: , Sn nes Pa nee Bounr /938 HARVARD UNIVERSITY NV ENTR 1 ag L TASÏ Up LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY AL 7 pit Fs Fa 1e in ) ï eur REVUE CRIFOUE DE PALÉOZOOLOG s1E ET DE PALÉOPHYTOL OGIE. ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM. BA l'HER, F. CANU, G. DOLEFUS, H. DOUVILLÉ, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, FRITEL, P. BÉDÉ. VINGT-QUATRIÈME ANNÉE NUMÉRO 1. - JANVIER 1920 » Prix des années antérieures, chacune : 10 fr. (sauf les années 1897-1899 qui ne se vendent plus séparément). Le prix de ja collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 750 fr. net, tables comprises. Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 fr. net, sans les tables. PRIX DE L’ABONNEMEXT ANNUEL : 15 FRAXCS PARIS Chez M. COSSMANN, F'ondateur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°) 1920 PUBLICATIONS DE M. COSSMAAN Catalogue illustré des Coquilles fossiles de | Eocène des environs de Paris. — Le cinquième appendice ravecLo0Pfprtet St pl rer terre eee Aer 20 fr. Besstrois/appendices PDLINARNEETÉ UNS en Are pee eee mere 50 Îr Essais de Paléoconchologie comparée (1895-1916;. Les dix premières livraisons (chacune avec.ses tables des matières). (La X° livr..25 fr.) ...,,..:,,4.,. 22h fr. Priside:la APN r SO 2600 p 1 plier nissan ne AU NAN ea SiSunt. Mollusques focsuiques de (la) Loire-Anférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouesi, 3 VOL ouvVracé Complet avec tables "56; pl entire tAr tree 100 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc, Hnanc1l896190%)%6% articles LL DIE TP/eL tire Le ON PR APE RUSe Issinre 1re et 2° tables décennäles de la » Revue Critique » (1897-1916) ,........... 20 fr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. — ourn-sderGonchyl (1899) 620%p 2 SDIAR RE CCE NAN een SP RNCS nr SU Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. O0O OM) 85 D rLO pl ravec/tahle diEvOlNEN EHESS ARR RER Que Etudes sur le Bathonien de l’Inére. Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dans le Bulletin .................:. Ho bire Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissaro (1900-1905) L'ouvrage complet, 5 pl. avec tables 577..." r 02:00. 80 Îr, Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. .........,.. 7 ir. 50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B.$. G. F. (1902) Ann Sac Sc Alpes-Mar.(1905);8 pl les deux notes een D Îr. Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903-1915), 1re série avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) .,.....:......... PS) ire Lesixièeme article seul: avec 6 pl: et-table- de landie Série nn eee 10 fr: Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. .......:.....,... 3 ir. Note sur le Callovien de Bricon’(1907), 3 pl. ........................... ie D fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. der lO0 TETE MIMpIe LATE ENMEEENRE CMS ARR EN en A propos de Cerithium ecornucopiæ (1908), 1 pl. in-49 ...................... 3 ir. »0 Etudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ......... UE 19 fr. Iconographie complète des Coquilles fossiles de 1 Eocène des environs de Paris (1904-1913). L’atlas compl. en 2 vol. in-40, légendes et tables :.::........ 125 ETS Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40............. ( Mém. Mus. ) Revision des Gastropodes du Montien. 1H /DALTIe MOIS EE PRE (roy. de Brux.) Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-40, HApli 131cartes SUDpL\itTabies CLS CONCIUSIONsS EEE REMPARTS 125 îr. ATLAS ET po des e enRene eeeess ne ee ete PA UNE SE EI SN DUT The Moll. of the Ranikot serie. — 1re partie (1909), 8 pl. in-40. Calcutta. Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910), 1 pl. ........... 2 fr. 20 Les Coquilles des Caleaires d’Orgon. — B. $S. G. F. (1917), 8 pl. ........... ee 10 fr. Etude compar. des Îoss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de L’Isthme de Panama: lé 8rt /5iplein-80 JournConch ls) CPP Rae 7 fr. 50 Description de quelques Pélée. bradfordiens et call. de Pougues ............... D fr. Cerithiacés et Loxonematacés jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.). Règles internationales de nomenelature zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (4918) etlannotées par MCossmanner 22" ceR re eee ee Ce D fr. Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env. de Rennes .......:............... 10 fr. Sur les limites du Bajocien et du Bathonien dans la Nièvre, par MM. À. de Gros- souvre et M. Cossmann. avec 4pl. foss. :...:.... NOT ENV RTE A CONS EN ATEN 10 fr. S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (Xe) < ) Envoi eontre mandat postal = Majoration de 3 p. cent à partir du 1 janvier 1920 REVUE CRETIQUE DE PALÉOZOOLOGIE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE REMÉE CRPRIOUTE DK PALEOZOOLOGIE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM. BATHER. F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOU VILLÉ, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, FRITEL, P. BÉDÉ. VINGT-QUATRIÈME ANNÉE NUMERO 1 JANVIER 1920 Prix des années antérieures, chacune : 40 fr. (sauf les année 1895-1899 qui ne se vendent plus séparément). Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 750 fr. net, tables comprises. Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 450 fr. net, sans les tables. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 15 FRANCS M PARIS Chez M. COSSMANN, l'ondateur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, PARIS (K°) 1820 REVUE CRITIQUE DE mA MrOrOOrOCTE: ET DE PALÉOPHYTOLOGIE SOMMAIRE : Pages Paléozoologie : MANMEIÉÉRES, DATE LC. JOICAUd—. _L _ELL_E ( INSECTES pare TE MeuIere. nm Tien. D ts 2 2 A PALÉOCONCHOLOGIE, par M. M. Cossmann. , . . . . . . . . . 17 CÉPHATOPODES pal M. LP Eemüine." , 0. en SN Nr et Paléophytologie, par M. P:Tritel 1.7, ,. Le 0 uw. 34 Rectifications de nomenclature, par MM. L. Joleaud et M. Cossmann . 36 MANOS PECTEURS A dater du présent numéro, la Revue critique de Paléozoologie et de Paléophytologie autorise la Revue de Géologie et des Sciences connexes à incorporer dans ses numéros mensuels le texte des analyses et autres renseignements bibliographiques qui font l’objet de notre périodique trimestriel, tout en conservant à la Revue critique son individualité distincte, son siège à Paris, son programme, ses collaborateurs actuels, ete. Conclue sans attendre 1922, date des «noces d'argent » ou vingt- cinquenaire de la Revue critique, cette union a pour but, non seulement d'éviter tout esprit de concurrence, mais encore d’unir nos efforts com- muns vers le but scientifique que nous poursuivons en France comme en Belgique, la recherche de la vérité et la propagation des faits et des découvertes qui sont de nature à y concourir. C’est avec une pleine con- france dans l'accueil de nos fidèles lecteurs que nous leur annonçons cette ère nouvelle de notre existence. M. CossMANN. Paléozoologie Faleozoology Faleozoologia MAMMIFÈRES par M. L. JOLEAUD Boule. M. Les GRorrEs DE GRiMALDI (BAaOUSSÉ-Roussf). Tome [, fascicule IV : Géologie el Paléontologie (Gn). Imprimerie de Monaco — 1919 — Grand in-40, 125 pages, 192 PI. M. Marcellin Boule vient de publher le troisième fascicule de sa belle Monographie géologique et paléontologique des grottes de Grimaldi. Le superbe volume grand in-4° de 125 pages el 1? planches en hélogravure, qui sort aujourd'hui des presses de l'imprimerie de Monaco, traite des Carnassiers, des Insectivores, des Cluroptères, des Rongeurs, des Oiseaux, des Reptiles, des Amphibiens, des Poissons et des Invertébrés, L'illustration y est aussi luxueuse que dans les fascicules précédents. Dans le texte sont intercalés six nouvelles cartes de répartition des pièces de Mammifères, toujours fort instructives, Parmi les planches, je signalerai spécialement une série de vues stéréoscopiques de la dentition du Lapin, des Campagnols, du Mulot, qui mettent merveilleusement en relief l'extrême différentiation des détails de la couronne des molaires de ces Rongeurs, Grâce à l’œuvre de M. Marcellin Boule, la faune quaternaire de la France méridionale est aujourd’hui la mieux connue de tout le globe. Elle était particulièrement riche puisqu'elle ne comptlerait pas moins de 46 espèces de Mammifères. Le Loup de Grimaldi ne différait pas du Loup actuel, comme d’ailleurs, semble-t-1l, tous les Loups pléistocènes d'Europe. Un autre Canidé plus pelit a pu être soit le Chacal, soit plutôt le Loup indien : Canis familiaris paraît devoir être rayé de la histe des animaux qua- ternaires de nos contrées. Les Cuon, qui n'habitent plus que le Nord et le Sud-Est de l'Asie, ont vécu, au Pleistocène, dans les régions montagneuses de l'Europe centrale et méri- dionale, y compris la Corse et la Sardaigne. Ces Canidés, descendants des Daphænus de lOligocène et des Temnocyon du Miocène nord-américain, seraient venus d'Asie en Europe au Quaternaire. Le Renard de Grimaldi était le Renard commun et non le R. du Corsac ou le R. bleu qui ont cependant été observés l'un et l’autre dans des gisements quaternaires, le premier de l'Europe centrale et orientale, le second, de l'Allemagne, de la Suisse et de la France centrale. L’'Ursus arclos de Grimaldi présente deux séries de formes dont l’une le relie à son ancêtre pliocène U. etruscus, et dont l’autre conduit à l'Ours brun actuel, « Si l’on tenait à « distinguer » la première par un vocable spécial, on pourrait SI PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE choisir præarctos.» Ce type archaïque de petite taille a été signalé d'Italie par Forsyth Major en 1873 sous le nom U. medilerraneus, dont aucune figure n'avait paru. Je rappellerai que cette dénomination à été emplovée par Marion, d’après une détermination de M. Forsyth Major, pour désigner le petit Ours quaternaire du Frioul (Marseille), Bourguignalt avait indiqué, dès 1868, à Vence, sous le nom U, Pomelianus, un petit Ours, à prémolaires toutes persistantes, mais 1l ne l'avait pas non plus figuré. À la forme de faible taille de VU. arclos, caractéristique du Pléistocène ancien et affine de U, elruscus, s'oppose une forme du Pléistocène récent, de taille assez forte, appelée généralement U, priscus, mais nommée aussi U. Bourquignali Lartet, Ù, libycus PouELr. Toutes les transitions existent entre ces deux types. L'ensemble des formes de PU. arctos étail répandue dans l'Angleterre, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, Malte et l’Algérie. L'Ours des cavernes de Grimaldi appartient plutôt à la petite race, Cet animal a prédominé au Pléistocène moven et non au Pléistocène inférieur comme on le dit géréralement., Sur Ia fort intéressante carte qui illustre le texte, on voit la himite nord de l'aire d'extension de ce Carnivore, en Europe, passer par l'Angleterre méridionale et par Odessa, tandis que la Hmite sud va de Lisbonne à Bari et à Sarajevo. M. Boule considère « la question de l'existence de l’Ours des cavernes en Algérie comme n'étant pas encore par- faitement résolue ». Ursus spelæus élail un animal des latitudes moyennes, Une brève mais fort instructive synthèse de l’histoire paléontologique des Ours est résumée dans un tableau généalogique qui montre le Lype Ursus dérivant de la lignée oligo-miocène Cynodon-Cephalogale-Hemicyon-Ursavus. Au Pliocène 3 phy lums se différerciert, dont ? conduisent aux Ours hmdoux, Melursus labiatus et Ursus malaganus. Le 3e donne au Pléistocène D rameaux différents. Ainsi donc le groupe des Ursidés était plus polymorphe autrefois qu'aujourd'hui. « Quelques rameaux seulement sont arrivés jusqu'à nos » Jours... Et comme toujours, le représentant le plus puissant de ce groupe » de Carnassiers, le plus spécialisé des Ours, le plus ours des Ours, est précr- » sément la forme la plus rapidement disparue. » La Hyène tachetée est le seul tvpe du Genre représentée à Grimaldi. On n’y trouve ni la Hyène rayée, ni la Hyène brune, qui dan: le bassin du Rhône, les Pyrénées, le Portugal sont propres au Pléistocène inférieur. [est vrai que la Hyène rayée apparaît déjà dans le Forest Bed. L’aire de répartition de la Hyène des cavernes, telle que l’a reconstituée M. Boule, s’étendait, en Europe, plus largement que celle de l'Ours des ca- vernes, Elle allait vers le Nord jusqu'en Angleterre el elle Ne ne au Sud toute l'Espagne et toute l'Italie. Un tableau généalogique — très parlant — des Hyénidés fait voir que le tvpe Hyæna s’est différencié comme le type Ursus vers le milieu des temps miocènes, Dès le début du Miocène, les 3 rameaux actuels de H. striala, H. brunea et H. crocula se sont séparés : de remarquables séries de formes permettent d'en suivre l’évolution pendant tout le Pliocène. Les Grottes de Grimaldi constituent avec celles de l'Herm, de la Spezzia et de Pola, les stations l2s plus méridionales où l’on ait constaté la présence du Glouton, d’après les relevés minutieux entrepris par M. Boule pour l'éta- he) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE blissement de sa carte, Aujourd'hui Gulo luscus ne descend pas, en Europe, au-dessous du 600 parallèle. ; La généalogie du Glouton nous est encore inconnue. Les débris Les plus anciens qu'on en connaisse ont été recueillis dans le Forest Bed. : Les grands Chats des cavernes sont, comme l’a démontré M. Boule, des Lions et non des Tigres, (est de la forme de Vence, Felis leo Edwardsi Boure, que se rapprochent surtout les ossements trouvés à Grimaldi. La carte de répartition du Lion des cavernes en Europe est très analogue à celle de la Hyène tachetée. Les restes de Panthères abondent à Grimaldi. Leur étude, amsi que l'examen critique des superbes pièces de la collection Bourguignat trouvée à Vence, ont permis à M. Boule de démontrer, d’une manière mdiscutable, l’inanité des nombreuses espèces de Panthères distinguées dans le Pléistocène par ses devanciers,. Diverses particularités de felis pardus fossilis établissent une certaine trarsition entre les Panthères actuelles et le F. pardinensis de Perrier. I y a là un fait des plus intéressants au point de vue de l’évolution ; il nous » donne une idée du temps nécessaire à des modifications légères dans la » morphologie d’un même type passant d'un étage géologique à l'étage » suivant. Il semble aussi que les Panthères pléistocènes représentent une » forme plus généralisée et que la différenciation des races actuelles ne soit » que la conséquence de localisations géographiques plus étroites. » Les Panthères habitèrent l’Europe centrale et méridionale pendant toute la durée des temps quaternaires. Le Lynx fossile de Grimaldi (Felis (Lynx) pardina spelæa)— par la morpho logie de son crâne et de sa dentition— réalise exactement un intermédiaire : entre le Lynx du Nord et le Lynx d'Espagne, Aussi suggère-t-11 à l'esprit critique de lPémivent professeur du Muséum ces réflexions empreintes d’an profond esprit philosophique et que feront bien de méditer nombre de des- cripteurs de fossiles : « Aux yeux de beaucoup de paléontologistes, la con- » ception linnéenne des espèces larges avait du bon. Mais, avec les précisions » que comportent les recherches modernes d’ostéologie et de systématique » les difficultés d'ordre taxonomique augmentent. Le plus simple évidem- » ment, dans tous les cas. est d'imposer un nom nouveau au fossile qui ne » se laisse pas facilement incorporer dans les formes spécifiques voisines. » Mais cette manière, généralement adoptée par les esprits paresseux, est » plus commode que scientifique. Elle à, entre autres inconvénients, celui » de dissimuler les rapports, de voiler les relations généalogiques. » L’atilité de la nomenclature trinominale apparaît ici comme indiscutable. L'examen comparatif des différents types de Lynx conduit M. Boule à nombre d’autres considérations du plus haut intérêt. Il faudrait reproduire en entier l’artiele de son beau livre qa’il consacre à cet intéressant Genre de Carnvore, Malheureusement je ne puis le faire ici, dans le cadre forcément très limité d’un article de revue. Le F', pardina se retrouve dans le Languedoc (F,. servaloides POMEL), l'Aquitaine, l'Espagne, le Portugal, l'Italie. Le Chat sauvage d'Afrique (Felis ocreala GMELIN) a vécu au Quaternaire, en Europe, depuis Grimaldi et Gibraltar jusqu’en Belgique, en Angleterre PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE () et en Irlande, Il habite d’ailleurs encore la Sardaigne, la Crète et même la Toscane, [ semble même avoir vécu dans nos pays dés le Pliocène moyen. Le Lapin est représenté à Grimaldi par de nombreux ossements. M. Boule avait eu autrefois l’occasion de signaler l'abondance d’Æryelo lagus cuniculus dans le Pléistocène du Lot: cet animal, fréquent surtout alors dans la région sous-pyrénéenne, était certainement beaucoup plus rare vers le Nord. Le Campagnol des neiges, forme essentiellement montagnarde aujourd’hui, ébuit représentée au Quaternaire à Menton. Le Campagnol souterrain (Pilymis sublerraneus DE SALYS) est signalé pour la première fois à Pétat fossile. Le grand Campagnol terrestre des grottes de Grimaldi ne se rattache pas aux formes méridionales de l'Arvicola lerrestris L., mais au type de l'Eu- rope centrale et occidentale, qui ne descend plus aujourd'hui aussi loin vers le Sud. En uülisant les données zoologiques rassemblées par M. G.-$S. Miller, M. Boule a pu faire une étude paléontologique du plus haut intérêt des petits Mammifères pléistocènes, Cette étude lui a démontré l'impossibilité d’applh quer à la nomenclature des Lypes fossiles la classification des sous-espèces séographiques adoptée par les naturalistes modernes. Mais les examens comparatifs éclairent d’un Jour nouveau la question de l’origine de ces véritables Craces », qui n'étaient nullement différentiées au Quaternaire comme elles le sont aujourd’hui. Le labeur considérable que s’est imposé M. Boule pour mener à bien ses recherches sera de la plus grande utilité pour ceux qui poursuivront désormais des études du même ordre. [ls auront, en effet, à lear disposition, accompagnant une synthèse critique remarquable, une iconographie de premier ordre. La Marmotte habitait Jadis presque Toute la France Jusqu'au pied des Pyrénées et Jusqu'à Menton. C'était alors un animal de plaine, Aujourd’hui elle est localisée dans les Alpes et les Carpathes, Ses principaux gisements sont d'âge moustérien, mais elle a continué à vivre dans nos pays jusqu'à la fin de l’âge du Renne et ce n’est que peu à peu, en suivant le recul pro- gressif des glaciers, qu’elle est arrivée à ses cantonnements actuels. Arclomys bobac, des steppes de l'Europe orientale, ne s’est jamais avancé au Pléistocène à l’ouest di Rhin, quoiqu’on en ait dit. Les restes d’Oiseaux des grottes de Grimaldi ont fait, de la part de M. Boule, l’objet d’un inventaire minutieux, alors qu'ils sont habituellement régligés dans les études de paléontologie quaternaire, On remarque ici l'absence de Lout oiseau de mer. Tesludo maurilanica, de lAndalousie, de la Berbérie, de lAnatolie, du Caucase, de la Crimée et de la Roumanie, vivait au Quaternaire à Menton, dans l'Hérault, en Catalogne et en Italie. « La paléontologie nous explique » 1éi une fois de plus la distribution géographique très étendue, mais actuelle- » ment discontinue, d’une forme zoologique. » Des considérations générales d’un haut intérêt occupent les dernières pages du magistral ouvrage de M. Boule. La succession des faunes quaternaires se présente ainsi en France : : 19 Dans le Pléistocène inférieur, une faune » chaude, composée principalement, d'éléments asiatiques et africains et [0 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE » succédant, par transitions insensibles, à la faune du Pliocène supérieur ; » 20 une faune froide, venant du Nord, apparaissant peu à peu, se maintenant ) DÉS dans nos pays et disparaissant graduellement ou remontant » vers Je Nord ; 59 la faune actuelle qui est principalement une faune rési- » delle. ? Ce ne sont guère que les faunes rliocènes et quaternaires, aux restes abon- dants et bien conservés, qui peuvent nous permettre la reconstitation de séries phylogéniques spécifiques assez sûres. Parmi les espèces éleintes du Quaternaire, il en est un cerlain nombre qui ne semblent pas s'être transformées en espèces nouvelles : elles repré- sentent, en général, les différenciations les plus avancées de leur groupe, Tels sont l'Eléphant antique, le Mammouth, le Rhinocéros de Merck, le Rhinocéros à narines cloisonnées, le Dajïm de la Somme, l'Ours des cavernes el le Cuon d'Europe. D’autres espèces se sont transformées en des formes encore vivantes. Equus cf. Slenonis est l'ancêtre du Cheval actuel, Ursus præarctos, celui d'Ursus arclos. Parmi les espèces vivant encore aujourd'hui, plusieurs mortrent déjà les caractères des variétés géographiques actuelles, comme les Chevaux et les Cochons. D'autres Mammauléres des grottes de Grimaldi, tout er apparbenant » aux espêces actuelles, présentent des combinaisons de caractères dispersés > aujourd’hui dans les divers représentants du Genre ou dans les principales » sous espèces ou races géographiques de ces espèces, Ge sont les plus inté- » ressantes au point de vae philosophique. » C'est le cas de certains Chevaux pléistocènes, aflines à la fois d’Equus Slenonis, des Anes et des Zèbres. Des Sangliers du même âge se rapprochent a la fois de Sus serofa et des Sangliers indo-malais : l’accentuation des diffé- rences entre ces animaux s’est faite par ségrégation et isolement, Le Chevreuil pléistocène offrait plus de variations que l'actuel et présentait des formes de passage au Pygargue asiatique. Les Elaphes quaternaires de nos pays possédaient des caractères plus synthétiques que les formes actuelles dont la différenciation est certainement plus avancée, L'étude des restes fossiles du Chamois montre que les formes vivantes, propres à chaque massif monta- gneux, ne sont que des races géographiques avant acquis par l'isolement leurs caractères différentiels actuels, Il en est de même pour les Bouquetins. Le Lynx des cavernes méditerranéennes était un type primitif, synthétique qui se serait dissocié pour donner, sous l'influence de milieux différents, le Lynx du Nord et le Lynx du Midi. M. Boule envisage d’une facon plus générale le mode de formation des espèces. La théorie des variations brusques ou discontinues renferme pro- bablement une part de vérité, dificile à prouver par les moyens dont dispose la Paléontologie. Ceux-ci appuient surtout la théorie des variations lentes el continues : ils nous montrent les espèces passant des unes aux autres par des graduations insensibles dues surtout à des influences physiques consé- quence des migrations et des changements de milieu. A PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE [1 Pilgrim, E.-E. et Cotter, E. de P., Some NEWLY DiscOvERED EOCENE Mam- MALS FROM BurMa. Rec. Geol. Surv., vol. XLVIT, part. 1 — 1916 — pp. 42-77, PL IVT. Calcutta; 1916. La découverte de Mammifères éocènes en Birmanie est un fait de la plus haute importance pour la reconstitution de lhistoire de ces Vertébrés. Grâce aux beaux travaux que M. Pilerim avait déjà publiés sur les faunes aquitaniennes du Beloutchistan, un jour nouveau avait été projeté sur les origines de plusieurs grands groupes d'Ongulés. Aujourd'hui Pactif super- intendart du « Geological Survey of India » apporte une contribution bien plus importante à la connaissance de la phvylogénie des Artiodactyles, en faisant reculer plus loin dans le passé les premiers témoignages recueillis sur ces animaux en Asie, Au travail que nous analysons aujourd’hui à collaboré M. Cotter, qui avait déjà publié d'importants travaux de stratigraphie sur le Tertiaire de l'Inde. Les Mammiiéres décrits dans celte Note proviennent de Mvaing, dans le district de Pakokkua. Les gisements indiqués, sur une carte géologique (PT. paraissent nombreux et permettent de bien augurer pour l'avenir de lexplo- ration détaillée de cette région au point de vue paléomammologique. Au-dessous de la série oligo-miocère de Pegu, MM. Pilgrnn et Cotter distinguent un étage de Yaw qui serait de lEocène supérieur, puis des Pondaung sandstone » qui s’étendraient de l'Eocène moven à lEocène supérieur. C’est dans ces «Pondaung sandstone » qu ‘ont été découverts avec des restes de Poissons et de Tortues, les espèces ci-après : FAMILLE DES ANTHRACOTHERTIDÉS, — Anthracohvus chœroides, 1. ru- bricæ. A. palustris, Anthracolherium pangan. A. erassus : Anthracoheryx birmanieus. À, tenuis. FAMILLE DES AMYNODONTIDÉS. — Melamuynodon (?) birmanicus. FAMILLE DES TITANOTHERHDÉS. — T'elmalherium (?) birmanieum. Comme celte liste l’indique clairement, la Famille des Anthracothértidés est particulièrement représentée dans l’Eocène de Birmanie (95 14 du nombre Lotal des spécimens de la collection rassemblée par le Geological Survey). M. Pilgrim avait déjà fait une remarque analogue à propos de la faune de l’Aquitanien supérieur de Bugti (Beloutchistan) et il avait conclu à l’ori- gine asiatique de cette Famille. Cette conclusion est confirmée par la découverte de la faune éocène de Myaing. À propos de l’âge des premiers Anthracotherium qui est discuté dans cette Note, je rappellerai les données très précises auxquelles est arrivé M, Stehlin : les Anthracotherium (A. alsalicum, A. monsvialense, A. dalmaltinum) sont apparus en Europe au Sannoisien supérieur, exactement comme les Âncodus, un autre Genre d’Anthracothérudés. Ancodus est envisagé dans la Note de M. Pilgrim comme d’origine éthio- pienne. Quoi qu'il en soit, les Anthr acothériidés présentent, comme le font remarquer MM. Pilgrim et Cotter, de grandes variations de structure et de taille. Le nouveau Genre Anthracohyus avec ses 3 espèces, présente certaines affinités avec les Anthracotherium du même gisement et avec les Microbunodon 12 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIÉ du Néogène hindou (Aquitanien à Pontien). Il S'éloigne davantage de Bra- chyodus et de Telmalodon, Genres hindous connus depuis PAquilanien jus- qu'au Vindobonien, ainsi que de Merycopolamus, du Pontien. Les Anthracotherium du Nummulbtique de Birmamie s’éloigneraient sensi- blemment des espèces européennes et présenteratent plutôt des affinités avec A, bugliense, de lAquitanien du Beloutcluistan, À, pangan aurait été consi- dérablement plus grand que A.dalmalinum l'espèce la plus primitive du Genre bien que le développement moindre des styles externes v indique des condi- Uons plus archaïques. Anthracoheryx devrait être aussi rapproché d’'Anthracoltherium el de Microbunodon, ce dernier Genre présentant des analogues avec Fhagatherium et Haplobunodon. Les nombreux Anthracothéridés de FEocène de Birmanie me semblent ainsi se rattacher tous à la sous-Famille des Anthracothérinés (Penta- cuspidali). Les Mérycopotaminés (T'etracuspidalt), Ancodus, Brachyodus, Hemimeryr, T'elmalodon, ete., qui sont représentés par une vingtaine d'espèces dans lAquitanien du Beloutchistan, n’apparaîtraient en Asie, d’après l’état actuel de nos connaissances, qu'après le Nummulhtique. Quoi qu'il en soit, il paraît bien démontré maintenant que les vrais Anthra- colhériidés sont d'origine hindoue. La faune du Nummulitique de Birmanie présente, indépendamment des Anthracothéridés, un Amynodontidé, que MM. Pilgrim et Cotter ont nommé Melamynodon (?) birmanicum. Comme taille cet animal se rapprocherait de Cadorcolherium minus, des Phosphorites du Quercy : les autres espèces de ce Genre du Rupélien d'Europe (C, Cayluxi, C. Nouleli) et de l'Aquitanien de lPnde (GC. indicum) étaient bien plus grandes, comme aussi Melamynodon planifrons du Rupélien de PAmérique du Nord. L'espèce birmane correspondrait à un Etvpe prinutif d'Amynodontidé, que la compression latérale de ses dents inférieures — et la réduction en longueur et en nombre de la série des prémolaires - sépareraient complète- ment des Amynodon, du Ladien nord-américain, eL placeraient à la base d’un rameau latéral dont Cadurcotherium et Metamynodon représenteraier & les stades les plus spécialisés, Par contre, la présence de print, les grandes dimepsions et la direction rectiligpe de la canine inférieure, la plus grande complication de pm et Ja forme plus brachvodonte des dents, montrent que PAmynodontidé birman avait gardé la physionomie primitive d'Amynodon, physionomie qui avait disparu dans l’espèce oligocène Metamynodon planifrons. D’autres caractères indiquent que le M. (?) birmanicum était plus près de Cadurcotherium que M. planifrons. Aussi croirais-Je volontiers aujourd'hui que Cadurcotherium est un Genre d’origine hindoue, venu en Europe au Rupélien, mais avant continué à vivre en Asie jusqu’à l’Aquitanien. Enfin la famille des Titanothérnidés est représentée par T'elmatherium (?) birmanicum. Les dents de cet animal rappellent uu peu celles des Chalico- théridés, dont elles s’éloignent par divers caractères. Elles se rapprochent PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 13 plus de celles des Paléosyopinés de l'Eocène supérieur que de celles des Tithanothériunés de l’Oligocène. Telmatherium.,en Amérique, débute dans lAuversien-Bartonien et s'éteint au Ludien supérieur. Je rappellerai à ce propos que la sous Famille des Paléosyopinés est exclu- sivement américaine, sauf Brachydiastemalherium trouvé en ‘Fransvlvanie dans des couches attribuées à l'Yprésien supérieur ; cependant le stade d’évo- lation de cet animal le placerait an même niveau que Protilanotherium, c’est à-dire dans le Ludien supérieur, Un vrai Tithanothériüné, Menodus rumelicus à depuis longtemps été déerit par Toula, du Pontien de Bulgarie: Osborn pense qu'il pourrait en réahté appartenir au Genre Megacerops, qui est exclusivement sannoisien en Amérique. Le Tithanothéridé de Pondaung se distingre nettement des formes déjà connues de l'Obgocène par l'absence de la 2€ cuspide interne aux prémolaires supérieures, Landis que d'autre part lPabsence de Fa protoconule aux moleires supérieures indique un stade plus évolué que celui des Tithanothériens éocènes, La faune de Pondaung, au point de vue des Tithenothérndés,se place donc vers la limite du Ludien et du Sannoisien, C’est à la même conclusion que lon arrive par l'étude des Amynodontidés puisque MM. Pilgrim et Cotter les attribuent au Genre Melamynodon. Enfin, certains au moins des Anthra- cothéridés de ce gisement, comme Anthracotherium pangan, mdiquent des affinités avec le Sannoisien. Je crois douc que lon devrait modifier légèrement Pinterprétation strati- graphique des géologues de l'Inde et attribuer les «Pondaung sandstone » au Sannoisien. La faune marine du « Yaw stage » ne me paraîl comprendre que des espèces répandues à des niveaux très variés de la série nummulitique, Velales Schmideli, Cypræa elegans (1), et je crois par suite que lon peut très bien lattribuer au Rupélien au lieu d’y voir de l'Eocène supérieur, comme le font MM. Pilgrim et Cotter, Entin les « Pegu series » qui ont fourni à la base Cadurcotherium indicum commenceraient selon moi vers PAquitanien, comme les Bugti beds, où ont été trouvés des restes de cette même espèce d’'Amynodontiüdé, Plus haut, les mêmes dépôts ont présenté Dorcalherium birmanicum, qui indiquerait le Miocène moyen. Ces critiques de détail n’enlévent rien à la valeur de l'important Travail de MM. Pilgrim et Cotter, qui jette un jour nouveau sur l’origine des faunes de Mammifères asiatiques. Il est vivement à souhaiter que de nouvelles fouilles dans les gisements de Vertébrés birmans nous apportent de précieuses données sur les ancêtres des nombreux groupes de Quadrupèdes récemment découverts dans lAquitanien du Beloutchistan, (1) D'ailleurs, ces déterminations spécifiques seraient à contrôler {Note de la Direction). 11 PALÉOZOOLOGÏIE ET PALÉOPHYTOLOGIE INSECTES par M. F. MEUXIER Meunier, P.. NOUVELLES RECHERCHES SUR QUELQUES INSECTES DES PLA TRIÈRES D'AIX EN PROVENCE. Verhandl. K. Akad. Wetensch., 3° sectie, deel. XVII, n° 5 : 17 pages, 19 figures et V:pl. Amsterdam, 1915. Cette Note éludie plusieurs intéressantes espêces du Sannoisien d'Aix, Citons notamment : Capnodis speclabilis HEERr, (Geolrupes alavus OUSTALET, Cydnopsis pygmæa HEEr, Cydnopsis brericollis HErrr dont il complète les descriplions et donne de rigoureuses phototvpies. Parmi les nouvelles formes nommons : Aarpalus Oustaleti, odontolarsus archaieus. Palomena Serresi. Cicada Serresi, Sceliphron tertiarius : Tenthredinites bifasciata nov. gen. n. sp. ; Bombylius Deperetis Anthomyia ? pulcherrima [BRONGNIART] ; cette dernière espêce Cin sch. ». de la collection Coquand de l'Ecole des Mines de Paris, est publiée pour la première fois ici; puis, Tipula Bonati, Tipula Cossmanni et Eriopterites tertiaria nov. gen. n. sp. Parnu les Diptères Bibio- nidæ, Vauteur donne la diagnose de Bibio Painvini, La Note se Lermine par de courtes remarques relatives à Culieites Depereti nov. gen. n. sp. Le Mémoire est accompagné de D planches, soigneusement exécutées par la maison Van Leer, d'Amsterdam. Cockerell, T.-D., NEW sPECIES OF NORTH AMERICAN FOSSIL BEETLES, COOK ROACHES, AND TseTse FLiEs. Proc. U. S. Nal. Mus., vol. 54, p. 301-311, pl. LIV-LV. Washington, 1918. Ces glanures paléoentomologiques sont très intéressantes, L'auteur déerit Atimoblalla redueta, dont il figure l'élytre chez qui les champs costal et anal ue sont pas représentés sur le schiste, Peut-être auraital fait chose utile en se bornant à le désigner comme Afimoblalla, en attendant des documents en meilleur état de conservation, avant de lui assigner un nom spécifique. La diagnose de Phoberoblalla vetieulata, très soignée, n'est pas accompagnée d’un dessin au trait. Parmi les Archimylacridæ, Vauteur décrit Cobaloblatta simulans 00. gen. n. sp. Gette espèce est représentée par deux spécimens dont la conser- vation pourrait être meilleure, Pour ma part, je me serais borné à la rappro cher de lun ou lPautre Archimylacris. On sait qu'une trop grande profusion de noms à été déjà donné aux Orthoptères Blallidæ. Vient ensuite la diag- nose de Brachymylacris Bassleri, qu'il rapproche de B. cordala HANDL : cette espèce nouvelle en diffère par de menus détails de la veination. Dans le oroupe des Mylacridæ, M. Cockerell signale Ptilomylacris medialis nov. gen. nov. sp, qu'il rapproche des Genres Promylacris et Paramylacris SCUDD. lei, comme précédemment, nous ne voyons guère Putilité d’une nouvelle coupe générique, si on en juge d’après la photographie de lPauteur, par la veination, qui est assez peu précise, M. Cockerell décrit encore Phthi- nomylacris ? pauper. De ces dernières espèces, il n’est donné aucun dessin restauré. Pour finir, l’auteur signale Afimoblatta ? ilexuosa dont le champ costal est assez effacé, Parmi les Insectes tertiaires, l’auteur relate plusieurs Coléop- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 15 tères. Nommons : Carabiles ? arapahoensis, Balaninus Beeklvi, Ophryastiles Hendersoni et Calandriles ? ursorum nn.sp. Ces diagnoses sont accompagnées de bons dessins, Parmi les Diptères Muscidæ, l'auteur mentionne Glossina velerna COCKERELL et passe en revue les autres espèces décrites naguère, tout en complétant sa description par quelques notes biologiques. Il est regrettable que la photographie de cette mouche tsé-tsé (similigravure) ne soit pas accompagnée d’un dessin restauré de Paile et des parties buccales de ce terrible Muscide, Félicitons M, Cockerell du soin qu'il a mis à décrire ces curieux Insectes. Meunier, F., UN POMPILIDÆ DE L'AMBRE DE LA BALTIQUE. T'ijdschr. voor Entom., deel LX, p. 181-184, 3 fig. La Haye, 1917. Après quelques mots concernant les Pompilidés tertiaires d’'Oeningen, du succin el des schistes miocéniques de Florissant (Colorado), Fauteur donne la diagnose de Pompilus scelerosus que, de prime abord, on serait tenté de grouper parmi les Sphegidæ du Genre Dolichurus LATR. Il en diffère d'ail- leurs par l'absence d'une lamelle frontale au-dessus des antennes eb par la partie antérieure du prothorax n’atteignant pas la base des ailes antérieures, conme c'est le cas chez tous Îles Sphegidæ. Cette courte notice est ornée de Lrois dessins au trait. Meunier. F., SUR QUELQUES DIPTÈRES (BOMBYLIDÆ, LEPTIDÆ, DoricHo- POTIDÆ, CONOPIDÆ ET CHIRONOMIDÆ) DE L’AMBRE DE LA BALTIQUE. T'ijdschr. voor Entom., deel LIX, p. 274-286, 16 fig. La Have, 1916. Les Diptères décrits dans cette Note sont rares dans l'ambre de la Baltique. Gaitons d’abord un Bombylidæ, Palæoamietus spinosus nov. gen. n. sp. Parnm les Leplidæ, l'auteur complète la description d’Atheria evecla MEUN.. qu'il place actuellement dans le Sous-Genre Symphoromyia ; il donne ensuite la description de Leplis samladiea. Dans le groupe, si gracieux, des Dolicho- podidæ, Vauteur donne la diagnose de Nemaloproclus subparvus. Les Cono- pidés sont représentés par Palæosieus Loewi nov. gen. n. sp. Dans le monde des Diptères orlhorapha, 1 signale Cricolopus minutulus et parvulus. La Note se termine par la diagnose du nouveau Genre Cricotopiella (Cr. rostrata génotype) dont la pipette, aussi longue que la tête, se rapproche de celle des Ceralopogoninæ du Genre Psychophæna Pairiprr, du Chili. Le texte est, appuyé par 15 dessins intercalés, Meunier, F., NOTE COMPLÉMENTAIRE CONCERNANT SEYRINGOMYIA VENUSTA LOEW DU COPAL RÉCENT DE ZANZIBaRr. Tijdschr. voor Entom., deel LX. p. 370-375, 7 fig. La Haye, 1918. Slyringomyia venusla Low a déjà été étudié par le célébre diptériste de Meseritz. Cette Note donne une description très précise de cette espèce incluse dans le copal récent de Zanzibar. Elle est accompagnée de 7 dessins au trait, ce qui permet de bien apprécier les caractères morphologiques de de Tipulideæ. 16 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Meunier, F., SUR QUELQUES INSECTES DE L'AQUITANIEN DE ROTT, SEPT MONTAGNES (PRUSSE RHÉNANE). Verhand. K. Akad. Welensch.. deel XX, n9 t; 17 pp., 22 fig., IV pl. Amsterdam, 1917. L'auteur décrit les espèces suivantes : Dans le monde des Homoptères Aphididie Schizoneura patehi n. sp. bien reconnaissable aux veines des ailes. Les Coléoptères ne sont pas rares sur les schistes Hgniteux de Rott. Cossonus robustus Meun, parait être voisin de Cleonus sersulcalus HEER des couches d'Aix (Provence), Gonocephalum (Opalrum) prislinum HEYp. est une bonne espèce, ilen est de même de Slenus seribai HEyp. Le Mémoire contient aussi la diagnose de Libellula cellulosa HAGEN qui se distingue, à première vue, de L. marlini M&ux. des couches sannoisiennes d'Aix, Parmi les Ffymenap- tères, il fait quelques remarques concernant Formica banckhornt MEUX., puis décrit Ponera rhenana n. sp. Les Diptères compreunent les formes suivantes : d'abord, un Bombylidæ, Syalropus vottensis ñ. sp., ensuite deux Mycelophilidæ, Brachypeza graeiosa n. sp. el Synlenma sepulta n. sp. Dans le groupe, si monotone, des Sciaridiæ, il complète la diagnose de Sciara janassa HEYDb., puis décrit Sciara Meydeni. Les Bibionidæ font l'objet de remarques spéciales, il signale Prolomyia anlenala HEeyp. et Prolomyta Sluiteri. Pour finir, l'auteur fait quelques courtes observations concernant les Tipulidée de Rott, décrits par v. Heyden. Block, en 1776, à signalé le Genre Tipula du copal récent, sans indiquer le leu de provenance. Les 22 dessins intercalés dans le texte, permettent, à coup sûr, de déterminer les espèces décrites dans ce Mémoire qui est accompagné de 4 planches en phototvpie. Rosen, K. v., Die FOossiILEN TERMITEN : ÊINE KURZE ZUSAMMENFASSUNG DER BIS JETZT BEKANNTEN FUNDE. Trans. Sec, Entom. Congress. p. 318- 334, pl. XXVI-XXX. Londres, 1912. Après quelques considérations sommaires concernant là classification des insectes fossiles de À, Handlirsch, Pauteur est enclin à croire que les Ter- milidæ doivent être apparentés avec les Protoblattines. Il signale que les Termites du Lius de Schamdelen doivent être rangés parmi les Orthoptères. On sut que Handlirsch les met parmi les Locustides du genre Ælcana. Parmi les ‘Termites éocéniques des € Bagohit Beds » de Bournemouth (Hampshire), Fauteur décrit Maslotermes bournemouthensis. Sur les Ter- mites de l'Oligocène moven de Pile de Wight, il signole Mastolermes angli- eus, M. Batheri. On à aussi trouvé, dans l’Oligocène allemand de Schôssnitz, en Silésie, Hodolermes heerianus AssMaNN. Les Termitiens du Miocène inférieur de Radoboj, en Croatie, ont été naguère soigneusement figurés et étudiés par Heer, Le Mémoire contient encore les diagnoses des formes suivantes : Maslolermes eroatieus. Miotermes nov. gen., Calolermes œnin- gensis, Miolermes randeckensis, Eutermes (s. L) Fraasi. L'auteur s'occupe en détail des Termites de lambre de la Baltique et formule à leur sujet les conclusions suivantes : 19 tous les Termites hautement différenciés manquent dans cette résine, 29 on n'v rencontre que des imagos aptères ou ailés et non des travailleurs, des soldats et une seule larve. Il relate aussi que la faune incluse dans l’ambre a une extrême ressemblance avec celle des Lemps actuels, PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 17 M. v. Rosen se propose d'étudier dans un travail à part, la faune du succin. Il décrit le nauveau Genre Xestotermopsis, puis ildonnela diagnose de Ærcho- lermopsis Tornquisti : il fait des remarques sur deux Termilidæ : Proeleetro- termes nov. subg. dont le type est Calolermes Berendli. Picr.; et Electrotermes nov. subg. dont le type est Calolermes afjinis HAGEN. La Note se Lermine par quelques renseignements concernant les Termites du copal. Comme l’auteur, on ne sait assez conseiller l'étude de ces êtres, au moyen de riches documents, qui sont destinés à nous donner un coup d'œil imtéres- sant pour ce qui à trait aux variations d’une faune Eropicale pendant les époques géologiques les plus récentes. Le travail de M. v. Rosen, fait avec le plus grand soin, est orné de 6 planches nous permettant d'étudier la vei- nation des ailes des Termilidæ décrits au cours du Mémoire, On le voil dans le monde des Insectes, les Termites sont à considérer comme des formes très archaïques. PALÉOCONCHOLOGIE pi M. M. COSSMANX Williams, M.-Y., THE SILURIAN GEOLOGY AND FAUNAS OF ONTARIO PENIN- SULA, AND WANITOULIN AND ADJIACENT ISLANDS. Canada dep. of Mines, Geol. Surv. Mem. 111, n° 91, geol. ser., 195 pp. in-80, XX XIV pl. phot., 2 cartes hors-texte. Ottawa, 1919. L'introduction et les premiers chapitres de cel important Mémoire sont consacrés à la classification et à la description des formations siluriennes, déposées au S.-W, du lac Ontario, région qui n’a subi aucune déformation violente depuis les Lemps précambriens, Comprise entre ce iac, le lac Erié, elle est limitée à l'Est par le Niagara et sa cataracte, de sorte que cette bande relativement étroite est qualifiée de « péninsule ». Le chapitre VIT est consacré à la paléontologie de ces couches : il est très bref el ne comporte que la description des espèces nouvelles, ainsi que quelques notes : mais les nombreuses planches qui y sont annexées repro duisent — non seulement ces quelques espèces nouvelles = mais encore les formes les plus connues qui sont citées dans les diverses couches étudiées au point de vue straligraphique par M. Williams ; elles ne font d’ailleurs que confirmer la compétence notoire de l’auteur pour la détermination des différents niveaux qu'il y a désignés. Les fossiles recueillis proviennent, pour la plupart, des dolomites de Lockport, de la formation Medina-Cataract, de la formation « Rochester », dans les gorges du Niagara, etc... Outre de bonnes figures de Fucoïdes sur des plaques de grès, de Cœlentérés, tels que Favosiles crislalus Ebw. et H., Receplaculiles canadensis BiLriNGs, Acervularia gracilis BirriNGs, Strep- lelasma cf. Hoskinsoni ForrsTe, Palæofavosiles asper d'OrB., nous signa- lerons, parmi les Brachiopodes : Strophonella striala [HALL.], Orthis fla- belliles Forrsre, Cœlospira planoconvera [HALL], Dalmanella eugeniensis n. Sp., avec la nouvelle variété palæoelegantula, Rhipidomella hybrida [Sow.f, Camarolæchia neglecla [HALL], Rhynchotrela cabovensis n. sp, R. Williamsi FæœrstTe n.sp., Whilfidella cataractensis n. sp, Alrypa Parksi n. sp. Lophos- pira pulchra n. sp. IS PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Puis, également dans les « Medina-Cataracl », deux Gastropodes en mé- diocre état, Strophoslylus cf. cyclostoma HALL, Hormoloma subulala [CONRAD]; et quelques Pélicypodes : Plerinea undala [HALL Modiolopsis kelsoensis n. sp. Clenoclonta machæriformis [Art]. | Passons aux fossiles de Clinton : Stricklandinia canadensis BiLriNés, de grande taille : Spirifer radialus [SowW.|. Hyallidina congesla [CoNraAD|, Coelospira hemisphærica [SOW.] en très bon état, deux WAitfidella déjà con- nues [Hazz|, Æhyncholrela robusta [HALL]: Tenlaculiles minulus HALL, complète la liste de ce niveau. Les fossiles de Rochester : outre un beau Diclyonema reliforme [Hart], et deux crinoïdes connus, de nombreux Brachiopodes, particulièrement Spirifer niagarensis [CONRAD |, Strophonella ? decewensis n. sp. : un Pla- lyceras et deux Diaphorosloma connus, représentent les Gastropodes {11 v à aussi des Trilobites antérieurement décrits, Les dolomites de Lockport sont remarquables par abondance des calen- térés, dont aucun n'est nouveau : quelques Brachiopodes : Stricklandinia mallilonensis n. sp. Penlamerus oblongus SOW., Clorinda ventricosa [HALL] : enfin Dawsonoceras annulalum [SOW.|, Huronis verlebralis STOKES, qui a un faciès de Nérinée, et Dalmaniles limulurus GREEN. Nous Lerminons par les fossiles de « Guelph formation », des Pycnostylus décrits autrefois par Whiteaves, Amplhicælia Leidyi [HALL], Megalomus canadensis HALL, assez bien conservé ; Mylilarca aculirostra [HALL] médiocre: Liospira perlata [HAIL], moule à peine déterminable, avec d’autres Gastro- podes dont on n'a même pas les empreintes externes : enfin les Céphalopodes : orlhoceras brucense n. sp., des Polerioceras non nommés, Melonoceras arcli- cameralum [HALLE]. Cette intéressante contribution est surtout précieuse par son abondante iconographie, Clark, T.-H., À SECTION IN THE TRENTON LIMESTONE AT MARTINSBURG. New-York. Bull. Mus. Comp. Zool., vol. LXTIT, n° 1, 18 p. in-80, 1 pl. phot. Cambridge, Mass, 1919, Martinsburg est une petite localité située à PEst du lac Ontario, sur des calcaires ordoviciens en contact avec les Gneiss précambriens, La liste des fossiles qui y ont été recueillis comprend cinquante à soixante espèces, dont quelques Frilobites, des Brachiopodes et Gastropodes en majorité, et seulement trois Pélécypodes ; deux Echinodermes sont figurés : Chiro- crinus analiformis (HALL) et Carneyella Raymondi n. sp. Outre lPespèce caractéristique de ce niveau, Rafinesquina minnesolensis (WINCHELL), nous signalons : de bons exemplaires de Triplecia cuspidala (HarL) et de 7. Schucherli n. sp., forme très voisine qui se distingue surtout par le contour arrondi et non anguleux de son tissus ; la planche annexée à la Note de M. Clarck contient aussi la reproduction d'une coupe d'un échantillon de Phragmoliles compressus CONRAD, qui semble avoir des cloisons de Ceraliles. Me. Ewañ, Eula Davis, À STUDY OF THE BRACHIOPOD GENUS PLATYSTRO- rHiA. Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 56, pp. 383-448, pl XLIT LIT phot,. Washington, 1919, PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 19 Les Brachiopodes classés dans le G. Plalystrophia présentent un grand intérêt à cause de l'abondance des espèces et de leur grande variabilité qui explique qu'on les ait rapportées Lantôt aux Spirifer, Lantôt aux Alrypa ou même au Q@. Delthyris. Dès 1848, Davidson avait signalé lanalogie de leur structure interne avec celle des Orlhis : mais, en 1850, King proposa le nom Plalystrophia, avec Terebraluliles biforalus SCHr. comme génotype. D'après Cumings, on peut distinguer trois groupes de Plalyslrophia : Tormes uniplissées, biplissées, triplissées, dans le sinus médian, Les plus anciennes, les formes ancestrales de la base de lOrdovicien où du Cambrien supérieur, sont uniplissées, Toutefois ce Genre fournit de nombreux exemples de con- vergence dans le développement de la coquille ; d'autre part, on Trouve dans la comparaison des groupes biplissé el Lriplissé — un bon exemple de développement parallèle, quant au galbe plus où moins globaleux et à l'or nementation de la surface des valves. Certains types sont «phylogérontiques », non seulement par leurs dimensions, mais par lobsolescence des plications dans le voisinage des angles cardinaux. Ce chapitre systématique contient encore d'intéressantes considérations qu'il serait impossible de résumer dans une courte analyse sur les cas pathologiques, les mutations récurrentes, Fontogénie des espèces qui passent de l'état lisse et embryonnaire à l'état plissé, enfin et surtout à propos de la corrélation qui peut exister entre la phylogénie des espèces el leur succession stratigraphique : un tableau suggestif montre à ce sujet l'évolution des formes dont les dernières triplissées s’éteignent à la partie supérieure de l'Ordovicien ; ce premier tableau est confirmé par une liste complète de répartition des espèces, géographiquement el straligraphiquement, par oisements. Voici maintenant l'énumération des espèces figurées : GRouPE uNiIPLISSÉ. — Plalystrophia uniplicala n. sp, dans les couches de Trenton, du lac Champlain, d’une petite taille. GROUPE BIPLISSÉ, subdivisé en quatre sous-Groupes. — P. priecedens n. sp. ; P. regularis SHALER ; P. daylonensis [Foerste|, avec la var. nouvelle laurelensis. des calcaires de Laurel [Niagara group]: P. {renlonensis n. sp. avec les var. nouv, champlainensis, perplana : P. brachynota [HALL], P. reversala [FOoERsTE|, P. hermilagensis n. sp. GROUPE TRIPLISSÉ, subdivisé en (rois sous-Groupes. — P. erlensa n. sp. ; P. elegantula, avec les var. nouv. friplicala, amplisuleata: P. amæna n. sp. avec la var, nouv. longicardinalis ; P. globosa n. sp. ; P. rhynchonelliformis n. Sp. ; P. colbiensis FOERSTE, avec la var. mulala FOERSTE ; P. praecursor FogrsTE, avec les nouv. var laliformis, anguslala ; P. juvenis n. sp., P. pauciplicata CuMiN&s. P. strigosa n. sp, P. nilida n. sp. P. morrowensis [James], P. corryvillensis n. sp. P. sublalicosta n. sp., P. acuminala JAMES : P. Færslei n. sp., avec la var. nouv. ampla ; P. allenuala n. sp. P. clarks- villensis FoErsTE, P. Cumingsi n. sp. P. annieana FœRrSsTE, P. mortlura CuminGs ; P. aculilirala [CoNRAD], avec les var. prolongala F&RSTE, sener CuM. : L. elkhornensis n. sp., P. præponderosa n. sp. : P. ponderosa FŒRSTE, avec les var, auburnensis FŒRSTE, amheiïmensis n. v. ; P. pervalensis n. Sp. : P, profundosulcala [M£Ek], avec la var. hopensis Fæ&rsre : P. crassa [JAMES], avec var, non dénommée ; P. lalicosta [MEEK] ; P. unicostala CUM., avec 20 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE la var, nouv, crassiformis ; P. cypha [JAMES avec les var. nouv. lumida, arcla, bellalula ; P. Wallowayi FŒRSTE. Il faut certainement une très grande attention pour distinguer, sur les excellentes figures, toutes ces formes bien voisines dont le nombre pourrait peut-être être considérablement réduit, Couffon, Dr Olivier, LE CALLOVIEN DU CHALET, COMMUNE DE MONTREUIL- BeLLAY (M.-ET-L.). Bull. Soc. Eli. Sc. d'Angers, t. XLVIT (1917), pp: 65-130 ;.t. XLVIII (1918), pp. 225-521 ; €. XLIX (1919), pp. 19 a497 ir. à D: :ri-80 de 245 p. (atlas de XV [11 pl. in-49 phot. accomp. le 8 p. dé lég.). Angers, 1919, Commencée en 190$, cette intéressante Monographie comprend, après une courte introduction historique et stratigraphique, la description el la figuration presque complète de tous les animaux, du célèbre gisement de a carrière du Châlet, depuis les Crinoïdes, Anthozoaires, Bryozoaires, repré- sentés par des espèces déjà connues, jusqu'à la longue série des Mollusques et Molluscoïdes dont nous allons faire l'analyse, el se Cerminant par les restes de deux Vertébrés. Les Brachiopodes assez nombreux n’occupent pas moins de 26 pages dans le texte, et deux planches à peu près dans la figuration, Quoi qu'il s'agisse d'espèces antérieurement décrites et figurées, M. Couffon en discute la détermination, en fournit de bonnes figures (ce qui n’est pas à négliger), el pour quelques-unes d’entre elles, intercale dans le texte des croquis de l'appareil brachial qui sont une nouvelle contribulion aux travaux bien connus de Deslongehamps et d'Œlhlert. La nomenclature générique est mise en harmonie avec les publications modernes de M. H. Douvillé, mais elle était déjà imprimée quand M. Rollier a publié tout récemment son Synopsis dans les Mém. de la Soc. pal. Suisse (1). Passons aux Pélécypodes dans la détermination spécifique desquels 1l'eût été intéressant de comprendre la révision faite -— également par M. Rollier (?) dans le même recueil — de certains noms en tenant compte des mutations stratigraphique, notamment pour Clenostreon proboscideum [Sow.] dont la subdivision s'impose désormais. Une petite critique grammaticale à propos de Plagiosloma lenuistriala [Gorpr. Limal qu'il faut écrire lenuistrialum : la même faute d'accord est à signaler en maint endroit de ce Mémoire, ce qui prouve que ce n’est pas un lapsus d'imprimeur, mais que l’auteur respecte à tort l'orthographe initiale de l'adjectif même quand ce dernier s'applique à un autre Genre ; or les règles de priorité en nomenclature ne s'étendent pas Jusqu'au solécisme ! I est intéressant de retrouver en Maine-et-Loire Myoconcha Slrajeskyi [d’'OrB. Mylilus], de lOxfordien des environs de Moscou : ce n’est qu’un fragment mais il montre la charnière, Dans les Arcidés qui sont assez nom breux, je remarque encore deux espèces russes (Beushausenia Lulugini [BorisssaK|, B. Keyserlingi [d'OrB.|, B Rouilleri [Traurscnozb]|, plus (4) Synopsis des Spirobranches Celto-souabes, 1916-1917. (*) Foss. nouv. ou peu connus des terr. sec. du Jura, I-VI (1911-1917); Ie part. 1918 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 21 B. Bigoti, encore plus triangulaire et oblique que B. Keyserlingi du même gisement. Trigonia Germaini est une toute petite espèce connue par un seul échan- üllon, et lornementation quadnillée qui le caractérise est peut-être népio- nique ? Pachylypus aff. paucicosla est peut-être une mutation descendant de l’espèce ancestrale du Bathonien de la Moselle (Aslarle, Terq. et Jourdy) : mais là encore, il n’y a qu'un seul échantillon de valve gauche, à charnière un peu fruste, de sorte que M. Couffon a eu raison d’être prudent. L'auteur m'avait préalablement communiqué Tancredia ? Cossmanni el je lai avais conseillé le ? au point de vue générique, attendu que exemplaire est plus rhomboïdal que ne le sont d'ordinaire les T'ancredia, et que la char- nière n'a pu être dégagée, le spécimen unique étant bivalvé. Les Gastropodes constituent l'élément le plus abondant de cette Jolie faune ; après la-magistrale étude d’'Hébert et Deslongchamp, M. Coufton n'a pu glaner que quelques rares nouveautés ; les déterminations génériques sont en conformité avec mes propres publications, de sorte que S'il y avait des critiques à formuler, c’est plutôt moi qu'elles devraient atteindre. Brachylrema spinosum Hs. et DESL. (non spinosa!), remarquable par ses grosses épines, avail été méconnu et mal interprété dans ma collection dont M, Couffon à eu lobligeance de faire la revision, lors d’une de ses visites , mais il est dommage que la figure 6 (de la pl. XIT de son atlas) ne soit qu'une reproduction de la figure originale, et l'auteur ne nous dit pas si le tvpe a été perdu ; il eût été bien désirable de saisir cette occasion pour le reproduire, Les figures 9 et 10 de Cryplaulax, intercalées dans le texte, sont la reproduction de mes propres dessins, que je me suis fait un plaisir de communiquer à l’auteur. En ce qui concerne Procerithiun muricatum [Sow.|, il me semble que M. Couffon n’a pas été heureusement inspiré en rapportant à cette espèce leajocienne la mutation du Callovien, pour laquelle j'avais précisément créé, en 1915, la mutation Rhabdocolpus Œlhlerli, après mûre comparaison entre les spécimens des deux étages : c’est un pas en arrière, à mon avis. Bourguetia decipiens [H. et D. Cerilh.] est très intéressante parce qu'il est rare de trouver avec leur test des représentants de ce Genre, et que lon constate l'existence sur la figure 5 d’une columelle presque rectiligne qui éloigne complètement ce Genre de Turritelles, et plus particulièrement de Mesalia dont il a un peu l'aspect, J’eusse été très heureux de voir ce spécimen quand j'ai rédigé la livraison correspondante de mes Essais de Pal, comparée. Purpurina Cottreaui paraît se distinguer par sa spire élevée, par la finesse de son ornementation et par sa carène non crénelée, Rigauxia Trigeri (HÉé8. et DEsL. Chemn.) avait déjà été placée dans son véritable Genre à la VITT livraison de mes Essais (p. 38); M. Couffon a omis cette petite référence synonymique ; il en est de même d’Hudlesloniella calloviensis [HE et D. Eulimal], et de la plupart des Promathildia. Turrilella condensala H. et D. — qui n’est certainement pas une Turritelle — se rap- procherait plutôt des Eucyclus, quoique le treillis de l’ornementation ne soit pas muriqué. On peut se demander si Monodonla granaria [H. et D. Trochus] n’est pas plutôt une Ooliticia, en tous cas cette coquille n’a aucune analogie avec PP PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE les Monodontes Lertiaires el son ouverture à beaucoup d'analogie avec celle d’'O. modesla [et D, Turbo] qui est décrit quelques pages plus loin et figuré sur-Ja pl. XI (4). La série des Pleurolomartidæ est intéressante et déterminée avec assez de justesse, mais je m'attendais à trouver sur les planches de meilleurs échantillons avec des ouvertures beaucoup plus intactes ; dans un aussi riche gisement, on à le droit d’être difficile sur le choix des plésiotypes à figurer. Emarginula Dolfusi dont le sommet est enlevé ce qui le fait ressembler à un Balanus, est une assez grosse coquille dont la fissure marginale, heureu- sement conservée, est assez profondément entaillée, Je suis toutefois surpris de constater qu'on n'ait pas encore recueilli dans cette faune, ni Helcion, ni Patelles, ni Scaphopodes. Ici arrête l'analyse des Mollusques dont je me suis chargé : les Céphalo- podes qui terminent le volume seront l'objet d'un compte-rendu ultérieur de la part d’un de nos collaborateurs spécialistes, La Niste des travaux cités dans ce Mémoire est longue el bien documentée : il y manque Loutelois les [travaux de M, Rollier que j'ai signalés ci-dessus. Le tableau final de 230 espèces, avec leur réparlition stratigraphique dans les deux zones el leur extension géographique, est très suggestif. Douvillé, Henri, LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET —- PART 11 (2) : LES RUDISTES. Mém. Soc. géol. Fr. Paléontol., &. XXIT, fase, 1, pp. 1-28, in-49, pl. I-IV phot. Paris. 1918. L'auteur rappelle d’abord les conditions de dépôt du calcaire craveux de ce gisement, entre les marnes calcaires du Barrémien moyen et les calcaires marneux de l'Aptien inférieur (Bédoulien), Ce calcaire craveux n'équivaut done qu'à la partie inférieure de F'Urgonien d'Orgon où le faciès crayeux se prolonge dans le Bédoulien. De la comparaison des Rudistes de Brouzel avec ceux d'Orgon, M. Douvillé conclut que les premiers sont moins évolués que les seconds, ce qui indique une faune un peu plus ancienne, Il examine ensuite successivement les formes normales et les formes inverses de Brouzet. ForRMEs NoRMALES. Elles dérivent vraisemblablement des Helerodiceras et Monnieria du Jurassique, les T'oucasia représentant la forme primitive, à valve supérieure très saillante et carénée, avec une lame myophore, du côté postérieur, sur les deux valves: les fequienia sen distingueraient par laplatissement progressif de la valve supérieure et par sa disparition consé- quente de Ta lame myophore de la valve inférieure, Matheronia, dépourvue de lame myophore sur la valve supérieure paraît former une branche très distincte, descendant directement d'Helerodiceras. Toucasia præcarinala M. Dous., l'appareil cardinal de la valve supérieure ressemble beaucoup à celui de Ÿ, carinala d'Orgon, mais la lame myophore, (7) Dans une note additionnelle, M. Couffon a encore décrit Riselloidea Deglonschampsi Cossm. mss. qui se distingue de À. biarmata (NT ) (2?) Voir Partie I, Mémoire n° 37; et Partie I1, Mém. n° 51 par M. Cossmann. Paris 1918. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 23 au lieu de s’enfoncer au-dessous du plateau cardinal, est sur le prolongement ; puis elle s'en écarte de plus en plus dans les formes plus récentes, pour passer au G. Apricardia. Requienia Pellali PAQUIER n'a pas été rencontrée à Orgon, la présence d'une carène sur la valve supérieure lui donne un caractère ancien. Requienia grvphus, qui avait été confondue par Paquier avec Malheronta gryphoides (MATH), s’en distingue par sa forme générale eL par la disposition des zones siphonales, À. Ammonia {GoLor.) est trop connue pour qu'il soit utile d'y insister. Enfin Matheronia Muniert PAQUIER, représentée par un grand échantillon à valve supérieure décortiquée, FORMES INVERSES. Monopleura michaillensis Picr. el Camp. très variable par suite de son mode de croissance en trois périodes Imégalement dévelop- pées : M. varians MATH., caractérisée par sa forme générale arrondie ; M. marcida Wire. dont la valve supérieure est particulièrement plate ; M. imbricala [MATH.], groupe de formes distinguées par d’'Orbigny sous le nom Caprina trilobala. Monopleara {Pelalodontia) Bruni, petite forme très curieuse, avec une valve supérieure capuloïde et une valve inférieure très allongée : enfin M. (Pelal.) mulabilis MATH. L. G. Agria MATH. (1878) est représenté par les deux formes : Radiolilis marlicensis d'OrB., à charnière robuste el à section quadrangulaire ; et Hippariles Blumenbactit STUDER, à charnière plus grêle et à section trian- oculaire, Morgan, J. de, CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LES MEGATHYRIDÉS, LEUR ORIGINE ET LEUR CROISSANCE. Bull. Mus. Fist. nal., 1918, n° 5, 9 p., 24 fig. dans le texte. Paris, 1919. Dans cette Note très documentée, Pauteur fait ressorUir Panalogie qui existe dans l'aspect général de certains Lypes de Cistella et des quelques Megalhyris actuellement connus, et notamment entre les plus anciens représentants de ces deux Genres : Megathyris cuneijormis (d'OrB.), Cistella pesanseris [E. DesL.]|, tous deux de la Craie supérieure, M, de Morgan à remarqué que les: septums latéraux, caractéristiques de Megalhyris, ne se développent pas toujours dans le jeune âge, et que par suite, la coquille semble — pendant un certain stade appartenir au Genre Cistella, n'en différant que par la double courbure de chacune des lamelles apophysaires, et si ces lamelles ont disparu, par la forme seule de la valve. Les deux espèces étant contem- poraines, c’est au cours d’époques plus anciennes qu'il conviendrait de placer la répartition des deux phvlums ; mais malheureusement on n’en connait pas encore de représentants avant le Sénonien supérieur. D'un tableau graphique dans lequel l'auteur à groupé les croquis de onze espèces de Cislella envisagées aux divers âges de leur développement, 1l conclut — surtout pour FEocène que l’ontogénie est remarquablement régulière, partant du stade embryonnaire, lisse et semi-circulaire, pour aboutir à la forme plissée, subrhomboïdale, analogue à Megalhyris. West dommage qu'en raison du petit nombre et de la rareté des espèces de ce dernier Genre, il n'ait pas encore été possible d'établir la même filiation : entre les deux espèces crétaciques et les deux formes pliocéniques, il n’y a jusqu’à présent aucun lien ‘le transition dans tout le Tertiaire inférieur et moyen. 24 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE En terminant, M. de Morgan ajoute que les espèces antérieures à la Grate supér, (Lias, Oolithe, Néocomien) sont encore trop douteuses, au point de vue générique, pour qu'on puisse faire autre chose que de signaler lanalogie de leur forme extérieure avec Megathyris, et suggérer simplement que ce sont des Articulés attachés par un ligament aux corps solides, jamais adhérents par leur test, comme Thecidea où Crania. Newton, R. Bullen, ON RÆTOMYA, À NEW GENUS OF PELECYPODA FROM THE TERTIARY Rocks or EGYPT AND SOUTHERN NiGEriAa. Proc. Mal. Soc., vol. XIII, parts III et IV, pp. 79-84, pl. I. Londres, 1919. La coquille dont il s'agit a été primitivement recueillie dans les couches supérieures du Mokatammien (Eocène moyen) d'Egypte, el aussi dans le Sud de la Nigérie, Ce Pélécypode a la forme ovale de Callisla, avec une élé- œante ornementation de lamelles concentriques ; mais la charnière — qui est bien visible sur quelques fragments — se rapproche de celle de Maclra, sans dents latérales, où plutôt de ARaela, de sorte que M. Newton propose un G. nouveau Rætomva dont le génotype serait Lovellia Schweinfurtht Maver-Eymar, Comme la dénomination Lovellia s'applique à l’espèce actuelle Lulraria canaliculala SAY, qui est le Lype du G. Raela GRAY, et que Rælomya Schweinjurthi possède un ecuilleron, ou plaque chondrophore, sur les deux valves, analogue à celui des Myidés, et absolument différent de ce que comporte l'appareil cardinal de Raela, la création de M. Newton parait justifiée ; l'auteur la complète même en proposant la Fam. Rætomrvidae dont on ne connaît encore que ce seul représentant. Harris, G.-D., PELECYPODA OF THE St-MAURICE AND CLAIBORNE STAGES. Bull. Amer. Pal.. vol. 6, n° 31, 268 pp. in-80 carré, LVTIT pl. phot. Ithaca, N.-Y., 1919. Dans l'introduction de cette Monographie l’auteur rappelle que la série . . = P . . . . éocénique de la côte orientale des Etats-Unis se divise en cinq étages : Jackson — marin — Bartonien Claiborne — lignitique | — Lutécien St-Maurice — marin | — Sabine-stage — lignitique — Guisien Midway-stage — marin — Thanétien La révision des Pélécypodes, entreprise par M. Harris en attendant la publication prochaine de Palæontologia americana, vise exclusivement le 72€ et le 5€ étages de cette série, correspondant à notre Lutécien. Dans notre analyse, 11 nous serait impossible de discuter chacune des nombreuses espèces décrites et figurées avec un grand luxe. Je me bornerai donc à signaler les particularités les plus intéressantes de ce grand Travail. Une mutation d'Ostrea vicksburgensis CoNR., décrite sous le nom de var. nouvelle Ludoviciana, a un peu l'aspect de notre O. cyathula Lamx., de POligocène ; une variété nouvelle Hammelli d'Anomia navicelloides est caractérisée par sa fine radiation rayonnante. La série des Pectinidés est PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 29 surtout légèrement représentée dans les gisements du Mississipi : Pecten cawcawensis n. sp. du Genre Chlamys, a les valves très Imégalement ornées, obliques et fortenient échancrées pour le byssus. Pinna gravida n. sp. presque lisse, et P. cuvcawensis n. sp. ornée de plis en zigzag ; Modiola cavcawensis n. sp. gonflée et subanguleuse ; Mauricia houslonia (HARRIS), nouveau S.-G, de Modiola, caractérisée par les plis transverses et écartés de la région buccale, Les trois espèces de Crenella appartiennent évidemment à trois Sous-Genres distincts. La série des Trinacr'a, ne remplit pas moims de deux planches ; mais, dans le nombre, il me semble qu'il v à des Slalagmium, et d'autre part M. Harris propose le nouveau S.-G. Pachecoa dont la surface est costulée comme celle des Area, genotype Trinacria Cainei n. sp. ; ce groupe serait à comparer avec mon Genre fossularca ? Peclunculus lisbonensis n. sp., du Groupe de P, cor, est désigné sous Île nom générique Glycymeris emprunté à la nomenclature de M. Dall et que rous n'admettons pas en Europe où il remplare an contraire Panopæa : Peclunce. sabinensis n. sp. orné de fortes côtes ravonnantes et arrondies. Dans les Area, il v a une nouvelle var, Ludoviciana d'une Barbalia du Groupe Obliquarea SAcco, et ce n’est certainement pas une Byssoarca comme lin- dique Ja légende des figures 8-16, sur Ja planche XXTT Une autre espèce du groupe Aear est sûrement à séparer de l'espèce actuelle retieulala GMELIX, avec laquelle la confondue à tort M. Dall ! Leda cœlaloides n. sp. est séparée de L, cælala CoNR. à cause de sa forme plus équlatérale, non rostrée : L, Trumani n. sp. est un Lembulus très allongé qui diffère de L. opulenta CoNR. par le large sillon anal de son rostre ; L. magnopsis n. sp. très voisine de L, magna LEA, mais beaucoup moins aigue que la var, lisbonensis ALDR. : L. pislorupes n. sp., avec quelques plis écartés et concentriques sur la surface dorsale : L. killensis n. sp. semi-ellhiptique, ressemble à L. striala : L. ozarcola n. sp. entièrement lisse, de même que L. crassiparva n. sp. tandis que L. wantubbeana n. sp., se rapproche plutôt des Adrana plates, lisses et allongées. On voit par ces quelques citations combien les Leda sont richement représentées dans les couches claiborniennes. Les Nucules sont bien moins nombreuses et ne comportent qu'une seule espèce nouvelle, Nucula ripæ, assez régulièrement ovale, En dépit de ce que j'ai publié dans le B. S. G. F., M. Harris conserve le nom planicosla pour la grande Vénéricarde des Etats-Unis ; J'ai démontré que sa charnière diffère complètement de celle de notre espèce parisienne et qu'on doit reprendre le nom densala CONRAD pour la forme claibornienne. Par contre, la distinction des formes confondues sous le nom rolunda LEA, est faite avec beaucoup de soin. Venericardia nalchiloches n. sp. remarquable par le petit nombre de ses côtes. Pleuromeris lorlidens n. sp. Subquadran- gulaire, paucicostulée. A ja limite des Crassatelles, nous trouvons Lirodiscus smilhvillensis [Harris] et Crusluloides psychoplerus [DatL]|, le premier costulé comme Aslarle, le second irrégulièrement aplati ; puis L. protraclus [MEYER], L. lellinoides [CoNraD] — Astarle Niklini LEA: deux nouvelles Astarte trianqulaloides et neuseana ; Cuna parva [LEAÏ, Cuna astarloides n. sp. Pleuromeris Aldrichi n. sp. 26 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Crassalella negreelensis n. sp. n'est peut-être que le jeune âge sillonné d'une grande espèce lisse ? Les autres espèces bien connues de ce Genre sont étudiées très en détail, Nous remarquons ensuite Scinlilla alabamiensis CossM. pour laquelle conviendrait d'adopter le nom générique Spaniorinus DALL, puis Sporlella Gregoriot CossM. : Bornia isosceles n. sp. B. perdila n. sp. Monlacula ctai- bornensis P'ALL (au lieu de Claiborniana). Les Lucinidae sont énumérés sous le nom (sensu lalo) Lucina : ce sont pour la plupart des Phacoides appartenant à plusieurs des S.-Genres que ja? distingués, soil dans la Conchologie néogénique de FAquitaine, soit dans PAppendice V du Catalogue illustré de FEocène des environs de Paris. n'y a d'ailleurs, dans cette Famille, aucune espèce nouvelle à signaler, pas plus que dars le Genre Corbis : seulement Diplodonta corbiseula n. sp. qui est assez obliquement transverse, Parmi les Cardiüdæ, 1 y a principalement C, onachilense n. sp., du Groupe de C. gigas, qui atteint une hauteur de 10 centimètres ; puis Hemicardium (et non pas Prolocardia) salrivale n. sp. finement ra vonné sur la région anale ; Miocardia carolinæ Harris, dont il serait essentiel de connaître la charnière. Merelrix sylværupis n. sp. est vraisemblablement une Callista. de même que M, neusensis n. sp., tandis que M. Machaeni n. sp. se rapporte plutôt à Püaria, comme Cylh. Poulsoni CoNRAD. Le groupe si variable de Cyth. lrigoniala La est étudié el élucidé avec beaucoup de soin, l'auteur y dis- Lingue quelques var, nouvelles, mais il me semble que ce sont plutôt des Veneridzæ dépourvues de la lamelle latérale A 1. Clemenlia mercenaroidea [ALDRICH] est figurée d’après de bons spécimens montrant la charnière. Gemma sanclimauricensis n. sp. forme triangulaire à ligament externe très court, Pelricola claibornensis n. sp. Coralliophaga (Oryclomya) clai- bornensis DALL, terminent ce Cénacle, Les Tellinidæ sont nombreuses : T, cynoglossula n. sp. ressemble au S.-G. Pellinula non rostré ; mais PT, (Angulus) eulænia DALL est vraisemblablement une Psammobia à Hgament saillant : T. cherokeensis n. sp. est une Merella : Macoma Danai n. sp. paraît bien classé, mais les Semele sont plutôt des Arcopagia, pour la plupart, car il n'y à guére que S. australina n. sp., dont on distingue la fossetle ligamentaire, Cumingia? killensis n. sp. très intéres- sante forme ornée comme Sfrigilla. Pleropsis papyria CONRAD n'est repré- sentée que par une reproduelion de la figure originale : de Periploma. il n'y à loujours que des fragments de charnière, dont la coquille est fragile. Les Verlicordia Sont beaucoup plus richement représentées, il faudrait écrire V. eocinensis el non pas cocensis qui est un barbarisme. L'étude des Corbules occupe une dizaine de pages dans lesquelles Fauteur à Consciencieusement délimité les espèces si variables, Ensuite, Panopæa porrecloides ALDR., Solen lisbonensis ALDR., Ensiculus Conradi Cossu. dont le Eype (de ma collection) reste encore actuellement le seul fragment déter- minable. Enfin Marlesia lexana Harris, Gaslrochæna larva CoNr.. Xylo- phaga mississipiensis MEYER, Pholadomya claibornensis ArbR. terminent celte volumineuse étude, L'auteur ayant expliqué au début qu'il réservait, quant à présent, pour une recherche ultérieure la détermination précise des Genres, les observations PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 27 que je me suis permis de faire ci-dessus à ce sujet, n'ont'pas le caractère d’une critique, mais plutôt d'indications que nous fui soumettons en vue de ce complément d'étude, La svnonymie el Toutes les références sont imscriles avec la plus scrupuleuse exactitude, de sorte que la Monographie de M, Farris constitue un catalogue précieux à consulter à tous égards. Cossmann, M... MONOGRAPHIE ILLUSTRÉE DES MOLLUSQUES OLIGOCÉNIQUES DES ENVIRONS DE RENNES. Journ. Conch., vol. LXTV -— 1918-1919 — fase. 3,-pp. 133-199, pl. IV-VIT phot. Paris, 1919. Cette petite brochure est, en réalité, une revision complétée de l'Etude publiée, en 1880, par Tournouër sur les fossiles de létage Tongrien des exploitations de marnes, aux environs de Rennes (Ile-et-Vilaine). L'âge stampien de ces couches a été bien établi par ce géologue qui élait — en même temps — un fin paléontologiste et qui a appuyé son opinion de la description de 29 espèces recueillies par un pharmacien de la localité, nommé Lebesconte, La comparaison des fossiles de cette collection, conservée au Muséum de Nantes, ainsi que la communication de récoltes plus récentes, faites dans les nouveaux gisements en exploitation et conservées au Muséum de Renres, qui m'ont été communiquées par le conservateur de ce Musée, avec l'autorisation de la Municipalité, enfin la communication des espèces recueillies par M. Silvestre de Sacy, m'ont permis de porter à 56 le nombre des Mollusques que renferment les gisements en question. Je signale ci-après les espèces nouvelles, ainsi que les particularités Tes plus intéressantes, relatives aux formes déjà connues. Oslrea cyalhula LaAuKk, race Bezieri, plus voisine d’'O, hypermeces COssM. de Gaas, que de la forme typique d’Etampes. Exogyra Saevi qui n'est pas une monstruosité de la précédente, mais une vraie EXogvre. Peclen Sylvestrei-Sacyi est séparé de P. arcualus BRoCCHI, commun à Biarritz et en Italie, à cause de son ornementation intercostale beaucoup plus fine ; Chlamys Bezieri plus étroit que C. decussala [Müxsr}{. ; Chl. (Æquipeclen) gregoriensis orné de 20 côtes. Mylilus Rouaulti de GROSSOUVRE in sch. n'avait pas encore été publié ; les Meleagrina sont un peu incertaines, et l’auteur se borne à en rapporter les fragments à Avicula slampinensis DESH. Lulelia Munieri Toupx. est Fun des fossiles les plus abendants des couches de Rennes : Phacoides occidentalis TourN. à été séparée avec raison de Lucina Thierensi HéB Lævicardicun discors gaasense TOURN. in sch. avait été séparé, dans la collection Tournouër du véritable €. aquilanicum MAYER, et c’est bien la même dénomination qu'il faut appliquer au fossile de la coll: Lebesconte. Callista Saevi, du groupe de Cylherea elegans LANK. ; Marcia (Similivenus) tenuisuleata, première apparition de ce Genre dans lPOligocene : Tellina (Moærella) Bezieri, différente de T, Raulini DESsH., qui est un Macaliopsts également représenté aux environs de Rennes. Passons aux Gastropodes qui sont beaucoup plus nombreux que les Pélécypodes : Drillia (Tripia) elavatuloides, le seul Pleurotomidé : Uxta Sandbergeri (TouURNOUER), l'échantillon de la coll. Lebesconte reste teujours à l’état de Lype unique ; Ancilla Tournoueri ne peul se confondre — comme 2 28 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Pavait fait Tournouër -- avec A. glandiformis LANK. : Marginella (Staz- zanie) Saevi, M. (Slaz.) Behui, Cryplospira (Gibherula) cf. perovalis (von KOENEN). Lirofusus Gallieus, prenner représentant en Europe de ce Genre écoénique de PATaboma : Melongena (Pugilina) Tournoueri. VW. (Pugq.) Bezieri, résul- tont d’un triage attenbf de spécimens confondus par Tournouër avec Hemi- fusus polygonalus BRONGN. non (RAT. Murex Vasseuri TouUrN., unique, coll. Lebesconte: Typhis (Cyphonochilus) intergymnus, à ne pas confondre avec Lyrolyphis cuniculosus : un fragment de Cypræa non déterminable spécifiquement, Hemicerithium subimbrieatum plus étroit et plus finement orné qu'il. dissilum d'Elampes et de Mayence: Polamides subcinclus (d'OR8.), P. con- junclus (DEsH.), P. Lebescontei {TOURN.),ce dernier très variable, représentent largement la série des Polamides Stampiens. Pirenella (Granulolabium) Galeollit Nysr doit définitivement remplacer la dénomination Cerithium plicatum LaAuKk. non BruG., le type de Bruguière étant un fossile des marnes bleues miocéniques de Montpeller ! Sandbergeria Dollfusi TourN. assez abondante : Diasltoma lhvpermeces, à séparer de D, coslellalum [LauKk.], l'auteur rappelle à cette occasion les autres races alpines ou landaises qui ont été également confondies avec la mutation ancestrale du Lutécien. Melania (Eumelania) Bezieri: Bayania Tournoueri, race à séparer de B. semidecussala [LANK.] : Turrilella (Hauslalor) myurelloides : Littorino- lacuna quineuncialis qui a le galbe des Littorines et une arête ombilicale comme les Lacunidés, c’est un Genre intermédiaire entre les deux Familles. Hydrobia armoricensis FTOURN.] em. pro armorica ; Amnicola globularis [Tourx.|: Deshayesia Miloni, Nalica (Labellinacca) Tournouert : Crommium angustatum [GraAT.} et Megalylolus crassalinus TLAMK.]. qu'on distingue toujours assez facilement, Collonia tenuizonata, FRorania Tournouert, Tornalina ererla [DEsH.|, terminent ce modeste catalogue qui est accompagné de quatre planches en phototypie. Winkle, Kath. van, et Harris, G.-D., NEW OR OTHERNISE INTERESTING TERTIARY MoILUSCAN SPECIES FROM THE EAST COAST oF AMERrtcA. Bull. Ameér, Pal., vol. 8, n°33, pp. 5-32, 3 pl. phot. Ittaca,:N°:-Y; 1919; M. Harris et ses élèves continuent Pétude des matériaux accumulés depuis 20 ans, dans les collections : le présent Bulletin contient quelques remarques de Mrs K., van Winkle sur les fossiles éocéniques de la Virginie, et la des- cription de fossiles jacksoniens (Eocène supérieur) de la Caroline et du Texas, par M. G Harris. La première Note ne contient que cinq diagnoses suivies d’une liste générale de la faune de lEocène moyen du Bassin de la Virginie : Leda cœlatella est un Lembulus Lrès voisin de L. cœlala Co. ; Anapteris regalis est le génotype d'un $S.-G. de Pélécypodes dont l’auteur désigne la position systématique près de Corbula, mais on n’en connaît qu’une valve gauche, très aplatie, avec une expansion aliforme sur le bord buccal, et dépourvue de sinus. ae CO PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Pirula affinis qui ressemble à P, mississipiensis (CONRAD) el que l'auteur dénomme génériquement Ficus ; Solarium Janthinæ, qui à tout à fait le faciès d'un Xenophora, il faudrait voir la base qui n’est pas figurée, Adeorbis novi-castri doit probablement être un Tornus, et A ? virginiensis. simple fragment qui a plutôt l'aspect d’'Homalarts. La seconde Note réunit un certain nombre d'espèces nouvelles provenant de diverses localités de la partie moyenne de l'Eocène supérieur : Venertcardia eutawcolens, Melis eutawensis moule interne: Crassalella eutaweolens moule interne plus cunéiforme qu'aucune espèce connue dans l'Eocène : Miocardia Carolinæ moule interne génériquement incertam: Peclen trentensis qui esl un Chlamys ; Pecchiolia Dalliana intéressant ancêtre de ce Genre néogénique ; Merelrir Angelinæ qui est peut-être une Callisla; Tornatina Angelinæ, lu- soficula angelinensis. Une troisième Note comprend les remarques de Miss Winkle sur quelques nouvelles espèces du Miocène de la Trinité, recueillies en 1912 par Miss Maury: Aslarle Maurvana, A. trinidadensis : Marcia pariæensis qui porte des sillons concentriques peu habituels dans le Genre Marcia ordinairement lisse, mais il faudrait connaitre la charnière : Macrocallista? Veatehi: Levifusus Whitei peu déterminable ; Pseudoliva soldadoensis Erals Vaughani: le nouveau Genre Pleurophophis devrait plus correctement s'écrire Pleurophoropsts puisqu'il est placé par l'auteur dans le voisinage du G. Pleurophorus, le géno- type P. unioides et la var. fernandensis ne sont connus qu'à l’état de moules, de sorte qu'il est bien difficile de saisir les critériums génériques de tels Bi- valves ! T'hyasira adoceata n'est pas mieux conservée et ressemble à une Crassatelle ;: enfin Solariella godineauensis dont le niveau exact n'est pas bien certain. Roman, Fred... NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES FAUNES CONTINENTALES TERTIAIRES ET QUATERNAIRES DE LA BASSE VALLÉE DU TAGE. Communic. Serv. Geol. Post., t. XII, in-80, pp. 70-101, pl. I in-40. Lishonne, 1917. Depuis la publication de son premier Mémoire, en 1907, l’auteur mis en possession de nouveaux matériaux, a pu fixer certaines précisions relative- ment à l’histoire géologique du Portugal. La nappe basaltique de Lisbonne pourrait peut-être se rapporter à la base du Tertiaire : ni les Vertébrés recueillis, ni Helix ? basaltiea ne permettent d’être tout à fait affirmatif à cet égard. Les calcaires travertineux d’Alqueidao, attribuables à lOligocène, con- tiennent Archæozoniles Choffati qui est tout différent de l'espèce du Fuchorie, A. Haidingeri REuss, en Bohême. La faune de l'Helvélien moyen d’Almargem a fourni : Limnæa cf. sphæro- gyra BourG., Helix Colleri RoMaAN, et d’autres Hélicéens déjà connus, plus Sagda ? tagica, Alix (Campylæa) iberica, Cyclostoma bisulcaloides ROMAX ; enfin quelques ossements et une canine d’un Traguliné voisin d’Hyæmoscus Jourdani. Trois espèces ont été signalées dans la faune de Pernes : Glandina aquensts Mar., Helir (Macularia) Torresi ROMAN, Planorbis præcorneus Fiscx. et Tour. ; cette faunule, d’abord attribuée au Pontique par M. Roman, devrait être baissée au niveau du Vindobonien, par suite de la découverte de frag- 30 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ments de dents d’un Maslodon voisin de M. pyrenaicus LARTET ; ées molaires sont figurées dans le texte. Aux environs de Rio-maior, on a recueilli — dans le véritable Pontique — Limnéæa præpalustris RoMAN, L. Larleli BourG., L. heriacensis FonT., des Planorbes, Bithinia curla LocarD, Streplaris {Arlemon) bicaensis dont le péristome réfléchi s'écarte de celui des Zoniles qui est aigu : Helir { Gonostoma) Mazerani du groupe d'H. devera REuss, de Tuchoric ; Glandina aquensis MATH. qui apparaît déja dans les couches vindoboniennes ci-dessus signalées : Verligo aff. codiolena BourG. : Melaina lusilanica RouaAN, Hydrobia (Bel- grandia) Seydieri DEPERET et SAYN ; Aucylus aff. Neumayri FonNT., un seul échanüllon remarquable par son allongement, La faune du Quaternaire — qui occupe de vastes surfaces en Portugal — n'offre pas de signification particulière : ce sont des formes de climat tem- péré, un peu humide ; un nouveau gisement dans l'Alemtejo à fourni une pelite variéré de fiumina decollala (ax) : la faunule de Ferreira se rapporte à un climat plus sec, Annandale. NN. ‘ne GaAsTROoPOD FAUNA OF oLD LAKE-BEDS 1N UPPEr BurMa. Rec. Geol. Surv. India, vol. L, part 3, pp. 209-240, pl. XXXTI- XXXIIEI Calcutta. 1919. Les Gastropodes lacustres qui font Fobjet de ce Mémoire appartiennent à brois niveaux de Birmanie qui peuvent être attribués soit au Pléistocène, soit au Miocène ; mais ces fossiles sont remarquables par leur tendance à la ariabilité qui rappelle celle des nombreuses formes du Sarmatien d'Europe, éludiées par Neumavyr, puis par Brusina dont M, Annandale ne cite pas les atlas bien connus el beaucoup plus récents que les publications de Neumavr. Les deux Familles Æydrobridæ et Viviparidiæ, abondamment représentées dans les couches de Namma et de Yenany. Dans la première de ces deux Familles, M, Annandale décrit deux espèces du G. Oncomelania GREDLER : O. fragilis et O. conoidalis, d’après la restau- ration de bien médiocres débris, ce sont des formes analogues à celles vivant en Chine. Le G. Paraprososthenia (G.-T.: P. minuta), caractérisé par ses deux carènes noduleuses, est bien voisin de certaines Prososthenta : là encore, Pélat vraiment lamenteble des {vpes figurés dénote un travail de restauration qui commandait peut-être un peu plus de prudence dans la création d'un nouveau non générique. Dans la Famille Viviparidæ, le G. Taia (ANNANDALE, 1918), brièvement décrit et figuré dans let, XIV des « Records », et dont le génotype est Paludina nalicoides THEOBALD (récente el pléistocénique), est divisé en quatre : Taia s. sr, Temnotaia (T. incisa sublossile), Crassitaia (G.-T. : 7. infracrassata, du Pléistocène), Rivularioides (G.-T.: 7. spinifera, du Tertinire moyen pro- bablement), À part ce dernier qui montre des épines -— où plutôt des tubu- lures — écartées, saillantes el assez rares, présentant un aspect bien carac- Léristique, les trois premières formes ont un aspect qui rappelle les nombreuses formes ornées de Vivipara des couches de Slavonie et de Dalmatie ; Crassilaia possède en outre un callus columellaire dont une figure (bien informe, hélas !) de la planche XXXTIT, nous montre à peu près l'emplacement présumé. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Si En définitive, cette étude très consciencieuse, il est vrai, réclamerait quelques compléments de matériaux en meilleur état de conservation. Odhner. Nils Hs, STUDIES ON THE MORPHOLOGY, THE TAXONOMY AND THE RELATIONS OF RECENT CHAMIDÆ. Kgl. Su. Vel. Akad. Handl., bd. 59, n° 3, 102 pp. in-49, pl. I-VIII phot. Stockholm, 1919. Bien qu'il s'agisse d'une étude concernant exclusivement les Chamidæ actuelles, l'important Mémoire de M. Odhner se rattache à la Paléoconcho- logie par son chapitre final où l’auteur discute l’origine de ces Pélécypodes si particuliers. D'ailleurs, dans le chapitre 3, M. Odhmer entreprend de démontrer la nécessité de constituer un nouveau G.Pseudochama pour les formes mverses, en conservant l’ancien nom Chama pour toutes les formes normales : cette proposition est basée sur les réelles différences que constate auteur dans la charnière des deux groupes, en prenant d’ailleurs comme point de départ l’homologie des dents cardinales d’après Munier-Chalmas et Bernard el d'un autre côté en remarquant que ces formes inverses de Pseudochama sont plus étroitement alliées à Echinochama qu'à Chama s. striclo, principalement par leur anatomie interne, car l'apparence externe de Chama et de Pseudochama ne peut évidemment servir de critérium différentiel. Quant à l’origine de cette Famille, tous les manuels la comprennent dans un Cénacle (— superfanulle) Chamacea qui contient également les Diceras les plus anciens, avec la faculté caractéristique de posséder à la fois des formes normales et des formes inverses. Toutefois, pour pousser plus avant cette corrélation, M. Odhner ferait œuvre utile en se reportant — outre la nom- breuse littérature qu'il a dépouillée (p. 95-97) —- aux récents travaux de M. H. Douvillé sur les Rudistes : les paléontologistes sont bien obligés de laisser de côté les comparaisons anatomiques dans l'étude de l’évolution des fossiles, et de ne s’en rapporter qu'à la constatation des transformations spécialisées de la charnière des Bivalves, en harmonie avec les conditions biologiques de ces animaux. CÉPHALOPODES par M. Paul LEMOINE Nicoleseo, C., APPLICATION DES EMPREINTES AU COLLODION A LA REPRO- DUCTION DES CLOISONS DES AMMONOIDÉS. Bull. Soc. Géol. Fr... t. XVIII — 1918 — pp. 217-221, 2 fig., pl. IL. Paris, 1919. Le procédé au collodion pour la reproduction des cloisons parait effec- tivement pratique, simple et peu coûteux. L'auteur donne une planche de cloisons, appartenant à Pachyceras, Pelloceras, Brgolites, Pelloceras, Ouens- ledticeras, Oppelia, Perisphincles, Neclicoceras. Cette planche, d’ailleurs médiocre, représente évidemment les résultats bruts fournis par le nouveau procédé. Nicoleseo, C. et Debeaupuis, M., NOUVELLES APPLICATIONS DES EMPREINTES AU COLLODION A LA REPRODUCTION DES CLOISONS D'AMMONIDÉS. Bull. Soc. Géol. Fr.,t. XVII —- 1918 — pp. 222-232. Paris, 1919. A) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE (#2) Les auteurs exposent avec détails les divers procédés de reproduction des cloisons qui ont été imaginées jusqu'à présent. il serait fort intéressant que, maintenant qu'ils sont en possession de leur Lechnique, ces auteurs abordent la monographie d’un groupe d’Ammonites, présentant des échantillons dans les divers états de conservation, et v appli- quent la méthode qu'ils jugent la meilleure dans chaque cas. Petitclere, P.. ORNEMENTATION PEU CONNUE CHEZ CERTAINES AMMONITES JURASSIQUES. Bull. Soc. Géol. Fr., tt. XVIII — 1918 — pp. 253-234, 1 fig. Pans or): Chez des Ammoniles, dans un état spécial de conservation, en particulier chez Oxyceriles Fromenteli CoQuAND, de lOxfordien supérieur de Tarcenav (Doubs), on observe une ornementation spéciale, Ce sont des aigrettes fort Lénues et sans relief, dirigées vers l’intérieur de Fanimal. Cette ornementation ne paraît avoir encore été signalée chez aucun Ammonoïdé, Buckman.S.-S., Types Ammoxires. part XX, pp. 7-8, 14pl Londres, William Wesley, 29 octobré 1919. Ce fascicule comprend la figuration de Golialhiceras ammonoides, Labyrin- lhoceras pererponsum, Vicloriceras vicloris, Hildoceras serpenlinuüm, Vicho- tomoceras dichotomum. Trilobitoceras, trilobitoides, Oloiles delicatus. Amaut- roceras ferrugineum, Orynoliceras vrynolum, Fastigiocéras clausum Russiceras reversum, Beaniceras centaurus, B. erassum, I n’y a que deux pages de texte, sans aucune relation avec les planches. Voici done 4 noms de Genres eL noms d'espèces, nouveaux, lancés dans la nomenclature, sans diagnose, ni expli- cation d'aucune sorte, et cela contrairement à toutes les décisions des congrès, Les noms d'espèces sont donc nuls. Quant aux noms de Genre, il est douteux que — dans de telles conditions — on puisse les adopter sans critériums d'aucune sorte, J'ai déjà dit, à maintes reprises, ce que je pensais de l'émiettement, de la pulvérisation des Genres, auquel se livre M. Buck- man : Je n'v reviendrai pas, en m'abstenant de qualifier cette méthode de travail, Toutefois l’iconographie jointe à celte livraison, comme à celles que nous avons précédemment analysées, constitue un fonds de documen- tabion tout à fait précieux, et nous devons savoir très grand gré à l’auteur el à l'éditeur qui font les frais d’une aussi riche publication et qui y consacrent leur temps. Petiteclere. Paul. NoTE SUR UN PACHYCERAS DU RAURACIEN INFÉRIEUR DES ENVIRONS D'ORNANS (Dougs). Bull. Soc. Hisl. Nat. Doubs. n9 31 —— 1919 —- Vesoul, 1919. Celle espèce, découverte par M. Girardot, appartient au Musée de Dijon ; c'est un nouvel exemplaire de ce petit groupe de Slephevceras où plutôt de Pachyceras (les deux noms sont synonymes et Pachyceras à la priorité) que j'ai désigné sous le nom T'ornquistes, créant pour une fois — la seule fois ve S— PALÉOZOOLOGIR ET PALÉOPHYTOLOGIE — un nom de Genre nouveau et les délachant des Macrocephaliles auxquels Tornquist les avait rattachés à tort. Je suis particulièrement heureux de voir M. Girardot, après R. Douvillé, adopter cette manière de voir. Il est regrettable qeu l’échantillon d’Ornans ne possède pas de cloison ; malgré cela, je crois qu'il appartient bien aux Pachyceras. M. Petitclere l’a appelé Pachyceras (Tornquisles) Tornquisli, var. Kobyi, adoptant ainsi franchement la nomenclature quadrinominale, et réagissant contre ce que Gaudrv appelait, il y a déjà de nombreuses années, l'émiette- ment du Genre et la pulvérisation de lPespèce. Crick, G.-C., ON AMMONITOCERAS TOVILENSE FROM THE LOWER GREENSAND oF KENT. Proc. Malac. Soc.; XTT, parts IT et III — nov. 1916 — Londres, 1916. Cette nouvelle espèce est la quatrième espèce connue du Genre Ammoni- loceras créé par Emilien Dumas en 1875-1876, et ressuscité par Kilian en 1910. Les autres espèces du Genre sont Ammoniloceras Uceliæ Dumas, de l'Aptüen inférieur du Languedoc, À. /ranscaspicum SINTZOW, de la presqu’ile de Mangvysechlak dans la mer Caspienne, el A, Ackermanni, de Delagoa-Bay, dans le Sud-Est africain. Ce Genre, qui à mon avis n'est Qu'un Sous-Genre ou peut-être une «bonne espèce », est intermédiaire entre les Crioceras et les Anecyloceras. HW me parait probable désormais qu'il est une forme uhiquiste de l'Aptien el à cet égard, la découverte de M, Crick est particulièrement importante. Crick, C.-G., THE TYPE-SPECIMEN OF CRIOCERAS BOWERBANKI. Proc. Malac. 506...Vol:: XI, part IV: Londres, 1917. Cette espèce, créée par J. de CG. Sowerby en 1837; provient du Crétacé de Pile de Wight. Le Eype qui se trouvait dans la collection Bowerbank, appartient maintenant au British Museum. L'auteur signale la grande analogie de celle espèce avec Ammoniloceras lovilense et cette analogie va même Jusque l'identité pour les paléontologistes qui comprennent lespèce d’une facon pas trop étroite. Des descriptions de ce genre, relatives à des types d'anciens fossiles ont un grand intérél pour étabür une nomenclature définitive et on doit remercier M. Crick du soin qu'il met à rechercher et à publier ces vieux «types ». Mais on doil regretter par contre que l'organe international Paleontologia Universalis qui avait été créé spécialement pour cela, par des Français el qui ébait dirigé par des Francais, soit tombé dans une léthargie, voisine de la mort, Newton, R. Bullen, AruRIA ATuRI FROM W. AUSTRALIA. Proc. Malar. Soc. VOL XIII PIE Ve et VE Eondres, 1919: Aluria Aluri est le Nautilidé le plus intéressant de l’époque Tertiaire, car il paraît avoir une large distribution géographique et être caractéristique du Miocène, peut-être même du Miocène inférieur. 54 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE L'étude de M. Bullen Newton montre que c’est bien lui que l’on connait en Australie sous le nom Aluria australis CHAPMAN, et cette identification pourra peut-être permettre de remamier un certain nombre d’attributions d'âge de couches tertiaires de Victoria en Australie, et de la Nouvelle- Zélande, Paléophytologie Paleobotany Paleofitologia par M. P. FRITEL. Laurent, L., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES FLORES FOSSILES DU CENTRE DE LA FRANCE. ADDITION A LA FLORE FOSSILE DES SCHISTES DE MENAT (Puy-pE-DômME). Ann. Muséum d’hist. nal. Marseille, t. XVIT, 1 PI. Marseille, 1919. L’échantillon examiné dans cetle étude appartient au Musée des Sciences naturelles de Lyon, Cette empreinte représente la face supérieure d’un frag- ment de fronde pennée avant certainement appartenu à un Palmier que l'auteur décrit sous le nom Calamopsis Pomeli. Après comparaison avec différents Genres de cette Famille et de successives éliminations, M. Lau- rent considére le fossile de Ménat comme avant les plus grandes affinités avec les Eypes décrits sous les noms Calamus et Calamopsis, en particulier avec ce dernier Genre, M. Laurent signale une fronde absolument analogue, vue par lui au British Museum of Natural Historv de Londres, et provenant des couches de Bournemouth (île de Wight). Cette fronde devra être rangée sous le même nom spécifique. Vu l'impossibilité de Lenter un rapprochemert quelque peu rationnel du fossile de Ménat avec les espèces vivantes de Palmiers, M. Laurent croit préférable de maintenir l'empreinte de Mérat et celle de Bournemouth dans les limites du Genre fossile Calamopsis, établi par Feer. Berrv, Edward-W., CONTRIBUTION TO THE GEOLOGY AND PALEONTOLOGY OÙ THE CANAL ZONE, PANAMA, AND GEOLOGICALLY RELATED AREAS IN CEN- TRAL AMERICA AND THE WEST INDIES. THE FOSSIL HIGHER PLANTS FROM THE CANAL ZONE. Smilhs. Inslit. U. S. Nal. Mus., bull. 103, — 1918, pp. 15-44, PI, 12-18. Washington. La flore étudiée dans cette Note comprend au Lolbal 18 espèces réparties en un nombre presque égal de Familles. Les Cryptogames n'y sont représentées que par des fragments de frondes se rapportant au Genre Acsorlichum. Parmi les 17 Phanérogames indiquées l'auteur ne signale qu'un seule Monocotvlédone représentée par un bois : Palmorylon palmaciles STENZEL, du groupe Lunaria, très voisin de P. nussissipiense STENZEL, de lPOligocène du Sud des Etats-Unis. Les Dicotylédones, au nombre de 16 sont toutes nouvelles, sauf deux, un bois de Légumineuse : T'æniorylon mulliradialum Feux, déjà signalé PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 39 à Antigua, et une Euphorbiacée : Hierongmia nehmanli ENGELHARDT (?) du Tertiaire de lEquateur. Les autres espèces appartiennent aux Familles suvantes : Moracées : licus culebrensis n. sp. Anonacées: Gualleria eule- brensis 7. sp., Myristicacées: Myrislicophyllum panamense 7. sp., Légumi- neuses: /nga oligoeæniea n. sp., Cassia eulebrensis 7. sp., Malpighiacées : Hiraea oligocænica n. sp., Banisleria proenuntia n. sp. Sapindacées! Schmi- delia bejucensis n. sp., Lauracées! Mespilodaphne eulebrensis 7. sp., Mvyrla- cées : Calypltranthes Gatunensis n. sp., Mélastomacées : Melaslomiles mico- nioides n. sp., Ebénacées : Diospyros Maedonaldi 7. sp. el Rubiacées : Rondeletia Goldmani n.sp., Rubiaciles ixoreoides n. sp. ces deux dernières représentées par des fruits. M. Berry, pour étayer ses déterminalions génériques, semble s'être plutôt basé sur là composition de la flore actuelle de la région de Panama, que sur la valeur réelle des empreintes recueillies dans cette région, lesquelles sont, pour le plus grand nombre, beaucoup trop rudimentaires pour Justfier, par elles-mêmes,ces rapprochements génériques de facon indiscutable, C'est du moins l’impression qui se dégage de lexamen des figures données à la suite du travail de M, Berry, qui, au cours de son Mémoire rappelle que les forêts de la région de Panama sont principalement composées, à lPépoque actuelle, d’Arécacées (Palmiers éventails) de Morées, de Mimosées, de Papi- lonacées, de Stercuhacées, de Tiliacées, d’'Euphorbiacées, d’Anacardiacées, de Mvrtacées, de Mélastomacées et enfin de Rubiacées. Berrv, Edw.-W., MIOCENE FOSSIL PLANTS FROM NORTHERN PERU, Proceed, U. S. Nal. Mus., vol. 55 — 1919, pp. 279-294, pl. 14-17. Washington. Ce court Mémoire est consacré à l’étude d’une petite collection d'empreintes recueillies, en 1875, par C.-F, Winslow dans uue couche d'argile subordonnée à un it de lignites au nulieu des sables pétrolifères des environs de la ville de Tumber, sur la région côtière du Pérou. Les espèces qui constituent cette florule sont au nombre de 14 qui se répartissent ainsi: 3 Monocolylédones : friarliles lumbezensis BERRY, Slenospermalion columbiense ENGELHARDT (?), Bambusium Slubeli ENGEL- HARDT (?); 11 Dicotylédones parmi lesquelles 1 Urticacée : Ficus winslo- wiana BERRY. 2? Anonacées : Anona twinslowiana BERRY et Gualleria cule- brensis BERRY ; 1 Malpighiocée : Banisleria incerla BERRY, 1 Trigomacée : Trigonia varians ENGELHARDT (?), 1 Vochysiacée : Vochysia relusifolia ENGELHARDT, 1 Anacardiacée : Tapiria lanceolala ENGELHARDT, 2 Laura- cées : Mesphilodapne tlumbezensis BERRY el Persea macrophylloides ENGEL HARDT (?), 1 Styriacée : Slyrax lanceolalta ENGELHARDT (?) et 1 Rubiacée : Condaminea grandifolia ENGELHARDT. L'une des 53 Monocotylédones constitue un Genre nouveau de Palmier : Iriartites BERRY comprenant une espèce également nouvelle : Z. lumbezensis : les deux autres étaient déjà signalées dans les couches de Santa Ana (vallée du Rio Magdalena) Colombie. Des 11 Dicotylédones reconnues dans cel ensemble, 4 seraient nouvelles el parmi les autres une se retrouve dans le Tertiaire de l’isthme de Panama, une dans les couches de Laja (Equateur) et le reste dans celles de Santa Ana, déja mentionnées, 56 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Il semble résulter de l'étude de cette association végétale, qu'au début du Miocène, la région côtière du Pérou était couverte d’une forêt tropicale dense constituée par une grande variété d’essences à large feuillage, à bois dur, entremélées de lianes et de palmiers à frondes pennées. Cette contrée offrait done, à cette époque, quant au climat et au régime pluvial, un con- Lraste frappant avec létal de chose actuel, dans la même région. Il semblerait qu'alors les Andes du Pérou et de PEquateur n'interposaient pas encore leurs masses sur la route des vents humides venant de PEst et que le désert côtier, qui caractérise aujourd'hui cette région, n'existait pas alors. L'âge de cette florule peut s’intercaler entre le ChatlÜien et le Burdigalien d'Europe, et d'une facon plus précise, on peut rapporter celle-er à l’époque burdigalienne, Rectifications de nomenclature par M. L. JOLEAUD Scymnorhinus n. gen. de Replüle (BrooM, R., 1915, on four new fossil Reptiles from the Beaufort Series, South-Africa. Rec. Albany Mas., vol. 2?) ; nom préemployé, car il existait déjà Scymnorhinus Genre de Squale (type S. lichia Cuvier). BONAPARTE, 1846, Cal. Mel. Pesci Europei, p. 16 ; nom proposé pour le Genre de Reptile sud-africains Broomisaurus. par M. COSSMANX En 1899, dans la présente Revue crilique (p. 134), j'ai proposé le nom géné- rique Mooria pour remplacer Plerocheilos MoorE (1867), non Plerochilus ALDEr et Hancock (1891), sans remarquer que cette correction de nomen clature avait déjà été faite par Fischer,en 1885, dans son Manuel de Conchvl. (p. 816). La dénomination Mooria, postérieure, doit donc disparaitre. En 1900, M. Dall (Tert, Flor.) a créé un Cardium parile dont le nom spéci- fique était préemployvé par Deshayes pour une coquille éocénique du Bassin parisien; l'espèce américaine doit donc recevoir un autre nom: C.subparile n0b. Reuss à pulilié, en 1854, une espèce crétacique, Mylilus incurvus, qui a été reprise par Zittel dans son étude sur les Bivalves de Gosau ; or ce nom était préemployé, dès 1839, par Conrad pour une espèce miocénique ; espèce des Alpes devra donc porter le nom M. gosauensis n0b. Dans son étude sur les Mira néogéniques du Piémont, Bellardi (1887) a décril deux nouvelles espèces dont les noms étaient préemployés par Briart et Cornet en 1869 et en 1877 : M. vicina, qu'il v à lieu de remplacer par M. Corneti nob. ; et M. brevis à remplacer par M. perbrevis nob. En 1854; d'Archiac a décrit, dâans'le PB: S. GP; (te XT, pi XTPE OS) une Tellina gracilis du Turonien, dort le nom était préemployé par Pennant 1778) pour une espèce actuelle de l'Atlantique ; la coquille turonienne des Bains de Rennes devra prendre le nom T. balnearis nob. Terquem et Jourdy ont décrit, en 1870, dans leur Monographie du Batho- nien de la Moselle, Solarium formosum dont le nom élait préemplové, dès 1 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 3 1862, pour une forme miocénique ; l’espèce bathonmenne doit par suite chan- ger de dénomination : S. Jourdvi nob. ; ce n’est d’ailleurs pas un Solartum s. slr., mais un Colpomphalus (V. Essais Pal. comp., hvr. X, p. 157). Dans un Mémoire fondamental sur le Crétacé supérieur des Etats Unis, Meek et Hayden ont créé Nalica ambiqua, sans remarquer que ce nom spéci- fique avait été préemployé par Morris et Lycett (1850) poar une espéce Juras- sique de Minchinhampton ; il est vrai que l'espèce de Crétacé à été ensuite placée dans le G. Vanikoro, mais ce classement n’est pas définitif el d’ailleurs il ne peut y avoir deux Nalica ambiqua différentes : l'espèce américaine doit donc recevoir un nom nouveau, et je propose er conséquence, N,. præ- nominata nob, Une homonymie de la même sorte existe pour Nalica paludint- formis Hazz et MEEK (1854), du Crétacé supérieur, que Meek a depuis fait passer dans le G. Amauropsis où elle n’est peut-être pas à sa place définitive : comme d’Orbigny avait publié dans le Prodrome, en 1850, Natica paludi- næformis, du Suessonnien, et que les deux adjectifs sont homonymes (æ ou t identiques), je propose Nalica Meeki nob. pour l'espèce crétacique d'Amérique. M. Dall a publié, en 1900, dans sa Monographie du Tertiaire de la Floride, Tellina sciula, préemployé par Meek et Hayden (1856), pour une espèce crétacique des Etats-Unis : 11 y à lieu de substituer au nom spécifique du fossile tertiaire la nouvelle dénominatior T. neoscitula nob. Le Prof. Tate a publié, en 1386, (Lamell. Old. tert. Austr., Il, p. 13) Cylherea lenuis, nom préemployé par Hall et Meek, en 1854, pour une espèce américaine du Crétacé supérieur) ; done Je propose C. Tatei nob, pour la coquille du Balcombien de FAustralie du Sud, qui est d’ailleurs une Callista comme celle du Crétacé, Young el Bird ont publié, en 1828, Bulla volvaria du Corallien de Scar- borough, qui ne serait autre que Cylindriles elongalus [Puize.| d’après IMudleston (1896, Brit. jur. Gastr., p. 66). Dans ces conditions il parait peu nécessaire de corriger Bulla volvaria MEEKk et HAYDEN (1856), du Crétacé supérieur des Etats-Unis, qui est en réalité une Bullinella : aucune confu- sion ne parait possible avec l'espèce tertiaire. in 1889, Clessin a publié une espèce vivante sous le nom Modiola angusla préemployé par À. Braun, en 1865, pour une coquille oligocénique d'Allemagne : je propose donc M. Clessini n0b. pour lespèce des mers actuelles, M. C. Dollfus a proposé, er 1915, le nom Cerilhium Archiaci pour une coquille de lPOligocène, sans remarquer qu'il existait déjà un €. Archiaci Pierre (1855), du Bathonien ; il est vrai que ce dernier a été considéré par moi comme synonyme de Procerithium Konincki d'ARCH., mais ce n’est pas un motif pour employer de nouveau cette dénomination spécifique, et par conséquent, l’espèce oligocénique doit porter un autre nom, si toulelois elle est maintenue dans le G. Cerithium s. str. Dans son Etude sur le Miocène de Birmanie (1895), Noetling à publié Cassis Archiaci qui fait double emploi avec l'espèce éocénique de la Palarea (Bellardi, 1852) : la coquille de Birmanie devra prendre, par suite le nom C. birmanensis n0b. M. Chapman à proposé, en 1908, pour une coquille silurienne d'Australie, 38 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE la dénomination Nucula arciæformis, préemployée par Philippi (1887) pour une coquille crétacique du Chili : l'espèce australienne devra être dénommée, par conséquent, N. Chapmani nob. M. de Monterosato a donné en 1891, le nom apicina à une Nucule du Pléis- tocène de la Sicile dénomination préemplovée, en 1887, pour une coquille crétacique du Chili: je propose N. Monterosatoi nob. pour l'espèce du Sicilien. Je relève Delphinula apenninica SCHNARRENBERGER (1901) espèce céno- manienne dont le nom fait, double emploi avec D. apenninica Sacco (1896), du Miocène : l'espèce cénomanienne doit done prendre le nom D, præno- minata n0b. Pleurorhynchus antiquus OWEX (1892), du Silurien d'Amérique, en passant dans le G. Conocardium se, trouve primer la dénomination C, antiquum de KoniNCK (1885) ; 1l appartient aux auteurs compétents des Etats-Unis, de préciser si le classement de l'espèce d’Owen est définitif, et en ce cas, de modifier le nom de lespèce carboniférienne de Belgique. Odonloslomia angulala SEGUENZA (1880), du Miocène d'Italie, préemplové par Semper (1862) pour une coquille oligocène devra par suite porter le nom O0. Seguenzai nobts. Une espèce des mers actuelles à été dénommée Nalica angulala par Jeffreys, en 1885, alors qu'il existe depuis 1831, une espèce sénonienne du même nom ; toutefois, il ne conviendrait de changer le nom de l'espèce actuelle que si elle est maintenue par les malacologistes. Philippi a décrit et figuré, en 1887, une espèce du Crétacé du Chili sous le nom Maclra ambiqua, préemployé par Weinkaulf (1887) pour une espèce actuelle: l'espèce chilienne devra, par suite, porter le nom M. chilensis nobis. Helix alveolus HEuUDE (1899) préemplové par Sandberger (1850) pour ane Frulicicola phocénique ; cette homonymie est à signaler pour le cas où la correction serait reconnue utile par les spécialistes d’Helicidie. existe, aux Etats-Unis, deux Cardila allicosla, lune éocémaque et très commune à Claiborne (Conrad, 1833), l’autre crétacique (in Gabb, 1869, Californie) ; cette dernière doit changer de nom et Je propose, en consé- quence, ©, Gabbi nobts. SAnbnraTieus de | Hire M STxie D90000009000000000000001 000000000000 00000 0000000000 Bibliographie Scientifique Française ÉDITÉE A PARIS par Îles soins du MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, indexés dans l’ordre alphabétique des noms d'auteurs, et Concernant les sciences mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna- tional de littérature scientifique siégeant à Londres. _ [Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie]. Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les membres de la Commission du Réperioire de B. S., sous la présidence de M. LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la librairie : GAUTHIER-VILLARS, 55, Quai des Grands Augustins, PARIS (VE) PRIX DE L'ABONNEMENT : Départ. = Paris et Union post. 1' Série (6 numéros par an). . ,. . . 10 tr. 11 fr. _2° Série (6 numéros par an). : . . . 140 » 41 » Les deux Séries réunies . . , . . . 20 ». 22 » H'abriaque de Registres FAPEFEREE DB) D EUFRIVERIE Ferdinand LEVU x © 38, Rue Laffite FARIS Eél. GUTEMBERG : 16-36 Fournitures pour Bureaux. Administrations. 9 ° Banques. Reliures pour Bibliothèques. etc. ATELIERS ET MAGASINS DE GROS 35, Rue de la Chapelle, 95 . TRAYVOU USINE BE LA MULATIÈRE. PRÈS EYON Fonderie, Forges et Fabrique d’Apparsils de Pesage Ancienne Maison BÉRAN GER & Cie, fondée en 1827 Dépôt LYON et Ateliers de Réparations Rue de !EHôtel-de-Vile PARES MARSEILLE. Hue Saint-Anastase, 10 Rue du Paradis. 32 ExPosSiTION UNIVERSELLE 1899, 4er Prix, Médaille d'Or BALANCES de Comptoirs riches et ordinaires: BASCULES ordinaires bois et métalliques en tous genres avec simples et doubles romaines. PONTS à bascule pour voitures et wagons s’établissant sur macomierie où dans cadre en fonte. Envoi de l'album sur dermaurde. DEC 1 1925 Pat 8) ñ Wé 14, JE | REVUE CRITIQUE DE PALEOZOOLOGIE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM. BA THER, F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOU VILLÉ, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, FRITEL, P. BÉDÉ, ETC... VINGT-QUATRIÈME ANNÉE NUMERO 2 —- AVRIL 1920 Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 10 fr. (sauf les années 1897-1899 qui ne se vendent plus séparément). Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 750 fr. net, tables comprises. Le prix de la collection des années 1900 à 1916 inclus est de 150 fr. net, sans les tables. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 15 FRANCS M PARIS Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°) 1920 3 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue illustré des Coquilles fossiles de |” Eceène des environs de Paris. Le cinquième appendice, avec 150 fig. et 8 pl. ............ ec cn EN Se 20 fr. Les-trois-appendices LIT: 4 Viréunis ARR see er ee 50 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (1895-1916). Les dix premières livraisons (chacune avec ses tables des matières). (La Xe livr. 25 fr.) -.... CR Ne 220 TR Prix de la XIe livraison, do PR SE DER AN UT ee 2 35 fr. Mollusques éocéniques de) la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nal. de l'Ouest, 3 vol. L’ouvrage éomplet, AV CCUTADIES DODIS A cu Med ee De | De 100 fr. jiér supplément (TOR ON ADI DR ANR Ce PL A Re Re 15 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc: (1896-1904) ;6Particles 1l)pl et titre 6 HR SN SE 15 fr 1re et 2° tables décennales de la » Revue Critique » (1897-1916) ............ 20 fr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl 809) 220 D 2 DIN, 7e SR ARR EN ee 3 IT. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. CLOOO= TON)" 89tn10pl avec table du LérvVolE EAN STRN ONE Se ee 15 fr. Etudes sur le Bathonien de l’Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dansle Bullelin ...............,... Tor Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). i i rec M. (É900:1905): L’ouvrage-complet, 5: pli-avec:tahles mette RRnenRanee 80. Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ 7 fr. 20 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. (1902) ; Arin. Soc. Sc Alpes-Mar.:(1905);"3-pl:les-déux-notesi 52200 10040 DAT Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903-1915), ire série avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement)-.........,..:..... PSY 10 Lesixième article-seulr avec/ofnlÆel tablesde la liessérie enr Neer 10 fr. Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. ........... re SAUT Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 pl. ............................. ADR Le Barrémien urgoniforme. de Brouzet-les-Alais (Gard). Mém. Pal. Soc. Géol. der (1907410716) HIEpI LEA MANS AAEANA SRE ATN TE R ReRe A propos de Cerithium cornuecopiæ (1908), 1 pl. in-49 ....... es nette 3 fr. 50 Etudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ..........., lot Iconographie complète des Coquilles fossiles de | Eocène des environs de Paris À (1904-1913). L’atlas compl. en ? vol. in-49, légendes et tables ............ 125 fr, Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40............. ( Mém. Mus. ) Revision des Gastropodes du Montien. lséépartie LOI ie Sr (roy. de Brut.) Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-40, / b4-pl;/3;cartes, suppl. tables et Conclusions pe tm Re era 125 fr. DIT Gastropodes ni ee ee Re a ee le nt Eee 75 îr. The Moll. of the Ranikot serie. 1re partie (1909), 8 pl. in-40. Calcutta. : Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910), 1 pl. ........... 2 fr. 50 Les Coquilles des Caleaires d’Orgon. — B. S. G. F. (1917), 8 pl. ............. #10 fr Etude compar. des Îoss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Esthme de Panama: Le art, 5 pli, in-80/ Journ: Conch AIS ee ee 7 fr. 50 Description de quelques Péléc. bradfordiens et call. de Pougues ...:........... Dr Cerithiacés et Loxonematacés jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.). Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de Monacor(1915)}\'etannotées par M Cossmanne eee ARR Br . Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env. de Rennes ....................... ROME Sur les limites du Bajocien et du Bathonien dans la Nièvre, par MM. A. de Gros- souvre et:M: Cossmann avec Afplist0s6 00e ee Re RAR 10 fr. S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissohnière, Paris (X°) Envoi contre mandat postal Majoration de 2% p. cent à partir du 1% janvier 1920 et de B#O p. cent à partir du 4 janvier 1921. REVUE CRITIQUE DE PA OZ OOTOGTIE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE Numéro 2 — Avril 1920 SOMMAIRE : Pages Paléozoologie : MAMMIEERES par ML: Joleaud 2eme. CR Ne ee 99) REPTILES ET AMPHIBIENS (texte anglais), par M. C. Wiman. . . . . . 45 CRUSTACÉS, par MM. Cossmann, Dollfres et Asselbergs. . . . . . . 48 PALÉOCONCHOLOGIE, par M. M. Cossmann . . . .. .. . . : . . . 5o CRINOIDES etc par Mile A aBalhene ee Rue ie 0007 AINNÉMIDES pariM L--AcBather. puit mn tre S... 260 POEVPIERS par M. G.-F: Dollfus 22H RS CRE RUE Ne 00 FORAMINIFÈRES, par M. G.-F. Dollfus. . . . ; ner Eee 00 Bibliographie variée, (analyses sommaires), par MM. M. Cossmann, Fer- nandez Navarro, Issel, Sacco, Asselbergs, etc. . . NS En UE Paléophytologie, par M. G.-F. Dollfus, Hollick et M" Paul Lemoine . . 76 Rectifications de ne Par MM Cossmanns nc ro ti 281 Paléozoologie. Paleozool1ogy. | Paleozoologia. MAMMIFÈRES par M. L. JOLEAUD Joleaud, L., RELATIONS ENTRE LES MIGRATIONS DU GENRE HIPPARION ET LES CONNEXIONS CONTINENTALES DE L'EUROPE, DE L’AFRIQUE ET DE L'AMÉRIQUE, AU MIOCÈNE SUPÉRIEUR. C. R. Acad. Sc., t. CLXVIIT — séance du 20 janvier 1919 — p.177, Paris. _— SUR LES MIGRATIONS À L'ÉPOQUE NÉOGÈNE DES HIPPARION, DES HiPPo- TRAGINÉS ET DES TRAGELAPHINÉS. 1d. — séance du 10 février — 1919 — p. 310. 4 40 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE —— SUR LES MIGRATIONS DES GENRES HvysTrix, LEPUS, ANCHITERIUM ET MASTODON A L'ÉPOQUE NÉOGÈNE. Îd. — séance du 24 février — 1919 — p. 412. — SUR LE RÔLE DES CHENAUX MARITIMES NORD-FLORIDIEN ET SUD-CARAÏBIEN DANS LES MIGRATIONS DE MAMMIFÈRES TERTIAIRES ET QUATERNAIRES. Id. séance du 12 mai — 1919 — p.935, LES MIGRATIONS DES MAMMIFÈRES AMÉRICAINS ET AFRICAINS A TRAVERS LES RÉGIONS ATLANTIQUES PENDANT LES TEMPS NÉOGÈNES. Éiev. gén. Sc., 30€ année, n° 24, 30 décembre, pp. 704-715, fig. 1-9. Paris, 1919. Les Insectivores zalambdodontes, représentés au Sannoisien des Etats- Unis par les Genres Aplernodus, Microplernodus, etc., ont disparu du territoire nord-américain dès le Miocène moyen. Ils trouvèrent vraisemblablement alors un refuge aux Antilles, où ils vivent encore, avec un seul Genre, Sole- nodon, propre à Cuba et à Haïti. Les autres types actuels de ces Mammifères habitent le Congo, le Cap et Madagascar. Ils témoignent ainsi de l’existence, au Nummulitique récent, d’une liaison continentale entre l'Amérique du Nord, les Indes occidentales, l'Afrique et Madagascar. Un Equidé de l'Orégon, Kalobalippus gracilis, qui est plus petit que les formes aquitaniennes du même Genre, pourrait bien dater du début du Néogène, Un autre représentant du même Genre, ohservé également sur les rivages du Pacifique, K. præslans, est sûrement aquitanien, Un troisième enfin, plus évolué que les précédents, quoique sensiblement de même âge, a été découvert dans les grandes ‘plaines du centre des Etats-Unis. Ce type de Périssodactyle aurait donc, au cours de son développement, émigré à travers l'Amérique du Nord, de l'Ouest vers l'Est. Il serait représenté dans l'Ancien Monde par Anchitherium qui, arrivé en France au commencement du Burdigalien, aurait gagné l’Europe centrale à l’Helvétien et se serait avancé jusqu’en Chine au Pontien. Une migration synchronique,mais de sens inverse, aurait conduit les descen- dants des Palæomaslodon stampiens d'Egypte et des Hemimaslodon aqui- taniens du Beloutchistan, en Afrique mineure et en Europe au début du Burdigalien (Maslodon angustidens pygmæum),en Amérique un peu plus tard (M. conodon du Burdigalien du Nebraska, M. produclum du Vindobonien du Nouveau-Mexique). Les Hipparion, originaires, semble-t-il, de la Floride, auraient, envahi, au Sarmatien-Pontien, d’une part les Etats-Unis et le Mexique, d'autre part l’Europe, l'Afrique (Algérie, Egypte, Ethiopie) et l’Asie (Perse, Inde, Chine). Les Porc-épics, qui auraient pris naissance à l’Oligocène, en Patagonie, étendirent leur aire de dispersion, à la fin du Miocène, à une grande partie du Nouveau et de l'Ancien continent : arboricoles en Amérique, ils sont devenus fouisseurs en Afrique, en Asie et en Europe : leur migration dans ces contrées a dû coïncider avec une période géologique défavorable à la végétation arborescente, sous l'influence sans doute d’un climat steppique (Pontien). Des Palæoryæ, du Pontien et du Pliocène de l’Europe méridionale, seraient dérivés les Oryx d'Arabie et d'Afrique et le Neolragocerus, des grandes plaines d'Amérique. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 41 Les Procyonidæ qui, pendant tout le Miocène, restèrent localisés à l’Amé- rique du Nord, vinrent au Pliocène jusqu’en Patagonie, en Angleterre, en Allemagne, en Chine et dans l’Inde. Du Sannoisien à l’Astien, les Léporidés demeurèrent dans l'Ouest et le centre des Etats-Unis. Au Pliocène, ils se répandirent largement sur le globe par les terres émergées de l'Atlantique central : les types archaïques de la Famille occupent une série d’aires disjointes en Amérique, dans les régions méditerranéennes, l'Himalaya, Sumatra et le Sud de larchipel Japonais. Protragelapnus et Palæoreas du Pontien de Perse, de Grèce et du Villa- franchien de Toscane, d'Auvergne ont donné: Tragelaphus et Oreas,répandus au Pléistocène dans l’Afrique du Nord, aujourd’hui confinés au Sud du Sahara; et [lingoceros du Plaisancien du Nevada. Des traces subsistent, dans la faune quaternaire et actuelle des Antilles, des migrations qui se sont produites entre les deux Amériques, comme ont survécu au Pléistocène, et jusqu’à maintenant, des animaux européens et africains dans les îles de la Méditerranée, Mais tandis qu’en Corse, en Sar- daigne dominent des formes de petite taillé, aux Antilles se sont maintenus des types de fortes dimensions. La faune de Cuba, Haïti, elc., à faciès surtout sud-américain, était arrivée, à la fin du Tertiaire, à un stade plus avancé que la faune de nos îles, à caractère un peu éthiopien, Le milieu insulaire serait ainsi également favorable à la conservation des formes naines primi- tives et, par suite, insuffisamment spécialisées, comme des types géants très évolués et, en conséquence, spécialisés à l'excès. Analyse de l’auleur. Joleaud, L., ETUDES DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE : Il. LES Bovinés. Revue Africaine, n° 295, pp. 33-86. Alger, 1918. Bos laurus était représenté au Quaternaire, en Berbérie, par deux types: B. L primigenius maurilanicus P. THomas (— B. opisthonomus Pom.) et B. brachyceros iberiscu SARSON (— B. curvidens PoM.). B. L. primigenius maurilanicus, de taille sensiblement moindre que B. £ primigenius d'Europe, étaient apparentés à de petits Bœufs, du Postpliocène ou du Pléistocène très ancien du Val de Chiana, de Rosières, de Süssenborn, de Crouver, descendants probables de B. elalus du Pliocène récent. B. !. brachyceros ibericus, le Bœuf domestique de lAfrique mineure et de la Péninsule ibérique, semble devoir être envisagé comme la forme la plus archaïque des descendants actuels de B. brachyceros. C’est en Kabylie que lon trouverait aujourd’hui la plus petite race de Bœufs et certainement l'une des plus primitive. B. £ brachyceros proviendrait peut-être d’une forme du Pliocène récent d’Italie. Buffelus antliquus DuverNoy est une forme spéciale au Pléistocène algérien, contemporaine d’Ælephas allanticus, de l'Hippopotame, de l'Ours et de la Hyène des cavernes, Ce Bovidé ne semble pas avoir vécu au Nord de l’Atlas saharien après le Paléolithique moyen (Moustérien). Il habitait encore les Ksours oranais au Paléolithique récent et le Sahara au Néolithique, peut-être même aux temps historiques. Les formes aflines semblent se retrouver dans l’Inde depuis la fin du Néogèné jusqu’à l’époque actuelle. En Afrique, c’est le petit B. brachyceros, 4? PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE du Sénégal et du Congo, qui s’en éloigne le moins, quoique ce dernier appar- tienne nettement au groupe des Buffles africains, à l'opposé de B. anthiquus. qui se rattache, au contraire, au groupe des Buffles indiens. C’est probable- ment dans les régions méditerranéennes orientales et méridionales que se serait réalisé au Miocène la disjonction de ces deux groupes : B. antiquus serait une forme géante dérivée assez directement du tronc commun des Buffles, vers la fin du Pliocène ou le début du Quaternaire, à une époque où certaines régions aujourd’hui désertes de l’Afrique et de l'Asie étaient occupées par de grands lacs ou arrosées par des fleuves considérables. Ce développement de vastes régions très humides, dans les zônes tropicale et subtropicale de l’ancien continent, semble avoir exercé une influence pré pondérante sur l’évolution des Buffles, en les déterminant à s'adapter à une vie plus ou moins aquatique. Mais les modifications climatériques qui sur- vinrent vers le milieu du Quaternaire, l’assèchement de vastes espaces qui en fut la conséquence, provoquèrent la régression géographique des formes affectionnant les terrains bas et marécageux, comme B. antiquus. Analyse de l’auteur. Joleaud, L., ETUDES DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE : I11. Les HipPOrRAGINÉS. Bull. Soc. Géogr. Archéol. Oran, XX XVIIT — 1918 —- pp. $9-118, 9 fig. Des restes d’'Oryx leucoryx ont été découverts dans le Villafranchien du Mansoura (Constantine) et dans le remplissage pléistocénique d’une grotte de Taza (Maroc). Des gravures rupestres de cet Antilope ont été signalées à EI Aria (Constantine) eL dans les Ksours oranais. Dans les temps histo- riques, ce Ruminant habitait lPExtrème-Sud marocain, où il était connu sou: le nom « Lamt ». Aujourd’hui encore il habite le Sahara occidental, c’est | « Isem » des Berbères, l «Ouert » des Arabes. Bien connu des anciens Egyptiens sous les noms «Ma hez, Ran ma, Ran», il avait été semi-domestiqué par eux, comme, semble-tl, aussi par les Hébreux, qui l’appelaient « Tach- mour ». Comme la plupart des formes caractéristiques du milieu steppo- désertique saharien, cet Antilope a donc dû habiter l’Aram aux temps historiques. D'ailleurs fa forme la plus primitive du Genre, Oryx bealtrix, vit aujourd’hui confinée dans une contrée voisine, en Arabie. Addax nasomaculala, comme tous les Lvpes sahariens exclusivement adaptés à la vie dans les dunes, est inconnu à l’état fossile en Berbérie. Hippolragus equinus, que l’on rencontre encore en Afrique, de la Nubie jusqu’au Cap. semble bien figurer parmi les dessins rupestres de Khanguet el Hadjat (Euelma) : il existait déjà en Egypte au Pléistocène, peut-être même au Pliocène, Analyse de l’auteur. Joleaud, L., ÉTUDES DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE. LES RonGeurs. I. Les Sciuripés. Bull. Soc. Zool. France, XLITI — 1918 — pp. 83-102, 2 fih. Xerus gelulus est l'hôte habituel, dans la région de Mogador, de l’Arganier, Sapotacée apparentée au Sideroxylon mermulano de Madère. D’autres formes résiduelles s’observent dans le Sud-Ouest marocain, de grandes Euphorbes PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 43 de la section des Diacanthium, une Mustiacée, Warionia Sahariæ associées à des Mammifères spéciaux, Elephantulus Rozeli allanlis, Crocidura Wilahert, Mus calopus, Lepus sherif. Peut-être cette contrée est-elle Le dernier refuge des associations animales et végétales de l’ancienne Atlantide. La région des Ksours oranais, qui fait suite, vers l'Est, à celle du Sud-Ouest marocain, offre actuellement, une faune de Mammifères bien moins spécialisée et à physionomie saharienne plus accusée, Celle du Rio de Oro et de la Mau- ritanie, qui la continue vers le Sud, est peuplée d’une proportion bien plus élevées d'éléments africains. Mais la Berbérie sud-occidentale et le Sahara littoral ont dû être autrefois dotés d’un climat à pluies régulières, quoique relativement faibles, comme la zône saharienne actuelle de l’Afrique occidentale, Aussi, au Paléolithique récent et au Néolithique, ces contrées ont-elles été habitées par des Mammi- fères que l’on ne retrouve plus aujourd’hui au Nord du Soudan. La présence constante de la Girafe dans le Sud de la Berbérie et le Nord du Sahara, aux temps préhistoriques et historiques, confirme l’ancienne exten- sion de la savane à mimosées dans ces contrées. L’extinction de ce Mammifère, demême que celle de l'Eléphant, de l'Hippopotame et du Buffle, semble Imdi- quer que la substitution de la steppe désertique à la savane à mimosées ne s’est effectuée, dans le bassin de la Saguiet el Hamra, qu’au cours des temps historiques. Au contraire, la sécheresse paraît avoir exercé son influence défavorable sur les grands Ongulés, dans les régions du Sous et du Draa, dès les temps néolithiques. Le processus de la différenciation des faunes sud-barbaresque et sénéga- lienne a donc consisté en un appauvrissement constant, déterminé par l’'aggravation graduelle du climat. Il n’y a donc pas de limite tranchée entre la faune quaternaire et la faune actuelle de l'Afrique mineure : la disparition des Mammifères cantonnés aujourd’hui dans les régions tropicales, ne s’y est pas produite brusquement : elle s’est effectuée progressivement depuis le Paléolithique récent. jusqu’à nos Jours. Analyse de l'auteur. Matthew, W.-D., TIME RATIOS IN THE EVOLUTION OF MAMMALIAN PHYLA, À CONTRIBUTION TO THE PROBLEM OF THE AGE OF THE EARTH. SClence, N.S., vol. XL, n° 1024 — 1914 — pp. 232-255. Eu étudiant les animaux tertiaires de l'Ouest américain, M. Matthew croit avoir observé que la progression de leur évolution s'effectue avec une vitesse constante, Il en déduit que l’on peut trouver là les éléments d’une mesure approchée de la durée des époques géologiques. Considérant en particulier le phylum des Equidæ, il représente par 1 la somme des changements évolutifs qui séparent les espèces moderties des espèces alliées voisines trouvées soit dans l « Aftonien », soit dans d’autres formations équivalentes de la première période interglaciaire. Les modi- fications structurales observées dans la suite seraient représentées par 10 entre Equus cabailus et Equus Scolti, par 10 entre Equus et HHipparion, et par 85 durant l’ensemble des temps tertiaires, de sorte que le temps de l’évolution tertiaire égalerait 85 fois celui de l’évolution du Pléistocène. Mais l’évolution n’a pas toujours marché d’un mouvement uniforme et la détermination du chiffre représentatif de la somme des différences constatées A4 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE entre deux types successifs du même phylum, reste bien arbitraire à quelque modalité que l’on se soumette pour l'évaluation numérique des changements survenus dans les dents ou les diverses parties du squelette, Une adaptation à ce genre d’études du «système des points » — préconisé jadis par le z00- technicien Baron pour Pappréciation des animaux domestiques — donnerait sans doute des résultats intéressants. L. JoLEAUD. Matthew, W.-D., MerTHoDs OF CORRELATION BY FossiL VERTEBKATES. Bull. of the Geol. Soc. of America, vol. XXVII — 1914 —- pp. 515-524. Proc. Pal. Soc. Il a déjà paru sur le même sujet une Note intitulée «General consideration of Paleontologic criteria in determining time relations », Après un court historique de la question, l’auteur expose les principes auxquels est subordonnée toute tentative de corrélation faunale, puis il con- clut : les difficultés de la corrélation sont de deux sortes, les unes pratiques, les autres Lhéoriques. Les difficultés pratiques sont la rareté des fossiles, leur fragmentation, le doute sur leur véritable position stratigraphique, comme sur l'exactitude de leur détermination. Les difficultés Chéoriques peuvent être résumées dans la distinction de l'homotaxie d'avec le véritable synchro- nisme, La supposition que les espèces très voisines, équivalentes ou iden- tiques, apparaissent et s’éteignent à la même époque dans toutes les parties du globe, est depuis longtemps reconnue théoriquement inexacte. EL cepen- dant, dit M. M.-D. Matthew, en pratique c’est encore cetbe fausse conception qui sert de base principale à nos travaux de corrélation, L'erreur est négli- geable dans un ouvrage de large corrélation, mais elle ne l’est plus dans les corrélations précises qui ont été élahorées dans ces derniers temps. Les dix pages de cette Note intéressante sont à lire avec soin pour tous ceux qu'intéressent les questions de paléontologie stratigraphique., Il ne faut pas oublier que cette branche de la science de la Terre a eu pour point de départ l’établissement de parallélisme à grande distance basé sur l’évo- lution d'animaux marins pélagiques nectiques datant des ères primaires ou secondaires (Ammonites, Graptolithes). La durée relative des temps — correspondant aux zônes paléontologiques de ces phases reculées de l’histoire de notre globe — équivaut à peine aux périodes qui se sont écoulées pendant que se déposaient les sédiments d’un étage où même d'un groupe d’étages du Tertiaire. Déjà la paléontologie stratigraphique a perdu beaucoup de sa précision lorsqu'on a voulu appliquer ses méthodes à l'étude des Lamellibranches des récifs (Rudistes) ou des molasses {Peclen), des Foraminifères (Nummulites et Orhitoïdés) de la fin du Crétacé ou des temps cénozoïques. Elle demande, pour être rationnellement employée, dans la synthèse de l’histoire des Mammifères tertiaires, l'emploi de procédés d'investigation un peu différents. Il faut, en ce cas, accorder une place prépondérante aux « migrations ». Et bien des exemples récents montrent que les déplacements des grands Qua- drupèdes à la surface des terres ne se sont effectués qu'avec une certaine lenteur : c’est ce que nous constatons pour Cadurcotherium, Anchilherium, ete. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 45 Puis, il ne faut pas oublier que nos étages tertiaires correspondent à une notion straligraphique « infiniment plus précise » que les zônes paléontolo- giques de l’ère mésozoïque. Le matériel biologique soumis à nos investigations est infiniment plus malléable. L'évolution des Ammonites, dont nous n'avons, d’ailleurs, qu’une connaissance rudimentaire, puisque nous ignorons tout. de l’animal que ces coquilles protégeait, a été infiniment plus lente que celle des Vertébrés supé- rieurs : 1° parce que dans un cas il s’agit d'animaux marins, et dans l’autre, d'animaux terrestres ; 20 parce que les Mammifères tout dernièrement apparus sur le globe ont encore une plasticité que les Ammonites ont perdu depuis fort longtemps. La stratigraphie basée sur des faunes terrestres sera toujours beaucoup plus précise que celle basée sur des faunes marines, Mais c’est un instrument, qui demande à être manié avec une prudence extrême. L. JoLEAUD. REPTILES ET AMPHIBIENS par M. C. WIMAN Wiman, C., UEBER DIE STEGOCEPHALEN AUS DER TRIAS SPITZBERGENS, Bull. Geol. Instit. Upsala, vol. XIII — Upsala, 1914 — pp. 1-34, with 9 plates. The material is collected by two different expeditions, especially orga- nized for this purpose. Nearly all of it consists of skulls, which are very well preserved in nodules of limestone, At the preparation the subject itself was taken away and a positive gutta-percha cast made after the impression in the rock. AL least 9 species are represented Lyrocephalus euri WX. Lonchorhynchus 6bergi WN, Aphaneramma rostralum Su. Woonw., Plalyslega depressa WN, T'ertrema aculum(*) WN, Capilosaurus polaris WN and Cyclolos aurus ? spilz- bergensis WN and in addition Lo these there are fragments of at least two more species. On several specimens a close examination of the construction of the skull could be made. The occipitale region could be studied on three species. In one of these species, Lyrocephalus, {he prooticum elso was proved Lo exist. À large epipterygoid, developed as in the Turtles and in Sphenodon, was found in two specimens of Lyrocephalus. In two of the species the basis ocei- pitale was thich and ossified. In Aphaneramma there was an unpaired cen- troparietale behind the parietal foramen. Eight species occur in exclusively marine beds and are regarded as marine animals. Together with the stegocephals a great number of excellently preserved ganoids were found, These latter are to be described by the leader of the expeditions Phil. Kand. Erik A-son Stensiô in a memoir, which will soon be published. Author ’s abstract. (?) Au lieu de Tertrema acuta (Nole de la Direction). 46 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Wiman, C., NEUE STEGOCEPHALENFUNDE AUS DEM POSIDONOMYASCHIEFER SPITZBERGENS. Bull. Geol. Inst. Upsala, vol. 135 — Upsala, 1916 pp. 209-222, 2 pl. The material is from the triassic Fish level and collected in the summer of 1915 by Erik A-soN STENSIÔ. À new species, Pelloslega Érici is described. Only the large posterior part of the skull is preserved, and this is in the main developed in the usual manner. Especially noteworthy is the existence of a small foramen quadrati. In addition to the foramen jugulare there 1s ano- ther foramen on the condylus, probably the foramen condyloideum for the exit of the nervus hypoglossus. The foramen parietale is developped in a different way, than what is generally the case, inasmuch as it lies in an impressed, not skulptured triangular area of the cranial roof. On a specimen of the previously described species, Lyrocephalus Euri, a probably cartilaginous ethmoidal region 1s preserved and is perforated by the olfactory nerves. The interfrontale oceurring on the cranial roof of several stegocephalians might be homologous to the mesethmoideum of the teleostom Fishes. The sphenoideum is high and narrow. The epipterygoid also is preserved on the specimen and is Joined to the cranial roof by à possibly cartilaginous part. Behind the large trigeminus foramen lies the prooticum, which is lkewise preserved. Between this bone and the cranial roof there is a bone, which is regarded as the sphenoticum. The reis a fragment of Lonchorkynchus Œbergi, which proves, that the snout of this species was even more elongate than what was previously known. Author ’s abstract. Wiman, C., EIN PLESIOSAURIER WIRBEL AUS DER TRIAS SPITZBERGENS. Bull. Geol. Inst. Upsala, vol, 13 — 1916 — pp. 223-226. Upsala The vertebra is a pectoral one with four nutrition foramens on the ventral side. It is obtained from the Trentone series. Aulhor ?s abstract. 395. Wiman, C., BLOCKTRANSPORT GENOM SAURIER. (ON THE TRANSPORTATION OF STONES BY SAURIANS). Geol. For. Stockholm l'orhandl., Bd. 38 — 1916 — pp. 369-380. Stockholm. In the fine-grained Mucronata Limestone at the Rabelof lake there has been found an accumulation of well-rounded stones, which hardly could be anything else than gastrolites of some Saurian. In connection with the description of this find the author gives an account of the occurrence of gastrolites in widely separated groups of living and extinct vertebrates and: calls attention to the different facts which aught to be taken into consi- deration when dealing with stones which might be regarded as gastrolites. Author ’s abstract. Wiman, C., NOTES ON THE MARINE TRiassic REPTILE FAUNA OF SPIrZz- BERGEN. Univ. Calif. Publ. Bull. Dep. Geol., vol. 10 — 1918 — pp. 63-73. Berkeley. The marine Triassic reptile fauna of Spitzhbergen and of Europe in general PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 47 is compared to the corresponding fauna of North America. The relation between the genera Microsaurus, Pessosaurus and Pessopleryx on the one hand and Phalarodon, Shaslasaurus and Omphalosaurus on the other is especialy taken into consideration. Author ?’s abstract. Wiman, C., EIN ARCHOSAURIER AUS DER TRIAS SPITZBERGENS. Bull. Geol. Inst. Upsala, vol. 10 — 1918 — pp. 81-85. Upsala. In the Posidonomua Slates of Spitzhergen about 18 m. above the Fish level on the south slope of the Sassen valley there is a vertebra found which represents a replile species not previousiy known from Spitzbergen. It 1s an anterior pectoral vertebra and mighl originate from a Belodon skeleton. Author ?’s abstract. Wiman,C., UEBER GEHIRN UND SINNESORGANE BEI TREMATASpIS. Bull. Geol. Inst. Upsala, vol. 16 — 1918 — pp. 86-9%. Upsala. On a specimen of Tremalaspis in the Upsala Museum the shape of the brain is preserved. This the oldest of all known brains shaws the greatest similarity to the brain of the Amphihia. The very narrow prosencephalon forms an anterior pointed tip on the diencephalon. The diencephalon bears the epiphysis and is separated by a contracted portion from the mesence- phalon, which latter is small but divided in two lobes. Behind a second contraction these follows the strougly developed mysencephalon.The different parts are thus arranged in à line behind each other, and since these is no bend anywhere on the axis and since the different parts never overlap one another this brain must be regarded as very primitive. At the sides of the brain casts of the bony capsula auditiva are seen. The « fossa rhomboïdalis » and the two pairs of similarly couturated impressed areas at the sides are regarded as deornal sensory organs and are compared to similar organs in sturgeons. Author ?s abstract. Weber, Max, UEBER CHONEZIPHIUS PLANIROSTRIS {C. CUV.) AUS DER WEs- TERSCHELDE. Samml. Geol. Reichs. Mus. in Leiden, n. folge, Bd. IT, Heît NA 540. 0-40 pl.hth.-Leide, 1919: Le Cétacé dont il s’agit dans ce Mémoire, a été recueilli dans la Zélande, sur la côte N.-W. de Kadzand, à une profondeur de 14 m. au-dessous de la mer, dans des couches que M. Max Weber attribue au Miocène supérieur. Choneriphius planirostris — dont le rostre est représenté, dans ses trois vues, sur la planche jointe à cette Note — à d’ailleurs une grande extension géo- graphique, puisqu'on le connaît, non seulement dans le Boldérien d'Anvers, à deux niveaux différents, dans le Crag rouge de Suffolk, dans le Pliocène inférieur de Sienne en Italie, et qu'il est fort probable que c’est encore lui qu’on a retrouvé dans l'Amérique du Nord. Cuvier avait d’abord placé ce Cétacé —— dont le type provenait d'Anvers — dans le G. Ziphius ; le G. Choneziphius a été séparé, en 1851, par Duvernoy, 48 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE parce qu'il s’en distingue par la position relative des fourches alvéolaires du maxillaire par rapport à l’intermaxillaire : le nom choisi pour ce Genre rappelle d’ailleurs l’aspect infundibulaire de la face inférieure du rostre, À ces divers points de vue, l’étude de M. Max Weber, documentée par des mensurations précises, offre un réel intérêt. M. CossMANN. CRUSTACÉS par MM. CossMANN, DOLLFUS, ASSELBERGHS, BATHER 19 Trilobites : Clarke, J.-M., BUNAIA WATERLINES, À NEW MEROSTOME FROM THE SILURIAN WATERLINES OF New-York. Geol. Mag., vol. VI, n° 666, — déc. 1920 — pp. 530 à 532, pl. XIV phot. d’après dessins. Londres, 1920. PP P | Î , Dans les couches de calcaire hydraulique du Silurien de lEtat de New-York, M. Clarke a identifié des Euryptéridés, deux espèces du rare Genre Pseudoniscus, enfin une nouvelle forme Bunaia Woodwardi qu'il rapproche de Bunodes lunula EicHw., à cause de la structure de l’encéphale garni de l'impression d’une sorte de bouquet de tentacules rayonnantes ; toutefois l'espèce américaine diffère de celle d’Oesel (Baltique) par la structure de l'abdomen. L'animal au complet mesurait environ 23 mm. de longueur. Les spécimens décrits proviennent de Bertie Waterlime, du « Salina group » à l'Est de Buffalo (N.-Y.). M. CossMANN. 20 Ostracodes : Chapman, F., OSTRACODA FROM THE UPFPER CAMBRIAN LIMESTONE OF SOUTH-AUSTRALIA. Proc. Roy. Soc. Vict.,t. XX XI — 1918 — pp. 108-112, 1 pl. Melbourne. Découverte de quelques Leperdiliæ dans des calcaires appartenant au Cambrien moyen, provenant de Curramulka, dans lAustralie du Sud. I va Leperdilia Talei, Leperdilia capsella et Isochilina Sweeli ; toutes ces espèces sont peu ornées et analogues à des formes déjà connues du Cambrien d'Angleterre et d'Amérique. G.-F. Dorrrus. Kuiper, W.-N., ÉENE NIEUWE OSTRACODE UIT DE BOVENSILURISCHE MERGEL VAN MULDE OP GOTLAND. Verhand. van hel Geol. Mijnbouwk. Genoolschap voor Nederland en Kolonien. Geol. Serie, deel IIT — 1916 — bI. 119-121, polos Cette Note renferme la description de Ulrichia Molengraaffi, Ostracode nouveau du Silurien supérieur de Gotland. On n’en connaît que la valve droite. E. ASSELBERGHS. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 49 Bonnema, J.-H., Is DE KENNIS DER RECENTE OSTRACODEN VAN BELANG VOOR DE STUDIE DER PALÆOZOISCHE ? Verhand. van het Geol. Mijnbouwk. Genoolschap voor Nederland en Kolonien. Geol. Serie, deel TT — 1916 — DEMO pi Contrairement à l’avis des paléontologistes américains Ulrich et Bassler, l’auteur est d'avis que la connaissance des Ostracodes récents est nécessaire à l'étude des Ostracodes paléozoïques. A l’appui de sa thèse, qui est du reste celle de tous les paléontologistes, il montre que la connaissance de formes récentes lui a permis de distinguer la valve droite et la valve gauche de Primitia Tolli, de fixer quelle est l'extrémité antérieure des formes du Genre Beyrichia et d'expliquer la structure interne de la coquille de Leperdilia Hisingert. E. ASSELBERGHS. Botke, J., HET GEsLACHT Aechmina JONES ET HoLE. Verhand. van het Geol. Mijnbouwk. Genootschap voor Nederland en Kolonien. Geol. Serie, deel ITT — 1916 — D]. 21-30, pl. IT Après un exposé des espèces connues du Genre Aechmina, dont l'extension verticale englobe le Silurien et le Dévonien inférieur et moyen, l’auteur passe à la description d’A. Covina Jones, de la variété punclala dont 1l fait l'espèce A. punclala (KRAUSE) BoTKkE, et de la nouvelle espèce A. Molengaafji. Les deux premières formes proviennent du Silurien de Gotland, la dernière a été recueillie dans des blocs erratiques à Noordlaren et à Vollenhoven (Pays-Bas). Elle se trouvait associée à Acasle Downingiæ, Rhynchonella nucula, Choneles strialella et à de nombreux Ostracodes (Sil. sup.). À plusieurs reprises, l’auteur attire l'attention sur l’importance, chez les Ostracodes, de l'impression musculaire que les auteurs ont négligée géné- ralement dans leur description el qui permet l'orientation des valves. E. ASSELBERGHS. 3. Cirripèdes, etc. : Bather, F.-A., PALAEOZOIC CIRRIPEDES FROM SWEDEN. Geol. Mag. — De- cembre 1914 — Dec. VI, vol. I, pp. 558-560, Mainly a review of J.-C. Moberg : Om Svenska Silurcirripeder (July 1914), but comparées Lepidocoleus suecicus with American material in the British Museum, especially of L. Jamesi. Finds in L. suecicus the surface-sculpture described in L. Jamesi by Ruedemann. Denies the echinodermal nature of the imprints from the Black Trinucleus Shales which Moberg regarded as cystid plated. F.-A. BATHER. Bather, F.-A., THE FOSSIL TRACK OF A DYING LOBSTER. Knowledge — septem- ber 1914 — XXXVII, pp. 28-29, text-fig. Very few of the crustaceans preserved in the Kimmeridgian Plattenkalk at Solnhofen exhibit traces of a death-struggle or of any movement. This Note describes and figures a specimen of Mecochirus longimanus, one of the 50 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Glyphæidæ, accompanied by tracks indicating the movements that took place during he last few minutes of its life, From the nature and the dis- tinctness of the markings it is inferred that Che animal had been thrown on Lo a mud-flat exposed for a time to the direct rays of the sun. F.-A. BATHER. PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. Cayeux, L., CONSIDÉRATIONS SUR L'ARCHITECTURE DU SQUELETTE DES INVERTÉBRÉS. Rev. Gén. Sc. — n°% du 15-30 août 1918 — Paris. Toute question de composition minéralogique et chimique mise à part, les éléments du squelette des Invertébrés se ramènent à un petit nombre de types : chez les Radiolaires, par exemple, l'édifice tout entier se réduit à une seule pièce ; dans d’autres organismes monocellulaires, l’unité est un granule de forme quelconque qui emprunte au milieu ambiant les maté- riaux nécessaires à l'édification de son test ; dans le vaste groupe des Echino- dermes, les spicules font place à des pièces calcaires dont la structure est alvéolaire. Avec les Invertébrés tels que les Mollusques, on voit apparaître d’autres matériaux de construction, tels que prismes, lames, ete, ; le prisme feuilleté est la structure de beaucoup de Pélécypodes ; chez les Gastropodes, ce n'est plus le prisme, mais la lame feuilletée qui forme l'élément de la coquille, Dans les Brachiopodes, l’unité de structure disparaît, et plusieurs types d'architecture sont à distinguer. Quoi qu'il en soit de cette diversité plutôt pauvre, on constate que la. microstructure du squelette se complique progressivement de bas en haut, dans l’échelle des Invertébrés ; mais elle se complique aux dépens de l’esthé- tique des coupes, car la matière se décompose en très petits éléments au lieu de l’unité initiale, qui était élégamment harmonieuse. Il est donc à souhaiter que tout ce domaine — un peu négligé — de la science des fossiles attire davantage l'attention des zoologistes et parti- culièrement des paléontologistes. M. CossMANN. Fraipont, Ch., Essais DE PALÉONTOLOGIE EXPÉRIMENTALE. Trad. de Géol. für. 1 Slockh. fürhandl. — mai 1915 — pp. 431-455, Le but de l’auteur était d'obtenir — à l'appui des théories du professeur Nathorst — des traces du plus grand nombre possible d'animaux des mers actuelles et de les comparer aux fossiles problématiques de certains terrains. Malheureusement les intéressants moulages que M. Fraipont avait laborieu- sement préparés à cet effet, ont été détruits dans le pillage de l’Université de Liége par les barbares ! Les notes préliminaires dont je donne ici la brève analyse donnent un simple aperçu de tout ce travail et des premières con- clusions qu'il était permis d’en tirer. Ainsi,les Bilobites sont des traces, comme le pense M. Nathorst, et Echi- nocardium cordalum en à produit de semblables dans un sédiment crayeux ; PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE D1 les vers produisent des traces ramifiées analogues à certaines Chondriles ; des Nereiles sont le produit du passage de quelques Crustacés en nageant près du fond. Pour les Mollusques, M. Fraipont a eu à sa disposition un certain nombre de Gastropodes siphonostomes ou holostomes : Nalica, progressant sous le sable qui la recouvre produit un renflement hémicylindrique dont le centre s’affaisse après son passage, Cerithium donne un demi-cylindre en creux, Murex une cuvette trapézoïdale, Conus quatre bourrelets séparés par trois sillons, Bulla circule dans un véritable tunnel de mucus et de sable aggloméré ; or ces traces rappellent diverses sortes de prétendues algues paléozoïques, précisément trouvées dans des psammites d’origine sableuse ! Quant aux Pélécypodes, ils n’ont donné aucune trace ayant l’aspect organisé, car ils progressent par bonds successifs, en appuyant fortement le pied sur le sédiment. A titre de conclusions, M. Fraipont peut déjà affirmer qu’à part quelques Graptolites, tout ce qui est décrit dans le Mémoire de Delgado, sur les fossiles des schistes à Nereiles de Barrancos, ne représente que des traces de Crus- tacés, de Vers, de Mollusques. L'auteur à bien l'intention — et on ne peut que l’encourager dans cette voie — de reprendre ces expériences interrom- pues, en les corroborant par des sections faites en travers des fossiles problé- matiques, à l'identification desquels il s’est voué. M. CossMANN. Cobbold, G.-S., CAMBRIAN HYOLITHIDÆ FROM HARTSHILL IN THE NUNEATON DISTRICT, WARWICKSHIRE. Geol. Mag., déc. VI, vol. VI, n° 658, pp. 149-58, pl. IV — août 1919 — Londres. Ce Travail est consacré à l’examen critique d’un grand nombre de maté- riaux recueillis — pendant une durée de quatre ans — par M. Wills, et conservés dans les collections de l'Université de Birmingham. Les calcaires de Woodlands Quarry, à Olenellus, se rapportent au Cambrien inférieur, c’est la même faune que celle du Massachusetts. M. Cobbold a identifié : Hyolithus (Orthotheca) de-Geeri HoLM. — qui est le plus fréquent — montre l’empreinte externe et interne de l’opercule ayant un peu l’aspect d’une valve postérieure de Chilonidæ et se distingue aisément des autres formes contemporaines. Hyolithus alatus a une forme beaucoup plus conique, avec une quille longitudinale, tandis que H. bicon- vexus a une section plus ovoïde mais on n’en connaît pas l’opercule ; H, Willsi, a l’état de simple fragment restauré au trait, ressemblant singuliè- rement à H. alalus ; enfin H. æquilateralis a une section tout à fait triangu- laire, à sommets arrondis, M. Cobbold figure ancore Sallerella ? curvala SHALER et FOERSsTE, Coleoloides typicalis WaALCoLTT, var. multistriata semblable à des spicules. Un seul Brachiopode, Micromitra cf. Phillipsi [Hazr], trois Gastropodes (Plalyceras primævum BiLziNGs, Helcionella emarginata, Slenotheca abrupla SHALER et FOoERSTE), moules internes dont la détermination générique reste — par suite — un peu indécise ; enfin un Pélécypode, Fordilla troyensis BARR., de très petite taille et peu caractérisé, Cette petite faune est fort intéressante, l’étude en est ardue et l’on doit tenir grand compte à l’auteur des difficultés qu’il a dû surmonter pour arriver à rédiger cette Note; les figures, d'aspect un peu pâle, sont photographiées 52 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE d’après les dessins de l’auteur, qui aurait peut être pu donner des grossis- sements plus grands. M. COSsMANN. Kindle, E.-M., THE DISCOVERY OF A PORTAGE FAUNA IN THE MACKENZIE 2 RIVER VALLEY. Geol. Surv. Mus. Bull., n° 29 — oct. 1919 — 5 p., ? pl. Ottawa. Dévonien moyen et supérieur : un seul Brachiopode, Cyrlina dglabra ; quelques Pélécypodes, Onlaria Clarkei BEUsH., Buchiola retrostriala v. Bücn élégamment ornée de côtes rayonnantes, incurvées et guillochées ; Buchiola dilata plus transverse ; T'enlaculites mackensiensis ; enfin trois Ostracodes du G. Entomis, dont une espèce nouvelle (E. Brookei); l’ornementation spi- roconcentrique de ces petits êtres est très fine et caractéristique. M. COSSMANN. Buckman, S.-S., THE BRACHIOPODA OF THE NAMYAU BEDS, NORTHERN SHAN STATES, BURMA. Mem. Geol. Surv. India-Pal. indica, n.ser., vol. IT, n° 2, 254 p., pl. I- XXI — Calcutta 1917. Les Brachiopodes qui font l’objet de ce volumineux Mémoire sont attribués au Jurassique inférieur, du Sinémurien au Vésulien. À l’occasion de la des- cription de cette faune, M. Buckman a appliqué la même méthode que pour ses Ammonites du Yorkshire, c’est-à-dire qu'il a multiplié excessivement les subdivisions génériques, en se basant sur le développement morpho- génétique de la coquille ; en outre la préparation des échantillons — par voie d'usure — a permis, pour un grand nombre, de reconstituer l'appareil bra- chial. Il arrive ainsi, pour les Rhynchonellidæ seulement, à un total de 45 Genres, dont deux seulement étaient connus! Je m'abstiens de tout com- mentaire et je me borne à en donner la liste avec les génotypes ; M. Buckman les avait déjà publiés en 1914 : Pisirhynehia (PR. pisoides Z1TTEL), Holcorhynehia (R. standishensis BUCKM.), Gnathorhynehia (A. liostraca Bucx.), Calcirhynchia (C. ealearia), Steno- rhynehia (À. plicalella Sow.), Calcirhynehia (PR. yaxleyensis DAV.), Tropido- rhynehia (AR. Thalia d'Or8.), Piarorhynehia (A. radslockiensis DAV.), Cunei- rhynehia(R. Dalmasi Du.) Curtirhynehia (A. oolitlica DAv.), Homæorhynehia (R. acuta Sow.), Rhynchonelloidea (À. rulhenensis REYN.), Costirhynchia (C. costigera), Grandirhynehia (G. grandis), Tetrarhynchia (P. lelraedra Sorv.), Quadratirhynehia (0. quadrati), Gibbirhynchia (G. gibhbosa), Rudi- rhynehia (À. rudis), Stolidorhynchia (S. stolidota), Ptyetorhynehia (P. penta- plycla Buckm.), Globirhynehia (À. subobsolela DaAv.), Burmirhynchia (B. gutta), Rhactorhynehia (À. rhacta), Goniorhynchia (G. goniæa), Russi- rhynehia (AR. Fischeri RouiLLiER), Cymatorhynehia (CG. cymalophorina Buckm.), Kutchirhynehia (À. kulchensis KircH.), Maxillirhynehia (M. impli- cata), Parvirhynehia (À. parvula DEst.), Tricorhynehia (PR. Deslongchampsi Dav.), Capillirhynchia (R. Wrighli Dav.), Fureicirhynchia (7°. fureata), Lineirhynehia (À. Colleswoldiæ UPToN), Rimirhynehia (P. rimosiformis), Prionorhynehia (R. serrala Sow.), Squamirhynehia (PR. squamiplez QUENST.), Granulirhynehia (À. granulala UPToN), Flabellirhynehia (PR. Lycelli DaAv.), PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 53 Cryptorhynehia (À. pulcherrima KircH.), Nannirhynehia (AR. subpygmæa WALKER). Strürhynehia (S. dorselensis BUCKM.), Acanthorhynchia (A. pana- canthia Buck. et WALk.) ; la liste se termine par Acantholhyris d'Or. (G.-T. À. spinosa d’ORs.). Dans la Fam. Dimerellidæ, M. Buckman classe Rhynchonellina GEMmM., Cardinirhynehia (Terebral. aculicosta Z1ETEN), Rectirhynchia (AR. lopensis MoorE), Rhynchonellopsis BôsE, ce qui termine le cycle des Rhynchonelles, Passant aux T'erebralulidæ, nous nous heurtons au même émiettement : Ortholoma QUENST., Pseudoglossothyris (T. curvifrons OrrEL), Linguithyris (T°. bifida Rorupz.), Nucleala QuExsT., Enidothyris (E. exténsa), Ptyetothyris (T. Slephani DAv.), Avonothyris (A. plieatina), Heimia Haas, Charltonithyris (C. Uploni BuckM.), Lobothyris (T7. punclala Sow.), Cererithyris (T. inter- media Sow.), Stiphrothyris (T. lumida DAv.), Strondithyris (T. pisolithica Buckm.), Loboidothyris (T. perovalis Dav.), Kutchithyris (T. aculiplicata KircH.), Lophrothyris (T. Etheridgei DAv.), Tubithyris (T. Wrighti Dav.), Sphæroïidothyris (S. globisphæroiïdalis), Goniothyris (T. gravida SzA9N.), Epithyris Pnicz., Pleetothyris (T. fimbria Sow.), Plectoidothyris (P. poly- plecla Buck.) Tegulithyris(T. PBentleyi Morr. DAV.); Terebralulina D’ore., Tricothyris (7. compressa KircH.), Holeothyris (H. angulata), Rugithyris (R. subomalogasler BüuckM.), Cheniothyris (C. Morierei DEst.), Dictyothyris Douv.) Vient ensuite la description des espèces qui portent toutes de nouvelles dénominations dont l’énumération dépasserait le cadre de notre analyse ; puis quelques considérations sur la répartition géographique des principales formes ; enfin un appendice contenant des remarques supplémentaires, avec des tableaux de répartition stratigraphique et les tables de matières. L'ensemble forme un travail réellement considérable qui a nécessité un gros effort dont il y a lieu de tenir compte, quelque opinion qu’on ait sur la méthode de classement polynominal de l’auteur. M. COSSMANN. Me. Learn, F.-H., NEW sPECIES OF PELECYPODS FROM THE CRETACEOUS OF NORTHERN ALBERTA. Canada Geol. Surv. Mus. Bull., n° 29, pp. 9-22, pl. III-V — Ottawa 1919. Les espèces nouvelles décrites dans cette Note proviennent de couches des vallées d’Athabaska et de Peace, attribuées au « Colorado group » ou à des formations précénomaniennes. Nucula Dowlingi se rapproche de N. pectinala Sow., de l’Albien d'Europe ; Dicranodonta Dowlingi — dont une empreinte laisse voir les dents obliques de la charnière — ressemble à D. obliqua KEEPING, de l’Aptien d'Angleterre ; Nemodon Mae-Connelli a la même ornementation qu’Arca marullensis d'ORB., du Néocomien de l’Aube, mais rien ne prouve que ce ne soit pas une Bar- balia, la charnière n’ayant pu être étudiée. Un splendide échantillon de Pinna eurvimarginata, de Peave River (Alberta), a quelques rapports avec P. petrina Wuire, du Nouveau Mexique. Inoceramus Dowlingi, de petite taille, analogue à 1. neocomiensis d'OR8., provient d’Athabaska River. Unio Dowlingi, forme commune à Peace River,se rapproche d’une espèce éocénique de l’Utah, U. Haydeni MEEK, mais il n’y a rien de semblable dans le Crétacé 54 .PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE jusqu’à présent. Trigonia albertaensis (du groupe Scabra), Brachydontes athabaskaensis, T'ellina Dowlingi (du groupe de T. Carleroni d'ORB.), ter- minent cette intéressante contribution. M. CossMANN. Clark, Will.-Bullock, THE UPPER CRETACEOUS DEPOSITS OF MARYLAND [Stratigr. a. Petrogr.]. SYSTEMATIC PALEONTOLOGY : Vertebrata, by E. W. Berry ; Arthropoda, by H. À. Pilsbry ; Mollusca and Prachiopoda, by Julia A. Gardner ; Bryozoa, by KR. S. Bassler ; Vermes, by Julia A. Gardner ; Echinodermala, by W. Bull. Clark ; Coelenterala, by Lloyd W. Stephenson ; Phylologia, by E. Wiülber Berry. Maryl. Geol. Surv., ? vol., in-4° carré, 901 p., 90 pl. — Baltimore 1916. Cette volumineuse Monographie fait suite à celle du Crétacé inférieur que nous avons précédemment analysée ; elle contient surtout des Mollusques et des Plantes fossiles; les autres embranchements n'étant que pauvrement représentés, nous nous bornerons à les signaler sans en faire l’objet d’une analyse spéciale, Quelques débris de Poissons et dents de Lamna, ou de Corax, ou d’Actinop- térygiens, représentent seuls les Vertébrés ; dans les Crustacés décapodes, il y a deux Hoplopariaet un certain nombre de Callianassa, décrit par M. Pils- bry (C. marylandiea, punetimanus, Clarki). Je passe aux Mollusques qui méritent — par leur abondance plutôt que par leur état de conservation — un exposé moins sommaire : d’abord, comme Céphalopodes, un petit moule d’Eulrephoceras Dekayi [MorToN|, des Baculites, puis des fragments de Scaphiles, de Placenticeras, de Spheno- discus, de Morloniceras, Belemnitella americana[ MorToN |, qui précisent l’âge : supracrétacique des gisements étudiés. Les Gastropodes — pour la plupart à l’état de moules ayant conservé la trace de l’ornementation externe —sont d’une détermination à peu près possible ; je me borne à signaler les formes le mieux caractérisées : Aclæon linleus [Conrad] est probablement une Tornaltellæa ; Ringicula Clarki serait peut-être mieux placée dans le G. Cinulia ; Avellana pinguis médiocrement conservée, A. Lintoni décorti- quée ; Haminea evylindriea très voisine d’H. Morloni [Forges]; Cylichna recta [Gabb.] ; on sait que Cylichna préemployé doit être remplacé par Bullinella ! Le Genre Paladmete (incorrectement formé : il faut écrire Palæadmele) est proposé pour Trichotropis cancellaria CONRAD, mais il n’a pas la plication columellaire des Cancellariidæ ; 11 est vrai que ce n’est pas davantage une columelle de Trichotropis, je le rapprocherais plutôt de Purpuroidea qui a vécu jusque dans le Sénonien d'Europe. Dans les Peurolomidæ (on sait que Turris BoLTEN n’est qu’un nomen nudum qui n’a été légitimé qu’en 1906 !) je signale : Surcula terramaria, Turris Welleri qui est probablement un Drilliula WADE ; de même que Turris sedeselara et Surcula amiea, tandis que T. monmouthensis se rapprocherait plutôt d’Hemipleuroloma. Olivella monmouthensis, très intéressante pour l’étage crétacique ; Volulomorpha perornata, une vue du dos seulement, de sorte que la plication columellaire n’est pas définie ; Liopeplum crelaceum [Conr.], assez bon spécimen, L. mon- ? mouthense est plus ventru et plus court de spire ; F'asciolaria ? juncea peu PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE. D9 déterminable génériquement ; Pyropsis lrochiformis [Tuomey] a le canal brisé, il ne reste que la spire globuleuse ; P. relifer [Gabb}] est un peu moins incomplet ; Pyrifusus marylandieus, monmouthensis, très médiocres, exac- tement déterminés néanmoins, mais Pyrifusus vittatus et P. Whitfieldi appartiennent à deux autres Genres absolument différents; 1l suflit de regarder la columelle pour s’en convainere ! Exilia cretacea est indubitablement du même Genre que Fase. juncea ci-dessus énuméré, mais sont-ce bien des Exilia ? ils ne sont figurés que du côté du dos. Morea nalicella GABB, M, marylandiea, sont intéressants, mais à étudier avec des matériaux mieux préparés. Quant à Pugnellus Goldmani, je n’y aperçois pas les callosités caractéris- tiques de ce Genre supracrétacique, l’échantillon a plus d’analogie avec Hippocrene de l'Eocène ; Anchura ? monmouthensis est indéterminable. Les Scalidæ, baptisées à tort Epilonium BoLTEN (nom. nud.), sont repré- sentées par deux fragments (Æ. marylandicum, ceeilium) sur lesquels 1 est difficile de mettre un nom générique ; la première espèce est-elle même une Scalaire ? Pseudomelania monmouthensis est probablement un Paryphos- loma ; Serpulorbis marvlandiea serait un Vermelus, si ce n’est une Serpula ; lurritella bonaspes, delmar, paravertehroides, la première et la troisième peut-être identiques, sauf la taille. Solarium monmouthense, face de la spire bien conservée ; Gyrodes pelrosus [MorrToN], quelques fragments du test montrent des lignes d’accroissement extrêmement obliques. Polinices (Euspira) Halli [GaB8] est vraisemblablement un Ampullospira-; Amau- ropsis compaeta est en assez bon état pour me faire suggérer que c’est là précisément un Polinices. Toutes ces questions de Nalicidæ ont été lar- gement traitées dans le &. III de la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine »; il est regrettable que miss Gardner n'ait pas feuilleté davantage la biblio- graphie des Gastropodes ! Margariles elevata est un moule indéterminable ; en tout cas, il faudrait le ranger dans le G. Solariella, car Margariles (pro Margarita) est inexistant. (V. Essais de Paléoc. comp., XIE livr.). Je passe maintenant aux Pélécypodes, dont les échantillons mieux conservés se prêtent davantage à des déterminations moins approximatives, que celles dont il vient d’être question pour les Gastropodes. Nucula Slackiana [GAB8]|, du Delaware ; la fig. 4 montre une extraordinaire saillie des dents sériales ; N. amica, mierostriata ; Leda Whitfieldi est un Lembulus, L. rostrotruneata est une Ledina ; Yoldia longifrons [CONRAD|, très intéressante pour le Crétacé, Y. noxontownensis ; Perissonota prolexla Coxr. et P, Littli représentent ce Genre qu’on place généralement près de Yoldia, avec un galbe de Cullellus, malheureusement la charnière n’en est pas visible. Dans les Arcidæ, Nemodon Stantoni, N. Cecilius, Cucullæa vulgaris MORTON, C. Carolinensis [GAB8], C. antrosa Morton, Barbalia Saffordi |GaBB], Arca Uandi à crochets écartés ; le nouveau S.-G. de Peclunculus, Postligata (P. Wordeni) est intimement voisin de Stalagmium, auquel miss Gardner ne la pas comparé (v. App. V, Catal. ill. Eoc.). Pleria pelrosa | CoNRAD] et P. rhombica sont très intéressants. Parmi les Ostreidæ, O. faba ressemble plus à un Cubilostrea qu’à une Alectryonia ; 5 56 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Ostrea subspalulala FoRBEs est un Pycnodonla ; une très belle série d’'Exogyra costala SAY, tout à fait typique, et de Pycnodonla vesicularis LAMK. très abondante ; on sait que cette dernière n’est pas une Gryphée (v. les travaux de M. H. Douvillé !)}. Peclen argillensis CONRAD ressemble plutôt à un Syncyclonema qu'à un Camplonecles; P. venuslus Morron est probablement un Æquipeclen, P. simplicius CONR. un Pseudamussium ; puis Janira quinquecostala [Sow.]. Lima serrata et L. obliqua appartiennent à deux groupes très différents, la seconde surtout, qui est aviculiforme. Paranomia lineala CONR. à une surface de Plicatule ; la charnière et les impressions non figurées sont-elles bien celle d’une Anomiidæ ? Anomia forteplicata, fortement costulée, est bien Lypique. On remarque ensuite : Modiola trigona, sedesclara, Lilhodomus eonchafodentis, L. linqua, L. Twitchelli, Crenella lerica Conr. bien typique, Dreissensia lippana CoNR. très aiguë. Pholadomya occidentalis MorTON, P. Conradi, représentent seules la Fam. Phaladomyidæ ; Liopistha prolexla |CONR.] vue externe seulement ; deux jolies Cuspidaria ampulla el eucurbita. Puis, l’auteur passe sans tran- sition aux Hétérodontes : Veniella Conradi |MorToN], Crassalella vadosa MorToN, C. pleropsis CONR.; Myrlæa Stephensoni, Phacoides noxontow- nensis ; Cardium eufalense Conr.; les autres espèces de ce Genre ne sont pas figurées ; quelques Veneridæ, Cyclina, parva, Aphrodina lippana [Conr.], Cyprimeria depressa [CONR.|, Cyprimeria major abondamment représentée, sans lamelle À et avec un sinus atrophié. Arcopagia Gabbi est très probablement un Peronæa, Tellinimera eborea ConR. à charnière non visible, de même qu’Aenona eufalensis [CoNR.|, et que Solyma lineolala CONR. Leptosolen biplicalus [Conr.| porte — sur le moule — la trace d’arêtes cardinales très profondes et perpendiculaires à la longueur des valves. Cymbophora Berryi et C. Wordeni sont attribués au Genre néogénique Spisula, malgré leur grande taille, à cause des stries bien visibles sur les lamelles latérales, mais le sinus palléal est particulièrement restreint. Il y a ensuite quelques Corbules intéressantes : C. crassiplica GABB, C. monmou- thensis, C. terramara, C. percompressa, C. subradiata ; puis, Panopæa monmouthensis, P. bonaspes, Pholas peclorosa CoNRr., Marlesia crelacea [GABB] non figuré, une valve assez bonne de Teredo rhombiea. Un seul Brachiopode (T'erebratula Harlani MorRTON), un certain nombre de Bryozoaires déjà connus et publiés par M. R. Bassler ; Serpula trigonalis, Ornataporta nouv. Genre dont l’aspect externe est celui d’un Hipponyx ou d’une Crania ; Cardiasler marylandieus CLARK, Hemiasler delawarensis CLARK ; Trochocyalhus Vaughani STEPHENSON, Micrabacia rotatilis STEPHENS., M. marylandica Srepu. ; enfin les Plantes qui seront l’objet d’une analyse spéciale, terminent le second volume de cette remarquable publication dirigée par le chef du service géologique M. Clark, qui a rédigé la plus grande partie du premier volume, consacrée à l’historique, à la stratigraphie et à la pétrographie de la région étudiée. M. COSSMANN. FALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 57 Harmer, F.-W., THE PLIOCENE MoLLUscA oF GREAT BRITAIN. PART III. Pal. Soc. — 1916 — pp. 303-461, pl. XXXIII-XLIV, part IV, pp. I-XII, 463-483. Titre et index, vol. I. Londres, 1918. L'auteur a réussi, malgré les difficultés de la guerre, à publier la fin du premier volume de sa grande Monographie des fossiles du Crag de Grande- Bretagne. La livraison que j'analyse ici, avec quelque retard à cause de la crise actuelle, forme une sorte de supplément aux livraisons précédentes, tout au moins pour les cent premières pages, et le texte nouveau ne reprend qu’à la page 394, à la Famille Cancellariidæ. Je me bornerai donc à signaler les points les plus saillants de ce supplément intercalaire : Helix ({Macularia) Ogdeni KENN. et Wopw., récemment décrite comme espèce éteinte ; les deux spéciments figurés de Cypræa (EÉrosaria) spurca Lin. appartiennent évidemment à deux S.-Genres différents ! Cette déter- mination est à revoir, à moins qu'il n’y ait eu un mélange d'échantillons ? Les Nassidæ ne comportent qu’une nouvelle figuration d’espèces déjà con- nues, Quelques nouvelles variétés sont proposées pour Purpura lapillus L., extrêmement polymorphe ainsi qu’on le sait. Murex ( Alipurpura) elegantula, très jolie espèce à trois carènes torses ; Ocenebra similis, nouvelle variété d’O. pseudo-Nysti, à ornementation spirale plus écartée. Dans les Trophon il y a d’assez nombreuses variétés nouvelles, et même une espèce Tropho- nopsis Kitehini, précédemment confondue avec T. Fabricii. Neplunea tenuis- triata remplace Fusus sirialus (non REEVE). Dans les Pleuroltomidæ, je relève encore : Drillia Jeffreysi, Clalhurella minuta, Mangilia assimilis, Raphiloma substriolata, À. eonsimilis. La Famille Cancellariidæ est représenté par les Genres Merica, Brocchinia, Svellia, Trigonosloma, Ventrilia, Bonellilia (B. incerta), Admele, Babylonella (B. Wouweri). Les Cerithiacea sont peu nombreux : var. iceniea de Plychopolamides tricinclus ; Billium robustum, malheureusement en assez mauvais état ; Cerithiopsis Barleei JEFFREYS est définitivement séparé de C. lubercularis ; enfin, il n’y a,comme Triforis, que la var. adversa Mirau, bien distincte de T. perversa [Lin.]. Les Chenopodidæ ne donnent lieu à aucune remarque particulière, et nous passons aux Turrilellidæ, qui terminent — avec les Vermelidæ — la présente livraison : ce sont, pour la plupart, des formes bien connues, et cependant M. Harmer a séparé une nouvelle espèce du gisement de St Erth, sous le nom T. erthensis ; d’après la figure, on ne peut en effet confondre cet individu avec T,. triplicala, comme l'avaient fait S. Wood, Kendall et Bell ; d'autre part, ce ne peut être une variété de T. incrassala ! L'œuvre de notre vénérable ami est considérable ; nous lui souhaitons de grand cœur l’achèvement de ce Travail qu’il conduit avec une activité juvénile. M. CossMANN. CRINO DES, ETC. par M. F.-A. BATHER. Bather, F.-A., Eocysris, [. EocysTITES PRIMÆvVUuSs HARTT. Geol. Mag. Dec. VI, vol. V — Feb. 1918 — pp. 49-56, pl. V. C’est une étude de 40 spécimens provenant des assises à Paradoxides dans O8 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE le Cambrien inférieur de St-John, New Brunswick, assignés à cette espèce par G-F, Matthew. On reconnaît : plaques étoilées de la thèque, ossicles biconcaves de la tige, et quelques plaques qui rappellent les ossicles proxi- males de la tige des Heleraslelea, mais pas de brachiolaires. On en déduit qu’Eocyslis possédait une thèque avec des parois flexibles, supportée par une Uge mince et flexible. Il n'appartient pas aux Trochocyslidæ, comme l'avait autrefois supposé Matthew, pas plus qu'aux autres Familles de Carpoidea. L'examen détaillé des plaques étoilées mène l’auteur à l'hypothèse de leur origine dans le stroma comme dépôts de calcite autour des points fixes et isolées, Ainsi se produisaient des plis rayonnants dans le stroma comme dans un drap légèrement étendu, ou dans la peau sur la surface d’une tasse de café au lait, Le contour étoilé provient de la calcification progressive des plis. Ainsi le plan d’Æocyslis représente une étape dans l’évolution avant la mosaïque mieux connue de plaques hexagones, M. Matthew a donné au British Museum quelques-uns des spécimens dessinés. Analyse de l'auleur. Bather, F.-A., THE nu OF THE ANAL PLATE IN ANTEDON. Ann. Mag. Nat. Hist., er. 9, vol. I. — Avr. 1918 — pp. 294-302. Depuis quelques décades on a considéré la plaque anale de la jeune Antedon comme l’homologue de la plaque anale # (brachianale) des Crinoidea Ina- dunala et Flexibilia. Récemment A.-H. Clark a voulu l’homologuer avec la plaque radianale (RA), thèse que l’auteur soumet à une critique destruc- tive. L’anale x et RA diffèrent au point de vue de l’origine, du développement et du sort final. Les rapports de x sont supra-radiaux, ceux de RA sont infra- radiaux. Avant l’époque du Trias, RA disparaît par absorption pendant qu'il est encore dans les limites de la coupe dorsale ; # au contraire monte hors de la coupe et se perd dans l’armure générale du tube anal, Les plaques qui dans Promachocrinus portent les bras surnuméraires sont des para- radialia, et on ne peut homologuer aucune d’elles avec lanale x. La plaque anale de Promachocrinus est empêchée dans sa montée par l'extension latérale du pararadiale postérieur. Elle est cependant l’homologue de x. Analyse de l’auteur. Bather, F.-A., THE ANTIQUITY OF PARASITIC DISEASE. Geol. Mag., Déc. VI, vol. VI — Juin 1919 — pp. 276-277. Roy L. Moodie (Journ. Parasilology, Juin 1918) a traité quelques tiges gonflées de Crinoïdes du Carbonifère inférieur comme «les premiers témoins de maladie dans l’histoire géologique ». L'auteur rappelle que, parmi les fossiles déjà décrits du Silurien supérieur, il y a plusieurs exemples de Crinoïdes et Cystidées attaqués de parasites. De plus, il cite des tiges atta- quées provenant de l’Ordovicien supérieur et conservées au British Museum. Analyse de l'auteur. Bather, F.-A., A Mysrery CRiINo1D. Geol. Mag., dec. VI, vol. VI — Avr.1919 — pp. 182-183. F. Springer, en établissant son Mysticocrinus Wilsoni (1918),le décrit comme PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 29 un Crinoïde Dicyclique Inadunate « intermédiaires entre les Larviformia et les Fistulala », et il exclut définitivement des Flexibilia, Néanmoins Pauteur considère ce Crinoïde comme un type récifal des Flexibilia, et il le compare, quant à la plaque anale x, avec Lecanocrinus et Anisocrinus, quant aux bras avec Lecanocrinus, Mespilocrinus, et Pycnosaccus, quant à la plaque radia- nale avec Clidochirus et Ichthyocrinus. Analyse de l'auteur. Bather, F.-A. HYDREINOCRINUS VERRUCOSUS N. SP., CARBONIFEROUS ÎSLE OF MAN. Trans. Geol. Soc. Glasgow, vol. XVI — Dec. 1917 — pp. 203-206, 3 text-fig. L'échantillon holotype (numéro ER2190i Ci Dept., British Museum) est une patina complète qui provient de la zone supérieure de Dibunophyllum à Poolvash. Un caractère tout à fait spécial est une plaque interbrachiale qui est appuyée sur les épaules des radialia dans chaque interradius. Analyse de l'auteur. Bather, F.-A., SOME BRITISH SPECIMENS OF ULocriNUs. Trans. Geol. Soc, Glasgow., vol. XVI — Dec. 1917 — pp. 207-219, 3 textig. Dans les Crinoïdes fossiles qu’on a assignés à Ulocrinus et autres Genres semblables, les plaques anales paraissent avoir été dans un état de mouvement, relativement rapide, au point de vue soit phylogénétique soit ontogénétique. La diversité qui en résulte dans la région anale n'empêche pas de placer dans un seul Genre des variations semblables sous d’autres rapports. Les spécimens provenant de la Grande-Bretagne sont de deux formes principales : sous- conique (Ü. nuciformis M'Coy sp.) et globuleuse (U. globularis de Ko. sp.). On peut encore diviser ces deux formes : U. nuciformis en une forme conique et une forme de coupe ; U. globularis en une forme sphéroïdale et une forme allongée. Cette dernière paraît concorder avec Poleriocrinus Bockschii GEINITZ (1846) de Silésie, et probablement le nom U. Bockschit devra supplanter U. globularis. L'auteur donne une liste de provenances des Ulocrinus en Grande-Bretagne, avec les mensurations de nombreux individus, Page 211, au lieu de «left posterior basal » lire «right posterior basal ». Analyse de l’auteur. Bather, F.-A., CUPRESSOCRINUS GIBBER N. SP. DU DÉVONIEN SUPÉRIEUR DE BELGIQUE. Bull. Soc. Belge Géol., — Février 1919 — XXVIII, Proc. verb., pp. 129-136, 4 text-fig., 1 p. errata. Bruxelles, 1919. L’échantillon unique, conservé au Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique, et provenant du Frasnien moyen, zône des schistes à Spirifer pachyrhynchus, de Boussu-en-Fagne, est composé des portions terminales des cinq bras d’un Cupressocrinus. La brachiale pénultième a une arête dorsale bien marquée, très bossue dans sa partie proximale. L'auteur compare les proportions de toutes les brachiales conservées avec celles des espèces et variétés déjà décrites. Le Genre Cupressocrinus n’était pas signalé aup£- ravant dans le Dévonien supérieur. Analyse de l’auleur. 60 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ANNÉLIDES par M. F.-A. BATHER. Bather, F.-A., PROTOSCOLEX LATUS, A NEW « WoRM » FROM LOWER LUDLOW Beps. Ann. Mag. Nat. Hist. (9), vol. V, pp. 124-132, ? text-fig. — January 1920. Le genre Protoscolex Ulrich, 1878, était établi sur quatre espèces du Cincinnatien inférieur de Kentucky. Une autre espèce P. magnus Miller et Faber, 1892, provient d’un horizon un peu plus haut à Cincinnati. Un fossile trouvé par le Dr. H.-L. Hawkins dans le Ludlow inférieur de Here- fordshire permet à l’auteur de reconnaître la présence de ce Genre dans Île Silurien cisatlantique, Mais ce qui est encore plus important est la conser- vation — dans ce spécimen — d’un canal alimentaire, simple, et parcourant toute l’étendue du corps. Après une comparaison minutieuse, l’auteur assi- gne Proloscolex aux Oligochaetes. Il considère aussi Pronaïdiles carbonarius Kusta (1888) des gisements houillers près de Rakonitz en Bohême comme appartenant au Genre Proloscoler, qui s'étend ainsi de l’Ordovicien supérieur jusqu’au Carbonifère supérieur. Analyse de l'auleur. Bather, F.-A., THE DISTRIBUTION OF TEREBELLA CANCELLATA. Geol. Mag. Dec. VI, vol. VI, p. 466 — Oct. 1919. Cette Note supplémentaire au Mémoire de l’auteur sur «British Cretaceous Terebelloids » (1911) constate l'occurrence de T'. cancellala dans : (a) PAptien, Lower Greensand, Surrey ; (b) le Turonien, zône de Holaster planus, Wilt- shire ; (c) Thanétien, Sables de Bracheux, près de Wizerne, St-Omer. Les tubes avec le caractère cancellala sont toujours associés avec un faciès glauconitique et une faune riche en Mollusques. Analyse de l'auleur. POLYPIERS par M G.-F. DOLLFUS Vaughan, T.-W., FossiL CORALS FROM CENTRAL AMERICA, CUBA AND PorTo-Rico, WITH AN ACCOUNT OF THE AMERCAN TERTIARY, PLEISTOCENE AND RECENT CoRAL REErs. Bull. U. S. N. M., n° 203 — 1919 — pp. 189- 024, pl. 68-152. Washington. Le travail de M. Vaughan sur les Polypiers des terrains de la zône du Canal de Panama et de quelques-unes des îles principales des Antilles, est de tout premier intérêt ; c’est une œuvre très complète, parfaitement illustrée, qui comble une des lacunes les plus criantes de la littérature zoologique des Antilles, Nous ne savions où chercher la description et la figure des coraux des récifs de nos colonies des Indes occidentales ; nous marchions sur les vieilles figures d’Ellis et Solander, qui ont 140 ans ; les note des Duchassing sont lamentables ; le bel ouvrage d'Edwards et Haime est sans figures. Nous étions — pour les espèces fossiles — un peu mieux outillés avec Duncan, PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 61 Guppy, mais ce n’était que des débris fragmentaires, Maintenant M. Vau- ghan a visité à nouveau ces gisements, il est venu en Europe voir les types et il est à même de comparer les dépôts des Antilles avec les horizons coral- ligènes des Etats-Unis qui n’ont pas de secrets pour lui. Le groupe stratigraphique le plus ancien de la région est probablement Eocène supérieur, ce sont les conglomérats de Brito du Canal, les dépôts de St-Barthélemy et quelques-uns de la Jamaïque, les deux seuls fossiles à citer sont Astrocænia Achiardit Duncan et Syzygophyllia Hagesi VAUG. Atteignant l’Oligocène, nous arrivons à des dépôts considérables en étendue et en épaisseur, un premier niveau Oligocène inférieur développé à Cuba et à Antigua — mais avec peu de Polypiers à Panama — a donné une liste de 47 espèces en grande partie nouvelles. Les couches d’Anguilla peuvent être considérées comme Oligocène moyen avec 6 espèces, celles d’Imperador et des Cascades appartenant à lPOligocène supérieur ont fourni respecti- vement 18 et 26 espèces. Au-dessus des couches d’Imperador, il survient un changement radical dans la faune : la faune miocène — dont les affinités, géné- riques tout au moins, avec la faune Caraïbe actuelle sont manifestes — débute à Gatun avec 25 espèces, elle forme un horizon très étendu aux Antilles, piveau de Bowden à la Jamaïque, à St-Domingue, Matanzar, Santiago de Cuba, Limon. Les couches de Caloosohatchie et de Limon viennent ensemble, les dépôts des Mt-Hope, Mt-Markey, Mt-Moine sont quaternaires avec 25 espèces, la plupart sont communes avec celles habitant les récifs de la Floride, des Iles Bahamas, etc. lei se pose une question :si les Polypiers sont de bons fossiles, 1l faut s’en- tendre, ce sont des fossiles très spécialisés, ainsi sur un même récif les espèces littérales, celles du bord de la falaise et celles de la falaise elle-même sont entre elles très différentes ; il faut connaître ces groupes contemporains avant de tracer un parallélisme. Il convient d'ajouter que ces faunes ne sont jamais bien nombreuses : elles comptent 60 à 70 espèces dans les récifs les plus différenciés du Pacifique et jamais plus de 25 à 30 aux Antilles, Aucune espèce de Polypiers des Antilles n’est connue sur le versant du Pacifique qui est remarquablement dépourvu de récifs. Voici la classification zoologique dans laquelle se placent les 127 espèces étudiées, dont 72 sont nouvelles : ZOANTHAIRES IMPERFORÉS, 8 Familles, 25 Genres : Serialoporidæ, Astro- cœnidæ, Oculinidæ, Eusmiliidæ, Astrangidæ, Orbicellidæ, Favidæ, Mussidæ. ZOANTHAIRES FUNGIDES, deux Familles : Agaricidæ, Oulastreidæ. ZOANTHAIRES PERFORÉS, 3 Familles, 6 Genres : Eupsammidæ, Acroporidæ, Porilidæ. ZOANTHAIRES-HYDRAIRES. Milléporiens, Une espèce, Millepora alcicornis L. Pléistocène du Canal, Mt-Hope. Suivant Hickson la distribution de cette espèce serait tout exceptionnelle et mondiale. Fam. Oulastreidæ, Famille nouvelle, type Astrea crispata LAMK. Un exa- men attentif a montré que cette espèce était pourvue de synapticules entre les cloisons et devait former un groupe nouveau parmi les Fungiens. G. Archohelia génotype A. limonensis WauG ; c’est un Oculina ayant une corallite axillaire permanente, columelle trabéculaire paliforme; un bon nombre d’espèces de l’Eocène et de l’Oligocène devront passer dans ce Genre. 62 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE G. Antiquastræa génotype À. cellulosa DuncAN (Astræa) Genre voisin des Orbicella, diffère par ses cloisons plus ou moins denticulées et par sa columelle lamellaire, Enfin, toutes les assimilations faites avec des espèces fossiles d'Europe ont été reconnues comme fausses, G. F. DozzrFus. Hernandez Pacheco, E., LE CAMBRIEN DE LA SIERRA DE CORDOBA (ESPAGNE). C.R. Ac. Sc. Paris, t. 166, p. 611.— LES ARCHÆOCYATHIDÆ DE LA SIERRA DE CorRDoBA. C. R. Ac. Sc., t. 166, p. 691 — 15 et 29 avril 1918. M. Pacheco, dans deux Notes à l’Académie de Paris, a annoncé la décou- verte — à Corro de las Ermitas près Cordoue — d’un gisement nouveau très important de fossiles appartenant au G. Archæocyalhus et permettant de classer dans le Cambrien des schistes très épais et très étendus dans le Sud de l'Espagne, dont il avait été impossible jusqu'ici de fixer l’âge. Ces cou- ches sont discordantes sur le Pré-Cambrien dont elles sont séparées par un fort poudingue ; elles sont recouvertes par des couches de grauwacke et de schistes noirs avec calcaires appartenant à l’âge carbonifère. La première découverte du G. Archæocyalhus dans la péninsule est due à Mac’Pherson qui avait trouvé un échantillon nommé À. Marianus RŒMER dans des assisses schisteuses de la Sierra Morena (El Pedrosa). L'espèce de Cordoue a paru nouvelle à M. Pacheco qui lui a donné le nom Archæo- cyathus Navarroi, elle est accompagnée d’une autre forme Dicltyocyathus Sampelagoi. Aujourd'hui nous connaissons ces organismes singuliers dans l'Amérique du Nord (Billings, Dawson, Meek), en Sibérie (Ed, de Toll) en Australie (Howchin), en Ecosse (Hinde), dans la montagne Noire (Ber- geron), en Sardaigne (Bornemann) et en Espagne. Que sont ces organismes ? Après discussion, il a semblé à M. Pacheco que c'était un groupe nouveau de Spongiaires ; il n’y a pas de spicules, mais il n’y a pas non plus de cloi- sons ; des échantillons nombreux et variés seraient nécessaires pour nous donner pleine certitude. G. F. Dozrrus. Jennings Hinde, George, Geolog. Mag, mai 1918, bibliographie. IT est impossible, dans cette revue de Paléontologie, de ne pas dire un mot de la mort regrettable de M. Hinde, quia étudié, pendant tant d'années avec succès, les animaux inférieurs fossiles. Il naquit en 1839 près de Norwich et il est mort à Croydon en 1918, au milieu de sa famille et de ses collections. Il s'était occupé d’abord d’agricul- ture, avait visité l'Amérique du Sud et séjourné longuement au Canada, où il était devenu élève du Prof. À. Nicholson. On lui doit l'attribution — à des mâchoires d’Annélides — d'organismes problématiques dits Conadontes, ren- contrés dans le Cambrien et le Silurien du Canada, des Etats-Unis et ulté- rieurement de l’Ecosse et de l'Angleterre. Vers 1878, il commença ses recher- ches sur les Spongiaires fossiles et il visita les pays scandinaves toute l’Europe et jusqu’à la Palestine ; il séjourna à Munich où il fut reçu docteur par Zittel. L'étude des spicules des éponges l’avait conduit à l'examen du squelette des PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 63 Radiolaires, et ses travaux sur la Receplaculidæ vont de pair avec ceux du silex à Radiolaires de l’Ecosse, de l'Angleterre comme de l’Australie, de l’Ar- chipel néerlandais et de la Chine. Il avait étudié également les Osträcodes et les Archæocyathus, mais il revenait toujours aux Eponges de tous les terrains etde tous les pays, et spécialement aux formes critiques de l’Angle- terre, où 1l continuait d’excursionner. Longue vie utile, vie heureuse, d’un observateur consciencieux qui voyait la science se dérouler progressive devant ses efforts. G. F. Dorrrus. FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOrLFUs Douvillé, H., L'EOCÈNE INFÉRIEUR EN AQUITAINE ET DANS LES PYRÉNÉES. Mém. Serv. Carle Géol. Fr. — 1919 — 84 p., 7 pl. Paris. Ce Mémoire important est à la fois paléontologique et géologique, L'étude spéciale des Nummulites qui en constitue la base à permis de reconnaître la présence de l'Eocène inférieur en un dépôt continu au bord nord des Pyrénées. La coupe stratigraphique maîtresse est celle prise sur le chemin de fer de Pau à Oloron près de la gare de Gan et de Bos d’Arros, qui s'accorde avec les successions des assises fossilifères dans les forages du Bordelais. M. Douvillé a reconnu toute une série nummulitique inférieure, allant du Thanétien au Cuisien, et il a montré que la détermination des formes était erronée, qu'on avait donné à tort à ces Nummulites des noms d'espèces lutéciennes et même oligocènes. Dans l’épaisseur de ces terrains, qui atteint 600 mètres du Crétacé au Lutécien, la faune se renouvelle fort peu et forme un tout général, cohérent et bien distinct des séries supérieures. Voici un tableau des espèces décrites, dans lequel nous indiquons par À les formes à logeinitiale grande, mégasphérique, et par B celles à loge initiale très petite, microsphérique. GROUPE DE NUMMULITES ATACICUS B. N. alacicus LeyM. (N. biarrilzensis d'ARCHIAC — pars). Cette espèce dérive du type ancien N. puslulalus pour nous conduire à N. aqui- lanicus. Espèce lenticulaire, assez grande, filets tourbillonnants, pas de gra- nules ; elle fait couple avec la suivante et nous les avons toutes énu- mérées de cette manière. | . N. subatacieus (N. Ouellardi AucT. non d’ARCH.). Espèce petite, bombée, filets rayonnants à peine arqués, pas de granules. . NN. pustulosus. Test lenticulaire, taille moyenne, filets rayonnants simples, une pastule centrale saillante, pas de granules. . N. granifer. Espèce lenticulaire assez grande, filets tourbillonnants, granules sur et entre les filets. N. planulatus Lamk., forme typique connue dans la Cuisien de Paris, espèce plate, filets contournés, ni boutons, ni granules. CN ANET 64 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE À. N. subplanulatus (NW. elegans Sow. pars). Espèce lenticulaire, filets courts, peu contournée, pas de granules. B. N. aquilanicus BENoOIST (N. lævigalus aucl. non LAMK.). Espèce assez forte, déprimée, sublisse, filets et granules fins, confus. A. N. Girundicus BENOIST (N. Lamarcki non LamKk.). Espèce médiocre, lenticulaire, fortement granulée, côtes courbes et fortes. GROUPE DE NUMMULITES GLOBULUS B. N. globulus LEyYM. (N. Ramondi non DEFR.). Petite forme globuleuse, filets réguliers, bouton central, non granuleuse. A. N. Guellardi d'ArcH. Espèce très petite, rayons forts, espacés, sans gra- nules. B. N. Lucasi d'ArcH. Taille moyenne, convexe, pustules très grosses sub- égales, et subrégulières. La forme mégasphérique correspondante, À, ne peut être distinguée que par sa taille plus petite : on l’a confondue sous le nom N. Rouaulli avec d’autres espèces d’un niveau stratigraphique plus élevé. B. N. exilis (N. Orbignyi DE LA HARPE pars). Petite espèce, filets non pro- longés comme dans les Assilines, bouton central. A. N. subexilis (N. wemmelensis DE LA HARPE pars). Petite forme, cloisons rayonnantes, bouton central, sans granulations. GROUPE DE NUMMULITES MURCHISONI B. N. Murchisoni RurT. Espèce grande, aplatie, spire irrégulière, filets on- doyants. ; A. N. irregularis DEsH. Taille plus faible, rayons droits ou peu courbés, bouton central, pas de granulations. B. N. dislans DEsH. Très grande espèce, sublisse, filets méandriniformes. S'il venait a être démontré que ce n’est qu’une variété de N. Murchisoni, le nom de Deshayes (1838) devrait être substitué à celui de Rutimeyer. Forme À mal connue. GROUPE DES ASSILINES B Assilina granulosa d'ArcH. Espèce régulière, moyenne, granulée et costulée. A. Assilina Leymeriei d'ArcH. Espèce à dépression centrale très accusée, pauvre en granulations. Une partie des espèces de cette belle série remonte dans le Lutécien, d’autres ne se rencontrent que dans les niveaux inférieurs. On sait que l’Eo- cène inférieur a été parfaitement décrit dans les Corbiéres par les soins de M. Doncieux et que les différences qui le séparent de M. Douvillé sont d’ordre secondaire ; elles s’éclairciront, car dans les Corbières les Nummulites sont accompagnées d'une belle faune de Mollusques. G. F. DozLFus. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 65 de Lapparent, J., ETUDE LITHOLOGIQUE DES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA RÉGION D'HENDAYE.. — Paris 1918 — Malériaux Carte géol. de France. Imp. Nation. 4°, 156 p., X pl., fig. Le mémoire de M. J. de Lapparent est d’une nature toute spéciale; c’est un travail de paléontologiste écrit par un minéralogiste. Il est consacré aux entités lithologiques des couches du Crétacé supérieur de la région d'Hendaye et un travail de cette nature ne pouvait être complet si on n’y Jugeait pas l'étude des microorganismes qui y abondent. Il s’agit de masses minérales extrêmement puissantes qui se succèdent en un ordre plusieurs fois répété. Prenant la série à la base. on trouve un poudingue à éléments souvent très gros, avec parties bréchiformes tout spécialement curieuses ; en s’élevant dans la masse les éléments s’atténuent, on arrive à un calcaire pur de plus en plus fixe avec bandes siliceuses ; puis la constitution devient argileuse, schisteuse en une série très épaisse qui se termine par un poudingue nouveau, el le cycle sédimentaire recommence. Les Foraminifères varient dans ces faciès successifs et leur ordre reste à peu près constant ; dans le conglomérat de base on trouve Rolalina Linnei d’Ors8. en abondance et aussi Rolalina Cayeuxi; il y a aussi quelques Orbt- lolina. Dans le calcaire fin ce sont des Lagena qui abondent : L. sphærica Kaur., L. ovalis Kaur., L. gracillima SEG. Enfin dans les calcaires durs, rubannés, on trouve avec Rolalina Linnei : R. Stuarti et un Texliaria (T. gobulifera Reuss) ; les spicules d’éponges sont nombreux. Dans les poudingues, des blocs de calcaire plus anciens ont donné Pulvinulina Mar- cellæ, Texlilaria trochus d’'Or8., Discorbina globularis souvent transformés en calcédoine. Bien entendu, dans ces longues séries 11 y a des récurrences de faciès et les couches schisteuses à Cancellophycus alternent avec les cal- caires gris ; les autres fossiles sont très rares ; probablement les principales oscillations coïncident avec le début du Turonien, le début du Sénonien, et la base du Danien. Quelques mots sont utiles sur ces Foraminifères ; Rolalina Linnei est une espèce vivante de l'Ile de Cuba décrite par A. d’Orbigny, en 1839, et elle nous apparaît comme une espèce très étendue et persistante car c’est le Pulvinulina tricarinala de Quéreau signalé dans les calcaires d’Herg, on l’a signalée de la craie du Nord de la France et du Crag d'Angleterre. Mais est-ce bien l’espèce vivante des Antilles ? M. de Lapparent n’a pas eu d'échantillons originaux entre les mains, l’organisation interne de l'espèce d’Orbigny est inconnue et il reste là une petite question à poursuivre, la persistance si longue dans le temps et dans l’espace étant une anomalie zoologique. On trouvera, dans une Note de M. Douvillé à l’Académie, un commentaire impor- tant sur les brèches, mais de caractère trop exclusivement géologique pour trouver place ici. G. F. Dozrrus. Douvillé, H., LE CRÉTACÉ ET L'EOCÈNE Du THIBET CENTRAL. Mem. Geol. Survey of India, N.S.,t. V, pl. I, XVI, 52 p. — Calcutta 1916. Les fossiles confiés par MM. Hayden et Vredenburg à M. Douvillé, pour en assurer la détermination, ont été recueillis par une mission en plein Thibet, 66 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE au Nord des montagnes de Sikkim, au Sud de la vallée du Bramapoutra: La série stratigraphique est étendue, mais beaucoup d'horizons n’ont pas donné de fossiles, où n’en ont fourni qu’un très petit nombre Le niveau de Kampa est nettement Cénomanien et il en a offert quelques- unes des espèces les plus caractéristiques ; les calcaires du Turonien n’ont fourni qu'une carte de visite (Ostrea, Inoceramus, Plicalula), mais le Campa- nien a donné divers Rudistes du G. Bournonia, et le Maestrichien des échantil- lons de Plagioplychus. Quant au Danien, c'est l'étage le mieux représenté : on y a trouvé un Velales qui n’est pas le V. Schmiedeli, plusieurs grandes Ovules {Gisorlia), un Terebellum, une Voluta (Gosavia), Lyria, Chenopus, Drepanochilus, Campanile, Corbis, Lima, Chama, Venericardia, en un assem- blage de Genres caractéristiques ordinairement du Tertiaire inférieur, mais M. Douvillé estime qu'ils appartiennent encore au Crétacé supérieur, il se fonde, pour établir cette classification, sur la présence de grands Forami- fères caractéristiques, jusqu'ici du Crétacé, qui sont les suivants, décrits et figurés à nouveau avec soin : Orbiloides media d’ARcH. (craie supérieure) ; O0. Vredenburgi DOUviILLÉ (O. apiculala VRrED. non SCHLUMB.) ; O. lenuistriala VRED. Lepidorbitolites socialis LEYM. ; L. tibetiea Douv. espèce de grande taille, très mince, ornée de fines granulations serrées ; L. polvgonalis Douv. taille Poncure plus grande 25 mm., épaisseur 1 mm. concavo-convexe, logettes du plan médian bien hexagonales. Omphalocyclus macropora LH. ancienne espèce très caractéristique du Maestrichien. Operculina canalifera d'ARCH., O. Hardiei d'ARCH., ancienne espèces qui passent du crétacé dans le Certiaire. Siderolites miscella d’ARCH. Il y a de plus une petite espèce problématique Delheidia Haydeni Douv. qui est une petite sphérule à enveloppes concentriques serrées, vermiculées, lesquelles s'appuient sur quelques piliers. Il y a au centre une cavité arron- die, qui serait soit une loge embryonnaire,soit un support, étranger initial. Evidemment la structure de cet organisme est discutable au voisinage peut- être des milleporoïdes près des Aclinostroma, des Clathrodiclyon, mais nous aurions préféré lui voir donner un nom nouveau plutôt que de recourir au G. Delheidia, du Rupélien de Belgique, qui présente de fortes colonies tabu- laires bien distinctes. Il y a peu de formes admises comme provenant réellement de l’Eocène : Scalaria (Coniscala) tibetica, Vulsellopsis legumen d’'ArcH. (Vulsella), Lios traca Flemingi d'ArcH. (Ostrea), Alveolina oblonga d’'Ors., bonnes figures, Orliloliles complanala Lu., bonnes figures ; évidemment nous sommes ici dans le Lutécien et, comme la sédimentation est concordante et continue avec les couches attribuées au Danien, il Y: là une question embarrassante relativement à l’Eocène inférieur, à moins que ces couches daniennes ne soient en réalité éocéniques comme leurs Genres de Mollusques le donne à croire. Il y a là un désaccord entre les Mollusques et les grands Foraminifères qui appelle de nouvelles études et une vérification soigneuse, G. F. DoLLrus. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 67 Douvillé, H., Les NUMMULITES, ÉVOLUTION ET CLASSIFICATION. C.-R. Acad. Se., — 31 mars 1919 — 6 p. Paris. Comme conclusion aux études de détail que M. H. Douvillé poursuit depuis si longtemps sur les Nummulites,nous avons maintenant une Note de synthétisation générale. Il semble bien que les caractères sur lesquels on s’est appuyé jusqu'ici pour classer les Nummulites n'étaient pas appropriés et qu’ils n'étaient pas fondés en accord avec l’argument évolutif caractéristique d’un groupement naturel. Ce côté èvolutif n'apparaissait pas, parce que le sujet était insuffisamment connu, les espèces étaient toutes supposées arrivées nombreuses au Lutécien. La série nummulitique du Nord franco-belge était bien faite pour nous tromper: elle ne représente en réalité que des essaims venus du Midi à diverses époques qui ne se sont pas maintenus dans le Nord ; la vraie souche et la réserve nummulitique est dans le bassin méditerranéen, où les formes nom- breuses et variées ont persisté dans tous les horizons, Mais, dans ce Bassin du Midi, une autre difficulté s’élevait : on n’y avait pas encore nettement reconnu la continuité et la généralité des Nummulites dans l’Eocène inférieur ; le dernier Mémoire de M, Douvillé a mis cette question hors de doute, on à pu remonter plus haut dans la filiation et les critériums se sont déplacés. Les granulations qui avaient semblé autrefois un caractère si important, à M. Douvillé lui-même, deviennent un argument général et secondaire ; les questions de taille, de forme, de nature des filets reprennent toute leur valeur. Il faut aussi avouer que la présence de Nummulites à la fin du Crétacé ne nous apparaît plus comme une hérésie: M. Parona en a trouvé dans le Maestrichien de la Tripolitaine, M. Seunes dans le Danien du Sud-Ouest, M. Douvillé lui-même dans le calcaire à Hippurites du Cap Passaro. Les deux groupes des planes et des bombées y sont déjà représentées ; parmi les premières, Nummuliles Murchisoni, qui est une espèce vaguement oper- culiniforme dans le jeune âge, passe du N. dislans et dans le Lutécien, à N. polygyralus et plus tard à N. irregularis et N. complanalus. Les espèces lenticulaires évoluent parallèlement et en un groupe très ramifié, depuis N. Guellardi et N. globulus, pour atteindre le N. Lucasi et plus haut N. alacicus. Cette souche donnera N. contorlus-strialus dans l’Eocène supérieur. C’est dans le Lutécien supérieur que les espèces paraissent atteindre leur taille maximum, tandis que dans l’Oligocène la grandeur s’atté- nue, le nombre des espèces diminue; nous avons à la fois des types plans et d’autres subglobuleux, mais la décadence fatale, finale, de N. Fabianii n’est pas loin. Le mécanisme général reste le même, le perfectionnement se produit par l’épaississement de l’endosquelette par l'apparition de piliers, de pustules ; mais la lignée ne tarde pas à atteindre une taille Çoptima » au delà de laquelle elle commence à dégénérer, elle touche au gigantisme et sa disparition devient fatale. Les colonies émigrées vers le Nord ont donné à l’Yprésien-Cuisien le couple N. planulatus et N. subplanulalus ; au Lutécien, le couple N. lævigalus, 68 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE N. Lamarcki ; à lAuversien, N. Heberli et N. variolarius ; au Marinésien, N. wemmelensis et N. Orbignyi. L'auteur n’a pas fait entrer en ligne les espèces du Vicentin, et la faune thanétienne pure des Nummulites du Midi est encore à préciser. Cusham, J.-A., Mac Donald, Vaughan, Pilshbry, CONTRIBUTIONS TO THE GEOLOGY AND PALEONTOLOGY OF THE CANAL ZONE, PANAMA, AND GEOLO- GICALLY RELATED AREA IN CENTRAL AMERICA AND WEST INDIEs. U. S, N. M., n°0 103 ; pp. 89-102, pl. 34-45 ; pp. 49-89, pl. 19-33 ; pp. 185-188, pl. 67 ; pp. 525-543, pl. 151-154 ; pp. 547-612. Washington, 1918. La série de petits Mémoires sur les Foraminifères, les Cirhipèdes et les sédiments de la zône du canal de Panama, dont une belle brigade de savants américains poursuivent l'étude, nous apporte des renseignements très variés. Je donnerai en quelques mots la série stratigraphique de la région. Les couches les plus anciennes visibles sont au Bas Obispo ; ce sont des cendres et conglomérats sans fossiles; mais à Tonosé, dans la province de Los Santos, on a découvert dans un dépôt semblablement placé l’ancienne Venericardia cf. planicosla de lEocène de lAlabama. La masse principale des assises de l’isthme appartient à l’Oligocène ; elle débute par des conglomérats dits de Bohio, visibles au fond de la Culébra, auxquels succèdent des marnes sableuses marines très épaisses : calcaire du Haut Chagres à Lepidocyclina Chaperi, caleaire de St-David avec Nummuliles davidensis CUTH., Lepid. duplicata, couches de la Culébra entre Miraflores et Las Cascadas, avec nombreux fossiles : T'urrilella alliliria CONRAD, Orthaulax pugnax HEiLP.; Foraminifères très nombreux: Nummuliles pana- mensis, Lepidocyclina Canellei ; Polypiers déterminés par M. Vaughan ; Crustacés par Me Rathbun ; enfin au sommet, des lits avec végétaux nom- més par M. Berry. Plus haut, il y a les assises volcaniques de Cucuracha, le calcaire à Echinides d’Imperador avec nombreux Polypiers, Lepidocyclina Vaughani, et fina- lement la formation à végétaux de Caimito. C'est en appui sur ce massif axillaire que se rencontrent les formations spéciales aux deux versants ; les assises miocéniques de Gatun du côté atlantique, les Tufs de Panama du côté Pacifique. Les fossiles sont très nom- breux dans la formations de Gatun, petits Foraminifères, Echinides (Cly- peaslor Galuni), Crustacés, Mollusques très nombreux dont quelques-uns sont communs avec Haïti, la Martinique, etc. Comme Pliocène, il y a les calcaires de Toro dans la baie de Colon, et de puissants récifs coralligènes qui se rattachent peut-être au Pléistocène. La région opposée de Panama est alors toute volcanique, les Mollusques sont assez nombreux et ils se rattachent respectivement aux faunes actuelles pacifique ou atlantique sans présenter aucune espèce commune; on trouvera dans la Note de M. Vaughan des listes étendues, mais sans description d’es- pèces nouvelles. Nous ne pouvons entrer ici dans la discussion de la corré- lation des formations de Panama avec celle des Etats-Unis du Sud et avec l’Europe ; on reconnaît aisément l’Oligocène, le Miocène et le Pliocène, mais, quant à vouloir pousser plus loin et épiloguer si Gatun est burdigalien ou helvétien, cela nous paraît présentement comme inutile ; mais les compa- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 69 raisons avec les divers dépôts des Antilles sont d’un considérable intérêt, Les petits Foraminifères de l’Oligocène de la tranchée de la Culébra ou des formations du Miocène de Gatun sont d’un intérêt médiocre ; les espèces de l’Oligocène sont différentes de celles du Miocène, beaucoup sont ubiquistes, Voici les espèces nouvellement créées : Texlularia laminala, T. subagglu- linans, T. panamensis, Chrysalidina pulchella, Crislellaria proluberans, C. Vaughani, Truncalulina americana, T. culebrensis, Nonionina panamensis, N. anomalina, Quinqueloculina panamensis, Triloculina bulbosa, T. pro- jecla. Les figures sont très bonnes et elles rendront les déterminations faciles, Les grands Foraminifères sont étudiés également par le Dr Cushman ; ils sont au contraire importants pour la classification des couches qui les renferment. Voici les espèces décrites, la plupart sont nouvelles : Lepidocyclina Canellei LEM. et R. Dou. ; la Culébra, les Antilles. L. Chaperi LE. et R. Dou. ; la Culébra 1904. L. Vaughani; Imperador ; taille moyenne, forme aplatie, un bouton cen- tral, zone équatoriale très mince, cellules rhomboïdales, deux loges initiales grandes. Lepidocyclina Mae-Donaldi au N. de David ; taille médiocre, forme épaissie au centre, quelques pustules, chambres équatoriales plus grandes à la péri- phérie, loges embryonnaires grandes. Lepidocyclina panamensis ; niveau géologique incertain, espèce gonflée, cellules de la zône équatoriale très réduites, loge embryonnaire très grande, elliptique. Lepidocyclina (Multieyelina) duplieata. Cette espèce est le type d'un Sous- genre nouveau, ayant dans la zone équatoriale des chambres en séries mul- tiples à la périphérie. Heterosteginoides panamensis, nouveau Genre, nouvelle espèce, petite espèce subgloboleuse, chambres équatoriales plus larges que les latérales, deux loges initiales grandes, sphériques, toutes les loges très inégales et irré- gulièrement disposées. La Culébra. Orthophragmina minima; Oligocène de David. Toute petite espèce très épaisse, réseau extrêmement fin et régulier, loges embryonnaires égales aux loges équatoriales. Nummuliles panamensis. Culébra. Taille un millimètre et demi, espèce à spire serrée, détails encore mal connus. Nummuliles davidensis. Formation de David, taille trois et demi milli- mètres, toujours rare, chambres deux fois aussi hautes que longués. Orbiloliles americana. La Culébra, cloisons concentriques très nombreuses et très serrées, logettes subquadrilatères. On connaît les deux formes ; celle macrosphérique est pourvue d’une loge embryonnaire énorme, très disparate, Newton, R.-Bullen, FORAMINIFERAL AND NULLIPORE STRUCTURE IN SOME TERTIARY LIMESTONE FROM NEW GUINEA. Geol. Magaz. — mai 1918 — pp. 203-212, 2 pl. Nous analyÿsions dans notre dernier numéro un Travail de M. F, Chapman sur les Foraminifères de la région pétrolifère de la Terre des Papous; la Note de M. Newton est presque sur le même sujet ; il a examiné des calcaires de la région centrale de la Nouvelle-Guinée et des cailloux roulés des bords de 70 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE la rivière Fly. Les sections microscopiques lui ont révélé l'abondance des calcaires à Alvéolines, probablement A. Wichmanni RUTTEN, d’autres avec Lacazina Wichmanni SCHLUM., Carpenleria conoidea RUTT. (un peu douteux) etengrande abondance Lilholhamnium ramosissimum REUSS,espèce que nous avions indiquée également aux Célèbes. Il est donc probable que l'Eocène est représenté comme en tant de points de l’Archipel néerlandais, que l'Oli- gocène ne fait pas défaut ainsi qu'il appert de la présence d’une Ortho- phragmina du groupe de PO. Pralli, et enfin que le Miocène est présent en raison de l’abondance de certaines roches chargées de Texlularia, de Ouinque- loculina et de Nullipores. Heron-Allen, E., Earland, A. ON SOME FORAMINIFERA FROM THE NORTH-SEA DREDGED BY THE FISHERIES-CRUISER GOLDSEEKER. Journ. Microse. Soc — 1912 — (1), pp. 382-389, pl. V ; — 1913 — (IT), pp. 1-26, carte, pl. I-TIT ; — 1913 — (III), pp. 272-276, pl. XIT ; — 1917 — (IV), pp. 361-364, pl. XXIIT ; — 1917 — (V), pp. 530-557, pl. XXVI-XXX. Londres. Depuis longtemps, dans ces Notes sur les Foraminifères, nous avons consi- déré comme impossible de séparer l’étude des espèces vivantes de celles fos- siles, car dans ce domaine le nombre des formes identiques est énorme, et leur limitation dans l’espace et dans le temps ne paraît pas être la même que pour les autres animaux. Les auteurs précités ont examiné, dans une série continue de petites Notes, les espèces les plus intéressantes fournies par de nombreux dragages sur les côtes de lEcosse et dans la mer du Nord : I. Technilella legumen Norman. Sorte de gaine en doigt de gant formée d’un feutrage de spicules. Psammosphæra rustiea. Dans cette autre espèce de Foramimifères agglu- tinants, toute l’enveloppe est formée de longs spicules fort artistement grou- pés ; dans P. Bowmanni, les objets agrégés sont de petits grains de quartz, c’est tout, à fait autre chose. Marsipella spiralis. Espèce cylindracée, le tube étant formé de fins spicules disposés en spirale oblique. II. Contrairement aux vues de Rhumbler, les auteurs maintiennent une distinction absolue entre Saccamina sphærica SARS, avec ses nombreuses variétés, et Psammosphæra fusca SCHULZE avec ses variations hbres ou fixées : les matériaux incorporés sont bien différents, et leur agencement n’a aucun rapport. III. Cornuspira foliacea; vieille forme de Philippi dont voici la référence : Orbis foliaceus Paie. Enum. Mall. Siciliæ, 11, p.147, pl. XXIV, fig. 26, 1844, vivante et fossile, Palerme et Catane, L'espèce de Philippi est si incomplé- tement figurée qu'il est impossible de dire si le Cornuspira diffusa de MM. Heron-Allen et Earland est réellement distinet. Le noyau central — figuré dans l’image du milieu de la pl. XIT des auteurs — a cependant une grande ressemblance avec le dessin de Philippi; il y a là un développement laminaire extraordinaire qui fait songer à une algue calcaire. IV. Nouria rugosa. Ce genre a été créé par les auteurs, en 1914, pour des Foraminifères agglutinants de la famille des Lagena et dont le test est ordi- nairement hyalin et très mince, la nouvelle espèce a renforcé son test par PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 71 l'association de très nombreux spicules fins, qui encadrent quelques fragments plus grossiers. V. Thurammina papillata BraDpy est une des espèces les plus polymorphes qu’on puisse imaginer ; le test, le plus souvent sphérique, devient ellip- tique ou baculaire; sa nature est formée tantôt de vase très fine, tantôt de sable, tantôt d'éléments grossiers variés ; on y observe des protubérances qui, d’abord faibles et fugaces, deviennent nombreuses et fortes; quand on par- court les figures des cinq planches, on serait tenté d’y voir toute une Famille avec nombreux Genres et espèces et on se demande si les auteurs n’ont pas été un peu trop compréhensifs ; l’organisation interne est au moins singulière et le Thurammina papillala se développe où il peut. Un exemple figuré le montre occupant avec ses tubercules la cavité d’un autre Foraminifère bien connu: Orbulina universa. Heron-Alien, E., et Earland, A., FORAMINIFERA OF SOUTH CORNWALL. Journ. Microsc. Soc., pp. 29-55, pl. V-IX. Londres, 1916. Les riches matériaux des plages et dragages de la côte sud du Cornwall ont été déjà souvent étudiés et nous avons autrefois analysé un premier Travail de M.Millett publié en 1884. Les espèces sont d'autant plus variées qu'il est souvent diflicile de distinguer les échantillons vivants des spécimens fossiles remaniés après destruction des assises qui les renfermaient : craie, marnes et sables tertiaires et jusqu'au Pliocène de St-Erth. (Faujasina carinala) ; 256 espèces sont mentionnées, et de courtes observations critiques sont introduites, des figures des spécimens les plus intéressants sont repro- duites, aucune nouvelle espèce n’est créée, mais c’est un ensemble qui a un facies très méridional et le plus chaud de ceux rencontrés jusqu'ici en Angle- terre. Bibliographie variée, ANALYSES SOMMAIRES. (Chaque article porte la signature de son auteur). Sacco, J., I Monpt ANTICHI, Ati di Soc. ilal. pel Progr. d. Se. — Rome 1913. C’est un bref schéma de la conférence que fit l’auteur en octobre 1912 pendant la VIe réunion de la Sociélé il. Pr. Se. à Gênes, comme illustration d’une nombreuse série de projections qui représentaient la reconstruction de paysages, plantes et animaux des anciennes ères géologiques, traçant en même temps le tableau de l’évolution biologique à partir de l’archaïque jusqu’aujourd’hui, ce que l’auteur a déjà largement développé dans son ouvrage spécial de 1910 sur « L’Evolution biologique et humaine » (Travail analysé en 1911 dans la Revue cril., t. XIV, p. 199). A. Roccarti. 6 7 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Hernandez Pacheco, E., LA CAVERNA DE LA PEñA DE CONDAMO (ASTURIES). Com. invesl, pal. y prehistor., mém. n° 24, 281 p. avec 185 fig. et XX VII pl. — Madrid 1919. Bien qu'il ne s’agisse pas précisément de Paléozoologie dans ce beau volume illustré par MM. Juan Cabré et F. Benitez Mellado, nous ne pouvons le passer sous silence, non seulement parce qu’il représente une somme considérable de labeur et de connaissances préhistoriques, mais aussi parce que l’on peut y puiser quelques indications précieuses sur l’extinetion de certains Mammi- fères, malgré la naïveté des dessins primitifs qui les représentent, le plus souvent avec des jambes grêles et des ventres trop proéminents : les Chevaux sonten majorité, les Bovidés et les Taureaux. Quelques têtes humaines aussi, ou du moins des anthropomorphes,dont la croyance a persisté chez les peuples de lP’antiquité, et même au moyen âge, sous la forme d’êtres d'aspect à la fois zoomorphe et humain. Si cette croyance a persisté jusqu’à nos jours, il est juste d’ajouter que c’est en s’amendant dans le sens évolutionniste : actuelle- ment, en effet, nous relions cette fantasmagorie aux formes dont nous décou- vrons les ossements à l’état fossile, et nous en tirons la conclusion scientifique d’une spécialisation de plus en plus avancée, M. COSSMANN. Dantin Cereceda, Juan, ACERCA DE UN NUEVO « RHINOCEROS » MIOCENO. « RHINOCEROS AUSTRIACUS » PETERS, MUTACION « HISPANICUS ». Bol. R. Soc. españ. Hist. Nal.,t. XIV — 1914 — pp. 391-397,3 pl. Près de Palence (Vieille Castille) on a trouvé une faune miocène avec quatre formes de « Rhinocéros » : Rh. sansaniensis, LARTET ; Ah. simorrensis, LARTET ; Rh. austriacus, PETERS ; Rh. austriacus mul. hispanieus. Dans le travail de M. Dantin on trouve la description de cette dernière forme et aussi quelques considérations générales sur les « Ceralorhinæ » du Miocène, L. FERNANDEZ NAVARRo. Revilliod, P., L'ÉTAT ACTUEL DE NOS CONNAISSANCES SUR LES CHIROPTÈRES FOSSILES (NOTE PRÉLIMINAIRE). C.-R. séances Soc. Phys. Hist. nat, Genève, vol. 36, n° 3 — août-déc. 1919 — pp. 93-96. Cette Note est un résumé d’une publication très complète « Contrib. à l’ét. des Chiroptères des terr. tert. » qui a paru, en 1917, dans le vol. XLIIT des Mém. Soc. Pal. Suisse et qui a été analysée par M. Joleaud dans cette Revue crilique. L'auteur conclut, d’après l'examen des molaires d’Archæo- nycleris, que ce type éocénique dérive vraisemblablement de Mammifères secondaires, tels qu'Amphilherium du Dogger de Stonesfield, et Peramus du Purbeckien. M. COssMANN. Faura y Sans, M., UNA TORTUGA FOSIL EN EL EOCÉNICO DE GERONA. Bol, R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XV — 1915 — pp. 291-295, 1 pl., I fig. Enumération des Tortues trouvées jusqu’aujourd’hui dans les terrains tertiaires de Catalogne et description d’un squelette de Thalassochelys PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 13 carella L. trouvé dans les calcaires nummulitiques des carrières du Montjuich (Gérone). L. FERNANDEZ NAVARRO. Hernandez Pacheco, Eduardo, HALLARGO DE TORTUGAS GIGANTESCOS EN EL MIOCENO DE ALCALO DE HENARES. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XVII — 1917 — pp. 194-202, ? fig. Le Miocène continental des deux Castilles est riche en restes de Tortues gigantesques ; elles abondent spécialement dans les environs d’Alcala de Henares, près de Madrid. L. FERNANDEZ NAVARRO. Gomez Llueca, Federico, SOBRE UN MILIOBATIDO FOSIL NUEVO PARA España. Bol. de la R. Sociedad española de Historia Natural, t. XVIII — 1918 — pp. 507-509, 2 pl. Description d’un Myliobatide (Myliobaltides aff. Dixoni Agassiz) trouvé dans le gisement fossilifère de « Els Terrers », près d’Agost, province d’Alicante. L. FERNANDEZ NAVARRO. Sacco, J., APPARATI DENTALI DI LABRODON E DI CHRYSOPHRYS DEL PLI0O- CENE ITALIANO. Ati R. Acc. Sc. Torino, LI — 1915. Y sont décrits et illustrés par une planche photolypique plusieurs splen- dides restes mandibulaires d’actinopthériges appartenant à ces Genres avec quelques nouvelles variétés. Analyse de l'auteur. Gomez Llueca, Federico, ALGUNAS ESPECIES DE PECES FOSILES, NUEVAS Y DE INTERÉS PARA EL NEOGENO DE LA PROVINCIA DE ALICANTE. Bol. de la R. Sociedad española de Historia Nalural, t. XVIII — 1918 — pp. 510- BIO I pl. Description de Poissons fossiles du néogène de la province d’Alicante : Odontaspis contortidens, Ag. ; O. dentliculala, Ag. ; Galeocerdo lalidens, Ag. ; Carcharias (Prionodon) sp. ; Sphyrna prista, Ag. ; Rhinoptera Daviesi, $, Woodward ; Raja sp. ; Chrysophrys sp. L. FERNANDEZ NAVARRO. Abrard, R., SUR UNE FAUNE MÉSOLIASIQUE DE SIDI MOULEY YAKOUB (Maroc occIDENTAL) C.-R. Ac. Sc., t. 170, n° 5, p. 278 ; séance du 2 fév. 1920. Paris. A la bordure septentrionale du R’Arb, dans la vallée de lOued el Hannua, affleurent des couches calcaires très fossilifères, qui ont fourni à M. L. Gentil, le célèbre explorateur, une récolte dans laquelle M. R. Abrard a identifié, entre autres espèces : Amallheus margarilalus MonTr., Naulilus inornalu, d’'OrB., Pleurolomaria expansa d'Or8., Peclen æquivalvis SOw., Oxyloms sinemuriensis d'OrB., Cardinia Philea d’'Or8., Pleuromya strialula AGa Terebralula subpunclata DAV., Zeilleria subnumismalis [Dav.]. 54 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Cette faune présente la plus complète analogie ävec celle du Domérien supérieur néritique de l’Europe. Ce faciès a déjà été signalé au Maroc, par M. Gentil, auprès d’Oudijda ; il est intéressant de le retrouver dans le Maroc occidental. M. COossMANN. Issel, A., LEMBI QUATERNARI E RECENTI OSSERVATI DAL PROF. D. LovisaTo NELLA SARDEGNA MERIDIONALE. Rendiconti R. Accad. dei Lincei, Sc. fis., mat. e nat., De sér., vol. XXIÏTT, fasc. 10, 12 p. in-4°, — Rome 1914. Les plus remarquables gîtes quaternaires qui forment l’objet de cette Note sont au nombre de 7 ; les plus riches en fossiles occupent la partie du littoral comprise entre le point nommé cap de S. Ela et le bord méridional de la Cala Mosca. M. Lovisato y a recueilli 153 espèces de coquilles marines vivant encore presque toutes dans la Méditerranée, 2 espèces de coquilles terrestres, 2 espèces de Coraux, une d’Echinide et un Crustacé, Parmi les premières l'auteur a déterminé : Conus lestudinarius Chemmitz ; Conus Medilerraneus, Brug., var. Vayssierei Pallary ; Sirombus bubonius Lamarck ; Trilonidea viverrala, Kiener ; Palella Lamarcki Payreaudeau, var. percoslala De Gre- gorio ; T'apes senegalensis, Gmelin ; Cardium edule Linné, var. cotronensis, Gienoux. Ces espèces ou variétés ne vivent plus dans la Méditerranée et sont caractéristiques des couches à Strombus illustrées par Gignoux, couches que M. Issel attribue à un nouvel étage nommé par lui {hyrrénien, postérieur à l’étage sicilien. Les dépôts fossilifères de la Spiaggia del Poetto et du cimetière de Cagliari appartiennent au même horizon géologique. Is sont soulevés de T à 10 mètres au-dessus du niveau de la mer, tandis que le même étage s'élève en Ligurie dans une des cavernes de Grimaldi à l'altitude de 15 mètres et atteint en Calabre une centaine de mètres sur la mer. On n’a pas observé en Sardaigne de dépôts marins se rapportant au Pliocène, au Calabrien et au Sicilien. S'ils ont existé anciennement, un affaissement postérieur les a fait disparaître. M. COssSMANN. Jimenez de Cisneros, Daniel, NOTICIA ACERCA DE LA EXISTENCIA DE LA SPIRIFERINA Mosci, HAAS Y DE LA $S. ALPINA, OPPEL. EN LOS DEPOSITOS DEL Lias EspañoL. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nat.,t. XV — 1916 — pp. 435- 491: Madrid, (91 Notice sur quelques Spiriferina (Sp. rostrata Schloth., Sp. Moschi Haas, Sp. alpina Oppel, etc.) du Liasique espagnol. Jimenez de Cisneros, Daniel, NOTICIA ACERCA DE UNA ESPECIE DEL GENERO LEILLERIA ENCONTRADA EN EL MAESTRICHIENSE DE ALICANTE. Bol. R. Soc. esp. de Hist. Nat.,t. XVII ,pp. 421-422, 1 fig. Madrid, 1917. Dans le Maestrichien de Palamé près d’Alicante avec Slegasler allus Seunes, l’auteur a trouvé un Brachiopode du Genre Zeilleria, qui est presque sûre- ment une nouvelle espèce. L. FERNANDEZ NAVARRO. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 79 Faura y Sans, Mariano, CONTRIBUCION A LA FAUNA BRAQUIOPODICA DE VILLACOLUM, PROVINCIA DE GERONA. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XVI — 1916 — pp. 287-288. La faune astienne de Villacoléem (Gerona) comprend jusqu’à présent les espèces suivantes : Ostrea Companyoyi Fontannes, O.cochlear Poli, O0. Hærnert Reuss, Anomia ephippium Lin., A. striala Brocchi, Peclen pes-felis Lin., Pecten sp., Spondylus Gussonii Costa, Hinniles Escolanianus Cocc., Mytilus sp., Perna sp., Arca Noæ Lin., Venus Bronni Mayer, V. mullilamellala Lam., V. excentrica Agar., Terebratula biplicala Brocchi, Argiope decollata Chemn., Meyerlia truncala Lin., quelques Bryozoaires et Polypiers. L. FERNANDEZ NAVARRO. Thomson, J.-Allen, BRACHIOPOD NOMENCLATURE : SPIRIFER AND SYRIN- GOTHYRIS. Geol. Mag., déc. VI, vol. VI, n° VIII, pp. 371-373 ; et n° IX, p. 411. Londres, 1919. D'après les recherches de l’auteur, le nom générique Spirifer doit être res- treint au groupe de Brachiopodes qui a pour type Anomiles cuspidalas MARTIN, c’est-à-dire qu'it remplacerait exactement Syringothyris Winchell, A cette occasion, l’auteur se défend d’avoir eu pour but la simple satis- faction de faire un déplacement de noms ; il rappelle qu'il y en a de non moins nécessaires qu'on hésite à proposer : ainsi, Proleosaurus HOWE (1919) prime Ichthyosaurus CONYBEARE 1821 ; Oclopus L. K. (1798) est postérieur à Oclopus SCHNEIDER (1781). I est regrettable que la Commission des Congrès internationaux ne publie pas la liste des noms conservés, M. CossMANN. Faura y Sans, M., CARACTERIZACION DE LA FAUNA BRIOZOARIA DEL MAESs- TRICHIENSE EN EL MONTE PERDIDO (PIRINEOS CENTRALES DEL ALTO ARAGON). Bol. R. Soc. esp. Hist. Nal.,t. XVII, pp. 191-194. Madrid, 1917. L'auteur a trouvé une faunule de Bryozoaires qui permet de fixer l’âge maestrichien du Monte Perdido (Mont Perdu), dans les Pyrénées de la pro- vince de Huesca. L. FERNANDEZ NAVARRO. Faura y Sans, M., SOBRE LA PRESENCIA DE UN BRIOZOO VIVIENTE, LA « CUPU- LARIA CANARIENSIS » BUSK, DESCUBIERTO EN LOS TERRENOS MIOCENICOS DE CATALUNA. Bol. R. Soc. esp. Hist. Nat., t. XIV, pp. 397-398. Madrid, 1914. La « Cupularia canariensis » Bryozoaire vivant actuellement dans la Méditerranée, a été trouvé dans les marnes de l'étage Helvétien de Villa- franca del Panadis, province de Barcelone, Espagne. L. FERNANDEZ NAVARRO. 76 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Négris, Ph., ROCHES CRYSTALLOPHYLLIENNES ET TECTONIQUE DE LA GRÈCE : 9e AppeNDice. Vol. in-80 de I-XIII p., pp. 211-310, fig. 59-100 (texte), pl. XXVI-XLVII (phot.). | De cet important ouvrage géologique — qui fait suite à un premier appen- dice sur le même sujet — je n’ai ici à signaler que ce qui concerne la Paléo- zoologie, c’est-à-dire les photographies de sections pratiquées sur les roches étudiées, et dont l’auteur publie un grand nombre de photographies, soit dans le texte, soit sur les planches hors-Lexte. Ces vues représentent des Fusulines carbonifériennes, des Crinoïdes du même étage, des Bryozoaires triasiques, des Foraminifères crétaciques ou éocéniques, dont la netteté n’est pas toujours aussi grande qu'on pourrait le souhaiter pour la détermination exacte des formes représentées. Néan- moins, c’est une tentative à encourager, car il est certain qu'en perfec- tionnant les procédés appliqués à cette étude on pourrait arriver à des résultats intéressants pour la classification de ces fossiles — et, par consé- quent, pour la précision des conclusions stratigraphiques relatives à cette réglon. M. COSSMANN. Salée, A., LES « FISTULIPORA » GLOBULEUX DU DÉVONIEN MOYEN DE LA BeLciouE (NOTE PRÉLIMINAIRE). Bull. Soc. belge Géol., etc., t. XXIX, pp. 46-48, 4 fig. Bruxelles, 1919. | L'étude de lames minces exécutées dans des spécimens de Fislulipora triphylla permet à l’auteur de se ranger à l'avis des paléontologistes américains qui font rentrer dans la classe des Bryozoaires les Fislulipora, considérés jadis comme des Anthozoaires. Jusqu'à présent il a pu reconnaître en Belgique quatre espèces dont il donne une diagnose brève : F, trifoliata, F. triphylla, F. evelostoma F. eïfeliensis. La plupart des échantillons pro- viennent des couches à Calceola sandalina (Couvinien supérieur) du bord sud et est du bassin de Dinant; quelques-uns auraient été recueillis dans Île Givétien. ÂSSELBERGHS. Paléophytologie Paleobotany | Paleofitologia 1° TRAITÉS GÉNÉRAUX par M. G. DOLLFUS Bernard, N., L'ÉVOLUTION DES PLANTES. Nouv. coll. scient., 314 p. Paris, 1918. Le livre préparé par M. N. Bernard, qu'une mort prématurée nous à si tristement enlevé, a été édité par les soins de son maître le professeur Cos- tantin ; il nous a paru renfermer sur les questions de l’espèce et de l’évolution PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE hp un résumé remarquable des recherches récentes des botanistes sur la matière qu'il était bon de porter à la connaissance des paléontologistes. Partant de ce point de vue que tous les êtres procèdent les uns des autres sans discontinuité, et qu'il est relativement facile d’expérimenter chez les plantes par la filiation et l’hérédité les conditions d'apparition des variations, on conçoit que la question de l'espèce se présente sous un aspect plus péné- trant qu'il n’a été possible de la poser jusqu'ici pour les animaux. Linné, dans sa classification, a toujours pris comme point de départ la stabilité de l'espèce, et jamais la variabilité n’est entrée dans ses préoccupa- tions. Cependant le choix des caractères qu’il adoptait pour délimiter chacune d'elles était au fond purement arbitraire ; les botanistes qui sont venus après lui ont modifié souvent les bases qu'il avait prises, ils les ont méconnues en changeant parfois les caractères qu'il avait choisis, ils en ont préféré d’autres qu'ils ont pensé plus typiques, ils ont créé beaucoup d’espèces nouvelles sans arriver jusqu'ici à fixer un critérium absolu pour chacune d'elles. Linné s’est servi des caractères les plus frappants, d'ordre très divers et la plupart du temps non opposables ; il pensait fixer des traits héréditaires et permanents et souvent il indiquait des caractères fugaces et individuels. Jusqu'à quel point les caractères sont-ils fixes ? Comment pouvons-nous distinguer ceux qui sont permanents ? Existe-t-il des caractères permanents Le M. N. Bernard a cherché dans les travaux déjà nombreux de la culture expé- rimentale une réponse à ces questions. Il précise son enquête par trois demandes : : 19 Quels sont les degrés et les modes de fixité héréditaire des caractères ? 20 Quels caractères doit-on choisir comme spécifiques ? 30 Quelle est l'amplitude de la variation ; peut-elle donner naissance à une espèce nouvelle ? Il faut dans toutes les expérimentations qui ont été faites se soumettre à des conditions rigoureuses : choix de graines identiques, éviter tout croi- sement, opérer sur des quantités importantes, mettre en variation autant que possible un seul facteur. Une mise à l'étude très prolongée de lOrge (Hadeum dislichum) à fait découvrir qu’on peut y distinguer huit groupes stables, à caractères absolus, qui n’ont pas changé depuis vingt ans qu'on les suit. Mais, brusquement, sans motif apparent, il apparaît un caractère nouveau ou mieux, une des parties seulement de la plante prend un développement inattendu; on dit que c’est un cas d’atavisme, un rappel de caractère ancien possédé par quel- que ancêtre et qu'il n’est peut-être pas entièrement nouveau, un caractère dormant devenu actif. Mais jusqu’à quel point la nature livrée à elle-même maintient-elle les formes et favorise-t-elle la reproduction des nouveaux caractères ? Le plus souvent, dans le champ le mieux préparé, le mieux surveillé, la variation apparaît sans que nous sachions pourquoi; et cependant c’est en partant de ces variations d'apparence spontanée, en les combinant avec des espèces bien connues, qu’on obtient des nouveautés horticoles. Que peut donner le croisement et l’hybridité ? Il y a ici bien des questions qui restent inexpliquées ; l'hybridation donne des produits tantôt féconds, tantôt stériles. Bien des hybrides obtenus par 78 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE un même croisement donnent des produits de caractères uniformes, et s'ils sont féconds ils donnent des formes qui se maintiennent fixes dans leur descendance, mais il existe tout à coup des retours inexpliqués vers le type primitif, Quand on rencontre des caractères intermédiaires, ils sont géné- ralement capricieux et ils ne peuvent servir à l'établissement d'espèces stables réellement nouvelles, Dans les croisements qu’on à beaucoup étudiés, la proportion des métis se présente analogue à celle que donne en mathématiques le jeu de hasard ordinaire des proportions. De plus, les cultures ont montré l'indépendance des caractères simultanés, ce qui a accru considérablement la difficulté du problème ; ce sont ces caractères qu'on a nemmés « mendéliens » et qui flottent dans les sens les plus divers. On peut améliorer, perfectionner par la culture, mais toutes ces modifications tournent dans le même cercle sans qu'on arrive à dépasser d’étroites limites contenues dans une formule héré- ditaire, élastique, mais infranchissable. Hugo de Vriès a parfaitement vu ces faits et il attend l'espèce nouvelle d’un saut brusque; aucun fait précis expérimental n’a donné lieu ou provoqué ce saut et rien ne nous permet encore d’en dégager les motifs; nous ne pouvons à volonté en obtenir la répétition. Ainsi la culture, si intelligente qu’elle soit, ne permet que de fixer des formes fondamentales, d’en séparer des espèces qu'on y a réunies à tort, mais elle est toujours incapable de faire apparaître de toutes pièces une espèce nouvelle ; on peut éliminer les caractères acci- dentels, combattre des variations éphémères, perfectionner l’espèce, obtenir une taille constante, une coloration identique, une maturation précoce ou différée, mais aucune de ces modifications capitales qui sont d’ordre spécifique. Des statistiques importantes et prolongées ont été établies, des ‘alculs de probabilités ont été appliqués au développement des séries, mais quand le nombredes observations est devenu assez grand, le fossé qui séparait les groupes s’est comblé et la liaison des variations autour d’une espèce type s’est précisée. Dans les grandes expériences culturales faites par de Vriès on à obtenu l'isolement et le renforcement d'espèces pures, toutes les modifications obte- nues se sont peu à peu stabilisées, les progrès se sont arrêtés, ils ont atteint une limite impossible à dépasser, qui restait comme une muraille infran- chissable, La sélection d’une élite marche d’abord assez vite, comme par exemple l'enrichissement en sucre de la betterave : elle atteint progressi- velent un taux maximum au delà duquel l’amélioration devient insigni- fiante, s'arrête même totalement ; et, aussitôt que les soins cessent, le mou- vement rétrograde apparaît et la décroissance est rapide aussi ; les qualités de l'élite choisie cessent d’être héréditaires et la dégénérescence est conco- mitante avec la diminution des soins, engrais, arrosage, sarclage, etc. Ce qu'il est très important de noter, c’est que ces phénomènes d’hérédité sont les mêmes, qu'on emploie la multiplication asexuelle par boutures, marcottes, greffes, ou qu’on ait recours à la reproduction ovulacée, à la graine sélectionnée. I semble qu’il existe pour quelques espèces stables, ou espèces élémentaires, une sorte de privilège qui les conserve et les maintient à travers les fluctua- tions saisonnières, qui les ramène, après des excursions sportives, dans le giron primordial dont elles sont les enfants terribles, PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 79 Il ne résulte pas cependant, de ces considérations, qu'il soit nécessaire d'abandonner les idées transformistes; elles constituent un instrument trop précieux pour que nous puissions les négliger ; mais nous n’assistons pas dans la nature au travail lent et continu que nous avions imaginé, nous ne trouvons nulle part que des espèces nouvelles soient sorties par des variations continues poursuivies dans la même direction d’espèces plus anciennes, Nous n'avons pas en face de nous une constante instabilité. L’adage de Linné « Nalura non fecil sallus » est plus discuté que jamais et bien des botanistes arrivent à le nier, ils mettent en avant la théorie des mutations brusques, Œnothera Lamarthiana apparaissant spontanément au milieu d’autres Œnolhera, sans préparation, et ayant acquis de suite sa fixité spécifique. Mais Œnolhera Lamarthiana est une espèce ancienne et quelques graines mêlées à d’autres ont pu provoquer sa réapparition ; on répugne à une apparition sans motif, car cette naissance nouvelle n’a en rien troublé la persistance d’espèces anciennes fixées, cultivées conjointement. Il semble à quelques-uns que la pomme de terre comestible a surgi brusquement au milieu d’autres solanées à caractères différents et sans aucun passage; heureuse apparition, mais apparitions isolées, très peu nombreuses et inexpliquées qui n’apportent aucune solution au problème de l’origine. En résumé, l’expérimentation en agriculture et horticulture, si développées qu'elles soient, n’ont fourni aucun document probant sur l’origine des espèces nouvelles; elles ne nous ont renseignés avec détails que sur la limite des va- riations entre lesquelles lPespèce peut osciller. On peut terminer en disant que les phénomènes examinés par M. Bernard sont de même ordre chez les animaux que chez les végétaux; les chiens offrent les mêmes variétés étendues que les roses, les bovidés ont éprouvé les mêmes modifications heureuses que les fruits comestibles. Certaines espéces sont plus plastiques les unes que les autres; et c’est sur la limite d’élasticité, supposée indéfiniment reculée, que le transformisme s’est fondé et qu'il paraît aujourd’hui venir s’échouer. Maïs le maintien des espèces fixes n'est-il pas un phénomène aussi curieux et inexplhicable que celui de la muta- bilité ? Le mur de la prison reste infranchissable, il est continu, et rien n'indique encore comment nous pourrons nous évader G. Dorzrus. 2° ANALYSES SOMMAIRES Holliek, Arthur, and Britton, Elizabeth-G., À New American Fossiz Moss, Forrey Bol. Club., Bull., vol. 42 . 1, 2a, 2b, c. Description of a new genus and species of moss (Plagiopodopsis Seudderi) from the Tertiary (Miocene) shales of Florissant, Colorado, The illustrations include à photograph, natural size, of the specimen, and enlargements sho- wing details of Lhe leaves and capsules. Its relation ship is, apparently, with the living genus Plagiopus. SIR À. HoLzrcx. 80 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Holliek, Arthur, À PRELIMINARY REPORT BY MR. [DR.] ARTHUR HoLLock [HoLLicK] oF THE NEW YORK BOTANICAL GARDEN, UPON THE PLANTS FROM THE PLEISTOCENE DEposirs. Canada Geol. Surv., Depart. of Mines, Summ. Rep. for the Year — 1913 — pp. 133-135. Ottawa, 1914. This report consists of generic identifications of fossil plants impressions, mostly of leaves, contained in the Saint Eugene (Interglacial ?) silts of the Kootenay valley, British Columbia. The following genera are represented : Tucca ?, Slicoria, Populus, Alnus, Fagus, Ficus, Ulmus, Cebatha, Cissam- pelos ?, Plalanus, and Vitis. The leaves are closely similar to those of living species but, for the most part, are larger in s1zz. Analyse de l’auteur. Hollick, Arthur, À ConNsPICUOUS ISLAND BowLDpEr TRaAIL. Slalen Island Assoc. Arts and Sce., Proc. vol. 5, pp. 8-9, — Oct. 1913, May 1914 EAp. 24, 1915E Description of a bowlder trail of red gasperoid limonite on Staten Island, New-York, where it is a conspicuous feature which way be followed for several miles, from the front of the terminal moraine to the locality of the outerop. Analysis of the aulhor. Howe, Marshall-A., ON SOME FOSsiL AND RECENT LITHOTHAMNIEAE OF THE PANAMA CANAL ZONE. Smiülhs. Inslit. U. S. Nat. Mus., bull. 103, pp. 1-13, pl. I-XI. Washington, 19 février 1919. Howe, Marshall-A., TERTIARY CALCAREOUS ALGAE FROM THE ISLANDS OF St-BARTHOLOMEW, ANTIGUA, AND ANGUILLA. Carn. Instit. Washington, n° 291 — 17 oct 9,à 19, 6 pl. Dans ces deux brochures, l’auteur décrit plusieurs espèces nouvelles de Mélobésiées de la région américaine ; dans le Nummulitique il signale : Liüthothamnium Vaughani dans l'Oligocène de l’île Culebra, Lithothamnium isthmi dans l’Oligocène de la région du canal de Panama, Lüthophyllum homogeneum de l’Eocène supérieur ou de l’Oligocène inférieur de St-Bar- thelemy, Lithothamnium eoncretum, Archæolithothamnium aïffine, Litho- phyllum (?) molare, tous trois de l Oligocë ène moyen de l’île Antigua. J’attirerai spécialement l’attention sur Lithothamnium concrelum de PON- gocène moyen d’Antigua, qui, d’après l’auteur, serait assez voisin d’une autre espèce fossile Lilholhamnium Lacroixi LEM., découverte à la Martinique dans des roches rejetées par le volcan de la Montagne Pelée ; l’étude des Corallinacées n'avait pas élucidé l’âge de ces roches, qui est resté jusqu'ici indéterminé, car sur 7 espèces de Corallinacées étudiées trois seulement se retrouvent dans les formations aquitaniennes de l’île. Si lidentité des deux espèces L. concrelum et L. Lacroixt était établie, ce fait apporterait un renseignement nouveau pour la détermination de l’âge de ces roches. Dans une série de gisements nummulitiques (Oligocène du canal de Panama, Oligocène moyen d’Antigua, Oligocène supérieur d’Anguilla, gisement de St-Barthélemy appartenant à l’Eocène supérieur ou à l’Oligocène inférieur) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 81 M. Howe a reconnu la présence d’un Liülthoporella qu'il ne peut distinguer de l'espèce actuelle, L. melobesioides Fosl. de la région indo-pacifique, déjà signalée à l’état fossile en Nouvelle-Guinée sans indication d’âge. L'auteur met en évidence très clairement combien peu importants sont les caractères qui servent à différencier entre elles les quelques espèces de Lilhoporella décrites jusqu'ici, et il est amené à comprendre l'espèce L. melobestoides d’une facon très large en y faisant rentrer une espèce américaine et une espèce africaine actuelles, Quels que soient les résultats des études ultérieures sur cette question, il est quant à présent très préférable que M. Howe n'ait pas cru devoir créer un nom nouveau pour les fossiles américains, puisqu'ils ne présentent pas de caractères distinctifs suffisants. M. Howe a découvert à l’état vivant, ainsi que dans le Pléistocène de la région du canal de Panama, une espèce d’Archæolithothamnium Arch. episporum n. sp. Avant la découverte des deux nouvelles espèces d’Archæo- lithothamnium décrites par M. Howe, Arch. episporum et Arch. affine, dont il a été question plus haut, ce Genre était représenté à l’époque actuelle par 7 espèces, et à l’état fossile par 11 espèces (1 espèce probablement carbonifère, 9 espèces crétacées et nummulitiques, et 1 espèce miocène non décrite spéci- fiquement. En ce qui concerne la région américaine, on n’y connaissait qu’une seule espèce fossile : crétacée ; et de même à l’époque actuelle une seule espèce représentait ce Genre. Or d’après l’auteur Arch. affine et Arch. episporum n’ont aucune ressemblance avec les 2 espèces décrites jusqu'ici dans cette région. Par contre, il est très intéressant de constater que Arch. episporum aurait une certaine analogie avec l'espèce actuelle A. erylhræum (Rothpl.) Fosl., de la Mer Rouge et de l'Océan Indien, dont on à cru voir un ancêtre dans Arch. Aschersoni (Schwag.) Foss. de l’Eocène de Lybie. D'autre part Arch. affine aurait des caractères communs avec Arch. Sibogæ WE8. et FosL. de la région malaise. M. Howe fait remarquer combien il est difficile de déterminer les algues fossiles à l’aide des descriptions trop succinctes et des figures grossières que les auteurs ont le plus souvent données pour ces algues. Ainsi qu'il le dit très justement, il faudrait dans la plupart des cas avoir recours à l’étude des échantillons, ce qui est souvent pratiquement impossible ; cette insuffisance de documents a empêché quant à présent d'aborder l’étude méthodique de cette Famille. | Mme Paul LEMOINE. Rectifications de nomenclature par M' M. CossMaANNx. En 1912, M. H. Hawkins a proposé un S.-G. de Pygasler : Megapygus, qui est homonyme de Megapyga Bons, G. de Coléoptères (1850) ; toutefois, en présence des observations faites par M. Lambert sur le peu d'utilité de ce S.-Genre (v. Rev. crit., 1913, p. 39), on peut hésiter à proposer une nouvelle dénomination pour l’Echinide. Un double emploi de nomenclature générique ressort des tables de l’année 1913 (t. XVII) de la présente Revue : Nuculopsis Girry (1911), du Carbo- 82 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE niférien, et Nuculopsis RoLLIER (1912), Pélécypode jurassique : comme il ne s’agit évidemment pas du même Genre, le second nom est à remplacer par Rollieria nobis. Dans ses Etudes sur les Veneridæ (1913), Jukes-Browne à établi un G. Callizona sans en avoir vérifié homonymie : Callizona Wesrw. Lépid. (1850), Callizona GrEEr. Verm. (1876) ; il y a donc lieu de remplacer le nom du G. de Mollusques par Jukes-Brownia nobis. Bithinella alla CrrssiN (1888), espèce vivante, fait double emploi avec Valvala alla DEcn. 1862 (— Büithinella alla in Cossm. 1888, Cat. ill. Eoc.) ; l'espèce actuelle doit être remplacée par B. Clessini nob. Boussac a proposé, dans son Etude sur le Nummulitique alpin, Solarium alpinum, dénomination préemployée par d’Orbigny pour une espèce néoco- mienne ; je substitue, pour l'espèce nummulitique, S. nummulitarum nobts. Je ne relève pas moins de trois Arca alala : la plus ancienne (1851) est une forme de Volhynie, décrite par Dubois comme Cuculla (sic) ; la seconde en date (1843) est une espèce crétacique de Matheron, que d’Orbigny a remplacée par subalata (Prod. ét, 22, n° 677) ; enfin la troisième, du Portlan- dien de Russie, a été créée par. Retowski (1893) ; c’est pour cette dernière que Je propose le nom A. Retowskit nob. Venus afjinis Sow. (1855), espèce actuelle, est homonyme d’une coquille oxfordienne nommée par Munster (in GoLpr. 1839) ; l’espèce actuelle ne peut conserver son nom, et il appartient aux malacologistes d'examiner si la correction de nomenclature est réellement nécessaire. A ma connaissance, il n'existe pas moins de quatre Aclæon affinis : la plus ancienne (1836) est l’espèce cénomanienne de Blackdown, décrite par Sow. dans Fitton (Trans. Geol. Soc., t. IV, p. 242) ; d’Orbigny — qui avait employé. le même adjectif pour un Aclæon du Néocomien (1842) a lui-même rectifié son erreur dans le Prodrome (A. marullensis, &. 11, p. 67) ; il reste done À, affinis À. Apams (1850), du Pliocène, et À. affinis MULLER (1851), du Maestrichtien ; mais il conviendrait d'examiner si ces deux dernières formes ne tombent pas dans la synonymie d’autres espèces et, dans ce cas, il serait bien inutile d’en changer la dénomination. Je signale encore deux Tellina æqualis, Vune de Mantell (Geol. Trans, L. III, p. 211), l’autre de Gabb (1869), également crétacique ; mais il n’est pas certain qu’une rectification soit bien nécessaire. Mayer-Eymar a proposé, en 1898, la dénomination Diplodonla Adamsi pour une espèce tertiaire ; or, en 1867, Angas a désigné sous le même nom une coquille des mers actuelles (Mysia) ; je propose, pour l’espèce de Mayer, Diplod. Evmari nob. Peclen aculiplicalus ArrH. (1850), du Sénonien, a la priorité sur l’espèce jurassique décrite par Meek en 1864, sous le même nom ; il ÿ à lieu de substituer à ce dernier P. oxveolpophorus n0b. Seguenza à proposé, en 1880, Ostrea aculicosla pour une espèce miocénique ; or il existait déjà une Huître sénonienne de ce nom, Galeotti (1839) ; par conséquent je propose pour la coquille d'Italie O. Seguenzaï nob. Triforis asper JErFREYS (1858), espèce actuelle, porte une dénomination préemployée par Deshayes (1865) pour une espèce lutécienne ; il y a donc lieu de dénommer la coquille vivante T. Jeffreysi nob. Le Genre Brachycnemius WiLLisTon (1913) est à peu près homonyme PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 83 de Brachycneme ScHaAErFr (Lépid. 1869), ou de Brachycnemis SCHôNH. (Coléopt.) ; peut-être ÿ aurait-il à modifier le nom proposé par Williston ? Clarkiella LAMBERT (1916) est nettement identique à Clarkella Warc. 1908 ; nous signalons cette homonymie à l’auteur, qui a peut-être déjà fait la rectification ? La même observation s'applique à Temnodiscus LAMBERT (1914), non KoKEN (1896). Je signale encore, sans proposer de rectification immédiate, l’homonymie évidente de Galeops Broom (1912) et de Galeopsia ROVER. 1899, Galeopsis Jarr-et.GALv. 1902. Pour Heleophilus BrooM (1909), qui est identique, sauf la désinence mas- culine, à Heleophila RoNDANt (1856), je propose de le remplacer par Heleo- philtatus nob., qui a le même sens avec une aggravation superlative. De même, à la place d’Jclidops Broom (1912) — qui fait double emploi avec Ictidops Fick. (Genre d’Arachnide, 1875) — je propose Homæbptotus nob. Je relève — dans l’œuvre de Kiær (1911) — les deux cas suivants d’homo- nymie : Micraspis (non CHEVROLAT Col. nec SCUDDER 1894), qui est à rem- placer par Hirella. nob.:; et Plerolepis (non RaMBuRr, Orthopt. 1841), à remplacer par Ptervgolepis nobts. Pannonia PALLARY (1916, Melanopsidé) était préemployé par Lôrenthey, en 1902 (Pannona), évidemment dans le même sens de la Pannonie ; c’est une correction que notre confrère d'Oran a peut-être déjà faite. Il semble bien que Pnigalion Watson (Rept. 1914) est homonyme de Pnigalio ScHRANK (Hymén. 1802); de sorte que M. Watson ferait bien de remplacer sa dénomination. Il y a identité complète entre Slenophragma MuNRo (1912, Cœlentéré) et Slenophragma SKkuzzE (Ins. 1890) ; je propose en conséquence Munzoa n0b. pour le premier ; de même, en ce qui concerne Slenopora MuxRo (1912), non LONSDALE (1845), à moins que Munro ne l’ait interprété dans le même sens que Lonsdale ? M. Jousseaume a publié, en 1884, un Genre de Mollusques sous le nom Stolida, préemployé par Lesson pour un G.d’Oiseaux: je propose de substi- tuer Bistolida à la dénomination caduque du Mollusque. Le nom Cambodgia—que M. Mansuy a proposé, en 1914, pour une forme paléozoïque de l’Indochine — était préemployé, dès 1857, pour un G. de Lépidoptères (Guén.) ; je propose, par suite, Indosinia nob. à la place du plus récent, | Conopeum NorMAN (1903), identique à Conopeum GRrAY (1848, Moll.), doit être désormais remplacé par Normanellina nobis. En dédiant à M. Curet (qui vient de décéder récemment) un S.-Genre de Nérinéidé, je ne m'étais pas aperçu qu'il existait déjà Curetia Sraz. (1862), G. d'Hémiptères dédié à un autre naturaliste du même nom ; conformément aux règles de nomenclature, je remplace ma dénomination par Curetina nob. Porella LEVINSEN (1916), homonyme d’un G. de Mollusques (ROoEMER, 1863) et d’un G. de Protozoaires (CLEVE, 1899), doit être remplacé par Levin- seniula n0b. Enfin il est à craindre que Slenocorys LAMBERT (1917) ne fasse confusion avec Slenocoris BURM. (Hém. 1835) ; peut-être notre confrère ferait-il bien de remplacer sa dénomination d’'Echinide. M. CossMANN. | sd) RS PET Æ\ a\ ñ LA à Où AN SE D0000000900000000000000000000900000000000000000000 Bibliographie Scientifique Française ÉDITÉE A PARIS par les soins du MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, indexés dans l’ordre alphabétique des noms d'auteurs, et concernant les sciences mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna- tional de littérature scientifique siégeant à Londres. [Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie]. Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les membres de la Commission du Répertoire de B. S., sous la présidence de M. LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la librairie : GAUTHIER-VILLARS, 55, Quai des Grands Augustins, PARIS (VIe) PRIX DE L'ABONNEMENT : Départ. $ Paris et Union post. - 4rt Série (6 numéros par an). . . . . 10Ofr. 414 fr. 2° Série (6 numéros par an). . . . . 10 » 114 >» Les deux Séries réunies . . . . . …. 20 » 22 » + H'abrique de Registres PAPETERIE D D gg IMPRIMERIE Ferdinand LEVU & C'E 38, Rue Laffite a PARIS | Tél. GUTEMBERG : 16-36. Fournitures pour Bureaux, Administrations, : Banques. Reliures pour Bibliothèques, ete. ATELIERS ET MAGASINS DE GROS 95, Rue de la Chapelle, 95 0O00000000000000000000000000000000000000000000000000 B. TRAYVOU USINE DE LA MULATIÈRE. PRÈS EYOoN Fonderie, Forges et Fabrique d’Appareiïls de Pesage Ancienne Maison PÉRANGEER & Ci, fondée en 1827 Dépôt LYON et Ateliers de Réparations Rue de l’Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE . Rue Saint-Anastase, 19 Rue du Paradis, 32 . ExposiTion UNIVERSELLE 189, 1er Prix, Médaille d'Or BALANCES de Comptoirs riches et ordinaires. BASCULES ordinaires bois et métalliques en tous genres avec simples et doubles romaines. PONTS à bascule pour voitures et wagons s’établissant sur maçvnnerie ou dans cadre en fonte, Envoi de l’album sur demande. ju, 4T$ REVUE CRITIQUE GI UHR DE PALÉOZOOLOGIE ET DÉ PALÉOPHYTOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL «Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM. F. A. BATHER. F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, FRITEL, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, M. LERICHE, P, LEMOINE, ETC... VINGT-QUATRIÈME ANNÉE INTER O 8. - MULIELET 1920 Prix des années antérieures, jusqu'en 1916, chacune : 10 fr. (sauf les années 1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). } Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 750 fr., majoration comprise. Le prix de la collection des années r900 à 1919 inelus est de 200 fr., majoration comprise. 15 FR. ue PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 90 FR, (1921 M \ PARIS Chez M. COSSMANN, l'ondateur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°) 1920 La PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue illustré des Coquilles fossiles de 1° Eoeène des environs de Paris.— Les LOIS a p pen diCESML TNA VE UNIS 0 Le ii er le este le ee Rene eee 50 fr. Essais de Paléoconehelogie eomparée (1895-1916). Les onze premières livraisons 260 fr. Mollusques éocéniques de ia Loire-Knférieure. — Bull. Soc. Sc. nal. de l'Ouest, S:VOLUE onyrage Cominiét Favec: (Ca bies DOPpL'ESHME LIU RER ASE Re Tes 100 fr. lérSuppléementh(l 920) A6 SERRES t PR Ce EAN SR RSA EUs 15 tr: Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. HranclS96SE904)."6 articles AMD ie LA Line Se ANR eee 15 fr. 1re et 2 (ables décennales de la » Revue Critique » (1897-1916) ............ 20 fr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. — Journide\Conchyl: (899) 208D NPD. MERE ESA RSS RS Re PEAR D'ACLE Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. (LOOUSTO TL) ES DD LO PL AAC Table QUMLEr VOILE Er SNS ER Re ARE 15 tr: Etudes sur le Bathonien de l'Indre. Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4#inédites dansle Bullelin ...27..............: 151 fr: Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissaro (1900-1905): "L'ouvrage complets hlpl. ravectables nes. CRAN ARR 80 îr. Note sur L’Infralias de la Vendée. —— B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ 7 fr. 50: Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. (1902) >; Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3:pl.les deux notes: .::....0212 or Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de Franee (1903-1915), 17e série avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) ........:...:::.. 2 Dire Le sixième article seul avec 6 pl'et table dela 1e série; ete aUR l'Ont Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl ............... hours Note sur le Callovien de Brieon (1907), 3 pl ............................. DATE Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-\Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. dé tirs (1907-1916), (UL pl etrfien Le A 7 NM AUS Anis ee NRA RS A propos de Cerithium cornuecopiæ (1908), 1 pl. in-40 ...................... 3 fr. 90 Etudes sur le Charmouthien de Ja Vendée (1907-1916), S pl. in-80 ............ lSARS Iconographie complète des Coquilles fossiles de 1’ Eccène des environs de Paris (1904-1913). L’atlas compl. en 2? vol. in-49; légendes et lables :.:.:%. 0%. Jr) Péléeypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40 ............. ( Mém. Mus. } Revision des Gastropodes du Montien. —— 1'° partie, 1915 .......... (roy. de Brux.) Concholegie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-40, bASpl 3 cartes suppl: ablesteL/conclusionsi ACER RES ee Nbre 12 Wir: AUDE GAS ETOpo des MER en RAR PE Re RE Re ASE Abe The Moll. of the Ranikot serie. — 1'e partie (1909), S pl. in-49, Calcutta. Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910), 1 pl ........... 2 4tr bp 0 Les Coquilles des Calcaires d’Orgon. — B. S. G. F. (1917), 8 pl ............. 1OKtr: Etude compar. des Foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme de Panama; 1€ art, 5\pl.,;in-80, Journ: Conch. 1918 0.112020 00e Fr 490 Description de quelques Péléc. hradfordiens et call. de Pougues ............... DIRES Cerithiaeæ et Loxonematacæ jurassiques (Mém. Soc. Géol. F r.). Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (1913) et annotées par: M°:ACosSmanni tente te mn RER RIRE SES : Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env. de Rennes .............. ONE 10 fr. Bajocien et Bathonien dans la Nièvre. — En collaboration avec M. de Gros- SOUVIEN(RO2 D) IPB ESS CN NAT ED ANSE RARE NRA SGA er EEE 12-fr- S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) Envoi contre mandat postal. port en sus Majoration de ®B p. cent à partir du 1% janvier 1920 et de SO p. cent à partir du I janvier 19®1. REVUE CRITIQUE DE PAL OOBmOCL.E ET DE PALÉOPHYTOLOGIE Numéro 8 — Juillet 18280 SOMMAIRE : Pages Paléozoologie : Mammifères, Reptiles et Amphibiens, par M. L. JOLEAUD . . . . . 85 Crustacés-Cirripèdes, par M. G.-F. DOLLFUS . . . . . . . . . 102 Paléoconchologie, etc., par M. M. COSSMANX. MAT oh 10e NET OD Céphalopodes, par M. Paul LEMOINE . . . . A 111 Pehinides par MAJEUICAMBERT A AR ON Ne TR ES EN EC ANS UIRES [19 Grinoides par MPAES AT BADHER SES RNCS. DEC NMEN et 0 MES UTS) Foraminifères, par M. G.-F. DOLLFUS . EN 125 Paléophytologie, par M. P. FRITEL. . . SU ant cn er res Id. - (Analyse d'auteurs), par À M. 7" SN LCR SNA PDT SD Questions de nee turn par Mit As ICOSSMANN I A EURE Me To Errata, par M. S.-S. BUCKMAN. . . . . . : : 138 Paléozoologie Paleozoo1ogy | Paleozoologia MAMMIFÈRES, REPTILES ET AMPHIBIENS par M. L. JOLEAUD Moodie, Roy-L., STUDIES IN PALEOPATHOLOGY Sous ce titre général, M. Roy Moodie consacre, depuis cinq ans, une grande partie de son activité se ientifique à des études de Paléopathologie. et il a bien voulu nous envoyer la série complète de ses travaux énumérés ci-après dans l’ordre habituel adopté pour les titres d'ouvrages analysés. Quoique ces recherches s’écartent un peu du cadre de notre Revue, il est indispensable d'en dire quelques mots, d’abord parce qu'il s'y agit — en somme — de Paléontologie, ensuite en raison du rôle que l’on peut attribuer aux influences pathologiques dans l’histoire de l’évolution, enfin pour mettre en garde = d 86 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE les paléontologistes contre les erreurs de détermination qui pourraient résulter de déformations pathologiques dans les débris de Vertébrés qu'ils étudient. A) THE CAUDAL VERTEBRÆ OF A SAUROPODOUS. DINOSAUR EXHIBITING A PATHOLOGICAL LESION, Amer. J Se., vol. XLI — juin 1916 — pp. 530-531, LUS: B) BACTERIOLOGIC AND PATHOLOGIC ÉVIDENCES IN POST-GEOLOGICAL ÂGES, Trans. Chic. pathol. Soc. — oct. 1916 — pp. 84-88. C) STUDIES IN PALEGPATHOLOGY. | : GENER. CONSIDER. OF THE EVIDENCES OF PATHOL. COND. FOUND AMONG FOSSIL ANIMALS. Ann. medic. Hist., T, n0 4 — 1917 — pp. 374-393, 20 fig. D) Ip. 11 : PATHOL. EVIDENCES OF DISEASE AMONG ANCIENT RACES 0F MAN AND EXTINCT ANIMALS. Surg. Gynecol. a. Obstelr., Chi'ago — 1918 — pp. 498-510, fig. 1-45. E) 1D. III : OPISTHOTONOS AND ALLIED PHENOMENA AMONG FOsSiL VERTE- BRATES. Amer. Nalur., vol, LIT — août-sept. 1918 — pp. 384-394, 8 fie. F) PATHOL. LESIONS AMONG EXTINCT ANIMALS. Surg. Clinics of Chicago, I] — 1918 — pp. 319-531. G) PALEONTOL. ÉVIDENCES OF THE ANTIQUITY OF DiskAsE. Scient. Monthly — sept. 1918 — pp. 265-281, 21 fig. H) THE INFLUENCE OF DISEASE IN THE EXTINCTIONS or RACES. Science, N.S., vol. XLV — janv. 1917 — n° 1151, pp. 63-64. 1) SYNTHESIS OF PALEONTOLOGY A. MEDICAL Hisrory. Science, N. S., vol. XLVIII — déc. 1918 — n° 1251, pp. 619-620. 3) OPisTHoTOoNos. Science, N.S., vol. L — sept. 1919 — n° 1290, pp. 275-276. K) PALEOPATHOLOGY. South. medic. Journ., vol. XIT — avril 1919 — n° 4, pp. 182-184. c) Leidy, dès 1886, signalait un exemple de carie d’une dent de Mastodonte de Floride, Des os fracturés du vivant de l’animal d’une Hyène pléistocénique et d’un Anoplotherium ont été décrits depuis. Dans les considérations générales qu’il développe sur la Paléopathologie, M. R. Moodie insiste sur l'absence apparente de maladies chez les premiers animaux paléozoïques, sur limmunité des Invertébrés actuels, sur l’origine des maladies, sur les lésions par parasitisme chez les Crinoïdes carbonifères, sur la pathologie des Vertébrés permiens, etc. Des cas de lésions osseuses s’observent aussi chez des Mammifères fossiles, Tilhanolherium robustum de lOligocène du Dakota, Merychippus campestris du Miocène, Smilodon du Pléistocène de Californie, Ursus spelæus d'Europe. Dans un tableau d'ensemble, M. Moodie nous montre les Bactéries non pathogènes (!) au Protérozoïque (— Précambrien), l’absence de preuves de maladies au Silurien et au Dévonien, la carie dentaire, la pyorrhée alvéolaire, les fractures, les calles, le parasitisme faisant leur apparition au Mississipien {— Carbonifère), des lésions variées affectant les Reptiles du Mésozoïque, puis de nombreuses maladies se propageant au Cénozoïque. Cette vue synthétique — que renforcent des évaluations en millions d’années des PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 87 temps géologiques — est peut-être bien en avance sur l’état de la Science, mais elle témoigne d’actives recherches, de précieuses observations. E) L’attitude du squelette, dans les restes pétrifiés des animaux éteints, y révèle l'existence d’un phénomène analogue à celui que les médecins dési- gnent sous le nom d’Opistholonus. Dans cet ordre d'idées, M. Moodie insiste sur l'analogie des positions de Plerodaclylus micronyæ d'Eichstadt, d’Archæop- leryx macroura, de Compsognathus longipes de Kelheiïm, de Strulhiomimus allus, de Plesiosaurus macrocephalus, du Lias d'Angleterre et de Mosasaurus brasiliensis. du Permien du Brésil. Il y a là des faits qui paraissent, en effet, bien dignes d'attirer lattention. Fr) M. Osborn a déjà signalé le rôle joué par les maladies dans l'extinction de certains groupes de Mammifères. Il s’est basé notamment sur l'existence de certaines maladies chez les animaux modernes comme celle connue au Texas sous le nom «rinderpest ». Des conditions favorables à la distribution des Tse-tse auront comme conséquence l’extermination de Quadrupèdes dont l’immunisation n'aurait pas été acquise. Ù © Troxell a suggéré que la phalange pathologique du Chameau pléistocénique du Texas était le résultat d’une exostose, que cette maladie avait pu être la cause de la mort de l'individu et avoir sa répercussion sur la destruction de l’espèce. 1) Des traces de manifestations pathologiques ont été relevées depuis le Cambrien, où l’on constate que des Crustacés sont infectés par des Proto zoaires, jusqu'au Quaternaire (ostéophytes du fémur du Pilhecanthropus, fractures de l’avant-bas de l’homme de Néanderthal, etc.). 3) M. Moodie répond à diverses objections que M M. Dean et Matthew ont élevées contre son interprétation du phénomène dit opistholones, pleuro- lholonos et _emproslhotonos appliquée aux Oiseaux, Reptiles, Batraciens, Poissons. L: JOLEAUD. Moodie, Roy-L., À COoAL MEASURES AMPHIBIAN WITH AN OssEous TARSUS. Amer. Journ. Sc., vol. XX XIX — mai 1915 — pp. 509-512, ? fig. Les os du tarse des Amphibiens des « Goal measures » de l'Amérique du Nord sont généralement en relation avec la spécialisation et la diversification des différents groupes géographiques. Leur forme combine, à un degré peu commun et remarquable, les caractères amphibien et reptilien. Les types décrits sont Æosaurus Copei WiLLisron et Jchthycanthus plalypus COPE, l’un et l’autre de l'Ohio. L. JoLEAUD. Moodie, Roy-L., Some RECENT STUDIES ON FossiL AMPHIBIA. Americ. Nalur., vol. XLIX — juin 1915 — pp. 369-576. Les Mémoires analysés dans cette Note se réfèrent aux années 1912 à 1913 et aux auteurs ci-après : F. Broili, R. Broom, E.-G. Case, E. Fraas, W.-K. Gregory, Fr. von Huene, D.-M.-$. Watson, S.-W. Williston, Carl Wiman, L. JoLEAUD. 88 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Donthitt. Herman, ErYopPs : ERYOPSOIDES, GEN. Nov. FROM THE New Mexico PERMIAN. The Kansas Unin. Se. Bull., vol. X, n° 10 — january 1917 — pp. 237-242, in-80, Lawrence. Le Genre Eryops à été créé par Cope pour des Stégocéphales Temnospon- dyles du Texas et du Nouveau Mexique. M. Donthitt propose le nouveau Genre Ervopsoides pour ceux du Nouveau Re qui ont recu de Marsh en 1878 le nom Ophiacodon grandis, el de Cope en 1881, le nom Eryops reliculatus. Ainsi les Æryopsidæ ne présenteraient — pas plus que les autres groupes de Vertébrés — des Genres communs au Texas el au Nouveau Mexique, con- trairement à ce qui avail été admis jusqu'alors. Les squelettes d’ÆEryopsidæ du Nouveau Mexique dénotent en particulier des animaux bien plus larges el plus courts que ceux du Texas, L.-JorrAup: Lull, R.-Swan, ON THE FUXNCTIONS OF THE € SACRAL BRAIN » IN DINOSAURUS. Americ. Journ. Sc., vol. XLIV — Le 1917 — pp. 471-477. Branco, dans ses études sur la faune de Tandaguru, dans PEst africain, admet, à la suite de Waldevyer, une certaine indépendance du cerveau sacral des Dinosauriens, qui serait spécialement en rapport avec les fonctions digestives et procréatrices. M. Lull ne partage pas celle manière de voir. Pour combattre cette hypo- thèse il discute le mode d'alimentation des différents groupes de Dinosau- riens. Les Théropodes carnivores auraient un système digestif qui rappellerait celui des Crocodiles et des Oiseaux granivores. Les Sauropodes, qui dérivent clairement des Théropodes, ont presque complètement abandonné les: habitudes carnivores de leurs ancêtres pour se nourrir surtout de végétaux. Les Dinosauriens prédentés sont encore beaucoup plus différenciés : Campso- saurus et Laosaurus, du Jurassique et du Comanchien, étaient tout à fait analogues aux Ongulés avec leurs dents brachiodontes bien faites pour broyer les herbages comme celles du Cheval. Slegosaurus à un système dentaire moins parfait, composé de nombreux petits éléments ; 1l rappelle assez les Sauropodes et devait mener une vie aquatique où amphibie, En somme, pour M. Lull, les Dinosauriens présenteraient des analogies à la lois avec les Crocodiliens et avec les Oiseaux et leur système digestif serait comparable, par le développement de ses différentes parties el par linnervation, aux formes vivantes de ces groupes. Le professeur de Paléontologie de Yale University voit chez les Dinosauriens une gradation de développement des organes digestifs comparable à celle que l’on observe lorsqu'on examine comparativement les Oiseaux granivores et insectivores. Chez les Reptiles, Pythons, Crocodiles, Tortues, le nerf vagus [106 de la série crâniale) est le principal agent de transmission de l’action stimulatrice de l’activité digestive. Or les moules du crâne de Tyrannosaurus, de Sle- gosaurus et de Morosaurus nous font voir que, dans le groupe des Dinosau- riens, entre le 9e et le 11e nerf crânien, existe un vagus relativement plus large PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 89 que celui des Grocodiles. Il y a donc tout lieu de présumer que ce nerf avail la même distribution el la même fonction dans les deux grands Ordres de Reptiles ; des faits tout à fait comparables s’observent chez les Oiseaux. Le canal spinal de Slegosaurus a été étudié en détail par l’auteur. Les dila- Lations brachiales et sacrales du canal neural de ce Reptile, comme celles des autres Dinosauriens, étaient sans doute en relation avec le développement du système d’innervation de muscles de très grande taille. L. JoLEAuUD. Williston, S.-W. et Moodie, Roy-L., OGmopirus MARTINH, À NEW PLE- SIOSAUR FROM THE GRETAGEOUS OF Kansas. The Kansas Univ. Sc. Bull., vol. X, n0 5 — 1917 — pp. 71-73, pl. [-V (phot.). Lawrence. / C’est dans le Crétacé de Cloud county, Kansas, qu'a été trouvé ce nouveau fossile. Il possède des caractères intermédiaires entre les ÆElasmosauridæ et les Plesiosauridæ, Familles dont les caractères différentiels, en dehors du crâne, résident surtout dans la structure de la ceinture pectorale. La diagnose du Genre Elasmosaurus a été donnée par M. Wiliiston en 1906. Les dents sont remarquablement anisodontes ; le cou a soixante-seize vraies vertèbres cervicales et trois pectorales : les centres augmentent de longueur jusqu'à Ja cinquante-huitième et ensuite diminuent jusqu'aux dorsales. Les cervicales postérieures el les dorsales sont beaucoup plus larges que hautes. La ceinture peclorale a de larges omoplates réunis sur la ligne mé- diane. Il n'y a pas de foramen interclaviculaire, les caracoïdes sont lar- gement séparés, les côtes cervicales simples, les ischions courts. Les auteurs précités pensent que le nombre des vertèbres est sans doute un caractère spécifique el notent en passant que Æ. serpentlinus à seulement soixante vertèbres cervicales. L’allongement des vertèbres, par contre, serait cerlainement un caractère générique, car 1l est commun à plusieurs espèces. Le rapprochement des omoplates, labsence de foramen interclaviculaire pourraient être des caractères de Famille. Que le présent Genre soit distinct d’Elasmosaurus, c’est évident ; mais, Lant que son crâne et sa cemture pectorale resteront inconnus, sa position dans la Famille demeurera douteuse. Le Genre Ogmodirus {de dyuoc, allongé et derpn, cou) a été fondé sur lPexamen de cinquante et une vertèbres cervicales consécutives, de dix-buil vertèbres caudales, d’un humérus, d’un fémur, de divers os du carpe et des phalanges, d’un os iliaque, d’une portion de pubis, ete. Le tout, associé aux restes d’un autre Plésiosaure, a été recueilli probablement dans l'horizon du Fort Hays limestone de la base du Niobrara, ou peut-être, quoique im- probablement, dans lhorizon supérieur du Benton. Le seul autre Genre au long cou auquel Ogmodirus puisse être comparé, est Leurospondylus BROWN, récemment décrit (1913). Les auteurs ajoutent qu'autant que la description et les figures de ce Genre s'appliquent aux présents matériaux, les deux Genres ne peuvent être distingués. On peut se demander, dans ces conditions, si la création d’un nouveau nom de Genre s’imposail réellement... 90 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Quoi qu'il en soit, les descriptions et les mesures données par MM. Wiliiston et Moodie faciliteront tous les rapprochements utiles dans le cas de découverte ultérieure de restes fossiles du même groupe. | L. JoLEAUD. Gilmore, Ch.-W., CONTRIBUTIONS TO THE GEOLOGY AND PALEONTOLOGY oF SAN Juan County, NEW-MExICO. 2) VERTEBRATE FAUNAS OF THE Oo ALAMO, KIRTLAND AND FRUITLAND FORMATIONS. U. S. Geol. Surwv. Prof. paper 98-?, Washington — 1916 — pp. 279-302, fig. 28-42, pl. LXIV- LXX VIII. : Dans cette Note, l’auteur a réuni toutes les données qu'il a pu se procurer sur la faune éteinte du grès de Ojo Alamo et des dépôts immédiatement sous-jacents. Cette faune a fait récemment l’objet de nombreuses descriptions dispersées dans des publications variées qu'il a compilées pour faciliter le travail des géologues. Les couches à Dinosauriens du bassin de San Juan ont donné lieu à la création d’un nombre considérable de Genres et d'espèces, dont plusieurs malheureusement n'ont été établis que d’après des matériaux fragmentaires insuffisants pour fournir les éléments d'une description acceptable, Quelques diagnoses cependant sont bien établies et leur comparaison avec les formes voisines d’autres formations géologiques peut mettre sur la voie de l’âge des dépôts dont les fossiles ont été tirés. Dans une Note précédente, M. Bauer à divisé les couches à Dinosauriens en trois formations : 10 La plus élevée ou Ojo Alamo, qui aujourd’hui comprend uniquement le grès supérieur, les conglomérats et les lentilles schisteuses imterstratifiées ; 20 le Kirtland et 39 le Fruitland: Des Vertébrés fossiles se trouvent partout dans ces dépôts, mais ils sont surtout abondants dans le Ojo Alamo et la partie supérieure de Kirtland. Clairsemés dans le grès Farmington (partie inférieure du Kirtland) et le dessous de ce grès, ils deviennent plus abondants dans le Fruitland. Les matériaux recueillis ne permettent pas encore de dire si chacune de ces formations possède une faune de Vertébrés caractéristiques. Actuellement lon y a reconnu: des Dinosauriens (Krilosaurus narajovius BROWN, Mono- clonius ? sp... Deinodon ?): des Chéloniens (Neurankylus Bauert n. sp. Bæna nodosa n. sp. Thescelrs rapiens HAY, Basilemys nobilis HAY, Adocus? lineolatus CopEe, A. vigoralus Hay, Compsemys sp. Plaslomenus sp. Aspidereles vorax HAY, A. auslerus HAY, À. fontanus Ha) ; des Crocodiliens (Brachychampsa sp.) ;: des Poissons (Myledaphus sp., Lepidosleus sp.) ; mais pas un Mammifère, ni un Oiseau, ni un Amphibie. Les Dinosauriens du bassin de San Juan, représentés par de nombreux fragments, ont été rencontrés en maintes localités et à différents horizons. Ce sont des os des membres, des vertèbres, des fragments de crânes el de dents détachées qui, pour la plupart, ont été chaleédonisés, Ten est commu- nément ainsi dans la formation du « Two Medicine » (NW de Montana). L'on a observé le mode de fossilisation dans la « Judith River », mais Jamais dans le « Laramie ». PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 91 Les Chéloniens sont les mieux représentés dans les argiles schisteuses de Kirtland, où ils ont fourni deux espèces nouvelles, Baena nodosa GiLMorE et & Neurankylus Baueri GILMORE, qui appartenaient l’une et l’autre à la Eau des Pleuroslernidæ. L'Ordre des Crocodiles figure dans les collections du bassin de San Juan sous la forme de nombreuses dents isolées, appartenant au moins à deux espèces distinctes. On en a trouvé fréquemment de semblables dans les formations de Judith River, Belly River, Two Medicine et Lance, Dans le Kirtland shale, on à recueilli des dents d’une espèce de Brachy- champsa de la Famille des Alliaaloridæ. Les Poissons sont représentés par deux Genres : Myledaphus qui à laissé un nombre considérable de dents en pavé, isolées : Lepidosleus caractérisé par des écailles en losange, Des figures du Krilosaurus, de Neurankylus, de Baena, ete. accompagnent et complètent le texte de cel important résumé paléontologique. L. JocEAuUD:. Matthew, W.-D.. À PALEOCENE Bart. Bull. Amer. Mus. Nat. Hisl. vol. XXXVII, art. XX, pp. 569-571. New-York 1917. Cette Chauve-souris — que M. Matthew appelle Zenveteris palæocenus gen. et sp. nov. — n'est représentée que par un crâne incomplet, provenant des couches situées à la base de la « Wasatch formation » du Colorado, qui appar- tient au Paléocène supérieur ou à lEocène inférieur, Dans Zanycleris sont combinés les caractères des. Slenoderminæ, des Phyllonyelerinæ et des Slurnizinæ, de la classification de Müller : mais il semble bien que le nouveau Genre appartienne aux Phyllosltomalidæ et spé- cialement à la Section pourvue de molaires frugivores. Les Phyllostomatidés actuels sont tous de l Amérique tropicale, mais la découverte du nouveau Genre Zanycleris prouve qu'ils existaient déjà au Tertiaire dans l'Amérique du Nord ; cette Famille était d’ailleurs repré- sentée dans les Phosphorites du Quercy. La haute différenciation que présentaient déjà ces Phyllostomatidés tertiaires conduit à penser que l'Ordre des Chiroptér es est fort ancien, Mais quand ces Mammifères ont-ils réellement apparu et à quelle é poque se sont-ils adaptés au vol, c’est ce que l’on ignore absolument. L. JorEauD. Troxell, Edw.-L., THE VERTEBRATE Fossis oF Rock GREEK, TEXAS. Amer. Journ. Se., vol. XXXIX — 1915 — pp.:613-638, pl. IX. Le Peabody Muséum, de l'Université de Yale, ayant organisé en 1912 une excursion à la Panhandle région du Texas, des ossements. variés furent rapportés de Rock Creek, D lesquels on reconnait deux Equidæ : Equus Scolli Gipbey et Equus {Asinus) calobalus, n. sp., Lrois Camelidæ : Auchenia heslerna, Eschalius conideus, E. nn quatre Canidæ : Canis dirus, Gants lexanus, n. sp., (cf. mississipensis), 92 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE C. ? sæpus, C. lemerarius; un Elephantidæ : Elephas Columbi (ou un jeune imperalor), etc. Pour ces déterminations il a été lait usage, dans une large mesure, des rapports résultant de la comparaison d’un type avec un autre, Plusieurs paléontologistes, parmi lesquels Osborn, dans sa « Craniometrv of the Équidæ », se sont servis du rapport d’une dimension avec une autre du même crâne, en appelant un tel rapport un indice, Pour compléter la des- cription des os longs et grêles, on peut de même v introduire l'indice de gra- cilité (index of slenderness), qui s'obtient en divisant la moyenne de tous les diamètres du métacarpien par sa longueur. M. Troxell à trouvé ainsi 14,8 pour l'indice de gracilité d’E. calobalus dont le canon est de très faible dia- mètre, 15,7 pour E. asinus, 17,00 pour Æ. caballus, 19,7 pour E. Scolli, qui était un animal pesant. L'indice de vitesse {speed index) s'obtient en divisant le diamètre trans- versal du corps du métacarpien par sa longueur. L’Ane possède le € speed index » le plus élevé, S,68. Vient ensuite Æ. calobalus avec 817, puis Æ.caballus avec 7,20 et enfin Æ. Scolli avec 5.95. M. Troxell fait remarquer que si le « speed index » indique généralement le degré d'adaptation à la course, il est tout à fait probable que Ta légérelé a été excessive dans E. calobalus pour correspondre réellement à une grande célérité. C’est bien aussi mon avis et ce Cheval € échassier » pourrait bien, d’ailleurs, n'être qu'un cas tératologique. Parmi les Chameaux fossiles rapportés de Rock Creek, Auchenia heslerna, plus élevé que le type de Camelus baclrianus conservé au Peabodv Museum, avait certainement les plus grands rapports avec le Lama de PAmérique du Sud, quoiqu'il eût deux fois ou deux fois et demi sa taille, Eschalius conideus à des affinités bien plus étroites que Auchenia heslerna avec les Chameaux de l’Ancien-Monde. Quoique les Camélidés soient indigènes de l'Amérique du Nord, il ny sont plus représentés dans la faune actuelle. Comme, d'autre part, le Pliocène inférieur de l'Ancien Monde en renferme déjà des restes, 11 faut admettre qu'une forme alliée à Auchenia a émigré antérieurement, vers l'Est, par la Terre de Behring. C’est par l'étude des rapports qu'ils présentaient que les ossements fossiles de Canidæ ont pu être répartis par M. Troxell entre quatre espèces différentes. Les rapports peuvent fournir ainsi un moven de distinguer les unes des autres bien des espêces voisines représentées seulement par des éléments dissociés. Evidemment certaines divergences individuelles seront parfois une cause d'erreur pour le paléontologiste, mais d'autre part la connaissante toujours plus exacte aes limites — dans lesquelles se meuvent les variations spécifiques — conduira à une meilleure interprétation des rapports et indices résultant de la mensuration des ossements fossiles, ÉAJOorEAUD: de) CO dE) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Fourtau. RP. CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES VERTÉBRÉS MIOCÈNES DE L'Ecypre. Ministry of Finance Egypl. Survey Depart. — 1918. — in-50, 110 p. nombr. phototyp. dans le texte. Le Caire. M. Fourtau vient de nous faire connaître une importante série de Vertéhrés du Miocène inférieur de l'Egypte. Cette faune complète fort heureusement les données que nous possédions sur les animaux supérieurs nord-africains, de l’Oligocène du Fayoum d’une part, du Pliocène inférieur de Oued Natroun d’autre part. Le gisement, décrit dans cel opuscule, est situé entre POued Natroun et la vieille oasis d’Ammon (Svouch}, dans les falaises qui dominent la dépression de Moghara. Découvert par M. Blanckenhorn, il avait été visité depuis par MM. Beadneil, Andrews, etc, mais n'avait feurni jusqu'à ce jour que de rares restes de Rhinocéros et de Mastodon. Pour M. Fourtau, Moghara serait burdigalien et non aquitanien comme on l’admettait auparavant. Parmi les Poissons qu'y indique Fauleur, je signalerai Prislis sp, Mylio- bales variés, des Siluridés, Lales sp. ele. Les Reptiles sont très intéressants. Crocodilus Elordi serail intermédiaire entre C. megarhinus AXbREws, de l'Oligocène du Fayoum, et C. rhombifer actuel, Tomistoma Dawsoni vient compléter la série des Gavialidés africains apparentés au petit Reptile de Bornéo et décrits précédemment, par M. An- ‘drews, de FPEocène et de l'Oligocène du Fayoum, et, par divers auteurs, du Miocène méditerranten. Gavialis sp. est fondé sur un fragment de mandibule inférieure trop réduit pour que Fon puisse être affirmalif sur son attribution générique : la présence, en Afrique, d'un vrai Gavial serait un fait nouveau intéressant au point de vue paléogéographique, si elle était confirmée, Le Gavialidé gen. et sp. ind. de M. Fourtau, parait comparable à celui rapporté de l’Omo par M. Brumpt; mais il est mal figuré. Le Lype auquel il appartient serait un Reptile africain curieux et relativement ancien, S'il y a bien identité entre les fossiles trouvés à Moghara et en Ethicpie. Les Chéloniens Pélomédusidés sont représentés, à Moghara, par Podoc- nemis ægypliaca ANDREWS, qui serait une simple mutation miocénique de F2: fajumensis Axprews, de l'Oligocène du Fayum. À côté de P. ægypliaca déjà sensiblement plus grande que P. jajumensts, on trouve une seconde forme du même Genre, P. Bramivi n. sp. de laille encore plus considérable, À ces débris sont associés des restes de Trionyx senckenbergianus REINACH. A l'Ordre des Cétacés appartiennent Cyrlodelphis aff. sulcalus P. GERvAIS et Delphinus Vanzelleri. Aux Rhinocérotidés se rattache Teleoceras Snowi, plus grand que F. aurelianense NoULET et T, brachypum LarTET du Miocène d'Europe. Cepen- dant T. Snowi semble, par divers caractères, être intermédiaire entre ces deux formes souvent confondues par les auteurs, mais distinguées par M.Mayel,qui y voit une mutation burdigalie nne, ‘et une mutation helvétienne d’un même phylum. Je crois qu'en somme 7 Snowi pourrait être envisagée comme une race de grande taille et relativement évoluée de 7, bn Le Un Acerolherium avait déjà été indiqué par Andrews à Moghara : 94 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE M. Fourtau n’a pas eu de documents nouveaux intéressants sur cel animal. ar contre, la description de Brachyodus africanus ANDREWS est heu- reusement complétée par notre confrère : l’espèce égyptienne, plus ete que B. onoideus GERVAIS, du Burdigalien de l'Orléanais, existe en Europe ; c'est elle que M. Mayet nous a fait connaître des sables de POrléanais sous 1e nom _B. inlermedius. D'ailleurs, B africanus est incontestablement une forme à grande extension géographique, puisque M. Pilgrim l’a récemment signalée dans lAquilanien du Bélouchistan, avec B. giganleus LYDEBBER, forme géante du groupe. M. Fourtau décrit un deuxième Brachyodus de Moghara, 8. Monevi, petite forme de la taille des Cochons actuels. La détermination générique de cet Artiodactyle reste douteuse, puistue sa dentition supérieure nous est encore inconnue. Un Genie nouveau, Masritherium, représenté par une espèce inédite, M. Depereti, viendrait prendre place à côté de Brachyodus. La facon dent M. Fourtau tranche la question de Pattribution générique de ce Lype est faite pour surprendre : € Quant à l'attribution générique que je propose, elle me paraît justifiée par le seul fait que nous ignorons complètement la dentition antérieure de B. onoïdeus où du moins que les documents la con- cernant sont trop peu positifs. Mais comme rien ne nous autorise à conciure que la formule dentaire de ces deux animaux la même, j'ai cru plus conforme aux règles de les séparer génériquement, : L'histoire du Genre Brachyodus à fait l’objet n une série de Notes de M. De péret (1895-1908). L’éminent doven de la Faculté des Sciences de Lyon a suivi l’évolution de ce rameau phylétique depuis le Ludien (B. crispus) jusqu'au Burdigalien (B. onoideus). Tout dernièrement M. Martin Schmidt (2 a rapporté au même Genre une série d'espèces de l’Oligocène du Fayoum. Il serait intéressant de pouvoir comparer les Brachyodus et lvpes affinés du Burdigalien d'Egypte à ceux du Supranumimulitique de la même contrée: malheureusement les simili-gravures du texte de M. Fourtau sont souvent d'une reproduction défectueuse et celles de M. Martin Schmidt laissent aussi à désirer. Les reconstitutions de crânes — que donne M. Martin Schmidt — de B.Cluai, du Sannoisien d’Europe,de B. brachyrhynchuüs, du Stampien d'Amé- rique, de B. Gorringei et B. Fraasi, de l'Oligocène d'Egypte, attribuent à ces animaux {rois incisives el une canine. Le G. Masriüherium de M. Fourtau semble tout différent avec son unique incisive inférieure, On ne peut s'empêcher de rapprocher morphologiquement Masrilherium et les Eippopotames archaïques, les Chœropsis qui n’ont aussi qu'une incisive inférieure, Evidemment aucun lien de parenté n’a existé entre Masritherium et Chœæ- ropsis. Mais, dans ces deux fypes, comme aussi dans Aplerodon, dépour a d’'incisive, de PAquitanien de Beloutchistan, il faut voir l'indication d’une tendance qui se serait manifestée, vers le début du Miocène, à la réduction du système dentaire chez certains Artiodactyles pac hydermes. (4) Palæontologische Abhandlungen, XV, 3, 1918, 112 p., 9 pl. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 95 Un autre Mammifère africain, contemporain de Masritherium, Merycops africanus ANDREWS, du Burdigalien de la région du Victoria Nyanza, malheureusement encore fort mal sonnu, à révélé un animal ressemblant à Merycopolamus et pouvant être l’ancêtre d’Hippopolamus, du moins si l’on s’en rapporte aux caractères d’une canine qu’on lui à attribuée. L’unique Hyracoïde trouvé auprès du Victoria Nyanza indiquerait que cet Ordre si abondamment représenté au Fayoum était en pleine régression au Burdigalien : ainsi s’expliquerait son absence à Moghara. Parmi les Proboscidiens, M. Fourtau distingue Maslodon anguslidens libyca nov. var. et M. Spenceri nov. sp. La race libyca de M. anguslidens serait intermédiaire entre le Mastodonte du Burdigalien de lOrléanais, et M. anguslidens ponlileviensis MAYET, de l'Helvétien du Blésois. Peut-être, pourrions-nous, voir dans cette remarque de notre collègue,une indication de nature à préciser l’âge du gisement de Moghara, qui se placerait entre le phase de dépôt des sables de lOrléanais (Burdigalien) et celle des faluns du Blésois (Helvétien). Une Lelle conclusion serait d'accord avec les obser- vations rapportées ci-dessus sur le Teleoceras de Moghara, qui est aussi intermédiaire entre la forme burdigalienne (7. aurelianense) et la forme hel- vétienne (7. brachypum). Elle expliquerait Je stade d'évolution du Maslodon anguslidens libyca, qui est incontestablement beaucoup plus avancé que celui du M. a. pygmæus. du Burdigalien inférieur de Kabylie. Cette conclusion stratigraphique, qui ne semble pas expresséme nt mention- née dans l’opuscule de M. Fourtau, est cependant conforme aux indications qu'il donne sur la faune marine des couches à Vertébrés de Moghara,.«laune qui est caractéristique des couches du Miocène égyptien située à la mile du Burdigalien et du Vindobonien ». J’ajouterai que l’un des éléments les plus caractéristiques de cette faune marine est Peclen Ziziniæ, que j'ai eu l’occasion de rencontrer abondamment en Provence, à Istres, précisément dans le Burdigalien supérieur. Maslodon Spenceri viendrait prendre place entre M. anguslidens et M. longirostris, entre les Trilophodon et les Tetralophodon. Nous aurions dans ce type une confirmation que le Burdigalien supérieur de Moghara confine à l’époque et à la contrée où s’est effectuée la différenciation du type Maslodon. Les observations générales sur les Proboscidiens de Moghara — que formule M. Fourtau — renferment une erreur sur la non-contemporanéité des premiers Dinolherium et des premiers Maslodon en Afrique. Parmi ceux-là, le Dinotherium de POuganda, D. Hobleyi ANDREWS, qui est burdi- galien, se présente comme moins évolué que D. Cuvieri du Burdigalien supé- rieur et de l’Helvétien. Au contraire, le Dinotherium d’Ethiopie (Oma) est au moins aussi évolué que D. giganlteum du Vindobonien et du Pontien. Enfin un troisième Dinotherium qui vient d’être découvert dans les sables superposés aux phosphates du Kouif (Tebessa, Algérie) serait un D. Cuviert : on pourrait donc peut-être voir dans les sables du Kouif non un représentant du Pontien, comme le laisse entendre M, Brives (1), mais un dépôt datant (?) Sur la découverte d’une dent de Dinotherium dans la sablière du Djebel Kouif près Tebessa. Bull. Soc. Hist. Nat. Afrique du Nord, X, — 1919, — pp. 90-93. 96 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE du Tortonien contemporain de ceux que lon à observé dans la zone tunisienne voisine, au-dessus des phosphates du Redeyef,à FO.de Gafsa (1). En tout cas, il reste acquis que les Maslodon et les Dinotherium ont vécu simultanément en Afrique dès le début du Burdigalien. attribution au Genre Hyæna d'une dent trouvée à Moghara, si elle étail confirmée par des observations postérieures, ferait reculer sensiblement dans le temps l'apparition de ce Genre, connu seulement jusqu'à présent du Pho- cêne. Enfin l'intérêt qui s'attache désormais au gisement de Moghara est surtout accru par la découvrete de deux Simudés. Sur le premier, Prohylohates Tandyi nov. gen. el nov. sp., M. Fourtau ne donne malheureusement que de très mauvaises figurations d’une portion de la branche droite de la mandibule. L'auteur compare ce Simndé à Pliopt- thecus antiquus,dont il se distingue cpar l'absence totale du bourrelel basilaire, par le moindre développement de la dernière molaire et par la position médiane du cinquième denticule de ses molaires ». Ce dernier caractère me parait être du plus haut intérêt et je regrette que M. Fourtau n'ait pas comparé ses pièces fossiles au Parapilhecus Fraast et au Propliopithecus Haeckeli, de FOligocène du Fayoum: il aurait vu que c'était là Pun des élé- ments de différenciation le plus remarquable que lon observe dans la série des Parapilhecidæ-Hylobalidæ (2); tandis que dans Parapilhecus el Proplio- pithecus, le 5° tubercule, Fhypoconulide d'Osborn, est dans lPaxe de la dent, dans Pliopilhecus et surtout dans Æylobales, 11 est situé à l'extérieur de l’axe de la dent. Par là donc le Prohylobales du Burdigalien d'Egypte vient se placer entre Propliopithecus de PObgocène d'Egypte el Pliopithecus dit Vin- dobonien d'Europe, Le fait que le denticule postérieur est relié au tubercule postéro-externe (hypoconide d'Osborn) chez Prohylobales contirme cette interprétation, D'autre part, le bourrelet basilaitre bien développé dans Pliopilhecus manque dans Propliopithecus, d’où nouvelle analogie entre ce dernier et Prohylobales. Dryopilhecus mogharensis est, pour Fauteur, une forme naine du Genre Dryopithecus ». Cette remarque tient à ce que les comparaisons de M, Fourtau n'ont porté que sur D Fontani LarreT. Mais M. Schlosser a, depuis 1902, rapporté au même Genre Paidopilhex rhenanus PontiG 189 (= ? Pliohy- lobales Eppelsheimi DuBois 1897), du Pontien des Alpes, de la Souabe et d'Eppelsheim. Par sa taille, ce D. rhenanus est assez comparable à D. mogha- rensis. dont il différe, d’ailleurs, nettement par labsence de bourrelet basilaire. S'il est normal que le plus petit des Dryopithèques, D. mogharensis, soil en même temps le plus ancien (Burdigalien supérieur), il est surprenant que lespéce qui s’en rapproche le plus comme taille soit la plus jeune, D. rhe- nanus du Pontien supérieur, Ce Genre à eu son maximum au Sarmalien aussi bien dans lnde qu'en Europe. (1) L. JorrauD. Bull. Soc. Géol. France, 4, XVIII, — 1919, — pp. 189-190. (2?) V. par exemple GrRecory, Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., XXXV, XIX, — 1916, — pp. 28 fig. 10. % PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 97 Les documents rassemblés par M. Fourtau sur les Simudés du Miocène africain offrent un très grand intérêt. J'y vois, en effet, la démonstration que les deux Sous-Familles distinguées par les auteurs modernes dans les Anthropoïdes,ies Hylobatinés (Gibbons et formes ancestrales) et les Simiinæ (Gorille, Chimpanzé, Orang-oulang, Dryopithecus et formes affinées) étaient déjà nettement différenciées au Burdigalien. Une telle conclusion ne doit pas nous étonner depuis que la découverte des faunes oligocènes du Fayoum a démontré la très grande ancienneté des Singes voisins de l'Homme. Une série de Vertébrés africains de même âge que ceux étudiés par M. Fourtau ont été décrits en 1914 par M. Andrews de la région du Victoria Nyanza, Aucune espèce ne paraît commune aux deux localités, sauf peut être Podocnemis ægypliaca Andrews, mais seulement quelques Genres, Crocodilus, Podocnemis, Brachyodus et Mastodon. Par contre, les deux launes se com- plètent remarquablement : les Gavialidés, les Acératherinés, les Téléo- cératinés, les Hyænidés, les Simiidés, que nous ne connaissons pas de l’Afrique orientale, sont représentés en Egypte, tandis que les Testudininés, les Céra- torhinés, les Dinotheriinés, les Hvyracoïdes, les Rongeurs Théridomyidés, les Félidés, trouvés près du Victoria Nyanza, n'ont pas été signalés à Mo- ghara. D'ailleurs les Gavialidés, et les Simtidés, aussi bien que les Testu- dininés, les Hvyracoïdes et les Rongeurs Théridomyidés, étaient également bien représentés déjà à l’Oligocène dans l'Afrique nord orientale, L. JoLEAuUD. Hay, Oliver P., ON A COLLECTION OF FOsSIL VERTEBRATES MADE BY Dr EF, W. CORAGIN FROM THE Eouus BEps or Kansas. The Kansas Univ. Sci. Bull. vol. X, n° 4 — janv. 1917 — pp. 39-51, pl. I-TIT. Lawrence, in-80, Les ossements fossiles décrits dans cette Note se réfèrent à Tesludo equi- comes, Mylodon Harlani OWEN, Hipparion Cragini, Equus complicalus LetDY Camelops huerfanensis CRAGIN. Canis occidentalis ? Ricuarpson est un grand Félin indét..Ils proviennent des graviers de la terrasse inférieure du comté de Made, dans l'Etat du Kansas. Tesludo equicomes est distinct de Gopherus polyphemus et aussi de la grande Testudo crassicinela, qui a babité le Kansas et les régions plus au Sud au début du Pléistocène. Mylodon Harlani est une espèce déjà connue, différente — quoique voisine — de M. Garmani ALLEN. Hipparion Cragini est rapproché par M. Hay de H. gralum LEiby, qui est une forme bien plus ancienne, remontant au Pontien, de petite taille et à protocone elliptique. Il est assez étonnant qu’une petite forme de ce Genre se trouve dans le Pléistocène, M. Hay rappelle, il est vrai, que des Hipparton ont déjà été signalés dans le Pléistocène du Iowa et du Missouri. Equus complicalus Leiby est, paraît-il, bien distinct de Æ. Leidyi Hay. Celui-ci a été regardé par le docteur Cragin comme Æ. curvidens OWEN : mais les dents de l’espèce sud-américaine ont l'émail moins compliqué. L’Equidé du Kansas est aussi comparé à Æ. excelsus Leiby. Je n’insisterai pas davan- 98 PALÉOZOOLOGIE ET PALOPHYTOLOGIE tage sur cette question. On sait combien certains paléontologistes américains, et M. Hay en particulier, ont multiplié dans ces derniers temps les espèces d’Equidés quaternaires : une revision synthétique s'impose à la suite de ces recherches minutieuses ; il faudra réduire ies types, dégager les formes prédominantes et grouper les autres autour d'elles à titre de variétés. Les dents de Camelops huerfanensis ne sont malheureusement représentées que par des vues latérales, sans figure de la couronne, ce qui rend toute com- paraison bien difficile. L. JoLEAUD. Dice, Lee-Raym., SYSTEMATIC POSITION OF SEVERAL AMERICAN TERTIARY LAGomorpas. Univ. Calif., Publ. Bull. Depart. Geol., vol. 10 — 23 mars 1917 — n° 12, pp. 179-185. Différents Rongeurs lagomorphes du Terliaire américain avaient été jusqu’à présent placés parmi les Lepus et les Palæolagus L'auteur en fait trois Genres nouveaux. Archæolagus pour Lepus ennisianus ©oPE, de lOligocène supérieur des €John Dav beds » de lPOrégon ; Hypolagus pour Lepus velus KELLOGG. du Miocène moyen des « Virgin Valley beds » et du Pliocène des « Thousand Creek beds » du comté de Hum- boldt. du Nevada, Oreolagus pour Palæolagus nevadensis KELLOGG, du Miocène moyen des « Virgin Valley beds » du comté de Humboldt, du Nevada. Hypolagus, par les caractères de ses dents el de son squelette est en général beaucoup plas simple que Lepus et peut être considéré comme une forme plus voisine de l'ancêtre probable que les divers autres Eypes actuels. Archæolaqus est une forme beaucoup plus primitive que Hypolagus et pourrait bien être son progéniteur, Oreolagus doit être considéré comme un Ocholomidæ aberrant; il n’est probablement l’ancêtre d’aucune espèce connue, car il a vécu dans l'Amérique du Nord longtemps avant l’apparition d’Ocholoma. Une telle conclusion paraît justifier la création de cette nouvelle coupure générique. Oreolagus: aurait donc représenté dans le Nouveau-Monde les Lagomyidés à l’époque du Prolagus d'Europe. La distinction d’Archæolaqus et d’'Hypolagus en tant que Genres spéciaux s’imposait peut-être moins L'auteur nous indique bien un caractère différentiel entre Archæolagus et Palæolagus, de l’Oligocène inférieur nord-américain ; il eût été intéressant qu'il nous précisât la place, dans cette série de Lypes tertiaires nord-américains de la Famille des Leporidæ, de Palæolagus, le seul Genre que l’on y avait. jusqu'à présent distingué, L. JoLEAUD. Joleaud, L., LES GAZELLES PLIOCÈNES ET QUATERNAIRES DE L'ALGÉRIE. Bull. Soc. Géol. Fr., 4e série, X VIT — 1917 — pp. 208-225. Pomel avait distingué 11 espèces de Gazelles fossiles en Algérie, où l’on PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 99 n’en connaissait alors que 3 vivantes. Comme les zoologistes modernes en distinguent aujourd’hui 6, la révision des formes de Pomel était devenue nécessaire. ; É À la Gazella dorcas, des plaines de la Berbérie, peuvent être rapportées G. Thomasi pliocène et G. subgazella quaternaire. G. Cuvieri, des montagnes de l'Afrique du Nord, a été signalée à l’état fossile sous les noms G. kevella, G. subkevella et G. selifensts. Par contre, G. leploceros Loderi,la Gazelle actuelle des dunes,ne semble pas représentée dans la faune quaternaire algérienne. Son absence, comme celle de l’Addax nasomaculata et du Fennec, conduit à penser qu'il ne s’est point établi au Pléistocène, en Berbérie, un réseau de dunes comparable à celui où vivent actuellement ces animaux dans le Sahara. G. isabella des plateaux (Lamadas) sahariens nous est connue, à l’état fossile, sous les noms G. atlantica du Tava,et G. nodicornis d’Ain Oumata. Cet Antilope est bien reconnaissable sur les gravures rupestres des Ksours, où Pomel l’a prise pour un /Egoceros. G. isabella a donc habité jadis les régions montagneuses de l'Est constantinois et du Sud oranais, comme elle vit encore aujourd'hui dans les hauts pays abyssins par 1.000 à 1.300 m. d'altitude. La Gazelle rouge ou Corinne nord-africaine {G. rufifrons rufina), qui nous est connue seulement par deux peaux achetées l’une à Alger par Loder, l'autre à Oran par Pallary, a été observée à l’état fossile depuis le Tell oranais jusqu'aux hautes plaines de Numidie (G. oranensis). . G. dama (Nanguer ) mhorr, que l’on ne (trouve plus maintenant que dans le Sud-Ouest marocain et dans le Sahara central, remontait autrefois jusqu’au littoral méditerranéen (G. massaessilia de Beni Sof; G. crassicornis d'Alger et de Constantine) : comme G. isabella, G. dama se retrouve jusque dans les zones élevées de l’Abyssinie. La Section très particulière Malschica, qui n’est connue que de l’Afrique orientale, était représentée au Quaternaire, en Berbérie, par une forme affine de G. Granit. Enfin un type très spécial de Gazelles, G, {riquelricornis, des grottes d'Alger et de Bougie, semble se rapprocher de certaines Dorcades asiatiques, comme G. Bennelli. Celle-ci se présente, d’ailleurs, en quelque sorte, comme le trait d'union géographique et morphologique des Gazelles africaines et des Gazelles hindo-iraniennes (G. subgullurosa el qullurosa). Lilhocranius, Genre apparenté de très près aux Gazelles et limité dans la nature actuelle au pays Somali, était répandu au Villafranchien jusque dans le Nord de l'Afrique, où Pomel l’a, sous le nom Andilope leporina, confondu avec Grimmia. On sait que la Gazelle-Girafe est, par sa dentition, le plus primitif des Antilopes actuels : il est donc intéressant de constater son existence en Algérie dès la fin des temps tertiaires. Analyse de l’auteur. Joleaud, L., NOTICE GÉOLOGIQUE ET PALÉONTOLOGIQUE SUR LA GROTTE DES PIGEONS (CONSTANTINE). Rec. Not. Mém. Soc. Archéol. Constantine, XL — 1916 — 11 p., 1 pl. phot. La faune de cette grotte comprend : un Zèbre à rapprocher de Equus 100 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Burchelli Granlti de l'Afrique orientale ; le Sangliér ; la Gazelle de montagne : la Chèvre, déjà représentée par un type sans cornes, encore aujourd’hui commun en Algérie ; le Mouflon à manchettes : le petit Bœul ; le Buffle antique. Analyse de l’auleur. Fortin, Raoul, Nore suR LA MARMOTTE FOSSILE A ALIZAY (EURE). Congrès Millén. Norm.— ISA — 1 p. ‘L'exploitation — pour une briquelerie — des Timons superposés à la Ler- rasse d’Alizay, sur le bord de la route de la vallée d’Andelle, a permis de recueillir des restes de divers Mammifères, Ælephas primigenius, Equus caballus, Bison priscus, Areclomuys marmolla: les ossements de cette der- nière espèce indiquent des animaux de taille plutôt Faible, L. JOLEAUD. Fortin, Raoul, NOTES DE GÉOLOGIE NORMANDE. XII, OSSEMENTS FOSSILES DE MARMOTTE DÉCOUVERTS A ALIZAY (EURE). Bull. Soc. Norm. El. préhist., t. XVIII — 1910 — Cep. ? pl. phot. Louviers, 1912. Dans cette Note, M. Fortin développe les observations qu'il avait exposées brièvement devant le Congrès du Millénaire normand el qui sont résumées ci-dessous. Les dimensions des restes fossiles trouvés à Alizay révèlent un Rongeur de taille intermédiaire entre Arclomys marmolla et A. primigenia. Je crois donc que l’on peut voir dans ces trouvailles une nouvelle confirmation de l'identité spécifique des deux marmottes de nos pays. L. JoLEAUD. Fortin. Raoul, NOTES DE GÉOLOGIE NORMANDE. NIV. OSSEMENTS DE CERVUS ELAPHUS LIN. DU LIMON DES VERSANTS, DÉCOUVERTS A MONTFORT- sUR-RISLE (EURE). Soc. des Amis Sci. nal. Rouen — 1912 — 4 p., 6 fig., 1 pl. phot. 1913. Au début de sa Note, M. Fortin dit que l’origine el le mode de dépôt des limons des plateaux demeurent encore dans le domaine des hypothèses. L'énoncé d’une telle affirmation étonne. Les limons du pied des coteaux ont, au contraire (!\, un âge bien défini, qui en fait un des termes de l’époque qua- Lernaire. Ce sont les limons des versants de la Risle qui ont présenté près de Montfort des bois d’un Cerf un peu plus fort, semble-Al, que le Cerf actuel. L. JorEAUD. Fortin, Raoul, NOTES DE GÉOLOGIE NORMANDE. XV. SUR LA PRÉSENCE DE L'EÉLEPHAS PRIMIGENIUS DANS LE LIMON DES PLATEAUX AUX ENVIRONS pe RouEex. Bull. Soc. des Amis des Sc. nal. Rouen. — 1914-1915 — 4 pl. ICI M. Fortin signale comme ayant été trouvés à la briqueterie de Mesnil- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 101 Esnard, prés Rouen, un silex de type acheuléen, un silex de type moustérien, des ossements de Rhinoceros lichorinus, de Bos, d’Equus et d’Elephas pri- migenius. L'auteur rappelle que, dans toute la région de Rouen, la zône supérieure des graviers de la basse terrasse est caractérisée par Rhinoceros lichorinus et Elephas primigenius, tandis que la zône inférieure de ces cailloutis renferme Elephas antiquus, Rhinoceros Mærcki et Hippopolamus major. M. Fortin en conclut que la zône inférieure des limons de la région des plateaux de Blosseville-Bonsecours-Boos est synchronique des graviers supérieurs des bas niveaux. Cette déduction n’est pas tout à fait exacte, comme l’ont démontré en particulier les beaux travaux du regretté Commont., L. JoLEAUD. Wills, L.-J., THE STRUCTURE OF THE LOWER JAW OF TRIASSIC LABYRIN- THODONTS. Proc. Birmingham Nal. Hisl. el Phil. Soc., vol. XIV, part. 1 — 1916 — pp. 1-16, 2 pl., 11 text fig. L'auteur donne la description des mâchoires de Diadelognalhus ? Mrarz et de Labyrinthodon leplognalhus OWEN, des grès keupériens inférieurs de Bromsgrove, Worcestershire ; à cette occasion, il fait la revision de l’ostéo- logie d’autres Labyrinthodontes du Trias d'Angleterre. La similitude de la structure de cette mâchoire avec celles des Slegocephalia, et de quelques Rhizodontes Ganoïdes du Permien et du Carboniférien, est prouvée par l'existence des pièces suivantes : articular, pre-articular, angular, sur-angular, splenial and ? ou, peut-être, 3 éléments coronoïds, dont l’un denticulé. Analyse de l’auleur. À cette analyse un peu brève, nous ajoutons que la suggestive compa- raison — faite par M. Wills — porte non seulement sur les deux espèces précitées, mais encore sur : Diadelognathus varvicensis MrALL, Labyrinthodon Jægeri OWEN, L. Lavisi SEELEY, L. pachygnathus OWEN, avec de bonnes figures à l'appui ; ce sont done de précieux matériaux pour l’étude de l’évo- lution des Vertébrés. Note de la Direclion. Dubois, G., LA FAUNE QUATERNAIRE DE LA BASE DE L'ÉRGERON A CAMBRAI. C. R. Ac. Sc., t. 170, n° 14, — séance du 6 avril 1920, p. 850 — Paris. Riche faune ae Mammifères quaternaires, au faubourg de St-Druon. On peut remarquer dans cette faune : 1° des formes peu typiques et peu loca- lisées ; 20 des formes de steppes ; 39 une forme de montagne, Arvicola nivalis ; 40 des formes arctiques, dont certaines très caractérisées des toundras ; 90 une forme de climat tempéré, plutôt humide, Arvicola amphibrus. Un tel mélange de formes — si caractéristiques au poirt de vue climaté- rique — paraît dû à une avancée à la fois brusque et considérable du glacier septentrional, lors de la glaciation wurmienne. Résumé de l’auteur. 8 102 PALÉOZOOLOGIE ET PAI ÉOPHYTOLOGIE CRUSTACÉS-CIRRIPÈDES par M. G.-F. DOLLFUS Withers, Thomas-H., THE CIRRIPEDE GENUS STRAMENTUM (LARICULA), ITS HISTORY AND STRUCTURE. Ann. and Mag. N. H., — janvier 1920 — pp. 65-84, 2 pl Londres. La présente Note a été provoquée par l’arrivée — dans les collections du British Museum -— d'échantillons de Cirripèdes de la craie de Niobrara dans le Kansas, et appartenant à S/ramentum Haworthi WiLrisron sp. (Pollicipes) 1896. II n’est pas douteux que cette forme soit très étroitement alliée à Loricula pulchella Sow. (1843) de la craie d'Angleterre, décrit à nouveau par Darwin dans sa monographie en 1851. Mais ce nom Loricula ne peut être conservé, car il avait été employé antérieurement par Curtis (1833) pour un Hémiptère ; la correction en Slramentum a été faite par Logan en 1897, au moment de la publication d’espèces nouvelles de la même craie du Kansas, Cest une magnifique capitule à pédoncule trilobé couvert d’écailles articulées très nombreuses, et dont les valves demeurées en connection permettent une étude complète ; il en résulte que Darwin s’est mépris dans l'attribution des pla- quettes, ear Pune d’entre elles manquait dans lexemplaire qu'il avait eu entre les mains, eb qu'il faut rétablie à nouveau aujourd’hui en entier leur nomenclature, bien que le nombre de dix indiqué par lui puisse rester le même. La distribution de S. Haworlhi dans la craie, du Cénomanien au Sénonien, en Amérique, en Angleterre, en Allemagne, dans le Liban, est aujourd'hui d'un grand intérêt; il est toujours attaché à des corps flottants, Mais de la structure maintenant révélée du G. Stramentum on doit conclure que c’est un groupe tout à fait anormal parmi les Cirripèdes et qu’il doit former le noyau d’une Famille nouvelle, celle des Stramentidæ, dans laquelle toutes les valves du capitulum sont pairées et symétriques, et toutes les écailles du pédoncule ne se recouvrent pas en s’entre-croisant mutuellement, Ces observations font tomber toutes les conceptions phylogénétiques anté- rieures sur l’origine des Verrucidæ et des Balanidæ. G.-F. Dorzrus. Withers, Th.-H., SOME PELECYPOD SHELL FRAGMENTS DESCRIBED AS CIRRI- PÈDES. Geol. Magaz., —- avril 1918 — pp. 168-173. Londres. Examinant d'anciens échantillons, M. Withers arrive à montrer que des fragments d’Aile de Pecten ou d’Avicules ont été pris pour des plaquettes de capitule de Cirripède, Ainsi Zoocopsa dolichorhamphia SeeLzry 1870, du Lias, doit disparaître de la nomenclature, de même Pollicipes alalus TATE (1864- 1870) également du Lias, et Scalpellum solidulum STEENSTRUP de la craie de Scanien; ce sont là des erreurs qui peuvent grandement troubler les ten- tatives phvlogénétiques. : ERUERS G.-F. DoLLFus. Withers, Thomas H., THE CIRRIPEDE SUBGENUS SCILLÆLEPAS AND ITS PROBABLE OCCURENCE IN THE JURAssic Rocks. Ann. and Mag. Nal. Hist. — mars 1920 — pp. 258-264, 1 pl. Londres. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 103 L'auteur, dont nous avons déjà eu l’occasion d'analyser les travaux sur les Cirripèdes, a étudié cette fois un échantillon anciennement recueilli dans le Lias de Mickleton, dans le Glocestershire, mais qui n'avait pas encore été décrit. Presque toutes les plaquettes ont été trouvées : carène, tergum, scutum, mais aucune en connexion ; elles suffisent cependant pour assurer l'attribution au G. Calantica (Scillælepas) Gaveyi. D’autres débris ont déjà été signalés du Lias et de l’Oolite en Angleterre, en France et en Allemagne et rapportés au G. Pollicipes, mais qui entrent dans des Genres ou Sous-genres nouveaux et notamment dans le Sous-genre Scillælepas, caractérisé par le nombre de ses valve: et par leur forme allongée. G.-F DoirzFus. PALÉOCONCHOLOGIE, ete. par M. M. CossMANN Chapman, Fred., NEW OR LITTLE KNOWN VICTORIAN FOSSILS IN THE NA- TIONAL Museum. PART XXII : Pareozoic WoRrMs : WITH EVIDENCE OF Sort Parts. Proc. Roy. Soc. Vict. 31 (N. S.), part. IT — 1918 — pp. 315-324, pl. XIII-XIV. Melbourne, 1919. Cette Note est relative à la découverte d'exemplaires bien conservés d’appendices prostomiaux «gill plumes » d’un Chælepoda attribué au G. Tra- chyderma PairLrips : de l’axe se détachent des branches plumiformes, imcur- vées et sigmoïdales, qui rappellent Dasychone capensis où les pinnules sont garnies de nombreux «eye-spots ». Ce fossile silurien de Melbourne à aussi de l’analogie avec Nereiles cambriensis MURCH., du Pays de Galles (Llandeïlo), Ulrich a, d’ailleurs, déjà figuré — sous le nom Eotrophonia seligera — d’imdu- bitables appendices prostomiaux d’un Annélide, A la fin de la même contribution, M. Chapman signale une nouvelle espèce de Cornuliles ScaLoru. (C. Youngi) Genre qu'on rapprochait, au début, des Ptéropodes, et qui paraît plutôt appartenir aux Serpulidæ, malgré les anneaux réguliers et le galbe rapidement évasé de ce fossile recueilli dans lOrdovicien inférieur à Graptolites de Noorebool River, près de Meredith. M. Chapman rapproche encore du même Genre Pleroconus mirus HiINDE, abondant au pays de Cornouailles. M. COSSMANN. Mansuy, H., DESCRIPTION DE QUELQUES FOSSILES PALÉOZOÏQUES DE LA RÉGION DE PHo-BiNx-GiA ET DE THaï-NGUYEN, Tonkin. Bull. Serv. Géol. Indo-Chine, vol.V, fasc. 2 — 1918 — 13 p., pl. I et IT, phot. d’après les clichés du Service. Hanoï. Les terrains observés par M. Giraud, dans la région de Pho-Binh-Gia, au Tonkin, présentent une extension verticale, de l'Ordovicien au Dévonien moyen. M. Mansuy y a identifié le premier Graptolite découvert en Indo- Chine, qu'il rapproche de Climacograplus scalaris THis.}; puis Choneles cf. lepisma Sow., Orthis cj. lesludinaria DALM., Leplæna cf. rhomboïdalis WiLex. 104 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Slropheodonta annamilica Maxsuy, Spirifer subcuspidalus SCHNUR, var. alalus KAYSER, deux Pélécypodes, un Pléropode, enfin Cyphaspis Giraudi analogue à certaines formes du 6 Niagara Group ». M. COSSMANN.. Sibly, T.-Franklin, ON THE DISTRIBUTION OF PRODUCTUS HUMEROSUS (— SUBLÆVIS) AND THE ZONAL RANGE OF THE BRACHIOPOD BEDS OF THE Mipranps. Geol. Mag., vol. LVII, — janv. 1920 — pp. 20-22. Londres. Cette courte communication est plutôt consacrée à léclaircissement d’une question de stratigraphie locale du Carb. inférieur, et en particulier à la présence du véritable Produclus humerosus dans a zône à Dibunophyllum. Mais elle amène l’auteur à discuter la question de lidentité de ce Produclus avec P: sublævis, du Carboniférien de Belgique, qui apparaît déjà dès la partie:supérieure de la zône à Caninia A-{-on bien minutieusement comparé des échantillons de ces deux formes, el ne constituent-elles pas des mutations ou des races distinctes ? C’est ce qu'il eût été intéressant de vérifier, au point de vue paléontologique, pour ne pas déterminer exclusivement un fossile d'après son niveau présumé, M. COSSMANN. Beer, E.-J., NOTE ON A SPIRAL IMPRESSION OF LOWER VINDHYAN LIMESTONE. Rec. Geol. Surv. India, vol. L, part II — 1919 — p. 159, pl. XXX. Calcutta, 1919. L'impression en spirale dont il s’agit a été trouvée dans un talus de calcaire carbonifère, à Saraidanr, près Rhotas, dans l’Inde. Test probable que c’est la trace d’un animal dont la désignation zoologique reste indéterminée; aussi est-il prudent de ne lui attribuer à présent aucune dénomination précise, M. COSsMANN. de Grossouvre, À. el Cossmann, M., Lambert, J., Lissajous, M., BAJOCIEN- BATHONIEN DANS LA NIÈvRE. B. S. G. Fr., 4e sér., t. XVIII — 1918 —., fasc. 8-9, pp. 337-459, pl. XILI-XVI. Paris, 1919. Laissant de côté le chapitre de Stratigraphie, dans lequel M. de Grossouvre fait ressortir la succession régulière des couches, de la fin du Bajocien au début du Bathonien,avec quelques lacunes dans la région sud — ainsi que la paléon- tologie des Céphalopodes, dont l'étude l’a amené à ces conclusions, mais dont l'analyse incombe à un autre de nos collaborateurs, — je me borne ici à signaler les plus intéressants des Gastropodes et Pélécypodes dont l'examen m'avait été confié par lui. La belle conservation des spécimens des gisements d’'Izenay et de Nuars m'a permis, à cette occasion, de préciser quelques points relatifs à l’identification d'espèces bien connues ailleurs dans le Bajo- cien, sans faire apparaître plus de deux formes nouvelles : Purpurina aspera HuüDL. non encore signalée en France ; ÆEucyclus Orbi- nyanus Hub, (= Purpurina ornala d'ORrB. non Sow.); Proconulus Gros- souvrei ; Alectryonia Asellus [MÉRIAN] ; Prospondylus luberculosus GOLDF, ; PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 105 Plagiostoma dicolpophorum, séparé de P. duplicalum : P. Schimperi [BRANCO |: Opis (Trigonopis) Rogei Cossm., identique au type de Lorraine ; Thracta {Corimya) Greppini, qu'il ne faut pas confondre avec la véritable 7. lala [GoLpr.|:; Pholadomya auguslala Sow., dont il faut restreindre beaucoup ‘extension stratigre phique. M. COSSMANN. Kilian, W. et Reboul, P., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES FAUNES PALÉOCRÉ- TACÉES DU SUD-EST DE LA FRANCE : E. LA FAUNE DE L’APTIEN INFÉRIEUR DES ENVIRONS DE MONTÉLIMAR (DRÔME. CARRIÈRE DE L'HOMME-D’'ARMES); IE. SUR QUELQUES AMMONITES DE L'HAUTERIVIEN DE LA BÉGUPDE (BASSESs- ALPEs), WMém. explie. Carle géol. dél. Fr. (Minisl. Trav. Pub.) — 1945 — 2el-p.,; EX pl.-Paris, imp:-nat., 1915: Nous sommes très en retard pour lanalyse de cet important Mémoire qui a élé seulement signalé à nos lecteurs (1918, p. 88) et qui comprend deux parties bien distinctes, Dans la première, qui est la plus volumineuse, MM. Kilian et Reboul étu- dient à fond la stratigraphie et la faune du Bédoulien (base de PAptien ou plus correctement Aptésien) d’une carrière de calcaires à chaux hydraulique sise près de Montélimar, au lieu dit € l'Homme-d’Armes », Le chapitre TT, consacré à la description des espèces, comprend quelques dents de Poissons, et notamment Nofidanus apliensis Picrer, des pinces de Crustacés et, en immense majorité, des Céphalopodes — pour la plupart — déjà connus, parmi lesquels il suffit de rappeler ici les plus caractéristiques : Belemniles (Duvalia) Grasianus Duvar, B. (Aulacobeluüs ) minarel RasP. [vox barbara}, B. (Aulacobelus ) beskidensis UnriG ; Naulilus plicalus FrrTron ; trois groupes de Phylloceras, et particulièrement P. Rouyanum [d’ORr8.] représenté par plusieurs petits échantillons très bien conservés avec leurs cloisons (pl. V, fig. 1) ; deux Lyloceras, à cloisons non conservées ; deux grands Coslidiscus, auxquels correspondent des Macroscaphiles encore pourvus de leur crosse : Puzosia Malheroni [d'OrB.|, P. pachysoma {Marx}; Saynella Termiert Kir. et ReB. dont les cloisons sont figurées en détail dans le texte ; une note trés étendse et très suggestive sur les Hoplitidés de létage aptien, particuliè- rement sur le G. Douvilleiceras de GrossouvrEe. dont l'abondance el Ta diversité sont remarquables dans l'Aptien, MM. Kilian et Reboul v rattachent les Céphalopodes déroulés, tels que Crioceras, Leploceras, Ancyloceras, Ammoniloceras E. Dumas, Heleroceras, Toxoceras, Plychoceras ; à celte occasion, M. Kilian distingue Ancyloceras Duvalianum [d’Or8.! — qu'il ne faut pas confondre avec Crioceras Durali LÉV. — sous le nom nouveau Crioceras eruasense pour éviter l’homonymie résultant de la réunion néces- saire des deux formes dans un même Genre. I n’y à que peu de chose à dire des Gastropodes et des Pélécypodes : Aporrhais Forbest Pricer. et Cauer., Solarium aff. granosum d'Or8., Lima {Mantellum } Royeriana d'ORB., Velopeclen Sluderi {Picr. et Roux;,auauel il y a lieu d'attribuer désormais la dénomination générique Prospondylus Zimm. qui a la priorité sur Velopeclen Douv. pour les faux Hinniles méso- zoïques. ; 106 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Quelques Brachiopodes, un Echinoderme et un Cœlentéré complètent cette consciencieuse élude, dont la portée systématique principalement pour les Céphalopodes — dépasse de beaucoup l'importance d’une simple Monographie régionale, Le dernier chapitre surtout mérite d'être consulté, pour les relations de cette faune avec celle des autres Bassins, Le même tome des Mémoires du Serrice de la Carle géol. contient une étude de même ordre sur quelques Ammonites de l’Hauterivien de la Bégude, gisement dans lequel les auteurs du Mémoire en question ont séparé plusieurs formes nouvelles : Nautilus begudensis, dont la face siphonale présente une série de bourrelets résultant de l’épaississement de certaines côtes; Neocomiles nodosoplicatus, distingué d’Hopliles campylolorus UuriG ; Acanthodiscus alpinojurensis, A. paludensis, forme voisine d'A. Vaceki [N. et Un]; A. (Kilianella) subhystricoides : Leopoldia dubisiensis, var. bargemensis ; Puzosia issarpavensis, Spilidiscus Cauvini : Taramelliceras compsum [OPPEL|, var. Zurcheri. Le chapitre IV est afférent à la comparaison des espèces de P'Hauterivien des Basses-Alpes avec celles des gisements voisins ; et le chapitre final V donne un aperçu sur la faune hauterivienne’du Sud-Est de la France, Une copieuse bibliographie complète cette Monographie, comme la précédente, ci-dessus analysée. L'ensemble est tout à fait à sa place dans les Mémoires publiés par le Minis- tère des Travaux publics. M. CossMANN. Kilian, W., COMMUNICATION SUR LE € GENRE OOSTERELLA ». C, R. somm. Séances de la Soc. Géol. de France 1917 — p.58. Le Mémoire posthume de Robert Douvillé sur les Oppélhidés de Dives amène M. Kilian à signaler que, sans doute, les Ammonites crétacées carénées du Crétacé supérieur (Ooslerella) dérivent des formes à carènes Lelles que les Heclicoceres et les Ammonites du Groupe d’Oppelia villersensis. Elles sont par ailleurs étrangères phylogénétiquement aux Morloniceras et Schloen- bachia du Crétacé moyen et supérieur. M. COSSMANN. Kilian, W., REMARQUES NOUVELLES SUR LA FAUNE DES ÉTAGES HAUTERIVIEN, BARRÉMIEN, APTIEN ET ALBIEN DANS LE SUD-EST DE LA FRANCE. C. À. Ac. Sc., t. 166, — mars 1918 — p. 405. L'auteur donne des listes de la faune de l'Hauterivien de la région de Tarascon, du Barrémien. L'Aptien inférieur semble avoir existé dans la région de la Rogne-Esclapon avant le dépôt des glauconies albiennes,dans lesquelles des fossiles sont remaniés, De l’ensemble des listes M. Kilian conclut à l’homo- généité des diverses faunules successives du Paléocrétacé du S-E de la France, à la liaison de certaines formes aux facies, à la présence de nombreux types jurassiens ou méditerranéens associés à des formes septentrionales, rares, enfin à la présence de formes isolées à affinités indo-pacifiques. M. GOSSMANN. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 107 Kilian, W., SUR LA FAUNE DE L'ÉTAGE HAUTERIVIEN DANS LE SUD-EsT DE LA FRANCE. OC. R: Ac.Sc., t' 166 — mars 1918 = p. 373. L'auteur signale en Provence méridionale une série d’Ammonitidées nouvelles, ainsi que des Symbirskiles el Polyplychiles considérées jusqu'iei comme spéciales au type jurassien, En outre, 1] mentionne toute une série de fossiles des environs de St-Just et Vacquières (Gard) qui prouvent que l’Hauterivien est complètement représenté dans lPUzégeois. M. COssMaANN. Kilian, W. et Dinitch, Ilovan, SUR DES FOSSILES REMANIÉS DANS LE CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DE SASSENAGE (ISÈRE). C. R. somm. S. G. Fr., n9 3 — 2 fév, 1920 — p. 32. Paris. 4 Le Campanien à Belemnilella mucronala, dans des bancs à rognons de phosphate de chaux, a fourni — à Sassenage, carrières des Côtes — des fossiles remaniés de l’étage Albien : Naulilus Bouchardianus d’Or8., Turrililes Hugardianus d'Ors., Hopliles inlerruplus [BrüuG.|, Morloniceras inflatum [Picr. et Roux], Pleurolomaria gurgilis d'OrB., Nalica Gaullina d'Ors., Inoceramus concentricus PARK., T'erebralula Dulempleana d'Or8., Hemiaster minimus [DEsor}, Trochocyalhus conulus E. IT. Il en résulte qu'il a dû se produire une érosion qui a fait disparaître une partie du Gault avant le dépôt des assises campaniennes, M. CossMANN. Parona, C.-F., FAUNA CRETACICHE DEL GARACORUM E DEGLI ALTIPIANI TIBETANI. À. Acead. dei LEincei, vol. XX VIH, ser, 52, 20 sem., fasc, 3: — 1917 — pp. 55-57. Rome. Les fossiles récoltés au cours de lexpédition italienne en Asie centrale, par MM. Dainelli el Marinelli, dans le massif des Alpes thibétaines, près de Karakoroum, ont révélé l’existence d’une faune du Crétacé moven el supé- rieur : Cénomanien et Sénonien, avec une lacune à l’époque turonienne. M. Parona y à identifié : Exogyra columba [LaAmKk.|, Peclen ‘verdachellensis Forges, Modiola lypiea ForBEs, Pholadomya caranloniensis d’'ORrB., Lio- pistha ligeriensis [d’Org.!l, Schlænbachia gracillima KossuaAT, Acanlhoceras Jimboi PERV.; puis, Cicalrea (Roudairia) cordialis Sror., Cyprina (Ve- niella) Forbesiana Sror., Radioliles indicus SToz. | M. COssMANN. Douvillé, H., LA LIMITE ENTRE LE CRÉTACÉ ET L'ÉOCÈNE, EN AQUITAINE, AUX INDES ET AU SoupaN. C. R. Acad. Sc., t. 170, p. 154. — Paris 1920. Très nette dans le Bassin parisien, à peu près fixée aujourd’hui par M. Dou- villé en Aquitaine et, dans l’Inde, la limite entre le Crétacé et l’Eocène était contestée au Soudan: on rapportait bien au Lutécien Plesiolampas et Nautilus cf. Lamarcki, mais M. Garde attribuait à Cardila Beaumont, du Danien, toutes les Vénéricardes des gisements soudaniens. Or M. Douvillé fait observer que les fossiles de cette région, mal conservés, peuvent aussi bien se rapporter 108 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE à d’autres Vénéricardes à côtes tripartites, et que la présence d’Operculina canalifera à la bande de ces assises prouve qu’elle représente au moins l’'Eocène. | M. COssMANN. Charpiat, R., OBSERVATIONS SUR QUELQUES SERRATOCERITHIUM (VIGNAL) DE L'EOCÈNE. Bull. Mus. Hisl. naï. — 1919 — n°5 5 et 6, Paris, 13 p. (tir. à p.). Dans cette Note bien documentée, l’auteur examine successivement l’onto- génèse de Cerilhium serralum BruüuG., de C. Jolieli Vass., de C. Claræ VASss., de C. muiabile Lauk., de C. luberculosum LAMK., de C. denticulaltum LaAMK.. de C. Renali Viass., enfin de €. Palricii Vass. et C. Hericarli DESH. Rappelant, à cette occasion, la pensée de Boussac, que «les périodes de mobilité de l’es- pèce semblent toujours coïncider avec la himite de deux étapes », M, Charprat dresse un tableau schématique de lévolution des sous-rameaux parallèles de Serralocerithium : ce tableau aboutit d’ailleurs à un ? pour le Priabonien, et il ne comprend pas les formes lutéciennes: de sorte que — comme je l'ai antérieurement répondu à Boussac — ces rameaux n’ont de parallèle que l’apparence à cause de la brièveté de leurs phylums, et qu'il faudrait en trouver l’origine et la bifurcation en descendant suffisamment loin. M. CossmMANN. Dollfus, G.-F., Trois ESPÈCES NOUVELLES OÙ MAL CONNUES DE CÉRITHES TERTIAIRES. Bull. S. G. Fr., 4e sér., t. XVIII, fasc. 5-7 — 1918 — pp. 274 à 293, pl. Vet VLParis,-1919, Dans cette Note, l’auteur examine trois espèces présentant un intérêt stratigraphique particulier par leur gisement, leur extension et leur syno- nymie. 1. Cerithium ( Polamides ) Baumbergeri, des grès molassiques de Jensberg, près Bienne, paraît être la survivance — dans le Miocène — de Polam. Lamarcki, de lOligocène supérieur, Les échantillons sont malheureusement en médiocre état de conservation. IT. Cerithium (Pirenella) Guebhardi, du Pré-pontien d’Eaulx, près de Castellane, appartenant au groupe Pirenella picta ; cette mutation est remar- quable par la régularité de ses trois rangs de granulations. LIT. Cerithium (Tympanolonus ) labyrinlhicum Ducn. in Nysr, dénomi- nation à substituer à l’ancien Polam. margarilaceus SOW. (non Brocc.) ; c'est le submargarilaceum d'ORrB. (nom postérieur à celui de Duchastel), l’elegans DEsu. (non BLAINv.), le Weinkauffi TourN., le Vivarii OPPENH. On voit, par cette synonymie touffue, qu'une rectification de nomenclature s’imposait, et M. Dollfus l’a heureusement résolue. M. CossMANN. Martun, K., DIE ALTMIOCÆNE FAUNA DES WEST-PROGO-GEBIRGES AUF JAVA. À : GasrTRoPoDA. Samml. geol. Reichs-Mus. in Leiden, neue Folge, bd. I, heît VI, pp. 223-261, III pl. phot, d’après des dessins — Eeide 1916; PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 109 Les matériaux publiés dans ce Mémoire ont été recueillis par lauteur au cours d’un voyage à Java en 1910, et la position stratigraphique des gise- ments a été déterminée par lui, dans de précédentes Notes (bd. TX, sér. F), comme appartenant au Miocène inférieur, Le nombre des Gastropodes déjà connus est faible en regard des espèces nouvelles, car celte faune déjà relativement ancienne n’a que des rapports lointains avec celle des couches supérieures de Java qui sont plus intimement liées à la faune actuelle de l'Océan Indien. L'ordre suivi dans la description des espèces est à peu près conforme à celui de mes « Essais de Paléoconchologie comparée », de sorte que je n'aurai guère à signaler ici que les noms d'espèces nouvelles, avec quelques remarques à et là : Roxania progoensis, variable dans son ornementalion ; FR. spolon- gensis, plus cylindracée que la précédente ? Bullinella triplicata appartient à un Genre probablement nouveau qui rappelle à la fois Acrocolpus par ses plissements axiaux el surtout Cylichnella par sa plication columellaire, mais ce n'est certainement pas une Bullinella ! Terebra jokkohensis, 7. (Myurella) progoensis, 7. {Myurella) bomasensis : Conus {Lilhoconus }) Vandijiki, à spire complètement plane ; Conus (Leploconus) spolongensis ; C. Arntzeni: Surcula kelirensis est certainement une Clavalula où un Trache- lochelus : Hemipleurotoma imitatrix précédemment confondue avec Rouaullia coronifera Marrix (err, Lypogr. Rouallia®: Drillia Molengraañfi qui rappelle — par son ornementation — D, palabuanensis. Harpa (Eocilhara) mutieæformis, encore népionique; Marginella Xekei, M, (Cryplospira) nanganeanensis : Lyria Ediwardsi [d'Aren.} moins étagée que l'espèce écoénique des couches de Ranikot, dans Plnde:; Mira Molengraafti, M. bomaensis, M. kelirensis, M. Arnizeni : M (Cancilla) sokkobrensis, du eroupe de M. flammea Quoy ; Turricula progoensis, 7. Deningeri, 7. (Pusta) cheribonensis, complètent les Milridæ. Murex (Haustellum) Wanneri est caractérisé par ses trois fortes varices axiales, avec deux côtes intercalées : Coralliophila sokkohensis, Eulrilontum bomasense figuré du côté du dos seulement, Persona djunggranganensis, magnifique spécimen de laille moyenne; Cassis (Semicassis) denseplicata ; Cypræa (Puslularia) Everwijni antérieurement décrit ; Strombus (Cana ‘um spolongensis non adulte ; S. (Gallinula) kemedjingensis ; Æimella mordax, 1e sokkohensis qui rappelle complètement l'espèce burdigalienne de Dax, R. decussala [d'Or8.) ; Terebellum papiülliferum, T. enetunn. Les Cerithiacea ne sont pas nombreux et consistent principalement — d'après M, Martin — en Polamides, saut Vulgocerithium Wanneri, qui n’est d'ailleurs figuré que du côté du dos : Potamides djunggranganensis (Tere- bralia !), les autres Terebralia ressemblent plutôt à des Vulgocerilhiun (P. Deningeri, ?. kelirensis, P. Dolltusi, P. Volzi) : excepté Loutelois P. Tesehi et P, (Cerilhidea), Kekeï qui ont plutôt le faciès d'Ærechesloma, tandis que Cerilhidea progoensis serait encore un Vulgocerilhium : Planaxis (Quoyta) densetriata. Pour terminer cette livraison: T'urrilella spolongensis, 7, Teschi; Solartum sokkohense fragment, Xenophora non dénommé, un fragment de Megalylolus qui rappelle celui du Priabonien de Nanggulan ; Pyramidella kelirensis, 110 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE P. (Olopleura) djunggranganensis. Nerila (Peloroñla) Kekeï presque complète, Nerilina jogjocartensis finement colorée, Nerilina (Clilhon) Eastoni, Phasta- nella Tesehi, Turbo (Seneclus) diunggranganensis, Turbo (Lævilurbo ?) De- ningeri, T’rochus bomasensis. Quoique les planches aient été dessinées, car la photographie directe des spécimens n'aurait peut-être pas donné de bons réswtats, on se rend compte que ces dessins sont fidèles ebexécutés avec un talent arlistique,sans tentative de restauration des échantillons mutilés. En résumé, le nouveau Mémoire de M, Martin vient heureusement com- pléter la faune néogénique des Indes néerlandaises, dontil s'était Fait jus- qu ici l'historien ; on verra plus loin que ce Miocène inférieur est assimilable à notre Aquilanien. M. CossMANN. Martin, K.: 1. Die ALTMIOCÆNE FAUNA DES WEST-PROGOGEBIRGES AUF Java. B: ScAPpHoPoDA, LAMELLIBRANCHIATA, RHIZOPODA U. ALLGE- MEINER TEIL ; 2. Die GATTUNG VICARYA D’ARCHIAC ; 3. BEMERKUNGEN UEBER SOGENANNT OLIGOCÆNE UND ANDERE VERSTEINERUNGEN VON CELEeBEs. Samml. Geol. Reichs Mus. in Leiden, neue Folge, bd. IH, heft VIT, pp. 261-308, IT pl. phot. — Leide 1917. La première partie de ce Mémoire fait suite à celui que je viens d'analyser Denlalium Rutteni, D. sokkohense ; Oslrea bomasensis, 0. spolongensis. Modiola (Amydgalum) progoensis, M. (Amygdalum) barbatiæformis bien nummée à juste titre à cause de son ornementation peu habituelle ; Arca kelirensis, PBarbalia malaïiana, Barbalia (peut-être Acar ?) sundaïana ; Leda radiata : Cardium (Trachycardium) spolongense, C. (Tr.) sokkohense, C. (Loxocardium) djunggranganense, C. (Lævicardium) automolos, C. (Dis- cors) kelirense, C. bomasense, C. (Nemocardium) jogiocariense. Merelrix (Lioconcha\ Arntzeni, L. progoensis ; M. (Pilaria) Jonkeri, M. {Pilar.} jogiocartensis ; Circe Junghuhni : Chione Lislert GRAY proba- blement Omphaloctathrum ; Solenocurlus (Macha) peetinifer (non peclint- ferus !) Phacoides (Dentilucina) djunggranganensis, P. kemedjingensis ; T'ellina sokkohensis, T. retifera, Arcopagia permodesta. Enfin A/veolinella globulosa. C'est dans le chapitre final que M. Martin fournit les arguments à l’appui de sa conclusion que cette faune indopacifique est aquitanienne. Les deux pages consacrées ensuite au G. Vicarya réfutent les hypothèses que j'avais précédemment avancées pour le classement de ce Genre près de Faunus. M. Martin pense que sa place serait plutôt parmi les Polamidinæ, ebil a entre les mains de meilleurs éléments que ceux qui m'ont permis d’étu- dier cette question fort intéressante. Quant à la troisième partie, relative à lP Oligoct ène de Célèbes, notre colla- borateur M. G. Dollfus, personnellement mis en cause, sera mieux qualifié que moi pour donner son Opinion, M. COssMANN. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Ill Martin. K.. Das ACCESSORISCHE SCHALENSTUCK VON CORBULA, Zool. med- deel. Rijks mus. Nal. Hisl. Leiden, d. IV, A. 1. pp. 91-535 — Leide 1918. Dans cette Note, l’auteur rappelle qu'il a publié, en 1880, une espèce néo- génique de Gorbule {C. problemalica) possédant, à la suite de la valve supé- rieure (côté gauche), une pièce calcaire additionnelle qui recouvre le prolon- gement rostré de la valve droite ; il parait qu’il existe une pièce libre sem- blable sur C. tunicala Hinps, des Philippines. Or, en 1890, M. Vincent a créé la Section Cæslocorbula pour deux espèces du Paléocène et de lOligocène (C. regulbiensis Morris, C. Henckeliusi NYsTr) qui possèdent une pièce sem- blable, avec une extrémité anale plus rostrée encore que celle des deux formes précitées. M. Martin ne voit pas la nécessité de cette création nouvelle, mais il ne donne aucun argument pour appuver l'élimination de Cæslocorbula, si ce n’est que le rostre de C. lunicala est moins allongé que celui de €, regul- biensis et, d'autre part, que Cuneocorbula Cossm. a les valves beaucoup plus rostrées encore, sans aucune trace de pièce additionnelle. Ce ne seraient pas là des motifs suffisants pour rejeter Cæslocorbula, ear il n’est nullement prouvé que la pièce libre n'ait pas, en effet, l'utilité envi- sagée par M. Vincent, à savoir de couvrir le siphon chez certaines Corbules plus ou moins rostrées, alors que cette utilité n’est pas nécessaire chez d’autres formes encore plus rostrées © il v a là un phénomène biologique dont le but peut nous échapper, mais dont la nature peut être indépendante de la lon- gueur du rostre ! D'autre part il n’a été nullement établi que la pièce Hbre en question soit le résultat d’une fragmentation accidentelle, de sorte que jusqu'à présent il paraît préférable d'admettre Cæslocorbula el d'ajouter seulement que cette Section se prolonge jusqu’à l’époque actuelle. M. CossMANN. CÉPHALOPODES par M. PAUL LEMOINE Trueman, THE AMMONITE SIPHUNCLE. Geological Magazine, LVIL — janv. 1920 — pp. 26-72. On sait que les différentes loges des Céphalopodes sont réunies ‘par un organe, appelé siphon, qui traverse toutes les cloisons au moyen de goulots siphonaux. Grandjean a montré que ce siphon est constitué par du phosphate de calcium. C’est la gaine solide d’ur organe membraneux, que Trueman propose d'appeler plutôt le tube ou lenveloppe siphonale. Ce savant a examiné de grandes sections d’Ammonites el s’est aperçu que le siphon n’est pas continu, même lorsque les sections sont parfaitement médianes : ainsi, dans un exemplaire de Arieliles (Asleroceras) oblusus, il n’est pas visible dans les dix premières loges ; on est donc amené à penser que l’enveloppe siphonale ne se prolongeait pas dans ces loges. Des faits analogues ont ét# observés chez 6 autres Ammonites, où l'enveloppe siphonale n'existe pas dans un nombre de loges variant entre 6 et 50. D'autre part, des sections médianes montrent que l’enveloppe siphonale 112 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE est discontinue à partir d’un certain diamètre ; chez Oxynoticeras {/Elomoceras) Scipiontanus, par exemple, on voit cette enveloppe siphonale brisée, L'étude des jeunes Ammonites bien conservées appartenant à Hildoceras bifrons, Daclyloceras sp. Amblycoceras sp. à montré l’absence d’enveloppe s'phonale dans les loges précédant la chambre d'habitation. Ainsi, il apparaît comme un fait général que le siphon ne possède pas d’enveloppe dans un certain nombre de loges précédant la chambre d’habi- tation. Le nombre de ces loges paraît croître avec l’âge de l'individu, mais parait dépendre également d’autres conditions Ces faits ne paraissent pas avoir été observés antérieurement. Is posent à nouveau le problème du rôle du siphon, qui a été abordé déjà par Blake, par Zitlel, puis plus récemment par Spath. La conception ancienne était que le siphon permettait à Fanimal de flotter à Ja surface de la mer, ou de s’enfoncer, en augmentant ou en diminuant la quantité de gaz oblenue dans ses loges non habitées ; cette hypothèse à été combattue en invoquant le caractère solide de l'enveloppe siphonale. Elle reprend sa valeur si cette enveloppe est interrompue dans les premières loges. Spath a pensé que le siphon empêchait Panimal de sortir de sa coquille lorsqu'il se projetait en avant pour former une nouvelle cloison : manière de voir qui ést combatlue par les sections faites par le docteur -Willey sur Naulilus. Foord el Henri: Woodward croient que le siphon était utile dans le ïeune âge, el que ses fonctions ont diminué quand les muscles se sont développés. I jouerail en effet un rôle plus grand chez les Céphalopodes primitifs que chez les formes mésozoïques el actuelles, De même chez les Bélemnites, cet organe paraît en régression. Ce Travail très intéressant montre qu'il v a encore beaucoup à faire pour bien connaître les Ammonites el recenslituer le rôle physiologique de ceux de leurs organes dont nous retrouvons les traces à Pétat fossile, P. LEMOINE. de Grossouvre, À., BAJOCIEN-BATHONIEN DANS LA NIÈVRE. Bull. Soc. Géol. France, (4), XVIIT — 1918 — pp. 337-413, pl. X-ITI-XV. Ce Travail est très important, au point de vue de la géologie locale : il apporte une contribution des plus intéressante à la connaissance de lPooli- Lhe inférieur de la Nièvre. L'auteur a de plus profité de Poccasion que lui fournissait ce Travail pour exposer quelques-unes de ses vues sur la Stratigraphie générale (mais ce n’est pas le lieu de les analyser ici} et sur | « Espèce au point de vue géolo- gique », c’est-à-dire au point de vue de la Paléontologie stratigraphique. I rappelle que dans les subdivisions de l’espèce, en plus des variétés et des races, le géologue doit tenir compte de la notion de Mutation. dont l'exemple constitue un Rameau, une « Formenreihe ». Dans le rameau de O. subradiatus (A. præradialus Bay. Moyen, A. subra- dialus, Baj. Sup. À. fuscus Bath. Inf. ; À. aspidoides Bath. Sup.), les trois PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 113 derniers termés sont si voisins que certains paléontologistes les ont souvent confondus, M. de Grossouvre, malgré le polymorphisme de A. subradialus, n'y a jamais rencontré de formes reliant une mutation à une autre, Il v aurait donc, dans les diverses espèces, discontinuité dans le lemps comme dans l’espace. Il n'y aurait pas de variation continue, 1l y aurait évolution par saltation. Par contre, il admet un polymorphisme très grand de l’espèce constituée par les individus d’une même zône : il-pense qu’en multipliant le nombre d'espèces on encombre inutilement la nomenclature, » Un travail plus utile du paléontologiste consisterait à en réduire le nombre au strict minimum ». Il pense que la recherche des espèces Jordaniennes chez les formes fossiles, outre qu’elle est extrêmement difficile, ne peut conduire à des conclusions précises, IE lui paraîtrait plus intéressant de rechercher et de définir les races locales. M. de Grossouvre aborde ensuite la notion de Genre. La multiplication indéfinie des espèces a amené à considérer comme Genre l’ensemble des formes autrefois attribuées à une seule espèce. Il cite comme exemple Parkinsonia et, dit-il, » il importe de ne pas multiplier indéfiniment les Genres ; ceux-ci finiraient par ne plus correspondre, en réalité, qu’à de bonnes espèces et dans la même voie, les espèces ne seraient au fond que des variétés, souvent même que des individus isolés ». Les éléments qui caractérisent un échantillon donné de diamètre D, sont la grandeur de lombilic, la hauteur H au dernier tour, son épaisseur E, l’aplatissement H de ce tour, la hauteur intérieure HT du dernier tour, la rapidité de l’accroissement des COUR La forme, l’ornementation, la taille d’une même espèce d’'Ammonites varient dans une large mesure, La grandeur de la chambre d'habitation parait également très variable : il a constaté chez Cosmoceras Garanti qu'elle peut aller de la moitié à la totalité du dernier tour. Il rappelle que les cloisons sont très variables, comme l’ont montré The- venin sur Bouleiceras nilescens et R. Douvillé sur Cosmoceras Bigoti et C. Jason. M. de Grossouvre aborde ensuite l’étude des Céphalopodes de la Nièvre. Il s'élève d’abord contre l’émiettement du Genre Cosmoceras (Garanlia, Baculaloceras, Keppleriles, Sigaloceras, Slrenocerax, etc.) ; il pense que ces dénominations ne doivent pas être adoptées. Chez Slrenoceras, par exemple, il lui semble que l’on a pris comme caractères génériques des différences tenant à une modification de l’ornementation qui se produit au cours du développement. Il décrit ou cite, Cosmoceras subfurcalum, C. minimum, C. niorlense, C. Garanti, C. bifurcalum, C. baculalum, C. longivicense, C. Caumonli. Dans le Genre Parkinsonia, la confusion paraît à son extrême : on a décrit sous le nom P. Parkinsoni, Sow. 1821, un grand nombre d’échantillons qui ne correspondent pas au type primitif, refiguré en 1908. La forme de P. Par- kinsoni représenté par d'Orbigny a recu deux noms : rarecoslatus S. Buckman 1881 et Orbignyana Wetzel 1911, celui-ci ayant d’ailleurs figuré sous ce nom 114 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE un échantillon qui ne parait pas présenter les caractères de la forme de d’Orbigny. M. de Grossouvre pense que les deux Genres Cosmoceras el Parkinsonia sont bien distincts, quoi qu’en aient pensé certains auteurs. Chez Parkinsonia, les côtes ne se correspondent pas de chaque côté de l'interruption siphonale, alors qu'il y a correspondance chez Cosmoceras. De plus, les lignes suturales sont bâties sur un plan différent. Les coquilles d'échantillons adultes de Par- kinsonia montrent parfois des contractions accidentelles qui correspondent probablement à l'emplacement d'anciennes bouches et qui sont bien diffé- rentes des sillons transverses si nets de Reineckeia et de Perisphincles. La loge d'habitation occupe en général 2/3 de tour et même parfois peut dépasser un tour. Il décrit, ou cite, P. Parkinsoni, P.subarielis, P. Schlippei, P. densicosla, P. neuffensis, P. ferruginea. P. Wurlembergica, P. postera, en précisant pour chacune de ces espèces leur véritable signification, souvent méconnue par les auteurs antérieurs. Parmi les Périsphinctidés, il donne au Genre Bigoltiles Nicolesco (1) une valeur générique, ce qui à mon avis est exagéré, et décrit une espèce nouvelle : B. Nicolescoi. H fait ressortir l'importance d'un caractère qui est l'allure des côtes sur le pourtour externe, où elles passent avec une forte inflexion vers l'avant, de manière à y dessiner un chevron bien marqué. Sans être toujours interrompues dans la région siphonale, les côtes y sont d'ordinaire très affai- blies. Je crois de plus en plus, comme je l'ai dit (Rev. cril. de Paléoz., janv. 1918, p. 34), que Bigoliles est beaucoup plus voisin de Parkinsonia que des véritables Périsphinctidés.Cela paraît avoir été aussi l'avis de Munier-Chal.. Il admet le Sous-Genre Grossouvreia. 1 y décrit Gr. aurigera. 11 montre son identité avec Amm. procerus SEEBACH et met en évidence les caractères très nets qui différencient cette espèce de Procertiles procerus SCHLOENBACH. Il fait ressortir que la bouche présente une expansion latérale très large qui s’allonge en se réfléchissant vers le bord de la coquille. Gette disposition, très analogue à celle de Morphoceras pseudo-anceps, avait été figurée par d'Orbigny et niée par Siemiradzki. Quant au Sous-Genre Procerites, M. de Grossouvre pense qu'il n’a pas pour génotype Amm. procerus SEEBACH (laquelle tombe en synonymie de Grossouvreia aurigera), mais Procerites Schloenbachi DE Gross. — Proceriles procerus SCHLOENBACH, non SEEBACH. Il en résulterait que Proceriles s’'appliquerait à un groupe d’Ammonites qui ne comprend plus Am. procerus. Cette manière de faire est absolument contraire aux lois de la nomenclature, Siemiradski a désigné très nettement, comme génotype de Proceriles, Ammo- niles procerus SEEBACH ; Siemiradski dit en effet que Proceriles comprend () Je ferai remarquer à ce propos que je suis parfaitement d'accord avec M. Nicolesco (Rev. cri. de Paléoz., 1919) sur la priorité de sa rectification de nomenclature Bigotiles, pour Bigolella préemployé. Je lui avais, comme il l'indique, fait connaître ce préemploi. Sur le front à cette époque, je n’avais pas cru devoir publier ce préemploi par le méthode rapide d’une note au C. R. 5. de la Société Géologique de France, mais par la forme moins importante, mais plus lente à cette époque, d’une analyse dans la Revue critique, où j'ai, deux mois après lui, proposé le nom de Pseudobigotella qui doit disparaître. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 115 «grosse formen welch sich an Per. procerus und Per. congenere anschlissen » et plus loin il énumère « mutations-reihe des Per. procerus SEEBACH». Dans la description de Pr. procerus, dont il ne donne pas de figures nouvelles, il l'appelle Pr. procerus SEEBACH et il débute sa description par cette phrase Ich will zu der traflichen Darstellung von Seebach nichts neues hinzu- fügen » — Il n’y a donc pas de doute qu’en établissant le Genre Proceriles, Siemiradski a eu en vue comme génotype Pr. procerus SEEBACH. Cette espèce est un Grossouvreia; le Genre Proceriles doit disparaître; en tout cas, 1l est absolument impossible de lui substituer un autre génotype P. Schloenbachr. De ce groupe, À. de Grossouvre décrit P. zigzag qui doit en être l’ancêtre, et Pr. Schloenbachi. On peut donc penser que le Genre Proceriles serait avan- Lagéusement remplacé par Zigzagoceras (G. TT. : P. zigzag). Le Genre Morphoceras est représenté par M. Defrancei, M. dimorphunm, M. polymorphum, M. pseudoanceps, M. ienuiplicalum, M. transylvanicum, M. pingue. En ce qui concerne le groupe des Coronati, M. de Grossouvre s'élève contre le nombre trop considérable des Genres et des espèces créés par M. Mascke : il a adopté, avec R. Douvillé, le Genre Cadomiles pour les Goro- nati du Bajocien et du Bathonien; il y cite C. reclelobalus, C. linguifer (1). Puis il aborde l’étude du grand Genre Oppelia (0-subradiala, où il recon naît les quatre variétés À,B, “Ce D, de E. Favre et une cinquième E : O. fusca, O. niversensis. Le Genre Oekotrausles comprend, dans la Nièvre, Oek. genicularis, 0. subfuseus. Il ne donne aucun renseignement sur l'interprétation de ce Genre. Il décrit ou cite encore dans la Nièvre : Heclicoceras primaevum, H. deci- piens, Lissoceras Oolithicum, L. psilodiscus, Slrigoceras Truelli. Enfin « Ammoniles » Busqueti, du Bathonien de St-Benin d’Azy (Nièvre) lui paraît tout à fait nouvelle, Mais il ne se prononce pas sur son attribu- lion générique. Elle se rapprocherait de Sirigoceras et de Clydoniceras (Groupe de Oppelia fusca). Comme on le voit, le Mémoire de M. de Grossouvre est rédigé avec un erand souci de la correction au point de vue des lois de la nomenclature : son choix de Genres me paraît extrêmement judicieux : il a adopté les grands Genres d’Ammonites, ceux qui à mon avis doivent rester,et n’admet pas les petits Genres « émiettés » dont la création a embrouillé Ja nomenclature paléontologique plus qu’elle ne l’a fait avancer, Ce Travail restera un modèle de description paléontologique locale et J’es- père qu'il contribuera à la stabilisation nécessaire des noms de Genres d’Am- monites. P. LEMOINE. Lissajous, BÉLEMNITIDÉS, de Grossouvre, À., BAJOGIEN, BATHONIEN DANS LA Nièvre. Bull. Soc. Géol. de France (4), XVTII — 1918 — pp. 413-415, pl. XIIT (pars). 1920. (1) Remarquons en passant qu’en bonne latinité linguiferus est un solécisme grave ; c’est pourquoi nous y substituons linguifer | (Noie de la Direction). 116 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE A part quelques débris de Megaleuthis giganlea, on trouve dans cette région des Belemnopsis, B. sub-Blainvillei, .B. apiciconus, PB. verciasensis (échantillon tvpe de Verzé, près Mâcon, $S.-et-L.), B. subfusiformis, B. Wur- lembergica, B. Anglicus MAYER-EyYmar (Cette espèce est appelée B. termi- nalis PHiripps, non EicHWaLD, par M. Lissajous, parce que B. lerminalis EicHwaLDp est considérée par lui, avec raison d’ailleurs, à mon avis, comme un Cylindroleulhis. Le fait du classement actuel de ces deux espèces dans le même Genre n'empêche pas la dualité des dénominations dans le Genre Belemniles et rend nécessaire le maintien du nom Anglicus MAYER-EYMAR. Si l’on ne suivait pas rigoureusement cette règle officielle de nomenclature, on arri- verait à changer constamment les noms d'espèce d’une forme, suivant que l’on adopte ou que l’on n’adopte pas tel ou tel Sous-Genre, Je substitue donc dans cette analyse le nom Anglicus MAYER-EYMAR au nom lerminalis adopté par M. Lissajous. La prédominance des Belemnopsis est un fait frappant. P, LEMOINE. Couffon, O., LE CALLOVIEN DU CHALET, COMMUNE DE MONTREUIL-BELLAY (M.-eT:L.). Bull. Soc. Eludes Scient. Angers, LEXLVII — 1917 — pp. 65- 130; €, XLVIIT — 1918 — pp. 235-321 ; t. XLIX — 1919 — pp. 15-97. Tiré à part en un volume -— 1919 — 245 pp. 8 pl. (Nouvelles espèces ; tableaux) et un Atlas (nouveau) in-40, 18 pl. en phot. Grassin, Angers. Le gisement du Châlet, à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire),est un gisement classique du Callovien, dont la faune n'avait jamais fait l’objet d’un Travail d'ensemble depuis la descriplion des Gastropodes el Céphalopodes par Hébert et Deslongchamps (1860). Aussi la Monographie que vient de lui consacrer le D O0, Couffon sera-t-elle précieuse, car elle nous fait connaître d’une facon complète la faune de ce beau gisement callovien, où les fossiles sont dans un état de conservation parfaite. L'ensemble des animaux du Châlet présente un mélange de formes Hitto- rales (Gastropodes, Pélécypodes, Echinides) et de formes pélagiques (Ammo- nites, Bélemnites, Nautiles), mais celles-ci peuvent aussi bien vivre près des plages que dans la haute mer ; cependant la fréquence des formes naines chez les Ammonites paraît indiquer des conditions biologiques défavorables. Le Dr Couffon pense que l’on est là en présence d’un ancien cordon littoral, remué par la vague aux grandes marées et rapidement envasé dans l’inter- valle. Parmi les Géphalopodes décrits 11 y a quatre espèces de Nautilus : N. sub- biangulalus d'OrB., N. Julii (BAUGIER in d’'ORB.) GUÉRANGER, N. callo- viensis OPPEL, N. lextilis HEBERT et DEsL., puis une espèce de Phylloceras, Ph. dispulabile ZATTEL, 3 espèces de Stringoceras, Sr. polygonium Z1TTEL, S. crislagalli d'OrB., $S. puslulalum REIN., un Ouenslediceras primigenium Par. et Boxar., Oppelia calloviensis PAR. et BON., O0. slenorhyncha OPPEL, Lissoceras Eralo d'Ore., Œkolrausles Salvadori PAR. et Bon. et de nombreux PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 117 (9) Heclicoceras, H. hecticum REIN. H. montreuilense (1), H. balinense Bonar., H. punclalum Sraur. H. pseudopunclalum LAHUSEN, H. nodosul- calum LaAH., H. lunula (?) Reix., H. Pompeckji PAR. et Bon., H. melompha- lum BoxaR. On est frappé par l'abondance de ces Heclicoceras, ce qui tient peut-être à la pulvérisation de l’espèce dans ce groupe ; malgré tout, leur variété accentue lanalogie de la faune de Montreuil-Bellay avec celle de Savoie. si bien étudiée par Parona et Bonarelli, On est frappé de constater que — dans les listes bibliographiques relatives à ces Heclicoceras — l'important Mémoire que X. de Tsytowitch a consacré à ce Genre n’est pas cité une seule fois ; il est probablement inconnu de l’auteur, qui ne l’indique pas dans sa liste bibliographique. Le Dr Couffon décrit ensuite Bonarellia Zieleni P. et B. (?), Slepheoceras coronalum BruG., SL Banksii Sow., St linquiferum d’'Or8., Cadoceras modiolare Luipius, plusieurs Sphæroceras, S. globuliforme GEMM., Sph. Devauxi DE Gross, Sph. Trigeri HE8. et DEsr., Sph. Bombur OPrel, plusieurs Macrocephaliles, M. Canizzaroi GEMM., M. macrocephalus SCHLOTH., M. lumidus REIN., M. lumidus WAAGEN, M. luguriensis H. et D., Œcop- lychius refraclus REIN, trois espèces de Reineckeia, R. anceps REIN., R. Kiliani Par. et Bon., R. liffolensis STZINMANN., Cosmoceras Jason REIN., Keppleriles Gowerianus Sow., de nombreuses (10) espèces de Perisphincles : P. submultalus Nik., P. Sleinmanni PAR. et Bon., P. Recuperoi GEMM., P. curvicosta OPp., P. Colleauanus H. et D. (ceux-ci avaient écrit Cotlaldi), P. Pollingeri Sow., P. sublilis NEUM., P. reirocoslaltus PETITCLERC, Per. convolulus Qu., P. annularis REIN, Aplychus Chalellerianus (MiLLeT) COUFFON, Paloceras calloviense Morris, P. Trigeri H. et D., Hiboliles haslatus BLAINV. (4), Belemnilopsis lalesulealus d’Or8. (5), Belemnoleulhis anliquus PEARCE. () L'auteur indique comme date A. montreuilense CoùurroN 1917; en réalité c’est Couffon 1919. Il est inadmissible d'admettre comme date de création d’une espèce celle où l’auteur a rédigé son étiquette dans ses collections ; les Congrès de Nomenclature se sont formellement prononcés dans ce sens ! (?) On peut se demander pourquoi le Dr. Couffon adopte le Sous-Genre Lunuloceras pour les deux espèces suivantes et ne ladmet pas pour À. {unula qui est le type de ce Sous-Genre. Il est vrai que dans les tableaux finaux il reprend plus largement Lunuloceras. (3) Après avoir rappelé, avec juste raison, que Bonarellia doit remplacer Distichoceras, M. Couffon emploie à nouveau Distichoceras dans ses tableaux de la fin, par inadvertance très probablement. (4) On ne saurait trop s'élever contre l'emploi du mot Hibolites pour ce groupe. Comme l’a indiqué M. Douvillé dès 1892 (B. S. G. F., p. XXV), puis Kilian (Lethea, Palæocreta- cicum, p. 236), le type de Montfort est basé sur des figures défectueuses qui paraissent se rapporter plutôt à des Belemnites du groupe de Duvalia Emerici. Le nom Hibolites doit donc disparaître, et provisoirement, jusqu’à ce qu'une revision méthodique du groupe et des noms de Genres ait été faite, on peut réunir les formes — désignées sous le nom Hibolites — à Belemnopsis qui en est très voisin. (5) Je crois ce Genre Belemnitopsis nouveau : à moins que ce soit une erreur d'impression pour Belemnopsis, l'auteur n’en donne aucune diagnose ? 9 118 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE I y aurait donc au total, à Montreuil-Bellay, quatre espèces de Nautiles, trois espèces de Bélemnoïdes, el 48 espèces d’Ammonites, parmi lesquelles je compte : 1 Phylloceras, 2 Stringoceras, 9 Heclicoceras, 4 Sphæroceras, 5 Macroce- phaliles, 3 Reineckeia, 10 Perisphincles, 1 Aplychus. On est frappé par la rareté des Ouenstedliceras et Cadoceras et par Pabon- dance des Macrocephaliles, Reineckeia et Perisphincles, qui donne à cette faune un cachet plutôt méridional. J'ai cité toutes ces espèces d’abord parce qu’elles sont Loutes figurées et bien figurées dans de bonnes planches en phototypie de la maison Tortellier et Cie, et ensuite parce que leur ensemble donne une idée de la faune. I est rare que l’on possède des listes aussi complètes d’un gisement, On peut se demander cependant si cette liste est réellement complète, car R. Douvillé et Couffon (C. R. S. Soc. Géol. Fr., 1912, p. 111), avaient signalé Cosmoreras Elisabelhae et Pachyceras crassum, Heclicoceras Wright, var. subnodosa Tsyr. Cest probablement lui qui est décrit sous le nom B. Zieleni). Oppelia inconspicua. Oppelia inflexa, Sans compter Ancyloceras calloviense eb A, Trigeri. À ce point de vue, il eût été intéressant de donner une liste des espèces cilées par Hébert el Deslongchamps avec indication des dénominations nouvelles que l’on est amené à substituer aux anciennes. Pour chaque espèce, le Dr Couffon donne une copie ou une traduction de la diagnose originale, par un serupule naturel chez le secrétaire de « Palæon- tologia Universalis », une Bibliographie parfois incomplète, les dimensions, et,souvent mais pas toujours, des observations personnelles ; de Lelle sorte que l’on est plutôt en présence d’un Catalogue que d’une Monographie critique. On aurait désiré voir, dans un Travail de cette importance,une discussion de l’attribution générique des espèces, des indications sur le nombre appro-. ximatif des échantillons rencontrés, ce-qui eût fourni des données plus pré- cises sur le caractère de cette faune, et surtout quelques mots sur la répar- tition géographique des principales espèces. | : Ces indications se trouvent évidemment dans le tableau de distribution final. Mais il eût été intéressant de montrer quelles sont, outre les formes spéciales, les Types ubiquistes, les types méditerranéens, les types boréaux ou russes, et de faire porter ce Travail non seulement sur les Céphalopodes, mais aussi sur les autres groupes animaux. Montreuil-Bellay est un gisement trop important et trop classique pour que sa monographie paléontologique se réduise à un assemblage de fiches, et je me plais à penser qu’un savant aussi averti que M. Couffon nous donnera. dans un Mémoire ultérieur, les conclusions d'ensemble qu'il a Heu de tirer de l’étude d’un gisement aussi intéressant el d’une collection aussi belle. P. LEMOINE. Clark, W.-M. Bull., THE UPPER CRETACEOUS DEPOSITS OF MARYLAND. Ma- ryland Geological Survey — 1916 — 2? vol., 1022 pp., 90 pl., une carte en couleurs au 1/32.500. Baltimore. Cette très importante Monographie comporte des notions fort intéressantes PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 119 de Straligraphie générale et une descriplion complète de la faune et de la flore du Crétacé supérieur du Maryland. Mais je n’ai à m'occuper ici que des Céphalopodes qui ont été étudiées par Julia-A. Gardner. Is comprennent Naulilus Dekayi, pour lequel l’auteur croit devoir adopter le nom Eultrephoceras Hyarr 1894, Baculiles (le type Baculiles verlebralus n’est pas une espèce de Lamarck, mais de Faujas de Saint-Fond), B. ovalus, B. asper, Pachydiscus complezus. Scaphiles Hippocrepis, Se. Conradi, Placenliceras placenta, Sphenodiscus lobalus, Morloniceras delawarense, puis des Bélemnites : Belemnilella americana, Morton. L'étude est faite avec soin ; l’auteur re produit pour chaque espèce et pour chaque Genre, une bonne diagnose an£ienne, sinon toujours la diagnose originale, ce qui aurait été préférable, Toutes ces formes sont figurées sur de bonnes planches, en simili hors texte, el malgré que les échantillons soient en général très incomplets, ils sont par- faitement reconnaissables, P. LEMOINE. ECHINIDES par J. LAMBERT Checchia Rispoli, GL1 ÉCHINIDI VIVENTI E FOSSILI DELLA SICILIA (fase. IH] à VI). Paleontog. ilalica, in-4°, 60 p., 11 pl. Pise, 1916-1917 Malgré la guerre M. Checchia Rispoli a continué la publitation de cette importante Monographie, qui fait le plus grand henneur au savant Professeur de l’Université de Rome et à la Science italienne. Le troisième fascicule forme un appendice aux deux premiers antérieurement publiés (1). Il contient l'étude de deux espèces vivantes el de sept du Pliocène, notamment Psamme- chinus microluberculalus, Echinus aculus et une forme nouvelle, Æ. siculus que distinguent son péristome un peu plus étroit el ses tubercules secondaires un peu plus développés. Fibularia Lamberti est une autre espèce nouvelle plus épaisse et de Laille un peu plus forte que F. pusilla. Schizasler Canavarii est destiné à remplacer l’ancien $S. Scillæe Caeccara (non DEsMouLINs). Spa- langus ambigenus est un Prospalangus, qui se distingue de P. macraulax par la forme de son sillon moins étroit et moins profond et par l’absence de très gros tubercules scrobiculés. - Le “fascicule 4e est encore consacré aux Echinides du Pliocène, dont sont examinées onze espèces, trois nouvelles et huit déjà connues, mais quelques- unes incomplètement, comme Dorocidaris margarilifera MENEGHINI, dont les radioles rappellent si étrangement ceux de Paracidaris florigemma Jurassique mais dont les fragments de test rapprochent l’espèce de D. papil- lala Leske. L'auteur restitue à son Arbacina depressa de 1907 son nom légi- time A. romana MÉrIAN 1856 (et non 1858). Malgré les indications de la couverture du 4€ fascicule de l’ouvrage d’Aradas, il attribue à cette publi- (4) Voir Revue crit. de Paléozoologie, t. XII, pp. 59 et 198. 120 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE cation une date de deux aps postérieure,el l’on regrette qu'il n’ait pas donné de preuve à l'appui de cette indirecte accusation de faux à la charge du savant sicihien. Psammechinus siculus se distinguerait par l'absence de tuber- cules sur certaines plaques ambulacraires (1 sur 4), ce qui en ferait plutôt un Echinus, bien que le péristome mal conservé ne permette de rien affirmer. M. Checchia reporte mon Schizechinus Chaleleli dans le Genre Lylechinus. Clypeaster Di-Slefanoi appartient à la Section Pliophyma et se place dans le voisinage de €. ægypliacus. À côté de Schizasler major est créée une espèce nouvelle S. Lamberti, du groupe de S. eurynolus. Le 5€ fascicule est consacré aux Echinides du Miocène, 19 espèces, dont 9 nouvelles, avec un Genre nouveau Lambertiella pour une espèce scutelli- forme, sans sillons à la face orale, rentrant donc dans la Tribu Echinodiscineæ, mais diflérant d'Echinodiseus par sa forme plus déprimée, à bords émarginés, son périprocte allongé comme celui de Laganum, ses pétales plus courts et mieux fermés. Une seule espèce L. pulehra des environs de Raguse (de Sicile), Autres espèces nouvelles, Clypeastler Portisi pour C. melilensis STEFA- NINI (non MICHELIN) ; €. Carapezzai voisin de mon €. Guebhardi mais avec marges plus courtes eL pétales mieux formés ; C. Schopeni, voisin de C. allus, est plus trapu, avec marges bien plus épaisses. Hypsoclypus Lamberti se distinguerait de H. plagiosomus par ses pétales plus longs, ses tubercules plus serrés el son périprocte moins marginal. Citons encore deux ÆEchino- lampas nouveaux : ÆE. Canavarïi el Æ. Paronaïi. Gregoryasler Mortenseni paraît bien distinct de ses congénères. Hemiasler Lovent, du groupe de Opissasler nux, en représente la descendance miocénique. M. Checchia n'indique pas si les Lubercules sont sur socle oblique, mais lFapex ethmolyse n'a bien‘que deux pores génitaux. Le 6€ fascicule est consacré aux Echinides de l'Eocène, d’ailleurs peu nombreux, quatorze dont six nouveaux: Æchinanthus Distefanoi remar- quable par le développement de ses pétales, Æ. Lamberti différant d’E. ele- qgans par son périprocte plus large et arrondi, Æ, De-Lorioli à périprocte encore plus développé et pétales non renflés. ÆEchinolampas Baldaceïi est créé pour l’ancien Æ. Suessi de GREGORIO non LAUBE). E. De Gregorioi, à pétales moins larges el zones porifères plus déprimées que le précédent. a ses pétales bien moins étroits eL plus longs que mon Æ. Colloli de l'Kocène supé- rieur de la Provence. Brissoides Segrei est une grande espèce du groupe typique de B. cranium KLEIN — Spalangus veronensis MERIAN), mais à pétales plus développés et zobes porifères plus larges. J. LAMBERT. Fossa-Mancini, SULLA STRUTTURA DELLA CORONA DI ALCUNI ANANCHYTIDÆ E SULLA POSIZIONE DEI GENERE ANANCHOTHURIA. Rivisla ilal. di paleoni, pp. 99-74, pl AN eLNW, anno 25 MEtome, 10919 J'ai déjà rendu compte d’un Travail de l’auteur intitulé Un singolare EÉchinoide mesozoico dell” Appennino centrale (Ananchothuria). La présente Note est destinée à donner de nouveaux détails sur le même-sujet: L'auteur rappelle les différences que présentent les sutures internes des plaques du PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 121 test chez divers Genres comme Discoides, Echinocorys, Slirechinus, Melone- chinus, les derniers considérés comme présentant une disposition alvéolaire. Ces préliminaires posés, M. Fossa Mancini, qui me paraît tenir trop peu compte des conséquences de la fossilisation et de la décortication si fréquente du test des Echinides, aborde la classification des Ananchilidæ, parmi lesquels il place, à Lort selon moi, des formes à apex dit compact comme Slenonia (1). I fait d’Ananchyles concavus CATULLO un Lampadasler, ce qui est certai- nement une erreur, car l’espèce de la Scaglia n’a pas son péristome au fond d’un sillon ; elle est d’ailleurs le type du Genre Scagliaster MüUN. CHALM. IT attribue avec doute Lampadocorys sulcalus COTTEAU au Néocomien, alors que l’espèce est,en France, du Cénomanien de la Drôme. Le nouveau Genre Ananchothuria a été créé sur un fragment de test, d’origine douteuse, titho- nique ou néocomienne, avec plaques d'apparence dissociées, mais que l’auteur affirme indépendantes. Il en donne la diagnose et en propose deux restau- ‘alions hypothétiques, suivant que le fragment aurait appartenu à un régalien fig. A) où à un bilatéral fig. B). I cherche à démontrer l’analogie de ce débris avec certains Paléchinides à plaques imbriquées, puis il insiste sur ses rapports avec Lampadocorys et Holaster. Quels que soient les arguments donnés à l'appui de la thèse de M. Fossa- Mancini pour établir limdépendance relative des plaques de son Anancho- lhuria,on ne peut se défendre — en voyant la figure — de penser à une disso- clation par compression de plaques, originairement soudées, de quelque Holasler où Cardiolampas. Notons en passant que l’auteur attribue au test des Echinocorys, d’après la fig. F de la page 72, une disposition des sutures ouvertes intérieurement qui n'existe pas dans la réalité et n’a pu être observée que sur un individu parlellement décortiqué. Jai observé des milliers d'Echinocorys de divers niveaux et de toutes provenances, notamment plus de 2.000 moules siliceux : sur aucun je n'ai trouvé trace de sutures ouvertes ; les sutures sont à peine indiquées par une très légère inflexion, qui ne forme même pas sillon. J. LAMBERT. Stefanini, G., ÉCHINIDI CRETACEI E TERZIARI D'EGirro. Boll. Soc. Geol. ilal., vol: 37; pp.4et et 108;et vol: 38, pp. 39/4 63, 2 pl'.Rome, 1919. L'auteur, comme l'indique le Ütre, étudie les Echinides de la collection dounée au Musée de Florence par Antonio Figari Bey dans le cours du siècle dernier et particulièrement quelques espèces échappées aux recherches de de Loriol, Gauthier et Fourtau. Rachiosoma Broeechii est une espèce rotulaire, sans rangees secondaires de tubereules, avec majeures à 4 et 5 éléments au-dessus de Pambitus. Un Archiacia resté indéterminé présente les carac- tères de À, pescameli SCHWEINFURTH de la Thébaïde. Micloxaster Fourtauïi. du Cénomanien, est une petile espèce avec pores du pétale impair arrondis, disposés par zygopores très espacés, disposition qui n'existe chez aucun (1) Le Genre Sfenonia DESOR, 1858 (non GrAY, 1844) doit prendre le nom Stenocorys. 122 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE autre T'oxasleridie. Hemiasler Mianii est voisin d’H. balnensis et un autre petit Hemiasler est rapporté à A. Orbignyi DESOR comme variélé minor. Linthia insolila FOURTAU, qui a conservé les pétales flexueux des premiers Hemiasler, serait plutôt un Periasler qu'un Linthia. Le deuxième fescicule est consacré aux Echinides Lerliaires, la plupart déjà connus. Eupalagus Kigarii du type du Brissoides formosus est soigneu- sement comparé à plusieurs de ses congénères. Schizasler Asidis est destiné à remplacer S. libycus FOURTAU 1909 (non 1908). J. LAMBERT Lambert, J., REVISION DES ECHINIDES DÜ NÜMMULITIQUE DE LA PROVENCE ET DES ALPES FRANÇAISES. Mém. S. pal. suisse. In-49, 61 p., 2? pl. Genève, 1918. Ce Mémoire comprend la description de 38 espèces, 6 du Lutélien, IT de l’'Auversien, 17 du Bartonien, 29 du Priabonien et ? du Tongrien ; il a été entrepris pour faire mieux connaître le niveau straligraphique précis des espèces et aussi le résultat des recherches de M. le DT Guébhard. Les espèces nouvelles sont au nombre ae 19 et 9 autres n'avaient pas encore été signalées en France. En précisant les caractères des radioles de Cidaris Van-den-Heckei jai reproché à Ponzi de s'être attribué la palernité de €. remiger, mais, le Cata- logue des Fossiles du Monte Valicano étant un travail commun, Ponzi avail pu se charger de l'étude de ce Cidaris. C. Daguini CASTEX el LAMBERT est destiné à remplacer €. spinigera DAMES (non Cotleau). Mon ancien Phala- crocidaris Gaulhieri reprend le nom P. nummulilica SisMoNDA (Cidaris). Fibularia Guebhardi diffère de F. subeaudala DESMOULINS par sa forme eir- culaire et plus épaisse. Clypeasler Boussaei est le plus ancien des Clypéastres connus, puisqu'il remonte à l’Auversien et que la forme citée dans PAuversien de Biarritz n'appartient pas réellement au Genre.Cest un Clypéastre d'assez grande taille, déprimé, sans infundibulum, mais à face inférieure concave, bords épais, laganiformes, pétales à fleur de test, très ouverts. C. loxopelalum, à peine moins ancien,en diffère par ses marges étendues, à bords tranchants, C. Sayni remplace C. priscus Boussac (non Oppenheim). Echinanthus Kiliani se distingue par ses pétales étroits, effilés. Æ. sculella LAMARCK et ses variétés sont l’objet d’une étude détaillée. J'en sépare lespèce du Chattien de Westphalie, E. herfordensis, et je sépare dE. sopilianus d’AR- cHIAS l'espèce décrite sous ce nom par Dames : elle devient Æ. Damesi. Je rappelle qu'il y a deux Æ. veronensis, l’un de Schaurcth, simple synonyme d’E. sculella, Fautre de Defrance, qui doit être maintenu et dont Æ. bufo LAUBE est un synonyme. Æ. Desmoulinsi de Provence a pu être attribué au Bartonien, ce qui permet de rajeunir singulièrement les couches de Blaye dans la Gironde, mais concorde avec les plus récentes études sur les Echi- nides des falaises de Biarritz. Les Echinolampas sont nombrevx, neuf, eb parmi eux E. Beaumonti AGassiz, E. curlus AGasstz, puis des espèces nou- velles Æ. Colloti, Æ. Sarasini, qui remplace Æ. amygdala SISMONDA (non Desor), Æ. varusensis, Æ. ventiensis, qui remplace Æ. Francei SiISMONDA PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGLE 123 (non Desmoulins). Sont séparés d’Opissaster nux DEsor (Hemiaster) du Priabonien, les formes lutétiennes O. Pellalt COTTEAU, O. globulus DAMES, O. Fourlaui LAMBERT el l'espèce du Stampien O. Boussact LAMBERT. Schizasler Sluderi AGassiz est l'objet d’une étude particuhère et lui sont réunis les prétendus $S. Leymertet el S. rimosus cités en Provence. Le prétendu S. vicinalis de Provence est un S. eurynolus du Miocène. Sont des espèces nouvelles : S. Cazioti et S. Thiervi. Brissopsis Guebhardi LAMBERT est du Lutétien ; Macropneusles ingens LAMBERT est connu par des débris. Bris- soides elongalus Agassiz est longement discuté el comparé à B. navicella SISMONDA, si fâcheusement interprété par de Loxiol et par Cotteau. Le terme générique Sarsella POMEL (non Hæckel) est remplacé par Vasconaster. Analyse de l'auleur. Checchia Rispoli, RHABDOCIDARIS REMIGER DEL MONTE VATICANO. Boll. Soc. Geol:1tal: wol.:38, pp: 71-82; 1pl: Rome, 1919; L'auteur rappelle comment la faune échinitique de ce gisement a été étu- diée par Van den Hecke et par Ponzi ; il reprend l’examen des radioles de Cidaridæ el attribue l’ancien Cidaris remiger au Genre Rhabdocidartis, en raison sans doute de quelques faibles Traces de crénelures observées sur certains radioles. L'espèce semblerait mieux à sa place parmi les Leiocidarts. Elle a été pour le première fois citée par Van den Hecke en mars 1858 el par Ponzi en juin de la même année, mais extraite d’un catalogue commun aux deux auteurs. Les Rhabdocidaris serraria et R. rosaria BROWN on! leur facetle articulaire nettement crénelée:; mais le premier semble devoir être réuni au second, J. LAMBERT. Lambert, J., CONSIDÉRATIONS SUR LA CLASSIFICATION DES ÉCHINIDES ATÉLOSTOMES. Î. BRACHYGNATA ET PROCASSIDULOIDA. Mém. Soc. Acad. de l’Aube, t. 82, 48 p. Troyes, 1908. Ce Travail est une sorte de résumé de l’un des prochains fascicules de l’ou- vrage en cours de publication : Essai de Nomenclalure raisonnée des Echinides, interrompu par la guerre. Il traite d’une partie des Alelostomala de Pomel, c'est-à-dire des anciens Cassidulides d’Agassiz, à l'exclusion des Spalangoida, réservés pour une autre Note. Il est précédé de la discussion de certains caractères, comme la disposition des pores dans l’ambulacre impair, les Lubercules, leur transformation en tubérosités diverses et leurs serobicules parfois remplacés par une saillie et aussi la disposition des plaques: inter- radiales qui ne comportent pas les plaques doubles péristomiennes. Le caractère de la dépression des pétales est également discuté. Un Lableau de la classification adoptée porte seulement sur les grandes divisions plus compréhensibles que le Genre et relatives aux 106 Genres et 1.088 espèces étudiés. J'ai dû introduire dans la classification un Ordre Brachygnata pour les quelques formes à mâchoires imparfailes en éphémères, tandis que les formes 124 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE bien plus nombreuses complètement édentées constituent l'Ordre Nodoslo- mala. Le premier Ordre ne comprend qu'une Famille Echinoneidæ AGaAssiz, avec une Sous-femille Desorellidæ pour les formes à péristome oblique et trois Tribus, Menopyginæ à apex complexe, avec complémentaires, Globa- lorinæ à apex dicyelique, Létrabasal et Echinogalerinæ à apex monobasal. Le G. Echinogalerus KæxniG, 18%, remplace Caralomus AGaAssiz 1840 (non Dalm, 1820). La Sous-famille Echinoconidæ ne contient que quelques formes à péristome régulier, dont les mâchoires, sans doute éphémères, n’ont pu encore être observées, mais que tous leurs autres caractères placent à la suite des précédents. L'Ordre Nodoslomala comprend deux Sous-Ordres Procassiduloida à péristome ave: phvllodes plus ou moims développés eL plastron rudimentaire, tandis que les Spatangoida ont leur péristome sans phyllodes et un plastron plus où moins développé. Procassiduloida comprend quatre Familles: Galero pygidæ à ambuiacres simples, composés de plaques biporifères et apex monocentrique, ÆEchinobrissidæ WRIGHT avec mêmes caractères, mais ambulacres pétaloïdes, Neolampadidæ avec mèmes caractères que la première Famille,mais plaques ambulacraires uniporifères, puis Collyrilidæ D'ORBIGNY à apex diplocentrique. Un Genre nouveau de Galeropygidæ, Jolyelvpus pour Galeropygus Jolyi GAUTHIER. La Famille Echinobrissidæ comprend quatre Sous-Familles : Pygaulidæ à péristome oblique, Nucleolidæ à péristome régu- lier, pétale impair semblable aux autres et apex tétrabasal, Echinolampadidæ BERNARD avec apex monobasal, eL Archiacidæ COTTEAU à pétale impair différent des autres. Nucleolidæ sont subdivisés en trois Tribus, Clypeinæ dépriunés, à périprocte supère, GCalopyginæ ovoïdes, à périprocte postérieur, et Mepygurinæ lampadiformes, à périprocte supère, Le Genre Echinopygus D'ORBIGNY remplace Pygurus AGAsSsi1z 1839 (non Dejean 1833) ; Porobrissus est proposé pour Æchinobrissus anguslalus CLARK : eL Arnaudaster est décrit dans un travail sous presse, Nole sur quelques genres nouveaux d'Échinides, avec Gentilia et Thomasia (1) pour Archiacia araidahensis GAUTHIER. Echino- lampadidæ comprenant aussi quatre Tribus, Rhynchopiginæ à périprocte supramarginal, Echinanthinæ à périprocte postérieur, Faujasinæ à périprocte infère et floscelle bien développé, et Plesiolampinæ à floscelle peu développé. Genres nouveaux: Glossaster pour Cassidulus Sorigneli COTTEAU, Clarkella (1 pour Cassidalus conoideus CLARK, Protolampas pour Echinolampas Arnaudi CoTTEAU. Rhyncholampas AL. AGassiz remplace Pygorhynchus AGaAss1z 1847 (non 1839), Plagiopygus LAMBERT et Pleuropyqus LAMBERT et THrérY. Echi- nolampas avec plus de 250 espèces est divisé en plusieurs Sections. La Famille Collyrilidæ comprend deux Sous-Famiiles, Pygorhylidæ à apex allongé et Disasleridæ à apex compact antérieurement, Un Genre nouveau Aerolusia. En résumé, les Genres conservés sont au nombre de 95,les nouveaux seu- lement de 11, tandis que 50 sont supprimés comme inutiles et 34 rejetés comme synonymes; en so1le que la classification proposée, loin de compliquer, simplifie la Nomenclature en essavant de la fonder Tant sur la phylogénie (1) Voir à la fin du présent numéro les rectifications faites au cours d'impression. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 125 que sur des caractères de valeur physiologique,;et non sur des variations de formes souvent reconnues spécifiques où même individuelles. Analyse de l'auteur. CRINOÏDES par M. F.-A. BATHER Bather, F.-A., NoTEs ON YUNNAN CYsTiDEA : FE SINocysTiIs AND Ovo- cysTis. Geol. Mag., Dec. VI, vol. V, pp. 507-515, 7 textfigs. — Nov. 1918 — Londres. Ces deux Genres ont été établis par F.-R-C. Reed sur 90 échantillons des roches ordoviciennes de Shih-tien, L'auteur explique Îa Lerminologie et l'orientation qu'il emploie ici et dans ses autres publications, et lies mel en contraste avec celles qu’emploie M. Reed. Il admet le Genre Sinocyslis avec génolectotype S. Loczyi, mais, après avoir examiné scrupuleusement les caractéristiques prétendnes de l'Ovocyslis, il réfère son unique espèce, O. Mansuyt, À Sinocystis. La question principalement contestée, c’est que, d’après Reed, les diplopores de Sinocyslis sont couverts et fermés par des tubercuies d’épistéréom ; mais l’auteur figure dans $S. Loczyt quelques pores comme s'ouvrent sar les côtés de tubercules très élevés. Les sillons subvectifs qui, d’après Reed, serpentent à travers la surlace de lOvocyslis, ne sont, d’après l’auteur, que des sutures déprimées, mais accentuées — 1c1 et Tà — par des dislocations posthumes. Les prétendues « facettes pseudo-brachio- laires » de Reed sont des racines adhérentes d’une Cvstidée, F.-A. BATHER. Bather, F.-A., Notes oN YUNNAN CYSTIDEA : IT. THE SPECIES OF SYNo- cystis. Geol. Mag., Dec. VI, vol. V, pp. 532-540, 5 text-figg. — Dec. 1918 — Londres. Des dimensions et des notes supplémentaires à ja description par Reed sont données pour $S. Loczyi, S. Yunnanensis, el S. Mansuyi. Les quatre branches du système subvectif sont asvmétriques dans leur étendue et dans leurs rapports avec les ouvertures de la thèque. L'auteur. suggère qu'elles avaient leur origine dans un système triradié, Il décrit en détail Les plaques péristomiales, le squelette subvectf et les ouvertures.de la thèque. Il fixe le holotype de chaque espèce. F.=A: BATHER. FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOLLFUS Yabe, Il, NOTES ON LEPIDOCYCLINA LIMESTONE FROM CEBU. Science Reports Pohoku Tmp Univ. vol NV pp:37-01, 2pl Tokio, 1919: x Des échantillons de roches recueiliis à Panting dans l'île de Cébu, l’une 126 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE des Philippines, ont fourni à M. Yabe des matériaux importants pour Pétude des Lépidocyclines: le reste de la faune est la même que celle des calcaires à Carpenteria et peut aider à les dater : Amphistegina Lessoni, Gypsina inherens, (arpenleria proleiformis, Lithodendron ramosissimum. Suivant M. Douvillé, ces calcaires doivent être classés dans l’Aquitanien {Miocène inférieur), [ei une étude plus approfondie des Lépidocyclines était possible et les espèces suivantes ont pu être distinguées : Lepidocyclina (Eulepidina) monstrosa espèce subgobuleuse, à marge périphérique tout à fait réduite, L. formosa SCHL. (Lrès commune, de Nias, de Bornéo, etc. L, gibbosa bosse centrale moins forte que dans L. monslrosa, mais chambres latérales de très grande taille, L. (Nephrolepidina) angulosa PROVALE: enfin appartenant au G. Spiroclypeus,des Sections, assez nombreuses, mais difficiles à préciser spé- cifiquement. Nous avons là, de la Malaisie au Japon, une magnifique province paléontologique dont les éléments sont restés longtemps constants et sous l'empire des mêmes conditions d'évolution. G.-F. Dorrrus. Yabe, H., NoTES ON A CARPENTERIA-LIMESTONE FROM BORNEO. Science Reports Tohoku Imp. Univ., vol. V, n° 1. Tokio, 1918. Les calcaires à Foraminifères sont fort développés à Bornéo el ont fait Pobjet de travaux déjà nombreux dans une collection de roches rapportée par M. Noda, de Bukit-Tumango, M, Yabe à reconnu tout spécialement un calcaire pétri d'individus du Genre Carpenleria assez mal connu Jusqu'ici, c’est un G.de Gray (1858) qui a pour type C. balaniformis GRAY, dont le test est adhérent, spiral dans le jeune âge, branchu et très irrégulier dans l’adulte, et dont le système canaliculaire est rudimentaire et capricieux. Cest un Genre caractéristique des dépôts coralligènes tropicaux. Ces espèces sont jusqu'ici très mal délimitées et M. Yabe n’a pas osé attribuer un nom à celles qu'il a trouvées. Peut-être on peut en trouver des formes ancestrales dès le Crétacé, mais l'épanouissement est dans les mers actuelles, au Miocène les citations sont déjà nombreuses : les Lilhothamnium sont ses compagnons habituels et dans le gisement étudié, il faut signaler également la présence des Genres Cycloclypeus, Amphislegina, Gypsina. G.-F. DoLrrus. Yabe., H., NoTEs ON OPERCULINA ROCKS FROM JAPAN, WITH REMARKS ON NummuziTEs CUMINGI. Science Reports Tokoku Imp. Univ., vol. IV. Tokio, 1918. Ce Travail est une étude sur les roches à Operculines découvertes au Japon et qui se rencontrent dans des localités très éloignées les unes des autres. On sait que les Operculines vivantes habitent des mers basses ne dépassant pas 40 brasses et sur des fonds de sable fin ; abondantes dans les mers chaudes,on y distingue surtout Operculina complanala DErr.et ses variétés ; une autre forme, plus rare, plus petite, 0. ammonoides GRON. s’avance dans PAtlantique jusqu'au Cercle Arctique et descend à la profondeur de 1.630 PALÉOZOOLOGIF ET PALÉOPHYTOLOGIE 127 brasses. Le Genre est connu depuis le Crétacé inférieur, mais bien des espèces indiquées comme appartenant à ce Genre appartiennent en réalité à des Genres voisins bien différents.comme O0. angularis GORNUEL du Néocomien : l'extension est grande non seulement dans le Crétacé et le Tertiaire de France et d'Europe mais d'Afrique et d'Amérique: reste à savoir si les Operculines des Etats-Unis, désignées comme 0. complanala var. granulosa.sont seulement une variété ou une espèce. On considère paléontologiquement l'O. ammonea Leym. de l’Eocène comme une étape ancestrale : MM. Douvillé en 1905 et Rutten en 1912 ont examiné déjà cette question. Au Japon, les Operculines ont été trouvées dans une roche soulevée aux îles Riukiu: leur âge paraît quaternaire ; à Kiushu le gisement, peu étendu, paraît tertiaire, intercalé dans des cendres et débris volcaniques; à Shikoku la roche est à l’état de grès, les mollusques fossiles accompagnant sont franchement tertiaires ; à Honshu, qui est l’île principale du Japon, les Operculines se trouvent dans un Luf à éléments volcaniques dont le conglo- mérat de base renferme Vicarya callosa JENKINS, que l’auteur considère comme une espèce caractéristique du Miocène dans toutes les îles du Japon à l’Ar- chipel Malais, mais qui est peut-être plutôt de l’Oligocène: les échantillons qui sont figurés ne permettent pas de distinguer l’espèce fossile du Japon de celle d'Europe. Carpenter a indiqué la présence d’une Nummulite encore vivante sous le nom de N., Cumingr. Mais est-ce réellement une Nummulite ? C’est une petite coquille discoïde, renflée, ornée de doubles filets extérieurs ondulés ou sub- anguleux, distants et analogues à ceux ornant les Amphistégines: l’accrois- sement concentrique part d’un bouton un peu excentrique et l’ouverture à la périphérie du dernier tour est en tout semblable à celle des Operculines ; c'est une forme assez rare, des mers chaudes, descendant des rivages jusqu'aux grands fonds. Dans la littérature paléontologique, il faut en rap- procher étroitement Nummuliles radiala Ficn. et Morz (Naulilus) et N. venosus du même auteur, puis Operculina Niasi VERBEEK el peut-être O, Gaimardi d’OrB. Dans tous les cas ce n’est pas réellement une Nummulite, les caractères externes sont bien différents, et la liaison de N,. Cumingi avec les Operculines est très grande. M. Yabe propose donc le G. nouv. Opereulinella ; c’est un chaînon entre les Nummulites qui s'arrêtent avec l’Oligocène et les Operculina du Néogène dont la lame spirale n’est pas entiè- rement recouvrante dans l’adulte, Cest à tort que M. Yabe fait remonter les Nummulites au calcaire car- bonifère; 1l n’a pas eu connaissance de la rectification publiée par M. Van den Broeck; c’est par suite d’une erreur matérielle sur la provenance des échan- tillons que ces Nummuliles variolaria ont été signalées comme trouvées dans le calcaire carbonifère de Belgique. Le Genre Operculinella est un rameau détaché des Nummulites où d’un Genre voisin dès l’Oligocène, de même que les Heleroslegina, les Cycloclypeus, les Spiroclypeus, ete., qui, en une superbe floraison, sont venus peupler les mers chaudes du Néogène, avec exclusion complèle de la faune actuelle du G. Nummuliles. G.-F: DoLzzrus, 128 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Paléophytologie Paleobotany | Paleofitologia par M. P. FRITEL Walcott, Charles-D., MibDLE CAMBRIAN ALGÆ. Smühs. Inslit. miscell, coll., vol. 67, n° 5, pp. 217-260, pl. 43-59. Washington, 1919. La présence d’une flore algologique accompagnant la riche faune d’In- verlébrés des argiles schisteuses du Cambrien moyen (Acadien) de Burgess était reconnue, depuis plusieurs années, par M. Walcott, qui en a différé Pétude afin d'obtenir le plus de matériaux possible provenant des carrières de Burgess Pass (Colombie Britannique). Dans cette flore M. Walcott signale les espèces suivantes : Cyanophycées (Myxophycées). Algues bleues-vertes, Ordre des Hormogonées, Famille des Nostocacées : Morania confluens, costellifera, elongata, fragmenta, frondosa, Mor ? globosa, Mor. parasitiea, Mor ? reticulata, Morpalia spissa, æqualis. Parmi les Chlorophycées (Algues vertes), l’auteur ne cite que Yuknessia simplex. Enfin, parmi les Rhodophycées (Algues rouges),les Genres et espèces suivants : Wapulikia ramosa, Dalyia nitens, racemata, Wahpia insolens, mimica, virgata, Bosworthia radians et gigas. En comparant ces espèces avec les algues de l’époque actuelle Pauteur a pu faire les rapprochements suivants : Merania confiuens, par ses caractères extérieurs, est voisin de Nosloc commune VAUCHER et de Nosloc verrucosum (LiINN) VAUCHER : la comparaison peut être faite encore avec Anabæna. variabilis KuTziNG. Morania ? coslellifera peut être comparé à Nosloc parmeloides Kürz. et, par ses caractères extérieurs, à Nosloc verrucosum, comme l'espèce précé- dente, C'est aussi par leur aspect extérieur que les petites colonies de Morania fragmenta ressemblent à Nosloc sphæricum VAUCHER. Les larges frondes perforées des Morania ? frondosa et reliculala sont très voisines de celles d’Anabæna variabilis KüTz., que nous avons déjà vu citées à propos de Mor. confluens. Les disques délicats de Mor. globosa peuvent être rapprochés de ceux de Nosloc pruniforme AGArDH. actuel ; quant à Marpolia spissa, elle paraît voisine de Cladophora arcla (Diriw.) Kürz., et CL. gracilis (GRIFFTHS) Kürz., des mers actuelles. C’est avec quelques réserves que M. Walcott place son Yulnessia simplex parmi les algues vertes. Les Rhodophycées (algues rouges). Ce groupe est représenté par de nom- breuses espèces qui semblent indiquer que les algaes du Cambrien moyen avaient atteint un développement d'organisation devançant le stade d’évo- lulion présenté par les éponges, échinodermes, annélides et crustacés qu’elles accompagnent dans les mêmes formations, et M. Walcott a pu faire les rap- prochemerts suivants des formes fossiles avec les espèces vivantes : Wapulikia ramosa, par le mode de division de ses ramuscules, se rapproche PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 129 beaucoup de Dasya Gibbesit HARVEY, et, par la forme de ses Liges et de ses rameaux principaux, de Eulhora crislala (LANN.) J. AGARDH, Dalya racemala, par la disposition de ses branches transversales, rappelle Halurus equiseli- folius (Licnrr) Kürz. et, par ses branches terminales digitées, Griffihsia opunlioides J. AGarDH. Wahpia insolens présente des rameaux disposés comme ceux d’Ahnfeldlia plicala (Hubs) FRIES el de Cysloclonium purpu- rascens (Hups) Kürz., il pourrait être comparé aussi avec Ahnfeldlia con- cinna Agardh et Gymnogongrus leplophyllus AGaArDH. Wahpia mimica, avec ses tiges et son mode de ramification, rappelle Ahnfeldtia plicala Fries et Ceramium rubrum (Hubs) AGArDH. Wahpia virgala rappelle Ceramium nilens AGARDH. Bosworthia simulans ne différait probablement que par la taille de Du- mondia filiformis (Hups) GREVILLE, et peut-être de Diclyola ciliala AcarDH et D. fasciola (RoTx) Lamour. Les algues calcaires sont représentées par deux espèces appartenant au Genre Sphærocodinium : Sph? præcursor, qui peut être comparée à Sp. Munthei RoraPpLerTz et Sph? cambria comparable à Sp. Golhlandicum du même auteur. M. P. FRITEL. Bertrand, Paul, SUCCESSION NORMALE DES FLORES HOUILLÈRES DANS LE BASSIN HOUILLER DU GARD. Paris, C.-R. Acad. Sc., t. 170 — 9 févr. 1920 — pp. 931-333. Des études de M. P. Bertrand il résulte : 19 Que l'étage stérile et les couches du Feljas sont équivalents à l'étage stérile et aux couches de Ricard, comme l’admet M. Marsault (1914), mais ne forment pas la base du houiller du Gard, comme le croyait Grand’Eury. 29 L’étage stérile et les couches grasses de Gagnières constituent en réalité la partie la plus ancienne du houiller du Gard, alors que Grand’Eury les considérait comme plus récents que les couches supérieures de Bessèges et de St-Jean de Valériscle. Les autres résultats acquis par les études de l’auteur sont les suivants : 1° Les couches supérieures de Bessèges sont équivalentes aux couches supérieures de St-Jean de Valérisele : la réapparition de Pecop. lamurensis HEER au milieu des niveaux à Aleth. Grandini et à Cord. lingulatus carac- térise cette zone. 20 Les trois faisceaux de Fontanes-Cendras-Rochebelle, la série de la colline de Ste-Barbe, les couches 1-5 de Créal, situées sous l’étage stérile de Gagnières, font partie de la zône à Pecop. lamurensis. Gette zône atteint 1.000 mètres d’épaisseur sans qu'il soit possible d’y distinguer des différences floristiques nettes. L'évolution de la flore est donc extrêmement lente. 30 Le faisceau de Rive de Gier, dans le bassin de la Loire, appartient à la zône à Pecop. lamurensis ; la présence dans le bassin du Gard d’une zône plus ancienne, caractérisée par Mixoneura flexuosa STERULE, est, de l’avis de l’auteur, très importante. M. Bertrand joint à sa Note un tableau des principales zônes végétales dans leur ordre chronologique, qui est le suivant à partir de la base, 130 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 1. Etage stérile de Gagnières {600 m.au moins), zône à Mironeura flexuosa STERUB. el à Æstheria cebennensis Gr. KE. Espèces de Rives-de-Gier, sans Pecop. lamurensis (?). 2. Série inférieure de Molières (couches T à XT), 300 m. environ. Zône à Mixoneura —eruosa STERNB. Pecop. lamurensis fréquent, au moins à la partie supérieure. 3. Série supérieure de Molières (couches XI à St-Alfred) + de 1.000 m. d'épaisseur, Zône à Pecop. lamurensis et à Leoiïa cf. Baulschiana GEINITZ. Sigillaires cannelées, très fréquentes. Extinction de Mixoneura flexuosa. Série inférieure de St-Jean (couches St-Alfred à St-Hubert). Flore de Rive-de-Gier. 4. Série supérieure de St-Jean de Valériscle (Couche Pommier à couche supérieure) 310 m. Début de la flore de Saint-Etienne : Alethopleris Grandini BRoNG. commun, Cordailes lingulalus Gr. E., présent. Extinction de la flore de Rive-de-Gier : dernières apparitions de P, lamurensis. D. Etage stérile Feljas-Ricard (700 m.). Couches du Feljos et de Ricard (sous l’étage stérile). Flore de St-Etienne : Cordailes lingulalus GR. E. commun, Pecopleris arborescens SCHLOTH. très commun, Dicranophyllum, présents. Persistance des sigillaires cannelés. 6. Série de la Grand’Combe, comprenant à la base le système de Grand’Baume : Flore de St-Etienne mais avec sigillaires cannelées encore nombreuses, au moins à la base, 7. Série de Champclauson. Flore de St-Etienne. M. P. FRITEL. Picquenard, Ch., SUR LA FLORE FOSSILE DES BASSINS HOUILLERS DE QUIMPER ET DE KERGOGNE. C.-R. Acad. Sc., t. 170, n° 1, pp. 55-57. Paris, 1920. En réunissant les documents fournis par le Muséum d’histoire naturelle de Paris, du Muséum de Nantes, du Laboratoire de géologie de la Faculté des Sciences-de Rennes aux nombreux échantillons recueillis par lui-même, M. Picquenard a pu établir l’inventaire des florules fossiles des bassins de Quimper et de Kergogne. Le fond de la flore de Quimper se compose d’espèces stéphaniennes : Pecopteris Cyathea BRoNGN, P. arborescens SCHLOTH, P. hemiblioides BRONGN, P, polymorpha BRoNGN, P. unila BRoNGN, et de quelques autres à large extension westphalienne-stéphanienne : Calamiles Suckowii BRONGN., C. Cistit BRONGN, Pecopt. dentala BRONGN, Cordailes borassifolius UNGER ; mais on y remarque trois espèces appartenant surtout au sommet du Westphalien et à la base du Stéphanien : Asterophylliles lenuifolius STERNB., Alethopheris Serli BRONGN, Sphenopleris oblusiloba BRoNGN. Pour M. Picquenard, il résulte de l'examen de cette florule que le faisceau des couches — actuellement connues dans le Bassin de Quimper — doit être classé à la base de la formation stéphanienne. D’après l’énumération des plantes du Bassin de Kergogne, qui comprend 24 espèces, la flore de ce Bassin ressemble beaucoup à celle de l'étage des Calamodendrées tel qu'il existe à Blanzy et à Commentry. On y rencontre PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 131 en effet, comme dans ces localités : Sphenopleris Matheli ZriLLER, Pecopl. Cyathea BroNGN., P. Candollei BRoNGN., P. Daubrei ZEir., P. densifolia GoEppP., P. polymorpha BRONGN., P. Biolit BRONGN., Callipleridium pteri- dium ScaLorx., Alelh. Grandini BRONGN., A. Coslei ZEILL., Odonl. germina GR. Calamiles Cisli BRONGN., Ann. slellala ScHrorx., Cordailes lingulalus GR. . Jusqu'à présent, l’auteur n’a pu rencontrer à Kergogne deux des espèces les plus caractéristiques de Blanzy : Calipleridium gigas Scazora et Walchia piniformis SCHLOTH. A la fin de sa Note, M. Picquenard fait remarquer la lacune qui existe, au point de vue paléobotanique, entre le faisceau des couches connues du Bassin de Quimper et le faisceau des couches du Bassin de Kergogne. Pour l'expliquer, il émet les hypothèses suivantes : ou les sédiments médiostépha- niens du Bassin de Quimper ont été enlevés par érosion ou, s'ils existent, sont dissimulés sous la lèvre sud du synelinal qui, à la suite du plissement carboniférien du massif armoricain, paraît s'être renversée sur les dépôts ‘ sédimentaires préexistants,. NM/P'ERiTEer Lebedeïff, LE TERRAIN CARBONIFÈRE DE LA CHAÎNE DU CAUCASE. C.-R CodeS c 0 no p63 Parts. 1920: Le substratum des couches mésozoïques observées au Caucase à été attri- bué tantôt au Dévonien, tantôt au Carbonifère, La récente découverte de gisements fossilifères a permis à l’auteur de préciser l’âge des couches qui constituent ce substratum., Ce sont des alternances de calcaire gris, de psam- mites, de schistes plus ou moins cristallins, de grès et de conglomérats, comprenant des veines de houille. Celle-ci se présente sous forme de veines dont la puissance varie de 0,15 à 2m,95, Les schistes charbonneux et les grès ont fourni des plantes fossiles des Genres Pecopleris, Nevropleris, Lepidodendron, Sigillaria, Sligmaria, Cala- miles, Sphenophyllum. L'âge de ces couches carbonitères du Caucase peut être fixé approxima- tivement aux formations moyennes et supérieures du Carbonifère et notam- ment aux étages supérieurs. M: P° FRITEL. Marty, P., UN FRUIT FOssiLE£E DE LEzoux (Puy-DE-DômE). Rev. d'Auvergne — 1919 — p. 1. Clermont-Ferrand, 1919. Le fruit étudié par M. P. Marty a été trouvé dans le Stampien moyen de Lezoux par M. Jacob, pharmacien à St-Etienne. Ce fossile se présente sous forme d’une masse de calcite qui reproduit fidèlement la face externe de l’organe. Après en avoir donné la description, M. Marty le compare à certains fruits de l’argile de Londres (Yprésien) de l’île de Wight, décrits par Bower- bank sous le nom Cucumiles variabilis. L'auteur résume ensuite la longue description de Bowerbank, puis repro- duit la critique de Heer concernant ces fossiles, que ce dernier compare 132 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE aux fruits de Apeiba Tibourbou actuel de la Guyane, en créant pour eux le Genre paléontologique Apeibopsis. Dans son résumé, M. Marty donne successivement les opinions de G. Tra- bucco, Saporta, Schenk et Schimper en ce qui concerne les Cucumiles et Apeibopsis, mais ne formule aucune opinion personnelle, Dans ses conclusions, il se borne à ratlacher le fruit de Lezoux au Cucumiles variabilis BoWweR- BANK comme élant, de tous les fossiles connus, celui qui s’en rapproche le plus, mais l’auteur semble méconnaître la présence, dans les grès de Belleu (qui se placent sur le même niveau stratigraphique que les couches du London Clay,, d’un Apeibopsis, pour lequel Watelet à créé deux espèces : A. Bowerbanki WaTEL. et À. acuta WATEL. (1), mais qui en réalité appar- tiennent à un Lype unique, également représenté par des moules ayant la plus grande analogie avec le fossile d'Auvergne, M. P. FRITEL. Florin, Rud., KEINE ÜEBERSICHT DER FOSSILEN SALVINIA-ARTEN MIT BESON- DERER BERUECKSICHTIGUNG EINES FUNDES VON SALVINIA FORMOSA HEER iM TERTIAER JAPpans. Extr. de Bull. Geol. Instit. of Upsala, vol. XVI, 1 pl. — 1920. L'auteur, en signalant la présence de Salvinia formosa HEER dans les couches charbonneuses tertiaires de Nakanoshima (Japon), passe en revue les espèces fossiles du Genre Salvinia connues jusqu’à ce jour; il reproduit, pour chacune d'elles, la diagnose originale et donne la synonymie ainsi que les observations critiques dont elles ont été l’objet. Les espèces mentionnées dans le Travail de M. Florin sont les suivantes : Salvinia aquensis SAPORTA d’Aix (Provence), S. cordala ETTINGSHAUSEN de Bilin, etc. (Bohême), S. Ehrhardli Prost d’'Heggbach (Souabe), S. ellip- lica NewBERRY de Carbonado [U. S. A.), S. formosa HEER rencontrée en Suisse, en Bohême, au Tonkin Yen Baï, et au Japon (Nakanoshima), S. Mil- deana GOoEPPER trouvée en Silésie, au Samland, en Bohême et à Gergovie (Puy-de-Dôme), localité omise par l’auteur, S.oligocænica STauB,de Hongrie, S. Reussii ETTINGSHAUSEN de Priesen (Bohême) et que l'abbé Boulay cite aussi à Gergovie, S. spinulosa ProBsr d'Hegghach, enfin $S. Zeilleri KRITEL de Cessoy (Seine-et-Marne). À la suite de cette revue critique l’auteur donne la liste des empreintes fossiles rapportées, à tort, au Genre Salvinia. En ce qui concerne les S, MildeanaGogpr et S. Reussit ETTINGSH., il y a lieu de faire remarquer que l’auteur a omis de citer l'abbé Boulay (Flore fossile de Gergovie, pp. 30-32, pl. 1, fig. 1, 2, 3) parmi les auteurs ayant cité et figuré ces espèces. M. P°Frirer Holliek, Arthur, À New FossiL SPECIES OF FICUS*AND ITS CLIMATIC SIGNI- FICANCE. New York Bolanical Garden Journal, “vol. 16 — Mch. 1915 — pp. 43-47, pl. 152, 153. (1) WATELET, Descriplion des plantes fossiles du Bassin de Paris. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 155 À description, with discussion, of a new species of Ficus (F, interglacialis) from the Pleistocene deposits of the Kostenay Valley, British Columbia, The specimen upon which the species 1S founded consists of à fruiting branch, along which the gigs are attached in clusters. It is apparently, closely allied Lo the general type represented by the living West Indian species #, populoides Warg. and F, populnea Wiris. One plate shows the specimen natural size, the other à part of the some enlareed, The occur- rence of » species of Ficus in these deposits is regarded as indicating à semi- tropical interglacial climate in the region. l = $ Aulthor's abstract. Hollick, Arthur, SOME BOTANICAL AND GEOLOGICAL FEATURES OF THE SILVER LAKE Basin. Silalen Island Assoc. Arts Sci. Proceed., vol. 5, — Oct. 1914-May 1915 — (ap. 10, 1916), pp. 60-65, PI. 2-5, The Silver Lake basin in Staten Island, New-York, was originally a valley in the serpentinoid rock that was dammed at its outlet by morainal material. IL was recently drained, enlarged and converted into a reservoir, The geolo- gical features revealed, and the character of the vegetation that took posession of the drained basin form the subject of the paper. À feature of considerable interest was the € creeping » or shipping of the silt along the margin of the basin, where crevasses were formed, due to con- traction of the deposit on drying, after the water had been drained off. The illustrations include photograps showing certain of the crevasses, shrinkage cracks in the silt, a peat bed at one and of the basin, and several wiews showing the vegetation that occupeid Che margin and the inner area DE Sin, of the basin Author’s abstract, Holliek, Arthur, À Fossir FER MoxsrrosiTy. New York Bol. Gard. Mem., vol. 6 — Aug. 1916 —pp. 473, 474, pls. 31, 32. An illustrated description of a new genus and species of feru (Anomalo- filieites monstrosus) from the Tertiary (Fort Union Formation)of Montana. The species is compared with the hetero morphowe fronds of the cultivated « Boston feru » (Nephrolepis exallala) (1. Scnorr), two figures of which are included for comparison. [ Author's abstract. Hollick, Arthur, Housman’s Cave. Stalen Isl. Assoc. Arls Se. Proceed., vol, 6 — octobre 1915-janvier 1916 — {may 9, 1917) — pp. 69-71, illus- trated, À description, with photographie illustration, of an artificial cave exca- vated about the yaar 1790, in the serpentinoid rock of Staten Island, New- York. The excavation was said to have been made in search of gold. The jointing of the rock is a conspicuous feature which gives to the cave the appearance of having been carefully cut or blocked out, Author’ s abstract. 10 134 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Hollick, Arthur, SOME BOTANICAL PROBLEMS THAT PALEOBOTANY HAS HELPED To Soive. Brooklyn Bol. Gard. Mem., vol. 1 — 1918 — pp. 187- La0 This paper was prepared by invitation and presented at the exercises held in connection with the dedication of the laboratory building and plant houses of the Brooklyn Botanic Garden in Brooklyn, New-York, April 19-21, 1917, Phylogeny and taxonomy are discussed and also certain salient and signi- ficant facts in phytogeography. Aulhor’s abstract. Marr, J.-E. and Gardner, Miss E.-W., AN ARCTIC FLORA IN THE PLEISTOCENE BEps or BARNWELL, CAMBRIDGE. Geol. Mag., Dec. VI, vol. III — 1916 — pp. 399-343. Announces the discovey of a very late Pleistocene flora near Cambridge, in beds with remdeer, The flora is that of the Porideis End Beds of the Sea Valley, near London, J.-E. Marr. QUESTIONS DE NOMENCLATURE par M. M. COSSMANN Iredale, ‘Tom, MoOLLUSCAN NOMENCLATURAL PROBLEMS AND SOLUTIONS. Proc. malac. Soc. London, vol. XITT, parts Pet IT — août 1918 — pp. 28-40, Londres, 1919, L'auteur nous informe qu'il maugure, dans cet article, une série de com- munications relatives à la solution des problèmes qui se posent fréquemment en matière de Nomenclature, Dans ces questions fort embrouillées, il est utile qu'un spécialiste bien documenté, comme l’est en effet M. Iredale, se dévoue aux laborieuses recherches que nécessite l'application des lois de priorité, à la condition toutefois que ce ne soit pas un prétexte pour ressusciter des dénominations jadis proposées par des individus qui n’ont jamais eu la moindre compétence en Histoire naturelle, comme le sieur Bolten par exemple. Sous cette réserve, nous approuvons fort la tentative régulatrice de M. Iredale, et, bien qu'il s'agisse plus souvent de coquilles actuelles que de fossiles, nous en ferons bien volontiers le résumé dans cette Revue, Tritonia CuviEr (1798). C’est seulement en 1801 que Lamarck — en adoptant ce Genre a donné comme exemple T°: clavigera Müzz., tandis qu’en 1800 Meigen avait antérieurement appliqué le nom Trilonia à un G. d’Insectes, et que, dès 1774, Trilonium était préemployé par Muller, Il ressort de la discussion que c’est Euphurus RAFIN (1815) — et non pas Triopa JonnsT. 1838 — qu'il faut substituer à Trilonia ; d'autre part, Sphærostoma MAC-GiLLIVRAY (1843) s'applique à Trilonia Cuv. (1805). Dotona {— Dolo OKEN, 1819, non 1807), G-T : Milibæa fragilis FORBES. Laskeva (— Æumela Morcx, 1868, non WALKkER, 1855). PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE IS) Collonista (G-T: Collonia picla PEASsE) ; M. Iredale aurait dû nous apprendre en quoi cette espèce actuelle diffère des véritables Collonia fossiles (V. Essais Pal. Comp., livr. XI). Talapena (G-T : Monilea incerla TREDALE) ; même observation ! Korovina (G-T : Vanikoro Wallacet IREDALE), 11 paraît que les caractères de l’opercule de ce génotype ne sont pas les mêmes que ceux du G. Vanikoro. Forskalena (— Forskalia H. et À. AD. 1854, non Kolliker, 1853, Cœlent.) ; M. Iredale remarque, à cette occasion, que c’est la seconde espèce (Trochus fanulum GEN.) qui est le génotype admis, d'autant plus que la première par ordre alphabétique (!!) est Tr. declivis FRosKAT, qui n’était pas de nomen- clature binominale., ajoute que,en fût4l autrement, le choix — comme géno- type — de la première espèce citée risque généralement d’être une absurdité, malheureusement consacrée par les règles des Congrès de nomenclature ! Enigmonia (G-T : /Enigma rosea GRAY) : c’est l’espèce australienne connue sous le nom T'ellina #ænigmalica CHEMN., et le nom /Ænigma Kocx (1846, non NEWMAN, 1836, Insecte) était préemployé. Mais pourquoi M. [redale n'orthographie-tl pas plus correctement Ænigmonia ? Amyvelina (G-T: Buccinum corniculum Orivi); M. Tredale ne nous rappelle pas ici pourquoi Amycla H. et À, Apams est Inmvalidé Pvreneola (G-T : Columbella abyssicala BRAZIER) ; 1l eût été intéressant de nous expliquer pourquoi cette Colombelle mérite un nouveau nom géné- rique. Caporbis Barrsca (1915), décrit comme appartenant à la Fam. Vitri- nellidæ, ne serait qu'un nucléus de Vermelidæ ! Propebela (G-T : Murex lurricula Monr.) ; ce n'est pas une véritable Bela ni une ŒEnopola Môrcx. Calceolara (— Calceolina À. Abams, 1863, non RAFIN.) ; le génotype est une coquille qui n’est pas la même que Nerilina pusilla C.-B. Ab., el pour laquelle M. Iredale propose le nom anomala. Coliervptus (G-T : Buccinum fusiforme Brob.) ; il faut rejeter Kryplos JEFFR., qui est synonyme de Cryplus. À cette occasion, Siphonorbis Marshalli doit remplacer Fusus allenualus JEFFR. non PHIr. Dans la révision des Cominella et Euthria, M. Iredale propose ensuite : Aîrocominella pour €. elongala Düuxk., Burnupena pour €. porcala Gn. Euthrena pour Æ. villala Q. et G., Japeuthria pour Æ£. ferrea REEVE. Syntagma (G-T : Bucc. brunneum Dox.) remplace Donovania B. D. D. non LEACH (1814) ; et Acostæa d’'OrB. 1851, Mulleria FÉR. Je ne mentionne que pour mémoire la longue liste de noms génériques, introduits en 1848, dans le Manuel d'Etudiants par Gistel, ét dont aucun ne doit être valablement admis. Damoniella (G-T : Bulla Cranchi FLeM.) ; il ressort des explications de M. Iredale que Roxania LEACH était préemployé, avec lorthographe Roxana, par Stephens pour un Lépidoptère : l’identité des deux dénominations ne semble d’ailleurs pas douteuse. Muricodrupa (G-T : Purpura fenestrala BLAINV.) ; mais, pour Sislrum MonTr., je ne puis admettre la substitution du nom bolténien Drupa, qui n’a aucune valeur scientifique ! 156 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Teretianax (G-T : Scalenosloma Suleri OLIVER) ; à cette occasion, M. Tre- dale signale quelques erreurs commises par M.Bartsch dans la révision des Eulimidæ ; en ce qui me concerne, je ne puis admettre que l’on ressuscite Melanella Bowpicx à la place d’Eulima, attendu que le génotype, insuffi- samment décrit et figuré, sans la courbe en profil du labre, peut tout aussi bien être un Eulima qu'une Viltreolina ! Dans cette incertitude, 1l est préfé- rable de laisser Melanella dans loubli. M. COSsMANN. Buckman, S.-S., BRrACHIOPOD NOMENCLATURE : THE GENOTYPE OF SPi- RIFER. Geol. Mag., vol. LVIT, pp. 18-20, 1920. Londres, Revenant sur la question précédemment posée par M. Allan Thomson, au sujet du génotype de Spirifer, M. Buckman dit, avec juste raison, que la règle qui conduit à choisir comme génotype la première espèce citée est une absurdité ; je suis absolument du même avis! Or, si on reprend la diagnose de Spirifer, on s'aperçoit qu’elle ne s'applique guère à $. cuspt- dalus, qui a été placé dans le même G. que S. frigonalis, par intuition » seulement ! M. COSSMANN. Buckman, S.-S., TERMINOLOGY FOR BEAK AND FORAMINAI DEVELOPMENT iN BracxiopoDA. Trans. N. Z. Insl., vol. LI, pp. 450-454. Wellington, 1919; En analysant une précédente communication de M, Buckman sur le déve- loppement du foramen dans les Brachiopodes térébratuliformes (fev. cril. 1918 pp. 37-39) j'ai commis une erreur de traduction : le graphique indique la position du foramen relativement à la ligne des carènes latérales du crochet et non pas par rapport à la ligne de séparation des valves, D'autre part, la forme du foramen n’est pas nécessairement circulaire. Cette rectification faite, l’auteur propose une série de termes destinés à préciser davantage cette position : Gastrothyrid, quand il est sur la valve ventrale ; Nolothyrid, quand il est sur la valve dorsale ; Symbolothyrid, quand il est sur la jonction des deux valves ; Siphorothyrid, quend il forme une sorte de tabe, comme chez les Siphonotrelidæ ; Cryplothyrid, quand il est masqué par le crochet, comme chez Athyris ; Chislothyrid, quand il est plus ou moins atrophié, comme chez Produclus ; Caleithyrid, quand il est clos par une matière calcaire, mais il serait plus correct d’orthographier € chalico- thyrid ». Il resterait toutefois à élucider la corrélation qui doit exister entre cetle portion du foramen et les autres critériums biologiques d’un Brachiopode : ce serait intéressant, surtout s’il en résultait des conséquences relatives à l’évolution de ces animaux dans les temps géologiques. M. CossMANN, PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 15 Rectifications de nomenclature par M. M. COssMANx Dans le n° 35 du t. XXVIT (p. 33) du Bull. Soc. belge Géol. (1915), M. Mail- lieux, à propos d’ « Observations sur un groupe de Mollusques acéphales voisin des Genres Plerinea el Liopleria», à proposé le nom Beushausenia pour Plerinea expansa [MAURER], qui n’est ni une Pterinée s. sfr., ni une Avicule, ni un Aclinodesma, ni une Liopleria (pro Leiopleria em.). Or cette nouvelle dénomination générique a été préemployée par moi, en 1897, pour Macrodon Morkr. et Lyc (non Pisces); par conséquent Je substitue à Beushau- senia MAILLIEUX le nom Maillieuxia applicable à cel Aviculacea. J’ai proposé en 1918 (Essais Pal. comp., livr. XI, p. 252) le G. Brasilia pour T'urbo Érinus d'Org., du Séquanien, sans me souvenir que M. Buckman avail déjà appliqué, en 1908, le nom de notre ami M. Brasil à un Céphalopode jurassique e de Normandie ; en conséquence il faut adopter un autre nom géné- rique pour le Gastropode de Cordebugles : Buekmanina Ærinus. Seconde erreur de mon fait, dans le même volume de mes «€ Essais » (p. 239), Moniliopsis n. subgen (G-T Gibbula parnensis) ; or cette déno- mination avait déjà été appliquée par Conrad à un tout autre fossile, Dans ces conditions, je remplace Moniliopsis (1918) par Amonilea nob. La dénomination Corsomia VibAL a été mal orthographiée par le Lypo- graphe dans la table annuelle de la Revue critique de Paléozoologie (1917), c’est Corsania qu'il faut lire. M. Bruce Wade a appliqué, en 1917, à l’un de ses beaux Gastropodes du Ripley Group » le nom Hyllus préemployé par Koch (1847, Arachn.) et par Stähl (1867, Hémipt.) ; je substitue pour le Gastropode crétacique : Wadia nobis. Dans la même publication, M. Wade à aussi proposé Scobina pour un Gastropode du même niveau; ce nom était appliqué par Lepeletier, dès 1825, à un Hyménoptère ; nous le remplaçons par Brueïa nobts ; en outre, Seminola WADE (1917) fait évidemment double emploi avec Seminolus MUÜLSANT (1869, Coléopt.); on y substituera Ripleyia nobis. La dénomination fhomalea — proposée en 1914, par Jukes Browne, pour un G. de Veneridæ — était préemployée, dès 1839, par Burmeister (Orthopt.), puis en 1873, par Koch pour une Arachnide, Il faut donc la rem- placer par Eurhomalea nobis. De même, en ce qui concerne Salacia JUKES Br. 1914 (non Lx. Pal. 1816 ; nec BRANDT, Acal. 1835 ; nec Epw. Crust. 1844, etc.) ; le Genre ne Veneridæ prendra le nom Eusalacia nobis. Enfin, Terentia JukEs BROWN : (1914) est homonyme de Terentlius STAL (1869) Hémipt.; il y a lieu d’y Sr een Euterentia nobis. M. AI. Thomson a appliqué, en 1915, le nom /Etheia à un Genre de Bra- chiopodes, tandis que l’on connaissait déjà /Elheius HUüÜBn. (1816) Lépid. /Æthia HuBx. ; pour le Brachiopode, on peut adopter la dénomination Thomsoniea nobis. M, L. Vignal nous signale que, dans le n° 3-4 (Juillet-oct. 1919) de cette 138 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Revue, les G. Pleclothyris et Pseudokingena ont été — par suite d’un lapsus Lypographique — imprimés en caractères gras el repérés comme nouveaux, attribués à M. Rollier, tandis que le premier est de Buckman (1915), et le second de Büse et Schlosser (1900), fondés Fous deux sur les mêmes génoltypes. Nous appelons Pattention de nos lecteurs sur cette rectification, qu'ils auront peut-être déjà faite eux-mêmes, à l’instar de M, Vignal et de M. Buckman, ci-après. M. CossMANN. Errata Permettez-moi, s'il vous plait, d’atlirer votre attention sur certaines erreurs, fautes d’impressions et autres choses de votre Revue, n°5 5 et 4, 1919. Page 71, ligne 3 de bas, au lieu de « havesfieldensis » Hisez « haresfieldensis ». C’est une erreur orthographique de Davidson : le nom de la place d’origine est Faresfield, près de Gloucester. Page 72, au lieu de « Le nouveau S.-Genre Plectolhyris » et, page 122, au heu de « Pleclolyris Rollier 1918», lisez «Genre Pleclothyris S. Buckman 1914) ; voyez Brach. Namyau, Pal. Ind. n. s. IIT (2), 1917, p. 121. Page 73, au lieu de «le nouveau G. Pseudokingena» et, page 122, au lieu de «Pseudokingena Rollier 1918 », lisez «€ Pseudokingena Bôüse el Schlosser ». Je ne sais pas l’année réelle mais le Genre est cité par Schuchert (Eastman- Zittel Pal. Ed. 2, 1913, p. 406) : il est donc plus ancien. Page 79, ligne 10, au lieu de « Belemnites », lisez « Brachiopodes », Page 79, ligne 13. Le Toarcien était subdivisé en Yeovilien et Wbhitbien dans 1919. (Quart. Journ. Geol. Soc. Londres, LXVI, 1910, p. 88 ; Yorkshire Type Ammonites, [, p. xvI). age 76, ligne 1. « plusieurs Genres nouveaux qui n’ont chacun qu’une espèce », C’est inexact. Pour Gleviceras quatre espèces sont mentionnées : G. riparium (Oppel), G. aurilulum (Quenstedt), G. « aurilulum/glevense » (ur nom trivial attend un meilleur échantillon pour Eyvpe), G. glevense : ce sont dans leur ordre du développement catagénétique Page 76. Fimbrilyloceras. Le lectotype du Genre Lyloceras est Am. fimi- brialus Sowerby figuré par d'Orbigny ; le génoholotype de Fimbrilyloceras est limbrilyloceras fimbrialum (Sowerby) figuré par Buckman. Les deux espèces sont tout à fait différentes, Les faits sont expliqués dans mon ouvrage, Pages 76 et 122, au lieu de « Erobaciceras », lisez « Eboraciceras » ; étymol. Eboracum, nom latin ée York. ages 77 et 122, au lieu de € Docodoceras », lisez Docidoceras. S.-S. BucKMAN. Je n'ai pu ajouter à Cemps à mon manuscrit, imprimé ci-dessus, les cor- rections suivantes, que j'ai dû faire pour cause d'homonymie : Genre Clarkella LAmB., non WaLcorr, 1908, à remplacer par Cossman- naster, 720b. 1920: Genre Thomasia LAMB. non PACH, 1900, à remplacer par Thomasaster, b. 1920. és J. LAMBERT. FLOUE M'A ù {l Me a nue OODC Bibliographie Scientifique Francaise ÉDITÉE A PARIS. par les soins du MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, indexés dans l’ordre alphabétique des noms d'auteurs, et concernant les sciences mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna- tional de littérature scientifique siégeant à Londres. [Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie|. Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les membres de la Commission du Répertoire de B. S.; sous la présidence de M. LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la librairie : : GAUFHIER-VILLARS, 55, Quai des Grands Augustins, PARIS (VE) PRIX DE L’ABONNEMENT : Départ. : Paris et Union post. 4'e Série (6 numéros par an). . . . . 40r: 44 fr. 2° Série (6 numéros par an). . . . . 10 » 414 » Les deux Séries réunies . . . . . . 20 » 22 » F'abrique de Registres . PAPETERIE D D D IMPRIMERIE Ferdinand LEVU & C'E 38, Rue Laffite = DARIS = —— Tét. GUTEMBERG : 16-36 Fournitures pour Bureaux, Administrations. Banques, Reliures pour Bibliothèques, etc. ATELIERS EF MAGASINS Fe GROS 95, Rue de Ja Chapelle, 95 00000000 200000000000 00000000G0000000010000000000000 B. TRAYVOU USINE BE LA MUIATIÈRE, prés Lyon Forderie., Forges et Fabrique d’Appareils de Pesage Ancienne Maison BÉRANGER & Ci, fondée en 1827 Dépôt , LYON et Ateliers de Réparations Rue de l’Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE Rue Saint-Anastase. 10 Rue du Paradis, 32 EXPOSITION UNIVERSELLE 1899, 1er Prix Médaille d'Or BALANCES de Comptoir s riches et ordinaires. BASCULES ordinaires bois el métalliques en tous genres avec simples et doubiée romaines. PONTS à-bascule pour voitures et wagons s’établiss ant sur maçonnerie ou dans cadre en fonte. Envoi de l’albuni sur demande, > LR’ 2, à 5 | ÿ DITS REMCE CRITIOUE à DE z : lo ù | PALEÉOZOOLOGIE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL °, Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM. E. ASSELBERGHS, F. 4. BATHER, F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, u P. LEMOINE, ETC... VINGT-QUATRIÈME ANNÉE NUMÉRO 4 — OCTOBRE 1220 Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 10 fr. (sauf les années 1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). Le prix de la coliection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 750 fr., majoration comprise. Le prix de la collection des années 1900 à 1919 inclus est de 200 ir. majoration comprise. : ‘ . . 15 FR. (1920) PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL: 26 pR. (1921) ni: ri PARIS Chez M. COSSMANN, l'ondateur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, PARiS (X°) ù 1920 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Cataloque illustré des Coquilles fossiles de l Eocène des environs de Paris.— Les trois appendices IT: a DÉS Se A ARE Re NOR en eat RES 50 fr. Essais de Paléoconcholoqgie comparée (1895-1916). Les onze premières livraisons 260 fr. (La XITe sous presse), ff (fa. A RD A EN SE OL ARR ne AN EE APR eee C2 30) ir. Mollusques éocéniques de la Loire-Intérieure. —— Bull. Soc. Sc. naï. de l'Ouest, 3 vol. L'ouvrage fomfléts avde, (alles: (56 (pL (1896-1905) %:...:.:2: 0. POMALIDDPEE 1er supplément (1920) 4 pl... 4... Reese Tor Observations sur quelques Coquilies er étaciques recueillies en France. — Assoc. Hiranc 11896-1904)}6:'articless MÉDIA ELEUIUTe RER VEN AE Ne loir: 1re et 2e tabies décennales de la » Revue Critique » (1897-1916) ............ 20 fr. Description de quelques Coquilles se la formation Santacruzienne en Patagonie. — ourne des Concnul (1899) 0 De DIMM ERP Re R SnnRe Sir Faune pliocénique de Karikal A Francaise). — 3 articles. Journ. de Conchyl. i1900-1911)85 p.10 pl 'avectable du lEr volent na An 15 fr. Etudes sur le Bathonien de l'Indre, — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géo. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dans le Bulletin | NPA DUO EL Li ee 1o71r. Faune éccénique du Cotentin (Moliusques). M. G. Pissarro (1900-1905). L'ouvrage complet, 51 pl., avec tables .........,........... ASUS Note sur l'Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ ME Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. (1902) ; Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 pl. les deux notes.:............ or Descriptions de quelques Péléeypodes jurassiques de France (1903-1915), 1re série avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) ......... PERDRE 25 Note sur l’Iniralias de Provenehères-sur-Meuse (1907), 4 pl. ........... ue or Note sur le Coallovien de Bricon (1907), 3 pl. ........…...............,.2. Hate Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). Mém. Pal. Soc. Géole déihr (1907-1916) AMD Et Mat ere Er nr NE en NS RMeER A propos de Cerithium coraucopiæ (1908), TDi HnEAO ie RUE RE ra 4 tr. Etudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 .. PR Na 15 fr. Iconographie complète des Coquiiles fossiles de l’Eocène des environs de Paris (1904-1913). L’atlas compl. en 2 vol. in-40, légendes et Lables ............ 125 tre Péléeypodes du Moniien de Belgique (1909), 8 pl. in-49.............. Mém. Mus. ). Revision des Gastropodes du Montien. — 17° partie, 1915 .........: a de Bruxt.) Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-49, 54 pl., 3 cartes, suppl., tables et conclusions ................:........: 125 fr. T. III, Gastropodes, texte in-89, 17 pl. in=40.............. A TR RE DE Ére FH ITS The Moll. of the Ranikot serie. — 17° partie (1909), 8 pl. in-40, Calcutta. Description de quelques espèces du Bajoeien de Nuars (1910), 1 pl. ......... Le 3 fr. Les Coquilles des Caleaires d’Orgon. — B.S. Gi FE (1917) 8 pl PR Re 1O ire Etude compar. des Foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme de Panama ; 1° art., 5 pl., in-80. Journ. Conch. 1913 .....:.............. 8 fr. Description de quelques Pélée. hradfordiens et call. de Pougues jSoc. Nièvre).... 5 fr. Cerithiacea et Loxonematacea jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.). Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (1913\ et annotées par M. Cossmann ...::...:.%.....:....:....1r D\tre Monogr. illustr. des Moll. oligoe. des env. de Rennes (Journ. Conch., 4 DIE 10 fr. Bajocien et Bathonien dans la Nièv collaboration avec M. de Gros- Souvre (1920)./B. 5. Ga A D 12 fr. S’adresser à l’auteur, 116, Faubourg Poissonnière, Paris (Xe) Envoi contre mandat postal. port en sus = Majoration de 2% p. cent à partir du 1# janvier 1920 et de oO Pp. cent à partir du f° janvier 19®1. REVUE CRITIQUE DE FAT Oo O0LOGTE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE Numéro 4 — Octobre 1820 SOMMAIRE : Pages Paléozoologie : Mammifères et Reptiles, par M. L. JOLEAUD, etc. . . . . . . . 139 Poissons, par M. M. COSSMANN SRE) Re AS MR Tel tre te late s 149 Crustacés, par M. M. Con SE SEEN NS MR OTURATE LITE 151 Insectes, par MM. PRUVOST, MEUNIER, no ET RE nee 354 Paléoconchologie, par MM COSSMANN: 2. ADS En Re 161 Analyses’ sommaires, DATIAIvVers AUtTOUrS Me MARNE, LS NAN 166 Paléophytologie, par divers auteurs. . . SN es Une As 17 169 Règles bibliographiques, par M. F.-A. oi re Me : 173 Rectifications de nomenclatures, par MM. J. LAMBERT et M. COsSHANr. 174 Table des matières pour 1920, par M. M. COSSMANN . . . . . . . 176 Paléozoologie Paleozoology | Paleozoologia MAMMIFÈRES ET REPTILES par M. L. JOLEAUD Stefaneseu, S., SUR UNE NOUVELLE VOIE A SUIVRE POUR ÉTUDIER LA PHYLO- GÉNIE DES MASTODONTES, STÉGODONTES ET ÉLÉPHANTS. C. R. Acad. Sc., CLX VI — 1918 — pp. 739-741. — SUR LA PHYLOGÉNIE DE L'ELEPHAS AFRICANUS. /d., CLXVIIT — 1919 — pp. 97-99. — SUR LES SECTIONS TRANSVERSALES DES LAMES DES MOLAIRES D'ELEPHAS AFRICANUS. Jd., pp. 464-467. — SUR LA COORDINATION DES CARACTÈRES MORPHOL OGIQUES ET DES MOUVEMENTS DES MOLAIRES DES ÉLÉPHANTS ET DES MASTO DONTES. Id., pp. 906-908. — SUR LA STRUCTURE DES LAMES DES MOLAIRES DE L’'ELEPHAS INDICUS, ET SUR L'ORIGINE DIFFÉRENTE DE DEUX ESPÈCES. D'ÉLÉPHANTS VIVANTS. Îd., pp. 1208-1211. — SUR L'APPLICATION PRA- TIQUE DES CARACTÈRES DE LA RACINE DES MOLAIRES DES ÉLÉPHANTS ET DES MASTODONTES. 1d., pp. 1329-1332. — SUR LES FOSSES ALVÉOLAIRES, LES PÉRIODONTES, LES LOGES ALVÉOLAIRES ET LES ALVÉOLES DES ELÉ- PHANTS ET DES MASTODONTES. [d., CLXIX — 1919 — pp. 148-151, 140 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE M. Stelanescu croit que l’évolution des Proboscidiens révèle l’existence non pas d’un seul phylum Maslodon Slegodon — Elephas, mais de deux phylums : un phylum éléphantide et un phylum stégodontide. Le phylum éléphantide débute par les Mastodontes bunolophodontes etse continue par les Eléphants. ÆElephas africanus est issu directement des Mastodontes bunolophodontes à collines dentaires formées de deux tubercules congénères non alternes, et qui, par conséquent, appartiennent à une branche différente de celle de Maslodon arvernensis. Au contraire, E. indicus dérive de Masto- dontes bunolophodontes à collines des molaires formées de Lubercules con- génères alternes, tels que M. sivalensis et M. arvernensis. Le Mémoire détaillé que prépare sans doute l’auteur permettra de se rendre mieux compte que par des notes sommaires de ces intéressantes données phylogénétiques. L. JOLEAUD. Andrews, C.-W., NOTE ON SOME FossiL MAMMALS FROM SALONICA AND ImBros. Geol. Mag., déc. VI, vol. V, n°0 654 — 1918 — pp. 540-3, I fig. Londres, 1918. Le Pontien de Salonique a fourni aes restes de Hipparion gracile el de IHyæna Salonieæ ; cette dernière espèce est voisine de 11. brevirostris AYMARD (— H. robusla WerrHorEer), du Pliocène supérieur de France et d'Italie, et de À. gigantea ScHLosser du Pontien de Chine. Le Pontien d’Imbros a présenté des fragments de mandibule de Telra- belodon pentelicus GAUDRY. L. JoLEAUD. Stock, Chester, STRUCTURE OF THE PES IN MYLODON IHARLANT. Univ. Cali- fornia Public. Bull. Deparlm. Geol., vol. X, n° 16 — 1917 — pp. 267-286, 10 fig. Berkeley, 1917. La restauration du pied de Mylodon Harlanmi, d’après les matériaux de Rancho La Brea, montre que les 2eet3e phalanges du 3€ doigt sont identiques aux phalanges correspondantes du ?e doigt de la main de M. robuslus, d’après l’interprétation d'Owen,. Il y a eu sans doute une interversion dans la reconstitution de ce paléontologiste, La comparaison avec Selidotherium indique des relations de famille entre ces deux Genres. La spécialisation du pied est plus accusée dans M. Harlani que dans les grands Edentés miocènes de Santa-Cruz. L. JOLEAUD. Hay, O.-P., DESCRIPTIONS OF SOME MAMMALIAN AND FISH REMAINS FROM FLORIDA OF PROBABLY PLEISTOCENE AGE. Proc. Un. Slal. Nat. Mus., LVI, n°0 2291 — 1919 — pp. 103-112, pl. XXVI-XXVIIT. Les Mammifères pléistocènes de Floride décrits dans cette Note sont : 19 Elephas imperalor Lerpy ; 2° Thinobadistes segnis, Genre nouveau fondé sur une aslragale (!!) voisin de Mylodon et de Gnalhopsis; 3° Trucifelis floridanus Leiby, Lype voisin de Macheirodus ; 4° Felis veronis, espèce nouvelle dont on ne connaîl que la carnassière supérieure gauche, et qui paraît n'être qu'une forte race de Jaguar ; 5° Trichechus anliquus LEIDY. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 141 L'étude des Vertébrés supérieurs quaternaires, orientée ainsi dans le sens de la pulvérisation d'espèces, d’ailleurs à peine définies, interdit toute comperaison nécessaire au développement des idées générales. L. JoOLEAUD. Mayet, L., Nugue, P., et Dareste de la Chavanne, [., DÉCOUVERTE D'UN SQUELETTE D'ÆElephas primigenius FALCONER DANS LES SABLES DE CHaA- GNY, A BELCROIX PRÈS DE CHAGNY (SAÔNE-ET-LoIRE). C. R. Acad. Sc., t. 171, n9 5 — 2 1oût 1920 — p. 308. Le titre seul nous dispense de toute analyse, même sommaire. Chapman, F., ON À APPARENTLY NEW TYPE OF CETACEAN TOOTH FROM THE TERTIARY OF TaAsMANIA. Proc. Roy. Soc. Victoria, n. ser., XXX, pt. 2, 1 — 1917 — pp. 149-152, pl. XX XVII. Melbourne, 1918. Scaptodon Lodderi est un nouveau Physeleridæ, dont les dents mandibu- laires étaient coniques, légèrement incurvées et à section basale elliptique. On n’y observe pas de constriction comme dans Hoplocelus. M. Chapman rapproche ce Cétacé d’un type décrit par Lonkester, en 1867, du « Red Crag » de Suffolk. Scaplodon provient vraisemblablement des « Janjukian » ou des eouTqUuos é le este ss 9 = .% ans se ele se uopode2s BIUOUAUAISSNYT RL RE + SUIOOISSNY ::SHAUJSNH ei TL end See Selle . BIQJOUAUIPOH eee eee SODIOHENAI “e1Aordty dose e es + 616 6 613 + . BIJOUAUITUUTY °*:: BOPIOAUOUoUAUX Ste rie cs ne slot sedtenste xXeredsoziq4 sols lire ns eee ee les BIJOUAUIOYOBUE °°° BIQOUAUIII9H * * MPIALIOPAYT BÂAUWOIEH °°° BIJOUAUIIBAPEN() ss. éliéele etelana se ie.e epeouai 4 187 TABLE DES MATIÈRES “208 ‘À Qrz ‘STI ‘Ü Lez °88F "A GOIT °68F ‘A QCIT °88F ‘A CII ‘64e ‘À ‘twou 2p ‘1994 °C9F ‘À 801 °S8F ‘A SCI °68F ‘A SCI *196 ‘d 78 °68F ‘A SOIT *c08 ‘À %6Y °c08 ‘d 6% ‘68r ‘A YLe *coè ‘d Y6% 608 ‘À 767 °6L€ ‘d ‘WIOu 92p ‘99% 667 ‘À veu ‘29€ ‘A 9c8 "CIF A 86 ‘608 ‘A Y6% (sa8ed Jo soxowunn) 21#0]09") 9P onQ9Y &V £G &G LET 8€ val OFT &G "LTGT "&IGT "GIGT "OGGT GI . (s23e4) anbipr1”) ona2oy . "UGGT "O6 "O6 "OGGT "Oë6T "OGET "LIGT "LTGT "GI6T "LTGT "LIGT "OGGT "OG6T "OGGT "GT6T "LIGT . " MOUTIEN U9SOH ‘A °"FJOOTEM °"FOTEM °"FOOTEM UUBUISSO") ueuULong °"J1098M * 910918 ‘Joue T ‘170078 M UeuDon£] ueunong ueuryon ueurnong ueurong uUUBUISS07) * Joue T *Jioquie TT ++ LOT ueuwuyong :*1 00 ‘* ‘8nO “Iquie”) *“Iqure) ‘Ique7) °° 390 *sseanf "Iquie) *Iquue”) *sseJnf° *"IquIE) *sseinf *sseanf *sseinf *ssemnf *sseanf DÉPRPATA °SHId ‘sseanf (‘ue NX) . (5939osur) . (CON “UTU9S . ***:: su9)9AU8Z siSdowW1970S9X . . "enrmdenm sens ““‘emdem LCL eee BIPEM SBIIITIAI T9 À °* ŒUTXNEA tee BXNEA d99SEU09$EA ‘*‘eruodnr ‘"SHAUYIOANT, BIQOUAUIOPIdOAT, °°° 819907IOIILT, °°° :‘SHAUJOUIAL * BIJOUAUIOUOIIT, CRE BOTUOSTUOUI, °°°: 19/SESELHOU I, Faddns e]»isDwuoyr °°" ::89/8P9IOUIUI, °°°" PIJOUAUIEATO I, S = nl x TABLE DES MATIER 188 169.00 1696 ‘898 1900 696 e98 °c] "ses ‘d acg ‘19€ ‘d yeg ‘196 ‘Ad reg "eue dd yze "19e ‘d yeg "ses ‘A reg °C9F ‘A F801I "CITE ‘d 98 ‘19€ ‘d reg *UIOU 9P ‘99 ‘ele dyrg ‘UIOU 2P ‘94 ‘F9F ‘À GOT ‘198 ‘d yeg *‘UWIOU *uUIOU ‘WIou *‘UIOU ‘UIOU *‘UIou 9P ‘904 9p ‘9 9p ‘90 9P ‘J99Y 9P ‘399% 9p ‘994 (So3ed 39 sorewnn) 2190]091) 2p onaoY (Ve OR ee EEE EES C EEE ASIH-VIHODHH") 1199DPID = AANVTUOU HAN 9P (sHdwmjouryIF) 1sanS PAS CR CR GS SE TV fe "ANV'T 99 XHLSV) 2UINÜD — AVALLON uou ‘SANV (S140p1)) D49bruids rl d'arme raie e aa e eee ja eo 6e 06e) de. » 55 00e ‘AnNv'T 1S2UD(T —= ‘HOUV,P uou ‘SHNV( (SnyjUDU1Y9T) snun171d0S COTON A TERRE Re ER H'IVAHU] (D497099/D/)) DJDWOUD — SWVAY ‘79 UOU (DU120997")) vpn 0 A D RS *“ANV'T iufinS — “HNHdd() uou ‘Dvssnog (aasnadhn) sn9s144 (A PA D CEE PRE ECS CGR RE GE tee ŒNV'T 18740 — “HOIJI UOU ININVAHLS (4asnodfijn) S1SU9TJaUL COLE NS RME 2 AIUATTINOQ EI 9p yu9r = ‘(es ‘auO,G uou ‘(-MeN) ‘AHO,Q (vyauoyouñiyxy) punnuvin9 GOT ‘°°° M 99 "TIM (SD4990147)) 9SU9SDNA9 — (SDA99011")) ATTIHAYT UOU *AHO,P (SD49901fouy) wnuviypan PA BE D I OR RE 6 0 *“HNV'T S1SU9U9Q — *NNA(] UOU NSIS (sndunjoury9) 199UDLT (PA MER PR AU ON "WSSO") SISU9/92N04Q = ‘ZVIN 99 ‘KOY UOU *HSSO") (DJIJ9N]) 1UNIT GOT MESSE TRE RER nee A'IVAU] (s1QuoOU0Yd1S) 17)DYSADIN = ‘IIHd4 UOU ‘HAAAÇ (SNSN) SN1DNU9/D A Lo A 0 *NSS0) 1sfaul]a p — ‘HSA( UOU ‘HAIHP (s140/147 ) J2dsD CON A EN Re D AR TU "INSSO') 12491UU10I94 = *HSA( UOU ‘SHAUO A (T14949]N) DÉoyDuD A ARS A A LR ANV'T1UISDIDS — HOSH(] UOU NSIS (pdumoury9) D0p6 fun A “WSOr) 1U1SS2]) — ‘HSH(] UOU *SSAT) (pmauryn1g) D7]D CON) ! SÉSRERSEEEENR ESS ESS HSSO")}) WNADJIJNUWNU — ‘AUQO,A UOU ‘DVSSAOG (WN14D]0S) wnuidn 0 A NSS0") “11YS$MOJAU — SIoan UOUIHSMOLHY] (D94ÿ) DIDIV PA SE ECOLE CS ECTS “KSSO") DUT = SVONY UOU HVNWAM-UAAVIN (PJU0p01d1G) 1SWDpy PE PR SE LS LE RS CET CCE C ‘WSssOo”) sn4oydod0o9fto = ‘Hay uou HO4JN (u979944) snynordignon ZONE NN SES EEE ETS TRS NSSO") 1Dzuonb2S — ‘jp4") Uou ‘nzuanbas (D91]$Q) D1S09178N9D (ssSed onbip117 ana ‘“ANUHAUOWOY,p 2Snva anod s999dss p swuou op sjuowofueyo sop enbnoqeqdye o[qux € 4 EAU 4% Four | DANQUES Ÿ gl Er LA DHINISTRATIENS Corse] | À as it | Télépuone 000000000000000000000000000000000000000000000000000 Bibliographie Scientifique Française | ÉDITÉE A PARIS - par les soins du MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE A pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, indexés dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs, et concernant les sciences mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna- tional de littérature scientifique siégeant à Londres. [Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie]. Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les membres de la Commission du Répertoire de B. S., sous la présidence de M. LaACRoIx, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la librairie : | GAUTHIER-VILLARS, 55, Quai des Grands Augustins, PARIS (VIe) \ PRIX DE L'ABONNEMENT : Départ. Paris et Union post. 4'e Série (6 numéros par an). . . . . : 10Ofr. Air 2° Série (6 numéros par an). . . . . 40) ASS Les deux Séries réunies . . . . . . 20 » 22 » Fabrique de Recgistres PAPETERIE D D IMPRIMERIE Ferdinand LEVU & c'e, 58, Rue Laffite PARIS Tél. GUTEMBERG : 16-36 *@ Fournitures pour Bureaux, Administrations, Banques, Reliures pour Bibliothèques, etc. ATELIERS ET MAGASINS DE GROS 95, Rue de la Chapelle, 95 00000000000C000000000000000000000000000000000000000 B. TRAYVOU USINE DE LA MULATIÈRE. PRÈS LYON Fonderie, Forges et Fabrique d’Appareiïls de Pesage Ancienne Maison BÉRANGER & Ci, fondée en 1527 Dépôt LYON et Ateliers de Réparations Rue de l’Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE Rue Saïnt-Anastase, 10 Rue du Paradis, 32 ExPosiTrion UNIVERSELLE 1899, 1er Prix, Médaille d’Or BALANCES de Compioirs riches et ordinaires, BASCULES ordinaires bois et métalliques en tous genres avec simples et doubles romaines. PONTS à bascule pour voitures et wagons s’établissant sur maçonnerie ou dans cadre en fonte Envoi de l’album sur demande. D 1: 098 IMPRIMÉ EN BELGIQUE IEATT : REVUE CRITIQUE DE PALEOZOGEOGIE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM. E. ASSELBERGHS, F. À. BÂTHER, F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC... VINGT-CINQUIÈME ANNÉE NUMERO 1.-JANVWIER 1921 - « Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 40 fr. (sauf les années 1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). Années 1917-20: 45 fr. chacune. Les deux tables décennales : 25 fr. Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 750 fr., majoration comprise. Le prix de la collection des années 1900 à 1920 inclus est de 220 fr. majoration comprise. PRIX DE L’ABONNEMENT 1921: 20 FRANCS POUR TOUS PAYS M PARIS Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°) 1921 de PUBLICATIONS DE M. COSSMANN (1921) Catalogue illustré des Coquilles fossiles de !” Eocène des environs de Paris.— Les ï trois appendices TITI à Ve réunis A OR ER Re ter line el ereteR 75 fr. Essais de Paléoconchologie éomparée (1895-1916). Les douze HCRETEUSE livraisons 400 fr Pricide la Xe" lvraison 360! p;, 100 pli te PARA Retenir nee AO fr. Mollusques éocéniques della Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, 3 vol. L'ouvrage complets avec tables, fbG; pl. ...,.1...22.442...400 2020 150 fr. ler Supplément (L9R0) AA DIE DROIT PROS RAS PR ASE eee Ne D'NRE Observations sur quelques Coquilles erétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc. (1896-1904).:6 articles, 11 pl. et titre: ..: 4.4.2. 000000 25 Îr. 1re et 2e tables décennales de la » Revue Critique » (1897-1916) .......... a A PAST 1 Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. Journ de Gonchyl (1899) 20%p:/2)ple EEE ee RP es re ONE: Faune pliocénique de Karikal (Inde française). icles. Journ. de Conchyl. (1900 1914)%85p10plavec table du Le1NOl RSR One CPAS 20 fr. Etudes sur le Bathonien de l’Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dans le Bulletin ................... 25 fr. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques).— En collaboration avec M. G. Pissarro (1906-1905). L'ouvrage complet, 51 pl., avec tables .............:....... 120 fr. Note sur l’Infralias de la Vendée. BB SÉGAAYLI02 1904) HDI MEANS 10 fr. Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. (1902) ; Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 pl. les deux notes ............. 7 fr. 50 “Descriptions de quelques Péléeypodes jurassiques de Franee (1903-1915), 1'e série. avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part SeUlenment) or Een 39 fr. Id: lér art. 2e série Æ pli 10210) ES OA ANSE PE a Re Meet A Re ne 7 fr. 50 Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. .......... PROD 10 fr. Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 pl. ............................. 10 fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). desKrs (1907 1916) MED TEL AMARRENTERMEEE AS REA EM di ONE O0 0-0 A propos de Cerithium cornueopiæ (1908), 1 pl. in-49 ...................... 5 fr. Etudes sur le Charmouthien de Ja Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ............ 20 fr. Iconographie complète des Coquilles fossiles de l’ Eoceène des environs de Paris - (1904-1913). L’atlas compl. en ? vol. in-40, légendes et tables ............ 200 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40............. ne Mus. ) Revision des Gastropodes du Montien. — 1'e partie, 1915 .......... roy. de Brux.) Conchologie néogénique de l’Aquitaine. Pélécypodes : les deux vol. in-49, 54 pl., 3 cartes, Suppl, tables ‘et conelusions :..:..#110% 2 .VnReR "re 150 fr. T. III, Gastropodes, en deux gros fascicules in-8°, 17 pl. in-40............. 100 fr. The Moll. of the Ranikot serie. — 1'e partie (1909), 8 pl. in-40. Calcutta. 10 fr. Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910), 1 pl. ........... 5 fr. Les Coquilles des Calcaires d’Orgon. BAS AGE HO L7) NS DIE PERS £ 10 fr. Etude compar. des Foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme de Panama ; 1er art., 5 pl., in-80. Journ. Conch. 1913 .................... 10 fr. Description de quelques Pélée. bradfordiens et eall. de Pougues. Soc. Nièvre... 5 fr. Cerithiacea et Loxonematacea jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.). Règles internationales de nomenelature zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (1913) et annotées par M. Cossmann ..:.................:....... 5 fr. Monogr. illustr. des Moll. oligoe. des env. de Rennes (Journ. Conch., 4 pl.)..... 15 fr. Bajocien et Bathonien dans la Nièvre. — En collaboration avec M. de Gros- Souvren (1020) BB SG RS ADI ten ee ee ER 15 fr. Deux Notes ext Ci RSOMLNT. SUN HÉR AM ECO AE RP ERP Re 2 fr. 00 S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) ‘ Envoi contre mandat postal, port en sus REVUE CRMOIUE DE PAR OZOOLOGrE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE REVUE CRCMOUE DE PALEOZOOLOGIE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de NM. E. ASSELBERGHS, F. A. BATHER, EF. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC... VINGT-CINQUIÈME ANNÉE DIDIER ONE AIN /TER LOS PRIX DE L’ABONNEMENT 1521: 20 FRANCS POUR TOUS PAYS M PARIS Chez M. COSSMANN, l'ondateur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X®) 1921 REVUE CCRITIQUE DE PA ro mO0 OL OC, E ET DE PALÉOPHYTOLOGIE Numéro 1 - Janvier 1921 SOMMAIRE : Pages Avis aux lecteurs ni une SN gt Re A ENT rot MARINES Paléozoologie : fammijeresieteheptiles (par M PANOrEANUDES ERP EE CS PC DertébresediUELS par oM PS BÉDES 00 ee it EE ANR TO Poissons, par M. M. COSSMANN SRE pe RU EE ip) Paléoconchologie et divers, par M: M. COSSMANN …. 0. 1. . |. 2. 18 Lehtinodernies par ME JM AMBERTIE ON EN EE ENST Bryozoaires, Dar ME SRG ANUS LT AN Re RO D Paléophytologie pars MeRPASDRIEELS ER ARR UE RUN AN Re QU, CRETE NISSAN EL EDEURS En inaugurant la vingt-cinquième année de l'existence de notre Revue, nous croyons devoir faire un pressant appel à tous ceux qui publient des travaux sur les organismes fossiles, pour qu'ils nous communiquent, autant que possible, un extrait ou «tirage à part» de ces travaux. Sans doute, l'analyse sommaire — faite par l'auteur lui-même du travail — constitue déjà un fonds intéressant de documentation paléontologique ; mais il est hors de doute que l'analyse plus complète et surtout la critique courtoise des opinions émises par l'auteur, développent des considérations qui peuvent être utiles à l’auteur lui-même, en appelant son attention sur les points qui ont échappé à ses investigations ou en insistant sur des conséquences que sa modestie a pu laisser dans la pénombre. Donc, lecteurs et paléontologistes en général, adressez-nous vos publica- tions, au besoin une analyse résumée, et nous vous accueillerons en véritables collaborateurs, dans l'intérêt des progrès de la Science. NOTE DE LA DIRECTION. Paléozoologie Paleozoology | Paleozoologia MAMMIFÈRES ET REPTILES par M. L. JOLEAUD Adams, Leverett-Allen, À MEMOIR ON THE PHYLOGENY OF THE JAW MUSCLES IN RECENT AND FOSSIL VERTEBRATES. Ann. IN. Y. Acad. Sc., XXVIII — 1919 — pp. 51-166, 4 fig., pl. 1-x11, New-York. L'auteur insiste, au début de ce Travail, sur la difficulté de détermination de l’homologie des muscles, pour laquelle on peut utiliser lembryogénie, les données fournies par l’innervation, l’origine, le mode d’insertion et la fonction. Adams éludie ensuite les muscles des mâchoires de divers Vertébrés récents : parmi les Poissons, Acanthias, Polyodon, Acipenser, Amia, Lepi- dosleus, Esoxr, Anguilla, Palinurichlhys, Polyterus, Ceralodus ({ Neoceralodus ); parmi les Amphibiens, Rana, Cryplobranchus, Amphiuma, Amblystoma ; parmi les Reptiles, Chelydra, Sphenodon, Alligalor, Iquana, Varanus : parmi les Oiseaux, Gallus ; parmi les Mammifères, Ornithorhynchus, Echidna, Didelphys. Solenodon, Mus, Felis, Homo Un intéressant essai de reconstitution des muscles des mâchoires chez un. certain nombre de Vertébrés fossiles occupe une quinzaine de pages du Mémoire de L.-A. Adams. Il à trait tout d’abord à des Placodermes Anas- pidés (Birkenia, Lasanius) et Hétérostracés (Lanarkia, Thelodus), du Silurien supérieur, L'ensemble de cet Ordre de Poissons forme, à ce point de vue, une véritable série progressive. Les Drépanaspidés (Drepanaspis, Pleraspis) marquent un progrès notable dans la différenciation des régions céphaliques. Le maximum de la spécialisation s’observe chez les Ostracodermes, tels que Cephalaspis, Tremalaspis. Les grands Arthrodires du Dévonien offrent une complication croissante depuis larchaïque Coccosleus jusqu’à Dinichthys. L'étude du mécanisme de l'articulation mandibulaire dans ce dernier Genre conduit. à admettre une origine commune des Arthrodires et Antiarches. Les Stégocéphales ont ensuite retenu l'attention de L.-A. Adams, qui à fait porter ses investigations sur le Genre Eryops ; puis viennent des considérations sur la mandibule d’un Cotylosaurien archaïque, Labidosaurus et d’un Dinosaurien, Tyrannosaurus : pour la reconstitution des muscles de ce dernier Reptile, l’auteur a pu utiliser la momie conservée dans les collections de PAmerican Museum. Gette revue de types de Vertébrés fossiles se termine par l’examen d’un Reptile à caractères de Mammifères, Cyno- gnalhus. L'ouvrage nous offre un dernier chapitre sur les homologies des muscles SJ PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE de la mandibule chez les Poissons, les Amphibiens, les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères, qu’accompagne une série de tableaux. Young, G.-W., THE GEOLOGICAL HisToRY oF FLYING VERTEBRATES (PRE- SIDENTIAL ADDRESS). Proc. Geol, Assoc., XX VI — 1915 — pp. 229-265, pl. xx-xx11. Londres. Les Vertébrés adaptés au vol, se répartissent ainsi d’après G.-W. Young : 19 Poissons, Dolleplus (Trias moy.), Thoracoplerus et Giganloplerus (Trias sup.), Pantodon (Viv.), Chirothrix, Telepholis et Exocæloides (Crétacé sup.) Gaslropelecus, Exocæles, Pegasus et Daclyloplerus (Viv.) ; —- 20 Batraciens, Rhacophorus (Viv.) ; 30 Reptiles, des Ophidiens (Chrysopelea et Dendrophis. Viv.), des Lacertiliens (Gecko et Draco, Viv.) et tous les Ptérosauriens (Trias à Crétacé sup.) ; — 49 tous les Oiseaux ; — 59 Mammifères, des Marsupiaux (Palæopelaurus, Pelauroides, Pelaurus et Acrobales, Viv.), des Rongeurs (Anomalurus, Idiurus, Pelaurisla, Seciuroplerus et Eupelaurus, Act.), un Insectivore (Galæopilhecus Viv.; et tous les Chiroptères (Eocène à Actuel). Le seul Amphibien adapté au vol est Rhacophorus, de Bornéo et des Iles de la Malaisie; il remplace dans ces régions les Rainettes, qui y font défaut. Les genres Draco, Chrysopelea et Dendrophis ont sensiblement la même répartition géographique que Rhacophorus. Les Ptérosaures offrent avec les Oiseaux des analogies, telles que pneu- maticité des os, aplatissement du sternum. Leur plus ancien représentant, Dimorphodon macronyx, du Lias inférieur de Lyme Regis, avait une tête très forte et une dentition formidable. Leur type le plus spécialisé, Pleranodon du Crétacé supérieur du Kansas, est le plus grand des animaux volants connus, un Condor ou un Albatros apparaissant comme de grandeur insi- gnifiante à côté de lui. Parmi les Oiseaux, les Ratites sont évidemment dérivés des Carinates : les uns et les autres ont la main conformée très différemment d’Archæopleryx, aux caractères reptiliens si accusés. Ils sont localisés à l'hémisphère sud (Amérique, Afrique, Madagascar, Australie, Nouvelle-Guinée, Nouvelle- Zélande), mais remontaient au Néogène jusqu’à Samos et aux Siwaliks (Srulhio, Hypselornis). Le groupe des Stéréornithes de l’Eocène de tout l'hémisphère nord (Gas- lornis, Dasornis, Dialryma) est localisé au Miocène et actuellement dans Amérique du Sud (Phororhachos, Coriama). Les Marsupiaux adaptés au vol sont tous localisés dans l'Australie orien- tale et la Nouvelle-Guinée. Les Rongeurs volants appartiennent aux Anomaluridés et aux Sciuridés, Ceux de la première de ces Familles sont propres à l'Afrique, ceux dela seconde à la région indo-malaisienne. G.-W, Young fait remarquer que l’on constate un perfectionnement graduel de l’adaptation au vol chez les Mammifères en passant des Marsu- piaux aux Rongeurs, des Rongeurs aux Insectivores, des Insectivores aux Chiroptères. Les ailes sont deux fois plus grandes chez un Reptile (Plerodon) que chez un Oiseau (Diomedea, Albatros) ; les ailes de ce dernier sont elles-mêmes deux fois plus étendues que celles d'un Mammifère (Pleropus, Chiroptère). S PALÉOZOOLOGIE ET PAI ÉOPHYTOLOGIE Matthew, W.-D., Tae DENTITION or NOTHODECTES, Bull. Amer. Mus. Nal. Hist., vol. XX XVII, art. XX XIII — 1917 — pp. 831-839, pl. xcix-cI1, New-York. L'article de W.-D. Matthew traite de la dentition d’une nouvelle espèce de Nothodectes, N.Gidleyi. Ce Genre, créé en 1915 par l’auteur, paraïtidentique à Plesiadapis, décrit par V. Lemoine dès 1890. Ces Mammifères remontent, d’ailleurs, les uns et les autres, au Paléocène supérieur. La Famille des Plésia- dapidés comprendrait en outre différents types s’étageant sur toute la série éocène d'Amérique, Elle présenterait des affinités avec Chiromys, l’'Ave-aye de Madagascar. Reste à savoir si ce dernier Genre est en relation étroite avec les autres Lémuriens de Madagascar, ou s’il dérive des Tarsioides éocènes d’une façon indépendante des Lémuriens malgaches, ou encore s'il dérive des Plésiadapidés ou d’une autre Famille spécialisée dès le Paléocène. Granger, W. and Gregorv, W.-K., À REVISION OF THE ÉOCENE PRIMATES 0r GENUS NOTHARCTUS. Bull. Amer. Mus. Nal. Hist., XXXVIT — 1917 — pp. 841-859, pl. cirI-cvur. Nolharclus est le type d’une Sous-Famille spéciale les Notharetiræ dans la Famille des Adapidæ (Primates Lémuriformes). Des deux Genres de cette Sous-Famille, l’un, Pelycodus, caractérise l'Eocène inférieur, eù il est repré- senté par cinq espèces, qui se succèdent dans les niveaux ci-après : Sand Coulec, Gray Bull, Lysite, Almagre. L'autre, Notharclus (— Limnotherium, Thinolesles, T'elmatolesles, Thomilherium et Hipposyus) débute au sommet de l’'Eocène inférieur, dans l'horizon de Lost Cabin, par 2 espèces [N. nunienus CoPe, N. venlicolus OsBorN]. Il n’en compte pas moins de 7 dans l’Eocène. moyen, au niveau de Lower Bridger [N. Matthewi, N. Osborni (— N. for- mosus GREG. non LEtpY), N. anceps MaRrsH, N. affinis MARSH, N. lenebrosus LEiby (— Hipposiderus formosus LeibY et Thomilherium rostralum Coprs, N. pugnax|, mais est ensuite réduit à une seule espèce dans l'Upper Bridger [N. crassus MArRsSH (— N. robustior LEtpy)|. Il est probable que c’est égale- ment à ce Genre qu'il convient de rapporter Microsyops uinlensts. La Note de W. Granger et W.-K. Gregory se termine par la description d’Aphanolemur gibbosus du Lower Bridger. Par la forme de la cavité cércé- brale et par la largeur des orbites, ce nouveau Genre rappelle les Tarsiidæ éocéniques (T'elonius, etc.). Moodie, Roy-L., REVIEW or OsBoRN’s ÉQUIDÆ OF THE OLIGOCENE, MIOCENE AND PLIOCENE 0F NORTH AMERICA. Science, N. S., vol. XLVIII, n° 1233 — 1918 — pp. 171-172. Newhaven. *ésumé du beau mémoire d’'Osborn déjà analysé dans la Revue crilique. Borissjak, À., OsTEoLOGIA INDRICOTERIA. Bull. Acad. Imp. Sc. — 1917 — pp. 287-299. Pétrograd. Le Genre Indricotherium, qui emprunte son nom à un animal fantastique des légendes russes, a été découvert dans la région lacustre s'étendant au Nord-Est de la mer d’Aral. Les sédiments— où l’on a découvert ses restes — PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYETOLOGIE 9 datent de l’Aquitanien. Il offre une curieuse association de caractères que nous avons retrouvés dissociés aujourd’hui dans des groupes variés. Ses pattes rappellent celles des Hipparion, quoique beaucoup plus massives. Son cou, fort long, n’était pas sans analogie avec celui de la Girafe. Enfin, sa dentition, très comparable à celle des Rhinocéridés archaïques, est remarquable par le grand développement en largeur des dents latérales antérieures. Un important Mémoire russe sur cet animal était en bonne partie Imprimé au moment de la déclaration de guerre en 1914. La faune aquitanienne de la région de la mer d’Aral sera sans doute fort intéressante quand nous la connaîtrons. Elle reliera celle des Bugtibeds du Beloutchistan à celle de l’Oligocène de l'Egypte. Joleaud, L., SUR LA PRÉSENCE D'UN GAVIALIDÉ DU GENRE TOMISTOMA DANS LE PLIOCÈNE D'EAU DOUCE DE L'ETHIoPIE. C .R. Ac. Sc. — Paris, 1920 — pp. 816-818. Boulenger, G.-A., SUR LE GAVIAL FOSSILE DE L'Omo. C. R. Ac. Sc. — 1920 — p. 914. Paris. Fourtau, R., SUPPLÉMENT A LA CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES VERTÉBRÉS MIOCÈNES DE L'EGvPpTE. Ministry of Finance, Egypl, Survey Deparlemenl — 1920 — pp. 111-121, fig. 67-68, pl. 1-117. Le Caire. L'un des Vertébrés néogènes les plus remarquables recueillis par Île Dr Brumpt, en Éthiopie, dans la basse vallée de POmo, au Nord du lac +odolphe, est un Gavialidé figuré, en 1911, par E. Haug (1). Reprenant, il y a quelques mois, l’étude des fragments de rostres rapportés de cette localité, j'ai eru pouvoir les attribuer à une espèce nouvelle du Genre Tomistoma, T. Brumpli. Le mauvais état des débris profondément guillochés par les sables que j'ai eus en mains, se prêtait mal, d’ailleurs, à un examen minutieux. G.-A. Boulenger, dans une observation critique publiée à la suite de ma Note, crut devoir assimiler Tomisloma Brumpli à Gavialis gangelicus actuel. R. Fourtan (dont nous venons précisément d'apprendre le décès) a décrit depuis une Lête complète de ce Reptile, découverte dans le Pliocène de Wadi Natroum (Egypte). Cette superbe pièce lui a permis de se rendre compte de la position taxonomique exacte du Gavialidé est-africain, qui était intermédiaire entre Gavialis et Tomisloma. R. Fourtan n'avait pas encore pris connaissance de mon Travail ni de la remarque de G.-A. Bou- lenger : aussi, a-t-il créé, pour ce Vertébré, la double désignation générique el spécifique Euthecodon Nitriæ, qui doit être remplacée par Eulhecodon Brumpli. Le dernier article de notre regretté confrère sur les Vertébrés miocènes de l'Egypte contient aussi d’intéressantes données sur un curieux Mammi- fère du Burdigalien de Moghara, Masrilherium Depereli. Get Artiodactyle, (1) Trailé de Géologie, pl. CXXX, fig. C. 10 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE qui ne possédait pas d’incisives, avait des canines comprimées latéralement et dentelées sur leur bord antérieur. « Ce type, dit R. Fourtau, est aussi aberrant parmi les Bunobrachyodus que parmi les Brachyodus. » Je ferai remarquer que la dentition de Masrilherium Depereli ne corres- pond pas à un cas unique dans la série des Artiodactyles. Il convient d’en rapprocher, en effet, la découverte par M. C. Forster Cooper, dans l’Aquita- men du Beloutchistan, d’un Ongulé Aprolodon Smithi-Woodwardi, voisin peut-être des Hippopotames, mais, en tout cas, dépourvu d’incisives. Il y a néanmoins de grandes différences entre ces deux Mammifères, encore fort mal connus, d’ailleurs. Dans A prolodon, la longueur de la svm- physe mandibulaire égale sensiblement la largeur de la partie antérieure de la mandibule, Dans Masrilherium, la longueur de cette symphyse est presque 2 fois plus grande que la largeur de la partie antérieure de la mandibule, L. JOLEAUD. VERTÉBRÉS DIVERS par M..P. BÉDÉ Sellards, E.-H., FossiLs VERTEBRATE FROM FLORIDA, À NEW MIOCENE FAUNA ; NEW PLIOCENE SPECIES ; THE PLEISTOCENE FAUNA, 8° Ann. Rep. Florida Slale Geol. Survey — 1816 — pp. 79-120, 4 pl. L’Eocène, ou l’Oligocène inférieur, représenté par des calcaires {rès purs de la formation de Ocala,ont fourni un certain nombre de fossiles, parmi lesquels des Poissons représentés par des dents de squales et de raies, et, dans les Vertébrés supérieurs, une forme marine de Zeuglodon (— Basilosaurus) a été trouvée, mais était connue depuis la découverte faite par Wilcox en 1888. En 1915 et 1914, deux nouvelles espèces de ce Genre: Basilosaurus brachy- spondvylus et B. cetoides ont été trouvées dans les bancs phosphatés. L'Oligocène supérieur et le Miocène sont représentés par des formations d’argiles calcareuses et de sables phosphatés, qui ont fourni seulement des plantes terrestres à Alun Bluff sur la rivière Apalachicola et une faune d’Invertébrés d’eau douce. En 1915, le Geological Survey reçut de la Plantation Griscom, à 15 milles au Nord de Tallassee, des fossiles vertébrés appartenant à une faune mio- cénique nouvelle parmi laquelle: Parahippus leonensis, un Equidé nouveau qu'il compare aux Genres et espèces voisins ; un Merichippus sp. ? un Canidæ : Mesocyon iamonensis, un Camelidé : Oxydaclylus sp.? petite espèce représentée par une dent complète ; un Hypertragulide, Leplomeryx sp. ? petit cerf représenté par une seule astragale. Les Vertébrés pliocéniques sont représentés par un Mastodonte nouveau appelé Mammul progenium, voisin de M. americanum du Pléistocène, un Hipparion, A, minor, de très petite taille, un ours Agriotherium Sehneïderi, provenant de Brewster ; l’auteur, à l’occasion de cette nouvelle espèce, signale celles du même Genre déjà connues, savoir : À, insigne du Pliocène inférieur de Montpellier ; A, sivalense du Pliocène inférieur et une espèce _indéterminée d’Espagne ; il ajoute que l’assimilation de la nouvelle espèce à ce Genre n’est que provisoire, et que, lorsque plus de matériaux seront PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE il: trouvés, l’espèce américaine pourra être séparée génériquement des restes de l’ancien monde. Un Chameau est aussi cité, Procamelus minor, mais les restes en sont rares. L'étude des restes des Vertébrés du Pléistocène est plus complète et détaillée par gisements, savoir : de Peace creek: Elephas Colombi. Tapirus Haysit, Mammutl americanum, Chlamytherium seplentrionale, etc. SAEUIe Caloosahatchie river : Elephas Colombi, Equus fralerculus, ete.: de Ocala : Equus-Leidyi, Elephas Colombi, Machairodus floridanus, ete.;: de Withla- cooches river : T'apirus Haysii, Mammul americanum, Elephas Colombi. Trichelus manalus, Equus Leidyi, Chlamylherium seplentrionale, etc. Enfin, l’auteur décrit un nouveau dauphin Globicephalus Baereekci, fondé sur un squelette bien conservé de Codrington, dont il donne le crâne à la planche XIV. Cette Note se termine par une bibliographie très complète des Notes ou travaux publiés sur les Vertébrés fossiles de la Floride, PABÉDÉ. Hay, O.-P., DESCRIPTION OF SOME FOSSIL FLORIDIAN VERTEBRATE BELONGING MOSTLY TO THE PLEISTOCENE, 80 Ann. rep. Floridia Slale Geol. Surv. — 1916 — pp. 56-76, 9 pl. La plus grande partie des matériaux étudiés dans cette Note, accompa- gnée de planches splendides, appartient à la collection du Florida State Geological Survey et ont été communiqués à l’auteur parle Dr E.-H. Sellards. Sont décrits parmi les Mammifères : Hipparion plicalile, Leipy : ce spécimen à été trouvé dans la mine de phosphate de Juliette, à environ trois milles au Nord de Damelon; c’est un fragment de mâchoire très déter- minable. Parahippus sp. ? représenté par cinq dents qu'il est impossible d'identifier spécifiquement. Dans les Cervidés : Odocoileus osceola, BAXGs, auquel appartiennent quelques dents, non dissemblable de l'espèce actuelle de Floride, quoique cette forme pour beaucoup d'auteurs soit seulement une sub-espèce de O. virginianus. Les Reptiles sont traités, dans cette Note, avec beaucoup plus d’ampleur Nous notons parmi les Chéloniens : T'esludo ocalana, n. sp. à rapprocher de T. crassisculala ; T. incisa, n. sp., voisine de Gopherus polyphemus ; T. distans, n. sp., intermédiaire entre T. ocalana et T. crassiculala : T°. Sellardsi, n. sp., qui ressemble à T°, crassisculala, mais en diffère par divers caractères : Tesludo Lueiæ, n. sp., un peu plus grande que T. crassisculala : un nouveau Genre Bystra, voisin du Genre T'estudo : Type B. nana, des dimensions très précises de ce nouveau Genre sont données ; Gopherus præcedens, 7, sp., plus grand que G. polyphemus actuel, Dans les Emydideæ : T'errapene formosa, proche de T. carolina, T. antipex, grande espèce à rapprocher de T. triun- guis ; T. innoxia, de laquelle procéderait le T. major actuel : Pseudoemys cœlala, HAY, déjà décrite, mais pour laquelle de nouveaux et nombreux ma- Lériaux permettent de préciser la diagnose ; Trachemys delicata, voisine de T. scripla ; T. bisornala, Core, T. sculpla, HAY ; T. euglypha, Leipy, déjà décrits mais dont l’étude est complétée par de nouveaux matériaux ; Pseu- demys floridana persimilis, subsp. différant seulement peu du typique 152 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE P. floridana; Chelydra lalicarinala, n. sp., à rapprocher de C. serpentina, et C. seulpta, voisine de C, lalicarinala. De nombreuses mesures comparatives sont données et des planches représentant les nouvelles espèces montrent le bon état de conservation de ces fossiles. P. Bépé. Sellards, E., THE PEBBLE PHOSPHATES OF FLOoRIDA, 70 Ann. rep. Florida Slale Geol. Surv. — 1915 — pp. 25-116, 12 pl. Cette Note est consacrée surtout à l’étude géologique des phosphates de la Floride, mais de nombreux documents paléontologiques sont cités, décrits ou figurés dans les 12 planches qui l'accompagne. Les étages étudiés sont rapportés : La formation d’Ocala à l’Eocène. — La formation de Tampa à l’Oligo- cène. — La formation d’Alun à l’Oligocène supérieur. — La formation de Bone valley au Pliocène, — Et la formation de Jacksonville au Pléistocène. Les dépôts de phosphates du Land pebble sont supposés être de la fin du Miocène ou du commencement du Pliocène. Dans ces couches phosphatées, se trouvent des mastodontes, rhinocéros, chevaux et tortues. Les masto- dontes sont représentés par Maslodon { Trilophodon) floridanum, LErbY. ’armi les rhinocéros, deux espèces, peut-être plus, existent, parmi lesquelles T'eleoceras fossigerum, qui est bien représenté. La présente de ce Genre indique que les baness de phosphates ne sont pas d’un âge plus récent que la fin du Miocène ou le début du Pliocène, puisque ce Genre n’a pas survécu en Amé- rique, après cette période. Tous les débris d’Equidés obtenus se rapportent au Genre Hipparion, et non à Equus actuel. Des Chéloniens aussi, quelques bons spécimens ont été obtenus. Les dépôts marins ont fourni quelques dents et vertèbres de crocodiles, dont une espèce T'omisloma amerieanum est nouvelle; des huîtres, déterminées par M. Dall comme Oslrea mauricensts GAB8B et voisines de ©. virginica. Les couches de River pebble, d'âge pléistocène, ne sont pas moins riches en fossiles. Les Equidés sont représentés par le Genre Æquus : E caballus, E. Leidyi, E. lilloralis, avec lesquels on trouve des restes d’Hipparion là où les couches pliocènes ont été remaniées, Puis l’on trouve Elephas Colombi, FazconEr, Mammul americanum, un bison d'espèce éteinte : Bison lalifrons, et des restes d’'Edentés glyptodontes. On y trouve encore Chlamylherium Humboldli et C. seplentrionale, inter- médiaires entre les Glyptodontes et les Armadillos. Enfin, du gisement de Peace creek: Tapirus lerreslris, Bison americanus Odocoileus (Cervus) virginianus, Glyplodon pelalifer, Megalonyx Jeffersont, Manalus anliquus, Emys euglypha, Tesludo crassicincla, Ephippus gigas. et des Poissons de diverses espèces. PABÉDE. Sellards, E.-H., REVIEW OF THE EVIDENCE ON WHICH THE HUMAN REMAINS FOUND AT VERO, FLORIDA, ARE REFERRED TO THE PLEISTOCENE, 9 Ann. rep. Florida Slale Geol. Surv. — 1917 — pp. 69-82. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 13 Des objections à l’âge pléistocène des restes humains trouvés à Véro ayant été faites, une réunion de nombreux géologues et anthropologistes eut lieu dans cette localité, en octobre 1916. Ces objections sont de trois sortes : celle du DT Chamberlain, que les fossiles trouvés avec les restes humains proviennent des couches plus an- ciennes remaniées ; celle du Dr Hrdlicka, qui croit que les ossements sont récents, et que leur gisement est seulement un lieu de sépulture récent, inclus dans des couches pléistocènes ; et enfin celle du Dr Me-Curdy, qui, lui, au contraire, pense que les os sont bien en place, mais n’est pas convaincu de l’âge pléistocénique des couches. Ces diverses objections ne se relient pas l’une à l’autre, Si les restes humains représentaient des sépultures récentes creusées par les hommes comme le pense le D' Hrdlicka, il n’y a pas de raison de maintenir l’idée que les fossiles pléistocènes ont été remaniés et ramenés dans des couches d’âge récent comme l’a suggéré le DT Chamberlain, ou que les dépôts eux-mêmes sont d’âge relativement récent comme l’a soutenu le DT Mc-Curdy. Ces objections ont été examinées par leuteur dans une Note publiée dans l” « American Anthropologist » (N. S. ; vol. 19, pp. 239-251, n° 2, 1917). L'évidence que ces ossements sont bien en place, et non du fait d’une sépulture creusée, est exposée en détail ; de même que l’âge pléistocène des couches où ces ossements el ceux des Vertébrés qui y ont été recueillis est pleinement prouvée. Dans cette Note, l’auteur donne de très bonnes raisons à l’appui de sa théorie, ainsi que des photographies représentant les osse- ments en place et les couches où ils ont été trouvés. Il reste l’objection du DT Me-Curdy, que les dépôts contenant les restes humains sont d'âge en comparaison récent et ne sont pas à rapporter à la période pléistocénique. Or, cette objection ne peut se soutenir, la contemporanéité des fossiles trouvés en même temps que les restes humains est prouvée dans la Note précitée, et, des deux strates qui forment le gisement, les fossiles humains ont été trouvés dans le plus ancien. En même temps, des Mammifères trouvés dans cette même couche, presque la moitié appartiennent à des espèces éteintes; des six oiseaux spécifiquement identifiables, deux appartiennent à des espèces également éteintes ; des Chéloniens, d’après les déterminations du Dr Hay, sur huit espèces, quatre sont inconnues dans la faune actuelle, et,sur les quatre autres,une peut être dite une sub-espèce des formes actuelles. Les plantes fossiles de cette couche ont été étudiées par le Professeur Berry, qui y a reconnu 27 espèces, dont une éteinte. Sur les espèces vivant encore actuellement, 5 n’étendent plus leur aire de dispersion à la Floride. La conclusion à Uirer de ce qui précède est que cette couche, qui contient les restes humains, est bien d’âge pléistocène. En terminant, l’auteur affirme à nouveau que les restes humains sont bien contemporains d’espèces éteintes de Mammifères, Oiseaux, Reptiles et d’au moins une plante, aussi bien que d’autres espèces vivant encore actuel- lement mais dont l’aire de dispersion ne s'étend pas à l’époque actuelle à cette région et que l’âge des dépôts d’après l'interprétation actuelle des couches géologiques et des faunes est bien le Pléistocène. P. Bépé. 14 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Sellards, E.-H., HUMAN REMAINS AND ASSOCIATED FossiLs FROM THE PLE1s- TOCENE OF FLORIDA BY. 80 Ann. rep. Florida Slale Geol. Surv. — 1916 — pp. 121-160» 16-pl::15 ir: L'auteur indique qu’une nouvelle station fossilifère a été découverte à Véro, sur la côte atlantique, à l’Est de la Floride, très riche en fossiles de tous genres. Le point important est la présence de fossiles humains trouvés associés à une faune pléistocène. La contemporanéité de l’homme et des fossiles pléistocènes est basée non sur une découverte unique, mais sur des découvertes successives, dont deux parties de squelettes humains. Les conditions de conservation des os humains et des autres fossiles sont telles qu’elles écartent l’idée que le gisement à pu être remanié et que les fossiles pléistocènes ont pu être mêlés aux restes humains d’âge plus récent, Ces restes fossiles comprennent des Mammufères, Oiseaux, Batraciens, Reptiles et Poissons, offrent une évidence incontestable de l’âge pléistocène des dépôts. Des Mammifères, un peu des petites espèces reconnues, vivent encore de nos Jours, tandis que les grosses, telles que les éléphants, mastodontes, chameaux, chevaux, tapirs, bisons, etc., sont éteintes. Avec tous ces fossiles, ont été également trouvés des restes de l’industrie humaine, représentée par des silex taillés, ainsi qu'une nombreuse faune malacologique terrestre et d’eau douce. Les Poissons sont représentés en quelque abondance les squales, par des dents isolées, Les Batraciens ont fourni quelques vertèbres, la plupart brisées. Les Reptiles offrent des serpents, des lézards, des tortues et un alligator. Les vertèbres des serpents, en particulier, sont abondantes ; l’alligator est voisin de À. mississipiensis, actuel. Les Tortues appartiennent à 7 espèces, d’après le DT O.-P. Hay. Les Oiseaux sont représentés par deux espèces, parmi lesquelles Jabirus Meillsi, voisin de J. mycleria, tout en ayant des caractères se rapprochant du Genre Ciconia. Les Mammifères sont représentés par 39 espèces, parmi lesquelles : Didel- phis virginiana, Chlamytlherium seplentrionale, un Dasypus, Equus compli- calus, Leidyi et lilloralis, Tapirus Haysii, un péccari, un chameau, un daim, un bison, Elephas Colombi, Mammul americanum, Neophiber Alleni, Vulpes pennsylvanicus, Procyon lalum, un Iynx, Canis Aersi, un grand Canidé, voisin de Canis dirus, auquel il le compare soigneusement, Canis lalrans, une plus petite espèce, ebc.; etc. Les squelettes humains ont été découverts le premier en octobre 1915, par M.Ayers; il comprend les fémurs droit et gauche, les extrémités manquent: le tibia gauche et des fragments du droit, le calcanuem droit, les astrogales droites et gauches, une partie du pied droit, trois métacarpes et trois pha- langes, tous ces os appartenant au même spécimen, ont été soigneusement étudiés et examinés çin situ » ; ils représentent un petit individu. Au même niveau, ou même plus haut, ont été trouvés des restes d’Elephas Colombi, Equus Leidyi et d’autres, d'espèces éteintes,. , mais en fragments ; PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 15 D'un banc de marne, s'étendant au sommet de la section, à 6 pieds au- dessus de la place où gisaient ces restes humains,ont été extraits des restes d’une espèce éteinte de renard, Vulpes pennsylvanicus. Les seconds restes humains ont été trouvés dans un niveau sableux à 7 pieds du sol; ils consistent en une astragale, un fragment de bassin et l’os illaque gauche. P. BÉpé. Hay, O.-P., VERTEBRATE MOSTLY FROM STRATUM N°0 3 AT VERO FLORIDA, TOGETHER WITH DESCRIPTIONS OF NEW SPECIES. 90 Ann. rep. Florida Slale Geol. Surv. — 1917 — pp 43-68, 1 pl. Les fossiles étudiés, recueillis dans le Pléistocène de Véro en Floride, ont été récoltés par le Dr H. Sellards, M. H. Gunter et d’autres, à différentes époques. L'auteur cite, sans descriptions, 5 espèces de Poissons, 2? Amphibiens, 12 Reptiles et 24 Mammifères. Par contre, dans la seconde partie il donne de nombreux détails sur certaines espèces. 1 Parmi les Chéloniens : Chelydra seulpta est une Tortue représentée par sept os de la carapace, et Trachemys nuchocarinala, HA. Dans les Ophidiens, il décrit Farancia obscura, HoLBRooKk. Les Mammifères étudiés sont : Tayssus lenis, Leipy, un petit peccari, représenté par une molaire, Odocoileus Seilardsiæ, un cerf représenté par la cinquième vertèbre cervicale, et une cinquantaine d'os appartenant au moins à trois individus qui peuvent se rapprocher de O, virginianus. L'auteur s’étend sur la comparaison de ces deux espèces avec O. osceola et donne des mesures comparatives des diverses portions du squelette. Vulpes palmaria, Ce renard a été comparé avec divers Vulpes fulva, duquel il s’écarte autant que de V. macroura; il donne également les mesures com- paratives des divers os des trois espèces. Canis riviverans, basé sur une partie du maxillaire droit, contenant la quatrième prémolaire, est certainement un coyotte, mais ni C. latrans, ni un chien indien, Encore là, il donne avec le plus grand soin les mesures comparatives des coyottes des différentes régions avec la nouvelle espèce. Lynx rufus floridanus RAFINESQUE, ne diffère pas de l’espèce actuelle. En concluant, l’auteur dit que, sur les 43 espèces énumérées, 17 sont éteintes, soit les 40 %; les Poissons, Ophidiens et Reptiles, considérés à part, représentent seulement les 26 %, en espèces éteintes. Ces animaux étaient contemporains de l’homme, dont on a trouvé des restes dans l’un des strates à Véro; nous analysons ailleurs les recherches faites par les auteurs américains en ce point. PYBÉDÉ. Shuieldt, R.-W., FossiLs BIRDS AT VERO, FLortpA. 90 Ann. rep. Florida Slale Geol. Surv. — 1917 — pp. 35-42, 2 pl. Un certain nombre de Vertébrés fossiles et de plantes ont été découverts en 1913 à Véro, en Floride, dans des couches appartenant au Pléistocène, 16 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Ce gisement, déjà connu par les recherches du Dr Sellards, a fourni des restes d'Oiseaux dont l'étude a été confiée à M, R.-W. Shufeldt,. Ce naturaliste dézrit parmi les espèces étudiées : dans les rapaces, Catharles aura, Tylo pralincola (le représentant américain de notre Strix flammea d Europe), qui ne diffèrent pas des espèces actuelles, Dans les Palmipèdes, Ouerquedula Floridana, se rapprochant de Q. discors, un laridas, Larus Vero, plus grand que Larus alricilla actuel. Parmi les Echassiers, Ardea Sellardsi, se rapprochant de Ardea herodias. P: BÉDE. Harlé, E., RESTES D'ÉLÉPHANT ET DE RHINOCÉROS TROUVÉS RÉCEMMENT DANS LE QUATERNAIRE DE LA CATALOGNE. Bull. de la Inslilucio Calalana d'Historia Nalural — 1920 — pp. 40-45. Barcelone. Description d’une portion de molaire d’ÆElephas meridionalis, et d’un crâne de Rhinoceros dont l’auteur pense qu’il appartient peut-être à une espèce nouvelle. La molaire, trouvée près de Tarragone par M. Romani, et le crâne à Arenys de Mar (Barcelone), figurent dans la collection paléontc- logique du Muséum d'Histoire Naturelle de Barcelone. M. SAN MiGuEL. Ferronnière, G., SUR UNE MOLAIRE ( D'HIPPARION GRACILE » DE CHRISTOL, Bull. Soc. Géol. et minér. Brelagne, t. I, fase. ? — 1920 — pp. 61-62, fig. 1. Rennes. L’échantillon de la Chausserie (Ille et Vilaine) garde encore dans ses interstices, des traces de calcaire falunien, attribué à la fin du Pontien, Cette molaire (2€ prémolaire gauche) est déterminée Hipparion gracile, par comparaison avec l’échantillon de Maine et Loire, antérieurement figuré par l’auteur. M. CossMANN. Airaghi, C., OSSERVAZIONI SU ALCUNE CORNA FOSSILI DI CERVUS ELAPHUS L. DEL MUSsE9 civico D1 Micano. Riv. Sc. naiur., vol. XI — juin-août 1920 — pp. 99-105, fig. 1-2. Paire. Il s'agit, dans cette Note, d’un magnifique bois de Cervus elaphus Lin., conservé au Musée d'Histoire naturelle de Milan, et provenant des tourbières de Cataragna. en Lombardie. L'autre exemplaire du Vicentin est moins étendu, L'auteur compare ces bois à ceux d’espêces plus anciennes et déjà connues et il en conclut la décadence des races par une évolution lente du gigantisme au nanisme. M. CossMANN. Rutot, À., UN ESSAI DE RECONSTITUTION PLASTIQUE DES RACES HUMAINES PRIMITIVES. Mém. cl. Beaux-Aris Acad. roy. Beig., L. 1 — 1919 — xv pl. in-40, 241 fig. Bruxelles. Bien qu'il s'agisse plutôt, dans ce splendide Mémoire, de Préhistoire que de Paléozoologie, nous ne pouvons nous dispenser d° le signaler à l'attention PALÉGZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 17 de nos lecteurs, en insistant surtout sur les frappantes reconstitutions des diverses races que le savant conservateur du Musée royal de Bruxelles à fait modeler et reproduire par la phototypie, dans ce volume. On y remar- quera également les reproductions des peintures de l’époque magdalénienne, représentant des sangliers et bisons et attestant un réel sentiment de la nature. La publication de ce beau volume, déjà prêt en 1914, a été retardée de cinq ans, par la brutale invasion de la Belgique. M. CossMANN. POISSONS par M. M. CossMANx. Arambourg, C., TRACES D'ORGANES LUMINEUX OBSERVÉES CHEZ QUELQUES SCOPÉLIDÉES Fossiles. C.-R. somm. S. G. F. — 8 nov. 1921 — pp. 167- loSmPans 10920! Parmi les représentants de la faune sahélienne d’Oran,l’auteur a rencontré des Myclophum RaAFIN., présentant la particularité de posséder, régulière- ment distribuées le long du bord ventral, des séries de granules hémisphé- riques, accolés chacun à la face interne d’une écaille dont le centre — épaissi en forme de lentille — constitue un « photophore » jouant le rôle de conden- sateur lumineux, d’après les travaux de Braner sur les poissons abyssaux. C'est la première fois que de pareils organes sont signalés chez des fossiles ; il en existe aussi dans la faune de Poissons miocéniques de la Sicile, conservée au Muséum de Paris (Galerie de Paléontologie). M. COSsMANN. Roig, D' M... Escuazipos DEL MIOCENO Y PLIOCENO DE LA HABANA. Bol. de Minas (Secret. Agrie. Com. y Trab.), n°9 6 — 1920 — pp. 1-16, in-80 carré, 12 pl. cont. 27 fig. de fossiles phot. La Havane, Les Poissons étudiés par M. Roig proviennent de plusieurs gisements d'âge miocénique, ainsi qu'il résulte de la détermination de quelques Mollusques caractéristiques, tels que Ostrea haïliensis GABB, Peclen Thelidis Sow, et d'Echinides (Hemispalagus Hoffmanni Gozpr., etc.) ; on en trouve aussi dans un gisement pliocénique de la Vedado, qui contient — à l’état de fossiles — des Mollusques actuels de la mer des Antilles (Zucina pennsylvanica, Venus caribea D'Or8., Lithodomus cubanianus D'ORB, etc). Voici maintenant l’énumération des espèces décrites et figurées ; ce sont exclusivement des dents de Sélaciens, des Genres Lamna, Isurus, Charcha- rodon, Galeocerdo, Hemiprislis et Sphyrna ; toutes les espèces sont déjà connues : L. cuspidala AG, L. elegans AG, L. conlortidens AG., I. haslalis AG., I. Desori AG., [. minulus AG., C. auriculalus OsLarw., C. megalodon Ac. C. lanciforme Gigses, G. conlortus GiBBEs, Hemiprislis serra AG., Sphyr- naprisca AG. Les planches sont excellentes et les descriptions très détaillées. M. COSsSMANN. a 18 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE de Brun, P., el Vedel, ETUDE GÉOLOGIQUE DES ENVIRONS DE SAINT-AMBROIX. SUPPLÉMENT : RHÉTIEN. Bull. Soc. ét. Se. Nal. Nîmes. — 1914-1918 — t. XLI, pp: 95-99: Nîmes, 1920. De l'étude générale qui sera analysée ci-après au point de vue concholo- gique, Je distrais 16i ce qui concerne la faune ichtyologique du Rhétien, dans lequel les auteurs susnommés citent la présence des espèces suivantes, à Gammal : Acrodus minimus AG. Sargodon lomicum PLIENINGER, Saurichlys acuminalus AG., des fragments de Semionolus, espèce non déterminée mais atteignant IS centimètres, e& des écailles de Lepidolus sur des plaquettes d’un calcaire gris-bleu, M. CossMANNX. PALÉOCONCHOLOGIE : par M. M. COSSMANN Mansuy, H., CATALOGUE GÉNÉRAL, PAR TERRAINS ET PAR LOCALITÉS, DES FOSSILES RECUEILLIS EN INDO-CHINE ET AU YUNNAN, PAR LES GÉOLOGUES DU SERVICE GÉOLOGIQUE ET PAR LES OFFICIERS DU SERVICE GÉCGRA- PHIQUE DE L'INDO-CHINE, AU COURS DES ANNÉES 1903-1918. REvisIoN PALÉONTOLOGIQUE DES DÉTERMINATIONS DÉJA PUBLIÉES DANS LES BUL- LETIN ET MÉMOIRES DU SERVICE GÉOLOGIQUE DE L’'INDO-CHINE. Bull. Serv. géol., [.-C., vol. VI, fasc. VI, 226 p. grand in-8°. Hanoï, 1919. Ce volume représente plus que son modeste titre de Catalogue : il est, en réalité, le résumé — mis à jour — des gigantesques travaux de Paléontologie accumulés, en quinze ans, par un infatigable chercheur que n’ont rebuté ni les difficultés de la Tâche, ni surtout les cdieuses entraves suscitées par des jalousies el des calomnies locales. L'auteur, M. Mansuy, en a d’ailleurs été récemment vengé et récompensé tout à la fois par la distinction honorifique dont 1l a été l’objet de la part du Ministère de l’Instruction publique, en France. Nous ne pouvons évidemment, dans le cadre un peu étroit de cette Revue, signaler tous les détails rectificatifs ou complémentaires que comporte ce volumineux catalogue ; mais il nous suffira de dire qu'il est indispensable à tous les paléontologistes qu'intéresse la faune paléozoïque de l’Asie et des contrées avoisinantes, M. COSSMANN. Maillieux, E., NOTE SUR QUELQUES GROUPES DE MOLLUSQUES ACÉPHALES DES TERRAINS PALÉOZOÏQUES. Bull. Soc. belge de géol., t. XXIX — 1920 — pp. 140-150. Bruxelles. La première partie de cette Note comporte la description du Genre nouveau Rousseauia, Aviculide dont la forme rappelle celle de Liopleria, mais dont la dentition est analogue à celle de Plerinea et du type R. pseu- docapuliformis, espèce nouvelle figurée. L'auteur propose ensuite de scinder le G. Gosselelia en deux Sections le nom Gosselelia serait conservé pour les formes à ornementation concen- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 19 trique, le S.-G. Stappersella renfermerail Ics formes à côtes rayonnantes (type G. carinala). La seconde partie est un essai de classification de quelques Familles de Ptériacées paléozoïques, L'auteur fait remarquer tout d’abord, que les termes Pleriacea et Pleriidæ, de Dall et Meek, ayant comme racine Pleria Sco- poli 1773 qui tombe dans la synonymie de Avicula Klein 17955, devraient être remplacés par Aviculacea et Aviculidæ. Cette question a été discutée et résolue différemment dans la « Gonchologie néogénique de l’Aquitaine », par MM. Cossmann et Peyrot (vol. IT, 1914). Il passe ensuite à la classification des Plerineidæ et des Aviculidæ (— Ple- riidæ). Il répartit en trois sous-Familles nouvelles les Genres qu’on range actuellement dans la Famille des Plerineidæ, formes toutes dimyaires. Ce sont : 1° Pterineinæ : formes à dentition schizodonte typique des Ptéri- nées (G. Plerinea et S.-G. Plerinea s. str., Tolmaia, Cornelliles et Follmannella, G. Aclinopterella et, avec doute, les G. Rhombopleria et Pleronilella); 2° Actinodesminæ : formes à dentition schizodonte typique de Aclinodesma (G. Aclinodesma et Micropteria); 3° Kochiinae : formes ayant une dentition voisine de celle des Avicules (G. Kochia et S.-G. Loxopleria, G. Leplodesma et S.-G. Plychopteria). Les Aviculidae, formes monomyaires, peuvent être classées en deux Sous- Familles : 19 Aviculinæ FREcH (em.) à dentition obscure ou absente ; 20 Liopterinæ à dentition schizodonte : ces dernières ont ou bien une den- tition voisine de celle des Aclinodesma (ce sont les G. Liopleria et Beus- hausenella), où une dentition analogue à celle des Plerinea (G. Rousseautia). E. ASSELBERGHS. Fyan, E.-C., EENIGE JONG PLIOCENE OSTRACODEN VAN Timor. Vers. v. d. gew. verg. der Wiss. en Natuurk. Afd. Kon. Akad. van Wet. le Amslerdam., t. XXIV, 2e partie — 1916 — pp. 1175-1186, p. 1. L'auteur décrit Paracypris Zealandica BrAbY, Nesidea Molengraafi, N. Mul- lcri, Loxoconcha australis Brapy, L. alala BraADY, Cytheridea spinulosa Brady, C. timorensis, Cylhereis Goujoni BrADY, Cytherella semilalis BRADY. E. ASSELBERGHS. Foerste, A.-F., THE RoGErs CAP FAUNA ON CENTRAL KENTUCKY. Journ. Cincinn. Soc. Nat. Hist., vol. XXI, n° 4, pp. 109-156, pl. I-IV phot. Cin- cinnati, 1914. Les couches étudiées sont assimilées à celles du Silurien de Trenton, dans l'Etat de New-York. La faune de Rogers Gap (Kentucky) comprend — outre des Polypiers et des Crinoïdes — les Brachiopodes et Mollusques ci-après énumérés : Lingula cf. cincinnaliensis HALL et WniTr1eLp très fruste, L. Whilfieldi UrricH une valve ovale, L. cf. Procleri Urr. plus étroite, Strophomena higginsporlensis FœrsTE, S. Halli Mirrer ; Hebertella late- suleata en bon état ; Eridorthis Nicklesi FœrsTE ; Clilamboniles rogersensts FœnrsTE, montrant l’intérieur des valves ; Zygospira recurviroslra HALL ; Prolozyga obsoleta très obsolète en effet; Byssonychia vera Urricn, B, Byr- pa) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE nest ULR. trigones el à côtes plus ou moins écartées ; Allonychia flanagensis FæRrsTE très fruste et de grande taille ; Modiolopsis rogersensis peu déter- minable ; Orlhodesma cf. subnasulum M. et W. très oblong ; Cycloconcha oblonga à crochet à peine saillant; des moules de Gastropodes très incertains (Hormoloma terebriformis, Holopea incerla, Bellerophom rogersensis, Cyclo- nema cincinnalense MILLER) ; enfin quelques fsotelus, Trinucleus, Dalmaniles, Calymene. Il faut savoir gré à l’auteur de la laborieuse détermination de ces matériaux ingrats. M. CossMANN. Foerste, AÀ.-F., NOTES ON THE LORRAINE FAUNAS OF NEW YORK AND THE PROVINCE OF QuEBEc. Bull. Scient. labor. Denison Univ., vol. XVII, — 1914 — pp. 247-340 pl. I-V phot. Dans cette seconde contribution à la faune silurienne — qui est traitée un peu moins sommairement que la précédente, avec des diagnoses plus complètes et des références synonymiques — nous relevons les espèces ei- après: Lingula elochensis, L. reclilaleralis EmMoxs, Glyplorlhis crispala Emmoxs, Slophomena var. de planumbona, très fruste ; Rafinesquina nasula ConR., de grande taille ; À, mucronata à peine déterminable ; Carilodens demissa CONR. (Plerinea), bel Aviculidé à oreillettes bien découpées ; Bysso- nychia radiala HALL, Pholadomorpha pholadiformis HALL, avec une var. divaricala, P. chambliensis; Modiolopsis modiolaris CONR. très inéquilaté- rale ; M. postplicata, Orlhodesma approximatum, ©. puloskiense, O. prola- tum, Cymalonola lenior, formes qu'il est difficile de distinguer générique- ment ; Modiolodon poststriatum très fruste; Psiloconcha subovalis ULRr., P. borealis, Cyrlodonta elochensis, /schyrodonta curla CoNr.,Whilella securi- formis subquadrangulaire, W. complanata et goniumbonata très différentes, peut-être même de Genres différents ; Clidophorus prævolutus, Clenodonla lorrainensis, Æhylimya oehana (ER., Cuneamya brevior ; Archinacella clochensis, A. pulaskiensis, bien voisines ; Lophospira Beatrice montrant bicn Fa sinuosité de ses stries ; Plerolheca pentagona, Technophorus quin- cuneialis rostré et tronqué à l'arrière ; enfin quelques Trilobites et un T'æniasler, M. CossMANN. Fœrste, A.-F., NoTes ON CINCINNATIAN FOSSIL TYPES. Bull. Scient. Labor. Denison Univ., vol. XVIII, — 1916 — pp. 285-355 pl. I-VITI phot. Ce Mémoire est — en quelque sorte — le complément des deux qui pré- “ôdent, relativement au Silurien de diverses provenances. Outre quelques Eponges, parmi lesquelles 11 y a lieu de signaler Dyslalospongia ? cavernosa, des Dermaloslroma et Stromalocerium, dont l’auteur figure la distribution géographique sur une carte, bn remarque : Lingula brookvillensis, dix Crania déjà connues ; Whilella cuneiformis MILLER, moule très usé ; Whitella richmondensis MizLer plus ovale ; Cyrlodonta cuneala MILLER presque in- forme ; Anomalodonla alala MEEx (Ambonychia), en forme de Perna avec de grosses côtes rayonnantes ; A, coslala MEEK n’en est peut-être qu’une variété à côtes décortiquées ; Byssonychia robusla MILLER cordiforme, à PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLCGIE 21 côtes plates ; Cymalonola cylindrica Mixer et FABER, soléniforme ; Modio- lopsis versaillesensis MiLLer, M. brevantiea peu déterminable ; Pholado- morpha divaricala H. et Wuirr., élégamment ornée ; P. corrugala MiLL. et Fag., à ornementation plus fine ; Vallalolheca Manilouli FœrsTEe (1914), à crochet saillant et à rides concentriques. En terminant, l’auteur propose encore : Caliculospongia paupera, éponge nouvelle à calice hémisphérique ; puis deux Genres de Crinoïdes non figurés, Carneyella (G.-T. A gelacrinus pileus HaLr), Isorophus (G.-T. A. cincinnallensis RŒMER) ; aucune des espèces du premier ne possède de plaques de couverture accessoires le long de la ligne médiane, tandis que c’est l'opposé chez le second de ces deux Genres nouveaux. M. COSSMANN. Fœrste, A.-F., NOTES ON SILURIAN FOSSILS FROM OHIO OTHER CENTRAL SraTes. Ohio Journ. Sc. vol. XVII et XIX, pp. 187-258 et 307-404, pl. VITI-XII et XVI-XIX. Columbus (Ohio), 1917-1919. Les Polypiers et Crinoïdes sont en majorité dans la première de ces Notes (Zaphrentis digoniala, Cyathophyllum Roadsi, Acervularia Pavevi, Grabau- phyllum Johnstoni à très grosses cellules polygonales, Calostylis parvula Holocysliles greenvillensis, Callocysliles sphæroïdalis, Periechocrinus cylin- dricus) Dalmanella springfieldensis, Camarolæchia Roadsi, plusieurs Tri- lobites du G. Trochurus d’après les contre-empreintes préparées par Green ; la première Note se termine par deux Brachiopodes ordoviciens. Dans la seconde Note il y a encore à glaner quelques formes nouvelles : Schuchertella Prosseri, des variétés nouvelles du fossile fondamental Atrypa relicularis : Poleumila Prosseri passaklement conservé, P. Paveyi en meil- leur état, Diaphorosloma hillboroensis, preque intact ; puis une longue série de Trilobites parmi lesquelles Proelus eollinodoesus, Calymere Whittakeri, le G. Platycoryphe dont le G.-T. est Calymene Trislani BRONGN, tandis que la dénomination Synhomalonolus Pompecky (1898) doit s'appliquer à Caly- mene Chrislyi HALL; Plerygomelopus conîluens, Phacops (Portlockia) maneus, Dalmaniles brevigladiolus, enfin le G. Aerolichas dont le G.-T. est Lichas cucullus M. et W., de l'Illinois et du Missouri. M. CossMANN. Fœrste, A.-F., THE RICHMOND FAUNAS OF LITTLE-BAY DE NOQUETTE IN NortTHERN MicniGan. The lowa nalur., vol. XX XI, n° 9 — 1917-18 — pp 07108) 121127%pl INVEVL phot, C'est dans la partie supérieure et argileuse de ces calcaires « cream-colored » de Richmond, qu'ont été recueillis la plupart des fossiles décrits dans cette Note : Rafinesquina breviuseula, À. pergibbosa, avec de bonnes impressions internes ; S/rophomena parvula, voisine de $. huronensis FŒRSTE ; Cliony- chia angusta ; Helicoloma Brooki FŒRSTE ; un seul spécimen d’Orlhoceras ; enfin Ballia permarginata qui ressemble à B. regularis Emmoxs, de la base du niveau de Richmond, tandis que d’autres formes de ces calcaires argileux de la base de Noquette sont plus typiques, comme Heberlella alveala par exemple. M. CossMANN. Fe PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Færste, A.-F., NoTEs ON RICHMOND AND RELATED FOSSiLs. Journ. Cincinn. Soc. Nat. hist., vol. XXII, n° 2, pp. 42-55, pl. I-III phot. Un certain nombre de fossiles ont été recueillis par John Misener à Rich- mond (Indiana) ; M. Fœrste a identifié : Conularia Miseneri, grand spécimen à peu prés complet et en assez bon état ; Tripleroceras (Lambeoceras) rich- mondense, étroitement allié à T. Lambei ; Conchopellis Miseneri, Ziltelo- ceras Hallianum d'Or. (—Cyrloceras lamellosum HALL, non de VERNEUIL); Z. elarkeanum, non figuré, pro Cyrloceras Hallianum CLARKE non D'ORg. M. CossMANN. Fœrste, A.-F., Tne Kimmswick AND PLATTIN LIMESTONES oF NorTH Easrern Missouri. Journ. Scient. labor. Denison Univ. Bull., vol. XIX, — 1920 — pp. 179-224, pl. XXI-XXIIT phot. Les deux zônes en question correspondent au Champlainien et au Mohaw- kien, dans le Nord-Est du Missouri. D’après les déterminations de M. Fœærste, on y a recueilli : Tetradium fibralum SArroRD, Bealricea gracilis ULR., Comarocysliles Shumardi M. et w, Clilamboniles cf. diversus SHALER. ; Me-ewanella Raymondi, Brachiopode séparé génériquement d’Heberlella; le génotype est Heberlella lineolala SAVAGE ; Rhynchotrema Rowleyi ; Conu- laria Meymani ; des Trilobites nouveaux (Bumaslus Holei, B. Rowleyi, Ceraurus plattinensis, Remopleurides missouriensis) ; enfin une espèce silu- rienne, Plalymerella manniensis F&ŒRSTE. M. CossMANN. Ruedemann, R., PALEONTOLOGIC CONTRIBUTIONS FROM THE N.-Y. STATE MUSEUM. I. —— Account of some new or little known species of fossils. IT Spathiocaris and the Discinocarina. III. — Note on the habitat ot the Eurypterids. IV. — Two new Starfishes from the Silurian of Argentina. V. — A new Ceraurus from the Chazy (RAYMOND, P.). VI. — The presence of a median Eye in Trilobites. VII. — The cephalic suture lines of Cryplolithus (Trinucleus auct.). New-York Slates Museum Bulletin, n° 189, 229 p., 36 pl., phot. d’après des dessins Albany, 1919. : Nous sommes très en retard pour l’analyse de cet important Mémoire qui contient des Notes très intéressantes sur les fossiles paléozoïques des envi- rons de New-York, particulièrement sur les Astéries et Trilobites. Le Musée d'Etat d’Albany (Université) contient une grande collection de splendides échantillons de Plumalina plumaria HALL, Pun des plus anciens Alcyonnaires, avec des pinnules granuleuses dont M. Ruedemann a fait reproduire des grossissements (10/1) dans le texte. Inocaulis Lesquereuxt Grore et Prrr, et I. Kirki sont ensuite étudiés, rhabdosomes nombreux, longs et cylindriques. Airograplus furcifer RuED. (et non pas furciferus |), Climacograplus parvus HALL ; Pleclodiscus molestus, très beau spécimen ; PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 2 Parapsonema cryplophya CLARKE, sorte de Méduse des grès de Portage (Dévonien) ; Clarkeaster — dont le génotype est €. An — est une Astérie dont on connaissait déjà Palæasler Clarki CLARKE et SwaRTz, du Dévonien, mais-un seul petit spécimen, tandis qu'avec les beaux matériaux mis en œuvre par M. Ruedemann cet auteur nous présente, sur la pl. VI, une restauration idéale de cet épineux animal. Lepidasler FORBES a treize bras, Lepidaslerella SCHUCHERT en à vingt-quatre, tandis que le G. Lepidas- terina (G.-T. L. graeilis) n’en à que huit ou neuf, atteignant près de 06m05 de longueur ; couches de Chemung. Uraslerella est représenté par quatre espèces dont trois nouvelles : U, Eutheri, Stella, Schucherti, assez voisine de la mut. arisaigensis d’U. Ruthveni ForBes. Dans le G. Æugasterella SCHUCH., Æ. aranea, bicatenulata, caractérisé par ses cinq bras et par sa plaque ovale ; Encrinastler pupollus avec cinq pétales plutôt que des bras ; Je G. Klasmura (G.-T. X. mirabilis), restauré sur la pl. XXI, a cinq bras qui ont quelque analogie avec des plumes d’autruche ! Une seconde espèce très voisine du génotype, K. elavigera. Enfin quelques Brachiopodes nou- veaux terminent la première Note : Lingula semina, L. testatrix, L. vicina, L. subtrigona ; Lingulasma elongatum ; Orbiculoidea molina ; puis des moules internes de Gastropodes, Prolospira minuta, Hormoloma gregaria, et deux Pélécypodes, Plerinea postsiriata, Clenodonla salinensis, trois Cépha- lopode:(Orlhoceras Vieinum, Phragmoceras aecola, Hexameroceras mie:ostoma ; plus un fossile dontle classement n’est pas précisé{Prolonympha marcellensis) à rapprocher d’un Chælopoda décrit par le Dr Clarke. Je mentionnerai ensuite huit Serpuliles, quelques Trilobites (Agraulos Cushingi, Amphi- lichas conifrons, Ceraliocaris (Limnocaris) salina, Spalhiocarts lata, S. cha- grinensis, S. Cushingi, Williamsi. A le suite de cette dernière diagnose, l’auteur fait un rapprochement entre ces plaques de Spalhiocaris et un Aplychus d’Aspidoceras, indiquant l’ana- logie incontestable des Discinocarina en général. Il ya toute une série de de nptions suggestives, Analifopsis Wardelli, Pseudoniscus Roosevelli CLARKE, P. Clarkei, Echinognathus cf. Clevelandi Waïc., Eusarcus trigonus, qui relient tous ces corps ambigus à la Classe des Trilobites : c’est une pré- cieuse contribution à leur histoire et à leur habitat. Le chapitre IIT contient deux Astéries du Silurien de l'Argentine : Eucri- nasler vachalensis, Argentlinasler Bodenbenderi ; mais il manque des réfé- rences indispensables relativement à ces deux Genres. Le second est-il nou- veau ? Si non, quel en est l’auteur ? Le chapitre IV,rédigé-par M.Percy Raymond,donne la diagnose de Cerau- rus Ruedemanni, sa comparaison avec les formes de Russie ou de Norvège. Dans le chapitre V, M. Ruedemann discute la question de la présence d’un œil médian chez les Trilobites; 1l fait voir que ce tubercule externe correspond à une matrice interne sous la carapace, ce qui démontre que ce n’est pas simplement un accident d’ornementation ; enfin il donne Ja liste des nombreuses formes possédant un tubercule oculaire. Le dernier chapitre étudie les lignes suturales céphaliques chez Crypo- lithus (— Trinucleus auct.). M, CossManN, 24 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE de Brun, P. et Vedel, L., ETUDE GÉOLOGIQUE DES ENVIRONS DE SAINT- AMBROIX. LISTE PALÉONTOLOGIQUE DE L'HETTANGIEN (Suite). Bull. Soc. él. Se. nal. Nîmes — 1914-1918 — t. XLI, pp. 72-113, fig. 19-19 dans le texte. Nîmes, 1920. Nous avons déjà analysé le commencement de cette consciencieuse étude ; il nous reste à signaler la figuration d’un bon individu — non déformé comme l'était le type — de Goniomya gammalensis Duüm., de Veyras (Ardèche), et celle de Miocidaris Lorioli LamB. et THi£ry, la citation de quelques Diademopsis déjà connus, des Cœlentérés caractéristiques, et — comme végétaux — ffucoides striclus BRONGN. Le supplément mentionne encore quelques Gastropodes en bon état ou à l’état de moules internes, beaucoup de Pélécypodes non encore mentionnés dans la première étude ; puis un paragraphe spécial est consacré au Rhétien, assez riche en Poissons comme toujours (v. ci-dessus). La liste complète des espèces, avec tables et une copieuse bibliographie, termine cette importante Etude dont on doit féliciter les auteurs, M. COssMANN. Roman. F., OBSERVATIONS SUR QUELQUES FOSSILES DU TOARCIEN ET DE L'AALÉNIEN DES ENVIRONS DE SAINT-AMBROIX, RECUEILLIS PAR M. VEDEL. Bull. Soc. él. Sc. nal. Nimes — 1914-1918 — t. XLI, pp. 121-125. Nimes 1920. De nouvelles recherches faites, dans cette région par M. Vedel, ont fourni à M. Roman l’occasion de compléter un précédent Travail (1909) fait en col- laboration avec M. P, de Brun. La faunule examinée par lui contient surtout des Céphalopodes de la partie supérieure du Toarcien, au gisement du Font de Bourboul ; le gisement de Courry en contient sept autres, analogues à ceux de Saint-Quentin-La-Verpillière (Isère); enfin, à Montagnac, quatre espèces de l’Aalénien moyen. M. Roman en conclut l'existence de lacunes qui semblent s'être produites par transgression de terrains plus récents sur de plus anciens. M. CossManNN. Buckman, S.-S., Type AmmoniTEs, ParT XXII, — juin 1920 — pp. 17-18, 16 pl., Londres, (Will. Wesley). L'auteur continue, dans cette livraison, l’émiettement générique et spé- cifique des Ammonites : Korythoceras (G.-T. À. Korys) ; Pavloviceras (G.-T. P. Pavlovi Roë. Douv.), le même G. contient aussi P. bathvomphalum, P. stibarum. En outre, il y a deux rectifications de nomenclature : Bour- kelamberticeras pro Lamberliceras Buck. non AYLMER, et Prionodoceras pro Prionoceras incorrectement formé, le génotype est P. prionodes figuré sur la planche CLV. Sur la légende des planches on relève aussi un certain nombre de nouvelles dénominations : Golialhiceras galeatum, Epalxiles latansatus, Leptosphinetes leptus, L. eleistus (il faudrait écrire clislus), Vermisphinetes vermiformis, Caumontisphinetes polvgyralis, Retenticeras re- tentum, Morrisiceras sphæra. M. CossMANN. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 20 Buckman, S.-S., Type AmmoniTes, PART XXIII, — sept. 1920 — pp. 19-24, 13 pl. et un portrait. Londres, (Will. Wesley). L'auteur donne cette fois le portrait de James Buckman (1844) qui avait commencé l’étude des Ammonites de Cheltenham. Dans le texte, Je relève les nouvelles dénominations ci-après énumérées P. Roberti pro Ouensledliceras Sutherlandiæ RoB. Douv. non MURCH. ; Sagitticeras (S. sagitta: Weissermeliceras (W. longilobatum) ; Eichwaldi- ceras (Amm. carinalus Eicaw.) ; Sphæroceratidæ, nouvelle Famille voisime des Slepheoceralidæ ; Ebrayiceras (E. ocellatum), Æ. jactatum, E. rursum Œcoptychoceras (Œ. subrefraetum), figuré sur la pl. CLXXXVI, tandis que — pour les autres créations nouvelles — il faut se reporter à d’autres livraisons ; il est dommage qu'il n’y ait pas coïncidence dans l’apparition des noms nouveaux et des figures qui y correspondent; tout au moins Île texte devrait-il indiquer la référence iconographique ! De même, les noms nouveaux qui figurent au bas de chaque planche correspondent-ils à un texte déjà publié ou à publier dans l’ouvrage «type Ammonites »? Les figures, en tout cas, sont admirablement exécutées par EL W. Tatcher. M. CossMANN. Guttierrez, R.-P.-Miguel, EL TERRENO JURASICO DE LA REGION DE CADERE- cHAs (BurGos). Assoc. Esp. Progr. Cienc. Congr. Sevilla — 1918 — pp. 93- 120, 9 fig., Madrid. Les fossiles méso-jurassiques de la province de Burgos —que M. Guttierrez a présentés au Congrès de l'Association espagnole, à Séville, en mai 1918 — sont en partie représentés sur la planche-figure 18 un peu fruste : on y re- connaît néanmoins Perisphincles Marlinsi, Parkinsonia ferruginea, Oppe- lia subradiala, Perisphincles triplexz, Macrocephaliles Herveji, Lima cardti- formis qui est un Plagiostoma, et Lima proboscidea qui est un Clenostreon ; mais, pour ce dernier, l’état de la figure ne permet pas de préciser à laquelle des mutations de ce phylum appartient l'échantillon représenté. La planche- figure 34 — beaucoup plus nette — Heclicoceras hechicum, Phalodomya Michelini, P. Murchisoni, Terebralula Philtipsi, Monilivaullia trochoides ; enfin, la figure 42 est la réduction d’un spécimen callovien de Slephanoceras coronalum qui a trente centimètres de diamètre, pièce remarquable qui doit atteindre un fort poids ! Cette intéressante Etude mérite l'approbation des stratigraphes. M. CossMANN\. Mengaud, L., RECHERCHES GÉOLOGIQUES DANS LA RÉGION CANTABRIQUE. Thèse publiée à Toulouse — 1920 — 370 pages, XIV planches de vues, 4 pl. doubles de foss. en phototypie. L'important Mémoire de M. Mengaud — sur la province de Santander — n’a pas seulement le caractère d’une étude géologique dans laquelle l’auteur a fait connaître un grand nombre de faits nouveaux sur la tectonique et la stratigraphie de cette région ; l’auteur a recueilli — dans un voyage qui a failli lui coûter la vie — de précieux matériaux paléontologiques dont il 26 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE nous donne un aperçu, entre autres pour la faune de l’Aptien et pour celle de l’Albien-Vraconnien ; la plupart des formes ont pu être identifiées, les Echinides avec le concours de M. Lambert : Pseudoloucasia sanlanderensis H. Douv. (1889) est figuré à nouveau sur la même planche que Rhynchonella bidens Pie. (Charm.), et en face de Cnemiceras Obligi CHorFAT, de Peclen Raulinianus d’OrgB. (Albien de Comillas). Les Trigoniüdés de l’Aptien sont l’objet d’un chapitre spécial dans lequel l’auteur a — sur mon conseil — repris et figuré T. scabricola Lyc. mut. Larteti Mun. CHALM. in sched., de la province de Teruel, qui se retrouve identique aux environs de Santan- der ; cette forme fait partie d’une série très homogène dont le plus ancien représentant est T. caudala AG., du Néocomien, espèce plus grande, plus effilée à l’arrière, avec des différences bien marquées dans son ornementation; le phylum se termine par T. scabra a’Uchaux. Dans la faûne de l’Albien, outre P. Raulinianus précité, 11 y a heu de signaler : Liopistha (Psilomya) gigantea DE Lor., Sphæra corrugala SOW., Glauconia (Gymnentome) Dou- villei Cossm., Varicigera Choffali H. Douv., Cnemiceras (Placenticeras) Uhligi (CHorFAT) et un fragment de Sonneralia rapporté à Amm. Cleon d'Ors. M. CossMANN. 296. Harris, G.-D., THE GENERA LUTETIA AND ALVEINUS ESPECIALLY AS DEVE- LOPED IN AMERICA. Palæonlt. americ, vol. I, n° 2, p. 105-118, P. VXIT. Ishaca (N.-Y.), 1920. L'étude des petits bivalves des Genres en question présente de réelles difficultés : il faut une grande attention pour en interpréter la charnière, d'autant que celle-e1 varie ontogéniquement aux divers stades du dévelop- pement de la coquille. M. Harris, ayant eu l’occasion de disposer, à cet effet, d'excellents matériaux, a fait œuvre très utile en nous donnant — dans ce court Mémoire —l’iconographie comparative des principales espèces de Lulelia DEs#., d’Alveinus Conr. et de Kellyella Sars. Contrairement à l’assertion émise par moi-même dans le Conchol. néog. de l’Aquilaine, les deux premiers sont réellement distincts, quoique très voisins, ainsi que le fait ressortir M. Harris dans ses lumineux croquis. A l’appui de sa thèse, l’auteur a repro- duit la diagnose typique d’Alveinus minulus Conr., de Claiborne ; mais il n’a pas fait figurer À. rotundalus DALL, de l'Oligocène de la Floride, niveau qui doit être plutôt aquitanien. Enfin Kellyella Bœttgeri MEYER, du Jack- somen, est aussi étudié en détail et appartient à une Famille très différente. En résumé, Lulelia ne paraît pas dépasser l’Eocène, et ce Genre parisien cest aussi représenté aux Etats-Unis par L. lexana, de l’Eocène moyen de Saint-Maurice; tandis qu’Alveinus — qui a débuté dans l’Eocène de Clai- borne — atteint le Miocène, soit aux Etat-Unis, soit en Aquitaine où il est représenté par notre Lulelia burdigalensis DEsH. (— L. girondica C. et P.) qui a bien une charnière d’Alveinus plutôt que de Lulelia. M. CossMANN. Vredenburg, Ern.-W., FLEMINGOSTREA, AN EASTERN GROUP OF UPPER CRE- TACEOUS AND ÉOCENE OSTREIDÆ : WITH DESCRIPTIONS OF TWO NEW SPECIES. Rec. geol. surv. India, vol. XLVIT, part, IIT — 1916 — pp. 196- 203, p. XVII-XX. Calcutta, 1918. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 27 Nous avons déjà étudié cette Note dans la Revue Crilique de Paléozoo- logie, 1917, p. 100. Il convient de rappeler qu'outre le génotype de Flemin- gostrea (F. Morgani), du Maestrichtien, M. Vredenburg classe dans le même S.-G. Ostrea Kathora, de l'Eocène de Ranikot, et Ostrea Flemingi d'ARCH. et HaIME, de l’Eocène moyen du Salt-Range. L’ornementation de la value inférieure ne permet pas de classer ces coquilles dans les Liostrea. M. COssMANN. 298. Douvillé, H., L'EocÈNE AU SouDpan ET AU SÉNÉGAL. Bull. Com. El Hist. et Scient. Afr. occid. fr. — n° d’Avril-Juin 1920 — pp. 113-177, 5 pl. phot., lsitexte Paris. Les deux premières parties de ce Mémoire bien nourri de documents sont relatives à l’historique des recherches — et à la stratigraphie — du Soudan français et du Sénégal, c’est-à-dire des régions dans lesquelles ont été re- cueillis les fossiles soumis à l'examen de M. Douvillé par d’infatigables explo- rateurs : le tableau qui termine ces chapitres indique la succession des cou- ches du Crétacé à l’Oligocène.,et leur corrélation entre le Soudan et le Sénégal. Je passerai done immédiatement au chapitre III, qui concerne la paléon- tologie. «Les Nautilidés de la province indo-africaine sont particulièrement inté- ressants : dans le jeune âge et dans l’adulte la section est arrondie, tandis que dans l’âge moyen elle offre une tendance plus ou moins accentuée vers la forme ogivale ou triangulaire»; ce groupe — ainsi que celui des formes épaisses et arrondies — est représenté au Soudan et au Sénégal: N. Molli épais, N. Chudeaui aplati, N. senegalensis ogival dans la période moyenne de sa croissance. Eovasum est proposé pour Turbinella frequens MAYER-EYMAR, coquille voisine de Vasum par ses quatre plis columellaires,. mais possédant une échancrure antérieure au lieu d’un véritable canal déversé sur le côté et un bourrelet cervical qui correspond aux accroissements de cette échancrure. E. soudanense est une espèce du même G., mais avec une spire scalariforme et dix plis columellaires, de sorte qu’il me paraît plus probable que c’est une Section bien distincte. Heligmotænia, (G.-T. 4. Molli) à un galbe de Fulgur, avec trois plis égaux à la columelle, ce qui le distingue d’Heligmoloma MAYER d'Egypte, dont le type a été décrit et figuré comme dépourvu de plis columellaires. Dans la Fam. Cypræidæ, Gisorlia brevis bien plus arrondie que G. depressa de l’Inde ; des fragments de Chenopus (Maussenelia) dimorphospira Coss. et Piss. D’après une empreinte en creux sur un fragment de Nautile, Mesalia fasciata LAMK, serait représentée à Tamské ; mais il n’est pas prouvé avec une base aussi fragile — que ce ne soit pas plutôt M. Locardi Coss. que j'ai pu amplement comparer pour séparer la race égyptienne de celle du Bassin de Paris. Même observation pour Velales Schmiedeli, dont on ne connaît que des moules en Afrique tandis que la mutation indienne a été bien définie par moi. Pseudoheligmus nigeriensis (Buzz. NEWTON) est très intéressant avec son aréa ligamentaire profondément excavée en avant ; Carolia placunoides Pa PALÉOZOOLOGIE ET PALOPHYTOLOGIE CANTR., le même qu’en Egypte; Spondylus quadricostatus différant de S. subspinosus d’ARCH. par le nombre de ses côtes. Parmi les Ostrea typiques, il y a lieu de signaler O. Meunieri, 0. Chudeaui, Crassosirea soudanensis figuré sur la pl. IV, et non VI, comme l'indique une faute d’impression du texte, Enfin, les Foraminifères — plus petits que leurs analogues en Europe — ont fourni, entre autres, Nummuliles Vasseuri et N. sub-Vasseuri, bien dis- tinctes des formes égyptiennes avec lesquelles Vasseur les avait confondues (C.-R. Ad. Sc. 1902); Operculina canalifera d’ArcH. fréquente au Soudan dans les couches inférieures à Oursins, e& remarquable par l’épaisseur du cordon spiral qui la himite extérieurement, M. CossMANN. Doello-Jurado, M., UNE NOUVELLE ESPÈCE DE QC MILTHA » DU TERTIAIRE DE L’ARGENTINE. Physis. (Rev. Soc. Arg. Cienc. nal.), t. IV, pp. 558-562, 1 fig. Buenos-Aires, 1919. Dans une couche fossilifère découverte à Diamante (Entrerios) et proba- blement miocénique, l’auteur a remarqué un Pélécypode non encore décrit, appartenant au Genre Millha d’après sa charnière qui comporte 3a et 3b ; cette nouvelle espèce M. Theringiana diffère de‘M. Childreni par ses cardinales plus longues et par la digitation du muscle inférieur ; sa surface externe, striée aux abords des crochets, porte des lamelles écartées à partir d’une distance de 1 centimètre de ceux-ci ; l’impression pédieuse est très nette, quoique petite, et celle de l’adducteur postérieur est bilobée. Cette décou- verte est d'autant plus intéressante que les vraies Millha sont très rares. M. COssMANN. Pallarv, P., DEUXIÈME NOTE SUR LA NOMENCLATURE DES MELANOPSIs FOssILES. Bull. Soc. Hist. nat. Afr. Nord, t. XI, n° 7, pp. 104-118, 3 fig., texte. Alger, 1920, De nouveaux documents ont permis à l’auteur de compléter sa première Note de 1916 : Le Genre Pannonia qu'il avait proposé — en remplacement de Marliniana préemployé — tombe lui-même en synonymie de Pannona Lœr. (1902), et il le remplace donc par Battistiana (les règles de nomencla- ture exigent qu'on orthographie Ballislia puisqu'il s’agit de Battisti ; ballisliana est un adjectif spécifique et non pas un nom générique). Melanopsis avellana Fucns non SAND8. est remplacé par ampla, M. acu- minala PALL. non SDB. par raphidia, M. incerla Fucxs non FÉR.par revelata; M. aquensis Fucus n’est pas l'espèce de Grateloup et est séparée sous le nom subtilis ; M. transiens CEr. IR. non BLANCK. est remplacée par M. Cerullii; M. nodosa de Srer. n’est pas l’espèce actuelle et devra se nommer nodieineta, et celle de M. Cerulli-Irelli, Batlistia Irelliï; M.sp. ANDRUSS.(1099). est érigée en espèce longirostris ; M. cariosa HANL., différente de la forme linnéenne, se nommera M. Tournoueri ; il existe trois M. Bœtlgeri, la plus ancienne (Klika) conservera ce nom, et celle d'Oppenheim se nommera M. turritella, celle de Brusina, delicata. M. narzolensis SACCO em. est ensuite l’objet d’une discussion très détaillée et n'appartient pas au groupe Dufouri,mais au groupe PALÉOZOOLOGIEÉ ET PALÉOPHYTOLOGIE 29 scalaris. Notons, en passant, les utiles reproductions des figures originales de M. praemorsa, buccinoidea, costala et lævigala, avec le rappel, en réfé- rence, des corrections antérieurement faites par M. Pallary. Il est à souhaiter que notre sympathique confrère entreprenne bientôt l’étude plus étendue et systématique qu'il nous annonce. M. CossMANN. Marshall, P, FAUNA or THE HAMPDEN BEDS AND THE CLASSIFICATION OF THE OoMaru SysTeM Trans. N. Z. Inst, vol. LI, pp. 226-250, pl. XV-XVII. Wellington, 1919. L'auteur poursuit ses suggestives recherches sur la faune des riches gise- ments de coquilles néogéniques de la Nouvelle-Zélande ; il décrit Circulus inornatus dont la figure est malheureusement bien insuffisante : Cerilhidea minuta, même observation, comme aussi pour Cerilhiella trieineta qui est peut-être un Polamides plutôt qu'une Newloniella; en tout cas, Cerithiella est un G. jurassique (V. Essai Pai. comp., VIT). Turrilella rudis n’est qu'un simple fragment, déterminable il est vrai; Submargarila tricineta, très dou- teuse ; Eralo antiqua (il y en a de l’Eocène !) figure peu distincte ; Epilonium spirale, nom générique inexistant, est un Scalidæ, c'est tout ce que l’on peut en dire ; Turbonilla antiqua, quel S.-Genre ? Dicroloma zelandica, ce Genre est jurassique, la coquille tertiaire de N. Z. est probablement une Mausse- nelia. Fusinus albus, nom bolténien à remplacer par Fusus ! Lathyrus dubius méconnaissable ; Belophos ineertum, il faudrait en voir l'ouverture ; Volu- loderma zelandieum est un fragment indéterminable ; Marginella aveniformis bien conservée ; Pleuroloma polita reliculala et Pleur. margaritata (non Turris BozrTen !) ; Surcula gravida est très probablement un Cryploconus, tandis que Surcula ‘marginalis est bien déterminé génériquement. Surcula æquispiralis (em. pro equispiralis qui signifierait «cheval spiral ») ! Surcula torticostata indéterminable, ne peut être en tout cas un Surcula ! T'erebra sulcala très défectueuse; Sarepla solenelloides et tenuis, la seconde — d’après sa forme extérieure — est probablement une Limopsis, tandis que L. hampdenensis serait une Trinacria. Trigonia densicostala n’est certes pas une Trigonie ; j'ai déjà écrit à l’auteur — qui m'en a envoyé des frag- ments — que ce doit être un nouveau Genre de la Famille Verticordiidæ, tandis que T'. areolata doit être une Neolrigonia ; mais il faudrait en vérifier la chernière qui n’est pas figurée sur la planche XVIT. La brochure se termine par des considérations stratigraphiques sur le Groupe d’Oomaru,qui s’étendrait du Sénonien au Pliocène d’après un pour- centage des espèces communes avec l’époque actuelle : c’est surtout d'après les affinités génériques que l’on doit se guider, et,à ce point de vue, les cou- ches de Wangaloa sont nettement daniennes, celles de Waïpara sont séno- niennes. M. CossMANN. Marshall, P., Some NEW rossiz species or MorruscA. Trans. N. Z. Inst., vol. LI, pp. 253-258, pl. XIX-XXI phot. Wellington, 1919. Les beaux gisements pliocéniques de Wanganui ont encore fourni les nou- 30 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE veautés ci-après : Alarocerilhirum perplexum très fruste, Fusus maorium incomplet (non Fusinus nom bolténien à rejeter absolument), Pirula imperfeeta improprement dénommée Ficus, Surcula eastlecliffensis (ce serait, plutôt un Pleuroloma par la position de son sinus), Leucosyrinx subaltum, Thracia vegrandis joli échantillon, Lima waïipipiensis, Crassalella subobesa, Lucinesca levipoliata, très arrondie, M. CossMaANN. Marshall, P., SOME TERTIARY MOLLUSCA WITH DESCRIPTIONS OF NEW SPE- Cies. Trans. N. Z. Inst., vol. LIT, pp. 128-136, pl. VI-X. Wellington, 1920. Nouvelle contribution à la riche faune du Néogène de la Nouvelle-Zélande : Rissoina obliquecostata, plutôt du Genre Rissoa s. lalo ; Seila attenuissima très élancée, Triphora aoteaensis de Hampden, Dicroloma zelandica (Di- croloma est un G. Jurassique, cette coquille ressemble plus à une Mausse- nelia) ; Slruthiolaria Zelandiæ bien caractérisée, Cassis fibrata (à exclure la dénomination bolténienne Phalium), Siphonalia senilis forme trapue et assez bien conservée, Admele (Bonellilia) ovalis, A. Suteri et A. anomala, Fulguraria Morgani, T'urris curialis probablement Surcula ccmme $S. torti- costa ci-dessus déjà cité en 1919 dans les couches de Hampden ; Surcula hampdenensis peut être Balhyloma ? Conus armoricus Suter et sa variété pseudoarmorieus, 1l y a déjà C. armoricensis VAss. Perna Zealandica du groupe Pachypern, Amphidesma (Taria) erassiformis très belle valve à char- nière bien caractéristique. M CossMaAnN. Vredenburg, E.-W., DESCRIPTION OF SOME SPECIMENS OF PLEUROTOMA CON- GENER E.-A. SMITH, FROM THE ANDAMAN SEA. Rec. Ind. Mus., vol. XIII, part.eVI, n°49, pp. 317-319 "pl /XTT L'espèce en question est remarquable par la protubérance qui s’élève sur le labre, au-dessus du sinus et à une certaine distance de ce dernier. On trouve cette espèce de Gemmula dans le Miocène et le Pliocène de l’Inde occidentale, Aucune explication biologique de cette protubérance — ou tubulure ouverte — n’a encore été fournie. M. CossMANN. Sheldon, G.-Pearl., ATLANTIC SLOPE ARCAs. Palæontograph. amer., V. I, n° 1, 101 p., in-49, 16 pl. phot. Ithaca, 1916 (distr: en 1920 !). Ce Mémoire est le premier de la nouvelle série intitulée © Palæonlogra- phica americana, publiée par le Professeur Gilb. Den, Harris (Cornell Univers.) et faisant suite au Bull. of amer. Pal.; qui cesse, par suite, de paraître ; 11 concerne exclusivement les Arches de la côte Est des Etats-Unis aussi bien à l’état fossile qu’à l’état vivant. La classification systématique qu’a adoptée M. Sheldon est calquée sur celle de Dall, et, par conséquent, elle ne tient aucun compte des données phylétiques ; à ce propos, je signale les diffé- rences sérieuses qu'elle présente avec un Travail similaire que j'ai publié, dans le vol.IT de la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine », au sujet des PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 31 Areidæ de notre Miocène de France. De même en ce qui concerne les espèces, M. Sheldon a admis, sans discussion, l'identité de certaines formes du Néo- gène et même de l’Eogène des Etats-Unis — avec les espèces vivant encore sur la même côte des Etats-Unis. Il est probable qu’il y a précisément là les mutations dont la séparation s'impose quand on veut suivre l’évo- lution d’un phylum ! Ces deux réserves posées, je n'ai plus qu’à signaler les quelques points les plus saillants de ce Mémoire, en observant d’ailleurs qu'il n’y a à enre- gistrer qu’une seule dénomination nouvelle : Arca Harrisi, en remplacement d'A. inornala MEYER 1886 (non MEEK et HAYDEN, 1868), une seule figure très insuffisante, mais il semble probable que c’est une Fossularca CossM. du Claibornien, A. halcheligbeensis Harris appartient au Groupe d’A. umbonala œu’elle représente dans le « Lignilie stage » où Eocène inf, de l’Alabama, A. subprotracla HriLpr. dans l’Oligocène du Mississipi, À. para- lina DaALL, dans le Miocène inférieur de la Floride (Chipola non Olig.), sont aussi du groupe typique. On remarquera particulièrement À. Wagneriana DaLL, du Pliocène de Caloosahatchie, à cause de son galbe aviculiforme et de ses extrémités rostrées : c’est évidemment un groupe bien distinct, peut-être une Section à créer; malheureusement la charnière n’en est pas figurée, Enfin, A. aquila HeiLp. (Mioc.) n’est pas une véritable Arca, mais plutôt une Barbalia ou une Cucullaria (v. App. V, Catal.1ll, Eoc. Cossmann). Dans le G. Barbalia, la grande et très irrégulière A. cuculloides CONR., de Claiborne ; A. mississipiensis CONR. (Olig.) À. marylandica CoNR. (Mioc.) A. caloosahatchiensis (Plioc)., autre correction de nomenclature pour À, irregularis DALz, non Des. Mais il faut éliminer de ce Genre A. propalula ConR., À. Virginiæ WAGNER, qui sont des Anadara bien caractérisées. Ensuite le Genre Noelia avec des stries ligamentaires qui sont perpendi- culaires au bord cardinal : A. incilis SAY, très répandue dans tout le Néo- gène des Etats-Unis ; À. limula Conr. et ses var. ; A. ponderosa SAY, encore plus convexe et haute, avec des dents sériales presque horizontales aux extrémités. Scapharca est en réalité synonyme d’Anadara:; c’est le Genre le le plus répandu dans le Néogène, en Amérique comme en Europe : À. lie- nosa Say est la forme la plus allongée, les formes sont nombreuses et variées. Cunearca s’y rattache intimement, mais Argina Gray est un type très spécial par l’atrophie complète de la partie antérieure du ligament qui se trouve entièrement rejeté en arrière du crochet. Les dernières pages — dont le texte est plus sommairement traité — sont plutôt intéressantes par l’ico- nographie des planches XV et XVI qui l’accompagnent.: M. COossSMANN. ECHINODERMES par J. LAMBERT Fœrste, NOTES ON AGELACRINIDÆ AND LEPODOCYSTINÆ WITH DESCRIP- TIONS OF THRESHERODISCUS AND BrockocysTis. Bull. scient. Laboralories. of Denison Univers. — Sept. 1914 — pp. 399-457, 6 pl. L'auteur entre d’abord dans des considérations générales sur les carac- 0) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE tères des Agelacrinidæ de l'Ordovicien, du Dévonien et du Carbonifère, puis il passe à la description des espèce, parmi lesquelles 1l crée les suivantes : Thresherodisceus ramosa (sic), Agelacrinus vetustus, À. Austeni, S/replasler reversata, Hemicysliler earnensis, Lichenocrinus affinis. Un autre Genre nouveau Brockocystis est établi pour les Apiocysliles lecumselht, A. huro- nensis BizLinGs et Lepadocyslis clinlonensis Parks. Sont incidemment créés deux espèces et un Genre de Mollusques : Vallathotheca manitoulini, Phylimya kagawongensis. J. LAMBERT. Fœærste, CAMAROCYSTITES AND CARYOCRINITES CYSTIDS WITH PINNULIFEROUS FREE ARMs. The Ollowa Naluralist — Oct.-Déc. 1916 — pp. 69-113, 3 pl. L'auteur examine la structure des bras chez les Crinoïdes et les Cystidées, puis il donne des descriptions détaillées de Camarocysliles punclalus Bil- lings et C .Shumardi MEEK AND WORTHEN. Le Travail se termine par des considérations générales sur la position systématique du Genre et par une Note sur Caryocriniles ornalus SAY. J. LAMBERT. Fœrste, ECHINODERMATA OF THE BRASSFIELD (SILURIAN) FORMATION OF Ou1o. Bull. scient. Laboratories of Denison Univers. — Juin 1919 — vol. 19, pp. 3-31, pl. 1-7. Cette Note contient la description d’un certain nombre d'espèces de Cri- noïdes et d’Astéries, notamment les espèces nouvelles suivantes : Brocko- cyslis nodosarius, Eomyelodaetylus rotundatus, Clidochirus Ulrichi, Dime- rocrinus Vagans Hemipalæasler Schucherti, Slereoasler squamosus, Schu- cherlia magna. Le terme Eomyelodaclylus est proposé pour désigner un Sous- Genre de Myelodaclylus. J. LAMBERT. Herbert L. Hawkins. MORPHOLOGICAL STUDIES ON THE ECHINOIDEA Ho- LECTYPOIDA AND THEIR ALLIES. Geol. Magaz., — Avril 1917 à Octobre 1919. — vol. IV, pp. 160, 196, 249, 342, 398, 433, Vol. V, pp. 4, 489, Vol. VI, p. 442 (ensemble 49 p., 6 fig. et 6 pl ). L'auteur a publié, sous ce titre, une série de neuf articles. Il commence par discuter le Genre Pygasler, auquel il réunit son ancien Genre Mega- pygus et Plesiechinus. Pygasler a bien pour type P.semisulcalus PHirzrrs (Clypeus), mais celui-ci ne serait pas ce que tout le monde croyait, ce serait l'espèce du Rauracien désignée par Agassiz sous le nom Pygaster umbrella. Plesiechinus a pour type Pygasler macrosloma WRIGHT, du Bathonien, Ces rectifications nous paraissent correctes, quelque re grettables qu'elles soient, mais la séparation des deux Genres ous semble inutile, en contradiction avec ce que l’on sait des variations individuelles de l'apex chez Pygaster umbrella. Le ?2 article, très intéressant, traite des tubercules enfouies des Discoides et des Conulus, de leur homologie avec les tubercules vitreux d'Echinoneuset dela fossette spinifère des radioles granuliformes des Conulus, PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE D Dans un troisième article sont étudiées les variations de l’apex chez Holec- lypus hemisphæricus, l’'envahissement de la génitale antérieure gauche par les hydrotrèmes, la forme de la génitale postérieure aveugle et la conserva- tion accidentelle de la plaque centrale. L'auteur considère la fréquence de ces variations comme un indice de l’activité évolutionniste du Genre. Holec- lypus semble cependant un des Genres les pius stables que l’on connaisse ; ses espèces diffèrent à peine du Toarcien au Sénonien, Cette activité appar- tiendrait plutôt aux dérivés de Discoides. Le quatrième article est consacré à l'examen de la ceinture péristomienne chez les Pygasler, puis dans un cinquième article,chez.l’espèce Discoides cylin- dricus,et dans un sixième article chez Conulus albogalerus. L'auteur, dans un septième article, compare le péristome de ses Holeclypoida à celui d’autres groupes gnathostomes, comme les Clypéastérides. Il le compare enfin à celui des Cassidulides et des Spatangides. Son étude du péristome d’Echinoconus abbrevialus est particulièrement intéressante et démontre que nous avons exactement placé ce Genre parmi nos Brachygnatha. M. Hawkins continue à donner aux Æchinoconus le nom Conulopsis bien que ce terme proposé en 1912 soit primé par Æchinoconus et encore par Galeriles Lamarck 1801, Adelopneusles Gauthier 1889 et Pironasler Munier Chalmas 1890. La divi- sion proposée des Procassidulides en deux Ordres Nucleolitoida et Cassidu- loida semble complètement arbitraire et peu justifiée. Le huitième article a pour objet l'étude de Pygastrides reliclus LOVEN que, non sans motif, M. Hawkins considère comme un jeune de quelque Fibularidæ. Le neuvième article traite des Genres Pyrina, Conulus et Echi- noneus. L'auteur explique comment 1l les comprend et s'attache surtout à mettre en relief leurs rapports pour conclure qu'ils sont tous trois des Holec- lypoida. Nous pensons que cette théorie ne tient pas un compte suffisant de la perte d’un organe aussi important que l’appareil masticatoire, A notre avis, Echinoneus ne dérive pas d’Holeclypus mais de Menopygqus par Ds0- rella et Pseudopyrina. J. LEMOINE. Hawkins, Herbert-L., MoRPHOLOGY AND EVOLUTION OF THE AMBULACRUM IN THE ECHINOIDEA HoLECTyPoIDA. Philos. Trans. Roy. Soc. of London, ser. B, vol. 209 — Mars 1920 — pp. 377-474, 9 pl. Très important Mémoire, mais dont l’analyse nécessiterait des dévelop- pements dans lesquels nous ne pouvons entrer. Dans une première partie, plus générale, l’auteur étudie la structure de l’ambulacre d’abord chez les Réguliers, avec une tendance marquée à traduire tous les rapports comme des preuves de filiation. Dans la seconde partie de son Travail, il examine l’ambulacre de ses Holeclypoida pour lesquels il admet des Familles bien nom- breuses, notamment une Famille des Lanieridæ. Puis, de ce qu’il appelle l’évolution de l’ambulacre holectypoïde, il conclut à l’évolution des types résumée dans un tableau qui appelle certainement quelques réserves. La distinction fondamentale entre Plesiechinus et Pygaster est, comme je le disais dans le précédent article, peu naturelle, Il est difficile de comprendre comment Conulus nettement gnathostome descendrait de Pseudopyrina qui ne l’est plus que imparfaitement. Lorsqu'une forme a perdu un organe à PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE de prenuére importance, elle ne le retrouve pas. Les caractères avec le temps s’affirment et se développent, ou s’atrophient et disparaissent ; mais, lors- qu'ils ont disparu, il ne renaissent plus. Quoi qu’il en soit, la lecture de cet important Mémoire s'impose pour quiconque s'intéresse à l'étude des Echinides, J. LAMBERT. Hawkins, Herbert-L., À REMARKABLE STRUCTURE IN LOVENIA FoRBEsI. Geol., Magaz., vol. 3 — 6 Déc. 1916 — pp. 100-106, 2 fig. L'auteur montre les différences qui existent entre deux individus de cette espèce relativement à la forme de certaines plaques de la face inférieure et signale la présence de demi-plaques en relation avec la pression exercée par le développement des grandes plaques de la face orale, dont certaines sont, considérées comme formées par la réunion des deux. Je ne puis discuter ici cette théorie, mais j'estime qu'il n’y à pas de plaques interradiales soudées, pas même les péristomiennes. La théorie de Loven sur ce point est, à mon avis, mal fondée, J. LAMBERT. Gregory, J.-W., and Currie, Ethel, ECHINOIDEA FROM WESTERN PERSIA. Geol. Magaz., vol. 57 — Nov. 1920 — p. 500, pl. 12. Cette Note a pour objet 11 espèces d’'Echinides, 7 du Crétacé et 4 du Ter- tiaire, toutes recueillies à Gelan, à environ 100 mètres N.-E. de Bagdad. Presque toutes étaient déja connues du Louristan, Une espèce de Sénonien est nouvelle, Codiopsis Smellii, soigneusement comparée à ses congénères. J. LAMBERT. Kew, William-S.-W., CRETACEOUS AND CENOZOIC ECHINOIDEA OF THE PACIFIC COAST OF NORTH AMERICA. University of Calif. publicalions in Geology — sept. 1920 — vol. 12, n° 2, pp. 23-236, pl. 3-42, 5 text. fig. Ce Mémoire est des plus important pour la connaissance des Echinides du versant pacifique des Etat-Unis. Si l'analyse que nous en donnons est parfois critique, c’est surtout parce que nous désirons appeler sur certains points l’attention de l’auteur, et parce que nous pensons que dans les ques- Hons de classification générale il doit être tenu un compte exact des formes étrangères à la région étudiée, L'introduction nous donne un tableau com- plet des terrains de cette région ; puis l’auteur y examine la distribution géo- géographique des Echinides et indique les conclusions que l’on peut tirer de leur étude pour la connaissance des relations phylogéniques des Sculel- lidæ, la Famille la mieux représentée, Nous ferons à ce sujet une réserve. Nous pensons que les formes s’enchaînent généralement dans le temps en allant du simple au composé. Or, Astrodapsis, à sillons simples de la face ovale, est plus rapproché que Sculella du primitif Fibularia. Astrodapsis d’ailleurs ne saurait dériver de Sculella oligocène, puisque nous connaissons ses origines éocéniques, Præsculella et notre Aslrodapsis Cossmanni, du Lutélien, js PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 39 Nous ne pouvons mentionner ici toutes lcs espèces étudiées par M. Kew, nous nous bornerons à établir la liste des espèces nouvelles. Cidaris loren- zanus attribué à Arnold, pour un radiole de l’Oligocène, l’ancien C. Bran- neri ARNOLD (non White) — C. martinezensis pour un moule de l’Eocène pratiquement indéterminable — Sculella blancoensis de l'Oligocène, petite espèce assez épaisse, à sillons indistincts, pétales ouverts et périprocte supra- marginal, a tous les caractères d’un jeune — $. coosensis, de l’Eocène, incom- plètement connu et dont la position générique reste douteuse —$S, Neweombei, de l’Oligocène — $. tejonensis du Miocène, petit, épais, à pétales droits, très ouverts et zones porifères divergentes, serait plutôt un Echinodiscus. — S. vaquerosensis, du Miocène, est décrit comme ayant les sillons de sa face orale simples ; ce qui en ferait un Astrodapsis. L'auteur décrit un Sismondia Arnoldi TwircHELL 1915, synonyme de notre Orchoporus Koehleri LAMBERT et THIÉRY 1914. La rectification a déjà été faite (Revue crit. Pal. 1916, n° 4, p. 171). Sculella Fairbanski ArNoip, S. Norrisi Pack et S. Andersoni FWITCHELL dépourvus de sillons ramifiés sont, comme je le disais en 1916, des Phelsumaster. Sculella Merriami ANDERSON (Astrodapsis) est devenu depuis 1916 le type de mon Genre Twitchellia. Parmiles Astrodapsis sont distinguées du type A. Arnoldi TwiTcHELL avec cinq variétés, dont l’une, crassus, à sillons trifurqués, n'appartient même pas au Genre ; c’estun Phelsumasler du Miocène. Astrodapsis californieus est créé pour l’ancien À. Whilneyi ArNorD. Deux anciennes variétés du À. lumidus sont élevées au rang d’espèces : A. cierboensis, A. major. Sont encore du Miocène À. coalingaensis, À. cuyamanus, À. grandis, A. marga- ritanus, À. ornatus et A. scutelliformis. Parmi les Dendrasler, D. Arnoldi et D. coalingaensis TwircnaeeL,D.paeitieus Kew, dépourvus de sillons anastomosés à la face orale, n’appartiennent pas réellement au Genre. D. diegoensis, D. esperis, D. jacalitosensis sont du Pliocène. D. Perrini WEAWER (Sculella) est devenu depuis 1911 le type du Genre Merriamasler (Revue crit. Pal. XV, p. 64). D. oregonensis est placé dans le Sous-Genre Calaster dont le type est Sculella interlineala Stimpson. Ce Sous-Genre tombe donc en synonymie d’'Anorlhoseulum LAMBERT et THi£ry, 1914. M. Kew ne fait de Rhynchopygus qu'un Sous-Genre de Cassidulus : R. elliptieus,, À. Ynezensis sont du Miocène, À. mexicanus est du Plhocène. Calopyqus eajonensis subglobuleux ne paraît pas être un vrai Calopygus. mais 1l semble difficile de dire ce qu’il serait. Quant à C. ealifornieus, aussi de l’Eocène, s’il est vraiment un Procassiduloida, ce serait un Sluderia ; mais son péristome semble le rapprocher des Spatangides. Epiasler depressus est créé sur un fragment de moule du Crétacé. Hemiasler alamedensis et /1. oregonensis, de même âge, sont aussi créés sur des moules; ce sont des espèces provisoires. Le type de Schizaster eordiformis est un débris indéterminable, S. diabloensis remplace S. Lecontei DicKERSON (non MERRIAM). S. martinezensis oblong, sans sillon à l’ambitus, très inéqui- pétale, est de l’Eocène. J. LAMBERT. Roig, Mario-S., Esquaribos DE MIOCENO Y PLIOGENO DE LA HABANA, Bol. de Minas, n° 6 — 1920 — 33 p., 12 pl. La Havane, 36 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Bien que ce Travail soit consacré à l’étude des poissons fossiles, l’auteur y cite quelques Echinides, dont un prétendu Hemipalagus Hoffmanni Gold- fuss figuré sous le n°24 et qui n’a rien de commun avec l’espèce du Chattien de Bünde. C’est une forme nouvelle que Je propose de désigner sous le nom Meoma Roiïgi. J. LAMBERT. BRYOZOAIRES par F. CANU Okada, Yaichirô, À REPORT ON THE CGYCLOSTOMATOUS BRYOZOA OF JAPAN. Annol, zool. japon. vol. IX — 1917 — pp. 335-360. Tokyo. L'Institut zoologique du Collège scientifique de l'Université impériale de Tokyo contient une importante collection de Bryozoaires recueillis dans les eaux japonaises. Les Gyclostomes font l’objet de la présente Etude. L'auteur en a déterminé 32 espèces réparties en 75 Genres. Il déerit six espèces nouvelles, mais il ne les figure pas. C’est un tort, car les détermi- nations nous paraissent être faites avec conscience et connaissance. ° F. CANU. Yanagi, Naokatsu and Okada, Yaichirô, ON A COLLECTION OF JAPANESE CHEILOSTOMATOUS BRyYozoA. Annol. zool. japon, vol. IX — 1918 — pp. 407-429, avec 1 pl. et 7 fig. dans le texte. Tokyo. C'est la continuation de l’ouvrage précédent. Les Cellulariidæ et les Bicellariidæ sont les seules Familles étudiées. Elles ont fourni 28 espèces dont 10 sont nouvelles. Menipea longispinosa est très originale avec ses trois longues épines orales. Menipea sympodia est caractérisé par un très long aviculaire tubuleux, placé sur le frontale au voisinage de lopésie ; sa variété sagamiensis a des épines plus nombreuses et plus longues. Scrupocellaria aviculariæ n’a pas d’épines et ses aviculaires ont des mandi- bules très spéciales. Caberea megaceros est caractérisé par le dimorphisme de ses aviculaires frontaux. Bugula birostrala a des zoécies ornées d’un immense aviculaire latéral, ce qui leur donne un aspect original. Kine- loskias Milsukurii est dépourvu d’appendices épineux à l’angle externe des ZOÉCIES, Tous les dessins sont très bien exécutés et les mandibules sont correcte- ment représentés aux grossissements de 75 et de 150. Il est regrettable que les auteurs n’aient pas adopté le grossissement de 85, qui aurait facilité les comparaisons avec les autres espèces connues. | F. CANU. Okada, Yaichirô, NOTES ON SOME SPECIES OF RETEPORA AND ADEONELLA OCCURING IN JAPAN. Annot. zool. japon. IX — 1920 — pp. 613-634 — l pl'iét 7 he. dans lé texte Fokvo: C'est toujours l'étude de la même collection de Tokyo. Ici, l’auteur éludie quelques espèces nouvelles avec un soin réellement méticuleux et PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE on selon les procédés les plus récents. Ses dessins sont d’une clarté saisissante et permettent parfaitement toutes les comparaisons utiles. Relepora misakiensis appartient, par son opercule, au Genre Relepora (s. sir.) GANU et BassLERr 1917. Il y a des glandes orales. Le bec de l’aviculaire frontal est bifide. Les glandes aviculariennes sont doubles et non symé- triques. Relepora walanabei appartient par son opercule au Genre Schizelozoon, Canu et BassLer, 1917. L’aviculaire est, triargulaire et présente une lucida (partie claire) en son milieu. Relepora kinoshilai appartient par scn cpercule au Genre Relepora (s, slr.) Canu et BASsLER 1917. Cet opercule porte une paire de glandes. Les avicu- laires frontaux et dorsaux contiennent une glarde. L’aviculaire frontal se transforme fréquemment en un immense aviculaire spathulé. Relepora erenulata appartient par son opercule au Genre Relepora (s. str.) Canu et BassLer, 1917. Il y a trois sortes d’aviculaires sur la frontale ; ils sont glandulaires,. La structure anatomique des Adeonæ n’est pas très bien connue ; l’auteur en fait connaître le sac de compensation et le systême musculaire en décri- vant Adeonella japonica ORTMANN, 1890. Adeonella hexangularis a des génésies bien distinctes par leurs grandes dimensions, Tous les aviculaires sont triangulaires, L'auteur indique bien les profondeurs des dragages, mais 1l n'indique pas leur date, de sorte qu'il n’est pas possible de faire aucune remarque biologique. La planche est uniquement employée à la figuration des superbes colo- nies étudiées. Cette étude classe Okada parmi les meilleurs bryozoologistes de notre époque. F. CaAnNu. Osburn, R.-C., BRYOZOA OF THE CROCKER LAND EXPEDITION Bull, Ame- ric. Mus. Nal. hist., vol. XLI — 1919 — pp. 603-623. New-York, Ces Bryozoaires ont été récoltés au Groenland aux environs d’Etah et forment un ensemble de 51 espèces dont 6 n'avaient pas encore été signalées. La faune bryozoaire du Groenland est une des mieux connues parce que ce pays a servi de point de départ aux nombreuses expéditions scientifiques qui ont entrepris l'étude de la zone arctique. Elle comprend 186 espèces et Osburn nous en donne la liste. Une très importante synonymie termine cette intéressante brochure. L'auteur signale que ,chez Membranipora serrulala Buüsx, les œufs, quand ils sont mûrs, passent dans la portion proximale de la cellule, juste au-dessous de l’operculum, où ils apparaissent enfermés dans un sac membraneux. F. Can. Cipolla, F., NOTA PREVENTIVA SUI BRYOZOI FOSSILI DI ALTAVILLA (PA- LERME). Bollelino della Socielà di Scienze Nalurali ed Economiche — 1920 — pp. 1-12. Palerme. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE CS - C'est avec Joie que nous accueillons notre nouveau confrère. Son intention est de continuer la brillante lignée des bryozoologistes italiens, Manzoni, Neviani, etc., qui ont laissé de nombreuses monographies devenues classiques. La présente Note n’est qu'une liste de fossiles : une étude plus complète est en voie d'impression. Je sais, par correspondance, qu'il a fait quelques découvertes aussi importantes qu’inattendues, F. CANU. Barroso, J., Noras SOBRE BRI10Z008 ESPANOLES. Bol. Real Soc. españ. Hist. nal., vol. XIX — 1919 — pp. 200-204, avec fig. dans le texte. Madrid. La présente Note continue la série des études dont nous avons parlé toutes ces années dernières, Elle est faite sur le même plan : études minu- tieuses avec nombreux dessins. Ses figures de Schismopora pumicosa BUsK, 1854, et de Costlazzia Boryi SAVIGNY-AUDOUIN, 1828, sont merveilleuses. Celles de Electra monoslachys Buüsk, 18535, montrent une vue nouvelle de l’intéricur de la zoécie et une valve operculaire éloignée du cadre. F. CANU. Barroso, J., Noras sOBRE BR10Z008 ESPANOLES. Bol. Real Soc. españ. Hisl. nal., vol. XIX — 1919 — pp. 340-347. Madrid. Quelques espèces seulement sont étudiées mais avec un luxe de figuration absolument remarquable, J’ai jadis recommandé l’étude interne des cellules qui est entièrement à faire. Aussi, l’auteur suit ce conseil avec exactitude. Il figure ici les intérieurs de Puellina Gallyæ Busk, 1853 var. labarica, et de Rhynchozoon verruculalum Smirx, 1873. Il décrit deux espèces nouvelles de cellépores : Osthimosia cantabra et Schismopora magnicoslala dont les caractères complexes sont parfaitement mis en évidence par de très nombreux dessins. Ne serions très heureux si notre confrère, pour faciliter les déterminations, voulait bien adopter le grossissement de 85 pour la figuration des opercules et des mandibules. F,. CANU. Canu, F. et Bassler, Ray, BRYO0Z0A OF THE CANAL ZONE AND RELATED AREAS. Bull. 103, U. S. nat. Mus. — 1918 — pp. 117-122, 1 pl. Washington. Les espèces étudiées étaient de conservation médiocre. Deux ont été trou- vées à Panama, les trois autres proviennent du Miocène de Costa-Rica. Ogivalina mutabilis est nouvelle. Slichoporina tuberosa ne l’est peut-être pas, comme sembleraient l’indiquer des matériaux récents que nous avons à l’étude. F. CANU. Canu, F. et Bassler, Ray, FossiL BRYOZ0A FROM THE WEST INDIESs. Public. 291, Carneg. Inst. — 1919 — pp. 73-102, avec 7 pl. Washington. Cette publication est extraite d’une importante monographie du Miocène américain qui est en ce moment à l'impression. Les fossiles étudiés pro- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 99 viennent presque tous du Miocène inférieur, à peu près sur le niveau du Burdigalien. Les localités les plus fossilifères sont Bcwden (Jameïque) et Cercado de Mao (Saint-Domingue). Sur 42 espèces citées, 14 sont récentes. Cette proportion très faible pro- vient de ce que l'étude des Bryozoaires récents du Golfe de Mexique est très imcomplète. Ceux que Bassler recueille en ce moment permettront cer- tainement de doubler le nombre des espèces. Les fossiles bryozaires de ces régions n’ayant Jamais été éludiés, 1l est naturel d'y trouver un grand nombre d’etpèccs nouvelles, la zône tropi- cale ayant toujours été d’une richesse incuie. [1 est mutile de les citer 1c1, car elles trouveront mieux leur plece dens l’analyse de la grande moncgre- phie précitée. Les sept planches de photcgraphies sont Pœuvre cemplète de Bassler : elles forcent à l’admiration par leur aspect artistique et leur exactitude scientifique. ESSCANU: Canu, F., BRYOZOAIRES CRÉTACÉS DES PYRÉNÉES. Bull. Soc. géol. France (4), t. XIX — 1920 — pp. 186 à 211,3 pl. phot. Paris, Il est curieux de constater les grandes analogies de la faune des Pyrénées avec celle du Limbourg, Dans lune comme dans Pautre,prédomine fortement le Genre Beisselina de la Famille des Acroporidæ. Les spécimens sont beau- coup moins bien conservés qu’à Royan et leur détermination est beaucoup, plus difficile. L'intérieur des cellules est rempli de vase durcie, de sorte que les sections patiemment faites par Bassler sont absolument inutilisables,. Je n’ai pu suivre une nomenclature régulière. Beaucoup d'espèces figurées par Hagenow et par D’Orbigny n’ont pas d’ovicelle connue. Dans ce cas fréquent, j'emploie le nom générique du créateur de l'espèce. C'est ainsi que nous voyons apparaître les noms archaïques de Fluslrella, Eschara, que lon croyait être depuis longtemps rayés de la nomenclature moderne, Les espèces nouvelles sont assez rares. A/derina pyrenaïea est la plus grande de ce Genre récent. Ogiva grandis est aussi très vigoureuse. Rhagasosloma celsopora est difficile à déterminer à cause de ses affinités étroites avec d’autres espèces du même Genre, mais son opésie allongée la caractérise nette- ment. Beisselina pustulosa est la plus belle espèce du Genre ; elle est ornée d'immenses aviculaires frontaux. Beisselina labiatula et Peisselina mucro- nata sont des espèces rares. La nomenclature des Bryozoaires cyclostomes est mauvaise, car elle est basée sur des caractères extérieurs ou plus exactement sur les formes zoa- riales. Dès 1917, j'ai entrepris un nouveau système de classification, baste sur l’ensemble des caractères et analogue à celui qui est employé à la classi- fication des Bryozoaires cheilostomes. La nature de l’ovicelle (à défaut de la larve) fixe maintenant la Famille. La forme des tubes, le développement de la péristomie, le mode de gemmation sont des caractères génériques, parce qu'ils correspondent à des modifications anatomiques très importantes. La forme zoariale n’est pas toujours un caractère spécifique. La Famille des Nocynæciadæ est représentée par deux espèces. Celle des Plagiæciadæ contient aussi deux espèces si l’on y introduit le Genre Re- 40 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE locaia d'OrBIiGNY, 1854, dont je n'ai pas encore une bonne ovicelle, Pergens» 1889, et Gregory, 1899, ont donné plus d’extension à ce dernier ; 1ls y ont introduit des espèces appartenant sûrement à des Genres et même à des Familles différentes. Il faut s’en tenir rigoureusement à la définition même de d’Orbigny. La Famille des Tubuliporidæ est représentée par quatre espèces réparties en deux Genres. Celle des Lecocæciadæ, contient peut-être le Genre Spiro- clausa d’'Orbigny, 1852. La Famille des Ascosœciadæ est une des plus importantes en terrains crétacés; elle s'éteint au Miocène. Elle contient sept Genres bien distincts, dont le suivant qui est nouveau. Genre Polyascosæcia. L'ovicelle est globuleuse, saillante, étalée entre les faisceaux dont la longueur augmente et placée excentriquement sur la fron- tale. Les tubes sont cylindriques, orientés, courts, à gemmation {ripariétale ; ils se ramifient en nombreux mésopores sur la frontale. La dorsale du zoa- rium est épaisse, de structure lamellaire et perforée par des vacuoles recour- bées vers le bas. Génotype : Polyascosæcia (Idmonea) cancellala REuss. Maestrichtien-Plaisancien, La Famille des Cylisidæ est exclusivement crélacée. Elle contient onze Genres établis par Lonsdale, Hagenow et d'Orbigny. Des sections nombreuses faites par Bassler et qui seront bientôt publiées m'ont permis de donner à chacun d’eux une définition exacte en rapport avec la structure interne. Dans les Pyrénées les seuls Genres Osculipora et Truncalula sont représentés. Voici leurs nouvelles diagnoses Genre Osculipora d'ORBIGNY, 1849. L'ovicelle est globuleuse, limitée, plus ou moins saillante, placée sur la frontale ou sur la dorsale. Les tubes sont cylindriques, à péristomes groupés en faisceaux linéaires ; la gemmation est dorsale dans chaque faisceau et périphérique au niveau de chacun d’eux. Le zoarium n’a pas de lamelle basale ; il porte sur la dorsale une paroi formée de nématopores courts à parois très épaisses. Génotype : Osculipora (Rele- pora) truncala Gozpruss, 1827. Campanien-Danien. Genre Truncatula HAGENoW, 1851. L'ovicelle est placée sur la dorsale, latéralement et entre deux pinnules. Les tubes sont cylindriques et à gem- mation dorsale ; les orifices sont allongés, obliques, sans péristomes, groupés à l'extrémité des pinnules et tournés du côté de la dorsale, Les nématopores sont nombreux, longs, à parois épaisses ; 1is sont souvent fermés par une pellicule calcaire ; leur ensemble forme une paroi épaisse, Génotype : Trun- calula filis HAGENow, 1851. Cénomanien-Maestrichtien. Dans la belle Famille des Eleidæ, Melicelililes arbuscula LEYMERIE est aussi commun dans les Pyrénées que dans les Charentes, mais il y est d’as- pect rabougri et minable, Trois espèces de Gyclostomes seulement n’ont pu être rapportées à des Familles à ovicelle. C’est à tort que les Bryozoologistes européens n’ont pas étudié toutes les espèces par la méthode des sections dont Ulrich en Amérique avait obtenu de si beaux résultats. En l’employant, j'espère pouvoir bientôt parvenir à des résultats importants qui permettront une connaissance plus sérieuse des Bryozoaires crétacés et une meilleure classification. Analyse de l’auleur. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 41 FORAMINIFÈRES Cushman, J.-A., THE AMERICAN SPECIES OF ORTHOPHRAGMINA AND LEpPI- DOCYCLINA. Un. St. Geol. Surv. Prof. Pap., 125-D., 70 p., 29 pl. — Was- hington, 1920. Orbitoid Foraminifera, on account of their short stratigraphic range, have proved to be excellent horizon markers, and, because of their wide geographic distribution, they are valuable in correlation, This paper describes all the known American species of the two genera named in the litle and contains illustrations of all the species except one. The pamphlet contains an index, title-page, and table of contents for the use of those who may ish to bind the separate chapters of Professional Paper 125. Un. St. Geol. Surv.'s abstract. Allix, D', NOTE SUR LES POLYMORPHINES (FORAMINIFÈRES) TUBULEUSES ET FIXÉES. Bull. Soc. Geol. el Minér. de Brelagne, &. 1, fasc. 2? — 1920 — pp. 52-67, Rennes. Parmi les nombreuses Polymorphines qu’on recueille dans les terrains tertiaires, on en rencontre souvent qui sont munies de prolongements tubu- leux et ramifiés ; or, M. Canu a constaté que ces tubulures ne présentent aucun des caractères des Bryozoaires, comme l’avait cru Terquem. M, AIDx a constaté que ces tubulures sont en communication avec l’intérieur des loges des Polymorphines par un pertuis microscopique ; la même espêce peut être pourvue ou dépourvue de ces tubulures,. D'autre part, M. Alix a observé une autre particularité sur des Polymor- phines du Miocène du Bordelais : c’est une petite plaque calcaire, oblongue, à bords tranchants, à faces plane en dessous, convexe au dessus. Il paraîtrait y avoir là un indice de fixation sur un corps étranger, tandis qu’on a toujours considéré les Polymorphines comme des animaux essentiellement libres. Comme complément à cette étude, M. Bézier, conservateur du Musée de Rennes, a donné la liste des Foraminifères et des Ostracodes provenant des argiles calcaires de Polgné et d’Apigné : sur neuf Genres de Foraminifères représentés dans ces deux gisements, il n’y en a que trois qui leur soient communs. M. CossMANN. Paléophytologie Paleobotany | Paleofitologia par M. P. FRITEL Costantin, J., SUR LES SIPHONÉES CALCAIRES FOSSILES DE MUNIER-CHAL- MAS. C. R. ae d. Sc.,t. 170, fig. — séance du 26 avril 1920 — pp. 1028- 1052 Paris: 42 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Dans cette Note, l’auteur publie et donne la reproduction de planches murales ayant servi au cours de Paléontologie végétale du Muséum d’his- toire naturelle pendant les années 1885-86 et exécutées sous la direction de Munier-Chalmas. Il est fait mention, sur ces planches, de Genres qui n’ont jamais été dé- crits ni figurés par Munier-Chalmas. De plus, plusieurs noms spécifiques ou génériques, communiqués par ce dernier et qui n’avaient Jamais trouvé place dans aucune publication, y sont indiquées. Sur une des planches mu- rales (IT),les fig. 1, 2, 3, 4 représentent le Cymopolia rosarium et la fig. 5 le Karreria Zilleli, cette dernière reproduite dans la Note de M. Costantin. La planche XIV, la plus intéressante dit l’auteur, mérite d’être publiée complètement : aussi la reproduitl dans son entier. Cette planche ren- ferme les numéros suivants : Fig. 6: Larvaria saportaana MüN.-CH. ; 7, Larvaria disculus MüN.-CxH. ; 9, 10 et 11, Acicularia mediopora MUN.-CHALM. ; 12, Briardina (À) cras- sisepla Mun.-CHALM., 13 et 14, Terquemella bellovacina MUN.-CHALM. ; 15 et 16, Daclylopora cylindracea LAMARCK ; 17, Züillelina hexagonalis MuN.- CHALM. ; 18, Hagenmülleria (sans nom d’espèce). P. FRITEL. Colani, M11e M., SUR QUELQUES VÉGÉTAUX PALÉOZOÏQUES. Bull. Serv. géolog. de l’Indo-Chine, vol. VI, fasc. 1, 21 p., 2 pl. Hanoï-Haiphong, 1919. Les végétaux fossiles énumérés dans. ce Travail proviennent du gisement de Ta-nong-pou (Yunnan) et sont probablement d’âge dévonien. De l’aveu même de l’auteur, les empreintes sont dans un état de conser- vation tel, qu’une interprétation, même douteuse, de leurs caractères est des plus difficile. De ce fait, au cours de son Travail, l’auteur n’applique à ces fossiles que des déterminations génériques toujours suivies de point de doute? Ces restes sont classés de la manière suivante : Calamariées (?) Genre Annularia (?) Calamodendrées (?) Arthropilus (?) Lycopodinées, Lepido- dendron (?) trois échantillons décrits séparément. A la suite de ces végétaux dévoniens yunnanais, l’auteur cite quelques débris de thalles d’Algues appartenant aux formations paléozoïques du Haut Tonkin, la plupart provenant de la localité de Sin-ma-kao. Ces restes appa- iiendraient aux Genres Haliseriles, Algiles et Bythotrephis. | P. FRITEL. Colani, Mlle M., SUR QUELQUES ARAUCARIOXYLON INDO-CHINOIS. Bull. Serv. géol. Indo-Chine., vol. VIT, fasc. IT. 17 p.,3 pl. Hanoï-Haïphong, 1919. Les matériaux étudiés par Me Colani proviennent, les uns de Vinh- phuoc, en Annam, les autres soit de l’île de Khône, soit de Luang- His Tous les RREUARELE examinés sont uniquement composés de bois -ccor daire fessilisé ; on n’y voit que les cellules des rayons médullaires et des irachédes aréolées. L'auteur divise ces bois en deux groupes : le pre- 4 s) (2) Il faudrait écrire Briartina en l'honneur de l'ingénieur Briart. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 43 mier comprend les fragments provenant de Khône, d’Annam et de Luang- Prabang, et le second les échantillons recueillis à Hongay. Les bois du pre- mier groupe sont plus silicifiés et mieux conservés que ceux du second qui sont plus charbonneux. Dans les bois du premier groupe les parois radiales des trachéides ne semblent pas ornées de ponctuations, alors que celles &es bois du second groupe présentent une rangée de grosses ponctuations aréo- lées, ou trois rangées d’aréoles hexagonales, par compression mutuelle des rangées. De même,les rayons médullaires des bois du premier groupe ne présentent presque jamais qu’une seule rangée de cellules, alors que dans les bois de Hongay, on en peut compter de 2 à 3 rangées. Mie Colani donne ensuite les rapports et les différences qu'elle à cru reconnaître entre ces bois et Araucariozylon Tchihalcheffr et, tout en consta- tant que ces bois ne peuvent être confondus, elle n’applique aux bois de l’Indo-Chine que le nom générique d’Araucorioxylon sp. L'auteur a cru reconnaître la présence, dans ces bois d’Araucarioæylon, de parasites rapportés, avec doute d’ailleurs, soit à des Ascomyceles, soit à des Bactéries ? PNRRMEEr Colani, Mie M., Sur UN DIPTEROCARPOXYLON ANNAMENSE NOV. SP. DU TERTIAIRE SUPPOSÉ DE L'ANNAM. Bull. Serv. géol. Indo-Chine, vol. VI : q »] + fasc. III, 8 p., 2 pl. Hanoï-Haiphong, 1919. Ce bois fossile provient du bassin de Dadung, province de Lang-biang (Annam). Il a été recueilli à la surface du sol et M1e Colani ne peut indiquer son âge géologique, aucun autre fossile n'ayant été rencontré à proximité, Il ne serait cependant pas, suivant l’auteur, antérieur au Tertiaire. L'espèce décrite dans ce Travail ne diffère d’un bois de Diplerocarpoxylon décrit par Miss Ruth Holden, et provenant de Birmanie, que par les carac- tères suivants. : 19 Inégalité dans le diamètre des vaisseaux ligneux, qui sont uniformes dans le bois de Birmanie ; 2° Nombre de cellules, en hauteur, des rayons médullaires : de 6-20 dans le bois de Birmanie, de 7-16 dans le bois d’Annam ; 30 Répartition des canaux résineux. Les rapports entre ces deux bois sont plus importants et plus certains que les différences, qui sont en effet bien faibles, comme on vient de le voir ; cependant Mile Colani n’en sépara pas moins le bois d’Annam de celui de Birmanie, pour cette raison insuffisante, à notre avis, que les paléobotanistes ont parfois distingué spécifiquement des bois fossiles qui ne différaient guère que par leur état de conservation. A la fin de son Travail, Mlle Colani donne quelques indications sur la dis- persion géographique des Diptérocarpées actuelles. PTÉRITEL. Lemoine, Mme Paul, CONTRIBUTIONS A L'ÉTUDE DES CORALLINACÉES FOS- SILES. V. LES CORALLINACÉES DU PLIOCÈNE ET DU QUATERNAIRE DE CALABRE ET DE SICILE, RECUEILLIES PAR M. GiGNoux. Bull. Soc. géol. France (4),t. XIX — 1919 — 1-3, pp. 101-114, pl. III, 8 fig.. Paris, 1920. 44 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Les Mélobésiées étudiées dans ce Mémoire ont été recueillies par M. Gi- gnoux, aux différentes localités, dans des couches d’âges différents, depuis le Pliocène ancien jusqu’au Quaternaire (postsilicien). Les espèces passées en revue se répartissent stratigraphiquement de la manière suivante : Couches à Strombes (Post-silicien) : Lithophyllum solulum (Fosr.) LAM., Lilhop. (Dermalholilon) papillosum (ZANARD) Fos. — Quaternaire, niveau de 60 mètres environ : Lithothamnium frucliculosum (Kürz). Fosz., Litho- tham. Philippii Fosiie. — Sihcien : Lithotham. frucliculosum ; Lithotham. Haucki, RotaPz. Lithotham. racemus (Luck) Fos, Lithophyl. (Dermato- lithon) papillosum. — Calabrien : Lithophyl. racemus, Lüh. (Dermal.) papil- losum. — Pliocène ancien : Lithophyllum expansum Phil. Lilhoph. racemus Lilhoph.. (Dermatolilh.) papillosum. En dehors des espèces qui viennent d’être énumérées, Mme Paul Lemoine, a reconnu la présence, dans de petits blocs calcaires du Quaternaire de Milazzo et du Cap Colonno et du Silicien d’Acqua Santa, d’espèces appartenant aux Genres Amphiroa, Corallina, Lithophyllum, mais dont la conservation ne permettrait pas une détermination spécifique. Après avoir donné, dans un tableau, la liste des espèces observées, avec leur gisement et les localités où elles ont été rencontrées ainsi que leur répar- Uition actuelle, Mme Paul Lemoine en tire les conclusions suivantes : 19 Toutes les espèces étudiées sont encore vivantes à l’époque actuelle et il semble impossible de séparer, par aucun caractère, les espèces du Pliocène ancien des espèces actuelles : L. racemus, L. expansum, L. papillosum. Les autres groupes d’êtres fossiles montrant, au contraire, à l’époque du Pliocène ancien, une certaine proportion d'espèces en voie d’extinction. : 20 Les espèces fossiles de Calabre et de Sicile sont encore des espèces carac- téristiques de la Méditerranée actuelle ; mais aucune n’y est confinée. ; elles ont dépassé les limites de cette mer et atteignent soit les régions avoisinantes de l'Atlantique, soit la Mer Rouge et même l'Océan Indien et la Malaisie ; elles paraissent cependant y être beaucoup plus rares que dans la Méditer- ranée ; ce sont donc des espèces de régions tempérées chaudes : aucune d’elles n'appartient aux régions arctiques. Aucune des déterminations de Mme Paul Lemoine ne confirme la découverte qui aurait été faite, dans le Post-Plio- cène supérieur de Brindisi, c'est-à-dire dans les couches à Strombes, d’une espèce caractéristique des régions arctiques : Litholhamnium compaclum KJELLM, indiquée par Mme Samsonoff. 30 Il serait prématuré, dans l’état actuel de nos connaissances sur les Corallinacées fossiles, d'étudier si ces Algues ont subi, au Pliocène et au Qua- ternaire, l'influence des courants et des changements de température qui ont affecté la Méditerranée à ces époques et qui ont modifié la répartition des Mollusques. 49 Enfin l’auteur rappelle que si une dizaine d’espèce fossiles avaient été signalées par différents auteurs depuis l’Astien jusqu’au Calabrien (couches du Mte Mario), aucune n'avait encore été recueillie dans le Sicilien et les couches à Strombes, sauf cependant : L. compactum signalé par Mme Samsonoff, Sur les sept espèces recueillies par M. Gignoux, une seule, Litho- phyllum racemus, avait été signalée, jusqu'ici, à l’état fossile. P. FRITEL: PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 45 Raineri, Rita, ALGHE FOSSILI CORALLINACEE DELLA LiBiA. Ali Soc. Lal. Sc. nat., LIX — 1920 — pp. 137-148. Mile Raineri étudie dans ce Travail les Corallinacées recueillies à Homs (Libye) dans la série Cénomanien-Turonien ; elle décrit quatre espèces nou- velles : Archæolithohamnium Paronaïi, Lilhothamnium 1Aybicam, Amphiroa Mattiroliana, Arlhrocardia cretagiea ; elle signale de plus, dans ces couches. la présence de trois espèces décrites autrefois par Rothpletz dans les terrains Turonien et Sénonien : Arch. luronicum Rotapz. du Turonien du départe- ment du Var ; Arch. gosaviense RoTHpr. du Sénonien des Bouches du Rhône et de la Craie de Gosau ; Lilhophyllum amphiroaeformis du Turonien du Var ; récemment J'ai signalé cette dernière espèce dans l’Albien des Landes. Ce Travail apporte une contribution importante à notre connaissance des Algues calcaires fossiles: Le fait le plus intéressant à signaler dans cette Etude me paraît être la découverte d’une Amphiroa crétacée; jusqu'ici ce Genre, abondamment représenté à l’époque actuelle, n'avait été retrouvé que dans le Tertiaire, les restes les plus anciens étaient ceux d’une espèce de l’Eocène de Nouvelle-Guinée non décrite spécifiquement. Mme LEMOINE. ar ï 1}? *AU Ho ARR Fate Ve: fl at nr HARAS 4 4 j. é me AU Re SANT PAU & RÉ AU TAT TR DRE Fabrique de Registres PAPETERIE D D 9 IMPRIMERIE Ferdinand LEVU & C'- 58, Rue Laffite PARIS Tél. GUTEMBERG : 16-36 0: “ Fournitures pour Bureaux, Administrations, Banques, Reliures pour Bibliothèques, ete. ATELIERS ET MAGASINS DE GROS 95, Rue de la Chapelle, 95 000000000000000000000000000000000000000000000000000 Bb IRATYOU USINE DE LA MULATIÈRE. PRÈS Lyon Fonderie, Forges et Fabrique d’ Appareils de Pesage Ancienne Maison BÉRANGER & Ci, fondée en 1827 Dépôt LYON et Ateliers de Réparations Rue de l’Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE Rue Saint-Anastase, 10 Rue du Paradis. 32 ExPOSITION UNIVERSELLE 189, 1er Prix, Médaille d'Or . . BALANCES de Comptoirs riches et ordinaires. BASCULES ordinaires bois et métalliques en tous genres avec simples et doubles romaines. PONTS à bascule pour voitures et wagons s’établissant sur maçonuerie ou dans cadre en fonte Envoi de l’album sur demande, LT AT LE EE Téléryons 257-04 000000000000000000000000000000000000000000000000000 Bibliographie Scientifique Française | ÉDITÉE A PARIS par les soins du MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE A pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, indexés dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs, et concernant les sciences mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna- tional de littérature scientifique siégeant à Londres. [Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie]. Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les membres de la Commission du Répertoire de B. S., sous la présidence de M. LaCRoIx, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la librairie : GAUTHIER-VILLARS, 55, Quai des Grands Augustins, PARIS (VIe) PRIX DE L'ABONNEMENT : Départ. : Paris et Union post. dre Série (6 numéros par an). . . . . 40 fr: -141ifr.. 2e Série (6 numéros par an). . . . . 10» 41 » _ Les deux Séries réunies . . . . … . 20 » 28 D SENS DEC î 1995 IMPRIMÉ EN BELGIQUE LATT REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM. E. ASSELBERGHS, F. À. BATHER, EF. CANU, _@. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD, J: LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC. VINGT-CINQUIÈME ANNÉE NUMÉRO 2 - AVRIL 1921 Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 40 fr. (sauf les années 1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). Années 1917-20 : 15 fr. chacune. Les deux tables décennales : 25 fr. Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 750 fr., majoration comprise. Le prix de la collection des années 1900 à 1920 inclus est de 220 fr. majoration one PRIX DE L’ABONNEMENT 1921: 20 FRANCS POUR TOUS PAYS M PARIS | Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°) 1921 œ, PUBLICATIONS DE M. COSSMANN (1921) Catalogue illustré des Coquilles fossiles de | Eocène des environs de Paris.— Les trois appendices LL a) réunis 0 Re er ann eetn en ee en 75 fr. Essais de Paléoconcholoyis comparée (1895-1916). Les douze premières livraisons 400 fr Prix de la X® livraison, 360 p., 10,pl...:..:........................... 40 fr. Moliusques ébeériénes. de: la! Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l’Ouesi, Svol L'ouyracescompletrayec tables MDGpI UE OPA , 150 fr. ler Supolément L020)ÆbL DNOLE. 2 JR ARIANE SAR Aa Res 20 fr. Observations sur quelques Coquilies erétaeiques recueillies en France. Assoc. Franc: (1896-1904)6 articles AS ipl et tTitre EEE Re ee rare CU 25 fr. 1re et 2e tables décennales de la » Revue Critique » (1897-1916) ............ 25 Îr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. Journ de GonchylA(Ll899)20/pen26p 1 SCA ER SSeACtReRerere D fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. (19001911) #85/p; 10 pl, avec table dulérvoRR RER User EMEA EN ERRe 20: fr. Etudes sur le Bathonien de l’Indre. — Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dans le Bulletin ................... RD\ Te Faune éocénique du Cotentin (Mollusques).— En collaboration avec M. G. Pissarro (1900-1905). L'ouvrage complet, 51 pl., avec tables ........:.......44%% 120 fr. Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ 10 fr. Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. (1902) ; Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 pl. les deux notes ....:........ 7 fr. 50 Descriptions de quelques Péléeypodes jurassiques de Franee (1903-1915), 1e série à avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) ...:....:......... DOTE Ed: lérart 2 eserie nd pl 100 1 NAME Ier Ace a ne Re ANR Tir. 50 Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. ............... 10 fr. Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 pl. ............................. 10 fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr (1907-1916) 11 pl. et fenetres st ere A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 pl. in-40 ..........:........... hs Etudes sur le Charmouthien de la Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ............ 20 fr. Iconographie complète des Coquilles fossiles de l’ Eceène des environs de Paris ù (1904-1913). L’atlas compl. en 2? vol. in-40, légendes et tables . .:.:.:-.: MOD OOPET Pélécypodes du Montien de Belgique (LO09)MSApl NEA EURE a Mus. ) Revision des Gastropodes du Montien. — 1'e partie, 1915 ....:..... roy. de Brux.) Conchologie néogénique de l’Aquitaine. — Pélécypodes : les deux vol. in-4°, 54 pl., 3 cartes, suppl., tables et conclusions ..:....:.. PE A D RUES à 150 fr. T. III, Gastropodes, en deux gros fascicules in-80, 17 pl. in-40............. 100 fr. The Moll. oi the Ranikot serie. 1re partie (1909), 8 pl: in-40. Calcutta. 10 fr. Description de quelques espèces du Bajoeïen de Nuars (1910), 1 pl. ....... UE AT Les Coquilles des Caleaires d’Orgon. BIS GAP LIL) Sp EEE 10 fr. Etude compar. des Foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme de Panama ; 1er art., 5 pl., in-80. Journ. Conch. 1913 .................... 10 fr. Description de quelques Pélée. bradfordiens et call. de Pougues. Soc. Nièvre... 5 fr. Cerithiacea et Loxonematacca jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.). | Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (1913) et annotées par M. Cossmann .:...............:........ 5 fr. Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env. de Rennes (Journ. Conch., 4 pl.)..... 15 fr. Bajocien et Bathonien dans la Nièvre. — En collaboration avec M. de Gros- souvre (1920) BY SG ER MA NpI EC RENAN ERA ee ee 15 fr. Deux Notestextr. Ci-R: SOMMmNSe GP MAMNeCMIE PEER ARR SRE 2 fr. 50 S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) Envoi contre mandat postal, port en sus REVUE CRITIQUE DE PAR EG OO OC TL:E. ET DE PALÉOPHYTOLOGIE Numéro 2 — Avril 1921 SOMMAIRE (1): Paléozoologie : Pages Vertébrés, par MM. JOLEAUD, etc. . . . SRE NN TE TE RE EE AIO) Paléoconchologie, par MM. M. CoSSMANN et G. ne Jones DNS SCT UNE D ce Echinodermes $pALEMES JAI AMBER TEE OR TS RUE PTE te et C Polypiers, par M. G.-F. DOLLFUS Te Von Analyses diverses, par MM. COSSMANX et Épcnanee SALUE NE AN EN Paléophytologie, par M. R.-H. GO0DE et Miss E.-M. REip. DD Rectifications de nomenclature, par M. M. COSSMANX . . . . . . . 9 Paléozoologie Paleozoology | Paleozoologia VERTÉBRÉS par MM. L. JOLEAUD, etc. Matsumoto, H., ON Some FossiL MAMMALS FROM SZE-CHUAN, CHINE. Sc. Rep. Tôhoku Imp. Univ., 2e sér. (Geol.), vol. IT, n° 1 — 1915 — pp. 1-28, 4 fie. et pl. I-X. Matsumoto, H., ON SOME rossiLr MAMMALS FROM HONAN CHINA. 1dem, pp. 29-38, pl. XI-XWV. Matsumoto, H., ON some rossiL MamMMaLs FROM TSUkINOKkI, UGo. Idem, — Sendai, Japon 1915 — pp. 39-49, pl. XVI-XIX. M. Schlosser a distingué quatre faunes fossiles de Mammifères en Chine. La plus ancienne, la faune à Hipparion qu'il qualifie de Pliocène ancien est, (*) Par suite d’une erreur d'impression, les article signés par M. F.-A. Bather, dans quelques-uns de nos précédents numéros, ont été désignés comme s'appliquant aux Crinoïdes, alors qu'il s’agit de Cystidés; noc lecteurs auront probablement déjà rectifié ce lapsus. (Note de la Direction) . A 0 PALÉOZOOLOGIE ÆT PALÉOPHYTOLOGIE en réalité, postérieure, ,comme lindique M. Haug dans son Traité de Géologie. Parmi les faunes plus récentes, celle attribuée par M. Schlosser au Pliocène ancien comprend Elephas namadicus et Equussp., l'autre avec Elephas primi- genius el Equus caballus est dite par lui d'âge pléistocène récent. Je crois qu'elles correspondent, la première à une période interglaciaire, la seconde à une période glaciaire. La faune intermédiaire à Slegodon, est rapportée par M. Schlosser au Pliocène récent. Elle est décrite par M. Matsumoto, d’après une collection provenant du Sze-CGhuan : elle ressemble à la faune de l'Inde et de Java, carac- Lérisée par les mêmes Proboscidiens, associés à des Antilopes et des Bovidés. Celle faune de forêts et non de steppes, témoigne par son uniformité géo- oraphique, de conditions climatologiques identiques dans toutes la région orientale à cette époque. M. Malsumoto, à la suite de ses descriptions des Slegodon de Chine, in- dique comme âge de ces Proboscidiens — le Pliocène supérieur et (?) le Pléistocène inférieur, I fait remarquer que ces animaux sont plus jeunes que les vieilles espèces de Stégodontes de l'Inde, contemporaines des Hippa- rion eb de certains Mastodontes. Or, dans les Siwaliks, M. Pilgrim distingue trois faunes à Slegodon : 10celle de la Tatrot, zône où $S. Clifjli et bombifrons sont associés à Maslodons iva- lensis et Hipparion et qui daterait du Plhiocène inférieur ; 2° celle de la Pin- jor, Zône où les mêmes Slegodon seraient accompagnés de Elephas planifrons (espèce retrouvée dans le Pliocène moyen d'Autriche par M. Schlesing), et d’Hipparion, et qui remonterait au Pliocène moyen et supérieur ; 32 celle de la Boulder Conglomerate,zône où Slegodon ganesa et insignis se trouvent avec Elephas hysudricus, Equus sivalensis et namadicus et où il faudrait Voir du Pliocène le plus récent. En Chine, la faune à Slegodon sinensis Owen (= $. Cliflii. auct. non F.et CG.) e£S. ortentalis Owen(=— S$.insignisauct. nonF. et C.), serait accompagnée d'Equus sivalensis. Elle se placerait donc au même niveau que la Boulder conglomerate zone des Siwaliks. Dans lInde péninsulaire, on retrouverait des dépôts à peu près de même âge dans la vallée dela Norbada où Slegodon ganesa el insignis ont été rencontrés avec Ælephas hysudricus et namadicus, Loxodon planifrons et Equus namadicus. En somme, je pense que : 19 la faune à Hipparion de Chine de Schlosser correspond à la Dhok Pathan zone des Siwaliks, c’est-à-dire au Pontien supérieur ; 2° la Tatrot zone, au Pliocène inférieur (Plaisancien, Astien) : 30 [a Pinjor zone au Pliocène supérieur (Villafranchien) ; 4 la faune à Ste- godontes de Chine, du Japon, de Jora, la Boulder Conglomerate zone des siwaliks el les alluvions de la Norbada de l'Inde péninsulaire, au Postplio- cène (Saint-Prestien, Cromérien). De la faune à Stégodontes du Sze-Chuan, M. Matsumoto décrit Stegodon ortentalis eL& $S. sinensis qui se trouvent en Chine et au Japon (Kan-su, Sze- Chuan, Yun-nan, Fo-kien et Kian-Su) et au Japon (Sanuki). Ces Probosci- diens seraient contemporains de $. insignis el $S. ganesa des Siwaliks et de la Norbada, de S. airawana et S. trigonocephalus de Java. S. Cliffli et S. bom- bifrons, comme je Pat rappelé, sont plus anciens. Aceralherium Blanfordi hipparionum KOkEN à élé observé en Chine (Yun-nan, Sze-Chuan, Shan-si, PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE )] Shen-si) et en Mongolie. La forme Eyvpe de l’es spêc e, dans PAquitanien supé- rieur de Beloutchistan. D’autres formes du même groupe, dans le Burdica- lien et le Sarmatien de l’Inde, le Pontien de la Perse et de la Chine. Proboselaphus Walasei el liodon seraient les types ancestraux de Bose- laphus (qui débute dans les alluvions de Narbada par PB. namadius el vit actuellement dans l’Inde. Telraceros (act. Inde) Paraboselaphus (Pontien, Chine), Duboisia Kroesenii(du Trinil, Java) et Anoa(act. Gélèbes) formeraient autant de rameaux latéraux, branchés sur le tronc commun des Bosela- phinés et de moins en moins éloignés de ins C'est peut-être à ce Genre qu’il faudrait rapporter Boselaphus(?\ Lydekkeri Piicrim, de la zône de Dhok Pathan (Pontien des Siwaliks). Deux espèces de Buffelus non nommés et Bibos geron complètent la faune à Stégodontes du Sze-Chuan étudiée par M. Matsumoto. Ils ont comme re- présentant 19 aux Siwaliks (Boulder Conglomerate zone, (Buffelus palæin- dicus, B. plalyceros et (?) Leplobos Falconerti ; 29 dans les alluvions de la Nar- bada, Buffelus palæindicus et Bivos palægaurus : 59 à Java, Buffelus pa- læokerabus et (?) Bibos prolocavifrons et palæosondaicus. Comme le fait remarquer M. Matsumoto, la laune à Stégodontes présente comme caractères communs,dans tout lExtrême-Orient, l'association des Antilopes bovines et des Bovins. Mais en ce qui concerne l'Inde, les conclusions de notre confrère doivent être un peu modifiées : il y a plusieurs faunes à Stégodontes aux Siwaliks et celle qui est comtemporaine des faunes chinoise, japonaise el javanaise ne compte plus ni Mastodonte, ni Hipparion. H y a, d’ailleurs, en Chine, opposition biologique entre la farine à Hippa- rion,faune de steppes et la faune à Slegodon, faunede forêts, qui Pa remplacée ; je ferai remarquer qu’un laps de temps assez long a séparé ces deux faunes, Peut-être faut-il considérer comme contemporaines de Ja faune à Slegodon de Chine 1° Siphneus arvicolinus indiqué par Loczi du Kan-sj ; 29 Pantholops hundiensis signalé par Lydekker au Thibet : 30 Hyæna macrostoma, Equus sivalensis, Cervus (Axis) leplodus, Gazella subgullurosa reconnus par Ly- dekker dans un lot d’ossements de la Mongolie. Du Pléistocène ancien du Sze-Chuan (Chine), M. Matsumoto fait connaître 1° Hyaena ultima, qui serait un descendant de H, Colvinit LYDEK. du Plio- cène ancien de Chine, et ressemblerait à 11. sinensis, du Pliocène ancien de la Chine, et à H. spelæa du Pleistocène d'Europe ; 20 Rhinoceros sinensis OWwEN, R. plicidens KOKEN. On connaissait déjà, du Pleistocène ancien de Chine, Ursus aff. japonicus, Hyænarclos (?) sp. Canis sp., Hyæna sinensis, Felis sp., Elephas namadicus, Tapirus sinensis A sinense, Equus sp., Sus-sp., Cervus {Kusa) orientalis, C. Axis) leplodus. Le Pléistocène récent (Læss) du Honan (Chine) a fourni à M. Matsumoto, Elephas aff. primigenius, Equus leptostvlus, Sus aff. scrofa, Cervus (Pseu- daxis) horlulorum, Elaphurus Davidianus (deux espèces actuelles du Nord de la Chine), Bos primigentus, Bison exequus ; enfin un sacrum huma un dont les caractères font penser à Homo neanderlhalensis. Equus leploslylus se placerait à côté de Æ, cf. Slenonis BOULE par le pilier antérieur interne de ses prémolaires et molaires supérieures petit el étroit, 92 PALÉOZOOLOÔOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE et par les plissements peu développés de son émail, M. Matsumoto voit dans ces Lypes des formes intermédiaires entreles Chevaux pliocènes ((Æ. Sienonis, E. quaggoides, E. sivalensis) à faible pilier antérieur et émail peu plissé, et les chevaux quaternaires (E. spelæus, E. ferus, E. mosbachensis, E. germanicus, E. Abeli eb autres Æ. caballus fossiles) à larges et longs piliers antérieurs et à émail très plissé, D'autres espèces également intermédiaires entre ces deux groupes (Æ, plicidens, E. sussenbornensis) ont des piliers assez forts et l'émail relativement compliqué. D'autres espèces de Mammifères avaient été antérieurement signalées dans le Lœ:s de Chine : en particulier Gaudry signale Hyaena sp., Rhinoceros (Cœlodonta) antiquilalis, Equus caballus. Cervus Mongoliæ, Cervus (Rusa) Aristotelis, C. Cervus (Axis) cf. axis. Comme le fait remarquer M. Matsumoto, la Chine, habitée au Pontien, au Postpliocène et au Pléistocène ancien par une faune analogue à la faune orientale actuelle, a été envahie par une faune holarctique comparable à la faune d'Europe, au Pléistocène récent. Je crois que la faune du Pléistocène de Sze -Chuan doit être envisagée comme une faune interglaciaire, celle du Honan étant une faune de phase glaciaire, La première me paraît correspondre à la phase interglaciaire du Pléistocène moyen (Chelléen) et la seconde à la période glaciaire du Pléisto- cène récent (Wurmien). L'Eléphant fossile du Japon, rapporté tantôt à Æ. indicus (Leith-Adams), tantôt à ÆE. anliquus (Brauns, Tokunaga), el laissé indéterminé spécifique- ment par Martins, a été attribué, avec raison, à Æ, namadicus par Naumann et Lydekker : cette conclusion a été suggérée au savant paléontologiste japonais par l’examen de nombreuses dents trouvées à Tsu-kinoki (Ugo) dans les dépôts d’asphalte, Æ. namadicus aurait donc habité au Pléistocène: Inde, la Birmanie, la Chine et le Japon. La faune de Tsukinoki comprend en outre Sus nipponieus. Enfin Ælephans Davidianus a été trouvé dans le Pléistocène récent de Umagasa (Kazusa, Japon). L.. JorrAUD: Mansuy. H., SUR QUELQUES MAMMIFÈRES FOSSILES DÉCOUVERTS EN INDO- CHINE (MÉMOIRE PRÉLIMINAIRE). Mém. Serv. Géol. Indo-Chine — 1916 — 26 pp. 7 pl Hanoï. La faune de Mammifères décrite par M. Mansuyet provenant des grottes de Langson, compte une quinzaine d’espèces. Aceralherium Blanfordi hipparionum KokEn est une forme du Pontien de Chine et de Perse. Le type, d'après M. Pilgrim, qui en fait un Teleoceras, setrouve dans l’Aquitanien supérieur du Béloutchistan ; des variétés plus évoluées le représentent dans le Burdigalien et le Sarmatien de l'Inde. Sus aff. crislaltus WAGN. ne diffère guère du Sanglier à crinière actuel du Tonkin, dont une race aurait déjà été rencontrée dans les grottes de Madras. D’autres types se rapprochent des formes du Trinil (Java), Sus. aff. brachygnalhus, Bibos aff. palæsondaicus, Buffelus aff. sondaicus DüuBois. Slegodon insignis insignis F. e& C. (—S. ganesa F. et C.) se retrouve dans le Pliocène supérieur et dans le Pléistocène de l’Inde, $S, Cliflii F. et G. (—S. bombifrons F. et C.) O2 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOSGIE était déjà connu du Pontien et, du Pliocène inférieur de la même contrée. Enfin Ælephas aff. namadicus confinerait à l’espèce du Pléistocène de la Narbadah. M. H. Mansuy conclut à l’attribution de la faune de Lang-son au Néogène supérieur peut-être le plus récent. D’après M. Pilgrim, la coexistence de Slegodon et de lElephas s’observerait dans lInde à partir du Phocène moyen : elle y existait à l’époque des alluvions de la Narbadah. Les affinités d’un des Suidés de Lang-son avec un type actuel, celles de l’autre Suidé, du bœuf et du buffle avec des espèces du Trinil, celles enfin de l’Eléphant avec la forme de la Narbadah, sont favorables à l'hypothèse de l’âge le plus récent compatible avec la présence des Slegodon. Mais Acerothe- rium vieillit quelque peu cet ensemble faunique. S'il n’y a pas eu dans ces grottes mélange d'espèces pliocènes et d’autres espèces quaternaires, Je crois qu'il conviendrait d'attribuer les Mammifères de Lang-son au Postpliocène (Saint-Prestien-Cromérien). L'extension de la faune à Stégodontes au Japon et à Java prouve son antériorité à l’époque de séparation de ces îles et du continent asiatique. Sa migration aurait eu lieu en même temps que celle de la flore de l’Hima- laya, qui, par l’Indo-Chine, a gagné la Chine méridionale et la Malaisie, comme l’a montré Mile Colani : ce déplacement de milieux biologiques au- rait été déterminé par une refroidissement consécutif à une période glaciaire, Er JOrEAUD Anthonv, H.-E., New rossiL RODENTS FROM PorrTo Rico WITH ADDITIONAL NOTES ON ELASMODONTOMYS OBLIQUEUS ANTHONY AND HETEROPSOMYS INSULANS ANTHONY. Bull. Amer.. Mus: Nat. Hist.. XX XVII = 1917, — pp. 184-189, pl. V. Une remarquable faune de Mammifères quaternaires a été décrite, dans ces dernières années, de plusieurs îles des Indes occidentales, En particulier, pour Porto-Rico, H. E. Anthony vient de faire connaître Heptaxodon bidens voisin d’Ælasmodonlomys, autre Genre quaternaire de Porto-Rico et d’Am- blyrhiza, Rongeurs pléistocènes d’Anguilla et de StMartin, Pour M. Anthony ces trois Genres seraient les types de trois sous-Familles. Amblyrhinæ. Clas- modontomyinæ. Heptaxodontinæ, correspondant à des Lypes archaïques de Chinchuillidæ, comparabies à Megamys, de la formation de Santa-Cruz (Patagonie). Egalement de Porto-Rico, H.-E. Anthony décrit Homopsomys antillensis voisin d’autres Rongeurs des Antilles décrits précédemment : Heleropsomys (de Porto-Rico), Brolomys (de Saint-Domingue), Boromys (de Cuba). Ces divers Genres peuvent être comparés pour la nature actuelle aux A gonles dasyprocta, en particulier à D. rubrala de Triridad, Is formeraient dans la Famille Sud-américainne Dasyproclidæ, répandue du Mexique au Paraguay, une Sous-Famille spéciale Heteropsomyidæ. L JoLEAuUD. Anthonv, H.-E., Two NEw rossiLz BATS FROM A Bull. Amer. Mu EN GMA PE ES ONN INT TA pp. 965-568, pl. LVI, pd PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Parmi les Chiroptères, le Genre Monophyllus serait représenté par une espèce quaternaire (M. fraler) à Porto-Rico, plus grande que lactuelle (M. porloricensis), el aussi que la forme actuelle de Ste Lucie (M. Luciæ). Une aubre chauve-souris pléistocénique de Porto-Rico, Phyllonycleris major rappelle P, Poeyi : le même Genre se retrouve à Cuba, ce qui confirme l’ancienne Haison de ces deux îles. L. JoLEAUD. £elizko, J.-V,, TcHor srepnr (FœTorius EVERSMANNI LESS.) V. DILUVIU U VoLyne. Rozpravy Ceské Akademie, IT, KI., Jd. XXVI, Nr 59 — 1918 — 9 p., 1 pl. — Der STEPPENILTIS (FŒToORIUS EVERSMANNI LESs.) JIM Dizuvium BEI Worin., Bull. internal. Acad. Sc. Bohême — 1918 — 9 p., l'a, Le Putois d’Evermann, qui habite aujourd'hui la Russie orientale, la Sibérie et le Turkestan, étendait son aire de dispersion au Quaternaire jusqu’en Volhynie. L:JOLEAUP: Hescheler, K., UEBER EINEN UNTERKIEFER VON RHINOCEROS ANTIQUITATIS BLUMENB. AUS DEM KANTON SCHAFFAUSEN. Vierleljahrsschr. Naturf. Ges. Zurich — 1917 — 62 gr., pp. 319-326, 4 fig. Des fragments de mandibule du Rhinocéros à narines ecloisonnées ont été découverts à la « Kesslerlochhôhle », près de Thayngen : ce sont les pre- miers de cette espèce découverts en Suisse. L':JoLEAUD: Dubois, Georges, LE LEMMING À CoLrier À MAUBEUGE. Ann. Soc. Géol. du Nord, XLIV — 1919 — pp. 69-81, pl. I. Lille, 1920. Dans la collection géologique de l'Université, à Lille, se trouve une brèche calcaire à ossements, disposée dans une fente du calcaire bleu dévonien exploité aux environs de Maubeuge. L'auteur, après étude des ossements, conclut que cette brèche s’est disposée vers le milieu de l’époque paléoli- thique, lors de l’une des phases de la glaciation wurmienne. En dégageant, sous l’eau acidulée, les petits os encroûtés dans la brèche, M. Dubois a pu reconstruire et identifier le Lemming à collier (Myodes 10:03 lorquaius K. el BL.), dont la dentition est typique (16 dents) On0ra: Il 0.0.3 y à recueil aussi des vertèbres isolées, des débris de côtes très fragiles, des [ragments d'omoplates, quelques os iliaques, un fémur arqué, long de 15 à 16 mim., le Libia et le pironé soudés en un os unique en forme d’Y. Le Lemnung à collier vit en bandes cantonnées dans les territoires glacés des hautes latitudes ; il a pu prospérer, avec le Mammouth, à l’Aurignacien inférieur. M. CossMaANN. KRutot, À., SUR LA DÉCOUVERTE DE DEUX SQUELETTES D'HOMMES FLÉNUSIENS A SPIENNES. Bull. Soc. belge de géol.,t. XXX — 1920 — pp. 2-5, PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ne) L'auteur signale la découverte,au sud de Spiennes dans une falaise de craie blanche de Spiennes à nombreux bancs de rognons de silex gris, sous un fort recouvrement, d’éboulis de craie, de deux squelettes humains qu'il rapporte aux hommes flénusiens. Et. ASSELBERGHS. Bosea Casanovas, Eduardo, EL ESQUELETO INÉDITO DE © EÉUTATUS PUNC- TATUS » AÂMEGHINO. Assoctacion espanola para el Progreso de las Cienrias. Congreso de Bilbao, {. VI, CGiencias Nalurales (La parte) — Madrid 1920 — 16, p.;,6 grab. Descriplion détaillée du remarquable exemplaire complet d’un Mamimilere du groupe Dasipoda, provenant des couches quaternaires de la République Argentine et conservé au Musée de Paléontologie de Valence (Espagne). E. HERNANDEZ-PACHECO. Simonelli, V., [| MAMMIFERI FOSSILI DELLA CAVERNA DI MONTE CUCCO. Memorie della R. Accademia delle Scienze dell'Islilulo di Bologna, Sé- rie VII, t. III — Bologna 1917 — p. 18 a [ tav doppia con 21 fig. Nel calcare neocomiano del Monte Cucco — un monte posto à cavalerie tra l’'Umbria e le, Marche, subito accanto al nodo del Catria — si addentra per più di ceicento metri una stupenda caverna, dove è stata raccolla una coplosa serie di ossami, oggi in possesso del Museo Geologico dell” Università di Bologna. Questo materiale ha dato modo di accertar la presenza delle forme seguenti : Myoltis (VESPERTILI0), myolis BORKAUSEN sp. ; Vulpes vulpes Lan. :; Ursus spelæus BLms. ; Ursus priscus GDF. CüN. ; Marles foina ERXLEBEN ; Felix siluesiris SCHREBER ; Felix pardus Lin. ; Rupicapra rupicapra Lin. Riassunlo dell aulore. Simonelli, V., SPIGOLATURE PALEONTOLOGICHE. Memorie della R. Accademia ) ; delle Scienze dell’ Istlilulo di Bologna, serie VIT, &. VI — 1318-1919 — p. 7 con 3 fig. Bologna, 1920. Son raccolte in questa nota sommarie indicazioni intorno à svariali avanzi di mammiferi fossili del neogene e del quaternario d'Italia, venulti di recente a for parte delle collezioni paleontologiche dell” Università di Bologna. Vi si descrivono resti di Meles meles trovati nel quaternario della Poderina in in Val d’Orcia ; nasali di Rhinoceros elruseus FALC. provenienti dalle sabbie astiane di costa Marenga presso Salsomagoiore : denti pur di Rhinoceros, specifica mente indeterminabih, trovati nelle Higniti messiniane di Monte Tiffi in Romagna ; e infine una mandibola di Elephas meridionalis Nesri, trovata nel pliocene di Città della Pieve. Son figurati 1 nasal, stupendamente conservalt, del Rhin. elruscus di Costa Marendo, frassunlo dell aulore. 06 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Stefaneseu, Sabba., SUR LA PHYLOGÉNIE DE L'ÉLEPHAS MERIDIONALIS, C.-R. Ac. Sc., t. CLXXI, n° 17 — 26 oct. 1920 — p. 84, Paris. Elephas meridionalis est un Eléphant bunolophodonte caractérisé par des lames congénères alternes et ses ancêtres sont directement issus du groupe de Mastodontes bunolophodontes à collines formées de tubercules congénères alternes, tels que Maslodon arvernensts, sivalensis, longiroslris. M. CossmMaANN. ni Carballo, Jesus, DESCUBRIMIENTO DE FAUNA CUATERNARIA EN SANTANDER. Bol. de la R. Soc. Esp. de Hist. Nat., t. XX, n°6 3-4 —_ Madrid 1920 — 3 p., l'érab; Notice sur la découverte de restes de Mammifères, entre lesquels il y a des ossements avec les molaires d’un Ælephas primigenius. E. HERNANDEZ-PACHECO. Petronievics, B., and Woodward, A.-S., ON THE PECTORAL AND PELVIC ARCHES OF THE LONDON SPECIMEN OF ARCHÆOPTERIX. Proc. Zool. Soc. — 1917 — pp. 1-6. L’Ærchæoplerix — du Musée de Londres — offre des tubes et un coracoïde de Reptile, Gelui de Berlin possède les mêmes os avec caractères tout diffé- rents et doit appartenir à un autre Genre Archæornis. J. JOLEAUD. Matthew, W.-D., et Granger, W., THE SKELETON OF DIATRYMA, A GIGANTIC. BirD FROM THE LOWER EÉOCENE 0F WvyomiING. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., XXX VIT, art. 11. — 1917 — pp. 307-326. L'Eocène inférieur du Nouveau Mexique et du Wyoming a présenté les restes de 3 espèces du Genre Dialryma : D. giganlea Core et D. Sleini du Lower Wasatch, D. ajax SHUFELDT, du Basal Wasatch. Dialryma était un Oiseau géant, aux proportions massives, dont W.-D, Matthew el W. Granger font le Lype d’un Ordre spécial Diatrvmæ. La morphologie de son squelette indique un coureur de la grande division des Æuornilhes et voisin des Cariama actuels de PAmérique du Sud ; il ressemblait beaucoup aussi à Phororhachos du Miocène patagonien : les trois Genres Phororhachos, Dialryma et Coriama font probablement partie d’une même série évolutive. Les relations entre Dialryma et Easlornis sont plus difficiles à définir, certaines espèces euro- péennes étant insuffisamment connues et le Genre étant peut-être lui-même polyphylétique, Quoi qu'il en soit, Dialryma apparaît comme un type très anciennement spécialisé ; pouvant avoir un ancêtre commun dans le Cré- tacé avec les Gruiformes, Cette manière de voir diffère de la conclusion deGadow — que les Ratites sont des Tinamiformes: des Galliformes et des Gruiformes, spécialisés à l'Eocène — en ce qu’elle reporte au Crétacé la phase de spécialisation de certains au moins des Oiseaux coureurs. L, JOLEAUD. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 57 Wiman., C., SoME REPTILES FROM THE NIOBRARA GROUPS IN KANSsASs. Bull. Geol. Inst. of Upsala, vol: XVIII — 1920 — pp. 9-18, 9 fig., 3 pl. Upsala, 1920. A Skeleton in the Upsala museum of Pleranodon op presents à fragment of thefibula fused at its upper en with the tibia, Thusshat bone sins probably existed in all cretaceous flying hzards. A new Mosasaurian species, Cridasles Sternbergit is described. The extre- mities of the new species are less altered than in any other Mosasaurian. This is obvionsty indicated by the fact that on both Che humerus and the femur a well developed ossified caput süll remains. The candat fins op the Mosasaurians are reconstructed in conformity to the corresponding fins of he triassié and, jurassic Ichthyosaurians, Aulhor’'s abstract. PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. CossMANxX Cossmann, M., EssAIS DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE. Livr. XII, 349 p., X pl. Paris, 1921. Chez l’auleur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (Xe). Entreprise depuis plus de deux ans, cette nouvelle livraison a subi de fâcheux retards qui ompromettent l'achèvement encore assez lointain de l’œuvre commencée en 1895. Elle comprend les Rissoidæ, les Liliopidæ, les Rissoinidæ, les Hydrobiidæ, les Bithiniidæ, les Valvalidæ, les Paludi- nidæ, les Eulimidæ et les Pyramidellidæ, tous Cénacles de petites formes, dont l’étude et la différenciation sont ardues. L'origine des Rissoidæ remonte au Bajocien ; la Famille est caractérisée par linclinaison antécurrente du profil de louverture qui est toujours arron- die, tandis que les Liliopidæ et Rissoinidæ ont une ouverture sinueuse et rétrocurrente, avec un bec ou un angle à la jonction de la columelle et du plafond. Trochoturbella (G.-T. Rissoa moreyensis Cossm., Sect. Calvadosia dans le Séquanien (G.-T : GC. Brasili) ; les véritables Rissoa s. str. ne débutent guère que dans l’Oligocène, Microliolia BæœrrT@. 1901, est figurée pour la première fois ; le G. Alvania LEAcH était déjà connu dans le Paléocène de Mons ; Alcidiella Monreros, in lill. (1918) est admis comme Section pour Æissoa spinosa SEG., du Pliocène ; de même pour la Sect. Crisilla Mrs. du G. Cin- gula(G.-T : Turbo semistrialus Mrau, et Obtusella Mrs du $. G. Selia (Rissoa oblusa CANTR.). Liliopidæ Fiscu. 1885. Le nouveau G. Glosia (G.-T: G. polamidula) à “écu depuis le Bathonien jusqu’au Maestrichtien. Antinodulus Cossm. 1918, avait déjà été proposé dans le €. TIT de la Conchologie néogénique de lPAqui- taie pour Bulimus globulus GRAT. Rissoinidae CossM. 1918. — Le G. Buvignieria est l’ancêtre bajocien de cette Famille (G.-T. Rissoa unicarina Büv., du Rauracien) ; Pseudolaphrus vient ensuite, du Paléocène au Miocène ; puis, Pezanlia Cossu. surtout éocé- nique ; Paryphosloma BAYAN, du Cénomanien à lOligocène ; Cossmannia 8 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE a R. B. NewTon, de l’Eocène et peut être sur les côtes d'Australie d’après AGE, Se Brüs., Crepilacella Guürry, Cihleulomia TATE et Coss. (?); Chevallieria Üoss. enfin BRissoina s. str. avec ses subdivisions bien connues, à dater du Cénomanien ; à signaler une rectification pour cause d'homonymie Zebinella corrigenda à la place de percoslicillala SaAcco. Leaella (G.-T : Pasi- thea LEA) est un nouveau $S.-G. de l'Eocène des Etats-Unis. Goniatogyra (G. T : Rissoa lenuis Br. et Cor.) est un nouveau $, G. du Montien de Belgique, sorte de Rissoïne carénée, intermédiaire entre Chileu- lomia et Pyramidelloides Hydrobiidæ Fiscx 1885 — Coquilles à opercule corné, divisées en quatre croupes qui ne méritent pas le nom de Sous-Familles ; le G Hydrobia est signalé à partir du Danien, un double emploi d'homonymie : Æ incerla Brüus. non DEsH remplacé par H. Brusinai nob., du Pliocène ; Tournoueria Brus sect. plus turriculée était déjà connue dès l’Oxfordien ; Paludinella incerla STACHE est aussi remplacé par Polycirsus Stacheï n0b. Trachypyrgula (G.-T : Pyrgula pagoda NEum.) est une nouvelle Sect. démembrée de Pyr- gula, dans le Plhiocène, pour les formes trochoïdes, largement ombiliquées. Bilhinella Romani est distinguée de Bilhinia oxyspiriformis ROMAN (Sannoi- sien de Beaucaire). Lartetella (G.-T. Bithinella plicistria Cossm.) est séparée de Paladilha dont elle est l’ancêtre éocénique. Bilhiniidæ Fiscn. 1885. — Coquilles à opercule calcaire dont l’existence est invariablement signalée par la trace d’une ligne d’appui sur la columelle plus calleuse que celle des Hydrobiidæ; on y retrouve les G. Fossarulus, Slalioa, Slenothyra, Briarlia, Nyslia, Prososthenia, dont la plupart des éc han- tllons présentent bien avec plus où moins de netteté — ce critérium essentiel. Oncomelania GREDLER est moins certain : on en a trouvé des repré- sentants mal conservés dans les couches lacustres du Pléistocène de Birmanie, : d’après Annandale, Dans les Valvalidæ, il n’y a guère à signaler qu’une rectification d’homo- nymie : Valv. subparvula CossM. pro V. parvula MEEK et H. non DESsx. Thanébien De même dans les Paludinidæ, la nouvelle Sect Paludotrochus est proposée pour P. trochiformis M. et H. du Paléocène des Etats-Unis Eulimidæ H. et À, Ab. 1854. — Eulima s. sir. n’est signalé qu’à partir de l'Eocène, mais on connaît un Subularia dans le Maestrichtien. Le nouveau S.-G. Semistvlifer s'applique à Achalina pellucida DEsx. de lEocène; Mu- cronalia A. AD. est représenté depuis lEocène jusqu’à l’époque actuelle, tandis qu’Hordeulima SACCO paraît être localisé dans le Miocène, de même que Sulcosubularia. Eulimopsis est un Genre ambigu et mal défini par Brugnone, peut-être synonyme de Rhombosloma SAcco. Enfin Niso n’est signalé que depuis l’Eocène jusqu’à l’époque actuelle. Pyramidellidæ GRAY, 1847, — Famille très touffue dans laquelle on peut distinguer trois grands groupes dont le protoconque diffère Pyramidellinæ, Odontostomiinee, Turbonillinæ. Pyramidella s. slr. — qui a vécu du Paléo- cène à l’époque actuelle — descend vraisemblablement des Jruvia et [lieria crétaciques ; on y rattache Cossmannica D. et B., Loxplyxis Gossu., Tiberia Mrs.,Orinella D.etB., et surtout le G. Syrnola avec ses subdivisions : Puposvr- () Une nouvelle espèce redonienne : C. Morgani, de Gourbesville. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 59 nola (G.-T. : Auricula acicula LAMK.). Pachysyrnola Cossm., EÉlusa Ad Iphiana, Syrnolina D. et B., Macrodonloslomia SAcco. Le classement des Odonloslominæ est laborieusement élucidé : Odon- loslomia s. slr. — qui a pour synonyme Turrilodoslomia Sacco a vécu du Paléocène à l’époque actuelle; Nisostomia est crée pour Od. nisoides Cossm., de l’Éocène, O. J'effreysiana SAcco, du Pliocène, fait double emploi avec une espèce antérieure de Seguenza, et est remplacée par O. vera nob. ; O. lineolala GER. IRELLI non SD8B., par O. Cerullii n0b. Pyramistomia est créé pour une coquille miocénique non encore figurée (0. Deubeli BœrrG.). 0. bulimoides DESH. non GRAT. est remplacée par O. prænominata nob. Sinustomia est proposée pour Od. torlilis DEsx., de l’Eocène ; Colpos- tomia pour O. Lamberli Cossu. de l'Oligocène. Pyrgulina Doilfusi s'applique à la coquille de Touraine oo. avec O. lurbonilloides Brus. non DeEsx., lequel est remplacé par Pyrg. Brusinai. Miraldiella est créé pour Miralda excavala CARP. coquille actuelle. Taphrostomia nouveau Genre pour Od. Sandbergeri (— O. scalaris SDB. non Puix.), de l’Oligocène Faluniella, S. G. de Leucolina, s'applique à Leucolina falunica de Morc. Les Turbonilles terminent la livraison : Turb. Dujardini, non gracilis ; les Genres BelonidiumCossm. et Discobasis Cossu., de l’Eocène sont entière- ment repris et mieux définis ; l'interprétation d’Eulimella est rectifiée, ainsi que celle d’Anisocycla. Dans l’annexe nous trouvons quelques additions génériques : Assemania LEAcH, Liopyrga À. AD. ; puis la description de nouvelles espèces, Liliopa de-la-Mothei, Nodulus Morgani, Gibborissoa pliocæniea, G. algeriensis, Dia- sis Saevi, Rissoina podolica, Phosinella Guppvi, Rissoina gaasensis, T'urbella tenuilineata, T. inflexicosta, Alvania Bonneti, Manzonia Boettgeri, M. subspinicosta, Alvania Sacyi, À. littorinoides, Gibborissoa polvcolpata, G. conica, Peringia Dolliusi, Pyramidella Ameghinoï du Paléocène de la Patagonie, P. Depontaillieri Puposyrnola pliocæenica Pachysyrnola Faurai, Odonloslomia moguntensis. Quatre planches de croquis représentent les ouvertures grossies de ces petits Genres. ? Bassler. Ray.-S., REPORT ON THE CAMBRIAN AND ORDOVICIAN FORMATIONS OF MARYLAND. M. Geol. Surv., 1 vol.,in-80 q., 424 p., LVIIT pl., phot. dess. — Baltimore, 1919. Après une introduction stratigraphique et paléogéographique, relative à la distribution du Cambrien et de lOrdovicien, terminée par le tableau général de la répartition des fossiles, M. Ray Bassler — qui prouve iei qu'il n'est pas seulement un infatigable pionnier de l’étude des Bryozoaires — entreprend la palé ontologie systématique de ces deux étages: cette Etude est complète, c’est-à-dire qu’elle comprend : Thallophyla, Porifera, Cœlenlerala Echinoderomala, Vermes, Molluscoidea, Mollusca, Arlhropoda ; mais comme les trois derniers groupes sont le plus largement représentés, nous en inseri- vons l'analyse dans la rubrique habituelle (PASeonon) ALGUES. — Cryplozoon undulatum, C. Sleeli SEELY ; Palaeophycus lubu- laris HALL ; Solenopora compacla Birrines ; Nidulites pyrofirmis BassL. Preceplaculiles occidentalis SALTER, « 60 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE - ÉPONGES. — Fhaboaria fragilis Birz., Camarocladia rugosa Urr., Hindia parva Uzr. ANTHOZOAIRES. — Slreplelasma profundum CONR.; Telradium ? simplex. T. columnare HALL, T. cellulosum Haxx. GRAPTOLITES. — Climacograplus spinifer RuEp., C. bicornis Harz; Di- plograplus vesperlinus RUED. ; Corynoides calicularis Nick. ; (incerlæ sedis). ÉCHINODERMES. — ÆEchinosphæriles americanus Helerocrinus helerodac- lylus HALL ; Mecocrinus sp. ; Hudsonasler Clarki. BRYOZOAIRES. — Corinolrypa inflala HALL, Berenicea ulriculosa ULRICH, Orbignyella Welherbyi (Urricn), Prasopora insularis ULricn, Dianuliles pelropolilanus DyBowskt, Hemiphragma irrasum (ULricn), Diplotrypa ? appalachia, Balosloma Jamesi Nicu., Escharopora confluens UrricH, Arthro- pora Cleavelandi (JAMES), Chasmalopora reliculala (HALL), Helopora diva- ricala ULricH, Rhinidiclya neglecla Urricu. BRACHIOPODES. — Leplobolus ? ovalis en contre-empreintes, Lingula Nicklest d'aspect très voisin ; Obolella minor (Wazcorr), Conotrela Rusli WALCOTT ; Schizocrana filosa (HALL) finement ornée de stries rayonnantes et divergentes ; Pholidops cincinnaliensis HALL, Eoorlhis desmopleura (MEEK), Heberlella vulgaris RAYMOND, Orlhis lricenaria GONRAD, Pleclor- this slrialella HaLz ; Dalmanella Edsoni, D. Wemplei CLELAND ; Dinorthis (Plæsiomys) plalys (BizrinGs), Pianodema subæquala (CONRAD) ; Stropho- mena Stosei, S. sewiplurata, S. Sinuala JAMES :; Pleclamboniles pisum RUED, P., rugosus (MEEK) ; Chrisliana lamellesa avec les caractères mus- culaires internes de la valve brachiale : Leplæna gibbosa (JAMES), Rafines- quina minnesolensis (WiNGHELL) ; Triplecia (Cliflonia) simulatrix, Syntro- phia laleralis (Wuirriezp) ; Paraslrophia hemiplicala Hazz, il faudrait plutôt écrire semiplicala ! Quelques Zygospira terminent cette incomplète énuméralion de la riche faune de Brachiopodes étudiée par -M. Ray Bassler. Passant aux Mollusques qui sont fréquemment illustrés par des repro- dueclions de figures originales, je signale particulièrement : Clenodonla gib- berula SALTER ; Clidophorus planulalus (ConNrAb), sur une plaque avec Pleclamboniles ; Ischyrodonta unionoides (MrEex), test et moule interne ; trois espèces de Byssonyhica, Allonuchia ovala Urricn ; Plerinea (Carilo- dens) demissa (CONRAD) finement lamelleuse : Modiolopsis modiolaris (GoN- RAD), Modiolodon lruncalum (HarL), Orlhodesma nasulum (CoNRAD) très lruste. Pleurolomaria ? canadensis Bizz. es représenté par un moule interne et par la contre-empreinte du test ; P. floridensis CLELAND est peut-être un Murchisonia court ? Hormoloma arlemesia (BiLr.) contre-em- preinte du test ; Turriloma acrea (Bizx.) Lophospira bicinela (HALL) assez bien caractérisé ; Liospira micula (HALL) ; des moules de Macluriles ; Cera- lopea Keilhi ULrricn, Capulidé abondant : Eccylioplerus disjunclus (Brit- LINGS), Æ. lriangulus (Wuirr.) ; Ophilela complanala VANUXEM, 0. levala VAN., O. compacla SALTER ; Eccyliomphalus mulliseplarius CLELAND, avec des coupes montrant les cloisons successives vers le sommet ; deux Raphis- loma douteux, Raphislomina laurenlina (BrizriNGs), Omospira Alexandra (Bizz) ; Bucania sulcalina (Emmons) bons spécimens ; T'elranola obsolela Uzrica bien déterminable, de même que Cyrlolina nilidula ULrica ; Si- nutles cancellalus (HALL), Strophoslylus lexlilis ULr, et Scor, avec sa colu- PALÉOZOOLOGÏE ET PALÉOPHYTOLOGIE 61 melle bien dégagée ; trois Cyclora terminent les Prosobranches, et il n’y a que quatre Ptéropodes, Hyolithes communis BiLzr., Conularia lrenlonensis ISERE Les Céphalopodes occupent une douzaine de pages environ : ce sont surtout des Orlhoceras déja connus, Spiroceras bilinealum (HALL), Trocho- liles internistrialus montrant son ornementation, Gonioceras chazyense Ruep., Ooceras Kirbyi (WuirT.) ; trois Cyrloceras, Cyrlocerina Mercurius Bizz. fragments : enfin Cycloslomiceras cassinense WHiTr. Les Trilobites sont assez nombreux; plusieurs sont reproduits d’après des restaurations de WALcoTT, notamment Olenellus Thompsont HALL ; Cryplolithus recurvus ULr. représenté par quelques bons fragments ; Acidaspis Ulrichi assez piètrement conservé ; Calymene senaria COoNR. un seul fragment de tête. Enfin des Ostracodes et Cirripèdes déjà connus, terminent cette volumineuse Monographie dans laquelle l’auteur a eu la prudence de ne point multiplier les dénominations nouvelles. Dollé, L., NOTES SUR LES GRAPTOLITES DU VALL DE RIBES, PYRÉNÉES ORIENTALES (ESPAGNE). Ann. Soc. géol. Nord, XLIIT — 1914 — pp. 295- Pop Tee Ne 1920; Dans les gisements de Nava el de Ia Gollada, on a trouvé de nombreuses empreintes de Graptolites pour la détermination desquelles M. Dollé a suivi la classification d’Elles et Wood. Les exemplaires, en excellente con- servation, sont sur des plaquettes de schistes noirs du Gothlandien, confor- mément à la détermination de M. Fauray Sans, qui les a recueillies. M. Dollé a identifié : Monograplus dubius Suess, M. capillaceus Wiiz- BERG, M. priodon BRoONN., M. vomerinus NicHOLSsON, représentés en photo: typie sur l’excellente planche jointe à cette Note. i Dareste de la Chavanne, [., FOSSsILES LIASIQUES DE LA RÉGION DE GUELMA. Bull. Carle Géol. Algérie, 1e sér., n° 5, 73 p. in-80, IV pl. phot. — Alger, 1920. Les faunes liasiques de l'Afrique du Nord sont pauvres et mal connues : or l’auteur a signalé, dans l'Atlas tellien de la Numidie orientale, la pré- sence de calcaires liasiques fossilifères qui présentent le faciès à Brachio- podes du Charmouthien. Le chapitre paléontologique de ce Mémoire com- prend la description et la figuration des espèces identifiées par M. Dareste de la Chavanne, analogues à celles de la couche à Pygope Aspasia de la Sicile. Je me bornerai à mentionner les plus caractéristiques : Rhynchonella scalpellum Quexsr., À. Orsinit et Briseidis GEMM., R. po- lyplycha OPPEL.. R. Alberlii OPPEL, R. serrala SOW., R. flabellum MENEGH: Terebralula (Zeilleria) Catharinæ GEMmm., T. (Z.) sarihacensis d'Ors. ; T. (Z.) subnumismalis DAv., T. (Z.) numismalis Sk., T. rudis GEMM., T. J'au- berli DEsi., T. punclala SOW.; Pygope Aspasia MENEGH. variété major remar- quable par le développement et la profondeur de son sinus médian sur la commissure des valves. Spiriferina rostrala SCLHOTH., S. alpina OPPEL., S. angulala OrPELz., S. sicula GEMM. non figurée, Deux espèces seulement de Pélécypodes sont signalées et l’une d’elles 62 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE est seule représentée d’après un assez bon spécimen (Pseudamussium Sto- liczkai GEmm. Les Gastropodes sont un peu plus nombreux mais en médiocre état : Zygopleura (Kalosira) sinislrorsa GEMM., Eucyclus alpinus SroL., Discohelir excavala REuss, Aulacotrochus nilens (DumonT) orné de stries qui n'étaient pas visibles sur la figure du génotype, Pleurolomarta foveolala Des. (var. lurrila) Dest., Scurria papyracea Goxpr. Quelques Céphalopodes terminent cette intéressante Monographie : Har- poceras celebralum (var. ilalicum) Fücinr, Rhacophylliles cf. eximius HAUER, Phylloceras cf. Meneghinii GEMM. non figuré, Enfin un fragment d'Echinide régulier qui appartient soit au G. Diademopsis, soit au G. Hemipedina. La faune d’Hierlatz étant lotharingienne et celle de la Sicile domérienne, M. Dareste en conclut que le Lias tellien — qui est intermédiaire entre ces deux types— est probablement de lhorizon Pliensbachien supérieur. Stanton. T.-W., INVERTEBRATE FAUNA OF THE MORRISON FORMATION. Bull. Geol. Soc. Amer. (Proc. pal. Soc.), vol XXVE, pp. 543-348 — 1915. White, en 1886, avait donné une liste de 21 espèces de la formation Mor- rison, dont sept Unoi et trois Limnées, que Logan comparait à la faune wealdienne, Dans ses conclusions, après avoir rapproché ces coquilles de celles du Trias et du Crétacé, M. Stanton trouve qu'elle a plutôt des affinités suprajurassiques. Stanton, T.-W., BouNDARY BETWEEN CRETACEOUS AND TERTIARY IN NORTH AMERICA AS INDICATED BY STRATIGRAPHY AND INVERTEBRATE FAUNAS. Bull. Geol. Soc. Amer. (Proc. Pal. Soc.), vol. XXV, pp. 541-554 :— 1914. : Cette discussion stratigraphique — qui s'inspire d’une liste de fossiles marins de la formation de Lance — aboutit à cette conclusion que la dite formation est nettement crétacique, tandis que la paléophytologie présen- terait plutôt des affinités éocéniques. Stanton. T.-W., THE FAUNA OF THE CANNONBALL, MARINE MEMBER OF THE LANCE FORMATION. U. S. Geol. Survey, Prof. paper 1284, pp. 1-66, PI. I-X, Washington, 1920. L'étude paléontologique de MM. Stanton et Vaughan confirme les con- clusions que je viens résumer de ci-dessus, en donnant la deseription et la figuration des espèces crétaciques dont la liste était seulement mentionnée dans l’autre brochure préventive, publiée avant la guerre. Solemya bilix WuirTe, connue par un seul moule interne ; Nucula plani- marginala Meek et HAYDEN, N. subplana M. et H., Leda Mansfieldi très rostrée, Yoldia scilula M. et H. qui a bien, en effet, la forme semi-elliptique de ce Genre, Y. Evansi M. et H. subquadrangulaire, Y. Thomi, dont la char- nière est bien conservée ; Cucullæa Shumardi peu satisfaisante, C. solenen- sis, guère meilleure ; Trigonoarca? Hancocki, contre-empreinte ; Peclunculus subimbricalus M, et H. costulé ; Pedalion Llovdi, Perne à charnière assez bizarre et à Lest aussi épais que celui de Pachyperna; Modiola shallerensis ; PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 63 Crenella eedrensis et elongata, de galbes très différents ; Pholadomya Haresi assez trigone, Arclica ovala M. et H., (Cyprina) bien conservée avec char- nière, Eriphyla mandanensis, Crassalella Evansi HarL et MEEK, deux Corbicula, Phacoides eedrensis : Dosiniopsis nebrascensis (M. e& H.) très bien représentée ; deux jolis Teredo (valves). Passons aux Gastropodes, un fragment attribué au G. Turbonilla, ce qui serait intéressant pour l'apparition dès le système crétacique; Scala dako- tensis, la dénomination bolténienne Æpilonium est à rejeter ; Turrilella Haresi très fruste ; Drepanochilus americanus EVANS et SHUM. bien repré- senté, D.pervetus et graeïlis très beaux exemplaires ; Calyplraphorus septen- trionalis simple fragment de spire, Cantharulus Vaughani M. et H., Neplu- nella Newberryi (M. et H.), Pirifusus gracilis différent d’intlerlexlus M. et H.; Levifusus ? tormentarius, Piropsis Haneocki: Fasciolaria Hloydi, F. manda- nensis qui ne sont probablement pas de vraies Fasciolaires ; quant à F. cordensis, c’est plutôt un Cancellariidæ ; Mesorhylis dakotensis bien déter- miné génériquement ; Psilocochlis ? oecidentalis : Pleuroloma Lloydi imté- ressant pour l’apparition du G. dans le Crétacé, ainsi que P. eordensis. tandis que T'urris ? tormentaria est un Surcula ; T. janesburgensis, textilis, baceata, eineta, même observation ; Ringicula dubia, Cylichnella dako- tensis, terminent l’énumération de cette faune qui comporte aussi deux Poissons. Stanton, T.-W., NONMARINE CGRETACEOUS INVERTEBRATES OF THE SAN- JUAN BAsIN. U. S. Geol. Surv. Prof. paper 98 R, pp. 309-326, PI. LXXIX LXXXIII. Washington, 1916. A la limite du Nouveau-Mexique et du Colorado, on a recueilli une faune attribuée à la formation Fruilland, c’est-à-dire au-dessous de celle de Lara- mie, contemporaine du Danien par conséquent. Les Vertébrés du Bassin de San-Juan ont déjà été étudiés par M. Gilmore, la flore par M. Knowlton ; ce sont à présent les Mollusques d’eau douce, que publie M. Stanton dans ce Mémoire. L'auteur y à — d’une part — identifié des formes connues, telles qu’Ostrea glabra M. et H., Anomia gryphorhynchus MEEKk, Modiola lalicoslala (Wuire), Unio Holmesianus Wnite, U. brachyopisthus WuirE ; puis 1l y ajoute les formes nouvelles : Anomia gryphæiformis, régulièrement rayonnée ; Unio amarillensis à demi lisse, U. Residei beaucoup plus oblique, U. Baueri grande forme festonnée sur les bords, U. neomexiecanus avec une arête séparant la région anale, U. brimballensis géante mais incomplète ; Corbula ehaco- ensis: T'eredina meomexicana. valves bien caractérisées, quoique à lPétat de moules. Les Gastropodes sont moins abondants, nous signalerons seulement Nerilina Baueri STANTON, Campeloma amarillense bien dégagée, Tyloloma Thomsoni Wuire trochiforme, Goniobasis sublorluosa M. et H. carénée à la périphérie, Physa Reesidei malheureusement peu déterminable, Planorbis (Balhyomphalus) chacoensis en bon état de conservation. Il faut savoir gré à M. Stanton de ce qu’il n’a pas émietté ses détermina- tions, mérite d’autant plus rare que les formations d’eau douce contiennent 64 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE sénéralement des Mollusques variables dans leur galbe et leur ornementation. particulièrement pour les Genres Unio et Nerilina. Moret, L., SUR LA DÉCOUVERTE, AU ROC DE CHÈRE (LAC D'ANNECY), DES COUCHES LACUSTRES DE L'EOCÈNE. Bull. Soc. Géol. Fr. 4 sér., XIX — 1919 — fasc. 7-9, pp. 279-284, ? Hg. Paris, 1920. Le roc de Chère à posé aux naturalistes de nombreux problèmes parmi lesquels, au point de vue géologique, M. Léon Moret a résolu la question de la présence de l'Eocène par la constatation de moules internes de Bulimes attribuables à B. subcylindricus MATH. spécimens très abondants, d’une longueur de 4 em. dénotant une taille qui pouvait atteindre 7 à 8 cm. au maximum ; à part un débris de Limnée, c’est le seul fossile recueilli dans une couche de 7 ou 8 mètres d'épaisseur ! de Morgan, J., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA FAUNE DES FALUNS DE LA TouraINE. Bull. Soc. Géol. Fr., 4e sér., XIX — 1819 — fasc. 7-9, pp. 305-347, 43 fig. dess. par l’auteur. Paris, 1920. Notre sympathique confrère et ami continue la publication de ses études successives sur la faune des falums du gisement du vallon de Charenton, près de Pontlevoy. I s’agit, cette fois, de Mollusques terrestres et fluviatiles en majorité, auxquels l’auteur a ajouté certaines formes marines, rares et intéressantes, Pour les premiers, il est à regretter que M. de Morgan n'ait pu les comparer toutes à certaines espèces du Midi, décrites par Noulet, peut-être un peu plus anciennes, mais dont le rapprochement eût été suggestif. Voici, en tout cas, l'indication des formes nouvelles pour la plupart : Teslacella pontileviensis, Parmacella pontileviensis, Zoniles umbilicalis (Desn.), Palula pontileviensis, plus finement ornée que P. euglyphoides Sb8.; Helix (Cochlea) asperula (DEsH.), la plus répandu des faluns, H. (Monacha } phaseolina Sesx., un fragment de Chloræa rayonnée à la base, F1. (Strobila) La-Bassetieri avec deux formidables dents pariétales : Bulimulus pontile- viensis, un seui spécimen non adulte ; des Pupidæ, peut-être un peu trop émiettés, car on sait que la plication est variable chez le même espèce, sauf pour les disciples de Bourguignat : Pupa (Pupilla) Mariæ, P. Capitani : Verligo pontileviensis, V. turoniea n’en est probablement qu’une simple va- riété, V. Douvillei, V. Roberti: Ancylus pontileviensis : Planorbis incrassalus RamguR, à rapprocher de P. Corneus PorreT ; Plan. Thiollierei Micx. à peu près symétrique ; un assez bon exemplaire de Melania aquilanica NOULET, Melanopsis glandicula Sps. ; les Hydrobiidæ sont nombreux, difficiles à trier : Hydrobia subconoïdalis, Parhydrobia Mayeri Cossm. Section nouvelle dont le génotype éocénique est Bilhinia subulala Du. ; Bithinella Tournouert MAYER, Peringia Fontannesi ; Dozzr. Daurz. et P. Benoisli D. D. figurées pour la première fois ; Amnicola luronensis MAYER n'a pas été retrouvée, mais c’est peut-être une Lacuna? Slenolhyra Bellardii D. D. n'avait pas encore été figurée tandis que Nyslia cylindrica D.D. avait été reproduite dans la Conchologie néogénique de l’Aquitaine ; Stalioa Roberti bien caractéris- tique. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 55 Bayania (?) hosseensis et PB. Dautzenhergi ont leurs figures interverties dans le texte, mais cette erreur de composition est facile à réparer par le lecteur, la seconde seule étant d’ailleurs une vraie Bayania du groupe semi- decussala. Lillorinopsis Alberli Du. très rare, Truncalella Hermillei BARDIN : à propos de Chileulomia ponlileviensis antérieurement décrite par lui, lPau- teur figure le génotype australien (C. subuaricosa Cossu.) dont le galbe est assez différent, et il ajoute €. Morgani Cossm. du Redonien de Gourbesville (Manche), exemplaire unique de ma collection. Enfin, Fossarus blesensis, Tornus falunieus, 7. pontileviensis. 7, Canui. Lamellaria Yaluniea, Pholas miocænica Cossu., Zirfæa Dollfusi terminent cette intéressante et copieuse contribution. Yokoyama, M., FossiLs FROM THE MIURA PENINSULA AND ITS IMMEDIATE Nortx. Journ. coll. Sc. Tokyo imper. Univ., XXXIX, art. 6, 193 p. in-4° carré, XIX PI. foss. et 1 carte. Tokyo, 1920. L'important Mémoire de M. Yokoyama comprend la description de 238 Moillusques et Brachiopodes dont l’âge peut être attribué au Pliocène très supérieur, en raison du pourcentage des espèces éteimtes que renferment les gisements étudiés. Le bon état de ces fossiles rappelle ceux des forages de Karikal que j'ai précédemment décrits et qui sont probablement du même âge. Je mentionnerai principalement les formes nouvelles dont le classement générique est d’ailleurs exempt d’observations, en général : je ferai seule- ment remarquer qu’au heu de Cylichna pré-employé on doit désormais sub- stituer Bullinella NEWTON : Cylichna Braunsi, C. Yama, Kawaï, C. orientalis : Ringicula musashinoensis : T'erebra reelicostata. Naumanni, Tokunagai. Conus tuberculatus, Pleuroloma mediocarinata, Drillia pseudo-principalis. D. quantoana. D: cosibensis, D. nivalicides, D. benten (vor. barbara ! D. Braunsi: Mangilia mivatensis ; Surcula ? nojimensis qui n’est sûrement pas une Surcula à cause de son canal court el incurvé ; Bela ? glabra: Miltra plicifera. Costellaria Emmæ : Chrysodomus Sehreneki, Sipho obesi- formis: Trophon subelavatus, T. nipponieus, 7. muricatoides: Trilon subpirum très voisin de T7. pirum ; Billium binodulosum dont louverture n’est pas très caractéristique ; Triforis otsuensis, Tricholropis planicostata : Turrilella nipponiea Crès variable ; Solarium lenticulatum, Æissoina suh- merecurialis, À. zeltnerioïdes qui est une Zebinella ; Fenella oxientalis : Ske- nea nipponica; Crepidula oxbelia qui n’est pas du groupe typique (v. Con- chol. néog. de l’Aquitaine) : Scalaria turriculoides, Acrilla densicostala : Eulima vokoskensis, Æ. sagamiana qui est peut-être une Vilreolina ; Odon- lostomia sublimpida ; Cingulina Adamsi, T'urbonilla subapproximata. Mor- mula Tokunagai:; pour tous ces Pyramidellidæ, voir le Hvr. XIT des « Essais de Paléonconchologie comparée », de même pour les Leplothyra, voir la XIE liv. du même ouvrage ; Chlorosloma mivatense, quantoanum. Toku- nagai: Bembyx convexusculum. Callisloma eipangoanum, Sagamianum : Euchelus fenestratus : Punclurella subeonica, ÆEmarginula ragilis. Acmæa kuragiensis, À. nojimensis, voisins l’un de l’autre ; Cadulus Gordonis. PÉLÉCYPODEsS. — Jouannelia japonica obliquement tronquée ; Saxricava orientalis : Pholadomya japonica rare intacte ; Baslerolia trapezium: pro- 5 66 PATÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE bablement Fulcrella; Ervilia otsuensis, Lulraria radiata avec une ornemen- tation peu ordinaire dans ce Genre à surface lisse ; Solen Gordonis par- faitement rectangulaire ; Tellina vestalioides, mivatensis, ainsi que trois Macoma déjà connues ; Chione minuta et d’autres Veneridæ non nouvelles, de même que les Cardium ; Diplodonta Grouldi : des Lucinidæ désignées toutes sous le nom Lucina s. lalo (v. Conch. néog. Aquit.), L. spectabilis qui est un Phacoides vénériforme, L. Yamakawaï rayonnée, etc... ; Astarte hakotidensis, Woodia concentriea, Crassalella eblongata du groupe Crassi- nella ; deux Myadora actuelles : Anomia nipponensis, à impressions internes bien caractérisées ; Lima zushiensis, L. quantoensis et aussi les Limalula actuelles ; de grands Peclinidæ, dont plusieurs avaient déjà été décrits par l’auteur dans un Mémoire antérieur ; P. intuscostatus qui doit être un Pseudamussium, P. naganumana: Oslrea musashiana qui ressemble à un Pycnodonla ; nombreux Arcidæ actuels, Peclunculus nipponicus, P. Pilsbrvi Parallelodon obliquatum qui doit plutôt être une Cucullaria ; Limopsis auritoides ; L. Adamsiana et (rois autres déjà antérieurement décrites ; Leda Gordonis, L. naganumana: Nucula tokyoensis. Quant aux Brachiopodes, peu nombreux d’ailleurs, il n’y à à signaler aucune espèce nouvelle. Le mémoire de M. Yokoyama résume les connaissance actuelles sur la faune néogénique du Japon, qui a un faciès asiatique bien évident, avec très peu d’affinités européennes. Hornung. AÀ., GASTROPODES FOSSILES DU R10 ToRsERO (CERIALE) PLI10- CENE INFÉRIEUR DE LA LIGURIE, Ann. Mus. civico Genova, ser. 3, vol. IX, 29: D PI. LE La richesse de la faune de ce gisement réserve à ses explorateurs la sur- prise de nouvelles trouvailles ; c’est ainsi que M. Hornung y à récolté, en sus des espèces décrites par Bellardi el Sacco : Pleuroloma eireumilexa, peut- être variété de T'aranis cirrala (BruG.) ; Drillia Aecinellit presque poly- gonale, Daphnella (Teres) nana à séparer de D. anceps, Raphiloma Filippinii plus trapu que Ginnania protima, d'Allavilla ; Nassa Gestroi ventrue et hsse, Coralliophila pvgmæa malheureusement pas intacte à l'ouverture, Parviscala Bieknelli avec des filets spiraux très rapprochés. Quelques observations très justes sur la rareté «relative » de certains fossiles — dont on n’a pas encore repéré « l'aire spécifique de la colonisation » terminent ce petit Mémoire qui en dit plus, en quelques pages, qu'une longue Monographie. M. COSSMANN. Jooss, C.-H., ZONITES (GRANDIPATULA) ALSATICUS N. SP. EINE NEUE OBER- EOCÆNE ZONITIDE. Centralblall f. min. — 1918 — n° 9 u. 10. p. 166. M.Jooss décrit el figure une espèce nouvelle des couches lacustres de Basl- berg près Buchsweiler,en Alsace, se rapportant à l’Eocène. Elle appartient au groupe de Felix hemisphærica MicHAuD, du Calcaire de Rilly près Reims, qui est devenue le type du Sous-Genre Grandipalula Cossmann (1898), mais ce Sous-Genre, d’ailleurs justifié, n'appartient pas au G. Helix, il doit PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE. 67 être rapporté au G. Zoniles ; la largeur de Pombilie et les tours bien arrondis paraissent justifier cette classification nouvelle, G. Dozzrus. Jooss, C.-H., ZUR ALTERSFRAGE DER SUSSWASSER-ABLAGERUNGEN BEI DER RUGGBURG AM PFÆNDER BEI BREGENZ. Centralblalt — 1915 — n° 2 pp. 62-64. à M. L. Rollier à critiqué la note de M. Jooss sur la découverte de divers Mollusques dans la Molasse de Pfænders près Bregenz, sur le lac de Cons- tance. M. Jooss lui répond, 1l a examiné à nouveau la faunule litigieuse et il donne des terrains de cette région l’intéressant tableau suivant : MIiOCÈNE SUPÉRIEUR. — Partie supérieure : Sables et Marnes à Cepæa silvestriaca Z3ETEN Unio flabellalus, Dinotherium bavaricum, couches de Steinheim. Partie inférieure : Caleaire à Helix sylvana, calcaire supérieur de la Souabe à Cepæa malleolala Sand. C. Sylvana KLEIN (Helix), couches de Randeck et de Laichinger. MIOCÈNE INFÉRIEUR. — Partie supérieure : Calcaire d’eau douce inférieur de la Souabe. Partie moyenne : Calcaire à Palæolachea crepidosloma SANDL. Partie inférieure : Couches d’Opfinger. OLIGOCÈNE SUPÉRIEUR. — Calcaire à Helix (Plebecula) Ramondi Broxc. OLIGOCÈNE MOYEN. — Calcaire d’Arneg à Sirophosloma, calcaire de Gsels- berge et d’Orlinger. La succession des calcaires lacustres du Wurtemberg et de la Bavière se complète ainsi de plus en plus et les travaux de M. Jooss y ont beaucoup contribué. G. Dozzrus. Jooss, C.-H., VORLAüFIGE MITTEILUNGEN ÜBER TERTIÆRE LAND UND SUSS- WASSER MoLLuUsKEN. Ceñtralblall f. Min. — 1918 — n°8 17-18, pp. 287-284. Dans ces quelques pages, l’auteur décrit toute une série d'espèces nouvelles des calcaires lacustres du Miocène du Wurtemberg, provenant des localités de Morsingen, Aalbuli, Dischingen, Beschingen, etc., et il établit diverses variétés stratigraphiques pour des espèces déjà connues. Nous attendrons la figuration de ces formes avant d’en donner la nomenclature; la publication de coquilles sans leur représentation est un travail incomplet. G. Dozzrus. Mayet, L., Nugue, P., et Dareste de la Chavanne, J., DÉCOUVERTE D'UN SQUELETTE D'ELÉPHAS PLANIFRONS FALCONER DANS LES SABLES DE CHA- GNY, A BELLECROIX PRÈS CHAGNY (SAONE-ET-LOIRE). Comple rend. Acad. Sc, Pans, CEXXI/ n0426/jullet 1920 (©): Les auteurs ont découvert dans les sables de Chagny, qui remontent au début du Pliocène supérieur, des ossements apparlenanE à une espèce d’Elé- phant nouvelle pour l’Europe occidentale, l’Elephas planifrons Falconer. (:) Par suite d’une transposition de l’imprimeur, cet article de Mammifères figure à tort dans la Paléoconchologie {Note de la Direction). 68 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE La migration des Eléphants asiatiques en Europe, au début du Pliocène supérieur, aurait donc amené dans nos contrées des types de deux phylums assez voisins et dérivés d’un tronc commun : l’un de ces rameaux était alors arrivé au point culminant de son évolution avec E. planifrons qui ne survit pas au Villafranchien ; l’autre devant encore évoluer par la suite et repré- senté alors par E. méridionalis. Je ferai remarquer que Elephas planifrons n’est pas absolument une espèce nouvelle pour l’Europe occidentale, Indiquée par M. Pavlow (1) en Bessarabie (Pliocène inférieur), elle a été signalée par G. Schlesinger (?) en basse Autriche es moyen) et peut être dans la haute Italie, l'Espagne, les provinces d'Oran et de Constantine, puis par Freudenberg (?) en Grande- Bretagne (Piltdown). L. Jorsaup (?). Spath, ON JURASSIC AMMONITES FROM EAST AFRICA, COLLECTED, BY PROF. J.-W. GReGory. Geological Magazine — July-August 1920 — pp. 311- 320, 351-362. PI. IV, Cette petite collection de l'Est africain, région de Momband, contient septéspèces : Phylloceras Kudernaischi HAUER, Ph. Sp., Ph. Kunthi NeumaAyr, Ph. Dis- pulabile Z1TTEL, Ph. (Sowerbyceras) Aff. Torlisulcalum d'Ors., Lyloceras (Prolelragoniles) cf. Triparlilum Raspaitz, Heclicoceras Aff. Haugi Por. HATZEG. L’excellent paléontologiste qu'est M, Spath a tiré le meilleur parti de cette petite formule. Ses descriptions ont leur précision habituelle et les comparai- sons avec les formes voisines sont poussées très loin, de sorte que cette pelite Note locale présente un intérêt paléontologique général. De plus, comme il a su reconnaître des formes déjà connues et ne pas créer des noms nouveaux, sa Note a une importance stratigraphique. Tout d’abord, il est amené à considérer cette formule comme bathonienne ; mais le Bathonien inclut pour lui la zône à Macrocephaliles macrocephalus, que les géologues classent généralement dans le Callovien. Il paraît effectivement probable, d’après la présence de Hecticoceras, que l’on a affaire à des couches situées à la limite du Bathonien et du Callovien. Cette conclusion permet de mettre en évidence l’existence de la transgres- sion bathonienne dans la région du canal de Mozambique. D'autre part, M. Spath fait remarquer que six des sept exemplaires dé- crits sont des Philloceratides et des Lytoceratides, c’est-à-dire des faunes (4) Mém. Acad. de St-Pétersbourg, 1910. (2) Jahrb. L. L. Geol. Reichsanst., t. XII, 1912, pp. 87-182. (C.-S. G. PizGrim. Rec. Géol Surv. India, XLIII, 1913, p. 294-295). (3) Neues Jahrb. f. Min. Geol. u. Pal. I, 3, 1915. (Cf. H. MATSUuMoORO, Sc. Rep. Tôhohu 1mp. Univ., 2e sér. Geol. IIT, 2, p. 55-56, fig. 3. (4) Un lapsus d'imprimerie indique à la p. 141 de cette Revue (1920) Elephas primi- senius au lieu d'E. planifrons ; la présente rectification annuile cette erreur involontaire. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 69 essentiellement méditerranéennes ; c’est run argument à ajouter à tant d’autres pour voir dans le canal de Mozambique un prolongement de la Thethys, ce que Haug a appelé un géosynclinal. M. Spath rappelle entin que la répartition des Genres Phylloceras et Lyloceras l'a amené à considérer ces animaux comme des formes pélagiques, nageuses, hypothèses très vrai- semblable qu'avait d’ailleurs envisagée Pompeck]. La planche est malheureusement assez médiocre. Paul LEMOINE. ECHINODERMES par M. J. LAMBERT Fourtau, R., INVERTÉBRÉS FOSSsILES DE L'EGYPTE. 2€ PARTIE : ECHINO- DERMES NÉOGÈNES. Survey of Egypt. Paleont. Ser. 4 — 1920 — 100 p., l2/plLerCaire Cet important Mémoire fait suite à celui des Echinides éocènes, J’avais l'intention de répondre en l’analysant aux nombreuses critiques dont mes travaux sont l’objet de la part de l’auteur, mais, en apprenant que celle œuvre est la dernière d’un correspondant avec lequel j’entretenais depuis si longtemps les plus sympathiques relations et dont le savoir faisait pour moi autorité, je ne puis que dire ici ma tristesse et déplorer la perte qui vient de faire l’'Echinologie dans la personne de celui qui représentait si bien, en Egypte, la Science française. Les espèces étudiées sont au nombre de 76 déterminées, mails Je crois de- voir mentionner ici seulement celles qui n'avaient pas encore été signalées en Egypte. Leiocidaris Scillai WriGar, L. Sismondai MAYER, considéré par l’auteur comme une simple mutation de Cidaris avenionensis, cependant bien différent. Des radioles sont attribués à un Cidaris, voisin de C. tribu- loides ; ceux de Leiocidaris Scillai deviennent L. geneffensis, bien que les radioles diffèrent souvent suivant leur position sur le test d’un individu. Salenia Mooni, à disque fraisé, L'auteur veut réunir à Psammechinus les Genres Anaperus et Schizechinus ; c’est un retour aux vieilles idées, mais tous les Genres des anciens auteurs étaient du moins également compré- hensifs. Psammechinus ægyptiaeus est considéré comme une simple muta- tion de P. coronalis LAMBERT que j'ai bien placé dans l’Aquitanien quoi- qu’en dise M. Fourtau. P. Lyonsi GREGory est réuni à Arbacina Fraasi GaurTHier. P. Deydieri LAMBERT est signalé en Egypte avec P. marmaricus et P. parætoniensis. L'auteur critique, avec raison, ma proposition, vielle de 14 ans, d'étendre le G. Opechinus à certains Arbacina, sans ajouter que cette idée avait été abandonnée dans mes derniers travaux. Il n’admet pas que les anciens Arbacina de Pomel, dépourvus de fossettes, prennent place parmi les Prionechinus, Genre qu'il déclare incompréhensible et remplace par Pseudarbaeina, nom mal choisi, puisqu'il v a déjà un Pseudarbacia Lam- BERT 1897. Le grand ouvrage d’Agassiz et Clark, sur les Echinides du Pa- cifique, a cependant parfaitement circonscrit le Genre Prionechinus et on voit mal l’utilité de Pseudarbacina, dont il est par suite inutile de corriger Phomonymie, M. Fourtau crée un autre Genre Brochopleurus pour Temne- 70 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE chinus slellalus DUNCAN et SLADEN et il y place B. Sadeki. Cotteau avait déjà établi un Genre Coplechinus dont Brochopleurus ne se distingue guère que par des caractères d'ordre spécifique. En décrivant Lepidopleurus Balli l’auteur a oublié la rectification déjà faite du Genre de Duncan, 1885 (non Leach, 1826) en Leplopleurus Lambert et Thiéry, 1914. Echinocyamus slellalus CapkDper et Æ. pusillus MüLLER sont deux Fibu- laria. Sculella Gridis est voisin de $S. paulensis: Amplhiope palpebrala POMEL ; Clypeasler marginalus LaAmMaArCk ; C. Scillai, C. Marlini DEsMouLiNs sont sienalés en Egypte avec C. Barthouxi, du Pliocène. Le Genre Sluderia DüNCAN, dont le Lype est Calopyqus elegans LAURE, est justement substitué à Trislomanthus BITTNER ; mais Calopyqus recens AL. AGassiz, type des Hypseolampas CLARK, ne peut être maintenu parmi les Sluderia. Autres espèces égyptiennes : Sluderia ægvptiaca, Echinolampas hemisphæricus LAMARCK, E. moulesiensis MAzeTri, E. zeitensis, E. plagio- somus AGassiz (Conoclypus) auquel est à Lort réuni Conoclypus Lucæ DEsoRr, enfin Æ. Peroni STEFANINI ; Brissopsis crescenticus WRIGHT qui serait un Kleinia, B. Duciei WRIGHT, qui est un Prissoma. L'auteur affirme que le Genre Opissasler est la souche des Schizasler. Gauthier donnait à ces dernières une autre origines ; mais peut-être les deux opinions sont-elles exactes, car il n’est pas prouvé que toutes les espèces d’un Genre aient une origine immédiate commune. D’autres espèces égyp- tiennes : Opissasler Lovisaloi CorTEAU, Schizasler eurynolus AGAssiz, Tra- chypalayus luberculalus WriGaT (Brissus), Spalanqus, corsicus DESoR, S. puslulosus WriGaTr, Lovenia Balli et L. ægyptiaca. On ne s'explique pas pourquoi l'auteur, qui distingue Lovenia de Vasconasler, tient absolument à confondre Hemipalagus muni d’ampoules internes, pourvu d’un sillon. antérieur et d’un fasciole sous-anal en anneau bilobé, avec Marelia sans ampoules, sans sillon et avec fasciole en écusson. Sont encore décrits Echino- cardium depressum et E. marmarieum qui rentrent dans le Genre Amphidelus puisque le type du Genre Echinocardium GRrAY (1825) est autre chose, Spalangus alropos LAMARCK, et que cette espèce était seule restée dans Île Genre depuis la création d’Amphidelus par Louis Agassiz. Castex, L. et Lambert, J., RÉVISION DES ECHINIDES DES FALAISES DE BIAR- RITZ. Acles Soc. Linn. Bordeaux, t. LXXI — 1920 — 84 p.,3 fig., 2 pl. Ce Travail a été entrepris pour fixer l’âge précis de plus de cent espèces d’Echinides, jadis confusément rapportées à l'Eocène moyen et qui se répar- tissent dans divers étages de Ia manière suivante : Luétien sup. 53, Auversien 15, Bartonien 4, soit 67 espèces pour l’Eocène ; Tongrien 25, Stampien 14, soit 37 espèces pour lOligocène, Pas une seule des espèces éocéniques ne se retrouve dans le Bordelais el, comme les couches préoligocéniques de la Gironde renfermant les mêmes Genres que le Lutétien de Biarritz et ont en somme un faciès analogue, nous en concluons qu’elles ne sont pas de même âge. Nous arrivons ainsi par l'étude des Echinides à un synchronisme des couches de deux régions, très différent de celui admis avant nos recherches, Dans l’œuvre commune, la part de M. Castex a été prépondérante pour la récolte et la mise en état des matériaux. Je me suis surtout réservé les diagnoses d'espèces nouvelles, La majorité des espèces étudiées étaient con- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 71 nues avant nos recherches ; les nouvelles, surtout de la Gourèpe, le plus riche gisement d'Echinides du monde, sont les suivantes : Cidaris Daguini, C. handiensis, C. Eugeniæ pour l’ancien C. spinigera CoTrTEAU différent du type Crétacé, C. lucifera pour l’ancien €. Osleri COTTEAU (non LAUBE), Doro cidaris Ederæ, Leiocidaris Boussaci, L. pentacrinorum, Radiocyphus Bouillei, Leiopedina Castexi, Porosoma Castexi, Prionechinus prior, Psammechinus Castexi. Fibularia Castexi, À. Touzini, F. Bouillei, Echinoneus Castexi, Rhyncholampas ovalis ; Echniolampas lucifer pour l’ancien Æ. Falloli de Biar- ritz, du Stampien, différent de celui de l’Eocène du Bordelais, Trachyasler Douvillei, Opissasler Boussaci, Schizasler Vasco, A gassizia Castexi, Brissoides gourepensis, BP. fallax pour le deuxième B. biarrilzensis de Cotteau. Cinq espèces déjà connues comme Cidaris Ugolinorum OPPENHEIM, Cya- thocidaris craleriformis GUMBEL, sont pour la première fois signalées à Biar- ritz. Quelques-unes ont dû être supprimées, comme Opissasler nux. Les noms de quelques autres ont été modifiés, avec Schizasler Airaghii OPPENHEIM du Tongrien remplace $S. Sluderi GoTTEAU. Nous avons pu faire connaître la disposition radiée très curieuse des cloisons internes marginales de Biar- riulzella marbellensis Boussac. POLYPIERS par M. G.-F, DOLLFUS Oppenheim, Paul, ALTTERTIÆRE KORALLEN VON NORDRAND DER MESSÉNIE IN SIZILIEN. Centralblall — 1914 — n° 22, pp. 687-703, 1 fig. M. Oppenheim a étudié une série de Polypiers des couches à Orbitoides de la Sicile qui lui avait été communiquée par M. Checchia-Rispoli : il a trouvé que c'était une faune éocénique, assez nombreuse et méconnue et qui se groupe aujourd’hui parfaitement, Une espèce est nouvelle : Poriles Chec- chiai plus ou moins confondue auparavant avec Columnastrea Caillaudi Ep. et H. ; à signaler aussi la présence de Dendracis Gervillei Der., de l’Eo- cène du Cotentin, et diverses espèces de Reuss de Styrie, et d’Achiardi de de l’Italie, allant jusqu’à l’Oligocène inférieur. G. DoLLrus. Oppenheïim, Paul, UEBER DAS ALTER DER LIBYSCHEN STUFE ZITTEL’s. Cen- tralblalt. — 1917 — n° ?, pp. 41-48, n° 3, pp. 55-62. L'âge de l’étage Libyque de Zittel n’était pas solidement établi, l’auteur l’attribuc au Suessonien (— Yprésien — Cuisien — Londinien). Il y a une grande lacune en Egypte entre la Craie et les premières assises tertiaires, le Paléocène manque. M. Oppenheim profite de cette circonstance pour faire connaître un Polypier nouveau, du Danien d'Egypte, recueilli près de Thèbes : Slephanophyllia Schweïnfurthi qui est accompagné de diverses autres espèces susceptibles d’en préciser l’horizon ; cette espèce a été figurée ultérieurement, elle est voisine de P, discoidea Ep. et H. Oppenheim, Paul, ZüUR GEOLOGIC DER STROPHADEN. Centralblatll. — 1816 — n°9 ppr221-228 ernm°10;pp. 2542060; ) A - to PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Oppenheim, Paul, UEeBer BALANOPHYLLIA PONTENI N.SP. AUS DEM QUATZÆRN. DER STROPHADEN UND STEPHANOPYLLIA SCHWEINFURTHI N. SP. AUS DER OBERSTEN KREIDE VON OBER-ÆGYPTEN. Centralblall — 1916 — pp. 1-8 Lol Ce Travail a pour base une récolte de coquilles et de Polypiers, dans une formation quaternaire d’une île de lArchipel Grec, du groupe des Strophades, sur la côte ouest de la Messénie, faite par M: et Mme Ponten. Les Mollusques nous paraissent appartenir tous à la faune méditerranéenne encore vivante ; un Polypier est nouveau, Balanophyllia Ponleni qui à été figuré en 1917; il me semble que c'est, tout au plus, une variété du Balanophyllia Regia Gosse dont Pauteur lui-même montre la variabilité et qu'il s’agit d’une plage suré- levée comme on en connaît un peu partout au pourtour de la Méditerrannée. G. DoLLFus. ANALYSES DIVERSES Baker, Frank-Collins, THE LIFE OF THE PLEISTOCENE OR GLACIAL PERIOD. Univ. of Illinois Bull., vol. XVII, note 11, VI et 476 p. in-8°, LVII P. et cartes, Urbana, 1920. Un gisement de coquilles contenant Elliplio crassidens ayant été décou- vert par M. Scharf, dans la partie N.W. de la ville de Chicago, l’auteur de cel important Mémoire a eu l’occasion d’explorer pendant deux ans — par suile des travaux de canalisation métropolitains — le sous-sol de la Cité et il en à fait Pobjet d’une Etude magistrale qui s'étend à la Biologie de l’en- semble de la période quaternaire, Dans les divers chapitres de son œuvre, il expose successivement la faune (surtout des Mollusques) et la flore des diverses gisements couche par couche, les conditions préglaciaires de la vie dans la dite région, puis la période gla- ciale du pléistocénique, les invasions de glace du Nebraska, du Kansas, de l’Iinois et du [owa. | Le chapitre XIT est consacré à un aperçu sommaire de la vie du Pléisto- cène dans la portion de l'Amérique du Nord qui était affectée de glaciation. Un tableau très suggestif de la flore et de la faune donne la liste des espèces en regard de colonnes subdivisées ainsi qu’il suit : Extinct, Préglacial, Afto- man, Yarmouth, Sangamon, Peorian, Wabash, Recent. Enfin le résumé de l’étude est suivi d’une copieuse bibliographie et de tables alphabétiques très complètes, On feuilletera avec intérêt les belles planches qui ornent cette volumineuse Monographie, ainsi que les cartes qui mdiquent l’étendue des lacs glaciaires. Je regrette que le défaut d'espace ne me permette pas de m’étendre plus longuement sur les détails et la citation des noms d’espèces. M. COssMANN. Stock, Chester, À MOUNTED SKELETON OF MyYLODON HARLANI. Univ. Calif. Publ. Bull. Geol., vol. 12, n° 6, pp. 425-450, pl. 51. Berkeley, 1920. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 49 Les riches matériaux recueillis dans le Pléistocène de l'Amérique du Nord, ont permis de restaurer dans le Musée de los Angelos (Calif.), un squelette complet de Mylodon Harlani OWEX, des asphaltes de Rancho la Brea. Ce puissant Mammifère qui mesurait plus de 3 mètres de l’extrémité de la queue jusqu'au museau — vivait vraisemblablement dans des étendues découvertes plutôt que dans les régions fortement boisées, M. CossMANN. Marshall, P., OCCURRENCE 0F FossILS Mo4 BONES IN THE LOWER WANGANUI SrRATA. Trans. N.:Z. Inst., vol. LI, p: 250-253, pl. XVIII, 1 fig.:texte. M. CossMANN. Il s’agit, dans cette Note, d’un fragment de fémur de Dinornis robuslus, recueilli en compagnie de fossiles qui ont une grande affinité avec ceux des mers actuelles de l'Océanie australe, mais avec une taille remarquable. Rathbun, Mary-J., ADDITIONS TO WEST [INDIAN ne DECAPOD CRUS- TACEANS. Proc. U. S. naît. Mus., v. LVIII, pp. 387-384, pl. XXV. Washington, 1926. Les trois espèces décrites proviennent d’un gisement exploré par M.Way- land Vaughan, dans la République Dominicaine, peut-être d’âge oligocé- nique, quoique Miss Rathbun n'ait donné, à cel égard, aucune précision. Les trois espèces nouvelles sont indiquées comme figurées sur une planche n° 25, qui malheureusement n’existe pas dans l’exemplaire que j'ai reçu du Smithsonian Institution ; présumant qu'il s’agit là d’une omission acci- dentelle, je mentionne les trois formes en question qui n'auraient pas d’état- civil si elles n'étaient figurées : Nephrops maoensis, N. æquus, Porlunus oblongus. M. CossMANN. Van Straelen, V., Note sur Homarus PERCY1I, P. J. VAN BENEDEN, DE L'ARGILE DE Boom (RUPÉLIEN SUPÉRIEUR). Bull. Soc. belge Géol.,t. XXX — 1920 — pp. 26-30, ? fig. L'examen d’échantillon particulièrement bien conservés de pinces d’Ho- marus Percyt permet à l’auteur de compléter la diagnose de Van Beneden et de préciser les caractères de l’espèce. d E. ASSELBERGHS. Janet, Ch. CONSIDÉRATIONS SUR L’ÊTRE VIVANT (1'€ PARTIE : uns PRÉ LIMINAIRE DE LA CONSTITUTION DE L'ORTHOBIONTE), 80 p. in-80, 1 pl. double, Beauvais, 1920. Bien qu'il s'agisse, dans ce Mémoire, d’études sur les Insectes vivants, comme notre savant confrère en Entomologie y traite le sujet philosophique du développement phylétique de la cellule, nous ne pouvons nous dispenser de mentionner ici les remarquables idées de M. Janet sur les êtres vivants tout à fait primilits, 74 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE L'état initial de l’être vivant est unicellulaire « zygote » qui contient — en puissance — l'aptitude ontogénétique, tâche qu'il accomplit par le même processus que le développement phylogénétique, parce qu'il n’y a pas de raison pour qu'il y ait deux manières de se développer. [en résulte que tous les êtres vivants proviennent d'une seule forme initiale, le Flagellate pos- sédant, à la fois, le mode d'alimentation phytique et le mode d’alimentation zoique. Quant à l’origine de ce Flagellate, l'hypothèse de son arrivée sur notre terre — par voie extra-terrestre — est la seule admissible parce qu’elle cadre avec bon nombre de faits connus. Comme, dans l’univers, Etre vivant n’a vraisemblablement pas de commencement absolu, l'hypothèse de M, Janet concorde avec l’idée que nous devons nous faire de l’infinie Eternité. Nous renvoyons d’ailleurs nos lecteurs à la brochure elle-même pour les détails et les définitions qu'elle. contient sur la différenciation du Phytum végétal et du Phytum animal. M. CossMANN. Foerste, Aug.-F., THE GENERIC RELATIONS OF THE AMERICAN OR DOVICIAN LicHApibÆ. Amer. Journ. Sc, XLIX, pp. 26-50, pl. 1-1v, text. fig. 1920. Après avoir rappelé qu'il y a deux types prédominants de glabelles dans les Lichadidæ de POrdovicien d'Europe, selon que les lobes latéraux sont doublés par une seconde paire plus ou moins distinctement limitée, ou au contraire coalescents, l’autre examine les formes américaines qui ont été rapportées avec doute aux Genres Plalylichas et Hoplolichas ; puis il désigne une espèce d'Amérique. (Lichas paulianus CLARKE) qui paraît, avec cer- üitude, appartenir au G. Hemiarges. Une douzaine d’espèces déja connues sont des Acrolichas et M. Foerste y ajoute À. Narrawavi (PL. I, fig. 2), dont le pygidium ressemble singulièrement à celui d’A. cucullus MEEx et W. ; à part une espèce d’[rlande, le G. Acrolichas semble cantonné dans l Amérique du Nord et lon n’en connaît pas dans la région baltique. Il est à remarquer que, si Acrolichas et Amphilichas ont à peu près la même structure cra- nienne, ces deux G. ont des pygidiums très dissemblables : celui d’Acrolichas est comparé aux pygidiums de Melalichas et de Plalopolichas qui ont, au contraire, des cranidiums très différents. Une série suggestive, de quinze diagrammes montre les variations de la glabelle chez tous ces Lichadidæ, à partir d’une forme ancestrale à cinq seg- ments consolidés, Quant au nombre normal des segments thoraciques, il s'élève généralement à onze. Un chapitre est spécialement consacré aux diagnoses des espèces d’Acro- lichas ; enfin l’auteur suggère l’hypothèse que l’exclusion de ce Genre, dans la province baltique, peut être due à ce que l'identification établie d’après de simples figures est susceptible de donner des conclusions contestables. M. CossMANN. Foerste, Aug.-F., NOTES ON ISOTELUS, ACROLICHAS, CALYMENE AND Eos- CRINURUS. Bull, Scienl. labor. Denicon Univ., XIX — 1919 — pp. 65-81, pl. XIV-XVIII phot. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 175 L'auteur rappelle les ratifications récemment faites par M. Percy Ray- mond au sujet de Calymene senaria et la C. niagarensis, et il se propose de discuter de la même manière quelques autres formes en litige. Isolelus brachycephalus est une gigantesque espèce ordovicienne qui atteint 26 cm. et qui provient des environs de Dayton (Ohio); M. Færste la compare avec 1. maximus Locke et 1. magistrus de Cincinnati, qui est beaucoup plus étroit, autant que l’on en peut juger par la reproduction de la figure originale. Acrolichas ? Shideleri n’est connu que par des fragments. Calymene reir orsa FŒRSTE, var. minuens, de Clinton county (Ohio) diffère de C. Meeki FŒRSTE par ses angles génaux plus arrondis. Encrinurus hillsboroensis n’est malheu- reusement pas figuré é à nouveau, mais l’auteur renvoie à une figure antérieure où le spécimen type était provisoirement attribué à E. ornalus. M. COssMANN. Clark, Thomas-H., À NEW AGELACRINITID FROM THE CHAZY OF NEW YORK. Amer. Journ. of Sce., L, pp. 69-71, 1 fig. 1920. L'auteur avait décrit, en 1919, Carncyella Raymondi, des couches de Tren- ton de Martinsburg {N.-Y.). Il a eu depuis la bonne fortune de récolter, dans les calcaires de Chazy,un autre spécimen du même G., auquel il donne le nom €. valeourensis ; il en résulte que les trois G. Carneyella, Isorophus et Lebelodiscus sont représentés sur le continent américain ; mais le second est plutôt des couches de Richmond. M. CossMaNN. Vaughan, T.-W., CORALS FROM THE CANNONBALL MARINE MEMBER OF THE LANCE FORMATION. U. S. Géol. Surv. Prof. paper 1284, pp. 61-64, M. X. Ces quelques pages font suite à la Monographie de M. Stanton pour ce qui concerne les Polvpiers : Trochocyalhus dakotaensis, T. Neumanni; Paracya- thus Elovdi, P. Thomi, P. kayserensis: Sleriphonotrochus bithensis. Sans être identiques aux formes crétaciques dejà connues, ces espèces nouvelles s’en rapprochent plus que des Coraux tertiaires. M. CossMANN. PALÉOPHYTOLOGIE Arber, E.-A., Newell, and Goode, R.-H., ON soME FOssIL PLANTS FROM THE Devonian Rocks or NorrH DEvon. Proc. Cambridge Philos. Soc., vol. XVITI, part. 3 — 1915 — pp. 89-104, plates IV-V. Cambridge, 1915 With the exception of the obscure plant remain described from the Leguton beds. all the alter determinations here recorded relate to Lerrestrial plants from the Baggy oc Cucullæa beds of the upper Devonian of North Devon. These are : Sphenopleridium rigidum (Lubw.), Sphenopleris sp. Xenotheea devonica, Telangium sp., Knorria sp., Cordailes ? sp. We can pind no evidence of the occurrence of Archæopleris hibernica (FoRBEs)in Devonshire and s0 par as we are aware the arly valid determinations among previous records are included in the above list, 76 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Though the number of records is smail, these specimens are of particular interest as being the oldest (in a geological sense) terrestrial plants known from England. 'The occurrence of a cupulate organ, X'enolheca, whichis proba- bly the first to be demonstrated in rocks of Devonian age,is of importance asending to confirm the conclusion that Che Pteridosperms were an impor- tant group even at this early period. | On the vered question as to whether the higher part of the so- -called Devo- nian sequnece in North Devon, to which these specimens belong, should not be refeaed to the hower carboniferous, the known flora of the beds i in question sheds hardly any hHght. Whe should ad any rate not expect to find inthe higher beds of the Devonian in Devonshire à flora markredly dissimilar from that of the British lower Carboniferous rocks elsewhere, nor in deed is this the case. Of the two species desc ribed here, one is a new type and the other is a plant only known from the Devonian. The other genera recorded and the particular Lypes themselves are similar Lo those occurring in the lower Carboniferous. On the other hand there is no plant represented which is particulary claracteristie ot the lower Carboniferous. We there fore conclude thad on the whole this flora is probably of Devonian age, or ad least that there is no evidence Lo be gained from the specimens described here which is con: trary to this view. R.-H. GoopeE. Reid, Clement, ARMERIA ARCTICA WALLR. FossiL IN BRITAIN. Journ. Bot. May, 1914 Records the occurence of this species in various glacial deposits in Britain. E.-M. Rep. Reid, Clement, THE PLANTS OF THE LATE GLACIAL DEPOSITS OF THE LEA VaLLey. Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LXXI, part. 2 — 1916 — pp. 155- LOL DIV: Describes a fossil flora of 67 species from the Lea Valley, near London. Many of the plants are arctic or alpine, many have not hitterto been recorded fossil, and two are extinct. I y a lieu de signaler les nouvelles espèces ci-après : Silene cueubalus et S. eælata distinctes de S. marilima, Linum præeursor comparé à L. usila- lissimum. dont des figures sont reproduites à titre de rapprochement. FN RErD: Reid, Clement and Proves, James, PRELIMINARY REPORT ON THE PURBECK CHARACEÆ, Proc. Roy. Soc., B, vol. LXXXIX — 1316 — pp. 252-256, pl. 8. Describes the results obtained by subjecting slices of Hmestone containimg Characeæ Lo à continued drip of slightiy acidulated water. À great wealth of material was aceumulated, new Eypes of fruits and vegetative organs were discovered, and a new genus Clavator, was described. Its chief characters PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ÿiri are : 19 Club-like nodes of the stem ; 20 clusters of clavate processes on stem and branches ; 39 a utricle enclosing the oogonium. E. M. Rep. Reid, Clement and Reid, Eleanor-M., À NEW FrossiL COREMA. Journ. Bol. — May 1914 — pl. 531. The species was first discovered in &he Cromerian ; later it was found in the Teglian; but in both Cases was wrongly referred to the genus Viburnum. The study ofthe Reuverian seeds,and the consequent systematicexamination of Palaearctic species, led to the discovery of the species in the Reuverian, and its true ascription to the genus Corema, under the name C. inlermedia Sp. nov. E. M. Rep. Reid. Clement and Reid, Eleanor-M., LA FLORE PLIOCÈNE DE BIDART ET CÉNITZ. Bull. Soc. Géol. de Fr. — 1915 — 4e série, t. XV., pp. 420-427. Describes a small flora from two localities on Lhe Biscay coast, south of Biarritz. It was considered by the authors £o be of the same age as the Reuverian. E.-M. Reip. Reid, Clement and Reïd, Eleanor-M., THE PLIOCENE FLORAS OF THE DUTCH- PRUSSIAN BORDER, Meded. Rijksopsporing van delfsloffen, n° 6 — 1915 — pp. 1-178, pls 1-xx. La Haye. | Describes a large collection of seeds derived from lignitic clays and loams found at three localities on the Dutch-Prussian border. The three deposits proved &o be of the same age, but what the age was, remained uncertain, Stratigraphy showed it to be Pliocene ; study of the seeds showed it to be older than the Teglian (Upper Pliocene). The flora was provisionally referred to the top of the Middle Pliocene. The flora, named by the authors «the Reuverian », was found to contain a large number of extinct and exotic species, of which the greater proportion showed affinity to plants now endemie in certain mountain regions of the East of Asia and of North America. The proportion of these exotics was greater than that found in the Teglian, and greater still than in the Cromerian. The authors, acceptüng the earlier theories of a southward migration of plants from polar regions during late Tertiary times, explain the gradual extermination in Eurasia thus evidenced, and the survival in the Far East and in North America, as due to the difference in trend of the mountain chains in these regions. The East-and-West mountain chains trapped ans exterminated the plants. The North-and-South mountain chains not onfy allowed free passage, but, during later Pleistocene oscillations of climate, offered facilities for a change of climate by a change of altitude, and thus became plant refuges. This theory explains many peculiarities in plant- distribution at the present day. Subsidiary to the polar migration there was probably migration also from the Himalaya towards the Mediterranean and Atlantic. E.-M. Reïp. 78 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Reid, Eleanor-M., Two PREGLACIAL FLORAS FROM CASTLE EDEN, Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LXXVI, pt. 2? — 1920 — pp. 104-144, pls. VII-X. Describes a small flora of 11 species, probably of late Pliocene, or early Pleistocene age, and a larger flora of 114 species referred to the middle Pliocene. The material from which both were derived, had been carried by the Scandinavian ice in its advance, from some part of the area of the North Sea, into fissures in the Magnesian limestone of the Durham Coast, where it was later over-lain by Bouldèr Clay. The work shows that the study of seeds can be used to determine the stratigraphical position of de- posits. À comparison with other Pliocene seed-collections led to the flora being referred to the middle Pliocene. | The habitat of the flora is discussed, and it is shown that it was probably an upland flora, and Chat the land on which it grew must have stood at least 500 ft. above the Pliocene sea-level. Espèces nouvelles {probablement éteintes: Ranunculus edenensistrès com- mune ; Spiræa ereetistyla petit follicule oblong, Cralæqgus microearpa très voisin de €. spalhulala MicHAUx, C. nodulosa (five carpels), Polenlilla pliocæniea identifiée avec une espèce de Bidart près Biarritz, Rhus dunel- mensis qui rappelle une espèce chinoise (A. Sinica R. et W.), [lex oblonga Genre très développé en Chine, Melissa elegans analogue à M. parviflora de l'Himalaya ; beaucoup d’autres formes — dénommées génériquement — n’ont pas reçu de nom spécifique. E.-M. Rip. Reid, Eleanor-M., À COMPARATIVE REVIEW OF PLIOCENE FLORAS, BASED ON THE STUDY OF FOSSIL SEEDSs. Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LXXVI, part. 2 — 19206 — pp. 145-161. In order Lo determine the stratigraphical position of the Castle Eden and Reuverian floras, a comparison was made of the percentages of all exotics, and of exotics showing Chinese-North American affinities in five floras — the Cromerian, Teglian, Castle Eden, Reuverian, and Pont-de-Gail. The percentages obtained were plotted ont, and were formd Lo lie upon a smooth curve. The indication given by this curve, that the Teglian belonged near the base of the Upper Pliocene, was in agreement with the conclusions of paleoozoology. The curve was therelore regarded as reliable, and its indications to be accepted. These were : 10 That the Castle Eden is Middle Pliocene, and the Reuverian Lower Pliocene ; 29 That the Chinese — North American flora first began to be exterminated and supplanted in West Europe about the Middle Miocene, the period of the greatest uplift of the trans-continental Eurasian mountain chains.; 30 That the in-coming flora, which supplanted the Chinese-North American flora, first made its appea- rance in West Europe in the Middle Miocene. This flora is the pressent low- land flora of west Europe. The study lends strong support to the suggestion of &. and E. M. Re, that the cause of extermination of these floras in West Europe, and their survival in the Far East and North America, is the difference in trend of the mountain chains in Eurasia and in the Far East and North America. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 79 The history of the in-coming flora is traced, and reasons are given for believing that it may have had its centre of dispersal in the Himalaya. Aulhor’s abstract. RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE PAR M. M. CosSMANN Je relève dans « The Nautilus » (vol, XXXIV, n° 2, p. 66) la correction générique ci-après, faite pour cause d'homonymie : Aeruroteuthis BERRY (1920) à la place d’Acroteuthis Berry (1913), non Srozcey (1911). Le Cépha- lopode génotype est Sepia media LiNNÉ, tandis que le véritable Acroleulhis est un fossile. D'autre part, dans une récente publication australienne, M. Hedley à proposé Provexillum (1918) pour remplacer Vexilla SWANsoN (1840), sous le prétexte qu'il existait antérieurement Vexillum BoLTEN (1798) : il y a en effet, homonymie, mais les noms de Bolten n’ont aucune valeur scienti- fique puisqu'ils ont été publiés sans diagnose dans un simple catalogue mer- cantile ! Deux des dénominations génériques proposées par M. de Monterosato dans Boll. Soc. mal. ilal. 1917, sont frappées d'homonymie : Pusiola (non WaLL. Lepid.1863) que j'ai remplacé par Pusiolina, Truncularia(non \Wi1EG». Pol.), auquel on substituera Truneulariopsis. Dans une récente Note sur trois Cérites de l’Oligocène, M. G.-F. Dollfus a publié (B. S. G. F. 1915), Cerithium Archiaci qui fait double emploi avec une espèce bathonienne de Piette (1855) ; je propose de dénommer lespèce oligocénique : Cerilhium Gustaveiï. M. de Monterosato a Lout récemment (1919) publié une coquille des côtes de la Tripolitaine sous le nom Cerithium (Hirlocerilhium) clavulum qui paraît faire quadruple emploi avec trois Cerilhium clavulus (1842, 1852, 1900), attendu que clavulus (petit clou) n’est pas un adjectif, Il serait préférable que notre confrère remplaçât le nom clavulum. Nous connaissons deux Murchisonia Archiaciana, lune dénommée par de Koninck (1845) dans le Carboniférien, l’autre par Whiteaves (1892) dans le Dévonien ; c’est à cette dernière espèce qu'il y a lieu d'attribuer le nom Whiteavesi nobis. Il existe deux Cypricardia roslrala, la première, qui est un Trapezium, a été décrite par Lamarck, en 1819, et c’est une coquille actuelle ; Pautre, publiée en 1850 par Morris et Lycett, est bathonienne, et, comme elle était confondue à tort par ces deux auteurs avec le véritable /socardia rostrala Sow. du Bajocien, M. Rollier a substitué (1913) le nom Plesiocyprina Morrisi pour le fossile de Minchinhampton : il se trouve donc que lhomo- nymie est rectifiée de ce chef. Aslarle biparlila PLux. (1839) homonyme postérieur de l'espèce pliocénique (A. biparlila Sow. 1826) a été remplacée, en 1903, par A. calliglypla DaALx, puis ce nom est remplacé lui-même par calligona, 14 pages plus loin dans la même publication ; s'agit-il d’un second cas d'homonymie ? L'espèce est figurée dans le t. VI de Min. Conch., p.38, pl. DXXI, fig. 3. 80 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Je relève deux As{arle striala, l'une actuelle a été décrite par Leach (1819) sous le nom générique Nicania, mais c’est bien une Aslarle ; l’autre céno- manienne est de Sowerby (1826), c’est elle dont le nom doit être remplacé el je propose, en conséquence, A. blacdownensis (Min. Conch., t. VI, p. 35, ph'DXX, He.) Dans son répertoire paléontologique de la Sarthe, Guéranger a publié, en 1853, Aslarle angulala qui est homonyme de l’espèce actuelle de Wood- ward (1832) ; je propose done pour la coquille cénomanienne A. goniatula, le nom Guerangeri étant déjà préemployé par d’Orbigny. Je remarque que l’espèce actuelle Aslarle subæquilalera Sow. (1814) porte une dénomination bien voisine de subæquilaleralis ArTH (1850, Crét.) ; cependant il n’y a pas complète homonymie et le remplacement du premier nom ne serait pas justifié. Jeffreys a publié, en 1872, une Aslarle depressa BROWN. à laquelle il a attribué la date 1827 ; or il y a une espèce bajocienne du même nom (Goldfuss, 1839), mais, la coquille actuelle tombant dans la synonymie d’une autre Aslarle d’après M. Lamy (Journ. Conch. 1819), il n’y a aucune modification à proposer, quelle que soit la date qu'on adopte pour l'espèce de Brown. Il y a deux Astarle undala de la même année 1841, l’une actuelle (Gould), l’autre du Callovien (Munster) ; mais cette dernière a été publiée sous le nom générique Venus et c’est seulement en 1850 que d’Orbigny l’a fait passer dans le G. Astarle, de sorte que cette circonstance supprime toute hésitation sur le choix de celle des deux espèces dont il y a leu de remplacer le nom ; je propose donc À. thurnauensis pour le Pélécypode d'Allemagne. La même conclusion se pose pour Aslarle difficilis JAY (1850) et pour A. difficilis d'Or. (1850) du Sénonien de Royan ; la date des volumes du Prodrome n’est pas exacte, il y a eu des retards dans leur apparition ; ce serait donc l’espèce fossile dont le nom devrait être remplacé s’il était bien avéré qu'il s’agit d’une Asfarle. RS 77 ; KES CR Ÿ tel - 2 A | QNRERUY | 126 Fouit [Al SanoueS Rte PGA Ramin TRATIeNS EE, D00000000000000000000000000000900000000000000000000 Bibliographie Scientifique Française | ÉDITÉE À PARIS ; par les soins du MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, indexés dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs, et concernant les sciences mathématiques et naturelles, conformément au tableau du Catalogue interna- tional de littérature scientifique siégeant à Londres. [Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie]. Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les membres de la Commission du Répertoire de B. S., sous la présidence de M. LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la librairie : GAUTHIER-VILLARS, 55, Quai des Grands Augustins, PARIS (VIe) PRIX DE L’ABONNEMENT : Départ. Paris et Union post, 1'e Série (6 numéros par an). . . . . 10 fr. 41 fr. 2° Série (6 numéros par an). . . . . 10 » 41/5 Les deux Séries réunies . . . . . . 20 » 22 » Fabrique de Registres. PAPETERIE D D D IMPRIMERIE SRE Ferdinand LEVU & CT 58, Rue Laffite PARIS Tél. GUTEMBERG : 16-36 *@+ Fournitures pour Bureaux. Administrations, Banques, KReliures pour Bibliothèques. etc. ATELIERS ET MAGASINS DE GROS 95, Rue de la Chapelle, 95 000000000000000000000000000000000000000000000000000 B. TRAYVOU USIRE BE LA MUBLATIÈRE. Près LYON Fonderie, Forges et Fabrique d’ Appareils de Pesage Ancienne Maison BÉRANGER & Ci, fondée en 1827 Dépôt LYON et Ateliers de Réparations Rue de l’Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE Rue Saint-Anastase, 10 Rue du Paradis, 32 EXPOSITION UNIVERSELLE 1899, 1er Prix, Médaille d’Or BALANCÇES de Comptoirs riches et ordinaires. Ÿ BASCULES ordinaires bois et métalliques en tous genres avec simples et doubles romaines. PONTS à bascule pour voitures et wagons s’établissant sur maçunnerie ou dans cadre en fonte Envoi de l’album sur demande. 2 ; PROS NT 6 Fr - ne s DEC +. 1925 IMPRIMÉ EN BELGIQUE RE HAT _ REVUE CRITIQUE DE e à ; 5 CE BAD : PALPO CO OGIE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MAL. Æ. ASSELBERGHS, F. À. BATHER, F. CANU, G: DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC... VINGT-CINQUIÈME ANNÉE NUMERO 8 — JUILLET 1921 Prix des années antérieures, jusqu'en 1916, chacune : 40 fr. (sauf les années 1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). Années 1917-20 : 45 fr. chacune. Les deux tables décennales : 25 fr. Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 750 fr., majoration comprise. Le prix de la collection des années r900 à 1920 inclus est de 220 fr. / majoration comprise. PRIX DE L’ABONNEMENT 1921: 20 FRANCS POUR TOUS PAYS M PARIS Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur 110, Faubourg Poissonnière, PARIS (X°) 1921 a Le PUBLICATIONS DE M. COSSMANN (1921) Catalogue illustré des Coquilles fossiles de 1’ Eoccène des environs de Paris. S’adresser à l’auteur, 110, Fauhourg Poissonnière, Paris (X°) Envoi contre mandat postal. port en sus Les trois appendices III à V réums /.:11145.:.................4...... 0 JOIE Essais de Paléoconehologie comparée (1895- 1916). Les douze premières livraisons 400 fr Prix de la XITE livratsonr/200Pp) HOpU AECAIRE.C 0.ee 40 fr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l’Ouesi, 8 vol. L'ouvrage complet, avec fables, DO DR EM er de. once 150 fr. 1er Supplément (1920) 4CpI phot/r2eSrRsSce Rte CE ee eee 20 fr. Observations sur quelques Coquilles erétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc (1896-1904)6''articles, 11°pl. eLotitre L'Rarr enNr re ne 25 fr. 1re et 2e tables décennales de la » Revue Critique » (1897-1916) ............ 25 fr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. — Journ. de, Gonchyl. (1899) 20 "pi 2 plis tee ses Nr tee / DUTE Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. (1900-1911); 85 p., 10 pl, avec table du vol... 22000ee0 te teen 20 fr. Etudes sur le Bathonien de l’Indre. Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1967), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dans le Pulenis CESR AS 29 fr. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques). ec M. G. Pissarro (1906-1905). L'ouvrage complet, 51 pl., avec Lables ..................... 120 fr. Note sur l’Infralias de la Vendée. BASIC ML 9040) ES pe CESR 10 fr. Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. (1902) ; Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 pl. les deux notes ............. 7 fr. 50 Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903-1915), 1re série avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement) ................. 35 fr. dd: 1enart 28 Série ADI LORIE CSA en Re ER SRE 7 fr. 50 Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. .............:. 10 fr. Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 pl. ...... NT CES MAT RS A 10 fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. de Er. (1907-1916); LI DR CCE me Re) Nes ENS Er SERRE ee A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 pl. in-49 ................ ne DAC Etudes sur le Charmouthien de Ja Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ,........... 20 fr. Iconographie complète des Coquilles fossiles de l Eocène des environs de Paris _ (1904-1913). L’atlas compl. en ? vol. in-4#0, légendes et tables ............ 200 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40............. \ Mém. Mus. } Revision des Gastropodes du Montien. — Je partie, 1915 .......... jroy. de Brut.) Conchologie néogénique de l’Aquitaine. Pélécypodes : les deux vol. in-40, 54 pl., 3 cartes, suppl., tables et conclusions .....................:. IS ONE T. III, Gastropodes, en deux gros fascicules in-89, 17 pl. in-40............. 100 fr. The Moll. of the Ranikot serie. — 11° partie (1909), 8 pl. in-40. Calcutta. 10 fr. Description de quelques espèces du Bajoeien de Nuars (1910), 1 pl ........... 5 fr. Les Coqailles des Calcaires d’Orgon. — B. S. G. F. (1917), 8 pl. ............. VA lONTrE Etude compar. des Foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’Isthme de Panama ; 1°° art., 5 pl., in-8°. Journ. Conch. 1913 :..::..:.........2.. 10 fr. Description de quelques Péléc. bradfordiens et call. de Pougues. Soc. Nièvre... 5 fr. Cerithiacea et Loxonematacea jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.). Règles internationales de nomenclature zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (1913 et annotées par M: Cossmann:...4\.622.2 tee 5 îr. Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env. de Rennes (Journ. Conch., 4 pl.)..... loire Bajocien et Bathonien dans la Nièvre. — En collaboration avee M. de Gros- souvre (1920): B°S7@G.°F;, dpi SARA NRA ER CREER 15 fr. Deux Notes extr CR. Somm. SN GP ANeC ie RP Re EREre 2 fr. 50 REVUE CRITIQUE DE FA OO LOUE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE Numéro 8 — Juillet 1921 SOMMAIRE : Paléozoologie : Pages Pléontoiosie générale "par NES GET DOLTEUS EAN PNEU RENE PTIT MWanimiférestettReptules, par MÉeLDMJOLEAUD EE D EP EU EE CNE TUN 83 Minsectes: Ipar MM ACOSSMANN et ILESNE NS ee AE Re ER To Crustacés, par M. M. COSSMANN. RON AN AU: Paléoconchologie, pau M. M. CosSMANN et MIE /GILLEI . + 1.1.0 106 TO = OAULeS ANA PIN ETS CANUD IS RPE SNCE enr NN ANUS ARTS Ce IDATENIMEMCOSSAMANNE CT GIGN OU RENE EIRE NINU ANNE AE OC SENTO Foraminifères, par MM. DOLLFUS, GIGNOUX et KERFORNE . . . . . 130 Paléophytologie;/par M PÉTRIEL. etc Er ee bee NE UTa Pailéozoologie Paleozoology | Paleozoologia PALÉONTOLOGIE GÉNÉRALE Morley-Davies, A., AN INTRODUCTION TO PALEONTOLOGY. 414 p., 100 fig. Londres, 1920. Le petit manuel de M. Davies est fort original; il est le reflet d’un ensei- gnement expérimenté. Chaque grand groupe d'animaux est examiné 7z00- logiquement : avant aucune considération paléontologique, l’auteur à cons- taté que les notions d'histoire naturelle données dans les cours de Zoologie étaient insuffisants pour le paléontologiste : ce sont les groupes les plus négligés dans la faune actuelle qui apparaissent les plus importants dans l’étude des fossiles. Il prend des types et les examine dans les grands traits de leur organisation avant de Lirer les éléments qui permettent de descendre dans le détail de la classification et de conduire à une détermination pra- tique. Le premier groupe examiné est celui des Brachiopodes, parce qu'il est de développement intermédiaire, qu'il est bien délimité et que les espèces qui en font partie sont tout spécialement utiles aux stratigraphes dans l’établis- sement de leur échelle sédimentaire. M. Buckman — qui a fait une étude spé- 6 82 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE ciale de ces fossiles dans ces dernières années les grandes lignes de cette classification a prêté son concours. Voici I. ATREMATA, Brachiopodes inarticulés, deux Sous-Ordres : Obolacea, Lingulacea. — IT. NEOTREMATA, inarticulés à valves coniques,trois Sous- Ordres : Acrotrelacea, Discinacea, Craniacea. — III. PROTREMATA, Brachio- podes articulés dont l’area (delthyridium) est réduit en étendue, pas encore de ‘adre brachial ou très réduit : Strophoslomacea, Pentameracea. — IV. TELEO- TREMATA, dellidilum bien développé, supports brachiaux développés : Phynchonellacea, Terebralulacea, Spiriferacea. Quelques mots sont consacrés à caractériser les principaux Genres ; il est bon de rappeler que six mille espèces sont connues ; 133 sont encore vivantes, dont 23 sont connues aussi à l’état fossile. L'auteur passe ensuite à l’étude des Lamellibranches et il commence par décrire comme type un Pecluneulus : 11 conçoit trois rameaux suivant leur manière de vivre, avec branchie libre comprenant : Nuculacea, Naïadacea, Præhelerodonta, Helerodonta. Rameau fixé avec area et Dysodonta. Rameau perforant avec la Desmodonta. Mais ce sont là des séries parallèles conduites par lPadaplation et non des filiations directes. Nous passerons rapidement sur les Gastéropodes — qui ont paru à lPau- teur de moindre intérêt — pour arriver aux Céphalopodes qui constituent un groupe d’un intérêt exceplionnel Lant par son ulilhité que par sa com- plication ; d'excellentes figures contribuent à les faire bien connaître, mais M. Davies a craint de s'engager dans le maquis de leur classification de délail, qui l'aurait conduit trop loin; il n’a reproduit que le schema des Be- lemnilidæ, qu'il considère comme étant encore insuffisamment étudié. L’his- torique du développement des Ammoniidæ, inspiré par M. Buckman, mériterait d’être reproduit en entier. | La suite des leçons se poursuit par l'étude des Frilobites et des autres Arthropodes ; il décrit tout d’abord un type bien connu avec détails, le Calymene Blumenbachi et, quand l'élève sera bien maître de l’organisation de cette espèce, il passera facilement à la détermination des autres. La classification est celle du professeur Swinnerton de Nottingham : I. OPisropPHARIA avec quatre Sous-Ordres : Mesonacida, Conocoryphida, Trinucleida, Odontopleurida. — 11. ProPARIA ne renfermant que quelques Familles du Cambrien et de FOrdovicien, comme ÆEucrinuridæ, Phacopidæ, Cheiruridæ. Suivent quelques mots sur les Poissons et seulement le cadre de la classi- fication des Reptiles et des Mammifères; le sujet est trop vaste pour pouvoir être abordé dans cette introduction élémentaire. On passe directement aux Echinodermes, subdivisés en PELMATOZ0A el EULENTHEROZOA. Description de quelques Lypes de Crinoïde, d’un Cys- tide el d’un Blastoïde, et nous touchons les Echinides. Deux espèces com- munes et caractéristiques sont décriles avee détails : Conulus albogalerus et Micrasler coranguinum, une petite classificalion et une courte biblio- graphie. M. Davies discute plus longuement sur les Graptolites; on voit que c’est un sujet qu’il possède depuis longtemps ; il signale et figure les Genres prin- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 83 cipaux. L'ouvrage se termine par quelques pages sur les Polypiers et les Spongiaires, au voisinage desquels sont annexés les Protozoaires. Comme complément, il y a des conseils sur la manière d’arranger les col- lections et des explications sur la nomenclature, dont les règles sont rare- ment enseignées et qui ont bien leur place dans un manuel élémentaire. Des tables supplémentaires donnent les divisions des temps géologiques avec des détails plus spéciaux, comme la subdivision du Jurassique en étages en grande partie d’après les vues de M Buckman, la classification du Cré- tacé et du Tertiaire, également en étages d’après les zônes successives des Foraminifères caractéristiques, et celle du Jurassique d’après les zônes ou Hemeræ des Ammonites. Il ya là des renseignements très résumés qu’on ne trouvera pas ailleurs. Dans une petite feuille volante « d’addenda et cor- rigenda », M. Davies explique qu'il à suivi un phylum ascendant dans les premiers chapitres jusqu'aux Vertébrés et un ordre descendant dans les chapitres qui les suivent. C'est qu'aujourd'hui l’entreprise d’un manuel de Paléontologie est singulièrement délicate pour un seul savant; la spéciali- sation est si grande que chacun à peine à bien connaître un seul groupe et que des choses, même importantes, échappent facilement. Certainement, les professeurs de Paléontologie qui aurait à s'adresser à de jeunes élèves trouveront des directions précises dans le nouveau tra- vail présenté par le professeur londonien, qui a le grand mérite d’avoir su se mettre à la portée de ses jeunes lecteurs. G. DoLLrFus. MAMMIFÈRES ET REPTILES par M. L. JOLEAUD Boule, Marcellin, LES HOMMES FOSsiLES. ÉLÉMENTS DE PALÉONTOLOGIE HUMAINE. — 1921 — in-80, 492 p., 239 fig. Paris, Masson. Le Traité de Paléontologie humaine que vient de publier M. Marcellin Boule, l’éminent professeur du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, marque la première grande étape franchie dans l’étude des « Hommes fos- siles ». Née en France, à la suite des sensationnelles découvertes de Boucher de Perthes, en 1838, l’Anthropologie préhistorique a été véritablement fondée en 1860 par Edouard Lartet. C’est de France encore, que cette branche des connaissances humaines a reçu ses directives, sous la haute impulsion de Hamy,de Gabriel de Mortillet, de MM. Carthaïilhac et Salomon Reinach, de Déchelette enfin, tombé glorieusement au début de la grande guerre. M. Mar- cellin Boule qui assume aujourd’hui les fonctions de Directeur du premier Institut de Paléontologie humaine et qui, depuis plus de trente ans, dirige la partie paléontologique de la Revue L’Anthropologie, était à la fois le géo- logue, le biologiste el l’archéologue le mieux qualifié pour écrire un livre sur les Hommes fossiles. Les Primates ont pris naissance au début de l’ère tertiaire, à l’Eocène inférieur. Parmi eux, nous voyons se spécialiser, dès l’Oligocène, des Anthro- poïdes. La phase et le lieu de plus grande différenciation de ceux-ci semble avoir été le Miocène supérieur de l'Inde. 04 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Dans l’ensemble des Primates, la branche humaine avait vu évoluer à côté d'elle de nombreux rameaux d’Anthropoïdes, dont certains ont pu dépasser les stades des Singes actuels el acquérir des caractères qui les ont placés — à plusieurs points de vue — presque sur le pied d'égalité avec l'Homme. Tel a pu être, selon M. Boule, le cas du Pithécanthrope, parmi les Gibbons; celui du Sivapilhecus, parmi les Dryopithèques ou les Gorilles. Si nous connaissons d'assez nombreux Anthropoïdes miocènes, une quin- zaine d'espèces peut-être, nous ne possédons encore que bien peu de données sur les singes pliocènes. Quant aux Hominiens, rien n’est encore venu dé- montrer d’une manière péremptoire leur présence à ces époques géologiques de la fin de l’êre Lertiaire : leur existence cependant semble biologiquement possible au Miocène et très probable au Pliocène. M. Boule verrait volontiers dans ceux-ci une branche qui se serait greffée sur le tronc commun des Primates, après ia différenciation des Lémuriens, mais avant celles des Plalyrrhiniens, des Calarrhiniens et des Anthro- poïdes. L’Asie a certainement joué un grand rôle dans l'évolution de nos lointains ancêtres, peut-être dès le Pliocène, mais l'Afrique a pu, comme elle, être le berceau de l'humanité. L'Homme d’'Heidelberg du début des temps quaternaires élail contem- porain d’un outillage amygdaloïde peut-être originaire d'Afrique, mais ré- pandu dans tout le globe. Sa mandibule offre une physionomie singulièrement archaïque : certains de ces caractères rappellent ceux des Singes inférieurs, voire même ceux des Lémuriens. Le 18 dévembre 1912, S. Woodward fait connaître, sous le nom d’Eoan- lhropus Dawsoni, les ossements humains de Piltdown, au nord de Newhaven. Les ossements humains trouvés dans celle localité comprennent un crâne incomplel, une demi mandibule inférieure, des nasaux, une canine el un fragment d’un autre crâne. Les os des crânes, très épais, sont plus voisins de ceux de l'A. sapiens actuel que de l'A. neanderthalensis : lès arcades orbilaires, en particulier, n’y sont pas plus développées que chez un Homme moderne. Malgré certaines particularités archaïques, les crânes de Piltdown semblent avoir simplement appartenu à un #. sapiens primitif, 1. Dawsoni; ils paraissent tout à fait comparables au crâne aurignacien de Combe-Capelle. La mandibule, au contraire, rappelle celle d’un Chimpanzé et 1l en est de même de la canine isolée, M. Boule à proposé le nom Troglodyles Dawsont pour lêlre auquel ont appartenu les dernières pièces, tandis que G.-S. Muller et W.-K. Gregory l’appellent Pan velus. À ce même type de Chimpanzé apparliendrait peut-être aussi deux dents recueillies — en 1892 — à Taubach, près de Weimar, par Weiss. Indépendamment de la mâchoire d'A. heidelbergensis remontant au Chel- léen et du erâne d'A. Dawsoni, un peu plus jeune, datant peut-être seulement de lPAcheuléen, on connaît encore une mandibule humaine décrite par G. Schwalbe en 1914 et provenant d’'Ehringsdorf, près de Weimar. Cette pièce osseuse est remarquable par l’absence de menton. L'Homme d’'Ehrings- dorf élail incontestablement de Lype très différent de celui de Mauer et de celui de Piltdown. Ainsi, dès le Pliocène inférieur, trois races humaines élaient PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE S5 individualisées dans nos pays, témoignant alors de Panciennelé de notre espèce sur le globe. Le Pléistocène moyen ou Moustérien offre un oulillage en silex encore de forme amygdaloïdes, mais plus pelit, plus plat el plus fin qu'aux périodes antérieures. Des fragments d’os sont dès lors utilisés par l'Homme, qui se réfugie dans les cavernes devant la dernière grande invasion glaciaire de nos pays. De cet Homme, nous connaissons depuis 1856 les caractères de la calotte cränienne. Découverte à Neanderthal, près de Dusseldorf, celle prèce osseuse décrite par Schaaffausen est devenue le Lyvpe de Æ. neanderlhalensis KixG, que caractérisent un crâne très bas et des arcades orbilaires remarquable- ment développées. L'ensemble du squelette de l'Homme de Néanderthal diffère profondé- ment de celui d’un Australien : aucun lien de descendance ne peut exister entre ces deux êtres. Ce n’est toutefois pas une raison pour faire de cel Homme fossile le Cype d’un Genre spécial comme l’ont proposé G. Sergei (Palæoantlhropus), Bona- relli (Prolanthropus) et F. Ameghino (Prolhomo). Bien des noms spécifiques lui ont été donnés : A. neanderlhalensis, primigenius, anliquus, incipiens, Europæeus, spyensis, mousleriensis, krapihensis, breladensis. I est indé- niable qu'il ne nous apparaît pas, dans l’état actuel de nos connaissance, comme relié aux races vivantes par des formes de passage. Il est donc lo- gique d’en faire, d’après notre conception de la nomenclature zoologique, une espèce à part. Sa physionomie archaïque contraste avec celle du véri- table 1, sapiens qui semble déjà représenté au Paléolithique moyen et peul- être même ancien. L'on ne saurait done être l'ancêtre de l’autre et l'origine de ces deux espèces doit être cherchée dans un passé antérieur aux temps moustériens. A. neanderthalensis semble être un survivant de nos protc- types ancestraux relégué au milieu de la faune holareltique à Elephas pri- migenius. Peut-être élail-ce un descendant de A. heidelbergensis modifié par les changements du milieu, descendant qui n'aurait lui-même pas laissé de postérité. Les hommes du Pléistocène supérieur de notre pays sont, en somme, de vérilables A. sapiens, tous dolichocéphales. Les {rois principaux types que nous voyons se succéder sur notre sol, Grimaldi, à l'Aurignacien, Cro- Magnon, surtout au Solutréen, Chancelade, au Magdalien, présentent des affinités, le premier avec les Nègres, le second avec les Blancs, le troisième avec les Jaunes. Les Aurignaciens auraient une origine africaine ; les Cro- Magnon étaient des méditerranéens; les Chancelades auraient évolué d’abord dans des contrées seplentrionales. Le chapitre peut être le plus original du magistral Traité de M. Boule est celui intitulé «Des Hommes fossiles aux Hommes actuels ». L'auteur s’est efforcé d'y relier les temps paléolitiques aux temps néolithiques, les temps protohistoriques aux temps historiques, du moins en ce qui concerne l’Europe occidentale, centrale et méridionale. L'on ne peut, il est vrai, élu- dier dans ces contrées que les termes ultimes de Pévolution des races, lori- gine devant en être cherchée en Asie el en Afrique, dans ces « grands labo- ratoires de vie de l’Ancien Monde ». { 86 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE La période de transition du Paléolithique au Néolithique est bien connue dans nos pays depuis les belles découvertes d’E. Piette au mas d’Azil (Ariège): R. Schmidt à trouvé à Ofnet (Bavière) une sépulture de cet âge, où était asso- ciés des dolichocéphales et des brachyecéphales. Les dolichocéphales, à face longue et de pelite taille, différaient du type de Cro-Magnon et rappelaient la race médilerranéenne actuelle d'Europe. Les brachycéphales, nouvellement arrivés dans notre pays, s’y sont maintenus depuis et y forment aujourd’hui la race alpine. ' Les dolichocéphales à face courte de Cro-Magnon ont continué à vivre au Néolithique de nos contrées, à côté des envahisseurs, brachycéphales alpins et dolichocéphales méditerranéens à face longue et de petite taille. Dès le Néolithique, le type méditerranéen prédomine en Portugal, en Espagne, dans l'Italie du Sud, en Sardaigne, en Sicile, à Malte, en Crête, peut-être même en Egypte. En Suisse, on voit, à la fin du Néolithique, se mélanger aux brachycé- phales alpins des dolichocéphales de grande taille, à face longue, se ratta- chant à la race nordique de l'Europe actuelle. Ceux-ci dominent dans les sépultures néolithiques en Allemagne, en Bohême, en Hongrie, en Ukraine, en Pologne. Dans la Russie centrale et septentrionale, ainsi qu'en Scandi- navie, ils sont à peu près seuls représentés. Dès le Néolithique done, les Lrois races actuelles de l'Europe occupent la plupart des régions où nous les retrouvons déjà aujourd’hui. Homo nordicus ne saurait être originaire de la Scandinavie, cette contrée étant demeurée couverte de glaciers pendant tout le Paléolithique. M. Boule place son berceau dans la Russie centrale, méridionale et orientale. De là, il aurait gagné, au fur el à mesure de la fusion des glaces, les rivages de la Baltique et des mers du Nord, qui seraient devenus, suivant l’heureuse expression de Camille Julian, «le centre religieux des langues aryennes ». H. medilerraneus, de l'Afrique du Nord et de l'Asie antérieure, apparenté à la race de Cro-Magnon, a importé en Europe la civilisation néolithique et les constructions mégalithiqes. H. alpinus, parti des régions ouralo-altaïques, a commencé à migrer vers l’ouest dès la fin des temps glaciaires, à la suite de la faune des steppes. Procédant par infltralion, il ne s’est, semble-{-il, déplacé en masse qu’à par- ur de l’âge du bronze. Imprégnés progressivement par la civilisation méditer- anéenne, il Paurait ensuite propagée en Occident. Largement répandu encore : aujourd’hui dans la zône où la péninsule européenne se soude au continent asiatique, 1l est réduit vers l’ouest à une aire de dispersion de plus en plus étroite qui s’imsinue entre les pays des Méditerranéens bruns et celui des Nordiques blonds, pour atteindre la Bretagne. Les restes d’'Hommes fossiles trouvés dans l’Afrique du Nord et datant du Paléolithique supérieur offrent les uns le Lype de Cro-Magnon, les autres un faciès négroïde. M. Boule en conclut qu'au Quaternaire des Blancs com- parables au type de Cro-Magnon occupaient déjà les rives méditerranéennes de l’Afrique, qui était peut-être le berceau de leur race. Des Négroïdes afri- cains, franchissant le Sahara, alors qu’il n’était point encore un désert, se seraient avancés vers le Nord, atteignant jusqu’à la région de Menton et important dans ces contrées la civilisation aurignacienne. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOSGIE 87 C'est de ces types négroïdes que semblent se rapprocher les crânes d’OI- doway (Nord-Est de l'Afrique orientale) et de Boskop (Transvaal) trouvés tous deux en 1914. Si l’un et l’autre remontent au Pléistocène, on pourrait y voir la confirmatioon de la grande ancienneté du type noir en Afrique. L'existence de l'Homme au Quaternaire en Amérique a fait et fait encore l’objet de nombreuses discussions. Les Indigènes actuels où Amérindiens forment un groupe homogène dérivé des populations jaunes venues de lPan- cien monde. Suivant M. Boule, leurs plus anciens restes authentiques semblent remonter à la fin des temps pléistocènes, peut-être à une phase comparable à notre Paléolithique supérieur ou à notre Azilien. La migration en masse de ces hommes originaires d'Asie, demeurée impossible Tant que les glaciers s’étendaient largement dans l'Amérique du Nord, se serait produite dès le début de la période postglaciaire. En Asie et en Australie, comme en Afrique et en Amérique, les princi- paux types actuels étaient déjà individualisés à la fin tout au moins du Pléts- tocène. Partout sur la terre s’est poursuivi le perfectionnement de FHumanilé. Depuis l’utilisation de la pierre et la découverte du feu, les groupements humains qui se sont'relayés dans les différents milieux de la biosphère ont hérité des traditions de leurs devaneiers el les ont fait progresser. Le beau livre de M. Boule, d'une haute portée philosophique, vient à son heure marquer les progrès considérables accomplis depuis le début du siècle par la Paléontologie humaine et le rôle prépondérant joué dans ce domaine scientifique par la pensée francaise. L. JOLEAUD. Allen, G.-M., AN EXTINCT OCTODONT FROM THE ISLAND OF PoRTO-RICo, West INDIEs. Ann. N. Y. Acad. Sc., XX VII — 1916 — pp. 17-22, pl. I-V. Des cavernes de l’île de Porto-Rico, le D' Boas a décrit un grand Rongeur allié à Plagiodontia, et W. De Miller, un Oiseau, du genre Amazonia. Le pre- mier de ces Vertébrés. qui fait l’objet de la Note de G.-M. Allen, est décrit ici sous le nom /solobodon porloricense. Comme Plagiodonltia, il serait ré- cemment étemt et sa disparition ne serait peut-être guère antérieure à l’arrivée des Européens dans l’île. Plagiodonlia, presque complètement exter- miné déjà du temps de F, Cuvier par les Haïtiens, n’existe certainement plus aujourd’hui. Allen, G.-M., NEW rossiz MaAmMMALS FROM GuBA. Bull. Mus. Compar. Zool. Harvard Coll., LXT, n° 1 — 1917 — pp. 3-12, 1 pl. Après avoir rappelé les récentes découvertes de Mammifères fossiles à Porto-Rico, Saint-Domingue et Cuba, par E.-H. Anthony et G.-S.-Jr. Mil- ler, celles plus anciennes du Genre Amblyrhiza à Anguilla et Saint-Martin, l’auteur discute la place systématique de Capromys columbianus CHAPMAN de Cuba, dont il fait le type d’un nouveau Genre Synodantomys. Du Genre voisin Geocapromys, il décrit une nouvelle espèce fossile, éga- lement de Cuba, G. eubanus, qui vient prendre place à côté de G. thora- calus MILLER, fossile de la Jamaïque, et des trois espèces vivantes de la Ja- maïque et des Bahamas. 88 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Un autre type de Rongeur, Boromys, fournit également une nouvelle espèce fossile de Cuba, B. Torrei. Enfin la même caverne de la Sierra de Hato-Nuevo, dans la province de Matanzas, a fourni des restes d’un Insectivore, Nesophonles mierus, rap- proché d’une forme déjà connue à Porto-Rico. Anthonv. H.-E., PRELEMINARY REPORT OF FOSSIL MAMMALS FROM PORTo- Rico, WITH DESCRIPTIONS OF A NEW GENUS OF GROUND SLOTH AND TWO NEW GENERA OF HYSTRICOMORPH RODENTS. Ann. N.-Y. Acad. Sc. X XVII — 1916 — pp. 193-203, pl. VII-XIV. Un grand Paresseux a élé décrit jadis de Cuba sous le nom Megalocnus. Un nouveau Lype de ce groupe est signalé aujourd’hui de Cueva de la Ceiba, près d'Utuado, à Porto-Rico, sous le nom Acratoenus odontrigonus. C'était un Megalonychidæ plutôt comparable aux formes du groupe Hapalops- Eucholæops de la formation de Santa Cruz (Patagonie), mais d'âge pléis- tocénique. Les Rongeurs hystricomorphes sont représentés à Porto-Rico par deux formes, Elasmodontomys obliquus et Heteropsomys insulans, dont les affi- nités précises semblent difficiles à préciser. Parona, C.-F., RAGGUAGLI SOPRA GLI OSSAMI FOSSILI TROVATI IN UNA TOMBA PRESSO ANTEOPOLIS. Alli Reale Accad. Scienze Torino, LIIT — 1918 — pp. 819-850. Les ossements étudiés ont été trouvés dans une tombe du déserL près d’Anteopolis (Mt de Gau, Haute Egypte). Is ont été transportés à par l’homme et semblent provenir d’alluvions néolithiques pliocènes,. L'auteur rappelle les travaux antérieurs de Th. Studer, de Ch. Andrews et de E. Stromer sur le Pliocène de l’Oued Natroun, ainsi que eeux de E. Haug sur le Pliocène de lOmo. La faune d’Anteopolis comprend Equus cf. sivalensis Fale. el Cantl. (ou cf. Stenonis Coccur), Sus ef. erymanthius RorïH. et WAGNER, Hippopolamus cf. Hexaprolodon sivalensis Farc. et CanNTH., Camelus sp., Cervus sp., Camelus sp., Boselaphus (?), Bos sp., Felis (?) Crocodilus cf. palæindicus FAcr., Trionyx sp., Lales sp. Je ferai remarquer que cette faune, si elle ne résulte pas d’un mélange d’ossements de provenance et d’âges divers, paraît comparable à celle du Boulder conglomerate (Villafranchien de l'Inde). La présence d’un Hexa- prolodon serait un fait nouveau pour l'Afrique ; en Europe, ce Sous-Genre n'est connu que du Pontien supérieur, De même l'existence d’un Cervidé en Egypte ne nous avait jusqu'à ce jour été révélée que par des documents archéologiques, datant des temps prédynastiques de PAncien Empire. Je rappellerai que des Mammifères attribués au Pliocène récent avaient déjà été signalés dans la vallée du Nil : 1° à Kalabsee, près d’Assouan (Hippo- polamus amphibius) (1) ; 20 à l’oued Halfa, à 150 milles plus au sud, 9 (1) H. FALCONER, Quart. Journ. Geol. Soc., XXI, 1865, pp. 161-163 et Palæontologieal Memoirs, IT, pp. 633-635, PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 59 en Nubie (Equus Slenonis ou sivalensis Bos sp.) (1) ; 30 à Khartoum (Soudan) (Elephas meridionalis) (?). Les Hippopotames, représentés au Pliocène inférieur dans le nord-ouest africain par deux types tétraprotodontes (1. hipponensis delouest Natroum, T5 amphibius de POmo), auraient aussi compté deux formes au Pliocène supérieur dans les mêmes contrées, lune peut-être hexaprotodonte (H. cf, sivalensis d’Antheopolis), l'autre tetraprotodonte (H. amphibius de Kalabsee): c’est à celle-ci que E. Stromer rapporte les dents de conglomérat de la petite ile Iris, près de l’île Argo, en Nubie, au-dessus des calaractes, rapportées par Ruppel ; Falconer en avait fait le type de 1. anneclens. L'Equidé d’Anteopolis est très vraisemblablement comparable à celui de l’oued Halfa : ce dernier offre certaines analogies avec Æ. quaggoides et les Zèbres actuels. M. Boule a montré que dé même les Equidés du Plhiocène supérieur d'Algérie rappelaient par certains caractères les zèbres de l'Afrique du Sud. | Repelin, J., SUR DE NOUVELLES ESPÈCES DU GENRE ENTOLODON AYMARD (ELOTHERIUM POMEL, ARCHÆOTHERIUM LEIDY, OLTINOTHERIUM DEL- FORTIE, PELONAX CopE). C.-R. Ac. Sc. Paris, t. CLXVI — 4 mars 1918 — pp. 397-399. Repelin, J., SUR LES ESPÈCES OÙ MUTATIONS NOUVELLES DU GENRE ENTE- LODON AYMARD. Bull. Soc. Géol. France, 4 série, t. XIX — 1919 — pp. 11-14, 1920. Deux espèces nouvelles du genre Entelodon peuvent être séparées de Æ. ma- gnum AYMARD, forme Lypique du gisement de Ronzon. La première, Æ. De- guilhemi, qui provient des mollasses stampiennes de Villebramar, est connue en parbiculier par une mandibule presque entière, dont les dents sont plus grandes que celles d'Æ. magnum ; les premières prémolaires sont très espacées comme dans les formes américaines. La seconde, Æ. Depereli, trouvée dans les phosphorites du Quercy, offre une arrière molaire avee un fort talon, comme il n’en existe dans aucune forme européenne. La mâchoire est plus courte et plus trapue que dans les Entlelodon déjà connus. En 1920 le même auteur fait connaître trois mutations de chacune des espèces qu'il a distinguées en 1918. Æ. magnum mul. antiquum est plus pelit que le type. Ses dents sont de forme comparable, quoique plus simples. Ce serait une variété plus ancienne dont dériverait le type de Ronzon. Il a été trouvé, en effet, dans le Latdorfien inférieur de Soumailles, avec les premiers Rhinocérotides et les derniers Palæotherium. E. Deguilhemi mut. zachariensis provient du Rupelien inférieur (ou peut-être encore du Latdor- fien de St-Zacharie (Var). Les trois seules dents que l’on en connaisse indi- quent une forme plus petite que celle du Stampien de Villebramar. Enfin un fragment de mandibule,du Stampien supérieur de Briatexte, présente de Pile analogies avec la forme des phosphoriles, qui serait également stam- (} R. LYDEKRKER, Quart. Journ. Geol. Soc., XLIIT, 1887, pp. 161-163. (2) C.-W. ANDREWS, Geol. Mag., x, 1912; p. 110-113. 90 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE pienne. Elle offre cependant des dimensions moindres et constitue pour M. Repelin lÆ. Depereli mut. briatextensis. Des dents de phosphorites offrent un type intermédiaire entre Æ. magnum el Æ. Dequiihemi. Par conséquent les gisements du Quercy montraient asso- ciés des Ænilelodon à M, avec Lalon et des Entelodon à M, sans talon, comme le gisement du Sud-Ouest. I me paraît impossible de se prononcer sur la valeur de ces nouvelles coupures spécifiques el sous-spécifiques en l'absence de Toute figure. L’exis- tence de formes de passage entre Æ. magnum el E. Deguilhemi me semble indiquer que la seconde est une mutation rupélienne de la première. On au- rail la série : Æ. magnum anliquum (Laltorfien inférieur), Æ. magnum (Lattorfien supérieur), Æ. Deguilhemi zachariensis (couches de passage du Lattorfien au Rupélien), Æ. Deguilhemi (Rupélien). Roman. F., RESTES DE MAMMIFÈRES TERRESTRES DES MARNES AQUITA- NIENNES MARINES DE FONTCAUDE PRÈS MONTPELLIER. Bull. Soc. Géol. France, 4e sér., &. XIX — 1919 — pp. 33-37, 1 fig. 1920. Dans l’Aquitanien de Caunel, près Fontcaude, notre regretté confrère et ami Maurice Gennevaux avait découvert, avec M. Roman, des dents de Protapirus Douvillei Firnor.. Elles différent sensiblement de celles de P. pris- cus FILHOL des phosphorites du Querey et n’était encore connu que de PAqui- Lanien de St-Gérand-le-Puy. Avee ces dents, en a élé trouvée une autre, attribuée à un Amphilragulus de la taille de A. gracilis POMEL. Stock, C., AN EARLY TERTIARY VERTEBRATE FAUNA FROM THE SOUTHERN COAST RANGES OF CALIFORNIA. Univ. California Public, Bull. Depart. Geol., vol. XII, n° 4 — 1926 — pp. 267-276, 6 fig. Cette Note a trait à des Mammifères trouvés dans la vailée de San Joaquin (Californie), au Canon de Tecuja. L'un de ces animaux est un Hyperlragulus, forme relativement ancienne de Chameau ou de Cerf, un Rhinocéros et un Ecureuil. L’Hypertragulus de Californie ressemble plutôt à celui de l'Oligo- cène de John Day dans l’Orégon oriental, qu'à 1. ordinalus, du Miocène infé- rieur des couches de base de Rosebud (Dakota du Sud). Le Rhinocéros, un Caenopus où un Diceratherium rappelle C. occidentalis de Jonn Day. Le Seiuridé est comparé à Cilellus Beecheyt Fisheri, qui habite aujourd’hui la région voisine de Fort Tejon. La faune de Tecuja correspondrait, dans la province de la côle pacifique à celles de John Day de la province du Grand Bassin et à celle de Brule de la province des Grandes Plaines : toutes trois daleraient du sommet de lOligocène. Dehaut, E.-G., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA VIE VERTÉBRÉE INSULAIRE DANS LA RÉGION MÉDITERRANÉENNE OCCIDENTALE ET PARTICULIÈREMENT EN SARDAIGNE ET EN CORSE. — 1920 — in-89, 95 p., 27 fig., 3 pl. Paris, Lechevalier. La plus grande partie du livre de M. Dehaut est consacrée à des questions de Zoologie pure ou de Philosophie, qui sortent du cadre de cette Revue. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 91 L’Antilope rupacrine pléistocène de la Sardaigne, décrite sous le nom Nemorhædus? Melonii, pourrait bien être un Myolragus, Genre récemment créé par Miss D. Bate pour un Ruminant quaternaire des Baléares. Joleaud, L., REMARQUES SUR DEUX VERTÉBRÉS NÉOGÈNES DE L'AFRIQUE NORD-ORIENTALE. C.-R. Soc. Géol. France 1920 — n° 16, pp. 196-198. Le Gavialidé du Plhocène de lOmo (Ethiopie), qui est identique à celui de Wadi Natroun (Egypte), doit s'appeler Ænthecodon Brumpli. Masrilherium Depereli du Burdigalien de Moghara (Egypte) est un Artio- dactyle voisin des Brachvodus, mais dépourvu d’incisives, comme À pro- lodon Woodwardi, Artiodactyle voisin des Hippopotames découverts dans PAquilanien des Bugtibeds (Beloutchistan). Boulanger, G.-A., SUR LE GENRE SAPHACOSAURUS, RHYNCHOCÉPHALIEN DU KIMMÉRIDGIEN DE CÉRIN. C.-R. Acad. Sc., CLXIX — 6 oct. 1919. Pour répondre aux critiques de Watson, l’auteur a procédé à un nouvel examen des crânes de Saphaeosaurus Thollierit H. v. Meyer. Ce Replüle ne présenterail en réalité aucune analogie avec le Pleurosaurus. Il serait bien réellement un Rhynchocéplale {s. s.) et devrait former le type d’une Famille spéciale, les Sauranodontidæ, Broom, R. et Haughton, S.-H., SoME NEW SPECIES OF ANOMODONTIA (ReprTiLa. Ann. Soulh African Museum, vol. XII, 1917. Descriplions of the palæonlological malerial collecled by the Soulh African Museum and he Geological Survey of South Africa, part. V, 13, pp. 119-195, 6 fig. Les espèces décrites sont : Dicynodon Corstorphinei, carifrons, Rogersi, pygmæus, et Emydops platveeps. Elles proviennent des couches inférieures de Beaufort : sauf la première qui a été trouvée dans la zône à Endothiodon, toutes ont élé rencontrées dans la zône à Cislecephalus. Haughton, S.-Fl., [INVESTIGATIONS IN SOUTH AFRICAN FossiL REPTILES AND AMPHIBIA. PART. 10. DESCRIPTIVE CATALOGUE OF THE ANOMODONTIA, WITH ESPECIAL REFERENCE TO THE EXAMPLES IN THE SOUTH AFRICAN Museum. PART. I. Id. pp. 127-174, 44 fig., pl. XVI-XVIIT. Les formes étudiées dans ce Travail sont: Dicynodon Jouberli BRoo (1), megalorhinus Broom (3ex Oudenodon) (?), Coslorphinei Br. et HN. (35), cyelops (4), feliceps OWEN (5), gracilis Br. (ex Oudenodon) (6), iclidops Br. (7), lutriceps, BR. (8), pardiceps OWEN (9), psillacops BR. (10) recurvidens OWEN (11), {rigoniceps Br., ex Oudenodon (12), alliceps Br. et HTN.(13), Colorhinus Br. (ex Oudenodon) (14), breviceps HTN. (15), cavifrons Br. et HT. (16), grandis (17), Halli Warson (18), ingens Br. (19), Kolbei Br., (ex Oudenodon) (20), lacerliceps OWEN (21), laticeps BR. (22), leoniceps OWEN (23), leonlops Br. (24), lissops Br. (25), moschops Br. (26), Mustoi HTN. (27), planus Br. (28), plalyceps Br. (29), pygmæus Br. et HTN. (30), Rogersi Br. et HT. (31), Slrigiceps OWEN (ex Oudenodon) (32), lestudiceps OWEN (33), lesludirostris Br. et HT. (34), trigiceps OWEN (35), truncalus BR. (ex Oudenodon) (36), 92 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE lylorhinus Br. (57), Whailsi Br. (5$) ; Chelvrhvnehus lachrvmalvs : Diiclon galeops Br. ; ÆEocyclops longus BR. :; Mvosaurus gracilis : Prolvstrosaurus natalensis, P. slrigops BR. (er Dicynodon) ;: Kannemeyeria ertlhrea HTN. Tous les Dicynodon proviennent des couches inférieures de Beaufort (Per- mien supérieur) : 1 et 2 de la zône à Tapinocephalus, 3 à 12 de la zône à Endolhiodon, 15 à 38 de la zône à Cyslephalus. Ce Genre, doué d’un si remar- quable polymorphisme dans l'Afrique australe, voit le nombre de ses formes se multiplier au cours de la période et passer de 2 à 10, puis à ?8. Chelyrhynchus, de la zône à Ændolhiodon, rappelle Dicynodon planus et Tropidostoma microslema. Par l'extension du laervmal jusqu'au bord nasal il se rapproche des Lypes archaïques, comme Pareiasaurus. Son squeletLe est presque aussi large que long. Son museau est plutôt court, ses orbites larges ; son inlertemporal est plus large que l’inlerorbital. I n’y a pas de pariétal. Le lacrymal s'étend de l'orbite au nez el est complètement séparé de ce dernier par le maxillaire. Le septum maxillaire, qui se trouve dans la narine, s’arlicule avec le lacrymal. Le condyle est petit el non tripartite. Le palatal est court el large. Diiclon galeops parait provenir de la zône à ÆEndothiodon ; Eocyclops longus, de celle à Cyslecephalus. Myosaurus, qui a été trouvé dans la zône à Lyslrosaurus des couches moyennes de Beaufort (Trias inférieur), est une forme alliée à Emydops. Prolyslrosaurus, qui a élé trouvé au même niveau, est intermédiaire entre Dicynodon et Lystrosaurus : Dicynodon leslndirostris représenterait, dans la zône à Cyslecephalus, un stade évolubif lendant vers Prolystrosaurus. Enfin Kannemeyeria est un grand Dicynodonte de la zône à Cynognalhus, c'est-à-dire du sommet des couches supérieures de Beaufort. I marquerait le Lerme ullime de l’évolution de ces Reptiles dans le Trias supérieur de PAfrique australe. Haughton, S.-H., Souk NEW CARNIVORUS THERAPSIDA, WITH NOTES UPON THE BRAIN-CASE IN CERTAIN SPECIES. Ann. Soulh African Museum, vol. XII —— 1918 — Part. VI. 15 fnvesligalions in Soulh African Fossils Reptiles and Amphibia, part. 11, pp. 175-215, fie. 45-59. Dans ce volume consacré aux Therapsida, Vauteur déerit d’abord Ma- croscelesaurus Janseni des couches inférieures de Beaufort (zône à Tapinoce- phalus). Par sa physionomie générale, ce Genre rappelle les Dromasauriens, Galechirus, Galepus, Galeops. Toutefois lindividualisation d’une forte canine les sépare de ce groupe de Repüles pour le rapprocher des Théro- céphales. Les différences entre le squelette posterânial de Macroscelesaurus et celui de Thérocéphales, tels que Zelidosuchus, sont assez peu importantes, Llandis que les caractères de la dentilion sont très favorables à un Lel rappro- chement. Alopecognathus minor provient aussi de la zône à Taptnocephalus. Waithsia platyceps a été trouvé dans la zône à Cislecephalus des couches inférieures de Beaufort. Par les caractères généraux deson palais el de son occipital, il confine aux Gorgonopsiens, dont il se sépare par sa crêle parié- tale étroite et par l'absence de prépariétal, de vomer et de palalal. IT est aussi différent des Thérocéphales, Gynodontes el Bauridés typiques. S.-H. ë) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 95 © Haughton en fait le type d'une nouvelle Famille de Thérapsides, Whait- sidæ. Akidnognathus parvus à aussi élé découvert dans la zône à Cislecephalus. C’est un Lype élroitement allié à Scaloposaurus et Tclidognalhus el qui, comme eux, doit prendre place dans la Famille des Scaloposauridés. Celle-ci présente un certain nombre de caraelères communs avec les Bauridés ; plusieurs de ces caractères se retrouvent, d’ailleurs, dans tous les Théro- céphales inférieurs. Par leur physionomie générale, les Scaloposauridés dif- férent plus des Thérocéphales que des Bauridés, alors qu'ils S'en rapprochent par la forme de leurs molaires. Cynosuchus Whaitsi, également de la zône à Cislecephalus, est une forme élroilement alliée à Diademodon, qui semble le représenter au sommel de la série de Beaufort (zône à Cynognathus) : les caractères communs portent en particulier sur la structure de la cavité cérébrale, sur le foramen pour la sortie des nerfs, sur le double condyle, etc. La Note de S.-H. Haughton se Lermine par des considérations sur la cavité cérébrale de certains Thérapsides : Dinocéphales (grand Tapinocéphaloïde), Gorgonopsiens (Scymnognalhus, Gorgonognathus, Scylacops), Thérocéphales (Alopecognalhus). Les caractères de la éavilé cérébrale de Dimelrodon et de Diademodon se retrouvent dans les Thérapsides carnivores. Les Gornonopsides ne sont pas étroitement alliés aux Gynognathidés, comme leurs caractères extérieurs pourraient le faire croire. En fait, les Gorgonopsides sont beaucoup plus élroilement alliés aux Pélysosauriens et aux Dinocéphales qu'aux autres sous-ordres de Théromorphes. La position des Thérocéphales est incertaine : des Thérocéphales des zones inférieures de Beaufort dérivent les Scalopo- sauridés de là zône à Cislecephalus et de ceux-ei descendent les Bauridés des couches supérieures de Beaufort. Airaghi; C., Sur MOLARI D'ÉLEFANTE DELLE ALLUVIONI EOMBARDE CON OSSERVAZIONI SULLA FILOGENIA E SCOMPARSA DI ALCULI PROBOSCIDATI. Mem. Soc. lial. Sc. Naï. Mus. Civ. Stor. Nat. Milano, VIII, fase. 3 — 1917 pp. 191-242 pl: XMEXVT Airaghi, C., SULLA SCOMPARSA DI ALCUNI GRUPI DI ANIMALI E DI VEGETALI. Riv. Sc. Na. « Nalura », IX — 1918 — 22 p. Le genre Mærilherium comprend 3 espèces : M. gracile et Lyonst ANPR. (Eoc.), M. trigonodon AxDR. (Oligoc.). C'est de celle-ei que dérive le genre, Maslodon avec : M. Winloni et Beadnelli Abdr. (Oligoc.), M. pygmæus Dép. (— anguslidens MAYET, Gaup. pars), M. anguslidens CUV.(— simo- viensis LART.. virgalidens Mayer, Cuvieri Pomel, palæindica Lyd., M. lapi- roides Cuv. (— luricensis SCHINZ., pyrenaicus Larr., pandionis LyYD., M. longirostris Kaur. (— Penlelici GAUD., allicus WAGNER, lalidens CLIFT, peri- mensis FaLc.), tous du Miocène et M. arvernensis G. J.(— dissimilis LORT., brevirostris GERV., Borsoni Hays, sivalensis FALC.) du Pliocène. Cette dernière espèce aurait donné Slegodon Clifli Farc. et S. insLynis Fac. (— S. bombifrons et ganesa) du Pliocène, d'où dériverait, d’une part 94 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE S. ofricanus L. (Actuel), d'autre part Loxodon meridionalis Nesri(— plani- frons et hysudricus F. et C.) (Pliocène). L. meridionalis serait l’ancêtre : 19 L. antiquus FALC.(=— priscus FALc.) d’où dériverait L. melilensis FALC. (— Falconeri Büsk., mnaidriensis L. ADAMS, Melilae PonriG, cyprioles et crelicus BATE) ; — 29 de d'Euelephas namadicus Fazc. (= Trogontherii PoauiG, Wusli PAVLOW, inlermedius PONTIER). A son tour, celui-ci serait l’ancêtre 10 d’Euelephas indicus L. et d’Euelephas primigenius BLUMB (— armeniacus FaLc.) tous qualernaires où actuels. La classification de G. Airaghi fait intervenir surtout l'épaisseur lamellaire (quotient de la longueur d’une dent par le nombre de lames) et l'indice la- mellaire (quotient de la longueur par la largeur de la dent. GC. Airaghi rapporte à Slegodon africanus, E. meridionalis ANCA et GEM- MELLARO, de Sicile, E. Cornaliae ARaDas de Sicile, Æ. priscus SISMONDA de Crête et Æ. allanlicus POoMEL d'Algérie. Au Lozrodon melilensis, il attribue en dehors de l'Eléphant de Malle, celui de Sicile appelé armentacus par Anca et Gemmellaro, ceux de Chypre el el de Crête appelés cyprioles, crelicus el anliquus par Miss Bale. L'interprétation donnée par G. Airaghi de la phylogénie des Probosci- diens diffère quelque peu de celle que lon donne habituellement. Elle com- porte des modifications de nomenclalure qui ne sauraient être adoptées. Le type de Lorodon est E. africanus que CG. Aïraghi exclut précisément de son Genre Loxodon. De même pour Euelephas dont les Lypes sont E. hysu- dricus et planifrons, ele. Si les groupements admis par ce paléontologiste devaient être adoptés, son Genre Elephas devrait être Dicyclotherium GEOF- rroy 1837; son Genre ÆEuelephas deviendrait Ælephas LiNNÉ ; son Genre Loxodon serait Euelephas FALCONER 1857 ou Archidiscodon PouLiG 1888 ; à son Genre Slegodon FALC. 1857 se substituerail Loxodon CUVIER 1827. Oshorn, H.-F., À LONG-JAWED MASTODON SKELETON FROM SOUTH DAKOTA AND PHYLOGENY OF THE PROBOSCIDEA. Bull. Geol. Soc. Am., XXIX — 1917 — pp. 133-137, 1 tabl. H.-F. Osborn, qui a déjà publié d'importants travaux sur la phylogérie des Rhinocerolidés et des Tithanothéridés, vient de nous donner une brève synthèse de l’évolution des Proboseidiens : c’est le résumé d’un volumineux Mémoire qui va être publié par l'American Museum of Natural History. L'ordre des Proboscidiens comprend trois Familles : Dinolheriidæ, Mas- lodonltidæ, Elephantlidæ. Les Maslodonlidæ se divisent en Bunomaslodonlidæ (Longirostrinæ d'Afrique, d'Eurasie, d'Amérique, Lypes : M. lapiroides, M. anguslidens, M. longirostris). Rhynchorostrinæ de l'Amérique du Nord, Lype : Rynchotherium llarcalæ. Brevirostrinæ d'Asie el d'Amérique, types M. mirificus, M. arvernensts, el Mastodontinæ d'Europe, d'Asie el d’Amé- rique, types : M. Borsoni, M. americanus. Les Elephanlidæ réunissent les Slegodontinæ du Sud de l'Asie, les Lorodonlinæ (Lorodonta antiquus, L. namadicus, Eléphants à défenses droites d’Eurasie et d'Afrique ; L. afri- canus, Eléphants d'Afrique) et les Æuelephanlinæ (Euelephas planifrons, hysudricus, meridionalis, Trogontherit, primigenius, Mammouths d’'Eurasie et d'Amérique du Nord ; ÆEuelephas Colombi et imperalor, Mammouths d'Amérique et les Ælephanlinæ (Elephas indicus, Eléphant de l'Inde). PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 95 Nous reviendrons plus longuement sur ces questions lorsqu'aura été publié imposant Mémoire annoncé. Joleaud, L., CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HIPPOPOTAMES FOSSiLES. Bull. Soc. Géol. l'rance, 4, XX — 1920 — pp. 13-26, pl. I. Hippopolamus madagascariensis GULDERG (— H. Lemerlet GRANDIDIER) est une pelile forme subfossile de Madagascar, qui, dans le jeune âge, ne possède qu'une seule incisive inférieure fonctionnelle, comme #. (Chræ- ropsis) liberiensis actuel du Libéria. H. hipponensis GauUDRY est encore une autre espèce de faible taille du Villafranchien d'Algérie (Duvivier) et de l’Astien d'Egypte (0. Natroun) c’est un Telraprolodon se rattachant à la lignée africaine 4. libertensis- amphibius, bien différant de l’Heraprolodon du Pontien de Toscane (Casimo), qui pourrait être appelé 1. Pantanellii. Les Hippopolames africains auraient eu une évolution distincte de celle des Hippopolames hindous. Ceux-ci possédaient encore 6 Ineisives ou Villafranchien : au Postpliocène 1? devient rudimentaire. Ceux-là n’ont plus que F dans FH. liberiensis (dont la lignée se serait peut-être différenciée dès le Burdigalien) ; ils possèdent I el P dans H. madagascariensis, H. hipponensis, H. amphibius. H. amphibius, qui avait déjà acquis tous ses caractères au Plaisancien-Astien en Ethiopie (Omo), correspondrait, comme degré d'évolution, à un stade de la série hindoue intermédiaire entre 47. sivalensis du Villafranchien el 1. namadicus du Postpliocène. Les Hippopo- Lames africains se seraient donc modifiés plus rapidement que les Hippopo- Lames hindous. Le Genre le plus ancien du groupe serait Aprolodon de lAquilanien du Béloutchistan, qui est dépourvu d'incisives. Le premier Hippopotame qui apparaisse, dans l’élat actuel de nos connaissances, est ff. travalicus, à six incisives, du Pontien supérieur de l'Inde. H. Panlanellit, qui appartient à un horizon plus élevé du même étage, a également six ineisives. Il a précédé en Europe l'A. amphibius, comme dans nos pays seulement depuis le Villa- franchien. En Afrique, cette dernière espèce semble représentée dès le début du Pliocène. Localisé à l'Europe méridionale au Pliocène supérieur, l'Hip- popotame atteint l'Europe moyenne (France) au commencement du Post- pliocène, puis l'Europe nord-occidentale (Angleterre, Hollande) à la Ün de cette période. Généralement l'Hippopotame pliocène est plus grand que l’'Hippopotame quaternaire : on en à fait l'A. major. Celui-ci dépassait la taille des sujets ac- Luels. L'identité spécifique des uns et des autres ne saurail cependant faire de doute : un individu vivant de l'Afrique orientale mesurait d’ailleurs, des dimensions voisines de celles de FH. major. L'Hippopolame amphibie aurail donc subi une réduction de laille au cours des loules dernières périodes géologiques : ce fait infirme la loi d’accroissement de grandeur qui, pour cer- Lains biologistes, dominerait l’évolution des animaux. Si les Hippopotames sont originaires de l'Inde, H. libertensis serait une forme ayant trouvé un refuge dans l'Ouest africain, à côté de Hyæmoschus qui fait son apparition à l’Aquilanien dans le Béloutchistan. On connaît bien des Artiodactyles de l’Eocène birman, mais ce sont tous des Anthraco- 96 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE thériens. Ce groupe de Pachydermes offre, d’ailleurs, comme celui des Hip- popotames, des Lypes à dentition réduite au début du Miocène : Masrilhe- rium- du Burdigalien d'Egypte — était dépourvu d’ineisives à la mandibule, comme Aprotodon de l'Aquitanien du Béloutchistan. Il semble donc que cer- Lains Arliodactyles, appartenant d’ailleurs à des groupes différents, aient perdu de bonne heure leurs incisives inférieures. Peut-être les six Incivives des Hexaprolodon ont-elles été réacqüises secondairement. C’est sûrement en loul cas par réacquisilion graduelle que les Telraprolodon ont 4 incisives, leur développement montrant qu'il passe. dans leur jeune âge, par un stade Chœropsis à 2? incisives inférieure. Ces faits de réversihilhité de l’évolution viennent contredire une autre loi admise par de nombreux biologistes. II est remarquable de voir porter cette réversibilité sur des organes à caractères relativement constants, comme des dents de Mammifères. Joleaud, L., ETUDE DE GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE SUR LA BERBÉRIE. I. LES RonNGEURS.— II. Les LÉPORINÉS. LE Lapin. Bull. Soc. Zool. France, XLV — 1920 — pp. 106-112. Le lapin sauvage habite le nord du Maroc et de l’Algérie amsi que les iles tunisiennes :c’est l'un des Mammifères les plus caractéristiques de sous- région méditerranéenne occidentale. Au Quaternaire, 1l s’avançait jusqu'en Angleterre, en Bohême, et peut-être en Egypte. Disparu de l'Europe moyenne à la fin du Pléistocène, il est demeuré abondant en Espagne el dans l’Afrique du Nord, où, depuis les temps reculés, il est appelé Gounin, ral de collines (mot berbère traduilen punique par Zegeries. Son aire de dispersion rappelle tout à fait celle du Palmier nain. I s'agit dans les deux cas de formes rési- duelles pliocènes. ; Rutot, AÀ., SUR LA FAUNE DES MAMMIFÈRES DE L'ÉPOQUE DE LA PIERRE POLIE EN BELGIQUE. Bull. CI. Sciences Acad. Roy. Belgique — séance du 9 octobre 1920 — n0S 9-10, pp. 456-471. Dans la faune néolithique de Belgique abondent le Sanglier, le Cerf, la Chèvre égagre, le Bœuf. L’Ursus ferox, V Elan et le Renne considérés générale- ment comme caractéristiques du Paléolithique. auraient persisté au Néo- lithique. L’'Egagre, aujourd’hui locahiséedans l’Europe sud-orientale, étendait alors son aire bien plus à l’ouest, peut-être en compagnie du Mouflon. Le Cheval. abondant au Paléolithique en Belgique, en disparail au Néo- lithique, immédiatement après lAzilien, époque où il était déjà rare. Re- présenté alors par un type de grande taille, il sera ramené dans la contrée par les hommes de l’extrême fin de l’âge de la Pierre polie, qui ne possédaient qu'une race de chevaux de pelite taille. Les animaux de la faune froide, dont on trouve les derniers représentants au Néolithique, étaient un peu plus nombreux à lAzilien, où ils comptaient encore : Ursus spelæus, Canis lagopus, Arclomis marmolla, Lagomys, Myodes el Cervus larandus. Pour À Rulot, tous les animaux cités des stalions néolithiques, sauf le Chien et peut-être la Chèvre, étaient sauvages. La deuxième et grande vague de froid, qui correspond au Magdelénien PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 97 supérieur, et qui a permis un développement intense des Rongeurs arcti- ques, aurait été fatale au Cheval, au Mammouth, au Rhinocéros à narines cloisonnées, au Lion, au Grand Ours des cavernes et à l'Homme. Ces animaux n'auraient pas émigré ; ils se seraient éteints sur place, par manque de nour- rilure. Fraipont, MUSTELLIDE QUATERNAIRE NOUVEAU POUR LA BELGIQUE. Bull. CL. Sc. Acad. Roy. Belgique — 19206 — nos 4-5, Une série de crânes provenant des cavernes belges furent identifiés par l’auteur à Muslella-robusla d’Ightham. Merriam, J.-C., A) NEW MAMMALIA FROM THE ÎDAHO FORMATION ; B) NOTE ON THE SYSTEMATIC POSITION OF THE WOLVES OF THE CANIS DIRUS GROUP ; c) New PuMaA-11KE CAT FROM RANCHO La BREA. Univ. California Pu- blic., Bull. Depart. Geol., vol. X, n°5 26-28 — 1918 — pp. 523-537, 7 fig. A) Ischyrosmilus à pour génotype Machærodus ? ischyrus MERRIAM : il est intermédiaire par ses caractères entre Machærodus et Smilodon. À côté de I. ischyrus, du Plhocène supérieur de Tulare en Californie, il faut y ranger 1. Osbornti, du Pontien de Ricardo, el 1. palæindicus (ex Machæordus) des couches supérieures des Siwalik (Inde). L'espèce nouvelle décrite iei est L. idahoepsis du Pliocène supérieur de l’Idaho. Neolragocerus Lindgreni, du même gisement, est un Antilope du groupe de Tragocerus el voisine de Neolragocerus improvisus du Pliocène inférieur de Snake Creeb. Equus idahoensis, Loujours de la même provenance, rappelle par plusieurs caractères Pliohippus : ses dents excédaient sensiblement comme taille. B) Canis dirus devient le Lype du Genre Ænoeyvon au crâne et à la denti- tion massive, à la région de base du crâne courte en arrière de la fosse glé- noïde, aux carnassières très fortes, à MIS à hypocone réduit. Ce Cenre est propre au Pléistocène nord-américain (Mexique, bassin du Mississipi? Canada: À. dirus LEIbY, À. Ayersi SELLARDS, À. Milleri MERRIAM. c) Felis Daggetti — de Rancho La Brea — avait approximativement les di- mensions du Puma actuel de la Californie et on peut se demander si vrai- ment l’unique demi-mandibule décrite justifie une nouvelle coupure spé- cifique. Merriam, J.-C., RELATIONS HIPS OF PLIOCENE MAMMALIAN FAUNAS FROM THE PACIFIC COAST AND GREAT BASIN PROVINCES OF NORTH AMERICA. Univ. California Public., Bull. Depart. Geol., X — 1917 — n° 22, pp. 421-443, 1 fig. J.-C. Merriam distingue 4 provinces nord-américaines pliocènes : Côte du Pacifique, Grand Bassin, Grandes Plaines, Côte Atlantique. I établit comme suit les parallélismes : Ï. ÉTCHEGOIN INFÉRIEUR (C. Pacifique) à Hipparion, Merycodus, Prolo- hippus — RicaArDbo (G. Bassin) à Hipparion, Merycodus, Pliohippus, Oreo- donte — REPUBLICAN RIVER (G. Plaines). 98 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE I. Etchegoin inférieur (CG. Pacifique) = Ricardo (G. Bassin) = Repu- blican River (G. Plaines) — Alachua (GC. Atlantique) — Schansi (Chine) — Dhok Pathan (Inde) — Maragha (Perse) — Pikermi (Europe). II. Etchegoin moyen (C. Pacifique) — Thousand Creek et Rattlesnahe (G. Bassin) — Snake Creek (G. Plaines) = Tatrot (Inde) — (?) Casimo (Europe). IIT. Etchegoin supérieur (GC. Pacifique) — Blanco (G. Plaines) = Pinjor (Inde) — Montpellier (Europe). IV. Tulare (GC. Pacifique) — Idaho (G. Bassin) — Loup River (G. Plaines) — Boulder Conglomerate (Inde) — Val d’Arno (Europe). Je considère que [ correspond à notre Pontien ; IT serait du Plaisancien ; III de l’Astien et IV du Villafranchien. Les formes des Mammifères du Miocène supérieur et du Pliocène nord- américain me semblent présenter une grande homogénéité el la distinction de provinces zoologiques véritables m’y paraît illusoire. Parmi les Mammi- fères d’origine exotique que l’on v rencontre, certains me paraissent avoir gagné l'Amérique par les terres émergées de l’Atlantique, Neotragocerus, [lingoceros, les Amphicyonidés, Pseudælurus, Hipparion, tandis que d’autres Indarclos, Ischysrosmilus, Dipoides, aurait emprunté la voie asiatique. Les Edentés qui semblent être d’origine sud-américaine, auraient pénétré dans l'Amérique du Nord, par la région côtière pacifique, gagnant succes- sivement les Grandes Plaines, le Grand Bassin et la Côte atlantique. Teilhard de Chardin, P., SUR LA SUCCESSION DES FAUNES DE MAMMIFÈRES DANS L'EOCÈNE INFÉRIEUR EUROPÉEN. Compl. Rend. Acad. Sc., CLXXI — 6 décembre 1920 — pp. 1161-1162. La faune cernaysienne, seule faune présparnacienne d'Europe, se place à l’extrême sommet du Paléocène. Le conglomérat de Cernay, et probable- ment tout le Thanétien, correspondent aux Tiffani-beds du Nouveau- Mexique, c’est-à-dire se placent entre le Torrejon supérieur et le Wasatch : ils sont surtout remarquables par la présence de Condylarthres peut-être voi- sins des Damans actuels. La faune sparnacienne, très différente, apparaît brusquement dans le conglomérat de Meudon. Elle se retrouve dans le Landénien et le London- clay ainsi que dans l’Agéien, où elle est mélangée d’éléments plus Jeunes. Caractérisée en Europe et en Amérique par l'arrivée des Périssodactyles et des Rongeurs, elle ne renferme des Primates et des Artiodactyles qu’à partir du Cuisien, dans l'Ancien Monde, Landis qu’elle en présente, dès la base du Wasatech, dans le Nouveau. Ainsi done l’Agéien ou Cuisien apparaît, au point de vue mammalogique, comme une unité stratigraphique parfaite- ment distincte. Les faunes des Ongulés européens et américains demeurent complète- ment distinctes de la fin de l’Eocène supérieur à l’Oligocène. Cependant une faunule à affinités nettement américaines se rencontre dans les phospho- rites du Quercy à Memerlein (Lot), au niveau du Bartonien ou du Ludien inférieur : ses Créodontes, Chiromyidés et Tarsiidés sont tout à fail voisins PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 99 de types du Nouveau Monde. M. Teilhard de Chardin y voit une faune rési- duelle ayant évolué parallèlement des deux côtés de l'Atlantique. La Note de M. Teilhard de Chardin,qui n’est que l’exposé préliminaire d’un très important Travail qui sera prochainement publié, apporte déja une forte intéressante contribution à l’étude des Mammifères éocènes. Peut- être pourra-t-on faire, au point de vue purement théorique, quelques re- marques au sujet de la faune résiduelle de Memerlein. Est-il bien certain que la liaison continentale à travers l'Atlantique soit demeurée constamment el complètement rompue pendant tout l’Eocène moyen et supérieur et l’Oligocène ? Les idées très absolues professées ré- cemment encore sur les connexions entre les terres émergées ne devront- elles pas bientôt faire une place plus large à la notion de relativité ? Gregorv, W.-K. {. ON THE RELATIONSHIP OF THE EOCENE LEMUR NOTHARC- TUS TO THE ADIPADÆ AND TO OTHER PRIMATES ; II. ON THE CLASsiIrI- CATION AND PHYLOGENY OF THE LEMUROIDEA. Bull. Geol. Soc. America vol. XXVI — 1915 — pp. 419-446. L'auteur étudie d’abord Les relations du Lémurien éocène de Fort Bridger (Wyoming) Notharelus avec les Adapidés et les autres Primates. Ge Genre apparaît comme beaucoup plus archaïque que les autres Primates anciens. Ses caractères se sont transmis avec de moindres changements dans les Lémuriens modernes ; on en retrouve aussi la trace chez les Hapalidés et les Cébidés. En tout cas, un véritable hiatus le sépare des Primates du Vieux Monde. À la base de la série des Lémuriens se placent les Notharctinés de l’Eocène américain. Les Adapinés d'Europe, en relation étroite avec ces types ar- chaïques, s’en séparent par une tendance différente dans l’évolution de leurs molaires. Pronyclicebus, qui serait un Adapiné, offrirait des caractères d’un type ancestral des Lémuriens de Madagascar, Lémuridés, Indrisidés, Chiromyidés. Les Lorisinés d'Asie et d'Afrique et les Galaginés d'Afrique semblent être de plus proches alliés des types malgaches que les Tarstidés. Ils se rattacheraient — comme les Lémuridés et les Indrisidés-Chiromyi- dés — à Pronyclicebus. Anaplomorphus, de l'Eocène inférieur nord-américain, qui rappelle par certains caractères Nolharclus, se rattacherait au groupe des Tarsiiformes. _Case, C.-E., THE ENVIRONMENT OF VERTEBRATE LIFE IN THE LATE PALEO- ZOIC IN NORTH AMERICA : A PALEOGEOGRAPHIC STUDY. Publ. Carnegie Institution, Washington — 1919 — n° 283, 1 vol. in-40 de 273 p., avec fig. L'auteur y traite des conditions d’environnement que les Vertébrés rencontrèrent, à la fin de l’ère paléozoïque, dans l'Amérique du Nord. Par le vocable « environnement » C.-E. Case entend la somme de tous les contacts qu’un organisme ou groupe d'organismes établit avec les forces et les maté- riaux de son milieu, organique ou inorganique. L. JOoLEAUD. Sava Athanasui, RESTURILE DE MAMIFERE CUATERNARE DE LA MALUSTENI ÎN DISTRICTUL COVARLUI. An. Inst. Geol. Rom., t. VI, pp. 397-408, 1 pl. 100 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE L'auteur nous donne lx description de deux Mammifères : Maccacus (Aulaxinus) Florentinus Coccui et Capreolus caprea GRAY, trouvés avec des restes probables de Rhinoceros etruscus dans les sables fluvio-lacustres d'âge quaternaire inférieur, à Malusteni, dans la partie méridionale de la Moldavie. Les restes de Maccacus sont représentés par la partie antérieure du maxil- laire inférieur gauche, d’après laquelle l’auteur lidentifie avec Jnuus Florentinus décrit dans les dépôts arénacés du Pliocène supérieur de Val d’Arno et très rapproché de Maccacus ecaudalus GEOFFR. qui vit aujourd’hui sur les roches de Gibraltar. L'existence de Maccacus dans le Quaternaire inférieur de Roumanie complète les données sur l’aire d’extension de ce Genre et indique qu’au commencement du Quaternaire, il existait en Roumanie un climat humide et chaud, au moins comparable à celui qu’on trouve aujourd’hui sur les bords de la Méditerranée. D' D. M. Poez. Sava Athanasui, RESTURILE DE MAMIFERE PLIOCENE SUPERIOARE DE LA FULUCESTI IN DISTRICTUL COVARLUI. An. Insl. Geol. Rom. vol. VI p. 408-415 pl. XIIT. L'auteur nous donne la description des Mammifères suivants trouvés dans des sables de Fulucesti (la partie méridonale de Moldavie), d'âge le- vantin : Cervus (Elaphus) issidorensis CRo1ZET Maslodon Borsoni Hays el Elephas cf. meridionalis NEsr. Dr D.-M. Poez. Sava Athanasui, FAUNA DE MAMIFERE CUATERNARE DE LA SATUL DRAGHICI piN Disrricruz MusceL. An. Inst. Geol. Rom., t. VI, pp. 416-437, pl. XIV, XV et XVI. L'auteur décrit les formes des Mammifères suivants trouvés dans dépôts fluviatiles quaternaires : Machairodus lalidens OWEN, Hyæna crocula race spelæa GoLpr.. Sus scrofa LiNNÉ, Cervus cfr. elaphus .L., Bos cfr. primi- genius. L'association de Machairodus, Cervus, Sus, Bos, etc., r’est pas fortuite ; au contraire, on peut la mettre en liaison avec le mode de vivre de cet ani- mal. Les restes de proie de Machairodus servaient comme point d’attrac- tion pour Hyæna Gette association biologique prouverait qu’à Draghici il existait un ossuarium quaternaire in silu. Dr D -M Porz Sava Athanasui, CAPREOLUS CFR. CUSANUS CROIZET DIN LIGNITE DACIANE DE LA ANINOASA DamBouTa. An. Îns. Geol. Rom., t. VI, pp. 438-440, DL XVE C’est une espèce de Capreolus dans le Pliocène supérieur (Dacian), très fréquent à ce niveau dans le Sud et Sud Est de l'Europe. Dr D.-M. Poez. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 101 Sava Athanasui, CERVUS (ELAPHUS) CFR. PERRIERI CROIZET DIN FERAZA VECHE À DUNAREI DE LA FRATEST LANGA GIURGIU An. Inst. Geol. Rom., t. VI, pp. 440-441, pl. XVIT. Ce sont des restes qui proviennent très probablement de la partie mférieure de la terrasse du Danube, d'âge quaternaire inférieur ou bien d’une période de transition entre le Pliocène et le Quaternaire. Dr D:-M.:Poez. Ferronnière, G., SUR UNE MOLAIRE D’ HIPPARION GRACILE DE CHRISTOL. B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920 — pp. 61-62, fig. 1. L'auteur qui a déjà fait figurer une molaire d’Hipparion gracilede Christol, provenant des faluns de Martigné-Briant, a pu étudier l'échantillon d’une molaire du même animal, de la coll. Lebesconte, qui a été signalée dans les faluns de la Chaussérie (Ille et Vilaine) par Tournouër. Il s’agit de la deuxième prémolaire gauche ; dans les interstices de lPéchan- tillon on voit encore des traces du calcaire falunien. Il semble, conclut M. Ferronnière, que la présence d’Hipparion gracile dans les faluns entraîne à avancer la date de la fin de ceux-ci au Pontien et probablement à attribuer au Plaisancien les couches supérieures (Rédonien), séparées, du reste, à La Chaussérie par un ravinement. F. KERFORNE. Hargreaves, J.-A., FOSsiL FOOTPRINTS NEAR SCARBOROUGH. Naluralisl. — 1914 — pp. 154-156, 1 pl, 1 fig. Ilustrates the precise horizon from which dinosaurian footprints were obtained in Yorkshire Oolitic beds. T. SHEPPARD Newton, E.-T., MAMMALIAN REMAINS, ETC., FROM THE HOLDERNESS GRA- VELS. Naluralisl. — 1917 — p. 105. Enumerates Bison, Red Deer, Reinder, Seal, and fish (? Cod) from Gla- cial beds. T. SHEPPARD. Procter, C.-F., Mizk TOOTH MAMMOTH (EÉLEPHAS PRIMIGENUS) FROM ALDBO- ROUGH. Naluralisl. — 1919 — p. 183. T. SHEPPARD. Sheppard, T., MAMMOTH TEETH ON THE YORKSHIRE COAST, Naluralist. — 1917 — p. 329. Records recent finds of teeth of Elephas primigenius at three localities. Sheppard, T., BONES OF BEAR FROM York. Naluralisl. — 1919 — pp. 293- DANSE: 102 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Considers that the bones of Ursus arclus are of comparatively modern dete and'are not of the age of the Glacial gravels in which they are said to have been found. T. SHEPPARD. Sheppard, T., REMAINS OF THE ELK ETC. IN EAST YorksHiRE. Naluralisi. — 1920 — pp. 385-388, ? fig. Describes remains of Alces machlis found in East Yorkshire some time ago and recently purchased for the Hull Museum, also bones, ete. of Ele- phas primigenius, Bos primigenius and Cervus elaphus. T. SHEPPARD. INSECTES Pruvost, P., INTRODUCTION A L’ÉTUDE DU TERRAIN HOUILLER DU NORD ET DU PAs-DE-CALAIS : [. LA FAUNE CONTINENTALE DU TERRAIN HOUILLIER DU NORD DE LA FRANCE Mém: explic. carie géol. dét. Fr., in-49, XXXII et 584 p., XXIX PI. phot. Paris, 1919. C'est un véritable monument que vient d’édifier M. Pierre Pruvost, et l'analyse de son volumineux Mémoire mérite plus qu’un simple éloge à pro- pos des Insectes qui y sont répertoriés, concurremment avec quelques Pélé- cypodes, d'assez nombreux Crustacés dont un de nos collaborateurs à pris la charge, ainsi que celle des Poissons. Done, avant d’énumérer 1e1 Fa liste assez longue des nouveautés entomologiques de ce Travail, il convient de résumer, en quelques mots, le but qu'a poursuivi l’auteur et les conclusions auxquelles il a pu aboutir. Insistant tout d’abord sur le désaccord qui existe entre la classification des Insectes paléozoïques, telle que l’a entreprise Handlirsch, et celle des entomologistes actuels, M. Pruvost fait observer que, dans les temps car- bonifériens, à la première apparition de dépôts continentaux bien conservés, le développement de ces êtres a été si rapide que, là où il suffit actuellement d’une Famille, il faut créer un Ordre tout entier à l’époque houillère ! Toutes les formes qui l’habitaient se sont rapidement éteintes, elles n’ont pas de lien commun avec l’ère secondaire, le port primitif des ailes n’est plus le même ultérieurement, elles constituent un élément prothoracique — et, par conséquent, phylétique, de première importance. De 1à, à en conclure un indice certain pour la fixation stratigraphique des niveaux où l’on recueille ces débris, il n’y a qu'un pas à franchir, et c’est ce pas qu'a fait faire M. Pru- vost à la paléoentomologie ! Les Insectes carbonifères ne subissaient pas de métamorphoses complètes (hétérométabolie) et leurs stades larvaires passaient graduellement à l’adulte, avec prédominance de formes géantes : chez les plus primitifs, les ailes au repos ne se repliaient pas et restatent étendues horizontalement, le prothorax se développait en un long eou pour faciliter la chasse aux proies mobiles constituant la nourriture de ces carni- vores ; chez les phytophages à vol lourd, la vie plus sédentaire imdiquait que leur nourriture se faisait, sur place, de débris végétaux. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 103 La faune des Insectes de cette époque devait se modifier très rapidement, divisée en groupes profondément adaptés en des sens différents ; cette ri- chesse de formes variées explique qu’on ait souvent trouvé autant d’espèces et de Genres distincts que d'empreintes : il est rare d’en rencontrer plusieurs appartenant à la même espèce dans les plus riches gisements. On les recueille presque toujours au toit des couches de houille, Ià où le grain de la roche est particulièrement fin ou bitumineux ; mais dans le premier type de roche, les rares Insectes fossilisés sont tombés à l’eau accidentellement avec les plantes, tandis que dans les couches bilumineuses 1l y a une véritable con- centration de débris, d'empreintes d’aiies rassemblées sur une faible sur- face. Les tableaux de distribution stratigraphique des Insectes du Carboni- férien ont donc pu être dressés par l’auteur avec une concordance assez régulière pour qu'il ait pu tracer ensuite le graphique de l’expansion ver- ticale de quelques Genres de Blatloïdes, el tenter enfin l’esquisse phylétique (du Dinantien au Mésozoïque) du développement des différents rameaux. Il est arrivé ainsi à un arbre généalogique ressemblant singulièrement à celui que j'avais proposé, en 1895, pour les Opisthobranches, dans la pre- mière livraison de mes (Essais de Paléoconchologie », et qui m’a valu plus de critiques que d’éloges ! Cela n’empêche pas Ia méthode d’être bonne et appheable aussi aux Insectes. Ces préliminaires étant posés, il me reste à énumérer les créations nouvelles proposées par M. Pruvost. Boltonia robuste, avec émission très Lardive du secteur du radius ; Synap- toneura Champyi, à nervures très abondamment divisées ; Omeptilus his- pidus, à bouclier pronotal entouré d’un lHimbe ponctué ; Asapheneura Rous- sini, de grande taille ; Climaconeura Rewmauxi antérieurement décrit (1912); Euthyneura Lecomtei, analogue aux Caleneura de Commentry : Emphvlop- tera Lecrivaini, Lrès petite taille ; Cocurgellus Barrvi, Orvetomastax Du- boisi, à nervalion intercalaire scalariforme ; Cvmenophlebia Carpentieri, avec une disposition très spéciale des deux troncs radial et cubital. BLATTOÏDES. — Après une étude systématique et très détaillée de la * Blatte actuelle (Periplanela orienialis), M. Pruvost classe dans les Familles de cet Ordre : Aetinoblatta Bucheti décrite en 1912 ;: Manoblatia Bertrandi, belle empreinte montrant les quatre ailes repliées, l’étroitesse du champ sous-costal, la ramification pectinée de la radiale, la présence d’un secteur au radius..… ; Archimylacris atrebatica, élytre gauche, ovale-allongée ; À. Lerichei, A. Simoni (1912), A. Eïlbvi : Asemoblaiita Humenryi (1912), Phyloblalla Cuvelettei (1912), P. Morini (1912), P. Lemavyi, de forme bien plus effilée que ses congénères, P. Thiervi, P. perangusta ; Arehæotiphe Didieri, A. Barthelomvi, A. Dalmaisi, avec une bande sous-costale parti- culièrement courte, c’est ce qui distingue ce nouveau Genre d’Oxynoblatta el de Melaxrys HANDL.; Barroisiblaita retroflexa, Genre caractérisé par la division tardive de la médiane, la réduction du cubitus.…, B. Guerrei, BP. Jourdani, B. Orieulxi ;: Grypoblattina phaseolus, G. Robineti, G. Chandesrisi, toutes trois remarquables par la forte courbure de leurs ailes ; Mesiloblalla antegressa, une aile antérieure suborale, nettement acuminée. Hemimylacris Saclieri, 1. longipennis ; Phylomylacris Villeli (1914), P. Fougeroliesi, 104 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE P. Pintrandi, P. nervosa, P. Chavvi, P. Chailleti, P. brevis, P. cor, P. Go- doni, P. Lafittei (1912, Necymylacris) : une clef dichotomotique permet de différencier les caractères de ces nombreuses espèces de Phylomylacris. Trilophomylaeris Virelvi, avec une très grande réduction du éhamp sous- costal et une ramificalion en trois Louffes de la nervure radiale ; T. Cabassuti, très voisin du précédent el d’ailleurs incomplet. Soomylacris lievinensis, qui diffère des deux espèces récemment signalées par M. Bolton, el dont l’une (Eloblallina deanensis SCUDDER) se Trouve probablement aussi à Liévin ; suivent quelques empreintes d’'Hénimylacridiens auxquelles M. Pruvost a prudemment évilé d'attribuer un nom spécifique, eu égard à Pimperfeetion de leur état de conservation, de même en ce qui concerne un fragment d'Orlhomylacris ; Slenomylacris Montagnei Pruvosr (1912); Lilhomylacris gallica, L. ataxica ; puis, la clef dichotomique de cette Tribu de Mylacri- diens. TOROBLATTINIDÆ HANDEL. — Premnoblatta Duffieuxi, qui avait élé anté- rieurement signalée par l’auteur, sans délerminalion, cette fois d’après une empreinte plus complète qui montre bien le caractère de la ramification pré- coce de la nervure médiane. Il faut ajouter à cette liste déjà longue deux intéressants fossiles qui représentent des empreintes de cocons analogues à ceux que fabriquent les Blattes actuelles ; ces oothèques démontrent que—dès l’époque houillère la reproduction s’effectuail par les mêmes procédés que chez les descendants de ces Insectes primaires. On retrouvera plus loin, disséminés dans d’autres chapitres d'analyses, le complément de celte faune carboniférienne, Crustacés, Arachnides, Poissons el même quelques Mollusques ; ce qu'il importait surtout — et nous nous en sommes acquillés à propos des Insectes — c’est de signaler Putilté Cindustrielle » de ce Mémoire paléontologique, dont les conclusions pratiques peuvent servir de guide sûr pour reconnaître les veines à exploiter dans les futurs fonçages de puits. M. COSSMANN. Lesne, P., QUELQUES INSECTES DU PLIOCÈNE SUPÉRIEUR DU COMTÉ DE DurHAM. Bull. du Mus. d’Hist. nat. — 1920 — ph 388-394, fig. 1-3, et 484-488, fig. 4 et 5. Paris, 1920. Lesne, P., À PROPOS DES INSECTES DU GISEMENT PLIOCÈNE DE CASTLE EDEN (COMTÉ DE DurHAM). Bull. du Mus. d’Hist. nal. — 1920 — p. 626. Paris A9: Au cours de ses recherches sur la flore des dépôts pliocènes de Castle Eden (Comté de Durham), dépôts qui ont été attribués en dernier lieu au Pliocène moyen, Mistress Eleanor M. Reid à recueilli divers débris d’In- sectes parmi lesquels M. P. Lesne a reconnu 10 espèces différentes, qui doivent se réduire à sept après élimination de débris provenant, selon toute vraisem- blance, d’introductions accidentelles au cours des manipulations de la roche, et d’un débris d'Hyménoptère imutilissble. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 105 Ces espèces sont les suivantes ORTHOPTÈRES : 1. Forficula auricularia L. CoLÉOPTÈRES : 2. Trechus amphicollis praeglacialis Lesne (fig. 1) ; 3. Ple- roslichini (genus incerlum, versimililer exlinctum) (fig. 2) ; 4. Argulor stre- nuus pliocænicus Lesne (fig. 3) ; D. Xantholinus linearis O1. ; 6. Hydræna Reidiana Lesne (fig. 4) ; 7, Hadrobregmus (?) sp. (fig. »). Elles peuvent se répartir en trois groupes : 1. Espèces vraisemblablement disparues : Pleroslichini, carnassrer terrestre; Hydræna Reidiana, espèce aquatique ; Hadrobregmus (?), xylophage de, bois mort. II. Formes conspécifiques d'espèces actuelles : Trechus amplicollis præ- glacialis et Argulor slrenuus pliocænicus : carnassiers Lerrestres, formes hygrophiles recherchant les stations fraîches ou froides. III. Espèces de la faune actuelle de l’Europe occidentale : Forficula auricularia et Xantholinus linearts. 2 Trechus et Argulor sont probablement les ancêtres des espèces ac- tuelles auxquelles ils se rattachent ; mais, tandis que le dernier existe au- jourd’hui dans toute l’Europe, notamment en Angleterre, Trechus ampli- collis est localisé dans certains massifs montagneux de l'Europe continentale (Plateau central de la France, Sudètre, Carpathes, Istrie, Transylvanie). L’aire gécgraphique de cette dernière a done subi, depuis le Pliocène moyen, une réduction ou un déplacement dans la direction de PEst. Analyse de l'auleur. CRUSTACÉS Chapman, F., ON SOME PALÆOZOIC OSTRACODA FROM NEW SOUTH WALES. Rec. Geol. Surv. N. S. W., vol. IX, part. IT, pp. 98-104, pl. XVI-XVIT. Sydney, 1920. Les matériaux dont l'étude a été entreprise par M. Chapman, proviennent de trois localités de Nouvelle Galles du Sud et l’âge en est Permo-carboni- férien. Dans le premier gisement, l’auteur a identifé : Primilia oblonga KRAUSE, var. parallela, P. cf. mundula JoNEs (Beyrichia) ; Klædinia fifieldensis dont la carapace sinueuse rappelle — par sa surface — la structure de Kya- modes du Dévonien moyen de Torquay (Angleterre) ; X. australis s’en dis- tingue par sa forme plus rectangulaire. La variéré luberculala SALTER de Beyrichia Klædeni Mc Co est remarquable par le profond sinus de son contour entre deux mamelons inégaux. Dans les gisements de Farley et de Cessnock, M. Chapman décrit Leper- dilia prominens qu’on peut comparer à L. brilannica RouAULT, Primilia Duni avec sa cavité en V et sa surface ornée de nombreux petits tubercules, enfin Jonesina Etheridgei qui se rapproche par sa structure de J. fasligiata Jones et Kirkgy, dont les trois lobes sont bien développés. M. CossMann. 106 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN, etc. Colin, L., TRACES DE COLORATION DANS DES FOSSILES DÉVONIENS. Bull. Soc. Géol. Minér. de Brel., t. I, fasc. 3, p. 122, ? fig. texte. Rennes, 1920. Hormis dans quelques gisements tertiaires privilégiés, la matière orga- nique laisse rarement des traces sur le test des Mollusques, après la fossi- -lisation. Toutefois, en étudiant des Sirophostylus d'Erbray, M.‘Collin a cons- taté sur deux espèces (S. nalicopsis OEHL. et S. orthosionia BARRoOïs) des bandes spirales noires, séparées par des intervalles incolores et un peu plus larges ; elles sont coupées et interrompuües par de nombreuses stries d’accrois- sement qui forment une sorte de quadrillage. D'autre part, Œhlert avait déjà signalé — sur des Avicules du Dévonien de la Mayenne — des flammules ravonnantes de couleur foncée. Dunbar, Carl.-0., NEw spECIES OF DEVONIAN FossiLs FROM WESTERN TENNESSEE. Trans. Connect. Acad. Aris a. Sc., vol. XXIIT, 1920, pp. 115- 149, IV pi. phot. New-Haven ( (Cossm.). Les fossiles étudiés appartiennent au Dévonien inférieur (Helderbergien), au Dévonien moyen (Oriskanien) et aux couches d’Onondaga qui ñe sont pas repérées sur le tableau straligraphique de la p. 114. L'auteur y a identifié quelques Anthozoaires (Zaphrenlis parsonensis, Favosiles Feerstei, Pleu- rodiclyum trifoliatum), un Blastoidea (Codasler Leræ), un Crinoïde (Ædrio- crinus admaseens). puis un certain nombre de Brachiopodes : Dalmanella pygmæa, D. rockhousensis, 1. macra, Diclyonella subgibbosa, Leplæna ingens, Pholidostrophia lindenensis, Brachyprion Purduei, Strophonella Pur- duei ; Sirophonella MHollodayi, L. lineolata, Leplostrophia tennesseensis, Choneles Wadei, C. fornacula, C. eamdenensis, Gypidula® multicostata, Rhynchotrela insinuata, Wilsonia Wadei, Uncinulus indenensis, Ealonia tenmesseensis, Æ. fissieostata Oriskania €Condoni, Megaianleris Saïfordi, Delthyris eyrtinoides, D. tennesseensis, Tremalospira bella, T. coslala an- gusta. [Il n’y a malheureusement aucune indication de rapports ou de diffé- rences avec les espèces déjà connues : toute cette faune nouvelle surgit donc sans moyens de comparaison. ’assant aux Gastropodes, nous trouvons plusieurs formes nouvelles : Saf- fordella (G.-T.S.tennesseensis) Genre voisin de Eotomaria,mais l’échantillon type est bien fruste ; Ditemnestema (D. prineeps) dont l'ouverture aurait une échancrure sinueuse sur le sommet du plafond, d’après la trace qui subsiste sur le moule ; analogue à Omospira, ce Genre comprend une se- conde espèce D. Curtuni, d’une conservation bien défectueuse ; Aulopea (A. Nelsoni) se placerait dans le même groupe, mais la sinuosité basale a un tracé tout différent ; Holopea planidorsata, Diaphorosloma . quadran- galare : enfin deux Trilobites, Dalmaniles Purduei, D. retusus. M. CossMaANN. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 107 Pruvost, P., LA FAUNE CONTINENTALE DU TERRAIN HOUILLER DU NORD DE ja France. Mém. explic. carte géol. dél. Fr. Paris, 1919 (v.ci-dessus Insectes). : L’embranchement des Mollusques est représenté par un certain nombre de Pélécypodes offrant des particularités intéressantes, et se réparlissant entre letrois Genres Carbonicola, Anthracomya, Naiadiles. L'auteur commence par en rappeler les caractères distinetifs qu’il résume dans une clef dichoto- mique. Carbonicola acula SoW. qu'on rencontre communément en Angleterre et en Westphalie, est cité ici dans les schistes bitumineux de l’assise de Vicoigne ; C. aquilina Sow beaucoup moins abondante à Anzin; C. simulis BrowN. rare en Angleterre, plus développée en France el en Belgique ; C. lurgida Browx trapue et renflée, à Aniche. Anthracomya modiolaris Sow. avec une carène se dirigeant du erochet vers le milieu du bord ventral : A. Williamsoni BRowN subtrapézoïdale et allongée, à Anzin, à Lens et à Meurchin ; A. pulchra Hip, très voisine de la précédente ; A. Wardi SALTER dont le contour rectangulaire est dû au parallélisme des bords ; 4. Phillipsi Wir. comme aussi à Valenciennes ; A. minima Lupw. à test mince, aplati, ridé finement. Naiadiles modiolaris Sow., très répandu en Angleterre, existe aussi dans le Boulonnais : NN. carinala SOW., commune en Angleterre, en Belgique et même recueillie dans le Boulonnais par Sauvage ; enfin, N. quadrala Sow. dont la valve a la forme d’un U, rare en Belgique et en France. En ce qui concerne les Vers, outre quelques pistes indéterminables, M. Pru- vost signale Spirorbis pusillus MARTIN qui à été étudié par MM. Barrois et Malagnin, sans varialion notable dans toute l'épaisseur des sédiments houillers. M. CossMANN. Assmann, P. DIE BRACHIOPODEN UND LAMELLIBRANCHIATEN DER OBER- SCHLESISCHEN Trias. Jahrb. Koen. Preuss. geol. Landesanst., Bd. XXX VI, FE, Heît 3; pp. 986-638, PI. XXX-XXXVI, 3:text-fig. Berlin 1915: Après avoir cité les travaux antérieurs sur le Trias de la Haute-Silésie, l’auteur entre immédiatement dans la description des fossiles qui proviennent surtout de la dolomie rouge du Muschelkalk ; cette première partie contient les Brachiopodes et les Pélécypodes; un Mémoire ultérieur sera consacré aux Gastropodes. Lingula lenuissima BRowN est lun des fossiles caractéristiques de ce niveau : Discina discoides SCHL. avec l'appareil bien visible sur l’une des valves : Terebraltula (Cœnothyris) vulgaris SCHL. qui se trouve partout où existe le Muschelkalk : Retzia (Plicigera) trigonella SCHL, à trois pans exca- vés ; plusieurs Spiriferina ; Rhynchonella Mentzeli v. Bucx. Les Pélécypodes sont beaucoup plus nombreux et plus variés : Enanltos- treon difforme Sc. bien représenté dans le texte, E. spondyloides — à côtes plus serrées — est plus rare ; Philippiella Nœllingi FRECH qui avait été autrefois confondu avec Prospondylus complus, tandis qu'il s’agit de deux G. bien distincts. Sousle nom Pseudomonolis ? Miehaeli l’auteur décrit 108 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE une coquille pectiniforme dont la charnière n’a pu être étudiée, Plusieurs valves de Cassianello Ecki sont figurées, une valve de Velopeclen Alberlii GoLpr. Peclen reliculalus SCH. représenté par beaucoup de valves dont quel- ques-unes ont leurs oreillettes intactes, avec une échancrure byssale de Chamys; Peclen disciles SCHL. qui est peut-être un Entolium ? Pleuronecliles laevigalus BRONN, Plagiostoma sltrialum Gorbr., P. coslalum Gorpr. Lima tarnowitzensis du groupe de angulala, L. Beyrichi Eck, peut-être encore Plagiosloma ; Hærnesia socialis SCH1., Gervillia myliloides el costala Scux., G. elegans qui n’est peut-être qu'une variété de G. Goldfussi STRomB., Mysidioplera fassaensis SALOMON, Mylilus eduliformis SCHL. var. præcur- sor Frech ; Aviculomyalina lata, Genre nouveau dont les côtés latéraux font un angle droit au crochet ; plusieurs Myoconcha dont la distinetion n'est pas facile, cependant M. Assmann décrit M. bicostata ; M. Beyrichi NŒTLING est caractérisé par son ornementation rayonnante, c’est probable- ment une Section à créer ; Modiola Mathildis à croupe dorsale subanguleuse ; plusieurs Macrodon dont le nom générique préemployé doit être remplacé par Beushausenia Cossm., il y à quelque vingt ans que je le répète ! Macro- dontella lamellosa. Genre caractérisé par son galbe ovale el par sa charnière un peu différente ; Anoplophora Albertii: puis toute la série habituelle des nombreuses formes de Muyophoria laevigala, ovala, orbicularis, vulgaris, ele- gans, curvorostris, et les Myophoriopsis (Pseudocorbula) dont les caractères sont très indécis. Gonodon rugosum bien strié, Gonodon Hohensteini (pro Schmidt ex p.); des Unicardium dont la charnière est encore à étudier, U. Philippii ; Pleuromya elegans et brevis, P. pulchra et une autre indéterminée. Ce Mémoire à un réel intérêt : il m'a déjà servi à identifier un certain nombre d’espèces des grès bigarrés des Vosges dont l'aspect m'a paru iden- tique à celui des formes ci-dessus signalées de la Haute Silésie. M. CossMAnNNx. Spath, L.-F., ON À NEW AMMONITE GENUS (Dayiceras) FROM THE Lias 0F CHARMOUTH. Geological Magazine, vol. LVII — 1920 — pp. 538-543, pl. XV. Description of Che G. Daviceras : the genotype: D. polymorphoides, is represented by seven examples from the ibex-zone (Lias moyen) of Char- mouth, and of one additional species, D, Langi from Lhe same beds. The ontogeny could not be studied, but the group apparently is quite new, ans is interpreted as belonging to the Fam. Polymorphidæ, being elosest to the genera ÜUplonia and Polymorphiles, though distinct from any other member of that Family by the crenulate keel, combined with an extremely fine, almost Iyloceratid costation, and à complex suture line. Analyse de l’auteur. Ajoutons à cette brève analyse que c’est à M. le Dr Lang qu'est due la découverte des premiers échantillons de ce nouveau Genre : les dessins de M. Spath — sur la planche annexée à sa Note — représentent bien les pe- tites crénelures (ou perles) qui sont semées très voisines sur la quille inter- calées entre l'interruption des côtes ; quant au persillage des cloisons, il PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 109 se rapproche de celui des Polymorphiles, quoique avec plus de compli- cation ; mais l’auteur n’a pas beaucoup insisté sur les différences à cause de l’état de conservation des exemplaires. (Nole de la Direction). Woldrich, J., LA FAUNE CRÉTACÉE DE NERATOVIC EN BOHËÈME. Jahrb. d. K. K. Geol. Reichsansi. — 1917 — Bd. LXVII, Heft 2, pp. 267-334. Wien, 1918. L'auteur signale une riche faune crétacée provenant de Neratovic, sur la rive droite de l’Elbe, et appartenant aux « Korycaner Schichten ». Elle pro- vient de calcaires surmontant une laccolithe incluse dans les sédiments algonkiens. (L'auteur donne une description pétrographique de cette lacco- lithe). Cette faune comprend presque exclusivement des Lamellibranches et des Gastropodes dont quatre espèces nouvelles : Barbalia nova, Myltilus (Seplifer ?) Poetai, Pecten (Neithea) Woodsi, Fusus n. sp. Malgré la présence d’espèces aptiennes et albiennes, l’auteur conclut à l’âge cénomanien de la faune, étant donné le grand nombre d’espèces de cet âge el surtout a pré- sence dePeclen acuminalus, fossile caractéristique du Cénomanien de Bohême. L'auteur signale — en outre — la présence de nodules phosphatés dans la partie inférieure de ces calcaires et donne une révision critique des formations crétacées en Bohême. É CicrEer: Annandale, N., OBSERVATIONS ON « PHYSA PRINSEPI » SOWERBY AND ON A CLIONID SPONGES THAT BURROWED IN ITS SHRELL. Rec. Geol. Surv. India, vol. LI, part I, pp. 50-64, pl. IV et V. Calcutta, 1920. Le Crétacé inférieur (Intertrappéen) a fourni des coquilles d’eau douce que lon a longtemps confondues avec le Genre Physa à cause de leur galbe et de leur croissance sénestre ; or, M. Annandale établit dans cette Note que ces coquilles doivent se rapporter au Genre Bullinus ADANSON, de la Fam. Planorbidæ. Fischer en avait même démembré le S.-G. Plalyphysa. Bul- linus Prinsepi (SOWERBEY Physa) est Crès variable comme beaucoup de coquilles lacustres, M.Annandale y distingue néanmoins une race eurvhalvnus dont il est malaisé d'indiquer les caractères différentiels, malgré les multiples mensurations fournies par le tableau de la p. 58. Quant à B. elongalus His- Lop, la spire est nettement développée en hauteur. Sur l’un des échantillons, M. Annandale a observé des traces d’une éponge qu'il dénomme Cliona Bulleni,remarquable par la régularité et luniformité de ses chambres el par l’absence complète de canaux horizontaux de con- nexion. M. COssMANN. Newton, R.-Bullen, ON SOME FRESHWATER FOSssiLs FROM CENTRAL SOUTH- AFRICA. Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 9, vol. V, pp. 241-249, pl. VIII. H s’agit, dans cette Note, de fossiles d’eau douce du Matabeleland, trouvés dans des roches siliceuses d’âge indéterminé. D’après les investigations 110 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE de M. Bullen Newton, ces dépôts fossilifères de chalcédoine pourraient être attribués à la plate-forme continentale qui unissait PAfrique à l'Inde méri- dionale, pendant la période crétaeique, peut-être à la fin de la dite période. Les divers échantillons de cette roche contiennent en abondance des graines de Chara ; comme Gastropodes, Pauteur à pu identifier — non sans quelque doute — un Viviparus et un Hydrobiidæ, puis un autre moule de coquille turriculée dont il serait impossible de préciser le Genre exact. Un horizon semblable dans le Dekan, a été placé dans le Crétacé supérieur. C’est tout ce qu'on peut suggérer quant à présent | M. COSSMANN. Bôhur, Joh. SUR LE GENRE EPRIPHYLA GABB, DozyA Boso. ET FR£EIA J. Bôxm. Z. d. d. G. Ges. Monaisber. 69, pp. 20-30, 1917. Le Genre Æriphyla a été établi par Gabb pour un bivalve du Crétacé supérieur de la Californie. Meek a joint à cette espèce une espèce de Ia for- tion de « Pierre » du territoire de Missouri ; mais, ayant reconnu qu’elle ne devait pas répondre à la définition du génotype, il proposa pour celle-ci le non d’Æriphylopsis. Plus tard Stoliczka à rapporté Lrois espèces du Sénomien de l’Inde au Genre Eriphyla, lune d’elle étant homologuée à Lucina lenlicularis du Sénonien inférieur d’Aachen. L'espèce allemande diffère du Genre Eriphyla par son contour extérieur, la forme de sa lunule sa charnière, l'impression du bord du manteau ; aussi J. Bühm a-t-1l repris pour cette espèce le nom de Dozya introduit par Bosquet (et alléré en Dozia). L'auteur cite vingt et une espèces appartenant à ce Genre el s'étendant du Portlandien au Sénonien. Dans son traité de Paléontologie, Zittel a encore rangé dans le Genre Eriphyla l'espèce sénonienne Aslarle similis GoLpr. Elle diffère de ce dernier Genre par la disposition des côtes el la configuration de la charnière. J. Bôühm a introduit pour éette espèce le nom Freia, En résumé, le Genre Eriphyla des auteurs embrasse les Genres suivants : Eriphyla Gabb (G.-T. Æ. umbonala GaB8) ; Eriphylopsis Meek (G.-T. E. gregaria M.el HAYDEN); Dozya Bosquer (G.-T. Lucina lenlicularis GoLpr.) ; Freia John. Bôhm (G.-T. Astdarle similis MünSTER). S. GILLET. Charpiat, R. OBSERVATIONS SUR QUELQUES SERRATOCERITHIUM (VIGNAL) DE L'EOcÈNE. Bull. Mus. Hist. nal. — 1919 — n°8 5 et 6 13 p. IV fg. texte, schémas. Paris, 1920. Continuant l'étude laborieuse de l’ontogénie de certains Cerithidæ, notre patient confrère s'occupe, dans cette nouvelle Note, de quelques Serralo- cerithium critiques de l’Eocène moyen et supérieur des environs de Paris et de Nantes. Dans le génotype de cette Section de Cerilhium, M. Charpiat distingue une nouvelle var. de S. serralum : S. syivanectense, du calcaire grossier de Senlis. Il émet ensuite l'opinion que S. Jolieli VassEUR — dont on n’a ja- mais trouvé que des spécimens usés — pourrait bien être un S. serralum PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 111 var. B gérontique ; puis il rapproche S. Claræ Vass., de Bouis Goet, de la variété précitée syluaneclense. Il revient dans le chapitre IV sur la question de l’origine de Cer. mulabile Lamxk., et, en comparant l’ornementation graduelle des tours de spire aux divers stades de l’évolution ontogénique, il remarque que cette espèce pour- rait bien n'être qu’une mutation bartonienne de S. serralum lutécien. À propos de Cerilh. luberculosum Lk, M. Charpiat y joint le véritable C. Broc- chii Desk. ; quant au C. Brocchii indiqué dans mon « Catalogue illustré », et figuré dans «l’Iconographie » (F. IT, pl. XXIII, fig. 137-4), il en fait une variété Cossmanni, à surface lisse eu-dessus de la rangée de tubercules. Mal- heureusement ce nom ne peut être retenu, même à titre de variété, parce qu'il existe déjà un Cerih. Cossmanni DonciEux (1908), de sorte que la coquille parisienne devra prendre le nom Charpiati nobis. I rattache d'autre part $S. denldiculalum à un rameau distinct de S. serra- lum, aboutissant à S. luberculosum: mais il ne désigne pas quel pourrait être l'ancêtre commun des deux rameaux, probablement de lEocène inférieur. C'est la seule critique que je me permette d’adresser à l'excellent travail de M. Charpiat : avant de dresser un fragment d'arbre généalogique — ce qui est déjà bien — il faudrait en rechercher les racines, ce qui serait encore mieux ; j'avais déjà reproché au regretté Boussac de se contenter de « brin- dilles parallèles » alors que la phylogénie exige — pour n'être pas un vain mot — qu’elles soient « convergentes » : on éviterait cette lacune en pous- sant les recherches jusque dans l’Eocène inférieur et même dans le Paléocène ! Quelques remarques sur €. Renali Vass. C. Palricit Vass. et C. Hericarli Des. complètent cette Note suggestive. M. COssMANN. Charpiat, R., OBSERVATIONS SUR LE Sous-GENRE TIARACERITHIUM ‘SACCO. Bull. Mus. Hist. Nat. — 1920 — n° 3, pp. 000. Paris, 1921. Par la section des Cerithidæ suivant leur axe columellaire, on arrive à rectifier certaines erreurs de classement générique et c’est en particulier par ce procédé que l’auteur de cette Note est arrivé à rectifier une de ses conclusions précédentes, basée sur une erreur que j'avais moi-même Com- mise dans la VII livraison de mes « Essais de Paléoconchologie comparée»; conformément aux indications déjà données par M. Vignal, et ainsi que je l'ai moi-même constaté en m'inspirant du canal dans une étude des Ceri- thidæ néogéniques, qui est sous presse depuis deux ans (!) pour la conti- nuation dela « Conchol. néog. de l’Aquitaine » : Tiaracerilhium SACCo entre dans la synonymie de Tiarapirenella du même auteur ; C. tiarella et ses variétés où mutations ne sont pas des Cerithinæ, mais des Pireneila (Pola- midinæ) ; C. Gravesi, liura, elc., se rattachent à Serralocerithium, dans l'étude duquel ils forment un groupe un peu distinet, à galbe court, ce qui ne paraît pas suffisant pour créer une nouvelle Section. M. COssMANN. Cossmann, M., DEUX ESPÈCES INTÉRESSANTES DE L'ÉOCÈNE PARISIEN. C:-f. somm. Séance Soc. G. Fr. —- 7 mars 1921 — pp. 48-49, fig. 1 et 2 texte. Paris, 1921. 112 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Il s’agit, dans cette communicalion, de deux coquilles éocéniques recueil- lies par M. Bruneteaux : la première dans lPAuversien d’Auvers-s.-Oise, très voisine d’Euthria decipiens du Lutéecien, mais plus ovoïde, avee un dernier tour beaucoup plus élevé ; lisse comme le génotype d’Eulhria (Fusus cor- neus), cette assez grande coquille est publiée sous le nom Æ. Bruneteauxi, L'autre coquille à signaler est un excellent exemplaire de Tenuicerithium Goossensi CossM. qui avait été placé à tort dans le Genre Plychocerithium ; or l'excellent état de conservation et l'ouverture intacte de l’échantillon recueilli à Trye (Ghambors) par M. Bruneteaux, dans le Lutécien supérieur, permet de constater que cette ouverture est ample en avant, sinueuse en arrière, comme celle du génotype Tenuicerithium fragile. Analyse de l'auleur. Oppenheim, Paul, DIE EOCÆNE INVERTEBRATEN-FAUNA DES KALKSTEINS IN Toco. Beilr. z. Geol. Erforsch. des Deulsch. Schutlzgebiele, Heft 12, 126 p., 5 pl. phot. dess. Berlm, 1915. L'interruplion des relations internationales, durant 5 ans, m'oblige à revenir en arrière pour quelques publications qu'il est utile de signaler et que je n’ai reçues que tout récemment : celle-ci est du nombre. L'ancienne colomie allemande du Togo contient, entre autres, une couche de «calcaires d’Adabion » étudiée par M. W. Koert (1913) et, presque en même temps, signalée par M. Paul Lemoine à propos de l'Afrique occiden- tale ; elle a fourni des fossiles dont l'étude, confiée à M. Oppenheim, lui a permis d'en reconnaître l’analogie avec d’autres formes éocéniques, recueil- lies soit sur la côte occidentale d'Afrique, soit en Tunisie ou en Egypte (Mokattam). Quelques Coelentérés, parmi lesquels un seul déterminable spécifiquement {Conocyathus togoensis) et un Echinoderme ( Echinocyamus — Togocyamus — Selfriedi) très petit, S.-G. nouveau distinct d’Echinocyamus par la position du périprocte ; Peclunculus togoensis très élargi transversalement, Cardium ZLeeehi qui est un Trachycardium avec dépression anale, €. halaense d’ARCH.de l'Inde. Venericardia Koerti comparable à V. divergens, V. togoensis encore plus paucicostulée ; V. tabligboensis, sans la charnière, on ne peut décider si c’est une vraie Cardila on un Aclinobolus, Callista adabionensis à tort dénommée Cylherea ; probablement Tivelina Gruneri d’après la forme, mais il faudrait connaître la charnière ; Corbula tagoensis, C. daetylus. Passant aux Gastropodes : Collonia grandis, peut être Cirsochilus, mais on ne peut affirmer sans avoir vu l’ouverture; Mesalia farafrensis OPPH. d'Egypte, Turrilella Hollandei Coss. et Prss. de l’Inde, très variable ; Turri- lella adabionensis rappelle T. Forgemoli d'Algérie el aussi les formes des Etats-Unis ; T'urr. tokpliensis, à tours granuleux ; Mesalia Koerti très grande, finement ornée ; Billium ? Wamneri, correction faite pour Cerith. distinc- lum WANNER non ZEK., mais ce n’est peut-être pas un Billium ; Cyclomolops subhumerosus fossile très intéressant par son analogie avec le Claibornien et le Jacksonien des Etats-Unis, où l’on trouve fréquemment des Calyp- traphorus ; les deux groupes sont très voisins ; Eocypræa sublandinensis, voisine de celle de Landana (Vincent) ; Melongena Guillemaini pourrait aussi PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 113 être un Semifusus, mais on ne peut rien affirmer d’après la simple vue du côté dorsal; Heligmoloma sp., d’après un fragment d’ouverture qui ne montre pas de plis columellaires, voir les observations récentes de M. Douvillé sur ce Genre; Volulocorbis Gruneri, on sait que Volulilithes s'applique aux au- ciennes Æopsephæa ; Slrepsidura Kerstingi, plus ornée que ne le sont habi- tuellement les espèces de ce Genre; Pleuroloma togoensis, je doute que ce soit un Pleurolomidæ, il ÿ a des Fusidæ qui ont les lignes d’accroissement aussi arquées ; Naulilus cf. Deluci d’'ARCH., eité par Paul Lemoine dans le Soudan ; enfin Callianassa Seefriedi v. AMMON, d’après une pince en bon état. L'étude de ces fossiles, d’après les contre-empreintes qui ne permettent pas d’en étudier les caractères internes, a dû être particulièrement laborieuse : il fallait évidemment, pour la mener à bonne fin, l'expérience consommée de l’auteur en matière de paléontologie éocénique et la compétence toute spé- ciale qu'il a acquise, dans ses voyages, sur les couches d'outre-mer, l'Egypte entre autres dont il a repris autrefois la faune dans un Mémoire très estimé. On lira d’ailleurs avec fruit les dernières pages de ce volume, qui résument comparativement et discutent les divers gisements de même âge en Afrique M. CossMANN. Dollfus, G.-F.et Dautzenberg, Ph., CONCHYLIOLOGIE DU MIOCÈNE MOYEN DU BASSIN DE LA LoiRE. 1'€ PARTIE : PÉLÉCYPODES (Suite et fin). Mém. Soc. Géol. Fr. Paléont., t. XXII, fase. 2-4, pp. 379-500, pl. XXXIV-LT. Paris, 1920. Voici l'achèvement partiel d’une importante Monographie entreprise de- puis 1902 et qui comble une lacune de la Paléontologie française : ce derni:r fascicule des Pélécypodes renferme les espèces comprises entre le G. Unio inclusivement et les Ostreidæ, il se termine par une table alphabétiq'ie des noms d’espèces pour l’ensemble des fascicules publiés. Nous y trouvors, comme dans les précédents, une copieuse bibliographie synonymique, je dirai même « presque trop copieuse » car il serait préférable d’en éliminer les références, telles que les noms de listes, dont l'identité n’a pu être con- trôlée — à défaut de bonnes figures — sur les échantillons eux-mêmes ; sans cette précaution, rigoureuse il est vrai, mais prudente, on risque de légitimer des assimiliations douteuses et de citer des espèces à des niveaux où elle n’est représentée que par des mutations absolument distinctes. J’ai pu, à l’occasion de la publication de la « Conchologie néogénique de l’Aqui- taine » me convaincre que beaucoup d’espèces, réputées semblables dans le Miocène moyen et le Miocène inférieur, se différencient par des critériums constants quand on prend la peine de rapprocher les échantillons les uns des autres ; à ce point de vue, j'ai eu le désappointement de voir réunir — par nos deux confrères — avec les formes helvétiennes de la Touraine, beau- coup de mutations que M. Peyrot et moi avions jugé nécessaire de séparer dans les faluns aquitaniens ou burdigaliens — et cela après mûre comparai- son des coquilles : à ce point de vue ce serait donc un pas en arrière ! Que cette petite réserve, dans laquelle aucun de nos lecteurs ne verra autre chose qu’un simple regret scientifique sans trace de sentiment per- 8 114 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE sonnel, ne nous empêche pas de rendre Justice à l’effort considérable qu'ont déployé MM. Dollfus et Dautzenberg pour grouper dans leur beau volume l’histoire d’une faune qui — depuis Dujardin en 1837 — n'avait été l’objet d'aucune étude systématique ; ceux d’entre nous qui ne pensent pas qu’elle contienne beaucoup d’espèces actuelles, seront toujours maîtres de choisir dans la liste synonymique le nom de mutation ancestrale qui doit leur être attribué. Passons maintenant à l'examen rapide des nouveautés à signaler : Myltilus fuseus HŒRN. n'avait pas encore été décrit en Touraine, la citation de liste d’après Douxami reste douteuse d’après cel auteur lui-même (aff.); M. reducius D. D., déjà figuré en 1888 dans une étude préliminaire (Journ. Conchyl.) ; Congeria alla SANDB. remplace €, Basleroli Dus. C’est très bien, mais pourquoi y réunirait-on (d’après des figures qualifiées médiocres) C. Touzini el subimbricala d'Aquitaine, qui n’ont été séparées qu’à la suite d’une très attentive comparsison des spécimens ? Modiola (Brachydontes) pontileviensis est appuyé par neuf figures montrant les variations du contour des valves ; Modiolaria elaborata (huit figures) diffère visiblement de M. cf. costulala Risso, et cette dernière n’est vraisemblablement pas l'espèce actuelle ; en tout eas, il ne faut pas y réunir M. saucatsensis Cossm.du Mio- cène inférieur ! Malleus Bourgeoisi TOURN. — qui ne posséde pas le prolon- gement cardinal des véritables Malleus actuels — n’appartiendrait-l pas au Genre éocénique Aviculovulsa (v. [conogr. complète, EL. 1, pl XXXIX, fig. 124-1 et 124-2) qui en est l’ancêtre évident ? À propos de Pinna peclinala, MM. Dollius et Dautzenberg y réunissent notre Alrina ferelævis sous le prétexte que ce fossile helvétien d'Aquitaine n’a été pourvu d’un nom différent que parce qu'il apparlient à un autre niveau géologique : cette accusation est fantaisisle, 1] suffit de lire le texte (p. 266) pour vérifier les rapports et différents avec P. Brocchii ! Julia Leeointreæ, bien distincte des espèces de la Gironde, était déjà citée par nous (p. 263), sous son nom de liste de 1901. Après la série des grands Peclinidæ, nous remarquons une rectification pour la dénomination de Aequipeclen scabrellus LAMK, remplacé par se- niensis parce que ce nom est cité à la page précédente dans les « Animaux sans vertèbres » (1909) : e’est incontestable, mais 11 eût été préférable « d’ou- blier » seniensis, scabrellus étant universellement connu sous ce nom; Je doute fort que cette pointilleuse modification, bien peu nécessaire, rallie la majorité des conchyliologues ; Chlamys liberata C. et P.— que nous trouvons iei réunis à À. scabrellus — est une petite espèce tout à fait différente, ainsi que l’ont constaté MM. Cossman et Peyrot, après une attentive comparai- son portant sur les spécimens et non sur les figures ! Chlamys Couffoni est séparé de Chl. ligerinus MuLL., Variamussium Morgani, de Peclen similis Laskey. Le remplacement de Lima squamosa LAMK. par Lima lima LINNÉ rétablit la tautonomie regrettable que Lamarck avait précisément voulu éviter : iei nous tombons absolument dans les errements de l’école améri- caine, contre lesquels cependant M. Dollfus lui-même n’a cessé de protester dans cette Revue crilique. À propos de cette espèce, nos confrères rectifient avec raison deux erreurs : l’une relstive à L. plicala du Bassin de Paris, qui n’a aucun rapport avec l’espèce lamarckienne, l’autre relative à l’attri- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 115 bution du nom squamosa à un {fossile de l’Helvétien «bien distinet de l’es- pèce actuelle » dans le Gers : ce dernier doit être désigné, de même que celui de Touraine probablement, par un nom nouveau, puisque squamosa s’appli- quait à l'espèce actuelle et qu'on ne peut le «sauver de l'oubli » qu’en re- nonçant à la tautonomie pour celle-ci. Lima (Clenoides) Morgani sersit, en effet, mieux placé dans le S.-G. Acesla. Spondylus gæderopus L. est rétabli à la place de S. Deshayesi sous pré- texte que ce dernier se relie à l’autre par des transitions insensibles : or, c’est précisément en scrutant de près ces transitions qu’on arrive à limiter —même chezles Spondyles variables —des mutuations dont les stratigraphes se servent comme de précieux 2 ppuis ! Signalons 2 u passage une rectification au sujet de Plicalula Roissyi DEFR. ; il paraît que le type est précisément la forme parisienne à laquelle Deshayes a eppliqué le nom parisiensis, usant de son droit d'élimination ; de sorte qu'il est maintenant trop tard pour faire le contraire ; en tout cas, ce ne serait pas une raison pour supprimer Pl. plernophora G. et P, du Bordelais qui diffère de PL. mylilina PuiL. par bien d’autres critériums que celui de l'aile (v. le texte « Conchol, néog. » p. 373, au lieu de se borner à jeter un simple coup d’æil sur la figure). La substitution d’O. (Crassostrea) gryphoides ScHL. à O. crassissima LAMK. et à O, gingensis SCHL. est motivée par une comparaison des diagnoses ori- ginales ; MM. Dollfus et Dautzenberg reconnaissent toutefois que cette forme helvétienne ne descend pas dans lAquitanien où l’on trouve exclu- sivement O. aginensis TOURN. À propos de Saccostrea saccellus DUJARD., ces auteurs admetlent Ja séparation d’Ostrea Duvergieri Gossm. et PEYR. dans le Burdigalien et PAquitanien. En résumé, arrivé au Lerme de l’analyse de cette contribution considé- rable, nous ne pouvons que féliciter les auteurs de l’avoir conduite au but malgré toutes les difficultés de l’heure actuelle, et grâce à l'hospitalité des Mémoires de la Société Géologique de France. M. CossMANN. Jaworski, D' E., BEITRAGE ZUR KENNTNIS DER LIAs-VOLEN SüÜDAMERIKAS UND DER STAMMESGESCHICHTE DER GATTUNG « VoLA ». Pæalontologische Zeitschrift, Bd I, Heft 2 — Janvier 1914 — pp. 273-317. L'auteur passe en revue les différents Pectens à forme « Vola » du Lias sud-américain, et en donne de nouvelles descriptions. 1 les sépare en deux groupes : forme à côtes simples — Groupe de V. alala v. Bucx. ; formes à côtes divisées en côtes secondaires — Groupe de V. Bodenberi Beer. Il trouve un rapport étroit entre ces formes et les formes « Vola » du Tertiaire et de l’époque actuelle dans lesquelles on retrouve les deux Groupes du Lias. (Premier Groupe = V. Michelotlii d’ArcH. et V. arcuala Broccui de l'Oligo- cène ; deuxième Groupe = V. grandis Sow du Pliocène et V, Vasseli Fucus) et même les sous-groupes établis dans les groupes liasiques (alalus s. sir. et Domeykoi) PHix. On trouve des formes, dérivées de ces groupes, totalement dépourvues de côtes et des formes « Peclen » biconvexes qui peuvent également y être rattachées, au Lias comme au Tertiaire. 116 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Il fait dériver les formes « Vola » crétacées à côtes égales de V. alata, tandis que, parmi les formes à côtes inégales, il fait sortir les unes de ce dernier rameau, les autres de Ptérinées paléozoïques, Il compare les Æquipecten du Lias avec les « Vola» de même âge et conclut qu'ils n’ont aucun rapport ; de même, les Æquipectens tertiaires d’où sont sorties les formes « Vola » d’après Philippi, n’ont aueun rapport 2 vee elles, d'après l’auteur. Il fait, au contraire, sortir les Pectens à valves égales des « Vola », (se base sur le développement de Pecten ambongoensis du Lias de Madagascar qui est d’abord « Vola, puis « Peclen ») ; Les « Pectens » s. sir. sont sortis de formes concavo-convexes, et les « Vola » du Lias de formes concavo-convexes paléozoïques. L'auteur conclut qu’on ne peut parler de formes «itératives », comme le fait Philippi, à propos des formes « Vola» opinion à laquelle se ralliait M. Douvillé. D’après lui, les formes du Lias, du Crétacé, du Tertiaire et de l’époque actuelle ont des rapports phylogénéliques élroils. (Cette opinion paraît très discutable, étant donné l'immense espace de temps qui sépare les divers groupes). S. GILLET. Tepper, NOUVEAUX AMUSSIOPECTENS DES GISEMENTS TERTIAIRES DE STYRIE. Jahrb. d. K. K. Geol. Reichsanst — 1917 — 67, pp. r. 81-502,3 pl. Wien, 1914. L'auteur décrit en détail une série de grands Pecten appartenant au Sous- Genre Amussiopecten ; il les compare à des espèces néogènes trés voisines. Ils proviennent des calcaires du niveau de la « Leitha », en Styrie (environs : de Marbourg, Spielfeld, etc.). Il décrit et figure de nouvelles espèces, très voisines les unes des autres : Peclen albinus, P. Cadici, P. Schwinneri, P. Dregeri. S. GIELET: Maury, Miss C.-L., TerTiary MozLusca FRoM Porro Rico. N. Y. Acad. Se. Scienlific Surv. of Porto Rico a. Virg. isl., vol. III, 77 p., 9 pl. New- York, 1920. Les fossiles miocéniques de Porto-Rico n'ont pas la beauté de eeux de Saint-Domingue; la plupart sont à l’état de moules ou de contre-empreintes, de sorte que la détermination n’en est pas facile, On y retrouve la zône à Orthaulax que je persiste à considérer comme infra-miocénique plutôt qu’oligocénique. < Les Arcidæ sont assez nombreuses, plusieurs sont nouvelles : Scapharca guajatica, agüadiea, collazieca, sansebastiensis (non sebasliana !) SHELDON et MaAURY ; une grande Osfrea eollaziea, une valve supérieure plus arrondie de O. sansebastiensis em., O. Berkeyi petite et à plis bifurqués. Les Peclinidæ sont également nombreux, mais la dénomination Peclen (s. lalo) leur est partout appliquée, l’auteur n’a pas essayé de les classer génériquement, conformément aux indications du T.I1 de la » Conchologie néogénique de l’Aquitaine » ; sont nouveaux : P. guanicus, meseticus, PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 117 camuyeensis, sansebastiensis, laresianus (va r.), guajatacus, Propeamussium Hollieki. Spondylus Lucasi est remarqua ble par la régularité de son ornementation ; Cyathodonta Reedsi très intéressant ; Cuspidaria juanadiaza bien caractérisé ; quant à C. istahispaniolke, il faudrait savoir si la charnière n’est pas échan- crée sous le crochet, comme celle de C. radiala dans l’Eocène parisien, ce qui la transporterait dans les Ærycinacea (V. App. V. Cat. ill). Crassalella jua- nadiaza. Venericardia eollazica, V. Rabelli, V. junealensis, la première à le galbe d’une Cossmannella MAYER. Here quebradillieus n’est certaine- ment pas un Here, mais plutôt une Linga (v. Conchol. néog. Aquit.) ; Lucinisca Hoveyi très intéressante : Trigonocardia Sanceti-Sebastiani, du groupe de Cardium haïlense SOW. Clementia Rabelli, détermination générique probable d’après l'aspect du test, mais il faudrait voir la charnière pour acquérir la certitude. Callocardia riocollazica, Chione quebrallensis et var. quajatica ; Angulus disparoides, détermination générique très peu certaine ; Mesopleura WHubbardi ressemble à Tagelus divisus SPENGLER ; Corbula collazieca. Deux Scaphopodes bien déterminables : Dentalium diazicum, Cadulus poncensis. Les Gastropodes, à l’état de contre-empreintes qui laissent planer l'hésitation sur les attributions génériques : Turrilella eulebrina, T. collaziea, poncensis, guanicensis ; Cerithium utuadieum ; une nouvelle Section de Campanile, Portorieia, fondée sur un gros moule interne (!) qui montre la trace d’un pli non continu à l’intérieur du labre (G.-T. : Portoricia lariea). Orthaulax aguadillense n’est représenté que par une empreinte du sommel de la spire, de sorte que l'attribution de ce fragment à ce Genre — qui n’est lui-même pas nettement défini d’après un seul génotype non intact — reste hypothétique ! Cypræa Saneti Sebastiani n'étant connue que par sa face dorsale, l’attri- bution générique ne peut se borner qu'à une certitude, c’est une coquille de Cypræidæ ; Pirula Hoveyi, simple fragment ; Colubraria juaniea, bien re- constituée, n'appartient certes pas à ce Genre ; ce fossile ressemble beaucoup à Acamplochetus Cossm. où à Celaloconus Coss. T'erebra sansebastiensis n’est représentée que par un fragment d’empreinte ; Drillia diazica est certainement une Surcula ; Haminea quebradillica vue du côté du dos seule- ment: Bucconia Reedsi, Scaphandridæ subeylindrique. | M. CossMANN. Oppenheim, Paul, Das NEOGEN IN KLEIN-ASIEN (I rer). Zeitsch. Deutsch. Geol. Ges. Bd. 70 — 1918 — Abhandl. n° 1-4, 210 p. 1 carte, XI PI. phot. dess.; 1 text. fig. Berlin, 1919. Cet important Mémoire répond au souhait exprimé par M. Haug, en 1911, dans son Traité de Géologie, p. 1865, où il signale la nécessité d’une révision des listes de fossiles recueillies en Asie Mineure et attribués au Vindobonien. Un voyage de M. Philippson et d’autres recherches, ont permis à M. Oppen- heim de dresser un résumé assez complet de la faune en question qu'il a divisée par provinces géographiques, en donnant à l'appui une carte fort utile de toute la partie occidentale de la presqu'île. Nous suivrons donc cet ordre dans notre analyse, en indiquant — pour chaque chapitre — à quel 118 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE niveau du Néogène doivent être inscrites les formes décrites par l’auteur et — pour la plupart — figurées sur les excellentes planches qui accompagnent son travail. PLIOCÈNE DE DaDi4a. — Outre Dentalium inæquicostalum DAuTz., Me- lania dadiana (plus correctement dadiensis, puisque c’est une localité), M. cariea, n’en est peut-être qu'une variété ; Melanopsis orientalis BUK. MIOCÈNE DE GULTAK. — Arca Philippsoni, appartenant su G. f'ossularca Cossm. ; Turrilella Crossei CosraA in DoLLr., espèce portugaise qui est bien distincte — en effet — de T. lerebralis Lx. MiocÈNE DE KALEH-DAvAas. — Outre Ostrea plicalula Gm. et O. exca- vata DEsH., non figurées ici, Peclen Kochi Dep. et R., Cardium luronicum MAYER, l’auteur à fait reproduire une valve de Arcopagia cf. crassa (PEN- NANT), eb il décrit un fragment intitulé Dentalium (Enlalis) davasense, strié plutôt que costulé ; Turrilella cariea du groupe de T. lurris : il en conclut à l’âge Burdigalien supérieur. MIOCÈNE MARIN DE LyciE. — Heliaslrea Reussiana M. Ebw. et H.: Fla- bellipecten incrassalus PARTSCH : Cardila saaretensis, Aclinobolus voisin de peclinalus ; Cardium Luschani, du groupe luronicum ; Callisloma Iveieum sous le nom générique Zizyphinus postérieur : Clanculus (Clanculopsis) granifer DODERL. ; Phasianella allyensis, plus élancé que P. pullus ; Turri- lella araneosa ; malgré son galbe très court Cerithium Iveovuleani est peut- être une Terebra, Cerithium lveotaurinium est un Vulgocerithium et non un Tiaracerithium, groupe qui doit d’ailleurs disparaître d’après M. Vignal : Cerithium assarense, qui rappelle un peu C. filiferum de l'Eocène moyen ; ? Volula rarispina LK., Milra orientalis pro M. serobiculala HŒRrN. non Br. Olivancillaria Lusehani appartient au S.-G. Utriculina GRAY qu'on pour- rait peut-être séparer d’Agaronia auquel j'avais rapporté; O. Baslerolina ; Terebra luxurians, T. (Striolerebrum) Iveiea évidemment du même groupe les côtes seulement plus écartées. Pleuroloma quasinermis, assez voisin de P. inermis PARTSCH qui appartient à un groupe tout spécial, à sinus peu pro- fond vis-à-vis de fortes nodosités très écartées de la suture : est-ce même un Pleurotomidé ? Murex (Pleronolus) saaretensis, Chelyconus Puschi Conospira Dujardini DEsH. ete., terminent l’énumération de cette faune assez riche. FOSsiLES D'EAU DOUCE DE LYciE. — Fluminicola lycica et de nombreuses Adelina elegans GANTR. dénotent l’âge miocénique, en concordance avec le faciès des fossiles marins. NÉOGÈNE DE LA PHRYGIE MÉRIDIONALE. — Un certain nombre de Dreissen- sia où de Congeria nouvelles (malheureusement la charnière distinctive n’est pas visible) phrygica, lycophila, kaïranderensis, hierapolitana ; ÂNerilina percarinata, Limnæ phrygopalustris, L. phrygo-ovata, Adelina elegans GANTR., Planorbis cornu BRONGN. var., Xerophila phrygostriata ; Bithinia (?) giralanensis avec une ornementation qui n'existe jamais chez les vraies Bithinies. Dans les couches supérieures saumâtres : Pseudocardita Bukowskii, nouveau S.-G. de Cardium qui aveit été nommé Cardila sulcala dans les récoltes de Tehihatcheff ! Ce S.-G., voisin de Didacna, comprend encore P, phrygica, P. laodicæensis, P. Philippsoni, P. denisluensis, P. chamæformis, peut-être des variétés d’un même type très polymorphe; Pisidium erassis- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 119 simum, Hydrobia acula Drar., Prososthenia phryvgiea qui avait été confondue avec Cerithium nodosoplicatum Hæœrx. dans les récoltes de Tehihatcheff (pour l’attribution générique à Prososthenia au lieu de Diana, voir la XITe liv. de mes « Essais de Pal. comp. ») ;: de même pour Prososthenia sublævis. Nerilina Bukowskii, N. denisluensis, terminent l’énumération de cette faune évidemment pontique. NÉOGÈNE DE MYSIE ET DE LA PHRYGIE SEPTENTRIONALE. — Planorbis subverticillus, avec des sillons spiraux ; Limnæa ægea vu de dos seulement par contr'empreinte ; Helix {Galaclochilus ?) phrygomysiea, Pupa ? phrygiea, Pisidium dagardiense, attribués au Miocène NÉOGÈNE DES ENVIRONS DE PERGAME. — Melanopsis sp. pourrait peut- être appartenir au Sous-Genre Slylospirula ROVER. ; Limnæa pergameniea, L. megarensis GAuDrY et Fiscu., Pl. cornu, dénotent l’âge miocénique. NÉOGÈNE D'IoNIE ET bE LYD1E. — Prososthenia ervthræensis confondue avec Melania Hamilloniana par Gaudry et Fischer ; Planorbis cornu var. Mantelli DUNKER, formes miocéniques. NÉOGÈNE DE Pisipie. — Valvala pisidica, Vivipara Bukowskiïi, Bithinia pisidica, L. megarensis G. el F., sarmatique ou pontique. Arrivé au terme de cette analyse trop sommaire, eu égard au manque de place, je réitère à M. Oppenheim les félicitations que comporte son laborieux Travail et la Somme considérable de recherches qu'il a nécessitées : la variété des niveaux éludiés décuple la difficulté beaucoup plus grande que s’il s'agissait d’un seul gisement. M. CossMANN. Dall, W.-H., Two NEW PLIOCENE PECTENS FROM NOME, ALAsKaA. T'he Nau- lilus, vol. XX XIV, n°9 3 — Janv. 1921 — p. 76. Boston, Mass. Nous attendrons — pour signaler les noms spécifiques de ce Plagiocle- nium et de ce Palinopeclen — que les diagnoses aient été accompagnées de figures : jusqu’à là, aux termes des décisions des Congrès relatives à la nomenclature zoologique, les noms de ces deux espèces sont inexistants. M: CossMANN. Dollfus, C.-F., MALACOLOGIE DU GISEMENT FOSSILIFÈRE DU PONT-DU-GaAIL PRÈS DE SAINT-CLÉMENT (CANTAL). Bull. Soc. Géol. Fr., 4 série, t. XX, pp t97-+7,6pl ÆPphot, les texte: D'après l’auteur, le gisement de marne ligniteuse — dans laquelle ont été obtenus des fossiles recueillis par M. Marty — forme un horizon très caractéristique aux confins du Miocène supérieur et du Pliocène inférieur. M. Dollfus y a identifié : Helix (Strobilus) labyrinthicula MicHAuUD, Zoniles (Hyalinia) nilens Micn., Vertigo (Leucochila) Dupuyi Micn., Carychium pachychilus SAND8B., Planorbis Matheroni Tour. P. filocinclus Sp8., P. Thiollierei Micx. très ventru, P.(Gyrorbis) Mariæ Mic., Limnæa Bouilleli Mic, L. subtruncalula Cressin, Bithinella abbreviata Mip., enfin une la- melle cornée et mince qui appartient à un nouveau Limacidé, Limax Marty voisin de L. variegalus DRAP. On trouvera, dans d’autres chapitres de cette Revue, l’analyse des végétaux et des Diatomées du même gisement. M. CossMANN. 120 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Harmer, P.-W., THE Priocene MozLusca or GREAT BRITAIN. Vol. LT: part I. Palæontograph. Soc. 1918, pp. 485-652, pl. XLV-LIT. Londres, 1920. A l’occasion de la publication de ce second volume, M. Harmer synchonise dans un tableau comparatif les diverses zônes du Crag anglais et du Crag beige : d’après ces données, au dessous de l’Tcénien, le crag rouge correspond au Poederlien et au Scaldisien, le crag corallin au Casterlien à Isocardia cor’, l’ensemble étant du Pliocène supérieur ; au contraire, les couches de Len- ham seraient équivalentes au Diestien, c’est-à-dire au Pliocène inférieur. Des cartes très suggestives accompagnent cette introduction qui sera feuil- letée avec fruit par tous ceux qui s'intéressent à la stratigraphie du Néo- gène de l’Europe septentrionale. La partie paléontologique se compose d’une révision de Gastropodes siphonostomes, antérieurement étudiés, puis de la suite des Holostomes, à commencer par les Scalidæ. Dans la révision nous remarquons : Nassa (Hinia) assimilis, Ocenebra Kendalli, Admetle Sheppardi À. Bec, Billium dissimile et de nouvelles variélés dont la citation nous entraînerait hors de notre cadre restreint. Pour les Scalidæ, l’auteur a adopté la classification de mes « Essais », avec quelques amendements récemment suggérés par notre défunt ami de Boury, prématurément enlevé à ses chères études. Je mentionne les formes nouvelles : Spiniscala oaklevensis, Clalhrus Harmeri DE Boury mss., Lepidoscala Cavelli, Fuscoscala Moorei, Lincloscala inclusa de B. mss., Cir- sotrema signatum de B. mss., Gyroscala Canhami, G. inedita, dont la très copieuse figuration remplit une planche et demie. Pour le classement des Pyramidellidæ, la publication de la XII livrai- son de mes « Essais » n’a pas été prête en temps utile pour que M. Harmer pût en tenir compte, et moi-même, je regrette de n’avoir pas eu, quand je l’ai rédigé, connaissance de son Travail qui aurait pu enrichir mes tableaux de répartition stratigraphique d’une certaine quantité de citations d’espèces. Voici, en tous cas, les noms nouveaux : T'urbonilla Kendalli, T. expallida, T. dubiosa, T. parvula, T. (Pyrgoslelis) ignota ; Æulima minima, dénomina- Lion préemployée par Lea en 1840, je la remplace done par E. Harmeri nobis. Eulima tenuissima, Æulimene grandis A. BELL mss., j'avais émis l'opinion que le G. Eulimene se rapproche beaucoup de Lilorinopsis qui est postérieur ; mais je reconnais actuellement qu'on peut conserver la Section ÆEulimene Woop pour les formes fossiles qui ont un galbe conique et subanguleux à la base; toutefois T. bithiniæformis ETHER et BELL s’en écarte absolu- ment. Odontostomia densa, Odonlosl. fastigiata ; Alvania Cossmanni A. BELL mss., Alvania Belli, Alv. obeliscus ETHER. et BELL, Alv. erecta BELL, Al. dubiosa ETHER et BELL, À. textiliformis BELL ; Rissoa dissimilis ; Barleeia cingulala À. BELL, ressemble beaucoup à une Peringia. Je passe sous silence les nombreuses variétés de Litlorina lillorea, espèce déconcertante par son polymorphisme; la liste en est reportée à suivre à la prochaine livraison. Le grand âge de notre vénérable ami — qui consacre sa verte vieillesse à l'achèvement de cette Monographie considérable — double encore le tri- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 12 but d’éloges qu’elle mérite : les figures phototypées d’après les dessins de Green sont de véritables œuvres d’arL. M. CossmManNn. Dall, W.-H., PLIOCENE AND PLEISTOCENE FosSiLS FROM THE ARCTIC COAST OF ALASKA AND THE AURIFEROUS BEACHES OF NOME, NORTON SOUND, ALASKA. U. J. Geol. Surv., prof. paper 125-C, pp. 23-37, pl.V-VI. Was- hington, 1920. Depuis 1905, un nombre considérable de fossiles ont été recueillis sur la côte nord de l’Alaska, dénotant l’intercommunication entre les faunes atlan- tique et pacifique, pendant l’époque du Pliocène. M. Dall donne la liste dé- taillée de ces récoltes et décrit ensuite Les espèces nouvelles : Chrysodomus Mes- leri, simples fragments: Chrysodomus Leffingwelli, vu du côté du dos ; Pirulo- fusus Schraderi obliquement polygonal ; Purpura (Nucella) nomeana (il faudrait écrire nomeenstis, de la localité Nome) ; Litlorina palliata, du groupe Melaraphe, Cryptoctenidia magna, Patellidé dont l'impression musculaire n’est pas visible; Cadulus arctieus. Peclen Kindlei, Astarte actis, À. earteriana. À. Leïffingwelli, A. Martini. A. hemieymata, A. diversas; Venericardia nowokensis, Macoma Middendorifi; Cyrlodaria eanidenensis peu déter- minable ; Hemilhyris psillacea var. alaskensis termine cette contribu- tion dans laquelle on cherche vainement les rapports et les différences avec les espèces connues : l’auteur décide que ce sont des espèces nouvelles, mais il ne cherche même pas à convaincre ses lecteurs ! M. CossMANN. Mansuv, H., PALUDINIDÆ FOSSILES DU BASSIN LACUSTRE DE MONG-TSEU, YunNAN. Bull. Serv. Géol. Indo-Chine, vol. V, fase. III. Ces Paludines très abondantes ont été recueillies dans des calcaires mar- neux, mis à jour pendant les travaux de construction du chemin de fer Mong- -tseu aux mines de Ko-tiéou. Très polymorphes, remarquables par leur forme très allongée, elles se rapprochent étrangement des Margarya actuelles et subfossiles, propres au Yunnan. Aussi, à a un seul individu, M. Man- suy les a-t-11 groupées prudemment sous un seul nom Vivipara margaryæ- formis dont l’iconographie remplit les deux planches jointes à cette Note, avec quelques variétés de Margarya melanioides NEvizz. Cette coquille évolue depuis les formes lisses jusqu'aux formes carénées et tubereuleuses qui descendent de Tyloloma. M. CossMANN. Taylor, J.-W. REMARKS UPON ( THE POST-PLIOCENE NON-MARINE MOLLUSCA OF IRELAND ». Naluralist. — 1918 — pp. 161-165. Replies to criticism by A.-S. Kennard and B.-B. Woodward in their paper in Proc. Geologists Assoc. 1917, pp. 109-190. Trueman, A.-E., THE LINEAGE OF « TRAGOPHYLLOCERAS LoscomBr » (J. Sow). Naluralisi. — 1916 — pp. 220-224, 11 fig. 122 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE From an enormous number of specimens of T7. Loscombi from tunnel heaps at Old Dalby in North Leicestershire, the author makes careful conparisons and confirms Spath’s conclusions regarding the connexion bet- ween T. numismale and T. Loscombi, for althoug the specimens examined may not prove Lo be T. numismale, they carry back the lineage of T. Los- combi to a form but little removed from it. T. SHEPPARD. Sheppard, T., À NEW SPECIES OF LIMA FROM THE ENGLISH CHALK. Naturalist. — 1917 — pp. 307-311, 1 fig. Describes and figures Lima (Plagiostoma) middletonensis n. sp. from the base of Micrasler cor-anguinum zone, Middleton-on-the-Wolds, East Yorks- hire; gives list of associated fossils which includes a fine series of Z]noceramus involulus : the type is in the Hull Museum. T. SHEPPARD. Bell, Alfred, THE SHELLS OF THE HOLDERNESS GLACIAL CLAYS. Naturalist. = 1919 — pp. 95-98 :.195-138. Summarises the work of various geologists among the transported marine shells occuring in the gle cial drifts ; gives long lists of species collected, with critical remarks, and compares this fauna with that in other areas in England. T. SHEPPARD. Bell, Alfred, FossiLs OF THE HOLDERNESS BASEMENT CLAYS, WITH DESCRIP- TIONS OF NEW SPECIES. Naluralist. — 1917 — pp. 57-59, 2 fig. Refers Lo various new species as a result of the examination of the mate- rial from the Holderness Glacial beds : figures and describes Admele viri- dula Sheppardi. and Aslarle apiculata. T. SHEPPARD. Carter, C.-S., HOLOCENE SHELLS AT RUCKLAND NEAR LOUTH. LINCOLNSHIRE. Naluralist. — 1918 — pp. 119-123, 1 fig. Gives list of 35 species of land shells found in a pit in the chalk, in asso- ciation with a red deer antler and bones of Pos longifrons, sheep, field vole, shrew, and frog ; plant seeds and Romano-British pottery also found. T. SHEPPARD. Drake, H.-C., THE AMMONITES OF THE VORKSHIRE CoRNBRASH. Nalura- list. — 1915 — pp. 64-66. Describes Ammoniles macrocephalus, typicus, Herveyi, Hudlestoni, and com- pressus from Che Scarborough area, their relative abundance and characte- ristics ; identified by CG. C. Crick. T. SHEPPARD. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 123 BRYOZGAIRES par F. M. CANU Cipolla, F., [ BRI0ZOI PLIOCENICI DI ALTAVILLA PRESSO PALERMO. Giorn. Soc. Sc. nat. Palermo, t. XX XII — 1921 — pp. 1 à 162, pl. I-VIIL. Pa- lermo, 1921. Notre nouveau confrère est un Jeune savant plein d’enthousiasme. Il pense que la connaissance des Bryozoaires est indispensable à l’établisse- ment des synchronismes et à la recherche de l’âge des gisements observés. Il débute par une importante monographie du très riche gisement d’Alta- villa, près de Palerme. Ce dernier lui a fourni 89 espèces dont 11 nouvelles. La partie matérielle est très soignée, l’auteur ne paraissant être retenu par aucune considération budgétaire. La synonymie de chaque espèce est entièrement donnée, ce qui est très précieux pour les étudiants qui cherchent à se documenter. Cependant comme il n’est plus possible de faire toutes les bibliographies sans abréviation, il a cru devoir adopter le système de numé- rotage de Calvet que j'avais moi-même appliqué en 1907. Je n’en connais pas en effet de meilleur et il tend à se généraliser. Par ses notes bibliogra- phiques, par ses comparaisons, on voit qu'il est richement docu- menté et qu'il est en pleine connaissance de son sujet. La classification suivie est celle de Canu et Bassler 1917, 1920, sans au- cune addition générique, ce qui indique une remarquable facilité d’adapta- tion et une réserve bien louable chez le jeune auteur. Quelques espèces nouvelles sont intéressantes. Labiopora Altavillæ appar- tient à un Genre récent tropical et qui n’avait jamais été observé fossile en Europe.Dislansescharella Seguenzaï est une tribriline entourée de zoéciules, Hippoporina Canui est une bien°trop belle espèce pour l’âge de son parrain. Hippopodina eampanulata est réellement magnifique par ses ornementa- tions, par son ovicelle tubéreuse. Toutes les espèces sont figurées par la photographie. Il est très dommage que les règlements de la publication interdisent les retouches. En micro- graphie ces dernières sont nécessaires, car il est absolument impossible de découvrir des spécimens parfaits et qu'il est non moins impossible d’obte- nir des clichés de même valeur rigoureuse. Depuis longtemps, les Bryo- zoologistes français, englais et américains retouchent leurs photographies pour leur donner un aspect plus artistique et pour mettre en valeur les ca- ractères noyés dans les ombres. Néanmoins, les huit planches sont encore d’un bon aspect. L'auteur s’est efforcé de bien copier les devanciers. Il est donc inutile de chercher dans son Travail la moindre vue originale, le moindre aperçu phy- siologique. Il faut espérer que, dans l'avenir, il n’hésitera plus à disséquer ses bêtes et à rechercher, surtout sur les espèces fossiles, des caractères nouveaux. F. CANU. Canu, F. and Bassler, R., NORTH AMERICAN EARLY TERTIARY BRY0Z01. U.S. National Museum, Bulletin 106 — 1920 — pp. 1-879, 162 pl., 279 text- figures. Washington, 1920. 124 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Voici certamement le plus gros ouvrage de Bryozoologie paru depuis longtemps. Il est riche en espèces décrites, mais aussi en observations nou- velles. Les auteurs n'ont pas eu pour but unique la description des Bryozoaires fossiles de l'Éocène américain : ils auraient été peu compris. En effet, la dernière grande monographie zoologique, celle de Hincks, date de 1880. Depuis cette époque des découvertes fondamentales ont été faites. Jullien, Calvet, Levinsen, Harmer, Waters ont éclairé et précicé la structure de ces animaux dont la connaissance un peu exacte est ainsi toute récente. Pour que l’étudiant puisse facilement suivre le texte, les auteurs ont d’abord fixés les caractères de chaque Famille citée par des tableaux de dessins aussi complets que possible et introduits dans le texte. Ils donnent ainsi la larve, les dispositions anatomiques, la structure du squelette, les appendices chitineux, la terminologie spéciale. Ces tableaux sont loin d’avoir tous la même importance, car 1l y a encore beaucoup de recherches à faire pour les compléter. A la suite du Tableau de chaque Famille il y a un « Genera ». Tous les Genres y sont représentés par une ou deux figures. Gette disposition, facili- tant beaucoup la elassification, a déjà eu le plus grand succès auprès des natu- ralistes. Enfin toutes les particularités remarquables de chaque Genre sont placées dans une figure beaucoup plus complète et au voisinage de la diagnose. Opercules et mandibules connues y sont ajoutées de sorte que ces figures géné- riques peuvent servir en même temps à la détermination d’un grand nombre d’espèces récentes. Ces dispositions matérielles forment 279 groupes de figures intercalées dans le texte. Elles seront complétées pour d’autres familles dans le second volume (Miocène) et dans la Monographie des Bryozoaires des Iles Phi- Hppines. Leur ensemble formera un véritable manuel indispensable au spé- cialiste. La description de chaque espèce n’est pas toujours une aride exposition des caractères observés et figurés. Chaque fois qu’ils ont pu le faire, les au- teurs ont introduit des remarques physiologiques, des déductions sur le genre de vie, sur la nature de l’habitat, sur les conditions de variations et d'adaptation. Ils se sont efforcés à faire revivre le fossile et de faire com- prendre quelques-uns des mystères biologiques qui se déroulent dans l’éter- nelle nuit des profondeurs marines. Les auteurs ont surtout cherché à connaître la structure interne de leur fossiles par la préparation d’un grand nombre d’inlérieurs de cellules et par la confection d’un très grand nombre de sections. Que d’observations nouvelles et inattendues ils ont faites ? Mais combien d’autres restent à faire ? Le nombre des Genres nouveaux est assez considérable. Nous n’avons pas à les rappeler ici, car ils ont fait l’objet d’une publication spéciale (1). La classification des Bryozoaires cheïlostomes n’est pas modifiée, mais 1) CANU, … and BASSLER, A., À Synopsis of american early tertiary Cheilestome. Bryozoa. U. S. national Museum, Bulletin 96. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 125 elle est complétée. Les additions sont faites sur la considération des princi- pales fonctions physiologiques qui paraissent être les seules règles valables d’une classification naturelle. Le caractère essentiel de la Famille est donnée par la larve. Il s’en faut de beaucoup que toutes les larves es espèces récentes soient connues. A leur défaut c’est par des déductions où par des considérations secondaires sur la nature de l’ovicelle que peuvent être réellement groupés les Genres de plusieurs Familles. C’est le point faible de la classification actuelle. Admettant en postulat que tous les membres d’un même Genre ont les mêmes fonctions physiologiques importantes, les auteurs, pour le caracté- riser, prennent en considération les principales d’entre elles, à savoir : la fonction hydroslatique (révélée par la forme de l’orifice) ; la fonclion sécrélive (révélée par la nature du squelette) ; le passage des œufs dans l’ovicelle (révélée par les rapports de l’opercule avec l’ovicelle). Quand un Genre ainsi établi présente trop d’éléments dissemblables, d’autres fonctions sont considérées comme notamment celle d’oxygénalion (révélée par les aviculaires) ainsi que les fonctions anatomiques spéciales quand ces dernières peuvent se révéler extérieurement. Ainsi, par exemple, la grandeur de la remule des Schizoporelles est très variable parce que la compensatrice dont elle est l’orifice dépend elle-même du nombre et de la grandeur des tentacules, de la grosseur, de la forme et de la disposition de l’estomac, caractères qui deviennent alors importants. Grâce à ces règles relativement simples, la multiplication à outrance des Genres, l’émiettement, n’est pas à craindre. Nous devons ajouter que sur les fossiles dépourvus de tout appendice chitineux, elles ne sont pas toujours faciles à appliquer et que des erreurs inévitables peuvent être faites. La classification des Bryozoaires Cyclostomes est très modifiée. Les auteurs ont fait un premier essai de classification naturelle, dont j'ai posé moi-même les premiers fondements dans une série de notes publiées dans le Bulletin de la Sociélé géologique de France et dont j'ai rendu compte dans cette Revue en son temps. | Comme pour les Cheilostomes, la larve caractérise la Famille. Mais pour les Fossiles il faut évidemment envisager la forme et ia nature de l’ovicelle, qui est un organe malheureusement toujours rare. Les caractères génériques envisagés son : la forme des tubes (en rapport avec l’analomie générale): la forme de l’orifice (en rapport avec les fentacules et le système hydro- slalique); les tubes adventifs où accessoires (en rapport avec la calcification). Ces derniers méritent une mention spéciale. En les étudiant dans les sections, il est facile de se rendre compte qu'ils sont très variables non seule- ment dans leur origine mais encore dans leur structure et conséquemment dans leur rôle colonial. Il a donc fallu donner un nom spécial aux principaux d’entre eux. Parmi les tubes accessoires on a appelé : T'ergopores des tubes ouverts dorsaux de direction différente de celle des autres tubes ; — Firmatopores (ou canaux de renforcement) des tubes capillaires dorsaux à direction descen- 126 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE dante : — Némalopores des tubes très fins, linéaires, à orifice oblique ; — Dactylelhræ des tubes avortés obliques, fermés par unie membrane calcaire ; — Gancellis des tubes cylindriques à spinules internes. Parmi les tubes adventifs on a appelé : Vacuoles les petites perforations dans un tissu pariétal épais dont les orifices sont disposés au fond de Luleis ; — Mésopores les rami- fications régulières égales, à parois très épaisses dont l’ensemble forme une épithèque concentrique. Ces quelques caractères essentiels — en rapport avec la physiologie même des animaux considérés —sont très suffisants pour établir une bonne elassi- fication sans complications inutiles. Certes il ne faut pas espérer qu’elle sera très exacte du premier coup, surtout si les naturalistes négligent les ovicelles et la confection des sections. À moins d'espèces très connues, à moins d’avoir une expérience consommée en la matière, il est presque impossible de classer méthodiquement un Cyelostome sans en avoir fait préalablement une étude très complète. Prochainement les auteurs donneront un Travail plus ample dans lequel ils auront eux-mêmes à reviser quelques assimilations faites trop hâtivement.. Malgré la grande quantité des matériaux éludiés, la répartition des espèces par étages est très variable. L’Aquien (1) a donné 22 espèces, le Midwa yen (?) 66, le Wilcoxien (3) 11,le Claibornien (4) 30, le Jacksonien (5) 417, le Vicks- burgien (6) 194. Presque Loutes les espèces du Claibornien passent dans le Jacksonien et 45 espèces de ce dernier passent dans le Vicksburgien. En réalité, le nombre des espèces décrites est d’environ 670, dont les quatre cin- quièmes sont nouvelles pour la Science. Le Jacksonien, qui à fourni le plus grand nombre de spécimens, est l’équivalent de notre Priabonien, mais les conditions vitales élaient absolument différentes de celles des espèces euro- péennes. [Il est à remarquer que le Wilcoxien, &’est-à-dire l'équivalent de- notre Lutécien, n’a fourni que 11 espèces, car une seule localité contenait des Bryozoaires. Là encore les conditions d’existence étaient totalement différentes. Les auteurs ont tenu essentiellement à proclamer la nature franco-amé- ricaine de leur Mémoire en inscrivant sous leurs noms respectifs simplement le lieu de leur résidence : Washington et Versailles. Ajoutons que cette énorme iconographie a été faite pendant la guerre, exactement de 1913 à 1918. Chaque semaine partaient au moins un paquet et un pli à la fois de Washington et de Versailles. Or pas un des navires transporteurs n’a été Lorpillé, pas une boîte n’a été égarée par la Poste, pas une lettre n’a même subi un sérieux retard. Aussi il ne serait pas bon de dire aux auteurs que les Administrations postales de France et des Etats-Unis ne sont pas les meilleures du monde et que les glorieux marins français des paquebots-postes n’ont pas été leurs plus utiles auxiliaires. F. CANU. (1) Thanétien. —- (?) Suessonien. —- (3) Lutécien. — (4) Auversien. — (5) Priabonien. — {6) Tongrien. SI PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 12 CŒLENTÉRÉS Etheridge, R.Jur., FURTHER ADDITIONSTO THE CORAL FAUNA OF THE DEvo- NIAN AND SILURIAN OF NEW SOUTH WaLes. Rec. geol. Surv. N. S. W., vol. IX, part II, 55-62, pl. XITII-XV. Sydney, 1920. La première des quatre espèces signalées dans cette Note est une variété d’Endophyllum Schluleri, var. ecolligatum, à éléments plutôt polygonaux que cylindriques, plus ou moins largement séparés ; la figure ? montre une section dans laquelle la nature vésiculaire de ce Polypier est très nette, avec un tissu dissépimental bien développé et arqué. Le gisement de Moor Creek est attribué au Dévonien mcyen. La seconde pièce étudiée est un fragment de Columnopora NicHozs., qu'on pourrait aussi rapprocher du G. Calapæcia BizLiNGs, qui, d’après Lambe, aurait des septums spiniformes ; en tout cas, la pièce dont il s’agit a un aspect de F'avosiles, quoique plus massif et non dendroïde. Pour le cas éventuel où ce Polypier ne serait classé dans aucun des Genres précités, l’auteur propose le nom @Gephyrophora Duni. Il serait d'autant plus prudent de ne rien fonder de définitif, que le gisement de Cavan — d’où pro- vient ce fossile —-n’a pas été exactement précisé comme horizon ! Vepresiphvllum falciforme est un Polypier tabulé, non perforé, du Silurien supérieur de Goodradighee River : les corallites sont polygonaux, même hexagonaux, avec un diamètre de 2 à 3 mm., étroitement unis, en contact avec des septums lamelleux dont le nombre varie de 20 à 28. La section longitudinale révèle l’existence très intéressante de plaques anastomosées, dont l’inclinaison est variable ;: un point très important consiste dans l'absence complète de columelle. Les affinités de ce Coralliaire sont obscures, il ne peut prendre place dans aucune subdivision de Rugosa, et on ne pourrait guère le rapprocher que de Madreporaria Aporosa. — Dévonien. Syringopora typanonoides n’est pas figurée dans le Mémoire de M. Ethe- ridge, de sorte qu'aux termes des règles de Nomenclature c’est encore un nomen nudum, malgré les indications du texte par lesquelles M. Etheridge essaie de justifier le classement de ce fossile dans le G. Syringopora GoLpr., ainsi que les rapports avec $S. abdila de VERN. ou S. reliculala GoLpr. — Dévonien. M. CossMANN. Raufi, H., BARROISIA UND DIE PHARETRONENFRAGE. Palæontologische Zeil- schrift, Band I —- 1914 — pp. 74-144, 12 fie., 2 pl. hors-texte. Berlin, 1914. Cet article déja ancien n'avait pas encore été signalé aux lecteurs de cette Revue ; il mérite néanmoins d’atlirer spécialement l'attention des spongiologistes en raison des idées générales qui y sont développées rela- tivement à l’interprétation des « Pharétrones ». On sait que la structure de ce groupe spécial d'Éponges calcaires n’a jamais été bien élucidée. Leur squelette est formé de « fibres » entrelacées en un « tissu spongieux » : dans l’intérieur de ces fibres calcaires, on voit des traces de spicules analogues à ceux des Eponges calcaires vivantes : mais on ne sait à quoi correspondaient ces fibres dans l’animal vivant. 128 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Or Rauff a étudié avec grand soin la structure des Barroisia, Genre bien connu appartenant au groupe des Sphinetozoaires de Steinmann : la paroi de la cavité cloacale segmentée de cette Eponge est formée par un tissu d'apparence fibrillaire (« selérosome ») contenant de nombreux restes de spi- eules. L'auteur, d’après ces restes, a tenté un essai de reconstitution de l’en- semble du squelette spiculaire ; et ce dernier offrirait une analogie très étroite avec celui des Sycones actuelles. Ainsi le « selérosome » serait, pour l’auteur, de formation secondaire : les Barroisia seraient des Sycones encroûtées et à cavité cloacale segmentée. D'autre part, le « selérosome » de Barroisia est, d’après l’auteur, d'aspect identique à la matière formant la fibre des Pharétrones, et enrobant également des restes de spicules ; bien plus, entre les tubes cloisonnés quise juxtaposent pour former les colonies de Zarroisia on voit un «tissu interstitiel», spongieux, formé par l’entrelacement de fibres identiques à celles des Pharétrones. Rauff en conclut donc que la matière constituant ces fibres dans les Pharé- trones a une origine tout à fait secondaire, et qu’à l’état vivant le squelette de ces Eponges se composait de spicules isolés, non groupés en fibres. Comme d’autre part, par l’ensemble de leurs caractères (système canalifère, forme extérieure, etc.) les Pharétrones rappellent beaucoup les Leucones vivantes, on voit que ces Pharétrones ne seraient que des Leucones encroûtées par la fossilisation. Le rattachement des Barroisia aux Sycones paraît en effet tout à va naturel, et le beau Travail de l’éminent spongiologiste allemand vient ainsi le préciser. Mais l'interprétation exacte des fibre: des Pharétrones ne paraît pas encore définitivement établie : la question est très longuement et savamment discutée par Rauff, mais ses arguments ne semblent pas absolument con- vaincants : on regrettera en particulier que son Travail ne soit pas accom- pagné de quelques photographies, et non pas seulement de dessins dans lesquels il est impossible de faire la part de l'interprétation. Si les Pharétrones n'étaient vraiment que des Leucones ordinaires, on ne comprendrait pas qu'après avoir été si abondantes au Secondaire elles aient pu disparaître presque totalement au début du Tertiaire, alors qu'actuelle- ment les Leucones sont en plein développement. Il semble que les Pharé- *’trones ont dû avoir un squelette plus cohérent que celui des Leucones : elles formaient sans doute un groupe polyphylétique, se rattachant soit aux Lelapia et Kebira actuels, soit aux Petrosloma et Pleclroninia. Rappelons que ce groupe des Sphinctozoaires a été en même temps étudié par M. Douvillé (Les Spongiaires primitifs, Bull. de la Soc. géol. de France, 1914), d’ailleurs à un point de vue tout différent. A la liste des gisements de Barroisia cités par Rauff, il faut ajouter l’Aptien des Pyrénées et de la région cantabrique (Thèse Mengaud, Paris, 1921): Une forme de ce même groupe, Amblysiphonella, vient d’être signalée en abondance dans le Permien du Japon et de la Chine par Hayasaka (Scien- lific. Rep. Téhoku Imp. Univ. Sendaï, Japan, Geology, V, I, 1918). Il serait désirable de reprendre sur toutes les autres formes du groupe des études micrographiques soigneuses, analogues à celle que nous analyÿsons ici. M. Gicnoux. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 129 O’Connel, Marjorie, THE SCHRAMMEN COLLECTION OF CRETACEOUS SILI- CISPONGIÆ IN THE AMERICAN MUSEUM 0F NATURAL History. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., XLI — 1919 — art. I, pp. 1-261, 14 pl. dessins. New-York, LRO Le Musée d'Histoire naturelle de New-York a acquis en 1910 une impor- tante série (222 espèces) d’Eponges siliceuses du Crétacé sup. de l'Allemagne du Nord, récoltées et déterminées par Schrammen, le spécialiste bien connu par ses travaux de Spongiologie : c’est à la description de cette collection qu'est consacré le présent ouvrage. Sous le titre de « Résumé historique »., la première partie est une brève nomenclature, par périodes et par pays, des principaux travaux relatifs aux Eponges : ce n’est guère qu’un résumé du chapitre historique très détaillé que Rauff avait mis en tête de sa « Paléospongiologie ». — Dans un deuxième Chapitre, l’auteur a tenté de retracer, en 15 pages, les caractères morpho- logiques des Eponges siliceuses : on y trouvera surtout un tableau complet (1) eb très clair de la nomenclature des spicules. Puis vient un résumé, forcé- ment très bref, de la stratigraphie du Crétacé sup. en Europe. Enfin l’auteur énumère toutes les -espèces de la collection acquise par le Musée de New-York : il se borne d’ailleurs à accepter sans discussion les déterminations de Schrammen, et à y ajouter des remarques de pure nomen- clature ; ce dernier point de vue avait été un peu négligé dans les Travaux de Schrammen, où les questions. de synonymie sont traitées assez rapidement ; mais l’auteur américain en a vraiment un peu exagéré l'importance. [1 nous intéresse peu de savoir si tel échantillon du Musée de New-York est un « lectotype » ou un Cidiolype » ; nous préférerions de beaucoup apprendre quels sont ses caractères, eL surtout en avoir une bonne photographie. Il est regrettable, en effet, que l’illustralion d’un Travail aussi important se borne à la reproduction de dessins de spicules empruntés à Rauff, Hinde ou Schrammen. La beauté des échantillons recueillis par Schrammen à Oberg est suffisamment connue pour que l’on regrette de ne pas en retrouver iei quelques photographies. Enfin la liste bibliographique donnée par M. O7 Connell est très, même trop étendue, puisqu'elle comprend de nombreux travaux de stratigraphie n'ayant rien à voir avec les Eponges. Elle rendra de grands services à tous ceux qui s'occupent de Spongiologie, car elle complète jusqu’en 1919 les bibliographies plus anciennes de Rauff et de Schrammen. M. GIGNOUX. Sheppard, T., THECOSMILIA, SP. IN THE MILLEPORE OOLITE OF SOUTH CAVE. Naturalist — 1917 — p. 311. An addition to the Yorkshire Oohlic fauna. Sheppard, T., TEETH or « DipLopopiA (PSEUDODIADEMA) VERSIPORA ». Naiuralist — 1914 — p. 144, 1 fig. Ilustrates à fine example from the Yorkshire Oolitie rocks, in which the «Aristotles » lantern’ is in position. (1) Plus complel que ceux de Raurr et de DELAGE-HÉROUARD, car les types nouveaux définis par SCHRAMMEN (hétoctone, dicranoctone, etc...) viennent y prendre place. | 9 130 PALÉOZOOLOGÏIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Sheppard, George, HOLASTER PLANUS IN THE Hesse CHALK. Nalturalisi — 1914 — p. 192. This is the first record of this important zonal fossil for these quarries. Sheppard, G., CESTRACION SP. FROM THE YORKSHIRE CHALK. Naturalist — 1914 — p. 244. Record of a tooth of this species from the Red Chalk at Speeton. Sheppard, George, ADDITIONS TO THE FAUNA OF THE UPPER CHALK, FLAM- BOROUGH. Four species previously unrecorded from the cor-anguinum zone. Simpson, J.-R., Epesrus NEwTronI AT BRoCKHOLES. Naluralist — 1916 — p. 353. Records a remarkably complete fish tooth from a boring in the Carboni- ferous shales near Huddersfield, named as above by A. Smith Woodward. List of associated marine shells given. TV. SHEPPARD. FORAMINIFÈRES Klähn, [ans, DIE GEOLOGIE DER UMGEBUNG VON COLMAR; DIE TERTIAEREN FOSSILIEN ZWISCHEN LAUCH UND FLECHT. Bull. Soc. Hist. Nal. Colmar, XIII — 1914-1915 — pp. 1-292, 10 pl. | L'analyse du Travail de M. Klähn ne nous appartient que pour la partie paléontologique et comprend la description des Foraminifères découverts dans des Marnes marines d’âge oligocène moyen, en s’en tenant à la région des environs de Colmar située entre les rivières de la Lauch et de la Flecht. Ces marnes ont une très grande importance comme étendue et comme épaisseur. Elles débutent à la base par un conglomérat détritique à Ostrea Callifera el elles passent au sommet à des marnes à ciment désignées sous le nom de « Septarienthon » el renfermant comme fossile caractéristique Leda Deshayest. Les gisements connus sont au village d’Eguisheim, à la chapelle d’Olberg, au chemin de Rouffac, à Bergholz, à Strangenberg. L'auteur a reconnu 76 espèces et 20 variétés ; une seule est nouvelle et le maximum d’affinités est avec les marnes à Foraminifères de la Haute-Alsace décrites par Andreæ en 1884 et les localités de Hartmansweiler dont le nom est maintenant célèbre dans les annales militaires, du Rodern et de Aue. Il y a dans cette longue liste descriptive un grand mélange d'espèces signalées dans tous les pays, dans tous les terrains et dans des habitats très divers ; un petit nombre d’espèces seulement sont bien caractéristiques, ainsi Saccamina sphærica SARs est une espèce vivante des mers du Nord, Haplophragenium fonlinense TErQ. est une espèce de l’oolite de la Moselle et Lagena lævis est une forme mondiale extrêmement ancienne. L'espèce PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 1351 nouvelle est Lingulina Holzapieli, dont les cloisons apparentes sont réelle- ment énigmatiques. Les Nodosaires nombreuses sont classées dans un tableau d’après leur suture droite ou oblique et la complication de leur ornementation ; les Cristellaires sont groupés d’après le degré d'avancement de leur enroulement, la concavité ou la convexité de leurs loges. Presque toutes les espèces sont figurées, mais le croquis en est si sommaire que les différences spécifiques peuvent difficilement en être appréciées ; la synonymie est étendue et l’auteur a groupé bien des espèces que les anciens auteurs avaient considérées comme distinctes ; est-1l certain, par exemple, que le Cristellaria limbala Born. soit le C. inornata d’'Or8? Il y à bien des espèces passées en synonymie, qu'il serait plus sage peut-être de maintenir indépendantes, tant elles sont éloignées du type dans l’espace et dans le temps, d'autant plus qu'aucune espèce n’a été sectionnée et que nous savons que l’organisation interne est souvent bien différente dans des formes d’aspect extérieur semblable. Que vient donc faire là Vaginola lituola CORNUEL, du Crétacé de la Haute-Marne ? Mais Pulvinulina perlala ANDb., Rhabdammina Rhezaki ANb., Haplophragmium Laubs aunerse AND. sont à leur place. Nos remerciements néanmoins à l’auteur, car nous connaissons la difficulté du sujet. G. DozLrus. Cushman, J.-Augustine, THE SMALLER FOSSIL FORAMINIFERÀ OF THE PANAMA CANAL ZONE — Washington, 1918 — Bull. n° 103, U. S. N. M., pp. 45-87, pl. 19-33. La note de Madame Augustine Cushman ne comprend que l’étude des petits Foraminifères, ils appartiennent pour l’Oligocène à des gisements des tranchées de Culebra et d’'Emperador, pour le Miocène aux couches de Gatun, et pour le Pléistocène à un petit dépôt à Mont Hope du côté atlan- tique. Soixante-douze espèces ou variétés sont décrites. Quelques-unes qui appar- tiennent à tous les terrains et tous les pays sont sans valeur caractéristique comme: Clavulina communis d’Org., Nodosaria raphanistrum LiNNÉ, Cris- lellaria rolulala Lamx. Nous aurions bien des réserves à faire sur ces déterminations ; ainsi Nonionina scapha F. et M. nous paraît assez éloignée du type pour mériter au moins un nom de variété ; Polyslomella crispa L. est bien déformé, et quant à QOuinqueloculina seminulum L. les figurations présentent des formes beaucoup plus bombées que le type. Mais ces observations sont-communes à presque tous les travaux sur les Foraminifères et surtout à ceux qui ne sont accompagnés d’aucune section, d’aucun détail sur l’organisation interne. D’autres espèces sont nouvelles : Texlularia laminala qui n’est peut-être qu'une variété de T. sagitlula Def., Tex. subagglutinans, Tex. panamensis, Chrysalidina pulchella; c’est un groupe qui paraît caractéristique. Les Nodo- saires sont très faibles, mais il y a deux Cristellaria nouveaux : C. protube- rans, C. Vaughani, Les Globigerina et Orbulina n'ont rien fourni d’intéres- sant. Puis : Truncalalina americana n. sp., T. eulebrensis n. sp., Nonionina 132 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE panamensis nr. sp., N. anomalina n. sp. forte espèce, Amphislegina Lessoni n’est pas figuré, OQuinqueloculina panamensis n. sp., Triloculina bulbosa n. sp., T. projecta n. sp., ces deux dernières espèces très intéressantes et carac- téristiques de Gatun, les Miliolidæ étant prépondérants dans le faciès mio- cène de ce niveau. G. DoLLrus. Schubert, R., PALÆONTOLOGISCHE DATEN ZUR STAMMENGESCHICHTE DER PROTOZOEN. Palaeontlologische Zeitschrift, IT —- Berlin, 1920 — pp. 129-188. La réduction de cette Étude, commencée en 1914, a été interrompue par la mort de l’auteur, tué à la guerre en 1915. Il est certain que Schubert, déjà très connu par divers travaux intéressants sur les Foraminifères fos- siles, l’eût profondément modifiée s’il eut vécu. En particulier, les Litres des chapitres ne sont pas systématisés ; et, surtout, le fait d’avoir laissé de côté des formes importantes, telles que Amphislegina, Peneroplis, Orbilolina, enlève beaucoup d'intérêt à son essai de classification. Nous ne pouvons donc analyser iei le principe de cette classification, et nous nous bornerons à signaler les points de détail relatifs à des questions controversées ou à des groupes particulièrenient inléressants pour les géo- logues. Il n’est d’ailleurs question dans cette étude que des Foraminifères, pour lesquels l’auteur reproduit les essais de classification déjà tentés par d’Or- bigny, Reuss, Schwager, Brady, Neumayr, Rhumbler, Eimer et Fickert. Pour les formes à appareil embryonnaire anormal, décrites sous le nom « Doppelschalen » par Rhumber (Orbiloliles), Wedekind (Nummuliles), von Staff (Fusilina), l'interprétation de ces auteurs, adoptée par Schubert, et consistant à les regarder comme des « formes de fusion », me paraît peu ad- missible. Ce sont plutôt des « formes de division » : on verra à ce sujet l’ingénieux travail que vient de leur consacrer H. Douvillé. L'auteur insiste à juste titre sur l’importance phylogénique des stades successifs réalisés au cours de l’accroissement : il regrette avec raison l’idée de Rhumbler, qui considère ces stades comme se succédant, chez les Fora- minifères, en sens inverse de l’évolution phylogénique. La phylogénie est traitée en tenant compte, pour la première fois, des travaux poursuivis presque simultanément, mais indépendamment, par Deprat d’un côté, Wedekind et von Staff de l’autre. L'auteur reproduit l’idée ingénieuse de von Staff, d’après laquelle les Schwagérines seraient une adaptation pélagique des Fusulines (ou des Fusulinelles). Le nom de Planopulvinulina est proposé pour les Pulvinulines plates (P. vermiculala, P. dispensa), qui sont aux Pulvinulines typiques ce que Îles Planorbulines sont aux Truncatulines. Les véritables Globigérines n'ont apparu qu'au début du Secondaire (Trias). Les Baculogypsina et Gypsina sont rattachées à Calcarina et, par 1, aux Rotalidés. La phylogénie des Nummulilides et des Orbitoïdés est clatrement expo- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 133 sée, mais l’auteur n’a pu naturellement utiliser les derniers travaux de H. Douvillé sur ces deux groupes. Pour les Orbitolininés, l’auteur reproduit à peu près la série phylogénique (Brockina, Præsoriles, etc.) rendue clas- sique par H. Douvillé. Les Alvéolines sont nettement séparées des Fusulines et rapprochées plu- tôt des Milioles. Bien que ce Travail machevé et sans figures explicatives soit d’une lecture difficile, il rendra néanmoins de grands services à tous ceux qu’'intéresse la phylogénie des Foraminifères, surtout pour les groupes habituellement délaissés par les paléontologistes stratigraphes. M. GIGNoUx. Allix, NOTE SUR LES POLYMORPHINES (FORAMINIFÈRES : POLYMORPHINES ? = TUBULEUSES, POLYMORPHINES FIXÉES). B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920 — pp. 62-65. I n'est pas rare de rencontrer des Polymorphines munies de prolonge- ments tubuleux el ramifiés, On les a considérées comme des tubes de Bryo- zoaires, comme un caractère spécifique, comme une variété accadentelle d’espèce quelconque, etc. Les Polymorphines ont l'ouverture très petite ; dès lors, elle doit se boucher facilement par les corps étrangers ; d’où sans doute des perforations se faisant dans des points faibles de la coquille et par lesquels le protoplasma s’épanche et se ramifie, sécrétant au fur et à mesure autour de lui la matière calcaire qui donne définitivement au squelette la forme ramifiée. Les Polymorphines sont essentiellement libres, mais on trouve quelques spécimens fixés et alors complètement déformés. F. KERFORNE. Bézier, T., COMPLÉMENT A LA NOTE PRÉSENTÉE PAR M. LE D? ALLIxX SUR LES POLYMORPHINES. B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920 — pp. 66-68. M. Bézier a soumis à l’examen du D" Allix des échantillons de roches miocènes d’Apigné et de Poligné (Ille et Vilaine) contenant de nombreux Foraminifères et Ostracodes. De lexamen du tableau des espèces reconnues par le D'AIIX, il résulte que, sur neuf Genres de Foraminifères représentés à Apigné el à Poligné, il n’y a que trois qui leur soient communs et deux seulement comme espèces. Quant aux Ostrocodes, sur les quatre Genres représentés trois sont communs aux deux localités, une espèce seulement, leur est commune. On ne peut donc pas conclure de cette étude qu’Apigné et Poligné se trouvent sur le même niveau stratigraphique, et il faut attendre, pour les comparer, la découverte de nouveaux matériaux. F. KERFORNE. 134 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE PALÉOPHYTOLOGIE par M. P. FRITEL Bertrand, Paul, NOTE SUR LA PRÉSENCE DU SPHENOPTERIS BAUMLERI ANDREZÆ DANS LE TERRAIN HOUILLER D ANICHE ET SUR LES VEINES REN- VERSÉES DU MIDI DE LA FOSSE DECHY: Ann. Soc. Geol. d. Nord, t. XLIII — 1914 —- pp. 162-176, pl. 1. Lille, 1920. Sphenopleris Baumleri ANDREÆ paraîl Lrès rare dans le Nord de la France. On ne l’a trouvé, jusqu'ici, qu’au toit de la veine Éloi, au midi de la fosse Dechy. Les environs de Douai semblent être l'extrême limite de sa disper- sion vers l'Ouest, il a atteint cette limile peu de Lemps avant l’époque de disparition définitive. Il est à supposer que le faisceau Saimte-Barbe-Eloi est séparé par une faille de la série des bancs marins de la zone de Flines, rencontrés plus au sud. Enfin la présence de Sphen. Laurent à 500 mètres au-dessus du niveau marin de Bernard (— Poissonnière) permet d'augmenter l’extension verti- cale de cette espèce qui présente son maximum de fréquence dans la zone inférieure À. Carpentier, A., NOTES PALEOPHYTOLOGIQUES SUR LE WESTPHALIEN DU NorD DE LA FRANCE. Ann. Soc. Geol. du Nord., XLIV — 1919 — pp. 137-190, 3 fig, À pl. Lille, 1920: Cette Étude a pour objet la description de quelques empreintes, nouvelles ou peu connues, du houiller des départements du Nord et du Pas-de-Calais else rapportant soit aux Lycopodinées (G. Sigillaria et G. Lepidodendron) soit aux Filicimées et Pleridospermies. L'auteur fait remarquer : 19 que sous le nom Sigillaria cf. Lulugini Zalewsky et de S. transversalis Brongt., var. Iævis nov. var. sont décrits des Sigillaria apparentés, le premier, à S. Boblayi BronNGT. et le second ‘à S. Saulli BRONGT ; ils proviennent des mines de Nœux, fosse n° 6 (Pas-de- Calais) ; 29 un specimen de Lepidodendron recueilli à Anzin, par labbé Boulay, se rapporte à Lep. Wortheni VEsSGRxX; 59 Rhodea subpeliolala PorTonté typique a été rencontré à Anzin (fosse Renard) ; 40 une empreinte de fronde— décrite sous le nom Tæniopleris (?) auriculala n. sp.— a été ren- contrée à la partie supérieure de Ia zone moyenne du Westphalien dans la région de Valenciennes ; b° une empreinte de Nevroplerocarpus est signalée à Crespin (Nord) en association avec Nevroplerus rarinervis B. Carpentier, À. et Depape, G., SUR QUELQUES SPHENOPTERIS FERTILES DU WESTPHALIEN DU NORD DE LA FRANCE. Ann. Soc. Géol. d. Nord, t. XLIII — 1914 — pp. 306-320, fig., pl. IV, V. Lille, 1920. Le Genre Zeilleria est représenté dans le houiller du Nord par : Z. avol- densis STUR. sp., Z. Frenzli Srur. sp. et Z. delicalula STERNS. sp... Un Sphy- ropleris ak. Frankiana GOTHAN à élé reconnu dans le Westphalien du Pas- de-Calais vers la base de la zone moyenne. Le Sphenopleris gracilis BRONGT., qui n'avait été signalé, Jusqu'à présent, que dans le Boulonnais, a été retrouvé PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 139 à la fosse Hérin (mines d’Anzin) dans la région de Denain. Il convient de rapporter à cette espèce les restes déterminés comme Sph. coralloides, recueillis dans le Boulonnais en 1876. Enfin des groupes de sporanges en tout semblables à ceux du Sph. (Discopleris) Rallii, d'Héraclée (Asie mineure), ont été rencontrés dans la zone supérieure (GC) du Pas-de-Calais. Foerste, A.-F., DicTyYoPHLOIS RETICULATA GEN. ET SP. NOV. Bull. Torrey Bolan. Club, 42 — 22 janv. 1916 —- pp. 675-677, pl. 33. Sous le nom de Dictvophlois retieulata, l’auteur décrit une-tige souterraine voisine de Stigmaria ficoides BRONGNIART avec lequel elle se rencontre dans les roches subearbonifères de Sample, à 2? milles à l'Est de Stephensport (Breckenbridge County, Kentucky). Ce Genre diffère de Stigmaria ficoïdes par ses cicatrices radiculaires mar- quées de rides rayonnantes, irrégulières, s'anastomosant et reliant ainsi les cicatrices disposées en quinconce. Elles donnent, par cette disposition réti- culée, l’aspect d’un filet de pêche à la surface de l’organe, qui peut avoir de 10 à 15 centimètres de diamètre. Waikom, A.-B., MEsozoic FLoRAs oF QUEENSLAND. Queensland Geol. Surv. Publications, n°5 259, 257, 259, 262, 263. Brisbane, 1915-19. Part I. The Flora of the Ipswich and Walloon Series : a) Introduction : b) Equisetales. : Cette première partie débute par une Note géologique de M. B. Dunstan, accompagnée d’une coupe montrant la superposition des sédiments Tria- siques, Jurassiques et Crétacés reposant sur un conglomérat (Coorporoo Conglomerat) discordant sur les schistes ordoviciens de Brisbane. Au début de son Travail, M. Walkom donne une revue de la littérature se rapportant aux flores mésozoïques du Queensland. Puis la dèscripltion des espèces qui constituent les flores des séries d’Ipswich et de Walloon, d'âge triasique et jurassique. Les Equisetales étudiées dans cetle première partie sont : Æquiseliles roliferum TEN-Woops., Eq. (?) latum T. W., Egq. cf. E. Rapuahalensis O. et M.,et des tubercules d’'Equiseliles indéterminées ; Phyllotheca australis BRONGN, Neocalamites hoerensis (ScnimP.), N. cf. Carrersi ZEILLER, Schi- zoneura (?) cf. Africana FEism., et deux Schizoneura d'espèce indéterminée. N9 257. Part. I (suite). c) Filicales comprenant: ? OsmanDacÉEs Clado- phlebis australis (Morris), CL. Roylei ARBER ; CYATHEACÉES : Contopleris delicalula (SHiRLEY) ; ? MATonINÉES : Phlebopleris alethopleroides ETHERID. : DiPTERIDINÉES : Diclyophyllum rugosum L.etH.,D. Davidi n. sp., Hausmannia Buchi (?) (ANDRÆ) ; THINNFELDIÉES : Thinnfeldia Feismanteli Joux., Th. odontopleroides (Morris) ; Th. lancifolia (Morris), Th. aeuta n. sp., Danæ- opsis Hughesi FEisM. Hydroptéridées : Sagenopleris rhoifolia (PresL), de plus un certain nombre de fougères et pléridospermées incerlae sedis parmi lesquelles 3 Sphenopleris, 8 Taeniopleris, 1 Slenopleris et 1 Phyllopleris. N° 262. Dans la seconde partie de son Travail, M. Walkom étudie la flore de la Maryborough series. Cette partie débute par une notice géologique de M. B. Dunstan, puis l’auteur décrit les spécimens rencontrés dans cette « 136 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE formation, c’est-à-dire 1 Equiseliles, 1 Sphenopleris, 3 Tæniopleris dont 1 nouveau : 1. elongata, 2? Ginkgo, 2? Cycadophyles. Parmi les Conifères : 3 Araucariles dont une espèce nouvelle: À. nosozoiea, enfin un Pagiophyllum également nouveau : P. Jemmeli. Sur les 14 espèces citées dans ce Travail il y en a donc 3 nouvelles, 6 indé- terminées et les 5 autres étant connues antérieurement. N° 263. Dans les ITTe et IVe parties M. Walkom déerit la flore des Burrum et Styx River séries ; comme pour les précédentes, cétte étude est précédée d’une notice géologique de M. Dunstan. La flore des Burrum series est voisine des flores Wealdiennes d'Europe et du Néocomien de l'Amérique du Nord. L'auteur appuie cette opinion par des données numériques comparatives entre les flores du Crétacé inférieur américain et celle qu'il étudie. Parmi les espèces décrites par M. Walkom sept sont nouvelles ; ce sont : Sphenopleris Burrumensis, Phyllopleris Yanceolata, Ph. expansa Microphyl- lapleris aeuta: parmi les Gycadophytes: Zamiles takurensis Tæniopleris howardensis: parmi les conifères : Araucariles Arberi. La flore de Styx series paraît un peu plus jeune el représente un étage plus élevé de la série infracrétacée équivalent sans doute à l’Albien. Les espèces qui constituent cette flore sont au nombre de 14 : 1 Equicétacée, 4 Fougères, 3 Cycadophites, 3 Conifères et 3 Dicotylédones ; une seule espèce nouvelle est à signaler : Nathorslia (?) Willeoxi. Principi, P., FILLITI WEALDIANE DELLA TRIPOLITANIA (Ilinerari geologici nella Tripolitania occidentale : del Ing. D. Zaccagna). Mém. descrit. d. Carla Geolog. d'Halia, vol. XVIII. Roma, 1919. Les espèces qui ont pu être déterminées sont les suivantes : Cladophlebis Albertsii (DüuNk) BRONGN., Cl. Zaccagnai, Yucciles sp. ind., Diooniles Buchianus (EL) Bornm., Sphenolepidium Kurrianum (Dünk.) HEER, Becklesia anomala SEWARD. L'espèce décrite par l’auteur sous le nom Cladophlebis Zaccagnat paraît tellement voisine des frondes signalées par Zeiller sous le nom Pecopl. (Klukia) cf. Browniana Duxxk., dans le Wealdien du Pérou, qu'il eût peut-être été préférable de ne pas créer un nom nouveau pour le fossile de Tripolitaine. Quant au Yucciles, peut-être n’estAl qu'un gros rachis primaire d’un Weischselia identique à ceux qui se rencontrent également dans le Wealdien du Pérou en compagnie de la fougère précédemment eitée. Berry, Edw.-Wilb., AN ÉOCENE FLorA FROM Trans-PEcos Texas. Ext. de Shorler contribulions lo general Geology. U. S. Géol. Surv. Profess. Paper 125-A — 1919 — pp. 1-8, fig., pl. I-ITT. Washington, 1919. Les plantes étudiées dans ce Mémoire ont élé recueillies au cours d’une reconnaissance géologique opérées dans la région de Pecos (Texas) par M. Ch. Lawrence Baker. Elles sont renfermées dans des Lufs basaltiques des Barilla Mountains dont l’âge peut être considéré comme posterétacique et antérieur au dépôt du groupe de Wilcox. M. Berry a pu reconnaître dans ces Luis Les espèces suivantes : Sabaliles Grayanus (LEsoRx) BERRY (?), Geonomiles PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 137% Visiani BERRY comme Monocotycedones et, parmi les Dicotylédones : Juglans rugosa LESQRX., Asimina cocænica LESoRrX. (?), [lex barillensis BERRY et Oreodaphne pseudogquianensis BERRY. De la Vaulx, Roland et Marty, Pierre, NOUVELLES RECHERCHES SUR LA FLORE FOSSILE DES ENVIRONS DE VARENNES (PUY-DE-DÔME), avec introduction de M. Giangeaud, Ph., Rev. Gén. de Botanique. Ce Mémoire comporte quatre parties : 10 La géologie du gisement fossilifère de Varennes, due à la plume de M. Glangeaud ; 2° l’examen critique des végétaux du gisement étudiés par l’abbé Boulay ; 3° une description des espèces nouvellement découvertes dans le gisement de Varennes ; 40 enfin, des conclusions paléontologiques, chronologiques, botaniques et climatolo- giques. Les auteurs ont, de plus, introduit dans leur Travail une liste des Dia- tomées fossiles recueillies dans les trois gisements de Varennes par le K. J. Heribaud et par M. A. Lauby. Les autres végétaux du gisement sont répartis entre 25 Familles, com- prenant 47 Genres, dont 38 ont pu être déterminés spécifiquement. Les Genres nouveaux pour le gisement, c’est-à-dire ceux dont la connais- sance est due aux recherches personnelles de MM. de la Vaulx et Marty, sont les suivants : Ginkgo biloba KAEMPF ; Sparganium sp. ; Cellis Japeli UNG., Laurus nobilis L., Paeonia Moutan Lims, Carya minor Sar. et MAR., [lex decidua WaALT.. 1. bailarica DEsr., Hyriophylliles sp., Cereis hiliquastrum L., Rosa Glangeaudi Marty. Raphiolepis indica Linbz., Bumelia Rienfi MarTy, et Fraxinus Oregona NuTT. Ces espèces représentent donc environ le tiers de l’ensemble. De l’étude des matériaux récoltés, soit par l’abbé Boulay, soit par eux- mêmes, les auteurs Lirent les conclusions suivantes : 1° La flore de Varennes est incluse dans les cendres rejetées par le voican du Saut de la Pucelle et tombées dans un lac voisin. 2° Cette flore comprend 47 Genres de plantes arborescentes, frutescentes ou herbacées, réparties en 23 Familles et dont 37 ont pu être déterminées spécifiquement. 30 Elle date du Mio-Pliocène, mais plus voisine chronologiquement du Pontien que du Plaisaneien. Elle est plus récente que celle de la Bourboule et plus ancienne que celle de Perrier. 49 Les éléments qui la composent, ou leurs homologues actuels, se retrouvent aujourd’hui pour un quart en Auvergne, pour moitié dans l’Europe méridionale, pour le reste en Asie et aux Etats-Unis. 00 C’est une flore continentale, montagnarde, tempérée, contenant moins de 1/10 d’espèces tropicales. Elle dénote pour le climat d’alors, en cette région, une moyenne thermique d’environ 12 à 14°; et depuis le Mio-Pliocène les espèces qui la composent ont en partie émigré de 5° géographiques vers le Sud. Cette étude se termine par une bibliographie assez complète des ouvrages relatifs à la Paléophytologie du Massif central de la France. P. FRITEL. 138 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Piequenart, Ch., OBSERVATIONS SUR QUELQUES FOUGÈRES ET PTERIDO- SPERMÉES RARES OÙ NOUVELLEMENT RECONNUES DANS LE STÉPHANIEN DU MASSIF ARMORICAIN. B. S. G. M. Bretagne, | — 1920 — pp. 105-109. L'auteur éludie Sphenopleris Mathel ZEILLER trouvé à Kergogne, Sphenop- leris cf. bilurica ZEILLER trouvé à St-Pierre-la-Cour, Sphenopleris oblusiloba BRONGN. trouvé à Quimper, À blhopleris Coslei ZEILLER trouvé à Kergogne, Pecopleris ({ Aslerotheca) lepidorachis BRONGN. trouvé à Kergogne, Pecopleris (Aslerotheca) oreopleridia Schlt. trouvé à St-Pierre-la-Cour, Nevropleris cordala BRONGN. trouvé aux abords de la Baie des Trépassés, Odontopteris cf. gennina GRAND'EURY trouvé à Kergogne, Megalopleris Virleli BRONGN. sp. trouvé à Kergogne. F. KERFORNE. Picquenart, Ch., CONTRIBUTION A LA FLORE FOSSILE DU BASSIN HOUILLER DE PLOGOFF-PoNT-CRoix (FINISTÈRE). B. S. G. M. Bretagne, 1 — 1920 — pp. 97-58. L'auleur a relevé la présence dans les schistes houillers du bassin des espèces suivantes : Calamiles dubius ArrTis, C. Cislit BRONGN., C. Suckowii BRONGN., Aphlebia cf. fasciculala ? ZEILLER, Poacordailes, Nevropleris cordaia BRONGN., Dicranophyllum gallicum Gb. Eury. Ces dernières espèces sont typiques et ont été trouvées notamment à Commentry ; elles permettent d'affirmer non seulement que les couches en question sont stéphaniennes, mais même d’entrevoir à quel niveau du Stéphanien on devra probablement les placer quand leur flore sera mieux connue. F. KERFORNE. Burton, J.-J., Jurassic FLORA COMMITTEE. Naluralist — 1914 — p. 37, — 1915 — p. 46, — 1916 — p. 45, — 1920 — p. 46. In Reports of Yorkshire Naturalists” Union Committee for 1913, 1914, 1915, 1919, respectively. Cheetham, Chris-A., À PEAT BORING DEMONSTRATION. Naluralist — 1920 — pp. 367-370. Records sphagnum abd Cotton Grass in Peat near Leeds, Yorkshire. Hamshaw, Thomas-H., THE « THINNFELDIA » LEAF BEDS OF ROSEBERRY TopriNG. Naluralist — 1915 — pp. 7-15. Describes leaves of Thinnfeldia from the Lower Estuaries deposits of Cleveland, Yorks, concludes that the plants were probably trees ; small seed-like bodies may possibly be referred to the same species. Johnstone, Mary-A., COAL MEASURES PLANT RECORDS. Naluralist — 1915 — pp. 31-32. Gives list of plant remains, including several new Yorkshire records, oblained from a quarry near Bradford, Yorks ; most of the specimens were PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 139 found in clay nodules, embedded in the shales below the better Bed Coal ; identified by R. Kidston. T. SHEPPARD. Sheppard, T., Notes ET COMMENTS. Coal Measure Plant Cuticles. Yorkshire Fossil Flora, Naluralist — 1914 — pp. 301-302. Antarctic Fossil Plants, A Glossopteris Flora ; flowering plants — 1915 — pp. 58-59. Mesozoic Plants p.342, The Heterangiums of the Bristol Coal Measures, Helerangium Lomazxii, Polydesmic heterangium, Fossil Fungi and Fossil Bacteria, The Aptian Flora of Britain, Early Angiosperms and their contemporaries pp. 354-356, Fossil Fungi Phycomyciles frodinghami —- 1916 — p. 245, 1 fig. ; Mesozoic Cycads, —— 1917 -—- pp. 83-84 ; Fossil Plants, Jurassic plants, pp. 273-274, ? figs ; Heterangiums of the British Coal Measures, — 1918 — pp. 57-58 ; Forests of the Coal Age, pp. 117-118, I fig. Northern Preglacial Floras — 1920 — pp. 147-148. Woodruïfe-Peacock, E.-A., THE Ecococy or THORNE Waste. Naluralisl — 1920 — pp. 301-304, 353-356, 381-384. Describes the various plants etc. occurring in the peat of S. Yorkshire and N. Lincolnshire. T. SHEPPARD. Rectification et questions. Tam sending vou my last paper on the Racine and Cedarville Cystids and Blastoids, etc. After it was published [I learned that I was mistaken in my former views on Crinocyslis chrysalis, and that it was an excellent cystid closely related to Allocystiles Mammelli, a different species described much later. If you had seen the poor preservation of the type of Crinocystiles chrysalis, perhaps you might exeuse my error, which now, in the presence of excellent new material, is obvious. I make the necessary changes in ink. I regret that these changes are so numerous. I shall publish my new results on this species later. Ï am working on Ordovician and Silurian Cephalopods of the North American continent. [ find it impossible to identify most of Castelnau’s species described from material he collected himself at known localities, even in the presence of abundant material from the same localities. Are any of the Lypes of his species still in existence ? At present I inquire only regarding the American Cephalopods. If these types still exist, you will do me a favor to inform me where to inquire to learn more definitely about them. A.-F. FŒRSTE. [Prière aux savants intéressés de répondre à M. Fœrste]. QE Let LA RE Are SU AE CaSiERS |! PouR te Galeries PA | Musées | Nat Fe 7 [e 1 AaminsTRA Ten O00000000000000000000000000000900000000000000000000 Bibliographie Scientitique Française ÉDITÉE À PARIS par les soins du MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE À pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, indexés dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs, et concernant les sciences mathématiques et naturelles, conformément au tbe du Catalogue interna- tional de littérature scientifique siégeant à Londres. [Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie|. Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les membres de la Commission du Répertoire de B. S$S., sous la présidence de M, LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la librairie : GAUTHIER-VILLARS, ES. Quai des Grands Augustins, PARIS (VI) PRIX DE L'ABONNEMENT : Départ. Paris et Union post. 1": Série (6 numéros par an). . . . . 40 fr. 41 fr. 2° Série (6 numéros par an). . . . . 10 » 41 » Les deux Séries réunies . . . . . . 20-020) Fabrique de. Registres PAPETERIE DB D IMPRIMERIE Ferdinand LEVU & C'E 58, Rue Laffite PARIS é. GUTEMBERG : 16-36 Fournitures pour Bureaux. Administrations, Banques, KReliures pour Bibliothèques, ete. ATELIERS ET MAGASINS DE GROS 95, Rue de la Chapelle, 95 CCCOCCUODOOCOLO0O0000000000000OU0U0OCC0000000000G00 B. TRAYVOU USINE DE LA MULATIÈRE. PRÈS Lyon Fonderie, Forges et Fabrique d’ Appareils de Pesage = Ancienne Maison BÉRANGER & Ci, fondée en 1827 Dépot LYON et Ateliers de Réparations Rue de 1” Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE Rue Saint-Anastase. 10 Rue du Paradis. 32 EXPOSITION UNIVERSELLE 1899, 1er Prix, Médaille d’Or ) BALANCES de Comptoirs riches et ordinaires. BASCULES ordinaires bois et métalliques en tous genres avec simples et doubles romaines. FONTS à bascule pour voitures el wagons s’établissant sur maçonnerie ou dans cadre en fonte Envoi de l’album sur demande. DEC 2 1076 | IMPRIMÉ EN BELGIQUE J4 4 REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE ET DE PALÉOPHYTOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL Publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la collaboration de MM. E. ASSELBERGHS, F. À. BATHER, F. CANU, G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, P. FRITEL, M. GIGNOUX, L. JOLEAUD, J. LAMBERT, P. LEMOINE, VAN STRAELEN, P. BÉDÉ, ETC... VINGT-CINQUIÈME ANNÉE NUMÉRO 4 — OCTOBRE 1921 Prix des années antérieures, jusqu’en 1916, chacune : 40 fr. (sauf les années 1897-1899, qui ne se vendent plus séparément). Années 1917-20 : 15 fr. chacune. Les deux tables décennales : 25 fr. Le prix de la collection complète et presque épuisée des vingt premières années est de 750 fr., majoration comprise. Le prix de la collection des années 1900 à 1920 inclus est de 220 fr. majoration comprise. PRIX DE L’ABONNEMENT 1921: 20 FRANCS POUR TOUS PAYS M Chez M. COSSMANN, Fondateur-Directeur Novembre à Avril inclus : 21, rue Montpensier, Pau (B. Pyrénées). Mai à Octobre inclus : 2, Bould Sadi-Carnot, Enghien-les-Bains (S.et O.) 1921 a | PUBLICATIONS DE M. COSSMANN (1921) Catalogue illustré des Coquilles fossiles de |” Eceène des envirens de Paris. — Les trois appendices IT à Ne TEUmMISN TE ne A Ne CRE 75 fr. Essais de Paléseonehoïogie comparée (1895-1916). Les douze premières livraisons 400 fr Prix, de Ja XIIS livraison, 360 p., 10 pl. (La XIITe en préparation)...... 40 fr. Mollusques éoééniques de la Loire-Inférieure. —— Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, vol /L'ouvrageicompliet; Avec tables,,56° pl. 1.2.4... Rene se LOUBIE 1er Supplément (1920) 4 pl, phot. (Le 2° Suppl. en préparation)... ..... O0 re Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc.e(1896-190#):6 articles, :1H2pl el titre 220 nn Re ee ie 708) 401 lre et 2° tables décennales de la » Revue Critique » (1897-1916) ............ 25 fr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. Journ de Conchyl(L809) 20h72) pli etre PERS RS Ne er 5 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. (1900-1911),:85:p.,10:pl-.\avec tahle du ler vors er Lee ere 20 fr. Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de FT. (1899-1907), 70 p., 10 pl., dont 4 inédites dansle Bulletin ................... 20) 1r. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques).— En collaboration avec M. G. Pissarro (1900-1905). L'ouvrage complet, 51 pl, avec tables :.:....:..2, 0000 120 fr. Note sur l’Iniralias de la Vendée. —— B. S. G. F. (1902-1904), 5 pl. ............ 10 fr. Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. (1902) ; Ann. Soc. Sc: Alpes-Mar. (1905), 3 pl. les deux notes :...:......., 7 fr. 50 Descriptions de quelques Péléeypodes jurassiques de France (1903-1915), 1re série avec tables (n’est publiée qu’en tirage à part seulement).................. JD Id! = errant. 2e Serre pl DOI GES Een nee ORAN EAN De ae 0 7 fr. 50,7 Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse (1907), 4 pl. ........ ne on à \ 10 fr Note sur le Callovien de Brieon (1907), 3 pl. ..........................,.. 10 fr.| Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Men. Roi Soc. Géol. \ der. (VO07E LONG) ÉD eCAe C e A propos de Cerithium eornueopiæ (1908), 1 pl. in-40 ...................... 5 fr. Etudes sur le Charmouthien de Ja Vendée (1907-1916), 8 pl. in-80 ............ PAUrne Iconographie complète des Coquilles fossiles de FEocène des environs de Paris è 1% #1004-1913). L’atlas-compl.en-2 vol/in-{0; légendes et tables 1 ne 200 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 pl. in-40............. Mém. Mus. ) - Revision des Gastropodes du Montien. — 1r'e partie, 1915 .......... de. Brux.) Conchologie néogénique de l’Aquitaine. Pélécypodes : les deux vol. in-40, 150 fr. T. II], Gastropodes, en deux gros fascicules in-8°, 17 pl.in-40............. 100 fr. (FT. IV en préparation). ; $ The Moll. of the Ranikot serie. — 1re partie (1909), 8 pl. in-40. Calcutta. LOUP Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910), I pl. ........... Dire Les Coquilles des Caleaires d'Orgon. — B. S. G: F. (1917), 8 pl ............. lOntr: Etude compar. des Foss. recueillis dans le Miocène de la Martinique et de l’fsthme de Panama ; 1er art., 5 pl., in-80. Journ. Conch. 1913 ..................., 10 fr, Description de quelques Pélée. bradfordiens et call. de Pougues. Soc. Nièvre... 5 fr. Cerithiacea et Loxonematacea jurassiques (Mém. Soc. Géol. Fr.). Itègles internationales de nomenclature Zoologique, adoptées au Congrès de Monaco (1918) et annotées\pan Me Cossmann 5/0 20e Ne eee er 5 fr. Monogr. illustr. des Moll. oligoc. des env. de Rennes (Journ. Conch., 4 pl.)..... 15 fr. Bajocien et Bathonien dans la Nièv M. de Gros- souvre (1920). . . GE 24 me M Re nice ie te Ce soie 15 fr. Deux Noles extr. C.-R. So MGR aNIe Ce Ne PR Re NE RAR 2 ir. 50 S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (X°) Envoi contre mandat postal, port en sus L'ANNÉE BIOL OGIQUE. Fondée par Yves DELAGE cecra des Travaux de Biologie Générale Nouvelle série — Publication trimestrielle de la “Fédération des Sociétés des Sciences Naturelles, —— Comité de rédaction : MM. M. CAULLERY, C. DELE- ZENNE, P. GIRARD, Me M. GOLDSMITH. MM. HEN- NEGUY, M. MENDELSSOHN, F. PÉCHOUTRE, CH. PÉREZ, J. PHILIPPE, A. PRENANT, E: RABAUD, TIFFENAU. Secrétaire général : Me M. GOLDSMITH, Secrétaires : MM. F. PÉCHOUTRE a à Ed PHILIPPE (Psychologie). ie M Ste Vingt-cinquième année : 1920-27 Prix d'abonnement : FRANCE, 50 francs ; ÉTRANGER, 60 francs. Secrétariat : LABORATOIRE DE ZOOLOGIE, Sorbonne, Paris. _ MASSON et Ci, 120, Boulevard Saint-Germain, Paris. L'Institut Encyclopédique Renseigne sur tout Rédige pour autrui : Discours, Mémoires, ns Conférences, Livres, etc. Traduit en toutes langues 200 Collaborateurs Spécialistes Directeur : Paul COMBES, |, rue de l'Assomption, Paris, XVIe. AGE dot EPRTE TIR Les Have SANS RE S DEC 3 19 REVUE CRITIQUE DE FAN OOEOC TE TT DE PALÉOPHYTOLOGIE Numéro + — Octobre 1821 SOMMAIRE : Paléozoologie : Pages Paléontologie générale, par M. M. COSSMANN . . . . . . . . . 141 Mammifères, par M. M. COSSMANN, ete . , AC RULEES : 144 Poissons, par MM. VAN STRAELEN et COSSMANN . . . . . . . . 146 Insectes, par M. M. COSSMANNX . . . A Se Ci eh le cl 7 Crustacés, par MM. VAN STRAELEN et Coëgu, ANNE RS ee ie UT DO DIES ES DAREMENVANESTRADECN CR NE NO T0 Palcoconchologie; par M"MO"COSSMANN, etc. nm UN. M MIOT Céphalopodes par M°:/Paul LEMOINE RL ON RC I 68 Echinodermes par MA SLANQUINE RETIRE QUE TR ER, 2 T69 BY OSOAireS, PAM PEVINASSASDERREGNE Se 2, Un À ur CuT0 Polypiers et Foraminifères, par M. G.-F. DOrIrUuSs, etc. ; 172 Rectificalions de nomenclature . . Us EU ee eat OL Paléophytologie, par M. P°ATRIFEL, ec. 0e 2 oo T8 HADIESRAESÉMALLELE SR RUE EM AN IE TA ES AIT RS TS Paléozoologie Paleozoology | Paleozoologia PALÉONTOLOGIE GÉNÉRALE Dacqué, Edgar, VERGLEICHENDE BIOLOGISCHE FORMENKUNDE DER FOSSI- LEN NIEDEREN TIERE. Erste Hälfte, 336 p., 142 fig. texte. Berlin, 1921 [Gebrüder Borntræger |. Le plan de l’ouvrage que j'analyse ici était déjà dressé depuis 1906, pour l’ensemble des animaux fossiles ; le professeur Stromer von Reichenbach s’élant chargé des Vertébrés, M. Dacqué publie actuellement une première Hvraison très importante, relative aux Invertébrés fossiles, trois chapitres el demi, sur sept que comportera l’ensemble de ces derniers. — LE PREMIER CHAPITRE contient l'exposé des méthodes el des matériaux pour les recherches paléobiologiques, et il est divisé en cinq sections, dont j'énumère ci-après les Litres, en me bornant — faute de place dans une analyse malheureusement trop brève à quelques remarques çà et là. 10 142 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 1. Elendue el connexion des recherches biologiques. H y est surtout question de lPinfluence des milieux ambiants, des agents physiques où chimiques (lumière, chaleur, salure), du mouvement et de l’associalion des êtres. Nous y voyons apparaître une distinction entre les «€ phénolypes » pour les formes exactement pareilles el les génotypes pour celles qui ont seulement certains caractères communs. 2. Mélhodes de Paléobrologie. Observation comparable des animaux vivants el fossiles, en Lenant compte de l'influence que peul avoir leur manière de vivre sur le développement de leurs organes, el aussi de la sédimentation des gisements ; on remarquera la reproduction d’une figure de Keller, montrant la locomotion d’un Gidaridé sur ses piquants, de même pour les Gastropodes armés d’épines, tels que Murex spinosus où Harpagodes polypodus. Notons également la reproduction de Triarlhrus.Becki, du Silurien inférieur des Etats- Unis, avec la plus grande partie de ses extensions qui jettent une lueur déei- sive sur Ja biologie de ce Trilobile. 3. Sur la provenance el l'élal de conservalion des malériaux fossiles. Repro- duelion de la figure d’'Eldonia, Holothurie pélagique du Cambrien, d’après Walcotl ; puis des Céphalopodes, el nolamment l'influence du terrain sur la grosseur de certains Macrocephaliles : le parasilisme de colonies de Pollicipes sur cerlains Pelloceras, d'après Darwin. 4. Apparilion el disparilion des espèces fossiles. Quatre Lypes à envisager : Propagation, Filiation, Migration, Novation (Barrande): Un schéma — emprunté à Quiring — essaie de synthéliser la migralion de quelques Dalma- nella d’un niveau à l’autre, dans trois régions distinctes, D’autres figures indiquent l’évolulion du Lype hoplitiforme à Perisphincles, comparativement dans le Jura supérieur de Stramberg el, à la même époque, dans l’Himalaya. Quant à la disparition, elle peut se faire par la mort simple du Lype, ou par sa modificalion plus ou moins profonde. ». Les fossiles les plus anciens. On y trouvera quelques figures intéressantes, reproduites d’après Walcott, Cayeux, Bornemann, Sedelholm, dans le Cambrien inférieur, lPAlgonkien ou autres zones tout à fait archaïques, une Dendropupa du Carboniférien de l'Amérique du Nord (Dawson). — IIe chapitre. L'ADAPTATION BIOLOGIQUE. Les quatre sections de ce chapitre traitent de la corrélation entre les conditions géologiques et les organes vilaux. La figure 25 reproduit un graphique imdiquant — pour les Coraux par exemple — la courbe des variations de l'influence climatérique depuis lAlgonkien jusqu'au Quaternaire. D’autres figures font suivre l’enroulement progressif des Céphalopodes, depuis les Orthocères, par Cyrloceras, Aipoceras, Plancloceras, Syringoceras, Germanonaulilus, puis la restauration d’'Ascoceras, d’après Lindstrôm ; il v a, en outre, la notion du Lemps écoulé pour loules ces transformations. L'auleur se pose aussi la question de savoir si la forme est la cause de la fonction, ou si c’est la fonetion qui crée l'organe : ici, la réponse ne ressort pas netlement de la diseussion dan: laquelle auteur s'engage, les relations de cause à effet sont assez con- fuses, de sorte qu'il semble que le problème n’est pas encore résolu... depuis Aristote ! — [TIC chapitre. APPARENCE GÉNÉRALE ET DIVERSITÉ DU MONDE VIVANT. Cinq sections traitent successivement la forme fondamentale et la grosseur PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 143 des types, leur variabilité, le Genre et l'Espèce, l'Ontogénie, le Dimorphisme et le Polymorphisme, le Convergence et l'Homæogénèse. À l'appui du texte, des figures empruntées à Schwager et à Carruthers, montrent la forme ori- ginelle de certains Prolozoaires, les stades successifs du développement ontogénique des septes chez Slreplelasma, la structure bilatérale des Tétra- corallaires paléozoïques, Palæocyelus du Silurien supérieur (Yakowlew), l’ontogénie de Pleurodiclyum lenliculare du Dévonien inférieur de PAmé- rique du Nord (Beecher), l’aspeel sphéroïdal des plus anciens Echinodermes (Maccoya et Glyplosphæriles ; ensuite Placocysliles, Lyÿpe secondaire et bilatéral, du Silurien supérieur d'Angleterre (Jækel). Comme type de grosseur, M. Dacqué figure Megalylolus crossalinus : il aurait pu ciler aussi Clavililhes marimus el Campanile giganteum., Trachy- cardium gigas, Scaphella Lamberli, certains gros Murer, etc... La variabilité est mise en évidence par une planche montrant une série de Terebralulidæ du Jura supérieur de FAfrique orientale, parliculièrement pour le pli de la commissure des valves, d'autres figures représentant Tes métamorphoses de Cassidaria echinophora où de Purpura lapillus ; de même pour les Acléonelles qui ont reçu des noms différents el qui s’enchaînent cependant entre elles. Des courbes graphiques traduisent ces varlalions, le texte s'enrichit même de formules algébriques que nous préférerions voir exclues d’un traité d'Histoire naturelle. J'ai plus de sympathie pour les figures relalives aux mutations successives de Calceola sandalina aux divers niveaux ; mais ces formes distinctes sont-elles constantes à chaque niveau ? Toute la question se concentre dans cette interrogation, car dans laffirmative, c'est ce que les stratigraphes appellent de «© bons fossiles » ! Sur la question du Genre : de l'Espèce, l’auteur est plus calégorique dans ses conclusions : l’espèce phénolypique n’est qu’une abstraction, tandis que l’espèce génolypique est le point de départ el le couronnement de nos connaissances organiques. La discussion de cel aphorisme m'entrai- nerail bien au delà des limites d’une modeste analyse. On remarquera encore les figures qui illustrent les métamorphoses onto- géniques des Nummuliles, le dimorphisme de Polyslomella, l'évolution des Cypræa selon leur âge, les différences sexuelles de Xanthopsis dans lEocène, d'Ammoniles dellafalcalus dans le Jurassique. L’'enroulement sénestre est aussi l’objet de plusieurs figures, chez les Gastropodes, notamment pour les Ampullariidæ. Comme exemples de convergence, l’auteur reproduit aussi, d'après Frech, Gonialiles du Dévonien, Tropidocelliles dans le Trias. Quant à la ressemblance d'Amberleya biserla (Eucyclus !) avec Paludina magnifica de l'Alabama, elle n’est qu'apparente, du côté du dos ; il suflit de regarder les deux coquilles du côté de l’ouverture, pour s'abstenir de les rappr ocher ! Toutefois, il existe des cas où une seconde d'hésitalion est exeusable, par ex (fig. 98) Requienia et Maclurea munie de son opercule en tous points eo rable à une valve supérieure de Rudiste : c’est le cas de S’écrier € Lusus naluræ » | — IVe chapitre. ADAPTATION AU MOUVEMENT OÙ A LA VIE SÉDENTAIRE. L'auteur divise les êtres en deux séries : foncièrement agiles, foncièrement sédentaires, et dans chacune il y a trois degrés décroissants. Pour les animaux de la première série, la vision est el demeure un organe essentiel, qu'ils 144 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE nagent ou se traînent sur le fond de la mer ; c’est aussi chez les premiers qu'on rencontre la coquille interne (Belosepia, Diploconus, Asaphus, Trinu- ceuls, Megalaspis.…). Les coquilles, fixées par un byssus (Peclinidæ), sont échancrées pour le passage de ce dernier ; les coquilles qui reposent sur le fond des mers ont une valve plate (Neithea, Liogrypæa). Avicula cygnipes, du Lias, était pourvu de longs crochets servant probablement d'organes défen- sifs contre une attaque brusque ? L’ampleur de louverture de certains Bellerophonlidæ prouve que l'animal ne sortail pas beaucoup de sa coquille ; le long déroulement de Tenagodes (— Siliquaria) indique la paresse de dépla- cement de l'animal qui habitait celle coquille : Je retrouve d’ailleurs avee salisfaction le beau plésiotype de ma collection, du gisement lutécien de Chaussy, figuré dans l'Iconographie et reproduit par M. Dacqué, De nombreux exemples d'adaptation biologique sont encore fournis par les Gystidés, les Blastoïdes, les Astéries, les Antledon acluels et fossiles, Uinlacrinus et ses longues branches. La coupure de ce fascicule ne nous permel pas de Lirer les conclusions complètes de ce quatrième chapitre, dont la suite appartiendra au fascicule suivant. Quoi qu'il en soit, on peul déjà apprécier Putilité du Manuel publié par M. Dacqué : outre l'étendue de compilation qu'a nécessitée sa rédaction, nous y trouvons de précieux rapprochements, des reproductions de figures peu connues qui peuvent nous suggérer des idées el des solutions pour le classement de quelques formes indécises. Jusqu'à présent, dans ce premier fascicule, il ne faut pas s'attendre à rencontrer des hypothèses très nouvelles : ce n’est pas d’ailleurs ce que M. Dacqué paraîl avoir recherché, son œuvre élant plulôl le résumé très complet et très érudit de Lout ce qui a été publié sur cette malière, en toutes langues el en tous pays. La riche Bibliothèque du Musée de Munich, fondée — en grande partie — sous les auspices du grand Maître Zitlel, a ouvert largement ses rayons au conservateur du Muséum qui y a puisé les meilleurs éléments de son Manuel ; on ne peut que le féliciter d’avoir consacré à ce labeur de longues heures de son existence. M. CossMANN. MAMMIFÈRES par MM. CossMANN, etc. De Oliveira Roxo. Mathias-G., NOTE ON A NEW SPECIES OF TOXODON OWEN, “T. Loresr Roxo. 6 pp., L pl., Rio de Janerio, 1921. Le Musée. du Service géologique du Brésil possède trois ou quatre dents d'un, Mammifère provenant de Allo Jurua (Acre), el dont le niveau exact n'est pas précisé ; Loulefois l’auteur pense qu'il s’agit d’une nouvelle espèce de Torodon OWEN (— Trigonodon AMEGH.) voisine de 7, Gaudryi AMEGH. Ce: dents sont toutes bilobées sur leur face externe, prismatiques ; les prémolaires ont leur face interne excavée, el la première molaire est trilobée, ax seconde quadrilobée, comme chez Torodon plalensis OWEN. L'espèce PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 145 brésilienne T. Lobesi en diffère par quelques caractères, principalement par les relations entre les axes des dents. M. CossMANN. Chapman, Fred., NEW OR LITTLE KNOWN VICTORIAN FOSsILs, Part XXIV. — ON A FOSsIL TORTOISE IN IRONSTONE FROM KARAPOOK, NEAR CASTER- TON Proc. Roy. 1500. Vict. vol XX XTEL (new series),.Pt 1 — 1919 — pp: t1-13 pl 1 Melbourne, 1920: a Selon toute apparence, le moule de carapace, décril dans cette Note, doit être rapporté au G. Emydura Boxar. 1838, probablement à £. Macquartæ [GRAY, Hydraspis]. | La gangue est un minerai ferrugineux d'âge pléistocénique. Lydekker a signalé deux fragments de la même espèce dans le Pléistocène de la Nouvelle Galles du Sud. M. COSSMANN. Harié, E., RESTES D'ÉLÉPHANT ET DE RHINOCÉROS TROUVÉS RÉCEMMENT DANS LE QUATERNAIRE DE LA CATALOGNE. Bull. Inslilucio Catalana d’'Hist. Nalural — 1920 — pp. 40-43. Barcelona, 1920. Concernant des fragments d’une molaire d’ÆE. meridionalts, Lrouvés dans les carrières du port de Tarragona, et un crâne de Rh. lichorrhinus lrouvé à Arenys de Mar (Barcelone). M. SAN MIGUEL. Bataller, R.-J.. MAMIFERS FOSSILES DE CATALUNYA. T'revalls de la Insliluciô Calalana d'Hist. Natural — any 1918 — pp. 111-272,35 fig., 19 pl. Bar- celona, 1921. L'auteur cite les espèces découvertes jusqu’à la date de la publication par les géologues qui ont exploré la région. Il fait mention des publications où elles ont été décrites ; il insère plusieurs tableaux de distribution chrono- logique et systématique, et il termine par une liste bibliographique des Mammifères fossiles de Catalogne. Cest un travail très utile de recompilation, dans lequel Pauteur ne fait pas de révision, et n'apporte pas de modifications à tout ce qui est connu jusqu’à présent. M. San Micuez, Dubois, G., REMARQUES SUR LA LOUTRE DES TOURBIÈRES DE LA RÉGION DU NORD DE LA FRANCE. Ann. Soc. Géol. du Nord — 1919-1920 — €. 44, 1919%p-1100: L'auteur a revu les restes de Loutre trouvés dans les différents dépôts tourbeux du Nord de la France et conservés dans les collections géologiques de l'Université de Lille. Îl a constaté que le type de Loutre des tourbières était rigoureusement identique au type actuel. Analyse de lauleur. 146 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Dubois, G., LE SPERMOPHILE DU QUATERNAIRE DE CAMBRAI. Ann. Soc. Géol. du Nord — 1919-1920 — &. 44, 1919, p. 82. L'auteur a entrepris l'étude détaillée de la faune de Mammifères décou- verte au faubourg Saint-Druon à Cambrai, à la base de l’ergeron dans le Quaternaire el signalée antérieurement dans les Annales de la S. Géol. N. La Note présente est consacrée à l’étude d’une des espèces, la mieux représentée dans la faune, et que l’auteur délermine comme étant Spermo- philus rufescens. 1 en décrit les restes, puis étudie le climat de la région actuellement fréquentée par celle espèce. Il conclut qu'au moment où l'espèce vivail dans le nord de la France, c’est-à-dire au Moustérien ancien, le elimal élail froid et continental. Analyse de l’auleur. POISSONS par MM. VAN STRAELEN et COSSMANN. Perner, J.. VORLAUFIGER BERICHT ÜBER DIE FISCHFAUNA DES BŒHMISCHEN OBERSILUR UND DIE FOSSILIENVERTEILUNG IN DEN F,-SCHICHTEN. Central- blait f. Min., elc. — Jahrg. 1918 — n° 19-20, pp. 518-322. Les couches F, de la Bohême appartiennent sans conteste au Gothlandien, car on y trouve Monograplus Kayseri el M. hercynicus, formes appartenant au groupe de M. colonus. Les restes de Poissons y sont considérés comme élant fort rares, on connaissait Machæracanchus bohemicus el Onchus graplolilarum. L'auteur a eu l’occasion de s'assurer de Pexistence d’une riche faune ichtyologique dans les couches F-f, à Kosor. Il a pu y déterminer la présence des Genres: Aleleaspis, Aspidichlhys, Cyalhaspis, Vinichlhys, Macropelalichlhys el Mylosloma. En dehors de ces Genres, 1l existe un certain nombre de débris rappelant les Genres Selenosleus, Slenosleus el Pleraspis, et qui appartiennent probablement à des Genres nouveaux. Cette faune présente des affinités étroites avec celle du Gothlandien de PEcosse el de la Scandinavie. L'auteur décrit sommairement la coupe comprenant le gisement des Poissons qui constitue un véritable bone-bed, en laccompagnant de listes de fossiles. V. VAN STRAELEN. Rovo Gomez, J., Los PECES FOSILES DE LOS ALJEZARES DE TERUEL. À. Soc. Esp. Hist. Nal., tomo del 500 aniv. — 15 mars 1921 — 5 p., pl. IT et IIT. Madrid. Le Miocène des environs de Teruel — d’où proviennent les Poissons dont il s'agit dans cette Note — se compose d’argiles rouges non fossilifères, avec intercalalion de lits blanchâtres contenant des débris de Mammifères el Mollusques évidemment pontiques : ce sont ces mêmes bancs que lon a retrouvés dans la carrière de Valencia, à 1 km. environ de Teruel, avec des Poissons que L. Royo Gomez rapporte au G. Leuciseus. Hn'ya-—sur toutes les plaquettes étudiées — qu'une seule espèce d’ailleurs PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 147 nouvelle : L. Pachecoï, dont le squelette et les nageoires sont bien conservés, et dont les dents pharyngiennes sont disposées en une seule file, les postérieures avec le bord finement denticulé. Par sa forme, le nombre de ses vertèbres, ele., cetle espèce se rapproche de L. Arcasi STEIND., espèce actuelle des rivières de l'Espagne, sur tout le versant atlantique, mais les dents présentent des crilériums différentiels qui justifient la séparation des deux espèces, M. COssMANN. Ishiwara, Y.. ON SOMME FOSsSIL SHARK-TEETH FROM THE NEOGENE OF JAPAN. Sc. Rep. Tohoku imper. Univ. 2° sér. (Geol.), vol. V, n°3, pp. 62-74, pl. X-XII. Sendaï, 1921. Les dents dont il s’agit proviennent de gisements sélachiens du Japon, dont la faune est voisine de celle de la Californie. L'auteur a idenUfié Jsurus hastalis [AGass.], Carcharodon megalodon [CHARLESW.}, C. Arnoldi JORDAN, C. carcharias L., Carcharias cuspidalus [AGass. Lamna|, Carcharinus gangelicus [MULLER et HENLÉ|, C. Commersoni BLAINv. Cette publication, éditée avec un grand luxe, comble une importante lacune dans le Tertiaire du Japon, dont la faune ichtyologique n'avait encore été étudiée que pour le Mésozoïque seulement, par le prof. Yabe.. M. COSSMANN. INSECTES par M. M. COSsMANN. Bolton, H., À NEW SPECIES OF BLATTOID (\RCHIMYLACRIS) FROM THE KEELE-GROUP (RADSTOCKIAN) OF SHROPSHIRE. Quart. Journ. Geol. Soc., vol LXXVIT partil;.n0 305; pp. 23-29, PI: I. Londres; 1921. La plaque — sur laquelle est encastrée le fragment d’aile d’Archimylacris Pringlei — à été recueillie au cours du fonçage d’un puits à Slang Lane (Shropshire). Ce débris est suffisant pour constater avec l’expérience consommée de M. Bolton — qu'il s’agit d’une espèce nouvelle pour le terrain houiller d'Angleterre, comparable à A. Desaillyi LErICHE (1907), du Nord de la France. Les fig. 1 et 2, dans le texte, mettent en regard les ailes de ces deux Insectes, et l’on peut se convaincre, par comparaison entre les deux croquis, qu'ils ne présentent que des différences spécifiques ; une troisième figure représente A. Lerichei PRuvosT, plus récemment décrite dans Îles Ann, Soc. Géol. Nord.(1912). M. CossMANN. CRUSTACÉS par MM. VAN STRAELEN e@t COSSMANN. Likhareï, B., OsSTATKI KRABOR 1Z NYNETRETITCHNIH OTLOGENII PRIDONETS- KAGO KRAIA (THE REMAINS OF CRABS FROM THE LOWER TERTIARY DEPOSITS OF DONETZ-BASIN). Annuaire de la Soc, Paléonlol. de Russie, Lt. 1 — 1916 — pp. 13-23, pl. L. Pétrograd, 1917 (avec résumé en anglais). 148 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE L'auteur signale deux Crabes recueillis dans des assises qu’il rapporte à lhorizon inférieur de l'étage de Kiev (Eocène supérieur) du bassin du Donetz. Il décrit Xanthopsis Lutugini, trouvé à Krimsky, district de Slavia- noserb (gouvernement d'Ekaterinoslaw) et qu'il compare avec X, hispidi- formis, SCHLOTH sp. Le second Crabe est un Harpactocarcinus trouvé à Schpotin, district de Starobelsky (gouvernement de Kharkof), dont la conservation, trop imparfalte, ne permel pas une délerminalion spécifique précise et que l’auteur rapporte avec doute à H. macrodaciytus H. MINE EDwarps. V. VAN STRAELEN. Van Straelen, V., NorEe sur « Homarus PERCYI », P.-J. VAN BENEDEN, DE L'ARGILE DE BOOM (RUPÉLIEN SUPÉRIEUR). Buli. Soc. belge Géol., Pal. et Hydrol., t. XXX — 1920 — Procès verbaux, pp. 26-30. 2 figs. L'auteur complèle la description de P.-J, Van Beneden en précisant les caractères de l’espèce, qui offre un bel exemple d'hétérochélie. Analyse de l’auteur. Perner, J., UEBER NEUE PHYLLO CARIDEN AUS DER BANDE F-f,. Bull. Internal. de lAcad. des Sciences de Bohême 1917 — pp. 1-6, 1 pl. L'auteur décrit trois Phyllocarides nouveaux provenant de la couche F-f, (Gothlandien supérieur de Bohême), trouvés à Kosor (Bohême). Ce sont : Pvgocaris Schuberti, Arislozoë parabolica, A. Ciarkei, Pygocaris Schuberli vient se placer dans la Famille des Echinocarides au voisinage du Genre Aristozoë. V. VAN STRAELEN. Pruvost, Pierre, INTRODUCTION A L'ÉTUDE DU TERRAIN HOUILLER DU NORD DE LA FRANCE ET DU PAS-DE-CALAIS : LA FAUNE CONTINENTALE DU TEE- RAIN HOUILLER DU NORD DE LA FRANCE. DEUXIÈME PARTIE : LES CRUS- TACÉS. Thèses Fac. Sc. Univ. Lille (Sc. nalur.), pp. 35-92, figs 13-23, pl. XXIV et pl. XX, figs 1-12. Paris, Imprimerie nationale, 1919. L'auteur signale 14 espèces de Crustacés, réparties en huit Genres. L'abon- dance des individus de certaines espèces est parfois suffisamment grande pour apporter une aide précieuse dans les recherches de stratigraphie. Les Ostracodes sont représentés par : Carbonia fabulina et sa variété subangulala, Lrès abondantes, surtout dans la partie la plus élevée du West- phalien ; C. Rankiniana, relativement peu abondante ; C. scaipellus et C. pungens, formes rares, el enfin Cypridina radiala, qui se rencontre à peu près sur toute l'étendue du Westphalien. La description de Cypridina radiaiaest complétée par une étude approfondie de son Lest. La couche interne du Lest est ornée de pelites étoiles juxtaposées. Ces étoiles, de dimensions inégales, paraissent formées par un nombre très variable de fibrilles plus ou moins Lénues, droites ou flexueuses, qui s'irradient d’un point central, dépression ou saillie du test. Chaque fibre est constituée par un cristal très Lénu de calcite, les étoiles formant ainsi de véritables PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 149 plaques calcaires. D’après l’auteur, il ne semble pas probable que ces assem- ages de fibres cristallines soient le résultat d’une minéralisation du fossile. bl Le fil tallines soient le résultat d Au contraire, leur ordonnance paraît déceler les traces de l’activité biologique. \ 1 lonnan raît déceler les traces del SIC Il s’agit vraisemblablement de spicules calcaires sécrétés par Panimal en manière de squelette, pour consolider ses valves. Les Phyllopodes ou Conchostracés sont représentés par les Genres Estherta, Estheriella et Leaia. ans la description des espèces d’Esiheria, l’auteur se rallie à la division Dans la description d l’Esihe | de ce Genre, proposée par MM. Ch. Depéret et F. Mazeran : 19 Groupe d’E. slriala — Lioestheria, DEPÉRET et MAZERAN, à test fine- ment ponctué dans les intervailes des stries ; 29 Groupe d’'E. membranacea — Eueslheria, DEPÉRET et MAZERAN, à test constituant un réseau polyvgonal dans les intervailes des stries. E. (Lioestheria) striala, espèce cosmopolite, localisée ici dans les couches inférieures du Westphalien, est particulièrement répandue dans lPassise de Vicoigne. La plupart des individus appartiennent à la var. T'aleana, T.-R. JoxESs, du Dinantien de lEcosse. L'auteur attire l’attention sur les impres- sions circulaires que l’on observe sur certaines valves et qui, d’après leur position dans la région postéro-dorsale, doivent être attribuées à des œufs, ainsi que l’avait déjà fait remarquer T.-R. Jones. E. (Eueslheria) Dawsont est signalée pour la première fois dans le West- phalien, où elle est localisée dans les couches inférieures. E. (Eueslheria) Simoni, cantonnée dans le Westphalien supérieur, dont les accumulations constituent un repère stratigraphique très constanL. Dans le Genre Estheriella, l’auteur propose de distinguer provisoirement Lrois séries phylétiques, qui pourront aider à reconnaître les Eypes spéci- fiques. Ces rois groupes sont établis sur des caractères Lirés de l’ornementa- tion de ia coquille. Discutant l’origine de Estheriella, l'auteur la trouve dans une jorme encore inconnue, mais qui serait voisine d’'Estheria Dawsoni. Il signale Estheriella Reumauxti, espèce propre au bassin houiller du Pas-de- Calais, où elle est cantonnée dans les assises les plus élevées. Au sujet de Leaia, l’auteur note que la troisième carène, considérée comme caractère spécifique de L. tricarinala, se retrouve chez d’autres espèces telles que L. Salleriana et L. Baentschiana. Cette carène se confond avec la ligne cardiale et il propose de l’appeler carène dorsale. Leaia tricarinala, forme minima, est l'espèce que l’on rencontre dans le Nord de la France. L’ornementation de cette variété est peu différente de celle de L. tricarinala Lypique de l’Iinois, mais elle semble se rapprocher de celle des formes jeunes. On peut considérer L. tricarinala comme un fossile repère, occupant un niveau correspondant à la moitié supérieure de l’assise de Vicoigne. Les Malacostracés sont représentés en premier lieu par le Genre Arlhro- pleura, consütuant la Famille des Arthropleuridæ dont la position systé- matique est encore fort incertaine. L'auteur rappelle qu'il a décrit pour la première fois les pattes de Arthropleura, constituées par un article basilaire, six articles garnis chacun d’une épine et une griffe terminale. La forme de celte patte amène l’auteur à rapprocher Arthropleura de Balhynomus gigan- leus, MILNE Epwarps et Bouvier, Isopode des grandes profondeurs des mers actuelles. 150 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Les espèces suivantes sont représentées : Arlhropleura mammala, A. armala et Arthropleura sp. ind. Dans le Nord de la France, ce Genre est absent des schistes carbonatés à Lamellibranches limniques, déposés en eau relativement profonde. Ces animaux semblent avoir habité des marécages où l'épaisseur de la couche d’eau était minime, à proximité des massifs de plantes. La grande majorité se trouve dans des schistes à Calamiles et à Bolhrodendron. Dans l'Ordre des Syncarides, l’auteur crée la Famille Aeanthotelsonidæ comprenant les Genres Acantholelson MKEEek el _WORTHEN, Pleucocaris Cazman et Eïlelicus SCUDDER. Il signale Pleurocaris annulalus, déterminé d’après un telson et les rami de deux Uropodes, trouvés dans le schiste bitu- mineux de la couche à Insectes de Lens. Jusqu'à présent, le Genre Æïlelicus avait généralement élé considéré comme un Myriapode. L'auteur le place parmi les Syncarides el semble même admettre qu'il doive être synonyme de Pleurocaris. I signale Æïlelicus cf. æqualis provenant du toit de la veine du Nord (faisceau d’Olympe) à Vicoigne. V. VAN STRAELEN. TRILOBITES Perner, J., UEBER DAS HYPOoSsTOM DER GATTUNG © ARETHUSINA ». Central- blail f. Min. ete. — Jahrg. 1916 — n° 18, pp. 442-444, 5 figs. L'auteur décrit el figure pour la première fois lhypostome de Arelhusina Konincki de la zône E-e, du Silurien de Bohême. L'hypostome de Arelhusina n'offre guère de ressemblances avec celui de Cyphaspis, mais se rapproche plutôt de Harpides, justifiant ainsi les vues d'Oehlert qui plaçait Arelhusina parmi les Olenidæ. V. VAN STRAELEN. King, W.-B.-R., NOTES ON THE GENUS SPHÆROCORYPHE. Geol. Magaz., vol. LVII, p.532, pl. XIII. Londres, 1920. Dans une communication datant de plus de 20 ans, le DT Cooper Reed a placé le G. Sphærocoryphe dans la Fam. Cheiruridæ, Landis que Slauro- cephalus — qui, à première vue, a superficiellement le même aspect — se rapprocherait plutôt des Encrinuridæ. La récente découverte d’un spécimen complet de Sphærocoryphe Thomsoni REED, dans les couches ashgilliennes de Norber Brow (Austwick) a permis à M. King de reprendre cette question d’après l'examen de l’hypostome, de faire une très suggestive restauration de ce Trilobite, enfin de le comparer aux autres Cheiruridæ et à Slaurocephalus (spécimen du British Museum, figuré par SALTER). Or, si cel examen confirme l'opinion que l'hypostome de Slaurocephalus s’écarte complètement de celui des Cheiruridæ, il n'indique nullement que celte pièce se rapproche de son homologue chez les Encrinuridæ ; la difficulté consiste à trouver une Famille dans laquelle l'hypostome soit à peu près le même. En résumé, il est indiseutable qu'il y a une petite ressemblance entre Sphæro- coryphe et Slaurocephalus, par l'enflure bien marquée de la partie frontale PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 151 de la glabelle ; mais cette enflure existe dans d’autres Genres, particuliè- rement Deiphon, qui est probablement un descendant direct de Sphærocoryple, et aussi dans le Genre australien Onycopyge ; de sorte que la Note de M. King manque de conclusions précises au sujel du classement de ce Genre. M. CossMANN. Kloucek, C., LE GENRE BoHEMmiILLA Barr. Bull. inlern. Ac. Sc. Bohême, — 1920 — 2 p., 1 fig. Beecher (1896) à émis l'opinion que le G. Bohemilla à élé fondé par erreur sur un fragment d’Aeglina. L'auteur proteste contre celle opinion, el figure un fragment de la tête de B. slupenda, récemment trouvé dans dg supérieur près de Beroun ; l’examen de ce spécimen prouve que la glabelle est bien plus longue, que les joues s'étendent avec une longue pointe génale, au lieu de s’atrophier, que les yeux plus petits ont des lobes palpébrales, lesquelles font défaut chez Aeglina, etc... Il n’y a donc aucun motif pour réunir les deux Genres. M. COSssMANN. PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COoSsMANN. Cobhold, E.-S., THE CAMBRIAN HORIZONS OF COMLEY (SHROPSHIRE) AND THEIR BRACHIOPODA, PTEROPODA, GASTEROPODA, etc. Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LX XVI, part 4, pp. 326-386, pl. XXI-XXIV. Londres, 1920. Dans les vieux grès cambriens de Comlevy, l’auteur admet deux divisions principales, caractérisées par des couches de Brachiopodes et de Trilobites qui correspondent à celles de Scandinavie, du pays de Galles et du Nouveau Brunswick. La partie paléontologique, conforme aux données récentes des travaux de CG. Walcott sur le Cambrien des Etats-Unis, comprend d’abord quelques formes nouvelles de Brachiopodes : Micromitra (Palerina) Rhodesi, M. (P) Kingi, M. (P.) minor avec une variélé gibhosa ; ensuite le G. Walcottina, dont le génotype est W. Lapworthi, avec une autre espèce plus élevée (W. elevata), intermédiaire entre Mickwilzia et Kulorgina : trois nouveaux Obolus (0. parvulus, O. ? Linnarsoni, O. ? gibhosus) accompagnés de formes indécises du même Genre ; Lingulella viridis ; des variétés nouvelles d’Obolella allantica WALcoTrT, avec les diagrammes des impressions internes des deux valves ; Acrolhyra comlevensis avec la restauration de l’intérieur de la valve ventrale, el aussi un tableau comparatif des critériums qui distinguent cette espèce d'A. sera, signala MATTHEW. Les Pléropodes sont représentés par de nombreux Hyolithus (H. erassus, strettonensis, sculptilis), Orlholheca eompressa et d’autres formes indéter- minées ; le G. Lapworthella, intermédiaire entre Orlholhea el Sallerella (G.-T. L. nigra) ; Sallerella bella, $S. striata : plusieurs variétés d’Hyolithellus micans BILLINGS, avec H. ? sinuosus, tube arqué et annelé ; le G. Salopiella (G.-T. S. nigra), à section elliptique comme Torelella, l'extérieur analogue à Sallerella ; Helenia caneellata avec un fin réseau entre-croisé, 152 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Passant aux Gastropodes, je signale: Scenella elevata, avec de fines côtes rayonnantes vers les bords seulement; ÆHeliconeila cingulata, cblonga, qui ont au contraire des côtes concentriques ; Latouchella costata, avant exactement le faciès, en corne d’abondance, d’une Emarginula ; L. striata est plus douteuse. Enfin les Ostracodes peu nombreux el peu variés : Leperdilia lentiformis, L. dermaloides WALCOTT, une Escasona et une Bradoria douteuses, de la base du Cambrien, ce qui confirme l’opinion que les Gastropodes ont débuté par des formes peu ou point enroulées. Raymond, P.-E., À CONTRIBUTION TO THE DESCRIPTION OF THE FAUNA OF THE TRENTON Grour. Canada dep. Mines, Geol. Surv., Mus. Bull. n° 31 (Geol. ser. n° 38), 64 p., X pl., Ottawa, 1921. Les fossiles ordoviciens, étudiés dans ce Mémoire, ont été — en grande partie — signalés dans des Notes antérieures, particulièrement les Cysloidea, mais plusieurs sont d'une remarquable conservation, notamment Lebelo- discus Dicksoni [Bil.}, dont les cinq branches recourbées sont d’une netteté remarquable. ; Quelques Brachiopodes sont nouveaux : Dalmanella Wlhittakeri, D. resu- pinata, Plalyslrophia minuta, Rafinesquina præeursor, Slrophomena Yoveata, Pleciamboniles Youngi, Clilamboniles trentonensis, €. Ruedemanni ; un Ptéropode (Plerolheca angüsta) ; enfin des Trilobiles assez frustes, parmi lesquels je n'ai à citer — comme nouvelles formes — que Encrinurus evbeli- formis, Cybele spicata, une Calymene indélerminable spécitiquement. L'auteur à su Lirer parti, grâce à sa compélence bien connue, de matériaux dont l’étude présentait des difficultés assez grandes. Buckman, S.-S., Type Ammonires. Part XXIV-XXVI, pp. 25-40, 16+15+ 15 pl., 1 portrait et réimpr. de pl. CCI. Londres, Will. Wesley — nov. 1920 — mars 1921. Fam. OPPELuDæE — Oppelia Waäageni remplace O0. subradiala WAAGEN (non Sow.). Diplesioceras à pour génotype D. diplesium, très voisin de Dipoloceras HyaATT, du Crétacé inférieur. Fam. PARKINSONIDÆ — Haselbutgites, voisin de Bigotella Pelri Nico- LESCO, a pour génolype fl. admirandus. Fam. Zigzagiceratidæ, Ataxioceratidæ, créées aux dépens des Perisphinc- lidæ el de Proceriles ; quelques termes nouveaux sont proposés à cette occa- sion. Fam. Proplanulitidæ — Wagnericeras, G.-T. Amm. Wagneri OPPEL ; puis trente (!!) nouvelles espèces de Proplanuliles, aux dépens de P. Kænigti pour la plupart, ce qui prouve que M. Buckman a eu au moins trente échan- Lillons de ce Genre ; espérons qu'il n'y en aura pas cinquante à la prochaine révision de ce groupe, el qu'avec beaucoup d'ordre dans le classement ou le rangement des échantillons ce ne soit pas les mêmes qui repassent sous Les yeux du lecteur avec des noms différents. Je rappelle à ce propos que, dans mon enfance, un cirque qui n'avait qu'un personnel restreint — faisait défiler sous les yeux des spectateurs une armée entière, recrutée par un ingé- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 153 nieux passage des figurants derrière les décors : c’est ce que l’on appelait alors les « passevolants ». Cossmann, M., DESCRIPTION DE PÉLÉCYPODES JURASSIQUES RECUEILLIS EN FRANCE. ITe série, 1e article. Ass. fr. av. Sc. Congr. Slrasbourg — 1920 — Mém. hors. vol., 30 p., 4 pl. phot. Paris, 1921. Après une préface relative à la classificalion des Pélécypodes d’après l’évo- lution de leur charnière, sous l'inspiration des récents travaux de M. Douvillé, l’auteur décrit eL a fait figurer les espèces ci-après : Plagiostoma dicolpophorum, précédemment nommé dans le Mémoire (1916) sur le Bajocien-Bathonien de la Nièvre ;: mais celte diagnose-ci était prête depuis 1914 ; Chlamys Beaumontina [Buv.] ; Limea earditoides, de l’Hettan- gien de Coville ; Perna hieroglvphiea, remarquable par la soudure en V des premières fossetles ligamentaires ; Lilhodomus subcylindricus [Buüv.|, Modiola sinuala [Buv.|, Parallelodon Drya [d’Or8.}, du Bajocien de Sully ; P. pullum TERrQ., de l’Hettangien de Foville ; Nucula Eralo d'Or. N. Thiervi, à troncature orthogonale ; Præconta erenuligera dont les crénelures palléales sont un important eriltérium distinelif. Sur six Aslarlidæ, cinq sont nouvelles : A. erassicrenata, A. Thiervi, A. (Pseudastarte) emarginata remarquable par la saillie triangulaire de ses lamelles AT-PT'qui sont doubles, Cælaslarle elipsoïdalis Crès aplalie, Trigonas- larle crassatellina, du Bajocien de Dampierre. Phacoides eucyelomorpha, de Coligny (Ain), P. bolontensis (R1G. el SAUV. |, dans le Bathonien d'Hydrequent ; Corbis pertumens dont la diagnose donne lieu à quelques rectifications relatives à d’autres Corbis du Bathonien ; Pronoella Loweana {Morr. et Lyc.| qui n’est pas une Cyprine ; /socyprina Douvillei du Bradfordien du Wast ; T'ancredia subæquilateralis, du Bajocien de Dampierre ; {socyprina caudala [Morr. et Lyc.]; enfin une révision de Goniomeris Combesi [Cossm.| anciennement dénommée comme génotype d'Eurychasma, nom générique qui tombe dans la synonymie de Goniomeris CHOFFAT, de même qu'Uromya ROLLIER : 11 n'y à pas moins de neuf espèces ou mutations de ce Genre, depuis le Toarcien jusqu’à l’Argovien ; le bâille- ment tout à fait circulaire de l’extrémilé anale des deux valves réunies permet immédiatement de reconnaître le Sous-genre qui se rallache à Goniomya AGASSIZ. Rollier, L., FOSSILES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS DES TERRAINS SECONDAIRES (MÉSOZOÏQUES) DU JURA ET DES CONTRÉES ENVIRONNANTES. Huitième fase. (ou T. ITe, 2€ partie). Mém. Soc. pal. suisse, vol. XLIV, 1919, pp. 75-101, 2 pl. doubles. Genève, 1920. Ampullina eolossea est une espèce virgulienne de ?1 centimètres de longueur, dont le limbe caréné est assez large, tandis que les moules internes d'Ampullina Montmellini, de l’Hauterivien supérieur de Neuchâtel, res- semblent plutôt à Ampullospira NEWTON. Plusieurs mutations de Bourguelia slriala sont décrites par M. Rollier, qui a eu raison de les séparer de l’espèce-type de Sowerby, provenant du Rauracien el non de l’Oxfordien : B. Jacoti (Oxford), très courte ; B. Escheri 154 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE (Séquan.) dont l’ornementation est bien plus fine que celle de B. striala : au même Genre, M. Rollier y rapporte encore Turrilella geomelrica Dumorr. (non DüMonT !), Phasianella æduensis DüM., Melania phasianoides Eub. Desr., B. multistriata Hüpr. (var.), Phasianella costata WiTcHELzz, Ph. Sæmanni OPPEL, Melania carinala BUV., B. paueïstriata, M. striala E. DEsr.) du Kimméridien. Pseudomelania Yerruginea, de lAalénien d'Argovie, est du groupe des formes bicarénées au-dessus et au-dessous de la suture, exactement comme chez les Nérinées, mais les stries ne sont pas rétrocurrentes. Cerithium Nigraquarum, de l'Elsgovien de Noiraigue, n’est pas suffisam- ment défini pour qu'on puisse le classer dans un groupe connu de Cerilhiacea ; encore moins C. Dupasquieri, du Portlandien de Neuchâtel, à l’état de moule, et dont l’ornementalion doit probablement se rapprocher de celle de quelques Dialinosloma : 11 faut attendre de meilleurs matériaux. infin Harpagodes magnifieus, de l'Urgonien du Salève, et H. Heïmi, du Rhodanien dans le massif du Senlis. Dans la liste qui fait suite à ces dia- gnoses, nous relevons quelques dénominalions nouvelles : H. dobrogiaeus (pro. H. Oceani PETERS, non BR.), 1. Greewingki (non Pelagi) de l'Ebro- dunien blanc dans la Haute-Savoie. Pseudonerinea Novicastri, du Bononien de Neuchâtel, termine ce fascicule, elle rappelle par son galbe Cerilh. Michelolr. Rollier, L., SYNOPSIS DES SPIROBRANCHES (BRACHIOPODES) JURASSIQUES CELTO-SOUABES. Mém. Soc. Pal. Suisse, vol. XLIV (1919), 4 partie, pp. 279-423. Genève, 1920. C’est une gigantesque entreprise que celle qui consiste à débrouiller les dénominalions confuses, admises par beaucoup d'auteurs dans la désignation des Brachiopodes jurassiques, et l’on ne peut que remercier M. Rollier de s'être adonné à un travail aussi ingrat, qui ne comporte ni diagnoses nouvelles ni planches, mais une minulieuse vérificalion des ouvrages antérieurs, con- cernant celle matière. Au point de vue systématique, M. Rollier étudie, dans ce fascicule final, accompagné de tables, les Zeilleridæ, nom qui remplace Waldheimiidæ Douv.: on sait que Waldheimia préemployé a été remplacé par Zeilleria Bayle (1878) antérieurement à Microlhyris DESL. 1884. M. Rollier y admet 10 groupes, plus les Sous-genres Magellania, Eudesia, Flabellothyris, Chiro- thvris (pro Cheirolhyris em.). Faute de place dans le cadre de cette Aevue, je dois me borner à mentionner successivement dans chaque groupe les changements de dénominalion que l’auteur a cru devoir proposer ; le lecteur se reportera à l'ouvrage original pour en connaître les motifs et la position straligraphique : 1er GROUPE (Z. perforala et Z. numismalis : Z. Bewalquei, rostrata, lageni- formis, subsphæroiïdalis, leptonumismalis, ovalis, ovoides, Rauï. 2€ GROUPE (Z. cornula) : Z. culeïformis. 3€ GROUPE (72. Maceana) el 4 GROUPE (2. Verneuilli), néant. 5e aRouPE (Z. cadomensis) : Z. euneata, suborbiculata, metensis, rotundata. balinensis. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 155 6e GROUPE (Z. lagenalis) : Z. utriformis, bathonica, burtonensis, bathiensis. polygonalis, rotundata, alsatica, oliva, kellowavensis, vuargnvensis, lampadi- formis, Quenstedti, squamifera, lagenoiïdes. 7e GROUPE (7. humeralis) : Z. polonica, seutata, moravica, Douvillei, farringdonensis, astartina, lochensis, Lorioli, nattheimensis, pinguis. 8e GROUPE (2. emarginala) : Z. bilobata, mamillata, monthizotensis, He- berti, Bodeni, Suevica, Zieteni. 9e GROUPE (Z. Norieri), néant. 109 arouPE (7. digona) : Z. Smithi, bradfordiensis, marmorea, Sowerbhyi. inilata, Martini, Marcoui, Braunsi, araurica. S.-G. Eudesia (Terebral. cardium) : Z. Paumardi, leckhamptonensis, cor- culum, neithea, cardioides, S.-G. Flabellothyris (T. palmella) : F. Edwardsi, Jauberti. S.-G. Chirothyris (T. Fleuriausa) quadricorne. G. Andiplyclina Zirrez (T. bivallala Desr.) : A. voultensis. G. Aulacolhyris H. Douv. (T. resupinala Sow.) : A. spathula, agnata. fusiformis, piriformis, Griffini, cortonensis. Petri, Cleminsbrawi, leckhamp- tonensis, incrassata, Blakei, Wrighti, nipfensis. crewkerniensis, chalfordensis, niortensis, Honorinæ, Clerci, alveata, anatina, sankaensis, parallela, Schœn- dorfi, unguis. G. T'erebralella (T. dorsala Lin.) : T. Rœmeri, lochensis, faseiculosa. G. Hamptonina (7. Buckmani Moore, Balhien supérieur), à placer entre Wallonia et Trigonellina ; deux groupes selon que la surface est lisse ou radialement striée. S.-G. Ismenia KiNG (T. peclunculoides), huit espèces connues. G. Trigonellina BückM (T. peclunculus) : T. interlævigata, intercostata, trimedia, Quenstedii, Zitteli. G. Zittelina (T°. orbis Qu.) : Z. billodensis, margaritoides. Newton. R.-Bullen, ON A MARINE JURASSIC FAUNA FROM CENTRAL ARABIA. Ann. Mag. Naï. Hist., 9e sér., n° 41, XLVI, pp. 389-403, pl. XI. — Londres, 1921 Les fossiles dont il s’agit ont été recueillis, au cours d’une mission diplo- matique, par M. J.-B. Philby, à la traversée de l’Arabie centrale, du golfe Persique à la mer Rouge. L'examen en a permis à M. Newton de signaler — pour la première lois — l'existence de Lerrains jurassiques dans cette contrée. Un fragment d’Ammonite a été déterminé comme pouvant appartenir au G. Lyloceras ; un moule interne de Gastropode est attribué à Nerinea Desvoidyi, mais J'avoue qu'on pourrait tout aussi bien le rapprocher d’une grande Nerinée quelconque ? Seule une espèce qui a véeu — en Europe — du Séquanien au Kimméridien : ©. solilaria SoW. ; Gryphæa cf. dilalala n’est pas figurée, mais il y a lieu de rappeler, à cette occasion, que le nom générique a été remplacé par Liogryphæa H. DouvizLé. Exogyra brunlrulana FaurM. n’est figuré qu’à l’état d'échantillons engagés sur une plaque, mais ils en ont bien l’aspeel. Je n’en dirai pas autant de Chlamys arliculalus SCHL; dans l’étal où est le fossile, il est difficile d'affirmer que c’est bien cette espèce dont l'identification donne lieu à des hésitations, même quand il s’agit d'échantillons parfaits, si l’on n’en connaît qu’une seule valve. Un moule 156 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE indéterminable est dénommé : Hinniles cf. inæquistrialus Vorrz ; je ferai seulement remarquer que ce ne peut être un Hinniles, Genre exclusivement tertiaire comme l’a démontré M. Douvillé, qui a désigné les faux Hinniles mésozoïques sous le nom Æopeclen ; mais J'ai ultérieurement, par droit de priorité, substitué Prospondylus ZiMM.; Lout cela a été imprimé en détail dans la présente Revue cril. Terebralula subsella Levy. est, avec les Huîtres précitées, le seul fossile qui fixe, avec assez d’exactilude, l'âge suprajiurassique de ce terrain ; les autres Brachiopodes me paraissent peu probants, et il n’y a rien à rer des fragments de Poluzoa, d'Aclinazoa et d'Echinodermala. Packard, Earl-L., THE TRIGONIÆ FROM THE PACIFIC COAST oF NORTH AME- RICA. Univ. Oregon Publie., vol. I, n° 9, 35 p. in-89, XI pl. simili. Eugene (Oreg.), 1921. La côte occidentale des Etats-Unis a fourni des Trigonies provenant des dépôts jurassiques el crélaciques de cette région, el qui ont permis à l’auteur d'établir la concordance straligraphique de ces couches avec celles des autres oisements. Le groupe Scaphoidea est représenté par T. diversicostala WuiTEAv. du Crétacé, el par O. naviformis HyaATT, du Jurassique. Dans les Clavellala, M. Packard signale 3 espèces déjà connues et une nouvelle forme crélacique (T. charlottensis) assez fruste, de la formation Haïda, qui diffère beaucoup de 7. Dawsont Wir, du Jurassique canadien ; les spécimens de T. obliqua Hyarr sont peu délerminables, celui de Ÿ, pandicosla MEEk est tout petit. Deux des Lrois espèces crétaciques de Glabra sont nouvelles : T. Califor- niana (il faudrait écrire californiensis) et T. jacksonensis, du groupe Chico ; dans les Quadrala, nous ne trouvons pas un plus grand nombre d'espèces : T°. Fitehi (Chico gr.), T. Leana GaB8, et var. Whiteavesi incomplète. Mais Les Scabra sont plus largement représentées : T. Celumbiana, T. deschutesensis, T. Evansana MEEK avec la var. Oregana (ici encore, oregonensis !), T!. Inezana dont l’aréa est fortement costurée en travers, T. Condoni dont le Lest n’est pas au complet, T. flericoslala BurwasH, T. maudensis Wui- TEAVES, de Ja formation Haïda, 7. Newcombei abondamment figurée, T. plu- masensis HYATT (jurassique) ; enfin les Coslala jurassiques ne sont représen- Lées que par T°. coslala et hemisphærica, d'après les listes de Hyatt : ce serait à confirmer. Les autres non classées proviennent de l'Alaska ou des îles Aléoutiennes. Gillet, Mlle S., RÉVISION DU GROUPE DE LA TRIGONIA QUADRATA AG. Bull. Soc. Géol. Fr., 4 sér., t. XX, pp. 153-158, pl. VII — 1920 — Paris, 1921. La Section « quadralæ » évolue pendant le début de la période erétacée, à côté d’autres groupes absolument stables : la première (Trig. nodosa Sow.) dérive d’une espèce portlandienne du groupe des clavellalæ, dont elle se dis- lingue par la grande largeur de son aréa ; elle apparaît dès le Valanginien inférieur dans le Sud-Est de la France, puis elle émigre dans le Bassin parisien avec la transgression hauterivienne et de là dans l'Angleterre du Sud, au Barrémien moyen. Mile Gillet signale d’autres variétés jusque dans l’'Aplien, el 7, palmala Desx. localisée dans le Bassin de Paris. On ne connaît PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 157 pas encore de quadralæ dans lAlbien, mais dès le Cénomanien apparaît la mulalion dædalea PAEH., et à Blackdown T. speclabilis, dans la meule de Bracquegnies la race bracquegniensis. Le véritable 7, quadralæ AG. apparaît en France, au Cénomanien moyen, en grande abondance dans le Jallais du Mans ; puis — à part une forme intitulée dædala, par Vilanova, dans le Turonien de Teruel — le groupe disparait complèlement. Pour tirer quelques conclusions de celle rapide évolution, il faudrait connaître quelles sont les fonctions biologiques de l’ornementalion earac- Léristique des quadralæ, chez lesquelles les nodosités dorsales envahissent l'aréa, tandis que la séparalion est nellement tranchée entre les deux régions, par exemple chez les scabræ. J'avoue que je n’ai pas trouvé la clef de ce mystère dans mon Mémoire € Sur l’évolulion des Trigonies » où Je me suis exclusivement appliqué à suivre l’évolution de la charnière qui se modifie graduellement dans l'Eocène d'Australie, eb Lotalement dans le Néogène, comme à l’époque actuelle, aux Antipodeï. Gillet, Me $,, SUR LA FAUNE DE LAMELLIBRANCHES DES GISEMENTS NÉOCO- MIENS PYRITEUX. Bull. Soc. géol. Fr., 4e sér.,t. XIX, pp. 285-288 — 1920 — Paris, 1921. Avec les Ammonites des gisements pyriteux du Sud-Est de la France, on trouve souvent des moules de petits bivalves en pyrite ou en limonite, surtout dans le Gargasien de Vaucluse. Sans m'arrêler aux délerminalions — failes avec grand soin par l’auteur — de ces mêmes récoltes, j’emprunterai seulement et je reproduis 161 les conelusions nouvelles el très intéressantes qu'en a tirées Me Gillet : les Pélécypodes des gisements pyrileux sont soit des espèces qui, dans toutes les localilés, sont de pelite taille, soit des espèces qui, dans d’autres condilions d'existence, atteignent une beaucoup plus grande taille (Exogyra aquila BRONGN.). Il semble donc y avoir un rapport entre le nanisme des individus et l'abondance du gisement en oxyde de fer, d’où résulle la formation postérieure de concrétions de pyrite, puis de limonite. Il serait intéressant que des observalions analogues, sur le tréfonds des mers actuelles, permissent de vérifier si l'arrêt de développement des grandes espèces coïncide avec la présence de la pyrite ou de la limonite. Nous dédions ce desideratum au savant Mécène qui consacre son yacht à explorer le fond de la Méditerranée. Vidal, L.-M., SEGUNDA NOTA PALEONTOLOGICA SOBRE EL CRETACEO DE CATA- LUNA. Bull. Inst. Calal. Hist. nal. — fév. 1921 — pp. 56-63, pl. I-ITT, Palamos. La première Note a été publiée en 1917 (Congrès de Séville, Asoc. esp. prog. Ciencias). Celle-ci nous fait connaître deux nouvelles Terebralella du Sénonien (T. decorata, Lujani ; Arca (probablement Barbalia) Elulli, du groupe d’A. alala (Santonien) ; Peclunculus Buehi, de petite taille ; Limopsis Badiaï oblique, avec sa charnière caractéristique (Santonien) ; Perna Paradellæ, assez grande espèce, dont les deux valves montrent les rainures el saillies ligamentaires, un peu incurvées, avec une véritable incision byssale. Deux Vulsella sont étudiées très en détail, la première du Maestrichtien (V. Maes- II 158 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLÔGIE trei), l’autre plus courte, du Santonien (V. Montsecana). Lima Lavoisieri a une forme triangulaire el aviculoïde qui me fait penser que cette détermi- nalion générique n'est que provisoire : il est évident que, lorsqu'on en connaîtra la charnière, il faudra placer ce singulier fossile dans un groupe à part, probablement nouveau. Ostrea Priorati, de petite taille, avec quatre ondulations vers les bords, n’est malheureusement pas comparée aux formes déjà connues. Enfin Solen ambiguns a out à fait le galbe d'un Cullellus, quoique plus recliligne sur son contour palléal. Vinassa de Regny. P., MOoLLUSCHI CRETACEI DELLA TRIPOLITANIA. Mem. descr. carla geol. Ilalia, XVIII, p. 25 e 4 pl. Rome, 1919. Il maleriale studiato dall” A. proviene dalle raccolte fatte dall” Ing. Zaccagna nel suo viaggio all” interno della Tripolitania. Si tralla di 18 forme di gasteropodi e di 34 forme di lamellibranchi, dalle quali si puo dedurre la presenza in varie località dei seguenti Lerreni eretacei : Genomaniano, Sannoisiano, Daniano, Coniaciano, Campaniano, Maestrichiano, Senoniano, Aleniano e Santoniano. E descritto come nuova forma il Cardium Zaceagnaï. tecensione dell A. Stanton, T.-W., THE FAUNA OF THE CANNONBALL MARINE MEMBER OF THE LANCE FORMATION: U. S. Geol. Surv. prof. Paper 128-A, 49 p., IX pl. — Washington, 1920. L'introduction stratigraphique nous apprend que ce gisement du North Dakota est intermédiaire entre le Crétacé et le Tertiaire, mais qu'il se rattache plutôt au premier de ces deux Systèmes, de même que le Danien d'Europe. M. Stanton — dont la compétence paléontologique est universellement appréciée — à pu identifier un certain nombre de formes déjà antérieurement décriles par White, ou par Meek et Hayden, soit encore par Whiteaves ; les autres, en assez grand nombre, sont complèlement nouvelles, fondées sur des Lypes dont quelques-uns sont des contre-empreintes très nettes : Leda Mansfieldi très aiguë, Yoldia Thomi équilatérale, Cucullæa solenensis exem- plaire très défectueux, Trigonarca ? Hanekoeki vue extérieure seulement ; Pedalion Hoydi, sorte de Perne à nombreuses rainures ligamentaires, pour laquelle M, Stanton à le grand tort de reprendre un nom générique de So- lander, imprudemment ressuscité par M. Dall ; Modiola shallerensis ressem- blant à M. Meeki EIl. et Sh., deux Crenella (C. eredensis, elongata) vues exté- rieures seulement ; Pholadomya Haresi dont les côtes sont treillissées sur la région antérieure, Landis que la région dorsale est lisse, de sorte qu'il est possible que ce soil un groupe bien distinct ; Eriphyla ? mandanensis, Lucina eedrensis sur laquelle je constate avec satisfaction l'impression digitée du muscle antérieur, Turbonilla? eordensis, (ici le point de doute est peut-être à supprimer, car l’échantillon figuré a bien le galbe et l’ornementa- don de Striolurbonilla; ee serait done la première authentiquement signalée dans Le Crélacé; il est vrai que nous sommes là bien près du Tertiaire !), Scala dakotensis, (la dénominalion bolténienne Epilonium est à rejeter définitive- ment), Turrilella Haresi petite, plusieurs variétés de Drepanochilus ameri- canus, quelques fragments de la spire de Calyplraphorus septentrionalis ; PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 159 Pirifusus (Neplunella) gracilis, Levifusus tormentarius, Pyropsis Hancoeki, Fasciolaria Moydi, F. mandanensis, /°. cordensis, Mesorhylis dakotensis : Psilocochlis ? occidentalis, sorte de Tudicula à gros plis columellaires qui la rangent dans les Vasidæ ; Pleuroltoma Hoydi, (le nom bolténien Turris est à rejeter), P. cordensis, P. tormentaria ; Surcula janesburgensis, textilis, baceata, cineta, dénommées Turricula SCHUM. qui s'applique à un groupe de Milridæ; Ringicula dubia qui me semble appartenir au G. paléocénique Gilberlia Morlet ; Cylichnella dakotensis montrant bien ses deux plis colu- mellaires. Repelin, J. et Parent, H., MONOGRAPHIE DU GENRE LYCHNUS. Mém. Soc. géol. Fr. — Paléont. n° 53, 25 p., VI pl. — Paris, 1920. Les matériaux mis en œuvre sont principalement ceux de la coll. Matheron, au Musée Longchamps de Marseille, el de diverses collections particulières ; ils ont permis à ces deux auteurs de recUfier de nombreuses erreurs d'Oppen- heim, hâtivement basées sur des échantillons insuffisants, trop complaisam- ment mis à sa disposition par Matheron, déjà aveugle sur ses vieux jours. Dans une courte introduction, MM. Repelin el Parent reprennent la dia- gnose du Genre Lychnus el ses affinités avec Anadromus où avec Drymaæus, ainsi qu'on peut le constaler sur les croquis très suggestifs de la page 7. Le Genre en question est actuellement connu par 17 espèces françaises ou espagnoles, caractéristiques du Rognacien (1), faciès lacustre du Danien ; leur LesE est «toujours » orné de côles plus ou moins visibles, leurs dimensions sont assez constantes pour chaque espèce ; partant de là, M. Repelin, tout en évitant la multiplication des espèces, a réagi contre la tendance d'Oppen- heim à réunir ensemble des formes très différentes. L'auteur les a divisés en deux groupes : I. FORMES CARÉNÉES ET ORNÉES DE STRIES : Lychnus elongalus ROULE, du Valdonnien, très abondant aux environs d'Orgjon, c’est la plus ancienne forme connue ; L. Marioni ROULE, à carène moins aiguë, très abondant dans le Bégudien de Saint-Rémy ; L. Pradoanus de VERN. et LART., type de Segura (Aragon), se retrouve dans le Rognacien de Mimet ; L. Malheroni REQUIEN, moins allongé ; L. Panescorsei MATH. in sch. moins elliptique que L. elongalus ; L. vitrollensis n’est peut-être qu'une var. de L. Matheroni ; L. aragonensis, Dallonii, bien distincts. IT. FORMES ARRONDIES ET GÉNÉRALEMENT ORNÉES DE CÔTES : L. elliplicus Mara. (— L. Collombi de VERN. et LART. abondant aux Baux ; L. Hermitei Vipai, des couches de lignites de Selva (Majorque) ; L. gardanensis MATH. qu’on reconnaît aisément à sa forme plate, non carénée, à son ombilie très ouvert ; L. globalus MATH. la plus globuleuse du Genre ; L. Sandrezi VinaL du Garumnien de Vallabre (Catalogne) ; L. Vidali, du Rognacien de Château- neuf le Rouge ; L. Repelini Vibaz, du Garumnien de Vallabre, dans la pro- vince de Barcelone ; ensuite L. Bourguignali Müx. CHALM. dont la déno- mination doit remplacer L.urgonensis MATH., insuffisamment décrit, quoique (1) Sauf déux espèces provencales : L. eiongatus du Valdonnien, L. Beguot du Bégudien, 160 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE antérieur ; enfin L. giganteus qui atteint un diamètre longitudinal de 110 mm. et dont la large embouchure recouvre presque la spire. Stamp, L.-Dudley, ON THE BEDS AT THE BASE OF THE ŸPRESIAN (LONDON CLAY) IN THE ANGLO-FRANCO-BELGIAN Basin. Proc. Geol. Assoc., vol. XXXII, n° 57, pl. IT-III — Londres, 1921. Cette élude stratigraphique a pour objet de compléter les informations déjà fort anciennes relativement aux couches comprises entre le London Clay (— Yprésien ou Cuisien) et les Thanet Sands (— Thanélien ou Landénien). L'auteur — qui a parcouru les gisements de celle époque, tant en Angleterre qu'en France et en Belgique -— s’efforce de paralléliser les couches marines, d’estuaire ou fluviatiles (Woolwich and Reading beds) qui correspondent assez exactement à notre Sparnacien (sables de Sinceny, plus récemment de Pourey (v. App. V, Catal. illustré, 1913). J1 y a lieu de remarquer que, dans le Bassin de Paris, le faciès marin ou d’estuaire se rapproche beaucoup plus du Guisien, dont il n’est peut-être qu'un élément de transition, tandis que le facrès lacustre (Mont Bernon, Cuis, surtout Grauves) a des affinités plus étroites avec le Thanétien, auquel il se rattacherait plutôt comme Sparnacien très inférieur. Celle division est-elle aussi nette de l'autre côté de la Manche ? La conclusion ne se dégage pas très clairement de Pélude en question. Quelques notes suivent sur les espèces les plus caractéristiques de ce niveau: Cyrena cuneiformis FÉRUSS. qui — quoique très variable — est le fossile Cindicateur » du Sparnacien en toutes régions ; C. anguslidens MELL. qui est très commune à Charlton ; T'ellinocyclas lellinella F£r. petite forme qu'il est toujours facile d'identifier ; Ostrea bellovacensis dont le véritable Lype est du Thanélien, Landis que les mutations spanaciennes doivent conserver les noms distincts qui leur ont été attribués ; Axinæa plumslediensis Sow., bien figuré sur la planche annexée au Mémoire de M. Slamp, doit resLer dis- üinct d'A. paucidentala et surtout d'A. lerebralularis qui est Thanétien. Nerilina elegans DEsn. dont un joli spécimen est ici figuré ; enfin Melanopsts buccinoidea dont le nom spécifique a été récemment l’objet de changements successifs qui ont abouti à la reprise de la dénomination inscrite dans la coll. Lamarck (v. Rev. cril., 1919-1920). Chapman. F., NoTEs ON A COLLECTION OF TERTIARY FOSSILS FROM BALDEA AND WATSON, SOUTH AUSTRALIA. Proc. Roy. Soc. Vici., vol. XXXII, — 1919 — p. 225, pl. Il. Melbourne, 1920. Les lravaux de construction du transcontinental australien, de Port Augusta à Kalgoorlie, ont mis à jour des couches fossilifères dans les plaines de Nullaboor, récifs coralligènes contenant des coquilles marines dans lesquelles l’auteur à pu identifier certaines formes «€ janjukiennes » corres- pondant au Miocène inférieur de Tasmanie el d'Australie méridionale, éludiées par Johnston ou par Tate ; l’étal de conservation de ces restes est des plus défectueux, M. Chapman n’a pu en faire figurer qu'un Gœlentéré (Orbicella lasmaniensis DUNCAN). Les Mollusques forment seulement l'objet d’une liste dans laquelle nous relevons les noms suivants : Cucullæa corioensts Me Coy, Chlamys aldingensis TATE, Crassalella oblonga Y. Woops, Cardium PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 161 Vicloriæ TATE, Dosinia Johnslont TATE, Corbula ephamilla TATE, Nalica subslolida TATE var. grandis, Certthium Prilchardi Harris, Lyria acuticostata, Volula validicoslala TATE, un fragment de moule d’un Nautüile attribué à N. geelongensis FooRD. Une plaquette figurée sur ia pl. I montre des empreintes de fossiles du Pléistocène, particulièrement Pinna inermis TATE. Wrigley, A., NOTE ON SOME OF F.-E. EDWARDS’ SPECIFIC NAMES OF ÉOCENE MorzuscaA. Proc. mal. Soc., vol. XIV, part 4, p. 139. — Londres, 1921. En 1866, J.-W. Lowry a publié « Figures of the characteristic British tertiary Fossils», contenant un certain nombre d’espèces inédites de la coll. Edwards, et notamment quelques-unes de celles signalées sans description dans le « Systematic list » de R.-B. Newton. Les figures étant très bien exé- cutées, on pourra en Lenir compte pour la priorité ; voici les noms des espèces d'Edwards en question, avec le numéro de la planche où elles ont été figurées : Lucina inflata [11], L. spinulosa [11]; Cylherea ineurvata [II], Macltra fastigiata, Murex hantoniensis [TIT} ; Fusus evmatodis [IV!, F. Morrisi [IV]; Pirula angulata, Cominella fexuosa [ITT}, Cancellaria pvrgota [TÏT}, Niso micromphalus, Cerilhium tritropis ; Scalaria Wetherelli, S. punetulata ; Hydrobia anceps, Acliæon Charlesworthi ; Bulla orbicula, B. heterostoma ; Rissoina bartonensis CHAaRL. mss.; Odoslomia pupa CHaRrL. mss.; Trilon fasciatus Morris mss. Savornin, J., ETUDE SUR LES THERSITÉES. Bull. Soc. Hisl. nal. Afr. N., n°8 3, 6 et 7 — 15 mars, 15 juin ,15 juillet 1914 — pp. 76, 160, 218, 3 pl. — Alger, 1914. Le G. Thersilea COQUAND a été créé, en 1862, pour deux espèces attribuées à l’Eocène inférieur (T. gracilis, ponderosa) toujours incomplètes qu'on classait parmi les Fusidæ. D'une part, M. Savornin démontre que ce Genre caractérise le Lutécien inférieur de la Berbérie occidentale, qu’il est siphonostome, mais qu'il ne possède jamais un long canal comparable à celui de Clavilithes ; en résumé, cette Famille Thersiteidæ a plutôt des affinités avec les Slrombidæ, à cause du sinus qui existe généralement près de l’échancrure siphonale. À côté de T'hersilea, qui à pour génotype T. ponderosa CoQ., M. Savornin distingue Hemithersitea (G.-T. F1. ventricosa) dont la fissure suturale est moins longue, et Pseudothersitea (G.-T. P. thagastensis) dont la forme est très réduite ou même inexistante. Il faut y ajouter H. maroccana au Sud de Marrakech, Perairaia strombiformis PoMEL et les moules internes, tels que H. ? elongata. L’étroite parenté de ces quatre types d'organisation — en y comprenant Perairaia (G.-T. P. Gervaisi VÉZIAN) qui était classée dans les Pleurolomidæ, el probablement aussi Oostrombus SACCO — paraît évidente; mais, d'autre part, ils sont bien isolés dans la série des Gastropodes et n’ont rien de commun avec Plerocera. Aucune forme ancestrale n’est indiquée Jusqu'à présent. Dollfus, G.-F., CALCAIRES LACUSTRES DU DÉPARTEMENT D’'INDRE ET LOIRE. Bull. Carte géol. Fr., n° 140, t. XXIV — 1920 — p. 5, 2 fig. — Paris, 1921 162 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Aux environs de Tours, M. Chiquard a recueilli des formes lacustres que l’auteur attribue avec certitude à lOligocène inférieur. Il signale ou décrit : Limnea ostrogallica FonNTr., Limnophysa Morini (— L. minor DEsH. non THouÆ), Gulnaria joulonensis ROMAN, Planorbis planulalus DEsH., Bithinella lerebra BRoNGN [ Bulimus]| dont aucune bonne figure n’était connue: de sorte que les trois vues très grossies que publie M. Dollfus sont précieuses ; Hydrobia epiedensis [GAREZ] ; Nyslia Duchasteli NysT, var Daxi FoNT.; à ce propos, M. Dollfus insiste sur les différences qui existent entre le véritable plicala el la coquille du Sannoisien du Gard, figurée par M. Roman dans un récent Travail ; jJ'ajoulerai que ces différences ne m'’avaient pas échappé, car, à la p. 160 de la XII livraison de nos « Essais de Pal. comp. », j'ai dénommé Romani la Nyslia de Beaucaire. Il resterait à examiner si Daxi et Romani ne sont pas identiques, auquel cas il faudrait supprimer la seconde de ces dénominations. Friedhberg. G., LES BRACHIOPODES MIOCÈNES DE LA PODOLIE OCCIDENTALE. Trav. Univ. Poznan, Sect. Sei., n° 2, 20 p., 3 pl. phot. — Posen, 1921. Les Brachiopodes Lortoniens et le Megalhyris sarmalique décrits dans ce Mémoire proviennent de la Podolie et complètent les travaux antérieurs d'Eichwald, Dreger, Hilber et Lomnicki sur la matière. L'identification de T'erebralula grandis BLUM. à élé particulièrement difficile à cause de lPinslabililé de sa forme ; les exemplaires nommés subgrandis par Lomnicki sont très usés et n’en diffèrent guère. Muhlfeldlia lruncala est aussi très variable et comporte un individu anormal avec une excroissance allongée à la valve ventrale. Il fault corriger l'erreur Lypographique Dumonlieri au lieu de Lingula Dumorlierit NYsr. Discina leopolitana LoMx. n'avait pas encore été figurée, nm Liothyrina punetatissima Loux. ; enfin Cislella zhoroviensis est une nou- velle espèce moins triangulaire que C. derlomulinensis SACco. Vredenburg. E., RESULTS ON A REVISION OF SOME PORTIONS OF D' NŒTLING SECOND MONOGRAPH OF THE TERTIARY FAUNA OF BURMA. Rec. Geol. Surv. India, vol. LI, part 3, pp. 224-302, 1 fig. Lexte. — Calcutta, 1921. La position straligraphique de la faune fossile de Birmanie, déerile en 1895 par Nœætling et attribuée au Miocène, fait l’objet, dans ce Mémoire, d’une révision allentive dont je me borne ici à résumer les conclusions d’après lesquelles ces couches fossilifères appartiennent à trois niveaux disüinets équivalant au Slampien, au Chattien et à PAquitantien. A la suile de celle introduction, M. Vredenburg à entrepris une révision détaillée des fossiles en question, qui aboulit à un certain nombre de recti- fications dont je mentionne ici les principales : Cypræa (Cypræotrivia) Oppenheimi (pro C. Granli NœTL. non D'ARCH. el 1.) ; Cassidea birmanica (pro Cassis Archiaci NœTL. non BELLARDI ; Semicassis prolojaponica NŒTL. est la même espèce qu'Eulrilonium dubium N&œrz. : Eburna prolozeylanica NœrTL. ne peul se dislinguer spécifiquement de Æ. julosa LaAMKk. :; Ancilla birmanica remplace l'espèce confondue à Lort par Nætling avec A. Vernedei Sow.:; de même Hindsia birmaniea pro Cancellaria Davidson NŒTLING, PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 163 non D'ArcH.et H.; Terebra (Subula) Nœætlingi remplace 7. fuscala Nœrr, non Br. et T. Smilhi Nœrz. non MARTIN ; T'erebra (Myurella) quettensis non délerminé par Nœtling ; Clavalula (Perrona) birmanica var. singuensis, pro C. fulminala NœrL. non KiENER ; Surcula (Pleurofusia) seala dédoublée de S. F'eddeni Nœrz. ; Drillia (Crassispira) kamaensis dédoublée de D. prolo- interrupla, ainsi que D. Cotteri; Olivella minbuensis, pro 0. rufula NŒTL. non DucLos ; Ancilla (Sparella) birmaniea, pro A. cf. Vernedet NŒTL. non Sow.; Lalhyras indieus, pro Fasciolaria nodulosa Nœr£. non Sow. ; Melongena (Pugilina) præponderosa, pro Pyrula pugilina N. non Born. ; Siphonalia (Kellelia iravadica, pro Fasciolaria nodulosa NŒrL. non SOW.; Murex (Muricantha ivavadieus, pro M. Tchihalcheffi NœrL. ; Hindsia birmaniea, pro Eutrilonium Davidsoni NœrL. non D’'Arcu. et H.; Ranella antiqua, pro A. prololubercularis (pars) ; R. (Pseudobursa) promensis, pro À. elegans Nœrr. non BECK ; Pirula promensis, non déterminée par Nœætling ; T'rivia Nœtlingi, pro T. Smithi ; Rimella (Dientomochilus) promensis, pro À. crispala NœTr. non Sow.: Turrilella Nœtlingi non déterminée par Nœtling ; Callisloma singuense, dédoublé de C. Blanfordi NœrL. Un tableau final indique la répartition des espèces entre les quatre niveaux des gisements de Yenangyal, Minbu, Singu et Kama. Vredenburg, E., NOTE ON THE MARINE FOssiLS COLLECTED BY M. PINFOLD IN THE Garo Hizzs. Rec. geol. Surv. India, vol. LI, part 3, pp. 303-557, pl NVLIPeL EX a 1921 Outre un grand nombre de fragments appartenant à des Genres bien connus, la récolte étudiée dans cette Note comprend neuf espèces identi- fiées par M. Vredenbury : Terebra (Muyrella) prolomuyrus N&œrz. ; Surcula promensis, et var. silistrensis ; Drillia prolocincha NœrL., D. ljemoroensis MarTix ; Siphonalia (Kellelia) subspadicea ; Turrilella Pinfoldi, T. angulala Sow. ; Callisloma promense. b; après la stri tigraphie établie par M. Pinfold, les couches de Garo Hills correspondraient à peu près à l’Aquitanien. Vredenburg, E., CLASSIFICATION OF THE RECENT AND FOSSIL CYPRÆIDÆ. Rec. geol. Surv. India, vol. LI, part 2, pp. 65-152. — Calcutta, 1920. L'auteur a entrepris un travail assez ingrat, la classification des Cypræidæ dont l'aspect varie peu et dont la séparation générique n’a souvent été basée que sur des critériums empiriques. On trouve, dans le Mémoire de M..Vre- denburg, une tentative de phylogénie qui n’a pu être complètement élueidée parce que les bons matériaux font défaut pendant la période cr étacique, où l’on n’a guère que des moules internes à étudier : cependant je puis à présent affirmer que l’origine de ce Cénacle Cypræacea doit probablement provenir des Zillelia du Portlandien et du Kimméridgien. Pour distinguer les Cypræidæ des Ovulidæ, qui Conetiieut une autre Famille, M. Vredenburg s appuie sur le eritérium de la spire presque tou- jours involvée ; je persiste à penser, comme je l’ai exposé en 1903, dans la Ve livraison de mes « Essais », que le critérium le plus important est à l'opposé, 164 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE autour de léchancrure siphonale. Voici d'ailleurs la classification à laquelle l’auteur aboutit et qu'il développe ensuite en détail. G. Cypræa, avec les Sections Cypræa, Bernayia, Mandolina, Sipho cypræa ; puis les S.-G. Adusla, Cypræovula, Monelaria, Erosaria el la Section Cypræolrivia. M. Vredenburg propose ensuile le G. Cypræogemmula pour C. scabriuscula v. KœN., du Latdorfien. Puslularia reste distinct, el le G. Cyprædia est divisé en trois $.-G. Cyprædia s. str., Cypræoglobina, Sulcocypræa. Eocypræa Cossm. comprend quatre groupes dont les deux premiers con- üiennent surloul des formes crétaciques, telles que €. pilulosa Sror., de l’Albien dans l’Inde méridionale. De même le G. Transovula est représenté dans le Maestrichltien de l’inde. Gisorlia, avec la Section Palliocypræa (qui s'en écarte cependant beau- coup !) et avec le S.-G. Vicelia caraclérisé par ses bosses dorsales, forme un phylum très différent, dans lequel l'ouverture est armée de prolongements très variables, qui le relient à Rhynchocypræa Cossu. 1898. | Enfin la S.-Fam. Triviinæ comprend les Genres Trivia (Sect. Semilrivia, Eralo (Sect. Éralopsis, S.-G. Éralolrivia) el Pedicularia. Un index alpha- bétique termine cet intéressant Mémoire. Hedley, C., CONCERNING EDENTTELLINA. Proc. mal. Soc., vol. XIV, part [I-ITT, pp. 74-6, 8 fig. — Londres, 1920. Dans cette Note, l’auteur figure Edenliellina lypica GATLIFF et GAB., des côles d'Australie, et Æ. corallensis, du Queensland, Or il se trouve que cette dernière espèce correspond exactement au G. Berihelinia CrossE (1875), qui doit, par conséquent, remplacer Edenllellina postérieur : le fossile de l’Eocène est seulement un peu plus quadrangulaire ; une des vues de la: valve gauche de l’autre espèce reproduit le dessin d’une charnière identique à celle d’Ancmalomya CUossm. 1887, avec un cuilleron que ne comporte nullement celle de la valve gauche de Berlhelinia : ce sont des Monomyaires (ou Dimyaires à adducleur antérieur masqué) et nullement des Ludovicia comme le suggère M. Hedley, attendu que ce dernier genre éocénique est un Galeommalidæ sans aucun adducteur ! Dall, W.-H., ON SOME TERTIARY FOSsiLS FROM THE PRIBILOF ISLANDS. Journ. Wash. Acad. Sc., vol. IX, n° 1, 1919. C’est une simple liste de fossiles pliocéniques, recueillis par M. G.-D. Hanna, aux îles Saint-Paul et Saint-Georges, dans la mer de Behring : sur 44 Mollusques, il ÿ a 31 Gastropodes et 13 Pélécypodes, dont la plupart sont identifiés avec des formes actuelles boréales. Oldroyd, T.-S., NEW PLEISTOCENE MOLLUSKS FROM CALIFORNIA. The Nau- hlus, vol. XX XIV, n° 4, p. 114, pl. V — Boston, 1921. Ces quelques espèces viennent enrichir la faune, déjà très importante, du Pléistocène de Californie : Anachis minuta non figurée, ÆEpilonium Clarki (plus correctement Scala), Tegula Hemphilli, Clathrodrillia diegensis, Conus PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 165 californicus fossilis dénomination trinominale, Vermelus nodosus fragment, et T'ornalina tumida, à spire peu apparente. La même planche représente des variétés pléistocéniques de plusieurs espèces d'Olivella de la même région. Henderson, J., THE NOMENCLATURE AND SYSTEMATIC POSITIONS OF SOME NORTH AMERICAN FOSSILS AND RECENT MoLrLusks. The Naulilus, vol. XXXII I n°04; pit. Acella Haldemani Wuire, du Crétacé du Wyoming, est préemplové pour Limnæa Haldemani DEsx ; en conséquence, M. Henderson y substitue Tortacella Wyomingensis. Paludina subglobosa Emmons (1858), du Tertiaire de la Caroline du Nord, est préemployé pour une espèce actuelle (Sax, 1825) : le fossile prendra le nom Vivipara Emmonsi. Cyrena californica GaABB8 (1869) est homonyme d’une espèce acluelle de Prime (1865) qui elle-même doit reprendre le nom antérieur californiensis ; néanmoins la coquille pliocénique doit être désignée sous le nom Corbicula Gabbiana. À propos de Corbicula obliqua WuHiTEAVES (1885), du Crétacé du Canada, M. Henderson fait remarquer qu'il existait déjà Cyrena obliqua DEsx. que j'ai classée, en 1886, dans la Section Corbicula ; ce elassement ayant élé main- tenu dans l’Iconographie (1904, pl. XIV, fig. 57.25) et dans l’appendice V (1913, p. 90), il y a lieu — comme le préconise dubitativement M. Henderson — de remplacer le nom de lespèce crélacique par Wlhiteavesi. Nucula impressa HALL (1845, fossile de l'expédition Fremont) a la priorité sur N. impressa CONRAD (1848), du Tertiaire de l’Orégon ; mais il existait déjà, dans le Crétacé d'Europe, M. impressa Sow.; de sorte que l’espèce de Hall doit prendre le nom Yoldia Fremonti, et celle de Conrad Yoldia (Port- landia) astoriana. Nalica ? occidenlalis HALL (ibid.) à la priorité sur N. occidentalis MEEK el HAYDEN (1856), du Crétacé du Dakota méridional ; M. Henderson à rem- placé ce dernier par N. dakotensis, même dans le cas où l'espèce de Fall n’appartiendrait pas au G. Nalica. Petersen, Chr., DAS QOUOTIENTENGESETZ, EINE BIOLOGISCH-STATISTISCHE UNTERSUCHUNG. 119 p., 2 pl., Copenhague, 1921. Cetle étude est assez originale et dénote de la part de son auteur un esprit d'observation dont il y à lieu de Lenir compte, tout en conservant une pru- dente réserve au sujet des méthodes qu'il préconise pour l'introduction de formules mathématiques dans l’étude du développement de la coquille des Gastropodes. J'ai toujours pensé — et je persiste à penser, même après la lecture de cet opuscule — qu'il faut traiter l'Histoire naturelle et plus parti- culièrement la biologie avec l’élasticité que comporte l'influence si variable des milieux ambiants sur le développement des coquilles : que l’on s'intéresse à appliquer la géométrie au calcul de la spire des Mollusques, délassement plausible ; mais il faut se garder d’en tirer aucune conelusion au sujet du clas- sement systématique, de la phylogénie et des mœurs biologiques de ces ani- 166 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE maux, Car, dans ce domaine des recherches scientifiques, l'emploi de formules ou de statistiques métriques ne pourrait que nous égarer. M. COSsMANN. Chapman, Fred., ON AN OSTRACOD AND SHELL MARL OF PLEISTOCENE AGE FROM BONEO SwAaMP, WEST OF GAPE SCHANCK, VicTortIA. Proc. Ray. Soc. Vicl., vol. XXXITI (new ser.), part 1 — 1919 — pp. 24-32, pl. 111-1v, Melbourne, 1920. | Les marnes d’un gris blanchâtre — dans lesquelles ont élé recueillis ces fossiles — contiennent des coquilles d’eau douce, une Éryéine marine, puis les Ostracodes dont quelques-uns paraissent Tlacustres ; d’ailleurs, Pexamen microscopique y a révélé l’existence de Diatomées pléistocéniques. D'après M. Chapman, les Mollusques seraient : Erycina Helmsi HEDLEY ; Coxiella slriatula (MENKE), à sommet non lronqué ; Physa aculispira TRYON qui ressemble à P. lasmanica T. Woops. Les Ostracodes sont identifiés à : Cypris myliloides BrADY, C. Sydneia KiNG, C. tenuiseulpta ; Candonocypris asstmilis SaRS, Cythere Lubbockiana BraDpy, Limnicylhere Sicula. Dans ses conclusions, M. Chapman fait ressortir que celle découverte prou- verait qu'à l’époque pléistocénique le continent australien communiquait avec la Tasmanie, de sorte que le détroit de Bass ne se serait formé que tout récemment. Cetle commumiéalion exislail aussitôt après l’incursion qui a fait apparaître les couches éocéniques el marines qui se sont disposées sur tout le littoral méridional de l'Australie, en même temps qu’en Tasmanie, puisque les fossiles sont les mêmes, d’après les recherches de Tate et de Ten. Woods. M. CossSMANN. Baker, Frank-Collins, PLEISTOCENE MOLLUSCA FROM INDIANA AND OH10. Journ. Geol., vol. XX VITE, n° 5 — 1920 — p. 439. Les matériaux décrits proviennent de marnes. sises à l’extrémité sud du lac Rush, Logan County (Ohio), et ceux d’Indiana ont été recueillis dans les sables el graviers de German Township. Pisidium tenuissimum SrEerKki est abondamment représenté dans le premier gisement, avec Valvala lricarinala SAY, Planorbis allissimus BAKER, Physa analina LEA. Dans le second gisement, il y a aussi des Unionidæ, des Sphærtidæ, Pyrqu- lopsis Sheldoni PxsBrY, Goniobasis semicarinala SAY, Physa Crandalli BAKER, et plusieurs Helicidæ du G. Polygyra. Baker, Frank-Collins, ANIMAL Lire IN Læœss DEPosiTrs NEAR ALBON, [LLI- Nos. NOTES ON A SMALL COLLECTION OF SHELLS FROM ALASKA. The Nautilus, XX XIV — oct. 1920 — Boston. Deux variétés nouvelles de Polygyra mullilineala el P. profunda (altonensis el pleistocænica). Dans la seconde Note, il y à lieu de signaler entre autres Planorbis similaris BAKER, Valvala Lewisi, var. heligoidea DALL. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 167 Baker, Frank-Collins, THE VALUE OF ECOLOGY IN THE INTERPRETATION OF FossiL FAUNAS. School. Sc. a. malh., vol. XXI — 1921 — (Univ. of [linois), PP. 329-327. Chicago fournit un exemple suggeslif de la valeur de l'Ecologie dans l’inter- prélation des fossiles. Il existait au Nord de la Cité un lac glaciaire, prédé- cesseur du lac Michigan ; les couches stralifiées contiennent des restes atles- ant la vie animale à l’époque en question ; seulement 1l faut interpréter les mouvements de régression qui se sont produits par le retrait des glaces jusqu'à ce qu'une période favorable à la vie se soil manifestée. Thomson, J.-Allan, Te NOTOCENE GEOLOGY OF THE MIDDLE WAIPARA AND WEKaA Pass Disrricr, NoRTH CANTERBURY, NEW ZEALAND. Trans. N. Z. Inst., vol. LIT — 1919 — pp. 322-415, 12 pl. — 1920. In a section on descriplive palæontology Thomson brings forward Lwo necessary alleralions of nomenclature affecting New Zealand molluses. He also describes a large number of Brachiopods ; amongst them he founds a new genus Waiparia (Genolype, Pachymagas abnormis), and separales al least Lwentyfive new species, Len belonging Lo the genus Pachymagas IHER., and Lwelve £6 the genus Rhizolhyris THomsox. In addition be makes several allerations in the nomenclature of previously described brachiopod species. John-A. BARTRUM. Dall, W.-H., CHANGES IN AND ADDITIONS TO MOLLUSCAN NOMENCLATURE. Proc. Biol. Soc. of Wash., vol. 31, pp. 137-138. — Washington, 1918. In à paper ready for Che printer, but which may be considerably delayed in publicalion, the following changes in nomenclature occur, which it is thought best Lo publish at the present Lime. Tromina new genus, Lype Fusus unicarinalus Philipp, from the Magellanic area. Neplunea Bolten. [ showed in 1902 Chat after deducting properly proposed genera from the heterogeneous assembly included under {his name by Bolten, the remaining portion which would keep Uhe name was Lypified by Trophon clalhralus upon which G. O. Sars later founded his genus Boreolrophon. The genus Lillorina Lypified by T. lilloralis beside the Cypical section 1s divisible as follows : Section Algaroda Dall, Lype L. lillorea L.: Section Littorivaga Dall, type L. sichana Philippi ; and the following subgenera : Melaraphe (Mudhlfeldt) Menke, 1828, Lype L. neriloides L. ; and subgenus Algamorda Dall, type L. newcombiana Hemphill. Boetica new genus, is proposed for B. vaginata Dall, à small shell resem- bling conchologically à very solid Lacuna but with à suleus at Che posterior commissure Of Che aperture and one like Chat of Tricholropis anleriorly : the surface smooth, but Che operculum unknown. Habilat : San Diego, Cal., in 199 fathoms. Isapis ADaAMS, 1853, being preoccupied by Westwood in 1851, Eselica 1s proposed as à substitute, 168 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Eïjachisina Grippi DALL new genus and species, is proposed for à minute shell resembling à short Cingula in form with fine sharp spiral striae over the whole shell giving the aspect of à small Httoriniform ÆEunalicina. San Diego, Cal., in 20 fathoms. Kuriziella, new section of Mangilia, Lype Pieuroloma cerina KUÜRrTZ and STIMPSON. Atlantic coast. Progabbia, new subgenus for west American Cancellarias, type Cancellaria Coopert GABB, With a new section, Crawfordina, for species of the Lype of Cancellaria crawfordiana D'ALL. Boreomelon, new subgenus of Fulgorarta, Lyÿpe Scaphella Slearnsit DALL, Alaska. Phenacoplivgmia, new genus of Volulidæ, Lype Surculina Corlezi DALL, California. Atrimitra, new subgenus of Slrigatella, for the black Pacific coast Mitras, Lype: Mitra Îdae MELVILL. Analyse de l’auleur. CÉPHALOPODES par M. PAUL LEMOINE. Fucini, A, APPUNTI DI AMMONITOLOGIA. Bollelino dell Accad. Gioenia di Sc. Nalurali, fasc. 47 — déc. 1919. L'auteur signale que la forme qu'il a appelée en 1902 Arnioceras speciosum a la priorité sur une espèce de Buckman An. forlunalum. Paul LEMOINE. Reeside, John-B., SOME AMERICAN JURASSIC AMMONITES OF THE GENERA QUENSTEDTICERAS, CARDIOCERAS, AND AMOEBOCERAS, FAMILY : CARDIO- CERATIDAE. ÜÙ. S. Geological Survey, Professional Paper, n° 118 — Washington, 1919 — pp. 1-64. PI I-XXIV. Ce Mémoire, en réalité, est une révision des Cardioceralidæ de l'Amérique du Nord. Les espèces décriles sont très nombreuses, el presque Loutes nouvelles, au moins d'après l’auteur. D'abord des : Quensledliceras : O. Coilieri (forme du groupe de Q. Lamberti 5OW. O0. Howevi el ©. subitumidum, WH. el Howes, espèces en réalilé très voisines de Q. golialh d'Ors. et de O. carinalum EicHw., O0. suspectum qui paraît réellement nouveau, Q. tumidum. Puis des Cardioceras : C. alaskense qui ne me parait pas aussi voisin de C. vagum ILovaiski que le dit M. Reeside, C. americanum que l’auteur rap- proche de Q. ercavalum SOW. in BUKOWSKI mais qui ne me parait pas du tout identique à ©. excavalum Sow. Lel que nous l’a fait connaître Palæon- lologta universalis. Les autres espèces décrites sont : C. auroraense, C. bellefourchense, C. canadense Wir, C. cordiforme M. et H.,C. crassum, C. crookense, C. distans Wuir. et var. depressum, C. Ha- PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 169 resi, C. Hvatti, C. lillootense, C. Martini, C. obtusum, C. plattense, C. Russeli, C. Schucherti, C. spiniferum, C. Stantoni et var. obesum, C. Stilliwelli, C. sun- dancense, C. Whiteavesi, C. Whitfieldti, C. wvomingense, C. albaniense, C. incertum, C. latum. Amæboceras dubium. (On sait que le Genre Amæboceras Hyatt a pour génotype A. allernans VON Bucu). A. vagum me paraît avoir des analogies avec Cardioceras subcordalum D'OR8. récemment refigurée dans Pal. Univ. (021%; Les espèces nouvelles proviennent surtout de la formation de Sundance (Wyoming), quelques-unes ont été recueillies dans la formation d’Ellis (Montana), dans les couches jurassiques de Lilloet (Colombie britannique), el les couches à Cardioceras à la base de la série de Naknek, dans l'Alaska. L'utilisation de ces fossiles est difficile parce que l’on ne connaît pas leur position straligraphique exacte. D'autre part, la comparaison avec les formes européennes ayant été faite entièrement sur des figures et des descriplions, faute d'échantillons authen- Liques, l’auteur n'a pas cru devoir adopter des noms européens pour les formes américaines, même dital «quand il n’y a pas entre elles de différence reconnaissable ». Pour toutes ces raisons ce Travail est à peu près multilisable au point de vue général. I serait nécessaire qu'il y eût une corrélation entre les fossiles américains el les fossiles européens, car il n’y a pas une géologie américaine el une géologie européenne, el sans cette corrélation l’élude des migrations — comme celle des anciennes mers où continents — devient impraticable. Paul LEMOINE. ECHINODERMES Lanquine, Antonin, SUR UN OPHIURIDÉ DU RHÉTIEN DES ALPES-MARITIMES. Bull. Soc. Géol. Fr. (4), €. XVI — 1916 — pp. 88-96, 4 fig., 1 pl. I. Dans cette Note, parue seulement au début de 1918, l’auteur déerit des restes d’'Ophiures, particulièrement bien conservés, qu'il a découverts dans le Rhétien des gorges du Loup (Alpes-Maritimes). Sur une même dalle calcaire, couverte de Lamellibranches, parmi lesquels Avicula conlorla PorTL., se trouvent quatre exemplaires d’un Ophiuridé, deux présentant leur face dorsale, deux montrant la face orale. Les disques sont parfaitement bien conservés. Sur un individu, l’état de conservation de la partie centrale du disque a même permis l'identification de toutes les pièces importantes du squelette buceal. Une description détaillée des disques sur leurs deux faces et des bras de ces exemplaires a permis d’établir l’espèce Ophiolepis Bertrandi. Il convient de remarquer que la seule forme d’Ophiuridé décrite jusqu’à présent dans le Rhétien méridional est celle que Lepsius à figurée, d’une manière très imparfaite d’ailleurs, sous le nom Ophiura Dorae, du Val Lorina. Analyse de l’auleur. 170 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE BRYOZOAIRES par M. VINASSA DE REGNY. Vinassa de Regny, P., Fossizr oRDoviIcrANT Dr Ucawa. Mem. Ist. geol. R. Univ. Padova, IT pp. 195-221, pl. XVI. Padoue, 1914. E noto che ad Uggwa venne per la prima volta trovato l’Ordoviciano dallo Stache. Alla breve nota dei fossili data da quest’ Autore e di poco ampliala dal Frech altri se ne aggiungono in base alle coleziono fatte dal Dott. De Toni, di modo che la faunula di Uggewa conta oggi 12 forme di briozo1l, specialmente Treptostomi, 15 di Brachiopodi ed un Gasteropode : Strophoslylus earnieus Tia 1 Treplostomidi sono nuovi : Monolrypa sim- plicissima, M. eerebrum, Monolrypella De-Tonii e Baslosloma Fabianii. Dei Brachiopodi è nuova Orthis Dal-Piazi, La faunula è identiea alle altre già note del Caradoe delle Alpi carniche ed anche la nalura litologiea degli scisti che la contengono & del Lutto rispondente. Fecensione dell” Aulore. Vinassa de Regny. P., FossiL1 ORDOVICIANI DEL CAPOLAGO (SEEKOPF) PRESSO IL Passo DI1 VOLAIA (ALPI CARNICHE). Palaeontographia ilalica, XXI, pp. 97-116, pl. XIT, XIII. Pise, 1915. E la descrizione dei fossili ordoviani che serve di documentazione alla nuova interprelazione della sezione presso il Lago di Volaia nelle Carniche. Prevalgono nella fauna i Briozoi e specialmente i Treptostomi, come in tutti gh altri giacimenti del Caradoc carnico. Son deseritli come nuovi : Prolo- crisina Carnica, Ceramopora Gortanii, Prasopora earniea, Hallopora earnica, H. Yilicina, Tremalopora Taramellii, Balosloma Canavarüie Diplotrypa Bassleri : & proposto il nuovo genere Acanthotrypa per Monotrypa carnica Vinas. 1910. 1 Brachiopodi sono rappresental da nove specie tutte note del Caradoc ingle se o carnico. Dei Gasteropodi oltre allo Strophoslylus carnicus Vixas. già descritlo di Uggwa, à indicato il nuovo Trochus (?) volaianus. recensione dell” Aulore. Vinassa de Regnv, P. SULLA CLASSIFICAZIONE DEI TREPTOsTOMIDI. Ali Soc. it. Sc. nat., LIX, p. 20, Milano, 1920. Dallo studio dei Treptosomidi carnici a sardi, al quale attendo da qualche anno, mi & apparsa la difficolla di ascrivere le varie forme ai due grandi sottordini proposti dal ULricn e basali sulla diversa struttura della parete. Questo carallere analomico è raramente ben netlo, e spesso tiene lontane forme quasi identiche tra loro. Trattandosi di animali esclusivamente fossili mi sembra che sia ulile ricorrere à differenze meglio riconoseibili. Pertanto al caratlere strutturale della parete ho ereduto dover sostituire quello della presenza dei vari zooidi. E ritengo altresi che un tal carattere, oltre ad essere pralicamente più faeile a rieonoscersi, abbia anche notevole valore zoologico, poichè ben diversi deven essere organismi eon un solo tipo o côn più tipi di zooïdi. Dalla conoscenza delle varie specie descritte risulto che si hanno gruppi di PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 171 forme costituiti da soli idiopori.; altri invece presentano due Lipi di zooidi, e CIO idiopori e mesopori oppure idiopori e acantopori ; e finalmente vi sono gruppi che posseggono tutl e tre 1 ip. Appunto la presenza di uno o più Lipi di zooidi e il loro aggruppamento mi ha servilo per le prime grandi suddivisioni. Come base per distinguere le famiglie assumo il po de I Labu- lazione ; par distinguere i genert sevono la disposizione e la forma speciale di vari zooïdi, la quantitä dei diaframmi, il tipo e la forma della parele e specialmente il suo ingrossamento. Carrattere dei sottogeneri à la rarila 0 la maneanza di tabulazione. Nessun valore generico hanno nè le forma esterna nè quella aperlure zooïdali dovüta alla loro speciale disposizione. Da cio quidi le prime grandi division in : Monolrypacea, Diplotrypacea e Triplolrypacea à seconda se esistono una, due o tre specie di zooïdi. F Diplo- lrypacea si suddividono a loro volla in Mesoporifera e Acanlhopor ifera a seconda se dei due Lipi di zooidi son presenti Idiopori e Mesopori sollanto, oppure Idiopori e el La disposizione dei generi, tra cui parecehi nuovi, nelle tribu e famiglie & fatta secondo le schema seguente : SE | Monotrypa Nich. 1879 = a) = MonNoTRYPIDAE Vinas. 1920 .......... Discotrypa Ulrich k 1882 ; D » 7 Monotrypella Ulrich 1552? Fee Ds Vinas 1920 nie Esthoniopora Bassler 1911 = el ESTHONIOPORIDAE Vinas.1920..,..... Canavaripora Vinas. 1920 L Anisotrypa Ulrich 1879 Diplotrypa Nich. 1879 Diplotrypina Vinas. 1920 Diplotrvpella Vinas. 1920 Hallopora Hall 1552 Halloporina Ulr. et Bassl. 1904 Diazipora Vinas. 1920 Constellaria Dana 1846 Stellipora Hall 1847 Balticopora Vinas. 1920 Balticoporella Vinas. 1920 Phragmopora Vinas. 1920 PRASOPORIDAE Vinas. | Phragmoporella Vinas. 1920 DiPLOTRYPIDAE Vinas. 1920 ses ces MESOPORIFERA Vinas. 1920 MODO enr Prasopora Nich. et Ether. 1887 Prasoporella Vinas. 1920 (?) Leeporina Vinas. 1920 Revalopora Vinas. 1920 Acanthrotrypa Vinas. 1920 Acanthotrypina Vinas. 1920 Acanthotryvpella Vinas. 1920 Dekaya Ed. H. 1851 Petigopora Ulrich 1882 Badogliopora Vinas. 1920 Badoglioporina Vinas. 1920 Lepltotrypa Ulrich. 1853 Leptotrypella Vinas. 1920 Leptotrypellina Vinas. 1920 Ampleæopora Ulrich 188? Stenopora Lonsd. 1844 Orbipora Eichw. 1829 Altactopora Ulrich. 1879 Monticulipora d'Orb. 1850 Tabulipora Young. 1583 Gortanipora Vinas. 1820 ACANTHOTRYPIDAE Vinas. 1920 ss. OZG6I "SEUL VAHIDVdAHLOTAIU ACANTHO» PORIFERA | Vinas. 1920 MONTICGULIPORIDAE Ninas elo20P0 mn 172 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE DiANULIDIDA PR NVINaS MO2UE ER RES 4 Dianulites Eichw. 1829 Nicholsonella Ulrich 1890 NICHOLSONELLIDAE Minas JOPDE er Idiotrypa Ulrich 1883 Stromalotrypa Ulrich 1893 | Heterotrypa Nich. 1879-81 EÉridotrypa Ulrich 1893 Eridotrypina Vinas. 1920 Sonninopora Vinas. 1920 Halloporella Ulrich 1882 Tremalopora Hall 1852 Batostoma Ulrich 1882 Anaphragma Ulrich et Bassl. 1904 Bastostomella Ulrich 1882 HETEROTRYPIDAE Ulr. em. Vinas. 1920 .... Batostomellina Vinas. 1920 Leioclema Ulrich 1882 Leioelemina Vinas. 1920 D’Annunziopora Vinas. 1920 D’Annunzioporina Vinas. 1920 Stigmatella Ulr. et Bassl. 1904 Dekayella Ulrich 1882 Dyscrilella Girty 1910 Orbignyella Ulr. et Bassl. 1904 \ Mesotrypa Ulrich 1878 Homotrypa Ulrich 1892 Hemiphragma Ulrich 1890 Homotrypella Ulrich 1886 Peronopora Nich.188Sl ÉTOMOTRMPIDAEVINAS O2. Alacloporella Ulrich 1883 OCGT SUUIA VAHIVAAULOTATHL Aspidopora Ulrich 1882 Cadornipora Vinas. 1920 Aostipora Vinas, 1920 Diplostenopora Ulr.et Bassl. 1915 DiTroPoriDaEr Vinas. 1920...,........:..., Ÿ Ditlopora Dybow. 1877 Recensione dell Aulore. POLYPIERS ET FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOLLFUS, etc. Gravier, Ch., MADRÉPORAIRES PROVENANT DES CAMPAGNES DES YACHTS PRINCESSE ALICE ET HIRONDELLE [1 (1893-1913). Résullals camp. scienlif. LV. — Monaco, 1920. Les collections étudiées par M. Gravier ont été faites dans 86 stations, trois seulement sont méditerraniennes, les autres de l'Atlantique Nord, de Terre-Neuve aux Açores, el principalement sur les côtes de l'Irlande, au Maroc. Au point de vue de la profondeur, six seulement sont moindres de mille mètres. La"majorité va de mille à deux mille mêtres, une seulement est entre 4 et 5 milles mètres. Trente-six espèces comptent parmi les Madrépores imperforés el quatre seulement parmi les perforés. Sept espèces sont nouvelles, et en somme la vaste étendue explorée paraîl assez pauvre en Polypiers, en opposition aux rivages américains. Tousles coraux étudiés sont des espèces de mers profondes, aucun n'était PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 175 littoral, la famille des T'urbinolidæ a fourni 29 espèces sur 39, et les limites d'habitat paraissent très large: en profondeur, (ainsi Caryophyllia clavus Scaccui a été trouvé de 48 mètres à 3018 mètres de profondeur) el très vastes en élendue (car trois espèces par exemple sont communes à l’Atlantique et à l'Océan Indien et Pacifique};les provinces zoologiques des grands fonds ne correspondent pas aux aux circonscriplions de leur rivages, la lumière manque et la température est très basse. Le développement est très variable suivant la nature du rapport de fixation el Coryophyllia clavus est tout particu- lièrement curieux à comparer par son polymorphisme ; si on n’avail pas de longues séries on ferait facilement des espèces différentes, et il nous paraît que M. Gravier a été très réservé à ce sujet, sa planche premiére permettrait d'établir certainement trois espèces : les paléontologues n’y auraient proba- blement pas manqué. Quelques-unes des espèces étaient déjà connues à l’étal final comme Dellocyathus ilalicus Ep. et H., du Miocène de l'Italie du Nord. Caryophillia eylindrica Reuss, Dendrophyllia cornigera Lk. Le G. Peponoeyathus à pour génotype P. variabilis. Libre à l’état adulte, forme en petit melon ou gourde, côles contenant les septes égales ou subégales, trois à cinq cycles, columelle et palis confus, toute la surface echinulée ; il aurait fallu faire des coupes pour connaître exactement l’organisation de ce Genre qui reste obscur. Slephanolrochus diadema MosELEY, avec réunion de quatre espèces de cel auteur en raison de la découverte d'échantillons nombreux de passage, magnifique espèce sans rapport, très élalée. Bathytrochus (génotype B. hexagonus). Polypier simple, nummulitiforme, hexagonal, sans fosse centrale, ni columelle, n1 palis, septes armé: d’épines, quatre cycles dans les cloisons se fusionnent au cours de leur apparition. G. Vanghanella remplace Duucania PourTaLÈs, Lype Caryophyllia marginala JourDAN polypier isolé, calice profond, columelle papilleuse palis très développés. Une espèce nouvelle, V. eoneinna GRAVIER. Flabellum pavonicum LEssoN abondante et dont FF. dislinelum LAMARCK n’est qu’une variété. à Desmophyllum crisla-galli Ep. et H. très beaux exemplaires ; y ajouter D. Serpuliforme GRAVIER n. sp. qui nous paraît bien douteux. Deux espèces de la Famille des Oculinidæ : Lophohelia prolifera PALLAS, Amphihelia oculata L. Deux espèces de la Famille des Astræidæ : Parasmilia fecunda POURTALES, Solenosmilia variabilis DuxcAN. Deux Agaricidæ : Siderastrea siderea ETLIS et SOLANDER, Balhyaclis symmelrica POURTALES, vieilles espèces très ré- pandues. Balanophyllia formosa et Thecospsammia imperfeeta, sont deux Polypiers perforés nouveaux qui terminent ce bel ouvrage, dont les descriptions sont soigneuses et les illustrations hors de pair. Cushman, Joseph-Augustine, SOME PLIOCENE AUD MIOCENE FORAMINIFERA OFTHE COSTAL PLAIN OF THE UNITED-STATES. U. S. Geol. Survey. Bull. n° 676, p. 100 pl. 1 à 8 et pl. 9 à 31. Washington, 1918. 12 174 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE La collection phiocénique étudiée était peu importante, elle provenait de cinq localités sur la côte atlantique et pouvait être attribuée à deux forma- tons géologiques différentes : La formation de Waccamaw, rencontrée à Walkers Bluff et Cronly, et la formation de Caloosahalchie, près de lem- bouchure de la rivière du même nom el de Shell Creek, en Floride. Les espèces recueillies sont identiques à celles qui vivent encore sur les côtes des Etats-Unis, mais tandis que les espèces de la formation de Wacca- maw ont leurs relalions avec des faunes habitant aujourd'hui au nord du cap Halleras, les matériaux de Caloosahatchie, d'aspect plus tropical, se rapprochent de la faune rencontrée au sud du même cap. Quarante-sepl espèces ou variétés sont décrites et figurées, quinze sont communes avec les couches miocéniques décrites dans la seconde partie du travail. Madame Cushman comprend d’ailleurs l'espèce très largement, et plusieurs des formes considérées comme des variélés nous paraissent être de vérilables espèces. Aucune section ne permet de voir l’organisation interne qui diffère parfois malgré l’analogie extérieure. Voici les espèces nouvelles : Verneuillina glabrata, forme générale trigone, anguleuse. Discorbis subrugosa, lobes amplement mamelonnés. Rolalina Beccari LINNÉ var. ornata est certainement différent par ses fortes côles du Eype et doit prendre le nom d'espèce distincte; À. ornala. Polyslomella fimbriatula remarquable aussi par son ornementation ; Spiralo- culina retieulosa. ornementation culiculée très spéciale qui fait opposition à Sp. glabrata. Beaucoup d'espèces ubiquistes et qui paraissent bien diffé- rentes des Lypes comme Polalia Beccari, Orbulina universa, Cristellaria gibba. Dans la seconde partie,où nous avons la description des espèces des couches miocéniques de la plaine côtière des Etats-Unis, les matériaux sont plus: nombreux ; ils avaient fait l’objet d'études antérieures de M. R. Bagg, que nous avons signalées en 1904, et les gisements s'échelonnent du Maryland aux deux Carolines, à la Virginie et à la Floride. Ici, l'aspect diffère très sensiblement de la faune actuelle ; il y a encore des formes communes, mais elles ne sont pas nombreuses relativement aux gisements pliocéniques. Quatre-vingt-dix espèces figurent au tableau. Saccammina glabra est une sphère arénacée, à chambre unique, correspondant à Orbulina parmi les perforés ; Texlularia Virginiana, Bolivina marginata PB. floridana, Crislellaria Americana, Cr. floridana, Cr. catenulata, Crislellaria peu Lypiques: Siphogenerina lamellata, espèce Lout à fait remarquable, fortes costules, ouverture saillante et bordée. Globigerina apertura, ouverture énorme, Discorbis tourrita, spire très saillante, Truncalulina subloba forme très contournée, Truncalulina flori- dana fortes coutasles. Trumcalulina Americana, espèce une, simple. Trunca- lulina basiloba, T. concentrica Æolalia retieulata, forme ample, surface très rugueuse, Nonionina extensa, Ouinqueloculina subdecorata quelques maigres stries. Triloculina asperula. in résumé, bonne prospection d'espèces nouvelles, ornées, très inté- ressantes, et quelques formes anciennes qu'on est surpris de retrouver là Amphislegina Lessoni d'OreB., Polyslomella crispa L. (peut-être une variété) PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 179 et peut-être la vraie Rolalia Beccarii; les Lagenidæ el bien d’autres groupes manquent complètement, car les dépôts éludiés étaient sableux et Httoraux. G. DoLLrus. Vaughan, Th.-Wayland, THE REErF CORAL FAUNA Or CARRIZO CREEK, IMPERIAL COUNTY CALIFORNIA AND ITS SIGNIFIANCE. U. S. G. S. Pro- fessional paper, %8 T., pp. 5355-39, 9 pl. Washington, 1920. La faune du récif coralligène de Carrizo est fort riche et tout à fait curieuse; ce sont des grès fossilifères en grands lambeaux dans une région désertique, près de la fronlière mexicaine, qui reposent sur des roches primaires ; les allu- vions qualernaires couvrent une très grande partie du pays ; les andésiles pointent de divers côtés et les récifs coralligènes se sont développés surtout sur une plage formée de leur débris éruptifs. Le point capital est que cette faune de coraux renferme un très grand nombre de Genres connus jusqu'ici dans l'Atlantique seulement, et que Les relations avec la faune pacifique passent au second paln. Les premiers paléontologistes avaient pensé que cette faune devait être olgocène, puisque c’est à celte époque quela mer du Pacifique a eéssé de communiquer avec celles des Antilles. Sur 33 Genres, vingt-quatre sont propres au golfe du Mexique et treize seulement avec la mer Californienne ; quatre d’ailleurs sont commun aux deux régions. Mais les autres fossiles ont élé déterminé; comme Miocène et Pliocène et il semble bien difficile de faire descendre le dépôt au-dessous du Miocène. Certainementle maximum d’affinités de Carrizo-Creek est avec le Pliocène de la Floride. On est con- duit à cette solution inattendue qu'il a existé, au Pliocène, une commu- nication isolée, dont les (races nous sont encore inconnues, entre le fond du golfe de Californie et le fond du golfe du Mexique, connexion limitée, qui n’atteignait pas le Pacifique. Voici la liste des espèces discutées : ÆEusmilia earrizensis, Dichocænia Merriami (VAUGHAN), Solenaslrea Fairbanksi (VAUGHAN), Meandra Bowersi (VAUGHAN), Sideraslrea Mendenhalli, $. californica, Poriles earrizensis. La figuration de ces espèces et de leurs variétés est abondante et excellente, et M. Vaughan n'hésite pas à corriger les attributions génériques qu'il avait employées antérieurement en présence d'éléments plus complets dont la conservation paraît ici excellente. La question ne nous paraît pas avoir dit son dernier mot et il y a lieu probablement de revenir sur la détermination des Mollusques; l’idée d’un golfe Atlantique allant presque toucher la côte pacifique, sans la rejoindre, est si nouvelle qu’elle aurait besoin de quelque appui stratigraphique ; on sal que d’autres problèmes analogues se posent en ce moment devant les paléontologistes américains. Reste à dire un mot de ces espèces; parmi les Imperforés, ÆEusmilia carrizensis, à calices isolés el cloisons inégales, est facilement comparée avec E. fasligiala, espèce de Pallas vivante aux Iles Bahamas. ie Dichocænia Merriami VAUGHAN est étroitement alliée à D. Slockest EDpwarps et HAIME, espèce vivante, figurée, de la Floride ; caliees -touffus mais non polygonés, un peu saillants. Solenastrea F'airbanksi VAUGHAN 176 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE espèce très variable a des calices identiques mais plus pelits que S. Bournoni Epwarps et HAIME, des Antilles, d'après types figurés reproduits du Muséum de Paris. Mæandra Bowersi VAUGHAN, calices en saillies longues el sinueuses comparé à M. labyrinthiformis LaNxÉé, des Îles Bahamas, Sideraslrea Mendenhalli, calices polygonés à cloisons nombreuses, voisin de S. siderea EzLis et $., de la Floride actuelle. Dans les Perforés : Poriles earrizensis, bien que ce Génre soit connus dans les deux Océans, l'espèce nouvelle, avec ses pelits calices nombreux, serrés, à murailles interrompues, se rapproche surtout de P. aslroides LAMK, de la Floride. Evidemment celle faune, voisine aussi de celle du Pliocène de la Floride, ne peut se rapprocher ni de celle de lOligocène n1 de celle du Paei- fique. Avons-nous là une siluation géographique au Néogène analogue à celle de l'Egypte actuelle, où la faune de la mer Rouge est si proche mais si diffé- rente de celle de la Méditerranée. G. DoczFus. Vincent, T., DESCRIPTION D'UN POLYPIER NOUVEAU DES SABLES DE WEMMEL (TURBINOLIA GERARDI). Ann. Soc. Roy. Zool. el malac. Belq., t. LI. — 1920 — fasc. 2-3, p. 99, 1 fig. On recueille fréquemment, dans les sables de Wemmel, un Turbinolia qu'on a d’abord confondu avec T, sulcala LAMK., du Lutécien. Milne Edwards el Haime l’ont ensuite distingué sous le nom Nystana ; or, M. Vincent s’est aperçu qu'il y a simultanément deux espèces abondantes, Pune se rappor- Lant à T, Nyslana, l'autre appartenant à un groupe caractérisé par l’avor- tement systématique d’un certain nombre de seples. Celle dernière espèce est bien distincte et l’auteur Fa dénomm e: Turbinolia (Heleraclis) Gerardi, voisine de T. humilis M. Epwarps et HAIME el de T. Porlecti DUNCAN, toutes deux de Barton ; mais la forme générale est régulièrement conique, non ogivale ; sa Laille est plus grande ; elle a vingt septes au lieu de vingt- quatre chez T. Nyslana, par suite de l'avortement de quatre septles Ler- liaires ; ses cannelures sont en outre plus faibles. M. COSSMANN. Cushman, J -A , THE AMERICAN SPECIES OF ORTHOPHRAGMINA AND LEPI- DOCYCLINA. U. L. Geol. Survey, 125 D. pp. 39-105, pl VIII-35 — Washing- ton, 1950, Nous avons dans ce Mémoire deux monographies ; l’une est consacrée aux Orlhophragmina, l'autre aux Lepidocyclina, à Loutes les espèces de ces Fora- minifères recueillies dans PAmérique du Nord, l'Amérique Centrale el les Antilles. Au point de vue straligraphique, nous avons la démonstration que les Lepidocyclina apparaissent avec les Orlhophraguina dès l'Eocène et que les Lepidocyclines seuls survivent dans l’Oligocène. Il y à beaucoup d’espèces nouvelles, quelques-unes déjà signalées sont décrites et figurées à nouveau avec une grande amélioration. Orthophragmina cubensis. pelite espèce lenticulaire, régulière, épaisse ; O. minima, très petite espèce très gonflée au centre ; O. Clarki, espèce moyenne, comprimée, papilles à peine plus grosses sur le centre ; 0. puslulala PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 177 C. espèce voisine de la précédente, mais plus épaisse ; O. crassa G. espèce subgoguleux, chambres latérales très nombreuses, forts piliers 0. sculplu- rala G. espèce souvent stelliforme très épaisse au centre voisine de 0. Marthæ ScHLUMB ; O. Hayesi forme subsphérique avec fortes cavités dans la région centrale : O. marginala GC. centre élevé, bords plats ; O. flintensis C. très comprimée, peu épaisse au centre, peu granuleuse ; O.floridana C. comprimée, oranules en rangées concentrique assez régulières 30. Georgiana C. subqua- drangulaire à renforts étoilés ; O sublaramellit C. stelliforme, avec contre- forts irréguliers ; O0. Andillea C. est circulaire, aplati, surface très irrégulière ; O. mariannensis C. nettement stelliforme ; O. Vaughani GC. stelliforme et granuleuse ; O. Americana CG, slelliforme, à bouton central très accusé, belle espèce importante. Les Lépidocyclines sont encore plus nombreuses; d’après la disposition des chambres embryonnaires on aurait pu les classer dans les sous-genres établis par M. H. Douvillé, mais pour bien des espèces ce caractère n’est pas encore connu : {solepidina deux chambres embryonnaires égales, Nephrole- pidina deux chambres inégales, Pliolepidina chambre multiple . M. Cushman a présenté une clef dichotomique de détermination, nous ne pouvons parler que des espèces principales. Lepidocyclina Mantelli MorToN (Nummuliles). Nous avons cette fois un grand nombre de bonnes figues de ce vieux Lypes (1834) : c'est une espèce plate qui, au microscope, montre des chambres équaloriales en anneaux con- centriques irréguliers, les deux aspects megasphériques el microsphériques sont aujourd’hui connus: l’extension est très grande dans le Vicksburgien el le caleaire de Marianna ; on peut hésiter entre l'Eocène supérieur el lOligo- cène plus probablement, l'Oligocène inférieur, bien que Morton ail désigné la localité de Claiborne; L. gigas C. alleint 80 millimètres et plus, très voisine de L. elephantina MuNiER-CHAaLMASs. La Laille des granulations ou pustules donne un renseignement spécifique précieux, et la région centrale S’épaissit arrivant presque à la forme du Orthophragmina dans L. crassala C. et L. Mor- gani Le. et R. Douvizzé. On trouvera également des figures de spécimens à croissance anormale de L. Macdonali CG. el L. Canellei, enfin des chambres embryonnaires spirales ou transverses, inatlendues, dans L. panamensis C. G. DoLLFUs. Vinassa de Regnv, P., TRIADISCHE ALGEN, SPONGIEN, ANTHOZOEN UND BRrY0Z0EN AUS Timor. Paläontologie von Timor. IV. — Stuttgart, 1915 — pp. 75-118 e tav. LXIII-LXXIL. Nella monografia paleontologica di Timor vengono deseribli 1 fossilt raccolti dal Wanner e dal Molengraaff pel possesso neerlandese e dal Weber pel possesse portoghese. AI A. vennero affidali ï fossili appartenenti alle Alghe, le Spugne, gli Antozoi gli Idrozoi ed i Briozoi. che in questa memoria sosno descritli e figurati in 10 Lavole. Delle Alghe à rappresentala una nuova speci: Solenopora triasina. Tra la spugne faretronidi una sola forma riferila a specie di S. Cassiano Aymalella cfr. milleporala v. MüxsT. sp. ; le rimanenti sono nuove : Slellispongia moluecana. S{. timorica, Corynella timorica e Molengraaffia regularis, tipo di un nuovo genere provvisorio man- 178 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE cando le spiculo. Delle Siconidi sono nuove : Sleinmannia irregularis, SE. utri- culus, S/. Wanneri, S/. Lydia, Welteria repleta e À mblysiphonella (?) timorica. Welleria à un nuovo genere prossimo alle Barroisia. Debli antozoi parecchie sono forme note e quasi Lutte degli strati di Zamblach. Sono decritte comme nuove : T'hecosmilia Wanneri, Th. Weberi, Th. Molengraaïfi. /sastraea Boehmi, Is. Gerthi Zs. Verbecki, Monllivaullia timorica, M. gigas, M. stylophylloides, Slylophyllopsis timorieus, 6e Myriophyllia timoriea. Interessanti sono le Pachiporidi di cui è nuova Pachipora oligopora : 6 frequentissimo il gen. Lovéänipora, Sinora trovato solo nel Trias superiore del Montenegro, e che si presenta a Timor con esemplari perfetlamente corrispondenti à Lov. Vinassai GraTT. Nella Lavola sono figurali esemplari del Montenegro e di Timor a mostrare la identità assolula, anche nella forma di fossillizzazione. Dello stesso genere si hanno altre due specie nuove : Lov. chaetetiformis e Lov. magnopora. Degli Idrozoi è nuovo il genere Stromaporidium colla specie S{. globosum, genere che connette le S/romaloporidi con Milleporidium: sono nuove specie Disjeclopora dubia e Stromalopora (s. L.) moluecana. Dei Treptostomi si hanno due nuove forme di Monolrypella : M. ümoriea e M. spongicola. La fauna studiata non dà molle indicazioni cronologiche, ma è di grande interesse paleontologicoa per le nuove forme deseritte. Recensione dell” Aultore. Chapman, Fred, PALÆoZzo1c FossiLs oF ÉASTERN VicroriA. Part. IV. Geol. Surv. Vici. Records, Vol. IV, part. 2, pp. 175-194, pl. XVI-XXXII. — Melbourne, 1920. Sauf sept pièces dévoniennes, les fossiles de Limestone Creek décrits dans celle Note, proviennent du Silurien. IIS comprennent : une plante (Sphæro- codium. Gippslandieum, d'assez nombreux Anthozoaires (Cyathophyllum Shearsbi Süssu., Diphiphyllum robuslum ETHER., Triplasma vermifcrme Eruer; T. dendroideum Ever; T. dlitiforme; Rhizophyllum enoum KETHER., Heliolites Gippslandica, Plasmopora auslralis ETHER., F'avosiles Gothlandica LaumKk, P. Forbesi Ebw. et H., F. basallica GOLDF. var. moonbiensis ETHER., Cœniles juniperinus Eicuw., Halysiles lilhostrolionoides ETHER., H. pycno- blastoides ETHER.), un nouveau Fislulipora eowombatensi, qui ressemble à une espèce américaine de Bassler, el Acanthoclema flexuosum dont l'examen microscopique n’a malheureusement pas pu être fait. Enfin, trois Brachiopodes (Orbiculoidea diminuens, Spirifer yassensis de Kon., Cœlospira australis:) ; un Pélécypode (Conocardium bellulum (CRESWELL), et un Ostracode indéterminé. Chapman, Fred. Lower CARBONIFEROUS LIMESTONE FossiLzs From NEw SouTH WaLes. Proc. linn. Soc. N. S. N., vol XLV, part. 3., — 1920 — p. 364, pl. XXIV. À part un débris de Giranella, Algue à section ovoïdo-cireulaire, la roche examinée par M. Chapman — contient : Chæleles spinulifer, voisin d’Alveo- liles seplosa M. Enw. el I des environs de Bristol ; Fisluliposa microseopiea bien plus petit que F. incruslans Puizz.; Cyeloidotrvpa australis, G de Polyzoa qui à un peu l'aspect de Cyclotrypa, du Dévonien de l'Amérique du PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 179 Nord ; enfin Hallopora fruticesa, G. de Treposlomala qui a vécu de l’Ordo- vicien au Dévonien. M. CossMaANx. Chapman, Fred., SILURIAN SILICIFIED CORALS AND A POLYZOAN FROM RusHWoRTH. Geol. Surv. Vict. Rec., vol. IV, part. ?, p. 171, pl. XIII. Trente-cinq espèces de Coraux et de Polyzoaires ont été recueillies, en 1914, par M. Houstt, dans des couches appartenant indubitablement au Re . Se . " à . + . PIX , r Yéringien (Silurien). Ces fossiles — dont l'aspect est bien conservé à l’exté- rieur — sont silicifiés, de sorte qu'il a élé impossible d'y faire les sections que réclame aujourd’hui la détermination des Polypiers. Néanmoins M. Chapman — grâce à sa compétence toute spéciale — à pu identifier les formes suivantes : Sireplelasma sp., Anisophyllum Hovwitti Genre plutôt Dévomen, Helioliles inlerslincla Lix. var. Gippslandica, Favo- rules Golhlandica Lauk., Pochypora allerivalis Caapu. 1914, Helerolrypa rushworthensis. M. COSsMANN. Chapman, Fred., ON THE OCCURRENCE OF TETRADIUM IN THE GORDOW RIVER LIMESTONE, TASMANIA. T'asm. dep. mines, Geol. Surv. Rec., n° 51, pp. 5-13, 1 pl. dess. — Hobart, 1919. Le G. Telradium a été établi par Dana, en 1846, pour une espèce ordovi- cienne de l'Amérique du Nord. Un autre fossile d'Ecosse, attribuée au même G. par Nicholson et Etheridge, T'etradium Peachi, a été reconnu comme repré- sentant une Algue, Solenopora compacla BirziNGs. C’est pourquoi la décou- verte d’un véritable Telradium, en Australie, présente un réel intérêt, T'.tasmaniense à bien les caractères génériques établis par Dana; M. Chap- man le compare minutieusement à huit autres espèces du même Genre, el il en fait ressortir les différences justifiant la séparation d’une nouvelle espèce. L'âge du calcaire — dans lequel a été trouvé ce fossile est Ordovicien supérieur, &’est-à-dire la base du Silurien : c’est une roche compacte, d’un bleu noirâtre, que l’examen microscopique révèle comme étant finement granuleuse ou cristalline ; Pauteur a pu faire la section des branches cylin- driques qui — au nombre de deux longues et quatre courtes — constituent ce Polypier. M. COSssMANN. Vinassa de Regny, P., CORALLI DEVONIANI DELLA CARNIA. Riv. il. di Paleon- lologia, X XIV, 3-4. — Parma, 1918. Breve nola preventiva sui coralli devoniani carniei che l'A, ha in studio e nella qualle à proposto il nuovo genere Aetinopora per lavosiles asleriscus FRECH, del Devoniano einese, e per altre due forme carniche : Favosiles proasleriscus CHARLESW. e la nuova forma A. carnica. tecensione dell Aulore. 180 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Etheridge, R., FURTHER ADDITIONS TO THE GORAL FAUNA OF THE DEVONIAN AND SILURIAN OF NEW SouTH WALeEs. Records Geol. Surv. N. S. Wales. vol. IX — 1920 — pp. 55-63. 3 pl. Describes : Endophyllum Sebhluteri : Columnopora (Gephyropora) Duni ; Veprisiphyllum Yaleiforme : and Syringopora tapanoides, Hall, T. S., ON À FURTHER COLLECTION OF GRAPTOLITES FROM TOLWONG, New SourTH WALES. Records Geol. Surv. N. S. Wales. vol. IX — 1920 — pp. 63-66. : Gorvani, M., OSSERVAZIONI SULLE IMPRONTE MEDUSOIDI DEL FLYscH (Lo- RENZINIA E ATOLLITES). Riv. ilal. Paleont. Anno X XVI, fasc. ITI-IV. — 1920 — p. 96, pl. II-IIT. — Parme, 1921. Les dépôts du Flysch contiennent fréquemment des fossiles problématiques médusoïdes, qu'on à successivement dénommés Lorenzinia où Aldolliles, après les avoir confondus avec les Ammonites ! Le G. Lorenzinia à été créé en 1900 par Gabelli, Alolliles en 1902 par Maas ; mais M. Gortani pense qu'il y a — dans la disposition de la couronne des différences qui Justi- lieraient la séparalion complèle des deux Genres. En tout cas, il admet deux formes principales de Lorenziania : L. apenni- nica GABELLI, génolype, avec une couronne de seize rayons ; L. carpalhica (Zu8Er Alolliles) avec une couronne de 20 à 24 rayons. Une troisième forme indéterminée a été signalée, en 1912 par Fucini à Promontorio Argentorio ; elle présente aussi 24 impressions radiales, mais son état de conservation ne permel pas d’en compléter la description. Gabelli, écarlant l'hypothèse végétale, à rapproché ce fossile des Mé- duses ; Simonelli le compare aux Holothuries (Pelagolhuriæ) ; Zuber et Maas, discutant la nature d’'Alolliles, pensaient aussi qu'il s'agissait de S ypho- méduses (Ephiropsidæ). Avant de conclure de la même manière, M. Gortant a voulu vérifier si — parmi les végétaux fossiles — il n'y a pas de verticilles (Lelles que ceux de Gyrophylliles) qui aient le même aspet ; mais la découverte récente d’Eldonia Ludwigi, dans le Cambrien, fait pencher la balance du côté opposé, el en définitive il est d'avis que Lorenzinia est la première Méduse authentique à l’état fossile. M. CossMaANN. Cayeux, L., EXISTENCE DE NOMBREUX SPICULES D'ALCYONNAIRES DANS LES MINERAIS DE FER JURASSIQUES DE FRANCE. C. R. Ac. Fr. Paris, t. 172. — 1921 — pp. 987-988. Les spicules du groupe des Alcyonaires, soit qu'ils aient passé Imaperçus, soit qu'ils aient été détruits dans les couches anciennes, étaient presque in- connus à l’état fossile. L'auteur, au cours de ses recherches sur les minerais de fer oolithique d'âge secondaire, a découvert des spicules d’Aleyonnaires en nombre parfois énorme, à partir du Lias supérieur ; ils abondent au Callo- vien, en même Lemps que leur aire de dispersion s'accroît considérablement ; par contre, ils manquent dans l'Oxfordien. PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 181 Quel qu’en soit l’âge, ce sont en général des bâtonnels cylindriques, plus ou moins flexueux, monoaxes, lisses ou ornés, sans trace de canal. Le plus souvent il ne subsiste aucun vestige de la structure première et ils sont formés de calcite opliquement orientée de la même façon ; mais parfois, comme dans le Callovien, il en est de nombreux qui ont conservé la structure fibreuse caractéristique du groupe. Il est remarquable que, subordonnés à des sédiments ayant subi de nom- breuses métamorphoses minérales, les spicules d’Alcyonaires sorent demeurés calcaires. EL de leur découverte dans des minerais de fer, c’est-à-dire dans un miheu de nature particulière, il ne faudrait pas conelure que leur réparti- tion dans le temps el dans l’espace en doive être des plus restreinte, car l’auteur a rencontré ces spicules en abondance dans des calcaires calloviens. I y a — au contraire — Lout lieu de penser, à l’encontre de l’opinion admise jusqu'ici , que le rôle paléontologique des Alcyonnaires à spicules a dû être très notable. Analyse de l’auleur. RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE M. Maire, de Gray, nous prie d'insérer ici les changements de noms spécifiques ci-après : Calliomphalus (Metriomphalus) Lorioli, pour Turbo plicato-costalus D. Lor. (1895 — Mall. raur. Jura. bern., p. 26, pl. IV, fig. 7-8 ; non Z1TTEL, Portl.). — Calliomphalus Me- triomphalus) Pereevali. pour Turbo bicinclus DE Lor (bid., p. 119, pLXTIV. fig. 13; non Büv.) — Calliomphalus (Metriomphalus) bernensis. pour Trochus solarioides DE Lor. (ibid. p. 140, pl. XVI, fig. 7-8 ; non BUvV.). M. Bather nous signale une erreur qui s'estglissée dansle n° 2 (avril 1921) de cetle Revue, p. 80 : Astarle blacdownensis au lieu de blackdownensis. En outre la Note de T. H. Clarck : «Anew Agelacriniles » n'a pas été placée dansle chapitre des Echinodermes, commeil con- vient ; il est probable que cette transposilion n'a pas échappé à nos lecteurs. M. Vignal nous écrit : «Dans l'ouvrage de P. Marshall (Fauna of Che Hampden beds and the classification ot the Oomaru system) analysé p. 29 (n° 1, janvier de celle Revue), l’auteur décrit comme espèce nouvelle Cerithidea minuta, dénomination préemployée par Gabb (1873) pour un fossile de Saint-Domingue ; l'espèce néozélandaise pourrail prendre le nom Cerilludea Marshalli ». Je relève ensuite : Journal et Malacology, L. XT (Cape Colony) : Lucina despecta SMITH, (1904). Viv.) préemployé pour une espèce bajocienne par Phil- lips (1835) ; l'espèce actuelle est à changer en L. contempta. Fusus cinqulatus SMITH (1904, Viv.) préemployé pour une espèce Luronienne de Gosau par Sowerby (1831); l'espèce actuelle est à changer en F.speratus (Cap de Bonne Espérance). M. CossMANN. M.G.-I. Dollfus nous écrit que ne n’est pas dans sa Note sur trois Cérithes Lertiaires(1918) qu'ila créé Cerithium Archiaci dont j'ai rectifié le nom à la page 79 de celle /evue, mais dans la Paléontologie du voyage de M. Abendanon aux îles Célibs, en 1915. D'autre part, M. Vignal remarque que C. Guslavei — proposé par moi pour reclifier le réemploi — existait déjà, de sorte qu'en définitive il y a lieu de substituer à C. Archiaci DoLLr. (non PIrEeTTE) le nom C. Abendanoni DoLLr.in lit. (1921). M. COSSMANN. PALÉOPHYTOLOGIE par M. P. FRITEL, etc. Yabe, H. and End, $., DiscovERY OF A CALAMITES FROM THE PALÆOZOIC OF JAPAN. Sc. Rep. Tohoku Univ., second ser. (Geol.), vol. V, n° 3, pp. 93-95, pl. XV, 1 fig. texte. — Sendai, 1921. 182 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE Le Carboniférien esupérieur est bien développé dans le Nord de la Chine el la Mandechourie, un peu également dans le Nord de la Corée ; il renferme en abondance des plantes fossiles, peu différentes de celles des dépôts contemporains d'Europe ou de l'Amérique du Nord. Au Japon, c’est la partie supérieure de la formation Chichebu, d’origine marine, dans laquelle il n’y a guère à espérer qu’on récolte des plantes Ler- restres. Cependant, par une rare exception, quatre ou cinq spécimens de liges cylindriques ont été recueillies aux environs de Sasagahani, dans la pro- vince d’Iwani : un premier examen avail fait supposer qu'il s'agissait de Mol- lusques, mais l’emploi du microscope et de sections a révélé la structure d’un Calamiles Se rapprochant d'Arlhropilys, semblable à A, communis BINNEY. Au cours de l'impression de cette Note, M. Yabe a reçu de notre confrère le prof. Sylvestre des renseignements sur Palæodiclyon qui a l'aspect général des Sigillaria, el dont se distingue Pseudopalæodiclyon (Boll. Soc. Geol. Ilal., vol. XXX, 1911 ; Ahi pont. Accad. rom. nuovi Lineei, 1919). M. CossMANN. Carpentier, À. (abbé). SUR DES EMPREINTES DE FRUCTIFICATIONS RECUEIL- LIES DANS PLUSIEURS GISEMENTS . CARBONIFÈRES DE L'OUEST DE LA FRANCE. Bull. Soc. Sc. Nat. Ouest de la France (3°), t. VI. — 1920 — pp. 109-119, pl. 1 et 2. Nantes, 1920. Dans cette Note l’auteur déerit les fructificalions (graines el microspo- ranges) de Ptéridospermées recueillies, d’une part, dans les gisements dinan- tiens de Mouzeil (Loire inférieure) et de la Baconnière (Mayenne),el d'autre part dans le gisement stéphanien de Saint-Pierre-la-Cour (Mayenne). À Mouzeil, l'abbé Carpentier a remontré des microsporanges de Ptérido- spermées, des Diplootheca slellala Kipsrox, et des petites graines, dont quel- ques unes encore contenues dans leur cupule fibreuse, qui viendront se placer dans le Genre Lagenospernum NATHoRST ; à la Baconnière el près de Sablé (Sarthe), il a recueilli de petites graines ailées rappelant des Samaropsis mais de très petite taille et cordés à la base. L'auteur signake d'autre part, dans le culm de la Baconnière et de Poillé, la présence de formes d’affinités stéphaniennes. Enfin il signale, à Saint-Pierre-la-Cour, lieu dit «la Barolais » la présence des Phabodocarpus cf. sublunicalus GRANDEUR. Polvpteriocarpus lotus, Carpo- lithes cf. sulcalus (PRESL.) SreRuB, Cyclocarpus aff. nummulalias BRONGN. eb Samaropsis, Sp. ete. P. FRITEL. Carpentier, À., DÉCOUVERTE DU GENRE PLINTHIOTHECA ZEILLER DANS LE WESPHALIEN DU NORD DE LA FRANCE. C. R. Acad. Sc. ,t. 172, pp. 814-159. — Paris, 29 mars 1921. Ce Genre n'avait été signalé jusqu'ici que dans le Wesphalien supérieur d'Heraclée (Asie Minéure). M. Carpentier l’a découvert à la fosse 9 (mines de Béthune, Pas-de-Calais), en compagnie de nombreuses folioles des Linopleris obliqua BuxBury sp. L'auteur pense qu'il s’agit là d’un microsporophylle, en parfait état de maturité, de Linopleris obliqua, bien que la fréquence de PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE 183 = Nevropleris rarinervis Bus. et de N. lenuifolia SCHLOTH., dans la même zone commande une certaine réserve, plusieurs Nevropléridées ayant pour or- ganes staminaux des limbes épais semblables au fossile découvert par l’auteur. P, FRITEL: Dollius. G.-F.. et Fritel, P.-H. CATALOGUE RAISONNÉ DES CHARACÉES FOSSILES pu BassiN DE Paris. Bull. Soc. Géol. France (42) t. XIX — 1920 — pp. 243 à 261. 23 fig. — Paris, 1920. Après avoir donné la définition des Characées et les caractères distinelifs des genres Chara LiNNÉ et Nilella AGarDH, les auteurs donnent quelques indications sur la variabilité des oogones, suivant leur état de maturité, différences qui, pour une même espèce, sont telles qu'elles ont donné lieu à des erreurs d'interprétation et la distinction de trop nombreuses espèces parmi les fossiles. Les auteurs donnent ensuite, par Etages, la listes des espèces qu'ils consi- dèrent comme valables, avec leur synonymie, et mentionnent quelques espèces ou variétés nouvelles. Les espèces maintenues dans ce catalogue se répartissent ainsi : 10 Elages Thanétien et Sparnacien : Chara minima Sar., Ch. helicleres À. BRONGX. avee les formes : sparnacensis War., Brongniarli, HÉB., onerala War. Dulemplei War. Ch. torulosa et sa variété disjuneta var., CH. squarrosa, et sa var. crebrinoda nov. var. Ch. nielfalensis, 20 Etages Lutétien, Anversien, Marinésien, Sannoisien, Ch. Archiaci, WAT. et ses variétés : undulata et luberculala LYELL ; Ch. Lemant AL. BRONGN. ch. crassa, ch. elegans, et sa var. Morini, Ch. Tornoueri G. Dorrr. 30 Etages Firmitien {Oligocène supérieur) : Ch. Brongniarli AL. BRONGN. Ch. medicaginula (LaAmk) AL. BRoNGN., el ses variétés minor, polygyrata nob. et depressa WaT., En résumé on peut admettre à présent, dans le Bassin de Paris, l'existence d’une douzaine d'espèces ou variétés, pendant les pé- riodes éocènes el oligocènes. P. FRITEL, Chudeau, R., et Fritel, P.-H. QUELQUES BOIS SILICIFIÉS DU SAHARA. Bull. Soc. Géol. Fr. (42), t. XX, pp. 202-206, 2 fig. — Paris, 1920. A la suite de quelques considérations sur la géologie du Sahara oranais, les auteurs décrivent succinctement trois bois fossiles silicifiés, de cette région : le premier provient d’In R’ar (Tidikelt vers 270lat. N.-0.long.); le second, du Techelit n’Air (vers 180 lat. N. 5° long.);letroisième, dela falaise R’nachich (vers 220 lat. N. 30 long. W.). Ces trois bois doivent rentrer dans le Genre Mesembryoxæylon SEWARD, dont la structure se trouve réalisée, à l’époque actuelle, dans les bois de Genres habitant l'hémisphère austral, tels que Microcachrys, de Tasmanie, Dacrydium, des grandes îles du Pacifique, et Podocarpus, de l Amérique et de l'Afrique australe et du Japon. P: FRITEL. De La Vaulx, Pol. et Marty. P. ADJONCTIONS A LA FLORE FOSSILE DE VA- RENNES. Rev gén. Botan. t. XXXIII — 1921 — pp. 238-243, 1 pl. — Bars14921 184 PALÉOZOOLOGIE ET PALÉOPHYTOLOGIE La flore fossile de Varennes a été enfouie dans les boues d’un lac où Lom- baient les cendres que rejetait le volean du Saut de la Pucelle. Gette flore date du Mio-Pliocène, mais chronologiquement plus rapproché du Pontien que du Plaisancien. Elle comprend 47 Genres répartis en 23 Familles et dont 97 ont pu êbre déterminés spécifiquement. C’est une flore continentale mon- lagnarde, Lempérée avec 10 p. c. d'espèce subtropicales. Les espèces nouvelles pour le gisement citées dans ce Mémoire sont Saliæ cinerea L., Corylus avellana (?), Quercus sp. Ulmus ciliala Wirrp, Abronia Bronnt LAUR., Rubus niacensis LAUR., Coloneaster Boulaui La VauLx et MarTy, et llex de cidua WaLrT. Ces trouvailles portent à cinquante-deux le nombre des espèces décou- verles Jusqu'à ce jour à Varennes, qui devient ainsi un des plus riches gisements de la France centrale. P, "Ferrer Fritel, P.-H., SUR L’EXISTENCE DE L’ŒILLETTE (PAPAVER SOMNIFERUM) EN PROVENCE A L'ÉPOQUE QUATERNAIRE. C. R. somm. Soc. Géol. ?. n° 15, — Paris, 1920. Cette espèce, représentée par une capsule identique à celle de l’espèce acluelle, à été Lrouvée par de Saporta, dans les tufs pléistocéniques de: Aygalades près Marseille. J. REPEI Supplément au n° 1 de la Revue Critique de Paléozoologie et de Paléophytologie. Tables des Matières 1° Table alphabétique des noms d’auteurs d’ouvrages analysés. ADAMSNIeVeLELL- ALIEN) ER Re ONE 6 INTRA GEI (CHEMR ER Re. 16,93 ARTENI(C ME) eee ere. 87 Net (DSP ER TUE 41, 133 AININ ASIN D A CE UN) Meme ceci 109 AINEHONvEL.= Re) Me te tee. 53, 88 ARAMBOURG: (CG) EE soiree elec 17 INRBERN (CEA) RE ee eee 75 AS SMAININ (IP) meer -ccrcccts 107 ARENA SIUIN(S AV A) CE Li 99, 100 BARERIR-GOlINS)EN EEE CEE 166 BARROSONO)Ee Mere cie 38 B'ASSLERTIRAVA) ee. Cu, 38, 59, 123 BADALDERA(IES ER) ReUL CCR ECS 181 ARE RUE A) SRE ae ec cc 145 IBmte (PAS) PR SC ae EE 122 RER EEE) PETER EEE ee 136 BIERDRANDAIBA lee rec CCC 134 BEA R I) RE CR Ce lce 123 BORMES) REINE PESTE 110 B'OTONIHE) ER Eee CNRC 147 P'ORISSIARIU PEER eee cree 8 BOSCANICASANUVAS)IN eu Den 55 BOUM) EPP r ee "er 83 BOULENGER (GA) nn 9,91 BR OOMAES) ARE PRE PRIE EEE 91 BRUNI (PAC) RRPRECP EP PEMEERE 18, 24 BUCKRMANTS ESA) EEE CEE 24,152 BIUR MONET) RE PE TELE ETC 138 CANIN EE) RE AO 38, 40, 33 CARE ADLONUE) RER ele eee 56 CARPENTIER (Abbé A.) ....... 134, 182 CARTER 290) MERE NET 122 CASEMGERA)MEMRERE CRE rrreeeeeee 99 CASREXUIE) RE RE CPE CEE 70 CASAEURS (ILE) PROPRES RE 180 CHAPMAN (F.) ....105, 145, 160, 166, 178 CHARPTA IR) RER ER ER TREN ERP 130 CNET AM (CES AS) MOPMENPER ES PENSER 138 CTPOLLAN(RE) RPC ECC RER 37, 123 (CAN are (IDE) à ES 0 noie oic nina no dotoini 75 COBBOLDNIE SEC E cree e 151 GCOPANTMELEMNE) MR elec 42,43 COLLINE (ES) ER RE tie eee 106 CossMANN (M.) ..... Ha Rue tn M ITS TS) COSTANIECINNUE) PP EE RAR re Tee 41 CURRTENES) PE RPM EPA ER ENEE 34 CUSHMAN (J.-A.) ...... 41,131,173, 176 D'ACODERA ESC ORNE ST 141 D'ATTAINVÉ EL) EEE 119,121, 164, 167 DARESTE DE LA CHAVANNE (I.) .. 61,67 D'AUTZENBERG UP) 2m e heameene 113 ID) er ocpouudonouoon 90 D'ELANIAULX Se Neon 137, 182 DEPAPE (CM Sr Creer 134 DOPÉLOJURADONME)R PRET RCE CE 28 D'O LEE ER A re eee 61 DOTTEUSIGERS)PAEERE 3, 119, 161, 182 DOUVILPENIAO)E EME TERRE CLR ER 27 D'RAIGEN(ÉEE Ce) PENSE CEE CNE 122 D'UNBARAIICE ON) PERS EE RER 54, 145 ENDO (CSS) ne RAR Re 181 ÉDHPRIDGE (RS) ARR En 127,180 ÉIERRONNIERE (Ce) EME RERO NE RRT 6,101 FOoEBRSTE (A.-F.) ..... OR SIL 5 HOUR MAUR) RER RIRES CEE 9, 69 ÉRATPONTE CRC Desncie ceiie CeiCie 97 RRTBDBERG (En) CREER EMPIRE 162 PRIE LUIPA) PRE PRE CCE 182 ÉUGOINTR AS) EE EEE ET etre 168 FSANA EEE C) EPA NE R ER ERERe 19 GIPLER (MAS) PRE RP ECTS 156, 157 CLANGEAUD ERP EECE LA ice 137 GOODER SE) PEER CRE RE PEEECTE 75 GORTANI(ME) PCR EN ERERAN EE SLT 180 CRANGERNINNA)PEM ERP ERP EE 8, 6 CRAVIER (CA) EEE ER EERP SERRE 172 CREGORMM UNE REP E PER E RE MENT 34 CREGORMIAMW EI) NEA E PER 8, 99 GUTIDEREZ (RP EME CREER MST 25 ÉPALISEESE) RCE RER PRE ENCREEE 180 ÉTAMS HAN IEES EI) PEER EEE CCC 138 186 TABLE DES MATIÈRES HARGRABVES (JAN) een. 101 ÉPFARDÉ IE) eee creer 16, 145, 146 HARNMER eee orcec croco 120 HARRIS (Ge D:) 607 ne0.-.. 26 HAUGHTON (SH). 00e Où HRANRINSAEIE 1) PEER EEE 32, 34 ÉASTO PT) 0 2 = Mme cune 11,15 ÉHEDLEvV (Ci). ere teen. ce 154 ÉTESGHELER TN) EC), - 22276 Re D4 H'ORNUNGAIAS) RE ER ER 66 PS HAN ARAN CN NES SRE NE MER ONE 147 JAWORSKI (DE FIRE ER. 115 JOHNSTONE (MAS) NP EE 0e 138 JOLRAUDI Eee ee Cette 9, 91,94 DOOS SR ARE Re crier 66, 67 ICE MES ENS) ER Re cer 34 KINGUWEBER) 5-6 mme 150 KLOBHN (He ssene sr ere 0m. 130 Kbodcee(Ci) Pa RE Mr ee J51 L'ANOUIN BAL) EME MEME RNPe AE 164 PEMOLNEN MORE) SRE ER Re re 43 PE SNE CPE NE se ARR ES RRS RP PRE 104 LTRHARER (BE) EE MAR ES tree 147 MATLUIEUS (EE Rae nent 15 MAR EAN) SR OR Le ISI MEANS DA NERNEERR ECC E 18,52; 121 MARSHALL (D) eee ee 29 NARD YA PEER Me re re. 137,182 MEXTSUMOTOME) EE MEET EPP EURE LE 49 MATrHEN (MWED.) M eee 8, 96 MAURSOIMISSICEJEN PC 116 MATE (RO) SRE RE ER ee 67 MENGAUD UE) 2 ne. 25 MERRIAMUSE=C) RSR 9 MOODIElRONCRe)RPPERSEEE Eee S NTORE TU) NE RARE Re SRE. 64 MORGAN (JT: den. "5.00 64 MORLEY-DAVTES EM) EEE sl NEMWELIE se cb eee DSC ee 15 NEWTON: (ET) re ene 101 NEWION(R=B)e 109, 155 NU O UE) Pa) Te PER AE ne 67 OLCONNELE (MES) EEE REC. 129 OKAD ANNE TRE RER Eee 30 OLDROMDANGIESI)PARR ETES EC. 164 OLIMEIRA ROXOINMath-G"de) 144 OPPENHEIM GP.) Sr FAP APE C7 OSBORNE ESS ee 94 OSBURN REC P EEE MES EIRE 37 PAGKARDU(E SAN. SC ELS e 516 PACLARVACPAMSES ES RER 28 PARENT EL) RER ANR ET 777 PARONANICSRS) MARNE RIRE Tree 88 PERNER (Ji) esse same 146, 148 PETRONEMICS VE) EE SR 56 BICOUENART IC) REP 138 PRINCIPI ER CO OR 136 PROCTERCSRONE EE NE RRERE re 101 PER UMO STRESS EEE 102, 107,148 RATNERIMURIIA) ONE ER 45 RAUPESUE MERE NE PRES 127 RAYMOND (IPOETCY- IE.) PER EE 152 RÉESIDEN NES) SR CO REP 168 RICA) RESTE 76, 78 RÉPELINNOIE) RAA ER PIRE 89, 159 ROIG (MESA LR REC TRRRNEEe 17439 NOT TTDRAIE ES PR RE RE 153, 154 ROMANE) RS RE 24, 90 RGEDEMANN (RS) Re 2e RUDOT CASE ES SRE RS 95 S'AVORNINAIE) ee TER RER 161 SELLARDS (EE) ea EE 10 SCHOUBERTUIERS) 2 CU R e CUPREE 132 SHELDON (GP) EE RENE PR EE 30 SHEPPARDU RE) ARR OS 101, 122,139 SHUREUD (IREM) ER RRe 15 SIMONELEL IN RER Re 55 SIMPSON Et) Re 130 D PAUDE au a fe CU EEE 68, 108 STAMP (IS: DUGIEV)e ee 160 SRANTONM@EMNE)E Re CCE 62, 158 STÉRANESCU IS eee CE 56 STOCK (CRE ee RS RIRE 90 TAVLORUJEWE ER Ree 121 TEILHARD DE CHARDIN (Abbé P.) ... 81 TEPPER LL 0e LORS JG THOMSON (JE ANEN) EEE MERE 167 MRAUEMANTCASIES) EPP PEER 121 VMANLSTRAELENU(V:) MER PER 148 VAUGHAN (T.-Wayland) ...... 75, 175 VEDEL, 2 ::heteber tele AE 18, 24 VIDAL, (E:-Mr) me OUR PAPER 157 VIGNAT (Le) MR PRE 181 VINASSA DE REGNY (P.) 158, 170, 177,179 VINCENT: CE.) PSS 2 PR 176 VMREDENBURG (EH:) "m0 30, 162 NWALCOLMU(A ER) 0200200 RS 135 NVIMAN C2) ess ee ee COPPONE 57 MWIOLDRICH UE) RCE RER 109 WooDRUFF-PEACOCK (G.-A.) ....... 139 MWOODWARDI(ASSE NES 56 NVRIGLEN LAN) ER AN RE Re 161 VaBr (HS Ro CO 181 VANAGT (NE) Se PR ee ce ner 36 MOROMAMA MEN SR Ne OT 65 NounNG (GW EMA Eee CR OR 7 LELIZKO SNS ER BN à ooe C N 54 TABLE DES MATIÈRES 187 20 Table alphabétique des noms nouveaux de Classes, Ordres, Genres Sous-genres et Sections. ACANTHOPORIFERA ..... (Bryo7.) ..... Paléozoïque ... Vinasea ...... 020171 ACANTHOTHELSONIDAÆ . (Crust.}...... Carbone. 0 PTUMOSTEN ER LAN MIE 0 NCANLDOLEVDA PARC ce (CHIEN MOT TOI PC MINMALE AM Ce J91E5 "1710 Acanthotrypella ....... (BEN O7) EEE Paléozoïque ... Vinasesa ...... 192070 ACDALO CILU SE Enr tee (Mamime) AMOR EE Anthony ..... J9L6G 088 NETONCHASEMERE RER HRElODR SHUTIENN Frs... JON? NCRULOLEULHIS ELU (CéPhal re VIV I ARE ee Berre se 1921554070 AGLINOPDIAUTA MC. finsectes) "FF Carbonifs 7. Primost 2° LOTO NO NODINODESMINAER.. ..: (MOI) 2" Paléozoïque) .. Maillicux ..... 19200 NCUIODOTAN eee ie o à (COlent M EN DEÉVONON,-E EMVINASEA LOS ES 170) ACTION ONCE Re Ma) AE O CREER Merrianm. 7 lOTSPE MOT Akidnognathus .......:. HRCDL) ER CPRMITIAS EE EEE ET Hauchtons.-e 1918.93 ACIGElIA me 0.2 (Gas re) Men VV ne pete de Mts.in Cosem.. 1921... 57 AISAMOTAAM- EC ne (GAS) EE NV Re enr DA ere. DONS 077 AISATOUANER ee Re ce (CASTRES VIVReE fc ae Dalles ss ON AEM7 AINBEVREINZE NS 0. 00 ce. MAMMA OUEN ANUHONYVE. LOUE 59 NOSITDOTARMMEENER EE. (BVOZ Eee" -2NPalCozvique AN ITAas ae. O20P 7 APNANOÏEMAUTI. NU Mamma SE 0C, Pare Grangeret Greg. 1917... 8 ATCHÆOUDRE- 26. 7 I{nsectes) .... Carbonif. ..... Bruvostene TOO RLOS Asapheneura !: .:....... (Insecles) eee ACarbonit ee PrUVOSLENe CE. HOTTES ATAXIOCERATIDEÆ ...... (CÉDhal) EPP AUTUITRASS M PER EE Buckmanse- elle 02 ARUMIbT AE ne ne MU AECLOP.) ee NIV. ere Dale rer 1918 AGE AUIONDER CAEN MMM Ni e (Gastron +" Dévonien--- C1Dunbar er 1920100 Aviculomyalina ......., CPÉIÉCYD D) UMA Assmann ..... 1920 MI08 BAdoIOPOrARe NE LEET BIEVO 22) Paléozoïques."WVIinassa 7, 1920 EAU Badoglioporina ........ BEVOZ eee Paléozoiques AVINASSA EE 1920867 B'ALCOPOTANPERERE ETES BRV072)e ARE Paléozoiques.-"Minassa.. SPAS IEZAI BaltiCoporelans re (BryOZe.) ere Paléozoiques."NINnassar cn 1920 -#41r71 BarroisiblAttar "Lure Insectes) PACATDONITENEES PEUVOSLEREEE LOROPEAI0S Bath yirocnuse 0 (CŒIENT ES VIT Te (CHENNIER de re 19208175 Batostomellinass "77 BEVOZ ee + PATÉDZOLQUER ANMINASS APE E EE 192072 Baltistianass er. CÉDHAIMEEEE JULASS RAR UE PAlAEVeeereeE JO20 Fe 28 BOGLICAM ES Le CASIO NA ENVIE PP EEE Dalles eus OISE 67 BOILORIAM AE SERA PAIE Insectes)" ACArbonit. PEUVOSTE EEE 1910 AP0S BOrCOMelON rer PC PET GAS ETO DE) ERIC ERREUR DAT Eree LOTS APMMICS Bourkelamherticeras ::.. (Céphal.) ..:. Jurass. .. ..... Buckman …..... 1920.11: 24 BTOCKOGVSTISP AR RCE Ce (Échinod)3- Paléozoique --"MHOerStet "Tr 1920852 BUMIPNTETIA SRE EE AUS Gaston) AEIUrass eee Cossmann ..... SPAIN 07 GATOPMIPOrA MA PRE E CE BEVOZ- EEE Paléozoique-"AVINnasea enr 1192 0072 CAlAS Te LE ee re (Échinod)Ee NCrÉtAC EEE TES RENE tre IOPAD ER RMEGTS Galeulosponsia tee (Sponr ) RE SIlur "00108 HCÉTSUEMR ANT LONG EE 0 CalVadosianmtn rec (Gastro) JUTASS PER EET Cossmann ..... OPA RSSE Dns)7 CANAVATIDOnAREe RER Er BEVOZ CE Paléozoique MITA SSA EEE O2 07 Garnevellame ere ren CHINOITE SE AESIEUTE RENE ROSE ee LONGER TE Caumontisphincles eEMICÉDRhA) EE NITUrASS REA Buckman "11920" ""0724 ChEIVENINChRUSEPEE EPA (REP) Mrias nee Haushtonee nulle 222107 lAVA TONER re RE PIANTES) EE MBUT) EC EME COR CITRERE PE LONGER 0 GINMACONCUTAP EC EREERE Insectes) AE ACATDONIT ÉRUNOSLEREEEE 1919 EE Ee103 COCURSElUSME EE NTE RP (Insectes) aCArDoNnIT En BRUVOSLIPANME 1919... 103 COIDOSTOMIAP EEE RENTE GaASLTOpIE MONTE EETE Cossmann ..... 1921259 CTISIT AR RER CRAN CASÉLODAEE NUIT PMEREre MOnteros ere lO21 Pr 7 GVClOIdO tn yp AM SRE ERIENES) RPM ESITUR MERE Chapman PEMLI2 0 EML78 Cymenophlebia ........ (Insectes) EE ACATDOIMÉMPENCT PEUVOSTETLEEE JON ALOS CVpreOseMMUIAErE CPR (GASCr)NAE EE ONSOCERMENT Vredenburg .... 1920... 55 D’Annunziopora ....... (BIVOZ)REERES PATÉOZUIQUE Fr AMI ASS AMP EEE 192072 D’Annunzioporella ..... (BIVOZSN ere Paléozoïque .., Vinassa ...... 1920272 188 ID'ANICErAS AA CL OR DrANUDITIDAÆ.. 16... Diatrvmæ ........... Diaziporanr "rt Dictyophlois ......... DIDIESTOCCRASE EX DIPLOTRYPIDÆ Diplotrypina Dilemnostoma ....... DITTOPORIDÆ......... EDrayiCeras "0 Eichwaldiceras ....... ÉlachiSimane ter Elasmodontomys ..... Emphyloptera ....... Eomyelodactylus ....... Eovasum HICOTAN EN RE Hamplionina ......... Haselbudgiles ....... Heligmotænia Hemithersitea.. HOMOTRYPIDÆ Ischyrosmilus Kochiinæ Lapworthella ........ Catouchellie ten Dealasr ee ere Lepidasterina ÉeDOrINAN Per EEE Leptosphinetes “Ieptotrypella Eridotrypina ........ ESTHONIOPORIDÆ .... Euthecodonr ÉUUOVMNEUTOR RES GDS Tee Goniatogyra ...:..... CGONANINOR EE 27007 Grabauphyllum ...... Grypoblattina ........ HepDiAxOlONEE Cr Heéteropsomys.. Homopsomys ........ ISCTICAR PEER ERETR KorMthoceras "2% INR UZIC IAE PER TABLE : MiICéphal) eee .. (Bryoz.) Oiseaux) (Bryo7z.) (Plantes). !Céphal.) Bryoz.) Bryoz.) GASTrOp HE. (BTVOZ2 D)... H(CÉDhHAl) Géphal) "7 Gastrop.) .... Mamm.) Insectes) .... (Echinod.) ... GaAStTOp_)e (Bryoz.) (PTVOZ Re ce Cétacés) ..... Insectes) .... (CEA RES (RÉlÉCYDU EE (CÉleNLenRCSIe (Gastrop.).... CASLOPDA) 0e Brvoz POIYpD) E. Insectes)" Brachiop.) ... Cépnal)r Gastrop.)=" (GOSTrOp Eee (Manmm.) Mamm.) Mamm.) (Bryoz.) Mami.) (Gastrop.) .... (Crinoides}.. 5 (Mollusques) AG phal) (Gastrop.) .... (ECETODARE EEE (Gastrop.) .... (Gastrop.) .... (Bryoz.) (Echinod.) ... (Bryoz.) (Céphal.) …. :.. (Bryoz.) us. DES MATIÈRES Lias Paléozoïque ... Eocène ......:. Paléozoïque ... Carbonif. NJULASS AN 70 0e Paléozoïque ... Paléozoïque ... BD'ÉMONICTEESES Paléozaïque ... UrASS rer Buckmant .. LUEUR JUTASS ER EE Buckman ..... 1920 NIV it ee Dale: sim 1918 OuAtern eee ANthONV 1916 Carbone... Pruvost. 1919 SUP T8 RŒrsie LOI OCR ere Douvillen 1920. Paléozoïque ... Vinassa ...... 1920 Paléozoïque .:. Vinassa ..:.-.. 1920 NHocenCEr ere Fourtau 1920. Carbon 2" PrUvOSIA CEE 1919 Miocénes:...ue Cossmann. "1021 Crétacé 00e BONNE. 1917 Dévonien ? Etheridge ..... 1920 MOTNLICN.. 2. Cossmann.... 1921 Montien ..... CossMann. %...: 1921 Paléozoïque ... Vinassa ....... 1920 SIUTIÈN Foœrste-. 2... 1919. Garbonits. "0 PIUMOSLE ere 1919. JPA ROC Re 1919 JULASS- Buckman. . 1921; OC Ne ne Douvile. 1920 ROC RER SAVOTHIN 1914 OUALENN EEE AnthoNtE 6e JOIE Ouatern 2" Anthonv ..... 1916 OUATONNAErEEE Anthony ..... 1917 Paléozoïque ... Vinassa 1920 Pliocène ...... Merriam.-... 1918. : NIV ee ta Dalles 1918.. SUR EE ie see Hoœrste.. 1916.. Paléozoïque Manllreusee en" 1920 HUTASS LUE .. BUCkINAN O2 0P NAVAMRR me Dal PAPERS 1918 Cambrs Cobbolderr +" 1920... Cambre ss..." Cobbolde" 1920 OCR eee Cossmann 0 1IEPATEES Paléozoïque :.. Vinassa...-.." l'9206E Dévonien ..... Ruedemann ... 1919... Paléozoïque …-Minassan""# lO20EE Jurass. Æ-P°-MBUuCKman "M I920 Paléozoïque .,. Vinassa ...... J9207%* SAUTER lOZ20E NInassd er 1920 Matth.et Gr... 1917 Minas etre 1920. Fœrste 5. 1916 BuckMAan 1921 VInAssa ere 1920 Ninassd eee 1920 Dunbar. +... lO20* Ninassa te. 19202 TABLE DES MATIÈRES eprovmvpeluna FE rce (Bryoz.)l.-E ÉTOPRERINAÆ ue le (MOINE ÉPLOTIVADANE TER ER (Gastropaee Macrodontellan ee re (PClÉCYPA)REEE Macroscelesaurus ...... (Rep) EC FE Mc-Ewanella .…......... (Brach.) MARODIAUTARMA ER RRECCTr (Insectes) .... Mesoporiiera .......... (BLYOZ2)M er Miraldie laser ere ete GAStrOop eee Molengrafiias. 2", (Cœlent.} ... MONOTRYPIDÆ.......... (Bryo7.)e.. MOBTISICeLAS REC (Céphal er." NeSIAE A et eme ass CTUSTC) EE NICHOLSONELLIDÆ ..... (Bryoz )ee INISOSCOMMIAE EEE ee Gastrop.) .... INOCHANCNERN EE ARR (Mamm.) NUCLEOLITOIDAS EP"... (Echinod.) ... @blusela mer. "cree. (Gastrop.) .... Œchoptychoceras ...... (CÉDhAIs)PEErE OMODIVIUSE AE RErREEE (Insectes) .... OnvCtomastaR ere er (Insectes) Paludotrochus 5... (GASÉLOp.)..: BATRYArObIASEr F0 Gastrop.).... PAVIOVICerAS Re Eee... (CÉphals Peponocyathus ........ (Cœlent:)# PetalotVpella ere cr BEVOZ ER PhenacOpEyemMan.- (Gastrop.) BA MOPOrAN. Er. BIVOZS)REREE Phragmoporella ........ BIVOZS) EEE PNYIOMVIACTIS EN C" (Insectes) Planopulvinula ........ Foramin.) ... POLVASCOS CAR PP NBTVOZ) ee POLVDTELOCATDUS 2. Plantes)" POPCOLICIA ME eee. (Gastrop.) .... RFASOporellA ER Er Ter BEYOZ)Nere Premnoblattae rer tr (Insectes) .... PRIONOdOCETAS FRERE (Céphale.". ÉTOSADDIA RE EME ENTER (Gastrop.) .... PROPLANULITIDÆ ...... (Céphal) 72 Péeudarbacina "#0" (Echinod.) ... PSeudastante "re (PÉTÉCYAMEES Pseudocarditan tr". ." (BÉlÉCYPA Are Pseudothersitea ........ (Gastrop.) BTÉERINELN ER. Ce (MOIS) PP EE BUPOSVENOlA PEER (GaASLr )ErTE PUSTONN ANS remet (Gastr) cr PYrAMIStoONIas LR (GAS) IAE R'elenHCerAs ere ere re (Céphal.) . REVAlOPOrAP AE EE AMEERE (BTVOZ HET ROUSSeAUIAR PE ERP TEE (MOI) SAHOLUAellAR re Pr TEE (Gastrop.) .... SAPILLACE AS ET e-CLr- (Céphal}""# SAlOpiela ere cer (Prop) . Jurass. Paléozoïque ... Paléozoïque ... Viv. Paléozoïque ... Carbonif. Paléozoïque ... Viv. TASER Ce Paléozoïque ... JUTASS RE TEECE BNOC ARRETE Paléozoïque ... OC APM ETES DULASS PETER Carbonif. Carbonif. Paléoc. nr OC ae Paléozoïque ... Paléozoïque ... Carbonif. Carbon eee Carbonif. Carbonif. Miocène Paléozoïque ... Carbonif. JUTASSS re done JUTASSA AMEN JUTASS MENU Jurass. Néogène ...... HOCéNEMA ARE Paléozoïque ... Hocène Me 0Re Viv. Miocène....... Paléozoïque ... Paléozoïque ... Dévonien ...... JUrASS M Rte Cambrien . Assmann . Vinassa .. Cobbold Vinassa Maillieux Dall Haughton ..... Foœrste Pruvost Vinassa Cossmann:.... Ninased.---. Vinassa BUCKMAN 7... VAN PEACE Vinasse....... Cossmann Grang.et Greg.. Hawkins... 7. Mont.in Cosm.. Buckman Pruvost Pruvost Cossmann ..... Cossmann ..... Buckman ...... Craie PE Dal esse Vinassa Vinassa PTUVOSTEMENRe SCHUDErTL-.E 00. CAUSE ERP Carpentier .... Maury Vinassa PTUVOSTEREES Buckmanr-- DA PeRReeee Buckmaneece: Fourtau’ :...:. Cossmann ..... Oppenheim ... Savornin Maillieux ..... Cossmann ..... Cossmann ..... Cossmann ..... BüuCKMAaNn..-... Vinassa Maillieux Dunbar Buckman _..... D HIT ren Où — EN Re) = (er) (e © I] B + I À mm D à 9 re" © 190 SAURANODONTIDÆ ..... (MR CIRUE) TE SE SONT ANCIEN (Gastrop.) :. .- SITUSCOMIA. 1... (GASTTOPE EE SONMITIONOTA NN... (BrVOZ Je. | SPHÆROCERATIDÆ ..... (MOI Stappersela (Moll.) Stromaporidinum ...... (Algues) ...... Haphrostonna "7". (Gastrop.)..: IMHERISTEIDAÆ NN... ..... (Gastrop.).. DOSOCVANUSS 0. (Echinod.) Trachypyrgula ........ Gasiropi)e se" MresherodISCUS Er ee (Echinod ) Trilophomylacris ....... Insectes) Triplotrypacea ......... (BIVOZ)IER ENS Lrochoturnelas, "0 °0 (Castrop eee Frominan Rene. (Gastrop.) .... MÉUNEUIATIOPSISN. EN Gastrop.). Valiathotheca (Echinod:}.. Vauvhanella Cœlent.) Vepresiphyllum ........ (Glen) Mermisphineles 7° (Céphal:) MWaSnériceras te... (CÉDRALIEREE MWAaIDATIACE eme (Brachiop.) NValCOEtInAan tee Free (Brachiop:.) .. Weissermeliceras ....... (Céphal) 27e NVeILÉTA REC eee (Cœlént)" NVIRANESIA RE CARRE (Rept.)..... MWATAITSIDæÆ: 2-05 0.0. (REDL)P EEE NenOUNeCARE eee (Plantes) Zeilléridæs #21... (Brachiop.) ZIiGZAGICERATIDÆ ...... (CÉPhAlIEEe ZIDUEUTAReE rc (Brachiop.) TABLE DES MATIÈRES JUDAES er Boulenger ... Eocène ........ Cossmann ... HOcène .....:. -2COoSsMann Paléozoïque ... Vinassa Jurass. .....c. SUCKIMAN Paléozoïque Maillieux ... TIRER EN Vinassa Olhsocene Cossmann ... HOocéncr 7. Savornin Éocène :.5.... Pliocène ....... Paléozoïque ... Oppenhein Carbon... PETUNOS LE Paléozoïque ... Vinassa ..... DULASS PARENT Cossmanne..: NN ES LR Dole NV eee Cosemann ... Palézo que -"MIROBrS IE 0e NV RCE EE GTAMIErR. 227 SUR ere Etheridec ... HLTAS SA REPARER Buckmans. HUPASS Re Buclmane ter Néogène ...... Thomson ... Cambrien ..... Cobbold .... MITASS Re Buckmane PÉTAS EME NITaSSarert IS Da ne Éauohlone-: FRA ere cc Haugqaqton .... Dévonien ....:. Arber ...... JUPASSS Se NC Roller..." INTASS ne 200. auckman IUTASS ER ee Rollier ..... Cossmann ... Froeste ..... DOTE JOIE 1J20PE ROSES 918 LONSEEE 30 Table alphabétique des changements de noms d’espèces pour cause d’homonymie acuminata (Melanopsis) PALL non SANDB. = raphidia PALL. ........... Archiaci (Cassis) Norrz. non BELL. — birmanica (Cassidea) VREDENS. avellandi (Melanopsis) FUCHS, RON SANDB. — AMplA PARL . MNeiC etes Bœtlgeri (Melanopsis) Brus., non K1iKkA = furrilella PALL. ........... Bœttgeri (Melanopsis) BrUS., non K1ikA = delicala PALL. ............ bulimoides (Odontostomia) DrEsn.non GRAT. = prænominala (Brachystomia) Cossu.. californica (Cyrena) Gabb non Prime = Gabbiana (Corbicula) HEND. Cossmanni (Cerithium). CHaArP. non Donc. = Charpiali COSSMANN ............. Davidsoni (Cancellaria) NorTL. non D'ArcH. el FH. = birmanica (Hindsia) VREDENB distinctum (Cerithium) WANNER, non ZEK. = Wanneri OPPENH. ................ Granti (Cypræa) NoETL. non D’ArCH.et H. = Oppenheimi VREDENS. .......... Hallianum (Cyrioceras) CLarke non D'ORrB. — Clarkeanum (Zitteloceras) FŒRSTE . impressa (Nucula) CoNRAD, non Sow. = Asioriana (Yoldia) HEND.............. impressa (Nucula) HALL. non SOw. = Fremonti (Yoldia) HEND incenta (Hyldrobia) BrUS non DESH- —="PruSINALAUOSSM re CET incerla (Melanopsis) Fucus, non Fée. revelala PALL a Loir ea re ee ele Er late rse CNCCACOTT ET IOEON 29 0 SI CO SY & à qe 28 162 28 28 28 59 165 Al 162 11192 162 99 165 165 58 28 TABLE DES MATIÈRES inornaia (Arca) Meyer, non MEEKk et HAYD. — Harrisi SHELDON ............. irregularis (Arca) DAxr, non DEesx. — haïcheligbeensis SHELDON ............,:. Jeffreysiana (Odontostomia) SACGO, non SEG. = vera CossM. ...,....4. 2.2... Haldemani (Acella) WuitTe, non DESsH. = wyomingensis (Tortacella) HENDERS.... lineolata (Odons'omia) \CEr IR. non SpB. — Cerullil COSSM. 1... ...... 1. minima (Æulima) HARMER, nONMLEA =" FArmert COSSM. 0... ire ; obliqua (Corbicula) WwiTEAVES, non DESH. = Whiteavesi HEND. ............... accidentalis (Natica) MEEK et HAYDEN, non HALL = dakolensis HEND. ......... parvula (Valvaia) MEEK et H., non DEsx. — subparvula Cossm. ............... percosticillata (Rissoina) SAGCO, non SACCO Var. — corrigenda (Zebinella) Cossu.. scalaris (Odontostomia) SAXDB. non Puit. = Sandbergeri (Taphrostomia) CossM. subglobosa (Paludina) EMMONS. non SAY = Emmonsi (Vivipara) HEND.......... 1RONSTeNSAVTElANODSIS) GER NOM BLANCR ICGCRULILIMPALE ere co pee turbonilloides (Odontostomia) Brus. non DEsH. = Brusinai (Pyrqulina) CossM.... id. id. Dor.rr, DAUTZ. id. — Dollfusi (Pyrgulina) Cossm.... 191 31 31 59 165 99 120 165 165 58 58 59 165 28 5) 29 Fabrique de Registres PAPETERIE Q -. IMPRIMERIE Pr dinand LEVU & C'E 58, Rue Laffite PARIS Tél GUTEMBERG : 16-36 . TE Fournitures pour Bureaux, Administrations, Banques, Reliures pour Bibliothèques, ete. ATELIERS ET MAGASINS DE GROS 95, Rue de la Chapelle, 95 000000000000000000000000000000000000000000000000000 B. TRAYVOU USINE DE LA MULATIÈRE, Prés Lyon Fonderie, Forges et Fabrique d’Apparells de Pesage Ancienne Maison BÉRANGER & Ci, fondée en 1827 Dépôt ED L . LYON et Ateliers de Réparations Rue de l’Hôtel-de-Ville PARIS MARSEILLE Rue Saint-Anastase, 10 Rue du Paradis. 32 Exposirion UNIVERSELLE 1899, 1er Prix, Médaille d'Or BALANCES de Comptoirs riches et ordinaires. BASCUEES ordinaires bois et métalliques en tous genres avec simples et doubles romaines. PONTS à bascule pour voitures et wagons s'établissant sur maçonnerie ou dans cadre en fonte Envoi de l’album sur demande. \itRiveg | CASIERS | PouR Galeries À Musées EE _& ds Coupe | Pneus ® À — TelérHonc Ste ce 00090000909000000000000 2000000900000000000000000000 Bibliographie Scientifique Française ÉDITÉE A PARIS par les soins du MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE A pour objet de donner périodiquement la liste des travaux publiés en France, indexés dans l’ordre alphabétique des noms d'auteurs, et concernant les sciences mathématiques et naturelles, conformément au tableau du CchlosLe interna- tional de littérature scientifique siégeant à Londres. [Les lettres H et K s'appliquent à la Géologie et la Paléontologie® Les fascicules de la Bibliographie Scientifique française, élaborés par les membres de la Commission du Répertoire de B. S., sous la présidence de M. LACROIX, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, sont en vente à la librairie :; GAUTHIER-VILLARS, 55, Quai des Grands Augustins, PARIS (Ie) PRIX DE L'ABONNEMENT : Départ. 5 Paris et Union post. 1'e Série (6 numéros par an). . +. . : 40 fr. 411 fr. 2° Série (6 numéros par an). . . . . 10 » 44 > Les deux Séries réunies . .” .# « : 20 » 828 » = 4 ft ji it ln A Ni ÿ bi f f : a Han 4 out ER TION 1 COLLINE 3 9088 0