HARVARD OUNIVERSTIY. RP AE SE OF THE MUSEUM 0F D ZOÜLOGY. \ù ; GIFT OF eo k. \40"\. DE LA LÉOZOOLOGIE + . = =» = Es œ (85) me s œ E LA REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE ORGANE TEÉRIMESTERIEI, publié sous la direction de Maurice COSSMANN avec la Collaboration de MM. G.-F. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, E. HAUG, J. LAMBERT. M. LERICHE, E. MASSAT, F. MEUNIER, H.-E. SAUVAGE, G. SAYN, À. THÉVENIN, E. TROUESSART, P. BÉDÉ. ONZIÈME ANNÉE 1907 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL: 10 FR. M. COSSMANN F. R. ve RUDEVAL, Éditeur 95, Rue de Maubeuge, x° 4, Rue Antoine Dubois, vi 1907 publié sous la direction de Maurice ces SSMANN ONZIÈME ANNÉE NUMÉRO 1 — JANVIER: 1907 Prix des années antérieures, chacune : #0 fr: (au la rie année 1897 qui ne se vend plus séparément) RAI KA > DT | M. COSSMANN F.R.ve RUDEVAL, Éditeur % Rue de Maubeuge, x: 4, Rue Antoine Dubois, vi‘ "1907 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN. Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs * de Paris. — Le troisième Appendice séparé. . . . . . 12 fr. 50 Quatrième Appendice sous! presse. x De Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin âux ; | ".. environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. Epuisé. Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de Claiborne. ?: — Anp. de Géol. et Paléont. de Palerme,1893, 52 p., in-4, 2pl. 8fr. Essais de Paléoconchologie comparée (7° livraison), Juillet 1906. . VE. 150 p., 9 pl. et 14 fig. RE 7 Les sept premières livraisons ensemble. 150 fr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du - Bordelais.— Assoc. Franc. 1894-95, 3 pl. Ensemble . . . . 6Gfr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. 3 vol. Ouvrage complet, avec tables, 56 PI. . . 100fr. Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques. — 1° Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — : Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig. a Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en. France. — Assoc. Franç. (1896-1904). 6 articles. 11 pl. . . 151tr. © Revue critique de Paléozoologie.— Prix d'abonnement à la onzième … année, 1007 ER Re 7 ET ARE HAN Description d'Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . : + … dir Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898-1906, 32 pages, 8 pl. 8 fr. Ne Description de quelques Coquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20p.,2pl. 8 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles. — Journ. de Conchyl. (1900-1903) 30 p., 7pl . . . . . . . 10 fr. Études sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fase. complets. Bull. Soc. JE Géol. de Fr.,(1899-1900) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites dans le Bull. 12 fr.50 … Faune éocénique du Cotentin /Mollusques). — En collaboration avec a # M. G. Pissarro. — T. 1‘ (1900-1902) 32 pl. avec une table alphab.50 fr. :” T. IL: Pélécyp. et Suppl. (1903-5), 19 pl. avec table générale. SOfr. n 0 Additions à la faune nummulitique d'Égypte. — Institut Egyptien Ne (1901) 27 p., 3 pl. No Le TR Le AT An Ven pe ROUES RER Îr; LES Sur quelques grandes Vénéricardes de l’Eocène. — Bull. Soc. “ ‘1e Géol. Fr., (1902) avec figures. . . . . . A A SE RE Note sur l’Infralias de la Vendée. — B.S.G.F. 1902-4. —5 pl. 7ir. 50 ‘ Ë Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). NN — B.S. G.F. 1902 — Ann. Soc. Sc. Alpes Mar., 1905. — 3 pl... Sfr. Description de quelques Pélécypodes jurassiques de France, à 1905. 2 PI. A 4 [ai S'adresser à l'auteur, 95, rue de Maubeuge. Envoi franco contre mandat-postal. L ss LS AR ET PE ; TR, , Palæontologia Universalis RL © ———— Cette publication, dirigée par un Comité international dont feu M. K. von Zittel, a été tout d’abord le prési- dent, a pour but de rééditer, sur fiches, les types des espèces fossiles, en s’attachant de préférence aux formes anciennes et à celles dont la recherche bibliographique est difficile. Le nombre des espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 environ, soit 150 à 160 fiches. Prix d'abonnement : 40 fr.— 32 mark = £1.14 sh. = Doll. 8 LL ELU LEE ELEL EE LEE LL PE NL HE PE IE LE LIL ON S’ABONNE : a à Paris, chez P. KLINCKSIECK, 3, rue Corneille. æœS$" à Berlin, chez GEBRUDER BORNTRAEGER, 29, Dessauerstrasse. æ$" à Londres, chez W. WESSLEY, 28, Essex Street. S à New-York, chez G. &. STECHERT, 9 East, 16‘ Strect. DRASS SD 2222) Pour renseignements complémentaires, s'adresser au Secrétaire, D. P. ŒHLER®, Laval (Mayenne ) DITS LIDDLS SPRL ——@—@—@—@—@_—_—_—_—— EEE ICONOGRAPHIE COMPLETE Des Coquilles Fossiles DE L'EOCÈNE DU BASSIN DE PARIS ATLAS MIS A JOUR PAR MM. COSSMANNet G. PISSARRO Pour paraître en cinq fascicules, un par an, chacun d'environ vingt planches in-4 en phototypie, avec légendes en regard. CU LE LE NE ELLE EI EYE AE PE YEN TEE ICI ICE TE PT TT TO) VIENT DE PARAITRE : Tome 1% — 45 PLANCHES — PRIX : 50 FRANCS Pélécypodes, avec une table alphabétique des espèces. Port en sus: À fr. (hors Paris) MOBILIERS SPÉCIAUX Pour MUSÉES et COLLECTIONNEURS Meubles à tiroirs pour MÉDAILLES, COQUILLES, MINÉRAUX, etc. CASIERS A TRAPPES, CLASSEURS, ETC. MÜLLER Fils CONSTRUCTEUR BREVETÉ S. G. D. G. Fournisseur des Chemins .de fer PARIS — 50, Rue de Châteaudun — PARIS Usine à Saint-Ouen (Seine) ÉTUDES D'INSTALLATIONS COMPLÈTES TÉLÉPHONE N° 124-84 EMAILLERIE PARISIENNE Maison G. ODEETN 67 ET 68, QUAI DU POINT-DU-JOUR BILLANCOURT (Seine) SUSCRIPTIONS ÉMAILLÉES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE PLAQUES GRAND FEU pour Chemins de fer et Administrations Avec lettres en creux donnant toute garantie de solidité et de durée Cuvettes pour Photographies, Lavages & Collections Géologiques ÉTIQUETTES POUR COLLECTIONS MATÉRIEL D’HOPITAL & DE CLINIQUES CHIRURGICALES Exécution de toutes Plaques et Récipients sur Dessins ou Modèles Tete : RAS À NÉ PE. Ca é v ag ire AN 4 NME S ir Gas LT AUTOGRAPHIE ET IMPRIMERIE DES CHEMINS DE FER ET DES TRAVAUX PUBLICS Ne Maison fondée en fondée en 1859 L.. COURTIER es INGÉNIEUR Membre de la Société des Ingénieurs Civils de France, de la Société des Ingénieurs et Architectes sanitaires. Directeur de l’Album technique des Chemins de Fer et des Travaux publics. PARIS — 34, 41, 43, Rue de Dunkerque — Téléphone 405-81 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 — MEMBRE EXPERT DU JURY LITHOGRAPHIE — TYPOGRAPHIE DESSINS POUR LES CHEMINS DE FER, L'INDUSTRIE, LES TRAVAUX PUBLICS ET L'ARCHITECTURE SPÉCIALITÉ de Plans topographiques — Plans de villes — Plans forestiers — Plans par- cellaires — Cartes de Chemins de fer — Cartes et Profils géologiques — Cartes géographiques — Travaux d’Art — Cahiers des Charges, Séries de prix, Notices avec croquis — Dessins et Cliches - pour publications industrielles. DESSINATEUR-AUTOGRAPHE des Annales des Mines, Annales des Ponts et Chaussées, Annales télégraphiques — Revue Générale des Chemins de fer — Revue de mécanique — Bulletin des Ingénieurs Civils, Bulletin des anciens élèves des Écoles nationales d’Arts et Métiers, Bulletin des Conducteurs des Ponts et Chaussées, des Ministères, des Compagnies de Chemins de fer, de la Ville de Paris, des Écoles des Ponts et Chaussées, des Mines, Centrale, etc., des Journaux d’ Architecture, de Sociétés et de Journaux scientifiques, Chambre de Commerce, etc. etc. ZINCOGRAPHIE ou reproduction par la lumière, de Dessins d’après calques à l'encre de Chine. REDUCTIONS ET AGRANDISSEMENTS DE PLANS PHOTOTYPIE — CLICHÉS ZINC ET CUIVRE — SIMILI-GRAVURE — PHOTOGRAVURE PLAQUES, PAPIERS, PRODUITS PHOTOGRAPHIQUES GUILLEMINOT & C' R. GUILLEMINOT, BŒSPELUG & Cie 6, rue Choron, PARIS. — Usine à vapeur à Chantilly Plaques au Gélatino-Bromure d'argent ‘‘ LA PARFAÎTE ” Plaques au LACTATE D'ARGENT pour Positifs 3 Plaques ANTI-HALO (brevetées s.g. 1.8.) Pour Intérieur, Contre-Jour PLAQUES AU CHLORURE D'ARGENT | bLAQUES OPALINES A TONS CHAUDS POUR POSITIVES POUR VITRAUX, VUES STÉRÉOSCOPIQUES PAPIER AU LACTO-CITRATE D'ARGENT nor au GÉLATINO-BROMURE d'Argent PAPIERS AU CHARBON RÉVÉLATEURS en TUBES | PRODUITS, APPAREILS ET ACCESSOIRES NOUVEAUTÉ: Papier ‘‘ Support Fort ” rapide et lent le meilleur et le moins cher MÉDAILLE D'OR Exposition Universelle 1900 ENVOI FRANCO DU CATALOGUE GÉNÉRAL PA SE ON TS fe 15 CUVE LES AE PTT ET Q x LPC PR D ADS es ee 7 À LA GARE DU NORD Ancienne Maison C. LAURENCE E. LEFEBVRE QUINCAILLERIE Française et Etrangère LIMES ET MÉTAUX TAILLANDERIE, ÉTAUX ENCLUMES ET FORERIES BOULONS, CHAINES — + — Successeur OUTILS MONTÉS POINTES, FIL-FER ET VIS TOLERIE GALVANISÉE Û y À PARIS: Û ll 125 et 127 ,rue Lafuyette à proximité des Gares du Nord el de l'Est ARTICLES DE MÉNAGE FERBLANTERIE BBOSSERIE, PLUMEAUX CHAUFFAGE SPÉCIALITÉ DE GRILLAGES RONCES ET FEUILLARDS pour clôtures OUTILLAGE EN TOUS GENRES pour Ateliers de Construction, TRAVAUX PUBLICS, TAMIS MÉTALLIQUES pour les sables fossilifères || ll Excursions Géologiques, etc. RS LT a 2 RP E Le x N _ ALL) : à = eZ 2 Ke L ie Téléphone KL 257:04 20 de REA RE LOUE dE AAA + LA CNT A Le R ed LR Eee AH 1 RENUE:CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE N° 1 (Janvier 1907) MAMMIFÈRES ET OISEAUX par M. A. THEVENIN. Ueber die Bedeutung der fossilen Wirbeltiere Afrikas für die Tiergeographie, von E. Stromer (1). — L'Afrique paraît avoir formé depuis la fin des temps secondaires un continent isolé qui na eu avec l’Europe et l'Asie que des relations de continuité temporaires, mais qui peut être suivant certains auteurs, con- sidérée comme un centre d'irradiation des faunes de Vertébrés tertiaires. M. Stromer partage cette manière de voir et, après avoir brièvement rappelé l'histoire géologique de ce continent africain, il examine les affinités que présentaient, aux diffé- rentes époques, les Vertébrés qui l'habitaient avec ceux des régions voisines. On manque de données sur la faune de l’Eocène inférieur ; pen- dant l'Eocène moyen, il y a une faune éthiopique distincte (2); à l'Eocène supérieur, s'établissent des relations avec la faune euro- péenne, mises en évidence par la présence en Egypte d’Ancodus, Rhagatherium, Hyænodon, Pterodon. La faune du Miocène inférieur d'Afrique se rattache étroitement à celle des pays européens par la présence des Anthracoderidés et de Mastodon. On connaît encore mal les animaux qui habitaient l'Afrique pendant le Pliocène inférieur. Pendant le Pliocène moyen, Mastodon, Machairodus et Hipparion coexistent avec les Hippopotames ; cette faune à Hipparion paraît avoir vécu ici plus longtemps qu'en Europe. La faune quaternaire des Mammifères de (1) Berlin, 1906. — Verhandl. deutsch. zool. Gesell., pp. 204-218. (2) Il est possible qu'il y ait eu des relations continentales antérieures avec l'Amérique du Sud : Barytherium est peut être du même groupe que Pyrothe- rium et les Lépidosirénidés de l’Eocène d'Afrique peuvent être des formes ances- trales des Lepidosiren actuels de l'Amérique du Sud. Cr LE l'Afrique du Nord ne renferme pas d'espèces de la région septen- trionale (Mammouth, Renne etc.). Le Travail de M. Stromer se termine par une liste des Verlébrés tertiaires et quaternaires d'Afrique, les plus importants pour la comparaison avec les faunes européennes. Cette liste, dressée suivant l'ordre stratigraphique, est accompagnée de références bibliographiques et de remarques critiques qui seront utilement consultées par les paléontologistes. Die Milchmolaren der Sirenen, von 0. Abel(1). — La très inté- ressante conclusion de cette Note est que le remplacement des dents des Siréniens se faisait normalement dans les types primitifs et quil a subi une réduction progressive. Dans le Genre Protosiren de l'Eocène (antérieurement décrit par l’auteur comme £Eotherium ægyptiacum Owen), la formule den- taire est complète, 3-1-4-3 et les molaires de lait sont normalement remplacées. Dans Halitherium de l’Oligocène, la dernière molaire de lait persiste, l’avant-dernière est remplacée. Dans le Genre plus récent Felsinotherium, cette avant-dernière molaire de lait reste elle- même longtemps en fonction ; enfin, chez le Dugong actuel, les mo- laires de lait restent en fonction en même temps que les molaires vraies et ne sont jamais remplacées par des prémolaires. M. Abel nous donne d’autre part, quelques indications sur les molaires de lait d’un Sirénien de Ronca, Mesosiren Dolloi, antérieu- rement décrit par M. Lydekker, comme Prorostoma veronense. La molaire de lait antérieure est petite, simple ; la molaire de lait postérieure est au contraire semblable aux vraies molaires à six tubercules ; le passage de l’une à l’autre forme est graduel. On voit à l’avant-dernière et à l’antépénultième molaire de lait de Mesosiren, en avant du lobe antérieur un petit tubercule spécial que M. Stehlin a observé déjà chez les Suidéset qu'ila considéré comme un carac- tère primitif, beaucoup plus développé chez les Suidés éocéniques que chez les animaux plus récents du même groupe (2). Il est intéressant de l’observer aussi chez un Sirénien primitif. Fossiles de Patagonie. — Les attitudes de quelques animaux par Albert Gaudry (3). — M. Albert Gaudry continue dans ce Tra- vail l'étude des Ongulés recueillis en Patagonie et rapportés au (1) Stuttgart, 1906. — Neues Jahrb. Min. Geol. Pal. Bd. II, pp. 50-60, 1 fig. (2) M. Abel introduit un nouveau terme, pelacone, pour désigner ce tuber- cule (Vorderknospe de M. Stehlin). Il décrit très sommairement dans la même Note une nouvelle espèce : Paraliosiren Suessi. (3) Paris, 1906. — Annales de Paléontologie, t. I, pp. 1-42, 53 figures. 22148 tee Muséum par M. Tournouër. Il avait dans un Travail antérieur fait connaître ses observations sur les dents ; celui-ci est con- sacré aux membres. Certains de ces animaux (Pyrotherium, Astrapotherium) avaient des membres droits supportant, comme des colonnes, un corps massif ; ils présentent des analogies avec les Proboscidiens et les Amblypodes. M. Gaudry les nomme des rectigrades, par opposition avec les animaux dont les membres pouvaient accomplir des mou- vements plus étendus, qu'il appelle des flexigrades. Parmi ces der- niers, les uns, conformés pour une vie très active, une locomo- tion prompte sont digitigrades (Theosodon. Diadiaphorus, Protero- therium), et certains d’entre eux ont même réalisé dès l’époque Santacruzienne le type de l’Ongulé à un seul doigt, bien qu'ils n'aient d’ailleurs aucune parenté avec les chevaux. Les autres ont des membres antérieurs conformés pour saisir ou pour fouir (Mesodon, Colpodon, Homalodontherium) tandis que leurs membres postérieurs sont épais, peu flexibles ; iis sont plantigrades. ll est impossible de résumer dans un bref compte rendu, les considérations ostéologiques que développe M. Gaudry, à propos de chacun de ces groupes d'animaux, dont il étudie successive- ment les membres antérieurs, puis les membres postérieurs. Il insiste notamment sur les caractères tirés de l'articulation du coude, de la position relative du radius et du cubitus, de la forme de l’astragale ; tous ces faits sont mis en évidence par des figures très soignées. Tous les naturalistes seront reconnaissants à l’illustre doyen des Paléontologistes français de leur faire ainsi connaître, d’une façon aussi nette que concise, la faune si spéciale des terrains ter- tiaires de Patagonie. Fossiles de Patagonie. — Étude sur une portion du monde antarctique par Albert Gaudry (1). — Dans ce nouveau et impor- tant Mémoire, M. Alb. Gaudry a présenté la synthèse des recher- ches qu'il poursuit depuis plusieurs années sur les Mammifères des terrains tertiaires de Patagonie, si différents de ceux de l’hé- misphère boréal. Il étudie successivement : 1° L'âge des animaux fossiles de Pata- gonie et les milieux où ils ont vécu. — 20 Les différences des Genres de la Patagonie et de ceux de l'hémisphère boréal. — 30 Les différences de la vie dans ces deux régions. — 4° Comment les (1) Paris, 1906. — Annales de Paléontologie, t. 1, pp. 101-143, 27 figures. ag) AE changements se sont produits. — 5° Les conséquences pratiques des remarques précédentes. Les plus anciens gisements (étage de Casamajor, partie supérieure de l'Eocène inférieur) renferment des Mammifères à molaires trigones (Notostylops, etc.) qui, par ce caractère, présentent une certaine analogie avec ceux de Cernay, du Puerco ou de Torrejon. La faune de l'Eocène supérieur (étage du Deseado, de Coli Huapi), n'a aucun rapport avec les animaux d'Europe ou de l'Amérique du Nord; les Genres principaux sont Pyrotherium et Astrapotherium. On ne connaît pas, d’après M. Gaudry, de dépôt terrestre fossili- fère, attribuable à l’Oligocene. Pendant le Miocène (Santa cruzien, gisement du Rio Coylet) vivaient les Genres Colpodon, Nesodon Homalodontherium qui n'ont aucun ‘analogue dans la faune euro- péenne et qui unissent à une dentition de Pachydermes des mem- bres conformés, sinon pour saisir, du moins pour fouir. Les Péris- sodactyles sont également spéciaux à la région sud-américaine; ils ont présenté des phénomènes d'adaptation à la course, de soli- pédisation, semblables à ceux qu'on observe en Europe dans des Familles totalement différentes. Il n'y a pas d’Artiodactyles. Les Edentés, ancêtres de la faune Pampéenne ou actuelle, sont très nombreux, tout à fait différents des Edentés contemporains de l'Amérique du Nord. Il y à de vrais Rongeurs. On ne connaît pas de Carnivores placentaires, et les Carnivores aplacentaires appartiennent à des Genres spéciaux. Il existe des Didelphes rhizo- phages (4 bderites, etc.), qui rappellent par leur grande prémolaire semi-circulaire et striée, les Plagiaulacidés anciens, ou les Hypsi- primnidés actuels. Au Pliocène correspondent des couches marines (formation Te- huelchienne). Pendant le Quaternaire où vivait la faune Pampéenne bien con- nue, on connaît les migrations de faunes qui ont eu lieu entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud. En résumé, pendant tout le Tertiaire, la faune de Patagonie a été différente des faunes européenne et nord-américaine, et il est encore difficile de comprendre comment se sont produites les transformations des dents ou des membres des Mammifères sud- américains. En terminant, M. Gaudry s'élève contre la complication de la no- menclature paléontologique ; après avoir pendant de longues années magistralement étudié les Mammifères fossiles et cherché les lois de leur évolution, il déplore la façon dont certains paléontologistes créent des noms nouveaux de Genres ou d'espèces, sans tenir compte Er PS Ne de l’importance des caractères différentiels qu'ils ont remarqués; il déclare qu'il faut avoir surtout en vue les fonctions. « Les vrais Ordres sont, dit-il, ceux dont les Genres ont en commun une fonc- tion plus importante que les autres, les vrais Genres sont ceux qui se distinguent par quelque fonction importante, les vraies espèces sont celles qui marquent les gradations par lesquelles un Genre passe pour se constituer. » A descriptive Catalogue of the tertiary Vertebrata of the Fayum (Egvpt) par Ch. W. Andrews (1). — Les découvertes faites en Egypte — et particulièrement au Fayoum — depuis une dizaine d'années, sont des plus intéressantes pour l’histoire des Vertébrés, car ces gisements éocènes très riches ont livréaux paléontologistes des faunes entièrement nouvelles et pourtant comparables à celles de l'Europe, qui sont très importantes pour la phylogénie de divers groupes et pour l’histoire des migrations anciennes. M. Andrews, seul ou en collaboration avec M. Beadnell, a déjà fait connaître, de 1901 à 1905, dans une série de notes, presque tous les animaux trouvés dans les fouilles du Fayoum. Le catalogue descriptif qu'il vient de publier coordonne tous ces travanx anté- rieurs et permet — tant par le texte que par les figures et les planches — de se faire une idée nette de ces fossiles. Parmi les Ongulés il faut citer d’abord le curieux Arsinoethe- rium. Son aspect général est celui d’un Amblypode dont le crâne portait une paire de grandes cornes sur les nasaux et une autre paire, petite, sur les frontaux. La dentition est très par- ticulière. Le cerveau est lisse; les Iobes olfactifs ne sont pas recou- verts par les hémisphères ; cet encéphale est relativement un peu plus volumineux que celui des Amblypodes. Les pieds rappellent ceux des Eléphants ou plutôt, surtout au membre postérieur ceux des Amblypodes. Le membre antérieur, dans son ensemble, res- semble à celui des Proboscidiens, avec une forme plus trapue. Le membre postérieur a quelqu’analogie avec celui de Pyrothe- rium ; mais ilne s’agit là probablement que d’une similitude résul- tant de fonctions semblables. Ces Arsinoetherium de l'Eocène supérieur paraissent être de proches parents des Amblypodes ; pourtant M. Andrews émet l'hypothèse qu'ils ont peut-être une origine commune, avec les Hyracoidea de la même région et il institue pour eux un Ordre nouveau : Barypoda. Les Hyraciens, ancêtres des Procavia actuels du Sinaï, de Pales- (1) Londres, 1906. — British Museum, XXVIII, 324 p., 98 fig., 26 planches. AR UE A tine ou du Cap sont représentés par deux Genres Megalohyrax et Sagatherium. Le premier comprend des animaux généralement de grande taille, à dentition complète, avec des incisives posté- rieures à deux racines (M. eocænus, M. minor). Le second renferme des animaux de taille moyenne ou petite, avec incisives à une seule racine, canines prémolariformes (S. antiquum, S. minus, S. magnum, S. majus). Les Proboscidiens sont particulièrement intéressants puisqu'ils comprennent deux formes ancestrales des Eléphants. La plus ancienne, de l’Eocène moyen, est le Mæœritherium, de la taille d’un Tapir, avec un crâne allongé, des narines terminales, des molaires quadrituberculées dont la dernière a, dans certaines espèces, l’aspect d'une dent de Mastodonte ; à chaque mâchoire et deviendra dans les formes plus récentes une paire de défenses. On observe plusieurs incisives dont la deuxième paire est la plus développée. Le cerveau est plus primitif que celui des Probosei- diens, les membres relativement grêles (M. Lyonsi, M. gracile, M. trigonodon). — La forme la plus récente (Palæomastodon,) de l'Eocène supérieur, est si proche des Mastodontes, que M. Andrews place dans la même Famille que les premiers Mastodon (Tetrabe- lodon). Les nasaux sont étroits, l’orifice externe des narines est placé assez haut et en arrière ; l'animal avait probablement une trompe assez développée. La mandibule à une longue symphyse comme chez Mastodon. Les molaires sont semblables à celles de Mastodon ; il existe à la mâchoire supérieure et à la mâchoire inférieure, une paire d'incisives dirigées comme celles de M. an- gustidens, les supérieures portant une bande d’émail. Les membres sont très semblables à ceux de cette dernière espèce. Quatre espèces (P. Beadnelli, P. Wintoni, P. parvus, P. minor) se distin- guent par la taille, la longueur de la symphyse mandibulaire, etc: Le Genre Phiomia Andrews et Beadnell, est connu seulement par une portion de mandibule ; il avait été considéré comme un Créo- donte aberrant ; c'est plutôt un Genre voisin du précédent, mais qui présente sur le bord de l'incisive inférieure une série d'ondulations. La position systématique du Genre Barytherium est incertaine d’après M. Andrews. La forme générale des molaires, celle de l'humérus, le feraient ranger près de Pyrotherium ; mais le radius est totalement différent, ce qui indique une autre attitude (B. grave, de l'Eocène moyen). Les Artiodactyles trouvés dans l'Eocène supérieur appartiennent à deux Genres déjà connus dans l’Oligocène ou l'Eocène d'Europe (Ancodon et Rhagatherium) et à un Genre nouveau &eniohyus. Ce so Rae dernier, dont les molaires simples rappellent celles d'Entelodon, a un immense processus descendant à la mâchoire inférieure. — L'es- pèce du Genre Ancodon (— Ancodus = Hyopotamus) est intéressante parce que ses dents sont un peu plus primitives que celles des espèces oligocèniques d'Europe ou d'Amérique. — Rhagatherium ægyptiacum, connu seulement par une molaire, indique, comme le Genre précédent, des relations momentanées entre les faunes euro- péenne et éthiopienne. Les Créodontes appartiennent aussi à des Genres connus en Europe ou en Amérique (Hyænodon, Pterodon, Apterodon, Sinopa). Le plus intéressant est 4pterodon macrognathus qui aurait eu, à en juger par son humérus courbé, des habitudes plus aquatiques qu'aucun des Créodontes connus et serait plus près de la souche commune des Pinnipèdes et des Carnassiers. — Sinopa æthiopica est très voisin de Cynohyænodon. On sait que les restes de Sirénieus sont abondants dans l'Eocène d'Egypte (Eotherium ægyptiacum du Mokattam). Au Fayoum, on trouve Eosiren libyca Andrews, forme assez primitive, au crâne allongé, qui possède encore quatre incisives, des canines et la série complète des molaires ; son bassin est plus réduit que celui d’'Eotherium et pourtant il est à un stade d'évolution un peu moins avancé que celui d'Halitherium. Parmi les Cétacés, nous n’insisterons pas ici sur les Zeuglodon (Z. Osiris et Z. Isis); mais le nouveau Genre Prozeugloden est très intéressant parce qu'il est intermédiaire, comme âge géolo- gique et comme structure, entre le plus ancien Cétacé connu (Proto- cætus atavus) et Zeuglodon. Le crâne est allongé, les molaires ont un rudiment de tubercule interne, les dernières prémolaires ont trois racines, la canine a conservé la même forme que chez la plupart des Mammifères terrestres. On sait qu’un grand Oiseau a été trouvé dans l'Eocène supérieur du Fayoum (Eremopezus) : c'est un Ratite, mais on n’en connaît jusqu'à présent qu’un fragment de tibio-tarse, et cette trouvaille est trop incomplète pour nous éclairer sur l’histoire des grandes Ra- tites malgaches subfossiles (1). Ueber den als Beckengürtel von Zeuglodon beschriebenen Schultergürtel eines Vogels aus dem Eocän, von Alabama, von 0. Abel(2). — Dans l’'Eocène supérieur de l’Alabama, à Choctaw (1) On trouvera dans une autre partie de cette Revue le résumé de la partie du travail de M. Andrews relative aux Reptiles et aux Poissons. 2) Stuligart, 1906. — Centr. Min. Geol. Pal. Jahrg. 1906, pp., 450-458, 4 fig. Tate County, M. Schuchert a recueilli de nombreux restes de Zeuglodon qui ont été décrits de 1895 à 1900, par M. Lucas. Parmi ces ossements se trouvaient, suivant cet auteur, le bassin et un fémur. La forme de l’ilion très long et assez large était aberrante, par comparaison avec le bassin des Mammifères nageurs tels que les Pinnipèdes chez qui cet os est très court ; il y en avait en outre une perforation que M. Lucas considérait comme le trou obturateur et dont la forme et la position ont paru peu normales à M. Abel. Interprétant les figures de M. Lucas, il considère ce prétendu bassin comme le coracoïde (uni au précoracoïde) d’un oiseau gigantesque quil nomme Alabamornis gigantea n0v. g. n0v.sp. La perforation que M. Lucas assimilait au trou sous-pubien serait une fenêtre cora- coïdienne semblable à celle qu'on observe dans le coracoïde des Pingouins. Les figures des ceintures scapulaires d’un Pingouin actuel et d’Anthropornis Nordenskjoldi Wenian du Miocène des îles Seymour, reproduites par M. Abel dans ce Travail, confirment bien ses conclusions. L'os que M. Lucas considérait comme un fémur est peut être la portion supérieure de l’humérus du même oiseau. La position systématique de ce Genre Alabamornis, reste très douteuse ; on peut provisoirement le placer parmi les Pingouins, non loin du Genre actuel Spheniscus. Nous rappellerons à ce sujet qu’'Hector et Huxley ont signalé l'existence d'ossements d'un grand Pingouin (Palæeudyptes) dans l’Eocène supérièur de la Nouveile-Zélande et d’un représentant du même Ordre dans l'Eocène de Patagonie (Palæospheniscus). Cet Ordre est donc fort ancien. Avanzi di Tragulidi oligocenici nella Italia settentrionale, par À. Portis(1). — M. Portis donne la description de fragments très incomplets, peu caractéristiques. Ce sont plutôt des indications pour des recherches ultérieures que des découvertes stratigraphi- ques précises. Les premiers de ces fragments ont été trouvés par M. Bassani dans la marne oligocènique de Chiavone ; ils auraient appartenu a un membre postérieur de Prodremotherium elonga- tum Filhol. Un autre fragment, représenté par M. Sordelli dans un Mémoire sur les plantes iossiles de Lombardie, serait aussi un Prodremotherium. M. Portis rappelle que les auteurs italiens anciens ont signalé la présence de Gelocus à Cadibona et dans les lignites d’Aguana, et ont indiqué la découverte d'Amphitragulus dans la province de Naples. (1) Roma, 1899.— Boll. Soc. Geol. Ital. Vol. XVIII, pp. 4-14, 2 fig 1 #4 K ILES Milk dentition of the Hyracoïd Sagatherium of the Upper Eocene of Egypt. by H.-F. Osborn (1). — Il y a une dizaine d'an- nées, on n'avait signalé aucun représentant fossile de cet Ordre si particulier (2). Puis on a décrit Pliohyraæ, de Samos, dont on a re- connu l'identité générique avec Leptodon, de Pikermi. Récemment MM. Andrews et Beadnell ont fait connaître Megalohyrax dont la position systématique est encore incertaine ; et ils ont, surtout, décrit le G. Sagatherium. L’échantillon décrit et figuré par M.Osborn est une portion de crâne avec des dents de lait de S. antiquum. Il confirme la ressemblance de Sagatherium avec les Hyraciens actuels. Les molaires de lait sont du même type que les molaires vraies et diffèrent des prémolaires de l'adulte : il y a, comme chez celui-ci, une canine prémolariforme à deux racines. The Agate Spring fossil Quarry, by 0.-A. Peterson (3). — Cette Note donne quelques détails sur les fouilles organisées en 1905, par le Carnegie Museum, dans une « carrière de fossiles » des plus importantes, située dans le Nebraska, dans le pays des Sioux. On peut voir quelles étaient les précautions prises pour repérer les trouvailles sur le terrain et permettre d'obtenir au laboratoire des portions de squelette appartenant, à coup sûr, à un même indi- vidu, ce qui est indispensable pour les études paléontologiques. M. Peterson publie une liste provisoire de la faune qui comprend Diceratherium sp., un grand Elotherium, Merichyus Moropus distans ; c’est une faune un peu plus spécialisée que celle de l'Upper John- Day, que les Américains placent à la base du Miocène. L'auteur termine par quelques considérations relatives à la façon dont a pu se produire une telle accumulation d'ossements. Evidence bearing on tooth-cusp development, by James W. Gidley (4). — Ce Mémoire est important surtout par les des- criptions et les figures des dents de Mammifères mésozoïques qu'il renferme (Triconodon, Paurodon, Dryolestes, Dicrocynodon etc., des «Atlantosaurus-beds » et du Laramie). L'exiguité de ces dents rend leur observation et la nomenclature de leurs tubercules très difi- ciles. Les dents figurées par M. Gidley, grandies 6 ou 8 fois, nous (1) New-York, juillet 1906. — Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. Vol XXII. (2) Nous devons rappeler que M. Ameghino considère comme des Hyracoidea des animaux qu'il a décrits de la République Argentine. (3) Pittsburg, 1906. — Ann. Carnegie. Mus. Vol. III, n° 4, pp. 487-494. (4) Washington, juillet 1906.— Proc. Wash, Acad. Sc. Vol.VIIL, pp. 91-110, 2 PI. montrent déjà une grande complication, elles proviennent d’ani- maux déjà très évolués, et appartiennent à plusieurs types très différents, probablement dérivés indépendamment les uns des autres d'une dent de Reptile conique simple. Cette étude remet en questian la théorie de la trituberculie de Cope, si clairement exposée et si brillamment défendue par M. Osborn depuis une quinzaine d'années; mais elle ne confirme pas cette théorie, elle vient au contraire à l’appui des observations embryologiques récentes qui ont montré que le premier cône d'une dent, dans l’ordre d'apparition, n’est pas le protocône d'Osborn (tubercule antéro-interne) mais le principal tubercule externe (paracône). La forme de dent trituberculée n'est, d’après M. Gidley, qu'un cas particulier et non le cas général. Ceci nous montre combien il faut éviter d'introduire des notions théoriques dans une nomenclature, et combien il est préférable que tout terme nouveau exprime seulement un fait, une observa- tion ; mais il serait très fâcheux de modifier maintenant la nomen- clature proposée par M. Osborn, même si le protocône n'est pas le premier cône; de tels changements fréquents amènent la confu- sion dans les sciences naturelles. Les auteurs français n'ont en général pas adopté, d’ailleurs, la terminologie américaine et ont continué a désigner les divers tubercules d’une dent d'après leur position. Le Genre Trogontherium dans le bassin de la Saône, par L. Collot (1). — M. Collot décrit une demi-mandibule de Trogonthe- rium Cuvieri, recueillie à Curtil (Saône-et-Loire) dans les « sables de Chagny ». On trouvera dans ce Mémoire une comparaison assez détaillée de la mandibule du Castor actuel avec celle de ce Castor ancien, Caractéristique du « Korest-bed » de Cromer, des sables de Saint-Prest, etc. Il faut, d'après M. Collot, rapporter à la même espèce une mâchoire, trouvée au même niveau, que M. Depéret a figurée sous le nom Castor issiodorensis Gervais. Deux fémurs de Trogontherium trouvés l’un à Curtil, l’autre à Bligny, sont décrits dans cette Note ; ils sont plus courts que ceux du Castor et ils n’en diffèrent, d’autre part, que par des caractères secondaires. (1) Dijon, 1906. Revue bourg. Univ. de Dijon, T. XVI., 43p., 1 PI. NEA Di Aleuni avanzi elefantini fossili scoperti presso Torino (1). — Di un dente anomalo di elefante fossile e della presenza dell” Elephas primigenius in Italia (2, — Anecora delle specie elefantine fossili (3). — Ancora et sempre delle specie elefan- tine fossili in Italia, per A. Portis (4). — Dans la première de ces Notes, qui date de plusieurs années, M. Portis avait fait l'étude cri- tique de trois molaires d’éléphants fossiles, conservées au Musée de Turin, et il avait figuré l’une de ces dents venant de la Loggia, près de Turin. Ce serait, d’après lui, la seule dent d’E. primigenius trou- vée dans l'Italie septentrionale, et le Mammouth ferait complète- ment défaut dans les gisements quaternaires de l'Italie centrale ou méridionale. Les Notes plus récentes ont pour but de confirmer cette manière de voir par l’étude des quelques molaires, trouvées dans la pénin- sule, et que des auteurs anciens ou récents ont considérées comme appartenant à l'E. primigenius. Un interessante fossile dei peperini. per A. Portis (5). — Un métacarpien droit de bœuf trouvé dans une sépulture préromu- léenne au Forum, porte quelques restes d’une gangue de tufïs pépe- riniques. M. Portis détermine cet os comme ayant appartenu au Pos etruscus Falconer, et après une série de déductions, il conclut que les éruptions de peperino des Colli Laziali, aux environs de Rome, seraient d'âge pliocénique. Una nuova specie di Rinoceronti fossile in Italia. per A. Portis (6). — M. Weithofer avait remarqué au Musée de Rome une demi-mandibule de Rhinocéros portant une grande canine et il avait signalé l'intérêt que présentait cette pièce, si elle venait du Quaternaire ; car cette grande canine est, en effet, un caractère des Rhinoceros miocéniques d'Europe; elle n'a persisté à une époque plus récente que chez certaines espèces de l'Inde (Rhinoceros palæindicus, ete.). Cette pièce pouvait être un indice de relation entre les faunes européenne et indienne qui rappelait la parenté, sinon l'identité, d'Elephas antiquus et de E. namadicus. M. Portis a repris l'étude de cette mandibule; elle est, en réalité, extrêmement restau- (1) Rome, 1898. — Boll. Soc. Geol. ilal. Vol. XVII, pp. 94-120, 1 Pi. (2) Id. Vol. XXI, pp. 93-114 (1902). (3) Id. Vol. XXII, pp. 143-146 (1903). (4) Id: Vol. XXII, pp. 446-448 (1903). (5] Rome, 1904. — Boll. Soc. Geol. ilal. Vol. XXIIT, pp. 171-177. (6) Rome, 1899. — Boll. Soc. Geol- Ital. V. XVIII, pp. 116-131, 1 PI. rée et sa provenance est incertaine. M. Portis l’attribue à R. cf. Schleiermacheri Kaup, et estime qu’elle peut provenir du Pliocène supérieur du Monte delle Piche. Mais cette découverte a besoin d’être confirmée par de nouvelles trouvailles. REPTILES, AMPHIBIENS ET POISSONS par M. H.-E. SAUVAGE. On parts of the squeleton of Cetiosaurus Leedsi, Sauropo- dous Dinosaur from the Oxford elay of Peterborough, by A. Smith Woodward (1). — Le Genre Cetiosaurus est, jusqu'à présent, le mieux connu des Sauropodes d'Europe ; dans ce Genre, tous les os ont la structure spongieuse si caractéristique du squelette des Cétacés. Les vertèbres dorsales antérieures sont profondément opisthocéliennes ; la dernière dorsale est remarquablement courte ; il en est de même pour les cau- dales antérieures. Les caudales de la partie médiane de la série ont le centrum plus allongé, avec les surfaces articulaires un peu concaves ; les dernières caudales, comme chez le Genre amé- ricain Diplodocus, ont la forme d’un long cylindre resserré, avec les extrémités articulaires fortement convexes, presque coniques ; elles portent vers la partie médiane de la face supé- rieure un rudiment d'arc neural. Le scapulum est en forme de lame longue et mince, aplatie à sa face interne, doucement convexe à l'autre face. Le cora- coïdien paraît avoir été presque quadrangulaire. L’humérus est court, fort, avec une crète deltoïdienne épaisse et proéminente. Le fémur est remarquablement grêle pour un animal aussi massif que Cetiosaurus ; la tête de l'os est relativement grande. Il est certain que Marsh à eu raison de considérer Cetiosaurus comme un des Sauporodes les pius généralisés, étroitement appa- renté aux Morosauridés américains. Le Genre Jurassique d'An- gleterre peut à peine se distinguer du Genre américain moins spécialisé Haplocanthosaurus, dont les dorsales, les vertèbres cau- (1) Londres, 1905. — Br. in-8°. Ext. de Proc. zool. Soc. of London. Là Does dales antérieures sont semblables, mais qui paraît en différer par la structure du centrum des vertèbres plus grossièrement can- cellées. Dinosaurian gastroliths, by G. R. Wieland (1). — Les obser- vations faites sur les Plésiosauriens du Crétacique du Kansas ont montré que ces Reptiles avalaient des pierres pour aider à l’acle de la digestion, dans un estomac musculaire analogue au gésier des Oiseaux. M. Speer a observé des pierres de quartz polies en connexion avec les ossements d'un Sauropode du Montand ; M. Wieland a vu le même fait qui semble indiquer chez ces Dinosauriens une structure du tube digestif analogue x à celle des Oiseaux. The carapace and plastron of Basilemys sinuosus. à new fossil Tortoise from the Laramie beds of Montana, by Elmer $. Riggs (2). — La Tortue décrite a été trouvée avec des ossements de Triceratops, de Trachodon et auires animaux caracté- ristiques de Laramie. L'espèce est apparentée à une Tortue qui a été décrite par Cope, sous le nom Compsemys variolosus, d'après un spécimen provenant de Judithriver (Montana); un individu plus complet, de l'Alberta, a été rapporté par Lambe au Genre Adocus ; Hay a établi pour cette espèce le Genre Basilemys. Les caractères spécifiques de B. sinuosus sont : extrémité antérieure du plastr:n prolongée en une protubérance épaisse, arrondie ; plaque gulaire longue, étroite, sillon médian sinueux. La carapace est relativement mince d’un bord à l’autre, le bord nuchal arrondi et échancré par une large concavité ; le bord postérieur est convèxe dans la région pygale. Les plaques neurales sont irrégulièrement hexagonales ; les pleurales s’arti- culent distalement avec les marginales, la première pygale a la forme d’un large A. Les périsphérales sont au nombre de onze, non comprises les nuchales et la dernière pygale. Les écussons costaux sont au nombre de quatre, les marginaux, de vingt-cinq. L'épiplastron est plus prolongé que celui de B. variolosus, l’ento- plastron plus grand. La longueur de la carapace est de 0®, 705, la largeur, de 0n, 565. (1) New-York, 1906. — Science, p. XXIII, n° 595. (2) Chicago, 1906. — Br. in-8, avec 3 PI. Ext. de Field Columbian Museum, Geol. series, t. II, n° 7. DUT D NE IL Procyclanorbis sardus, muovo Trionychide fossile della Sardegna. per Alessandro Portis (1). — Le Genre Procyclanorbis Portis, voisin du Genre actuel Cyclanorbis, de l'Afrique tropicale, comprend deux espèces : P. sardus Portis, Oligocène supérieur de Cagliari, et P. gergensis Meyer sp. (Aspidonectes), du Miocène infé- rieur du Bassin de Mayence. Dans ces deux espèces, la sculpture du bord des plaques costales et de la région nuchale est impar- faitement développée; un caractère important est que les deux extrémités de la plaque nuchale sont recouvertes par la plaque costale de la première paire. La dernière neurale est petite. Il Palæopython sardus, nuovo Pithonide del Miocene medio della Sardegna, per Alessandro Portis (2). — L'espèce nouvelle, établie sur une partie importante de palato-ptérygoïdien droit, a été trouvée dans les argiles miocènes de la base du Monte Albert (Rosa); la base des dents est forte. Le Pythonidé de Sardaigne présente les caractères que de Rochebrune assigne au Genre Palæo- python. Note on some portions of Mosasaurus jaws obtained from the middle Chalk of Curton, Kent, by 4. Smith Woodward (3). — Les débris de Mosasauriens dans la Craie d'Angleterre, zone à Holaster planus, présentent un réel intérêt; ces débris indiquent Mosasaurus gracilis Owen, dont le typeestde la Craie de Sussex. Cette espèce a été regardée par Marsh et par Davies comme n'’é- tant pas un Mosasaurien, mais comme un Poisson carnassier du Genre Pachyrhyodus. De l'étude du type de l'espèce, M. Smith Woodward est convaincu que l'assimilation faite par Owen est exacte. M. Dibley a découvert des vertèbres d'un petit Mosasaurien dans la partie supérieure de la zone à Holaster subglobosus des envi- rons de Rochester ; c’est probablement le niveau le plus inférieur où des Mosasauriens ont été trouvés en Europe. Amphibiens et Reptile du terrain houiller de France. par ArmandThévenin (4). — Les plus anciens quadrupèdes trouvés jus- qu’à présent en France provenaient du Permien inférieur d'Autun ; (1) Rome, 1901. — Br. in-8, avec 1 PI. Ext. de Boll. Soc. Geol. Ital., T. XX. (2) Rome, 1901. — Br. in-8. Ext. de Boll. Soc. Geol. Ital.,T. XX. (3) Londres, 1905. — Br. In-8°. Ext. de Proc. Geol. Assoc. T.XIX. (4) Paris, 1906. — Annales de Paléontologie, t. I. Rp il est, dès lors, fort intéressant de signaler la présence d’Amphi- biens dans la zone la plus élevée du Stéphanien de Commentry. Les petits Stégocéphales découverts dans cette dernière localité appartiennent au Genre Protriton (P. Fayoli, n. sp.), Genre que l’on connaît du Permien inférieur d’Autun, de Saxe et de Bohême. Protriton et Pleuronoura sont des formes jeunes d’animaux du même Genre que Branchiosaurus ; comme les Amphibiens actuels, Protriton subissaient des métamorphoses ; les jeunes, dont la vie était aquatique, possédaient des branchies, tandis que les adul- tes, respirant l’air en nature, avaient perdu ces organes, en même temps que des modifications se produisaient dans l'anneau scléroti- que, la ceinture scapulaire, le revêtement écailleux. La description des adultes, l’étude des métamorphoses ontété faites chez P. Fayoli avec la plus grande habileté par M. Thévenin ; nous regrettons de ne pouvoir analyser son Mémoire, qui serait à transcrire en entier. « L'analogie si frappante entre les Protriton et les Triton actuels quant aux proportions du corps, de la queue, et même des doigts, implique une semblable adaptation au milieu, des conditions de vie à peu près identiques. Quant aux analogies de ces Amphibiens paléozoïques avec les Urodèles actuels elles ne consistent pas seu- lement en une similitude d’aspectextérieur, résultant d'adaptation aux mêmes fonctions ; on peut considérer les Urodèles comme les descendants de Protriton chez lesquels il y aurait eu régression des appareils de protection, en remarquant d'autre part que les particularités du crâne de Protriton sont des caractères primitifs de Reptile, qui étaient probablement réalisés chez l'ancêtre hypo- thétique commun des Amphibiens et des Reptiles Synapsidés et que les particularités de la ceinture scapulaire peuvent être le ré- sultat d'une parenté lointaine avec les Crossoptérygiens. » G. Sauravus ($S. Costei n. sp.), du Stéphanien supérieur de Blanzy (Saône-et-Loire), est le plus ancien Reptile de France. Cet animal présente à la fois des caractères de Rhynchocéphale et des analogies avec les Sauriens véritables; c'est l'étude du crâne qui décidera s’il appartient réellement à l’un ou à l’autre de ces Ordres. Le corps est lacertiforme, la queue est longue ; les membres an- térieurs et postérieurs sont à peu près égaux ; les pattes postérieu- res sont pentadactyles. Les vertèbres dorsales, au nombre de 25 ou 24, ont le centrum amphicélique, en forme de sablier allongé, constitué par un étui osseux enveloppant une notocorde persis- tante qui présente un étranglement dans chaque vertèbre et une dilatation dans chaque espace intervertébral. Toutes les vertèbres présacrées portent des côtes non pourvues de têtes articulaires, AIG s'unissant à leur extrémité distale, par des cartilages, à des côtes ventrales en forme de baguettes. L'humérus, le cubitus et le radius sont intéressants par la projection de leurs surfaces articulaires qui indique une vie active, une évolution déjà plus avancée, plus parfaiteque chez la plupart des Reptiles paléozoiques; le cubitus et le radius sont très courts relativement à l'humérus. Le membre postérieur est de même grandeur que le membre antérieur; le tarse était ossifié ; le péronéal, le tibial et le central sont indépen- dants ; il y a là un stade intermédiaire entre les Sauriens actuels chez lesquels les os de la première rangée du tarse sont toussoudés et certains Reptiles paléozoïques, tels que Palæohatteria, chez les- quels le tarse est entièrement cartilagineux ou composé d’un petit nombre d’os sans facettes articulaires nettes, comme chez les em- bryons des Sauriens actuels. M. Thévenin compare le Reptile de Blanzy aux formes les plus élevées du Houiller ou du Permien : Euchirosaurus, Callibrachion, Stereorachis, Haptodus, Aphelosaurus, de France ; Palæohatteria, Ka- daliosaurus, Proterosaurus, d'Allemagne; Keraterpeton, Urocordylus, Hylonomus de Bohême, de l’Ohio, de la Grande-Bretagne et de la Nouvelle-Écosse. « Malgré son ancienneté, Sauravus Costei est déjà très évolué, car ses membres sont à peu près aussi parfaits que ceux des Sau- riens actuels, quoique la coalescense des os du tarse soit moins achevée que chez ces derniers. Il a pourtant des caractères primitifs ; par ses vertèbres en sablier à notocorde continue et par ses côtes ventrales, c'est un Rhyncho- céphale. Il doit, jusqu’à ce que son crâne soit connu, être placé dans le même Ordre que Palæohatteria, Callibrachion, Kadaliosaurus, qui sont d’âge un peu plus récent ; il est plus perfectionné que le premier de ces Genres et il n’est pas adapté aux mêmes fonctions que le second ou le troisième. C’est une forme ancestrale des Sau- riens, plus primitive par ses vertèbres que Telerpeton du Trias d'Elgen et que Paliguana du Trias de l'Afrique du Sud. » On footprints from the Permian of Mansfeld, Nottinghamshire, by George Hickling (1). — Les empreintes ont été produites par un animal certainement plantigrade, à enjambées très courtes ; les pas indiquent un être mal organisé pour la marche ; la patte anté- rieure n’est qu’un peu plus courte que la postérieure ; les doigts étaient comparativement grêles et probablement réunis par une (1) Londres, 1906. — Quarl. Journ. Gzol. Soc., t. LXII. HA} vi membrane. La longueur du pied est de trois pouces, deux tiers, celle de la main, de trois pouces et un sixième. c Pabst a fait connaître, en 1897, sous le nom Jchninm acrodacty- lium des empreintes du Permien supérieur de la Thuringe qui res- semblent beaucoup à celle de Mansfield ; toutefois chez les pre- mières, la différence de taille entre la main et le pied est encore moins marquée ; de plus, les enjambées sont plus longues. L'auteur rapporte les empreintes du Permien de Nottinghamshire à un Labyrinthodonte stégocéphalien. Description de Cœlodus anomalus, par F. Priem (1). — Cette espèce, qui provient du Barrémien supérieur de Lagosteiros, Portu- gal, est caractérisée par la série moyenne de dents plus petites que celles de la série externe ; les dents principales ont une largeur qui dépasse un peu le double de la longueur et qui dépasse la lar- geur des deux autres séries prises ensemble. Le sphénial, sur lequel est établie l’espèce, est de grande taille. Structure and relations of Mylostoma, by C.-R. East- man (2). — Le Mémoire que nous analysons a pour but de montrer les intimes ressemblances structurales entre Mylostoma et Dinich- thys ; puis, prenant ces derniers comme exemple typique d’Arthro- dira, de comparer leur organisation générale à celle de Neocerato- dus et des autres Poissons dipnoïques. Les propositions générales suivantes peuvent être retenues : 40 Les plaques du dessus du crâne sont disposées suivant un type essentiellement semblable chez les Arthrodires et les Cératodontes primitifs. 2° Neoceratodus rappelle par son organisation entière, hormis par l’absence de l’armure des corps, les principaux traits des Arthrodi- res ; les ressemblances sont trop grandes pour pouvoir être expli- quées par parallélisme. _ 3° Il n’est pas possible de considérer Neoceratodus comme un des- cendant dégénéré à la fois des Cténodiptérines et des Arthrodires, ni de l'un de ces groupes à l'exclusion de l’autre ; puisqu'il parti- cipe des caractères des deux groupes, une communauté d’origine est nécessairement proposée pour ces trois Groupes : 4° Arthrodires et Cténodiptérines peuvent être regardés comme (1) Lisbonne, 1904. — Comm. Serv. Geol.,t. VI. (2) Cambridge (Mass.), 1906. — Br. in-8°, 5 PI. Ext. de Bull. Museum comp. zool., t. L. HUyg D ayant divergé en direction différente d’une tige dipnoïque primi- tive ; les descendants les plus généralisés du tronc originaire ont continué à vivre jusqu'à présent. »° Le tronc primitif a dû être autostylique, diphycerque, sans mâchoire supérieure secondaire et éléments dentaires dentigères, mais avec une dentition semblable à celle de Uronemus ou de Dip- terus, caractères qui ne pérmettent pas d'attribuer l’ultime origine des Dipnoïques aux Crossoptérygiens, mais suggère plutôt la descendance d'un Squale comme Pleuracanthus. 6° La reconnaissance d'Arthrodires conime un Ordre de Dipnoï- ques exclue leur association avec les Ostracophores, de quelque manière que ce soit. Le Groupe récemment revisé de Placodermata est, dès lors, non naturel et doit être abandonné. 70 D’après nos connaissances actuelles, les modifications pro- gressives parmi les Dipnoïques anciens, peuvent être représentées graphiquement par un schéma, tel que le suivant : Neoceratodus Ceratodus Sturii Ctenodus. —|— Titanichthys. Uronemus. ÉjRe Coccosteus, Dinichthys. Phaneropleuron. —\— Mylostoma, Dinomylostoma. Scaumenacia. —|— Homosteus. Dipterus. —|— Macropetalichthys. Cératodontes primitifs L'auteur admet que Neoceratodus, comparé aux deux Genres actuels de Dipnoïques, représente un stade larvaire relativement plus ancien de développement. Les dents que l’on considère chez Dinichthys comme des prémaxillaires sont, en réalité, les équiva- lents des dents vomériennes des Dipnoïques actuels, comme l’a montré Gill dès 1875. La dentition de Dinichthys et de Mylostoma est établie nette- ment suivant le type Dipnoïque. La présence de paires supplémentaires de plaques dentaires chez Mylostoma est expliquée d'une manière suffisante par l’ontogénie de Neoceratodus, qui révèle la nature primitive du type de denti- tion mylostomide et suggère pour ce type une origine commune avec les Cératodontes. Plusieurs faits montrent que les Dipnoïques actuels ne descen- dent pas directement des Diptérines. Les caractères du crâne indiquent les affinités dipnoïques des Arthrodires ; il en est de même pour les caractères tirés du corps, Li Ne tels que la persistance de la notochorde, la queue diphycerque, la correspondance segmentaire entre les supports squelétiques de la nageoire dorsale molle et l’axe vertébral. D'un autre côté, on peut noter les divers points suivants de différence entre les Dipnoïques actuels et les Arthrodires : enchassement de la partie antérieure du tronc par une armure dermique, atrophie apparente de la na- geoire anale et des pectorales, raccourcissement de la dorsale en une pageoire unique, courte, membraneuse, placée sur la partie médiane du dos ; aucun de ces caractères n'a d'importance fonda- mentale. Bashford Dean a montré, en 1901, les relations étroites entre Dinichthys et Mylostoma ; ces relations se voient dans le Genre Hi- nomylostoma, du Dévonien supérieur de l’Ohio ; ce Genre est ainsi défini par M. Eastman : « Poissons Arthrodires présen- tant des caractères de transition entre Mylostoma et Dinichthys. Plaques dentaires palato-ptérygoïdes broyantes, les’plaques corres- pondanles inférieures fort semblables à celles de Dinichthys, à cette exception que le bord fonctionnel est épaissi en une surface triturante large, plus ou moins lisse, régulièrement concave, res- serrée en avant et relevée en un bec symphysaire mousse. Dents vomériennes subtriédriques, faiblement préhensibles, ayant l'as- pect général de Dinichthys. Région dorso-médiane avec des carènes proéminentes, terminées par un processus postérieur excavé ; pla- ques de l’armure abdominale ressemblant à celles des Coccostéidés typiques, avec la surface externe couverte de fines rugosités ver- miculées ». Type : D. Beecheri Eastman. Studies of the Arthrodira, by Louis Hussakof (1). — La struc- ture et les relations des Arthrodira sont encore mal connus; ils ont été successivement regardés comme apparentés aux Ostraco- phores (Mac Coy, Pander, Huxley, Traquair, Jaekel), aux Téléos- tomes (Huxley, Regan), aux Dipnoïques (Woodward, Dean, East- man),aux Chiméroïds (Jaekel). En 1899, Bashford Dean a émis l'opinion que ce ne sont pas des Poissons au sens propre du mot, leur appareil gnathial ne pouvant être homologue avec la mâchoire des Vertébrés ; il considère que les Arthrodira, ainsi que leurs alliés les Anarthrodira, constituent une division majeure parmi les Ver- tébrés, division qu'il désigne sous le nom Arthrognathi. De l'étude des pièces de la mâchoire chez les Arthrodira, M. Louis Hussakof (4) New-York, 1906. — in-8°, 2 PI. Mem. Amer. Mus. nat. Hist., t.1X, III. opel r arrive à cette conclusion que le mécanisme dentaire de ces ani- maux n’est pas homologue avecles mâchoires des autres Vertébrés. Tate Regan a émis l'opinion que les Arthrodira et les Ostraco- phori sont des descendants spécialisés des Crossoptérygiens ; cette opinion n’est basée sur aucun fait important. La théorie de Jaekel qui rapproche les Arthrodires des Chiméroïds est principalement basée sur des caractères qui n’ont point la valeur d'homologie dé- monstrative. En 1875, Newberry se basant sur certaines ressem- blances entre les mâchoires de Dinichthys et de Protopterus, a émis l'avis que les Arthrodires sont des Dipnoïques. M. Hussakof estime que les deux Sous-Classes doivent être séparées ; toutefois, la grande ressemblance par de nombreux points avec les Antiarcha incite à les séparer des Poissons (sensu stricto) et à les grouper dans une subdivision distincte. Les Arthrodires, bien qu'ayant des points de ressemblance avec les Ostracophores, en sont cependant séparés. Les Arthrodira et les Antiarcha, bien que spécialisés en diver- gence, ont entre eux un nombre suffisant de caractères communs pour indiquer des relations qui, peut-être, sont aussi lointaines que celles qui, de nos jours, existent entre les Elasmobranches et les Téléostéens. Les Antiarcha et les Arthrognathi sont des formes alliées que l’on doit grouper sous le terme Placodermata. Les Arthrognathi (Dean) comprennent: Anarthrodira (Dean) avec des formes comme Macropetalichthys qui, par certains caractères, semblent établir la transition entre les Antiarcha et les Arthrodira (Smith Woodward). Pour le groupe renfermant les Ostracopho- res il y a lieu de les désigner sous le terme Euostracophori, de telle sorte que la classification des Vertébrés primitifs est : 4. Euostracophori, 2. Placodermata, 3. Cycliæ, 4. Cyclostomi, 5. Pisces. Les Arthrodira apparaissent dans le Dévonique d'Europe et de l'Amérique du Nord; ils apparaissent beaucoup plus tard dans cette dernière région qu’en Europe, où la variété des formes est plus grande ; aucun Genre n'apparaît dans l'Amérique du Nord qu'il n'ait été primitivement trouvé en Europe. Ces points indi- quent évidemment qu'un flot d'émigralion a eu lieu de l'Europe à la mer américaine. La variété des formes et l’abondance relative des individus dans le Vieux grès rouge le plus inférieur d'Ecosse montrent que les Coccostoiïdes étaient dans une période de prospé- rité évolutionnaire. Les plus anciens Arthrognathes américains connus sont: Phlyctænaspis acadia, du Dévonique inférieur du Ca- nada ; Coccosteus et Macropetalichthys, du Dévonique moyen de l'Ohio. NU? LAS M. Hussakof donne un intéressant tableau de la distribution géologique des Arthodires et étudie l'évolution du Genre Dinichthys dans l'Amérique du Nord. Une bibliographie termine l'important Mémoire consacré à ces curieux Arthrodires. INSECTES : par M. COSSMANN. Die fossilen Insekten und die Phylogenie der rezenten For- men. Ein Handbueh für Palæontologen und Zoologen, von A. Handlirseh (1). — L'analyse de ce beau volume est résumée ci-après, en conformité avec les notes que l’auteur a bien voulu prendre la peine de nous envoyer. Le but de l’auteur est d'étudier la phylogénie des Insectes, au point de vue paléontologique et morphologique, en coordonnant les anciens travaux surannés, de manière à les adapter à l’échelle morphologique, en usage dans l’'Entomologie moderne, particuliè- rement en ce qui concerne la morphologie des ailes, d'après les études de Camstock et de Neadham. Après l'introduction qui traite de la structure hypothétique de Protentomon, le chapitre 1er décrit tous les groupes récents d'In- sectes avec l'indication de leur squelette chitineux et des ailes représentées sur plus de 160 figures. Le chapitre suivant passe en revue les Insectes fossiles à travers les périodes géologiques suc- cessives ; les formes originales des terrains anciens ont été dessi- nées par l’auteur lui-même; les Insectes tertiaires et quaternaires sont catalogués d'après les ouvrages existants. Un chapitre spécial est consacré à l’ensemble des résultats pa- léontologiques, un autre à la revue critique des systèmes d’Insectes et à leur généalogie tandis que le chapitre final est réservé à l'exposé de la classification préconisée par M. Handlirsch. Sans entrer dans le détail des vues nouvelles dont s’est inspiré l’auteur dans ce Manuel conçu sur un plan tout à fait original, (1) Leipzig, 1906. — Livre. 1-4, vol. in-8°, 640 p., 36 PI. doubles. Editeur: Engelmann. nous nous bornerons ici à relever, çà et là, quelques-unes des observations les plus importantes. La plupart des Insectes cités dans le Silurien et le Dévonien ne sont pas de vrais Insectes : ce sont des débris d'organismes appar- tenant à d’autres groupes. Par contre, on trouve dans le Carboni- férien supérieur des restes authentiques de Paléodictyoptères, que l'auteur considère comme la souche généalogique de tous ces In- sectes ailés. Cette opinion est d’ailleurs confirmée par ce qu'on peut présumer de leur propagation éphémère. A côté des Paléodictyoptères, on trouve dans le Carboniférien beaucoup d’autres formes dont quelques-unes (Mirotermitoidea, Hapalopteroidea, etc.), n'ont pas de descendance directe, tandis que le plus grand nombre (Protorthoptera, Protoblattoidea, Prote- phemeroidea, Hadentomoidea, Megasecoptera, etc.) existent encore aujourd’hui. Mais il y a cependant assez de distance entre ces formes et celles qui sont plus modernes, pour qu'on puisse leur attribuer une organisation propre et spécialisée ; il n'y a qu’un groupe (Blattoidea), du Carboniférien supérieur qui ne peut être séparé des formes récentes. Déjà, dans le Permien, où manquent les Paléodictyoptères, on rencontre, indépendamment d'organismes de transition, des Pro- tohémiptères, des Blattoïdes, des Perlides, Ephémérides, Man- tides, encore vivants actuellement. Le nombre, jusqu'ici connu, des Insectes paléozooïques, s'élève à plus de 880, parmi lesquels 115 Paléodictyoptères, 46 Protosthop- tères, 42 Protoblattoïdes, 590 Blattoïdes, 9 Protodomates et 21 Me- gasécoptères. Dans les terrains mésozoïques (3° chapitre), le Trias a surtout fourni quelques Coléoptères à côté desquels viennent se placer des Mégaloptères ; mais on ne trouve plus les organismes de transition du Permien, pas plus que dans le Jurassique. Il est intéressant de remarquer que les organismes plus modernes du Jurassique appar- tiennent à des Familles qui ne vivent pas sur les plantes ni sur les fleurs. On constate sur certains Locustoïdes que leurs jambes, admirablement conservées, leur permettaient de se mouvoir à ia surface de l'eau ; il en est de même des jambes des premiers Phas- moiïdes et Chrennodides. Nous nous arrêtons dans ces citations, faute de place ; mais elles font bien ressortir les vues d'ensemble qui ont présidé à l’élabora- tion de l'excellent Manuel de M. Handlirsch. Nous y reviendrons d’ailleurs, ne fût-ce que pour donner la liste des noms nouveaux. DA = UM PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN. Palæozoie Fossils, Vol. II, Part, IV (and last) — 5. The Fossils of the Silurian (Upper Silurian) rocks of Keewatin (Manitoba). the north eastern shore of Lake Winnipegosis and the lower Sæs katchewam Riceer. by J.-F. Whiteaves (1). — Cet article est divisé en quatre principaux chapitres, consacrés chacun à un gisement différent du Silurien supérieur, et dans lesquels l’auteur reprend successivement la série des Anthozoaires, des Brachio- podes, des Mollusques et des Crustacés. Parmi les formes les plus intéressantes, nous signalerons : Actinoceras keewatinense Whit., figuré de nouveau d’après un bon exemplaire qui a l'aspect d'une colonne torse, par suite des cons- trictions qui affectent le siphon ; Trimerella erwanensis Whit., dénomination qui doit remplacer equanensis du même auteur (1902), sans aucune indication à l'appui de ce changement ; Myti- larca pernoides Whit., Ctenodonta subovata Whit., à l’état de moules; Magalomphala robusta Whit., magnifique Bellerophontidé dont le nom générique (Ulrich, 1897) paraît faire double emploi avec Megalomphalus Brus. (1871), quoique la correction de nomenclature ne semble pas avoir élé faite encore ; Salpingostoma boreale Whit., et plusieurs Gyronema qui ont conservé leur test, en grande partie; Orthonychia obtusa, Platyceras compactum, Diaphorostoma perforatum, plusieurs Strophostylus, dans un état de conservation relativement bon; la plupart de ces espèces, étaient antérieure- ment décrites par l’auteur, et même figurées : les diagnoses en sont reproduites entre guillemets. . Dans le gisement du lac Winnipeg, on remarque deux nouvelles espèces : Pterinea occidentalis, dont la charnière est inconnue, et Ilionia (?) parvula, petite forme oblongue dont la détermination générique est encore douteuse ; la première se rencontre aussi au gisement de Saskatchewan River, avec Phanerotrema occidens Hall, Gomphoceras parvulum Whit., et plusieurs Leperditia. Le second article du même Mémoire est relatif aux espèces ca- nadiennes des deux Genres Plectoceras Hyatt, et Barrandeoceras (4) Ottawa, 1906. — Geol. Surv. of Canada, pp. 243-352, PI. XXIII-XLII. AE SON ah Hyatt, Céphalopodes enroulés presque en contact ou nautiliformes à l'état gérontique, disjoints à l'état népionique. Enfin, le volume se termine par la liste révisée des fossiles de la « Guelph formation » d'Ontario, accompagnée de quelques remar- ques relatives à certaines espèces critiques, telles que Murchisonia Billingsana Miller, Pleurotomaria bispiralisi Hall, Pleur. cyclostoma Whit., Poleumita sulcata (Hall), sorte d'Euomphale séparé en 1903 dans un G. distinct, par Clarke et Ruedemann (V. Rev. crit., 1906, p. 161). Fossili del Siluriano inferiore dello Schensi (Cina), per A. Martelli (1). — 11 s'agit de fossiles paléozoïques récoltées par un Missionnaire au Mont Tsing-Ling, dans le Chang-Si méridional, en Chine. Des déterminations faites par l'auteur sur ces matériaux, il paraît résulter que ce gisement pourrait être considéré comme appartenant à l'Ordovicien plutôt qu’au Gothlandien. M. Martelli y a, en effet, identifié: Orthis calligramma Dalm., va- riété nouvelle et variété Davidsoni de Vern. ; Porambonites inter- cedens Pander ; Fenestella ambigua Hall ; Spirorbis inornatus Hall. A ces formes déjà connues, il y a lieu d'ajouter deux nouveaux Bra- chiopodes: Schizophoria Poloi qu'on peut comparer à O. striatula Schl.; et Orthisina Giraldi, qui est du groupe d’'O. plana Pander (= 0. plana Vern. ex parte). Tous ces Brachiopodes sont dans un état de conservation relativement satisfaisant. Il Devoniano superiore dello Schensi (Cina)., per A. Mar- telli (2). — L'auteur décrit dans cette Note une petite collection de Brachiopodes recueillis en Chine et acquis par le Musée de Turin. La présence de cinq variétés différentes de Spirifer Verneuili indique que le gisement de Chang-Si, d'où proviennent ces fossiles, doit appartenir au Dévonien supérieur. M. Martelli a également identifié Productus subaculeatus Murch., Auloporatubæformis Goldf., et Spirorbis omphalodes Goldf. Il y ajoute une espèce nouvelle: Schizophoria Paronai qui a de l’analogie avec Orthis resupinata, plus une nouvelle variété subextensa le Spirifer Verneuil. Ce sont les premiers jalons de la Géologie de la Chine. (1) Rome, 1901. — Boll. Soc. geol. Ital., vol. XX, fase. II, pp. 295-310, PI. IV, phot. d'après nat. (2) Rome, 1902. — Boll. Soc. geol. Ital., vol. XXI, fase. II, pp. 349-370, PI. XIV, phot. d’après nat. ap Le Fauna of the Salem Limestone of Indiana, by E.-R. Cumings, J.-W. Beede, E.B-. Branson and E.-A. Smith (1). — Laissant de côté, quant à présent, les Anthozoaires, les Echinodermes et les Bryozoaires qui seront l'objet d'un examen ultérieur par nos colla- borateurs, nous passons de suite aux Brachiopodes et aux Mol- lusques qui ont été étudiés, les premiers par M. Beede, les seconds par M. Cumings. La plupart des Brachiopodes et aussi des Pélécypodes ont été déjà antérieurement décrits par Hall, de 1856 à 1858, mais sans que les diagnoses soient appuyées par des figures : le but principal de la présente publication est donc de légitimer toutes ces espèces en donnant leur iconographie, les diagnoses originales sont repro- duites entre guillemets et accompagnées de queiques remarques nouvelles. En outre, ia classification générique est modernisée en tenant compte des progrès réalisés depuis 50 ans. Nous n'avons à signaler, comme espèces nouvelles, que Pugnax quadrirostris et un Pélécypode auquel M. Beede donne le nom Macrodon s. p. sans se souvenir que ce nom est préemployé ; si la coquille est bien réelle- ment un Arcidé, il doit être un Parallelodon ou un Beusheusenia, en admettant que ces formes secondaires aient une origine paléo- zoïque aussi ancienne; mais il faudrait en connaître la char- nière. Passant aux Gastropodes, nous remarquons : Lepetopsis Levettei [Whitf.}, génotype de Lepetopsis Whitfield, sorte de Patelle carbo- férienne ; Strophostylus Carleyanus [Hall], forme naticoïde à péris- tome évasé. Bulimorpha bulimiformis [Hall], génotype de Puli- morpha Whitf., qui a la plus grande analogie avec les Agathines actuelles ; Pleurotomaria concava Hall, génotype d'Eotrochus Whitf., entonnoir conique dont l’ombilic atteint presque le sommet; ilya lieu toutefois de remarquer que le nom concava était deux fois pré- employé, par Munster et par Deshayes ; par conséquent on doit re- prendre le nom tenuimarginata que M. Cumings considère comme synonyme. Les autres Pleurotomariidæ appartiennent évidemment à des Sections très variées, pour lesquelles M. Cumings n’a repris que partiellement les dénominations modernes. Il en est de même en ce qui concerne les Bellerophontidæ. Nous trouvons ensuite plu- sieurs espèces nouvelles: Subulites harrodsburgensis, Soleniscus glaber, Anomphalus rotuliformis, Polytremaria solitaria, un Gry- phochiton et plusieurs Conularia ; il n'y a qu'un très petit nombre (1) Indianapolis, 1906. — 30° Ann. Rep. Depart. Geol. vf Indiana, 1905, pp. 1189-1394, 47 PI. RAT TR de Céphalopodes dans cette faune, et une seule Trilobite apparte- nant au G. Griffithides Portlock. I Liveilo di Wengen nel Montenegro meridionale, per A. Martelli (1). — L'examen des espèces fossiles rapportéesde la vallée de la Zermniza, a démontré à M. Martelli que ces gisements appar- tiennent au même niveau que les couches de Wengen, c’est-à-dire au Trias moyen. Ce sont toutes des formes déjà connues, telles que : Encrinus cassianus Laube, Waldheimia angusta Schl., Myophoria harpa Munst., Marmolatella planoconvexa Kittl, Balatonites prez- zanus Mojs., le tout dans un état de conservation médiocre. Description de quelques Pélécypodes jurassiques de France, par M. Cossmann (2). — Le but de l’auteur est de combler peu à peu les lacunes provenant de l’inachèvement de la Paléontologie française des terrains jurassiques. La détermination des bivalves mésozoïques est peu facile pour les gisements de France, surtout à cause de l'état de conservation des spécimens ; de sorte que l'auteur se propose principalement d'étudier le classement géné- rique de ceux de ces échantillons dont le test et la charnière sont en mesure de fournir des indications précises. Les espèces examinées dans ce premier article sont: Ceratomya calliglypta n. sp., C. cf. goniophora Cossm., Machomya applanata n. sp., Anatina Boonei n. sp., Thracia (Corymya) viceliacensis d'Orb., Cuspidaria brevirostrata n.sp., Corbula amata d'Orb., Unicardium hemirhytidum n. sp., Cardium (Protocardia) Stricklandi Morr. et Lyc., C. (Protocardia) Vesta Rig. et Sauv., C. (Pterocardia) submi- nutum d'Orb., C. (Surassieardium) aronense n. Sp., génotype de Cardium à ornementation dimorphe ; enfin Avicula (Oxytoma) Munsteri Bronn. Notice of some Fossils from Singapore discovered by J.-B. Scrivenor. geologist to the Federated Malay States. by R. B. Newton (3). — Ce sont les premiers fossiles recueillis à Singapore: ils consistent principalement en Pélécypodes, en un indétermi- nable Gastropode, accompagnés d’un fragment de plante terrestre. La présence de Goniomya bien caractérisées semble indiquer la (1) Rome, 1904. — Boll. Soc. geol. ital., vol. XXIII, pp. 323-360, PI. Xi. (2) Paris, 1905. — Assoc. franç. Avanc. des Sc. Congrès de Cherbourg. In-8, 44 p PI. IL-IIT, phot. d'après nat. (3) Londres, 1906. — Extr. Geol. Mag. Dec. V, vol. III, n° 509, pp. 487-496, BIXEXVE Te période jurassique. M. Newton pense que la couche d'où pro- viennent ces fossiles pourrait être l’extension des roches du Gondwana supérieur de l'Inde. Les espèces déterminées sont les suivantes : Cucullæa Scrivenori n. sp., dont la charnière n'est pas connue ; Gervillia Hanitschi, très lancéolé ; Vulsella cf. compressa Goldf., cité dans le Bathonien d'Angleterre par Morris et Lycett; plusieurs Astarte sillonnés ; (roniomya Scrivenori et G. singaporensis n. sp. Cette petite faune présente un très réel intérêt. Etudes géologiques et paléontologiques sur l’arrondissement de Gray. par V. Maire (1). — Ce Mémoire a pour objet l'énu- mération de la faune du Rauracien inférieur de la région de Champlitte (Haute Saône), déjà étudiée dans diverses publications antérieures, que l’auteur croit utile de condenser dans un catalogue unique. Le tableau final porte à 236 le nombre des espèces du niveau étudié, chiffre qui s'accroîtra évidemment lorsqu'on aura pu étudier attentivement les espèces critiques ou indéterminées. Il y a déjà, dans ce Mémoire deux formes nouvelles : Arca patu- riensis, Zeilleria champlittensis, simplement signalées à la fin, et dont il serait nécessaire de publier les diagnoses accompagnées de figures, afin d'en légitimer les dénominations. Les remarques qui appuient la citation de certaines espèces critiques, font de ce petit Manuel un document que consulleront avec profit les paléon- tologistes qui ont à étudier le Rauracien en général. Sur le jurassique du Maroe occidental, par MM. L. Gentil et P. Lemoine (2). — Les gisements étudiés dans cette Note sont situés sur la côte de l'Atlantique, dans l’hinterland de Mogador. Ces couches du Djebel-Hadid ontété rapportées par M. Brives à l'époque néocomienne, tandis que MM. Gentil et Lemoine, d’après l'examen des Brachiopodes, estiment qu’elles appartiennent plutôt à l'étage Callovien. Les fossiles qu'ils ont identifiés sont les suivants : Pecten subfibrosus d'Orb., Rhynchonella ampla Douvillé, À. trilobata Munst., À. Fischeri Rouillier, Terebratula subsella Leym., T. sub- ventricosa d'Orb., Perisphincles chavattensis de Lor.; cette der- nière espèce caractérise le Rauracien, de sorte que l'existence de cet étage dans les contreforts marocains de l'Atlas, correspondrait (1) Gray, 1905. — Ext. Soc. grayl. d'Emul, 104 p. in-8° carré. (2) Paris, 1905. — 4ssoc. franç. Avanc. Sc., Congrès de Cherbourg, pp. 331-340, PI. IV et V phot. d’après nat. Largo ie aux couches de Montejunto en Portugal, où M. Choffat a décou- vert une forme voisine (P. torrensis). En résumé, la Note des deux voyageurs géologues, que nous venons d'analyser si brièvement, offre un grand intérêt au point de vue de la paléontologie à peine esquissée du Maroc. Die Brachiopoden und Mollusken-Fauna des Glandarienkalkes, von L. Krumbeck (1). — Les fossiles étudiés dans ce Mémoire proviennent de calcaires jurassiques du Liban occidental ; la préparation de ces matériaux a exigé beaucoup de peine pour dégager notamment les crochets des Pélécypodes et les ouvertures des Gastropodes. L'étude attentive de ces fossiles a fait ressortir leur complète analogie avec ceux du Séquanien et du Kimmé- ridgien d'Europe. C’est d’ailleurs la prédominance des Cidaridés qui a valu à ces calcaires leur nom « glandarienkalk ». Indépendamment d'un certain nombre de Brachiopodes nou- veaux, nous relevons plusieurs formes caractéristiques à l'appui des conclusions stratigraphiques de l’auteur : Terebratula Bau- hini Etallon, T. bisuffarcinata Schl., T. subsella Leym., Terebra- tulina substriata Schl., Kingena cubica Quenst., K. orbis Quenst. Les Pélécypodes sont largement représentés: Trichites supraju- rensis n.sp., très voisin de T. Saussurei Desh. ; de nombreux Lima nouveaux ; quelques Chlamys improprement désignés sous le nom Pecten ; Alectryonia hastellata Schi. ; Lithodomus Lorioli n.sp.,; un intéressant Myophoria que l'auteur n’a pas cru devoir nommer spécifiquement ; Pachyerisma Blanckenhorni n. sp,, Unicardium subglobosum n. sp., Cardium (Pterocardia) corallinum Leym., et quelques myes à l’état de moules internes. Les Gastropodes sont d’une détermination moins certaine ; voici les principales formes : Turbo (?) Antonini n. sp., Delphinula (?) Tethys n.sp.. Nerita littoralis n. sp.; Natica Dido n. sp., grosse forme d’Ampullospira voisine de N. Marcousana, et une autre petite espèce (N. Mylitta n. sp.), du groupe de N. Venelia de Lor. ; deux Nérinées nouvelles, et une troisième espèce du groupe de N. contorta ; Har- pagodes cf. Oceani Br. ; enfin deux Céphalopodes seulement. Il est intéressant de constater que le Crétacique n’est pas le seul terrain représenté en Palestine, et à ce titre, le travail de M. Krum- beck sera d’une grande utilité. (1) Vienne, 1905. — Extr. de Beitr. z. Pal. u. Geol. Œsterr.-Ung. u. Orients, Bd. XVIII, pp. 65-162, PI. VIII-XIV, phot. d'après des dessins. LR Espèces nouvelles ou peu connues du mésozoïque portugais, par P. Choffat (1). — Quatre espèces crétaciques sont décrites dans cette courte Note: Purpuroidea (?) servesensis Choffat, que l’auteur compare à Natica Leviathan (Barrémien) ; Cerithium Rehbi- binderi n. sp. qui, à mon avis, doit être un Diatinostoma comme Cer. Haidingeri, de Gosau (Aptien et Albien) ; Tylostoma interme- dium n. sp. (Vraconnien), à propos duquel M. Choffat rectifie la diagnose du Genre Tylostoma Sharpe, telle que l'a reproduite Fischer dans son Manuel, mais il doit y avoir une faute d'im- pression dans la note infrapapinale (p. 37) où l’on lit Pterodonta au lieu de Tylostoma ; enfin (rervillia Douvillei n. sp., analogue à G. aliformis Sow. (Aptien et Albien). Zur Stellung von Lithiotis, von G. Bæœhm (2). — Le classement du Genre Lithiotis a donné lieu jusqu'ici a bien des controverses. Après un nouvel examen de la question, et pour répondre aux observations de M. Frech, M. Bœæœhm persiste à penser que les Lithiotidés se rapprochent plus des Ostreidæ que des Spondylidæ. Or, tout dépend de l'orientation qu'on attribue à l'impression musculaire : d’après M. Reis, c’est la valve gauche qui est la supérieure, tandis que c'est la droite d’après M. Bæœhm. Apicalhôh!lung bei 0strea und Lage der Muskeleindrucks bei Lithiotis, von Bœhm (3). — Une réponse à la Note ci-dessus ayant été faite par M. Reis, M. Bœhm la discute de nouveau ; il fait remarquer que, chez Ostrea, la cavité apicale se prolonge assez loin sur la valve inférieure, et en définitive il maintient complètement son opinion première. A propos de la question de l’âge des grés crétacés de Basount- chak, par B. Behbinder (4). — Se basant sur une nouvelle récolte de fossiles de ces grès, l’auteur démontre que leur faune, décrite par lui en 1202, appartient à un étage et non à plusieurs, comme l'indiquait l'analyse de ce Travail, faite dans la Revue critique (T. VI, p. 117). Je n'ai jamais dit d’ailleurs que Corbula aff. incurvata était identique à C. incurvata v. Kœn. ; la preuve en est que j'ai répété le mot a/. dans mon analyse. (1) Paris, 1906. — Extr. Journ. Conch., vol. LIX, pp. 33-41, PI. II et III, phot. (2) Stuttgart, 1906. — Centralbl. Miner. Geol. Pal., pp. 161-167, 2 fig. (3) Stuttgart, 1906. — Centralbl. Miner. Geol. Pal., pp. 458-461 fig. (4) St-Pétersbourg, 1905. — Extr. Bull. Com. Géol., T. XXIV, pp. 153-157. LME FRS Beiträge zur Geologie und Palæontologie von Tripolis, von L. Krumbeck (1). — Les matériaux qui servent de base à ce Travail ont été recueillis, en 1879, par Gehrard Rohef, dans les oasis du Tripoli oriental. Après une introduction stratigraphique, dans laquelle l’auteur fait ressortir l'existence probable d'une mer supracrétacée sur la région étudiée, il passe à la partie paléontolo- gique que nous avons à analyser ici. L'auteur a étudié 45 espèces dont 13 ont pu être indentifiées avec certitude : Ostrea armata Goldf., O. Bourguignati Coq., Alec- tryonia larva Lk., Exogyra Matheroni d'Orb., E. Overwegi v. Buch., Inoceramus Cripsi Mant., Cardita Beaumonti d'Arch., Crassatella Zitteli Wanner (var. typica Quaas), Lucina dachelensis Wanner, Roudairia auressensis Coq., Corbula striatuloides Coquand (qui n'a certainement pas une forme de Neæra), Turritella Beyrichi Quaas, T. Forgemoli Coq., Nautilus desertorum Zittel. Quant à Turritella septemcostata, il faut en changer le nom préemployé par Repelin en 4902 : je propose donc 7. Krumbecki, nob. Les analogies de cette faune sont principalement avec l'Algérie et le désert lybique, et les espèces communes avec ces deux contrées, sont franchement maëstrichtiennes; la présence de Cardita Beaumonti, vient d’ailleurs confirmer cette conclusion. Quant aux espèces nouvelles, elles sont, pour la plupart, dans un état de conservation qui en rend très incertaine la détermination générique, surtout les Gastropodes. A ce propos, il y a lieu de remarquer que l'étude de ces faunes africaines est des plus ingrates, et l’on ne peut que féliciter les paléontologistes que ne rebute pas la difficulté consistant à mettre des noms sur de tels spécimens, plus utiles au point de vue stratigraphique qu'au point de vue conchyliologique. Neue Beiträge zur Geologie und Palæontologie der Balkan- halbinsel, von Herrn P. Oppenheim (2).— Cette importante con- tribution contient un peu de tout, du Crétacique et du Tertiaire, et il faut au lecteur une réelle attention pour se guider dans un texte auquel il manque (qu'on nous pardonne cette bien légère critique !) des « têtes de chapitre » bien claires pour en faciliter la lecture ; d’autant plus que les documents paléontologiques sont entremêlés de discussions stratigraphiques dans lesquelles l’auteur (1) Stuttgart, 1906. — Extr. de Palæontogr. LIT Bd., pp. 51-136, PI. VII-IX. (2) Berlin, 1906. — Extr. Zeits. d. Geol.Gesell., Bd.58, pp. pp. 109-180, PI. VIIT, phot. d’après des dessins. LEUEE TRES relève successivement les erreurs qu’il impute à la plupart de ses prédécesseurs dans la fixation des niveaux et des étages. Les premiers fossiles étudiés ou décrits sont crétaciques ; Mono- pleura forojuliensis Pirona, Apricardia cf. Pironai G. Bæœhm, Nerinea cochleæformis Conr., Ptygmatis Katzeri n. sp., Itieria®? Katzeri n. sp. Endiaplocus cf. libanensis Hamlin. Puis l’auteur passe en revue les fossiles d’un nouveau gisement (Precista), parmi lesquelles il cite notamment les formes éocé- niques, ou même priaboniennes ; c'est pour lui l’occasion de revenir sur la question de délimitation de l’Oligocène et du Bartonien dans l'Europe méridionale, discussion dans laquelle le cadre exclusivement paléozoologique de cette « Revue » ne nous permet pas de le suivre. Les collines de Castigno ; essai sur les calcaires rognaciens, par J. Miquel. — Description des Mollusques rognaciens, par M. le Commandant Caziot (1). — Les collines de Castigno bordent au nord le chaînon de Saint-Chinian, dans le Bas-Languedoc : M. Miquel y a recueilli toute une série de fossiles rognaciens dont la détermination a été faite par M. le Commandant Caziot. Aux espèces déjà connues en Provence, M. Caziot ajoute trois formes nouvelles : Bulimus Cannati, Physa Miqueli et Limnæa Depe- reti. A l'occasion de cette Etude, l’auteur reprend la question, déjà controversée, des Bauxia que M. Oppenheim a toutes réunies en une seule espèce, n’apercevant que des variations individuelles dans les formes que M. Caziot avait précédemment distinguées. Dans un opuscule ultérieur, M. Caziot à insisté sur la nécessité de séparer au moins trois espèces distinctes : Bauxia bulimoides avec deux variétés, B. disjuncta, B. viviparæformis. Je suis d’avis que ce minimum est admissible: étant donné que nous savons tous que l’espèce n’existe pas enréaiité, mais qu'il faut en créer néanmoins pour que la classification soit abordable, toute la question revient à tracer des coupures, dans la succession des formes qui passent graduellement de l’une à l’autre, de manière que ces coupures soient facilement reconnaissables. C’est en définitive ce qu'a fait M. Caziot pour ses Bauxia. (1) Béziers, 1905. — Soc. ét. Sc. nat, In-8°, 35 p., 1 PI. Note sur le Genre Vasseuria Munier-Chalmas. par M. Leriche (1). — Nous avons précédemment (V. Rev. crit. 1906, p.118) donné notre opinion sur le Genre Belosepiella, proposé par M. de Ales- sandri pour quelques fossiles parisiens, jusqu'à présent confondus avec des restes de Poissons. Voici que notre jeune collègue, M. Leriche, ichthyologiste distingué reprend la question et tend à démontrer que Belosepiella est synonyme de Vasseuria : il a remarqué en effet que les Vasseuria du Bois-Gouët, près de Nantes, s'adaptent au phragmocône de Belosepiella qui a des stries lon- gitudinales correspondant aux sillons de Vasseuria, et il en con- clut que Belosepiella n'est que le phragmocône, avec sa gaine, du rostre d’un Céphalopode tel que Vasseuria ; ce serait, en consé- quence, ce dernier nom qu’il faudrait seul retenir. L'idée de M. Leriche est ingénieuse ; mais avant de nous y ral- lier, nous demanderons si l'on a jamais trouvé en place ces deux corps emboîtés l’un dans l’autre ; et en second lieu, comment on pourrait expliquer, au point de vue de l’organisation d’un Cépha- lopode, cet emboîtement de Vasseuria, qui est un animal complet par lui-même, comme ur rostre de Bélemnite, dans un autre phrag- mocône dont le rôle additionnel serait bien ambigu. Estudio de algunos moluscos eocenicos del Pirineo Catalan. par M. Cossmann (2). — Cette Note fait suite à celle qui à déjà été publiée dans le même Bulletin, en 1897, et elle comprend le com- plément des récoltes faites par M. Vidal dans les gisements num- mulitiques de ce Catalogue. Les espèces à signaler sont les suivantes : Ancilla nana Rouault, d'une taille de 44 mill.; Parvisipho (Andonia) hispanicus, Murex Cortazari, Sycum pyrenaicum, espèces nouvelles et bien conser- vées ; Potamides cf. solerensis Carez ; P. peraubensis, P. tactospira, Batillaria supracincta, Diastoma hispanicum, D. aciculatum, Benoistia Bofilli, espèces nouvelles et bien caractérisées ; Benoistia pyra- midata n. sp. (non pyramidatum err. typogr.) qui a complètement le galbe d’un Trochocerithium Sacco; Benoistia Vidali, Goniobasis Vidali, Melanopsis Malladæ, espèces nouvelles; Turritella ataciana d'Orb., var. nov. peraubensis ; Turritella cylindracea, Nerita Vidali, Pycnodonta peraubensis, espèces nouvelles. (1) Nantes, 1906. — Bull. Soc. Sc. nat. Ouest, 2 sér. t. VI, pp. 185-187, PI. IX. (2) Madrid, 1906. — Bol. del mapa geol. de Esp. 2° sér., t. VIII, 17 p. in-8°., 3 PI. phot. d’après nat. AS Molluschi eoceniei di Dalmazia, per G. Daïnelli (1). — A la localité de Bribir, d'où provenait la collection de fossiles de l'Eocène de Dalmatie, antérieurement décrite par lui, M. Dai- nelli ajoute cette fois trois autres gisements de la même région : Vaciane, Ostrovitza et Gjeverske, qui lui ont fourni un certain nombre de formes intéressantes, en assez bon état de conservalion, d’après lesquelles il croit pouvoir conclure à l’affinité de cette faune avec celle de San Giovanni [larione et de Roncà. Il n’y a dans ce Travail, que deux espèces nouvelles : Lithocardium Gasperinii et Trochus vacianensis ; les autres faunes caractéris- tiques, assimilées à des fossiles bien connus, sont : Chlamys tripar- tita Desh. dont les rapports sont longuement discutés par M. Dai- nelli ; Chlamys plebeia Lamk.; Curdita imbricata Lamk.; Miltha gigantea Desh., Phacoides saxorum Lamk., pour lesquelles je substitue, aux noms surannés qu'emploie l'auteur, les détermina- tions génériques adoptées dans notre Iconographie : Arcopagia colpodes Bayan ; Dentalium grande Desh., Velates Schmiedeli Ch., Cepatia cepacea Lamk., Ampullina Vulcani Br., Diastoma costellatum Lamk., etc. Le Formazioni geologiche ed i fossili di Paxos e Antipaxos nel mare Jonio, per 4. Martelli (2). — Ces deux îles sont presque entièrement constituées par des formations éocéniques, ainsi qu'il résulte des nombreux Foraminifères identifiés par M. Martelli, et en particulier des Nummulites caractéristiques dont il donne la liste accompagnée de quelques sections. L'auteur y a aussi reconnu les Mollusques ci-après : Pecten Manzonii Fuchs, Propeamussium anconitanum For., Homomya scaphoides Ag. Zur Kenntniss der altertiärer Faunen in Agypten von D'P. Oppenheim (3). — Dans cette seconde partie de sa grande Monographie de l’Eocène d'Egypte, l’auteur termine les Pélécy- podes, et passe en revue les Gastropodes, ainsi que les Céphalo- podes. Touteïois il est dommage qu'il n'ait pu faire figurer qu'une partie des matériaux qu'il a étudiés ; car, dans la plupart des cas, notre analyse se bornera forcément aux espèces figurées. Cytherea ægyptiaca Mayer, ressemble, si c'est bien une Cythérée, à C. globulosa ou à C. corbulina ; Cytherea connera M. E. montre une (1) Rome, 1906. — Extr. Boll. Soc. geol. Ital., vol. XXVI, pp. 453-493, PI. VII. (2) Rome, 1901. — Bull. Soc. geol. Ital., vol. XX, pp. 394-437, PI. VII. (3) Stuttgart, 1906. — Palæontogr., XXX Bd., pp. 165-348, 10 PI., 35 fig. texte. 3 Ress Te charnière de la valve gauche, mais on n'y constate pas l’existence d’une dent latérale antérieure, ce serait donc une Vénus? Tellina (Macaliopsis) reticulata Bell. (Arcopagia) me paraît bien classée génériquement. L'auteur réunit à Arcopagia Zitteli M. E. deux autres formes décrites par Mayer dans le Journal de Conchyl. (Tellina grandis et latissima) qui sont, en effet, bien voisines et qui n'avaient probablement été séparées par ce dernier que parce que c'étaient des valves opposées. Macrosolen semiradiatus Bellardi (Solen) est classé, d'accord avec M. B. Newton, auprès des Psam- mobiidæ ; cette espèce est d’ailleurs distincte de Sanguinolaria Hollowaysi Sowerby, qui appartient au même Genre. Pholadomya ægyptiaca est une nouvelle et très belle espèce, à 10 câtes rayon- pantes, du groupe de P. Puschi Goldf. Thracia pyramidarum, Cossm. n'avait pas été comparé à Thracia prominensis Opph., de Dalmatie, par le motif que les deux descriptions sont contemporaines (1901). T. ægyptiaca est très voisin de l’espèce précédente, mais son cro- chet est un peu plus saillant. Raeta Schweinfurthi Mayer (Lovellia) a paraît-il, un cuilleron exactement semblable à celui de Raeta, ce qui expliquerait que, ni Fischer, ni Zittel n’aient repris le G. Lovellia Mayer (1887). Les Corbules sont nombreuses dans ces gisements, presque toutes sont de nouvelles espèces qui ne donnent lieu à aucune observation particulière ; l’auteur décrit ensuite deux nouvelles Tugonia et il entre dans quelques détails à propos de la distinction à faire entre les tubes de Clavagella et de Stirpulina, ce qui le con- duit à classer dans le G. Stirpulina CI. grandis Bell. Une note addi- tionnelle aux Pélécypodes, relative à Carolia placunoides, complète par sept bons clichés dans le texte et par une figure sur la PI. XXVI, l'inocographie de cette intéressante espèce qui a quatre impressions musculaires. L'auteur y ajoute la description de Cardium (Trachycardium) Mayer Eymari et de Arca (Parallelipipe- dum) fajumensis n. sp., l'attribution au S.-G. Parallelipedum paraît toutefois douteuse. Trois Scaphopodes sont cités ou décrits : l'auteur figure Denta- lium kahirense Cossm., dont le type a été égaré avant que j'aie pu je faire reproduire dans mon Mémoire de 1901, et Dentalium Stro- meri n. sp, qui est attribué au S.-G. Fustiaria quoiqu'on n’en con- naisse pas l'extrémité. Nous abordons maintenant les Gastropodes qui occupent une place importante dans ce volumineux Travail. Fissurella nuda n. sp., est lisse comme Fissurellidea Minosti Mellev., mais moins déprimé sur les flancs, et sa perforation est + FO un peu moins grande. Pour distinguer Collonia (Cirsochilus?) grandis n. sp. de Solariella minutigranum Cossm., il suffit de regar- der l'ombilic qui est très différent, et à cette occasion je dois faire remarquer une fois de plus qu'il est bien plus avantageux de faire figurer les Gastropodes avec leur ouverture en haut, bien en lu- mière, tandis que le procédé qui consiste à orienter l'ouverture en bas, dans l’ombre, ne permet pas de voir les caractères impor- tants et génériques ; le dessinateur du Mémoire de M. Oppenheim n'a pas observé partout cette méthode représentative. L'auteur sépare ensuite Solariella affinis, l'un des deux cotypes de mon Calliostoma suturatum, puis il décrit Trochus Biochei qui n’est pro- bablement pas un Gibbula, et Leptothyra gibbula qui rappele en effet certaines formes parisiennes et du Cotentin. Nerita (Peloronta) sanurensis, N. (P.) fajumensis, N. (Lissochilus) euclista (non eucleista barbarisme), représentent les Neritidæ, avec l’inévitable V. Schmiedeli ; cependant, pour ce dernier, il faut se méfier, car je viens de constater récemment que, dans l'Inde, c’est une espèce bien distincte. Solarium subpatulum n. sp., de grande taille, Discohelix lybicus n. sp., moins bien conservé, fixent ensuite l'attention du lecteur ; puis l’auteur aborde les Scalidæ qui sont bien représentés en Égypte : S. (Cirsotrema) Quaasi et mokatammensis, très intéressants ; S. (Parviscala) Cossmanni n'est certainement pas un Parviscala, et je pencherais plutôt pour le classement parmi les Crisposcala, c'est d'ailleurs un splendide exemplaire que l’auteur a bien voulu me dédier, mais qui ne peut conserver ce nom préemployé en 1883 {V. Cat. ill., t. LIL, p. 136), il faut donc y substituer L. Oppen- heimi nobis; enfin, de S. Acrilla Fourtaui Cossm., M. Oppenheim sépare avec raison S. (4.) ægyptiaca et S. (A.) nilotica. Je laisse de côté S. impar Mayer-Eymar, que l’auteur ne connaît pas, mais qui n’est évidemment pas celle de Deshayes, espèce thanétienne. Les Turritellidæ forment l’un des plus gros contingents de cette faune : aux espèces déja décrites par Mayer-Eymar et par moi, M. Oppenheim en ajoute encore un certain nombre : T. pseudim- bricataria, T. Crocodili, T. fraudatrix, T. nilotica, Mesalia farafrensis, M. sanurensis, M. pedinogyra, M. Blanckenhorni, M. analoga ; pour Turr. multitæniata Mayer, c'est 7, polydæniata nobis qu'il faut reprendre, comme antérieur; cette dénomination est d’ailleurs plus correctement formée. Dans le G. Ampullina, qui est d'ailleurs largement représenté en Égypte, M. Oppenheim figure une coquilie qu’il intitule À. (Crom- mium ?) Newtoni Cossm. et Piss., la même — pense-t-il — que dans ne; Y UE le Cotentin, et il s'étonne que celle-ci ait pu être classée par moi dans le S.-G. Crommium. L'explication en est bien simple: la co- quille d'Égypte qui a un limbe basal n’est pas un Crommium, tandis que celle du Cotentin, qui n’a pas de limbe (1), est une Ampullina s. s. Il résulte de là que l'espèce d'Égypte n'est pas celle du Cotentin, et qu'elle doit recevoir un nom nouveau : je propose A. pyramidarum nobis. Nous signalerons dans la même Famille: Ampullina (Amauropsella) timida M.-E., Natica admiranda n. sp., obliquement plissée, Natica cepaciformis n. sp., N. (Neverita) Cleo- patræ M.-E., N. (Naticina) ægyptiaca et phasianella n. sp. Il est à remarquer que Diastoma costellatum est placé dans les Melaniidæ, alors que c'est un Cerithiacea de la Famille Diastomidæ, essentiellement marine. Cerithium (Potamides) fajumensis n. sp., est probablement un Cerithidea. Potamides Suzannæ n. sp., est du S.-G. Tympanotonus et ne doit pas être confondu avec Cerith. Su- zsanna d'Orb, qui est un Faunus probable, dans le Bassin de Paris. Il n’y a que peu de remarques au sujet des coquilles aïlées, en gé- néral très incomplètes ; lenom Rimella duplicosta Cossm. est inexact: c'est duplicicosta (duplex, duplicis) qu'il faut écrire et que j'ai d’ail- leurs orthographié. L'auteur décrit Rimella lybica n. sp., qu'il faut comparer à À. mirabilis Desh.. ce dernier est un Chedevillia Cossm. (V. Essais Pal. comp., liv. VIT). A signaler deux fragments intéres- sants de Perairæa, Terebellum Schiweinfurti n. sp., à spire visible; ensuite cinq Cypræa nouvelles, Ficula Mayer-Eymari n. sp., Plesio- triton Cossmanni n. sp., Latrunculus Stromeri n. sp., Gonioptyæis ? kurkurensis n. Sp.; un assez bon fragment de Fusus goniophorus Bell. permet de fixer le classement de cette coquile dans le G. Cla- vilithes, mais Thersitea ? Cossmanni est beaucoup plus douteux. Deux espèces représentent le G. assez ambigu Heligmotoma (H. niloticum M.-E., H. libycum n.sp.,) caractérisé par son dimorphisme et par son entaille suturale ; je ne connaissais pas cette forme étrange dont le classement est encore à étudier. Turbinella fre- quens et Voluta arabica sont des espèces de Mayer mieux connues, de même que Surcula ingens qui n’a pas du tout le sinus à l’empla- cement ordinaire chez Surcula. Pour terminer, nous mentionnerons encore Lithoconus ægyptiacus n. sp., Bulla Clot-Beyi Bell. (— megalope Cossm.), Acera Stromeri n. sp., Scaphander Cossmanni (= Fortisi Bell.), et des fragments de Nautilus mokatammensis. (1) J'ai insisté sur ce point dans les R. D. ! LORS Ch te DRE Il est à souhaiter que des tables des matières viennent compléter cette grande et utile Monographie, de manière à faciliter les re- cherches de la synonymie des espèces. Zur Kenntniss der Fauna der mittelmiocänen Schichten von Kostej im Krassô.Szôrenyer Komitat (Gastropoden und Anneli- den), von Prof. Dr 0.Bættger (1). — De nouvelles recherches dans les couches miocéniques de la région Kostéj, en Hongrie, ont permis à M. Bættger d'augmenter beaucoup la liste des fossiles qu'il a précédemment publiée, et d’en porter le chiffre à 714 Gastropodes, 2 Ptéropodes et 12 Annélides. Il y a, dans cette troisième partie, de nombreuses espèces nou- velles que nous aurions volontiers citées et discutées dans cette Revue, si elles étaient accompagnées des figures indispensables pour les valider définitivement, conformément aux règles posées par les Congrès zoologiques. Il est donc souhaitable que l'auteur comble à bref délai cette grave lacune de ses publications. Les espèces déjà connues forment, bien entendu, la grande ma- jorité dans ce Travail ; autant qu'on peut s’en rendre compte par les indications synonymiques, elles représentent bien la faune caractéristique du Miocène moyen, celles des environs de Vienne et de Turin, avec quelques-unes du Bassin de Bordeaux et de la Touraine. En ce qui concerne les noms génériques, il y a quelques obser- vations : ainsi on se demande comment Cordieria peut figurer comme S.-Genre de Peratotoma”? L'auteur propose ensuite un nou- veau G. Miraelis, de la Famille des Aclidæ, et dont le type est précisément une espèce nouvelle, non figurée : il eût été désirable de joindre au moins un croquis dans le texte pour légitimer cette espèce et le nouveau Genre : La même observation s'applique au nouveau S.-G. Pseudoeirsope, dont le type est aussi une nou- velle espèce de Lacuna, et qui, paraît-il, diffère de Cirsope Cossm. On remarque, dans la même Famille, deux espèces nouvelles d'Entomope, S.-G. de Lacuna qui n'avait encore été signalé que dans le Lutécien (L. Klipsteini Cossm.). Plus loin, l’auteur décrit une nouvelle espèce qu'il rapporte à mon G. Escharella ; il y a lieu de remarquer que ce nom préem- ployé a été changé par moi en Micreschara (Journ. Conch. 1888). Pareuchelus est proposé comme S.-G. d’Euchelus pour les (1) Hermannstadt, 1906. — Extr. de Verh. u. mitt. Siebenb. Ver. f. naturwiss. LIV u. LV Bd., 1904-05. In-8°, 241 p. espèces du groupe de Turbo cancellatocostatus Sandb. et de T. ra- diosus Lamk. Une table alphabétique très complète termine cet intéressant volume. Ueber die obermediterrane Fauna von Budapest-Rakos, von M. E. Vadasz (1). — Cette contribution à la faune miocénique de la Hongrie est relative à des fossiles recueillis dans la tranchée du chemin de fer, près de la gare de Rakos, faubourg de Budapest. Les Foraminifères et les Crustacés ont été déjà décrits, et l’auteur s'occupe principalement des Mollusques dans cette Note. Les Echi- nodermes seront examinés par M. Lambert. Parmi les Pélécypodes, on remarque : Aspergillum miocænicum n. Sp., Stirpulina bacillum Brocchi, Jouannetia semicaudata, Desm., Lithodomus lithophagus Lamk., L. curtensis Mayer, L. hortensis Vin de R., Pecten Neumayri Hilber. Les Gastropodes sont peu nom- breux dans ce gisement, et à l'état de moule d’une identification difficile ; néanmoins, M. Vadasz a pu établir une liste de 26 espèces déterminables. The tertiary and quaternary Pectens of California. by R. Arnold (2). — Ce beau Mémoire n'est pas seulement relatif à la Monographie des Pectinidæ : l'auteur donne, dans l'introduction, la Géologie des formations tertiaires et quaternaires de Cali- fornie, complétant ainsi son précédent Mémoire sur la faune de la même région (V. Revue ecrit. 1903, p. 214). La classification admise est celle de M. Dall, avec quelques petites améliorations modernes : dès le début, l'auteur donne, à propos de Pecten, s. s. un très utile diagramme des deux valves, avec la désignation exacte des termes usités dans ses diagnoses. Il admet les S.-G. Patinopecten Dall, Nodipecten, Dall, Chlamys Bolten, Lyropecten Conrad, Æquipecten Fischer, Plagioctenium Dall, Pseudamusium H. et A. Adams, Amusium Bolten, Propea- musium de Greg., Hinnites Der. Les espèces nouvelles sont nombreuses ; l’auteur les décrit dans l'ordre stratigraphique, et à chaque niveau, dans l’ordre successif des S.-G. ci dessus énumérés. Toutes les espèces sent figurées, même celles qui étaient déjà connues, et les figures sont d'une exécution parfaite, en photo-simili. (1) Budapest, 1906- — Extr. de Foldt. Kôzl. XXXVI Bd., pp. 323-351, PI. X. (2) Washington, 1906. — U. S. Geol. Surv. Prof. papers, n° 41, in-4°, 264 p., LIII P1., 2 fig. dans le texte. ‘ —.39 — Voici les noms des formes les plus remarquables : P. (Propeamusium) interradiatus Gabb, de l'Eocène ; — Pecten (s. s.) Santæcruzensis n. sp., P. (Pseudamusium) Peckhami Gabb, P. (Propeamusium) Waylandi n. sp., de l'Oligocène supérieur ; — Pecten carrizoensis n. sp., P. (Patinopecten) caosensis Shumard, P. (Patinopecten) Oweni n. sp., P. (Lyropecten) Bowersi n. sp. et P. (Ly- ropecten) crassicardo Conrad, P. (Lyropecten) estrellanus Conrad, P. (Lyropecten) magnolia Conrad, P. (Lyropecten) miguelensis n. sp., P (Plagioctenium) Andersoni n. sp. P.(Plagioctenium) deserti Conrad, P. (Pseudamusium) pedroanus Trask, à rides concentriques, P.(Amu- sium) lompocensis n. sp., P.(Hinnites) gigantens, Gray, du Miocène; — Pesten bellus Conrad, Pecten Hemphilli Dall, Pecten Merriami n. Sp., P. (Patinopecten) Healeyi n. sp., P. (Nodipecten) Veatchi Gabb, P. (Chlamys) hastatus Sow.et toutes ses variétés, P. (Chla- mys) islandicus Müller, P. (Lyropecten) Ashleyi n. sp., P. (Plagioc- tenium) cerrosensis Gabb, P. (Propeamusium) Riversi n. sp., du Plio- cène ; — Pecten diegensis Dall, P. (Nodipecten) subnodosus Sow., P. (Chlamys) latiauritus Conrad, P. (Propeamusium) alaskensis Dall, du Pleistocène. Nouvelles espèces de Mollusques des dépôts miocènes aux environs de Novotcherkassk, par M. V. Bogatchew (1). — L'auteur décrit dans ce Mémoire les fossiles miocéniques, dont il a déjà été question dans ses précédentes communications strati- graphiques. Nous y remarquons : Turritella atamanica n. sp., qui commence comme un Archimediella et il finit comme un Haustator, ce qui prouve l’inanité de ces subdivisions du Genre Turritella ; Pholas dactylus L., P. scrinium n. sp. P. (Barnea) Hommairei d'Orb., P. pseudoustjurtensis n.sp.; Cardium Platovi n. sp., C. arcella Duj. ; Tapes secundus n. sp.; Buccinum (Niotha) Dujardini Desh. Les affinités de celles de ces espèces qui sont déjà connues fixent le niveau moyen de cette faune miocénique. (1) St-Pétersbourg, 1905. — Extr. Bull. Com. Géol.,t. XXIV, pp. 159-187, 2 PI. phot. d’après nature. LL YA | IR o CÉPHALOPODES SECONDAIRES par M. G. SAYN. Contribution à l'étude stratigraphique et paléontologique de la chaîne de la Faucille, par Gabriel W. Lee (1). — Bien que cette Etude ait surtout un intérêt local, on y trouve des renseigne- ments intéressants. Les Hecticoceras du Callovien sont étudiés avec soin : M. Lee n'admet pas ie Genre Lunuloceras Parona et EBona- relli, il range les espèces du Genre Hecticoceras en trois groupes : 1. Groupe d’Am. hecticus Reinecke. 2. Groupe d'Am. lunula Zieten. 9. Groupe d'Am. punctatus Zieten. Deux espèces nouvelles sont décrites: Hecticoceras sub-Matheyi et Hecticoceras evolutus (A. hecticus Quenstedt, non Rein.). A propos de cette dernière espèce, pourquoi écrire Hecticoceras evolutus, alors que l'on écrit ailleurs Hecticoceras punctatum? Le genre du nom Hecticoceras ne doit cependant pas varier d'une espèce à l’autre. Haploceras voultensis (ou mieux voultense !) Oppel, est décrit et figuré, croyons-nous, pour la première fois; malheureusement l’au- teur n'a pas figuré d'échantillon authentique, c'est-à dire déterminé par Oppel lui-même, et il reste par suite quelque doute sur l’exac- titude de la détermination adoptée. Quand on entreprend de figu- rer une espèce connue seulement par la diagnose d’un auteur an- térieur, il est croyons-nous indispensable de recourir aux échan- tillons eux-mêmes, visés par le créateur de l'espèce, sans quoi l’on s'expose à des confusions qui finissent par rendre inextricable la synonymie de certaines formes. Cette réserve de principe une fois faite, nous ajouterons que l'attribution de l’échantillon figuré par M. Lee à Harpoceras voultense nous paraît très vraisemblable. A noter, toujours dans le Callovien, deux formes nouvelles : Reineckeia plana et Perisphinctes Schardti, voisins de Per. evolutus Neumayr. L'Oxfordien, zone à Peltoceras transversarium, a fourni quelques espèces nouvelles, ce sont une Oppelia(O. Colleti n. sp.) du groupe (1) Genève, 1905. — Mém. Soc. pal. Suisse, vol. XXXII, 91 p., 3 PI. et 12 fig. dans le texte. Rs. d'O. tricristata et plusieurs Perisphinctes, (Per. vermicularis, Per. subschilli, Per. prælothari. On pourrait se demander, étant donné le nombre de formes nouvelles du Genre Perisphinctes qui sont crées chaque année, s'il sera toujours possible de les distinguer facile- ment les unes des autres ; les divergences qui existent dans la façon dont quelques formes sont délimitées par les auteurs les plus au courant de ce Genre, tendraient à prouver que ce n’est pas là une crainte purement chimérique. Die Fauna der Juraklippen zwischen Donau und Thaya. I-Die Tithonklippen von Niederfeliabrun, von D: Hermann Vetters (1)- — Ce Mémoire est consacré à l'étude de la faune des Klippes titho- niques de Niederfellabrunn dont M. O. Abel a donné une étude stratigraphique détaillée. Les formes dominantes sont des Ammo- nites : Perisphinctes scruposus Oppel, du Tithonique de Stramberg, est très bien étudié et il en est figuré un très bel échantillon. Cette espèce est très voisine de Per. seorsus Oppel, l’auteur la considère comme le type d'un Sous-Genre nouveau : Pseudovirgatites ; comme l'indique le nom choisi, cette nouvelle subdivision a des affinités avec le Genre Virgatites Pavlow, dont ellediffère surtout par les tours internes qui ne montrent pas la costulationserrée etrigide de Virgatites. L'auteur fait en outre remarquer qu’A. virgatus von Buch, n’a jamais été rangé dans Olcostephanus par Neumayr qui créa ce Genre, et que ses véritables affinités paraissent être avec Peris- phinctes. Pseudovirgatites scruposus présente de curieuses traces de dissy- mètrie latérale dans l’ornementation des flancs. La présence d'une forme au moins très voisine de Per. Nikitini, du Volgien, inférieur, est des plus intéressantes ; il en est de même de celle de deux Oppelia (0. cf. Griesbachi Uhlig et O. cf. Lymani Oppel, des couches de Spiti. Sous le nom Perisphinctes reni[ormis nov. sp., M. Vetter décritet figure un fragment que la forme générale et l’'ornementation rapprochent incontestablement des Olcostepha- nus, et en particulier, du Genre Spiticeras Ublig. Aux Céphalopodes sont associés quelques Lamellibranches dont deux sont figurés : Trigonia areafurcata nov. sp. et Aucella Pallasi Keyserling, var. plicata Lah usen. Cette dernière espèce paraît avoir upe large distribution géographique, commune dans le Volgien inférieur de Russie, elle a dernièrement été citée par M. Schmidt, dans le Jurassique supérieur de Poméranie. (1) Vienne, 1905, — Beitr. zx. Pal. Geol. Œsterr. Ung. u. Orients, Bd. XVII 37p-, 21PI; DENT PE Le principal intérêt de cette faune est dans l'association — qui n'avait pas été constatée aussi complètement — d’espèces franche- ment tithoniques (Perisp. scruposus, P. cf. pouzinensis, P. cf. Lorioli, P. cf. contiquus, Phylloceras ptychoicum etc., avec des formes du Volgien inférieur russe (Aucella Pallasi, Perisp. cf. Nikitini et P.aff. Sosia etc.). Il est à remarquer qu'à l'exception de Per. scruposus, qui est, il est vrai, le fossile le plus commun de ce gisement, les Céphalopodes cités appartiennent surtout au Tithonique inférieur. L'absence de représentants du Genre Hoplites est à remarquer. ECHINODERMES par J. LAMBERT. Discovery of the disk of Onyehoerinus and further remarks on the Crinoïdea Flexibilia, by Frank Spring (1). — Dans la première partie de ce beau Travail l’auteur décrit le disque d'Onychocrinus, si singulier avec ses pinnules aux extrémités de cinq bras astériformes, et il indique lies rapports de ce Genre avec les formes récentes, Thaumatocrinus et Holopus. Je ne puis d'ail- leurs que renvoyer au texte pour tous les détails si intéressants donnés par l'auteur. Les remarques sur les Flexibilia ont une importance capitale et seront lues par tous ceux qui s'intéressent à l’étude des Crinoïdes. Elles ont trait aux variations progressives de position de la radi- anale des Taxocrinidæ, lesquelles sont parallèles à celles observées chez les Inadunata, ainsi que le démontre l’examen de diverses espèces de Zchthyocrinus, Calpiocrinus, Homalocrinus et Taxocrinus. Il faut lire dans le texte les nombreuses observations présentées et qui légitiment le tableau des caractères des Genres des trois Familles des Zchthyocrinidæ, Sagenocrinidæ et Taxocrinidæ. La pre- mière renferme un Genre nouveau, Metichthyoerinus, Sans anale ni radianale. (4) Chicago, 1906. — In-8, 35 p., 4 Pl.— Ext. Journ. of Geol., XIV, n° 6, p. 467. RE Le Palæozoic fossils, by J.-S. Whiteaves (1). — Ce Mémoire con- tient une note sur le Steganoblastus ottawaensis Whiteaves, du «Trenton Limestone » de Québec. L'espèce était d’ailleurs connue depuis 1897. Après en avoir rappelé la description, l'auteur repro- duit avec les mêmes figures {les diagnoses de M. Bather sur la Famille des Stegonoblastidæ. The species of Botryocrinus, by F. 4. Bather (2). — L'auteur compare dans ce Genre les espèces d'Europe et d'Amérique. Il passe ainsi successivement enrevue, 2 espèces suédoises, 4 anglaises, 1 australienne et 4 américaines, les deux dernières du Dévonien, les autres du Silurien. Il termine en constatant les rapports du Genre étudié avec Cosmocrinus, du Dévonien, et surtout avec Barycrinus carbonifère. Fauna of the Salem Limestone of Indiana, by E.-R. Cumings and J.-W Beede (3). — Cet ouvrage contient (p. 1219) une Note sur le développement et les variations du Pentremites conoideus, par Essie Alma Smith. Les dimensions d'un grand nombre d'individus sont soigneusement données dans divers tableaux et des diagrammes traduisent graphiquement ces observations. L'espèce est étudiée depuis sa taille la plus microscopique jusqu'aux plus grands indi- vidus connus. M. Beede décrit plus loin (p. 1243) des espèces déjà connues, dont 8 Batocrinus avec deux variétés de B. Davisi Rowley, 4 Dizy- gocrinus et un cinquième encore indéterminé, indistinctement figuré à la pl. XVII et non comparé à ses congénères. Sont ensuite décrits: 2 Platycrinus, 1 Poteriocrinus, 1 Ichthyocrinus, 3 Dichocrinus, 2 Talarocrinus, dont un indéterminé est rapproché de T. trijugus Muller et Gurley. Puis viennent : À Synbathocrinus et Pentremites conoideus Hall, avec ses deux variétés perlongus et amplus. L'auteur discute le Genre Troostocrinus Shumard, 1865, et nie avec raison la possibilité de le changer en Saccoblastus Hambach et d'y réunir Metablastus ou Tricælocrinus. Deux espèces de ce dernier Genre et et 1 Metablastus sont ensuite décrits et figurés. Les Echinides ne consistent qu'en quelques débris rapportés à (1) Ottawa, sept. 1906. — In-8° 109 p., 19P1. (6 p.et 5 fig. sur les Crinoïdes) Ext. Geol. Surv. of. Canada, vol. 11, part. 4, p. 243. (2) Ottawa, 1906. — In-8° 12 p. Ext. The Oltawa Naturalist, vol. 20, n°5. p. 93. 13) Indianapolis, 1906. — Vol. in-8 205 p. 40 pl. Ext. Ann. Rep. Depart. of. Geol. and. Nat. Hist. of Indiana, 1905, p. 1189. es RTE à Archæocidaris Norwoodi Hall. La figure représentant un radiole est trop confuse pour permettre d'en apprécier les caractères ; quant à la plaque isolée, avec granules scrobicuiaires très serrés, elle est en réalité dépourvue des larges stries scrobiculaires, carac- téristiques du type de l’Iowa. Des spicules dispersées en petites boules épineuses sont attri- buées à une Holothurie. Types du Prodrome de Paléontologie de d’Orbigny. par A. Thévenin (1). — L'auteur explique que Pentremites Verneuili Rœmer du Prodrome, type du Genre Eleacrinus, a été reporté par M. Bather parmi les Nucleocrinus Conrad. Etude sur la formule porifère d’un certain nombre d’Echi- nides réguliers, par dom A. Valette (2). — Cette Étude qui a exclusivement pour objet des espèces fossiles, a dû exiger de son auteur un travail considérable, et il faut lui reconnaitre le mérite d'attirer davantage l'attention sur l'importance du groupement des primaires dans l'ambulacre : maïs peut-être dom Valette a-t-il dépassé la mesure en créant des Genres nouveaux sur les moindres modifications relatives à ce groupement. Tout le monde est d'accord pour ne pas laisser dans un même Genre un oligopore et un polypore. Lorsqu'originairement oligo- pore, un Echinide devient progressivement polypore, cette modi- fication constitue un caractère générique ; mais fonder des Genres sur chaque stade de cette modification, c’est évidemment dépasser le but. Toutes les plaques naissent sous les ocellaires à l'état de primaires ; leur coalescence en majeure, ne s'opère qu'à une cer- taine distance de l’apex. Suivant qu'elle se produit, ou ne se produit pas, on peut établir des Genres; mais si elle cesse seulement de se produire chez l'adulle, la valeur du caractère est déjà bien moindre. Cette valeur devient nulle s'il s'agit simplement d'une coalescence plus ou moins hâtive. Il n'y a même plus là un carac- tère individuel, car on peut observer sur un ambulacre souvent plusieurs primaires de plus que sur un autre. Les Genres nouveaux établis d’après l'examen de figures n'ont d’ailleurs qu'une valeur problématique, subordonnée à l'exacti- tude de la figure; et, comme l’a dit Gauthier, les dessinateurs (4) Paris, 1906. — In-4°. Annales de Paléontologie t. I, fasc. IV, p. 196. (2) Auxerre, 1906. — In-8, 41 p. Ext. Bull. Soc. Sc. hist. et nat. de l'Yonne, Are série. 1905. ibe07 RE jouent souvent de méchants tours aux Naturalistes trop exclu- sivement bibliophiles. L'auteur propose d’abord de sectionner le Genre Acrosalenia en quatre Genres : 10 Acrosalenia : majeures toutes oligopores, constituées en dessus par trois primaires. 2 Plesiosalenia: majeures oligopores, constituées en dessus par deux primaires. 30 Perisalenia: point de majeures, de simples primaires en dessus. 4° Thylosalenia : seulementdes primaires de l’apex au péristome. Cette classification, en théorie assez satisfaisante pour avoir séduit son auteur, laisse en réalité beaucoup à désirer. A. spinosa porte en effet en dessus, non des majeures, mais des primaires tuberculifères de trois en trois. Voilà donc Acrosalenia et Perisa- lenia qui se confondent. En pratique Plesiosalenia ne paraît guère meilleur : l'auteur fait de trois individus d'Hemicidaris bolo- niensis, qui n’est même pas un Acrosalénien, trois Genres difié- rents: Acrosalenia Künigi, Plesiosalenia boloniensis et Perisalenia Cotteaui (nov. spec.) Or, les deux premiers, tout au moins, ne sont même pas spécifiquement distincts. Quant à Perisalenia, s'il peut être admis pour Acrosalenia Lamarcki, il tomberait en synonymie du Genre établi par Desor pour cette espèce, il y a plus d’un demi- siècle. Dom Valette transforme radicalement, au mépris des principes par lui posés, Thylosalenia, pourvu d’après Pomel de majeures a trois éléments, en un Genre nouveau avec ambulacres composés exclusivement de primaires. Mais il semble bien qu'ici ce soit Pomel qui soit dans le vrai. Pour les Goniopygus l'auteur n'a pas été plus heureux. Il les sec- tionne en trois Genres: 19 Goniopyqus, à majeures toutes oligopores, 20 Polygoniopygus, à majeures toutes polypores, 30 Cyphopyqus à majeuresf{polypores en dessous, oligopores en dessus. Malheureusement, si au lieu d'examiner des figures dessinées à une époque où personne n'’attachait la moindre importance au groupement des plaques dans les ambulacres, on étudie les fossiles eux-mêmes, toute cette classification s’évanouit et on constate que Cyphopyqus major est oligopore, comme Polygo- niopyqus minor. Ce dernier Genre ne pourrait donc comprendre que Goniopygus Pilleti, si la figure 10 de la pl. 413 de la Paléon- REA 4 SR e tologie française est bien exacte. On peut se demander s'il était bien utile de créer un Genre aussi hypothétique. Dom Valette propose ensuite une nouvelle caractéristique des Genres Diademopsis et Hemipedina, fondée sur la hauteur des plaques et sur la constitution des majeures. Le premier caractère, déjà invoqué par Desor n'avait paru à personne bien important et il a le tort d'être en contradiction avec celui tiré de la granulation. Le second ne paraît pas pouvoir être accueilli, car il est inexact que Hemipedina Etheridgei ait ses majeures parfaitement cons- tituées jusqu’à l’apex, et non moins inexact que Diademopsis serialis soit dans le même cas. Pour le genre lodiopsis les faits invoqués sont plus certains. Il y a certainement des Codiopsis oligopores et d'autres polypores. On le savait depuis longtemps. Mais il est certain aussi que dans la grande Famille des Arbacidæ cette modification est d’impor- tance secondaire ; elle n’entraîne aucune variation des autres caractères, et isolée, elle n'avait paru à personne de nature à légitimer des coupes génériques nouvelles. Dom Valette n'est pas de cet avis. Il crée donc Pseudocodiopsis pour les espèces à majeures polypores, bien que le type, C. alpina, soit tellement semblable à un oligopore que beaucoup d’auteurs ont réuni spécifiquement les deux formes. D'après la figure d’Albin Gras le type de C. alpina serait d’ailleurs oligopore. Dom Valette fait subir aux figures données de Diplopodia le même examen critique qu’aux précédentes. Il indique comme type du Genre une espèce de M. Coy, qu’il confond avec D. aro- viensis, au lieu de À). pentagona ; puis il distingue : 1° Les espèces avec majeures à 4 éléments vers l’ambitus, oli- gopores en dessous. 20 Les espèces avec majeures à 4 éléments à l’ambitus et en dessous, oligopores seulement près du péristome. 30 Les espèces avec majeures à 4 ou 5 éléments à l’ambitus et en dessous, oligopores près du péristome. 4° Une espèce avec majeures de l'ambitus à 5 éléments et 4 autour du péristome. o° Les espèces oligopores à l'ambitus et en dessous. Il ajoute encore une série de sections nouvelles suivant que le dédoublement des pores en dessus résulte de la réunion d’un nombre plus ou moins considérable de plaques. Que de Genres nouveaux tout cela nous promet chez les Cyphosominæ comme chez les Diadematidæ! Entre les plaques oligopores de la base et celles dédoublées du dessus, que l’on compte une, deux ou trois majeures REP 77 ES SRE polypores, il n’y a cependant pas là de caractère générique. Je ne crois donc pas à la validité du Genre Pseudodiplopodia créé pour la cinquième section. S'il existait d’ailleurs une espèce réellement oligopore de l’apex au péristome, elle semblerait devoir tomber dans la synonymie de Tetragramma. Dans la seconde partie de son travail, l’auteur dresse un Cata- logue raisonné des espèces rencontrées dans le département de l'Yonne et en signale quelques-unes qui ont dû échapper aux recherches de Cotteau. Je possède son Polygoniopyqus intricatus, mais il a comme les autres Goniopyqus, ses majeures oligopores. Quant à Pseudodiplopodia autissiodorensis, déclaré un des meilleurs types du Genre, il ne se sépare pas réellement des autres Diplopodia. Sans doute ses majeures oligopores remontent un peu plus haut, mais entre celles-ci et les majeures polypores à pores dédoublés, il y a toujours quelques majeures ordinaires polypores. Fossil Echinoidea from Sinai and Egypt, by J.-W. Gregory (!). — M. Gregory rapporte au Genre (Heterodiadema), une espèce nou- velle ({H. bigranulatum), qui n’en a cependant pas la profonde échancrure apicale. Dans ce travail d'ailleurs, plusieurs attribu- tions génériques ont lieu de surprendre de la part de l’auteur d'un traité didactique comme le manuel de Zoologie de Lankester. Un Genre nouveau, &eanthechinopsis, est créé pour un prétendu petit Acanthechinus à pores dédoublés en dessus. Mais ni l’espèce nouvelle, À. Humei, ni Diplopodia semamensis Gauthier, ne présentent de fossettes radiant la base des tubercules ni d'ambulacres à plaques alternantes, et il n'existe en réalité aucun rapport entre les deux Genres. La longueur du dédouble- ment des pores n’est pas un caractère qui puisse légitimer une séparation avec Diplopodia. Le fait de n’avoir dans l’ambulacre que des primaires serait plus important, s'il était démontré que les vrais Diplopodia présentent réellement de nombreuses demi- plaques. Mais si l’on observe des individus convenablement pré- parés de D. pentagona ou D. variolaris, on voit les prétendues demi-plaques devenir en réalité linéaires et se prolonger jusqu'à la suture médiane. Micropedinu bipatellis, établi sur un individu très décorliqué, à majeures polypores et tubercules imperforés, mais crénelés ; d’après les figures, ne serait donc pas un Micropedina, ni même un Pedi- (1) Londres, 1906. — In-8°, 22 p. 2 PI. Ext. Geol. Mag. Dec. V, V. III, p.216 et 246. DR. nidæ. Il est d’ailleurs trop incomplètement connu pour que l’on puisse indiquer sa position générique exacte. Cyphosema Beadnelli n'a pas ses pores bigéminés ; ce n’est donc pas un Cyphosoma, mais probablement un ARachiosoma. Thylechinus trigranulatus paraît plus typique que T.quincuncialis. Coptosoma qunnehensis a plutôt les caractères et la physionomie d’un ARachiosoma. Echinolampas feiranensis, établi sur un individu très défectueux, paraît rentrer dans ma Section Zsolampas. Un nuovo genere della Sottofamiglia delle Echinocorynæ, del €. Airaghi (1). — Ce Genre nouveau, Paronaster, de la Scaglia de Novale, paraît surtout voisin de Pseudananchys, dont il se dis- tingue par un sillon plus profond. L'auteur avait désigné, en 1903, comme Cardiaster indéterminé, ce Paronaster cupuliformis. Une autre espèce du même gisement, précédemment décrite comme Stegaster Dellagoi, a fourni de meilleurs individus et est reportée dans le Genre Lampadocorys. Elle ne paraît cependant pas différer génériquement de Paronaster, Sous-Genre destiné à recevoir les Lampadocorys de forme gibbeuse, postérieurement déclive, avec un sillon échancrant nettement l’ambitus et s'approfondissant en dessous. Observations sur la Géologie du Sénégal. par M. Stanislas Meunier (2). — L'auteur a publié dans cette Note ma description d’une espèce qu'il avait bien voulu me communiquer, Plagiopygqus daradensis, du Lutétien de Balol. Après quelques explications sur la nécessité de substituer, pour les espèces tertiaires, Plagiopyqus à Pygorhynchus, créé par Agassiz pour des formes crétacées à péris- tome oblique, la comparaison de l'espèce nouvelle avec ses con- génères m'a amené a distinguer à côté des Plagiopygus typiques, fossiles de la région atlantique, ceux à bord supérieur du péri- prote saillant et bande sternale vermiculée, répandus dans la région indo-pacifique, où quelques-uns vivent encore. Les étages et les faunes du bassin Tertiaire du Piémont. par F. Saceo (3). — Cette Note présente un intérêt particulier pour les Echinodermes en raison de la citalion des espèces à leur niveau stratigraphique exact. Le Bartonien renferme #4 Crinoïdes et (1) Milan, 1906. — In-8, 6 p., 1 PI. — Ext. Atti Soc. ltal. Sc. nat., vol. XLV, p'107: 6 (2) Paris, oct. 1906.— In-4°,3 p., 2 fig. Le Natural. 28° ann., 2° sér., n° 471, p. 233. (3) Paris, 1906. — Bull. S. G.S. F. (4°), t. V, p. 893. RON 9 Echinides ; le Tongrien, 1 Crinoïde et 18 Echinides ; le Stampien, 2 Echinides ; l'Aquitanien, 4 Crinoïdes et 11 Echinides ; le Langhien, 3 Echinides ; l'Helvétien, 4 Crinoïdes et 20 Echinides ; et l’Astien 4. Ueber die obermediterrane fauna von Budapest-Rakos, von E. Vadasz (1). — L'auteur signale dix espèces d'Echinides mio- céniques, en décrit plusieurs et en figure trois. Il rapporte à Psammechinus Michelottii Desor, une petite espèce qui, d’après la figure 2 b, probablement inexacte, aurait trois rangées de tuber- cules principaux. Voilà une aubaine pour les faiseurs de Genres! Cet oursin à pores simples n’est évidemment pas un Psammechinus, mais probablement un Arbacina, d’ailleurs différent de ceux signalés par Loczy et peut être de l'espèce nominale de la Scrivia. M. Vadasz me paraît confondre à tort Clypeaster Lincki Goldfuss, échancré en arrière, avec Echinolampas hemisphæricus Laube, rostré en arrière. Il établit une nouvelle variété hungaricus de Schizaster Karreri Laube. La forme nouvelle est bien plus large en arrière et à sillon plus canaliforme que le type. Quand à la variété nouvelle rakosiensis de Schizaster Lovisatoi Cotteau, elle n’a ni la forme polygonale postérieurement retrécie, ni l’apex excentrique en arrière, ni le profond et large sillon du type. Elle constitue évidemment une espèce différente à laquelle on devra laisser ce nom $. rakosiensis. Sur le Jurassique du Maroc occidental, par MM. L. Gentil et P. Lemoine (2). — Les auteurs ont bien voulu reproduire dansleur travail, la Note que je leur avais adressée, sur un fragment de radiole de Cidaris et sur Acropeltis æquituberculata Agassiz, figuré pl. IV, fig. 5. Die Echinoiden der deutschen Tiefsee Expedition, von D: L. Dôderlein (3). — Je regrette de ne pouvoir dire que quelques mots de ce magnifique ouvrage, dont le sujet sort du cadre de cette Revue. C'est une publication qui fait grand honneur à son auteur et au pays qui lui en a fourni les matériaux. Elle nous fait davantage regretter que les résultats des sacrifices faits par la France dans la même voie n'aient jamais fait, en ce qui concerne Echnides, l’objet d'aucune publication. (1) Budapest, 1906, in-8’ 28 p., 1 PI.— Ext. Foldlani Kozlünyi, Bd. 36, p. 323. (2) Paris, 1906. — In-8, 40 p., 2 PI. Ext. Comptes rendus Assoc. fr. Avanc. Sc. — Congrès de Grenoble. t. 34, p. 331. (3) Iéna. 1906. — In-4° 290, p. 46, fig. et 50 pl. HE Dans la classification générale adoptée par M. Düderlein je relève les Ordres nouveaux Cidariformia pour les Cidaroida, Diade- matiformia pour les Glyphostamata. Je constate que Cidaris passe en Synonymie de Cidarites pour prendre la place de Doroci- daris, et que Phyllacanthus est préféré à Leiocidaris. Recherchant les origines de la Famille des Arbacidæ, l'auteur in- dique qu’elles peuvent être rencontrées du côté des Tiarechinidæ du Trias, pourvus de trois rangées de plaques interambulacraires. On retrouve en effet les traces de cette troisième rangée. chez Pygmaæo- cidaris prionigera, des mers actuelles. Celui-ci montre aussi une certaine ampleur de l’apex et une large granulation de la face supérieure, analogue à celle de Tiarechinus. On peut ajouter que la disposition des tubercules de ce dernier, limités à la face infé- rieure, se retrouve chez Codiopsis. Ces observations de M. Düderlein sont très importantes et elles permettront de mieux comprendre le caractère si particulier de la Famille des Arbacidæ, qui aurait, depuis le début des temps secondaires, suivi une évolution dis- tincte, bien qu'analogue à celle des autres Familles de Glyphos- tomes. FORAMINIFÈRES Par M. G.-F. DOLLFUS. Evolution des Nummulites dans les différents bassins de l'Eu- rope occidentale, par M. Henri Douvillé (1). — Les travaux de M. H. Douvillé sur les Nummulites et sur les Foraminifères voisins, publiés ces années passées, ont eu un grand retentissement et ont provoqué à l’étranger, en Italie surtout, des études nombreuses qui ont donné lieu à des polémiques très intéressantes dont il surgira certainement un progrès sensible, stratigraphique autant que paléontologique. La nouvelle Note de M. H. Douvillé ne peut pas être considérée encore comme définitive pour les bassins du Midi, ni comme une classification finale. L'auteur rappelle les niveaux géologiques (1) Paris, 1906. — Bull. Soc. Géol. France, 4° sér., tome VI, pp. 13-42. Me TE dans lesquels apparaissent les Nummulites et leurs compagnons dans le bassin Anglo-Parisien, nous les résumons en un tableau : Stampien. — Mummulites Bezanconi Tournouer. Wemmelien. — N. Orbignyi, wemmelensis (Belgique). Auversien. — N. Heberti, variolarius (Ludien). Lutécien. — N. lævigatus, scaber, Lamarcki. Yprésien. — N. planulatus, elegans, et A lveolina oblonga. Dans plusieurs étages, ces animaux ne sont pas représentés du tout. Dans le Bassin aquitanien, la série est la suivante : Sannoisien : Vum. Bouilleti, N. Tournoueri. N. Boucheri. Wemmelien : N. intermedius, N. Vascus, N. Fichteli. Auversien : NV. contortus, N. strictus, O. Fortisi, O. Pratti. { N. biarritzensis, N. Guettardi, O. sella. Lutécien supérieur : $ N. Brongniarti, N. aturicus. N. compla- natus. —- moyen : ÂMum. crassus. N, Lucasi, Orbitolites com- planata. N. atacicus, N. globulus, Assilina. — inférieur : ; N. Murchisoni, N. irregularis, Alveolina. | N. lævigatus, N. scaber, Orthophragmina. Cuisien (1) : NN. planulatus, subplanulatus. Dans la région alpine se développe, dans le Lutécien moyen. N. perforatus auct., qui doit prendre le nom AN. crassus Boubée, 1833. Le Lutécien supérieur, l'Auversien, sont également bien développés. Dans le Vicentin, la série est remarquablement complète et riche, voici les espèces groupées dans leurs étages successifs : Sannoisien. (Montecchio-Maggiore, Castel-Gomberto). — Avec N. intermedius et N. Bouilleti. Auversien. (Priabona). — Spirula spirulæa, Orthophragmina For- tisi, 0. radians, O. scalaris. Lutécien supérieur. (Ronca). — Num. Guettardi, N. Fichteli. Lutécien moyen. (San Giovanni Hilarione). — N. Brongniarti, Orbitolites complanata, Alveolina elongata (Aveza), N. crassus, N. gizehensis, Orthophragmina discus. 0. Pratti, O. sella. Lutécien inférieur. Mi Valleco). — Num. atacicus, N. irrequ- laris, Assilina præspira. Cuisien. (Mi Spilecco). — N. spileccensis, N. bolcensis. (1) Nous remplaçons le terme Yprésien de la Note par le terme Cuisien, proposé par M. Dollfus lui-même. ANT NE Les Nummulites radiées et celles réticulées forment deux phy- lums différents, qui partent de la N. planulata à caractères mixtes et qui aboutissent d'une part à N. Vasca (radiée), et de l’autre à N. intermedius (réticulée). Il y a là un nombre de renseignements relevés sur place par l’auteur lui-même et qui témoignent d'un efiort considérable de phylogénie stratigraphique. Une grosse cri- tique s’est fait jour cependant déjà devant la société géologique de France, car l'Eocène est disposé comme soudé avec l'Oligocène, et l'auteur n’a pas suffisamment insisté sur ce point que plusieurs étages manquent. Sulla + Orbitoides Gumbeli + Seg.. per Alf. Silvestri (1). — Comme suite à une Note antérieure sur les Lépidocyclines décou- vertes dans les Alpes de ’Appennin toscan par l'ingénieur Lotti, M. Silvestri examine les Orbitoïdes des mêmes gisements. Il a reconnu que l'Orbitoïde désignée sous le nom ©. Gümbeli Seguenza (1880), n’avait rien de commun avec cette espèce, mais devait passer dans les Lepidocyclina, appartenant probablement à L. dilatata Michelotti. Mais l'Orbitolites Gümbeli de M. Dante Pantanelli est bien diffé- rente aussi du type de Seguenza, et doit porter le nom Lepidocy- clina Pantanellii Prever ; les cellules sont ogivales et non pas hexa- gonales. Il faut se souvenir que le type original de Seguenza a été fondé sur des exemplaires de l’Oligocène d’Antonimina dans la province de Reggio en Calabre. L'auteur examine ensuite divers gisements de l'Apennin, dans un calcaire grisätre à Sestola (Modénais), il a trouvé réunis : Miogypsina irregularis, Lepidogypsin« Tournoueri, L. marginata, L. dilatata, Operculina complanata, Nummulites intermedia. Dans un autre calcaire, à Monti d’Arezzo, il a trouvé: Miogypsina sp., Lepidogypsina Tournoueri, L. Lottii, L. dilatata, Operculina com- planata, Heterostegina depressa, Nummulites cf. (ruettardi. Enfin, à Talamonchi, on trouve ensemble : Gypsina, Miogypsina, Lepidocyclina Tournoueri, L. dilatata, Operculina complanata, Hete- rostegina depressa. Il faudrait en conclure que Lep. Tournoueri caractérise en Italie un complexe sédimentaire de mer peu profonde, chaude, allant de l'Oligocéne inférieur au Miocène supérieur, et que le Genre Miogyp- sina Sacco (1893), n’est pas limité comme on l’a cru à un seul ho- rizon ; il est accompagné tantôt de Nummulites, tantôt de Lépido- cyclines, tantôt de Gypsines suivant les localités. (1) Rome, 1905. — Atti. Pontif. Accad. Nuovi Lincei V. LIX, pp. 33-49, fig. MIRE EE Sulla Lepidoeyelina marginata Michelottii, per A. Sil- vestri (1). — Poursuivant ses études sur les Foraminifères ter- tiaires, M. Silvestri a pensé que le meilleur moyen d'éclairer le débat sur le gisement et l'association des Lépidocyclines était d’e- xaminer en premier les diverses espèces connues de Lépidocy- clines, et en particulier, legroupe de L. marginata Michelotti sp. 4841 (Nummulites) ; ce sont: Lep. Munieri, L. Verbeeki, L. Tour- noueri, L. Morgani, L. angularis, L. sumatrensis, L. submarginata. C'est tout une série de formes voisines reliées par des intermé- diaires multiples et qui sont piutôt des variétés que des espèces. On connaît maintenant la forme A et la forme B pour presque toutes. Lepidocyclina Tournoueri et L. marginata appartiennent à l'Eocène supérieur, c’est-à-dire au Bartonien, dans un grand nombre de localités en Italie. L. Verbeeki, L. Tournoueri, L. Morgani, L. su- matrensis appartiennent à l'Oligocène de tous les pays. Enfin L. Munieri, L. Verbeeki, L. angularis, L. marginata, L. submargi- nata sont des espèces communes dans l'Aquitanien et l’Helvétien ; en résumé, elles ont vécu, pour M. Silvestri, depuis l’Eocène supé- rieur jusqu'au Miocène moyen. Certainement il serait plus simple,en géologie et en paléontologie, de voir sur tout le globe les animaux apparaître et disparaître tous à la fois; mais c’est une idée théorique en opposition avec les faits et avec toute pensée d'évolution et de continuité. Les espèces comme les Genres n'ont qu’une vie limitée par les lacunes de nos connaissances : les variétés tendent à relier les espèces comme les Sous-Genres rapprochent et soudent les Genres entre eux. Nous ne sommes pas surpris de voir les Lépidocyclines débuter dans l'Eocène, se développer dans l’Oligocène, et mourir au milieu du Miocène ; au point de vue théorique, les Foraminifères rentrent mieux ainsi dans la marche générale de la création, et c’est le rôle de fixité absolue qu’on a voulu leur attribuer qui eût été un phé- nomène exceptionnel, une surprise. Di aleune Lepidocieline eoceniche della Sicilia, per D' Chee- chia-Rispoli (2). — M. Checchia-Rispoli a examiné les fossile d’une marne provenant de Rocca ed Impalastro près Termini- Imerese en Sicile, il y a trouvé, avec une belle série d’Alvéolines dont plusieurs sont nouvelles et qui seront décrites ultérieurement, buit Nummulites parmi lesquelles il faut citer: Mummulites (1) Rome, 1906. — Ati. Pontif. Acad. Nuovi Lincei V. LIX, pp. 146-166. (2) Pérouse, 1906. — Riv. ital. Pal., V. XII, p. 86-92, 1 PI. RETOUR lævigata, N. perforata, N. striata, N, contorta, N. Guettardi; quatre Orthophragmina : O. Pratti, O. dispensa, O. aspera, O. sella; et trois Lepidocyclina toutes nouvelles: L. Ciofaloi, Chec. espèce très sonflée, avec un large mamelon central saillant, Z. planulata Chec. toute petite espèce plate mince et presque lisse, L. hime- rensis Chec. grande taille, forme épaisse, obtuse et ondulée au bord. La découverte de Lepidocyclina dans le Lutécien même su- périeur, est en désaccord avec ce qu’on connaissait jusqu'ici de ces animaux et n'estici qu’un des arguments d’une polémique que nous apprécierons plus loin. Observation sur quelques travaux relatifs au genre Lepido- eyclina, par M. Robert Douvillé (1). — Notre aimable confrère M. Douvillé et, à sa suite, son fils Robert Douvillé qui marche avec entrain sur ses traces, M. Lemoine et Ch. Schlumberger avaient admis dans leurs divers travaux que les Orthophragmina étaient caractéristiques de l'Eocène et que les Lepidocyclina étaient can- tonnés dans l’Oligocène et le Miocène. Les géologues italiens ont contesté cette localisation et disent avoir rencontré les Lepidocycliga dès le Lutécien inférieur. MM. de Angelis d’Ossat, Checchia-Rispoli, Silvestri, di Stefano ont trouvé dans les collections des récoltes qui appuient cette manière de voir, et font des Lepidocyclina des compagnons des Orthophragmina dans toute l'Italie du moins. M. Robert Douvillé dans cette courte Note s’eflorce de démontrer qu'aucun des gisements signalés n’est probant, que dans les poudingues de la base de l’Aquitanien, on peut trouver des Foraminifères de l'Eocène en même temps que les débris rocheux appartenant au même âge, et qu’il faut y regarder à deux fois avant d'affirmer que les associations d’espèces sont différentes en Italie de ce qu’elles sont partout ailleurs. Il faut tenir compte des rema- niements si faciles pour çes espèces. Ce débat ne peut se terminer que par des études communes sur le terrain, et nous espérons que bientôt nous pourrons en donner un compte rendu aux paléon- tologistes. Sur la valeur stratigraphique des Lepidoeyelina et des Miogyp- sina, par F. Saceo (2). — Au cours de l’excursion extraordinaire de la Société géologique de France à Turin, des discussions très vives et répétées ont porté sur la position stratigraphique des Foramini- (1) Paris, 1906. — Feuille des Jeünes natur., 1° septembre n° 431, p. 169-174. (2) Paris, 1906. — Bull. Soc. Géol. Fr., 4° Sér.,T. V, p. 880-892, avec bibliogr. DV. Es -fères nummulitiformes sur lesquels l'attention a été réveillée depuis quelques années : les premières formes décrites par de Basterot, Michelotti furent : Lycophris leuticularis devenu Myogypsina burdi- galensis Gumbel, Nummulites marginata devenue un Lepidocyclina ; leur importance alors méconnue est devenue par suite exagérée et on a voulu voir dans tout ce groupe une véritable échelle stratigra- phique dans lequel chaque niveau était caractérisé nettement par une espèce différente. Il y a là upe véritable exagération, et il faut noter de suite que les Orthophragmina ne disparaissent pas avec l'Eocène, comme l’écrivait Schlumberger, mais se poursuivent dans le Tongrien typique et avec les Lépidocyclines. Voici l'échelle stratigraphique de M. Sacco : Helvétien : Lepidocyclina marginata rare ; Miogypsina irregularis abondant. Langhien : L. marginata, M. irregularis rare. Aquitanien : L.marginata abondant ; M. irreqularis peu développé. Stampien : Lepidocyclina dilatata abondant. Tongrien : mr — = Ce n’est pas pour le Bassin du Piémont que cette question est importante, c'est surtout pour la classification des couches puis- santes de l’Apennin, si difficiles à classer, où les fossiles sontsirares, et où la découverte de niveaux à Foraminifères peut rendre dans cette série tourmentée d'inappréciables services. Quand les Lépi- docyclines abondent, les Nummulites deviennent rares, mais ce n’est pas là une opposition absolue, et les Lépidocyclines ont été découvertes en compagnie non seulement de N. biarritzensis, mais aussi de D. lævigata : elles commencent dès l’Éocène, comme les Nummulites se prolongent dans le Stampien ; de même les Miogy- psina prennent leur origine dans l’Éocène et leur abondance est plutôt une question de faciès qu'une question d'âge. Di aleune Nummuliti e Orbitoidi dell’Apennino ligure-pie- montese, per Dr Clelia Pariselh (1). — Le travail de Mad. Parisch nous est présenté comme une étude complémentaire du Mémoire de M. Tellini sur les Nummulites de la Haute-ltalie, avec les modifications de nomenclature que M. Prever a proposées ultérieu- rement. Dans le groupe de Paronæa (plus exactement Paronaia) voici les espèces nouvelles: P. (ruidi, P. sub Guidi, P. Linæ, P. sub- linæ, P. miocontorta ; puis les variétés suivantes d'espèces déjà (4) Turin, 1906. — Accad. Reale della Sc., in-4°, T. LVI, pp. 71-96, 2 PI. HEANUT VER connues: P. Tchihatcheffi, var. Roveretoi, P. Rosai, var. obesa, P. Bouil- leti, var. laispira, P. vasca, var. italica, il y a encore Gümbelia operculifornis, var. granulata Parisch, Bruguieria Fichteli, var. Vialei Parisch. On compte trois Operculines : 0. complanata Def., O. Pre- veri Parisch, O0. Formai Parisch ; enfin, quelques Lépidocylines, L. dilatata, et plus rarement L. Mantelli et L. Raulini. Toutes ces espèces appartiennent à l’Oligocène ; les localités sont Belforte, Cassinelle, Dego, Carcare, Ponzone, plus rarement Sas- sello et Santa Giustina : c'est la fin du Nummulitique. Il est bien difficile de porter un jugement sur toutes ces espèces, les figures de Mad. Parisch sont médiocres, ses sections ne passent pas par le centre, elles ne sont pas poussées à fond et la lame spirale présente une épaisseur qu'elle n’a certainement pas, beaucoup de profils manquent ou ne sont pas donnés avec un grossissement suflisant. Nous nous demandons, si l’analyse n’est pas ici poussée trop loin, jusqu'à la pulvérisation de l’espèce, au point où l’on arrive à pren- dre les caractères individuels pour des caractères spécifiques faute d’avoir aligné assez d'échantillons. Nous rappellerons que les noms d’espèces pourvues du préfixe sub. désignent la forme à loge cen- trale grande ou moyenne. Nummulites Douvillei. an undescribed species from Kutch. with remarks on the Zonal distribution of Indian Nummulites, by M. S. Vredenburg (1). — En examinant les Nummulites du Musée géologique de Calcutta, M. Vredenburg a remarqué une espèce qui lui a paru nouvelle et qu'il décrit sous le nom MNummu- lites Douvillei. - Voici la définition qu’il en donne : taille moyenne ou grande lenticulaire, déprimée ; stries réticulées, en partie masquées par des granulations nombreuses, épaisses ; lame spirale mince ; tours peu nombreux, spire rapidement croissante, côtes rayonnantes visibles à la périphérie du dernier tour, perforations longues du double de leur largeur, loge mégasphérique grande. Par certains côtés, cette Nummulite passe aux Assilines ; par d'autres, elle confine le groupe de Nummulites Murchisoni, néan- moins c’est dans le groupe de N. lævigata qu’il faut la classer. Les Nummulites de l’Inde, assez nombreuses déjà, se répartis- sent en quatre groupes stratigraphiques complètement différen- ciés : Dans le « Upper Ranidkot » qui fait partie du groupe tertiaire le (4) Calcutta, 1906. — Rec. Geol. Surv. of India, V. XXXIV, pp. 79-95, 1 PI. MT ee plus inférieur, on trouve : Nummulites planulata, Assilina miscella. Dans la série de Raki, qui est discordante et qui se poursuit loin dans le Bélouchistan, on trouve une faune plus nombreuse : Assi- lina exponens, Assilina granulosa, Nummulites atacicus, N. irrequ- laris ; les Alvéolines sont extrêmement nombreuses. Plus haut, l’énorme série de Khirthar peut se subdiviser en trois niveaux, l’inférieur renferme en même temps N. perforata et N. lævigata; le moyen — qui est le plus riche horizon connu — contient: N. gizehensis, N. Douviliei, Assilina exponens et A. sufflata, N. lævigata, N. discorbina, N. Murchisoni, N. Beaumonti ; le supé- rieur renferme: {. complanata, N. biarritzensis, N. Brongniarti; l’âge est probablement Bartonien. Enfin la série culminante, séparée des autres par une énorme discordance, a fourni : Nummulites intermedius, N. vascus, N. ma- kulleensis, N. Niasi, avec de nombreuses Lépidocyclines, faunule qu’on peut classer dans l'Oligocène. Il nous reste beaucoup à ap- prendre dans ce champ si vaste dont M. Vredendurg nous montre sommairement tout l’intérêt. Miocene Foraminifera from the Monterey Shale of California, by M. R. M. Bagg. (1). — Les Foraminifères étudiés par M. Bagg proviennent d'une bande de grés pétrolifère, intercalée dans les couches marneuses puissantes de Monterey, appartenant au Mio- cène de Californie, dans la région de San Luis Obispo. Les fossiles nombreux et bien conservés sont admirablement figurés dans dix planches et leur distribution est donnée dans un tableau; ils ap- partiennent à tous les océans et à toutes les profondeurs, c'est par la présence d’un très petit nombre de formes seulement comme : Sagrina Branneri, Sagrina californiensis, Sagrina elongata, Cristel- laria Gerlandi — que l’auteur arrive à la détermination paléontolo- gique de l’âge de ces dépôts; et encore, comme ces trois Sagrina sont nouvelles, nous arrivons à la conclusion que l'étude de ces fossiles n'a pu conduire en rien à la détermination de l’âge du ter- rain dans lequel on les trouve: ce serait une faillite paléontolo- gique à laquelle nous ne sommes pas habitués. Nous penchons à croire que M. Bagg n'a pas serré d’assez près ses déterminations, les sections manquent, les ouvertures n'ont pas été recherchées et ces images sont bien loin des types sur lesquels les espèces ont été fon- dées. Je citerai parmi les formes cosmopolites les plus frappantes : Bolivina punctata, Cristellaria rotulata, Lagena globosa, L. marginata, (1) Washington, 1905. — LU. S. Geol. Surv. Bull. n° 268, 55 p., XI PI. Ne Tia L. gracilis, Nodosaria farcimen, N. pauperata, Pullenia sphæroides, Truncatulina lobatula, Rotalia Beccari. Les trois Sagrina nouvelles sont très élégamment ornées de même manière ; S. Banneri serait la forme microsphérique de S. californiensis et de S.elongata qui sont vraisemblablement macrosphériques ; il n’y a pas de Miliolidæ. OUVRAGES DIVERS par M. M. COSSMANN. The Mount Torlesse Annelid. by F. 4.-Bather (1). — Il s'agit de fossiles probablement liasiques découverts dans la Nouvelle- Zélande, et qui ont de l’affinité avec Serpulites ou avec Cornulites. M. Bather indique les motifs pour lesquels cet Annélide ne peut être confondu avec Serpula; il présente quelque analogie avec Terebellina Ulrich (1904), dont le type (T. Palachei Ulr,) provient de l'Alaska. En définitive, l’auteur propose le nouveau G. “er- lessia (génotype T. Mackayin. sp.), forme tubicolaire, étroite, non attachée, non costulée, à section circulaire ou elliptique, à :axe souvent courbé. Le même gisement contient Dentalium Huttoni n. sp. qui S'en distingue par ces côtes longitudinales. Etudes géologiques dans le Nord de Madagascar. Contribu- tion à l’histoire géologique de l’Océan Indien, par P. Lemoine (2). — Le beau volume que M. Lemoine vient de publier sur la grande île africaine est la première étude d'ensemble relative à la géolo- gie de la région Nord de cette île. Laissant à l’un de nos collabo- rateurs le soin d’analyser les Céphalopodes qui sont décrits dans ce Mémoire, je me bornerai ici à esquisser le résumé des conclu- sions très importantes auxquelles est arrivé notre jeune et savant confrère. L'histoire du continent Australo-Indo-Malgache a déjà fait couler des flots d’encre : les hypothèses tout-à-fait contradictoires aux- (1) Londres, 1905. — Extr. de Geol. Mag. Dec. V, vol. II, n° 498, pp. 32-54, 7 fig. dans le texte, complément, pp. 46-47. (2) Paris, 4906. — Vol. in-8° de 520 p., 3 PI. phot., coupes et cartes. Qi quelles sont arrivés les géologues et les paléontologistes. qui ont rattaché Madagascar, les uns à l'Afrique, les autres à l'Asie et particulièrement à l'Inde, trouvent leur explication, d'après M. Lemoine, dans ce fait qu'il s'est produit une série d'effondre- ments et de régressions qui ont profondément modifié, entre le Paléozoïque et le Mésozoïque, puis entre ce dernier et l’époque cœænozoïque, la physionomie du continent en question, et qui, en définitive, ont laissé l’île isolée à partir de l'Eocène. Au cours de ce Travail, M. Lemoine a été conduit à faire quelques rectifications de nomenclature spécifique, que nous enregistrons ci-après : Aspidoceras Fontannesi, nom. mut. pro acanthicum Oppel (in Fon- tannes, non Oppel ; _Belemnites (Cylindroteuthis) Gabbi, nom. mut. pro B. impressus Gabb, 1864 (non Trautschold, 1861) ; Ostrea Stoliczkai nom. mut. pro O. vesicularis Lk. (in Stoliczka, non Lamk.). La Faune de l'Australie et le peuplement duglobe, par M. Paul Combes (1). — L'auteur a pour objet de démontrer que la faune fossile de l'Australie (Diprotodon australis, Nototherium dunense Zygomaturus, Thylacodes carinifex), bienloin de favoriser l'hypothèse d’une ancienne liaison continentale entre cette grande île et l'Afrique, l'Amérique du Sud et les autres îles océaniennes, ne permet pas, au contraire, de soutenir cette opinion. La faune aus- tralienne a évolué isolément dans une impasse, après avoir pénétré dans cette région, venant de l’Inde et de l’Insulinde, à l’époque mésozoïque. Cette thèse est exactement le contraire de celle soute- nue par Ortmann et Hatcher, à la suite de leurs études sur la Patagonie. Mais on vient de voir ci-dessus que l'une et l'autre seraient défendables, selon l’époque géologique, d’après M.Lemoine, en ce qui concerne du moins Madagascar. Catalogue of the tertiary Vertebrata of the Fayum Egypt. by Ch.-W. Andrews (2). — Dans cette belle publication, se trou- vent décrits et figurés les Chéloniens suivants: Sous-Ordre des Athecæ, Famille des Sphargidæ. — Genre Psepho- phorus : Psephophorus eocænus Andrews (Eocène moyen). Sous-Ordre des Thecophora. — Testudinidæ. — Genre Testudo : (1) Paris, 1906. — Cosmos, T. LV, p. 312. (2) Londres, 1906. — Vol. in-4°, 25 P1., 319 p. 98 fig. — Brit. Mus. alt > Testudo Ammon Andrews (couches fluvio-marines de l'Eocène supérieur). Cette espèce, déjà décrite précédemment par M.Andrews (Rev. crit. de Paléoz. t. IX, p. 122), est figurée dans une magnifique planche. Testudo Beadnelli sp. nov. (Eocène supérieur). Testudo isis sp. nov. (Eocène supérieur). Chelonidæ.— Genre Thalassochelys : Thalassochelys libyca Andrews (Eocène moyen). Pelomedusidæ. — Genre Podocnemis : Podocnemis antiqua Andr. (Eocène moyen);— Podocnemis fayumensis Andr.(Eocène supérieur). Genre Stereogenys : Stereogenys Cromeri Andr. (Eocène moyen) ; — Stereogenys libyca Andr. (Eocène supérieur). | Paul Comses. NOTE RECTIFICATIVE. — En analysant (v. Revue crit., 1906, p' 227) la publication de M. Laville sur une molaire d'Elephas méridionalis trouvée dans une carrière de Gentilly, nous avions posé une question au sujet de l’authenticité du gisement de cette pièce. M. Laville a bien voulu nous répondre en précisant par des détails absolument certains les conditions dans lesquelles cette molaire a été recueillie, il y a trente ans, dans la carrière en question, par le chef carrier qui l’a remise le jour même au propriétaire de la carrière, ce qui exclut l'hypothèse d’après laquelle l'objet en question aurait pu lui être envoyé d'un autre gisement connu d'E. meridionalis. QUESTIONS DE NOMENCLATURE En prévision de la réunion d'un Congrès international de Zoologie à Boston, en 1907, une Commission permanente, élue et réélue dans les Congrès précédents, a pour mission de codifier les règles de la Nomen- clature, en séparant les recommandations des règles. Par l'organe de M. le professeur Blanchard, ces règles, redigées en trois langues, ont été publiées en 1905 (1), à l’eflet de représenter le Code officiel de Zoologie. Comme ces règles s'appliquent évidemment aussi à la Paléontologie, il nous parait intéressant d’en favoriser ici la divulgation par l'organe de la Revue crit. de Paléoz. Nous commencerons donc dans ce numéro la reproduction abrégée des 36 articles et des recommandations dont se com- pose ce Manuel. Si chacun s’en inspirait dans le cercle de ses travaux, nul doute qu'on éviterait ainsi les. nombreuses rectifications et les discus- sions qui se font souvent au détriment de l'examen des questions de fond. Dans ce qui va suivre les additions de texte faites entre crochets, ainsi que les notes infrapaginales émanent de la Direction de la Revue critique de Paléozoologie. (1) Paris, 1905. — In-8°, 60 p. (de Rudeval, éditeur). ne Li le À c] ne Rene Règles internationales de la Nomenclature zoologique Considérations générales ARTICLE PREMIER. — La nomenclature zoologique est indépendante de la nomenclature botanique, en ce sens qu'un nom d'animal ne peut être rejeté pour ce seul motif qu'il est identique à un nom de plante. Mais si un être est transporté du règne végétal dans le règne animal, ses noms botaniques sont incorporés à la nomenclature zoologique avec tous leurs droits à la priorité. Si un être est transporté du règne animal dans ce règne végétal, ses noms zoologiques sont maintenus dans la nomenclature botanique. RECOMMANDATION. — On doit éviter d'employer en Zoologie des noms génériques existant déjà en Botanique. ART. 2. — La dénomination scientifique des animaux est uninomi- nale pour le Sous Genre (1) et tous les groupes supérieurs ; binominale pour l'espèce ; trinominale pour la sous-espèce. ART. 3. — Les noms scientifiques des animaux sont des mots latins ou latinisés, ou considérés et traités comme tels, au cas où ils ne seraient pas d'origine classique. Du nom de Famille et de Sous-Famille ART. 4. — Le nom de la Famille est formé en ajoutant la désinence idæ ; celui de la Sous-Famille, en ajoutant la désinence inæ au radical du nom de Genre servant de type. ART. 5. — Le nom d’une Famille ou d'une Sous-Famille doit être changé quand le nom du Genre servant de type est lui-même changé (2). Du nom de Genre et de Sous-Genre ART. 6. — Les noms des Genres et des Sous-Genres sont soumis aux mêmes règles ; ils sont coordonnés au point de vue de la Nomenclature, c'est-à-dire de même valeur. ART. 7. — Un nom générique passe au rang de nom subgénérique, quand le Genre passe au rang de Sous-Genre, et réciproquement. ART. 8. — Le nom générique consiste en un mot unique, simple ou composé, écrit par une première lettre capitale et employé comme substantif au nominatif singulier. RECOMMANDATIONS. — On peut prendre comme noms génériques : des substantifs grecs latinisés, des mots grecs composés, des substantifs latins, des mots latins composés ; des dérivés de mots grecs ou latins (1) Il semble que tout ce qui est dit du Sous-Genre doit s'entendre aussi de la Section. ; f (2) Il y a lieu d'obtenir que cet article soit supprimé au prochain congrès ; un nom de Fam. est en effet la propriété de son auteur, et doit être soumis aux mêmes règles de priorité. indépendamment du changement de nom de Genre type. Il n’y a aucune raison sérieuse pour maintenir l’art. 5 qui ne répond qu’à une pure question de symétrie. “PATTES indiquant la diminution, la comparaison, la ressemblance, la multiplicité, l'antériorité ou la descendance ; des noms mythologiques ou héroiques, avec la désinence latine quand ils ne l’ont pas déjà ; des noms de per- sonnages de l'antiquité ; des noms patronymiques modernes, ou des noms de navires avec la désinence us ou ia si le nom se termine par une consonne, avec la désinence s ou a si le nom se termine par une voyelle autre que «, dans ce dernier cas on se borne à ajouter ia. Les particules sont exclues des noms génériques empruntés à des noms d'homme, mais les articles sont incorporés à ces noms. Quand le nom patronymique est à double vocable; un seul des noms composants doit être pris comme nom générique. Les noms propres ne devraient plus entrer dans la formation des mots composés. On peut encore admettre des noms barbares, c'est-à-dire d'origine non classique, à la condition de leur donner une désinence latine, ou des noms formés par un assemblage quelconque de lettres, ou encore formés par anagramme. ART. 9. — Quand un Genre est divisé en Sous-Genres, le nom du Sous-Genre typique est le même que celui du Genre. Arr. 10 — Le nom du Sous-Genre, quand il est utile de le citer, se place en parenthèse entre les noms générique et spécifique. Du nom d'Espèce et de Sous-Espèce Arr. 11. — Les noms spécifiques sont soumis aux mêmes règles et recommandations ; ils sont coordonnés au point de vue de la Nomencla- ture, c’est-à-dire de même valeur. ART. 12. — Un nom spécilique passe au rang de nom subspécifique quand l’espèce passe au rang de sous-espèce, et réciproquement (1). ART. 143. — Les noms de personnes employés comme noms spécifiques peuvent être écrits par une première lettre capitale; tous les autres noms spécifiques s’écrivent par une petite lettre initiale. Arr. 14. — Les noms spécifiques sont: des adjectifs s'accordant en genre avec le nom générique ; des substantifs au nominatif, accolés par voie d'apposition au nom générique; des substantifs au génitif. Quand il s’agit d'exprimer une dédicace à une ou plusieurs personnes, le génitif suit les règles de la déclinaison latine, si le nom dont il s’agit a été employé et décliné en latin. Quand il s’agit de dédier une espèce à une personne portant un nom moderne, le génitif est toujours formé par l'addition, au nom exact et complet de la personne, d’un ? quand celle-ci est un homme, ou de & quand c’est une femme, même si le nom est d’ap- parence latine; il est mis au pluriel, quand la dédicace est faite à plusieurs personnes de même nom (2). (1) La conséquence de cette règle est qu'il faut se garder de choisir des noms de sous-espèce, ou de variété, ou de mutation, qui puissent, le cas échéant, faire un double emploi avec le nom d’une espèce déjà existante. (2) L'article 13 omet de dire si, en définitive, Orbignyi et Orbynyanus sont ou ne sont pas synonymes (V. Revue crit. 1902, p. 96 et 159). ART. 15. — Des dénominations spécifiques à vocable double, qui résultent d'une dédicace à une personne dont le nom est double ou d'une comparaison avec un objet simple, ne font pas exception à l'art. 2 [uninominal]. Dans ce cas, ces deux mots qui composent le nom spéci- fique sont réunis par un trait d'union ou écrits en un seul mot. ART. 16. — Les noms géographiques conservent la forme substan- tive et sont mis au génitif, ou bien sont transformés en adjectifs (1). RECOMMANDATION. — On doit préférer aux formes plus récentes les noms géographiques employés par les Romains ou par les écrivains latins du Moyen âge [ou ceux qui résultent des archives locales]. ART. 17. — S'il y a lieu de citer le nom subspécifique, ce nom vient à la suite du nom spécifique, sans interposition d'aucune ponctuation (2). ART. 18. — (Relatif à la notation des hybrides, n’intéresse que très indirectement la Paléozoologie). Formation, désignation et orthographe des noms zoologiques ART. 19. — L'orthographe originelle d’un nom doit être conservée, à moins qu'il ne soit évident que ce nom renferme une faute de trans- cription, d'orthographe ou d'impression (3). \ RECOMMANDATION. — Il est désirable d'écrire les noms scientifiques dans un autre caractère que le texte courant (4). ART. 20. — Pour la formation de noms empruntés aux langues s’écrivant avec l'alphabet latin, on conserve l'orthographe originale, y compris les signes diacritiques [sur les consonnes, comme sur les voyelles, accents, trémas, tilde, etc.;. RECOMMANDATION. — Les préfixes sub et pseudo ne peuvent entrer en composition qu'avec des adjectifs ou des substantifs, latins pour le premier, grecs pour le second ; ils ne peuvent entrer en composition qu'avec des noms propres : des dénominations telles que sub-Heberti ou pseudo-Gra- teloupana ne sont pas recommandables (5). Les désinences oides et ides [aussi opsis, formis] ne peuvent entrer en composition qu'avec un substantif grec ou latin ; on ne peut les combiner à un nom propre (5). (1) Les paléontologistes feraient bien d'’insister pour qu’on réservât la dési- nence ensis aux noms de localités, et le désinence icus aux noms de terrains (tuwronensis, de Tours; {uronicus, turonien; calvimontensis, de Chaumont ; Calvimontanus, dédié à M. Chaumont. (2) Rien n’est indiqué pour les noms de variétés et de mutations ? Il semble qu'il devrait être imposé d'ajouter : var. et mul. (3) Il paraît découler de cet article que la correction des barbarismes et des solécismes est, non seulement tolérée, mais obligatoire ; mais il faudrait alors ajouter que, dans tous les cas où l'art. 19 est mis en œuvre pour une correction quelconque, on doit conserver le nom de l’auteur du nom vicieux, en le faisant suivre de l'indice em. (emendatum). (4) On emploie habituellement les caractères italiques, comme pour tous les mots latins en général (nov. sp., cf.). (5) Toutefois il semble que ce ne soit pas un motif suffisant pour les remplacer par d’autres, quand elles existent antérieurement. “ RTE AE Les noms géographiques et patronymiques, empruntés à des pays qui n'ont pas d'écriture propre ou qui ne font pas usage des caractères latins, sont transcrits d'après les règles adoptées par la Société de géographie de Paris (V. App. G. ci-après). [Dans les Recomm. ajoutées à cet art. 20, il n’est pas question d’un cas qui s’est présenté quelquefois, celui où les auteurs veulent distinguer les dédicaces de noms faites au père ou au fils qui portent le même nom, par exemple Pecten Gemmellaroi filii, ce qui aboutirait soit à une nomencla- ture trinominale, soit à faire croire que filii est un nom de sous-espèce. D'autres ont ajouté le prénom en tête du nom patronymique, par exemple Albertogaudrya, ce qui est contraire à l’art. 8 précité. Il semble que là encore, des Recomm. seraient utiles pour l'avenir, sans effet rétroactif toutefois]. (A suivre). RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE Dans ses « Echinides nouveaux ou peu connus » 2° sér., p. 152, Cotteau a donné la diagnose d’un Genre Dipneustes Arnaud, oubliant que ce terme était employé depuis lontemps pour désigner une Famille de Poissons possédant à la fois des branchies et des poumons. Je propose de remplacer le nom de l'Echinoderme par Schizopneustes. P. THIÉRY. La dénomination Blanfordia Uhlig (1905), proposée pour un Cépha- lopode, étant préemployée par Adams pour un Mollusque (1863), il y a lieu d'y substituer Blanfordiceras. -M. CossManN. En décrivant (1906) sous le nom Ziops un nouveau ruminant de la Famille Bovidæ, M. Gidley ne s'est pas aperçu que ce nom était deux fois préemployé, pour un Diptère et pour un Hémiptère. Je propose de le remplacer par Gidleya. M. CossMANN. Locard a décrit, en 1889 (Tunisie), Mesalia obruta qui ne peut conserver le nom préemployé par Conrad pour une Turritelle, de Claiborne qui est aussi un Mesalia (V. Notes Alab. Cossm. 1892) ; l'espèce tunisienne doit donc recevoir un autre nom, et je propose pour elle: Mesalia tuni- siensis nob. M. CossMaNx. Le Gérant : P. LANGLOIS Châteauroux. — Imprimerie Langlois Le RARES © INSTITUT DE MÉCANOTHÉRAPIE DE PARIS Traitement hygiénique paturel, par dre agents physiques (physicothérapie) et mécaniques (mécanothérapie), des troubles fonctionnels, des déviations et des maladies chroniques. L’Etablissement le plus complet et le mieux outillé en France et à l'Etranger 32, rue N.-D.-des-Victoires, 32, et 121, rue Réaumur. — (Place de la Bourse.) Médecin. Directeur, D' COURTAULT (0) TÉLÉPHONE 3035-48. Excellent entraînement pour les excursions géologiques, les ascensions pedestres, etc. (De 9 à 11 et de 4 à 6) ‘Juauwa}re1] 9p aoueJIOdUuI,f 79 a94nP eJ S94de,p JUB:S10499P SJII8] S9P JULAMS ‘juowauuoqe Jed Ju0; 28 sJuowayIe1} S97 La Mécanothérapie peut se résumer dans le double principe suivant : 1° Localisation exacte et précise de l’exercice ou du mouvement au seul organe qui en a besoin, à l'exclusion de tout autre ; 2° Dosage mathématique de ce mouvement, avec progression graduée de l'effort et de la mobilisation. DÉSIGNATION MÉCANOTHÉRAPIE Exercices méthodiques, Actifs et Passifs. Tous les Systèmes, tous les Appareils. (Appareils particuliers pour traitement à domicile), GYMNASTIQUE MÉDICALE SUÉDOISE Manuelle et Mécanique Exercices respiratoires, GYMNASTIQUE PULMONAIRE ORTHOPEDIE INFANTILE Education et rééducation de la croissance ; Attitudes vitieuses, déviations. (Scoliose des Adolescents). HYDROTHÉRAPIE MEDICALE Douches générales et locales. (Douches d'Aix, de Vichy) Massage sous l’eau DES SERVICES ; MASSAGE MEDICAL Partiel ou général, manuel et mécanique dans toutes ses variétés. (A domicile et sur rendez-vous). ELECTRICITÉ MEDICALE Sous toutes ses formes et dans toutes ses applications. Electro-diagnostic. — Electrothérapie. 6 . RAYONS X j Radioscopie, Radiographie. Radio-diagnostic, Radiothérapie. Bains COWSING (chaleur radiante lumineuse) Applications générales et locales. BAINS DE LUMIÈRE CHAUDE (Obésite, Rhumatismes). _AEROTHERAPIE | Air comprimé, air chaud, air suroxygéné. INHALATIONS D'OXYGÈNE ET D'OZONE N.-B, — Chaque service est placé sous la direction d’un médecin spécialiste ++ JEAN MIQUEL a BARROUBIO, par Aiguesvives (Hérault) Offre en échange contre de bonnes séries de fossiles, ou en vente à prix très raisonnables, de grandes et belles collections de fossiles du Midi de la France, de la France et de l'Etranger. Terrains primaires de la Montagne Noire (Trilobites Cambriens), fossiles d'Amérique. Comptoir Géologique Girondin ET DU SUD-OUEST MAX NEUVILLE, 129, Allées de Boutaut, BORDEAUX À. DUBLANGE, Pharmacien de 1" Classe, LE FLEIX (Dordogne) S'adresser à ce dernier pour toute la correspondance, les demandes de renseignements, d'échantillons, etc. Le Comptoir Géologique Girondin a pour but de procurer les fossiles et tout ce qui se rattache à la géologie du Tertiaire du Sud-Ouest de la France. Il comprend plus de 500 espèces de coquilles provenant soit des falumns (Léognan, Saucats, etc.), soit des autres terrains. Ces coquilles, ainsi que les échinides, sont dans un parfait état de conservation. Le Comptoir fournit aussi les espèces des autres terrains tertiaires français et étrangers. Ses prix sont modérés. Il fournit par unités ou par séries (par étages ou par gisements, etc.). Dépôt de Moulages de Fossiles, en plâtre (1000 n°°) : Primates. — Mam- mifères (Carnivores, Proboscidiens, etc.). — Oiseaux. — Reptiles. — Amphibies. — Poissons. — Mollusques. — Arthropodes. — Echino- dermes, etc. RENSEIGNEMENTS ET PRIX SUR DEMANDE © LL ETABLISSEMENT Spécialement affecté aux Reproductions scientifiques PAR LA PHOTOTYPIE RRRPARRR . POUHIFR°£S de DESSINATEURS-PALÉONTOGRAPHES CHAMPIGNY-s/MARNE, Villa de l’Est Anatomie générale, Microphotographie, Sciences naturelles, Archéologie Exposition internationale des Sciences et des Arts industriels Paris 1886, MÉDAILLE DE VERMEIL PARIS. — Exposition universelle 1900. — MÉDAILLE D'ARGENT SAINT-LOUIS. — Exposition 1904. — MÉDAILLE D'ARGENT L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis quelques années, de donner à l’iconographie des ouvrages scientifiques une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n’arrivait pas à fournir autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie où en gravure. L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses proprés clichés, soit d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou- vrages sciéhtifiques désirent donner des figures, quelles que soient la grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap- ; pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner, sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres; mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien que les échantillons immergés dans la glycérine ou l’alcool, ont, avec ses procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique. Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu- sables, à l'appui du texte élaboré par lui. “ut 3 LA ENT Lips “ LE HALDEN CALCULEX ” BREVETÉ S. G. D. G. ou le Cercle à Calcul HALDEN Ce Cercle à Calcul est formé de deux disques, l’un contenu dans l’autre, l'ensemble constituant un cadran avec des échelles logarith- miques des deux côtés. Ce cadran est entouré d'une bague en métal et protégé des deux côtés par des plaques en verre sur lesquelles _ sont tracées deux lignes radiales formant des curseurs. Ces plaques sont mobiles, on peut les faire tourner avec le pouce pour faire coïncider ces lignes avec les chif- fres à lire. Le disque intérieur est mobile par rapport au disque exté- rieur, qui lui, est fixé à la bague. Il se tourne également quand les écrous au Centre sont serrés entre le pouce et l'index. AVANTAGES DU ‘ CERCLE A CALCUL ” Il joint aux avantages de la règle à calcul ceux d'un calculateur de poche. L'épaisseur n'est que de 6 m/m., il est très commode et compact. Ses faibles dimensions permettent de le porter dans la poche de gilet sans le moindre inconvénient, ainsi, on l’a toujours sous la main. La forme circulaire fait que les chiffres se suivent continuellement sans interruption. Les lignes-curseurs étant très fines et très proches du cadran, les résultats sont lus avec une grande précision. La plupart des calculs peuvent être faits avec une seule opération. Il donne une grande série de proportions à chaque opération dont les termes sont dans le même rapport. Si la précision de la concordance des différents facteurs est douteuse, on peut la contrôler à chaque instant. Les échelles pour la proportion inverse sont très rapprochées l’une de l’autre, et on peut les lire sans se servir du curseur. On peut y placer tout autre cadran portant des échelles spéciales. I1 est livré franco dans un etui avec un carnet d'instructions, contenant des formules et des données pour Ingénieurs, Arpenteurs, Architectes, Entrepreneurs, Commerçants, ete. au: PRIX de: 2 nr berne ee SCOR 15 fr. J. HALDEIN & Ci 838, AVENUE DE LA RÉPUBLIQUE — PARIS (XIe) SUCCURSALES Manchester, Londres, Newcastle-on-Tyne, Birmingham, Glasgow et Berlin Tux É'érangers de passage à Paris JORDAAN, COHEN & WENNINK 23, Boulevard des Italiens Change de monnaies et de billets, lettres de crédit, paiement de chèques, etc. M. Michalet, Allée des Platanes, quartier de la Barre, à Toulon (Var), ofire, à des prix modérés, ou même en échange, un grand nombre d’espèces fossiles des divers étages, et principalement du Crétacé de Provence et d'Algérie; grand choix d’Echinides de ces deux régions, bien déterminés, et d’autres Mollusques provenant de la faune échinitique. Ro Sabrique de Reqyistres Ra FerpiNanD LÉVY 5S, Rue Laffitte PARIS ——— Fournitures pour Bureaux, Administrations, Banques, Reliures pour Bibliothèques, etc. ATELIERS ET MAGASINS DE GROS 16, Rue Milton, et 7, Impasse Rodier PIERRE PETIT & FILS Chevalier de la Légion d'Honneur — Membre du Comité de l'Exposition de 1900 OPÈRE LUI-MÈME Re 5 Installation nouvelle : 422, rue Lafayette, en son Hôtel “ 2 à ; PARIS hs CHARLES LEMIÈRE SOUFFLEUR DE VERRE PARIS, 35, Rue des Blancs-Manteaux # Instruments de précision en verre. — Flacons en cristal, bouchés à l’émeri. — Pulvérisateurs. — Tubes de toutes dimensions, bouchés ou non, pour '& les Laboratoires de Chimie et pour les Collections scientifiques. — 5e Articles pour la pharmacie. — Exécution, sur modèle ou dessin, de tous objets en verre soufflé. B. TRAYVOU USINE DE LA MULATIÈRE près Lyon Fonderie, Forges et Fabrique d'Appareils de Pesage Ancienne Maison BÉRANGER et C', fondée en 1827 Dépôt an 9) ee— LYON eu Ateliers de Réparations Rue de l'Hôtel-de-Ville, 83 PARIS MARSEILLE Rue St-Anastase, 10 Rue Paradis, 31 Exposition Universelle 1889 1° Prix, Médaille d'Or Balances de comploirs riches et-ordinaires Bascules ordinaires bois et mélalliques en tous genres avec simples et doubles romaines Ponts à bascule pour voitures et wagons s’établissant sur maçonnerie ou dans cadre en fonte Envoi de l'album sur demande FE. R. DE RUDEVAL, Éditeur Re 4, Rue Antoine Dubois, PARIS (VI!) QUAD COHTLIOLOUE PETIT DE LA SAUSSAYE Publié. de 1861 _à 1898, sous la direction de CROSSE et FISCHER ? CONTINUÉ PAR H. FISCHER, P. DAUTZENBERG et G. DOLLFUS Vol. LIII (1905), n° 4 Cette Publication trimestrielle, formant chaque année un vo- lume de 350 à 400 pages, avec de nombreuses planches coloriées, lithographiées ou phototypées, est consacrée à l’étude des Mol- lusques vivants (systématique, description des faunes, anatomie) et des Mollusques fossiles. Chaque fascicule comprend : 19 Des Mémoires originaux ; 20 Un Chapitre de bibliographie faisant connaître. les travaux publiés séparément, ou dans les périodiques conchyliologiques étrangers, avec l'indication des espèces nouvelles. Le JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE est indispensable aux spé- cialistes ainsi qu'aux bibliothèques publiques. ABONNEMENTS : LOTERIE 16 francs. Pour EAP MR ne Se. 18 — LISIIS CHEMIN DE FER DE L'OUEST PARIS A LONDRES Vià Rouen, Dieppe et Newhaven PAR LA GARE SAINT-LAZARE SERVICES RAPIDES DE JOUR ET DE NUIT Tous les jours (Dimanches et Fêtes compris) et toute l’année Service de jour en 9 heures (/"°" et 2° classe seulement) : BILLETS SIMPLES BILLETS D’ALLER ET RETOUR ; valables pendant 7 jours : valables pendant un mots : É A CIASS OPA PRET LA Jr. 43 fr. 50 CRISE Se Ne ren dre 72îr. 75 ne A CIASS OPA TS. Hs LT, 32 DA T2 CAISSE CRAN Ne 52 , 75 4 DR CIASSO Senna dater USM 23. 25 D CASSER 2 Guen ajee d'auie 41 50 MM. les Voyageurs efiectuant, de jour, la traversée entre Dieppe et Newhaven auront à payer une surtaxe de 5 fr. par billet simple et de 10 fr. par billet-de retour en LA classe ; de 3 fr. par billet simple et de 5 fr. par billet et retour en 2° classe. Départ de Paris Saint- ou RE NEUTRE STE 10h. » mat. É L 1 soir ondon-Bridge ............. 7 h. 05 soir 40 mat Armées à Londres.; } vidone RATES DO VEN ES 9 h. 05 soir à h, 50 mat : ondon-Bridge ............. 10h. » mat. h. »soir D OS Vida een an It 10h. » mat 8 h. 5) soir Arrivées à Paris Saint-Lazare .:................. 6 h. 55 soir 7 h. 15 mat 4 CM es, Ouvrages donnés en primes aux Abon nes DE LA REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE (Expédition franco) Vulgarisation Médicale 7) BarBary (D' F.). — Autour des berceaux, 1 vol. de IV-176 p.3 fr. laissé à BarBARy (D' Fernand). — Les misères du corps. — Préface du D’ Maurice de FLeurYy, 4 vol. in-16 de 262 pages, broché J'ir. H0laissé à 28800 BranxcuoN (Horace). — Nos grands médecins d'aujourd'hui. Illustrations par F. Desmoulin et Profit. 1 vol. grand in-8 de 490 pages, avec por-. traits=broché, 10%r/ aise. 35. 2 IS OR CassiNE (D' L.). — Le conseiller de la jeune femme (mères et nourrices). 4 vol.: de 208 pages. 3:fr> aisé à. 4 OR SR RTE Récits patriotiques : BerTHAuUT (Léon) (Jean de la Hève). — Quand même! 1870-71. Couronné par l'Académie franc. 1 vol. in-18 de 291 p., broché. 3 fr. 50 laissé à CyrAL (Henri). — France et Transvaal. L'opinion française et la guerre Sud- Africaine. 1 vol. in-8 de 310 pages, broché 3 fr. 50 laissé à........... LiceL (Albert). — Margalla. Episode de la conquête des Gaules, illustrations. de l’imagier ANDHRÉ DES GACHONS. 1 vol. in-16 de 84 p., br. 3 fr. laissé à MAYGRIER (Raymond). — L’Abîme. 1 vol. in-18 de 225 p., br. 3 fr: 50 laissé à Monnior (Albert). — Cogs et corbeaux, récits patriotiques et militaires. 1 vol. in-12 de 212 pages, broché. 3 fr. 50 laissé à............. ne Monxior (Albert). — Frères d'armes. 1 vol.in-18 de 648 p., br. 4 fr. laissé à Monnior. — Souvenirs d’un bleu. 1 vol. in-18 de 210 pages. 3 fr. 50 laissé à NIEWENGLOWSKI (Gaston Henri) et ERNAuLT (Louis). — Pour nos soldats, Con- seils pratiques, hygiène et morale du service militaire. 1 vol. in-16 de 70-pages//broché. 1 :fr 25 laissé"à, 5.54 20 A ER ROMANS AMAUDRU (Noël). — L'abbé de Watteville, roman historique. 1 vol. in-12 de : 368 pages, brothé. 3 fr.:50 laissé 4%. 4..4/2 02e -re EE BiGEon (Armant). — Daniel. 1 vol. in-18 de 365 pages, broché. 3 fr. 50 laissé à Brousseau (Georges). — Le malheur d’être reine. 1 vol. in-18 de 380 pages, brôché.:93 fr. "50. 1aissé as. ut CE Dens. MOIRCEEREERRE CPC de 290 pages, broché. 3 "fr. 50 laissé à, 244 A Mt CRE Facteu (D'). — Courouge ou la guillotine perfectionnée. 1 vol. in-18 de 310 pages, broché:-3 fr. 50 laissé à.:..024 1 PMR NES GAEL (Jacques). — Sœur aînée, 1 vol. in-18 de 316 pages, ‘* fr. 50, laissé à. GRENDEL (Paul). — Fée Mab. 1 vol. in-18 de 324 pages, broché. 3 fr. 50 laissé à Huor (L.).— Vasanga. Etude de mœurs Malgaches: Avec préface de Paul ViGNé (d'Octon). 1 vol. in-18 de VIII-243 pages, 2° édit., br, 3 fr. 50 laissé à Lesroc (Pierre). — Cœurs vaillants. 1 vol. in-16 de 156 p., br. 2 fr. 50 laissé à MaLec (E.). — Un nom prédestiné, 1 vol. in-18 de 212 p., br. 3 fr. 50 laissé à Pertuis (Jehan). — Cœur incompris, mœurs du jour, 1 vol. in-18 de 170 p. broché. 3 fr. 50 laissé à... ...... Pets on à dette a CO TS PLéÉMEUR (Jean). — Aveugle, roman. 1 vol. in-18 de 176 p. br. 2 fr. 50 laisséà PLÉMEUR (Jean). — Au jour le jour. 1 vol. in-18 de 326 p. br. 3 fr. 50 laissé à Ricaer (Etienne). — Ayesha, 1 vol. in-18 de 238 p., br. 3 fr. 50 laissé à..... Rue (Jacques). — Monsieur le Cardinal. 1 vol. in-18 de 288 pages, broché 3 fr HO TARN TE GE à ct SN TE NS De Let le RE SÉNÉCHAL (Georges). — Haine au Anglais. 1 vol. in-18 de 290 pages, broché J'fr. SO ISERE 4 CEE UE MR ART. ARR ER Pt THiRION (E.). — Le mari de miss Parker. vol. in-18 de 337 pages, broché d'fr. 50 Inissé à: Mi. Loue IT NEA EU SR Ne ES TuirioN (E.). — La femme adultère. 1 vol. in-18 de 342 p. br. 3 fr. 50 laissé à VARENNES (Roger des). — Une cause sensationnelle. 1 vol. in-18 .de VIII- 242%p.. broché: 4 {6 Taissé 6 20 OR SENS REA VERNET (Nancy). — Mimose, préface par Jules CLARETIE, de l'Académie fran- çaise. 4 vol. in-18 de 248 pages, broché 3 fr. 50 laissé à............. VincenT (Ch.). — L'Ogre (Le petit Poucet), 1 vol. in-18 de VIII-548 p., broché 311,50 laissés, 2: LL RO OR "2e dE Te. OR Une remise supplémentaire de 10 a/° sera faite à tout acheteur de 10 volumes: tr: 1 PA LÉOZOOLOGIE ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de AÈ 5 . Mauriee COSSMANN à | avec la Collaboration de MM. G.-F. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, “: E. HAUG, J. LAMBERT. M. LERICHE, E. MASSAT, F. MEUNIER, 2, H.-E. SAUVAGE, G. SAYN, THÉVENIN, E. TROUESSART, P. BÉDÉ. ONZIÈME ANNÉE NUMÉRO 2 — AVRIL 1907 Ru É Prix des années antérieures, chacune : 49 fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des dix années est fixé de gré à gré. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL:10 FR _M. COSSMANN F.R.vr RUDEVAL, Éditeur 5, Rue de Maubeuge, x° 4, Rue Antoine Dubois. vi‘ "1907 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue iliustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. — Le quatrième Appendice séparé . . . . . 12 fr. 50 Les deux Appendices et" réunis. - 25 2e DR ROME Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. Epuisé. Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de Claiborne. | — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p.. in-4, 2pl. 8fr. Essais de Paléoconchologie comparée (E Here Juillet 1906. . 150 p., 9 pl. et 14 tig. . . on ÉLSIT: Les sept premières livraisons ensemble... . : . JSU/r. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais.— Assoc. Franç 1894-95, 3 pl. Ensemble . . . . 6Gfr Mollusques éocéniques de la Loire Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. 3 vol. Ouvrage complet, avec tables, 56 PI . . 100Oîr Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques. — 1° Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — A:soc. Franç. (1896-1904). 6 articles. 11 pl. . . 15 fr. Revue critique de Fa oRanIenes — Prix d'abonnement à la onzième année AMIE EEE S M . Description d'Opisthobranctes éocéniques de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . . 3 fr. Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalent _ Bull. Com. del Mapa Geol de Espana, 1898-1906, 32 pages, 8 pl. 8 fr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p.,2pl. 3 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles — . Journ. de Gonchyl. (1900-1903) 30 p., 7pl. . 2 BORIS Études sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fase. complets. Bull. Soc. Géol. de Fr.,(1899-19.0) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites d'ins le Bull. 12 fr. 50 Faune éocénique du Cotentin / Wollusques/. — En collaboration avec M. G. Pissarro. — L'ouvrage complet (51 pl.) . . . . . 80Ofr. Additions à la faune nummulitique EEE — Institut Eypten (1901) 27 p., 3 pl. SAT 4 fr Sur quelques grandes Veniicaides de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. Fr., (1902)avec tigures.. . . . . DR Note sur l’Infralias de la Vendée. — B.S.G.F. 19024. —5 pl. 7fr. 50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B.S. G.F. 1902 — Ann. Soc. Sc. Alpes Mar., 1905. — 3 pl. Sfr. Description de quelques ns ose jure de France, 1905-1906, 2 articles, 4 pl. . . NÉ 22 RE ZÉRO RE S'adresser à l'auteur, 95, rue de Maubeuge. Envoi franco contre mandal-poslal. \ TAF QUIL: LE CA Pts ‘ y n F0 fn fl: CASTRES EL, LE ee. i 4i _ AE th tar dé RD, Va ® Palæontologia Universalis Cette publication, dirigée par un out international dont feu M. K. von Zittel, a été tout d’abord le prési- dent, a pour but de rééditer, sur fiches, les types des espèces fossiles, en s’attachant de préférence aux formes anciennes et à celles dont la recherche bibliographique est difficile. Le nombre des espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 environ, soit 150 à 160 fiches. COLLE LEE EEE HETE NE LE DE LEE EE TEE TEE IEC Prix d'ubonnement : 40 fr.— 32 mark — £ 1.14 sh. — Doll. 8 COCHE ICIL EEE EEEE LEE TE EE LEE ICE NTI ON S’ABONNE : MS" à Paris, chez P. KLINCKSIECK, 3, rue Corneille. æS" à Berlin, chez GEBRUDER BORNTRAEGER, 29, Dessauerstrasse. a” à Londres, chez W. WESSLEY, 28, Essex Street. æS à New-York, chez G. &. STECHERT, 9 East, 16‘ Strect. Pour renseignements complémentaires, ; s'adresser au Secrétaire, D. P. ŒHLERT, Laval Mayenne) ICONOGRAPHIE COMPLÈTE Des Coquilles Fossiles DE L'EOCÈNE DU BASSIN DE PARIS ATLAS MIS A JOUR PAR MM. COSSMANNet &G. PISSARKRO Pour paraître en cinq fascicules, un par an, chacun d'environ vingt planches in-4° en phototypie, avec légendes en regard. CL LL LE LE HE LE LE LE PE YEYE TE TELL LIL ICT ET LEE ET TT VIENT DE PARAITRE : Tome 1% — 45 PLANCHES — PRIX : 50 FRANCS - Pélécypodes, avec une table alphabétique des espèces. Port en sus: 4 fr. (hors Paris) De (Es MOBILIERS SPÉCIAUX Pour MUSÉES et COLLECTIONNEURS Meubles à tiroirs pour MÉDAILLES, COQUILLES, MINÉRAUX, ele. CASIERS A TRAPPES, CLASSEURS, ETC. MÜLLER Fils CONSTRUCTEUR BREVETÉ S. G. D. G. Fournisseur des Chemins de fer PARIS — 50. Rue de Châteaudun — PARIS Usine à Saint-Ouen (Seine) ÉTUDES D'INSTALLATIONS COMPLÈTES TÉLÉPHONE N° 124-84 EMAILLERIE PARISIENNE Maison G.'ODEREIN 67 ET 68, QUAI DU POINT-DU-JOUR BILLANCOURT (Seine) LS LILAS S INA IS III L SIN SUSCRIPTIONS ÉMAILLÉES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE PLAQUES GRAND FEL pour Chemins de fer et Administrations Avec lettres en creux donnant toute garantie de solidité de de durée Cuvettes pour Photographies, Lavages & Collections Géologiques : ÉTIQUETTES POUR COLLECTIONS MATÉRIEL D’HOPITAL & DE CLINIQUES CHIRURGICALES Exécution de toutes Plaques et Récipients sur Dessins ou Modèles k. < à F À . & AUTOGRAPHIE ET IMPRIMERIE DES, CHEMINS DE FER ET DES TRAVAUX PUBLICS Maison fondée en 1859 ÉSCOLPERTIET INGÉNIEUR Mémbre de la Société des Ingénieurs Civils de France, de la Société des Ingénieurs et Architectes sanitaires. Directeur de l'Album technique des Chemins de Fer et des Travaux publics. PARIS — 34, 41, 43, Rue de Dunkerque — Téléphone 405-81 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 — MEMBRE EXPERT DU JURY LITHOGRAPHIE — TYPOGRAPHIE DESSINS POUR LES CHEMINS DE FER, L'INDUSTRIE, LES TRAVAUX PUBLICS ET L'ARCHITECTURE SPÉCIALITÉ de Plans topographiques — Plans de villes — Plans forestiers — Plans par- cellaires — Cartes de Chemins de fer — Cartes et Profils géologiques — Cartes géographiques — Travaux d’Art — Cahiers des Charges, Séries de prix, Notices avec croquis — Dessins et Cliches pour publications industrielles. DESSINATEUR-AUTOGRAPHE des Annales des Mines, Annales des Ponts et Chaussées, Annales télégraphiques — Revue Générale des Chemins de fer — “Revue de mécanique — Bulletin des Ingénieurs Civils, Bulletin des anciens élèves des Écoles nationales d’Arts et Métiers, Bulletin des Conducteurs des Ponts et C haussées, des Ministères, des Compagnies de Chemins de fer, de la Ville de Paris, des Écoles des Ponts et Chaussées, des Mines, Centrale, etc., des Journaux d'Architecture, de Sociétés et de Journaux scientifiques, Chambre de Commerce, etc. etc. ZINCOGRAPHIE ou reproduction par la lumière, de Dessins d’après calques à l'encre de Chine. REDUCTIONS ET AGRANDISSEMENTS DE PLANS PHOTOTYPIE — CLICHÉS ZINC ET CUIVRE — SIMILI-GRAVURE — PHOTOGRAVURE PLAQUES, PAPIERS, PRODUITS PHOTOGRAPHIQUES GUILLEMINOT & C° R. GUILLEMINOT, BŒSPFLUG & Cie 6, rue Choron, PARIS. — Usine à vapeur à Chantilly Plaques au Gélatino-Bromure d'argent ‘ LA PARFAITE ” Plaques au LACTATE D'ARGENT pour Positifs Plaques ANTI-HALO (brevetées s. 8.1.8.) Pour Intérieur, Contre-Jour PLAQUES AU CHLORURE D'ARGENT ! BLAQUES OPALINE s A TONS CHAUDS POUR POSITIVES POUR VITRAUX, VUES STÉRÉOSCOPIQUES PAPIER AU LACTO-CITRATE D'ARGENT Papier au GELATINO-BROMURE d'Argent PAPIERS AU CHARBON RÉVÉLATEURS en TUBES | PRODUITS, APPAREILS ET ACCESSOIRES NOUVEAUTÉ: Papier ‘‘ Support Fort ” rapide et lent le meilleur et le moins cher MÉDAILLE D'OR Exposition Universelle 1900 ENVOI FRANCO DU CATALOGUE GÉNÉRAL FERRER QUINCAILLERIE Française el Etrangère À LA GARE DU NORD Ancienne Maison C. LAURENCE E. LEFEBVRE Successeur ( LIMES ET MÉTAUX TAILLANDERIE, ÉTAUX (Î FRS ET FORERIES { BOULONS, CHAINES U Te | OUTILS MONTÉS I POINTES, FIL-FER ET VIS U pie ( TOLERIE GALVANISÉE û —#- Ü ARTICLES DE MÉNAGE FERBLANTERIE 125 et 127, rue Lafayette à proximité des Gares dn Nord et de l’Est —: PARIS :—- BBOSSERIE, PLUMEAUX | Q \ RER RER RRRRRRNT) OUTILLAGE EN TOUS GENRES pour Ateliers de Construction, TRAVAUX PUBLICS, Excursions Géologiques, etc. SPÉCIALITÉ DE GRILLAGES RONCES ET FEUILLARDS pour clôtures l es \ TAMIS MÉTALLIQUES Î pour les sables fossilifères es &. VPALART re L'ERHCREERR RiERe PARIS AVIS aux lecteurs de la Revue Critique de Paléozoologie. Pour compléter la. première décade de l'exis- tence de la Revue Critique de Paléozoologie, nous avons fait dresser une table des ouvrages analysés durant ces dix années, dans le but de faciliter les recherches bibliographiques. À cet effet, la table décennale comprend, par ordre alphabé- tique, les noms de tous les auteurs analysés, et pour chacun d'eux, par ordre chronologique, les titres des ouvrages en question. Il suffit donc, pour retrou- ver l’année et la page de Fanalyse, de connaître le nom de l’auteur. Nous mettons en vente cette table décennale au prix uniforme de 5 francs. M. COSSMANN S'adresser à Paris : Soit à M. COSSMANN, 9%, rue de Maubeuge; Soit à l'éditeur, M. DE RUDEVAL, #, rue Antoine Dubois LT : 2 : 1 : EC i À | % j - 7e 4 , F. | 14 L L 19119) = L * . CIO © 121 {+ l ‘ ARS EE Le Léa et SRE INEs Area Ne AE MCE EE HS US LS ARNUEN ci Stef TEE ES LEE } | REVMUER CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE N° 2 (Avril 1907) MAMMIFÈRES par M. A. THEVENIN. Les formations sédimentaires du Crétacé supérieur et du Tertiaire de Patagonie. avec un parallèle entre leurs faunes mammalogiques et celles de l’Ancien Continent, par Florentino Ameghino (1). — M. Ameghino résume, dans cet important ou- vrage, les recherches qu'il a poursuivies depuis une vingtaine d'années sur les Mammifères fossiles de la République Argentine, et dont les résultats étaient disséminés dans un grand nombre de Notes et de Mémoires. Les points essentiels de ce livre sont : 1° l’âge des couches fossi- lifères que M. Ameghino considère comme crétacées et que la plu- part des paléontologistes placent, d'après le degré d'évolution des Mammifères, dans l'Eocène ; 2° l'hypothèse d’une migration des Mammifères pendant le Crétacé supérieur et l’Eocène inférieur, de l'Amérique du Sud vers l'Afrique, puis vers l'Europe, puis vers l'Amérique du Nord ; 3 l'existence, pendant la seconde partie du Tertiaire, de migrations en sens inverse, de l'Ancien Continent vers l’Amérique du Sud. Bien que cette Revue soit consacrée à la Paléontologie, nous de- vons résumer d’abord la partie stratigraphique, qui est ici essen- tielle (2). On sait que les couches inférieures à ossements de Mammifères (couches à Notostylops) reposent sur des grès à Dinosauriens ; ces (1) Buëénos-Ayres, 1906. — Anales Mus. Nac., t. XV, sér. 3, t. VIII, 568 p. (2) M. Ameghino a pour but de répondre à un Travail paru dans le Neues Jahrbuch für Mineralogie, Geol. und Pal. (octobre 1905), où M. Otto Wilckens tend à prouver que les couches dites crétacées sont tertiaires. 66 grès seraient les équivalents terrestres de couches marines (Sala- manquéen) dont la faune de Mollusques est peut-être du Crétacé, mais du Crétacé très supérieur, tandis que M. Ameghino la consi- dère comme cénomanienne (1). Le meilleur argument de M. Ame- ghino, pour placer dans le Crétacé le Notostylopéen, est l’observa- tion sur le terrain d'une transition graduelle entre cet étage et les grès à Dinosauriens ; mais on pourrait dire aussi qu'on est en pré- sence de couches de passage entre le Crétacé et le Tertiaire. Pour- tant, M. Roth aurait trouvé des débris de Dinosauriens au-dessus des couches à Notostylops, et M. Ameghino figure une dent, bien peu caractéristique, d’ailleurs. pour un Dinosaurien, qui a été trouvée dans le Notostylopéen de Colhué Huapi. Nous n’avons pas à insister sur les couches superposées au No- tostylopéen, c'est-à-dire l'Astraponotéen et le Pyrothéréen. M. Carlos Ameghino a relevé des coupes d'ensemble dans les plus importants gisements; mais une partie de ces coupes présente des anomalies difficilement explicables. Sur cette série repose, en discordance, le Patagonien marin : M. Ameghino s'attache à en fixer l’âge et le classe dans l’Eocène, contrairement aux conclusions de MM. Ortmann, Cossmann, Lam- bert, Canu. Au point de vue stratigraphique, cet étage reposerait sans discordance et avec une transition insensible sur le Crétacé supérieur, dans la partie orientale et centrale de la Patagonie. Au point de vue paléontologique, les Poissons seraient, suivant l’au- teur, d'âge éocène, et les Mollusques de la partie supérieure du Patagonien sont presque tous des espèces disparues (2). En outre, les Mammifères trouvés dans les couches terrestres interstratifiées appartiennent à des Genres qui sont tous éteints, à des Familles et à des Ordres qui, pour la plupart, n’ont plus de représentants actuels; c'est le degré d'évolution de l’Eocène dans l'hémisphère septentrional ; c’est là le meilleur argument. Sur le Patagonien marin (3)(dont M. Ameghino sépare le Superpa- tagonéen)reposentlescouchesles plusrichesenossementsdeMammi- (1) Il est remarquable qu'il n'y ait dans ces couches prétendues crétacées, ni Ammonites, ni Bélemnites, ni Rudistes, ni Alectryonia du Groupe de 4. carinala ou de À. larva, ni Foraminifères caractéristiques. Les Poissons sur lesquels M. Ameghino base quelques-uns de ses arguments, ne semblent pas démonstratifs, surtout quand il s’agit de dents isolées de Squales. (2) M. Ameghino examine aussi les Oursins étudiés par MM. de Loriol et Lambert, les Bryozoaires, décrits par M. Canu, les Anthozoaires nommés par M. de Angelis d'Ossat. (3) Nous ne pouvons parler, dans ce résumé, des équivalents du Patagonien marin (Cotpodonéen. Astrapothericuléen, Notohippidéen) ; leurs affleurements sont en général peu étendus et encore peu explorés. Mr pTiLe fères, celles du Santacruzéen (1) ; M. Gaudry les a attribuées récem- ment au Miocène et M. Scott, en étudiant les Rongeurs, est arrivé à la même conclusion. M. Ameghino maintient qu’elles doivent être classées dans l'Eocène supérieur ou l’Oligocène; ses principaux arguments sont: 1° que la faune marine contemporaine ne con- tient guère que 2 pour 100 d'espèces vivantes, lors que dans le Miocène ancien d'Europe, on en trouve 15 à 20 pour 100; 2° que tous ies Mammifères appartiennent à des Genres disparus. M. Gaudry même, dit M. Ameghino, a été frappé de leur aspect archaï- que ; mais des malacologistes qui attribuent le Patagonien au Mio- cène l’auraient entraîné à considérer le Santacruzéen comme assez récent. L'examen des échantillons du Patagonien rapportés par M. Tournouër montre en effet que cette faune marine est, dans l'ensemble, au même stade d'évolution que l'Oligocène supérieur ou le Miocène inférieur d'Europe. Nous ne pouvons développer davantage ici, le résumé de la partie stratigraphique, le lecteur trouvera dans l’ouvrage les indi- cations relatives aux terrains supérieurs au Patagonien ;2) et pourra examiner une coupe d'ensemble, dressée par M. Carlos - Ameghino, du littoral atlantique de la Répubiique Argentine sur une longueur de 2.000 kilomètres, du Cap des Vierges à l'embou- chure du Rio-Negro. Les théories de M. Ameghino sur les migrations des Mammifères impliquent l’existence d'une connexion continentale, pendant le Crétacé supérieur, entre l'Amérique du Sud et l'Afrique, con- nexion qui aurait persisté pendant l'Eocène et dont la trace aurait subsisté au Miocène comme une chaîne d'îles (3). M. Ameghino pour mettre en évidence ces migrations, qu'il a signalées dès 1897, résume dans la seconde partie de cet ouvrage la (1) Nous employons, dans ce compte-rendu, la terminaison éen comme le fait, dans son ouvrage, le savant Directeur du Musée de Buenos-Aires ; mais la dési- nence en est habituelle, et M. A meghino l’emploie d’ailleurs lui-même pour le Patagonien. (2) M. Ameghino considère ces formations comme plus anciennes Gue ne le font la plupart des géologues; c’est ainsi qu'il place dans le Miocène la formation entrerienne que M. Borchert place dans le Pliocène, etc. (3) Les preuves de l'existence de cette connexion sont surtout : l'identité de Stereosternum du Brésil et de Mesosaurus de l'Afrique australe (qui sont bien antérieurs au Crétacé), et la distribution actuelle des Poissons du groupe des Chromidés et des Characidés qui vivent dans les eaux douces de l'Amérique tropicale, de l'Afrique et de l'Inde. M. Blanford, M. Lydekker, M. Ihering, M. Tullberg, ont fourni d’autres exemples tirés de la géographie zoologique actuelle. La similitude des Dinosauriens de Madagascar, de l'Inde, de Patagonie, qui est parfois invoquée comme preuve d'une connexion, paraît être plus appa- rente que réelle. 1 ne 1° RE plupart de ses travaux sur les Mammifères fossiles de Patagonie. Nous allons examiner brièvement les divers Ordres. Les PRorTonNGuLÉs, du Notostylopéen (Caroloameghinia, par exem- ple), sont de petits Ongulés, à molaires bunodontes, à dentition complète ; leurs ancêtres sont probablement des Didelphes des grès bizarrés de Patagonie ; ils ont pu avoir pour descendants les Condylarthrés ; ils auraient émigré en Europe (Pleuraspidothe- rium de Cernay). Les ConpyLarTHRÉS du Notostylopéen rappellent beaucoup des Genres du même Ordre trouvés dans le Puerco. Les DineLPHiDés auraient passé de l'Amérique-du Sud en Europe pendant l'Oiigocène. Les PLAGIAULACIDÉS ont eu, en Patagonie, des ancêtres (Polydolops) dont les dernières molaires sont tuberculeuses tandis que les pre- mières sont tranchantes, hautes, crénelées sur les bords et consti- tuent bien un terme de passage entre les animaux à dentition omnivore normale et les Plagiaulacidés à grande molaire striée (Abderites du Santa-Cruzien, Ptilodus d'Amérique, Neoplagiaulax d'Europe). Un précurseur de Polymastodon représente les MuLTITUBERCULÉS dans le Notostylopéen. Parmi les PÉRISSODACTYLES, il est certains Genres dont les mo- laires rappellent celles d'animaux européens et africains ; les Hyra- COTHÉRIDÉS auraient eu des précurseurs dans le Notostylopéen. La présence d’Hyraciens (Archæohyrax patagonicus) dans les couches à Pyrotherium est l'un des faits les plus frappants, surtout depuis la découverte d'animaux du même Ordre dans l’Eocène du Fayoum (Sagutherium). M. Ameghino croit que les Chevaux et les Hyraciens dérivent d'une souche commune, et il a trouvé, dans le Notostylopéen et dans le Pyrothéréen, des animaux qu'il considère comme les for- mes ancestrales des Anchilophidés‘et des Equidés ; sans avoir examiné les pièces, il faut reconnaître que les figures qu'il en donne ne sont pas démonstratives. Homalodontherium, du Santa-Cruzéen, serait, d'après lui, un ANCYLOPODE et ses descendants se trouveraient en Europe. Mais si la patte de cet animal rappelle celle de nos Ancylopodes, ses dents n’ont aucune analogie avec celles de Chalicotherium. Les ressem- blances des pattes résultent probablement d'adaptation à la même fonction dans deux groupes différents (1). (1) M. Ameghino place Arsinoetherium parmi les Ancylopodes, ce qui est en contradiction absolue avec les travaux de M. Andrews. RE PE D 109% Le Genre Albertogaudrya serait une forme primitive d'AMBLYPODE dont seraient issus les Coryphodon. La même souche aurait donné naissance, suivant M, Ameghino, aux Amynodontidés, passés en Europe (Cadurcotherium), puis en Amérique (Metamynodon et Amynodon), et aux Lophiodontidés ; les Astrapotheridés seraient les descendants des mêmes formes ancestrales, évoluées sur place. Les PRoBoscIDIENSs constituent l’un des exemples auxquels M.Ame- ghino attache le plus d'importance ; il a déjà, dans plusieurs Mémoires, exposé ses vues à ce sujet. Des animaux de petite taille ou de taille moyenne du Notostylopéen, issus des Condylarthres, d'abord Bunodontes {Cephanodus, Paulogervaisia), puis Lophio- dontes (Carolozittelia), auraient eu comme descendant Propyrothe- riun de l’Astraponotéen, d'où serait issu Pyrotherium ; celui-ci serait apparenté aux Proboscidiens du Miocène d'Europe, dont les descendants auraient passé dans l'Amérique du Nord et seraient revenus à leur patrie d'origine, comme Mastodontes du Pampéen, à une époque récente, par l'isthme de Panama. M. Ameghino insiste sur les analogies de Paulogervaisia et de Mœritherium, de Pyrothe- rium et de Barytherium, maïs ces ressemblances sont bien dou- teuses. Pyrotherium n’est d’ailleurs pas un Proboscidien, ses membres si particuliers doivent le faire ranger dans un groupe spécial. Les ARTIODACTYLES sont très rares dans le Tertiaire inférieur de Patagonie. Les molaires sélénodontes du Pyrotheréen, considérées comme des formes ancestrales des Anoplothéridés ou des Xipho- dontidés, ne présentent nulle tendance vers la formation du tuber- cule interne, plus ou moins aplati, caractéristique de ces groupes européens. Un fait très intéressant est la présence à Monte-Her- moso d’un petit Préruminant dont les canons allongés ne sont pas encore soudés, c’est le stade Gelocus de France (1). Les vrais Artiodactyles sont arrivés dans l'Amérique du Sud à une époque récente ; les uns venaient de l’Amérique du Nord comme les Tylopodes, les autres de l’ansien continent comme les Pécaris, descendants d’Hyotherium, ou le Listriodon du Pampéen, descendants de nos Listriodon miocéniques. La présence, à l'époque actuelle, du même Genre de SIRENIENS, sur la côte occidentale d'Afrique et sur la côte orientale de l’Amé- rique du Sud, appuie l'hypothèse d'une ancienne communication (1) Les mêmes couches de Monte Hermoso renferment des dents d'Epitherium qui ont quelqu'analogie avec celles de Palæotherium. On y trouve aussi un Carnassier très voisin d'Amphicyon et un Créodonte {très analogue à Hyænodon. RUN | 2 continue ou d’une chaîne d'îles entre les deux continents, car ces Lamentins ne quittent pas l'embouchure des fleuves pour la pleine mer. Le Genre Notostylops est placé par M. Ameghino dans les TiLLo- ponTEs, Cela confirmerait l'opinion soutenue par M. Gaudry, de l’a- nalogie du Notostylopéen avec l’Eocène. La question des migrations des RONGEURS est encore assez obscure et malgré les importants travaux de M. Scott, elle ne peut guère être résumée brièvement. On trouve, dans le Santacruzéen ou l'Hermoséen, des Castoridés, des Hystricidés et des formes voisines de certains Rongeurs actuels d’Afrique ; d'autre part, on sait que des Rongeurs de l'Oligocène d'Europe rappellent les Cavidés de l'Amérique du Sud ; le savant paléontologiste de Buénos Ayres pense qu’ils sont venus de Patagonie. On croyait jusqu’à présent, que les Rongeurs duplicidentés avaient vécu dans l'Ancien Monde et dans l'Amérique du Nord pendant l’Oligocène ou le Miocène, et qu'ils avaient pénétré, à une époque récente, dans l'Amérique du Sud ; mais M. Ameghino vient de trouver à Monte Hermoso une mandibule de Rongeur appartenant à ce groupe. Dans le chapitre consacré aux EbENTÉs, l'auteur attache une grande importance aux fragments qui ont été signalés en Europe (Teuto- manis, Necromanys, Palæorycteropus, Necrodasypus) : il semble que toute cette question doive être étudiée de nouveau, non d’après des figures, mais d’après les spécimens originaux ; il serait même dési- rable que l'on découvrit de nouveaux documents plus complets. Les Edentés sont, à coup sûr, originaires de l'Amérique Méridionale, ils y ont acquis leur plus grand développement. Orycteropus et Manis d'Afrique sont des rameaux divergents, issus de la même souche. On sait que M. Ameghino réunit sous le nom SARCOBORES tous les Carnassiers: Aplacentaires, Insectivores, Créodontes, Carnivores, ainsi que certaines formes intermédiaires entre ces deux derniers Ordres, nommés par lui SPARASSODONTES. On trouve dans le Santa- cruzéen des Insectivores (Necrolestes, Nemolestes) qui paraissent être les ancêtres des Chrysochlores du Cap, ce qui confirme l’exis- tence d’une connexion continentale entre l'Amérique Méridionale et l’Afrique. Parahyænodon,de Monte Hermoso,estun Créodonte extrêmement voisin des Hyænodon d'Europe. Il descendrait, suivant M.Ameghino, d’un Genre du Santacruzéen intermédiaire entre Hyænodon et Pterodon. Ces Créodontes, issus de Patagonie, auraient émigré vers l'Ancien Continent. Les CARNIVORES seraient partis de l'Amérique Australe à l’état de Sparassodontes, ils auraient fait leur évolution sur l'Ancien conti- nent et seraient, après cette évolution, revenus assez récemment dans leur patrie originelle. La présence d’Ours (Ursus bonaerensis) dans le Pampéen implique soit une évolution sur place encore mal connue (1), soit plutôt une migration de l'Ancien Continent vers l'Amérique du Sud. Les Canidés ont pu également venir d'Afrique, comme le montre la grande analogie qui existe entre Dinocynops Morenoi de la formation pampéenne et le Lycaon actuel d’Afrique. M. Ameghino cite, d’ailleurs, un cas de migration en sens inverse : Cynonasua du Parana serait l'ancêtre de Parailurus du Pliocène d'Europe et d’Ailurus actuel d'Asie. Les couches à Notostylops renfermeraient des ancêtres des Pro- sIMIENS d'Europe et de l'Amérique du Nord ; le Genre Othniel- marshia, par exemple, serait le précurseur d’Adapis (2). Mais d’autres Prosimiens auraient évolué, en Patagonie, pour donner de véritables Singes ; ceux-ci auraient passé dans l’Ancien Conti- nent à l’époque du Miocène. Homunculites, Pitheculites, du Col- podonéen, ont des molaires de petite taille, quadritubercu- lées, rappelant celles des Singes de l’Ancien Continent. Tous les paléontologistes paraissent d’accord pour admettre que Homun- culus, Anthropops sont de véritables Singes voisins de Cebus ; mais M. Ameghino va plus loin dans ses conclusions et place, on le sait, ces animaux parmi les Ancêtres des Anthropomorphes actuels et de l'Homme, il considère même les Homunculidés comme étant « plus près de l'Homme que les Anthropomorphes connus » ; on trouvera à la fin de son important Mémoire le résumé de ses hypothèses sur l’origine de l'humanité. Quelle que soit l'opinion qui résulte de la lecture de cet ouvrage relativement à l'âge des couches à Notostylops et à Pyrotherium, du Santacruzéen ou du Patagonien, tous les paléontologistes seront reconnaissants à M. Ameghino d'avoir ainsi réuni en un volume les résultats principaux de ses observations et les théories qu'il en a déduites ; ils regretteront pourtant qu’il n’ait pas complété son œuvre par une troisième partie consacrée aux Mammifères fossiles propres à l'Amérique du Sud, qui donnent à la faune de cette ré- gion un cachet si spécial. (1) Proarctotherium velustum, de l'Oligocène du Parana, présente le même état d'évolution que Ursavus d'Europe. (2) Une forme ancestrale des Galéopithèques (Progaleopithecus) a été trouvée dans les couches à Pyrotherium. 4 Rp Etudes sur l'histoire paléontologique des Ongulés. — IX, Nélénodontes posttertiaires de la Russie, par Marie Pavlow (1). — Madame Pavlow nous donne, dans cet ouvrage, la description détaillée, accompagnée de figures, des ossements de Ruminants quaternaires, conservés dans les Musées de Russie. Ce Mémoire sera donc utile à tous les paléontologistes que préoccupe la ques- tion de la répartition des espèces pendant le Quaternaire ; malheu- reusement, l’auteur n'a pu, le plus souvent, accompagner ses des- criptions d'indications stratigraphiques précises. On sait combien il est difficile, sauf d’après les crânes, de distin- guer actuellement Bison priscus et Bos primigenius. Mad. Pavlow a pu étudier un squelette complet de Bison priscus qui se trouve à Tumène et qui est, je crois, le seul exemplaire conservé dans un Musée européen ; elle l'a comparé au squelette de B. primigenius, qui est à léna et qui a servi de type à Bojanus. Cette partie de l’ou- vrage est précieuse à consulter (2). Parmi les Cavicornes du Quaternaire de Russie, il faut citer en- core Ovibos fossilis qui diffère bien peu d'Ovibos moschatus actuelle- ment vivant dans les régions très septentrionales ; Mad. Pavlow dé- crit également quelques restes de Saiga. Les plus communs des Cervicornes sont Cervus euryceros et Cer- vus elaphus, avec des variétés au nombre desquelles se trouve le Cerf Maral qui habite actuellement la région caucasienne. L’Elan est assez abondant et son aire de repartition s’étend jusqu’à la Russie méridionale (gouvernement de Karkov, de Kerson, de Grodno). Une espèce ou une variété du Forest-bed de Cromer (Alces latifrons), caractérisée par le merrain très allongé et les molaires de grande taille, a été trouvée dans la province de Kerson, à Tiraspol, avec les restes d’un éléphant intermédiaire entre E. me- ridionalis et E. antiquus; elle peut être être intéressante à recher- cher dans les gisements du Pleistocène inférieur de France. Description des mammifères fossiles recueillis durant l’expé- dition polaire russe en 1900-1903. par Marie Pavlow (3). — Les ossements fossiles décrits par Madame Pavlow viennent surtout de (4) Saint-Pétersbourg, 1906. — Mém. Acad. impér. Se., VIII: sér., vol. XX n°4; 95p.,81Pl: À (2) Mad. Pavlow fait un rapprochement intéressant entre le Yack sauvage Pœphagus mutus Przevalski) du Thibet et Bos primigenius, rapprochement qui a ‘té l’objet d'un travail récent, en russe, de M. Vroublevski (Ann. Musée zool. Acad. Sc., 1906). (3) Saint-Pétersbourg, 1906. — Résult. scient. expéd, polaire russe, 1900-1905 eh es l'île Kotelny, située au Nord de la Sibérie, par 75 degrés de latitude. C'est le plus septentrional des gisements de Mammifères quater- paires (1). Les assises fossilifères reposent sur la «glace fossile » et sont surmontées par des couches à Yoldia qui forment une ter- rasse à 30 mètres au-dessus du niveau actuel de la mer. Les ossements recueillis indiquent la présence du Cheval, de Bos primigenius, de Bison priscus, de Cervus canadeneis (?), du Renne, du Bœuf musqué et du Mammouth. Le Cheval, dont les molaires ont un émail très plissé, dont les membres sont assez sveltes, serait venu de l'Amérique du Nord ou de l’Asie Centrale, si l’on en juge d’après ses analogies avec Equus excelsus ou E. namadicus. Le Mammouth et les autres animaux ne présentent rien de par- ticulier. L'auteur décrit avec détails un fragment de dent qui pa- raît avoir fait partie d’une molaire anormale de Mammouth. Sharks teeth and Cetecean bones, by C. R. Eastman (2). — Cette Note a pour but de décrire quelques caisses tympaniques de Cétacés et des dents de Squales, trouvées dans les grands fonds du Pacifique, entre 4.000 et 4.500 mètres, pendant le voyage de l'Alba- tros en 1904-1905. Les dents de Squales appartiennent aux mêmes espèces que celles qui ont été recueillies par le Challenger. Les caisses tympaniques de Cétacés indiquent la présence de Delphi- noïdes (probablement Delphinus delphis actuel) de Kogia breviceps et d'un Hyperoodon qui paraît différer des espèces vivantes ou fos- siles décrites jusqu'à présent. Le travail de M. Eastman est intéressant, pour les paléontolo- gistes, surtout parce qu’il contient une description détaillée,accom- pagnée de figures, de la région tympanique de Delphinapterus leucas actuel, qui peut être fort utile pour la comparaison avec les formes fossiles communes dans le Pliocène de Belgique ou d'Angleterre. {baron E. Toll\. Section C. Géol. et Paléont., livr. 1, 40 p., 4 PI. (Mém. Ac. Sc. de S'-Pétersb., sér. VIIL, vol. XXI) texte en russe. — Résumé en français, Bull. Ac. des Sc., mars 1906. (4) M. Bunge avait rapporté des ossements de l’île de Liachov, voisine de l’île Kotelny. (2) Newhaven, 1906. — Bull. Mus. Comp. Zool. Harv. Coll., vol. L, n° 4, pp. 75-98, 4 PI. DNA de REPTILES ET POISSONS par M. H.-E. SAUVAGE. Bemarks on the supposed elaviele of the Sauropodons Dino- saur Diplodocus, by Francis Baron Nopesa (1). Il n'est pas en- core certain que les Dinosauriens étaient pourvus d'une clavicule. Jusqu'à présent, la Famille des Ornithopidés est connue comme possédant, outre le scapulum et le coracoïdien, une pièce dans l'arc pectoral, pièce qui a été dénommée clavicule, mais qui peut être regardée comme une partie du sternum. Aucun autre Sauropode ou Orthopode ne possède une ossification claviculaire. [l est vrai que, chez les Sauropodes, outre le scapulum et le coracoïdien, on trouve un ou deux os aplatis dans la région scapulaire du corps; ces os ne doivent pas représenter des clavicules mais doivent être regardés comme des ossifications du sternum. Toutefois la décou- verte de ce que l’on peut nommer un os supplémentaire dans deux exemplaires de Diplodocus présente un intérêt exceptionnel. Hatcher, dans sa Monographie des squelettes de Diplodocus con- servés au Muséum Carnegie, considère cet os supplémentaire comme un os pénien,et dès lors, l'assimilation à une clavicule est écartée. Dans les deux squelettes étudiés, cet os était unique, ce qui permet de supposer qu'il représente un organe impair assymé- trique. Chez tous les Reptiles fossiles ou vivants connus, la clavicule est bifurquée à une extrémité ; de plus, chez la plupart des Reptiles terrestres et aquatiques, lorsque la clavicule existe, il y a également une interclavicule; celle-ci n’a jamais été trouvée chez les Sauro- podes ; il faut aussi rappeler que ces grands Dinosauriens herbi- . vores descendent probablement des Théropodes carnivores, qui n'ont jamais d'arc claviculaire. M. Nopesa est d'opinion que l’os problématique de Diplodocus ne peut être une clavicule ; il se range à l'avis de M. Hatcher et con- sidère l'organe en question comme un os pénien analogue à celui de la Loutre d'Europe. (1) Londres, 1905. — Br. in-8°. Ext. de Proc. zoo. Soc. de à de SV; On the skull and greater portion of the squeleton of Gonio- pholis crassidens from the Wealden shales of Atherfeld, Isle of Wight, by W. Hooley (1). — Après l’historique des Goniopho- lidés d'Angleterre, l’auteur décrit l'exemplaire découvert dans l’île de Wight. Comparant G. crassidens, à G. simus, il note que la pre- mière de ces espèces est d'un tiers plus grande que la seconde, que la forme des palatins, les dimensions de la fosse supratemporale sont différentes ; chez G. crassidens, il existe de profondes dépres- sions préorbitraire au maxillaire, celles-ci n’existant qu’à l’état de trace chez (G. simus ; chez cette espèce il existe une crête interor- bitaire qui manque dans l’autre espèce. Chez G. crassidens, l'élévation verticale de l’orbite est beaucoup plus accentuée que chez les Téléosaures ou chez les autres Amphi- céliens, et très différente de l’orbite des Procéliens. Par le fémur plus long que l'humérus et la profonde dépression de l’extrémité postérieure du maxillaire, vestige de vacuoles préorbitaires, G. crassidens est plus voisin de Téléosaure que G. simus, mais il s’éloi- gne beaucoup de Téléosaure par la position des narines postérieu- res. Considérant la forme massive de la tête, la solidité de l’armure dermique, la force remarquable de la mandibule, on doit supposer que l’espèce était plus robuste que ses congénères. La présence d’une crête interorbitaire qui se trouve chez tous les Alligators américains, est probablement, chez ces derniers, un trait particulier de leur descendance des Goniopholidés. Preliminary note on a new marine Reptile from the middle Triassie of Nevada, by John C. Merriam (2). — Omphalosau- rus. Vertèbres antérieures biconcaves. Branches de la mandibule se réunissant en avant en une forte symphise. Spléniaux larges et robustes. Dentaires unis médialement seulement à une faible dis- tance de leur extrémité postérieure ; surface supérieure large avec plusieurs rangées de dents broyantes à couronne très basse. Région palatine avec des éléments ptérygoïds édentés; partie postérieure des palatins, probablement sans dents. Type O. nevadicus n. sp. Il est à peu près certain que ce Genre représente un type distinct de tous les autres Reptiles connus, appartenant à une Famille sépa- rée, celle des Gmphalosauridæ, représentant probablement un groupe ordinal indépendant parmi les formes synapsidiennes. (4) Londres, 1907. — Quart. Journ.Geol. Soc., t, LXIII, 3 PI. (2) Berkeley, 1906. — Br. gr. 8° avec 2 PI. Ext. de Univ. of Californ. publ., Bull. of the Dep. of Geulogy, t. V. One, Ichthyosaurus specimens showing contained embryos, by A Smith Wodward, (1). — On sait depuis longtemps que Zchthyo- saurus était un Reptile vivipare, mais le British Museum n’en possè- dait pas d'exemplaires contenant des embryons ; cette lacune vient d’être comblée par l’achat de deux spécimens décrits dans la présente notice. Le premier spécimen, qui appartient très probablement à Z. com- munis, est du Lias inférieur du Somersetshire : il a environ 2 m. 50 de long, dont 02,505 pour la tête; il ne contient qu'un seul em- bryon, placé entre les deux côtés du pelvis ; cet embryon quia 0m,040 de longueur de tête et 0,105 de longueur de tronc, est relativement plus petit que les autre exemplaires connus. Le second Zchthyosaurus vient du Lias supérieur du Würtemberg; on doit le rapporter à I. quadrisulcatus ; il a environ 2 m. 400 de long. Le contour mou de l’estomac est bien visible à la partie in- férieure de la région abdominale. On voit au moins six embryons entre les côtes, tous de même taille, relativement grands, ayant les proportions du crâne semblables à celles du parent. Les os des pattes ne sont pas complètement ossifiés. La longueur du crâne de l'embryon le mieux conservé est d'environ 0,190, tandis que chez la mère, le crâne n’a pas moins de 0,500. Dans tous les cas où l'on a vu des embryons, ceux-ci avaient le museau dirigé en avant. On à tooth of Ceratodus and à Dinosaurian jaw from the lower Jurassie of Victoria, Australia, by A. Smith Woodward (2). — Ceratodus avus n. sp. est établi pour une dent du côté gauche de la mâchoire inférieure ; ia dent est épaisse, robuste, remar- quable par la longueur et l’étroitesse de la couronne qui, comme dans la majorité des espèces du Mésozoïque, ne porte que quatre denticules. L'espèce diffère de toutes les espèces de Ceratodus mésozoiïiques par l'étroitesse de la dent coïncidant avec la direction des second et troisième denticules. Il est intéressant de noter que C. avus ressemble beaucoup à Neoceratodus, du Queensland, qui n’en diffère guère que par six denticules au lieu de quatre. La présence de ce remarquable Genre de Dipnoïque, à Victoria, montre que ce Genre existait déjà en Australie au début de la période jurassique. A la même époque, le Genre Ceratodus existait (1) Londres, 1906. — Br. 8° PI. Ext. de Geol. Mag., déc. V, t. III. (2) Londres, 1906. — Br. 8° avec 1 PI. Ext. de Ann. and Mag. of nat. Hist., t. XVIII. A PER en Europe (C. Phillppsi Ag.) et dans l'Amérique du Nord (C. (ruen- theri, Marsh}), tandis qu'il survivait jusqu'à l'époque crétacique en Afrique (C. africanus Haug., du Sahara) et dans le sud de l'Amérique (C. Zheringi Ameghino, de Patagonie). La phalange onguéale de Dinosaurien carnassier trouvée à Cape Patterson rappelle beaucoup celle de Mégalausaure : la décou- verte d’une faune terrestre et d'eau douce dans les régions austra- liennes, pendant Ja période jurassique., serait de la plus grande importance pour les connaissances paléontologiques. The study of fossil fishes, by A. Smith Woodward (1). — La découverte des principes généraux dans l’étude des fossiles est, en réalité, très entravée par l’imperfection des archives géologiques ; pour la connaissance de la vie aux temps anciens, nous n’avons que des épisodes isolés et locaux ; nous ne connaissons nulle part la continuité de la vie pendant une longue période de temps. Malgré ces conditions essentiellement défavorables, l'étude des Poissons fossiles conduit à des résultats intéressants. L’aube du squelette. — Les plus anciens animaux, rapporta- bles à des Poissons, sont ceux du Silurien supérieur d'Europe et de l'Amérique du Nord. Leur étude démontre que depuis longtempsles Poissons formaient déjà une race florissante et variée, qui ne nous est pas connue parce qu: le squelette dur n'existait pas ; ce sque- quelette a apparu graduellement. Toutes les phases de ce dévelop- pement peuvent se suivre dans un groupe d'animaux ressemblant à des Poissons placés bas dans la série des Ostracodermes ou Ostracophores, qui sont sans peine séparés des Poissons propre- ment dits. La partie squelétique dure est, chez eux, exclusivement confinée à la peau et, chez les membres les plus anciens du groupe, les indurations sont des granulations ou des tubercules de nature calcaire, formant une armure externe flexible. Les tubercules internes se sont fusionnés, ainsi qu'on le voit chez des Poissons du Dévonien le plus ancien,, tels que Cephalaspis et Pterichthys. Le premier de ces Poissons est tout particulièrement instructif parce qu’il montre comment les tubercules sont devenus des plaques et comment la forme de ces plaques dépend de la nature des parties sous-jacentes du corps. L’aube des nageoires paires.— Aucun lien n’est coñnu entre les Ostracodermes et les Poissons typiques qui ont une mâchoire inférieure et des nageoires paires; il est évident que ces derniers (4) Londres, 1906. — Br. 8. Ext. de Proc. Geologists Assoc., t. XIX. sm x avaient déjà apparu dans les temps siluriens avant d’avoir un squelette dur. Les Acanthodiens du Silurien et du Dévonien le plus ancien semblent montrer comment les nageoires paires ont apparu. Les Poissons dont nous venons de parler sontcomplètement pro- tégés par des granules de la peau ; en se fusionnant, ces granules durs ont formé des épines ; celles-ci occupent au ventre la place des nageoires chez les autres Poissons; c'est ce que l’on voit chez Climatius scutiger, du Dévonien inférieur. Chez un autre Poisson du même niveau, Mesacanthus Micheli, le nombre de ces épines se ré- duit ; elles disparaissent chez Acanthodes du Carbonifère et du Permien inférieur, chez lesquels les deux paires d’épines normales des Poissons subsistent. Nageoires paires en forme de pagaies. — Les nageoires des Acanthodiens n'étaient pas soutenues par des cartilages in- ternes ; elles ont entièrement la structure de la peau. Mais il existe des alliés de ces Acanthodiens chez lesquels les deux paires de nageoires sont soutenues par des baguettes de cartilage, comme chez Cladoselache, du Dévonien supérieur de l’Ohio. Les nageoires en forme d’ailes soutenues par des bandes de car- tilages internes sont essentiellement des pagaies, et pouvaient servir à ramper dansla vase aussi bien qu’à nager dans l’eau. Il est intéressant de noter qu'aux périodes du Dévonien moyen et du su- périeur, au moment où apparaissaient sur la terre les quadrupèdes pulmonés, presque tous les Poissons les plus élevés ont leurs na- geoires en forme de pagaies ; il semble qu'il y ait à ce moment une tendance générale que les Poissons deviennent plutôt rampants que nageurs ; il n'est pas douteux que les Urossoptérygiens sont les infortnnés descendants de la race qui a produit originairement les plus anciens animaux rampants à respiration aérienne, les Labyrinthodontes ; les ressemblances peuvent à peine être acciden- telles, et c'est un des problèmes de la paléontologie de déterminer les relations exactes entre les Poissons à nageoires en forme de pa- gaies et les Vertébrés pourvus de poumons, par la découverte d'une souche commune existant peut être dans le Dévonien [Le plus in- férieur. La seule Famille des Cœlacanthidés, parmi les Poissons à na- geoires en pagaies, a vécu pendant l'époque Mésozoïque ; ces Pois- sons sont en dégénérescence, ayant perdu quelques uns des os de la tête et beaucoup de ceux de la queue, tandis que les seuls sur- vivants actuels sont Polypterus et Calamoichthys, des eaux douces d'Afrique ; ces Poissons sont anguilliformes ; il est à noter que EN T3 toute race de Poissons qui ne progresse plus prend cette forme d’Anguilles. Les Cœlacanthidés peuvent être notés comme un des meilleurs exemples d'un type persistant, ayant à peine changé entre le Carbonifère inférieur et le Crétacé supérieur. Double respiration.— Un autre exemple d’évolution de ca- ractères structuraux dans une fausse série est fourni par les Dipnoi, qui respirent à la fois par des branchies et par une vessie natatoire modifiée, presque un poumon : ce sont, sous de nombreux rapports, des intermédiaires entre les Poissons, respirant par des branchies, etles animaux terrestres, à respiration pulmonaire. Leurs nageoires sont en pagaies; ils ont vécu, associés aux Crossoptérygiens, de- puis le Dévonien moyen jusqu’à la période du Carbonifère supé- rieur, ayant la partie fondamentale de leur mâchoire supérieure fusionnée au crâne, au lieu d’être suspendue lâchement à ce der- nier. Les Dipnoi se rattachent plus étroitement aux animaux ter- restres que les Crossoptérygiens ; mais, avant d’avoir acquis cette disposition, les os de la voûte du crâne ont été subdivisés en pla- ques plus petites, tandis que les dents se sont curieusement grou- pées en une paire de plaques à la mandibule, en deux paires à la mâchoire supérieure, comme a dû se produire la dentition des La- byrinthodontes. Le résultat a été que, à l’aurore de la période Tria- siqu°, les Dipnoi ont approché le plus possible du terme le plus élevé de leur vie par le Genre Ceratodus, qui a persisté sans modi- fications dans les rivières du Queensland, tandis que les membres les plus tardifs du groupe ont dégénéré en animaux anguilliformes : Lepidosiren et Protopterus, des eaux douces de l'Amérique du Sud et de l'Afrique. Commencement des nageoires effectives. — Les Pois- sons commencent à être réellement parfaits aussitôt que les carti- lages internes de chaque nageoire se réduisent à un support basal effectif, pour l'expansion d’une membrane qui est raidie par des fibres cutanées flexibles ; ces dernières forment éventuellement des rayons de nageoires et s’articulent avec les pièces basales, lorsque les cartilages sont remplacés par des os. Des nageoires de cet ordre se voient d’abord chez les Chondros- téens, qui caractérisent le Carbonifère et le Permien, lorsque les Crossoptérygiens étaient distinctement en décroissance. Quelques- uns des Crossoptérygiens les plus avancés, avec des nageoires paires courtement lobées, se rapprochent étroitement de ce degré le plus élevé. Les Chondrostéens typiques des périodes Carbonifère et Per- mienne sont les Paléoniscidés et les Platysomidés. Les premiers — 80 — Palæoniscus, sont des Poissons rapaces, et peu d’entre eux ont survécu avec de légers changements jusqu'aux temps jurassiques supérieurs. Les seconds, Platysomus, ont une petite bouche et des dents mousses ; ces Poissons se sont éteint avant la fin de la période permienne. Chez tous ces Poissons, l'extrémité grêle et effilée du corps se recourbe en haut en un plan hétérocerque, de sorte que la nageoire caudale est confinée au bord inférieur ; le squelette des autres nageoires médianes a un aspect non achevé, les rayons de nageoi- res n'étant pas en corrélation directe avec leurs supports basiques et étant toujours en plus grand nombre que ces derniers. Aussi longtemps que cette disposition a persisté, aucun progrès réel n’a pu avoir lieu dans le reste du squelette et des dégénéres- cences en certaines directions ont commencé. Certains petits Chondrostéens des périodes triasique, rhétique et liasique de- viennent anguilliformes (Bélonorhynchidés) et disparaissent. D'autres, qui sont pratiquement des Palæoniscidés nus pendant la période liasique (Chondrosteus), perdent graduellement les os nor- maux de la tête, s'accroissent en proportions massives et finale- ment deviennent les Esturgeons de notre époque. Caractères des nageoires.— Le raccourcissement du lobe su- périeur de la queue, pendant que la nageoïire caudale devient une expansion en éventail de l’extrémité mousse du corps. et la dispo- sition définitive d'un seul support pour chaque rayon séparé chez les nageoires médianes, se trouve chez un rare Poisson du Permien supérieur d'Europe, le Genre Acentrophorus. Ce caractère effectif des nageoires, néanmoins, se rencontre chez un grand groupe de Poissons avant la fin de la période permienne, caractérisant de nombreux Genres dans le Trias et les membres les plus élégants des Faunes du Rhétique et du Jurassique. C’était une importante avance, parce qu'aussitôt que ces Poissons sont arrivés aux nageoi- res rayonnées, ils ont, en même temps, montré un endurcissement étendu du squelette interne et l'acquisition de vertèbres; ces Poissons sont les Protospondyli. De même que les Chondrostéens, les Protospondyli ont, de bonne heure, montré un développement en deux directions. Les Poissons, tels qu'Eugnathus, ont formé une race rapace, avec une force remar- quable du squelette interne, parfois avec des vertèbres complètes. Beaucoup de Poissons lourds, commençant comme Lepidotus, ont été suivis par une race à dents mousses, passant à des animaux au corps allongé (Macrosémidés) ou à d’autres ayant perdu une partie des os externes avant que le squelette interne ait commencé £ Se : T4 Da NÉ à progresser, et ont dégénéré en Pycnodontes, au corps élevé. Une Famille de Poissons rapaces, celle des Pachycormidés est parti- culièrement intéressante, quelques-uns d’entre eux ressemblant extérieurement aux Espadons actuels. Les représentants actuels de Protospondyli et leurs alliés, confinés dans les eaux douces du Nord-Amérique (Amia et Lepidosteus), ont le corps anguilliforme des Poissons en dégénérescence. Caractères complexes du squelette interne.—Bien que, aussitôt que les nageoires ont été achevées, la majorité des Pois- sons pourvus de nageoires à rayons, ont commencé graduellement à élaborer en diverses directions leur squelette interne, un Groupe précoce a complété son axe vertébral une fois pour toutes ; cette race, qui comprend des Genres tels que Pholidophorus et Lepto- lepis, semble s'être exhaussée d’elle-même temporairement dans cet eflort, ayant toujours occupé la seconde place dans les faunes ichthyologiques jusqu’au commencement de la période crétacée, où elle s’est rapidement multipliée et a remplacé les Protospondyli; ils rappellent les Poissons actuels, tels que les harengs et les sau- mons, ayant non seulement un squelette complet, mais encore une mâchoire inférieure simplifiée. Ces Isospondyli, ont plus de variations qu'aucun de leurs prédé- cesseurs. La tête de ces Poissons, dès le premier temps de leur histoire, commence à montrer d'importantes modifications ; l'os supra-occipital vient souvent se projeter en haut sur la voûte crà- nienne et rejette en dehors les capsules auditives élargies (Chiro- centridés), tandis que le prémaxillaire s'étend parfois en arrière pour glisser au-dessous du maxillaire et exclure ce dernier du bord de la mâchoire supérieure (Enchodontidés). Les nageoires pel- viennes peuvent se déplacer en avant de manière que leurs sup- ports touchent les os qui soutiennent les nageoires pectorales (Cténothrisidés). Fait plus intéressant, les os des opercules com- mencent pour la première fois à avoir des épines (Enchodontidés). Épines et nageoires épineuses.— Chez les Poissons comme chez les autres animaux, les épines caractérisent seulement les représentants les plus avancés de la classe. Les Acanthoptérygiens sont, dès lors, les Poissons les plus élevés ; ils montrent tous les modifications particulières du crâne, de la mâchoire supérieure, des nageoires pelviennes, notées comme ayant d’abord commencé chez les Zsospondyli crétacés ; ils diffèrent aussi de toutes les races de Poissons plus anciens par la fixité numérique de leurs vertè- bres et des rayons des nageoires ; il existe des Familles entières chez lesquelles le nombre des vertèbres ne varie jamais : il existe ) PNR |) TOR de grands Genres chez lesquels toutes les espèces ont le même nombre défini de rayons épineux aux nageoires. Les Acanthoptérygiens commencent dans la Craie par les Béryci- dés et peut être par les Scombridés. Dès la période Eocène. presque tous les groupes modernes étaient complètement séparés et déve- loppés, et leur apparition subite est aussi mystérieuse que celle des Mammifères éocéniques anciens. Conclusions. — L'étude des Poissons fossiles, tel que l’a faite avec tant de talent M. Smith Woodward, est une tentative pour la sclution des problèmes fondamentaux suivants : « 4° La nature et l'ordre des avances successives dans la struc- ture anatomique qui a soudainement infusé une nouvelle vie à la Classe — le point expressif, — comme l’a désigné Cope. » 20 La nouvelle possibilité du développement qui apparaît avec chaque point expressif successif. » 3° La direction des diverses lignes abortives d'avance de dégé- nérescence, dans chaque degré successivement plus élevé. » 4 La corrélation entre tous résultats pour découvrir les prin- cipes généraux, par Comparaison avec ceux déduits de l'étude des autres groupes d'animaux. » Ainsi conduite avec ces principes, la Paléontologie devient une Science. » Contribution à l'étude des Poissons fossiles du nord de la France et des régions voisines, par M. Leriche (1). — Le beau Mémoire de M. Leriche comprend l’étude des Poissons siluriens et dévoniens du nord de la France, des Poissons crétacés, des Pois- sons paléocéniques, éocéniques des bassins belge et parisien et, en appendice, des Poissons éocéniques de Monte-Bolia, de Monte- Postale, de l’Algérie et de la Tunisie ; la comparaison des faunes ichthyologiques de l'Eocène avec celles du Paléocène termine le volume. Après l'étude de la tectonique et de la stratigraphie du bord sud du Bassin houiller du Nord et du Pas-de-Calais, l’auteur décrit les Poissons recceillis dans ce Bassin. L'Ordre des Heterostraca, Famille des Ptéraspidés, est représenté par Cyathaspis Barroisi, n. sp., et par Pteraspis Gosseleti, n. sp., ca- ractérisé par la forme large et courte du bouclier dorsal et l'absence d’une longue épine au bord postérieur de celui-ci, du Silurien de (1) Lille, 1906. — Vol. in-4° de 430 pp. avec 18 PL. et fig. texte. Mém. Soc. géol. Nord. Liévin ; S. Cromchi, Lankaster, de Liévin (Pas-de-Calais), P. ros- trata, Agassiz, P. Traquaiti, n. sp., de Pernes en Artois, de Neu- ville-sur-Meuse et Ombren (Belgique); P.dunensis, Rœmer, de Vil- lance (Belgique), du Gédinnien ; Cephalaspis Lyelli, Agassiz, de l'Ordre des Osteostraci a été recueilli dans le Gédinnien de Pernes (Pas-de- Calais). L'étude des Poissons du Crétacé du nord de la France permet de cataloguer 53 espèces, dont 3 Elasmobranches, 3 Holocéphales, 19 Téléostomes. Parmi les Elasmobranches, un assez grand nombre d'espèces présentent une grande extension verticale, telssont Scaphiorhynchus rhaphiodon, Lamna appendiculata, Oxyrhina Mantelli, connus depuis l’Albien jusqu'aux couches à Belemnitella mucronata. Par contre, il existe quelques formes qui sont localisées à certains niveaux, et qui possèdent dès lors une réelle importance stratigraphique ; Ptychodus rugosus apparaît, dans le nord de la France, dans les couches de passage du Turonien au Sénonien ; il se développe pen- dant le Sénonien inférieur, mais ne survit pas à cette époque. Péty- chodus polygyrus, var. maryinalis est localisé dans la Craie phospha- tée à Actinocamax quadratus. Oxyrhina macroschizu est cantonné dans l’Albien et peut-être dans l'extrême base du Cénomanien. En ce qui concerne les Holocéphales, Zschyodus Thurmanni et Edaphodon Sedgwicki, que l’on ne connaît encore, dans le nord de la France, que de l’Albien, se rencontrent en Angleterre depuis le Barrêmien jusque dans le Turonien. Elasmodus crassus, la plus an- cienne espèce connue du Genre,est propre au Sénonien supérieur. « Quant aux Téléostomes, ils ont, pour la plupart, bénéficié, en dehors du Nord de la France, d’une grande longévité. Seul, Belo- nostomus cinctus semble ne pas avoir franchi les limites de l’assise à Micraster decipiens ». Nous avons fait connaître dans la Revue critique (t. X. p. 28) les recherches de MM. Leriche sur les Poissons éocéniques de la Bel- gique. Nous n’indiquerons dans notre nouvelle analyse que les observations non mentionnées dans notre premier article. « L'étude des Poissons, depuis l'étage Montien (calcaire pisoliti- que) jusqu’à l'étage Bartonien, montre un changement brusque et profond dans la faune ichthyologique entre les époques landénien- nes (Thanetsands, sables de Bracheux) et yprésienne (London-clay, sables de Cuise). Les Poissons yprésiens, lutétiens (Bruxellien), lédiens (sables de Beauchamp), et bartoniens (sables de Marines), appartiennent à une faune bien différente, dans son ensemble, de celles du Landénien, et surtout du Montien. Le Paléocène comprend EN," Re les étages Montien et Landénien ; l'Eocène sera réduit aux étages Yprésien, Lutétien, Lédien et Bartonien. Paléocène, Bassin belge. — La Faune ichthyologique de l'étage Montien est caractérisée par l'association de formes créta- cées, Lamna appendiculata, Odontaspis Bronni, et de formes ter- tiaires, Odontaspis mactota, ou à affinités tertiaires, Lepidosteus sp. La présence de ce Genre fait ressortir le caractère littoral du dépôt. La Faune ichthyologique de la mer landénienne du Bassin belge est une faune littorale, sub-tropicale, adaptée principalement à la vie nectique. Avec les Poissons marins, M. Leriche signale des dé- bris d’un Siluridé, d’un Lépidostéidé, Lepidosteus suessoniensis, d'un Amiadé, Amia Barroisi, qui indique une faune fluvio-continen- tale. Bassin parisien.— La faune ichthyologique de l'étage Montien est remarquable, de même que dans le Bassin belge, par l’associa- tion de formes crétacées, — Lamna serrata, Anomæodus subelavatus, ou à affinités crétacées, Cœlodus Priemi, — à des formes tertiaires, Odontaspis macrota, ou à affinités tertiaires, Prolates Heberti. Comme celle du Bassin belge, la faune ichthyologique du Landé- nien du Bassin de Paris est une faune littorale et subtropicale. La faune fluvio-continentale comprend deux espèces, Amia robusta et Lepidosteus suessoniensis. Eocène, Bassin belge. — Nous avons déjà donné, dans notre article de janvier 1906, la caractéristique des faunes ichthyologi- ques des étages Yprésien, Lutétien (Panisélien, Bruxellien, Laeké- nien), Lédien(1}), Bartonien, Wemmelien, Asschien). Bassin parisien. — Les Elasmobranches de l'Yprésien marin du Bassin de Paris figurent tous parmi ceux de l'Yprésien du Bassin belge. Par contre, parmi les Téléostomiens, Glyptorynchus rectus, Trigonodon serratus et Ancistrodon armatus sont, jusqu'ici, les seules espèces communes à l'Yprésien marin des deux Bassins. La faune du Bassin de Paris est remarquable par le grand dévelop- pement des Labridés : Egertonia, Phyllodus, Labrodon, lesquels, à l'exception du Genre Egertonia, qui apparaît dans le Paléocène belge, sont inconnus dans les formations antérieures à l’Yprésien. La faune ichthyologique et fluvio-continentale de l’Yprésien diffère très peu de celle du Landénien. Les Elasmobranches du Lutétien, à l'exception d’une espèce voisine de Oxyrhina hastalis, comptent parmi ceux du Lutétien du (1) Par erreur typographique, dans le premier compte rendu, on a mis étage Ludien. u ES Bassin belge. Les Téléostomiens communs aux deux Bassins, sont relativement moins nombreux. La faune fluvio-continentale com- prend un Arius et Lepidosteus Maximiliani. La faune du Lédien n’est encore connue que par quelques Elas- mobranches. M. Leriche ne cite du Bartonien que Myliobatis Ri- vieri, Arius Bonneti, quelques débris d'Acanthoptérygien. En résumé : « Les Elasmobraches éocéniques du Bassin de Paris sont ceux de l'Eocène du Bassin belge; ils sont seulement beaucoup moins répandus dans le Bassin de Paris qu’en Belgique et dans le Nord de la France; les analogies paraissent moins grande entre les Téléostomiens ; les formes communes au deux Bassins sont rela- tivement peu nombreuses. Mais les Scombridés, si fréquents dans l'Eocène du Bassin belge, sont d’une extrême rareté dans l’Eocène du Bassin parisien. Par contre, les Labridés, assez peu répandus dans l’Eocène du Bassin belge, semblent avoir pris un grand déve- loppement dans l’Eocène du Bassin parisien. « Cette distribution des Téléostomiens s'explique par les caractè- res géographiques différents des deux Bassins. Ces derniers commu- niquaient largement entre eux pendant l’Yprésien et au moins pendant la première partie du Lutétien ; ils n'étaient alors séparés que par une rive sous-marine, l'axe de l'Artois. Le Bassin belge s’ouvrait directement sur la haute mer ; il était d’un accès facile aux Poissons pélagiques, en particulier aux Scombridés. La mer du Bassin de Paris était beaucoup plus fermée et, par suite, beau- coup plus calme. Les Poissons, qui comme les Labridés — et sans doute aussi le Genre éteint Macrostoma, dont la forme du corps “indique une adaptation à la vie planctique — réclament des eaux tranquilles, devaient y trouver un refuge. « Plus fermée et moins profonde encore que la mer du Bassin belge, la mer du Bassin parisien était naturellement plus sensible aux oscillations de la croûte terrestre. Tandis que, sous l'effet de ses oscillations, le Bassin belge se maintenait presque toujours immergé, le Bassin parisien subissait des émersions plus ou moins complètes, qui se sont traduites par la formation de biseaux, de dépôts saumâtres ou fluvio-continentaux au milieu des sédiments marins. C’est pourquoi nous rencontrons dans l’Eocène du Bassin de Paris les restes de Poissons exclusivement fluviatiles et lacus- tres, Amia Barroisi, Lepidosteus suessoniensis, alors que ces formes ne se montrent plus dans l’Eocène du Bassin belge. » Poissons éocènes de la Haute-Italie. — Le Monte-Bolca et le Monte Postale, sur les confins du Véronais et du Vicentin, ont fourni 154 espèces de Poissons, dont 16 Elasmobranches. Les Pois- sons adaptés à la vie planctique {animaux se laissant flotter) sont les plus nombreux ; viennent ensuite les espèces conformés pour la vie nectique (animaux nageant), cette faune ichthyologique est tro- picale et littorale. Les Poissons adaptés à ia vie planctique recherchent les eaux tranquilles, leur grand développement dans la faune de Monte- Bolca et de Monte-Postale nous montre que la mer lutétienne de la Haute-Italie était moins agitée que la mer éocène du Bassin belge et plus calme encore que celle du Bassin de Paris. Poissons éocènes de l’Algérie et de la Tunisie. — On connaît, jusqu’à présent, 12 espèces de Poissons dans l’Eocène de ces régions ; 10 espèces sont des Elasmobranches. La présence, dans les phosphates d'Algérie et de Tunisie du Genre Aetobates et des espèces Galeus minor, Galeocerdo latidens, montre que ces formations ne peuvent être plus anciennes que l’Yprésien. | A classification of the Selachian fishes, by C. Tate Regan (!). — Bien que l’on considère les Sélaciens comme formant une sous- Classe des Poissons, il n’est pas improbable qu'ils constitueront une Classe distincte des vrais Poissons (Teleostomi) lorsque leurs particularités caractéristiques seront mieux connues. Laissant de côté les Heterostraci et leurs alliés supposés, Pois- sons primitifs des âges paléozoïques, dont la position systémati- que est incertaine, les Sélaciens peuvent être ainsi définis : « Vertébrés pourvus de crâne, avec des mâchoires, organes nasaux pairs, en sacs fermés, chacun avec une seule ouverture externe. Exosquelette formé de denticules dermiques ayant la structure des dents, pas d os de membrane. Endosquelette cartila- gineux, le cartilage le plus souvent calcifié. Branchies soutenues par des arcs viscéraux, fonctionnelles dans leur entier, pas de poumons ni d'organes homologues. Nageoires paires et médianes avec des rayons dermiques cornés et des supports endosqueléti- ques en forme de séries de baguettes cartilagineuses. Colonne ver- tébrale comprenant la notocorde et sa gaîne ; arcs neuraux et hé- maux simples ; des éléments intermusculaires ou côtes ; pas d’arcs supra-neuraux ou infra-hémaux. » Les Sélaciens se divisent en deux séries, les Trematopnea et les Chasmatopnea. Ces derniers groupes de l’Ordre des Holocephali, comprennent quatre Familles : 1° Pyctodontidæ, du Paléozoïque (Pyctodus, Rhyn- (1) Londres, 1906. — Br. 8°. Ext. de Proc. Zool. Soc. of London. chodus, Palæomylus). — 2° Squaloracidæ du Lias (Squaloraya). — 30 Myriacanthidæ, du Lias et du Jurassique supérieur (Myriacan- thus, Chimæropsis). — 4 Chimæridæ, Jurassique, Crétacique, époque actuelle (Ganodus, Ischyodus, Elaphodon, Elasmodectes, Elasmodus, Harriotia, Caillorhynchus, Chimæra). Les Trematopnea comprennent quatre Ordres, savoir : 1° Pleu- ropterygii; Familles Cladodontidæ, du Paléozoïque (Cladodus, Symnorium). Cladoselachidæ, du Paléozoïque (Cladoselachus). — 2° AcaNraopi1, du Paléozoïque ; Famille Aeanthoessidæ (Acan- thoessus, Chiracanthus); Diplacanthidæ (Diplacanthus, Climatius, Ischnacanthus). — 3° Icarvoromr, du Paléozoïque, Famille Pleu- racanthidæ (Pleuracanthus, Xenacanthus). — 4° Euselachii. Les Petalodontidæ et les Psammodontidæ, du Carbonifère et du Permien, paraissent appartenir à ce dernier Ordre, mais on ne peut leur assigner une place définitive. Les Euselachi se divisent en deux Sous-Ordres, les Pleurotremata et les Hypotremata. Ces derniers se divisent en Narcobatoidei, Famille Torpedinidæ {(Torpedo, Tertiaire et époque actuelle, Nacriæ, Hypnos, Narca,Temera, Discopyge, actuels) et Batoidei, Familles Rhinobatidæ (a. Pristinæ : Sclerorynchus, Crétacé supérieur, Propristis, Tertiaire, Pristis, Ter- tiaire et actuel ; (b. Rhinobatinæ : Rhynchobatus, Rhina, Jurassique supérieur, Crétacé, actuel; Rhinobatus, Jurassique supérieur, Cré- tacé actuel; Discobatus, Trygonorhina, Astrodermus). — Famille Raiadiæ, Crétacé supérieur, Tertiaire, actuel; Cyclobatis, Crétacé supérieur; Psammobatis, Sympterygia. — Famille Dasybatidæ (Xi- photrygon, Tertiaire ; Urolophus, Tertiaire ; Urogymnus, Tertiaire : Ptychodus, Crétacé; Myliobatis, Tertiaire et actuel ; Rhinoptera, Tertiaire et actuel; Aetobatis, Tertiaire et actuel, Pteroplatea, Di- cerobatis, Ceratoptera, Ceratobatis, actuels). Le Sous-Ordre des Hypotremata est des plus naturels. M. Tate Regan, divise ainsi qu'il suit les Pleurotremata : Division 1 : Notidanoidei. Famille, Chlamydoseluchidæ (Chlamy- doselachus, actuel). Fam. Hexanchidæ (Hexanchus, Heptanchias, Jurassique, Crétacé, Tertiaire et actuel). Division 2 : Galeoidei, Fam. Odontaspididæ (Odontaspis, Tertiaire et actuel; Scapanorhynchus, Crétacé). — Fam. Lamnidæ (Lamna, Crétacé, Tertiaire et actuel, Carcharodon, Tertiaire et actuel ; Ceto- rhinus, Tertiaire et actuel; Alopias, même distribution). — Fam. Orectolobidæ (Parascyllium, Ginglymostoma, Rhinodon, Orectolobus, Chiloscyllum, Stegostoma, actuel. Les Genres Palæoscyllium (Can- theoscyllium, du Crétacé, appartiennent probablement à cette Fa- Hyper mille).Fam.— Seyliorhinidæ (Scyliorhinus, Crétacique, actuel, Pristi- urus, Jurassique supérieur et actuel; Mesiteia, Crétacé supérieur. Pseudotriacis, actuel). — Fam. Corchariidæ Corcharias, Tertiaire et actuel ; Galeocerdo, même distribution ; Galeus, même distribution; Ginglymostoma, Sphyrna, mêmesdistributions ; Thalassorhinus, Triæ- nodom, Triacis, actuels, Mustelus. Tertiaire et actuel). Division 3: Squatoidei. — Fam. Cochliodontidæ (Psephodus, Pleu- roplax, Xystrodus, Deltodus, Pœcilodus, Cochliodus, Paléozoïques). — Fam. Hybontidæ, a. Hybodontinæ (Orodus, Campodus Sphenacan- thus, Tristichius, Paléozoïque, Hybodus Trias, Lias, Jurassique, Cré- tacé inférieur, Acrodus, même distribution, Asteracanchus, Juras- sique et Crétacé inférieur). — b. Palæospinacinæ (Palæospina, Lias; Synechodus, Crétacé). — Fam. Cestraciontidæ, Cestracion (Juras- sique supérieur, Crétacé, actuel). — Fam. Squulidæ, a. Squalinæ (Echinorhinus, Tertiaire supérieur, Oxynotus, même distribution ; Centrophorus, Crétacé supérieur, actuel; Centroscyllium, Etmop- terum, Squalus, Scymnodon, Centroscymnus, Scymnorhinus, Somnio- sus, Isistius, Euprotomierus, actuels). —b. Pristionhorinæ (Pristio- phorus, Tertiaire et actuel ; Pliotrema, actuel). — Fam. Squatinidæ. (Squatina, Jurassique supérieur, Crétacé, Tertiaire, actuel). Chez les Squalidæ, les Squatinidæ et les Cestraciontidæ, les calcifi- cations primitives de la colonne vertébrale sont en forme de double cône qui resserre la notocorde. La colonne vertébrale semble avoir été non calcifiée chez les Orodontidæ, Cochliodonlidæ, Hybodontidæ. D'après Smith Woodward, les vertèbres chez Palæospinaæ sont cyclospondyliennes, parfois faiblement astérospondyliennes ; elles sont distinctement astérospondyliques chez Synechodus. Les relations des principaux groupes des Sélaciens peuvent être exprimées par le diagramme ci-contre : Reports on the scientifie results of tho expedition to the eas- tern tropical Pacific. — Sharks’ teeth and Cetacean bones, by C. R. Eastman (1). — Les dents de Squales, au nombre de 133, re- cueillies depuis 4.626 à 4.732 brasses de profondeur dans la partie est du Pacifique tropical, appartiennent toutes a la Famille des Lamnidés. Ce sont : Lamna sp., Oxyrhina crassa, de l’Eocène de la Caroline du sud, et de l’Alabama, de l’Eocène et du Miocène de la vallée du Rhin, du Miocène de Sicile, du Pliocène de Belgiqueet d'Italie; Carcharodon lamniformis, de l'Eocène de la Caroline du (1) Cambridge, Mars 1906. — Br. 8° avec 4 PI. Ext. de Bull. Mus. comp. Zool. Harward Coll., t. L. mit fe 3 RME 1 Varcohatoides Batoidei th Le" hs n+ Squaloidei X __ Notidanoïdei Euselachi Pleurotomata Holocephali ; ee Ichthyotomi \ Chastopnea Acanthodii EN à n. de Preuropteryqii + (Selachi Trematopnea). , OR DOS sud; Carcharodon megalodon, à large distribution géographique dans le Tertiaire. Les Cétacés connus pour des tympaniques et des périotiques, sont : Hyperodon indéterminé, Delphinus rappelant D. delphis, Kogia très semblable à X. breviceps. New Cestracions teeth from the west American Triassie, by Edne M. Temple (1). — Les espèces décrites proviennent de Shasta Country (Californie), ce sont les seuls Cestracions connus du Trias du Nord-Amérique. Acrodus Alexandræ. Dent grande, allongée, avec une crête médiane à la face triturante, portant de fortes rides. Acrodus oreodontus. Dent allongée, déprimée, avec une protubé- rance médiane et une crête médiane bien définie. Surface coro- nale fortement arrondie. Fortes rides sur le sommet et sur la crête longitudinale. Hybodus nevadensis. Dent cuspide, couronne basse et striée verticalement ; deux proéminences, nettement définies et acérées, coniques. Hybodus shastensis. Le cône supporte un cône principal, haut, robuste, à large base, cinq denticules latéraux, courts, avec de fortes et nombreuses stries, ainsi que sur le cône principal. Chimæroid fish and their developpement, by Bashford Dean (2). — Le beau Mémoire, que vient de publier le Professeur Dean, 'est consacré au développement des Chiméroides et à leur descen- dance ; ce Groupe représente un des plus anciens et des plus primitifs des animaux vertébrés ; il est plus ancien que les Séla- ciens. Les Chiméroids paléozoïques préparent l’état évolution- paire de certains Poissons archaïques aux Sélaciens à peau pourvue de chagrin. Dans l’Ordovicien (Silurien) du Colorado ont été trouvés des fossiles que Walcott a décrit sous le nom Dictyorhabdus priscus et les a regardés provisoirement comme des fragments de colonne vertébrale d’un Poisson chiméroid ; ce serait le plus ancien repré- sentant du groupe. Les Genres Ptyctodus, Rhynchodus, Palæomylus, du Dévonien du nord de l’Europe et de l'Amérique du Nord sont des Chimæroïdei. (1) Berkeley, 1906. — Br. gr. 8, 1 PI. Ext. de Univ. of Calif. public., Bull. dep. of geology, t. V. (2) Washington, 1906. — Vol. in-£° avec 11 PI. et 144 fig. dans le texte. SAUT DURE Les plaques vomériennes chez ceux-ci ont apparu postérieurement à l'époque du Dévonien. Le groupe encore obscur des Pétalodon- tidés, abondant pendant le Permo-Carbonifère, a été regardé par plusieurs paléontologistes comme allié aux Chiméroids ; il est plus probable qu'il appartient à l'Ordre des Sélaciens, représentant des formes de Squales, non en étroite relation avec les Chiméroids ancestraux, mais formant un parallélisme avec eux. Les formes comme Janassa représentent des Squales ayant évolué dans la direction des Chiméroids. Menaspis, du Permien supérieur, indique un Poisson en forme de Squale ayant quatre plaques dentaires, comme Deltodus et Sandalodus, avec une armure dermique qui est en avance (pari passu) sur le développement de la dentition ; s’il était prouvé que Menaspis est un Chiméroid permien, le problème de la descendance des Chiméroids serait certainement simplifié. Notre connaissance positive des plus anciens Chiméroids ne remonte pas plus haut que le Lias inférieur, où l’on trouve Squa- loraja et Myriacanthus. Le premier de ces Genres rappelle les Sélaciens par son armure dermique composée de tubercules dissé- minés, par la largeur de la bouche, par l’épine frontale. Chez Myriacanthus, on note l’armure dermique qui est plus spécialisée que chez Squaloraja ; l'épine frontale est moins une épine de Sélacien que chez ce dernier ; d'un autre côté, sa nageoire dorsale et ses vertèbres sont plus distinctement sélaciens que chez les autres Chiméroiïds. Chimæropsis, du Jurassique supérieur, rappelle Myriacanthus ; il a des plaques dermiques tuberculées ; le tronc est couvert de petits granules coniques ; comme chez le Genre liasique, le museau est allongé et il existe une épine frontale semblable. D’autres Chiméroids du Jurassique moyen et supérieur, comme Ischyodus, se séparent manifestement de Myriacanthus ou de Squa- loraja et ressemblent aux formes actuelles. C’est à la période crétacique que les Chiméroids arrivent au maximum de leur développement évolutionnaire. Les détails de l’évolution des Genres actuels de leurs ancêtres crétaciques sont malheureusement peu abondants ; on n’a guère comme point de comparaison que les plaques dentaires et les épines. Nous voyons que l'évolution s'est produite suivant la pro- duction de plaques de trituration dans un sens marginal. Chez Ischyodus, par exemple, on voit que quelques surfaces de tritura- tion des plaques palatines et meckéliennes commencent à se loca- liser près de la ligne médiane, ce qui se remarque encore plus chez 2 0 RSR Edaphodon. Elasmodus a développé les séries marginales et média- nes de ses plaques triturantes ; en réalité, cette dentition diffère peu de celle du Genre actuel Harriotta. Chez Elasmodectes, du Turorien, la spécialisation s’est faite dans le sens des triteurs marginaux ; ce type de dentition est représenté à l’époque actuelle dans le Genre Rhinochimæra. L'étude des plaques dentaires permet de penser que les Genres actuels ont dévié ainsi qu'il suit en formes mésozoïques : Calloryn- chus est le descendant étroitement apparenté d'Edaphodon, Chimæra d'Ischyodus, Harriotta d'Elasmodus, Rhinochimæra d’Elasmodectes. Certains Genres, tels que Leptomylus, de la Craie, et Mylognathus, du Miocène, étaient probablement trop spécialisés pour avoir représenté les conditions ancestrales des formes vivantes. Pendant l’époque Jurassique, existaient trois types distincts de Chiméroïds. Le premier est celui des Zschyodus et de ses alliés, d'où sont descendus certainement tous les Chiméroïds actuels. Le se- cond, Squaloraja, représente un Groupe aberrant et terminal ; ce Genre est aux Chimères ce que Pristiophorus est aux Squales. Le troisième type jurassique, représenté par Myriacanthus et Chimærop- sis, est le plus difficile à interpréter. Les plaques vomériennes se sont développées sur les éléments pharyngobranchiaux de l'arc de la mâchoire, de même que les plaques palatines sur les éléments épibranchiaux. A l’appui de cette hypothèse, nous constatons que, chez Chimæra, dès qu'un élé- ment pharyngobranchial se voit sur l'arc hyoïde, une série d’élé- ments semblables paraît également exister à l’arc mandibulaire. Une seconde hypothèse est que les plaques « vomérienne et prévo- mérienne » de Myriacanthus représentent les plaques palatines de l'arc branchial prémandibulaire. Les plus anciens animaux considérés comme des Chiméroids, les Ptychodontidés,ont seulement deux paires de plaques dentaires. On peut supposer que ces formes primitives n'ont pas encore at- teint le degré d'évolution où les plaques «vomériennes )» apparais- sentcomme des moyens de défense à l'arc antérieur. En résumé, les Chiméroïds peuvent être regardés comme les plus primitifs des Vertébrés ou pour préciser davantage, comme les der- niers descendants modifiés de Vertébrés ancestraux ayantun crâne et des mâchoires. Les données tirées de l’embryologie et de la pa- léontologie, montrent que les Chiméroïds représentent non des Vertébrés ancestraux, mais plutôt un groupe hautement modifié descendant d’ancêtres Sélaciens. Les formes récentes conservent moins parfaitement les caractères généraux du gnathostome an- Prog cestral que les Squales actuels. Les Chiméroïds ont retenu cer- tains caractères de leurs ancêtres Sélaciens paléozoïques, que les Squales acluels ont perdu. D’après diverses lignes de conver- gence, on peut inférer que les Holocéphales ancestraux ont divergé de la soucie Sélacienne près ou avec le groupe des Cestraciontes paléozoiques ;'en réalité, les Chiméroïds récents et les Cestraciontes ont de nombreux points d'affinité, tels que la dentition, les cartilages labiaux, l'articulation de la mandibule, la structure des nageoires et le système urogénital. En ce qui regarde la position toxonomique, il faut reconnaître que les Chiméroïds ont été séparés des Squales les plus anciens depuis si longtemps et présentent tant de caractères différentiels qu'ils ont acquis un rang élevé dans les divisions de la Sous-Classe des Elasmobranches, égal à celui de groupes comme celui des Pleu- racantes ou des Pleuroptérygiens. Sur les otolithes des Poissons eocènes du bassin parisien. par F. Priem (1). — Tandis que l'organe auditif des Cyclostomes, Elas- mobranches et Holocéphales ne contient qu'une fine poussière calcaire, l’otoconie, l'oreille des Téléostomes renferme des produc- tions calcaires solides appelées otolithes. Ces otolithes donnent de bons caractères pour la détermination des Poissons, et il est possi- ble, d’après les otolithes, de se faire une idée assez nette de la faune ichthyologique d'une couche géologique. On peut, en effet, rappor- ter toujours l'otolithe à un Genre déterminé, au moins le rapporter à une Famille connue. Dans les couches eocéniques du Bassin de Paris, M. Priem signale les otolithes indiquant des Poissons appartenant aux Familles Per- cidés (Serranus, Dentex ? Percidarum, Apogonidarum), Trachinidés (Trachini), Sparidés (Sparidarum), Ophididés (Ophidiidarum), Mu- rœnidés (Congeris), Siluridés (Arius, Siluridarum). Ces otolithes permettent de signaler la présence de Familles de Poissons dont les débris de squelette ne sont même pas encore connus. Le Prof. Koken, de Tubingue, s’est tout particulièrement occupé des otolithes fossiles, plus spécialement de ceux trouvés dans l'Oligocène d'Allemagne. MM. E.-T. Newton et Leriche ont étudié des otolithes de l’Eocène d’Angleterre et de Belgique. Nous devons à M. Priem la première Monographie des Otolithes recueillis dans l'Eocène français. (1) Paris, 1906. — Bull. Soc. Géol. Fr., 4 sér.. t. VI. 51 fig. dans le texte. RES 1? Ps Sur les Poissons fossiles du Stampien du Bassin de Paris, par F. Priem (1). — La Faune ichthyologique du Stampien a des affi- nités avec celle de l’Eocène, comme l'indique la présence d'Odontas- pis cuspidata, var. Hopei, Lamna macrota, Carcharodon auriculatus, (raleocerdo latidens très répandu dans l’Eocène, et celle aussi de Notidanus primigenius, qu’on trouve déjà dans l’Eocène, mais qui devient surtout très commun dans l’Oligocène. On doit noter le dé- veloppement relativement considérable des Carcharidés du {groupe Carcharias (Sous-Genre Aprionodon et Physodon) et Galeus, et aussi l'apparition du grand Carcharodon, C. angustidens, espèce qui com- mence à l’Oligocène et se continue dans le Miocène. En outre, il faut signaler la présence d'Odontaspis acutissima, du Miocène. On Amyzon brevipinne Cope, from the Amyzon beds of the southern interior of British Columbia, by L.-M. Lambe (2). — Le Genre Amyzon a été établi par Cope, en 1872, pour des Cyprini- dés du Tertiaire inférieur de la Colombie britannique, voisins des Catostomus actuels ; le type du Genre est A. brevipinne Cope ; qua- tre autres espèces, du Tertiaire inférieur du Colorado et de Nevada ont été décrites par Cope. L’exemplaire étudié par M. Lambe est en meilleur état de conser- vation que le type. Les principaux caractères sont : corps fusi- forme, quatre fois aussi long que haut ; dorsale longue, robuste. Rayons antérieurs de l’anale plus longs que les suivants. Ventrales et pectorales sensiblement de même taille. Environ 34 vertèbres, dont environ 18 caudales. Nageoires dorsales avec 34 rayons, anales 12, environ 12 aux ventrales et 14 aux pectorales. Longueur totale du corps 0m,090. Avec Amyzon brevipinne, on a recueilli dans la Colombie britan- nique À. commune Cope, dont le type est du Colorado. L’associa- tion de ces deux espèces dans les « Similkaneen beds » est une confirmation de l'opinion de Cope assimilant ces couches à celles à Amyzon, du Colorado et du Nevada. On Myriolepis Hibernica, a Palæoniscid fishes froom the Trias Coal Measures, by A. Smith Woodward (3). — Le Genre Myrio- lepis a été établi par Egerton pour un Palæoniscidé du Trias supé- (1) Paris, 1906. — Bull. Soc. Géol. Fr., 4° sér., t. VI, avec 1 PI. et 11 fig. dans le texte. (2) Ottawa, 1906. — Br. gr. in-8°, 1 PI. Ext. de Trans. Roy. Soc. Canada, t. XII. (3) Londres, 1906. — Br. in-8° avec 1 PI. Ext. de Ann. Mag. of nat. hist., sér. 7, t. XVIII. rieur de la Nouvelle Galles du Sud. M. Traquair a décrit, en 1893, une espèce du «Coal Measures » d'Irlande. Les caractères de cette espèce sont : longueur de la tête avec l'appareil operculaire beaucoup moindre que la hauteur du corps et comprise un peu plus de quatre fois dans la longueur du poisson. Voûte du crâne fortement tuberculée ; mandibule striée longitudinalement ; os de l'arc pectoral striés concentriquement. Nageoïires pelviennes presque aussi grandes que les pectorales ; nageoire dorsale commençant au-dessus de l'origine des ventrales, anale reculée ; rayons des nageoires ornementés par de fines stries longitudinales. Ornements des écailles consistant en rides rapprochées, délicates, transver- sales, parfois bifurquées ou subdivisées en tubercules allongés. Longueur du corps : 0m,300. M. Hibernica se distingue par la brièveté et l'épaisseur de la région abdominale de la position avancée de la nageoïire dorsale. The relations of Palæontology to Biology, by A. Smith Woodward (1). — Il est évident que la valeur scientifique d’un fossile dépend de l'exactitude avec laquelle les circonstances de sa découverte ont été déterminées par un géologue. L'histoire passée de la vie, telle qu’elle est révélée par les fossiles, a été, depuis de longues années, connue dans ses traits généraux ; on sait depuis longtemps que les divers organismes ont apparu à des époques différentes et en ordre défini, suivant une graduation conforme à leur degré d'existence : les moins parfaits d'abord, les plus perfec- tionnés en dernier lieu. De nombreuses années se sont écoulées avant qu'on ait reconnu que dans chaque groupe les plus bas ou les plus généralisés ont apparu les premiers. les plus élevés, plus spécialisés, ou plus dégénérés, près de l'extinction de la race. Les recherches modernes nous ont fait connaître les lois qui découlent de la succession de ces faits. Nos connaissances actuelles relativement à l’ordre de succession géologique des Poissons montrent que la paléontogie apporte sa contribution à la solution des problèmes fondamentaux de la bio- logie. Les plus anciens organismes, rapportables à des êtres ressem- blant à des Poissons, se trouvent dans le Silurien supérieur ; ces animaux semblent conformés plutôt pour ramper dans la vase de mers peu profondes ; ils ont presque tous des mâchoires incomplè- tement formées et n’ont pas de nageoires paires, consacrant la (1) Londres, 1906. — Br. in-8°. Ext. de Ann. Mag. of nat. hist., sér. 7, t. XVIIL. — 96 — plus grande partie de leur énergie de développement à produire une armure efficace par la fusion des tubercules dermiques en plaques. Ostracodermi. Avec eux vivaient des quelques vrais Poissons, à mâchoires complètes, mais possédant une paire de replis de nageoire, diversement subdivisées, au lieu de deux paires de nageoires ordinaires (Diplacanth Acanthodii). Le grand efort de la vie des Poissons du Silurien a été l'acquisition d'une armure der- mique, de mâchoires définitives, et le commencement des nageoires paires. Quelques-uns des types inférieurs ainsi équipés ont sur- vécu et ont ultérieurement évolué pendant la période dévonienne ; mais la plus grande partie des nouveaux venus qui forment la majorité étaient plus élevés en organisation (Crossopterygü). Ils étaient organisés pour la plupart pour vivre au fond d'eaux peu profondes ou marécageuses, mais c'étaient déjà des Poissons typi- ques, par leurs mâchoires, l'appareil branchial et leurs deux paires de nageoires. Presque tous les os de ces Poissons étaient externes, peu de leur squelette étant ossifié, et les seuls changements qui se sont produits ont été des fusions de certains os de la tête et l’adap- tation plus exacte de leurs nageoires et de leur queue à leur milieu. Des Poissons mieux adaptés à la natation ont aussi com- mencé à apparaître et les Palæoniscidæ ont constitué la majorité des Poissons des périodes carbonifère et permienne. Ces Poissons étaient à peu près équivalents en grade aux Esturgeons actuels ; ils n’ont montré que peu d’ossification du squelette interne, et leurs tendances ont été vers une natation effective par la corrélation plusintime entre les rayons des nageoires et de leurs supports, et par le raccourcissement du lobe supérieur de la queue. Aussitôt que le meilleur type de nageoire caudale apparaît à la période du Trias, en même temps le squelette interne commence à s'ossifier et les centrum vertébraux apparaissent ; en réalité, la période juras- sique suivante a eu des Poissons élevés en organisation qui ont amélioré et terminé leur squelette interne, en même temps que l’armature osseuse externe dégénérait. Dès le commencement de la période crétacée on voit, dès lors, les plus avancés de la Classe devenir de vrais Poissons osseux du type Teleostomi. Ayant atteint leur état de complexité, ils ont eu beaucoup plus de variations qu'autrefois, et alors arrive la foule des Poissons qui caractérise la période tertiaire et l’époque actuelle. Dès les premiers temps de l'histoire des Poissons, des change- ments fondamentaux se produisent à la tête. D'abord, dans certains Genres les maxillaires ont commencé à être cachés derrière et en haut du prémaxillaire, de manière à être exclus de la bouche. VTC nn Ensuite, chez les Poissons présentant cette disposition et chez beau- coup d’autres, les capsules auditives se sont tellement agrandies, qu’elles ont envahi la voûte primitive de la loge cérébrale qui a été réduite à une partie insignifiante du sommet du crâne. En même temps, les muscles latéraux du tronc se sont prolongés en avant au dessus de la voûte crânienne et des crêtes ont apparu entre eux. Finalement, il est fréquent de voir les nageoires pel- viques se déplacer et se mettre en dessous des nageoires pectorales, en même temps que les vertèbres, aussi bien que les rayons des nageoires, se réduisent en nombre et sont en nombre définitif dans chaque Genre ou Famille. Simultanément, beaucoup des rayons des nageoires se sont modifiés en épines, et il y a une tendance cons- tante à ce que les os externes et les écailles deviennent épineux. La faune ichthyologique actuelle est un mélange des survivants légèrement modifiés de beaucoup de périodes de la terre, comme des survivants de divers types modifiés existant encore ; on peut en inférer les changements des parties molles ayant accompagné la marche successive du squelette. Dès lors, la paléontologie fournit une base sûre pour une classification naturelle en accord complet avec le développement du groupe. En résumé, l'avance fondamentale dans le degré de la vie des Pois- sons a été toujours soudaine et apparaît avec une vigueur exces- sive à la fin d'une longue période de stagnalion apparente, pendant que chaque avance a été marquée par une acquisition fixe et défi- nitive de quelque nouveau caractère — « un point d'expression » ainsi que l’a nommé Cope — qui a rendu possible une nouvelle explosion d'énergie de développement. Les points d'expression successifs chez les Poissons ont été: 1° l’acquisition de nageoires paires en forme de rames ; 2° une queue plus courte à la base, mais encore hétérocerque ; 3° un balancement complet des nageoires et une queue homocerque ; 4° un squelette interne complet. LA paléontologie est nettement en faveur de la théorie des mu- tations discontinues ou avancées par changements subits, théorie qui a dernièrement reçu un si grand appui des expériences de M. de Vries sur les végétaux. -J CRUSTACÉS par E. MASSAT. New or little Known Victorian Fossils in the National Mu- seum Melbourne. Part IV :Some Silurian Ostracoda and Phylloea- rida, by Chapman (1). — Cette Etude a pour but l'examen des diverses espèces d'Ostracodes qui ont été recueillis dans le Calcaire de Cave Hill Lilydale (Victoria), par M. G. Pritchard et par l’au- teur ; les spécimens de Cyprisina ont été recueillis dans la même localité, par le Rev. W. Cressvell. Si l'on jette un coup d'œil d'ensemble sur ces échantillons, on voit que, sur les 26 espèces décrites, une moitié est formée du G. Primitia qui s'étend du Cambrien au Carbonifère et atteint son dé- veloppement maximum dans le Silurien, les autres Genres sont généralement de l’Ordovicien et du Silurien ; quant au G. Cyprisina, il n'avait jusqu'ici été rencontré que dansle Dévonien moyen de l'Angleterre. Voici la listes des espèces recueillies : Zsochilina labrosa J., Apar- chites subovatus J., Primitia trigonalis J. et Holl, Pr. subtrigonalis sp. n0v., Pr. punctata J., Pr. semicultrata sp. nov., Pr. matutina, J., Pr. reticristata J.. Pr. obsoleta J. et Holl, Pr. Halli sp. nov., Pr. elongata Kramss, var nuda J., Pr. paucipunctata J. et Holl, Pr. striata Kramss, Pr. semicircularis J. et Holl, Pr. unicornis Ulrich, Xestoleberis holliana sp.nov., X. lilydalensis sp. nov, X. WrightiiJones, var. oblonga nov. v., Aechmina Jonesisp. nov., Argilloecia acutaJ.etK., Macrocypris fleæuosa sp. nov., M. VineiJ., Bythocypris Holli J., B. cau- dalis J., B. phaseolus var. elongata J., Cyprisina sp. Quant aux Phyllocaridés, les Genres Ceriatocaris et Aptychopsis sont caractéristiques des couches d'Europe et du Nord de l'Amérique et sont tous deux nouveaux pour l'Australie. Pour le Genre Dicthy- riocaris, il a été trouvé dans le Dévonien et le Carbonifère de l’E- cosse, et dans le Dévonien de l’Allemagne. Dans le Nord de l’Amé- rique, ce Genre semble être cantonné dans le Carboniférien (Illinois et Pensylvanie). (4) Melbourne, 1904. — Roy. Soc. of Vict., vol. XVIII. Toutes les espèces recueillies appartiennent au Silurien: en voici la liste avec les localités d’où proviennent les échantillons : Cera- tocaris Pritchardi sp. nov., Wandeng (Victoria); C. Murchisoni An., Vrilmore (Victoria); Ceratocaris sp. Flemmington; Diictyocaris pœ- coxæ sp. n., Mori Creek ; Aptychopsis Victoriæ sp. n., Flemmington. Tous les échantillons recueillis sont soigneusement décrits et très bien figurés dans ce Travail. Ostracodi delle sabbie postpiioceniche di Carrubare (Cala- bria), per A. Neviani (1). — Les Crustacés Ostracodes fossiles d'Italie avaient été quelque peu négligés jusqu'ici ; ils commencent à être bien connus grâce aux travaux de MM. Capeder, Capellini, Namias,etM. A. Neviani y apporte une nouvelle contribution impor- tante par les espèces découvertes dans les sables postpliocéniques de Corrubare, près de Reggio de Calabre, s'élevant au nombre de 79 formes déterminables. Cette faune est extrêmement voisine de la faune actuelle de la Méditerranée ; mais on y remarque en plus quelques espèces du Nord de l'Europe, une partie notable de formes du Pliocène dont quelques-unes n'ont pas été signalées ailleurs, et enfin un certain nombre de formes nouvelles : Cythere subfoveolata, C. parva Seg. var. fenestrata n. var., C. sublatissima, C. Calabra, Cytheriera subelliptica, C. macrura, C. amphiura, C. calcarata, Pseu- docythere Sequenzina, Cytherideris lævigata, Cypridina carrubarensis. Une vingtaine de figures dans le texte représentent les espèces nouvelles ou critiques, maïs elles sont d’un dessin peu distinct. La distribution de ces espèces dans le temps, paraît concorder avec celle des Mollusques, les relations avec le Pliocène sont extrême- ment étroites, et bien des formes du Nord sont représentées ici par des variétés. CIRRHIPÉDES Zu Brachylepas eretacea H. Woodward, von J. Bôhm (2). — Cette courte Note a pour but de nous faire connaître l'histoire d'un Cirrhipèdesessile, Pyrgomacretaeea, décriten 1865 par H. Woodward, et provenant du Sénonien de Norwich (Angleterre). Après les tra- vaux de Rowe, sur les craies anglaises et les différents matériaux recueillis par M. Woodward, il créa pour ce fossile le G. Brachylepas (4) Rome, 1906. — Boll. Soc. Geol. Itat., XXV, p. 181-216 | Analyse de M. G.-F. Dollfus]. (2) Centralblatt f. Miner.. etc., Jahrg 1906, n° 45. — 100 — et la Famille Brachylepadidæ, et donna à ce Cirrhipède le nom Bra- chylepas cretacea H. W., en ajoutant que l'échantillon examiné et dont il publia une figure restaurée, vu l'épaisseur de la carène, du rostre et des différentes pièces, devait représenter un animal arrivé à son complet développement. Cette espèce n’était connue que dans le Sénonien supérieur d'Angleterre. Or, au Musée Geologique de Berlin, on conserve, dans une série de Hadden de la même époque, un fossile identique au dessin de Woodward (1), sauf que les côtes sont plus minces et plus tran- chantes. En outre, on a trouvé la même ou une espèce très rap- prochée, en 1854, dans la craie de Meudon, qui fut décrite par Hébert, sous le nom ÆEmarginula Naissanti. Ce fossile ne diffère des échan- tillons dont nous avons précédemment parlé, que par une taille plus petite, et il se pourrait bien qu'il représentât un échantillon très jeune de Brachylepas cretacea H. W. TRILOBITES Faune Cambrienne de la Chine par Charles D. Waleott (2). — Un premier fascicule déjà paru donnait une première liste d'espè- ces (3) il a été reçu depuis cette époque, un lot de fossiles contenant de nombreux Crustacés nouveaux pour la science et provenant des provinces de Shen-si et du Shan-si (N-0 de la Chine). C’est la description de ces nouvelles espèces qui fait l'objet du présent Tra- vail; malheureusement il n’est accompagné d'aucune figure, etcha- que espèce est seulement désignée par une courte description. Toutes ces espèces sont de très petite taille. Le Cambrien de la Chine peut se diviser en deux parties. Le Cambrien supérieur ou « Chian-mi-tien formation » et le Cam- brien moyen comprenant la formation de Ku-sham et la forma- tion de Chang-Kia. Nous donnons ici une liste des nouveaux Trilobites qui sont décrits dans ce fascicule : Genre Dorypyge Dames: D. Richtofeni lœvis n. var., diffère du type principal en ce que la surface est presque lisse, tandis que D. Richtofeni type est presque entièrement couvert de tubercules, appartient au Cambrien moyen. —Genre Blachwelderia, type : B. Cilisi Walcott, Camb. moyen, se rapproche de B. sinensis Berg. (1) Voir Geol. Maguzine, 1901, p. 149,-PI. VIII, fig. 4. (2) Proc. U.S. Mus., 1906, vol. XXX, p. 563-595. (3) Proc. U. S. Mus., sept. 1905, p. 1-106. Fr, AS] PA À. à ns — 101 — Genre Agraulos Corda: À. armatus n. sp., À. nitida n. sp., À. obs- cura n.sp., À. regularis n. sp., A. uta n. Sp., À. capaxn.sp., À. media ; toutes ces espèces appartiennent au Cambrien moy. G. Anomocare Angelin : À. Bigsbyi n. sp., Camb. moy., A. flava n. sp., Camb. sup. — G. Ptychapsis Hall : P. bella n. sp., Camb. sup. G. Ptychoparia Hall et Corda : P. cornu n. sp., P. inflata n.sp., P. li- bra n. sp., P. nereis n. sp., P. undata n. sp., P. vesta n. sp., P. maia n. sp. — Piychoparia S.-G. Lastraceus intermedia n. sp. L. subrugosa n. sp. ; toutes ces espèces appartiennent au Cambrien moyen. G. Solenopleura: S. pauperata n. sp., Camb. moy. — G. Dolicho- metopus : D. Hyrie n. sp., Camb. moy. The fossils of the Silurian (Upper Silurian) rocks of Keewa- tin (Manitoba), the north eastern shore of Lake Winnipegosis and the lower Saskatchewan river, by J. Whiteaves (1). — Cette étude s'occupe des fossiles et notamment des Crustacés récoltés dans ces régions de l'extrême sud du Canada, recueillis par le D: B. Dowling, en 1901. Il n’y a pas d'espèces nouvelles citées, mais les échantillons récoltés sont décrits avec soin et quelques-uns sont accompagnés de figures, chaque description comporte des références très minu- tieusement étudiées. Voici la liste des espèces récoltées, classées par localité : De Keevatin (Manitoba) — Bronteus ekwanensis Whit., Br. aqui- lonaris Whit., Br. niagarensis Hall ; Ceraurus Tarquinius Billings. Lac Winnipegosis — Ostracodes : Isochilina grandis var. latimar- ginata Jones. Leperditia Hinsigeri Schmidt. L. Hinsigeri, var. Fabri- lina Jones. L. Hinsigeri, var. gibbera Jones. L. marginata Schmidt. Trilobites : Acidaspis perarmata Whiteaves. Du cours inférieur de la rivière Saskatchewan — Ostracodes : Isochilina grandis, var. latimarginata Jones. Leperditia Hisingeri, var. Fabrilina Jones, var. egena Jones, L. phaseolus Jones, L. Whi- teawesii Jones, L. cœca Jones. Trilobites : débris d'Illænus. Revised list of the fossils of the Guelph formation of Onta- rio, by J. Whiteaves (2). — L'auteur donne la liste des Crustacés fossiles trouvés dans cette formation. Ostracodes. — Leperditia baltica Hisinger var. guelphica Jones ; (1) Ottawa, 1906. — Geol. Surv. Caunada-Paleoz. foss., vol. II, part. IV,av. fig. (2)Ottawa, 1906. — Geol. Surv. Canada. Paleoz, foss., vol. III, part. IV.p. 340. — 102 — L. phaseolus Hisinger v. guelphica. — Trilobites : Calymene niagarensis Hall. Ceraurus Niagarensis Hall. Illænus aboynensis Whiteaves Proteus sp. indet. — Euryptérides : Eurypterus Boylei Whiteaves. Trilobites from Bolivia, by P. Lake. (1) — Ces Trilobites ont été recueillis par le Dr Evans, de 1901 à 1902, ils sont peu nom- breux mais ont une grande valeur pour l'étude du Paléozoïque inférieur de l’Amérique du Sud. Plusieurs horizons sont repré- sentés, et si les formes cambriennes et siluriennes ont des afi- nités avec les formes européennes, les espèces dévoniennes se rapprochent de celles de l’Afrique du Sud. Voici quelques détails sur les espèces récoltées : Peltura sp. récolté à Cochaiya, province de Caupolican, appartient au Cambrien supé- rieur, probablement aux couches « Lingula Flags ». Symphysurus Apolonista sp. nov. et Trinucleus boliviensis sp. nov., récoltés à Apollo, appartiennent à l’Ordovicien. Ces deux fossiles ont été récoltés dans le même bloc, et Tr. boliviensis ressemble à Tr. coscinorhinus, ia seule espèce de Trinucleus existant en Suède. Sur la rive droite de la rivière Caca, on a trouvé des fragments d’Ogygia que l’on pense appartenir à l'Ordovicien, Silurien moyen. A trois milles d'Apollo, l’on a récolté Phacops arbuteus Lake, qui se trouve aussi dans les couches de Bokkeveld, colonie du Cap; on a rencontré aussi Dalmanites Païtuna Harth et Rathburn, et D. Mæ- curia Clarke, que l'on retrouve dans les couches dévoniennes du Brésil. Appartenant également au Dévonien, on a trouvé à Puerto- Mapiri, un fragment de Dalmanites que l’on peut rapprocher de D. Mæcuria. Toutes ces espèces sont décrites et figurées dans le Travail de M. Lake qui oftre un réel intérêt. Guide to the Geology and Paleontology of the Schoharie Valley in eastern New-York, by Amadeus W. Grabau (2). — Cette Etude très intéressante de Géologie locale, sur des couches appar- tenant au Silurien et au Dévonien, renferme de nombreux spéci- mens de Trilobites, tous représentés dans le texte par de nom- breuses figures ; nous examinerons ces espèces en suivant l'ordre géologique. Au Silurien appartient le calcaire de Cobleskill, dans lequel on rencontre deux Ostracodes : Leperditia Jonesi et L. scalaris différant (1) Londres, 1906. — Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LXII. (2) Albany, 1906. — New-York State Mus. Bull. 92. — 103 — du précédent par un renflement sur la charnière ; on y a trouvé aussi plusieurs Trilobites : Calymmene, Dalmanites, etc. Au Dévonien inférieur, représenté par les calcaires de New-Scot- land, appartiennent des Trilobites tels que : Phacops Logani remar- quable par sa forte glabelle semée de gros points en relief; Dal- manites pleuroptyx, caractérisé par les lobes de la glabelle, un élargissement du front en forme de croissant des épines des deux côtés de la tête, et un pygidium triangulaire ; D. nasutus caractérisé par une bifurcation produite par l’extension de la tête, de longues pointes géniales,et un pygidium avec une longue épine pointue. Au Dévonien moyen, appartiennent les grès de Schoharie, le cal- caire d'Onondaga et « Hamilton beds ». | Dans le grès de Schoharie, on rencontre : Calymene platys qui dif- fère peu de son prédécesseur de la formation du Niagara ; Phacops cristata qui se distingue des autres espèces du Genre par son corps couvert d’épines. Dalmanites anchiops est représenté par des pygi- dium dans lesquels l’épine dorsale toujours incurvée est caracté- ristique. Proctus crassimarginatus est aussi bien représenté par son pygidium de petite taille, à incurvation régulière et à bout mar- ginal caractéristique. Au-dessus de cette couche se trouve le Calcaire d'Onondaga, dans lequelon trouve: Dalmanites (Odontocephalus) selenurus,au pygidium dont la base est ornée d’une double pointe, la tête est reconnais- sable par la crête antérieure et la forme de la glabelle ; D. Calypso caractérisé par ses joues étroites couvertes d'épines, ses yeux en croissant, et son large pygidium arrondi à la base, avec une rangée d'épines plates dans l'axe ; Lichas (Conolichas) eriopis remarquable par les séparations marquées de la tête toute couverte de pustules dans sa partie centrale, et par la forte épine qui termine son pygi- dium. Proteus folliceps a les angles du limbe arrondis, les sillons de la glabelle faiblement renflés et le pygidium arrondi sans plis mar- ginaux ; enfin, P.clurus,avec ses longues pointes génales, sa glabelle sans lobe, et son pygidium avec des plis marginaux. Les couches d'Hamilton beds sont formées de grès et de sable, et les fossiles s’y trouvent sous la forme de nodules; les Trilobites y sont représentés par Homanolotus Dekayi, espèce très allongée avec un pygidium peu élevé, une glabelle rectangulaire, un cépha- lothorax à peu près triangulaire et un thorax rarement trilobé ; et par Phacops rana caractérisé par sa glabelle très large, recouverte de fortes pustules, ses yeux proéminents et son pygidium presque en forme d’arc de cercle. — 104 — BRACHYURES Brachiuri nuovi o poco noti del Terziario veneto, nota del Dott. C. Airaghi (1). — Le but de cette Note est l’étude de trois Crustacés, deux peu connus et confondus avec d'autres espèces : Phyletenodes depressus M. Edw. et Ranina Reussi Wood ; et d’un Crabe nouveau dans le Tertiaire vénitien : Xanthopsis kressenbergensis Meyer. L'auteur, dans une première partie, passe en revue les divers Ranina trouvés dansle Tertiaire vénitien, et dit que l’on a confondu souvent Ranina Reussi Wood et Ranina Bittneri Lôrenth. ; il figure les deux espèces et en donne les caractères distinctifs. Quant à Phlyctenodes depressus M. Edw., l'espèce, nous dit l'au- teur, a déjà été décrite (2); mais, grâce aux échantillonsqu'ila entre les mains, il en donne une nouvelle description avec une figure agrandie, et il la compare avec les Phlyctenodes connus; il donne les éléments de comparaison entre les espèces par la disposition des tubercules. Le troisième fossile dont l’auteur s'occupe est Xanthopsis kressen- bergensis Meyer, Crabe d’assez forte taille, propre au calcaire num- mulitique de Kressenberg, et qui vient pour la première fois d’être rencontré dans le Tertiaire italien. Les deux seuls exemplaires connus en Italie, proviennent, l'un de Priabona, l’autre de la vallée de Lonta et appartiennent à l'Université de Padoue. Une longue description est donnée de ce Crabe, avec deux figures montrant l'animal vu en dessus et en dessous. Ce Genre Xanthopsis, qui est représenté par une seule espèce en Italie et en Hongrie, est plus répandu dans la Haute-Bavière, l’argile de Londres et les sables nummulitiques des Landes. Les trois fossiles dont nous venons de parler appartiennent au terrain Eocène et à l'étage Priabonien. MACRURES Sur les restes de Crustacés dans les dépôts du Crétacé infé- rieur de la Crimée. par A. Borissjak (3). — L'auteur décrit deux nouvelles formes de Crustacés qu’il a trouvé dans le grès calcaire de Balaklava (Crimée) appartenant au Néocomien. (4) Atti Soc. ilal. di Sc. Nat., vol. XLIX, 1905, 1 PI. (2) Milne Edwards. — Histoire des Crustacées Podophtalmes fossiles, vol. I, p. 367, PI. 38, fig. 2. (3) Saint-Pétersbourg, 1904. — Bull. Com. géol., t. XXII, 1 PI. — 105 — Le premier fossile décrit est une pince de Crustacé appartenant à la Famille Astacidæ : Haploparia Triboleti n.sp. La partie inférieure de la pince, le carpus, est de forme allongée, s’élargit et s’aplatit légèrement vers l'extrémité distale, le bord supérieur est droit, l’inférieur décrit un arc régulier. Les faces sont légèrement bombées, de sorte que la section longitudinale offre une forme elliptique au milieu et un cercle presque parfait à la base ; elle est fortement étirée vers l'extrémité distale. Le carpus porte un index très étroit, enflé à la base, se rehaus- sant et s'aplatissant graduellement vers le bord distal qui est for- tement incurvé en dedans, le pollux de forme symétrique avec l'index est déjà aplati à la base. Le long du bord supérieur du carpus, et plus loin le long de l'index, court une carène plate d’un peu plus d’un millimètre de largeur, délimitée par d'étroits et profonds sillons. Le long du bord supérieur du carpus, sont dispersées, à quelque distance l’une de l’autre, six grosses dents aplaties à leur sommet et tournées vers l’extrémité distale. Le bord extérieur du doigt mo- bile ne possède qu’une seule dent placée à la base. Le pollux et l'index sont garnis, du côté intérieur, d’une série de fortes dents de forme irrégulière. La base du doigt mobile porte, en outre d’une dent à sa portion supérieure, deux tubercules placés de part et d'autre du point d'insertion du doigt. Un petit tubercule s’aperçoit aussi sur le doigt lui-même, au voisinage du bord intérieur. La surface de la pince, tant du carpus que des deux doigts, est uniformément couverte d’une structure granulée, les tubercules plus gros alternant avec les plus petits, sans toutefois être dis- persés en lignes régulières. Comparé aux autres représentants du Genre, H. Triboleti se rap- proche le plus de H. neocomiensis Tribolet et H. Latreillei Robi- neau, appartenant tous deux au Néocomien. Le second fossile décrit et figuré, est Palæno dentatus Rem. il n’est spécifié que sur des débris informes que l’on a pu tout de même l'identifier avec la forme type venant du Néocomien de l’Allemagne et de la Suisse, décrite et figurée par M. de Tribolet (1). Un fait à mentionner, c’est que les deux formes de la Crimée ont, l'une et l’autre, assez bien conservé leur couleur d'un rouge orange intense chez la première et d’une nuance bleuâtre chez la seconde. (4) M. de Tribolet. — Descrip. des Crust. du Terr. Néocomien du Jura Neucha- telois et Vaudois. Bull. Soc. géol., Fr. 1847, p. 359, PI. XII, fig. 8. — 106 — INSECTES par F. MEUNIER. Borkenkäfer des Baltischen Bernsteins, von Herrn M. Hage- dorn (1). — Ce petit Travail est rédigé avec le plus grand soin. Après quelques considérations générales sur l'habitat des Scolytides, l'auteur relate qu'il a vu 11 individus du Genre Hylestes, 5 du Genre Phlæosinus, et 1 du Genre Xylechinus. C'est avec raison que l’auteur signale que, dans la forêt ambrifère (Bernsteinwald), croissaient aussi des chênes, des peupliers, des bouleaux et des rhododendrons. Le Mémoire renferme les diagnoses des espèces suivantes : Hy- lastites Schellwieni, Mycetophilites dubius (cette espèce a des traits de parenté avec les Hylestes et les Mycetophilus), Phlæosinites Rehi, M. Brunni, M. regimontanus, et Xylechinites anceys. Les dessins accompagnant cette Note font bien apprécier les par- ticularités de la tête, des antennes, des rattes et de la structure ély- tralé de ces intéressants Scolytides. Les Dolichopodes de ambre de Ia Baltique, par M. F. Meu- nier (2). — L'auteur a trouvé dans le Succin les Genres sui- vants: Xiphandrium, Porphyrops, Achalcus, Medeterus, Thrypticus, Prochrysotus, Palæochrysotus, Gheynius, Chrysotus, Diaphorus, Ne- matoproctus, Psilopus, Hygroceieuthus, Saucropus, Dolichopus, Gym- nopternus, Campsicnenus, Anepsius, Thinophilus et Wheeriella. L'étude des Dolichopodidæ de la reine des reines, commencée il y a près de quinze ans, lui a permis de formuler les conclusions suivantes : La faune de ces Diptères est paléarctique, elle comprend aussi quelques formes néotropicales. Elle ne représente qu'une partie de celle, vraisemblablement très riche en espèces, ayant habité l'île ou le territoire ambrifère. Prochrysotus, Palæochrysotus et Gheynius étaient en pleine évolu- tion à l’époque tertiaire. Chrysotus ne s’est guère transformé. Les (1) Kænigsberg, 1906. — Physik-Ükon. Gesellsch., XLVII Jabrgang, pp. 115-211 et 12 figures dans le texte. (2) Paris, 1906. — C. R. Acad. des Sc., séance du 22 nov. 1 br. in-4° de 2 p. * da br | — 107 — espèces toutes éteintes, sont voisines de celles de la faune actuelle; les Genres tous bien représentés dans la faune actuelle. Monographie des Tipulidæ et des Dixidæ de l’ambre de la Baltique, par F. Meunier (1). — Ce Travail a pu être entrepris au moyen des richissismes matériaux du musée de l'ambre de Kœ- nigsberg. Il donne le tableau stratigraphique des formes connues, celui des groupes, Genres et espèces. L'auteur redécrit, en dé- tail, quelques formes signalées antérieurement par H Loew et donne les diagneses des espèces suivantes: Dicranomyia lobata; An- tocha succinea, Erioptera perspicillata, circumecincta ; Trimicra mi- nuta, inophomyia procera, magna ; Gonoyia elegantula, pulcher- rima, pulchella, graciosa, borussica, pulchra ; Empeda prolifica, elon- gata ; Prionolabis producta, exiqua ; Dactylolabis brevipetiolata, continuata, pulchripennis, concinna ; Limnophila vulcana, elongata, robusta, speciosa, fastuosa; Polymora magnifica ; Trichoneura deci- piens ; Tipula graciosa, media, major, longipalpis, grandissima ; Bra- chypremna eocænica ; Dira succinea, minuta. Cinq planches lithographiées donnent les caractères les plus im- portants des curieuses bestioles décrites dans ce Mémoire. Contributions à la faune des Mycetophilidæ du Copal récent de Zanzibar et de Madagascar, par F. Meunier (2). — Dans ce petit Mémoire, l'auteur décrit les espèces suivantes ; Leptomorphus africanus, Exechia erupta, Empheria maculata et Platyura exiqua. Ces espèces et Sciophila Andreini Bezzi, sont les seules de la Famille des Mycétophilidés connues dans la faune éthiopienne. La Note est accompagnée de figures donnant le détail de la structure morpho- logique de plusieurs organes de ces Orthorapha. Die fossilen Insekten und die Phylogenie der rezenten For- men. von À. Handlirseh (3). — Voici la liste des noms nouveaux que nous n'avons pu donner dans le précédent numéro où nous avons analysé exclusivement les considérations évolutionnistes de l'important Manuel de M. Handlirsch: Lyeocerus (n.g9. pro Dictyoneura Goldenbergi), Stygne n. g., Breyeroides n.£., Leipsanon 1. 2., Becula n.£2., Megap- (1) Paris, 1906. — Ann. Sc. Nalur., Zool., t. IV, pp. 349-401, PI. XII à XVI. (2) Paris, 1907. — Le Naturaliste, n° 480, avec 9 figures. (3) Leipzig, 1906. — Ce relevé, emprunté aux fiches du Concilium bibliogra- phicum, sera continué pour les livraisons suivantes du Manuel de l'auteur. — 108 — tilidae, Peromapteridae Mecynopteridae, Homoiop- teridae, Breyeriidae, Fouqueidae, Graphiptilidae, Spilapteridae, Brodiidae, Stygnidae, Mixotermitidae, KReculidae., Ischnoneuridae, Cremidolestidae, Proto- tettigidae, Homalophlebidae, Protokollariidae, Pachy- tilopsidae, Laspeyresiidae, Caloneuridae, Sthenaropo- didae, Omalidae, Sthenaroceridae, Stenoneuridae, Protophasmidae, Etoblattidae, nn. Fam. Beculoidae n. Ord. Anagesthes pro Termes affinis, Aeanthodietyon pro T. decheni, Sagenoptera pro T. formosus, Eumeeopteràa pro T. laxa, Stäilhoeroeis pro T. Heeri, Gegenemene ?r0 Dictyoneura sinuosa, Hadroneuria pro Gryllacris bohemica, Propalingenia pro Palingenia Feismanteli, Cathadyesthus pro Acridites priscus, Graphiptiloides pro Graphiptilus William- soni, Homæophlehia pro Homoioptera gigantea, Mesgapti- loides pro Megaptilus Brodiei, Apopappus pro Spilaptera Guernei, Spiloptilus pro Graphiptilus Ramondi, Epitethe pro Spilaptera Meunieri, Homaloneura Bonnieri, Homaloneurîites pro H. Jonnae, Paramegaptilus pro Megaptilas Scudderi, Cmemido- lestes pro Protophasma Gaudryi, Parahomalophlebia Pro Homalophlebia Courtini, Fhorenysis pro Oedischia ingbertensis, Stenoneurites pro Stenoneura maximi, Etoblatta pro Lepto- neura robusta. Lier. 2. — Mesitoblatta, n. 4., Hesperoblatta n. (., Apo- typoma 7. 9., Gongyloblatta n. q., Syneoptoblatta 7. q., Miaroblatta n. /., Auxanoblatta n. ., Phyloblatta (n. 4. pro Blattina Schrüteri). Protephemeroïidea n. 0r7d. Pseudo- mylacridae, Protagrionidae, Meganeuridae, Paralo- gidae, Triplosobidae, Diaphanopteridae, Corydaloi- didae, Campylopteridae, Myschopteridae, Khaphi- diopsidae, nn. fam. Sterzelia n. q. pro Etoblattina Steinmani, Elaphroblatta pro Anthracoblattina ensifer, Soeoblatta pro Blattina lanceolata, Bietyoblatta pro Btattina dresdensis, Pa- relthoblatta pro Archimylacris belgica, Stephanoblatta pro Etoblattina Gaudryi, Platyblatta pro E. steinbachensis, Cardio- blatta pro Mylacridium Fritschi, Soomylaeris pro Etoblattina deanensis, Nearoblatta pro Blattina parvula, Meganeurula pro Meganeura Selysü, Æriplosoba pro Blanchardia pulchella. — 109 — PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN. Essais de Paléoconechologie Comparée. VIE livr.. par M. Coss- mann (1). — Le Cénacle Cerithiaeea, étudié dans ce volume comprend onze Familles, dont quatre sont nouvelles : Eusto- midæ, BrachytremidÆæ. Procerithidæ, Diastomidæ. La seconde est divisée en trois S.-Fam. : Procerithinæ, Pa- racerithinæ, Metacerithinæ, et l'auteur y propose les nou- veaux G., S.-G. ou sections : Cosmoeerithium(C. Nysti d'Arch.); Xystrella (C. armatum M.): Eævibaeulus (pro Pachystylus Gemm. préempl.); Nerineopsis (C. Davoustanum d'Orb); Gym- nocerithium (C. collegiale Zitt.); Cry ptoptyxis(C. Whrigti Et.); Keliochilus (pro Tomocheilus Gemm. préempl.); Khynehoee- rithium (C. fusiforme Héb. Desl.) ; Cirsoeerithium (C. subspi- nosum d'Orb.); Bathraspira (C. tectum d'Orb.); Metaceri- thium (C. trimonile Mich.); Uchauria (C. peregrinorsum d'Orb.); Cimolithium (C. Belgicum d'Arch.) ; Restrocerithium (ARostell. plicata Sow.). Dans la Fam. Cerithidæ, nous enregistrons la nouv. S.-F. Bit- tiinsæ, et les G., S.-G. ou Sect.: Exechoeïirsus (C. cingillatum Zek.); Ferebraliopsis (C. Requienianum d’'Orb.); Eehinoba- thra (C. Simonyi Zek.); Bittiolum (B. podagrinum Dall). Il n’y a aucune création nouvelle à signaler dans les Fam. suivantes. Deux noms nouveaux sont créés dans l’annexe: Pallioeypræa (Aricia gastroplax M'Coy.) ; et Chedevillia (Rimella Munieri Chédeville). Enfin, les changements de noms spécifiques sont les suivants : Trocerithium muttenzense pour Cer. ventricosum, Grepp., non Desh. Rhynchocerithium basilense pour Cer. contractum, Grepp., non Bell. Metacerithium Campichei pour Cer. Coquandi, P. et C., non Math. Tiacerithium tiarulinum pour Cer. subtiara, Opph., non d'Orb. Tiaracerithium Almeræ pour Cer. pseudotiara, Cossm., non d'Orb. (1) Paris, 1906. — Vol. in-8° dé 264 p. avec 14 PI. phot. dont 1 double. — 110 — Cerithium unseburgense pour Cer. nassoides, v. Kœn., non Grat. Vulgocerithium ozodophorum pour Cer.nodulosum, Phil., non Brug. Ataxocerithium Brazieri pour Cer. abbreviatum, Brazier, préempl. Cerithium philippinense pour Cer. lemniscatum, Quoy, non Brong. Terebralia Rudolphi pour Cer. Pauli, R. Hœrn., non Br. et C. Cerithiopsis astensis pour Cer. pygmæum, Phil., non Buy. Notes on the Genera Omospira, Lophospira and Turritoma. with descriptions of new proterozoie species, by Mrs. G. D. Longstaff. — De nombreux matériaux en bon état de conservation permettent actuellement à l’auteur de reprendre la question des Genres protérozoïques de la Famille Murchisoniidæ, et de faire un examen plus approfondi de trois d’entre eux. Omospira Ulrich, placé jusqu'ici dans la Fam. Raphistomidæ, a beaucoup d’analogie avec Scalites Emmons ; c’est une forme supra- silurienne, et l’auteur de cette Note y rapporte une nouvelle espèce du Ayrshire, O. orientalis, à surface lisse et à carène saillante. Lophosphira Whitfield, à un faciès variant depuis celui d'Omos- pira jusqu’à celui de Trochonema ; maïs on le distingue toujours de Murchisonia parce que le labre n’a qu'un sinus au lieu d'une bande. Mrs. Longstaft y distingue trois groupes : 4° Perangulata (type : L. gyrogonia M'Coy ; 2 Bicincta (type L. bicincta Hall) ; 3° Robusta (type : L. subglobosa n. sp. Noustrouvonsdansle premier Groupe quelques nouvelles espèces : L. excavata, L. trispiralis, L. instabilis ; et une Sous-Section Cieelia pour L. angulocincta Salt. et L. ferruginea n. sp. Dans le second groupe, nous remarquons L. bellicarinata n. sp. et la Sous-Section Tubulosa pour L. cyclonema Salt., L. pulchra M'Coy. Turritoma Ulrich, plus allongé, avec un sinus plus profond que celui de Cœlocaulus (— Cœlidium Clarke), est représenté par une nouvelle espèce un peu douteuse (T. tenuifilosa), du Ayrshire. Les figures publiées à l'appui de cette Note sont d’une parfaite netteté et correspondent en tous points aux indications du texte ; les légendes sont très détaillées et très explicatives. A list of devonian fossils collected in Western New Sork. with Notes on their statigraphie distribution, by A. W. Slocom (2). — Les fossiles dont il s’agit font partie des collections (4) Londres, 1906. — Quart. Journ. Geol. Soc., vol. LXII, pp. 552-572, pl. XLIII-XLIV. Mrs. Longstaff — Miss J. Donald). (2) Chicago, 1906. — Field Columb. Mus., n° 113; vol. II, n° 8, pp. 257-265, pl. LXXIX. ee 2 ne Re — 111 — du «Field Columbian Museum » et ils ont été recueillis, en Sept. 1904, dans le Dévonien moyen (Hamilton group) de l'Ouest de l'Etat de New-York. Ce sont en majorité des Cœlentérés et des Brachio- podes, très peu de Pélécypodes et de Gastropodes, un seul Cépha- lopode, toutes espèces déjà connues, décrites par Hall ou par Conrad, etc., dont la détermination représente une somme de tra- vail importante. Une planche phototypée donne la vue du gisement de Moscow Shale, Livingston County. On some fossil Cephalopoda from North Cornwall, by @G-C. Crieck (1). — L'identification des fossiles recueillis à Cant Hill, St-Minver, par M. Howard Fox, indique l'Eifélien ou la base du Dévonien moyen. M. Crick a pu déterminer à peu près certaine- ment Orthoceras hercynicum Kayser, O. commutatum Giebel ; mais les autres formes ne sont pas nommées spécifiquement (Cophi- noceras, Phragmoceras, Agoniatites). Sedgwick Museum Notes. — New Fossils from the Haverfor- dwest Distriet. by F. R. Cowper Reed (2). — Les Gastropodes dé- crits dans cette Note, recueillis par MM. Marr et Roberts, ainsi que par M. Turnbull, appartenant à l'étage de Redhill (Silurien). M. Reed les rapporte principalement aux Genres établis par Ulrich en 4897: Ectomaria Robertsi n. sp., E. cf. elliptica [Hisinger]|, Lopho- sphira cf. turrita [Portlock], Archinacella Prendergasti nov. sp., À. aff. rotunda Ulrich, Bellerophon (Sinuites) crypticus n. sp., B. (Bu- canopsis) secundus n. Sp., et un Conradella non nommé. L'état de conservation de ces débris n’a pas toujours permis à l’auteur d’être absolument affirmatil dans ses déterminations qui ont exigé de minutieuses comparaisons. On a specimen of Cyrtoceras (Meloceras) apicale from the ear- boniferous limestone, Kniveton., Derbyshire., by &. C. Crick (3). — Le fragment nautiloïde, recueilli par M. Wheelton Hind dans le Carboniférien de Kniveton, est rapporté par M. Crick à Cyrto- ceras (Meloceras) apicale Foord (1898). Malheureusement, l’état de conservation de ce spécimen ne permet pas d’en étudier complè- tement tous les caractéres. (4) Londres, 1905. — Geol. Mag. Dec. V, vol. Il, n° 490, pp. 154-139, PI. V. (2) Londres, 1906. — Geol. Mag. Dec. V, vol. III, n° 506, pp. 350-368, PI. XX. (3) Londres, 1905. — Geol. Mag. Dec. V, vol. II, n° 488, pp. 62-65, pl- I. — 112 — New fossils from the Bokkeweld Beds. South Africa, by F.-R. Cowper Reed (1). — Le « Sedgwick Museum » a récemment reçu une petite collection de fossiles des couches de Bokkeweld, dans l'Afrique du Sud, qui ont été attribuées à l’époque dévonienne. Ces quelques Lamellibranches et Brachiopodes, patiemment détermi- nés par l'auteur, sont les suivants : Buchiola subpalmata n. sp., analogue à B. palmata Golaf : Nuculites cf. Smithi Clarke, Nyassa arguta Hall, Sanguinolites niger et S. acer n.sp. ; Scaphiocælia À fri- cana n. sp. ; Rensselæria cf. confluentina Fuchs, Ptychospira varie- gata. n. Sp. Das Marine Karbon in Ungarn, von Dr. F. Frech (2). — L’ex- tension du Carboniférien dans la presqu'île des Balkans n'a encore donné lieu qu'à un petit nombre de travaux ; la nouvelle contri- bution de M. Frech est divisée par gisements : Kornyaréva, dans la Hongrie méridionale ; couches inférieures de Dobsina, avec des considérations sur l’âge de ces gisements ; comparaison avec les couches de Carinthie, de Styrie, de Bosnie et d’Asie ; conclusions relatives à l'ancienneté du Carboniférien inférieur de Hongrie. Au point de vue paléozoologique, nous avons à signaler de nom- breux Spirifer, du groupe de S. striatus et de S. trigonalis, Spiri- ferina octoplicata Sow., Retzia radialis Phill., les Productus caracté- ristiques ; quelques Lamellibranches (Aviculopecten, Myalina, Edmondia) ; parmi les Gastropodes : Euphemus sudeticus nov. nom. pro Belleraphon Urei (ex parte), E. Kukenthali n. sp., Murchisonia Kokeni nov. nom pro M. angulata Koken, Euomphalus pentangu- latus Sow. ; enfin quelques Griffithides. Cette contribution est précieuse pour l’histoire du Carboniférien. Ueber die Ammoniten des von Herrn Dr. Renz bei Epidaurus entdecknten unteren alpinen Muschelkalkes (Zone des Ceratites trinodosus)., von F. Frech. (3). — Cette Faune d’Asie-Mineure à une complète identité avec celles de Schreyeralp et de Schiech- lingshôhe : c'est du Muschelkalk inférieur. Outre la liste des Céphalopodes dont elle se compose, M. Frech insiste sur une espèce qui se trouve aussi au golfe d'Ismid : Sturia Mohamedi Toula, qu’il compare à S. Sansovini Mojs., de l'Himalaya. (1) Londres, 1906. — Geol. Mag., Dec. V, vol. III, n° 505, pp. 301-810 pl. XVI-XVII. - (2) Budapest, 1906. — Extr. de Foldtani Kôozlony, Bd. XXXVI. vol. in-8° de 54 p. avec 9 pl. phot. d'après des dessins. (3) Centralb. f. Miner, etc., 1906, n° 9, pp. 272-275, fig. 1 à 6 dans le texte. — 113 — Il indique d’autre part le tracé comparatif du persillage des sutures de Ptychites et de Sturia. Die Trias im Südlichen Oberschlesien, von J. Ahlburg (1). — Après une introduction historique et une esquisse géologique de la région, l'auteur a divisé la partie paléontologique suivant les divers niveaux étudiés : Dolemie de Rôth, Wellenkalk inférieur, Wellenkalk supérieur ; puis il termine par une comparaison avec le Trias des Alpes, et il donne un intéressant tableau synop- tique de la subdivision des couches iriasiques en Allemagne et en Silésie, d'après les recherches successives des différents auteurs, dans des colonnes chronologiquement rangées. Examinons maintenant les formes qu'il est intéressent de signa- ler à nos lecteurs : Le G. Worthenia est assez largement représenté : W. Fritschi Pic. W. Michaeli, silesiaca, globosa, sp. nov., qu'on ne distingue pas faci- lement eu égard à leur état de conservation ; Neritaria lendzinensis et N. grandis sp. nov., incomplètement dégagés ; Ampullina silesiaca sp. nov. qui n’est certainement pas du G. Ampullina Lk., et qui ressemblerait plutôt à Cœlostylina. Hologyra alta sp. nov. et Omphaloptychia (?) parvula Dunk., sont également d'une détermination peu certaine. Dentalium regulare sp. not., forme lisse et peu courbée ; Patella crateriformis Kittl, qui n'est probablement pas du G. Patella; Euomphalus cf. lineatus Klipst.; Cælocentrus silesiacus sp. nov. avec de splendides épines périphéri- ques ; plusieurs variétés de Trachynerita quadrata Stopp. ; Crypto- nerita elliptica Kittl. ; Fossariopsis pleura sp. not., en assez bon état ; Marmolatella planoconvexa Kittl. ; Loxonema granietzense sp. nov., dont on ne connaît que partiellement la spire ; Undularia scalata Schl., également engagé dans la gangue; Promathildia cf. piliformis Bôühm ; Mæœrkeia præfecta Kittl, dans lequel il me paraît bien diffi- cile de reconnaître un Strombidé ; enfin Tretospira fusiformis sp. n0v., qui se rapproche de T. striata Quenst., de Saint-Cassian. L'ensemble de ces recherches est très intéressant et la détermi- nation exacte de ces fossiles difficiles représente une importante somme de travail. Aleuni nuovi fossili sinemuriani dell’Appennino centrale, per R. Bellini. (2). — La formation du Lias inférieur de Terni, (4) Berlin, 1906. — Abandl. Kôn. pr. Geol. Landesanst. Heft, 50 ; vol. in-8° de 463 p.. avec 6 pl. phot. d’après des dessins et 5 fig. dans le texte. (2) Rome, 1904. — Extr. de Boll. Soc. Geol. ital., V. XXIIT, F. III, pp. 457-464. 8 — 114 —- d'où proviennent ces fossiles, a la plus grande analogie avec celle de Casale, près Palerme, étudiée par Gemmellaro. M: Bellini y a reconnu l'existence d'espèces identiques à celles décrites par cet auteur, avec quelques formes nouvelles : Cerithinella obliquecostata, Pseudomelania Paronai, P. Verrii, P. bulimoides, Astarte (Neocras- sind) sinemurina, Cytherea umbrica, ce dernier non figuré. Les figures des autres espèces nouvelles sônt d'ailleurs peu distinctes. On the occurrence of the Genus Dymiodon Mun.-Ch. in the Mesozoie Rocks of Great Britain, by K.-A. Grônwail. (1). — L’au- teur rappelle que le Genre Dimyodon a été déjà signalé en Allema- gne et en Danemark, et que deux espèces (D. Nilssoni, D. Bühmi) ont été reconnues sur des Micraster de la Grande Bretagne. Dans cette nouvelle Note, M. Grünwall signale l'existence de D. intus- striatum dans le Rhétien et l'Infralias du Gloucestershire. Il indique en outre les difiérences qui paraissent exister entre la charnière de ce Genre et celle de Cyclostreon Eichw., dont le type est Ostrea plicatuloides Leym. Faune du Rauracien inférieur de la région de Champlitte (suite), par V. Maire (2). — En ajoutant les Polypiers et les Spon- giaires qui font l’objet de la présente Note, aux formes étudiées dans la précédente, l’auteur arrive à un total de 366 espèces pour la faune du Rauracien de cette région, qu'il a ainsi enrichie de 50 p. 100. Sur les Trigonies byssifères par M. Collot (3). — Quoique cette communication soil déjà uu peu ancienne, nous croyons utile de la signaler à cause de l'importance de la conclusion de l'auteur qui propose de supprimer le groupe byssifère et de la reporter dans celui des Trigories costées. Les bords antérieurs de la coquille sont, en effet, contenus dans le plan de la commissure, sans aucune trace de la formation d’un sinus. Il en résulte que l'ouverture qu'Agassiz et Lycett avaient cru distinguer, pour le passage d’un byssus, chez Trig. carinata Ag., du Néocomien, n'existe pas en réalité. (1) Londres, 1906. — Geol. Mag., Dec. V, vol. III, n° 503, pp. 202-205. (2) Gray, 1906. — Extr. Soc. Grayl. Emul. 25 p. (3) Paris, 1899. — B. S. G. F. (3), t. XXVII, pp. 224-227, 2 fig. texte. — 115 — A monograph of the Cretaceons Lamellibranchia of England, by H. Woods (1). — Cette troisième partie da second volume de l’importante Monographie des Pélécypodes crétaciques d'Angle- terre contient des Pinnidæ, Astartidæ, Carditidæ, Crassatellidæ, Cyprinidæ. Nous y signalerons : Pinna Robinaldina, d'Orb., du Gault et du Cénomanien, P. tegulata Ether., que l'auteur ne figure pas à nou- veau, P. decussata Goldf., du Crétacé supérieur. Plusieurs Astarte sont nouvelles : À. wpwarensis et cantabrigiensis du Néocomien, A. senecta de l'Aptien, À. claxbiensis, A. omalioides du Gault ; les trois formes du S.-G. Eriphyla sont déjà connues. Dans le G. Opis, outre 0. neocomiensis d'Orb., l’auteur décrit 0. haldonensis du Vraconien. Les Cardita sont un peu plus nombreuses : C. upwarensis sp. nov. ; C. tenuicosta Sow., du Gault de Fulkestone ; C. Cottaldina d'Orb., de la Craie chloritée ; C. cancellata Woods, de la Craie supérieure. Enfin Craisatellites (pro Crassatella) et le G. cultelliforme Anthonya Gabb (4. cantiana sp. nov.) Le Fascicule est coupé juste au début de G. Cyprina dont la suite paraîtra vraisemblablement l’année prochaine. Les figures sont en progrès sensible, exécutées en phototypie d’après des dessins très soignés. Dans le texte, la synonymie est composée avec le plus grand soin, et les comparaisons sont faites très méthodiquement. Note sur un nouveau gisement de Gault dans les environs de Gray, par V. Maire (2). — Notre analyse est passablement rétros- pective ; néanmoins il nous a paru intéressant de signaler ce petit Travail de notre confrère qui a reconnu l’existence du Gault supé- rieur à l’entrée de la forêt de Gray, à l'occasion de travaux récem- ment effectués pour la rectification de la route nationale de Gray à Besançon, Dans la liste des fossiles recueillis, on reconnaît des espèces bien caractérisées, telles que : Avellana subincrassata, Natica gaultina, Solvrium dentatum, Dentaliium Rhodani, Arca carinata, A. glabra, A. obesa, Pectunculus concentricus, Plicatula in/flata, Inoceramus concentricus, etc. Die Kreide-(Hypersenon)-Fauna des Peterwardeiner Gebirges (Fruska Gora), von J. Pethô (3). — C’est une grande œuvre pos- (1) Londres, 1906. — Palæontographic. Soc., pp. 97-132, PI. XII-XIX. (2) Gray, 1900. — Extr. Bull. Soc. grayl. Emul., pp. 7-8. (3) Stuttgart, 1904. — Palæontographica, Bd. LIT, pp. 57-331, 22 PI. et 18 fig. dans le texte. — 116 — thume que nous allons sommairement analyser : l'éminent géo- logue qui l'a préparée depuis plusieurs années a été enlevé par la mort, sans avoir pu assurer la complète publication de son Tra- vail. La chaîne Fruska Gora, sise entre le Danube et la Save, comprend un ensemble de couches qu’on peut diviser en trois niveaux : celles qui ont fourni les fossiles décrits dans ce Mémoire appartiennent au Sénonien tout à fait supérieur. Les Céphalopodes y sont extrêmement peu nombreux ; Pethô n'y cite ou n'y décrit que: Baculites aff. vagina Forbes ; Pachydiscus supremus n. sp., comparé à P. fresvillensis Seunes, du Cotentin ; Sonneratia cereviciana n. sp., voisin de S. Dutempleana d’Orb. ; et deux mauvais exemplaires d’une forme que l’auteur n'a ni décrite, ni figurée. Passant aux Gastropodes qui occupent 85 pages de ce Mémoire, nous remarquons principalement les formes ci-après : Collonta ? Lenzi, Astralium densiporcatum dont on n'aperçoit pas les épines, A. undatocoronatum mieux conservé, mais plutôt voisin de Delphi- nula, de même qu’'4. Hofmanni ; plusieurs Trochidæ dont le classe- menf générique serait à réviser. Dans le Genre Nerita, l'auteur ad- met les S.-G. crétaciques qu'il avait proposés dès 1882 : Lissochilus, Oncochilus. Otostoma, d'Arch, et Dejanira Stol. ; mais il ne décrit que deux espèces de Cerevic, Nerita gemmata n. sp. et N. (Otostoma) divaricata d’Orb. qui paraît très variable dans son ornementation, plus Neritina Loczyana n. sp. Solarium cyclospirum n. sp., me parait appartenir au S.-G. Nummocalcar Cossm.; quatre espèces de Tur- ritelles sont placées dans le S.-G. Torcula, T. quadricincta est classé dans la S.-G. Zaria, et l’auteur propose une nouvelte Section Turrispira pour T. fallax n. sp., petite espèce à tours disjoints. La plupart des Naticidæ sont nouveaux, en admettant toutefois qu'on puisse y classer les formes qui paraissent plutôt appartenir aux Ampullinidæ. Signalons aussi Pyramidella ? insolita n. sp. et Pyrgulifera cf. acinosa Zek., en assez bon état. On remarque, parmi les Cerithidæ : C. liberorum et C. trilineum n. sp., qui sont vraisem- blablement des lirenella ; C. figolinum Vidal, qui a l'aspect de notre G. Echinobathra ; Campanile regens, grosse espèce à plis internes ; Tympanotônus Semseyi, nouvelle espèce non figurée. Il n'y a que peu de chose à dire des coquilles ailées dont l’état de conservation est peu satisfaisant, mais Cypræa Zsigmondyana rappelle beaucoup le G. Rhynchocypræa de l'Australie du Sud, et les belles Pseudolives ressemblent à celles du Paléocène ( P. Zitteli, P. præcursor). Presque tous les Fusidæ, Volutidæ, Mitridæ, Pleurotomidæ, sont à FT T0 cn es à 1 ins l'état de fragments : c'est par les plis de la columelie ou par les stries d’accroissement que l’on peut approximativement en indi- quer la position systématique. Enfin une espèce ventrue (Actæonella inflata) représente seule les Opisthobranches. Dans la classe des Pélécypodes, les Ostrea sont bien caractérisés : Alectryonia undulata Schl., Gryphæa vesicularis Lamk., Exogyra ostracina Lk. ; puis une mutation (hungarica) de Spondylus spinosus, plusieurs Lima, quelques nouveaux Pectinidés, avec une intéres- sante comparaison de la charnière de Vola, Janira et Neithea ; c'est à ce dernier groupe que que Pethô rapporte les espèces de Cerevic, et au Sous-Genre Dalliconcha White (1887) les Gervilies de ce gise- ment. Nous retrouvons : Inoceramus Cripsi Mantell, Modiola typica Kor- bes, M. flagellifera Forbes, à côté d’une nouvelle espèce (Septifer variabilis) qui rappelle beaucoup une forme de l'Inde ; Cucullæa (Trigonoarca) Szaboi, déjà antérieurement publié par Pethô ; Pectun- culus hungaricus n. sp. qui avait été confondu avec P. Marrotianus d'Orb. Limopsis nummiformis et L. Vilmæ n. sp. montrent admira- blement leur charnière. Astarte (Eriphyla) subplanissima est très minutieusement étudié ; il en est de même de Crassatella Zitteliana Stol. et de C. slavoniea n. sp., ; Chama Tôrüki n. sp. est une intéres- sante petite espèce, bien caractérisée. Nous passons les Rudistes qui seront examinés par M. Douvillé. Lucina proboscidea a une forme de Jagonia ; quant aux Cardium, leur ornementation est toute spéciale : C. quadricristatum par exemple ; ou leur forme est rhomboïdale, comme C. Duclouæi, Vidal; C. pseudoproductum très voisin de C. productum. On peut admirer une superbe charnière de } enilicardia arcuata, et de Tapes (Baroda) flagellifera n. sp. Cyprimeria Haueri a une forme de Dosinia, tandis que C. elliptica est ovale. Nous terminons par Gari præcursor, Panopæa mermera, Anatina cymbula, et quelques Brachiopodes non figurés. Some palæontologieal Notes, by C. B. Pritchard (1). — Il s'agit de trois rectifications de nomenclature et de la description d’une espèce nouvelle dans les couches balcombiennes de Victoria : Turbo grangensis. nom. mut. pro T. hamiltonensis Pritch (non. Harris) ; Chione Roberti, nom. mut. pro C. Halli Tate (non. Pritch.) ; Diplo- donta balcombensis, nom. mut. pro D. subquadrata Tate (non Carpen- ter). Quelques observations relatives à Trigonia acuticostata M. Coy; (1) Melbourne, 1906. — Extr. de Vict. Natur., vol. XXIII, n° 6, pp. 119-120. — 118 — quant à l'espèce nouvelle (Niso Kimberi), elle n’est pas encore figu- rée. A ce propos, je ferai remarquer qu'il y a aussi un autre Diplo- donta subquadrata Edw. mss. in Newton (Syst. list., 1891), dont le nom doit être changé en D. Newtoni nob. Ueber eine eocäne Fauna der Westküste von Madagasear, von Prof. A. Tonrquist (1). — Dans cette Note, qui contient surtout des Polypiers et dont l’analyse incombe plutôt à M. G. Dollfus, nous trouvons seulement un intéressant Gastropode, Magilus grandis, qu'on aurait pu confondre avec un gros tube de Serpule et qui re- présente la forme la plus anciennement connue de ce Genre: il y en a dans le Miocène de Malte. Melongena Deschmanni, nov. form, aus den Aquitan. Schichten von Moräutsch in Uberkrain, von Dr. R. Hærnes (2). — A propos de la découverte d’un splendide exemplaire d'une nouvelle espèce (Melongena Deschmanni) dans le gisement aquitanien de Trojana. Ukraine, M. R. Hærnes fait d’intéressantes observations sur le groupe de M. Lainei Bast et de M. cornuta Ag. qui paraît localisé dans l'Oligocène et le Miocèue, tandis que les Pugilina de l'Eocène, citées dans mon Cat. ill. (1889) appartiennent à un groupe très dif- férent, notamment M. Laubrierei Cossm., du Paléocène. Je suis tout à fait d'accord avec M. Hærnes sur ces conclusions, et j'hésite d'autant moins à le reconnaître que, depuis, dans la qua- trième livraison de mes « Essais de Pal. comp. » (1901), j'ai déjà classé (p. 34) M. Luubrierei comme Buccinofusus, et conservé les autres espèces éocéniques (sauf Cornulina armigera et C. minax) dans le S.-G. Pugilina, en indiquant les motifs de cette classifica- tion (/. c., p. 84). A propos du Falun de Saint-Denis d'Oléron, par M. Peyrot (3). — La présence de Cardita striatissima Nyst, dans les sables gros- siers de Saint Denis d'Oléron, parait fixer leur âge Redonien (G. Dollfus), c’est-à-dire au-dessus des Faluns de la Touraine. M. Peyrot y cite 20 espèces communes avec le gisement de Salles (Largileyre). Il y en a encore un plus grand nombre communes (4) Francfort, 1904. — Abhand. senck. nat. Ges., Bd. XXVII, Heft, I, pp. 323- 337, PI. XLVI. (2) Vienne, 1906. — Extr. Sitz. K. Akad. Wissensch. Math. Kl., Bd. CXV, Abt. I, in-8, 27 p., 1 PI. phot. (3) Bordeaux, 1906. — Extr. Proc. verb. Soc. linn., 5 p. in-8°. FFT 2° "4 (has — 119 — avec le gisement d'Orthez qui est également du même âge que Salles. Il y a encore beaucoup à décrire dans ces gisements pour justifier la création d’un étage distinct : M. Peyrot devrait bien entreprendre ce Travail que feu Benoist avait projeté. Bemerkungen über die Fauna der pontischen. Stufe von Kônigsgnad in Ungarn. von Dr. F. Drevermann (1). — Il s’agit de quelques espèces recueillies dans les sables pontiques de Konigsgnad, en Hongrie, et que M. Drevermann a déterminées : Limnocardium zagrabiense Brus., L. Szaboi Lôr., Phyllicardium pla- num Desh., Congeria Oppenheimi R. Hærn., C. extrema n. sp., C. triangularis Partsch, Dreissensiomya lata n. sp., D. Brandenburgi n. sp. dédiée à l’auteur des récoltes, Valenciennesia Reussi Neum. Fossils from the Environs of Tokyo. by S. Tokunaga (2). — L'étude des fossiles tertiaires du Japon est encore entièrement à faire ; à ce titre, le Travail de M. Tokunaga, relatif à des espèces recueillies dans des giséments situés sur le chemin de fer de cein- ture de Tokyo, présente un réel intérêt. L'auteur a suivi, pour ces espèces, la plupart vivantes, la classifi- cation du Manuel de Tryon et Pilsbry : il aurait pu peut-être la mo- derniser davantage, pour les G. de Gastropodes, en se guidant d’après des publications plus récentes, notamment d’après nos « Essais de Paléoc comparée >. Nous signalerons surtout les formes nouvelles : Murex longicanalis, Trophon exiquus, Drillia tabatensis, Pleurotomua ojiensis, P. sagamiensis, Mangilia parva, Eulima lævis, E. lovalis, Tur- bonilla paucicostulata, Odontostomia takinogawensis, Cerithium nippo- niense, Rissoa septentrionalis, R. subcylindrica, Calliostoma shinaga- mense, Minolia angulata, Cylichna acuta(— Bullinella!),C.obtusa(id.), Dentalium edoense, Lutraria ovalis, Tellina serricostata, T. ojieusis, T. nipponica, Cardium Braunsi, Cardium tokyoense, Mysia pacifica Br., Lasæa striata Br., Astarte japonica, Cardita rotunda (dénomination préemployée pour un foss. éocénique de Claiborne, à changer en C. Tokunagai nob.) ; Arca tenuis, A. kagoshimensis, À. rectangularis, Lima nakodatensis, Pecten tokyoensis Br., P. pulchellimus ; Ostrea irregularis (dénomination préemployée pour une espèce liasique de France, à remplacer par O. Tokunagai nob.) (1) Vienne, 1905. — Verhandl. K. K. Geol. Reichsanst., n° 14, pp, 318-327, 4 fig. dans le texte. (2) Tokyo, 1906. — Journ. Coll. Sc. imper. Univ. Japan., vol. in-&° de %6 p., avee 6 PI. lith. — 120 — La conclusion que l’auteur tire de cette importante Monographie, à la suite de nombreux pourcentages d'espèces communes avec les différentes régions, c'est que la faune en question s’étend de la fin du Tertiaire jusqu’à l'époque diluviale. Mollusehi poeo noti dei terreni terziarii di Messina. — Trochi- dæ et Solariidæ, per L. Seguenza (1). — L'auteur a pour but de publier, par petits groupes successifs, la révision de la riche faune néocénique des environs de Messine. Ce premier fascicule contient les Solariidæ et les Trochidæ. Dans la première Famille, nous trouvons : Solar. Alleryi. G. Seg., rapporté à tort, par Monterosato et Tiberi, à S. moniliferum Bronn; S. contextum G. Seg. ; Philippia hemisphærum G. Seg. ; Torinia zanclea G. Seg. (Solarium). La Famille Trochidæ comprend : Gibbula Luciæ G. Seg. ; G. Mau- rolici G. Seg. (Ziziphinus), avec trois variétés ; puis un nouveau G. Trochosolarium, dont le type est Gibbula solarioides G. Seg., qui a quelque analogie avec certaines formes éocéniques du Bassin de Paris portant précisément le même nom spécifique, mais avec une columelle beaucoup moins calleuse, de sorte que la distinction pourra probablement être maintenue pour le nom spécifique. Dans le G. Calliostoma, le nouveau S.-G. Calliotropis à quelque ressemblance avec Ampullotrochus Monter. ; le type est Trochus Ottoi Phil., et l’auteur décrit C. formosissimus G. Seg., C. Sayanus G. Seg. Enfin Trochus gemmula G. Seg., qui n’est évidemment pas un vrai Trochus termine cet intéressante Étude. Die Fossilien von Java, bearbeïitet dureh D: K. Martin (2). — Cette livraison contient la fin des Gastropodes,avec un Supplément et la table des matières du premier volume de la grande Monogra- phie en cours de publication par M. Martin. Pour ce supplément, l'auteur s’est assuré la collaboration de M. H. Icke ; on y trouve la description d'un certain nombre de Zerebra, de Pleurotoma et de Conus nouveaux, d’après des matériaux recueillis, depuis quel- ques années, par MM. Verbeek et Hulshof ; ainsi que quelques rec- tifications de nomenclature qui ont surgi dans l'intervalle, par exemple dans les « Essais de Pal.comp. » pour Bivetia Martini (1) Rome, 1902. — Boul. Soc. geol. Ital., vol. XXI, Part. III, pp. 455-464, PI. XVII. (2) Leide, 1906. — Sammil. geol. Reichs-Mus. Bd. I, Heft X, pp. 283-332. PI. XLII-XLV. Cossm., à la place Canc. neglecta Martin ; un assez gros spécimen d'Aulica scapha Gm., Lyria Ickei n. sp., à ouverture très com- primée, deux nouvelles espèces de Clavella qui complètent la filiation phylogénitique de ce Genre ; Melongena Ichei n. sp., mal- heureusement à l’état de fragment ; une révision des espèces du Genre Hindsia qui est représenté par sept espèces dans les cou- ches néogéniques ; Potamides cheribonensis sp. nov., forme lisse qui me paraît être plutôt un Faunus, à cause de la sinuosité du labre, indiquée par les stries d’accroissement ; Monodonta Junghuhnin.sp., qui a une forme gibbuloïde et une ouverture édentée, de sorte que le classement générique serait probablement à reviser. Je ferai seulement à la table des matières le petit reproche qu'elle n’est pas disposée d’après la méthode moderne, facilitant davan- tage les recherches, et qui consiste à adopter l’ordre alphabétique des noms d’espèces, au lieu de les ranger alphabétiquement par Genres ; sous réserve de cette légère critique de forme, il y a lieu de féliciter hautement l’auteur pour la terminaison du premier volume de son grand Travail. BRYOZOAIRES, POLYPIERS, FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOLLFUS. Briozoi fossili di Carrubare (Calabria), per A. Neviani (1). — Les marnes de Carrubare en Calabre sont extrêmement riches en débris organiques marins et ont été étudiées par de nombreux géologues ; on les classe soit dans le Pliocène supérieur, soit dans le Pleistocène inférieur (Saharien). La faune des Bryozoaires exa- minée déjà par Manzoni, Seguenza et d'autres, compte maintenant 110 espèces ou variétés dont 91 sont encore vivantes dans la Médi- terranée, 10 sont émigrées et 9 complètement disparues. Toutes les espèces sont ici reprises par M. Neviani et figurées très heureu- sement, plusieurs sont pourvues d’ovicelles ; il n’y a pas d'espèces (4) Rome, 1905. — Boël. Soc. Geol. Itat., XXXIIL, p. 507-555, 21 fig. — 122 — nouvelles ; j'élèverai seulement quelque doute sur Entalophora pulchella Reuss, qui appartiendrait au Nécocomien et qui détonne dans cet ensemble, et sur Mesenteripora meandrina Wood, non figuré, qui serait aussi une espèce crétacée. Enfin plusieurs espèces sont déterminées d’après les découvertes de Norman dans les mers britanniques. Il faut noter dans les publications accessoires de M. Neviani : la liste de ses propres travaux de 1883 à 1905 et qui comprend 112 nu- méros, principalement sur les Bryozoaires, dont beaucoup sont de toute première importance ; puis uneliste d'espèces de Bryozoaires dragués vers 80 mètres de profondeur dans les parages de l’Ile de Stromboli ; un rappel d’un Travail très rare de G. D. Westendorp sur les Bryozoaires de la Belgique, publié en 1853, et contenant l'indication de 14 espèces ; la découverte amusante dans Lister d'une figure de Bryozoaire (Membranipora pilosa) donnée comme œuf de Mytilus. L'indication de nombreux micro-organismes, non encore recon- nus, dans les sables gris classiques de la Farnesina près Rome, tels que : Ostracodes, pédicellaires d’échinides, plaquettes et spi- cules d'Holothuries, articles d'Ophiures. Capsulina loculieida Seguenza. Pedicellaria fossile, preteso Foraminifera, per A. Neviani (1). — Seguenza a décrit dans son grand ouvrage sur la formation tertiaire de Reggio en Calabre (p. 375, pl. XVII, fig. 59), comme un Foraminifère nouveau, sous le nom Capsulina loculicida, un petit organisme que M. Neviani attribue tout au contraire à un pédicellaire d'Echinide, probable- ment d’un Strongylocentrus. L'auteur donne des figures qui rendent cette nouvelle détermination extrêmement probable. Di aleuni Briozoari eoceniei di Villatorta (Espagne), per A. Neviani (2). — M. Neviani a étudié quelques Bryozoaires des environs de Barcelone qui lui ont élé communiqués par l’infatigable séologue de cette région, l’abbé J. Almera ; l'horizon géologique est celui de Nummulites perforata ; les espèces sont peu nombreuses: Lepralia Almerai n.sp., Smittia (Mucronella) Angelisi n. sp., Porella eocæna n. sp. Une espèce était déjà connue : Smittia reqularis Reuss sp. (Eschara), et deux restent douteuses. JI y a mieux à découvrir, pensons-nous, dans cette région. (1) Rome, 1905. — Boll. Soc. geol. Ital., XXIV, p. 168, fig, (2) Rome, 1905. — Boll. Soc. geol. Ital., XXIV, p. 158-163. RE — 123 — Briozoi viventi e fossili illustrati da Ambrogio Soldani. per A. Neviani (1). — M. A. Neviani a cherché à reconnaître et à mettre un nom sur les figures de Bryozoaires données il y a plus d’un siècle par le naturaliste italien Soldani (1736-1808) dans un grand ouvrage « Testaceographia » paru de 1789 à 1798, qui a été publié comme suit : Tome I. {re partie 1789, 93 Planches 1.100 figures. — [2 — 1791, 49 == DO7T — — 1.3 — 1795, 37 = 232 — Les Bryozoaires sont décrits, chapitre X, p. 235, PI. 161-179. Tome II. Une seule partie, 1798, 26 Planches, plus la reproduc- tion du Saggio orittografico, 23 PI. On peut reconnaître tant vivantes que fossiles, et tant bien que mal, trente espèces connues : Cupularia, Melicerita, Crisia, Entalo- pora, Lichenopora, Frondipora. Gotlands Silur-Bryozoer (Partie II), von A. Hennig (2). — M. Hennig continue la description très détaillée des Bryozoaires du Silurien de l’île de Gothland, il nous donne cette fois une série de Familles intéressantes : Fam. FENESTELLIDÆ : Fenestella reticulata Hisinger (1837 Rete- pora), non Lonsdale ; pores zooéciaux sur toutes les branches des rameaux anastomosés ; F. Mübergi n. sp., ouvertures manquantes sur les branches transversales ; Semicocinium balticum n. sp., pas de connexions transversales, pores en séries marginales ; Zsotrypa gotlandica Ulrich, forme douteuse ; Polypora pentagonalis n. sp., réseau très serré, ouvertures éparses ; Thamniscus Tornquistin. sp., rameaux non anastomosés, pores épars. Fam. SPHRAGIOPORIDÆ : Sphragiopora silurica n. sp. Zoarium circulaire, fixé, rampant ; cellules en lignées rayonnantes. Fam. ArtTarosTyzipæ : Helopora Lindstromi Uhl., 1890. Tigelles pourvues de fines cellules rhomboïdes en lignées axillaires, colonies peut-être articulées. Sous-Ordre CycLostToMATA, Fam. Drasroporipæ : Stomatopora minor n.sp.,colonie de cellules en chapelet comme dans les formes secondaires et vivantes ; Berenicea consimilis Lonsdale (1839 Aulo- pora) colonie de cellules subcylindriques à grande ouverture ter- minale en faisceau rampant comme les colonies du terrain secon- daire. (1) Rome, 1906. — Boll. Soc. geol. Itat., XXV, p. 765-785. (2) Upsala, 1906. — 4rkio for. Zool., Bd. 3, n° 10, 62 p., 7 PI, Le PRE Fam. Cœnitidæ n. Fam. Le G. Cœnites, Echwald 1829, a été considéré comme appartenant aux Polypiers par les anciens auteurs, le type (Cæœnites repens Wahlenberg, Milleporites 1819), espèce très commune, a passé par vingt Genres avant d’arriver à la nomenclature actuelle, seule correcte : ce sont de petites branches disposées en buisson touflu et couvertes de pores obliques qui offrent des formes différentes suivant leur état de conservation. M. Hennig distingue: var. aperta, ouvertures grandes, rappro- chées, bien obliques; var. striata, ouvertures espacées, transverses avec sinus labial inférieur bien prononcé; var. clausa, ouvertures rhomboédriques, juxtaposées, avec une dent inférieure, interne en croissant ; suivant l’état d'usure, ces ouvertures ont donné lieu à l'établissement de beaucoup d'espèces, elles rappellent dans les Bryozoaires tubulinés les ouvertures de quelques Lépraliens cellu- linés ; il ne nous semble pas douteux d’ailleurs que les Cœnites ne soient réellement des Bryozoaires. Il convient d’ajouter C.variabilis n. Sp.; zoarium globuleux, zoœæcies tubuleuses, rhomboïdales ou transverses, pourvues de dentelons comme ceux décrits par Julien (1). Cette classification nouvelle constitue un grand progrès, il n'y a ni cloisons, ni pores muraux, les planchers sont très rares. L'au- teur de cette analyse avait prévu ce rapprochement dès 1875. The upper Ordovician Rocks of Kentueky and their Bryozoa, by J. N. Nickles (2). — La série ordovicienne du Kentucky (Silurien inférieur) est très puissante et les subdivisions que les géologues y ont tracées sont nombreuses ; quelques-unes sont riches en Bryozaires, et le professeur Nickles en a entrepris l’étude, déjà fort avancée, grâce aux travaux antérieurs de MM. Ulrich et Bassler. Nous ne pouvons donner ici que la liste des espèces nou- velles, ou des plus caractéristiques, en commençant par les hori- zons les plus anciens : Groupe de Lexington : Prasopora simulatrix UI. Callopora multi- tabulata U1., Dekayella trentonensis UI. Groupe de Winchester : Eridotrypa briareus Nich, Peronopora Milleri n. sp., Constellaria emaciata Ul. et B., Homotrypella Nor- woodi n. sp., Heterotrypa parvulipora UI. et B. Groupe d'Eden : Peronopora vera Ul., Amplexopora persimilis n. sp,. Dekayella Ulrichi Nich., Heteropora Færstei n. sp., Batostoma (1) V. notre analyse : Revue critique de Paléoz., t. IX, p. 99. (2) Louisville, 4905. — Kentucky geol. Surv. n° 5, 58 p. 3 PI. — 125 — implicatum Nich.sp.(Monticulipora), Crenipora venusta UI., Callopora nodulosa Nich., C. sigillaroides Nich. sp. (Chætetes). — Couches de Mont-Hope : Heterotrypa subpulchella Nich., Batostoma maysvillensis n. sp., Constellaria prominens Ul., Amplexopora septosa UI. — Cou: ches de Fairmont : Escharipora Hilli James, Dekayia aspera Edwards et Haine, Constellaria florida UI., Amplexopora cingulata Ul., Mon- ticulipora mammulata d'Orb. — Couches d'Arnheim : Batostoma varians James. Groupe de Richemond : Prasopora ? hospitalis Nich., Rhombotrypa quadrata Rôminger. Au point de vue paléontologique, ce Mémoire n’apporte guère de renseignements nouveaux, il n’y a ni figures grossies, ni sections, ni détails anatomiques ; les planches en similigravure ne nous donnent que l’aspect extérieur des colonies dans un état trop souvent complètement indéterminable: ainsi la fig. 1, PI.[, ne s'offre à nous que comme le plus vulgaire des cailloux, sans trace d’orga- nisation! Die Korallengattung « Fungia +». von Dr. L. Dôderlein (1). — Le grand Genre Fungia, qui fait partie des Madrépores coralligènes actuels, est bien limité et fort intéressant ; la distinction des espèces n’est pas toujours facile à exprimer, et l'auteur, dès l'abord, entre en discussion avec M. H.-M. Bernard, qui a publié le catalogue des Coraux Madréporaires du Musée britannique de Londres (1896), et qui n'a pas craint de multiplier les espèces sans limites ; ainsi dans le G. Montipora, il décrit 142 espèces dont 81 seraient nouvelles, et il ressort de l’examen des échantillons et même des figures, qu'il s'est laissé guider par le groupement des individus, bien plus que par les caractères anatomiques. M. Düderlein a employé une toute autre méthode, qui nous paraît infiniment plus rationnelle, il a formé des variétés et des groupes dans les espèces. Chez les Polypiers constituant des colonies qui font partie des récifs frangeants, le polymorphisme est naturel, la variété individuelle est provoquée par l'emplacement où la colonie se développe, par la difficulté, la gène dans laquelle certaines larves se sont fixées, tandis que d’autres pouvaient s’étendre librement ; ainsi les G. Cycloseris et Diaseris sont inutiles, comme fondés sur des spécimens jeunes, non encore développés ou mal développés. (4) Francfort, 1905. — Abhand. Senckenberg. Naturfors. Gesells., Part. 27, in-4°, 162 p., 27 PI. — 126 — La connaissance des Fungia a été bien progressive: il y a une seule espèce dans Linné (Madrepora fungites), Ellis et Solander en ont ajouté deux, Lamarck quatre, Leuckart dix ; Dana en a porté le nombre total à 22, et Milne, Edwards à 26. Et il eût été bien difficile de publier une telle Monographie si l’auteur n'avait pas pu avoir en communication les types de Verrill, d’Ehrenberg, de Studer, de Klunzinger. Il a eu entre les mains plus de quatre cents exemplaires de divers Musées, et sur- tout, en grandnombre, ceux recueillis récemment par le Dr Væltz- kow sur la côte Est de l’Afrique et autour de lle de Madagascar. Dans le G. Fungia, la colonie ronde ou elliptique est formée par une série de cloisons en lamelles rayonnantes, qui se dressent sur un plateau commun et qui sont soudées entre elles par des traverses nommées synapticules. Un calice ou fossette centrale, profonde, groupe au centre les cloisons les plus anciennes, les autres s’intercalent en nombre croissant vers la périphérie. La reproduction peut se faire de trois manières : par larves iibres (Anthoblastes), par bourgeonnement latéral inférieur ou supé- rieur, par division au cours de la croissance (Autotomie). Le G. Fungia est répandu dans tout l'Océan Indo-Pacifique tro- pical, depuis la côte Est d'Afrique jusqu’à la côte Ouest de l’Amé- rique ; toutes les citations atlantiques sont douteuses. L’habitat ne dépasse probablement pas 100 mètres en profondeur. Un point très curieux, c’est que l'origine géologique de ce Genre paraît extré- mement récente, les plus anciens Fungia signalés sont pleistocéni- ques : c'est là un point très insuffisamment traité par M. Düder- lein, et le rapprochement avec les vieux Cycloseris n'est pas suffi- sant. Voici un tableau sommaire des espèces : Groupe de Fungia patella Ellis et Solander sp. (Madrepora), com- prenant quatorze espèces anciennes de Fungia et les Cycloseris et Diaseris vivants ; polypier subcirculaire à cloisons droites, inégales, à plateau inférieur finement rayonné. Les espèces sont : Fungia erosa Dôd. n. sp., F. distorta Mich., KE. cyclolites Lamk., F. elegans Verr., F. costulata Ort. Groupe de F. actiniformis Quoy et Gaimard, une seule espèce avec à variétés, cloisons pourvues de fortes épines très inégales. Groupe de F. paumotensis Stuck. forme elliptique, cloisons ondulées, parfois confluentes : F. scutaria Lamk., F. oahensis D. Groupe de F. echinata Pallas sp. {Madrepora), forme elliptique, cloisons fortes, régulièrement épineuses : F. præechinata Düd., avec 4 variétés. fie. Groupe de F. repanda Dana, plateau inférieur pourvu de rayons inégaux épineux : À. granulosa Klunz. F. scabra Dôd. n. sp., F. plana Stud., F. concinna Verrill. Groupe de F. Danai Edwards et Haime, cloisons supérieures fortement dentelées, plateau inférieur fortement épineux : F. acu- tidens Studer, F. horrida Dana, F. Klunzingeri Düd. n. sp., F. validu Ver., F. subrepanda Düd. F. corona Dôd., F. scruposa Klunz. Groupe de Fungia fungites Linné (Madrepora), cloisons très fines et très nombreuses, parfois confluentes, granulations du plateau inférieur très serrées, bourgeonnements épars très curieux, espèce très polymorphe, douze variétés. Le Travail très soigné de M. Dôderlin est accompagné de 25 plan- ches en phototypie qui sont très bonnes, plutôt trop chargées, mais qui nous édifient complètement. On pourra recourir sur le même sujet à la revision critique des Fungiens, en général, publiée par M. W. Vaughan et que nous avons récemment analysée (1). A new species of Cœnocyathus from California and the bra- zilian Astrangid Corals, by NM.-W. Vaughan (2). — Cœnocyathus Bowersi, est un Polypier vivant, nouveau, de Californie ; ses palis sont bien développés, plus courts, mais plus robustes que les cloisons qui leur font face. Les Astrangia des récifs frangeants du Brésil et des Antilles sont, jusqu'ici : As. solitaria Lesueur, Às. brasiliensis n. sp., As. Rath- burni, As. astræiformis Ed. et H.; il faut classer tout à côté Phyllangia americana. Nous ne nous arrêtons pas longuement sur ces espèces vivantes qui sortent du cadre de la Revue. Three new Fungiæ, with a description of a specimen of Fun- gia granulosa, and a note on à specimen of Fungia conecinna, by M-W. Vaughan (3). — Dans les notes de M. Vaughan sur les Fungiens, nous relevons: Fungia japonican. sp., petite espèce du Ter- tiaire du Japon, F. samboanguensis, espèce nouvelle vivante des Philippines. Il a séparé Fungia granulosa Klunzinger, de la mer Rouge, de Fungia madagascariensis n. sp. caractérisé par une région basale couverte de granules arrondies, grossières, par des (1) Revue critique de Paléoz., t. X, p. 65. (2) Washington, 1906. — Proc. U. S. Nat. Mus., t. XXX, pp. 847-850, PI. LXXVII et LXXVIII. | (3) Washington, 1906. — Proc. M. U. S. Nat. Mus., vol. XXX, p. 827-832, PI. MXVII et LXXIV. —— 128 — cloisons à pépines acérées, légèrement ondulées à la périphérie. Des différences considérables existent d'ailleurs entre ces espèces comme développement des épines cloisonnaires, qui tantôt sont lâches et granuleuses, tantôt petites et serrées, tantôt profondes et irrégulières, donnant à croire que, chez Fungia, le caractère échinulé des cloisons est d'importance secondaire. Enfin M. Vau- ghan figure un curieux échantillon de F. concinna Verrill, con- fluent, par suite du bourgeonnement de deux calices secondaires, presque jusqu'au centre du disque primaire. Ueber eine eocäne Fauna der Westküste von Madagaskar, von. Dr. A. Tornquist (1). — M. Tornquist a décrit quelques Polypiers de l’Eocène de Makamby. petite île sur la côte Ouest de Madagascar, non loin de Majunga, qui ont été recueillis par le D: A. Vœæltzkow. Ce sont : Dendracis meridionalis n. sp., qui rappelle D. (rervillei, de l'Eocène d’Hauteville; Alveopora gracilis n. sp., voisin de 4. rudis Reuss, de l’Eocène d'Oderberg ; Stylophora annulata Reuss, rap- porté à l'espèce européenne de l’Eocène de Styrie ; Millepora cylin- drica Reuss, forme décrite de Castel-Gomberto. Le terrain éocénique était déjà connu dans la région depuis les recherches du Rév. Baron; les Echinides qui accompagnent les Polypiers sont plus intéressants : Fibulina gracilis n. sp., Fibularia Vœltzkovi, Schizaster Howa n. sp. De nouveaux matériaux ne tarde- ront pas certainement à être décrits. Ueber eine Korallenfauna aus der Kreideformation Ôst-Gali- ziens, von Prof. G. Felix (2). — Le Prof. Zuber, de Lemberg, a sou- mis au Prof. Felix, de Leipzig, une série de Polypiers fossiles, pour en faire l'étude. Ces échantillons proviennent des localités de Delatyn et Dora, sur le revers Nord des Carpathes, dans la région où le bassin du Pruth vient toucher celui du Dniester. La série stratigraphique se compose, au sommet, de marnes bleues, parfois bitumineuses, avec silex ménilite, bandes de grès et débris de Poissons qu’on classe dans l’Oligocène ; au-dessous, un complexe puissant, principalement gréseux, avec lits schisteux portant des empreintes problématiques d'algues et d’autres traces complètement indéterminables, couches qu'on a désignées souvent sous le nom de faciès Flysh, et reposant à la base sur un conglomérat puissant. (1) Francfort, 1904. — Abhand. Senck. Nat. Gesells., XXVII, pp. 323-338, 1 PI. (2) Berlin, 1906. — Zeitsch. Deutsch. geol. Gesell., pp. 38 52, 1 PI. — 129 — Enfin, plus bas encore, on atteint une série crétacée épaisse, dite « Grès de Jamna », avec débris peu déterminables d’'Ammonites, Bélemnites, Inocérames ; c'est à la base de cette assise qu’on dé- couvre finalement, dans un poudingue puissant, des Polypiers vrai- semblablement remaniés et dont l’âge n'avait pu être jusqu'ici fixé. Le talent de M. Felix a été justement de reconnaître qu'ils devaient appartenir au Cénomanien. M. Rothpletz y avait distingué, de son côté, une algue calcaire « Lithothamnium gosaviense » et le regretté Ch. Schlumberger était occupé, au moment de sa mort, à en déter- miner les Foraminifères de grande taille et tout spéciaux. Tous les Polypiers sont nouveaux, en voici la liste: Litharea distans, Actinacis cymatoclysta, Astræopora octophylla (8 cloisons), Astræo- pora hexaphylla (6 cloisons), Pleurocora Angelisi, Hydnophylliu Luberi, H. hexaphylloides. Une dizaine d’autres formes n’ont pu être déterminées même génériquement ; il y a abondance d’espèces à cœnenchyme ver- miculé. I Coralli del Caleare di Venassino (Isola di Capri), per De Angelis d’Ossat. (1). — Cette Note sur les Polypiers du Calcaire de Venassino, dans l’île de Capri, n'étant pas venue jusqu'à nous, nous en empruntons l'analyse à M. Gortani, dans la Revue italienne de Paléontologie. Ces Polypiers proviennent du Calcaire à Ellipsactinies, dont l'âge est toujours en discussion, les espèces recueillies conduisent M. de Angelis d'Ossat à admettre l’âge Urgonien. Vingt-cinq espèces sont déterminées, dont dix sont nouvelles. The primary septal plan of the rugosa, by R. G. Carruthers (2).— La question de l’ordre d'apparition et du nombre des cloisons primaires chez les Polypiers rugueux, était restée quelque peu in- décise ; Milne Edwards et J. Haime, dans leurs anciennes publica- tions, Kunth en 1869, avaient admis l'apparition de quatre cloisons primitives, et avaient délimité par cette considération les Polypiers primaires de tous les autres, comme étant des tétracoraux. Ce- pendant Pourtalès — et récemment Duerden — avaient trouvé six cloisons primaires dans leurs nouvelles recherches. Enfin C. E. Gor- don avait admis l'existence de quatre cloisons primaires immédia- (4) Naples, 14905. — Atti R. Acc. di Napoli, XII, p. 45, 2 PI. (2) Londres, 1906. — Ann. Mag. Nat. Hist. Série 7, vol XVIII, p. 356-363, 1 PI. 9 — 130 — tement appuyées de deux cloisons « accélérées » provenant d’un second cycle immédiatement successif. C'est en cet état que M. Carruthers a repris la question, ayant eu entre les mains des matériaux très complets et très bien con- servés, du Carbonifère d'Ecosse. | Il a observé que dans un premier stade, le calice primitif était divisé en deux parties égales par une seule cloison complète et dia- métrale ; puis, par un développement continu, il appparaît deux cloisons latérales à l'extrémité d’un diamètre, puis deux cloisons plus petites à l'extrémité de l'autre diamètre, enfin les six cloisons s’égalisent, s’écartent également et quittent le centre. Il n’y a pas de stade tétraméral et aucun arrêt avant le stade hexaméral ; l'or- ganisation septale primitive se complète par l'insertion de paires bilatérales à une seule cloison primitive. Plus tard, l’accrois- sement se modifie, mais toujours dans le même ordre d'idées, par l'apparition de cloisons supplémentaires symétriques dans les secteurs les plus grands. Si nous désignons par 4 — 1 la cloison diamètrale, par 2 — 2 les cloisons supérieures suivantes, et par 3 — 3 les cloisons inférieures complémentaires formant l’ensem- ble des « Protosepta», les cloisons secondaires ou « Metasepta » se développeront comme suit : A — A entre 1 et 2 et entre 2 et 3 B — B entre 1 et A et entre 2 et A C — C entre 1 et B et entre 2 et B Il ne faut pas se fier à la grosseur des cloisons pour déterminer leur ordre d'apparition, car les premières apparues se réduisent, et bien souvent ne sont pas discernables des dernières. Cette Note est importante et rencontrera certainement un accueil très favorable, en renversant une grande partie de la barrière qui séparait les Polypiers primaires des Polypiers des âges suivants. Nous sommes d’ailleurs tout préparés à en admettre les termes. Chez les Polypiers vivants, depuis longtemps Lacaze-Duthiers a montré que, dans l'embryon, le cloisonnement débutait toujours par une seule division primaire. D'autre part, les études de M Carruthers paraissent avoir porté presque exclusivement sur des Polypiers ir- réguliers, pourvus d'une fossette, et c’est à ceux là seulement que peut s'appliquer l'ordre d'apparition de ces Metasepta ; car, dans les formes régulières, les cloisons ne se soudent pas latéralement les unes sur les autres, et l’ordre d'apparition reste à préciser. L'au- teur de cette analyse a, dès 1875 (Comptes rendus Acad. des Scien- ces), propose d'abandonner le caractère tétraméral du groupement des cloisons, qui n'est justifié ni dans son origine, ni dans sa spé- — 131 — cialité, comme caractéristique des Polypiers primaires ; il reste, pour distinguer ces Polypiers des formes mésozoïques, la présence des planchers, et chez quelques-uns, des fossettes septales dont il est assez difficile de comprendre la nature, sinon comme un reste de symétrie bilatérale ancestrale. Nous aurons certainement l’oc- casion de revenir sur cette question. Fauna of the Salem-Limestone of Indiana, by M.-E.-R. Cu- mings, E. B. Branson. J. W. Beede, Estie, A. Smith (1). — Nous n’avons à nous occuper que d'une partie de cette œuvre importante, les Foraminifères et Anthozoaires sont dûs à M. J.-W. Beede, les Bryozoaires à M. Cumings, quelques Ostracodes, bien que figurés, ne sont pas décrits. Les couches du calcaire de Salem sont d’ailleurs bien connues depuis Hall et Whitfield, et célèbres par l'abondance de leurs Poly- piers, Brachiopodes, Bryozoaires. Un seul Foraminifère, Endothyra Bayleyi Hall, a été découvert : il ressemble beaucoup à une petite Rotaline, la section ne donne aucun renseignement sur la loge initiale. Les Ostracodes sont : Leperditia carbonaria et Cytherellina glan- della. Les autres groupes sont plus intéressants. Les Anthozoaires ont été déterminés d'après les travaux de MM. Green, Miller, Milne-Edwards, et avec le concours de M. Gra- bau. Il faut citer: Cyatharonia venusta Green, Amplexus Blairi Miller, Zaphrentis Cassedayi Ed. et H. Le Genre Bordenia (Green 4901) a pour type B. zaphrentiformis Green, décrit comme une forme très aberrante de Zaphrentis et rappelant Amplexus par l'irrégularité du développement et le petit plancher libre cen- tral ; mais la fossette est bien prononcée. Le G. Enallophyllum Green 1901 (Contrib. Pal. Indiana), a pour type Æ. Grabaui Green ; corallum tabulé ressemblant à Diphy- phyllum, mais avec une fossette bien développée, cloisons soudées en fer à cheval entourant la fossette centrale. Cystelasma tabulatum n. sp. est un corallum tortueux, irrégulier, formé d'une mince épi- thèque, de cloisons rares et irrégulières, de planchers inégaux, irréguliers. Syringopora monroensis n. sp. est caractérisé par l'absence de barres de connexion entre les corallites. Les Bryozoaires, préparés par M. Cumings, appartiennent tous (1) Indianapolis, 1906. — Extr. Thirth. annual Report Dept. of Geol. of In- diana, pp. 1189-1486, 47 PI. — 132 — aux Cryptostomata Vine, c’est-à-dire aux Fenestrellidæ des anciens auteurs ; ils ont donné passablement de formes nouvelles, les unes considérées comme des variétés d'espèces antérieurement décrites par Ulrich, les autres admises comme entièrement nouvelles ; ce sont : Fenestella tenuissima, rayons grêles et rugueux, barres trans- versales minces et espacées ; Hemitrypa Beedei, branches rigides et uniformes, fenestrules très étroites, les deux faces presque sem- blables ; Polypora striata, P. internodosa. Des phototypies ne sont pas inutiles pour révéler les faibles différences qui séparent les nombreuses espèces de Polypora, il n’est pas mème sûr qu’elles soient suffisantes. Rhombopora bedfordensis, branches cylindriques solides, couvertes de zooécies en rangées longitudinales, l'aspect est celui des Bryozoaires crétacés. Cette faune est évidemment carbonifère, elle fournit des types parallèles à ceux d'Europe, sans donner d’espèces à proprement parler identiques. On à Fusulina-limestone with Helicoprion in Japon. by H. Yabe (1). — Dans cette petite Note, déjà ancienne, M. Yabe expli- que la découverte, dans diverses localités dont il donne Ia carte, d'un calcaire à Fusulines (F. Japonica Gumb.) associé à ce cu- rieux fossile ammonitiforme, resté un peu énigmatique et décrit sous le nom Helicoprion par M. Karpinsky. Il divise les Fusulines en quatre Sous-Genres qui sont repris à nouveau avec détails dans le Mémoire de 1906 que nous analysons plus loin. The Upper Permian of Western Texas, by G.-H. Girty (2). — Cette Note est un rapport préliminaire sur une excursion faite, en 1901, dans les parties les plus reculées du Texas, aux Guadalupe Mountains, visitées par Shumard en 1855. M. Girty a vérifié la succession stratigraphique comprenant de haut en bas : un calcaire supérieur blanc (Permien blanc); au-des- sous, un calcaire stratifié de couleur foncée (Permien foncé); puis des grès jaunes et un calcaire lité noir. Toutes ces couches sont d'une énorme puissance. Les couches les plus élevées dans la série, visi- bles au sommet du El-Capitan, renferment de belles Fusulines, larges de deux pouces, F. elongata Schellwien ; les autres fossiles sont très nombreux, c’est une faune très nettement difiérente de celle du calcaire carbonifére vrai, et le nom Permo-carbonifère (14) Tokyo, 1903. — Journ. geol. Coll. Tokyo, vol. X. 13 p.. 2 PI. (2) New-Haven (Connect.), 1902. — Amer. Journ. Sc., t. 164, pp. 363-368. PLATE ou Permien lui convient parfaitement : c’est un horizon très cu- rieux. Beobachtungen and Studien zur Geologie von Sumatra, von Wilh. Volz (1). — M. Volz décrit, d’après des échantillons dé- couverts dans une roche recueillie non en place à Bukit-Bessi, au N.-0. du Singkorak-Sees, un nouveau Genre de Foraminifère, Sumatrina (type: S. Annæ). Sa forme est celle des Fusulines, l'en- roulement est spiral, on observe de nombreuses cloisons longitu- dinales et transversales donnant des loges de forme à peu prés cubique ; les chambres communiquent par des pores en série placés à la base des loges. On trouve en même temps: Doliolina Verbeeki, Fusulina granumavwense. La position géologique paraît être la base du Carbonifère supérieur, sinon un peu plus haut. Sur la structure du test dans les Fusulines, par H. Dou- villé (2). — M. H. Douvillé ayant pu étudier récemment toute une série de calcaires à Fusulines, recueillis au Tonkin par M. Lante- pois, a été amené à discuter la structure de leur test ; il a pu obser- ver que ce test était formé d’une couche superficielle mince imper- forée, soutenue par des poutrelles qui s'élargissent et s’arron- dissent sur le côté interne, formant une série d'alvéoles; cette disposition est fréquente dans les Foraminifères imperforés aré- nacés ; les Fusulines se rapprochent ainsi de Loftusia et des Alvéo- lines, ce ne sont point des Foraminifères perforés comme les paléontologistes l’avaient supposé autrefois. Fusulinella prend place tout à côté des Genres indiqués plus haut, et les divers Genres de la Famille Fusulinidæ se distinguent par la nature du test, la forme de l'ouverture, et l'existence de dépôts secondaires venant renforcer telle ou telle partie du sque- lette interne. La nature réticulée ou alvéolaire du test n'est pas un caractère de premier ordre comme le croyait Munier-Chalmas, mais un cas spécial d'économie dans la construction, propre à un groupe spécialisé. A Contribution to the Genus Fusulina with notes on à Fusu- lina-Limestone from Korea, by H. Yabe (3). — M. Yabe a étudié avec soin un calcaire à Fusulines de la Corée, et il a été amené à des (1) Stuttgart, 1904. — Geol. Paleont. Abhandl. Neue Folge, vol. VI. (2) Paris, 1906. — Comptes Rendus Acad. des Sc., 23 juillet, 3 p. in-4°. (3) Tokyo, 1906. — Journ. Coll. of Sc., Imp. Univ., XXI, 36 p., 3 PI. — 134 — conclusions qui peuvent s'étendre bien au delà. Suivant en partie Schellwien dont les recherches sont de première importance, il divise le Genre en quatre divisions comme suit : Fusulina s. s.; type : F. cylindrica Fischer. Schwagerina s.s. ; type : F. princeps Ehren. Daliolina s. s.; type : F. lepida Schwager. Neoschwagerina n. subq., type: F. craticulifera Sch. Il distingue des cloisons primaires qui sont longitudinales et marquées à la surface par des sutures profondes, des cloisons axil- laires qui, parallèles aux précédentes, ne montrent aucune suture superficielle, des cloisons transverses (Nebensepta in Schwager) qui sont dirigées à angle droit des précédentes et qui s'étendent du toit au plancher de chaque tour d'évolution. La forme exté- rieure passe de cylindrique à sphérique par les formes fusoïdes. Dans le groupe typique, il n'y a que des cloisons primaires très plissées, surtout aux extrémités, dans le second groupe, les cloi- sons sont peu plissées ; dans le troisième groupe, il y a des cloisons primaires et axillaires ; dans le dernier groupe, qui est nouveau, il y a en plus des cloisons transversales. L'auteur réunit à son S.-G. Neoschwagerina la forme dénommée Sumatrina Annæ par Volz, dans son récent travail sur les Fusulines carbonifères de Su- matra, analysé ci-dessus ; d’autre part, il arrive à conclure qu'il faut garder le G. Triticites récemment fondé par M. G.-H. Girty, pour diverses Fusulines découvertes dans les couches carboni- fères de la vallée du Mississipi. M. Yabe ne prend pas position sur la question de savoir si les Fusulines sont des Foraminifêres perforés ou non; il figure un curieux échantillon dans lequel des infiltrations ferrugineuses ont pénétré en suivant le long des murailles et des cloisons; mais l'échantillon paraît avoir subi une pression mécanique qui yaurait déterminé des fissures accidentelles, et cela ne prouve pas direc- tement la nature perforée du test. Peut-être y a-t-il, dans les Fusu- lines comme dans d’autres Foraminifères, des enveloppes imper- forées et des cloisons perforées. La question de la grande loge initiale n'est pas résolue; chez Schwagerina la loge centrale est petite, tandis que chez Neoschwagerina elle est parfois de très grande taille ; de nouvelles recherches sont donc nécessaires. Un essai, très étendu déjà, sur la distribution des Fusulines termine le Travail ; elles sont signalées sur la bordure américaine du Paci- fique, sur la bordure asiatique, avec grande extension au Japon et en Chine, sur le continent Indo Austral, sur les côtes de la mer Méditerranée, dans le Bassin russe, région arctique du Spitzberg ; 2 Sd be. ne - 5] — 135 — l'horizon est toujours celui du calcaire carbonifère supérieur avec passage au Permien. L'intérêt du sujet nous conduit à résumer les caractères géné- riques de tout le groupe. G. Fusulinella, forme sphérique ou lenticulaire, cloisons droites, ouverture en fente simple. G. Fusulina forme fusoïde, cloisons à plis bouclés irréguliers, ouverture en fente simple. G. Schwagerina, forme sphérique, cloisons droites, ouvertures multiples. G. Doliolina, forme sphérique, cloisons droites, côtes transverses pius ou moins marquées. G. Neoschwagerina, forme fusoïde, renflée au milieu, avec des cloisons secondaires, irrégulières, parallèles aux cloisons princi- pales. G. Sumatrina, forme fusoïde, réseau superficiel très large, cloi- sons transverses très développées et perforées ; type: S. Annœæ. Ce Genre — que M. Yabe paraît considérer comme synonyme de son Genre Neoschwagerina — se rapproche au contraire bien plus de Doliolina, d’après M. H. Douvillé ; mais il s’en distingue en ce que les côtes tranverses et incomplètes sont remplacées par de véri- tables cloisons. Notizie sommarie su tre faunule del Lazio, per M. A. Sil- vestri (1). — Les trois faunules d'animaux microscopiques exami- nées par M. Silvestri ont été recueillies en lavant des sédiments de diverses localités des environs de Rome. I. Calcaire gris-marneux à Lepidocyclina, de Nicovaro. Lepidocy- clina Morgani, L. Tournoueri, Miogypsina sp. accompagnent Oper- culina complanata et Gypsina Carteri n. sp. IT. Calcaire jaunâtre à Lepidocyclina voisin de la station de Castel-Madama, renfermant : L. marginata, L. dilatata, L. Morgani, L. Tournoueri, avec Heterostegina depressa ; l'âge serait compris entre le Miocène inférieur et le Miocène moyen. | III. Argile gris-clair de la carrière Baldini près Anzio (Rome) ; faunule très nombreuse, qu'il est impossible d'analyser ici : Va- ginulopsis, Cristellaria, Glandulonodosaria, Frondicularia. Anomu- lina, etc. ; l’âge est du Pliocène inférieur, c’est un faciès zancléen, (1) Pérouse, 1905. — Riv. Ital. di Pal., XI, pp. 140-145, XII, pp. 20-35. — 136 — DIVERS par M. GOSSMANN. Sundry geological und palæontological notes, by S. L. Tôrn- quist (1). — L'auteur explique qu'en attendant l'achèvement de sa monographie des Graptolites de Suède, il a cru nécessaire de publier une Note préventive, relativement à quelques modifica- tions de nomenclature : Isograptus gibberulus Nichols. peut être maintenu distinct de Didymograptus caduceus Salt. ; il en est de même de Didymograptus patulus Hall et de D. hirundo Salt. ; il peut, au contraire, y avoir lieu de réunir D. extensus Hall avec D. cons- trictus Hall. Studi monografici sugli Annelidi fossili, per C. Rovereto (2). — L'étude des Annélides fossiles est extrêmement ardue, et l’on ne peut que féliciter M. Rovereto d’avoir entrepris et mené à bien un catalogue illustré et descriptif de ces animaux pendant l’époque tertiaire. Laplace nous fait défaut pour transcrire ici toute la classification, telle que l’admet M. Roveroto : nous nous bornerons donc à signaler les nouveautés et rectifications que comporte cette classification dont nous n'avons pu rendre compte en son temps. G. Siphonostomites pro Nereites Mass. non Murch. (type : N. hesionoides Mass., dont la fig. n’est pas reproduite ici); Sthe- nelaites pro Nereites Mass., ex parte (type : N. dasiæformis Mass., dont la fig. n’est pas reproduite ici) ; dans le G. Serpula, S. Abichi n. mut. pro. S. heptagona Abich (non Sow.) ; S. athesiana n. sp., de l'Eocène des environs de Vérone ; S. cariosa n. sp., du Tongrien de Massy (Seine) ; S. collustrata n. mut. pro. S. echinata Lamk., de Grignon et de Mouchy ; $. coralliophila n. sp., du Tongrien de Sas- sello ; S. Eichwaldi n. mut. pro. S. spiralis Eichw. préemployé par Brown ; S. eximplicata, du Lutécien de San-Adrian (Catalogne) ; S ? herpestica n. sp., du Tongrien de Gaas ; S. interrupta Defr., de Gri- gnon, qui n’avait pas encore été figurée ; S. Oppenheimi, du Pria- (4) Sans lieu ni date. — Geol. {ren forhandl., n° 245, Bd., XXVIII, H. 7. (2) Pise, 1904. — Paleontogr. ilal., vol. X, 73 p. in-40°, avec 4 PI. et 2 Fig. 17 bé — 137 — bonien de Brendola; S. remiorum n. sp., du Lutécien de Forest, en Belgique ; S. sabatia n. sp., du Pliocène de Savone ; S, subpacta n. mut. pro. S. corrugata Goldf. non Link ; S. supernecta n. sp., du Tongrien de Latdortf. Le Sous-Genre Sclerostyla Môrch, présente encore des caractères peu certains ; M. Rovereto y rapporte S. Mellevillei Nyst, qui avait été confondu par Galeotti avec Dent. abbreviatum Desh. Dans le G. Pyrgopolon Montf., il distingue un nouveau S.-G. Pyrgopo- lopsis dont le type est précisément cette dernière espèce. Quant à Ditrypa, il réunit dans une même espèce (D. cornea L.) toutes les provenances, depuis l'Éocène inférieur jusqu’à l'époque actuelle ; puis il y sépare des variétés correspondant à divers niveaux ; dans ces conditions, on se demande si ce ne sont pas plutôt des muta- tions bien distinctes dont il y aurait lieu, dès lors, de conserver les dénominations spécifiques ? Dans le G. Pomatocerus Phil., M. Roveroto décrit P. Saccoi n. sp., P.vividus n. sp. avec plusieurs variétés. Puis, dans le G. Plocostequs Phil., P. luteolus n. sp., et Protula pseudolonganon n. sp. Enfin, le nouveau G. Neomierorbis est proposé par Serpula crenatrostriata Munst. (— $S. granulata Sow. non L.) : il est carac- térisé par sa spire de 2 ou 3 tours, fixée à la partie inférieure, et par son opercule calcaire et claviforme. M. Rovereto y ajoute trois nouvelles espèces : N. bavaricus, N, obretitus, N. Zitteli, du Luté- cien de Kressenberg, en Bavière. L'auteur termine par le G. Spirorbis, avec S. catagraphus n. sp., S. Chenui n. mut. pro. S. ambiguus Chenu (non Flem.), S. conoideus Lamk. du Bassin de Paris, var. gouetensis Rov. de la Loire-Infé- rieure, Spirorbis Dollfusi de Pontlevoy, S. Nevianii du Pleistocène, et S. Pissarroi de Septeuil. Des tables très complètes facilitent les recherches dans cette belle Monographie. — 138 — GRAPTOLITES par M. G.-F. DOLLFUS. On Graptolites from Bolivia, by Ethel Wood (1). — Les Grap- tolites étudiées par Mlle Ethel Wood ont été recueillies par le Dr J.-W. Swans pendant un voyage en Bolivie, et proviennent de diverses localités ; l'espèce la plus facilement reconnaissable est Didymograptus bifidus Hall; il y a aussi des Phyllograptus, des Cry- tograptus et des Climacograptus. L'horizon, partout le même, semble s'établir au niveau de la formation d’Arenig, en Grande-Bretagne. Les Trilobites qui accompagnent ces Graptolites ont été décrits par M. Ph. Lake (V. ci-dessus, p. 102). The Tarannon Series of Tarannon, by Ethe! Wood (2). — Il est indispensable de mentionner à propos des Graptolites, bien qu'aucune espèce ne soit nouvelle ou discutée, l'important Travail de Mle Ethel Wood (maintenant Mme G.-A. Shakespear), élève de M. Lapworth, sur la distribution des espèces rencontrées dans les diverses assises de la série de Tarannon, sur les rives du Tarannon, au nord du pays de Galles. Cette série, distinguée depuis 1855 par Aveline, est située entre la couche de Llandover à la base et la série de Wenlock qui lui succède. Soixante-dix espèces, répar- ties en cinq zones, forment une population considérable que l’au- teur compare à celle des autres régions graptolitiques des Iles Britanniques etde l’Europe: ilen résulte quele Tarannon correspond aux couches de Gala et au Groupe de Queensberry dans la région de Moffat, aux Groupes de Drumyork, Bargany, Penkill, dans la région de Girvan, aux couches claires de Rhayader, aux lits de Browgill dans la région des lacs anglais. Les espèces caractéris- tiques sont: Monograptus speciosus, M. crispus, M. griestonensis, M. discus, M. crenulatus, M. exiquus, M. proteus, M. Marri, M. prio- don, M. nudus, Rastrites, Linnei, Petalograptus palmeus, Climaco- graptus extensus. Des listes importantes d'espèces, découvertes dans les couches voisines ont trouvé place dans ces grandes recher- ches, si méritoires, de détail. (4) Londres, 1906. — Quart. Journ. geol. Soc., vol. LXII, p. 431. (2) Londres, 1906. — Quart. J. geol. Soc., vol. LXII, pp. 644-701, cartes. ne 2 — 139 — Règles de Nomenclature PROPOSÉES AU CONGRÈS DE BOSTON (1907) Suite (1) Du nom d'auteur ART. 21.— Doit être considéré comme l’auteur d’un nom scientifique celui qui l'a publié le premier, en l’accompagnant d'une indication, d'une défini- ion ou d'une description. (2) Mais s’il ressort clairement de la publication que ce n’est pas l'auteur de celle-ci, mais bien un autre auteur qui est le créateur du nom, ainsi que de l'indication de la définition ou de la des- cription, ce dernier auteur doit être considéré comme l’auteur légitime du nom. ART. 22.— Le nom de l’auteur, quand il est utile de le citer, fait suite au nom scientifique, sans interposition d'aucun signe de ponctuation; si d'autres indications sont utiles (date, sp. n., emend., sens. str., sens. lalo, etc.) , elles suivent le nom de l’auteur, mais en sont séparées par une virgule ou une parenthèse. ART. 23.— Quand une espèce est transférée dans un Genre autre que celui où un auteur l’avait placée, ou quand le nom spécifique est combiné avec un nom générique autre que celui auquel il était primitivement accolé, le nom de l’auteur de ce nom spécifique est conservé dans a notation, mais mis entre parenthèses. (3) S'il y a lieu de citer l’auteur de la nouvelle combinaison, son nom fait suite à la parenthèse. ART. 24.— Quand une espèce vient à être divisée, l'espèce restreinte à la- quelle est attribuée le nom spécifique primitif, peut recevoir une notation indiquant tout à la fois le nom de l’auteur qui a établi l'espèce primitive et le nom de celui qui a effectué la division de cette espèce. (4) (1) Voir le n° de janvier, p. 61. (2) Il ressort de ce principe et de l'art. 25 que les noms publiés sans définition doivent être rejetés de la nomenclature : tels les noms de liste spécifique, avec nov. sp., seulement, ou les noms de Genres dans les catalogues destinés à la vente, comme celui de Bolten par exemple. (3) Il est en général, utile d'ajouter dans la parenthèse le nom générique pri- mitif et parfois l’année de la création primitive ; ces indications pourraient aussi ètre mises entre crochets [| ], pour les distinguer des noms de S.-Genres ou de Sections, déjà mis entre parenthèses. (4) 11 en serait de même quand un nom de variété est érigé en espèce ; il pour- rait être utile de rappeler le nom de l’auteur primitif; mais toutes ces indica- tions sont facultatives, et en tous cas, pour éviter la confusion, il serait utile d'exiger la mention ex parte dans la même parenthèse. — 140 — Loi de Priorité ART. 25.— Le nom adopté pour chaque Genre et chaque espèce ne peut être que celui sous lequel ils ont été le plus anciennement désignés, à la condition : a. Que ce nom ait été divulgué dans une publication où il aura été accompagné d'une indication, d'une définition ou d'une description ; b. Que l’aufeur ait appliqué les principes de la momenclature binaire. (1) ART. 26.— La dixième édition du Systema Naturæ de Linné (1758) est l'ouvrage qui a inauguré l'application générale de la Nomenclature binaire en zoologie. La date de 1758 est donc acceptée comme point de départ de la Nomenclature zoologique et comme entrée en vigueur de la loi de priorité. Arr. 27.— La loi de priorité prévaut, et, par conséquent, le nom le plus ancien est conservé : a. Quand une partie quelconque de l’animal a été dénommée avant l’aui- mal lui-même ; b. Quand la larve a été dénommée avant l'adulte ; c. Quand les deux sexes d’une même espèce ont été considérés comme des espèces distinctes ou même comme appartenant à des Genres distincts; d. Quand l’animal présente une succession régulière de générations dis- semblables, ayant été considérées comme appartenant à des espèces ou même à des (renres distincts. (2) ART. 28.— Un Genre formé par la réunion de deux ou plusieurs autres Genres ou S.-Genres prend le nom du plus ancien des G. ou S.-G, qui le composent (3). Si les noms sont dela même date, celui qui a été choisi par le premier réviseur doit être maintenu. Cette même règle doit être appliquée quand deux ou plusieurs espèces ou sous-espèces sont réunies en une seule. (1) Cet article est celui qui est le plus fréquemment violé : il importe donc de bien préciser que, pour que la priorité soit acquise à un auteur, il faut que la publication du nom ait été effective à la date indiquée. Dans les ouvrages publiés par fascicules successifs, il faut avoir égard — non pas à la date du litre intérieur du volume — mais à la date de chaque fascicule. Quand un ouvrage a été détruit, par incendie par exemple, sans avoir pu être livré à la publicité, la date réelle est celle à laquelle un autre auteur reprend dans l'ouvrage de l’auteur primitif les noms qu'il juge convenable de publier ; il en est de même s’il reprend les noms d'un catalogue de vente ou d’un ouvrage non conforme à la nomenclature binaire. (2) Ce cas est celui où, en Paléontologie, un auteur a donné un nom unique à toute une série de mutations provenant de terrains différents, sans avoir précisé l’âge géologique de l'échantillon pris comme type. Lorsque l’on sépare ensuite ces mutations comme des espèces distinctes, il semble que l’on devrait toujours conserver le nom primitif pour l'espèce provenant du terrain le plus ancien cité par l’auteur, à moins que celle-ci n'ait déjà reçu un autre nom d'un autre auteur. (3) Rien n’empèêche, d’ailleurs, de prendre le nom le plus ancien comme S.-G. ou Section du nom nouveau, admis comme G. principal ; car ce choix dépend des critériums de classification et n’a pas de rapports avec la loi de priorité, SE — A14l — Recomm. En l’absence de toute révision antérieure, on recommande de fixer comme suit la préséance : a. Le nom à l'appui duquel une espèce typique est désignée s’il s’agit d'un nom de G. Si tous les G. possèdent ou non une espèce typique, on adopte le nom de celui dont la diagnose est le plus exacte; b. Le nom accompagné d'une figure et d’une diagnose, de préférence à celui qui n’est accompagné que d'une figure ou d'une diagnose, s'il s'agit d'un nom spécifique ; c. Toutes choses égales d’ailleurs, le nom cité en premier lieu dans la publication. ART. 29.— Quand un Genre est subdivisé en deux ou plusieurs autres, son nom est maintenu à l’une des subdivisions. Si le type du G. était pri- mitivement désigné, l’ancien nom générique appartient à celle des sub- divisions qui renferme le type originel. ART. 30.— Quand le type originel du Genre n'est pas indiqué, l’auteur qui, le premier, subdivise le G., peut appliquer le nom ancien à telle sub- division qu'il juge convenable, et cette attribution ne peut être modifiée ultérieurement. Dans aucun cas, cependant, on ne peut attribuer le nom générique ancien à un groupe ne renfermant aucune des espèces originairement incluses dans le G. On ne peut non plus choisir comme type une espêce qui n’était pas contenue primitivement dans le G., ou que l’auteur du nom générique rapportait avec doute à ce G. Recomm. Pour le choix d’un type, on se guidera d’après les considéra- tions suivantes : a. Prendre pour type l'espèce portant le même nom que le G., que le nom spécifiqne soit valable ou synonyme ; b. Prendre pour type l’espèce que l’auteur primitif a étudiée, à moins qu'il puisse être définitivement prouvé que son attention se portait plus particulièrement sur quelque autre espèce ; c. Si le G. primitif a déjà été subdivisé sans désignation de types, la manière de déterminer le type d’un G. consiste à procéder par voie d'éli- mination, C'est-à-dire à mettre successivement hors de cause toutes les espèces déjà transportées dans d’autres G.: on se trouve ainsi en pré- sence d'uu nombre restreint d'espèces entre lesquelles on choisit le type... d. Prendre pour type l'espèce qui est la mieux décrite, figurée ou con- nue. (1) ° ART. 31.— La subdivision d’une espèce en deux ou plusieurs autres est soumise aux mêmes règles que la subdivision d’un G. Mais un nom spécifique, qui repose évidemment sur une erreur d’iden- (1) Nous sommes loin de la règle en vertu de laquelle certains paléontologistes ont soutenu qu'il fallait toujours admettre comme type la première des espèces décrites ou citées dans le G. primitif, le fussent elles-mêmes par ordre alphabé- tique, comme chez Adams par exemple. C'est d’ailleurs ce qui semble résulter de l'art. 28, recomm. c ; toutefois la recomm. d de l'art. 30 semble plus logique. — 142 — tification, ne peut être conservé pour l’espèce mal identifiée, même quand les espèces en cause sont placées dans des G. séparés. Des noms caducs Arr. 32.— Un nom générique ou spécifique, une fois publié, ne peut plus être rejeté pour cause d’impropriété, même par son auteur par exemple, pour l'unique raison que le nom indique des caractères en con- tradiction avec ceux possédés par les animaux en question. ART. 33.— Un nom ne peut-être rejeté pour raison de tautonomie, c’est- à-dire parce que le nom spécifique — et éventuellement aussi le nom de la sous-espèce [variété ou ou mutation] — est identique au nom générique. ART. 34.— Tout nom générique est rejeté comme «homonyme» s'il a été employé précédemment pour quelque autre Genre d'animaux. ART. 35.— Tout nom spécifique est rejeté comme homonyme, quand il a été précédemment employé pour quelque autre espèce ou sous-espèce (variété ou mutation) du même Genre. Quand, par suite de la réunion de deux Genres, deux animaux ayant le même nom spécifique ou subspécifique se trouvent rapprochés [identifiés], le nom spécifique ou subspécifique le plus récent doit être rejeté comme homonyme. ART. 36 (1). — Les noms rejetés pour cause d'homonymie ne peuvent pas être employés de nouveau (2). Les noms rejetés pour cause de syno- nymie peuvent être employés de nouveau [pour la même forme !}, dans le cas de restauration de groupes supprimés par erreur. Recomm. — On doit éviter l'introduction de noms génériques qui ne diffèrent de noms génériques déjà employés que par la terminaison ou par de légères variations orthographiques pouvant prêter à confusion ; toutefois, s'ils sont déjà introduits, on ne doit pas les rejeter pour ce seul motif (3). La même recommandation s'applique aux noms spécifiques dans les limites d’un même Genre. Si le radical d'un nom géographique donne lieu en latin à deux ou plu- sieurs dérivés, on ne doit pas employer plus d’un de ces noms dans un même Genre ; toutefois, s'ils sont déja introduits, on ne doit pas les rejeter pour ce seul motif (3). (4) Il manque un afticle 35 bis qui pourrait être ainsi rédigé : Quand deux ou plusieurs noms différents sont appliqués à un seul et même animal, c'est-à-dire en cas de « synonymie », on ne conserve que le nom le plus ancien, et les autres noms sont rejetés comme caducs. Ils doivent être indiqués, mais seulement en synonymie avec leurs dates. (2) Cette règle est absolue et s'applique même pour des noms spécifiques de- venus caducs dans un Genre, et qui ne le seraient plus en cas de subdivisions du Genre primitif; on suppose en effet que la correction de nomenclature frappe l'homonymie dans le Genre primitif, antérieurement au changement de Genre. (3) Il y aurait lieu de supprimer cette réserve, ou du moins de la compléter par les mots « quand il n’y a pas hononymie évidente ». Ainsi il est clair que — 143 — La même recommandation s'applique aussi aux autres mots dérivés d'un même radical et ne différant entre eux que par la désinence ou par un simple changement orthographique (1). APPENDICE A. — Il est désirable que toute proposition d'un nouveau Groupe systé- matique soit accompagnée d’une diagnose à la fois individuelle et diflé- rentielle, écrite en allemand, anglais, français, italien ou latin (2). Cette diagnose doit indiquer dans quel Musée [ou dans quelle collection] le type est déposé, et [si possible] quel numéro d’ordre il y porte. B. — Pour les travaux publiés dans une autre langue, il est désirable que l’explication des figures [au moins] soit traduite dans l’une des cinq langues énumérées ci-dessus (3). C. — Le système métrique des poids et mesures doit être seul adopté ; le Micron (millime de millimètre) étant représenté par y. D. — L’indication du grossissement.ou de la réduction est indiquée en chiffres. [6/1, 1/50]. E. — . 6/1 indique l'agrandissement linéaire [6/1° l'agrandissement en surface, 6/1° l'agrandissement en volume]. F. — La transcription des mots grecs doit se taire suivant le tableau indiqué |pp. 26 et 27]. G. — Les noms géographiques des nations qui emploient, dans leur écriture, des caractères latins, sont écrits avec l'orthographe de leur pays d'origine. [Pour les autres, voir les règles pp. 27 et 28]. Toutefois, à titre exceptionnel, on conserve l'orthographe usitée pour les noms de lieux, lorsqu'elle a été consacrée par un long usage. On s’appliquera à indiquer, au moyen des caractères équivalents, le plus exactement possible, la prononciation locale, sans prétendre d'ail- leurs à une reproduction complète des sons que l'on aura entendus. Keilostoma et Chilostoma sont absolument homonymes et ne peuvent coexisler qu'à la condition d'admettre le premier sans corriger le barbarisme, ce qui serait en contradiction avec l'art. 19 qui impose précisément cette correction. (1) Ici, il semble que la correction est obligatoire, quand les noms ont été intro- duits antérieurement: car il y a complète homonymie entre piruloides et pyru- loides, littoralis et litoralis, le second étant une de ces fautes d’ortographe que proscrit l’art. 19. (2) Exclut-on définitivement l'espagnol ? et la langue scandinave ? Pour le russe et le japonais, c’est incontestable. (3) Ajouter « et qu'un résumé des caractères diflérentiels des nouveaux Genres ou des nouvelles espèces soit publié dans l’une de ces cinq langues ». Le Gérant : P. LANGLOIS Châteauroux. — Imprimerie Langlois X CNE (STI : HERVE | INSTITUT DE MÉCANOTHÉRAPIE DE PARIS Traitement hygiénique naturel, par les agents physiques (physicothéramie) et mécaniques (Mécanolhérapie), des troubles fonctionnels, des déviations et des maladies chroniques. L'Etablissement le plus complet et le mieux outillé en France et à l'Etranger 32, rue N.-D.-des- Victoires, 32, et 121, rue Réaumur. — (Place de la Bourse.) Médecin-Directeur, D COURTAULT (0x) TÉLÉPHONE 305-48. (De 9 à 11elt de: à 6) ‘Jueuu9]181] 9Pp 2oueJ1odui,[ 79 oginp e[ Saide p }UE:S10199P SJ118] S9P JUBAINS ‘juewauuoqe 1ed ju0] 2s sJuawaJle1] S97 Excellent entrainement pour les excursions géologiques, les ascensions pedestres, elc La Mécanothérapie peut se résumer dans le double principe suivant : 1° Localisation exacte et précise de l'exercice ou du mouvement au seul organe qui en a besoin, à l'exclusion de tout autre ; 2° Dosage mathématique de ce mouvement, avec progression graduée de l'effort et de la mobilisation. HANS SCHLESCH à Copenhague Dortedamsdossering, 81 (DANEMARK) désire des Mollusques récents et fossiles de France, et offre en échange des espèces du Nord de l’Europe, des Etats-Unis d'Amérique, d'Australie, etc... Echangerait aussi volontiers des livres et brochures. Envoyer listes de doubles et propositions en langue anglaise ou allemande, autant que possible. +** JEAN MIOUEL à BARROURBI®, par Aiguesvives (Hérault) Offre en échange contre de bonnes séries de fossiles, ou en vente à prix très raisonnables, de grandes et belles collections de fossiles du Midi de la France, de la France et de l'Etranger. Terrains primaires de la Montagne Noire (Trilobites Cambriens), fossiles d'Amérique. Comptoir Géologique Girondin ET:DU:SPD'OUEST MAX NEUVILLE, 121, Allées de Boutaut, BORDEAUX A. DÜUBLANGE, Pharmacien de 1" Classe, LE FLEIX (Dordogne) S'adresser à ce dernier pour toute la correspondance, les demandes de renseignements, d'échantillons, etc. LI æ Li LI s Le Comptoir Géologique Girondin a pour but de procurer les fossiles et tout ee qui se rattache à la géologie du Tertiaire du Sud-Ouest de la France. Il comprend plus de 500 espèces de coquilles provenant soit des falums (Léognan, Saucats, etc.), soit des autres terrains. Ces coquilles, ainsi q 'e les échinides. sont dans un parfait état de conservation. Le Comptoir four it aussi les espèces des autres terrains tertiaires français et étrangers. Ses prix sont modérés. Il fournit par unités ou par séries (par étazes ou pair gisements. ete.). Dépôt de Moulages de Fossil:s, en plâtre (1000 n°) : Primates. — Mam- mifères (Carnivores, Proboscidicas, etc.). — Oiseaux. — Reptiles. — Amphibies. — Poissons. — Mollusques. — Arthropodes. — Echino- dermes, etc. RENSEIGNEMENTS ET PRIX SUR DEMANDE TABLE DÉCENNALE REVUE CRITIQUE DE PALEOZOOLOGIE . INDEX ALPHABÉTIQUE ET CHRONOLOGIQUE (par noms d'auteurs) DES OUVRAGES ANALYSÉS DEPUIS LE DÉBUT Prix : + francs S'adresser à M. COSSMANN ou à l'éditeur de la Revue critique de Paléozoologie d.. ETABLISSEMENT 74 Spécialement affecté aux Reproductions scientiliques PAR LA PHOTOTYPIE RP SOHIFR"E C° DESSINATEURS-PALÉONTOGRAPHES CHAMPIGNY-s/ MARNE, Villa de l'Est Anatomie générale, Microphotographie, Sciences naturelles, Archéologie Exposition internationale des Sciences et des Arts industriels Paris 1886, MÉDAILLE DE VERMEIL PARIS. — Exposition universelle 1900. — MÉDAILLE D'ARGENT SAINT-LOUIS. — Exposition 1904. — MÉDAILLE D'ARGENT L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n’arrivait pas à fournir | autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure. L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou- vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap- pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres; mème les coupes micrographiques, grossies jusqu’à 1800 fois, aussi bien que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique. Désormais chaque auteur pourra donc, san qu'il lui. en coûte plus cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu- sables, à l’appui du texte élaboré par lui. ku% “ LE HALDEN CALCULEX BREVETÉ S. G. D. G. ou le Cercle à Calcul HALDEN Ce Cercle à Calcul est formé de deux disques, l’un contenu dans l’autre, l'ensemble constituant un cadran avec des échelles logarith- miques des deux côtés. Ce cadran: est entouré d’une bague en métal et protégé des deux côtés par des plaques en verre sur lesquelles sont tracées deux lignes radiales formant des curseurs. Ces plaques sont mobiles, on peut les faire tourner avec le pouce pour faire coïncider ces lignes avec les chif- fres à lire. Le disque intérieur est mobile par rapport au disque exté- rieur, qui lui, est fixé à la bague. Il se tourne également quand les écrous au centre sont serrés entre le pouce et l'index. AVANTAGES DU ‘ CERCLE A CALCUL ” Il joint aux avantages de la règle à calcul ceux d'un calculateur de poche. L'épaisseur n'est que de 6 m/m., il est très commode et compact. Ses faibles dimensions permettent de le porter dans la poche de gilet sans le moindre inconvénient, ainsi, on l’a toujours sous Ia main. La forme circulaire fait que les chiffres se suivent continuellement sans interruption. Les lignes-curseurs étant très fines et très proches du cadran, les résultats sont lus avec une grande précision. La plupart des calculs peuvent être faits avec une seule opération. Il donne une grande série de proportions à chaque opération dont les termes sont dans le même rapport. Si la précision de la concordance des différents facteurs est douteuse, on peut la contrôler à chaque instant. Les échelles pour la proportion inverse sont très rapprochées l’une de l'autre, et on peut les lire sans se servir du curseur. On peut y placer tout autre cadran portant des échelles spéciales. il est livré franco dans un étui avec un carnet d'instructions, contenant des formules et des données pour Ingénieurs, Arpenteurs. Architectes. Entrepreneurs, Commerçants, ete. au'peRCiHe: :..... 1,2 SNA PEUR AR PRESS 15 fr. J. HALDEN & C' 38, AVENUE DE LA RÉPUBLIQUE — PARIS (XIe) SUCCURSALES Mauchester, Londres, Newcastle-on-Tyne, Birmingham, Glasgow et Berlin Tux Éérangors do passage à Paris JURDAAN. COHEN & WENNINK 23, Boulevard des Italiens Change de monnaies et de billets, lettres de crédit, paiement de chèques, etc. M. Michalet, Allée des Platanes, quartier de la Barre, à Toulon (Var), ofire, à des prix modérés, ou même en échange, un grand nombre d’espèces fossiles des divers étages, et principalement du Crétacé de Provence et d'Algérie: grand choix d’Echinides de ces deux régions, bien déterminés, et d’autres Mollusques provenant de la faune échinitique. | Fu Sabrique de Reyistres og FERDINAND LEÉVY 58. Rue Laffitte PARIS er Fournitures pour Bureaux, Administrations, Banques, Reliures pour, Bibliothèques, etc. ATELIERS ET MAGASINS DE GROS 16, Rue Milton, el 7, limpasse Rodier NU AEL ENT ha? NE CANERETR! PAIN A UT ARR D re LA DES WP A0 t ; 0 \ a fi Ke2 x ACTES, A PIERRE PETTT & FILS ARTISTES-PEINTRES PHOTOGRAPHES Membre du Comité de l'Exposition de 1900 Légion d'Honneur — OPÈRE LUI-MÊME Installation nouvelle : 422, rue Lafayette, en son Hôtel PARIS : CHARLES LEMIÈRE SOUFFLEUR DE VERRE PARIS, 35, Rue des Blancs-Manteaux . Chevalier de la Instruments de précision en verre. — Flacons en cristal, bouchés à l’émeri. — Pulvérisateurs. — Tubes de toutes dimensions, bouchés ou non, pour les Laboratoires de Chimie et pour les Collections scientifiques. — Articles pour ia pharmacie. — Exécution, sur modèle ou dessin, de tous objets en verre soufflé. B. TRAYVOU USINE DE LA MULATIÈRE près Lyon Fonderie, Forges et Fabrique d'Appareils de Pesage Ancienne Maison BÉRANGER et C:, fondée en 1827 LYON Dépôt ex Ateliers de Réparations Rue de l'Hôtel-de-Ville, 83 PARIS MARSEILLE Rue Paradis, 31 Rue St-Anastase, 10 fe Exposition Universelle 1889 1% Prix, Médaille d'Or Balances de comploirs riches et ordinaires Bascules ordinaires bois et métalliques en tous genres avec simples et doubles romaines Ponts à bascule pour voitures et wagons s’établissant sûr maçonnerie ou dans cadre en fonte Envoi de l’album sur demande # De Ms 11 F. R. DE RUDEVAL, Éditeur 4, Rue Antoine Dubois, PARIS (VI: : Téléphone 807-23 LRNAL DE CONCHLIOLOUTE Fondé en 4850 PAR PETIT DE LA SAUSSAYE Publié de 1861 à 1898, sous la direction de CROSSE et FISCHER c À CONTINUÉ PAR H. FISCHER, P. DAUTZENBERG et G. DOLLFUS Vol. LIL (1905), n° 4 Cette Publication trimestrielle, formant chaque année un vo- lume de 350 à 400 pages, avec de nombreuses planches coloriées, lithographiées ou phototypées, est consacrée à l’étude des Mol- lusques vivants (systématique, description des faunes, analomie) et des Mollu — 165 — INSECTES par F. MEUNIER. A fossil water-bug. by T. D. A. Cockerell (1). — L'Homoptère décrit par l’auteur sous le nom Corixra Florissantella a été trouvé sur une couche, tout à fait supérieure, de cet important gisement à Insectes. Corixa Venduzeei Scudder, appartient peut-être au Genre Callicorixa. A notre avis, M. T. D. A. Cockerell a eu tort de ne pas ajouter au texte une bonne figure de ce nouveau Corira. A new fossil ant, by T.-D.-A. Cockerell (2). — Ce petit Travail contient la diagnose d’un nouveau l'ormicidæ, Ponera Hendersoni, du Tertiaire de Florissant, à nervation alaire voisine de celle de P. coarctata. L'auteur a aussi retrouvé sur les schistes de cette forma- tion un bel exemplaire de Clubiona arcana Scudder (Arachnide). L'auteur annonce qu’il donnera, plus tard, un dessin de cet Hyménoptère. The fossil Fauna and Flora of the Fiorissant (Colorado) Shalls, by T.-D.-A. Cockerell (3). — Les paléozoologistes et les paléophytologistes consulteront, avec fruit, cet intéressant Travail. L'auteur étudie les couches stratigraphiques de Florissant qu'il considère, avec le célèbre botaniste Lesquereux, comme miocéni- ques, alors que, pour plusieurs stratigraphes, elle remontent à l’Eocène supérieur. M. Cockerell mentionne qu’on a trouvé sur ces schistes 2 espèces d'Oiseaux, 9 espèces de Poissons, 1 Mol- lusque, 400 Coléoptères, dont 213 sont déjà décrits, 54 Diptères, étudiés, en partie, par le distingué diptériste, M. Williston, 24 Orthoptères, 80 Homoptères, 140 Hétéroptères, 12 Névroptères, 19 Odonates, 6 Termites, 21 Trichoptères, { Thysanourc et 30 Arach- nides. (1) 1906. — Br. 8°, Ext. de The can. Entomol., p. 209 (juin). (2) 4906. — Entomological news, p. 27-28 (janvier). (3) Boulder, 1906. — Univers. of Color. Stud., vol. III, n° 3, pp. 157-176, 1 PI. — 166 — Fossil saw-flies from Florissant (Colorado), by T. D. A. Coke- rell (1). — L'auteur signale les formes suivantes de Chalastogastra ou Tenthredinidæ : Dineura saxorum nov. sp., peu différent de B. Geeri, Eriosampa Wheeleri nov. sp., qui paraît proche parent de E. ovata et Hemichroa eophila nov. sp., ayant beaucoup d'analogie avec À. americana. Trois figures intercalées dans le texte permet- tent d'apprécier la topographie des ailes de ces Chalastogastra. A fossil Cicada from Florissant (Colorado). by T.-D.-A. Cocke- rell (2). — Dans cette courte Note, l’auteur décrit un nouveau Genre Lithoeieada et une nouvelle espèce de Cicadidæ (L. perita). On ne peut comparer cette forme avec L. yrandiosa Scudder, dont l'aile a une plus grande envergure et une nervation analogue à celle des vrais Cicada. Fossil Hymenoptera from Florissant (Colorado) by T.-D.-A. Cockerell (3). — Dans ce Travail, M. Cockerell considère, à nouveau, que les schistes de Florissant sont miocéniques. La faune hyménoptérologique ne diffère pas notablement de celle de la région paléarctique actuelle. L'auteur est enclin à croire que le climat de Florissant devait ressembler à celui des zones australes de cette région tempérée. Tous les Genres d’Articulés signalés dans le Mémoire habitent encore actuellement le Colorado. Les formes néarctiques étaient déjà bien cantonnées lors du dépôt de ces schistes, et il n’y a pas eu intrusion de types de la faune néo- picale. Le Mémoire renferme les diagnoses des espèces suivantes : I. AponipÆ.— 1. Ceratinidæ : Ceratina diorupta, nov. sp. ; — 2. Me- gachilidæ : Anthidium Scudderi, nov. sp. ; A. exhumatum, nov. sp. ; Dianthidium tertiarium, nov. sp. ; Heriades laminarum, nov. sp. ; H. halictinus, nov. sp. ; H. Bowditchi, nov. sp. ; — 3. Anthophoride : Calyptapis florissantensis n. gq. nov. Sp. ; — 4. Andrenidæ : Libellulapis antiquorum n. g. n. sp. ; Halictus florissantellus, nov. Sp.; H. scudderellus, nov. sp. ; Eithandrena sarorum, n. q.n. sp. ; Andrena sepulta, nov. sp. ; À ? clavula, nov. sp. IT. SpHecoIDEA. — 5. Crabronidæ : Tracheliodes mortuellus, nov. sp. ; — 6. Pemphredonidæ ; Passalæcus Scudderi, nov. sp. ; — 7. Philan- thidæ : Prophilanthus destructus, n. g. nov. sp. ; —8. Nyssonidæ : (1) New-York, 1906. — Bull. Amer. Mus. nat. Hist., V. XXII, pp. 499 500 et 3 fig. (2) New-York, 1906. — Bull. Amer. Mus., nat. Hist., V. XXV, p. 457-458 el 1 1ig. (3) Cambridge, 1906. — Mus. of Comp. Zool., vol. L, n° 2, pp. 33-58. de à — 167 — Hoplisidia Kohliana, n. g., n. sp. ; Hoplisus sepultus, nov. sp. ; — 9. Sphecidæ : Ammophila antiquella, nov. sp. IIL. Vespornea. — 10. Scoliidæ : Austrotiphia (1 espèce) ; Geoti- phia /oxiana, n. 4. nov. sp. ; Läthotiphia Scudderi, n.q.n. sp. ; — 11. Pompilidæ : Hemipogonius florissantensis, nov. sp. ; A. Scud- deri, nov. sp. ; Cerepalites infelir, n. q.. nov. sp. ; — 12. Vespida : Palæovespa florissantia, n.g., nov. sp. ; P. Scudderi, nov. sp. ; P. Giletti, nov. sp. ; — 13. Eumenidæ : Odynerus palæophibus, nov. sp. ; O. præsepultus, nov. sp. IV. IcHNEUMoNOIDEA. — 14. Stephanidæ : Protostephanus Ashmeadi, n. q., nov. sp. Fossil dragonflies from Florissant (Colorado), by T.-D.-A. Cockerell (1). — Dans ce minutieux Travail, l’auteur signale une forme de Névroptère qu'il propose de nommer KEithæselhna Needhami en l'honneur de M. Needham, l’un des auteurs, on le sait, de l’incomparable étude sur la nervation des ailes des Insectes. M. Cockerell donne un tableau des espèces d’Æschnides chez qui le secteur radial n’est pas branchu. A ne considérer que le champ basal, ce nouveau fossile a de la ressemblance avec les Basiæschna ; par la morphologie du champ apical, il se rapproche des Gomphæschna. L'auteur décrit aussi une nouvelle forme de Lithagrion Scudder (L. hyalinum). 11 compare ce fossile aux Genres Heteragrion, Amphipteryx, Epallage et aussi avec Lithagrion umbra- tum quil range dans une nouvelle coupe générique (Melana- #rion Cockerell.) Le Genre Hesperagrion fait partie de la faune actuelle. H. præ- volans diffère, par plusieurs particularités alaires, de H. hetero- doxzum Selys. La Note est accompagnée de trois photographies. A notre avis, l’auteur aurait fait chose utile en ajoutant trois dessins au trait restaurés, montrant plus clairement les carac- tères de la réticulation des ailes de ces bestioles si minutieuse- ment étudiées. Ueber Coleoptera lamellicornia aus dem baltischen Berns- tein, von Herrn R. Zang (2). — Le petit Travail de ce jeune pa- léontologiste, trop tôt enlevé à la science, fait regretter sa mort prématurée. Il donne la diagnose d'un nouveau Lucanide, Platy- cerus Berendti se distinguant, à première vue, de P. caraboides. (4 New-York, 1907. — Bull. Amer.Mus. Nat. Hist., V. XXII, pp. 133-139 et 3 fig. (2) Berlin, 1905. — Sitzungsber. Gesells. Naturf. Fr., n° 8-19, pp. 197-203 et 1 PI. — 168 — Parmi les Scarabænidæ, il décrit Aphodius succini et fait remarquer que ces Coléoptères se nourrissaient déjà des matières fécales des Mammifères ayant habité l’île ou le territoire ambrifère. L'auteur a eu soin de joindre au texte 5 figures donnant le faciès général des espèces signalées dans cette intéressante notice. Coleoptera longicornia aus der Berendtschen Bernstein- sammilung, von Herrn R. Zang (1). — L'auteur passe en revue plusieurs Coléoptères de la collection de feu le Dr Berendt, de Kœænigsberg, considérés par lui comme appartenant à la Famille des Longicornes. « Cerambix » est un Cicindelidæ très voisin de Te- tracha carolina. « Molorchus », est vraisemblablement une espèce de Cantharis à partie postérieure des élytres ressemblant à celle des vrais Molorchus. Un autre « Lamia », se range dans le Genre Pogo- nochærus (P. Jækeli). Vu dé côté, ce Coléoptère se rapproche de Cyrtina pygæmus. Un autre Coléoptère nommé «Callidium », ap- partient au Genre Notorrhina. Suivant feu M. R. Zang, cet Insecte a des rapports phylogéniques avec N. muricola de notre faune. Pour l’auteur, la forme appelée «Callidium VI » est un cantharididé ou un lampyride. Un « Saperda III » est rangé par M. Zang, à titre provisoire, dans le Genre néarctique Dorcaschema. La forme de la reine des résines semble se rapprocher de D. alternatum Say. Un Leptura de la collection Berendt est groupé par l’auteur avec les Strangalia (S. Berendtiana). Par la taille et la forme du corps, ce fossile est assez voisin de $. revestita Linné. Deux autres Leptura (II-IIT), sont des Hétéromères et non des longicornes. Six bonnes figures montrent les caractères des espèces, soigneu- sement révisées, par M. R. Zang. (1) Berlin, 4905. — Sitzungsber. Gesellsch. Naturf. Fr., n° 40, pp. 232-245 et 1 PI. — 169 — PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. GOSSMANN. Beiträge zur Geologie und Palæontologie von Ostasien unter besonderer Berücksichtigung der Provinz Schantung in China. — II. Pal. Theil, von Dr. T. Lorenz (1). — Laissant de côté les Trilobites qui seront analysés par un de nos collaborateurs, nous n’examinerons ici que les quelques Brachiopodes et Mollusques du Silurien que l’auteur a identifiés non sans difficulté. Plectambonites sericea Sow. ressemble beaucoup aux échantillons du Minnesota ; Acrothele bohemica Barr. et A. granulata Linnars., ne sont pas figurés ; mais Obolella gracilis n. sp., du Cambrien supé- rieur, est représenté par un spécimen mal conservé. Poelydes- mia canaliculata n. sp., est un échantillon dont on ne connaît que la coupe : il est bien téméraire d’en faire le type d’un Genre nou- veau de Gastropode dont on ne saisit pas bien les affinités. Raphis- toma Braggeri Grônwall, petit Gastropode encore engagé dans la gangue : Maclurea Logani Salter, caractérisé par la face complète- ment aplatie de la spire. Les dernières pages de cette brochure sont très intéressantes, parce que l’auteur a essayé d’y résumer la stratigraphie de la Chine, de l’Asie centrale, de la Sibérie et du Japon, depuis le Cambrien jusqu’au Dévonien; il conclut que, vers l'époque du Cambrien moyen, une bande marine paraît s'être étendue sans discoutinuité sur tout le grand cercle équatorial de la Terre. On the occurrence, in the Rocky mountains, of an Upper Devonian Fauna with Clymenia, by P.-E. Raymond (2). — L'au- teur annonce, dans cette Note, la découverte près de Three Forks, Montana, d’une faune appartenant au Dévonien supérieur, et con- tenant Clymenia, Entomis et des Goniatites. Il donne la figure de Platyclymenia americana, petite espèce nouvelle, ainsi que la vue de fragments montrant la position du plan et des lignes suturales. (4) Berlin 4906. — Extr. Zeitsch. Deutsch. Geol. Ges., Bd. 58, pp. 67-122, PI. IV-TI, phot., 55 fig. dans le texte. (2) Americ. Journ. of Science, Vol. XXIII, fév. 1907. — 170 — Il ajoute que l’on ne connaissait jusqu'à présent en Amérique que Clymenia (Acanthoclymenia) Neapolitana Clarke, de l'Ouest de l'Etat de New-York, dans la faune à Manticoceras intumescens ; maïs ce fossile caractéristique fait précisément défaut dans les Montagnes Rocheuses. Documents scientifiques de la mission saharienne (Foureau- Lamy). Paléontologie, par M. E. Haug (1). — Après les Schistes siluriens à Graptolites du Tindesset, M. Haug signale, dans les grès dévoniens du Tassili, outre des empreintes de plantes, des pistes et des galeries probablement faites par les Annélides, quelques Brachiopodes caractéristiques: Stropheodonta (Leptostrophia) Oris- kania Clarke, S. aff. magnifica Hall, Productella depressa n. sp. ; d’après l'empreinte externe de la vave centrale ; Spirifer cf. Rous- seaui M. Rouault, S. cf. arenosas Conr. sp. M. Haug identifie avec Coleopriongracile G. Sandb., Ptéropode encore douteux, des tiges costulées en travers qui sont déposées en grand nombre sur la même plaquette. Mais la découverte la plus intéressante est, sans contredit, celle d’un Lamellibranche Dévonien du Djona; Besertella Foureaui Mun. Ch. in coll.; les valves séparées, parfaitement dégagées montrent une charnière hétérodonte, constituée par une dent cardinale unique et par une seule dent latérale ; M. Haug fait ressortir les différences qui sépa- rent ce Genre de Myophoria, et il conclut que Desertella est une Myophoria inverse, la forme extérieure de la coquille confirmant d'ailleurs ce que faisait pressentir la charnière, puisque Desertella est tronqué en avant, tandis que Myophoria l’est en arrière. C'est à M. Foureau que revient le mérite d'avoir découvert avec certitude l’existence du Carboniférien dans le Sahara algérien : outre des végétaux caractéristiques et des Crinoïdes, M. Haug cite et figure Productus semireticulatus Mart., P. longispinus Sow. (il se- rait plus correct d'adopter définitivemenl longispina comme l'a écrit Schuchert), P. Cora d’Orb. identifié par Munier Chalmas, P. lineatus Waagen, P. gallatinensis Girty, P. inflatus Me Chesney. Spirifer rectangulus Kutorga, Camarophoria cf. Purdoni Dav., Enta- lis ?, Euomphalus à l’état de moule, enfin un Ammonoïde à siphon dorsal, appartenant vraisemblablement à un Genre nouveau. D’après M. Haug, ces dépôts, synchrones de ceux du Maroc, de l'Egypte et de l’Arabie Pétrée, représentent le Moscovien, et aussi la base de l’Ouralien, à l'exclusion.complète de Dinantien. (1) Paris, 1905. — Public. Soc. Géogr., in-&°, pp. 751-832, PI. XII-X VII. — TL — Les conclusions de ce Travail sont d'un haut intérêt; elles éma- nent d’un savant distingué qui, comme son prédécesseur, aspire à unir les connaissances paléontologiques aux données de la strati- graphie, pour aboutir à la tectonique raisonnée : c’est l’ensemble le plus complet qu'on puisse exiger d’une étude géologique. Die paläozoischen Gebilde Podoliens, von J.-V. Siemi- radzki (1). — La partiestatigraphique de ce Mémoire nous apprend que les huit ou neuf niveaux, étudiés dans les formations paléo- zoïques de la Podolie, s'étendent du Silurien supérieur au Dévo- nien inférieur, et démontrent la transgression qui s’est effectuée de la Bohême vers la Podolie, au commencement de la période dévo- nique. Le tableau de répartition des espèces nous apprend aussi que la migration des formes boréales vers le Bassin de la Bohème semble bien caractérisée, et en outre, que les espèces qui ont une grande extension verticale dans l’un des deux Bassins, ne com- mencent à apparaître dans l’autre que dans le Dévonien inférieur. La partie paléontologique contient l’énumération raisonnée, avec synonymie, d'un certain nombre de Poissons, de Trilobites et d'Os- tracodes, que l’auteur n'a pas jugé nécessaire de figurer de nou- veau, puis une bonne série de Mollusques parmi lesquels il a fait reproduire seulement les formes nouvelles ou peu connues, telles que les suivantes par exemple : Orthoceras (Loxoceras) podolicum Alth., très voisin d'O. decipiens Barr. ; O. Rœmeri Alth., qui ne se distingue guère de l'espèce pré- cédente ; O. pseudoimbricatum Barr. ; O. kendalense Blake, 0. vir- gatum Murch.; Clinoceras podolicum n. sp., qui se distingue d’0. longulum Barr. par la position du siphon ; de nombreux Cyrtoceras, Discoceras cf. rapax Barr., et enfin Anarcestes podolicus n. sp., pres- que semblable à un Bellerophon. Les Gastropodes ne sont guère représentés que par des moules, mais les Pélécypodes sont un peu mieux caractérisés : Leptodomus lævis Sow., Grammysia podolica n. sp., G. complanata Sow., Cucul- lella tenuiarata Sandb., Pterinea ventricosa Goldf., Modiolopsis podo- lica n. sp. Comme d'habitude, ce sont les Brachiopodes qui sont en majorité : Orthis (Platystrophia) podolica n. sp., Argiope podolica n. Sp., Strophomena podolica n. sp., Strophodonta Studenitzæ Wien., Streptorhynchus umbraculum Sch1., Spirifer plicatellus L. (Anomia), S. robustus Barr., Pentamerus integer Barr., Rhynchonella delicata (1) Vienne et Leipzig, 4906. — Beitr. z. Pal. u. Geol. Œsterr., etc. Bd. XIX, pp. 173-286, PI. XV-XXI phot. d'après des dessins. — 172 — Wien, À. borealiformis Szajnocha, R. nympha Barr., Gruenewaldtia prunum Dalm., Waldheimia podolica n. sp. Stringocephalus bohemi- cus Barr., Meristella canaliculata Wenjukow ; puis, quelques Bryo- zoaires et de nombreux Anthozoaires. Au total, c'est une faune de près de 300 espèces, très intéressante d’ailleurs. A new Brachiopod., Rensselæria maïnensis, from the Devo- nian of Maine, by H.-S. Williams (1). — Il s’agit d'un nouveau Brachiopode des grès dévoniens de Chapman (Maine), que l’auteur a précédemment cité comme une variété de R. suessana, et qu'il décrit en détail, avec figures à l'appui, sous le nom Rensselæria mainensis n. sp., d'après les cotypes déposés au Musée national de Washington. Note sur l’Infralias de Provenchères-sur Meuse. — Gastro- podes et Pélécypodes. par M. Cossmann (2). — Cette petite Étude est relative a un gisement de la Haute-Marne dont la stratigraphie a été étudiée par M. Thiéry, et qui a fourni des Poissons dont l’a- nalyse incombe à M. Sauvage. ainsi que des Mollusques décrits et figurés dans la troisième partie de la Note, faunule qui doit être attribuée à l'Hettangien : ce sont pour la plupart des espèces d’Hettange ou de la Vendée, principalement Promathildià turri- tella Dunker, Trypanostylus cf. nudus Munst., Cœlostylina Thieryi n. sp., Bourguetia Deshayesea Terq., Chartroniella digoniata Cossm., Astarte Chartroni Cossm., Cardium Terquemi Martin. Liassie Dentaliidæ, by L. Richardson (3). — Des fouilles récen- tes, faites dans les tranchées du Great Western Railway, entre Honeybourne et Cheltenham, ont mis à nu divers niveaux du Lias, renfermant entre autres un certain nombre de Dentales, qu’on dis- tingue aisément des Serpules par leur tube ouvert aux deux extrémités. À défaut de caractères permettant de distinguer des Sous-Genres, M. Richardson a employé le terme Dentalium dans son sens le plus étendu. La première des espèces décrites dans cette Note (D. acutum sp. nov.) ne peut malheureusement conserver ce nom spécifique, pré- employé pour une forme de l’Oligocène Stampien ; je propose donc (4) Washington, 1907. — Extr. Proc. U.S. Nat. Mus., Vol. XXXII, pp. 267-269, (2) Chaumont, 1907. — Br. in-16 de 36 p. avec #4 PI. dont 2 phot. d'après nat. (3) Londres, 1906. — Extr. de Quart. Journ. Geol. Soc., Vol, LXII, pp. 573-595. PI. XIV. ne — 173 — D. Richardsoni pour l’espèce du Lias. Dent. elongatum Munst., est l’espèce la plus répandue et la plus étendue géographiquement. D. giganteum Phill. est la plus incurvée, on sait que cette espèce n'a été que figurée par Phillips, et que la première diagnose en a été donnée par Tate, dans son Etude sur le Yorkshire. Les autres espèces polygonales qui terminent cette Note (D. hera- gonale, trigonale, limatulum, oblongum) sont-elles bien de vrais Dentales ? J'en doute d'autant plus que la pointe n’en est pas con- nue. D. liassicum a une ornementation comparable à celle de cer- tains Entalis tertiaires. Quoi qu'il en soit, cette brochure repré- sente une grande somme de recherches bibliographiques. Sulla fauna liasiea delle Tranze di Sospirole, per G. Dal Piaz (1). — Le Mémoire de M. Dal Piaz rajeunit celui qui a été publié, il y a trente ans, par le professeur Uhlig sur les Brachio- podes liasiques de Sospirolo, près de Bellune ; de persévérantes recherches lui ont permis d’enrichir la faune déjà connue par la récolte d’un certain nombre de formes nouvelles : Spiriferina Di Stefanoi, Rhynchonella pseudopalmata, R. Fraasi var. paucicos- tata, R. Fabianii, R. Delottoi, R. Canevæ; Terebratula synophrys Shl. var. polyptycta; Waldheimia stapia Opp. var. meridionalis, W. bellunensis, W. tranzensis. Toutes ces formes sont soigneuse- ment lithographiées sur les trois planches qui accompagnent cet intéressant Mémoire. Die Pleurotomarien des Sehwäbischen Jura, von Karl Sie- berer (2). — Dans sa préface, l’auteur fait observer que le G. Pleu- rotomaria, réduit à peu de représentants dans les mers actuelles, a joué un rôle important dans la Paléontologie, et principalement à la base de la période jurassique. Le nom Pleurotomaire remonte à Defrance, et c'est Sowerby qui l’a latinisé; mais, au lieu de reprendre les subdivisions indiquées dans le Manuel de Conchylio- logie de Fischer, l'auteur s’est borné, d’après les conseils de M. Koken, a admettre quatre subdivisions établies sur l’ornemen- tation : 10 Anglicæ, 2 Conoideæ, 30 Granulatæ, & Reticulatæ : l'exa- men de la fissure nous paraît un critérium beaucoup plus sûr, comme pour Cryptænia par exemple, et d'ailleurs plus en rapport avec la phylogénie, mais il n’est pas toujours aisé d'obtenir des échantillons suffisants. (1) Genève, 1907. — Extr. Mém. Soc. Pal. Suisse, vol. XXXIII, 64 p.,3P1., 11 fig. (2) Stuttgart, 1907. — Palæontogr., Bd. LIV, 68 p. avec 5 PI. phot.d’après nat. — 174 — Les espèces nouvelles, ou ayant donné lieu à des changements de noms, sont les suivantes : P. singularis pro P. Quenstedti Oppel, non Goldf; P. grandis pro P. gigas Q., non Desl., à l'état de moule, Cryptænia nodosa ; P. torulosa pro P. ornata opalina Q., nomen- clature trinominale qui ne peut être en effet adoptée ; P. apta n'est représenté que par un petit fragment qui n’est peut être que l’état népionique d'une autre espèce déjà connue ; P. fastigata, à galbe extraconique comme P. conoidea et P. pictaviensis, mais autrement orné ; P. annulata intermédiaire entre P. macrocephali Q. et P. subornata G.; P. Palæmon d'Orb. var. wurtembergensis, serpentina, suevica ; P. Goldfussi (— P. Agassizi Q. non G.) ne peut conserver ce nom préemployé pour une espèce sénonienne, aussi je propose P. Siebereri nob.; P. tenera (— P. Agassizi Q. ex parte) ; P. minuta, peut être jeune individu ; P. umbilicata, préemployé pour une espèce silurienne qui n'est pas un vrai Pleurotomaire, néanmoins il faut changer la dénomination en P. angustom- phalus nob. ; à cette liste il faut ajouter deux Ditremaria de Nat- theim. Les figures qui accompagnent cette utile Monographie sont très réussies par la phototypie directe. Die Pelecypoden der Jura-Ablagerungen im europæisehen Russland. III Mytilidæ, von A. Borissjak (1). — Nous avons déjà analysé (v. Rev. crit., T.IX, p. 205 et T. X, p. 218) les deux premiè- res parties de cette précieuse Monographie : la troisième partie concerne les Mytilidæ. Modiola tulipæa Lamk. a été souvent confondu avec M. bipartita Sow., antérieur d'une année ; à l'exemple de M. de Loriol, M. Bo- rissjak maintient la séparation des deux espèces que d’Orbigny a confondues à tort avec M. imbricata. De M. gibbosa Sow., l'auteur sépare M. Tschernyschewi, forme plus courte et plus ovale. Il indi- que aussi les différences très nettes qui existent entre M. æquipli- cata Str. et M. subæquiplicata Rôm., mais M. internata n. sp. s’en distingue plus difficilement, d'après l'inspection de la figure. M. hannoverana Struckm., appartient à un groupe déjà un peu dif- férent; M. trigonalis n. sp. est malheureusement en médiocre état de conservation ; M. perplicata Thurm. et Etallon représente un groupe qu’on séparera évidemment dans un Sous-Genre distinct quand on connaîtra bien les caractères de l’intérieur des valves. Parmi les Lithodomes, l’auteur décrit L. mixtus et L. donezia- (4) Saint-Pétersbourg, 1906. — Mém. Com. Géol., nouv. sér,, livr. 29, 35 p., 2 PI. 7 Du — 175 — nus n. Sp. (il serait plus correct d'écrire donetziensis). Enfin, dans le G. Mytilus, il cite et figure, outre une espèce voisine de M. juren- sis : M. parvus Rœmer, M. aff. trapeza Cont., et M. pectinatus Sow., ce dernier assez bien conservé. Beiträge zur Geologie der niederländiseh Indien. — 2. Der Fundpunkt am oberen Lagoi auf Taliabu. — 3. Oxford des Waiï Galo, von D: G. Bœhm (1). — En atiendant qu'un de nos collabo- rateurs analyse les Céphalopodes de cet important Mémoire, nous avons signaler quelques Pélécypodes et Brachiopodes décrits par M. G. Bœhm : Nucula taliabutica n. sp. que l'auteur compare à N. Menkei, quoi qu'elle soit plus gonflée ; la charnière bien dégagée montre le ligament interne de Vucula. Dans l'Oxfordien de Wai Galo, on remarque : Rhynchonella Galoi sp. nov. et R. taliabutica plus aplati: R. sularum n. sp., presque lisse, R. moluccana plissé au milieu seulement. Inoceramus Galoi et I. taliabuticus sont deux grandes espèces nouvelles qui ont un aspect crétacique ; I. sularum n’en est peut être qu'une variété. À ce niveau se retrouverait aussi Nucula taliabutica ci-dessus signalé. Sur les coquilles perforantes trouvées à la base du terrain Crétacé dans le fonçage d’un puits de la concession d'Anzin. par M. H. Douvillé (2). — Dans cette communication qui est nour- rie de faits et d'observations d’une grande importance au point de vue de la classification des Pélécypodes, l’auteur rappelle que les Desmodontes (Neumayr) vivent dans des trous creusés dans les roches ou la vase du fond de la mer et deviennent des « Orthocon- ques verticaux » ; leur coquille devient bâillante, les dents laté- rales inutiles ne se développent pas, et la charnière devient nulle ou très peu dentée. Lorsque l'animal est mis à découvert par des affouillements, il reste couché sur le côté et devient « pleurocon- que »; le cuilleron de la valve gauche se redresse alors perpendi- culairement à la commissure (Bicorbula), de sorte que le plan mé- dian du ligament tourne de 90° et redevient vertical. Le fossile recueilli dans le Vraconnien d’Anzin appartient précisément à un Genre pseudosymétrique qui à la forme et l'ornementation des Pholadomyes et l’arête dissymétrique des Gresslyes. (4) Stuttgart, 4907. — Palæontogr. Suppl. IV, pp. 47-120, PI. VIHI-XXXI. (2) Paris, 4907. — B.S. G.F. (4), pp. 46-48 des comptes rendus sommaires, n°6. — 176 — Beiträge zur Fauna des oberen Malm und der unteren Kreide in der argentinischen Cordillière, von Dr. 0. Haupt (1). — Les matériaux qui font l'objet de cette Note ont été recueillis au lieu dit Loteno, sur le versant oriental de la Cordillière Argentine; ils indiquent une succession de couches s'étendant du Kimméridgien supérieur au Néocomien inférieur. M. Haupt y a déterminé des es- pèces européennes auxquelles il ajoute un certain nombre de formes nouvelles : Aspidoceras Steinmanni n. sp., À. cf. andinum Steuer, 4. euomphalum Steuer, Perisphinctes proximus et P. man- gaensis Steuer, du Portlandien ; P. argentinus n. sp., P. cf. striolatus Steuer, également du Portlandien; P. crenoides Burckh., du Kim- méridgien ; deux Virgatites du Portlandien inférieur ; Neumayria pseudoolithica n. sp., qui rappelle Haploceras oolithicum ; Hoplites Küllikeri Oppel, du Portlandien supérieur: Capulus argentinus n. sp., très intéressante petite espèce qui ressemble à une Emargi- pale, à cause de sa symétrie; Actæon andinus n. sp., qui serait un Tornatellæa à cause de ses deux plis columellaires, mais il semble, d’après la figure que c’est plutôt un Cinulia de l'Aptien. Enfin, parmi les Pélécypodes, signalons: Pinna Robinaldina d'Orb., Perna aff. americana Forbes ; Ostrea curvirostris Phil., du Chili ; Exogyra Couloni d'Orb., Myoconcha transatlantica Burckh., Cucullæa Gabrielis Leym., Trigonia erycina Phil., Lucina neuquensis n. sp., Solenomya neocomiensis n.sp.; presque tous sont crétaci- ques. Die Bivalven und Gastropoden des Norddeutsehen Gaults (Aptiens und Albiens), von Herrn A. Wollemann (2). — Cette Monographie fait suite à celle que le même auteur a publiée sur les couches néoconiennes de l'Allemagne du Nord et de la Hollande (v. Rev. crit., T. V, p. 143). Sous le nom de Gault, il comprend, non seulement les deux horizons supérieurs qui correspondent à l'Albien, mais aussi un horizon inférieur à Belemnites Ewaldi, qui est franchement aptien. Les Planches à l'appui de ce Travail repré- sentent soit les espèces nouvelles, soit les plus intéressantes de celles qui étaient antérieurement décrites : Ostrea Stolleyi n.sp., petite espèce arrondie, du groupe d'Exogyra arduenneusis ; Plicatula gurgitis Pict.et R.; Pecten Behrensi n. sp., (1) Stuttgart, 1907. — Beitr. Geol. Pal. Sudamer., XII, pp. 187-236, PI. VII-X (Extr. de N. Jahrb. Miner., Bd. XXIII). (2) Berlin. 14906. — Jahrh. K. Pr. Geol. Landesanst., Bd. XXVII, Heft 2, pp. 259-300, PI. VI-X, phot. mL n'est-ce pas plutôt un Eopecten ? Aucellina aptiensis d'Orb. (Avicula) ; Inoceramus Ewaldi Schlüt., I. sulcatus Park. ; Pholadomya Rœb- beræ n. sp., etc. Je remarque accessoirement que, dans la Biblio- graphie, M. Wollemann ne cite guère la Monographie des Pélécy- podes crétaciques d'Angleterre, par M. H. Woods, qui comporte ce- pendant plusieurs espèces du Gault d'Allemagne. Pleurotomaria Weissermeli Wollem., belle espèce déprimée et lar- gement ombiliquée; P. fossata, Timmerniana, Arnolai, Fingal, nouvelles espèces coniques ; Trochus Guelferbytanus n. sp., Scalaria Dupiniana d'Orb., S. Clementina Mich., formes bien connues : Narica sp. qui ressemble étrangement à un Neritopsis ; Natica ervyna d'Orb., Rissoina Dupiniana d'Orb. ; Littorina lubrica Wollem., dont la columelle paraît perforée, ne serait ce pas plutôt Odontostomia s’il y a une trace de pli columellaire ? Cerithium tectum d'Orb., ré- cemment pris comme génotype de PBathraspira Cossm. (1906) : C. Schrammeni n. sp., du même Genre; C. subspinosum Desh., génotype de Cirsocerithium Cossm. ; C. Winstorfi n. sp., peut-être du même Genre ; Cer. Frickei n. sp. qui se rapproche un peu de Nerineopsis Cossm. ; Aporrhais bicarinatoides Woll., qui est un Tessa- rolax, et À. elongata, un Anchura; Buccinum gaultinum d'Orb., Ra- pana gracillima Woll. ; enfin Cinulia cannabis n. sp., En tout 63 es- pèces constituant un ensemble très bien étudié. Notes on some upper Cretaceous Volutidæ with descriptions of new species and a revision of the groups to which they belong, by W.-H. Dall (1). — L'auteur a entrepris la révision des Volutidæ qui ont commencé à apparaître pendant le Système cré- tacique et qui doivent être considérés comme les ancêtres des Volutes actuelles. Les principaux gisements de Volutidæ crétaciques sont : l'Inde Méridionale, Gosau dans le Tyrol, les sables d’Aix-la- Chapelle, eten Amérique, les grès verts du New Jersey, le groupe de Ripley, le Colorado et la Californie ; soit un ensemble de cou- ches comprises entre la base du Turonien et le faîte de la Craie su- périeure. | Le plus typique de ces Genres est Volutoderma qui possède un sinus à la partie inférieure du labre, laissant une trace écailleuse le long de la suture, ce qui motivait le rapprochement que j'ai fait autrefois (Essais Pal, comp., T. Il, p. 115) de ces Pholidotominæ avec les Pleurotomidæ ; mais M. Dall fait observer avec raison que (1) Washington, 1907. — Smiths. Misc. Coll. Quart. issue, vol. 50, part. I, 23 p. et 12 fig. dans le texte. 42 — 178 — ce sinus n’a pas ici la même fonction anale que chez Pleurotoma, puisque les Volutidæ ont l'anus situé en avant et que l’éjection des matières fécales se fait plus ou moins latéralement, comme chez les autres Prosobranches. Cette explication, dont je reconnais toute la justesse, fait tomber l’arrangement artificiel que j'avais proposé, et a pour conséquence la restitution de Volutoderma, Volutomorpha, Ficulopsis, Gosavia à la Famille Volutidæ ; il resterait à faire le clas- sement de Pholidotoma et de Beisselia qui, n'ont pas de plis colu- mellaires, mais dont la suture est aussi écaillée par les accroisse- ments du sinus. En se basant exclusivement sur la forme, et en négligeant com- plètement les plis columellaires ainsi que la protoconque, M. Dall est arrivé à dresser une liste phylogénétique des Volutidæ fossiles, de la Craie au Tertiane, liste que j'ai transformée en un tableau sy- noptique reproduit ci-dessous : FORMES CRÉTACE ÉOCÈNE | OLIGOCÈNE MIOCÈNE PLIOCENE ORGANES POSER ZE ER RIT RME | SIFCVESSRE ESSENTIEL: CONRDENSEES ONE ENSRSENRUSSNNSENEE Piruliforme Ficulopsis Retipirula » » » » Ficulomorpha |Glyptostyla » » » Coniforme Gosavia » » » » Muriciforme Plejona Plejona » » » » » Volutilithes » » » Fusiforme Volutoderma |Caricella Caricella Aurinia Aurinia » Volutomorpha |Volutopupa Miopleiona Maculopeplum | Maculopeplum » Piestochilus Maculopeplum | » Adelomelon Adelomelon » » Liopeplum » Miomelon Miomelon Bucciniforme |Voiutocorbis Volutocorbis » » » Meloniforme Liomelon » Eucymba » » Mitriforme » Lapparia » » Volutomitra Strombiforme » Lyria Lyria Lyria Lyria » » » » Voluta Voluta » » » » Enæta Enæta Cassidiforme » » » Athleta » Cet arrangement nous semble bien artificiel : il ne repose que sur la valeur très vague qu’on peut attribuer aux adjectifs qui dé- signent la forme de la coquille, et la meilleure preuve qu'on en puisse donner, c'est que M. Dall écarte dans deux groupes diffé- rents Volutocorbis et Plejona ( Volutilithes uuct. non Sw.), tandis que dans l’Eocène, il y a des espèces qu’on est certainement embarrassé d'attribuer à l'un ou l’autre de ces deux Genres; d'autre part Athleta ne diffère de Plejona que par sa forte callosité gérontique, il est plus strombiforme. à coup sûr, que Lyria qui est absolument — 179 — mitriforme ; enfin, le galbe meloniforme existe encore dans Îles mers actuelles, de sorte que pour le relier à Liomelon, il faut em- prunter à l'Eocène et à tout le Néogène des formes que M. Dall a lui-même placées dans le groupe fusiforme! n'est-il pas plus ra- tionel de disposer les Familles et Sous-Familles comme je l’ai fait dans mes Essais, en tenant compte, non seulement de la forme, mais de tous les caractères? et l'on arrive alors à des conclu- sions phylogénétiques beaucoup plus acceptables ; on évite surtout l’écueil qui consiste à créer des Genres nouveaux pour remplir les cases vides d’un tableau. A ce dernier point de vue, il y a lieu de signaler que les nouvelles créations faites dans cette Note sont: Liomelon (génotype: V. piriformis Forbes) du Crétacé supérieur de l’Inde ; Betipirula (génotype : V. crassitesta Gabb) de l'Eocène de Californie ; Mio- pleiona (génotype : V. indurata Conr.) de l’Oligocène des Etats- Unis ; Miomelon(génotype: V. Philippiana Dall) des mers actuelles. A la fin de cette Note, M. Dall décrit et figure quelques espèces nouvelles ou peu connues: V. eufaulensis Conr., V. retifera n. sp., V. dumasensis n. sp., V. aspera n. sp., V. turricula n. sp., V. lioica n. Sp. ; Volutoderma texana Cour., V. protracta n.sp., du Crétacé supérieur ; et Psylocochlis Mc Calliei Dall, du Claibornien de la Géorgie. The Cretaceous Fauna of Pondoland, by H. Woods (1). — La faune du Pondoland a déjà été partiellement étudiée, en 1855, par Baily qui a signalé sa ressemblance avec celle de l’Inde méridio- nale ; puis par Griesbach, en 1871, dans sa « Géologie du Natal », qui y a ajouté quelques espèces du Pondoland, actuellement dé- posées au Musée de Hambourg. C’est une faune particulièrement riche en Mollusques bien conservés, auxquels il convient d'ajouter : six Echinides, cinq Polyzoaires, sept Ostracodes et dix-huit Fora- minifères. Parmi les Mollusques les plus intéressants, nous signa- lerons ; Barbatia meridiana n. sp., assez oblique ; Trigonoarca ca- pensis Griesb. grosse espèce; Nemodon natalense Baïly, variable, mais dont l’ornementation rayonnante cesse subitement sur la ré- gion anale; Pectunculus africanus Griesb.; Trigonia Shepstonei Griesb., du groupe de T. scabra Lamk.; Modiola Kaffraria n. sp., Chlamys amapondensis Griesb., C. capensis nov. sp., C. (Æquipecten) Kossmati sp. nov., P. (Camptonectes) que l’auteur aurait bien pu (4) Londres, 1906. — Extr. Ann. S. Afric. Mus., vol. IV, part. VII, n° 12, pp. 275-350, avec 12 PI., phot. — 180 — nommer eu égard à son bel état de conservation; MNeithea quinque- costata Sow. ; Astarte Griesbachi sp.nov., voisin d'A. subnumismalis Thomas et Peron, de Tunisie; A. (Eriphyla) lenticularis Gold. qui aurait une extension géographique très grande; Crassatellites Afri- canus Sp. nov., concentriquement sillonné; Meretrix umzambiensis sp. nov., que je classerais plutôt parmi les Cyprines, autant que je puis en juger par la figure ; Cardium denticulatum Baïly, C. Gries- bachi n. sp., très élégamment ornés; Protocardia hillana Sow.; Liopistha (Psilomya) corrugata sp. nov. : Les Gastropodes sont encore plus largement représentés et bien conservés, les Nérites ont même encore leur coloration. La co- quille non dénommée que M. Woods rapporte au Sous-Genre Oonia ne serait-elle pas plutôt Trajanella? Pugnellus auriculatus sp. nov., se distingue par l’ornementation tout-à-fait caractéristique de sa spire ; Cryptorhytis rigida Baïly est en excellent état de conservation. Mais nous admirons surtout le splendide échantillon de Piropsis africana sp. nov., dont l’auteur a bien voulu nous communiquer préalablement le dessin, et qui possède une ouverture de Cassis, à péristome très calleux, qu'on ne soupçonnait guère chez le géno- type de Piropsis. Pirifusus Bailyi et Cancellaria meridionalis sp. nov. sont également très intéressants ; Rostellites capensis sp. nov., à peu près lisse, et enfin Eriptycha perampla sp. nov., sphérique. Quelques Céphalopodes terminent l'Etude de M. Woods: Haue- riceras Gardeni Baïly, et H. Rembda Forbes, Pseudophyllites Indra Forbes, Gaudryceras Kayei Forbes, Schlænbachia Umbulazi Baily, quelques Mortoniceras, Anisoceras et Baculites. La majorité de ces formes indiquerait le Sénonien inférieur. La Fauna de Moluseos del Senoniano de Cardenas (San Luis Potosi), par D' E. Bôse (1). — Dans l'introduction stratigraphique, l’auteur expose qu'il y a une analogie remarquable entre les cou- ches crétaciques de l'Amérique du Nord et celles de l’Europe, en ce sens que celles du Mexique représentent un faciès en quelque sorte « méditerranéen » tandis que celles du Nord des États-Unis représentent l'équivalent de celles du Nord de l'Europe, c'est-à- dire qu’elles ont un faciès absolument distinct. La partie paléontologique contient la description d'un grand nombre d'espèces nouvelles, avec cependant quelques formes déjà connues qui permettent de fixer les niveaux stratigraphiques, sur (4) Mexico, 4906. — Vol. in-4 de 95 p. avec XVIII P1., phot., Bol. Inst. geol. de Mexico, n° 24. batir ax — 181 — tout dans les Pélécypodes et particulièrement les Monomyaires : Anomia argentaria Morton, Ostrea glabra Meek et Hayden, Gryphæa . vesicularis Lamk. Exogyra costata Say ; les Rudistes sont, au con- traire, tout-à-fait « mexicains » : Coralliochama Bæœhmi n. sp., Ra- diolites austinensis Rœm., Biradiolites Aguileræ n. sp., B. cardena- sensis n. Sp., B. Potosianus n. sp. Parmi les Gastropodes nous remarquons entr'autres : Turritella cardenasensis n. sp., douteux comme détermination générique à cause de son ornementation rainurée qui ressemble plutôt à celle de Paryphostoma, malheureusement l’ouverture est invariablement mutilée; Plesioptygmatis n00. subgen. (type : Nerinea Bur- ckhardti n. sp.), qui ne se distingue de Ptymatis que par l'absence d’ombilic, quant aux plis non bifurqués on sait que le caractère de bifurcation des plis n'appartient qu’à Bactroptyris Cossm. (V. Essais Pal. comp. livr. II), ce nouveau Sous-Genre paraît donc fondé sur une différence bien légère ; plusieurs formes de Ceri- thiacea qui rappellent celle de l'Inde et de Gosau, mais dont l'état de conservation est peu satisfaisant. De même qu’à Gosau, les Ac- téonelles sont nombreuses et bien représentées, puisque cependant par des échantillons de moyenne taille ; M. Bôse y distingue deux groupes, selon que les flancs des tours le spire sont convexes ou plans, et dans chacun de ces groupes, les divisions et subdivisions basées sur la conicité ou l’irrégularité de la spire et sur l’étayement des tours ; la plupart des formes sont nouvelles sauf Trochactæon aff. giganteus Sow., et Actæonella aff. Grossouvrei Cossm. qui n’est pas figuré dans ce Mémoire. L'étude de M. Bôse est des plus intéressantes, parce qu'elle nous fait connaître la faune d’une région encore inexplorée. Les Mollusques fossiles du Tertiaire et du Crétacé supérieur de l’Argentine. — II. Suppl. aux moll. de l’étage Rocanéen. — III. Les Moll. de l’étage Salamanquéen. — IV. Discussion géné- rale du Crétacé supérieur de la Patagonie, par H. von Ihering. (1). — Les deux premiers chapitres de cette Note sont consacrés presque exclusivement à quelques rectifications ou à répondre à M. Wilckens : le classement des couches patagoniennes a fait et fera encore, couler des flots d'encre. Il est probable que l'origine de toutes ces contradictions est due à ce que les matériaux recueil- lis dans les couches marines sont loin d’avoir l'abondance et la conservation des Vertébrés qui pullulent dans les couches terres- (1) Buenos-Aires, 1906. — Anales del Mus. Nacion, T. XIV, pp. 35 à 61. — 182 — tres de la même époque ; pour plusieurs de ces Mollusques carac- téristiques, M. von Ihering avoue lui-même qu'il ne possède qu'une valve ! Ailleurs il rappelle qu'il m’a envoyé toute une série . de Gastropodes rocanéens et salamanquéens pour en faire la des- cription : c'est exact, j'ai bien ces Gastropodes en tiroir, mais j'en suis encore à me demander à quels Genres ils peuvent bien appar- tenir, vu le piteux état de conservation dans lequelils se trouvent, de sorte que j'attends encore le rayon de lumière qui doit m'éciai- rer et sans lequel je serais réduit à publier ces coquilles avec des points d'interrogation à la place des noms générique et spécifique. Dans ces conditions, je dois me borner, quant àprésent, à signa- ler ici les conclusions auxquelles arrive notre savant confrère, dans le chapitre IV de la présente Note : le Rocanéen et le Sala- manquéen appartiennent en réalité au Crétacé supérieur ; il ya une grande affinité entre les faunes malacologiques des formations guaranienne et patagonienne ; il est vrai que nous ne connaissons pas encore de couches marines intermédiaires et que le Camaro- néen auquel était attribué ce rôle de transition n’est qu’une partie intégrante du Patagonien inférieur, mais la disparition suc- cessive des types mésozoïques dans les étages supérieurs du Guaranien, la persistance de certaines formes mésozoi- ques dans le Patagonien inférieur, enfin l’existence d'espèces identiques dans le Guaranien et le Patagonien, prouvent les re- lations intimes de ces formations et l’âge éocène de la formation patagonienne. L'auteur me l’a encore verbalement confirmé, lors de son récent voyage à Paris. Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des envi- rons de Paris. Appendice n° 4, par M. ÇCossmann (1). — L'auteur a apporté, dans ce fascicule, d'importantes modifications à la no- tation des terrains, précédemment usitée dans son Catalogue, ainsi que de nombreuses rectifications de nomenclature génériques ; enfin il décrit encore 80 espèces environ, nouvelles pour le Bassin de Paris, provenant en majorité des gisements thanétiens de la Vesle, et sparnaciens de Pourcy ou de Grauves, soit aussi du Lutécien de Thionville-sur-Octon, près de Houdan, exploré par M. Bonnet. Voici les formes les plus intéressantes : Parisiella veneriformis, Perna Staadti, Rimula Nincki, Semperia Bonneti ; Bonnetia pla- (1) Bruxelles, 1907. — Ann. Soc. Roy. Zool.et Malac. de Belg., t. XLI, pp. 186 à 286, PI. V-X, phot. d’après nat. — 183 — nispira, forme nouvelle bien distincte de Collonia; Clanculus in- fraeocænicus précédemment confondu avec Eucyclus ; Monodonta Staadti, Circulopsis semirugata, Parvirota excavata ; Paehysyr- nola nov. sect. (type : Syrnola Houdasi n.sp., et exemple : S.asthe- noptyxis n. sp.) ; Rotellorbis Nincki, Ampullina Pistati ; Lamellaria inopinata, Genre non encore signalé dans le Bassin de Paris; Berel- laia Bonneti et B. Allixi; Craspedopoma Bonnetæ, Hartmannia Mo- loti, Bithinia Pistati; Stalioia (Cirsomphalus) Tunioti, forme nouvelle qui, d’après M. Brusina, est bien distincte de Stalioia et d'Emmericia ; Litiopa alnensis Pezant (in litt.), Littorina rissoides var. Guillaumei; Semisinus Pistati, Melanopsis pourcyensis; Pyrgu- lifera inopinata et Cornetia remiensis, deux G. nouveaux pour le Bassin de Paris; Cœcum Houdasi qui, par suite d’une inadvertance, porte le même nom que l'espèce, presque contemporaine, de la Loire-Inférieure : celui-ci devra être nommé C. novallecense ; Amphiperas (Neosimnia) Lhommei, Murex (Poirieria) Plateaui ; Bul- bifusus Broueti, Mitra (Mitreola) Pezanti Chéd., M. chaussyensis ; Amphisphyra Moloti, Siphonaria paucidigitata, Glandina Bonneti, Helix Diarti, Partula Dautzenbergi, Zua Alliri, Pupa Bonneti, Rillyia Bonneti. Mollusques éocéniques de la Loire-inférieure, T. IIE, 3° fase., par M. Cossmann (1). — La livraison dont il s’agit termine la Mo- nographie relative aux Mollusques de l’Eocène du Bassin de Nantes ; elle contient la fin des Pélécypodes, un supplément rela- tif aux espèces récemment découvertes dans ces gisements, et les tables alphabétique et analytique, cette dernière dressée par M. A. Dumas qui l’a fait suivre d'un résumé statistique général. Beaucoup d'espèces nouvelles sont décrites, d’autres qui n’é- taient connues que par une brève description de Dufour sont figu- rées pour la première fois, il n’y en a qu'un petit nombre de com- munes avec le Bassin parisien. Nous nous bornons à signaler : G. Gastranopsis (Génotype : G. Bureaui n. sp.) dont la charnière ne répond pas exactement à la formule de celle de Gastrana; Mactra orthogonalis Dufour, grande espèce épaisse et bombée,; Crania eocænica de Raïinc. ; Campanile rarinodosum n. sp., qui atteint 30 centimètres de lon- gueur ; Hipponyx mirabilis Vasseur, refiguré d'après un excellent (1) Nantes, 1907. — Extr. Bull. Soc. Sc. Nat. Ouest, 2° Ter. T. VI, fasc. 1V (31 décembre 1906), pp. 125-208 et 1-XLIV, avec 6 PI. phot. d’après nat. et 8 tig. dans. le texte. TAB échantillon de la coll. Dumas; Cœcum Houdasi n. sp. (V. ci-dessus, p. 183); Leda (Ledina) inopinata n. sp., appartenant à un S.-G. qui n'avait été signalé que dans le Tertiaire supérieur de la Floride. D'après le résumé statistique dont il a été question ci-dessus, le nombre total des Mollusques décrits dans la Monographie de M. Cossmann atteint le chiffre respectable de 845 qui prouve la ri- chesse de ce Bassin, et encore doit-on ajouter que le gisement de Coislin n'a pas encore été exploré à fond ; les sables du Bois-Gouët, correspondant au Lutécien supérieur, ont fourni, dans ce seul gise- ment, 736 espèces ; le nombre des formes communes aux trois niveaux d'Arthon, du Bois-Gouët, et de Campbon, est de 89, ce qui démontre bien qu'il n'y a qu’un léger écart stratigraphique entre eux. Some new eocene Fossils from Alabama, by T.-H. Aldrich (1). — L'auteur nous fait connaître, dans cet article. quelques nou- velles formes intéressantes, provenant de gisements éocéniques de l’Alabama, et principalement de Woods-Bluff : Terebratulina brun- didgensis, Strioturbonilla Harrisi, Cingulina anita, Cerithiopsis regula- roides, voisin de C. fluviatilis Aldr.; Mathildia (non Mathilda !) elongatoides, forme très allongée qui ressemble à notre M. bacilla- ris ; M. singularis, petite forme assez douteuse; M. leona Aldr., précédemment décrit, mais reproduit à cause de sa splendide pro- toconque ; Scala vetusta, fragment trop incomplet pour qu'on puisse distinguer si c'estun Crisposcalæ décortiqué de ses lamelles ; Scala dolosa qui est évidemment un Foratiscala, Genre européen qu'il est intéressant de retrouver de l’autre côté de l'Atlantique ; Fissurella unilineata. M. Aldrich aurait pu utilement ajouter quel- - ques rapports et différences avec les espèces voisines et déjà con- nues. The eocene deposits of Maryland, by W. B. Clark and G.-C. Martin (2). — Le « Geol. survey of Maryland » a entrepris la publi- cation de la paléontologie des couches tertiaires de cet État, et le volume relatif à l'Eocène, qui date déjà de 1901, mais que nous avons reçu tout récemment, contient un certain nombre de Mol- lusques nouveaux — où déjà connus, mais non figurés — parmi lesquels nous nous bornons ici à signaler les formes les plus inté- ressantes : (4) Boston, 1907. — The Nautilus, vol. XXI, n° 1, pp. 8-11, PI. I. gravée. (2) Baltimore, 1901. — Vol in-8° de 331 p., avec 64 Pl- gravées et phot. Le — 185 — Hercoglossa Tuomeyi n. sp., Nautile très aplati ; Cylichna venusta Clark, auquel il faudrait substituer Bullinella comme nom généri- que; Pleurotoma Tysoni n. sp. vraisemblablement Drillia ; Cancel- laria graciloides Aldr., qui ressemble beaucoup à un Admetula ; Narona potomacensis n. sp., malheureusement incomplet, mais l’ou- verture est intacte; Athleta petrosa Conr., avec son énorme callosité ventrale ;: Mitra potomacensis n. sp., Lathyrus marylandicus n. sp., ; Fusus ? interstriatus Heïilprin, qui ressemble à Siphonalia ; Tudicla marylandica n. sp.. très bel individu à spire rétuse et à carène épi- neuse ; Metula marylandica n. sp., en excellent état de conserva- tion; Calyptraphorus Jacksoni Clark, espèce bien plus en massue que celles déjà connues ; Turritella Mortoni Conrad, extrêmement variable ; Calyptræa aperta Sol., la même qu’en Europe ; Scala vir- ‘giniana Clark, probablement Cirsotrema ; Tuba marylandica n. sp., polygyrée ; Niso umbilicata Lea, espèce de Claiborne ; Cadulus abrup- tus Meyer et Aldrich. Parmi les Pélécypodes : Phenacomya petrosa Conrad (Pholas), Panopæa elongata Conrad, Meretrix ovata Rogers, Dosiniopsis lenti- cularis Rogers, ces deux dernières très variables dans leur forme ; deux beaux Diplodonta, plusieurs espèces de Lucina; Venericardia regia Conr., rapporté à tort à V. planicosta Lamk.; Crassatellites alæformis Conr., très variable; un exemplaire incomplet qui ne me paraît guère se rapporter à Crassatella alta Conr.; Oryctomia Bryani Clark, Modiola alabamensis Aldr., Anomia marylandicu n. sp. ; Pecten Dalli Clark, presque lisse; Ostrea compressirostra Say, dont l'iconographie occupe 3 planches; Gryphæa vesicularis Lamk. qui n’est probablement pas la même que celle de la Craie d'Europe; Cucullæa gigantea Conr. L'évolution des Cerithidés dans l’Eoceène moyen et supérieur du Bassin de Paris, par M. J. Boussae (1). — L'auteur a étudié les modifications de l’ornementation chez certaines espèces critiques de manière à en déduire les mutations ou les races qui caractéri- sent les différents niveaux et Bassins de l’Eocène. Malheureuse- ment, à défaut de figures à l’appui (l’iconographie est proscrite des Comptes rendus de l’Acad. des Sc.), le lecteur de cette Note doit se borner à croire sur parole ce qu’avance l’auteur lorsqu'il conclut que: {° la couche de Mortefontaine appartient à la même zone paléontologique que les Sables moyens ; 2e que les sables de Mon- tagny appartiennent à la même zone paléontologique que les (1) Compte R. Acad. Sc. 21 Janv. 1907., 3 pages. — 186 — sables de Cresue ; 3° que la zone à Pholad. ludensis constitue une zone paléontologique aussi distincte que les sables de Cresne et que les Sables moyens. Tous ces idées demanderaient à être plus amplement pes — et surtout plus clairement démontrées. Die Odontostomien (Moll.) des mitteloligocänen Meeressandes von Walbôckelheim bei Kreuznach, von Prof' 0. Bættger (1). — La description de deux nouvelles Odontostomies stampiennes du Bassin de Mayence (0. Kocksi et O. Kœneni) a fourni à M. le Doctr Bættger, l'occasion de reviser et de différencier les trois espèces déjà connues et leurs variétés, de manière à les distinguer entre elles malgré leur ressemblance. Les Ptéropodes des terrains tertiaires et quaternaires d’Ita- lie, par le D: R. Bellini (2). — Le cycle distributif des Ptéropodes fossiles est représenté d’après M. Bellini, par un 8, la faune du Mésozoïque n’en comprenant qu’un petit nombre, tandis qu'il en existe une réelle abondance dans le Paléozoïque et le Cénozoïque ; on doit les considérer comme des dérivés des Gastropodes Opistho- branches, mais leur différenciation remonte à l’origine de la vie. Dans le Travail de M. Bellini, sont citées 50 espèces de Ptéro- podes répartis entre 13 Genres et 2 Familles ; 11 espèces vivent encore dans la Méditerranée. Parmi les formes les plus intéres- santes : Limacina Formæ Aud., Spirialis retroversus Flem., Cavolinia inflexa Les., Gamopleura taurineusis Sism., Diacria trispinosa Les., Cleodora pyramidata L. et ses nombreuses variétés, Balantium pedemontanum Mayer, Vaginella Calandrellii Mich., Cuvieria aste- sana Rang., Creseis striata Rang. Le maximum à été recueilli dans l’Helvétien et l’Astien. Sobre algunas Faunas terciaras de Mexico, por D: E. Bôse (3). — Les fossiles décrits dans le Mémoire proviennent de l’isthme de Tehuantepec, dans les tranchées du chemin de fer, et l’auteur en a constaté l’analogie avec les formes néogéniques de l’Amérique (A) Nachr. d. Malacozool. Gesells., Heft. 2, 1907, pp. 77-82, 2 fig. dans le texte. (2) Bruxelles. 4905. — Ann. Soc. Roy. Zool. et Mal. de Belg., T. XL, pp. 23 45 fig. 9-47. (3) Mexico, 1906. — Vol. in-4 de 97 p. avec XII PI. phot. Bol. Inst. geol. de Mexico, N° 22. — 187 — du Nord, s'étendant du Miocène inférieur au Pliocène. Nous retrou- vons d’ailleurs, dans la partie paléontologique, à côté d'espèces nouvelles à faciès néogénique, un grand nombre d'espèces atlanti- ques déjà connues, y compris Xenophora conchyliophora Born, dont la longévité est grande, mais dont la présence authentique n’a jamais été démontrée dans le Crétacé, comme l'indique M. Bôse; en Europe, le G. Xenophora débute dans l’Eocène inférieur par de très petites formes et on ne l’a pas signalé, à ma connaissance, avant cette époque. Quelques-uns de ces Gastropodes sont dans un bel état de con- servation : Phos mexicanum n. sp. (non mexicanus!), Cominella plicatilis n. sp., Melongena (Pugilina) Mengeana Dall, Marginella Willcoxiana Dall, M. cordiformis n. sp. ; Pleurotoma alesidota Dall, qui ressemble beaucoup à un Drillia ; Conus Agassizi Dall, forte- ment sillonné ; Conus Scaliæ nov. sp., probablement du S.-G. Hemiconus ; Amussium Mortoni Ravénel ; Ostrea sculpturata Conrad, très difforme et variable. Les espèces pliocéniques, figurées sur les deux dernières planches sont au contraire assez frustes, aussi l’auteur a-t-il été prudent en les rapprochant de formes antérieure- ment décrites. Quoi qu'il en soit, il est extrêmement intéressant de constater l'extension, dans le Mexique méridional, les couches dont on peut suivre le dépôt depuis la Floride jusqu’aux Antilles, formant un vaste bassin néogénique dont les affinités avec la faune actuelle ont été mises en lumière par les célèbres travaux de M. Dal]. The miocene deposits of Maryland, by W.-B, Clark, G.-B, Shat- tuck and W.-H. Dall (1). — La paléontologie des Mollusques miocéniques a été spécialement étudiée par M. G.-C. Martin: il s’agit d'échantillons, pour la plupart en très bel état de conserva- tion, parmi lesquels il y a encore un certain nombre de nouvelles espèces, bien que la faune du Maryland ait, depuis près de cent ans, appelé l’attention des naturalistes américains. Nous signale- rons principalement, parmi ces dernières: Actæon calvertensis, probablement Semiactæon ; de nouvelles variétés de Volvula iota. Conr., Genre auquel il faudrait attribuer la dénomination corrigée Volvulella ; Cylichnina marylandica, non Retusa qui est tout autre chose ; C. conulus Desh., espèce lutécienne des environs de Paris, nous sommes très sceptiques au sujet de cette détermination ; Cylichna calvertensis, dont le nom de Genre rectifié devrait être (4) Baltimore, 1904. — 2 vol. in-8° de CLV-343 p. et de 135 PI. gravées. — 188 — Bullinella ; Terebra (Aeus) sincera Dall, qui n'avait pas encore été figuré ; Pleurotoma (Hemipleurotoma) choptankensis, très peu orné; Surcula rotifera Conr., peut-être Ancistrosyrinx ; Mangilia cornel- liana ; Glyphostoma obtusa (plus correctement obtusum) ; Drillia Whitfieldi (= D. elegans Whitf., non Pleurot. elegans Emmons) ? Cancellaria marylandica qui n’est pas un Admete, mais un Adme- tula; un nouveau S.-G. Caneellariella, dont le génotype (C. neritoidea n. sp.) a une forme néritoïde, avec deux gros plis columellaires et une profonde échancrure siphonale. Marginella calvertensis est une forme de Marginella s. str. qui est peu répandue dans les terrains néogéniques ; l’auteur rétablit la dé- nomination Scaphella typus Gonr. à la place de $S. virginiana Dall, pour les provenances du Maryland et de la Caroline du Nord; Mitra Mariana, petite espèce à trois plis columellaires, finement striée et costulée sur les premiers tours ; une série de beaux Ful- qur antérieurement connus ; Lirosoma sulcosa Conr., plus correcte- ment sulcosum. Chrysodomus patuxentensis doit probablement appartenir à un Genre autre qu'aux véritables Chrysodomus. Sipho- nalia marylandica, qu'on pourrait être tenté de confondre avec Buccinofusus, s'en distingue génériquement par son canal infléchi. Nassa qubernatoria ne peut pas être classé dans le même groupe que N. calvertensis, ni que N. marylandica et N. peraltoides : toute cette partie serait à reviser. L'auteur décrit ensuite trois espèces déjà connues de Bulliopsis Conrad (1862, non 1865 comme l’a imprimée le Zool. Rec.), Genre qui paraît synonyme de Buccinanops d'Orb. (1841). Il rétablit, pour Fusus strumosus Conrad, la dénomination générique Scalaspira Conr. (1863) à la place d’Urosalpinx ; l'ornementation est différente, mais le canal est bien semblable. Il ajoute une nouvelle forme d'Ecphora (E. tricostata) qui se distingue d’E. quadricostata par . trois côtes, la quatrième est rudimentaire à la base. Scala marylandica est séparé de S. multistriata Whitf., non Say, à cause de l’absence d’ornementation spirale ; Opalia calvertensis, très bel échantillon, mais O. reticulata est probablement un Acrilla qui ne peut conserver le nom spécifique, préemployé pour une espèce parisienne ; je propose donc: Acrilla Martini, nobis ; quant à Scala (Opalia) prunicola, c'est probablement un Mathildia. Je serais bien surpris si Odostomia cf. conoidea Br. était la mème coquille que dans le Plaisancien d'Italie, en tout cas il faudrait écrire Odontos- tomia ; Syrnola marylandica, Pyrgulina calvertensis, Anisocycla marylandica, sont bien caractérisés. Il est difficile de reconnaître la même espèce dans les deux figures de Tritonium centrosum Conr., — 189 — en tous cas, il faudrait écrire Æutritonium. Plusieurs Cœcum nou- veaux, de nombreuses figures de Turritella variabilis Conrad ; Tachyrhynchus perlaqueatus Conrad, qui ne ressemble guère aux Turritellidæ. Fossarus Dalli Whitf., magnifique spécimen du groupe Isapis ; Rissoa (Onoba) marylandica, qui ressemble plutôt à un Lacuna ; de nombreux Crucibulum déjà connus ; encore Calyptræa aperta Sol., qui me paraît des plus douteux, mais il faudrait voir la sinuosité de la lame interne ; Amaltheu marylandica qui ressem- ble à notre Genre Plesiothyreus de l'Eocène parisien. Dans les Trochidæ, de nombreux Calliostoma ; Cochliolepis striata Dall, sorte de Cyclostrema auriforme. Parmi les Pélécypodes, nous remarquons : Pholas (Thovana) pro- ducta Conrad, Panopæa Goldfussi Wagner, et P. Americana Conr. ; Mya producta Conr., Paramya subovata Conr.; Psammobia quberna- toria n. sp, Abra marylandica n. sp., Metis biplicata Conr. ; de nombreux Veneridæ ; Isocardia mazlea séparé d'1. Markoei Conrad, et I. ignolea très allongé ; Solecardia \Spaniorinus) Cossmanni Dall, plusieurs Syportella, cinq nouvelles espèces d’Erycina, quatre Bornia, Aligena pustulosa Dall ; de nombreux Lucinacea, quelques Crassatellidæ, beaucoup d’Astarte. Les Anomalodesmacea, fragiles pour la plupart: Pandora (Clidio- phora) crassidens Conr., P. (Kennerleyia) lata Dall, Periploma peralta Conr., Thracia Conradi Couthouy, Margaritaria abrupta Conr. Puis, les Mytilidæ, bien représentés, surtout les Pectinidæ quoiqu'il n’y ait pas de très grandes formes, enfin les Arcacea qui terminent cette intéressante étude des Mollusques, auxquels il n’est ajouté qu'un seul Brachiopode : Discinisca lugubris Conrad (Capulus). A new fossil Busycon (Fulgur)., from Florida, by T.-H. AI- drich (1). — Si l'on ne considérait que l’aspect extérieur, cette coquille à fortes saillies épineuses aurait plutôt l’apparence d'Ath- letw; mais la columelle lisse et le canal non échancré sont les critériums de Fulgur. M. Aldrich le compare à Busycon eliceans Montf. dont il serait l’ancêtre, et il le nomme B. Montforti. La localité de la Floride, d'où provient ce splendide spécimen, est attribuée à l’Aquitanien, ou Oligocène supérieur selon M. Dall. Il ne paraît pas y avoir de descendants intermédiaires jusqu’à l’é- poque actuelle. (4) Boston, 1907. — The Nautilus, vol. XX, n° 41, p. 121, PI. VI. — 190 — Description of some Tertiary shells from New Zealand, by H. Suter (1). — Les quelques fossiles, recueillis par M. Park et décrits par M. Suter, sont attribués à l’Oligocène supérieur ou au Miocène inférieur (Oamaru series) de la Nouvelle-Zélande. Ce sont : Lappa- ria Parki n. sp intermédiaire entre Caricella et Lapparia, à proto- conque papilleuse ; à ce propos, dans une lettre que cite textuelie- ment M. Suter, M. Dall me met en cause comme ayant avancé que l'évolution n'était pas la même dans les deux hémisphères ! Je n'ai jamais écrit pareille assertion, je me suis borné à remarquer que, dans la plupart des Familles, les coquilles embryonnaires des spécimens éocéniques d'Australie se présentaient sous une forme particulièrement développée: cela n’a aucun rapport avec la con- clusion qu’on me prête ci-dessus. Les autres formes décrites sont : Pleurotoma pareoraensis, Exilia Dalli, Cardium (Trachycardium) wai- takiense, qui proviennent aussi du même niveau. Fossil Mollusea from the John Day and Maseall Beds of Oregon. by R.-E. Stearns (2). — Les Mollusques très frustes dont il s’agit dans cette Note, ont été trouvés avec des restes d’Édentés proba- blement voisins des Megalonychidæ. M. Stearns a pu déterminer trois espèces : Helix (Epiphragmophora ?) Dubosia, Pyramidula Leontei, Limnæa maxima. dont les affinités tertiaires sont évidentes. Toutefois, la dénonciation marima ayant été préemployée par Sowerby pour une espèce headonienne de l’ile de Wight, il y a lieu d'y substituer L. mascallica, nob. Systematie paleontology of the pleistocene deposits of Mary- land by W.-B. Clark, F. Lucas, 0.-P. Hay. E.-H. Sellards, E.-0. Ulrich and A. Hollick (3). — Il n’y a qu'un petit nombre de Mol- lusques actuels dans cette contribution qui termine la Monogra- phie des couches tertiaires du Maryland, entreprise sous la direc- tion de M. Will. Bullock Clark. Nous ÿ retrouvons entr'autres : Fulgur Carica Gmelin, F. canaliculatum L., Eupleura caudata Say, Crepidula fornicata L., Barnea costata, L., Macoma balthisca L., Arca (Noetia) ponderosa Say, Yoldia limatula Say, etc., toutes formes bien connues de la côte atlantique des États-Unis. (1) Londres, 1907. — Proc. Malac. Soc., Vol. VII, n° 4, P. 205, PI. XVIII. (2) Berkeley, 1906. — Univ. of. Calif. public. Bull. dep. Geol., Vol. 5, n°3, pp. 67-70, avec 4 fig. dans. le texte. (3) Baltimore, 4906. — Geol. surv., pp, 157-2914, PI. XXXIV-LXXV. — 191 — A Rewiew of the Ameriean Volutidæ. by W.-H. Dall (1). — L'auteur expose qu'en se fondant sur la protoconque, on peut sub- diviser la Famille Volutidæ en deux Sous-Familles Volutinæ et Scaphellinæ, et que, comme le type de Scaphella est une espèce qui rentre précisément dans les Volutinæ, la seconde de ces Familles doit prendre plutôt le nom Caricellinæ. Puis, l’auteur y ajoute une troisième Sous-Famille Volutomitrinæ, à petite protoconque, en né- gligeant complètement les plis columellaires d’après lesquels Volu- tomitra ressemblerait plutôt aux Mitridæ. Nous faisons toutes réserves sur ce mode de classification dans lequel l’auteur se borne à affirmer des idées personnelles sans chercher à convaincre ses lecteurs ; nous avons déjà, à propos de la phylogénie des Volutidæ fossiles (V. p. 177) remarqué ce procédé par trop sommaire de dis- cussion. Chacun prendra dans la classification de M. Dall ce qui lui convient, mais il me semble que le système qui consiste à tenir compte des plis columellaires est plus sûr, plus conforme aux lois phylogénétiques: c’est cette base que j'ai admise dans le æ volume de mes Essais de Paléoconchologie comparée (1899, p. 103), et avant d'y substituer un autre système, M. Dall aurait pu peut-être nous apprendre en quoi il juge mauvais celui de ces prédécesseurs ; au lieu de le discuter, il se borne à nous apprendre qu'il a sous les yeux, au Musée de Washington, une splendide collection, unique par sa beauté, de Volutes actuelles. et conséquemment il prend le protoconque seule, comme base de sa classification... et c'est tout. Avant de fermer cette brochure dont l'analyse s'écarte d’ailleurs du cadre de notre Revue, il est intéressant de constater que M. Dall maintient, à la place de Volutospina Newton (juin 1906), pour les ancienpes formes de Volutilithes (non Swaïins.), la dénomination Plejona Bolten qu'il a proposé de restaurer deux mois avant M. Newton (avril 1906) : les lois de priorité nous obligent, en effet, à nous incliner, étant entendu que Plejona date de 1906 et non de 1798. Mais, d'autre part, les règles du Congrès zoologique, qui va se tenir à Boston, nous obligent à ne prendre Plejona Bolten que si le type de cet auteur est bien Voluta spinosa Lamk. Toute la question est là ; or, est-ce bien démontré ? A new Mollusk of the genus Macromphaltina from the West coast of America. by P. Bartsch (2). — Nous n'avons ici à nous occuper de cette espèce vivante (Macromphalina occidentatis) que (1) Washington. 1907. — Smiths. miscell. coll. Quart. issue, Vol. 48, part. 3° pp. 341-373. (2) Washington, 1907. — Proc. U. S- Nat. Mus., Vol. XXXII, p. 233, fig. — 192: — pour faire remarquer qu'il est fort peu probable qu'elle puisse appartenir à notre G. Macromphalina, proposé en 1892, pour une petite espèce éocénique qui à une protoconque styliforme, tandis que l'espèce américaine a ( the almost sphærical apex ». Zur systematisechen Speziesbestimmung, von E. Dacqué (1). — L'auteur commence par se défendre d’avoir voulu, dans cette étude, refaire la théorie de l'espèce, et il indique bien que son but a été de fournir un moyen pratiqué pour la détermination des fos- siles, et particulièrement de ceux qui sont très variables. Malheu- reusement, nous n’avons encore que si peu de données positives sur les motifs de la constance ou de la variabilité des organismes, qu’il serait téméraire de chercher à édifier une théorie relative aux limites de l'espèce. En passant, M. Dacqué rappelle que Jækel a défini l'espèce comme une unité qui se maintient en dehors de tous caractères extérieurs et morphologiques, tandis que le Genre est caractérisé par des données ne procédant pas de variations locales mais participant à la phylogénie complète d’un type : ce qui aboutit à dire que l’espèce de Linné devient le Genre selon Jækel, et que l’espèce de ce dernier est constituée par les variétés, sous- espèces ou formes des autres auteurs. Aussi faut-il se défendre de toute formule, car ce qui est vrai pour les Huîtres, par exemple, peut être faux pour les Actéonelles; M. Dacqué appuie cette idée par quelques exemples heureusement choisis (Ostreasemiplana et armata, Acæonella Salomonis et À. voluta): ce n’est que par une exacte observation des critériums qu'on peut arriver à assigner les limites — probablement artificielles encore — à ces espèces. Pour nous, nous n'avons cessé de répéter, l'espèce n'existe pas, et cependant il faut en faire, sans quoi la science serait inabordable à nos cerveaux trop étroits, mal façonnés pour la conception de l'infini. Si c’est à une solution conforme à cet aveu que doit aboutir M. Dacqué, nous nous asso- cions pleinement à ses conclusions. (4) Stuttgard, 1906. — Extr. le N. Jahrb. Miner. Geol. Pal., T. XXII, pp. 639-685, PI. XVIII XIX phot. d'après des dessins. KE | — 193 — CÉPHALOPODES par M. G. SAYN. Fauna der unteren Kreïde in westschwerzerischen Jura, von D' E. Baumberger I (1) et IE (2). -- L'auteur étudie d'abord les Hoplites et en particulier le groupe de H. Leopoldi : se refusant à admettre le Genre Hoplitides von Kæœnen parce qu’il renferme certains groupes trop éloignés de celui de AH. Leo- poldi, il crée pour ce dernier le Genre Leopoeldia. Il suffit cepen- dant de lire le texte de M. von Kænen pour voir que le type du Genre Hoplitides est justement Hoplites Leopoldi, dans ces condi- tions, le nom de M. von Kœænen devrait rester au groupe de H. Leopoldi d’après les règles universellement admises, quand même certaines formes mises dans le Genre Hoplitides par son créateur devraient en être distraites, et Leopoldia ne serait qu’un simple synonyme d’Hoplitides ; mais la question est, en réalité, plus complexe : dès 1887, en effet, Karl Mayer (3) a employé le nom de Leopoldia pour Hoplites Leopoldi (4). 11 semble donc que le nom de Leopoldia Mayer doive rester à Hoplites Leopoldi et à son groupe. M. Baumberger considère avec raison comme figure type de H. Leopoldi, les figures 1 et 2, PI. 23 de la Paléontologie française, il figure comme néotypes des échantillons de Jonches (Bassin de Paris) dont l'identité avec le type de d’Orbigny n’est peut être pas incontestable ; il décrit ensuite avec soin de nombreuses espèces nouvelles de Leopoldia : L. Lorioli, L. Buxtorfi (— Hop. Leopoldi d'Orb. p. p. Pal. fr. PI. 32, p. 1-2), L. Renevieri, L. incerta, L. neocomiensis, L. mucronata et L. hoplitoides, soit sept espèces nouvelles très voisines les unes des autres et difficiles, d’après M. Baumberger lui-même, à distinguer lorsque les cloisons ne sont pas visibles. Quand on songe que, dans le Genre Hoplitoides (4) Zurich, 1906. — Abhandl. Schweiz. pal. Gesells. Vol. XXXII, 80 pp. PI. IV-XI. (2) Zurich, 1907. — Zbid., Vol. XXXIII, PI. XIV-XVIII. (3) Systematiches Verzeichniss der Kreide und tertiar Versteinerungen der Umgegend von Thun. (4) Nous devons ce renseignement à l’obligeance de M. W. Kilian. 143 — 194 — v. Kœnen, qui n’est justement pas sans analogie avec Leopoldia, les beaux travaux de M. Solger ont mis en évidence l’extrême varia- bilité de la ligne suturale d'un échantillon à l’autre de la même espèce et la fréquence de la dissymétrie latérale, on ne peut se défendre de quelque inquiétude sur la validité des quelques-unes des espèces de M. Baumberger. Il est aussi regrettable que l'auteur ait cru devoir choisir dans un Genre démembré de Hoplites le nom spécifique de neocomiensis qui peut prêter à confusion avec Hoplites (Neocomites) neocomiensis d'Orb. Hoplites Biassalensis Karakasch est figuré à plusieurs reprises, l’auteur lui réunit H. Brandesi v. Kœnen, ce qui n’est pas notre avis. Sous le nom Hoplites Dalmasi Pictet, est figurée une forme très intéressante, bien différente du type de Berrias, mais au moins très voisine d’une forme du même niveau que j'ai figurée sous le nom À. œnigmaticus. Hoplites Thurmanni Pictet, est étudié d’après de bons échantillons, M. Baumberger fait remarquer, comme moi, que les individus de grande taille rappor- tés à cette espèce diffèrent assez les unes des autres pour que l'on se demande s'ils ne représenteraient pas les adultes de formes d’un même groupe, mais distinctes à l'âge moyen. Passant au groupe de H. Arnoldi l’auteur fait remarquer que le type de Pictet est en très mauvais état et que sa figure est forte- ment restaurée, il en sépare H. dubisiensis nov. sp (= H. Arnoldi Pictet) (1) et H. syncostatus nov. sp. H. Schardti nov. sp. paraît bien voisin de H. Paquieri Simionescu. H. douannensis nov. sp. est une forme à large ombilic et à costu- lation vigoureuse à laquelle M. Baumberger rapporte à tort H. Ar- noldi non Pictet et Campiche, qui en est bien différent. Ho- plites Rollieri nov. sp. et H. obliquecostatus nov. sp. rappellent un peu H. salevensis Kilian. Sous le nom Desmoceras Beudanti est figuré un fragment qui ne nous paraît pas appartenir à l'espèce du Gault, mais plutôt à Cœlopoceras clypeiforme d'Orb. Enfin Sayno- ceras verrucosum d'Orbigny, que j'avais signalé autrefois à Villers, a été retrouvé à Valangin et très bien figuré, c’est une espèce im- portante par sa large distribution géographique et la constance de sa position à la partie supérieure de Valanginien. La troisième partie du Mémoire de M. Baumberger est presqu'en- tièrement consacrée à l’étude des espèces du Sous-Genre Acantho- discus Uhlig. Toutes les formes étudiées appartiennent au groupe d’Ac. radiatus Bruguière, groupe auquel du reste il convient, croyons-nous, de restreindre le S.-G. Acanthodiscus. L'évolution (4) Pictet et Campiche: Ste-Croix, T. 1, pl. XXXV, f: 45. — 195 — individuelle est bien étudiée, toutes les espèces ont un premier stade costulé qui se prolonge assez longtemps chez Ac. Vaceki N. et Uh. si toutefois tous les échantillons figurés appartiennent bien à cette espèce. La ligne suturale est assez constante et remarquable par le grand développement de la {re selle et du 1e lobe latéral, et par l'extrême réduction des auxiliaires. Ac. radiatus est admirable- ment étudié et il en est figuré de nombreux échantillons de tout âge. Deux espèces nouvelles sont décrites Ac. Walhathi, forme largement ombiliquée et qui n’est pas sans rappeler les espèces berriasiennes du groupe, et Ac. pseudoradiatus espèce voisine de Ac. radiatus, mais chez laquelle le stade costulé est beaucoup plus prolongé. Outre ces espèces d’Acanthodiscus, deux Hoplites s.s. sont figurés : Hoplites bernensis nov. sp. et Hoylites aff. desmoceroides, Karakasch. « Les planches très réussies et les figures de cloisons très soignées qui illustrent ce beau Mémoire en font une importante contribu- tion à l’étude des Ammonites de l’Hauterivien. ECHINODERMES par J. LAMBERT. The Cambridge Natural History, Vol. L Echinodermata, by Mac Bride (1). — Cet ouvrage didactique, surtout destiné à l’étude des Echinodermes vivants, comprend cependant et nécessairement quelques considérations sur les fossiles. A peine quelques mots sur les Asteroidea et les Ophiuroidea ; un peu plus de détails sur les Echinoidea et surtout sur les Cystidés, les Blastoïdes et les Crinoïdes. Qu'on me permette ‘de regretter que dans un travail de cette nature, destiné surtout à fournir des idées précises à des étudiants, l’auteur n’ait pas apporté plus de soin au choix et à l’explication des figures et qu'il ait présenté des tableaux généalogiques plus que contestables. Faire descendre Echinoidea, qui remonte au Silurien, d’un Protoechinoidea imaginaire, c'est déjà franchir les bornes des sciences d'observation; mais faire descendre ce dernier d’un Asteroidea, puis l’Asteroidea d'un autre (1) Londres, 4906. — Un vol. in-8° de 671 p. avec 296 fig. (Sur les Echinodermes, 200 p. et 112 fig.). 13. — 196 — ancêtre imaginaire, descendant lui-même d’un Protocælomata encore plus imaginaire, pour supposer chez les Blastoidea siluriens une évolution plus longue que celle des Echinides, c’est inventer un système en contradiction avec les données positives de l’obser- vation ; ce n’est plus faire œuvre scientifique. Quant aux figures, rien n'est plus propre à fausser les idées d'un débutant que de décorer par exemple du nom d'Echinus esculentus la figure 227, dont les ambulacres avec zones porifères onduleuses, unigéminées, sont composés de hautes majeures tuber- culifères à sept éléments. L'auteur désigne sous le nom ÆEchina- rachnius parma une espèce à sillons de la face orale anastomosés et qui est Dendraster excentricus. La figure 251, qui représente un Brissopsis, est attribuée à un Schizaster. La grande division pour laquelle j'ai proposé en 1899 le nom Pileatoida, reçoit celui de Protoelypeastroida, qui tombe nécessairement en synonymie. The discovery in West Cornwall of a Silurian Crinoid cha- racteristie of Bohemia, by F.-A. Bather (1). — Comme son titre l'indique, l’auteur fait connaître par cette Note la découverte dans le Cornwall d’une espèce caractéristique du Silurien de Bohème, Scyphocrinus excavatus. M. Bather donne, à cette occasion, d'inté- ressants détails sur les gisements de ce Crinoïde et il en précise certains caractères. The lower Paleozoie fossils of the Northern Shan states, Burma, by Cowper Reed, with Ordovieian Cystidea, by F. A. Bather (2). — La partie de ce grand ouvrage rédigée par M. Bather est fort importante. La classification générale suivie est d’ailleurs celle déjà adoptée par l’auteur dans ses précédents travaux. Le Genre Aristocystis fournit une espèce nouvelle, A. dagon. La Famille des Echinosphæridæ est longuement discutée ainsi que le Genre Heliocrinus, les espèces nouvelles sont A. rugatus, H. fiscella, Il. qualus. Dans la Famille des Glyptocystidæ, une espèce est rap- prochée de Echinoencrinus angulosus Pander, une autre de £. Senc- kenbergi Meyer, et un Cheirocrinus reste indéterminé. Pour la Fa- mille des Caryocrinidæ, l’auteur passe en revue les dix espèces connues de Caryocrinus ; il les divise en deux groupes et y ajoute C. aurora, C. turbo et C. avellana. La diagnose de l'Ordre Diplopo- (1) Cornwall, 1907. — In-8. 6 p., 1 tig. Ext. Trans. of the Roy. Geol. Soc. of Cornwall, vol. XIII, pant. II, p. 191-197 — february, 1907. (2) Calcutt+, 1906. — Grand in-4°, 154 p. et 8 pl. Memoirs Geol. Surv. India. Palecntol. Indica, new ser. Vol. II, Mem. n°3. [ — 197 — rita est revisée et, dans la Famille des Protocrinidæ, Protocrinus sparsiporus est très complètement décrit. De son côté, M. Reed fait connaître, des Nyaungbaw beds, un Scyphocrinus indéterminé et Camarocrinus asiaticus. Hypsocrinus. à new genus of Crinoids from the Devonian, by Frank Springer and 4. Ware Slocom (1). — Ce Genre nouveau est un {nadunata monocyclique, avec deux radiales composées au plus, cinq basales, cinq radiales, etc. Hypsocrinus est comparé aux Genres voisins : Pisocainus, Triacri- nus, Haplocrinus, Calycanthocrinus et Phymocrinus. L'espèce nou- velle reçoit le nom AH. Fieldi. Note sur l'Infra-lias de Provenchères sur-Meuse. Statigraphie, par P. Thiéry (2). — A la fin de sa Notice, l’auteur signale dans l’Hettangien une radiole du Pleisocidaris Martini Cotteau (Cidaris). Note sur quelques espèces fossiles nouvelles pour la Franche- Comté septentrionale, par V. Maire (3). — L'auteur mentionne dans le Bathonien de Belfort quatre espèces d'Echinides déjà con- nues, mais non signalées encore dans cette région. Etudes géologiques dans le Nord de Madagasear, par Paul Lemoïne (4). — L'auteur rappelle que le Jurassique inférieur de Madagascar a offert Cidaris meandrinæ Agassiz, C.cf. Kæœchlini, dans le Sud Stomechinus cf. bigranularis, et le Jurassique supérieur Cida- ris cf. sublævis. Il cite à l'embouchure du Manambalo Hemiaster phrynus dans l’Albien et Micraster cf. turonensis dans le Sénonien inférieur. La plupart des espèces du Sénonien supérieur sont bien connues, mais M. Lemoine y ajoute des espèces indéterminées appartenant aux Genres Micraster, Isaster et Cyphosoma ; il y cite, probablement par erreur, le Genre Zsopneustes au lieu de Cyclaster. Un Echinanthus est mentionné dans l'Eocène de Marondava, et à Ma- junga, sont indiqués : Schizaster Howa Tornquist, Fibularia Voeltz- kovi et F. gracilis, qui sont deux Echinocyamus.L'Aquitanien fournit un Leiocidaris rapporté à Phyllacanthus imperialis, puis Cidaris cf. acicularis, C. cervicornis. C. halaensis, C. cf. spinigera, C. striatogra- nosus, C. verticillatus et Euspatangus Croizieri. Je laisse à l’auteur la responsabilité de ces déterminations dont plusieurs, fort éton- nantes, auraient bien mérité quelques explications. (1; Chicago, 1906. — In-8°, 6 p. 1 pl. Field Columbian Museum, Pub. n° 114. Geology, vol. II, n° 9. (2) Chaumont, 1907. — In-8°, 36 p. 1 vol. (3) Gray, 1906. —In-8°, 4 p. Ext. Bull. Soc. Grayloise d'Emulation. Année 1906. (4) Paris, 1906. — In-8°, 4 vol. de 52) p., IV pl. 1 carte. + — 198 — Esquisse géologique des Préalpes subbétiques, par Robert Douvillé (1). — Parmi les espèces d'Echinides étudiées dans cet intéressant Travail, on peut relever Echinoconus Cairoli décrit et figuré, Discoides Peroni et de nombreux Hypsaster dans le Vraconnien de Jaen, Holaster sylvaticus dans celui de Martos, puis Cardiaster italicus d'Orbigny et Stenonia tuberculata Desor, appartenant à un horizon plus élevé que le Maëstrichtien à Echinocorys tenuituber- culatus Leymerie. Le Burdigalien de Martos renferme Clypeaster acclivis et C. par- vituberculatus Pomel. L'auteur y signale aussi À. altus et un À. Leskei, qui est probablement différent du Clypeolampas crétacé désigné autrefois sous ce nom. Sur l’Aptien et l’Albien des environs d’Antrans, par V. Pas- quier (2). — L'auteur donne, d'après mes déterminations, une liste des Echinides de l’Aptien et signale parmi eux deux espèces connues de la province d’Oviedo, mais nouvelles pour la France : Cidaris Barroisi et Rhabdocidaris Cortazari Cotteau. The Cretaceous fauna of Pondoland, by H. Woods (3). — Ce Travail présente un intérêt d'autant plus sérieux que l’on connais- sait jusqu'ici fort peu la faune échinitique crétacée de l'Afrique australe. Contrairement à ce que la théorie aurait pu faire supposer. cette faune n'offre pas de types bien différents de ce que nous con- naissions déjà. Elle paraît devoir être attribuée au Sénonien supé- rieur. Parmi les espèces nouvelles, Pseudodiadema Griesbachi paraît rentrer dans le groupe des Trochotiara pourvus de tubercules se- condaires ; Cassidulus umbonatus semble bien typique ; Cardiaster africanus rappelle un peu notre C. granulosus Goldfuss (Spatangus) ; Hemiaster Forbesi avait été décrit par Baïily dès 1855 ; avec ses larges ambulacres et son large sillon antérieur, il s'éloigne sen- siblement de ses congénères et en particulier des formes indien- nes que Stoliczka nous a fait connaître. Etude sur quelques Echinides des couches à Hippurites de Gosau, par J. Lambert (4). — Les Echinides de cette localité sont (1) Paris, 4906. — In-8°, 222 p., 21 PI. (2) Paris, 1906. — In-8°, 12 p. Bull. S. G. S. F., 4° Sér. T. VI, p. 461. (3) Londres, 4906. — In-8°, 75 p. 11 PI. (Echinides, 7 p., 1 Pl.). Annals of the South African Museum, vol. IV, part. VII, n° 42, p. 275 à 350, PI. 33 à 44. (4) Bruxelles, 1907. — In 8°, 14 p., 1 PI. Bull. Soc. Belge de Géol. paléont. e Hydrol. — Mémoires. P. XXI, fasc. 1. p. 83 à 93, PI. I. Ep en état très défectueux et et sur quinze espèces recueillies par M. le Professeur Félix, sept seulement ont pu être déterminées spécifiquement. Parmi les plus intéressantes, il y a lieu de citer Codiopsis Felixi du Turonien, Proraster atavus Arnaud (Schizaster) du Sénonien, puis dans la Maëstrichtien Clypeolampas gosaviensis et Hemipneustes Feliri. Les espèces indéterminées appartiennent aux Genres Micraster, Cyclaster et Hemiaster. L'examen de leurs rapports avec des espèces connues m'a engagé à les attribuer au Sénonien supérieur. Deux espèces ne sont représentées que par leurs radioles: Phymosoma microphyma et P. nefgrabenensis ; l'étude comparative des Hemiaster m'a entraîné à une révision de ceux du Garumnien de la Haute-Garonne et, me fondant sur les caractères tirés de la disposition des granules aux bords du fasciole, j'ai élevé au rang d'espèces des variétés antérieurement décrites et séparées dans un autre travail sous presse : Hemiaster garumnicus, et H. spissus. Je maintiens pour les prétendus Opissaster crétacés, de forme rostrée et pourvus de quatre pores génitaux, mon Genre Proraster, dont le type se trouve être la 3° espèce citée, P. atavus Arnaud (Schizaster). Breynia multitubereulata an undeseribed Species from the Nari of Baluchistan and Sind., by E. Vredenburg (1). — Cette espèce, qui avait été confondue par Duncan et Sladen avec B. carinata Haime, en est, en effet, extrêmement voisine. Les diffé- rences sont soigneusement énumérées par l’auteur ; elles résident surtout dans la position des tubercules scrobiculés plus serrés chez B. multituberculata, plus espacés, non tangents chez B. cari- nata. Reste toutefois à savoir si ce caractère, assez variable chez les Brissoides, acquièrent chez les Breynia une importance réelle- ment spécifique. L'espèce nouvelle est d'ailleurs comparée à toutes celles du Genre, en sorte que la Note de M. Vredenburg devient comme une petite Monographie des Breynia. Zoologieal Record XIV. Echinoderma. by M. Grant (2). — En présence de ce nouveau fascicule, le dernier auquel ait collaboré M. Bather, et qui présente les mêmes qualités que ses devanciers, je ne pourrais que répéter les mêmes éloges. 350 ouvrages ont été passés en revue et sommairement analysés dans les différents chapitres. On peut juger par ce chiffre quelle importance le monde (1) Calcutta, 1906. — In-8°, 20 p., 1 PI. Records of the Geologicul Survey of India. Vol. 34, pant. 4. p. 266 à 285, PI. 38. (2) Londres, 1907. — Zoo. Records, Vol. XLII, 1905. — 200 — savant attache à une étude toujours plus complète des Echino- dermes. Deux ouvrages concernant des Echinodermes fossiles, parus en 1906, ne me sont pas parvenus ; je me bornerai donc à en indiquer ici les titres : The classification of the Tertiary system in Sind. with refe- rence to the zonal distribution of the Eocene Echinoidea descri- bed by Dunean and Sladen. — Records of the Geological Survey of India. Vol. 34, part. 3 ; Calcutta, 1906. Das genus Sphæraster und seine Beziehungen zu rezenter Seesternen, von Schôndorf. — Jahrb. Ver. Naturk. in-8° 6 p. m. 9 fig. Wiesbaden, 1906. RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE par M. M. COSSMANN. Fusus interstriatus Heïlp. (1880 Proc. Ac. nat. Sc. Philad., p. 372, pl. XX, fig. II) ne peut conserver ce nom préemployé pour une espèce parisienne qui appartient au G. Tritonidea. Comme, d’après M. G.-D. Har- ris, cette espèce de l’Alabama est le même que F. tombigbeensis Aldr., c'est ce dernier nom qu'il faut adopter à la place de celui d'Heilprin. Corbula planulata Buv. (1852, Meuse, p. 10). qui est d’ailleurs un Tancredia, ne peut conserver ce nom préemployé par Nyst en 1835, pour une espèce du Crag. Il y a lieu d'y substituer T. Buvignieri, nob. Lucina striatula Buv. (1852, Meuse, p. 12), préemployé par Nyst (1836, Coq. de Hæsselt, p. 5), doit recevoir un autre nom. Je propose : Phacoides mosensis, nob. Trochus læevigatus Buv. (1852, Meuse, p. 37), qui est probablement un Ataphrus, ne peut conserver ce nom spécifique, préemployé par Sowerby (1817) pour une espèce du Crag ; par suite, l'espèce exfordienne devra porter le nom Ataphrus scalatus, nobis, rappelant ses sutures étagées. Murex alveolatus Tate (1887, Austr., p. 18), qui a été transporté dans le G. Muricopsis (1903, Cossm. Essais Pal.), préemployé par Sowerby pour une espèce du Crag ; je remplase l'espèce australienne par Muri- copsis subalveolatus, nob. Turritella elegans Philippi (1887. Tert. Chili, p. 76), préemployé par ST CNET TRES TR M et — 201 — Deshayés pour une espèce parisienne ; il y a lieu d’y substituer. : T. Phi- lippii, nobis. Trochita lævis Philippi (4887, Tert. Chili, p. 92) fait double emploi avec l'espèce parisienne de Deshayes; celle du Chili doit être nommée désormais : Calyptræa Philippii, nobis. Nous trouvons deux coquilles jurassiques, portant le même nom Turbo inornatus, la première décrite par Buvignier, en 1852, dans le Séquanien de Douaumont, la seconde, par Terquem et Piette (1865) dans le Lias inférieur de Jamoigne : celle-ci doit changer de nom, et comme d'après la figure il est probable que c'est un Cælostylina, je propose de le nommer C. Piettei, nobis. En 1861, Binkhorst a décrit sous le nom Roslellaria nuda une espèce de la Craie de Maëstricht, alors que Buvignier avait déjà appliqué, en 1852, le même nom à une coquille portlandienne de la Meuse. Je propose donc pour l'espèce maëstrichtienne : R. (Hippocrene) Binkhorsti, nobis. Mytilus inflatus Moore (1870) fait double emploi avec l'espèce d’Aix-la- Chapelle, décrite et figurée en 1847 par J. Muller : la coquille anglaise devra donc prendre le nom M. Moorei, nob. La dénomination deformis, attribuée à un Pecten crétacique de Califor- nie, par Gabb en 1864, a été depuis proposée par Tate pour une espèce australienne qui est d’ailleurs un Ainnites vrai ; il y a lieu de substituer à ce dernier le nom Hinnites Tatei, nob. Buvignier a décrit et figuré, en 1852, un Pleurotoma conulus, du Rau- racien de la Meuse, qui est en réalité un Alaria ; néanmoins, la dénomi- nation conulus ne pouvait plus être appliquée, en 1860, comme l'a fait Edwards, à un autre Pleurotoma éocénique, variété (d'après lui) de P. denticula,mais constituant en définitive une espèce distincte (V. Cossm., Cat. ill., app. III, p. 72). Il faut donc reprendre pour ce dernier le nom odontella, autre variété qui ne diffère du type anglais que par des nuances insaisissables. L'espèce éocénique d'Australie, intitulée Natica arata Tate (1893) tombe en synonymie avec celle du Bathonien d'Angleterre, créée par Lycett en 1863, et que j'ai d’ailleurs classée provisoirement comme Narica ; je propose donc pour l'espèce australienne la dénomination N. Pritchardi, nob. Corbula alata Bell. (1855), du Comté de Nice, fait double emploi avec une espèce wealdienne de Sowerby (1836) ; je propose, pour la coquille num- mulitique : C. Bellardii, nobis. Cardita alticostata S. Wood (1871), de l'Eocène inférieur d'Angleterre, tombe en synonymie avec l’espèce américaine de Conrad (1833) ; je pro- pose pour celle d'Highgate : C. Woodi, nobis. Il y a une rectification de nomenclature, bien ancienne déjà, qui a été omise dans Deshayes, dans notre Catalogue illustré et dans l'Iconogra- phie du Bassin de Paris : il s’agit d'Ostrea angusta Desh. (non Lamk.) que d’Orbigny a changé en 0. subangusta dans le Prodrome (II, p. 324). Ancilla nana Edw. mss. in Newton (Syst. list. Edw, coll. 1891), pré- employé par Rouault en 1849, pour une espèce des Pyrénées ; la coquille — 202 — anglaise devra changer de nom si, comme il est probable, elle est dis- tincte. À Pinna consobrina E. Vinc., décrit en 1894 (Soc. mal. Belg., p. XIV) du Wemmelien, préemployé par d’Orbigny (1846, voyage de l’Astrolabe) à la place de P. decussata Forbes (non Goldf.) ; je propose, pour la coquille éocénique de Belgique, le nom P. Vincenti, nobis. Poromya (Cetomya) antiqua E. Vince. (Soc. roy. malac. Belg., 1895) n’a aucun rapport générique avec Poromya antiqua Desh. qui a été depuis transporté dans le G. Basterotia ; néanmoins, il n’est pas possible, sous peine de confusion contraire aux règles de nomenclature zoologique, de conserver cette dénomination spécifique, préemployé dans le G. Poromya: je propose donc, pour la coquille de l'Eocène de Belgique: P. Vincenti, nobis. Cerithium Dumonti Briart et Cornet (Calc. gr. de Mons, II, p. 61), préemployé par d’Archiac, doit être dénommé désormais : C. Rutoti, nobis. Rissoa pulchra Briart et Cornet (/bid., IV; p. 7) préemployé par Adams, en 1850, doit être changé de nom ; je propose : R. inflexicosta, nobis. Voluta pyruloides Math. (1843, Cat., p. 254) préemployé par Conrad (1832, Foss. shells, p. 24), les deux dénominations inexactement ortho- graphiés à la place de piruloides ; celle de Mathéron doit être changée et je propose V. hypermeces, nob. Turbonilla acicula Phil. (1887, Tert. Chili, p. 92), double emploi évident avec l’espèce lutécienne, qui a été depuis transportée dans le G. Syrnola ; d’ailleurs, la coquille chilienne n'est pas un vrai Turbonilla et c'est peut être aussi un Syrnola, de sorte qu'il faut, de toute façon, en changer la dénomination : S. Philippti, nob. Trochus rotelloides Phil. (1887, Tert. Chili, p. 99), préemployé par Forbes (1846) pour une espèce de la Craie de l’Inde ; la coquille tertiaire du Chili devra, par suite, être dénommée : T. præoccupatus, nobis. Dentalium gracile Phil. (1887, Tert. Chili, p. 107), double emploi avec l'espèce crétacique de Meek (1856) ;: celle du Chili doit donc changer de nom, et je propose : D. Philippii, nobis. Lucina tenuis Phil. (1887, Tert. Chili, p. 182), préemployé pour une espèce parisienne ; à remplacer par L. ischna, nob. COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE (D’après les fiches du Concilium Bibliographicum) Bakalow (P.). — Stromatorhiza, cine stromatoporide aus dem oberen Rauracien des Schweizer Jura. — Nouveau G. Stro- matorhiza dont le type est Thamnaræa granulosa, Polypier du Rau- racien. — (N. Jahrb. Min. geol. Pal. 1906, Bd. 1). x — 203 — Caneva (G.). — Ueber die Bellerophonkalk fauna. Zur Frage der Perm Triasgrenzen. — Nouveau S.-G. de Gastropodes Catu- brinia ; nouveau groupe de Brachiopodes Gmbonia.— (N. Jahrb. Min. Geol. Pal. 1906, Bd. 1). Condon (T.). — A new Fossil Pinniped fran the Miocene of the Oregon Coast. — Nouv. G. Bestamophoc (type: D. orego- nensis n. sp.). — (Bull. Univ. Oregon. Vol, 3, n° 3, Suppl.). Diener (C.). — Entwurf einer Systematik der Ceratitiden des Muschelkalkes. — Nouveaux S.-G. Durgaites, Philippites, Halilucites ; nouv. G. Bukowskiites pour Japonites Colvini. — (Sitz. ber. Akad. Wiss. Vienne, 1905). Fraas (E.). — Autoref über eine Abhandlung betitelt « Neue Zeuglodonten aus dem unteren Mitteleozän von Mokattam bei Kaïro +. — Changement de dénomination Eocetus pour Mesocetus Fras, non van Beneden. — (Geol. Centralbl., 1905, Bd. 5). Hatcher (J.-D.) — Two new Ceratopsia from the Laramie of converse County, VWWyoming. — Nouv. G. Diceratops de Sau- riens. — (Amer. Journ. Sc., 1905, vol. 20). Handlirsch, Anton. — Die fossilen Insekten und die Phyloge- nie der rezenten Formen. Lief 3 Gondwanoblatta n. q., Eoco- leopteron 7. q., Etheridgea n. q., Pseudorhynchophora n. g., Adexmosyne 7. q., Parelcana n. q., LoCustopsis 7”. G., Zalmonites n.9., Liadolocusta 7. q., Protogryllus (». 9. pro Gryllus dobbertinensis), Geinitzia (n. q., pro Gryllacris schlieffeni), Me- soblattula n. q., Blattula n. g., Pachyneuroblattina n 9., Actinoblattula n. 9., Thoracotes 7”. q., Brodiola n. q., Noto- Kkistus 7. 4., Hadrocephalus 7.09., Eurynucha n. 4., Nannoo- des n. g9,, Pseudocyphon 7. g., Coptogyrinus 7. 4., Enamma n. g., HolCoëIv(rum %. {., Anhydrophilus 7. 4., Gyrinulopsis n. g., Heterothemis n. q{., Liadothemis 7. g., Petrothemis n. g., Gryctothemis n. {., Parelthothemis ”. 4., Anomothe- mis N. 4., Prohemerobius ?.(/., Apeirophlebia 7. 9., Meso- leon 7. q., Neorthophlebia n. j. — PROTOHEMIPTERA, PALAEOHEMIPTERA nn. o7rd. — Amisozygoptera, Archizy- goptera nn. subord. — Palaeomantidae, Diechoblattinidae, Proteremidae., Eugereonidae, Prosholidae, Scytinopte- ridae, Chaulioditidae, Elcanidae, Locustopsidae, Hagli- dae., Geinitziidae, Diastatommidae, Heterophlebiidae, Farsophlebiidae, Protomyrmeleonidae, Prohemerobii- dae, Solenoptilidae, Orthophlebidae nn. fam. — Paracri- dites n.g. pro Acridites formosus, Pseudoacridites pro À gol- denbergi, Kiiveria pro Termes incertus, Pseudotermes pro Termes parvulus, @ryctomylabris pro Oryctoblattina oblonga, Pseu- dofulgora pro Fulgora ebersi, Phauloblatta pro Gerablattina clathrata, Bromoblatta pro Anthracoblatlina sopita, Beich- He à br LRDADA EU OS PAS UMR AT, UC oh muülleria pro Etoblattina ornatissima, Amomoblatta pro Biat- lina rückerti, Proterema pro B. rarinervis, Sphplmatoblattina pro B, lalinervis, Alienus pro Fulgorina lebachensis, Pseudocu- reulionites pro Curculionites prodromus, Pseudobuprestites pro Buprestites pterophylli, Pseudoelateropsis pro Elateropsis infraliassica, Pseudochrysomelites pro Chrysomelites mothen. bachi, Pseudohyarophilites pro Hydrophilites nathorsti, Para- buprestites pro Buprestiles rugulosus, Paracurculionites pro Curculioniles parvulus, Nannocureuliotnies pro Curculionites carlsoni, Angelinella pro Elytridium angelini, Heericlla pro Elytri- dium laevigaium, Pseudocarabites pro Carabites deplanatus, Fki- chea pro Glaphoroptera lotharingiaca, Æxiadosialis pro Chauliodites zinkeni, Pseudochauliodites pro Ch. helveticus, Griphologus pro Cicada (?) lowel, Acxidomina pro Acridiiies deperditus, Haglo- des pro Hagla similis, Haglopsis pro Orthophlebia parallela, Meso- blattopsis pro Mesoblattina bensoni, Liadoblattina pro M. Blakei, Rhipidoblattina pro M geikiei, Caïoblattina pro M mathildae, Schambeloblattina pro Blattina formosa, Elaterophanes pro Elater socius, Gaphyropterites pro Glaphyroptera depressa, @Gla- phyropterodes pro G. gehreti, Glaphyropterula pro G. gracilis, Plastelater pro Elater neptuni, Proctobuprestis pro Glaphyrop- tera brevicollis, Bellingeropsis pro Bellingera laticollis, Procarabi- tes pro Carabitesbellus, Plastonebria pro Nebria scudderi, Plasto- buprestites pro Buprestites elegans, Colymbetopsis pro Colym- betes arcuatus, Chrysomelopsis pro Chrysomela andraei, Gyrinop- sis pro Gyrinites antiquus, Amagyrinus pro Gyrinus atavus, Para- gyrinus pro G. dubius, Phaulogyrinus pro Gyrinites minimus, Xenogyrinus pro Gyrinus nalans, Mimelater pro Elater, angulatus, Adynasia pro Buprestites lvellii, Keleusticus pro B zsirkel, Allo- gnosis pro Nebria niîtens, Binoharpalus pro Harpalus lhiasinus, Anepismus pro Elater vanus, Stigmenmamma pro Harpalus heeri, Stenelytron pro Elater redlenbacheri, Bysarestus pro Elaterites vetustus, Smodicoptera pro Euchroma liasina, Melanophilopsis pro Melanophila costata, Melanophilites pro M sculptilis, Holcop- tera pro Harpalus schlotheimi, Pseudoprionites pro Prionus lia- sinus, Pseuäotelephorus pro Telephorus haueri, Nebrioïdes pro Nebria dobbertinensis, Paracureculium pro Curculionites punctatus, Polypamon pro Cistelites byrrhoides, Bathygerus pro Cistelites bellus, Archithemis pro Libellulabrodie, Actinophlebia pro Pleri- noblattina megapolitana, Paxractinophlebia pro Pt. curlhisii, Sole- noptilon pro 4bia kochi. (115, 1161, 1162) (42, 47, 48, 43, 17, 53, 44, 494, 546, 74.8, 77.3, 94.3) 51.22,.25,.28,.29,.32,.33,.42,.54,6. Le Gérant : P. LANGLOIS Châteauroux. = Imprimerie Langlois # 4 pol % » « 4 JEAN MIQUEL à BARROURBIO, par Aiguesvives (Hérault) Offre en échange contre de bonnes séries de fossiles, ou en vente à prix très raisonnables, de grandes et belles collections de fossiles du Midi de la France, de la France et de l'Etranger. Terrains primaires de la Montagne Noire (Trilobites Cambriens), fossiles d'Amérique. Comptoir Géologique Girondin ER SUD-OUEST MAX NEUVILLE, 129, Allées de Boutaut, BORDEAUX A. DUBLANGE, Pharmacien de 1" Classe, LE FLEIX (Dordogne) S’adresser à ce dernier pour toute la correspondance, les demandes de renseignements, d'échantillons, etc. Le Comptoir Géologique Girondin a pour but de procurer les fossiles et tout ce qui se rattache à la géologie du K'ertiaire du Sud-Ouest de la France. Il comprend plus de 500 espèces de coquilles provenant soit des faluns (Léognan, Saucats, etc.), soit des autres terrains. Ces coquilles, ainsi que les échinides, sont dans un parfait état de conservation. Le Comptoir fournit aussi les espèces des autres terrains tertiaires français et étrangers. Ses prix sont modérés. Il fournit par unités ou par séries (par étages ou par gisements, etc.). Dépôt de Moulages de Fossiles, en plâtre (1000 n°) : Primates. — Mam- mifères (Carnivores, Proboscidiens, etc.). — Oiseaux. — Reptiles. — Amphibies. — Poissons. — Mollusques. — Arthropodes. — Echino- dermes, etc. RENSEIGNEMENTS ET PRIX SUR DEMANDE TABLE DÉCENNALE DE LA REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE INDEX ALPHABÉTIQUE ET CHRONOLOGIQUE (par noms d'auteurs) DES OUVRAGES ANALYSÉS DEPUIS LE DÉBUT | Prix : 5 francs S’adresser à M. COSSMANN ou à l'éditeur de la Revue critique de Paléozoologie KX PM INSTITUT DE MÉCANOTHÉRAPIE DE PARIS Traitement hygiénique naturel, par RE agents physiques (physicothérapie) et mécaniques (mécanothérapie), des troubles fonctionnels, des déviations et des maladies chroniques. L'Etablissement le plus complet et le mieux outillé en France et à l'Etranger 32, rue N.-D.-des-Victoires, 32, et 121, rue Réaumur. — (Place de la Bourse.) Médecin-Directeur, D' COURTAULT (0x) TÉLÉPHONE 305-458. (De 9 à 11 et de 4 à 6) ‘Juauw9}Ie1] 2P aaue)10dWI,f 72 99INP E[ S91de P 1UP $S10199P SJI187 S9P JUBAINS ‘juotuauuoqe 418.1 ju0J os sjuewoyies] s9] Excellent entrainement. pour les excursions géologiques, les ascensions pedestres, etc. La Mécanothérapie peut se résumer dans le double principe suivant : 1° Localisation exacte et précise de l'exercice où du mouvernent au seul organe qui en a besoin, à l'exclusion de tout autre : 2° Dosage mathématique de ce mouvement, avec progression graduée de l'effort et de la mobilisation. HANS SCHLESCH à Copenhague Dortedamsdossering, 81 (DANEMARK) désire des Mollusques récents et fossiles de France, et offre en échange des espèces du Nord de l'Europe, des Etats-Unis d’ Amérique, d'Australie, etc.. Echangerait aussi volontiers des livres et brochures. Envoyer listes de doubles et propositions en lanque anglaise où allemande, autant que possible. ETABLISSEMENT Spécialement affecté aux Reproductions scientifiques PAR LA PHOTOTYPIE PPP APP + SOHIER &C | DESSINATEURS-PALÉONTOGRAPHES CHAMPIGNY-s/ MARNE, Villa de l'Est Anatomie générale, Microphotographie, Sciences naturelles, Archéologie Exposition internationale des Sciences et des Arts industriels Paris 1886, MÉDAILLE DE VERMEIL PARIS. — Exposition universelle 1900. — MÉDAILLE D'ARGENT SAINT-LOUIS. — Exposition 1904. — MÉDAILLE D'ARGENT L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n’arrivait pas à fournir atitrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure. L'instaHation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou- vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap- pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner, sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres; mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique. Désormais chaque auteur pourra donc, san qu'il lui en coûte plus cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu- sables, à l'appui du texte élaboré par lui. LL do Pur La E VRP ART L'OPR: AS re eo “ LE HALDEN CALCULEX ? BREVETELS. G;: D: G° ou le Cercle à Calcul HALDEN Ce Cercle à Calcul est formé de deux disques, l’un contenu dans l’autre, l'ensemble constituant un cadran avec des échelles logarith- miques des deux côtés. Ce cadran est entouré d'une bague en métal et protégé des deux côtés par des plaques en verre sur lesquelles sont tracées deux lignes radiales formant des curseurs. Ces plaques .Sont mobiles, on peut les faire tourner avec le pouce pour faire coincider ces lignes avec les chif- fres à lire. Le disque intérieur est mobile par rapport au disque exté- rieur, qui lui, est fixé à la bague. Il se tourne également quand les écrous au centre sont serrés entre le pouce et l'index. AVANTAGES DU ‘ CERCLE A CALCUL ” Il joint aux avantages de la règle à calcul ceux d'un calculateur de poche. L'épaisseur n'est que de 6 m/m., il est très commode et compact. Ses faibles dimensions permettent de le porter dans la poche de gilet sans le moindre inconvénient, ainsi, on l’a toujours sous la main. La forme circulaire fait que les chiffres se suivent continuellement sans interruption. Les lignes-curseurs étant très fines et très proches du cadran, les résultats sont lus avec une grande précision. La plupart des calculs peuvent être faits avec une seule opération. Il donne une grande série de proportions à chaque opération dont les termes sont dans le même rapport. Si la précision de la concordance des différents facteurs est douteuse, on peut la contrôler à chaque instant. Les échelles pour la proportion inverse sont très rapprochées l’une de l’autre, et on peut les lire sans se servir du curseur. On peut y placer tout autre cadran portant des échelles spéciales. Il est livré franco dans un étui avec un carnet d'instructions, contenant des formules et des données pour Ingénieurs, Arpenteurs, Architectes. Entrepreneurs, Commerçants, etc. au PARU... ..... UN NE LE Lee Re 15 fr. JELATDENN & Er 38, AVENUE DE LA RÉPUBLIQUE — PARIS (XIe) SUCCURSALES Manchester, Londres, Newcastle-on-Tyne, Birmingham, Glasgow et Berlin ebadà it, r r A slt Er à be LE Ltest Ml Aux É'érangers de passage à Paris JORDAAN, COHEN & WENNINK 23, Boulevard des 1ltaliens Change de monnaies et de billets, lettres de crédit, paiement de chèques, etc. M. Michalet, Allée des Platanes, quartier de la Barre, à Toulon (Var), ofire, à des prix modérés, ou même en échange, un grand nombre d'espèces fossiles des divers étages, et principalement du Crétacé de Provence et d'Algérie ; grand choix d’Echinides de ces deux régions, bien déterminés, et d’autres Mollusques provenant de la faune échinitique. < Sabrique de Aeqiotreo eng, Là 73 FERDINAND LEVY 58, Rue Laffitte PARIS ZE Fournitures pour Bureaux, Administrations, Banques, Reliures pour Bibliothèques, etc. ATELIERS ET MAGASINS DE GROS 16, Rue Milton, et 7, Impasse Rodier PIERRE PETIT & FILS. ARTISTES-PEINTRES PHOTOGRAPHES — Membre du Comité de l'Exposition de 1900 de la Légion d'Honneur OPÈRE LUI-MÊME Installation nouvelle : 422, rue Lafayette, en son Hôtel PARIS CHARLES LEMIÈRE SOUFFLEUR DE VERRE PARIS, 35, Rue des Blancs-Manteaux Chevalier PPS Instruments de précision en verre. — Flacons en cristal, bouchés à l'émeri. — Pulvérisateurs. — Tubes de toutes dimensions, bouchés ou non, pour les Laboratoires de Chimie et pour les Collections scientifiques. — Articles pour la pharmacie. — Exécution, sur modèle ou dessin, de tous objets en verre soufflé. B: TFRAYVOU USINE DE LA MULATIÈRE près Lyon Fonderie, Forges et Fabrique d’'Appareils de Pesage Ancienne Maison BÉRANGER et Ci, fondée en 1827 Dépôt LYON ei Ateliers de Réparations Rue de l’Hôtel-de-Ville, 83 PARIS MARSEILLE Rue St-Anastase, 10 Rue Paradis, 31 Exposition Universelle 1889 1 Prix, Médaille d'Or Balances de comploirs riches et ordinaires Bascules ordinaires bois et métalliques en tous genres avec simples et doubles romaines Ponts à bascule pour voitures el wagons s’établissant sur maçonnerie ou dans cadre en fonte Envoi de l'album sur demande HE ER PRES Fes. PT NO À LONDRES 5 Services rapides quotidiens dans chaque sens vià CALAIS ou BOULOGNE Durée du trajet 6 h. 45 — Traversée maritime en { heure + Voie la plus rapide (4 PARIS-NORD À LONDRES (**) F°253° Fe2%el. F2%el. F2 F2%el. F2 | matin (*) (W.-R.) | () (W-R.) soir (*) (W--R.) se TER M ADED: 8 25 9 50 matin | midi » 2 40 & soir 9 » 3 : vid Boulogne | vià Calais | vià Calais | vià Boulogne | vià Boulogne | vià, Calais L HUIT ECRIRE Arr. 3 50 5 04 7 05 | 10 45 10 45 5 ; F soir soir soir soir soir matin LONDRES A PARIS-NORD (**) FEXeL F2 FE2%el. F2%el. FF253 F2253: (+) (W.-R.) matin (*) (*) (W.-R.) soir soir _ LESRERRER SE Dép. 9 » matin 10 » 11 D matin 2 20 soir 2 20 9 » vià Calais | vià Boulogne | vià Calais | vià Boulogne | vià Boulogne | vià Calais FL CREER Arr. 4 45 5 49 6 40 9 45- 11 25 5 50 4 soir soir soir soir soir inatin . (*) Trains composés avec les grandes voitures à couloir sur bogies du dernier modèle de la Compagnie du Nord, comportant water-closel et lavabo. (W. R) Wagon-Reslaurant. _(**) Trains d’excursion certains jours de fêtes (Consulter les affiches spéciales). vis important. — Services officiels de la poste, vià Calais, assurés chaque jour par trois express ou ides dans chaque sens, parlant respectivement de Paris-Nord à 8 h. 25 matin, midi el 9h. » du soir. Services les plus r:pides entre PARIS-NORD, COLOGNE, COBLENCE & FRANCFORT-sur-WEIN Les services les plus rapides entre Paris, Cologne, Coblence et Francforl-sur-Mein, en 1"* et 2° classes, sont surés comme suit : (*) En utilisant le Nord-Express 1'* el 2° classes entre Paris et Cologne et le train de luxe Oslende-Vienne entre Cologne et Francfort-sur Mein. le lrajel de Paris-Nord à Coblence s'effectue en 10 heures et celui de Paris-Nord à Francfoit-sur-Mein en 12 heures. (*) U x Nord- Vienne- : Express Ostende Eur ALLER LUXE RETOUR LUXE - matn soir soir | soir matin soir RARES Dép.| 8 15 1 50 1 50 10 » Francfort-sur-Mein. Dép.|10 » | 5 52 min, 42 se» Arr 19158 44.5 11 » | 8 » Coblence........... Dép.{[mii 14 | 843 TRS Das roe Arr.| 8 15 4 26 2111740725 Cologne........:... Dép.| 3 12 |10 & & 16 Francfort-sur-Mein. Arr.|10 50 3 28 5 52 midi 27 Paris-Nord...::.... Arr.|10 45:| 7 30 midi 50 soir matin matin ! soir matin PARIS à BERLIN (POTSDAM) sans changement de voiture, en Are, 2°, 3° classes - Les communications entre PARIS et BERLIN el vice-versà, sont assurées en 1'°, 2° et 3‘ classes sans chan- gement de voiture par les lrains ci-après : | Le ALLER | F2 F°%el RETOUR | F2 MParis-Nord........ RTE Dép. 8 40 soir [10 » soir Berlin-Polsdam ......... Dép. | 1 5 soir | { Arr. 8 » matn| 8 9 matin Arr. | 40 26 soir | ologne Mae ttes os s0s : Gr op Cologne LENCO ES | FX | pre9ese D \ Dép. 8 26 matin Dép. 10 45 soir |10 45 soir MBerlin-Polsdam......... Arr. 6 » soir Paris= Nord. tree Arr.! 7 30 matin | 8 55 matin F1 CHEMIN DE FER DE L'OUEST PARIS A LONDRES Vià Rouen, Dieppe et Newhaven PAR LA GARE ‘SAINT-LAZARE 5 à SERVICES RAPIDES DE JOUR ET DE NUIT à Tous les jours (Dimanches et Fêtes compris) et loule l’année Service de jour en 9 heures (1'* et 2° classe seulement) BILLETS SIMPLES ” BILLETS D’ALLER ET RETOUR valable$ pendant 7 jours : valables pendant un mots : ACIAESE Enr ie ter ee 43 fr. 50 AS CHASSE RE LL SE. 72 fr. 75 * A'OCIASSE MAR LUE, 32 » FL TARN AE A De 52 75 tv DU CASSER ru Lire 23 25 RANCE RE AMENER CCE 41 50 MM. les Voyageurs effectuant, de jour, la traversée entre Dieppe et Newhaven auront à payer une surlaxe de 5 fr. par billet simple et de 10 fr. par billet de retour en 1'*° classe; de 3 fr. par billet simple et de 5 fr. par billet et retour en 2° classe. Départ de Paris Saint-Lazare............ RER 10h. » mat. 9h. »soir 3 rente London-Bridge ............. 7 h. 05 soir 7 h. 40 mat Arrivées à Lonâres. | Victoria CS GONE 9 h. 05 soir 7h. 30 mat ER ondon-Bridge ..........:... 10h. » mat. 9h. »soir DEEE une por APRES RETENU 10h. » mat. 8 h. 5) soir ATTALÉESIONPATIS SAN E- LAZANE 2,8 dun ee sovaee vos 6 h. 55 soir 7 h. 15 mat, Mt TE eur dd La ro L De pr ten Là he eg “% ! » Are X rer ES dE DE) LR, =: D ar - NC à F. R. DE RUDEVAL, Éditeur be F 4, Rue Antoine Dubois, PARIS (VI:) Er ; Téléphone 807-23 à JOURNAL DE CONCEVHIOLOGIE Fondé en 1850 PAR PETIT DE LA SAUSSAYE Publié de 1861 à 1898, sous la direction de CROSSE et FISCHER CONTINUÉ PAR | H. FISCHER, P. DAUTZENBERG et G. DOLLFUS J Vol. LV (1907) É Cette Publication trimestrielle, formant chaque année uu vo- "4 qume de 350 à 400 pages, avec de nombreuses planches coloriées, lithographiées ou phototypées, est consacrée à l’étude des Mol- Ë lusques vivants (systématique, description des faunes, anatomie) . et des Mollusques fossiles. | e “1 Chaque fascicule comprend : à < C 10 Des Mémoires originaux ; 20 Un Chapitre de bibliographie faisant connaître les travaux publiés séparément, ou dans les périodiques conchyliologiques étrangers, avec l'indication des espèces nouvelles. | Le JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE est indispensable aux spé- + cialistes ainsi qu'aux bibliothèques publiques. ABONNEMENTS : ; É | Pour a. Franee ER ee RR ne 16 francs. Pour l'Etranperi2290e ie Re 18 :ù—= AEX GENERAL ET SISTÉNNTIUUE Matières contenues dans les volumes XXI à XL ; JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE ; 1873-1892 ÿ Un vol. in-8 de 263 pages d'impression, comprenant la table des auteurs en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL et la table, par ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous-Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et ep de Mollusques décrits ou cités dans le Journal de Conchy- iologie. PU DIT ER 2 7 Ce Prix: 8 francs. La Première Partie, parue en 1878, de l’Index général et systématique des matières contenues dans les volumes I à XX du Journal de Conchylio- logie. Un volume in-8° de 208 pages d'impression. Prix: 8 francs. _ ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de : Maurice COSSMANN 4 à avec la Collaboration de MM. G.-F. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, x à ÿ î E. HAUG, J. LAMBERT. M: LERICHE, E. MASSAT, F. MEUNIER, \@ Es SAUVAGE, G. SAYN, À. THÉVENIN, E. TROUESSART, P. BÉDÉ. is ONZIÈME ANNÉE Rene NUMÉRO 4 — OCTOBRE 1907 : ni Prix des années antérieures, chacune : 40 fr. < (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) 3 Le prix de la collection complète et presque épuisée des onze années +4 est fixé de gré à gré. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL: 10 FR PARIS M. COSSMANN | F.R. re RUDEVAL, Éditeur # 95, Rue de Maubeuge, x: 4, Rue Antoine Dubois, vi‘ Sa 1007 Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs | de Paris.— Le quatrième Appendice séparé . . . . . 12fr.5 ‘54 Les deux Appendites TLF ELA V réunis. 1; 00. : CON R Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. Epuisé. Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme,1893, 52 p.. in-4, 2pl. &fr. Essais de Paléoconchologie comparée Fe HUE Juillet 1906. +50-D:: 9" SEE MATE TUE “Re EL BD ITS ES Les sep premières livraisons ensemble. . : . . . . A150fr Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du % Bordelais.— Assoc. Franç 1894-95, 3 pl. Ensemble . . . . 6Gfr. . Mollusques éocéniques de la Loire Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat... de l'Ouest. 3 vol. Ouvrage complet, avec tables, 56 PI. . . 100fr. Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques. — 1° Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig. = Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc. (1896-1904). G articles. 11 plie 15:fr7 Ÿ Revue critique de Paléozoologie.— Prix d'abonnement à la onzième année, 1907. 42 eu LS OR RS Description d'Opisthobranches ÉNRReR de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . . Sr. Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, F898-1906, 32 pages, 8 pl. 8 fr. Description de quelques Coquilles de la formation Re Co 15e Ta zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p.,2 pl. S fr." Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles. — Journ. de Conchyl. (1900-1903) 30 p., 7 pl... . . . . CIO Ir. Études sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fase. complets. Bull. Soc. Géol. de Fr.,(1899-1900) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites dans le Bull. 12 fr.50 Faune éocénique du Cotentin /Wollusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro. — L'ouvrage complet (51 pl.) . . . . . 80ir. Additions à la faune D ae Le d' FETE — Institut Ésypuen (1901) 27 p., 3 pl. | 4 fr. Sur quelques grandes Vénéricardes de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. Fr., (1902) avec figures. . . FE QT ESS ETE Note sur l’Infralias de la Vendée. — B.S.G.F. 1902-4. — 5 pl. 7 fr. 50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Ce (A.-M.). - — B.S. G.F. 1902 — Ann. Soc. Sc. Alpes Mar., 1905. — 3 pl.. Sfr. Description de quelques FAR RAUES jure sen de France, 1905-1906, 2 articles, 4 pl. . . ARISCX DÉS $ 9 fr. : Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse, 1907,4pl. Sfr. Note sur le Callovien de Bricon, 1907, 3 pl. . . . . … Sr. S'adresser à l’auteur, 95, rue de Maubeuge. Envoi franco contre mandal-poslal. Palæontologia Universalis RASE ——— Cette publication, dirigée par un Comité international dont feu M. K. von Zittel, a été tout d’abord le prési- dent, a pour but de rééditer, sur fiches, les types des espèces fossiles, en s ‘attachant de préférence aux formes anciennes et à celles dont la recherche bibliographique est difficile. Le nombre des espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 environ, soit 150 à 160 fiches. COLE AE ELYL CEE ELLE TELE LEE DE DE EYE YT TE 1 Prix d’ubonnement : 4O fr.— 32 mark = £ 1.14 sh. = Doll. 8 CILILHCHCHE EE LE EE EEE EL ICIE ELEC CEE TE] ON S’ABONNE : a à Paris, chez P. KLINCKSIECK, 3, rue Corneille. S à Berlin, chez GEBRUDER BORNTRAEGER, 29, Dessauerstrasse. es à Londres, chez W. WESSLEY, 28, Essex Street. œS— à New-York, chez G. 6. STECHERT, 9 East, 16° Strect. Pour renseignements complémentaires, s'adresser au Secrétaire, D. P. ŒHLERT, Laval (Mayenne) ICONOGRAPHIE COMPLÈTE Des Coquilles Fossiles DE L'ÉOCÈNE DU BASSIN DE PARIS ATLAS MIS A JOUR PAR MM. COSSMANN et &. PISSARRO Atlas in-4° en phototypie, avec légendes en regard. CLULUE LE LEE AE TEL DE YELE UE RE PE LE TEE GE AE TETE IUT TE] Tome 17 — 45 PLANCHES — PRIX : 50 FRANCS Pélécypodes, avec une table alphabétique des espèces. Port en sus: 1 fr. (hors Paris) Tome 2e — {er fascicule, 9 pl. — PRIX : 41@ FRANCS S'adresser à M. PISSARRO, 85, avenue Wagram (PARIS, XVII:) RL de à , 17 102 # À 272 . L: 1 3 à MOBILIERS SPÉCIAUX Pour MUSÉES et COLLECTIONNEURS Meubles à tiroirs pour MÉDAILLES, COQUILLES, MINÉRAUX, ete. CASIERS À TRAPPES, CLASSEURS, ETC. MÜLLER Fils CONSTRUCTEUR BREVETÉ S. G. D. G. Fournisseur des Chemins de fer PARIS — 50, Rue de Châteaudun — PARIS Usine à Saint-Ouen (Seine) ÉTUDES D'INSTALLATIONS COMPLÈTES TÉLÉPHONE N° 124-84 ÉMAILLERIE PARISIENNE Maison G. ODELIN 67 ET 68, QUAI DU POINT-DU-JOUR BILLANCOURT (Seine) SUSCRIPTIONS ÉMAILLÉES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE PLAQUES GRAND FEU pour Chemins de fer et Administrations Avec lettres en creux donnant toute garantie de solidité et de durée Cuvettes pour Photographies, Lavages & Collections Géologiques ÉTIQUETTES POUR COLLECTIONS MATÉRIEL D’HOPITAL & DE CLINIQUES CHIRURGICALES Exécution de toutes Plaques et Récipients-sur Dessins | ou Modèles 7187 AUTOGRAPHIE ET IMPRIMERIE DES CHEMINS DE FER ET DES TRAVAUX PUBLICS Maison fondée en 1859 L. COURTIER *'° INGÉNIEUR Membre de la Société des Ingénieurs Civils de France, de la Société des Ingénieurs et Architectes sanitaires. Directeur de l'Album technique des Chemins de Fer et des Travaux publics. PARIS — 34, 41, 43, Rue de Dunkerque — Téléphone 405-841 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 — MEMBRE EXPERT DU JURY LITHOGRAPHIE — TYPOGRAPHIE DESSINS POUR LES CHEMINS DE FER, L'INDUSTRIE, LES TRAVAUX PUBLICS ET L'ARCHITECTURE SPÉCIALITÉ de Plans topographiques — Plans de villes — Plans forestiers — Plans par- cellaires — Cartes de Chemins de fer — Cartes et Profils géologiques — Cartes géographiques — Travaux d’Art — Cahiers des Charges, Séries de prix, Notices avec croquis — Dessins et Clichés pour publications industrielles. DESSINATEUR-AUTOGRAPHE des Annales des Mines, Annales des Ponts et Chaussées, Annales télégraphiques — Revue Générale des Chemins de fer — Revue de mécanique — Bulletin des Ingénieurs Civils, Bulletin des anciens élèves des Écoles nationales d’Arts et Métiers, Bulletin des Conducteurs des Ponts et Chaussées, des Ministères, des Compagnies de Chemins de fer, de la Ville de Paris, des Écoles des Ponts et Chaussées, des Mines, Centrale, etc., des Journaux d'Architecture, de Sociétés et de Journaux scientifiques, Chambre de Commerce, etc., etc. ZINCOGRAPHIE ou reproduction par la lumière, de Dessins d’après calques à l'encre de Chine. REDUCTIONS ET AGRANDISSEMENTS DE PLANS PHOTOTYPIE — CLICHÉS ZINC ET CUIVRE — SIMILI-GRAVURE — PHOTOGRAVURE PLAQUES, PAPIERS, PRODUITS PHOTOGRAPHIQUES GUILLEMINOT & C“ R. GUILLEMINOT, BŒSPFLUG & Cie 22, rue de Châteaudun, PARIS. — Usine à vapeur à Chantilly Plaques au Gélatino-Bromure d'argent ‘‘ LA PARFAITE ” Plaques au LACTATE D'ARGENT pour Positifs } Plaques ANTI-HALO (brevetées 5.8. 1.8.) Pour Intérieur, Contre-Jour PLAQUES AU CHLORURE D'ARGENT | DLAQUES OPALINES A TONS CHAUDS POUR POSITIVES POUR VITRAUX, VUES STÉRÉOSCOPIQUES PAPIER AU LACTO-CITRATE D'ARGENT Papier au GÉLATINO-BROMURE d'Argent PAPIERS AU CHARBON RÉVÉLATEURS en TUBES | PRODUITS, APPAREILS ET ACCESSOIRES NOUVEAUTÉ : Papier ‘* Support Fort ” rapide et lent le meilleur et le moins cher MÉDAILLE D'OR Exposition Universelle 1900 ENVOI FRANCO DU CATALOGUE GÉNÉRAL D'ART TRS Dre Pari D ECTS - Le ES £ À LA GARE DU NORD Fee Ù QUINCAILLERIE Pre el Etrangère . Ancienne Maison C. LAURENCE U #4 | (l LIMES ET MÉTAUX E. LEFEBVRE (l TAILLANDERIE, ÉTAUX N ENCLUMES ET FORERIES ( BOULONS, CHAINES Successeur U OUTILS MONTÉS 125 et 127,rue Lafayette Il POINTES, FIL-FER ET VIS —}#— à proximité des Gares dn Nord et de l'Est : PARIS: TOLERIE GALVANISÉE Ù û A ARTICLES DE MÉNAGE FERBLANTERIE BBOSSERIE, PLUMEAUX CHAUFFAGE | SPÉCIALITÉ DE GRILLAGES 7) OUTILLAGE EN TOUS GENRES pour Ateliers de Construction, RONCES ET FEUILLARDS pour clôtures | l ga TRAVAUX PUBLICS, Ü lt TAMIS MÉTALLIQUES : 7 = pour les sables fossilifères ll Excursions Géologiques, etc. PE Casiers | TO ENT D esta | Pour allie | > fl se | Galeries Î Æ Musées Ni) & née) Acute À == 1 — Téléprione 1 e2 Y Lu LIEU + À. A. 2 | ge 2E EYE EE / AR > 2 77 NES 2: NN 21 5 257-04 STALEZ1 (RTS SON AIN RT REMUBESCRITMIQUE BA LEOGZ0O01LOGTE N° 4 (Octobre 1907) OUVRAGES GÉNÉRAUX par M. G.-F. DOLLFUS. Schweiz : Fossile Fauna, von M. Louis Rollier (1). — Un mot seulement pour signaler, dans un grand manuel géographique de la Suisse, un chapitre spécial consacré par M. Louis Rollier aux animaux fossiles. C'est un abrégé de la Paléontologie suisse, si remarquable par sa grande variété et son abondance. Les terrains Paléozoïques, peu développés, n'ont fourni aucun fossile ; le Permien avec divers végétaux, a fourni un grand Insecte: Blattina Helvetica; mais avec le Trias, les faunes marines apparaissent et se succèdent alors sans interruption pendant tout le Système secondaire. Tout le Jurassique et le Crétacé inférieur sont typiques et ont été l’objet de belles Monographies auxquelles les autres pays ont dû recourir. M. Rollier a soigné en particulier tout ce qui est relatif au Ter- tiaire et on trouvera dans son Travail une liste par niveau des Vertébrés et des principaux Invertébrés, avec les localités qui les ont fournis. Pour le Quaternaire, il apparaît que la faune prégla- ciaire à Elephas antiquus a été mal délimitée en Suisse, mais que les faunes interglaciaires et préglaciaires sont parfaitement déve- loppées. Los principios de Geologia y Paleontologia, por M. J.-J. Lan- derer (1). — C'est avec une très réelle satisfaction que nous annonçons l’apparition de la seconde édition des Principes de Géologie et Paléontologie de notre aimable confrère espagnol. C'est un livre élémentaire écrit par un savant, ce qui est fort rare + (1) Neuenberg, 1906. — Extr. de Geographisches Lexikon der Schweiz. — 27 p. à 2 col. (2) Barcelone, 1907. — 376 p., 203 fig. — 206 — maintenant. Faire tenir en 375 pages la Géologie et la Paléonto- logie dans toutes leurs grande lignes, m’a toujours paru une réelle difficulté; ne rien omettre d'essentiel, choisir entre les détails les plus frappants, traiter tous les sujets avec une égale pondéra- tion, ce n’est pas une œuvre ordinaire. M. J.-J. Landerer s'occupe avec succès d'astronomie, cependant son traité de Géologie n’est pas astronomique, la position de la terre n'y occupe que la place relative qu'elle doit occuper ; la Minéralogie, la Pétrographie sont certainement sommairement traitées, mais un homme qui saurait tout cela, serait dèjà très au courant de la science actuelle et fort bien préparé pour aborder les mémoires spéciaux. Chaque époque géologique est décrite brièvement avec déve- loppements appropriés à l'Espagne ; les beaux travaux de notre confrère D. Jaime Almera, pour les environs de Barcelone, sont mis largement à contribution. La période Pleistocène est divisée en Néolitique et Paléolitique ; la partie réservée à la Paléontologie est brève sur les Vertébrés, elle est plus développée sur les Mollusques, et certains groupes les plus utiles, comme les Céphalopodes, sont largement illustrés. Cependant M. Landerer a trouvé encore de la place pour traiter la philosophie de la Géologie et de la Paléontologie : il discute les lois de l’évolution, il trouve que, si pour bien des groupes les lois du transformisme sont justifiées, pour d’autres faunes l'apparition spontanée est aussi nécessaire à admettre : la brusque arrivée dans certains terrains de types génériques absolument nouveaux ne lui paraît pouvoir s’expliquer que par l'existence d’une création con- tinue, aussi réelle que la transformation perpétuelle, observée dans d’autres séries. Il discute la définition de l'espèce, et nous recon- naissons volontiers que jusqu'ici aucune formule n'a été donnée en accord avec le transformisme. Il nous permettra de lui rappeler que nous avons tenté, il y a peu de temps (1), M. Dautzenberg et moi, de fournir cette notion en disant : « L'espèce est, pour nous, un groupe d'individus entre lesquels » on trouve tous les passages ; elle reste séparée des espèces voi- » sines par des lacunes que rien ne vient combler ; on doit la » réunir à l'espèce voisine aussitôt qu’une découverte nouvelle » montre des passages incontestables. Comme il y aura toujours » des limites à nos connaissances, on peut donc dire qu’il y aura » toujours des espèces. L'introduction des variétés, des races, des » mutations [dans la nomenclature], traduit l'extension des (1) Paris, 1904. — Journ. de Conchyl. vol. 52, p. 110. — 207 — » espèces au fur et à mesure du développement de nos connais- ) sances. )» Les conclusions de M. Landerer sont un peu désolantes, il voit l'homme d’abord, puis toute vie, disparaître sur le globe par un refroidissement absolu, et l'Univers, entier rentrer dans un néant complet qui sera son unification finale. Nous ne creusons pas si avant, et nous admettons simplement que l'origine et la fin des choses nous échappent ; elles se présentent à nous beaucoup mieux, comme n'ayant eu aucun commencement et ne devant jamais avoir aucune terminaison, dans une circulation immortelle d’ac- tivité indéfinie. MAMMIFÈRES par M. A. THEVENIN. The causes of extinetion of Mammalia, by. H.-F. 0sborn (1). — S'il n'y a plus de paléontologistes partisans de la théorie de la fixité des espèces, il y en a bien peu qui cherchent, en s'appuyant sur l'étude des animaux actuels, à découvrir les causes des varia- tions. Tous sont d'accord pour rejeter les brusques « révolutions du globe », les cataclysmes qui auraient anéanti la vie sur la Terre et auraient été suivis de créations nouvelles ; mais ils constatent fréquemment la subite disparition de types parfaitement orga- nisés, extrêmement évolués. « Ces êtres sont trop spécialisés, disent-ils, leur évolution est trop avancée, ils n'ont pas pu s'adapter à un changement des conditions ambiantes » Il est rare qu'ils poussent plus loin leurs investigations, pour comprendre les causes de la disparition brusque de certaines espèces qui avait tant préoccupé Cuvier, Darwin, Lyell, etc. M. Osborn, dans une série d'articles de l'American Naturalist, a cherché à connaître les causes de l'extinction des Mammifères ac- tuels et à appliquer ces connaissances aux études paléontolo- giques. (4) Extr. de Amer. Natur. Vol. XL, pp. 769-795 et 829-859, Nov. 1906. 280$ = Il distingue d’une part les causes externes, c'est-à-dire les va- riations du milieu ambiant, et d'autre part les causes internes, c’est-à-dire la faculté d'adaptation à des conditions physiques nou- velles. É Parmi les causes externes, le morcellement des continents a été l'un des plus importants facteurs; il a permis, par exemple, aux aux Monotrêmes et aux Marsupiaux d2 survivre en Australie, alors que ces animaux disparaissaient des autres continents. Les variations de climat locales ont causé des migrations ou des extinctions de faunes. La phase glaciaire, qui a affecté, pendant le Pleistocène, l’Europe et l'Amérique du Nord, en est l'exemple le plus classique (1). Le froid a probablement agi d’ailleurs en faisant disparaître la végétation, en couvrant de neige les rares herbes des pâturages, en congelant l’eau où les Mammifères cherchaient à s’abreuver. Il a pu agir aussi en faisant périr les jeunes, en affai- blissant les adultes au point de les rendre incapables de défendre les jeunes contre les animaux de proie, en mettant les femelles dans de mauvaises conditions pendant la gestation (2). L’accroissement d'humidité est un facteur moins important. Il modifie [a végétation, produit la disparition de certaines plantes et par suite l'extinction des espèces animales qui s’en nourrissent ; il augmente les maladies parasitaires ; il produit de grandes forêts qui s’opposent aux migrations de la plupart des Herbivores et sont au contraire favorables aux Carnivores. Ce sont les conditions cli- matériques réalisées au début du Quaternaire dans l’hémisphère septentrional. La sécheresse prolongée, la diminution d'humidité a pour con- séquence la substitution des végétaux durs aux végétaux succu- lents herbacés, et par suite l’extinction de certaines espèces (3), (4) M. Osborn cite des observations très intéressantes de Pritchard sur l’ex- tinction par le froid des Lamas actuels en Patagonie. — Certains animaux résis- tent d'ailleurs mieux que d’autres et les éleveurs américains savent que les che- vaux peuvent trouver leur nourriture sous plusieurs pieds de neige alors queles bestiaux meurent d’inanition. (2) Leith Adams a, depuis longtemps, fait remarquer l'abondance desossements de jeunes Eléphants dans certains dépôts du Quaternaire. (3) Ces conditions de sécheresse paraissent avoir été réalisées dans l'Amérique du Nord au commencement de l'Oligocène, dans l'Amérique du Sud à la fin du Pliocène, dans l'Afrique septentrionale à la fin de l’Oligocène, en Australie au commencement du Quaternaire. Darwin a montré l'effet désastreux de la sécheresse sur les animaux des Pam- pas en 1827 et 1830: les bestiaux périssaient par milliers. — Les explorations ré- centes en Afrique ont fait découvrir des accumulations de squelettes de Rhino- céros, de Gazelles, de Chacals, d'Hyènes près des mares asséchées. — Sur les rives du grand lac Calabonna, en Australie, se trouve une véritable nécropole de PT — 209 — l'élimination des animaux qui ne peuvent traverser de longues dis- tances sans s’abreuver, la diminution des forêts qui servent de barrières aux migrations et, par suite, l’arrivée de nouveaux com- pétiteurs dans les régions demeurées un peu fertiles. Les variations du monde végétal sont un des facteurs importants de l'extinction des Mammifères. Les Cerfs parmi les Artiodactyles, les Tapirs parmi les Perissodactyles, sont essentiellement des habi- tants des forêts ; ils s’éteignent si le régime forestier disparaît ; les Éléphants subissent le même sort; par contre, l'extension des forêts est défavorable aux Chevaux, à la plupart des Antilopes. Le développement de certaines plantes vénéneuses produit de vérita- bles épidémies et les naturalistes américains ont bien montré l'in- fluence de ces plantes sur la mortalité des grands troupeaux de l'Ouest ; leur développement est d’ailleurs favorisé par certaines conditions climatériques. Parmi les causes externes de l'extinction des Mammifères, il faut placer aussi le développement des Insectes nuisibles (Mouche tsé- tsé, tiques, larves envahissant les sinus frontaux, criquets détrui- sant la végétation sur de vastes espaces). Nous ne pouvons résumer ici l'exposé très documenté de M. Osborn sur ces causes de morta- lité. On sait que des régions de l’Afrique sont inhabitables pour certaines espèces et qu’il y a eu de véritables épidémies sur les Buffles, les Gnous, les Girafes. On peut ajouter à l'influence néfaste des Insectes, les maladies charbonneuses, les épidémies causées par les hématozoaires. Un facteur externe plus important est la lutte des Mammifères entre eux ; elle est due : 4° à la rapide multiplication de certaines es- pèces ; 2° à l’arrivée, par migrations lointaines, de nouveaux types. De grands herbivores, comme les Proboscidiens, peuvent être élimi- nés par de petits animaux à multiplication rapide, tels que les Ron- geurs, qui détruisent les forêts. Le développement des troupeaux d’Oreodon et de Mesohippus a pu contribuer à l'extinction des Tita- notherium (1). Les Carnivores nous montrent aussi des exemples de cette compétition, tels que, à l’époque actuelle, l'extinction du Thylacyne en Australie par suite du développement du Dingo, l’in- gigantesques Marsupiaux qui se sont enlisés, épuisés de soif et d’inanition sur les bords marécageux du lac, en voie dedessiccation. s Une variation climatérique inverse a été probablement la cause de l’extinclion des Titanotherium, des Chalicotherium, en général des herbivores dont les molaires à couronne basse sont faites pour broyer des végétaux durs. (4) Cette compétition entre animaux différents est particuiièrement active sur les îles et pourrait expliquer l’exlinction des petits Eléphants de Chypre, de Malte, etc. — 210 — vasion de certaines régions par les Mangoustes, et dans le passé, la prédominance progressive des Carnassiers vrais sur les Créo- dontes. A toutes ces causes externes d'extinction s’ajoutent ce que M. Osborn appelle les causes internes, c'est-à-dire celles qui dimi- nuent la faculté d'adaptation des animaux. Les causes externes n'ont en général qu'une influence locale : Les Chevaux et les Proboscidiens se sont éteints en Amérique et ont subsisté dans l'Ancien Monde. Les causes internes paraissent, au contraire, plus générales : Les Créodontes, les Amblypodes, les Condylarthres, ont tous dis- paru pendant l'Eocène. Ces causes générales internes sont beaucoup plus importantes que la « lutte pour la vie ». Des Mammifères, présentant certaines dispositions particulières des molaires ou des membres, semblent avoir disparu presque simultanément sur tout le globe ; ces dispositions étaient fatales à leurs possesseurs. C'était, au point de vue de l’évolution un « cul- de-sac », une impasse sans issue (1). Les Mammifères ayant des molaires a fût court, par exemple, sont dans un état d’infériorité par rapport à ceux qui ont des mo- laires hypsodontes ; ceux-ci ont une plus grande longévité et peuvent avoir une descendance plus nombreuse. Une autre cause d'extinction est généralement la grande taille des animaux (2) qui, d’une part, les oblige à trouver une grande quantité de nourriture et qui, d'autre part, implique généralement une longue gestation, une fertilité moindre que celle des petits Mammifères. Les exemples d'extinction par suite d'une extrême spécialisa- tion sont connus de tous les paléontologistes. Plus un organisme est spécialisé, compliqué, moins chacune de ses parties peut varier et plus une variation légère met en péril l'existence de l’ensemble. Enfin, une dernière cause interne de disparition paraît être l’im- perfection du système nerveux central. C'est un fait connu qu'un animal résiste d'autant mieux aux causes d'extinction que son cerveau est plus volumineux, que les circonvolutions sont plus (1) On peut citer les Anoplothéridés, les Chalicothéridés, les Titanothéridés. (2) Cela n’est vrai que dans chaque groupe en particulier, car les Eléphants actuels sont presque aussi grands que les plus grands Mammifères éteints, les Amblypodes ont vécu plus longtemps que les Condylarthres qui étaient de taille moindre, etc. — 211 — compliquées, que les lobes frontaux de l’encéphale sont plus déve- loppés, etc. On s’est demandé si l'extinction d’un groupe n’était pas précédée d’une sorte d’ «arrêt de variation ». L'hypothèse avait été émise par Brocchi en 1814, elle a été sous une autre forme reprise par Darwin et par Wallace, récemment par M. Andrews. M. Osborn ne la consi- dère pas comme justifiée par l'étude des Vertébrés fossiles. De l'étude de toutes ces causes d’extinction on peut conclure que, dès que la vitalité d’un type animal est aflaiblie par une cause originelle, beaucoup d’autres facteurs interviennent pour hâter sa disparition. Tertiary Mammales horizons of North America, by Henry Fairfield Osborn (1). — Cette Note fait suite aux « Correlation papers » publiés en 1899-1900 par M. Osborn sur le même sujet. L'autorité incontestée du savant paléontologiste de New-York en fait un travail fondamental auquel il faut souhaiter que tous ses compatriotes se rallient. On y trouvera sous la forme de tableaux graphiques accompa- gnés d’un texte assez court, le synchronisme des divers gisements de Mammifères épars sur les territoires de l’Orégon, du Wyoming, du Nouveau Mexique, du Dakota, du Nebraska, du Montana et du Texas, etc. La succession des assises de bas en haut est la suivante : Première phase : Eocène. Mammifères archaïques rappelant les formes mésozoïques, affinités sud-américaines et euro- péennes. 4. Formation de Puerco. Assises à Polymastodon.. 2. Formation de Torrejon. Assises à Pantolambda — Thané- tien. Deuxième phase: Commencement de la faune moderne; affinités étroites avec la faune européenne; plus de connexion conti- nentale avec l'Amérique du Sud. 3. Formation du Wasatch Assises à Coryphodon = Sparnacien (en partie). et Yprésien. Troisième phase: Décroissance des affinités européennes ; dispari- tion graduelle des types archaïques; différenciation de la faune exclusivement américaine d'Artiodactyles. (1) New-York, 1907. — Extr. de Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. Vol. XXII, art. XI, pp. 237-253. — 212 — 4. Formation de Wind-Ri- Assises à Lambdotherium — Luté- ver. cien inférieur. Assises à Orohippus — Lutécien su- périeur (?). Assises à UÜintatherium —= Barto- nien (?). Assises à Uinta- therium. | Assises à Eoba- | _ sileus. \ 7. Formation de Uinta (1). Assises à Diplocodon —= Barto- nien (?). — Bartonien (?). 5. Formation de Bridger. | 6. Formation de Washakie. à Quatrième phase : OLiGocÈNE. Apparition de la faune des grandes plaines ; nouvelles affinités avec la faune européenne. 8. Formation de Chadron. ( Assises à Titanotherium = Sannoi- — White River inférieur. ( sien, ‘ Assises à Oreodon 9. Formation de Brulé. | et Metamynodon. | — John Day inférieur. | Assises à Leptauche- nia et Protoceras. 10. Formation principale de Assises à Diceratherium = Aquita- John Day. nien. 11. Formation d’Arikaree. Assises à Promerycochærus = Pas- sage au Miocène. | — Stampien. Cinquième phase: Miocène. Migrations eurasiatiques. Apparition des Proboscidiens, des Cerfs, des Félinés, des Teleoceras à membres courts ; climat de plus en plus sec pendant l’été. : 12. Formation d’'Upper Deep Assises à Ticholyptus — Langhien- River. Helvétien. 13. Formation de Loup Fork. Assises à Protohippus — Torto- nien. 14. PLiocÈèNe. Formation de | Republican River. . Assises à Peraceras = Messinien. — Loup Fork supérieur. Sixième phase : Rétablissement d’une connexion avec l'Amérique du Sud ; invasion des grands Edentés. 15. Formation de Blanco. Assises à (Glyptotherium = Astien. 16. Dépôts fossilifères inconnus dans l'Amérique du Nord — Sicilien. (1) Les assises inférieures de l’Uinta sont des équivalents de 5 et 6. ét 2 — — 213 — Septième phase : Extinction des grands Ongulés, des Mammifères à affinités africaines ; invasion de la faune eurasiatique froide ; climat froid, humide, extension des grandes forêts. 17. Formation de Sheridan. Assises à Equus = Pleistocène infé- rieur. Les dépôts du Pleistocène moyen et supérieur paraissent encore difficiles à distinguer paléontologiquement. Le régime climaté- rique de la région voisine du Pacifique a d’ailleurs différé de celui de la région atlantique; les Eléphants, les Mastodontes, les Chameaux, les Bisons y ont survécu plus longtemps. On the arrangement of the Epiphyses of the Mammaïlian metacarpals, and metatarsals, by R. Broom(1).— Les découvertes faites dans l'Afrique australe montrent que la ligne de démarca- tion entre les Mammifères et les Reptiles est souvent très difficile à préciser pour les paléontologistes. On est d’accord pour consi- dérer comme Reptile tout animal qui possède un os carré et un angulaire de la mâchoire inférieure, si petits que ‘soient ces os, bien que l’on sache que, parmi les Mammifères, Ornithorhynchus a un petit angulaire et Pedetes, un petit os carré. Il est vraisemblable de croire qu'on trouvera les ancêtres des Mammifères parmi les petits Cynodontes. En attendant une telle découverte, l’étude du squelette de ces animaux peut éclaircir certains points de l’ostéologie des Mammifères. M. Broom figure les pattes antérieure et postérieure d’Oudenodon qui permettent d'interpréter le fait depuis longtemps connu chez l’homme et qui est probablement général chez tous les Mammifères, c’est que l’épiphyse du premier métacarpien ou métatarsien est proximale, tandis que les épiphyses des 2e, 3, 4e et 5e doigts sont distales. La patte postérieure d'Oudenodon montre, en même temps, que, contrairement à l'opinion de Gegenbaur, l'astragale correspond au tibial et non à la fusion de l'intermédiaire et du tibial. Adaptative modifications of occipital condyles in Mammalia, by Ch. S. Mead (2). — On sait que les condyles occipitaux des Mammifères peuvent dériver du condyle tripartite des Reptiles par la réduction de l’élément basioccipital médian et l’accroisse- ment des éléments exoccipitaux latéraux. Mais, d’autre part, les (t) Extr, de Anatomischer Anzeiger, Bd. XXVIII, 1906, pp. 106-108. (2) Extr. de Amer. Natur. Vol. XL, n° 475, pp. 475-483. Juillet 1906. — 214 — travaux de M. Gadow ont montré que la disposition monocondy- lienne, formée de trois éléments soudés, dérive d’une disposition primitive bicondylienne. Ces deux théories ne sont d'ailleurs pas aussi contradictoires qu'elles le semblent, car il est probable que les Reptiles sont issus de certains Amphibiens paléozoïques et que les Mammifères ont eu pour ancêtre quelque Reptile Cynodonte ou Thériodonte. M. Mead ne reprend point ici l'examen de ces théories : mais sa Note, très courte, sera utilement consultée par les naturalistes qu'elle intéresse. Il nous montre, avec de bonnes figures, comment, chez les Mammifères actuels, les deux condyles latéraux sont parfois réunis sur la ligne médiane par un bourrelet très saillant qui produit l'aspect d’un condyle tripartite (Echidna, Putorius, Gulo). Ce bourrelet peut s’isoler en forme de saillie médiane impaire (Taxidea) et même donner naissance à deux condyles accessoires, ce qui paraît former au moins quatre con- dyles occipitaux, comme chez Tatusia (1). M. Mead passe brièvement en revue les diverses formes des condyles dans les divers Ordres de Mammifères et cherche à montrer comment leur forme et leur saillie sont en relation avec les habitudes des animaux et avec le port de la tête. Note sur un nouveau gisement de Mammifères éocènes aux environ de Montpellier, par F. Roman et M. Gennevaux (2). — Ce gisement, situé à 6 kilomètres de Montpellier sur la route de Saint-Gély-du-Fese, a livré aux auteurs des portions de mâchoires de Lophiodon occitanicum, Pachynolophus aff. Duvali, et des restes indéterminables de Chéloniens et de Crocodiliens. Les assises gréseuses fossilifères, dans lesquelles il faut sou- haiter que l’on fasse de nouvelles trouvailles, reposent sur les calcaires du Lutécien moyen à Planorbis pseudoammonius, et sont surmontées par des calcaires blancs d'âge encore douteux, peut être bartoniens. Xiphodon gelyense, trouvé par Gervais dans la même région, provenait d'assises ligniteuses qui reposent en dis- cordance sur les précédentes. f (1) Ces petites saillies accessoires ne sont pas, à proprement parler, des condyles occipitaux , elles sont destinées à l'articulation de l’apophyse odontoïde de l’at- las exceptionnellement saillante. (2) Paris, 1907. Extr te B..S. G. F.1(4), T° VII “p. 18. L'or Les Toxodontes à cornes, par F. Ameghino (1). — Les Toxo- dontes, spéciaux aux formations tertiaires de l'Amérique du Sud, paraissaient jusqu'à présent être dépourvus de cornes M. Ame- ghino nous montre qu'il y a eu parmi eux des animaux puis- samment armés. L'exemple le plus net est fourni par un crâne de Trigonodon de Monte Hermoso, présentant une protubérance frontale rugueuse qui portait une corne comparable à celle des Rhinocéros; une deuxième corne moins volumineuse était supportée par les nasaux (2). Un animal du Pampéen (Ceratoxodon corniculatus, nov. gen. nov. Sp.) aurait porté, suivant M. Ameghino, trois petites paires de cornes frontales, en arrière de l’orbite et une paire en avant de l’orblte. L'absence de dents rend d'ailleurs incertaine la place dans les classifications de cet animal plus gros qu’un Tapir et dont on ne connaît qu'un fragment de crâne. M. Ameghino trouve la première ébauche de cornes cépha- liques, dans les espèces voisines de Vesodon ovinus qu'il croit devoir séparer du Genre Vesodon sous le nom Adinotherium, Quoiqu'il en soit de cette complication de nomenclature, M. Ameghino dis- tingue dans ce groupe : 1° les espèces à front plat (A. magister, A. ovinum, À. nitidum, A. corriquenense, qui paraissent être des races au crâne plus ou moins court); 2° les espècés à front pourvu de bosses frontales (4. ferum porte deux petites bosses frontales, 4. robustum a une protubérance impaire médiane plus développée). Noaditherium splendidum, de la base du Santacruzien, est également bien voisin de Nesodon; son crâne porte deux saillies frontales ; ses apophyses postorbitaires, très saillantes et situées plus en avant que chez les Nesodon, au-dessus des orbites, ont une surface rugueuse et auraient porté des cornes. Si l’on en juge d’après les figures, il faut reconnaître que les bosses frontales de ces animaux, sauf Trigonodon, ne présentent pas l’aspect habituel rugueux des saillies qui portent réellement des cornes chez les Mammifères ; mais, pour justifier cette criti- que, il faudrait examiner les échantillons eux-mêmes. On doit être reconnaissant à M. Ameghino d’avoir trouvé, dans (1} Buenos-Aires, 1907. — Extr. de Anales del Museo Nac., T. XVI, pp. 49-91. (2) Ce Trigonodon aurait normalement cinq incisives à la mâchoire inférieure, dont une médiane impaire ; le fait paraît si étrange que nous devons signaler ici, d’une façon spéciale, la figure d’une mâchoire inférieure donnée par M. Ame- ghino dans le Travail que nous analysons. — 216 — la faune si intéressante qu'il étudie avec tant de zèle, un nouveau chapitre pour l'histoire des moyens de défense des animaux fos- siles. Carnivora from the Tertiary formations of the John Day region, by John C. Merriam (1). — Les Carnassiers fossiles étu- diés ici par M. Merriam proviennent, pour la plupart, des dépôts du Middle John Day (Oligocène), quelques-uns de l'Upper John Day, et pour un très petit nombre, de la Mascall formation qui est synchronique de notre Miocène supérieur. Ces derniers sont représentés seulement par un Canis indé- terminable et par un crâne de Canis rupestris Coudon, qui pré- sente une carnassière supérieure un peu difiérente de celle des chiens actuels et des molaires qui rappellent un peu le Genre Ælurodon du Loup Fork. C'est un Chien primitif dont M. Merriam fait le type d’un Genre Tephroeyen. Nous ne pouvons résumer ici la partie descriptive relative aux ancêtres des Chiens appartenant aux Genres Nothocyon, Mesocyon, Temnocyon, Cynodictis (?) et, pour la plupart, à des espèces nom- mées par Cope. Philothrox Coudoni, nov. q. nov. sp., est voisin de Temnocyon, mais plus évolué. C'est un Canidé à trois prémolaires inférieures, dont la première est presque conique, dont la carnassière est très tranchante et les tuberculeuses très petites ; sa mandibule est très courte et très puissante en avant. M. Merriam le range dans une Famille très hétérogène, avec Simocyon. Parmi les Félidés appartenant aux Genres Archælurus, Nimravus Dinictis, Pogonodon, Haplophoneus, nous signalerons spécialement la découverte des os des membres et des pattes d'Archælurus debilis; c'était un Carnassier à course rapide; sa patte rappelle celle des Felis actuels, quoique les métatarsiens soient courts ; suivant M. Merriam, elle ressemble à celle de Dinictis felina étudié par M. Scott, et aux pattes d’'Ælurictis d'Europe. Si on examine l’état d'évolution de cette faune de Carnassiers de John Day, on trouve qu’elle est un peu plus évoluée que celle de White River, moins avancée que celle de Loup-Fork. Il aurait été fort intéressant de la comparer de près à la faune de l’Oligocène de France, spécialement à celle des Phosphorites. (1) Berkeley, 1906. — Extr. de Univ. of Calif. Public.; Bull. Depart. of geol., Vol. V, n° 1, pp. 1-64, 6 PI. CE CO PE — 211 — A lower miocene fauna from South Dakota, by M. D. Mat- thew (1). — La faune étudiée par M. Matthew est un peu plus récente que celle de John Day dans l'Orégon ; c’est probablement du Miocène inférieur ou des couches de passage de l'Oligocène au Miocène. M. Matthew y distingue, par la stratigraphie et par la paléontologie, deux niveaux ; le niveau inférieur contient, avec quelques Elotherium, des Diceratherium et des ancêtres des Chevaux du type des Anchitherium. L'ensemble de ces assises est désigné par le terme régional de « Rosebud beds ». Si on compare leur faune avec celle des gisements européens, on voit qu’elle a un cachet plus récent que celle de Saint-Gérand, plus ancien que celle de Sansan, plus ancien même que celle de l’Orléanais où apparaissent les Listriodon., les Proboscidiens, etc. (2). La partie descriptive qui comprend de nombreuses espèces nou- velles est surtout importante pour l’histoire des Carnassiers; il est frappant de voir que les Canidés auraient, par leur dentition, plus d’affinités avec les espèces actuelles de l'Amérique du Sud qu'avec les Loups, les Chacals, les vrais Renards. M. Matthew compare Notocyon lemur à Canis parvidens, Nothocyon Gregorii à Canis Azaræ, Cynodesmus Thomsoni à Canis cancrivorus, etc. Ces Canidès de l'Oli- gocène américain présenteraient surtout des caractères primitifs dans la forme du crâne et des membres. Un crâne très complet de Cynodesmus, trouvé en 1906, est un document important pour l’étude de la phylogénie des Canidés. Une très belle tête d'Enhydrocyon crassidens nov. sp. montre bien tous les caractères de ces Canidés à crâne court, à prémolaires et à tuberculeuses réduites, dont les carnassières rappellent celles des Hyènes qui se rattachent aux Canidés primitfs par l'intermédiaire du Genre Mesocyon (3). Parmi les Mustélidés, il faut citer Oligobunis qui comble un peu la lacune entre des espèces du John-Day, que Cope avait considé- rées comme des Canidés, et les Mustélidés du Miocène. Megalictis ferox est plus évolué; c’est un animal de la taille du Jaguar, à crâne très court, avec des tuberculeuses très petites, des carnassières qui ressemblent à celles du Gulo actuel ; on en con- naît presque tout le squelette. (4) New-York, 1907. — Extrait de Bull. Americ. Mus. Nat. Hist. Vol. XXI, art. IX, pp. 169-219. (2) Ceux-ci, venant d'Afrique, sont, à cette époque, en voie de migration vers l'Amérique ; on pourrait trouver leurs ossements dans des gisements européens contemporains de dépôts du Nouveau-Monde où ces fossiles manqueraient. (3) Par exemple, Mesocyon brachyops Merriam, de John Day. =, MB Les Rongeurs appartiennent au Genre Stencofiber et à un groupe très voisin, sinon identique (Euhapsis). Deux espèces d'Entoptychus rappellent celles de John-Day que Cope plaçait parmi les Géo- mydés. Enfin Lepus macrocephalus est intermédiaire entre Palæo- lagus et les Lièvres actuels. Les descriptions des Artiodactydes sont très brèves et ne sont pas accompagnées de figures; il faut souhaiter qu’elles soient complétées quand paraîtra la fin de ce mémoire, consacrée aux Périssodactyles. The Miocene beds of Western Nebraska and Eastern Wyo- ming and their Vertebrate faunae. by 0.-A. Peterson. — M. Peterson décrit et figure des fossiles recueillis par les expédi- tions récentes du Carnegie Museum dans des assises du Miocène tout à fait inférieur. Les plus intéressants de ces fossiles sont : Promerycochærus Carrikeri, dont un squelette complet a pu être restauré et qui rappelle par ses proportions générales l’Elotherium ou l’Hippopotame, bien que ces derniers appartiennent à des groupes tout différents ; Stenomylus gracilis, forme caméloïde, avec des molaires extrême- ment allongées dans le sens antéro-postérieur, avec un très large orifice dans le palais pour les narines postérieures, avec des membres longs, grèles, un tarse constitué comme celui des Cha- meaux, des métatarsiens soudés sur la moitié de leur longueur, des métacarpiens un peu moins coossifiés ; Phenacocælus typus, de la Famille des Oréodontidés, dont un squelette complet a pu être reconstitué; Des Diceratherium (D. Cooki, D. nebrascense) dont l’un est, suivant M. Peterson, plus voisin de D. minimum, de France, que d'aucune espèce américaine ; Dinoyus Hollandi, très peu différent d'Elotherium, maïs dont les prémolaires sont plus volumineuses et les molaires moins nette- ment divisées en tubercules que dans le genre caractéristique de l'Oligocène ; Amphicyon superbus, qui montre bien des affinités avec la faune oligo-miocènique d'Europe ; Un très beau crâne de Parahippus nebrascensis, long de 25 cen- timètres, bien voisin des Anchitherium d'Europe ; Æluroeyon brevifacies nov. g. nov. sp. rappelle Enhydrocyon crassidens Matthew, qui est à peu près de même âge, mais en (1) Pittsburgh, 1906. — Extr. de Ann. Carnegie Mus. Vol. IV, n°1, pp. 21-72, 10 PI. — 219 — diffère par la persistance d’une petite première prémolaire aux deux màchoires. Dinotherium giganteum des environs de Tiraspol. par Marie Pavlow (1). — Les auteurs du dix-neuvième siècle depuis Pallas et Eichwald, ont signalé peu de restes de Dinotherium en Russie. Ces restes n’ont été trouvés que dans la Russie méridionale (Po- dolie, Bessarabie, gouvernement de Kherson) et peut être près du fleuve Belaya (Oural). Mme Pavlow décrit une portion de mâ- choire supérieure (2) recueillie à 15 verstes de Tiraspol dans un calcaire qui contient des Mollusques du Sarmatique : Potamides hartbergensis Hilber et des Mactra, rappelant M. podolica mais beaucoup plus petites que le type de cette espèce. Nuovi resti di Mammiferi pontici di Gravitelli presso Messina, per Luigi Seguenza (3) — M. Seguenza, qui a décrit déjà en 1902 des Vertébrés fossiles de la province de Messine, fait connaître dans cette nouvelle Note quelques dents de Singe, d’Hippopotame, de Suidé, de Carnassier, trouvées dans un gisement nouveau qu'il considère comme contemporain de Pikermi. Il attribue : les dents de Singe à Semnopithecus Monspessulanus, qui a été trouvé à Mont- pellier, à un niveau plns élevé; le Carnassier à Lctitherium Orbi- gnyi; le Suidé a Sus erymanthius ; quant à l’Hippopotame, ce serait A. sivaiensis ; la présence d'un Hexaprotodon serait fort intéressante, puisque ce groupe d'Hippopotames, inconnu dans les gisements d'Europe, a été signalée par M. Gaudry en Afrique, à Bône. Mais tous les fossiles représentés ici par M. Seguenza sont bien fragmentés et il faut souhaiter que les recherches puissent être poursuivies dans ce gisement. A mounted Skeleton of the Columbian Mammoth (Elephas Columbi), by Henry Fairfield Osborn (4).— Un squelette complet de ce gigantesque Eléphant a été monté à «l'American Museum of Natural History » sous la direction de M. Osborn. Il est compa- rable comme taille et comme aspect à l'E. meridionalis du Muséum (1) St-Pétersbourg, 1907. — Extr. de Annuaire geol. el minéral. de la Russie, Vol 1x7, p140Pl (2) M®° Pavlow, attribue cette mâchoire qui porte deux molaires et deux pré- molaires à D. giganteum Kaup. (3) Rome, 1907. — Extr. de Boll. Soc. Geol. Ital. Vol. XXVI, pp. 89-122, 2 PI. (4) New-York, 1907. — Extr. de Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. Vol. XXII, art. XII, pp. 255-257. — 220 — de Paris. Ses défenses sont fortement incurvées et se croisent dans le plan médian du corps; le crâne est proportionnellement très petit, le corps est assez ramassé, assez trapu, les membres sont longs. On a tooth of Ovibos from Pleistocene gravels near Midway. by Lawrence M. Lambe (1). — M. Lambe décrit et figure une molaire inférieure qui peut appartenir à un O. moschatus de grande taille. Elle a été trouvée dans les graviers quaternaires d'un affluent de la Kettle-River (Colombie-Britannique). Cette découverte n'étend pas d'ailleurs notablement nos connaissances sur l'aire de répartition de cette espèce, car M. Lydekker a signalé dans les collections du British Museum une portion de crâne de Bœuf musqué, trouvée dans les graviers de l’'Upper Porcupine- River (Yukon). Toute conclusion nouvelle fondée sur une molaire est prématurée. Sobre dos esqueletos de Mamiferos fosiles armados recien- temente en el Museo nacional, por Florentino Ameghino (2). — Ces deux squelettes qui ornent maintenant le Musée de Buenos- Ayres sont ceux d’AHippidion bonaerensis Amegh. (— Hippidium neogenum Lund) et de Smilodon bonaerensis Müntz (= Machairodus neogenus Lund) décrits en 1875 par Burmeister. Le premier a à peu près la taille d’un Cheval domestique actuel, mais les membres sont plus robustes ; le cou, plus court, supporte une tête plus forte dont les os nasaux sont libres sur une longueur beaucoup plus considérable que chez le Cheval. M. Ameghino a fait représenter le squelette de Smilodon à côté d'un squelette de Tigre qui paraît, dès le premier coup d'œil, beau- coup plus élégant, plus grèle. Le corps du Smilodon plus massif, est plus bas et beaucoup plus fort que celui du Tigre. Ses mem- bres antérieurs extrêmement robustes retenaient la proie que le terrible félin saignait avec ses longues canines. La queue était extrêmement courte. Yale University. Peabody Museum of Natural Hestory. Guide n° 1. The Evolution of the Horse family, by R. S. Lull. (3). — L'évolution du Cheval a déjà été vulgarisée pour les visiteurs du (1) Ottawa, 1907: — Extr. de Ott. Natur., Vol. XXI, pp. 15:48, PI. I. (2) Buenos-Aires. 1907. — Extr. de Anales del Mus. Nac. de Buenos-Ayres, T. XVI, pp. 35-43. (3) Ext. de Amer. Journ. of Sc., T. XXIII, 22 p. 16 fig. Mars 1907. 594 Musée de New-York par M. Matthew il y a quelques années (1). L'importance du nouveau guide de M. Lull réside surtout dans ce fait que les collections de Yale University ont été réunies par Marsh. Il expose d’une façon claire la phylogénie classique, indi- quée par le célèbre paléontologiste. Les plus intéressantes figures originales sont : un essai de res- tauration au trait des formes ancestrales du Cheval, les pieds antérieur et postérieur d’Hypohippus equinus, les molaires de lait de Merychippus insignis, une molaire et les pieds de Neohipparion. Ces figures simples peuvent être utilement reproduites dans l’enseignement. REPTILES ET POISSONS par M. H.-E. SAUVAGE. On a new Dinosaurian Reptile from the Trias of Los- siemoth, Elgen, by A. Smith Woodward (2). — Scleromochlus (S. Taylori n. sp.) est un Dinosaurien de taille très réduite, chez lequel le haut degré de spécialisation est vraiment étonnant. Il rappelle les Genres triasiques décrits par Marsh, tels que Anchi- saurus, Ammosaurus et Hallopus ; de ces derniers il diffère par la grandeur relative de la tête, l'apparence d'absence de dents et l’union solide des quatre longs métatarsiens au pied. La taille est d'environ un décimètre jusqu'à la base de la queue, qui est lon- gue et grêle. Le cou est court ; les membres antérieurs sont petits et grèles, tandis que les membres de derrière sont très grands, adaptés à une course bipède ou à une allure sautillante. Gastrolithes, by G.R. Wieland (3). — Nous avons déjà fait con- naître (Rev. crit., 1907, p.13) une première Note de M. Wieland sur les gastrolithes trouvés avec les ossements d'un Sauropode de (1) The Evolution of the Horse. Amer. Mus. of Nat. Hist., guide Leaflet n° 9, 19085. : (2) Londres, 1907. — Quart. Journ. Geol. Soc., V. LXIII, 1 PI. (3, New-York, 1907. — Science, n.s., T. XXV, n° 698. 15 Montana. Dans la nouvelle Note que nous analysons, M. Wieland rappelle les observations de M. G. Cannon sur les gastrolithes de Sauropodes du Wyoming et du sud du Colorado. M. Barnum Brown a observé le même fait sur plusieurs Dinosauriens du Colo- rado. Des pierres sont avalées non seulement par des Reptiles et des Oiseaux, tels que l'Autruche, mais occasionnellement par d’autres Vertébrés. Le Phoque à fourrure engloutit fréquemment des mor- ceaux de lave, des cailloux siliceux. The fossil Reptiles of South Africa, by R. Broom (1). — Les conditions de vie dans l’Afrique du sud, durant les temps Permien et Triasique, ont été très favorables à la vie des Reptiles; il est pro- bable que, nulle part au monde, il n'a existé une pareille conti- nuité de Vertébrés terrestres durant le Permien et le Trias. Les roches les plus anciennes, dans lesquelles ont été trouvés des Reptiles, sont les « Upper Dwyka shales », probablement du Per- mien inférieur ; on y a trouvé Mesosaurus, un Reptile aquatique, de forme grêle, d'environ deux pieds de long, de type très primitif, modificätion aquatique d'un Reptile terrestre, allié à Palæohatteria et Procolophon. Deux ou trois mille pieds au-dessus des bancs à Mesosaurus sont des couches dans lesquelles les Reptiles abondent ; ce sont les couches de Beaufort. La partie inférieure de ces couches est caractérisée par la présence de grands et lourds Reptiles terrestres dont le plus connu est Pareiosaurus ; il avait environ neuf pieds de long ; c'était proba- blement un animal lent, vivant dans les marécages. Une espèce de Pareiosaurus a été récemment découverte en Russie; Elgina et Sclerosaurus d'Europe, sont des formes alliées. Avec Pareiosaurus vivait une forme alliée, Tapinocephalus, et des Carnassiers, tels que Titanosuchus, Scapanodon et Delphinognathus. Avec cette faune est la faune à Dicynodon, la plus riche des fau- nes du Karroo, ayant duré pendant une très longue période. Les animaux qui la composent sont comparativement de petite taille. Les formes herbivores, les plus nombreuses, appartiennent à l’ordre des Anomodontes, dont Dicynodon est le type. Dicynodon est un Reptile à affinités de Mammifère, renfermant de nombreuses espèces, dont la taille varie d'un pied en longueur à la grandeur d’un sanglier. Les canines sont développées en dé- (1) Le Cap, 1905. — Science in of South Africa. one de lé — 223 — fenses, tandis que le reste des mâchoires est corné comme chezles tortues. Allié à Dicynodon est Oudenodon, qui en diffère par l'absence de canines. Les Endothiodontes ont des dents molaires ; les mieux connus sont Endothiodon et Opisthoctenodon. Vivant avec les Anomodonta, qui leur servaient de proie, sont des Reptiles carnassiers, dont la taille variait entre celle d’un chat et celle d’une hyène. Les Therocephalia appartiennent à un groupe de Reptiles primitifs, à affinités de Mammifères ; comme chez ces derniers, les dents sont divisées en incisives, canines et molaires ; ils n'ont qu’un seul condyle occipital ; l'os quadrate est bien déve- loppé et le palais est du type rhynchocéphalien. Les mieux connus de ces Reptiles sont Cynodraco, Lysosuchus et Ictidosuchus. Vers la fin de cette période, apparaît un groupe de curieux petits Anomodontes, les Cistéphaliens, qui suivirent pendant peu de temps. Au-dessus des couches caractérisées par Dicynodon et Oudeno- don, la faune est totalement modifiée. On trouve un Anomodonte aquatique, Lystrosaurus, à narines placées en haut et avec des yeux situés au sommet de la tête ; les membres sont courts. Au-dessus des couches à Lystrosaurus est une faune très distincte, d'âge probablement triasique moyen, la faune à Procolophon. Ce dernier est un Reptile lacertiforme, d'environ 18 pouces de long, qui peut être regardé comme une forme intermédiaire entre les Cotylosaures américains et les Rhynchocéphaliens primitifs, tel que Palæohatteria d'Europe. Avec Procolophon est un petit Stégocéphalien, Micropholis, et le plus ancien vrai lésard connu, Puliguana. On y trouve aussi le plus ancien Reptile Cyphodonte, Galesaurus, petit carnivore, et Procerosu- chus, ce dernier probablement intermédiaire entre les Crocodiliens primitifs et les Rhynchocéphaliens. La partie supérieure des couches de Beaufort renferme une faune très distincte et fort riche, la faune à Cynognathus : cette faune est essentiellement caractérisée par la présence de Reptiles à affinité très mammaliennes, les Cynodontes ou Thériodontes. Cynognathus est un grand carnassier de la taille de la hyène ; chez cet animal, le crâne et plusieurs autres parties du squelette ont des affinités mammaliennes ; il existe un palais secondaire et la mandibule est entièrement formée par le dentaire; l'os qua- drate est rudimentaire ; le crâne est supporté par des condyles ; le pelvis est plus mammalien que chez les autres Reptiles. — 224 — Alliés au carnassier Cynognathus sont d’autres Genres qui ont les molaires à sommet aplati, tels sont Gomphognathus, Diademodon, Triracodon. Deux Genres, Sesamodon et Melinodon, aux molaires broyantes. appartiennent probablement à un groupe intermédiaire entre les Cynodontes et les Mammifères. Un très intéressant Gnathodonte ou Rhynchocéphalien est le Genre Howesia, allié à Hyperodapedon, de l'Inde et d'Europe, dont il est peut être l'ancêtre. Quelques grands Anomodontes réapparaissent dans les couches supérieures de Beaufort, tel est Dicynodon latifrons. De nombreux Stégocéphaliens vivent à la même époque; tels sont : Rhystidosteus, Batrachosuchus, Cyclotasaurus, Bothriceps. Au-dessus des couches de Beaufort viennent les couches de Stromberg, du Jurassique inférieur. La faune est entièrement différente. Les Dinosauriens sont les types dominants ; citons Hor- talotarsus, allié au Genre américain Anchisaurus, Massospondylus grand carnassier, Orinosaurus peut être allié à Megalosaurus, Eushe- losaurus que Marsh considère comme un Stégosaurien. Un Crocodilien Parasuchia, Belodon, existe à cette époque, ainsi qu'un vrai Téléosaurien, Notochampsa, voisin de Pelagosaurus, mais plus terrestre et plus spécialisé. Une forme intéressante est Tritylodon. Cet animal est placé par Seeley parmi les Reptiles, tandis qu'Owen le considère comme un Mammifère. Les couches d'Uitenhage, regardées comme wealdiennes, ont donné peu de Reptiles. On peut citer un Plésiosaure, un Dino- saurien Opisthocélien, Algoasurus et des Dinosauriens carnivores. On rapporte au Sénonien les couches du Pondoland; elles ont donné des débris de Chéloniens et de Pythonomorphes, non encore décrits. Note sur l'Infralias de Provenchères-sur-Meuse, Vertébrés, par H.-E. Sauvage (1). — Après quelques considérations sur les caractères que présentent les faunes ichthyoligiques et herpéto- logiques de l’Infralias, l’auteur donne la liste raisonnée des espèces recueillies à Provenchères, par M. Thiéry. Ce sont: Poissons : Hybodus minor Agassiz, H. cloacinus Quenstedt ; Acrodus minimus Agassiz; Ceratodus parvus Agassiz; Gyrolepis Alberti (1) Chaumont, 1907. — Br. in-8°, 1 PI. Agassiz ; Saurichthys acuminatus Agassiz; Sargodon tomicus Plie- ninger ; Colobodus sp. Reprices : Tchthyosaurus? cf. rheticus Sauvage. Espèce caracté- risée, outre sa taille, par la grandeur de la diapophyse et de la parapophyse; la scapulum présente des affinités avec les Ichthyo- sauriens du Trias supérieur de Californie (Leptocheirus, Torectone- mus). Les Sauroptérygiens sont : Plesiosaurus carinatus Owen, Termatosaurus Alberti Plieninger. Thecodontosaurus Elisæ n. sp. est un Dinosaurien Thériopode de la Famille des Anchisauridés ; l’es- pèce est caractérisée par le petit nombre des dentelures des bords de la dent. Plastron of the Protosteginæ, by C.-R. Wieland(1).— De l'étude du plastron, l’auteur tire les conclusions suivantes : a. les Tortues marines sont distinctement polyphylétiques ; — b. cinq de ces lignes distinctes de Tortues sont représentées par : 1° Dermochelys, 2 les Protosteginæ, 3° les Desmatochelydinæ, 4° les Cheloninæ, 5° Caratto- chelys insculpta, la Tortue de la Nouvelle Guinée, une pleurodère ayant une réduction complète du bouclier corné; — c. l'ancêtre de Dermochelys et les Protosteginæ se dirigent vers les Thalassemys ou Acichelydidæ, le plastron et la nuchale suggérant certaines affinités entre les derniers et certaines formes anciennes près de la ligne originaire Trionychide. L'étude de la mosaïque ostéodermique de Dermochelys et de ses mutations conduit à cette opinion que, chez ce type, le plastron est un plastron de Tortue, la nuchale, une vraie nuchale; l’ancêtre de Dermochelys a été plus ancien que celui de Cheloninæ, mais aussi typicalement chélonien, allant vers les Thalassemydæ, et probable- ment sans mosaïque ostéodermique. Les ossicules épineuraux de Toxochelys et les épimarginaux de Lytoloma montrent bien que les séries ostéodermiques correspondent au système du bouclier corné qui était autrefois plus visible chez les Tortues que maintenant ; les carènes de Dermochelys sont en correspondance exacte d’une semblable série. On the cretaceous formations of Bahia, Brasil, and on Verte- bral fossil collected thereem, by J. Masson and A. Smith Wood- ward (2). — Les Reptiles recueillis dans ces formations sont : (4) Annals of the Carnegie Museum, T. IV, 1906, 2 PI. (2) Londres, 1907. — Quart Journ. Geol. Soc. T. LXIII ; 3 PI. — 226 — Dinosaurien du type Mégalosaure ; Plésiosaurien ind.; Ptérosaurien ind.; et deux Crocodiliens : Goniopholis Hatti, Marsh, Goniopholis (Thoracosaurus) bahiensis Marsh. Stenosaurus sp. Les Poissons sont représentés par les espèces suivantes : Chiro- mystus Mawsoni Cope, Diplomystus sp., Diplomystus longicostatus Cope, Megalurus Mawsoni Smith Woodward, Lepidotus Mawsoni Smith Woodward, Acrodus nitidus, n.sp., Belonostonus? carinatus, n. sp. Mawsonia (M. gigas, n. sp). est allié au Genre européen créta- cique Macropoma. Ce Genre nouveau présente cet intérêt que la Famille des Cœlacanthidés est représentée par un Poisson de taille gigantesque, au moment de son extinction. La faune des Vertébrés de Bahia est, par quatre des espèces les plus communes, essentiellement de caractère Wealdien, tandis que les deux autres sont surtout des formes du Crétacique moyen ou supérieur ; les Vertébrés confirment l’opinion de Hartt que les dépôts de Bahia sont des dépôts d’estuaire du commencement de la période crétacique. A mounled skeleton of Naosaurus, à Pelyeosaur from the Permian of Texas, by Henry Fairfield Osborn (1).— La reconsti- tution de Vaosaurus, animal de 2 m. 620 de long, a été faite d’après des os arbitrairement associés au principal spécimen trouvé à Hog Creek, Baylor Country, Texas. Ce spécimen comprend presque toutes les vertèbres, les clavicules et épiclavicules ; l'association des autres ossements est conjecturale. Le crâne a été modelé d'après plusieurs Pelycosaurus améri- cains. La structure de l’atlas et de l’axis est très primitive, comme le montre Dimetrodon ; la premiere côte s'articule avec le bord postéro-latéral de l'hypocentrum et peut être, avec la portion postéro-inférieure de l’arc atlantal de l'atlas; la seconde côte s'attache par le tubercule à l’hypocentre de l'axis et par le capitu- lum avec la diapophyse de l’axis ; le cou est court; chaque vertèbre supporte des côtes à deux grandes têtes articulaires. Les vertèbres, à l'exception des sacrées et des caudales anté- rieures, ont l'hypocentre libre ; le centrum est perforé par la noto- corde ; le pleurocentre est relativement petit et réduit, principale- ment dans la région dorsale antérieure, où il est fonctionnellement plus ou moins remplacé par des épines neurales énormément développées, la formule vertébrale est approximativement : cervi- (4) Nev-York, 4907. — Br. in-8°, 1 PI. Extr. de Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. T. XXIIT. net it de ne — Se — 221 — cales pourvues de côtes, 5 ; dorsales pourvues de côtes, 19; sacrées, 3 ; caudales, 25. La ceinture thoracique est courte, massive ; le scapulum est une très grande plaque. L’arc claviculaire comprend les épiclavicules, les clavicules, l’interclavicule ou épisternon allongé. La reconstitution hypothétique de la main montreles os suivants: le radial, l’intermédium, l’ulnaire, deux centraux, cinq carpaux distincts. La formule phalangienne est celle des Diapsida typiques, 2, 3, 4, 5, 6. Une particularité caractéristique des autres Diapsida, tels que Sphenodon et Stercosternon est un foramen carpal indiqué par l’incurvation de l’aspect interne de l’ulnaire. Au pied, on remarque qu’il s'articule à angle droit. Au pied et à la main, les phalanges terminales sont plutôt du type marcheur que du type préhensible ; elles sont munies d’ongles plutôt aplatis que recourbés. Zebrasoma Deani, à fossil Surgeon. fish from the West Indies, by L. Hussakof (1). — L'espèce décrite est du Tertiaire de l’île Antigua; elle appartient au Genre Zebrasoma Swainson, dont les formes actuelles vivent dans l'Océan Indien et dans le Pacifique. Par ses caractères, Z. Deani confirme l'opinion de Jordau et Everman, que les Balistidés et les Teuthidés ont eu une origine commune et que la séparation des deux Familles a été relativement récente. A new fossil Striklebach from Nevada, by 0. Hay (2) — L'Epinoche des « Lochantam beds » est une sous-espèce de (Gaste- rosteus Wüliamsoni, des eaux douces de l’intérieur du sud de la Californie. G. Williamsoni est, avec G. leptosomus, du Pleistocène du Canada, la seule Epinoche jusqu'à présent connue à l’état fossile. On a new Chimæroïd fine spine from the Portland stone, by A. Smith Woodward (3). — L'épine, du Portlandien de Portland, est de grande taille, elle est ornée de forts tubercules arrondis, irréguliers et irrégulièrement disposés, ayant tendance à former (4) New-York, 1907. — Br. in-8, 1 PI. Extr. de Bull. American. Mus. Nat. Hist. TX R UE (2] Washington, 1907. — Br. in-8°, Extr. de Proc. U. S. Nat. Mus.,T. XXXIII. (3) Dorchester, 1806. — Br. in-8’, 1 PI. Extr. de Dorsel Nat, Hist. and Anliqua- rian Field Club, T. XX VII. A ORTE des lignes longitudinales. Le D: Woodward est disposé à attribuer cette épine à Zschyodus Towsendi, du même niveau. Nous ne sommes pas absolument de cet avis. Nous connaissons l'épine dorsale de Z. Dutertrei, du Portlandien moyen et supérieur de Boulogne, espèce très voisine d’Z. Towsendi; cette épine est fort difiérente et ressemble aux autres épines d’Ischyodus. D'un autre côté, on a trouvé dans le Portlandien supérieur de Boulogne, des épines semblables à celles de Portland. Ces épines doivent provenir d’un Chiméroïde dont les dents ne sont pas encore connues. On a Pyenodon Fish of the genus Mesodon from the Portland stone, by A Smith Woodward (1). — Tous les Pycnodontes du Portlandien jusqu’à présent décrits n'étant connus que par des mâchoires isolées, il est intéressant de pouvoir étudier un exem- plaire entier avec les mâchoires en place. Tel est le cas pour Mesodon Barnesi n. sp.; cette espèce diffère: de M. gibbosus Wagner, du Kimméridgien inférieur, par le profil du dos gibbeux ; de M. granulatus Fricke, du Corallien et du Kim- méridgien, par l'ornementation des écailles. Preliminary note on a Carboniferous Fish fauna from Vie- toria, Australia, by A. Smith Woodward (2). — Les recherches du Dr Traquair ont montré qu’en Angleterre il existe une succession définie des faunes ichthyologiques dévonienne et carbonifère; aussi l'intérêt a-t-il été grand lorsque Sir Frédéric M’Coy a annoncé qu’un mélange de ces deux faunes avait été découvert dans un lit du « Palæosoic Red Sandstone » de Broker River, près Victoria. En réalité, la faune est essentiellement et typicalement carbo- niférienne. Le Genre le plus intéressant, Gyraeanthides, est allié à Gyra- canthus. Les Paléoniscidés sont Elonichthys. Le Dipnoïque res- semble à Sagenodus, du Carbonifère et du Permien. Fish remains from the marine lower Trias of Aspen Ridge, Idaho, by Malcolm Goddard (3). — Les matériaux recueillis, très fragmentés, sont : des dents de Megalichthys rappelant M. Hibberti, de grandes plaques ressemblant à celles des Ostéolépidés, un frag- (1) Dorchester, 1906. — Br. in-8°, 4 PL Extr. de Dorsel Nat. Hist. and Antiquarian Field Club, T. XXVII. (2) Belfort, 1902. (3) Berkeley, 1907. — Br. in-8 Extr. de Univ. Calif. Bull. dep. Geol., T. V. ment de mâchoire semblable à celle des Rhizodontidés et des Ostéolépidés, une plaque ressemblant beaucoup à la plaque fron- tale d'Onychodus sigmoides, une écaille cyloïde semblable à celle de Rhyzodus ornatus Traquair. On Atherstonia australis and Ctenolates avus, two new species of fossil Fishes from New South Wales, by A. Smith Woodward (1). — Ces deux espèces ont été recueillies, l’une aux environs de Harrington, l’autre dans le « Coalfied » de la rivière Clarence. Le Genre Atherstonia a été établi par Smith Woodward pour un Paléoniscidé du « Lower Karroo Series » du Cap. La forme austra- lienne diffère de À. scutata par l’ornementation plus faible des écailles et la plus grande taille de l’écaille anale. Le terrain dans lequel a été trouvée cette espèce fait partie des Kawkesbury Series ». Deux Genres de Poissons sont communs à cette dernière formation et à la formation de Karroo. Cienolates avus appartient à un Genre actuellement vivant dans les bassins des rivières Darling et Murray. Les couches dans les- quelles l’espèce fossile a été découverte sont d'âge tertiaire. Mylostomid dentition by L.-R. Eastman (2). — La reconstruc- tion de la dentition du type Mylostomide a de l'importance au point de vue des affinités des Arthrodires. Après la critique des interprétations de Newberry, de Dean, l’auteur conclut que la majorité des caractères des Arthrodires prouve que ceux-ci sont des Dipnoïques spécialisés. Chez tous les Dinichthys connus « le prémaxillaire est l’homologue exact des dents vomériennes des Dipnoïques : les deux dents tranchantes et broyantes sont les homologues des plaques dentaires palatoptéry- goides des Dipneusti typiques ». Les mâchoires opèrent à la manière ordinaire, elles sont un type normal et présentent la même confor- mation que chez des Poissons autosyliques. Sous le nom #. Newberryi, l’auteur fait connaître une espèce nouvelle de l'Ohio. (1) Sydney, 1902 — Br. in-4°, 1 Pl. Ext. de Rec. Geol. Survey N.S. W., T. VII- (2) Cambridge, Mars., 1907. — Br. in-8° 1 PI. Ext. de Bull. Mus. Compar. Zool. Harward Coll. — 230 — CRUSTACÉS par E. MASSAT. TRILOBITES A monograph of the Bristish Cambrian Trilobites, by P. Lake (1). — La Monographie des Trilobites de la Grande-Bretagne avait été commencée par Salter en 1864 et ce Travail avait été interrompu par sa mort en 1869 ; elle comprenait les Familles sui- vantes : Phacopidæ, Cheiruræ, Calymenidæ et Asaphidæ. Les faunes qu'il avait décrites appartenaient pour la plupart au système Ordo- vicien et Silurien. Les espèces carbonifères n'étaient pas décrites, et seulement une ou deux formes du Cambrien et du Dévonien. Le Dr Henri Woodward a depuis publié une Monographie des Tri- lobites carbonifères de la Grande-Bretagne, et M. Whidbone a dé- crit quelques espèces dévoniennes ; mais les faunes cambriennes n'avaient pas jusqu'ici appelé l’attention. Depuis ce temps, de nombreux matériaux et études ont été recueillies dans le Cam- brien de la Russie et de la Scandinavie. Dans la Monographie des Trilobites cambriens que fait paraître en ce moment M. Philip Lake, il s’est efforcé de comparer les espèces de la Grande-Bretagne avec les espèces Scandinaves, et il a pour cet effet étudié les échantillons renfermés dans les collec- tions de Stockholm, de Saint-Pétersbourg et d’autres Musées. Il décrit vingt-quatre espèces d’'Agnostus dont deux nouvelles. Il suit, pour la classification de cette Famille, celle de Tüllberg qui la divise en quatre Sections : Longifrontes, Lævigati, Limbati et Parvi- frontes; la Section Limbati est divisée en deux Sous-Sections; 4. Regiüi; B. Fallaces. Chaque espèce est fort bien décrite dans tous ses détails, il y a les différents synonymes ainsi que la bibliographie ; vient ensuite la comparaison avec les espèces voisines, l'horizon géologique et les localités. Je ne peux donner la description de toutes les espèces dans ce (1) Londres, 1906. — Palæontogr. Soc. Part. 1, pp. 1-28, PI. I. II. ch md. — 231 — court exposé ; je me contenterai de donner la liste des espèces figurées selon la classification de l’auteur et de signaler à la fin les deux nouvelles espèces que contient le fascicule analysé. La plupart des espèces appartiennent au Cambrien moyen et supé- rieur : assises de « Menevian Lingula flays et Tremadoc ». I. Section LONGIFRONTES. — Agnostus fissus Lundgreen, A. punc- tumus Angelin, À. davidis Salter, À. excavatus Grünwall, À. reticu- latus Angelin, À. pisiformis Lin. A. pisiformis var. obesus Belt., À. trisectus Salter. II. Section LÆæviGarti. — Agnostus Altus Grônwall, À. Barrandei Salter, À. rotundus Gränwall, 4. nudus Beyrich, A. Eskuggei Hicks A. Barlowy Belt. IT. Section LimBari. — (a) Regii: Agnostus cambriensis Hicks — (b) Fallaces : A. integer Beyrich, À. fallax Linnarson. A. securiger sp. nov., À. rudis Salter, A. Sidenbladhi Linnarson, A. calvus sp. nov., À. Dusc Callavay, 1. Callavayi, sp. nov., A. Cyclopyge Tullberg, A. obtusus Belt. Nous appellerons l'attention sur les deux espèces nouvelles ap- partenant à la Section Limbati, Sous-Section Fallaces : Agnostus securiger nov. Sp. — Cette forme est étroitement alliée à À. integer et n’est peut-être à vrai dire qu'un spécimen déformé de cette espèce ; il est plus grand que cette dernière ; mais la tête ne montre aucune différence. La plus grande particularité est que l’axe du pygidium présente une terminaison en forme de hache qui occupe presque toute la marge du troisième segment. Les lobes latéraux sont restreints à un étroit espace des deux côtés de l’axe, chaque lobe latéral est marqué par un sillon médian étroit occupant la moitié de la longueur. Le spécimen examiné n'était pas parfait, et l’on se demande si les différences décrites ne provenaient point d'un accident de fossilisation. La longueur de l'échantillon exa- miné étant de 5mn et sa largeur de 5mm,5, L'échantillon provient de Chapel-End, près de Nuneaten et appartient à l'horizon de Menevian. Agnostus calvus n. sp. — Cette forme est étroitement alliée à A. Sidenblahdi Linnarson, mais elle occupe un horizon plus élevé et elle en différe en plusieurs points. La glabelle est un peu plus étroite, la partie antérieure est nettement séparée du lobe postérieur. L'axe du pygidium est plus long et le premier des deux segments est proportionnellement plus développé, le segment antérieur et le second segment ont presque la même longueur et sont divisés en 3 parties par des sillons longitudinaux. La portion caudale est élevée sous la forme d’un tubercule allongé sur laquelle la division 991 entre les deux segments est encore visible, le segment postérieur occupe la moitié de la longueur de l’axe. L'échantillon mesurant gun de long et de large. Le pygidium de cette espèce paraît être identique avec celui de À. Sidenbladhi Linn., mais la tête est toute différente. Les échantillons sur lesquels a été faite la description ci-dessus proviennent de Tremadoc et d’Arenig, niveaux apparte- nant à l'Ordovicien inférieur. Lower Palæozoie Trilobites of the Girvan District, by R. Cowper Reed (1). — Depuis la Monographie des fossiles silu- riens de Girvan par le Profr H.-A. Nicholson et M. R. Etheridge en 1860, aucune étude détaillée de cette faune n'avait été faite. Cependant une quantité de nouvelles formes avaient été recueillies et avaient enrichies les Musées de Londres, d'Édimbourg et plu- sieurs collections particulières. Dans ces collections étaient réu- nis les types de M. Nicholson et Etheridge, ainsi que les spéci- mens décrits dans le Mémoire du ser vice géologique sur les roches de l'Écosse, publié en 1899. M. Cowper Reed a recueilli tous les matériaux de ces riches col- lections, notamment celles de M. Gray, et a publié le présent Travail composé de 3 parties et offrant la description de nom- breuses espèces nouvelles. Chaque espèce est accompagnée d'une description minutieuse, avec sa synonymie ainsi que sa strati- graphie et sa provenance. La stratigraphie des couches de Girvan a été donnée dans un récent Mémoire (2), elle est basée sur le Mémoire publié en 1882, par le professeur Lapworth. Cette classification peut être résumée dans le tableau ci-contre auquel nous avons ajouté l’équivalence de l'étage d'après le Traité de Géologie de M. de Lapparent. La classification des Trilobites qui a été suivie dans cet ouvrage, est celle indiquée par le professeur E. Becker dans la traduction du traité de Paléontologie du professeur Zittel, publié en 1900. Nous ne pouvons caractériser toutes les espèces mentionnées, nous renverrons pour cela au Mémoire original. Nous nous conten- terons de donner la liste des espèces nouvelles. Agnostus girvanensis sp. nov. Trinucleus subradiatus sp. n0%. Ampyge drumumchensis sp. nov. Dionide Richardsoni sp. nov. Remopleurides (Teratorhynehus 5-4. 100.) bicornis sp. nov., R. correctus sp. no®., R. Salteri Reed, vur girvanensis nov. Asaphus (Isotelus) instabilis sp. (1) Londres, 1904-1906. — Palæontogr.Soc. Part. IL-I1I, pp. 49-186, PI. VII-XX. (2) Quart. Journ. Geol. Soc., Vol. XXXVINI, pp. 537-666. | — 233 — usÂouwu ( ( ‘I9) SU0JSAUIT IPUOULS OIIOPUETT U9IDIAOPIQ ( ‘19) O149)EI0[E4 1) TSMPAV EIE4 9IPPIN 1) 9Snoq97lU A anouodns | ‘19 AU0/SSPIH U9IIe U9IDIAOPI() vregq 4oddn ‘19 JONWUNI(T / Âl9AOPUR]T 19M9T ‘19 ILTH 90INN AN9HYJUI A19A0pU8IT 2[PPIN ‘J9 IH uSues u9IpPUE]4)01) ( ‘19 ubS9iue") A194opue]'T «dd n | 9 1094 ‘19 Aueñieg ‘19 xio uni usÂowu U9IPUE[YJ0N ‘HOO[U9M SP9Y UOJIEUS PUB JOUPILSHIOUX ‘ILPIY SOLI9S JIPY | | S9I19S UPI[LUPIY | | | SAII9S S,PUE[MON \ | Sa119S ÂT[IEP | SAIOMdE'T J0 }1eq ortepuel'T 19ddf > UOIJBUIOF 20PEIE") | | | | / / Asaopuel'T uOUUPIE], H20[U9 M — 234 — nov., Illænus balclatchiensis sp. nov., Ill. extensus sp. nov., Ill. shal- lochensis sp. nov. Bronteus pseudolatifrons sp. nov., Bronteus craigensis sp. nov., Br. Grayi, Bronteopsis ardmillanensis sp. nov., Lichapyge problematica sp. nov., Calymene planimarginata sp, nov., Cheirurus (Sphærocoryphe) Thomsoni sp. nov., Phacops (Chasmops) Bisseli (sp. nov, Ampyx incurvus sp. nov., Illænus memorabilis sp. nov. Toutes les espèces décrites sont bien figurées dans tous leurs détails. Nous devons remercier l’auteur de ce travail de nous avoir donné un ensemble aussi complet sur les Trilobites de Girvan, jusqu'ici imparfaitement connus. Beiträge zur Geologie und Palæontologie von Ostasien unter besonderer Berucksichtigung der Provinz Schantung in China, von Dr Th. Lorentz. — Cet opuscule est consacré à l’étude des Trilobites du Chang-Tung, province de la Chine méridionale, et d'après les matérieux rapportés par l'expédition Carnegie, que l’auteur a pu comparer avec les types du Musée de Stockholm, ainsi qu'avec les échantillons du Musée de Washington. Ces types appartiennent au Cambrien moyen, etles Trilobites sont principalement de la Famille des Olénidés et de celles des Pytcho- paridés. La richesse de la fauneexaminée est très grande, et l’auteur a été obligé de faire des Genres nouveaux pour combler les lacunes existant entre les Genres déjà connus qu'il a recueillis. Mais si l'on examine la série de ces Genres, on voit qu'entre les deux types extrêmes, ils forment une série non irterrompue. Ces Genres sont les suivants : Ptychoparia Corda ; Solenopleura Angelin ; Loparia n0v. q., Trachyotsraeus n00. q., Liostracus Angelin, Maero- toxus 700. q., Alokistoeare n00. q., Megalophthalmus nov. g, Anomocare Angelin Conocephalina Broegger, Conocephalites Broegger. Les espèces examinées et figurées sont: lioparia blantocides nov. sp. L. latelimbata Dames, Anomocare planum Dames, À minus Dames, A. commune nov. sp., A. ovatum nov. sp., À. speciosum nov. sp., Liostracus megalurus Dames, L. latus nov. sp., Bathyriscus asiaticus nov. sp., Amphoton Steinmanni nov. sp., Schantungia Buchruckri n. sp., S. Monkei nov. sp., Agnostus fallax Linnarson nov. var. laireriensis, A. parfrirens Linnarson nov. var., À. latelim- batus, Asaphus Boehmi nov. sp. (4) Marbourg, 1906. — In-8°, carré de 56 p, avec 9 PI, et 55 fig. dans le texte, — 235 — Il est donné ensuite une liste des fossiles par localités avec une coupe géologique de Wang-Tschwang par le Dr Buchrucker. Ensuite viennent des considérations générales sur la faune géo- logique de la Mandchourie d'après les travaux de Richthofen, de Dames, de Kayser, de Gottsche, de Bergeron, le tout accompagné de tableaux. Cet opuscule nous donne des renseignements fort complets sur une faune qui n'avait pas été étudiée jusqu'ici. MOLLUSQUES, CÉPHALOPODES par M. G. SAYN. CRÉTACÉ SUPÉRIEUR (1) Paléontologie de Madagascar, III Céphalopodes erétacés des environs de Diégo-Suarez par M. Boule. P. Lemoine et A. Thé- venin (2). — Les espèces étudiées dans ce beau Mémoire provien- nent du Cénomanien moyen et supérieur, de l'Emschérien et de l’Aturien. Belemnites ultimus d'Orb, est signalée ainsi que Bel. stilus Sto- liczka. Phylloceras est représenté par trois espèces dont une nou- velle : Ph. Diegoi voisine de Ph. subalpinum d'Orb. Les Gaudryceras sont nombreux ainsi que les Desmoceras, aucune espèce nouvelle n’est signalée. A l'exemple de M. de Grossouvre les auteurs consi- dèrent 4. latidorsatus d'Orb. comme le type du Genre Desmoceras, nous persistons à croire que Desm. Beudanti a plus de droits à ce titre. Les Sous-Genres représentés sont Puzosia et Hauericeras. La plupart des formes citées se retrouvent dans le Crétacé de l'Inde, de même que Holcodiscus Theobaldianus et Brahmanites Brahma. Les Acanthoceras sont assez nombreux, ce sont en général des espèces de Cénomanien d'Europe. Le Sous-Genre Prionotropis a fourni (1) Nous avons cru préférable de réunir dans un seul fascicule de la Revue l'analyse de tous les travaux de l’année sur les Céphalopodes du Crétacé supérieur. Dans le fascicule suivant, nous analyserons ceux relatifs au Crétacé inférieur. (2) Paris, 1906-1907. — Ann. Paléont., T. 1 et T, Il, pp. 1-75, PI. I-XV. Sage deux espèces nouvelles fort intéressantes parce qu’elles augmen. tent beaucoup l'extension verticale du Sous-Genre : Prion. subvici- nale n. sp., forme plate à ornementation peu saillante et relative- ment touffue, avec des cloisons très simples, rappelant celles de Pulchellia, à été trouvé dans le Cénomanien ; au contraire, Prion. Alluaudi n. sp., de l’Aturien, est très renflé avec une ornementation très vigoureuse. Stoliczkaia Grandidieri n. sp.a des côtes fines et la région siphonale tuberculée, les auteurs font remarquer que ce dernier caractère en fait une forme de passage entre Stoliczkaia et Acanthoceras ; nous ajouterons que ces deux caractères : costulation fine et région siphonale tuberculée, se retrouvent chez une espèce de l’Albien du bassin du Rhône, Stoliczkaia gardonica Hébert et Munier-Chalmas, dont St. Grandidieri doit être assez voisin. Le Genre Schloenbachia pris dans son sens le plus large, puisque les auteurs y comprennent à titre de Sous-Genre Peroniceras, Gau- thiericeras, Mortoniceras, Brancoceras et mème Barroisiceras, a fourni un certain nombre de formes intéressantes. Nous signalerons en particulier : Sch. Gaudryi grande espèce sénonienne, ornée de longues épines qui rappelle beaucoup Mortoniceras inflatum. Schl. Schneeblii n. sp. a l'aspect extérieur et la région siphonale d’un Peroniceras ; maïs la ligne suturale à lobes bien trifides a des carac- tères très nets d’un oplitidé. Brancoceras Laferrerei n. sp. est du groupe de Br. varicosum d'Orb. La présence de plusieurs variétés de Barroisiceras Haberfellneri Hauer, est à signaler. Placenticeras compte trois espèces déjà con- nues en Europe et dans l'Inde, les auteurs réunissent à PL. Syrtute Morton, Pl. Guadeloupæ Rômer, Stantoni var. Bolli Hyatt, Gros- souvrei Semenow (non Hyatt) et considèrent PL. tamulicum Blanford, comme une simple variété de la même espèce. Les cloisons de Sphenodiscus Menuthias n. sp. ont à la première selle latérale une petite selle annexe, caractère qui fait la transition entre Spheno- discus et Cœlopoceras dont le premier lobe latéral présente deux petites selles annexes. Les Céphalopodes déroulés sont nombreux mais sans grand intérêt. Crioceras Joffrei (n. sp.) est un simple fragment, ses affinités, avec les vrais Crioceras me paraissent encore douteuses ; il en est de même, du reste, soit dit en passant, pour la plupart des soi-disant Crioceras du Crétacé supérieur. Anisoceras Raynaudi n. sp. est remarquable par la finesse des costules intercalées entre les tubercules. Turrilites Colcanapi est du groupe de Turr. Puzosi d'Orb. Un bel individu de Turrilites (Bostrychoceras) polyplocum Rœmer, est figuré ; les auteurs y réunissent B. Geinitzi d'Orb. et B. indicum Stoliczka. HOUR — La faune d’Ammonites du Crétacé supérieur de Madagascar à de grands rapports avec celle de l'Inde, et les auteurs pensent qu’elle appartient, avec celle de Mozambique, à la province indo- malgache. Ils font ressortir l’absence, à Madagascar, des Genres Tissotia et Vascoceras, si caractéristiques de la partie centrale de la Mesogée ainsi que celles de Neolobites et de Forbesiceras. Die Mollusken fauna des Untersenons von Braunschweig und Ilsede. IT. Die Cephalopoden, von D' A. Müller und D: A. Wollemann (1). — Bien que cette Monographie ne comprenne guère que des espèces connues, les renseignements intéressants que l’on y trouve et les belles planches qui l’accompagnent, en font une contribution de valeur à l’étude des Ammonites du Cré- tacé supérieur. La présence au Bunswig d’Actinocamax (Gros- souvrei Janet et de Sonneratia Daubrei Grossouvre, méritait d’être signalée. Schlüteria Bodei nov. sp. est un représentant de Schlüteria que je continue à regarder comme la descendance directe et peu différenciée de Ph. serum Oppel, la ligne suturale de S. Bodei qui est jusqu’à présent la seule complètement figurée du Genre, ne diffère de celle de Ph. serum que par l’étroitesse un peu plus grande des phyllites qui terminent les selles : il suffit de comparer la figure de MM. Müller et Wollemann à celle que j'ai donnée des cloisons de Ph. serum, pour être frappé de la ressemblance. Crioceras serta nov. sp. est une de ces espèces dont l'attribution au Genre Crioceras s. Str. paraît bien hasardée, ce pourrait être tout aussi bien les pre- miers tours d’un grand Anisoceras. À noter encore la présence de Pachydiscus isculensis Reichenbacher. Sur des Ammonites du Crétacé américain, par R. Douvillé (2). — Cette intéressante Note donne les figures et descriptions de plu- sieurs Ammonites mal connues, provenant vraisemblablement de l’Albien. Douvilleiceras Stoliczkanum Gabb, paraît être une forme représentative de Mouv. nodosocostatum d’Orb. M. Robert Douvillé figure un fragment qu'il rapporte à Pedioceras Cundinamarcæ Ger- hardt ; les cloisons du Genre Pedioceras sont inconnues, et ses affinités encore bien incertaines ; l'auteur y rapporte avec beau- coup de réserves le curieux échantillon figuré PI. I, fig. 3. La pré- sence de Mortoniceras rostratum et de Schlænbachia cf. Roissyana (1) Berlin, 1906. — Abhand d. Kôün. Preuss. Geol. Landesanstalt. Heft. n° 7. 30 pp. et atlas de II PI. (2) Bruxelles, 1906. — Soc. roy. zool. et malacol. de Belg. T. XLI, pp. 142- 155, PI. I-IV. 5 16 — 238 — vient à l’appui de l'opinion de l'auteur sur l’âge Albien ou tout au plus Vraconnien de la faune de Truxillo (Pérou). M. R. Douvillé étudie ensuite les Genres Knemiceras et Engonoceras. À propos du premier, représenté par Knemiceras attenuatum Hyatt, il fait re- marquer que la présence à la selle externe de trois lobes adventifs, donnée par Bühm comme un caractère générique important, est difficile à observer « car souvent la subdivision secondaire de la cloison rend illusoire la distinction entre le premier lobe latéral et le premier lobe adventif ». Engonoceras est représenté par Engo- noceras cf. Stolleyi Bôhm ; lorsque les individus en sont jeunes et les cloisons invisibles, il n'est pas toujours facile de le distinguer de Knemiceras attenuatum, bien que l’âge adulte et la ligne suturale de ces deux espèces soient très diflérents. Dans ses conclusions, M. R. Douvillé fait remarquer que si certaines espèces, Mortoniceras rostratum par exemple, ont été identiques en Europe et en Amérique, la majorité tant des espèces que des Genres paraît avoir été bien distincte; l'évolution des faunes de même âge bien qu’analogue, a été sensiblement difié- rente en Europe et en Amérique. Félicitons en passant M. R. Dou- villé de n’avoir pas créé d'espèces nouvelles, tentation à laquelle cèdent si facilement beaucoup de paléontologistes lorsqu'ils étu- dient des faunes extra-européennes. Die Cephalopoden der oberen Kreide Sudpatagoniens, von W. Paulcke (1). — Les fossiles étudiés dans ce Mémoire ont été recueillis par M. Hauthal, Phylloceras et Gaudryceras sont repré- sentés par 4 espèces qui se retrouvent dans la Craie de l'Inde. Le Genre Pachydiscus a fourni 4 espèces nouvelles, l’évolution indivi- duelle de ces espèces qui ont une ornementation très atténuée et paraissent assez voisines les unes des autres, a été très bien étudiée par M. Paulcke, leurs tours internes sont lisses et rap- pellent beaucoup Desmoceras latidorsatum d'Orb., dont ils ont la ligne suturale, aussi l'auteur regarde-t-il Pachydiscus comme dérivant directement de Desmoceras dont il est à peine différent. Pachydiscus amarus n. sp. est rapproché de P. patagiosus Schlüter, P. Steinmanni n. sp. et P. patogonicus n. sp. sont voisins du P. Naumanni Yokoyama, de la Craie du Japon, et P. Hauthali n. sp. du P. Haradai Jimbo dont il est très voisin. Holcodiscus Theobaldianus Stoliczka, Holcodiscus tenuistriatus (1) Fribourg, 1906. — Ber. des Naturfors. Gesells. Bd. XV, 78 pp. PI. et 31 f. dans le texte. —.239 — nov. sp. et Holc, Hauthali, allié de près à Holc. Bakwani, repré- sentent en Patagonie, ce groupe si caractéristique du Sénonien atlanto-pacifique. M. Paulcke étudie avec le plus grand soin un groupe d’Ammo- nites qu'il estime former un passage entre Hoplites et Placenti- ceras. Se refusant à créer un nouveau nom de Genre qui ne dirait rien à personne, il propose de désigner ce groupe à affinites ambiguës par l'assemblage des noms des deux Genres les plus voisins, en mettant en évidence le nom du Genre dont les caractères seraient dominants dans la variété examinée. Il nommerait par conséquent les formes en question soit HOPLITO placentiras quand les caractères de Hoplites serrient domi- nants ; Hoplito-PLACENTICERAS si au contraire les caractères de Placenticeras étaient les plus accusés (1). Si des noms de Genre comme Oppelia ou Sibirites ne disent rien à l'esprit, ils ont du moins l’avantage de ne pas y faire entrer d'idées fausses et pourvu qu'ils correspondent à des groupements naturels, d'avoir une valeur en quelque sorte objective, indépendante du plus ou moins d’exactitude des rapprochements que leur créateur a pu proposer avec d'autres groupes. Il n’en serait pas ainsi dans le système proposé par M. Paulcke et s'il venait par exemple à être démontré ultérieurement que le groupe dont il s'occupe n’a rien de commun avec Placenticeras, la dénomination Hopli- toplacenticeras serait des plus fâcheuses puisqu'elle serait le résultat et la consécration d’une erreur. Quoiqu'il en soit de cette question de nomenclature, l’auteur au reste ne se sert pas de ce nom de Hoplitoplacenticeras, et il désigne toutes les variétés de ce groupe sous le nom Hoplites. Les caractères de la ligne suturale viennent à l'appui de cette détermination : le 1er lobe latéral est toujours individualisé, les lobes auxiliaires réduits en longueur, remontent vers la suture, l’'analogie de ces lignes suturales avec celle de Hoplites splendens, telle que l’a figurée M. Douvillé, est très grande, seule la selle externe beaucoup plus découpée montre une certaine tendance vers le type Placenticeras. La plasticité de ce groupe est incroyable et il existe des passages entre les formes les plus extrêmes; l’auteur considère ces variétés comme appartenant à une seule espèce, Hoplites plasticus nov. sp., et il les classe en se servant de la nomenclature trinominale, en cinq groupes : (1) Il est à peine besoin de faire remarquer que cette proposition est en désac- cord complet avec les règles admises en nomenclature (Note de la Direction). — 210 — I. Groupe de Hoplites plasticus Hauthali. II. Groupe de Hoplites plasticus crassus. IT. Groupe de Hoplites plasticus costatus. IV. Groupe de Hoplites plasticus semicostatus. V. Groupe de Hloplites plasticus lævis. I et II sont hoplitoïdes, la forme générale est renflée, l’ornemen- tation vigoureuse dans le groupe I, il y a de forts tubercules latéraux, la ligne suturale est à peu près celle de Hoplites (s. L.). Dans le groupe V, au contraire, les tours sont plus comprimés, l'ornementation peu saillante, la selle externe est très développée et profondément découpée, tous les caractères tendent vers Pla- centiceras. IIT et IV sont intermédiaires entre TI, II et V. M. Paulcke se demande si ces variations sont dues au dimorphisme sexuel ou à des croisements entre deux espèces distinctes, l'une très ornée, l’autre lisse. Il fait ressortir les affinités de Hoplites plasticus avec Hoplites coesfieldensis-dolbergensis var. costulosus, du Sénonien allemand, espèces qui paraissent bien en effet représenter les diverses varia- tions d'un type analogue à Hoplites plasticus. M. Paulcke fait remarquer qu’il existe dans toute la série crétacée, des couples de formes lisses et ornées reliées par tous les passages, il cite comme exemples Hoplites radiatus et H. Leopoldi dans le Néoco- mien, Hoplites Deluci et H. splendens dans l'Albien. Au point de vue stratigraphique, la conclusion de l’auteur est que la faune étudiée appartient au Sénonien supérieur et pré- sente des caractères pacifiques. En somme, Mémoire très intéressant et par son sujet et par les vues fort originales de l’auteur, les descriptions, figures de cloisons et planches sont très soignées. Ueber die Jugendentwickelung von Sphenodiseus lentieularis Owen, und seine Beziehungen zur Gruppe der Tissotia, von F. Solger (1). — Cette très intéressante Note dont, par oubli, je n’avais pas encore donné l'analyse dans la Revue, est consacrée à l’étude du développement de Sphenodiscus lenticularis et en par- ticulier, de l’évolution de la ligne suturale. Sphenodiscus a jusqu'ici été rapproché de Placenticeras dont, à l’âge adulte, les cloisons sont semblables à celles de Sphenodiscus, mais l'étude des tours internes montre que le développement de la cloison se fait d’une façon (1) Berlin, 4903. — Zeits. d. deuisch. geol. Gesellsch. Bd. 55, Heft I, pp. 69-84 PI:2LYS — 241 — différente dans les deux Genres : chez Placenticeras, la multipli- cation des lobules adventifs a lieu dans la partie interne de la selle externe, c'est-à-dire dans le premier lobe latéral; chez Sphe- nodiscus, c'est dans la partie externe de cette selle, c’est-à-dire dans le lobe siphonal, que se fait cette division. Sphenodiscus se rapprocherait plutôt des Tissotiidés et en particulier du Genre Pseudotissotia dont une espèce nouvelle, Pseudotissotia segnis, du Crétacé lybique, est étudiée avec beaucoup de soin et très bien figurée (1). BRYOZOAIRES, ANTHOZOAIRES par M. G.-F. DOLLFUS. The Bryozoan fauna of the Rochester Shale, by M. Ray S. Bassler (2). — Les Bryozoaires du Silurien ont été jusqu'ici peu étudiés, sauf ceux du groupe d’Helderberg en Amérique, décrits par Hall. Ils sont d’ailleurs en relation étroite avec la Faune dévo- nienne et préparent nettement le grand développement des horizons du Carbonifère. M. Bassler nous offre maintenant la révision des espèces des couches de Rochester dans la région du Niagara. C’est une belle faune qui compte 80 espèces dont 27 sont nouvelles. La classification stratigraphique est celle que nous avons déjà reproduite et qui est acceptée maintenant par tous les géologues (3), la classification paléontologique est celle que l'au- (1) Comme on le voit, si les travaux les plus récents montrent la grande exten- sion géographique, pendant le Crétacé supérieur, du faciès dit pacifique, connu maintenant depuis le cercle polaire antarctique jusque vers le 55° degré de lati- tude nord, ils ont aussi mis en lumière la constance des principaux éléments de cette faune ; nombreuses en effet sont les espèces d’Ammonites qui se retrouvent à la fois dans l'Inde, à Madagascar, à l’île de la reine Charlotte et à la terre de Graham ; il faut convenir que ces faits ne permettent guère d’admettre que les faunes de Céphalopodes aient été influencées par la latitude et que l'explication des différents faciès fauniques par les influences climatériques paraît maintenant bien compromise. C'est probablement dans les conditions buthymétriques et océanographiques qu'il faudra chercher une nouvelle explication. (2) Washington, 1906. — U. S. Geol. Survey. Bull. n° 292, 66 p. 31 PI. (3) Revue critique, Tome V, p. 115 (Avril 1901). LE) 1 des teur a déjà employée dans ses travaux antérieurs avec M. Ulrich. Il n'y a pas grand chose à dire de l'Ordre des CTENOSTOMATA ; on trouve seulement quelques Bryozoaires térébrants, comme Ropa- lonaria attenuata, ou d’autres utriculés d’une attribution encore un peu douteuse, comme Ascodictyon siluriense. Dans les CycLosro- MATA, le champ s'élargit un peu, les Stomatopora et les Berenicea sont les antécédents directs des formes tubulinées jurassiques et vivantes ; dans la Famille des Entaloporidæ, citons comme nou- veau Mitoclema Sarlei ; dans la Fam. Ceramoporidæ qui sont des tubulinés incrustants, il y a : Ceramopora niagarensis, Ceramo- parella irregqularis, Cæœloclema cavernosa. Fam. Fistuliporidæ, colo- nies tubuleuses rampantes à la manière des cellulinés : Fistuli- pora lockportensis, F. crustula. L'Ordre des TREPOSTOMATA est nombreux en espèces et en irdi- vidus. Fam. Monticuliporidæ formes largement encroûtantes en lits superposés : Orbignyella magnopora. Fam. Heterotrypidæ, apparition de tubercules épineux: Stigmatella globata. Fam. Batos- tomellidæ. — Murailles des zooécies et des mésopores nettement fusoïdes : Eridotrypa spinosa, E. nodulosa, E. similis. Lioclema explanatum, L. circinatum, L. multiporum, L. ramulosum, L. globu- lare, L. peculiare, Lioclemella Maccombi. Fam. Amplexoporidæ. — Ouvertures des cellules subquadrangulaires : Rhombotrypa spinu- lifera. Fam. Constellaridæ. — Ouvertures des cellules lobées et denticulées : Nicholsonella Ringuebergi. Fam. Calloporidæ. — Colo- nies dendreides robustes : Callopora clausa. Fam. Trematoporidæ. — Colonies dendroïdes, à surface très irrégulière: Monotrypa osgoo- densis, M. Benjamini, M. pediculata, Diplotrypa Walkeri. L'Ordre des CryYProsToMATA fournit à lui seul huit Familles, dix-huit Genres et une trentaines d'espèces, mais pour la plupart déjà connues. Fam. Fenestellidæ : — Zooarium flabelliforme, cellules ouvertes d’un seul côté de la colonie : Loculipora Ulrichi. Fam. Stictoporellidæ. — Souche étroite, branches dichotomes : Taenio- dictya Schucherti. M. Bassler va continuer son Travail en décrivant la Faune des autres horizons du Silurien, il mettra ainsi la paléontologie de son pays bien en avance sur celle de l'Europe, car bien peu d’espèces ont été jusqu'ici indiquées dans les couches correspondantes qui sont celles de Wenlock èn Angleterre. Rien n’en a encore été étudié en France, dans ces terrains. — 243 — Trias-Tabulaten, Bryozoen und Hydrozoen aus dem Bakony, von M. Vinassa de Regny (1). — Le Travail de M. Vinassa fait partie d’un ensemble de documents, dont une partie a été déjà analysée ici, et qui sont relatifs à l’histoire naturelle de la région du lac Balaton, en Hongrie. Le Trias a fourni une série de spécimens parmi les animaux infé- rieurs, et nous en trouvons présentement une étude nouvelle. Il faut dire que, dans les terrains anciens, les restes des Polypiers tabulés, les Bryozoaires, les Hydozoaires présentent entre eux d’étroits rapports et qu'il fallait tout le talent d’un spécialiste pour les distinguer. Toute cette faune, d’ailleurs, présente d'étroits rapports avec les faunes primaires plus anciennes. Les Polypiers tabulés recueillis appartiennent à deux groupes et trois Sous-Familles., Dans les Favositiens, Pachypora Loczyana, espèce nouvelle, s'offre à nous comme un Polypier encroûtant, à surface inégale ; cellules polygonales serrées, murailles mé- diocres, pas trace de cloison, planchers nombreux, équidis- tants, reproduction par fissiparité ; une seconde espèce est dou- teuse. A propos des Chététiniens l’auteur reprend en un tableau leur classification générale ; voici les espèces nouvelles : Chætetes Semseyi, Polypier pisiforme, cellules irrégulières, murailles épais- ses, une ou deux colonettes cloisonnaires par calice, planchers épais, convexes, rapprochés. Monticulipora (Heterotrypa) Hornigi. Polypier pisiforme, cellules plus ou moins arrondies, pores nombreux déposés entre les cel- lules et creusés dans l’épaisseur de la muraille commune, plan- chers très distants, petits. M. Bitineri n. sp., manque de pores intercellulaires et n'est placé ici certainement que d’une façon provisoire. Monotrypa Bockhiana Papp, et M. hirsuto-muralis Papp, espèces décrites dans une autre partie de la publication et ramenées ici dans leur ordre zoologique naturel. Monotrypa Pappi n. sp., Polypier encroûtant sur un plateau épithécal, cellules perpendiculaires, polygonales, vésiculaires, très irrégulières. On n’observe pas de planchers qui sont visibles dans d'autres espèces admises dans le même Genre et qui sont : Monotrypa patera n. sp., M. capulus n. sp., M. baconica n. sp., M. decipiens n. sp. ; quant à Stenopora Kochi n. sp., son attribution générique reste douteuse, il paraît voisin des Favosites, ce sont (1) Buda-Pesth, 1901. — Resultat d. Wissensch. der Balatonsee, 1, 22 p. 2 PI. ES, ER des cellules polygonales serrées, inégales, à planchers irréguliers. Si nous passons aux Bryozoaires, nous n’avons parmi les Fenes- telliens qu’une espèce qui reste douteuse ; car une seule face de la colonie est connue. Dans d'autres Familles, Fascicularia triasica est une colonie à cellules rayonnantes, polygonées, subrectangu- laires, qui demande confirmation. Ceriopora cnemidium est une ancienne espèce de Klipstein indiquée comme Spongiaire du Trias alpin. Ceriopora spongicola n. sp., colonie incrustante, tabulaire, ouvertures circulaires noyées dans un cœnenchyme compacte. Ceriopora Bockhiana n. sp., c'est une colonie pustuliforme, incrus- tante, à cellules munies d'ouvertures circulaires ; c’est peut-être la même espèce qui, dans des conditions différentes de développe- ment, a produit les C. flabellum n. sp. et C. Baconica n. sp. Comme Hydozoaire, M. Vinassa crée le Genre nouveau Streo- maetinia ayant pour type l'espèce nouvelie S. triasica n. sp. qui lui paraît la souche éloignée de toutes les Hydractinies actuelles ; c'est une masse encroûtante, mamelonnée, d’un tissu très fin et uniforme, dont les stades d’accroissement sont marquées par des lamelles subparallèles concentriques ; de petites cavités irrégu- lières, espacées, dont le rôle reste incertain, sont les seules parti- cularités de structure révélées par les sections. Toute cette faunule est bien obscure encore, mais tout ce qui est relatif au Trias est si mal connu en Europe que les moindres, détails prennent de l'intérêt. The reptant Eleid Polyzoa, by M. W.-D. Lang (1). — Les Eleidda sont une Famille naturelle de Bryozoaires tubulinés et rampants qui offrent certains caractères communs avec les CHei- LOSTOMATA mais dont les Genres et espèces sont assez difficiles à délimiter. M. Lang a examiné la validité des caractéres attribués aux Genres et aux espèces. Il y a lieu de considérer trois sortes d'ouvertures : les zooécies normales, les ouvertures aviculaires, les zooécies fermées. Mais il n’est possible de baser une classification que sur les zooécies normales, car les ouvertures aviculaires sont rarement visibles et ne sont pas même visibles sur tous les exemplaires ; quant aux cellules closes, il faut, à notre avis, les repousser aussi nettement, car il semble que ce sont des cellules mortifiées ; l’auteur propose le nom Topomorphes pour les cellules isolées anormales, et il les écarte comme sans valeur. Quand l'ouverture cellulaire (1) Londres, 1906. — Geol. Mag. Dec. V, Vol. III, p. 60-69. — 245 — dépasse le niveau de la masse coloniale, elle est dite émergée, quand elle est au niveau même du zoarium elle est dite immergée. La forme même de l'ouverture typique est trigone, mais elle peut être celle d'un triangle équilatéral ou bien isocèle, à angles arrondis, à sommet ogival, pincé sur les côtés, rétréci sur les angles. Tous ces détails conduisent M. Lang à décrire une espèce nouvelle du Sénonien inférieur de Croydon : Semimultelea Dixoni. L'auteur ajoute un tableau des Genres, avec plusieurs entrées, en combinant les caractères de la cellule avec ceux du groupement colonial. Mais nous connaissons cette classification, toutes ces cases systématiques, c’est la classification d'Alcide d’Orbigny, qui lui a été reprochée si durement par les zoologistes comme étant trop peu naturelle. Certainement les caractères fondamentaux doivent être tirés de la zooécie, et le groupement des zoarium n'est que secondaire. La présence d’une ou plusieurs files de cellules, le groupement sur une ou plusieurs lames, sont des dispositions qu'on peut rencontrer dans une seule et même colonie, avec des cellules identiques, et elle demeure sans valeur réelle. Toutes les considérations de M. Lang sont intéressantes, mais on ne peut pas dire qu'elles apportent grand chose de nouveau dans nos connais- sances sur les Bryozoaires. A Key to the published figures of the cretaceous forms of the Polyzoan genus Entalophora, by M. W.-D. Lang (1). — Tableau arrangé suivant la mêthode dichotomique pour la déter- mination facile d’un groupe important de Bryozoaires de la Craie blanche d'Angleterre. The evolution of Stomatopora dichotomoides, by M. Lang (2). — M. Lang a étudié une ancienne espèce de Lamouroux : Alecto dichotoma, devenue Stomatopora dichotomoides d'Orbigny. L'espèce débute dans le Lias sous le nom St. Gregoryi var. capricornensis. Elle passe dans le Cornbrash sous le nom St. inter- micta Vine,et St. Phillipsi Vine,elle devient ensuite Cellaria Smithei Phillips, et montre un écartement progressif dans la disposition des branches ; il y a là un bon exemple de modification morpholo- gique en fonction du temps. (1) Londres, 1906. — Geol. Mag. D. V. Tome III, p. 462-467. (2) Londres, 1907. — Geol. Mag. D. V. Vol. IV, p. 20-24. — 946 — A Tabular view of the Cretaceous Polyzoa of the family Idmoneidæ, by M. Lang (1). — C'est un tableau analytique et dichotomique des Genres et espèces de la Famille des Idmonéidés découverts dans le crétacé d'Angleterre. Ce Travail est basé tant sur les figures données par les auteurs pour chaque espèce, que sur les grandes collections groupées maintenant au British Museum de Londres. Evidemment, l’auteur se prépare sérieusement à l’étude des Bryozoaires, et nous espérons qu’il nous donnera, avant qu'il soit trop longtemps, le second volume de la description des espèces d'Angleterre, qui contiendra l'étude des Cellulinés, comme suite . aux Tubulinés qui ont été publiés, il y a quelques années, par M. Gregory. Further notes on the stratigraphy and fauna of the Trim- mingham (Chalk, by M. Brydone (2) — Les travaux de M. Brydone sur la Craie du Norfolk sont très importants et ils ont donné lieu à une controverse longtemps prolongée dans le Geological Magazine en opposition avec les vues de M. Jukes Browne dont les compilations sont attaquées de bien des côtés, en opposition avec toute l’ancienne école, montrant une indépen- dance de pensée et d'observation peu commune. Dans la présente Note, il s’est occupé des Bryozoaires dont il a recueilli une collection extrêmement considérable. Il discute la classification d’Alc. d'Orbigny etil est très disposé à la soutenir: il maintient que la méthode— par laquelle le groupement des cellules vienten aide dans la classification à l'examen de la cellule elle- même — n’est pas aussi défectueux qu'on l'a soutenu. Certaines cellules sont toujours groupées en rameaux dressées, et certaines autres toujours rampantes; si quelques-unes sont tan- tôt rampantes et tantôt dressées, c’est encore là un caractère orga- nique positif qui n'implique pas un passage d’attitude dans d’autres espèces. Des recherches très actives, poursuivies sur des milliers et des milliers d'échantillons, ont pleinement démontré que cer- tains groupements decellules sont fixes et parfaitement caractéristi- ques. Une classification naturelle doit tenir compte de tous les caractères, et le groupement colonial n'est pas un des moindres. L'auteur s'élève à juste titre contre tous les prétendus passages d'une espèce à travers tous les étages, allant du Crétacé à l'Époque actuelle, et appartenant à tous les pays. Une étude soigneuse d’é- (1) Londres, 1907. — Geol. Mag. D. V. Vol. IV, p. 122-132. (2) Londres, 14906. — Geol. Mag. D. V,T. III, p. 289-300 figures. — 247 — chantillons nombreux de ces espèces, prétendues identiques, a tou- jours conduit à trouver des différences. Ainsi, la présence d'un cadre squelettique de Membranipora reticulum, trouvé dans la Craie et réputé identique à Memb. reticulum vivant, n’est pas une preuve absolue de l'identité des espèces ; car nous ne pouvons comparer qu’une partie très minime et secondaire de l’animal. Il y a lieu d'y regarder à deux fois dans toutes ces études, ainsi il estime que c’est à tort que M. Gregory à divisé Onychocella Konincki en deux espè- ces parce qu'Hagenow a donné deux figures qui sont dissembla- bles ; en effet il est fort possible qu Hagenow ait eu devant lui tous les passages, toute une série assez nombreuse, dont il n’a figuré que les types extrêmes, venant de niveaux extrêmes aussi de la Craie de Maestricht. M. Brydone décrit les espèces nouvelles sui- vantes de la Craie blanche de Trimmingham : Membranipora Griffithi Semieschara Canui Membranipora trimminghamensis Eschara Rowei Membranipora Britannica Semieschara mundlesleiensis Cribrilina Sherbornei Semieschara Woodsi Cribrilina Dibleyi Semieschara Pergensi Cribrilina Jukes-Brownei Mucronella Batheri Cribrilina Gregoryi Les Bryozoaires fossiles des terrains du Sud-Ouest de la France, par M. F. Canu (1). — M. Canu a entrepris la descrip- tion des Bryozoaires du Sud-Ouest de la France et nous présente la première partie de son Travail comprenant une partie de la faune aquitanienne du Bordelais. Ses échantillons proviennent de la Saubotte près Villandrautet de Sarcignan-Madeire. Voici les espè- ces rencontrées. anciennes ou nouvelles : Membranipora Falloti n. sp, cellules ovalaires ayant chacune leur cadre nettement cir- conscrit et portant 2 épines orales. M. concatenata Reuss., Pyripora tuberosa n. sp. cellules elliptiques cadre transversalement ridé, prolifération latérale; Farcinia hians Reuss sp. (Vincularia), Hete- rocella Lerichei n. sp. colonie à segments articulés, cellules allongées, cadre épais. Onychocella angulosa Reuss sp. (Cellepora), Micropora elegans Milne Edwards sp. (Eschara), forme commune dans le Falu- nien du bassin de la Loire. Micropora gracilis Reuss sp. (Lepralia) cf. Membr. andegavensis Mich. et Cellepora gracilis Goldfuss. Hip- pothoa aquitanica n. sp. colonie encroûtantes, cellules ventrues, per- cées de petites ouvertures. (4) Paris, 1907. — B. S. G. F. (4) T. VI, p. 510-518, 2 PI. phot. — 248 — Meniscospora aquitanica n. sp. colonie bilamellaire, ouvertures petites, cadre très irrégulièrement perforé. Microporella ciliata Linné sp. (Cellepora) = Cellepora tristoma Gold. et Repteporellina plana Rœmer. Tubucellaria mamillaris Milne Edwards sp. (Eschara), espèce trou: vée également dans le Lutécien des environs de Paris. Tubucellaria punctata n. sp. colonie articulée, zooécies arrondies, distantes, al- ternes, pores nombreux. Schizoporella unicornis John. sp. (Lepralia), espèce très cosmopo- lite. Hippoporina globulosa Rœmer, entailles profondes sur la partie frontale de l’ouverture. Porella regularis Reuss, vaste synonymie qui peut s'expliquer par la variation d’aspect des colonies, M. Canu nous donne cinq figures qui sont en effet fort intéressantes. Stomatopora major Johnston — Cellepora echinata Gold. (Proboscina auct.), Entalophora proboscidea Milne Edwards sp. (Pustulopora), Diastopora sparispora n.sp.,ouvertures subtubuleuses, éparses. Hete- ropora aquitanica n. sp., zoarium encroûtant, plusieurs couches su- perposées, zooécies à ouvertures petites, non délimitées, pores accessoires nombreux. Les planches sont bonnes, et nous attendons la suite avec un grand intérêt. Maryland geological Survey : The Eocene deposits, by W.-B. Clark, Vaughan et G.-C. Martin (1). — Il n'est pas trop tard pour mentionner une série d'animaux inférieurs décrits par des spécia- listes dans le beau volume du service géologique du Maryland qui n'a été analysé ici que pour les Mollusques (V. Rev. Crit., p. 184). Les Bryozoaires, étudiés par M. Ulrich, appartiennent tous (sauf Ceriopora micropora Goldfuss, de Naujemoy) à la formation d’Aquia qu'on peut mettre au niveau du calcaire grossier de Paris. Voici le nom des formes nouvelles ; Discopora varians, commun avec le Crétacé supérieur de Vincentown; Fascipora subramosa, voisin de F. pavonina Michelin ; Reticulipora dichotoma Gabb et Horn, espèce connue seulement par des fragments; Heteropora tecta, dou- teux comme Genre; Membranipora simulata, ouvertures ovales, plissées ; M. spiculosa, charmante espèce, cadre épineux. M. angusta, cadre entouré de perforation, pourrait former un Genre nouveau. Reptoflustrella heteropora Gabb et Horn, plateau zooécial orné de granulations en lignes divergentes. Biflustra torta G. H., Eschara (11 Baltimore, 1901. — 260 p. et 64 Planches in-8°. — 249 — digitata Morton, qui,par la présence d’une lyrule, paraît devoir passer dans le G. Onychocella Jullien ; Lunulites reversa, remarquable orne- mentation granulée ; Cribrilina modesta, C. crassula, Lepralia sub- plana, L. labiosa, Mucronella aspera. Dans ces derniers Genres, la variété de la forme de la zooécie défie toute description, il faut voir des figures — et de bonnes figures — pour pouvoir distinguer les espèces. Les Coralliaires sont dus à M. Vaughan, ils appartiennent aussi bien à la Naujemoy qu’à l’Aquila Formation ; ils ne sont pas nom- breux, nous pouvons les énumérer tous : Turbinolia acuticosta Vaughan 1895 ; Trochocyathus clarckeanus Vaughan 1895, petite espèce trochoïde rétrécie à la base, côtes externes correspondant exactement aux cloisons ; Paracyathus marylandicus n. sp., petite espèce fixe, columelle papilleuse ; Balanophyllia desmophyllum Ed. et Haime ; Eupsammia elaborata Conrad sp. (Turbinolia) ; Eupsam- mia Conradi Vaughan (= Turbinolia pileolus Conrad 1843, non Sichwald, 1829). Les Foraminifères ont été traités par M. Bagg et nous n'avons rien à en dire; c’est toujours la même méthode ancienne, pas de discussion, des attributions prises sur des types appartenant à tous les terrains et à tous les pays ; ni la paléontologie, ni la stratigra- phie ne peuvent tirer d'informations utiles de semblables études, trente-trois espèces sont nommées et figurées, aucune n'est nou- velle. Notes on the fossils Corals colleeted by M. Low at Beechey Island in 1904, by M. Lawrence Lambe (1). — M. L. Lambe, pa- léontologiste canadien, a examiné quelques Polypiers recueillis par M. Low dans les roches primaires des îles de l'archipel polaire américain, à la terre de Beechey, dans l’ile de Southampton et au cap Chidley. Il a reconnu une espèce: Acervularia Austini, déjà signalée par Salter, en 1852; Fuavosites Gothlandica Lamarck ; Halysites catenularia L. ; Syringopora verticillata Gold.et une autre espèce du Silurien d'Europe. Le Genre Boreaster est nouveau, type B. Lowi; corallites polygonaux, serrés ; murailles perforées ; une dizaine de cloisons rudimentaires, espacées ; planchers rares, minces, plans. À placer au voisinage de Favosites. G. Labyrinthites — type : L. chidlensis. Polypier massif, forme de corallites longues, minces, columnaires, irrégulièrement soudées (4) Ottava, 1907. — The Cruise of the« Neptune ». Geolog. Survey of Canada, 9 p. figures. — 250 — entre elles ; planchers complets, distants ; ni cloisons, ni pores, ni tubes de connexion. C’est une forme à classer au voisinage des Halysitidés, mais les corallites sont disposées sans ordre. L'âge paraît Ordovicien Ainsi se multiplient les Genres des Polypiers anciens comme ceux des autres niveaux, et se remplissent les cadres de nos classifications par des transitions toujours plus mé- nagées dans toutes les directions. L Notes on the Opereulata Madreporaria rugosa from Yass in New-South-Wales, by M. A. J. Shearsby (1). — M. Shearsby a découvert à Yass, dans le Silurien supérieur, à 190 milles au sud de Sidney, de magnifiques spécimens d’un Polypier nouveau : Rhizophyllum robustum, qui complète la série des Polypiers du même Genre déjà connus : R. interpunctum de Kon. ; R. australe Etheridge 1903, R. enorme Eth., R. yassense Shearsby, 1904. L'examen de tous ces échantillons permet de préciser la présence d’un tissu vésiculeux à la base du Polypier; plus haut, il y a une série de planchers assez réguliers, des stries cloisonnaires nettes, une fossette septale qui influence les planchers, et, dans quelques échantillons, de forts rhizomes calcaires s’écartent inégalement de la muraille externe. La question de l’opercule reste toujours pro- blématique et la manœuvre d’un couvercle comme celui de Calceola sandalina par un Polypier vraisemblablement privé de tissu muscu- laire strié, reste inexpliquable. Contribution à l’étude des Hydrozoaires fossiles, par M. Gus- tave Dollfus. — Sur le Genre Kerunia, par M. Henri Dou- villé (2). — En examinant, dans la collection du Muséum, des fossiles du Pliocène d'Italie, M. Dollfus y a remarqué une forme encroûtante sur un Gastropode dont les appendices épineux dis- posés en crête donnaient à l'échantillon l'aspect de l’animal singulier décrit sous le nom Kerunia par Mayer-Eymar. Un examen plus approfondi montrait que la coquille vide du Gastro- pode avait servi d'habitat à un Crustacé du Groupe des Pagurus et que la colonie encroûtante appartenait, d’après l'excellent Travail de M. Vinassa de Régny, à une Hydractinie fossile, Cyclactinia incrustans Goldfus sp., var. concentrica Michelin. Arrivé à ce point, M. Douvillé fut conduit à rechercher, par des coupes faites dans d'assez nombreux spécimens de Kerunia cornuta Mayer, provenant de l’Eocène d'Egypte, si quelque coquille initiale (4) Londres, 1906. — Geol. Mag. D. V., Vol. III, p. 547-552, 1 PI. (2) Paris, 1906. — Bull Soc. Geol. Fr. & S. T. VI, p. 121-141, 3 PI LAN — ne se trouvait pas sous la colonie encroûtante : sa supposition fut bientôt confirmée, et il arriva à cette démonstration que Kerunia n’était pas la coquille interne d'un Céphalopode, ni une symbiose d'une Hydractinie sur un Céphalopode, mais une réunion orga- nique d’une coquille vide de Gastropode, appartenant à une Turritelle ou une Natice, habitée par un Crustacé et recouverte d’un Hydraire parasite. Il résulte de l’examen du test de ces Hydraires que plusieurs Genres peuvent maintenant être distingués : Le G. Hydractinia, à squelette chitineux avec piliers, granula- tions et expansions chicoracées, sur lequel M. Dollfus a donné des renseignements développés. G. Millepora, à cœnenchyme calcaire, dont tout le test est traversé en tous sens par des canaux vermiformes compliqués et dont l’élude a été faite par Moseley. G. Cyclactinia, proposé par M. Vinassa de Régny, dont le test offre des chambres interlaminaires, communiquant par des canaux radiants. G. Kerunia. Test très dense à réseau formé de canaux tangentiels et tubercules protecteurs très irréguliers, saillants, irrégulière- ment répartis. G. Delheidia. Colonie souvent très volumineuse, à structure très lâche, formée de lames calcaires imperforées, minces, réunies par des piliers et des crêtes imperforées. G. Thalamospongia. Colonie polymorphe iormée d'un réseau de lames calcaires irrégulières, imperforées ; Néocomien de l’Yonne ; comprendrait également le parasite de Matica tuberculata d'Or- bigny, du Cénomanien de Sainte-Croix. De son côté, M. Dollfus a fait ressortir les divers groupes d’aui- maux cui donnent des colonies incrustantes. On en trouve dans les Bryozoaires (Cellepora edax) ; dans les Polypiers parmi les Ané- mones et les Zoanthus ; dans les Hydraires (Hydractinia echinata), dans les Spongiaires (Suberites domuncula). Beaucoup de consi- dérations curieuses peuvent être tirées de ces associations animales dans lesquelles les Crustacés ont joué un rôle prépondérant et inattendu. Les Spongiostromides du Viséen de la province de Namur, par M. G. Gürich (1). — M. Gürich, de Breslau, qui avait eu déja l'occasion d’étudier les Stromatopores incrustants, étant venu à (4) Bruxelles, 1906. — Mémoires Mus. Roy. d'Hist. Nat. in-4 T. 3, 56 p. 23 PI. double phot. Mar 1 cos Bruxelles dans le projet d'étudier ceux des récifs carbonifères, a découvert dans les grandes plaques minces, préparées autrefois par M. Dupont pour l'étude des calcaires construits, des organismes tout à fait nouveaux qui n'entrent pas dans le cadre des animaux inférieurs connus jusqu'ici, et il a bien voulu prendre la charge de les décrire. Telle est la genèse de l'important Travail que nous allons analyser. Les Spongiostromidæ ne sont pas des Stromatoporides, on n'y distingue ni calices, ni canaux, ni la structure du squelette régu- lier qui a été si bien décrite par Nicholson ; ce ne sont pas des Spongiaires, Car il n'y a ni spicules, ni réseau d'irrigation pro- fonde. Sommes-nous, même, en face d’une réelle production orga- nisée? L'’auteur.a la grande sagesse de ne pas l’affirmer d’une manière absolue, et nous ne pouvons que l’approuver quand il écrit : «J'hésite lorsqu'il s’agit de décider si nous avons affaire ici à une véritable espèce organique ou à une simple structure rocheuse ». Les couches successives pouvant provenir d’apports ar- gileux venant troubler le dépôt granulé et carbonaté qui se forme sur les corps sous-marins littoraux dans les régions tropicales, peut-être est-ce une algue. En fait, il s’agit d'organismes incrus- tants, consistant en couches alternantes plus ou moins compactes. Le tissu est formé de granules arrondis et périodiquement plus ou moins serrés en rangées horizontales. Le tissu est traversé sans aucune régularité de canaux fins ou larges. Dans certains points des tissus, on observe des cellules remplies de petits corps de forme spéciale qu'on pourrait considérer comme des stercomes, comme des boules de déjections restées dans les tissus. La structure de la roche est formée de grains fins uni- formes, il s’y mêle de nombreux débris organiques bien reconnais- sables, tiges de Crinoïdes, débris de Brachiopodes, fragments de Coraux. Les zones organiques offrent la structure granulaire, nodulaire ou vésiculaire, plus rarement bacillifère, ondulée ou fibrillaire. Des cristaux de carbonate de chaux, de fluorine ou de quartz sont reconnaissables à leur système cristallin, des filonnets de calcite postérieure coupent en tous sens les prépa- rations. De magnifiques phototypies donnent une idée très complète de ces apparences : la même plaque nous est généralement présentée en grandeur naturelle, avec un grossissement de 5 fois et avec un grossissement de 20 à 30 fois, de manière que nous percevons la vue d'ensemble de la masse et les détails granuleux de sa struc- FLE 5953 — ture. Voici le schéma de la classification adoptée pour le classe- ment systématique de toutes ces formes : Famille Spongiostromidæ, — Petits grains opaques, inters- tices inégaux, canaux dans le tissu et canaux coloniaux donnant à la masse un aspect spongieux. Genre 1. Aphrostroma. — Indication de piliers et granula- tions en rangées, les apophyses des piliers et les rangées de granulations forment des feuillets horizontaux. 1 espèce : À. tene- Tum. Genre 2. Pyenostroma.— Granulations très serrées, disposées en rangées concentriques. 2 espèces : P. densius, P. spongilli- ferum. Genre 3. Spongiostroma, — Opposition tranchée entre les canaux coloniaux et les canaux de tissu. 4 espèces: S. mæan- drinum, S. bacilliferum, S. ovuliferum, S. granulosum. Genre 4. Chondrostroma. — Tissu granulé peu abondant, stercomes debout en forme de tonnelet. 4 espèces: C. problema- ticum, C. intermixtum, C. globuliferum, C. vermiculiferum. Genre 5. Malaeostroma. — Granulations se confondant pres- que dans les feuillets en une couche compacte, interstices très lâches. 3 espèces: M. concentricum, M. plumosum, M. undu- losum. Toutes ces espèces ont été rencontrées et exclusivement trouvées dans le calcaire carbonifère du niveau du Viséen dans la région de Namur, les principales localités sont : Herbatte, Grands-Malades, Namèche, Andenne, Champion, Modave. Je ne critiquerai, pour le moment, le Travail de M. Gürich que sur le nom qu'il a choisi et qui permettrait de supposer que les orga- nismes qu'il a étudié forment quelque passage entre les Stromato- pores et les Spongiaires. Nous aurions préféré un nom entièrement nouveau, puisqu’aucune affinité caractéristique ne rapproche la nouvelle Famille des groupes connus. En voyant les bandes incrustantes formant les veines compactes de ces beaux marbres, on sent l'intérêt du problème de leur ori- gine. Mais tout un groupe possible, celui des algues calcaires, n’a pas été abordé dans les comparaisons et cependant on pourrait trouver parmi elles des exemples de cavité, avec sporules de repro- duction, analogues aux corps ovoides qui nous sont présentés comme des boules de matières fécales. Il y a encore matière à larges débats sur ces questions nouvelles. Lobes FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOLLFUS. Les dépôts éoeènes Néo-Calédoniens ; leur analogie avec ceux de la région de la Sonde, par M. J. Deprat (1). — Les échantillons de la Nouvelle-Calédonie, qui ont été examinés par M. Deprat, ont été recueillis par M. Piroutet qui pensait y voir des preuves de l'étage Carbonifère. Ils ont été pris sur diversaffleurements formant une bande sur le côté sud-occidental de l'Ile, de Nouméa au cap Goulvain. Les Foraminifères sont très nombreux, et ils ont fourni à M. De- prat une série extrêmement intéressante qui a de très grandes affi- nités avec la faune Nummulitique de l’Australasie hollandaise. Voici les espèces signalées : VMummulites baguelensis I Verbeek, N. Baguelensis IT (variété minor ?), N. Nauggoulani Verb.. Nummuli- tes variolarius-Heberti qui est le N. pristina Brad y, de l'Eocène belge, qu’on avait cru longtemps, par erreur, appartenir au Calcaire carbo- nifère, et dont la présence aux Antipodes n'est pas sans provoquer quelque surprise. N. Jogjakarti K. Martin, Orthophragmina umbili- cata Deprat n. sp., nouvelle forme, grande, extrêmement polymor- phe, déprimée au centre, loges embryonnaires grandes, loges équatoriales rectangulaires ; une variété Fournieri est caractérisée par son épaisseur. Ort. javana Verb., var. minor Verb., O. cf. sella d'Arch., O. cf. dispansa Sow., O. cf. varians Kaufmann, 0. nummulitica Gumb. Ces espèces calédoniennes ne sont pas identiques à celles d'Europe, mais elles sont conformes aux espèces de Java, Sumatra, Bornéo, qui ont été désignées par les auteurs hollandais sous ces noms. Orth. pentagonalis Dep. n. sp., jolie espèce rayonnée, loges em- bryonnaires très grandes et faisant place aussitôt à cinq séries rayonnantes de loges fortes et divergentes, entre des secteurs à ré: seau plus fin. ©. stella Grumb., O. lanceolata Schlumberger. Il y a encore des Operculines, des Alvéolines, des Milioles en abondance, sur lesquelles l’auteur reviendra quelque jour. De telle (1) Paris, 1905. — B.S. G. F. (4), T. V, p. 485-516, 4 PI. DS. de sorte que la Nouvelle-Calédonie devient une des étapes les plus intéressantes de la mer éocénique reliant les îles de la Sonde et la Guinée à la Nouvelle-Zélande, un jalon important du grand syn- clinal de la Mésogée. Ricerche sulla fauna di alcuni caleari Nummulitici dell” Italia centrale e meridionale, per D: Prever (1). — Les maté- riaux n’ont pas manqué à M. Prever pour étudier les grands Fora- minifères de l'Italie centrale et méridionale. Il nous donne des listes par localités, en tenant compte principalement des associa- tions d'espèces ; dans les environs de Lacedonia, il a trouvé le N. (Paronaia) wemmelensis en compagnie de N. Boucheri, N. intermedia, Orthophragmina papyracea, etc. Dans le calcaire de Genzano, les Lépidocyclines sont extrêmement abondantes, et il y a découvert 3 espèces nouvelles: L. submantelli, L. Chelussi, L. subsumatrensis. Il nous est impossible de résumer toutes ces associations: en thèse générale, les Lépidocyclines marchent avec N. vasca, N. Boucheri, N. Tournoueri, N. Bouilliéi. Plus on étudie les Lépidocyclines, plus on en voit le nombre se multiplier, et L. Lemoinei, L. Douvillei, vien- nent s'ajouter aux formes déja connues. Peut-être quelques-unes apparaissent dans l'Eocène supérieur, mais leur habitat général et incontestabie est dans l'Oligocène. Pour les Orthophragmina, leur horizon principal est plus bas avec N. Boucheri, N. gassinensis, N. vasca, N. Ramondi, N. striata. Les environs de Naples sont extrêmement riches et les trente- deux localités étudiées ont fourni plus d’une centaine de formes sans compter les variétés; malheureusement la stratigraphie de tous ces points n'a pas été faite, et leur position relative ne peut en être donnée avec certitude. I terreni nummulitici di Gassino e di Biarritz, nota del D: P.-L. Prever (2). — Cette petite Note est destinée à comparer la série de Gassino, près Turin avec celle de Biarritz. Pour Gassino elle s'appuie sur de nouvelles recherches stratigraphiques et pa- léontologiques de l’auteur, et pour Biarritz, sur les détails récem- ment donnés par M. Douvillé, M. Carez, M. Bertrand, et divers autres géologues. Les niveaux inférieurs se comparent assez bien: le Lutécien moyen de la carrière Defilippi se place au niveau du calcaire de (1) Rome, 1905. — Bull. Soc. Geol. Ital. T. XXIV, p. 667-693. (2) Turin, 1906. — Accad. R. Sc. Vol. XLI, 17 p. Mouligna, de Handia, de Peyreblanque, avec Nummulites ((Gumbe- lia) spina, N.(Paronaia) atacica, Orthophragmina Pratti, O. Archiaci, avec faune bien plus variée et plus nombreuse en Italie qu'en France. Le Lutécien supérieur met en regard la faune de la côte des Basques avec les sables calcaires des vignes Lard, Mela, avec les carrières Giannone, Chiesa, etc. C’est le niveau à Orthophragmina stella, N. Taramellii, Pentacrinus didactylus, Spirula spirulea. Maïs le Bartonien inférieur manquerait à Gassino, tandis que le Bartonien supérieur manquerait à Biarritz. Le Tongrien à Nummalites (Bru- guiereia) intermedia-Fichteli, développé à la Chambre d'Amour, cor- respondrait, à Gassino, à une lacune avec discordance. Evidemment il a manqué à M. Prever d’avoir vu Biarritz, et il nous manque de pouvoir lui en présenter encore, pour l'aider dans sa comparaison, une coupe définitive avec listes de fossiles suffisantes à l'appui. Pour nous, la côte des Basques toute entière est Bartonienne et par- faitement comparable à tout le Bartonien de Gassino, auquel il faut réunir le Lutécien supérieur de M. Prever. Cette manière de voir peut s'appuyer sur la découverte impor- tante, faite par M. Prever, de la présence de Nummulites Orbignyi- wemmelensis parmi des fossiles qui lui ontété envoyés de la côte des Basques, accompagnant N. Ramondi, N. Heberti, N. variolaria, N. contorta, N. striata. Pour les Géologues du Nord il y aurait là une réunion de deux ni- veaux, du Ludien avec le Wemmelien, et dans la nomenclature du bassin de Paris, de l’Auversien avec le Marinésien; mais la côte des Basques est si longue que les deux niveaux peuvent s’y succéder sans que la ligne de démarcation ait frappé le collecteur : c'est tou- jours de l’Eocène supérieur. Développement et Morphologie de quelques Foraminifères de Priabona, par M. J. Boussae (1). — Les espèces étudiées par M. Boussac sont peu nombreuses, mais elles ont été suivies dans toute la série de leur développement. Nummulites Fabianii Prever, (in Fabiani), très abondante dans l'horizon de Priabona, appartient au groupe des espèces réticulées et au voisinage de N. intermedia, mais possédant de nombreuses granulations en outre des filets anastomosés et irréguliers ; dans le jeune âge, les mailles sont rectangulaires. Pellatispira est un Genre nouveau dont le type est le P. Dou- (4) Paris, 4906. — B. S. F. G. (4), T. VI, p. 88à 97, 2 PI. — 2517 — villei n.sp., c'est un Genre assiliniforme, à placostracum discoïde, à tours non embrassants ; crête spirale saillante, apparaissant en saillie sur chaque face, test très granulé. Il faut encore rapporter à ce Genre MNummulites Madaraszi Hantken, appartenant à la faune à Clavulina Szaboi de Bunde, qui a été placée dans les Assilines par M. P. Oppenheim. Spiroclypeus granulosus n. sp. — L'étude de cette espèce a conduit l'auteur à approfondir et à discuter la valeur des Genres Heteros- tegina d'Orbigny, et Spiroclypeus Douvillé. En revenant, en effet, à la diagnose même de d'Orbigny, les Hétérostégines sont caracté- risées par une lame spirale, embrassante ou non, dont la lame spirale reste simple dans la région du bouton, tandis que les Spiroclypeus possèdent une lame spirale, toujours embrassante, qui est nettement subdivisée dans la région du bouton, caractère qui n'a guère la valeur que d’une division sous-générique. Quant à l'espèce nouvelle décrite, son aspect extérieur est celui d'une Nummulite dont les granulations, assez fortes, sont disposées en spirale et reliées par un réseau irrégulier. I pretesi grandi fenomeni di Carreggiamento in SicHia, per M. G. di Stefano (1). — M. Di Stefano a saisi l’occasion de la cri- tique de la vaste hypothèse d'une nappe de charriage poussée sur la Sicile, qui a été émise par MM. Lugeon et Argand, pour donner d'intéressants détails sur la géologie générale de celle île. M. Lugeon et son collaborateur ont été trompés par une explo- ration trop rapide et par quelques erreurs manifestes existant dans la carte géologique du pays. Il n’y a aucun recouvrement visible, jamais le Trias ne surmonte l’argile écailleuse ou le Flysh; mais tout un réseau de failles abaisse les couches tertiaires en les mettant en contact brusque avec les couches primaires. Certains calcaires qu’on avait attribués au Tithonique appartiennent en réalité au Trias et sont réellement à leur place. Les argiles et cal- caires gypseux du Trias ont été confondus aussi avec ceux de l’'Eocène, les éléments paléontologiques manquant au moment de l'établissement de la carte géologique. Au contraire, les contacts normaux sont observables pour la ‘série entière, de toute part en Sicile, et les audacieuses hypothèses de M. Lugeon ne s'appliquent pas à ce pays. Par la même occasion, M. di Stefano a repris l’étude de la série tertiaire, il a fait des excursions avec M. R. Douvillé, Checchia- (1) Rome, 1907. — Rendic. Accad. dei Lincei XVI, p. 258-270 (3 mars). — 258 — Rispoli, Ciofalo, Gemmellaro fils, et il affirme avoir rencontré des Lépidocyclines dans des couches éocéniques non remaniées. Il reconnaît plusieurs niveaux dans les plaquettes calcaires plus ou moins réglées au milieu de l'épaisse masse des argiles écailleuses ; il note qu’en Sicile, N. crassa Boubée, qui est le nom le plus ancien de la N. perforata des auteurs, se présente non seule- ment dans le Lutécien, mais encore dans toute la série barto- nienne ; toute la série est formée de couches plissées, mais jamais assez profondément pour faire supposer que quelque lambeau appartenant à l’Oligocène ou au Miocène se trouve pincé dans l’'Eocène. Cependant il existe un horizon encore plus élevé qui renferme des Nummulites et des Lépidocyclines, qu’on peut attribuer à l’Oli- gocène et qui descend jusqu’à la mer. Il n’y a aucun remaniement. Dans tous les cas, ces Lépidocyclines supérieures appartiennent à des espèces différentes de celles du niveau du Tongrien, mais ne montent pas dans le Miocène qui manque dans la région. Les cou- ches sont concordantes dans la province de Palerme depuis Ie Lias jusqu’à l’Oligocène, sans charriages tectoniques colossaux et sans remaniements paléontologiques intensifs. I calcari eretacei con Orbitoidi dei dintorni di Termini- Imerese e di Bagheria (Palermo). per M. G. di Stefano (1). — Continuant la polémique dont nous avons parlé dans notre numéro de janvier 1907, MM. Checchia-Rispoli et di Stefano ont continué à affirmer la présence des Lépidocycline dans les terrains de l'Eocène de la province de Palerme, malgré les observations de M. R. Douvillé et les doutes émis en Italie par le Profr Silvestri. Il a donc paru utile à M. di Stefano de reprendre l'examen stratigraphique des environs de Termini-Imerese et de Bagheria, en recueillant exac- tement les fossiles par niveaux depuis le Crétacé supérieur, qui entre par celà-même aussi en discussion. Ce qui a pu donner lieu à quelque confusion, c'est qu'il existe une brèche éocénique de transgression, dans laquelle tous les élé- ments sont mélangés ; dans l’argile écailleuse éocénique on rencon- tre aussi des blocs de calcaire crétacé à Hippurites et à Orbitoïdes. Mais au-dessous, règnent des assises nettement crétaciques à Orbi- toïdes, dans lesquelles bien des formes ne peuvent être séparées des Lépidocyclines ; au-dessus, s'élève une longue série nummuli- tique, qui s'étend du Lutécien au Bartonien, et qui renferme égale- (4) Palerme, 1907. — Giorn. di Sci. Natur. in-4°, 11 p. — 259 — ment des Lépidocyclines. L'âge crétacique des couches à Orbitoïdes est prouvé par la présence de divers Rudistes et le Siderolithes calcitrapoides qui paraît également très caractéristique. Loin de caractériser un horizon, les Lépidocyclines nous apparaissent comme ayant eu, d'après M. G. di Stefano, une vie très longue, puisque, apparues dès le Dordonien, on les suivrait dans tout l’Eocène, pour arriver en un vaste horizon dans l’Aquitanien. Sulla posizione delle rocce a Lepidocyeline nel Territo- rio di Termini-Imerese (Palermo), per M. Ciofalo (1) — M. Michel Ciofalo, géologue comme son père le Profr Saverio Ciofalo, a voulu examiner la position controversée des Lépidocy- clines sur le territoire de Termini-Imerese, province de Palerme ; la carte géologique est erronée en indiquant le Miocène supérieur; voici la coupe dans la colline de la Madona della Catena, avec la faune des diverses assises : I. Calcaire brun glauconifère avec Biloculina Ciofaloi Silv., Gyp- sina globulus Reuss, Hetorostegina depressa, Orthophragmina hime- rensis Silv., O0. di-Stefanoi Checchia, Nummulites Boucheri, N. Fich- teli, diverses Lépidocyclines. II. Calcairegris, glauconifère avec calcite: Biloculina, Alveolina, Nummulites, Sorites Ciofaloi Silv., Lepidocyclina, Orthophragmina. YII. Calcaire gris clair pétri de petites Orthophragmina ; sur le sol on trouve dispersées avec grande abondance : Nummulites Bou- cheri, N. Fichteli, Lepidocyclina dilatata, L. planulata, L. himerensis, L. marginata, L.'Verbeeki, L. sumatrensis, Orthophragmina aspera, O. di-Stefanoi, 0. dispansa, O. stellata, etc. Ces renseignements suffirent pour prouver l’existence de l’Oligo- cène, étage Sannoisien, en Sicile comme l'avait déjà indiqué S. Ciofalo, en 1873, et l'habitat des dernières Nummulites avec une faune abondante de Lepidocyclina et d'Orthophragmina ; il n’y a ab- solument rien là d’Eocène ni de Miocène, aucun de ces fossiles ne peut être considéré comme remanié ; les marnes blanches à fu- coïdes, avec calcaire nummulitique intercalé, n’existent pas dans la colline étudiée, mais de l’autre côté de la ville dans la région de Potara. Sulla provenienza di aleune Lepidocyeline dei dintorni di Termiui-Imerese (Palermo), per M. G. Checchia-Rispoli (2). — M. Checchia-Rispoli ne peut admettre les conclusions de M. Michel (1) Palerme, 1907. — 10 p. coupe et carte. (2) Palerme, 15 juillet 1907. — 7 p. in-4. — 260 — Ciofalo. Il nous avoue qu'il n’a pas recueilli lui-même les Lépido- cyclines qu'il a décrites l’an passé, mais qu'il a pu retrouver leur niveau par une étude stratigraphique soigneuse de la localité, et que si elles n’appartiennent pas toutes trois au même niveau, elles n’en sont pas moins éocéniques. L'Oligocène à grands Foramini- fères n’était pas connu autrefois à Termini-Imerese, il est de dé- couverte récente et hors de question. Lepidocyclina planulata se trouve réellement en place dans un calcaire grossier gris qui est l'horizon le plus élevé de la série nummulitique. L. himerensis n'a pas encore été trouvée en place, mais seulement dans des blocs calcaires de l'argile écailleuse éocénique du Vallon de Tre Pietre. Enfin L. Ciofaloi existe réellement in situ dans les couches de cal- caire marneux éocénique de Rocca et de Cascasacco qui ont été considérées à tort par M. Silvestri comme crétaciques, mais qui sont certainement plus élevées. Elles sont toutes éocéniques, ré- pandues dans des lits calcaires, intercalés à diverses hauteurs dans cette série, en y comprenant les Argiles écailleuses. La polémique si hardiment soutenue par M. Checchia-Rispoli peut avoir son utilité ; elle nous donne déjà des résultats précieux en précisant la géologie de Termini-Imerese, en obligeant à mieux circonscrire le G. Lepidocyclina ; enfin et d’une façon plus lointaine, elle peut contribuer à éclairer l’âge encore obscur des Argiles écailleuses de toute l'Italie. Prima nota Sulle Orbitoidi del Sistema Cretaceo della Sieilia, per MM. Checchia-Rispoli et M. Gemmellaro (1). — L'objet de cette Note est la description des Orbitoides découverts dans le Sé- nonien inférieur des environs de Palerme, et dont le gisement a été discuté dans la Note de M. G. di-Stefano. Les espèces déjà connues sont : Orbitoides media d'Archiac, O. apiculata Schlum., O. gensa- ciensis Leym. Les espèces nouvelles sont les suivantes: 0. adelis C. et G., O. panormiensis C. et G., O. sicula C. et G., O. euracensis C. et G.; il y a aussi deux Lépidocyclines: L. senontana C. et G., voisine d’O. socialis Leymerie, et L. Bagheriacensis C. et G. espèce sensiblement plus aplatie avec un faible bouton central. Les loges embryonnaires présentent pour la même espèce des différences si considérables et des passages si nombreux, qu'il semble impossible d'en tirer un élément caractéristique ; aussi nous avons peine à distinguer l'O. euracensis d'(). media, ce n’en est probablement qu'une variété. Mais c’est surtout par l’attribu- (1) Palerme, 1907. — Giorn. di Sc. nat. Vol. XXVITin-#,15 p. 2 PI. — 261 — tion au G. Lepidocyclina de deux formes d’Orbitoides du Sénonien que l’auteur a voulu combattre la localisation stratigraphique des Lépidocyclines dans l'Eocène ; en effet, c’est par la structure de la loge embryonnaire et par la forme ogivale des loges équatoriales que la liaison des Lépidocyclines avec les Orbitoïdes est si intime qu'il s’agit en réalité plutôt d'un Sous-Genre représenté dès l'é- poque Crétacique et remontant ainsi très haut dans la série strati- graphique. Sull’età géologica delle Lepidocieline, per Prof. A. Sil- vestri (1). — Dans cette cinquième Note sur les Lépidocyclines M. Silvestri s’est occupé spécialement de l’âge des Lépidocyclines de l’Apennin. Il critique vivement les appréciations de M. R. Douvillé et il ne peut voir ni erreur stratigraphique. ni remaniement dans les associations d'espèces qu'il a signalées. Il voit le Genre Lepido- cyclina apparaître dès le Dordonien, et Orbitoides socialis, tel qu'il a été figuré par Schlumberger, ne saurait se distinguer géné- riquement d’une Lépidocycline ; il le voit se développer lentement dans l'Éocène et après dans le Tongrien, finalement avoir son maxi- mum dans l’Aquitanien, les diverses espèces caractérisant les di- vers étages successifs. Le caractère fourni par l'appareil embryonnaire n’est pas aussi caractéristique qu'on le supposait. M. Silvestri a préparé les loges centrales d’un bon nombre d'échantillons de Lepidocyclina du groupe de L. marginata, et il a trouvé des différences aussi impor- tantes que celles qui séparent les Orbitoïdes des Lépidocyclines, et cette démonstration nous paraît définitive. Les diverses espèces de Lépidocyclines sont si bien caractéris- tiques des divers étages, que, d’après leur examen, M. Silvestri à pu conclure que certaines couches, considérées comme éocéni- ques à Castel-Madama, par exemple, devaient en réalité être clas- sées comme tongriennes. Il ne voit, après ce nouvel examen critique de tous les faits, aucune conclusion à modifier à sa précé- dente communication (IV) sur L. marginata Michelotti. Fossili dordoniani nei dintorni di Termini-Imerese (Pa- lermo), per Prof. Alf. Silvestri (2). — Le professeur Ciofalo a envoyé à M.Silvestri des Foraminifères récoltés dans divers points (4) Rome, 1907. — Atti Accad. Pontif. Nuovi Lincei, in-4° LX. p. 83-95. figures. (2) Rome, 1907. — Atti. Acad. Pontif. Nuovi Liucei, LX, p. 105-110. — 262 — des environs de Termini-Imerese, et ce savant spécialiste y a dé- couvert piusieurs faunes différentes. Dans un calcaire grisâtre à points verts, il a trouvé toute une faunule d’Orbitoïdes qui prouvent la présence certaine du Crétacé supérieur dans la région : il y a, comme caractérisant le Dordonien ou le Maëstrichien : Orbitoides, cfr. media, O. apiculata, Calcarina sp., plus deux formes nouvelles : O. Saverii, et O0. Schlumbergeri. Dans un calcaire brunâtre près de Cascasacco, il a trouvé : Num- mulites Tchihatchefi, N. Guettardi, Orthophragmina sella, O. stellata, Orbitoclypens himerensis n. sp., faunule supraéocénique. Enfin, dans une petite série récoltée à Burrone-Trepietre, il existe un mélange complet de faunes appartenant ailleurs aux horizons les plus divers. Les Lépidocyclines y sont mêlées avec N. lævigata et N. Tchihatcheffi ! Il a été démontré depuis que, par une erreur regrettable, les Orbitoïdes soumises à M. Silvestri n’appartenaient pas au Cré- tacé, mais avaient été recueillies dans des couches éocéniques ; M. Checchia-Rispoli a changé leurs noms. Sur la variation chez les Foraminifères du Genre Lepidoey- clina, par M. Robert Douvillé (1) — Dans cette petite Note, l'auteur a figuré les loges embryonnaires de la mégasphère des formes A des principaux types de Lépidocyclines, etles formes des loges équa- toriales des espèces les plus connues provenant de divers gisements. On y constate des variations importantes, la taille des mégasphères est en relation constante avec la taille des échantillons adultes ; pour les loges équatoriales également, c’est la taille des loges qui augmente dans les grands individus, et non pas le nombre des loges. La grandeur paraît liée à la race, tandis que la forme est un caractère de mutation dans le temps. Certains groupes ont des caractères plus fixes, tandis que d’autres ont les piliers plus ou moins irrégulièrement développés ; dans le Piémont, domine la forme cellulaire ogivale, et en Amérique c'est le type hexagonal qui prédomine. Il n’est pas question des Orbitoides ni des Ortho- phragmina dans cette Note. La questione delle Lepidocieline Nell°Umbria, per Prof. A. Silvestri (2). — La question du gisement et de l’âge des Lépi- docyclines a une grande importance pour le classement des couches (4) Paris, 1907. — B. S. G. F. (4), T. VII, p. 51-57 figures. (2) Rome, 1907. — Atli Accad. Pontif. Nuovi Lincei,T. LX, p. 167-187. — 263 — de l’Apennin, et M. Sacco a présenté tous les détails sur cette question dans une brochure récente intitulée : « La questione eo- miocenica dello Apennino », entraînant la plupart des géologues de l'Italie Centrale à de nouvelles recherches ; MM. Verri, Tellini, de Angelis d'Ossat, Portis, ont recueilli des échantillons et les ont soumis à M. Silvestri pour s'assurer de leur correcte détermina- tion. Il résulte de cet examen qu'aucune récolte ne comprend avec des Lépidocyclines de Nummulites caractéristiques ! Dans les échan- tillons où les Nummulites sont nettement éocéniques, il n’y a pas de Lépidocyclines ; dans les échantillons où les Lépidocyclines sont abondantes, les Nummulites probantes font défaut; on ne peut se baser ni sur N. anomala, ni sur N. Melii dont le gisement original est mal déterminé. «La question des Lépidocyclines dans l’'Ombrie se présente actuellement dans ce sens que leur existence dans l’Éocène n'est pas prouvée. » Les listes des anciens ouvrages ne peuvent nous servir, car il y a eu autrefois soit des mélanges, soit des erreurs de détermination ou de gisement, à des époques ou on ne pouvait supposer l’importance des moindres détails sur lesquels on discute aujourd’hui. Ces con- sidérations se rapportent même aux communications antérieures de M. Silvestri ; aussi cette présente Note est un coup de théâtre inattendu et de la plus haute importance, c'est une péripélie grave dans le développement de cette importante discussion. Nota preventiva sulla serie Nummuliticea dei dintorni di Bagheria e di Termini Imerese in provineia di Palermo, par D: G. Checchia-Rispoli (1). — Pour pouvoir éclaircir complète- ment la position des Foraminifères dans les couches de l’Eogène, il était nécessaire de reprendre en détail la stratigraphie de la série nummulitique de la région de Palerme, et M. Checchia-Rispoli y a consacré les trois dernières saisons. Au-dessus du Trias et d’un calcaire crétacique à Orbitoïdes et à Rudistes, on trouve, dans la coupe de la colline de Corvino, un calcaire blanchâtre, à grandes Nummulites et à Assilines, qui ne se rencontre pas dans les autres localités, et dont l’âge nous paraît pouvoir être établi comme la base de l'Eocène moyen, bien que cer- taines espèces semblent indiquer un horizon plus élevé. On y a trouvé (groupe I): Nummulites lævigata, N. crassa, N. Guettardi, N. Melii, N. discorbina, N. complanata, N. Tchihatcheff, (1) Palerme, 1907. — Giorn, di Sc. Nat, Vol. XXVII, n° 4, 36 p. — 264 — Orthophragmina Pratti, O. sella, O. dispansa, Assilina exponens, À. spira, Alveolina ellipsoidalis, A. oblonga, Flosculina decipiens, Orbito- lites complanata. Immédiatement au-dessus, et en Run apparaissent les Argiles écailleuses, débutant par un conglomérat qui renferme mélangées des espèces crétaciques et éocéniques et dont il n'y a pas lieu de tenir compte. Dans ces Argiles écailleuses, on trouve intercalés plusieurs lits calcaires. Dans le niveau inférieur (groupe II), on trouve ; Orthophragmina Pratti, O. sella, O. dispansa, O. stella, O. radians, Nummulites Guettardi, N. striata, N. Ramondi, N. Tchihatcheffi, Operculina complanata, Alveolina elongata et diverses espèces nouvelles ; plusieurs Lépidocyclines sont aussi nouvelles. Plus haut, dans les Argiles écailleuses, on rencontre un autre banc calcaire dans lequel les Lépidocyclines sont très abondantes (Casca- sacco), ce sont les espèces de ce niveau qui ont été prises pour des Orbitoides dordoniennes par M. Silvestri qui n'avait pas visité la localité, et qui sont en réalité, pour M. Checchia-Rispoli, autant d'espèces nouvelles : ainsi Orbitoides media Silvestri, non d’Archiac, devient Orb. Philippii, Ch.-Risp. ; d’autres prennent les noms 0. Johannis, 0. Jannuari, O. Ciofaloi ; cette couche est pauvre en Num- mulites et en Orthophragmina, il y aencore quelques Alvéolines. Encore plushaut (Groupe IIT), dans le sommet des Argiles écailleu- ses et dans descalcaires marneux à Fucoïdes, on rencontre de petits bancs calcaires quiont fourniune fauneextrêèmementabondanteavec Lepidocyclina pseudomarginata Ch.-Risp., L. himerensis, L. Forna- sinti, L. Preveri, Orthophragmina Pratti, O. sella, O. dispansa, etc., Nummulites Tchihatcheffi, N. Guettardi, N. striata, N. crassa, Pella- tispira, Heterostegina ; il y a une dernière Assilina, les Alveolina dis- paraissent. C’est l'Eocène moyen et supérieur de la carte géo- logique de la Sicile. Au-dessus du dernier calcaire marneux à Fucoïdes, on rencontre, comme terminant la série nummulitique de Termini-Imerese, des argiles associées à des grès et des calcaires grossiers (Groupe IV), qui renferment une faune de caractères certainement plus récents, qui a été considérée comme aquitanienne par M. R. Douvillé, comme sannoisienne par M. Ciofalo, et que M. Checchia-Rispoli considère comme étant encore éocénique. On y trouve encore toute la série des Orthophragmina, Nummulites lævigata avec N. Bou- cheri, N. Fichteli, Lepidocyclina dilatata, L. planulata, L. marginata, Assilina spira et Gypsina globulus. Il ya dans cette couche un mélange qui n’arrête pas M. Chec- chia Rispoli et qui lui fait admettre en plus un passage entre — 265 — l'Eocène et l'Oligocène. N'aurions-nous pas ici un poudingue terminal de remaniement, ayant groupé les éléments des couches antérieures avec celles d’un horizon certainement nouveau, comme l’a reconnu M. Silvestri ? Reprenant la question du côté purement paléontologique, l’au- teur recherche les caractères fondamentaux des Orbitoïdes, et il arrive à conclure qu’en laissant de côté les caractères des loges embryonnaires dont M. Silvestri a montré la fragilité, il convient de se contenter de la forme des loges équatoriales. Dans les Orbitoïdes typiques, les loges équatoriales ont leur contour externe largement arrondi; dans les Lépidocyclines, la forme des loges équatoriales est nettement ogivale ; dans Orthophragmina, les mêmes loges sont rectangulaires ; enfin, dans un groupe nouveau, que l’auteur décrit sous le nom Hexagonocyelina, les loges équatoriales sont de forme hexagonale: des passages graduels nous montrent d’ailleurs que ce ne sont là que des Sous-Genres ou des Sections du grand Genre OÜrbitoides. Les Hexagonocyclina, seraient les dernières venues ayant pour type Hex. Schopeni Ch.-Risp., espèce non encore décrite. Cette Note est un progrès sur les Notes antérieures et si toutes les conclusions ne peuvent encore en être considérées comme certaines, elles font certainement faire un pas notable vers la lumière définitive. Il Genere Glandulonodosaria, per Dr A. Silvestri (1). — Depuis longtemps M. Silvestri a examiné la possibilité de subdiviser le Genre Nodosaria Lamarck. Il semble, en effet, que les Nodo- saires, dans leur aspect adulte, correspondent à des origines bien diverses ; si on considère seulement les premières loges, on pour- rait les classer dans les Ellipsoïdines, les Glandulines, les Lingu- lines, les Cristellaires ou les Polymorphines. Une jeune Nodosaire n'ayant que sa première loge peut être prise pour une Lagena. Lorsque la distinction de deux ou trois loges lisses, serrées, primitives, est possible, la classification indiquerait le G. Glandulina ; enfin, quand on est en présence d’une série de loges régulières, nombreuses, toujours lisses, on adopte le Genre Nodosaria ; mais c’est là un groupe spécial qu'on peut isoler, au- quel le nom de Glandulonodosaria convient parfaitement el qui peut avoir pour type Nautilus radicula Linné. L'ouverture apicale est plissée, elle est pourvue de costules irra- diantes suivant les génératrices de la forme conique qu'elle pos- (1) Rome, 1907. — 266 — sède toujours. Les loges sont complètement lisses et très minces. Ce Genre est très limité comme habitat, et les conditions de son existence dans les mers actuelles sont très étroites ; sa découverte dans les couches fossiles est donc un critérium très important des conditions de sédimentation dans lesquelles elles ont pu se former. Forma italiana della Lingulina impressa Terquem, per A. Silvestri (1). M. A. Silvestri a étudié un calcaire jaunâtre de la tranchée de Castel-Madama, près Rome, recueilli par M. Sacco et attribué par lui à l’Eocène, et que M. Silvestri croit devoir mieux classer dans l'Oligocène ; il y a trouvé une es- pèce de Foraminifère extérieurement inséparable de Lingulina, im- pressa Terq. ; mais, ayant voulu en connaître les caractères inter- nes, il a reconnu que ce n’était pas une Lingulina, et il crée pour cette faune le nouveau Genre KEllipsolingulina ; en effet, les cloisons n'étant pas fermées font découvrir un syphon central qui est le propre des Genres ellipsiformes ; ceux-ci se développent parallèlement aux Genres à cloisons entières qui sont sans cavité axillaire plus ou moins syphonaire et héliçoïde. Indice critico delle Biloeuline fossili d'Italia, per M. Carlo Fornasini (2). — Le Genre de Foraminifère Biloculina a été très insuffisamment défini en 1826, par d’Orbigny, qui n'a pas parlé des caractères internes. On a découvert en effet que les Biloculina passent dans leur premier développement aux Triloculines et graduellement par un autre côté aux Spiroloculines, ce qui a fait rejeter le Genre par bien des paléontologistes anglais ; cependant les travaux de Schlumberger, ont montré comment tous ces stades de croissance ne pouvaient pas modifier les caractères définitifs de l'adulte. D'autre part, comme l'étude de détails internes est difficile, l’auteur a été conduit, à regarder avec un plus grand soin les caractères externes et il y a découvert des pärticularités qui suffisent, dans la plupart des cas, pour conduire à une détermination correcte. Il y a donc lieu de maintenir le G. Biloculina et d’en revoir criti- quement toutes les espèces. Celles du Neogène italien sont en particulier devenues très nombreuses. Mais une très grande partie doit tomber en synonymie. Malgré les plus grands soins, en parcourant l’Index de M. Fornasini, qui contient 60 noms, et en (4) Perouse, 1907. — Rivista ital. di Pal. T. XI, p. 66-70 fig. (2) Bologne, 1907. — Mem. Acc. Sc., T. IV, 23 p., 3 PI. in 40. LE A — examinant les bonnes figures qu'il a données, on constate qu’une conclusion sur la distribution des espèces représente encore une tentative inutile de synthèse. Il est probable par exemple que le B. ringens Lamarck, de l’Eocène du bassin de Paris, qui a été très fréquemment cité dans le Néogène italien, n'appartienne pas à cette espèce mais à B. intermedia Fornas. ; même la forme exté- rieure, donnée par la figure de Brady, n'a rien de commun avec l’espèce de Lamarck, et la figure de Goes représente aussi une forme différente à première vue ; tous ces auteurs ont çertaine- ment eu une conception beaucoup trop large de l'espèce. Report on the Recent Foraminifera from the Coast of the Island of Delos. Part. IV, by Siedebottom (1). — Cette livraison comprend l'étude des Nodosarinæ et des Polymorphininæ recueillis sur les côtes de l'Ile de Delos dans l'Archipel Grec. Quelques espèces sont nouvelles : Nodosaria chrysalis, Lingulina armata;, L. pellucida, Frondicularia pygmæa, Polymorphina complexa. L'auteur fait la remarque importante que, chez les Polymorphina qu'on peut étudier par transparence, une partie des cloisons sont résorbées; cette disparition est irrégulière, elle se présente souvent comme une ouverture très nette, plus ou moins grande et pro- fonde. Cette destruction est difficile à expliquer, et jusqu'ici la question n’a fait l’objet d'aucune hypothèse sérieuse. Dans Polymor- phina complexa, la disposition des loges est fort irrégulière et nous sommes disposés à y voir une anomalie tératologique. Notes on some Microzoa and Mollusea from East of Crete, by M. Athington Bullen (2). — Les fossiles ou subfossiles indiqués dans cette Note ont été trouvés dans une grotte de l’Ile de Crète explorée par Mie D. Bate qui en a extrait de nombreux ossements de grands animaux. L'auteur donne une liste avec figure des Foraminifères, le plus important est le Peneroplis pertusus Forskal, remarquable par un étonnant polymorphisme. Sous le nom Orbitolites complanata est figuré une espèce qui n’est certainement pas celle, fossile dans le Bassin de Paris, décrite par Lamarck : les mailles des réseaux sont bien plus grandes et toutes difiérentes. Il n'y a là qu'un essai, et des déterminations rapides. (1) Manchester, 14907. — Mem. a. Proceed. Manch. Phil. Soc., V. 54, Part. III, 28 p., 4 PI. (2) Londres, 4906. — Geol. Mag. D. 5., Vol. III, p. 354-358, 2 PI, AGREE RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE J'ai eu l'occasion de décrire en 1906, sous le nom Otolithus (Sparida- rum) Lemoinei, un Otolithe recueilli par le D' Lemoine et conservé dans la collection Bourdot. Sa provenance n'est pas indiquée mais il provient probablement du Thanétien des environs de Reims (1). M. Molot, de Reims, a bien voulu me communiquer il y a quelques mois des Otolithes semblables mais mieux conservés, trouvés dans le Thanétien de Châlons-sur-Vesle. Ils me permettent de rectifier ma détermination primitive. Je les rapporte, ainsi que celui de la collection Bourdot, au genre Monocentris (Famille des Bérycidés) sous le nom Otolithus /Mono- centris) Lemoinei. F. PRIEM. Dans le n° 3 (Juillet) de la « Revue critique de Paléozoologie » (p. 202) le nom Cerith. Dumonti Briart et Cornet (non d’'Archiac) a été changé par M. Cossmann en C. Rutoti. Mais ce nom Rutoti avait déjà été employé par M. Vincent dans sa « Description de la faune de l'étape Landénien inférieur de la Belgique (2) ». Pour corriger ce nouveau double emploi, on pourrait donner à l'espèce de Briart et Cornet le nom Cerithium Corneti qui, je crois, n’a pas encore été employé. L. VIGNAL. (4) Sur les Oolithes des Poissons éocènes du Bassin parisien. Bull. Soc. Géol. de Fr., 4° S.T. VI, 1906, pp. 273-274, fig. 34-35. (2) Ann. Soc. Malac. Belg., T. XI (1876, tir. à part 1878). FAR TABLES DES MATIÈRES Par M. P. BÉDÉ. 4° Table alphabétique des noms d'auteurs analysés Ar (OU AREA ARE 2 et DHBBURG (JE). eee 7, AU ARA GREC) ES sn ot ee à BEDrica (T.-H-).:.:.:... AHESSANDRIV(DE) +00. AMEGHINO (F1.)....... 65, 215 et ANDREWS (Ch.-W.)..... 5,1991eL ANGELIS D'OSsAT (DE). .:...1... OR RE Er ARNOBDA (Rs) LT hrsieue à lente ATHINGTON (BULLEN) ............. BAGCIURE- MEN 2. DRANGNTNES) RER AL MRTSCHA (PE) EM. eee re eaubh se BASENER (IR) 75-60. uk ne BATRER (H:=A 1)... 43, 58 et BAUMBERGER (D' E.)............. 5 BR EN I PR Un BELPINDUDAR :). 2:52 2. 113 et DEC ER . 29et BOrIGER (DU O.).:...,... 37 et BOGATCHENS (M2). 0e NL LETTRE CCR EPS BoRissJAK (A.})........... 404 et Bose DE :) 5% 527.20 ... 1 4801et BOUM 7 ea eue BOUSSAGITA = JT) A 185 et BRANSONU (ER) restes oiere ele 2 CHOONERS) RS SERRE RENE R HRDOMEUR ES 0e sept.) RAVDONE Tee sauter Bien DA dis à DANEVANIGIEE RES 2.6 220 ML CANDURE TETE Leman ere CARRUTRERS ,(R.-G.),r65 4.00 52.. CASE (RAA) AMEN PRE ee BAzIOT (COM) AMEN) AUTER DS RMAINENRS Pete Rule Cueccura-Rispozr (D').. 53 et 259, C'HOBEATATE) Me Petites cri COR ALO IMPR Fe na Eine CLark (W.-B.).. 184, 187, 190 et CocxEeRELL (T.-D.-A.). 165,166 et CORLOTE (LS) RE RTS AT L'OEL COMBES A (PAU NA. SLA Are Comers (Paule his) nette Cossmanx (M.). 26,32,109,172,182et CONDONTITA) ER SE PR EE Cris alG = Cr) MNT MER: CuminGs (E.-R.).......... 43 et DAGCODETR SIERRA Ne 23 RER Ten DAINELEUGS) EE ne cote Dazz (W.-H.)....... 477, 187 et Deant(Bashiord) 02e euro. EC ADN RS) RER ES OR EEE DENER ICS) NE an ce toactepe DO STEFANN(G) ee Made nr sent Es Dir STErANON GE AE Ne -R re DôpERLEIN (D' L.)......... 49 et DorEEUS (Gi) nue MEET DouviLLé (H.).... 50,133, 135 et DouvicLé (R.).... 54, 198, 237 et DREVERMANN (Dr E.)...... 119 et EasrMAN (C.-R.)... 17, 73, 88 et FELIX GS) RRREET:. : L RULRE FORNASINIT (CRE RET N2...:5 renel. PRAAS (NES SERA. FHECHO EN) EE. 2. eee FACES GAMMES: - 0e ere GAUDRMAAP ICI re 2 et GEMMELLARO (M) RSR ER SES GENNEVAUX (M) "FRERES 18 GENTIL (IL) 0 PE RR e 27 et GEDLE VAT AW) ER en ee GILMORE | (TE = VS) ER RE GIRTYIGEH EME ERA ANUNe 2 GopDARD A4 (Mi) PR EM EEE GRA BAD (NV A) RER ERE GRANT MP A A EE Me UE Pre GREGORVATE WE RES A eE en GRONWA LE U(KSS AP) ERA Te GuRICH (G.) ECC HIFI SCO OTE HAGEDORN ME) Re ECRIRE TREEr HANDLIRSCA (A.)...... 21, 107 et HArcaeR: (Je) Smet HAUGHIB ) rérrecmenie Le Ha CPrAID OS) TR est HAN IOS PI) Eee. 149, 190 et HENNIG (A.)...... RASE Sert HIGRLING (GA) ee. CHR HOLLICE AU SRE PRE PAU HOOLEY AIME) SRE ER e Hussakore D)" 6.550 M9'et IHERING (H. KRUMBECR AL) SEA CR RES SEe 28 et BARRE (PA) EME HR AIDERR AT 402 et LAMBE (L.-M.)....... 94, 220 et L'AMBERTUI eee Ness LANDERER Se NE AE RAR LANGAINVEDI RE EEE LEE 244 et LEE GES) ERA AE TE DA AS PER LEMOINE (P.)... 27, 49, 58, 197 et DERICHE (Me). 32, 84 et ONGsTArRG.=D2) REC CAMES DORENZ(T JP ERRESErRe 169 et LÉDCASRUR :) ARR ART A RE PAU LUDPAUREES: 4 SARA CE RE MAïRE (M)... 27, 414, 115vet MARTELTIAAË)). 207 24, 26 et MARTIN EC)... ARU EC 184 et MARTIENN RC NENS 24 tite ent MASSON (JO) RER. AC RE MAITRE WA MES DAS. SAN MED} (GS) RTE 22,21 0e MEUNIER (BH) CREER te 106 et MEUNIER (Stanislas).............. MERRIAM (J.-C.1..,....... MIQURL JS) ARR one MULLER AM) CR. A EMEA CS Le DC 49 9 30 233 249 198 205 245 40 235 199 110 234 190 220 197 33 248 120 225 217 213 107 48 216 31 237 NEVIANI (A.)...... 99, 121, 122 et NEWTON (R£=B)IALS RENE NickLEs (J HE 202 RS NOPCSA (PF). ER 04 CPE OPPENHEIM (P.}............ 30 et OsBoRN (H.-F.).. 9,145, 207 et PariscH (Clelia). PASQUIER (V2) RE PAULCKEC WLM RES à PAVLOWA Mad MS) RENE PETERSON (O0.-A.).... :.... 9et BETHO (J.).6 SR CRERE 0 SHCECERS PEYROTY(M 3) LS ER ES Praz (G. dal). LEE ES PORTIS |A) TH Re RES 8, 11 et PREVER (PL) SN COR Re PREMIERE 17, 93, 94 et PRITCHARD (GC :=B4)L10 CORNE | c\s id) Marselstein atelsielale RAYMOND (P.=F.).:.2 0000 Reeo (F.-R. Cowper). 412,19%,6et REHBINDER (B:)2.. ReRMERE ère RicmaRDsON (Lo) COS Riccs.(E:-S:)-:;2.0 02270 20 ROLLIER® 42 0724 Le NUE ste URI ROMAN HP". ):#25%55413 3300 TERRES ROVERETO ((C:): 21.2 4 AR SACCOUBS)ES RER NE 48 et SAUVAGE (H.)...5. 42.0, 70000 SEGUENZA (L.):..0- 1200 120 et SELLARDS (E.-H:}.-- Dosage mathématique de ce mouvement, avec progression graduée de l'effort et de la mobilisation. HANS SCHLESCH à Copenhague Dortedamsdossering, 81 (DANEMARK) désire des Mollusques récents et fossiles de France, et offre en échange des espèces du Nord de l'Europe, des Etats-Unis d’ Amérique, d'Australie, ete... Echangerait aussi volontiers des livres et brochures. Envoyer listes de doubles el propositions en lanque anglaise ou allemande, aulant que possible. JEAN MIQUEL à BARRKROUBIO, par Aiguesvives (Hérault) Offre en échange contre de bonnes séries de fossiles, ou en vente à prix très raisonnables, de grandes et belles collections de fossiles du Midi de la France, de la France et de l'Etranger. Terrains primaires de la Montagne Noire (Trilobites Cambriens), fossiles d'Amérique. Comptoir Géologique Girondin ET DU SUD-OUEST MAX NEUVILLE, 129, Allées de Boutaut, BORDEAUX A. DUBLANGE, Pharmacien de 1" Classe, LE FLEIX (Dordogne) S’adresser à ce dernier pour toute la correspondance, les demandes de renseignements, d'échantillons, etc. Le Comptoir Géologique Girondin a pour but de procurer les fossiles et tout ce qui se rattache à la géologie du ertiaire du Sud-Ouest de la France. Il comprend plus de 500 espèces de coquilles provenant soit des faluns (Léognan, Saucats, etc.), soit des autres terrains. Ces coquilles, ainsi que les échinides, sont dans un parfait état de conservation. Le Comptoir fournit aussi les espèces des autres terrains tertiaires français et étrangers. Ses prix sont modérés. Il fournit par unités ou par séries (par étages ou par gisements, etc.). Dépôt de Moulages de Fossiles, en plâtre (1000 n°*) : Primates. — Mam- mifères (Carnivores, Proboscidiens, etc.). — Oiseaux. — Reptiles. — Amphibies. — Poissons. — Mollusques.. — Arthropodes. — Echino- dermes, etc. RENSEIGNEMENTS ET PRIX SUR DEMANDE TABLE DÉCENNALE REVUE CRITIQUE DE PALÉOZOOLOGIE INDEX ALPHABÉTIQUE ET CHRONOLOGIQUE (par noms d'auteurs) DES OUVRAGES ANALYSÉS DEPUIS LE DÉBUT Prix : 5 francs S'adresser à M. COSSMANN ou à l'éditeur de la Revue critique de Paléozoologie Dr Er ES {**) F2 92€eL 22e]. F°288e 1F22%el F228 | matin (*) CW.-R.) | (*) (W.-R.) soir (*) (W.-R.) soir NOF SE ete Dep. 8 25 9 50 matin midi) 2 4 4 3 so UM ) vià Boulogne | vià Calais | vià Calais | vià Boulogne | vià Boulcgne | vià Calais os «ne Arr, 3 50 5 04 7 05 10 45 10 45. 5 29 soir soir soir ï soir soir. matin LONDRES A PARIS-NORD (**) à [Fe2%el. F°253 FXel. : fre2ec], fFe253 F2255° - | (3 (W.-R.) matin (*) (*) (W.-R.) soir soir RER Dép. 9 » matin 10 » 11 5 matin 2 20 soir 2-20 SE . vià Calais | vià Boulogne | vià Calais vià Boulogne | vià Boulogne | viâ Calais A GEL pe PRE Arr. & 45 5 49 6 40 | 9 45 {1:25 5 50 soir soir soir soir soir matin )} Trains composés avec les grandes voitures à couloir sar bogies du dernier modèle de la Compagnie d, comportant water- closet el lavabo. 240 . R Wagon-Restaurant. ' CRE rains d’excursion certains jours de fêtes (Consulter les affiches spéciales). PR important. — Services officiels de la poste, vià Calais, assurés chaque jour par trois express ou RS dans chaque sens, parlant respectivement de Paris-Nord à 8 h. 25 matin, midiet 9h, » du soir. A ices les plus rapides entre PARIS-NORD, COLOGNE. COBLENCE & FRANCFORT-sur-MEIN + es services les plus rapides entre Paris, Cologne, Coblence et Francfort-sur-Mein, en 1'° et 2° classes, sont urés comme suit : Cologne el Franctort-sur Mein, le lrajel de l'aris-Nord à Coblence s’efleclue en 10 heures et celui de ord à Francfort-sur-Mein en 12 heures. (*) 1.500 Nord- | Vienne= 22228" $ | Express Ostende ALLER HuxE | RETOUR LUXE ES 3 matin soir soir | soir matin soir AA / Mer sr Dép.| 8 15 { 50 1 50 40 » F:ancfort-sur-Mein. Dép.l10 » | 5 52 | mm42 A TERRES Arr 101959 4 Een" 11:23 8-2» Cabine ra Dép.|miti 14 | 8 43 | 247 w AM AREE Arr.|8 15 4 26 2 50 10 23 Cologne..:...+ .:.. PDép:| 3-12: |10:45 4 16 ort-sur-Mein. Arr.|10 50 3 28 5 52: midi 27 Paris-Nord........, Arr.|10 45 | 7 30 midi D0 soir matin | matn : soir matin * PARIS à BERLIN (POTSDAM) sans changement de voiture, en 4re, 2°, 3e classes Les communications entre PARIS el BERLIN et vice-versà, son£ assurées en 1°, 2° et 3° classes sans chan- ent de voiture par les lrains ci-après : ALLER Tate F2. | RETOUR | F2 NO. de Pévent Dép. 8 40: soi |10 » so Berlin-Potsdam ......... Dép. ! 1 » soir ne { Air. 8 » matn| 8 9» mai | (a AE. 10 26 soir k Ath Un eus ce 0" 2 0 HET Col | Cologne. Pas M? OM | FX | pose < \ Dép 8 26 matin | Dép.!10 45 soir |10 45 soi LH Ar Arr. 6. » soir || Paris-Nord.............. Arr.| 7 30 matn| 8 55 matin É- PL LL DLL LL RTS LL LL PS SSL PL I CHEMIN DE FER PE L'OUEST . PARIS A LONDRES Viàa Rouen, Diepre et Newhaven PAR LA GARE SAINT-LAZARE SERVICES RAPIDES DE JOUR ET DE NUIT Tous les jours (Dimanches et Fêtes compris) el loute l'année # . Service de jour en 9 heures (/'" et 2% classe seulement) “ BILLETS SIMPLES BILLETS D’ALLER ET RETOUR À valables pendant 7 jours : valables ‘pendant ur MOîs : & DÉCASSO EN PR Eee 431r. 50 | "classe. .......... AAA 72 fr. 75 és RATER EEE de En re 32 » DICO SSP A MER Sen nee site 2222075 É MG Sn Ada rat ate div uie claire 230525 D'ACTE S SE ee Dee ce ue &! 50 MM. les Voyageurs effecluant, de jour, la traversée entre Dieppe et Newhaven auront à. payer une surlaxe de 5 fr. par billet simple et de 10 fr. par billet de relour en 1'* classe; de 3 fr. par billet simple et de 5 fr. par billet et retour en 2° classe. » Départ de Paris Saïint-Lazare..,.:................ 10 h. » mat. 9 Re a ue | À AE ÉONHONBrArEES EE 2 7 h. 05 soir The mat. Fe Arrivées à Londres. 4 Victoria ets RE cave etai 28 9 h. 05 soir 7 h. 50 mat. 514 SERRE London -Bridge 72: 10 h. » mat. 9 h. » soir LAÈ SR RARE TT ST NES E RES 10h. » mat. 8 h. 5) soir “: “Arrivées a Paris Saint-Lazare .......:............ 6 h. 55 soir 7 h. 15 mat. x. d Mules da 'eDiadé: | DR À à je 1 FE. R. DE RUDEVAL, Editeur 4, Rue Antoine Dubois, PARIS (Vire). F Téléphone 807-23 ANAL CONCLUE Fondé en 1850 PAR PETIT DE LA SAUSSAYE Publié de 1861 à 1898, sous la direction de CROSSE et FISCHER CONTINUÉ PAR f4: FISCHER, P. DAUTZENBERG et G. DOLLFUS Vol. LV (1907) Cette Publication trimestrielle, formant chaque année un vo- lume de 350 à 400 pages, avec de nombreuses planches coloriées, lithographiées ou phototypées, est consacrée à l’étude des Mol- lusques vivants (systématique, description des faunes, anatomié) et des Mollusqués fossiles. Chaque fascicule comprend : 10 Des Mémoires originaux ; 20 Un Chapitre de bibliographie faisant connaître les travaux publiés séparément, ou dans les périodiques conchyliologiques étrangers, avec l'indication des espèces nouvelles. Le JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE£ est indispensable aux spé- cialistes ainsi qu'aux bibliothèques publiques. ABONNEMENTS : Pour la Fééneese Re RAR NS 16 francs. Pour l'Etranger 2eme. Re POUR LNDRX GENBRAL ET SYSTÉMATIQUE Matières contenues dans les volumes XXI à XL JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 1873-1892 Un vol. in-8 de 263 pages d'impression, comprenant la table des . auteurs en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL et la table, par ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous- Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et Espèces de Mollusques décrits ou cités dans le Journal de Conchy- liologie. Prix: 8 francs. La Première Partie, parue en 1878, de l’Index général et systématique des matières contenues dans les volumes I à XX du Journal de Conchylio- logie. Un volume in-8° de 208 pages d'impression. Prix: 8 francs. À * age C oinittin