HARVARD UNIVERSITY. EMPBUER AE OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY. RE Bague LS M AR AU LA 4 Rs 97 REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Niaurice COSSRIANRN avec la Collaboration de MM. G.-F. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, E. HAUG, J. LAMBERT, P, LEMOINE, E. MASSAT, F. MEUNIER, H.-E. SAUVAGE, G. SAYN, A. THÉVENIN, P. BÉDÉ. QUATORZIÈME ANNÉE NUMÉRO I — JANVIER 1910 Prix des années antérieures, chacune : Æ@ fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des treize années est fixé de gré à gré, PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. PARIS M. COSSMANN 6, Chaussée de la Muette. Patis (XVI:) FICKER, éditeur 6, Rue de Savoie. Patis (VI) 1910 REVUE CRITIQUE DE ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANT avec la Collaboration de MM. G.-F. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, BE. HAUG, J. LAMBERT, P. LEMOINE, E. MASSAT, F. MEUNIER, H.-E. SAUVAGE, G. SAYN, À. THEVENIN, P. BÉDÉE. QUATORZIÈME ANNÉE NUMÉRO I — JANVIER I9i0 Prix des années antérieures, chacune : Æ© fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des treize années est fixé de gré à gré. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. À PARIS M. COSSMANN FICKER, éditeur S, Chaussée de la Muette. Patis (XVI:) 6, Rue de Savoie. Patis (VE) 1910 F MU LUS EL ; | PUBLICATIONS DE M. COSSMANN soirs . LA Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris. — Le quatrième Appendice ee CR. MAR ne AS (92) EEE T 0) | Les deux Appendices IN et IV réunis. . . ER SE DIR À Essais de Paléoconchologie OP RRS Am 1906). Les huit premières livraisons ensemble . . . . Lis ce A A OT Sur quelques formes Houvellee ou ze connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Frane. (1894-1895), 3 PI. Ensemble. : : . : : 6 fr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. 3 vol. Ouvrage complet, avec tables, 56 PI . . . . . 100 fr. Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques. — 1° Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr. (1896-1899), 357 p., 19 PI. et fig. Observations sur quelques Coauilles crétaciques recueillies en Francé. — Assoc. Franc. (1896-1904). 6 articles, 411 PL . . . : : 15 fr Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement. . . . 10 fr. ; Table des 10 premières années de la Revue critique . : 5 fr. Description d’'Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. — | Trans Roy ISoc. Adélaïde MS9n Ph PR RDIE RS ANSE 2. NAME Estudio de algunos Moluscos eocenos del BiLines Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana (1898-1906), 32 p. 8 PL : : … … 8"ir. Description de quelques Coquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie.— Journ. de Conchyl. (1899), 20.,2 PI. . 3 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles. Journ. de Conchyl. (1900-1903), 30-p.. 1 PIS MA PRESS RAR : Etudes sur le Bathonien de l’Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. L Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PI. dont 4 inédiles dans le Bull. . 15 fr. , Faune éocénique äâu Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro. — L'Ouvrage complet (51 PL), avec tables. . . . . 80 ir. Additions à la faune nummulitique d'Egypte. — Institut Esyptien (CD 2 IE EEE : DRAC TNEe quelques grandes Méneieactes de Morère. — pull. Soc. Géol. r. (1902), avec figures. - . AE SEINE Ne sur l’Infralias de la Fencee — B. s. 6. F. (1902-1902), 5 PL 7 fr. 50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. (1902). — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 PL . = | Sr. Descriptions de quelques a de june de France, (1909-1906) articles, NP RER ER TNT O0 Note sur l’'Infralias de Prés énétéros: =sür- IMorce (1907), 2 PL NS Tr: Note sur le Callovien de Bricon AODTLESL PILES LS PE CNE ICE Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. | Pal. Soc. Géol. de Er., 6 PL. et fig. | A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PL. in-4. . . . 8 fr. 50 f Note sur le Charmouthien de la Vendée (1908), 2 PI. in-8. . 83 fr. } Iconographie complète des Coquilles fossiles de l’Eocène des | environs de Paris. T. I et les deux 1°" fasc. du T. IL . . . . 80 fr. [hi Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4°. Conchologie néogénique de a — Pélécypodes: 1: fase., in-4° AVE CMP CAT ES EEE - : ST chine S'adresser à l’auteur, 8, Chaussée A la Muette. Envoi Leten contre mandat-postal. rs \e at REMUEMCRLIOUE DE PA ÉELOZOOULOGIE N° 4 (Janvier 1910) MAMMIFÈRES & OISEAUX par M. ARMAND THEVENIN. Notes on the fossil mammalian genus Ptilodus with des- criptions of new species, by J.-W. Gidley (1). — Prilodus est un Plagiaulacidé de l'Eocène inférieur d'Amérique. Sa dentition infé- rieure était seule connue jusqu'à présent; M. Gidley à eu la bonne fortune de pouvoir étudier un crâne complet et des portions impor- tantes de squelette, trouvés dans les couches. de Fort-Union dans le Montana. Ë | Cette Note ne nous renseigne done pas seulement sur les affinités du Geure Prilodus, mais sur celles des Mullituberculés en général et, à ce point de vue, son imporlance est extrème : car on sait, qu'après la description des dents d'Ornithorhynque par Poulton, beaucoup de naluralistes ont voulu voir dans les Multituberculés les plus infé- rieurs des Mammifères fossiles, très proches des Monotrèmes. Le Mémoire de M. Gidley nous montre combien cette Opinion est peu conforme aux faits : que l'on considère le crâne, la dentition ou les os des membres, on reconnait que les Multituberculés sont des Marsupiaux sans rapport avec les Monotrèmes. Le erine est assez court, large; la région faciale n'est pas extrème- nent développée par rapport à la région encéphalique. Le palais est largement perforé comme dans la plupart des Marsupiaux. Les inci- sives sont obliques comme chez les PDiprotodontes. La série des molaires (en partie décrite autrefois par Cope comime appartenant à un autre Genre, Chirox) indique un régime probablement frugivore ; tb) Washington, 1909. — Ext de Proceed. U. S. Nat. Mus., Vol. XXXWI, pp. GL1-626, in-8°, PI. 70. elle se compose d'une première prémolaire trituberculée, d'une deuxième prémolaire à quatre tubercules, d'une troisième à six tubereules, puis de deux dents multituberculées typiques et enfin d'une dernière arrière-molaire plus réduite. La mâchoire inférieure présente de grandes incisives obliques; après un diastème, vient la grande prémolaire, tranchante, striée, bien connue chez tous les Plagiaulacidés, suivie de deux molaires multituberculées. Cette grande prémolaire inférieure n'a d'ailleurs pas d’analogue dans la mâchoire supérieure. Les membres antérieurs et postérieurs sont sensiblement inégaux. Le radius était disposé de facon à se:eroiser sur le cubitus, peut-être mème de facon à tourner. Le fémur à un grand trochanter très déve- loppé. Par tous leurs caractères, les portions du squelette connues rappellent le squelette des Marsupiaux et ne présentent aucune ana- logie avec les Monotrèmes. La réduction du nombre des molaires, la différenciation des prémo- laires inférieures tendent d'ailleurs à prouver que les Multituberculés de l'Eocène sont les derniers représentants d’un très ancien groupe qui arrive alors à l'époque de son extinetion. A revision of the Entelodontidæ, by O0.-A. Peterson (1). — On sait que le Genre Æntelodon est l'un des plus caractéristiques de l'Oligo- cène inférieur de France. Il a été établi par Aymard pour des fossiles de Ronzon en 1846, signalé depuis dans bon nombre de gisements et tout récemment découvert aux environs de Paris, dans le calcaire de Brie (2). C'est l'un des Genres qui montrent le mieux la communica- tion de notre pays avec l'Amérique du Nord à cette époque et qui, en prouvant l'une des plus importantes migrations connues, doivent engager les stratigraphes à placer la limite de l'Oligocène après le Ludien, au début même de cette migration. Les paléontologistes américains ont quelque peu masqué cette analogie par un certain nombre de noms de Genres nouveaux, et M. Peterson, au commencement de ce Mémoire, fait une utile revision des (Genres eE espèces d'Amérique (Archæotheriun, Pelonax, Boo- chœrus, Dæodon, Amimodon). Mais le but principal de de son Travail est de faire connaitre un nouvel Entélodontidé (Dinohyus Hollandi) dont un squelette complet a été trouvé dans la région si fossilifère d'Agate Spring et remonté au « Carnegie Museum », où il est l’une des (1) Pittsburgh, 1909. — Ext. de Mem. Carnegie Mus., Vol. IV, n° 3, pp#1-158, in-4°,PI. LIV-LXIF. - (2) Mon. Bull. du Muséum, 1908,p.78. pièces paléontologistes les plus précieuses. Il est intéressant de noter que cet animal de grande taille est le dernier — ou l'un des derniers — représentant du groupe dont la longévité à été plus grande en Amérique qu'en Europe; car les assises où il a été recueilli sont classées dans le Miocène inférieur par les savants américains. Nous ne pouvons résumer ici les descriptions ostéologiques de M. Peterson; le soin qu'il a apporté à les rédiger, à les accompagner d'excellentes figures, ne le cède en rien aux efforts qu'il à fait pour diriger l'extraction, le dégagement et le montage de ce squelette excep- tionnellement complet. Les paléontologistes européens trouveront là les plus utiles documents pour compléter les observations anciennes d'Aymard, de Kowalevski, de Filhol sur le squelette des Entélodontidés. Mais Dinohyus Hollandi est trop spécialisé, trop prèsdelFextinetion du groupe, pour que cette étude nous fournisse quelqu éclaireissement sur la question obseure de l’origine de ces Suidés à dentition très omnivore, à membres allongés, avec deux doigts fonctionnels seule- ment. C'est probablement un très ancien groupe dont on trouvera les ancêtres dans l'Eocène. M. Peterson, suivant la coutume qui se géné- ralise parmi les paléontologistes et qui en réalité ne sert qu'à mas- quer l’imperfection de nos connaissances actuelles, pense que l'explo- ration paléontologique de l'Asie éclaireira ce problème de phylo- génie. Ce Mémoire se termine par une bibliographie détaillée et par une restauration de Dinohyus Hollandi, ce géant des Suidés plus haut qu'un homme, assez notablement différente de la restauration d'Ælo- therium crassuin, faite il y à quelques années par M. Knight sous la direction de M. Osborn. New Carnivorous Mammals from the Fayum-Oligocene, Egypt, by H.-F. Osborn (1). — La collection provenant des fouilles orga- nisées au Fayoum par «l'American Museum » est très riche en ossements de Créodontes. M. Osborn déerit ici un magnifique crâne attribuable à une espèce nouvelle du Genre Apterodon établi autrefois par P. Fischer pour un animal des Phosphorites du Quercy. C'est un crâne allongé, doli- chocéphale, avec une longue crète occipitale, des dents en série com- plète avec des tuberculés assez émoussés; les deux premières arrière-molaires sont trituberculées, la dernière est bituberculée, allongée transversalement; les molaires inférieures sont d’un type moins primitif. (4) New-York, 1909. — Ext. de Bull. Americe. Mus. Naf. Hist., Vol XXNI, art. 28, pp. 415-424, in-8°, 9 fig. es À côté du puissant Plerodon africanus, décrit par M. Andrews, M. Osborn distingue deux autres espèces : l’une petite, à mandibule plus grêle, plus allongée (P. leplognathus), la seconde de taille movenne, à mandibule robuste, à dents tranchantes £P. phiomensis). Une autre mâchoire inférieure est décrile sous le nom ÆHetasi- nopa Fraasi; elle à appartenu à un animal bien voisin de celui que M. Andrews à nommé Sinopa ethiopica. La présence des AÆiynodon au Fayoum avait été pressentie par M. Andrews; on trouvera ici la description d'une mâchoire assez analogue à celle de /. brachyrhynchus des Phosphorites; elle est décrite sous le nom /7. brachycephalus. Le principal intérèt de cette Note est de montrer que cette faune de Créodontes est très analogue à celle des Phosphorites du Quercy. tout en n'élant pas identique; il faut souhaiter que la comparaison. puisse étre poussée plus loin. Un Marsupial dans l'argile de Boom, par Georges Hasse (1). — Cette très courte Note à pour priñcipal intérêt de faire connaître la pré- sence d'ossements de Mammifères terrestres dans argile oligocénique de Boom, où lon ne connaissait que des Mollusques marins, des osse- ments d'Aalitherium ele... 1 faut souhaiter d'ailleurs que les re- cherches ultérieures soient plus fructueuses : car la pièce déerite re, un fragment de mandibule avec une seule molaire, que l'auteur rap= proche des Dasyures actuels, est peut-être seulement un fragment de mandibule de Cynodiclis avec une carnassière brisée en avant, mais ne peut ètre identifiée avec certitude d’après les figures. Il est d'ail leurs possible que ce fossile se trouve dans les assises marines par suite d'un remaniement. On the occurence of remains of fossil Cetaceans of the genus Schizodelphis in the United States and on Priscodelphinus (2?) crassangulum Case, by F.-W, True (2).— Il semble que Pétude des Cétacés fossiles, un peu délaissée pendant quelques années, soit reprise par des spécialistes avec une ardeur nouvelle. En Europe ce sont M. Andrews qui étudie les plus anciens représentants de cet Ordre, M. Abel qui décrit les Cétacés du Miocène et du Pliocène du Bassin méditerranéen ou de la Belgique; en Amérique, c'est M. rue qui, L_ Bruxelles, 1909. — Ext. de Ann. de la Soc. Roy. Zool. el Malacol. de-Belgique, WANEINE pp 1-18. nes | ? Vashington, 1908. — Ext. de Smithson. Miscell. Coll, Vol. 50, Part. IN, pp #K9=#60, 2 pl, in-80, PSE en quelques mois, consacre une dizaine de Notes au mème sujet. Dans ce Travail, il étudie un magnifique crane du Miocène du Marv- land, long de 66 centimètres environ, qui devait être pourvu de 260 dents et qui à été décrit par M. Case en 190% sous le nom Priscodelphinus; il montre que ce Cétacé doit être classé dans le Genre Schizodelphis bien connu des paléontologistes européens. Il est intéressant de voir les représentants du même Genre fréquenter à la ième époque les mers de l'Amérique du Nordet les mers de la région. méditerranéenne. Observations on living White Whales (Delphinapterus leucas) with a note onthe dentition of Delphinapterus and Stenodelphis, by W. True (1). : La première partie de cette Note, où l'auteur 2 décrit les observations qu'il à pu faire sur deux baleines blanches vi- vantes (2) qui furent exhibés en 1908 à Atlantic-City, sont particulièe- rement intéressantes pour les zoologistes. Les paléontologistes retiendront surtout les faits cités dans la seconde partie de cette Note, relative à la dentition de ces animaux. Plusieurs cernes de celle espèce examinés par M. True, montrent un certain nombre de dents (probablement quatre de chaque côté à chaque mächoire) qui sont non pas coniques, mais trituberculées. Une observation analogue à élé faite par le mème auteur pour le Genre Stenodelphis qui présen- terait des dents en spatule avec indication d'un dentieule principal et d'un denticule secondaire. M. True conclut de ces faits que les Delphinidés actuels ne descendent pas — comme on le croit générale- ment — d'ancêtres haplodontes, mais bien d'animaux ayant des dents tuberculées. | Observations on the type specimen of the fossil Cetacean Anoplonassa forcipata Cope, by F.-W. True (3). — Il s'agit ici d'une longue symphyse de màächoire, légèrement arquée vers le bas, présentant un sillon alvéolaire rudimentaire et une paire de grandes alvéoles antérieures, que Cope à considérée tantôt comime avant appartenu à un Sirénien, tantôt comme provenant d'un Cétacé ; c'est cette dernière manière de voir qui à prévalu parmi les auteurs récents. Mais, tandis que M. Abel à regardé ce fossile des Phosphates (1) Washington, 1909. — Ext. de Smithson. Miscell. Coll., Vol. 52, Part. 5, pp: 325-330, L PI., in-8° (2) On sait que la Baleine blanche ou Beluga est un Delphinidé et non une Baleine à fanons. : (3) Cambridge (Mass.), 1907. — Ext. de Bull. Mus. of Comp. Zool. al Harvard Coll., Vol. L I, n° #, pp. 97-106, 3 PI., in-8°. Roue de Géorgie comme allié à Palæosiphius du Boldérien d'Anvers, M. True tend à montrer que son plus proche parent est Mioziphius belgicus, forme plus primitive de Ziphiidé. L'examen comparatif des figures données par M. Abel et par M. True confirment pleinement l'opinion de ce dernier. : À new genus of fossil Cetaceans from Santa Cruz territory. - Patagonia, and description of a mandible and vertebræ of Pro- squalodon, by F.-W. True (1). — Les couches à Mammifères du Santa- Cruzien (Patagonie) reposent sur des assises marines dont l’âge est encore sujet à discussion, mais qui doivent probablement être rapportées à l'Oligocène, et dans lesquelles on à trouvé de nombreux restes de Cétacés. M. Lydekker a décrit les ossements de ces animaux qui se trouvent au Musée de La Plata. M. True fait connaître ici des fossiles recueillis par Hatcher en 1899. Le premier de ces Cétacés lui semble assez voisin des /nia actuels du bassin de l'Amazone pour qu'il le nomme Proinia, mais ce fossile n'est connu que par une portion de crâne et par des vertèbres. L'autre Cétacé décrit iei a déjà fait l'objet des études de M. Lydekker (Prosqualodon australhs). M. True figure des dents, l'os tympanique, l'os périotique et des vertèbres ; il nous apprend qu'en avant des dix dents à double racine,. se trouvaient un certain nombre de dents uniradiculées, que le tym- panique ressemble à celui de Squalodon et que le périotique rappelle surtout celui du G. Berardius actuel. Quant aux vertèbres, elles ressem- blent plus à celles d'£Zurinodelphis — que M. Abel considère comme un descendant de Squalodon — qu'aux Vertèbres de Squalodon propre- ment dit. The fossil Cetacean, Dorudon serratus Gibbes, by F.-W. True (2).— Il s’agit ici d'un Cétacé décrit et figuré en 1845 par Gibbes et que les auteurs les plus récents ont placé dans les Genres Zeuglo= don où Basilosaurus. M. True à pu examiner, outre les types figurés, des portions de crànes intéressantes et il donne une restauration du crâne, triangulaire, assez court, avec des dents antérieures coniques à une seule racine, des dents postérieures biradiculées, portant un nombre de cuspides accessoires variant de deux à six. Il semble bien que ce Cétacé de l’'Eocène de la Caroline soit au même état d'évolu- tion que Prozeuglodon d'Egypte. (1) Washingtor, 1909. — Ext. de Smithson. Mascell. Coll., Nol. 52, Part: I, pp. 441-455, 3 PL. in-8e. 2) Cambridge (Mass.) 1908. —- Ext. de Bull. Mus. Compar. Zool. al Harvard Coll., Vol. LIT, N° 4. pp. 66-18, 3 PL., in-8e. & Eee Remarks on the fossil CGetacean, Rhabdosteus latiradix Cope, by F.-W, True (1). — La rapidité avec laquelle les découvertes paléon- tologiques se succédaient en Amérique sous la direction de Cope et de Marsh, les diagnoses hâtives publiées par des savants pressés de faire connaître ces merveilles, ont amené quelquefois des confusions que les paléontologistes actuels doivent dissiper avant d'entreprendre des travaux de synthèse. Cette Note de M. True a pour but de faire connaître trois spécimens appartenant à des Genres différents qui avaient été réunis dans une même diagnose et en partie dans une mème figure par Cope. Il est certain que les progrès de la paléontologie sont étroitement liés maintenant aux progrès de la technique et que les auteurs doivent à L'avenir s'abstenir de toute restauration tacite des échantillons mal conservés. Le véritable type du Genre #habdosteus est un long rostre de Cétacé ziphioïde avec une dizaine d'alvéoles, sans dents; il est bien voisin de Schizodelphis. A new genus of Carnivorous from the Miocene of Western Nebraska, by O.-A. Peterson (2), — Il ne s'agit ici que d'une Note préliminaire destinée à la description sommaire d’un squelette com- plet d'Amphicyonidé — faisant partie des collections du «Carnegie Museum » — que M. Peterson à nommé d'abord Amphicyon superbus, mais quil croit devoir placer maintenant dans un nouveau Genre qu'il nomme H»aplhoenodon pour montrer que sa dentition rappelle plus les PDaphænus, de l'Oligocène des Etats-Unis, que les Amplhicyon l'Europe. L'examen comparatif de la belle figure du crane en question, donnée en 1907 par M. Peterson, et des figures de nos Amplhicyon de France, montre que les différences sont bien faibles ; il est regrettable qu'elles soient masquées par un nouveau nom de Genre. . Mandible of new sepcies of Tetrabelodon, by C.-W. Andrews (3). — La mandibule de Mastodonte dont il est ici question provient des assises de Loup-Fork dans le Kansas; elle à donc appartenu à un antmal sensiblement plus récent que Zetrabelodon angustidens. Elle présente une forme très spéciale : la symphyse très puissante est fortement incurvée vers le bas, de sorte que les défenses inférieures, (1) Philadelphie, 190$. — Ext. de Proc. Ac. Nat. Sc. of Phil., pp. 24-29, 1 PI., in-8°. (2) New-York, 1908. — Ext. de Science, pp. 620-621. Avril 1909; in-8°. (3) Londres, 1909. — Geol. Mag., déc. V; Vol. VI, n° VII, pp. 341-350, in-8°, 3 fig. É LES Q en probablement volumineuses à en juger par les alvéoles, descendaient vers le sol au lieu d'être à peu près horizontales et que l'aspect de a mandibule rappelle à tel point le Dinotherium que M. Andrews attribue à cet animal le nom de T'etrabelodon dinotherioides. C'est un stade fort intéressant pour l'histoire de l'évolution des défenses. Il n'y avait que deux molaires fonctionnelles de chaque coté, elles étaient mamelonnées avec des tubercules externes usés en forme de trèfles, et une tendance à la disposition alternante des tubercules externes et internes ; autant qu'on peut en juger, elles rappellent surtout parmi les espèces d'Europe I. arvernensis. Mastodonti del Museo geologico di Bologna, per G. Capellini (1: — La partie principale de ce Mémoire est consacrée à la description du premier squelette de Hastodon arvernensis qui soit monté dans un Musée. Sa hauteur est de 21m. 88; on est frappé à première vue de voir qu'elle est inférieure à la longueur des défenses (2 im. 95): les * proportions générales de l'animal rappellent d'ailleurs beaucoup eelle d'£lephas meridionalis malgré la différence de, taille. Ce squelette a été trouvé à Ça dei Boschi, il orne l'une des salles du Musée de Bologne. Le même gisement avait livré, il y à près de trente ans, une belle défense que purent admirer à Bologne les membres du Congrès Géo- logique international. Des fouilles plus iminutieuses ont permis de trouver la seconde défense et le reste du crâne. C'est le plus beau crâne de MW. arvernensis connu; le développement des défenses est vraimentextraordinaire et comparable seulement à celui des défenses d'Elephas ganesa des Siwaliks: leur longueur atteint presque trois mètres tandis que la longueur du crane est de 80 centimètres envron. M. Capellini signale d’ailleurs dans ce Mémoire une portion impor- tante de squelette de la mème espèce; trouvée en 1884 à Cinagho d’Asti; la mandibule est parfaitement conservée, elle à encore une symphyse un peu allongée et présente les alvéoles de deux petites incisives inférieures. Les os des membres sont de grande taille et Fa hauteur du squelette devait être voisine de 3 im. 50. On peut regretter que M. Capellini ne donne aucun détail sur ces os des membres et ne. les compare pas à ceux du Mastodonte de Dusino, décrits autrefois par Sismonda. a Bologne, 1908. — Ext. de Mem. Reale Accad. delle Sc. dell'Istit. di Bologna, . IV, T. V. 1907-08, pp. 67-75, PI. I et II, in-4°. AU) . A Pliocene fauna from Western Nebraska, by W. D. Matthew and H.-J. Cook(1).— Les faunes de Mammifères — qui vivaient en Amérique pendant le Pliocène — sont encore assez mal connues. M. Osborn, pour combler cette lacune, a envoyé pendant l'été de 1908 une importante mission dans le Nebraska. MM. Matthew et Cook, membres de l'expédition, en font ici connaître les principaux résul- tats. Le gisement le plus riche se trouve à Snake Creek (Sioux County). On a recueilli plus de cinquante espèces. Les unes ont beau- coup d'affinités avec la faune du Miocène supérieur, mais montrent une évolution un peu plus avancée, d'autres appartiennent à des Genres du Pleistocène qui n'étaient pas encore connus dans le Ter- tiaire; il y à un grand nombre de Chevaux à trois doigts parmi lesquels quelque-uns tendent davantage vers les Genres Zuus et Hippidion; il faut noter aussi l'abondance des grands Camélidés du Genre Pliauchenia. Au demeurant, cette faune a des ressemblances nombreuses avee celle de Loup-Fork, mais elle est un peu plus récente, tandis qu'elle est plus ancienne que la faune de Blanco considérée par M. Osborn comme caractéristique du Pliocène moyen ; elle doit être elassée dans le Pliocène inférieur. Parmi les éléments archaïques de cette faune, figurent un Anphi- cyon et un -ÆZlurodon, des Rongeurs rappelant les Stencofiber, des Rhinocéridés appartenant au groupe des Zeleoceras, des'Chevaux voisins de Protohippus (une figure représentant quatre màchoires supérieures de Werychippus insignis de divers âges, est tout particuliè- rement intéressante), les derniers représentants des Oréodontidés (Merychyus), des Camélidés connus dans le Miocène (Procamelus ou A lticamelus); les Mastodontes, connus par des fragments, sont au même stade d'évolution que ceux du Pliocène. _ Les animaux les plus évolués sont: un Zephrocyon qui tend vers lesivéritables Canis, des Chevaux appartenant aux Genres Pliohippus, et surtout un Pison qui serait le plus ancien représentant connu du Genre, sil est bien contemporain des autres ossements. Parmi les plus intéressants fossiles décrits dans cette Note, il faut signaler de très beaux crânes de Pliauchenia et d'Alticamelus. Enfin la découverte — dans ie même gisement — d’une phalange d'Édenté gravigrade, montre que la migration de la faune Sud-amé- ricaine vers le Nord à pu commencer plus tôt qu'on ne le croyait. (L) New-York, 1909. — Ext. de Bull. Americe. Mus. Nat. Hist., Vol. XXNL art. XXVIT, pp. 361-414, in-8°, 27 fig. = lOE L'homme fossile de La Chapelle-aux-Saints (Corrèze) — Deuxième article — par Marcellin Boule(1).—-Enattendantla publi- cation détaillée de ses recherches sur ce squelette du type de Néan- derthal, dans les Annales de Paléontologie, le savant professeur du Muséum fait connaître par des Notes préliminaires quelques-unes de ses observations essentielles; certaines de ces Notes ont paru dans les Comptes-rendus de l'Académie des Sciences (2); d'autres, accompa- gnées d'excellentes figures, sont publiées dans l'Anfhropologie. Le lecteur verra ici non seulement les conditions du gisement du squelette, la fosse qui lui servait de sépulture,mais il sera frappé par des figures plus démonstratives que de longues descriptions, mon- trant les profils superposés des crànes de Spy, de Néanderthal, de Ea Chapelle en norma lateralis et en norma verticalis. Les mâchoires du crâne de La Chapelle-aux-Saints sont presque complètement dépourvues de dents et les os du nez sont brisés: Ces parties ont été restaurées par M. Papoint, le très habile préparateur de Paléontologie du Muséum, sous la direction de M. Boule, et la figure de ce crâne restauré rend particulièrement sensible son aspect bestial. Elle montre, en outre, que la mandibule de cet homme du Pleistocène moyen se rapproche beaucoup par sa forme de la mandibule d'Heidelberg, géologiquement plus ancienne, qui a été décrite par M. Schœætensack. Il semble que le «type de Néanderthal remonte à une antiquité plus reculée que le Pleistocène moyen» et qu'il repré- sente déjà à cette époque «une survivance ». La capacité crànienne de l’homme de La Chapelle-aux-Saints a été aussi l’objet des savantes investigations de M. Boule. Elle est relative- ment considérable (1.600 cent. cubes) et quoique ce chiffre élevé soit dû à l'allongement de la boîte crâänienne en arrière et non au déve- loppement de la partie antérieure de l'encéphale, il prouve que le type de Néanderthal rentre bien dans le genre Æomo. Enfin le squelette du tronc et des membres — sur lequel on trouvera ici de précieuses observations —est bien, en général, du type humain ; mais il présente un mélange de caractères, les uns propres aux hommes actuels les plus inférieurs, d’autres appartenant aux Anthropoïdes, d'autres enfin propres à ce type. Cette deuxième Note préliminaire, si substantielle, fait vivement désirer à tous les paléontologistes et anthropologistes la prompte apparition du Mémoire complet de M. Boule. (1) Paris, 1909. — L'Anfhropologie, t. XX, n° 3-4, pp. 251-271, in-8°, 8 fig. (2) M. Bouze. Sur la capacité crânienne des Hommes-fossiles du type de Néander- thal. C. R. Ae. Se. 17 mai 1906, T. CXLVIIL, p. 1352. — ZD. Le squelette du troncet. ‘des membres de l’'homme-fossile de La Chapelle-aux-Saints, Zd. 1 juin 1909, p. 1554. nee A new Artiodactyle from Majorka, by Dorothea Bate (1). — Miss Bate, poursuivant ses recherches surlàa faune quaternaire des cavernes de certaines îles méditerranéennes, à entrepris cette année l'explora- tion des Baléares et particulièrement de Majorque Une faune de Mammifères insulaires est généralement intéressante parce qu'elle comprend des survivants attardés de la faune tertiaire ou des races pygmnées adaptées à un habitat restreint. Cette fois c'est un animal {out à fait nouveau que l'auteur nous fait connaître: un Ruminant cavicorne assez voisin des chèvres par ses dents, mais dont les che- villes de cornes ont une section circulaire. et dont la mandibule serait tout à fait intéressante, d'après les observations de Miss Bate, car elle présenterait — en avant d'une forte symphyse — deux grandes incisives rappelant tout à fait celles des Rongeurs, avec une bande _d'émail, une longue racine, peut-être à croissance continue, d'où le nom de Myotraqus balearicus donnée à cet animal. Les os des membres indiquent que ce Myotraqus était très trapu. Le métacarpien et le métatarsien figurés dans cette Note sont d'une brièveté surprenante. Extinct Marsupials of Western Australia, byB.-H. Woodward 2). — Jusqu'au commencement de 1909, on avait signalé fort peu de découvertes de Mammifères fossiles dans l'Australie occidentale. _ Cette très courte note fait connaître deux gisements de Piprotodon, . Pun à proximité d'un marais, l'autre particulièrement riche, dans une grotte située à environ 20 milles au Sud de Perth; on aurait extrait de cette grotte plus de deux milles ossements (Diprotodon, Sthenurus, Nototherium, Phascolonus). Le fait le plus important est la présence, avec ces restes de grands Marsupiaux éteints, de nombreux ossements de kanguroos encore vivants actuellement (MWacropus brachyurus, ete...). Il est donc possible que l'extinction de Diprotodon ait eu lieu à une époque tout a fait récente. Das geologische Alter der Kendong oder Trinil fauna, von E. Dubois (3). — Cet article publié dans un recueil néerlandais assez difficilement accessible pour les paléontologistes à été excellemment résumé en français par M. Deniker (4). Le but du Mémoire de } Londres, 1909. ) Londres, 1909. — Ext. de Geol. Mag., Déc. V., Vol. VI, n° 5, pp. 210-211, in-8°. ) Copenhague, 1908. —Ext. de Revue Soc. Néerl. de géogr., 2° sér., t. XV, in-8°. ) L'âge géologique de la faune de Frinil. — L’Anthropologie, t. XX., 1909, pp. 3 Ext. de Geol. Mag., Déc. V., Vol. VI, pp. 385-388, in-8°, 2 fig. te M. Dubois est de réfuter les arguments invoqués par M. Volz pour rajeunir le Pithécantrope et pour placer les assises de Trimil—où il a élé recueilli — dans le Quaternaire moyen. Les preuves données par M. Dubois pour maintenir dans le Pliocène ce célèbre gisement sont de deux ordres: les unes géologiques, les autres paléontologiques. Ge n'est pas ici le lieu d'apprécier les premières, quant aux secondes elles semblent bien démonstratives (présence cle nombreux ossements de Stegodon, d'Hexaprotodon, d'un Rhinoceros el de Félidés NOUVEAUX, absence d'animaux dé la faune actuelle, tels que le Tigre et le Sanglier). The skull and dentition of an extinct Cat closely allied to Felis atrox Leidy, by J.-C. Merriam (1).— M. Merriam décrit ici un cräne de grand Félidé, trouvé dans les gisements d'asphalte quaternaires de Californie, qui lur paraît identique à Felis atroxr Leidy. Le {pe de celte espèce provient du Mississipi, où il à été trouvé avec des restes de Wylodon, Megalonyx, Bison, Equus, etc... Cest un Félidé plus grand que le Lion-ou le Tigre actuels, plus grand mème que le Lion des cavernes. Son museau est large, sa région occipitale haute et étroite, ses bulles auditives très petites; sa mandibule diffère à la fois du Lion et du Tigre par la courbure de son bord inférieur, le développement de l'apophyse coronoïde, la position du condyle. Sa dentition paraît, d'après la description de M. Merriiun, très voisine de ceke du Lion. M. Merrian croit devoir attribuer un nom de variété au beau crâne qu'il décrit. Il le nomme #. atrox, var. Bebbi. Il est intéressant de voir que les restes de ce grand Æelis ont été trouvés avec ceux de Sinilodon; pour que ces deux grands Carnassiers aient pu coexister, il faut que leur genre de vie, leurs mœurs, leurs modes de chasse aient été assez profondément différents. On sait d'ailleurs que dans nos gisements du Pliocène on trouve aussi réunis des Felis avec des Machairodus de mème taille. : Teratornis a new avian Genus from Rancho La Brea, by Loye Holmes Miller (2). — Cet oiseau | Feratornis]|çqui provient des dépôts d'asphalte quaternaires de Californie à Bison antiquus, Sri- lodon californicus, Paramuylodon nebrascensis, ete. est un Rapace de (1) Berkeley, 1909. — Univ. of Calif. public. Bullet. departm. of Geol., Vol: V., n° 20, pp. 291-304, in-8°, PI. XXIV. (2) Berkeley, 1909.— Univ. of Calif. publie. Bullet. departm.ofGeol., Mol. N., n°24, pp. 305-317, in-8°. : très grande taille, au bec puissant, aux narines énormes. On connait son arrière-crâne, son bec el sa ceinture scapulaire; le crâne aurait 22 centimètres de longueur et le coracoïde 17, centimètres; c'est un oiseau sensiblement plus puissant que le Vautour. Pavo californicus, a fossil Peacock from the quaternary asphalt beds of Rancho La Brea, by Loye Holmes Miller (1).— Un gisement des environs de Los Angeles (Californie) à récemment livré un tarso- inétarsien de Phasianidé que l’auteur considère comme ayant appar- tenu à un Paon. Les oiseaux de ce Genre sont actuellement inconnus à L'état sauvage sur le continent américain et confinés dans la région indienne. Leur présence à lPétat fossile en Californie pose donc un intéressant problème de Paléogéographie. Il faudrait admettre que leurs ancètres sont venus en Amérique avee la migralion dont ont . fait partie les Proboscidiens, et qu'ils ont cessé d'y exister à peu près eu méme lemps que les derniers représentants de cet Ordre, mais une telle hypothèse demande à être confirmée par d'autres découvertes. REPTILES, AMPHIBIENS & POISSONS par le D' H.-E. SAUVAGE. A New Rhyncocephalian Reptile from the Jurassic of Wyo- ming with notes, of on the fauna of ‘“Quarry 9”, by Charles W. Gil= more (2. — Opisthias (0. rarusn. sp.); Genre fondé pour un dentaire qui ressemble beaucoup à celui de Sphenodon actuel, mais il est plus tranchant, la position des incisives à l'angle de l'extrémité antérieure du bord alvéolaire est un autre caractère distinctif. La carrière, en outre des Mammifères, a fourni les Reptiles sui- vaunts : Glyplops ornatus Marsh; Wacelognathus vagans Marsh ; 1'Berkeley, 1909.— Ext. de Univ. of Californ. publie. Bullet. departm. of Geol., me», Vol. XIX, pp. 285-289, in-8°, PL. 25. 2) Washington, 1909. — Ext. de Proc. U. $S. Nat. Mus. 1 PL, t. 37., in-$°. Re Rufus Pterodactylus montanus Marsh; Opisthias rarus Gilmore; Laosauwrus qracilis Marsh ; Cœlurus fragilis Marsh; Goniopholis. On Some Reptilian remains from the Trias of Lansiemouth (Elgin), by O. M. Watson (1). — Les membres antérieurs d'Orni- thosuchus Woodiwardisont petits; le scapulum est élargi à chaque extré- imité, indistinctement fusionné avec le coracoïd qui est percé d’un orand foraimnen. L'humérus est grèle, un peu tordu. avec un sillon ectopi-condylaire. L'ulna est très large à lextrémité proximale, étroit à la distale. Le radius eroise l'ulna. Les métarpiens 4, 3, 2, sont fonc- tionnels; la phalange porte un ongle fort. Les proportions du corps sont celles d'Ætosaurus. Sur les restes de Mosasauriens trouvés dans le gouvernement d’Orenbourg, par N. Bogolutow (2). — Dans ses explorations des assises supracrétaciquesdans le district d'Orsk, gouvernement d'Oren- bourg, P.-S. Nagarow a recueilli une collection considérable de débris de Reptiles. Outre les ossements nombreux de Plesiosauridés, cette collection contient trois vertèbres et un scapulum (?) de Mosasaurien provenantdes sources de la rivière Konopliank. Une dénomination précise du Genre auquel doit appartenir ce Mosasaurien est impos- sible, mais la ressemblance de ces ossements avec ceux des repré- sentants du Genre américain ZLiodon donne la possibilité de les rapporter probablement à ce Genre sous le nom Ziodon? rhepaeris n. sp. ù Sur quelques restes de deux Reptiles trouvés par M. le Profes- seur A.-P. Pawlow sur les bords de la Volga, dans les couches mésozoiques de Simbirsk, par N. Bogoluboro (3). — Trois ver- tèbres cervicales, quatre dorsales, une caudale appartiennent au Genre Cryptoclidus, Seeley (C. simbirskensis n. sp.) Cette espèce provient de l'argile grise, qui renferme une série d'horizons allant du Callovien supérieur des géologues russes au Kimméridgien; on peut supposer, en se basant sur l'analogie avec le gisement des débris de Cryptoclidus en Angleterre, que c'est aussi à l'Oxforddien qu'ap- partient le gisement russe. La seconde espèce, du Néocomien supérieur, appartient au Genre (1) Londres, 1909. G. JL in-8°, PI. 40. $ (2) Moscou, 1909. — Ext. Ann. géol. et minér. de la Russie, t. XIE, Pl in-#. (3) Moscou, 1909. — Ext. de Ann. géol. et minér. de la Russie, D. XI, 4 PI: RUN eee Ichthyosaurus (I. steleodon, n. sp.) et ressemble beaucoup à Z. heldes- rensis Koken. Les ossements sont une partie antérieure du prémaxil- laire, une partie postérieure du maxillaire et deux vertèbres anté- rieures. Les dents sont beaucoup plus grandes et plus pointues que celles de d'Z. polyptychodon. Carboniferous air-beathings vertebrates of the United States National Museum, by Roy L. Moodie (1). — Les Reptiles ont une si grande importance pour la discussion de leur origine, qu'il est indis- pensable de les étudier en détail. Isodectes punctulutus Cope 1902. (= Z. Copei W illiston 1909). Le spécimen étudié à un peu moins de six pouces et comprend les parties suivantes : la colonne vertébrale presque complète, une partie des côtes, trois extrémités distales des os du corps, quatre doigts, le pied gauche presque complet, le pied droit complet, une partie du pelvis. Ce Reptile avait une vie aquatique ou demi-aquatique, si lon n'en juge sur la dimension du pied et de la queue. Lefémur allongé et fort ressemble, par ses proportions, à celui de Sauravus ConteiThevenin, du Carbonifère de France. La forme du corps rappelle celui d'un Lacertien, en particulier d'un Iguane, à l'exception de la longueur de la queue. La colonne ver- tébrale est solide : les membres sont forts, supportés par des arcs robustes, les vertèbres sont biconcaves probablement avec des inter- centres rudimentaires, la notocorde étant vraisemblablement persis- tante ; le nombre des vertèbres sacrées est de deux; les côtes ont une seule tête articulaire. L'ilium paraît être allongé, aplati. Le membre postérieur est très fort avec le torse très développé. Le fémur est fort, à attache proximale large ; le tibia est à une extrémité distale contractée ; le péroné est légèrement courbé. Le tarse comprend deux os tarsaux proximaux distaux. Le corps est régulier et montre plus de carac- tère et plus de spécialisation que les Cotylosauriens postérieurs. L'absence de côtes ventrales est caractéristique d’/sodectes. Ses affi- nités sont avec les Wicrosauria. Tuditanus Walcotti n.sp., de Linton, Ohio. Cette espèce de Micro- saurien, étroitement allié à 7. minimus Moodie, des couches de Can- nelton, Pennsylvanie, en diffère, par la position et la forme de l'orbite. - Odonterpeton triangulare n. sp. Forme de crâne triangulaire, dents grandes, petite taille des orbites : c'est le plus petit des Microsau- (1) Washington, 1909. — Ext. de Proc. U. Nat. Mus.. 6 P., Br. in-$°. pret - r- — 16 — viens décrits, delataille d'Orthocosta microscopica Fritseh, du Carboni- fère de Bohème; mais cet animal est un Ayristopoda. Les orbites sont très petites et placées très en avant, les éléments du crâne sont ceux de la famille des Tuditanidés, les dents sont très longues, sreles, placées les unes à côté des autres, recourbées en dedans. be centrum des vertèbres est en sablier; le notocorde est persistant. L'humérus est long et grèle. Il n'existe pas d'armure abdominale. Erpelosaurus minulus n. sp., des couches de Cannelton ; la plus pelite espèce du Genre. Crâne très petit, orbite grande, placée en avant. Are pectoral de structure simple, sculpté et avec des stries rayon- nante : interclavicule spatulée ressemblant à celle de Wetaposaurus Fraasi Lucas, du Trias de l'Arizona. Ioserpeton 7. gen. {Lalithorar Cope); démembrement du Genre Sruropleura. Éléments ventraux larges; arrangement et forme des éléments du crane. | lchthiyerpelon squamosum Moodie, le seul Amphibien complète- ment écailleux connu du Carbonifère de l'Amérique du Nord. Clenerpeton alceolatum Cope. Forme intéressante pour l'étude de la diversité des {pes décaillure ventrale des Amphibiens du Carbo- uifère. Dans le Genre T'udilanus cette écaillure n'existe pas, tandis que dans les Genres Sauropleura, Saurerpeton et Ctenerpeton, lécaillure de l'abdomen est caractéristique et développée. Plyonius peclinatus Cope. Corps aplali de bord à bo:d, région ventrale avec une nageoire membraneuse comme chez les Peiromuy- son actuels, appartient au groupe des Aristopodau caractérisé par l'absence des membres, l'atténuation de la région faciale, Pavance- ment de l'orbite, l'allongement du corps, la longueur de la queue et la disposition de l'écaillure abdominale consistant en petites bandes d'écailles disposées en chevrons, de la région pectorale à l'anus. Les Aristopoda sont une branche dégénérée des Microsauria. Diceratosaurus puneto-lineatus Cope. Les relations entre Dicerato= sauruselCeralerpelon sont étroites; la différence entre les deux Genres est que la corne dans le premier est supratemporale, dans le second, elle est épiotique, On the nature of Edestus and related genera, with description of one new genus and three new species, by Oliver P. Hay. (b). — ÆEdesalus crenulalus n. sp. Du Coal Measures; probablement de l'Illinois ouest. Longeur 207 millimètres. Diffère dE. Heinrichi New- L Washington. 1909. — Ext. de Proc. US. Nat. Mus., Br. in-80, p. 3m. y berry, par la forme de l’aiguillon pointu en avant chez crenulalus, gros et tronqué chez Heinrich, et aussi par la forme des dents. Edestus serratus n. sp. Longueur 150 millimètres. Dents plus hautes et plus peintues avec des denticules lisses distinguant cette espèce de la précédente. : Edestus minusculus, n. sp. (Ædestus minor Karpinskv). Diffère de minor par la forme du bord postérieur des dents. L'organe appelé Edestus est composé de vaso-dentine pénétrée par de nombreux canaux arlériels et veineux et par des capillaires. Karpinsky à noté la ressemblance entre les dents d'Æelicoprion et celles des Squales. En comparant les £destus aux épines de Xena- canthus varians, on ne trouve aucune différence. Æoxoprion 2. jen. (Type: Edestus Lecontei Dean). Fdestus: aiguillon droit ou faiblement eourbé, racines des dents laissant des traces distinctes de leur différenciation et formant la plus grande portion du fossile, bords des dents fortement denticulés. Zoxoprion: aiguillon eourbé, mais formant -un enroulement plus ou moins com- plet; racines des dents ne présentant aucune trace de leur distine- tion; couronne des dents pointues, hautes, visiblement dentelées. Lissoprion: Aiguille formant une spirale; couronne des dents indistinctement consolidée, bord interne de laiguillon avec un sillon longitudinal; dents hautes, avee la portion moyenne courte, le bord lisse ou faiblement denticulé. Type : Z. Ferrieri Hay. Helicoprion : Aiguillon formant une spirale; pas de trace d'alvéoles séparées entre les dents; bords des dents distinelement denticulés, un sillon longi- tudinal au bord interne de l'aiguillon. Eastman à pensé que les corps dont nous venons de parler sont des dents symphysiales consolidées de la machoire inférieure de Squales. Karpinsky à émis l'opinion que la spirale d'Æeliocoprion est composée des dents symphysiales de la mâchoire supérieure, la spirale ayant été projetée hors la bouche et placée au-dessus du nuseau. Dans l'hypothèse d'Eastiman, la bande de dents correspondrait à la bande médiane des dents inférieures d'Æelerodontus Philippii, Squale de Port-Jackson. Si chez ce Squale les cents les plus vieilles et externes se soudent avec les dents plus jeunes, on aura une structure ressemblant à Campodus; si les dents sont fortement comprimées, on aura une masse ressemblant beaucoup à Zoxoprion. Une objection est qu une masse dentaire aussi grêle et aussi recourbée que 70.r0- prion se lrouvait dans une position dangereuse pour l'existence. Hest certain que les conclusions générales de Karpinsky concer- ) “HR nant ÆZdestus et Helicoprion peuvent être acceptées, savoir: {2 ces animaux sont des Elasmobranches; 2° les organes de ces Squales étaient plus ou moins noyés dans une partie molle; 3° ces organes étaient placés dans la partie médiane du corps; # une grande partie de ces organes étaient externe. s Hay émet . que les corps en question n'étant pas des date ont dû être placés en avant de quelque nageoire médiane, comme beaucoup d'Ichothyodorulites anciennes, probablement derrière une nageoire dorsale, comme les piquants de Masticura ou derrière la tête, comme l’épine de Xenacanthus; les épines des Masticura tom- bent et sont remplacées par des nouvelles. Chez les Trigoonidés les aiguillons tombent de temps en temps et sont remplacés par d'autres derrière ceux en formation; il en est de même chez les Dasyatides. Hay suppose qu'Ædestus, Lissoprion, Helicoprion, etc., sont des supports de nageoire médiane dorsale d'anciens Elasmobranches, formant non une seule épine, mais une succession d'épines. La nou- velle épine comprimée; — dentelée en avant et en arrière — se place devant les plus vieilles; la nageoire a dû former un étui partiel pour la spirale. The Fish Fauna of the Albert Shales of New-Brunswick, by M. L. Lambe (1). — Les schistes d’Alberta, autrefois regardés comme appartenant au Carbonifère inférieur sont maintenant rangés dans le Dévonien. Ces schistes offrent une grande ressemblance par leur faune avec ceux d'Ecosse; les Genres de Paléoniscidés soi les mêmes et les espèces ont une grande analogie. Les espèces décrites par Lambe sont: Rhadinichthys Alberti Jackson, 1851. Petite taille, mince, fusiforme. 2. Cairthsi Jackson se Papas à la même espèce. Elonichthys Browni Jackson, 1851. Espèce de grandeur modérée, caudale grande, os externes de la tête orné de stries droites ou tor- tueuses à direction longitudinales, par endroits remplacées par des tubercules. £. Jacksoni Dawson, 1877, appartient à la même espèce. Elonichthys Ellsi, n. sp. Petite taille, os de la tête ornés de courtes stries irrégulières et de tubercules. Le caractère distinctif de l'espèce est l’'ornementation des écailles antérieures des flancs, différentes de celles de tous les autres Paléoniscidés. à Canobius modulus Dawson, 1877. Corps court et robuste. dise sorium de la mandibule presque vertical, orbite grande, os de la [tie ornés de rides courtes, vermiculés et de tubercules. 1) New-York, 1909. —Ext. de The Americ. Journal, , t. XXXNIIL, 1 PIS, in-$°. — 19 — CRUSTACÉS par M. E. MASSAT. A monograph of the Bristish Cambrian Trilobites, by Philip Lake (1). — Ce fascicule de la Monographie des Trilobites du Cain- brien de la Grande Bretagne comprend le commencement de la des- cription. des Trilobites de l'importante Famille des Olenidæ el comprend les Genres Olenus, Parabolina et Parabolinella. | L'auteur commence par nous donner des renseignements généraux sur le Genre Olenus, que vu leur importance, je reproduirai ici. Le nom Olenus a été substitué par Dalman au nom Paradoxides anciennement proposé par Brongniart, et les espèces qu'il énumère sont les mêmes que celles de ce dernier auteur. Brongniart avait pris comme génotype Paradoxides Tessini et quand il devint nécessaire de diviser ce Genre, le nom Paradoxides était limité à des formes dont la glabelle est renflée sur le devant, tandis que Dalman qui a révisé ce Genre à pris comme génotype.d'Olenus une forme dans laquelle la slabelle est de forme parabolique ou rectangulaire; mais voulant donner au génotype une forme nette et précise, Angelin prit comme génotype Olenus gibbosus Wahlemberg, dont une description très détaillée est donnée dans le présent Travail. . _ La Famille Olenidæ étant très étendue, je vais donner ici le tableau de classification des Genres de cette Famille, tel qu'il à été donné par E. Persson (2) et qui est reproduit dans le Travail de M. Philip Lake. rs 8. Acerocare. — Pygidium XI. Inermes. lisse. ns Pas de pointes génales. . . . . )T. Peltura. — Pygidium épineux. ae Non (1) Londres, 1908: +—Palæontogr. Soc, (2) Geol. Foren. Slockhlom Fohr., Vol. XXVT (190%), p. 525. PO 6 Sphaerophthalmus. — Gla- Hétres belle beaucoup plus haute avec : à que les joues. longues sc J +. épines D. JenopUge: —— Joues plates HE. Abrupitsæ. inclinées sur la glabelle Pointes génales en saillies + % A DES = : sur le bord externe des 4. Leptoplastus. — Pointes joues en génales courtes légère- avec ment courbées. | courtes | 3. Eurycare. — Pointes gé- | épines nales longues et forte- ment courbées. 2. Parabolina. — Pygidium HE Continue. | muni de fortes épines. Pointes génales en continuation 1e Olenus. — Pygidium lisse directe avec le bord des joues . ou avec des rudiments d'épine. L'auteur donne ensuite une description des Genres et espèces propres au Cambrien de la Grande-Bretagne. Olenus truncatus Brunnich. — Les échantillons de cette espèce sont souventen Grande-Bretagne comprimés et difformes; aussi lPauteur prend comme base de la description de son type des échantillons trouvés à Andrarum, en Suède. Les spécimens anglais ont une longueur de 20 à 25 /", Ils appartiennent au Cambrien tout-à-fait supérieur, et à la partie supérieure du Potsdamien. Ils proviennent de la région de Dolgelly, la vallée de la Mawddach et de Cæ-Gwernog. Olenus gibbosus Wahlemberg. — Ces échantillons représentant les types du Genre mesurent 35%/# de long et mème plus, ils proviennent des mèmes couches et localités que la précédente espèce. Olenus micrurus Salter. — Cette espèce est souvent citée comme. caractéristique de couches du Cambrien inférieur et de la Grande-Bre- tagne. Même horizon que les derniers, localité Trawsfynydd. Olenus cataractes Salter.— De dimensions variables, sa taille varie de 10 à 40 ",;", Cette espèce est très répandue et se trouve dans de nom- breuses localités : Caen y Coed, Maentrerog Valley, Treflys, Criccieth, Portmadoc, Tal-y-sarnan, Trefgarn- ne . Olenus mundus nov. sp.— Cette nouvelle espèce de faible dimension (6 à 7%, de long), de forme légèrement déprimée en ovale, peut être facilement corfondue avec l'espèce précédente. Le thorax comprend six segments et le pygidium trois segments seulement, là division » Lo ee entre ces deux parties est peu distincte. On pense que cette nouvelle espèce ne serait qu'une forme de développement d'Olenus cataractes. Même horizon que les précédents. Trefgarn-Bridge et Haverfordwest. Olenus longispinus Belt. — Cette espèce possède de longues pointes sénales caractéristiques, le nombre des segments du thorax est de quatorze, le pygidium est peu distinct, court et arrondi. Cette espèce : de petite taille, mesure environ 18“/" de long, elle forme un lien «le passage entre le Genre Olenus et le Genre suivant Parabolina. Olenus longispinus appartient à la partie supérieure du sous étage Potsdamien. | Genre Parabolina Saller.—— Ce nom avait été à l’origine proposé par Salter, en 1849, pour une Section du Genre Olenus, caractérisée par la présence de douze segments thoraciques et une queue épineuse, Angelin éleva cette Section au rang d'un groupe distinct. Il se dis- tingue du genre Olenus par les caractères suivants : la glabelle est longue, plus ou moins tronquée sur les bords et séparée de la marge antérieure par un bord très étroit, les yeux sont placés très près des _augles antérieurs de la glabelle. Le thorax consiste en douze segments. Les plèvres ont des sillons obliques qui sont terminés par des épines. Le pygidium porte plusieurs épines de chaque côté. Parabolina spinulosa Wahlemberg.— Cette espèce dont nous venons de donner les principaux caractères génériques, est de taille très variable, sa longueur varie entre 8 et 30"/", communément elle est de 25 n/%, L'espèce dont on la rapproche le plus est Olenus calaractes. mais elle se distingue de cette dernière espèce par sa forme plus allongée et par ses nombreuses épines. Cette espèce appartient aux couches supérieures du sous étage. Potsdamien et se trouve dans de nombreuses localités Genre Parabolinella Brogger. — Ce Genre ressemble à Parabolina sous plusieurs rapports, mais il possède un pygidium lisse à la place d'un pygidium épineux. La glabelle est rectangulaire et plus étroite dans sa partie antérieure que dans le Genre Parabolina; elle porte deux à trois paires de sillons dont les deux dernières paires sont très obliques. Les veux sont placés à égale distance des deux bords de la glabelle et portent des épines oculaires obliques. Le nombre des segments thoraciques varie, mais chez l'adulte, il n'est pas moindre que 14. Le pygidium est large, à contour arrondi, portant une inarge et sans épine Ce fascicule se termine par le commencement de la description de Parabolina Williumsoni Belt. La Monographie de M. Lake n'avance que lentement, mais elle est étudiée avec un soin tout à fait consciencieux. | DRE RS Pre INSECTES par M. F. MEUNIER. Two Fossil Chrysopidae, by T.-D.-A. Cockerell(1). — L'auteur décrit, dans cette courte Note, deux Névroptères Chrysopidae : Palæo- chrysa concinnula et P. ferruginea. I a soin de donner les dessins des parties alaires les plus caractéristiques de ces deux nouvelles formes. A titre de comparaison, il à joint à son Travail deux autres petits dessins reproduisant la troisième cubitale des espèces voisines récentes : VNothochrysa et Allochrysa. Ce petit Travail complète celui publié par l’auteur dans « Canadian Entomologist » (Mars 1908, p. 90). Descriptions of Tertiary Insects, by T.-D.-A. Cockerell. (2). — Dans ce Mémoire, l'auteur poursuit l'étude des nombreux restes d'In- sectes du Miocène de Florissant. Dans l'Ordre des Orthcptères, il décrit Æaæenmiopodites pardalis nov. sp. À en croire l’auteur, cet Insecte présenterait une ressemblance très superficielle avec un Tettigonide (Homoptère) du Genre £phippithyla. Actuellement, il est difficile d'apprécier la valeur de cette nouvelle coupe générique. Un dessin au trait s'imposait au lieu d'une mauvaise figure zincographique. M. Cockerell donne aussi la description de Gryllacris mutilata nov. sp. qui se distingue de (iryllacris cineris Scudder. Après de courtes remarques sur les Gryllides des faunes néotropicale, australienne, orientale et éthio- pienne, il relate que la nervation de quelques espèces, tels que Gryl- lacris tibialis Serv., G. signifera Stoll, G. larvata Rehn, présente de notables variations spécifiques. Deux petits dessins accompagnent la description de Gryllacris mutilata. M. Cockerell cite à nouveau Palæorehnia maculata décrit dans Ent. News, 1908, p. 126. Les simili-gravures de l'auteur .ne sont pas trop mauvaises; mais il aurait dû préciser sa découverte par, 1) Canadian Ent., 1909. — pp. 218-219 avec 4 figures. (2) Sept. 1909. — American Journal of Science, vol. XXVHI- - € PM PES des dessins au trait indiquant, très clairement, la nervation de cet Orthoptère miocénique. ee Parmi les Diptères, l'auteur signale une nymphe de Tipulidie (??) qu'il considère, avec doute cependant, comme devant être celle d'un l'ipula? Le dessin accompagnant cette trouvaille est si illisible qu'il serait téméraire de se prononcer au sujet de cette nymphe. L'auteur ferait chose utile de livrer aux paléontologistes une bonne figure restaurée, à l'encre de chine, montrant les caractères morphologi- ques de ce reste énigmatique. La Note de M. Cockerell se termine par quelques renseignements, très précis, concernant une nouvelle espèce de Diptère du Genre Tipula Meigen. Descriptions of Hymenoptera from Baltic Amber, by T.-D.-A. _ Cockerell (1). — Après quelques remarques générales sur les Ves- pides et les Apides fossiles, l'auteur décrit les nouvelles formes suivantes : . 4° Proctotrypidæ. Un Hyménoptère de cette Famille se classant, avec certitude, dans le Genre Hadronotus (H. electrinus nor. sp.) > Crabronidæ. M. Cockerell signale un curieux fouisseur, Crabro succinalis nov. sp. distinct de Crabro Megerlei Koh, par la distri- bution des nervures sur le champ de l'aile; Crabro Tornquaisti nov. sp. à une plus grande taille que Crabro succinalis. 3% Larridæ. Pison oligocænum nov. sp. Une autre espèce de cette Famille à été trouvée sur les schistes de Florissant (Colorado). n° Vespidæ. Le Genre Palæovespa Cockerell, a été établi pour trois espèces de Florissant. L'auteur décrit, avec soin, une forme du sucein du Sämland : Palzæovespa baltica. Vespa dasypodiu, également de la reine des résines, à été autrefois signalé par Menge. Le grand groupe des Aculeata Apoidea fait l'objet d’une étude, très fouillée, concernant plusieurs formes extrèmement intéressantes. Meliponorytes Succini Tosi, de la simétite de Sicile, est très voisin du Genre Trigone de la faune actuelle. Bombusoides Mengei Motschulsky, est indéchiffrable. Apis proava Menge, d’après M. Cockerell, est très voisin de Apis mellifica, mais les yeux sont nus. Bombus carbonarius Menge, est peut-être voisin de Bombus pratorum ou de B. cullumanus. Bombus pusillus Menge, n'est pas un Bourdon. Apis meliponoides Buttel Reepen, n'appartient pas au Genre Apis Linné. (4) Konigsberg. 1909. — Schrift der Phys. Ükon. Gesells. 1 Jahre., Heft 1, 25 p. avec 14 figures. : 004 L'auteur a eu l'heureuse idée de résumer en un tableau d' ensemble les caractères des nouveaux Genres d’Apides du Succin. Electrapis meliponoides Buttel Reepen (Cockerell), offre des c carac- tères intermédiaires entre Apis et Bombus. C'est un Apis par l'aspect général, il a une nervation voisine des Bombus; mais les yeux sont nus. M. Cockerell est enclin à croire que le Genre Zlectrapis doit être considéré comme représentant le rameau ancestral des Apis. Plusieurs spécimens ayant été observés dans un n ême fragment de Sucein, M. Cockerell croit que ces Apides devaient avoir des habitudes sociales, à l'exemple des Apides et des Bombides actuels. Protobombus ‘rdecisus nov. sp., représenté par une femelle, est plus rapproché de Zombus que d'Apis et est peut-être l'ancètre direct de cette forme. Chalcobombus humilis représente vraisemblablement une branche latérale, voisiné des autres, mais non ancestrale, n ‘ayant plus de. représentants actuellement. Chalcobombus hirsutus à la face plus large que chez Ch. humilis. Parmi les Apoidea possédant deux cellules sous-marginales aux ailes antérieures, l'auteur décrit le Genre Glyptapis dont les veux sont poilus, et le Genre Ctenoplectrella, à organes visuels nus. M. Cockerell est enclin à croire que les Genres Glyptapis et Ctenoplectrella doivent être rapprochés du rameau ancestral des Megachilidæ. Toutefois, ils sont assez éloignés des types actuels de ce groupe pour justifier la création d'une nouvelle Sous-Famille, nommée Glyptapinzææ. Il est difficile de ranger Ctenoplectrella dans le système des Apoidea. L'auteur décrit en outre les formes suivantes: Ghyplapis 7 li. mirabilis, G. reticulata et G. reducta. Cette très intéressante Note contient encore la description du nou- veau Genre Sophrobombus (S. fatalis) qui parait être un raineau, non persistant, sorti des Chalcobombus. Cette hypothèse doit être confirmée ou controuvée après l'examen de nouveaux types de comparaison. Le Mémoire donne aussi la diagnose de trois autres nouvelles formes: Chalcobombus martialis, Electrapis? Tornquist et Protobombus tristellus, Le Travail de M. Cockerell mérite les plus grands éloges. Les dessins du texte, très précis et très soignés, intéressent vivement le lecteur. L'auteur à eu l'idée de donner, la plupart du temps, la couleur des curieux types étudiés; mais, on le sait, celle-ci a souvent des allérations chimiques subies par la résine et par la fossilisation de l'inseele au moment où il a été enrobé. OS Monographie der Leptiden und der Phoriden des Bernsteins, von Herrn Fern. Meunier {1).— Ce Travail fait suite aux autres Monographies publiées sur Les Diptères du Succin de la Baltique. Après une vue d'ensemble sur les Leptides et les Phorides de cette résine, l'auteur donne le tableau des Zeptlidæ fossiles se groupant parmi les Genres ZLeplis et Atherix et celui des Phoridæ se classant dans les Genres Conicera, Aphiochæta et Phora. Deux tableaux permettant de déterminer rapidement l'Inseete que l'on à sous les Veux. _ Le Mémoire contient les diagnoses des nouvelles formes suivantes : 1° Leplhideæ.— Leplis expassa, L. exporrecta, L. exsanguis, L. fas- cinatoris, L. fera, L.iquana; Atherix evecta, A. examinala et À. exiqua. I. Loew à donné des noms à plusieurs Leptidæ de l'ambre, sans les décrire, mème brièvement, ni les figurer. La plupart des _ Lypes, conservés au Musée Provincial de Kænigsberg sont trop altérés pour en faire une minutieuse description (2). 2° Phoridæ. — Conicera eocænica, Aphiochæta inflata, A. sepulla, A. exporrecta, A. lauta, A. insolita; Phora territa, Ph. inclusa, Ph. alacris, Ph. velusta, Ph. petulans, Ph. concitata, Ph. con- cnna, Ph. impedita, Ph. abducta, Ph. ablata, Ph. eridana, Ph. tre- pidu, Ph. vincla, Ph. corrupta. , | La Monographie est ornée de cinq planches phototypiques reproduisant les organes les plus saints des nouveaux Leptides et Plhorides fossiles. Nouvelles Recherches sur les Insectes du terrain houiller de Commentry, Allier (France), par Fernand Meunier (3).— Dans ce Travail, l'auteur signale plusieurs empreintes houillères de Gom- inentry non signalées dans la magistrale Monographie de feu M. Ch. Brongniart, d’après les documents qu'a bien voulu lui soumettre M. le Professeur M. Boule, du Muséum de Paris. Tout en reconnaissant un grand mérite aux études d’entomologie fossile de M. À. Handlirseh, l’auteur fait toutes ses réserves au sujet de la création d'un nouvel Ordre d'insectes pour le classement des Blattidie. Il se range à l'opinion des naturalistes qui considèrent les Nomoneures comme une Famille de l'Ordre des Orthoptères. Le Mémoire donne les diagnoses de plusieurs nouvelles formes de (1) Berlin, 1909. — Jarb. K. Pr. geol. Eand., Bd. XXX, Heft 1, pp. 64-90,PI. 3-7 (2) Narbonne, 1909.— Miscell. Entomol. pp. 161-165 ; 469-182, avec 4 planches. (3) Paris, 1909. — Ann. de Paléont., t. IN. — 26 — Paléodietyoptères (1), Mégasécoptères, Protodonates, Protorthoptères et Zlattidæ. XL estaccompagné de cinq planches phototypiques et de 96.figures, au trait, intercalées dans le texte. - Un Aradide nouveau du Copal récent de Madagascar, par M. Raymond Bervoets (2). — Cette petite Note est très soignée. Après quelques remarques concernant la faune des Aradus de Madagascar l'auteur décrit une nouvelleespèce, Aradus madagascariensis. AL a fait chose très utile de donner le tableau des Aradus connus jusqu à ce jour et d'annexer au texte deux dessins au trait. New Fossil Coleoptera from Florissant (Colorado), by H.-F. Wickham (3). — Cette Noteest très intéressante. L'auteur signale les espèces suivantes : Calosoma Calvini nov. sp. est distinct de C. Æmn- monst Seudder; Acilius florissantensis nov. sp. a de plus longs Ubias que À. semisulcatus. L'auteur à soin de nous dire que la diagnose de cette espèce devra être complétée après l'examen de meilleurs Spéci- mens. Philydrus Scudderi nov. sp., de prime abord, semble être iden- tique à Z'ropisternus limitatus Scudder.Pour M. Wickham, il en diffère par le scutellum qui est plus étroit. Podabrus Wheeleri nov. sp.; les yeux ont environ la même mor- phologie que Chauliognathus pennsylvanicus, les: pattes médianes sont pareilles à Podabrus comes. Trox antiquus nov. sp. a une struc- ture voisine de Zrox atrox; hormis la grandeur, ce fossile est peut- être un petit spécimen de 7ox æqualis. Meracantha lacustis nov. sp. a quelques traits de ressemblance avec WMeracantha contracta; ce fossile est cependant beaucoup plus étroit et les fémurs sont plus grèles. Re =. La Note se termine par la diagnose de Wordella lapidicola nov. sp qui a la même taille que MW. scutellaris. N'étant orné d'aucun dessin, le petit mémoire de M. Wickham ne rendra guère de service aux paléontologistes. L'auteur ferait bien, par la suite, de se conformer aux règles votées par les derniers Congrès géologiques exigeant que les diagnoses des nouvelles espèces fossiles soient accompagnées de figures. Uber einige Dipteren und eine Grabwespe(Hym.)aus der unter- miocänen Braunkohle von Turnich (Rheinpreussen), von Herrn ()-Noir Revue critique de Paléozoologie (juillet 1909). (2) ‘Paris, 1909. — Bull. Soc. Ent. de France, n° 16. pp. 280-281, avec 2 figures. (3) Amer. journ. Sc., Vol XXVIII, août 1909. È Fous D nd di LS SL Fern. Meunier (1). — L'auteur à eu la bonne fortune de classer plusieurs restes d'Insectes qui lui ont été envoyés par le Service géo- logique royal de Prusse. Un abdomen de Diptère offre le faciés de celui des Zabanidi du Genre Zabanus; un autre reste, assez bien conservé, permet de le con- sidérer comme un Syrphus à écusson jaune et à bandes abdominales de mème teinte. Une petite tête offre tous les caractères des Syr- phidæ du Genre Chiliosa. ù Parmi les Anthomyzidæ, auteur à trouvé un bon spécimen présen- tant les plus grands rapports avec Hylemyia præpotens Wied. I à aussi vu d'autres parties d'Insectes: un thorax de Calliphora, un thorax et un abdomen de Lucilia, des fragments de Cyrtoneur«a et une tête se classant, très probablement, dans le Genre Pollenia. Dans le monde des Hyménoptères, il a trouvé un fouisseur offrant tous les caractères de Crabro { Ectemnius) vaqus v. d. Linden. À en juger d'après ces quelques restes, la faune entomologique des lignites du Miocène inférieur de Turnich semble être extraordinaire ment voisine de celle de la faune actuelle. Les lignites où les Insectes ont été rencontrés appartiennent irrécusablement au Miocène infé- rieur. Se basant sur les relations faunétiques, l'auteur est enclin à eroire qu'il ne serait pas impossible que les morceaux de liguite contenant ces Insectes, viennent du haut du gisement et soient tombés au milieu des couches du Miocène inférieur. L'auteur signale encore des perforations d'Insectes attribuées aux Coléoptères des Genres WMagdalis et Serropalpus. 1 est nécessaire d'attendre de nouveaux matériaux d'étude avant d'être fixé définiti- vement sur la faune entomologique de cet intéressant gisement. =: Ê V (1) Berlin, 1909, — Jarhb. d. K. Preus. geol. Landesanst. NE roots PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN. The Devonian Faunas of the northern Shan states, by, F.-R. Cowper Reed (1). — Les deux principales localités de l'état de Nor- thern Shan dans lesquelles on à recueilli des fossiles dévoniques sont» Padaukpin et Wetwin »; les récoltes faites dans d’autres loca- lités n'ont pas fourni de matériaux susceptibles d’une détermination spécifique. 1°. Fossiles DE Papaupkin. Cyathophyllidæ assez nombreux, parmi lesquels, outre des formes voisines de celles créées par Goldfuss ou par Frech,on remarque : C. birmanicumn. sp., Endo- phyllum acanthicum Frech, Diphyphyllum symmetricum Frech. Quelques rares figures ont pu être données pour des représentants des Familles Zaphrentidæ, Cystiphyllidæ. À signaler une intéressante discussion sur les limites du G. Alveolites Lamck., et de Cœnites Eichw. Aulopora subcampanulata n. sp. bien distincte d’A.serpens Goldf. qui se trouve aussi dans le même gisement, et ressemblant plutôt à A. campanulata M° Coy, du Carboniférien. , Dans les Crinoïdes, nous avons à citer : Slorthingocrinus fritillus W.et Z., Cupressocrinus Schlotheimi Stein., Bactrocrinus birmanicus n. sp. représenté par un beau calice, Hexacrinus aff. elongatus Goldf., enfin des débris de Taxocrinus, Lophocrinus, Lecythocrinus. Les Bryozoaires sont largement représentés dans cette faune, presque toutes les espèces sont nouvelles dans les G. Æistulipora, Erilopora, Solenopora, Buskopora, Fenestropora, Polypora, ete. Au contraire, les Brachiopodes sont, pour la plupart, des formes (typiques, bien connues, et servant par conséquent à bien caractériser l'âge de cette faune; M. Cooper Reed y a seulement distingué quelques variétés nouvelles. Nous retrouvons là de vieilles connaissances : Orthothetes umbraculum Schl., Orthis (Schizophoria) striatula Sehk., Pentumerus {Gypidula) brevirostris Phill., Rhynchonella { Hypothyris) cuboides Sow., R. pentagona Goldf., Atrypa reticularis Lin., Sptrifer {Reliculara) curvatus Schl., Cyrtina heteroclita Defr., Athyris con- centrica x. Buch, Merista ( Dicamara) plebeia Goldf., ete. 1 Calcutta, 1908. — Palæontologia indica, n.s., Vol. I, Mem. n° 5; 183 p. in-4, XX PI. phot. d'après des dessins. +00) Le Passant aux Péléeypodes qui sont très peu nombreux, nous remar- quonsentr'autres: Conocardiumrhenanum Beush., Paracyelas proavia Goldf., P. rugosa Goldf. Quelques Loxonema, Pleurotomaria, Euomn- phalus, Bellerophon, à l'état de moules, représentent seulement'la Classe des Gastropodes. On n'a trouvé dans ce gisement que quatre débris de Céphalopodes ; enfin, Phacops latifrons, Dalmanites punctatus Steinm., assez bien conservés, marquent seuls les Trilobites. Le caractère dominant de cette faune, c'est qu'elle est plutôt euro- péenne qu'américaine, en corrélation avec le Dévonien moyen etsupé- rieur. 2°. Fossize DE WErwiN. À part trois Brvozoaires, et une demi- douzaine de Brachiopodes, la faune de ce gisement se compose principalement de Péléeypodes : Janeia birmanica n. sp, Phthonia Loczyi n. sp., Prothyris cf. lunceolata Hall, Nuculawetiwinensis n.sp., Palæoneilo cf. elongata Mall, Paracyclas cf.-proavia Goldf. comme dans l’autre gisement. Il n y à que deux Gastropodes, mais ils sont remarquables : Bellerophon shanensis n. sp., Phragmostoma admiran- dum n. sp. IL est dommage que la récolte, probablement faite par un straligraphe plutôt qe par un paléontologiste, n'ait pas amené la découverte des autres spécimens que doit indubitablement contenir ee gisement. Enfin, £chinocaris asialica n. sp. Dansses conclusions, M. Cowper Reed fait ressortir l'analogiede cette seconde faune avec celle de Naples (New-York), c'est-à-dire qu'il incline à la placer dans le Dévonien supérieur, soit au-dessus de celle de Padaupkin. : Note sur quelques Brachiopodes du Frasnien belge, par E. Mail- lieux (1). — Outre Cyrtina Douvillei Rigaux, dont la présence à Couvin n'avail pas encore été signalée, M. Maillieux y a recueilli C. Rigauxi n. sp. qui se distingue par son ornementation rappelant Sp. {ransiens Barr., et par le sillon qui divise son sinus et là partie postérieure de son bourrelet. Étude comparative de la répartition des espèces fossiles dans le Frasnien inférieur du Bassin dinantais, par E. Maillieux (2). — D'après les listes de fossiles minutieusement contrôlées, que l'auteur publie pour les huit niveaux du Frasnien inférieur, il à pu dresser un tableau comparatif de la faune de cette région (bordure méridio- 1) Bruxelles, 1909. — Proc.verb. Soc. Belye Géol., ©. XXII, p. 9-13, avec fig. 2) Bruxelles, 1909. — Mém. Soc. belge Géol. T. XXII, pp. L5-1H51, avec fig. PA 1 — 30 — nale du Bassin de Dinant) et de celle du Boulonnais que M: Rigaux à divisé en Beaulien et Ferquien. Certaines formes qui, dans le Boulon- nais, paraissent cantonnées à un niveau quelles caractérisent, se retrouvent dans la bordure sud du Bassin dinantais, à des niveaux tantôt plus, tantôt moins élevés, M. Maillieux termine cette étude par la description de Streptorhynchus Rahiri n. sp. et de S. devonicus Davidson. Die fauna des Scheddenhofes bei Iserlohn, von K. Torley (1). — Les couches dont il s'agit appartiennent indubitablement au Dévo- nien moyen : M. Torley y a identifié 102 espèces, pour la plupart déjà connues, quelques-unes nouvelles. Laissant de côté les Anthozoa et Aydrozoa, dont aucun n'est figuré, nous signalons: Stringocephalus Burtini Defr., dont l’auteur à presque rempli la PI. I, avec la var. dorsalis Goldf.; Centronella virgo Phill., Chascothyris amygdalina n.sp., Cyrlina heteroclyta Defr., Spirifer macrorhynchus Schnur, S. rotundus n. Sp., Merista plebeia Sow., Retzia longirostris Kayser, Bifida lepida Goldf., Uncites gryphus Sehl., Glassia Beyrichi Kayser, Atrypa relicu= laris Lin., À flabellata Rœmer, Rhynchonella parallelipipeda Bronn, R.implexaSow., R.anisodonta Phill., Camarophoria orthoglossa n.sp., Pentamerus globus Schnur, Orthis eifliensis Nern., Scenidium areola Quenst., Strophomena irreqularis Rœmer, S. interstrialis Phill., David- sonia Verneuili Bouchard, D. Bouchardiana de Kon., Strophalosia fragarina Whidborne, Lingula cochlearis n. sp. Les Pélécypodes, Gastropodes, Ptéropodes et Céphalopodes de ce gisement sont simplement énumérés avec quelques remarques, mais sans figures. Il en est de même des Trilobites, d’ailleurs peu nom- breux. À. Carboniferous Fauna from Nowaja Semlja, by G.-W. Lee (2). — Les fossiles étudiés dans ce Mémoire ont été recueillis en 1898 par. le D' Bruce, à bord du yacht Blencathra; ils proviennent tous de la même couche de calcaire brun-gris, et dénotent l'existence du Carboni- férien inférieur dans la Nouvelle-Zemble. Outre de nombreux Foraminifères et quelques Anthozoaires (Lopho- phyllun cherneyense n. sp.), Vauteur de ce Mémoire a identifié un cer- tain nombre de Brachiopodes caractéristiques, tels que Dielasma (1) Berlin, 1908. — Abhandl. k. pr. geol. Landesanst., Meft 53, 56 p. in-$°, avec 10 PI. phot. d'après des dessins. k er Edimbourg, 1909. — Trans. roy. Soc., N. XLVIL, part. I, n°7, pp. 143-185, 2 PI. in-#0. ; ONE : 31 lenticulare de Kon., Spiriferina insculpta Phill., Rhipidomella Miche- lini Léveillé, Chonetes papilionacea Phill., Productus giganteus Martin, P. longispinus Sow.; M. Lee décrit aussi quelques espèces nouvelles: Martinia Brucei, Productus Coatsi,P.cherneyensis ; les Pélécypodessont peu nombreux, et les Gastropodes — très fragmentés, — paraissent d'une identification moins certaine; il y a absence complète de Céphalopodes, fait peu fréquent à ce niveau. Le Mémoire se termine par un tableau de répartition des espèces citées, dans la Russie centrale, le bassin du Donetz, l'Oural, le Viséen de l'Europe occi- dentale, etc., qui augmente encore l'intérêt que présente cette ulile contribution. Lower triassic Cephalopoaa from Spiti, Malla Johar and Byans, by the late À. von Krafft, and K. Diener (1). — Le Travail inachevé de von Krafft, du Geol. Surv. de Calcutta, a été repris et terminé par le savant professeur de l'Université de Vienne. Dans une notice stra- tigraphique qui sert d'introduction à ce Mémoire, M. Diener rappelle que les couches de Spiti doivent être classées dans le Trias inférieur : ce sont des calcaires bruns qui ne peuvent se confondre avec ceux du Muschelkalk déjà antérieurement étudiés. . La description des Ammonoidea débute par le G. Meekoceras Hyatt, avec les observations textuelles de von Krafft, auxquelles M. Diener. ajoute ses propres considératiéns sur la division générique de la Fam. Meekoceratidæ. Le nombre des espèces de ce Genre, dans le Trias inférieur de l'Himalaya, est de 22, dont 145 sont nouvelles; parmi celles déjà connues, on en remarque plusieurs du Trias de la Sibérie, antérieurement décrites par M. Diener dans les Mém. du Com. géol. de Saint-Pétersbourg. Viennent ensuite les S.-G. Aspidites Waag., Koninckites Waag., également bien représentés dans les couches de: Spiti. Au G. Proaviles v. Arth. l’auteur ne rapporte qu'une seule espèce, P. Sisupala Dien., et le G. Proptychites n’est représenté que par une- espèce nouvelle (P. typicus v. Krafft). Un seul des six Ophiceras cités (O0. obluso-angulatum n. sp.) est figuré. Après une discussion sur lidentité de Xenodiscus Waag. et de Danubites Dien., l’auteur décrit: une dizaine de Xenodiscus, et notamment X. asialicus v. Krafft. Flemingites est représenté par quatre ou cinq espèces dont quelques- unes ressemblent à des formes américaines de Hyatt et P. Smith. Sur quatre espèces d’Otoceras, un seul fragment paraît nouveau;: (1) Calcutta, 1909. — Pülæontol. indica, Vol. VI, Mem. I, 186 p. in-4°, avec XXXI PI. mi nous notons également : Ceratites pumilio v. Krafft, Tirolites tnju- cundus v. Krafft, six espèces de Sibirites, Genre au sujet duquel M. Diener a textuellement reproduit les observations générales de von Krafft; Vanniles medius n. sp., Episageceras Dalailamæ Dien., Pseudosageceras multilobatum Nœtl.; Hedenstræmia divisé en deux groupes dont l'un (A. lilangensis v. Kr.) pourrait être identifié à Cly- piles Waag.; Prosphingites v. Mojs.; et enfin Pleuronautilus Dieneri v. Krafft, Grypoceras lilangense n. sp., qui représentent seuls les Nantiloidea. Le résumé de cette faune est entièrement l'œuvre de M. Diener qui l'a comparéeavec celles déjà connues de l'Himalaya, de l'Amériquédu Nord et de la Sibérie; il est à lire entièrement et nous ne pouvons, faute de place, que le signaler à l'attention de nos lecteurs qui y reconnailront la compétence exceptionnelle de notre savant con- frère. En Fauna i Bomholm Lias, af C. Malling og K.-A. Grônwall (1). — On connaît de longue date l'existence du Lias dans l'îe de Born- hol : ; la couche étudiée dans ce Mémoire n’a que 0"40 d'épaisseur, et elle se compose d'un grès ferrugineux, riche en fossiles qui n'ont. guère laissé que leurs empreintes. Les auteurs de ce Mémoire y ont cependant identifié 56 espèces mises en parallèle avec celles conteim- poraines du Nord-Ouest de l'Allemagne, et d'Angleterre, ou encore du Sud-Est de la Scanie. Nous signalerons particulièrement £üna succincla Schl., Linea. acuticosta Goldf., Chlamys prisca Seal., C. æquivalois Schl., Leda com- planata Goldf., Myoconcha stampensis (il faudrait écrire stampenensis) el M. Jesperseni nn. sp.; Chemnitzia citharella Tate, qui pourrait bien être le monde interne d'un Æulosira lrès court et très ventru:; un Eucyclu; indéterminé, que l'on pourrait peut-être rapprocher d'#. cupilaneus M. (Turbo), du Toarcien; des Céphalopodes tels qu'Æg0- ceras centaurus d'Orb., classé dans le Charmouthien, Zelemnites acutus Miller, du Sinémurien, et Pelemn. paxillosus Schl. ; enfin de nombreux vestiges de corps triangulaires d'une structure rayonnée-concentri- que, que les auteurs de ce Mémoire attribuent à des Otolithes de Poissons; les imieux conservés ont été nommés ©. bornholmiensis n. sp. - En résumé, MM. Malling et Grünwall signalent l'analogie de la couche de Slampen avec le bane à Avicula de la Scanie, et aussi (+) Copenhague, 1909. — Medd. fra Dansx geol. For. Bd: 3, pp. 271-314, PI 10-11 phot. d'après des dessins. Résumé en français. — 33 — avec (les blocs erratiques et fossilifères, trouvés dans l'île de Seeland et provenant d'un lieu indéterminé de la Baltique. Description of a new species of ammonites from some rocks presumably jurassic age in the Nicola Valley, by J.-F. Whiteaves (1). — Cette grande Ammonite a été rapporté au G. Ste- pheocerus Buck. et nommée S. nicolense; elle a évidemment de Panalogie avec S: Huwmphryesianus Sow., génotype de Stepheoceras, que Hyatt avait signalée au Canada. Ce bel échantillon provient de Nicola Valley, dans un district de la Colombie britannique. Beitrag zur Kenntniss der Gastropoden des schwabischen Jura, von R. Brosamlen (2). — Ce Mémoire a pour objet la révi- sion d'une partie des Gastropodes jurassiques de la Souabe d’après les riches matériaux de FÜniversité de Tubingen, du Cabinet d'His- toire naturelle de Stuttgart et de l'Institut paléontologique de Munich. L'auteur n y à repris ni les Pleurotomaridzæ antérieurement étudiés par M. Sieberer, ni les Verineidæ qui ont fait l'objet du Mémoire de M. Geiger. La faune comprend depuis le Lias inférieur jusqu à là partie supérieure du Jura blanc: il eût été intéressant, à cette occasion, de synchroniser davantage ces anciennes expressions «Jura brun (&. 6. y. 0...)». et «Jura blanc (x... £.)» avec les divi- sions universellement admises d'après le traité de géologie de M. de Lapparent. _ Au point de vue paléontologique, on peut aussi regretter que l’au- teur n ait pas eu connaissance des récentes études, relatives aux Gastropodes jurassiques, et qui marquent un progrès réels sur lés anciennes cléterminations génériques. Néanmoins, c'est un louable eflort que ce groupement d'une faune qui comprend près de 180 for- mes, {toutes figurées, et l'ouvrage de M. Brosamlen sera plus d'une fois utile à consulter par les paléontologistes qui s'occupent de cette période. Notons d'abord une bonne figure de Sisenna canalis (Munst. Turbo), du Charmouthien; Discohelix exiquan.sp., del’ Infralias, bien conservée et D. nucleala n. sp. à l’état de moule. Le G. Cæœlodiseus est proposé pour Euomphalus minutus Schübl., petite coquille natici- forme dont le spire devient rétuse avec l'âge; Straparollus aratus Tate, appartient au même Genre et porte de fines lignes d'accroisse- 1) Ottawa, 1909. — Extr. de The Oltawa Naturalist, Vol. XXII, pp. 21-23, PL. I. (2) Stuttgart, 1909. — Ext. de Palæontogr., LVI Bd, pp.171-321, PI. XVII-XXI. lith. jit 3 ment sinueuses: ce sont toutes deux des coquilles supraliasiques. L'auteur reprend ensuite la Famille 7ocho-Turbinidæ Koken, groupe essentiellement hybride qui sera à refondre complètement lorsqu'on aura établi de bons critériums de classification: ainsi 7rochus acuminatus Chap. Dew. et 7. vaihingensis sont pour moi de vérila- bles Eucyclus: 1. basistriatus n. sp. et T. Schübleri Zieten, appar- tiennent à des Genres à créer; 7rochus subduplicatus d'Orb. qui est probablement un Amplhitrochus (NV. Cossm. Call. de Bricon, p. 1#); T. angulatoplicatus M., qui commence comme Zizyphinus et qui se termine comme Astralium ; deux espèces nouvelles du G. Odontoturbo de Lor. (0. suevicus, O. spectabilis) probablement du Kimméridgien. Turbo Valvata Qu. est rapporté au G. Lewisiella Stol.: c'est une coquille liasique qui à une grande analogie avec le G. triasique Pelle- ria Kittl, mais il est possible que l'ombilie n'existe pas quand la coquille à son test, et qu'elle ait alors une callosité basale comme ZLewisiella conica.U paraît inadmissible de reprendre, comme Laube, le nom Chry-ostoma Swainson, pour les formes jurassiques de Gibbulid que l’on s'accorde actuellement à classer dans le G. Ataphrus Gabb ; de méme pour l'inostoma et Vitrinella qui sont des formes récentes ou tertiaires dont s'écartent beaucoup les fossiles jurassiques, impropre- ment désignés sous ces noms. À signaler enfin: Ziolia coronilla n. sp. et Asperilla longispina Rolle / Delphinula), toutes deux du Cora- lien de Nattheim. A propos de Weritopsis, M. Brosamlen publie un intéressant réper- toire historique des attributions faites pour l'opercule, puis il déerit: N. Quenstedti, semiplicata, subvaricosa nn. sp. Pour la Fam. Purpu- rinidæ, il reprend la classification de Zittel, à laquelle j'ai récemment apporté d'importante modifications (V. Essais Pal. comp., livr. VII et VIII). Je rappelle aussi, pour le classement les pseudo-littorines du jurassique, que j ai proposé, 1l y à plus de 15 ans, dans l'Annuaire géol., le nom Ooliticia pour les formes telle que Zurbo Phillipsi Morr. et Lyc., qui ne sont ni des Littorines ni des Turbo. Rien à dire du G. Æucyclus qui est, cette fois, bien à sa place, et où il y a denom- breuses formes nouvelles; un intéressant Oncospira Anchurus Munst, (Turbo), avec ses varices ranelloïdes (Corallien). Les Naticidæ sont, pour la plupart, des Ampullospira Harris, mais il faut en tous cas renoncer à en faire des Amauropsis. Les deux Scalaires nouvelles ressemblent beaucoup à mon Genre Æucycloscala. Turritella Zenkeni et opalina ontété classées récemment dans le Genre Bourguetia (NV. Essais Pal. comp., liv. VIIT, p. 70); voir aussi la même publication au sujet de Chemnitzüdiæ et Chemnitzia qui sont à éliminer MO ER complètement de la nomenclature jurassique, surtout lorsqu'on admet Loxonematidæ, ce qui est parfaitement correct. Pour ce qui concerne limportante Famille Cerithiidæ, en se reportant aux indications sys- tématiques, fournies dans la VII° liv. de mes «Essais de Pal. comp., » on peut faire les observations suivantes sur les espèces de la Souabe: Cerithinella ornata Qu. est en effet de ce Genre, mais je ne crois pas qu'on puisse y rapporter Scalaria amalthei Qu. qui est une minuscule coquille rissoïforme; Cryptaulax et Pseudocerithium sont complète- ment synonymes, et le premier seul subsiste comme étant le plus ancien des deux noms, tandis que Cerithium «rmatum Goldf. est une Aystrella, probablement aussi l'urritella echinata NV. Buch.; Pseuda- laria eleqans n. sp. est à classer dans les Purpurinidie; C. rectecosta- tum (1) et fluctuans n. sp. sont probablement des Zoxonematide ; C. muricatum Sow., C. vetustum Phil, C. granulatocostatum Qu. sont certainement des #habdocolpus; C. humile n. sp. peut être un Rhynchocerithium; Cerith. unitorquatum MW. et D. — Terebrella ! C. nodospirum Qu., probablement de la Section Cosmocerithiuin; enfin C. diadematum Qu. est peut-être encore un Z'erebrella. Passant à la Fam. Aporrhaidæ (N. Essais Pal. comp., livr. VE, p.48) nous trouvons le G. À laria qui doit être, comme l’on sait, remplacé par Dicroloma Gabb., pour corriger un double emploi de nomencla- ture ; pour le groupe d'A. hamus (Monodactyles) c'est Pietteia Coss. et non pas Anchura (G. crétacique) qu'il faut adopter; il y a lieu d'y classer la nouvelle espèce À. Æokeni. Les Spinigera sont assez nombreux; mais $.semicarinala et bicarinata sont peut-être des Diempterus. Ch. suevicus Qu. et C. expansus n. sp. sont vraisembla- blement du S. G. Quadrinervus Cossmann. Enfin, nous signalerons en terminant : Diartema fusiforme Munst. (Murex), dont un spécimen est assez bien conservé, du Corallien de Nattheim ; puis, Columbellaria corallina Qu., Zütelia globosa n. sp. du Corallien de Nattheim, et Spirocyclina rugosa n. sp. du même niveau, à éliminer de la Famille Fusidæ ainsi que je l’ai fait remar- quer précédemment ; on rapprochera peut-être ce G. triasique de la Fam. Wathildiideæ. Comme on le voit, ce Mémoire, très consciencieusement étudié, est rempli de promesses pour l'avenir. Types du Prodrome de paléontologie de d’Orbigny, par M.-A. {1) Double emploi avec C. recticostatum Sandb., de l'Oligocène ; je ne fais pas la correction avant qu'on soit fixé sur le vrai classement générique: peut-être G. Hypsipleura ? Dir Thevenin (1). — Dans ce fascicule nous trouvons la fin du Toarcien et la plus grande partie des Mollusques du Bajocien. : Nautilus bajocensis d'Orb. M. Thevenin fait remarquer la grande similitude du type de la coll. d'Orbigny avec l'échantillon figuré par Deslongchamps sous le nom A. polygonalis Sow.; mais il n’affirme pas que ce soit la même espèce qu'en Angleterre. Straparollus subæ- qualis d'Orb., échantillon défectueux qui n'est probablement qu'un mauvais spécimen de Discohelix spinosus Wright. Sous le nom Turbo Bathis, il y a probablement trois espèces d'Eucyclus (Amberleya est très différent comme Genre); quant à Z'urbo Belia c’est vraisembla- blement une Purpurine du groupe Æucycloidea Hudl. (v. Essais Pal. comp., livr. VII), de même que Turbo Bianor, tandis que Purpurina Bellona est du groupe typique. Cerithium Ajax (fig. 17 et non 46) est peut-être un Gymnocerithiun Cossm.; mais C. Clymene est certaine- ment un fragment de Promathildia. Cerith. Circe ressemble beaucoup à un Zerebrella, autant qu'on peut en juger par un fragment, mais il est bien distinet de 7°. Opis ; enfin C. Æuterpe appartient peut-être au Genre Diatinostoma (= Eustoma), mais la figure est informe, de sorte que l’on ne peut rien affirmer. Passant aux Pélécypodes, M. Thevenin fait observer, à propos de Pholus Baugieri, qu'il est bien peu probable que ce soit un Pholadidé perforant, car les valves sont fortement unies. Panopæa Cornelia est un Gresslya, d'après M. Thevenin. Lyonsia nana a peu près indéter- ininable ; Ceromya Bajocina, moule interne; quant aux Anatina et Opis, elles sont perdues. Tellina Delanoueana, des gisements manga- nésifères de la Dordogne, serait une véritable Telline, la charnière ayant pu être étudiée sur l’un des deux cotypes; toutefois le pli caréné de la région anale ressemble beaucoup à celui de Phylloda. Le Lexte est coupé après A. Pajocina, mais les planches contien- nent déjà la suite des fossiles jusqu'à Ctenostreon Hector. Il est bien regrettable que l’on n'ait pas continué à indiquer dans le texte les numéros de renvoi aux figures des planches : c'était une grande commodité qui existait, si je ne me trompe, dans les premiers fascicules de cette utile publication ; faute de ces renvois, les re= cherches sont beaucoup moins faciles pour le lecteur. Die wichtigsten Tierversteinerungen aus der Kreide des Kônigsreiches Sachsen, von Dr. K. Wanderer (2). — La Saxe contient d'importantes formations fossilifères de la Craie supérieure (1) Paris, 1909. — Ann. de Paléont., T. IV, fase. IN, pp. 65-80, PL XVI-XVII. (2) léna, 1909. — 1 Vol. in-12 de 80 p., avec 12 PI. phot., d'après dessins et 11 fig., texte. + Listes { | Nr (Cénomanien à Sénonien), étudiés par Geinitz surtout, de 1849 à 1896, et plus récemment par MM. Naumaun et Petraschek. L'auteur, M. Wanderer, s est proposé de réunir dans un petit manuel portatif un résumé de la faune recueillie dans lesdites couches. Le lecteur _appréciera l'utilité des figures schématiques que l’auteur a eu l'excel- lente idée d'imprimer au début de chaque Classe de Mollusques, pour définir les termes qu'il à employés dans les diagnoses des espèces. Les planches excessivement soignées qui accompagnent le texte sont précieuses à consulter par les paléontologistes. Quant à la nomen- elature générique, elle est restée ce qu'elle était du temps de Geinitz, ou à peu près, sauf en ce qui concerne les Céphalopodes où l'auteur _àa eu l’heureuse idée de la moderniser plus qu'il ne la fait pour les Gastropodes. Néanmoins, ce petit livre rendra certainement des ser- vices aux étudiants. Zur Stratigraphie und Palæontologie der oberen Kreide von: Hokkaido und Sachalin, von H. Yabe (1). — De passage à Berlin, le célèbre paléontologiste japonais, M. Yabe, a publié une courte Etude complémentaire sur la stratigraphie et la paléontologie de la partie supérieure du terrain crétacique au Japon. Nous avons déjà analysé (V. Revue crit., T. IX, p. 157) son important Mémoire sur les Cépha- lopodes crétaciques de Hokkaido; dans cette nouvelle étude, M. Yabe distingue trois niveaux qui se subdivisent eux-mêmes en deux ou trois horizons. Il est assez difficile de synchroniser ces étages avec ceux de l'Europe, mais l’auteur les a rapprochés des groupes bien connus de l'Inde, et aussi des couches de Vancouver ou de Californie. Dans le supplément, l'auteur donne les figures de quelques espèces critiques, telles que Gaudryceras slrialum Jimbo, Pachydiscus aff. Haradai Jimbo, et il fournit à la fin un tableau de répartition des Cephalopodes de Hokkaido, avec l'indication des formes voisines des autres régions. : Paleocæn ned Rugaard i Jydland og dets Fauna, af K.-A. Grôn- wall og P. Harder (2). La première partie de cet intéressant Mémoire contient un bref apercu historique des formations paléo- céniques du Danemark, et mentionne notamment l'étude paléontolo- gique bien connue du Dr. von Kœnen sur le Paléocène de Copenhague, découvert à l'occasion des terrassements de l'usine à gaz. Les nou- veaux matériaux publiés dans cette Etude proviennent de dépôts de (1) Berlin, 1909. — Z. d. g. Ges., Heft 4, pp. 402-444, avec 4 fig., texte. ‘2\ Copenhague, 1907. — Damn. geol. Unclersog., I R., n° 18, VII et 102 p. in-8°, PI. L. phot. d'après dessins, et II (carte). Résumé en français. NOTE marne sur la falaise de la presqu'ile de Grenaa; avec de grandes pré- cautions, M. Harder à pu en extraire des empreintes fossiles dont les moulagesrappelaient complètement lesformesantérieurement décrites et attribuées au Paléocène. Les Mollusques nouveaux que les auteurs ont décrits sont les sui- vants: Lima testis, Chlamys sericea, Limopsis minima, Tellinomya antiqua, Axinus reqularis, Teredo rugaardensis, Dentalium gracile, Turbo Johnstrupi, qui est probablement une Collonia, Discohelix Pingeli très intéressante, Scalaria Môrchi et Mathildia fenestrata peu caractérisés, Z'urbonilla Harderi, Melania Pavlowi qui n’est certaine- ment pas une Welania, Cerithium zigzag peut-être Orthochetus, Ceri- {hum combricum, C. cingulatum, C. exsculptum sur le classement, desquels il m'est impossile de formuler une opinion, Aporrhais Kæ- nent, Fusus cimbricus qui est peut-être un Coptochetus ou une Ando- nia, d’après l'ornementation. Il faut louer la patience des deux auteurs qui ont pu tirer parti de matériaux aussi ingrats. Contributions à la connaissance géologique des colonies fran- çaises. — VIII. Sur quelques fossiles du Tilemsi (Soudan), par P. Lemoine (1). — La mission Arnaud-Cortier à rapporté des envi- rons de Tombouctou quelques fossiles crétaciques et éocéniques que M. Lemoine à étudiés, et parmi lesquels il à pu identifier: Ostrea Pomeli Coq. et var. soudanensis n. v.; Nautilus Deluci d'Arch. [non N. Lamarcki Dh.); Rostellaria cf. goniophora Bell. qui a été classée par moi dans la section Sulcogladius Sacco (NV. Essais Pal. comp., 190%, VI liv., p. 20, pl. I, fig. 7); Cardium cf. galaticum d'Arch., Heniaster soudanensis Bather, probablement pas éocénique; Plesio- lampas cf. Paquieri Lamb., déterminé par M. Cottreau. D'après les conclusions de M. Lemoine, les analogies de la faune connue de l'Afrique centrale apparaissent de plus en plus avec la région équatoriale mésogéenne; c'est un caractère tout à fait tropical - qui n'a aucun rapport avec les formes lutéciennes du Bassin de Paris... au point de vue specque car les Genres sont bien les mêmes, en grande partie du moins. Note sur la faune conchyliologique des tufs quaternaires de La Celle-sous-Moret (Seine-et-Marne), par M. C. Jodot (2). — Cette étude des Mollusques de La Celle-sous-Moret prouve que la (1) Paris, 4909. — Bul. Soc. philom., pp. 104 à 109, PI. IT, phot. d'après nat. (2) Paris, 1908. — Extr. compte-rendus Ass. franç. avanc. Se., Congrès de Cler- mont-Ferrand, pp. 425-430. aa PRO PR: faune receuillie dans ce riche gisement est bien la faune actuelle, sauf quelques formes éteintes qui lui donne un caractère plus ancien; et qu'en outre, la présence de coquilles un peu méridionales, ainsi que la forme déprimée de quelques espèces, dénotent un climat plus humide et plus doux que celui de la région actuelle. Cela confirme l'attribution du gisement au Pleistocène inférieur, et le tuf aurait commencé à se déposer dès la fin de ia deuxième période intergla- Claire. Catalogue des Sous-Genres de Scalidæ, par E. de Boury (1). — Nous voyons avec grande satisfaction notre confrère reprendre l'étude de cette grande Famille qu'il avait commencée il y a quelques années. La liste préliminaire qu'il nous donne contient un grand nombre de dénominations nouvelles, avec l'indication du génotype, tantôt vivant, tantôt fossile. Nous enregistrerons volontiers ces noms quand l’auteur en entreprendra la publication détaillée, permettant d'apprécier la valeur exacte de ces créations. Pour le moment, nous nous bornons à exprimer le regret que toutes ces subdivisions soient établies sur le même rang: en prenant en effet comme point de départ d'une classification rationnelle des critériums d'importance graduée, on trouvera certainement que, dans cette Famille comme dans toutes les autres de la Classe des Gastropodes, il doit y avoir des Sous-Famille, des Genres bien distincts, divisés eux-mêmes en Sous-Genres et ceux-ci en Sections. Il ya là toute une hiérarchie natu- relle qu'il faut respecter précisément parce qu'elle est en conformité avec les données phylogénétiques sans lesquelles on ne peut pas pré- senter de bonne classification. Nous sommes persuadés que l’auteur reclifiera ultérieurement ce point faible de son système. 2) Paris, 1909. — Extr. Journ. Conch., T. LVII, pp. 255-258. ht) ai CÉPHALOPODES par M. &. SAYN. Les Céphalopodes néo-crétacés des iles Seymour et Snow Hill, par W. Kilian et P. Reboul (1). — La plupart des Ammonites étudiées dans ce très intéressant Mémoire appartiennent au Sénonien; le Gault supérieur est aussi représenté, mais très faiblement. Phyflo- ceras ne compte qu'une espèce, Ph. ramosum (Meek) ; les auteurs font remarquer que cette espèce rentrerait dans le Genre Schluteria de Gros- souvre, mais qu à l'exe ».ple de MM. Steinmann et Kossmat, 1lS consi- dèrent cette coupure comme artificielle. C'est à Phyll. ramosuin que doivent, d'après eux, être rapportées la plupart des citations de Ph. Velledæ dans le Crétacé supérieur. Les Gaudrycerus, assez nom- breux, appartiennent tous à des espèces indiennes; à noter là pré- sence de Pseudophyllites Indra Forbes. Les Lytocératidés déroulés sont représentés par Anisoceras notabile Witheawes sp. _ Les Desmoceras ont fourni une espèce nouvelle du S.-G. Zatidor- sella, D. Loryi nov sp., nous ferons remarquer qu'il existe déjà un Desmoceras Loryi Paquier, du Barrèmien; il est vrai que ce n'est pas un Latidorsella mais il eût nieux valu éviter cette chance de confu- sion et donner un autre nom à l’es:èce de Snow Hill. _ Le groupe le mieux représenté est celui des prétendus Æolcodiseus du Crétacé supérieur, pour lequel MM. Kilian et Reboul adoptent avec raison le G. Xossmaliceras de Grossouvre. Comme ils le font judi= cieusement remarquer, M. Uhlig avait compris dans le Genre Æolco- discus à la fois les espèces barrémiennes du groupe Caillaudi-Gus- taldii, qui descendent d’Astieria (comme je l'ai indiqué en 1890 à propos des espèces du Djebel Ouach), et les AÆossmaticeras qui ont des cloisons différentes et descendent probablement de Puzosia, ee qui. est tout à fait mon avis. ee Le genre Aossmaliceras est divisé en six groupes ou S.-G. nouveaux: ces six groupes comprennent foules les espèces du Genre, il ne reste donc plus aucune espèce de Æossmalicerus s.s. ce qui nous pa=. rait regrettable au point de vue de la nomenclature, il est du reste (1) Stockholm, 1909. — In-4°, 13 pp., 20 PI. lee facile, en remontant à l'origine du Genre, de voir que M. de Grossouvre l'a établi en prenant pour type Æ. Theobaldianus Stoliezka, qui est un Madrasites, c'est donc à cette Section que devrait être conservé le nom de Aossmaticeras s.s. Si l’on fait abstraction de Gwahami tes et de Seymourites, mal représentés ici et moins bien étudiés, tous les Æossmaticeras sont intimement reliés entre eux el présentent dans le jeune âge une ornementation formée de côtes, en vénéral assez fines, qui n'est pas sans ressemblance avec celle des Holcodiscus barrémiens et qui persiste dans l'adulte chez Wadrasites, tandis qu'elle est remplacée dans les autres Sections par un stade Pu- chydiseus auquel succèdent, chez Gumnarites, des côtes cré- nelées analogues à celles de Jouvilleiceras, et chez Facobites,. des côtes larges et flexueuses qui rappellent Vewnayria; lanalogie avec ce dernier Genre est encore accentuée par l'existence, chez Ja- cobites, d'une carène centrale crénelée. Les auteurs insistent avec ral- son sur les curieuses convergences d'ornementation qui existent entre certains Aossmaliceras et divers Genres d'Ammonites jurassi- queset triasiques, Neumayria et Anathibelites, par exemple. Ilsemble bien que les modes d'ornementation des Ammonites ayant été limités, ils se soient reproduits à des époques parfois très éloignées les unes des autres et dans des groupes sans liaison génétique directe entre eux. Il importe donc, dans la classification des Ammonites, de n'accorder qu'une importance limitée à l'ornementation, et de s'appuyer plutot sur l'étude du développement individuel pour établir des groupes naturels. Au point de vue de la répartition géographique des espèces étu- diées, les auteurs signalent que presque toutes se retrouvent dans le Sénonien de l'Inde; ils signalent aussi plusieurs formes communes avec le Crétacé supérieur du Chili, du Natal, du Japon, de Vancou- ver, ete., ils en concluent que le type indo-pacifique du Crétacé supérieur s'étend de l'Inde aux régions antarctiques et qu à cette époque, il existait une communication marine passant au sud du cap de Bonne-Espérance et reliant l'Océan Indien et l'extrème sud de l'Atlantique avec le bassin Pacifique sud-oriental. Description des Ammonites du Crétacé supérieur du Limbourg belge et hollandais et du Hainaut, par A. de Grossouvre (1). — Les Ammonites du Crétacé supérieur de Belgique n'avaient encore fait l’objet d'aucun travail d'ensemble : toutes celles étudiées dans le (1) Bruxelles, 1909. — Mém. Mus. Roy. d'Hist. Natur. de Belg., t. IV. 39 pages, 1 PL. ADD beau Mémoire de M. de Grossouvre appartiennent aux niveaux éle- vés du Sénonien. Sphenodiscus Binckhorsti Bôhm, est étudié et très bien figuré. M. de Grossouvre, après une critique et un historique très soignés, restreint le Genre Sphenodiscus aux espèces cam- paniennes dont Sph. lenticularis est le type le plus anciennement décrit. Il fait une énumération critique des espèces du Genre et figure les cloisons de plusieurs formes litigieuses ; pour lui, Spheno- discus descend des Æoplitidæ et plus particulièrement de Sonnera- ia. L'auteur continue à considérer les Parapachydiscus Hyatt (P. Neubergicus, ete.), comme de vrais Pachydiscus, il rapproche ce Genre de Desmoceras et surtout de Puzosia; par contre, ilen exelut A. peramplus et son groupe qu'il rapproche de Veoptychites. Pachy- discus est représenté, dans la craie du Limbourg, par trois espèces déjà connues, mais qui sont étudiées et figurées avec beaucoup de soin. La présence, dans la craie de Kunræd, de Gaudryceras cf. Aayei, emprunte un grand intérêt à l'extrême rareté des Gaudryce- ras indiens dans le Crétacé supérieur septentrional. Trois espèces de Scaphites sont signalées dont une (Sc. cf. Ræmeri d'Orb.) est identique à A. Decheni von Binckhorst. ECHINODERMES par J. LAMBERT. Essai de Nomenclature raisonnée des Echinides, par J. Lam- bert et P. Thiéry (1). — Le premier fascicule de cet ouvrage, en grande partie consacrée à l'étude des espèces fossiles, a paru en mars dernier. Il comprend des généralités: la Préface historique dans laquelle sont rappelés les principaux ouvrages qui ont traité des Echinides; une étude des principaux organes dont se compose l'Echi- nide, avec nombreuses figures qui en facilitent l'intelligence, et enfin une partie de l'Index bibliographique, dans laquelle sont énumérées déjà 777 notes ou ouvrages figurant sous 811 numéros, les volumes ou fascicules séparés ayant été affectés de numéros distincts pour (1) Chaumont, 1909. — In-8°, 80 p., 50 fig. et 2 PI. simplifier la notation des reuvois. Les planches représentant notam- ment une curieuse espèce nouvelle de l’Hettangien de l'Hérault, Miocidaris Lorioli, admirablement conservée, avec ses radioles et ses pédicellaires, des fragments d'un des plus gros Crdoridæ connus, Diplocidaris Jacquemeti, du Toarcien des Bouches-du-Rhône, un très beau Z'ypocidaris des Corbières, décrit ailleurs, un radiole du nouveau et singulier Genre €yath@&cidaris provenant du Crétacé du Pôle Sud, C. Erebus Lambert. Notes échinologiques, par J. Lambert et P. Thiery (1). — La première de ces Notes: Sur LE GENRE CipaRis, résume les nom- breuses discussions dont ce Genre à été l'objet. Les auteurs criti- quent la suppression de cet antique vocable, universellement connu et qui remonte à Rumphius, son remplacement par le néologisme Eucidaris, ou la substitution proposée par M. Bather de Cidaris à Doro- cidaris ; 22 Genres sont admis dans la Famille des Cidaridæ, notam- ment le Genre nouveau MAplocidaris, créé pour C. Helenx Vinassa de Regny, du Trias du Monténégro. C'est par erreur que Ciduris cretosa Mantell, a été cité comme type du Genre Stereocidaris Pomel. Il suffit de lire la diagnose pour reconnaître que ce type ne pouvait être que C. Merceyi, dont l’apex est connu. Quant à C. cretosa Mantell, Schlüter a démontré qu'il était un simple syno- nyme de C. sceptrifera. La deuxième Note: Sur LES GENRES D ÉCHINIDES PROPOSÉS PAR Branpr EN 1853, cherche à démontrer que la réintégration hâtive de plusieurs Genres, notamment de Phyllacanthus et de Strongylo- centrotus, est en contradiction avec les idées de Brandt et que ces termes ne constituaient dans sa pensée que des synonymes de Genres plus anciens. On doit done maintenir à leur place les Genres Leiocidaris Desor et T'oxocidaris Al. Agassiz, qui ont véritablement l’'antériorité sur les Genres Phyllacanthus et Strongylocentrotus AT. Agassiz (non Brandt). La Note se termine par un examen de l'œuvre peu connue de M'Clelland, mais ne concerne que des espèces vivantes. La troisième Note: SuR LES GENRES DE LA FAMILLE DES DIADE- MATIDÆ, à principalement pour objet la classification rationnelle de formes vivantes. A critical summary of Troost unpublished manuscript on the Crinoids of Tennessee, by: Elvira. Wood (2). — L'auteur de (1) Langres, 1909. — Trois parties, in-8°, de 28, 10 et 17 pages, 1 PI. @) Washington, 1909. — In-8°, 150 p., 15 PI. REA cet intéressant ouvrage à mis au point l'œuvre du célèbre paléontolo- giste Troost, et les espèces ont été réparties dans les Genres modernes auxquels elles appartiennent, mais beaucoup ont dû céder leur nom à ceux publiés depuis la rédaction du manuscrit; un index final en donne le tableau. Les Cystidés sont du nombre de cinq, dont deux nouveaux: Chirocrinus annulatus et Caryocrinus globosus. Les Blas- toïdes comptent neuf espèces, dont une nouvelle: Nucleocrinus glo- bosus. Les Crinoïdes, beaucoup plus nombreux, avec 85 espèces, en ont donné 34 nouvelles qui se répartissent dans les Genres #aplo- crinus, Symbathocrinus, Coccocrinus, Marsipocrinus, Platycrinus, Eucalyptocrinus, : Agaricocrinus, Batocrinus, Alloprosallocrinus, 2 Periechocrinus, Cyathocrinus,Barycrinus, Seytalocrinus, Hydreono- crinus, Erisocrinus, Cleiocrinus, Dimerocrinus, et le Genre nouveau Siderocrinus de la Famille Æhodocrinidiæ, dailleurs peu satisfaisant, établi sur un débris et que l’auteur semble ne pas bien nettement distinguer de Gilbertsocrinus. Les Astéries ne sont représentées que par une espèce el une forme problématique, Asterias Tennesseæ, que son disque très distinet des bras semble d'ailleurs éloigner de ce groupe. Enfin, les Echinides sont seulement au nombre de trois, dont un prétendu Cidarites Tennesseæ représenté par quelques débris de radioles, en réalité indéterminables, et une plaque interambulacraire isolée que l’auteur nomme «base d’épine ». Cette assule, dont aucune indication de gisement n’est donnée, est régulièrement hexagonale, à double anneau, sans serobicule; ses granules sont remplacés par des inipressions rayonnantes qui s'étendent du cône aux sutures; elle paraît appartenir au Genre £chinocrinus. The name Archæocidaris, by W. Gregory (1), — L'auteur protesle contre la réintégration du Genre Zchinocrinus et lui préfère son plus jeune synonyme Archæocidaris M Coy, sous le prétexte qu'en proposant le premier, Agassiz est parti d'une idée fausse. Cette proposition de M. Gregory tend à substituer l'arbitraire de chacun à une règle commune et à l'abolition des noms triviaux si justement légilimés par Linné. Au point de vue historique la conservation du terme Æchinocrinus rappelle d’ailleurs l'évolution des idées screnlifi= ques du plus illustre Echinologue, et à ce titre encore, il mérite d'être maintenu. Common Crinoids names, by F. A. Bather (2). — L'auteur (1) Londres, 1908. — Ann. Mag. Nat. Hist., Vol. 1, Ser. VIN, p. 208. In-8°, 1 PI: (2) Londres, 1909. — Ann. Mag. Nat. Hist., Mol. IN, Ser. VIII, in-8°, 6 p. = An ue répond dans cette Note à certaines critiques de M. Hobart Clark rela- tives à la paternité du Genre /socrinus. Il soutient, non sans raison, que chaque auteur à le droit en publiant une espèce ou un Genre, d'en laisser la paternité au savant qui l’a étudié et réellement créé. Agassiz na pas fait autre chose en attribuant le Genre Jsocrinus à M. H. de Meyer. Vouloirattribuer ce Genre à Agassiz — malgrélui et en dépit des communications qui avaient dù lui être faites — semble une prétention abusive. Les autres observations portent sur les ] - Genres Balanocrinus, Melacrinus et Encrinus. Paläozoische Seesterne Deutschlands. |. Die echter Asteri- den der rheinischen Grauwacke, von F. Schôndorf (1). — Ce bel ouvrage contient des figures et d’intéressants détails sur des espèces déjà connues et sur d'autres nouvelles, comme Xenaster dispar, eréé pour l'ancien À. margaritatus var. juvenis de Simono- vitsch, et À. elequns. Agalmaster ellensis appartient à un Genre nouveau, si voisin de Xenaster que À. grandis était encore confondu par Simonovitseh avec X. marqgaritatus. Il ÿ à une autre espèce nouvelle, À. irntermedius. Rhenaster, avec À. Schwerdi, A'rimeraster, avec 7. paroulus, et "Kifelaster, avec 1. Follnanni, sont encore trois Genres nouveaux. Enfin pas niaster est créé pour l’ancien Cæœlaster latisulcatus Sandberger. A la suite de ces descriptions de Genres et d'espèces, un chapitre est consacré aux Généralités et à l'examen des différentes parties dont sé composent l’Astérie. Enfin une partie systématique permet à l’auteur de grouper tous les Genres étudiés dans une Familk Kenas-= : teridzæ. Sur un Echinide nouveau du massif du Pelvoux, par J. Lambert (2). — Cette espèce du Bajocien de lAlpe d’Arsine est rapportée au Sous-Genre Pygomalus (P. Kiliani) et caractérisée par la présence dans l'’äpex de complémentaires, dont deux relient le- soumet du trivium aux ocellaires postérieures, en contact avec le périprocte. L'espèce la plus voisine serait Collyrites Gillieroni Desor, des Alpes fribourgeoises, plus petit, plus déprimé, à pores beaucoup plus serrés et plaques ambulacraires moins hautes. A l'occasion de cette description, je rappelle que la Famille Collyritidæ d’'Orbigny, se divise en deux Tribus Pygorhy- tin Lh., à apex allongé, et Disasterinse Lbh.,à apex com- (1) Stuttgart, 4909. — Palæontographica, Bd. 56, Lief 2-3, In-4°, 76 p., 5 PI. (2) Grenoble, 1909. — In-8°, 9 p., 1 fig. — 46 — paet. La première Tribu comprend les Genres Pygorhytis avec le Sous-Genre Pygomalus, Collyrites avec le Sous-Genre Cyclolampas, Caxdiopelta avee les Sous-Genres Cardiolampas, Collyropsis Gauthier et Corthya, enfin le Genre Grasia. Proholaster Gauthier, s'il n’est pas un monstre, nest qu'un Cardiopelta. La seconde Tribu comprend les Genres Disaster, qui a la priorité sur Dysaster, et Metaporinus créé par Agassiz, non par Michelin, avec le Sous-Genre Z'hithonia. Je discute ensuite la position de Collyrites Ebrayi Cott. et la SynO- nymie de deux espèces confondues sous le nom spécifique ovalis Leske (Spalangiles), lune de Muttenz près Bîle, l’autre de Sully près Bayeux. Contrairement à l'opinion de Cotteau, j'estime que le type de C. ovalis, figuré par Knorr, Leske et de Loriol, est la forme bâloise, dont Disaster analis Agassiz est un simple synonyme et je restitue à la forme normande le nom «vellana Agassiz { Dysaster). M. Rollier croit ces rectifications fondées et peut-être en proposera- t-il bientôt une autre pour Pygorhytis ringens, du Callovien du Jura, tandis que P. Eudesi, de Normandie, resterait la forme bajocienne. À new american jurassic Crinoid, by F. Springer (+). — L'au- teur vient de nous donner, en novembre 1909, une plus parfaite édition de la planche originaire qui accompagnait son Travail. Elle représente en divers élats une espèce nouvelle, Zsocrinus Ænighti, assimilée par Meek et Hayden à leur Pentacrinites asteriscus. Après avoir donné une description complète de cette espèce, l’auteur re- prend la discussion soulevée par M. Bather au sujet des termes Pentacrinus et Encrinus. Le Travail se termine par de très intéres- santes comparaisons avec des formes diverses américaines, euro- péennes el récentes. Observation à l’occasion de l’étude de quelques Echinides de l’Ardèche et du Gard, par J. Lambert (2). — Les espèces étudiées sont celles jadis attribuées à l'Oxfordien de La Voulte et St-Ambroix. J'estime que celle, désignée comme Plesiocidaris Mattheyi de Loriol, est réellement distincte du type suisse, comme Cidaris Cartieri, de l'Ardèche, serait différent du type. Je nomme celle de l’Argovien à Seyphies du Berry: Plesiocidaris Sequini, et celle de l'Oxfordien du Gard : P. Bruni. Le véritable Cidaris pilum Michelin, est du Barrémien des Basses-Alpes, et celui du Bathonien du Gard doit Dinentue Je nom P.-Euthymei Dumas (Cidaris). (1) Washington, mars 1909. — Ext. Proceed. U. S. Nat, Mus., Vol. 36, p. 419, PJ. IV. In-8°, 13 p., 1 PI. (2) Lyon, 1909. — Ext. Ann. Soc. Lin. de Lyon, T. 56, p. 93. In-8°, 6 p. de dE à rt L 4 y ons Sur le système jurassique de Harsova-Boasgig (Dobrogea), par le D'I. Simionescu (1). — L'auteur donne des renseignements sur les conditions de gisement de divers Echinodermes, 31 Echinides et 2 Crinoïdes du Jurassique supérieur de la région étudiée. Quelques espèces, comme Ahabdocidaris Thurmanni et Collyrites elliplica semblent mème y indiquer la présence du Callovien supérieur. Les Oursins du Chasserat, par EL. Rollier (2). — La planche pho- tographique qui accompagne ces articles est très réussie et permet de bien apprécier les caractères de chaque espèce. Le premier article est consacré à une étude rétrospective des ouvrages sur les Echinides du Jura neuchâtelois, à des renseigne- ments stratigraphiques et à des considérations phyllogéniques pleines de bon sens. Dans le second artiele, l’auteur rétablit Cidaris philas- tarte Thurmann. Mais, entre la forme séquanienne et celle du Raura- cien, il existe chez Paracidaris florigemma de moindres différences que celles constatées entre les variations locales des formes raura- ciennes, celle de Trouville par exemple, et celle de Selongey. On ren- contre d’ailleurs dans le Séquanien de Tonnerre la forme typique du Rauracien. Ce qui est vrai, c'est que P. florigemma est une espèce coraligène des fonds de calcaires compasts et qu'elle s'esten quelque sorte atrophiée sur les sédiments fins de ces calcaires compactes, comme Gauthieria radiata de la Craie turonienne s'atrophie dans les marnes du même âge. Parmi les espèces décrites, no. que Hemicidaris intermedia doit reprendre le nom #7. crenularis. Acrocidaris formosa, du Séqua- nien, est, à juste titre, distingué de À.nobilis du Rauracien. L'auteur sépare également Stomechinus perlatus de S. lineatus, figuré cepen- dant sous ce dernier nom; mais sa figure 26 semble représenter une autre espèce, à tubercules plus développés. Par contre, la seule diffé- rence d'origine stratigraphique semble insuffisante pour créer des caractères zoologiques et permettre de séparer Pseudodiadema he- misphæricum de P. pseudodiadema. Sur la présence d’Astéries dans le Portlandien supérieur du pays de Bray, par P. Lemoine (3). — L'espèce sommairement (4) Bucarest, 1909. — Ext. Ann. Inst. Geol. al Romaniéi. Ann. I, fase. 1. In-8°, 35 p., 2 PI. (2) Neuchâtel, 1908.-— N°° 7 et 8 du Journal Le Rameau de Sapin; 42° année, p- 25. In-4°, 8 p., 1 PI. ; (3) Rouen, 1908 — Ext. Bull. Soc. Amis des Sc. net. de Rouen, 2° Sem. 1907. In-8°, 3 p., 1 PI. double. — 48 —_ décrite est rapportée à Astropecten rectus M Coy, du Séquanien d'Angleterre. Beiträge zur Kenntnis der Kreideformation in Mittel-Peru, von R. Neumann (1). — Une espèce du Rhotomagien de Huallama est rapportée à Ænallaster lepidus de Loriol; elle a été recueillie avec Hemiaster Steinmanni, subrectangulaire, un peu rétréci et échancré en avant, subarrondi en arrière, assez renflé, a pétioles non flexueux, courts et très larges, sans atrophies de pores dans les branches anté- rieures, et apex ethmolyse, comme celui de certaines espèces algé- riennes. L'auteur signale enfin A. Fourneli dans le Sénonien de La Quinna, mais en l’'ab$ence de figures, on ne peut contrôler l'exactitude de sa détermination. | Echinoids from the Cretaceous deposits in Russian Tur- kestan. l-Description of some forms found in the province of Fergana, by A. Faas (2). — Les 14 premières pages de ce Mémoire sont en russe, mais les huit dernières contiennent une tra- duction anglaise. Les espèces étudiées sont un Cyphosoma rapproché de €. Archiaci, mais bien différent du type, dont il n’a pas les larges zones miliaires. Un autre Cyphosoma est rapproché de C. regulare et : en semble très voisin, s’il n’est identique. Cassidulus ferganensis ne saurait être confondu avec aucun autre, pas même avec C. umbo- natus Woods, de l'Afrique australe, qui s’en rapproche le plus. Un Ethinobrissus ‘indéterminé est comparé à Æ£. pseudominimus, E. rimula, E. iranicus et Æ. Bourgeoisi, maïs les deux premiers sont des Clitopyqus et l'espèce se rapproche tellement de Nuclespyqus mintinmus qu'elle semble inséparable de sa variété large, dite Bour= geoisi. Révision de quelques Cidaridæ de la Craie, par J. Lam- bert (3). — L'obligation d'étudier certaines formes très souvent et trop vaguement citées, comme Cidaris sceptrifera et surtout C. subve- siculosa à été l'occasion de ce Travail. Le Genre Cidaris comprend pour moi deux Sous-Genres Phalacrociduris et Dorocidaris. Je réin- (1) Stuttgart, 1907. — Ext. Neu. Jahr. Miner., etc. Bd. 24, p. 69. ee 65 P-, Dune. à JDE (2) St-Pétersbourg, 1908. — Ext. Mém. du Comilé Géol. N. Ser. Liv. 49. In, > p., 10 fige, 1 PI. (3) Auxerre, 1909. — Ext. Bull. Soc. Sc. hist. el nat: Yonne, 1* ne 1908. ie (6e 4 AUIBIE ; Ph vb pi mis let Ali ii à: its ins dt, À HO tègre l'ypocidaris pour les espèces pourvues de fossettes, avec Stereo- cidaris comme Sous-Genre à tubercules périapicaux atrophiés. Z'em- nocidaris à des fossettes assulaires. Leiocidaris à ses pores conju- gués, comme Aulacocidaris, mais ses ambulacres homogènes ne portent que des granules, tandis que ceux du second sont hétéro- gènes, portant près du péristome de petits tubercules. Cidaris Reussi Geinitz est réuni à C. serrifera Forbes; espèces nouvelles : C. Vibrayei et C. numidicus. Je reporte dans le Genre Pha- lacrocidaris : C. punctillum Sorignet, C. Reussi Schlüter (non Gei- = nitz), Stereocidaris darupensis Schlüter et C.serrata Gauthier (non Desor) qui devient Phal. senonensis. Sont rapportés au Sous-Genre Dorocidaris, Cid. rhotomagensis Cotteau, C. granulostriata Desor, C. cornutensis Desor, espèce géante que Cotteau confondait jadis avec C. perlata Sorignet, enfin C. longispinosa Sorignet, C. perornata Forbes, C. turonensis Gauthier, €. vendocinensis Agassiz, C. per- lata Sorignet, D. Berthæ Sehlüter, C. Faujasi Desor, et C. regalis Goldfuss. Sont des espèces nouvelles : D. Thieryi, D. othensis, D. petrocoriensis, D. Arnaudi, D. Defrancei, D. Brasili et D. africanus. La plupart des Typocidaris étudiés étaient déjà connus, mais je réintègre dans ce Genre C. ovata et €. ambiqua Sorignet, surtout C. subvesiculosa d'Orbigny, type de Royan, débarrassé de toutes les formes hétéroclites dont on l'avait surchargé, puis C. royanus Schlüter, €. pseudopistillum Cotteau et le grand C. serrata Desor. Le moule en plâtre 86 de Royan, balloté de Cid. clavigera à C. vesi- culosa et C.subvesiculosa, correspond à 7° royanus ef non à 7°. subve- siculosa (1); espèces nouvelles : 7. Boriesi, T. cumpaniensis, T. spa- nophyma et T. corbaricus. C. sceptrifera est rapporté au Sous-Genre Stereocidaris, avec ses variétés subhercynica Schlüter, crelosa Cotteau, de Picardie et Griffée Lambert. Quant à €. cretosa Cotteau, de Rugen, il est réuni à S. pseudohirudo Cotteau; S. Lallieri, du Turonien, est une espèce nouvelle, remarquable par ses tubercules pourvus de crénelures obsolètes et par ses longs radioles, trop souvent confondus avec ceux du 7’. subvesiculos«. | L'horizon stratigraphique des 53 espèces examinées est, autant que possible, précisé et le Travail se lermine par la description dun Plesiocidaris nouveau (P. Teilhurdi Fourtau), du Santonien d'Egypte. À .(1) Desor ne considérait d'ailleurs pas le moule 86 comme typique et, dans ces. conditions, je n'ai pas cru devoir revenir sur la séparation proposée par Schlüter. ee The British fossil Echinodermata from the Cretaceous for- mation. Vol. II. The Asteroidea and Ophiuroidea. Part. II, IV and V, by W.-R. Spencer (1). — Les parties I et II de ce volume avaient été rédigées par M. Sladen; M. Spencer est l’auteur des trois dernières qui comprennent la fin des Astéries, les Ophiures, des Généralités et des Tables. Les Astéries décrites sont rapportées aux Genres Mitraster, Comptonia, Nymphaster, Pentagonaster, Penta- ceros et Arthraster. Espèces nouvelles : Nymphaster radiatus, Pentago- naster robustus, Pentaceros abbreviatus, P. bispinosus, P. punctatus, Arthraster cristatus. D'autres formes nouvelles figurent dans un Supplément, comme VNymphaster rugosus, le Genre Fyeinaster, qui remplace le Genre Pycnaster Sladen (non Pomel), avec P. seno= nensis Valette (Pentaceros), plus ancien que P. punctatus Sladen. Autres espèces nouvelles : Pycinaster crassus et Metopaster quadratus. Le Genre SauranderAaster, se aux dépens de Pentaceros, a pour type S. Boys; autre espèce : S. : Argus. Enfin un individu incomplet est rapporté avec doute au e Linkia. Les Ophiures sont représentées par Ophiura serrata Roemer, 0. Fitchi et O. parviseñtum Spencer, par le Genre Gphiotitanos avec O. tenuis, O. lævis, O. magnus et par Amphiura crelacea nou- veaux. L'auteur passe ensuite en revue les espèces étrangères à la Craie d'Angleterre; puis, examinant les caractères spécifiques et généri- ques des Astéries et des Ophiures de la Craie, il donne une Table- clef de leur détermination. Cette clef, dont de nombreuses figures facilitent l'intelligence, sera certainement très appréciée de tous les Paléontologistes. Sa précision permet même de déterminer les pla- ques isolées, si fréquentes dans la Craie. M. Spencer établit ensuite le genre EHfadranteraster pour l’ancien Pentaceros abbreviatus et termine par quelques considérations phylogéniques. Il complète ainsi et termine dignement le monument élevé à la Science des Echinodermes de l'Angleterre par ses illustres devanciers ent et Sladen. Notes sur quelques Stellérides du Santonien d’Abou-Roach, par P. de Loriol (2). — Voici un des derniers travaux de l'éminent paléontologiste, le dernier corrigé par lui-même, mais dont il n’a pas eu la satisfaction de voir la publication. Il nous manifeste toute (1) Londres, 1905-08. — Palæontogr. Soc. In-4°, T2 p., 34 fig. ds. le texte et 13 PI. (2) Alexandrie, Juin 1909. — Bull. Instit. Egyptien, 5° Sér, T. II, fase. 2 p. 169. ns 16 PE SA PIE pie la science et la lucidité de sa verte vieillesse; il achève de nous faire sentir l'étendue de la perte éprouvée par le monde savant. Les espèces étudiées dans cette Note appartiennent aux Genres anciens Comptonia, Melopaster et nouveaux Forbesiaster, Pachyaster, Sladenia et Chariaster. Sur sept espèces décrites, deux seulemeut étaient déjà connues. Forbestuster se distingue de Comptonia par la présence de piquants sur les deux faces du squelette; Pachyaster, voisin de Metopaster, à ses bras plus dégagés; ses plaques marginales sont armées de piquants et les dorsa!es terminales sont plus petites qne les autres; enfin son disque est pourvu de pores isolés, épars. Sladenia est un Naurdoa à bras aplatis, portant des piquants au lieu de tubereules sur ses plaques et avec giandes plaques convexes à la face dorsale. Chariaster enfin se distingue de Vardoa par la présence de deux ran- gées de plaques régulières sur les bras et la forme plate, non arron- dies de ces derniers. On voit que l'illustre Echinologue gènevois, longtemps réfractaire à la mode de la multiplicité des Genres, avait fini par s'y rallier. Sur lexistence de la Craie marneuse aux environs de Foucarmont, par P. Lemoine (1). — L'auteur cite divers Echi- nides dansla Craie à silex, supérieure à celle de l'Znoceramus labiatus, et notamment à la fois Salenia granulosa et S. incrustata. N s'agit d'une seule espèce, S. granulosa Cotteau (non Forbes) étant iden- üque à S. tacrustata. Le vrai S. granulosa Forbes est une espèce fort différente, spéciale en France au Turonien le plus inférieur. Note sur le Crétacé supérieur du bassin de la Seybouse, par J. Blayac (2). — Cette Note fournit des renseignements précis sur le niveau Stratigraphique de plusieurs Echinides algériens. L’au- teur signale dans l'horizon supérieur un Ooulaster, un Homæaster et un individu d'un Genre nouveau. Il considère les couches à Ovulaster Zignoi et Cardiaster sublrigonatus, plutôt comme un faciès du Maëstrichtien que comine une dépendance du Danien. Le gisement supracrétacique de Roca (Rio Negro), par le D' Carl Burckhardt (3). — Je viens seulement de recevoir ce Travail qui contient la description de deux Echinides rapprochés d’Æemiaster pullus et d’'H. cristatus Stoliczka. Le second est dans un état qui ne (LE) Paris, 24 mai 1909. — CF. R. Acad. Sc. In-4, 2 p. (2) Paris, mars 1909. — C{. R. Acad. Sc. In-4, 3 p. (3) La Plata, 1901. — In-$°, 16 p., 4 PI. FN permet pas d'en discuter les caractères. Quant au premier, il semble distinet de l'espèce indienne par sa forme un peu moins rétrécie en arrière et un peu plus inéquipétale. Sur les fossiles de la Craie phosphatée de la Picardie à Acti- nocamax quadratus, par M, Leriche (1). — L'auteur donne une liste des Echinides rencontrés et cite Cidaris subvesiculosa qui est certainement tout autre chose que l'espèce de Royan. A coté de son C. sceptrifera, il figure un radiolé incomplet, voisin de ceux de ce dernier, mais dont la tige est couverte de granules non épineux, dis- posés en lignes flexueuses, ou épars. Ce radiole semble anormal et appartiendrait sans doute à Stereocidaris pseudohirudo Cotteau, dont les ornements sont parfois irréguliers. = Note sur les Echinides fossiles recueillis par M, Teilhard de Chardin dans l’Eocène des environs de Minieh, par R. Fourtau (2). — Cette Note comprend la description de dix-huit espèces, la plupart nouvelles et avant fourni à l'auteur l'occasion d'établir deux Genres nouveaux. Sismondia varians- est destiné à remplacer un nomen nudum, S: Zilteli Mayer Eymar, non décrit et non réel:ement figuré. L'auteur reprend pour les espèces d'Egypte le terme générique Gysopyqus, parce que chez elles le péristome pentagonal est plus long que large, ce qui, dit-il, les rapprocherait de Cassidulus. Mais Cassi- dulus à pour type C. lapiscancri dont le péristome n'est pas allongé: Malheureusement Gisopyqus, ainsi compris, semble se confondre avec Eurhodia. Pour l'en séparer il faut transformer en grave atrophie une très légère inégalité des zones porifères des pétales postérieurs et attacher à ce caractère une importance qu'il n'a certainement pas, car il s'efface chez l'espèce pyrénéenne ÆZ. Barroisi Cotteau [Pygo- rhynchus) que l'on ne saurait génériquement séparer du type indien. Parmi ces prélendus Gisopyqus, G. Teilhardi, G.elongalus, à. depres- sus, ce dernier semble, pratiquement, bien difficile à distinguer du premier. Le Genre Keplhr-onia esl créé pour une forme très voisine de Pliolampas, mais à partie postérieure du testarrondie, non rostrée; génotype : A. Lorioli. | Mon savant confrère m'avait communiqué un Schisaster de Minieh quima paru identique à une espèce du Bordelais, dont je venais: H)ÉPans AO ASS ep ATanenmesSetRRepaSer Clermont-Ferrand, p. 494. In-8°, 10 p., 3 fig. : (2) Alexandrie, 1909. — Ext. Bull. Inst. Egypl. 5° Sér., À. IF, p: 122%1n°80,5#%1p 2 PIE : ; TT ue de faire S. Fourtau, il à bien voulu me faire l'honneur de repro- duire ma Note, qui vise également S. Studeri. Le type de ce der- nier est bien l'espèce de l'Eocène de Vence et le moule S. 6. que j'ai maintenant sous les yeux, a été singulièrement restauré par les dessinateurs de Dames et de Cotteau. Il reproduit très exactement la _ forme de Vence et semble avoir eu quatre pores génitaux. M. Fourtau, ceritiquant ce que j'ai dit des pétales de PBrissoides, in à très aimablement dédié une espèce à zones interporifères étroi- tes, et il crée pour un autre petit Spatangue, dépourvu de fasciole sous-anal et à pétales dans de larges dépressions de la face supé- rieure, un nouveau Genre €Cheopsia (type C. Mortenseni). La diagnose générique est en réalité la même que celle de HMegapneustes, dont le type n'a pas non plus dans ses zones interporifères de vrais tubercules serobiculés, comparables à ceux des interambulacres. Au fond, Megapneustes, à pétales relativement étroits, est grand, tandis que Cheopsia, à pétales larges, est petit. [lest intéressant de constater que la taille devient ainsi un caractère générique. Echinidi del Miocene medio dell’ Emilia. Parte secunda, del G. Stefanini (1). — M. Stefanini n'appartient pas à la même école que M. Fourtau, et tous les caractères spécifiques bien constatés ne deviennent pas pour lui des différences génériques. Il propose au . contraire de réunir Schizobrissus à Macropneustes ; de même il rejette mon Sous-Genre Gregoryaster et fait simplement du type un Hemiaster ; mais, ce qui esl peu logique, il maintient un Genre Zrachyaster, bien que l’apex ethmophracte ou ethmolyse varie largement chez les Hemiuster crétacés et souvent pour les individus d’une même espèce. Avant constaté que Opissaster Lovisatoi Cotteau porte quatre pores génitaux, il en fait done un 7rachyaster. Il maintient et décrit son genre Dictyaster sur la valeur du quel j'ai déjà cru devoir faire d'ex- presses réserves. [Il décrit ensuite sous le nom Pericosmus Edwardsi, l'espèce que je nomme (2) avec Sismonda P. A gussizi, la priorité n'en reste pas moins attachée à ce dernier terme, celui d'£dwardsi n étant en 1840 qu'un nomen nudum. On comprend que je ne puisse, dans ce court résumé, discuter toutes les espèces admises par l'auteur. Qu'il me suffise de constater (1) Pise, 1909. — Paleontogr. ilal. V. XN. In-4°, 51 p., 2 PI. (2) Je saisis cette occasion de rectifier une erreur des renvois à la planche VII de mon Mémoire sur les Echinides miocéniques de la Sardaigue. Ce sont les lisures #4, 5 qui représentent P. Agassizi et les fig. 6, 7 représentent mon P. Oppenheimi. L'indication au texte des dimensions des types rendait d'ailleurs l'erreur évidente. ; Ps sa connaissance parfaite des Echinides italiens, le soin apporté par lui à la rédaction des diagnoses et des rapports et différences de chaque espèce. La synonymie donnée est particulièrement intéres- sante, et elle nous permet de comprendre enfin un nombre assez consi- dérable d'espèces nominales, ou insuffisamment décrites, de Mazetti. Dans un Appendice, M. Stefanini me fait l'honneur de discuter plu- sieurs de mes propositions. Il revient sur Helerobrissus Montesit et place dans le même Genre Asterostoma cubense avec Palopneustes hystrix. Que ce dernier rentre dans le Genre créé par Mazetli, on l'admettra volontiers; mais A. cubense dépourvu de gros tubercules scrobiculés, à pétales composés de pores inégaux, à apex ethmo- phracte et périprocle supramarginal, ne saurait être confondu dansle mème Genre. L'auteur réunit également Wanzona à Liopneustes bien que la forme, les pétales, les fascioles soient absolument diffé- rents dans les deux Genres. Il réunit aussi en une espèce unique tous les Manzonia du Miocène italien, sauf #. calauchensis de Gregor, et mon #/. Lovisaloi n'est pour lui que la grande taille de I. Pare, dont #. Canavurii de Loriol, serait le jeune. En admettant toutes ces réunions, le type de Spatanqus Paretr Agassiz (moule P. 97) n'en reste pas moins tout-à-fait différent de l'espèce du Schlier. Ce nest pas un Manzonia mais un Prospalangus, comme l'avait reconnu Cot- teau. L'ancien Sarsella anteroalta étant pourvu d'ampoules internes, le refus d'en faire un Zovenia est injustifiable. Quant au reproche d'avoir méconnu lexacte stratigraphie du Miocène de la Sardaigne, n'ayant jamais visité celte ile, je le renvoie à M. le Professeur Lovisato, quise propose, je le sais, de défendre sa manière de voir. Di alcuni Echinidi miocenici nel gruppo del M. Majella, del Dott. C. Airaghi (1), — Il s'agit malheureusement dans cette Note de deux moules internes, dont l’auteur lui-même présente la détermina- tion comme douteuse. Créer dans de telles conditions des espèces: nouvelles est évidemment une chose fächeuse. On peut mème affirmer que les deux prétendues espèces nouvelles / Pericosmus Saccoi et P. Reichenbachi }ne sont pas des Pericosmus ; elles n'en ont pas les carac= tères, notamment les hautes plaques de l’ambulacre impair. Echinides du Soudan, par J. Cottreau (2). — Cette Note est sur= tout un résumé des connaissances acquises sur les Echinides de cette région. Les espèces connues sont cependant signalées dans de nou= (1) Pavie, 1909. — Ext. Afé. Soc. ital. di Se. Nat, Nol. 47. In-8°, 6 p., L PI (2) Paris, 1909. — Bull. S. G. F. 4° Sér., T. NII, p. 550. In-8°, 3 p., 1 PI: | À | | 1 | Me: Do velles localités et certains caractères des diagnoses primitives sont confirmés et complétés. Un débris de Cidaridæ n'a même pu ètre déterminé génériquement. Notes on Echinoids from the Tertiary of California, by W. Pack (1). — Il est toujours dangereux de créer des espèces nouvelles sur des débris; l'auteur nous en donne un exemple parfait. Il 'com- inence en effet par établir un Spatanqus pachecoensis pour un frag- ment qui appartient incontestablement à un Seutellidie !! puis il y réunit un moule peu déterminable, sans aucun rapport, même de Famille, avec le premier! Pour être déjà connu, Seutella Fairbanki Arnold, n'a guère les caractères d’un vrai Scultella. Seutella Norrist, figuré-seulement en dessous, reste une espèce de convention, sans Ca- ractère précis, purement nominale. Un Genre nouveau Seutastez est crée sur un fragment qui, avec les lunules antérieures de Mellita, serait dépourvu, sinon de lunules postérieures, tout au moins de lunules impaire. Le géno type est S. Andersoni, du Miocène. Astrodaspis fernandoensis, du Pliocène, se distinguerait de À Antiselli Conrad par le développement de ses tubercules. Zchinarachnius excentricus et Gibbsii, non figurés, ne sont pas de vrais Zchinarachnius. A Crinoid from the Red Crag, by. F.-A. Bather (2). — L'auteur explique que cette espèce nouvelle du Crag, très complètement décrite sous le nom Z'etracrinus felix devra probablement un jour constituer le type d'un nouveau Genre. Hypsocrinus, a new genus of Crinoids from the Devonian, by Springer Frank and Arthur Slocom. — Field Colombian Museum publ: 114, géol. Sér. vol. 2. p. 267-271. 1 PI. — Je donne seulement le titre de cette Note d’après les fiches du «Concilium bibliographi- cum » de Zurich, n'ayant pu en avoir par moi-même connaissance. (4) Berkeley, 1909. — Ext. Bull. dep. Geol. Univ. Californix, MOINS NCIS p. 255. In-$°, 9 p., 2 PI. (2) Londres, 1909. — Ext. Geol. Magaz., n. s., Dec. V, Vol. VI, N° 539, p. 205. In-8°, 6 p., 1 PI. | HAS ne BRYOZOAIRES, CORALLIMRES, FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOLLFUS. à Iconographie des Bryozoaires fossiles de l'Argentine, par Ferd. Canu (1). — Le Travail de M. Canu constitue une étape impor= tante dans l'étude des Bryozoaires; car les déterminations de ce groupe d'animaux, devenues de plus en plus précises, nous autorisent maintenant à en tirer des conclusions stratigraphiques en accord avec les données fournies par les fossiles des autres Ordres. Le Luté- cien présente 13 0/0 d'espèces encore vivantes, le Patagonien est Mio- cénique comme contenant une proportion de 25. 0/0 d'espèces ayant survécu, et le Pampéen est pliocénique ou pleistocénique, avec 50 0/0 d'espèces communes avec les mers australes; comme, par ailleurs, la faune des mers australes est encore mal connue, on peut facilemement doubler ces proportions et on arrive à peu près aux nombres proportionnels qui ont conduit autrefois Lyell et Des- hayes à établir les grandes coupures du Tertiaire: Eocène, Miocène, Pliocène. Nous examinerons rapidement les principaux types signa- lés, pour lesquels M. Canu a pu disposer de deux collections : l'une communiquée par M. F. Ameghino, appartenant au Musée National d'histoire naturelle de Buénos-Ayres, l’autre est la riche série rap- portée de l’Amérique patagonienne par M. André Tournouëér, et déposée au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Les MEMBRANIPORIDÆ sont très nombreux, quelques-uns avaient déjà été décrits par M. Canu dans son étude de 190% sur les Bryozoaires du Patagonien, dont nous avons rendu compte en son temps; les espèces nouvelles sont: Wembranipora Ameghinoi, M. arcuata, M. subsculpta, M. tenuissima, M. tenuimargo, M. bulbillifera, M. tuberosa, M. Bravardi, M. cristallina, M. sulcata, M. Valentin, M. speciosa, M. pyriformis. On est surpris que des cellules si simples, réduites à un cadre, puissent donner lieu à une si grande variété; la forme, la taille, les ornements granuleux, les pores accessoires. déterminent des caractères qui se multiplient par l'observation. Puis viennent deux Chaperia connues anciennement, et une mou- 1} Buenos-Aires, 1908. — An. do Mus. Nac., T. XVII, pp. 245-341, 13 PI. velle : C. laticella; les lamelles calcaires internes sont bien peu visibles sur les figures ; pour cette dernière espèce, lire PL. IX, fig. 2, et non pas PL I. Pas de nouveautés dans les Z’halamoporella, mais l’auteur rappelle toutes les espèces de la Famille antérieurement décrites. Fam. CELLARHDÆ, avec quelques espèces nouvelles: Cellaria minima, C. elongata, C. crassicollis, C. malvinensis, C. semiluna, C. ramosa, Melicerita Ortmanni; le Genre Krima (1) est nouveau: c'est un Melicerita à opésies rondes ou elliptiques, sans denticules oraux; génotype: £rina palagoniéa n. sp. Fam. ONYCHOCELLIDÆ, avec l'ancienne espèce ZLunulites Cuvieri Defrance. | Fam. OpesioibæÆ, les formes anciennes sont Cupularia cana- siensis Barth, C. wumbellata Defrance, et la forme nouvelle, Rosselliana palagonica; toutes ces espèces sont figurées au grossissement de 23, 5 fois. : Fam. ASPIDOSTERNIDÆ, un Seul Genre dont les afffinités sont diseutables; Aspidostoma flammulalum, A. incrustans, l'ancienne espèce, À. giganteum Busk, présente les plus singulières variations et à été déjà diversement interprétée. Ham. MIcROPORELLIDÆ, Comme toujours le G. Micropora est nom- breux en espèces, une est nouvelle: M. Chubutiana; il y à aussi Anversiula nutrix Jul, Hiantopora convoluta, H. ostracites, parasite sur Ostrea palagonica. Fan. Lepralibæ; citons: Hippoporina cyclostomoides, H.mnicro- stoma, H. operculata, avec de grosses fluctuations très espacées. Ham. Scmizoporecrinæ. Schizoporella Boulei n. sp., ouverture bien échancrée au centre de la lèvre inférieure. Fam. RereporipÆ. elepora Tournoueri n. sp., Snnthia qgra- nulala n. sp., S. punctifera, S. Ameghinoï, S. sphærica, les espèces déjà connues sont nombreuses, la dent médiane du centre de la lèvre inférieure bien développée. Fam. CELLEPORIDÆ. Espèces nouvelles: Cellepora Boulei, C. tenella, C. ramosa, C. Cottreaui, C. Ameghinoi, C. torquata; Osthimosia tubifera, O. crassatina, O. parvicella. Ces amas de cellu- lules, plus ou moins effondrées et endommagées, ne sont pas faciles à déterminer, et les photographies n'en donnent qu'une idée confuse. … Nous arrivons aux Bryozoaires cyelostomes. | Fam. DrasroporinÆ; espèces nouvelles: /iastopora palagonica, Mesenteripora spectabilis. (1) Non Erina Swains. Lepiu. 1833. — La dénomination du Bryozoaire ne peut donc être maintenue. Fam. TusuLiPoriDÆ; ayant fourni Liripora irregularis. Fam. IpmMoNtibpæ; on y signale des formes anciennes et très répandues comme : /dmonea atlantica Forbes, Hornera striata M. Edw., H. reteporacea M. Edw., et comme espèces non encore décrites : Fws- ciculipora cylindrica, grande et belle colonie dendroïde, Heteropora bifurcata, H. Thevenini, H. crassa, H. Ortmanni (H. pelliculata Waters non Ortmann). es Enfin dans la Famille LicHeNoPoRipÆ, à signaler Reptomullieuru australis n. sp., ouvertures arrondies subégales. Le Post-Pampéen a fourni 13 espèces, et comme dans quelques exemplaires, les traces chitineuses sont encore conservées, on peut croire quil s’agit d'un terrain très récent. L'étage Entrerien (plus exactement: Entrerosien), avec 18 espèz ces, n'a donné qu'une proportion faible d'espèces déjà connues, les matériaux mal distribués sont encore trop peu nombreux. Quant au Patagonien, M. Canu insiste sur son attribution au Miocène; ileite non seulement des espèces du Miocène d'Europe, mais pour presque toutes les principales formes, des formes correspondantes dans l'Helvétien de l’ancien Monde, les études qu'il poursuit en mème temps sur lEocène parisien, lui donnent une certaine autorité quandil affirme qu'on ne peut faire descendre le Patagonien jusqu'à ce dernier niveau; tout ce qu'il a écrit antérieurement sur cette question est à modifier, et comme je le faisais observer en commencant, tout le progrès de ces études conduit à faire considérer les Bryvozaires comme maintenant caractéristiques, au même titre que les autres fossiles. Nouveaux Bryozoaires Cheilostomes de la Craie, par M. Fillio- zat (1). — Notre confrère M. Filliozat a donné un tableau impor- tant de la composition stratigraphique de la Craie des environs de Vendôme, et en cherchant des fossiles par niveaux, il à découvert un certain nombre d'espèces nouvelles de Bryozoaires. Ce sont : Wem- branipora ledensis, grandes ouvertures ovalaires:; nous doutons un peu de cette attribution générique. Æloridina Cottreaui, cadre épais, zooëcies subogivales, ouverture trifoliée. Siniltipora oculata, cellules virguliformes, ouverture surmontée d’un petit pore avicellaire supra= zooécial, Æuritina obtorta échantillon bien mal conservé, Coscino- pleura vindocinensis à placer à côté de Æschara Clio d'Orbigny, Rossel liana Canui peu éloignée de N. crassa Fil., Ragasostoma lanceolatu. bâtonnets à cadres allongés hexagonaux, opésies ovales. Ragasos- (4) Paris, 1908. — B. S. G. Æ: (4.), T. VNIIL, pp. 554-560, 1 PI. É | édnnindhhss à baie ce D AE A Se DS nn ST ce at “nt di TS de dc M EUN ares loma spalulata, zoarium bilamellaire, nous paraît difficilement attri- buable au même Genre que l'espèce précédente. Il y a toujours à glaner dans le champ des Bryozoaires crétacés, et la science se fait peu à peu de ces matériaux dispersés: espérons que M. Filliozat trouvera le temps de nous donner prochainement des travaux de plus longue haleine. Ueber eine untertertiare Korallenfauna aus der Gegend von Barcelona, von D'Joh. Felix (1). — M. Felix a étudié une collection de Coraux du Tertiaire inférieur des environs de Barcelone qui lui avait été transmise par un Comptoir géologique. Il passe en revue tout d’abord les espèces déjà indiquées par les anciens auteurs comme Vézian (1856), Maureta y Thos y Codina (1881), en constatant combien la question est mal connue et les horizons mal définis; mais il ne paraît pas avoir eu connaissance des recherches plus récentes de M. Almera et de M. Bofill. Des formes appartenant au Crétacé, d'au- tres à l'Oligocène ou au Miocène, sont à revoir; finalement, M. Felix a pu dénommer 22 espèces sur lesquelles deux sont nouvelles, éche- lonnées entre l'Eocène moyen et l'Oligocène moyen. Mais il y a lieu de faire toutes réserves sur les gisements des fossiles décrits, qui ne sont aucunement précisés et dont la position en Espagne est une véri- table déception stratigraphique. Voici le nom des espèces avec quel- ques observations à leur sujet. Actinacis delicata Reuss, de l'Oligocène inférieur de Crosara, Litha- rea rudis Reuss, du même gisement du Vicentin; Gontaræa octopar- lita Opph., de l'Eocène inférieur ou moyen de l'Herzégovine, Go0- niaræa clinactinia Meneg. mss. in Opp., assimilée à cette espèce, est répandue dans les couches de Priabona. Astræopora decaphylla Reuss, mème horizon, Dendracis Hai lingeri Reuss, Oligocène de Gaas, d'Italie, de Styrie, d'Egypte, de Java. Cy- closeris patera Felix (Cyclolites patera d'Achiardi). Polvpier libre, circulaire, peu élevé, cloisons extrêmement nombreuses, inégales, probablement poreuses, car on ne peut distinguer ni synapticules n1 traverses, pas de columelle ; épithèque basilaire rudimentaire. Leptoseris patula Michel. sp. (T'hamnastræa) colonie rampante, calice central entouré de calices secondaires irréguliers, à cloisons septo- costales confluentes. Oligocène inférieur et moyen. Groupement très intéressant qui n’est compréhensible qu’en grands et nombreux échan- tillons. Mycetoseris hypocrateriformis Reis (Michelotti sp). Sidero- (1) Stuttgart, 1909. — Palæontographica, Bd. 56, pp. 113-136., PI. XII. one fungia bella Reis (Reuss sp.) mème âge Olhigocène inférieur, types rappelant les «couches de Reit im Winkel» en Allemagne. Stylocænia emarginata Ed. et H. (Lamk. sp) var. major n. var. C'est en effet une variété de l'espèce du Bassin de Paris si ce n'est pas une espèce différente, car le polypiérite subsphérique n'était pas connu jusqu'ici sous cette forme de groupement ; les colonettes sont moins nombreuses,les cloisons plus épaisses, ete. Zeptomussa costellata n. sp. voisin de 7. variabilis d’Achiardi, cloisons extrèmement nom- breuses, faisant suite à des côtes granulées. Patalophyllhia cycloh- toiles Opp. (Bell. sp.) synonymie nombreuse, l’âge serait Priabonien en Italie, mais peut-être un peu plus ancien aux environs de AUtES P, bilobata Félix (Mich. sp.), environs de Nice. | P. dilatata n. sp. Polypier trochiforme ou capuliforme, calice peu profond, arrondi ou olliptique, cloisons nombreuses, ondulées, pas de columelle, pas d’épithèque, bourrelet marginal. Cæloria? platygyra Reuss, exemplaires encore un peu douteux. Æydnophyllia bicarinata Reis (Cat. sp.), de Castel Gomberto et Crosara, y. serpentinoïdes Reis (Cat. sp.), de Salceda et Crosara, Hy.venusta Reuss (Cat. sp.), Castel Gomberto; 7rochosmilia bilobata Nézian (Mich.sp.) environs de Nice; Tr. irreqularis Deshayes, Hautes-Alpes et Priabona; Æeliopora Bellardii Reuss (J. Haime sp.), de l'Eocène moyen à l'Oligocène moyen. Il est ainsi très intéressant d’avoir retrouvé en Espagne les formes caractéristiques du Vicentin, mais quelle est leur localité originelle, leur place stratigraphique, c'est une question à résoudre qui ne peut tarder à être fixée par l’école géologique de Barcelone qui a déjà donné tant de preuves de son intelligente activité. Nous avons une critique à faire à M. Felix sur sa méthode de nomenclature, il emploie le procédé adopté par Alcide d'Orbigny, qui s'est écroulé sous les critiques unanimes ; il fait suivre le nom d'espèce, non pas de celui du créateur de l'espèce, mais du nom de l’au- teur qui a placé l'espèce dans le Genre, Genre qu'il a pu changer; ainsi Meneghini in d'Achiardi fait un Cuyclolites patera, M. Felix estime que cette espèce est mieux placée, et peut-être avec raison, dans le Genre Cycloseris et alors il écrit Cycloseris patera Felix, mettant entre crochet «Meneghini sp.» Mais, par cette méthode, nous pouvons dire que toutes les anciennes espèces disparaissent pour prendre des noms variés et fugaces au gré des créateurs génériques, ce qui rend extrèmement difficile la recherche de leur description origi- nale. Jamais nous n'écrirons Zrochosmilia bilobata Vézian quand c'est Michelin qui à fait antérieurement un Z'urbinolia bilobata, depuis ballotté dans les Genres diviers, Montlivaulhia par les uns, Perismalia = 61 — pour lesautres,et dont le nom générique choisi par Vézian n’est peut-être pas encore le nom définitif; nous écrivons 7rochosmilia bilobata Michelin sp. (f'urbinolia) conservant ainsi la propriété scientifique, la filiation historique et la simplicité de la forme. Fossili dei Monti di Lodin (Carniole), di P. Vinassa de Regny (1). — Les fossiles dont M. Vinassa s'est occupé avaient déjà été l’objet d'un travail préliminaire, en 1901, de M. de Angelis sous le titre « Troisième contribution à Fétude de la faune fossile des Alpes Car- niques ». M. de Angelis avait attribué la faunule découverte, compo- sée spécialement de Polypiers, au Dévonien moyen ; M. Frech anté- rieurement avait conclu au Silurien supérieur, puis s'était rallié à la classification de M. de Angelis. C'est assez dire que le sujet n’est pas sans difficultés, et les nouvelles récoltes de M. Vinassa nous laissent, au fond, encore indécis entre le Silurien supérieur et le Dévonien inférieur, il ne s'est décidé pour le Silurien tout à fait supérieur que par des raisons de sentiment plutôt par suite d’une démonstration péremptoire. Les espèces découvertes sont au nombre de dix-huit, dont trois sont dues à M. de Angelis, M. Vinassa n'en à pas créé de nouvelles. I ya: Cyathophyllum 1 aramellii de Ang.,espèce voisine de C.vermi- -culare Gold.,trouvé dans le même gisement, mais dont les cloisons _plus épaisses sont soudées vers le centre. Cy. anqustum Lond., C. heliantoides Gold., Cystiphyllum Geyeri de Ang., Heliolites interstria- tus L., H. porosus Gold.,{. Barrandei Pen., Favosites Goldfussi Ed. et H., #. Thild:e de Ang. M. Vinassa aurait pu se dispenser par- faitement de publier les figures qu'il consacre à ces espèces, car elles n'ajoutent rien à ce que nous connaissions déjà, et méme il nous empêche d'en faire la critique nécessaire. Il y à encore Pachipora reticulata et aussi Alveolites Labechei d'attribution douteuse, enfin toute une série de Sromatoporoïdes d'une étude bien difficile malgré les travaux de Nicholson: Actinostoma clathratum, À bifarium, A. intertextum ; Clathrodictyon regqulare, C. Bohemicum, toutes formes plus siluriennes que dévoniennes et qui ne cadrent pastrès bien avec les Cyathophyllum. Le dernier mot n'est pas dit sur la question, mais le Dévonien moyen est certainement écarté. Ube die Fossilen Korallen der Snow-Hill Insel und Seymour- Insel, Von Jh. Felix (1). — Dans ce fascicule qui fait partie du (1) Pise, 1908. — Paleontogr. ital., Vol. XIV, p. 171-190, PI. XXI. (1) Stockolim, 1909. — Wissenschaftliche ergebn. Sch. sud-polar exped.,Bd. TT, hif 3, 16 p., 1 PI. Go compte-rendu de l'histoire naturelle de l'expédition suédoise du Pôle- Sud, M. Felix a fait connaître les Polypiers fossiles découverts dans les Iles de Snow Hill et de Seymour. Six espèces entièrement nou- velles ont été recueillies dans diverses couches calcaires qui ont d'ailleurs fourni une belle série de Céphalopodes qui ont été classés par MM. Kilian et Reboul comme néocrétacés. Ce sont : Cycloseris deltoidophora, C. Antarctica, C- Larseni, petites formes discoïdales, libres, hexamérales, qui paraissent sans murailles ni columelle ; la structure interne n'est pas connue, et nous ne sommes pas certains de la présence des synapticules ou trabécules intercloisonnaires carac- téristiques des Fungia dont M. Felix les rapproche: ily a, en effet, dans le Crétacé d'Europe, des formes qui ne manquent pas d’analogie. Puis, Parasmilia Anderssoni, Polypier libre, cylindroconique, calice arrondi où elliptique, quatre eyeles de cloisons, columelle papilleuse, muraille granuleuse. BBothiophoria Oo774{4 n. q., n. Sp., petit Polypier turbiné, libre, droit, murailles dont les costules font suite aux cloisons, calice elliptique, quatre cycles de cloisons, colu- melle spongieuse: ce nouveau Genre vient se placer au voisinage de Turbinolia du Tertiaire, mais s’en distingue par sa columelle non styliforme. Oculina Nordenskjôldin. sp, Polypier rameux, calice cir- culaire, 3 à 4 cycles de cloisons épineuses, columelle formée par le simple groupement au centre des cloisons, coenenchyme granulé. Nous doutons que cette espèce soit bien placée dans le G. Oculina, les rameaux ne sont point dendroïdes, le ceonenchyme n'est pas com- pacte, etc.; nous aurions préféré en faire un Genre nouveau. De toutes manières, ilest hautement intéressant de trouver au voisi- nage du pôle Austral toute une faunule à affinités représentatives nettes du Crétacé européen, permettant de supposer un climat alors sensiblement tropical. Echte and falsche Hydrozoen aus Niederlandisch-Iindien, von M. H. Gerth (1). — Avec les Polypiers recueillis dans les Indes Néer- landaises par M. Verbeek et-dont l’auteur de cette analyse a publié la description, il y avait un corps très singulier, certainement orgaz nique, mais dans un état de fossilisation si avancé que les détails organiques en étaient complètement oblitérés et que nous erûmes devoir laisser de côté. C’est cet échantillon dont M. H. Gerth- a repris l'étude et qu'il estime être un Hydrozoaire, le faisant entrer dans le G. Heterastridium en le comparant à des échantillons du Trias des (1) Bonn, 1909. — Sifzungsb. Niedesrhein. Gesells. Natur. and Heilk.9 p, $ fig. Balkans étudiés par M. Sleinmann ; certainement cette attribution est possible, mais l’état de conservation ne permet pas, sans une grande bonne volonté, de reconnaître tous les détails que M. Gerth a dessinés dans sa figure 4; voir dans ces cavités inégales et irrégu- lières, granuleuses, des hydrozoïdes sur un hydrothèque, c'est déjà beaucoup; mais ce qui nous paraît aller un peu loin, c’est de vouloir déduire la présence du Trias à Céram d’après la seule découverte de ce fossile : c’est une possibilité, mais ce n’est pas une démonstration, tant s'en faut. Plus intéressante est la nouvelle attribution donnée à une espèce fossile des Indes Néerlandaises que M. Tornquist avait pris pour un Brvozoaire et nommée AVeostromia sumatrensis Tornq. 1901, et que M. Gerth montre être un Polypier du Genre Actinacis, pas très éloigné même d'A. Marliniana d'Orbigny, du Sénonien du Beaus- set: ce sont bien les mêmes calices découpés, le même coenen- chyme perforé, tous les détails organiques du groupe, on peut en déduire dans ce cas, en effet, avec une grande probabilité, la pré- sence de la Craie supérieure dans la région Nord de Sumatra, signalée déjà au Sud-Ouest de l'Ile, par M. Tobler, dans une Notetoute récente. Report on the recent Foraminifera from the Coast of the Island of Delos (Grecian Archipelago). Part. IV, by Henry Side- bottom (1). — Ce dernier fascicule comprend la description d’une quarantaine d'espèces dont un grand nombre sont figurées. On voit d'après ces images, qui sont faites d'après les dessins de l'auteur, que l'espèce est comprise très largement, ainsi pour Planorbulina mediterranensis d'Orb., les trois variétés indiquées, qui nont pas été dénommées, seraient volontiers considérées par d’autres auteurs, ou par d'autres naturalistes étudiant d'autres sroupes, comme autant d'espèces bien distinctes, Dans Zruncatulina variabilis 4'Orb., M. Sidebottom a non seulement reconnu et figuré l'orifice saillant, détaché, bordé, appartenant à la dernière chambre, mais encore des orilices saillants et bordés de plusieurs des dernières loges, conformément à un très ancien dessin donné par Soldani pour cette espèce, dans certains échantillons, l'accroissement des dernières loges cesse d'êtrerégulier et devient tout à fait confus, développé en divers sens sur divers plans; nous aurions été curieux d'en voir des sections. Il y à des variations aussi curieuses dans Pulvinulina lateralis Terq. sp., dans lequel nous aurions des exemples d'enroulement () Manchester, 1909. — Men. and Proc. Manchester Soe., Vol. LIT, 32 p., 5 PI, — 64 — parfois à droite el plus communément à gauche. Les Puloinulina _sont nombreux comme P. Haueri d'Orb., P. Karsleni Reuss, P. Schreibersi d'Orb., deux espèces sont nouvelles : Pulo. globosa, et P. simplex, qui pourraient constituer un Sous-Genre dans les Pulvi- nulines. Æotalia Beccari L. est représenté par une variété très gra- nuleuse qui à été trouvée également par M. Millett dans le Pliocène de St-Erth, en Angleterre. Polytrema miliaceum L. est très abondant. Les Nonionina sont représentées par les quatre espèces les plus com- munes du Genre, les Polystomella ont donné beaucoup de variétés, les fossettes diversement disposées déterminent des ornementations très élégantes. ; Dans un appendice, Fauteur ajoute quelques milioles découverts depuis le début de sa publication et qui appartiennent au Groupe des Quinqueloculina, Discorbina parisiensis à élé aussi découvert récem- ment. L'auteur nous annonce pour l'an prochain l'étude des Forami- nifères de Palerme et donne en appendice une liste bibliographique _des ouvrages qu'il a consultés, dans laquelle nous trouvons bien des lacunes, même en ce qui concerne la littérature anglaise. On Dimorphism in the Recent Foraminifera, Alveolina Boscii Defr. sp., by Fred. Chapman (1), — M. F. Chapman a examiné des matériaux dragués au voisinage de la grande barrière de récifs au Nord du Queensland, il y a trouvé en abondance un Foraminifère spiniforme qu'il à assimilé à Alveolina Boscii, espèce fossile du Lutécien du bassin de Paris ; la très grande majorité des échantillons a une forme courte avec une très grande chambre centrale; mais il va trouvé aussi, plus rarément, des échantillons bien plus allongés, avec loge centrale, très petite, et présentant ainsi un nouvel exemple de dimorphisme parfaitement significatif. Le groupement des premières cloisons autour de la mégasphère est triloculaire, l'accroissement se fait par cloisons enveloppantes sur un peu moins de la moitié du diamètre de la cellule précédente. Les cellules avoisinant la, mégas- phère sont plus grandes, ainsi que les cellules correspondantes entou- rant la microsphère, et relativement hautes verticalement dans la. région du petit axe. M. Chapman considère les formes avec miICiO= sphère comme des individus asexués provenant de quelque généra- tion alternante(nous dirions mieux comme un produit debourgeonne- ment détaché), et pour lui, seulement les formes mégasphériques por viennent d'une reproduction ovulacée fécondée; il eroit aussi que bien des espèces dimorphes ont souvent été prises pour des espèces diffé- (1) Londres, 1908. — Jour. R. Microscop. Soc., p. 151-153, 2 Pl: phot: RENE rs rentes ou ont été méconnues comme des spécimens exceptionnels. - Nous pensons qu'on connaît beaucoup plus de formes doubles que ne le suppose M. Chapman, et que l'attribution de l'espèce vivante d'Australie à une forme de l'Eocène d'Europe aurait besoin d’une con- firmation plusétendue; nous tenons des échantillons de l'espèce fran- case à la disposition de M. Chapman s'il veut en faire la comparaison avec détails microscopiques. Foraminiferen der Seewener Kreideschichten, von D" J.-G. Egger (1). — M. Egger n’est pas un nouveau venu dans l'étude des Foraminifères : il a déjà publié en 1899. une Monographie des Fora- miniferes et des Ostracodes des marnes erétacées des Alpes de la Bavière supérieure; il examine aujourd'hui les espèces du calcaire _de Seewen qui occupe un niveau stratigraphique un peu inférieur. Ce n'était pas un travail facile, car les fossiles sont mal conservés dans ce calcaire, très empâtés, beaucoup n'ont pu être observés que par l'examen mieroscopique en plaques minces; outre la localité typique de Seewen, qui est sur le territoire Suisse, les localités de Seehot, Forpatz, Nesselwang, Unterbuchberg, Oderberg, Grünten ont fourni des échantillons. Il n'y à pas d'espèces nouvelles, mais l'auteur a pu identifier au Genre Orbulinaria Rhumbler 1906, — créé pour des formes sphariques découvertes vers 2400 mètres de profon- deur dans l'Océan, au voisinage de l'Ile de l'Ascension, — de petits cer- cles très nombreux dans le calcaire de Seewen et qui n'avaient pu être jusqu'ici précisés, il ya: Orbulinaria sphærica Kauf., et O. ovalis Kauf. Les sections de Lagena sont fréquentes et rapportées à Z. lævis, Mont., L. apiculata Reuss, L. apiculata var. emarginata Chap., du Gault de Folkestone. Les Globigérines sont également abondantes, sans apporter d'éléments nouveaux, mais Discorbina canalieulata Reuss, D. marginata Reuss, D. rudis Reuss, D. Bosqueti Reuss, D. Sehloenbachi Reuss, D. pertusa Marson, D. gracilis Marson, forment un ensemble des plus intéressants et bien caractéristique de la Craie supérieure. Les Æotalina, Anomalina complètent le Groupe. Citons seulement les Genres : Zextularia, Bolivina, Valoulina, sans pou- voir nous y arrêter. ya beaucoup de débris d’une très difficile identification, des cellules arrondies groupées en masses irrégulières, des ronds, des anneaux, des lentilles, des sphérules, que l’auteur à figurées, mais sans attribution spécifique, et dont la majeure partie paraissant devoir se rapporter aux Orbulinaria et qui en donnent Fa caractéris- #4} Munich, 1909. — Sifzungber. K. B. Akacd., AbL. XI, 52 p., 6 PI. x di] \ — 66 — tique. Il y à bien quelques réserves à faire sur le G. Oligostegina: dont le nom a été donné par Heer dans un croquis publié dans son ouvrage sur le Monde primitif de la Suisse, et qui pourraient repré- senter des états jeunes ou des fragments d’autres Genres; il semble en. somme que l’auteur s’est donné beaucoup de peine pour tirer le‘meik. leur parti de matériaux assez ingrats et d’un intérêt bien secondaire. Die Nummuliten und Flyshbildungen der Schweizeralpen, von Arnold Heim (1). — Sur le Nummulitique des Aipes Suisses, par Arnold Heim (2). — Sur la distribution des niveaux et des faciès du Meco Nummulitique des Alpes, par Jean Boussac (3). — La question de la valeur stratigraphique des grands Foraminifères vient de trouver un nouveau champ de controverse : de la Sicile elle passe dans les Alpes où elle se complique d'accidents stratigra- phiques qui en accroissent singulièrement la difficulté. Le gros Mémoire de M. Heim est tout à fait intéressant, c'est une grande revision stratigraphique et paléontologique de la Suisse qui se trouve-en contradiction formelle avec la courte Note de M. Boussac, qui en forme presque le contre-pied; nous n'admettons ni l'une ni l’autre de ces manières de voir, mais avant d'en faire la critique, i il convient d'en donner une brève exposition. Quelle est la composition du Nummulitique de la Suisse ? M. À. Ieim a relevé des séries de coupes sur le bord Nord des Alpes, depuis le lac de Thun jusqu'à la région d'Appenzell et il les à rac- cordées de son mieux, il est fâcheux qu'il n'ait pas prolongé son étude jusqu'à la vallée du Rhône pour y comprendre les Diablerets, mais il parait admettre qué cette région est bien connue par les travaux de Renevier. M. Heim fait disparaître le fameux Londinien d'Appenzel indiqué par Mayer-Eymar et qui n’a aucune existence stratigraphique réelle : cette faune merveilleuse est un mélange par remaniement évident d° espèces du Crétacé supérieur avec Baculites, et de formes lutéciennes du niveau d’Assilines, nous avions déjà indiqué la possibilité de cette solution dans un article publié dans, le Joürnal de Conchyliologie (à). | En fait, l'Eocène débute dans les Alpes par.un. ravinement et une transgression ; ; ce ne sont pourtant pas s-tayious les, mêmes couches Ce 1) Paris, 1909728. 8: GS Ti HN Ph 25 ‘30, 5 LEE à Paris, 1908: — Comp. rend. Acad. -SenDées D _ ROSE SR Sens 4) Paris, 1908. — Notice en sur 1 Menus ue Conchuyl T. LVL, p. 157. De LA s Rte à x Ô br qui reposent sur des assises variées du Crétacé, on trouve au contact _des argiles sidérolitiques comme dans le Jura, dépôt continental qui a fourni une faune de Mammifères remarquables appartenant au Lutécien supérieur et qui se continue dans des étages plus récents. Dans toute la partie orientale, on trouve comme premier dépôt nummulitique des grès et schistes calcaires glauconieux à Assilina, -eXponens, N. uroniensis, N. complanata, O. discus dites Couches de Bürgen. Dans la région de Titlis, de l'Engelberg, on trouve comme dans les Diablerets des couches à Cerithium Diaboli à la base et au-dessus, des couches à petites Nummulites indiquées comme !V. striata, N. Fabianii, ete. À l'Est, il règne — au-dessus des couches à Assilines — des couches à Pecten, couches supérieures du Pilate peu riches en Nummulites, et comme couronnement, l'épaisse masse de Wildfhysh dont le grès de Taveyannaz paraît bien consti- tuer la région inférieure; il y a quelques lits calcaires renfermant : Nummulites Murchisoni, N. distans, N. gallensis, Assilina granulosa, Orthophragmina Archiaci. La région centrale est plus variée, la région du lac de Thun à fourni des horizons moins épais et plus nombreux. La partie occidentale n'a donné — au-dessus des cercles à petites Nummulites — que le grès de Taveyannaz et les amas de Flysh à blocs exotiques. _ Examinons maintenant les découvertes paléontologiques dans l'ordre zoologique, sans faire intervenir la stratigraphie. Section [. — Numimulites simples, surface non granuleuse : B : MNumimulina complanata Lamk. (ty,;e d'Archiac), couches supé- rieures de Bürgen, nombreuses variétés. À : NN. helvelica Kauf.{N. Tchihatcheffi auct.), forme mégasphé- rique de la précédente, même gisement. . B : AN. distans Desh, A : {N. Thihatcheffi d'Arch. non auct.), couple des couchés d'Ensiedlen et du Wildflysh. . B : AN. ivreguluris Desh., À : N. subirreqularis de la Harpe, autre couple du même horizon. B : N. Murchisoni Brunner, À : N. Heeri de la H., autre couple du même complexe supérieur. B : NV. Bouillei de la H., À : N. T'anumeri de la H., formes très rares du haut des couches du Pilate. À : N. Boucheri de la H., B : N. Vasca de la H. (non Joly), plu- sieurs variétés couches à petites Nummulites des Diablerets, mégas- phère peu apparente, petites formes très bombées. B : Atacica Ley. {N. biarritzensis), y compris MN. Ramondi avec son compagnon, À : N Guettardi d'Arch. et H. , groupe d’Ensiedlen et du Wildflysh. B : N. contorta Desh., (peut être une variété de N. Atacica) com- pagne de À : NV. sitriata Brug. Couches à Pecten du Pilate, comme aux Diablerets. B : N. Heberti d’Arch. accompagnée de A: N. variolaria Sow. Mèmes couches supérieures du Pilate avec M. striata. Section IT. — Nummulites sinples, granuleuses, groupe de A. per- forala. B : Vummulina uroniensis de la H., var. À. Heim sp., variété de A. pour de la Harpe, le type au Sisikon, mais réellement une espèce selon M. Heim ; forme grande et épaisse, couverte de filets peu onduleux et de perforations sur les filets, on trouve en même temps une forme À. à laquelle M. Heiïm n'a pas donné de nom spécial, l'horizon est celui de AN. complanata dans les couches de Bürgen, avec une var. Pilatana H. à granules très fortes, qui se trouve dans les couches supérieures du Pilate. Nummulina gallensis Heiïm n. sp., espèce moyenne, subglobuleuse, à filets irréguliers et contournés, à granulations peu visibles, les formes À et B sont connues. — Flysh du Sentis avec À. exponens et N. complanata. Section IL. — Numimulites à réseau réticulé. N. Brongniarti d'Ar- chiae. — Couches supérieurs du Pilate. N. Fabianii Prever. — Même niveau. | D'autres Nummulites ont été indiquées en Suisse, mais leur niveau n est pas plus précis que leur détermination. L'auteur adopte le nom Nummulina Lamarck de préférence à Mummulites comme appel- “7 lation plus ancienne et pour conserver peut-être aussi la terminaison féminine. Il désigne par la lettre À les générations négasphériques à grande loge centrale et par la lettre B les échantillons microsphé- riques ou à petites loges centrales. Si on s’en rapportait purement à la paléontologie, on pourrait grou- per assez bien tous ces horizons. Mais, d'après M. Heim, ils ne concor=. dent pas comme stratigraphie : les groupements d'espèces que nous considérons comme les plus récents se trouveraient au même niveau stratigraphique que d’autres couples que nous considérons commè les plus anciens. Les couches à N. complanata-helvetica du Kistenpass seraient sur l'horizonstratigraphique de N. striata dans la coupe voi- sine de l'Engelberg, et au niveau de V. uroniensis dans les assises supérieures du Pilate ; Assilina exponens se trouverait depuis la base du Nummulitique de Bürgen jusque dans les couches supé- rieures à Globigérines d'Ensiedlen. Il faut ajouter que les couches à der Cérithes sont classés dans les Diablerets comme Lutécien moyen, et au Sigriswilergrat comme Lutécien supérieur. L'auteur en déduit que les -Nummulites, Assilines et autres grands Foraminiféres sont de mau- vais fossiles au point de vue stratigraphique, qu'ils sont plutôt carac- téristiques de faciès différents, que les couples dont on a ordonnancé l’ordre successif d'apparition, peuvent être en réalité contemporains dans des conditions biologiques différentes. Les Nummulites dans les Alpes Suisses sont des fossiles « sténopiques » dépendant des faciès lithologiques et non des étages stratigraphiques, il les placerait sur un même horizon ainsi qu'il suit : Faune littorale : couches à Cérithes, couches inférieures du Pilate à NN. uronensis, sans Assilines. Faune sublittorale : couches glauconifères de Bürgen, à N. uronien- sis et Assilina exponens. Faune profonde : couches de Mürtschen avec Assilina, mais sans Nummulites. La zone abyssale étant encore inconnue. Théoriquement, ces choses sont possibles, M. Heim désigne sous le nom de lignes isoptiques ou isométriques des lignes de même profon- deur, et Sur ces faciès qui se superposent irrégulièrement et s’entre- croisent, il ramène à des hauteurs différentes les mêmes espèces; c'est une confusion complète, sans aucun fil conducteur. Les coupes qui ne concordent pas sont limitées à la région du lac de lhun, ce sont celles de Schliere et de Sigriswiler, dans la région la plus compliquée au point de vue stratigraphique et aussi dans les localités de Waldegg-Habkern qui forment la transition avec la région de la Blumlisalp et des Diablerets. Nous en appellerons à de nouvelles observations stratigraphiques avant de croire que les couches à Cérithes et les couches lacustres houillières du lac de Thun soient au-dessous des bancs à Vun. Boucheri, c'est le monde renversé. Le faciès de Bürgen, marin, néritique ou hyponéritique venant du Nord, Sest propagé au Sud-Ouest pendant la durée successive des sous-étages et des étages, et sa faune n’a aucune valeur stratigraphi- que absolue, ces idées conduisent l’auteur à faire observer que le mot concordant ne doit être attribué qu'à des couches de même ineli- naison se suivant immédiatement dans le temps, et qu'il ya lieu d'employer un mot nouveau quand les couches d'une même symétrie ne sont pas en réalité successives : le terme accordant lui paraît con- venable ; il l'accompagne des expressions penacordant quant la _dyssymétrie est faible et créée par les couches supérieures, infrapenac- cordant quand c’est le pendage des couches inférieures qui est quel- . que peu irrégulier. 10 Toute cette théorie des faciès a été bien des fois invoquée pour expliquer les difficultés paléontologiques, et on ne peut y faire aucune objection théorique, mais la poursuite stratigraphique est- elle assez précise dans des régions aussi bouleversées que celles étu- diées par M. Heim, pour que nous puissions en tirer des arguments capables de détruire les observations faites dans des régions norma- les. Nous ne le pensons pas. Toute la belle philosophie de M. Heimne nous paraît pas nécessaire à invoquer, il y a des explications strati- graphiques certainement plus simples à découvrir. | Nous connaissons depuis longtemps cette question de er ue des couches à Cerithium Diaboli des Diablerets : il y a plus de vingt ans, Renevier nous a envoyé une collection de fossiles de la région des Diablerets, aussi bonne que les doubles du Musée de Lausanne pou- vaient la fournir, en nous demandant s'il n’était pas possible de Jui trouver des analogies avec le Calcaire grossier de Paris. Nous avons examiné cette collection sans parti pris et nous lui avons répondu que cette faune était bien telle qu'il l'avait décrite anciennement avec Hébert et qu'elle était tongrienne ; M. Heim veut bien rappeler cette Opinion, nous ne voyons pas le moyen de la modifier. Ce nest pas. une espèce seulement, Cerithium plicatum, ni C. Diabol qui nous font penser ainsi, c'est toute la faune qui donne, espèce par espèce, un renseignement concordant; certainement en torturant quelques formes, en cherchant des variétés, on peut arriver à signaler quelques analogies avec le Lutécien, mais en toute sincérité, si les conditions stratigraphiques étaient autres, personne n'aurait songé à autre chose qu'à du Tongrien. Dans un pays aussi bouleversé, plissé, charrié, redressé, vingt fois remué, d’autres solutions stratigraphiques sont peut-être possibles et le paléontologiste peut dire au tectonicien de chercher. Certainement le paléontologiste n’est pas pris au dépourvu, il peut faire aussi de la philosophie, il peut dire que les bassins sont différents et que la faune sannoisienne stampienne du Bassin de Paris et du Nord de l'Europe n'est pas née spontanément, qu'elle s’est préparée à une époque an- térieure dans un autre bassin et que, lutécienne ou carténienne dans la région de la Méditerranée, elle a envahi le Nord à une période ultérieure et peut être Tongrienne. Mais ces invocations sont le plus souvent regrettables, elles mas- quent des erreurs qu'on peut corriger, et je manifesterai les mêmes réserves sur la théorie de M. Boussac qui, ayant suivi «la même cou- che » depuis les Alpes-Maritimes jusque dans les Alpes Vaudoises, déclare que la même couche stratigraphique peut renfermer des 4 2 4 — 71 — faunes localement bien différentes; théoriquement c'est possible, pratiquement nous pensons à toute une série d’équivoques. Dans la faune actuelle, il y a sur la même côte bien souvent plusieurs faunes différentes contigües, mais elles sont dans des fonds minéralogique- ment distincts : la plage Est de Dunkerque n'a pas d'espèces commu- nes actuellement avec la plage Ouest, mais c'est que la plage du côté belge est toute exclusivement sableuse, tandis que la plage côté Gra- _velines est purement argileusé, ce sera peut-être une difficulté pour _ quelque géologue des temps futurs. Mais il nous semble bien que ce n'est pas dans les Alpes Suisses qu'on peut établir les faciès nummuli- _ tiques, ni combattre l'échelle stratigraphique qui en a été donnée, car la tectonique y est trop compliquée et trop sujette à erreurs; je serais tenté de renverser le problème et de dire aux tectoniciens : Voyez si Vous ne pouvez pas faire concorder vos couches de Nummu- lites alpines avec la classification adoptée dans la plaine, comme vous avez fait pour les autres terrains mésozoïques. Si, après avoir ainsi critiqué, nous voulions rebâtir, nous pourrions nous entendre assez aisément. Il n'v a aucune difficulté pour l'Est à considérer les couches de Bürgen, schistes gréseux glauconifères à grosses Nummulites : VNummulites uroniensis, N. complanata, Assi- hina exponens, comme Lutécien inférieur, les couches du Pilate à Pectinidés comme Lutécien moyen et supérieur; en se souvenant que la faune lutécienne propre, bien certaine, est connue dans les Alpes à La Palarea, son analogie y est frappante avec le Caleaire grossier de Paris et elle n'a rien à faire avec les couches à Cerithium Diaboli. Plus haut viennent les couches à petites Nummulites, une grande partie des couches d'Ensiedlen, celles à Spirula spirulea, se classent sans difficultés dans l’Auversien, le complexe du Flysh avec bancs nummulitiques irréguliers, dit Wildflysh, représente le Mari- nésien, et depuis longtemps, on l’a mis en parallèle avec les couches _gypseuses du Bassin de Paris qui marquent le passage de l'Eocène à -l'Oligocène; la base peut être marinésienne et le sommet, tongrien. Quant à la faune des Diablerets qui n'est encore connue qu'en un petit nombre de points, sa place ne peut être qu'en dernier lieu, et si elle n’est pas tongriennne, elle est peut-être stampienne, mais il n'est pas possible de la regarder comme lutécienne. D'autre part, il me paraît également impossible de considérer le Nummulitique des Alpes comme limité à un étroit canal allant des Préalpes maritimes aux Alpes d'Autriche, comme le représente M. Boussac, c'est une bande littorale, si l'on veut; le continent était au Nord, marqué par les dépôts sidérolitiques du Jura, mais la mer s'éténdait loin au Sud et les dépôts de l'Italie du Nord : Colline de Turin, Vicentin, en prouvent bien l'extension dans cette direction. Quant aux rivages mêmes des divers étages de ce Nummulitique, enfouis comme ils sont sous la molasse de la plaine Suisse, il me paraît impossible de les fixer et de savoir s'ils sont relativement régressifs ou transgressifs, les derniers escarpements de la région d'Ensiedlen, par exemple, donnent tous les divers niveaux du Lutécien au Tongrien juste avant leur plongement vers le Nord- Ouest sous le vaste pondingue Tertiaire du Miocène qui masque leur limite réelle; le principal mouvement alpin sépare bien ici les deux grandes divisions du Tertiaire en Eogène et Néogène. Je sais bien que j'aurai à subir une opposition formidable de la part des tectoni- ciens, mais ce n'est pas dans une Revue de paléontologie qu’on doit en cacher les enseignements, d'ailleurs ces mêmes tectoniciens ont eu tant à se faire pardonner ces dernières années, qu'ils ne peuvent nous refuser la mème indulgence. | Traité pratique de Géologie de J, Géikie, traduit et adapté de l’ouvrage anglais « Structural and Field Geology », par M. P. Lemoine (1). — Bien que cet ouvrage s'écarte très sensiblement du cadre paléontologique de notre Revue crit., nous ne pouvons le passer sous silence à cause du chapitre VI (p. 133), relatif au mode de conservation des organismes fossiles; il y a là une quinzaine de pages et cinq planches consacrées à la Paléontologie qu'on feuilletera avec intérêt. Comme l'expose M. Michel Lévy dans la Préface qu'il a rédigée pour l'adaptation francaise de M. Lemoine, la caractéristique de ce livre est l’une des causes principales de son grand succès, c'est le nombre et le choix exceptionnel des photographies qui en font la parure et qui «valent des lecons sur le terrain ». M. Paul Lemoine y a encore ajouté des croquis schématiques qui représentent un impor- tant contingent dans cette adaptation, éditée avec luxe pot la librai- rie scientifique À. Her ann. (1) Paris, 1910. — Vol. in-8° de 490 p., avec LXIV PL. et 187 fig. texte. (ANALYSE par M. Cossuanx). DRE” COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE (d’après les fiches du Concilium bibliographicum de Zurich). Broom (R.). - Fossil Reptiles from the Karroo Beds of Victoria West, South Africa. — Nouveaux G. de Reptiles de Trias : Gale= chirus, Arnognathus, Helcosaurus. — (1907. Trans. South À fric. phil. Soc., V. 18). Huene (J. von). — Die Dinosaurier der Europäischen Trias- formation mit Berücksichtigung der aussereuropäischen Vor- komnisse. —— Nouveaux G. de Sauriens : Pachysaurus, Halticosaurus (1907-08. — Geol. Pal. Abh. Suppl. Bd 1). Jækel (0.). — Ueber Pholidosteus nov. gen., die Mundbildung und die Korperform der Placodermen. — Nouveau G. de Poissons _ Pholidosteus (G.T. P. Friedeli n. sp.). —(1907. Sitz. ber. Ges. Freunde in Berlin). dre Martin (R). — Revision der obereocænen und unteroligocænen Creodonten Europas.-Nouveau G.de Mammifères : Paraecyno- hy2ænodon. — //evue Suisse Zool.,T. 14). Matthew (G.-F.). Fish. — Nouveau G. de Poisson : Ctenopleuron . mc nerepisense n. sp.). — (1907. Trans. R. Soc. Canada, Vol. I, sect. 4). Môberg (J.-C.) och Segerberg (C.-0.). - Bidrag till Kämedornen on ceratopygerezionen med särskild hänsyn till dess ut veckling i fogelsangstrakten. — Nouveaux G. : EKirudopsis (Brach. Lamansk ya (Brach.). Eremos, Crossoura |(Crust.). — (1906. Lunds Univ. Arskr. N. F., Bd 2, Afd 2). Ræœschke (H.). — Monographie der Carabiden.— Nouveaux S.-G. d'Insectes : Pseudonomaretus, Neocychrus. — (1907. Ann. hist. nat. Mus. Nation. Hungar, N.S.). Roth (S.). — Noticias preliminares sobre nüevos mamiferos fosiles del Cretaceo superior y terciario inferior de la Patagonia. — Nouveaux G. de Mammifères : Notamynus, Notorhi- nus, Megalophodon, Blastoconus, Grypolo- phodon, Helicolophondon, Isolophodon, No- nolophodon, Lemudens, Hetorolophodon, Lrigonolophodon, Calodontotherium, Eury- stephanodon, Archæotypotherium, Plesio- felis, Eutrochodon. — (1902, Fev. Mus. La Plata, T. IL.). Vis (C. W. de). — Fossils from the Gulf Watershed. — Nouveau G.de Mammifères: Simoprosopus pour Vototherium trilobus. — (1907. Ann. Queensland Mus., N° 7). Woodward (A.-S.). — Onthe cretaceous Formation of Bahia (Brazil), and on Vertebrate Fossils collected therein. — Nouveau G. de Poissons : Mawvwvsonia — (1907. Quart. Journ., Vol. 63). RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE _ par M. COSSMANN. ; Aspidocrinus Jækel, 1907 (V. Revue crit. 1909, p. 138), non Aspidocrinus Hall, 1859. 11 y a lieu de surseoir pour la rectification, jusqu'à ee quil soit établi qu'il n’y à pas identité entre ces deux formes. : Brachygnatus Hussakof, 1909 (V. Revue crit. 1909, p. 209), non Brachy- : _gnathus Perty (Col. 1830), nec. Agassiz (Pisc. 1843). On pourrait y substi- tuer Hussakofia, nobis. ru Trigonella Buckm. 1907 (Brachiopode, Quart. Journ. Vol. 63), non Conrad, -1837 (Moll.). On pourrait y substituer Neotrisonella, nobis. Le Gérant: A. PETIT E.-S. PIÉGOY. Graveur etimprimeur. Paris. | CHEMIN DE FER DU NORD | PARIS-NORD A LONDRES 5 Services rapides quotidien dans chaque sens vià CALAIS ou BOULOGNE Durée du trajet 6 h. 45 — Traversée maritime en 1 heure — Voie la plus rapide PARIS-NORD A LONDRES C 1% 1. IV SEL QE ion ects An 2e]: INC PE EC 1Heecle IC DE 6 140) matin (*) (W.-R.) (*) (W.-R.) soir (*) (W.-R.) soir Bans=Nord.. .......... 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Elle commence à paraitre le plus tôt possible et sa publicalion se poursuivra parallèlement à celles des livraisons ultérieures de la première par Lie. Elle contiendra, en séries séparées, les cinq groupes principaux des Macrolépidoplères des régions : Américaine (Amérique du Nord el du Sud; Indo-Australienne et Ethiopienne (rique du Sud el Sahara). Ces cinq groupes seront répartis en Diurnes, Sphingides el Bombycides, Noctuides, Géométrides. 5 Prix par Fascicule : 4 fr. 90. REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE publié sous la direction de Maurice COSSNIANN avec la Collaboration de MM. G.-F. DOLLEUS, H. DOU VILLE, ÆE. HAUG, J. LAMBERT, P. LEMOINE, E. MASSAT, M UMEUNIER, H.-E. SAUVAGE, G. SAYN, À. THEVENIN, P. BÉDÉ. QUATORZIÈME ANNÉE NUMÉRO 2 — AVRIL 1910 Prix des années antérieures, chacune : ÆQ@ fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) - Le prix de la collection complète et presque épuisée des treize années est fixé de gré à gré. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. M. COSSMANN S, Chaussée de la Muette. Patis (XVI) 1910 FICKER, éditeur 6, Rue de Savoie. Patis (VI:) PUBLICATIONS DE MUUSSMANN — Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris. — Le quatrième Appendie e sé paré SE EN CAEN 0) Les deux Apyendices IF et IV réunis. à : à - PIC Te bee Essais de Paléoconchologié do 1905 1906, Les huit premières livraisons ensemble } 14 Le à + MT OT Sur quelques formes Fuite ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franc. (1894-1895), 3 PL. Ensemble. . . . . . 6 fr. Mollusques éocéniques de la Lite Tnterieuse — Bull. Soc. Se. nat. de l'Ouest. 3 vol. Ouvrage complet, avec tables, 56 PL : .: : : : 100 ir: Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques. — 1° Geptropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr. (1896-1899), 357 p., 19 PI. et fig. Observations sur amsloues Coauilles crétaciques recueillies en France — Assoc. Franc. (1896-1904). 6 articles, 11 PL . : : : 15 fr: Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement. : : 10 fr Table des 10 premières années de la Revue critique -. : 5 fr. Description Op éocéniques de l'Australie du Sud — Trans Roy SocrAdElaide (sn) 21982 SRE OEM 8 fr. Estudio de algunos Moluscos eocenos del Eire Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana (1898-1906), 32 p. 8 PL . . . … : 8 fr. Description de quelques Coquilles dé la formation Santacru- zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20., 2 PE. NN 3 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles. Journ. de Conchyl (1900-1008) S0/p PIE A IE LOUP Etudes sur le Bathonien de l’Indre. — Con del en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 10 p., 10 PI. dont 4 inédites dans le Bull. = 45 ir: Faune éocénique äu Cotentin (Mo/lusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro. — L'Ouvrage complet (51 PI), avec tables. : : : = 80 ir: Additions à ca faune nummulitique d'Egypte. — Inslilut Esgyptien (OO PAR DEMS SD dre nr 4 fr. Sur delques grandes Torres de Danogns. — Bull. Soc. Géol. Er. (1902), avec figures. : . ei. 1 fr. Note sur l’Infralias de la Merdee. — B.S &. k. 1902-1902), ; PI. 7 fr. 50 Sur un gisement de fossiles da près de Courmes (A.-M.). — B. S. G. F. (1902). — Ann. Soc. Se. Alpes-Mar. (1905), 3 PE . 2. à 5 fr. Deceniéone de TeNEE élécypodes Jpras ee de France, (1909-1906), 3 articles, 6 PI : .… | ne Lits (EXO) Note sur l’Infralias de Provcieheree. -SUur- Me (1907), API NUE Note sur le Callovien de Bricon |1907,,3 PI . . . . …. … 5. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais |Gard). — Mém:. Pal. Soc. Géol. de Kr., 6 PI et fig. A ropos de Cerithium cornucopiæ 1908), 1 PI im-4% : = | 3-50 Note sur le Charmouthien de la Vendée 1908), 2 PI. in-s°. : 3 fr Iconographie complète des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris. T. I el les deux 1°" fase. du Æ. I . . = 80 fr: Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 Pl: in-42. Gonchologie néogénique de D — Pélécypodes : 1°: fase., (1909) in-4° avec T PI, 3 cartes. . . A RAS à 0 CAO) (NP. The Moll. dE the Rarikot serie. I. 1909), 8 PI. in-40. Calcutta à S'adresser à l’auteur, 8, Chaussée de la Muette. Envoi franco contre mandat-postal. MAY T° REVUE CRIT re DE PALÉOZOOLOGIE N° 2 (Avril 1910) OUVRAGES GÉNÉRAUX par M. COSSMANN. Traité de Géologie. Il. Les Périodes géologiques, par M. É. Haug (1). — Nous nous étendrons sur ce premier fascicule du TomelIl -de l'œuvre de M. Haug, un peu plus longuement que nous ne l'a- -vons fait sur les phénomènes géologiques (V. Revue crit., T. XI, p. 413%), parce qu'ils'agitici de la répartition des fossiles comme témoins de la Stratigraphie des couches, et en particulier de la corrélation que l'on a observée entre leur phylogénie et l’âge des terrains. La notion des fossiles caractéristiques est l'élément essentiel des recherches stratigraphiques, et elle doit toujours concorder avec celle des transgressions et des régressions marines. À cet effet, l'auteur résume d'abord, dans leurs lignes générales, les caractères paléonto- logiques des grandes périodes; il rappelle les anciennes hypothèses, relatives au renouvellement des faunes, telles que les révolutions du globe et les créations successives, remplacées aujourd'hui par le rôle .des migrations, et il conelut que les migrations d'Animaux marins coïncident avec les tranSgressions, tandis que celles des Animaux terrestres sont la conséquence des régressions. On ne peut donc établir les coupures stratigraphiques que sur les arrivées subites de types cryptogènes, et nonsurles extinctions de certaines formes ou de grou- pes entiers; mais il ÿ a parfois coïncidence entre les deux événe- ments. Dans chacune des périodes géologiques, dont il entreprend ensuite l'examen détaillé, l'auteur s’est efforcé — outre les résultats paléogéo- gräphiques déjà esquissés dans le traité de Lapparent — de mettre en évidence les provinces zoologiques et botaniques, et de discuter la (4) Paris, 1909. — 1 Vol. in-8° de 392 p., avec 295 fig. et cartes, 24 PI. phot. Librairie Armand Colin, rue de Mézières, 5. N différenciation des climats; c'est là une etude toute nouvelle en Pa- léontologie. Les traces organiques des périodes archéeane el alsonkienne: an- térieures au Cambrien, ne font plus de doute aujourd'hui, mais elles sont trop peu caractérisées pour qu'on puisse les attribuer avec quel- que vraisemblance à des Embranchements bien déterminés. Tout autre est, la période Cambrienne qui — si elle n'a pas fourni de végétaux bien certains — est riche en Spongiaires, en Echinoder- mes, surtout en Brachiopodes, en Mollusques des trois porc Classes, en Crustacés et particulièrement en Trilobites ; mais il n°y à aucun Vertébré cambrien. Dans la période silurienne, la plupart des Classes d’Invertébrés susceptibles de fossilisation, commencent à être représentées, quel- ques-unes avec une extrême abondance, comme les Graptolites, les Pelmatozoaires, les Bryozoaires, les Brachiopodes, les Pélécypodes, les .Céphalopodes, les Ostracodes et Trilobites, mêmes quelques Arachnides; enfin les plus anciens restes connus de Poissons, :Ostra- codermes et Placodermes. D'ailleurs les types cryptogènes n’apparais- sent pas tous au début de la période, on les voit arriver avec le faciès biologique dont ils sont caractéristiques. Pas encore de formations continentales; seules, quelques formations lagunaires jouent un rôle peu important. Le parallélisme des deux grandes subdivisions (Ordovicien, Gothlandien) laisse encore à désiser: La période dévonienne voit apparaître des Cryptogames vase des Ptéropodes, des Cirrhipèdes et des Insectes; les Vertébrés y sont représentés par des types très variés de Poissons. Plusieurs Ordres apparaissent avec le Dévonien, d’autres y sont en décroissance; l'ex- tinction de certaines tribus de Brachiopodes et de Pélécypodes, et surtout celle des Graptolites rhabdoïdes, est le fait le plus marquant. I n’y a pas encore de formations continentales bien certaines, et en tous cas, pas de Vertébrés marcheurs. Signalons un très intéressant tableau phylogénétique de l'apparition des Céphalopodes dans les subdivisions du Dévonien, ainsi que la carte paléogéographique de la terre, à cette époque, indiquant par des flèches le sens de la Jp tion des faunes marines. si La période anthracolithique, qui comprend le a et L le Permien, est caractérisée par la variété et la richesse de sa flore; par l'apparition des Scaphopodes, des Polyplacophores, des Amphibiens et des Reptiles; par contre, les Trilobites s'y réduisent à la. seule Famille Proetidæ, et les Placodermes ont entièrement d.sparu; enfin de véritables formations d’eau douce, caractér sées par les premiers Û PO Et TS Gastropodes pulmonés et par de véritables Insectes, y sont authenti- quement constatées; les formations marines correspondent presque toutes à. une sédimentation dans des eaux peu profondes. Le phy- lum des Céphalopodes est appuyé par les schémas de la complication progressive de leurs cloisons. -: La:période triasique est magistralement traitée avec tous. les élé- ments des récentes découvertes que M. Haug a eu entre les mains et dont 1l a su tirer le meilleur parti. Il établit d'abord que le Trias alpin —— dont on retrouve les caractères distinctifs jusque dans l'Indeet sur tout le pourtour du Pacifique — constitue en réalité le type marin normal, tandis que le Trias germanique constitue. un type lagunaire et:exceptionnel; quant au type continental, on ne le rencontre que dans l'Est des Etats-Unis, ou bien dans l'hémisphère Sud, et parti- eulièrement dans l'Afrique australe. ue Me . La faune du: Trias est caractérisée par lappatition d'un gr nl “ombre de Genres de Brachiopodes et de Mollusques, principalement dans les Gastropodes; les Céphalopodes ont un faciès tout-à-fait loca- hsé (Arcestes, Ptychites, Megaphyllites, Ceratites, Trachyceras, Hun-. garites, Grymnites,, Monophyllites, Pinacoceras); certains Pélécypodes atteignent leur maximum de développement (ærnesia, Myophoria, Anodontophora, Megalodon, Ceratodus), Halobia et Daonella forment des couches entières. Ce sont particulièrement les Me surtout les Rentiles ds formations continentales de l'hémisphère austral — qui impriment æ Frras un cachet de faune entièrement nouvelle (Rhynchocéphales, Anomodontes, Sauroptérygiens, Ichthyoptérygiens, Crocodiliens, Chéloniens, Dinosauriens); on y voit apparaître les premiers Mammi- fères, avec le lien phylétique qui les relie indubitablement aux ancé- tres Reptiles. M. Haug aurait pu, à ce point de vue, compléter — d’après les beaux travaux de Broom — le tableau de filiation des Ammonoïdés, qu'il donne pour le Trias comme pour les autres pério- des. De ses excursions dans le Tyrol il a rapporté de beaux clichés qui reproduisent sur les planches l'aspect si pittoresque de ce Trias alpin, aussi fréquenté des touristes que des paléontologistes. En résumé, cette première partie du T. II du traité de Géologie présente un haut intérêt: c'est une conception originale qui nous fait présager ce que sera l’ensemble de l’œuvre du savant professeur de la Faculté de Paris. _Palæontologia universalis. Sér. Il, Fasc. IV (1). — Très intéres- “‘{A) Paris, déc. 1909: — Fiches 196 à 160. Srp0 es sante livraison, contenant 35 espècés dont quelques-unes non encore: figurées : Pectunculus dispar Defr., par M. Cossmann, du Lutécien ; — Lima Goupili Pot. et Mich.et Lima rapa d'Orb., qui sont synonymes, par M. Chelot, étage Cénomanien; S.-G. Ctenoides Klein; — Rostel- laria multiplicata Bell., par M. Boussac, de l'Auversien des Alpes- Maritimes; Genre Rimella Ag.— Maia orbignyana Millet, par M. Couf- fon, du Miocèné moyen; — Pecten elongatus Lamk., par M. Germain, du Cénomanien; G. Chtamys; — Lucina contorta Defrance, par M. Cossmann, qui limite cette espèce au Thanétien, et qui la classe dans le G. Phacoides, S.-G. Miltha M. et À. Ad.; — Cerithium pleure- tomoides Lamk., par M. Boussac, qui omet de dire que le classement dans le G. Batillaria (Lampania), a été proposé dès 1889 (Cat. ill. coq. Eoc., t. IV, p. 82); — Cassis lævigata Defr., par M. Sacco, du Plio- cène ; S.-G. Semicassis; — Defrancia pagoda, D. variabilis, D. hordacea, D. suturalis, D. Milleti, D. fenestrata, espèces miocéniques de Millet, par M. Couffon; — Radiolites galloprovincialis, R. Lamarcki, R. mamillaris, espèces de Santonien -de la Provence, de Mathéron, par M. Toucas ; — Cassis diadema Defr., par M. Sacco, qui corrige le doublé emploi avec l'espèce de Brocchi: Semicassis niodiadema S.; — Hin- niles giganteus Ed. Guér. (non Gray), du Cénomanien: M. Chelot y a déjà substitué, en 1886, la dénomination {rugalensis; — Arca Legaÿi Rig. et Sauv., espèce bathonienne que M. Cossmann place dans le G. Barbalia ; — Cr assatella subtumida Bell., de l'Auversien de la Palarea, par M. Boussac qui fait remarquer, à juste titre, qu'il n’y a pas lieu de remplacer cette dénomination par C. Bellardii Mayer-Eymar, attendu qu'il n'est pas prouvé que Sphenia sublumida d'Orb., est une Crassatelle; — Pholadomya ligeriensis d'Orb., par M. Chélot, Cénomanien; — S#ombus fissurella Coq. et Br., par M. Cossmann. qui reprend, à ce propos, la question assez obscure d'identité de cette espèce fossile, confondue avec l'espèce vivante que Lamk. a ensuite dénommée S$S. cancellatus; — Pleurotoma transversaria Lk., par M. Boussac qui rapporte la forme typique de ce Surcula à l'Auversien; Lima abrupta d'Orb. (non Goldf.), par M. Chelot; S.-G. Acesta, Cénomanien; — Lima consobrina d'Orb., par M. Chelot; S.-G. Acesta, Cénomanien; — il y a probablement lieu de la réumir à la précédente sous le nom subabrupta d'Orb. Les Céphalopodes seront analysés ci-après, par notre Gollabora- teur, M. Paul Lemoine. Beiträge zur Morphologie und Phylogenie von Haliotis Linné, von W. Delhaes (1). — Le but de cette étude, très documen- (4) Berlin 1909. — Zeilsch. indukt. Abstamm. u. Vererb. Bd. Il, Heft 5, 55 p. in-8°, 29 Textfig., 2 PI. phot, Sp Et - tée, est de rechercher la phylogénie et d'étudier la morphologie du Genre Haliotis Linné. L'auteur rappelle d'abord que la Famille Halio- tidæ se compose actuellement des trois G. Haliotis, Teinotis (plus cor- rectement 7J'inotis), Padollus qui vivent dans les zones littorales des mers chaudes et tempérées. Il insiste surtout sur le principal carac- tère : la série de perforations latérales, qui sont reliées entre elles par une fissure plus ou moins close, tandis que Ditremaria et Scissu- rella n’en ont qu'une ou deux. Il rappelle l’analogie, déjà constatée, de Zrematonotus (Tremanotus, vox barbara) et d'Haliotis, et aussi les affinités de ces Genres avec les Pleurotomariidæ et avec Trochotoma, des coupes ingénieusement rapprochées démontrent la similitude qui existe entre les flanes de PI. ornata par ex. et ceux de certains Padollus, où encore entre les Padollus et PE. actinomphalaet P. Buchi (V. PI. 2); il compare aussi Padollus parvus à Trochotoma auris du Kimméridgien de Valfin, Haliotis excavata à T. amata du Raura- cien de Blauen, A. clathrata à Temnotropis bicarinata du Tyrolien de Saint Cassian. D'autre part, il y a beaucoup d'affinités entre l’or- ganisation anatomique de Pleurotomaria et d'Haliotis : les schémas du système nerveux, reproduits sur les fig. 20 et 21 (p. 37), NES à l'appui de cette assertion. Quoique les conclusions de cette étude ne soient pas LE ès nettes, il paraît en résulter que l'ancienneté des Haliotidæ est bien établie; M. Delhaes aurait pu citer, dans le Miocène, H. Benoisti Cossm. (Assoc. franc. 1895, p. 22, pl. V, fig. 14-15). On n’en a pas signalé encore dans l'Eocène d'Europe. Notice géologique sur le département de la Haute-Marne, par P. Thiéry (1). —L'auteur commence dans ce numéro, une, intêres- sante récapitulation des richesses paléontologiques d’un département sur lequel il n'avait rien été publié depuis 1863. C’est un guide prati- que et très utile pour les excursions géologiques à faire dans cette région, et l'auteur l'a illustré de nombreuses figures-qui en font un précieux Manuel pour les débutants. Il faut donc féliciter M. Thiéry, président de la Société des Se. nat. de la Haute-Marne, de son intelli- gente initiative. (4) Chaumont, 1919. — Bull. Sc. Soc. nat. H“-Marne, pp, 16-32, 76 fig. dans ke texte, par le D' H.-E. SAUVAGE. : É : . an TE The skull ne dentiion of primitive Ichthyosaurian from the middle Triassic, by John C. Merriam (1). — Pholarodon. Crâne du type ichthyosaurien;.orbites modérément grandes; narines supérieures placées à une petite distance en avant des orbites; fron- tales s'étendant presque jusqu'au niveau de l'extrémité postérieure de l'ouverture supérieure des narines; nasales s'étendant à une petite distance en avant de l'ouverture des narines; élément angulaire de la mandibule non visible plus loin que le milieu de l'orbite. Dentition différenciée; dents postérieures comprimées latéralement, -basses; dents plus antérieures relativement petites, hautes, de coupe presque circulaire; dents insérées sur des racines situées dans un sillon peu profond, avec des rides fortes et longitudinales. a Le crâne diffère de celui des Ichthyosauriens typiques par la forme des os frontaux et nasaux et par les caractères de la denti- tion, les frontaux sont plus grands, les nasaux beaucoup plus petits ; la mandibule diffère de celle des Ichthyosaures par la brièveté de l'angulaire, comme chez Merriamia. La dentition rappelle celle de Mixosaurus atavus Quenstedt, décrit par Fraas. Les caractères du crâne paraissent, chez Pholarodon, indiquer une forme plus primitive que toutes celles décrites. La nendeun des fron- taux, les nasales relativement petites, rappellent ce quel on voit chezun Ichthyosaurien comme Cymbospondylus, du Trias moyen. La denti- tion fait regarder Pholarodon comme non moins primitif que. les autres formes; la différenciation dans la dentition est un caracière primitif. Pholarodon Fraasi est du Trias moyen de er Humboldt Range, Nevada. ; = ne : ; Ar 1e Re 2 ï New or little Konwn Permian vertebrates: Trematops, new genus, by S. W. Williston (2). —'Æ'rematops (T. Milleri n.sp.), (1). Berkeley, 1910. — Br. in-8°, 1 PL, Ext. Univ. Calif., Publ. Geol.T. V., PI. (2) Br, 4909. — Pet. in-4°. Ext. de Journ. of Geol., T. XVII. | : É : : | L = : 1 L du Permien du nord du Texas, est un Cotylosaurien voisin d'£Eryops. Les principaux caractères du Genre sont la présence d’une ouverture rostrale médiane communiquant avec une vacuité palatine; des vacuités antéorbitaires très élargies; une fenêtre temporale ; absence de l'os parepRenoue du palais; la taille de l'animal est “enr 0%540. La forme de la tête est sub-triangulaire, la largeur postérieure étant un peu moindre que la distance qui sépare les prémaxillaires des condyles occipitaux. La surface est couverte de cavités assez profondes el grosses; on ne voit pas de canaux muqueux. Il y a 25 ou 26 dents de chaque côté de la série supérieure, et sensiblement le même nom- bre à chaque mandibule; 6 dents plus petites sont au Le au fond de l'ouverture latérale nasale, leur taille est de 8 "/; les plus grandes du maxillaire ayant 15 "/". La mandibule est plutôt grêle, avec une courte symphyse. L'axis est beaucoup plus large de bord à bord que les vertèbres qui suivent. L'hypocentre de la seconde vertèbre est beaucoup plus petit que chez les vertèbres suivantes : celles-ci sont un peu plus massives dans la région sacrée; les côtes sont courtes; elles sont _ attachées au processus transv ersal seul du neurocentre, et au pleuro- centre ou hypocentre. Le vertèbres sacrées sont presque celles d'Eryops. Le coracoïd ressemble à celui d'£ryops; le scapulum est aplati, irès dilaté dans sa partie supérieure, et ilest un peu épaissi posté- rieurement. La cavité glénoïde est profonde, dirigée en haut, en arrière et en dehors. La clavicule est très petite pour un amphibien et ne présente pas de traces des fossettes si caractéristique de là cla- vicule des Stégocéphaliens. L'interclavicule est aplati transversale- ment, ve os est remarquable par sa petite taille et son épaisseur; l humér us rappelle celui d'Eryops et d'Acheloma; 1 en est de même pour J'ulna. L'ilium est plus large, moins allongé que celui d'£Eryops. Le fémur ressemble en petit à celui d'Æryops. La partie proximale du tibia est élargie antéro-postérieurement et un peu de bord à bord; sa surface d'articulation pour le fémur est un peu concave; la partie médiane de l'os est grêle. Le tarse comprend douze os, comme chez Archæo- saurus. Les doigts sont très courts et massifs; le premier méta- tarsien est caractérisé par sa forme massive et courte et ressemble à ‘unè phalange proximale; le second métatarsien est beaucoup plus long; la première phalange est courte et dilatée; plus petite que la phalange du troisième doigt. La formule des phalanges semble être ne Qu Es 41,2, 3, 4, 2, mais il est probable qu'il y avait un petit os à Fextré-. mité des doigts, de telle sorte que la formule serait 2, 3, 3, 4, 3; IL n'existait pas d'ongles. Le pied a une forme large et courte; il devait être très flexible. New or little Known Permian vertebrates : Pariotichus, by: S.-W. Williston (1). — Pariotichus Cope, est du Permien du Texas; ce Genre appartient à la Famille des Pariotichidés dont les Genres sont ainsrséparés par Cope : e 1° Dents des maxillaires et de la Hans en une seule série, . Labidosauridæ. . | ES Dents en plusieurs séries-2. 2° Ouverture des narines inférieures, Æynopus. Ouverture des narines latérale-3 3° Dents spléniales et palatine comprimées-4. Re, Dents spléniales et palatine obtuses, 4° Dents de même taille, /sodectes. Dents augmentant de grandeur antérieurement, Capthorinus. Dents élargies au milieu du maxillaire et à la partie antérieure de la série incisive, Pariotichus. ne Le Genre Helodectes, placé provisoirement parmiles Pariotichidés, se distingue par deux rangées de dents dontles bases sont ovales, tranversalement placées. Chez Pariotichus, le crâne est remarquable par sa gr ande largeur et sa forme déprimée; il est marqué de fossettes petites et réticulées. Le pariétal et la partie postérieure des pariétaux sont légèrement concaves dans leur partie médiane. Les narines sont petites, situées presque à l'extrémité du museau; les orbites sont grandes; le fora- men pinéal est large. Le prémaxillaire porte trois dents fortes, les plus fortes de toutes; les dents qui suivent. sont petites, obtusément pointues, séparées par un intervalle un peu moindre que la largeur de la dent. Les vertèbres sont au nombre de vingt-trois ou de vingt- quatre, nombre que l’on constate chez Labidosaurus, Trematops, Isodectes et chez Sauravus, du Carbonifère supérieur de France; cette uniformité semble être plus qu'une coïncidence ; sur ce nombre, l atlas peut être regardée, comme chez les Amphibiens, comme une vraie cervicale. Toutes les vertèbres portent des côtes et comme dans les formes anciennes il n'y a pas de sternum, la distinction entre le cou et le tronc est impossible; on voit un petit intercentre aux premières vertèbres; il n'y a pas de processus distinct au centrum, tandis que {41} 1909. — Br. pet. in-#°. Ext. de Biol. Bull., T. XVII. À # É Éd: x ee TT, dE PT CE EP CE PPS CROP ET TP PPS RE CR OT SSP EE — 85 — chez Labidosaurus, la partie inférieure de l'extrémité proximale de la. côte doit s'artieuler avee le centrum. Les vertèbres sacrées ne sont pas visibles au pelvis. _ La ceinture pectorale est de directement au squelette; les ceracoïdes sont en contact immédiat avec la ligne médiane, recou- verts en dessus par le prolongement de l’interclavicule : les scapulums sont placés obliquement en haut. L’humérus est plus grêle que chez Labidosaurus. Le radius est plutôt grêle, aplati à son extrémité proximale élargi à la distale; l’ulna'est plus large et plus épais à son extrémité proximale. Le earpe est dans: ses lignes générales semblable à celui de ZLabidosaurus incisivus, la formule phalangienne est probablement: 2. 3. 3. 4. 2. Les pubis, plus larges dans la partie antérieure, ont une échan- crure dans la partie médiane; le pelvis ressemble à celui de Labido- _saure et des autres Cotylosaures permiens. Le fémur est plus grêle que chez Labidosaure. La fibule est forte- ment. recourbée. La formule des phahnees du pied doit être celle des membr es antérieurs. L On connaît six espèces de Pariotichus, mais Pariotichus brachops doit être exclu du Genre par ses grandes dents maxillaires. Parioti- chus aguti se sue Host par Ja forme singe de ee tête, | d'émargination ee de bord crânien. Parois incisivus à une. seule rangée de dents à la mandibule et aux maxillaires. Parioti- chus aduncus se distingue par la taille des orbites. Pariotichus laticeps devait avoir 0",260 de long. Fossil fish remains from the Tertiaries of Australia, by F. Chapman and G.-B. Pritchard {1}. — Cette seconde Note est con- _ sacrée à la description d'espèces appartenant aux familles des Mylio- batidés, des Chimæridés, des Labrides, des Diodontidés. Myliobatis maorablinensis n. sp. Diffère par sa taille beaucoup plus _ petite et plus grêle. £daphodon Sweeti n. sp., voisin de E. Bucklandi Ag., mais en diffère par sa forme plus large, plus massive. Zschyodus _Mortoni n.sp. Il est intéressant de signaler dans le Tertiaire d'Aus- tralie un Genre qui, en Europe, est confiné dans les formations secon- daires. L'espèce d'Australie ressemble à l'espèce jurassique /. Eger- toni, mais est plus étroite, plus allongée et les surfaces de trituration sont plus étroites. Labrodon confertidens n. sp. Diffère de Haueri. (4 Victoria, 1907. — Br. in-8°, 4 PI. Ext. de Proc. R. S. Victoria. ep Munster, du Miocène des bassins de Vienne, d'Italie, de Sicile. et dés les Britanniques, par les dents plus serrées. — Labrodon depressus n. sp. Diffère de l'espèce précédente par les dents plus lenticulaires que circulaires. — Diodon formosus n. sp. Se sépare de Diodon sigta, du Miocène de Java et des Canaries, par la forme des plaques dentai- res, de Diodon vetus des Carolines, par sa forme plus massive dans l’'acra palatin. Diodon counewarrensis n. sp. Fondé sur des épines. - Chimäridenreste aus dem oberen Lias von Holzmaden, von Prof. E. Fraas o ; — On n'avait pas encore signalé d'Holocéphales (4) Stuttgart, 1910. — Extr. Jahr. Ver. vaterl. TRE in Württ., PP. 54-438, PI. IL. dans le Lias d Allemagne, mais seulement dans le Jura brun ef le Jura blanc; ceux du Lias d'Angleterre appartiennent aux G. Squalo- raja et Myriacanthus. Tout récemment, M. Hauff a recueilli à Hotz- maden d'intéressants débris qui comblent cette lacune. ce . L'un représente là tête complète, bien conservée sur les schistes à Posidonies, d'un Chiméridé pour lequel M. Fraas propose le nouveau G. Acanthorhina (G.-T.A.Jæfhelin.sp.) bien différent de Sqjua- loraja non seulement par son rostre nasal, mais aussi par la structure de la tête. Cette épine céphalique est relativement courte pour l aniral qui, d’ ailleurs, est de moyenne grandeur. L'autre débris est une épine dentée appartenant à un Myriacantius que M. Fraas distingue des espèces déjà connues sous le nom #. bol- lensis n. sp.; ce fragment de 33 c/m+de longueur, est relative- inent bien conservé; les dentelures de l'extrémité sont inclinées or aiguës. HT gisement dans le Lias supérieur. LEE : L 4 1 # | e É 5 É À 4 | dr botit-iobr né dti nt she fractelt, 1 à ce. dslamnèss re La, se INSECTES par M. F. MEUNIER ‘: Eocene fossils from Green River, Wyoming, by T.-D.-A. Coc- kerell (1). — Dans cette très courte Note, l’auteur décrit un Coléop- tère Otiorhynchidæ, Syntomostylus (?) fortis du gisement de Green River, bien connu des paléontologistes depuis les recherches .de S.-H. Scudder. La nouvelle espèce est voisine de Syntomostylus rudis Seudd., elle en diffère par la taille. La ponctuationet la morphologie de Félytre sont les mêmes que chez $. rudis. Il est prudent d'’atten- dre l'examen d’autres spécimens avant de se prononcer définitive- ment sur la validité spécifique de ce Coléoptère. : Dans cette Note, l’auteur annonce aussi la découverte d'un Dur fossile voisin du Genre actuel Firmiana qu'il propose de nommer Firmianites aterrimus. . Le texte est accompagné de quelques dessins au trait. - New North American Bees, by T.-D.-A. Cockerell (2). — Ce petit Travail de mélanges contient la diagnose d'un Apidæ, Melitta Willardi, des schistes miocéniques de Florissant (Colorado). L'au- teur relate avec raison, je crois, que ce Genre de Mellifères est yrai- semblablement ancien et à dispersion géographique peu étendue. Le petit nombre d'espèces actuelles sont paléarctiques, deux formes sont spéciales au nord des États- Unis, Ja troisième est cantonnée dans. la basse Californie. : L'auteur aurait fait chose utile de donner une bonne figure de ee PRE New fossil Insects from Florissant, Colorado; by T.-D.-A. Cockerell (3). — Parmi les Hyménoptères térébrants, de la Famille des Chälastogastra (Konow), M. Cockerell décrit, avec soin, deux nouvelles formes : Eriocampoides revelatus se séparant de Z. ur (4) New-York, 1909. — Amer. Journ. Sc. V. XXVIIL, pp. 447-448, 5fig. (2) Nov. 1909. — The Canadian Entomol., pp. 393-395. (3) Ann. Ent. Soc. Amer., V. I, pp. 251-256, PI: XXVIIL. ST par la topographie des nervures des ailes. L’espèces fossile semble avoir des traits de ressemblance avec Eriocampoides varipes. Que de ‘sujets de méditations l'étude de ce curieux fossile aurait procuré à feu M. Konow, le célèbre auteur de la Monographie des Tenthré- -.nides ! Dans le monde des Euménides, l’auteur donne la diagnose de Ody-- nerus T'erryi qu'il compare à Odynerus diffinis Saussure, des Indes Anglaises. Les schistes de Florissant ont fourni à l’auteur plusieurs intéres- rantes formes de Diptères. Citons parmi eux Syrphus aphidopsidis nov. sp, dont il compare la nervation à celle de Syrphus arcuatus, à Fupeodes volucris et à Scoeva (Catabomba plur. auct.) pyrasteri Lianét - Pour l’auteur, ee Syrphide n'est pas un vrai Syrphus, mais c'est avec ce Genre qu'il a le plus de ressemblance. Dioctria(?) florissantina nov. sp. est une forme de Diptère peu pré- cise, qui demande un examen plus minutieux que ne le fait M. Coe- Kkerell. Wicrostylum (?) destructum, nov. sp. ressemble, à en eroire auteur, à Microstylom flaviventre. La diagnose de cette espèce est soignée; toutefois l’auteur à soin de dire que la conservation de Fin- secte est loin d'être parfaite. Un vrai WMicrostylom (M. Wheelerüa été remarqué à Florissant. La nervation de Vicocles miocænicus à permis à l’auteur de elasser ce fossile, avec certitude, parmi les Asilidæ Dasypogoninæ. Le Genre Mcocles est bien représenté en Amérique. Les dessins de parties d'ailes, sont très suggestifs au point de vue de la morphologie comparée. La Note de M. Cockerell est rédigée avec soin, mais les reproduc- üUons en similigravure sont illisibles. Pourquoi persister à ne pas reproduire les eurieux fossiles de Florissant, par la phototypie, don- nant le grain du schiste et la finesse des caractères des empreintes. Les travaux de M. T.-D.-A. Cockerell perdent beaucoup de teur “valeur par la partie inconographique, ordinairement très négligée. Un Coréide nouveau du Copal récent de Zanzibar, par B. Ber- voets (1). — Dans cette très courte Note, l’auteur décrit une nouvelle “espèce d'Hémiptères, Therapha inclusa, et compare la forme ere dans cette résine à 7. Hyoscyami, de la faune actuelle. Do La Note est accompagnée d'un dessin de l’antenne de cet tère Coreidæ. (1) Paris, 1909. — Anx. Soc. Ent. de Kr., n° 19, pp. 331-332; 1 fig. sr ai ed lbs. +de. de à de SC à dé dé Sd CS Sen de né. PET EIN SUE T = ED The Parasitic Hymenoptera of Florissant, Colorado, by Ch.-T. Brues (1}. — Ce Travail fait grand honneur à son auteur et aù Muséum de Zoologie comparée qui l'a publié (Harward College, Cambridge). C'est le Mémoire le plus complet, publié jusqu'à ce jour, sur les Hyménoptères fossiles. Il est rédigé avec la sagacité habituelle de l'auteur: La partie iconographique est très soignée, on y trouve le catalogue des Hyménoptères fossiles connus actuellement et un Index bibliographique disposé chronologiquement. Le manie- ment de l’opuscule aurait été plus pratique si l’auteur avait annexé au texte une table alphabétique des matières. Le Mémoire contient les descriptions des nouvelles formes suivantes : Beruyrinæ : Epyris deletus. PROCTOTRYPIDEÆ : Prototrypes exhumalus. BEezyrmipÆ : Belyla mortuella. DiapruDÆ : Paraïnesius defectus; Galesimorpha Wheeleri. Ficiripæ : ligites solus. CynaPipÆ : Andricus myricæ Protoibalia connexia. AGAONIDÆ : l'etrapus Mayri. Torymibæ : Zorymus Sackeni Palxotorymus typicus; P. lævis, P. striatus; P. aciculatus; Ormyrodes petrefactus. CHaLcinipÆ : Chalcis tortilis, Ch. perdita; Spilochalcis Scudderi. EuryromipÆ : Eurytoma sepulta, E’. sequax. CLEONYMIDÆ : Cleonymus submersus. PTEROMALIDÆ : Pteromalus exanimis. Evannnæ : Aulacus Bradleyi; Pristaulacus Rohweri. IcHNEUMONIDEÆ : Trogus vetus; Ichneumon alpha, I. pollens, I. obdu- ralus, TL. primigentius, I. decrepitus, I. exesus, I. torpefactus, I. pro- veclus, I. dormitans, I. concrètus, I. somniatus. CRYPTINE : Phygadenon sp. Scudder (Brues); Hemiteles priscus, H. tapridescèns, H. obtectus, H. suffocatus, H. veternus; Cryptus deline- alus PimpciNÆ: Leptobatopsis Ashmeadü; Lampronota pristina, L. sty- güalis, L. tenebrosa; Glypta aurora; Polysphincta mortuaria, P.inun- data, P. petrorum, P. morticina, P. revelata, P. senilis, P. rediviva, P. sp.?; Xylonomus sejugatus. TrYPHONINÆ : Mesoleptus apertus, M. exstirpatus; Tryphon lapi- deus, T. cadaver, T°. senex, T°. peregrinus, T!. florissantensis; Ortho- centrus defossus; Camerotops solidatus; Exochus captus; Tylecomnus Davisii, T. pimploides. (1) Cambridge, 1910. — Bull. Mus. Comp. Zool., T. IV., 195 p., 88 fig. dans le texte, et 1 PL — 90 — - OPHIONINÆ : Protohéllwiqia obsoleta; Labrorynchus latens; Anoma- lon confertum, ÀA.'excisum, À. deletum, À: sp.?; Barylypa primi- gena; Exochilum inusitatum; Hiatensor semirutus, H: funditus; Limnerium vetustum, L. plenum, L. depositum, L: consuetum, E, tectum; Absyrtus decrepitus; Parobates memorialis; Opheltès?: Lapiton daemon; Exetastes inveteratus; Mesochorus lapideus, M. car- ceratus, M. abolitus, M. revocatus, M. terrosus, M. cataclysmi, M.'abe- riginalis, M. dormitorius; Porizon exsectus; Demophorus RUE “*ALYsnDÆ : Alysia petrina, À. exiqua. Fe ::BrAcCONIDEÆ (Euphorinæ) : Euphorus indurescens. HELCONINE : Diospilus repertus; Dyscoletes soporatus: BLAcnz : Calyptus Wilmaltae. SIGALPHINÆ : Urosigalphus æternus. CHELONINE : Chelonus muratus, Ch. solidus, Ch. depressus. AGATHIDINÆ : Agathis saratilis, À. velatus, A. juvenilis: MICROGASTERINE : Microgaster vesperus; Oligoneuroides destructus . BrAconiNÆ : Bracon Cockerelli, BP. abstractus; B. resurrectus. RHoGADiNÆ: Exothecus abrogalus. .-Le savant ouvrage de M. Brues est orné d'un tableau india le He d’abondance des Familles d'Hyménoptères parasites lors des formations oligocénique, miocénique et d'origine récente. L'auteur aurait pu le rendre plus complet encore en y ajoutant les quelques renseignements connus sur les Hyménoptères secondaires et en us nant la liste de ceux du Pleistocène. “Contribution à la faune des Diptères du copal.-récent de Zanzibar, de Madagascar et d’Accra, par Fernand Meunier (1). — L'auteur décrit une petite série de curieux Diptères de la gomme côpal. Deux Dolichopodidæ: Nematoproctus alsiosus, Teuchophorus sobrius, et quelques Acalyptères: Helomyza humilis, Leria insatura- bilis, L. insatiabilis; Asteia magnifica, Herina splendida. «Ce Travail contient aussi la description d'un Sciaridæ, Sciara radians. Pour finir, l'auteur signale la découverte de f'rentepahlia exornata Bergroth, dans la résine d'o igine récente de Zanzibar. Le Mémoire est accompagné de tan Planches. ù TNA AUDE (1) Bruxelles, 1910. — Ann. Soc. eu pp. 140-148, PI: 1 et 2. Ë 1 . . PALÉOGONCHOLOGIE M M cossmanx Fossili neosilurici del pizzo di Timane dei Pal nell’ Alta Carnia, mem. di Gortaniet Vinassa de Regny (1). — LeSilurien affleure dans les Alpes Orientales, mais les localités fossilifères sont relativement rares. et peu connues; la nouvelle contribution de MM. Gortani et Vinassa de Regny présente donc un réel intérêt, non seulement au point de vue paléontologique, mais encore comme document sur le relief géologique de cette région. Les gisements étudiés ont fourni, outre quelques Polypiers, des Brachiopodes caractéristiques : Orthas præcursor Barr., Spirigera canaliculata Barr., sp. subcompressa Frech., Merista securis Barr., Rhynchonella Sappho Barr, R. Thsbe Barr. Parmi les Pélécypodes, nous remarquons Mila carnica et Maminca italica nn. sp., Cardiola interrupta Sow., C. migrans., Barr. pe _ Les Gastropodes sont représentés a. Murchisonia pseudo-atte- nüäta nov. nom., Clisospira venela n. sp., très Seront orné, Loxonèma Perner, L. placidum Barr. Une série exclusive d’Orthoceras et quelques Trilobites terminent cet intéressant Mémoire dont les conclusions sont résumées dans un tableau synoptique où les auteurs proposent de synchroniser les cou- _ches étudiées avec les bandes E1 E 2 de la Bohème, soit avec le Silturien supérieur. ‘On Fyledalens Gotlandium, af J.-C. Môberg och K.-A. Grôn- wall (2). — Ce Mémoire, rédigé dans une langue dont nous n’avons pas la elef, n'est malheureusement pas accompagné d'un résumé français, anglais ou allemand, de sorte qu'il ne nous est pas possible d'en donner ici une analyse complète. Nous nous bornerons donc à signa- ler le tableau synoptique qui synchronise les couches de Suède avec celles du district de Ludlow, et à signaler, d'après les légendes des Planches, quelques unes des principales formes figurées. (1) Bologne, 1909. — R. Accad. d. Sc. Sér. VI. T. VI, 35 p. in-4°, 1 PL. phot. (2) Lund, 1909. — Medd. Lunds Geol. Faltklubb, de B., N°3, in-4°. 1 carte et 6 PI. phot. de HR A Le ÿg9 = J'entaculites annulatus Sow., Lingula cornea Sow., Retzia Baylei Dav., Strophomena tmpressa Lindstr., Chonetes Piperi n. sp., Cleno- donta securiformis Grôünw., Cucullella ovata Sow., Grammysia lrian- gulata Sow., Goniophora cymbæformis Sow., Sanguinolites angulifer M'Coy., Hire Scanicus Grônw., Bellerophon expansus Sow., B. hybridus Grônw., B. trilobatus . Calymmene intermedia Lindst., Leperditia inæqualis Grôünw., Beyr Un. cuspidata Grünw., Alædenia Kiesowi Krause, Bythocypris triangularis Grünw., Ho alan Knighti Kônig, Erydotr ypa scanensis Hennig n. sp. Ueber das Vorkommen eines Nautilus in der QuitrSr ane | des Oberharzes bei Wildemann, von K. Andrée (1). — Ce fos- sile, découvert dans le Carbonférien inférieur du Harz supérieur; est un beau Nantile, d’un diamètre de 7 centimètres environ, auquel J'auteur a donné le nom AN. culmnensis: il est assez épais, très large- -ment ombiliqué en entonnoir, et ses cloisons — perpendiculaires:sur , les flancs et le dos — Ss'infléchissant en avant vers la région ombi- icale. Stratigraphie des Kohlenkalks in der Umgebung von Krakau, von J. Jarosz (2). — Les Brachiopodes des calcaires carbonifères, aux environs de Cracovie, ont pu être identifiés par l'auteur avec plusieurs espèces de Visé et de Tournai, en Belgique: Spirifer Lorna- censis de Koninck, Sp. cinctus de K., S. trigonalis Martin., Produc- tus sublævis de K., P. corrugatus M° Coy., P. giganteus Fe. b. tævissimus J. Sow., Chonetes comoides J. Sow., C. papilionacea Phil. Einige Anthracosiiden aus den Ostrauer Schichten, von D' Axel Schmidt(3).— Cette Note a pour objet l'étude de Pélécypodes car- ‘bonifériens, provenant d'Ostrau et de Hruschau, en Bohême, et eut | partie des collections du Service géologique d'Autriche. L'auteur examine, dans ce travail, les Genres Anthracomya Saker, Carbonicola M'Coy, encore dentés, et les Genres édentés Majadites Dawson, Palæanodonta Amalitzky. Les échantillons étudiés provien- nent du Carbonifère supérieur, ou étage Sudètique de Frech; à ya ueuf espèces d'Anthracomya, parmi lesquelles le génotype (A. modio- laris Sow ; quatre Corbonicols, entre autre le génotype (C. carbonaria Bron deux Najadites, et notamment le génotype (4. elongatus Hind, — Carlotæ F. Rœmer). (1) Stuttgart, 1908. — Extr. N. Jahrb. Men , PP. 145-156, PI. XIV-XV pet (2) Cracovie, 1909. — Extr. Bull. Acad. Sc.; PP. 689-706. In-8°, PI., XI-XH. (3) Vienne, 1910. — Extr. de Jahrb. k. k. geol. Reichs., Bd. 59, pp. 133-183. PL. XXII I litb. et 4 fig. dans lé texte. labs durs dci Tin dire inc abbé éd sentten tek nd crée ot ts ce buste sie 6 ai : — 93 — À ces descriptions, M. Schmidt a ajouté celles de trois Solenomya aü mène niveau: $. Gurichi Frech, S. Heures de Koninck, S. Bôlemi Stur. mss, - L'auteur conclut qu'il ne Hit pas chercher —comme on l’a fait jus- qu'ici — dans ces Pélécypodes néopaléozoïques, les précurseurs des Unionidæ actuels; l'extraordinaire variabilité de leur charnière lui semble pouvoir élucider la question par l'établissement de deux phy- lums issus de Palæanodonta et aboutissant, d'une part, par Carboni- ‘cola aux Schizodontes, d'autre part, par Vajadites aux HMytilidæ. ! Ces vues demanderaient une confirmation dans d'autres terrains, notamment pour les Cardinia du Trias. : Kinderhook faunal studies. V, the Fauna of the Fern Glen fdrmation, by Stuart Weller (1). — L'auteur continue dans ce Mé- moire la série de ses études sur la faune carboniférienne de Kinder- hook, ét il y vise spécialement le gisement de Fern Glen, à 20 milles à l'ouest de St-Louis. De la comparaison faite avec d'autres gisements, es calcaires de Burlington, les marbres de St-Joe (Arkansas), les couches similaires de l’Indiana, du Kentucky et du Nouveau Mexi- que, il paraît résulter un synchronisme surtout affirmé par les Crinoï- des et les Brachiopodes. Les Cœlentérés sont, pour là plupart, de nouvelles espèces appar- tenant aux G. Cyathaxonia, Amplexus, Zaphrentis, Favosites, Clado- chonus, Palæacis, I a toutefois identifié Monilopora crassa M'Coy, Palæacis depressus Meek et Worthen. Parmi les Crinoïdes connus, il y à lieu de signaler: Symbathocrinus dentatus Owen et Shum., Vasocrinus macropleurus Hall, Agaricocri- nus præcursor Rowley, Pentremites decussatus Shum. Les Brachiopodes forment l'élément le plus important de cette faune: Crania missouriensis n. sp., Leptæna rhomboidalis Wilck., (la référence synonimyque indique Wahlenherg), Orthotetes rubra n. sp., Hihipidomella Michelini Léveillé (dont Hall a séparé la var. burling- tonensis que n'admet pas M. Weller); Schizophoria Swallowi Hall, Chonetes illinoisensis Worthen, Productus fernglenensis n.sp., Camaro- tæchia persinuata Winchell, Spirifer vernonensis Swallow, S. Grimesi Hall, S. chouteanensis n. sp.; Spiriferina magnicostata n. sp., S. sub- texta White; Syringothyris Sampsoni nov. sp., Athyris lamellosa Léveillé, Cliothyris Roissyi Léveillé, C. incrassata Hall, Ptychospira sexplicata W. et W., Dielasma fernglenensis n. sp. : Quelques Mollusques peu caractérisés et une Trilobite assez fruste terminent cet intéressant Mémoire. (1) New-Vork, 1909, — Bull. geol. Soc. of. Amer., Vol. 20, pp. 265-332, PL. 10-15. 2 te Sur quelque Brachiopodes à test perforé: Syringothyris du Sud Oranais, Spiriferella de la Steppe des Kirghises et Derbya du Salt Range, par H. Douvillé (1). —On sait, remarque l’auteur, qu'un grand nombre de Brachiopodes présentent un test plus ou moins finement perforé, caractère plus fréquent chez les Familles anciennes, et dont l'absence paraît être le résultat d’une évolution probablement régressive. M, Douvillé examine dans cette Note trois groupes à test perforé : tout d'abord Syringothyris Winchell (1863) d’après de bonnes préparations des valves de 5. cuspidata Hall, et de spécimens recueillis dañs le Dinantien de la vallée de la Zousfana (S. Jourdyi n. sp.); ensuite, Spiriferella Clausin. sp., d'après quatre échantillons — dant deux avec test — recueillis à Marcat (Steppe des Kirghises) par M. Claus, en même temps que Productus inflatus. Par son bourrelet non costulé, comme par son test côtelé et ponctué, cette espèce se rappro- che de Syringothyris et de Spiriferina; mais elle ne présente m1 le tube caractéristique des premiers, ni le septum ventral des seconds; l'aréa est moins développée et le bourrelet médian est beaucoup plus saillant que chez les premiers; la taille est beaucoup plus forte, et les côtés latérales sont bien plus nombreuses et moins anguleuses que chez les seconds. Enfin, un Derbya grandis M du Salt Range de l'Inde, Doi à sa surface de jeunes individus fixés sur la coquille-mère au moyen de très longues épines creuses, rampant irrégulièrement à la surface de cette coquille et s'y soudant fortement; ces épines paraissent correspondre à des prolongements du manteau. Les grosses perforations correspondant à ces tubes sont fréquemment visibles sur le crochet de Derbya, mais les épines correspondantes manquent toujours, parce qu'elles sont restées fixées au corps qui servait de support. Notes on some upper palæozoic Shells from Madagascar, by R.-B. Newton (2). — Les spécimens extraits des nodules recueillis par M. G. Dixon en face d'Andogozo, dans un gisement attribué au Permien, se composent d'un fossile discoïde que M. Newton intitule Planorbis Dixoni et d'un bivalve oblique qu'il nomme Vaiïadites ma- .dagascariensis, ce qui mpliquerait une origine d'eau douce pour ces fossiles. Mais ne seraitc-e pas plutôt une Goniatite et un Ostracode marin ? un spécimen de l'Ecole des Mines de Paris, de même prove- nance, montre des c-oisons qui indiquent un Céphalopode, une com- (A) Paris, 1909. — B. S. G. F. (IV), T. IX, pp. 144-157, PI. IV-V. (2) Londres, 1:10. — Exr. Ann. Jag. nat. Hist., Sér. 8, Vol. V. 4 p. 1 PI. élite of 4 ce ed de di Carl ile à dt di dons nd à ps nn: dde D à cdd a Éd a dt E d ché dru f. odts Re FE “ünication a été précisément faite à cé sujet par M. Douvillé, à unie récente séance de la Soc. géol. de France. : Il gruppo del monte Judica, mem del dott. S. Scalia (1). — D’après les conclusions de cette étude, on trouve dans le massif de M. Judica, en Sicile, le Trias supérieur avec la riche faune de St. Cas- sian, et le Flysh é0o-miocénique. : Les fossiles triasiques décrits et figurés à l'appui de ces conclusions ont été tous identifiés avec des espèces bien connues, telles que: En- erinus cassianus Laube, Cassianella gryphæata Münst., Schafhäutlia astartiformis M., Myophoria vestita Alb., M. decussata M., Nucula strigillata Goldf., Carduta Beneckei Bittn., Worthenia turriculata Kittl., Neritopsis decussata M., Palæonarica rugosocarinata Klipst., Eœlostylina Stotteri Kittl., Cylindrobullina scalaris M., Arpadites Toulai Gemm., Lobites pisum M., Trachyceras aonoides Mojs., Ento- moceras sulcatum Cale. Les reproductions photographiques . de ces échantillons, d’après nature, sont très satisfaisantes. Schichten mit Gervilleia (‘Perna”) Bouei v. Hauer, am Gau- mann-muller kogel an der Weissenbacher strasse, vonF.Toula(2). — La ceinture du Bassin de Vienne contient des dépôts triasiques où M. Toula a recueilli une faune raiblienne d’une trentaine d'espèces. : Les plus intéressantes sont: Spiriferina Lipoldi Bittner, Pecten hal- lensis Wührm. var. weissenbachensis nov. var., Avicula weissenba- chensis n. sp., Gervillia (Perna nel Odontoperna) Bouei Hauer, Mo- diola weissenbachensis n. sp., Myoconcha weissenbachensis n. sp., Anoplophora weissenbachensis n. sp., Myophoriopsis carinata Bittn., Myophoricardium lineatum Wôhrm., Spirostylus aff. subcolumnaris Münst., Ptychomphalina weissenbachensis n. sp., Actæonina (Cylin- drobullina) weissenbachensis n. sp., Lecanites weissenbachensis n. sp., etc. Ces espèces sont malheureusement dans un état de conservation qui en rend l'identification peu facile: c'est surtout leur faciès géné- ral qui donne à cette Note un réel intérêt stratigraphique. The Fauna of the Traumatocrinus limestone of Painkhanda, by C. Diener (3). — Le niveau dont il s’agit a déjà été classé dans le Muschelkalk supérieur, et la faune en a été décrite par Mojsi- (4) Rome, 1909. — Boll. Soc. geol. ilal. Vol. XXVIU, pp. 269-340, PI. VIII-IX. _:{2) Vienne, 1909. — Extr. de K. K. geol. Reichsanst. Bd. 59, pp. 383-406, PI. XII. _ (3) Calcutta, 1909. — Mem. geol. surv. India, Ser. XV, vol. IV, n° 2, 39 p. in-#°, 5 PI. O0 sovics et Bittner en 1899. Les fossiles examinés dans le présent Mémoire proviennent de blocs qui n'avaient pas encore été étudiés par v. Krafft avant sa mort. Proctydonautilus cf. buddhaicus Diener, Grypoceras Hieieense n. sp., G. Stirlingi n. sp., représentent Îles Nautilidés. LTÉE Dans les Ammonoidea, nous remarquons : Joannites ue Wulfen, avec une courbure des varices sur les flancs qui rappelle J. Joannis-Austriæ Klipst.; J. Alipsteini Mojs., J. Kossmati Dien., J. Mosvari n. sp., définitivement séparé de J. cymbiformis ; Proar- cestes cf. Ausseanus v. Hauer; Lobites (Coroceras) cf. delphinoce- phalus v. Hauer, L. (Coroc.) valdecucullatus n. sp. ; Monophyllites cf. Simonyi v. Hauer ; Mojsvarites Agenor Münst. (Cerattes), bien semblable aux spécimens d'Hallstadt; Juvavites(Anatomites) sp. ind.; Isculites cf. Heimi v. Mojs.; Celtites contractifrons n. sp., bien dis: tinct de C. trigonalis; Carnites cf, floridus Wulfen ; Rimkinites nitiensis Mojs., À. Edmondi Dien.; Arpadites rimkinensis Mojs., si commun dans les couches de Spiti; Dittmarites cf. circumscissus Mojs.; Trachyceras austriacum Mojs.; Sirenites Cookei n. sp.; Girthi- ceras pernodosum n. sp., Genre voisin de Miltites. Plusieurs Pélécypodes peu déterminables et quelques Brachiopodes caractéristiques terminent l'énumération de cette faune surtout riche en Céphalopodes (en tout 44 espèces), et présentant beaucoup d'affi- nités avec la faune européenne ; les Pélécypodes ressemblent parti- culièrement à ceux des couches à Pachycardia de Seiser Alp. Paläontologische Untersuchung triadischer faunen aus der Umgebung von Predazzo in Sudtiroi, von R. Wilckens (1 )* — Cet ouvrage représente, en quelque sorte, la suite des travaux — précé- demment analysés — de MM. Philipp et Häberle (V. Rev. crit. Pal., T, IV, p. 201 ; T. XIII, p. 24), et il vise principalement les Brachio- podes et les Pélécypodes. L'auteur l’a divisé en trois parties : Faune de Viezzena, Faune de Latemar, blocs isolés de Cavignon, FAUNE DE ViezzENA. C'est la plus riche (85 espèces), elle à surtout des affinités avec le calcaire de Marmolata, et elle paraît intermédiaire entre ce niveau Dinarien et le Tyrolien de St-Cassian. Spiriferina fragilis — qui yest très abondant — présente des yaria- tions dont l'amplitude est minutieusement repérée sur un grand tableau ; Sp. pectinata Bittner, beaucoup plus rare; Didymospira (Anisactinella) matutina Bittner, mut. ROMeror nov.; RES (1) Heïdelberg, 1909: — Verh. nat. med. Ver. X Bd., 2 Heft, pp. 81-251, PI. IV-VIT. Philippü. * - 207 ee viezzenensis n. sp., voisine de À. trinodosa ; R. globula n. sp., Tere- bratula predazzensis n. sp., Waldheïmia (Cruratula?) Häberlei n. sp., Cruratula Carinthiaca Rothpletz, terminent les Brachiopodes. Parmi les Pélécypodes nous remarquons : Avicula Wührmanni n. sp., A. Kokeni Wührm., À. Waageni n. sp.. Cassianella transiens n. sp., C. Beyrichi Bitin. nov. var. viezzenensis, Aviculopecten Viezzenæ n. sp., Lima Telleri Bittn., L. angulata M., Mysidioptera Cainalli Stopp., M. Philippi n. sp., M. obliqua Broili, M. æquicostata n. sp., M. erecta n. sp., Pecten cislonensis Polifka, (c'est un Chlamys), P. viezzenensis n.sp., Myalina Tommasii Sal. var. obtusa Sal., Mytilus (Septfer) præaculifornas n. sp., M. altecarinatus n. sp., Nucula predazzensis n. sp., Hoferia Marinat n. sp., Macrodon impressum qui ne peut conserver ce nom générique préemployé pour:un Poisson, je l'ai maintes fois répété ! Arcoptera impressa n. sp., Schafhäutlia Mellingi Hauer, S. astartiformis Münst., S. Laubei Bittn., Pleuromya Kônigin. sp.; des Céphalopodes déjà connus, non figurés à nouveau, et Acrodus alpinus qui représente les Poissons. | FAUNE DE LarEmar. 54 espèces contemporaines de celles de Viezzena ; quelques-unes nouvelles sont: spéciales à ce gisement : Cassianella compressa, Posidonomya latemarensis, Badiotella Broilü, B. semiradiata, Pecten De-Lorenzoi, Arpadites fassaensis. À: Quant aux blocs de Cavignon, ils n'ont fourni que: Rhynchonella decurtata Gir. var devota Bittn. et un nouveau S.-G. Latemaria (G-T-Z. inflata n. sp.) que l'auteur sépare de Mysidioptera à cause de sa forte convexité ; M. Aitili et M. globosa paraissent appartenir au même S.-Genre. .Pseudomonotis ochotica Tell. der Krym-Kaukasischen Trias, von A. Borissjak (1). — Au-dessous des couches jurassiques de la chaîne du Caucase, à son extrémité du côté de la Crimée, l’auteur à constaté la présence du Trias, et notamment de Pseudomonotis ocho- tica Tell., qui est du même groupe que P. subcircularis, Richmon- diana, idahaensis, etc; quelques-uns des spécimens figurés montrent distinctement l'oreillette sur chacune des deux valves, mais la charnière n'a pu être dégagée. | Types du Prodrome de Paléontologie stratigr. univ., par {1) St-Pétersbourg, 1909. — Extr. Bull. Com. géol., T. XXVIIT, n° 156, pp. 87-107 in-8°, PI. IV phot.: avec résumé en langue allemande. | 7,08 A. Thevenin (1). — La longue série des Astärle du Bagocien se poursuit dans ce numéro : Hippopodium bajocense est classé avec raison dans le G. Præconta Stol.; la charnière de Cypricardia Lebru- niana à été figurée par Benecke (1905-Verst. eisenerz deustch Lothr., pl.XIX, fig. 3-4) et cet auteur rapproche cette espèce du G. Pond Trigonia Proserpina n’est problablement qu'une variété de 7°. dupli- cata SOW.; Corbis Davoustana, reconstitué d'après les spécimens de. la -coll. Peron, est peut-être un Unicardium; Limopsis Lorieriana plus arrondi que Z: oolithica, du Bathonien; Arca Dejanira, M. The- venin la rapporte au G. Macrodon qui, comme on le sait, ne peut conserver ce nom préemployéet a été remplacé depuis longtempspar Beushausenia Cossm.; le texte finit au milieu du G. Arca, mais la PI. XIX représente déjà des Monomyaires en avance sur la suite. Faune jurassique de Russie, par À. Borissjak (2). — Nous ne pouvons donner l'analyse ni même le titre exact de ce Travail qui n’est accompagné d'aucun résumé en langue allemande, ni française; les légendes latines des Planches nous apprennent seulement que le gisement étudié contenait : Waldheimia ornithocephala Sow., Rhya- chonella Orbignyana Oppel, Pholadomya hemicardia Roem., Pseudomo- notis echinata Sow., Ceromya cf. plicata. Ag., qui fixe à peu près le niveau bathonien ou callovien du gisement. Miscellanea palæontologica. I. Mesozoica, von Prof. D' A, Fritsch (3). — L'auteur continue la série de publications des corps fossiles inexpliqués : : après le Paléozoïque, publié en 1907, il aborde le Mésozoïque. C'est surtout le Cénomanien de Bohème qui lui à fourni des matériaux, en Crustacés, en Insectes, restes de Poissons, etc.. Nous remarquons aussi d’intéressants Céphalopodes crétaciques: Pachydiscus Hellichi, Stylotheutis convexa, S. caudata, S. vinarensis, Glyphitheutis minor, G. ornata, G. crenata, des Aptychus, Rhyncho- theutis cretacea; à part Nerita nodosa, les Gastropodes dela PL. VI sont dans un état peu déterminable. Enfin tout un chapitre est consacré: 4 : TEA en du bassin d’/serosaurus litoralis Fr. FAUS Notes paléontologiques sur les Nérinées du Crèt-de-l’Anneau, (1} Paris, 1909. — Ann. de Paléont., T. IV, fase. IV, pp. 91-92, pl. XIX. Une inexactitude s'est glissée dans notre précédente analyse: le renvoi aux Pl, est toujours indiqué dans lé texte. (2) St-Pétersbourg, 1909. — Trav. Mus. géol. Pierre le Grand, T. IL, pp. 43-35, PI, IV: texte entièrement en langue russe. \ (3) Prague, 1910. — Vol. in-4° de 25 p. avec 10 PI. phot. d'après des dessins, ie = 09 — près Travers, par le D: L. Rollier (1). — Avant d'entrer dans l'exa- _ men spécifique des espèces Kimméridiennes (Ptérocérien) du Crêt- de-l'Anneau (Jura Suisse), M. Rollier consacre quelques pages à la classification des Nérinées, telle que je l’ai instituée, en 1896, dans la seconde livr. de mes « Essais de Pal. comp. », et plus récemment dans le Mémoire relatif aux Nérinées jurassiques (M.S. O.F., n° 19, 1898). Pour bien apprécier les critériums de cette classification, il eût été nécessaire de se reporter plutôt au premier de ces deux ouvrages, puisqu'il comprend — non seulement les formes jurassiques — mais aussi celles du Crétacé, de sorte que l’on se rend mieux compte ainsi de l'évolution de tout ce Cénacle et des motifs qui m'ont guidé pour la séparation de mes trois groupes. C'est bien avec intention que j'ai relégué les plis au rang de critérium générique, tandis que le galbe . général de la coquille est un critérium sous-familial. Le groupement que propose M. Rollier, ne tient nul compte des considérations phy- logénétiques, et ce n'est pas un motif — parce qu'il est quelquefois peu facile de saisir la limite entre certaines Nérinées et Nérinelles — pour rejeter une classification dont l’auteur précité n'aconnu qu'un morceau incomplet. En fait, Verinea n'apparaît que beaucoup plus tard que /Verinella et dure beaucoup moins longtemps dans le Créta- cé ; il faut donc suivre cette évolution pour comprendre le choix de mes critériums. D'ailleurs, M. Rollier le reconnaît plus loin (p. A6), puisqu'il remarque que des Nérinées et Nérinelles ont pu pro- duire des Ptygmatis et des Bactroptyxis par l'augmentation de nom- bre des plis internes ; seulement, jamais Verinea n'a engendré Bac- troptyxis, pas plus que Nerinella n'a pu donner naissance à Ptygma- tis : il y a donc bien là deux groupes ou phylums distincts, à dévelop- pement parallèle. L'auteur décrit ensuiteet figure Pfygmalis Duboisi et Nerinea sub- lurriculala, espèces nouvelles du gisement en question. . La Fauna Coralligena del Cretaceo deiMontid’Ocrenell’ Abruzzo Aquilano, mem. del Prof. C.-F. Parona, con la collabor. dell. ing. dott. Crema e del dott. Prever (2). — D'après l'introduction strati- graphique, la région étudiée dans ce beau Mémoire comprend des couches urgoniennes, cénomaniennes, turoniennes et sénoniennes ; mais la partie paléontologique — qui forme le principal objet de {1} Neufchätel, 1909. Extr. Bull. Soc. Neufchat., Soc. nat., t. XXXVI, pp. 31-49, 4 PI. lith. . (2) Rome, 1909. — Vol. in-4 de 242 p., avec 28 PL. phot. 100 2 notre analyse — est plus spécialement consacrée Rae des fossiles cénomaniens des calcaires de Scogliera.. _ .: : pus Une place très large a été faite aux Protozoa, Cælenterala et aux Hydrozoa dont s’occupera d’autre part un de nos collaborateurs com- pétents. Nous passons donc immédiatement aux Mollusques qui sont étudiés dans les 70 dernières pages. Les Pélécypodes sont presque exclusivement représentés par des Rudistes : T'erquemia forojuliensis Bœhm, Z'oucasia Steinmanni Schnarr., Matheronia ausonicola n.sp., Monopleura forojuliensis Pir., de nombreux Himeraclites dont quel- ques-uns sont de nouvelles espèces, tandis que les autres se rappor- tent à des formes antérieurement décrites par Di Stefano. Polyconites Distefanoi, P. foveolatus, P. declivis, trois nouvelles formes qu’on peut distinguer des Caprotines (C. Ræmeri Gemm., C. strix Di Stef., ©. Distefanoi, C. aprutina nn. sp.); le Genre Sellea Di Stef. est repré- senté par quatre espèces de cet auteur ; Præradiolites Pironai n. sp. voisine de À. Fleuriausi d'Orb.; enfin deux Radiolites déjà connus. Une belle valve isanadione de Chiton Sallustii n. 1 représente seule les Amphineura Passant aux Gastaopodes, nous trouvons d’abord cinq Docogloses dé- nommés Scurria, mais il y à là au moins deux Genres distincts ; l'étude de ces Patellidés, quand on n’en connaît pas l'impression mus- culaire, est évidemment très incertaine. Les trois Trochidés classés dans le G. Astralium n’en ont pas du tout l'ouverture. Au contraire, Delphinula corolla et D. rolula nn. sp., nous parais- : sent correctement classées. Les autres Trochidés sont assez nombreux, mais l’état très défectueux de conservation de leurs ouvertures s'op- pose à ce qu’on puisse vérifier que ce sont des Jectus, Ziziphinus ou Oxystele comme l'auteur les a dénommés; par contre, Ataphrus adri- aticus et À. Pillai sont bien de ce Genre. Les Néritacés occupent les deux tiers de la PI. XXIV: ils appartiennent évidemment à plusieurs groupes distincts de Merita s. str. ; Pileolus Chelussi Schnarr., de taille assez grande (V. Revue crit., 1901, p- 200). Les Natica et Tylostoma sont malheureusement dans un état de conservation tout à fait défectueux ; le fossile intitulé HMesalia gazel- lensis Whitfield, n'a pas la moindre analogie avec le G. Mesalia, il à une embouchure arrondie comme celle d'un Cyclostome. ue La PI. XXV qui contient les Nérinéidés est très intéressante: de nombreuses coupes axiales ont été faites sur les échantillons recueil- lis, et l’on peut y distinguer les Genres Aptyxiella, Nerinea Ptyÿ- matis, Nerinella, Phaneroptyxis, Iieria, représentés par d'assez nom- breuses espèces. PURE OP PPT ON PE EE OST IT DENT ON ER TE 101 Hest, d'autre part, d’une haute importance de constater que le G. jurassique Fibula est représenté jusque dans le Cénomanien (F. rupes- tris, F. tarda nn. sp.). Quant à l'échantillon intitulé Nerineopsis Aira- ghü, je suis plus sceptique: ne serait-ce pas plutôt un Diozoptyxis ? l'ouverture est dans l’ombre, on ne voit pas s’il y a des plis columel- laires. Bathraspira Cossmanni n. sp. n’est qu'à l’état de fragment, mais il semble bien déterminé génériquement. Les Cerithium sont indiqués sensu lato, mais ils appartiennent évidemment à plusieurs Genres distincts. Petersia Distefanoinous paraît être plutôtun Brachy- trema ; Eutritonium aquilanum ne serait-il pas un Columbellina ow: Columbellaria ? Il y a d’intéressants Cypræidæ qui appartiennent vraisemblablement à des Genres nouveaux, à créer. Enfin Colostracon Lewisi Fraas, espèce syrienne. : Cette importante contribution à la fauné du Crétacé méditerranéen présente un très grand intérêt. The age and stratigraphic relations of the ‘‘ Ceratops. beds ” Wyoming and Montana, by T.-W. Stanton (1). — Bien qu'il nes’agise pas, dans ce Mémoire, de paléontologie proprement dite, les considé- rations sur lesquelles s'appuie l’auteur, surtout la comparaison des Lnio et des Vertébrés, ne nous permettent pas de le passer sous silence. Les conclusions de M. Stanton sont que les couche à Ceratops, du Wyoming et du Montana, appartiennent certainement au Crétaci- que, tandis que la faune de Fort Union à un faciès éocénique très primitif. La limite du Tertiaire est entre les deux formations. The Cretaceous Lamellibranchia of England, by H. Woods (2). — Cette avant-dernière livraison contient les Familles Solenidæ, Sa- micavidæ, Pholadidæ, Teredinidæ, Anatinidæ, Pholadomyidæ, Pleu- romyidæ, Poromyacidæ et Cuspidariidæ. Dans la première livraison de ma « Conchologie néogénique de l’Aquitaine » (Déc. 1909), j'ai apporté d'importantes modifications à la classification et à la déno- mination des Pélécypodes, mais avec l'appui de la comparaison des charnières qui — malheureusement — fait presque toujours défaut chez les spécimens crétaciques. C'est ainsi, par exemple, qu'à défaut de la vue intérieure des valves, l’auteur a été obligé de laisser dans le S.-G. Azor les deux espèces de Solecurtus (S. Pelagi d'Orb., S. Ac- teon d'Orb.) qui appartiennent vraisemblablement à un G. nouveau. (4) Washington, 1909. — Proc. Acad. Sc., Vol. XI, n° 3, pp. 239-293. (2) Londres, 1909. — Palæontog. Soc. Vol. I, part VI, pp. 271-260, PI. XXXV- XIV. tue Quelques échantillons de Panopæa qurgitis cependant portent bien les dents 2 et 3, caractéristiques du G. Glycymeris (on sait que € ‘eat cette dénomination qu'il faut substituer à Panopæa). 5 Trois des Pholadidæ crétaciques sont rapportées aù G. Martesia, quatre autres au G. T'urnus Gabb; quoique cette attribution sait plus difficile à expliquer pour les tubes de Gastrochæna amphisbæna Goldf. De Teredo sou nov. sp., l'auteur figure une jolie valve isolée. “ Dans la Fam, Anatinidæ, nous remarquons: Plectomya angaliea n. 9 sp., Cercomya qurgitis P. et C. (Aptien), Thracia Phillipsi Rœm. de Speeton, T'hracia rotundata Sow. (Panopæa) qui appartient évidem- ment à un groupe distinct, de même que 7’. carinifera Sow., tandis que 7”. Sanctæ Crucis P. et C. est bien un Z'hracia s. str. Des Pholadomya M. Woods a séparé avec raison Myopholas cf. se- micostata Ag. Liopistha (Psilomya) gigantea. Sow., du Cénomamien de Blackdown, ne peut être classé dans le même Genre que Liopistha sp. (PC. XLHL, fig. 5), mais comme ce dernier est à l’état d’unique échantillon, l’auteur a agi avec prudence en s ’abstenant de proposer aucune création nouvelle. Trois espèces de Cuspidaria, déjà connues, terminent cette raiéree sante livraison. Geschiebestudien, ein Beitrag sur kenntniss der ältesten baltis- chentertiàärablagerungen, von Hernn K.Grônwall (1). —Nousrepre- nons ici cette étude déjà un peu ancienne, parce que l’auteur a de nouveau appelé notre attention sur la limite du Crétacé et du Ter- liaire en Danemark, à propos de l'analyse récente de ses travaux (V. Revue crit., 1910, p. 37). “ {Il y a, dans jé dépôts du Paléocène de Copenhague, dés blocs erra- tiques contenant des Crania évidemment daniennes et provenantdu calcaire à Bryozoaires superposé à la Craie à Belemnitella mucronata qui sontient encore des Baculites. M. Grünwall pense que la limite entre le Calcaire à Crania et le Paléocène résulte « d'une discordance prouvée par le caractère des roches, mais une discordance de très petite extension, car il y a parmi les fossiles roulés du Crétacique quelques formes tout à fait intactes qu'il faut considérer comme sur- vivant du Danien dans le Paléocène ». ve) Cette conclusion sur la durée du hiatus stratigraphique tout à fait péremptoire, attendu qu'il y a des coquilles, accidentelle- (1) Berlin, 4904. — Jahrb. k. pr. geol. Landesanst., Bd. XXIV, Heft 3, pp. 420- 439, fig. ds. le texte. SRE À < È 1 É L — 105 — ment mises à l'abri de l'usure, qui peuvent se conserver intactes pen- dant une IDIQUE période. ; The Mollusca of the Ranikot series. Part 1: Cephalopoda and Gastropoda, by M. Cossmann and G. Pissarro. Introductory Note on the Stratigraphy of the Ranikot series, by E.-W. Vreden- burg (1). — L'introduction très intéressante — que M. Vredenburg a rédigée pour servir de préface à cette étude paléontologique — nous apprend que les couches dites de « Ranikot » dans le Sind, au N.-0. d'Hyderabad, peuvent être assez exactement classées dans l'Eocène inférieur; d'ailleurs la présence de Gros Velales confirme cette con- _elusion à laquelle cet habile géologue était arrivé par l'examen des Foraminifères: l'existence de Vumm. planulalus indique l'étage Cuigien. | Les Céphalopodes sont peu nombreux, mais particulièrement inté- ressants: outre Belosepia incurvala n.sp., MM. Cossmann et Pissaro ont identifié des phramocones — assez fréquents dans ces couches — au Genre Styracotheulis Crick et même à l'espèce S. orientalis Crick, récemment découverte en Arabie; la largeur du Golfe Persique sépare donc seulement ces couches contemporaines. Passant aux Gastropodes, nous remarquons: Tornalellæa Vreden- burgi, Bulla apicialis, Acera strepta nn. sp.; la plupart des Pleuroto- midæ sont des espèces nouvelles, à part Surcula Voyseyi d'Archiac, de la chaîne de Hala, Conus brevis Sow., C. subbrevis d'Arch. Parmi les Olividæ, Ancilla inopinata n. sp., représente le S.-G. Alocosprra Cossm, qui n’était encore connu que du Néogène de l'Australasie. Har- pa Morgani est en assez bon état de conservation; quant aux Volulti- dæ, il yen a un certain nombre, dont trois déjà connus (Volutospina Sykesi, Aulicina Haimei, Lyria sihuriensis d'Arch.), Volutoconus funi- eulifer, Aulicina pusiola, etc... une seule Mitre (Cancilla brachys- pina). En ce qui concerne les Fusidæ et Buccimdæ, les formes sont très variées: Pagodula colpophora, Strepsidura indica, Euryochetus nassæ- _formis, etc. Citonsencore : Futrilonium(Sassia) sindiense; E. (Sassia) _ permutabile, Ranularia sp., Semivassis Phillipsi d'Arch., Cassidea (Casmaria) gradifera, Cassidaria Archiaci qui est bien distinct de C. carinäala Lk. ou de C. diadema Desh ; Cypræa (Eocypræa) ellipsoides, ne ps He que C. oe C. (Bernayia) Granti d'Arch. {1} Calcutta, 1909. — Mem. geol. Sur. of India, Vol. HE. n°1, 83 p. in-4° et XIX p- d'introd., 8 PI. de foss., Cartes et vues phot. — 102 — Gisortia Murchisoni d'Arch. (Omta). à À l'état ie roule malheureuse- ment... 2 : n. sp., Calyptrophorus indicus et C. Hollandi nn. sp., qui rappellent les formes claiborniennes des Etats-Unis; Æimella Prestwichi d'Arch., : fusoides d'Arch., À. Hollandin. sp., Terebellum distortum d'Arch., T. (Seraphs) De d'Arch., 7°. (Mauryna) plicatum d'Arch. Chenopus (Maussenetia) a second représentant connu | du S.-Genre dont le génotype est du Thanétien des environs de Reims. Hn'ya que peu de Cerithidæ, notamment deux Rhinoclavis, mais on remarque de nombreuses Turritelles et particulièrement 12 infra- rimata n. sp. qui rappelle 7. hybrida Desh., T. Hollandi, 1 diastro- pha nn.sp., Mesalia Mecquenemin. sp., Pleuroceras varians, Solarium Vredenburgi, Paryphostoma convexiusculum, Hipponyx Ar chiaci 1 nn. sp., Narica subsphærica qui est bien incertain. Les Naticidæ très nombreux, surtout les Ampullina et Ampullos- pira ; un fragment de Crisposcala et un Acrilla colpophora nn. sp., Velates Nœtlingi se distingue de V. Schmiedeli par les crénelures de sa lèvre columellaire ; quelques T'urbinidæ et Trochidæ, Delphinula a d'Arch., F'issurella Feddeni n. sp., Dentalium Vredenburgi . SP, émet l'énumération de cette faune assez riche et passable- ent bien conservée. - Sur le Prerocera gracilidigitata Desh., par M. A. Laville (1). — Dans cette Note, l'auteur propose — avecraison je crois — de réuni# Rostellaria Boutillieri Bezancon avec Rostellaria gracilidigitata Desh., ainsi que l'échantillon du Cotentin, inexactement rapporté à Z. princeps Vasseur, du Bois Gouët, qui est une espèce bien différente. Mais je ne m'associe nullement aux conclusions de M. Laville, relati- vement au classement générique de ces fossiles : aussi bien au point de vue phylogénique qu’au point de vue des échancrures du labre, 1 faut laisser ces fossiles dans le G. Dientomochilus Cossm. et ne pas les égarer dans le G. Pterocera. Toute cette question a été minulieuse- ment examinée dans la VI° livr. de mes « Essais de Pal. comp. », et je ne vois pas de motif sérieux pour changer mes conclusions : on peut être l'ennemi de l'émiettement des Genres, mais ce n'est pas une raison pour opérer des réunions qui seraient une ee ne. sur " les principes Sp unes. : Ü L’Eocene dei dintorni di Rozzo in Istria e la sua fauna, Mem. (1) Paris 1910. — Feuille des jeunes Nat., 40° année, n° 471, pp. 37-83, PL EL Les Si bts sont ne as à RE SIT TRE ET : | | & LA * ART PS COTON DU SIN SSSR T Pa — 105 — del dott. A.-R. Toniolo {1).— Indépendamment du Travail classique de Stache sur les couches liburniques d’Istrie (1889), l'Eocène de cette contrée a été étudiée par :Taramelli, Bittner, Oppenheim, etc:, M; Toniolo fait ressortir la succession des couches marines au-dessus des dépôts saumâtres de Cosina, et il conclut à leur attribution au Lutécien et au Priabonien ; mais le relèvement des couches liburni- ques de Cosina au niveau de. l’Yprésien ne laisse pas que de nous _ surprendre : nous étions habitué à les considérer comme pop niques. 5 . Dans la partie Al oo que. outre d'assez nombreux ne dermes, nous n'avons guère à signaler que des Mollusques dans un état de conservation peu satisfaisant: Pleurotomaria Lamarcki Mayer, Criposcala cf. Barrandei Desh., Cypræa inflata Eamk. (le texte porte Luperia pour Luponia, mais c’est un Eocypræa Cossm.); Exo- gyra eversa Mell., certainement distincte de notre espèce thané- tienne ; Spondylus bifrons M., $S. cisalpinus Brongn., S. Buchi var. | ne Ton., S. sesquipinatus Vin. deR., hi porrecta v. Küœn. , M. cf. brevis Fuchs, Anatina Bellardü. Pictet, Nautilus disculus lieu enfin quelques Crustacés appartenant au G. Harpactocarcinus. Das Tertiàr zwischen Castelgomberto, Montecchio Maggiore, Creazzo und Monteviale im Vicentin, von W. Kranz (2). — Cette Notice stratigraphique et paléontologique vise un certain nombre de gisements du Vicentin qui ont déjà été l’objet de nombreuses recher- ches, notamment le Priabonien de M. Oppenheim. : L'auteur place dans l'Oligocène inférieur les argiles à Bryozoaires et à Chlamys biarritzensis qui représentent la partie supérieure du Priabonien, ainsi que les couches de San Gonini ; il rapporte à l'Oli- gocène moyen tout le complexe de Castel Gomberto, et à l'Oligocène supérieur les calcaires et argiles de Schio. Au point de vue tectonique, cette région est une plaine horizontale, traversée par de nombreuses félures qui, à la fin de la période, moyenne, ont livré passage à des éruptions de tufs et autres mélanges volcaniques. . Dans le chapitre de Paléontologie, nous relevons entre autr es une nouvelle variété longirostrata d'Ostrea gigantica Sol., un assez bel exemplaire de Lima Maraschini Oppenh., Pecten crocettinus n. sp, assez défectueux ; nous avons des doutes au sujet de la présence réelle, à ce niveau, de Pectunculus pulvinatus, Lucina gigantea, Xenophora (1) Pise 1909. — Palæontogr. ital., Vol. XV, pp. 237-295, PI. XXIV-XXVI. : (2) Stuttgart, 1910. — Extr. de N, Jahrb. f. Miner.., pp. 180-268, PI. IV-VI. eumulans, Lyria harpula, Voluta elevata : ce sant probablement des échantillons d’autres espèces voisines, car celles que je viens de citer sont des formes exclusivement lutéciennes, et il faut se méfier des assimilations hâtives, faites d'après la forme extérieure, sans avoir vérifié la charnière des Pélécypodes ni l'ouverture des Gastropodes. L'auteur donne les schémas des nombreuses variations de forme de Meretrix incrassata (génotype de Cordiopsis Cossm., V. Conch. néog. Aquit. 1909) et de Ï. splendida ; it propose Cytherea ? obliquissima pour une forme encore plus inéquilatérale, peut-être une déformation des précédentes. Ampullina gibberosa Grat., bel exemplaire de Castel Gombar 3 Diastoma Grateloupi d'Orb. assez bien conservé ; Latrunculus Ca= ronis Brongn., de Trinita ; enfin Bulla ee n. SD. ù Monte Grumi. Sd Cette contribution à une faune très contestée est fort intéressante. Nouvelles recherches sur la formation magellanienne, par H. von lhering (1). — Cette Note a pour objet la rectification des conclusions de MM. Steinmann et Wilckens sur les foss. magella- niens, récoltés par le D' Nordenskjüld. M. von Ihering donne d’abord la synonymie de quelques espèces publiées presque en même temps par ces deux auteurs et par lui, mais la priorité appartient au Mémoire de M. von Ihering : Actæon argentinus 1h. — Actæon chilensis St. et W. Strutholaria chilensis (2) 1h. — S. Ameghinoti St. el W. Dicroloma (3) magellanicum Wh.— Hemichenop. araucanus SL et W. Cominella fuegensis 1h. — C. obesa Phil. var. fuegina St. et W. Cominella Wilckensi n. n. — Nassa fuegina St. et W. Cominella carminis n. n. — C. obesa Phil. var. fuegina St. et W. Dosinia Wilckensi n. n. — D. meridionalis St. et W. (non 1h). Mactra Steinmanni n. n. — Mactra patagonica Phil. on St. et W. : Comme conclusion, contrairement à celle de MM. Steinmann et Wilckens qui identifient le Magellanien au Patagonien, M. von Jhe- ring persiste à penser que « le Magellanien est plus moderne que le Pan-patagonien et que la communication interocéanique n'existait (1) Buenos-Aires, 1909. — An. Mus. Nac., T. XIX, pp. 27-43. (2). — Nous supprimons fuegina qui formerait une trinomination inad- missible. (3.— J'ai précédemment indiqué (Essais Pal. comp., VII) que € ‘est un Peris- soptera. — 107 — déjà plus vers la fin du Patagonien, n'étant rétablie que pendant l’époque quaternaire ». Nous devons ajouter qu'il est toujours téméraire de juger à distance cette difficile question de str atigraphie patagonienne, d’après des matériaux plus ou moins sûrs, rapportés en Europe, alors que les frères Ameghino, — qui sont là-bas sur place et qui ont recueilli d'immenses séries de Vertébrés et d'Invertébrés, avec une authenticité complète des localités — sont beaucoup mieux qualifiés que nous pour affirmer la succession des couches. La stratigraphie ne peut pas. se faire en chambre ! Essai sur l’étage Aquitanien, par G.-F. Dollfus (1), — L'étude très documentée de M. Dollfus se divise en quatre parties : 1. Définition et gisements de l’'Aquitanien, avec listes des fossiles ; H. L’Aquitanien lacustre et sa faune (calc. gris de l'Agenais) ; HT. Etude sur Æelix Ramondi (cale. blanc de l’Agenais) ; IV. Etude générale sur MWelania Escheri Brongn. Des deux premiéres, nous n'avons à retenir ici que la conclusion très nette de l’auteur sur l'identité bien nette de cet étage qui est aussi distinct de l’Oligocèue stampien que du Burdigalien, de sorte qu'il représente exactement la base du Miocène inférieur (2). Dans le chapitre relatif à A. Ramondi, M. Dollfus reproduit la diagnose et les figures originales de Brongniart; il donne une bibliographie complète de cette espèce, et sa liste n'occupe guère moins de huit pages; puis il énumère les gisements de France et de l'Etranger dans lesquels elle à été trouvée ; il conclut que Æ. Ramondi caractérise nettement l'Oligocène supérieur, dont le faciès marin typique serait à Bunde, en Allemagne. L'étude générale sur Melania Escheri Brongn, n’est pas moins inté- ressante ; l’auteur suit le même plan pour l’expos tion de son sujet, mäis il y ajoute quelques considérations sur la classification géné- rique de ce fossile : en restreignant la Section Melanoides Olivier aux. formes du Groupe de M. tuberculata Muller (Verita), on trouve que M. Escheri appartient à un groupe différent, celui de M. asperata Lamk., indiqué à lort par les frères Adams comme génotype de Melanoides, ce qui fait que Striatella Brot est synonyme de Mela- noides, et qu'il en est de même de £umelania substitué par M. Ro- (1) Paris, 1909. — Bull. Serv. Carte géol. Fr., T. XIX, n° 124, 116 p. in-8°, 6 PI. (2) Nous arrivons exactement à la même conviction à la suite de la rédaction des deux premières livraisons de notre « Conchologie néogénique de l'Aquitaine ». — 108 — vereto à Striatella. Le groupe de M. asperata — qui mérite réel- lement d’être séparé de Melania — étant dès lors innommé, je propose de lui attribuer la dénomination Metamelamia à titre de Section de Melania, avec les mêmes caractères distinctifs que j'ai indiqués (Essais Pal. comp., VIII, p. 130) pour Welanoides. On ne peut reprendre ZJaropsis Brot qui est un vrai Melania, ni Tinnyea v. Hantk qui reste distinct à cause de son sinus sutural. Conchologie néogénique de l’Aquitaine, par MM. Cossmann et A. Peyrot (1). — Le but de cette Monographie est de combler la-lueune qui existe pour la détermination des fossiles provenant des::riches gisements du Bordelais et des Landes. Avant d'entrer en matière, les auteurs ont résumé, dans une courte introduction géographique, les éléments actuels de la stratigraphie des pr incipaux gisements de cette région, se réservant d'y apporter par la suite les rectifications de niveau qui résulteront précisément de l'étude des fossiles. . Ensuite, cette Monographie commencant par les G.de Pélécypodes, MM. Cossmann et Peyrot ont cru utile d'exposer le système général de classification qu'ils adoptent pour cette Classe de Mollusques; et à cet effet, ils ont eu. recours à la notation moderne des dents de la charnière, préconisée par Munier-Chalmas et Félix Bernard: l'emploi de ces notations est extrèmement commode pour la comparaison des charnières et facilite considérablement la lecture du texte. Bien que le premier fascicule — qui compte déjà 99 espèces — ne contienne que les premières Familles, des Clavagellidæ aux Scrobicu- lariidæ, deux faits importants semblent déjà se dégager, et ils sont confirmés par l'étude du second fascicule actuellemment à line pression : D'abord l'étage Aquitanien constitue une entité bien distincte de l'Oligocène supérieur et de Burdigalien ; ce sont des mutations qu'on y rencontre et non pas exactement les mêmes espèces ; le Burdiga- lien est presque aussi nettement séparé de l'Helvétien, beaucoup 2x de formes ont dû y être séparées sous des noms nouveaux. En second lieu, comme l'avait déjà fait ressortir M. G. Dollfus, la faune miocénique de DRE a beaucoup plus d’affinités avec celle vivant au Sénégal, qu'avec la faune méditerranéenne. Voici les principales nouveautés de ce fascicule : es Cuspidaria girondica Ben., C. (Liomya) Dumasi n. sp.; Pandora (1) Bordeaux, 1909. — Ed. in-4° extr. Act. Soc. linn. Bord., T. XLIII, 220 :p. 3 cartes et 1 PI. phot., nombreux croquis dans ce texte. est ÉCre Tr — 109 — Degrangei n.s., séparée de P. Lo , l'hracia attenuata, T. Degrangei, T. Desmoulinsi Ben., T. (Cyathodonta) Dollfusi nn. sp. ; Cochlodesma (Bontæa) Benoisti n. sp., Genre non encore signalé dans le Tertiaire d'Europe; Anatina burdigalensis Ben.; Pholadomya Puschi Goldf., var. aturensis nouvelle, de l'Helvétien ; Pholas dactylus L inut. miocænica, nouvelle de l'Helvétien, P. (Bar nea) Kœneni Bén., P. (Zirfæa) Rozieri n. sp. ; Martesia Belleradei n.sp., espèce très courte ; AMdapedonta Cossm. 1909, nouveau Sous-Ordre à charnière dépourvue de plancher cardinal, comprenant le nouveau Cénacle Edentulacen Cossm. 1909, principalement composé des Gus- trochæna ; G. (Spengleria) Neuvillei n. sp., très intéressant descendant de S. Spenglers Desh. éocénique; Sphenia panopæoides Mayer, non encore figuré, S. myacina Desh in coll.; Corbula avitensis, C. Rau- lin, -C. peyrehoradensis, nn. sp., C. re Benoist ; Semicor- bula Vadali n. _sp., Genre connu seulement par sa valve droite, à nymphe externe ; Fam. Pleurodesmatidæ Cossm. 1909 : qui s'écarte des Myacidæ par l'absence d’un cuilleron saillant sur la valve gauche où il est remplacé par un cuilleron interne ou fossette chondrophore; Pleurodesma Sacyi n.sp., Panopæacea Cossm. 1909, nouveau Cénacle séparé des Myacea à cause de la position externe du ligament ; Glycimeris Mayeri nov. nom. pro. Panopæa. rediviva Mayer ; Cyrtodaria Neuvillei n. sp., première apparition de _ce (renre pliocénique dans le Burdigalien; Degrangia Cossm. 1909, nouveau G. à aflinités très ambiguës, ressemblant aux Psam- mobies par sa nymphe saillante, avec une charnière de Solenocurtus et un test de Glycymeris (G.-T. Panopæa Fischerina Mayer). La Fam. Basterotiidzæe Cossm. 1909, est constituée avec les Genres Basterotia (Sect. Fulerella) et Anisodonta: B. Biali, B. Neu- villes, À. saucatsensis, A. Duvergieri, A. Dumasi, nn. sp. Dans les Solenacea : Ensis Degrangei n. sp., Solenocurtus (Azor) antiquatus Pult. mut. ,miocænica, de l'Helvétien. ee Les Desmodontes presque réduits aux Mactracea comportent une. révision complète du G. Mactra: HBarymaetzra Cossm. 1909. nov. Sect. (G.-T. M. burdigalensis Mayer); KFomacetra Cossm. . 1909, n. Sect. (G.-T. M. Basteroh Mayer); Heteromactra _ Cossm. 1909, n.Sect. (G.-T. M. Grateloupi Desh.); Mactra Benoisti np, M. (Pseudoxyperas) Künstleri n. sp.,; M. (Spisula} Nadali _ n:sp. M. (Spisula) nucleiformis Mayer, var. Duvergieri spéciale à l'Helvétien. - Les belles Lutraires comprennent entre autres : L. angusta Desh., L. latissüna Desh., L. Græffei Mayer, L. Pæteli Maver, L. sanna Bast.; 3 — 110 — Eastonia Sacyi n. sp., E. mitis Maver, Æ. cf. crassidens Lamk., del’Aquitanien ; Mesodesma(Donacilla) erycinella Mayer, M. (Donacilla) secundum Mayer. Hemidapedonta Cossm. 1909, nouveau S.-Ordre compre- nant en partie les Dibranchia Fischer ou les Teleodonta Dall., c'est-à- dire les Z'ellinacea et Psammobies, Donaces, etc. : Semele Neuvillei n. sp. qu'on n’a pu identifier avec certitude à S. Heberti Ben. nomen nud.; Abra cytheræformis n. sp., A. Degrangei Cossm., A. ledoides, A. peyreirensis nn. sp. Les trois cartes repèrent les gisements du Bordelais d'Entre-deux- mers, et des Landes avec les Basses-P yrénées; le lecteur — qui n'est pas familiarisé avec toutes ces dénominations — peut ainsi se rendre compte de la position de ces localités citées à chaque page dans le texte, et y diriger éventuellement ses excursions. Les sept planches reproduisent en phototypie toutes les es; èces cataloguées, enfin le texte comporte 28 figures dont la plupart sont des croquis de char- nières dessinés par M. Cossmann. Conchyliologie du Miocène moyen du Bassin de la Loire. Pre- mière partie. — Pélécypodes (suite), par MM. G.-F. Dollfus et Ph. Dautzenberg. (1). — Ce fascicule comprend les Fam. ZLucinidie, Erycinidæ, Astartidæ, Carditidæ. La première de ces Familles nest représentée que par des espèces bien connues que les auteurs placent dans diverses Sections du grand G. Lucina, et dans le G. Digitaria. Je ferai seulement remarquer, à propos de Z. (Codokia) Haidingeri Hœæxn., que l’assilimilation à cette espèce miocénique de Z. detrita Desh., du Bartonien des environs de Paris, me paraît des plus dou- teuses: que cette dernière soit l'ancêtre de l'autre, c'est incontesta- ble; mais, pour l'identification spécifique, il faudrait vérifier les charnières et cetle comparaison ne semble pas avoir été faite. Quant à Bornia carbuloides, MM. Dollfus et Dautzenberg repren- nent la dénomination spécifique Sebetia Costa, et il proposent d'y réunir Æellya miocænica Cossm., du Burdigalien, ce qui me semble excessif; je me réserve de reprendre la question avec des échantillons originaux au lieu de la comparaison toujours douteuse des figures. Goodallia trianqularis Migu., est interprété comme s'appliquant non seulement aux formes à bord lisse, mais celles à bord denticulé que Montagu avait séparées sous le nom minulissima. Dans les Carditidæ, nous trouvons, outre Cardita s. str., les S.-G. XXII. L î er ht ME dE to mn LA à US nt és (1) Paris, 1909. — Mém. Soc. géol. Fr. Pal., T. XNE, fasc.2, pp: 241-296, PI. XVI- . bn pe ré DT. L PA CET PTT nt en — 111 — Actinobulus, Venericardia, Glans. Notons, en particulier, l'excellente figuration de Cardita (Glans) Oironi Mayer, d’après les spécimens communiqués par la Comtesse Lecointre, et que Mayer avait lui- même déterminés : l'espèce est bien distincte de C. affinis. Cette belle publication se poursuit avec toutes les qualités que nous lui avons déjà reconnues dès le début, notamment le soin extrême apporté à la bibliographie synonymique dont chaque terme a été puisé aux sources mêmes. au lieu d'être reproduit d’après des inter- médiaires. Binnenconchylien aus dem Obermiocän des Pfanders bei Bregenz am Bodense, von C.-H. Jooss (1). — Les fossiles terrestres recueillis dans les sables argileux des environs de Breégenz, sur le lac de Constance, sont attribués au Miocène supérieur. L'auteur cite ou figure: Oleacina (Boltenia) eburnea x. Klein, Archæozonites costatus Sandb., Alikia osculum Thomæ, var. giengensis Krauss, Tachæa suyl- vana v. Klein, Chilostoma inflexum v. Klein, Zriptychia (Eutriptychia) helvetica Mayer (avec. fig.), 7. teutonican. sp. (non. fig. précisément !), Pseudidyla morsingensis Sandb., Limnæus dilatatus Noulet et WMelania Escheri Brongn., ces deux derniers douteux à mon avis, car ils pro- viennent d'un niveau bien inférieur. Mollusques du Pampéen de Mar del Plata et chapal malan, par H. v. lhering (2). — Une partie de cette collection, recueillie par le D' Ameghino en 1908, provient d'une fente dans le quartzite silurique remplie en partie par lés dépôts marins de l'époque pampéenne; presque toutes les espèces sont connues et encore vivantes. Nous signalons seulement: Bulimulus Ameghinoin. sp., unique exemplaire bien différent des autres espèces argentines de Bulimulus; A delomelon indigestus n. sp., belle Volute très élancée; Glycymeris puelchensis var. de G. longior Sow. Ueber die Embryonalschalen der Pelecypoden aus den Spa- niodont-Schichten im Kaukasus, von A. Borissjak (3). — Les corps microscopiques, recueillis à l’état fossile dans les sables argileux de la partie inférieure des couches à Spaniodontes du Caucase, repré- sentent des prodissoconques de Pélécypodes, à charnière multidentée. (1) Nachrichts-Blaït d. malak. Gesellsch. Heft L, 1910, pp. 19-29, fig. 6. : (2) Buenos-Aires, 1908. — Anal. Mus. Nat., T. XVII, pp. 429-438, texte figure. 13) Moscou, 1909. — Extr. Ann. géol. et minér. Russie, vol. XII, pp. 38-42, in-4°, fig. 3. — 112 — L'explication fournie par l'origine de ces corpuscules n'est pas trés claire; mais nous pouvons rappeler iei que — dans son étude sur la morphologie des Pélécypodes — Félix Bernard a précisément observé des apparences très semblables pour la prodissoconque dés Mono- myaires,; il y aurait peut-être un tApproGhemEnt à faire avec ces observations. Die fossilien von Java, bearbeit et durch D’ K. Martin (1). — L'auteur qui à déjà mené à bonne fin la Monographie des Gastropodes néogéniques de Java, aborde dans cette livraison la description des Pélécypodes. La liste des Ostrea est assez longue, mais il est peu aisé . de les distinguer entre elles ; Ostrea promensis Nœtling, serait la même. que celle des couches miocéniques de Birmanie ; O0. djuvanaensis est. séparée par M. Martin d'O. hyotis L. qui est un Alectryonia ; trois autres Alectryonia sont ensuite décrites (0. Garibisiana, O. Junghuhni, O. simoensis, .nn. sp.). Nous remarquons d'autre part: Anomia Boœttgeri, Placuna. pseudoplacenta, P. mandirantjanensis, nn. sp., Deuteromya plana Martin, Spondylas rambaianus, S. sondeianus nn. sp.; Lima ljaringinensis, Amussium Hulshofi, Chlamys tjaringinensis, C. sedanensis, C. kebolnitengensis, Vola singkirensis, V. gendinga- nensis. Presque toutes les formes sont nouvelles, aussi attendons- nous avec impatience la suite de cette Monographie. Fauna malacologica mariana, del D‘ Cerulli-lrelli (2). — Cette troisième partie contient la fin des Pélécypodes, suivie d’un Appen- dice, avec la table analytique des matières. Nous y retrouvons la plupart des formes méditerranéennes bien connues, reproduites par d'excellentes figures sur lesquelles les char- nières Sont — en général — bien visibles. Quelques variétés nouvelles — tout au moins pour la paléontologie — sont à citer: Donax venustus Poli, var. intermedia B. D. D., Soleno- curtus Monterosaloi n. sp., Cultellus (Phaxas) tenuis Phil. ; Mactra glauca Born var. helvacea Chemn., M. corallina L. var. Truncatella n. var., M. (Spisula) subtruncata da Costa var. longecaudata n. var. ra lutraria L. var. coarctata n. var. Dans la Fam. Myacidæ : Sphenia noie S.subtrianqularis nn. sp. ; (1) Leide, 1909. — Samm. geol. Reichsmus., Bd. I, 2° Abt., Heft. 1, pp. 333-356. PI. XLVI-L. (2) Pise 1909, — Extr. de Palæontograph. ilal., Nol. XV, pp. 141-280, PL. XXHK-. | XXXIII. — 113 — Glycymeris glycymeris L. var. curta n. var.; Saxicava arclica L. var. saæicavelloides n. var. Quant aux coquilles dénommées Saxicavella, ce sont évidemment des Anisodonta (N. Conchol. néog. Aquit., p. 139), comme le prouve leur charnière bien différente de celle de Saxicava ! D'ailleurs la dénomination Anisodonta est bien antérieure à Saxicavella Fischer. Dans les Thyasiridæ (qui pour nous se confondent avec les Lucinidæ) : T. (Leptaxinus) suborbiculata et T. (Lucinaxinus) reticulata nn. sp. ; Lucina (Dentilucina) persolida Sacco, var. farnesiana Rigacci no». var. Les Tellinidæ nous fournissent J'ellina (Peronæa) transiens n. sp. dont la charnière n’est malheureusement pas visible. Enfin : Pandora pinña Migu. var navicularis n. var. ; Verticordia (Trigonulina) trapezoidea Seg., Cochlodesma prætenue Pult. ; puis, dans l’Appen- dice, Zimatula inæquisculpta n. sp., L. Sarsi Lüven, Lepton affine n. sp., Solecardia (Scintillula) intermedia n. sp., S. ovoides n.sp., Spor- tella prima Monts. La faune complète se compose ainsi de 258 es- pèces de Pélécypodes. Spuren der Paludinenschichten in Südrussland von A. An- drusov (1). — Les couches de Samora, synchroniques de celles de . Roumanie, ont fourni à l’auteur: Unio lenticularis Sabba, var. Samo- rica n. 0. ; Unio (Dysomia) Sudovskyi n. sp., U. Neustruevi n. sp., Unio Nicolaianus Brus. var. orientalis n. v., et d’autres formes le- vantines. _ :Ueber einen fossilführenden Horizont im Hauptterrassen diluvium des Nieder-Rhein, Von Herrn P.-G. Krause (2). — La _ partie paléontologique de cette Note contient la citation de quelques débris de Vertébrés et de Mollusques actuels, principalement Bithinia tentaculata L., qui fixent nettement le caractère diluvial de cette . terrasse, Rayerberg et Evylerberg, le long du Rhin inférieur. (1) Kiew, 1907. — Extr. Mém. Soc. natur., T. XX, pp. 385-4925, PL I phot. (2) Berlin, 1909. — Extr. Ja/u:b. K. pr. Geol. Landeranst. Pd. XXX, pp. 91-108. CÉPHALOPODES JURASSIQUES Phylogénie des principaux genres d'Ammonoïdés de l'Oolithi- que (Dogger) et de l’Oxfordien par le D' L. Rollier (1). — M. Rollier fait remarquer, avec juste raison d'ailleurs, que la phylogénie des Ammonoïdés est actuellement encore peu avancée et qu'on n'est pas arrivé à une classification raisonnée, analogue à celle qu'a été tentée — 114 -- par M. Paul LEMOINE. pour d’autres groupes. Il a donc essayé d'établir les relations probables de ces Genres pour le Dogger et le Malm; elles sont résumées dans le tableau suivant: Pa) 12 Trias ét Lias. { Oolithique ou Dogger. | Malm. = = À ment nee eme = il SA RP PR a ee Phylloceras ee CNSowerDyCERAS ET NE CN RIT ER TES re ee eee Tytoceras 4e à a [TRUE : ! u Hypocladscites 51 EEE RTE l ? Lissoceras et Haploceras . . . . . . . . NE EE Part VERS CTMDITES ns STD ne ee PRIT | EE RD Ie TA ES et A RE OS Aan. scaphitoiloz. RP PER es ne Le ae SN SEM VPe ENtao re l'O RES Te LE OU AN Ve D DOTÉ RS e EI SEE Popanites MODES SR EEE ER VRP QE a ARS Se OS Mr NE ASS LE ET SA PR CLristolia. RS ET EN e . . . Tmetoceras . . . . : : | Garantis Morphoceras.. .Pcrisphincte PR EN Te £ SE | ? Oecoptychius. \. SO EEK epplerites à Parkinsonia . .:--Cosmoceres. + . . ! cs Reineckeiïa. Hamites, Toxoceras, Spiroceras. ? Peltocerag . . . . . . . QU RE SD PA SL LI CREER - . .Zürcheria. Sibirites. - : . . . . PR EE MORE de A a ben à Zigzagiceras ? Aspidoceras . . . . . . . TOVItES Pl ne Cr ere NEA ET A ! Sphaeroceras, Macrocephalites . . . . . . . Pachyceras. . . . - . . < EE \ Stephoceras, Normannites, Telo- : Deroceras, Peronoceras, Cœloceras AU EILE RON | ceras Cadomites Cadoceras, etc. PAParOMiCerTAS ee CU M UE ? Strigoceras, Lophoceras, Oxydiscites . . . . . | . : . . - . . . + - à MAREUS PENSE ? Quenstedticeras, Cardioceras LE Oxynoticeras, Polyplectus. . . . . . . . Hudlestonia, Clydoniceras . . . . - . . . . : Hropites Prechielle MEN RER Witchellia, Pœcilomorphus . . . . . . : . Sphærodomites . > ÉTAPE AS SO TA Acanthæcites,. PARASITES Re Creniceras . . . . . . . . 6 a Ha or Dors Harpoceras...Lioceras ..... Hyperlioceras, Oxycerites. . - . . . . . | Petitclercia- D ! S 0 ! re : Ochetoceras 7 OCR RS An à K BAIN CLS Rte (Hecticoceras:._" 30 1: CNE eee .-Arietites….Dümortieria...Grammoceras.… | = -_ Lunuloceras). = Trimarginites ee Da L COppelit ee EL ONE RER RE ! : SBonarellia: Lillia...Hammatoceras : . . . . . . Haugia. Taramelliceras . . . . . . . . Neumayriceras +. . . - | Sonninia. Haplopleuroceras. Il me paraît impossible de discuter cette filiation, tant que l'auteur (1) Genève, 1909. — Arch. Se. phys. natur., XXNIIT, pp. 611-623. PA — 115 — n'aura pas donné un Mémoire complet, avec preuves à l'appui, dont il annonce d'ailleurs l'apparition prochaine. Je ferai remarquer seu- lement qu'il ne paraît pas tenir suffisament compte des hypothèses relatives au dimorphisme sexuel. D'autre part, certains Genres sont peut-être adoptés sans discus- sion suflisante; par exemple, Auwlacostephanus n'est pas de Nikitin mais de von Sutner et Pompeck}j in Tornquist, et il est identique à Odontoceras Steuer (ce dernier Genre est d’ailleurs un Genre «fagot» ; mais son génotype est identique au type d'Aulacostephanus). Quelques Genres nouveaux sont créés au cours de ce travail; je les signalerai ici : Propanites. Type: (1). Am. paturaltensis Grep. Proscaphites. Type: Am. anar Oppel. Christolia. Type Am. Christoli Beaudoin. Oxydisceites. Type: Or. Merkleini n. sp. Sphærodomites. Type: Sph. calcaratus Coq. Aceanthæcites. Type: Am. velox Oppel. OGxyarites. Type; Am. aspidoides Oppel. Peticlerceia. Type: Am. mirabilis de Gross. Ærimargimites. Type: Am. arolicus Oppel. Neumayriceras. Type: Am. denticulatus Ziet. Peut-être ces noms sont-ils nécessaires pour marquer les stades de l'évolution des divers groupes; mais, comme se le demandait déjà avec anxiété M. Haug en 1900 (2), où s'arrêtera cette pulvérisation à outrance ! En tous cas, le savant qui aurait le courage de dresser une liste des espèces d'Ammonites avec les Genres dans lesquels elles ont été placées rendrait grand service. Il y a beaucoup d'espèces qui, contrai- rement aux décisions des Congrés, sont déjà le type de plusieurs Genres; ainsi Amm. Astieri est déjà l'espèce génotype de Astieria et de Æolcostephanus. Sil'on voulait se conformer strictement aux lois de la nomenclature, on ne devrait employer nile mot Asfieria, ni le mot Neumaryria, pour n’en citer que deux des plus courants. Le Mémoire détaillé que M. Rollier annonce sur l'Oolithique et ses fossiles caractéristiques sera peut-être ce travail de mise au point, Si nécessaire. (1) Génotype ou première espèce cilée. (2) Émile Hauc. (Analyse de) Text book of Paleontology by K. von Zittel, trans- lated by Eastman: Cephalopoda (by Alpheus Hyatt). — Rev. critique de Paleo- zoologie, avril 1900. — 116 — Note on two Cephalopods collected by D' A.-P. Young, on the Tarntaler Kôpfe, in Tyrol, by G.-C. Crick (1). — Ces deux Céphalo- podes, en très MAUVAIS état de conservation, sont une Ammonite (Arnioceras), du Groupe de A. Arnouldi Dumortier, du Lias inférieur, et une Bélemnite. Ils sont indéter minables spécifiquement. Leur seul intérêt est done d'ordre str atigr aphique et leur présence permet d'affirmer l'existence du Lias dans cette région des Alpes d u Tyrol. . Ueber Belemmites Ésanieate und Pronoella lotharingica, von E.-W. Benecke (2). M. Benecke résume dans cette Note les ques=. tions de nomenclature qui se posent à BTGIRoS de Bel. latesulcatus. Cette dénomination est due à Voltz; mais elle n’a pas été publiée par lui. Il n’en parle pas en 1830 dansses « Observations sur les Bélemni- tes »; mais en 1832, Thurmann cite B. latesulcaltus Noltzn. sp. de Por- an uy. M. Benecke figure un échantillon, prov enant de cette localité et conservée dans les collections de la ville. Le nom a été ensuite donné par d Orbigny « dans le. Prodrome. Le type de d'Orbigny n'a jamais été figuré; il a été vu par Riche qui, en 1893, a décrit et figuré un Bel. latesulcatus, correspondant à ce type: Bayle avait aussi figuré, en 1878, un Bel. D D Cette discussion est, somme toute, un peu byzantine; car il appa- rait bien probable, sinon absolument certain, que B. latesulcalus — telle qu'on la connaît maintenant — est identique à Bel. calloviensis Oppel. Or celle-ci est décrite par Oppel et cet auteur renvoie à une ligure de Quenstedt (Bel. semihastatus depressus). ve Bel. calloviensis Oppel, décrite et figurée, est donc la seule ne mination régulière et celle qui devra être admise. C'est d’ailleurs celle à laquelle M. Benecke s'était arrêté en 1909. Palæontologia Universalis (3). — Le fascicule qui vient de parai- tre, après une longue interruption, comprend les fiches de quatre Ammonites bajociennes, dues à M: Douvillé: Cæloceras Deslongehampsi Defrance 1830; Cosmoceras (Strenoceras) bajocensis Defrance 1830, espèce devant laquelle tomberaient en synonymie C niortensis d'Orb. 1850 et probablement aussi C. subfurcatus Zieten 1832; il serait inté- ressant à cet égard de publier à bref délai la fiche de C. niortensis: Œcotraustes ho Defrance 1830, dont deux échantillons ont été (1) Londres, 1909. — Geol. Mag-, p. 443-446, PI. XXVI. Tue (2) Stuttgart, 1910. — Centralblatt Miner alogie, Geol. Pal., n°5. pp. 129, es (3) Série IT, fase. 4, décembre 1909 (distribué le 3 février 1910). - Fa — 117 — figurés ; le premier reste seul le type de l'espèce; l’autre devrait ètre rapporté à O. geniculuris Waagen; Cosmoceras vel Parkinsonia Cau-- montii d'Orb. 1850, espèce représentée jusqu'ici par un échantillon unique dont, faute de cloisons, on ne peut déterminer la position générique. La confection typographique et phototypique de ce fascicule-est égale à celle des précédents, c’est-à-dire qu'elle est excellente. Seule, la: publication de types permet d'établir la paléontologie sur des bases précises; aussi ne peut-on que féliciter le secrétariat de Palæontolo- gia: Universalis de la décision prise d'accélérer la publication des oo et des mesures qu'il à arrêtées à cet égard. Yorkshire type Ammonites, edited by S.-S. Buckman (1). — Ce Travail est le premier fascicule d’un ouvrage qui en comprendra 16 et qui comportera 200 planches. Les fossiles du Yorkshire sont des formes dont on parle constamn- ment et qu’on connaît en réalité fort mal; ils furent dénommés par Young et Bird, par John Philipps et par Martin Simpson. Les types de Phillips ont disparu; ils ont été volés à Londres et probablement jetés au fond de la Tamise. Ceux de Young et Bird et ceux de Simpson sont, au contraire, conservés ‘au Musée de Whitby dont ces savants ont été conservateurs et il est possible de les identifier. La collection est importante puisqu'elle comprend environ 500 espèces. D'autre part, les livres originaux sont rares et difficiles à se procurer. Aussi M. Buckman rend-il un véritable service à la science en publiant ces types. Etant donné la difficulté croissante qu'il y à à faire des déter- minations certaines, c'est certainement dans cet ordre d'idées, dans l'identification des types, qu'il faudra travailler pendant quelques années. Le fascicule I débute par quelques renseignements bibliographi- ques et par une définition des mots qui seront employés dans le cou- rant de l'ouvrage; c’est là encore une initiative heureuse; car les mots pu se multiplient tellement que les spécialistes eux- mêmes n’en connaissent plus la signification exacte el les emploient dans des acceptions un peu différentes. M. Buckman définit aussi avec soin les noms de Genres dont il se sert; il recherche qu'elle est l'espèce type, le génolectotype; cette recherche est d'autant plus importante qu'avec la subdivision actuelle des espèces — et M. Buckman, dans ses travaux antérieurs, l'a poussée (4) Londres, 1909. — Part L. pp. I à XII eti à ü, 12 PI. et descriptions (n° 1-8). Ed. par W. Wesley et Sow. : — 118 — très loin — des formes considérées autrefois comme identiques por- tent aujourd’hui des noms spécifiques différents. Ainsi, les espèces types seront: S Pour Platypleuroceras Hyatt 1869: Am. latecosta Zieten, non Sow: Pour Harpoceras Waagen 1869: Anim. falcifer J. Sow. En ce qui concerne Agassiceras Haytt, 1875; la question est plus compliquée, et M. Buckman ne conclut pas. Des trois espèces citées par Hyatt, A. lævigalus Sow., tomberait dans le Genre Cymbites Neumayr, 1878; pour A. scipionianus, Hyatt (1900) a fait le Genre /Æ'tomoceras. I ne reste donc que À. striatus Queustedt. Il semblerait pourtant qu'il serait facile de suivre, pour les Genres comme pour les espèces, la loi de priorité adoptée par les Congrès internationaux. Le Genre serait défini par l'espèce type, désignée par l'auteur, et si l'auteur n'en à pas désigné, par la première espèce citée. Dans le cas actuel À. lævigatus Sow, serait le type du Genre Agassi- ceras et il n'y aurait aucune raison pour adopter le Genre Cymbites qui est postérieur de trois ans. Le Genre Oxynoticeras Hyatt, 1875, a pour type Amm. oxynotus Qu. Enfin M. Buckman crée le nouveau Genre HKarpoceratoi- des en prenant comme type Am. allernatus Simpson. La discussion des Genres employés continuera dans les fascicules suivants. Les espèces décrites sont les suivantes, pour lesquelles j'indique le nom de Genre adopté par Buckman : Amaltheus reticularis Simpson sp. 1843, du Domérien ; Uptonia Ripleyi Simpson sp. 1843, du Char- mouthien ; Plalypleuroceras aureum Simpson sp. 1855, du Char- mouthien ; Harpoceras mulgraviun Young A. Bird sp. 1822, du Whitbien (Z à A. falciferum) ; Harpoceras exaraltum Young et Bird 1828, du Whitbien (Z à A. exaratum) ; Agassiceras resupinatum Simpson sp. 1843, du Sinémurien ; Oxynoticeras Dennyi Simpson sp. 1843, du Sinémurien ; Oxynoticeras polyphyllum Simpson sp. 1843, du Sinémurien ; Æarpoceratoides alternatus Simpson sp. 1843 ; Pseudolioceras subconcavum Young et Bird 1828 ; Pseudolioceras boulbiense Young et Bird 1822: Le texte relatif à ces trois espèces paraîtra dans le prochain fas- cicule. Cet ouvrage, quand il sera achevé, rendra les plus grands services pour la détermination des fossiles liasiques et l'on doit féliciter M. Buckman de l'avoir entrepris: | — 119 — Dogger und Malm aus Ostafrika, von E. Dacqué (1).— M. Dacqué, à qui nous devons les plus précieux renseignements que nous possé- dions sur la Paléontologie du pays Somali (2), vient de publier un Mémoire des plus importants sur le Jurassique de l’Est-Africain alle- inand. La plupart des fossiles ont été rencontrés lors de la construc- tion du chemin de fer de Daressalam à Morogoro. Il semble que dans cette région les diverses couches de Jurassique, depuis le Bathonien jusqu'à la fin de l'Oxfordien (lato sensu, comprenant le Séquanien) soient représentées. M. Dacqué décrit et figure les formes du Malm, puis celles du Callovien. Il y à d'abord un certain nombre de Phylloceras. Ph. malayanum G. Bæhm, est une forme des Indes néerlandaises. Ph. subptychoicum (nom. mut. pro. ptychoicum Waagen, non Littel nec Quenstedt) paraît appartenir à un niveau plus ancien que Ph. ptychoicum et il aurait lui-même pour ancêtre probable Ph. Feddeni Waagen du Callovien de l'Inde. Il y aurait des faits de phylogénie, que M. Dacqué ne fait qu'indiquer et qu'il serait intéressant de serrer de plus près quand on aura des matériaux suffisants. Enfin on retrouve dans le Callovien de lEst-Africain, Ph. disputabile Zittel, forme caractéristique à la fois en Europe et dans l'Inde du niveau à Macrocephalites. Parmi les Lytoceras, je citerai L. Fraasi n. sp., et L. rex Waageu, L. adeloides Kudernatsh. Les pages consacrées à l'espèce Veumayria trachynota Oppel sont des plus importantes (3) ; car il règne, à propos de cette espèce, la plus grande confusion. On a décrit sous ce nom un très grand nombre de formes hétérogènes et on a considéré cette espèce comme Kimérid- sienne ; Oppel a lui-même donné prise à la critique en indiquant comme gisement de son original la zone à À. tenuilobatus. En réalité, et d'après M. Schlosser, ce gisement se trouverait dans le Malm infé- rieur, zone £ (Oxfordien). Il y aurait donc lieu de revoir toutes les déterminations de VNeumayria trachynota ; M. Dacqué en cite sept qui en réalité n appartiennent pas à cette espèce ; mais, comme il na pas eu l’occasion de les étudier à fond, il ne fait pas de changement de nomenclature. Cette constatation prouve combien il serait utile de M) Vienne et Leipzig, 1910. Beiträge zur Palæontologie und Geologie Osterreich- Tia und des Orients, XXII, 62 pp., 6 PI. (2) Edgar Dacqué, Beiträge zur he des Somalilandes 1. Untere Kreide, Beiträge z. Pal. u. Geol. Osterr. Ungarns u. des]Orients, XVII, 1904 ; Il Oberer Jura Tbid., XNIT, 1905, pp. 119-159, pl. XIV-XVIIT. (3) ‘Je rappellerai à ce propos que le Genre Neumayria Bayle ne peut ètre adopté ; il était préemployé (Hydrobide pliocène, de Stefani 1877). Il a été remplacé par Taramelliceras de Campana. — 120 — reproduire, par exemple dans l'œuvre internationale qu'est Paleon- tologia Universalis, des types aussi importants que ceux d'Oppel. Macrocephalites Rabai n. sp. est le seul représentant dans là col- lection. - . Dans le groupe des Perisphinctes, M. Dacqué Mnpnons P. Ka à. 5p., P. mombassanus n. sp. (1) à Virgatosphinctes Uhlig mscr. ; ce ne ou plutôt ce Sous-Genre présenterait certaines analogies avec. les Virgatites, mais leur ontogénie le séparerait de ce dernier groupe, d’origine boréale ; il a, en effet, une pi géographique cOnSi=. dérable. À ce groupe appartient probablement aussi er Beyrichi Futterer ; on sait que Pervinquière avait identifié celte espèce à P. adelus .Gemmellaro ; M. Dacqué ne peut partager cette manière de voir. F5 . Deux Proplanulites, Pr. 0. n. sp., Pr. pendambilianus n. sp. représentant le Genre ; la première espèce est un démembrement de Pr. spirorbis Waagen. La dénomination P. africanus n. sp. est créée pour remplacer P. mtaruensis Futterer 189%, non Tornquist 1893. Parmi les autres Peris- phinctes, il faut citer P. Pralairei Favre, P. virguloides Waagen, P. Fraasi nov. sp., P. lusitanicus Siem., on a retrouvé P. omphalodes Waagen, déjà connu à Madagascar et dans l'Inde. Le Genre /doceras Burckhardt, créé pour P. planula Wehl et P, balderus Oppel, comprend dans l'Est-Africain une espèce d'ailleurs indéterminable spécifiquement; on sait que ce Genre se placerail dans les Cosmoceratidés, au voisinage de Parkinsonia. . Peltoceras arduennense d'Orb. fait l’objet d’une importante Étude. à les formes des environs de Mombassa se rapprochent beaucoup. du type sans y être identiques. P. ngerengereanum n. sp. serait une forme très voisine de pe Dans 5- versarium Phil. Plusieurs Aspidoceras sont décrits : A. iphiceroides Waagen, qui serait identique à À. longispinum Futterer, non anct.; À. kilindianum : ñ. sp., qui représenterait dans la faune de Mombassa un élément méditerranéen. | Enfin Belemnites angamensés Futterer, serait presque one. à B. alfuricus G. Bæhm, de Taliabu (Indes néerlandaises). Si l’on ajoute à la description de ces Céphalopodes, celle de quelques Lamellibranches, on se rendra facilement compte de lim (1) P. Mombassanus n. sp. Serait à peu près identique à P. polyplocoides Chofat, du Portugal. portance qu'a ce Mémoire pour la Connaissance cles. ue juras- siques de l'Océan Indien. En présence du grand nombre de dénominations nouvelles créées (10), j'exprimerai seulement un regret d'ordre général. Dans le’ très: (AU), J EXP 5 louable désir de pousser l'analyse aussi loin que possibleet, par suite, de mettre èn évidence les différences qui séparent les formes ‘des différents niveaux et des différentes régions, la plupart des auteurs multiplient à l'excès les dénominations spécifiques. Ce procédé a ses avantages ; mais il a aussi ses inconvénients, en particulier à lui de masquer les analogies et retarder les travaux d'ensemble. Ainsi il ést certain que si 2. alfuricus Bœhm est extrèémement voisine de PB. tangamensis Futt., 1l y aurait intérêt à ce que la nomen- elature le rappelle ; dès lors on se demande s ilne vaudrait pas mieux appeler cette forme £. {angamensis Futt., race alfuricus Bæhm. De même, sans un dépouillement bibliogr aphique long et fastidieux, on ne se doutera jamais que Proplanulites pendambilianus Deq. est une forme très voisine de Pr. spirorbis W., peut-être même une simple variété. Si les 7 déterminations inexactes de Veumayria trachynota recoivent autant de dénominations spécifiques, il deviendra très long de débrouiller leur synonymie et leurs relations. Il restera alors une ressource, créer un petit Sous-Genre, qui sera l'équivalent de l'ancienne espèce d'Oppel; pareille avanture est arrivée à peu près à toutes les espèces de d'Orbigny ; la presque totalité des Céphalopodes jurassiques et crétacés qu'il a figurés sont devenus des types de Genre et l’on peut dire que certains auteurs modernes comprennent le Genre comme les auteurs anciens comprenaient l'espèce. IL y a, à cette exagération un très grave danger, c'est de rendre la littérature géologique et paléontologique, absolument illisible, même pour les spécialistes les plus autorisés ; il est souvent impossible à la vue d’un nom de fossile de dire à quel embranchement il peut bien se rappor- ter. Si l'on veut que la géologie et la paléontologie restent des sciences abordables, il faudra se résigner, quand on citera des noms de fossiles, à indiquer les grands groupements génériques auxquels ils se rattachent et à rappeler la grande espèce autour de laquelle le fossile cité gravite à titre d'espèce, de race, de mutation, de variété ou de simple forme. On sera ainsi amené à une nomenclature quadri- nominale (1), plus compliquée sans doute, mais qui seule sera à la fois compréhensible et précise. Si je me-permets ces considérations générales à propos du Travail de M. Dacqué, ce n'est pas qu'il soit tombé avec excès dans ces exagé- (1) Genre; S.-Genre ; espèce; variété, mutation ou race. nie png tonte i — 122 — rations, bien au contraire, c'est précisément parce que cet auteur à e Sayé de généraliser les résultats obtenus et qu'il a cherché les carac- téristiques de la faune de l’Est-Africain et les analogies avec celles des pays voisins. Il les à trouvées, et ce n'est pas là la partie la moins intéressante de son Mémoire; mais combien il serait plus suggestif qu'elles apparussent, pour un paléontologiste un peu au courant, à la simple lecture des noms d'espèces. La caractéristique de la faune de FEst-Africain réside dans ses ana- logies avec la faune de l'Inde, non seulement par suite de la présence de quelques espèces communes, mais aussi par celle d'éléments médi- terranéens. Il est très remarquable également que, dans la faune oxfordo-séquanienne de Mombassa, aussi bien que dans la faune séquano-kiméridgienne des pays Gallas, celles des formes européen- nes qui ne sont pas méditerranéennes paraissent provenir du Portugal et qu’elles ne se ne trouvent pas toutes dans l'Inde. Enfin, il y a un certain nombre d'espèces nouvelles, spéciales à l’Est-Africain (4). Ce mélange d'éléments spéciaux, d'éléments indiens, d'éléments méditerranéens et d'éléments portugais donnent à la faune est-afri- caine un caractère assez net et un peu différent de celui de la faune indienne à la même époque. Contribution à l'étude de la faune jurassique de Normandie; 4 Mémoire. Cephalopodes calloviens d’Argences, par R. Dou- villé (2). — Ce Mémoire est, en somme, la description de quatre espè- ces: Æepplerites Gowerianus Sow., Cadoceras modièlare Luidius, Pro= planulites Tesseyrei Tornquist, qui sont figurées dans une planche en phototvpie, admirablement venue. Il y à de plus un assez grand nombre de figures dans le texte, se rapportant aux espèces précédentes et à Cadoceras sublæve Sow. À propos de ces descriptions d'espèces, M. Robert Douvillé discute la valeur et la position générique de trois Genres. Le Genre Æepplerites est un Sous-Genre de Cosmoceras, qui se rap- porterait à des formes ne présentant plus — avec l’âge — de tubercules bien marqués; mais, somme toute, cette coupure ne semblerait pas bien caractérisée. D'ailleurs, à mon avis, ce Genre Æepplerites devrait disparaître de la nomenclature; tout d'abord son génotype Æ. Æep- (1) A cet égard, je regretterai que M. Dacqué n'ait pas étendu à toutes les espê- ces étudiées le tableau de répartition géographique qu'il a dressé pour quelques- unes d'entre elles. (2) Caen, 1909. — Mém. Soc. Linn. Norm. Vol. XXII, pp. 121-134, PJ. VII. eh pleri Oppel, n'est pas figuré; ensuite, l'espèce figurée la plus voisine de À. Aeppleri aurait été, dans l'esprit d'Oppel, Amm. Atherstoni Sharpe, qui est un Holcostephanus. La révision des Cosmoceras est d'ailleurs complètement à refaire, et M. Robert Douvillé fait remarquer combien les cloisons des Cosmo- ceras sont différentes; il figure, à cet effet, celles de Cosm. Jason et celles de Cosm. (Kepplerites) Gowerianus et il se demande si ces diffé- rences tiennent à ce que le Genre Cosmoceras est un « Genre fagot » ou si elles tiennent à un dimorphisme sexuel. Le Genre Proplanulites ne comprend qu'un petit nombre d'espèces. (cinq) dont M. Robert Douvillé discute les affinités; l'ornementation est très constante dans ce Genre; l’enroulement ou mieux la section des tours est très différent suivant les espèces. Le dessin général de la cloison est assez typique; la ligne enveloppant les éléments ombilicaux coïncide presque avec la normale au siphon, de sorte que la eloison commence à ressembler à la cloison inverse des Holcostéphanidés et s'oppose à celle des véritables Perisphincles, par ex. P. variocos- tatus (À). Il cherche ensuite à établir la descendance de ce Genre callovien; il dénie tout fondement à l'hypothèse de Tornquist dans laquelle il y aurait des rapprochements entre Proplanulites et les Genres callo- viens Quenstedticeras, Cadoceras. 1] pense, au contraire, que ce Genre se relie à d'assez nombreuses formes kiméridgiennes (A. ÆErinus, A. Hector) par l'intermédiaire d’Amm. mutabilis Sow. Quant à ses ascendants, il les verrait volontiers dans les premiers Perisphinctes du groupe de P. Martinsi. Il sera très intéressant de voir M. Robert Douvillé reprendre l'en- semble de ces questions quand il aura terminé l'étude des matériaux kiméridgiens qu il a entreprise. ÜUeber die Einbettung der Ammoniten in die Solnhofener _Schichten, von Rothpletz (2). — Bien que 20 espèces d’Ammonites aient déjà été citées des couches de Solenhofen, le nombre des exem- plaires bien conservés est minime. Même dans les collections de (1) M. Robert Douvillé continue à appeler cette espèce P. Martelli, alors que la comparaison des fiches de Paleontolongia Universalis montre que P. Martelli et P. variocostatus sont identiques et que la dénomination P. variocostatus a Ia priorité. Lui-même a attiré autrefois l'attention sur ce fait. (2) Munich, 1909. — Abhandlungen d. k. bay. Akad. d. Wiss., XXIV, 2, pp. 313-337, PL. I et I. = = Munich, il yen a beaucoup moins qu'on ne pourrait le croire ; elles sont généralement isolées dans la roche et seules les pute ObPE UE se. trouvent en assez grand nombre à la fois. Po L'attention de M. Rothpletz a été attiréesur le modede conservation des fossiles dans les couches de Solenhofen, et il a étudié la facon dont les Ammonites et les Poissons se trouvent disposés dans le calcaire lithographique. Le savant professeur de Munich arrive ainsi à des conclusions sur la formation de ces roches et sur la durée de leur dépôt. Les animaux arrivaient vivants sur la boue; ils-péris- saient, par suite de là disparition de l’eau, par étouffement ; puis ils étaient rapidement enfouis dans la boue. Ils produisent par:leur putréfaction un léger refoulement destughes, encore molles, au-dessus et au-dessous d'eux. = we RES L'auteur a essayé d'évaluer la durée de formation de ces es qui ont 25 m. de puissance; il pense qu'il a suffi pour les constituer de 250 à 500 ans, si la boue a été amenée par l'eau. Il faudrait beau-. . coup moins de temps si l’on admettait la DO Die de l’arrivée des matériaux venus par voie éolienne. | Quelques espèces ont été figurées: (4), beaucoup plus pour. ildébres les idées de l’auteur que dans un but purement paléontologique;: il convient cependant de les citer, d'autant plus que deux sont nou- velles: Oppelia Thoro (Oppelin coll.) Rothpletz, Perisphinctes supremus (Sutner #55.) Rothpletz, Aspidoceras hoplitun Oppel, Perisphinctes ruppelianus Quenstedt. Fra ECHINODERMES par J. LAMBERT. Die fossilen Seesterne Nassaus, von Friedrich Schôndorf (2}.. — L'auteur étudie d'abord l’organisation du squelette des Astéries de Nassau, puis il jette un coup d'œil sur leur répartition stratigraphique, leur classification et leur histoire. IL décrit ensuite dans la Famille Xenasteridæ des Shpire déjà connues, comme Aenaster TUE (1) L'auteur à égaiement figuré Homæosaurus breoipes H. von Meyer. 12 (2) Wiesbaden, 1909. — Extr. Jahrb. der Nassauischen Vereins für Nahock. non 7 p. 62, Jahr. 1909. In-8°, 41 p., 2 fig. 4 PI. = — 12% — X. dispar, X. rhenanus (Vancien Archaslerias), X. eleqans, Agal- master miellensis, À. grandis, À. intermedius, Spaniaster latisulcatus, Asterias acuminata, À. spinosissima, Helianthasterrhenanus, Aspido- soma pelaloides, À. Arnoldi. Une seule espèce nouvelle sert de type, à un Genre nouveau Miomaster (Ï. Drevermanni), du Co- blentzien :; elle a ses bras bien dégagés, ses plaques marginales en pavés avec une seule impaire adorale, contiguë et semblable aux autres. Organisation und Aufbau der Armwirbel von Onychaster, von Fr. Schôndorf (1). — Le titre de ce Travail en indique suffisamment la nature. Différentes plaques d'Ophiures sont examinées et minu- lieusement décrites d'après les deux formes fossiles: Ophiarachna incrassata et Onychaster flexilis. La forme, les impressions et tous les détails anatomiques de ces plaques sont soigneusement étudiés et leur compréhension en est facilitée par les figures de la planche. Kinderhook faunal Studies : V. The fauna of the Fern Glen for- mation, by Stuart Weller {2}. — On sait que la formation de Kin- derhook correspond, dans la nomenclature américaine, à l'étage Waverlyan, c'est-à-dire à la partie la plus inférieure du terrain Car- bonifère. Les Echinodernes, décrits dans ce Mémoire appartiennent seulement aux Classes des Crinoïdes et des Blastoïdes. Les Crinoïdes, la plupart représentés par des calices d'une bonne conservation, dépendent des Genres Symbathocrinus, Vasocrinus, Barycrinus, Poteriocrinus, Cœliocrinus, Graphiocrinus, Platycrinus, Rhodocrinus, Agaricocrinus, Lobocrinus, Actinocrinus, Physetocrinus, Mespilocrinus et Metichthyocrinus. Beaucoup n'ont pu être déterminés spécifiquement et l'on ne peut que féliciter l'auteur de n'avoir pas encombré la nomenclature d'un nombre considérable de termes prétendus spécifiques, réellement sans valeur. Un certain nombre d'individus sont rapportés à des espèces déjà connues et les espèces nouvelles sont: Graphiocrinus Sampsoni, Platycrinus stellatus, P. Springeri, Rhodocrinus punctatus, Actinocrinus rubra et Physeto- crinus Smalleyr. : _ Les Blastoïdes plus rares ne montrent qu'une espèce, Pentremites decussatus Shumard. {1} Wiesbaden, 1909: — Ext. op. cif., p. 43. In-8°, 16 p., 1 PI. (2) New-York, 1909. — Ext. Bull. Geol. Soc. America, Vol. XX, p. 265, 332. In-8°, 68 p., 6 PI. 4 — 126 — Paläozoische Seesterne Deutschlands. Il. Die Aspidosomatiden des deutschen Unter-devon, von Fr. Schôndorf (1). — Après un court historique, l’auteur passe à la description des espèces, qui rentrent toutes dans le Genre Aspidosoma. Ces descriptions sont extrêmementcomplètes et détaillées, elles sefondentsurl’examen d’un nombre assez considérable d'individus; elles ont done une grande valeur. Quelques espèces élaient déjà connues ; les nouvelles sont : A. Goldfussi, A. Rœmert et A. eifelensis. L'auteur nous donne une belle reconstitution de la première, qui semble voisine d’A. T'ischbei- nianum, dont les bras sont plus effilés à leur extrémité. La seconde, confondue par Rœmer avec son À. T'ischhbeinianum, a ses bras étroits, très longs, dépassant de plus de moitié un disque pentagonal sur lequel ils se rétrécissent à peine. L'espèce nouvelle est donc bien dis- tincte du type d'A. T'ischheinianum. Quant à A. eifelensis, c'est une forme voisine d'A. petaloides Simonow, mais dont le disque ne serait pas bordé de grosses plaques marginales. Dans la seconde partie de son Mémoire, l’auteur étudie les diverses portions du squelette des Aspidosomatidæ et les compare avec celles du Squelette des Astérides et des Ophiures. Une troisième partie est consacrée à l'examen de la position systématique des Aspidosoma- Lidés, qui formeraient un Ordre Auluroidea opposable aux Asteroidea et Ophiuroidea. Mais les véritables affinités d’Aspidosoma restent évidemment avec les A s{eroidea (Encrinastérides). Die Asteriden des russischen Karbon, von Fr. Schôndorf (2). — Les espèces décrites dans ce Mémoire sont Palæaster montanus, Calliaster mirus, Stenaster confluens, toutes déjà connues, mais au sujet desquelles l’auteur nous fournit des détails nouveaux et des observations pleines d'intérêt. Description of a Permian Crinoid fauna from Texas, by Stuart Weller (3). — Les espèces décrites, toutes nouvelles, sont Hydreiocrinus Uldeni, Phialocrinus atmericanus, Delocrinus major, D. texanus, D. excavatus, Erisocrinus propinquus, E. trinodus et quatre espèces d'un Genre nouveau: Ciboloecrinus (C.{ypus, C. tur- binatus, C. texanus, C. symmetricus), essentiellement caractérisé par la réduction du nombre de ses plaques infrabasales à trois et par la présence d’une seule petite plaque anale. (1) Stuttgart, 1910, — Ext. Palæontographica, Bd 57. In-4°, 66 p., 3 PI. (2) Stuttgart, 1909. — In-4°, 16 p. 2 PI. — Ext. Paleontographica Bd. 56. (3) Chicago, 1909. In-8°, 12 p., 1 PI. Ext. Journ. of. Geol. Vol. 17, p. 623. ES RP ET Ve TO PET DE POP PT CO sd nent LÉ ie Loin cdd de td et de es ds idole. bé" ht à 16. £ Ho Note sur quelques espèces d’Echinides fossiles de Syrie, par P. de Loriol (1). — Le savant auteur de cette Note venait d'en ter- miner le manuscrit lorsqu'il fut surpris par la mort. Le devoir pieux d'en corriger les épreuves à été confié à M. Fourtau, que désignaient tout particulièrement son amitié pour le regretté Paléontologue géne- vois et sa compétence universellement reconnue. La date de 1908 a été conservée pour les espèces nouvelles, bien que le manuscrit ait élé publié seulement en 1909; cette dernière date doit donc prévaloir. De Loriol lui-même l'aurait certainement inscrite à la correction des épreuves, car le principe iei n’est pas douteux et la règle, suivie pour _ les espèces de Crinoïdes de Troost, doit être maintenue. Je ne saurais formuler de critiques au sujet du dernier Travail de inon ami vénéré, alors surtout que quelques mois avant sa mort il avait bien voulu discuter avec moi, au Châlet des Bois, les principales _ conelusions de son étude. Les espèces examinées par de Loriol sont au nombre de 22, dont 10 nouvelles. Deux proviennent du Kimméridien, Pleiocyphus syria- cus et Magnosia kakhourensis. Les autres sont du Cénomanien: Cida- is beyrouthensis, à tubercules incrénelés et fossettes suturales, est donc un 7'ypocidaris, dont les ambulacres rappellent ceux de 7°. vesi- . culosa, mais dont les plaques interambulacraires, bien moins hautes, sont plus nombreuses. Kdiocidaris Lanberli appartient à un Genre nouveau que l’auteur rapproche de Goniophorus, mais qui n’en à ni le réseau triangulaire apical, ni les pores supplémentaires à la base des ambulacres. En réalité c'est un Peltastes, mais un Peltastes dont toutesles primaires sont également granulifères ; il a donc — par rapport àce dernier Genre — Ia même valeur que Salenidia par rapport à Salenia. Orthopsis libanotica est plus rotulaire que ses congénères. Ærochoechinus Zumoffeni appartient à un autre Genre nouveau, séparé de Psammechinus, en raison de l’étroitesse de son péristome qui lui donne un peu l’aspect d’un Cotteaudia, Genre d’ail- leurs bien différent par la disposition de ses pores. Codiopsis Zumof- feni est une autre espèce nouvelle, comme Pygaster Zumoffeni, voisin sans doute de P. {runcatus, mais en différant par ses plus petits tubercules. D'après M. Fourtau, l’apex de l'espèce syrienne réaliserait le dernier stade de l’évolution en arrière du périprocte dans le Genre. Malheureureusement aucune figure ne permet d'apprécier la valeur morphologique de la bande de test qui s’intercalerait entre les pla- ques Let V. (1) Genève, 1909. — Ext Revue Suisse de Zool. T. 17, p. 219. In-8° 30 p., 1 PI. — 128 — Pyrina syriaca est une petite espèce à haut périprocte, et P. beyrou- thensis, une plus grande à périprocte marginal; l’une et l’autre ont leur péristome nettement oblique; elles ne seraient donc pas de vrais Pyrina, et de Loriol ne les placait que provisoirement dans ce Genre, parce qu'il n'avait pu constater chez elles l'absence des auricules. A ce sujet, M. Fourtau, dans une note, semble associer de Loriol à son opinion que le Genre Pyrina Agassiz, 1840, devrait prévaloir sur le G. Pyrina Desmoulins, 1835. Je ne crois pas que tel aitété sur cette ques- tion l'avis de Loriol qui me disait, le 15 septembre 1908: « j'adopterai vos conclusions si vous constatez que P. ovulum est bien dépourvu d'auricules ». Echinobrissus hakelensis est en réalité un Clitopygus pourvu d'une bande sternale. L'ancien Hemiaster Fourneli Cotteau, de Syrie (dont Fraas avait fait un Micraster polygonus !) est rapporté par de Loriol, comme par M. Blanckenhorn, à Femiaster Saulcyi d'Orbigny. Sondage de Saint-Martin du Vivier, par H. Douxami (1). — L'auteur signale au-dessous de Rouen, àune profondeur de528 mètres, dans le Rauracien, la présence de Paracidaris florigemma et Hemici- daris crenularis. Note sur le Pseudodiadema Picteti, par P. Thiéry(2). — L'auteur indique comment Diadema Picteti a été compris à l’origine par Desor et depuis par de Loriol, puis comment Cotteau y a assimulé des formes étrangères du Néocomien et de l’Aptien. Il rappelle qu'à diverses reprises, j'avais critiqué ces assimilations; il conteste enfin la valeur de Polyplopodia Cotteaui Valette pour l'espèce aptienne, alors qu'il existait déjà un Polyplopodia Cotteaui Valette pour une espèce différente de l’Argovien, tombée en synonymie de Diplopodia Burgundiæ Cotteau. M. Thiéry propose en conséquence pour l'espèce aptienne, par lui retrouvée à Bailly-aux-Forges, le nom Z'etragramma Cornueli. Tout cela paraît très correct, mais le titre de la Note l’est moins, car le type néocomien était à l’origine un Driadema du Sous-Genre Tetragramma; c'est par suite d’un lapsus qu'au Synopsis il figure parmi les Pseudodiadema, puisque ses pores sont dédoublés, et il reste un Diplopodia de la Section T'etragramma. (1) Lille, 1909. — Ann. Soc. géol. Nord. T. 38, p. 10. in-8°, 14 p. (2) Langres, 1909. — Bull. Soc. Sc. nat. Hte-Marne, 6° an., n° 27, p. 166. In-8°, 3p. — 129 — Gliederung der oberen [Kreide in der Umgebung von Halicz, von Jan Nowak (1). — Deux Wicraster sont signalés dans cette Note, Vun voisin du M. decipiens Bayle, l'autre nouveau : M. Rogalæ, com- paré à M. glyphus, M. Brongniarti et M. Schlænbachi, mais qui appartient à un autre type, car le péristome de ces trois derniers est beaucoup plus rapproché du bord. Malgré sa grande dépression, qui pourrait bien être accidentelle, l'espèce de Pologne semble plutôt se rapprocher de . turonensis. Zur Kenntnis der Senons im Kônigreich Polen, von Jan Nowak (2). — L'auteur, après avoir fixé les divers horizons de la Craie de Pologne caractérisés par Actfinocamax granulatus, À. qua- dratus, Belemnitella mucronata et qui appartiennent au Sénonien supérieur, étudie tout particulièrement les Echinides, sans malheu- reusement nous rien dire des £Zchinocorys. Je ne discuterai d’ailleurs pas les Æchinoconus et Offaster qui n'ont pas été figurés. C. Corculum, de Minoga, est probablement Galeola papillosæ. Cardiaster maxis, ainsi que l’admettait implicitement Schlüter lui-même, pourrait bien tomber en synonymie de Cardiaster Heberti. En ce qui concerne les Micraster, Gibbaster fastigatus Gauthier, de Minoga, est bienidentique au type de la Craie de Reims. Quant à NW. marginalis de Pologne, son identité avec le type des Charentes me paraît encore plusdouteuse qu'à M. Nowak. J'ai déjà dit que je ne voyais pas de réelle différence entre M. Haasi Stolley et M. Brongniartr. L'auteur donne sur plusieurs espèces, notamment sur M. glyphus Schlüter, . Schrôderi, M. GottscheiStolley, Gibbaster gibbus Lamarck, de nombreux et intéressants détails ; il veut bien rappeler souvent les travaux de Peron et les miens. Je ne saurais d’ailleurs entrer iei dans les discussions de détail et je me borne à répéter que, si Peron à rapproché M. pseudoglyphus de M. Gottschei, c'est par suite d’une confusion dans l'interprétation de ce dernier: M. pseudoglyphus appar- lient seulement à la synonymie de W. Schrüderi. L’'Eocene dei dintorni di Rozzo in Istria e la sua fauna, dell Doft. R. Toniolo (3). — Les Echinides décrits dans ce Mémoire sont au nombre de 12, dont deux représentés seulement par des radioles, (1) Cracovie, 1909. — Ext. Bull. Acad. Se. Cracovie. CI. Sc. Math. Nat., 8 nov. 1909, p. 871. In-8:, 9 p., 1 PI. (2) Cracovie, 1910. — Ext. Bull. Acad. Se. Cracovie. CI. Sc. Math. Nat., 13 déc. 1909. In-8°, 20 p., 1 PI. -(3) Pisa, 1909. — Ext. Palæontograph. lal., Vol. XV, p. 237. In-#°, 60 p., 3 PI. — 130 — trois indéterminés, cinq rapportés, sous toutes réserves, à des types connus et deux nouveaux. Coptôsoma atacicum Cotteau est probable- ment C. blangqianum Desor (Diadema), dont j'ai rétabli, il y a plus de dix ans, lasynonymie. Echicanthus Wrighti, de l'Istrie, est évidem ment bien distinct du type des Pyrénées. Cyclaster Oppenheimi, n. sp. est malheureusement un peu fruste et Brissopsis De-Stefanii n. sp., en bien fâcheux état. Un pareil débris reste nécessairement une espèce nominale. Schizaster Archiaci, encore très incomplet, ne ressemble guère au type de St-Palais; on serait plutôt tenté de le rapporter à S. lucidus, tel que l’a figuré M. Airaghi. Dans ses synonymies, l'auteur rapporte confusément toutes les parties du Synopsis de Desor à 1858, tandis que les diverses Hivrai- sons s'échelonnent de 1855 à 1858. Clypeaster Pillai, del D. Lovisato (1). — Cette nouvelle espèce de Clypéastre est établie sur un individu que ni Cotteau, ni Gauthier n avaient voulu séparer de C. intermedius. Son test est malheureuse- ment fracturé et un peu déformé, ce qui explique la réserve de ces savants Echinologues. Ses pétales sont cependant plus larges et ses bords plus épais, plus arrondis que chez le C. intermedius du Lan- guedoc, et la distinction proposée par M. Lovisato me paraît pouvoir être acceptée. L'individu sarde ne semble d'ailleurs se confondre ni avec C. mutellensis et C. Delgadoi du Portugal, ni avec C. Paretoi, espèces du même groupe que l’auteur a omis de lui comparer. = Clypéastres du Miocène de Majorque, par J. Lambert et Léon W. Collet (2). — Il s'agit simplement, dans cette Note, de l'annonce d'un Mémoire sur les Clypéastres recueillis par l'Archidue Louis Sal- vator et conservés à Miramar. Ils sont au nombre de quatre dont un nouveau, Clypeaster Ludovici-Salvatoris. Die Echinoiden der Deutsehen Südpolar-Expedition 1901-1903, von D. Th. Mortensen (3). — Bien que l’auteur ne traite dans ce magnifique ouvrage que des Echinides vivants, les questions de nomenclature générale intéressent trop directement la Paléontologie pour que nous ne rappelions pas au moins ici l'établissement de cer- (1) Pisa, 1909. — Ext. Palæontogr. ital., Vol. XN, p. 2317. In-4, 8 p., 1 PI. @} Genève, 1910. — Arch. Sc. phys. et nal., 4° période, T. 29. — Janvier 1940. In-$°, 4 p. Ka) Berlin, 1909. Deutsche Südpolar-expedition, Bd. XI, Zool. HE In-4°, 114 P. 19 PI. PE EN RO OP S PRE PP EE ENT PES TO: Lt Mons Ne eme ms CNT NEO I ENT TE CA TES re Se — 131 — taines coupes génériques nouvelles, comme: Rhynechoci- daris pourvu d'un pore double, par conséquent de trois pores par primaire ; Notocidaris et Aporocidaris chez lesquels ce troisième pore est atrophié, tandis qu'il se confond presque avec l'un des pores normaux chez Eurocidaris. L'auteur propose ensuite pour les Cidaridæ la nouvelle classification suivante : I. — Pores conjugués : Phyllacanthus Brandt (C. imperialis Lamk). Prionocidaris Al. Ag. (C. baculosa Lamk). Plococidaris 2. g. (C. bispinosa Lamk). Chondrocidaris AL. Ag. (C. gigantea Al. Ag.). Il.— Pores non conjugués : À. — Avec pédicellaires globifères : a) Grands pédicellaires globifères avec dent terminale. Cidaris Leske (C. papillata Leske). Calocidaris Clark (C. micans Mrtsn.). Tretocidaris Mrtsn (Dorocid. Bartletti À. Ag.). Centrocidaris À. Ag. (C. Doderleini À. Ag.). b) Grands pédicellaires globifères sans dent terminale. A} Petits pédicellaires globifères avec dent terminale. Eucidaris Pomel (C. metularia Lamk). Stylocidaris 2.9. (C. affinis Phil.). Goniociadaris Desor (C. geraniocides Lamk). B) Petits pédicellaires globifères sans dent términale. Austrocidaris Clark (Gonioc. canaliculata AT. Ag.). Eurocidaris 2.9. (£. nutrix Mrtsn). Rhynchocidaris 2. 9. (À. triplopora Mrstn). Notocidaris ?. 9. (N. gaussensis Mrtsn). Aporocidaris À. Ag. (A. Milleri À. Ag.). Stereocidaris Pomel (C. cretosa Mantell). Anomocidaris AL. Ag. (Stereoc. japonica Dôdert.). Acanthocidaris Mrtsn (C. curvatispinis Bell.). B. — Sans pédicellaires globifères. Aporocidaris ?.9.(Porocid. purpurala Thomp.). Histocidaris Mrtsn (Porocid. elegans AI. Ag:.). Cette classification, où se multiplient les Genres nouveaux, princi- palement fondée sur la forme des pédicellaires, est donc inapplicable à la masse des formes fossiles et demeure spécialement à l'usage des personnes qui se désintéressent de la Paléontologie et de la question des origines. Je l'expose d’ailleurs sans la critiquer ni même relever — 132 — certaines erreurs presque matérielles, comme celle relative à Anomo- cidaris, simple synonyme de mon Genre Phalacrocidaris. : : En terminant je dois faire une rectification au sujet de mon appré- ciation du Genre Cheopsia Fourtau (voir ci-dessus p. 53), que son auteur distingue de Megapneustes par trois caractères, son ambulacre impair dans une dépression, ses zones interporifères non tuberculées et son intérambulacre impair dépourvu de gros tubereules. Seule- ment, comme le vrai type de Megapneustes, dont j'ai le moule sous les yeux, est pourvu d'un sillon antérieur qui remonte en s'atténuant jusqu’au sommet apical, comme le$ tubereules scrobiculés ne se déve- loppent, dans les zones interporifères que chezles individus très adul- tes et que ceux de Megapneustes restent très petits, très différents des tubercules scrobiculés des aires interambulacraires, et comme chez Cheopsia les gros tubercules serobiculés sont très rares (d'après les figures, de quatre à cinq dans chaque aire) et que le dessinateur en à mis un dans l'aire impaire, en présence de cet affaiblissement des caractères, j'ai été amené à dire que la différence entre les deux Genres résidait surtout dans la différence de taille. Mais il est bien entendu que M. Fourtau n'avait pas invoqué cette différence de taille pour légitimer le nouveau Genre. Je regrette de m'être exprimé en termes qui ont pu le faire supposer par quelques personnes.- Cet article était terminé quand M. Fabiani a bien voulu me faire parvenir l'ouvrage suivant dont je n'avais pu rendre compte pendant l'année dernière. Paleontologia dei Colli Berici, memoria del Dott. Ramiro Fa- biani (1). — Le savant auteur de ce beau et très utile Mémoire consa- cre trente pages à la description des Echinodermes. Ceux-ei sont au nombre de 4 Crinoïdes, et 70 Echinides, dont 8 n'ont pu être spéeifi- quement déterminés. Les Crinoïdes, représentés par des débris de tiges, appartiennent à des espèces déjà connues. Les Echinides comprennent plusieurs radioles de Cidaris et parmi les espèces les plus intéressantes, Cyphosoma pulchrum qui pourrait bien ne pas être identique au type de Laube dont il n’a ni les zones miliaires finement granuleuses, ni les tubercules perforés. 11 ressemn- ble davantage à C. pulchrum Oppenheim, mais il n’a pas ses pores dédoublés près de l’apex, et c'est plutôt un Coptosoma. Leiopedina Samusi est peut-être identique au type de Pavay, que je ne connais pas, mais il est certainement différent de l'individu des Alpes que (4) Roma, 1908.— Ext. Mem. Soc. ilal. delle Sc. Sér. IT, T. XV, in-4°, 208 p., 6 PI. — 133 — de Loriol rapportait à cette espèce et que caractérise l'hétérogénéité de ses pores (Echinologie helvétique ; Echin. Tertiaires PI. 11, fig. 8). Je propose de distinguer cette forme très particulière sous le nom Loriolipedina clpina. Fibularia piriformis, si caractéristique du Calcaire à Astéries de la Gironde, se trouverait dans les Colli Berici au niveau du Priabonien moyen. Le petit Clypeaster Breyniusi, du Priabonien, a bien la physionomie d'une forme ancienne infra-oligo- cénique. L'auteur nous signale d’ailleurs un Clypéastre franchement éocène, mais 1] s’agit d'un débris qui n'a même pu être figuré. _ La question si délicate de l’exacte interprétation d'£chinanthus -scutella ne paraît pas avoir préocupé M. Fabiani, qui nous donne du même Genre une espèce nouvelle, Æ. Airaghü, du Priabonien, bien distinet de ses congénères. Mais £chinolampas subaffinis Fabiani, encore du Priabonien, large, arrondi, à peine déclive en arrière, avec pétales très étroits, me semble bien différent du type de Possa- gno, sur lequel je me réserve de revenir prochainement. Euspatanqus formosus — qui est pour moi un Brissoides — est plus arrondi en avant que le type égyptien, et l'identité me paraït discutable. M. Fabian: décrit et figure comme Wacropneustes brissoides une forme dépourvue de sillon antérieur, sans gros tubercules serobiculés dans l'enceinte du faseiole et à pétales postérieurs très longs, peu divergents et inflé- chis en dehors à leur extrèmité. Il est selon moi impossible de la con- . fondre avec le type, ni même avec aucun des individus figurés par les auteurs; elle a tout à fait la physionomie d’un Brissus et, comme elle pourvue d’après le texte d’un fasciole sous-anal, elle devra être placée dans ce Genre. Je propose pour elle le nom Brissus Fabianir, POLYPIERS par M. G.-F. DOLLFUS. Affinités des Tétracoralliaires et des Hexacoralliaires, par M. L. Faurot (1). — Les travaux sur les Polypiers fossiles sont, cette “ (4) Paris, 1909.— Ann. Paléont. Tome IV, pp. 69-108, fig. — 134 — année, nombreux et importants. Sous diverses formes, les auteurs ont tenté la revision du groupement des Anthozoaires ou Coralliaires tels que les ont présentés M. Milne-Edwards et Jules Haime dans leurs magistrales études du milieu du xix° Siècle. C'est que ces auteurs- peu préoccupés alors des idées de phylogénie et de développement successif des caractères qui ont cours actuellement — ont établi une classification qui présente les groupes comme séparés dans le temps et dans l'espace, comme groupés au hasard, sans aucun prin- cipe de filiation générale. On s'est demandé si les caractères choisis par ces auteurs pour leur classification générale avaient réellement la valeur relative qui doit conduire à un ordre logique par une bonne subordination des caractères; on a mis en doute la valeur de la denticulation des cloi- sons, celle plus importante de la nature poreuse ou massive du test, de l'existence des planchers, des doubles murailles, du nombre et de la subdivision des cycles; on peut dire que toutes les parties de l’organisation solide des Polypiers, pouvant servir de base à une différenciation possible, ont été examinées à nouveau et qu'il sortira vraisemblablement, de l'état chaotique actuel, des règles nouvelles d'appréciation du développement progressif des parties permettant la fondation d’un cadre réellement naturel où la classification zoolo- gique sera sensiblement en accord avec l'apparition successive des formes indiquées par la paléontologie. | M. Faurot a attaqué le problème de la ressemblance entre quelques- uns des Polypiers des terrains paléozoïques, nommés «rugueux» par Milne Edwards et Haime, et certaines formes encore vivantes. On sait que beaucoup des Polypiers primaires se distinguent de ceux des âges secondaires, tertiaires ou récent par l'apparition de quatre cloisons premières au lieu des six cloisons primitives qui se rencontrent dans la plupart des Polypiers des autres terrains, les Tétracoraux anciens sont ainsi opposés aux Héxacoraux des âges plus récents. L'auteur prend pour type une jolie petite espèce assez abondante dans le calcaire carbonifère de Tournai: Cyathaxonia cornu Michelin, formetrèssimple, sans planchers, ni tissu vésiculaire encombrant, dont les cloisons sont bien développées, et il examine l’ordre d'apparition de ces cloisons. Il apparaît tout au début une seule cloison transversale qui divise en deux loges la cavité viscérale, l'extrémité d'un des axes est ensuite appuyée par 2 septums secondaires, et symétriquement deux autres septums apparaissent à l’autre extrémité; ces cloisons secondaires grandissent jusqu'à égaler les cloisons primaires, puis cinq d’entre elles se bifurquent, le plan bilatéral primitif simple faute déiloreteté ne dirt Lt Le dt het den) vb. sat LORS D de rie M on dé PU URT ORNENR PS ST ENPSS CS PEN PE — 135 — devient hexaméral et radial, puis il redevient bilatéral et on peut distin- guer un septe cardinal simple et un septe antipode bifide. Puis l’accrois- sement se produit irrégulièrement d'une facon plus rapide dans la région antipode; les cloisons du troisième et du cinquième ordre n'abou- tissent plus au centre, mais elles viennent appuyer les cloisons du se- cond et du quatrième cycle, la symétrie s'établit en quatre quadrants bilatéraux. Nous avons déjà eu l’occasion d'analyser divers travaux de MM. Duerden et Carruthers sur la même question de l’ordre d’ap- parition des cloisons conduisant à réduire à une valeur secondaire le mode tétraméral ou hexaméral d'apparition des cloisons (1), avec quelques divergences secondaires d'interprétation. Or il se trouve que, dans une Actinie vivante, très spéciale, dont l'organisation a toujours paru singuliére, dans le Genre Cerianthus, les cloisons, qui sont d'ailleurs molles et non calcifiées, sont groupées par quadrants, et que les cloisons dites quartrosarcoseptes . sont parfaitement homologues des septes de Cyathaxonia. J. Haime avait déja entrevu ce rapprochement, mais l'organisation du Cérianthe n'était pas encore suffisamment connue, elle soulève en outre cette question importante de l’origine de la croissancedes parties; ainsi, tan- dis que la croissance de Cyathoxonia se faisait de bas en haut, celle du Cérianthe se fait du haut vers la base; d'autre part, tandis que l'acerois- sement du régime septal dans Cyathaxonia se fait du centre à la _ périphérie, en partant de la columelle, c'est-à-dire qu'ilest centrifuge, il se trouve que chez les Hexacoraux étudiés, principalement vivants, l'accroissement se fait de la muraille vers le centre, qu'il est centri- pète. Peut-être doit-on conclure de ces observations que la mode et la direction de la croissance n'ont qu'une valeur secondaire et se trouvent sous l'empire du site d'habitat, autrement dit qu'ils n'ont pas de valeur générale dans la classification. | Il semble aussi que, dans les Hexactinia et les Hexacorallia, les cloisons et les septes s'intercalent d'une manière systématique entre les six ou douze cloisons primaires et donnent une symétrie radiaire qui est favorable à la multiplication des organes dans un espace restreint ; tandis que chez les Tetracorallia et les Cerianthidæ, les cloisons et les septes s'ajoutent successivement par groupe de deux aux divisions primaires au nombre de quatre, et conservent des traces évidentes d'une symétrie bilatérale avec une multiplication bien moindre des parties. Le Mémoire de M. Faurot nous met en présence _ d'une question beaucoup plus compliquée dans ses détails qu'on ne (1) Revue Crilique Paléoz., 1907, p. 129. BA ADVERSE — 136 — pouvait se l'imaginer antérieurement, c'est une introduction etnonune conclusion. Il est impossible de croire maintenant que les Hexacoral- ‘liaires descendent des Tétracoralliaires, mais il est possible que ces deux grands groupes dérivent, à la fois, d’un ancêtre commun vivant. à une époque bien plus ancienne. . Phylogenetische Korallenstudien (die Axophylliden), von D. Paul -Grosch (1). — Dans cette thèse de doctorat, on sent bien l'influence des idées philosophiques du prof. Steinmann qui agite les questions les plus ardues avec une audace très louable, atteignant même jusqu'à la témérité. Y a-t-il dans la classification des Coraux des caractères qui isolent réellement les formes primaires de toutes les autres plus récentes? M. Grosch soutient qu'il n'y a pas, entreles Polypiers paléo- zoïques (Tétracoraux ou Hexacoraux) et les Polypiers vivants, de diffé- rences essentielles, il a comparé des matériaux vivants du laboratoire de Naples avec des fossiles anciens dedivers Musées d'Allemagneetilest arrivé aux conclusions suivantes. La structure bilatérale des Polypiers a été prépondérante, il est vrai, pendant la période paléozoïque, sans être cependant exclusive, elle a été depuis constamment en dimi- nuant, même dans le développement embryonnaire. Par contre, la nature des murailles, compacte à l’origine, est devenue de plus en plus poreuse, et le caractère de la porosité du test — sur lequel Milne Edwards et Haime se sont fondés pour établir une division de premier ordre dans leur classification — n'a au contraire qu'une valeur très secondaire. On peut trouver de meilleurs caractères dans la disposition des murailles ou dans la columelle ; M. Grosch prend divers exemples choisis dans la Famille Axophyllidæ, qui comprend, d’après Roemer, les Genres Lithrostrotion, Lonsdaleia, Clisiophyllum, Chonaxis, Petalaxis, Axophyllum. On peut grouper ces Genres en trois Sous-Familles dont les caractères seraient: [. Murailles inté- rieures faibles ou nulles : II. Murailles intérieures bien développées ; LL. Murailles internes multiples. Cette méthode conduit à réunir dans la Sous-Famille première le Genre Lithostrotion, L. vrai (type: L. basaltiforme), formes massives à tiges prismatiques, puis Siphono- dendron M'Coy (type: Lifh. junceum Flem), formes subdendroïdes à tiges cylindriques; le G. Petalaxis ne présente que des différences d'ordre spécifique et peut disparaître ; dans le Secondaire, le groupe est représenté par Goniocora du Jurassique, et par Stylocorg du Crétacé. il) Berlin, 1908. — Zeilschr. Deutsch. Geol. Gesells., 38 p., fig. 1 PI. — 137 — La seconde Sous-Famille est représentée par Lonsdaleia (type: L. floriformis) auquel il faut joindre le G. Chonazxis qui n’en diffère que par des caractères peu importants, et qui présente avec Astroiles calycu= laris, actuellement vivant, d'étonnants rapports : les cloisons, les planchers, la columelle, les murailles internes sont identiques, la seule différence porte sur la nature du test qui est poreuse dans le Genre vivant, les figures données pour appuyer cette démonstration sont, en effet, très curieuses, et les tableaux comparatifs de caractères sont bien établis. _ La troisième Sous-Famille, avec le G. Clisiophyllum, trouve son ana- logie avec le G. Parasmilia; l'extérieur est le même, ce sont des Poly- piers composés, mais isolés; le calice est identique, seulement l'épi- thèque, présente dans le Genre primaire, manque dans le Genre secon- daire, l'endothèque:est le même, ete.; puis le Genre Axophyllum du Paléozoïque est en relation directe avec le G. Axosmilia du Jurassi- que, le caractère distinctif est fondé sur l’épithèque sillonnée ou plissée et le moindre développemént des cloisons; la filiation est évidente. Le caractère de la porosité apparaît au cours des temps Mésozoïi- ques et va en s'accentuant dans le Tertiaire et la nature actuelle; il n a pas la même importance dans toutes les Familles. Quelle est la valeur des planchers dans la classification ? C'est encore une question mal étudiée et M. Grosch ne l'examine que par- _ tiellement : dans la Grande Famille des Cyathophyllidæ, 1 remarque, aux planchers près, l’analogie de Cyathophylloides fasciculus Dyb. avec Cladocera astræaria Heidw, tandis que Cyathophylloides dragmoides Dyb., du Silurien, se rapproche sérieusement de Cladocora _ cespitosa L. de la Méditerranée. Ce sont là des attaques de tirailleurs, qui ne sont pas sans valeur, mais l'assaut définitif n'est pas encore prêt à être donné. Beiträge zur Phylogenie der Tubocorallien, von D’ H. Gerth(1). Cette Note a été faite aussi sous l'inspiration de M. Steinmann et le travail en a été poursuivi avec l’aide de matériaux communiqués par les principales Universités allemandes; elle est inspirée par l’idée phi- losophique du développement phylogénétique des animaux et dans la pensée d'éclairer ce que cette question à encore d'obseur chez les Co- raux. On sait que M. Steinmannaétabli une classification nouvelle ba- sée sur le caractère prépondérant des formes aux diverses périodes, il a groupé: les Coraux muraux pour comprendre les formes primaires (1) Berlin, 1908. — Zeistch. für induktive Abstanim. u. Vererb. TT, 62 p., fig. — 138 — compactes dans lesquelles le système enveloppant est en effet prépon- dérant, — les Coraux seplaux où Coraux secondaires dans lesquels l'appareil cloisonnaire prend un très grand développement et l’appa- reil mural s’allège par sa diminution d'épaisseur, la disparition des productions vésiculaires et l'apparition des perforations, prodrôme des enveloppes poreuses, — enfin les Coraux tubulaires dont les carac- tères n'ont pas été développés et qui font spécialement l’objet de Fétude de M. Gerth. Nous ne connaissons cependant que des lambeaux de leur histoire, les Syylinidæ surgissent sans préparation dans le Jurassique et les Astrocænia dans le Trias. Dans le Trias, il y a une grande interruption à nos connaissances. Nous n'y connaissons pas encore les types des récifs frangeants qui sont connus dans le Carbo- nifère et le Jurassique. Les rapports des Heliolithes du Silurien et du Dévonien avec les Æeliopora vivants sont incontestables, bien que les recherches de Bourne ne se concilient pas complètement avec celles de Moseley; de même, les Genres anciens Plasmopora et Propora ont leurs analogues avec les G. vivants Siderastræa et Helius- lræa, mais les éléments intermédiaires font défaut. Les Astræopora vivants et tertiaires proviennent des Cyathophora de la craie, mais il est difficile de faire remonter plus haut leur développement; les Ha- drepora récents ou tertiaires peuvent avoir leur origine dans les Æete- rocænia du Crétacé et les Stylohelia du Jurassique ; c'est avec timidité qu'on peut en rapprocher les Cassianastræa du Trias. Le cænenchyme s’est allégé, les planchers se sont réduits, les traverses ont diminué également, mais les épines les denticulations ont au contraire pris un plus grand développement. Evidemment, c’est par la comparaison critique des formes anciennes et récentes qu'on arrivera à la elassi- fication rationnelle qui nous manque, mais les travaux de M. Gerth montrent combien nons sommes loin encore d’une nouvelle systéma- tique de quelque étendue; les travaux histologiques de Mad. Ogilvie- Gordon sur les Polypiers jurassiques ont servi de première base à toutes ces discussions sur la valeur de l'enveloppe testacée. } L Bemerkungen über die Gattung Raphidiopora, Nicholson und Ford, von H. Yahe (1). — Le Genre ARaphidiopora à été créé par Nicholson et Foord, en 1886, pour deux Polypiers du Dévonien qui sont: Calamopora crinalis Schlüter (1881) et C. stromatoporoides Sch.; M. Frech les avait fait passer dans les Chæteleset avait réuni à C. stro- matoporoides l'espèce Calamoporapiliformis Sehlüter. M. Yahe à eu à (4) Stuttgart, 1910. — Centralblatt, n° 1, pp. 4-10: — 139 — l'occasion d'étudier au Musée de Breslau les types de Roemer, les échan- lillons de Schlüter, et il arrive aux conclusions: I, que Raphidiopora stromatoporoides, tel que l’a interprété Nicholson, est bien l'espèce que Roemer avait placée dans le G. Favosites, mais qu'elle n’est ni Cala- mopora piliformis Schl., ni C. stromatoporoides Schlüter; Il, que Calamopora piliformis Sehl. est, au contraire, Raphidiopora crinalis N.et F. et qu'il faut y joindre Zetradium eifelense Krech; LL, enfin que Calamopora crinalis Schl. n’est identique ni avec Tetradium, ni avec Raphidiopora crinalis N. et F. Le Genre est d’ailleurs médiocre, car il contient des espèces pourvues de pores et d'autres qui en manquent. La Fauna coralligena del Cretaceo dei Monte d’Ocre nell Abruzzo Aquilano, Mem. del Prof. Parona(1). — Ce grand Travail qui rétablit la publication depuis si longtemps et si malheurement interrompue des « Mémoires de la Carte géologique d'Italie » est tout à fait intéressant, notre aimable confrère M. C. Crema y a donné un chapitre qui précise la position géologique des couches fossilifères, et M. Prever à apporté sa bonne collaboration pour l'étude des animaux inférieurs : Polypiers et Foraminifères, qui sont spécialement l'objet de la présente analyse. La montagne d'Ocre, près d'Aquila, dans la province des Abruzzes, à l'est de Rome, est un fort massif s'élevant à 2150 m. constitué par de puissantes assises appartenant au Cénomanien et au Turonien, plongeant à l'Est et dont l'étude à été faite par l'ingénieur Chelussi en 1894; Schnarrenberger, en 1901, et quelques autres géologues en ont examiné les abords. Le principal horizon fossilifère est le calcaire de Scogliera dans le vallon de Bagno, il appartient au Cénomanien et c'est à tort qu’on avait elassé dans l’Urgonien les calcaires à petites Requiénies de la base; le Turonien fossilifère à Chondrodonta Joannæ Choffat, Neri- nea uchauxiensis, ete., vient au-dessus, quelques autres couches sont probablement sénoniennes, le Nummulitique paraît en bordure à Pianola, ramené par une faille, et la molasse du Miocène fossilifères, relevée aussi, forme la plaine de l’Alterno. L’abondance des Polypiers est remarquable, elle peut être mise en parallèle avec les gites célèbres d'Uchaux, de Gosau qui appartiennent à d’autres niveaux. M. Prever a pu distinguer 134 espèces d’Anthozoaizes, réparties dans {1} Rome, 1909. — Mem. Carla Geol. d'Italia. T. V, 242 p., 28 PL. et fig. dans le texte. — 140 — 50 Genres. Une particularité générale est dans la petitesse relative des calices qui sont ainsi plus nombreux pour une même surface coloniale. Vingt-neuf espèées étaient déjà connues dans le Cénomanien ou le Turonien, hors d'Italie, les autres sont nouvelles. La plus grande äffinité est avec le faune coralligène du Cénomanien de l'Inde, groupe Ootatoor, dont on doit la description à Stoliezka. Il n'y à pas de considérations particulières sur la classification des Polypiers, la description spécifique commence aussitôt par le G. Æeliopora Blainy. avec les 3 espèces nouvelles: 77. aprutina, H. decipiens, H. Bassanu. Polytremacis Blainvillei Michelin, est une vieille espèce du Turonien, qui accompagne P. glomerata d'Orbigny, les formes nouvelles sont: P. Kiliani, P. magnicanaliculata; les échantillons figurés de grandeur naturelle sont accompagnés de photographies de surfaces grossies cinq fois, habilement faites par M. Forma, mais la conservation est irrégu- lièreet souvent bien médiocre. Il y a ensuite Wicrosolena Kobyi, qui fait bien suite à des formes jurassiques du même Genre; Microsarea minima, M. Distefanoi; les espèces de T'hamnastræa sont peu nom- breuses, l’une est nouvelle : 7°. Vaughani; puis, lhamnoseris confusa, 1’. Delorenzoi, T. subplana; Thecoseris granulosa; Phyllastræa Sto- diczkai, P. Schnarrenbergeri. Thecosmilia minor, T. Tommasu, T. Distefanoi, T. Bassanii, me paraissent d'une détermination bien difficile; on n'en distingue pour ainsi dire pas les caractères. Cœæloria rara est nouveau, une seule espèce était connue du Turonien; nous n'en savons pas maintenant beaucoup plus, car l’état de conservation. du spécimen est bien mauvais et aucune section ou détail organique n'a pas été possible et n’est vérifiable. Les Æydropora étaient connus; très délicats sont encore les Favia avec F. Felixi, F. Osimot, K. gib- bosa, Meandrastræa parva, Septastræa minor, le temps et l'espace nous manquent pour nous arrêter sur ces formes. Viennent ensuite : Confusastræa Felixi, C. Dollfusi; Ulastræa elegans, U. Rosæ, U. Gor- tant, U. Octaviæ, U. Formai; Astræa rurida; Leptastræa Cremai, L. magna, L. parva; ce qui frappe dans cette suite de Genres et d'espèces c'est qu'on suit pas à pas la faune d'Uchaux, de Martigues, de Gosau, en une série parallèle qui a dû se développer dans des conditions identiques, c'étaient les mêmes genres de récifs, et les fonds subcôtièrs d’une mer chaude à éléments calcaires surabon- dants, encroûtants. Les /sastræa donnent des espèces plus grandes, à calices plus pro- fonds: Z. minima, I. gracilis, plusieurs espèces sont référables à des formes déjà connues d'Europe où de l'Asie. Les Latimæandra ont dû donner bien de la peine à l’auteur, car ils sont nombreux et voisins: - — 1AI — L. confusa, L. Paronai, L. Osimori, L. Prevalei, L. Pillai, L. Canavarü, L. globosa, L. Crernai, L. Osascoi, sans compter ceux déjà connus. Les Stylocorasont moins rameux que les types ordinaires: S. Fromenteli, S. crassa; puis Goniocora gracilis, Placosmilia crassisepta. Pour les Lrochosmilia, l'auteur nous donne des sections, car les calices sont complètement encroûtés et ne permettent pas de voir la disposition des cloisons : 7. communis, 1. brevis, T. raricosta, T. rara, T. polymor- pla; ilen est de même de Cælosmilia aprutina, C.rugosa, C. gracil's; Axosmilia Isseli, A. cylindrica; Epismilia rurida, E. affinis, E. pli- cal. Ë 3 Le Genre Felixigyzra est nouveau (type: F. Deangelhisi n. sp.); c'est peut-être le Genre Cælogyra de Fromentel, mais comme celui-ci n a donné ni diagnose sérieuse, ni figure, ni désignation de _ génotype, il est difficile de l’adopter: c’est un Polypier subtabulaire, à calices très petits, en série linéaire, communiquant latéralement, et séparés par une crête en zig-zag; les murs sont épais, les calices à cloisons irrégulières, obliques et souvent coupées: les traverses nom- breuses sont subhorizontales et subéquidistantes, simulant des plan- chers; voici les espèces nouvellement établi: Æ. Duncani, F. Vaugha- nt, F. Taramellii, R. Dollfusi, F.crassa; la figure 22 montre dans une section des cavités qui ont été rongées par quelque ancien parasite, comme il s'en trouve dans les récifs à Polypiers actuels. La descrip- lion se poursuit par l'étude des Genres : Cryptocænia, C. Formai, les ravonssepto-costaux sont bien confluents; Cyathophora, C.ramosa, les calices sontarrondis; Diplocænia, D. Dollusi, la conservation esticimeil- leure et l'espèce est commune à de nombreux gisements; D. polygo- nalis, D. splendida, D. Roberti sont dans de moins bonnes conditions, et les caractères différentiels ne sont pas facile à saisir, A côté de Holocænia micrantha Rœmer, viennent se placer: A. poly- morpha, H. Chelussü, espèces nouvelles: puis, Phyllocænia plana., Elasmocænia irreqularis, Heterocæniaserrata, H.Bassanti, H.decipiens Amphiastræa Paronai, À. Guiscardu, À. Delorenzoi sont bien prisma- tiques, à calices bien délimités. Le G. Aulastrocopora est nouveau (génotype: À. Deangelisi n. sp.); c’est une forme que Stoli- czka avait rapporté avec hésitation à Mycetophyllia et qui forme bien un groupe nouveau, à calices irrégulièrement distribués, plus ou moins confluents, à fossette caliciale peu profonde, à calices grands, pourvus de deux cycles de cloisons, les cloisons sont épaisses, à gra- nulations fortes ; d’après les figures du texte, les traverses donnentune fausse apparence de muraille interne souvent épaisse et de plancher continus assez minces. C’est sur ce Genre singulier, d'un classement 5 s. téttid iv douteux, que la description des Anthozoaires se termine, formant en somme un tout bien homogène dans des conditions normales, et par bien des côtés, à notre avis, plus turonien que cénomamien. Mais il y a aussi quelques Hydrozoaires pour l’étude desquels Mlle Joséphine Osimo a prêté sa gracieuse collaboration. Le Genre Aprestinopora est nouveau (génotype: A. Osimoi n. sp.); c'est une forme bien embarrassante, ayant l'aspect extérieur d'un Oculina, mais la surface des rameaux est entièrement lisse, et on observe seulement le débouché de fins canalicules radiants marqué par des ponctuations microscopiques. La surface est parfois verru- queuse et la section offre des cavités internes irrégulières, la sec- tion grossie offre un aspect fibro-radié formé de cloisons trabé- culaires analogues à celles des Spongiaires du G. Ventriculites, mais il n'y a pas de spicules; d’autres espèces sont nommées: À. chæte- toides, À. praestylaster, À. ambigua, A. milleporidia. Ces fragments auraient mieux motivé la publication d’une Note spéciale. Il ya encore Milleporidium aprutinum, Cycloporidium tuberiforme, Rhizoporidium irregulare, dont la structure vasculaire radiée et diffuse forme unpetit groupe; Ahizostomella apennina et enfin un Parkeria Provalei tout à fait curieux, dont la position zoologique est bien difficile à préciser. C’est à peine s’il me reste quelques lignes pour parler des Forami- nifères du Cénomanien des monts d'Ocre, par M. Prever; ce sont six Orbitolina dont deux, anciennement connues, entraïnent la position stratigraphique de toutes les autres: Orbitolina discoidea Se. Gras, O. bulgariensis Deshayes ?n Viquesnel. Or. Paronai Prev. constutue un passage entre O. bulgarica et O. Bæhmi Prev., puis O. polymorpha Prev. semble aussi un passage vers O. anomala Prev.; nous serions disposés à ne voir dans toute cette liste qu'une seule espèce avec un cortège de variétés prouvé par de nombreux passages, espèce unique F : Ê : ; : à à laquelle il conviendrait de conserver le nom de Gras qui a donné une 4 figure dès 1852, car le nom de l'espèce de Deshayes n’a été réellement ; mis en évidence que par Toula, en 1877, qui l’a décrite et figurée. Il y a dans tout ce vaste Travail un effort très méritoire qui fait très grand honneur à M. Parona, et au laboratoire de paléontologie de Turin qu'il dirige. | Coralli giurassici del Gran Sasso d’Italia, Nota del D' Prever (1). — La Note de M. Prever est une revision des Coraux jurassiques recueillis dans le massif du Grand Sasso, dans les Abbruzzes, par (4) Turin, 1909. — Reale Accad. Sc., V. XLIV, 18 p., 1 PI. double phototyp. Eté \ — 143 — MM. Sacco d'une part, et Caselti de l’autre; ils paraissent bien prouver l’âge tithonique par comparaison avec les faunes décrites par Mad. Ogilvie-Gordon et par M. Koby ; la conservation des échan- tillons est médiocre, un petit nombre seulement sont nouveaux. Nous citerons parmi les formes les plus remarquables : Pseudochætetes polyporus Quenst ; la section montre des planchers espacés, des mu- railles communes. Amphiastræa Saccoi n. sp., à calices polygonaux serrés : nous supposons que les petites taches annulaires de la figure * grossie sont dues à des bulles d’air emprisonnées dans le baume de la préparation et non à des vésicules du test ? À. gracilis Koby, À. basaltiformis Etallon, À. cylindrica Ogilvie, Drendrogyra sinuosa Og., espèce spéciale à Stramberg, trouvée en Italie à Calascio. Acanthogyra columnaris Og., Astrocænia bernensis Koby ; Cyathophora Gresslyi Koby, C. cludiensis Et., C. globosa Og.; cette dernière espèce est remarquable par sa taille, le développement du polypiérite, celui des cloisons, des traverses qui simulent des planchers réguliers, serrés, et enfin des murailles; Cryptocænia Cassettii n.sp.,eloisons nombreuses. grand diamètre calicial. Phyllasiræa aprutina n. sp., Montlivaultia obconica Og., Thecos- milia virgqulina Et., Stylosmilia Michelini Koby, Leptophyllia Montis From. Diplarea Isseli n. sp., calices arrondis, cloisons nombreuses très faibles, serrées, droites, columelle spongieuse peu développée. Le calcaire accompagnant renferme souvent des débris d'Ellipsacti- nies, caractéristiques du Jurassique supérieur en Italie, suivant M. Canavari. Bericht über Neue Aufsammlungen in den Zlambachmergeln der Fischerwiese bei Alt-Aussee, von M. Otto Haas (1), — Le Rapport de M. Haas est relatif à la découverte et à la description d'un gisement fossilifère très important de l'horizon triasique des schistes de Zlambach près de Alt-Aussee, dans le Salzkammergut. Ce gisement à fourni tout spécialement des Polypiers qui viennent en complément du Mémoire capital du D’ Fr. Frech, en 1890-1891, sur les Polypiers triasiques de la province Juvavique ; quelques-uns de ces fossiles avaient été précédemment décrits par Reuss ; beaucoup d'espèces sont simplement confirmées, quelques-unes donnent motif à la création de variétés nouvelles, comme T'hecosmilia nerica Frech, avec les variétés nouvelles : densisepta Haas, lobatisepta Haas ; d'autres sont figurées à nouveau, quand il a été trouvé des spécimens meilleurs ; le groupement ; (© Vienne, 1909. — Beitr. Pal. Geol. Ost. Orients, XXII, p. 143-167, 2 PI. in-4. — 144 — de plus de 120 exemplaires à permis de faire rentrer Phyllocænia incrustata Frech, dans P. decussata Reuss ; il y a comme espèces nouvelles : Monthivaultia Frechi (erreur orthographique que nous avons signalée se perpétue malheureusement, car ce n’est pas Montli- valtia qu'il faut écrire, le Genre ayant été dédié au préfet M. de Montli- vault, mais bien Montlivaultia), Stylophyllum Frechi (bien mauvais fragment), Thamnastræa Dieneri, T. Arthaberi, Procyclolites clypei- formis, P.depressus.Ces dernières formes — qui se sont propagées dans le Crétacé —sont surtout importantes. Nous n’arrivons pas à bien com- prendre les Spongiomorpha, tout ce qui est figuré est bien peu satis- faisant ; je dirai la même chose de Gigantostylis epigonus Frech, placé au voisinage des Cyathaxonia du calcaire Carbonifère, M. Haas aurait dû nous donner des détails complémentaires. Je laisserai de côté Prographularia. triadica Frech, qu'il me paraît impossible de classer présentement avec certitude ; je préfère beaucoup que M. Haas en fasse un Genre nouveau Pachysceptron pourdes fragments qui paraissent — à la cassure —des débris de tige de Pennatulide, mais dont le sommet et la base sont inconnus. Douteux aussi l'échantillon de Michelinia; M. Haas, non sans raison, n’a pas cru devoir donner de noms spécifiques, laissant même les noms génériques comme douteux, pour toute une série de fragments qui appartiendraient à la Famille des Monticulipora du Primaire. Il en résulte pour nous cette inpression que la faune des Polypiers triasiques a, dans cette localité, bien plus de rapports avec la faune Jurassique qu'avec la faune pri- maire ; tous les Polypiers attribués à des Tétracoraux ou à des Tabu- _lés sont douteux ; il reste comme à peu près certain deux Genres spé- ciaux de Frech de la Famille des Zaphrentidiens, c'est très peu. Un Spongiaire nouveau de la Famille des Pharétrones(Kurysipho- nella Steinmanni Haas n. g., n. sp.) me paraît bon à comparer en nature au G. Oligocælia Vinassa, mais peut être différent. Dans une feuille supplémentaire, M. O0. Haas examine les relations qui peuvent exister entre la faune de l'horizon de Zlambach qu'il a décrite et celle du Trias de la Bakonie publiée par M. Vinassa de. Régny dans son supplémentàla Monographie de cette région, et dont nous avons parlé en 1907; les difficultés sont les mêmes dans les deux régions; tout ce qui peut être rapporté aux Tabulés, aux Hydrozoaires, aux Bryozoaires primaires, est dans un si mauvais état de conserva- tion quil est impossible de se prononcer d’une manière ferme, plu- sieurs débris sur lesquels M. Vinassa a donné un nom ont été laissés de côté par M. Haas comme déterminés sans preuves ; il n’est pas d’ailleurs bien sûr que le niveau géologique soitexactement le même. — 145 — Hydroiïdpolypen der japanischen Ostkuste, von D' E. Stechow (1. — Nous n'aurions rien dit du Travail de M. Stechow, qui n’a décrit que les espèces vivantes de Polypiers hydraires de la eôte ouest du Japon, s'il n'avait pas figuré un hydrothèque encroûtant, à épines très étendues, sous le nom Æydractinia sodalis Stimpson (1868), qui paraît identique à l’espèce, japonaise aussi, qué j'ai figurée au Bull. de la Soc. Géol. de France en 1906, sous le nom Hydractinia fulqurans, le nom ancien m'ayant échappé. Le Crustacé du G. £'upaqurus qui habite cette coquille morte, ferme son ouverture avec une de ses pinces comme dans l'espèce des côtes de la Californie dont M. Douvillé a parlé. La tentative de classification de tous les Hydraires ATIrEcATA est d'autant plus intéressante que là plupart de ces animaux n’ont été que très imparfaitement décrits el le plus souvent à un seul stade de leur développement. FORAMINIFERES par M. Gustave F. DOLLFUS. Studiocritico sul Genere Alveolina d’Orbigny, Nota della Signora Josephine Osimo (2). — La Note de M! Osimo nous a fait un sen- sible plaisir, c'est une Monographie très nette d’un Genré que nous connaissons tous, mais que nous connaissons mal et qui se trouve maintenant très avancé et éclairci. L'auteur a trouvé dans le labora- toire de M. Parona une bibliothèque presque complète du sujet etuné collection — presque complète aussi — d'échantillons de toutes les pro- venances; aussi son Travail contient un historique développé et une figuration abondante de toutes les espèces et variétés. Bose le premier, en 1800, a créé le Genre A/veolites avec deux espèces qu'il désigne sous les noms de Grain de Fetugque et de Grain de Millet, lune nette- (1) Munich, 1909. — Ah. der Math. K. Bay. Akad. Beitr. Naturgeschicht. Ostasiens., L., 112 p., VII PI. à {2) Pise, 1909, — Palæontogr. ilalica. T. XV, pp. 71-100, PI, IV à VI. — 146 — ment fusiforme, l’autre bien ovalaire; elles proviennent toutes deux d'Auvers-sur-Oise. Fortis en a décrit presqu'aussitôt (1801) quelques formes du Vi- centin (Discolithes sphærium, D. sphæroideus) ; enfin Delue, Fischtel et Mohl, Defrance, d'Orbigny ont multiplié leurs observations sans attacher assez d'importance aux caractères internes; le nombre des travaux consultés jusqu’à 1908 dépasse la centaine, il a fallu recon- nailre de nombreux synonymes et la délimitation des espèces n'a pas été facile; on trouve des passages presque insensibles entre les formes ; dans une collection étendue, on aurait pu multiplier indéfi- niment les espèces ou les réunir toutes sous un seul nom. ME Osimo a préféré grouper en espèces les formes affines, voisines au premier coup d'œil, et délimiter sept espèces avec une demi-douzaine de variétés, comme suit: Aveolina rotella d'Orb. -sp. (Orbiculina), du Tertiaire de Vienne; espèce discoïde très différente des autres. Alveolina sphærica Fortis sp., espèce subsphérique, du Tortonien de Stazzano, et qui serait encore vivante dans les mers chaudes sous le nom A. melo F. M. Alveolina sphærica var. granum milii Bose, espèce régulièrement ovalaire, plus ou moins renflée, avec pour synonymes : À. subpyrenaica Leym, A. ellipsoidalis Schwager. Les localités sont lutéciennes (Eocène moyen) pour l'Italie, mais l’auteur yrange aussi les spécimens de Cuise-Lamotte qui appartiennent à l'Eocène inférieur, et oublie que le type — qui est d'Auvers — serait de l'Eocène supérieur. Aveolina sphærica var. Haueri d'Orb., espèce extrèmement gon- flée, les exemplaires étudiés sont à mégasphères, provenant de Monte- Postale dans le Véronais, ce qui n’est pas du tout la localité et l'horizon géologique indiqués par d'Orbigny. Alveolina ovoidea d'Orb., échantillons elliptiques, transverses; les exemplaires examinés sont de Spina di Potenza, Révagra et Buttrio, l'espèce a été fondée sur une figure sans nom de Deluc, en 1802. Alveolina granum festucæ Bose., c'est A. Bosci Defrance et des auteurs; l'espèce est bien transversalement allongée et pointue aux extrémités, les échantillons examinés sont du Lutécien. A. elongata d'Orbigny devient pour Ml° Osimo une variété de cette espèce, c'est une forme qui devient très grande, bien transverse et dont nous con- naissons les deux modes micro et mégasphérique, d'Orbigny indique cette espèce du Parisien et elle est commune au Bois-Gouët, elle est done lutécienne et auversienne. Alveolina Quoyi d'Orb., espèce très longue, comme tordue, vivante baton h one de Comes - - :. à, à ER EEE — 147 — aux iles Andaman et en Australie, c’est le type du G. A/lveonillina H. Douvillé (Pull. Soc. Géol. Fr., Novembre 1906). Alveolina Morgan Douvillé sp. (Loftusia) grande espèce fusiforme du Maëstrichien de Perse. M. Douvillé l’a placée dansle G. Loftusia en raison de la nature de son test, mais Mie Osimo — tranchant nettement cette question de la nature minéralogique du test dans la classification des Foraminifères — n'admet pas que la substance même de la matière employée par lanimal puisse avoir quelque intérêt, car ce n’est qu'une adaptation de l'organisme au milieu ambiant. Alveolina bulloides d'Orbigny, espèce subsphérique, le type est du Miocène de Dax, les échantillons examinés sont de Spina et de Bottrio, c'est-à-dire du Lutécien, ce qui rend leur attribution bien délicate; les variétés sphæroidea Carter, oblonga Fortis, pourraient bien être des espèces distinctes. A. oblonga K. a été considérée par d'Archiac comme synonyme d'A. orcidea d'Orb. Après cette analyse détaillée, Mile Osimo nous permettra quelques critiques ; elle aurait pu sans crainte alléger sa nomenclature comme ont déjà fait Parker et Jones en 1861 et écrire A lveolina festuca, À .mi- lium comme a fait souvent Linné, par exemple dans Venus lupinus, «es- pèce de la taille de la graine du lupin blanc »; d'autre part, si elle admet la validité de ces noms de Bose,on ne comprend pas comment elle garde À.sphærica Fortis au lieu de A. milium : cependant je ne saurais insister sur ce point, car je crois que ce sont deux espèces différentes également solides ; il aurait fallu apporter dans toute cette étude une plus grande attention au niveau géologique des formes typiques, en commencant la description par les spécimens des terrains les plus anciens, el rechercher si les coupures zoologiques ne coïncidaient pas avec les étages stratigraphiques. Mais je soulève là une question quil appartient d'abord aux paléontologistes parisiens de résoudre, par une étude préliminaire: à savoir si les types recueillis à Auvers par Bosc appartiennent réellement à l’Auversien (Eocène supérieur) où s'ils se trouvent dans cette localité, comme des fossiles remaniés du Guisien et du Lutécien. L'étape franchie par Mile Osimo est certai- nement considérable, mais l'œuvre n'est pas terminée. Monographie der Fusulinen.Il° Teil: Die Asiatischen Fusulinen, von E. Schellwien (1). — La seconde partie de la Monographie des Fusulines, préparée par E. Schellwien avant sa mort, est maintenant publiée par les soins de M. Günter Dyhrenfurth ; elle renferme la (4) Stuttgart, 1909. — Palæontogr. Bd. LIV, + PI. — 148 — description des Fusulines asiatiques de la région de Dauvas, groupé montagneux très élevé entre l'Afghanistan et le Turkestan, séparant les bassins de l’Amou-Daria du Syr-Daria, où l’on observe, avec un beau développement, le Permo-Carbonifère. M. J. Edelstein à fourni une intéressante préface stratigraphique. | L'auteur examine tout d'abord les caractères anatomiques des Fusu- lines de plus près qu'il n'avait été fait jusqu ici, la loge initiale, les loges successives; mais il attire l'attention en particulier sur les cloisons qui, on le sait, sont incomplètes, les cloisons offrent des variations importantes, étant tordues, plissées ou formant même des boucles. Les cloisons prennent naissance par des replis de la lame supérieure interne ; quand les plis sont très serrés, ils se transfor- ment en denticulations, ce qui explique la forme en coin de la majorité des cloisons. En dressant un diagranme du nombre des plis cloison paires à chaque tour, on obtient une courbe qui paraît caractéristi- que pour chaque espèce. Ainsi Fusulina contracta Schw. ss. à au maximum 20 à 22 cloisons au sixième et au septième tour, et constitue un groupe avec Fusulina minima de Russie, tandis que #°. pusilla ne dépasse pas 16 à 18 cloisons au cinquième tour. F. vulgaris est très répandu, il présente, en outre des types, les variétés : globosa, fusiformis, exiqua, le nombre des cloisons oscille autour de quarante, au cinquième tour. Enfin #. Araffti Sch. mss. possède un nombre de cloisons croissant assez régulièrement avec le nombre de tours ; c’est une forme lourde, à extrémités bien arrondies, les cloisons sont spécialement nom- breuses aux extrémités. | Ce petit Mémoire se termine par une Nole bibliographique des ouvrages qui traitent des Fusulines, il ÿ en à six pages bien remplies, cette littérature s'étant spécialement accrue depuis quatre à cinq ans, il devient de plus en plus difficile de pouvoir prendre connaissanee de tout ce bagage. Fusulinidæ from Afganistan, by. H.H. Hayden (1).— Les Fusulines examinées dans cette Note proviennent des Calcaires de Bamian, dans la région de la route sauvage qui va de la passe de Shibar à Balula;: l’àge est carbonifère supérieur, comme le démontre la faune des Bra- chiopodes ; le nombre des espèces est restreint, mais les constatations faites sur leur structure interne sont pleines d'enseignements. Il y à Fusulina uralica Krotow, F. elongata Shumard, Neoschwägerina crati- (1) Calcutta, 1909. — Records geol. Surv. of India. NXXNII, p. 230-256, 6 PI, phototyp. — 149 — culifera Sehwager, N.primigenian.sp., N. Annæ Volz, c'est un curieux mélange d'espèces européennes, asiatiques, américaines et spéciales. 1! n’est pas douteux pour M. Hayden que le test des Fusulines typi- qués est porcelané et qu'il est finement perforé, il n'a rien de vitreux, c'est une calcite de structure cryptocristalline. Les perforations extrémement fines, pas toujours visibles, sont souvent ramifiées ou dichotomes au voisinage de la surface, et cette disposition a fait croire à tort qu'il existait des lamelles différentes dans l'épaisseur du test. Les cloisons sont complètement imperforées; tout bien considéré, il faut éloigner les Fusulines des Vummulitidæ, et il convient d'en former une Famille spéciale Fusulimidæ qui comprendra également les divers Genre d’Alvéolines qui ne diffèrent au fond des Fusulines que par leur test complètement imperforé; la valeur de ce caractère de la perfora- tion du test a été exagérée, son importance est au fond médiocre, el nous verrons que dans les Fusulines mêmes, il tend à disparaitre, à s’oblitérer dans certaines espèces et dans certaines parties du test. Il est certain aussi, d’après les photographies dernières, que les cloisons ne sont pas un simple repli de la lame du toit, puisque leur struc- ture est si différente; il convient donc de modifier la description des Genres de Fusulines pour en préciser les caractères, ainsi le G. Schwa- gerina est caractérisé par ses cloisons complètes, s'étendant d'une lame à l’autre, obliques, peu serrées, non vésiculeuses. G. Veoschua- gerina, eloïisons bien perpendiculaires aux lames d’enroulement, petites, serrées, droites, un peu obliques dans la région équatoriale, non vésieuleuses, et plus nombreuses. M. Hayden rejette le Genre Doliolina comme basé sur un carac- tère de structure extérieure qui offre tous les passages aux vraies Schwagérines, mais il admet le G. Flosculina qui présente deux dis- “positions de cloisons dans le cours de son enroulement; enfin le S.-G. Caneellina est proposé pour quelques formes ayant des cloisons équatoriales supplémentaires. La question du dimorphisme n'a pas encore été franchement abordée, et cependant nous savons qu'il existe deux formes dans Veoschwagerina craticulifera, et nous savons même que dans quelques espèces, contrairement à la coutume, ce sont les échantillons mégalosphériques qui sont les plus abondants. Beitrag zur Kenntnis der Fusuliniden, von Hans v. Staff (1). — Dans cette Contribution à la connaissance des Fusulines, M. Staff exa- mine toute une série de questions différentes. Il décrit d’abord une (4) Stuttgatr, 1909. — Neues Jahrb. für Min., XXVIL, p. 461-508, 2 PI. photo., fig. — 150 — espèce nouvelle Schwagerina Yabei v. Staff, provenant de la vallée du Sosio, et indiquée seulement comme « Fusulina » par le prof. Gem- mellaro; l'espèce est subglobuleuse, les cloisons sont très minces, assez distantes, obliques, et appuyées de cloisons supplémentaires dans la région équatoriale. Il examine ensuite la structure des celoi- sons dans le groupe de Shwagerina princeps, les cloisons forment des replis arrondis qui s’amassent en vésicules les uns au-dessus des autres dans le sens axial, mais il reproduit ce que disait Schellwien sur l'origine des cloisons, en contradiction formelle avec M. Hayden, la torsion des cloisons pouvant être considérée comme un renforce- ment des parois et des cloisons. | Une collection étendue le conduit à admettre la cré éation du G. Verbeekina (génotype: Fusulina Verbeeki Geinitz), basé sur la disposition circulaire du squelette basal; le nombre des cloisons est très faible, elles n'apparaissent régulières que dans la région équatoriale; quant au G. Doliolina, son génotypeserait D lepida Schw; mais il y aurait lieu d'en modifier un peu les caractères : on a vu que M. Hayden rejette ce Genre comme inutile, mais ces subdivisions semblent nécessaires à M. von Staff qui tente un tableau phylogéné- tique du groupe. Il admet que toutesles Fusulines descendent plus ou moins directement du Genre de Foraminifères plus ancien Endothyra, et que les Fusulinella doivent avoir été la première forme ayant donné les deux premiers rameaux, d'un côté les Verbeekina, de l’autre les Girtyina;la branche Verbeekina ayant été la source de Sumatr'i- na, Doliolina, Neoschwagerina; la branche des Girtyina ayant fourni les Schwagerina et les Fusulina vraies en dernier lieu. Cette tentative de groupement est intéressante, mais est-elle réel lement phylogénétique ? Il est permis d'en douter, les Fusulinella n'apparaissent-elles pas sur le même niveau stratigraphique que les Fusulina? 1] faut compter dans ce Genre les espèces suivantes: : sphæroidea Ehrb., F. BradyiMüll., F. sphærica Abich, F. Struvi Môll., F. crassa Môll., F. Loczyi Lôrenthey; les figures données du côté anté- rieur, en silhouettes sur papier quadrillé, pour toutes ces espèces permettent de juger leurs proportions, le type étant F. Struvi. Enfin G. T'riticites fondé en 1904, par Girty, sur une vieille figure de Say, du. Carbonifère des Etats-Unis : Miliolites centralis, doit rentrer pure- ment et simplement dans le G. Fusulina; des échantillons, sous le nom Miliolites secalis, ont donné une section tout à fait aberrante dans laquelle les premiers tours à cloisons denticulaires serrées sont bien des Fusulines et les derniers tours à cloisons minces, espacées, rappel- lent les Schwagérines. Rd ne mn à 6 dis dE, ut ait 3 | J 3 \ 1 à De ne dr dti n déter dthtf die dits néslehe. re dd LS ML ES is sit HSE. — 151 — C'est précisémeht l'inverse de ce qui se produit dans les Ælosculina où les premiers tours peu serrés sont pourvus de cloisons minces espacées, tandis que les tours enveloppants sont serrés, à cloisons épaisses, serrées ; contradiction qui n'est pas sans nous laisser rêveur. Voici un résumé général des Genres et Sous-Genres des Æusili- nice. - G: FusuzinA Fischer de W. 1829, tÿpe: #. cylindrica K. de W. (F. alpina Schw.). G. FusuriNerzLa V. Müller emend. Staff 1878, type Æ. Struvot N. de M. Hemifusulina NV. de M. 1878, type Fusulina minima Schw. (Sous- Genre). G. ScHwaGErINA V. de M. 1878 emend, type Fusulina princeps Ehren. MoeLzLEerINA Schw. 1899 — Doholina Schw., correction de 1902 =— Schwagerina emend. G. VERBEEKINA V. Staff, type F#. Verbeelki Gein. S.-G. DoLIoLINA SChw. emend Yabe 1903, type D. lepida Schwag. G. NeoscnwWwaAGERINA Yabe 1903, type MN. craticulifera Schwag. G. SUMATRINA Volz 1904, type S. Annæ Volz. S.-G. GiRTYINA V. Staff. type G. ventricosa Meeke sp. (Fusulina). On est surpris de l'étendue du sujet, car il y a encore bien des obser- vations importantes que nous n'avons pas la place de discuter. — 152 — RECTIFICATIONS CHER MONSIEUR LE. DIRECTEUR, Vous venez de publier dans la « Revue » un article fort original et personnel de-M. Dollfus sur les discussions qui ont eu lieu récemment à propos du Nummulitique Suisse. Votre éminent collaborateur y combat à la fois les idées émises par mon ami Arnold Heim et par moi. Je n'ai pas l'intention d'entrer ici dans une discussion générale du Nummulitique alpin, j'ai publié ailleurs mes idées à ce sujet. Mais je dois relever une erreur par trop criante qui d'échappé à M. Dollfus et qui m'intéresse directement. M. Dollfus m'attribue une proposition de je refuse la paternité ; il dit, p. 70 : « Je manifesterai les mêmes réserves sur la théorie de M. Boussac qui, .« ayant suivi la même couche depuis les Alpes-Maritimes jusque dans les Alpes Vaudoises.…… » Il est certain que si j'avais eu cette prétention, j'aurais légitimé les « quelques réserves » que manifeste M. Dollfus au sujet de ma théorie. Mais j'ai été plus modeste, j'ai seulement prétendu suivre la même couche entre Puget-Théniers et Allons, soit sur environ 25 km. et dans une même zone stratigraphique, au lieu que ce soit sur près de 300 km. et à travers plusieurs unités tectoniques. Je compte, Monsieur le Directeur, que vous voudrez bien publier cette rectification, si je vous prie d’agréer, en même temps que tous mes remerciements, l'expression de mes sentiments les plus dis- tingués. JEAN Boussac. CHER ET HONORÉ CONFRÈRE Permettez-moi de vous écrire au sujet du nouveau Genre 7rigonella reproduit dans la « Revue critique » (Lt. 13, n° 2, p. 137) d’après les fiches du Concilium bibliographicum de Zurich. Buckman, dans une seconde Note (1907) — dont vous n'avez probablement pas eu connaïs- sance — avait lui-même corrigé le double emploi de sa première Note, et substitué Trigonellina,ce quirend inutile le nouveau nom que vous avez proposé (Veotrigonella) dans le n° 4 de 1910, p. 74. D' L. RorLIER. Le (Gérant : À. PETIr. IMPRIMERIE VEUVE PIEGOY, 101, RUE DES BOULETS. PARIS CHEMIN DE FER DU NORD 5 Services rapides quotidien dans chaque sens vià CALAIS ou BOULOGNE Durée du trajet 6 h. 45 — Traversée maritime en 1 heure — Voie la plus rapide PARIS-NORD A LONDRES PARIS-NORD A LONDRES C’) / jee NDS GIE Im 96/0] 11209698 re 24e]. INC EP RE 4 malin (2) (W.-R.) (*) (W.-R.) soir (*) (W.-R.) soir Paris-Nord............ Dép.) 8 20 9 50matin| midii» 2 30 k » soir 9 15 vià Boulogne ls vià calais vià Calais | vit Boulogne | vià Boulogne | vià Calais Mines cn. A1 19 85 5 0% D 05 10 45 10 45 5 Ga soir soir: soir soir soir na bin LONDRES A PARIS-NORD ‘) jre 2cel. je, 26, ge re, 3e cl. 1re, 2e el. Lre, 2e ge je, 2e, 3e Londres .............. Dép.| (*)(W.-R.) malin (Er (*) (W.-R.) He sn F 9 » matin 10 » LL » matin. 9 90 soir > 20 1e Paris-Nord. ...:....... Arr vià Calais vià Boulogne | vià Calais xià Boulogue | vià Boulogne vià Calais An 45 > 45 6 4 9 16 LL 26 5 50 d soir | Soir soir soir soir malin ()}Mrains composés avee les grandes voitures à couloir sur bogies du dernier modèle de la Compagnie du Nord, comportant water-closer et lavabo. (W. R.) Waszon-Restaurant. (*) Trains dlexcursion-cerbains jours de fêtes (Consulter les affiches spéciales). Avis important. — Services officiels de la posle, vià Calais, assurés chaque jour par lrois express ou rapides dans chaque sens, partant respectivement de Paris-Nord à $ h. 20 malin, midi el 9 h. 15 du soir Services les plus rapides entre PARIS-NORD, COLOGNE, COBLENTZ & FRANCFORT-sur-MAIN es services les plus rapides entre Paris, Cologne, Coblance et Krancfort-sur-Main, en 1re el 2° classes, sont assurés comme suil : ; (*) En utilisant le Nord-Express 11° ct 2e classes entre Paris el Cologne et le train de luxe Ostende-Vienne entre Cologne et Francfort-sur-Main, le trajet de Paris-Nord à Coblence s'effectue en 10 heures et celui de Paris-Nord à Francfort-sur-Main en 12 heures. * ) ( Nord- Vienne- Express Ostende ALLER LUXE , RETOUR LUXE matin soil soit sail matin soir Paris-Nord ......... Dé).| 8 10 1 5û 1 50 | 10 » | Krancfort-sur-Maim .. Dép.| 10 » | 5 52 | min. 42 Cologne ............ Avr.| 5 55 LL » (TS SOU GOblence ere Dép.fmidi {4} $ 43 2 47 (oblence ........... Avr. | 8 15: | 1226 205 01 METINONCRE MERE Dép. 3 12/10 4à 4 16 Francfort-sur-Main .. Dép.|10 50 3128 DONNE Paris NOT ne Avr.| 10 467 55 banidist\ soir matin malin soir inalin _ PARIS à BERLIN (POTSDAM) sans changement de voiture, en de, 2’, 3° classes Les communications entre PARIS et BERLIN el vice-versà, sont assurées en lre, 2e, 3° elasses sans changement de voiture par les trains ci-après : : ALLER HS Sec RETOUR ire, 2e, 2e Paris-Nord.............. Dép.|S 40 soir 10 » soir Berlin-Potsdam.......... Dép. LS soir Apr. | 8 » malin $ » matin Arr. 10 26 soir Cologne................. [re, 26, 30 COlDMET APE EE EE \ LCL 122150 Dép $ 96 matin ‘ l Dép:|10 45 soir | 10 43 soir Berlin-Potsdam.......... Arr. G » soir Paris-Nord.. ..... EE: 0e Arr.| 7 35matin| 7 35 matin Gustave FICKER LIBRAIRIE GÉNÉRALE ET INTERNATIONALE 4, et 6, Rue de Savoie. — PARIS EN VENTE 4 LA MÊME LIBRAIRIE : CABINETS - CONCHOLOGIQUES publiés systématiquement par Martini & Chemnitz EN COLLABORATION AVEC LES Dr. Dr. Pfeitfer, Philippi, Dunker, Roemer, Weinkauff, Clessin, Brot, V. Martens, Loebbecke, v. Méllendorff, Schmalz et Thiele, édition revue et corrigée par le Dr. H. C. Küster. 520 Livraisons de parues avec planches coloriées. — Envoi des livraisons en communication. Élevage des vers à soie sauvages par E. ANDRÉ Un volume. prix . . . . 7 fr. 50 Cet ouvrage renferme, en outre des généralités sur l'élevage des chenilles, produisanb de la soie, des renseignements Spéciaux sur chaque espèce: époque d'éclosion, parlie, parasites, qualités de la soie, tentatives d'acclimatation, etc. Il s'adresse donc aux sériciculteurs, aux entomolocistes, aux filaleurs et à loutesles personnes qui s'intéressent aux progrès de la sériciculture. Le volume de 256 pages, format 17<%%5, est orné de 118 figures, dont 80 photogravures représentant, de grandeur naturelle, des papillons, cocons et chenilles séricigènes choisis dans la collection de l’auteur. BIBLIOTHÈQUE SCIENTIFIQUE Oologia Universalis Palæarctica Par Georges KRAUSE Completren A5 0Mfascicules EME 2 RUES Magnifique ouvrage Artistique el Scientifique sur les OEufs, indispen- sable aux Musées, Bibliothèques publiques et Collectionneurs. Les Planches son irréprochables et d'une exécution parfaite. Il sera envoyé en comimnnication, à tous ceux qui en feront la demande; le premier fascicule, qui sera repris, en cas de non-acceptation. Les Macrolépidoptères du Globe MANUEL ET OUVRAGE DE DÉTERMIN: \TION A l'usage des Collectionneurs, Lépidopltérologistes, coles et Musées PUBLIÉ PAR Adalbert SEITZ, docteur en philosophie. Directeur du Jardin Zoologique de Francfort-sur-le-Main, membre lilulure où correspondant.de nombreuses Sociétés savantes. Traduit en français par Armand JANET PREMIÈRE PARTIE Les Macrolépidoptères de la région paléarctique Volume ler. — (39 livraisons) Diurnes. — Il (30 livraisons) Sphingides el Bombycides. ; 4 — JIT (20 livraisons) Noctuides. “4 IV (20 livraisons) Géomérides: Prix par Fascicule : 4 fr. 25. DEUXIÈME PARTIE | Environ 300. fascicules. ; Elle commence à parailre le plus tôt possible. et sa publication se poursuiv l'a par allélement à à celles des livraisons ultérieures de la première partie: Elle contiendra; enrséries séparées, les cirqyroupes d principaus des Macrolépidoptères des résions : Américaine (Amérique du Nord et du Sud: Indo-Australienne el Ethiopienne (Mrique du Sudet Sahara): | Ces cinq groupes seront réparlis en Diurnes, Sphingides et Bombycides, Noctuides, 3 Géométrides. ï Prix par lascicule : 4 fr. 90. D NURP AT Se ETUT REVUE CRITIQUE PALEOZOOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de | Î Maurice COSSMANN avec la Collaboration de MM. G.-F. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, À. DOUVILLÉ, ÆE. HAUG, J. LAMBERT, P. LEMOINF, E. MASSAT, F. MEUNIER, H.-E. SAUVAGE, G. SAYN, À. THEVENIN, P. BÉDE. QUATORZIÈME ANNÉE NUMÉRO 3 — JUILLET 1910 Prix des années antérieures, chacune : AO fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des treize années est fixé de gré à gré. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. PARIS ne e à >. ne ne FICKER, éditeur , Route de Sainl-Leu : É À Enshienles Bains (S.&O:) 6, Rue de Savoie. Patis (VI°) 1910 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN | ( (l Catalogue illustré des Coauilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. — Le quatrième Appendice AS LiDE LED) Les deux Appendices II et IV réunis. . . PE TM SIT É Essais de Paléoconchologie CPAS 1905- tou Les huit premières livraisons ensemble . . . . A ee 7/0), Sur quelques formes ou ee ou connues des faluns du Bordelais — Assoc. Franc. (1894-1895), 3 PI. Ensemble... . . . . 6 fr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. 3 vol. Ouvrage complet, avec tables, 56 Pl. . . . . . 100 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc. (1896-1904). 6 articles, 11 PI . . . . . 15 fr. Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement. . . . 10 fr. Table des 10 premières années de la Revue critique . : 5fr. Description d'Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud — Trans. Roy. Soc. Adélaïde (1897), 21 p., 2 PL . . . . MEN IMES RIRE Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pirineo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana (1898-1906), 32 p. 8 PL . . . : . 8 fr. Description de quelques Goquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20., 2 PI. . 8 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 ee Journ. de Conchyl. (1900-1903), 30 p., TPI. . . Ste 2 OMRLONT Etudes sur le Bathonien de Prades — Bonnet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PI. dont 4 inédiles dans le Bull. . 15 fr- Faune éocénique äâu Cotentin (Moilusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro. — L'Ouvrage complet (51 PL.), avec tables. . . … . 80 fr. Additions à la faune nummulitique d'Egypte. — Institut Esyptien OU AP ERD RONDE RES : sr Sur quelques grandes Ténéemnces de PHOcEne. — Bull. Soc. Géol. Fr. (1902), avec figures. . . PC ON L'URES Note sur l’Infralias de la Mendee. — B. S. G. F. (1902-1904), 5 PI. ‘7 fr. 50 se un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — S. G. F. (1902). — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 PL . . . . 5 fr. a de quelques FPS Jus Aus de France, (1909-1906), 3 articles, 6 PL . . : Le Dir, (0) Note sur l'Infralias de Provcncheress -sur- Meuse (1907), 4 PI. 8 fr. Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 PL . . . . . . . 5 fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr., 6 PI. et fig. A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PI. in-4. . . . 8 fr. 50 Note sur le Charmouthien de la Vendée (1908), 2 PI. in-8°. . 3 fr. Iconographie complète des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. T. I et les deux 1° fase. du T. IL . . . . 80 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4o. Conchologie néogénique de Re — Pélécypodes : 1°" fasc., (1909) in-4° avec 1 PI., 3 cartes. . . sg ER RE RUN DENTS The Moll. of the Ranikot serie. I. (1909), 8 PI. in-40. Calcutta. S’adresser à l’auteur, 163, route de St-Leu, Enghien-les-Bains. Envoi franco contre mandat-postal. REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE N° 3 (Juillet 1910) OUVRAGES GÉNÉRAUX par M. COSSMANN. Traité de Géologie. Il. Les Périodes géologiques, fasc. 2, par M. E. Haug (1). — L'auteur traite l'époque mésozoïque dans ce second fascicule, c'est-à-dire le système jurassique et la période crétacée. _ A l'appui de la division du premier en Lias et Groupe oolithique, puis en 14 étages, M. Haug à eu l'excellente idée de donner, p. 948 un tableau de zones d'Ammonites, avec leurs noms modernes de Genres ; la filiation et la répartition stratigraphique des principales Familles d'Ammonoïdés jurussiques fait ensuite l'objet d’un second tableau, dans lequel est aussi indiquée l'apparition des Genres eryp- togènes. Cette répartition est plus loin reprise en détail pour chacun des Groupes, appuyée par les figures des principaux fossiles caracté- ristiques ; mais le choix des espèces est rajeuni, et l'on y trouve de fréquents emprunts à l’iconographie moderne. Des cinq zones homæozoïques de Neumayr, M. Haug ne conserve que la zone boréale et la zone équatoriale, cette dernière subdivisée en plusieurs provinces (méditerranéenne, occidentale, himalayenne), dont l'existence paraît exclusivement due à une différenciation de la température de la surface des mers jurassiques, hypothèse qui a pour corollaire la production de courants profonds ou d’une lente circulation marine. (4) Paris, 1910. — In-$°, 468 p., 20 PL, 110 fic. ou cartes dans le texte. Libr. Armand Colin. \ — 158 — Au début de la période crétacée, M. Haug signale les Genres, les Familles et même les Ordres spécialisés dans ces terrains : en première ligne, les Rudistes proprement dits, c'est-à-dire ceux qui appartien- nent à la série inverse ; les Céphalopodes Desmoceratidæ, Acanthoce- ratidæ, les Poissons /chthyodectidæ, Saurodontidæ, les Mosasauriens et les Oiseaux à dents. Certains types paléozoïques reparaissent, par exemple, dans les Crinoïdes ; d'autre part, on y constate la première apparition des Ananchytidæ, Spatangidæ, Echinolampadidæ, les premiers Siphonostomes parmi les Gastropodes, les Familles de Poissons osseux et les plus anciens restes connus de l'Ordre des Uro- dèles (Æylæobatrachus). Le tableau de la répartition des Rudistes, dans le système crétacé | de l’Europe NDeccidentale, ne comprend de lacunes qu'à l'étage Albien et à l'étage Hauterivien ; celui des Ammonoïdés est dressé d’après les travaux de MM. Kilian, Jacob et de Grossouvre, en trois groupes : éocrélacé, mésocrétacé et néocrétacé qui comprend tout le Sénonien de d'Orbigny, subdivisé lui-même en cinq étages (Coniacien, San- tonien, Campanien, Maëstrichtien, Danien). | La province boréale, indépendante dès l'Eocrétacé, est caractérisée par les Genres Cylindroteuthis et Aucella; Simbirskites, abondant dans cette province, ne s'étend guère que jusqu'en Crimée ; enfin les caractères négatifs sont l'absence d'Orbitolines, de Zoanthaires, de Rudistes et de Nérinées. Quant à la province méditerranéenne, elle présente des caractères bien différents, selon que l’on envisage les formations néotiques, c'est-à-dire le « type jurassien », ou les formations bathyales (type vaseux ou alpin). Ces deux provinces ont cependant en commun un grand nombre de Genres et même d'espèces, d’où il résulte que des communications permanentes ou temporaires devaient permettre entre elles des échanges fréquents. Peut-être, à l’époque néocrétacée, pourrait-on distinguer dans la province méditerranéenne, un type atlantique et un type pacifique ; pour les Hippurites, on à même admis trois provinces (orientale, occidentale et américaine). Avec le troisième fascicule — qui traitera des terrains tertiaires — se terminera ce monumental traité que l’auteur fait paraître avec une activité qui ne nuit en rien à la perfection du travail. On admirera surtout la gigantesque compilation de documents qu'il a dû feuilleter et mettre en ordre pour n’en extraire souvent que quelques lignes ou même quelques mots. L'évolution biologique et humaine : Essai synthétique et consi- dérations, par le D' F. Sacco (1). — L'auteur de « l'Orogénie de la Terre », en entreprend, cette fois, la « Biogénie », c'est-à-dire qu'il nous fait assister, non seulement à la naissance et à l’évolution des êtres animés ou des végétaux durant les périodes écoulées, mais même aux transformations futures des races : jamais on n'avait encore essayé de lier l'évolution dans le passé à celle qu'on peut entrevoir dans l’avenir ! Le beau livre de M. Sacco est à lire, mieux qu'un roman, d'un bout à l’autre, et la trop brève analyse — dans laquelle nous chercherons à en résumer la quintessence — ne pourra en donner qu'une idée très imparfaite. Dans sa préface, l'auteur compare avec raison l'Histoire biologique à une Action cinématographique qui a duré des millions d'années et au développement de laquelle il fait assister le lecteur, en résumant dans un tableau schématique les caractères saillants de ses principaux chapitres : Phase physique et chimique (azoïque) ; Phases biomolé- cularique, bioplasmique, biomonadique (archéozoïque) ; Phase ver- moïde ou protérozoïque ; Phase ichthyoïde ou paléozoïque ; Phase mammaloïde ou mésozoïque ; Phase primatoïde ou cénozoïque ; Phase humanoïde ou anthropozoïque ; Phase psychozoïque, qui sera peuplée de « surhommes ». On en est encore réduit aux hypothèses pour l'apparition des pre- miers organismes : la décomposition et la combinaison de certains hydrocarbures avec des substances azotées ou « corps amidiques » a pu donner naissance à la « Biomolécule » vitale, constituant une sorte de société atomique et complexe qui — par un phénomène croissant d’agrégation — est arrivée à la fonction fondamentale de la vie, c'est-à-dire à l’Assimilation ou Nutrition des « Plastidules », caractérisées par une grande instabilité moléculaire, absorbant déjà l'oxygène pour la combustion de leur carbone, de manière à produire l'énergie vitale. L'auteur admet là l'intervention de molécules « chlorophyliennes » qui, par leur agrégation, ont pu produire — sous l’action solaire — les premières diastases qui ont abouti à la production de « Protophytes », puis de « Thallophytes » ou d’Algues qui ont pullulé dans les mers peu profondes de Ia Phase protéro- zoïque. La transition aux Protozoaires ressort moins nettement : l'auteur paraît penser que c'est par une utilisation plus directe de matériaux organiques, déjà élaborés, que certains Protistes ont pu acquérir une force vive qui leur a communiqué le mouvement, c'est-à-dire qui à (1) Turin, Paris, 1910. — Vol. in-8° de 430 p. — 160 — fondé le Règne animal. Il explique ensuite la formation de l'état gastréal, la subdivision de deux couches cellulaires (un feuillet exté- rieur ou « Ectoderme » et un feuillet intérieur cu « Entoderme »), puis d’un feuillet germinatif et médian, formé aux dépens des deux autres, et d'un quatrième (neural), réservoir de tous les organes. moteurs. C'est l'époque des Cœlentérés ou Porifères, puis des Vers, par un allongement du corps et par l'indépendance des colonies d'individus réunis en série linéaire. La formation de tentacules aurait ensuite produit, d'une part en colonies — les Bryozoaires, d'autre part — en êtres isolés — les Brachiopodes, puis les Echinodermes, et enfin les Mollusques par une division entre la tête et le pied servant à la locomotion ou à la reptation ; ces derniers auraient apparu successivement, par ordre croissant de complication : Placophores, Scaphopodes, Pélécypodes, Gastropodes et enfin Céphalopodes. A la fin de l’époque protérozoïque, un second état, notoneurique, dont l’évolution cordozoaire, semble avoir donné naissance aux « Céphalocordoniens » qui formèrent les Protovertébrés. Ces premiers pas franchis, l'enchaînement se suit beaucoup plus facilement, dès qu'on peut se trouver en face de restes fossiles qui constituent des témoins matériels de l’évolution. À propos des Mollusques, en particulier, M. Sacco fait ressortir le peu de variations qu'ont subies certains types primitifs de Taxodontes ou de Monomyaires, parmi les Pélécypodes, depuis l'époque paléo- zoïque jusqu à l’époque actuelle, tandis que les Hétérodontes n'ont apparu que beaucoup plus tard. Quant aux Gastropodes, il reprend une idée qui a été déjà développée, en 1903, par Sardeson (Chicago, Journ. Geol., XI), d’après lequelle le type primitif de la coquille était capuloïde et s'est conservé jusqu'aux mers contemporaines, J , tandis que l’enroulement — d’abord symétrique (Bellerorophon) — s'est fait peu à peu jusqu'aux formes les plus turriculées. L'ontogénie de la coquille à d’ailleurs subi la même loi, la protoconque lisse a été suivie de tours ornés où se conservant lisses jusqu'à l’âge adulte. Chez les Céphalopodes, il signale — comme un critérium paléozoïque — la contraction fréquente de l'ouverture de la chambre d'habitation de l’animal dans sa coquille. L'exubérante vitalité de cette Classe de Mollusques est confirmée par le colossal développement de la taille de certains exemplaires. Les Arthropodes fournissent à l’auteur un exemple de la division en deux types: Entomostracés qui ont survécu et se sont même adaptés aux eaux douces ; Palæostracés à corps articulé, tels que les — 161 — Trilobites qui restent confinés à l’époque paléozoïque, atteignent leur apogée — comme nombre et comme gigantisme — à l'étage Silurien. M. Sacco nous fait ensuite assister à l'éclosion des Scorpionides, des Paléodycetères ; puis il passe aux Vertébrés, forme supérieure dont l’évolution s'accélère pendant l'ère paléozoïque, avec trois élé- ments différenciés : une tête, un tronc et une queue, faisant ainsi dériver les Poissons des Céphalocordoniens. L'évolution amphibienne le conduit ensuite, des Stégocéphales aux Sauriens qui engendreront, dans la période suivante, les Mammifères et les Oiseaux. En feuilletant l'ère mésozoïque, nous glanons au passage : la trans- formation de certains Bivalves irréguliers, à chambre d'habitation petite, donnant naissance aux Rudistes à test celluleux et à charnière compliquée, en rapport avec leur habitat dans des milieux à récifs battus par les vagues ; l’épaississement interne — attribué aux mêmes motifs — de quelques Familles de Gastropodes (Nérinées) dont l'organisme n’occupait que bien peu de place à l'intérieur de la coquille ; l’allègement de la coquille devenue moins encombrante au fur et à mesure que l'animal se sentait plus agile, plus mobile et plus intelligent par conséquent ; enfin l'apparition des selles et des lobes,de plus en plus compliqués, chez les Ammonoïdes dont le gigan- tisme se produit au milieu de l’ère mésozoïque. L'évolution la plus remarquable est celle des dents qui — coniques et isodontes chez les ancêtres des premiers Mammifères — sont devenues des molaires tuberculées, non emboîtées entre elles, mais butant les unes contre les autres pour la trituration ; puis, celle de l'articulation dicondylienne du crâne sur la colonne vertébrale ; et enfin celle des extrémités selon qu'il s'agissait de natation, de vol, de saut ou de course. Dès le commencement de l'ère cénozoïque, on voit l'intelligence des Primates s'aiguiser et donner naissance aux Anthropoïdes dont le cerveau s'agrandit et se complique, en même temps que le cräne se développe en hauteur ; les membres plus perfectionnés, plus agiles, plus sensibles, constituent alors une précieuse aide de l’évolution psychique qui va — dès lors — marcher de pair avec l’évolution corporelle : le type bimane, éolithique, est déjà omnivore, terricole, constructeur, et il se différencie selon les régions dans lesquelles il se disperse. Les chapitres suivants — plus développés en proportion que ceux que nous venons d'analyser — s’écartent davantage du cadre de cette Revue : M. Sacco nous y fait assister au développement de la civi- hisation, à l’accélération de ses progrès, à l’évolution de la Morale — 162 — même ; puis il essaie d'ébaucher ce que deviendra le cerveau humain en s'affinant au cours d’une évolution sociale plus élevée, plus désin- téressée que ne le comporte le niveau de la période actuelle. Ce sont évidemment là de nobles espoirs; mais il ne faut pas perdre de vue que ce but final, cette perfection idéale, ne pourront probablement être atteints qu'au prix de secousses temporaires, comme il s’en est déjà produit à maintes reprises depuis que l'histoire est sortie des temps fabuleux, sortes d’oscillations inévitables qui ne compromet- tent pas le résultat définitif et qui deviendront peut-être de plus en plus rares, de moins en moins destructives. ; Il faut, en tous cas, savoir grand gré à M. Sacco de son gigantesque effort de synthèse. Catalogue iliustré de la collection Lamarck. Brachiopodes fossiles, par MM. M. Clerc et J. Faire (1), — On sait qu'à la mort de Lamarck, sa collection conchyliologique fut achetée par le prince Masséna, et que, quelques années plus tard, elle devint la propriété de M. Benjamin Delessert qui la légua à la Ville de Genève. Elle ren- fermait principalement des coquilles de Mollusques et de Brachio- podes vivants et fossiles ; elle était accompagnée d’un catalogue établi sur un exemplaire de l’ « Histoire naturelle des Animaux sans vertèbres ». Des notes en marge de cet exemplaire indiquent le nombre de spécimens de sa collection : elles ont été écrites soit par Lamarck, soit par sa fille qui lui servit de secrétaire lorsqu'il devint aveugle. Le Muséum d'Histoire naturelle de Genève a l'excellente initiative de publier, par voie de souscription, les figures de toutes les espèces qui se trouvent dans cette collection, soit qu'elles aient été créées par Lamarck, soit qu'elles portent le nom d’autres auteurs. Les planches sont accompagnées d'explications donnant, pour chaque espèce, la diagnose de Lamarck, l'indication de la page et du volume de l'His- toire naturelle des Animaux sans vertèbres, le nombre de spécimens indiqué dans le catalogue manuscrit de Lamarck, et le nombre de spécimens se trouvant actuellement dans sa collection à Genève. La première livraison, relative aux Brachiopodes fossiles, contient 3 espèces ou variétés dont la provenance — souvent hypothétique — est généralement indiquée d'après les recherches de Davidson : Terebratula alata, angulata, biplicata, birostris, bisinuata, cana- lifera, cardium, carnea, compressa, concava, concinna, decussata, deltoidea, depressa, difformis, digona, granulosa, lyra, Menardi, mul- (1) Genève, 1910. — 22 PI. in-4° avec explication en regard. — 163 — dicarinata, ovalis, pectita, phaseolina, plicata, pumila, quadrida, radiata, semiglobosa, spatica, roltundata, tetraedra, trianqulus. Lamarck désignait sous le nom T’erebratula aussi bien des Spirifer que des Zhynchonella : il eût donc été utile de compléter la table par l'indication des noms de Genres actuellement admis. MAMMIFÈRES par M. ARMAND THEVENIN. The Carnivora and Insectivora of the Bridger basin, middle Eocene, by W.-D. Matthew (1). — Le Bridger situé au pied des Monts de l'Uinta, au Sud du chemin de fer Union Pacific, à 150 kilo- mètres du grand Lac Salé, est l’une des régions les plus fossilifères de l'Amérique du Nord, elle a été l’objet de nombreuses recherches depuis Hayden et Leidy, depuis Marsh et Cope. De 1903 à 1906 l'American Museum y envoya des missions chargées d'une explora- tion méthodique de ces gisements. Le très important Mémoire — publié par M. Matthew à l'occasion de ces découvertes récentes — est consacré aux Carnassiers et aux Insec- tivores, c'est un modèle de monographie, qui demeurera longtemps une œuvre de première importance pour l'étude de ces deux Ordres de Mammifères pendant l'Eocène moyen. Il débute par une introduction stratigraphique. La formation du Bridger, puissante de 500 à 600 mètres, paraît au premier abord sur- tout sableuse et argileuse avec intercalations de minces lits calcaires. Mais M. Sainclair a montré que ces assises d'aspect argilo-sableux sont souvent des cendres volcaniques, transportées par le vent et remaniées par l'eau. L'arrivée de ces cendres était d’ailleurs intermit- tente. La région n'était pas désolée, l'abondance des animaux arbori- (1) New-York, 1909.— Ext. de Mem. Americ. Mus. Nat. Hist., Vol. IX, Part. VI Le GA er coles montre qu'elle était — pendant de longues périodes — couverte d’une riche végétation; mais à la fin de la période, le régime clima- térique a changé, il est devenu sec, aride et les dépôts sont constitués par des cendres non remaniées et peu fossilifères. C’est surtout dans les assises moyennes de la formation que les ossements de Mammi- fères ont été recueillis par les diverses explorations. Les géologues de l'American Museum ont tenté — en suivant les bancs caleaires les plus puissants et les plus continus — de subdiviser cette formation, ils y ont distingué Cinq niveaux; mais il ne semble pas, pour le moment, que cette solution fournisse les résultats espérés. Pourtant, M. Matthew tend à établir qu'une migration de faune a pu se pro: duire au milieu de la période, et à distinguer le « Bridger inférieur » et le « Bridger supérieur ». Il faut attendre, en réalité, que l'étude détaillée de tous les Groupes de Mammifères soit terminée. Des chapitres préliminaires et fort intéressants précèdent la deserip- tion des Genres et des espèces. L'un des facteurs importants de l'évolu- tion a été, à coup sûr, le développement de l’encéphale. Marsh a depuis longtemps montré que le cerveau est petit chez les Mammifères éocé- niques et qu'il augmente de volume, de complication, pendant le Ter- tiaire. Cette observation générale est confirmée par les recherches de détail. Les Insectivores, les Rongeurs de cette époque ont un cerveau plus petit que leurs représentants actuels de taille égale. La capacité encéphalique de tous les animaux du Bridger est comparable à celle des Marsupiaux de dimension analogue. Dans les types les plus pro- gressifs, la région crâniale est allongée, dans les moins progressifs elle est courte. M. Matthew insiste beaucoup sur ce fait. Un encéphale allongé peut augmenter considérablement de volume en s'élargissant sans quil en résulte pour le crâne des modifications essentielles ; au contraire, un encéphale court et large ne peut s’accoître qu'en sal- longeant, ce qui entraînerait des modifications profondes du crâne tout entier. Le chapitre théorique, consacré à l’évolution des Carnivores en général, n'est pas moins intéressant. Dans ce groupe l'évolution tend — beaucoup plus que chez les Herbivores — à simplifier la dentition, ce qui rend plus difficile la distinction des caractères héréditaires et des caractères adaptatifs et, par suite, l'établissement d'une phylogénie à peu près certaine. D'une facon résumée, on voit que les animaux à den- tition primitive, composée de molaires trituberculées en haut et tuber- culosectoriales en bas, de prémolaires tranchantes, de canines fortes et coniques, de petites incisives, peuvent se diviser en deux groupes : d’une part, un type d’animal de proie à dents peu nombreuses tran- — 165 — chantes, où la trituberculie s’atténue, où les canines sont longues et tranchantes ; d'autre part, un type omnivore avec des dents tuber- . culées aplaties, où tous les éléments tranchants de la dentition pri- mitive s'atténuent. Chez les Carnivores primitifs, le pied de derrière et celui de devant ont des proportions générales assez semblables. Le pied primitif a cinq doigts, il est plantigrade, il peut servir à la préhénsion autant qu'à la locomotion, le carpe et le tarse sont assez flexibles. Ce type primitif se différencie pour donner des pattes plus allongées, digiti- grades, moins flexibles, dont le premier doigt est réduit (ou bien le premier et le cinquième) c'est le type adapté à la course. D'autres animaux s'adaptent à la vie fouisseuse par racourcissement des membres, par acquisition de phalanges fortes, très mobiles, d'ongles puissants, par modification de toute la patte pour donner insertion à des muscles puissants. D’autres s'adaptent à la vie aquatique par réduction de la partie proximale du membre, par allongement de la partie distale et surtout des phalanges, par réduction des griffes. La queue est longue dans les types primitifs, car elle a servi de balancier ou d’organe préhenseur à leurs ancètres arboricoles ; elle est réduite dans la plupart des formes plus évoluées. M. Matthew n'a pas considéré ici les Carnassiers fissipèdes, ni les Pinnipédes, ni les Archæoceti (Zeuglodontes), que les travaux - récents tendent à faire placer près des Carnivores. La partie la plus importante de son Mémoire est consacrée aux Créodontes. On sait combien a varié la définition des Créodontes. Depuis l'épo- que ou Aymard leur a attribué le nom de Carnassiers subdidelphes, certains auteurs ont exagéré leurs caractères communs avec les Mar- supiaux, tandis que d’autres naturalistes les ont, au contraire, écartés complètement de ce groupe. M. Matthew ne retient comme caracté- ristiques de ces Carnivores que: !° l’exiguité et la forme primitive du cerveau; 2 le troisième trochanter au fémur ; 3° l'articulation trans- verse très solide de la mächoire ; 4° l’aplatissement de la poulie astragalienne ; 5° l'existence de cinq doigts à la patte postérieure; 6°les canines grandes, les prémolaires comprimées, les incisives petites et peu coupantes. Les ancêtres des Créodontes, pendant le Crétacé, étaient vraisem- blablemient de petites Mammifères arboricoles ressemblant par leur taille et leurs habitudes à l’'Opossum, mais plus proches des Insecti- vores. De ce type primitif sont dérivés, d’une part, les Mesonychidés plus carnassiers et plus adaptés à la course (perdant le premier doigt dans cette adaptation) et d'autre part, les Arctocyonidés plus AE REINE RE EN À = — 166 — frugivores, plus arboricoles (conservant cinq doigts terminés par des phalanges onguéales non fendues). Les autres Groupes de Créodontes ont une tendance à acquérir une dentition plus tranchante ; dans l’un ce sont p* et m», qui se transforment en carnassières (Miacidés) ; dans un autre ce sont m! et m; (Oxyænidés) ; dans un dernier ce sont m? et m° (Hyænodontidés). Des Miacidés sont dérivés d'une part les Viverridés, les Hyénidés et les Félidés, d'autre part les Canidés, Pro- cyonidés, Ursidés et Mustélidés. M. Matthew ne partage pas l'opinion, défendue par M. Ameghino et à laquelle Gaudry avait donné l’appui de son autorité, suivant laquelle les Créodontes les plus omnivores seraient étroitement alliés aux Condylarthres. Ces derniers sont les ancêtres des Ongulés et c'est par une adapta- tion à des fonctions identiques q'e leur dentition ressemble à celle de certains Créodontes ou même à celle des Primates, ce n’est pas par suite d'une parenté réelle. ù Les relations des Créodontes avec les Marsupiaux, soutenues par les anciens auteurs et récemment mises en évidence sous une forme nouvelle par M. Wortman, ne paraissent pas non plus à M. Matthew être établies avec certitude. Il n’est pas possible de résumer ici la partie descriptive du Mé- moire de M. Matthew ; elle comprend l'étude d'une vingtaine de Genres, accompagnée d'excellentes figures, de dessins au trait très clairs, mettant bien en évidence l'adaptation des dents à un régime plus ou moins carnivore dans une même Famille, ainsi que de dia- grammes montrant le passage de la vie arboricole à la vie terrestre, ou la transformation des animaux à cerveau petit, n'ayant pas de bulles tympaniques ossifiés, en Carnassiers actuels à cerveau volumi- neux, possédant des bulles tympaniques ossifiés, ou encore la modi- fication des premiers Carnassiers — ayant un scaphoïde et un sémilu- naire distincts —en animaux plusévolués pourvus d’un scapholunaire. On trouvera là les plus précieuses indications sur les os des mem- bres et sur les pattes des Créodontes, généralement si mal connues dans les fossiles européens. Le Mémoire de M. Matthew fait connaître entièrement le squelette de certains Genres ( Vulpavus, Thinocyon, Tritemnodon). A propos des Oxæynidés, l’auteur examine la question de l’ori- gine des Pinnipèdes et ne croit pas devoir accepter l'opinion de M. Wortman qui considère ces Mammifères marins comme issus de ce groupe de Créodontes ; il s’en tient à l'opinion de Huxley qui considérait les Pinnipèdes comme apparentés aux Carnassiers vrais, aux Ursidés. | ] . : Pts — 167 — En traitant des Hyænodontidés, M. Matthew tente un essai de phy logénie où figurent les Genres européens ; mais d’une facon générale il ne tient aucun compte des fossiles de l’ancien continent ; c'est là une lacune regrettable, car il semble bien que certains fossiles des Phosphorites du Quercy, décrits par Filhol, soient très voisins des fossiles du Bridger. La seconde partie de l'ouvrage est consacrée aux Insectivores. Ce groupe, d’où ont pu dériver les divers Placentaires à une époque antérieure au Tertiaire, n'est plus représenté actuellement que par des animaux de petite taille qui ont échappé à la destruction grâce à des circonstances particulières, Tous les Insectivores ont des carac- tères si généraux quil est difficile de donner une définition pré- cise de l'Ordre. Ils occupent dans la faune du Bridger une place très importante. On peut rapporter les Insectivores de cette faune surtout aux quatre Familles des Leptictidés, des Talpidés, des Pantolestidés, des Hyopso- dontidés. L'avant-dernière de ces Familles a été souvent placée parmi les Artiodactyles primitifs, et la dernière parmiles Lémuriens anciens. Les restes d'Hyopsodontidés sont très nombreux dans le Bridger, en les décrivant M. Matthew insiste sur leurs affinités avec les Condy- larthrés. Le Genre Hyopsodus est si abondamment représenté qu'on peut en suivre la phylogénie dans les divers horizons de cette division de l’'Eocène moyen. C’est M. Wortman qui, le premier, en 1893, à placé Hyopsodus parmi les Insectivores ; il se basait surtout sur l’é- tude des membres qui diffèrent tout à fait de ceux des Primates et rappellent ceux des Hérissons actuels. Les crânes que figure ici M. Matthew, les membres qu'il décrit, confirment tout à fait cette manière de voir. Les Pantolestidés ne sont ni des Artiodactyles, ni des Primates, mais des Insectivores primitifs d'après les cränes complets et les mem- bres que M. Matthew à pu étudier parmi les fossiles du Bridger. Une espèce de grande taille lui paraît avoir eu des habitudes aquatiques et un régime plus carnivore qu'insectivore. On reconnaît une fois de plus iei que les variations dans la position systématique de certains fossiles, les phylogénies trop hâtives qu'il faut rapidement rejeter au détriment du erédit de la science paléonto- logique, sont dues à des publications trop promptes d'après des frag- ments insuffisants; qu'il s'agisse de Vertébrés ou d’Invertébrés, les paléontologistes doivent maintenant s’efforcer de ne plus fonder des conclusions sur des pièces brisées, mal conservées ou trop incom- plètes. — 168 — À son important Mémoire, M. Matthew a joint deux chapitres géné- raux, l’un apporte de nouvelles preuves à l'appui de la théorie de la. trituberculie, l’autre traite de la valeur des caractères tirés de l’astra- gale pour la classification des Mammifères. Ce dernier surtout, très bref, sera utilement consulté par les paléontologistes qui ont depuis quelques années une tendance à attacher une importance extrème à la perforation astragalienne ; celle-ciest, en réalité, variable dans des animaux assez voisins les uns des autres. On the Osteologyand Relationships of Paramys and the affinities of the Ischyromyidæ, by W.-D Matthew (1), — Les Zchyromyidæ sont les plus anciens et les plus primitifs des Rongeurs connus; il ont - une dentition d'Ecureuil avec un crâne qui, par plus d'une particula- rité, rappelle les Castoridés d’après Cope, ou, plus encore, les Mar- mottes, si l'on en juge d’après les figures du Mémoire de M. Matthew. Ils sont connus dans l'Eocène inférieur et supérieur et dans l'Oligoce- ne. Les principaux représentants de cette famille, décrits ici, ont été découverts dans le Bridger; ils appartiennent au Genre Paramys: Les ossements sont assez nombreux pour que l’on connaisse maintenant le squelette complet. Une restauration de Paramuys delicatus montre que cette espèce, à peu près trois fois plus grande que nos Ecureuils, devait avoir, comme eux, des habitudes arboricoles. D’autres Genres et d’autres espèces, également étudiés dans cette Note, sont connus par des crânes complets Re Ischyromys, ete.). M. Matthew termine par un intéressant chapitre et un diagramme qui résument la phylogénie des Rongeurs de l'Amérique du Nord, tous issus de ce groupe des Ischyromyidés, sauf peut-être les Lago- morphes, (Léporidés ete.). Un dernier chapitre est consacré à la classification des Sciuromor- phes, basée sur tous les caractère crâniens. On the skull of Apternodus and the skeleton of a new Artiodac- tyl, by W.-D. Matthew (2), — Les fossiles décrits ici par M. Matthew proviennent de l’Oligocène inférieur du Wyoming. Apternodus est un Insectivore qui représente, à cette époque, le groupe actuel des Centetes et Potamogale, M. Matthew en étudie le crâne et la dentition; cette dernière présente le type primitif de mo- laire dans la théorie si séduisante et maintenant si combattue de la trituberculie. (1) New York, 1910. — Ext. de Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., in-8°, Vol. XXVII. (2) New York, 1910. — Ext.de Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., in-8°, Vol. XX VII. LA — 169 — L'autre fossile étudié dans cette Note est un Camélidé primitif et quelque peu aberrant (£otylopus). Sa dentition complète, en série continue, ressemble à celle de Poebrotherium. Les membres sont intermédiaires entre ceux de Protylopus et de Poebrotherium ; en avant les doigts latéraux 2, et5, sont longs et très grêles, mais encore bien visibles ; en arrière, ils sont tout à fait rudimentaires. C'est un intéressant type de passage nouveau entre les Camélidés et le groupe des Ruminants primitifs qui a pu donner naissance, d'autre part, aux Cervidés par Leptomeryx, aux Tragulinés par Æypertragulus, aux Giraffidés par Protoceras. Die Miocäne Säugetierfauna von Leoben, von A. Zdarsky (1). — La présence d'ossements fossiles dans les assises tertiaires des environs de Leoben est connue depuis plus de quarante ans, mais elle n à jamais été l’objet d’une monographie d'ensemble. M. Zdarsk y décrit une vingtaine de Mammifères et, en tenant compte des indica- tions bibliographiques antérieures, il établit une liste d’une trentaine d'espèces. De ses comparaisons il résulte que cette faune serait à peu près du même âge que Güriach, La Grive Saint-Alban, et présenterait beaucoup d’affinités avec Sansan, elle serait d'âge Vindobonien (Hel- vétien, Tortonien). Mais si l'on examine de plus près cette liste, en tenant compte de l’état de conservation des fossiles, de leur rareté ou _ de leur abondance, de leur évolution, on reconnait qu'elle a un carac- tère plus archaïque que l’auteur ne l'indique; elle paraît devoir être plus exactement parallélisée avec la faune helvétienne de Sansan. Les planches en photographie qui accompagnent ce Mémoire manquent un peu de netteté, surtout pour les espèces de petite taille, telles que le Suidé pour lequel M. Zdarsky établit un Genre nouveau (Kenoe-= chærus /20bensis), qui est un rameau divergent des Palæochæ- * ridés avec des prémolaires indiquant un état d'évolution avancé. The occurence of Strepsicerine Antelopes in the Tertiary of Northwestern Nevada, by J.-C. Merriam (2). — Les Antilopes à cornes contournées en spirale semblaient, jusqu'à présent, parfaitement _ localisées à l’état vivant en Afrique et à l’état fossile dans la région eurasiatique. M. Merriam signale ici la découverte d'une douzaine de portions de crânes, appartenant à trois Genres différents, trouvées dans le Tertiaire du Nevada. Ce sont des animaux voisins des Palæo- (4) 4. Vienne, 1909. — Ext. de Jahrb. K. K. geol. Reichsanst., Bd LIX, Heft 2. (2) Berkeley, 1909. — Extr. de Bull. Departm. Geol. Univ. of California Pub., Mol. V, n° 22, pp. 319-330. oO de reas, des Protragelaphus, des Tragelaphus. M. Merriam ne fixe malheureusement pas l'âge précis du gisement ; il semble d’après une publication antérieure qu'il s'agit du Miocène. Ces Antilopes ont-elles eu pour ancêtres d’autres fossiles améri- caines où bien fournissent-elles la première preuve d'une migration venant d'Asie dans la partie occidentale de l'Amérique du Nord? Il faut attendre pour répondre à ces questions la description des portions plus importantes de crâne et celle de la dentition, car il est possible que, dans des régions éloignées, deux Groupes différents d'Antilopes, sans relations de parenté, aient acquis la même forme de cornes par adaptation à des conditions semblables de part et d'autre. MM. Matthew et Harold Cook ont d’ailleurs signalé déjà, dans le Nevada, la pré- sence d'une Antilope fossile voisine des 7'agocerus ou des Hippo- traqus Les Eléphants fossiles de la Russie, par Marie Pavlow (1). — Les ossements décrits dans ce Mémoire par M Pavlow proviennent surtout de Tiraspol (gouvernement de Kherson), quelques-uns ont été recueillis à Kief, aux environs de Moscou, de Nijni Novgorod, de Jaroslavl. La partie principale est consacrée à la description très détaillée des molaires successives (l’auteur renonce, avec raison, à parler de dentition de lait), d'un Eléphant nouveau (Æ. Wusti), dont les dents sont plus larges que celles d'£. antiquus, tout en présentant un écar- tement très notable des lamelles. Il semble que l’auteur aurait pu renoncer à créer un nom nouveau dans le groupe si touffu des Elé- phants, d’après des molaires isolées et rapporter la majeure partie de ces dents à l’£. Trogontherü, auquel est consacré un chapitre important du même Mémoire. Madame Pavlow donne de nombreuses figures d’£. primigenius à lamelles rapprochées, qui forme en Russie une espèce bien homo- gène; elle croit pouvoir signaler, avec réserve, la présence de formes asiatiques (£°. armeniacus, E. hysudricus, E. planifrons). 1 paraît bien probable, d’ailleurs, que £. antiquus est venu d'Asie, tandis qu'en Europe £. meridionalis avait pour descendants Z. Digne. E.. Wusti, d'où est issu £. primigenius. Une planche est consacrée à la représentation des os des nent des Eléphants de Russie, les meilleures pièces appartiennent,malheu- reusement, à un Éléphant (£. cf. antiquus de Moscou) dont les dents ne sont pas connues. (2) Moscou, 1910. — Ext. de Nouv. Mém. Soc.impér. des Natur.de Moscou, t. XNII, livrais. 4. 4 « | C 4 "1 4 EPS CRT ET — 171 — On doit savoir gré à Madame Pavlow d'avoir cherché à éclaicir la classification si obscure des Eléphants fossiles, mais la difficulté ne sera résolue que lorsqu'on connaîtra bien l'étendue des variations sexuelles, individuelles, géographiques, dans la dentition des Elé- phants actuels, car on peut dire qu'iln”y à pas deux dents d'Eléphants fossiles identiques et que l’on trouve tous les passages entre les formes nettes typiques, d’'£. meridionalis, E. antiquus, E. primigenius. Diluviale Saügetierreste vom Gesprengberg, Kronstadt in Siebenbürger, von Franz Toula (1). — M. Toula décrit ici quelques ossements fossiles trouvés dans une grotte ou une fente de rocher en Transylvanie. Les pièces les plus importantes sont des mâchoires d'un Rhinocéros très voisin de #hinoceros Mærcki, d'après les figures, mais auquel M. Toula trouve des caractères mixtes entre cette espèce du Quaternaire ancien et Rhinoceros etruscus du Pliocène, et auquel il donne le nom nouveau À. kronstadtensis. La distinction des variétés dans ce groupe homogène est si délicate qu'on peut regretter cet encombrement nouveau de lanomenclature, malgré toute l’érudi- tion dépensée par l’auteur. L'antiquité de cette petite faune serait confirmée par la présence d’un Chien voisin de C. neschersensis, éga- lement doté d’un nom nouveau {C. kronstadtensis) d'après quelques fragments. Les restes d'un Cerf du groupe des Chevreuils, d'un Lièvre, d’Ours indéterminés, complètent les connaissances actuelles sur ce gisement, datant de la plus ancienne période interglaciaire ou même d’une époque préglaciaire. Ueber einige bemerkenswerte Funde im Diluvium der Gegend von Leipzig, von J. Felix (2). — Il s’agit ici de restes de FÆelis leo var. spelæa, d'un squelette presque complet, mais non encore décrit, d’'Æ. primigenius et de restes de Rennes. Cette Note est intéressante seule- ment au point de vue de l'extension géographique de ces espèces qui n'avaient pas encore été signalées aux environs de Leipzig. Elle se termine par l'indication de la découverte d'ossements de Cétacés dans le Lehm de la même région. Il semble que ce soient des fossiles anté- rieurs au Quaternaire, remaniés par les glaces. Der erste Fund eines Moschusochsen im Diluvium des Kôni- greiches Sachsen, von K. Wanderer (3). — Cette très courte Note (4) Vienne, 1909. — Ext. de Jahrb. K. K. geol. Reichsanst, In-4°, Bd. LIX, Heft 3. (2) Leipzig, 1910. — Ext. de Sifzungsb. Naturforsch. Gesellesch. zu Leipzig Jahrg. 1909. In-8°. (3) Dresde, 1909. — Ext. de Isis, Heft II, 1909, 6 p. in-8c. — 172 — signale la découverte du Bœuf musqué aux environs de Dresde, à l'état remanié, dans des alluvions récentes, avec ARhinoceros tichorhi- nus. Il s'agirait d'une variété très voisine de celles que Kowarzik à sroupées sous le nom Ovibos moschatus mackenzianus, qui habi- tent actuellement la partie occidentale du continent américain, au voisinage de la rivière Mackenzie. On connaît d’ailleurs des trouvailles analogues dans une trentaine de gisements français et allemands. Le Diprothomo platensis, par F. Ameghino (1). — M. Ameghino donne dans ce Mémoire une nouvelle preuve de l’ardeur extrême avec laquelle il cherche à résoudre les problèmes paléontologiques. Il a, dès 1884, établi une phylogénie hypothétique de l’homme où figurait un stade Diprothomo, et il décrit iei une calotte crànienne trouvée dans le port de Buenos-Ayres, au-dessous du lit du Rio de la Plata, à la base du Pampéen, qui lui paraït réaliser si exactement le stade hypothétique en question qu'il lui attribue le nom de Dipro- thomo platensis. Il compare cette pièce avec le plus grand soin aux Singes, au Pithécanthrope, au type de Néanderthal, au crâne de Miramar qu'il a décrit sous le nom d'Æomo pampæus, à des micro- céphales, etc.., et il donne même une restauration du crâne complet de cet être ; ce serait la plus ancienne tête d'hominien connue. Sans vouloir prendre parti dans cette question, sujette à contro- verse, nous remarquerons combien une stratigraphie précise est difficile à établir dans les travaux de creusement d'un grand port, dans l'estuaire d’un fleuve énorme, à côté d’une ville très peuplée et aussi combien l'orientation d'une telle calotte crâänienne peut varier suivant les observateurs : trop relevée ; elle indique un homme civilisé; trop penchée vers l'arrière, un être exceptionnellement inférieur. La Paléontologie humaine ne pourra vraiment progresser qu'avec des pièces complètes, recueillies dans des gisements d'âge précis. Tout l'effort dépensé par M. Ameghino pour cette étude comparative ne supplée pas à ces deux conditions indispensables. Le Diprothomo n’est d’ailleurs’ absolument pas un Anthropo- morphe, et si l’on oriente la suture coronale comme dans un crâne humain, il semble bien que cesoit un homme; malgré ces réserves la conclusion de M. Ameghino « que la ligne des hominiens s’est isolée à une époque excessivement éloignée » s'impose de plus en plus aux paléontologistes autant qu'aux préhistoriens (2). (1) Buenos-Aires, 1909. — Ext. de Anales Mus. Nac. Buenos-Aires, in-4°, D XIX. (2) Le Mémoire de M. Ameghino se termine par le résumé de ses théorieset de ses observations sur la phylogénie de l'homme. Ces notions souvent exposéestont été condensées récemment encore par M. R. SENET : Los ascendientes del Humbre segun Ameghino (Boll. Instr. Publ., T. II, Buenos-Aires, 1909.) | PP RE SP TT LS TR RE NS clement détient à à ttls Hit tte tes [TA ty ro Restoration of Paleolithic Man, by Richard S. Lull (1), — La paléontologie humaine prend une importance telle que nous devons signaler aux lecteurs de cette evue la restauration donnée par M. Lull. C’est une ébauche de statuette très prudemment et scienti- fiquement faite d'après les ossements fossiles connus. L'artiste, guidé par le naturaliste, n'a pas représenté un être terrifiant, mais un homme de race très inférieure au front bas, aux sourcils saillants, au nez épaté, large, au menton fuyant, aux membres forts, aux mains puissantes, aux jambes un peu fléchies avee un gros orteil écarté des autres doigts. Pour ne pas masquer les caractères anato- miques, on a supposé, ce qui est peu vraisemblable, que le système pileux était peu développé. Cette restauration, peut-être insuffisam- ment bestiale, a l'avantage donner bien la notion de l'extrême anti- quité du type humain. L'avant-première dentition dans le Tapir, par FI. Ame- ghino (2). — M. Ameghino a cru voir, il y a plusieurs années déjà, dans les Nésodontités, des canines et des incisives antérieures à la dentition de lait et, si incroyable que le fait paraisse, il à été confirmé par M. Scott. Il nous montre maintenant, chez un tout jeune Tapir, la présence de petits corps durs qu'il décrit comme des dents et qui coiffent les incisives et les molaires de lait; une préparation histologique de ces organes serait nécessaire pour être certain qu'il s'agit bien d’une «avant-première dentition »; il ne semble pas qu'elle ait été faite, mais il est peu vraisemblable qu'un naturaliste aussi habile que. M. Ameghino ait pu se méprendre à ce sujet. Il faudrait done admettre que certains Mammifères sont non seulement diphyodontes, mais polyphyodontes comme les Reptiles et la discussion sur la signification des dents de remplacement des Mammifères, si vive il y a une vingtaine d'années (Baume, Beaure- gard, Flower, Lataste, Schlosser, etc...) serait prête à recommencer. Pour M. Ameghino, il y a chez les Mammifères : 1° une avant- première série de dents dont ce spécimen de Tapir prouve l'existence; 2 une première série formée des incisives et canines de lait des molaires de lait et des trois arrière-molaires ; 3° une deuxième série constituée par les incisives et les canines de remplacement et par les prémolaires; 4° une dernière série apparaissant comme une (1) New Haven, 1910. — Ext. de Amer. Journ. of Science. T. XXIX, février 1910. (2) Buenos-Aires, 1909. — Extr. de Ann. Museo Nacional Buenos-Aires, T. XX, pp. 1 à 30, in-8°. Lu] — 174 — anomalie et au sujet de laquelle ce Mémoire nouveau ne donne d’ailleurs, aucun détail. Recherches sur l’Okapi et les Girafes de l’Est africain, par Maurice de Rothschild et Henri Neuville(1). — Cette étude de l'Okapi doit être signalée particulièrement à l'attention des paléon- tologistes qui ont tous présenté à l'esprit la découverte sensationnelle de ce grand Ruminant africain, rapproché tout d'abord de l'Æellado- therium, puis de Palæotragus ou de Samotherium, de Pikermi et de Samos. La conclusion que les auteurs tirent de leurs comparaisons détaillées c'est que l'Okapi occupe une position intermédiaire entre Palæotragus et les Girafes. Au point de vue de l'emplacement des cornes, de leur forme et de leur structure, Palæotraqus est même assez éloigné de l'Okapi. Celui-ci paraît être, en résumé, une Girafe adaptée à vivre sous bois, tandis que les représentants les plus connus du Groupe sont des animaux de la brousse. REPTILES & AMPHIBIENS par le D' H.-E. SAUVAGE. The armor of Stegosaurus, byS. Lull (2). — Le Genre américain | Stegosaurus, du Crétacique inférieur, est hautement spécialisé et représente une race sénile en voie d'extinction. Dacentrus est proba- blement l'ancêtre de Stegosaurus. Comparant une plaque donnée de ce Reptile avec une écaille de Crocodile ou avec celle de Ankylosaurus où Stenopelta, on voit que le grand développement des plaques chez le premier vient de l'énorme hypertrophie de la crête médiane ou de la carèêne; la base de l’écaille devient asymétrique, étant divisée dans la région cervicale en deux parties par une crête longitudinale. (1) Paris, 1910. — Ext. de Ann. Sc. Nat. Zool., 9° sér., T. X. (2) New Haven, 1910. — Br. in-8°, extr. de Amer. jour. Sc., T. XXIX, ET — 175 — L'’armature consiste en plaques angulaires, petites, arrondies et en plaques protégeant la gorge et, au nombre de quatre formes ; deux défensives, deux offensives. La position de ces plaques a été très discutée. M. Lull les place d'après les éléments du squelette sous-jacent. La première section à travers le cou montre des plaques à base bifide s’unissant au processus bifide de la vertèbre; la seconde, celle sur le tronc, s'appuie sur le processus transversal et la côte; dans la région sacrée, le côté antérieur de la plaque est supporté par les processus transverses. Dinausaurian distribution, by R. S. Lull (1). — Les Dinosauriens ont existé pendant toute la période mésozoïque. Ils présentent deux lignes distinctes: les Carnivores, les Théropodes bipèdes et les herbi- vores, les Sauropodes quadrupèdes étant réunis aux Orthopodes bipèdes ou quadrupèdes. Les Théropodes peuvent être groupés en deux races distinctes. Les Mégalosaures représentés par Megalosaurus en Europe, par Allosaurus dans les couches de Morrison, et attei- gnant son point culminant dans le puissant Tyrannosaurus de Laramie; les autres carnivores du type compsognate sont aberrants, beaucoup plus agiles; faisant leurp roie de petits Reptiles et de Mam- mifères plutôt que d’autres Dinosauriens. 4 Les Sauropodes, dans l'hémisphère Nord, apparaissent et ee sent brusquement; leur évolution a été importante; il est significatif de constater que le plus généralisé Haplocanthus et le plus spécialisé Diplodocus sont contemporains. Des Orthopodes il y à trois types différenciés. L'un, les Ornitho- podes, non armés, proviennent des carnivores; ils comprennent la race la plus grande; ce type est représenté par /gnanodon en Europe, par Camptosaurus dans les couches de Morisson; il atteint son maxi- mum avec 7rachodon dans le haut de la Craie. L'autre groupe a pour représentant Æypsilophodon en Europe, Laosaurus dans le nord de l'Amérique. Deux Groupes de Dinosauriens armés, secondairement quadrupè- des, sont probablement dérivés des Orthopodes : ce sont les Sfegosauria et Je Ceratopsia. V. Huene fait déscendre les Sauropodes des Théropodes les plus anciens du Trias, tels que les Plateosaurus. Un Stegosaurus du Lias, Scelidosaurus étant le plus primitif, est sûrement le plus ancien; il est toutefois encore si éloigné des Ornithopodes et d’un ancêtre com- mun qu'il faut chercher celui-ci dans les couches les plus anciennes. (1) New-Haven, 1910. — Br. in-$°, Extr. de Amer. journ. Sc., T. XXIX. Pour coraprendre la remarquable distribution géographique des Dinosauriens, il faut rechercher les caractères de leur habitat et le degré d'adaptation aux milieux. Lull pense que, pendant les temps triasiques, la région habitée par les Dinosauriens devait être semblable à la vallée du Connecticut d'aujourd'hui. NV. Huene fait dériver les Théropodes et les Parasuchia d'une même souche, pendant le Trias ancien, par adaptation au mode de loco- motion. Les Dinosauriens étaient errants, terrestres et lorsque de nouvelles conditions de vie se sont présentées durant leurs migrations forcées, des types différents se sont développés. Ces formes sont les mieux connues. Les Orthopodes ont donné des formes quadrupèdes ; les Stégosau- res, les Ceratopsia ; les Théropodes ont donné naissance à des formes d’absolu bipédalisme à la fin de leur carrière. Les Carnivores sont relativement conservateurs de leur évolution à l'exception de la différenciation ; les grandes formes mégalosau- riennes et les types plus petits compsognathoïdes Théropodes sont évidemment les plus mobiles des Dinosauriens. Les Théropodes ont un pouce fort et une main armée d'ongles puis- sants, de telle sorte que la fonction de locomotion a été sacritiée à celle de préhension. Les Sauropodes sont réellement terrestres, habitant les marécages ou d'innombrables deltas qui parsemaient le continent; par change- ment d'habitat, une locomotion rapide fut plus utile et une certaine dégénérescence se produisit quand le bipédalisme survint; en même temps le cou s’allongea. Les Ignanides modernes présentent un cer- tain paraléllisme avec les Sauropodes. Chez Diplodocus les dents de- vaient brouter les plantes aquatiques que les ongles arrachaient; des pierres avalées ou gastrolithes aidaient à la digestion: ; les dents ne mäâchaient pas. À l'époque à laquelle vivaient les Sauropodes, le nouveau monde était par le nord largement réuni à l'Europe, l'Amé- rique du Nord était séparée de celle du Sud. Les Orthopodes sont adaptés pour une plus grande diversité de nourriture que les Sauropodes, pouvant broyer avec les dents posté- rieures, tandis que les antérieures la saisissaïent ; au lieu que les dents des Théropodes et des Sauropodes étaient exclusivement préhen- sibles. La différenciation des Orthopodes en types non armés ou Ornitho- podes et en formes armées, ou Stégosauriens et Cératopsiens, paraît UC y yRRe être due à leur mode différent de défense : les Ornithopodes les plus conservateurs de leur évolution parmi les Orthopodes ont gardé les caractères de leurs ancêtres, la vitesse, les moyens de défense. L'idéal du type est probablement Laosaurus, des couches de Morrison des Etats-Unis, et dans l’ancien monde, la forme Æypsilophodon, du Wealdien d'Angleterre. 7rachodon et son ancêtre Laosaurus étaient Semiaquatiques, sans doute, pour la recherche de leur nourriture en compétition avec les grandes formes armées. Les Dinosauriens armés ont apparu par Scelidosaurus dans le Lias d'Angleterre. La forme ancestrale était probablement bipède. Mais par l'accroissement de l’armature du tronc, ils sont devenus quadru- pèdes secondairement, ayant perdu toute vitesse et étant devenus plus apathiques, à mouvements lents. Une sérieuse différenciation de _Dinosauriens armés se trouve en corrélation avec une différence dans le mode de défense plus agressible. Les Ceratopsia alertes attaquaient et se défendaient avec leur tête, tandis que les Stégosaures seservaient de leur queue. Les Théropodes apparaissent dans le Trias d'Europe par Z'hecodonto- saurus ; dans le Nebraska, par Ammosaurus et Anchisaurus. Mega- dactylus polyzelus, du Keuper inférieur, converge vers le phylum thé codontoïd; dans le Keuper inférieur apparaît Zanclodon; de ce Genre dérive Ceratosaurus du Morrison, sous forme ancestrale. Le Keuper moyen possède une autre forme de Teratosaurus donnant : par Gre- sylosaurus et Euskelosaurus, la grande ligne mégalosaurienne, et par Plateosaurus, les Sauropodes. Durant le Jurassique, Megalosaurus prédomine; pendant l'époque de la Craie, aux Etats-Unis, Allosaurus représente ce dernier Genre. Durant le Crétacique supérieur, aux Etats-Unis, 7'yrannosaurus et Ornithomirus représentent Mégalosaure. Le plus ancien Sauropode est Dystrophæus, du Trias de Utah; en Angleterre, apparaissent les Sauropodes dans le Bathonien, par le Genre généralisé Cetosaurus. NV. Huene représente un phylum parallèle entre les formes améri- caines aberrantes Prachiosaurus et Haplocanthosaurus, un type central d'ancien Morosaurus donnant Atlantosaurus, Brontosaurus d'une part, Diplodocus d'autre part, auquel succède, à l'époque du Crétacique supérieur, l'itanosaurus. Les Ornithopodes apparaissent dans le Trias supérieur du Colorado par le Genre Vanosaurus. Dans le Jurassique d'Angleterre, Crypto- draco est l'ancêtre de Camptosaurus, le type restreint du groupe. Les Orthopodes armés ou Sfegosauria ont leur premier représen- tie = tant dans le Lias d'Angleterre par le Genre Scelidosaurus; Dacentrus, du Kimméridgien, est le type central de l’évolution du Groupe; Stego- saurus du Morrison est une branche aberrante de la racine schéli- saurienne. Les Stégosauriens des Etats-Unis, Stegopelta et Palæoscin- tus, dérivent de Polacanthus du Wealdien d'Europe. Les Ceratopsia ont relativement une courte carrière. Judith river, en Amérique, contient deux états d'évolution de ces Dinosauriens, Monocladus et Ceratops et le Genre aberrant Centrosaurus. Un tableau très intéressant montre la phylogénie et la distribution géologique des Dinosauriens. : La distribution géographique de ces Reptiles présente des proble- mes intéressants dont plusieurs sont difficiles à expliquer. A l’époque du Trias, un grand continent s’étendait d'Angleterre à l'Amérique. Durant cette période, les Théropodes ont émigré jusqu'à l'Amérique du Nord, d’une part, et d'autre part, par le continent Gaubwana, dans l'Inde, et à l’époque du Trias supérieur, en Australie. Pendant cette période, on trouve ces Dinosauriens dans l'Amérique du Sud et en Nouvelle Zélande. A l’époque de la Craie, les Théropo- des s'étendent à Madagascar, en Australie, dans les Indes. Les Sauropodes dérivent des Théropodes par le Genre Plateosaurus. En Europe, les Sauropodes sont abondants depuis le Bathonien jus- qu'à l’Aptien. Après un laps de temps pendant lequel ils disparaissent, ils réapparaissent dans le Danien par T'itanosaurus. En Amérique, à l'exception de Dystrophæus du Dogger de l’Utah, les Sauropodes sont confinés dans les couches Morrison. Dans l'hémisphère Sud, on trouve des Sauropodes depuis l'Inde jusqu'à Madagascar, depuis l'est de l'Afrique jusqu'en Patagonie. Le principal Genre de l'hémisphère Sud est Zitanosaurus connu du Wealdien d'Angleterre. Ce Genre se retrouve en Patagonie avec Titanosaurus, Argyrosaurus et le Genre aberrant WMicrosaurus, dans les couches (Orne au Danien de l'Amérique du Nord. Géographiquement les Orthopodes, à l’exceplion des Ceratopsia confinés dans la partie est de l'Amérique Nord, ont une distribution commune et parallèle à celle des autres Dinosauriens dans l'hémis- phère Nord, avec absence totale dans l'hémisphère Sud. L'Amérique semble avoir été l'habitat originaire des Orthopodes, le Genre Vano- saurus étant connu du Jura-Trias et de l’Utah ; le grand point culmi- nant du groupe est au temps pendant lequel les vieux types sont rejoints par les remarquables Ceratopsia, vers la fin du Crétacique, dans l’aréa s'étendant depuis le nouveau Mexique jusqu’au Nord de 1 Alberta. ro En Europe, le premier Orthopode est le Genre Scelidosaurus du Lias, auquel succède Omosaurus dans l'Oxfordien. On n’a pas signalé d'Orthopode dans le continent Indien, l’ancien Angaraland. À new armored Saurian, by G.-A. Wieland (1). — Dans le Créta- cique du groupe de Niobrara du Kansas, ont été trouvés des plaques qui indiquent un Dinosaurien de la Famille des Ankylosauridés. Une ressemblance est avec Polacomnis. Il est probable que le Dinosaurien du Kansas parallélise les Tortues dans le développement des os der- miques contenus dans le bouclier corné. Notes sur le Peloneustes philarchus Seeley, du Musée paléonto- logique de Lausanne, par F. Jaccard (2). — Le Genre Peloneustes à _ étéétabli, en 1889 par Lydekker, pour des Plésiosauridés; ce Genre a la symphyse de la mandibule longue, le cou court, à vertèbres courtes, un petit omosternum entre les plaques scapulaires. Ce Genre dérive directement du groupe longirostre des Plesiosaurus. Deux espèces sont connues : P. æqualis Phill., du Kimmeridgien ; P. philarchus Seeley, de l'Oxfordien. C'est la plus grande partie du squelette de cette dernière espèce qui à été étudiée par Jaccard ; elle provient de Péterborough (Angleterre). L'épisternum, étroit, triangulaire, devait se réunir à la partie ven- trale du précoracoïde; la scapula s’articulait par une partie du pré- coracoïde avec le coracoïde. Le nombre des vertèbres cervicales est de 21. ‘ Les Batraciens et principalement ceux d'Europe, par G.-A. Boulenger (3). — Cé volume est consacré à donner des renseigne- ments sur l'état actuel dela science en ce qui concerne l’organisation, le développement et les mœurs d’un groupe au sujet duquel nos con- naissances ont fait de grands progrès dans ces dernières années. Nul n'était plus qualifié pour écrire ce volume que le savant zoologiste du British Museum. Les Batraciens se divisent en quatre grands groupes, savoir: I. — Les Stegocéphales, les plus anciens renferment les Laby- rinthodontes et les Familles voisines, groupe éteint depuis le Trias et dont l'origine remonte au Dévonien. Chez eux, la structure de la (1) New-Haven, 1909. — Ext. de Amer. journ. Sc., T. XXVIIT ; PJ. in-#°. (2) Lausanne, 1907. — Extr. Bull. Soc. Vaud. Sc. nat., T. XL, 7 P1., in-8°. (3) Paris, 1910. — Vol. in-12, O. Dion, éditeur. — 180 — colonne vertébrale présente une grande variété. Dans la forme Rachistome la notocorde persiste ininterrompue et est entourée de trois pièces osseuses, formant avec l'arc neurale une vertèbre; ces pièces sont le pleuro-centre, qui semble représenter le centre propre- ment dit des Reptiles, des Mammifères et un intercentre qui corres- pond, sans doute, à l'hypapophyse des Vertébrés supérieurs. Chez le type £'mbolomère le centre et l'intercentre forment deux disques égale- ment développés, perforés au milieu pour le passage de la notocorde. Chezles Labyrinthodontes, chaque vertèbre consiste en un disque bicon- cave, conique, plus ou moins perforé pour laisser passer la notocorde, étranglée en cet endroit et surmontée par l’are neural. Ce type de ver- tèbre, ainsi que le précédent, dérive évidemment du type Rachis- tome. Un quatrième type, les Wicrosauriens, ont les vertèbres en forme de cylindres entourant la notocorde sur laquelle s'appuie l’are neural. Enfin, un cinquième type, les Pranchisauriens, ont les vertè- bres en forme de tonneau, dont la moitié, dorsale, est constituée par l’arc neural pair ; la moitié, ventrale, par l’intercentre également pair. Des apophyses transverses existent chez les Branchisauriens et chez tous les Batraciens vivants. Le crâne des Stégocéphales diffère de celui des autres Batraciens et se rapproche de celui des Poissons crossoptérygiens dont ils sont probablement dérivés. La ceinture pectorale des Stégocéphales est constituée par le cora- coïde, l'omoplate et deux éléments claviculaires de chaques côté: ces deux clavicules sont les homologues de celles des Poissons crosso- ptérygiens et des ganoïdes chondrostéens. La ceinture pelvienne des des Stégocéphales comprend, outre l’iléon, un pubis bien ossifié. Le carpe, qui, comme le tarse, reste cartilagineux chez un grand nombre de Stégocéphales et d'Urodèles, comprend 6 à 8 éléments ; excepté chez certains Stégocéphales pentadactyles, il y a 4 doigts fonc- tionnels. Les dents des Labyrinthodontes sont remarquables par une série de rainures produites par un plissement de l'émail. Certains Stégo- céphales, les Labyrinthodontes par exemple, devaient ressembler à de petits Crocodiles, avec leur tête énorme, protégée par un bouclier osseux, à museau allongé. D'autres de ces précurseurs des Batraciens étaient protégés par une carapace osseuse comme les Catous. Il. — Zes Apodes où péromèles n’ont pas encore été trouvés à l’état fossile, bien que l’on ait quelques raison de les croire dérivés direc- tement des Stégocéphales. CPP NRRENE ONE Me ni ati LT + : ANT RU A sa be UT — 181 — * IF. — Zes Urodèles dont les premiers restes connus remontent au Crétacé inférieur. | IV. — Les Anoures, grenouilles et crapauds, dont le premier repré- sentant connu a été trouvé dans le Jurassique supérieur. CRUSTACÉS par M. E. MASSAT. Uber diè Agnostiden, von. O. Jækel (1). — L'auteur dans cette brochure étudie les Trilobites du Genre À gnostus qui jusqu'ici, à cause de leur petite taille et de leur peu d'importance, avaient été délaissés. Après avoir donné la bibliographie des travaux de ses devanciers, il donne la description d'un Agnostus en prenant pour type Weta- gnostus erralicus n. sp. L'animal se divise en trois parties comme chez tous les Trilobites. Le cépholothorax est un large bouclier ayant un limbe en forme de croissant. L’abdomen est formé de deux anneaux, dont le second est plus large que le premier. Le pygidium est semblable au céphalothorax, et il se termine par deux pointes non situées dans l'axe. L'auteur, après cette description, passe à la vie des Agnostus qui devaient vivre dans les grandes profondeurs, enfoncés dans le sol boueux et repliés sur eux-mêmes ; quant à leur nourriture, elle devait se composer sans doute d'organismes miscroscopiques, animaux ou végétaux. Puis vient une étude très détaillée sur la morphologie des Agnostus comparée à d’autres Trilobites, il envisage successivement les trois parties de l'animal : céphalothorax, abdomen et pygidium. Ce qu'il y à de remarquable dans le céphalothorax, c'est qu'il est tout uni, sans traces d’'yeux, ni de sutures faciales. L'auteur pense que les rudiments et yeux qui existaient au début ont dû s’atrophier et se fondre avec les autres parties du céphalothorax, rostre et joues mobiles. La rapidité de cette fusion a été provoquée par le milieu où l'animal vivait. (1) Berlin, 1909. — Z. d. Geol. Ges., text.-fig. — 182 — Le nombre limité des segments de l'abdomen est suffisant pour que les valves puissent se fermer rapidement ce qui est caractéristique de ces animaux. Ce nombre de segments réduit à deux proviendrait d’un arrêt dans le développement de l'animal. Le pygidium est plus important que chez les autres Trilobites. Il est plus important par rapport à la grandeur, puisqu'il égale le cépha- lothorax et qu'il caractérise l’animal qui pouvait se fermer herméti- quement autour de la charnière de son abdomen. L'auteur ne peut considérer les Agnostus comme des Trilobites pri- mitifs et simples, comme on l'avait fait jusqu'ici, mais comme des Tri- lobites qui ont — rapidement et avant tous les autres — porté l'enrou- lement à une grande perfection, grâce à la coopération de la tête et du pygidium. Cette évolution est caractéristique de la nature même de ces Trilobites qui s’est adaptée à leur genre de vie sur un sol boueux. L'auteur compare ensuite les Agnostus à d'autres types de Trilobites tels que Dicellocephalus et Conocephalus anomocare ; le G. Microdis- cus, qui forme un lien entre les À gnostus et les Trilobites proprement dits, pourrait bien être un type parallèleetindépendant des Agnostus. Puis vient une classification des Agnostus. À l'ancienne classifica- tion de Tullberg, qui avait fait quatre Classes: Largifrontes, Lævigati, Limbati et Parvifrontes, l'auteur substitue une nouvelle classification basée sur la disposition du céphalothorax. Dans la Classe des Trilobites ayant deux anneaux à l'abdomen, l’auteur distingue deux subdivisions: I. Les Wicrodisci, avec un abdomen divisé en trois parties et un pygidium très segmenté. Il. — Les Agnosti, avec un abdomen divisé en deux parties et un pygidium large et capable de se rabattre complètement sur le cépha- lothorax. : Dans cette subdivision il distingue les Familles suivantes : I. — Fam. Paragnostidæ Le céphalothorax est à nombreuses divisions, le lobe central et antérieur du céphalothorax est large, Les lobes génaux sont réunis, le limbe est très développé. Le rachis du pygidium est large et les plè- vres du pygidium sont resserrées en arrière. Il y à quelquefois des pointes au pygidium. Les Paragnostidæ comprennent les Zümbati et les Fallaces de Tullberg. Voici les nouveaux Genres de cette Famille, ainsi que les génotypes : — 183 — Paragnostus 2. 9. — Type : A.rex Barr. Cambrien moyen, Bohême. Dichagnostus 7. 4.— Type: À. granulatus. Barr. Cambrien moyen, Bohème. Diplagnostus 7. 7. — _ Type : A. planicauda Ang. Cambrien moyen ; Andrarum, Suède. Fallaces. — Tullberg. — Types À. integer Barr. Cambrien de Ginetz (Bohème), À. joe Linn. Cambrien de Suède, et 4. quadratus Tullb. II. — Fam. Wetagnostidæ Les lobes médians du céphalothorax sont sans séparation dans l'axe vertical et forment un petit renflement de forme ovale. Il existe de petits lobes secondaires. Les anneaux de l'abdomen portent des tubercules. La partie médiane du pygidium est peu divisée. Le limbe est largement développé. Cette Famille contient les Parvifrontes de Tullberg ; dans la classi- fication de l’auteur, elle contient deux nouveaux Genres. Melagnostus 7. 4. — Type M. erraticus n. q., Silurien supérieur. Hypagnostus 1. 4. — ve A. parvifrons Linn., Cambrien moyen de Suède. HI. — Agnostidæ sensu stricto. La carapace est très ornementée, les lobes médians du céphalo- thorax sont étroits, allongés, portés en avant et séparent les lobes génaux sur le devant. Il n'y a pas de lobes secondaires. Le milieu du pygidium est large, accompagné de lobes latéraux, partagent les plèvres du pygidium par le milieu. Le limbe est étroit et développé tout autour. Cette Famille ASSRON aux Longifrontes de Tullberg, elle com- prend deux Genres. Agnostus L. sensu stricto. — À. pisiformis L., Cambrien de Suède. Pseudagnostus ». 4. — Type À. cyclopyge Tullberg. IV. — Leiagnostidæ. Le céphalothorax et le pygidium sont semblables, unis, de forme ovoïde et convexe, les sillons sont parfois rudimentaires. Le pygidium a un limbe plat. Les divisions de l'abdomen sont sans tubercules et les pointes du pygidium manquent. Cette division correspond aux Lævigati de Tullberg, elle comprend deux nouveaux Genres : — 194 — Nfiagnostus 7. g. — Type À. lævigatus Dalm., Cambrien moyen de Scandinavie. Leïiagnostus ». 4. — Type ZL. erraticus n. sp., du Silurien supérieur de Rixdorf. Cette Monographie du Genre Agnostus est illustrée de figures sché- matiques qui montrent exactement les caractères des nouveaux Genres et des espèces. Nous félicitons M. O. Jækel de nous avoir donné une Etude aussi complète sur ce Genre de Trilobites encore si peu connu. Fauna des Kohlenkalks in der Umgebung von Krakau. I. Teil. Trilobiten, von Jan Jarosz(1). — Ce fascicule est consacré à la description des fossiles du Calcaire carbonifère des environs de Cracovie, et principalement des Trilobites. Les espèces citées et décrites sont : Phllipsia gemmulfera. Phill., Griffithides obsoletus: Phill., G. aff. globiceps Phill., G. seminiferus (2) Phill., Brachyme- topus Maccoyi Port., Pr. aff. Maccoyi Port. Deux espèces sont nouvelles : l’une Brachymetopus. Szajnochai a été trouvée dans la vallée de Raclawka, dans une couche appartenant à l'horizon de Productus giganteus. Cette espèce a été fondée sur un pygidium conservé presque en entier et conservant encore une partie de l'abdomen. Ce pygidium a une forme parabolique, il est entouré d’un limbe plat et unis, l’axe du pygidium est composé de seize segments plus étroits que les lobes latéraux qui portent sept sillons. Les trois premiers sillons plus étroits que les autres n’atteiguent pas l'axe du rachis, tandis que les quatre autres plus arrondis se dirigent en arrrière et atteignent le rachis. Derrière ce rachis se trouve un espace de forme convexe, où appparaissent sept rangées longitudi- nales de points inégaux. Sur les sillons des lobes latéraux, on apercoit encore de trois à neuf points inégaux. L'autre espèce nouvelle est Dechenella raclavicensis, fondé sur un fragment de céphalothorax auquel il manque les joues mobiles. La glabelle a une forme arrondie bien arrêtée dans le sens de la largeur elle s'amineit sur le devant et se confond bientôt avec le bord plat et lisse. Les sillons latéraux sont au nombre de trois paires bien marquées, la paire inférieure se recourbe en forme d’are, mais n'arrive pas jusqu'au sillon. Le bourrelet qui forme le commen- cement de l'axe des plèvres est bien délimité et parcouru par des sillons parallèles. (1) Cracovie, 1909. — Bull. Acad. Sc., 4 PI. (2) Plus correctement seminifer. ché Xl M © TRE PEU Re 2 are Porn NS + UN PNCLE 4 Ve BA — 185 — Au point de vue géologique la faune trilobitique des environs de Cracovie peutse diviser en deux parties, une appartenant à la faune à Sptrifer tornacensis comprenant Griffithides obsoletus et G. seminifer, et une autre appartenant à l'horizon Productus giganteus, compre- nant les autres Trilobites dont nous avons déjà parlé. Nous espérons que M. Jan Jarosz nous donnera bientôt la suite de son intéressante Etude et nous fera connaître les autres fossiles de la faune des environs de Cracovie. Neue Funde von Arthopleura armata Jordan, von K. Andrée (1). — Cette étude est consacrée à deux nouveaux spécimens d’Artho- pleura armata trouvés dans le Carbonifère inférieur de Saarbruck. Ces échantillons d’Isopodes fossiles montrent la carapace divisée en trois parties : une médiane et deux latérales, et les segments latéraux parcourus par des protubérances et des stries. Le nombre maximum des segments de l'abdomen est de sept, ce nombre avait déjà été donné par Kliver et rapproche ces animaux des Asellidés - Isopodes actuellement vivants. On a découvert dans ce spécimen des fragments de pinces que l’on pense appartenir à ce crustacé. Zur Kennituis der Crustaceen-Gattung Arthropleura Jordan und deren systematischer Stellung, von D'. Karl Andrée (2). — Ce Travail, complément du précédent, a été entrepris par le D' Karl Andrée pour montrer ce que devait être le Genre Arthopleura de Jordan, d’après les travanx des divers géologues et les échantillons des différents musées qu'il a pu recueillir. Après avoir donné une idée des travaux anciens sur les Arthropleura, le Genre ayant été créé en 1855 par Jordan et Meyer, et montrant que jusqu'alors on n'avait eu à sa disposition que des écailles de la partie thoracique, il donne une bibliographie de la question comprenant 23 ouvrages. Puis vient une description très détaillée de l'animal d’après les échantillons que l’auteur a eu sous les yeux, il compare ensuite le Genre Arthropleura avec des Genres voisins, tels que Oxyuropoda ligioides Carpenter et Swain, et Praearcturus gigas Woodward. Il énumère ensuite les divers espèces d'Arthropleura connus, ce sont : A. affinis Goldemb, À. punctata Goldemb., À. ornata Goldemb, À. ferox, A. mammatus Salter. Vient ensuite une liste des gisements où l'on a rencontré des débris de cette espèce : en France, dans le massif (1) Stuttgart, 1909. — Ext., Centralblatt. f. Miner... text-fig. (2) Stuttgart, 1910. — Palæontoyraph., In-4°, 2 PI. — 186 — central, les bassins de Commentry et de St-Étienne appartenant au Stéphanien; en Allemagne, les bassins houillers de la Sarre, de la Saxe et de la Basse-Silésie ont fourni des débris de ces Isopodes, tandis qu'en Angleterre on signale encore des échantillons de ces fossiles à Barnsley, à Ikeston et à Manchester. L'ouvrage est complété par deux planches, offrant en grandeur naturelle, la vue photographique des échantillons sur lesquels l’auteur s'est basé pour faire cet intéressant Travail. On Trilobites from the Cambrian rocks of Comley (Shropshire), by E. S. Cobbold (1). — Les Trilobites décrits dans cette Note, ont été recueillis durant un sondage fait dans les mines de Comley. Les couches traversées appartiennent à l'étage Cambrien et sont comprises entre calcaire à Olenellus et la couche à Paradoxides Gromui, formant un grés à conglomérat. Les espèces trouvées sont nom- breuses et l’on cempte un grand nombre d'espèces nouvelles, décrites avec détails et figurées par des planches à la fin de ce Travail. Nous donnons iei la liste des espèces : Microdiscus comleyen- : sis sp. nov., M. lobatus Hall., M. Helena Walcott, M. speciosus Ford, Ptychoparia attleborensis Sh. et Ford., Pt. anno sp. nov., Micmacca ellipsocephaloides sp. nov., M. ellips. var. spinosa, M. ellips. var. stre- nelloides, M. ellips. var. senior. Agraulos (Strennella), salopiensis sp. nov., Anomocare platycephalus sp. nov., A. parvum sp. nov., A. pustulatum sp. nov., Protolenus Latouchei sp. nov. Mohicana g- n., Mohicana lata sp. nov. M. clavata, sp. nov. (1) Londres, 1910. — Quart. Journ. Geol. Soc., 6 pl. In-s8:. #% Ne 20 SES — 187 — PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. The Devonian Fauna ofthe Ouraylimestone, by. E.-M. Kindle (1). — C'est en 1875 que Endlich a signalé l'existence d’une faune dévonienne dans le Colorado, dans des couches que Spencer à attribuées, en 1900, au Dévonien supérieur; mais, à la partie supé- rieure, on y constate déjà la présence de fossiles carbonifériens, analogues à ceux du Wyoming et de l'Utah, c'est-à-dire d'âge missis- sipien. La faune dévonienne — qui fait l’objet de ce Mémoire — a d'ail- leurs beaucoup de ressemblance avec celle du Nouveau Mexique, et il en résulte que c'est bien le même bassin marin qu'on trouve dans ces deux régions. Les Brachiopodes forment l'élément le plus abondantde cette faune: Crania ourayensis, nouvelle espèce peu caractérisée si l'on en juge par la figure ; Schuchertella chemungensis Conrad, et S. coloradensis _n. sp. dont l'aréa est beaucoup plus haute ; Productella coloradensis n. sp. précédemment confondue avec P. semiglobosa Nettleroth, on y aperçoit distinctement la trace des épines caractéristiques ; quatre autres espèces assez voisines du même Genre, P. laminata, spinigera, hillsboroensis, depressa ; Schizophoria striatula var. australis n. var; Camarotæchia (Pletorhyncha) Endlichi Meek, grande espèce C. con- tracta Hall (Atrypa) ; Pugnax pugnus Martin, représente par une série d'excellents échantillons qui sont facilement reconnaissables ; Athyris coloradensis Girty; Spirifer Whitneyr Hall, à valves pres- que également convexes, S. notabilis n. sp., S. coniculus Girty ; Reti- cularia spinosa n. sp. Le G. Syringospira (Génotype : S. prima n. sp.) est proposé pour un Brachiopode à aréa démesurément haute, qui est intermédiaire entre Syringothyris et Spirifer. Quelques Pélécypodes, dont deux ZLeptiodesma aviculoïdes, et plu- sieurs Gastropodes, en très médiocre état de conservation, complètent l'énumération de cette faune intéressante à plus d'un point de vue, car elle marque une évolution très appréciable vers l'élément carbo- niférien qui lui succède. (1) Washington, 1909. — U. S. geol. Surv., Bull. 391, 36 p. in-8°, X PI. phot. — 188 — The Fauna of the Caney Shale of Oklahoma, by G.-H. Girty (1). — Dans une courte introduction stratigraphique, l'auteur attribue à cette faune l’âge mississipien, c'est-à-dire Carboniférien supérieur ; elle est notablement plus récente que la faune de Kinderhook. Quoi- que l’état de conservation de ces fossiles ne soit pas toujours parfait, il a pu identifier un certain nombre de formes déjà connues et carac- tériser quelques Genres nouveaux. Les Brachiopodes sont relativement peu nombreux, plusieurs rappellent les espèces de l'Ohio ou de l'Etat de New-York : Zingula : paradetus Hall et Clarke, Zingulidiscina Newberryi, deux variétés dans un G. que Whitfield a séparé d’Orbiculoidea par la règle d'éli- mination qui conduit parfois à de bien médiocres résultats ; Produc- tella hirsutiformis Walcott ; Productus pileiformis Me. Chesney ; deux Ziorhynchus dont la détermination spécifique est incertaine. Dans les Pélécypodes, il y a lieu de signaler la synonymie de Limipecten Girty (1904) avec Beltopecten Etheridge (1892), et une nouvelle espèce, D? caneyanus. Le nouveau G. Caneyella est proposé pour C. Richardsoni n. sp., coquille aviculoïde, à axe obli- que, à ornementation très variable, finissant par ressembler parfois à une Posidonomye ; cinq espèces caractérisent les couches de Caney. Parallelodon multiliratum n. sp. et un Conocardium non figuré com- plètent cette courte liste, Un seul Ptéropode appartenant au G. Kdiotheea (/. rugosa n. sp.) qui ne peut se confondre avec Conularia à cause de sa forme d'Aptychus. : Un Scaphopode, Zævidentalium venustum Meek et Worthen, dont l'attribution générique est des plus douteuses, car Lævidentalium est une coquille tertiaire et courbée. Les Céphalopodes sont assez nom- breux. Orthoceras wapanuckense, O. caneyanum, O. crebriliratum, O. choctawense, O. indianum, n. sp., dont les caractères différentiels sont assez faciles à saisir sur les figures ; Cycloceras ballianum n.sp.; Actinoceras vaughanianum n. sp.; Cyrtorizoceras ? hyattanum n. sp. ; dont la détermination générique reste encore douteuse ; Cælonautilus gratiosus n. sp. ; Bactrites? quadrilineatus n. sp. ; Gastrioceras Richard- sonianum n. sp.; G. caneyanum (il faudrait plutôt caneyense) ; Goniatites choctawensis Shum., G. Newsoni Smith; enfin trois G. nou- neaux : Adelphoceras (A. meslerianum n.sp.), Eumor= phoceras (Z. bisulcatum n. sp), Erizonoceras (7. typicale n. sp.), les deux premiers complètant le cycle de Glyphioceras (1) Washington, 1909. — U. S. Geol. Surv., Bull. 337, 75 p. in-8°, XIII PI. phot. * — 189 — à Gastrioceras, et le troisième rappelant Paralegoceras, mais avec une délimitation très nette des côtes sur les flancs. Dogger und Malm ausOstafrika, von Edg. Dacqué(1).— Notre col- laborateur, M. Paul Lemoine, a déjà analysé ce Mémoire (V. Rev. crit., 1910, n°9, p. 129) pour les Céphalopodes dont ilcontient — en majorité — Ja description. Il ya cependant aussi quelques Pélécypodes du Callo- vien de Pendambili, pour lesquels l’auteur a repris des dénominations souvent empruntées à des espèces bathoniennes. Or, sans préjuger — de parti pris — la question de renouvellement des faunes à chaque niveau, jai remarqué (notamment à propos de l'étude intitulée « Note sur le Callovien de Bricon), qu'on peut généralement observer, quand on dispose d'échantillons suffisamment conservés, des différences constantes entre les formes du Bathonien et celles du Callovien, de manière à séparer des mutations spéciales à chacun de ces deux éta- ges : il est rare qu'il y ait identité FOnpeIe, et les confusions — qui ont été trop fréquemment faites jusqu'ici — proviennent générale- ment de ce que les auteurs s'en sont rapportés à des figures plus ou moins exactes, ou bien de ce qu'ils n’ont eu que des échantillons médiocres à leur disposition. Cette réserve posée, je ferai remarquer — pour Modiola plicata Sow., qui est précisément l’une des espèces bathoniennes que l’on confond à tort depuis le Dogger jusqu'au Tithonique — que c'est, au contraire, le nom Sowerbyana qu'il faut reprendre, ainsi que je l'ai, précédemment démontré (1900. Bath. St-Gaultier, 2° Note, p. 63). Pholadomya carinata Goldf., est figuré d’après un bon échantillon, montrant bien la carène buccale qui caractérise cette espèce éminem- ment callovienne. Astarte Mülleri, nouvelle et grosse espèce assez bien conservée, se rapproche du Groupe de Veocrassina Fischer (1886), dont le génotype est À. obliqua Desh., du Bajocien. Pholadomya angustata Sow., est citée par d'Orbigny dans le Bajo- cien de Dundry, et non dans le Callovien; l'échantillon figuré par M. Dacqué est d’ailleurs ambigu. Enfin Ceratomya concentrica Sow. (non Ceromya !) est une espèce que je ne possède que de l'étage Bathonien, en France; le jeune spéci- men figuré est très intér essant, au point de vue de l'ontogénie de cette coquille. (1) Vienne, 1910. — Extr. Beitr. z. Pal. Geol. Oesterr. Ung., Bd. XXIIX, 62 p. in-#, 6 PI. phot. et 18 text. fig. [SE] — 190 — Studii Geologice si paleontologice din Dobrogea. — Il. Lamelli- branchiatele, gasteropodele, Brachiopodele si echinodermele din paturile jurasice de ia Hârsova, de J. Simionescu (1). — L'auteur continue, dans ce Mémoire, la Monographie commencée en 1907 (V. Revue crit. Pal., XIII, p. 38) par les Céphalopodes : cette seconde partie est relative aux Pélécypodes, Gastropodes, Brachiopodes et Echinodermes de la même région. Mais, à part les Brachiopodes, les matériaux que M. Simionescu a eus à sa disposition sont malheureu- sement dans un état de conservation qui en rend l'étude très ardue ; ce sont d’ailleurs, pour la plupart, des espèces déjà connues, telles que : Alectryonia hastellata, A. gregaria Sow. (qui doit être ortho- graphiée gregarea, comme je l'ai fait remarquer dans ma Note sur le Callovien de Bricon), Exogyra Bruntrutana Thurm.; Ostrea sublamel- losa est une espèce nouvelle, intermédiaire entre O. striata Munst. et O. dubia Mæœsch.; Placunopsis Bæhmi n. sp., n'a pas été figurée ; les Limidæ sont nombreux, mais l’auteur n’a figuré que Z. fragilis Rœmer, qui est un Plagiostoma. Pecten subspinosus Schl. ressemble, d’après la figure, à Chlamys fibrosa Sow. Pecten moreanus Buw., espèce rauracienne qu'on est assez surpris de retrouver dans ce milieu; Pecten subtextorius Munst.,simple fragment peu déterminable; Mytilus dobrogiacus n. sp. dont la figure est assez étrange ; Lithodomus semi- striatus n. sp. à fines stries rayonnantes à l'arrière ; le Genre Zsoarca est représenté par de nombreuses formes, malheureusement à l’état de moules, de sorte que l’auteur a prudemment agi en les rapportant à des espèces déjà nommées, car la détermination en est très incertainé £ Præconia ingens Buv., n'est aussi qu'à l’état de moule interne, de même que Pachyrisma sublamellosum d'Orb., Cardium dobrogianum n. sp. Les Gastropodes sont fort peu nombreux et dans un état de conservation des plus médiocre. Au contraire, les Brachiopodes sont abondants et très caractéristi- ques : Rhynchonella inconstans Sow.et À. Astieriana D'Orb., dont M. Simioneseu a fait figurer dans le texte, avec un fort grossissement, le foramen et le deltidium ; À. multiplicata et striatoplicata Qu., Acanthothyris spinulosa Oppel ; Terebratula Zieteni de Lor., 7. Rol- lieri Haas, T. bisuffarcinata Schl., T. farcinata Douv., 7. dobrogiaca n. sp., grande espèce longue et étroite, 7. bicanaliculata Zieten, 7. carsiensis n. sp., T. maltonensis Opp., T. formosa Suess., avec une nouv. var. longicaulis, T. castellensis Douv., T. topalensis n. sp., T. Schmidti n. sp., T. boloniensis Sauv., T. ajf. insignis Liet., presque (1) Bucharest, 1910. — Acad. Romana, N° XXV, 109 p., in-8e, 7 PI. phot., et 17 text-fig. remis étais 4" datée D ét : — 191 — rhomboïdale; Zeilleria delmontana Oppel, Z. Hudlestoni Walk. ; Dictiothyris Chaperi Douv., Glossothyris nucleata Schl., Aulacothyris impressa Bronn ; Terebratulina substriata Schl. ; Ismenia trigonella Schl., Megerlea pectunculoides Schl., dont les variations ne consis- tent que dans le nombre des côtes et dans l’asymétrie des valves. Les planches en phototypie qui illustrent ce Mémoire sont extré- mement soignées. Ensigervilleia, eine neue Gervilliengruppe aus dem oberen weissen Jura von Schwaben, von Dr. W.-0. Dietrich (1), — Quenstedt a autrefois décrit, dans son grand Ouvrage sur le Jura, une Geruilia tout à fait particulière, du gisement coralligène de Nattheim { G. silicea); elle a la forme d’un £nsis et ressemble un peu aux espèces liasiques que j'ai dénommées Cultriopsis, qioiqu'elle _soit cependant plus régulièrement étroite sur toute sa longueur ; en avant des six fossettes ligamentaires, le bord cardinal porte de petites rainures en cloisons, vis-à-visdesquelles se dresse une oreil- lette pointue, presque perpendiculairement au bord ventral. Ces carac- tères anormaux paraissent justifier la création du nouveau S.-Genre Ensigervilleïa proposé par l’auteur pour cette espèce. À titre de comparaison, M. Dietrich a figuré une charnière du Groupe de À. aviculoides, montrant des dents cardinales sous la rangée de fossettes ligamentaires. Mais on retrouve des crénelures postérieures, semblables à celles d’Ensigervilleia, chez Gervilliopsis ensiformis Conrad, du Crétacé des Etats-Unis. Inoceramus problematicus v. Schloth. sp., von Herrn J. Bôhm (2). — Cette communication a pour but de rectifier une erreur qui s’est accréditée au sujet de cette espèce dont le nom a été appliqué à tort par d'Orbigny et par certains auteurs américains à un Inoceramus du Turonien inférieur qui n’est autre que /. labiatus, tandis que la description d’/. problematicus doit s'appliquer à une coquille des sables maëstrichtiens de Vaals, près d’Aix-la-Chapelle, qui n'est autre qu'Z. Crippsi Mantell; mais ce dernier nom est posté- rieur de deux ans à celui de Schlotheim. Accessoirement, M. Bôhm * fait observer que les noms labiatus et mytiloides sont synonymes et que le premier à la priorité ; d'autre part, que rien ne prouve l'iden- tité de la forme américaine avec celle d'Europe. (4) Stuttgart, 1910. — Extr. Centralbl. f. Miner. Geol. u. Pal., n° 8., pp. 235-242, avec 6 text-fig. (2) Berlin, 1909. — Extr. de Monatsber. d. Deutsch. Geol. Ges., Bd. 61, pp. 111-119. — 192 — Geologie und Paläontologie der subhercynen Kreidemülde, von H. Schrœder und J. Bôhm. 4° : über Inoceramus Crippsi Mantell, von J. Bôhm(1). — Le chapitre 4, relatif à quelques /nocerannus était évidemment rédigé avant la Note rectificative que nous venons d'analyser brièvement ci-dessus ; accessoirement l'orthographe d’L. Crippsi a été rectifiée d’après les recherches du D’ A. Bather. Il y a peu d'espèces qui aient donné lieu à autant de confusions : finale- ment, M. Bôhm proprose le nouveau nom /. balticus pour les spéci- mens de Dülmen que Goldfuss confondait avec Z. Crippsi et que d'Orbigny a partiellement désignés sous le nom Goldfussianus, tandis que les autres ont été rapportés par lui à Z. regularis. Le G. ÆEndocostea a été depuis proposé par Whitfield pour £. typica Whitf., qui diffère des autres /noceramus parce quil porte, ‘comme À impressus d'Orb., sur la moitié postérieure des valves une rainure diagonale, en corrélation avec l'impression musculaire ; M. Bühm indique deux espèces nouvelles de ce Groupe, mais il n’en donne ni la description ni la figure, de sorte que nous nous abste- nons de reproduire ici ces simples noms de liste qui n'ont pas encore d'état-civil. L'auteur propose ensuite le G. KHænleïnia pour /. flexuosus v. Hænlein, qui se distingue par la sinuosité profonde de la commis- sure palléale des valves ; cette espèce provient des grès cénomaniens de Blanckenburg dans le Hartz; ses valves portent souvent une côte radiale, mais sur la surface extérieure. M. Bühm y ajoute une espèce de provenance douteuse, dont les figures sont peu nettes, et qu'il nomme Aænleinia cymba. Neue Untersuchungen über die Senonbildungen der ôstlichen Schweizeralpen, von J. Bôhm und Arn. Heim (2). — La partie stra- tigraphique — qui est l'œuvre de M. Heim — décrit les gisements et le faciès de la Craie supérieure, divisée en cinq niveaux qui s’éten- draient du Cénomanien inférieur au Danien. Les fossiles qui en proviennent ont été étudiés par M. Joh. Bühm, et ils sont malheu- reusement dans un état de conservation qui en rend la détermination générique ardue et souvent incertaine. Aussi l’auteur s'est-il abstenu dans la plupart des cas, de leur attribuer les noms spécifiques. Parmi les espèces identifiées, nous signalerons principalement : Nucula Stachei Zittel, dont on aperçoit bien les stries radiales ; ‘ (1) Berlin, 1909. — Abhandl.K. pr. geol. Landesanst., H. 56, PP. 41-58, PI. 9-16. (2) Zurich, 1909. — Extr. Abhandl. Schweiz. pal. Ges., Vol. XXXVI, 61 p. in-#°, 9 PI. phot. d'après des dessins. gas Axinus Arnoldi nouvelle espèce gonflée, à lunule et à corselet bien marqués ; Solariella alpina n. sp., dont l’ornementation serait bien variable ; plusieurs formes trochoïdes, rapportées au G. Margaritella dont la référence n'est pas indiquée dans le texte, mais qui fait un double emploi évident avec un G. de Spongiaires (Schmidt, 1880) ; Astralium Arbenzi n. sp., qui a la forme d’un Vummocalcar Cossm ; Trochus granifer n. sp., peut être Eucyclus ; Eutrochus Escheri n.sp.; Ziziphinus Studeri n. sp.; Calliostoma; Natica protensa n. sp.; Pyrgulifera (???) helvetica n. sp.,; Cerithium Baumgärtneri n. sp., simple fragment qui ressemble aux Potamides de Gosau ; Drepano- chilus vagans n. sp.; Avellana fabæformis, Tornatellæa subdoliolum, Bullinella Heimi nn. sp.; enfin quelques Céphalopodes de petite taille et assez frustes. Etude iconographique des Pleurotomes fossiles du Bassin de Paris, par M. A. Pezant (1). — Le Mémoire — annoncé déjà depuis quelque temps — que vient de publier M. Pezant sur quelques espèces éocéniques de Pleurotomidæ du Bassin de Paris, est une sorte de revision, fort utile d’ailleurs, des seules espèces que connaissait Lamarck et qu'il a fait figurer dans les vélins du Muséum, mais qui n’ont pas été toujours inteprétées par les auteurs dans le sens que M. Pezant leur attribue. Nous avons, par suite, à examiner ce Mémoire à un triple point de vue : iconographique, spécifique et générique. L'iconographie des cinq planches est un véritable triomphe du dessinateur : M. Pezant, peintre de grand talent dont on vient encore d'admirer les œuvres au dernier Salon de peinture des Champs- Élysées, a su rivaliser avec la photographie et nous donner l'illusion d'une reproduction d'après nature des échantillons qu'il à fait figurer ; l’ornementation, aussi bien que les détails de l'ouverture, sont habilement mis en valeur, quoique avec la plus scrupuleuse fidélité. Si donc il y a erreur, elle ne peut provenir que de lidentifi- cation des figures dessinées sur vélin, à l'époque de Lamarck, il y à cent ans. Or, M. Pezant nous avoue sans fard « qu’un certain nombre de ces anciens dessins, exécutés à la gouache, sont aujourd’hui écaillés ou noircis, et que quelques figures sont même devenues inintelligibles » ; dans ces conditions, la détermination de certaines espèces critiques, en opposition avec l'interprétation qu’en faisait Deshayes qui avait wu les échantillons originaux de Lamarck, n’est (4) Paris, 1909 (publié en 1910). — Mém. Soc. Géol. Fr. Paléont., T. XVI, fasc. 3, n° 39, 30 p. in-4°, 5 PI. phot. d'après des dessins. Un ne parfois fondée que sur le texte — pittoresque il est vrai, mais très bref — de la description de Lamarck, et l'iconographie se résume à : l'addition de quelques retouches de gouache au dessin du vélin pour lui faire signifier ce que l’on désire y voir ! Alors, est-ce vraiment bien nécessaire, sur une base aussi fragile et incertaine, de démolir la tradition d'un siècle de recherches ? Au point de vue spécifique, M. Pezant comprend très largement l'espèce : sur 17 espèces de Lamarck, réduites à 12 par suite du passage de 5 formes au rang de variété, il en admet 15 par l'admis- sion de trois espèces introduites par Deshayes; tout le reste tombe en synonymie, soit une cinquantaine de noms inutiles. Pour justifier cette hécatombe, l’auteur comparant des séries d'échantillons des diverses espèces existantes, y a trouvé des transitions graduelles qui les relient entre elles en formant une chaîne ininterrompue dont les mailles deviennent de plus en plus serrées. Or, nous savons tous que l'espèce n'existe pas, qu'il n'y a pas de « sauts » dans la Nature qui procède toujours par évolution lente et graduelle; l'espèce n'est qu'une conception conventionnelle, destinée à nous permettre de classer nos récoltes avec ordre, mais nullement à repré- senter l’image de la réalité; toute la question revient à en faire suffi- samment et à ne pas en faire trop. Généralement, les auteurs modérés se guident d’après les niveaux stratigraphiques, en partant de l’idée que le test d'un mollusque à dû subir quelques modifications à peu près constantes pour s'adapter aux conditions biologiques de chaque niveau : ce sont des mutations, ou bien encore des races quand les gisements du même niveau sont assez écartés géographi- quement, et pour peu que les fossiles soient facilement reconnais- sables, ce sont de précieux jalons pour les stratigraphes, tandis qu'il ne leur est d'aucun secours de savoir qu'il y a des formes intermé- diaires pour le classement desquelles on hésite entre une espèce et l'espèce voisine: C'est pourquoi nous aurions vivement désiré trouver dans le Travail de M. Pezant quelques indications qui nous permettent d'attribuer tel ou tel nom à tel ou tel niveau, ou bien à tel ou tel gisement, considérations que ne peut évidemment contenir l’œuvre ancienne de Lamarck, puisqu'à son époque, on ne connaissait ni les subdivisions actuelles de l'Eocène, ni les incomparables Bises ments découverts depuis cinquante ans à peine. En ce qui concerne les Genres, j'ai le regret de constater que la solution qui consiste à dénommer Pleurotoma tous les Pleurotomidæ nest pas un progrès ; Lamarck lui-même admettait, sans les dénommer toutefois, quatre groupes qui sont aujourd'hui presque — 195 — des Sous-Familles, se décomposant en Genres, Sous-Genres et Sections: Qu'il y ait des passages entre ces Genres, cela n'est pas douteux, attendu qu'il y en a aussi entre les Pleurotomes à faible sinus, et les Fuseaux ou même les Muricidæ. Quand on élargit tellement la notion du Genre, il n’y a plus de motif pour s'arrêter en chemin et ne pas se borner à les appeler tous Gastropoda, ou même Mollusca le jour prochain où l’on aura trouvé l'animal fossile qui sert de transition entre les Bivalves et les Univalves. Là encore, c’est une question de mesure ; en ce qui concerne particulièrement les Pleurotomes, il ne faut pas fouler aux pieds les immortels travaux de Bellardi — qui a fixé le premier l'importance de l'emplacement du sinus au point de vue générique — sous prétexte que Lamarck ne s’en était pas préoc- cupé. D'autre part, en attribuant à l'embryon un caractère purement bathymétrique, M. Pezant fait dire à Sturany une énormité qu'il n’a jamais proférée : c'est la grosseur seule de la protoconque — et non sa forme homæostrophe, hétérostrophe, mamillée, conique, en goutte de Suif — qui peut être influencée par la profondeur de l'habitat! La forme de la protoconque peut être un caractère sous-générique très précieux pour distinguer des coquilles dont l’ornementation est presque semblable. Je me réserve de revenir en détail sur toute cette question de classification des Pleurotomes de l'Eocène quand je publierai le cin- quième appendice de mon « Catalogue des Coquilles du Bassin de Paris », en cherchant à remettre un peu d'ordre dans cette faune où ie défie qu’on puisse actuellement se débrouiller à la suite des cor- rections qui y ont été accumulées. Qu'il me suffise, pour le moment, de conclure que le Mémoire de M. Pezant ne représente pas absolu-. ment le fil conducteur qui pourra nous guider dans ce dédale ; mais il reste comme une tentative de reconstitution d’une partie de l’œuvre de Lamarck, un hommage rendu à ce précurseur vénérable des paléontologistes modernes. Toutefois ce que nous admirons le plus chez Lamarck, c’est moins les descriptions des quelques espèces du Bassin de Paris qu'il à connues et qu'il aurait certainement multipliées davantage s’il avait vécu de nos jours, que l'immortelle méthode qu'il a fondée et qui a engendré la théorie complète de l'évolution : c'est par ce côté de son enseignement que ce grand savant méritait — de longue date — la statue qu’on vient de lui élever, beaucoup plus que par la description de 17 espèces de Pleu- rotomes. | . New oligocene shells from Florida, by C.-J. Maury. — Les nou- veaux matériaux décrits par M! Carlotta Maury font partie de la — 196 — riche collection du Musée de « Cornell University » (N. Y.), ou bien ils ont été communiqués par M. Aldrich. L'analyse de cette Note fait un véritable contraste avec celle du Mémoire précédent, attendu que les Pleurotomidæ ÿ sont précisément nombreux et que l'auteur na. pas réuni cependant sous le même nom les formes qui présentent entre elles quelques légères différences ; nous lui reprocherions plutôt d’avoir distingué sous des noms différents des coquilles qui ne sont probablement que le jeune âge d’autres espèces voisines, par exemple Actæon Luculi et A. hamadryados, Pleurotoma boadiceoides et P. boadicea Dall ; d'autre part, les rapports et différences avec les espèces similaires ne sont pas toujours précisés : Pleurotoma Aempi, Drillia Grabaui, D. Luisæ, D. Vandenbræcki, Mangilia Claræ, M. Websteri, M. Isabellæ, M. Ramondi, M. Strabonis, Clathurella nemo- . rensis, Glyphostoma Harrisi, Marginella Chipolana, Persicula calhou- nensis, etc... Perplicaria prior n. sp. ne ressemble guère au génotype de Perpli- caria, du Pliocène de Caloosahatchie ; Fusus Gilli n. sp. n'appartient pas au groupe typique de Fusus, peut-être est-ce un Apiyris ? Siphonalia Kempi n. sp., dont le canal est malheureusement endom- magé, est d’un classement encore incertain; plusieurs /Vassa et Astyris, d'intéressants Murex, Cerithiopsis Ogiluiæ n. sp., Isapis Myttonis n. sp., Scala Virginiæ n. sp., dont le classement serait à préciser, quatre Æulima bien distincts les uns des autres, Astralium Dalli n. sp., Lucapinella cornelliana n. sp., et enfin plusieurs Pélé- cypodes dont il eût été nécessaire de figurer les charnières. Rappe- lons en terminant que les couches de Floride d’où proviennent ces fossiles sont attribuées à tort à l’Oligocène : je les considère comme l'équivalent de notre Aquitanien. | Ueber die Gattung Arcicardium Fischer, von N. Andrussow (1). — D'après Fischer (Man. Conch., p. 1040) Arcicardium serait un S.- Genre de Zimnocardium (G.-T. Card. acardo Desh.). A l'unique espèce jusqu'ici connue, M. Andrussow.en ajoute quatre nouvelles (A. pseu- dacardo, subacardo, Aubanicum, planacardo) plus ou moins carénées sur la face dorsale, et toutes dépourvues de dents comme les Ano- dontes. Toutes ces coquilles proviennent des couches ferrugineuses du même niveau que celles de Kertsch (Crimée), couches auxquelles l’auteur attribue le nom d’étage « cimmérique » ; la faune en est (4) St-Pétersbourg, 1907, — Extr. Ann. géol. et minér. Russie, Vol. IX, livr. 4-5, pp. 105-114, 2 PI. phot. | « Lu # 1 Act 4 db RE fi Éd. ne, : at Er à PRISE SN ES PERS UUT Ne T Dr — 497 — évidemment néogénique, quoique les Congéries y fassent défaut et y soient remplacées par de grosses Dreissensiomya. Beitrâge zur Kenntniss des Kaspischen Neogen. Pontische Schichten des Schemachinischen Distriktes, von N. Andrussow(1). — Après une intéressante introduction géologique, l’auteur aborde l'étude paléontologique de la faune des couches pontiques de Sche- macha, riches en Dreissensia et en Cardium saumâtres. Malgré l'abon- dance des formes déjà connues dans ces Genres qui ont pullulé en Sarmatie, nous relevons encore, dans ce Travail, quelques nouvelles espèces : D. meissarensis, D. onychoides, D. sphenoides ; Didacna Laskarevi, D. Depereti, D. meissarensis, D. sundica, D. Lutræ, D. pirsagatica, D. schemachinica, D. crassatelloides ; Monodacna babadja- nica ; Prosodacna schirvanica ; Cardium negativum. Parmi les Gastropodes, ce sont surtout les Melanopsidæ, Hydrobiidi et Verilinidæ qui forment l’appoint essentiel de cette faune ; dans la première de ces Familes, nous remarquons M. (Canthidomus) Lüren- theyi n. sp., que l’auteur rapproche aussi de Melanostira, quoique cette Section soit cependant bien différente par ses carènes (V. Essais Pal. Comp., livr. VII, p. 179) ; les autres espèces sont des ZLyrcæa ou des Melanopsis s. str. Au Genre Zagrabica, M. Andrussow rapporte les Paludines fortement ombiliquées (Z. Spiridionis, Z. carinata, Z. rugosa, Z. subampullacea nn. sp.). Bithinia marasinica nouvelle espèce très globuleuse, voisine de Z. Brusinai Hal. Les Hydrobia et Prososthenia n'ont pas recu -de déno- minations spécifiques. Enfin les Néritines sont largement représentées : Æ.sundica n. sp., ressemblant à !V. acuticarinata Fucchs ; N. oxytropida Andr. ; N. kalodictya (il faudrait écrire callodictya) n. sp. ; N. schachmatica n. sp., caractérisée par son ornementation ; puis, le Sous-Genre Minnia Brus., qui est représenté par trois espèces dans le Bassin de Schemacha : V. Schultzei Grimm, V. magna n. sp., N. Brusinai Andr. ; elles sont remarquables par leur profil triangulaire et par leur spire rétuse. Mollusques tertiaires du Portugal. — Le Pliocène au Nord du Tage (Plaisancien, par G.-F. Dollfus etJ.-C. Berkeley Cotter (2). — Le but de cette publication est de faire connaître une faune de Mollus- (1) St-Pétersbourg, 1909. — Mém. Com. géol., Nouvelle série, livr. 40, 177 p. in-4°, VI PI. phot. d’après des dessins, fig. dans le texte. (2) Lisbonne, 1909. — Comm. Serv. Géol. Port. Vol. in-4 de 103 p., avec 9 PI. phot. — 198 — ques marins, découverte au Nord du Tage, dans la portion du litto- ral portugais, comprise entre Caldas de Raïinha et la rivière Liz. Cette faune attribuée au Plaisancien est riche en espèces et en indivi- dus, principalement en Gastropodes ; mais cette première partie con- tient exclusivement la description des Pélécypodes, précédée d’une notice géologique, empruntée aux recherches de M. Choffat ; 78 espè- ces de Mollusques, plus un Brachiopode, s’y trouvent décrites et pour la plupart, figurées. Le Pliocène a été l’objet de si nombr euses en Le qu'on ne peut s'attendre à trouver dans celle-ci beaucoup de nouveautés, au point de vue spécifique ; néanmoins, tout en comprenant largement l'espèce, les auteurs de ce Mémoire ont signalé —tout au moins pour les espèces critiques — les variétés stratigraphiques, ou plutôt les mutations qui s'en rapprochent le plus, de manière à délimiter, aussi exactement que possible, les formes plaisanciennes. On sait d’ailleurs (nous venons de le constater jusqu'à l'évidence, dans un récent tra- vail sur l’Aquitaine) que l'étude minutieuse de la charnière des Pélé- cypodes nous révèle un précieux critérium pour la distinction des Genres, mais même des espèces : beaucoup de formes que l'on con- fondait aux divers niveaux néogéniques, parce que leur apparence extérieure, souvent très variable dans les mêmes gisements, ne four- nissait aucun guide distinctif — se sont trouvées nettement séparées, étage par étage, à cause des différences de leurs charnières et aussi par la forme de la longueur de leur sinus. MM. Dollfus et Berkelley ont tenu compte de ce fait dans quelques notes finales, ajoutées aux cours de l'impression ; de plus, dans le texte des observations, ils ont généralement eu la précaution — très prudente à notre avis — de désigner sous le nom « forme ancestrale » les représentants de leurs espèces pliocéniques dans le Miocène; de là à désigner par un nom distinet les mutations faciles à reconnaître, il n’y a plus qu'un pas, et il sera vite franchi. A propos de Glycymeris glycymeris, ces auteurs se sont précisé- ment livrés à une très intéressante discussion des variations de cette grande espèce, dans la synonymie de laquelle ils comprennent Panopæa Aldrovandii et P. Faujasi; mais nulle part, il n y est ques- tion de la forme du sinus, et l’on sait que ce caractère nous a puissam- ment aidé pour distinguer G. Rudolphi Eichw. de l'Helvétien, de G. Menardi Desh. du Burdigalien (V. Conch: néog. Aquit., I, p. 125). Quant à Eastonia rugosa, il y a de grosses différences dans l’orien- tation de la fossette chondrophore, comparativement avec Æ. Sacyi Cossm. et Peyr., du Burdigalien : cette dernière est plus qu'une variété de l’autre, c'est une mutation bien distincte. — 199 — . Nous trouvons ensuite de beaux spécimens et de nombreuses figu- res de Lutraria lutraria Lin., espèce dont il faudra éliminer les spé- eimens du Miocène du Bassin de Vienne, dénommés Z. pseudosanna par M. Sacco. TS Si l'on examine les charnières on constate que Zellina no. Bast. est complètement distincte de 7”. nitida Poli; on trouvera ce point éclairei dans la deuxième livraison (sous presse) de la Conch. néog. de l’Aquitaine ; au contraire, pour Capsa fragilis L., aucune distinction n’a pu être établie pour les formes du Miocène. A côté de Donax trunculus L., espèce vivante signalée dans le Plio- cène d'Italie, MM. Dollfus et Cotter établissent, pour l'échantillon de Aguas Santas, une nouvelle variété commutata qui se distingue du type par de faibles différences ; D. Limai est une espèce nouvelle qui a des rapports avec le « Nusar » d'Adanson, au Sénégal; enfin, D. cf. elongatus Lamk., gros fragment assez fruste, doit porter le nom plus ancien D. rugosus L., qui est indiqué sur la légende de la Planche III, et aux Addenda. se . Pour se rendre compte si le grand T'apes rapporté à 7. vetulus Bast., du Burdigalien, n'est pas plutôt 7. Genei Mich. dont la charnière est sensiblement plus réduite que chez la mutation ances- trale, il faudrait pouvoir examiner celle-ci; mais elle n'est pas visible, de sorte quil y à incertitude complète sur cette détermination. Nous ferons la même observation en ce qui concerne Venus plicata qui n’a certainement pas eu la longévité que lui attribuent nos deux con- frères. Signalons en passant Pseudopythina (Kellya) Mac-Andreuwri Fischer, espèce vivant dans la région du golfe de Gascogne, et qui n'avait pas encore été trouvée à l'état fossile. Dans la Famille Carditidæ, on remarquera le classement de Vene- ricardia scalaris dans le G. Coripia de Greg., dont le génotype est C. unidentata Bast., et dans les Arcidæ, A. pectinata Br., espèce éteinte qui paraît caractéristique du Plaisancien. La discussion relative à Pectunculus glycymeris L. est intéressante à suivre ; la conclusion serait que P. pilosus n'est qu'une variété méridionale de cette espèce. SU ga Nous arrivons ensuite, avec les Monomyaires, aux géants de cette faune : Hinnites crispus Br., Pecten Jacobæus L., P. benedictus Lamk., Ostrea edulis L. ; puis le Mémoire se termine par l'inévitable Anomia ephippium L., dont le polymorphisme décourage toutes les tentatives de classification stratigraphique, et par T'erebratula ampulla Br. repré- sentée par quelques bons spécimens ; mais aucun de ces derniers n'est nettement plissé. e — 200 — En résumé, on retrouve dans cette excellente Monographie les qua- lités de recherches et de précision qu'apporte M. Dollfus à toutes ses collaborations. Escursione al giacimente fossilifère di Ficarazzi presso Palermo, del M. Gemmellaro (1). — Le compte rendu d'une excursion faite, en Septembre 1909, par les membres dela Soc. géol. ital. au célèbre gisement fossilifère de Ficarazzi (Pliocène supérieur), près de Palerme, nous donne une bonne figure d’une espèce rarissime et abyssale de l'Atlantique et de la Méditerranée, Pholadomya Loveni Jeffr. ; le spécimen bivalve, recueilli dans cette excursion, indique nettement que la zone à coquilles septentrionales de ce gisement n’est pas un sédiment exclussivement littoral. Note sur la présence du Mytilus Charpentieri Dunker dans une plage soulevée de la Tunisie, par M.P. Pallary (2).— La plage pleis- tocénique explorée, par M. Paul Bédé, à Sheba près de Sfax, a fourni une série de fossiles qui ne diffèrent pas de la faune actuelle de la Méditerranée, sauf la présence de Strombus bubonius déjà signalé antérieurement, et de Mytilus Charpentieri Dunker, autre espèce de l'Afrique équatoriale qui indique une phase chaude dans le Golfe de Sfax, à l'époque où le dépôt s’est formé sur cette plage ultérieurement soulevée. M. Pallary signale entre autres quelques espèces franche- ment sénégaliennes qui confirment cette hypothèse. CÉPHALOPODES par MM. P. LEMOINE et R. DOUVILLÉ (3). Die juraschichten des sudlichen Bakony, von D' Elemér Vadasz (4), — Il ne convient pas d’insiter ici sur les caractères strati- (1) Rome, 1910.— Extr. Boll. Soc. Geol. ital., pp. CXLIX-CLNIIL, fig. dans le texte. (2) Extr. Bull. Soc. Hist. nat. Afrique Nord, n° 3, 15 Janv. 1909. (3) Nos deux collaborateurs réunissent leurs manuscrits dans un même article, pour ne pas trop sectionner les chapitres de la Revue ; nous ferons donc suivre chacun des ouvrages analysés des initiales correspondantes : M. Paul Lemoine (P. L.), M. Robert Douvillé (R. D.). (4) Budapest, 1910. — Result. Wissenschaftl. Erforsch. Balatonsees, I. 1. Pal. Anhang, 90 pp., 2 PI. | — 9201 — graphiques du gisement, ni sur les données relatives aux Posido- nomya. Ce Travail estsurtout intéressant au point de vue des Céphalopodes; les espèces décrites et figurées sont : Nautilus inornatus d'Orb., var. tenuis Vad. ; N. baconicus Vad.; N. subtruncatus Prinz; N. fricari- natus Vad.; Phylloceras Lipoldi Hau.; Ph. medioliasicum Vad. : Ph. sylvestre Herb., var. rectisulcata Vad.; Ph. sulcatum Vad.; Ph. Capi- tanei Cat.: Ph. Hantkeni Schloenb. ; Ph: alontinum Gemm. ; Ph. Semseyi Prinz ; Lytoceras ovimontanum Gey., var. humilis Vad.; L. fimbriatum Sow. ; L. postfimbriatum Prinz ; Lyt. Baconinum Vad. ; Hildoceras evolutum Vad.; Psiloceras Hagenowi v. Bôckh ; Harpo- ceras Meneghenii Vad.; Æ. bosunse Reyn. ; Cæloceras psiloceroides Futt. L'Auteur paraît surtout avoir étudié les Phylloceras du groupe de Ph. Capitanei Catullo, répandus dans le Lias et il donne un essai de tableau généalogique des diverses formes que l'on peut distinguer dans ce groupe. L'ancêtre serait Ph. sylvestre Herb., du Lias inférieur, qu'une variété rectisulcata rattacherait à Ph. Capitanei. De celui-ci se seraient détachés Ph. Spadæ Mgh et Ph. Nilssoni Heb. Le caractère de cette faune réside dans le nombre très considérable des Phylloceras ; ceux-ci constitueraient 36 °/, de la faune; les Har- poceras viendraient ensuite et formeraient 25 °/, de la faune. BEN + Jacobella Lugeoni À. Jeannet, est un Paroniceras du Lias supé- rieur. Remarques et observations nouvelles, par L. Rollier (1). — M. Rollier montre que le fossile décrit de l'Albien comme nouveau par M. Jeannet est, en réalité, une forme du Lias supérieur. [la con- sidère comme identique à Paroniceras sternale. PREILE Certain Jurassic (Inferior Oolite) species of Ammonites and Brachiopoda, by S.-S. Buckman (2). — Ce Travail comprend la description d'un certain nombre d'Ammonites et de Brachiopodes. L'auteur qui a, comme on le sait, une conception extrêmement étroite de l'espèce et du Genre, y crée un grand nombre de formes nouvelles. Les espèces décrites, appartenant à des Genres déjà connus sont: (1) Genève, 1909. — Arch. Sc. phys. ef natur., XXII, p. 283-290. (2) Londres 1910. — Quart. Journ. Geol. Soc., LXVI, pp. 90-108, PI. IX-XIT- — 202 — Sonninia subtrigonata S. B., Œcotraustes spiniger S. B., Hildoceras (Darellia) (1) alta S. B., Hild. (ŒEdania) obscura S. B: . Tris Genres nouveaux sont créés : Le Genre Shirbuirnia, voisin des Sonninia et des Dorse- tensia appartient à la Famille des Amalthéidés, Sous-Famille des Sonnininés. Son génotype est Sh. trigonalis n. sp.; on y range aussi Sh. Stephani S. Buckm. Le Genre Bradfordia, appartient à la Famille des Oppélidés ; l'absence de carène le distingue de Oppelia; son bord interne concave, bordant une zone déprimée, l’écarte de Lissoceras. On y range Pr. lomphala S. B. (type du Genre), Br. costata S. B., Br. inclusa S. B., Br. Etheridgii S. B. Le Genre BBurtonia (Famille des Hammatoceratidés) se distingue par son ornementation plus grossière et sa ligne suturale beaucoup moins complexe. Il ressemblerait à certains Hildoceratidés, par exemple à Awliania ; mais les lignes suturales sont effectivement assez différentes : on y range Burtonia crassornata S. B. et B. feuque- rollensis Brasil. Je n’insisterai pas sur ce que je pense de la création de noms géné- riques nouveaux pour des groupements qui n’auraient peut-être pas même une valeur spécifique aux yeux d'autres spécialistes. Ces mul- tiples créations ne font pas avancer la science paléontologique d'un pas; mais elles écartent d'elle tellement de personnes que l’avan- tage en est, me semble-t-il, très discutable. PAU Zur Siphonalasymmetrie der Jura-ammoniten, von Hans v. Staff (2). — Les cas d'asymétrie qui se présentent chez les Ammo- nites jurassiques pourraient se grouper de la façon suivante : 1° La carène se trouve sur le côté : observations chez Amaltheus, Hammatoceras insigne, Tropidoceras Masseanum, etc. 2° Le siphon se trouve sur le côté : observations chez Amm. spira- hssimus, Amm. angulatus psilonoti, Amm. psilonotus lævis, Amm. abnormis. | 3° Le lobe siphonal se trouve sur le côté : observations chez Amm. falcarius, Amm. miserabilis, Amm. doricus, Aspidoceras, Amm. Suessi, Amm. Guedoni. Il est curieux de constater que cette dernière anomalie — que (1) Je mets, entre parenthèses, les noms de Genres de M. Buckman, de façon à pouvoir conserver devant les noms des groupements supérieurs auxquels ils se rapportent et qui parlent plus à l'esprit. (2) Budapest, 1909. — Fôldtani Kôszlony, XXXIX, 1909, pp. 489. — 203 — Nicklès a appelé l’asymétrie présiphonale — s'observe surtout chez les Psilonoti, les Amaltheus et les Aspidoceras. Dans le Crétacé, on la connaît surtout chez les Garnieria, les Pulchellia, les Tissotia et les Pseudotissolia. M. von Staff ne pense pas qu'il s'agisse de caractères de dégéné- rescence ; mais il est beaucoup plutôt porté à croire qu'il s’agit de variations de l’ordre des variations individuelles chez certains groupes. PL: Yorkshire type Ammonites, edited by S.-S. Buckman (1). — Ce Travail dont le premier fascicule a été signalé dans le dernier numéro de la Revue (p. 117) continue à paraître avec rapidité. Le deuxième fascicule comprend la description des espèces sui- vantes, pour lesquelles j'indique en avant du nom de Genre, adopté par Buckman, le nom du groupement plus important auquel, d’après cet auteur, elles se rattachent : . Harpoceras (Harpoceratoides) alternatum Simpson ; AHildoceras (Pseudolioceras) subconcavum Y. et B.; H. (Ps.) boulbiense Y.et B.; Hil- doceras Levisoni Simpson; A. (Ps.) lythense NY. et B.; Denckmannia rudis Simpson, ARhococeras ambigquus Simpson; Caloceras Belcheri Simpson; C. convolutum Simpson; Æ£chioceras exortus Simpson ; Amaltheus lenticularis Y. et B.; Polymorphites (Uptonia) ignotus Simpson; Amaltheus (Paltopleuroceras) elaboratus Simpson ; Ere- chiella subcarinata Y.et B. M. Buckman indique, pour chacuñe de ces espèces, les formes voisines dont elles se rapprochent. PUR Die Stephanoceras-Verwandten in den Coronatenschichten von Norddeutschland, von Erich Mascke (2), — Bien que ce Mémoire soit déjà vieux de quatre ans il nous a paru intéressant d'en donner une brève analyse. aux lecteurs de la Revue, en raison du grand nombre de coupures génériques nouvelles qui y sont établies. L'auteur étudie le Bajocien du Hanôvre méridional et du Bruns- wick où les nombreuses constructions entreprises dans ces der- nières années ont occasionné l'ouverture d’un grand nombre de carrières. Le musée de Gôttingue possède de magnifiques collections de Céphalopodes provenant du Jura brun 7 et à, de Gerzen et Warzen (4) Londres, 1910. — Part. I ; pp. XIII-XVI, 12 PI. et description (n°* 9-22). Ed. par W. Wesley and Son. (2) Gœttingue, 1907. — Jnaug. Dissert. zur Univ., 38 p. — 204 — près Alfeld, d'Osterfeld près Goslar, ainsi que des environs de Harz- burg et de Dohnsen sur l'Ith. L'auteur à eu en communication, grâce à l'obligeance du professeur Koken, les originaux de Quenstedt qui se trouvent à Tübingen. Le Mémoire détaillé — avec ample figu- ration qui doit paraître sous peu — sera donc du plus haut intérêt. En attendant, voici les résultats auxquels il était arrivé dès 1907. Comme l’auteur crée un nombre considérable de coupures nouvelles, je pense qu il sera bon de commencer par exposer ses idées, du reste fort intéressantes, sur la classification des Céphalopodes. Nous ne pourrons du reste, juger du plus ou moins bien fondé de ces nom- breuses coupures qu'après la publication du Mémoire complet accom- pagné des figures. « La ane comprend les vide identiques par tous leurs caractères, jusque dans leurs plus petites variations. Elle ne se reacontre que sur un horizon très peu puissant. Nous citerons, comme les meilleurs caractères de forme : 1° La similitude du jeune, de l’adulte ; 2 la grandeur de l’ombilic et l’enroulement régulier ou non ; 3 l'accroissement des tours en hauteur et largeur ; 4° la section ; 5° la ligne suturale. RUN « La lignée phylétique (formenreihe) comprend les formes analogues mais différant d'une facon constante par des caractères, morphologiques particuliers. Elle peut se suivre à travers plusieurs horizons successifs, mais a toujours une durée assez brève. Comme les meilleurs caractères des lignées phylétiques, nous citerons : 1° Le plan de la ligne suturale ; 2° le caractère de l'ornementation (combinaison des côtes et des tubercules) ; 3° des stades d'évolution identiques. » « La Famille (Reihengruppe) se suit à travers une longue sueces- sion d'assises; voici ses meilleurs caractères : 1° la bouche, dont les caractères, même les plus insignifiants, se conservent identiques ; 20 Ja ligne suturale dans ses grands traits. « De moindre importance paraît être, dans la Famille, la forme extérieure du tour, aussi bien en elle-même que dans ses rapports avec la sculpture et la section ainsi que l’enroulement plus ou moins rapide. Les trois Familles étudiées en offrent des exemples frappants ; on peut reconnaître une proportionnalité évidente dans le cours de leur développement dans le temps. C’est un fait connu depuis /long- temps que pour l'établissement des Familles (Reïhengruppe) lana- logie de forme extérieure n'est pas un caractère d’une importance décisive. Comme exemple nous rappellerons les ressemblances exté- rieures de : — 205 — Amaltheus. — Quenstedticeras. — Amæboceras. Paltopleuroceras. — Cardioceras. (Groupe de Amm. vertebralis). Cœloceras. — Perisphinctes. Erycites. — Emileia. Thietoceras. — Strenoceras. Stephanoceras. — Cadoceras. — Olcostephanus. » Ces considérations théoriques générales sont fort intéressantes et nous ne pouvons que souhaiter voir l’auteur nous en donner le plus tôt possible une bonne application aux Groupes qu'il étudie. Les Céphalopodes étudiés par l’auteur sont classés de la facon sui- vante. Nous regretterons seulement de voir employer trois espèces in litteris. Quant au bien fondé des nouvelles coupures, on n’en pourra juger qu'après publication de l'étude définitive. I. Famille des Otoitidæ ». f. Oreillettes des deux côtés de la bouche. Côtes interrompues ou non sur le dos, enroulement régulier ou non. Otoites n. 4. Type Amm. Sauzei d'Orb. Epalsceites n.4.Type Amm. contractus anceps Qu. Metaxytes n. q. Type Met. intermedius n. sp. [non figuré]. Germanites n. 9. Type Germ. latilobus n. sp. [non figuré]. Normannites Mun-Ch. Type Amm. Braikenridgi Sow. Parkinsonia Bayle. Type Amim. Parkinsoni Sow. Strenoceras Hyatt. Type Amm. niortensis d'Orb. Spiroceras Qu. Type Hamites bifurcatus Qu. Polyplectites n. 4. Type Amm. linquiferus d'Orb. II. Famille des Stemmatoceratidsæ n». f. Bouche formée simplement par l'extrémité du tour, se confond avec les stries d’accroissements. Stemmatoceras 7. q. Type Amm. Humphriesi corona- tus Qu. ‘Teloceras n. 9. Type Amm. Blagdeni Sow. Skirroceras n. g. Type Amm. Humphriesi macer Qu. Baculatoceras n. 4. Type Amm. baculatus Qu. Apsorroceras Hyatt. Type Jamites baculatus Qu. . IT. Famille des Stephanoceratidæ Zittel emend. Mascke. Bouche avec constriction, puis élargissement suivi d’une partie lisse s'allon- geant vers la partie externe de la coquille. Emileia Buckm. Type A. Brocchii Sow. Chondroceras n. 4. Type À. Gervillei Sow. — 206 — Sphæroceras Bayle. Type À. Brongniarti Sow, Stephanoceras Waagen emend. Mascke. Type A. Humphriesi muta- hilis Qu. Stepheoceras Buckm. Type À. Humphriesi Sow. Garantiana Buckm. emend. Hyatt. Type À. Gar anti d'Orb. Subparkinsonia 7. 9. Type Subp. divisa n. sp. [non figuré |. R. D. Observations à propos du Mémoire du D' L. Rollier : Phylo- _génie des principaux Genres d’Ammonoïdés de l’Oolithique (Dogger) et de l’Oxfordien (1). — Æepplerites n’est pas de Parona et Bonarelli 1895, mais bien de Neumayr 1892 (in Neumayr et Uhlig « Ueber die von H. Abich im Kaukasus gesammelten Jurafossi- lien » Denks. Ak. Wiss., Wien, Bd. LIX). - Distichoceras n’est pas de Paronaet Bonarelli mais bien de Munier- Chalmas 1892 (C. R. somm. Soc. géol. Fr., 5 déc. 1892). Il est absolument impossible de continuer à employer le Genre Odontoceras Steuer comme le fait A. Rollier (loc. cit, p. 615) car ce Genre, pour lequel l’auteur n'a indiqué aucun type, a été, par ailleurs, appliqué par Steuer à une telle macédoine d'espèces, appar- tenant à des Genres si différents et du reste en général bien déter- minés, que la seule facon rationnelle de l'interpréter consiste à le supprimer purement et simplement lui et son remplacant pour préemploi Steueroceras Cossm. (2). L'auteur relie Aulacostephanus à Perisphinctes. Cette hypothèse nous semble ne reposer absolument sur rien. Les lignes suturales sont très différentes dans les deux Genres. Les côtes sont chez Aula- costephanus, nettement interrompues à tout âge (voir par exemple les espèces bien connues eudoxus, pseudomutabilis, etc.). Nous avons montré précédemment que les Perisphinctes se reliaient au contraire aux Proplanulites kiméridgiens, formes à côtes normalement non interrompues sur la région SPROIE et ne se confondant jamais avec Aulacostephanus. Il nous paraît enfin — non seulement nullement démontré mais bien — tout à fait inadmissible de faire dériver Cardioceras d’Amaltheus. Je suis d'accord avec M. Rollier sur le peu de moyen de différencier, dans. l’état actuel de nos connaissances, Quenstedticeras (A. Lamberti, À. (1) Analysé dans Le précédent numéro par mon confrère et ami Paul Lemoine. (2) La méthode correcte consiste à procéder par voie d'élimination et à ne conserver Sfeueroceras que pour les types non déjà nommés, (Nofe de la, Direc- tion). . Ë 3 : : ; 4 à | Mariæ) de Cardioceras (A. cordatum). 11 suffit d'étudier la faune du niveau dit «à Creniceras Renggeri » qui correspond, par exemple, à la partie peu fossilifère de Villers-sur-mer, entre le niveau à Peltoceras athleta et celui à Cardioceras cordatum, ou au gisement de la Billode, pour se convaincre qu'il y a passage presque continu entre les deux espèces Lamberti et cordatum et — qu’au moins actuellement — il n'y a aucune raison de les ranger dans deux Genres différents, si voisins soient-ils. Mais, pour ce qui est des ascendants des Cardioceras, je ne suis plus d'accord du tout avec M. Rollier. D'abord l’analogie avec Amal- theus est de forme pure, et on reconnaîtra aisément au premier coup d'œil que les flancs d'Amaltheus sont aplatis d'une facon particulière qui ne se retrouve pas chez Cardioceras, que la carène d’Amaltheus est individualisée et presque indépendante des côtes, alors que chez Cardioceras, elle est formée par une sorte de pincement de celles-ci. Du reste les faunes de Villers et de Dives ont fourni un grand nombre de Cardioceras n. sp. où toute trace de carène disparaît, les côtes étant seulement infléchies en avant sur la région siphonale. Nous pensons enfin, d’après une première étude des cloisons de ces espèces, étude que nous continuons en ce moment, qu'il faut ranger dans le Genre Cadoceras les espèces Chamousseti et Galdrinus ui se rencontrent respectivement dans les zônes à Macr. macroce- phalus et à Pelt. athleta. Les Cardioceras du Groupe Mariæ provien- draient — par saltation — des Cadoceras tranchants du Groupe Gal- drinus et ceux-ci se relieraient — par des intermédiaires encore inconnus de la zone à AReineckeia anceps — au Groupe Chamousseti. Cette filiation est hypothètique, mais nous ne pensons pas, en tout cas, qu'on puisse ranger Amm. Chamoussetiet Galdrinus dans le Genre Cardioceras. Re D; Die Lemes-Schichten. Ein Beitrag zur Kenntniss der Jura- formation in Mittel-Dalmatien, von Marthe Furlani (1). — Les couches de Lemes appartiendraient à un complexe qui comprendrait à la fois le Kiméridgien supérieur et le Portlandien. On y trouve d’abord un certain nombre d'espèces appartenant au nouveau Genre Virgatosphinetes (Uhlig. mss., in Dacqué) qui na pas encore été défini. Aussi la liste des espèces que Marthe -Furlani a recueillies et qu'elle range dans ce Genre présente-t-elle un (1) Vienne, 1910. — Jahrb, d. K. K. geol. Reichs., Bd. LX, pp. 6:-98, pl. II-V. — 208 - certain intérêt : ce sont : V. cf. denseplicatus Waagen, V. pseudoul- mensis M. Furlani, V. ulmensis Oppel (1), V. cf. contiguus Zittel, W. cf. exornatus Catullo. Parmi les espèces voisines, qui doivent sans doute être rattachées à ce Genre, il faut citer encore VW. geron Zittel, V. metamorphus Neumayr, V. subrichteriRetowski, V. Fontana Ca- tullo. En dehors de ce Genre, on trouve des Simoceras, des Aspidoceras et en particulier À. longispinum, des Oppelia parmi lesquelles une espèce nouvelle Oppelia dinarica, très voisine de O. trachynota Oppel, et de O. compsa Oppel, un Haploceras, un Astieria, des Aptychus. Malgré la présence de Holcostephanus Astierianus d'Orb., d'ailleurs en mauvais état et difficilement reconnaissable, Me Marthe Furlani ne croit pas que le Néocomien soit représenté dans le complexe de Lemes. La caractéristique de cette faune est la présence de types qui vivent pendant plusieurs périodes géologiques et qui sont indifférents au point de vue géographique, en ce sens qu'on les trouve aussi bien dans la région de l'Europe centrale et dans la région méditerranéene. Cette faune est très peu variée puisque les espèces ne se répartissent qu'entre cinq Genres. Il est curieux de constater l'absence des Phyl- loceras et des Lytoceras, formes que M. Haug appelle sténothermes et qu'il considère comme caractéristiques des dépôts alpins, et la pré- sence de quelques espèces eurythermes, abondantes dans les dépôts de l'Europe centrale. Ces faits doivent s'ajouter à ceux que MM. Kilian et Gentil ont signalés dans le Crétacé du Maroc (2) et M. Nœætling dansle Jura de Hermon ; ils amènent à penser qu’il existait sur le bord sud de la région méditerranéenne une région où la mer était peu profonde. De plus, dans la région de Lemes, les conditions devaient être particu- lièrement défavorables et seules certaines espèces ont pu y vivre qui possédaient une assez grande faculté d'adaptation ; c'est là un phéno- mène analogue à celui qui s’est produit à Solenhofen et qui explique l’analogie des deux faunes. Les dépôts de Lemes sont, comme ceux de Solenhofen, des dépôts. faits dans une lagune entourée de récifs ; c’est qu'en effet, si on essaie de suivre ces couches de Lemes dans la direction des monts de Sil- (1) Je rappellerai que cette espèce est le type du Genre Lithacoceras Hyatt (èr Zittel, Eastman). On peut se demander, par suite, si les deux Genres ne font pas double emploi. : (2) Le même fait existe à la frontière algéro-marocaine où l’on connaît le Cal- lovien avec deux faciès différents à quelques kilomètres l’un de l’autre ; voir Louis GENTIL et PAUL LEMOINE « Sur des gisements Calloviens de la frontière marocaine » C.R. Acad. Sc., 1° août 1906. | — 209 — vaja, on les voit disparaître brusquement et, sans que l'on puisse voir aucune faille, être remplacées par des calcaires récifaux avec nom- breux coraux que l’on n'a pas encore pu déterminer. Les lagunes de Lemes s'étendent très loin en Dalmatie et devaient _ être beaucoup plus grandes que celles de Solenhofen ; maisellesétaient sans doute aussi plus éloignées du rivage; car on n'y trouve aucune trace d'animaux terrestres ni d’Insectes. Ces considérations que M”° Marthe Furlani développe avec beaucoup de clarté et d'une facon très intéressante, sortent un peu du cadre de la Paléozoologie pour rentrer dans celui de la Géologie générale; j'ai cependant cru devoir les exposer ici à cause de l'intérêt qu'elles pré- sentent au point de vue du mode de vie de certains Céphalopodes. PE: Une Ammonite nouvelle de l’albien du Jura, Lytoceras sp. aff. Mahadeva Stoliczka, par À. Jeannet (1). — M. Jeannet étudie et figure, dans une petite Note, des Lytoceras provenant du gisement classique de Ste-Croix et de la localité de Mussel près Bellegarde (Ain), ces derniers faisant partie de la collection Rénevier. Outre d'intéressants dessins de cloison nous signalerons l'essai suivant de répartition des Lytoceras du Groupe densifimbriatum Uhlig, dans les différentes assises du Crétacé inférieur et moyen : Lytoceras Batesii Méek. Hersetonwbeds, Califor- nie, etc. Cénomanien ! Z. ezsoense Yabe. Couches à Orbitolina concava, Hokkaido (Japon). L. Mahadeva Stol., Ootaturgroup inf., Inde. NOEL n\sp: Vacek. Z. sp. aff. Mahadeva, Voralberg. Nla L. sp. aff. Mahadeva, Mussel, Perte du Albine Rhône. - ee Zones Jacob] L. sp. aff. densifimbriatum Uhl. Près de IV Rencurel (Isère). L. sp. aff. Mahadeva, Ste-Croix. III [Niv. de Clansayes] ZL. belliseptatum Anth. Atlas occidental marocain. * (1) Lausanne, 1908. — Bull. Soc. Vaud. Sc. nat., 5° sér., Vol. XLIV, n° 163, pp. 105-108, 8 dess., 4 PI. : , : à = 210 — Aptien [Bédoulien] L. belliseptatum Anth. Caucase. - Barrémien Z. densifimbriatum Uhlig. Wernsdorf, Châtel-St-Denis. S. E. de la France. R. D. Sur quelques espèces de l’Albien inférieur de Vohrum (Hanô- vre), par L.-W. Collet (1). — L'auteur étudie et figure dans ce petit Mémoire une faune d’Ammonites des plus intéressantes, provenant des argiles du Hanôvre. On sait que les fossiles recueillis dans cette région sont admirablement conservés ; les Céphalopodes ont souvent leur têt et la cloison est bien conservée par dessous. La faune étu- diée est actuellement conservée au British Museum [communication de l’auteur|. Cette faune rappelle celle de Clansayes, mais elle est moins riche. M. Collet a déterminé les espèces suivantes : Vouvilleiceras Bigoureti Seunes, D. Bergeroni Seunes, Parahoplites Grossouvrei Jacob, P. Uhligi Anthula, P. aschiltaensis Anthula; il a en outre étudié une série de formes nouvelles : Parahoplites Jacobi, P. Sarasini, P. hanovrensis. Il figure à nouveau P. Uhligi Anth. et donne un dessin des cloisons de Douv. Bigoureti. Toutes ces formes nouvelles correspondent assez bien à l'idée que nous nous faisons de variétés d’une même forme. Le plus ou moins grand développement des tubercules paraît tout à fait un caractère d'ordre secondaire chez la plupart des Ammonites de ce Groupe. Nous ne pensons pas que les nouvelles espèces Jacobi et Sarasini puissent être conservées. L'auteur lui-même en signale l'équivalence aux variétés Milleti plesiotypica et Milletinodosicostata Fritel. Parah. Jacobi doit donc tomber en désuétude devant Parahoplites plesiotypi- cus Fritel 1906, et Parah Sarasini devant Parahoplites nodosicostatus Fritel 1906, cette dernière espèce ne devant pas être confondue avec Douvilleiceras nodosocostatum d'Orbigny (Pal. fr. Terr. Crét., pl. T5, fig. 1-4, p. 258, de Clansayes). R. D. Bemerkungen über drei neue Ammoniten aus der oberen ægyptischen Kreide (Coll. Schweinfurth), von Otto Eck. (2). — Les Ammonites étudiées et figurées par l’auteur (avec similis et des- sins de cloisons à l'appui) sont au nombre de trois : Fagesia bomba n. Sp., Tissotia securiformis n. sp., T'iss. Schweinfurthi n. sp: (1) Genève, 1907. — Mém. Soc. phys. Hist. nat., p. 35 (1907), 6 p., 1 PL:, 40 fis- (2) Berlin, 1909. — Sifzungsberichiten Ges. naturf. Freunde, Nr. 3, Jahrg, 1909, pp. 179-191, 13 fig., in-8°. : , nds mnt do À cé à ue OA) dé sn — 211 — Elles proviennent toutes du Crétacé supérieur d'Egypte. Les échantillons ne paraissent pas avoir leur surface en parfait état de conservation. Une certaine indécision dans le détail du dessin de la suture paraît devoir être imputée à ce fait. On sait que le Genre Fagesia a été établi par Pervinquière, en 1907, pour toute une série d'Ammonites turoniennes (Fagesia superstes Kossmat, type), très voisines des Vascoceras et ne s'en différen- ciant guère que par une forme générale plus globuleuse et une atté- nuation générale de tous les ornements, au moins dans l'âge adulte et dans la vieillesse. Fagesia bomba Otto Eck, présente des caractères de Fagesia plus accentués qu'aucune des formes figurées en 1907 par Pervinquière : L’Ammonite est presque exactement sphéroïdale, les tubercules ombilicaux et les côtes siphonales ontentièrement disparu. F. Fleuryi Perv. qui présente, à première vue, le même aspect général possède encore des côtes assez bien marquées sur la région externe. La cloison est du même type que celles figurées par Pervinquière pour les diverses forme du même groupe. Les Fagesia sont connues jusqu'ici du Japon, de l'Inde, de la Tuni- sie, d'Algérie, du Portugal. Par contre, les gisements turoniens à Vascoteras, des environs de Soria, étudiés par Chudeau, ne paraissent pas en posséder. M. Henri Douvillé (C. À. somm. S. G. Fr., 21 fév. 1910) a signalé au Maroc, sous le nom Pachydiscus, l'existence d'une Ammonite vaisemblablement turonienne quiest à forme générale de Vascoceras ou de Fagesia, mais ne possède, comme Fag. bomba, pas trace de tubercules ombilicaux. En L'échantillon (unique ?) de Fagesia bomba décrit par Otto Eck pro- vient de « Wadi Mor. I » et appartient au Musée de Munich. Tissotia securiformis n. sp. (provenant du Kôünigl. Naturalien Kabinet de Stuttgart), Wadi Abu Rimb, nous paraît, autant que l’on peut en juger d’après l’état fragmentaire de l’échantillon (1/4 de tour conser- vé) être infiniment voisin de Pseudotissotia (Choffatticeras) Massipiana Perv. C'est la même section fortement lancéolée et surtout exacte- ment la même cloison. La cloison de l'espèce égytienne paraît seule- ment très usée. Tissotia Schweinfurthi n. sp. est représentée par un échantillon complet, avec cloisons visibles, mais usées, du reste du type T'issotia, avec selles divisées en deux par un petit lobule et lobes profondé- ment denticulés. Le lobule médian des selles ne se rencontre pas chez l'espèce type du Genre J'issotia, à savoir T'iss. T'issoti, mais existe chez les formes rapportées au Genre J'issotia par Pervinquière 1907, sous le nom spécifique funisiensis Hyatt. Il est malheureux que = 92 — nos connaissances sur les Céphalopodes du Turonien soient encore trop rudimentaires pour que nous puissions nous faire une idée nette du degré de variabilité de la cloison dans les différents Genres. R. D. RUDISTES par M. H. DOUVILLÉ. La fauna coralligena del Cretaceo dei Monti d’Ocre, Memoria del prof. Parona, con la collaboratione dell’ ing. dott. Crema e del dott. Prever (1).— Cette faune très intéressante avait déjà fait l’objet d’une étude de M. Schnarrenberger (Rev. crit. NII, p. 159) en 1901 ; une exploration de M. l’ing. Crema a amené la découverte de nouveaux matériaux qui ont permis de préciser l’âge des dépôts, et de nous faire connaître leurs faunes successives. Les auteurs distin- guent aujourd'hui : MiocÈènE à Lépidocyclines. EOcÈNE à Nummulites et Orthophragmines. SÉNONIEN avec ÂHipp. giganteus, gosaviensis, colliciatus, Taburni, radiosus, Lapeirousei, Sph. cylindraceus, Lapeirousia Jouannet, Bournonia Bournoni. TURONIEN à Chondrodonta Joannæ et Hipp. Requieni. CÉNOMANIEN à Orbitolina, Himeraelites, Sellæa, Toucasia Steinmanni, Præradiolites, Monopleura, etc. URGONIEN à T'oucasia, Matheronia, Requienia, Ethra, Pachytraga, Offneria et Valletia, faune indiquant la présence de l’Aptien et du Barrémien. Le Mémoire de M. Parona est particulièrement consacré à la des- cription de la faune du Cénomanien, mais la coupe géologique que nous venons de reproduire montre que cet étage peut renfermer, en (1) Mem. per servire alla descr. della carta geol. d'Italia, Vol. V, 1909. — 213 — réalité, troisou quatre faunes successives: Cénomanien supérieur, Cénomanien inférieur, Vraconnien, Albien. Ces faunes peuvent être facilement distinguées lorsqu'elles renferment des Ammonites (zone à A. rothomagensis, z. à À. Mantelli, z. à A. inflatus, z. à A. dentatus), mais il n’en est plus de même lorsqu'elles présentent un faciès récifal comme dans les Pyrénées, en Espagneeten Italie, et, dans ce cas, l'âge de certaines couches yest souvent ballotté entre l’Aptien supérieur et le Cénomanieninférieur. Cette question n’est, du reste, pas posée dans le Mémoire de M. Parona. Les Foraminifères et les Polypiers ont été décrits par M. Prever ; je ne m'occuperai dans ce compte rendu que des Rudistes que M. Parona a décrits avec sa compétence bien connue. Toucasia Steinmanni Schnarrenberger, est bien une forme ancienne, comme je l’indiquais en 1907 et il est difficile de la faire remonter au- dessus de l’Albien. Matheronia (?) ausonicola sp. nov. est encore un type relativement ancien, à rapprocher peut-être de certains Petalo- dontia. Les Himeraelites sont représentés par un bien grand nombre de formes, 15 dont 5 nouvelles : operculatus, aduncus, frontonis, obliquatus (Di Stef. in litt.), transversus, et 5 n'ayant pas recu de dénomination ; les autres formes sont assimilées à des espèces de Sicile. Il serait difficile d’attacher à ces dénominations une valeur spécifique, par suite de la variabilité extrême des coquilles fixées. Il faut ajouter trois espèces nouvelles de Polyconites à rapprocher également des formes de Sicile, Distefanoi, foveolatus, declivis ; quatre Caprotina, dont deux nouvelles, Distefanoi et aprutina; les deux autres ainsi que quatre Sellæa, sont identifiées avec des espècessiciliennes. Sur le Præradiolites Pironai (autant qu'on peut en juger d'après l'échantillon figuré qui paraît très usé), les zones siphonalesme sem- blent correspondre, non pas aux sillons indiqués E et S, mais aux deux bandes situées à droite de ces sillons ; ce serait alors un F£ora- diolites. Quant à Rad. macrodon, il n'est représenté que par des valves supérieures. Dans son ensemble, cette faune est bien celle des couches à Capro- tines de Sicile; mais il est possible qu’elle comprenne également celle des couches à Polyconites ; elle serait alors ou cénomanienne infé- rieure ou peut-être vraconnienne. Les Orbitolines, petites et renflées, ne sont ni celles du Cénomanien inférieur de Fourras, ni Orb. sub- concava des Pyrénées ; elle semblent avoir un caractère plus ancien. On a Hippurite-bearing limestone in Seistan, and on the otre geology of the adjoining region, by E.-W. Vredenburg (1). — Difré- rents auteurs avaient signalé des Hippurites à l'Est de la Perse et jusqu’au Thibet, mais ces citations avaient besoin d’être confirmées. M. Vredenburg vient de découvrir des Hippurites incontestables parmi des échantillons recueillis au Nord du Belouchistan par Sir Henry Me Mahon : deux espèces sont décrites et figurées sous les noms Aipp. gosaviensis et Pironæa persica nov. sp. ; l’auteur les attribue au Turonien supérieur. Je serais disposé à les considérer comme appartenant à un niveau plus élevé : d’après les derniers tra- vaux de M. Félix, Hip. gosaviensis apparaît bien dans le Turonien supérieur, mais remonte Jusque dans le Campanien inférieur. Quant au Pironæa persica c’est une espèce voisine de Patolites tirolicus, mais un peu plus évoluée; or cette dernière espèce est du Santonien supé- rieur, la nouvelle espèce définie par M. Vredenburg pourrait done appartenir à ce même niveau. Le gisement du Seistan serait alors ou Santonien supérieur ou Campanien inférieur, et probablement un peu plus ancien que le niveau d'Hakim Khan à Pironæa corrugata, forme plus évoluée que P. persica Ce gisement se trouve à peu de distance de la frontière de l'Afga- nistan, au N. W. de Kharan. Etudes sur la classification et l’évolution des Radiolitidés, par Ar. Toucas (2). — J'ai attendu la fin de ce grand Travail pour en rendre compte aux lecleurs de la Revue ; sans doute, je ne partage pas toujours la manière de voir de l’auteur, mais je n’en dois pas moins rendre hommage à l'importance du travail accompli, à la la sagacité de l’auteur et à l'excellent esprit scientifique dont il à fait preuve. C'est la première fois que le groupe si important des Radioli-. tidés a été étudié systématiquement et d’une manière complète, et cette belle Monographie rendra les plus grands services aux géo- logues. L'auteur examine d’abord les formes primitives et il cherche à se rendre compte de leur évolution progressive; il constate que les Radiolitidés dérivent des Agria de l'Urgonien, il suit le développe- ment de ce rameau principal jusqu’à la partie supérieure du terrain Crétacé. Il voit ensuite d’autres rameaux se détacher du premier, ceux des Præradiolites, des Sphærulites et des Biradiolites ; chacun de (1) Calcutta, 1910. — Geol. Surv. of. India, Records, Vol XXXVIII, Part. 3. (2) Mém. Soc. géol. de France, tome XIV, fasc. 4, pp. 1-46, PI. I-VII, 1907; tome XVI, fasc. I, pp. 47-80, PI. IX-XV, 1908 ; tome XVII, fase. 1, pp. 19-132, PI. XVI-XXIV, 1909. L ardent ot M “nt tété ht ia titéts are" dd été 65) dites dns de CYR es ces rameaux va représenter pour l’auteur un Genre particulier et un seul; c'est là un premier point de vue qu'il est difficile d'accepter et qui est en désaccord avec les usages pratiqués aujourd'hui par les naturalistes. On attache une importance de plus en plus grande aux caractères évolutifs dans la définition des Genres : il y a toujours grand avantage à utiliser, dans ce but, les caractères nouveaux résul- tant de l’évolution toutes les fois qu'ils sont nets et précis, sans oublier, bien entendu, que les Genres sont une création artificielle de l'esprit humain et destinés simplement à faciliter l'étude des formes, tandis que les rameaux ont seuls une existence réelle, puisqu'ils correspondent à des formes successives dérivées les unes des autres par filiation directe. J'admets donc entièrement le point de départ de la classification _de M. Toucas et son principe directeur; ce n’est qu'exceptionnelle- ment dans un ou deux cas que je serai amené à modifier ses rameaux ; mais souvent il me semblera indispensable de les scinder en troncons distincts, et par suite de multiplier les Genres. Du reste, j'ai déjà indiqué dans des notes sommaires les Genres nouveaux que je pro- poseet je reviendrai sur ce sujet quand mon Mémoire, qui est actuelle- ment sous presse, aura paru. Je vais passer sommairement en revue les Groupes établis par M. Toucas. 1° Agria, rameautrès bien constitué par M. Toucas qui le divise en deux groupes parallèles, celui d’Agria Blumenbachi et celui d'A. triangularis. D’après la considération des caractères évolutifs, il me semble nécessaire de couper ce rameau en trois troncons : les formes anciennes où Agria proprement dits, qui ne sont pas encore de vrais Radiolitidés, — les formes moyennes avec arête cardinale pour les- quelles j'ai proposé récemment le Genre Æ£oradiolites et les formes plus récentes dépourvues d'arête cardinale qui rentrent dans le Genre Bournonia. Je persiste, du reste, à penser que — dansces Genres — les zones siphonales sont représentées par des bandes plus ou moins sail- lantes et non — comme le dit M. Toucas — par lessillons qui les bor- dent ; ces bandes deviennent alors le véritable caractère du rameau. 2° Præradiolites, correspond à peu près au Genre tel que je l'avais proposé en 1902, en retranchant les Foradiolites ; l’auteur le divise en cinq groupes ayant pour types les Pr. ponsianus, Hæninghausi, alatus, cylindraceus, Paillettei. R. Bournoni qui est placé dans le second de ces groupes fait partie en réalité du rameau précédent; c’est le type du Genre Bournonia. . Ce rameau est caractérisé par les deux ondulations des lames externes one qui correspondent aux zones siphonales. Les divers groupes distin- gués par M. Toucas correspondent à des différences dans la forme générale de la coquille. : 3° Sphærulites; ce Genre que j'avais repris et précisé en 1902 est accepté par M. Toucas dans le même sens (Groupe du Sph. foliaceus) ; mais cet auteur y a ajouté une série d'espèces de la Craie supérieure _ Pervinquieri, crateriformis et Jouanneti, qui constituent le Genre Lapeirousia, et appartiennent à un rameau tout à fait différent, celui des Sauvagesia. 4° Radiolites ; même interprétation que celle que j'avais proposée en 1902; ce Genre est restreint aux formes costulées, dérivées des Preæradiolites. L'auteur les subdivise en quatre groupes, ceux des Rad. lusitanicus, Sauvagesi, radiosus, angeioides. 5° Sauvagesia. Ce rameau est bien nettement caractérisé par ses deux bandes plissées et c'est avec raison que l'auteur y rattache une partie des anciens Birädiolites (Groupe de B. cornupastoris) ; iciencore, il me paraît utile de distinguer les formes primitives à arête cardi- nale, véritables Sauvagesia, des formes plus évoluées, dépourvues de ligament pour lesquelles j'ai proposé le Genre Durania. L'auteur dis- tingue trois groupes parallèles, ceux de S. texana, Sharpei et cornu- pastorts. 6° Biradiolites. Ce Groupe est restreint aux espèces à bandes lisses qui dérivent de 2. lombricalis ; l'auteur répartit les espèces en six groupes, ayant pour types les B. lombricalis, angulosus, acuticostatus, canaliculatus, ingens, fissicostatus. Dans chacun des groupes que nous venons d'énumérer, l'auteur suit très soigneusement l'évolution des espèces dans les niveaux suc- cessifs, qu'il distingue au nombre de douze, depuis le Barrémien jus- qu'au Danien, et il est amené ainsi à établir un grand nombre d'es- pèces nouvelles qu'il décrit et figure; mais il était, en même temps, nécessaire de figurer à nouveau les espèces anciennes dont les carac- tères avaient été presque toujours donnés d’une manière très insuffi- sante. C'est ce qui explique le grand nombre de planches dont ce Mémoire est accompagné et qui seront d'un très grand secours pour la détermination des espèces et des niveaux correspondants. Malgré cela, cette détermination sera souvent difficile parce que les caractères les plus importants sont des caractères externes qui ne sont nette- ment visibles que sur les échantillons bien conservés ; dans beaucoup de gisements à Rudistes, les fossiles sont plus ou moins roulés et, dans ces conditions, les Radiolites sont peu déterminables. En résumé, deux progrès, très importants au point de vue de la clas- — 217 — sification générale, résultent des recherches de M. Toucas: l’établisse- ment du rameau des Agria qui a permis de préciser les caractères des formes primitives, et la séparation des Biradiolites en deux groupes, dont l’un, celui des Biradiolites vrais me paraît se rattacher directe- mentaux Æoradiolites, c'est-à-dire au rameau précédent, tandis que le second à une origine tout à fait différente. La classification de M. Toucas fait table rase de l’ancienne distinction en Sphærulites et Radiolites, c'est-à-dire en formes pourvues ou dépourvues de liga- ment; mais jai fait voir —en discutant les groupes établis par M. Toucas — que ce caractère avait toujours son importance et qu'il était facile d'en tenir compte : ainsi, tandis que les anciens Sphærulites comprennent, d'une part, les Eoradiolites, les Sphærulites etles Radio- lites et, d'autre part, les Sauvagesia, les anciens Radiolites seront divi- sés en Pournonia et Biradiolites, dérivant des Æoradiolites et en Durania et Lapeirousia, à rattacher aux Sauvagesia. ECHINODERMES par J. LAMBERT. Je ne saurais commencer cet article sans un sentiment de tristesse, ‘alors que vient de mourir Alexandre Agassiz (1), le savant éminent qui connaissait le mieux les Echinides et dont je m'’honore d’avoir été lhumble correspondant. Fils de Louis Agassiz, l’un des Echinologuistes les plus distingués du xix° siècle, Alexandre avait publié en 1863 ses pre- miers travaux, puis, en 1872-74, Revision of the Echini, ouvrage capital, qui aurait suffi à illustrer son auteur, s’il n'avait été suivi des Echinides du Challenger, du Blake et de lAlbatros. La perte d'Alexandre Agassiz n’afflige pas seulement ses concitoyens des États-Unis; elle affecte le monde savant tout entier. Echinological notes, by Th. Mortensen (2). — La seconde partie (1) Décédé le 271 mars, à l’âge de 75 ans. (2) Copenhague, 1910. — Ext. Sœrtr. af Vidensk. Meddel. fra den natur. foren, 1910. In-8°, 25 p. ; — 218 — de cette Note : À new principe of classification est presqu'un article de polémique, principalement dirigé contre moi et que l’im- partialité me fait un devoir de signaler. Je suis d’ailleurs heureux de constater que l'accord se fait avec mon éminent contradicteur. -Sans doute, pour la forme, il me reproche encore d'interdire aux naturalistes l'étude non seulement des pédicellaires chez les Oursins, mais de tous les organes microscopiques chez tous les animaux. Je n'ai jamais rien dit de pareil, et la meilleure preuve, c'est que M. Thiéry et moi, nous sommes les premiers à faire connaître des pédicellaires fossiles d’un Wiocidaris de l'Hettangien. Ce que j'ai critiqué, c’est la prétention de fonder la nomenclature des Echinides exclusivement sur les pédicellaires. M. Mortensen dit qu'il l’a fait seulement par exception et pour des diagnoses provisoires. Il plaide les circonstances atténuantes. Tout est donc pour le mieux et mes protestations n'étaient pas inutiles, puisqu'elles ont amené les explications de l'illustre savant, qui nous déclare aujourd'hui : « Je considère les caractères fournis par la structure du test comme « étant les plus importants et ils sont employés pour caractériser « les divisions primaires. » L'auteur préconise néanmoins l'étude des pédicellaires pour la classification des Echinides, parceque le caractère tiré du groupe- ment des pores : oligopores et polypores, lui semble d'importance relative. J’ai toujours été absolument de cet avis et n'ai jamais accordé à cette disposition des pores qu’une valeur générique, tout en reconnaissant que l’on pouvait en tirer avantage pour les subdi- visions des Echinides. On some points in the Nomenclature of Echinoids, by Th. Mor- tensen (1). — Cette seconde Note est encore un article de polémique, Il paraît que M. Thiéry et moi ne travaillons qu'à bouleverser la nomenclature ! Voilà une grave accusation! M, Mortensen n'admet pas que l’on remonte aux sources, ni que l’on recherche quels sont les caractères primitifs et les types des Genres. C'est là un travail d'archéologue, indigne, à son avis, d’un naturaliste. Il paraît bien avoir horreur des recherches bibliographiques. Est-ce une raison pour empêcher les autres de s’y livrer? Sans doute il ne va pas jusque là; mais les auteurs de ces travaux ne devraient pas en publier les résultats, afin de ne pas ébranler le fragile édifice d'une nomenclature qui lui semble d'autant plus respectable qu'elle est plus incertaine. (1) Londres, 1910. — Ext. Ann. Mag. Nat. Hist. In-8°, 9 p. sér: VIIL vol. V. — 219 — Le principe de priorité est cependant le seul qui s'impose égale- ment à tous. Dès qu'on l’abandonne, on tombe dans l'arbitraire. L'auteur est bien obligé de le reconnaître) mais s’il admet le prin- cipe, il en conteste énergiquement l'application. M. Mortensen nous reproche de prendre pour type du Genre Cidaris l'espèce imperialis. Où a-t-il vu cela ? Pour nous l'espèce imperialis est le type du Genre Zeiocidaris Desor. M. Mortensen prend pour type de Cidaris l'espèce metularia ; il semble donc le compren- dre aujourd hui exactement comme nous; mais alors pourquoi nous avoir adressé tant et de si vifs reproches ? Il préfère Plesiodiadema Pomel à Dermatodiadema Al. Agassiz, bien que Pomel ait commis au sujet de son Genre une grossière méprise en citant pour type une espèce dont les caractères sont en contradiction avec sa diagnose. À cette occasion, M. Mortensen formule la nouvelle règle suivante : l'in- _dication d’un génotype reflète seule la pensée de l’auteur sur les caractères du Genre par lui proposé; si la diagnose est en contradic- tion avec les caractères de l'espèce citée, on ne doit tenir aucun compte de la diagnose ! Ce principe nouveau semble bien contestable et l’auteur n’en à évidemment pas mesuré les conséquences ; c'est un puissant moyen de bouleverser lanomenclature, et je ne puis que protester contre une semblable affirmation. Après cette proposition, l’auteur en formule implicitement une seconde, destinée à faire échec à la réintégration du Genre Æchino- cyamus : en matière d'interprétation d'un Genre, la citation d’une localité pour le type du Genre par son créateur à une importance capitale et l'emporte sur la diagnose même du Genre comme sur la description et les figures de son type ! En cas de désaccord, on ne doit tenir compte que de l'indication de localité. Singulière prétention contre laquelle je ne puis que protester. M. Mortensen termine en demandant qu'un Congrès de Zoologistes se prononce sur le maintien des principaux noms de Genres d'Echi- nides. Ces noms deviendraient ainsi sacrés ! en attendant qu'un autre Congrès les change. L'auteur craint, d’ailleurs, que son Congrès n adopte pas ses vues et il exige une précaution préliminaire : Inter- -diction absolue pour le Congrès de s'occuper de l'histoire de chaque nom avant de statuer sur son adoption ! En voici le motif: le Con- grès, ayant pour mission de statuer à l'encontre des considérations historiques, ne doit tenir aucun compte de ces considérations. Quelle sera l'autorité des décisions d'un Congrès statuant ainsi sans liberté de discussion, uniquement pour faire prévaloir les vues personnelles de l’auteur qui l'aura saisi d’une question ? Bien précaire assurément. Prenons un.exemple : L'auteur veut, à priori que Spatangus canalife- rus Lamarck soit le type du Genre Schizaster Agassiz, alors que ce Genre a été créé en 1836 pour ces deux seules espèces: Spatangus atropos Lamarck et Schizaster Studeri Agassiz, et qu'Agassiz laissait expressément Spat. canaliferus parmi ses Micraster. N'est-ce pas remplacer les règles de la nomenclature par l'arbitraire ? Et le prin- cipe sus-énoncé de la primauté du génotype que devient-il ici? J’admets qu’un Congrès consacre ces multiples erreurs ; sa décision n’en restera pas moins erronée et les hommes indépendants, soucieux de la dignité de la Science, continueront à la rejeter-en attendant qu'un autre Congrès, appelé à statuer sur la même question, et mieux éclairé, rapporte la décision surprise du premier. Le Codex nominum devrait, d'après M. Mortensen, s'étendre aux fos- siles, afin de réintégrer, par exemple, le terme Ananchytes, substitué par pur Caprice, à £chniocorys. De pareilles prétentions soulèveront fatalement d’irréductibles protestations. Triasic Echinoderms of Bakony, by F.-A. Bather (L). — Ce Tra- vail est un des plus considérable que l’auteur nous ait donné sur les Echinides. Des débris très nombreux de Crinoïdes sont restés en grande partie indéterminés (10 sur 20). Certains débris ont cepen- dant permis l'établissement d'espèces nouvelles, comme Æncrinus cancellistriatus, Entrochus quinqueradiatus, Isocrinus candelabrum, I. scipio, IL. sceptrum, I. Heronniæ. Pour les Echinides, l’auteur examine séparément les débris de test et les radioles. Malgré la pauvreté des matériaux dont il dispo- sait, il a su, avec une rare sagacité, en tirer un excellent parti. La famille des J'iarechinidæ est placée en tête des Cidaroida; avec M. Doderlein, j'aurai préféré y voir la souche des Arbacidæ. Quoi- qu'il en soit, la question est, un peu plus loin, soigneusement exa- minée. Je regrette vivement que le cadre de cette Revue ne me per- mette pas de suivre l’auteur dans la discussion très détaillée des Genres 7Z'riadocidaris, Miocidaris, Anaulocidaris et Plegiocidaris. On sait que M. Bather entend réunir £otiaris à Miocidaris,; ül apporte à l'appui de son opinion d'intéressantes observations auxquelles je ne puis que renvoyer. Les formes nouvelles sont 7ria- docidaris persimilis, T. prœternobilis, T. immunita, Miocidaris verru- cosus, M. planus et Anaulocidaris testudo. Passant à l'étude des Glyphostomata, l'auteur examine un grand nombre de Genres de son Sous-Ordre Diademina. 11 y maintient (1) Budapest, 1909. — Extr. Resulf. des wiss. Erfors. Balalonsee. — In-4, 290 p. 63 fig. ds. le texte et 18 PI. Bd. I. Th. 1. no — 221 Archæodiadema Gregory, bien que le type ne puisse se distinguer des Diademopsis à hautes plaques et sans tubercules secondaires, comme Ÿ. Gevreyi; puis il discute longuement les Genres Hemipe- dina et Diademopsis pour revenir, en définitive, aux conclusions que j'ai adoptées : admission d’un Genre Hemipedina avec un Sous-Genre Diademopsis. Etudiant ensuite le Genre Mesodiadema M. Bather passe en revue ses espèces connues et y place trois espèces de Quenstedt, dont deux semblent bien douteuses, puis M. Lamberti Airaghi, qu'il a finale- ment mal compris. J'ai déjà signalé ce fait que — dans le renvoi aux figures — l’auteur italien avait commis une erreur et que M. Lam- berti est représenté par les figures 1 et 2, non par la figure 3. Cette espèce tombe, d’ailleurs, dans la synonymie du Cidaris Ludovici Meneghini, dont M. Fucini a fait le type de ses Loriolella, dans un ouvrage qui n'était pas encore publié au moment ou j'adressais à M. Airaghi mes Notes sur les deux espèces qu'il a bien voulu me dédier. Une espèce nouvelle, M. margaritatum, paraît bien rentrer dans le Genre, mais il n’en est plus de même de la seconde, M. latum. Ses caractères sont si particuliers et si étranges que l’auteur en arrive à se demander s’il existe de bien sérieuses différences entre Mesodiadema et Triadocidaris. X1 lui semble avoir découvert une sorte de passage des Cidaridæ aux Diadematidæ. La réalité pourrait bien être plus simple, surtout quand il s’agit de débris dont aucun ne permet de soupconner les caractères du péristome. Pour moi, Mesodiadema latum n’est pas un vrai Mesodiadema, mais encore un Triadocidaris. Ainsi ses caractères, paraissant si étranges, deviennent au contraire, parfaitement normaux, mais le fameux passage d'un Holostomata à un Glyphostomata reste à chercher. Diademopsis incipiens n'est malheureusement connu que par un très petit fragment d'aire interambulacraire, montrant des rangées multiples de tubercules dont la principale est très éloignée du bord adambulacraire. Sans doute il était très intéressant de nous faire connaître ce débris, mais peut-on le considérer comme bien sérieu- sement déterminable? L'auteur décrit et figure enfin deux portions d'ambulacre d'un Diadématoïde qui se rapproche aussi de ceux de Diademopsis. Les majeures, assez bien constituées en dessous, passent en dessus à de simples primaires. L'auteur décrit ensuite quelques débuis de mâchoires et passe à l'examen de nombreux radioles soumis à son étude : Anaulocidaris testudo particulièrement remarquables, puis un grand nombre des espèces de St-Cassian, C. alata, C. dorsata, C. scrobiculata, C. deco- _— 992 ratissima, etc. En ce qui concerne ce dernier le radiole considéré comme le type (fig. 398) est très différent des autres et tellement voisin de certaines formes de Plegiocidaris du Rauracien, que l'on ne peut s'empêcher d'élever des doutes sur l’origine de l'individu du Musée de Munich. M. Bather semble créer pour certains radioles un Genre nouveau Radiolus. Je ne crois pas que telle ait été son inten- tion etil y a eu seulement emploi — mal appliqué à ce terme, déclaré (p. 135) synonyme anglais de radiole — des caractères italiques ordinairement réservés aux noms de Genre et d'espèce. Trois de ces radioles reçoivent des noms spécifiques, À. raiblianus, R. penna attri- bués à des Cidaridæ et R. lineola attribué à un Diadematidæ. Une plaque isolée d'Asteroida est attribuée à Astropecten Pichleri. On lira enfin avec intérêt les considérations générales par lesquelles se termine l'important ouvrage de M. Bather. Notes on some Echinoids from the Lias of Worcestershire, Gloucestershire and Somerset, by E. Talbot Paris (1). On the stratigraphical, geographical destribution of the infe- rior-oolite Echinoids of the West of England, by L. Richardson and E. Talbot Paris (2). Nous attendrons pour rendre compte de ces deux Notes que lue auteurs aient bien voulu nous les faire parvenir. Studii geologice si paleontologice din Dabrogea.Il. Lamellibran- chiatele.... Echinodermele din paturile Jurasice de la Harsova, de D: Joan Simionescu. (3) — Je n'ai à rendre compte, ici, que des Echinodermes contenus dans cet Ouvrage. Ce sont 26 espèces d'Echi- nides appartenant la plupart à des formes connues du Rauracien. Cidaris Blumenbachi n'est pas le Plegiocidaris créé sous ce nom par Munster, mais un Paracidaris, qui doit retenir le nom spécifique Parandieri Agassiz. Les deux espèces, confondues par Cotteau, appartiennent, en réalité, à deux Genres différents. Le fragment de radiole attribué au Cidaris florigemma ne me parait pas appartenir à ce Paracidaris. Le seul Cidaris nouveau (C. dobrogensis) n'est, repré- senté que par un débris peu déterminable. L'auteur le compare aux C. vallata, Quenstedti et marginata, dont il se distinguerait par ses tubercules incrénelés. Mais précisément, les deux derniers sont deux (4) Gloucester ???. — Ext. de Proc. Cotteswold Club, in-$°, 8 p. 2 fig Vol. 17, — 1908. Ge (2) Ext. de Proc. Cotteswold Club, in-8°, 40 p., 2 PI, Vol. 17 — 1908. (3) Bucharest, 1910 — Gd. in-8° 110 p., VIH PI: — 223 — variations d'un T'ypocidaris et ont leurs tubercules incrénelés, en sorte que l’on ne voit plus de différence entre l'espèce roumaine et Typocidaris marginata. Hemicidaris Choffati est probablement un synonyme du Pseudoci- daris Choffati, M. de Loriol n'ayant pas publié d'autre forme voisine de ce nom. Le type portugais appartient au groupe des espèces à brusque diminution des tubercules en dessus ; la forme roumaine à, au contraire, des tubercules qui décroissent progressivement vers l’apex; son identité semble donc fort douteuse. Le doute relatif à la détermination de Pleurodiadema Pereirai paraît bien fondé : la petite espèce roumaine n'a pas l'aspect dénudé en dessus de son congénère du Portugal; ses tubercules sont d’ailleurs perforés et ce n’est pas un Pleurodiadema. Sa figure ne permet malheureusement pas de dire dans quel Genre préexistantelle rentre. Polycyphus punctatus Quens- tedt (Echinus), omis par Cotteau dans ses résumés de la Paléonto- logie francaise, se distingue de P. nodulosus par la bien plus grande finesse de ses tubercules. Liste critique des Echinides du Calcaire à Baculites du Coten- tin (Etage Aturien), par J. Lambert (1). — Le petit Cidaris fresuil- lensis n’a que quatre rangs de granules ambulacraires et ses radioles portent de fortes épines irrégulières. Un autre petit test, à plaques moins hautes, confondu par Cotteau avec C. Fau- jasi, dont il n'a jamais pu porter les radioles, recoit le nom Cid. nigelliensis Lambert. Dorocidaris Brasili Lambert, de plus grande taille, est remarquable par le nombre de ses granules ambulacraires. J'explique que le Temnocidaris du Cotentin est 7. Bayleiet non 7. danica. J'ai pu constater que l’ancien Salenia Bonnissenti Cotteau dont Schlüter, sans le connaître, avait voulu faire un S. antophora Muller, est bien, comme je l'avais supposé, un Salenidia. Un petit Salenia beaucoup plus rare l'accompagne, S. Brasili Lambert. Je décris Caratomus Dollfusi Lambert, figuré dans la Paléontologie fran- caise sous le nom C. avellana, qui est une espèce nettement diffé- rente de celle de la Transcaucasie ; puis je m'étends sur les Holopyqus du Cotentin et je rétablis la synonymie fort embrouillée de deux ancien- nes espèces, (. piriformis Leske (Echinites), à pétales relativement larges, et O. gracilis Lambert, à pétales très étroits, composés de pores microscopiques. J'attire l'attention sur les différences qui existent entre Catopygus et Holopyqus sous les rapports de la granulation et de la forme des scrobicules. - (4) Caen, 1909. — Ext. Bull. Soc. Linn Norm. In-8° 30 p. 1 pl. Sér. V, T. Il. M nue Cardiaster granulosus Goldfuss (Spatangqus) est — pour la première fois — signalé dans le Cotentin. Jemiaster Neustriæ Desor est — pour la première fois — décrit complétement et figuré et, d’ autre part, le gisement de 77. nucula Desor se trouve enfin précisé. Sur 23 espèces décrites, 11 sont spéciales au Calcaire à Baculites et sur les autres, 9 sont dela Craie de Ciply (Aturien). Mais si mon étude enrichit de quelques espèces la faune échinitique du Cotentin, elle démontre la nécessité d'en retrancher deux, Peltastes heliophorus et Cassidulus lapiscancri. Description des Echinides fossiles recueillis par MM. Hume et Ball dans le désert libyque et le nord du désert arabique, par R. Fourtau (1). Les espèces décrites dans ce Mémoire sont au nom- bre de 73 : 18 crétacées, 52 éocéniques, 1 du Miocène et deux récen- tes : 28 sont nouvelles, 6 crétaciques et les autres de l'Eocéne. La découverte dans l’'Oasis de Mœleh d'une faune échinitique lillipu- tienne, composée de six petites espèces nouvelles, est un fait singu- lier, resté inexpliqué. Un Mémoire de M. Fourtau est toujours pour les échinologistes un heureux événement; l'accueil réservé à celui-ci sera d'autant plus favorable que les sujets traités y sont plus variés et plus intéressants. T'ypocidaris chercherensis estune espèce assez haute, à fossettes sutu- rales angulaires. Pseudodiadema Balli partage le triste sort des Pseudodiadèmes égyptiens et sa position générique reste approximas= . tive. L'auteur critique une classification qu'il accueillerait sans doute plus volontiers s'il disposait de meilleurs matériaux. Quoiqu'il en soit il rejette mon Genre Polydiadema (1888), mais trouve excellent le Genre Placodiadema Duncan (1889), qui n'en est que le trop jeune synonyme. Il suffit d'avoir vu un vrai Pseudodiadema subconique, à petit apex dicyclique et un 7rochotiara rotulaire, à large apex cadue, pour ne pas confondre ces Genres que l’auteur voudrait réunir. M. Fourtau pense que Micropedina sphæroides Stoliczka n’appartien- drait pas au Genre, mais ses arguments sont peu décisifs, car chez le type . olisiponensis, les pores sont en séries simples au voisinage du péristome. D'autre part, il y aurait identité entre les Pedina sinaica Desor, 1847, Magnosia Desori nor I862 et Micropedina bipatellis Gregory, 1906. Botriopygus Schweinfurthi est rapproché d'Echinanthus ataxen- sis, ce qui tendrait à la réunion des deux Genres, malgré les carac- tères des pétales, toujours:plus ouverts chez le premier. Chez Gito- (1) Le Caire, 1909. — Mém. Inst. Egyptien. In-4°, 82 p., 4 pl. T. VI, fasc. 2p. 93. — 2925 — lampas fallax, certains individus sont plus larges que les autres et de cette constatation nait la thèse du dimorphisme sexuel des Echinides : les plus trapus seraient des femelles, les plus allongés des mâles. C'est là d’ailleurs une simple hypothèse, non vérifiée par l'étude des Cassiduloida vivants. Pour M. Fourtau, comme jadispourGauthier, les Gitolampas donnent lieu, en effet, à de nombreuses hypothèses et l'espèce nouvelle constituerait la souche dont seraient plus tard dérivés les Echinolampas Goujoni et E. Crameri. Dans ce domaine de l'imagination, où j'avoue ne pas dédaigner de m'égarer parfois moi- même, L'on va de suite très loin et l’on arrive à formuler des lois comme celle-ci : « Deux sections génériques ne peuvent être mainte- «nues si elles sont basées sur des espèces qui ne sont que deuxstades « de l’évolution des ambulacres chez un même type ». Tous les carac- tères n'étant, au fond, que des stades d'évolution, seraient donc tous également sans valeur. Heureusement la nomenclature a d’autres bases que ces aphorismes par trop théoriques. Celui-ci est, d'ailleurs, présenté à l’occasion de mon projet de sectionnement du Genre Echinolampas et la critique semble avoir entraîné l’auteur au delà du but? En tous cas il faut retenir ses conclusions : « Les différentes « Sections, proposées par M. Eambert, paraissent descendre de « Genres bien différents. » J'avoue qu’en proposant ces Sections je ne leur croyais pas une pareille valeur. Sont des espèces nouvelles : Epiaster Dowsont, Thylechinus libycus, Thagastea Humei, Sismondia Isidis, Echinocyamus libycus, qui est un Æibularia. Je ne vois d’ailleurs pas de différences génériques entre les deux dernières espèces et Sismondia Isidis me paraît être encore un Aüibularia, car rien ne prouve qu'il soit pourvu des piliers carac- téristiques des Sismondia et ses pétales ouverts sont composés de pores arrondis. En discutant Conoclypeus Delanouei, l'auteur reproche aux échino- logistes de croire que les grandes espèces ont toujours été grandes ; c'est peu flatteur pour ses confrères. Puis il constate que les Cono- clypeus etles Plesiolampas sont souvent associés dans les mêmes couches;etil en conclut un peu vite quelestrois quarts des Plesiolampas ne sont que de jeunes Conoclypeus, comme si certains Plesiolampas n'étaient pas beaucoup plus grands que certains Conoclypeus. À l'appui de sa thèse, il rapporte à C. Delanouei des individus déprimés qui paraissent en effet être des jeunes et un autre à bords très arrondis (fig, 19, 20) qui semble être autre chose. Les hypothèses formulées sont d’ailleurs sans intérêt, car jamais personne ne confondra un Conoclypeus pourvu de mâchoires avec un Plesiolampas qui n’en a pas. oi À propos de son Pseudopygaulus ægyptiacus, l'auteur adopte ce Genre, prétendu établi par une simple mention de la lettre d’une planche, sans la moindre diagnose et en contradiction avec le texte. Un peu plus haut cependant, il émettait cette affirmation : « Tant « qu'un auteur n’a pas donné une diagnose précise d'un Genre, le « nom qu'il applique à ce Genre est purement vernaculaire et sans « valeur aucune en nomenclature ». Je suis loin de souscrire à cette sévérité de principes, mais dans cette manière de voir, comment justifier le rejet d'Eolampas qui à bien la priorité ainsi que je l'explique dans un travail sous presse. Les Æchinolampas nouveaux sont : £. Green, E. Humei, E. mœlehensis, E. pharaonum, E. pros- toma, ce dernier représenté par un débris en réalité indéterminable. Au sujet de l’une de ces espèces, l’auteur se demande qu'elle peut être l'importance taxonomique de la bande sternale de certains Echinolampas. Je puis lui affirmer qu’elle n’en a aucune; chez les meilleures espèces, dont j'ai pu étudier des centaines, comme Z. stelliferus, E. similis, E. ovalis, c'est un caractère purement indi- viduel. Opissaster libycus a quatre pores génitaux, un très large ambu- lacre impair et des pétales pairs peu enfoncés, ce n’est done pas un Opissaster Pomel. Sans doute M. Fourtau, et c’est son droit, admet un Genre Opissaster bien plus étendu, mais alors on ne voit plus en quoi il diffère d'Hemiaster. Pour les Schizaster, M. Fourtau a créé deux espèces nouvelles sur de simples débris. Ses $. deserti et S. insolitus sont donc de simples espèces provisoires. Le dernier est si déplorablement mutilé que l’auteur a pu le prendre pour un hybride d’un Schizaster et d’un Moira. On ne voit cependant aucun rapport entre ce débris et le type des £'chinocardium de Gray, dont la forme, les pétales et Les fascioles sont si profondément différents. Des espèces plus intéressantes sont le petit S. Greeni dont Pomel n'aurait pas manqué de faire un Genre à part, en le plaçant bien loin de ses congénères, parmi ses Progonastérides. S. Humei appartient au Groupe des Schizaster subglobuleùx dans lequel on a créé bien des espèces impossibles à distinguer de mon S. montserratensis, dont le sillon, complètement oblitéré chez les plus grands individus, existe chez ceux de moindre taille devenus des S. catalaunicus. Autres espèces nouvelles : Schizaster libycus, S. microstoma, Spa- tangus primævus et deux Brissoides, rapportés par M. Fourtau à son Genre Euspatangus (E. Dowsoni et E. minimus). Citons enfin Hete- rospatangus moelehensis. . Notice géologique sur le département de la Haute-Marne, par ) OR De LS — 927 — P. Thiéry (1). — L'auteur publie en 75 pages, avec 330 figures de fossiles les plus caractéristiques, un ouvrage simple, destiné à rendre les plus grands services aux débutants et à tous les amis de l'Histoire naturelle qui ne font pas de la Paléontologie une étude spéciale et détaillée. Ce petit livre devrait se trouver dans toutes les biblio- thèques des écoles, non seulement de la Haute-Marne, mais des pays qui comprennent les mêmes terrains, comme la Côte-d'Or, la Haute- Saône, la Meuse, une partie des Vosges, de l’Aube et de l'Yonne. Les Echinodermes fournissent leur contingent d'espèces caractéristiques, six Crinoïdes et vingt-deux Echinides sont figurés. DIVERS par M. COSSMANN. Die Rekonstruktion des Diplodocus, von O. Abel (2). — Après un tableau systématique de tous les Dinosauriens recueillis dans les « Atlantosaurus Beds » des Etats-Unis, couches attribuées au Crétacé inférieur, l’auteur entreprend la restauration du squelette de Diplo- docus Carnegiei Hatcher, avec les matériaux envoyés par M. Carne- gie au Musée de Vienne, et d’après les travaux déjà publiés sur ce sujet. “ La figure 1 — qui représente le premier essai de reconstruction selon Hatcher — ne ressemble guère à la figure 2 (Gustave Tousier) qui en fait un Reptile quadrupède, avec un cou relevé et sinueux en $S. Dans son interprétation, M. Abel en revient, au contraire, à la dis- position du schéma originel, dans lequel le cou se maintient à peu (4) Chaumont, 1910. — Ext. Bull. Soc. des Sc. nat. de la Haute-Marne. T. VIT, p- 16 à 91. In-8°, 90 p. 359 fig. (2) Iéna, 1910. — Extr. Abhandl. K. K. zool. botan. Ges. in Wien, Bd. v, Heft.5, 59 p. in-8°, 3 PL., 5 text-fig. — 928 — près horizontal, tandis que la queue traîne à terre ; c'était un animal d’une longueur de 22 mètres, beaucoup moins élevé sur pattes que Brontosaurus, dont M. Abel reproduit aussi le squelette, à titre de comparaison. Cette attitude est d’ailleurs plus en conformité avec le mode de nutrition de ce Saurien, puisque l'examen des dents semble prouver qu'il s'agissait d'un herbivore consommant princi- palement des plantes aquatiques. Quant à sa démarche, l'étude des extrémités dénote que ce n’était pas un animal rampant, mais qu'il faisait des pas lents, à la manière de l'éléphant. M. Abel termine ce Mémoire par une discussion de la synonymie des espèces de Diplodocus : le génotype est D. longus Marsh (1878) ; ce dernier auteur à ensuite décrit une seconde espèce (D. lacustris) qui ne diffère de la première que par sa moindre grandeur, de sorte qu'on peut la considérer comme complètement synonyme ; D. Carne- qiei paraît avoir reçu plus forte inclinaison des vertèbres de la queue mais comme il provient du même niveau que D. longus, on peut se demander si e’est bien réellement une espèce distincte. Ueber die ältesten Gliedmassen von Tetrapoden, von O0. Jækel (1). — L'origine des pattes chez les Tétrapodes et leurs relations morphogénétiques — avec les nageoires de certains Pois- sons — offrent un réel intérêt : dans la Note que nous analysons, M. Jækel étudie d'abord, dans la Classe des Hemispondyla, les extré- mités de Pranchosaurus amblystoma Cr., du Permien inférieur des environs de Dresde, et celles de Sclerocephalus labyrinthicus Cr., du même niveau, et il fait ressortir — dans ses schémas de restaura- tion — le développement graduel des phalanges ainsi que leur arti- culation avec le tibia, Il compare ces squelettes aux traces de pas qu'on a découvertes dans les gisements carbonifériens (Megapezia Pineoi Matt., Baropus lentus et Dromopus afiñs Massh) et il en conclut que les Tétrapodes anciens étaient déjà bien organisés pour la marche. Il poursuit l'examen des pattes de Microsauria, puis celles des vrais Reptiles et en partie Mammifères, et chez. lesquels (Pareiasaurus Baini Seeley) le reploiement du pied dénote déjà la station verticale, c'est-à-dire l'abandon complet de la natation. Ueber das System der Reptilien, von O. Jækel (2), — L'auteur rappelle ici que c'est à Osborn que revient le mérite d’avoir signalé les différences fondamentales entre les Diapsida et Synapsida. Or, (1) Berlin, 1909. — Extr. Sitz. Ges. Nat. Freunde, n° 10, pp. 587-615, 20 fig. (2) Berlin, 1910. — Extr. de Zoo!. Anzeiger, Bd. XXXV, n° 11, pp. 374-341, 5 fig. — 229 — en examinant un crâne de MVothosauridæ (Anarosaurus pumilio Daur.), M. Jækel a été conduit à imprimer une nouvelle direction à la solution de ce problème : le schéma indique bien les relations diapsidiennes de ce Reptile, ce qui entraîne aussi les Plésiosaures qui ne seraient plus que des « pseudo-synapsidiens ». Il en résulte une revision de la classification des Reptiles, pour laquelle M. Jækel — au lieu du terme critiquable « Superordre » qu'emploie Osborn — propose « sous-classe ». Voici le résumé de cette classification : I. S.-CIL PROTEROSAURIA. — Ordres : PROTOROSAURI, formes primitives et peruciennes : NAosauRI, cou et queue courts, Permien; ProcoLopnonr Sedey ; SPnENoDONTI (— 'Rynchocephalia Günther, — Rhynchosauria Osborn), queue longue, quatre Sous-Ordres ; CHAMPSO- SAURI (— Choristodera Cope). IL. S.-CL ENALIOSAURIA. — Ordres : MEsosaURI (— Progano- sauria Baur) ancêtres des Ichthyosaures et Nothosaures ; ICHTYOSAURI (= 1chthyopterygia Osborn), du Trias à la Craie ; SAUROPTERYGI Owen (restr. JKL.), comprenant les S.-Ordres Vothosauri et He PLzacoponr: H. V. Méyer et Jækel, avec trois Familles. II. S.-CL LYOGNATHA. — Trois Ordres bien connus Lacerntr, Opaniprr, Mosasaurt (Pythonomorpha Cope). IV. S.-CI. Hyperosauria, du Trias à l’époque actuelle. — Ordres : Dinosauri divisés en deux S.-0. Præpubici (— Saurischia NV. Huene) et Postpubici (— OrnithischiaN. Huene ); Loricari avec trois S.-Ordres dont le plus étendu est celui des Crocodiliens ; PLEROSAURI Kaup. qu'on peut diviser en deux groupes /longicaudati, brevicaudati). En terminant cet exposé sommaire qui appelle évidemment de nouveaux développements complémentaires, M. Jækel fait observer que le rameau ancestral Proterosauria doit probablement dériver d'une nouvelle Classe de Reptiles, tels que Gephyrostequs bohemicus J., trouvé dans les couches permo-carbonifériennes. Ueber die Beurteilung der paarigen Extremitäten, von D: O. Jækel (1). -— La question à laquelle nous faisions allusion ci- dessus. relativement à la transformation graduelle des nageoires en pattes, c'est-à-dire au passage des Poissons aux Reptiles, est traitée avec d'intéressants schémas dans la présente Note. On constate, en effet, de grandes analogies entre la figure 11 qui représente le sque- lette de la nageoire pectorale d'Æusthenodon Foordi Whit., du Dévonien supérieur du Canada, et la figure 12 où se trouve restauré le squelette du pied de Scincosaurus crassus, ou encore d'un Plésio- saure tel que Cryptoclidus oxonicusis Phill. sp. L'auteur va même (1) Berlin, 1909. — Extr. Siiz. K. pr. Akad. Wiss., pp. 101-124, fig. — 230 — beaucoup plus loin en rapprochant de ces schémas celui d’un Arthro- pode, ce qui ouvrirait de nouveaux horizons sur la phylogénie des Crustacés. Ueber Pholidosteus nov. gen., die Mundbildung und Kôrper- form der Placodermen, von 0. Jækel (1). — Bashford Deau et Hussakof ont récemment annoncé que les osde la mâchoire inférieure des Placodermes sont fixés sans l'intermédiaire de cartilages, et que la disposition de la bouche de ces Poissons ressemble à celle des Vertébrés les plus élevés. Convaincu de l'invraisemblance de cette opinion, M. Jækel a repris l'étude dela question à propos du Genre bien connu Coccosteus, etila été amené à créer un nouveau G. Pho= lidosteus (2. Friedeli Jœk.) : la cavité oculaire est deux fois plus grande que chez Coccosteus et l'extrémité nasale est plus obtuse, la nuchale est ovale au lieu d’être pointue. Mais c'est surtout dans l'é- tude de la mâchoire inférieure qu'on ne constate pas d’analogie avec les Vertébrés supérieurs à cause de la position relative du quadrate ou quadratogugale. D’après tous les autres éléments de comparaison, l’auteur conclut donc que les Placodermes étaient de véritables Pois- sons se rattachant aux Holocéphales ainsi qu'aux formes dipnoïques. Beiträge zur Geologie von Kamerun. X. Fischreste aus dem Mamfe. Schiefern, von Prof, D'. O0. Jækel (2). — Ces gisements d'argile noire et crétacique ont fourni un intéressant squelette (tête et vertèbres) d'un Poisson que M. Jækel rapproche de Portheus ou de Chirocentrus, et auquel cet auteur donne le nom Proportheus Kameruni n. sp. qui paraît plus ancien que les autres membres de la même Famille, ce qui indiquerait que le gisement doit être rapporté au Crétacé inférieur, ses ossements de la mâchoire inférieure sont moins puissants que chez Portheus. Un nouveau Chætetes du Gault de la Plaine Morte, par F. Jac- card (3), — L'échantillon en question se présente comme une colonie de polypiérites, disposée en une demi-sphère : il n'existe pas de cloi- sons, mais à chaque intersection les côtés du polypiérite correspond une épine saillante, et ces pseudoseptes sont au nombrede six, tandis que chez C. Beneckei Haug, le nombre ne dépasse pas cinq. M. Jac- card a dénommé cette nouvelle espèce : Chætetes Lugeont. (1) Berlin, 1907. — Extr. Siéz. ges. Nat. Freunde, n° 6, pp. 3-19, 6 texte fig. - (2) Berlin, 1909. — Extr. Abhandl. k. pr. geol. Landesanst., Heft 62, pp. 392-398, PI. I. (3) Lausanne, 1908. — Extr. Bull. Soc. vaud. Sc. nat., Vol. XLIV, n° 161, pp. 23-25, PI. II. — 231 — Zur Fucoidenfrage, von 0. Reis. (1).— Bien que cette Note s'écarte du cadre de notre Revue de Paléozoologie, nous devons la signaler à l'attention des paléontologistes qu'embarrasse souvent la détermina- tion de ces corps dont on trouve l'empreinte dans certains schistes argileux, et où on avait cru voir des perforations d'Annélides. Autant qu'on peut en juger d’après les figures, l'origine végétale de ces restes ne semble pas douteuse : M. Reis les rapporte même à des espèces de Heer et de Schimper. (4) Vienne, 1909. — Extr. Jahrb. k. k. geol. Reichsanst., Bd. 59, pp. 615-638 PI. XVII. Le Gérant : À. PETIT E.-S. PIÉGOY. Graveur et imarimeur. Paris. CHEMIN DE FER DU NORD PARIS-NORD A LONDRES 5 Services rapides quotidien dans chaque sens vià CALAIS où BOULOGNE Durée du trajet 6 h. 45 — Traversée maritime en 1 heure — Voie la plus rapide PARIS-NORD A LONDRES C”) re, 2e, 3e Are, 2e cl. 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Elle commence à paraître le plus tôt possible et sa publication se poursuivra parallèlementä-celles des livraisons ultérieures de la première partie. Elle contiendra, en séries D Snenes. les cinq groupes principaux des Macrolépidoptères des régions : Américaine (Amérique du Nord et du Sud; Indo-Australienne et Ethiopienne (Afrique du Sud et Sahara) Ces cinq groupes seront répartis en Diurnes, Sphingides et POP Noctuides,; Géométrides. Prix par Fascicule : 1 fr. 90. . D aa 4 REVUE CRITIQUE PALÉOZGOLOGIE publié sous la direction de Maurice COSSMHANN avec la Collaboration de MM. G.-F. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, R. DOUVILLE, FAUROT, E. HAUG, J. LAMBERT, P. LEMOINE, E. MASSAT, F. MEUNIER, H.-E. SAUVAGE, G. SAYN, À. THEVENIN, P. BÉDÉ. QUATORZIÈME ANNÉE NUMÉRO 4 — OCTOBRE 1910 Prix des années antérieures, chacune : AÆ@ fr. (Sauf Ja première année 1897 qui ne se vend plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des treize années est fixé de gré à gré. PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. PARIS M. COSSMANN - FICKER, éditeur 18 A 6, Rue de Savoie. Patis (VI) 1910 es Lie Ts FS nr .5 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue illustré des Coduilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. — Le quatrième Appendice séparé . . . . . . 12 fr. 50 Lesdeur AppendiceS Re EE SNÉMNIS NERO CENTER EN ER CRE ENT Essais de Paléoconchologie He De Les huit premières livraisons ensemble . . . . SR NE PAZ OURS Sur quelques formes nanreiss ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franc. (1894-1895), 3 PI. Ensemble. . . . . . 6 fr. Mollusques éocéniques de la Loiïire-Inférieure. — Bull. Soc. Se. nat. de l'Ouest. 3 vol. Ouvrage complet, avec tables, 56 PI . .- . . . 100 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France — Assoc. Franc. (1896-1904). 6 articles, 11 PL . . . . . 15 fr. Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement. . . . 10 fr. Table des 10 premières années de la Revue critique . . 5 fr. Description OS re éocéniques de l'Australie du Sud — Trans ROy--Soc. Adélaïde (RON) 2210p 2 PIN SA UE deb: Estudio de algunos Moluscos eocenos del PRES Fan — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana (1898-1906), 32 p. 8 PL . . . . _ 8 tr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie.— Journ. de Conchyl. (1899), 20., 2 PI. . 3 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles. Journ. de Conchyltto00e1008)23080 RP ISERE RER TOR Etudes sur le Bathonien de l’Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 10 p., 10 PI. dont 4 inédiles dans le Bull. . 15 fr. Faune éocénique äu Cotentin (Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro. — L'Ouvrage complet (51 PL), avec tables. . . . . 80 fr. NE à la faune nummulitique d'Egypte. — Institut Egyptien HO TED PIE AREAS Ô MAP Une Sur quelques grandes Veénérieardes de PEOceñe. = pull. Soc. Géol. Fr. (1902), avec figures. : . re 1 fr. Note sur l’Infralias de la Tentes — B.S G. F. (1902-1902), 5 PL ‘7 fr. 50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M). — B. S. G. EF. (1902): — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar: (1905), 3 PI, "5 fr. Descriptions de quelques Fu de de France, (19001906) M8rantiCles AG IPINC AN EEE LIN RES O0 Note sur l’Infralias de ronerdrarse -sur- rames (1907), LD Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 PL . . . . . . . 5 fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr., 6 PL. et fig. A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 1 PI. in-4. . . . 3 fr. 50 Note sur le Charmouthien de la Vendée (1908), 2 PI. in-$°. |. 8 fr. Iconographie complète des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. T. I et les deux 1°" fase. du T. IL . . . . 80 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4°. Conchologie néogénique de Mois mo Aer fasc., (1909) in-4 avec 1 PI., 3 cartes. . | TS eo PS OBS The Moll. of the Ranikot serie. I. (1909), 8 PL. Pi Calcutta. S’adresser à l’auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris(X°). Envoi franco contre mandat-postal. REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE N° 4 (Octobre 1910) REPTILES AMPHIBIENS & POISSONS par le D' HE. SAUVAGE. Description of eight new species of fossil Turtles from West of _the one Hundreadth Meridian, by P. Hay (1). — Compsemys Leidy. Plastron relativement petit, avec des mésoplastrons larges ; arcs-bou- tants axillaires et inguinaux partant du dessus de la moitié de la longueur des costales. Os périphériques unis aux costales, par des sutures dentelées, avec l'extrémité antérieure plus large. Surface ex- terne des os ornée de petites saillies circulaires pustuleuses. . C. parva. Se distingué de C. venta par les os beaucoup plus épais. Au-dessus des couches à Ceratops. Crétacé supérieur du Wyoming. C. vafer. Diffère par la sculpture des os de C. parva. Nouveau- Mexique, au-dessus du conglomérat à Dinosauriens. PBasylemys præclara.Se sépare de B.variolosa par le bec projeté en avant. Sud Dakota, des lits à Ceratops. PB. nobilis. Diffère de l'espèce précédente par la pente interne du mur autour du lobe postérieur du plastron. Nouveau-Mexique. Adocus vigoratus. Se différencie de A. bineolatus par la sculpture plus forte. Nouveau-Mexique, banc à Ceratops. Alamosemys annexa. Diffère de A. substricta par le lobe postérieur des pectorales plus étroit. Colorado. Hoplochelys ay. Carapace épaisse et solide. Périphériques unies aux os du plastron par des digitations et des sutures dentelées. -Costales unies par gomphose. Carapace avec trois carènes dorsales. Plastron avec les lobes antérieur et postérieur immobiles. Une rangée d’écailles inframarginales. Plaques pectorales et fémorales embras- sant les abdominales par contact mutuel. (1) Washington, 1910. — Extr. Proc. U. S. Nat. Mus. Br. in-$°, 3 PI. T. XXXVIIL NO E H. bicarinata. Diffère de A. crassa par les carènes latérales de la carapace plus épaisses et plus obtuses. Nouveau-Mexique. Aspiderates amnigenus. Se distingue par la sculpture de la surface snpérieure. Sud Dakota, lit à Ceratops. Crétacé supérieur. Les plus anciens quadrupèdes de France, par Armand Théve- nin (1). — Le beau Mémoire que nous analysons débute par un historique des découvertes faites dans le Permien de France par Gau- dry. On doit, en effet, à cetéminent paléontologiste la mise en lumière des grands principes qui dominent les recherches récentes des paléon= tologistes : inégalité dans l'évolution des divers groupes,notion féconde dans l'étude d'évolution à une époque géologique déterminée. Parmi les Amphibiens, les Stégocéphales ont généralement le corps salamandriforme, à crâne revêtu d'os dermiques rugueux et sculp- tés; d'après l’ossification des vertèbres, on les divise en Phyllospon- dyles, chez lesquels la notocorde persistante est recouverte seulemeut de plaques osseuses minces comme des feuilles; en Temnospondyles, chez lesquels la notocorde est persistante, chaque vertèbre étant for- mée de plusieurs pièces épaisses; en Stéréospondyles, qui ont les corps vertébraux coniques complètement ossifiés en forme de disques biconcaves ; en Leptospondyles, où le corps des vertèbres a la forme d’un étui osseux cylindrique. Parmi les Phyllospondyles, Protriton petrolei Gaudry, du Permien d'Autun, présente des stades de développement : jusqu'à la taille de 50 millimètres les larves ont une vie aquatique ; ils ont des branchies externes bien distinctes, la ceinture scapulaire ne comprend que les pièces paires; cet état correspond au Genre Pleuronocera. À Vétat adulte, Protriton est adapté à la vie aérienne ; les os de son crâne se recouvrent de stries rayonnantes ; l'anneau sclérotique devient bien net, un plastron d'écailles ventral devient distinct, le revêtement dorsal est chagriné. Protriton Fayoli Thévenin, de nan est au moment de pas- ser de la vie aquatique à la vie terrestre. Pelosaurus laticeps Credner, se trouve à Autun comme en Saxe; le Genre Pelosaurus diffère de Protriton ( Branchiosaurus) par la pré- sence d’un os lacrymal, un plus grand développement du supra-fem- poral, des dents plus longues striées vers la base, l'absence de pla- ques entre le bord de l'orbite et l'anneau selérotique, les orbites plus rondes, le contour plus anguleux de la plaque gulosternale, la forme plus nette, plus allongée, des écailles du plastron ventral. Pelosaurus (1) Paris, 1910. — Annales de paléont., N. — 235 — est étudié avec grand soin par M. Thévenin. Il en est de même pour un Temnospondyle, Actinodon Frossardi Gaudry, auquel le Genre £n- chinosaurus Gaudry est rattaché, parce qu'il en est l’âge adulte. Le bassin ressemble à celui d'£ryops, du Texas. Le cubitus est dépourvu d’olécrane, plus trapu que celui d’un autre Reptile d’Autun, Stereo- rachis. Dans un chapitre intitulé : « Rapport des Stégocéphales d’Autun avec ceux des autres pays », M. Thévenin note qu'à la même époque ou presque à la même époque, on trouve des Stégocéphales salaman- driformes, avec des vertèbres composées de plusieurs pièces et des - os des membres le plus souvent terminés par des cartilages, en Eu- rope, dans l'Inde, en Afrique, dans l'Amérique du Nord. La vaste répartition géographique de ces Vertébrés terrestres, à organisation assez primitive, imdique l'existence de communications continentales faciles entre l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Inde, Madagascar et l'Afrique australe, peut-être mème entre ces deux grandes régions par l'Asie. Pour avoir acquis nne aussi large répartition géographi- que, il faut que le Groupe des Stégocéphales, malgré ses caractères primitifs, soit loin de son origine. D'ailleurs, il est déjà varié à l'épo- que du Permien inférieur. Si l’on tient compte des travaux récents sur les Amphibiens paléozoïques et que l’on n’examine que les deux Familles des Protritonidés et des Archéogéosauridés, on voit que la répartition des Vertébrés terrestres, comme celle des Invertébrés marins, présentait déjà à la fin des temps primaires des provinces zoologiques différenciées. M. Thévenin, avec Credner, Gaudry et Gadow, étudie les homolo- gies de la vertèbre temnospondyléenne et de la vertèbre phyllospon- dyléenne; nous regrettons de ne pouvoir résumer les savantes consi- dérations dans lesquelles entre l’auteur; il en est de même pour l’homologie des pièces de la ceinture scapulaire. C’est parmi les Poissons du Dévonien que les paléontologistes ont cherché les ancêtres des Stégocéphales, surtout parmi les Ganoïdes Crossoptérygiens. Les descendants des Protritonidés d'Autun sont les Urodèles actuels; l’autre groupe, celui des Archéosauridés, à eu pour descendants les Labyrinthodontes du Trias. On place parmi les Amphibiens des animaux serpentiformes à côtes fines, courtes, désignés par Miell sous le nom Aristopodes ; un de ces animaux à été trouvé dans le Stéphanien supérieur de la Nièvre. Les Reptiles appartiennent aux Cotylosauriens, étroitement appa- rentés aux Théromorphes du Trias, parmi lesquels les paléontolo- gistes cherchent les ancêtres des Mammifères ; les Cotylsauriens du — 236 — Permien moyen de l'Aveyron rappellent Pareiosaurus, de l'Afrique du Sud. | Les Microsauriens sont représentés dans le Stéphanien supérieur par Sauravus Costei, qui, — bien que le plus ancien Reptile trouvé en Europe, — a déjà une organisation assez avancée. Les vertèbres sont en forme de sablier présentant un étranglement de la notocorde dans chaque vertèbre. La présence de côtes ventrales, d’un bout à l’autre du tronc, est un caractère archaïque. L’épisternum est en forme de 1; l'humérus, le cubitus, le radius sont remarquables par la perforation de leurs surfaces articulaires. Uà autre Microsaurien (Sauravus Cambrayi n. sp.) est du Permien inférieur d'Autun ; il diffère de l'espèce précédente par la présence de zygaphophyses plus développées aux vertèbres, dans l'extrémité dis- tale, et par l'humérus moins oblique. Les Protorosauriens sont : Haplodus Baylei Gaudry, du Permien d'Autun, que l'on doit rapporter au Genre Palzæohatteria Credner; Callibrachion Gaudryi Boule et Glangeaud, du même niveau, plus évolué que Haptodus ; Aphelosaurus lutavensis Gervais, du Permien de Lodève ; la forme et les proportions des membres de ce dernier Genre ont engagé les paléontologistes à considérer ce Reptile comme l’ancètre des Dinosauriens et plus particulièrement des Théropodes. Les Pélycosauriens sont représentés dans le Permien d'Autun par Stereorachis, Genre appartenant au Groupe le plus inférieur, le moins spécialisé de l'Ordre. Ce Genre est voisin de Zhecopleura, mais plus évolué. Les Cotylosauriens ont survécu en Europe pendant une partie au moins du Trias. Mais l'extinction du Groupe est bien proche, car on voit se développer des formes au crâne pourvu de cornes, de tubéro- sités comme Zleginia,.et c'est l’un des principes les plus généraux de la paléontologie que le développement d'une riche ornementation chez les membres d’un Groupe marque la fin prochaine de ce Groupe: Il est admis que les Cotylosauriens ont donné naissance au plus grand nombre de Reptiles à une seule arcade temporale, c'est-à-dire aux Thériodontes, aux Dicynodontes, aux Anomodontes du Trias, d'où sont issus les Mammifèrss. + MEN Les plus élevés — en organisation — des Microsauriens ont eu dans le Trias des descendants, et il n’est pas inyraisemblable de croire que les Rhynchocéphales, les Lacertiens, les Mosasauriens, les Serpents, sont issus de ces Microsauriens. L Quant aux Pélycosauriens voisins de Stereorachis, ils sont trop évolués dès l'époque Permienne pour avoir une longue descendance, — 231 — La diversité des Reptiles de l'époque Permienne montre que, mal- gré leurs caractères primitifs, ce groupe élait déjà loin de son ori- gine. Fossil fish teeth ofthe Pegu Sytem Burma, by Murray Stuart (1).— Proma district, Prionodon sp., Galeocerdo latidens Aq., caractéris- tique de l'Oligocène. Pedankpion, Thayet Mogo district : Carcharodon megalodon Ag., Hemipristis serra Ag., caractéristiques du Miocène et du Pliocène. Mimbra et Yenangyat Oilfield : Zamna Spallanzani, espèce ac- tuelle. Pakokpu district : Carcharodon megalotis Ag., Otodus appendicu- latus, espèce du Crétacé moyen. Singu Oilfield : Oxyrhina Spallanzantii Bp.; Carcharodon lanceola- dus Ag., C. Egertoni Ag., C. frequens Damas, Miocène; C. collata Cope, C. simplex n. sp., voisin d'Hemipristis serra, Hemipristis serra Ag., Carcharias gangeticus M. H. Pagan Hills : Carcharodon auqustus Ag. Eocène. Evesthes Jordani, a primitive flounder from the Miocene of California, by Gilbert (2). — Tête grande avec des os forts, faisant plus du tiers de la longueur du corps sans la caudale ; yeux du côté droit, armés de fortes dents coniques, colonne vertébrale forte, avec 33 vertèbres ayant des processus ventrolatéraux mal développés et des épines ; squelette faible; deux os interépinaux à chaque rayon, os hypernaux solides et asymétriques : D. 64, H. 42. Devait habiter les mers chaudes et les côtes. Se rapproche du Genre actuel Æippo- glossina et Paralichthys. Longueur, 388 millimètres. Miccène de la contrée de Santa Barbara, (4) Calcutta, 1910. — Rec. Geol. Surv. Ind. T. XXXVIII, p. pp. 292-344, PI. 25-27. (2) Berkeley, 1910. — Univ. Calif. publ. geol., T. V. OS EE INSECTES par M. F. MEUNIER. New Fossil Coleoptera from Florissant with notes on some already, described by H. F. Wickland (1). — L'auteur décrit soi- gneusement, sans les figurer, divers Coléoptères des schistes miocé- niques de Florissant: Calosoma Cockerelli qu'il compare à C. Calvin, des mêmes schistes, et à C calidum, espèce du nord de l'Amérique. Il signale la découverte de Pterostichus Pumpellyi Scudder, d'un Platynus qu'il rapproche de P. placidus et de P. tartareus Scudd., espèce de Florissant. Peltis luminata nov. sp. est assez voisin de P. Pipingskeldi, de l'Amérique du Nord. Ce fossile se rapproche de Calitys scabra. I à aussi retrouvé Afænia patescens Scudder. Apho- dius laminincola, de Florissant, a de grands rapports avec A. fimeta- rius L. Amphicoma defuncta nov. sp. est voisin de À. wrsina; par les articles tarsaux, il se rapproche de A. vulpina. Lema evacens se range près de Z. collaris ; Ologlyptus primus est à rapprocher de 0. . anastomosis. Par le prothorax, ce fossile à aussi des traits de ressem- blance avec O. sinuaticollis. Macratria gigantea a le faciès des espèces actuelles du Nord de l'Amérique. Par la suite, ce fossile sera vraisemblablement rangé dans une nouvelle coupe générique. Description of Tertiary Insectes. VI. À peculiar Neuropteroid Insect from Colorado, by E. D. A. Cockerell (2). — L'auteur discute les affinités d'un curieux Névroptère dont la morphologie de l’extré- mité de l'abdomen se rapproche incontestablement du G. Bittacus, les ailes diffèrent du G. Merope. L'ensemble des caractères permet de placer ce fossile parmi les Panorpidæ. Par la nervure costale, forte-. ment convexe, et la morphologie de quelques cellules de l'aile, ce fossile s'écarte des G. Pittacus et Panorpa. Toutefois, il est à noter que l'extrémité abdominale de Eome- rope est de structure plus simple que chez les Pittacus.: On le sait, les auteurs sont assez divisés concernant le groupement systématique (1) Amer. jour. of Science, Vol. XXIX, pp. 41-51. (2) New-York, 4909. — Ain. journ. Sc. # Série, Vol. XXVII, pp. 381-387. mr 200 oe des Panorpidæ. Claus (1905) place tous les types dans sa Famille des Panorpidæ, Lameere (1900) groupe les Bittacusidæ et les Panorpidæ parmi ses Panorpides. M. Cockerell propose de créer pour ce fossile une nouvelle Sous-Famille : les Eomeropinze. Avant l'examen de nouveau matériaux d’études, il est difficile d'entrevoir les relations phylogéniques probables de ce bizarre fossile. Eobanksia bittaciformis nov. gen. nov. sp. a quelques traits de ressemblance avec les Nemopteridæ. L'abdomen a la forme générale des Pittacus. Dans l’état actuel de la science, est-il bien nécessaire de créer pour ce fossile la famille KEobanksiidæ ? Les ailes postérieures de Æobanksia bittaciformis Cockerell ont de l’analogie avec celles des Némoptérides À en croire l’auteur, les Panorpidæ et les Nemopteridæ sont des formes alliées. Parmi les Trichoptères ou Phryganides, M. Cockerell décrit Phenacopsyche vezans n0v. jen. nov. sp. Après avoir fait observer que l'aile de ce fossile a l'apparence de celle d’un Lépidoptère Hesperidæ, l'auteur s'occupe, en détail, de sa nervation qui présente une certaine ressemblance avec les Adoneta. Apparemment, on est enclin de ranger ce fossile avec les Odontoceridæ. Pour M. Banks, le nouveau fossile doit être placé parmi les Sericostomatidæ. La Note se termine par la diagnose de Æydropsyche Scudderi. Les dessins au trait de ce Travail sont très instructifs, mais les photographies sont peu réussies. Quaternary Myriapods and Insects of California, by F. Grinnel (1). — Ce Travail sera lu avec intérêt par les naturalistes qui s'inté- ressent aux fossiles quaternaires. Dans les couches d'asphaltes près de Los Angelos (Californie), M. Furlong a d'abord trouvé deux Coléo- ptères, plusieurs Myriapodes; ensuite une belle série de Coléoptères et de Myriapodes. Les Arthropodes de cette Classe appartiennent au Quaternaire moyen ou supérieur. Les lits d'asphaltes de Rosemarvy, près de Los Angelos, ont fourni des espèces offrant une si grande ressemblance avec les types actuels qu'on à pu identifier plusieurs espèces récentes et fossiles. Les patientes observations de M. Grinnel ont permis de constater que dans le monde des Coléoptères les chan- gements faunétiques ne se produisent qu'après un long espace de temps. À Le Mémoire signale les Myriapodes suivants : /nlius occidentalis et Z. cavicola, Spirobolus australis, voisin de Z. hebes Bollmann. Parmi les Coléoptères, il faut citer: Platynus funebris, Amara insignis, Pte- (1) Berkeley, Univ. of. Calif. Bull.:geol., Vol. V, pp. 207-215; PI. 45 et 41.9 : PP | A0 ee ; rostichus sp. Calosoma semilæve Le Comte, Dytiscus marginicollis Le Comte, Coniontus robusta Horn, C. abdominalis Le Comte; C puncti= collis Le Comte, C. elliptica, Eleodes acuticauda Le Comte, £. Behrii nov sp., E. consobrina Le Comte, £. laticollis Le Comte, Æ. intermedia nov. sp. qui a de la ressemblance avec Æ. parvicollis, E. caudata, E. Behrii et E. elongata nn. sp. Les deux planches annexées au Mémoire permettent de comparer, avec soin, les formes étudiées. Les dessins au trait du texte rendent. la lecture des recherches de M. Grinnel encore plus attrayante. æ Miscellanea Paleontologica. — Mesozoica, von Herrn A. Fritsch | (1). — Dans ce Mémoire de mélanges, dont une analyse sommaire | a déjà été donnée dans cette Revue (p. 98), l'auteur signale plusieurs Crustacés arthropodes, Arachnides, Myriapodes et Insectes des cou- ches cénomaniennes de Peruce, parmi lesquels Cretopilia granulatus, Rambouskia paradoxa qui, au dire de M. Fritsch, est une forme très problématique. L'auteur a eu tort de ne pas ajouter au texte de ces fossiles crétacés quelques bons dessins au trait. Beaucoup de déterminations sont douteuses ou très probléma- tiques. On ne peut en faire un grief à l'auteur si on considère que les Articulés crétacés décrits jusqu'à ce jour sont ordinairement peu critères pour des déterminations très rigoureuses. Pour finir, disons que presque toute la paléoentomologie des Arthropodes crétacés est encore à édifier. Ueber dle Beziehungen der fossilen Coniopterygiden zu den recenten und über Archiconiocompsa prisca, von Herrn G. En- derlein (2). — Le savant monographe des Conioptérygides décrit un curieux type de Névroptère de l’ambre de la Baltique, Archiconio- compsa prisca, ce qui lui permet d'entrevoir les relations phylogéni- ques de Archiconiopteryx Enderl. (Archipsylla Handlirsch). Par la nervation des ailes postérieures, ce nouveau fossile est extraordinairement voisin du G. Aleuropteryx Lüw (1885). Pour M. Enderlein, les Archiconiocompsa sont les formes ancestrales de tous les Aleuropteryginæ. La forme mésozoïque Archiconiopteryx sé range parmi nos formes actuelles. Archiconiopteryx n'a pas la moin- dre relation avec la nervation des Cigales (il en est de même avec les Psyllides). M. Enderlein émet la conclusion que les Archipsyllides sont des Aleuroptérygines à topographie des ailes postérieures extraor- dinairement voisine des Aleuropteryx Lüw. (1) Prague, 1910. — Selbsverlag bei Fr. Rivnac. (2) Zool. Anz. Bd, XXXV, n°22, pp. 673-671, avec 4 fig. F: F — 241 — Les minutieux dessins qui accompagnent le texte complètent cette Note offrant, on le voit, un énorme intérêt paléoentomologique. Die Binnenfauna der Fischschiefer in Transbaikalien, von O- M. Reis (1). — Dans ce Mémoire de mélanges, l’auteur signale plu- sieurs intéressants Articulés : d’abord Carabites latecostatus, voisin de Carabites bellus Heer, du Lias de Schambele, ensuite trois Coléo- ptères de déterminations peu certaines, dont l’un appartient peut-être à la Famille des Ténébrionides, l’autre à celle des Staphylinides. M. Reis discute longuement les affinités de £phemeropsis orientalis Eichwald (£ph. Middendorffi Handl.) Pour M. Reis, la forme ancestrale des Insectes, le « Protentomum » devait se trouver dans des conditions biologiques très voisines de celles des nymphes des Ephémérides actuels. Æphemeropsis est une curieuse forme dont les plus proches parents font partie de notre faune. ù M. Reis signale aussi deux tuyaux de nymphes de Phryganides dont l’un était recouvert de dépouilles de Crustacés ostracodes et de «glimmerblättchen », l'autre de valves de Cyrena et de débris d'Ostra- codes. Les 5 planches annexées au texte ont été soigneusement exécutées. La planche IIT abonde en détails morphologiques concernant Æphe- . meropsis orientalis Eichwald; elle est de ce chef particulièrement ins- tructive si on.la compare avec la morphologie de « Protentomum », le prétendu type ancestral des Insectes. Zur Kennitnis frühjurassicher Copeognathen und Coniopte- rygiden und über das Schicksal der Archipsyiliden, von G. En- derlein (2). — Au dire de M. le D' Enderlein, de Stettin, les deux types d'Insectes décrits par M. A. Handlirsch, de Vienne, comme des Archipsyllides sont des Psocidæ ou Copéognathes. A en croire le savant monographe des Psocides, une des aïles décrites par M. Handlirsch comme Archi- psylla primitiva n'est autre chose qu'un Copéognathe de la Famille des Psoyiquilidae. M. Enderlein estime que M. Handlirsch a considéré le bord antérieur de l'aile de ce curieux Insecte comme le postérieur et vice versa. L'aile postérieure de Archipsylla liasina (sec. Handlirsch), toujours d'après M. Enderlein, doit être considérée comme l'aile antérieure d’un Coniopterygidæ Aleuropteryginæ. Sans l'examen des fossiles eux-mêmes, il est extrêmement difficile (1) St.-Pétersbourg, 1910. — Rech. géol. min. ch. de fer, liv. 29, 6 p., 5 PI. (2) Zool. Anzeiger, Bd. XXXIV, n° 26, pp. 710-176, avec 3 fig. Lu Oo ue de se prononcer au sujet de la polémique, très intéressante d'ailleurs, survenue entre MM. Handlirsch et Enderlein. La seule conclusion à tirer concernant ce litige, c'est que M. Enderlein est considéré comme Je meilleur spécialiste pour l'étude des Copéognathes et des Coniopte- rygidæ de la faune mondiale. Some Insects in Baltic Amber, by T. D. A. Cockerell (1).— Dans cette courte Note, l’auteur décrit avec soin un Homoptère du sucein _de la Baltique, qui — par l’angle de la partie postérieure de la tête — est un Oliarus et non un Cixius. Parmi les espèces décrites, c'est avec Cixius insignis et C. succineus Germar et Berendt, que cette espèce a quelques traits de ressemblance ; elle se différencie cependant nette- ment de toutes les espèces connues. La Note contient la description, très minutieuse, malheureusement non accompagnée de dessins, d’un nouveau Diptère, Sciara electriphila, qu'il compare aux espèces décrites en 190% dans les Annales de la Société scientifiques de Bruxelles. Macrocera abundare Meun appartient bien au genre Macrocera. Parmi les mouches dela Famille des Syrphydes, l’auteur décrit Myio- lepta Lühei, M. bella et M. varipes Loew. Ueber die Insektenreste aus der Trias Frankens, von Herrn A. Handlirsch (2). — Cette Note est très intéressante, les Insectes du Trias étant relativement peu nombreux. L'auteur décrit un nouveau Genre à Critérium très caractéristiques. Le dessin de Pedino- Dblattina Stromeri permet de bien apprécier la morphologie des nervures de l’élytre de ce nomoneure. Parmi les Blattidæ du Houiller de Commentry, je n'ai remarqué aucun individu offrant les carac- tères du Genre Pedinoblattina. L'avenir nous apprendra si cette curieuse forme est particulière aux schistes triasiques. L'auteur donne aussi quelques nouveaux détails au sujet de Æand- lirschia Gelasi du « Schaumkalk » de Münnerstadt en Franconie, qu'il propose de nommer Reisia Gelasi, le Genre Handlirschia étant déjà préemployé. Au dire de M. Handlirsch, Reisia Gelasi est peut- être une « reliktform » des Protodonates qui a continué à se montrer à côté des vrais Odonates. Cette opinion mérite d'attirer notre très sérieuse attention. Toutefois, n'oublions pas que, même dans le houilier de Commentry, si riche en Insectes, on trouve relativement peu de restes de Protodonates. Le Travail se termine par quelques remarques critiques sur deux insectes des schistes de Bayreuth (Bavière) : Coleopterites curculio- (1) 4910. — The Entomologist., vol. XLIII, n° 565, pp. 153-155. (2) Nuremberg, 1910. — 4bh. Naturh. Ges., XNIII (tirage à part de 4 pages). LH etes nides est une élytre de 8 millimètres de longueur, ornée de dix rangées de lignes de points. On ne peut l'identifier avec les Curculionidæ. Compopsis tenthredinoides est une larve dont les principaux organes ne sont pas distincts, mais offrent 3segments thoraciques portant de courtes pattes. Cette larve est vraisemblablement celle d’un Coléop- tère et non celle d'un Zenthredinidæ. - En résumant son intéressante Note, l'auteur relate que les Meso- blattinidæ se montrent du Carbonifère jusqu’au Jurassique et même au-delà par quelques groupes. Aeisia Gelasi paraît être limité au Catbonifère et au Permien. | Pour ce qui à trait aux Blattides, leur étude est encore trop peu ébauchée pour tenter l'essai de leur évolution générale au cours des âges géologiques. Ein neues fossiles Insektaus den permischenKupsferschiefern der Kargalasteppe (Orenburg), von A. Handlirsch (1). — L'auteur signale la découverte d'un Insecte permien dont malheureusement les quatre ailes sont superposées et conséquemment dont la morpho- logie est peu claire. Il considère ce reste comme ayant appartenu à un Perlidæ. M. Handlirsch a bien fait de décrire avec soin ce fossile per- mien ; mais, à notre avis, il à eu tort de lui assigner un nouveau nom générique et spécifique. Uber die fossilen Insekten aus dem mittleren Obercarbon der Kônigreichs Sachsen, von À. Handlirsch (2). — Le paléoentomolo- giste viennois examine à nouveau quelques Insectes saxons, décrits précédemment : Mixotermes lugauensis Sterzel, qui se différencie peu des Paléodic- tyoptères et se rapproche de (eroneura Wilsoni Matthew, du Houiller supérieur du nord de l'Amérique. Dans la Famille des Plattidæ, l'auteur signale Blattina dresdensis Geinitz,qu'il place dans son G. Dictyoblatta. Blattina lanceolata Sterzel, rangé par l’auteur dans le G. Sooblatta, semble voisin, à en croire M. Handlirsch, de WMesoblattina Brongniarti, du Houiller de Com- mentry. | | Le Mémoire renferme les diagnoses de plusieurs espèces de PBlat- nn. rangées dans le nouveau Genre Apophtegma. Ce sont . Sterzeli, A. analeet À. saxonicum. . Pelzi est un reste assez imparfait. L'auteur donne aussi le dessin de l'extrémité abdominale d'un Blattidæ qu'il (4) Vienne, 1909. — Matt. geol. Gesellsch., pp. 382-383, avec 2 fig. (2) Vienne, 1909. — Müitt. geol. Gesellsch., pp. 313-351, avec 1 fig. dans le texte OL nomme lobata. À mon avis, la classification des Blattides primaires et secondaires restera toujours peu claire, à cause de l'extrême démembrement de ces Insectes. Je faisais déjà la même remarque en 1894, époque à laquelle M. A. Handlirsch ne s’occupait pas encore de l’étude des Insectes fossiles. Ces observations ne visent nullement le paléontologiste viennois, elles n’ont d’autre but que la recherche de la vérité scientifique, en vue d'un groupement simple et métho- dique des Plattidæ fossiles. Zur Kenninis « frühjurassicher Copeognathen und Coniopte- rygiden und über das Schicksal der Archipsylliden, von H. Han- dlirsch (1), — Avant d’avoir examiné les deux types fossiles faisant l’objet du litige entre l’auteur et le D' Enderlein, de Stettin, il est difficile de trancher impartialement cette question de systématique entomologique. Le problème à résoudre est encore plus ardu si on considère que la partie basale de l’aile de Archipsylla primitive fait entièrement défaut. Qu'il me soit permis de dire un motau sujet de la finale de la Note de l’auteur, où il mentionne qu'il à écrit un manuel et non une monographie détaillée sur les Insectes fossiles. Je n'’attire ici Fatten- tion du lecteur que sur un point de son « Handbuch ». La partie concernant les Plattidæ est loin d’être conforme à l'esprit général d’un manuel, dont le principal caractère doit être méthodique, d’une lecture simple, pratique et surtout propre à instruire les natu- ralistes peu initiés à cette partie de la science paléontologique. La classification de Scudder y est entièrement bouleversée ! Est-ce un bien ? Pour ma part, je considère, avec feu l'illustre A. Gaudry, que la nature est simple et que c'est le démembrement à outrance de ses formes qui décourage les chercheurs et empêche souvent d'arriver à formuler des conclusions synthétiques. Un Coniopterygidæ du Copal récent du Togo, par M. Fernand Meunier (2). — L'auteur signale que c'est la première fois que les Névroptères Coniopterygidæ sont signalés dans le Copal. En 1868, Hagen a décrit Coniopteryx timida, de l'ambre de la Baltique. La nouvelle forme signalée iei (Coniopteryx Enderleini) se Here de C. maculithorax et de C. tineiformis. Cette Note est accompagnée de deux dessins au trait. QU Zool. Anzeiger, Bd. XXXV.n°-8, pp. 233-240, avec 6 fig. .(2) Paris, 1910. — Bull. Soc. Ent. de France, n° 7 pp. 119- “120. — 245 — Les Coniopterygidæ du Copal récent de Madagascar, par M. Fernand Meunier (1). — L'auteur donne la diagnose de Semi- dalis copalina bien distinet de S. Fülleborni. Enderlein et de S. afri- cana Enderlein, par le nombre des article des antennes. Le bilan des connaissances concernant les Coniopterygidæ se résume à Coniopteryx Enderleini et à S. copalina. Malheureusement, les fabriques de vernis copal anéantissent, chaque année, un grand nombre de micro-diptères, micro-bymé- noptéres et micro-névroptères. Diagnoses de quelques nouvelles espèces de Cicadines de lambre de la Baltique, par R. Biervoets (2). — L'étude des Hémi- ptères fossiles est actuellement très négligée. Aussi est-ce avec plaisir que nous donnons ici l'analyse d’une contribution nouvelle à l'étude de ces Insectes. L'auteur décrit les formes suivantes : /ssus reliculatus, Bythoscopus punctatus, Padiopsis minuta, Eupteryx minuta et Acrocephalus resi- nosus. Les diagnoses sont faites avec soin et accompagnées de bonnes figures. Espérons que l’auteur poursuivra ses intéressantes recherches sur les Homoptères du succin de la Baltique. Nouveaux Paléodictyoptères du Houiller de Commentry (France), par M. Fernand Meunier (3). — Cette Note fait suite aux études antérieures de l’auteur concernant les Insectes de ce gisement non décrits par feu Charles Brongniart. Le Mémoire contient la diagnose de Archæoptilus Gaullei nov. sp., qui avait une envergure de 36 centimètres, celle de Wicrodictya La- croixi nov. sp., la description de Cokerelliella sepulta nov. sp., qui diffère de C. peromapteroides, non seulement par la taille, mais aussi par quelques particularités du champ de l'aile. Quant à Borrea Bou- lei, il s'éloigne de PBorrea Lachlani par la très longue fourche de la troisième nervure du secteur du radius, La Note est accompagnée de quatre dessins originaux et d'une copie de Borrea Lachlant. Cokroaches of the Kansas Coal Measures and of the Kanass Permian, by E. H. Sellards (4). — Dans ce très intéressant Travail, basé sur l'étude de 303 spécimens de Blattidæ du Primaire du Kansas, ) Paris, 1910. — Bull. Soc. Ent. de France, n°-8, pp. 164-166, avec 3 fig. ) Budapest, 1910. — Ann. Mus. Nat. Hungarici, pp. 125-128, avec 1 PI. ) Paris, 1910. — Bull. du Mus. d'hist. nat. avec 5 fig. ) Hé EPA l’auteur suit, avec raison, la classification proposée, en 1895, par S. H. Scudder. Le Mémoire contient des renseignements, très précis, concernant les Palæoblattidæ (Palæoblattariæ Scudder) se divisant, on le sait, en Mylacrinæ et Blattinariæ. Du Houiller, l’auteur signale les nouvelles espèces suivantes : Myla- cris latissima, Promylacris radialis; Etoblattina Scudderi, E. Savagi, E. brevi cubitalis ; E. fulva ; E. occidentalis, E. coriacea ; Archimyla- crisrecta; Spiloblattina maledicta Scudder, S. lineata; S. laxa, S. cuxr- vata, Gerablattina arcuata Sellards; Haenoblattina tenuis; H. rari- nervis ; Schizoblattina multinervia; S. minor, S. Schucherti et Etoblat- {ina juvenis Sellards. Des schistes permiens, il relate ÆZtoblattina permiana, E. curta, E. pecta; Puknoblattina compacta, P. curvata. La plupart des formes décrites sont établies d'après d’assez bonnes empreintes, quelques-unes cependant paraissent assez effacées. L'auteur à fait chose utile de donner les diagnoses de plusieurs nymphes de Blattes se groupant dans les Genres £'toblattina, Spilo- blattina, et Puknoblattina. La formation de « Le Ray Shales » a fourni huit Genres: Mylacris, Promylacris et Archimylacris sont cantonnés dans le Houiller infé- rieur et moyen; £toblattina et Gerablattina sont du Houiller et du Permien. Quelque types du Houiller de l'Ohio, placés préalablement _ parmis les £ioblattina, se elassent actuellement avec les Spiloblattina. Les G. Schizoblattina et Haenoblattina sont nouveaux pour les gise- ments de « Le Ray Shales ». Veorthoblattina albolineata Scudder, est probablement une forme du Trias ou du Permien. Le gisement de Wellington (Wellington Shales) a fourni des Ætoblattina et le nouz veau G. Pukmnoblattina, qui semble se rapprocher des Blatti- des mésozoïques. Parmi 2.000 spécimens d'Insectes trouyés dans les schistes de Wellington, il n’a été rencontré que 70 Blattes. Les dessins restaurés sont fort bien exécutés. La reproduction des originaux par la similigravure manque de netteté ; de ce côté, le Mémoire laisse à désirer, surtout si on veut comparer ces fossiles aux formes des gisements européens. mn. RO RE PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. Palæontologia universalis. Sér. III, fasc. | (1). — Fascicule presque exclusivement consacré aux Mollusques : Strombus Bonellii Brongn., par M. Boussac, qui conteste l'identifi- cation — faite par M. Sacco — de cette espèce avec Mitra nodosa Bor- son ; Helvétien du Piémont. Fusus subcarinatus var. roncanus Brongn., par M. Boussac, qui considère cette variété comme une race méditerranéenne ; Genre We- longena de l'Auversien. Cassis plicata Defr., par M. Sacco, qui rattache cette espèce au S.-G. Cypræicassis Stutchburg ; le nom spécifique étant préemployé, M. Sacco l’identifie avec C. marginata M. de Serres, et il y distingue les variétés ornata, savonensis, initialis, cette dernière du Tortonien ; la forme typique provient surtout du Plaisancien. Ananchytes tuberculatus Defr., par M. Cottreau ; G. Stenonria, Maës- trichtien de Monte di Magre, aux environs de Padoue. Achatina Vialai M. de Serres, par MM. Depéret et Roman, qui pla- cent l’espèce dans le G. Glandina, en la conservant comme distincte de G. costellata Sow., à laquelle Noulet l'avait réunie; Ludien de l'Aude. Bulimus elegans M. de Serres, par MM. Depéret et Roman ; même espéce et même provenance que la précédente, mais munie de son test. Agathina Hopü M. de Serres, par MM. Depéret et Roman, qui le classent dans le G. Amphidromus; Lutétien des environs de Montpel- lier et d'Orgon. Bulimus lævolongus Boubée, par MM. Depéret et Roman, qui ont fait figurer le néotype de Marcel de Serres en le plaçant dans le S.-G. Dactylius du G. Amphidromus, mais Fischer en a fait un Pupidæ ; Ludien des environs de Castelnaudary. Cyclostoma elongatum M. de Serres, par: MM. Depéret et Roman, qui rétablissent le nom spécifique et antérieur formosum Boubée, et (1) Paris, 1910. — Fiches 161 à 187, 31 PL. phot. Oo Se qui placent cette espèce dans le S.-G. Zschyrostoma Bourg. du G. Mega- lomastoma ; Ludien de l'Aude. Fusus So bnans Lamk., par M. Boussac, qui omet de rappeler que c'est dans le Catal. illustré (1889, IV, p. 141) que l'espèce a été clas- sée par M. Cossmann dans le G. T'ritonidea (S.-G. Cantharus) ; Auver- sien et Lutétien du Bassin de Paris. Fusus polygonus var. Roncanus Brongn., par M. Boussac, qui con- sidère cette coquille comme une race constamment distincte de celle des environs de Paris. Dans ces conditions, il serait plus correct de . reprendre le nom Prongniartinus proposé par d'Orbigny, pour éviter toute confusion avec la race Roncanus de F. subcarinatus, attendu que cette correction était faite avant le changemenl de Genre, alors qu'il y avait encore réellement double emploi de noms de variétés ; Auversien du Vicentin et de Hongrie, G. 7ritonidea (Cantharus). Pleurotoma romana Defr., par M. Sacco, qui rapporte l'espèce au G. Clavatula ; Astien d'Italie. Diceras Luci Defr., par M. H. Douvillé, qui désigne la coquille non figurée par Defrance sous le nom Æeterodiceras Luci (il faudrait De- _luci) et qui rappelle que la couche du M'. Salève — d'où provient ce fossile — a été récemment fixée dans le Valanginien, au-dessus du Purbeckien, et non dans le Portlandien. Cardium Protei Brongn., par M. P. Lemoine, qui rappelle qu'Agas- -siz a placé ce fossile dans le G. Pholadomya ; de l'Argovien au Ki- méridgien. Strombus Ponti Brongn., par M. P. Lemoine, qui admet le elasse- ment de l'espèce dans le G. Chenopus, mais non dans le S.-G. Phyllo- chilus ; Séquanien et Kiméridgien. Strombus Oceani Brongn., par M. P. Lemoine, qui admet le classe- ment dans le G. Harpagodes ; Kiméridgien et Portlandien. Natica bicarinata Bellardi, par M. Boussac, qui pense qu'il s'agit - d’une Ampullina en état très défectueux; Auversien des Alpes-Mari- times. (Nous passons les Céphalopodes analysés par M. Douvillé). Lima simplex d’'Orb., par M. Chelot, qui rappelle que ce fossile est un Plagiostoma ; aies des environs du Mans. ÆFusus polygonatus Brongn., par M. Boussac, qui indique que le type vient de Grignon et non pas du Vicentin, de sorte qu'il n'est autre que Z'ritonidea costulata Lamk., du Lutétien et de l’Auversien. Pecten valoniensis Defr. in de Caumont, par M. Bigot; Hettangien. Cypræa lyncoides Brongn., par M. Boussac, qui ne fixe pas le clas- sement générique et exact de ce fossile dans l’une des nombreuses | KP k. — 219 — subdivisions du G. Cypræa (Cavicypræa Cossm. 1903) ; Helvétien du Piémont. Cypræa annularia Brongn., par M. Boussac, même observation que pour la fiche précédente ; Helvétien du Piémont. Turritella cathedralis Brongn., par M. Cossmann, qui rappelle que cest le génotype de Protoma Baird, en caractérisant ce Genre par son échancrure basale ; Burdigalien de l'Aquitaine. The Manzano Group. of the Rio Grande Valley, New Mexico, by W. T. Lee and G. H. Girty (1). — Les couches de grès rouge des Montagnes Rocheuses, entre Santa-Fé et Rincon, appartiennent au « Manzano-Group », c'est-à-dire au Carboniférien supérieur, plutôt qu'au Permien, auquel on les a souvent rapportées. Cette conclusion ressort de l'étude — faite par M. Girty — des fossiles qu'on y à re- eueillis en 1904 et en 1905. Meekella striaticostata (Cox) y est, en effet, associé à une espèce voisine (M. mexicana n. sp.) et plusstriée, moins fortement costulée; Productus Cora d'Orb. est encore plus caractéristique, ainsi qu'une Squamularia confondue à tort avec Spirifer lineatus Martin (S. per- plexa Mc. Chesney), et que Terebratula subtilita Hall, rapporté au G. Composita par M. Girty. Parmi les Pélécypodes, l’auteur à pu identifier £dmondia gibbosa Me. Coy, Chænomya leavenworthensis Meek et Hayden, Nucula leva- tiformis Walcott; puis il proposa le G. Manzanella pour une espèce nouvelle (4f. elliptica) de la Fam. Vuculidæ, dont il a pu étu- dier la charnière comportant des dents sériales en arrière des cro- chets seulement, et une grosse protubérance latérale en avant. Les Aviculidæ sont nombreuses et variées à ce niveau : Aviculipinna pe- racuta Shum. et À. nebraskensis Beede, Monopteria Marian White ; Pseudomonotis Hawni M. et H., P. sublævis, espèce nouvelle et moins ornée; Myalina Apachesi Marcou; Schizodus Wheeleri Swallow, à l’état de moule; plusieurs Deltopecten déjà connus; AUerisma capax Newberry, À. terminale Hall; Pleurophorus mexicanus et P. biparti- tus, nouvelles espèces assez bien conservées; Astartella subquadrata n. sp. montrant bien sa charnière parfaitement caractérisée. Les Scaphopodes sont représentés par Dentalium mexicanum n. sp. sillonné, et par Plagioglypta Canna White, dépourvu d’ornements. Les Gastropodes ne sont pas très nombreux, quelques-uns très bien con- servés : Phanerotrema manzanicum, Worthenia alamillana nn. sp., Bellerophon majusculus Walcott, Bucanopsis modesta n. sp., Nati- (4) Washington, 1909. — V.S. geol. Surv. Bull. 389, 120 p., XII PI. phot. ® 2 — 250 — copsis deformis n. sp., Soleniscus aff. altonensis Worthen, Sphæro- doma aff. medialis M. et W.,S. aff. texana Shum., Orthonema Socor- roens n. sp., Voisin de 0. carbonarium, Quelques Céphalopodes, entre autres Coloceras mexicanum n. sp., plusieurs Ostracodes et une Trilobite (Anisopyge incarnata n. sp.) ter- minent cette intéressante Etude. Carbonicola und Palæanodonta im limnischen Jung-palæozoi- cum Deutschlands, von Herrn Axel Schmidt (1). — L'auteur rap- pelle les travaux antérieurs, relatifs aux Mollusques d'eau douce des terrains Carboniférien et Permien, notamment ceux d’Amalitzky sur les Anthracosiidæ du Permien de Russie, enfin la grande Monogra- phie de Hind sur les G. Carbonicola, Anthracomya et Naiadites. I à reconnu que les formes marécageuses sont d'autant plus simples et indifférentes que la succession des alternances marines et d'eau douce est plus récente et que l'influence de l'élément marécageux peut se faire sentir avec plus de calme et de durée. C'est ce qui expli- que la grande variabilité de la charnière chez Carbonicola et Palæ- anodonta, qui sont tantôt édentées, tantôt munies de dents cardina- les. Il cite, à cet égard, les considérations de Clessin et même de Lea, qui peuvent aussi bien s'appliquer aux fossiles qu'aux Unionidæ ac- tuels. Passant aux espèces, M. Schmidt fait l'énumération critique de : Carbonicola aquilina Sow (— C. Goldfussi et Tellinites carbonarius Schl.), C. thuringensis Gein., C. acuta Sow., C. sarana n. sp. (qu'il eût été nécessaire de figurer); Palæanodonta Castor Eichw., P. Ver- neuili Amal., P. Ernæ n. sp. (non figurée), P. parallela Amal. . En résumé, bieu que ce ne soient pas des fossiles caractéristiques comme Avicula contorta par exemple, on peut dire que leur présence a un réel intérêt au point de vue stratigraphique. Fossili retici del gruppo montuoso d’Amelia (Umbria), nota del Dott, P. Principi (2). — Les couches dont il s'agit, attribuées en 1862 à l'Infralias par Capellini, sont certainement rhétiennes, ainsi que le. démontrela présence d'Avicula contorta; malheureusement les fos- siles n’y sont pas tous dans un état de parfaite conservation. M. Prin- cipi a pu identifier : Amauropsis apenninica n. sp., dont la détermi- nation générique me semble bien douteuse, surtout à côté d'A. ro- tundata n. sp., qui ne peut évidemment pas appartenir au même Genre que la précédente; Vatica subovata M., qui est probablement (1) Berlin, 1910. — Extr. Monatsber. d. geol. Gesells. Bd. 62, pp. 440-456, 1 fig. (2) Catane, 1910. — Riv. ital. di Pal., XVI, fasc. HIT, pp. 13- 36, PI. I. d'après nat. un Ataphrus, ainsi qu'on en a recueilli dans les calcaires rhétiens du Maroc (mission Gentil) ; Vaticopsis rhetica (1) Principi, AN. globosa n. sp., toutes deux lisses; Zoxonema rheticum et L. Belluccii nn. sp., qui, par leur galbe, me paraissent appartenir plutôt aux Cæœlostyli- _ nidæ qu'aux Loxonematidæ (v. Essais Pal. comp., liv. VIII, 1909); Trochus subqlaber Klipst. et 7. nudus M., très incertains; Cerithium sociale Capellini, coquille lisse, encore plus ambiguë que les précé- dentes ; enfin trois espèces désignées comme Orthostoma et qui sont des Cylindrobullina, autant qu'on peut en juger d'après les figures (V. Cossm. 1895, Contrib. Pal. fr. terr. jur., Opisthobranches). 1] y à en outre un certain nombre de Pélécypodes assez frustes, un Brachiopode et des Algues, en tout 36 espèces. Studii geologice si paleontologia din Dobrogea.lll.Faunatriasica dela Desli-Caira, de Dr. J. Simionescu (2). — Le gisement étudié dans ce Mémoire est une colline isolée de 174 mètres de hauteur, for- mée d’un caleaire rouge dans lequel M. Kittl a, en 1908, reconnu une faune triasique, malheureusement très fragmentée. M. Simionescu à pu.y recueillir quelques bons spécimens qui permettent de penser que cette faune a des affinités avec le Trias oriental ou avec le Mus- chelkalk werfénien. Parmi les formes les plus intéressantes, nous signalerons : Procla- discites macilentus Hauer, Danubites celtitoides Kittl, Sturia foroju- liensis Mojs., Ptychites Stefanescui n. sp., Monophyllites Confucii Dien., de l'Himalaya, qui se retrouve déjà en Albanie; M. Pradyum- na Diener, M. transversus Kittl; WMegaphyllites sandalinus Mojs. var. umbonata Kittl ; Japonites dobrogiacus n. sp., qui à des affinités frappantes avec J. planorbis Hauer; Sageceras W alteri Mojs.; S. tiro- litiforme Kittl, que ce dernier auteur a pris comme génotype de Dobrogeites, mais M. Simionescu indique qu'il y a des pas- sages évidents à Sageceras. Les Pélécypodes comprennent : Mysidioptera Kittli Bittner, var. lata Sim.; Avicula cf. Cassiana Bittn.; Aviculopecten aff. triadicus Sal., Leda cf. tirolensis WNôührm. Il y a aussi quatre formes de Bra- chiopodes, dont la plus abondante est Spirigera marmorea Bittn. var. auriculata Bittn. | En résumé, c'est une intéressante Contribution à la paléontologie de la Roumanie. # (4) L'auteur a écrit refhica. (2) Bucarest, 1910. — Extr. de Acad. Romana, n° XXVI, 30 p. in-8°, 1 PI. phot. d’après nat. 229$ : D On an undescribed Anodonta from the english Wealden for- mation, with remarks onthe other Unionidæ of the same period, by. R. B. Newton (1). — Les dépôts typiques du Weald, dans le Sud de l'Angleterre, sont remarquables par la richesse de leur faune et de leur flore, étudiées par Mantell, de 1822 à 1851; en particulier, les Unionidæ ont été décrites, en 1828, par J. de C. Sowerby, mais on n’y a pas encore signalé de véritables Anodonta. L'exemplaire bivalve figuré par M. R. B. Newton, sous le nom À. Becklesi n. sp., mesure 144 mill. sur 92 mill., avec une épaisseur de 30 mill., quand les deux valves sont réunies. La charnière n’en est malheureusement pas con- nue, de sorte qu'il peut planer quelque doute sur l'attribution de ce fossile au G. Anodonta s. str. l A new Clabornian shell, by Rev. H. E. Wheeler (2). — Ovulac- iæon Aldrichin. sp., du Claibornien de l'Alabama, n'est caractérisé que par sa diagnose et par un renvoi à la figure d’O. Meelhi Dall, gé- notype actuel d'Ovulactæon ; l'auteur annonce que l'espèce sera ulté- rieurement légitimée par une figure, dans le même Recueil. Présence d’une plaque siphonale chez Corbula regulbiensis Morr., par É. Vincent (3). — L'existence d'une pièce calcaire supplé- mentaire, destinée à protéger une partie du siphon de l'animal, à déjà été signalée par l'auteur chez C. Hencheliusi, coquille rostrée des sables de Wemmel. Tout récemment, M. Vincent a pu isoler cette plaque chez six exemplaires de C. requlbiensis de Horne bayetchez un yalvé de Châlons-sur-Vesle; cette plaque — moins convexe que celle de C. Henckeliusi — paraît avoir été sécrétée par bandes verticales seulement; dans les deux espèces, elle s'ajoute à l'extrémité anale de la valve non rostrée, le long du rostre de la valve droite. L'impor- tance de cette plaque semble justifier l'adoption d'une Section nou- velle du G. Corbula, pour laquelle M. Vincent propose le nom Cæstocorbula, et dont le génotype est C. Henckeliusi. Il est bien possible que cette plaque existe chez C. costata, rugosa et peut- être chez C. ficus, dont la valve droite est seule rostrée, et c'est par ce critérium que Cæstocorbula se distinguerait de Cuneocorbula, dont les deux valves sont également rostrées, ce qui indique d'autre part que l'animal vivait couché sur sa valve droite, comme la plupart des Corbules inéquivalves. (4) Londres, 1910, — Proc. malac. Soc., IX, part Il, pp. 114-117, PI. IL. phot. d'après nat. (2) Boston, 1910. — The Nautilus, Vol. XXX1V, n° 2, pp. 13-15, non fig. (3) Bruxelles, 1910. — Ann. Soc. Roy. xool. malac., XLIV (1909), pp. 140-142, text-fig. — 253 — Coquilles fossiles des Calcaires grossiers de Parnes (1890- 1910), par M. A. Pezant (1). — Ce premier article, principalement stratigraphique, est le résultat de vingt années de recherches suivies dans les célèbres gisements connus sous le nom unique de Parnes, et parmi lesquels M. Pezant ne distingue pas moins de six couches différentes. L'énumération des 1.400 espèces qui constituent cette riche faune permettra sans doute à l’auteur de suivre les mutations des diverses formes à chaque niveau : c'est en celà surtout que son Travail pourra offrir un grand intérêt scientifique. Zur jungtertiàären Fauna von Tehuantepec, von E. Bôse und F. Toula (2). — Cette publication fait suite à celle que M. Bôse a déjà faite en 1906, dans le Bulletin de l’Institut géologique du Mexique ; le nombre des espèces s'est beaucoup accru, et M. Büse leur attribue des affinités avec la faune oligocénique des Antilles. J'ai déjà eu plu- sieurs fois l'occasion de constater que cette faune des Antilles (Jamaï- que, Haïti, Trinité, etc.) est plutôt aquitanienne qu'oligocénique, attendu qu'elle n’a pas la moindre analogie avec le véritable Vicks- burgien du Mississipi; mais dans la brochure que nous analysons, M. Toula insiste, à l'encontre de M. Bôse, sur le caractère néogérique des couches de Tehuantepec, et j'ai tout lieu de croire que c'est lui qui est dans le vrai. En tous cas, les affinités de cette faune sont plutôt atlantiques que pacifiques. Nous glanons ci-après quelques-unes des formes les plus intéres- santes décrites dar»s la partie paléontologique de cette Etude : Chla- mys cactacea Dall., que.M. Toula compare avec raison à C. scabrella ; Dentalium rimosum Büse, qui est du groupe de D. elephantinum ; So- larium almagrense Bôse, voisin de S. granulatum Sow.; MNatica can- rena L., N. subinterna Büse, très voisine de M. interna Say; Mso striatella n. sp., beaucoup plus voisin de N. eburnea Risso que de A. lineata Car.; Acrilla Weigandi n. sp., que M. Toula rapproche de cer- tains Discoscala d'Italie; Nassarina (? Metulella) isthmica n. sp., très probablement Pollia, comme l'indique M. Toula (à cette occasion M. Büse critique les attributions que j'ai faites — dans les liv. II et IV de mes Essais — des Genres Metulella, Euchilodon, Nassarina, d'après des figures tout à fait insuffisantes; il est évident que si j avais eu les échantillons eux-mêmes sous les yeux, j'aurais pu changer d'opinion); Phos subfasciolatum Bôse, plus voisin des espè- ces européennes que des formes américaines; Murex (Pteropurpura) (1) Paris. 1910. — Feuille des Jeunes Nat., IV: sér. 40° Année, n° 478, pp. 153-158. (1 (2). Vienne, 1910. — Extr. Jahrb. K. K. geol Reichsanst.. Bd. 60, Heft 2, pp. 215-216, PI. XII-XIII gravées. MO STE Aguilari n. sp., qu'on peut, à mon avis, rapprocher complètement des spécimens de M. trinodosus Bell. (Plaisancien de la Ligurie, ma coll.) ; Fusus isthmicus n. sp., que M. Toula compare à #. rostratus ou à F, crispus ; Fusus almagrensis n. sp. ne ressemble pas du tout à Buccinofusus Conrad, mais beaucoup plus à Æuthriofusus Cossm., du Bordelais; Cancellaria Zahñi n. sp. est un Trigonostoma très voisin de T. calcaratum, et C. zapoteca n. sp. est probablement une Bonellitia, d'après M. Toula. Les Pleurotomidzæ et Conidæ sont assez nombreux dans ces gise- ments ; On remarquera surtout Ancistrosyrinx aff. radiatum Dall, et Glyphostoma Dalli n. sp. : Il n’y a guère de rapprochements à faire avec la faune du Gatun (isthme de Panama) déjà étudiée par M. Toula, ni avec celle de la Martinique, que j ai en préparation. Primera nota acerca del fauna mioceinca de Zulurum (Chia- pas), por J. Engerrand y F. Urbina (1). — D'après les conclusions de ces auteurs, la faune très intéressante qu'ils décrivent dans cette Note n’a aucune analogie avee l’Aquitanien des Antilles (Oligocène selon M. Dall) et elle se rapproche plutôt de celle de Gatun, décrite par M. Toula, c'est-à-dire du Miocène supérieur. Sur les planches, MM. Engerrand et Urbina ont eu l’excellente idée de faire reproduire, à côté de leurs nouvelles espèces, les formes cri- tiques auxquelles ils les comparent, de sorte que le lecteur peut juger des différences : ainsi l'erebra (Myurella) Coleri n. sp. bien distincte de 7°. dislocata Say; Conus (Stephanoconus) Sierrai n. sp., comparée à C. marginatus, puncticulatus et symmetricus ; Conus Aguilerai n. sp. avec le fragment de la même espèce de Gatun, que M. Toula a récem- ment rapporté à C. demiurqus Dall; Drillia (Crassispira) Bôsei n. sp. et 1). gatunensis Toula; Oliva (Neocylindrus) gatunensis Toula, mis en parallèle avec 0. Dufresnei Basterot, de l'Aquitaine; Witra (Cancilla) Dalli n. sp., à fortes côtes spirales; Bittium Toulai n. sp., très abon= dante à Zuluzum; ÂVatica Guppyana Toula; Scapharca Chavezi n. sp., en nombreux exemplaires, et quelques autres Pélécypodes qui n'ont malheureusement pas été figurés. Le tableau de répartition de ces 55 espèces est très suggestif. Nous espérons d’ailleurs que M. En- gerrand nous donnera bientôt la suite de ses très Ier re- cherches sur ces gisements peu connus. Faune pliocénique de Karikal (Inde française), par M. Coss- (1) Mexico, 1909. — Extr. de Soc. geol. mexicana, T. VI. pp. 119-140, PI. LVII-LX. mann (1). — Dans ce troisième article faisant suite à ceux de 1900 et de 1903, l’auteur termine la série des Gastropodes de ce riche gise- ment qui à fourni 14% espèces, dont 83 nouvelles, 25 communes avec le Néogène de Java ou de Birmanie, et 51 formes encore vivantes; encore faut-il tenir compte de ce qu'il né s’agit que des matériaux ramenés dans le forage d’un puits! Parmi les formes les plus intéressantes de cette série, qui comporte les Familles comprises entre les Cerithidæ et les Scaphopodes, il ÿ a lieu de signaler Æemicerithium inopinatum n. sp., qui comble la lacune existant dans la phylogénie de ce Genre éocénique, encore re- _ présenté dans les mers actuelles. Vermetus javanus et Turritella dja- djariensis Martin sont des formes communes avec le Miocène de Java. Solarium maximum Phil. espèce vivante, existe aussi dans le Miocène de Birmanie et danÿ le Pliocène de Java. Les Crépidules sont repré- sentées par deux Siphopatella, et l'auteur décrit en outre Crucibulum (Bicatillus) conulatum n. sp., Capulus Bonneti n. sp. Les Naticidés sont assez nombreux, puis Varica rhytidozodes n. sp., Stigmaulax aratulum n. sp., Sigaretus Bonneti n. sp., S. cf. planulatus Recluz, à état de fragments, Viso marmorata Sow., Eulima grandis À. Adams, Pyramidella balteata À. Ad., Syrnola karikalensis n. sp., plusieurs Solariella bien caractérisées, deux Calliostoma nouveaux, enfin Uen- talium proteiforme n. sp. Il restera, pour achever l'étude de cette faune, à figurer les Pélécy- podes, qui ne sont d'ailleurs pas en très grand nombre. Notes on some fossii non-marine Mollusca and a bivalved Crustacean (Estheriella) from Nyasaland, by R. B. Newton (2). — Les échantillons décrits dans cette Note proviennent de la région N.-W. du Nyassaland et se composent de Gastropodes quaternaires, : de Pélécypodes paléozoïques et d'une Æstheriella ; ils ont tous l'aspect non marin. Viviparus unicolor Olivier, originairement décrit du canal d'Alexan- drie ; Lanistes solidus Smith, du lac Nyassa ; Martensia mozambi- censis Pfeiffer, Tropidophora Nyassana Smith. Palæomutela oblonga [Jones|, représentée par des empreintes, est une espèce du Permo-carbonifère de Maramura, très voisine des formes de Russie, d’après Amalitzky. Enfin Æstheriella Nyasana n. sp. appartient aussi au Permo-carbo- niférien (Karroo Beds) de Nkana, couches contemporaines de celles du N. W. du lac Nyassa, et de l’Afrique orientale allemande. (1) Paris, 1910. — Journ. Conch. Vol. LVII, n° 1, pp. 34-86. PI. IL V. phot. __ _ (2) Londres, 1910. — Extr. de Quart. Journ. geol. Soc., V, EXVI, pp. 239-248, PI. XVIII-XIX lith. — 9256 — Conchiologla. Nota su talenis generi e specie della Famiglia Cerithiidæ, pel March. di Monterosato (1). — Dans cette Note rela- tive à un certain nombre de formes vivantes ou néogénique, démem- brées de Vulgocerithium vulgatum L., l’auteur propose une série nouvelle de groupes fondés sur des différences d'ornementation, et qui n'ont — par suite — à nos yeux, même pas la valeur de Sections ; ces subdivisions — que certains esprits pourront peut-être trouver excessives — présentent cependant quelque utilité pratique si elles correspondent à des mutations ou à des races constantes et bien définies, dans la longue série de formes qui constituent l’abondante espèce linnéenne : | Pliocerithium Lolothurium n. sp., d'Altavilla, à galbe très ventru ; Gladiocerithium alucastrum Br. (Murex), race non épi- neuse, vivante et fossile ; Brilliocerithium protractum Bivona, race étroite et cos- tulée, vivante et fossile ; : Hirtocerithium pugioniferum n. sp., du Postpliocène de Chypre, très épineux ; Lithocerithium fuscatum da Costa, distinct de Pitho- cerithium Sacco, ne figure pas sur la planche et sans diagnose. CÉPHALOPODES par M. R. DOUVILLÉ. Ueber die Jugendentwicklung von Sphenodiscus lenticularis Owen und seine Beziehungen zur Gruppe der Tissotien, von HerrnF. Solger (2), — Nous présentons aux lecteurs de la Revue cette Note déjà un peu ancienne, tant en raison de son grand intérêt intrin- sèque que parce qu'elle comporte la description d'une espèce du Crétacique supérieur d'Egypte, provenant de la collection Schwein- furth (Musée de Berlin). Il s’agit de la même faune que celle étudiée par M. Otto Eck dans sa Note : « Bemerk. üb. drei n. Ammon. a. d.ober. (1) Palerme, 1910. — Exir. Giorn. Se. nat. ed econom., vol. XXVIIL, pp. 65-75, PI. I, phot. d'après nat. (2) Berlin, 1903. — Zeit. d. d. g. Ges., Bd. 55, Heft 1, p. 69-84, taf. IN, 25 fig. 14 SRE Aegypt. Kreide » [analysée dans le numéro précédent de la Revue] ainsi que dans les deux Notes dont l'analyse suit celle-ci. Au cours de cette Etude,M. Solger parle,à plusieurs reprises, des rela- tions existant selon lui entre la dissymétrie de la ligne de suture et le mode de vie de l’animal, probablement couché sur le côté. Cette théorie a été exposée en détail dans plusieurs ouvrages, dont l’un [Ueber den Zusammenhang zwischen der Lobenbildung und der Lebenweise bei einigen Ammoniten, 8 pages, 11 dess., Verh. d. V. Intern. Zool. Congr. z. Berlin, 1901}, date de 1902 et un autre, la mono- graphie de la faune crétacique du Caméroun, publiée postérieure- ment, à été analysée magistralement ici-même par une plume plus autorisée que la mienne. Nous n'en parlerons donc pas. , L'étude en cours [en 1903] de la faune crétacique du Caméroun avait amené l’auteur à considérer le type de ligne suturale « P{a- cenliceras » comme un type de convergence, réalisé par conséquent dans beaucoup de groupes et n'indiquant nullement une parenté réelle entre ceux-ei. Voici les points étudiés par l’auteur : 1. DÉVELOPPEMENT DU JEUNE de Sphenodiscus lenticularis Owen. Deux exemplaires de cette espèce, provenant des Fox-Hills du Né- braska, ont permis à M. Solger d'étudier son développement embryon- naire et de figurer notamment l'extérieur de sa première loge. « La petite coquille est, jusqu’à 1 millimètre de rayon, presque sphérique, la région extérieure est arrondie, la section large et surbaissée ». L'ombilie est — à ce stade — passablement étroit, mais s'agrandit bientôt rapidement, de sorte que le 1% tour n'est qu’à demi recouvert par le %. Puis il se rétrécit de nouveau, de sorte que le 2° tour est entièrement recouvert par le 3°. À environ 1,5 millimètre de rayon, une carène qui devient bientôt aiguë prend naissance sur la région externe. Lorsque le rayon atteint 3,5 millimètres, la coquille possède déjà sa physionomie typique de Sphenodiscus : ombilie désormais étroit, section de plus en plus pincée, chaque tour respectivement trois fois plus élevé que le précédent, sauf dans la vieillesse où cette pro- portion diminue un peu. L'ornementation de la jeune coquille n’est représentée que par quelques faibles ondulations. Les lignes d’accrois- sement comprennent ? courbures successives tournant leur convexité en ayant. La ligne suturale a été figurée respectivement aux rayons de 0,75 ; 1,5 ; 3 et 10 millimètres. Un dessin montre une suture du stade Glyphioceras où la 1"° selle latérale, située au milieu des flancs, prédomine beaucoup sur tous les autres éléments ; les dessins sui- vants, indiquent la formation des lobes adventifs à partir des lobules de la 1° selle latérale s, (ou selle externe). Les lobes auxiliaires (c'est-à-dire b, ls, l Si nous appelons /, le 1% lobe latéral) restent, dans cette espèce, toujours distincts de L, même dans l'adulte. Nous ajouterons que ce cas n’est pas général, car on sait qu'il est souvent difficile de distinguer les lobes auxiliaires des lobes adventifs, autre- ment dit de déterminer süremént /;, dans plusieurs Genres tels que Knemiceras, Engonoceras, etc.; d'où impossibilité de baser tel ou tel Genre sur le nombre de lobes adventifs, comme l'ont fait certains auteurs. Pervinquière en à fait la très juste remarque dans son bel ouvrage : « Etudes de Paléontologie tunisienne : I. — Céphalopodes des terrains secondaires, 1907 », mais sans paraître savoir que j'avais fait la même remarque dès 1906 : « Sur des Ammonites du Crétacé sud-américain, Ann. Soc. roy. mal. et zool. de Belgique ». Il. COMPARAISON DES SUTURES de Sphenodiscus lenticularis et de Placenticeras. | L'auteur montre que l’analogie signalée par divers auteurs entre les sutures de ces deux Genres n'existe que chezles adultes. Chez Pla- centiceras pacificum étudié par J. Perrin Smith, M. Solger montre que les lobes adventifs proviennent du 1° lobe latéral /, et en tout cas de la partie interne de la selle externe s,. Au contraire, chez Sphenodiscus lenticularis, la denticulation des éléments à type goniatite commence par la partie supérieure de la selle externe s,. En outre, chez Placen- ticeras, le lobe /, est presque exactement au milieu de la suture, chez Sphenodiscus au contraire, il est compris dans la moitié interne. IT. RELATION ENTRE LE GENRE Sphenodiscus et LES AUTRES GROUPES D'AMMONITES. L'auteur s'arrête au seul groupe des T'issotia : Tiss. latelobata Solger, du Caméroum, et Pseudotissotia segnis Solger, du Crétacique supérieur d'Egypte (Coll. Schweinfurth). IV. DESCRIPTION DE Pseudotissotia segnis Solger. Cette description est faite sur des exemplaires provenant de Wadi Mor, désert lybique. Les 2 premiers tours sont complètement sur- baissés, la carène apparaît au 3°, les flancs s'aplatissent peu à peu jusqu’à devenir légèrement concaves dans l'adulte en même temps que les tours deviennent de moins en moins recouvrants : le 3° tour recouvre presque à moitié du 2°, mais n’est recouvert que par Le quart du 4°. Avec l’âge, la carène s’efface. Il n’y a d'ornementation que sur les tours moyens (tubercules externes et côtes radiales), les tours jeunes (jusqu’à 6 millimètres de rayon) et âgés sont lisses. Les lignes d’acéroissement sont à 2 ans comme celles des. Sphenodiscus lenticularis des Fox Hills: L'asymétrie de la coquille est remar- quable : les plans approximatifs de symétrie des différents tours ne coïncident pas, et ne renferment pas toujoursle siphon; la suture de l'adulte est aussi très dissymétrique. V. RAPPORTS ENTRE Sphenodiscus lenticularis et le groupe T'issotia. Les lignes d’accroissement des Hoplitidés comme Æoplitoides sont très différentes de celles que nous venons de signaler chez Spheno- discus et Pseudotissotia : on n'y distingue plus qu'une seule courbure au lieu de deux, bien que l’espèce d’Æoplitoides considérée possède une forme générale voisine de celle des autres formes qui ont fourni le 1% type de ligne d’accroissement. Chez Hoplitoides, la selle externe s, est — dans la jeunesse — plus étroite que chez Ps. segnis.Sa denticulation commence chez Hoplitoides, sur presque tous les échantillons examinés, beaucoup plus tard que celle du 1° lobe latéral /, tandis que chez Pseudotissotia la denticu- lation de ces deux éléments va de pair. Chez Tissotia, l, est encore entier tandis que s, est déjà divisé en 2 ou 3. De méme la large selle externe (ou 1° latérale, s,) se retrouve dans la suture jeune de 7ss. latelobata Solg. Ces caractères séparent encore plus fortement la suture jeune de Sph. lenticularis de celle des Placenticeratidæ. Chez Sphenodiscus les denticulations de s, deviennent, à un stade plus avancé, si grosses qu'elles donnent naissance à. des lobes adventifs de même grandeur que l. Une telle importance de ces denticulations secondaires s'observe à peine chez 7'issotia, encore moins chez Pseudotissotia segnis et beaucoup moins encore chez Aoplitoides. CONCLUSION. — Sphenodiscus lenticularis ne provient pas comme Placenticeras du tronc des Æoplites. Sa ressemblance avec ce Genre résulte d'un développement convergent de rameaux différents. Au contraire, il y a tant d'analogie entre Sph. lenticularis et le groupe des T'issotia qu'il semble exister entre eux une réelle parenté. N. B. — L'auteur émet en terminant un doute sur l'homogénéité du Genre Sphenodiscus qui est peut-être un Genre « fagot ».Ce qu'il a dit ne s'applique évidemment qu'au groupe de Sph. lenticularis. Ueber die Notwendigkeit einer Revision des Genus Neolobites Fischer, von H. v. Staff und O. Eck(1). - La première partie de cette très utile contribution à nos connaissances sur la faune créta- cique du désert libyque, est due au premier des deux auteurs et consiste en une analyse critique des travaux parus jusqu'à ce jour sur le Genre Neolobites. Avant de citer un peu plus loin les conclusions de l’auteur, je me permettrai de lui faire remarquer qu'il n’a nulle- (1) Berlin, 1908. — Sifzungsb. d. G. Naturf. Fr., Nr. 9, p. 253-286, 13 fig. — 260 — ment le droit d'écrire Veolobites Fourtaui Fourtau. Puisque l'espèce N. Peronti Fourtau à été changée par Pervinquière en AN. Fourtaui pour cause de préemploi, Fourtauti doit être suivie forcément du nom de Pervinquière et il ne dépend absolument de personne de substituer à ce dernier nom tel ou tel autre nom, même en se basant sur les considérations les plus estimables ! Les principales conclusions de cette 1"° partie sont les suivantes : 1° L'échantillon type de l’Amm. Vibrayeanus d'Orb. est un moule si mal conservé qu'il peut s’interpréter de plusieurs facons. Les différentes attributions que l’on a faites de cette espèce reposent sur la figure type. Selon M. v. Staff, il est prudent de réserver ce nom spécifique uniquement à l'échantillon type ; 2° Comme Fischer à pris comme type de son Genre Veolobites cet échantillon, la question se pose de savoir si ce Genre est bien à conserver. On doit y répondre par l’affirmative si l’on tient compte des termes non douteux de la diagnose relatifs à la non-division des lobes et des selles. Mais la diagnose de Fischer relative à la forme d’Orbigny est manifestement fausse. Il n'y à pas de carène aiguë, mais un dos coupé carrément chez tous les exemplaires qui possèdent une suture à 5-7 (9) éléments, d’après ce qui est connu jusqu'à présent. Bien que Peron ne rectifie pas expressément la diagnose de Fischer, il remarque cependant que la carène tranchante de quelques-uns de ses échantillons, qu'il considère comme des Amm. Vibrayeanus, pourrait bien être seule- ment due à l'usure. A l'avenir, ilfaudrait donc écrire /Veolobites Fischer emend. Peron ; 3° La simplicité des cloisons de Veolobites donne à penser que l'étude de ce Genre pourrait élucider quelques-uns des problèmes bio- logiques relatifs aux Ammonites, [par exemple aider à vérifier Les hypothèses de Solger sur les relations de la dissymétrie de la suture et de l’habitat|, etc. La 2 partie du Mémoire est due à M. Otto Eck, elle est intitulée : « Remarques sur quelques Ammonites de la collection Schwein- furth ». Il s'agit d’un certain nombre d’Ammonites provenant toujours du désert lybique (Wadi Abu Rimf, Gebel om el Tennassel) et conservées dans les collections du Musée de la Faculté des Sciences de Berlin. L'auteur décrit deux nouvelles espèces, Veol. Brancai et Schweinfurthi, une nouvelle variété Meol. Peroni Hyatt var. Pervin- quieri v.' Staff et Eck ; l’auteur étudie également Veol. Fourtaui Perv. Les échantillons types sont malheureusement assez mal con- servés, leurs sutures souvent un peu défigurées par l'usure. Néan- — 961 — moins l’auteur peut, en terminant, faire l’intéressante remarque suivante : «... la partie siphonale de la selle externe (s,) semble, comme j'ai pu l’observer sur quelques exemplaires, prendre, avec l’âge, à peu près la même hauteur que la partie latérale de la même selle (s,). Deux fois je l’ai vue la dépasser. J'ai souvent pu observer * ce fait sur des fragments qui n'avaient été que peu ou point usés. Il semble donc qu'il s'agisse ici d’un changement de forme auquel l’usure n’a rien à voir. » Vorläufige Mitteilungen über die Bearbeitung der Cephalopo- den der Schweinfurthschen Sammlung und über die Entwicklung des Turons in Aegypten (Obere Kreide Aegyptens), von Herrn O. Eck (1). — Cette courte Note est la première étude d'ensemble publiée sur les Céphalopodes crétaciques récoltés en différents points d'Egypte par Schweinfurth, de 1876 à 1888. Quelques-uns d’entre eux ont fait l’objet de trois Notes de détail que nous avons antérieurement ana- lysées. En attendant un ouvrage d'ensemble sur cette si intéressante faune, ce Travail nous fournit des listes de Céphalopodes, réparties par étage. I. CÉNOMANIEN: Nautilus MermetiCoq., MN. Munieri Chof., Acan- thoceras cf. meridionale St., A. meridionale var. africana Perv., À. cf. Mantelli Sow., Neolobites Peroni Hy., N. Fourtaui Perv., N. Brancai Eck, W. Schweinfurthi Eck, Pseudotissotia segnis Solg. Il. COUCHE LIMITE ENTRE LE TURONIEN ET LE SÉNONIEN : Tissotia securiformis Eck, T. Schweinfurthi Eck, Neolobites Brancat Eck, N. Schweinfurthi Eck. IT. TURONIEN : Neolobites Schweinfurthi Eck, Fagesia bomba Eck, F. cf. thevestensis Per., Vascoceras cf. amieirensis Ch., V. Durandi Th. et Per., V. barcoicensis Ch., Pseudotissotia segnis Solg., Acanth. (je footeanum St., Hoplitoides sp., H. cf. mirabilis Perv. (?). IV. SÉNONIEN : Hoplitoides (?) ingens NV. Kœnen, Tissotia T'issoti Bayle, 7. cf. Fourneli Bayle, Hemitissotia Morreni Coq (?) (d'après Schweinfurth). Les Vascoceras égyptiens présenteraient les plus grandes analogies avec ceux du Portugal, moins avec les formes du Tunisie. V. Æos- mati, Durandi et barcoicensis sont identiquement des formes portu- gaises. La présence du Genre Æoplitoides est d'autant plus intérressante que ce Genre n’a encore été signalé qu'au Cameroun et en Tunisie. (1) Berlin, 1910. — Monatsber. d. d. g. Ges. Bd. 62, p. 379-387, 13 avril. — 262 — Mais ces formes, médiocrement conservées, ont une forme d'Aoplhi- loides avec une suture rappelant celle de Æemitissotia. Peut-être S'agit-il de formes de passage. Pseudotissotia segnis (1903) fait tomber en désuétude, selon M. Eck, Schlünbachia Quaasi Fourtau (1904), qui n’en est que la forme jeune. Toute une série d'individus de la collection Schweinfurth ont permis d'étudier le développement complet de cette espèce. Zur Stratigraphie und Paläontologie der oberen Kreide von Hokkaido und Sachalin, von H. Yabe (1). — A la suite des travaux paléontologiques bien connus de Schmidt 1873, Naumann 1880, Michael 1899, Yokohama 1890, Jimbo 1890, et Yabe 1904, sur le Cré- tacé du Japon et de Sachalin, cette Note est une mise au point pré- cieuse de nos connaissances paléontologico-stratigraphiques sur les dépôts crétacés de la bordure N. W. du Pacifique et principalement sur leur faune. Des résultats des plus importants y sont exposés et nous font attendre avec beaucoup d'impatience les nouvelles publi- cations paléontologiques que M. Yabe nous annonce. Beaucoup d’es- pèces de cette Note sont en effet in litteris. l. CRAIE INFÉRIEURE D'HOKKAIDO : Ce complexe se divise, de bas en haut, de la facon suivante : IL. CoucnEs INFÉRIEURES A AMMONITES : 4) Calcaires à Orbitolina cf. concava Lk. ; b.\ Schistes à Liytoceras yezoense Yabe; imperiale Y., Puzosia, Turrilites cf. Bergeri Br. L. yezoense est très voisin de L. Mahadeva St., de l'Utatur de l'Inde, et de Z. Batesi Gb., du groupe de Chico en Californie et de l'ho- rizon C des Iles de la Reine Charlotte. Ce niveau est vraisemblable- ment Cénomanien (Vraconnien inclus); IL. GRÈS À TRIGONIES : a) Grès à Tr. longiloba Jimbo, Turrilites Aomotai Yabe, et Acanth. rhotoma- gense var. asialica Jimbo. Cette dernière variété paraît devoir être considérée comme espèce nouvelle; 7. Æomotai est voisin de 7. Cun- liffianus St., de l'Utatur indien; 4) Grès à T'hetis : extrèmement riches en Desmoceras Davidsoni var. japonica Y. Cette espèce de Céphalo- pode est caractéristique du Cénomanien supérieur de l'Amérique du Nord; c) Grès à Pectunculus (pas d'Ammonites); IIL. Coucues supé- RIEURES A AMMONITES : 4) Niveau à Mammites et Acanthoceras pseudo- deverianum Jimbo. Le Mammites est à rapprocher de l'espèce euro- péenne nodosoides, ce niveau correspond au Turonien inférieur ; b) Niveau à Scapliites, et c) Niveau à Pachydiscus. Dans ces deux derniers niveaux, nous signalerons la présence de Gaudryceras tenuiliratum Y., généralement confondue avec G. Sacya (1) Berlin, 1909. — Zeits. d. d. g. Ges., Bd. 61, p. 402-444, 4 fig. — 263 — Fbs., de l'Utatur, erreur de détermination ayant faussement conduit à attribuer LIT b et IT c à cet horizon. II D) et III c) ont également fourni en abondance une espèce rap- portée jusqu'ici à Phylloceras Velledæ, espèce mésocrétacée. Une étude plus approfondie de ce groupe difficile conduira vraisemblablement, soit à différencier par l'étude de la ligne suturale l'espèce japonaise du type européen Velledæ, soit à diminuer la signification stratigra- phique de cette espèce, car M. Yabe est certain de l'âge sénonien des exemplaires japonais. Il en est de même pour Ph. yezoense Y., forme très voisine de Ph. Whiteavesi Kosm., P. Forbesianum d'Orb., PL. shastalense And. Dans le même ensemble IT 6 c), les Puzosia sont fréquentes. Ce Genre est bien représenté dans la formation crétacique du Sud de l'Inde, mais, chose curieuse ! à des niveaux beaucoup plus bas qu'au Japon (Utatur, Trichinopoli), de sorte que cette différence de réparti- tion verticale de ce Genre paraît à M. Yabe une différence fondamentale entre les deux faunes. P.indopacifica et P. yezxoensis de III c (Niveau à Pachydiscus) sont extrèmement voisines d'espèces indoues du Trichi- nopoli. Le niveau à Scaphites II b) a fourni en propre, en plus des formes déjà citées ou de provenance incertaine : Scaphites cf. æqualis, Sc. puerculus Jimbo, Prionotropis cf. serrato-carinatus St., Gaudryceras _linatum Y. Ce niveau serait turonien. S. cf. æqualis serait une muta- tion de l'espèce européenne du Cénomanien, G. linatum est très voisin de G. politissimum Kosm., du Trichinopoli. Le niveau à Pachy- discus III c) à fourni une faune sénonienne caractéristique : Gau- thiericeras, Barroisiceras, Hauericeras, Placenticeras, Pachydiscus des groupes arryalurensis et neubergicus ; Phylloceras Surya, Baculites teres, Hamites indicus, 1. largesulcatus. Accompagnant cette faune très nettement sénonienne, IITc) afourni toute une série de formes voisines d'espèces turoniennes, cénomanien- . nes où même albiennes, mais d'après M. Yabeil n'y a pas de mélange. de faune, et des études spécifiques plus détaillées éclairciront proba- blement cette apparente contradiction. M. Yabe attire l'attention sur l'absence des Genres Pseudophyllites, Sphenodiscus et Brahmites dans. cette faune sénonienne. - Il. CRAIE SUPÉRIEURE D'AUTRES LOCALITÉS JAPONAISES. On connaît encore très peu de Céphalododes dans les autres îles que Hokkaido et Sachalin: Le niveau IE c) à Pachydiscus est assez richement représenté dans la petite île d'Amakusa, sur la côte ouest de Kiushu (Gaud. tenuiliratum, G. Peroni, G. amakusense, Pach. cf. or © Haradai). Parmi les autres points où la présence de Céphalopodes est signalée dans l’Archipel par M. Yabe, nous retiendrons seulement Hidejima près Miyako (prov. Rikuchu) où l’on a trouvé de petites Am- monites rappelant Acanthoceras où Parahoplites, etla provinced'Awaiji. où l’on a trouvé Anisoceras awajiense Y. et Pravitoceras sygmoidale Y., cette si intéressante espèce dont le dernier tour se détache des autres pour se recourber en sens inverse. III. CRAIE SUPÉRIEURE DE SACHALIN. La mise en valeur de l’île par les Japonais, à la suite de l'annexion, a donné une vigoureuse impulsion à son exploration géologique. L'étude faite par M. Yabe des fossiles crétaciques recueillis dans l'île. comporte comme conclusion extrêmement intéressante que, contrai- rement à ce que la plupart des auteurs et des Traités ont admis jusqu'à présent sur la foi de Schmidt, le Mésocrétacé n’est pas repré- senté à Sachalin, et que tous ses dépôts crétaciques doivent être con- sidérés comme le prolongement indubitable du Crétacique supérieur d'Hokkaïdo. Phylloceras Velledæ est probablement à rapporter à Ph. ramosum Meek. Gaudryceras Sacya Fbs. var sachalinensis Schm. est une espèce faite sans tenir compte de l’ornementation de l’adulte. Cette dénomi- nation devra sans doute être remplacée par G. striatum Jimbo. M. Yabe figure pour la première fois, dans la Note que nous analysons, un o) P y 7 exemplaire adulte de cette forme, provenant du Cap Jonquières (le gisement le plus riche de Sachalin), et qui se trouve en possession du « Museum für Naturkunde » de Berlin. Tetragonites Timotheanus May. (H. Schmidt), est une forme à ombilie plus large et à tours plus surbaïssés que l'espèce européenne. Pty- choceras aff. gaultinum est une espèce sans aucune relation avec celle de Pictet, et quant à Puzosia planulata, l'échantillon figuré par Schmidt est manifestement trop mauvais pour permettre une détermination. En résumé, il n'y à pas, dans le gisement du Cap Jonquières, une seule Ammonite permettant d'affirmer l’âge céno- manien ou turonien, tandis que Gaudryceras striatum, Puzosia cf. japonica, Pachydiscus cf. Jimboi et Inoceramus Schmidti dénotent, comme Michael l'avait déjà reconnu, un âge nettement sénonien, celui des schistes à Pachydiscus III c) de Hokkaido. Les autres niveaux fossilifères du Crétacique d'Hokkaïdo n on pas encore été reconnus à Sachalin. L'auteur reproduit,en similidans letexte, trois Ammonites provenant de Sachalin et appartenant aux diverses collections géologiques de Berlin : Gaudryceras striatum Jimbo, Pusosia sp., Pachydiscus aff. 968, — Haradai Imbo. Cette dernière espèce serait peut-être d'un âge un peu plus récent que le célèbre gisement du cap Jonquières, mais en tout cas du Sénonien. Comme conclusion à cette si importante contribution à nos connais- sances sur la répartition stratigraphique des Céphalopodes du Crétacé pacifique, M. Yabe donne une liste de tous les Céphalopodes crétaciques d'Hokkaido avec leur horizon et l'indication des espèces figurées hindoues, américaines ou européennes les plus voisines. La faune des couches à Hoplites Boissieri Pict. sp. (Berriasien. P. P. — Valanginien inférieur) du sud-est de la France, par M. W. Kilian (1). — Tous les géologues et paléontologistes qui ont eu à s'occuper des terrains crétacés du Sud-Est de la France regrettaient depuis longtemps la partie paléontologique de la « Notice stratigra- phique sur les environs de Sisteron... » du savant professeur de Grenoble, malencontreusement perdue à l'impression et jamais réta- blie depuis. La publication, malheureusement en langue allemande, du 1° fascicule du Crétacé de Lethæa Mesozoica n'est venue que par- tiellement combler cette lacune (pour ce qui est de la succession des faunes de Céphalopodes infracrétacées), car ce travail est spéciale- ment stratigraphique. La Note, malheureusement trop courte, que M. Kilian vient de publier à l'A. F. A.S$. correspondrait assez bien, semble-t-il, au début du précieux manuscrit perdu et nous donne une vue d'ensemble sur les opinions paléontologiques de l’auteur rela- tives au début des faunes crétaciques. Le Travail dont nous nous occupons comporte une liste critique très complète de toutes les espèces de Céphalopodes rencontrées jusqu'à présent « dans la région du Midi de la France située à l'Est du Rhône [Jansiac, Curel (Basses-Alpes), La Faurie, Furmeyer, Saint- Julien, Le Saix, Saint-André-en-Bochaine (Basses-Alpes) | ». Il n'est pas question, à dessein, des gisements de l'Ardèche (Berrias) et du Gard. Il comprend en outre des considérations générales sur le Genre Holcostephanus et sur le Genre Hoplites dont nous allons rendre compte avec quelques détails. [Nos propres observations seront entre crochets]. Holcostephanus (sensu lato). « C'est un groupe essen- tiellement « polyphylétique », dans lequel il y a lieu de distinguer une série de Sous-Genres dérivant probablement de différents groupes de Perisphinctidés jurassiques. C'est ainsi que l’on doit séparer le Sous-Genre Astieria (Paylow) du Sous-Genre Spiticeras (1) Paris, 1909. — A4.F.4.8., Congrès de Lille, 1909, p. 476-496. = mer — 266 — (Uhlig). » [Si le Genre Æolcostephanus est élevé simplement au rang de Famille et transformé ainsi en Holcostephanidæ, Astieria est évi- demment valable ; mais si Holcostephanus est réellement un Genre « fagot » (polyphylétique) comme le veut M. Kilian, il faudra seule- ment l'émonder. Mais, dans ce cas, Holcostephanus émondé ou sensu stricto aura pour type Amm. Astieri d'Orb. et fera double emploi avec Astieria, qui devra, par conséquent, ne plus être employée. Nous croyons que, dans l'opinion de M. Pavlow, Æolcostephanus n’était pas considéré comme polyphylétique et était compris comme ayant la valeur d’une Famille. C'est pourquoi il avait créé Astieria. On peut faire la même remarque pour Sumbirskites : élever ce Genre au rang de Famille: Simbirskitidsæ 200. fam.,avec un Genre spécial pour chacun des trois groupes : discofalcali, coronati, perisphinctoide«. Personnellement nous sommes très contraire à l'emploi de Sous- Genres, emploi dont l'établissement revient à créer implicitement une nouvelle Famille sans se prononcer ouvertement sur son mOno- ou poly-phylétisme|]. Nous donnons in extenso la diagnose comparative de Astieria et Spiliceras, qui n'a jamais encore été publiée avec autant de netteté et mérite de devenir classique: « Ces deux Sous-Genres se distinguent par leur ornementation, par leurs cloisons et enfin par leur dernière loge. Le type de l’ornementation de Astieria montre toujours des faisceaux de côtés partant chacun d’un tubercule. Spiticeras montre le plus souvent une bidichotomie très nette des côtes ; d’un tubercule ombilical partent — d’après les excellentes recherches de M. Uhlig, — 2 à 3 côtes seulement, qui se bifurquent à des niveaux différents. En outre, il existe parfois chez Spiticeras, surtout dans les tours internes, deux rangées de tubercules. Chez Astieria les côtes forment, en outre, sur la face ventrale, un are surbaissé, tandis que chez Spiticeras, elles se coupent sous un certain angle et dessinent ainsi une courbe nettement ogivale. La loge d’ha- bitation est plus ou moins réduite chez les Spiticeras. La ligne suturale est assez différente de celle d’Astieria ». M. Kilian ferait volontiers descendre Spiticeras et Himalayites de Reineckeia ou d'Aulacostephanus. I] a fait remarquer (C-R.somm. S. G. Fr. janvier 1908) que le maximum de développement de Spiticeras se trouve dans la zône à Hopl. Boissieri. « Le péristome et les apophyses jugales sont souvent très dévelop- pées et les dernières atteignent, chez Spit. mirum Ret. et Spit. ducale . Math., de la Faurie (coll. Gevrey), une longueur qui dépasse le diamètre de l'individu. » [Des apophyses jugales existent également — 267 — dans le groupe d’AHolcost. Astieri, Neumayr et Uhlig en ont figuré et nous connaissons (Coll. Jullien, Ec. des Mines) de bons échantillons d’Holc.A stieri où un dimorphisme sexuel paraît exister très nettement: on trouve ensemble de petits échantillons d'environ 4 à 5 centimètres munis d'apophyses jugales, et des échantillons environ trois fois plus grands avec une ouverture paraissant bien conservée, mais bordée seulement d'une bande lisse. On n’a encore signalé, croyons-nous, rien d'analogue chez Polyptychites ni chez Simbirskites. Par contre, les figures publiées par Vischniakoff (Bull. Soc. Nat. Moscou) parais- sent indiquer que, chez Craspedites, certains échantillons possèdent des constrictions particulières. Il pourrait peut-être y avoir dimor- phisme dans ce Genre. La présence d’apophyses jugales chez Astieria, Spüticeras et (?) Craspedites n'implique du reste nullement des rela- tions de parenté entre elles]. Amm. Astieri ne se trouve pas dans le Valanginien inférieur. « Les espèces citées sous ce nom dans les couches à Æopl. Boissieri ne sont en partie autre chose que des Astieria Schencki Opp. sp. ou des Spi- ticeras bien caractérisés (Sp. Groteanum Opp. non Zitt., ete.). » . « On peut distinguer, dans le Sous-Genre Spiticeras, plusieurs séries, qui se groupent dans deux Sections principales, dont la pre- mière présente nettement deux rangées de tubercules sur les tours internes, et dont la seconde ne possède, généralement, dans le jeune àge qu'une rangée de tubercules autour de l’ombilie : 17e SECTION. — GROUPE DE SPITICERAS CONSERVANS Uhl. (grande, diense, binodigerum, kasbense, gratianopolitense). GROUPE DE SPIT. STANLEYI (Mojsvari, egregium, Bodenbederi, argen- tinum, Stenonis, narbonnense, Breveti, telloutense, Aulisuae). 2° SECTION. — GROUPE DE SPIT. CANTLEYI (subcantleyi). GROUPE DE SPiT. PROTEUS [se distingue par son ornementation sen- siblement émoussée] (Proteus, Rocardi). GROUPE DE SPIT. DUCALE ET SPIT. BILOBATUM (ducale, Negreli, planum, orientale (= Theodosiæ) spitiense, subspitiense, Steueri, Bodenbederi et bulliforme, subbilobatum, indicum, Groteanum, polyptroptychum, obliquenodosum, eximium, mirum). 3° SEcTIon. — Plusieurs formes comme Sp. quettatum, scrip- tum, obliquelobatum, Griesbachi paraissent avoir « une origine cryp- togène ». La 1'° section montre peut-être des analogies avec Æimalayites (Damesi, kasbense), se continuerait dans le Valanginien moy. et sup. par reineckiæforme et gratianopolitense, et dans le Barrémien, par Paraspiticeras. — 9268 — La 2 section (Spiliceras sensu stricto sec. Kilian) ne paraît pas se continuer dans les zones plus élevées. Hopzrires (sensu lato). Tout en reconnaissant l'hétérogénéité du Genre Steueroceras Cossm. (— Odontoceras Steuer), M. Kilian propose de le conserver comme désignant collectivement les Æoplites du Tithonique et du Paléocrétacé. [Cette manière de voir ne peut malheureusement être adoptée, car le Genre a été institué par Steuer : 1° sans indication d'espèce type; 2°sans liste précise d'espèces dont on puisse à la rigueur considérer la première citée comme type implicite. Pour savoir quelles espèces l’auteur range dans ce Genre, il faut lire tout le texte du Mémoire, certaines espèces n'étant citées que tout à fait incidemment sous cette dénomination générique. D'autre part, nous ne voyons guère quelle espèce décrite par Steuer ne pourrait se ranger très naturellement dans des Genres bien établis et justifiés : Aulucoste- phanus, Blanfordiceras, Spiticeras, etc. Pour toutes ces raisons, le meilleur moyen de ne pas obscurcir inutilement la nomenclature — déjà si compliquée des Hoplites s. |. — est de supprimer purement et simplement Sfeueroceras. À propos des relations entre les Æoplites | s.s. du Mésocrétacé et les Æoplites (Thurmannia, Neocomites, Leo- poldia, ete.) du Paléocrétacé, il est probable que la considération de côtes interrompues ou non dans le jeune ne donnera jamais grande indication phylogénétique, car les formes à côtes interrompues dans le jeune, comme Veocomiles, Leopoldia, etc., ont des côtes continues plus ou moins marquées dans la vieillesse. Le caractère de côtes continues apparaît seulement plus ou moins tôt suivant que l’évo- lution embryogénique de la forme est plus ou moins accélérée. L'évolution de la ligne suturale paraît seule propre à déceler les rapports véritables des groupes d’Ammonites entre eux]. M. Kilian distingue, dans la zone à AÆoplites Boissieri, les séries suivantes d'Hoplhtidés, séries issues de groupes tithoniques et com- prenant chacune des formes « dont l’ornementation s’atténue pro- gressivement avec l’âge et dont les tours externes sont presque lisses dans le voisinage du péristome, mais on remarque aussi d’autres formes chez lesquelles une ou plusieurs rangées de tubercules appa- raissent dans les tours externes, Ces espèces passent par un véritable stade Acanthodiseus » : GROUPE DE HoPLITES (BERRIASELLA) PRIVASENSIS : Picteti Jacob (= pri- vasensis Pict. XVIII, (1 non XVII, 1), Zianidia. Ce groupe passerait à Kilianella Roubaudi. Berriasella et Ailianella passent l’un à l'autre comme l’a déjà indiqué M. Sayn. rit sh TOO 1 — 269 — ° GrouPEs II À VIT, PARAISSANT ISSUS D'UNE SOUCHE COMMUNE, DÉ : II. CHaperi : T'arini, 1saris, rarefurcatus. LIT. Ponricus : subrichteri (sans sillon ventral). IV. Berr. Cazuisro : delphinensis, Oppeli, subcallisto, callistoides, carpathicus, subchaperi (absence fréquente du sillon siphonal) ; B. privasensis donnerait, par l'intermédiaire de Picteti et Malladæ, naissance aux Arianella. B. Küellikeri conduit à Ail. asperrima par l'intermédiaire de Aül. lucensis ; formes tuberculées : Berr. consan- _quinea, subchaperi. N. TauRMaANNIA Boïssieni (provient de abscissus et Macphersoni) du Tithonique : latecostata, Paquieri, obtusenodosus, Andrussoui; T!. Boissieri fait le passage entre Berriasella et Thurmannia. VI. Acaxraopiscus MaLBosi : Euthymi, curelensis, Sayni, perclarus, Lerollei, perornatus, Lamberti, Andreæi, Bergeroni, malbosiformis. De À. eucyrtus valanginien provient peut être radiatus (Acanthodiscus s. str. sec. Sayn). Les rapports de Ai. perptycha et de Malbosi indi- quent la « parenté étroite de Ailianella, Berriasella et Acanthodiscus. » VIT. NEOCOMITES OCCITANICUS, groupe provenant de 7’. Boissierititho- nique : Aœneni, Kayseri, delphinensis, neocomiensis. NIIL. LEOPOLDIA DALMASI : quadripartitus, ænigmatus, Leopoldinus, castellanensis, nombreuses formes hauteriviennes. [La parenté généralement admise aujourd'hui d'Amm. castella= nensis avec les Hoplitidæ nous semble personnellement très problé- matique, car cette forme est accompagnée dans le S.-E. (notamment à Saint-Julien-en-Bochaine) par des formes de même dimension, 5 ou 6 centimètres, qui ont déjà des côtes continues sur le dos, parais- sant inséparables d'une part de Z. castellanensis,et rappelant tout à fait, d'autre part, les Holcodiscus non tuberculés figurés par Karakasch dans son Mémoire sur la Crimée. Une étude approfondie de la ligne suturale d’Holcodiscus et la découverte des gisements analogues à celui de Saint-Julien, mais où les lignes suturales seraient bien visi- bles, réserverait probablement des surprises au sujet de la position générique de Z. castellanensis]. En résumé, nous ne pouvons que nous féliciter grandement des idées si intéressantes émises dans cette note par M. Kilian au sujet de la filiation des Ammonites paléocrétaciques. Elles sont plusieurs fois en concordance avec celles émises précédemment par M. Sayn dans son ouvrage classique sur les faunes pyriteuses valanginiennes du S.-E. Il serait bien à souhaiter que M. Kilian ou son laboratoire nous donnât le — ou les — Mémoires définitifs, avec ample figura- tion, qui illustreraient cette Note malheureusement trop courte. ZOOPHYTES _par M. Faurot. Uber einige Korallen aus dem persischen Miocän, von D: J. Felix (1). — Quatre espèces sont décrites, dont trois sont des formes typiques du Miocène. Cyphastræa Stahli n. sp. Felix, fig. 2, 2, 2?, appartient à un Genre qui a de nombreux représentants dans le même terrain. Les calices sont pourvus de 18 à 22, rarement 24 septes, ainsi que chez C. serailia Forsk. Dans ce dernier cas 10 à 12 septes arrivent presque au centre du calice. La columelle rappelle celle de C. intermedia Felix. D'après l’auteur, l’état de conservation d’Orbicella Defrancei M. Ed. J. H. ne permet pas de considérer sa diagnose comme certaineet d'autre part son gisement miocénique ou éocénique n’est pas bien fixé. Goniopora Collegniana Mich., a été confondu avec Porites incrustans Defr. par M. Ed. J. H. ; or il s’en distingue princi- palement par le grand nombre de ses septes. Prionastræa rregularis Defr. figures 1 et 1°. Bemerkungen zu Prof. Johannes Felix : « Uber eine unter- tertiàäre Korallenfauna aus der Gegend von Barcelona », von Herrn P. Oppenheim (2). — L'auteur a eu l’occasion de compléter les recherches du Prof. Felix (publiées dans les Palæontographica, 1909, et analysées dans cette Revue critique, 1910, p. 59), par l'exa- men d'un certain nombre de Bivalves et d'Echinides provenant de la même région espagnole. Le gisement mal précisé est probable- ment Castel-Oli, aux environs d'Igualada, dans des couches à succes- sion établie par M. Carez. À côté de Polypiers appartenant à l'époque Éocène, s'en trouvent d’autres qui sont propres à l'Oligocène de San- gonini et de Castel Gomberto, et dont les plus caractéristiques sont : (1) Sitzber. Naturforsch. Gesells. zu Leipzig., 36 Jahrg, 1909, taf. 1. (2) Monatsber. Deuts. geol. Gesells., Bd. 62, 1910, n° 2. 2 OU » Litharæa rudis Reuss ; Astræopora decaphylla Reuss; Mycetoseris hypocraterifornas Mich. ; Hydrophyllia bicarinata Reis. Au sujet des 22espèces décrites.par le Prof. Felix, M. Oppenheim fait des remarques sur les dix suivantes : Actinacis delicata Reuss, appar- tient à l'Oligocène de Crosara et se trouve être très affine avecune autre espèce du Miocène de Cormons et d'une autre du niveau de Priabona à Precista, en Macédoine, dans lequel des Polypiers et des Mollus- ques oligocéniques, éocéniques se trouvent mélangés. — Goniaræa octopartita, Oppenh. Il ne paraît pas douteux que cette forme appar- tienne au groupe des Polypiers poreux, malgré une certaine ressem- blance avec les Astrocænia.-— Dendracis Haidingeri Reuss. Les espèces du Genre Dendracis de M. Ed. et J. H. sont à reviser. Les caractères du Genre lui-même ne paraissent pas bien établis. — Cycloseris patera Felix. Cette espèce douteuse serait difficile à distinguer de C. ni- _ cæensis M. Ed. J. H.— Stylocænia emarciata M. Ed. J. H. — Leptomussa costellata Felix. — Pattalophyllia cyclolitoides Bell. ; fait peut-être double emploiavec Leptaxis expansa de San Giovannillarione. — Pat- talophyllia bilobata Mich. Dans la synonymie de cette espèce, il faut ajouter P. costata d’Achiardi et supprimer 7rochocyathus van der Heckei Bell. — Pattalophyllia dilatata Felix. Les quatre spécimens figurés par le Prof. Felix paraissent appartenir à deux espèces dis- tinctes. — Zrochosmilia bilobata Mich. M. Oppenheïim fait remarquer que, bien que se refusant à attribuer son exemplaire au Genre Montli- valtia, Felix en décrit les septes comme ayant «leurs bords supérieurs finement dentés ». D'autre ot il y aurait à rechercher s’il ne s’agit re d'un Placosmilia. DIVERS par M. COSSMANN. Zur phylogenie der Dinosaurier ; eine Kritische Besprechung, von G. Steinmann (1). — Cet article est —en quelque sorte — l'ana- lyse des résultats obtenus dans le 3° volume de l’œuvre entreprise par le Prof. von Huene : « Die Dinosaurier der europâischen Triasfor- mation ». N'ayant pas eu cet ouvrage à notre disposition pour en (1) Berlin, 1910. — Extr. de Zeifsch. indukt. Abstamm., Bd. TT, Heft. 1 et 2, pp. 98-105, — 9272 — rendre compte dans cette Aev. crit.. nous saisissons l’occasion qui nous est offerte de signaler à nos lecteurs le très sommaire apercu des conclusions qui s’en dégagent déjà. Les Dinosauriens sont un groupe de Reptiles qui oc titen un, - phylum unitaire : leur origine paraît être dans une série de formes permiennes ou infratriasiques qui s'enchaînent par les Genres Proto- rosaurus, Aphelosaurus, Proterosuchus, Erpetosuchus ; c'est de ces derniers que sortent les Théropodes, ainsi que les deux groupes (Sauropodes et Orthopodes) ; M. von Huene réunit, à l'exemple de Seeley, en Saurischia les Théropodes et Sauropodes, à pubis reptiloïde, tandis que les Orthopodes sont groupés dans les Ornithischia. C'estau contraire dans la ligne diapsidienne qu'il faut chercher le. phylum des Ptérosaures, Crocodiles et Oiseaux. Le Trias est, d'ailleurs, une époque de développement intensif des Reptiles, d'apparition soudaine de nouveaux groupes à côté des anciens ; leur évolution s'est totalement accomplie dans un laps de temps relativement court (Trias supérieur), et l’on peut y constater un des plus beaux exemples de « saccade phylogénétique ». M. Steinmann discute quelques-unes de ces conclusions et termine en émettant l'opinion que la preuve de l’enchaînement n’est qu'à peine ébauchée pour les Oiseaux, et nullement faite encore pour les Mammifères. Plesiosaurier aus dem oberen Lias von Holzmaden, von E. Fraas (1). — On n'a généralement recueilli, dans le Lias de la Souabe, que des dents isolées de Plésiosaures, et l’on ne connaissait. qu'un exemplaire d'un squelette complet, provenant des couches supérieures de Holzmaden, et décrit sous le nom P. Guilielmi impe- ratoris Dames. La découverte de deux nouveaux squelettes dans le même gisement, en 1906, a permis à M. Fraas de préciser quelques détails de la structure de ce Saurien et de le comparer aux autres espèces, et notamment à P. homalospondylus, qui appartient au G. Microclidus Owen, tandis que chez l'espèce de Dames, les vertèbres cervicales ne sont nullement macrospondyles. L'autre exemplaire est classé par M. Fraas dans le S.-G. Zhau- matosaurus Mey., sous le nom 7°. victor n. sp. ; il a le crâne beaucoup plus puissant, le cou court et le corps plus large. L'auteur le compare successivement à 7. megacephalus Stutch., 7. Cramptoni Carte et Baïly, 7. propinqus Blake, T. zetlandicus Phill., qui ont le crâne relativement plus fort, de sorte que cette nouvelle espèce est presque. intermédiaire entre Z'haumatosaurus et Plesiosaurus s. str. (1) Stuttgart, 1910. — Palæontographica, LVIL Bd., pp. 105-140, PI. VIX phot. …— ae 27 te CEE Les originaux sont au Cabinet d'histoire natur. de Stuttgart, ils ont été habilement préparés par M. Bernhard Hauff. | Crostacei terziari del Vicentino, Mem. del R. Fabiani (1). — Cet important Mémoire est un catalogue complet de nombreux Crus- tacés recueillis dans le Tertiaire du Vicentin ; non seulement il contient la description et la figuration de quelques espèces nouvelles ou critiques, mais encore l’auteur a eu l'excellente idée de reprendre à ce propos la classification systématique des Cirrhipèdes, des T'hora- costraca et des Arthrostraca, avec la distribution stratigraphique des espèces cataloguées, et enfin de la faire suivre de précieuses observa- tions sur leur distribution chronologique, sur leurs caractères paléon- tologiques, ainsi que sur leurs rapports avec les Crustacés d'autres régions. Un index bibliographique termine ce petit volume. Les espèces décrites en détail sont: Ranina Ombonii n. sp., Calap- pilia Vicetina n. sp., Hepatiscus Neumayri Bittner, H. pulchellus Bittn., Micromaja margaritata n. sp., Palæograpsus inflatus Bittn,, Palæga Catulloi de Zigno (Sphæroma), rappelant par la forme du telson une forme abyssale (Bathynomus giganteus Edw.) pêchée, à 1740 mètres de profondeur, dans le golfe du Mexique. La plupart de ces Crustacés sont du Lutécien moyen; il y en a peu dans l’Oligocène, et encore moins dans l’Aquitanien. Toute la faune carcinologique a des rapports avec celle de la Hongrie, décrite par M. Lürenthey, et que M. Oppenhiem a attribué au Priabonien: cer- tains Genres rappellent ceux qui vivent encore actuellement dans l'Océan indien, l'archipel de la Sonde et les mers du Japon. Sulle specie di Ramira finora note ed in particolare sulla R. Aldrovandii, Nota del R. Fabiani (2). — Cette Note paraît postérieure au Travail que nous venons d'analyser ci-dessus; elle s'applique plus spécialement au G. Ranina que l’auteur subdivise en deux groupes fossiles : Lophoranina (/. marestiana Kænig) et Hetero- ranina (2. dentata Latr.). Le premier a vécu de la base de l'Eocène à l’Oligocène, avec un maximum de développement pendant l'époque lutétienne ; le second, plus riche que l’autre en espèces, mais moins riche en individus fossiles, atteint son apogée pendant l'Eocène supé- rieur et le Miocène inférieur, puis il se prolonge dans l'Astien et est encore représenté dans l'Océan indien et dans le Pacifique. Ranina (Lophoranina) Aldrovandii Ranzani, dont le type se trouve au Musée de Bologne, provient probablement de l’Eocène de l'Italie septentrio- (41; Vicence, 1910. — In-4° carré, 40 p., 2 PI. phot. d'après des dessins. {2) Padoue, 1910. — Ext. Afti Accad. Scient. ven trent. istr., 18 p. in-8°, 1 PI. — 274 — nale; M. Fabiani en donne de bonnes figures, comparativement à la reproduction des figures originales. _ Les Entomostracés Ostracodes des Faluns de Touraine, par. M: la Ci‘ P, Lecointre (1), — L'auteur rappelle d’abord que la Famille en question est composée de onze Genres de petits Crustacés bivalves, depuis l’époque primaire jusqu'à l’époque actuelle. Dans les faluns de Touraine, où ils sont très rares, on n’en connaît que quatre espèces et une variété, appartenant aux G. Cytheridea et Cy- there. I] s'agit d'espèces déjà connues dans d’autres terrains tertiaires, aucune ne paraissant constituer de mutation spéciale à l'Helvétien : Cytheridea Mulleri Bosq, aurait une grande longévité, du Lutécien à l’Astien, et même encore vivant; Cythere Junirei M., C. scabra M., C. punctata M., ces trois derniers non encore signalés en Touraine. Cirrhipédes fossiles des Faluns, par M: la C'**° P. Lecoin- tre (2), — Depuis la Note de M. de Alessandri (1908) sur les Cirrhipé- des des Faluns, de nouvelles trouvailles ont été faites par Me la comtesse P. Lecointre: Balanus Dollfusi de Aless., à Mirebeau; LB. dolosus Darw., en très bel état; PB. crenatus?, cas de mimétisme très intéressant sur un Dendrophyllia de Manthelan dont il a épousé le contour et les stries. Sur les Isidines fossiles. Les restes problématiques du Cepha- lites maximus Eichw., par N. 1. Karakasch (3). — La première Note est consacrée à la description de très rares échantillons fossiles de Polypiers alcyonnaires du G. Zsis (Fam. Gorgonides), semblables à I. spiralis Morren, de la craie ne GibI (Belgique) ; l’auteur les nomme /. Morreni. Dans la seconde Note, il décrit deux fragments aplatis, élargis et garnis de mailles hexagonales qui forment des rangées transverses lions trouvés dans un grès micacé jurassique, en Lure, ils. ressemblent à Cephalites ? maximus Eichw. -(4) Paris. 1910. — Extr. Feuille des J. Natur.. n° 415. 4 p. avec fig. ds. le texte. (2) Paris, 1910. — Ext. Feuille J. Nat., n° 411, 4 p., PI. X phot. (3) St-Pétersbourg, 1910. — Trad. Soc. imp. Nat., XXXV, pp. 145-155, PI: MI, phot. Résumé en francais. RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE Phylloceras subalpinum créé par Toula (Die Acanthicus schicht. im Rand gebirge der Wiener-Bucht bei Gieshühl, Abhandl. d. K. K. geol. Reichsans- talt XNI, 1907, p. 16, pl. XII, fig. 1) est une espèce voisine de Ph. berria- sense Pictet et Ph. polyolcum Benecke). Cette dénomination fait double emploi avec celle de Phylloceras subalpinum d’Orb. (Prodrome, 1850, p. 124, nom. mut. pro Ph. Alpinum d’Orb. Pal. fr. pp. 283-284, pl. LXXXITT, fig. 1-3 non Risso 1825), espèce du Gault qui a été figurée depuis par Pictet, Sto- lizka, et dont Boule, Lemoine et Thevenin ont discuté les affinités. _ Je proposerai de donner le nom Ph. Foulaï à l'espèce jurassique. M. Toula a également créé (p. 27, pl. VI, fig. 1) un Perisphinctes Kiliani. Cette espèce existe déjà, faite par M. de Riaz (Description des couches à Pelt, trausversarium de Trept. 1898. p. 344) ; elle est citée dans le Mémoire de Siemiradski sur les, Perisphinctes, (Palæontographica XLV, 1899, p. 344), et elle a été reprise par M. Simionescu (I Fauna Cefalopodelor Jurasice de la Harsova, Academia Romana, Bucarest, 1907, pl. VI, fig. 5) Je proposerai donc le nom K'oulaï pour l'espèce de Perisphinctes ‘dénommée par M. Toula. P. LEMOINE Dans une Note sur certaines espèces jurassiques d’Ammonites (Quart. Journ. Geol. Soc., LXNI, 1910, p. 90) j'ai proposé un nouveau G. Burtonia (p- 97); M. Dall m'écrit obligeamment que ce nom est préemployé par Bonaparte pour un Oiseau, et par Bouvignat par une Naïade. Je substitue donc Bredyia à Bartonia (Rivière Bredy, près du gisement de Burton Bradstock. S. S. BUCKMAN (traduit de Proc. Geol. Soc., n° 896, pl. III.) 9 TABLES DES MATIÈRES par M. P. BÉDÉ. 1° Table alphabétique des noms d'auteurs analysés ABEL (OL) CHE ROUE 227 ATRAGHE (CC) PEAR PEER 54 AMEGHINO (F.)...... Aer ANDRÉE (R-) ee. 92 et 135 ANDREWS (CN) SH ÉERRE LE 7 ANDpRussOW (N.). 113, 196 et 197 BATE (DNA nt elements al BATHER (F.-A.).... 99 et 220 BENECKE (E.-W:)..:......:.. 116 BIERVOETS (R.).... 26,88 et 245 RAA PACE I) AE ere Hal BOGOLUTOWE (NS) CP SR EREE 14 BORM () Se PRE 19Het 192 BorisssAK (A.).... 97,98 et 111 BÔSE CES CENT SERRE 253 BOULE (ME) RE re 10 BouLENGER (G.-A.).......... 179 BOoURMENdE) CREME 39 Bouss Ac (le) ER PReRREn" 66 BROOM RE) HE SH NNMNARENE 73 BROSAMLEN (R:-):..70 20. 33 BRUES (CHE) RNA 89 BuckMAN(S.-S.)117,201,203et 275 BURCKHARDT CE) ERA. ol CANIN MERE ERP 96 CAPELPINQUIGE) MERE er CP 8 CERULLEIRELETE NE EER ER. 0" 112 CHAPMAN (F.)........ 64et 85 Cierc (MP) Se 0eme ce 162 CoBBorD (RES retenue 186 CocxERELL(D.-A.)22,23,87,238 et 242 CoLLerT (L.-W.)...... 130 et 210 Cook) ReRPREN Re 9 Cossmann (M.)... 103, 108 et 254 CoTrER (JE GB ERREURS COFTREAU (JAI RS OLA REA CRICK (GC) Re MRprE DAGCOUÉA(E:)75 PRO RES DAUTZENBERG (PH.).....:.... DErHAES (NV) ENTRER DEENERN SENS ES Dretries.(W,-0:):7177260e DozLrus (G.-F.). 107,110 et DOUVIELE (HE) ESS IEEE DOUYTETE (RS) SERRES DuBois (F-)2.2 022 0RERRer EGGER ES LAS TAC ENDERLEIN (G.)..... ?240et ENGERRAND{(J ES EN ERESES FAX UCAS REA RESS ÉABTANE (RS) PCR 152700 FXEREN (IE) ER MEME FAUROTU(M:-T-) ES RES FEES) 59 NP eIFIRer PICLTOZAT EE NET PES FOURTATER-) "0 CCPE PRAAS (Eee tee FRANS): 2.70 NES PRITSERAUA) ECS FURLANTE (ME) NME EEE GERTH (MP) RSR GIDLEY (ÉENVL) ER ER TREReRE GIPBERT A) ASE GILMORE (CR. W.) PER EREERS GERTYUIGES EL) EEE GREGORMOW:) CIC CRPECPEE CRIER) RARE AE CUVE LS GRONWALL(K.-A.) 32,37,91et ER OS CB) ARE AR AE GROSSOUVRE (A. de)......... HANDLIRSCH (A.)....: HIRNRDERAUPE) RS MERE RE En E HSS EG ANS AS nn COS DE NMETAE TINeL CCARD (PE) RES eENeU JæÆKEL(O.). 73,181,228,229et RO SA IE) ES PURE TE o2rer JANINE ACER SABRE ErRUE ar JOSOMMCERSSES ARR AN JOLIE NES RAEASCRL (NET) Ce KT NE SERRES EN DB IE MEL REX RAM EAN) NNES RAIN A ANNE) RE Lee PARENTS PGI RUE SE [Lars (Ares 1m STI ES) RP Re LAMBERT (J.) 42,43,46,48,130et AVR RBR MAL) Ru | LEcoinTRE (Comtesse P.).... Le CNE Rene rers LEMOINE (P.). 38,47,51,72 et PÉRICEE (MP) En Boon (bede).: 04... 90 et IL ARE 0880) Re Rs LONMSNONUDN RARE ES Pons Sr 13174 et Mideenneusx (RAR MÉMRREN MRC) een MESRINE) eee LEARN Be) Re NE RARES MANDEAENA Ce Ron ut MarrHew (W.-D.)... MERDE) APRES Ut — 2117 — MErRiAM (J.-C.)... 12, & et 169 Meunier (F.) 25, 26, 90 et 244-245 Mr LE HN) rer 12 et MOBERGUIEE CAMP ENTRE DO LLINGA (Ce) ME OURS MonNTEROSATO (Marq. de)... MO 0 D TN ELA AE ERA MoRTENSEN (TH.). 130,217et NE UMANN (RO) RNRe NEUVILLE (AR) PANIER PAE NEWTON Nowak OPPENHEIM (P.)..... A OSBORN (HE) MANN RE AS D SEM EME RAR en PAGRAONN) ANS ET Are Enr PNR QE AE Mr ER Ar ee PÉNROINIA PE RRE RORe PAMLOMAUMPRARUR SRE RS RS PETERSON (O.-A)....... 7) Et PÉMROMICAN) MAMIE An Mer: RE ZANTA CAS) PR ESA PASSARROE (CE) AE Aer PRENERT NUE 99, 142 et PRUNC BU GPA) SU RARES RRTCEARD (ELA) EPP REAERS ÉPOUSER AN ENS te REED (F.-R. Cowper)........ Irene (OS) Men Rs 231 et Ross (fe): PRE en RoLLiER(L.) 47,99,114,201 et ROME ES SANS A A eee ROGÉPDE DA NULS ANOOERES DS ACOONE) EU Eee SCANS CS AE RUES NES CN DS CH UT NNIREINN DES) ne ECS DS CHINA ENS) PAST SCHÔNDORF(F.) 45,124,12%5et SEGERBERG(C.-0.)........... SÉÉPARDS IEEE) RP Ste SD EBOMEOME NE) SNS SIMIONESCU (J.) 47,190,222 et SO COM AS) UE NLANEMRE A Te SUNHE BIT IR SRE ENS SPENCER NV ER) 218 48 174 252 129 — 218 — SPRINGER: (F0) 00 RM ER 46 STAFF (H. von)149, 202, 259 et 261 STANTON (T.-W.)............ 101 SRECHOMW (BE MMA ENEE Re 145 STEÉRANEN TU (Ge) CREER EL ARTES 93 STEINMANN (Cr) LE ce ee7 | STUARE) (ME) EEE ETS CREER 237 TARBOME NE SERRE CES 222 THEVENIN (A.)..... 39, 98 et 234 Taiéry (P.). 42,43,81,128et 227 TonioLo (A.-R.)..... 105 et 129 ROUCASAEAL) SLR EURE RER 214 DOURANRS) CERESEE DATI CES TORLEY (Ke) ET EMA 30 TRUE (F.-W.)..... AP Gtet) 17 U RBINAY (ED) 2 AN ER AE 254 VADASANIEEEARREE SE RE 200 ViINASSA DE REGNY.... VINCENT (Er) RME EEE Mis CV de) CE ver Ces VREDENBURG (E.-W.)........ WANDERER (K.)...... 36 et NNATSONI(O EM) 727 ES NVEBLER((S-). 00e 93/M251et ‘WHEELER (Rev. H.-E.)....... NWVHITEAVES (J.-P)... he WicKkLAND (H.-F.).... 26 et NVIELAND. (G.=A.:) 7 0 LL NNTÉCKENS (RQ) CL EM DERORARES WILLISTON (S.-W.)... NVOGDUE:) TRE RME ASE WO0DsSU(H:)EEA RESTE RRERRE WoopwaARD (A.=S.)......022e WoopwaRp (B.-H.).......... NABE SERA" ra 37, 138 et LDARSKS A) SUR ERT SRES 169 2° Table alphabétique des nouveaux noms de Classes, Ordres, Familles, Genres, Sous-Genres et Sections (1) ABRUPTE. LI MN ee (Trilobites)....... Acanthæcites ...... (Céphalopodes)... Acanthorhina ...... (Poissons)........ Adapedonta....... (Mollusques) ..... Adelphoceras ...... (Céphalopodes)... Agalmaster......... (Echinodermes) .. Aplocidaris ........ » Ne Apophtegma ....... (Insectes) PARRERE Aporocidaris....... (Echinodermes).. Aprestinopora...... (PoMpiers) EE Apsorroceras....... (Céphalopodes)... Archæotypotherium. (Mammifères) .... Arnognathus....... (Reptiles) MERE Aulastræopora ..... (Polypiers) ect Baculatoceras ...... (Céphalopodes)…. Barymactra........ (Mollusques) ..... BASTEROTIIDÆ...... » Pie Blastoconus........ (Mammifères) .... Bothiophoria...... . (Bryozoaires).... PeFsSSOn en RME 1904. Roller tres SERA 1909. Praas eos 1909. CossmManne re Errer 1909. GPL VS ne DR TARN 1909. SChORAON EE EUEAEENEE 1909. Lamb. et Fhiéry...... 1909. Handlirsch........... 1909. Mortensen ........... 1909. PATONAL NET EPA AURel 1909. MAS CIRE NS A An ARE 1907. ROLE ARE NRA 1902. BIOOMALE SE ER SEAT 1907. PADONMA EME Roacesieee 1909. Mascker is it 1907. Cossmann .:....:1..0 1909. STE LAS RE ESA L 1909. RO AR ARAES AE ee 1902 FERMEMENT ETES RMS 1908. 109 13 62 (1) Les noms d'Ordres et de Sous-Ordres sont en caractères gras, ceux de Familles et de Sous-Familles en petites capitales, ceux de Genres, Sous-Genres et Sections, en caractères ordinaires, les synonymes sont enitaliques. Bradtordiar "ne? Bryan ALAN IP URLONLANEMENNIENE Cæstocorbula....... Calondont otherium. Cancellina ......... Cancyella _…......... Chariaster ......... WHÉOpSIA. 1... Chondroceras ...... Christolia....,..... Cibolocrinus ....... Cæœlodiscu So dio 0 Doto us CONTINU 240, 0 Crossoura ss... Ctenoplectrella..... ACiénopleuron.-..... Cyathocidaris ...... Daphænodon....... DéranSia rs... Déllopeeten\ 5.0. Dichagnos LUS SAS ATEN Diplagnostus....... DISSOSTERINÆ...... Dobrogeites ....... Drillioceri thium.... Edentulacea ...... Ensigervilleia ...... Eobanksia EOBANKSIIDÆ ...... Homactras....... HOMeCOPE HoSerpeLont HpalsCtesS 2. 2 Rremos mt... Eumorpho Ceras .... Burocidaris. : 2. .... Eurysiphonella..... Eurystephanodon... Eutrochodon....... Héeyra.: ie. Forbesiast Galechirus Germanite Girtyceras (©) SEE sodcodDou S SMÉE AE ss... se — 979 — (Céphalopodes)... » .. )) (Mollusques) ..... (Mammifères) .... (Foraminifères)..… (Mollusques) ..... (Echinodermes) .. ») AS Céphalopodes)... » De (Echinodermes) Mollusques) ..... Hrlobiiés) 00e Crustacés) ....... Insectes) MA CNE (Poissons)........ Echinodermes) .…. Mammifères) .... Mollusques) ..... : ME ET EN ER CNE Hriobites}.. #1: DU, oo (Echinodermes) .. Mollusques)..... Mollusques) ..... Nr ROMANE EEE (InsSÉCies A nn DIRE UT ANSE (Mollusques) ..... (nsecies)ésen ere H(Repules) sr AR (Céphalopodes)... (Crustacés) er (Bryozoaires)..... (Céphalopodes)..…. (Echinodermes)... (Spongiaires)..... (Mammifères)..... (Bolpriers) see (Echinodermes) .…. (Reptiles) ee (Céphalopodes)... (Céphalopodes)... BUCKM AN NA 1910 DATA TENUE LAN A MENT ARE 1910 D RE AD LES 1910 NiNCeNt SEL 1910 TONNES à IL AR AN On Re 1902 Hayden een 1909 GIDIY NOTE RENE SEEN 1909 TEMLOTOL EE MERS 1909 FOUR (AU ER Rens 1909. MAS Keane 1907. ROler: EN INRA 1909. NVOlTere 2 REA CU 1909 Brosamlen........... 1909 RÉRSSONL PEN 1904 MODERNES ANT 1906 Cockerell:...:.:..... 1909 MA One Na nie 1907 BambietDhiéry 2 1909 Peterson: samir 1908 Cossmann............ 1909 (AR AIN COR TES A SRE 1909 D EIRE LERSARRENE OA JE 1909 DR TOR RE 1909 anherte mr mens: 1909 À AGE REA NAME NU TAN 1908 Monterosato.......... 1910 Cossmann............ 1909. DEC AAA ANTENNES en 1910. Cockerelte Acer 1909. DA EL Re QuE 1909. Cossmann............ 1909 Cokerell............. 1909 MO Ode ER TA 1909 MAS NA men re 1907 MObersesE een Er 1906 (BÉNUTE e MNANNER ER 1908. (EURE T0 SD M RE PNR RE 1909. Mortensen ........... 1909 AS SEA ER Net to 1909 JON de pe CRE CENT 1902 DANS RDA ra REINE 1902 PATONAS ADAM 1909 de Poriol. 1.111... 1909 FOOT DINAN 1907 MAS CRE DRE 1907. DIeneneMaenaUNEAnn 1909. Girtyinans te ce Gladiocerithium GLYPTAPINÆ CIVDIAPISRE REPÉRER Grahamites : Hadranteraster..... Hænleinia......... Halticosaurus ...... Harpoceratoides.... Helcosaurus........ Helicophiodon ..... Hemidapedonta... Heterolophodon .... Heteromactra ...... Heteroranina......…. HPUTOPSIS EEE Hirtocerithium ..... Hoplochelys.......…. Hypagnostus ....... Hyperosauria ..... Hussakofia......... Ido cidanis Peer Idiotheca re In'érmies etre Isolophodon....... JaCONIIES MAP Kephronia-erere Lamanskya rte rreet Latemaria rec tre Leiagnostus ....... emudens A2 Lithocerithium .... Lophoranina....... Loriolipedina ...... Madrasites...:. Manzanella........ MAIS ONTANEMERARNE Megalophodon..... Melagnostus ...... Metamelania ....... METAYILESNEREREERS MIOENOSLUSER ER" Miomaster ........ — 280 — (Foraminifères)... (Mollusques) ..... (Insectes). ...... >) (Céphalopodes) ..…. (Mammifères)..... (Céphalopodes)..…. Mollusques) (Céphalopodes)... ») (Céphalopodes)... (Mollusques)...... (Poissons) RCE (Mammifères) .... (Dailobites) een (Mollusques) ..... (Céphalopodes)... Hialobites) eee (Echinodermes).. Echinodermes)... Mollusques) ..... (Hephleseenr 0e Céphalopodes)... ÉROOUIES) REA (Mammifères)..... Mollusques)...... (Mammifères)..... (Mollusques)...... (Urustaces) 22206 Brachiopodes) ..…. (Chéloniens) Prnlobites) ERA CE Reptiles) Peer. POISSONS) nee ..... Echinodermes)... ‘Mollusques)...... (Hirdlobites) etre Mammifères) .... Echinodermes) Brachiopodes) Malobites) eee Mammifères) .... Mollusques)...... Érustacés) etes Echinodermes)... SÉAARAU A l ER Ro 1909. Monterosato.......... 1910. Cockerelli ee ere 1909. DE EE SR Et ANR PAR RES 1909. Kilian et Reboul...... 1909. RO D A ARE 1902. Kilian et Reboul..... 1909 SPENCOR EU ER ECUIER 1905/08. Bons renr tree 1909. PATENT ES AMEN RNCS 1907/08 BUCRMANTEMAERNE 1909 BECOME EREMSRS 1909 ROC Er NE Eee ee 1902 Cossmann.... "4e .008 1909 RONA RER SE 1902 Cossmann ........... 1909 AGO EU TN PA AN ES au AE PS 1910. MODES NRC Re 1906. Monterosato.......... 1910 HV RCE 1910. Je ROLE 2 UE qUn 1909. D ES A LES RS EE TER NS 1910. COSSMANTEEAMEAAERRE 1910. Weller res pese el 1909. GTI ER RAR DEEE 1909. PETSSONEET EME 1904 ROLE AR EME NE CR 1902. Kilian et Reboul...... 1909 FOUT EAU NRA RAE 1909 Moberp: pme 1906. IC Kens 2 1909 Jekeleis ES reste 1909 FOUR ee Enr Men 1902. Monterosato.......... 1910. Ha DIAMANTS 1908. FAbTANEAEME RETURN 1910. Kilian et Reboul...... 1909. RAA CRAN Le 1909. Woodward (A.-S.)....: 1907 FOCHR ER AE MEN Een 1902 Je kelM an EESTI 1909 Cossmannr 4 eee 1910 MASCkE AE Te ve 1907 Jr ape 1909. SCOOTER 1909 1 DS XF Mohamed: eue (Hnlohites) AORErE Monoloph odon ..... (Mammifères) .... NEveyChEUS: 0022 (INSCCTES) PAS RENE Neumayriceras ..... Céphalopodes)... NOÉ LYS: 220. Manimifères).... Noloeidaris(e. 0.2 Echinodermes).. Nütorhinus/::.22" (Mammifères) .... Ophiotitanos ....... Echinodermes).. Uphasthias ee. (Reese RES ROLE AE ue de Céphalopodes)... DOCS Le » Le vamtes ets » Dxydiscites...22.11 » Pachyastier..2. "1%. (Echinodermes).. Pachysaurus. ...... ReDinies AE Pachysceptron ..... POlMRiers Een Panopæcea....... (Mollusques) ..... Paracynohyænodon. (Mammifères) .... Paragnostus :....... (Helobites) Ps Bébielercra 52:22 Céphalopodes)... Phenacopsyche..... (neebtes) ne Pholidosteus....... Poissons) ....... BIESrOteHS #2 (Mammifères)... PLEURODESMATIDÆ. (Mollusques) .... Plocerithüm.:..:. » jus HPliococidaris.:..:. (Echinodermes).. Polyplectites:-0. Céphalopodes...… Propantites.. 2: » Lee Prbporiheus :....1: (Poissons) 6704 Proscaphites ....... Céphalopodes)... Protobombus ...... Insectes): re Pseudognostus ..... HElobite see Pseudonomaretus .. {Insectes)........ Puknoblattina...... RD A0 a A Bycimaster 2... Echinodermes).. PYGORHYTINÆ.: -... » RETRO ee (SCIE) ER REE Hhenasiere 0.0 (Echinodermes).. Rhynchocidaris . ... » Sauranderaster..... » SEULASÉeRE EN » SEMUCOTbUIA .. : -:.. (Mollusques) ..... Seymburites ....... (Céphalopodes)... Shirbuirnia ........ (Céphalopodes)... Siderocrinus....... (Echinodermes) .. SIMOPrTOSOpUS. ..... (Mammifères) .... SICTTOGerASS re) (Céphalopodes)... STE ANSE (Echinodermes) .…. RŒSCRKEM APE ENEIR Rollier Roth nn Roth SPECTRE Gilmore Mascke ») ROTeT ES EURE RE » ss... es... ss so... ss ss. Sears rien EUR SDÉDEET EE ae LILUAER ILÉVINIDEIRES RME RES Han ES Che ERA EU SCOOTER NAN Mortensen Cossmann et Peyr..... Kilian et Reboul...... ns 1910. 186 1902. 73 1907. 73 1909. 115 1902. 13 1909. 431 1902. 73 1905/08. 50 1909. 13 1907. 205 1907. 205 1909. 4115 1909. 1145 1909. 51 1907/08. 73 1909. 14% 1909. 109 73 1909. 183 1909. 115 1909. 239 1907. 7381230 1902. 13 1909. 109 1940. 256 1909. 131 1907. 205 1909. 115 1909. 230 1909. 145 1909. 24 1909. 183 1907. 73 1908. 242 1905 . 50 1909. 45 1940. 242 1909. 45 1909. 131 1905. 50 1009. 55 1909. 109 1909. 41 1910. 202 1909. 4% 1907. 13 1907. 205 1909. 51 — 282 — Sophrobombus..... (Insectes). SPAMASLERE EEE NEEE (Echinodermes). Sphærodomites..... (Céphalopodes).. Stemmatoceras..... » UE STEMMATOCERATIDÆ » s SOVLO CITES ERRRPEE (Echinodermes) .. Subparkinsonia .... (Céphalopode?s)... SYTINSOSpIra. .…. .... (Brachiopodes)... Tæniopodites...... (Insectes) rt Melo ceras serre (Céphalopodes) . … MeTATOr ISLE (Diseause) eee ie lASte ERPRASARSE (Echinodermes) .…. TOXOPLLON AA AERREE (Boissons) Er DEÉMALOPS A ASS Héphles) ere Mrisonellinasereee DA RSC ee Trigonolophodon... (Mammifères)... Drimareinites + 2 (Céphalopodes) .…. IrIMerAStETR RENE Echinodermes) .. Trizonoceras 407 (Géphalopodes)... Trochoechinus ....… Echinodermes).. VerbeckhinaeseReere Foraminifères) .. Virgatosphinctes ... XENASTERIDÆ...... Xenochærus ....... (Céphalopodes). (Echinodermes) .. (Mammifères)... LACOCkETElRARR ENS 1909. DSCNONTOL EPP EPA 1909. 2 A ROÏTER ENTER ENE ES 1909. MAsCkRe see see 1907. FRA EP En Me ANSE Me DC 1907. Mortensen ............ 1909. MAS CKe ER Eee 1907. Kinder nee Une 1909. HMACDCkerelIr Serre 1909. MASC Ke Rte neue 1907. HS AMTITer : Rennes 1909. SENONMTOLÉER ARE 1909. RE à D ER EE A: 1909. D SENS CON: en en ME ONES 1909. BUG RIMAN EL) AT TAREENS 1907. RON Ste pe SP RUE 1902. Roller tee AC eRaM 1909. S CONTOURS 1909. GITE REA 1909. Mieller is sara 1909. S Ce APR ARE RS 1909. AU EPS ARS ee 1910. SCRONMAORI RME 1909. UE ZAdar see ne 1909 3° T'able alphabétique des rectifications de nomenclature spécifiques faites dans ce volume Africanus (Propanulites) Dac. argentinus (Actæon) Ih. Boutillieri (Rostellaria) Bez. carminis (Cominella) Ih. chilensis (Strutholaria) Ih. calloviensis (Bellemnitella) Oppel. elongatus (Najadites) Hind. fuegensis (Cominella) 1h. Kiliani (Perisphinctes) Toula. magellanicum (Dicroloma) Ih. minusculus (Edestus) Hay. oblonga (Alveolina) d'Orb. Ortmanni (Hôrnera) Canu. ovoidea (Alveolina) d’Orb. punctulatus (Isodectes) Cope. serrifera (Cidaris) Forbes. sodalis (Hydractinia) Stimp. sphærica (Alveolina) Bosc. Steinmanni (Mactra) 1h. subalpinum (Phylloceras) Toula. Wilckensi (Dosinia) Ih. — mtaruensis Fut. — chilensis St. et Wilck. — gracilidigitata Desh. — fulgina (Nassa) St. et Wilck. — Ameghina St et Wilck. — latesulcatus d'Orb. — Carlottæ F. Rœmer. — obesa Philvar.fueginaStet Wilck. — Toulai Lemoine — araucanis (Hemichenopus)St.et Wilck.106 — minor Karp. — arcidea d'Orb. — pelliculata Waters. — Bosci Defr. — Copei Williston. — Reussi Gein. — fulgurans Doll. — subpyrenaica Lym. — patagonica Phil. — Toulai Lemoine. — meridionalis St. et W. (non Ih). Le Gérant : À. PETIT Imp. Veuve PIÉGOY, 101, rue des Boulets, Paris 24 45 115 205 205 131 206 187 22 205 42 ui É CHEMIN DE FER DU NORD bb PARIS-NORD A LONDRES | < 5 Services rapides quotidien dans chaque sens vià CALAIS ou BOULOGNE 4 Durée du trajet 6 h. 45 — Traversée maritime en 1 heure — Voie la plus rapide PARIS-NORD A LONDRES C” re, 2e, 3e que n2c'e]. 1ri 9e cl. Aro, 2e, 30 fre, 2cel. {re 2e, 3e nr matin C)CW.-R.) | () (W.-R) soir (+) (W.-R.) soir Hans Nord... .... Dép. 8 20 9) 50 matin midi » 2 30 Pi ste 9 15 4 à vià Boulogne | vià calais vià Calais | vià Bouloqne | vià Boulogne | vià Calais | LORS AAERRERERS Arr. 3 35 5 04 7 03 10 45 10 45 5 35 x « soir soir soir soir soir matin LONDRES A PARIS-NORD () IE re, 9e el. Are, 20, 3e Le, 3e el. dre, 2e el. 1r0, 9e, 3e 1r6,9c0, 3e MONDES ANR SR lee Dép.| (*)(W.-R.) matin (6) (*) (W.-R.) soir soir 9 » matin 10 » A1 » matin 9 90 soir 9 90 Où, PAPÉNON ET ARRRRERCEE Arr.| vià Calais |vià Boulogne vià Calais vià Boulogue | vià Boulogne vià Calais k 4 45 D 45 6 45 2016 11 26 5 50 soir | soir soir > soir soir matin Le ] Trains composés avec les grandes voitures à couloir sur bogies du dernier modèle de la Compagnie du Nord, AComportant water-closer et lavabo. :(W. R.) Wagon-Restaurant. » (*) Trans d'excur sion certains jours de fêles (Consulter les affiches spéciales). Avis important. — Services officiels de la poste, vià Calais, assurés chaque jour par {rois express ou rapides dans chaque sens, partant respectivement de Paris-Nord à 8 h. 20 matin, midi et 9 h. 15 du soir Le les plus rapides entre PARIS-NORD, COLOGNE, COBLENTZ & FRANCFORT-sur-MAIN Les services les plus rapides entre Paris, Cologne, Coblance el Francfort-sur-Main, en 11° et 2° classes, sont assurés femme suit : “(*) En utilisant le Nord-Express 11° et 2° classes entre Paris et Cologne et le train de luxe Ostende-Vienne entre “ologne et Francfort-sur-Main, le trajet de Paris-Nord à Coblence s'effectue en 10 heures et celui de Paris-Nord à "tr anctort- sur-Main en 12 heures. (ii) (©) 4 Nord- Vienne- 3 Express Ostende ALLER ù LUXE 5 : RETOUR LUXE | ” matin soir soir sair matin Soir MriS-Nord .:. 1. :...: Dép.| 8 10 1 50 1 50 | 10 »| Francfort-sur-Main.. Dép.| 10 »| 5 52 | min. 42 _ NANTERRE : Arr.| 5 55 11 » IL » 8 »| Coblence............ Dép.|midi14| 8 43 2-47 Oblence .....:..... Arr.| 8 15 1,26 2,500 M0 23) NColoenem ee nee. Dép.| 3 12/10 45 Z 16 Arancfort-sur-Main .. Dép.|10 50 3 28 5 52 | midi27| Paris-Nord.......... Avr.| 10 46 | 7 55 | midi51 2 soir matin matin soir matin PARIS à BERLIN (POTSDAM) sans changement de voiture, en 4", 2, 3° classes es communicabions entre PARIS el BERLIN et vice-versà, sont assurées en Are, 22, 3° classes sans changement de piture par les trains ci-après : ALLER 15002090 Are, 2e el. RETOUR | 1re, 2e, 3e RE NOT An AN" Dép:|8 40 soir 10. » soir Berlin-Potsdam.......... Dép. 4 » soir à Arr.|$ » matin 8 » matin { Arr. 10 26 soir Cp — ÉReP Are, 2e, 3e Cologne HAN (ocre 220 Dép. $ 26 matin ( Dép:|10 45 soir | 10 45 soir Arr. 6 » soir Paris-NOL de PME Arr.| 7 35 matin| 7 35 matin RRLPELIPERITIL C 1 : € l'Gustave FIGKER LIBRAIRIE GÉNÉRALE ET INTERNATIONALE 4, et 6, Rue de Savoie. — PARIS EN VENTE À LA MÊME LIBRAIRIE : CABINETS - CONCHOLOGIQUES publiés systématiquement par Martini & Chemnitz EN COLLABORATION AVEC LES Dr. Dr. Pfeiffer, Philippi, Dunker, Roemer, Weinkauff, Clessin, Brot, v. Martens, Loebbecke, v. Môllendorïf, Schmalz et Thiele, édition revue et corrigée par le Dr. H. C. Küster. 520 Livraisons de parues avec planches coloriées. — Envoi des livraisons en communication. Élevage des vers à soie sauvages par E. ANDRÉ Dnivolime rh NES Er 50 Cet ouvrage renferme, en outre des généralités sur l'élevage des chenilles produisant de la soie, des renseignements spéciaux sur chaque espèce : époque d'éclosion, partie, parasites, qualités de la soie, tentatives d'acclimatation, etc. I1 s'adresse donc aux sériciculteurs, aux entomologistes, aux filateurs et à loules les personnes qui s'intéressent aux progrès de la sériciculture- Le volume de 256 pages, format 17