NET EN HARVARD UNIVERSITY. LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY. REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE ORGANE T'RIMESTERIENT, publié sous la direction de Maurice COSSMANN SIXIÈME ANNÉE 1902 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. PARIS CHEZ M. COSSMANN |! 4LSOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SIBNTIFIQUES ET LITTÉRAIRES F. R. de RUDEVAL et Ci 95, Rue de Maubeuge, x:°. ; } 6x 4, Rue Antoine Dubois, vi° 1902 US De N MA TS LT HAT Use LD WE 4 Ce Fin .® FH Dr] E h FRUR UR. REVUE CRITIQUE ÿ is à pALÉOZOOLOGIE ORGANE T'EÉRIMEST'ERIET, publié sous la direction de Maurice COSSMANN SIXIÈME ANNÉE NUMÉRO |! — JANVIER 1902 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL :8 FR, Prix des années antérieures, chacune : 41 fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend pas séparément) Prix des cinq années ensemble : 33% fr. PARIS CHEZ M. COSSMANN, | {la Société d'Éditions Scientifiques et Littéraires à 95, Rue de Maubeuge, 95 /[X°) | 4, Rue Antoine Dubois, 4 (vr) 1902 e ? > - ; : PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions d'espèces inédites du bassin parisien. — Journal de Conchyliologie, t. XXI à XXVI, 1881 à,18S6, 165 p., 13 pl. Épuisé. Étude paléont. et stratigr. sur le terrain Oligocène marin aux. environs d'Etampes. (£n collaboration avec M. Lambert). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. III, 1884, 187 pages. 6 pl. En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l'étude de la faune de l'étage Bathonien en France (Gastropodes). — Mém. Soc. Géol. de France, 3° série, t. IL, 1885, 374 pages, 18 pl. En vente à la Soc. Géol. de France. Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. Arnaud). — Bull. Soc. Géol. de France, 1" février 1886, 5 pages avec fig. cpuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l'Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Epuisé. Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. Ann. Soc. Royale malac: de Belgique, 5 volumes et 2 appen- dices. 1886 à 1896. 1300 pages, 46 pl. avec fig. . . . En librairie. Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes, I, II, et III. — Journal de Conchyliologie, t. XXXI à XX XIII, 1891-1893, 163 pages, 3pl . . . . . 121r.50 Notes complémentaires sur les coquilles fossiles de Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 pages, 2pl. . S&ir. Essais de Paléoconchologie comparée (4° livraison), Octobre 1904, 300 p., 10 pl. et 55 figures. RE 2 4 LS 1 POUR Les quatre premières livraisons ensemble. . . . . . . . 8Oîr, Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franc. (Congrès de Caen et de Bordeaux) 1894-95" Supl-- Ensemble. 7.50. 14.10 0e COONCRREMERERE 6 ir. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. T. 1‘, 1895-99, 200 pages et. 19 pl." MN MSDNRS HR (asc D; 5.plcts 5 0 2 MORE 10 fr. 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Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 1‘ article. — Journ. de ConchyL (1900) 30 p.,3 pl. 0 SOON Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fasc. complets. Bull. Soc. Géol. de Fr.,(1899-1900) 70 p.,8 pl. dont# inédites dans le Bull. 12 fr.50 Faune éocénique du Cotentin / Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro. — 1* fase., 1900, 6 pl.; 2° fase., 1901,9 pl. ens. 25 fr. Additions à la faune nummulitique d'E te. — Institut Esyptien (1901) 27 p., 3 pl. OR ETES S'adresser à l'auteur, 95, rue de Maubeuge. 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L'auteur s'est proposé d'étudier les Genres Hyracotherium, Pachynolophus, Propalæotherium et Lo- phiotherium, qui représentent les Hyracothéridés dans l'Eocène de l'Ancien Monde, et qui ont donné lieu à des interprétations par- fois inexactes, relativement aux limites qui les séparent, notam- ment en ce qui concerne Pachynolophus, dont le type paraît avoir été méconnu par Kowalevsky, dans son important Mémoire sur le développement des Ongulés. M. Depéret a résumé dans un tableau synoptique les caractères comparatifs des trois derniers des qua- tre Genres précités, et il arrive aux conclusions suivantes : Le type le plus primitif de la Famille est Hyracotherium de l’ « Argile de Londres » : le passage d’Hyracotherium à Pachynolo- phus, de l'Eocène moyen, se fait par l'intermédiaire des intéres- santes espèces de l'Eocène inférieur d’Ay, près Reims, décrites par le Dr Lemoine, et probablement aussi par les espèces américaines. d’abord désignées par Marsh sous le nom Æ£ohippus. Entre Pachy- nolophus type et son contemporain Propalæotherium, il existe quel- ques intermédiaires, du Lutétien. Enfin Lophiotherium représente le type terminal d’un rameau éteint, et ne saurait être considéré, pas plus que Palæotherium, comme l’un des chaînons par lesquels a passé l’évolution directe du Groupe des Equidés : ces derniers, d’après un tableau phylogénétique que M. Depéret dresse « sous toutes réserves », paraîtraient descendre d'un troisième rameau, se détachant de Pachynolophus par l'intermédiaire d'Epihippus, (1) Paris, 1901.— Bull. Soc. Géol, de Fr., pp. 199-224, PI.IV-V. 4° Sér. t. I, n° 2. 1 PET ES forme américaine qui a précédé Mesohippus, de l'Oligocène. et Anchitherium, du Miocène. Cette Etude jette une lueur remarquable sur une question qui était restée assez confuse, et l’on ne peut que féliciter M. Depéret d'y avoir apporté l'appoint de sa haute compétence. Balenottera mioceniea del Monte Titane, Repubblica di S. Marino. Mem. del prof. Giov. Capellini (1). — A l'exposition uni- verselle de 1900, à Paris, a figuré le moulage de la tête de l’inté- ressant Cétacé, récemment découvert dans le Calcaire du Mont Titan, à St-Marin, et auquel M. Capellini donne le nom Aulocetus sammarinensis. La description détaillée du crâne, que fait figurer M. Capellini, fait ressortir l'exactitude de cette détermination gé- nérique. De l'examen des débris fossilifères qui accompagnent cette magnifique trouvaille, l'auteur conclut que l’âge du calcaire aré- nacé du Mont Titan peut être fixé au Miocène moyen. Les Dauphins longirostres du Boldérien (Miocène supérieur) des environs d’Anvers, par 0. Abel (2). — Cet important Travail contient la première partie des résultats des recherches de l’au- teur sur les riches collections de Dauphins conservées dans les ga- leries du Musée de Bruxelles. Avant d'entreprendre la description détaillée du crâne de Cyrtodelphis suicatus P. Gerv., et celle du crane d’Eurhinodelphis Cocheteuxi du Bus, M. Abel a jugé, avec beaucoup de raison, qu'il serait utile de présenter quelques obser- vations préliminaires sur la phylogénie des Odontocètes, sur leur dentition, sur leur armure dermique, et enfin sur les caractères généraux du crâne. Il en tire cette conclusion reproduite sur un tableau phylogénétique, que l'ancêtre Zeuglodon a donné naissance à deux rameaux dont les stades progressent de la phase hétéro- donte oligodonte aux formes homodontes polyodontes, pour finir par la forme oligodonte pseudohétérodonte. Au point de vue stratigraphique, les restes d'Odontocètes des fortifications d'Anvers appartiennent exclusivement au Miocène supérieur, tandis que les restes de Mysticètes se partagent entre le Miocène supérieur et le Pliocène inférieur. Il serait possible d'ex- pliquer la faible quantité des mandibules recueillies, par ce fait que (1) Bologne, 1901. — Broch. in-4° de 20 p. avec 2 PI. doubles lith. Extr. de Mem. della R. Accad. de Sc. dell 1stituto di Bologna, Sér. V, t. IX. (2) Bruxelles, 1901. — Vol. in-4° de 95 p. avec 10 PI. Extr. des Mém. du Mu- sée royal d'Histoire naturelle de Belgique, t. I. SEE és cet os se détache d’abord du crâne de l'animal en décomposition, et tombe isolé au fond de l’eau. La seconde partie de ce beau Mémoire comprend la description détaillée de chacun des individus étudiés, qui appartiennent aux deux espèces précitées. Preliminary Notes on some recently discovered extinet Verte- brates from Egypt, by €. W. Andrews (1). — Les couches dans lesquelles ont été recueillis les débris de squelettes de Siréniens et de Zeuglodontes, qui font l’objet de cette Note, sont situées aux en- virons du Fayoum, dans le désert lybique, et l’auteur les attribue probablement à l'Eocène supérieur ou à l'Oligocène inférieur.Outre Eotherium ægyptiacum, qui avait déjà été décrit de Mokattam, par Owen. et Zeuglodon Osiris, l'auteur décrit de nouveaux Ongulés : Palæomastodon Beadnelli, dont la mâchoire a beaucoup d’analogie avec celle de P. angustidens, du Cartennien de Kabylie ; Moœrithe- rium Lyonsi, représenté par de bons fragments des mâchoires ; Bradytherium grave, animal remarquable, qui a de l’analogie avec un Dinotherium. La seconde partie de l'Etude de M. Andrews est relative aux dé- bris d’Ophidiens et de Chéloniens, qui concernent plutôt notre collaborateur M. Sauvage, et dont nous lui réservons l’analyse, parce qu’il y a notamment deux Genres nouveaux à caractériser. Sur la similitude des dents de l'Homme et de quelques ani- maux, par M. Alb. Gaudry (2). — Pour apprécier le véritable sens de cette intéressante brochure, il faut commencer par en citer la phrase finale : «... les dents ont été insensiblement modifiées, tan- tôt dans un sens, tantôt dans un autre, pour servir aux fonctions nouvelles qu'elles ont eu à remplir. Tandis que, chez un grand nombre d'animaux, la complication des dents marque un progrès, chez l'Homme, c’est leur diminution qui marque la supériorité ». Le raccourcissement de la mâchoire humaine est provoqué, d'après M. Gaudry, par la prédominance nécessaire de la boîte cérébrale, puisque les fonctions du cerveau qui sert à la pensée, doivent chez l'Homme, prendre une beaucoup plus grande importance que les fonctions de la nutrition. Or, «les dents les plus incomplètes sont (1) Londres, 1901. — Geological Magazine. Déc. IV, Vol. VIII, n° 447 (Sept.), pp. 400-:09, et n° 448 (Oct.) pp. 436-444, avec fig. (2) Paris, 1901. — Broch. in-8° de 10 p., avec fig. Extr. de l’Anthropologie, Janv.-Avril. DR Eee celles de l'Homme blanc : leur denticule postérieur est très réduit ; ce denticule devient un peu plus fort chez le Nègre, encore plus fort chez le Chimpanzé, le Gibbon et le Gorille, encore plus large chez le Dryopithèque ; il se confond avec le reste de la dent chez . l'Orang-Outan, de sorte que le type trigonodonte s’efface ». Cette transformation est précisément l’inverse de la descendance natu- relle, et elle s’explique simplement par ce que les dents, comme toutes les parties de l'organisme, se modifient pour s'adapter aux changements de mœurs. Sur un fragment de mâchoire de Felis lee Lin., des graviers quaternaires de St-Aubin-Jouxte-Boulleng, par M. R. Fortin (1). — La mâchoire dont il s’agit, recueillie il y a quelques années dans une ballastière des environs d’Elbeuf, a été reconnue comme appar- tenant à un Félin de grande taille, d’abord dénommé Felis spelæa, et considéré depuis comme un ancêtre de Felis leo, dont la taille aurait successivement diminué. D'après l’état de conservation de cet ossement, M. Fortin pense qu’il provient des couches sableuses supérieures de la ballastière, qu'il est, par conséquent, contem po- rain de Bos primigenius et le Cervus elaphus ; ce serait donc un lion néolithique. POISSONS ET REPTILES par M. H. E. SAUVAGE. Le Ceratodus, par M. Henri Bruyère (2). — Parmiles découvertes ichthyologiques les plus intéressantes, faites dans ces derniers temps, il faut avant tout citer celle du Baramunda dans les rivières Burnett, Dawson et Mary, au Queensland. Agassiz avait désigné sous le nom Ceratodus des plaques den- toires de Poissons recueillis dans les terrains triasiques d'Europe ; depuis, ce Genre a été trouvé dans le Trias de l’Inde et au sud de l'Afrique, ainsi que dans la Grande Oolithe d'Angleterre et le Ju- rassique supérieur du Colorado. (1) Louviers, 1901. — Note de géol. normande, VIII. Extr. de Bull. Soc. norm. Etudes préhist. t. VIII, 1900, pp. 47-54, PI. HI. (2) Paris, 1901. — Bull. de la Société centrale d'aquiculture et de pêche, CxXIIT n°19; Le Baramunda, trouvé en 1870, par Gérard Kreff, dans le Queens- land,ayant la même dentition que le Ceratodus secondaire, a été rap- porté à ce Genre (C. Forsteri, C. miolepis). Il est, dès lors, intéressant de faire connaître le genre de vie de ce Dipnoïque, d’après les observations recueillies au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Ceratodus, dont la taille peut arriver à deux mètres, se plait dans les eaux bourbeuses et se dissimule, pendant le jour, dans des retraites profondes d’où il ne sort guère que la nuit, pour pren- dre sa nourriture ; celle-ci consiste, à la ménagerie du Muséum, en Crustacés et en Mollusques d'eau douce, tels que Gammarus, Limnées, Planorbes, etc. Il paraît que Baramunda peut quitter l'eau pour aller à terre, ou du moins dans les marécages ; la chose est possible, le poumon dont il est pourvu lui permettant de pouvoir respirer l'air en nature ; mais il est douteux qu'il puisse vivre longtemps hors de l’eau, ses membres étant beaucoup trop faibles pour soutenir le poids du corps et servir à sa progression sur le sol ; il est plus probable qu'il s’élève parfois hors de l'eau pour faire provision d'oxygène. On the structure of the frontal spine and the rostro-labral cartilage of Squaloraja and Chimæra, by Otto M. Reis (1). — Depuis que la position systématique du Genre Squaloraja a été fixée parmi tes Chiméroïdes, on a reconnu que l’épine frontaie de ce Poisson estidentique au processus frontal des Chimères actuel- les et des Holocéphales fossiles ; on les considère comme des forma- tions de nature dermique, et Zittel, Jaeckel, A. S. Woodward ont admis qu'elles sont composées de dentine ou de vasodentine. En 1890, Otto Reis a montré que l’épine frontale d’une espèce du Kimméridgien (Ischyodus avitus) consiste en un fibro-cartilage très calcifié, ressemblant aux griffes d’adhérence des Elasmobran- ches mâles ; la structure micrographique de ces parties diffère de celle du cartilage hyalin du squelette interne, et son développe- ment ontogénique n’est pas le même. Jaeckel a admis que l’épine frontale a la même structure que le prolongement frontal, et qu'elle consiste en tubes calcifiés creux, dont la partie périphérique est formée de cônes peu fusionnés sur lesquels sont déposés des plaques de dentine étoilée. L'examen micrographique de l’épine frontale de Squaloraja montre que la structure est autre ; elle est presque la même ‘que chez Chimcæra et (1) London, 4895. — Extr. de Geological Magazine, Déc. IV, t. IT, n° 375. ER ES chez Ischyodus ; on remarque une quantité de canaux vasculaires, entre lesquels sont de longues cellules irrégulièrement disposées, avec un tissu interfibreux osseux. Le fibro-cartilage de l’appareil de préhension des Elasmobranches mâles est produit dans le cho- rion par des scléroblats ; il se développe dans le feuillet dermi- que, primitivement séparé de l’endosquelette des nageoires pel- viques. L'épine frontale des Chiméroïdes est de même presque en- tièrement séparée du crâne, et constitue une partie de la couche fibreuse et vasculaire de la peau ; les cellules de calcification sont, non seulement irrégulièrement allongées, mais encore plus nom- breuses que celles du cartilage de l’endosquelette. Un Poisson, dont les affinités sont douteuses, Menaspis du Permien supé- rieur du Hartz, est armé de trois paires d’épines pariétales ; ce sont les homologues de l’épine frontale des Holocéphales mâles. Les appendices rostro-labiaux de Squaloraja ont été regardés par Smith Woodward comme un prolongement du cartilage in- tertrabéculaire ; on doit les regarder comme identiques aux carti- lages correspondants chez les Chimères, de même que les carti- lages latéraux. Le rostre d’un Sélacien du Cénomanien du Mont Liban (/hinobatus maronita) est presque identique à celui de Squa- loraja. Smith Woodward compare les deux cartilages latéraux de ce dernier Genre aux baguettes qui forment l’axe des barbillons oraux des Myxinoïdes. Les cartilages de Squaloraja ne peuvent être regardés comme des processus, en forme de cirrhes, des la- biales postérieures ; mais ils représentent en réalité, les labiales antérieures et postérieures elles-mêmes; leur grand développe- ment correspond à celui du rostre et de l’épine rostrale; l’épine frontale est: longue lorsque le rostre est long (Squaloraja et Myria- canthus); courte lorsque le rostre est faible ou réduit (Ischyodus et Chimæra) ; latératement comprimée, avec un rostre latéralement comprimé, verticalement comprimée, avec un crâne semblable à celui de Squaloraja. Rappelons que ce Genre comprend deux espèces : S. polyspondy- lus Agassiz, S. tenuispina Smith Woodward, du Lias inférieur du Dorsetshire. Ueber Semionotus Ag., von E. Schellwien (1). — Le Genre Semionotus Agassiz, tel que Smith Woodward le comprend, est le (1) Kônigsberg, 1901. — Extr. de Schriften der Physikalish ækonomischer Gesellschaft zur Kônigsberg. Br. in-4, 3 PI. type de la Famille des Sémionitidées, et prend place dans le Sous- Ordre Protospondyli. Ce Genre, limité au Trias, est connu d'Alle- magne, d'Angleterre, des Etats-Unis, de la Nouvelle-Galles-du- Sud, et de Kervo, formation de l’état libre d'Orange. M. Schellwien, étudiant de bons exemplaires de S. capensis Woodward, et de S. Bergeri Agassiz, a pu faire une étude appro- fondie de ce Genre. Le prémaxillaire forme environ la moitié de la longueur du bord de la mâchoire; les dents externes sont minces et coniques, les dents de la rangée interne plus fortes ; le frontal est très étendu, le pariétal court; l'orbite est entourée d’une série de plaques, au-des- sous desquelles est une grande plaque sous-orbitaire en rapport, en haut, avec un post-orbitaire ; l'appareil operculaire est développé ; l'opercule est grand, le préopercule étant très arqué; on remar- que à l'épaule une clavicule étroite bordée en arrière par la post- clavicule, et en haut, par une écaille supraclaviculaire. Les écailles sont lisses ou faiblement ornées, avec un étroit bord recouvert ; les écailles ventrales sont presque aussi hautes que longues ; la série dorsale forme une crète proéminente. Les fulcres des nageoires sont grands. Les nageoires paires sont petites, la dorsale, grande, est en partie placée au-dessus de l’anale, qui est courte ; la nageoïre caudale est peu fourchue. Passant à la révision du Genre, on voit que plusieurs espèces placées parmi les Semionotus doivent en être retirées. C’est ainsi que S. socialis Berg., du Trias de Cobourg, appartient au Genre Dictyopyge, qui fait partie d’un tout autre groupe, le Sous- Ordre Chondostei. S. minutus Eg., du Trias de Giffoni, Tyrol, doit probablement prendre place dans le Genre Pholidophorus, qui est non un Protospondyli, mais un sospondyli. S. leptocephalus Ag., du Lias supérieur de Boll, S. rhombifer Ag. etS. latus. Ag., du Lias inférieur de Lyme-Régis, S. striatus Ag., du Trias supérieur de Seefeld, Tyrol, sont des Heterolepidotus, c’est-à-dire des Eugna- thidés. Quant à S. spinifer Bell, du Trias supérieur du Tyrol, S. Pentlandi Eg., S. pustulifer Eg., S. curtulus Costa, du même ni- veau, ils appartiennent à un Genre voisin de la Famille des Sé- mionotidés, le Genre Colobodus. R. Michael a formé, en 1893, un Genre Prolepidotus pour une espèce, P. Gallineki, du Rhétique des environs de Landsberg, Silé- sie supérieure. Ce Genre doit être regardé comme synonyme de Lepidotus Agassiz. EE des Cœlacanthus Lungonensis, von Otto M. Reis (1). — Sous le nom Cœlacanthus granulatus, Agassiz a fait connaître un Poisson du Permien supérieur d'Allemagne ; ce Genre a été depuis signalé dans le ‘« Coal Measures » d'Angleterre, d’Ecosse, de l'Ohio; d’après Smith Woodward, il est le type de la Famille des Cœlacan- thidés, et prend place dans le Sous-Ordre Actinistia, Ordre des Crossoptérygiens. Teller a indiqué, sous le nom Cœlacanthus Lungonensis, une es- pèce de la formation des « Schistes de Lungen » (Keuper supérieur), et cette espèce, qui est décrite avec soin par le Professeur Reis, appartient au même groupe que C. elegans Newburry, du « Coal Measures » de l'Ohio, d'Ecosse, d'Angleterre et du Culm du De- vonshire. On the Fish Fauna of the millstone Grits of Great Britain, by Edgar D. Wellburn (2).— Ce niveau a fourni, dans le Lancashire et dans le Yorkshire, 19 espèces de Poissons. Parmi les Ichthyodo- rulites, un Genre nouveau, Euetenodopsis, est ainsi caracté- risé : Voisin du Genre Euctenius Traquair, mais en diffère en ce que l'extrémité proximale, au lieu d’être arrondie ou mousse, s'élargit en une partie plus ou moins spatulée ; cetteépine dermique est de forme plus ou moins elliptique, comprimée latéralement, l’un des côtés étant concave, l’autre convexe et pectiné par des denticules serrés et obtusément pointus. On the Fish Fauna of the Yorkshire Coal Measures, by Edgar D. Wellburn (3). — Dans le Yorkshire, on ne trouve que la partie inférieure et la partie moyenne du « Coal Measures ». Ces deux niveaux ont fourni 79 espèces de Poissons. Deux espèces sont décrites comme nouvelles, savoir: Janassa sulcata; dents avec la face antérieure marquée d’un profond sillon; couronne mince en forme de pétale ; base large et sillonnée par plusieurs rides transversales bien marquées. — Petalodus ornatus ; dents dif- férant de celles de: P. hastingsiæ M. Coy, par la surface antérieure ornée de sillons disposés en festons, une série étant médiane, deux latérales. (1) Vienne, 1900. — Br. in-8, 2 Pl. Ext. de Jahrbuch der k. k., geol. Reichsanstalt, Bd, 50. (2) London, 1901. — Extr. de Geological Magazine, Déc. IV, t. VIII, n° 443. (3) Leeds, 1901. — Ext. de Proceedings of the Yorkshire geological and poly- technic Sociely, t. XIX, part. II. SU TE On the occurence of Fish remains in the Limestone shales at Crimsworth Dean, near Hebden Bridge, Yorkshire, by Edgar D. Wellburn (1). — Avec des Goniatites, Nautilus, Orthoceras, la localité citée a fourni trois espèces de Poissons, savoir: Cladodus mirabilis Ag., du Carbonifère d'Angleterre, d'Irlande, de Russie; Orodus elongatus Davis, du Carbonifère inférieur de l'Irlande ; Elonichthys Aitkeni Traquair, du « Coal Measures » d'Angleterre. Fore and hind limbs of Carnivorous and herbivorous Dino- saurs from the Jurassie of Wyoming. Dinoesaur contributions, n° 3. by Henri Fairfeld Osborn (2). — Le Professeur O. C. Marsh a décrit cinq Genres de Dinosauriens carnassiers, du Jurassique du Wyoming, savoir: Allosaurus, le plus grand des carnassiers; Creosaurus, une forme alliée plus petite; Labrosaurus, un autre type ; Cœlurus, un animal de très petite taille, à os creux ; et enfin Ceratosaurus, un animal de grande taille, aux naseaux pourvus de cornes. De ces Dinosauriens, le plus voisin du Mégalosaure d'Europe, est Allosaure qui s'en distinguerait par moins de cinq vertèbres au sacrum, par trois doigts au pied, tandis que Mégalosaure en aurait quatre ; le dernier caractère ne peut plus être regardé comme dis- tinctif. La découverte d’ossements d’Allosaure, dans la carrière Bone Cabin, montre que, chez cet animal, il existe, en réalité, quatre doigts au pied ; le pouce est dirigé en dedans comme un doigt préhensible auxiliaire. M. Osborn figure comparativement la patte postérieure de deux Dinosauriens herbivores et celle d'un carnivore; on remarque que ces derniers sont de taille beaucoup moins considérable que les premiers; la patte postérieure a, en effet, chez Brontosaure, 3 mètres de long ; chez Diplodocus, 2 m. 80 de long ; chez le carnivore Allosaure, elle atteint 2 mètres. A l’aide des matériaux recueillis dans la carrière Bone Cabin, M. Osborn a pu reconstituer les membres des Dinosauriens pré- cités. Chez Allosaure, le tibia et le péroné sont longs et grêles : le col du fémur est relativement grêle ; les métatarsiens I et IT sont semblables à ceux de Brontosaure; le métatarsien IIT est plus grêle que chez-ce dernier ; le métatarsien IV, encore plus grêle, a (1) Leeds, 1901. — Proceedings of the Yorkshire geological and polytechnic Society, t. XIV, part. II. (2) New York, 1899, — Extr. de Bulletin American Museum of Natural his- tory, t. XII. LL AGE deux phalanges osseuses, tandis qu'il n'y en a pas au métatar- sien V. Chez un autre herbivore, le Brontosaure, on remarque, au membre postérieur, que les phalanges des doigts IV et V devaient être cartilagineuses. La restauration du membre antérieur a été faite, par le Profes- seur Marsh, chez les Sauropes Morosaure et Brontosaure; cette restitution est inexacte ; en effet, il est maintenant admis, qu'à la main, comme au pied, des phalanges étaient cartilagineuses ou faisaient défaut; il est probable que, tandis que les trois doigts centraux étaient pourvus de phalanges et de griffes, le doigt interne en était dépourvu. C'est ce que l’on constate à la patte postérieure d'un herbivore de grande taille encore, indéterminé, mais étant peut-être Morosaurus agilis. A new Dinosaur, Stegosaurus Marshi, from the lower Cre- taceous of south Dakota, by Frederie A. Lucas (1). — Le nom Stegosaurus Marshi est donné à une espèce nouvelle de Stégosaure représentée par des plaques, des écailles, des parties de l'ar- mature gulaire et nuchale, des vertèbres et des os des membres ; ces restes ont été trouvés associés à ceux d’un autre Dinosaure que l'on doit, sans doute, rapporter à Camptosaure. L'espèce nouvelle est caractérisée par l'apparence massive des plaques et des épines, la largeur de leur partie basilaire, le bord tranchant des épines. Par ce caractère, l’espèce diffère entièrement des autres Stégosau- riens ; rapproché de ce fait que des débris ont été recueillis dans le plus ancien horizon où les Stégosaures ont été signalés, on doit penser qu'ils représentent le premier état de développement de ce remarquable groupe de Dinosauriens. L’armature nuchale consiste en plaques petites, épaisses, faible- ment carénées, ressemblant à celles des Crocodiles. La gorge était protégée par des ossicules arrondis. Il est probable que l'espèce de Dakota appartient à un Genre distinct de Stégosaurien. Resti di Mosasauriano nella seaglia rossa di Valpantina, per Enrico Nicolis (2). — Les formations crétaciques supérieures du Véronais ont fourni des Poissons: Ptychodus polygyrus, Ag., P. (1) Proceedings U. S. National Museum, t. XXIII, n° 1224. (2) Venezia, 1900. — Br. in-8. maxillaris Ag., P. latissimus Ag., Oxyrhina Mantelli Ag., Cœlodus saturnus Heckel, et une Tortue : Protosphargis veronensis Cap. On y a récemment découvert un fragment de mâchoire, jugal, maxil- laire et mandibule, d’un Mosasaurien qui, par les dents, indique une espèce voisine de Prothathosaurus Solvagi Dollo, de Meswin. A complete Mosasaur skeleton, osseous and cartilaginous, by Henry Fairfield Osborn (1). — La découverte d’un squelette com- plet de grand Pythonomorphe, Tylosaurus dyspelor Cope, dans le Terrain crétacique du Kansas, jette une vive lumière sur l'ostéo- logie des Mosasauriens en général. Indépendamment, en effet, du squelette osseux, une portion du squelette cartilagineux a pu être étudiée, tels que les cartilages de la gorge et de la poitrine. La longueur du squelette est de 8830, se décomposant ainsi : crâne et mâchoires, 1,220; cou, 0,610 ; tronc, 2,440 ; queue, 4,560. La formule de la colonne vertébrale est : cervicales, 7 ; dorsales avec côtes sternales, 10 ; dorsales avec côtes libres, 12; sacrée, 1 ; cau- dales et pygales, 72. L'atlas se compose de cinq pièces, savoir: deux pièces latérales de l’atlas proprement dit, reconnues comme arc neuraux ou neura- pophyses; le processus odontoïde de l’axis, regardé comme un pleurocentre ou centrum proprement dit de l'Atlas, secondairement soudé à l’axis ; une pièce ventrale antérieure ou élément inférieur de l’anneau, regardé par Gegenbaur comme une hypapophyse et successivement par Baur comme un centrum, puis comme un in- tercentrum ; la pièce ventrale postérieure est assimilée par Baur, à un intercentrum, et par Williston, à une hypapophyse. L'histoire complète de l’atlas et de l’axis des Mosasauriens, des Lacertiens et de Sphenodon peut être ainsi synthétisée : 1° l'intercentrum de l'a- tlas se soude avec l'arc neural de l’atlas pour constituer la portion basilaire de l’anneau ; 2° l’intercentrum de l'avis se fusionne avec le centrum de l’axis pour former une sorte de hypapophyse. Les caractères les plus importants constatés sur le crâne de Tylosaurus sont : au crâne un grand epipterygoïde et probablement un supraciliaire distinct; l’atlas et l’axis sont plus complexes et plus primitifs que chez les Lacertiens récents et que chez Spheno- don ; la première et la seconde vertèbre dorsale ressemblent aux cervicales, mais ont les côtes réunies au sternum ; les côtes cervi- cales antérieures sont réduites ; les coracoïdiens sont largement (1) New York, 1899. — Mem. of the American Museum of natural history, t. I, part. IV ; in-4, PI. ny" re séparés par des épicoracoïdes cartilagineux de forme triangulaire, probablement sans épisternum ; le larynx consiste en deux épais- ses pièces cartilagineuses ; la trachée se divise en bronches, au niveau de la partie antérieure du sternum ; au Corps, on voit un ulnaire osseux et trois os carpeaux ; le cinquième métapodial est court à la main et au pied ; les hyperphalanges sont compensés par l'alternance des jointures des doigts 1 et 5, et par celle des doigts 2,3 et 4. De l'étude de Tylosaurus dispar,on peut conclure que les Mosa- saures sont un rameau marin très ancien des Lacertiliens, retenant certains caractères des Lacertiliens primitifs et généralisés ; ils sont très hautement spécialisés en vue d’une existence marine et d'un régime carnivore, et constituent une division distincte dans l'Ordre des Lacertiliens. A skeleton of Diplodoeus, by Henry Fairfield Osborn (1). — La découverte de la plus grande partie du squelette d'un Dinosau- rien, Diplodocus longus Marsh, a éclairé d’un jour tout nouveau l’ostéologie des Sauropodes; cette découverte a été faite aux Coma Bluff du Wyoming, localité célèbre par les nombreux restes de Di- nosauriens qu'elle a fournis. Chez les Sauropodes, le nombre exact des vertèbres dorsales est inconnu; Marsh l’'évalue à 14 chez Brontosaure; l’auteur du Mé- moire que nous analysons pense que ce nombre doit être plus con- sidérable, et admet provisoirement le chiffre 15 pour Diplodocus. Toutes ces vertèbres sont opisthocéliennes, il n'existe pas de ver- tèbre nodale ou de transition brusque entre les épines doubles et l’'épine simple, ainsi qu’on le remarque chez Brontosaure; l'articulation costale se relève beaucoup aux dorsales postérieures. Il existe quatre vertèbres sacrées, les trois premières ayant les épines coudées, la dernière plus libre et ressemblant à une cau- dale. L'union sacro-iliaque se fait par les épines neurales et par des plaques diapophysales. Complètement différentes des caudales de tous les autres Dino- sauriens, et même de celles des autres Sauropodes, les caudales de Diplodocus se distinguent par les modifications profondes, suivant les diverses régions de la queue; à ce point de vue, Diplodocus est encore plus remarquable que Brontosaure. Toutes les caudales sont procéliennes ; les antérieures sont pouvues de larges lames (1) New York, 1899. — Mémoirs of the American Museum of naturel history, t. l,part. IV. ‘ Pol = diapophysales ; les os en A sont de cinq types différents; les cavités latérales du centrum existent de la re à la 18e vertèbre, en diminuant graduellement d'étendue ; les premières caudales sont courtes, relativement massives ; les moyennes sont longues, étroites et contractées ; les postérieures sont longues, grêles, cylin- driques ; les épines neurales deviennent graduellement plus basses et s'étalent ; les prézygapophyses dans les douze premières caudales, sont reliées par deux lames supplémentaires en X, les postzyga- pophyse, par une lame médiane verticale. Diplodocus longus atteignait une très grande taille, environ 60 pieds ; l'animal était relativement plus élancé que Brontosaure. La queue, qui faisait la moitié de la longueur du Reptile, était mer- veilleusement appropriée pour une rapide natation; elle remplis- sait, en outre, les fonctions d’un levier pour contrebalancer le poids de la partie antérieure du corps; lorsque l’animal adoptait la station verticale, le poids du corps était supporté par les membres postérieurs et par la queue. On admet généralement que les grands Dinosauriens étaient lourds et paresseux ; cette vue peut être, en partie, appliquée à Brontosaure, elle ne peut l’être à Diplodocus. Chez celui-ci, le squelette axial est une merveille de construction et constitue un triomphe de mécanisme appliqué à une grande taille alliée à la force et à la légèreté. La nourriture consistait probablement en grandes plantes aqua- tiques, que les griffes qui armaient les mains pouvaient arracher, tandis que les faibles dents antérieures devaient être seulement préhensibles. Vorlaüfiger Bericht über die triassische Dinosaurier des euro- päâischen continents, von D: F. von Huene (1). — Jusqu'à pré- sent, tous les Dinosauriens du Trias d'Europe, de l'Inde, des États- Unis, appartiennent à l'ordre des Théropodes. D'après 0. Marsh, la Famille des Platéosauridés (Zanclodontidés), est exclusive- ment européenne ; elle comprend les Genres Zanclodon (Plateosau- rus, Belodon, Smilodon, Gresslyosaurus), Teratosaurus ? Dimodosau- rus, des marnes et des grès keupériens des environs de Stuttgart, de Nuremberg, d'Angleterre, de Poligny (Jura). La Famille des Anchisauridés est américaine, avec les Genres Anchisaurus, Am- (1) Stuttgart, 1901. — Ext. de Neu. Jahrbuch für Mineralogie, Geologie und Palæontologie, Bd. II. mosaurus, Arctosaurus ? Bathygnathus, Clepsysaurus ; européenne, avec les Genres Palæosaurus, Thecodontosaurus. Dans une Notice récemment parue, le Dr F. von Huene, de Tu- bingue, a étudié les ossements de Théropodes découverts en Alle- magne, et à Poligny, dans le Jura. Les vertèbres dorsales recueillies dans ce dernier gisement sont platycéliennes, allongées, avec de fortes apophyses ; les caudales antérieures sont beaucoup plus courtes, tandis que des vertèbres d’une région plus reculée s'allongent, mais deviennent beaucoup plus petites; ces vertèbres sont, sans doute, de Dimodosaure. Le bassin de Zanclodon, du Stubensandstein d’Aixheim, montre que l’ischion est assez court, très élargi à la partie proximale; l’is- chion se prolonge en arrière de la cavité cotyloïde, mais moins que chez les Théropodes américains, le pubis est élargi à son extrémité proximale. Un sacrum provenant d'Allemagne, et un autre trouvé à Poligny, montrent trois vertèbres largement étalées. Le fémur, de 0700 de long, présente le quatrième trochanter ; la tête supérieure de l'os, épaisse, est détachée du corps; à l’articulation proximale, le tibia est très large. Un scapulum, provenant du Trias d'Allemagne, long de 0®600, est relativement peu élargi à l'extrémité proximale, un peu plus à l'extrémité distale, tandis que, chez Dimodosaure de Poligny, cette partie est plus élargie et que l'os est beaucoup plus court, 0m400. Le corracoïdien, qui, chez l’espèce allemande, est semilunaire, est relativement plus grand chez Dimodosaure, à bord distal peu in- curvé ; l’'humérus, long chez l'espèce allemande de 0380, est un peu arqué, un peu plus élargi dans la partie proximale que dans la partie distale. Le cubitus et le radius sont relativement longs, 0m300. Notes on a Turtle from the Cretaceous rocks of Alberta, by Lawrence M. Lambe (1). — Sous le nom Compsemys variolosus, Cope a fait connaître les Tortues les plus grandes et les plus com- munes des couches de Laramie, dans le Montana. De l'étude des spécimens bien conservés, M. Lambe a conclu que cette espèce ne peut être maintenue dans le Genre Compsemys, qui est étroite- ment allié à Pleurosternon et pourvu d’un mésoplastron. L'absence de cette pièce, la présence de deux petites plaques gulaires sépa- rées par deux intergulaires, la présence d'inframarginales, l'union du pelvis avec le plastron montrent que l'espèce doit être rap- (1) Ottawa, 1901. — Ext. de Ollawa naturalist, t. XV, n°3, & PI. er portée à Adocus Cope. La taille atteint 0 m. 720; la carapace est convexe, le plastron aplati ; les os marginaux sont robustes, forte- ment convexes à leur partie inférieure. La suture des écailles dermiques est fortement marquée; la surface des os est fortement sculptée. TRILOBITES Par M. G. RAMOND. Researches on the Visual Organs of the Trilobites, by G. Lindstrôm (1). — On sait que « l’hypostome » des Trilobites, pièce homologue de la lèvre supérieure des autres Crustacés, présente le plus souvent la forme d'un écusson renflé au milieu, en un corps central, et dont le limbe émet, de chaque côté, deux paires de prolongements aliformes. Le corps central est séparé du limbe par une «rainure » dite «postérieure », en arrière du corps central, et latérale, sur les côtés; un troisième sillon, parallèle à la rainure postérieure, traverse la partie postérieure du corps central, et est connu sous le nom de «rainure entérieure » (V. Ch. Barroïis, Ann. Soc. géol. du Nord, XXX, 1901, p. 36-39). M. Lindstrôm a reconnu, avec l'assistance de M. Liljevall, entre les rainures antérieure et postérieure, l'existence de taches ou « macules », disposées symétriquement, et qui paraissent être des organes visuels. La forme et les dispositions de ces macules va- rient suivant les Genres et même les espèces. Dans les Asaphidæ, par exemple, elles sont ovoïdes ou elliptiques, avec bourrelet linéaire: dans d'autres types (Bronteus Illænus) elles affectent l’as- peet de tubercules. Le rôle de ces organes parait avoir échappé, ou avoir été méconnu parles précédentsauteurs : Barrande, dans son « Système silurien de la Bohême » (vol. I, p. 156) s'exprime ainsi: « Cette plaque bombée » (l’hypsatome) porte souvent des saillies et des empreintes creuses, » dans le voisinage de la bouche ; leurs formes varient suivant les » espèces, mais en conservant toujours les caractères génériques. (1) Stockholm, 1901. — Extr. de K. Svenska Vetenskaps Akademiens Hand- lingard, Bd. 34, n° 8. — Broch. in-4, 86 p. 6 PI. MANS Eau » Nous les considérons comme les points d’attaches des muscles et » des mâchoires ». Les Trilobites que l'on considérait jusqu'ici comme aveugles, parce que leurs restes ne présentent pas d'yeux à facettes sur le Céphalothorax, tels que Asaphidæ, Illænus, Lichas, etc., étaient pourvus de macules visuelles sur l’hypostome, d’après M. Linds- trôm. L'auteur relate comme suit la genèse de la découverte : « Nous étions en train de préparer, Liljevall et moi, des échan- tillons de Bronteus polyactin Angelin, espèce rare du « Wenlock » de l’Ile de Gotland. Dans ce type, l'hypostome est clypéiforme, s’amincissant vers le bord postérieur, en forme de langue ; le bord antérieur est faiblement incurvé, et prolongé sur les deux côtés par des ailes larges qui se terminent en pointes. La surface exté- rieure est divisée en trois champs transverses, limités par deux rainures sans profondeur ; le champ antérieur, qui est le plus large, occupe plus de la moitié de cette surface ; le champ médian, en forme de croissant, est étroit ; le postérieur, de même taille, est tangent aux bords postérieurs de l’hypostome, qui, près de l’axe médian, se projette en angle obtus de chaque côté. Dans sa partie lisse, la surface est couverte de lignes en terrasse, concentriques et régulières. Sur le bord inférieur de la rainure supérieure, deux petits tubercules sont visibles; suivant les échantillons, leur axe a 0,96 m/m à 1,07 m/m: cet axe est oblique à l’axe longitudinal de l'hypostome. Les 2/3 de la surface des tubercules sont lisses et brillants, le & tiers (l’inférieur) est couvert de granulations d’une extrême petitesse (0,055 m/m environ). M. Liljevall fut frappé de l’analogie de ces granules avec les fa- cettes lenticulaires des yeux de la partie supérieure du Céphalo- thorax. Les sections microscopiques, pratiquées dans les échan- tillons, confirment cette constation. M. Lindstrôm a reconnu l'existence de ces macules (ou tuber- cules) dans 136 espèces, appartenant à 39 Genres difiérents ; il a étudié, dans le plus grand détail, leur structure anatomique sur 36 espèces. Il a pu distinguer aussi divers types de structure: dans certains Trilobites, les macules ne se distinguent du reste du test que par son extrême minceur en ces points; dans d’autres, les ta- ches visuelles sont limitées au bord de la macule ; dans d’autres enfin, elles l’envahissent toute entière. L'auteur estime qu’il s’agit d'organes visuels embryonnaires ; ils sont plus développés chez le jeune que chez l'adulte. EE Qi On retrouve leurs homologues sur la face ventrale des Cirrhi- pèdes à l’état larvaire. De belles Planches, dessinées par M. Liljevall et des figures dans le texte, accompagnent ce Mémoire qui fait grand honneur au Maître ainsi qu’à son collaborateur. Ueber Anthracomartus aus dem Pfälzischen Carbon, von L. von Ammon (1). — Les espèces déjà connues du G. Anthraco- martus proviennent principalement de Silésie et de Bohême, dans le « Calcaire carbonifère » ; l'échantillon unique, recueilli dans le Palatinat, paraît appartenir à une espèce bien distincte, quoiqu'il ait été recueilli au même niveau. Ce fossile, qui ne mesure pas plus de deux centimètres de longueur, et dont l'abdomen est plus large que le Céphalothorax, comme chez tous ses congénères cofami- liaux, prend le nom A. Palatinus v. Ammon. En grossissant forte- ment la sculpture chagrinée de la plaque du Céphalothorax, l'auteur s’est aperçu que les « ocelli » dont elle est couverte, sont disposés en petits cercles tangents et dans l'intervalle externe de ces cercles, point à l'intérieur ; malheureusement, on ne peut tirer encore aucune conclusion de cet arrangement superficiel, signalé pour la première fois, par l’auteur. Beiträge zur Beurtheilung der Trilobiten. von Otto Jaekel (2). — Les observations qui font l'objet de cette intéressante brochure, ont été suggérées à l’auteur par l’examen d’un moule de Ptychopa- ria striata Emmerich, du Cambrien moyen de Pod Ternim, près Tejrovic, en Bohême. M. Jaekel à été frappé de l’analogie incon- testable qui existe entre cette empreinte et la région ventrale d’un Crustacé actuel (Gnathophausia longispina Sars), dont les membres articulés reproduisent, avec assez d’exactitude, l'apparence des membres thoracaux et abdominaux d'un Trilobite. Partant de cette analogie, M. Jackel à patiemment reconstitué (PI. VI) Ptychoparia, en lui prêtant des organes similaires : Hypos- tome, antennes, Expodites prémaxillaires, maxillaires et ventraux, queue, etc... Cet essai est suivi de remarques dignes d'intérêt sur la structure comparative de la tête chez quelques Arthropodes, et sur la disposition analogue de Limulus, des Eurypteridæ et de cer- (1) Munich, 1900. — Broch. in-8 de 6 p. avec 4 fig. dans le texte. Extr. de Geognost. Jahresheft. 15 Jahrg. (2) Berlin, 1901. — Zeilsch. Deutsch. geol. Gesellsch. Bd 53, HeftI, p. 133-171, PI. IV-VI. 2 Mn tains Schizopodes ; une coupe restaurée d'un Phacops fait ressortir la courbure que peuvent prendre les éléments articulés de ce Tri- lobite, puis l’auteur indique la structure de la tête des Eurycare et Paradoxides, ete. Ces remarques jettent un jour nouveau sur une organisation encore très incertaine. CRUSTACÉS OSTRACODES par M. GOSSMANN. Die Leperditien des obersilurischen Geschiebe des Gouver- ment Kowno und der Provinzen Œst-und Westpreussen. von Czeslaw Camielewski (1). — La plus grande partie des matériaux décrits dans ce Mémoire a été recueillie par l’auteur lui-même, pendant le cours de ses études à l'École technique supérieure de ñiga. Des communications, faites par plusieurs Musées régionaux, lui ont, en outre, permis d'aborder l’étude complète du Genre Leperditia, et de faire, en quelque sorte, la Monographie des espè- ces de ce Genre existant dans le Silurien supérieur. La distinction à faire entre les diverses espèces de ce Genre, n'est pas toujours àisée; un tableau des dimensions mesurées sur la charnière des deux valves d’un grand nombre d’échantillons de 18 espèces ou variétés, prouve que toutes ces formes composent une suite ininterrompue, dont l'enchaînement ne permet d’attri- buer le caractère d'espèce distincte à telle ou telle, que selon le degré de constance que présentent ses dimensions relatives. En combinant ce principe avec celui des variations que subissent ces espèces dans le temps, M. Chmielewski est arrivé à une division à peu près satisfaisante des échantillons dont il donne la description détaillée. (1) Kænisgsberg, 1900. — Broch. in-4 de 38 p., avec 2 PI. phot. d'après les des- sins, Extr. de Schriften der Physik. œkon. Gesellsch. zu Kænigsberg à. Pr., 21° année. — 19 — PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. Fossiles devoniens de Santa Lucia (Province de Léon, Espa- gne). — Il: partie. par M. D.-P. Œhlert (1). — Cette communica- tion fait suite à celle que l'auteur a déjà présentée l’année précé- dente, et elle ne comprend exclusivement que des Brachiopodes. Outre une nouvelle espèce (Spirifer Boulei}, du groupe à plis rayon- nants, M. OŒEhlert décrit en détail une nouvelle espèce du groupe Reticularia, mais pourvue d'un sinus médian, et qu'il nomme S. Dereimsi. Le reste de la Planche et la fin de la Note sont entie- rement consacrés à une étude détaillée de Cyrtina heteroclita Detr., var. intermedia Œhl., qui est représenté à Santa Lucia par de nom- breux individus formant un terme de passage entre le type de Defrance et d'autres formes à côtes plus nombreuses, telle que la variété multiplicata, par exemple. Ce Cyrtina se rencontre dans toutes les assises du Devonien et son extension horizontale n'est pas moins grande ; en outre, ses caractères, dans un même gise- ment, prennent parfois un développement excessif, de sorte qu’elle est dans les conditions les plus favorables pour qu'apparaïissent, autour du type, des variations étroitement groupées, dont la dis- tinction spécifique est peu facile à saisir. A cette occasion, M. OŒEhlert donne quelques indications très utiles sur les modifications que subit le deltidium de Clitämbonites quand on passe à Magellania et à Cyrtina ; des sections faites dans la « chambre pédonculaire » de Spiriferina rostrata et de Cyrtina heteroclita font saisir les différences génériques que l'auteur y à découvertes ; d’autres figures, non moins intéressantes, montrent des sections du « spondylium » du Ctichorhinum », l'intérieur des « plaques dentales », le mode d'accroissement de ces plaques, ainsi que la continuité du septum entre celles-ci, enfin la façon dont les parois du spondylium s'interrompent pour laisser le tichorhinum libre, jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement. On ne peut que souhaiter qu'il se produise souvent des études de ce genre, qui, à propos d'une simple description d'espèce, atteignent la hauteur d’un enseignement didactique. (1) Paris, 1901. — Bull. Soc. géot. Fr., p. 233-250, PI. VI, phot. d'après nat. Se | Contribuzione alla paleontologia della Valle del Dezzo, Mem. del Doct. Annibale Tommasi (1). — Les fossiles qui font l’objet de cette Étude sont triasiques; mais il n’y en a que deux qui appar- tiennent au Muschelkalk ; ce sont ceux qui proviennent du gise- ment de Val dei Gatti; les autres, provenant de Pradella, d’'Epolo, de Canal di Pézal, de Pizzo Camino, se rapportent à des couches plus récentes, contemporaines de celles de Wengen et de Saint-Cas- sian, c’est-à-dire à l'étage Tyrolien. Parmi les formes les plus intéressantes que contiennent ces ma- tériaux, d’une conservation souvent défectueuse, nous signale- rons : Halobia Lommeli Wissm., Acmæa lineata Klipst., Protrachy- ceras Gredleri Mojs., Rhynchonella semiplecta Munst., Pecten Margha- ritæ Hauer, Posidonomya Wengensis Wissm., Siphonophyla Desori Klipst.; Dentalium exile, espèce nouvelle qui se distingue de ses congénères triasiques par des caractères bien définis; Lecanites glaucus Munst., Meekoceras corvarense Laube, Aviculopecten triadi- cus Salom., Lima cancellata Bittn., Mysidioptera Klipsteiniana Bitin., Omphaloptychia Donizettii, nouvelle et grosse espèce qui a le faciès d’une Nérinée; Waldheimia (Cruratula) pacheta Tomm., et WW. Damesi Bittn. Cette petite Monographie est fort intéressante, en ce qu'elle com- plète les connaissances que l’on possédait sur cette région peu ex- plorée. Ueber einen neuen Chitoniden, Trachypleura n.g.. aus dem Muschelkalk von Rüdersdorf., von Prof: D: Otto Jaekel (2). — Les restes de Chiton fossiles sont, en général, extrêmement rares et ja- mais on ne rencontre d'individus ayant encore ses plaques en place, de sorte que la détermination des espèces, et même des Genres donne lieu à de grandes difficultés. Aussi doit-on considé- rer Comme une trouvaille du plus haut intérêt la plaquette qu’a fait figurer M. Jaekel, à l’état de moule et de contre empreinte, et qui représente un individu complet, muni de ses huit valves, y compris l’antérieure et la postérieure. D'après un examen attentif de ces valves, quoiqu'’elles soient em- boîtées, l’auteur croit pouvoir conclure que, malgré leur apparente analogie avec celle d’un Lepidopleurus, elles ne doivent pas possé- (1) Milan, 1901. Broch. in-4 de 18 p. avec 2 PI. phot. d’après nature. Extr. de Mem. R. Ist. Lomb., vol. XIX, della ser. III, Sc. math. e nat. (2) Berlin, 1900. — Zeitsch. Deutsch. geol. Gesells. Jahrg. 1900, Heît. 2, p. 914. Si. | PRE der de lames d'insertion, et que, par conséquent, elles doivent se classer dans le Sous-Ordre Eoplacophora. M. Jaekel propose un nouveau Genre Ærachypleura, dont le type est cette espèce (T. triadomarchica), et qui devait être armé d'épines, comme le Genre vivant Acanthopleura. Ueber die Fauna der Pereiros-Schichten, von D' Joh. Bôhm (1). — Il s’agit, dans ce Mémoire, de fossiles recueillis dans des couches reposant sur le conglomérat paléozoïque qui a été rapporté, en partie, au Carboniférien, en partie au Permien. M. Choffat, dans ses études géologiques sur le Portugal, désigne ces couches sous le nom Pereiros, et fixe leur place, d’après leur faune, dans l’Hettangien. L'étude de ces fossiles, par M. J. Bühm, a confirmé pleinement cette opinion ; l'auteur y a, en effet, reconnu un certain nombre de formes déjà décrites par Dunker et par Ter- quem. et celles qui sont nouvelles ont une grande analogie généri- que avec les fossiles d’Halberstadt et d'Hettange. Malheureusement, au point de vue conchyliologique, l’état de conservation de ces fossiles laisse un peu à désirer et il en résulte parfois quelque incertitude, quant à leur détermination généri- que, ainsi Cryptænia sp., dont la bande du sinus n'est pas visi- ble, pourrait bien être un Ataphrus, car il en a tout à fait le galbe. Neridomus liasinus (plus correctement Neritodomus) est assimilé à l'espèce d'Halberstadt, décrite par Dunker, et l’un des échantillons porte des linéoles axiales colorées. Neritopsis algarvensis est classé dans ce Genre d'après l'aspect extérieur de sa spire, car l’auteur n’a pu distinguer si le bord columellaire est échancré. L'existence, en Portugal, de Promathildia turritella Dunker (Melania) donne- rait à cette espèce, déjà citée dans le Luxembourg et dans la Souabe, une grande extension géographique. A propos d'Euspira subangulata d'Orb,, comme l’auteur cite mon opinion (déjà an- cienne) sur le classement d’Euspira, je crois utile de lui rappeler que la dénomination Euspira a été récemment rectifiée par M. Har- ris, et remplacée par Ampullospira (V. Revue critique, I, p. 18). Il y a lieu de signaler quatre nouvelles espèces de Cœlostylina, : Genre qui comprend désormais des coquilles qu'on classait autre- fois dubitativement parmi les Phasianelles, et dont M. Kittl a observé la columelle creuse; ce Genre se rencontre aussi dans 0 (4) Berlin, 1901. — Broch. in-12 de 42 p. avec 3 PI. lith. Extr. Zeitsch. deutsch. geol. Gesellsch, Bd 53, Heft. 2. le Lias inférieur de la Vendée, ainsi que j'ai pu récemment le cons- tater, et il est probable qu'il remonte encore plus haut dans le Système jurassique. Plus loin, M. J. Bôühm propose un nouveau G. Ephyra (type: Æ. exilis n. sp.), dont le galbe ressemble à Hypsi- pleura, mais dont les stries d’accroissement font un crochet rétro- current près de la suture, de sorte que l’auteur le place dans la Fa- mille Actæonidæ. Malheureusement, cette dénomination ne peut être admise pour le Mollusque en question, car elle a déjà été em- ployée trois fois : pour un Lépidoptère (1829), pour un Crus- tacé (1831), pour un Diptère (1863), sans compter Péron et Le- sueur (1809); en conséquence, je propose pour l’espèce portugaise le nom Bälhmmia qui, je l'espère, n'a pas encore été employé. Parmi les quatre Cylindrobullina décrits, il en est un (C. Ammoni) dont le nom remplace C. elongata v. Ammon (non Cylindrites elon- gatus Moore). Parmi les Pélécypodes, nous remarquons : Dimyodon ungulatus, nouvelle espèce absolument circulaire : Harpax meridionalis, n. sp., Pteroperna Camoënsi, dont la charnière paraît bien typique ; Macro- don Banneti Choffat, qui doit être placé dans le G. Beushausenia ; le Genre Esoeyprina Rœder, créé en 1882 dans une étude sur le terrain à Chaïlles et dont M. Bôühm donne une diagnose très com- plète. avec des caractères comparatifs (type : Cyrena Menkei Dun- ker), et il y rapporte Cypricardia Heeri Choffat, Isocyprina Seebachi n. Sp., Mesodesma Germari Dunk., qui est d'un Groupe un peu dif- férent, Z. percrassa n. sp., Cypricardia Ribeiroi Choffat, C. porrecta Dumort. et Z. scapha n. sp. Il est probable que beaucoup de moules rapportés au G. Nucula seraient, si on en connaissait la charnière, à classer dans ce Genre qui est placé dans la Famille Cyrenidæ, à cause de sa formule cardinale. Cette intéressante brochure se termine par la description d'une coquille rapportée à Tæniodon ellipticum Dunk., dont l'empreinte en creux est seule connue, montrant bien les caractères de ia char- nière. Sur la découverte d’un Rhynchoteuthis dans le Sénonien des environs de Beauvais, par L. Thiot (1). - Le bec recueilli à Notre-Dame-du-Thil, par M. Thiot, n'est pas du même niveau que celui de Chavot, mentionné par d'Orbigny et nommé À. Dutemplei ; il a été trouvé dans la base de la Craie de Reims, bien au-dessous (1) Paris, 1901. — Bull. Soc. géol. Fr., 4.sér. I, p. 184. ER de la Craie Meudon, d'où pravenait l’autre individu, en compagnie d’Actinocamax verus. Description de deux Unios nouveaux de l’Eocène inférieur du Nord de la France et de la Belgique. par M. Leriche (1). — Des deux espèces décrites dans cette Note, la première provient des grès ferrugineux de Blaireville, près d’Arras, attribuées au Sparnacien. Cette coquille, d’abord confondue avec U. Wateleti, à cause de l'absence du test, a fourni à M. Leriche quelques bons moulages de charnière, grâce auxquels il a pu établir que c’est une espèce distincte : U. Dollfusi. L'autre espèce (U. jandavensis) pro- vient d’un forage dans les sables argileux du Sparnacien de Gand, et elle se distingue par sa forme ovale, son test mince et sa petite taille. A Texan oil well #ossil, by T.-H. Aldrieh (2). — Le fossile dont il s’agit a été recueilli à Beaumont (Texas) par le D' Phillips, directeur du « Mineral Survey of Texas », M. Aldrich lui donne le nom Vassa beaumontensis, mais il ne nous indique pas exacte- ment à quel niveau géologique cette coquille doit être rapportée : c'est probablement de l'Eocène. L'auteur dit, avec raison, qu’elle ressemble à un Phos, et j'avoue que d'après la figure, il est impos- sible d’y reconnaître les caractères de l'ouverture d'un Vassa, dont la columelle serait tronquée bien plus obliquement, Essais de Paléoconchologie comparée. — Quatrième livraison, par M. Cossmann (3). — Cette importante livraison comprend les Familles suivantes : Fusidæ (y compris Fasciolariinæ), Turbinelli- dæ, Chrysodomidæ 100. Fam., Pyramiomitridæ nov. Fam., Strepturids nov. Fam., Buccinidæ, Nassidæ, Columbellidæ, qui forment une chaîne ininterrompue, depuis les formes fusoïdes et élancées, jusqu'aux formes buccinoïdes à canal court et échancré. Sans entrer, faute de place, dans l’analysedétaillée de ce fragment de Manuel conchyliologique, nous nous bornerons à signaler ici les traits les plus intéressants de la classification adoptée par l’auteur. (1) Lille, 1901. — Broch. in-12 de 6 p. avec 1 PI. phot. d’après nat. Extr. Ann. Soc. geol. Nord, t. XXX, p. 2. (2) Philadelphie, 1901. — The Nautilus, vol. XV, n° 7 (Nov.), p. 74, avec fig. (3) Paris, oct. 1901. — Un fort vol. grand in-8, de 293 p. avec 10 PI. phot. d'apres nat. (Publié par l'auteur). = es FAMILLE Fusidæ, divisée en quatre Sous-Familles : Fusinæ, Fascio- lariinæ, Stweptochetinæ Cossm. (1901), Prychatractinæ. Genre Tectifusus Tate (1893), caractérisé par sa protoconque teeli- forme ; réunion de Surculofusus É. Vinc. (1895) avec Levifusus Conr. (1865) ; Columbarium v. Martens (1881) signalé dans l’Eocène d’Aus- tralie, avec changement de nom de l’une des espèces(Fusus spini[er Tate, non Bell.) remplacée par C. spinulatum Cossm ; dans le Genre Aptyxis, changement de nom spécifique de Fusus Borsonianus d'Anc. non Bellardi (Anwura), remplacé par À. Forestii Cossm. ; figures très exactes du Genre Thersitea Coquand, d'après d’excellents échantillons ; substitution de Dolicholathyrus Bell. à Latirofusus Cossm. : Genre Esilia Conr. qui n'avait jamais été caractérisé ; nouveau G. Euthriofusus (type : Fusus burdigalensis Bast.), re- présenté dans l'Eocène, l'Oligocène et Ie Miocène. Dans le G. Streptochetus, déjà connu depuis 12 ans, changement de nom spécifique d’une espèce australienne : F. erilis Tate, non Conr., remplacé par Streptochetus adelomorrhus Cossm. Strepto- lathyrus non. mut., à la place de Pseudolatirus Cossm., non Bell, (type : Streptochetus Mellevillei Cossm.); à ce propos, correction d’un double emploi: Fusus interstriatus Heïlp., non Desh., rem- placé par S. Heilprini Cossm. Lirofusus Conr., caractérisé pour la première fois. Terebrispira Conr. (1862) signalé comme synonyme de Fasciolaria Lathyrus orthographié d'après sa véritable étymologie (2#uc0:, Sac); à ce propos, l’auteur a repris et discuté toute la classification de Bellardi : substitution de Mazzalina Conr. (1860) à Lagena Schum., et par conséquent à Latirolagena, correction faite par M. Harris et désormais sans objet. Dans la Fam. Ptychatractinæ, nouveau G.'Fritonatraetus(lype: Fusus pearlensis Aldr.) qui a une forme de Tritonidæ, avec une ou- verture de Ptychatractus ; fixation des caractères de Cryptorhytis et Piestochilus Meek. Famizce Turbinellidæ, divisée en quatre Sous-Fam. : Turbinellinæ, Tudieulinæ Cossm. (1901), Fulgurinæ, Melongeninæ. Nouveau G. Holzapfelia (type : Latirus Dewalquei Holz.), forme sénonienne très intéressante. Nouveau S.-G. Streptopelma (type : Perister- nia lintea Tate), analogue à Streptosiphon ou à Taphon. Genre Lirosoma Conr. (1862), caractérisé pour la première fois, et ayant comme synonyme Tortifusus Conr. (1867). Palæatractus Gabb, forme américaine, dont l'auteur cite un plésiotype dans le Sénonien d’Aix-la-Chapelle; de même en ce qui concerne Pirifusus Conr. (1858). Genre Cornulina Cour. (1865) caractérisé d’après un magnifique échantillon de Fespèce-type, qui a permis à l’auteur de rapporter au même Genre Fusus minax Lamk. Dans le Sous-Genre Pugilina, correction d’un double emploi : Fusus Kæneni Mull., non Cossm. et Lamb., à remplacer par Pugilina Mulleri Cossm. FaMize nouvelle Chrysodoemidæ, dont le G. type est Chrysodo mus qui doit remplacer Veptunea Bolten (Môrch 1852). L'auteur pro- pose, dans le G. Parvisipho déjà connu, deux nouveaux S.-G. : Am- pilosipho {type: Buccinum RottæiBaudon) et Varicosipho (type: Sipho labrosus Tate, de l'Eocène d'Australie) ; puis, dans le G. Si- phonalia, il rétablit Pseudoneptunea Kobelt, à la place de Costulo- fusus de Greg. Nouveau G. Gonioptyxis pour une coquille non décrite du Cotentin (G. nassæformis Cossm. et Piss., qui se trouve aussi dans l’Eocène de la Loire inférieure(1}. Cyrtochetus Cossmann (1889) et Loxotaphrus Harris (1897) sont classés près d’Euthria dans la même Famile Chrysodomidæ, à cause de leur embryon et de leur canal, ainsi que Dennantia Tate (1887) ; puis, le nouveau G. Bar- tomia, dont le type est Bucc. canaliculatum Sow., et Aeaimpto- chetus dont le type est Murex mitræformis Br., à tort classé comme Metula par Bellardi. FaMizee nouvelle Pyramiäimmiétridæ, dont le G. typique a été créé par Conrad pour Mitra terebriformis, et qui doit, par ses carac- tères mixtes, être intercalée entre Chrysodomidæ et Buccinidæ. Nouveau G. Petrafixia, proposé pour une coquile oligocénique voisine de la précédente : Fusus Kæneni Cossm.et Lamb. Enfin, Nassarina Dall (1889), et Pisanella von Kænen (1867). FamiLe nouvelle Strepturidæ, comprenant seulement les Genres : Strepsidura, avec son S.-G. Whitneya Gabb ; Melapium, non connu à l’état fossile ; et (rlypstostyla Dall (1892), dont le type est G. panamensis Dall, du Miocène. FamiLLe Buccinidæ, très nombreuse etsubdivisée en sept S. Fam. dont une seule est réellement nouvelle : Anoelhetinæ, compre- nant des coquilles à base tronquée, largement échancrée, sans bourrelet. Toutefois, il n'y a pas beaucoup de nouvelles coupes génériques, et c'est surtout l’arrangement des Genres connus qu'il faut signaler ; le nouveau G. Belophoes est proposé pour une seule espèce australienne (Bela Woodsi Tate) qui ne peut être (1) Cette espèce a été depuis décrite dans le second fascicule de la « Faune du Cotentin » publiée en 1901, avant la livraison des « Essais ». — 26 — classée parmi les Pleurotomidæ. A propos de Suessionia, l’auteur corrige le double emploi : Fusus subscalarinus Heilp., non d'Orb.. et le remplace par Suessionia Aldrichi. Le G. Pseudovaricia Tate (1888, type: P. mirabilis) est placé près de Levibuccinum Conr., auquel il ressemble un peu, malgré ses varices ; enfin Eburnopsis Tate (188$) n’est pas figuré, l'auteur n'ayant pas reçu communica- tion du type, et la figure originale étant trop peu distincte pour être reproduite. FamiLze Nassidæ, avec trois S.-Fam. : Nassinæ, DBorsaninæ, Eruneariinæ, et une multitude de Genres que l’auteur a peut- être trop scrupuleusement respectés. Parmi ces formes vivantes, non fossiles, signalons Anmemétosme, proposé pour remplacer Ca- nidia H. et A. Ald., qui fait triple emploi. Dans ie S.-G. Hima, Nassa elegans Leathes (non Sow.) doit être remplacé par N. Leathesi Cossm. Cœptaxis est proposé, comme S.-G. de Truncaria, pour Bucc. truncatum Desh., de l'Eocène des environs de Paris. Famizze Columbellidæ, divisée en deux S.-F. Columbellinæ et Ati- liinæ, cette dernière comprenant les formes canaliculées en avant Nouveau S.-G. Turricolwmmhbus (type : Col. crebricostata T. Woods, de l’Eocène d'Australie), placé à côté de Stromihbinella Dall (1896). dont le type oligocénique est S. acuformis Dall. Stromm- Hbocolumihus est proposé pour remplacer Strombina Môreh (1859, non Bronn, (1849). Columbella (Macrurella) angusta Sacco, est rem- placé par Macrurella Saccoi Cossm., pour corriger un double em- ploi ; de même, €. carinata Hilber, par Atilia Hilberi Cossm., et C. subulata Duclos, par Atilia longicauda Cossm. Nouveau S.-G. Crenisutwura, remplaçant Thiarella Sacco (non Swainson), pour Murex thiara Br. Un court supplément résume les modifications récemment sur- venues pour les Genres étudiés dans les trois premières livraisons de l’ouvrage de M. Cossmann ; il est inutile de répéter ici ces changements de nomenclature, qui ont déjà été repérés dans la Revue, au fur et à mesure de leur apparition. Enfin, outre la table alphabétique des Genres nouveaux, l’auteur a cru utile de résu- mer, dans une table alphabétique parnoms d'espèces, toutes les espèces citées dans les quatre livraisons déjà parues des « Essais de Paléoc. comparée », sous la rubrique «Répartition stratigraphi- que »; grâce à cette table qui comprend plus de 32 pages, le lec- teur peut immédiatement savoir dans quel Genre doitêtre placée une espèce dont il connaît ie nom spécifique et générique (ancien), ainsi que le niveau stratigraphique. Lnorne CÉPHALOPODES par M. EMILE HAUG. Die Fauna der oberdevonischen Tuffbreccie vonLangenaubach bei Haïiger. von Fritz Drevermann (1). — La faune étudiée par l’auteur provient de blocs anguleux, engiobés dans une brèche tu- facée et représentant plusieurs niveaux du Dévonien supérieur. Je n'ai à m'occuper ici que des Céphalopodes, qui appartiennent à 43 espèces distinctes, mais je ne m’arrêterai qu'à Ceux qui sont figu- rés ou particulièrement discutés par M. Drevermann. Le nouveau groupe des €Chiloeeratidæ, proposé par l’auteur, mérite une mention spéciale. Il comprend les Genres Chiloceras, Prionoceras, Sporadoceras, Prolobites et (?) Dimeroceras, reliés par des liens génétiques et caractérisés par une loge d'habitation lon- gue, des tours embrassants et une ornementalion assez constante. J'avais également réuni tous ces Genres (Chiloceras sous le nom Parodoceras) dans un même phylum, celui des Anarcestidès, mais en y introduisant, d'ailleurs avec certaines réserves (v. « Etudes sur les Goniatites », p. 74), le Genre Meneceras, que M. Drevermann rapproche, à cause de son ornementation, du Genre Tornoceras. L'auteur sépare également du Genre Chiloceras les formes du Dé- vonien moyen que J'y avais rattachées et envisage ce Genre comme un type cryptogène, apparaissant brusquement dans l'étage supé- rieur du Dévonien supérieur (Famennien), mais dont la dérivation d'Anarcestes est possible. Il se prononce très nettement pour l'attri- bution de Chiloceras et de Tornoceras à deux phylums distincts, conformément à mon opinion, à laquelle s'était rallié Holzapfel, tandis que Gürich l'avait combattue. Les autres Céphalopodes figurés appartiennent aux Genres Pseu- doclymenia et Clymenia, représentés par plusieurs échantillons de petite taille, qui montrent, dans leur ornementation, d'intéres- santes particularités. Une espèce nouvelle est décrite sous le nom Clymenia Kayseri. Espérons que M. Drevermann ne tardera pas à publier les résul- tats détaillés de ses études sur les originaux de Münster et de Güm- bel, des calcaires à Clyménies du Fichtelgebirge. (4) Berlin, 1901. — Jahrb. d. kœnigl. preuss. geol. Landesanstalt für 1900, p- 99-207 (121-138), pl. XII-XVI (XII, fig. 10-14, XI, fig. 1-9), phototypies d'a- près dessins. MERS SE Prodromites, a new Ammonite Genus from the Lower Carbo- tuferous. by James Perrin Smith and Stuart Weller (1). — Il paraît aujourd'hui établi que plusieurs groupes de Goniatites ont évolué parallèlement pour donner naissance à autant de rameaux distincts de Cératites et d'Ammonites. Plusieurs exemples mon- trent que l’évolution a marché avec une vitesse inégale dans les divers phylums ; la découverte de deux espèces à cloisons de Céra- tites, dès la base du Carboniférien, vient à l'appui de cette constata- tion. L'une de ces espèces avaitété décrite dès 1891, par Miller, sous le nom Goniatites (ivrbyi, mais elle avait passé inaperçue. MM. Perrin Smith et Stuart Weller en font aujourd'hui le type d’un Genre nouveau Prodromites. dont ils décrivent en outre une se- conde espèce Prodromites præmaturus n. sp., représentée par un exemplaire unique, qui provient des couches de Kinderhook, de la localité bien connue de Rockford, Indiana, tandis que les échantil- lons de l’espèce de Miller viennent de trois localités différentes, situées dans l’Indiana, l'Iowa et le Missouri. Les deux espèces sont caractérisées par des tours très comprimés, très embrassants, à ca- rène tranchante. Toutes deux possèdent des cloisons à selles en- tières et dont les deux premiers lobes latéraux au moins sont prio- nidiens, donnant à l'ensemble un aspect de Cératite. Dans les deux espèces, les nombreux lobes auxiliaires n’offrent qu'une pointe unique, dans Prodromites præmaturus, le 3 et le %e lobe latéral sont bifides, dicranidiens. Les auteurs attribuent leur nouveau Genre à la Famille des Pina- cocéralidés, On ne peut que souscrire à leur manière de voir, si cette Famille est comprise dans le: sens restreint et non dans le sens large que lui donnaient Mojsisovics, Waagen et d’autres. Les affñ- nités avec Hedenstræmia Waag. me semblent moins évidentes que celles avec Clypites Waag. Quant aux autres Genres triasiques voi- sins, il est à remarquer que Pseudosageceras Dien., Arthaberites Dien. et Sageceras Mojs., sont moins évolués que Prodromites, n'ayant pas dépassé les stades dicranidien et triænidien. Par contre, je suis porté à considérer Beloceras Hyatt, du Dévonien, comme un type au moins très voisin de la forme ancestrale de la Famille des Pinacocé- ratidés, car les lobes auxiliaires, c'est-à-dire la partie primitive, conservatrice, de la cloison de Prodromites, sont monacanthiens, comme ceux qui caractérisent toute la cloison de Beloceras. Les (1) Chicago, 1901. — Journal of Geology, vol. IX, p. 255-266, PI. VI-VIII, grav. en simili. age cloisons des deux Genres ne sont pas aussi complètement différentes que semblent le croire les deux paléontologistes américains. Quoiqu'il en soit de ces divergences d'appréciation, il est incon- testable que Prodromites est un des Céphalopodes les plus intéres- sants qui aient été décrits depuis longtemps. Ueber die systematische Stellung der Ammoniten des süd- alpinen Bellerophonkalkes. von Carl Diener (1). — M. Frech avait émis l'opinion que le Genre Paralecanites, signalé par M. Diener dans les calcaires permiens à Bellerophon des Alpes méridionales, doit être réuni au Genre Paraceltites Gemm. M. Die- ner s'élève avec raison contre cette manière de voir et montre que les cloisons des deux Genres diffèrent essentiellement, Paraleca- rites possédant une selle siphonale bien développée, tandis que Paraceltites n’en présente pas la moindre trace. En outre, Paracel- tites possède des côtes et Paralecanites en est dépourvu. La forme de la partie externe diffère également dans les 2 Genres, qui appartiennent sans doute à deux rameaux bien distincts. Die Ceratiten des oberen deutschen Mursechelkalkes, von D'E. Philippi (2). — Ceratites nodosus est un des Céphalopodes les plus anciennement connus, c’est aussi un des types les plus variables et l'étude de ces variations devait tenter un Paléontologiste; mais plus d’un à certainement reculé devant la trop grande abondance des matériaux. M. Philippi évalue, en effet, à 10.000 le nombre des exemplaires qui doivent se trouver dispersés dans les musées et dans les collections particulières. Après un premier triage, il en a retenu 500, qui servent de base au présent Mémoire. Il a entière- ment laissé de côté les matériaux étrangers à l'Allemagne, négli- geant notamment les belles séries de Lunéville et les échantillons malheureusement trop rares qui ont été recueillis dans les envi- rons de Toulon. On ne peut que regretter cette lacune, car les li- mites politiques d’un empire ne sauraient imposer un cadre à une étude scientifique. Cette volumineuse Monographie est accompagnée de 21 plan- ches en lithographie d'une très belle exécution. Dans cette analyse je vais suivre, chapitre par chapitre, l'ou- (1) Stuttgart, 1901.— Centralblatt f. Miner., Geol. u. Pal., 1901, n° 14, p. 436- 440, fig. 1 a-e. (2) Jena, 1901. — Palæontol. Abhandl. v. Dames u. Koken, N. F. Vol. IV, n° 4., p. 345-458, P1. XXXIV-LIV lithogr., 19 fig. dans le texte. vrage de M. Philippi, de manière à mieux en faire ressortir l'intérêt. I. INTRODUCTION ; — IT. BIBLIOGRAPHIE; — aucune observation. III. IMPORTANCE FAUNISTIQUE DES AMMONOÏDÉS DANS LE MUSCHEL- KALK ALLEMAND. — Dans le Muschelkalk inférieur d'Allemagne on rencontre les Genres Beneckeia, Ceratites, Hungarites, Ptychites, Acrochordiceras, auxquels il faut ajouter Balatonites, omis par l'au- teur. Tous ces Genres, sauf Beneckeia, sont représentés par des formes très voisines des formes alpines, voire même identiques. Il n’en est plus de même dans le Muschelkalk supérieur d’Alle- magne, où se trouvent uniquement le groupe de Ceratites nodosus ou des Nodosi, étudié dans le présent Mémoire. Ce groupe est exclusivement localisé dans le faciès germanique du Trias, il fait défaut, d’après M. Philippi, dans les faciès alpiiis, car pour lui, Ceratites subnodosus Tornq.,de Recoaro, appartient au groupe alpin des Binodosi. Tout en étant très polymorphe, le groupe des Nodosi est parfaitement homogène. IV. DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE DU GROUPE DES NODOSI EN GÉ- NÉRAL. — Le plan général de la cloison est très constant, malgré d'assez nombreuses variations. Il existe toujours quatre grandes selles latérales, qui ne présentent qu'exceptionnellement des traces d'échancrures; la forme et le nombre des selles auxiliaires est, par contre, très variable. Le lobe externe est très large, divisé en deux branches dentelées par une large selle siphonale. Le 1°" lobe Ja- téral possède en général 10 dentelures, le nombre de celles des lobes suivants est essentiellement variable, les lobes auxiliaires sont presque toujours formés par une pointe unique. La partie interne de la cloison se compose d’un lobe médian et, de chaque côté, de deux lobes, qui tous sont régulièrement dentelés ; les trois selles, décroissant vers l'ombilic, sont entières. La plus grande va- riété règne en ce qui concerne l’inclinaison générale de la ligne de suture. Les variations de la cloison n'ont rien de constant dans une même espèce et ne fournissent qu’exceptionnellement des carac- tères spécifiques. Les premiers tours de spire sont presque entièrement dépourvus d'oraements, puis vient un stade auquel l'ornementation est exac- tement celle du groupe alpin de Ceratites binodosus, du Muschel- kalk inférieur: les flancs portent sur chaque tour 7 à 9 tubercules à chacun desquels correspondent, sur le bord de la partie externe, au moins 2 tubercules; les tubercules latéraux et les tubercules lb externes sont réunis par des côtes peu saillantes et une côte rayon- nante se dirige, en outre, de chaque tubercule latéral vers l’om- Eilic. Plus tard, on rencontre deux types de sculpture bien distincts : ou bien les flancs portent des côtes espacées, simples, vigoureuses, quelquefois épineuses, ou bien ils sont presque entiè- rement lisses. La loge d'habitation possède, d’une manière constante, une lon- eueur de 1/2 tour de spire. Le péristome, qui est très rarement conservé d'une manière nette, ne forme pas sur la partie externe, contrairement à ce que l'on a souvent indiqué, une apophyse. I] s’agit, comme le fait très justement remarquer l'auteur, d'un sim- ple accident de fossilisation. J'ai pu vérifier la chose sur plusieurs exemplaires. Sur les flancs, le péristome est légèrement flexueux. Le mode d’enroulement est extrêmement variable, les tours s’ac- croissent ou très lentement ou très rapidement et sont ou très ouverts ou très embrassants. La partie externe est presque tou- jours nettement délimitée des flancs, elle est ou légèrement bombée ou entièrement plane, quelquefois même elle est un peu concave. La variabilité du groupe de Ceratites nodosus est donc très grande, mais elle n’est pas plus considérable que dans maint autre groupe d'Ammonites et, comme dans ceux-ci, elle ne frappe que certains caractères, tandis que d'autres demeurent remarquablement cons- tants. M. Philippi conclut avec raison que, pour exprimer ces va- riations, il faut employer la nomenclature trinominale préconisée par Quenstedt, mais il ignore sans doute que d'autres auteurs modernes ont également adopté cette notation. Un fait tres remarquable, constaté par l’auteur, a une grande portée théorique. Les formes de petite taille de la base du Muschelkalk supérieur atteignent très rapidement tous les carac- tères de l'adulte, tandis que les formes géantes du sommet de l’é- tage passent exactement par les mêmes stades, qui sont seulement espacés sur un plus grand nombre de tours. C'est ce que l’auteur appelle « l’étirement » de l’évolution individuelle. Aucun caractère nouveau n'apparait chez les adultes des couches supérieures. V. ÉTAT DE CONSERVATION DES CÉRATITES DU MUSCHELKALK SUPÉRIEUR D'ALLEMAGNE. — Le test des Cératites du groupe des Nodosi à presque toujours disparu, il est très rarement remplacé par de la calcite : F. Rômer a signalé un seul exemplaire qui a conservé des fragments de la couche nacrée., Les moules internes sont très sou- vent fortement corrodés sur une de leurs faces et cette particula- rité se rencontre dans des localités très distantes les unes des Leo autres, voire même jusqu'à Toulon. Le péristome a presque tou- jours disparu. Les échantillons ont fréquemment subi des défor- mations mécaniques, vraisemblablement immédiatement consécu- tives à l'enfouissement dans le sédiment. VI. LA RÉPARTITION DES CÉRATITES DANS LE MUSCHELKALK SUPÉRIEUR D'ALLEMAGNE.— Ce chapitre, très détaillé, intéresse plutôt le strati- graphe. Très rares à la base du Muschelkalk supérieur, dans les couches à Encrinus liliiformis, les Cératidés deviennent abondants dans un ensemble plus marneux, dans lequel l'auteur distingue : un niveau inférieur à Ceratites compressus, un niveau moyen à Cer. no- dosus type, et un niveau supérieur à Cer. semipartitus. On sait que la « Lettenkohle » a fourni un seul échantillon, dont Zimmermann a fait une espèce, Cer. Schmidi. La répartition horizontale est assez remarquable. Des types pri- mitifs, comme Ceratides atavus et fleruosus, ne se rencontrent que dans l'Allemagne centrale, dans la région subhercynienne, ils font défaut dans le Sud et dans l'Ouest. Cer.compressus se retrouve pres- que partout. Cer. enodis existe en Thuringe et plus au nord; il manque dans le Würtemberg, mais reparaît en Alsace. Cer. nodosus fait défaut dans la Haute-Silésie et à Rüdersdorî, près Berlin ; il en est de même de Cer. semipartitus, qui est particulièrement abon- dant dans le Sud-Ouest de l'Allemagne et en Lorraine. Sur le pour- tour du Bassin, la plupart des espèces deviennent plus rares. VII. QUELQUES LOCALITÉS PARTICULIÈRES DES NODOSI. — Discussion du gisement des Cératites de la Schafweide, près Lüneburg, de l'île d’'Helgoland, du Hasselberg, près Northeim. VIII. CERATITES SUBNODOSUS TORNQ. — J'ai rendu compte ici- même de la découverte faite par M. Toraquist, dans le Ladinien inférieur de Recoaro (Vénétie), de Cératites que cet auteur avait attribués an groupe des Nodosi et qu'il avait dénommés Ceratites subnodosus, en les identifiant à des types du Muschelkalk d'Allema- gne auxquels Münster avait donné ce nom, mais sans les figurer. Comme il existe un autre Cer. subnodosus Mojs., figuré en 1882, le nom de Münster ne peut être conservé, d'autant plus qu'il est impos- sible de savoir actuellement quel type cetauteur avait en vue en pro- posant une nouvelle dénomination spécifique. L'identité de la forme vénitienne et de la forme allemande est niée par M. Philippi, qui propose pour la première le nom de Cer. Tornquisti, tandis que la forme allemande, figurée par Tornquist sous le nom Cer. sub- nodosus, devra porter le nom Cer. Münsteri Dien. La présence de Cer. Tornquisti dans les environs de Toulon est signalée par M. Phi- lippi. IX. DESCRIPTION DES ESPÈCES. — L'auteur distingue 16 espèce dans le Muschelkalk supérieur d'Allemagne. Il les étudie successi- vement avec le plus grand soin. Ce sont les suivantes : Ceratites atavus n. sp., fleruosus n.sp., armatus n.sp.,compressus F. Sandb., Münsteri Dien., fastigatus R. Credn., spinosus n. sp., evolu- n.sp., enodis Quenst., lævigatus n. sp., nodosus Brug. (var. lærvis, minor), humilis n. sp., intermedius n. sp., dorsoplanus n. sp., semi- partitus Montf.. n. sp. indet., Schmidi Zimmerm. Quelques-unes de ces espèces ont des caractères très particuliers, qui ont permis depuis longtemps de les distinguer. Les autres étaient confondues dans les collections sous le nom Cer. nodosus, beaucoup de Paléontologistes estimeront qu'il aurait mieux valu les décrire comme « variations » de cette « espèce collective », mais il est évident que dans un groupe qui est à la fois aussi poly- morphe et aussi homogène, la distinction des espèces et des varié- tés est essentiellement fonction de l'appréciation objective de l'auteur. IX. RELATION DU GROUPE DES NODOSI AVEC D’AUTRES GROUPES LU GENRE CERATITES. — Le groupe des Nodosi fut établi, en 1867, par Beyrich et séparé des Binodosi du Muschelkalk inférieur, il peut encore être conservé actuellement dans ses limites primitives. Dans les Alpes, Mojsisovics a distingué, outre les Binodosi, les Circum- plicati et les Nudi ; M. Philippi conteste la valeur de ce dernier et crée par contre un nouveau groupe alpin : les Multinodosi. Dans ses Mémoires sur le Trias des régions arctiques, Mojsisovies divise les Circumplicati en 3 sous-groupes, celui des Obsoleti, celui de Cer. decipiens et celui de Cer. polaris, il crée en outre les deux nou- veaux groupes des Subrobusti et des Geminati. Les Subrobusti du Trias inférieur de l'embouchure de l’Olenek n’ont, d’après M. Phi- lippi, rien de commun avec le Genre Ceratites ; leurs affinités avec Dinarites ne sauraient faire aucun doute, maïs il y a lieu de les en- visager comme une coupure générique indépendante, qui doit prendre le nom Keyserlingites Hyatt, ayant la priorité sur Kobustites Phil. Les Obsoleti sont devenus le Genre Danubites Mojs., auquel doit être également rattaché le sous-groupe de Cer. decipiens. Quant à celui de Cer. polaris il comprend des formes que l’on pourra sans doute ranger dans Koninckites ou dans Meekoceras. De plus, la présence de Cératites vrais dans le Trias inférieur de 3 M l'Himalaya et dans celui de la Salt-Range, est très douteuse; le Genre Ceratites serait donc, d’après M. Philippi, exclusivement localisé dans le Muschelkalk, c’est-à-dire dans le Trias moyen, et comprendrait les groupes des Binodosi, des Nodosi, des (reminati et des Multinodosi. Ainsi délimité, il est des plus homogènes, ce qui n'était pas le cas dans l’acception que lui donnaient les Paléontolo- gistes viennois. Les Nodosi descendent incontestablement des Binodosi, car ils possèdent dans le jeune âge l'ornementation caractéristique de ce groupe. Ils n'ont rien de commun avec les Subrobusti, dont Torn- quist veut les faire dériver. Une polémique s’est élevée, dans le Centralblatt für Miner., Geol: u. Palæont., entre M. Philippi et M. Tornquist à ce sujet. La question de l'identité entre le Cératite de Schioet Ceratites Münsteri d'Allemagne y est également discutée. X. SUR L'ORIGINE DU GENRE CERATITES ET SES RELATIONS AVEC LES LEIOSTRACA ET LES TRACHYOSTRACA DU TRIAS INFÉRIEUR. — Des opi- nions contradictoires ont été exprimées au sujet de l'origine du Genre Ceratites. Plusieurs auteurs ont admis, avec E. v. Mojsiso. vics, la descendance directe de Dinarites, basée sur les passages insensibles qui relient ce Genre aux Subrobusti. Mais, du moment que ce groupe n'a rien de commun avec Ceratites s. str., rien ne vient plus à l'appui d'une pareille filiation. On a aussi émis l’opi- nion que Ceratites descend de Xenodiscus (ou plutôt Xenaspis) du Permien et du Trias inférieur. Cette hypothèse, insoutenable pour Dinarites et Tirolites, comme je l'ai fait remarquer, l’est également pour les Subrobusti, mais elle est parfaitement admissible pour Ceratites s. str., et c’est à cette conclusion qu'arrive M. Philippi. Pour lui, l'ancêtre de Ceratites ect une forme lisse ou très peu ornée, à tours élevés, aplatis, plus ou moins embrassants. Le Genre Meekoceras répond, mieux encore que Xenaspis, à cette con- dition, mais il est difficile de dire duquel des nombreux Sous- Genres de Meekoceras descend Ceratites. Danubites aurait la même origine. Si l’on admet les conclusions de M. Philippi — et, pour ma part, elles me paraissent inattaquables, — on doit renoncer défi- nilivement à la division fondamentale des Ammonoïdés en Lios- traca et Trachyostraca, que Mojsisovics a établie en 1882 et que les auteurs viennois adoptent encore actuellement. En eftet, Meeko- ceras est un type essentiellement liostracé, tandis que Ceratites a toujours été classé dans les Trachyostracés. Je me suis déjà élevé Re Ce à plusieurs reprises, et en particulier dans mes « Etudes sur les Goniatites », contre cette classification, et je suis heureux de voir que M. Philippi arrive, de son côté, par des voies différentes, et après une discussion très approfondie, au même résultat. Le jeune auteur berlinois ne semble, toutefois, pas se douter que quelqu'un avant lui avait critiqué les divisions de Mojsisovics. En résumé, les résultats généraux auxquels s’est trouvé conduit M. Philippi sont très satisfaisants et paraissent basés sur des faits incontestables. Quant à l’étude détaillée du groupe de Ceratites nodosus, elle constitue une précieuse contribution à nos connais- sances des Ammonoïdés triasiques et fait le plus grand honneur à son auteur. Mittheilungen über einige Cephalopodensuiten aus der Trias der Südalpen. von C. Diener (1). — L'auteur décrit un certain nombre de Céphalopodes provenant de séries recueillies récem- ment dans le Trias des Alpes méridionales et appartenant soit au Ladinien (Calcaires de la Marmolata, d’Esino, dolomie du Schiern, couches de base des calcaires de Saint-Cassian des environs d'Idria et de Gereuth}), soit au Carnien {couches du plateau du Schlern). Ce sont des représentants des Genres Protrachyceras, Arpadites, Anolcites, Entomoceras, Pleuronautilus. La présence du Genre Entomoceras dans les Alpes méridionales est signalée pour la première fois et montre une fois de plus qu'il n'existe pas de pro- vince juvavienne à faune individualisée. Étude sur les Mollusques et Brachiopodes de l’Oxfordien in- férieur ou zone à Ammonites Renggeri du Jura lédonien. par P. de Loriol (2). — Je n'ai à parler ici que des Céphalopodes, qui forment d'ailleurs la majeure partie de la faune étudiée par M. de Loriol dans ce Mémoire. (Voir, Revue critique, T. V, 1901 p. 441). Les matériaux décrits sont d’une fort belle conservation. Les Ammonites sont représentées par des moules internes pyriteux, de petite taille, possédant quelquefois encore leur dernière loge, d'au- tres fois réduits aux tours internes et se prêtant fort bien à l'étude des cloisons. Aussi M. Sarasin en a-t-il tiré un excellent parti pour ses figures intercalées dans le Mémoire. Il y a lieu de mentionner la présence, intéressante au point de (1) Stuttgart, 1901. — Neues Jahrb. für Miner., 1901, vol. II, p. 23-36, PI. I, photot. d'après dess. (2) Genève, 1900. — Mém. de la Soc. Paléont. Suisse, vol. XXVII (1900). 196 p., 6 PI. lithogr., 19 fig. dans le texte. SRE vue bathymétrique, de sept espèces du Genre Phylloceras, dont une généralement connue sous le nom Ph. Puschi Opp., n’est pas le type de cet auteur et reçoit le nom nouveau Ph. lajourensis (ou mieux lajouxense!). Les formes décrites comme Harpoceras Hersilia, rauracum, trimarginatum, Eucharis, ne peuvent plus guère être maintenues dans ce Genre, surtout si l’on admet un Genre Hecti- coceras représenté, lui aussi, dans le Jura lédonien. La coexistence des Genres Cardioceras et Quenstedticeras, que l’auteur sépare avec raison, et du Genre Phylloceras dans les mêmes couches, est très. remarquable. M. de Loriol continue à ranger dans Oppelia des for- mes dont l'indépendance générique est reconnue depuis longtemps et pour lesquelles Bayle a proposé le nom Weumayria, sans ca- ractériser, il est vrai, son nouveau Genre, mais en indiquant un type, ce qui est suflisant pour lui assurer la priorité sur Neumay- ria Nikitin. Oppelia (?) calcarata Coq. et « ŒEcotraustes » scaphitoides Coq. sont d’intéressantes formes régressives, à dernier tour ré- fracté, ce sont peut-être des mâles. Les Genres Peltoceras et Peris- phinctes sont bien représentés, ce dernier par 6 espèces nouvelles. On ne voit pas bien pourquoi « Macrocephalites » Greppini Lor. et « Sphæroceras Chapuisi Opp. sont placés dans deux Genres difié- rents. Toutes ces attributions génériques auraient besoin d'être motivées. J’attirerai enfin l'attention sur plusieurs cas tératologiques figu- rés. Ils se rapportent à Cardioceras cordatum et à (Œcotraustes ». Kobyi, dont certains individus sont frappés de dissymétrie. Les Bélemnites appartiennent à 4 espèces du Genre Hibolites. L'attribution de la faune des couches à Creniceras Renggeri du Jura lédonien à l'Oxfordien le plus inférieur, ne peut faire aucun doute; c'est la zone à Aspidoceras perarmatum d'Oppel. Le Crétacé inférieur de la Russie et sa faune. par A.-P. Pav- low. I. Aperçu historique des recherches. suivi d'indications sur la distribution des mers et des terres aux différentes épo- ques. II. Céphalopodes du Néocomien supérieur du type de Simbirsk (1). — Le présent Mémoire comprend les deux premie- res parties d'une importante Monographie que l'auteur compte consacrer aux dépôts crétacés inférieurs de la Russie et à leur faune. La 1re partie est essentiellement géologique, la seconde comprend d’abord un chapitre général intitulé : « Quelle était et (1) Moscou, 1901. — Nouv. Mém. de la Soc. Impér. des Natur. de Moscou» t. XVI (XXI de la coll.), livr. 3, 87 p., 8 PI. photot. d'après dessins. Las} y) 1e quelle doit être la classification des Ammonites », puis un chapitre spécial relatif aux Simbirskites et aux Bélemnites du Néocomien supérieur du type de Simbirsk, c'est-à-dire de l'équivalent boréal du Barrémien. Les considérations générales sur la elassification des Ammonites débutent par un historique sommaire des tentatives qui ont été faites pour réaliser cette classification. L'auteur distingue trois époques successives dans l’histoire de ces tentatives. La première embrasse les 60 premières années du XIX® siècle ; la seconde commence par l'apparition des travaux de E. Suëss, Waagen, Zittel, Mojsisovies et Neumayr, les travaux ontogéniques de Wür- temberger et les premières recherches d’Hyatt, entreprises dans le même sens, rentrent également dans cette seconde époque. « La troisième époque, qui se continue jusqu'à présent, n'est pas nette- ment tranchée de la seconde. Elle est caractérisée par le progrès extraordinaire de nos connaissances sur les formes des Ammonoiï- dés, surtout triasiques et paléozoïques, par l'étude des premières phases du développement de leur coquille et par l'explication des rapports entre les types mésozoïques et leurs ancêtres paléozoï- ques. Pour les Ammonites jurassiques et crétacées, qui nous inté- ressent particulièrement, c'est l'époque de l'élaboration active des bases théoriques de la nouvelle classification et aussi l’époque de l’application des idées de la période précédente à l'étude de différents groupes. Il faut reconnaître, peut-être comme le carac- tère le plus distinctif de cette époque, la tendance à subdiviser les grands groupes, établis pendant l'époque précédente, en groupes plus petits et moins hétérogènes. » Les classifications actuelles sont loin d’avoir pris une forme définitive et elles manquent encore essentiellement d'équilibre entre leurs diverses parties. « Pour assurer le progrès de l’œuvre commune, continue M. Pav- low, il faudrait atteindre à plus d’uniformité dans la signification des termes taxonomiques et examiner quels rapports pourraient être établis entre les termes usuels de la classification actuelle (1) essentiellement morphologique, termes tels que Genre, Famille, etc., et les termes de la nouvelle classification, qui est en voie de construction, sous l'influence des études, attestant les liens gé- nétiques des formes et exigeant que ces liens trouvassent une ex- pression dans la classification, qui doit reconnaitre et exprimer la valeur des rapports génétiques des formes, au moins dans la même mesure que la ressemblance, souvent accidentelle, des carac- (1) Il serait plus exact de dire « ancienne » (É. Haug). ti tères morphologiques ». L'auteur pense que, pour le moment, il convient de « comprendre sous le nom GENRE, la réunion des formes qui se ressemblent morphologiquement, sans approfondir si cette ressemblance est due à une parenté proche ou bien si elle est le résultat d’une élaboration parallèle des mêmes caractères morphologiques dans des groupes différents, plus ou moins éloi- gnés par leur origine, et cela jusqu'au moment où les rapports gé- nétiques de ces formes analogues auront été étudiés définitive- ment ». On pourra alors employer le terme de SÉRIE GÉNÉTIQUE pour les formes qui se succèdent l'une à l’autre dans une même direction de modifications, celui de FILE où de LIGNE GÉNÉTIQUE, pour désigner la succession de plusieurs séries, formant une chaîne continue de formes, dont la diversité totale dépasse ce que nous sommes habi- tués à considérer comme un Genre. On pourrait se servir du mot TRONC pour désigner une succession encore plus continue de for- mes, montrant une série polymorphe de modifications consécutives. Lorsque l'on verra plusieurs séries divergentes, qui aboutissent à des formes très différentes par leurs caractères et qui ne peuvent pas, au point de.vue morphologique, être réunies dans un seul et même Genre, on pourra employer le terme de BRANCHE PHYLÉTIQUE (et non « filétique » !) Enfin, M. Pavlow propose de désigner par le terme de GÉNÉRATION un ( mélange de variétés synchroniques et de brèves séries génétiques, divergeant d'une ou de plusieurs formes voisines qui se trouvent dans un niveau précédent. » La Généra- tion se distingue du Genre par le fait qu'elle ne contient pas d'espèces hétérogènes et qu'elle peut contenir les formes.morpho- logiquement les plus diverses, pourvu que leur parenté soit cer- taine. Quant à la substitution des termes de MUTATION et de VARIÉTÉ (ou plutôt VARIATION) à celui d’EsPÈce, l'auteur pense qu'il faut agir avec grande prudence, car en employant le premier terme, il faut avoir la certitude de la descendance directe, et, dans le second cas, il est rare que l’on puisse affirmer le synchronisme réel de deux formes trouvées dans la même couche; car le dépôt d’une couche quelconque, si mince qu’elle voit, peut s'être effectué dans un laps de temps très considérable, de sorte que des formes en apparence synchroniques sont en réalité consécutives. Je ferai toutefois la re- marque que, lorsqu'il s’agit de la présence dans un même module de variations d’un même type, il ne peut y avoir de doute sur le syn- chronisme de ces variations et l’on sera même souvent en droit de Ten les envisager comme correspondant à autant d'individus issus d’une même ponte, l'espèce étant extrêmement polymorphe chez les Ammonites. M. Pavlow a été conduit, par ses recherches per- sonnelles et par certaines données que fournit la littérature, à ne pas attribuer aux tours internes des Ammonites l'importance qu'on leur donne depuis les travaux d’Hyatt et de Würtemberger. Pour M. Pavlow, les caractères ancestraux affectent non pas les tours internes de la coquille, mais les vieux tours, qui caractéri- sent l'époque de dégénérescence. Tout au contraire, les jeunes tours présentent les caractères de formes plus récentes; en d'autres termes, ils n’indiquent pas les caractères des'aïeux, mais prédisent les caractères de la postérité. Après avoir cité à l'appui de cette constatation des exemples ti- rés des Genres Kepplerites et Cardioceras, — qui à mon sens ne sont pas démonstratifs, puisque l’ordre d'apparition peut indiquer la succession apparente et non la succession réelle des formes, — l'auteur montre que l’évolution de certaines espèces de Simbirskites conduit aux mêmes conclusions. Le phénomène ainsi mis en lumière est appelé par M. Pavlow ACCÉLÉRATION PHYLOGÉNÉTIQUE OU PRÉCESSION DES CARACTÈRES. Je ne crois pas que, même chez les Ammonites, il se présente avec assez de généralité, pour que l’on puisse l’exprimer sous forme de loi et l'opposer à la « loi biogénétique ». Dans le chapitre spécial, l'auteur décrit d’abord la (génération des Simbirskites», précédemment rangés dans le «Genre» Olcos- tephanus (ou mieux Holcostephanus !), démembré précédemment en plusieurs « groupes », qui deviennent maintenant des (généra- tions ». Voici les caractères de Simbirskites: « Dernière loge occu- pant un peu plus des 3/4 du tour. Bouche bordée d'une bande lisse, qui est suivie d’une ou de deux côtes saillantes et simples. La partie ombilicale de cette bande lisse et la côte qui l'accompagne se courbent en avant en se prolongeant sur le tour précédent. La partie siphonale de la bouche s'avanceaussi par rapport auxflancs. Près de l'ombilic les tours sont ornés de côtes simples ou de plis, qui s'élèvent vers le milieu des flancs en tubercules ou épines, par- fois peu accentués ou bien disparaissant avec l’âge ; au-delà du tu- bercule, tantôt les côtes se bifurquent, tantôt elles sont remplacées par un faisceau de côtes externes, dont quelques-unes se réunis- sent dans le tubercule ombilical de l'autre côté, tandis que les au- tres disparaissent sans arriver jusqu’au tubercule. Dans des cas assez rares, on remarque une bifurcation secondaire de quelques- 2 ONCE unes des côtes. Toutes les côtes externes passent sans interruption sur l’autre côté, s'accentuant même sur le côté siphonal et s'inflé- chissant faiblement en avant. On voit rarement de faibles étran- glements. Les cloisons sont d'ordinaire médiocrement découpées. Outre le lobe siphonal et les deux lobes latéraux, on voit deux lo- bes auxiliaires. Les selles sont divisées dans leur partie supérieure en deux branches inégales. Les cloisons sont plus ou moins inver- ses avec trois selles principales, devançant l’une l’autre en s’appro- chant de l’ombilic. » Cette diagnose suffit pour montrer la grande variabilité du Genre Simbirskites, en ce qui concerne la forme générale de la coquille, le type d'ornementation restant assez constant. Les espèces sont souvent reliées par des passages insensibles, de sorte que leur dis- tinction devient très délicate. Il est nécessaire avant tout de com- parer les espèces prises au même âge et d'étudier l’évolution indi- viduelle de chacune. L'auteur établit dans le Genre Simbirskites les trois Groupes sui- vants, dont il ne donne d'ailleurs pas les caractères distinctifs : l. PERISPHINCTOIDEA, ou groupe de S. versicolor ; IL. UmBoxarTi, ou groupe de S. umbonatus et Decheni : IT. DiscoraLcaTI, ou groupe de S. discofalcatus. Les espèces constituant le {er groupe ayant déjà été étudiés pré- cédemment par Mne Pavlow, M. Pavlow se contente d’en donner la synonymie. Pour les deux autres Groupes, par contre, chaque es- pèce est étudiée avec grands détails, plusieurs sont nouvelles. Outre les Simbirskites, la faune du Néocomien supérieur du type de Simbirsk comprend encore un certain nombre de Bélemnites, ce sont les suivantes : B, pseudopanderi Sinz., B. brunsvicensis Stromb., B. Jasikowi Lah., B. speetonensis Pavl. et Lampl., B. abso- lutiformis Sinz., B. Lahuseni n. sp., B. colossicus Jasikow, cette dernière basée sur des parties cloisonnées du phragmocone. Tou- tes ces espèces sont figurées. Soubhaitons en terminant que la 3 partie de l'important et inté- ressant Mémoire de M. Pavlow voie bientôt le jour. The larval coil of Baculites, by James Perrin Smith (1). — En 1891, Amos P. Brown avait fait connaître la découverte très inattendue de jeunes spécimens de Baculites depressus du Dakota qui présentaient une partie embryonnaire enroulée en spirale, (1) Boston, 1901. — Americ. Naturalist., vol. XXXV, p. 39-49, PI. À, B. ENS précédant la partie droite de la coquille. M. Perrin Smith vient de trouver dans le Crétacé supérieur de Californie, des échantillons de Baculites chicoensis Trask., offrant la même particularité. Ils sont d'une conservation parfaile, grâce à ce qu'ils se sont trouvés englo- bés dans des nodules calcaires. Le stade goniatite se poursuit jus- que sur la partie droite de la coquille et la division des selles ne commence qu'après la 20° cloison environ. C’est là un fait très remarquable qui indique un retard très marqué dans l'évolution individuelle. Le siphon présente dans la partie enroulée, au pas- sage à travers chaque cloison, un élargissement bulbeux que l’auteur compare au cæcum et qu'il envisage également comme un indice d’évolution retardée. La partie enroulée, comprenant un peu plus d’un tour, possède un test orné de ponctuations et subit un étranglement un peu avant le commencement de la partie droite. L'auteur se range à l’opinion dominante, d’après laquelle Bacu- lites est un descendant de Lytoceras. Le caractère bifide des lobes dans les deux Genres semble lui donner raison, mais j'ai montré que la bifidité se retrouvait chez beaucoup de formes dégénérées, originaires des souches les plus diverses, soit que la régression frappe tout le Groupe, soit qu'elle n’aflecte que les individus mà- les (v. Witchelliu Edouardiana). De plus, il ne faut pas oublier que Baxulites possédait un Aptychus, tandis qu’on n'en à jamais si- gnalé chez Lytoceras. ECHINODERMES par J. LAMBERT. Ueber einen neuen Pentacrinoideen-Typus aus dem Obersilur, von 0. Jækel (1). — L'auteur établit dans cette Note un Genre nou- veau, Lagaroerinus, qui rentre dans la Famille Pisocrinidæ et se place au voisinage de Triacrinus, mais en diffère par la hau- teur de toutes ses plaques, basales et radiales. Ce nouveau Genre (1) Berlin, 4900. — Ext. Zeitschr. d. Deutsch. geolog. Gesellsch. In-8, 8 p., 7 fig., p. 480. NO ee comprend immédiatement quatre espèces nouvelles, Z. scanicus, L. osiliensis, L. anglicus et L. tenuis, du Silurien supérieur. Ueber Carpoideen. eine neue Klasse von Pelmatozoen, von 0.Jækel (1).— Les Crinoïdes étant divisés en trois groupes, le se- cond, celui des formes aberrantes,comprendrait, à la suite des Cys- toidea et des Blastoidea, une cinquième Sous-Classe Carpoidea. Les Carpoidea se diviseraient en deux Ordres, Heterostelea et Eus- telea. Le premier se subdivise en trois Sous-ordres : I. Cornuta avec les Familles Ceratoeystidæ et Anomalocystidæ ; Il. Margi- mata, comprenant les Fam. Trochocystidæ et Mitrocystidæ ; II. Soluta, avec les Fam. Rhipidoeystidæ et Pendrocys- tidæ. L'Ordre des Æustelea ne comprend qu’un Sous-Ordre Varieata avec deux Familles nouvelles, Relocystidæ et Amyg- daloeystidæ. L'auteur crée aussi des Genres nouveaux: €e- ratosystis avec une espèce nouvelle du Cambrien de Bohème (C. Perneri) ; Mitwoeystella pour Anomalocystites incipiens Bar- rande et une espèce nouvelle M. Barrandei, du Silurien inférieur de Bohème; Ripidoeystis, représenté par une espèce nouvelle R. gigas, figurée sous le nom À. baltica; Canmadoeystis pour Malocystites Barrandei. L’instabilité de la nomenclature de certains Pelmatozoa anciens montre combien il reste à faire pour bien comprendre tous leurs caractères. On peut sans doute regretter une tendance moderne à l’abus des grandes divisions, en sorte que nos Familles et même nos Ordres correspondent aux Genres d’hier. Cette perpétuelle évo- lution trahit le constant souci des naturalistes à la recherche du perfectionnement de la Méthode scientifique et, en l’espèce, nous devons être reconnaissants à M. Jækel de nous faire mieux com- prendre certaines formes disparues, dont la classification est d'autant plus délicate que la Nature actuelle ne nous offre plus rien de semblable. Aïleged Prints of Echinoderms in Triassie reptiliferous sandstones. by F, A, Bather (2). — M. le professeur Burckhart avait cru pouvoir attribuer à un Echinoderme, voisin des Euryales, certaines empreintes des grès à Reptiles du Trias d'Angleterre. Ces empreintes, d'après M. Bather, n’appartiennent pas à un Echi- (1) Berlin, 1900. — In-8, 17 p., 11 fig. — Ext. op. cit. p. 661. (2) Londres, 1901. — In-8, 2 p. Ext..Geol. Magazine. Dec. IV, vol. VIH, n° 440, p. 70. TE F0 ES noderme et seraient le résultat d’une simple disposition acciden- telle des éléments de la roche. Les progrès de la connaissance du Crétacique supérieur du Portugal. par P. Choffat (1). — Sans traiter spécialement des Echinides dans cette Note, l’auteur indique que, d’après lui, Anor- thopyqus Michelini Cotteau ne serait qu’une forme, spéciale aux faciès calcaires, de A. orbicularis, caractéristique des bancs mar- neux, tandis que d’après Cotteau les deux formes caractériseraient deux étages différents. Contribution à l’étude des Echinides fossiles. VI. Genre Noet- lingia, par V. Gauthier (2). — L'auteur, dans cette nouvelle Note, nous fait exactement connaître un Oursin trouvé par M. le colonel Monteil, à Zan Saghaïr, dans le Sahara oriental, sur la route du Tchad à Tripoli et dont la découverte, déjà signalée par M. de Lap- parent (3), a été mentionnée dans cette Revue (4). Nœtlingia Monteili est comparé avec soin à son unique congénère connu, À. paucitu- berculata. A cette occasion, M. Gauthier reprend et complète la diagnose, donnée par Neætling, de ce Genre établi dans cette Revue (2° année, 1898, N° 3, p. 126.) Voyage dans la partie septentrionale du désert Arabique. par R. Fourtau (5). — L'auteur donne dans cet intéressant récit la liste des espèces d'Echinides de la plage de Zarafana, où il a notam- ment retrouvé un Spatangue voisin du $. canalifer, figuré par Savigny (pl. VII, Î. 6), mais depuis confondu avec le Schizaster gibberulus d’Agassiz (f. 5). Il cite aussi quelques espèces pliocéniques des plages soulevées ; puis mentionne, dans le massif si peu exploré du Galala-el-Baharieh, divers Echinides crétacés et un Orthechinus nouveau de l'Eocène. Notes paléontologiques, par R. Fourtau (6). — L'auteur a eu l'heureuse inspiration de reprendre l'étude de quelques espèces (1) Paris, 1901. — Broch. in-8. Congrès géol. international. Comp. rend. VIII: sess., p. 763. (2) Paris, 1901. — In-8, 4 p., 1 pl. — Ext. Bull. Soc. Géol. de Fr., 4° sér., t. I, p. 189, PI. III. (3) Compt. Rend. Acad. Sc. Paris, t. 132, p. 388, 1901. — La Nature, Ann. 29, Sem., 1, p. 353, 1 fig. 1901. — Bull. Soc. Géol. de Fr. 4° sér., t. 1, p. 186, 1901. (4) Revue critique de Paléoz. V° ann., N°3, p. 159, 1901. (5) Le Caire, 1900. — In-8° 65 p., 1 carte et fig. — Ext. Bull. Soc. Khédiviale de Géographie, sér. V, N° 9. (6) Le Caire, 1901. — In-8°,9 p. — Institut Egyptien. Séance du 9 nov. 1900. ee" jadis publiées par Rozières et par Cailliaud dans son Voyage à Méroë, travaux trop oubliés depuis. Ces espèces sont au nombre de cinq, trois figurées par Rozières et deux par Cailliaud, Cassidulus Romani et Echinalampus Fraasi. Espérons que M. Fourtau pourra nous dire un jour ce qu'est exactement le Clypéastre du Sinaï figuré par Schaw, dès 1738. Uber einige Alttertiâre faunen der Œsterreichiseh-Ungaris- chen Monarchie, von P. Oppenheïm (1). — Cet ouvrage est divisé en quatre parties. Dans la première : Das Eocän von Guttaring in Karnthen, l'auteur cite cinq Echinides, dont trois nouveaux indé- terminés. Dans la seconde partie: Neue fossilien aus den Eocän von Ajka, M. Oppenheim étudie trois Oursins, dont et un nouveau, He- miaster baridecorus. La troisième partie : Uebe» das Eocän in Frioul, contient la description d’un nouveau Brissopsis (B. forojuliensis), qui d'ailleurs,avec ses ambulacres postérieurs complètement séparés des autres et sa forme renflée, n'offre pas les caractères du Genre. Le fasciole péripétale n’est même pas visible, s’il existe; l'espèce serait plutôt un Hemiaster qu’un Brissopsis, puisqu'elle est dépourvue de fasciole sous-anal. La quatrième partie: Ueber Eocänfossilien aus Istrien, etc., consacre quelques pages à la mention d’espèces déjà connues ou indéterminées. Une seule nouvelle est décrite et figurée : Pericosmus tergestinus. Cette espèce bien différente de P. compla- natus avec lequel elle est comparée, rappelle plutôt par sa forme générale certains Linthia. A Record of, and Index to, the literature of Echinoderma published during the year 1900, by S. A. Bather (2). — Ce nou- veau fascicule d’un Recueil, si apprécié des spécialistes et dont l’éloge n’est plus à faire, ne contient pas moins de 370 ouvrages soigneusement analysés. Quelques-uns sans doute sont antérieurs à l’année 1900, beaucoup ne contiennent que de simples citations, mais ce qui reste est encore suffisant pour montrer l'importance du mouvement scientifique dont les Echinodermes vivants ou fossiles sont l'objet dans le monde entier. M. Bather a bien mérité des natu- ralistes en mettant entre leurs mains ce précieux /?ecord, non moins remarquable par la somme de travail qu'il représente, que par le sens critique qui a présidé à sa rédaction. (1) Vienne et Leipzig, 1901. — In-%, 132 p., 9 PI. Echinides, 11 p., 1 pl. pp. 145 à 148, 165 à 168, 184, 227 à 230 et PI. XIV. — Ext. Beitrage zur Palæont. und Geol. Osterr. — Ung. und des Orients, Bd. XIII, p. 145, PI. XI à XIX. (2) London, 1901. — In-8, 153 p. PR ES Qu'il me soit permis en terminant de saluer ici un ouvrage dont quelques fiches d’essai ont seules été publiées et qui me parait destiné à rendre aux Naturalistes et aux Paléontologues les plus grands services. Je veux parler de la réédition des types d'espèces fossiles par la Commission internationale que préside M. von Zittel, avec le concours de M. OEhlert. La fiche d'essai de Maretia Nicklesi Cotteau, par M. Munier Chalmas, me paraît donner un excellent résultat. BRYOZOAIRES Par M. G.-F. DOLLFUS. On the structure and classification of the Cheilostomatous Polyzoa by Sidney Harmer (1). -- La note de M. Sidney Harmer est courte, mais substantielle ; elle contient tout un essai nouveau de classification des Bryozoaires Cheilostomata (2). L'auteur part d'une observation ancienne de Bruk, qui a observé que Ja cavité cellulaire générale était parfois divisée en deux par- ties très inégales par une paroi membraneuse très délicate. La partie la plus petite, qui ne paraît pas contenir d'organes, est desservie par des muscles puissants et communique avec l'extérieur par un ou plusieurs pores spéciaux. Cette membrane est surtout développée quand la partie supérieure dite « frontale » de la cellule est cal- cifiée et rigide. Julien, examinant la même région, a exposé sur le rôle de cette membrane sa théorie du «sac compensateur, » d’après laquelle le polypide pouvait introduire ou rejetter de l’eau à l’intérieur de la cellule, suivant qu’il se trouvait épanoui à l'extérieur ou contracté à l'intérieur. La membrane dont nous avons parlé, mise en mouve- ment par des muscles spéciaux, réglerait la circulation interne &e l’eau suivant les mouvements de l’animal. M. Harmer, reprenant la question à ce point, a observé sur des échantillons bien conservés de Port-Jackson que la nature de la paroi frontale pouvait ainsi fournir des caractères de première valeur. On peut admettre un groupe initial : I — comprenant la réunion (1) Cambridge, 1900. — Proceedings of the Cambridge Philosop. Society. t. XL, p. 11-17. (2) Correctement, on devrait écrire « Chitostomate ». 3 MO des Familles Membraniporidæ, Flustridæ, Farciminoidæ, dans lequel la paroi frontale reste membraneuse sur une grande étendue, cette paroi étant directement reliée par des muscles à la paroi interne du sac; le tout forme un système très mobile permettant une circu- lation très facile des eaux. Le groupe suivant, II— comprenant les Microporidæ, les Stegano- porellidæ et diverses autres Familles, montre une paroi frontale qui, tout en restant membraneuse, est bien moins mobile que dans le premier groupe ; la région interne est divisée par des cloisons, elle « communique avec l’extérieur par deux pores spéciaux nommés opésiules ». | On peut former un groupe de transition, III —avecles Cribrilinidæ, y compris Membraniporella, dans lesquels la paroi frontale est en partie calcifiée, ou tout au moins rendue rigide par la présence d'épines qui forment une espèce de toit et qui sont séparées soit par des lacunes, soit par des séries de véritables pores. Dans le groupe IV, toute la surface frontale est calcifiée, ce qui caractérise les Lepraliadæ et les Escharidæ ; la communication de la petite cavité interne se fait à l’extérieur par la base des aviculai- res, où des faisceaux musculaires qui s'appuient sur la muraille font mouvoir la membrane interne; deux subdivisions peuvent se pré- senter : «) comme dans Umbonula verrucosa, où la paroi frontale se développe longuement jusqu'à dépasser le niveau de l’ouverture principale; —b)comme dans Lepralia pallasiana, où la paroi frontale est subdivisée par les cloisons rayonnantes groupées semi-cireu- lairement autour du sac central. Dans un autre groupe (V) où il faut placer Calwellia et En- thyris, un pore médian est très développé; ce pore est l'homo- logue du sinus médian qui s’observe souvent au centre de la lèvre inférieure de l'ouverture principale; l'irrigation interne compensa- trice est alors parfaitement réglée par une grande ouverture directe. Groupe VI, comprenant les Genres Menipea, Caberea, Scrupocel- laria, les espèces y sont pourvues d'un bouclier épaissi muni d’une épine qui défend la paroi frontale, les aviculaires sont très déve- loppés. Il est probable que les Cheilostomata les plus calcareux sont en réalité couverts, dans leur état vivant, d'une fine épithèque or- ganique, utile à la sécrétion même du calcaire ; le maximum de production calcaire se présente dans la double paroi des Stegino- poridæ, qui sont pourvus de tubes de connexion puissants assurant la circulation de l'eau dans le sac compensateur. Cette suite naturelle de modifications paraît très élégante, elle Ter introduit une idée rationnelle conductrice au milieu des groupe- ments arbitraires essayés jusqu'ici, mais c’est un bouleversement complet de la classification. Certainement, M. Harmer voudra compléter bientôt cette Note rapide. Monographia del Genere Idmonea : I. Bibliographia generale II. Storia del genere. III Storia delle Specie : 12 Centuria, per prof. Antonio Neviani (1). — Ces divers travaux sont la suite de celui que nous avons analysé précédemment (2) sur les /dmonea du Tertiaire italien, et présentent une étendue et un inlérèt que l’auteur ne soupconnait pas lui-même au début de ses recherches. Il relevé 180 appellations génériques, et plus de 1300 citations qu'il a classées par ordre alphabétique dans un premier travail de Bi- bliographie, sans entrer dans la discussion spécifique des formes, mais en éliminant tout ce qui a été attribué à tort au Genre Zdmonea. On ne s’étonne pas d’ailleurs des critiques dont ce Genre a été l’objet en parcourant la longue liste des espèces, tant de celles qui y ont été mises à tort, que de celles qui en ont été retirées pour former des Genres inutiles. Bien des Genres sont réputés mauvais, tout simplement parce que l'étude critique n'en a pas été faite avec un soin suffisant. Il faut éliminer des Zdmonea véritables : Clavi- tubigera, Crisina, Crisisina, Retepora, que les Paléontologistes y ont placés, et aussi les Alecto, Millepora, Obelia, Tubulipora que les Zoologistes y ont mêlés. La diagnose suivant résulte de cette vaste enquête: « Le genre Idmonea comprend toutes les espèces de » Bryozoaires cyclostomés qui ont leurs zooécies tubulaires dispo- » sées en séries transverses sur deux faces distinctes, séparées par » une ligne médiane, ces séries plus ou moins nombreuses sont » adossées à une surface toujours privée de zooécies. » Le zoarium peut-être dressé ou rampant, et il n’en reste pas moins le caractère d'une face de la colonie toujours complétement dépourvue d’ouver- tures, et une disposition sériale latérale régulière des ouvertures ; caractères qui manquent dans le G. Tubulipora. D'autre part, certains caractères secondaires permettent de con- server comme Sous-Genres divers noms anciens appliqués à des Imonea:; ce sont: Bicrisina, Bitubigera, Clavitubigera, Crisina, Tervia. Ces diverses transpositions de Genres ont conduit l’auteur à quel- ques corrections de nomenclature : (1) Rome, 1900-1901. — Imprimé à part, aux frais de l'auteur, à 100 exem- plaires, 98 p. in-8. . (2) Revue crilique de Paléozoologie, V, p. 118 (1901). = DRe —— Idmonea ; Orbignyana Nev. (Clavitubigera angustata d'Orb. 1852, non d'Orb. 1850). I. Marssoni Nev. (Bitubigera compressa Marsson 1887, non Reuss 1847.) Nous aurons certainement l’occasion de revenir sur ces travaux, au moment de l'apparition du dernier fascicule ; il y aurait mau- vaise grâce à signaler à l'auteur quelques lacunes, comme l’omis- sion des travaux de Michelin et de Jules Haime dans son histori- que, puisqu'ilse charge de les combler lui-même au cours de son travail, FORAMINIFÉRES par M. G.-F. DOLLFUS. Le Polimorfine e le Uvigerine fossili d'Italia. — Studio del Dott. Fornasini (1). — Les Genres Polymorphina et Uvigerina, unis res- pectivement aux Sous-Genres Dimorphina et Lagrina, constituent, d’après la méthode naturelle le plus généralement en usage, la Sous-Famille Polymorphininæ. M. Fornasini a relevé le nom de 94 Polymorphines qui se réduisent à 52, variétés comprises, après examen critique. Elles sont particulièrement abondantes dans le Miocène de la Calabre et dans le Pliocène de l'Appennin septentrio- nal, elles sont fort réduites dans le Pleistocène. Les espèces les plus abondantes sont : Polym. gibba d'Orbigny, P. communis d'Orb., P. problema d'Orb., P. ovata. Aucune espèce n’est nouvelle ; mais l’auteur en précise un certain nombre, en reproduisant les dessins inédits d'Alcide d'Orbigny qui devaient illustrer un tableau des Céphalopodes microscopiques de 1826. Les deux formes à placer dans le Sous-Genre Dimorphina, dans lequel l'empilement des loges commence comme dans Polymorphina pour se terminer comme dans les Nodosaires, sont : D. tuberosa d'Orb., D. obliqua d'Orb. En Italie, le Genre Polymorphina est seulement tertiaire ; car il y a lieu de regarder, provisoirement au moins, comme très douteuses les citations génériques ou spécifiques plus anciennes, basées sur de mauvais échantillons ou sur des sections microscopi- ques. Le Genre Uvigerina est moins nombreux: M. Fornasini relève 46 noms qui, après ventilation, donnent 22 formes, variétés com- (1) Rome, 1900. — Bollettino della Soc. geol. Italiana. vol. XIX, p. 132-172, 7 fig. dans le texte. 207 prises. Le maximum dans le Miocène de la Sardaigne, le grand dé- veloppement dans le Pliocène de la Ligurie et de la Toscane, le mi- nimum dans le Pleistocène. Les espèces les plus abondantes, qui sont celles qui ont fourni le plus grand nombre de variétés, sont U. canariensis d'Orb., U. rugosa d'Orb., U. pygmæa d’Orb. Le Sous- Genre correspondant Sagrina est représenté par S. columellaris Brady, S. cylindrica d'Orb., S. striata Schw. Il n'y a pas de formes nouvelles. Ueber die Foraminiferenfauna des Bryozoen-herizontes von Priabona, von Adalbert Liebus (1). — L'étude de M. Liebus est contemporaine de celle de M. Oppenheim que nous avons analysée il y a peu de temps (2), et qui s'étendait sur la faune toute entière de la série des couches de Priabona dans le Vicentin; mais elle ne comprend que l'examen des seuls Foraminiières. On sait que le trait caractéristique de ce complexe est la découverte qu'on y a faite de Clavulina Szaboi Hantken, espèce caractéristique de l'Au- triche-Hongrie; il était donc intéressant de savoir quels étaient les compagnons de cette forme. L'auteur a pu déterminer 92 espèces, dont une seule est nouvelle : Ramulina Fornasinii ; un petit nombre sont figurées, parmi lesquelles nous relevons Clavulina budensis Hantk., avec sa section, et Uvigerina angulosa W., d'une bonne conservation. Le maximum d’affinités est avec le «Kleinzeller-Tegel » de Hant- ken. Les Genres les plus nombreux en espèces sont les Genres : Dentalina, Textularia, Cristellaria, Marginulina. Nous relevons, comme espèces caractéristiques : Orbitolites stellata d'Arch., Oper- culina complanata var. granulosu Leym., et aussi Clavulina commu- nis d'Orb., Flabellina budensis Hant. Il est curieux que l’auteur ne mentionne aucune de ces Nummulites dont M. Oppenheim a ren- contré bon nombre d'espèces ; les deux listes sont curieuses à opposer. Cette faune parait bien appartenir à l'Oligocène inférieur, quand on en a éliminé une foule d'espèces sans signification, de tous les terrains et de tous les pays. Su aleune Nummuliti dell” Italia meridionale, per Signora G. Gentile (3). — Ce Travail n'étant pas parvenu jusqu'à nous, nous en donnons l’analyse d'après M. Fornasini. L'auteur a déterminé 12 (1) Stuttgart, 1901.— Neues Jahrbuch für Mtner. Geol. und. Palæont.T, p.111- 134, 1 PI. lith. (2) Revue critique, t. V, p. 177 (1901). (3) Naples, 1901. — Atti della R. Acad. Sc. Napoli, 2° s., T. XI, 14 p., 1 PI. 4 — 90 — espèces et 5 variétés de Nummulites provenant de l’Eocène moyen et supérieur de l'Italie méridionale : le premier niveau est repré- senté par un calcaire bréchiforme, avec prédominance des formes N. lævigata, Lucasana, et N. perforata ; le second possède le faciès du « Flysh », avec prédominance de la N. Tchihatchefi et N. Guettardi. Aucune forme n'est nouvelle. ’ Les espèces et variétés observées ont été fort bien figurées et décrites par Mad. Gentile qui, en poursuivant ses recherches et en appliquant à la détermination spécifique des Nummulites la théo- rie du dimorphisme initial, pourra rendre des services bien méri- tés à la Géologie italienne. Les matériaux figurés seront conservés à l'Institut géologique de l'Université Royale de Naples. : Bemerkungen über einige Foraminiferen der 6stgalizis- chen Oberkreide, von R.-J. Schubert 1). — La Craie supérieure de la Galicie a été déjà assez étudiée au point de vue des Foramini- fères ; M. Schubert a trouvé cependant à y glaner en lavant des échantillons de marne crayeuse conservés au musée de Lem- berg. Les localités ayant fourni les spécimens sont: Nagorzany, Babinie, Powolanka, Steniatyn, Wertelka. Une espèce (Karreria cretacea) est nouvelle et figurée. Les autres espèces intéressantes sont: Frondicularia simplex Rss., Textularia ruthenica Rss., Haplos- tiche constricta Rss, Haplophragmium inflatum Rss. Tout Ecet ensemble se présente avec une unité caractéristique qui ne se ren- contre que rarement dans les faunes de Foraminifères. Pseudo- textularia globulosa Ehr. est à placer tout au voisinage des Globigé- rines. Untersuchungen an dem Foraminiferen-geschlecht Spiro- plecta im allgemeinen, und an Spiropleeta carinata d’Orb. im besonderen, von Erich Spandel (2). — Le Genre Spiroplecta, de la Famille Tertularidæ, a été créé par Ehrenberg, en 1844, pour quelques formes de la Craie d'Amérique. L'espèce la plus ancienne dans le temps paraît être Haplophragmium Terquemi Berthelin, de l'Albien de Montcley. On a signalé depuis ce Genre dans la Craie supérieure des Alpes, dans l'Oligocène de l'Allemagne du Nord, dans le Miocène du bassin de Vienne et dans les mers actuelles. Dans Spiroplecta carinata d'Orb., du « Rupelthon » (1) Vienne, 1901. — Jahrbuch der K. K. Geolog. Reichs. T. L, p. 649-662. 4 PI. lithogr. (2) Nuremberg, 1901. — Abhandlungen der Naturhich. Gesellschaft, in Nürn- berg, 12 p.,6 fig. PTE d'Offenbach, l’auteur a pu découvrir des spécimens à loge initiale grande, et d'autre, à loges initiales petites, sans que cette parti- cularité anatomique paraisse avoir la moindre influence sur le développement des ailes latérales. Les échantillons à petites loges paraissent atteindre une taille plus grande que les autres. Les Spiroplectes ont des affinités multiples d'après la nature de leur test qui est tantôt vitreux et tantôt arénacé, et d’après leur enrou- lement qui débute comme dans Haplophragmium et passe à Textu- laria, il est vrai que l'on observe une constitution analogue chez de nombreux Foraminifères, et que la constitution des pre- mières loges ne permet pas de préjuger de la disposition des dernières. Ceci est vrai pour les Miliolidæ également, et il ne faut pas l'oublier. Néanmoins, dans le G. Spiroplecta, l'enroulement se fait sur deux axes, et lorsqu'il se produit sur trois axes, il cède la place au G. Schizophora qui n'en diffère pas autrement. Reste à savoir aussi s'il est réellement justifié: il s’en faut que nous soyons réellement fixés sur la valeur des caractères qui ont servi à établir beaucoup de Genres de Foraminifères. Die Foraminiferen des Permo-carbon von Hooser, Kansas, Nord-Amerika, von Erich Spandel (1). — M. Spandel, de Nurem- berg, a examiné une série de Foraminifères du Permo-carbonifère de Hooser dans le Kansas, découverte dans des sections micros- copiques exécutées dans des silex branchus d’un jaune brunâtre disséminés dans un calcaire de couleur claire. On y remarquait également des débris de Bryozoaires, d'Ostracodes, de Crinoïdes. Les Foraminifères permiens ont été peu étudiées jusqu'ici, il faut les chercher dans les travaux anciens de Brady. Müller, Schwagen, Geinitz et plus récemment dans ceux de Schellwien et de Lienau. Beaucoup de formes n’ont pu être déterminées que générique- ment, eu égard au mode de conservation des organismes. Les espèces nouvelles sont les suivantes : Ammodiscus concavus, Nodo- saria postcarbonica, (reinitzina postcarbonica, Dentalina Bradyi. Un Genre est nouveau, le G. Moenogemerina voisin du G. Pige- nerina et qui s’en distingue, d'après l’auteur, parce que toutes les loges y sont bien correspondantes et non alternes ; les premières loges sont complètement fermées et ovales, les suivantes restent ouvertes dans l’axe, mais leurs cloisons se terminent face à face, au lieu d’être alternantes. Type M. atava n. sp.; autre espèce : (1) Nuremberg, 1901.— Abhand. Naturhich.Gesellsch. in Nürnberg,20 p.,10 fig. M. nodosariæformis. Ce nouveau Genre est critiquable, en ce sens que certaines espèces vivantes de Bigenerina présentent des loges tantôt alternes et tantôt correspondantes dans le même individu : Brady en a figuré un spécimen dans l'Atlas du Challenger (PI. 45, fig. 13). Toutes ces espèces sont remarquablement petites. Mais ce qui donne la note caractéristique du gisement étudié, c'est la pré- sence de Fusulines: Fusilina conf. regularis Schell., (Fus. sp.), ce qui empêche de le classer bien loin du Calcaire carbonifère supé- rieur, et permet d'accorder quelqu'intérêt à une série de coupes assez insignifiantes par elles-mêmes. RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE par M. COSSMANN. En répertoriant les nouveaux noms génériques, relevés dans la table des matières de notre Revue (1901), j'ai trouvé quelques doubles emplois qui nécessitent des corrections: Harrisia Cleland (Trilob. 1900), non Desv. (Dipt.), nec Meig. (Dipt. 1838) ; à remplacer par Clelandia, nobis. Hoœferia Redlich (Trilob. 1899), non Bittner (Moll. 1895) ; à remplacer par Redlichia, 70obis. Phalangella Gregori (Bryoz. 1899), non Gray (Moll. 1848); à remplacer par Gregoriella, nobis. Scrobiculina Dall (Péléc. 1900) = Scrobiculinus Monteros (Moll. 1899) ; malgré la différence de désinence, il y a double emploi évident ; à rempla- cer par Schumacheria, nObis. Staurodiseus Neviani (Radiol, 1900), non Hæck. (Acal. 1879) ; à rempla- cer par Meviania, nobis. En outre, le Genre Gaudryina a été indiqué comme récemment créé par Deprat, tandis qu'en réalité, il est le d'Orbigny, et s'écrit: £audrynia ; comme il est dédié à votre itlustre confrère. M. Gaudry, ce Genre devrait plutôt être orthographié : Gaudryia. Enfin notre collaborateur, M. J. Lambert, nous fait remarquer que dans le n° 4 de la Revue crit. (1901), à la page 209, il est rendu compte d’une nouvelle espèce de Pygastes (P. granulosus), dont le véritable nom doit être P. Petitclerci Lambert (in Petitclerc, Bull. Soc. Etudes Sc. nat. Hte-Saûne, 2° année, p. 33, 35). Lé Gérant : P. LANGLOIS Châteauroux. — Typ. et Lith. P. Langlois et C° 14 ÉTABLISSEMENT Ar. affecté aux reproductions scientifiques Lo par la Phototypie Louis SOHIER 4 ke DESSINATEUR- PALÉONTOGRAPHE | CHAMPIGNY-s MARNE, Villa de l'Est Anatomie générale, Microphotographie, Sciences naturelles, Archéologie Médaille de Vermeil, Paris 1886 Exposition internationale des Sciences et des Arts industriels PARIS. — Exposition universelle 1900. — MÉDAILLE D'ARGENT L'outillage et les procédés spéciaux dont dispose M. Sohier, lui permettent de reproduire tous les échantillons, quels qu’ils __ soient, pour toutes les sciences, non seulement avec toute la finesse et la netteté désirables, maïs aussi et surtout avec la scrupuleuse fidélité qui est le propre de la photographie, de telle sorte que les épreuves tirées par son procédé deviennent une preuve irréfutable à l'appui du texte sie par l’auteur, *X* PEO'L ess um VE pe E BERTHAUD FRÈRES PARIS, 31. 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Extrait des Publications Périodiques ARCHIVES DE PARASITOLOGIE PUBLIÉES PAR RAPHAEL BLANCHARD PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE Quatrième Année — 1901 - CeL important périodique, édité avec un luxe vérilable, eu égard au nombre considérable de gravures dont il est orné, est consacré à l'étude des agents animés qui sont susceptibles de provoquer des maladies Chez l'Homme et chez les Animaux. Il publie des mémoires ori- sinaux écrits dans l’une ou l’autre des cinq langues suivantes : français, allemand, anglais, espagnoi ci italien Les Archives de Parasitologie sont publiées par fascicules in-8° raisin d'environ 160 pages. Quatre fascicules, paraissant à des époques indélerminées. correspondent à un un volume. Les auteurs reçoivent gratis cinquante tirés à part de leurs articles. Prix de l'abonnement par volume : PARIS /ETÉDEPARTEMENTS. LUN, eut 0. x, 30 francs MALO IPROSTALE PRAIRIES ER UE SEE à 32 francs CAUSERIES SCIENTIFIQUES SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE Sous le nom de CAGSERIES SCIENTIFIQUES, la Société Zoologique de France a inauguré une série de conférences portant sur des sujets d'actualité. Ces conférences faites exclu- sivement par et pour les membres de la Société, ont eu le plus grand succès. Elles méritent d’être connues du public sxientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous en a confié le dépôt. Chaque conférence est publiée à part et peut être achetée séparément. Une double pagination permet en outre de réunir en un volume chaque série de dix conférences. Les conférences parues sontles suivantes : 4. M. Neveu-LEMAIRE, Préparateur à la Faculté de médecine dé Paris, Secrétaire de la Société Zoologique de France. — E’hématozoaire du Paludisme, pathologie, étiologie, prophylaxie. in-8 de 24 pages. avec 2 planches hors texte et 11 fig. dans le texte. 1 fr. 75 2. H. Couriëre, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Les Poissons nuisibles. in-8 de 12 pages. 3. P: ViGNon, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les cils vibratiles, in-8 de 40 pages avec 8 fig. dans le texte. 4. J. Gurart, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les Mollusques tectibrancehes, in-S de 56 pages avec 4 planches et 35 figures dans le texte. 3100 5. R. BLancHaRD, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l’Académie de médecine. — Les Coeccidies et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec 12 figures dans le texte. { fr. 75 6. RacovrrzA, naturaliste de l'Expédition antarctique belge. — Vers le pôle sud, Confé- rence faite à la Sorbonne sur l’Expédition antarctique belge, son but, ses aventures et ses résultats. In-8 de 70 pages, avec 52 £g. dans le texte. 3fr. 7. P. VIGNoN, préparateur de zoologie à la Sorbonne.— La notion de force, le principe de l'énergie et la biologie générale. à propos d’un livre récent, in-8 de 36 pages: 1 fr.25 Tout particulier, acheteur le l’ensemble des fascicules publiés dans une même année, aura droit à une remise de 20 0/0 sur le prix total de ces fascicules. 8. H. GAnEau DE KERVILLE. — Ees Cecidozoaires et leurs Cécidies, in-S de 28 pages avec 2 planches et 1 fig. dans le texte. 2 fr. » Tout particulier, acheteur de l'ensemble des fascicules publiés dans une même année, aura droit à une remise de 20 0/0 sur le prix total de ces fascicules. EN VENTE A LA Société d'Éditions Scientifiques et Littéraires Brousseau (Georges). — Les richesses de la Guyane française et de la Guyane brésilienne {ancien contesté franco-brésilien). 4 vol. grand in-8 de VII-244 pages, orné de très nombreuses gravures et d'une carte. ..#47.010 MERE NP IAE LUS 10 fr. 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Marin (René) et RozziNar (Raymond). — Vertébrés sauvages du département de l'Indre. 1 vol. in-8 de XIV-456 pages, broché. PR RP nn ne Bu e R DENE le ve 0 Due Die Se SO EC ER 10 fr. Miquer (D' Albert). — Manuel du microscope. 1 vol. in-18 de 68 pages, orné de gravures, broché................... vue STE TOR PEeyrourEAU (A.), docteur ès-sciences et en médecine. — De la morphologie de l’armure génitale des Insectes, avec 22 plan- ches en chromolithographie et 43 figures dans le texte. 1 vol.in-8 de:248 pages, broché: :...2:1 ARR LIRE 20 fr. SABATIER (Camille), ancien député de l’Algérie. — Touat, Sahara, et Soudan. 1 vol. in-8 de 342 pages, broché............ Gfr. Sciences biologiques à la fin du XIX° siècle. — Médecine, hygiène, anthropologie, sciences naturelles, elc., publiées sous la direction de MM. R. Bzancnarp, CHarcor, Léon CoLun. V. Corniz, DucLAUX, DUJARDIN-BEAUMETZ, GARIEL, MAREY, MATHIAS- Duvaz et PLANCHON, Drs H. LABONNE et EGasse, secrétaires de la Rédaction. 1 vol. grand in-8 de 800 pages. Broché. .... 32 Îr. Broché, sur papier de Hollande... 4... 508 40 fr. SrrAcHEY (Sir John), — L'Inde, préface et traduction de Jules HarManND, ministre plénipotentiaire. 1 vol. in-8 de LXXI-412 pages, broché... LS MR PR RSR 0 4 CORRE S 10 fr. Tassizzy (Eugène), docteur ès-sciences. — L'atmosphère ter- restre. À vol. grand in-8 de 112 pages, broché. ........ 3 Îr. Le REVUE CRITIQUE 14,498 PALÉOZOOLOGIE ORGANE TÉRIMESTERIET, publié sous la direction de Maurice COSSMANN SIXIÈME ANNÉE NUMÉRO 2 — AVRIL 1902 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. Prix des années antérieures, chacune : 10 fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend pas séparément) Prix des cinq années ensemble : 35% fr. "PARIS CJHHEZ M. COSSMANN | 41 SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES BT LITTÉRAIRES | F. R. de RUDEVAL et C'° RAR Maubeuge, A. 4, Rue Antoine Dubois, vr° 1902 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions d'espèces inédites du bassin parisien. — Jééthel de: Conchyliologie, t. XXI à XXVI, 1881 à 186, 165 p., 13 pL. Épuisé. Étude paléont. et stratigr. sur le terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes. (En collaboration avec M. Lambert). — En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l'étude de la faune de l'étage Bathonien en France (Gastropodes). — En vente à la Soc. Géol. de France. Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. Arnaud). — Bull. Soc. Géol. de France, 1" février 1886, 5 pages avec fig. Epuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l'Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Epuisé. Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. — Les ? appendices seulement. . . . . . . . 10 îr. Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d’'Etampes, I, II, et III. — Journal de Conchyliologie, t. XXXI à XXXIII, 1891-1893, 163 pages, 3 pL … . M2 0 Notes complémentaires sur les coquilles fossiles de Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 pages, 2 pl. . S8îfr. Essais de Paléoconchologie comparée (Œ liv FAIR Octobre 1901, 300 p., 10 pl. et 55 figures. . . PRE. M > Les quatre premières livraisons ensemble . : . ::. . Il NeOr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais.— Assoc. Franc. 1894-95, 3 pl. Ensemble . . . . Gr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. T. 1°, 1895-99, 200 pages et 19 pl... : : LL NNSOMT: — T. Ii, (fase. 1 et 2), 17 pl. SRE Te PR NX Contribution à la Paléontologie FR des terrains juras- siques. — l° Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — Mém. paléont. de la Soc. Géol. de France, 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig. Prix des deux Mémoires. . . | 22390 Observations sur quelques coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc. (1896-1900). 4 articles. 7 pl. . . 10Ofr. Revue critique de Paléozoologie. — Publiée sous la direction de l’au- teur (Publication trimestrielle), 1897-1901, Ensemble, . . . 55 fr. Prix d'abonnement à la sixième année, 1902. . . . . . &fr. Description d'Opisthobranches ÉOPÉRIARES de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . . Sr. Estudio. de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. . . 5 fr. Description de quelques coquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20p.,2pl. 8 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 1“ article. — Journ. de Conchyl. (1900).30 p8 pl eme. EN Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fasc. ne Bull. Soc. Géol. de Fr.,(1899-1900) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites dans le Bull. 12 fr.50 Faune éocénique du Cotentin /Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro. =— 1" fasc., 1900, 6 pl.; 2° fasc., 1901,9 pl. Ens. 25 fr. Additions à la faune nummulitique d' Égypte. — Jnstitut Fes RER A0D 27pPÈ 8 ps, Le 4 Îr. Sur quelques grandes Vénéricardes de l'Eocène. — pu, Soc. Géol. Fr. (4902)avec figures. !:, "2", LPO l''iri S'adresser à l’auteur, 95, rue de Maubeuge. Envoi franco contre mandat-postal,. AUTOGRAPHIE ET IMPRIMERTIE DES CHEMINS DE.RER ET DES TRAVAUX PUBLICS Maison fondée en 1859 I. COURTIER *!° INGÉNIEUR L Membre de la Société des Ingénieurs Civils de France, de la Société des Ingénieurs et Architectes sanitaires. | Directeur de l’Album technique des Chemins de Fer et des Travaux publics. 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Il semble que ces couches, attri- buées par lui à la période crétacée, doivent nous révéler le secret de l’évolution des principaux types mammalogiques modernes. Jusqu'à présent, cependant, elles n'ont fait que compliquer le problème par l'intercalation de nouvelles formes qui paraissent varier à l'infini. Il faut du temps et de nouveaux matériaux pour que tous ces documents parcellaires se rapprochent et se complè- tent par une comparaison plus minutieuse et plus réfléchie. Le pré- sent Travail commence à débrouiller la filiation de ces types primi- tifs, encore très généralisés. Le précédent Mémoire de M. Ameghino sur cette faune, est de 1897. Celui-ci donne le résultat des nouvelles recherches faites, par M. Carlos Ameghino, dans les quatre années suivantes. En atten- dant une publication plus complète, avec figures, décrivant l’en- semble de cette faune, l’auteur se borne à donner ici la diagnose des seuls Ongulés, très nombreux à cette époque en Patagonie, tandis qu’ils sont rares partout ailleurs, ou non reconnus comme tels par la plupart des Paléontologistes. Le tableau suivant indique, d'après M. Ameghino, la succession des faunes crétacées et tertiaires de ce pays, abstraction faite des couches marines intercalaires : (1) Buenos-Aires, 1901. — Boletin de la Academia Nacional de Ciencias de Cordoba, XVI, p. 349-429. HA < AS Faune Santacruzienne ) F ü (couches à Nesodon imbricatus) : S me EE Couches à Notohippus. AAC [ Eocène | supérieur / Eocène Couches à Astrapothericulus. à Formation inférieur \ ! Couches à Colpodon. Patagonienne. / Couches à Pyrotherium. Crétacé \ Couches à Astraponotus. | Formation supérieur ) Couches à Notostylops. | Guaranienne. Couches à Caroloameghinia. | Couches à Proteodidelphys. Crétacé | Couches du Rio Tarde re Formation inférieur | petits Mammifères indéter- des Grès bigarrés. minés. Dans les travaux précédents, le Pyrotherium était resté comme une forme tout à fait isolée ; maintenant on peut suivre sa phylo- génie jusqu'au Proteodidelphys, grâce à de nombreuses formes inter- médiaires, et par suite, il n'est plus question de le rattacher aux Diprotodontes Australiens. On doit le placer en tête des Pro- boscida. On à cru devoir rattacher les Ongulés aux Créodontes primitifs, en raison de certaines ressemblances constatées entre les deux groupes, dans les faunes anciennes de l'Amérique du Nord. La vérité est tout autre. En réalité, les prétendus Créodontes de Puerco et Torrejon (Chriacus, Oxyclœænus, Triisodon, etc.), ne sont pas des Créodontes, mais des Ongulés primitifs, adaptés à un régime car- nassier par un retour passager vers la forme tranchante des dents que possédaient leurs précurseurs, les Microbiotheridæ, an- cêtres communs des Ongulés et des Mammifères sarcobores (Spa- rassodontes, Créodontes, Pédimanes, Dasyures, etc.). Les Ongulés dérivent donc des Marsupiaux primitifs de la Famille des Microbiothéridés, et c'est en Patagonie que se dévoile nette- ment cette origine. Proteodidelphys se rapproche déjà des On- gulés ; les Protungulata plus récents ont donné naissance à la fois aux Ongulés, aux Primates et aux Tillodontes, bien qu'ils se ratta- chent encore nettement aux Microbiothéridés. Dans le Guaranien, la variété des Ongulés devient telle qu’il est souvent fort difficile de classer des pièces, même représentant des séries dentaires com- plètes, mais offrant toutes les variations de formes de molaires imaginables. C'est la mise en déroute, aussi compléte que possible, de la théorie de la trigonodontie et de la trituberculie. er Te D'ailleurs, ces Ongulés primitifs ne le sont que par la denture, car ils n'avaient pas de sabots, mais bien de véritables griffes à phalanges onguéales tantôt fendues, tantôt simplement comprimées ou faiblement subulées. Les noms de Genres, cités ci-après, sont construits d’une façon nouvelle et originale qui s’écarte des règles imposées par les divers Congrès Zoologiques. Le lecteur aura souvent de la peine à y re- connaître les noms et prénoms de paléontologistes tels que : Car- los Ameghino, Henri F. Osborn, Othniel C. March, William B. Scott, Oldfield Thomas, A. Smith Woodward, Ernest Koken, Er- nest Haeckel, Victor Lemoine, Joseph Leidy, Ludwig Rutimeyer, A. Milne Edwards, Karl Zittel, Paul Gervais, Richard Owen, Edward D. Cope, Richard Lydekker, William H. Flower, Albert Gaudry, Edouard Trouessart, Henri Filhol, Charles Darwin, Tho- mas H, Huxley, Max Schlosser. — L'auteur prend soin de s'excuser de cette licence en demandant que ces dédicaces soient respectées au nom des motifs qui l'ont inspiré. Dans la liste suivante, la plupart des Genres sont nouveaux et presque toutes les espèces sont nouvelles, à l’exception de celles suivies d'une date antérieure à 1901. Toutes sont du Crétacé supé- rieur, où l’on distingue les quatre étages ci-dessus énumérés. ORDO PROTUNGULATA Ce sont des Mammifères de petite taille, à griffes, dont le crâne ressemble à celui des Marsupiaux, tandis que les molaires présen- tent le type des Ongulés bunodontes. En Patagonie, ils ne sont pas arrivés à la fin du Crétacé. En Europe, les Pleuraspidothéridés ont survécu jusque dans l'Eocéne inférieur de Reims. CAROLOAMEGHINIDÆ (Famille nouvelle), dérivant des Micro- biotheridés (Proteodidelphys) ; ils sont à leur tour la souche de tous les Ongulés, des Primates ét des Tillodontes. — Caroloame- ghinia mater, C. tenuis. ORDO PRIMATES NOTOPITHECIDÆ. — Adpitheeus secans, À, amplidens, Franspi- theeus obtentus, Antepitheeus Drachystephanus, Hnfrapi- theÇçus cinctus. HENRICOSBORNIDÆ (Famille nouvelle). — Henrieoshornia lophodonta, Gthmielmarshia lacunifera, Postpitheceus curvi- crista, P. reflexus. RER ARCHÆOPITHECIDÆ. — Arehæopitheeus (1897) alternans, À. ri- gidus, Ultrapitheeus rutilans, U. rusticulus, Guilielmoseottia plicifera. ORDO HYRACOIDEA ARCHÆOHYRACIDÆ. — ? Argyrohyrax (1897) acuticostatus, Archæo- hyrax (1897) mesodontoides, A. concentricus, Netehyrax conicus, Pseudhyrax eutrachyteroides, Eohyrax rusticus, E. strangu- latus (Archæohyrax passe aux Toxodontia). ACŒLODIDÆ (Famille nouvelle). — Ce sont les prédécesseurs des Archæohyracidés, et par ceux-ci, des Hyracidés : Typotheria et Toxodontia. — Aeælodus oppositus (1897), À. debilitatus, A. con- nectus A. microdon, Gldäfieldthomasia furcata, O. cuneata, 0. cingulata, O. marginalis, O. conifera, O. parvidens, O. pulchella, 0. transversa, O. septa, 0. anfractuosa, Amehistrum su/cosum. ORDO TYPOTHERIA HEÉGETOTHERIDÆ. — KEohegetotherium priscum, Eopachyru- cospliciferus, Pseudopaechyrucos/oliiformis, Propachyrueos (1897) æquilatus, Prosotherium-(1897) quartum. Eopachyrucos (très petit) est la souche des Pachyrucos. Pseudopachyrucos est encore plus petit (taille du Rat noir). ORDO LITOPTERNA ADIANTIDÆ. — Proadiantus (1897) pungidens, P. gibbus, Pseudadiantus, P. imperfectus. NorToiIPPIDÆ. — Eomorphippus obscurus, E. rutilatus, Core- sodon (1895) cancellatus, Morphippus (1897) fraternus, M. qua- drilobus, Rhynehippus /1897) medianus. ORDO CONDYLARTHRA PHENACODONTIDÆ. — Euprotogonia (1893) patagonica (voisin de E. puercensis Cope, de l'Amérique du Nord), E. trigonalis, Didolodus (1897) crassicuspis (genre affine à Dicotyles par la forme des molai- res), Lambdaconus momma, L. porcus, L. alius, DBeeagonus intricatus, Enneoconus parvidens, ELonchoeonus /anceolatus, Asmithwoodwardia subirigona, Ernestokokenia nitida, E. marginata, Selenoeonus centralis, S. senex, S. agilis (tous ces types appartiennent à la souche des Artiodactyles bunodontes). RD MENISCOTHERIDÆ (prédécesseurs des Litopterna). — Ernes- tohaekelia aculeata, E. acutidens, Vietorlemoïneia labyrin- thica, V. emarginata, Anisolambda fissidens, A. longidens, A. latidens, Sosepholeydia adunca, J. deculca, Rutimeyeria conulifera, Aumilnedwardsia brevicula (ces deux dernières espèces étaient très petites, la 5e molaire supérieure n'ayant que 5 millimè- tres de diamètre environ, ce qui correspond à la taille du Cobaye). ORDO PROBOSCIDEA Subordo Pyrotheria PyroTHERIDÆ. — Pyrotherium (1888) pluteum, Propyrothe- rium saxeum (ancêtre direct du Pyrotherium). CAROLOZITTELIDÆ (Fam. nouv.). — Ancèêtres des Pyrotheridæ, dontles défensesconserventla forme de canine à croissancelimitée.— Carolozittelia tapiroides, C. eluta, Paulogervaisia inusta, P. celata, Ricardowenia mysteriosa (Genre à affinités douteuses). ORDO AMBLYPODA Subordo Taligrada TRIGONOSTYLOPIDÆ (ancêtres des Pantolambdidæ des deux Amériques). — Trigonostylops (1897) secundarius, T. integer, T.mini- mus, T. trigonus, T. subtrigonus, T. insumptus, T. eximius, T. sca- bellum, T. hemicyclus,? T. duplex, Pleurystylops ylobosus, Edwardocopeia sinuosa, Pseudostylops subquadratus, Tychostylops marculus. PANTOLAMBDIDÆ. — Ricardolydekkeria prærupta, R. pro- funda, Guilielmofloweria plicata. Subordo Astrapotheroidea Les Astrapothères doivent être considérés comme la souche des Pantodonta et Dinocerata. ALBERTOGAUDRYIDÆ (Fam. nouv.). — Ce sont les prédé- cesseurs des Astrapotheridæ et des Coryphodontidæ qui précèdent à leur tour les Dinocerata. — Alhertogaudrya unica, Seabellia laticineta, Eduardotrouessartia s0/«. ASTRAPOTHERIIDÆ. — Astraponotus assymetrum, Parastra- potherium (1897) martiale, P. superabile, P. insuperabile (ces trois espèces sont de grande taille), P. variabile, Loxoeælus ob- turtus, Henricofilholia (type: Parastrapotherium cingulatum Amegh. 1895), H. lustrata, H. inæquilatera, H. circumdata. ORDO ANCYLOPODA LEONTINNDÆ. — Carolodarwinia pyramidentata (prédécesseur probable de Leontinia), Hedralophus bicostatus (souche la plus ancienne de la Famille), Stenogenium (1897) ænigmaticum, Anmey- locælus (1897) /entus, À. minor. HOMALODONTHERIDÆ. — Asmodeus (1897) circumflerus (très grand) A. armatus, Thomashuxleya rostrata (Asmodeus Scotti Am., Mam. Crét. fig. 57, 1897, nec A. Scotti, Am. 1895), espèce des couches à Notoslylops, tandis que le vrai 4. Scotti est des couches à Pyrothe- rium ; T. arcuata, T. robusta, T. externa. ISOTEMNIDÆ. — Le caractère de ne pas présenter de différences entre les canines, les incisives et les prémolaires, n’est pas géné- ral ; quelques Genres ont des canines différentiées. — Esotemnus (1897) est dans ce cas: c’est la souche probable des ZLophiodontidæ de l’Ancien Continent; I. distentus, I. lophiodontoides, I. enecatus, I. cuspidatus, I. apicatus, I. consumatus, I. emundatus, Maxsehlos- seria proterita, Pleurostyvlodon (1897) similis, P. plexus, P. no- tabilis, P.divisus, Bialophus simus, Paginula parca, Trimeroste- phanos(1897) coalitus, T. coarctatus, T. sigma, T. cuneolus, T. ultimus (très petit); Eochalicotherium cretaceum (le plus ancien pré- décesseur de Prochalicotherium du Patagonien infér., qui lui-même est la source probabie des Chalicotheridés de l'Amérique Nord et de l'Ancien Continent), E. crassidens, E. robustum, E. minutum . ORDO TILLONDONTA La trituberculie, très manifeste ici, se montre néanmoins comme le résultat d’une simplification graduelle par rapproche- ment, dans les molaires supérieures, des deux lobes internes qui se fusionnent en un seul. NOTOSTYLOPIDÆ. — Notostylops (1897) escaridus, N. com- plezus, N. irreqularis, Catastylops pendens, Pliostylops Magnifi- cus, Acrostylops pungiunculus, Homalostylops 7igeo, H. inter- lissus, Cœlostylops crassus. PANTOSTYLOPIDÆ {Fam.nouv.). —Pantostylops {ypus, P.in- completus, P. minutus, &ostylops diversidens, E. obliquatus, Ente- lostylops completus, E. incolumis, E. tripartitus, E. cestillus, Microstylops clarus (très petit). terres Il est à souhaiter que M. Ameghino publie rapidement les figures de cette longue série de formes nouvelles représentées, à peu près exclusivement, par des séries dentaires supérieures plus ou moins complètes. Les séries dentaires inférieures sont plus rares ou ne sont pas décrites ici. Grypotherium, nom de Genre à effacer, par M. Ameghino (1). — Il s'agit encore de Neomylodon et de ses plus proches parents. L'auteur cherche à rectifier la synonymie du Genre Mylodon Owen, 1840, appelé aussi Glossotherium par le même auteur et dans le même ouvrage (Zool. of Beagle, I, p. 57), tandis que Mylodon ne figure qu'à la p. 68 Grypotherium Reinhardt, de 1879, est synonyme. Glossotherium aurait donc la priorité, mais comme le Genre a été subdivisé, on peut conserver les deux noms. En définitive, conclut l'auteur: 1° le Genre ayant pour type Mylodon Darwini Ow., doit conserver le nom Mylodon avec Grypotherium et Glossotherium (partim), pour synonymes. 20 Le Genre ayant pour type Mylodon robustus doit prendre le nom (rlossotherium, avec Mylodon (partim), pour synonyme. Quels que soient les changements apportés à la nomenclature par cette rectification, elle est conforme à la loi de priorité. Dans tous les cas, Grypotherium doit disparaitre. POISSONS par M. H.E. SAUVAGE. Catalogue of the fossil fishes in the British Museum, by Arthur Smith Woodward (2). — Aussitôt que les Poissons à endos- quelette complètement ossifié ont commencé à prédominer à l’au- rore de l’époque crétacique, leur spécialisation a été rapide. Jus- qu’à cette époque, le crâne des Actinoptérygiens était remarquable par l’uniformité du type. La région otique restait incomplètement ossifiée ; l'os supra-occipital était petit et recouvert par des plaques superficielles ; le maxillaire constituait invariablement la plus (1) Buenos-Aires, 1900. — Comunicaciones del Museo Nacional de Buenos- Aires, I, p. 257-260. (2) London, 1901. — Vol. de XV,637 pages, avec XIX planches. ee à | LEE grande partie de la mâchoire supérieure ; les nageoires pelviques conservent leur position reculée primitive et les rayons des na- geoires ne deviennent jamais des épines. Pendant la période créta- cique, la majorité des Poissons osseux commence à présenter des modifications à ces caractères, et les changements se sont faits si rapidement, qu'après l’aurore de la période éocénique, la diversité observée dans la faune ichthyologique prédominante est beaucoup plus grande que celle observée auparavant. A cette époque reculée, presque tous les grands groupes de Pois- sons osseux, tels qu'ils sont représentés dans la Nature actuelle, étaient déjà différenciés, et les modifications subséquentes n’ont guère porté que sur de faibles caractères. Dans la quatrième partie du véritable monument qu’il a élevé à la Paléontologie, M. Smith Woodward étudie les Poissons osseux crétaciques et tertiaires qui présentent ces phénomènes. Ces Acti- noptérygiens se sont groupés en sept Sous-Ordres dont l’auteur retrace l'histoire. I. — Le Sous-Ordre des IsosPoNDyLt a apparu très anciennement. Les Familles les plus importantes, à l’époque Crétacique, de ces Poissons osseux primitifs, sont celles des Elopidés et des Chiro- centridés, qui ne sont que faiblement représentées à l'époque Tertiaire et sont presque éteintes à l'époque actuelle. Les Elopidés, représentés dans la faune actuelle par Elops et Megalops, ne peuvent être les descendants directs des Leptolépi- dés jurassiques. Les Albulidés diffèrent des Elopidés de la même manière que les Pycnodontidés les plus généralisés se séparent des Sémionotidés parmi les Poissons jurassiques. Les Ostéoglossidés semblent également très apparentés aux Albu- lidés les plus anciens. Le caractère primitif des Chirocentridés se déduit de la présence d'une valvule spirale rudimentaire dans l'intestin de la seule espèce actuelle, Chirocentrus dora ; cette Famille date, au plus tôt, du com- mencement de la période Crétacique, dans laquelle elle atteint son maximum de développement. Les vrais Clupéidés datent également du commencement de l'époque Crétacique, et leur squelette est si semblable à celui des Leptolépidés des types jurassiques, qu'on peut les regarder comme leurs descendants ; la plupart des formes cré- taciques sont des Clupéidés typiques, et ils se sont à peine modifiés durant les époques subséquentes. Quelques-uns cependant, connus seulement du Crétacique, offrent un intérêt spécial par l'apparition précoce d'un caractère qui n’est STORES jamais acquis d’une manière permanente chez des Poissons ayant un crâne aussi primitif, de telle sorte que ces Poissons semblent commencer la forme commune des Familles des Poissons Acanthop- térygiens ; tels sont les Cténothrissidés, qui ont été confondus avec les Bérycoïdes, parce qu’ilsprésentent le caractère en question, sa- voir le déplacement en avant des nageoires pelviques, qui sont placées plus ou moins sous les nageoires pectorales. On ne sait encore rien de précis sur l’origine et les affinités des Salmonidés. De tous les Isospondyli crétaciques, trois Familles de Poissons anguilliformes sont les plus difficiles à comprendre ; elles ont tous les caractères du crâne primitif des types jurassiques, mais possè- dent une nouvelle spécialisation qui fait que le prémaxillaire exclut graduellement le maxillaire du bord supérieur de la bouche ; la forme allongée du corps est l’indice d’une haute spécialisation. De ces Familles, les Halosauridés et les Notacanthidés ont survécu dans les mers profondes. L'absence de renseignements complets sur le squelette fait que l'on est embarrassé pour placer certains Poissons crétaciques parmi les Scopélidés Isospondyliens ou parmi les Béricydés Acan- thoptérygiens. Une Famille abondamment représentée, celle des Enchodontidés, a peut-être donné les ancêtres de ces deux Fa- milles. Les Gonorhynchidés sont des Scopéloids légèrement modifiés et semblent dater d'une époque reculée dans la période Crétacique. Les Esocidés sont essentiellement des Scopéloids d’eau douce et l’on admet généralement que les Cyprinodontidés sont allés à cette Famille ; on ne connaît rien d’important sur leur histoire géolo- gique. Les caractères du Sous-Ordre des Isospondyli sont : notocorde à divers degrés de persistance ; centrum vertébral ordinairement complet, mais non coalescent ; queue homocerque, mais avec les supports hæmaux peu élargis'ou fusionnés; un os symplectique ; chaque branche de la mandibule n’ayant que le dentaire et l’arti- culo-angulaire, rarement avec trace d’un splénial ; arc pectoral suspendu au crâne ; un arc pectoral ; pas de plaque infraclavicu- laire ; pas plus de quatre ou cinq os basilaires aux pectorales ; nageoires pelviques abdominales ; écailles ganoïdes seulement dans les Familles les moins spécialisées. Dans les formes actuelles : vessie natatoire réunie à l'œsophage chez l’adulte ; décussation des nerfs optiques; intestin sans valvule spirale ou avec un représentant incomplet de cette valvule. IT. — L'origine des Poissons d’eau douce est très imparfaitement connue. L'histoire des Poissons rentrant dans le Sous-Ordre des OsrarioPuysi est, dès lors, des plus obscure, ces Poissons étant, à l'origine de l’époque Tertiaire, déjà très différenciés. Les Siluroi- des les plus hautement spécialisés étaient complètement dévelop- pés à cette époque. Les Characinidés ont un crâne à peine plus avancé en développement que celui de l’Amia et la modification de l'appareil auditif a apparu dans un type très bas de Physostome. Les Cyprins appartiennent presque tous à des Genres actuels. Les caractères essentiels du Sous-Ordre des OsrarioPaysr sont: centrum des vertèbres en forme de cylindres ; peu de vertèbres antérieures fusionnées ou soudées avec l'occiput ; une chaîne d'os- selets wébériens réunissant la vessie natatoire à l'appareil auditif; arc pectoral suspendu au crâne; un arc précoracoïd ; nageoires pec- torales n'ayant pas plus de quatre ou cinq basilaires ; nageoires pelviques abdominales. Dans les formes actuelles : vessie natatoire, lorsqu'elle est bien développée, réunie à l’æœsophage par un con- duit chez l'adulte; décussion des nerîs optiques ; pas de valvule spirale à l'intestin ; organes de la reproduction avec un conduit eflérent. III. — Les Poissons du Sous-Ordre des APopes sont les seuls Té- léostéens ayant plus de cinq os basilaires aux nageoires pectorales, tandis que ce caractère est la règle chez les Actinopterygii de grou- pes inférieurs, Leur crâne est également d’un type comparative- ment primitif. La forme allongée du corps, la perte de la partie supérieure de l'arc pectoral, la perte totale des nageoires pelvi- ques et de la nageoiïire caudale, indiquent une spécialisation de dé- générescence. Même avant la fin de la période Crétacique, les Apo- des possédaient tous ces caractères, à l'exception de la perte de la nageoire caudale. Il semble dès lors probable que, si les Apodes sont des Téléostéens dans le sens que Müller et Günther attachent à ce terme, ce ne sont pas des membres dégénérés d'aucun groupe de Poissons actuels, mais qu'ils sont dérivés directement des Pois- sons Mésozoïques qui rentrent dans les Ganoïdes des mêmes au- teurs ; en fait, ils ne peuvent être regardés comme les termes dégénérés d'aucun groupe de Téléostéens crétaciques jusqu’à pré- sent connus. IV. — Les rayons épineux aux nageoires n’existent pas chez les Poissons antérieurs à l’époque Crétacique. Le plus ancien type, chez lequel se voit ce caractère, est Crossognathus, du Néocomien ; le squelette de ce Poisson est si semblable à celui des Athérinés ac- 2 AO tuels, qu'il semble probable que les Crossognathidés sont les ancêtres Crétaciques des Percesoces. Les autres Familles, Ammo- dytidés, Scombérisidés, Athérinidés, Mugilidés, Sphyrénidés, ap paraissent à l'époque Tertiaire. Les caractères du Sous-Ordre des PERCEsOcEs sont: centrum des vertèbres cylindriques, aucunes n'étant fusionnées; squamo- sal rudimentaire ou fusionné avec le ptérotic, qui est grand; cha- que branche de la mandibule composée seulement du dentaire et de l’articulo-angulaire rarement avec un os supplémentaire occu- pant la position d'un coronoïd ; arc pectoral suspendu au crâne ; pas d’arc précoracoïd ; nageoires pectorales n'ayant pas plus de quatre ou cinq os basilaires ; nageoires pelviques abdominales. Dans les formes actuelles : vessie natatoire close, sans conduit pneumatique, chez l'adulte ; décussation des nerîs optiques ; pas de valvule spirale à l'intestin. V. — Parmi les Poissons tertiaires éteints, il en existe plusieurs si étroitement semblables aux Hémibranches et aux Lophobranches actuels, que l’on doit sans hésitation les réunir à ceux-ci; ils ne fournissent toutefois aucun renseignement sur l'origine de ce oroupe. Les Gastérostéidés, comparativement généralisés, ne sont pas connus à l’état fossile ; toutes les autres Familles paraissent dater de l'origine de la période de l'Eocène. Les caractères des HemiBrANcur sont : vertèbres cylindriques, celles qui se trouvent immédiatement derrière l’occiput, étant plus ou moins modifiées ou soudées ; squamosal rudimentaire ou fusionné avec le ptérotic, qui est grand ; chaque branche de la mandibule composée du dentaire et de l’articulo-angulaire ; arcs branchiaux plus ou moins réduits, arc pectoral suspendu au crâne ; une grande plaque infra-claviculaire ; pas plus de quatre ou cinq os basilaires aux nageoires pectorales ; nageoires pelviques ordi- nairement abdominales, mais parfois avancées, detellesorte que leur support est en contact avec l'arc pectoral ; dorsale avec une partie antérieure épineuse. Dans les formes actuelles : vessie natatoire close, sans conduit pneumatique ; décussation des nerîs optiques ; pas de valvule spirale à l'intestin. VE. — L'étude de la faune actuelle suggère l'idée que les vrais Poissons Acanthoptérygiens les plus anciens font partie des groupes des Bérycoïdes et des Scombroïdes, et il est intéressant de trouver que presque tous —sice n'est tous —les Acanthoptérygiens typiques de l’époque Crétacique peuvent être rapportés à ces deux groupes. no = Les genres connus du Crétacique supérieur sont très peu spécia- lisés. Le Genre Prolates, de la partie supérieure du Crétacique, est probablement un vrai Percoïde ; il est le point de départ de groupes plus élevés et a dû être contemporain de beaucoup d’Acanthopté- rygiens jusqu'à présent inconnus, quise sontrapidementdifiérenciés en différentes Familles. Le paléontologiste est fort peu docu- menté sur l'origine des Poissons qui prédominaient à l’époque Tertiaire, de même que sur l'origine des Mammifères à cette époque. Les ACANTHOPTERYGI Ont pour caractères: centrum des vertèbres cylindriques, aucune n'étant modifiée ou soudée ; squamosal rudi- mentaire et soudé avec le ptérotic, qui est grand ; prémaxillaire excluant le maxillaire du bord supérieur de la bouche ; chaque branche de la mandibule formée seulement d’un dentaire et d’un articulo-angulaire ; arc pectoral suspendu au crâne ; pas d'arc pré- coracoïid, ni de plaques infra-claviculaires ; pas plus de quatre ou cinq os basilaires aux nageoires pectorales ; support des nageoires pelviques en contact avec la clavicule, ces nageoires étant thoraci- ques ou jugulaires ; chaque nageoire pelvique ayant ordinairement un rayon épineux et cinq — rarement de six à huit — rayons arti- culés et branchus. Dans les formes actuelles: vessie natatoire close sans canal pneumatique ; décussation des nerfs optiques ; pas de valvule spirale à l’intestin. Les Acanthoptérygiens sont divisés en sept Sections, savoir : Béryciformes : nageoires pelviques thoraciques, ordinairement avec plus de cinq rayons articulés ; pas de pont osseux entre le préo- percule et le cercle circumorbitaire. — Scombriformes : nageoires pelviques thoraciques, n'ayant jamais plus de cinq rayons articulés; nageoires dorsale et anale avec des épines peu nombreuses ou relativement faibles ; pédicule caudal très étroit ; pas de pont osseux entre le préopercule et l'anneau circumorbitaire. — Perciformes : nageoires pectorales, avec un support basilaire en forme de sablier, plus long que large ; nageoires pelviques thoraciques, avec une épine et quatre ou cinq rayons articulés ; rayons de la nageoire dorsale bien développés ;analeayant généralement deux ou plusieurs épines robustes ; pas de pont osseux entre le préopercule et le cercle circumorbitaire, — Chætodontiformes : comme chez les Per- ciformes, mais cavité crânienne très courte ; région faciale du crâne très prolongée et se terminant par une petite bouche ; spécialisa- tion résultant de la dégénération des nageoires et de la brièveté de l’axe vertébral. — Scorpæniformes : nageoires pectorales avec une base très étendue latéralement ; nageoires pelviques thoraciques, Nr RE n'ayant jamais plus de cinq rayons articulés ; un des os du cercle circumorbitaire modifié en un pont entre celui-ciet le préopercule armé. — (Gobiiformes : nageoires pectorales avec une base très éten- due latéralement ; nageoires pelviques thoraciques où jugulaires n'ayant jamais plus de cinq rayons articulés, parfois modifiées ; épines de la dorsaleen petitnombre, généralementflexibles, pouvant manquer ; pas de pont osseux entre le préopercule et l'anneau cir- cumorbitaire. — Blenniiformes : base des nageoires pectorales très étendue latéralement ; nageoires pelviques jugulaires réduites ou absentes ; épines dorsales nombreuses, mais généralement flexibles ; pas de pont osseux entre le préopercule et l'anneau circumorbi- taire. VIE. — Les Gadoïdes et les Pleuronectes typiques ne datent que de l’époque de l’Eocène inférieur ; on ne connaît encore aucun an- cêtre généralisé de ces types, qui rentrent dans le Sous-Ordre des ANACANTHINI; ceux-Ci ont pour caractère : centrum des vertèbres cylindriques, aucune soudée; suroccipital se prolongeant en avant entre les pariétaux qui sont réduits; squamosal rudimen- taire et fusionné avec un grand ptérotic; chaque branche de la mandibule formée du dentaire et de l'articulo-angulaire; pas de rayons épineux ; arc pectoral suspendu au crâne; pas d'arc préco- racoïd, ni de plaque infraclaviculaire ; quatre ou cinq osselets ba- silaires à la pectorale ; nageoires pelviques, lorsqu'elles existent, thoraciques ou jugulaires. Dans les formes vivantes: vessie nata- toires, lorsqu'elle existe, non réunie à l’æœsophage par un conduit ; décussation des nerfs optiques ; pas de valvule spirale à l'intestin ; organes de la reproduction avec des conduits afférents. Nuove forme di pesei fossili del Parana. nota del Dott. Dome- nico Sangiorgi (1). — Le musée géologique de l'Université de Parme, possède une collection de Poissons recueillis dans la pro- vince de Parana, dans la République Argentine, et provenant du Néogène de cette région. A part Raja Agassizi Larrazet, et Mylioba- tis cfr. americanus Brav., les espèces sont européennes, savoir : Odontaspis elegans Ag., O0. cuspidata Ag., Oxyrhina Desorii Ag., Lamna trigonata Ag., Carcharias Egertoni Ag. ;, Carcharias Gibbsi Wood., est de l’Eocène de la Caroline du Sud et du Miocène du Ma- ryland ; quelques os de la tête sont rapportés avec doute au Genre Cantharus. (1) Bologna, 1901. — Revista italiana di Paleontologia, fasc. IT. ART Res Sur quelques éléments nouveaux pour la faune ichthyologi- que du Montien inférieur du Bassin de Paris: sur deux Pyeno- dontidés des terrains secondaires du Boulonnais:; Contribution à l'étude des Siluridés fossiles, par M. Leriche (1). — La faune ichthyologique du Montien inférieur du Bassin de Paris, étudiée par M. F. Priem, a fourni à M. Leriche plusieurs espèces qui ne fi- gurent pas dans les listes précédemment données ; parmi ceux-ci, est un Pycnodonte, Cœlodus latus, n. sp., qui se distingue par la largeur relativement grande du splénial et la forme des dents de la rangée principale. Un Squale, Otodus macrotus Ag., doit être réuni à Odontaspis elegans Ag. ; un autre Squale, Lamna serra Wood, se rattache à Lamna Vincenti Winckler. Ces deux Squales, communs dans le Tertiaire inférieur, rapprochent plus le Montien inférieur du Tertiaire que du Crétacique. Un Pycnodontien, Pyenodus scrobiculatus, a été établi par Reuss pour des dents isolées, trouvées dans le Cénomanien de Bohême ; l'espèce a été depuis signalée dans le Sénonien du sud de l’Angle- terre. M. Leriche rapporte à cette espèce un vomer recueilli dans le Cénomanien (zône à Holaster subglobosus) du cap Blanc-Nez. Gyrodus Larteti Sauvg., est un Pycnodonte du Portlandien infé- rieur des falaises de Boulogne. M. Leriche figure et décrit un splé- nial plus complet que le type de l'espèce. Les débris de Siluroïdes étant rares à l’état fossile, il est inté- ressant de faire connaître de nouvelles espèces appartenant à ce groupe de Poissons. Pimelodus Gaudryi Leriche, est connu par de nombreuses épines recueillies dans les sables à Unio et à Térédines des environs d’'Epernay. Un Arius, à épine forte et très comprimée, est connu du Calcaire grossier du département de l’Aisne. Les fa- luns helvétiens à Cardita Jouanneti, de la Touraine et de la Gironde, ont fourni des épines d'une espèce (Pimelodus Sadleri) qui avait été décrite par Heckel, du Miocène du comté de Bihar, Hongrie. - La note de M. Leriche se termine par l’étude de la répartition géologique et géographique des Siluridés fossiles. De l’Eocène in- férieur, on connaît Bucklandium diluvii Kæning, du « London clay » de Sheppey, espèce se rapprochant du Genre actuel Auchenoglanis, d’après M. Smith Woodward. À peu près à la même époque, vi- vaient aux environs d'Epernay Arius Dutemplei Leriche, et Pimelo- dus Gaudryi Leriche. A l'époque de l’Eocène moyen, les Siluridés sont assez répandus; on connaît d'Angleterre Arius Egertoni Dixon, Arius? bartonensis (1) Lille, 4901. — Ext. de Annales de la Soc. géol. du Nord, T. XXV, 1 PI. EL Woodward, Arius crassus Koken sp. Arius Egertoni figure dans la liste des fossiles du Laekénien et du Bruxellien de Belgique. Aux Etats-Unis, Leidy signale le Genre actuel Pimelodus, Cope cite les Genres éteints Rhineastus et Astephus ; à Sumatra, quelques restes de Siluridés ont été décrits par Günther sous le nom Bagarius gigas. De l’Oligocène d'Allemagne, Koken signale Arius crassus ; au Ca- nada, on connaît des Siluroïdes rapportés par Cope aux Genres Amiurus et Rhineaster . Du Miocène de Hongrie et de France, on connaît Pimelodus Sad- leri: au Brésil, a été signalé Arius Iheringi ; les monts Siwalite, au pied du versant méridional de l'Himalaya, ont fourni de nombreux Siluroïdes rapportés aux Genres actuels Clarias, Heterobranchus, Chrysichthys? Macrones, Rita, Arius, Bagarius. Du Pliocène, on ne connaît encore qu’une espèce : Clarias ? plio- cænicus Depéret. Sur un Carcharodon du terrain bruxellien, par M. KR. Storms (1). — Les différentes espèces de Carcharodon ont été, le plus souvent, établies sur des dents isolées, de telle sorte qu'il règne la plus grande incertitude dans la délimitation de ces espèces. Tel est surtout le cas pour celles dont les dents sont munies de dentelons latéraux. Jaekel, sans se prononcer sur la synonymie, propose de diviser ces Carcharodon en quatre groupes correspon- dant à autant de niveaux dans le Tertiaire, et représentés par quatre espèces qu’il prend comme types de ces groupes, savoir: C. tolia- picus Ag., C. heterodon Ag., C. discuris Ag., (toutes probablement synonymes), pour l'Eocène ; C. angustidens Ag., pour l’Eocène su- périeur et l'Oligocène; C. auriculatus B1., pour l’Oligocène et le Miocène ; enfin, C. Rondeleti Müller, pour le Miocène et les épo- ques plus récentes. On connaît depuis longtemps dans les terrains Bruxellien et Laekenien, des dents qui ont été rapportées à C. disauris Agassiz ; mais de Blainville avait antérieurement donné le nom Squalius auriculatus à des dents figurées par Burtin, dents qui paraissent devoir se rapporter à la même espèce que C. disauris, Ag.; quant à la dent rapportée par Agassiz à Squalius auriculatus Blainville, elle ne neut être rapportée à cette espèce et provient probablement de couches plus élevées. C'est à C. auriculatus Blainville, que M. Storms rapporte un (1) Bruxelles, 1901. — Ext. de Bull. de la Société belge de géologie, de paléon- tologie et d'hydrologie, T. XV, 1 Planche. certain nombre de dents et de vertèbres recueillies à Uccle, près de Bruxelles ; l’auteur montre que ces dents ne peuvent être rap- portées ni à C. angustidens Ag., de l'Oligocène moyen, ni à C. tur- gidus Ag., du Rupélien. Palæontologieal notes : I. On two new Arthrodires from the Cleveland Shale of Ohio ; IL. On the characters of Mylostoma ; II. Further notes of the Relations-hips of the Arthrognathi, by Bashford Dean (1). — L'ordre des Arthrodires que l’on place dans la Sous-Classe des Poissons dipnoïques est représenté dans les terrains carboniques de l'Ohio, par deux Genres nouveaux, Savoir : Stenosteus : région céphalique : plaques dermiques compre- nant : occipitale médiane, centrale, marginale, occipitale externe, préorbitaire, postorbitaire, rostrale ; pinéale ? branches mandibulai- res, prémaxillaire, maxillaire, suborbitaire, plaques scléroticales. Région scapulaire n'ayant qu'une plaque antéro-dorso-latérale. Ré- gion abdominale avec plaques antéro-dorso-latérales? postéro-cen- tro-latérale, antéro ventro-médiane ?, postéro-ventro-médiane et plaque de rapport douteux. Type du Genre : S. glaber, n. sp. Selenosteus : région céphalique : bouclier crânien avec seule- ment les éléments rostral et pinéal : dans la région buccale seule- ment la mandibule et les sub-orbitaires des plaques scléroticales, Région scapulaire avec plaques dorso-médiane, antéro-dorso-laté- rale, claviculaire et une plaque de rapport douteux. Région du plastron avec antéro-ventro-latérale, postéro-ventro-latérale, pos- téro-ventro-médiane et plusieurs plaques douteuses. Type du Genre: S. Kepleri, n. sp. Le Genre Mylostoma, établi par Newberry en 1883, n’était connu que par des dents et des pièces de la mandibule recueillis dans le Carbonifère inférieur des environs de Cleveland, Ohio. De nou- veaux matériaux ont permis à M. Bashford Dean de donner la dia- gnose du Genre Mylostoma : Arthrodire avec tête courte et large, comme chez Titanichthys. Limite de l'orbite non visiblepar une vue dorsale ; canal muqueux préorbitaire se terminant à l’angle an- téro-latéral du bouclier céphalique ; postorbitaire limité postérieu- rement par l’occipital externe; plaques des mâchoires avec des éminences de trituration qui ne sont pas homologues des dents en croissant des autres Arthrodires ; suborbitaires longues et étroites ; plaque dorso-mé liane n'ayant pas d’arête bien marquée à la sur- (1) New-York, 1901. — Ext. de New-York Academia of Sciences, Mémoires, Vol. II, art. III, in-4, 6 Planches, fig. dans le texte. a — face viscérale ; plaque antéro-dorso-latérale avec une expansion dirigée latéralement ; cuirasse ventrale large et courte. M. Bashford Dean a admis que les Arthrognathi, dont Macrope- talichthys et Conosteus sont les types, ne peuvent pas être regardés comme des Poissons et qu'il est impossible de les maintenir dansle même groupe général (Classe des Ostracophori), que Pterichthys, Cephalaspis ou Pteraspis. En conséquence, M. Bashford Dean a ad- mis une Classe spéciale, Arthrognathi, ainsi caractérisée : ani- maux à corde dorsale, dont la région antérieure du corps estenfer- mée dans des plaques d'origine dermique, plus ou moins nette- ment séparée en région céphalique et thoracique ; plaques dermi- ques bordant la bouche, faisant fonction de mâchoires ; pas d’évi- dence d’arcs branchiaux ; rachis notocoral, ne présentant pas de trace de centrum ; éléments neuraux et hémaux bien nets ; pas de nageoires paires ; plaques dermiques consistant typiquement en deux couches, l'interne osseuse ; orbites placées près ou sur le bord du bouclier céphalique, et séparées l'une de l’autre par des plaques intégumentales ; un trou pinéal ; système muqueux dont les canaux irradient de la région préoccipitale. Sous-classe Anarthrodira : Arthrognathes chez lesquels les régions céphaliques et thoraciques sont séparées par une partie fixe dont le bord dorsal est caché et recouvert par des plaques su- perficielles, dont une médiane est large ; une paire de plaques re- couvrant l’union des plaques occipitales externes ; plaques subor- bitaires manifestement absentes. Cette Sous-Classe ne comprend que l'Ordre Stegothalami, avec la Famille Macropetalichthyidæ (Macropetalichthys, Holopetalichthys). Sous-Classe des Arthrodira : Arthrognathes chez lesquels l’ar- mure dorsale est séparée en crânienne et en dorsale, ces deux par- ties étant mobiles et réunies à charnière ; l’espace libre entre les deux boucliers ne paraissant pas avoir été protégé par des plaques ; sur la ligne médiane des éléments séparés en occipitale médiane, dorsale médiane et probablement d’autres encore ; des plaques sub- orbitaires ; mâchoires avec trois paires d'éléments ; armure ven- trale formée de deux paires latérales et de deux plaques médianes. Deux Ordres. — 'emnothoraei: Boucliers crânienet dorsalse touchant, n'étant séparés que par une fissure transverse ; interar- ticulation des boucliers crânien et dorsal peu développée ; bouclier céphalique elliptique ; bord antérieur du bouclier scapulaire aplati ; plaque suborbitaire, si elle existe, ne contribuant pas visi- blement à la composition du bord ventral de l'orbite, qui est formé par les éléments pré et postorbitaires ; mâchoires, ar- 6 LT mure ventrale et endosquelette insuffisamment connus. Une seule Famille : Chelonichthyidæ (Homosteus, ? Chelidophorus). — Arthrothoracei: Bouclier dorsal articulé avec la tête, par une articulation à charnière visible et mobile, qui laisse un intervalle entre les deux boucliers ; bord orbitaire non bordé inférieurement par l'élément suborbitaire ; au bouclier céphalique l'angle postéro- latéral formé par une plaque marginale ; dorsale, quand elle existe, supportée par des éléments de l’endosquelette. Familles : Coccosteidæ (Phlyctenaspis, Brachydirus, Coccosteus, Lio- gnathus). — Dinichthyidæ (Dinichthys, Stenognathus, (Gorgonich- thys). — Trachosteidæ(Trachosteus). —'Fitaniehthyidæ : Michoire grêles, sans dents, avec des sillons longitudinaux ; plaques squameuses ; bouclier céphalique large, dentelé au bord dorsal de l'orbite ; jointure crànio-dorsale complète, mais relativement petite ; plaque médio-dorsale avec les bords latéraux dentelés ; plaque antéro-dorso-latérale avec une bande de recouvrement au bord médian (Titanichthys). — Mylostomidæ : éléments den- aires en forme de plaques broyantes ; bouclier crânien large, arrondi antérieurement, profondément dentelé au bord nucléal ; bord de l'orbite non visible par la vue dorsale ; plaque centrale séparée des marginales (Mylosioma). — Sotenosteidæ: mâchoires avec des dents cuspides ; branches mandibulaires portant des dents à la symphyse ; bouclier crânien profondément concave au bord marginal : bord nucléal profondément dentelé ; charnière crânio- dorsale large ; armure dorsale réduite antéro-postérieurement ; plaque dorso-médiane en croissant, avec de faibles crêtes et protu- bérances (Solenosteus, Stenosteus, Diplognathus, ? Callognathus). TRILOBITES par M. G. RAMOND. Description detrois nouveaux Trilobites del’Ordovicien deBre- tagne, par M. F.Kerforne (1). —On a signalé depuis lontemps,dans l'Ordovicien de Bretagne et spécialement du Finistère, la présence d'Homalonotus, rapportés par MM. de Tromelin, Lebesconte, OEhlert, Bigot, à H. brevicauda et H. rarus. Les nombreux spécimens (Cépha- = D lothorax et Pygidium) trouvés par M. F. Kerforne, à Camaret, Kérar vai!, Kérarmor, etc., dans le Finistère, et à Andouillé, dans la Ma- yenne, lui ont permis d'établir qu'il s'agit d’une espèce distincte ; il dédie à M. OŒEhlert cette nouvelle forme(H. Œhlerti). — Illænus Munieri, du « Calcaire de Rosan » (Finistère), apparte- nant à l’Ordovicien supérieur a un céphalcthorax qui rapprocherait cette nouvelle espèce de Zllœnus Bowmanni Salter, mais elle s’en distingue par une plus grande longueur de l’œil ; le pygidium est d’ailleurs très différent ; celte partie de l'animal rappellerait I. transfuga Barrande. — Trinucleus Seunesi a été recueilli dans les Schistes ordoviciens supérieurs de Raguenez, Morgat, Ile de l’Aber, Riadan, et dans les «Grès de Camaret », ainsi que dans ceux de la Lande de Baugé, près de Lifiré (Ille-et-Vilaine). L'espèce antérieurement décrite qui se rapprocherait le plus de Trinucleus Seunesi, est T. Goldfussi Barrande. Étude de la région silurique occidentale de la Presqu'île de Crozon, par M. F. Kerforne (2). — La quatrième partie de ce beau Travail est consacrée à la Paléontologie. M. F. Kerforne cite, dans la faune Ordovicienne, 19 espèces de Trilobites (notamment les 3 espèces nouvelles qui viennent d'être rappelées ci-dessus). PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN. Miscellanea silurica Bohemiæ. — Beiträge zur kenntniss der Bôhmischen Silurformation, mit résumé des Bôhmischen textes. — 1 Theil, von Jaroslav Perner (3). — Dans la révision des matériaux siluriens qu’a réunis le Comité d'exploration géolo- (4) Extrait du Bull. Soc. géol. de France, 3° série, T. XXVIII, p. 783-791 (25 juin 1900). 1 PL. hors texte. (2) 8, Rennes, 1901. — 234 p. ; 1 carte géol. colorée au 1/80.000, avec fig. dans le texte. (3) Prague, 1900. — Broch. in-4° de 16 p. avec 1 PI. phot. d’après natüre. Extr. de Ceska Akad. Cisare Frant. Josepha, Tr. III. Era gique de la Bohême, et qui ont nécessité le classement de la col- lection Barrande, M. Perner a découvert un certain nombre de nouveautés qu'il est d'autant plus nécessaire de publier qu'aucune place n'a pu ou ne pourra leur être réservée dans l’achèvement de l'œuvre de Barrande, M. Perner a tout récemmert fait connaître, dans une Note éditée en 1901, qu’il a été chargé, par le Comité, du volume des Gastropodes, qui est à l'impression et dont l'apparition est prochaine, avec 60 Planches. Il se propose donc de publier des Notes complémentaires et successives, telles que celle que nous analysons ici, et qui seront relatives aux différents groupes d'’ani- maux. Cette première Note contient la description d'un nouveau Chei- rurus (C. Hofmanni), qui est le troisième connu dans les couches de Komoran (D.-d,65); puis, un intéressant représentant du G. Ony- chochilus Lindst. (Cirrus Helmhackeri Barr. mss.), trouvé sur le même bloc que ce Cheirurus; c'est une sorte de Cyclonema sénestre avec des plis obliques, qui lui donnent l'aspect d'une Calyptrée très élevée. M. Perner fait remarquer que c'est peut-être le plus ancien type de Gastropode de la Bohême, et il l’a découvert dans la préparation du bloc en question, non'pas en 1798, comme l’indique une faute d'impression du texte allemand, mais en 1898 (nous l'espérons pour lui) comme le porte le texte en langue tchèque. La Note comprend, en outre, deux Conularia (C. sculpta n. sp. et C.imperialis Barr.), plus Monotrypa Novaki Barr. mss., de l'étage D-d,. Die Fauna der oberdevonisechen Tufbreccie von Langenau- bach bei Haïger, von H. F. Drevermann (1). — Notre collabora- M. E. Haug a déjà précédemment (V. Revue, 1902, p. 27) analysé les Céphalopodes de cette importante Monographie. Laissant de côté les Trilobites, d’ailleurs peu nombreux, et qui ne donnent lieu à aucune observation particulière, nous avons à nous occuper ici des Mollusques et des Brachiopodes. Les espèces nouvelles ou figurées sont: Euomphalus varicosus, qui a des varices disséminées, comme E. annulatus Phill. ; Capulus sp., représenté par un fragment encore engagé dans le roche ; Ko- chia (Loxopteria) dispar Sandb., qui est rarement en aussi bon état de conservation que l'échantillon figuré ; Myalina excentrica, qui se rapproche, par sa forme, de M. rhenana, mais qui s'en écarte par ses stries rayonnantes ; Puella lentiformis Rœmer (Cardium) ; Bu- (1) Berlin, 1901. — Vol. in-8 de 108 p. avec 4 PI. phot. d’après des dessins, et une carte. Extr. Jahrb. kôün. pr. geol. Landesanstalt, 1901. Tan chiola semiimpressa, qui me paraît bien voisin de la variété figurée de B. retrostriata v. Buch. ; Cardiola subarticulata Beush., remar- quable par son ornementation, Conocardium Beushauseni. nouvelle espèce qui se rapproche de C. ibergense Beush., et dont la surface est bien conservée. Parmi les Brachiopodes, il y a lieu de signaler : de nombreux Rhynchonella, des groupes Hypothyris et Pugnax ; un Camarotæchia du groupe Liorhynchus, que l’auteur n’a pas nommé spécifique- ment ; Camarophoria semilævis Rœmer (Terebratula); un Glassia probablement nouveau, quoique voisin de Tereb. rotundata Munst.:; Athyris cuboides, séparéde À. concentrica; À. globularis Phill. et une autre forme voisine, mais nouvelle, 4. acuminata ; A. globosaet ob- cordata Rœm.: plusieurs espèces de Spirifer non figurées, Orthis bistriata Tschern., et 0. tetragona Rœm. La Monographie de M. Drevermann se termine par un intéressant tableau synoptique qui donne la répartition de toutes les espèces dans les différents niveaux calcaires de Langenau, et celles qui sont représentées dans les étages dévoniens d'Europe. A Monograph ot the British earboniferous Lamellibran- chiata, by Wheelton Hind (1). — Cette première partie du second volume de la Monographie de M. Hind comprend la Famille Pinnidæ et la Fam. Aviculidæ en partie, la fin étant reportée à la livraison suivante. Deux espèces du G. Pinna attestent l’ancienneté de ce Genre : Pinna flabelliformis Martin (Conchyliolithus), auquel l’auteur réunit, comme l’a fait de Koninck, P. costata Phill., P. inæquicostata et [leæiscostata M. Coy ; puis, P. mutica M. Coy, espèce presque lisse qui a probablement pour synonyme P. spatula du même auteur. Dans la Fam. Aviculidæ, nous trouvons d’abord Pteronites M. Coy, restreint au type P. angustatus, M. Coy, et auquel M. Hind réunit Aviculopinna Meek ; ce sont des Pinna avec une très petite, — mais bien distincte, — oreillette à l’extrémité anté- rieure ; P. latus M. Coy, est beaucoup plus aviculiforme, il est très douteux que ce soit une coquille du même Genre. Leiopteria Hall (qu'il serait plus correct d'écrire Liopteria) com- prend des Avicules gibbeuses, très inéquilatérales ; Leptodesma Hall est très probablement synonyme et l’on n'y voitguère dedifiérences ; outre les espèces déjà connueset bien caractérisées (L. lunulata Phill. (1) Londres, 1901. — Palæontographical Society, pp. 1-34, PI. I-VI, avec le titre et l'index pour le vol. I. NET L. hirundo de Kon., L. laminosa Phill.,L. squamosa Phill., L. Thomp- soni Portl.), l'auteur décrit deux nouvelles espèces: L. grandis et L. longirostris. Le Genre Actinopteria Hall, qui comprend une partie des Ptero- nites de M. Coy, est représenté par trois espèces ; et Posidonomya Bronn, par cinq espèces, parmi lesquelles le type du Genre : P. Becheri Bronn. Il y a lieu de féliciter M. Hind de l'avancement rapide de son œuvre, dont le premier volume antérieurement terminé repré- sente une grande somme de labeur. Ueber Pseumonotis Telleri und verwandte Arten der unteren Trias, von À. Bittner (1). — Le genre Pseudomonotis a été créé, en 1862, par Bevrich, pour une espèce permienne (Avicula speluncaria Schl.) et il a été successivement appliqué à un certain nombre de formes à valves très inégales ; ultérieurement, Teller y a réuni Eumicrotis Meek, et a classé dans ce Genre des formes triasiques du groupe de P. ochotica. Enfin, tout récemment, dans un travail que nous avons ici même analysé(V. Revue, 1901, p. 196), M. Salomon a signalé la ressemblance de Pseudomonotis avec Pleuronectites, et a conclu qu’on ne pouvait classer ces deux formes dans des Familles différentes, sous réserve d'un examen du ligament et des impres- sions musculaires, qui sont encore inconnus chez Pleuronectites. Or,M. Bittner fait toutes réserves au sujet de ces conclusions : tout d’abord, le type de Pleuronectites est Pecten lævigatus, et cette déno- mination n’est qu'une désinence particulière de Pleuronectia Swainson, dont le type est Amussium pleuronectes, c’est-à-dire un Pectinidé bien caractérisé. Il serait donc réellement impossible, quand même on découvrirait que le ligament et les impressions de Pecten lævigatus sont bien ceux de Pseudomonotis, de substituer Pleu- ronecctites à Pseudomonotis, qui est un Aviculidæ bien caractérisé ; l'obéissance servile aux lois de la Nomenclature ne permet pas d'al- ler jusqu’à commettre de telles hérésies. Il faudrait, dans ce cas, se borner à faire de Pecten lævigatus un Pseudomonotis, et à rayer Pleuronectites qui, au fond, ne diffère pas grammaticalement de Pleuronectia. Toutefois, en reprenant l'étude de la question, M. Bittner a été amené à faire la revision des espèces de Pseudomonotis actuellement connues dansleTrias, età ydistinguer cinq groupes : lepremier, pour (1) Vienne, 1901. — Broch. in-8 de 94 p., avec 3 PI. lith. Extr. de Jarhb. X. K. geol. Reichsanstall, 1900, Bd. 50, Heft 4. ART ee lequel il propose le nom sous-générique Eumorphotis, qui à pour type P. Telleri Bittner (1898), comprend les espèces, nombreuses d’ailleurs, à valve gauche pectiniforme, à valve droite aviculiforme et bombée, à surface rayonnée comme celle des Spondyles; le second groupe, pour lequel il réserve le nom Eumicrotis Meek (P. speluncaria), diffère seulement par la réduction des oreilles et des ailes ; toutefois, il n’est pas correct de classer dans ce groupe ?. speluncaria qui est le type de Pseudomonotis, et d'appliquer ce dernier nom à P. ochotica, pour en former un cinquième groupe, comme le propose M. Bittner ; ou bien Pseudomonotis et Eumicrotis sont absolument synonymes, et le second doit disparaître, ou bien Avicula speluncaria diffère des formes américaines pour lesquelles Meek a créé ce Genre, et alors il faut donner un autre nom sous- générique à P. ochotica. Le troisième groupe, le plus intéressant, est celui de P. Clarai Emmerich, pour lequel M. Bittner propose le Sous-Genre Claraia, et qui est caractérisés par l’entaille byssale de la valve droite ainsi que par l’ornementatisn lamelleuse de la surface des deux valves. Le quatrième groupe, qui ne reçoit pas de nom nouveau, ne comprend, jusqu’à présent, que P. bocharica Bittner, et peut être Pecten præcursor Stache. Enfin, le cinquième groupe, pour lequel M. Bittner réserve, à tort selon moi, le nom Pseudomonotis s. str., en le faisant dévier du type primitivement indiqué, est celui de P. ochotica, qui a la char- nière réduite comme celle de Claraia, maïs dont la sculpture rayonnante, ressemble à celle de Monotis ; si ces caractères justi- fient la création d'un Sous-Genre, il faudra, ainsi que je l'ai indiqué ci-dessus, choisir un nom nouveau pour ce cinquième groupe, attendu que les règles de la Nomenclature ne permettent pas de changer le type que Beyrich avait en vue, lorsqu'il a créé Pseudo- monotis. Die Familienzugehôrigkeit der Pleuronectiten, von Wilhelm Salomon (1). — L'analyse de la brochure précédente était à peine terminée, que nous recevions la communication de cette nouvelle Note de M.Salomon, qui est une réponse à M. Bittner, relativement au classement probable de Pleuronectites dans la même Famille que Pseudomonotis. M. Salomon a fait figurer un moule interne de P. lævigatus, type de Pleuronectites, de manière à bien faire ressortir que la fossette (1) Heidelberg, 1901. — Centralblall für Mineralogie, n° 1, pp. 19-22, avec 1 fig. phot. dans le texte. LES "AE du ligament est celle d’un Pectinidé, mais avec une disposition oblique qui rappelle Pseudomonotis ; malheureusement un corps étranger masque un peu l'un des côtés du triangle. Mais cela n'in- firme nullement ce que nous avons écrit ci-dessus, à savoir qu'on ne peut en conclure que la dénomination Pleuronectites doit être préférée à Pseudomonotis. D'autre part, lorsque M. Salomon insiste, dans cette même Note sur l'identité possible de Pleuronectites avec Velopecten Phil., dont il ne différerait que par l’absence des côtes rayonnantes, il nous paraît qu'il attache trop d'importance aux caractères génériques d'un simple moule interne. La véritable conclusion à tirer de ce petit débat, c’est qu'il est toujours regrettable que des Genres nouveaux soient établis d’après de mauvais échantillons, attendu qu'il n'y aurait aucune difficulté d'interpréter Pleuronectites, si Schlotheim n'avait pas désignécomme type un moule interne. Dans ces conditions, il vaut toujours mieux abandonner un terme générique, mal caractérisé, que de le re- prendre pour bouleverser une nomenclature régulièrement établie. Lamellibranchiaten aus der Trias des Bakonyerwaldes, von A. Bittner (1). — Nous avons déjà précédemment analysé les tra- vaux relatifs aux Brachiopodes, aux Gastropodes et aux Spongiai- res, provenant des riches gisements de la forêt de Bakony, près du lac Balaton, en Hongrie. Le nouveau volume, que vient de publier M. Bittner, est relatif aux Pélécypodes, dont la plus grande partie provient des argiles de Veszprém, dans le Trias supérieur ; le contingent fourni par lesautres niveaux du Trias, eten particulier par le « Muschelkalk », est moins important, quoique intéressant. Parmi les 92 espèces de Veszprém, nous remarquons principale- ment les formes suivantes : deux Pleuromya douteux comme Genre, attendu que la charnière n'a pu en être dégagée ; ce sont peut-être des Anodontophora ou Anoplophora bivalves que les anciens auteurs dénommaient uniformément Myacites. Carmidia est un nouveau Genre de Cardiacés, qui a pour type une espèce carinthienne encore manuscrite (C. Peneckei), et qui est représenté à Veszprém par une nouvelle espèce C. pannonica ; c'est une coquille lisse, subquadran- gulaire, à région anale carénée, et à région palléale rectiligne ; la charnière sera ultérieurement définie d’après des échantillons de Carinthie. À propos de (Gonodon Mellingi, l'auteur n'admet pas la (1) Budapest, 1901. — Vol. in-4 de 107 p. avec 9 PI. lith. Extr. de la part. paléont. de Result. d. wissensch. Erforsch. des Balatonsees, Bd. I, Th. 1. UE — correction que j'ai antérieurement faite de ce nom générique, à remplacer par Schafhäutlia (V. Revue 1897, p. 51) ; si l’on ne s'en tenait qu'à la désinence stricte, il est bien évident que Gonodon ne fait pas double emploi avec Goniodus Dunk. ; mais Gonodon signifiant dent anguleuse, il n’est pas permis de l'écrire autrement que (roniodon, à moins que de commettre un barbarisme interdit par la correcte Nomenclature ; alors Goniodon tombe bien en syno- nymie avec Goniodus qui aurait dû être orthographié en neutre (odon) ; la conclusion est qu’il faut maintenir ma correction, quoique Fischer l'ait omise, et quoique Dunker n'ait pas sérieuse- ment caractérisé Goniodus. Le nouveau G. €Craspedodon est proposé pour une espèce nou- velle de Megalodontidæ (C. Hornigi) caractérisée par sa forme d’/50- cardia, avec une seule grosse dent transversale sur chaque valve ; là encore, on peut se demander s’il n’y a pas double emploi avec Craspedodonta Cless. (1874), Genre de Bivalves qui avait déjà été indiqué par Küster, dans le « Conchyl. Cabinet » ; cependant, je m'’abstiens ici de proposer un nom nouveau, laissant à l’auteur le soin de trancher la question. Parmi les nouveautés les plus intéressantes, il faut mentionner en première ligne : Solenomya Semseyana, dont les valves ont tout-à- fait l'aspect des coquilles de ce Genre ; c’est un lien entre les for- mes dévoniennes et celles des terrains plus récents. Macrodon ju- bensis Pichler, ainsi que les deux autres espèces du Muschelkalk, paraissent bien appartenir au G. Beushausenia, que j'ai substitué à Macrodon, et qui a pour type Cucullæa hirsonensis. Les Aviculidés et surtout les Pectinidés sont nombreux dans le gisement de Veszprém ; aussi nous ne pouvons citer ici toutes les espèces nouvelles ; mais M. Bittner propose deux Sections nou- velles : Antijanira, pour P. hungaricus nov. sp., et Amplhija- mira, pour P. janirula ; l'ornementation rappelle celle de Janira, mais la valve gonflée est la droite chez Antijanira. Plusieurs espè- ces nouvelles de Mysidioptera sont décrites, caractérisées d’ailleurs par la disparition presque complète de l'oreillette. C’est près d’Ostrea qu'il faut classer le nouveau G. Enantios- treon (type: £. hungaricum nov. sp.) qui s’écarte de Terquemia, autant que de Spondylus ; malheureusement, aucune vue interne de cette coquille n’est représentée sur les figures 20 à 25 de la planche VI. La nécessité de la séparation de ce Genre, pour certaines de ces coquilles ostréiformes du Trias, avait déjà été pressentie par M.Philippi, en 1898. Indépendamment de l'espèce-type, M. Bittner en signale une autre, à Saint-Cassian : O. venusta Münst. POULE La liste des espèces de Veszprém se termine par la description d'un nouveau Genre Bimyopsis,dontletype(D.intusornatanot.sp.) n'est malheureusement connu que par des valves du même côté, que M. Bittner croit être des valves gauches, et sur lesquelles la charnière n’est, en outre, pas visible ; comme d'autre part, les im- pressions musculaires ne sont pas définies, on se demande sur quels caractères précis est fondé ce nouveau Genre que l'auteur hé- site à classer soit dans les Dimyidæ, soit dans les Plicatulidæ, soit dans les Spondylidæ. Néanmoins M. Bittner pense que l'on pour- rait rapporter au même Genre Placunopsis parasita, de Saint-Cas- sian, et peut-être au même groupe, le Genre Dimyodon Wührm.,du Tyrol septentrional. Les faunes des autres gisements de la région bakonyenne sont moins riches et moins intéressantes : quelques Pseudomonotis et Mysidioptera nouveaux ; Aviculopecten elegantulus ; Lima distincta qui ne peut conserver ce nom, déjà empioyé en 1867, pour uneespèce du Soissonnais que j'ai réunie à L. bulloides Lamk. ; je propose donc L. Bitineri pour l'espèce bakonyenne ; Anodontophora subrecta, nouvelle espèce pour laquelle l’auteur adopte le nom générique que j'ai proposé, en 1S97, à la place d'Anoplophora ; Pecten Hellii Em- mrich, qu’il ne faut pas confondre avec Pecten Hehli d'Orb., espèce rhétienne. ; , Tous nos compliments à l’auteur pour cette magistrale Etude, qui apporte un nouvel appoint à la connaissance de la faune triasi- que des environs du lac Balaton. A Monograph of the Cretaceous Lamellibranchia. — Part. IE : Modiolopsidæ and Spondylidæ, by H. Woods(1). — La publication de M. Woods se poursuit méthodiquement ; le « Palæontogr. So- ciety » nous donne, dans son volume de 1901, deux nouvelles Fa- milles de cette Monographie, avec les deux dernières pages du G. Dreissensia. La Famille Modiolopsidæ n'est représentée que par une seule es- pèce du G. Myoconcha : M. cretacea d’Orb., espèce cénomanienne de France, qui existe aussi en Angleterre, où elle doit être assez rare avec le test. Dans les Spondylidæ, nous retrouvons les deux G. bien connus Spondylus et Plicatula : Spondylus Rœmeri Desh., S. gibbosus d’Orb., S. striatus Sow. (Dianchora) et surtout S. latus Sow. (Dianchora), qui ont une synonymie volumineuse, grâce aux pa- (1) Londres, 1901. — Palæont. Soc., pp. 113-114, PI. XX-XXVI. à 7e tientes recherches de l’auteur. M. Woods sépare une nouvelle es- pèce (S. serratus) de la zone « Marsupites », qui se distingue de S. latus par ses petites épines régulières et par des accroissements en- tre les côtes. Spondylus spinosus Sow. (Plagiostoma), balloté dans les G. Pectinites, Pachytos, Lima même (!), remplit une planche et demie ; les variétés des différents niveaux sont consciencieusement figurées, avec toutes leurs mensurations. La livraison se termine par le G. Plicatula, dans lequel nous si- gnalons deux espèces peu connues : P. æquicostata Keeping (1883), et P. minuta Seeley (1866), localisées en Angleterre ; puis P. Bar- roisi Peron (1887), qui est synonyme de P. pectinoides Reuss (non Sow.). - L'œuvre de M. Woods est digne d’éloges dans toutes ses parties. Ueber einige Fossilien aus Buchara, von G. Bœhm (1). — D’après une note mise au bas de la première page de cet opuscule, la véritable orthographe administrative de la Boukharie est Bu- chara. Des fossiles de cette région asiatique avaient déjà été rap- portés, il y a quelques années, par le Dr Kraft, et signalés, en 1898 dans les publications de «K. K. geol. Reichanstalt ». Ces maté- riaux, déposés dans la collection paléontologique du musée de Munich, proviennent seulement de trois localités, et paraissent appartenir au Système crétacique. Un gisement au Nord-Ouest de Baissun a fourni deux Huitres, l’une rapportée à O. vesicularis Lamk., qui dénote le Sénonien, l’autre est nouvelle (0. baissunensis) et est figurée sur la planche XXIX (non XXX, comme l'indiquent par erreurle texte et la lé- gende). De la province de Baldjuan, entre Norak et Tut-Kaul, l’auteur a déterminé Exogyra decussata Goldf., également du Sénonien, Cy- prina baldjuanensis et Natica (Pseudamaura) sogdiana à l’état de moules ; il convient de faire toutes réserves au sujet de l’assimila- tion générique de ces deux moules internes, que je considère comme indéterminables ; le Gastropode, en particulier, peut aussi bien appartenir aux Strombidés qu’aux Holostomes. Du troisième gisement sur les bords de la Kawansa, dans la pro- vince de Gusar, l'auteur n'indique que de petits Cerithium sur un bloc, avec Ostrea decussata Coquand ; par conséquent ce serait encore du Sénonien. (1) Berlin, 1899. — Zeilsch. d. deutsch. geol. Gesells. Bd. LI, pp. 465-470, PI. XXIX-XXX phot. d'après des dessins. 2100 Sul valore stratigrafeo delle grandi Lucine dell’ Appennino, Nota del Prof. F. Saceo (1). — Cette intéressante Note est un ré- sumé bref ettrès clair de toutes les opinions qui ont été émises, et qui sont l’objet d’une controverse encore pendante, au sujet de la détermination des grosses Lucines de l'Apennin, recueillies dans des couches qui sont ballotées entre l’Eocène et le Miocène. M. Sacco commence par rappeler chronologiquement toutes les publications qui, de 1861 à 1900, se sont occupées de cette ques- tion (Michelotti, Manzoni, Coppi, Capellini, De Stefani, Mayer, Ro- vereto, Oppenheim, Trabucco, etc.), et il ne relève pas moins de quatorze noms difiérents pour des formes appartenant, en réalité, à trois S.-G. différents. En éléminant les noms inutiles ou erronés, il ne reste à discuter que L. globulosa Desh., L. Dicomani Menegh., L. apenninica Dod. Or la variabilité de la forme de ces grandes Lucines du Tertiaire del’Apennin est telle (plus ou moins ronde, oblique ou transverse) qu’il est bien téméraire d'y séparer plusieurs espèces, et surtout de conclure de leurs différences que l’une caractérise un niveau, tan- dis qu’une autre forme est spéciale à une autre couche. En définitive, M. Sacco persiste, avec beaucoup de sens, à pen- ser que, «pour fixer l’âge éocénique d’un terrain, la moindre Num- mulite est plus précieuse que mille Lucines globuleuses, de forme semblable ». I Molluschi dei terreni terziarii del Piemonte e della Liguria dese. dal Dott. F. Sacco (2). — Ce volume contient la fin des Pélé- cvpodes, soit 28 Familles, entre Donacidæ et Clavagellidæ ; il ter- minera vraisemblablement la gigantesque publication entreprise par Bellardi, et menée à la bonne fin par M. Sacco, sauf le Sup- plément qui doit encore paraître cette année. Il est arrivé, en effet, pour les Mollusques tertiaires du Piémont, ce qui advient généra- lement des œuvres de longue haleine : le commencement n'est plus en rapport avec l’envergure que prennent les dernières livraisons, et il exigerait une refonte presque complète. La première des Familles étudiées dans cette livraison ne com- prend que quelques Donax et un Capsella ; dans les Psammobidæ, nous avons tout d’abord à signaler June rectification au sujet du nom spécifique de P. Fischeri Mayer (non Héb. et Rén.), M. Sacco (1) Rome, 1901. — Bull. d. Soc. geol. Ital. Vol. XX, fasc. IV, p. 563-574. (2) Turin, 1901. — Vol. in-4 de 159 pages avec XXIX PI., contenant 1.083 fig. phot. d’après nat. DAT ee propose de le remplacer par P.ex-Fischeri; ces dénominations à trait d’union devraient être proscrites de la Nomenclature binomi- nale. La Famille Solenidæ est représentée par plusieurs Genres ou Sous-Genres, ne contenant chacun que deux ou trois espèces. L'auteur classe dans la Fam. Mesodesmidæ le G. Nesis Monts. (1875) qui est peu connu et qui a pour type N. prima Monts.; malheureu- sement, les renseignements manquent sur ce Genre qui a, d’après M. Sacco, des affinités avec Mioporomya ; cependant les valves de N. secunda, figurées par M. Sacco, sont dans un état de conserva- tion trés satisfaisant, qui eût permis à l’auteur de donner un nou- velle diagnose de ce Genre, et d’en fixer la position définitive. Dans la Fam. Mactridæ, nous remarquons le nouveau S.-G. Pseudoxyperas, qui a pour type P. proaspersa, espèce helvé- tienne confondue à tort, par Mayer, avec M. aspersa, des Philip- pines. Pour Lutraria oblonga Chemn., l’auteur reprend le nom sous- générique Psammophila Leach (in Brown (1827). Il n'y a rien à noter sur les Corbulidæ, ni sur les Glycymeridæ, ces derniers étant entendus suivant l'interprétation de Fischer, et non suivant l'in- terprétation récente, mais discutable, de M. Dall qui fait de Glycy- meris le synonyme de Pectunculus. Nous passons rapidement sur les Pholadidæ et Teredinidæ qui ne donnent lieu à aucune observation; mais la Fam. Cryptodontidæ comprend un nouveau Sous-Genre Tauraxinus, qui à pour type T. miorugosus sp. nov., et qui ne se distingue guère de Cryptodon que par sa forme et sa surface ; quant à la charnière, on y constate seulement la présence d’un sillon postérieur plus profond et plus prolongé. Arrivant à la Fam. Ungulinidæ, nous remarquons que l’auteur reprend, comme l'avait déjà proposé M. Dall, le terme Diplodonta au lieu de Mysia que nous avions préféré dans notre Catalogue de l'Eocène ; nous nous rallions évidemment à cette manière de voir, qui paraît mieux fondée que la nôtre ; il n’y a d’ailleurs pas de raison très sérieuse pour séparer deux Sections dans ce Genre. Les deux Familles suivantes (Lucinidæ et Tellinidæ) sont beaucoup plus importantes : après le groupe typique de Lucina edentula, qui comprend une espèce très discutée (L. globulosa Desh), M. Sacco admet Megaxinus Brugn. (1881), et il y classe L. elliptica et L. trans- versa, dont L. gibbosula Lamk. serait un prédécesseur de petite paille. Dentilucina Fisch. est le groupe:le plus nombreux en espèces (notamment L. orbicularis et L. miocænica), mais M. Sacco en sépare Cardiolueina qui a pour type L. Agassii Michti., c'est-à-dire une forme de petite taille, globuleuse, à bord palléal 1 Ro crénelé, à surface externe sillonnée ; toutefois, je connais dans l'Eocène plus d’une espèce (L. albella par ex.) dont le classement soit dans le Sous-Genre Deutilucina, soit dans le S.-G. Cardiolucina serait embarrassant parce que, certains échantillons se rapportent à l'un, et l’autre au second ! Après Linga columbella, Codakia leo- nina et Myrtea spinifera, nous trouvons Here mio-Barbieri Sacco, très voisin de l'espèce éocénique, Jagonia reticulata, Loripes lacteus et Divaricella divaricata, qui sont tous trois bien connus. M. Sacco remarque, à propos des Tellinidæ, la rareté des formes oligocéniqnes et miocéniques, en présence de l'abondance de celle du Pliocène ; mais il l’attribue plutôt à la fragilité de la coquille, qu'il est difficile d'extraire de la Molasse. IL propose le S.-G. Macomopsis pour T. elliptica Br., bien que, d’après l'examen des figures, il n'y ait pas de bien grande différence avec Mærella ou Tellinula ; les divisions, sur lesquelles M. Dall a beaucoup insisté dans son récent ouvrage sur la Floride, et qui sont fondées sur les différences de la charnière, non plus que celles reposant sur la forme de sinus, ne sont pas repérées dans la taxonomie de M. Sacco qui paraît plutôt se rapporter à la forme générale de la coquille ; or celle-ci est variable dans les groupes qui ont une charnière et un sinus indentiques, de sorte que la forme a plutôt la valeur d’un caractère spécifique. Quant à moi, à l'exemple de Fischer, je per- siste à penser que Arcopagia n'est pas seulement un S.-G. de Tellina, mais un Genre bien distinct, à cause de la forme ascendante du sinus qui n’est pas adhérent à la languette palléale. Plus loin, M. Sacco admet mon S.-G. Arcopagiopsis, etil y classe T. balaustina L. A signaler, près de Syndesmya, le nouveau S.-G. Symdesmyella qui en diffère par sa forme plus arrondie ; le type est une nouvelle espèce de l’Astien : $S. plioovoides, qui rappelle un peu la forme de Lutricularia ovata Phil. Le Genre Cuspidaria est subdivisé en plusieurs groupes : Halo- nympha, Spheniopsis, Cardiomya A. Adams, ce dernier comprenant les formes à côtes rayonnantes, telles que Neæra radiata Dh. et N. Victoriæ Mell. ; enfin, Tropidomya Dall et Smith, dont le type (T. abbreviata Forb.) existe dans l’Astien du Piémont. Viennent ensuite les Genres «rares » : Pandora inæquivalvis, Ver- ticordia acuticostata Phil., Haliris trapezoidea Seg., Pecchiolia argentea et ses variétés, Lyonsia Brocchii Mayer, Pleurodesma Mayeri Hôrn., puis dans la Fam. Ceromyidæ, le nouveau G. €eromyella, dont le type est une espèce nouvelle ((r. miotaurina) et dont les figures sont malheureusement très peu nettes ; ensuite dans le G. (Goniomya, le S.-G. Khombomya, qui a pour type G. rhombifera Goldf. espèce =) QU du Lias, reliée à la forme bartonienne (/?. eocænica Sacco) par une espèce jurassique (R. trapezicostata Pusch) et par une espèce créta- cique (À. caudata Ag. = Agassizi d’'Orb.). Les Thracia sont assez nombreux, non compris Zrartia distorta Montg., avec deux ou trois variétés. Au Genre Poromya, il faut ajouter le nouveau S.-G. Mioporomya (type : M. taurinensis Sacco) qui se distingue de Poromya par ses dimensions plus gran- des, par l’existence de deux sillons rayonnants, correspondant aux cordons internes de la région anale ; la charnière comporte une dent très épaisse. Après les Pholadomya, la livraison se termine par Clavagella Brocchii Lamk., et deux Stirpulina déjà connus. Nous adressons tous nos compliments à M. Sacco pour la rapidité et l'ampleur magistrale, avec lesquelles il a traité cette belle Mono- graphie ; les figures sont en progrès sensible, et il n’y a plus à y faire, çà et là, que quelques critiques de détail, principalement motivées par l'éclairage insuffisant des échantillons placés sous l'objectif photographique, précisément à l'emplacement de la char- nière, c’est-à-dire au point le plus important pour la détermination des Pélécypodes ; nous pensons qu'il faudrait surtout quand les échantillons n'ont pas une couleur blanche, diriger sur la char- nière le faisceau lumineux d'une lentille auxiliaire, de manière que tous les détails en soient facilement perceptibles. Enfin, en ce qui concerne le choix des noms pour les variétés des espèces, nous pensons qu’il doit être interdit de prendre des adjectifs qui ont déjà été employés par des espèces du même Genre, parce que, dans le cas où la variété est ultérieurement érigée en espèce, il y a nécessairement double emploi : ainsi nous remarquons que M. Sacco emploie fréquemment, dans le même Genre Lucina par exemple, le nom colligens pour désigner des variétés d'espèces différentes, appartenant souvent à des Sections distinctes. Il nous semble que cette manière de procéder a le grave inconvénient que nous venons de signaler ci-dessus, et que l’auteur devrait y renon- cer absolument. D'ailleurs, l'exemple lui avait été donnée par MM. Bucquoy. Dollfus et Dautzenberg qui, dans les Mollusques marins du Roussillon, ont proposé une variété transversa de Tellina pulchella, tandis qu’il existait déjà T. transversa Desh ; l'espèce vivante devra prendre le nom 7. Bucquoyi, nobis. Synopsis of the Lucinacea and of the american species, by W. Healey Dall (1).— Bien que ce Travail soit principalement des- (1) Washington, 1901. — Proc. of the U. S. nat. Mus. Vol. XXII, p. 779-833, PI. XXXIX-XLII. N° 1237. RE tiné à la description des espèces vivantes (sauf une) qui sont figu- rées sur les quatre planches annexées, l’analyse doit en être faite dans notre Revue, parce que le classement systématique des Luci- nacea qui y est proposé, forme, en quelque sorte, le prodrome de la future livraison des Pélécypodes tertiaires de la Floride. Cet exa- men est d'autant plus nécessaire que la méthode inaugurée par M. Dall, pour le classement et surtout pour la nomenclature des Lucinidæ, s'écarte sensiblement des traditions admises jusqu'ici, et respectées par exemple dans le Travail de M. Sacco, que nous venons d'analyser ci-dessus. Tout d’abord, avant les Lucines proprement dites, nous trouvons la Fam. Thyasiridæ, qui remplace Cryptodontidæ, de même que Thyasira Leath (in Lamk. 1818) doit remplacer, d'après M. Dall, Cryptodon Turton (1822). Cette dénomination qui, si elle s'applique bien d’après Lamarck à Tellina flezuosa Montg., doit en effet être préférée à Cryptodon, a été rejetée dans la plupart des Manuels, parce que Jeffreys, qui l'avait reprise en 1839, l'avait orthographiée Thyasira (non Hubner 1816). Si donc on admet qu'il n’y a pas syno- nymie complète entre ces deux mots, — ce qui n'est pas encore démontré, — on peut admettre Thyasira flexuosa. Maïs ce n’est pas un motif pour remplacer Cryptodontidæ Dall (1889) par Thyasiridæ Dall (1901) ; le principe que M. Dall pose comme une loi, et qui con- siste à faire suivre au nom de Famille le même sort que celui du nom de Genre, n’a pas été encore ratifié par les Congrès de nomen- clature, et jusque-là, il paraît contraire aux strictes règles de la priorité. Il paraît donc plus correct, tant que le contraire n'aura pas été décidé par un vote de Congrès, de laisser Cryptodontidæ avec Thyasira ; je dirai même que cela a l'avantage de rappeler tout de suite au nouveau lecteur à quelle place doit s’intercaler un nom aussi peu connu que Thyasira. D'ailleurs, si l’on poussait à l'extrème cette méthode, il faudrait ainsi changer tous les autres dérivés d'Axinus par exemple, sous le prétexte qu'Axinus est synonyme postérieur de Thyasira : Aximulus Nerr. et Bush (1898), Axinopsis Sars (1878), Leptaxinus Nerr. et Bush (1898), Megaxinus Brugn. (1881), etc... Quant au classement de mon Genre Ludovicia dans cette Famille, je ne puis m'y associer, attendu que le type (L. squa- mula), ainsi que Passya, n’ont aucun rapport avec Thyasira. Passons maintenant à la Fam. Lucinidæ, et laissant de côté Co- dakia et Jagonia qui ne donnent lieu à aucun changement, nous notons d’abord que M. Dall admet, comme M. Sacco, Lucina edentula L. comme type de Lucina Brug.(1797,non 1792), avec les S.-G. Lori- pinus Loripes, Myrtea dans lequelil propose la nouvelle Section Eu- CRUE lopia (type : Lucina sagrinata Dall) représentée aussi dans l'Oli- gocène de la Jamaïque. Mais le plus gros changement consiste dans la reprise du nom Phacoides Blainville (1825) pour tout le groupe des Lucines à charnière plus ou moins développée, que Fischer avait laissé dans le Genre Lucina proprement dit, et pour lequel il avait simplement proposé un Sous-Genre Dentilucina qui tombe en synonymie com- plète avec Phacoides, si toutefois on admet que le type de ce dernier (L. pectinata Gm.) est bien exactement la même espèce que L. jamai- censis Lk., désigné par Fischer comme type de Dentilucina ; toute la question est là, attendu que, si L. jamaicensis et L. pectinata sont réellement différents, il faut au contraire conserver simul- tanément les deux dénominations Dentilucina et Phacoides. M. Dall y admet : le S.-G. Here (— Linga de Greg.), avec les Sections Pleu- rolueina Dall (1901) et Cavilucina Fischer ; Lueinisea Dall (type : L. nassula Conr.) ; le S.-G. Miltha H. et A. Adam, avec la Section Pseudomiltha Fisch. ; les trois nouveaux S.-G. Lueinoma (type : L. filosa Stimp.), Callueina (1) (type : L. radians Conr.), avec sa Section Epilueina (Z. californica Conr.), et Parvilueina (type: L. tenuisculpta Carp.), avec la Section Bellueina (type: L. eu- cosmia Dall, = L. pisum Reeve, non Sow.).Le G. Parvilucina pour- rait bien, nous le craignons, s'appliquer aux mêmes formes que M. Sacco a désignées sous le nom Cardiolucina pour les fossiles ; en ce cas, il faut retenir que la livraison du Piémont est datée de décembre, tandis que le Synopsis de M. Dall est vraisemblablement antérieur, quoique le nom du mois n'y soit pas indiqué. Pour terminer, l’auteur propose encore Proluæina pour une espèce silurienne (L. prisca His.) qu’il rapproche des Lucines typi- ques, tandis que, d’après lui, Paracyclas Hall doit probablement être exclus des Lucinacea. La seule forme fossile représentée sur les Planches de cette Note est Phacoides (Pseudomiltha) megameris, moule interne de l’Oligo- cène de la Jamaïque, qui avait déjà été signalé dans le « Nautilus », et dont le diamètre maximum atteint 236 mill. ; cette coquille est plus oblique que P. giganteus, et presque deux fois aussi grande. En résumé, avant d'adopter définitivement la nomenciature un peu révolutionnaire de M. Dall, il conviendrait d'être fixé sur la valeur de ses postulats, relatifs au choix des types que les anciens auteurs avaient en vue ; car, s’il y a doute et que l'arbitraire doive (1) Nom incorrectement formé : il faudrait d’abord écrire Callolucina; mais en outre, il est toujours mauvais de forger des noms avec une étymologie moitié grecque, moitié latine. 3 Son présider à ce choix, il vaudrait mieux encore conserver d'anciens noms auxquels tout le monde est habitué. The post-pliocene non-marine Mollusca of the south of En- gland, by A. $S. Kennard and B. B. Woodward (1). — Cette bro- chure résume les recherches faites dans les dépôts holocéniques et pleistocéniques d’un certain nombre de districts, depuis le Kent jusqu'aux Cornouailles, y compris l’île de Wigth. La liste complète comprend l'énumération de 138 mollusques non marins, pour la plupart britanniques ; cependant les auteurs citent quelques espè- ces américaines, telles que Planorbis dilatatus et Physa heterostropha Say., Hygromia umbrosa Partsch, dont trois figures très grossies sont données dans le texte, a été trouvé fossile pour la pre- mière fois en Angleterre, et est seulement connu du gisement de Ightam. La majorité de ces formes sont boréales, quelques- unes dénotent la connexion entre l'Angleterre et le Continent. The peat and forest bed at Westbury on Sewern. by T. M. Reade. A. S. Kennard and B. B. Woodward (2). — Dans l’étude complète des couches découvertes par le D° Prevost, à Westbury, sur la rive droite de la Severn, à quelques milles de Gloucester, nous n'avons à retenir ici que la partie paléontologique qui com- prend, outre les Mollusques pleistocéniques par MM. Kennard et Woodward, des appendices relatifs: aux Insectes, par M. Water- house ; aux Vertébrés, par M. Martin Hinton, et aux Plantes, par M. Clémend Reid. Les listes de Foraminifères sont détaillées dans la partie géologique, par le Dr Prevost. De l'examen de cette faune assez riche, il résulte que les conditions climatériques de ce gise- ment étaient à peu près semblables à celles de nos jours. (4) Londres, 1901. — Proc. geol. Assoc. Vol. XVII, Part. V, p. 213-260 avec fig. dans le texte, et 1 tableau. (2) Proc. of the Cotteswold Naturalists Fied Club, vol. XIV, Part. I, Décembre 1901, p. 15-46, avec 2 PI. phot. Ron ÉCHINODERMES par M. J. LAMBERT. Étude élémentaire et descriptive des Oursins fossiles, no- tamment de ceux que l’on peut rencontrer dans le Mâconnais, par M. Payebien (1). — Cette première partie d’un ouvrage en cours de publication, ne contient que les clefs dichotomiques et descripti- ves, destinées à déterminer 54 Genres. C'est une application à la Paléontologie d’un procédé de détermination couramment employé en Botanique, et qui a d’ailleurs été déjà essayé par Cotteau, dans ses tableaux des caractères opposés des Genres. Si je le considère comme très difficilement applicable à une classification générale et phylogénique des Echinides, je reconnais qu'il peut, au contraire, rendre de réels services, surtout aux débutants, quand on le limite à un petit nombre de Genres et qu'on le réduit, comme en l'espèce, à une préface d'étude locale. En effet, le premier caractère des Réguliers : test circulaire, est vrai pour les Oursins du Mäconnais; il ne le serait plus pour ceux de l'Hérault, où se rencontre un Ellipsechinus miocéuique. La seule critique que je me permettrais de faire à cet ouvrage serait dans l'extension des clefs à quelques Familles étrangères au Mâconnais. L'auteur n’a pas évité ainsi cer- tains écueils, comme de comprendre Tetracidaris dans une Famille pourvue de deux rangées de plaques seulement, On se demande aussi pourquoi M. Payebien n’attribue pas aux Familles des Atelos- tomata la même désinense en dés qu'aux Familles des Gnathosto- mata, du moment qu'il n'en fait plus de simples Sous-Familles, comme Zittel, dont il a suivi la classification générale. Je comprends trop bien les difficultés d'un pareil travail pour critiquer les caractéristiques de Schizaster et d'Hemiaster ; j'aime mieux féliciter l’auteur de sa tentative et souhaiter le succès à une œuvre qui, en facilitant l'étude des Oursins fossiles, est appelée à développer des recherches du plus haut intérêt scientifique. Note sur le développement de l’Acropeltis æquituberculata, par le D: Séguin (2). — Dans cette très intéressante Etude, basée (1) Mâcon, 1901. — In-8, 47 p., 15 fig. Ext. Bull. Soc. hist. nat, de Mâcon. (2) Bourges, 1901. — In-8 10 p., 4 PI. — Extr. Mém. Soc. hist. litt. et scient. du Cher. Pr QE sur des matériaux étendus, soit 24 individus de cette rare espèce, l’auteur a pu suivre l’Oursin depuis le diamètre de 1 1/2 jusqu'à celui de 13 millimètres, et il montre commentse modifie graduelle- mentla forme du périprocte, d’abord subpentagonale, comment se constituent et grossissent les tubercules, comment enfin l’apex, tout en grandissant moins vite que le système périsomatique, transforme ses plaques, surtout les ocellaires, qui, de pentagonales, s'allongent en fer de lance. The zones of the White Chalk of the English Coast. I Kent and Sussex, by À. W.Rowe(1). — J’aidéjà rendu compte de ladeuxième partie de ce Travail (IL. Dorset) dont le premier fascicule vient seu- lement de me parvenir (2). On trouve dans cette intéressante étude stratigraphique de précieux renseignements sur les conditions de gisement d’un grand nombre d'espèces de Crinoïdes et d'Oursins fossiles, ainsi que des notes paléontologiques sur plusieurs d’entre elles. Parmi les espèces citées, C'ardiaster pygmæus du Turonien devrait, d’après M. Schlüter, reprendre le nom C. truncatus Goldfuss (Spa- tangus). Hemiaster minimus du Turonien ne difière très probable- ment pas de ce que Cotteau a appelé H. nasutulus Sorignet. Echino- corys vulgaris offre, dans le Kent et le Sussex, deux variétés prinei- pales ; l’une, à base retrécie (Var. gibbus) se trouverait à la fois dans le Turonien supérieur, dans le Sénonien inférieur et dans la Craie à Belemnites, tandis que les couches intermédiaires renfer- meraient surtout une forme conique (Var. pyramidatus) as- similée par M. Rowe à l'espèce de Portlock. Je pense qu'il y aurait lieu de faire ici des distinctions et quil n’y a pas absolue identité entre les formes du Sénonien inférieur et le vrai E. gibbus, pas plus qu'entre la forme subconique des couches à Marsupites et le vrai ÆE. pyramidatus de la Craie à Belemnitella mucronata d'Irlande. J'ai déjà expliqué que le Micras- ter cortestudinarium des géologues anglais me paraissait corres- pondre à notre M. decipiens, qui occupe le même niveau stratigra- phique. Le vrai Micraster cortestudinarium de Goldfuss est une forme beaucoup plus rare, plus voisine du groupe du M. Leskei, et caractéristique d’un niveau inférieur. Un fragment important d’un Uintacrinus de la Craie de Margate, est figuré page 298. Ce fossile caractérise la partie inférieure de la (1) Londres, 1900. — In-8, 79 p., 5 fig., 4 PI. foss. et 2 PI. coupes. — Extr. Proceedings of the geol. Association. Vol. XVI, part. 6, Feb. 1900. (2) Revue critique de Paléozoologie, 5° année, N° 3, p. 169. D ap = zône à Marsupites testudinarius. Plusieurs calices et articles de tige de Bourqueticrinus sont également figurés et, en majorité, rapportés à B. ellipticus. La plupart de ces formes se retrouvent dans la craie de Sens, et M. de Loriol a considéré comme espèce nouvelle un in- dividu à peu près identique à celui de Margate (PI. VIIL, fig. 6). Un premier appendice, par M. le professeur W. Gregory, est consacré à la description et aux figures d’une nouvelle espèce d’Oursin, Zeuglopleurus Rowei, très rare, de la Craie à Micraster co- ranguinum et qui paraît, par les caractères tirés de son apex et de sa granulation, bien différent de l’espèce du Turonien (7. costula- tus). . Un deuxième appendice, par M. Kitchin, contient la description d’un nouveau Brachiopode de la Craie à Marsupites, Terebratulina Rowei, très complètement figuré sur la Planche VIIT; sa forme gé- nérale rappelle celle de T. gracilis, dont il diffère très nettement par le renflement de sa petite valve. Notes sur les Echinides fossiles d'Egypte, par R. Four- tau (1). — Ce nouveau supplément à la Revision des Echinides fossi- les de l'Egypte, démontre à la fois l'inépuisable richesse des gise- ments explorés et la persévérance des heureuses recherches de l’auteur, qui n’a pas hésité à étendre ses explorations jusqu'à la terra incognita du massif séparant le Nil de la Mer Rouge. L'ou- vrage contient encore la description de 44 espèces d’Echinides : 19 crétacées dont 7 nouvelles, 9 éocéniques dont8 nouvelles, 15 mio- céniques dont 9 nouvelles, et une nouvelle du Pliocène. Parmi les espèces nouvelles, décrites par M. V. Gauthier, il faut citer, du Cénomanien: deux Archiacia (A. araidahensis et À. pesca- meli), le premier est surtout remarquable par sa forme très ren- flée, l'absence de sillon antérieur, etc.; puis deux Hemiaster du groupe de l’H. batnensis (H. Artini et H. Figarti). Le Turonien et le Santonien ont fourni: Rhabdocidaris Schwein- furthi, du groupe Phyllacanthus, à tubercules lisses ; Coptosoma Le- febvrei ; et Goniopyqus Innesi, à tubercules plus petits que ceux de (r. marticensis. Les riches gisements éocèniques ont donné: Rhabdoci- daris Gaillardoti à tubercules crénelés ; À. Abbatei, voisin de Leioci- daris itala ; et Coptosoma Ægyptiacum. Orthechinus Schwenfurthi a tous les caractères de Micropsidia ; aussi cette espèce est-elle précédée d'une Note de huit pages. dont il m’est assez difficilede rendre un (1) Le Caire, 1901. — In-8° 90 p., VI PI. Ext. Bull. Instit, égyptien, Sér. IV, vol. II, séance du 1 février 1901. DORE. compte impartial, puisque j'y suis un peu pris à parti par mon savant ami M. Gauthier, qui me reproche de ne vouloir pas recon- naître la validité de son Genre Orthechinus. Il admet bien que l’on réunisse dans un même Genre des espèces à deux rangées de tu- bercules, avec d’autres qui en portent davantage ; mais, en ce qui concerne la disposition des granules, la régularité ou la densité de ceux-ci constituent, pour M. Gauthier, des caractères génériques excellents. C'est une question d'appréciation. Pour moi, je ne puis attacher à ces caractères de vestiture de deuxième ordre une im- portance capitale, ni admettre cette multiplicité de Genres brusque- ment créés pour un groupe parfaitement homogène. Le Genre Micropsidia a été établi par Pomel, en 1869, pour un type alors parfaitement connu, depuis trois ans complètement décrit et figuré par Cotteau ; cela me paraît suffisant pour le préférer à tous les Genres depuis proposés par Pomel lui-même, puis par MM. Gau- thier et Duncan : Thylechinus, Psilosoma, Orthechinus, Gagaria, sans compter Orthocyphus et Mistechinus qui en diffèrent si peu. Citons encore, comme espèces nouvelles : Sismondia Blanckenhorni, Bris- sopsis excentrica, à pétales postérieurs plus longs que ceux de B. Lorioli, Schizaster askarensis et un Macropneustes indéterminé. On a trouvé dans le Miocène Psammechinus Fuchsi, Arbacina Fraasi, Scutella Deflersi, dont le périprocte s'ouvre seulement à trois millimètres du bord, puis quatre Clypeaster, ce qui élève à 12 le nombre des Clypéastres miocéniques d'Egypte, presque tous spé- ciaux. Echinolampas Orlebari aurait ses pétales plus allongés que ses congénères. Echinocardium genefflense appartient au groupe de E. mediterraneum. Des fragments rapportés à Euspatangus tuberosus Fraas sont pla- cés dans le Genre Sarsella, qui se distinguerait de Lovenia, d’après M. Fourtau, notamment par ses pétales ambulacraires en étoile, remontant jusqu’à l’apex. Je crains qu'il n’y ait ici une confusion, car Pomeln'a pas indiqué ce caractère, pour son Genre, et il est évi- dent que les ambulacres d’une espèce pourvue d'un fasciole interne ne remontent pas jusqu’à l’apex, puisqu'ils sont arrêtés et trans- formés par le fasciole ; il suffit pour s'en convaincre de jeter un coup d'œil sur le type du Genre, Sarsella sulcata. Ce ne sont pas les Sarsella, mais les Maretia dont les ambulacres remontent jusqu’à l’apex, et si la fig. 14 de la pl. VI est exacte, c’est à côté de Maretia ocellata qu’il faudrait placer l’espèce d'Egypte. L'unique espèce pliocénique est Echinolampas Meslei, voisin de E. algirus. Echinidi terziari del Piemonte e della Liguria, per C. Ai- raghi (1). — Voici un précieux et bel Ouvrage qui fait le plus grand honneur à son auteur et à la Science italienne. Les Echinides ter- tiaires du Piémont, jadis étudiés par Sismonda, Agassiz et Desor, sont bien souvent restés des types ; ils étaient malheureusement jusqu'ici trop sommairement connus. M. Airaghi vient de combler la lacune, en nousles faisant parfai- tement connaître, et en les figurant avec une perfection qui laisse bien loin en arrière les anciens essais phototypiques dont les Our- sins fossiles ont été l’objet. Sous ce rapport encore, l’œuvre de M. Airaghi, et de l'artiste milanais qui lui a prêté son concours, est des plus remarquables. Le nombre des espèces étudiées s'élève à 114 : 14 éocéniques, 43 du Tongrien, 38 de l’Helvétien, 19 du Pliocène, dont 78 ont été figurées. Parmi les espèces les plus intéressantes, il faut citer dans l’Hel- vétien un test de Cidaris melitensis Forbes, et un segment du petit C. fragilis n. sp., de petits etcurieux radioles de C. Zeamais, d’autres hastiformes de C. florescens n. sp. Ceux de C. saheliensis sont iden- tifiés aux radioles en rame de C. oxyrine Meneghini. — Rhabdoci- daris Rovasendai, du Bartonien, est créé pour une forme très voisine de la précédente. Wicropeltis Isseli prolonge jusqu’au Tortonien les espèces de ce Genre crétacé. Un grand Oursin de l’Astien est rap- porté à Echinus melo vivant, mais la forme fossile semble avoir toutes ses majeures également tuberculifères, tandis que chez l'espèce vivante, elles sont alternativement granulifères. L'identité ne serait done qu'apparente. Echinus esculentus, du même niveau, a de larges ambulacres avec rangées internes de tubercules, mais ses majeures seraient encore toutes tuberculifères, et je doute encore de son identité avec l’espèce vivante des mers du Nord, dont les zones porifères sont d'ailleurs proportionnellement bien plus larges. Psammechinus astensis est une belle espèce de l’Astien appartenant au groupe de P. miliaris et voisine de P. dubius. On doit regretter que l’auteur n'ait pas donné de grossissements d’une espèce aussi exiguë que Arbacina parva Michelotti (Echinus), de l’Helvétien, ni même de son A. Isseli, du Tortonien. Une espèce nouvelle est créée incidemment pour A. monilis Vinassa de Regny (non Pomel) sous le nom de 4. Vinassai. M. Airaghi n’a pu figurer qu'un fragment rapporté à Hipponoe Parkinsoni et prove- (1) Pise, 1901. — In-4° 70 p., IX PI. photyp. Ext. de Paleontographica Italiaua, Vol. VII, p. 149-218, tav. 19-27. ARE T2 nant peut-être de la grande espèce italienne, dont Cerulus avait donné, au commencement du 17e siècle, une si belle gravure, oubliée depuis. Sismondia Taramellii, du Bartonien, est une très petite espèce à faciès de Fibularia. Quant aux Clypéastres, l’auteur en a figuré dix. Parmi les nou- veaux, C. Isseli, du Tongrien, se distingue de C. Scillæ par ses pé- tales moins larges et sa marge à contours plus arrondis. J’éprouve quelques doutes sur l'identité de C. gibbosus de Rosignano avec le type de l'espèce, tel que le comprenait Cotteau. Les Scutelles fournissent quatre espèces nouvelles, toutes du Tongrien: Scutella Isseli est remarquable par ses bords tranchants, son périprocte inframarginal, et ses très petits ambulacres; $S. Pa- ronai se rapprocherait davantage du vrai S. subrotunda de l'Oligo- cène de Malte; S Marianii est une grande espèce encore incomplè- tement connue. $. Lamberti est une espèce postérieurement échan- crée, à périprocte inframarginal et ambulacres courts, mais, comme je l’avais déjà fait remarquer ici (1),bien distincte de S. sub- rotunda par ses bords épais, arrondis, non tranchants. Runa De- sori Michelotli, est figuré à nouveau. Les Echinolampas, très nom- breux, appartiennent tous à des espèces connues. Schisaster de l’Astien de Castelnuovo, rapporté à S. Srillæ, semble différer à la fois du type de Malte et du néotype de Nice, par son sillon échan- crant à peine l'ambitus. S. major, de l'Astien, est pour la pre- mière fois figuré ; c'est une grosse et large espèce, moins acuminée que S.eurynotus et avec ambulacres pairs bien plus larges. Hete- robrissus Formasi, de l'Helvétien, n'est figuré qu'en dessous. Macropneustes Marmoræ devient le type du Genre nouveau Maria- nia(2), bien difficile à distinguer de Hypsospataqus. Des tubercules scrobiculés disposés en V, des ambulacres dits maggiormente de- pressi et cependant très larges, non creusés, sont des caractères bien légers pour justifier la création d’un nouveau Genre. La deuxième espèce est Spatangus chitonosus Sismonda, très diffé- rent, à ambulacres déprimés et zône interporifère très étroite et qui semblerait mieux à sa place parmi les Macropneustes. Le Genre Rovasendia est créé pour une très petite espèce bri- siforme, mais à ambulacres superficiels, du Bartonien (R. Cana- (1) Revue critique de Paléozool., t. IV,p. 91. (2) 11 y a déjà un Genre Mariana Quoy et Gaimard, pour une forme de Mollus- ques (1824); il me parait difficile de ne pas considérer Mariania comme gramma- ticalement synonyme. Nous signalons à M. Airaghi cette correction à faire, si le Genre est définitivement maintenu, ce qui semble discutable, d’après M. Lam- bert. (Note de la Rédaction). 222.0 2. vari) ; ses fascioles n’ont pu être reconnus. Il diffère d'Hypsospa- tagus par l'absence de sillon et l’uniformité de ses tubercules. Euspatangus Melii remplace E. lateralis Botto-Micca (non Desor). Le type du Genre Manzonia Pomel, Spatangus Pareti, est pour la pre- mière fois figuré. Spatangus Rovasendai, de l'Astien, est une espèce à sillon atténué et à gros tubercules descendant très bas. Spatangus Manzonii Botto-Micca, du même étage, est rejeté dans la synony- mie de S. purpureus, espèce vivante des mers du Nord et de la Mé- diterranée. RADIOLAIRES par M. G. F. DOLLFUS. Radiolari Cretacei dell’isola di Karpathos, Memoria del Dott. P. Vinassa de Regny (1). — La géologie de l'Ile de Karpathos, située dans l’Archipel grec, entre Rhodes et Candie, n’est guère connue que par une Étude générale de MM. Forsyth Major et Barbey aux- quels s'était joint le Prof De Stefani pour l’étude des Invertébrés fos- siles. Un des traits principaux du pays réside dans d’épaisses mas- ses d’un calcaire compacte, très homogène, dont l’âge avait été attribué au Turonien par analogie minéralogique avec certains cal- caires à Hippurites de la Grèce. Ces calcaires renferment souvent des lits de silex et de jaspe dont l’étude microscopique a révélé la présence de nombreux Radiolaires, et ce sont ces matériaux com- plémentaires dont M. Vinassa de Regny a entrepris l'examen. Les jaspes rouges et jaunes argileux de Kalilimni sont particulière- ment riches en microorganismes, beaucoup sont malheureusement à l’état de moules ou à l’état de débris fragmentaires. Soixante formes ont été déterminées, et bien que la distribution des Radio- laires soit encore mal connue, on doit attribuer cette faune au Crétacé. Surtout en examinant la proportion relative des formes appartenant aux différentes Familles, on arrive à préciser qu'il s’agit plutôt du Crétacé supérieur que du Crétacé moyen ou infé- rieur. Sur 46 espèces déterminables, 21 sont nouvelles, 25 étaient (1) Bologne, 1901. — 18 p.,in-4, 1 PI. Mém. Acad. R. del Istituto di Bologna. Fix AD. déjà connues, parmi lesquelles les formes suivantes paraissent caractéristiques : Dictyomitra aperta Rust, Ropalastrum retusum Rust., À. clavum Vin., Stichocapsa ampulla Vin., Cænosphæra minuta Pantanelli. Je citerai, parmi les formes nouvelles : Cænosphæra Rossi, Stigmosphæra cruxequitis, Etmosphæra carpa- thica, Dorysphæra græca, Dorydictyum Majori, Xyphostylus Barbeyi, Staurosphæra insularis, Lithopium lagena, Tripodictya hellenica, Am- phibrachium acum, Chionastrum tricorne, Archicapsa lagena, Dicolo- capsa spinulosa, D. globus, D. Kalilimni. Le Genre Ærisyringium est nouveau (type: Capellinii n.sp.); capsule arrondie, pourvued'une cellule coronale superposée à un court tube basilaire, ouvertures arrondies, nombreuses, faibles aspérités spiniformes. Il se classe bien dans la Famille des Theocyrtidés, et même deux espèces an- ciennement connues du Miocène d’Arcevia doivent en faire partie, ce sont : Theocampe tubulosa et T. latipôora Vinassa. On trouve enfin à Karpathos, au-dessous de ces calcaires à Radio- laires, d’autres calcaires marneux qui appartiennent vraisembla- blement au Jurassique, et tout au-dessus, d'autres calcaires qu'il faut probablement rapporter à l'Eocène. On Radiolaria from the upper chalk at Coulsdon (Surrey) by M. Murton Holmes (1). — Les Radiolaires de la Craie ont été peu étudiés jusqu'ici, M. Cayeux en a relevé la bibliographie en 1897, aussi tous les nouveaux travaux doivent être accueillis avec faveur. Les échantillons étudiés par M. Holmes proviennent de débris fari- neux, rencontrés dans des silex creux entre Coulsdon et Merstham (Surrey), appartenant au Turonien, zône à Holaster planus. Ces débris farineux, traités par l'acide chlorhydrique, ont fourai des quantités de minces débris organiques parmi lesquels domi- naient les spicules d'Eponges et les Radiolaires, absolument comme dans les boues provenant des sondages océaniques profonds. L'au- teur a été aidé dans ses déterminations par M. Hinde dont la compétence est bien connue. Beaucoup d’espèces n’ont été déter- minées que génériquement, quelques autres se rapportent à des formes déjà décrites par M. Rust ; celles qui sont nouvelles sont les suivantes : Trigonactura armata. Staurolastum venustum, Dictyomi- tra tiara, D. pagoda. En relevant toutes les formes, on arrive à 41 espèces appartenant à 20 Genres; les Discoidea et Cyrtoidea sont les plus nombreux. On peut se demander si les Radiolaires (4) Londres, 1900. — Quart. Jour. Geol. Sociely. T. 56, p. 694-704, 2 PI. lith. 22.0. ont été réellement rares dans le dépôt crayeux Anglo-Français, ou s’il faut attribuer leur rareté relative à leur dissolution posté- rieure ; leur préservation dans des silex creux donne un appui sé- rieux à la seconde hypothèse, mais alors nous sommes conduits à imaginer que la Craie de nos régions s’est déposée sous une pro- fondeur d'eau beaucoup plus grande que celle indiquée par les travaux les plus récents. GRAPTOLITES par M. COSSMANN. Researches into the Graptolites of the lower zones of the Sea- nian and Westrogothian Phyllo-tetragraptus beds, by Sv. Leonh. Tôrnquist (1). — Sous le nom de « Couches à Phyllo-tetragraptus », l’auteur désigne une série de dépôts de l’Ordovicien, qui sont ca- ractérisés par la présence des Genres Phyllograptus et Tetragraptus ; M. Tôrnquist les divise en cinq zônes, réparties soit dans la Wes- trogothie, soit dans la Scanie. La partie paléontologique est uniquement relative à la Famille Dichograptidæ, dans laquelle l'auteur décrit des formes appartenant aux trois Genres Didymograptus, Isograptus et Mæeandrograp- tus, ces deux derniers proposés par Môberg, en 1892. En admet- tant la formation des branches, par voie d’accroissement successif d’une poche initiale, l'auteur différencie ces trois Genres par la mise en communication graduelle de la portion ramifiée avec les cavités de cette poche, soit directement avec les poches successi- ves, soit seulement avec deux ou trois d’entre elles, sur le rameau primordial. Les espèces sont, d'autre part, définies dans un même Genre, par l'inclinaison des poches et par leurs proportions rela- tives. QUESTIONS DE NOMENCLATURE Nous croyons qu’il serait intéressant pour nos lecteurs de poser, de temps en temps, dans cette Revue, des questions de Nomencla- ture, dont la solution peut paraître indécise ou susceptible d’être (1) Lund, 4901. — Broch. in-4 de 26 p. avec 3 PL gravées. Ext. de Lunds univ. Arsshrift, Bd. 37, Afd 2, N°5. AGE interprétée de plusieurs manières. Les réponses que nous rece- vrons à ces questions, seront insérées dans les numéros qui sui- vront, et nous chercherons ensuite à en dégager les conclusions définitives. Comme ces questions ne composent généralement pas une réponse mathématiquement péremptoire (sinon, on ne se les poserait pas), nous prions ceux de nos lecteurs disposés à con- courir à ce « plébiscite », de donner brièvement, à l’appui de leur opinion, quelques motifs justificatifs. Nous les prions également de nous envoyer les autres questions qu'ils désireraient voir ré- soudre. Comme premier exemple, nous proposons, cette fois, la ques- tton suivante : I. Quand une espèce est dédiée à un savant, doit-on consi- dérer comme synonymes le nom latinisé au génitif et l'adjectif forgé avec le nomde cette personne ; ainsi: Parpurèina Orbi- gnyi et P. Orbignyana doivent-ils être conservés conjointe- ment dans la Nomenclature ? RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE par M. M. COSSMANN. Terquem et Piette ont donné, en 1865, à une coquille du Lias inférieur de l'Est de la France le nom Turritella intermedia, déjà employé par Deshayes pour un Mesalia parisien ; je propose, pour l’espèce infraliasi- que, le nom : T. Terquemi, nobis. La dénomination Turbo contractus, attribuée par Briart et Cornet à une coquille montienne, fait double emploi avec celle que Terquem et Piette ont, en 1865, appliquée à une espèce des grès infraliasiques de l'Est de la France ; l'espèce paléocénique devra donc prendre un autre nom: Turbo (?) Corneti, nobis. Nous trouvons également, dans l'ouvrage précité de Terquem et Piette, un Pleurotomaria cancellata qui fait double emploi avec l'espèce de Munster, déjà corrigée dans le Prodrome ; l'espèce infraliasique doit re- cevoir un autre nom: Pleurotomaria Terquemi, nobis. D'autre part, Cerithium regulare Terq. et Piette (1865), tombe en syno- nymie de C. regulare Mellev. (1843), qui est, il est vrai, un Sandbergeria, mais qui a été décrit comme Cerithium ; l'espèce de Jamoigne doit donc recevoir le nom C. subregulare, nob. Je relève ensuite deux Astarte cingulata : l'une (1855) de l'Hettangien de Terquem, l’autre (1859) décrite par Contejean, se retrouve dans la plupart des gisements de la région nord-est de la France ; pour cette rai- son, je propose de lui donner le nom : 4. semigallica, nobis. SA PRE Une espèce des Lethea bruntrutana : Cardita tetragona Etallon (1862), fait double emploi avec celle de l’Hettangien décrite, en 1855, par Ter- quem ; je propose pour l'espèce séquanienne du Jura, de la Haute-Marne et du Boulonnais : C. Sequanica, nobis. Dans le travail de M. Borchert sur les Mollusques tertiaires du Parana que nous avons analysé l'an dernier (V. Revue, T. V, p. 155), est décrite une nouvelle espèce de Corbule, intitulée C. striatula, et qui fait double em- ploi avec l'espèce crétacique de Sowerby, reproduite dans Goldfuss ; je propose donc, pour l'espèce patagonienne : C. Borcherti, nobis. La dénomination striatula, employée par Buvignier, en 1872, pour un Lucina du Corallien de la Meuse, avait déjà été appliquée, dès 1836, par Nyst, à une coquille oligocénique ; en conséquence, je propose, pour l'es- pèce corallienne : L. Buvignieri, nobis. Le type du Genre Spirocyclina Kittl, est Turritella eucycla Laube (1869), espèce qui ne peut conserver ce nom déjà employé par Hébert et Deslong- champs (1860), pour une coquille classée depuis dans le G. Mathildia ; je propose, pour l'espèce triasique : Spirocyclina Laubei, nobis. Dans son Etude sur la faune du Gault de Cosne, M. de Loriol a décrit Anisocardia carinata qui fait double emploi avec une espèce tertiaire du Bassin de Paris (olim Cypric. carinata Desh. ; je propose, pour l'espèce albienne : 4. Lorioli, nobis. Nous remarquons, dans l'étude monographique de M. de Loriol sur les Mollusques des couches coralligènes de Valfin : Ditremaria Hermitei, qui fait double emploi avec Trochotoma Hermitei Gemmell. (1878), puisque Ditremaria et Trochotoma sont synonymes, la fissure devenant bilobée avec l'âge ; l'espèce kimméridgienne de Valfin doit donc changer de nom, et je propose T. Lorioli, nobis. Etallon a décrit, en 1859, Cerithium rotundum du Kimméridgien de Valfin, en double emploi avec l'espèce de Gosau, décrite dès 1852, par Zekeli ; puisque, d’après M. de Loriol, il n’y a aucune différence entre la coquille de Valfin et C. amabile Zittel, de Stramberg, c'est ce dernier nom qu'il faut reprendre pour corriger le double emploi. Le Genre Gaudryina a été indiqué, dans notre table de 1901, comme récemment créé par Deprat, tandis qu'en réalité, il est de d'Orbigny, et s'écrit : Gaudrynia ; comme il est dédié à notre illustre confrère, M. Gau- dry, ce Genre devrait plutôt être orthographié : Gaudryia. Enfin notre collaborateur, M. J. Lambert, nous fait remarquer que dans le n° 4 de la Revue crit. (1901), à la page 209, il est rendu compte d'une nouvelle espèce de Pygaster (P. granulosus), dont le véritable nom doit être P. Petitclerci Lambert (in Petitclerc, Bull. Soc. Etudes Sc. nat. Haute-Saône, 2° année, p. 33, 35). Nous recevons de notre savant confrère de l'Université de Pise, M.Ugo- lini, la communication rectificative ci-après, que nous enregistrons tex- tuellement : « Dans la quatrième livraison du Bull. de la Soc. geol. ital. —.98 — » (T. XX, p. 643, 1901), je trouve la création d'un Pecten Canavarii Dai- » nelli. Ce nom ne peut pas être conservé pour cette espèce, car il existe » déjà, dès l'année 1899, une autre espèce plus récente du même nom : » P. Canavarii Ugolini, figuré dans le Bull. de la Soc. malzc. ital. (T. XX, » p. 161); de sorte que je proposerai de remplacer le nom de l'espèce de » M. Dainelli par P. Dainelli Ugolini ; en même temps, je conseille à » M. Dainelli, qui a eu certainement le désir de donner un témoignage » d'estime à M. le Directeur du Musée géologique de l’Université de Pise, » de lui dédier une autre espèce, lorsqu'il trouvera l’occasion pour le » faire. D'ailleurs, il est bien entendu que cette correction de nomencla- » ture n'implique aucun jugement sur la validité de l'espèce de M. Dai- » nelli, dont nous n'avons pas à faire ici l'examen critique (1). » Notre aimable confrère, M. Rehbinder, nous fait remarquer que, dans le n° 3 de 1901 de cette Revue, à l'occasion de l'analyse de l'ouvrage de l'ouvrage de M.J. Bühm, intitulé (Cretaceische Gastropoda vom Libanon und von Karmel » nous avons observé que le nom subcanaliculata (Eus- pira) Hamlin (4Amauropsis) ferait double emploi et devrait être remplacé par un autre; nous avons donc proposé de reprendre orientalis, nom donné à ce fossile par Frech (et non pas Fraas), pour le désigner comme une variété de Natica bulbiformis Sow. Or, le nom orientalis, nous écrit M. Rehbinder, ferait un nouveau double emploi: car il existe Natica orientalis Conr. (v. F. W. Lynch « Official réport of the U.S. exploration the Dead Sea ant the River Jordan, 1852 ; Palæontology by Conrad ». Ap- pendix, p. 233, pl. V, fig. 41). D'autre part, M. Blanckenhorn (2) a réuni Amauropsis subcanaliculata Hamlin avec Amauropsis gradata Hamlin, etavec Natica scalaris Conr. (!. c. Apppendix, p. 234, pl. VII, fig. 50) : c’est donc ce dernier nom qu'il faudrait restituer à Euspira subcanalicu- lata. Mais, comme ces réunions sont jugées douteuses par MM. J. Bühm et Whitfield (3), M. Rehbinder croit, avec raison, qu'il serait provisoire- ment plus prudent de ne point donner de nouveau nom à Amauropsis sub- canaliculata, jusqu’à ce qu'on ait pu confirmer l'identité des fossiles pré cités. (1) Cette réserve, que fait M. Ugolini, s'applique en général aux corrections de nomenclature qui sont un simple acte de régularisation, à publier dès qu'on s’a- perçoit d'un double emploi. Cependant il ne faudrait pas en conclure qu'on doit toujours corriger le nom d’une espèce, même quand on a la certitude qu'elle ne pourra être conservée, attendu que ce serait surcharger bien inutilement la no- menclature spécifique, qui est déjà bien suffisamment embrouillée sans cela. (Note de la Rédaction). (2) Entwickelung des Kreidesystems in Mittel-uud Nord-Syrien, 1890. (3) Cretaceous fossils of Syria. — Bull. Amer. Mus. Nat. hist. III, 1891. Le Gérant : P. LANGLOIS. Châteauroux. — Imp. P. Langlois et Ci® ADN LA 2 L ? D ATEN TS c'AAAT ER (FRATONEERE { à fl > fl ANT Cum : L EP AUX Pate “TA Len ë ÉTABLISSEMENT Spécialement affecté aux reproductions Scientifiques par la Phototypie Louis SOHIEER ? 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IL se divise en deux parties : l’une contient des chapitres sur la nature, l'origine, la génèse des mincrais métallifères, sur les principes qui servent de base aux opérations mètallurgiques, sur les propriétés des métaux considérés en eux-mêmes ; l'autre renferme, avec quelques développements relatifs aux phénomènes de combinaison et de décomposition, l'étude des qualités des mètaux envisagés dans leurs rapports avec les autres corps et se termine par des considérations sur la classification des corps simples. Les personnes qui ne disposent pas d'un temps suffisant pour lire les mémoires orignaux, trouveront rassemblés et résumés dans ce volume, les résultats de très nombreuses recherches ; la connaissance de ces résultats leur permettra d'aborder ultérieurement une étude plus circonstanciée des matières métalliques et de s'initier aisément aux questions d'ordre technique ou industriel se rapportant à ces corps. Extrait de la Préface de l’Auteur «On peut se proposer d'acquérir sur les métaux une vue d'ensemble tout à fait générale, laissant de côté les détails qui concernent chacun d’eux, ne consi- dérant que ce qui, à des degrés divers, appartient à tous et permettant de répondre aux grandes questions qui se présentent tout d’abord à l'esprit : D'où viennent les métaux ? Que sont-ils ? Où vont-ils ? D'où ils viennent ? C'est-à-dire comment la nature nous les ofire, libres ou combinés, et dans ce dernier cas, comment on les amène de leurs gisements dans le sol, à l’état de matières industrielles. Ce qu'ils sont ? c’est-à-dire quelle est leur nature, quelles qualités essentielles leur appartiennent, quelles relations ils ont les uns avec les autres ; comment ils se comportent vis-à-vis les autres corps. : Ce qu'ils deviennent enfin, quand après avoir été isolés de leurs minerais, ils ont parcouru leur carrière dans la science, les arts, l’industrie, etc....» Envoi franco de ce volume contre un mandat-poste de 15 fr. adressé £ Fes R. de RUDEVAL et C*, éditeurs, 4, rue Antoine Dubois, VI. " ” à Ld de ee de CAN ‘ Ç £ » TN IE \ So.Io pour XTIZT — ‘99uUPTOS 19 6pIdEI UOITIN99XH = \ AANVNAG UNS OONVUX SNAMNIOHAdS LA XIHd e MAO ye9 HANVNAG UNS ODNVUAX SNANIDOHAS LH XIHd ANV'TIOAU-XAVATAVL LA SAHOIAJAV (CAES) SOIIEJON 19 S2N0AY SOI ‘ININ ‘SUOlIJSIUIUPY qinod Cas 9 SAUOITAU | SHNEIMAMI | SNAISSIOHVd ss e% e% The AAMESES SU ASS9IPE S9JIP9 — ‘SAIBINOIT) SIPpUBN J9 san bay S 3 nA34 a Los, 2e LA S1n[N00 ue 49 LOU VX ju99 9] aSessed 9p srAy XAVNaAnoO [ SÆN90T1TVLVO OS ‘1} 1.Sind9p oy1SrA Sojaur) — D ee | x. sa[81SOd So]IP9 — ‘wnpuelowuow coques S10èné S299Œ 19 9SELIPN] — ‘ODUESSIEN soddoçoau SIIaVL 11ed-911e S91N)9BH — ‘S91]]19" 9P SIJA]UH SANAAVI SAALEVULSINIROV LA SAV) AARKO) SNOISSAAARI 0e ——— ZI — — (eapul) KNOUNVALVHO an) À DIO'IONV'I d = = eme 9160100 1094 9p on bilan OnAIY | 0Q +e4%* oo AIHAdVHIDOHLIT * re D oo D Re nt si FE ARENA A ET Re ÉDITIONS SCIENTIFIQUES ET LITTÉRAIRES | F.R. de RUDEVAL et Cie 4, Rues ANTonEe Dusois, 4, Paris vi° Extrait des Publications Périodiques À ARCHIVES DE PARASITOLOGIE | RAPHAËL BLANCHARD PROFESSEUR A L'ACADÉMIE DE MÉDECINE DE PARIS MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE é Cinquième Année — 1902 Cet important périodique, édité avec un luxe véritable, eu égard au nombre considérable de gravures dont il est orné, est consacré à l’étude des agents animés qui sont susceplibles de provoquer des mala- dies chez l'Homme et chez les Animaux. Il publie des mémoires originaux écrits dans l’une ou l’autre des cinq langues suivantes : français, allemand, anglais. espagnol et italien. Les Archives de Parasitologie sont publiées par fascicules in-$° raisin d'environ 160 pages. Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées, correspondent à un volume. Les auteurs recoivent gratis cinquante tirés à part de leurs articles. 4 : Prix de l’abonnement par volume : PARIS ET DÉPARTEMENTS...,..... SO’irancs: | 7 UNION POSTALE:..... REA PME OR 32 francs CAUSERIES SCIENTIFIQUES. DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE Sous le nom de Carseries SceNririQues, la Soeiété Zoologique de [France a inauguré une série de conférences portant sur des sujets d'actualité. Ces conférences faites exclu- sivement par et pour les membres de la Société, ont eu le plus grand succès. Elles méritent d'être connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous en a confié le dépôt. He Chaque conférence est publiée à part et peut être achetée séparément. Une double pagi- nation permet en outre de réunir en un volume chaque série de dix conférences. Les conférences parues sont les suivantes : 1. M. Neveu-Lemaire, Préparateur à la Faculté de médecine de Paris, Secrétaire de la Le fn - Société Zoologique de France. — L’hématozoaire du Paludisme, pathologie, étiologie, prophylaxie, in-8 de 24 pages avec 2 planches hors texte et 11 fig. dans le'texte. DIRES 2. H. Courière, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Les _ Poissons muisibles, in-8 de 12 pages. o fr. 60 3. P. Vicnon, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les eïls vibratiles, in-8 de 40 pages avec 8 figures dans le texte. lfn.1215 4. J. Guiarr, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les Mollusques tectibranches, in-8 de 56 pages avec 4 planches et 35 figures dans le texte. 3 fr." s0 5. R. BrancHarn, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l'Académie de Médecine. — Les Coccidies et leur rôle pathogène. in-8 de 40 pages avec 12 figures dans le texte. HIT ETS 6. RacowiTzA, naturaliste de l'Expédition antarctique belge. — Vers le pôle sud, Confé- rence faite à la Sorbonne sur l'Expédition antarctique belge, son but, ses aventures et ses résultats. In-8 de 70 pages, avec 52 fig. dans le texte. avis -. P. ViGnon, préparateur de zoologie à la Sorbonne. — La notion de force, le principe de l'énergie et la biologie générale, à propos d’un livre récent, in-8 de 36 pages. 1 fr.25 : 8. H. Gaveau pe Kervirre. — Les Cecidozonires et leurs Cécidies. in-8 de 28 pages avec 2 planches en noir et 1 fig. dansle texte. aNTt: Tout particulier, acheteur dé l’ensemble des fascicules publiés dans une même année, aura droit à une remise de 20 o/o sur le prix total de ces fascicules. 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PEyrourEAU (A.), docteur ès-sciences et en médecine. — De la morphologie de l'armure génitale des Insectes, avec 22 plan- ches en chromolithographie et 43 figures dans le texte. 1 vol. in-8 de 248 pages, broché..... A persese esse 20 fr. SABATIER (Camille), ancien député de l’Algérie. — Touat, Sahara, et Soudan. 1 vol. in-8 de 342 pages, broché............ Gîr. Sciences biologiques à la fin du XIX’ siècle. — Médecine, hygiène, anthropologie, sciences naturelles, elc., publiées sous la direction de MM. R. BLancnarp, CHarcot, Léon Coin. -V. Corniz, DucLAUX, DUJARDIN-BEAUMETZ, GARIEL, MAREY, MATHIAS- Duvaz et PLaANcHON, Drs H. LABONNE et EGasse, secrétaires de la Rédaction. 1 vol. grand in-8 de 800 pages. Broché... 92 fr. Broché, sur papier de Hollande} 542806. .., 2008888 40 fr. STRACHEY (Sir John), — L'Inde, préface et traduction de Jules HarmanD, ministre plénipotentiaire. 1 vol. in-8 de LXXI-412 pages, broché...... HT à ee Rs 2! SR DIE PRISES 10 fr. TassiLzy (Eugène), docteur ès-sciences. — L'atmosphère ter- restre, 1 vol. grand in-8 de 112 pages, broché......... 3 Îr. m9 REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE | ORGANE TRIMESTRIEL publié sous la direction de Maurice COSSMANN SIXIÈME ANNÉE NUMÉRO 3 — JUILLET 1902 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 8 FR. Prix des années antérieures, chacune : 10 fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se vend pas séparément) Prix des cinq années ensemble : 55 fr. PARIS CHEZ M. COSSMANN | 4LASOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIRNTIFIQUES BT LITTÉRAIRES F, R. de RUDEVAL et C SHARE de Moubouge Et, 4, Rue Antoine Dubois, vr 1902 PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Descriptions, d'espèces inédites du bassin parisien. — Journal de: 4: Conchyliologie, t. XXI à XXVI, 1881 à 1896, 165 p., 13 pl Épuisé. Étude paléont. et stratigr. sur le terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes. (En collaboration avec M. Lambert). — En vente à la Société Géologique de France. Contribution à l'étude de la faune de l'étage Bathonien en France (Gastropodes). — En vente à la Soc. Géol. de France. Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. ot — Bull. Soc. Géol. de France, 1‘ février 1886, 5 pages avec fig. Epuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l'Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuisé. atalozu> illustré des Coquilles fossiles de l’'Eocène des environs de Paris. — Les 2 appendices seulement. . . . | "ADM Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène : marin aux environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3pl. 12fr. 50 Notes complémentaires sur les coquilles fossiles de Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 pages, 2pl. . &fr. Essais de Paléoconchologie comparée (4° ANR Octobre 4901, 300 p., 10 pl. et 55 figures. . . | 1 S VeDNT: Les quatre premières livraisons ensemble 43° Ji LPuRs 80 fr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais.— Assoc. Franç. 1894-95, 3 pl. Ensemble . . . . 6Gfr. Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. SC. nat. de l'Ouest. T. I‘, 1895-99, 200 pages et 49 pl . . .’. . . 80 fr. — T. If, (fasc. A et 2), 17 pl. . . 111 AHINNNE 30 fr. Contribution à la Paléontologie francaise des terrains juras- siques. — 1° Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — Mém. pal. Soc. Géol. de Fr., 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig. Ens. 50 fr. Observations sur quelques coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc. (1896-1900). 4 articles. 7 pl. . . 10Oftr.. Revue critique de Paléozoologie. — Publiée sous la direction de l’au- teur (Publication trimestrielle), 1897-1901, Ensemble. . . . ta Et Prix d'abonnement à la-sixième année, 1902 :1 : 4: OMNRRNNNERArS Description d'Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . . Sir. Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. ,. 5 fr. Description de quelques eoquilles de la formation Santacru- | zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p.,2pl. 3 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 1“ article. — Journ. de Conchyl. (1900) 30 p.,3 pl. . . . . ORNE Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fasc. com plétes Bull. Soc. Géol. de Fr.,(1899-1900) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites dans le Bull. 12 fr. 50 Faune éocénique du Cotentin /Mollusques /. — En collaboration avec M. G. Pissarro. — T. 1° (1900-1902) 32 pl. EST SAONE ROREES Additions à la faune nummulitique d' Rene — Institut Esyptien (1901) 27 p., 3 pl. Sur quelques grandes Vénéricardes de l'Eocène. — Bull. Soc. Géol. Fr.'(1902), avec figures} 2er, SAR ORAN S'adresser à l’auteur, 95, rue de Maubeuge. Envoi franco contre mandat-postal,. 4 Re DRE CU à nd E tr x ad dt nd” she at ya arr ns 2 PT TP DEN E.. te ot does 5 70,5 ee 0 Ge RO dd SRE AUTOGRAPHIE ET IMPRIMERIE | . PES CHERS DE FER ET DES TRAVAUX PUBLICS Maison RONAENEN en 1859 PEL € CO (8) RTIER: #18 Membre àe la Société des To Civils de Frar ce, de la Société des Ingénieurs et Architectes sanitaires. INGÉNIEU r° Directeur de. l'Album technique des Chemins de Fer et des Travaux pubhcs. | PARIS - __ 34, 44, 43, Rue de Dunkerque — Téléphone 405-814 Re: EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 - MEMBRE EXPERT DU JURY ‘LITHOGRAPHIE SE YPOGRAPEEE | DESSINS POUR LES CHEMINS DE FER, L'INDUSTRIE, LES TRAVAUX PUBLICS ET L'ARCHITECTURE EPA LLAORESS de Plans topographiques — Plans de villes — Plans forestiers — Plans par- cellaires — Cartes de Chemins de fer — Cartes et Profils géologiques — Cartes géographiques — … Travaux d'Art — Cahiers des Charges, Séries de prix, Notices avec croquis — Dessins et Clichés , i pour publications industrielles. ae .DESSINATEUR- -AUTOGRAPHE des Annales des Mines, Annales des Ponts et 4 Chaussées, Annales télégraphiques — Revue Générale des Chemins de fer — Revue de mécanique — Bulletin des Ingénieurs Civils, Bulletin des anciens élèves des Écoles nationales d’Arts et Métiers, Bulletin des Conducteurs des Ponts et Chaussées, des Ministères, des Compagnies de Chemins de fer, dela Ville de Paris, des Écoles des Ponts et Chaussées, des Mines, Centrale, etc., des Journaux . d'Architecture, de Sociétés et de Journaux scientifiques, Chambre de Commerce, e te., etc. | ZINCOGRAPHIE ou reproduction par la lumière, de Dessins d’après calques à l'encre de Chine. TE : … RÉDUCTIONS ET AGRANDISSEMENTS DE PLANS RU TEIE — CLICHÉS ZINC ET CUIVRE — SIMILI-GRAVURE — PHOTOGRAVURE | 38 tions Sclentifques | FOURNISSEUR DES FACULTÉS ET DES MINISTÈRES ON DEMANDE UN LICENCIÉ ES-SCIENCES POUR COLLABORATION — +. ’ ? | Rapports constants avec les Auteurs Me” des Publications 1 “pridre d ecrire à ". SOHIER, villa de k p Est, l Champigny-sur-Marne ( Seine 1e * tnt) nRD onetrene | À LA GARE DU NORD FAEN 4 «Etrangère Ancienne Maison C. 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UG 1902 RE \PUE" CRATIQUE PALÉOZOOLOGIE N° 3 (Juillet 1902) MAMMIFÈRES par M. M. COSSMANN. A preliminary Note on Arsinoitherium Zitteli Beadn. from the upper Eocene strata of Egypt, by Hugh J.-L. Beadnell (1). — La découverte récente d’une faune éocénique de Mammifères et de Reptiles a déja fait l’objet d’une Etude préiiminaire de M. le D' Andrews (2). Parmi les Mammifères, l’une des formes les plus in- téressantes, recueillies au lac Fayoum, il y a lieu de signaler un nouveau Genre d'Ongulé, analogue aux Rhinocéros, que M. Bead- nell propose de nommer Arsinoitheriumn Zitteli, et dontil a fait figurer le crâne avec diverses vues. Dans cette Note préliminaire, l’auteur se borne à en indiquer les principales dimensions, et le caractère de la protubérance qui le rapproche des Dinocerata de l'Amérique du Nord. A description of Wynyardia Bassiana, à fossil Marsupial from the Tertiary beds of Table Cape, Tasmania, by Baldwin Spencer {3). — Ilexiste, au Musée Tasmanien de Hobart, un bloc de calcaire sableux, recueilli dans la zone éocénique ou oligocénique à Turritelles de Table Cape, qui a fourni de beaux Mollusques à M. Tate; ce bloc contient des restes d’un Diprotodonte, pour lequel l’auteur propose le nom VWymyardia Passiana, ce Genre étant dédié à celui qui a découvert le gisement en question. (4) Le Caire, 1902. — Surv. depart. publ. works Ministry. In-8° carré, 4 p. avec 6 PI. phot. (2) Dans le numéro de janvier 1902 de cette Revue (p. 3), nous avons analysé l'Etude de M. Andrews sur les Mammifères fossiles de l'Egypte, et nous avons mentionné, sans le repérer comme nouveau, le G. Bradytherium ; toutefois, il paraît que cette dénomination avait été antérieurement employée par Grandi- dier pour un Mammifère de Madagascar. Nous conseillons donc à M. Andrews de faire les recherches nécessaires pour cette rectification, s’il y a lieu. (3) Londres, 1900. — Proc. of the zool. Soc. of London, 20 nov., pp. 776-795, PI. XLIX et L, 4 fig. dans le texte. — 100 — Le crane, dont la partie supérieure est presque intacte, mais dont les mâchoires sont malheureusement brisées, mesure 10 cen- timètres de longueur, et sa largeur maximum, au droit des zygo- mates, est de 67 millimètres. Ses caractères participent à la fois de ceux de Dasyurus, Sarcophilus, Phascolomys, Phalanger, Trichosurus, Pseudochirus, etc., surtout du premier de ces Genres; l’auteur a fait également figurer le fémur, le tibia, l'os iliaque, et il donne quelques indications sur les débris de vertèbres. Pour conclure, il a numéroté de 1 à 36 les principaux caractères comparatifs de Wy- nyardia, et il en trouve 8 qui difièrent des Marsurpiaux actuels, 5 qui se rapprochent des Polyprotodontes, 9 qui présentent plus ou moins d’analogies avec les Diprotodontes ; l’absence complète de dents ne lui permet pas d'être complètement affirmatif. Some new and little known fossil vertebrates, by J.-B. Hat- cher (1). —Indépendamment des Poissons dont l'analyse incombe à notre collaborateur, M. Sauvage, la brochure de M. Hatcher com- porte la description de quelques Ungulata. Leptochoerus quadricus- pis, nov. sp. provient du Nebraska ( «lower Oreodon beds » }; les dents sont figurées et montrentles caractères distinctifs avec L. gra- cilis Marsh., ainsi que les affinités de ce Genre avec les Artiodac- tyles. Dans le Sous-Ordre Perissodactyla, outre un Orohippus non dé- terminé, l’auteur donne une description très complète de Trigonias Osborni Lucas, Rhinoceridæ oligocénique de White River, avec plu- sieurs mâchoires et des pieds qui permettent d'en fixer la taxono- mie. On the cranial elements and the deciduous and permanent dentition of Titanotherium, by J.-B. Hatcher (2). — Parmi les matériaux recueillis, en 1900, dans l'expédition paléontologique, entreprise pour le compte du « Carnegie Museum », figurent un crâne bien conservé et des portions de squelette d’un Titanothe- rium, provenant de couches sises à 8 milles au nord de Warbonnet Creek, dans le Nebraska, probablement au niveau de l'Oligo- cène. Le crâne est remarquable par la présence simultanée de deux (1) Pittsburgh, 1901. — Extr. Annals of the Carnegie Museum. Vol. I, pp. 128- 144, PI. I-IV. (2) Pittsburgh, 1901. — Annals of the Carnegie Museum. Vol. I, pp. 256-262, avec 2 PI. gravées. — 101 — dentitions successives indiquant un jeune individu, et fournissant par conséquent des renseignements très intéressants au sujet de la substitution de la dentition définitive à la dentition du jeune âge. En particulier, l'absence de lobes sur les molaires de cette der- nière, est une exception remarquable au principe général, en vertu duquel les dernières molaires inférieures des Ongulés conservent la même forme que les molaires définitives, plutôt que celles des prémolaires qu’elles remplacent. A flightiess auk, Manealla ealiforniensis from the Miocene of California, by Fred. A. Lueas (1). — Le nom Mancalla californien- sis est proposé pour un humérus gauche presque complet, trouvé à Los Angeles (Californie), dans des couches que M. Dall considère comme voisines du Miocène supérieur ou du Pliocène inférieur. L'oiseau auquel appartenait cet humérus, était apte à une existence subaquatique, quoique les aïles ne fussent pas aussi profondément modifiées que celles des Pingouins. Le Genre Mamealla était cer- tainement le plus grand représentant de la Famille qui comprend cependant déjà, dans l'Océan Pacifique, Lanoia Californica; l'ab- sence de petits Oiseaux dans cette région dénote un isolement tout à fait caractéristique. Revision des espèces européennes de Machairodus, par M. M. Boule (2). — La nomenclature et la syrionymie des espèces euro- péennes de Machairodus sont fort embrouillées: on ne connaît guère, chez toutes les espèces décrites ou signalées jusqu’à présent, que la canine supérieure qui, étant heureusement très spécialisée, doit fournir de bons caractères spécifiques. M. Boule commence d'abord par établir clairement ce qu'est Machairodus cultridens Cuvier, avec lequel ont été confondues beaucoup de formes bien différentes les unes des autres: il reproduit les pièces étudiées par Cuvier, et qui sontdes canines plus petites, plus étroites, aux bords tranchants dépourvus de crénelures. M. aphanistus Kaup, a les ca- nines plus larges et crénelées; M. latidens Owen, a les canines plus courtes, plus arquées encore que le précédent; M. crenatidens Fabrini, a une forme un peu différente, avec les deux bords créne- lés. L'auteur ajoute encore quelques caractères sur les canines et (14) Washington, 1901. — Proceed. U. S. national Mus. Vol., XXIV, n° 1243; pp. 133-134, avec3 fig. dans le texte, (2) Paris, 1902. — Bull. Soc. géol. Fr. 4 Sér.,I, n° 4, p. 551, avec fig. dans le texte. — 102 — molaires des autres espèces, les unes miocéniques (M. ogygius, ". palmidens, M. Jourdani), l'autre pliocénique (M. Restianus), enfin une autre oligocénique (M. insignis ?), et il en tire cette conclusion que les premiers Machairodus, dans le temps, sont moins spéciali- sés que les derniers. Ossements fossiles trouvés dans les environs de Krivoi Rog, Gouvern. de Kherson, par Mme Marie Pavlow (1). — Cette collec- tion d’ossements. provenant de diverses mines des environs de Krivoi Rog, comprend neuf lots différents, parmi lesquels le plus intéressant est celui qui se compose d’ossements de Rhinoceros in- cisivus, trouvés en place dans le Sarmatique inférieur; c’est une forme connue, en Europe, dans les dépôts du Miocène moyen de Sansan et de Güriach. Quelques débris d'un Artiodactyle, d’un Ca- nivore et d'un Hipparion, appartenant à des formes connues dans le Miocène, ont dû être apportés dans ces gisements par voie de remaniement. Le reste se compose de formes post-tertiaires : Equus fossilis, Bos primigenius, Rhinoceros tichorhinus, ete. Nouvelles trouvailles de Mastodon Borsoni Lart, au sud de la Russie, par Mn: Marie Pavlow (2). — Les restes décrits dans cette Note proviennent, les uns de Kertch (Aiman-Kouyou), les autres de Pitchonghino, gouvt. d'Ekaterinoslav; ils présentent tous les caractères de Mastodon Borsoni Lartet et sont attribués à l'étage pontique. Comparativement, l’auteur décrit une dent de Mastodon brevidens Cope, provenant de l'Amérique du Nord, de manière à préciser les différences, d'ailleurs très faibles, qui séparent l'espèce américaine de l'espèce européenne. Dans le dernier chapitre, M"e Paviow discute l'opinion de M. Sinzow sur la synonymie de M. turicensis avec M. Borsoni, et conclut à la nécessité d'admettre des passages graduels entre ces formes qu’on croyait absolument distinctes jusqu’à présent. Resti di Sus Erymanthius della lignite di Corvarola di Bagnone (Wal di Mapa), per R. Ugolini (3). — Cette courte Note est relative à la trouvaille d’un crâne fossile dans des couches de lignite des environs de Pontremoli ; un examen sommaire de ce débris a per- (1) Moscou, 1901. — Bull. Nat. Mosc. N‘° 1 et 2, pp. 73-89, PI. XI. (2) Varsovie, 1901. — Broch. in-4° de 18 p. avec 1 PI. phot. Extr. Ann. géol. et minér. de la Russie, T. V. Liv. 2-3. (3) Pise, 1902. — Mus. géol. della Universila, 2 p. — 103 — mis de reconnaître Sus Erymanthius. décrit et figuré par M. Gau- dry, dans la Géologie de l’Attique. D'après cette détermination, et aussi d'après la présence d’une coquille caractéristique (Helix Chai- zi), M. Ugolini conclut que ces lignites appartiennent au Miocène supérieur. Resti di Ursus Spelæus Blumb. nelle bresse ossifere di Uli- veto, Nota presentata dopo l’adunanza, per R. Ugolini (1). — L'auteur a eu exclusivement pour but de signaler la présence, dans la brèche ossifère d'Uliveto, de ce fossile déjà mentionné, en 1872, par C. Major, dans la brèche de Saint-Julien. Mammiferi post-plioceniei di Kurgem in Siberia, Nota del Dott. Arnaldo Rieei (2). — Ces ossements fossiles, recueillis en Sibérie, par M. Stéphan Sommier, ontété donnés par lui au Musée paléontologique de l’Institut des Hautes Etudes de Florence ; ils consistent en une mâchoire inférieure de jeune Mammouth, en une vertèbre d’Eléphant adulte, en deux crânes de Rhinoceros tichori- us, et un fragment de crâne de Bison priscus. La comparaison de ces éléments avec ceux de la Toscane, permet d'affirmer l'exis- tence, dans ce dernier gisement, d'Elephas primigenius Blum. Quant aux autres molaires, il est impossible de les rapporter à cette es- pèce, et elles doivent appartenir à Æ. trogontherii Pohlig. L'Elephas trogontherii Pohlig di Montecatini in val di Ne- viole, Nota di Arnaldo Rieci (3). — Dans la collection des Mammi- fères post-pliocéniques de l’Institut des Hautes Etudes de Florence, existent deux fragments de molaires supérieures d'un Eléphant, qu'on attribuait à Æ. primigenius, et que M. Ricci détermine £. tro- gontherii, de sorte que cette espèce est contemporaine de l’autre, de même qu’on vient de le voir en Sibérie. L’Elephas primigenius Blum. nel Post-Pliocene della Tos- cana (4). — Dans ce Mémoire, l’auteur reprend en détail l'examen des mâchoires d'Elephas primigenius, dont il vient précisément d’ê- (4) Pise, 1902. — Mus. geol. dell’Universita, 1 p. (2) Rome, 1901. — 30 p. in-8° avec 1 PI. phot. Extr. de Bull. d. Soc. geol. al. Vol. XX, p. 368, PL: VI. (3) Rome, 1091. — Rendiconti R. Accad. dei Lincei. Vol. X, 2° sem. sér. 5a, fasc. 4°, pp. 94-98, avec 2 fig. (4) Pise, 1901. — Broch. in-£° de 28 p. avec 3 PI. phot. Extr. de Pal. ital. Vol. VII, p. 121, PI. XVI-XVIII. — 104 — tre question dans les deux brochures ci-dessus analysées, et il donne un tableau comparatif de la formule des molaires pour les quatre principales espèces en discussion : Æ. meridionalis Nesti, E. antiquus Falc., £. trogontherii Poblig, et E. primigenius Blum. ; M. Ricci conclut que cette dernière espèce habitait bien effective- ment la Toscane. On the Skull of a Chiru-like Antilope from the ossiferous de- posits of Hundes (Tibet), by R. Lydekker (1). — L'auteur rap- pelle qu'il a proposé, il y a exactement 20 ans, le nom ?antholops hundesiensis pour une espèce éteinte d'Antilope, dont le type était un crâne imparfait figuré par Royle, en 1839. M. Lydekker donne, dans cette Note, de nouvelles figures de ce spécimen, qui confir- ment sa détermination antérieure. La plaine du Thibet où a été re- cueilli ce fossile, est à une altitude de 15.000 pieds au-dessus du ni- veau de la mer, et le dépôt remonte au Pliocène supérieur. On the Skin of a femal musk-ox, by R. Lydekker (2). — L'au- teur fait la comparaison des deux types, mâle et femelle, prove- nant du Groenland oriental et différant du type de l'Amérique du Nord.M. Lydekker propose, pour la race adulte, le nom Ovibos mos- quatus Wardi, et c'est ce type femelle sus-mentionné qui repré- sente la forme typique de cette sous-espèce. Le Bélier de Mendès ou le Mouton domestique de l’ancienne Egypte ; ses rapports avec les Antilopes vivantes et fossiles, par CI. Gaïllard (3). — Le bélier de Mendès, ou mouton domesti- que de l’époque néolithique, diffère des espècesafricaines actuelles ; il paraît importé de l’Asie et est ostéologiquement identique aux types actuels d'Ovis longipes Fitz. A propos de sa filiation phylogé- nique avec les Antilopes miocéniques, M. Gaillard propose un nou- veau G. @ioceroes pour Antidorcas Rothi; ce Genre est aux mou- tons ce que les Antilopes du G. Tragoceras Gaudry, sont aux chèvres. L'étymologie («-, mouton, dont le génitif est sw), montre que cette dénomination ne doit pas être confondue avec Oioceras (une seule corne) ; néanmoins, il semble que des confusions pourront se produire facilement entre deux mots si voisins. (1) Londres, 1901. — Quart. Journ. geol. Soc. Vol. LXII, pp. 289-292. (2) Londres, 1900. — Proc. of. the zool. Soc., p. 832. (3) Lyon, 1901. — Soc. d'Anthrop. de Lyon, 34 p. avec 8 fig. — 105 — Die præhistorische Hunde in ihrer Beziehung zu den gegen- wärtig lebenden Rassen, von Prof. Th. Studer (1). — La place nous manque pour résumer ce volumineux et intéressant Mémoire qui contient de précieux matériaux pour l'évolution de la race canine dans les temps préhistoriques. A vrai dire, cette Etude ne se rattache qu’indirectement à la catégorie des travaux réellement paléontologiques, sur lesquels doivent porter nos analyses ; aussi nous bornons-nous à la signaler à ceux de nos lecteurs que la ques- tion peut intéresser, et à féliciter M. Studer de l'avoir entreprise et menée à bonne fin. Les Planches phototypées sont exécutées avec un grand soin, et de nombreuses figures dans le texte reproduisent certaines races de chiens peu connues, ou des gravures, ou encore des mosaïques, représentant des chasses. Sur la similitude des dents de l'Homme et de quelques ani- maux (Deuxième Note), par M. Alb. Gaudry (2). — Si on excepte Mesopithecus de Pikermi et Dolichopithecus de Perpignan, qui ne sont pas des anthropomorphes, on ne connaît que très imparfaite- ment les Singes fossiles ; l'incertitude sur les caractères précis de leur dentition, comparée à celle de l'Homme, est telle que, tout récemment, M. Topinard a créé, en 1892, le nom Anthropodus pour une molaire attribuée à Dryopithecus par Branco, et marquant, d'après M. Gaudry, une tendance opposée à la forme des dents humaines. En effet, selon la disposition des dents, on peut, jusqu’à un certain point, deviner la dimension du cerveau ; ehez l'Homme, la face étant droite, l’'encéphale prenant un énorme développement, les mâchoires sont raccourcies ; or, le raccourcissement dans les arrière-molaires est produit par la diminution ou le changement de position de l’un des denticules. M. Gaudry fait précisément voir que c’est sur le cinquième denticule des molaires inférieures que s'opère cechangement. Les figures à l'appui de cette démonstration, représentent les dents inférieures d’Oreopithecus, de Dryopithecus, de Pliopithecus, puis celles des Singes vivants, tels que Orang- outan, Gorille, Chimpanzé, enfin les arrière-molaires des Hommes de races inférieures, tels que l’Australien. La forme du menton suit celle de la mâchoireinférieure : les cro- quis qu'a fait faire M. Gaudry montrent, avec une grande exactilude, (1) Genève, 1901. — Mém. Soc. pal. Suisse, 137 p. in-4°,9 PI. (2) Paris, 1901. — Extr. de L'Anthropologie, t. XII, pp. 513-525, avec 18 fig. gravées dans le texte; (suite à la première Note déjà analysée (v. Revue 1901, P.3). — 106 — la déformation graduelle qu'il subit depuis le Français jusqu’au Chimpanzé, en passant par le Nègre et par la Tasmanienne ; or, c'est précisément chez le Chimpanzé que les denticules sont le plus apparents, tandis qu’ils sont complètement fondus chez le Français. Il y a d’ailleurs de grandes variations chez les individus d'une même race ; mais l’auteur va peut-être un peu loin en concluant que l'idée d'Espèce ou même de Genre doit s’en trouver modifiée ; il se peut que cela dépende des Embranchements ou des Classes qu’on étudie, et ce qui peut être vrai pour les Vertiébrés, risquerait d'être compromettant pour les Mollusques, par exemple. REPTILES par M. H.-E. SAUVAGE. Le Genre Pelorosaure, par H.-E. Sauvage (1). — Les dents de Dinosaurien trouvées dans le Portlando-purbeckien des environs de Boulogne-sur-Mer, et décrites en 1785, sous le nom Meosodon, par M. de la Moussaye, et en 1885, sous le nom Caulodon præcursor, par M. Sauvage, doivent être rapportées au Genre Pelorosaurus établi par Mantell, en 1850, pour un humérus découvert dans le Wealdien de Sussex ; elles indiquent un type nettement herbivore, avec des dents s'usant lorsqu'elles ont été pendant un certain temps en fonction- nement. Le Caulodon præcursor doit être mis en synonymie avec Pelorosaurus humerocristatus Hulke, du Kimméridgien supérieur et du Portlandien d'Angleterre, du Jurassique supérieur du Portugal. Dans le Boulonnais, l'espèce vivait dans des lagunes sur les bords desquelles croissaient des Conifères et des Cycadées. Le Genre Pelorosaurus a vécu depuis le Bathonien, jusqu’au com- mencement de l’Epoque crétacique. La Famille des Cardiodontidées, dans laquelle rentre le ce -Pelorosaurus, représente, en Europe, les grands Sauropodes du Jurassique supérieur de l'Amérique du Nord. (4) Paris, 1901. — Comptes rendus du Congrès des Sociétés savantes, en 1901. -— 107 — Some new and little known fossil vertebrates, by J.-B. Hatcher (1). — Les dents désignées par Marsh, sous le nom Plata- codon nanus ont été d’abord prises pour des dents de Mammifères ; M. Hatcher montre qu’elles doivent être considérées comme des dents de Poissons. Ces dents sont petites, 2 millimètres, très comprimées, à couronne bicuspide. Dans le Genre Claosaurus, Dinosaurien de l’Ordre des Predentata. Sous-Ordre des Ornithopodes, le corps portait des plaques dermi- ques chitineuses ornées de fossettes hexagonales et de faibles crêtes longitudinales. Les exemplaires qui ont permis de vérifier ce fait proviennent des bancs à Ceratops du « Laramie » supérieur, Wyo- ming. Preliminary Note on some recently discovered extinet verte- brates from Egypt. by C.-W. Andrews (2). — Dans les couches appartenant probablement à l'Eocène supérieur des environs de Fayoum, dans le désert libyque, on a recueilli, outre des ossements de Mammifères, de nombreux débris de Reptiles indiquant des formes d’un grand intérêt. L'auteur fait connaître deux espèces de Serpents, trois Tortues et un Crocodilien. Contrairement à ce qui existe le plus souvent, les débris de Ser- pents sont très abondants ; ils indiquent deux Genres nouveaux, savoir: Gigantrophis, allié au Genre actuel Python ; face articu- laire antérieure du centrum des vertèbres ovale transversalement : épine neurale courteet massive, avecl'extrémité aplatie ettronquée; canal neural relativement beaucoup plus étroit que chez le type actuel ; forme du zygosphène et du zygantrum comme chez Python ; hypapophyses petites, en forme de tubérosités. Vertèbres plus grandes que celles de tous les Serpents connus, indiquant un ani- mal d'environ 30 pieds de long. Type du Genre G. Garstini, n. sp. — Mæriophis, allié au Genre Palæophis Owen, de l’'Eocène d’An- gleterre ; caractère essentiel du Genre : grande hauteur de l’épine neurale en relation avec l’étroitesse du centrum comparée à sa hauteur ; zygapophyse plus développée que chez Palæophis; la forme des vertèbres indique un corps élevé et comprimé latérale- ment, comme chez les Serpents aquatiques ; l'association de Mærio- phis avec des débris de Zeuglodontes, de Siréniens de Tortues ma- rines, autorise ce rapprochement; type du Genre: M. Schweinfurthi nm. sp. (1) Pittsburg, 1901.— Annals of the Carnegie Museum, t. I. (V. ci-dessus, p.100). (2) Londres, 1901. — Geological Magazine, Dec. IV, vol. VIIT (art.), avec fig. os — Parmi les Chéloniens, le plus intéressant est un Pleurodère de type nouveau: Stereogenys, allié au Genre actuel Podænemis, dont le caractère distinctif le plus important est tiré de la structure du palais ; les os palatins sont beaucoup plus longs que dans le Genre précité et se prolongent en dedans; sur la ligne médiane se trouve un espace vide qui, pendant la vie, devait être comblé par une mem- brane ; ilexiste une petite cavité antérieure entre la partie posté- rieure de la portion palatale du prémaxillaire et les maxillaires ; le ptérygoïd est court et large : la partie symphysée de la mandibule est très longue ; longueur du crâne : 96 millimètres. Type du Genre S. Cromeri n. sp. Le Genre Psephophorus, du Sous-Ordre des Athecata, connu par deux espèces de l’Eocène moyen du Sussex et du Pliocène de Bel- gique, est représenté en Egypte par une espèce nouvelle, P. eocæ- nus, connue par un humérus de 190 millimètres de long. Thalas- sochelys libyca est une Tortue cryptodère; le Genre était connu à l’état fossile par deux espèces de l’Eocène d'Angleterre. Le Crocodilien appartient au Genre Tomistoma qui, apparu dans le Miocène d'Autriche et de Malte, vit aujourd'hui à Bornéo. Dans l'espèce d'Egypte, T. africanus n. sp., la symphyse de la mandibule est très longue, avec 14 dents de chaque côté, le nombre total des dents étant de 19 ou 20 de chaque côté de la mandibule ; le splé- nial entre largement dans la composition de la symphyse; la pre- mière et la seconde dents sont grandes, la troisième petite, la qua- trième grande à nouveau, les suivantes plus petites ; il existe qua- tre dents au prémaxillaire. Des débris de Poissons ont été recueillis en quantité, mais n’ont pas encore été étudiés ; on peut cependant noter un grand Silure et les restes d'un Poisson-scie, Propriotis Schweinfurthi Dames ? Diplodocus Marsh, its osteology and probable habits, with restauration of the squeleton, by J.-B. Hatcher (1). — Le Genre Diplodocus a été établi par Marsh pour un grand Dinosaurien sau- ropode du Jurassique supérieur (Allantosaurus beds), du Colorado et du Wyoming, essentiellement caractérisé par ses longues vertè- bres caudales, portant des os en chevron, dont chaque, moitié est formée d'une branche dirigée en avant et d’une branche dirigée en arrière. Marsh a bien fait connaître le crâne, la dentition et la plus grande partie de la colonne vertébrale de ce Reptile. (1) Pittsburg, 1901, — Extr. de Memoirs of the Carnegie Museum, t. I, n° 1, 43 PI. — 109 — La découverte de nombreux ossements de Dinosaurien, faite en 1900, dans une carrière de Sheep Creek, dans Albany County, Wyo- ming, a permis à M. Hatcher de tenter la restauration de Diplo- docus. Le crâne est relativement très petit et ne fait guère que la trente-huitième partie de la longueur totale du corps. Le museau est un peu étalé et arrondi en avant; le maxillaire inférieur est grêle. Les dents sont cylindriques, minces, avec une très longue racine ; elles étaient facilement remplacées. Les vertèbres cervicales sont au nombre de 15 et augmentent ré- gulièrement de grandeur jusqu’à la quatorzième. L’atlas est court, très étroit, sans processus latéral élargi ; l’épine neurale fait dé- faut ou est très courte ; la surface articulaire zygapophysale posté- rieure est petite ; il existe une petite côte. Le centrum de l’axis est fortement opisthocèle, comme d’ailleurs chez les autres vertèbres cervicales et chez les dorsales antérieures ; comme chez celles-ci, il existe une profonde cavité pleuro-centrale. Aux vertèbres cervica- les la métapophyse est élevée ; la zygapophyse antérieure est ro- buste et se prolonge en avantaux vertèbres postérieures. La 14° cer- vicale est la plus longue de toutes les vertèbres et la constriction médiane du centrum est la plus marquée ; la cavité pleuro-cen- trale est profonde, mais entièrement séparée par un septum mé- dian. La dernière cervicale est plus courte que les précédentes. Les côtes sont fort allongées et pointues. Les vertèbres dorsales se distinguent des cervicales par des côtes libres et par la surface inférieure du centrum régulièrement con- vexe transversalement ; à part ces caractères, il n’y a pas de chan- gement brusque entre les cervicales et les dorsales. Les diapophy- ses sont largement étalées, ainsi que les métapophyses. Les côtes de la partie médiane de la région sont les plus longues. La onzième et dernière vertèbre est fortement modifiée et remplit l'office d’une vertèbre sacrée ; elle est coossifiée par le centrum, mais porte une épine libre ; il n'existe pas de vraie côte sacrée; le centrum est large et court, avec une cavité pleuro-centrale simple, de pro- fondeur modérée ; les zygapophyses sont courtes et petites ; l’épine neurale est très robuste. Toutes les vertèbres entre les cervicales et la première sacrée portent des côtes, de telle sorte qu’il n'existe pas de vertèbre lumbaire. Le sacrum est composé de trois vertèbres, d’après Marsh. En réalité, trois vertèbres sont réunies par le centrum, et leurs épines neurales sont réunies en une crête robuste ; ce sont ces vertèbres qui servent de support à l’ilion; une quatrième vertèbre s'y — 110 — est ajoutée par modification de la première caudale. Chez les Di- nosauriens primitifs, le sacrum ne se composait que de deux ver- tèbres ; chez Diplodocus, ce nombre primitif a eté porté à qua- tie par la modification des deux premières caudales. Le nombre des vertèbres caudales est de 35 à 40, peut-être même davantage ; la région caudale devait avoir sensiblement la même longueur que la région présacrée. Les vertèbres antérieures sont courtes, les postérieures plus allongées. La lame inférieure diapo- physale est largement étalée aux vertèbres antérieures. Le centrum est légèrement procélien, en opposition avec l’opisthocélie des ver- tèbres de la région présacrée; il est resserré médialement chez toutes les vertèbres. L'apophyse épineuse devient graduellement moins haute, tout en s'étalant. A partir de la seconde, les vertèbres caudales portent des chevrons, à part, peut-être, les dernières ver- tèbres. Aux onze premières vertèbres, ces chevrons sont costifor- mes et diminuent graduellement de longueur. Suivant Osborn, tous les chevrons postérieurs à la treizième vertèbre sont ouverts en dessous du canal hémal ; ainsi que nous l’avons dit, chaque moitié de ces chevrons est formée d’une branche dirigée en avant et d’une autre dirigée en arrière ; c’est à ce caractère que le Genre Diplodocus doit son nom. En résumé, la formule de la colonne vertébrale est : 15 cervi- cales, 11 dorsales, 4 sacrées, 35 à 40 (ou peut-être davantage) caudales ; le point nodal se trouve au bassin ; les dorsales sont courtes et en petit nombre, de sorte que la région dorsale est courte ; au contraire, les cervicales étant allongées et plus nom- breuses, le cou était allongé. Ces caractères, joints à l’absence de lombaires, sont des caractères d'Oiseau, principalement de Ratites, tandis que la longueur de la queue est essentiellement reptilienne. Le sternum ressemble à celui de Brontosaure ; il est de forme ovalaire dans son ensemble, avec une extrémité plus étroite, plus épaisse, l'autre étant élargie, plus mince. Jusqu'à présent, on ne connaît pas la clavicule des Dinosauriens ; de même que cet os existe chez les Lacertiliens, il est à supposer qu'il existe également au moins chez quelques Genres de Dinosauriens ; associé aux osse- ments de Diplodocus, on a trouvé un os allongé, recourbé, que M. Hatcher suppose être la clavicule de Diplodôcus. Le coracoïde et le scapulum sont fortement coossifiés et entrent complètement dans la constitution de la cavité glénoïde ; le scapu- lum qui est, de beaucoup, le plus développé des deux os de l'épaule: se prolonge en haut et en arrière en un long et mince post-scapu- laire ; le coracoïde est court et épais. — 111 — Le bassin est formé de l’ilion, de l'ischion, du pubis, réunis pour former l’acétabulum. Le fémur, comparé à celui de Brontosaure, est proportionnelle- ment plus grêle ; la tête est placée à angle droit du corps de l'os, de telle sorte qu'elle se trouve sur le même plan que les condyles externe et interne de la partie distale. Le tibia et le péroné sont grêles, principalement le péroné, qui est un peu plus long : ce dernier os diffère de celui des Mammi- fères, en entrant, avec le tibia, dans la composition de l’articulation ectocondylaire avec le fémur. La partie osseuse du tarse est, comme chez Brontosaure, réduite à l’astragale, os très large, épais dans sa partie externe, mince et aplati du côté interne, en rapport avec toute la surface articulaire du tibia. De même que chez Brontosaure, le métatarse comprend cinq os fonctionnels bien développés, le premier et le second étant plus forts ; les métatarsiens III, IL et I sont plus grêles que chez Brontosaure ; les deux derniers de ces os sont en connexion avec la partie distale du péroné, et non avec l'astragale. Le premier doigt est composé de deux phalanges, dont la proximale est courte, large, épaisse, l’autre en forme de griffe puissante et recourbée. On voit trois phalanges au second doigt, la seconde étant réduite, de même qu'au troisième doigt. Au quatrième doigt, le nombre des phalan- ges est réduit à deux, la proximale étant la plus grande. On n’a pas encore trouvé de phalange fonctionnelle au cinquième doigt, mais on sait que chez le Genre voisin Brontosaure, il existe une petite phalange rudimentaire. Il résulte de la disposition que nous venons d'indiquer que Diplodocus était semi-plantigrade et que le poids du corps était supporté par la partie interne du pied, ce qui explique que les trois doigts externes sont plus ou moins atrophiés et que le cinquième doigt est obsolète fonctionnellement. Il est intéressant de noter que, tandis que chez les Mammifères, c’est le premier doigt qui commence à être obsolète, chez les Dinosau- riens, l’atrophie semble débuter par le cinquième doigt, tandis que le premier doigt paraît être le plus important de la série au point de vue fonctionnel. Dans la restauration du squelette de Diplodocus, faite par M. Hat- cher, le reptile est représenté dans la position quadrupède. Le crâne, petit, est supporté par un cou très long, très flexible, per- mettant des mouvements très étendus en différents sens. La lon- gueur du cou, de même que celle de la queue. contraste étrange- ment avec la brièveté du tronc. Les membres postérieurs sont plus longs que les antérieurs, et cette particularité, coïncidant avec — 119 — l'énorme élévation des épines des vertèbres sacrées et des dorsales postérieures, fait que la région sacrée est le point le plus élevé de la colonne vertébrale. Le robuste ilion, fortement soudé aux ver- tèbres sacrées, étroitement coossifiées avec des épines lâchement réunies, montre l'importance de cette région comme centre de mouvement : l’élévation des épines, la longueur des chevrons, les diapophyses largement étalées et rugueuses des vertèbres caudales antérieures, indiquent une très puissante musculature qui fait de la queue une arme en même temps qu'un important organe de loco- motion, servant de rame dans l’eau et de balancier lors de la vie terrestre. Malgré la brièveté du tronc, la capacité des cavités tho- racique et abdominale est adéquate, grâce à la grande largeur. Le Prof Osborn regarde le pied antérieur des Sauropodes comme constitué suivant un plan mésaxonique et c’est suivant cette vue que le membre de devant a été restauré chez Diplodocus par Hat- cher ; il y a certainement un frappant contraste entre l’arrange- ment mésaxonique de la main et l’arrangement entaxonique qui est celui du pied ; néanmoins, Osborn a montré qu'il y a de fortes présomptions pour que telle est la disposition, et que cette difié- rence choquante n'est pas plus grande que celle que l’on constate chez certains Mammifères actuels à marche lente. Le type du Genre Diplodocus est D. longus Marsh, 1878. Une seconde espèce, caractérisée par une taille moindre et les mâ- choires plus grêles, a été désignée sous le nom 1). lacustris par Marsh, en 1884 ; elle provient de Morrison, Colorado. Les osse- ments qui ont été étudiés par M. Hatcher, et qui proviennent du Wyoming, indiquent une troisième espèce, D. Carnegii, différant principalement de D. longus par les côtes cervicales plus petites et les épines caudales beaucoup plus fortement dirigées en arrière. Ainsi que l’a noté le Profr Marsh, la position de l'ouverture des marines au sommet du crâne indique chez Diplodocus des habitu- des aquatiques. D'ailleurs, toute la constitution du squelette est admirablement calculée pour permettre à un animal aussi massif que Diplodocus de se mouvoir dans l'eau, tandis que la locomotion terrestre devait être lente et maladroite. Les dents, petites, im- plantées dans ses alvéoles peu profondes, pouvant facilement tom- ber, qui garnissent seules la partie antérieure de la bouche, ne peuvent servir d’organe de mastication, mais ont dû servir à l’a- nimal comme organes préhensibles pour détacher du fond et des bords de l’eau les plantes tendres etsucculentes qui vivaient à cette époque du Jurassique. Il n’est pas impossible qu’à l’époque à la- quelle existaient les énormes Dinosauriens, tels que Diplodocus, — 113 — dans le nouveau Mexique, le Colorado, le Wyoming, le Montana et le Dakota, la contrée ne présentait pas la disposition physique que nous constatons aujourd’hui dans le cours inférieur de l’Amazone, avec ses nombreuses anses, ses îles, ses lacs, ses grandes rivières à dense végétation tropicale, et ses larges et basses vallées su- jettes à des inondations périodiques. Lorsqu'à l'Epoque crétacique, le régime orographique s’est modifié et qu’une vaste mer, peu pro- fonde, parsemée d'’iles, a recouvert la surface autrefois continen- tale, les Sauropodes n’ont pu s’accommoder à ce nouveau genre de vie et ont disparu. tandis que les Théropodes carnassiers et les Predontata herbivores, sans doute grâce à leur faculté d’adapta- tion, ont continué à vivre jusqu'à la fin de l’Epoque crétacique ; on trouve, en effet, abondamment, leurs débris dans les dépôts de La- ramie, qui sont de la fin des temps Mésozoïques. PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN, The Crown point Section, by Perey E. Raymond (1). — Les espèces du Silurien inférieur, décrites dans cette Note, ont été re- cueillies au fort Saint-Frédérick, sur les rives du lac Champlain. Plusieurs sont nouvelles : Lingula brainerdi, Rafinisquina champlai- nensis, Triplecia gracilis, Eccyliomphalus fredericus; d’autres sont déjà connues : Plectorthis plicatella Mall, Bucania champlainensis Whitf, Madurea magna Le Sueur, Raphistoma lenticulare Emmons, Pterotheca expansa Emmons. Ce dernier fossile est douteux et n’est décrit que pour appeler sur lui l’attention des paléontologistes. Jura und Devon-Fossilien von White Cliffs, Australien, von Georg Gürieh (2). — Les fossiles décrits dans cette Note provien- nent de la collection de M. Klein et se divisent en deux groupes, les uns jurassiques, les autres dévoniens. Parmi les premiers, qui ont conservé leur test, mais qui sont malheureusement à l’état de (1) Ithaca, 1902. — Bull. of amer. Pal. Vol. 3, n° 14, pp. 271-303, PI. 18-19. (2) Stuttgart, 1901. — Neues Jahrb. für Miner., geol. u. Pal., Bd. XIV, pp. 484-518, PI. XVIII-XIX. — 114 - fragments, on peut signaler : Trigonia cf. Moorei Lyc., rappelant T. costata ; une charnière de Cyrena? Teredina opalina, nouvelle es- pèce qui est le plus ancien représentant de ce Genre ; Natica varia- bilis Moore, qui est probablement un Ampullospira ; Belemnites Kleini, nouvelle espèce du groupe Clavati, qui ressemble à B. aus- tralis J. Phil]. Les fossiles paléozoïques se réduisent à quelques Brachiopodes dans un grès que M. Gürich attribue au Dévonien supérieur ; vu l'état de conservation de ces coquilles, l’auteur n'en désigne que trois sous des noms spécifiques : Stropheodonta aff. perplana Conr., Spirifer Jaqueti Dun, Rhynchonella Duni, n. sp. (—R. pleurodon Dun). Ueber obercarbonische Faunen aus Ost-und Südasien, von G. Fliegel (1). — Dans cette intéressante Etude, M. Fliegel envisage trois gisements distincts, appartenant tous les trois au Carbonifé- rien supérieur ; ce sont : Padang, dans l’île de Sumatra ; Lo-ping, dans la Chine centrale (province de Kiang-si) ; et Teng-tjan-csing. dans la province de Kansu au nord-ouest de la Chine. Le premier de ces gisements est évidemment le plus riche ; il contient une soixantaine d'espèces dont nous signalerons seulement les plus in- téressantes : Dalmanella Frechi, nouvelle espèce qu’on peut compa- rer à Orthis resupinata ; Orthothetes politus, nouvelle espèce du groupe Orthothetina; Productus lineatus, P. semireticulatus, espèces bien connues, de même que P. longispinus, P. ovalis, P. punctatus, indépendamment d'une espèce locale (P. sumatrensis) ; Spirifera Damesi et S. pseudodielasma, espèces nouvelles. Parmiles Pélécy pe- des: Aviculopecten Waageni et A. Verbecki, nov. sp. ; Pinna Richto- feni, belle pièce et bien conservée ; Allorisma padangense F. Rœmer, non figuré. Puis, quelques Bellerophon, dont deux sont nouveaux : B. subcostatus et B. Rœmeri ; des Pleurotronaria (sensu lato), dont un P. obliqua est nouveau, mais ce nom ayant déjà été employé par Terquem pour une espèce d’'Hettange, il y a lieu de dénommer ce- lui de Sumatra: P. Fliegeli, nobis. Nous remarquons encore : Mur- chisonia padangeusis ; Naticopsis Trautscholdi et N. elegantula, espèces nouvelles, puis N. subarata Meek et Worthen ;enfin trois Macrochilus déjà connus. La liste se termine par Orthoceras orientale, Pleuronau- tilus sumatrensis et P. Loczyi, espèces nouvelles. Le second gisement, celui de Lo-ping, ne contient guère que des (1) Stuttgart, 1901. — Broch. in-4° de 46 p. avec 3 PI. lith. Extr. de Palæon- sographica, XLVIII Band. .— 415 — formes déjà connues, pour la plupart des Brachiopodes ; nous ne relevons que deux espèces nouvelles : Ürthothetes circularis et Streptorhynchus subpelargonatus. Enfin, de la troisième région, au Nord-Ouest dela Chine, l’auteur n’a donné que des listes. Les figures des Planches sont phototypées d’après des dessins faits avec grand soin ; l’ensemble du travail de M. Fliegel présente un sérieux intérêt. Lamellibranchiaten aus der Trias von Hudiklanec nächst Loitsch in Kraïn, von A. Bittner (1). — Cette petite faune a beau- coup d’analogie avec celle de Saint-Cassian, quoique la plupart des espèces soient nouvelles : Avicula japodica, A. Kossmati, Pseudo- monotis illyrica, Gervilleia latobica, Ostrea Lipoldi, Modiola longati- censis, Anodontophora Telleri, Alloerisma carniolicum. 1 n'y a que trois espèces de Saint-Cassian : Avicula Cassiana, Macrodon imbri- carius et Myophoria decussata, plus une espèce de Wengen {P. wen- gensis Wissm.). É Faunule du Vésulien (Bathonien inférieur) de la Côte d’An- delarre (Haute-Saône), par M. P. Petitelere (2). — C’est en repre- nant des fouilles dans d'anciennes extractions de « groise » ou pierrailles mélangée de inarne, que M. Petitclerc, notre confrère bien connu déjà par ses beaux travaux sur le Bajocien, a réussi à recueillir 61 pièces distinctes du Bathonien inférieur d'Andelarre, en y comprenant les échantillons de la collection de M. Gevrey. L'unique Ammonite déterminable est Cosmoceras Garanti d'Orb.; plusieurs Cylindrobullina et Cylindrites æqualis T.et J., représentent les Opisthobranches. Les Pélécypodes sont plus nombreux, surtout les Monomyaires... et nous en retrouverons la suite à un prochain numéro de la Feuille. Etude sur les Mollusques et Brachiopodes de l'Oxfordien su- périeur et moyen du Jura bernois. 1er Supplément, par M. P. de Loriol (3). — Les nouvelles recherches poursuivies par M. Koby dans l'Oxfordien du Jura ont amené la découverte de nombreux fossiles, bien conservés, qui complètent les matériaux déjà étudiés par ces deux auteurs, et motivent la publication de ce Supplément. (4) Vienne, 1901. — Jahrb. k. k, geol. Reichsanst. Bd. 51, Heft 2, pp. 225-234, JAIME (2) Paris, 14901. — Feuille des Jeunes Natur. IV Sér., 32° année, n° 377, p. 89. (3) Genève, 1901. — Vol. in-4° de 119 p. avec 7 PI. lith. Extr. des Mém. Soc. Pal. Suisse, Vol. XXVIII. 2 D — 116 — Notre savant collaborateur, M. Haug, se chargeant plus spéciale- ment des Céphalopodes, nous passons immédiatement aux autres Mollusques qui y font suite. Nous remarquons principalement: unexemplaire digité d'Alaria Gagnebini Thurm ; Spinigera Rollieri, nouvelle espèce encore enga- gée sur la plaque de gangue ; Cerithium muricato-echinatum Andreæ, et C. russiense d'Orb., qui appartiennent tous deux à une nouvelle coupe non encore publiée par moi, mais qui ne sont certainement pas du G. Bittium; Cerithium Andreæ, que M. de Loriol sépare de l'espèce callovienne (C. (ruerreilH. D.), a été pris comme type, par M. Andreæ, d'un nouveau S.-G. Terebrella (1887), à côtes peu sinueuses et à rangée suturale de perles, mais à ouverture incom- plètement connue. Amberbya Kobyi n. sp., Littorina montaneyensis n. Sp., Ziziphinus alsaticus Andr., sont bien conservés avec le test et bien classés génériquement; toutefois, pour ce dernier, il y a lieu d'adopter Calliostoma au lieu de Ziziphinus, à cause de la priorité, Gray n'ayant édité le second nom que deux années après Swainson (1840). Les Pélécypodes sont beaucoup plus nombreux: c’est d’abord Kosenbusechia (ypica Rœder, dont le Genre, créé en 1882 par Rœder, ne paraît pas encore avoir été enregistré; c’est presque une charnière de Sportella, mais avec une nymphe saillante comme celle de Psammobia. Quant à Solenotellina elongata Rœder, l’auteur lui-même reconnaît que, faute de charnière, le classement ne peut en être que provisoire. Nous trouvons ensuite le nouveau Genre Ke- ya (1) de Loriol (1901), dont le type (Æ. typica de Loriol) est fi- guré (PI. IV, fig. 10), quoique le texte n’en fasse pas mention: c’est une coquille cuculléiforme dont la charnière a certainement de l’analogie avec celle d’Anisocardia (sensu restr.), tandis que À. liesbeyensis a plutôt le faciès d’un Jsocardia. Protocardium valber- tensi de Loriol, est une jolie petite coquille élégamment ornée, tan- dis que P. Rœderi, plus grand (PI. IV, fig. 15, mais non indiqué dans le texte), a simplement de très fines côtes anales. Unicardium paturattense de Lor. ressemble à un Fimbria très gonflé, mais la charnière n’en est pas connue. Les Astarte sont assez nombreux, la plus grande espèce ressemble à À. obliqua du Bajocien, saufses sillons concentriques plus profonds. Opis (Cœlopis) Rathieri Cot- (1) Au moment de mettre sous presse, nous nous apercevons que notre colla- borateur, M. Dollfus a fait l'analyse du travail de Gregory sur les Coraux juras- siques, dans lequel ce dernier auteur a créé, dès 1900, le Genre Aobya. Par conséquent, il faut donner un autre nom au Pélécypode du Jura bernois, et nous proposons: Bruntrutia, AObis, pour rappeler les environs de Porentruy. — 117 — teau, imparfaitement connu jusqu'ici, est définitivement décrit et figuré d’après des individus identiques à ceux de l'Yonne. Les Tri- gonies et Arcidés sont nombreux; toutefois, dans cette dernière Famille, nous remarquons encore l'emploi de la dénomination sous générique Macrodon, bien que nous ayons, à maintes reprises, répété qu'il faut désormais y substituer Beushausenia. Nucula pseu- do-Menkei est séparé de N. Menkei, du Ptérocérien, de même que Gervilia Ræderi, de G. aviculoides Sow., aussi bien que de G. pernoi- des Desh. ; Perna Kobyi de Lor. mérite d'être distingué de P. myti- loides, à cause de ses crochets moins développés, de son échancrure byssale moins profonde, et de son test beaucoup plus mince. Outre Lima trembiazensis de Lorivol, il y a un nouveau Chlamys Rœderi, Ostrea sandalinoides (— 0. sandalina Rœder, non Goldf.), enfin Rhynchonella acarus Mérian, qui n'avait pas encore été figuré. Les Planches qui accompagnent ce Mémoire sont d'une parfaite exécu- tion lithographique, et quant au texte, l’auteur nous a, de longue date, habitués à la sûreté avec laquelle il sait distinguer les espèces et en débrouiller la synonymie souvent si touffue. Fauna und Alter der eretaceischen Sandsteine in der Umge- bund des Salzsees Baskuntschak, von Boris v. Rehbinder (1). — Les matériaux de cette Etude, qui est la thèse de doctorat de l’auteur, proviennent de grès crétaciques, recouverts par les sédi- ments caspiens et mis à Jour par la construction du chemin de fer du lac Baskuntschak ; il résulte de la lecture de la préface que leur âge géologique s'étend probablement du Barrémien au Cénoma- nien : on y retrouve des espèces de Syrie, associées à des formes bien connues de l'Europe centrale ou d'Espagne, et deux espèces nouvelles seulement. Parmi les premières, nous citerons: Merita fluctuoides Whitf., Fossarus neritopsoides Blanck., Natica ornata Fraas, Odostomopsis abeihensis Blanck. ; le classement de Vanikoro neritopsoides dans le Genre Fossarus, par M. Rehbinder, peut paraître surprenant au premier abord, d'autant plus que ce Genre n'a jamais été signalé dans l’Eocène : il est donc probable que c'est un Genre nouveau ; en tous cas, la coquille dont le test est bien conservé a tout à fait l'aspect de Gibbula {Phorculus) sulcata, de l Eocène moyen des envi- rons de Paris. A propos du Genre Glauconia, l'auteur se livre à une discussion (1) Saint-Pétersbourg, 1902. — Mém. du Com. géol. Russie. Vol. XVII, n°1 pp. 79-162, PI. I-VI phot. — 118 — approfondie, d’abord pour établir qu’il est bien effectivement créé par Giebel (1852), et non par Stoliczka, ensuite pour en rectifier la diagnose et en fixer le classement systématique. La conclusion à laquelle s’est arrêté M. Rehbinder, à la suite d’une minutieuse comparaison des différents caractères de Glauconia, c'est que la place de ce Genre est dans les Turritellidæ plutôt que dans les Cerithidæ qui ne sont jamais complètement holostomes, ou près des Melaniidæ qui n’ont pas la même origine marine. La principale espèce, dont la synonymie est soigneusement repérée, est G. strom- biformis Schloth. (Muricites, 1820) qui a successivement porté les noms suivants : Potamides carbonarius Rœm., Melania tricarinata Dunk., Cerithium Heeri Pict. et Rén., Turritella Lorierei Vilan, Cassiope Picteti Coq., Melania laginensis Struckm, Vicarya Branneri Hill, etc... et encore, nous passons les simples changements de classement générique, opérés sur ces noms d'espèce ; c'est d'ail- leurs une espèce très variable, polymorphe suivant l’âge et sur le même individu. Nerinea astrachanica Rehbinder, est une nouvelle et intéressante espèce, du groupe des formes trapues, et extrêmement voisine de N. forojuliensius Pirona et de N. Nœtlingi Bühm. M. Rehbinder étudie ensuite les variations de Cerithium cornuelianum et de C. Philippü ; à propos de Trochactæon truncatus Stol., il confirme les doutes que nous avons conçus au sujet du Genre Cylindritella White (Sénonien du Brésil), qui n'a été maintenu dans nos « Essais », qu'à cause du nombre de ses plis columellaires : il cite des exem- plaires de Trochactæon truncatus qui paraissent avoir 4 ou 5 plis, comme Cylindritella, et d'ailleurs, le même galbe cylindrique ; s’il en est ainsi, le nom spécifique de l'espèce-type ({C. truncata) devra changer, comme étant bien postérieur à Trochactæon truncatus. Parmi les Pélécypodes, nous trouvons: Anomia refulgens Coq., dont le type est d’Espagne ; Corbula aff. incurvata v. Kœn., espèce du Caméroun africain, qui se retrouverait aussi en Russie. On nous permettra toutefois de faire quelques réserves sur des détermina- tions spécifiques qui réunissent ainsi dans la région d'Astrakhan, des formes indiennes, africaines et espagnoles, avec des espèces de l’Europe centrale : il y aurait là des migrations inexplicables. Contribuzione alla conosecenza della Fauna del caleare ere- taceo di Calloneghe, presso il Lago di S. Croce nelle Alpi venete, Nota del prof. P. Longhi (1). — Bien que cette courte Note ne soit (1) Bologne, 1902. — Riv. ital. di Pal., VIII, fasc. I, p. 23, PI. II phot. — 119 — relative qu'à quatre espèces, il nous paraît intéressant de la signa- ler, à cause des remarques qu'elle nous suggère au sujet des déter- minations génériques: Vatica calloneghensis, n.sp.estévidemmentun Ampullospira Geo. Harr. (— Euspira) ; Natica De-Stefanii, n. sp., qui a une forme d'Amauropsis, se rapporte à la Section Paosia, propo- sée en 1894 par Bœhm pour MNatica fodaltensis ; malheureusement, les caractères génériques en sont bien peu certains ; enfin Pseudo- melania (Oonia) Paosi Bœhm. var. flexuosa n., appartient évidem- ment au G. Trajanella, récemment publié par M. Popovici Hatzeg, pour Eulima amphora auquel il ressemble beaucoup, sauf quelques différences spécifiques. Reports on the Princeton University Expeditions to Patago- nia, 1896-1899. — Vol. IV Palæontology : Part. I — The marine cretaceous Invertebrates, by T.- VW. Stanton (1). — Les fossiles dont il s’agit, dans cette luxueuse publication, ont été recueillis en Mars 1899, par M. J.-B. Hatcher, chargé de l'expédition scientifi- que de la Patagonie. D'après M. Stanton, l’âge des couches évidem- ment crétaciques d’où proviennent ces fossiles ne peut guère être plus récent que le « Gault » et que c'est plutôt du Crétacé infé- rieur. La grande espèce d’Ostrea (0. tardensis) a beaucoup le galbe d'Exogyra Couloni Defr., qui a, paraît-il, été retrouvé dans l'Amé- rique méridionale. Plusieurs espèces de Pecten, sans rapproche- ment possible avec les formes européennes, précèdent un grand Gervilia Hatcheri qui rappelle G. alpina Pictet et Roux, et G. dentata Krauss, de l'Afrique méridionale. Trigonia subventricosa, passable- ment déformé comme T. aliformis Park., ressemble surtout à une espèce sud-africaine du même groupe des Scabræ : T. ventricosa Krauss, quoiqu'elle soit plus longue et moins gonflée ; elle a aussi de l’analogie avec une forme de l’Inde méridionale (T. tuberculifera Stol.). Trig. heterosculpta ressemble à T. Robinaldina, du Néoco- mien de France. Les Scaphopodes comptent un seul représentant, Dentalium li- matum, qui paraît lisse. Les Gastropodes sont beaucoup moins nombreux que les Pélécypodes : un grand Pleurotomaria tardensis, appartenant probablement à la Section Perotrochus ; Tubulostium pupoides, non figuré ; Natica (Lunatia) constricta, assez bien con- servé ; Aporrhais protuberatus peu complet, mais qui, par la forme de l’aile, doit se rapporter au Genre Pugnellus ; enfin Tornatellæa (4) Princeton (N. J.), Stuttgart, 1901. — Vol. in-4° de 43 p. avec 10 PI. lith. (J. Pierpont Morgan publication fund). — 120 — patagonica et Cinulia australis. La fin du volume est consacrée à la description des Céphalopodes et concerne, par conséquent, notre collaborateur, M. Haug. La publication est d'ailleurs luxueuse- ment éditée. Rectification d’une erreur de détermination, par M. Mayer- Eymar. — Dans le numéro 4 du vol. XLIX (1901) du Journ. de conchyl., M. Mayer Eymar propose de rétablir Natica conomphalus Sandb. à la place de Natica achatensis Cossm. et Lamb. (non Re- cluz.) ; cette détermination, d’abord adoptée par Sandberger, avait été ensuite abandonnée par lui pour N. Nysti qui ne peut être con- servé, comme on le sait. Sur quelques grandes Vénéricardes de l’Eoeène. par M. M. Cossmann (1). — Le but de cette communication est de démontrer la nécessité de séparer définitivement de Venericardia (Megacardita) planicosta Lamk., la coquille américaine et éocénique, que Conrad avait déjà nommée V. densata. Des figures comparatives des char- nières de ces deux formes appuient cette démonstration. Panopæa Honi Nyst, par M. É. Vincent (2). — Cette espèce lækémiennne, d’abord décrite sous le nom Honi avait été réunie, à tort, à P. intermedia Sow.; M. É. Vincent a constaté qu’elle en diffère spécifiquement. Quant à la préférence à accorder définitive- ment au nom Panopæa sur Glycymeris, d'après M. Dall, la question n’est pas encore tranchée, attendu que ce n'est pas pour cause de double emploi, mais parce que Glycymeris devrait être substitué à Pectunculus ; or, ce dernier changement n’est pas encore définiti- vement réglé : c’est une question de types à éclaircir, par consé- quent, il y a lieu de conserver provisoirement Glycymeris antérieur à Panopæa. Historia de los 9streas Argentinas, por H. von Ihering (3). — La distinction spécifique des grandes Huîtres fossiles du territoire Argentin, est extrêmement difficile, à cause de leurs variations qui sont telles que certains exemplaires d'Ostrea Hatcheri, par exemple, se rapprochent beaucoup d’O. patagonica. L'auteur con- clut, à la suite d’une étude attentive, que : U. Hatcheri caractérise (1) Paris, 4901. — Bull. Soc. géol. Fr. 4° Sér. t. I, n° 4, pp. 652-656, 4 fig. phot. (2) Bruxelles, 4902. — Bull. Soc. roy. mal. de Belg., séance du 2 novembre 1901, p. XLVI. (3) Buenos-Aires, 1901. — Anales del Museo Nacional de Buenos-Aires, T. VIF, pp. 119-123, avec 9 fig. dans le texte. la formation patagonienne de Santa-Cruz, O. patagonica ne se trouve que dans les couches tertiaires d’'Entrerios, O. Philippii Ortm. est l'espèce caractéristique de la formation santacruzienne. M. von Ihering y ajoute quelques nouvelles espèces : Gryphæa consors, de la formation gnaranitique ; Ü. Ameghinoi, dans les couches à Pyrotherium ; puis il termine par la liste complète syno- nymique des diflérentes espèces trouvées dans les formations ter- tiaires de Patagonie ; malheureusement, cette liste n’est pas accom- pagnée de figures. On the oceurence of Miocene limestones at Edithburgh, with description of a new species, by Herb. Basedow (1). — C'est un hommage posthume rendu à la mémoire d’un géologue de grand mérite, M. Ralph Tate, à qui nous devons de précieux travaux sur la Paléontologie de l'Australie et de la Tasmanie : Tellina Basedowi Tate, du Miocène d'Edithburgh, est la dernière espèce qu’ait décrite notre regretté confrère, qui est mort peu de temps après, sans que rien permit de prévoir cette fin prématurée. Zur Kenntniss der Fauna der mittelmiccänen Sehichten von Kostej im Krasso-szôrenyer Komitat, von Prof. 0. Bættger (2). — Dans une première communication sur le riche gisement mio- cénique de Kostej, M. Bættger avait déjà, en 1897, donné une liste des espèces recueillies dans une excursion de deux jours. De nou- veaux matériaux lui permettent actuellement de compléter la liste : il n’y a pas moins de 570 Gastropodes et Scaphopodes, 1 Ptéropode et 5 Brachiopodes, parmi lesquels de nombreuses espèces nouvelles dont la description n'est malheureusement accompagnée d’aucune figure, de sorte qu'aux termes des règles formelles des Congrès, ces dénominations nouvelles n’ont pas encore droit de cité dans la Nomenclature. Cette lacune est déjà regrettable pour les Pleu- rotomidæ, les Pyramidellidæ, les Cerithidæ et les Opisthobranches qu'il est presque matériellement impossible de reconnaître avec le texte; mais elle est presque inadmissible en ce qui concerne l'ad- mission des deux nouveaux G. de Rissoidæ : Mieroliotia et Pseu- donoba, qui ont précisément pour types des espèces nouvelles (M. Brandenburgi, P. peculiaris), non figurées. Nous attendons donc impatiemment l’iconographie de ce Travail, avant de pouvoir nous faire une opinion sur lui la valeur de ces créations. (1) Adelaide, 1901. — Trans. of Roy. Soc. South. Austr., p. 145, PI. III. (2) Hermannstadt, 1901. — Broch. in-& de 200 p. Extr. de Verhandl. u. Mittheil, d. Siebenbürg. Vereins f. Naturwiss zu Hermannstadt, LI Bd. — 122 — Eine marine Neogenfauna aus Cilicien, von Fr. Toula (1). — A l'occasion d’une visite au Musée de Leide, M. Toula a examiné une petite collection de fossiles recueillis, en 1895, à 8 ou 960 mètres au-dessus du niveau de la mer, à Larenda (Vilayet de Konia) dans l'Asie Mineure. Outre Clypeaster gibbosus Risso, C. aff. acuminatus Desor., etun nouveau Brissopsis anatolica, M. Toula a reconnu l’exis- d'Anadara turonica Duj., Pectunculus inflatus Br., Dosinia orbicu- laris Ag., Panopæa Menardi Desh.; Turritella turris Bast., Verme- tus arenarius L., Chenopus Uttingerianus Risso, et d’un certain nombre d'espèces nouvelles : Fusus anatolicus, voisin de F. virgi- mens, et appartenant, par conséquent, à notre nouveau S.-G. Eu- thriofusus ; plus, quelques Clavatula et un (renota qui paraît bien voisin de G.ramosa ou de G. Craveri. CÉPHALOPODES par M. Emile HAUG. Ueber devonisehe Ammoneen, von Fritz Frech (2). — Ueber Epitornoceras und Tornoceras, id. (3). — Une étude d'ensemble sur les Ammonoïdés du Dévonien ne pouvait être entreprise avec succès que par un paléontologiste ayant à sa disposition non seu- lement des séries locales très riches, mais encore les originaux des espèces de Münster, Buch, Sandberger, F. Rœmer, Beyrich, etc. M. Frech était, par sa connaissance approfondie des faunes paléo- zoïques, particulièrement bien qualifié pour aborder ce travail. Les Clyménies tiennent dans lè présent Mémoire une place im- portante. La position interne du siphon, la loge initiale sphérique sont les caractères essentiels de ce groupe, qui accuse de grandes variations en ce qui concerne la cloison, la longueur de la dernière loge (1/2-1 tour), l’'ornementation et le mode d'enroulement. L'au- (1) Vienne, 1901. — Extr. de K. K. geol. Reichsanstalt, Bd. 51, Heft L, pp. 247-264, PI. VIII lith. (2) Vienne, 1902). — Beitr. z. Pal. u. Geol. Œsterr.-Ung. u. d. Orients. Vol. XIV. p. 27-112, PI. JI-V photot. et similis d’après dessins, 35 fig. dans le texte. (3) Stuttgart, 1901. — Centralbl. f. Miner., Geol. u. Pal., 1902, n° 6, p. 172- 476, 2 fig. dans le texte. — 123 — teur y distingue quatre Genres nettement définis, qui correspon- dent à peu près aux Sous-Genres de Gümbel et qui sont : Clymenia 8. str. ( — Cyrtoclymenia Gümb.), Oryclymenia Gümb., Sellaclymenia Gümb., Gonioclymenia Gümb. Cycloclymenia Hyatt est douteux, tandis que Cryptoclymenia et Discoclymenia, du même auteur, sont des Ammonoidés extrasiphonés et rentrent dans le Genre Sporado- | ceras. M. Frech envisage comme type ancestral des Clyménies le Genre Gyroceras H. v. Mey., qui possède une cloison très primitive, une dernière loge courte, une loge initiale sphérique et qui correspond très bien aux premiers stades des Clyménies, où du reste le siphon est encore externe. L'auteur divise les Goniatites du Dévonien en 3 Familles : les Aphyllitidæ, les Gephyroceratidæ et les Cheiloceratidæ, que nous allons passer en revue successivement, en suivant d'aussi près que possible le Mémoire original. N’attachant à la longueur de la dernière loge qu'une importance secondaire, M. Frech réunit dans une Famille des Aphyllitidæ les Genres Anarcestes Mojs., Aphyllites Mojs. (Agoniatites Meek a la priorité !), Tornoceras Hyatt, Pinacites Mojs., Mæœneceras Hyatt (ou plus exactement Meneceras |). Tornoceras seul est étudié en dé- tail. L'auteur réunit sous ce nom des formes à dernière loge courte (groupe de T. simplex, groupe de T. auris) et des formes à dernière loge longue, que j'ai réunies à tort aux Chiloceras de M. Frech en un Genre Parodoceras Hyatt, qui ne peut être conservé, car son type est un vrai Tornoceras à dernière loge courte. On sait que M. Holzapiel fait dériver la première catégorie de formes d’Ago- niatites, la deuxième, d’Anarcestes. J'ai adopté cette manière de voir, qui est aussi celle de M. Drevermann. Aux Tornoceras à der- nière loge longue, — décrits par M. Holzapfel et qui devront proba- blement constituer un Genre nouveau, duquel descendraient Menece- ras et, peut-être, les formes que j'ai appelées Pronannites, — M. Frech ajoute deux nouvelles espèces, T. Veræ et T. Bertrandi (1), prove- nant toutes deux de Cabrières. T. acutum, T. Haugi, T. Escoti sont des espèces nouvelles appartenant au groupe de T. simplex. Le nouveau Sous-Genre Epitornoceras se distingue de Torno- ceras s. str. par la terminaison aiguë de la ( selle externe » ({re selle latérale externe des auteurs français) et par la longueur du lobe (1) Il ne me paraît nullement établi que la longueur de la dernière loge de ces deux espèces soit supérieure à un tour. — 124 — antisiphonal. C'est certainement un rameau très ancien, connu dès la base du Dévonien et qui conduit à Pinacites, qui s’en distin- gue par le fait que la 2° selle latérale externe est également aiguë. Les trois espèces Tornoceras Bertrandi n. sp., Epitornoceras iri- deum n. sp. et Pinacites Jugleri À. Rœæm., qui n’avaient pu être figu- rées dans le Mémoire principal, sont reproduites dans une Note spéciale. La « Famille » des Gephyroceratidæ de M. Frech, qui correspond à peu près au « Phylum » des Géphyrocératidés, tel que je l'ai éta- bli, comprend les Sous-Familles des Primordialinæ, des Belocera- tinæ, des Prolecanitinæ, cette dernière étant considérée par moi comme appartenant à un tout autre Phylum, tandis que j'ai été, si je ne me trompe, le premier à rapprocher le Genre Bloceras de l'an- cien groupe des Primordiales. Conformément à l’opinion de beaucoup d'auteurs, M. Frech réu- nit Gephyroceras Hyatt et Manticoceras Hyatt en un Genre unique Gephyroceras, mais il conserve Manticoceras à titre de Sous-Genre. Timanites Mojs. est relié à ce Sous-Genre par des formes de pas- sage, telles que «Goniatites » Hæninghausi Buch, que l'on peut placer soit dans un Genre, soit dans un autre (4). L'auteur considère comme des descendants de Gephyroceras les Genres carbonifères Nomismoceras Hyatt et Dimorphoceras Hyatt. J'ai été le premier à démontrer la filiation de Gephyroceras et de Nomismoceras, mais je ne puis admettre la même origine pour Dimorphoceras, dont la 2° selle latérale est identique à celle des « Magnosellares » des anciens auteurs. Je puis encore moins admettre l’incorporation des Prolecanitinæ dans les Géphyrocératidés et cette Sous-Famille de M. Frech me paraît d’ailleurs assez hétérogène. Elle comprend les Genres sui- vants : 1° Prolecanites Mojs., auquel M. Frech réunit Schistoceras Hyatt et Pharciceras Hyatt. Me basant sur la section des tours, j'ai rap- proché ce dernier Genre des Anarcestidés ; la nouvelle espèce dé- crite par M. Frech, sous le nom « Prolecanites » lateseptatus, me confirme dans cette manière de voir. 2° Phenacoceras n. gen. (= Cycloclymenia Gümb.), type : Cly- menia planorbiforme Münst., qui n’est pas une Clyménie. (4) M. Frech range G. Hæœninghausi Buch dans le G. Gephyroceras et con- serve alors Timanites Hæninghansi Arch. et Vern. (— Timanites Archiaci Gür.), ce qui n’est pas possible lorsqu'on envisage la première espèce comme un Timanites. MS — 3° Pseudarietites n. gen. Accroissement très lent, ornementa- tion très accentuée. Type : Pseudarietites silesiacus n. sp. &o Triainoceras Hyatt (ou mieux Triænoceras!). Pour l’auteur « Sandbergeroceras tuberculoso-costatum » Sandb., ne serait autre chose qu'un stade jeune de Triænoceras costatum Arch. et Vern. 50 Pronorites Mojs. Aucun de ces Genres ne présente le grand développement de la selle médiane, si caractéristique des Glyphiocératidés. Il est vrai que M. Frech admet que Prolecanites et Gephyroceras dérivent d’un ancêtre commun antédévonien, ce qui équivaut à en faire les chefs de file de deux Phylums indépendants. La Famille des Cheiloceratidæ comprend les Genres Cheiloceras Frech (ou mieux Chiloceras!), Aganides Montf., Prolobites Karp., Sporadoceras Hyatt. Les relations génétiques de ces divers Genres paraissent aujourd’hui bien établies ; par contre, l'origine de la Fa- mille est discutée: tandis que je la rattache au Phylum des Anar- cestidés, M. Frech envisage Chiloceras comme un Genre cryptogène, apparaissant brusquement dans les couches moyennes du Dévo- nien supérieur. Les espèces en sont nombreuses et un tableau synoptique donné par l’auteur, en facilitera la détermination. Le Genre Aganides Montf. diffère de Chiloceras par la partie in- terne de la suture. M. Frech y fait rentrer à la fois Prionoceras Hyatt et Brancoceras Hyatt (non Steinm.), les formes typiques de ce dernier Genre possédant, comme Prionoceras, une dernière loge longue. Cette constatation, très importante, a été faite par l’auteur sur une espèce nouvelle du Dévonien le plus élevé, Aganides (üri- chi. Il ne peut donc plus être question de placer Aganides, comme je l’avais fait, dans les Agoniatitidés. En ce qui concerne le Genre Sporadoceras, je concède qu'il dé- rive directement de Chiloceras et non de Meneceras, comme je l'avais cru, mais je ne puis suivre M. Frech, lorsqu'il y fait rentrer Dimeroceras Hyatt, où la grande 2° selle latérale s'est divisée en deux, tandis que chez Sporadoceras, c'est la {re selle qui se di- vise, comme Je crois l’avoir démontré. C’est pour cette dernière raison qu’il m’est impossible de voir en Sporadoceras le descendant direct de Glyphioceras, car, dans ce Genre carbonifère, il n’y a jamais qu’une {'e selle latérale simple et d’une largeur moyenne et une 2° selle très large et très dissymétrique. Je continue à envisa- ger Glyphioceras comme un descendant d’Aganides, dont il diffère par l'apparition d'une petite selle médiane. — 126 — Paralytoceras est un nouveau Sous-Genre de Sporadoceras dont le type est Clymenia crispa Tietze, mais qui ne possède pas l'échancrure ventrale des Clyménées. M. Frech a refiguré un certain nombre d'espèces des anciens au- teurs, appartenant au Genre Sporadoceras, et a rendu ainsi un ser- vice signalé aux paléontologistes qui n'avaient à leur disposition que les mauvaises figures de Münster et de Buch. En somme, les divergences entre la classification phylogénique que j'ai proposée en 1898 et la nouvelle classification de M. Frech sont plus apparentes que réelles et elles portent surtout sur des points secondaires. L'accord tend de plus en plus à s'établir entre les divers auteurs qui s'occupent de la filiation des Goniatites et il ne reste plus guère debout de la classification d'Hyatt (1) que des noms génériques, presque tous employés actuellement dans une acception bien différente de leur acception primitive. La partie générale du Mémoire de M. Frech est consacrée à la discussion de certaines questions relatives au développement des Ammonoidés dévoniens et à leur genre de vie. Il expose des considérations relatives aux séries parallèles, à l'ornementation, aux variations spontanées qui sont pleines d'in: térêt, mais ne sont pas toujours d'une entière originalité. La va- leur taxonomique de la longueur de la dernière loge est également discutée par l’auteur, qui ne nie pas son importance, mais croit pouvoir montrer que dans quelques Genres anciens, comme par exemple dans T'ornoceras, ce caractère n’était pas encore bien fixé, tandis que plus tard la distinction des Longidomes et des Brévido- mes serait plus facile à établir. J’ai développé la proposition in- verse, la distinction me paraissant bien plus nettement tran- chée au début de l’évolution des Ammonoïdés que dans la suite. En ce qui concerne le genre de vie des Ammonoïdés du Dévo- nien, l’auteur pense que les uns étaient des êtres benthoniques, c’est-à-dire vivant sur le fond, tandis que d’autres étaient de bons nageurs pélagiques. Ceux-ci auraient eu une répartition presque universelle {Gephyroceras, Tornoceras), tandis que ceux-là se trou- vaient localisés dans certaines stations (Clyménies, Prolécanitidés). (1) Ce n’est pas sans une certaine satisfaction que je relis aujourd'hui les critiques qu adressait, en 1899, à ma classification des Goniatites M. Tornquist (Zoolog. Centralbl.; VI; p. 508). Le jeune critique concluait que la classification d'Hyatt est encore actuellement parfaitement utilisable {« recht brauchbar »). Conclura-t-il de même aujourd'hui, après les beaux travaux de MM. Holzapfel, Frech, Drevermann ? — 127 — M. Frech rejette l'hypothèse d’un transport des coquilles vides par les courants. Je ne puis que souscrire à ces conclusions, qui sont assez conformes à celles que j'ai développées moi-même sur le même sujet. La dernière partie du beau mémoire de M. Frech est consacrée à l'étude de la répartition stratigraphique des Ammonoidés dans le Dévonien. J’ajouterai que l’exécution des planches et celle des dessins de cloisons intercalés dans le texte ne laissent rien à désirer; elles con- tribueront à faire de l'ouvrage un des plus précieux instruments de travail pour tous ceux qui auront à s'occuper des faunes dévo- niemes. Ueber Trias-Ammoniten aus Kaschmir, von F. Frech (1). — Le Muséum d'Histoire Naturelle de Berlin renferme, depuis une cinquantaine d’années, deux Ammonites du Trias de Ladagh, Cachemire, qui ont été étudiées déjà par Beyrich et décrites sous les noms Ammonites peregrinus et A. brachyphyllus. Il résulte d'un examen auquel s’est livré M. Frech que la pre- mière espèce est un représentant du Genre Flemingites Waag., provenant sans doute des couches supérieures du Trias inférieur, car dans un niveau inférieur, Flemingites est encore peu difté- rencié du Genre Ophiceras, comme le montre une espèce nouvelle des couches à Prionolobus rotundatus de la Salt Range, que l'auteur figure sous le nom Flemingites prænuntius. Quant à la seconde espèce de Beyrich, c'est un Ptychites du Groupe de P. rugifer Opp., quine peut provenir que du Muschelkalk inférieur. Étude sur les Mollusques et Brachiopodes de l’Oxfordien supérieur et moyen du Jura Bernois, par P. de Loriol, {°° sup- piément (2). — Dans ce supplément sont décrits et en partie figu- rés quelques Céphalopodes provenant la plupart de la localité de la Pâturatte. Tandis que les Ammonites étudiées par l’auteur dans ses Mémoires précédents étaient pyriteuses et se prêtaient fort bien à l'examen des cloisons, il n’en est pas de même pour cette nou- velle série, constituée, à en juger par les figures, par des échan- tillons calcaires, souvent déformés et mal dégagés. Les belles (1) Stuttgart, 1902. — Centralbl f. Miner,, Geol. u. Pal., 1902, n° 5, p. 134- 137, 3 fig. dans le texte. (2) Genève, 1901. — Mém. Soc. Pal. Suisse, t. XX VIII (1901), 119 p., 7 PI. lith. {(p. 5-35, PI. I-II et III, fig. 1-5). — 128 — figures de cloisons, exécutées par M. Sarasin, font donc cette fois-ci défaut. En revanche, plusieurs péristomes d’Oppelia, de Perisphinctes sont figurés. Les espèces étudiées, au nombre de 24, appartiennent aux Gen- res : Belemnites, Lytoceras, Harpoceras (?!), Cardioceras, Pachyceras Haploceras (ou mieux Lissoceras |), Oppelia (principalement Meu- mayria!), Creniceras, Œcoptychius, Perisphinctes, À spidoceras. 7 espèces sont nouvelles {Creniceras valbertense et 6 Perisphinctes), une reçoit un nouveau nom, Lytoceras Orbignyi, précédemment appelée Lytoceras A delæ d'Orb. Maïs le type de cette espèce provient de Crimée et diffère des échantillons français que d'Orbigny lui avait attribués à tort. Ueber die Cephalopodenfauna der Teschener und Grodisech- ter Schiehten, von Prof. D: Vietor Uhlig (1). — En 1883, M. Ublig publiait un Mémoire devenu classique sur les Céphalopodes des couches de Wernsdorf, c'est à-dire du Barrémien, dans la Silésie autrichienne. Dans cette région des Carpathes, les autres termes de la série crétacée inférieure renferment également des Céphalopodes et le présent Mémoire de M. Uhlig est consacré à l'étude des fau- nes des couches de Teschen et de Grodischt, qui représentent les termes tout à fait inférieurs du (Crétacé. Il est à peine nécessaire de dire que l'intérêt stratigraphique et paléontologique de cette nou- velle monographie ne le cède en rien à celui de la monographie ancienne. On y trouve les mêmes qualités d'analyse et à chaque pas des aperçus d'ordre général jettent un jour nouveau sur les questions d’affinités et de filiations. Les schistes de Teschen inférieurs ne renferment que des Peri- sphinctes à peu près indéterminables, qui cependant indiquent un âge berriasien ou tithonique supérieur. Les couches de Teschen supérieures ont fourni, par contre, une très riche faune valanginienne, comprenant 49 espèces de Cépha- lopodes, associés à quelques Gastropodes indéterminables et à des débris végétaux. Les Ammonites sont à l’état de moules internes, la dernière loge est souvent conservée, mais l’une des faces a pres- que toujours entièrement disparu. L'auteur n'admet pas un trans- port lointain des coquilles et pense que les animaux étaient ben- thoniques et vivaient dans des eaux peu profondes. Les espèces appartiennent aux Genres Hibolites, Duvalia, Pseudo- (4) Vienne, 4901. — Denkshr. d. math.-naturw. Cl. d. kaïis. Akad. d. Wiss. t. LXX VII, pp. 1-87,9 PI. lith., 3 fig. dans le texte. — 129 — belus, Nautilus (Hercoglossa), Phylloceras, Lytoceras, Oxynoticeras, Haploceras (ou mieux Lissoceras !), Holcostephanus, Hoplites, Ptycho- ceras. Le nombre relativement considérable des Oxrynoticeras (5 espè- ces) s'explique peut-être par le voisinage de la province boréale. Le Genre Hoplites à lui seul est représenté par 18 espèces, dont 5 appartiennent à un Groupe composé uniquexent d’espèces nou- velles, tandis que les autres se répartissent dans les Groupes de Hoplites pexiptychus et de H. Thurmanni. Les grosses espèces du Genre Hoplites et les Phylloceras, qui en Provence s'excluent réci- proquement, se rencontrent en Silésie dans les mêmes couches. Plusieurs espèces des plus caractéristiques sont communes au Valanginien du Midi de la France, d’autres sont nouvelles. Les couches de Grodischt sont moins riches en espèces. quoique assez riches en individus. On y a trouvé plusieurs formes qui indi- quent avec certitudel'âgehauterivien, en particulier Duvalia dilatata B1., Holcodiscus incertus d'Orb., Crioceras Duvali Lév. Les Phylloce- ras, les Lytoceras, les Aptychus sont communs, mais fournissent des données moins précises sur l’âge des couches. L'ensemble des faunes néocomiennes de Silésie possède incon- testablement un caractère alpin ou méditerranéen. J'ajouterai que les planches qui accompagnent le beau Mémoire de M. Uhlig sont d’une fort belle exécution. Les Ammonites pyriteuses des marnes valanginiennes du Sud-Est de la France, par G. Sayn (1). — M. Gustave Sayn nous donne aujourd'hui la {re partie d'une Monographie annoncée depuis longtemps et consacrée aux Ammonites du Valanginien du Midi. A ce niveau, les Ammonites sont conservées sous la forme bien connue de moules internes pyriteux des premiers tours, transformés en hydroxyde de fer. Ce mode de conservation facilite l'étude des stades jeunes de la coquille et tout particulièrement celle des cloisons, mais il ne donne que rarement des renseigne- ments sur la forme de l'adulte, sur la longueur de la dernière loge et sur les caractères du péristome. Au point de vue morpholo- gique, il serait donc plus intéressant de choisir un groupe déter- miné et de le suivre à travers la série des niveaux auxquels il se rencontre, étudiant tous ses représentants, quel que soit leur mode de conservation. Au point de vue purement stratigraphique, il est (4) Paris, 4901 — Mém. Soc. Géol. Fr. Paléont., n° 23 (t. IX, fase, 2), 27 p., 2 PI. phototyp., 15 fig. dans le texte. — 130 — évidemment utile d'étudier la faune d'un niveau déterminé, en se bornant, comme le fait M. Sayn, à une région restreinte. Dans cette première partie, l’auteur s'occupe d’abord des Genres Lytoceras et Phylloceras, représentés presque exclusivement par des espèces déjà connues. Une espèce nouvelle, Lytoceras Richei, et plusieurs variétés nouvelles sont décrites. Le nouveau Genre Garnieria est introduit pour comprendre les formes néocomiennes qui avaient été antérieurement attribuées à Oxynoticeras. M. Sayn se base surtout sur les cloisons, qui, chez ces formes, diffèrent bien de celles d'Oxynoticeras oxynotum Qu., mais qui, en revanche, ne diffèrent guère de celles d'Ox. Coynarti d'Orb., du Lias moyen. Du reste, comme l’auteur le fait lui-même remarquer en note infrapaginale, Hyatt a proposé pour le même Groupe néocomien le Genre Platylenticeras, qui a la priorité. Garnieria est placé par M. Sayn dans la Famille des Pulchelliidés, ses affinités avec Pulchellia sont très vraisemblables, mais il serait plus rationnel de placer inversement Pulchellia dans une Famille des Oxynoticératidés. Garnieria est représenté dans le Valanginien du Midi par une variété de G. heteropleura Neum. et Uh]., par Gr. Gevriliana d'Orb. (pourquoi l'auteur écrit-il « Gevrili » ?) et par deux espèces nou- velles extrêmement rares: G. angulosa et G. cardioceroides, très remarquables par leur ornementation. Delphinites est un nouveau Sous-Genre, qui difière du Genre précédent par sa région siphonale, tronquée carrément et portant deux rangs de petits tubercules, au lieu d'être tranchante ou arron- die. Il n’est encore représenté que par deux individus, appartenant à une espèce nouvelle, D. Ritteri. La première partie du Mémoire comprend encore la description de deux Mortoniceras et celle d’une forme tout à fait singulière, Paquiericeras paradoxum, n. sp., dont les lobes et les selles très simples rappellent ceux de MVeolobites, mais sont denticulés et non arrondis. L’ombilic est très large, la carène est peu tran- chante. Deux échantillons seulement sont connus. L’exécution des deux planches qui accompagnent cette première partie ne laisse rien à désirer, on ne peut en dire autant du dessin des cloisons des Phylloceras et des Lytoceras, mais les imperfec- tions tiennent en partie au mauvais état des échantillons. Espérons que M. Sayn nous donnera bientôt la suite de son inté- ressant Mémoire. Léa : Etude monographique des Ammonites du Crétacique inférieur de Châtel-Saint-Denis, 1° partie, par Ch. Sarasin et Ch. Schôn- delmayer (1). — La riche faune néocomienne du ravin de la Veneyse, près Châtel-Saint-Denis, dans les Préalpes Fribour- geoises, est connue de longue date des collectionneurs. Ooster en avait déjà décrit un assez grand nombre de formes, les auteurs du présent Mémoire en ont entrepris l'étude complète et ont essayé, par des observations locales, de bien fixer le niveau des différentes espèces. [ls ont pu reconnaître ainsi que tous les termes du Néoco- mien (s. lato) sont représentés : le Berriasien, le Valanginien, l'Hau- terivien, le Barrémien. La {re partie du Mémoire comprend l'étude des Genres Phylloce- ras, Lytoceras, Costidiscus (1 esp.), Haploceras (ou mieux Lissoceras ! 4 esp.), Pulchellia, Oppelia (1 esp.), Schlænbachia {2 esp.), Silesites (1 esp.), Holcostephanus, Holcodiscus, Desmoceras, Aspidoceras, Ho- plites. | Phylloceras et Lytoceras sont représentés par un petit nombre d'espèces, mais les individus sont abondants. Le Genre Pulchellia est représenté principalement par P. Favrei Oost. (P. Mariolæ Nickl.), qui a permis aux auteurs de faire d’in- téressantes observations sur l’évolution individuelle de cette espèce. Dans le jeune âge et jusqu’à un diamètre de 5 cent.environ, elle présente une ornementation bien marquée. Elle tend à deve- nir dans l'adulte complètement lisse et à prendre un pourtour externe étroitement arrondi, sans aucune carène. En second lieu, les cloisons qui restent longtemps simples et se rapprochent beau- coup dans le jeune âge de celles de Pulchellia Mariolæ Nickl., se compliquent brusquement sur l’avant-dernier et le dernier tour, pour prendre finalement une forme très découpée, assez insolite chez les Pulchellia. Il est fort probable que ce développement onto- génique particulier n’est pas un cas isolé, mais qu'il se reproduit avec des variations plus ou moins importantes chez les autres espèces du même Genre ou du moins chez une partie d’entre elles. Les auteurs en concluent que la forme très simple des cloisons des Pulchellia décrites jusqu'ici résulte, non pas d’une tendance régres- sive générale et définitive, mais plutôt d’un simple retard dans la complication pendant les premières phases du développement, qui est compensé dans la suite par la soudaineté avec laquelle la ligne suturale passe de sa forme simple à une forme très découpée. (4) Genève, 1901. — Mém. Soc. Pal. Suisse, vol. XXVIII (1901), 91 p., 11 PI. pbototyp., 2 fig. dans le texte, 6 — 132 — En ce qui concerne les affinités de Pulchellia, MM. Sarasin et Schündelmayer inclinent vers l’opinion de M. Douvillé, qui les rapproche de certaines Oppelia. Ils rejettent celle de M. Sayn et de M. Nicklès, qui les envisagent comme des descendants d’'Oxynotice- ras. J'avoue que les arguments qu'ils mettent en avant contre cette manière de voir ne me paraissent nullement décisifs. On ne voit jamais, à ma connaissance, chez les Pulchellia, le rebroussement des côtes sur le milieu des flancs, qui est si caractéristique des Oppeliidés. Les auteurs discutent également les affinités d'Holcodiscus et de Desmoceras. Ils montrent que les limites respectives de ces deux Genres sont très difficiles à fixer d’une manière précise et qu'ils ont probablement une origine commune. Le Genre Hoplites est représenté à Châtel-Saint-Denis par un grand nombre d'espèces, qui sont en partie três communes. En somme, dans cette {'° partie, le nombre des espèces nouvelles est peu considérable et l’on se demande s’il était bien utile de figurer tant d'échantillons d’une conservation aussi défectueuse. Quand on songe que les belles faunes néocomiennes et barrémien- nes du Midi de la France sont encore très insuffisamment connues, on ne peut s'empêcher de regretter que le talent des auteurs et des photographes soit ainsi gaspillé à l’étude d'aussi mauvais maté- riaux. Ueber einige Fossilien aus der Karpathischen Kreïde, von D: A. Liebus, mit stratigraphischen Bemerkungen von V. Ublig (1). — Pour compléter la description des faunes crétacées des Carpathes, dont il à été question plus haut, M. Uhlig a confié à M. A. Liebus, l'étude d’un certain nombre d'échantillons provenant des termes moyens et supérieurs de la série. La plupart d’entre eux sont des Céphalopodes. Parahoplites Bigoureti Seunes, est une espèce dont le type provient de l'Albien ; dans les Carpathes elle a été rencontrée dans les cou- ches d’Ellgoth, que leur position stratigraphique fait attribuer par M. Uhlig à l'Aptien supérieur. Les grès de Godula, d'âge albien, n’ont fourni qu'une seule Am- monite, Desmoceras aff. Dupinianum d’Orb. Un mauvais exemplaire de Pachydiscus neubergicus Hau. provient des couches d’Istebna, qui correspondent par conséquent au Sénonien le plus élevé, de (1) Vienne, 4902. — Beitr. z. Paläont. u. Geol. Œsterr.-Ung. u. d. Orients. T. XIV. 1, 2, p, 113-130, PI. VI lith. — 133 — même que les couches de Friedek, qui renferment une Puzosia voisine de P. planulata Sow. et Baculites Hochstetteri n. sp. Outre les Cephalopodes, l’auteur a encore fait figurer Inoceramus Laubei n. sp. et Ptychodus latissimus Ag. var. Schlotheimi Gein. Note on a Chalk Ammonite, probably referable to Ammonites Ramsayanus, Sharpe, by G.-C. Criek (1). — Une Ammonite de la Craie marneuse d’Evershot, que l’auteur a eue entre les mains, semble se rapporter à l’'Amm. Ramsayanus Sharpe. Elle est certai- nement déformée, de même que l’échantillon-type de l’espèce. Reports of the Princeton University Expeditions to Patagonia, 1896-1899. edited by William B. Scott, vol. IV. Palæontology. part I, The Marine Cretaceous Invertebrates, by T. W. Stanton (2). — Les seules espèces décrites dans ce Mémoire sont attribuées par l’auteur à un nouveau Genre, Hateherieeras, caractérisé par une coquille comprimée, à ombilic étroit, à région ventrale arrondie, à ornementation atténuée dans l’adulte, constituée dans le jeune âge par des côtes incurvées, divisées, portant quelquefois des tubercules sur le bord ombical et sur le bord externe. La cloison est à éléments larges, peu découpés. Le type est Hatchericeras pata- gonense n. sp. L'auteur décrit en outre À. argentinense.n. sp. et deux formes d'affinités douteuses, A. (?) tardense n. sp. et H. (?) pueyrry- donense n. sp. Ces quatre espèces proviennent des « Ammonite (Belgrano) beds » des environs du lac Pueyrrydon, en Patagonie. Le nouveau Genre est rapproche, par l’auteur, des Hoplitidés et les couches qu’il caractérise sont attribuées au Crétacé moyen. Les figures des cloisons sont trop mal exécutées pour que l’on puisse se faire une opinion sur ces deux assimilations. Note on a dibranchiate Cephalopod from the London Clay of Sheppey. by G.-C. Criek (3). — Description d'un nouvel exem- plaire (le 3° connu) de Beloptera Levesquei d’Orb.,type du Sous- Genre Belopterina Mun.-Chalm. On ne connaissait jusqu'à présent du London-Clay de Sheppey qu'un seul Céphalopode dibranche, Belosepia sepioidea Blainv. (1) Londres, 1901.— Geol. Mag., déc. 1V, vol. VIII, n° 444, p. 251-253, juin 1901. (2) Princeton, N. J. et Stuttgart, 1901. — 43 p. (35 43), 10 PI. lith. (VIII-X). (3) Londres, 1901. — Proc. of the Malacological Soc. Vol. IV, part. 6, oct. 1901, p. 256-258, 2 fig. — 134 — Note on the type-specimen of Belemnoteuthis Monteñorei, J. Buckman, from the Lower Lias Shales between Char- mouth and Lyme-Regis, Dorset, by 6G.-C. Criek (1). — Un Cé- phalopode dibranche, dont les bras et la poche à encre sont con- servés, et qui se trouve actuellement au British Museum, a été autrefois figuré par J. Buckman sous le nom Belemnoteuthis Monteforei. M. Crick, qui en donne une nouvelle figure d'après une photographie, ne souscrit pas à cette assimilation générique, le nombre des bras étant de 6 au lieu de 10 et la forme des crochets étant également différente. L'auteur pense que l'échantillon en question est une Bélemnite qui a perdu son rostre par la fossilisa- tion. Ueber das Genus Acanthoteuthis Münst, aus den lithogra- phischen Schiefern in Bayern, von Ernst Angermann (2). — On ne connaissait encore du Genre Acanthoteuthis que des exemplaires incomplets, présentant les uns la partie antérieure du corps avec ses tentacules pourvus de crochets, les autres, le phragmocone dé- pourvu des parties molles. Il n'était même pas certain que les deux catégories d'échantillons appartinssent au même Genre. Aussi l'exemplaire nouveau des Calcaires lithographiques de Solenhofen, décrit par M. Angermann, présente-t-il un intérêt tout particulier, puisque toutes les parties s’y trouvent en connexion. Mais il n'est pas certain, néanmoins, qu'il soit complet, car il est possible que l’on ait affaire à un Belemnites semisulcatus privé de son rostre. Dans tous les cas, le proostracum est indentique avec celui d’une Bélemnite et il n’y aucune raison d'attribuer Acanthoteuthis aux Bélemnoteuthidés. Il est nécessaire d’attendre de nouvelles découvertes pour tran- cher définitivement cette question, car la structure des divers groupes de Bélemnoïdés est encore trop mal connue pour qu'un certain doute ne continue pas à planer sur la valeur morphologique de plusieurs parties du phragmostracum. (1) Londres, 1902. — Proc. of the Malcological Soc. Vol. V, part. 1, apr. 1902, p. 13-16, PI. I simili. (2) Stuttgart, 1902. — Neues Jahrb. f. Miner., Geol. u. Pal., Beil.-Bd. XV, p. 205-230, PI. VI lith. — 155 — CŒLENTÉRÉS par M. G.-F, DOLLFUS. Traité de Zoologie concrète, par MM. Yves Delage et Edgard Hérouard (1). — Il est nécessaire que nous examinions le gros volume que MM. Delage et Hérouard viennent de consacrer aux Cælentérés, parce qu'il est publié comme représentant bien l’en- seignement de la Zoologie classique actuelle à la Sorbonne. Ce n’est pas que la Paléontologie y ait la place qu’elle mérite; il est visible qu'elle n'intéresse pas les auteurs, elle leur est presque étrangère, comme elle l'était à Lacaze-Duthiers qui fut leur maître. Les questions de Nomenclature, de priorité, de noms d'auteurs, de dates, ne les préoccupent pas davantage : l’espèce disparaît devant un type morphologique anonyme, synthétisé d’après les travaux des auteurs les plus divers. Mais les Paléontologistes, de leur côté, ne peuvent pratiquer cet isolement ; ils ne doivent négliger aucune information pouvant servir à interpréter les débris qu'ils rencontrent. Ils sont obligés de rester perpétuellement en contact avec la nature vivante, pour y trouver les principes généraux de leurs classification. C’est bien aussi la Zoologie anatomique mon- diale qui est exposée dans ces pages, car elle semble faite presqu’ex- clusivement d'emprunts aux meilleurs travaux étrangers. Il est facile, en effet, de reprocher aux auteurs leur manière imperson- nelle d’écrire, ils n'ont pu tracer une page sans faire intervenir leurs voisins, sans abriter leur personnalité derrière celle de quelque savant étranger, comme s'ils n'avaient pas eux-mêmes une opinion. C’est une réaction vraiment trop grande contre les anciennes habi- tudes des maîtres : au XVIII: siècle et au commencement du XIX:, les écrivains, à quelque spécialité qu'ils aient appartenu, écrivaient d’abondance, sans indiquer les sources où ils avaient puisé, mêlant si bien ce qui leur était propre avec les travaux de leurs émules, qu'il nous est souvent difficile maintenant d’en faire le juste départ ; au milieu du XIX' siècle est apparu l'usage, fort rationnel d’ailleurs, de rejeter en notes infrapaginales l'indica- tion des travaux antérieurs, des sources originales, des lieux: d'information supplémentaire ; aujourd’hui, on dépasse cette (1) Paris, 1901. — Les Cœlentérés, t. II, 2° partie, 848 p. 1102 fig., 72 PI. colo- riées,. — 136 — méthode, on craint de manifester une opinion personnelle, on arrive à une sèche exposition des opinions les plus diverses et on laisse le lecteur en suspens dans la solution des problèmes les plus nombreux. Rien de moins concret, que cette méthode d'exposition ; qu'on jette les yeux, par exemple, sur le chapitre relatif aux récifs et îles coralligènes, certainement un élève, après cette lecture, n'aura aucune opinion précise dans le conflit des doctrines exposées ; cependant, depuis les travaux d'Alex. Agassiz et de Murray, cette question doit être considérée comme résolue : la croissance des Polypiers est un phénomène tout à fait indépendant du mouve- ment du sol ou des agents volcaniques. Elle en dépend comme peut en dépendre la formation d'une plage, d'un banc d'huîtres, le déplacement d’un cordon littoral. Il n’y a pas à mêler deux questions si bien distinctes, les récifs se forment aussi bien dans le cas d’affaissement du sol que dans celui de soulèvement, comme dans la période de statu quo qui est la plus fréquente. Au fond même, les mouvements du sol font mourir les Polypiers, ils trans- forment les récifs. J'ai analysé autrefois ces conclusions d'Agassiz, que des études plus récentes n’ont fait que confirmer. CLASSIFICATION GÉNÉRALE DE L'EMBRANCHEMENT DES COELENTÉRÉS 4 Sous-Embranchement: €W#HBA#RE,S (2 Sous-Embranche- ments). — Animaux pourvus de nématoblastes (cellules urticantes), pas de statocyste apical et de mésoderme. 1 Classe : HYDROZOAIRES (2 Classes). — Bouche saillante, pas de stomadœum (pharynx), cavité gastrique sans cloi- sOnS. 4e Sous-Classe : HYDROPORES (2 Sous-Classes). — Formes fixées, simples ou coloniales, parfois libres dans leur “enfance. As Ordre : Æydrides. — Polypoides pendant toute leur évolu- tion, fixés; ne formant pas de colonies permanentes. Quatre Genres (Hydra). Pas de fossiles. 2 Ordre: Zeptotides (3 Sous-Ordres). — Forme larvaire : poly- poïde fixée ; forme adulte médusoïde, libre. 1 Sous-Ordre: Gymnoblastides. — Forme polypoide à hy- draires nus, sans protection, méduses sans protection. — 137 — Il n’y a, dans ce Sous-Ordre, à signaler que la seconde Famille des Podocoryninæ qui renferme le G. Hydractinia (van Beneden) dont l’hydraire laisse une masse basilaire celluleuse, solide, parfois retrouvée à l'état fossile et qui a fait l’objet d’une Monographié récente, par M. Vinassa de Regny, analysée dans ce Recueil (1). La classification des Gymnoblastides ne se fait pas sans difficultés: il est des formes médusoïdes dont on ne connaît pas l'hydraire, et inversement des hydroïdes dont la forme médusoïde est inconnue. Quelques colonies, comme le Dicoryne (Alleman) ne laissent sur leur support, le Buccinum undatum par exemple, qu'un résidu brunâtre granuleux ; chez les Heterocordyles, on trouve un réseau basilaire, dit hydrorhize, composé de filaments brunâtres ; enfin, chez les Hydractiniaires, cet hydrorhize est bien développé, il atteint { millimètre d'épaisseur; dans la profondeur, au contact de la coquille, on trouve des canaux tubulaires ramifiés, anasto- mosés, remplis, à l’état vivant, de cœnosarque et couverts de périderme. Il se forme parfois plusieurs assises superposées. Les hydrantes sont implantés sur cette surface, et il s'élève entre eux, au fur et à mesure de leur accroissement, de grosses épines coni- ques chitineuseset dures, qui sont creusées de canaux en continuité avec les canaux basilaires profonds, et qui s'élèvent assez haut pour pouvoir protéger les hydrantes rétractées contre les heurts et les frottements des corps étrangers. Les hydrorhizes suivants sont à considérer: G. Hydradendridium Hincks (Ceylan), Chitina Carter (Nouvelle-Zélande), Solanderia Duchassing et Michelotti (Antilles), Dehitella Gray, dont la vraie nature n’a été découverte que par Bale, en 1888. 2° Sous-Ordre : Calyptoblastides .— Forme polypoïde à hydraire pourvu d’un hydrothèque, la Méduse est protégée par un gonothèque. Ce Sous-Ordre comprend les Sertulariens dont l'analogie avec les Graptolites est très grande et dont nous ‘parlerons plus loin, les Campanulaires, etc. : l’'arbuscule ou les rhizomes de nature cornée ne paraissent avoir laissé aucune trace à l’état fossile. 3e Sous-Ordre : Hydrocorallides, — Hydraire à périderme abondant, souvent massif, calcaire, empâtant les hydran- thes. Méduse adulte libre, plus ou moins réduite. Dans les Hydrocorallidæ, le type morpholique étudié est le Genre Millepora, dont le squelette massif en apparence est essentielle- (4) Revue critique de Paléozootogie. T. IV, p. 50 (1899). — 138 — ment poreux dans le détail. A l’état vivant, il forme des récifs très durs et fort étendus. On distingue à la surface deux sortes d’ou- verture qui donnent passage à deux organes différents, les Gas- trozoïdes, munis d’une ouverture buccale, Jes Dactylozoïdes, qui sont seulement des organes préhensibles. La couche vivante, qui n'a pas plus d’un millimètre d'épaisseur, s'accroît en hauteur et les organes s’avancent avec elle ; ils s'isolent de la masse inférieure qui subit une première dégénérescence graisseuse par la construc- tion de lamelles parallèles à la surface, qui isolent la partie vivante de la partie inférieure de la colonie morte, calcifiée. Des réseaux de crêtes calcaires surgissent du périderme et s’élè- vent à la manière des épines des hydractinies et protègent les par- ties molles, elles contribuent à la croissance en hauteur de la masse, et aident à comprendre les affinités qui unissent tous ces êtres ru- dimentaires. Il n’y a pas d'appareil cloisonnaire, aucune symétrie organique. 1re Famille : Milleporinæ L. Ag. — Polypiers trapus : Genre : Millepora Linné, Arachnopora Ten. Woods, Axopora Ed. et H., Cylindroplasma Steinmann (Calcaire carbonifère). 2° Famille : Stylasterinæ Gray. — Polypiers arborescents. Série A. Genres dans lesquels les pores ne forment pas de système circulaire régulier : Sporadopora Moseley, Errina Gray, Phalangopora Kirkh., Pliobothrus Pourtalès, Disticho- pora Lk., Spinipora Moseley, Labiopora Moseley. Série B. Genres dans lesquels les pores forment des systèmes circulaires réguliers : Stylaster Gray, Allopora Ehrenb., Stenohelia Sav. Kent, Astylus Moseley, Cryp- tohelia Ed. et H., Conopora Moseley, et d'une manière plus douteuse, les Genres tertiaires fossiles Deontopora Hall et Leptobothrus Hall. Il est à remarquer que quelques-uns de ces Genres sont très voi- sins par leur aspect extérieur, et même dans leurs détails, de cer- tains Polypiers hexacoralliens cloisonnés ; c’est que, dans les Sty- lastériens, par exemple, le pore central est occupé par un Gas- trozoïde et entouré de logettes cellulaires secondaires disposées circulairement, occupées par des Dactylozoïdes. Rien de plus cu- rieux que la petite languette calcaire qui s'avance au-dessus du ca- lice comme un écran protecteur qui s'observe chez les Cryptohelia et dont nons avons pu étudier d'excellents spécimens dragués par le prince de Monaco, au nord des Bermudes. Les auteurs classent les Stromateporiens, vaste Famille fos- — 139 — sile, à la suite des Hydrocoralliaires ; nous n’avons aucune objec- tion à faire à cette manière de voir à laquelle nous nous sommes rallié depuis les grands travaux d’Alex. Nicholson; ils n’en disent d'ailleurs que quelques mots, et peu de découvertes, malheureuse- ment, viennent combler la lacune qui existe dans le temps entre la belle faune paléozoïque et la nature actuelle. 3 Ordre: Hhabdophorides. — Méduses imparfaites, mal connues, colonies spéciales, formes toutes fossiles. 1° Tribu : Graptelina. — Possédant un canal axial distinct pour chaque rangée d’hydrothèques. 2 Tribu : Retiolina, — Ayant deux rangées d’hydrothèques dé- pendant d’un canal axial unique. 3 Tribu : Dendroina. — Dépourvus de virgula et possédant, entremélés dans la colonie, des nématophores et des indivi- dus blastogènes particuliers. Les renseignements donnés sur les Graptolites sont très suc- cincts et incomplets, mais ce qui paraît singulier, c'est la position générale qui leur est donnée dans la classification entre les Hydro- corallidés et les Trachyméduses : car la forme des cellules et leur groupement rappellent plus étroitement les Calyptoblastides, les Campanulaires et les Sertulariens ; si on jette les yeux sur les fi- gures données par les auteurs pour les divers hydrothèques d'Hy- drallmania, Cladocarpus, Thuiaria, Desmoscyphus, on retrouvera les analogues des Monograptus, Dimograptus, Bryograptus, il y a là une transposition nécessaire. Evidemment les Dictyonema sont à placer à part, sans pouvoir actuellement être rapprochés avec sécurité d'aucun Ordre. 4° Ordre : Frachylides. — Méduses libres, parfaites, se repro- duisant sans l'intermédiaire d’un polypide fixé. 4: Sous-Ordre : Trachyméduses. — Bords du disque entier, gonades sur les canaux radiaires. 2° Sous-Ordre : Narcoméduses. — Bords du disque découpés, gonades sur la paroi gastrique. Formes petites, toutes molles, ton encore signalées à l’état fossile. 2° Sous-Classe : SIPHONOPHORES. — Colonies libres, pélagi- ques, formées d'individus très différents, polymorphes. Méduses dans lesquelles la spécialisation des fonctions et la division des organes est très avancée. — 440 — 1 Ordre : Physophorida. — Grand flotteur et cloches nata- toires. 2° Ordre : Cystonectida. — Grand flotteur, pas de cloches na- tatoires. 3e Ordre : Chondrophorida. — Un flotteur, pas de cloches, Médusoïdes toutes libres. 4e Ordre : Catychoporida. — Ni flotteur, ni cloches natatoires grandes, Médusoïdes toutes fixées. Tous les représentants de cette Sous-Classe sont des êtres pure- ment mous qui n’ont pu laisser aucune trace à l'état fossile. Nous les mentionnons pour mémoire. 2° Classe : SCYPHOZOAIRES. — Cavité gastrique pourvue de cloisons et d'un stomadæum {Pharynx). 1re Sous-Classe : AGALEPHES (2 Sous-Classes). — Formes po- lypoïdes à l’état larvaire et médusoïdes à l’état adulte. 4er Ordre: Phragmida. 2 Ordre : Fæniolida. 3° Ordre: Béscostylida. 4° Ordre : Cheilida. Il y a lieu de rappeler ici la belle Monographie de M. C.-D. Wal- cott, dans laquelle il a groupé tous les matériaux antérieurement connus sur les Méduses fossiles depuis le Cambrien, Monographie que nous avons analysée dans ce Recueil, en 1899, et qui a déter- miné la publication de quelques documents inédits. 2e Sous-Classe : ANTHOZOAIRES. — Espèces restant à l'état polypoïde pendant toute la durée du cycle évolutif. 4er Ordre : @ctanthides (2 Ordres). — Tentacules et cloisons au nombre invariable de huit, équidistantes. 4er Sous-Ordre : Aleyonides (3 Sous-Ordres). — Individus soli- taires ou coloniaux, sans endosquelette, parfois des spi- cules et un mésosquelette, 10 Familles. {re Famille : Hameinæ. — Polypes isolés, sans polypiérite, ne formant pas de colonies, pas de représentant fossiles connus. 2° Famille : Clavularinæ {Cornularinæ). — Polypes partant d'une base stoloniale commune, possédant parfois un exosque- lette basilaire corné. Pas de représentants fossiles connus, — 141 — 8° Famille: Hicksoninæ n. Fam. Del. et Hér. 1901, type Hiekso- mia viridis Hickson et King. sp. (Clavularia). — Polypiers unis par une base stoloniale et par des canaux connec- tifs. 4 Famille: Tubuliporinæ. — Polypiérites solides munis de plan- chers, appareil spiculaire fusionné en tubes continus, dans lesquels les polypes sont logés. Les auteurs rappro- chent du type morphologique Tubipora un certain nombre de formes fossiles des terrains paléozoïques, comme les Favosites, les Syringopora, les Halysites, dont l'organisa- tion est semblable. L'auteur de cet article avait signalé cette analogie dès 1875, provoquant un démembrement complet des anciens Polypiers tabulés de Milne Edwards et J. Haime. 5° Famille : Helioporinæ.— Polypiers immergés dans un polypié- rite celluleux, calcifère; un unique réseau de canalicules endodermiques réunissant, par leur base, tous les polypes. La portion basilaire solide doit être considérée comme repoussant sans cesse en avant la partie charnue qui se développe en dehors et au-dessus d'elle. Pores de conne- xion perforant les murailles. Tout en reconnaissant les rapports existant entre les Heliopora vivants et les Heliolites du Paléozoïque, nous en ferions néanmoins deux Familles différentes, la première étant nettement pourvue de canaux de deux sortes bien différentes. Il faut renvoyer sur ce su- jet à l'important Travail de Lindstrôm, paru à Stockholm, en 1899 (1). 6° Famille : Chætetinæ. — Formes fossiles dont il reste un Poly- pier formé de tubes parallèles à parois imperforées, mu- nis de plancaers se multipliant par gemmation et division dichotome. Certainement, la position des Chætetinæ est très délicate dans la classification générale et les auteurs ne les ont placés ici que sous toutes réserves. Mais on peut se demander pourquoi ils en traitent à nouveau, puisqu'ils les ont placés d’abord dans les Bryozoaires. C’est une question sur laquelle il leur appartenait, plus qu’à tout autre, de prendre position. Nous renverrons à ce que nous avons dit à propos des travaux récents de M. Sardeson sur le problème (4) Revue critique. T. IV, p. 38. — 142 — des Monticuliporoïdes (1) et de MM. Nicklès et Bassler sur les Bryozoaires américains en général. Une objection considérable est l’absence complète de tout sys- tème cloisonnaire qui est inscrit à la base de la classification de tout le groupe dans la Classe des Scyphozoaires. 7 Famille : Telestinæ. — Polypes bourgeonnant d’un autre po- lype axial, qui forme seul le tronc de la colonie. Pas de polypiérite solide, nombreux spicules. 8° Famille : Xeniinæ. — Polypes non rétractiles, réunis sous un ectoderme commun ; pas de polypiérite, appareil spicu- laire formant un lacis cuirassé. 9 Famille : Alcyoninæ. — Colonies massives noyées dans une masse charnue abondante, sauf une courte partie émer- gente rétractile ; pas de squelette solide, spicules petits, isolés. 10° Famille : Scleraxoninæ. — Polypiérite formé de spicules plus ou moins bien cimentés, couvert d'un sarcosome dans le- quel les polypes sont noyés ; large système de canaux en- dodermiques. — Quatre Sections : I. Briareacea. III. Meliteacea. II. Sclerogorgiacea. IV. Corallidea. Les Briareum pourraient être retrouvés à l’état fossile, ce sont des colonies noueuses couvertes de pores, petits, espacés. Le G. Melithodes Verrill remplace le.G. Melitæa Lamarck, non Fabricius. Dansle G. Corallium, ou vrai corail, à spicules entièrement soudés en une masse dendroïde solide très fine, on ne connait de repré- sentants fossiles que dans les terrains les plus récents d'Italie, soit qu'ils aient apparu très récemment dans nos mers, soit que nos observations encore si incomplètes n’en aient pas fait encore ren- contrer dans des couches plus anciennes. 2% Sous-Ordre : Gorgonides. — Dans les Gorgones, le squelette solide est de dépendance externe, cest-à-dire un épithé- lium extodermique corné, cornéo-calcaire ou calcaire. — Les 7 Familles sont les suivantes : I. Gorgoninæ. II. Muriceinæ. III. Plexaurinæ. IV. Dasygorginæ. V. Primnoinæ. VI. Isinæ. VII. Gorgonellinæ. (4) Revue critique. T. V, p. 179. — 143 — Nous ne voyons à l'état fossile d'éléments conservés que chez les Isis, dont on retrouve les segments calcaires, segments unis à l'état vivant par des articulations cornées; ces nœuds de structure fibreuse sont terminés par des apophyses coniques et peu élevées. Chez les autres Gorgonides, la fossilisation s'est mal produite; il faut noter aussi que ces animaux vivent dans les grands fonds dont les faciès sont rarement connus dans les terrains récents. 3e Sous-Ordre : Pennatulides.— Colonies non fixées, simple- ment fichées dans le sol, à polypes polymorphes, distri- bués irrégulièrement sur un rachis terminal porté par un pédoncule dépourvu de polypes. — 5 Sections : I. Frondina. IV. Pennina. II. Umbellina. V. Acaulina. III. Juncina. Dans tout ce Sous-Ordre, nous ne voyons, comme intéressant les Paléontologistes, que le groupe des Pennina qui, dans le G. Graphu- laria, possèdent un axe solide ou tigelle squelettique subquadran- gulaire ou arrondie, à cassure fibroradiée; plusieurs Sous-Genres voisins ont été décrits depuis le Crétacé. Tout récemment, M. Branco, en s'appuyant sur la présence de sillons longitudinaux, constants dans certaines espèces, a cherché à démontrer que ces tigelles appartenaient plutôt à des Céphalopodes; mais nous ne considérons pas son explication comme suffisante, et nous gardons dans les Graphularia les tigelles de l’'Eocène des environs de Paris. 2 Ordre: Actinanthèides. —Tentacules non pinnés, au nombre (ainsi que les cloisons) de six ou d’un multiple de six. 4 Sous-Ordre : Hexaetinides (6 Sous-Ordres). — Cloisons dispo sées par couples, accroissement se faisant par bandes méri- diennes, multiples, équidistantes, pas de squelette calcaire. Les Anémones de mer peuvent être divisées en quatre Tribus et un très grand nombre de Genres: elles n'ont pas laissé de traces à l'état fossile, cependant nous avons cru devoir en signaler un moule interne sous le nom Palæactis vetula, en 1875, dans les terrains pri- maires du Cotentin. 2° Sous-Ordre: Hexacorallides, — La disposition des cloisons; . des loges et des tentacules qui en dépendent, domine toute la classification de ce Sous-Ordre, elles ne semblent pas apparaître toujours par couples comme dans les Actinies et n’ont aucune symétrie bilatérale, sauf chez certains Polypiers fossiles appartenant à la Classe des Rugueux dont nous parlerons plus loin. — 444 — Tout le vaste échafaudage édifié par Milne-Edwards sur l'ordre d'apparition du système cloisonnaire s’est écroulé devant les ob- servations récentes etn'a plus qu'un intérêt historique. On peut dire sommairement que les cloisons, ou septes, se multiplient par l'apparition successive de cloisons nouvelles entre les cloisons les plus anciennes. Il nous semble même que l'existence des Cycles est une sorte d’illusion, que les nombres fatidiques de 6, 12, 24, 48 cloisons, correspondant à 1, 2, 3, 4 cycles, n’ont point de signifiica- tion réelle, car on peut découvrir, au cours de la croissance, des nombres très différents pour la même espèce. Dans certaines es- pèces, le nombre de cloisons reste fixe et n'’augmente pas avec l’âge ; chez d’autres, il paraît croître indéfiniment et parfois dépasser la centaine ; enfin, dans certains Genres, la croissance semble s’ar- rêter à un nombre fixe de cycles qui devient un caractère impor- tant. Il y a lieu d’ajouter que les Hexacoraux ne sont pas aussi voi- sins des Hexactinies que le pensent les auteurs, car les Hexaco- raux ont un mode de reproduction bien plus varié et très impor- tant, le bourgeonnement, la fissiparité l'ovulation, et ils se groupent d’une manière très variée depuis les monoastrés, les dy- sastrés, les synastrés jusqu'aux polyastrés ; laissant toujours à part les formes à symétrie bilatérale franche, pourvus de fossettes, ou de septum majeur. 17 Tribu : Aporina (Imperforés). — Muraille toujours imperforée, septes ordinairement imperforés, cœnenchyme imperforé lorsqu'il existe, ce qui est exceptionnel. 2e Tribu : Fungina (Fungiens). — Muraille le plus souvent imper- forée, septes perforés ou non, toujours réunis par des synapticules, cæœnenchyme imperforé lorsqu'il existe, ce qui est exceptionnel. 3° Tribu : Porina (Perforés). — Muraille toujours régulièrement perforée, septes perforés où non, cœnenchyme présent dans toutes les formes coloniales et toujours poreux. Ainsi le vaste groupe des Madrépores est divisé en 3 grandes tribus, car les auteurs élèvent à l’état de Tribu intermédiaire, entre les Imperforés et les Perforés, l'ancienne famille des Fungiens, carac- térisée par la présence de tigelles spiculaires subhorizontales, sou- dées aux cloisons, et les unissant entre elles (synapticules) ; comme en général d'autre part, les cloisons ne sont pas perforées, mais que la muraille l’est toujours, c’est bien un groupe intermédiaire entre les deux Tribus principales dont les loges ne sont pas obstruées = par des synapticules. Nous ne pouvons entrer dans le détail de la classification des Genres, d’ailleurs les auteurs donnent des détails seulement surles principaux et se contentent de nommer sommai- rement certains autres. Les Familles sont : I. Turbinolinæ. III. Pœcilloporinæ. II. Ocuïininæ. IV. Astræinæ. Il y a un mot à dire sur la grande Famille des Astréens de Milne Edwards et Haime, que ces auteurs ont divisée en Eusmi- liens où à cloisons inermes et Astréens propres ou Polyoiers à cloisons ayant les bords denticulés. Non seulement cette distinction n'est pas facile à faire dans le monde vivant, et le plus souvent, elle est impossible à établir pour les fossiles, mais il ne semble pas qu'un semblable caractère cor- responde à une modification morphologique de quelque valeur; les auteurs n’en indiquent pas. Duncan, en 1885, avait proposé de supprimer cette séparation et de grouper les Genres de cette grande Famille par la forme générale de la colonie, abolissant un grand nombre de Genres qui venaient faire double emploi. Les auteurs. tout en reconnaissant la valeur de cette correction, ne l’ont point cependant adoptée: ainsi les Trochosmilia de Milne-Edwards, ne sont que des Montlivaultia de Lamouroux, dans lesquels les cloisons sont plus ou moins denticulées ; il n’est pas réellement utile de maintenir cette distinction; ajoutons qu'au point de vue phylogéné- tique, il n’y a rien à tirer non plus de cette subdivision malheu- reuse. Les Fungiens se trouvent considérablement accrus par l’ad- jonction de divers Genres, avec ou sans épines à leurs cloisons, au- trefois mal placées dans les Tribus voisines ; ainsi le Genre Astrae Lamarck appartient en réalité à ce Groupe. Quatre Familles sont décrites, qui contiennent un nombre de Genres considérable. I. Plesiofunginæ. III. Lophoserinæ. Il. Funginæ. IV. Plesioporitinæ. Les Porina sont un Groupe moins nombreux peut-être en espèces, mais tout aussi important que les Fungiens. On y observe parfois des granulations sur les septa qui grossissent et se soudent juqu'à imiter quelquefois des synapticules ; les cloisons sont tantôt épineuses, tantôt inermes à leur sommet, sans qu’on ait songé à en faire un caractère principal de classification, les murailles sont toujours formés d’un tissu spongieux ou trabéculaire qui n'est pas sans analogie avec celui des Hélioporiens ; au point de vue du grou- #46 |— pement et de la croissance, on y trouve les mêmes caractères de subdivision que dans les autres tribus. Il y a 3 Familles : I. Eupsamminæ. II. Madreporinæ, III. Poritinæ. 3e Sous-Ordre : Zoanthides. — Cloisons disposées par couples, deux zônes d'accroissement symétriques de chaque côté de la loge directrice ventrale. Dans l’une des Tribus seule- ment, dont le classement n’est pas encore bien certain, — chez les Gerardina Lacaze (1864), qui devraient prendre le nom Savaglia Nardo (1844) bien plus ancien, — on ren- contre un squelette solide axillaire très réduit, dur, qui a reçu le nom de Corail noir; nous manquons de renseigne- ments sur ce polypiérite. & Sous-Ordre : Cerianthides. — Cloisons non disposées par couples, bande d’accroissement unique, dorsale, pas de polypiérite; on ne connait pas de représentants fossiles connus actuellement. 5° Sous-Ordre : Antipatides. — Cloisons non disposées par couples, zônes d’accroissement disposées par quatre, sy- métriques, un squelette gorgonoïde. Ce sont des Gorgones, en effet, dont les tentacules ne sont pas pinnées, le poly- piérite qui est axillaire et de nature cornée, rarement cal- cifié, est dendroïde et épineux, les calices sont rareset dis- tants, la tige centrale est creuse et cloisonnée par des lamelles, tous caractères qui permettent de les distinguer des véritables Gorgones. I. Antipatina. III. Dendropatina. II. Schizopatina. 6e Sous-Ordre : Fetraeorallides. — Les auteurs indiquent les caractères suivants : « Bandes d’accroissement au nombre » de quatre, deux latéro ventrales et deux latérales symé- » triques, symétrie tétraradiée, un squelette calcaire ma- » dréporoïde, tous fossiles. » Mais cette définition ne convient qu’à une très petite partie des Genres qu'ils placent dans les Tétracoraux. En réalité, ils repren- nent simplement l’ancien groupe des Polypiers Ruqueux de Milne Edwards, qui est un amas hetérogène de Genres et de groupes par- faitement distincts. Il faut bien observer que Kunth a découvert la symétrie tétraédrique chez certaines formes qui présentent un — 147 —" aspect circulaire régulier à l'état adulte, mais ces formes ne sont qu’en nombre très minime; la Famille seule des Zaplhrenti- tiens (I) possède une dissymétrie évidente par la présence d'une ou plusieurs fossettes septales, d’un ou plusieurs septes plus grands que les autres (septum major). Quant aux Cyathophylliens (Il), les auteurs y groupent dans le même Genre des formes monoastrées, dysastrées, polyastrées, sans tenir compte des observations de Fromentel et sans se souvenir que ces groupements ont fait la base de leur classification des Astréens. La Famille des Cyathaxoniens (IIl) n'est pas une des moins contradictoires, elle présente une fossette septale bien marquée; mais les planchers, qui sont un caractère si important pour les autres Familles, viennent à manquer. Dans les Palæastriænæ (IV) (Heterophyllia), aucune symétrie n’a pu être découverte. Dans les Cystiphyllinæ (V}), les cloisons sont rudimentaires, les planchers ne sont pas constants, le tissu vésiculaire n'est pas toujours présent, c’est un « capui-mortuum » dans lequel est entassé tout ce qui est mal conru. Les Caleeolinæ (VI) sont caractérisés par la présence d’un ou plusieurs opercules ; nous sommes d’ailleurs très peu fixés encore sur le rôle de ces opercules et la tentative de restauration essayée par les auteurs est audacieuse, elle implique la nécessité de muscles puissants, bien discutables dans cette sorte d'animaux. Nous pensons que les Rugueux, comme il est arrivé aux Tubulés, seront reconnus comme un groupe hétérogène et devront être distri- bués dans plusieurs Classes différentes. Au point de vue phylogé- nétique, ils sont une double anomalie qu'il faut dissoudre. La con- naissance approfondie des formes du Trias, du Jurassique;inférieur, viendra nous montrer quels sont les caractères essentiels, quels sont les groupes réellement éteints, ceux transformés, ceux qui ont survécu pendant la longue série secondaire et tertiaire. En s'appuyant sur des coupes minces, sur des sections polies, dont la technique a fait tant de progrès dans ces dernières années, on enfon- cera cette porte qui ne demande qu'un peu de persévérance pour se laisser ouvrir, et on découvrira la filiation qui nous échappe encore. 2 Sous-Embranchement : C’AÆNAZEFRE,S. — Pas de némato- blastes, un mésoderme, un statocyste apical (anciens Cté- nophores). 4 Ordre : Fitictenides. : G. Cestus, G. Callianira. — 148 — 2 Ordre : Wudictenides : G. Berœ. 3 Ordre : Platyctenides : G. Ctenoplana. Tous animaux marins, mous, n'ayant laissé jusqu'ici, aucune trace à l’état fossile. En terminant l’analyse du livre que MM. Delage et Hérouard ont consacré aux Cœlentérés, nous ne voulons pas laisser nos lecteurs sous l'impression d’une critique absolue qui n'est pas dans notre pensée; les exposés anatomiques des auteurs, la description morphologique des formes typiques, sont longs et poussés très loin ; leur méthode très rationnelle envisage successi- vement la forme extérieure, la conformation intérieure, l'anatomie de détail, puis elle traite de la physiologie des animaux par l'étude successive de leurs mouvements, de leur alimentation, de leur re- production; un chapitre est toujours consacré au développement : tout cela est excellent et évitera de nombreuses recherches; des ta- bleaux, des tables, une liste bibliographique, facilitent le travail du lecteur ; les figures dans le texte sont nombreuses et bonnes, mais nous n’aimons pas les planches en couleur qui sont trop théo- riques, bien plutôt des schémas de l'Ordre que des images réelles. « Voir venir les choses, répétait leur maitre L'acaze-Duthiers, est » le meilleur moyen pour les bien connaître. » Nous ajouterons que l'étude de la Paléontologie n’est qu'une application de cet ex- cellent principe. Observations on some british Cretaceous Madreporaria, with description of two new species, by M. Robert-F. Tomes (1). — Nous avons eu l'occasion bien des fois, depuis 1878, de signaler les travaux sur les Polypiers britanniques de M. Tomes. Son dernier Mémoire estune sorte de révision des espèces de Coraux du Crétacé d'Angleterre. Ila été conduit, par un examen attentif, à changer le Genre de beaucoup d'espèces, et s’est efforcé de préciser leur niveau stratigraphique. Voici les corrections ou nouveautés de cette liste: Bathycyathus Sowerbyi Ed. et H. {Trochocyathus conulus Jukes Browne. non Phillipps). Cyclocyathus Fittoni Ed. et H. (placé à tort dans le G. Microbacia) par Duncan. Trochocyathus conulus Phill. (G. Smilotrochus Duncan). Trochocyathus calcaratus? Tomes 1885. Ceratotrochus insignis Dunc. sp. (Smilotrochus). (1) London, 1899. — Geol. Mag. Dec. IV., vol. VI, p. 298, 1 PI. (XIII). — 149 — Placosmilia tuberosa Ed. et H. {G. Trochosmilia auct). Placosmilia sulcata, P. centralis. Parasmilia granulata Dunc. (Craie à Bélemnitelles). Parasmilia Mantelli Ed. et H. (Craie à Bélemnitelles). Cœlosmilia regularis n. sp.,petite espèce pédonculée, six cloisons ondulées, épithèque forte, à côtes faibles au sommet seulement. Cælosmilia laxa Ed. et H. (Campanien). Rhizangia mammiliformis Dunc. (Podoseris). Leptophyllia clava Reuss (il faut y joindre L. anglica Tomes). Leptophyllia irreqularis Reuss et Stephanophyllia numismalis, n. sp., petite espèce basse, fixée, cloisons très ramifiées, columelle soudée aux six cloisons primaires. Sur une forme singulière d’une colonie d’Aspidiseus erista- tus. par Prof. &. de Angelis d’Ossat (1). — L'auteur a eu entre les mains une colonie anormale (?) d'un Polypier singulier qui pa- raît caractéristique du Cénomanien d'Afrique, car son existence en France au même niveau est fort douteuse. Il se trouve qu’un des rayons cloisonnaires traverse toute la co- lonie diamétralement au lieu de s'arrêter au milieu, il dépasse le centre Commun auquel aboutissent les autres rayons cloisonnaires et toutes les cloisons en général. Sommes nous en présence d'une symétrie bilatérale, d’un Tetra- corallia ? Le cas est douteux : ni l'enquête bibliographique très complète de l’auteur, ni l'examen extérieur très poussé, ne per- mettent une réponse absolue. Il aurait fallu sacrifier l'échan- tillon et y pratiquer des sections avec des plaques minces, pour savoir comment se comportaient les premières cloisons (2). Nous ne suivrons pas M. de Angelis d'Ossat sur le terrain de haute phi- losophie structurale qu’il aborde d’une manière trop brève, nous reproduirons seulement ses conclusions : « 40 La symétrie du squelette des Coralliaires n'est pas assez » nette pour servir à une classification basée sur ce caractère ana- » tomique. » « 2° La symétrie du squelette comparable au type des Tetracoralli » se rencontre dans des Coralliaires fossiles appartenant à tout le » Mésozoïque inférieur et moyen. » « 3° La forme d’une colonie, qui présente dans le squelette géné- (1) Paris, 1901). — Feuille des Jeunes Naturalistes. 31° année, p. 276. 6 p. avec figures. (2) J'ai dans ma collection un échantillon de provenance inconnue, de la même espèce, qui présente un aspect identique. — 150 — » ral une configuration propre à un seul individu, est un fait nou- » veau en Paléontologie. » Nous ne pensons pas que la question de l’Aspidiscus soit aussi délicate que le croit M. de Angelis. Nous sommes en présence d'un Polypier colonial puisque chaque lame cloisonnaire porte elle- mème des cloisons latérales, mais certaines des lames principales dominent les secondaires, comme il arrive souvent chez les synas- trés et dans les divers groupes de Polypiers ayant des rayons septo-costaux confluents. Ainsi, il existe dans le Jurassique des formes comme les Cosmoseris, dont M. Gregory a figuré une bonne série de l'Inde (PI. XX, fig. 7), qui donnent une explication de ces calices secondaires dominés par des crêtes séparatives, plus élevées dans des directions variées, symétriques ou non. Jurassie fauna of Cuteh. — Part. II. The Corals, by J.-W. Gregory (1). — Le travail très intéressant de M. Gregory est basé sur une Collection comprenant plus de huit mille échantillons recueillis, de 1867 à 1869 par Wynne et Feelden, et par Stoliczka en 1872, au cours de leurs explorations dans la série jurassique de la province de Cutch, à l’ouest de l'Inde. Ces beaux matériaux avaient été examinés d'abord par Duncan que la mort est venue interrompre dans son travail, mais il n'aurait pu faire mieux que le Mémoire rédigé par M. Gregory. La succes- sion du Jura indien peut s'établir comme suit en face de la classi- fication européenne, en se basant sur les Céphalopodes : Groupe Umia = Tithonique. Groupe Katrol — ( te { Séquanien. RS *. Oxfordien. Groupe Chari = re Groupe Petchum — Bathonien. L'examen des Polypiers ne confirme ni ne combat cette classifi- cation; en ne tenant compte que des Genres contenus dans les groupes de Petchum et de Chari, qui sont les plus fossilifères, on peut dire seulement que cette faune est post-Bajocienne et qu'elle est antérieure au Tithonique, mais on ne peut préciser davantage ; les faunes décrites les plus voisines en Europe sont celles du Juras- sique moyen de la Galicie et de la Crimée, mais le caractère le plus net de la faune de Cutch est la prépondérance de petites espèces (1) Calcutta, 1900. — Mem. Geol. Survey of India. Série IX, vol. II, in-4°. — 151 — patelliformes, trochoïdes ou arrondies ; les espèces arborescentes, si communes dans la faune Jurassique de l’Europe occidentale, manquent absolument. Il n’y avait pas, à Jumara, de récifs à proprement parler, mais des fonds coralligènes régnant fort au-dessous de l’action des va- gues de surface et des mouvements d’un rivage. L'auteur reprend la nomenclature des parties du polypiérite qu'il désigne comme le « squelette » du Polype. Il reconnaît toute l'insuffisance de la classification actuelle, mais il ne croit pas le moment encore venu d'en créer une nouvelle de toutes pièces. Il examine les diverses classifications proposées, la valeur relative des parties du squelette, et la modification des organes sur lesquels elles sont basées. Ainsi la classification de MM. Heïder et Ortmann, reprise enspartie par M"° Gordon-Ogilvie, repose sur la distinc- tion des relations entre la muraille et les cloisons donnant les sub- divisions de Euthecal, Pseudothecal, Athecal. Or, l'examen de nom- breux spécimens montre qu’un même spécimen de corail peut appartenir, à la base, à une de ces divisions, tandis que l'examen du sommet doit le faire classer dans une autre ; bien mieux, chez un Montlivaultia, le côté droit d’un échantillon est différent du côté gauche dans le développement des cloisons, et aucune valeur sérieuse ne peut être accordée à la classification thécale nouvelle. L'épithèque est également un caractère sans importance ; dans les divers spécimens d’une même espèce, le développement de l’épi- thèque est essentiellement variable : ainsi le G. Eusmilia doit être réuni au G. Moutlivaultia, car on trouve toutes les espèces de passage entre ces Genres, qui ne difièrent entre elles que par le développement plus grand de l’épithèque ; dans quelques Genres seulement, l'extension de cette enveloppe basilaire prend une valeur spécifique. Les pores septaux et muraux sont des éléments plus importants; mais M. Gregory fait très judicieusement observer qu’il n’est pas certain que les pores des Polypiers primaires, comme les Favorites, soient réellement les homologues des pores des Perforata récents qui, eux, sont pourvus de cloisons développées. 1l est possible d’ailleurs de faire un parallèle entre les Poreux et les Apores comme suit: POREUX APORES Eupsammides . Turbinolides. Poritides. Fungides. Madréporides. Astréides. —" 152 = Il semble que la présence ou l'absence de ces pores n’a qu’une valeur secondaire, puisqu'on les’trouve combinées à toute une série de caractères correspondants ; maisle moment n’est pas encore venu de démembrer les Perforata, et toute la marche phylogénétique du groupe reste contradictoire et obscure. Passant à l’endothêque, c'est encore un caractère médiocre; les loges, dans toutes les Familles, se remplissent plus ou moins avec l'âge; les Parasmilliens, comme les Caryophylliens, abandonnent au fond de leur demeure des cloisons, des amas calcaires, des traverses sans régularité, de sorte que les Parasmilia et les Cœlosmilia peu- vent parfaitement rester dans les Turbinoliens. La distinction à faire entre les Synapticules et les Pseudosynap- ticules, proposée par Pratz, ne supporte pas l'examen ; elle est im- possible à faire dans les fossiles, et Bernard a montré que toutes ces productions spiculaires ou granulaires, unissant les paroïs, avaient lamême origine. La structure des septa est,au contraire, un caractère capital, leur perforation, leur union, les éléments secon- daires qui les rattachent permettent l'établissement de Familles naturelles sérieuses. En fin d'examen, l’auteur revient à la classification de Milne- Edwards et J. Haime, modifiée en quelques parties d’aprèsles Tra- vaux de Duncan et de Koby, comme restant toujours la meilleure. M. Gregory reconnaît combien reste obscure toute la phylogénie de cette branche de l'Histoire naturelle; nous nous séparons seulement de lui quand il veut conclure de l'absence d'aucun spécimen ap- partenant aux Rugueux et aux Tabulés dans la collection de Cutch, qu'aucun représentant de ces Ordres n'existait alors et ne reliait les types primaires à ceux des mers actuelles. La faune ac- tuelle est trop différente suivant les bassins ou les stations pour que la seule faune d'une province de l'Inde puisse nous être pré- sentée comme un ensemble complet de la vie pendant la période considérée. Une autre question très attachante est soulevée par M. Gregory, c’est celle de l'identité de l'espèce à grande distance. Jusqu'à quel point aurait-il dû donner aux Polypiers de l'Inde des noms d’espè- ces du Cénomanien de la Sarthe, du Bathonien de la Normandie, etc.? Il a préféré donner partout des noms nouveaux, bien que sou- vent dans les séries nombreuses d'espèces qu'il a eu à étudier, il ait trouvé, entre les points extrêmes, des échantillons différant bien plus entre eux qu’ils ne différaient d’espèces françaises ancienne- ment connues. Nous ne pouvons le blâmer de cette résolution: la distance est si grande, l'identité stratigraphique si douteuse et par — 153 — ailleurs la valeur des caractères réellement distinctifs est encore tellement relative, qu'il valait mieux créer un nom nouveau que d'affirmer une identité qui n’élait pas basée sur une absolue certi- tude. M. Gregory, remarquons-le, a eu toujours soin de comparer attentivement les espèces indiennes aux espèces européennes an- térieurement connues. D'après cela, il serait sans intérêt de citer les 71 espèces ou variétés qu'il a établies ; il suffira d'indiquer les Genres trouvés et le groupement général que l’auteur en a proposé, en nous arrêtant finalement sur les coupes nouvelles. Nous donnons ci-dessous l’énumération des Genres de Polypiers du terrain secondaire de Cutch : ZOANTHAIRES APORES Ire Fam. TurBNouipz : G. Lophosmilia Ed. et H., G. Cœlosmilia Ed. et H. Ile Fam. Sryzininx Koby (emend.) : G. (roniocora Ed. et H., Sty- losmilia Ed. et H., Stylina Lam. IIIe Fam. AsrROCOŒNIDÆ Koby (emend) : G. Astrocænia Ed. et H., G. Stephanocænia. IV: Fam. Favunæ Ed. et H. : G. Favia Oken. Ve Fam. AMpriasrRæinÆ Ogilvie (emend.):G. Amphiastræa Etallon. Vie Fam. Isasrræinz Koby : G. Placosmilia Ed. et H., Montlivaul- tia Lamk., Trochosmilia Ed. et H., Isastrocænia Greg. ZOANTHAIRES EUNGIENS VILe Fam. TaamnasrrætnÆ Koby : G. Thamnastræa Sam., Dimor- phastræa d'Orb., Stylastræa Stal., Centrastræa d'Orb., Latomæandra Ed. et Haime. VIII: Fam. CosmoserinÆ : G. Archæoseris Greg., Cosmoseris d'Orb. IXe Fam. Eramoninx n. Fam. Greg., Protethmos Greg., Frechia Greg., Metethmos Greg., Kobyia Greg., Sematethmos Greg. X° Fam. Microsozeninx Koby : G. Anabacia Ed. et H., Trocharea Etal., Gonabacia Ed. et H., Microsolena Lamk., Trochoplegma Greg., Tricycloseris Tomes, Dimorpharea From., Thamnarea Etal. G. Isastrocænia, type : Z. Kuchensis, n. sp. — Ce sont des Isastrées à polypier massif et incrustant, étoiles petites, cloisons épaisses, pas de columelle essentielle, un exothèque sépare les cali- ces, voisin des Genres Stylastræa de From. et Cyathocænia Duncan. G. Arehæoseris Greg., type : À. thamnastroides n. sp. — Ce — 154 — sont des Thamnastrées dans lesquels le polypiérite est massif et plus ou moins pédonculé. La surface supérieure est horizontale et couverte d'une série de collines capricieuses ; cloisons septo- costales confluentes, synapticules occasionnelles. G. Erochoplegma Greg., type 7. tenuilamellosa. — Ce sont des Microsolenia dans lesquels le polypiérite est simple, pas de colu- melle, cloisons granuleuses, unies par des trabécules, voisin du G. Cyclolites. Plusieurs espèces européennes doivent rentrer dans ce nouveau Genre. La Famille Etlamotidæ est nouvelle, ainsi que tous les Genres qu’elle renferme, elle est fondée pour grouper toutes les formes de Thamnastræidæ, dont les cloisons sont perforées; ces perforations ne sont pas assez importantes cependant pour faire placer tout cet ensemble dans les Zoanthaires Perforés ; ceci est si vrai que, même dans le Genre Microsolena, où les cloisons sont un véritable treillage, les autres caractères sont si importants qu'ils entraînent le main- tien de tout l'ensemble dans l’ordre des Fungiens ; les synapticules sont caractéristiques. G. Protethmos Greg., type : P. Oldhami n. sp. — C’est une partie des anciens Leptophyllia de From., le polypiérite est simple et court, conique, turbiné ou pédonculé. Columelle indistincte. G. Metethmos Greg., type : M. Blanfordi n. sp. — Columelle bien développée; Thecoseris Nantuascensis From. et Fer., doit ren- rentrer dans ce nouveau Genre. G. Frechia Greg. type : F. cornutiformis. — Columelle parié- tale, fasciculée ; cloisons largement perforées. Ces distinctions, ba- sées sur des particularités columellaires, ne sont pas faciles à reconnaître, la plus grande confusion règne dans les Leptophyllia d'Europe. G. Sematethmos Greg., type : S. sinuosa n. sp. — Polypiérite composé; souvent un calice central grand, entouré de plus petits. Ce Genre est aux Frechia ce que les Cyathoseris sont aux Trochoseris. G. HMobyia (1) Greg., type : K. crassolamellosa n. sp. — Polypié- rite massif, surface supérieure légèrement convexe, couverte de calices inégaux, à cloisons septo-costales confluentes. Cloisons dou- bles, épaisses, perforées, unies par des trabécules lamelleux et nombreux. J'appellerai finalement l'attention sur de très curieux Cosmoseris, (1) Non de Loriol 1901, voir ci-dessus la correction faite pour ce dernier (p.116). — 155 — voisins des Aspidiscus et j'émettrai l’avis que cette faune est surtout callovienne. Système silurien au centre de la Bohême, par Joachim Bar- raude. — 1° part. Vol. VIII, Tome Il : Anthozoaïires et Alcyon- naires, par le Doet. Phil. Poeta (1). — En assumant la lourde tâche de continuer l'œuvre de Barrande, M. Pocta a soin de préve- nir le lecteur que les premières pages de ce volume sont beaucoup plus anciennes en date que les dernières, de sorte que les change- ments survenus dans l'intervalle sont l’objet d’un important tableau d’Addenda et corrigenda, placé en tête, et sur lequel il y a lieu de je- ter d’abord les yeux : ainsi le nom Wicholsonia ayant été employé, en 1899, par Kiär, M. Pocta est obligé de le remplacer par Alleynia. Les 76 premières Planches ont été exécutées du vivant de Bar- rande, et ont été respectées quoiqu'elles ne contiennent souvent que des fragments insignifiants ; les 23 dernières, ajoutées par M. Pocta, sont d’une exécution beaucoup plus moderne, et il les a complétées par un certain nombre de figures dans le texte, dont aucune ligne n’a été transmise par Barrande, qui s'était borné à quelques indications manuscrites sur les échantillons confiés au dessinateur. L'ouvrage se divise en quatre sections : I. — Aperçus historiques sur les Anthozoaires, par contrée ; II. — Études générales et spéciales sur les Anthozoaires et leur division ; III. — Distribution verticale des Genres et des espèces dans le Bassin de Bohême ; IV. — Distribution géographique et verticale des Anthozoaires dans l'ensemble des contrées siluriennes. Pour le classement des formes décrites, M. Pocta a adopté le système de Milne Edwards et Haime, modifié par l'introduction des formes jusqu'alors inconnues : dans le groupe des Expleta Dybowski, nous relevons les G. nouveaux ci-après : Pselo- phyllum (Zaphrentidæ), Chilamydophyllum (Cyathophyllidæ), Ketiophyllum (Palæastræidæ) ; dans le groupe (ou Sous-Ordre) nouveau SEMIPLENA : Alleymia, au lieu de Vicholsonia, et Bar- randeophylluan (Lindstromidæ), @ligophyllum (Polycælidæ) ; dans le groupe Jnexpleta Dyb.: @rthophyllum et Patero- phyllum (Petraidæ) ; dans l'Ordre des Alcyonnaires : Holopora (Monticuliporidæ). (1) Prague, 1902.— Un fort vol. in-4° de 347 p. avec 99 PI. et 24 fig. dans letexte. Continuation éditée par le Musée de Bohème (Analyse par M. M. Cossmann). — 156 — Pour l’étude des espèces, M. Pocta expose qu’il a préparé plus de deux cents coupes minces, indépendamment de celles qui avaient déjà été obtenues par le Profr Novak, en les collant sur des lames de verre polies par le frottement ; pour reproduire les pré- parations par la photographie, ila fait passer la lumière au travers de l'objet et d’une lentille placée derrière ce dernier ; des grossis- sements ont puêtre obtenus jusqu’à 8 fois, toutefois la lithographie a été conservée pour les coupes qui exigeaient un plus fort grossis- sement et dont l’image photographique aurait perdu de sa netteté. Dans l'exposé de chaque Genre, M. Pocta a pris soin de faire un résumé historique de l'opinion des auteurs qui s’en sont occupés ; pour les espèces, il a conservé, autant que possible, les noms manuscrits de Barrande, mais il y a un très grand nombre d'es- pèces nouvelles ou rectifiées. Nous remarquons seulement que l'espèce-type des Genres nouveaux n'est pas désignée d’une manière suffisamment précise. Des importants tableaux de distribution des Anthozoaires dans la Bohême, qui terminent ce remarquable Mémoire, nous extrayons seulement quelques chiffres pour fixer les idées : il existe, en Bohème, 44 Genres, dont 33 cosmospolites et 11 locaux ; la faune troisième renferme 30 Genres cosmopolites et 9 locaux, tandis que la faune seconde ne possède que 4 G. cosmopolites et 2 locaux. Le nombre total des espèces est de 145, dont 134 dans la faune troi- sième ; il n’y a rien dans la faune primordiale, et ce fait n’est pas particulier à la Bohême. Il n'existe qu’un seul G. commun (Mono- trypa) aux deux faunes contenant des Anthozoaires, mais on ne leur connaît aucune espèce commune. La bande e,, la plus riche de toutes, contient, à elle seule, presque la moitié de toute la faune ; les Anthozoaires y forment des bancs entiers, dans plu- sieurs des localités citées. Il nous reste, en terminant cette analyse, à féliciter hautement M. Pocta d’avoir mené à bonne fin cette immense entreprise. DIVERS par M. M. COSSMANN Ueber Kerunia cornuta May.-Eymar, aus dem Eoeän Ægyptens, von Dr P. Oppenheim (1). — Dans cette Note rectificative, l’auteur (1) Central blatt für Miner. Geol. u. Pal, pp. 44-49, avec 3 fig. MAUR — démontre que le corps, provenant de l’Eocène d'Egypte, et désigné comme un Céphalopode probable par M. Mayer-Eymar, est un Hydrozoaire, prédécesseur des Hydractinies. Kerunia doit donc dis- paraître dela Nomenclature. On the fine nature of Tamiosoma, by W. Healey Dall (1).— En 1856, Conrad a décrit un fossile de Californie sous le nom Tamio- soma gregaria, et Gabb l'a désigné comme un Hippurites, Zittel comme Polypier,tandis que Fischer, à propos des Rudistes, indique que ce pourrait bien être un Balanus. Il résulte des sections faites sur de nouveaux matériaux miocéniques des mêmes gisements californiens, que c’est bien un Cirrhipède, peut-être même un Bala- nus, si l'on ne veut pas faire de Tamiosoma un Sous-Genre distinct. Description of a new species of fossil Fish from the Esme- ralda formation, by F. A. Lucas (2). — Leuciscus Turneri, du Ter- tiaire de Nevada, ressemble beaucoup aux petits Cyprinoïdes, tels que Semotilus ou Leuciscus ; M. Lucas donne trois bonnes phototy- pies de cette intéressante espèce. Concerning tertiary fossiis in the Philippines, by K. Mar- tin (3). — Les dépôtstertiaires des Philippines sont depuis longtemps connus: à propos d’une Etude géologique sur cet archipel, M. Mar- tin reprend les listes de la Collection Simper, et publie une nou- velle variété Semperi de Vicarya callosa Jenk., provenant du Mio- cène supérieur de Minanga, dans l’île de Luçon. Sur la découverte d’Arachnides dans le terrain houiller de Commentry, par M. A. Thévenin (4). — On connaît actuellement dans les terrains carbonifères une trentaine d'espèces d’Arachni- des réparties en une vingtaine de Genres, souvent fondés sur des échantillons d’une conservation très imparfaite. Les deux échan- tillons recueillis dans le terrain houiller de Commentry, par M. Fayol, sont : Eotrogulus Fayoli, se rapprochant un peu d’'Eo- phrynus etle Kreischeria ; et Nemastomoides Elaveris, qui est également un Opilionide ressemblant à Nemastoma. Les Genres actuels, les plus voisins de ces deux formes, ont précisément un mode d'existence qui s'accorde parfaitement avec les conditions qui ont probablement été réalisées à Commentry, pendant la pé- riode houillère. (1) The Science, N° du 3 janv 1902, pp. 5-7. (2) Washington, 1901. — U.-S. Geol. Surv., 24° Rep., Part. II, p. 225, PI. XXXI, (3) Washington, 1901. — U.-S. Geol. Surv, 24° Report, Part. 141, p. 165, fig. 103-104. (4) Paris, 1902. — Bull. Soc. Géol. Fr. 4° Sér. I, n°4, p. 605, PI. XIII phot. — 158 — Paleontologia, Manuali Hæpli, per Dott. P. Vinassa de Regny (1). — D'un format commode pour la poche du lecteur, ce petit Manuel résume, en 510 pages, les connaissances actuelles en Pa- léontologie ; il peut servir d'introduction, pour les personnes non encore familiarisées avec cette Science, à une étude plus appro- fondie. Les sept premiers chapitres forment une préface, dans la- quelle l’auteur insiste avec raison sur le double but de la Paléon- tologie : biologique et géologique. Pour condenser en un si petit nombre de pages les principes relatifs à l’évolution, à la phylogénie et aux caractères bathymétriques des faunes, il faut évidemment que l’auteur soit parfaitement maître de son sujet, et qu'il ait pu l'embrasser tout entier d’un seul coup, avant de prendre la plume. Des tableaux de classifications des terrains et des animaux ou végétaux précèdent l'examen sommaire des divers Embranche- ments, dans l’exposé desquels de nombreuses figures, heureuse- ment choisies parmi les formes les plus caractéristiques, aident à l'intelligence du texte. Le Manuel se termine par un 36e chapitre, en quelque sorte rétrospectif, intitulé « la vie pendant les grandes périodes géologiques ». Toutes nos félicitations à l’auteur et à l'éditeur. COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE Nous ne recevons malheureusement pas toutes les publications paléonto- logiques qui contiennent des nouveautés ; pour combler, dans la mesure du possible, cette lacune, nous emprunterons désormais, aux précieuses fiches du « Concilium bibliographicum » de Zurich un recensement pério- dique des ouvrages non analysés encore dans cette Revue, et particulière- ment des nouveautés intéressantes, avec l'indication des principales dénominations nouvelles. Puisse cette initiative, que nous prenons d'accord avec l'Administration du Concilium, décider les auteurs de ces ouvrages à nous en adresser un exemplaire. Félix, J. — Swei neue Korallengattungen aus den ôstalpinen Kreideschichten. — Nouveau Genre Astrogyra pour Thecosmilia Edwardsi, et Astraræa pour Thamnastræa multiradiata. (Sitz. Ber. nat. Ges. Leipzig, 1901, pp. 37-40). Groom, Th.— On a new Trilobite from the Dicthyonema shales (1) Milan, 1902. — 1 vol. cart. in-16, avec 356 Gg. intercalées dans le texte. Re — of the Malvern Hills. — Nouveau Genre Acanthopleurella pour A. Grindrodi, nov. sp. (Geol. mag) IV, 1902, pp. 70-73, 4 fig.) (1). Stanton, Tim. T, — Chondrodonta a new Genus of ostreiform Mollusks from the cretaceous, with Descriptions of the Genotype and a new Speicies. — Type de nouv. G. Chondrodonta : Ostrea Munsont ; espèce nouvelle : Ch. glabra Stanton (Proc. U.S. Nat. Mus, 1901, pp. 301-307, 2 P1.). Tornquist, A. — Ueber mesozoische stromatoporiden. — Genre Neostroma, pour N. sumatraense, nov. sp. (Sitz. Ber. Akad. Wiss. Berlin, 1901, p. 1115-1125, 5 fig.). Williston, S. W.— A new Turtle from the Kansas Cretaceous. — Nouveau G. Porthochelys pour P. laticeps, nov. sp. (Trans. Kansas Acad. Sc., pp. 195-199, 5 pl. QUESTIONS DE NOMENCLATURE Question n° II. — Doit-on considérer comme synonymes des noms de Genres qui ne diffèrent absolument que par leur dési- nence masculine, féminine ou neutre ? Par exemple : Cyprinus et Cyprina, Pleurotonarius et Pleurotonaria sont-ils réellement syno- nymes ? (2). Réponses à la question I. — Doit-on conserver conjointement, dans le Nomenclature, Purpurina Orbignyi et P. Orbignyana ? Evi- demment non : quand une espèce est dédiée à upe personne, le nom spécifique doit être construit en ajoutant la terminaison de génitif (2 ou æ selon le sexe) au nom propre tel qu'il est écrit, quelle que soit la consonnance qui en résulte, consonnance qui peut d’ailleurs être tout aussi et sinon plus regrettable avec l'adjectif en anus, par exemple si l’on dédie une espéce à M. Vilain! G. Ramon». Votre question Orbignyi et Orbignyana est intéressante ; il me semble que les deux noms doivent être simultanément conservés. (1) Pendant l'impression, nous avons reçu cet ouvrage que nous analyserons au prochain numéro. (2) Cette question nous est suggérée par la lecture du N° 11 (mars 1902) du vol. du « Nautilus », dans lequel M. Dall (p. 127) qualifie cette opinion « d’ab- surde proposition européenne ». Sans nous arrêter à la dureté de ces termes, nous pensons que la qustion mérite d'être discutée ; si des noms, tels que ceux que nous citons ci-dessus, ne sont pas synonymes (et nous penchons à le croire), il faut au moins donner des raisons à l’appui de cette manière de voir, ou dis- tinguer les cas dans lesquels il y a synonymie, de ceux où l’on peut conserver simultanément les deux dénominations. Nous invitons donc chacun de nos lec- teurs à donner ici son avis personnel sur la question. — 160 — D'ailleurs, ils n’expriment peut-être pas la même chose ; Orbignyi, espèce trouvée par d'Orbigny et qui lui est dédiée pour rappeler sa découverte ; Orbignyana, espèce dédiée à d'Orbigny , pour lui rendre hommage. Je crois que les anciens auteurs (d'Orbigny, Bourguignat, etc...), faisaient cette distinction. D. P. OEBLERT. RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE par M. M. COSSMANN. Dans la description des fossiles crétaciques de Tunisie (Explor. Scient. 1889) MM. Thomas et Péron ont appliqué à une Turritelle le non T. dis- juncta, déjà employé par Zekeli, en 1852. Je ne pense pas qu'il soit utile de donner un nom nouveau à ce moule qui me parait absolument indé- terminable et qui n'appartient probablement pas au Genre Turritellu. Nous relevons dans le même ouvrage précité (p. 77) une nouvelle espèce décrite sous le nom Pterocera Heberti, déjà employé en 1855 par Piette, pour une coquille bathonienne qui est d'ailleurs identique à Alaria pupæformis d'Arch. Néanmoins, il y a lieu de corriger ce double emploi, et en conséquence, je propose, pour l'espèce de Tunisie : P Thomasi. Un peu plus loin, ces deux auteurs ont décrit Fusus Tournoueri, du Turonien, quoique ce nom ait déjà été employé bien auparavant par Bel- lardi, pour une espèce du Piémont. Je n'ose vraiment corriger ce double emploi, car l'espèce tunisienne n'est représentée que par deux fragments génériquement indéterminables. Parmi les espèces vivantes qui existent dans les couches pliocéniques de Karikal, j'ai cité (1900) Actæon afjinis A. Adams; or cette dénomina- tion avait été antérieurement appliquée à une coquille cénomanienne par Sowerby (in Fitton, 1836) ; l'espèce vivante et pliocénique doit donc changer de nom, et je propose pour elle: À Pilsbryi, nob. En 1898, dans l'étude que nous avons analysée (V. Revue III, p. 97) sur les Mollusques du Sénonien inférieur de Brunswick, M. Muller a donné à une nouvelle espèce de Trochus le nom T. Mariæ, qui fait double emploi avec celui de la coquille liasique, décrite par d'Orbigny dans la Paléonto- logie française, classée d'ailleurs par Hudleston et Wilson dans le G. Palæoniso; pour rectifier ce double emploi, je propose de nommer la coquille sénonienne: T. brunsivicensis, nob. Nous avons fait, en 1899 (Revue III, p. 137), la correction d'Emarginula clypeata Binkh. (non Lamk.) ; et nous avons proposé £. Binkhorsti, tan- dis que M. Kaunhowen (Gastr. Maest. Kreide, 1898, p. 18) nous avait devancé en donnant précisément le même nom à cette espèce ; on doit donc écrire désormais : Æ. Binkhorsti Kaunh. (non Cossm.). — 161-— Nous trouvons deux espèces de Vermetus clathratus, l'une décrite par Binkhorst et provenant de la Craie de Maëstricht (1861), l'autre éocénique et publiée dans le second ouvrage de Deshayes, à la page 286 du tome II (Serpulorbis), c'est-à dire à une date certainement antérieure à 1861 ; dans ces conditions, c'est l’espèce limbourgeoise qui doit changer de nom, et je propose pour elle : V. Binkhorsti, nobis. M. Kaunhowen a décrit, en 1898, une nouvelle espèce de Maëstricht, in- titulée Cerithium (Bittium) bicostatum ; or, il existait déjà, dans le Ba- thonien, Cerithium bicostatum Piette (1855), qui est un Tubifer, ou plu- tôt un Cerithiella ; comme l'espèce de la Craie est désignée sous le nom sous-générique Bittium, qui est en réalité un Genre distinct de Ceri- thium, il n’y a pas matière à une correction de Nomenclature, sous la ré- serve qu'on la désigne désormais exclusivement sous le nom Bittium bi- costatum Kaunh. Mais il n'en est pas de même en ce qui concerne Cerith. distinctum Kaunh., décrit dans le même ouvrage et qui fait manifestement double emploi avec l'espèce turonienne de Gosau (Zekeli, 1852) ; la coquille de Maës- tricht doit donc prendre un autre nom, et je propose : €. Kaunhowemi, nobis. Voici encore un autre double emploi qu'il était facile d'éviter dans un Genre aussi peu riche en espèees que Columbellaria : C. granulata Kaunh., non Zittel (1873); la coquille de Maëstricht doit donc être nom- mée : C. Kaunhoweni, nobis. Un peu pius loin (p. 94), dans le même ouvrage, on trouve décrit un Murex priscus qui n’est certainement pas un Muricidæ, ni peut-être un Buccinidæ, mais qui pourrait, à la rigueur, faire double emploi avec la variété prisca Rutot de M. Hwrnesi (Oligocène de Belgique) ; j'avoue que je ne me sens pas le courage de faire une rectification de Nomenclature pour la coquille en question, dont le Genre est absolument incertain. En 1895, M. Maas a décrit une coquille néocomienne, sous le nom de Turbo reticularis, déjà appliqué par Piette, en 1855, à une espèce batho- nienne ; je propose, pour l'espèce néocomienne : T. Maasi, nobis. Ni l’une ni l'autre ne sont d’ailleurs de vrais Turbo. Sur les deux Natica lævis, successivement décrites, l’une (1884), par Weerth, du Néocomien d'Allemagne, l’autre (1898), Dar M. Kaunhowen, dans le Maëstrichtien, cette dernière doit changer de nom, et je propose, en conséquence : Ampullospira glyphidophora, nobis. M. Piette a décrit, en 1856, Solarium depressum du Lias inférieur, qui fait double emploi avec l'espèce crétacique publiée, dès 1850, par Alth. (in Haidinger) ; comme l’espèce infraliasique a, d'après Terquem et Piette. pour synonyme Sol. striatum Piette, c'est ce dernier nom qu'il faut re- prendre, et toute autre correction est, par suite, inutile, à moins que la dénomination striatum fasse elle même double emploi, ce que j'ignore. Dans son Etude sur les Mollusques du Sénonien inférieur de Bruns- wick (1898), M. C. Müller a décrit, pour le distinguer de C. imbricatum Munst., une nouvelle espèce Cerithium subimbricatum, sans vérifier que — 162 — d'Orbigny avait déjà, dans le Prodrome, donné ce nom à l'espèce de Münster, pour corriger un double emploi (non Bruguière) ; par consé- quent, si l'espèce du Brun wick est réellement distincte, il y a lieu de la dénommer C. septentrionale, nobis. M. Georges Courty, d'Etampes, nous a fait remarquer que la dénomi- nation Siéampinensis, proposée par Deshayes pour un certain nombre de coquilles des environs de cette ville, et adoptée par tous les auteurs qui l'ont suivi, n’est pas tout à fait correcte : en effet, les anciennes chartes de la Municipalité portent le nom Stampæ, dont l'adjectif stampensis est d'ailleurs employé, à maintes reprises, dans ces documents. Il résulte de là que le nom des coquilles en question doit être rectifié suivant l’ortho- graphe stampensis. Alth a décrit, en 1850 (Haidinger Abhandl., IT), un Trochus echinulatus, de la Craie de Lemberg, antérieur à celui du Corallien de la Meuse, décrit en 1852, par Burgnier ; toutefois, si ce dernier est bien réellement syno- nyme de T. Daedalus d'Orb. (1850), ccmme l’affirme M. de Loriol (Valfin, p. 190-192), il n'y a pas lieu de remplacer le nom de l'espèce jurassique. En 1873, M. Zittel a décrit Emarginula radiata, de Stramberg, tandis que ce nom avait déjà été employé, dès 1861, par Binkhorst, pour une es- pèce de la Craie supérieure du Limbourg. Je propose, en conséquence, pour l'espèce tithouique : Emarginula Zitteli, nobis. M. Kaunhowen a décrit, en 1898, Cerithium (Bittium) uniplicatum de la Craie de Maïstricht, et c’est probablement un Newtoniella ; d'autre part le nom uniplicatum avait déjà été appliqué, en 1858, par d'Orbigny, à un Cerithium du Danien de la Falaise, qui est peut-être un Campanile ; comme l'espèce maestrichtienne est désignée comme Bittium, quoique entre parenthèses, il ne paraît pas absolument indispensable de faire la correction de nomenclature, d'autant plus que Newtoniella n'est pas un S.-G. de Cerithium. J'ai, dans le n° 1 de 1901 de cette Revue, paru le 5 janvier, proposé de remplacer Cerithium Cotteaui Peron par C. icaunense nobis ; M. G. Doll- fus, analysant aussi l'Etude de M. Péron, dans le journal de Conchyliolo- gie (1901), a, de son côté, proposé C. Gustavi pour corriger le même dou- ble emploi : ce dernier nom étant postérieur doit faire place à C. icau- nense. L'espèce oligocénique, décrite en 1880, par M. Stanislas Meunier sous le nom Mactra angulata, ne peut conserver ce nom déjà employé, en 1836, par Sowerby, pour une espèce cénomanienne de Blackdown, provisoire- ment laissée dans le Genre Maclra ; pour corriger ce double emploi, qui nous avait échappé, en 1884, à M. Lambert et à moi, quand nous avons repris l’étude de la faune des environs d’Etampes, je propose, pour l'es- pèce de Pierrefitte : M. Meunier, nobis. Le Gérant : P. LANGLOIS. Châteauroux. — Imp. P. 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R. de RUDEVAL et Cie - 4, RuE ANToiNE Dugois, 4, Paris vi Extrait des Publications Périodiques ARCHIVES DE PARASITOLOGIE PUBLIÉES PAR RAPHAËL BLANCHARD PROFESSEUR A L'ACADÉMIE DE MÉDECINE DE PARIS MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE Cinquième Année — 1902 Cet important périodique, édité avec un luxe véritable, eu égard au nombre considérable de gravures dont il est orné, est consacré à l’étude des agents animés qui sont susceptibles de provoquer des. mala- dies chez l'Homme et chez les Animaux. Il publie des mémoires originaux écrits dans l’une ou l’autre des cinq langues suivantes : français, allemand, anglais. espagnol et italien. Les Archives de Parasitologie sont publiées par fascicules in-8 raisin d'environ 160 pages. Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées, correspondent à un volume. Les auteurs reçoivent gratis cinquante tirés à part de leurs articles. | Prix de l’abonnement par volume : ‘PARIS ET DÉPARTEMENTS......... 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Description de quelques Coquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 pl. 3 ih Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 1e article. 0 Journ. de Conchyl. (1900) 30 p.,3 pl. . :. 4 ir. Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fasc. complets. Bull. Soc. Géol. de Fr.,(1899-1900) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites dans le Bull, 12fr. 50 Faune éocénique du Cotentin / Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro. — T. 1* (1900-1902) 32 pl. avec une table alphab.50 fr. Additions à la faune nummulitique d'Égypte. — Institut Egyptien (1901) 27 p., 3 pl. &ir. Sur quelques grandes Vénéricardes de l'Eocène. — Bull. Soc. se Géol. Fr. (1902), avec figures. . PE 6 ou Note sur l'Infralias de la Vendée. — B. S. G. F.1902.—2pl. 8fr. S'adresser à l'auteur, 95, rue de Maubeuge. Envoi franco contre mandat-postal. MAISON G. 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DÉSSINATEUR-AUTOGRAPHE des Annales des Mines, Annales des Ponts et Chaussées, Annales télégraphiques — Revue Générale des Chemins de fer — Revue de mécanique — “Blétin des Ingénieurs Civils, Bulletin des anciens élèves des Écoles nationales d'Arts et Métiers, Bulletin des Condüéteurs des Ponts et Chaussées, des Ministères, des Compagnies de Chemins de _ fer, de la Ville de Paris, des Écoles des Ponts et Chaussées, des Mines, Centrale, etc., des Journaux d'Architecture, de Sociétés et de Journaux x scientifiques, Chambre de Commerce, etc. M ELC: ZINCOGRAPHIE ou reproduction par la lumière, de Dessins d’après calques à l'encre de Chine. 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Notice préliminaire sur des Mammifères nouveaux des ter- r'ains crétacés de Patagonie. par M. Florentino Ameghino (1). — Ce Mémoire fait suite à celui dont nous avons rendu compte (Rev. crit. Paléoz., 1902, n° 2, page 53), et présente la même forme. L'au- teur avertit qu'il désigne les molaires suivant leur numéro d'ordre (de 1 à 7), supposant la série toujours complète, et sans tenir compte des réductions ou atrophies, Il admet ainsi que les sept molaires des Marsupiaux sont parfaitement les homologues des sept mo- laires des Placentaires. Les espèees nouvelles, brièvement caracté- risées, sont les suivantes : PRIMATES (PROSIMIÆ) NoropiTHEGIDÆ. — Adpithecus subtenuis, A. plenus, À. reduncus ; Antepithecus plexostephanos, Infrapithecus diversus, I. expansus. HYRACOIDEA ARCHÆOHYRACIDÆ. — Archæohyrax sulcidens; Aeælonyrax (n. 4.) coronatus (descendant d'Acælodus et précurseur de Pseudhyrax) Eohyrax prærusticus, E. brachyodus. ACOELODIDÆ. — Acælodus proclivus (taille relativement considéra- ble pour ce groupe), À. terminalis. . n LITOPTERNA PROTEROTHERNDÆ, — Kolieaplariqun (2.4) primarium (à denture complète). (1) Buenos-Aires, 1902. — Bolelin de la Academia Nacional de Ciencias de Cordoba, t. XVII, p. 5-70, fig. — 164 — NoroiPpiDÆ. — Hmierlhippus (2. 4.) deflexus (à dents portant une épaisse couche de cément). — Le Genre Eurystomus Roth, (1901), (nom plusieurs fois préemployé), prend le nom Pleurystomus. Il est probable ‘que Pleurystomus Stehlini, type du Genre, donné comme du Tertiaire inférieur, est plutôt des couches à Pyrotherium (Crétacé sup.), étant très voisin d’Eurygeniops Amegh. 1896, sinon identique. PERISSODACTYLA HYRACOTHERIDÆ. — Proehyracotherium (7.4.) patagonicum (de très petite taille), P. matutinum (encore plus petit), P. medialis (un peu plus grand). LOPHIODONTIDÆ. — Lophiodentieulus (7. 9.) patagonicus, L.re- troversus (à peine plus grands que les précédents, avec des dents de Lophiodon en miniature). CONDYLARTHRA PHENACODONTIDÆ. — Caliphrium simplex Amegh. (1895), doit pren- dre place ici, près de Lambdaconus. — Didolodus colligatus, Nepha- codus (n. g.) latigonus (très voisin de Phenacodus). — Stylophorus Roth 1901 (nom préemployé), prend le nom DBistylophorus,. SELENOCONIDÆ. n0v. fam. — Forme la transition des Phenaco- dontidés aux Méniscothéridés, présentant aussi des rapports avec Protoselene, des Mioclénidés. — Selenoeeonus (1. 4.) spiculatus. AMBLYPODA (ASTRAPOTHEROIDE4) ALBERTOGAUDRYIDÆ. — Albertogaudrya règia, A. tersa…. ASTRAPOTHERIIDÆ. — FProplanodus (7. 4.) adnepos (type en- core mal connu, comme llanodus lui-même). ANCYLOPODA HomaLoDoNTOTHERIHDÆ. — Ce groupe doit être remanié de la ma- nière suivante: Asmodeus Amegh. (1895), type : 4. Osborni Amegh. (couches à Pyrotherium) : Proasmodeus (7. 4.), type : Asmodeus armatus Amegh. (1901) (couches à Astraponotus) ; Thomashuxleya Amegb. (1901), type : Th. rostrata Amegh. (couches à Notostylops), espèces nouv., Th. externa, Th. principialis (sic), ce dernier de taille très petite ; Proasmodeus exauctus; Amisotemnus (n. {.), type: BR — 165 — Isotemnus distensus Amegh. (1901) (prédécesseur vraisemblable de Thomashuxleya). IsorEmNibÆ. — Prostylops typus Amegh. (1897); Pr. apicatus (= Isotemnus apicatus Amegh.) (1901); Anmisorhizus (7. 4.) atria- rius;, Porotemnus (n.4.) crassiramis ; Diplodon Roth (1901) (préem- ploye), prend le nom Biplodonops; type: U. ampliatus Roth; Mazxschlosseria anatona ; Pleurostylodon biconus (— Trimerostephanos biconus Amegh. 1897), PI. sinuosus, PL. complanatus; Bimeroste- phanos (7. 4.), type : Trimerostephanos angustus Amegh. (1897), Dim. colhuehuapensis, Dim. chicoensis, Dim. attristus; Trimeroste- phanos Amegh. (1895) (caractères différentiels). TILLODONTA NorosryLopinx. — Notostylops chicoensis, N. ampullaceus, N. as- pectans, Tonostylops (nr. 4.) spissus; Esostylops (n.4.) fretus; Or- thogenium Roth. (1901, préemployé), prend le nom nouveau : @r- thogeniops; type : 0. Ameghinoi Roth, peut-être des couches à Pyrotherium. PanrosTyLopiDÆ. — Pantostylops completus, Entelostylops ap- presus. RODENTIA Les premiers rongeurs connus sont des Couches à Notostylops (Crétacé supérieur); ils sont donc moins anciens que les Ongulés. Les nouvelles découvertes confirment l'opinion émise, dès 1899, par M. Ameghino, qui les considère comme une branche dérivée des Diprotodontes primitifs, tels que Abderites et Polydolops, dont la quatrième molaire s'est réduite graduellement : mais le type an- cien a persisté dans la quatrième caduque (dent de lait), notam- ment chez les Cephalomyidæ des Couches à Pyrotherium, où cette ca- duque est beaucoup plus grande que sa remplaçante, et rappelle par sa forme la dent correspondante des anciens Diprotodontes. ODONTOMYSOPIDÆ, nov. fam. — Rongeurs primitifs à grandes incisives antérieures (peut-être une seconde paire plus petite), la denture en série continue avec des molaires probablement au nombre complet. — @dontomysops (72. 4.) spiniferus (sic). PROMYsOPIDÆ n. fam. — Deux ou trois paires d’incisives infé- rieures et barre entre elles et les molaires. — fPrœmysæps (7. 4.) acuminatus (la forme de la mandibule rappelle les Hystrichomor- phes), Pr.°? primarius. CképHaLoMYiDÆ. — Cephalomys prorsus, Asteromys annectens. = 466 — DIPROTODONTA (ALLOTHERIA) PocynoLopibp#. — Polydolops Amegh. (1897) (caractères de la mâ- choire inférieure précédemment inconnue). Polydolops Thomasi Amegh. (1897), P. serra, P. fur, P. crassus, P. clavulus (très petit); Pseudolops (n. 4.) princeps; Pliodolops (n. 4.) primulus (pré- sente des affinités avec Meniscoessus de l'Amérique du Nord); Amma- phideolops (n. q.) serrula, À serrifer. PAUCITUBERCULATA ABDERITIDÆ. — Parabderites minusculus (très petit : les cinq mo- laires 3 à 7 occupent un espace de 9 millimètres). SARCOBORA (PEDIMANA) MiCROBIOTHERIDA. — Edeodelphys (n. 4.) microscopicus (bran- che mandibulaire de 2 millim. de haut, avec onze alvéoles occupant un espace de 7 millim.). SPARASSODONTA ARMINIHERINGIIDÆ, n. fam., voisine des Borhyænidés. — Arminéiheringia (n.9., dédié à Hermann von Ihering) anceta (de grande taille), À. cultrata, Bälestes (n. 4.) dilobus. HATHLYACYNIDÆ. — HProcladosietis (n.4.) anomala, Pr. erecta; Pseudocladesietis (n. 4.) determinabilis. TRICONODONTA SPALACOTHERIIDÆ. — Mrgyrolestes (n. 4.) peralestinus, Nemeo- lestes (n. 4.) spalacotherinus. EDENTATA (GRAVIGRADA) PROTOBRADYDÆ "”. fan. — Edentés primitifs très petits, avec une dentition de lait et des vestiges rudimentaires de dents dans la partie antérieure du palais. Protobradys (7. g.)haärmonicus, miniature du Mylodon par son palais, sauf que la partie antérieure du maxillaire est édentée. Ce Genre pourrait être la souche commune des Bradypoda et des Gravigrada. 2400 GLYPTODONTIA PROPALÆHOPLOPHORIDÆ. — (lyptatelus Amegh. (1897) (caractères rectifiés et complétés). Gl. malaspinensis, Gl. fractus; Lomapho- relus (n. 7.) depstus. PALÆoOPELTIDÆ. — l'alæopeltis tesseratus. DASYPODA CLAMYDOTHERHDÆ. — Niacliydotherian (2. 4.) asperum (de grande taille), #. ater (sic), M. ? intortum, M. ? sparsus (sic). DasyPinÆ. — Meteutatus (n.4.), type: Proëutatus lageniformis, Am. (1897), M. attonsus, M. rigidus, M. percarinatus, M. concavus. M.? anthinus, M. lucidus; Arehæutatus (n. 9.) malaspinensis; Ambiyéatus (7. 9.) pandus, A. areolatus: Pseudeutatus (n. 4.) clypeus; Amteutatus (n. 4.) lenis, À. lævus ; Utaetus (n. 4.) buc- catus, U. argos, U. laxus, U.? deustus : Posteutatus (n. 9.) inden- tatus, P.scabridus, P. indemnis : Paruéætus (n. 4.) chicoensis, P. clusus, P. signatus ; Grthutætus (n. q.) crenulatus, O. clava- lus; Cœluiætus (n. 4.) cribellatus: Sadypus (n. 4.) confluens, S. ascendens, S. nepotulus; Asutætus (x. g.) depictus, I. petrinus, ; Hemiutætus (7. 4.) constellatus : Amutætus (n. 4.) circumda- tus, À. turtuosus ; Prozædyus tenuissimus ; Paelhyzædyus /n. 4.) cuneiformis . STEGOTHERNDÆ. — Slegotherium et Scotæops sont synonymes et les deux noms étant de la même date, M. Ameghino donne la pré- férence au premier. — Aséegotheriwzem (#. 4.) dichotomus (très petit : souche la plus ancienne (base des couches à Notostylops) de la Famille; montre que les poils se sont développés après les écailles osseuses, et que le système pilifère s’est développé gra- duellement jusqu'aux types modernes où il cache ces écailles). Pseudostegotherium chubutanum, Prostegotherium (1. 4.) notos- tylopianum, Pr. astrifer . PELTATELOIDEA Représentés par des plaques indéterminables, mais rappelant celles de Peltephilus. Première Contribution de la connaissance de ia Faune Mam- malogique des Couches à Colpodon, par M. Fiorentino Ameghino (1). — ce second Mémoire est plus intéressant que le précédent, en (1) Buenos-Aires, 1902. — Boletin de la Academia Nacional de Ciencias de Cordoba, XVII, p. 71-142, — 168 — ce sens qu'il se rapporte à une faune tertiaire, plus récente que la précédente, et dont les principaux types nous sont plus familiers. Une première liste des Mammifères de cette faune à déjà été donnée dans les Anales de la Societad Cientifica Argentina, t. 51, fasc. IV, p. 76-78 (1901). Les espèces déjà mentionnées dans ce Mémoire sont marquées ici d’un astérisque ; les autres sont nouvelles. L'étage Colpodonien forme la partie inférieure de la formation pa- tagonienne (Eocène inférieur). Il est constitué par des dépôts d’eau douce de l'intérieur du territoire du Chubut.L’étage Julien repré- sente la formation marine contemporaine. Quand la série est com- plète, le Colpodonien repose directement sur les couches à Pyrothe- rium du Crétacé supérieur ; mais les strates de transition sont sté- riles en fossiles, ce qui indique un hiatus probablement rempli par une faune de transition encore inconnue. La faune des Couches à Colpodon est caractérisée par la dispari- tion des Proboscidiens (Pyrothères), des Condylarthres, Hyra- coïdes, Isotemnidés et la diminution des Léontinidés. Par contre, les Astrapothères et les Notohippidés y atteignent leur plus grand développement, et les Rongeurs commencent à se diversifier. Une partie des Ongulés se trouve au même stade d'évolution dentaire que les Ongulés du pius ancien Tertiaire d'Europe et de l'Amérique du Nord. Les molaires supérieurs persistantes sont trigonodontes, et l’on peut constater, par la comparaison avec les ancêtres crétaci- ques du même pays, que cette trituberculie dérive, par simplifica- tion, de la quadrituberculie, ou des dents à six tubercules, propres à ces prédécesseurs de l’époque secondaire. Le fait est surtout très évident chez les Macrauchénidés. L'auteur donne de nouveaux détails sur les types suivants de 1901 (les espèces non précédées d’un * sont nouvelles) : PRIMATES (SZMIOIDE4) Homuxcuzipx. — * Homunculus pristinus, * Pitheculites minimus. TYPOTHERIA ProryPoTHERIHDÆ. — * Cochilus, Genre souche de Zcochilus, Proty- potherium et Interatherium ; *C, volvens, * C. pendens, *C. colum- niler. HeGeroraeruDæ. — * Pachyrucos politus, * Hegetotherium sp. in- déterminé. — 169 — TOXODONTIA NesononrTiInæ. — Ces Ongulés étaient polyphyodontes plutôt que diphyodontes : ils possédaient une série dentaire, antérieure à la dentition de lait, et consistant en incisives qui n'étaient remplacées qu'assez tard par les incisives dites de lait, ou de la première série (le Prof. W. B. Scott en donnera prochainement la description et les figures d’après la collection de M. Ameghino). — * Proadinothe- rium Munsteri, * Pronesodon vates. HIPPOIDEA Les Notohippidés sont plus éloignés des Litopternes qu'on ne le supposait : les deux groupes se sont constitués indépendamment. C’est pourquoi il y a lieu de faire un Ordre à part des HiPPOIDEA, qui comprennent deux grandes Familles : les Notohippidæ et les Equidæ, caractérisées par la forme del'astragale. La première est li- mitée, jusqu’à présent, au territoire Argentin (du Crétacé supérieur à l'Eocène supérieur). La seconde apparaît dans l’Eocène supérieur. NoromppibÆ. — * Argyrohippus (— Nannodus partim et Entocas- mus). Plus spécialisé, sous certains rapports, que les chevaux mo- dernes : il n’y avait qu’un seul doigt fonctionnel, comme chez Hipparion. C'est un descendant de Morphippus et le prédécesseur de Notohippus. — *A. Boulei, *A. fraterculus; Pseudhippus (n. g.) Tournoueri (descendant d’'Eurygeniops). LITOPTERNA PROTEROTHERIDÆ. — * Prolicaphrium (caract. génériq.) specillatum, * Pr. spectabile, Pr. j'estinum (petit) ; * Prothoatherium (car. gén.) la- cerum (plus petit que Pr. minusculum), * Pr. scamnatum. MACRAUCHENIDÆ. — L'examen de nouveaux matériaux prouve que la famille des Mesorhinidæ doit être fondue dans celle-ci, car Mesorhinus est plus voisin de Macrauchenia que Theosodon. La Fa- mille actuelle se subdivisera en trois Sous-Familles : Macrauche- ninæ, Theosodontinæ et Cramaucheninæ, dont l'auteur donne les ca- ractères. À cette dernière appartiennent les formes du Patagonien et des Couches à Pyrotherium. CRAMAUCHENINÆ (n. f.). — * Cramauehenia (n. {.) nor- malis (petit), * Cr. insolita. = MMS ASTRAPOTHEROIDEA ASTRAPOTHERINDÆ. — Astrapotherium herculeum Amegh. (1899) (c'est un des plus grands Mammifères connus, à placer peut être, quand il sera mieux connu, dans Parastrapotherium), * À. triangur lidens ; ? A. symmetrum ; ? Parastrapotherium crassum (= Astrap. crassum Amegh., anteà), *P. ruderarium, P. paucum ; Astrapo- therieulus (7. 9.) lœviusculus, A. minusculus (— Astrapotherium minusculum Am., anteà), espèces de très petite taille, surtout com- parés aux précédents. ANCYLOPODA HOMALODONTHERIDÆ. — Prochalicotheriuan (7. j.) patagoni- cum, de grande taille, proche parent du Chalicotherium d'Europe, mais connu seulement par de rares débris. — Diorotherium col- huchuapense, aussi de grande taille. LEONTINNDÆ. — Leontinia tertiaria (prouve que ce Genre vivait encore au début du Tertiaire); Colpodon Burmeister (1885) (les ca- ractères de ce Genre le rapprochent d’Ancylocælus malgré un mé- lange d’affinités avec d'autres Familles, qui fait douter que sa véri- table place soit ici ; dans tous les cas, très difficile à classer). Deux espèces : Colpodon propinquus Burm. (1885), Colp. distinctus. RODENTIA (COENDIDÆ) STEIROMYINÆ. — * Steiromys nectus, St. axiculus, St. tabulatus, St. segregatus, * Eosteiromys homogenidens. ACAREMYINÆ. — * Protacaremys (caract.) prior, Pr. avunculus, Pr. pulchellus. Ecaynomyinx. — * Protadelphomys latus, * Prospaniomys priscus. MYocasroRibÆ. — * Luanthus initialis (type primitif, souche de la Famille des Myocastoridés). OCTODONTIDÆ. — Eeetodon (n. 4.) securiclatus (souche probable des Octodontidés). VizcacibxÆ. — * Perimys dissimilis, * P. incurous, *P, transversus, * P. incavatus. ÉOCARDIDÆ. — Palæoeardia (1) (n.9.) mater. (1) Nom déjà employé par Hall, en 1857, pour un Genre de Mollusques ; à changer en Archæacardia, Cossm. 1902. + ne ag din — 171 — DIPROTODONTA (ALLOTHERIA) N£opLaGiauLAGIDÆ Amegh. (1889). — *Eomannodon multitubercu- latus (prédécesseur de Neoplagiaulax). PAUCITUBERCULATA ABDERITIDÆ. — *Abderites crispus, * A. crispulus, * Parabderites bicrispatus. P. invelatus. EPANORTHIDÆ. — * Palæpanorthus (caract.) primus. GARZONIDÆ. — (rarzonia sp. (très petite). SARCOBORA (PEDIMANA) MicroOBIOTHERNDÆ. — * Pachybiotherium acclinum ; *Oligobiothe- rium divisus (sic), de taille très petite, avec des molaires rappelant celles d’Adapisorex, etc., de l'Eocène infér. de Reims. SPARASSODONTA BorayYæÆnipÆ. — Ces animaux avaient, comme M. Ameghino l’a annoncé dès 1900, une dentition de lait complète {comme les Car- nivores et les Créodontes), mais dont le remplacement avait lieu très tôt. — *Pseudoborhyæna macrodonta, *Ps. longæva (encore plus grande que la précédente : la branche mandibulaire au-dessous de la molaire 5, a près de 5 centimetres dehaut, et les sept molaires inférieures occupent un espace de près de 10 centimètres). PROraYLACYNIDÆ. — * Pseudothylacynus rectus. Haruzyacyninæ. — * Cladosictis centralis, * CL. externa. EDENTATA (GRAVIGRADA) MEGALONYCHIDÆ METOPOTHERINÆ. — * Proschismotherium oppositum ; * Hapaloides caract.) ignavus, * H, ponderosus, H. læviusculus. ÿ D GLYPTODONTIA PROPALÆHOPLOPHORIDÆ. — Propalæhoplophorus bilineatus, * Pr. aff. exilis Amegh. (1899), Pr. sp. (plaques isolées insuffisantes pour la détermination). — 172 — DASYPODA DasyPipÆ. — * Proeutatus aff. lagena, Amegh. (1888); Pr. postpun- tum, * Prodasypus centralis, * Prozædyus humilis. STEGOTHERIIDÆ. — Le Stegotherium tessellatum Amegh. (1887) — Scotæops simpler Amegh., 1887. M. W. B. Scott en possède le crâne complet, provenant du Santacruzien, et qui indique un Ta- tou à museau très allongé et mince, à mandibules styliformes avec une dentition rudimentaire. C’est un véritable Tatou et non un Pel- tateloïde. — *Stegotherium variegatum, * Pseudostegotherium Glan- geaudi. PELTATELOIDEA Pecrepnizinæ. — * Peltephilus granosus ; Peltecælus (1. 4.) præ- lucens. 2° par M.M. COSSMANN. On the Structure and Affinities of Udenodon, by R. Broom (1). — L'auteur a récemment découvert, dans les couches triasiques (Lower Karroo) de Pearston (Afrique méridionale), de nouveaux matériaux qui lui ont permis d'étudier, de discuter et de fixer défi- nitivement le classement de ce singulier Vertébré, Udenodon, qui a été ballotté entre les Reptiles et les Mammifères. M. Broom com- mence par décrire un crâne très complet, une vertèbre et un mem- bre d’un individu de petite taille qui paraît appartenir à une es- pèce nouvelle de ce Genre : U. gracilis ; puis, un squelette presque complet d'un autre individu qui peut être attribué à la même es- pèce, sans qu’on puisse cependant être absolument affirmatif sur cette identité. Le Genre le plus voisin d’Udenodon est Dicynodon, quoiqu'il y ait des différences très suffisantes pour les séparer ; quand on les compare aux autres Vertébrés, on trouve qu'ils présentent tous deux des affinités remarquables avec les Mammifères Thériodontes, et des affinités moindres avec les Reptiles primitifs, tels que Pareiasaurus ; dans la majorité des Reptiles typiques, la région temporale du crâne se trouve protégée par une arcade double, la (1) Londres, 1901. — Proc. of the Zool. Soc., pp. 167-190, PI. XVI-XVIII. 24° céleri EE Cd ae De Mi — supralatérale formée par le postfrontal ou postorbital, et par le squamosal ou supratemporal, l’arcade infralatérale formée par le jugal et le quadratojugal ; cet arrangement se trouve chez les Rhyn- chocéphaliens, les Pélycosauriens, les Dinosauriens, les Crocodi- liens, etc... Chez les Dicynodontes, au contraire, comme chez les Thériodontes et les Mammifères, il n’y a qu’une seule arcade for- mée par le jugal et le squamosal. En outre, le palais de Dicynodon et d'Udenodon diffère considérablement du type reptilien. Nous ne pouvons suivre l’auteur dans tous les détails de la comparaison des autres parties du squelette ; mais il ressort de ses assertions que, presque partout, les affinités sont avec des Mammifères, Thé- riodontes, Monotrèmes, Marsupiaux. Il est donc légitime de con- clure avec lui que Dicynodon et Udenodon dérivent d’un type pri- mitif de Thériodontes qui a donné simultanément naissance à plusieurs autres branches (Zctidosuchus, Gomphognathus, Mono- trêmes divisés eux-mêmes en Marsupiaux et Eutheria), tandis que parallèlement se développaient, issus de la même souche commune, les Ichthyosauriens et les Proganosauriens, ces derniers se subdi- visant en Pélycosauriens, Crocodiliens, Dinosauriens, Ornithosau- riens et Pythonomorphes. Cet intéressant essai de classification phylogénétique, représenté graphiquement sur un tableau (p. 188), nous a entraîné un peu loin sur le domaine de notre collaborateur, M. Sauvage, par suite de l’ambiguité des caractères que présentent ces formes anciennes et des difficultés que présente l'étude de matériaux souvent bien imparfaits. A ce titre, l'étude de M. Broom, qui porte sur des res- tes en bon état de conservation, mérite une attentive lecture. On Ietidosuehus primævus. by R. Broom (1). — Le butde cette petite Note est de décrire les débris d’un intéressant Thériodonte découvert par l’auteur dans le territoire des envions de Pearston, et représenté par un type de crâne tout-à fait nouveau, avec un certain nombre de débris du squelette. M. Broom a proposé le nom Betidosuehus primævus pour cette forme nouvelle qui pa- rait voisine de Theriodesmus, el se rattache aux Thériodontes pri- mitifs tout en présentant quelques rapports avec les Anomodontes, principalement par la structure du squamosal. Quoique l’auteur n'indique pas le niveau du terrain dans lequel a été découvert Jcti- dosuchus, il est vraisemblable que c’est encore le Trias. (4) Trans. of the South Africa Phil. Soc., Vol. XI, Part. 3, juin 1901, pp. 177- 184%, PI. XXVI-XXVII. LA 2 On the structure of the palate in Dicynodon and its allies. by R. Broom (1). — L'auteur a été conduit, par l'étude d’un grand nombre de matériaux, à reprendre une question qu'il avait déjà traitée, en 1896, dans une brochure intituiée : « Sur l’homologie du processus palatal et du prémaxillaire chez les Mammifères », et dans une autre Note : « Sur la découverte d’un prévomer proba- blement distinct chez Gomphognathus ». En examinant de nouveau le type de Udenodon truncatus, et en le comparant à Dicynodon, à Piychosiagum, à Cistecephalus et à Endothiodon, M. Broom est arrivé à cette conclusion que le palais des Anomodontes est probable- mentune modification spécialisée du type primitif de Thériodonte par l'ankylose du prévomer avec le prémaxillaire, de même que le palais des Crocodiliens semble être une évolution du palais simple de leur ancêtre Phytosaurus. Vertelyati fossili del bacino lignitifero di Barga (Val di Ser- drio). Nota del Dott. R. Ugolini (2). — D'après les conclusions de cette Note, le bassin lignitifère de Barga et de Castelomoro di Gar- fagnana contient deux espèces pliocéniques : Tapirus arvernensis Croiz. et Job., Cervus (Axis) pardinensis Croiz. et Job., qui fixent désormais, d’une manière à peu près certaine, l'âge de ce Bassin. Das Nashorn von Hundsheim, Rhinoceros (Ceratorhinus 0s- born) hundsheimensis nov. form.. mit Ausfuhrungen über die Verhältnisse von elf schädeln von Rhinoceros (Ceratorhinus) sumatrensis, von Fr. Toula (3). — Ce Mémoire est entièrement consacré à la description et à la comparaison d’une nouvelle espèce de Rhinocéros, représentée par un squelette à peu près entier, qui fut découvert, en 1900, par un vigneron de Hundsheim, non loin de Deutsch-Altenbourg, dans la Basse-Autriche, au milieu d’un Lehm ou d’une brèche superposée au Trias et contenant un certain nombre de débris d'Helix qu'on a pu assimiler à certaines formes récentes. Déjà, un examen sommaire des molaires et du crâne avait suffi pour convaincre M. Toula que le Rhinocéros de Hundsheim ne pouvait être rapproché des formes diluviales, précédemment signa- lées dans le Bassin de Vienne ; au contraire, l’analogie de ce fossile (1) Trans. of the South Africa Phil. Soc., Vol. XI, Part. III, juin 1901, pp. 169- 176 APIPECXNVE (2) Pise, 1904. — Proc. verb. d. Soc. Tosc. di Sc. Nat., 5 p. in-&. (3) Vienne, 1902. — Vol. in-4° de 92 p., avec 12 PI. et 25 fig. dans le texte. Ext. de Abhandl. k. k. geol.. Reichsanst. Bd. XIX, Heñt. I. avec certaines formes indiennes paraissait évidente ; c'est particu- lièrement de À. sumatrensis Cuvier, qu’on peut le rapprocher, et la comparaison se présentait dans des conditions d'autant plus faciles pour M. Toula, qu’il existe précisément. au Hofmuseum de Vienne, un squelette complet de l'espèce malaise. Un tapleau synoptique, donnant 42 mesures prises sur 11 indi- vidus de cette dernière, ainsi que sur deux individus de À. sondai- cus du Musée de Leide, permet d'établir un rapprochement très détaillé avec Zè. hundsheimensis ; ce tableau est complété par des croquis schématiques dans le texte, et notamment par une figure {no 11) qui superpose le tracé variable de huit crânes de R. suma- trensis ; neuf autres figures représentent l’évolution de la mâchoire aux différents âges de l'animal. Après une description détaiilée de toutes les parties du squelette de la nouvelle espèce fossile, l’auteur compare les dimensions du crâne à celles de quelques autres espèces éteintes: À. Mercki, R. antiquitatis, R. etruscus, R. megarhinus, R. leptorhinus, R. hemi- toechus, R. Schleiermacheri, et il établit, par un pourcentage con- cluant, que les différences sont beaucoup plus grandes avec ces fossiles déjà décrits, qu'avec À. sumatrensis. D'après les indications fournies par M. Osborn, dans son récent Mémoiresur la phylogénie des Rhinocéros d'Europe, À. hundsheimen- sis appartient au groupe des formes à deux cornes, à crâne tridac- tyle, avec des pieds allongés ; ce sont précisément tous les carac- tères de la Sous-Famille Ceratorhinæ (Phylum IV), tandis que le classement du « Catalogus mammalium » de M. Trouëssart diffère un peu par la répartition des espèces, et s'éloigne encore davan- tage de l’arrangement du Manuel du D' von Zittel. En tous cas, l'étude de M. Toula présente un grand intérêt, à cause de ses observations faites avec un soin scrupuleux. REPTILES, BATRACIENS ET POISSONS Par M. H. E. SAUVAGE. Ueber eïne fossile Cistudo lutaria (Emys orbicularis), von Franz Toula (1). — La Tortue orbiculaire, qui habite aujourd'hui l'Europe méridionale et centrale, ainsi que l'Algérie et le sud-ouest (1) Presburg, 1901. — Vereines für Natur und Heilkunde zu Presburg, Bd. XONIILE — 176 — de l’Asie, a eu une extension plus considérable vers le Nord ; l’es- pèce a éfé trouvée, en effet, dans les tourbières de Suède et dans le Pleistocène de Belgique et d'Angleterre : on la connaît égale- ment du Pleistocène de la Thuringe, de Malte, de la Haute-ltalie ; M. Toula en étudie un exemplaire trouvé en Autriche. On Trionyx foveatus and Trionyx vagans from the ereta- ceous rocks of Alberta. by Lawrence M. Lambe (1). — Ces deux espèces qui avaient été décrites d’après des exemplaires très incom- pleis, sont maintenant connues par des carapaces presque entiè- res. Trionyx foveatus, Leidy, qui rappelle T. planus Owen, de l’Eo- cène inférieur d'Angleterre, est caractérisé par sa carapace un peu moins de un quart plus large que longue, faiblement convexe, for- tement sculptée ; la longueur est de 170 mil.; chez T. vagans Cope, la carapace est un peu plus large que longue, peu bombée, avec des rugosités mal définies ; la première plaque murale est divisée en deux ; la longueur est de 470 mill. Notes sur les fouilles du charbonnage de Bernissart (2). — Contribution à l’étude de l’Iguanodon Bernissartensis (3). par L. F. de Pauw. — Après avoir rappelé les conditions dans les- quelles a eu lieu la découverte de l'Iquanodon à Bernissart, l’auteur fait l'historique du montage du Reptile. Dans le second Mémoire, M. de Pauw a essayé la reconstitution de l’Zguanodon dans le milieu où il vivait. C’est sur les bords de lacs aux eaux tranquilles, aux berges boueuses, que vivait l’Zguanodon de Bernissart. La structure du squelette et les traces de pas laissées sur le sol, montrent que ce Dinosaurien marchait dressé sur les pattes de derrière ; l’animal vivant au milieu des marécages, il lui était, en effet, très utile de pouvoir se tenir dressé afin de voir au loin et d’être prévenu de l'approche de ses ennemis. Si la marche bipède était habituelle, la marche quadrupède n'é- tait cependant pas inconnue à l'Zquanodon, soit quand il sortait de l’eau pour regagner la rive, soit lorsqu'il cherchait sa nourriture dans les vastes champs de fougères. Dans cette marche très lente, pas plus que dans la marche bipède, la queue ne touchait le sol. Bien que les membres antérieurs soient plus courts que les posté- rieurs, la différence n’est pas sensible relativement à l'appui sur (1) Ottawa, 1902. — Br. 8°, 4 PI. (2) Bruxelles, 1902. — Br. 8° avec 6 PI. (3). Mons, 1902. — Br. 8° avec 6 PI. — 1717 — le sol; car, par suite de la courbure de la colonne vertébrale et de la position de la ceinture scapulaire, l'articulation de l’humérus avec celle ci est à une distance moindre du sol que ne l’est l’articu- lation du fémur avec la ceinture pelvienne. Dans cette marche, les membres postérieurs et antérieurs prenaient contact avec le sol différemment. Les membres postérieurs, munis de quatre doigts, dont le premier est rudimentaire, sans utilité fonctionnelle, repo- sent sur les extrémités digitales IL, LITE, IV. Les membres antérieurs sont munis de cinq doigts; le premier, le pouce, est réduit au carpe portant un éperon fort et acéré, constituant une arme redou- table ; les doigts IL, II, IV, sont articulés de manière à pouvoir se plier vers l’intérieur de la main qui est préhensible, le doigt V étant opposable aux trois doigts précédents ; les doigts IT, IL, IV, servaient seuls à la marche, mais au lieu de se poser étendus sur le sol, comme les mêmes doigts des membres postérieurs, ils étaient pliés, fermés, de telle sorte que l’Iguanodon marchait alors sur les poings. Le Dinosaurien avait des mœurs à la fois terrestres etaquatiques ; si, à terre, il se mouvait avec lenteur, dans l'eau ses mouvements étaient plus rapides. Une longue queue aplatie bi-latéralement, actionnée par des muscles puissants, capable de mouvements on- dulatoires variés, constituait un organe propulseur de tout pre- mier ordre, suppléant à l'insuffisance ou à l'absence de palmes aux pattes. L’Iguanodon nageant à la manière des Tritons, les membres postérieurs allongés le long de la queue, les membres antérieurs susceptibles de mouvements en divers sens, mouve- ments bi-latéraux, internes, externes et mouvements antéro-posté- rieurs. The reconstruction of a eretaceous Dinosaur, Claosaurus annectens. by Charles E. Beecher (1). — Claosaurus annectens Marsh, est un Dinosaurien herbivore, du Crétacique du groupe de Laramie, et trouvé dans le Wyoming ; il fait partie de l'Ordre des Ornithopodes. En s’aidant des restaurations d'autres Reptiles appar- teuant au même Ordre. tels que Zguanodon, Hadrosaurus, M. Beecher a pu remonter le squelette du Reptile du Wyÿoming, qui ne mesure pas moins de 8"79 de long, la queue ayant 417. L'animal est représenté en marche, la queue relevée pour contrebalancer le poids du corps ; telle est, en effet, la position de la queue chez les (1) Br. & avec 6 PI. Ext. de Transactions of the Connecticut Acudemy of Sciences, t. XI, juin 1902. oe Lacertiens actuels à marche bipède. Presque tout le pied appuie sur le sol, ainsi que le montrent les empreintes de pieds de Dino- sauriens Ornithopodes ; le premier doigt était probablement oppo- sable aux autres doigts et remplissait la fonction d'un véritable pouce ; les membres antérieurs étaient, à proprement parler, des organes de préhension. Hyperodapedon Gordoni, by Prof. Rudolf Burekhardt (1). — Le Reptile qu'Huxley a fait connaître des grès triasiques d’Elgin, en Ecosse, est de nouveau étudié d’après un exemplaire en bon état faisant partie de la collection du British Museum. Les principales conclusions que M. Burckhardt tire de son étude sont : la partie supérieure du crâne ressemble à celle des Rhynchocéphaliens, avec celte différence toutefois que le postorbitaire est plus grand et écarté de l'orbite ; à la mâchoire inférieure, on distingue nettement cinq os, auxquels il faut ajouter un angulaire analogue à celle de Rhynchosaurus. Les maxillaires ne portent pas de dents ; on voit aux palatins de nombreuses rangées de dents disposées en séries, qui vont en augmentant de grandeur d'avant en arrière ; la suture entre l'os palatin et le maxillaire passe en dehors de la partie qui porte les dents, très probablement comme chez les Placodontiens. Hyperodapedon et Rhynchosaurus forment un groupe distinet parmi les Rhynchocéphaliens, celui des Rhynchosauriens, qui se relie en ligne directe avec les formes les plus inférieures ; ce groupe n’a pas d’affinités avec les Rhynchocéphaliens au sens strict du mot ; les analogies avec les Chéloniens, les Endothiodontidées, les Champso- sauridées sont des analogies physiologiques. Les animaux Placodontes font généralement leur nourriture de crustacés, de mollusques, d’échinodermes et d’autres animaux à enveloppe dure. Si l'on prend seulement en considération la den- tition, la position extraordinaire des yeux et la réduction en taille des extrémités postérieures, on est tenté d'attribuer une existence marine à Hyperodapedon; mais, d’un autre côté, la structure de la main est en contradiction directe avec cette interprétation ; Hype- rodapedon, toutefois, et probablement aussi Rhynchosaurus, doivent être regardés comme habitant le littoral. Ueber ein Exemplar von Rana Meriani. von Dr. W. Wolters- torff (2). — Cette espèce, que Hermann von Meyer a fait connaître 14) London, 1900. — Br. 8° avec 1 PI. Ext. de Geological Magazine, Déc. IV, t- MIT (2) Frankfurt-Main, 1901. Br. 8°, 1 PI. Ext. de Bericht der Senckenbergis- chen Naturforschenden in Frankfurt. sl — 179 — des lignites miocéniques du Siebengebirge, est représentée dans le musée de Magdebourg par un exemplaire bien conservé, de 58 mill. de long. L'espèce appartient bien au Genre Rana proprement dit et fait partie du groupe de À. esculenta actuel ; les membres posté- rieurs sont longs ; la longueur de la tête est contenue une fois et demie dans la longueur du tronc ; la cuisse a sensiblement même longueur que la jambe. Sobre la presencia del tramo Kimeridgense en el Montsech y haïlazgo de un Batracio en sus hiladas, per Sr. Luis Mariano Vidal (1). — Jusqu'à présent, les plus anciens Batraciens anoures étaient de l'Eocène du Wyoming ; aussi la découverte d’une gre- nouille dans le terrain Kimméridgien de la province de Lérida (Espagne), est-elle des plus intéressante. M. Vidal rapporte au Genre Palæobatrachus (P. Gaudryi n. sp.) le Batracien recueilli à Montsech, dans un calcaire lithographique. L'espèce est de petite taille, environ 60 mill., la tête est relativement rétrécie ; les mem- bres semblent un peu moins grêles que dans les autres espèces connues ; les pattes de derrière sont également moins longues ; pour les os du tarse, M. Vidal pense qu'ils ne se présentent pas soudés par leurs extrémités ; on voit l’astragale et le calca- neum assez séparés par leurs extrémités antérieures. (V. ci-après p. 221). | The Vertebrates from the Permian bone bed of Vermilion County, Iliinois, by E. €. Case (2). — Les matériaux étudiés dans le Mémoire que nous faisons connaître, présentent un double inté- rêt historique et scientifique ; ils indiquent nettement la présence de Reptiles dans le Permien de l'Amérique du Nord. La plupart des espèces avaient été établies par Cope, d’après des matériaux fort incomplets; M. Case a pu étudier ces espèces d’après des osse- ments plus nombreux et mieux conservés. Les Reptiles sont des Thériodontes de la Famille des Clepsydro- pidés ; Clepsydrops (C. Colletii, pedunculatus, Vinslovii), Lysorophus (L. tricarinatus), Archæobelus (À. vellicatus). Avec ces Reptiles se trouvent des Amphibiens microsauriens : Diplocaulus (D. salamandroïdes), et des Temnospondyliens à vertè- bres embolomères : Cricotus (C. heteroclitus, Gibsoni). Les Poissons sont des Elasmobranches de l'Ordre des Ichthyoto- (1) Barcelona, 1902. — Br. 8° avec 1 PI. Extr. de Memorias de la Real Acade- mia de Ciencias y Artes de Barcelona, t. IN. (2) Chicago. — Br. 8 avec 8 PI. Ext. de Contrib. from Walker Museum, t. 7. 9 — 180 — miens : Pleuracanthus (P. quadriseriatus, gracilis, compressus). et de l'Ordre des Sélaciens tectospondyliens: Janassa (J. (rurleyana, stri- gillina), Thoracodus (T. emydinus), et des Dipnoïques faisant partie de l'Ordre des Sirénoïdiens : Sagenodus (S. Vinslovii, vabuensis. Gurleyanus, heterolophus, pusillus, fossatus, paucicristatus). Ueber Hybodus. von Prof. Otto Jaekel (1). — Autour du Genre Hybodus Agassiz, le Professeur Otto Jaekel a groupé un certain nombre de Genres. savoir : Polyacrodus Jaekel (1889). Orthybodus, n.q.(— Hybodus Agassiz). Racine de la dent basse, se prolongeant en dedans ; couronne avec une pointe principale et, de chaque côté, des pointes secondaires ; cône médian com- primé de dehors en dedans, avec les bords latéraux tranchants, strié verticalement à la face externe, lisse à la face interne. Struc- ture du cône médian : vasodentine rétiforme. Dents très sem- blables entre elles. Orthacodus Smith Woodward (1889). Nemacanthus Agassiz. Parhyhodus. n. 4. Dents avec une grande racine comme chez les Lamna, mais allongée latéralement et s'épaississant fortement en arrière; sur cette racine, la dent est posée obliquement et en de- dans ; la couronne a une pointe principale élancée et, de chaque côté, des pointes secondaires plus petites; toutes ces pointes sont situées verticalement, recourbées d’abord en dedans, puis en de- hors. La pointe principale des dents à la mâchoire inférieure est dirigée en arrière et proportionnellement beaucoup plus longue que les cônes secondaires ; les dents de la mâchoire supérieure sont plus petites, à sommet dirigé en haut, avec les dentelons se- condaires relativement grands ; les dents postérieures sont plus longues, avec des denticules secondaires plus nombreux et une pointe principale plus courte. La substance dentaire consiste es- sentiellement en vasodentine rétiforme avec une enveloppe de dentine faiblement développée. Some Carboniferous Cestraciont and Acanthodes Sharks. by C.R. Eastman (2). — L'auteur étudie d’abord ie curieux Genre Edestes et les Genres qui lui sont apparentés. La diagnose de ces Genres est résumée ci-dessous: 4) Berlin, 1898. — Ext. de Sitzungs Berichten der Gesellschaft Nalurfors- chender Freunde, n°8. (2) Cambridge, Mass., 1902. — Ext. de Bull. of'the Museum of comparative Zoology of Harward College, t. XXIV, avec 7 PI. — 181 — Campodus. — Dentition symphysaire consistant en une série mé- diane azygale de dents fusionnées à une mâchoire, probablement l’inférieure, alternant avec les dents de l'autre mâchoire, disposées en une série paire ; ces séries consistent au moins en treize dents élargies, peu comprimées latéralement, à sommet fort et proémi- nent, dirigé en avant, à bords antérieur et postérieur tranchant, lisse, ou faiblement plissé. Dentition latérale consistant en dix-huit séries environ de dents semblables à celles des Urodus, disposées suivant le.type des Cestraciontes. Carbonifère.Type : C. agassizianus, de Koninck. Edestus. — Dentition symphysaireconsistant en une série modé- rément arquée de dents fusionnées, moins nombreuses, 5 à 8, que dans le Genre précédent et plus comprimées latéralement. Sommet de la dent proéminent, généralement acuminé, aux bords anté- rieur et postérieur fortement dentelés, le bord postérieur plus brus- quement incliné. Coal Measures, Type : E. vorax Leidy. €Campylopzion Nn. {. — Dentition symphysaire consistant en une série fortement arquée de dents fusionnées, plus nombreuses, 14 à 20 au moins, que dans le Genre précédent, à couronne plus haute et plus comprimée latéralement ; dents inclinées en avant et fusionnées dans la plus grande partie de leur longueur ; couronne acuminée, dentelée, plus opposées l’une à l’autre que dans le Genre précédent. Séries traversées par un canal longitudinal médian le long de la base. Carbonifère. Type : C. annectans Eastman. Helicoprion. — Série symphysaire consistant en haut en 150 dents soudées, très semblables comme forme à celles du Genre précédent, mais disposées sur environ trois verticilles et demi. Les dents sont très comprimées latéralement, inclinées en avant. Couronne acu- minée, finement denticulée aux bords, opposées l’une à l’autre. Permo-Carbonifère. Type : Æ. Bessonovi Karpinsky. L'antique Famille de Cestracioutidés, à laquelle appartiennent ces Genres, présente avec le groupe Ceratodus, de la Classe des Dip- noïques, un très remarquable exemple de longévité, ces Poissons ayant vécu depuis l'époque Dévonique jusqu’à nos jours. Agassiz a désigné sous le nom Ctenacanthus des épines dorsales de Poissons, épines robustes, comprimées latéralement, ornées de côtes longitudinales généralement crénelées ou dentelées, au bord postérieur armé de petites épines ; ces ichthyodorulites, du terrain Carbonifère, indiquent un Squale à deux épines dorsales, et sont associées à des dents de type Hybodonte ; elles ont été assimilées soit aux dents d'Orodus, soit à celles de Campodus ou de Cladodus ; l’assimilation n’est pas possible dans l'état actuel de nos connais- — 182 — sances, aussi M. Eastiman conserve-t-il provisoirement le Genre Ctenacanthus. Les espèces de ce Genre, abondantes dans le calcaire de Kin- derhook (Carbonifère de l’Iowa), peuvent être séparées en deux groupes : l’un qui paraît renfermer les épines postérieures est caractérisé par sa forme courte, obtuse ; l’autre groupe renferme les formes grèêles, allongées. M. Eastman fait la révision des espè- ces trouvées dans l’Iowa, l'Illinois, le Missouri, l'Indiana. Les représentants de l'Ordre des Acanthodiens sont extrêmement rares dans les roches paléozoïques de l'Amérique du Nord, et l’on n’en connaissait qu'une espèce, Acanthodes concinnus, du Dévonien supérieur de Scaumenac Bay, Canada. Il est, dès lors, intéressant de signaler deux espèces : Acanthodes Marshi n. sp., A. Beecheri n. sp., dans le ( Coal Measures » de Mazon Creek, Illinois. Ueber jurassische Zähne und Eier von Chimäriden, von Otto Jaekel (1). — Quenstedt a désigné en 1852 sous le nom Chimæra aalensis, un Chiméroïde provenant du Jura brun £ du Wurtemberg, espèce que Riess a rapporté en 1887 au Genre Ischyodus ; M. Jaekel étudie à nouveau cette espèce d’après de bons exemplaires de dents palatines et de dents mandibulaires. Les couches ferrugineuses d’Aalen, du même niveau géologique, ont fourni une autre espèce de Chiméroïde, désignée par Riess sous le nom Jschyodus ferrugineus. M.. Jaekel considère celte espèce comme le type du Genre nouveau &ietodus, caractérisé par trois larges surfaces triturantes aux dents mandibulaires, surfaces dis- posées autrement que chez les Zschyodus et les Ganodus. Les œufs d'Holocéphales ont une forme ovalaire très allongée. M. Jaekel figure l'empreinte d'une partie d'un de ces œuîs prove- uant des couches ferrugineuses d'Aalen et le rapporte à Aletodus ferrugineus ; l'œuf rappelle beaucoup celui de Callorhynchus antare- ticus actuel. Les Pyenodontes du Jurassique supérieur du Boulonnais, par H. E. Sauvage (2). — L'auteur fait la révision des espèces jusqu à présent connues, Gyrodus Cuvieri Agassiz — G. Larteti Sauvage ; G. wmbilicus Agassiz ; G. Dutertiei Sauvage — G. coccoderma Egerton :; 6. subcontiguidens Sauvage ; Mesodon affinis Nicolet ; M. aff. granulatus Munster; M. morinicus Sauvage; Athrodon Dou- (1) (Stuttgart, 1901. — Br. 8° avec 4 PI. et 3 fig. dans le texte. Ext. de Neues Jahrbuch für Mineralogie, Geologie und Palæcntologie, Bd. XII. (2) Paris, 4901. — Bulletin de la Soc. Géologique de France, 4° série, t. I. — 183 — villei Sauvage ; A. bolonensis Sauvage. Sont décrites comme espè- ces nouvelles : Mesodon Lennieri, M. Bouchardi, M. simulans, M. Ri- gaudi (M. granulatus Sauvage, non Munster, nec Fricke), Cœlodus Suprajurensis. Sur des Pyenodontes tertiaires du département de l'Aude. par F. Priem (1). — Deux espèces de Pycnodus sont décrites d’après l'étude de plaques vomérieunes. P. Munieri n. sp., de l'Eocène de Couiza, près de Bains de Rennes, est de grande taille et rappelle P. pachyrrhinus de l'Eocène de Sheppey. P. Savini n. sp., de l'Eo- cène moyen de Villespy, près de Castelnaudary, est également voi- sin de l’espèce d'Angleterre. Ces deux espèces sont les seuls Pycno- dus qui aient été, jusqu'à présent, signalés dans le Tertiaire de France. Sur les Poissons de l’Eccène inférieur des environs de Reims, par F. Priem (2). — L'Eocène inférieur des environs de Reims ren- ferme un grand nombre d’Elasmobranches : 16 espèces, provenant soit du Cernaysien (Thanétien), soit de l’Agéien (Sparnacien supé- rieur); la plupart de ces espèces se retrouvent à des niveaux plus élevés de l'Eocène ; les espèces les plus intéressantes sont: Squatina Gaudry,°n. sp., Acanthias orpiensis, Odontaspis Rutoti, Lamna striata; ces trois dernières espèces n'étaient connues que des couches éocéniques les plus inférieures de Belgique. | Les Holocéphales sont représentés dans le Thanétien par Æda- phodon Bucklandi Ag., qui se trouve en Angleterre à un niveau plus élevé de l'Eocène. Un des traits les plus intéressants de la faune ichthyologique ter- tiaire, c'est la présence en Europe des deux types Amia et Lepi- dosteus, qui ne vivent plus aujourd’hui que dans les cours d’eau de l'Amérique du Nord. Le genre Amia est représenté dans le Cernaysien par une espèce de grande taille : À. robusta n. sp., et dans l'Argéien par deux espèces : À. Barroisi Leriche, À. Lemoinei Leriche ; ce Genre {mia paraît s'être montré plus tôt en Europe qu’en Amérique. De l’Agéien, on connaît Lepidosteus suessionensis Gervais ; ce Genre Lepidosteus a apparu aux Etats-Unis avec le Lu- tétien ; on le connaît des couches tertiaires inférieures de France, d'Angleterre et du Portugal. La faune ichthyologique de l'Agéien est, en outre, caractérisée (1) Paris, 1902. — Bulletin de la Soc. Géologique de France, 4° série, t. II. (2) Paris, 1901. — Br. 8° avec 2 PI. Ext. de Bulletin de la Soc. Géolog. de France, 4° série, t. I. — 184 — par des Siluridés ; Pimedodus Gaudryi Leriche, Arius Dutemplei Leriche, Arius Lemoinei n. sp., de nombreux Labridés appartenant aux Genres Phyllodus, Egertonia, Nummopalatus, et d’autres La- bridés voisins des Genres actuels Tautoga et Cheilinus. La faune du conglomérat de Cernay (Thanétien) renferme des Labridés voisins de ces deux derniers Genres, des Sparidés du Genre Chrysophrys, et probablement un Embiotocidé voisin de Damalichtys de la côte pacifique de l'Amérique du Nord. Ainsi que le fait justement remarquer M. Priem, «le mélange de Poissons des eaux douces comme les Amiadés, les Lépidostéidés et les Siluridés, et de formes marines comme les Elasmobranches, les Holocéphales, les Labridés et les Sparidés, montre que les couches cernaysiennes et agéiennes se sont déposées dans un estuaire où se déversaient des cours d’eau ». Die Fischotolithen des Ôsterr-Ungar Tertiärs. von R. J. Schu- bert (1). — Les Otolithes trouvés dans l’Oligocène du Nord de l’Al- lemagne ont été édudiés avec soin par Koken, en 1884. Dans la Note précitée, M. Schubert décrit et figure les Otolithes de poissons Sciénoïdes recueillis dans les couches tertiaires d'Autriche-Hongrie; ces Otolithes indiquent les Genres Corvine, Umbrine, Sciène; un certain nombre de formes est groupé sous le nom de Sciænidarum. CRU TAQC-E:S par M. G. RAMOND. Contributions à l'étude des Crustacés fossiles de Lorraine. I. — Sur un Cirripède nouveau (Pollicipes (?) lotharingieus) du Charmouthien des environs de Naney, par M. A. Méchin (2). — Les restes de Cirripèdes n’ont pas été signalés, jusqu’à présent, dans l’'Etage Charmouthien. On connaissait 45 espèces du G. Polli- cipes (Leach), réparties de la manière suivante: 2, dans le Silurien sup.; 1, dans le Rhétien; 5, dans le Jurassique ; 34, dans le Crétacé; (4) Wien, 1902. — Jahrbuch der Kais Kôn. Geologischen Reichsanstalt, 1 PI. et 10 zingotypies dans le texte. (2) Nancy, 1901. — Brochure 8°, de 4 p. avec 1 PI. photot. | — 185 — 1, dans l’'Eocène; 1, dans l’Oligocène ; 2, dans le Miocène ; 1, dans le Pliocène. (Voir : Aurivillius, Bihang till Kongl. Svenska Vetens- kaps Ak. Handlingar, Stockholm, 1893). MM. de Loriol et E. Pel- lat ont signalé, en outre, deux espèces du même Genre dans le Portlandien de la Haute-Marne. L'espèce nouvelle, décrite par M. Méchin, a été recueillie, par lui,aux environs de Nancy, dans un nodule de la partie supérieure du Charmouthien (zone à Amaltheus spinatus). L'échantillon con- siste en 2 pièces du capitulum: la carina et le tergum. La carina est presque droite, de forme conique, la surface est striée trans- versalement. Le tergum est de forme subtriangulaire; sa face externe oftre l'aspect d’un quadrillage formé par 2 séries de stries à peu près parallèles aux bords basal et scutal, et moins accentuées que celles de la bordure. — La localité où ce spécimen unique a été recueilli, est Agincourt (Meurthe-et-Moselle). Contribution à l’étude des Crustacés fossiles de Lorraine. II. — Sur quelques formes nouvelles du G. Eryma (Astaco- morpha fossile) du Jurassique de Lorraine. par M. A. Méchin (1). — L'auteur rappelle que, dans la Nature actuelle, les Crus- tacés sont moins nombreux que les Insectes, mais qu’on rencontre plus souvent leurs vestiges dans les étages géologiques que ceux de ces derniers. Leur histoire est bien moins connue que celle des Mollusques, par exemple. On a surtout étudié des débris des Crus- tacés de certains gisements: comme ceux du « Malm » supérieur de la Bavière et du Wurtemberg, des Chailles de l'Oxfordien de la Haute-Saône. Le regretté Bleicher a signalé, dès 1887, la présence de nodules riches en carapaces de Crustacés, dans le Lias moyen de Lorraine. Les Décapodes macroures, auquels appartient le G. ÆEryma (Meyer, 1840), ont fait l’objet d'importants travaux : Oppel, Desma- rets, H. et Alph.Milne-Edwards, Quenstedt, Etallon, Boas., etc, peu- vent être cités en première ligne. Jusqu'à présent, on n'avait pas signalé d’espèces de ce Genre dans le Toarcien. Des échantil- lons, légués au Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de l'Université de Nancy, ainsi que des spécimens recueillis par M. Authelin, préparateur à ce laboratoire, viennent de permettre à M. Méchin de faire connaître 3 espèces nouvelles de cet étage, et une du Bajocien : 10 Eryma Gaiffei, de la « zone supérieure à Grammoceras fallacio- (1) Nancy, 1901. — Brochure 8°, de 14 p. avec 1 PI. photot. — 186 — sum (Toarcien) » des environs de Nancy. — Céphalothorax voisin de E. propinquau. Toute la surface du test est creusée de petites Îos- settes, régulièrement distribuées; elle n'offre pas trace de verrues. 20 Æ, Lemairei, de « l'Horizon à Minerai de fer du Toarcien » de Chavigny (M.-et-M.) — Céphalothorax rappelant, d’une façon frap- pante, Astacus fluviatilis. Mèmes fossettes que dans l'espèce précé- dente. 30 L. Nicklesi. — Même forme de Céphalotorax. Surface du test couverte de grosses verrues, serrées les unes contre les autres. Armature rostrale longue et étroite, marquée en son milieu d'une rangée de verruesun peu plus grosses que celles des autres parties du test. L'échantillon étudié provient de la collection Gaifie (même horizon et même localité que la précédente espèce). 40 E, Authelini, de la zone à « Harpoceras concavum (Bajocien) » de Amance (Meurthe-et-Moselle). C’est la plus petite des espèces nouvelles étudiées par M. Méchin. Le test est couvert de petites fossettes régulières, très serrées ; elle se distingue de E. vurtem- bergica Oppel et de Æ. aspera Oppel, par l'absence de verrues. L'auteur cite d’autres formes déjà connues, qu'il a pu étudier en détail, grâce aux échantillons mis à sa disposition. On some Crustacea colleeted by Miss Caroline Birley and Miss L. Copland. from tbe Upper Cretaceous of Faxe, by Henry Wood- ward (1). — On sait que le terme le plus élevé du Système Créta- cique est, en Scandinavie, le « Danien de Faxe » (et non pas Faxoe, comme l'écrivaient Darwin, Prestwich et bien d’autres auteurs). Cet Etage manque en Grande Bretagne, et il a ses équivalents pro- bables dans le «Danien » et le (Maëstrichtien » de Belgique et Hol- lande; dans une partie du « Calcaire pisolithique » de la région pa- risienne, et du « Calcaire à Baculites » du Cotentin. Prestwich le considérait comme constitué, presque exclusivement, par des res- tes de Polypiers et de Bryozaires, avec d'assez nombreux Mollus- ques ; par exemple : Nautilus Danicus, Belemnitella mucronata, Ba- culites Faujasi, Cypræa bullaria. ete. K. 0. Segerberg a signalé et décrit des restes de Crustacés pro- venant de ce gisement (Voir: « De Anomura och Brachyura Deka- poderma inom Skandinaviens Yngre Krita ». — Geol. Fôren. I Stoc- kholm Fôrhandl, 1900, Bd. XXII, H. S, p. 1-42 — 3 PI.) M. Henri Woodward a été appelé à étudier d'intéressants échan- (1) Ext. de « Geological Magazine », Decade IV, Vol. VIII, n° 449, Novembre 1901. in-8°, avec 16 p. 1 PI. lithogr., et fig. dans le texte. — 187 — tillons de Crustacés (Macroures et Brachyures), recueillis à Faxe par Miss Caroline Birley et Miss L. Copland. Ce sont, notamment : Galathea munidoides K. 0. Segerberg. Cette espèce est représentée dans la collection dont il s’agit, par 2 moules assez incomplets. Ainsi que l'indique son nom, cette forme présente des caractères de transition entre le G. Galathea proprement dit et le G. Munida : en effet, la forme triangulaire du rostre, la légère concavité de sa surface supérieure sont typiques pour les Galathea ; les deux dents, situées à la base de chaque côté, sont propres aux Munida (type : M. primæva). Dromiopsis rugosa Schlotheim sp. (= Brachyurites rugosus Schlot., 1820). — On connaît quatre espèces de Dromiopsis dans le Crétacé supérieur. On a décrit sous le nom D. gibbosus des échantillons provenant de la Craie de Westphalie à Bel. mucronata, qu'il faudrait ranger parmi les Homolopsis de Bell. Von Fischer-Benzon et Lund- gren admettaient l'identité des Genres Dromia et Dromiopsis ; mais ces G. sont différents : Dromia diffère de Hromiopsis (tel que l'a établi Reuss), par son rostre à 3 dents, par son bord postérieur long et presque droit, par la région ptérygostomiale beaucoup plus étendue, et par ses pinces à dentelures spéciales. Le G. Dromiopsis doit être considéré comme antérieur au G. Dromia (qui n’apparaît que dans le Tertiaire). Le G. Dromilites Milne-Edwards, qui est aussi tertiaire, et qui a été également considéré comme identique à Dromiopsis, devrait être révisé. L’affirmation de Zittel, relativement à la parenté des G. Dromiopsis et Dromia est évidemment erronée. En ce qui concerne l'espèce citée plus haut (D. rugosa Schlot.), dont M. H. Woodward donne la diagnose détaillée avec figures, les diverses variétés peuvent se grouper en trois formes : z. Var. inflata ; — 5. Var. angusta ; — y. Var nodosa. C'est une des espèces les plus communes de la Craie de Faxe et des autres formations équivalentes. Dromiopsis minor (Von Fischer-Benzon sp.) — Cette espèce, décrite en 1866 comme appartenant au G. Dromia, est plus rare. L'auteur a supposé qu’elle était identique à D. minuta Reuss. (Cette dernière espèce, mal établie, doit être supprimée de la no- menclature.) Dromiopsis elegans Steenstr. et Forchh. sp. (— Dromuilites elegan- tulus St. et For.). — Forme très variable, pouvant se ramener à 2 types principaux. Se rencontre à Faxe et à Annetorp, en abon- dance, ainsi qu’à la Montagne Saint-Pierre et à Ciply. Dromiopsis lævior St. et For. (Rare à Faxe et à Annetorp}. — 188 — D. depressa K. 0. Segerberg, 1900, est à rapprocher d'une forme actuelle : Promia latior, des Indes Occidentales. On n’en connaît que des fragments à Faxe, et il est bien difficile de l'identifier avec certitude. Un bon échantillon, étudié par M. H. Woodward, vient de Annetorp. Dromiopsis Birleyæ H. Woodward, sp. nov. — Cette forme nou- velle, que M. Woodward a dédiée à Miss Caroline Birley, a de l’ana- logie avec À. rugosa, maïs est plus large par rapport à sa hauteur. Cette espèce a été recueillie dans le Crétacé supérieur (calcaire Danien dur de Faxe). D. Coplandeæ H. W., sp. nov. — Forme glabre, à contour la difié- renciant d’autres espèces voisines ; orbites visibles en avant, ce qui n'existe dans aucune autre Dromiopsis. La nouvelle espèce est dédiée à Miss L. Copland, la compagne de Miss Birley. Elle provient de la «Craie à Bryozaires » de Faxe. Enfin, nous citerons, comme provenant des mêmes fouilles : Ho- molopsis transiens K. 0. Segerberg, et Carpiliopsis ornata Von Fis- cher-Benzon sp. La Note de M. H. Woodward se termine par la liste des Crustacés recueillis à Faxe jusqu’à ce jour. TRILOBITES On a new Trilobite from the Dictyonema-Shales of the Malvern Hills, by Profr Théodore T. Groom (1). — L'impor- tante Collection paléontologique du Dr Grindrod, qui est actuelle- ment au Musée d'Oxford, renferme 2 spécimens d'une très petite es- pèce de Trilobite que le D' Callaway avait cru pouvoir rapporter au G. Shumardia (Voir : Quart. Journal Geol. Soc. 1877. Vol. XXXIII, p. 660). M. le Prof Th. T. Groom a soumis ces échantillons à une étude attentive, et il a reconnu qu'il s'agit d’une forme que l’on ne peut rapporter à aucun Genre déjà décrit. Les affinités de ce Genre nouveau sont assez obscures : l’exiguité de la taille, le petit nombre de segments et l'absence d’yeux, sem- blent indiquer que l’on a affaire à une forme larvaire ; d’un autre côté, on trouve ces caractères chez d’autres petites espèces, telles que celles des G. Agnostus, Microdiscus, Shumardia. L'auteur propose le nom Aeanthopleurella Grindrodi (gen. et Sp. nov.) pour cette nouvelle forme, qui vient des Ardoises grises du Malvern du Sud (( Tremadoc »}), couches qui renferment, en (1) Ext. de Geological Magazine, Dec. IV, Vol. IX, n° 452, p. 70. Fév. 1902, 8°, 4 p., fig. dans le texte. — 189 — outre : Cheirurus Frederici Salter, Agnostus dux Call., des Asaphi- des et des Olénides, en assez mauvais état de conservation. La tête de la nouvelle espèce est à surface lisse, de forme demi- elliptique ; les bords frontaux s’abaissent rapidement ; les angles génaux sont aigus ; la glabelle est très convexe, à surface lisse. Le thorax est un peu plus étroit que la tête, il est formé de 4 segments, à axe très convexe ; des rainures, séparant les segments, s'étendent aux plèvres, sous forme de sillons dirigés obliquement. Ces plèvres sont droites dans la plus grande partie de leur longueur, et sont déprimées au voisinage de l’axe ; les épines sont droites, longues, et elles descendent plus bas que le pygidium. Cette partie est demi- elliptique, à axe convexe comme le thorax ; les angles antérieurs sont arrondis. L'un des spécimens est, en partie, enroulé, ce qui n'a pas per- mis d’en faire une bonne photographie. L'auteur s’est contenté de joindre à sa description trois figures schématiques, au trait. Ueber eim neue Lichas-Art aus dem Devon von Neu Süd- Wales, und ueber die Gattung Lichas ueberhaupt. von Gec6rg Gürich (1). — Cette Note fait suite à celle que nous avons précé- demment analysée (V. Revue, VI, p.113), sur le Dévonien de White Clifis, dans la Nouvelle-Galles-du-Sud. L'auteur y a entrepris une Monographie stratigraphique et zoologique du Groupe de Trilo- bites, généralement désignés sous le nom Lichas, et qui appartien- nent, en réalité, à un certain nombre de Sous-tienres. Tout d'abord, M. Gürich change, pour cause de double emploi, la dénomination Metopias Eichw. en Metopeliehas, mais il n’en indique pasletype, à choisir parmi les formes du Silurien inférieur, excepté L. incola et avus qui appartiennent au Sous-Genre Plato- polichas ; enfin L. margaritifer est pris comme type du Sous- Genre Platyliechas. L'auteur rappelle ensuite les espèces à classer dans les Sous- Genres déjà connus : Hoplolichas Dames (1877) et Homolichas Schmidt (1885); puis Leiolichas Schmidt, et Platymetopus Schmidt, localisés tous deux à la partie supérieure du Silurien inférieur, où commence aussi à apparaître la Sous Famille Argetinæ, dans la- quelle M. Gürich propose les Sous-Genres Hemiarges (L. wesen- bergensis), Plusiarges (L. palmatus), Enarges (L. Haueri). Au même niveau. se trouve encore Æraehyliehas (Z.elegans) qui con- (1) Stuttgart, 1901. — Neues Jahrb. für Miner. elc., Bd. XIV, pp. 519-539, PI. XVIIL, fig. 1-8 et PI. XX. — 190 — tinue dans le Silurien supérieur, où apparaissent : Pteroliehas (L. Boltoni), Oncholichas Schmidt, etenfin Liparges qui remplace Dicranogmus Corda, repris par Hall. Dans le Dévonien inférieur, les formes changent d'aspect, et l’on trouve Terataspis grandis Hall, Eehinoliehas pour les espèces que Hall désignent à tort comme Conolichas, ce dernier étant exelu- sivement Silurien, et Ceratolichas Hall. Le Dévonien moyen n’est plus représenté que par Ceratarges armatus, et le Dévonien supérieur, par Craspedarges Wilcaniæ ; c'est cette dernière espèce nouvelle qui vient de White Clifis, en Australie (Nouv. Galles-du-Sud). CRUSTACÉS OSTRACODES par M. G.-F. DOLLFUS. On Polyphyma, a new Genus belonging to the Leperditiadæ from the eambrian Shales of Malvern. by prof. FT. Groom (1). — Le nouveau Genre, institué par M. Groom pour un Crustacé Os- tracode des Couches cambriennes de Malvern dans le Pays de Gal- les, appartient au grand groupe dont le G. Beyrichia Mc Coy (1846), peut être considéré comme le type, et qui est devenu ensuite la matière de la Famille Leperditiadæ par l'adjonction de nombreuses espèces qu’on à partagées en nombreux Genres. Il s'en faut ce- pendant que nous connaissions la signification des lobes saillants qui ornent diversement la surface de ces petites valves. Le type, qui est trilobé, se ramilie, se développe, ou passe à des formes à quatre lobes ou à lobes soudés; d'autres fois, des saïllies secondaires accessoires apparaissent sur les bords, et des ramifications s’éten- dent d’une manière étrangement variée. Quoi qu'il en soit, le nou- veau G. Polyphyama (type : P. Lapworthin. sp.) est caractérisé par une forme presqu’exactement demi-circulaire et symétrique, por- tant une grande saillie bilobée, une secondaire bilobée aussi, et une élévation complémentaire, latérale, triangulaire. Les Genres les plus voisins sont: Xlæœdenia, Tetradella, Ctenobolbina, etc. Les échantil- lons figurés présentent, d’ailleurs, entre eux des différences assez sensibles, provenant de l’inégale saillie des diverses régions des (1) London, 1902. — Quart. Journ. Geol. Soc., T. LVIIT, pp. 83-88, 1 PI. lith. — 191 — lobes dans les divers spéciinens; ils touchent singulièrement alors, par certains côtés, à Beyrichia Angelini Barrande. Ce qui est important, c’est la stratigraphie de ce fossile et des formes qui l'accompagnent : les couches à Polyphyma, à faune cam- brienne, sont immédiatement recouvertes par les couches à Dictyo- nema sociale, renfermant ici de nombreux Brachiopodes et Trilobi- tes de l’âge du « Tremadoc », d’où découle la conclusion que les «couches à Dictyonema» de Malvern dans le Pays de Galles, de l’An- gleterre, et probablement aussi des autres pays, doivent être considérés comme marquant exactement la base de l'Ordovicien. Dans la même série cambrienne, un peu plus bas que les Poly- phyma, on trouve les couches à Hyolithus, dont la position stratigra- phique se trouve ainsi délimitée également, et dont les auteurs ont recueilli de nombreux débris qui leur permettent, sinon de donner une place zoologique à ces empreintes, du moins de délimiter plusieurs espèces du Cambrien moyen. + PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN. TERRAINS PALÉOZOIQUES ET MÉSOZOIQUES Fossils from the Hindu Khooskh, by M. W. H. Hudleston !!). — Une Note stratigraphique, — rédigée par le lieutenant-général Mc-Mahon, l’un des deux explorateurs de la région d'où provien- nent les fossiles décrits par M. Hudieston, — indique en quels points des environs de Chitral se trouvent situées les couches fossilifères en question. M. Hudleston leur attribue l'âge Dévonien, et il décrit, avec des figures à l'appui, un certain nombre de Brachiopodes, ainsi que quelques Zoophytes, qui ont beaucoup d'affinités avec des formes franchement dévoniennes, telles que : Favosites cristata Blum., Cyathophyllum truncatum Lin., Orchis striatula Schl., Spirifer disjunctus Sow., Athyris concentrica v. Buch., À trypa aspera Schl., Rennslæria stringiceps F. Rœmer. L'existence du Dévonien n'avait (4) Londres, 1902. — Geal. Mag., Dec. IV, Vol. IX, pp. 3-8, 49-58, PI. IL et HIT. rie été signalée qu'en Chine, de sorte que le prolongement de ce bas- sin jusqu’au centre de l'Himalaya, est désormais un fait acquis qui présente une grande importance au point de vue de la stratigra- phie asiatique. On some of the proterozoie Gasteropoda which have been re- ferred to Murchisonia and Pleurotomaria. with Descriptions of new Subgenera and Species, by miss J. Donald (1). — L'auteur a été frappée, dans le cours de l’étude des fossiles turriculés de l’épo- que paléozoïque, par la similitude qui existe parfois entre le sinus proprement dit que fait le contour du labre, et la simple échan- crure indiquée par la courbure des stries d'accroissement ; miss Donald s’est, par suite, demandée si l’échancrure est une forme at- ténuée du sinus, si l’un dérive de l’autre par voie d'évolution, con- séquemment si les Murchisonia allongés et les Pleurotomaria courts peuvent se rattacher à une origine commune. Or. il résulte d'un examen attentif des espèces de l'Ordovicien de la Grande-Bretagne, qui ont le labre suffisamment conservé, que, de même qu’en Amérique, les formes allongées, qui ont un sinus ou une véritable entaille, précèdent celles qui n’ont qu’une échan- crure sinueuse ; il paraît en être de même dans la région baltique. En effet, la présence du Genre Murchisonia à la base du Silurien est considérée comme douteuse, ou tout au moins les individus de ce niveau qu'on à rapportés à ce Genre, ne sont pas conservés d'une manière suffisante pour qu’on puisse conclure que leur labre porte un sinus ou simplement une sinuosité. Toutefois, miss Donald fait une remarque qui me paraît très importante, et sur laquelle je trouve qu'elle n’a pas assez insisté : elle dit (p. 319) qu’elle n'a ja- mais vu d’échantillon qui puisse être considéré comme formant vraiment une transition entre le sinus et l'échancrure sinueuse ; cependant, s'il y avait réellement évolution lente du sinus vers l’échancrure, on devrait trouver des formes intermédiaires entre l’entaille, plus ou moins profonde, dont le contour forme invaria- blement un angle à chaque coude du tracé, et la sinuosité graduel- lement arrondie, dont il est impossible de préciser l'entrée, parce que la courbe est continue. En outre, il me semble que, dans une affaire de cette importance, il conviendrait avant tout de se poser une question préalable : A quoi sert le sinus ? l'échancrure sinueuse peut-elle avoir les mê- (1) Londres, 1902. — Quart. Journ. Geol. Soc., Vol. LVIII, pp. 313-339, PI. VII-IX. n er Din ve à ne. = Ré ed te ed EE — 493 — mes fonctions ? Or, tout le monde sait que le sinus à contours an- guleux correspond à une entaille semblable sur le manteau de l'a- nimal, et que c'est par cette ouverture latérale que sont évacuées les déjections de la nutrition, tandis que chez les Turritellidæ par exemple, qui n’ont qu’une sinuosité à courbure élégante, il n'existe rien de semblable pour cette évacuation Il faudrait done admettre qu'après avoir choisi un point spécial du labre, avec une entaille parfois très profonde pour ces fonctions, le mollusque a subitement cessé d'y avoir recours, ce qui aurait provoqué l’atténuation ou l'oblitération immédiate du sinus ? Tout cela n’est guère conforme aux lois connues de l’évolution lente, et en tout cas, cela ne con- corde guère avec ce que j'ai moi-même observé chez les Entomotæ- niata (Nerineidæ), à propos de l’échancrure suturale qui caractérise ce Sous-Ordre dans les terrains secondaires (voir à ce sujet la se- conde livraison de mes « Essais de Paléoconchologie compa- rée »). Quoi qu'il en soit, la question posée par miss Donald mérite ré- flexion, et le fait indéniable qu'elle a observé est intéressant à re- tenir. La fin de la brochure est consacrée à la description de plu- sieurs formes nouvelles, découvertes pendant le cours de ces recherches. Nous y trouvons d'abord, à la suite d'un Murchisonia? dudleyensis, espèce nouvelle qui pourrait bien appartenir à la Section fronios- tropha, le nouveau S.-G. Cyrtostropha (type : Pleurotoma coralli Sow.), qui diffère des vrais Murchisonia par ses tours plus convexes et par ses lignes d’accroissement plus obliques, et d’Hormotomx par ses accroissements moins obliques ainsi que par son ornementa- tion spirale au-dessous de la bande du sinus. Miss Donald ajoute au type trois espèces nouvelles, et rapporte au même Sous-Genre Murch. bicincta M'Coy, M. torquata M'Coy, Loronema obscura Port- lock. Dans le G. Hormotoma Salt., l’auteur décrit un nouveau $.-G. &©- niospira (type : G. filosa sp. nov.), caractérisé par son sinus en V, ne laissant qu'un angle comme bande, entre deux rampes excavées et marquées d’accroissements très obliques, dirigés en sens inverse. Puis, miss Donald fait connaître deux nouvelles espè- ces du G. Turritoma Ulrich, caractérisé par son galbe plus trapu, par ses tours convexes, portant une large bande tout à fait anté- rieure, avec des accroissements très obliques. Nous remarquons ensuite deux nouvelles espèces du G. Lophosphira Whiti., et parti- culièrement L. variabilis, caractérisé par sa forme turbinée et par la position médiane de la bande du sinus, tandis que chez Palæos- HOME œchisima girranense, — nouveau Genre et nouvelle espèce que miss Donald classe dans la Fam. Pleurotomariidæ, et qui a complè- tement le mème galbe, — la position de la bande du sinus est tout à fait antérieure, contre la suture. L'auteur compare ce dernier Genre avec Eotomaria Ulr., avec Treposphira et Schizolopha, avec Plychom- phalina Bayle in Fischer, et enfin avec Bembeæia OEhl. : La brochure se termine par le description d'Aclisina ? obscura, nouvelle espèce dont les tours convexes paraissent dénués de sinus, de sorte que l’auteur la place dans la Fam. Turritellidæ, en faisant remarquer que cet échantillon est le plus ancien représen- tant d’un Genre qu'on croyait jusqu’à présent né dans le Carboni- férien. Ueber den Typus der Gattung Pseudomonotis Beyr. von Dr C. Diener (1). — Je suis obligé de revenir encore une fois sur cette question déjà controversée (V. fievue, VI, p. 75) à propos de l’ana- lyse du Mémoire de feu A, Bittner sur le Genre Pseudomonotis. J'avais fait remarquer que, si Avicula speluncaria Schl. est le type du Genre de Beyrich. il paraissait incorrect d'appliquer à ce type le nom Æumicrotis Meek et Hayden, et de réserver Pseudomonotis | pour une espèce bien postérieure : P. ochotica Teller. Or, il paraît, d'après M. Diener, que Beyrich s'est borné, en 1862, dans une courte communication que je n'ai pas sous les yeux, à proposer Pseudomonotis sans en indiquer le type, et que c'est Stoliczka qui a désigné P. speluncaria comme type. Dans ces conditions, au point de vue de la Nomenclature correcte, la question est bien simple : si la proposition de Stoliczka est antérieure à la description de Ps. ochotica par Teller, tous les raisonnements que l’on pourra faire sur la forme des ailes plus ou moins différente de celles de Monotis, ne peuvent prévaloir contre la priorité du choix du néo- type speluncaria. Si, au contraire, c’est Teller qui a le premier choisi P. ochotica comme néotype, l'interprétation de Bittner est exacte. La question se réduit donc à une simple vérification de dates ; je n’ai pas les éléments pour le faire, mais il me semble bien évident que le Vol. III de Palæontologia indica est de beaucoup antérieur à la Monographie de Teller ! 3 Der Formenkreis des Oxytoma inæquivalve Sowerby. von Lukas Waagen (2). — La synonymie de cette espèce rhétienne ne (4) Centralblatl f. miner. Geol. u. Pal., pp. 342-344, 1902. | (2) Vienne, 1001. — Jahrb. k. k. Geol. Reichsanstall, LI Bd. Heft 1, pp. 1-24, PIAT: — 195 — comprend pas moins de quatre pages ; créée en 1899 par Sowerby, elle a été successivement nommée {. erpansa par Phillips, À. Münsteri par Bronn, À. macroptera par Rœmer, 4. semiradiata par Fischer von Waldheim, À. russiensis et sinemuriensis par d'Orbi- gny, À. intermedia par Emmrich, A. interlævigata par Quenstedt, A. bavarica etundulatapar Schafhäutl, etc. ; encore, je néglige les provenances crétaciques qui me paraissent simplement le résultat de grossières erreurs de détermination. Au lieu d’en faire la sépa- ration par terrain, si ce sont réellement des mutations distinctes, M. Lukas Waagen réunit toutes ces formes sous le seul nom spécifi- que Ü. inæquivalve, puis il distingue des variétés qui correspon- dent précisément au Rhétien, au Lias, au Jura brun, au Jura supé- rieur, et même aux couches crétaciques de Hils ; il y comprend même une variété cenomanica Redlich. Si les différences qu’il si- gnale entre ces variétés sont réelles et constantes, on se demande à quoi bon conserver pour toutes le nom spécifique inæquivalvis ? Die Nerineen des schwäbischen Jura, von Paul Geiger (1). — Dans cette thèse de doctorat, l’auteur fait connaître un certain nombre de formes de Nérinées de la Souabe, appartenant à des es- pèces déjà connues, mais dont le classement était incertain; mal- heureusement, il n'en a figuré qu’un très petit nombre. Nous si- gnalerons, parmi les rectifications à faire : Aptyxiella planata Quenstedt, que j'avais indiqué dans le Genre Nerinella, induit en erreur par la figure défectueuse de l’Atlas de Quenstedt ; Aptyriella (Quenstedti nov.nom(— Nerinea nuda Quenst.ex parte); À. umbilicata. nouvelle espèce pour laquelle il eût été préférable de choisir une dénomination (perforata, umbilicifera, trypanophora, aperta, etc.) qui ne fit aucune confusion avec N. umbilicaita d'Orb., bien que ce der- nier soit un Cryptoplocus ; d’ailleurs, l'échantillon-type est très dé- fectueux, et i: semblerait, d'après la figure, qu'il porte précisé- ment des plis columellaires. 4. Ængelii est une espèce nouvelle extrêmement voisine d'A. sexcostata. Le nom . speciosa, qui est attribué à un fragment peu déterminable, ne pourrait, en tous cas, être conservé puisqu'il fait double emploi. Plus loin, M. Geiger relève une erreur que j'ai commise dans l'assimilation de N. sub- tricincta avec N. turritella ; mais il faut tenir compte de l'interpré- tation à donner à la synonymie de certains auteurs, de sorte qu'il n'y a pas contradiction effective entre les deux passages de mon (4) Stuttgart, 1901— Jarhresheften Ver. f. vaterl. Natur-Kunde in Wurt., pp. 275-317, PI. XI. 10 — 196 — Mémoire que cite M. Geiger. Enfin, nous avons signaler une nou- velle espèce (Cryptoplocus Engelii) qui diffère de C. succedens par ses tours plus concaves. La thèse de M. Geiger se termine par un aperçu de classement des Nérinées, d'après lequel il semblerait que M. Geiger n’a pas eu connaissance de la discussion généraie, contenue dans le se- conde livraison de mes « Essais de Paléoc. comp». En effet, le jeune auteur wurtembergeois n'a pas remarqué que la position du sinus complétement contigu à la suture, chez les Entomotæniata, diffère complètement de celle du sinus chez Murchisonia, et que le but biologique de cette entaille devait nécessairement différer, en se rapprochant davantage des Tectibranches que des Prosobranches ; cette opinion se trouve d’ailleurs confirmée par la forme de Ia pro- toconque hétérostrophe des Nérinées. M. Geiger conteste aussi la distinction que j'ai établie entre Meri- nea et Nerinella,et il prétend découvrir une contradiction entre les différences sous-génériques que j'ai indiquées, et les diagnoses de certaines espèces, pour lesquelles j'ai écrit que la suture d’un Meri- nella est «au fond d'une rainure canaliculée » ou que la surface d’un Merinea porte, çà etlà, « un cordon perlé ». Malgré ces appa- rentes anomalies, je persiste à maintenir la séparation très natu- relle de ces deux Sous-Genres ; là, comme dans toutes Îles divisions génériques, il y a certaines espèces dont le classement est embar- rassant, et qui forment presque une transition ; cela prouve tout simplement qu'il ne faut pas attacher une importance trop absolue aux subdivisions subgénériques, tout en les conservant pour faci- liter l'étude et la comparaison des espèces. C’est précisément ce que nous avons cherché à faire dans notre Mémoire, en établissant une répartition aussi satisfaisante que possible des nombreuses espèces de Nérinées ; s’il y a quelques espèces ambiguës, pour les- quelles le doute est possible, ce n’est pas un motif pour détruire une distinction qui reste utile au classement de l'immense majorité des autres espèces, mais qui n’a pas une valeur aussi tranchée, aussi mathématique qu’on pourrait le croire. Ueber Kreideversteinerungen aus der Umgebung von Gôrz und Pinguente, von D' K. À. Redlieh (1). — Cette Note complète, par l'étude de quelques matériaux nouveaux, les Mémoires déjà publiés par MM. Futterer et Bühm sur la Craie des Alpes véni- . (4) Vienne, 1901. — Jahrb. k. k. Geol. Reichsanstalt, LI Bd., Heîft 4, pp. 75- 86, avec 9 fig. dans le texte. MM tiennes. Nous y trouvons, entre autres, deux bonnes coupes des valves de Caprinula Boissyi d'Orb., et d’une autre espèce voisine de €. Di Stefamoi Bôhm. Quant à Oxytoma cenomanicum, nous avons déjà indiqué ci-dessus (p. 105) notre répugnance à n'y voir qu'une simple variété d’O. inæquivalve : oreillette à contour rectiligne est bien diflérente de celles des variétés jurassiques. Deux autres espèces du gisement de Pinguente sont nouvelles : Gyropleura Telleri et Protocardium vallonese, à côté de Nerinea forojuliensis et schiosensis Pirona. Ueber einige Fossilien aus der Karpatischen Kreide, von D: A. Liebus (1). — Indépendamment des Céphalopodes dont l'analyse est dévolue à notre savant conirère, M. Haug, nous n’avons à signa- ler, dans la partie paléontologique de ce Mémoire, que deux Ino- cérames, dont l’un est nouveau (Z. Laubei Liebus), et Dentalium decussatum. M. Uhlig, qui s'est chargé des observations stratigra- phiques sur ces gisements de Wermdort, Ellgoth, Godula, Istebn et Friedeker, les attribue au Sénonien et même à la partie supé- rieure de l'Emsschérien. TERRAINS CÉNOZOIQUES Contribution à la Paléontologie de l'Eoeène belge. Amplosi- pho, par E. Vinéent (2). — Dans cetie communication, notre infa- tigable confrère a fait connaître deux nouveaux représentants du Sous-Genre A4w#plosipho. l'un du Bruxellien (4. nilensis), l'autre du Panisélien (A. major), qui se distinguent du type (4. Aottæi) non seulement par leur taille beaucoup plus grande, mais encore par leur spire plus allongée. L'importance de cette découverte est par- ticulièrement intéressante au point de vue phylogénétique, en ce sens qu'elle diminue encore le lien qui semblait rattacher Amplosi- pho au Sous-Genre actuel Volutopsis ; en effet, non seulement il y a une interruption complète de cette forme dans les terrains néogé- niques, mais encore la diminution progressive de la taille de ces fossiles, depuis le Panisélien jusqu'au Lutétien moyen, en passant par le Bruxellien, semble indiquer que l'extinction d'Amplosipho a dû se faire dans l'Eocène. Nous ne ferons qu'une seule critique, (1) Vienne et Leipzig, 4902. — Beitr. z. Pal. u. Geol. Œsier-Ung. u. d. Orients, Bd. XIX, Heft 1 et 2. pp. 113-139, PL. VI. (2) Bruxelles, 1902. — Ann. (Bull. séances) Soc. roy. Malac. Belgique, T. XXXVIL, pp. XXII à XXV, fig. 2. de. — 198 — bien légère d'ailleurs : M. E. Vincent a omis d'indiquer la localité exacte dans laquelle chacune de ses deux espèces ont été recueil- lies ; est-ce Bruxelles pour l’une, le Mont Panisel pour l’autre ? Contributions to the Palæontology of the older Tertiary of Victoria. Gastropoda. — Part LI. by G.-B. Pritchard (1). — Parmi un lot de brochures déjà anciennes, que nous a envoyées l’auteur, nous remarquons la description d’un nouveau Genre de Fusidæ, qui n'avait pas encore été repéré dans cette Revue, ni dans la récente 4e livraison de nos « Essais de Pal. comp. ». Il s’agit de Soelute- fusus. dont le type est une nouvelle espèce éocénique de Balcom- bes Bay : S. carinatus Pritch. La protoconque est tectiforme comme celle de Fusus heragonulis Tate, figurée dans la 4e livraison précitée ; mais les tours sont complètement disjoints, comme ceux d'un Ver- metus ; seulement l'ouverture vientse coller contre un canal allongé, presque clos et un peu tordu. Au premier abord, on pourrait croire qu'il s’agit là d’une monstruosité semblable à celle que l'on cons- tate quelquefois chez certaines espèces de Turitellidæ ; mais l’au- teur indique quatre provenances différentes pour l'espèce en ques- tion, d'où l’on doit conclure qu'il en possède au moins quatre échantillons. En tout cas, ce doit être une Section du Genre Fusus, non pas un Genre distinct. A new genus of eocene Eulimidæ, by Thos. L. Casey (2). — L'auteur nous fait connaître la diagnose d'un nouveau Genre de la Fam. Eulimidæ, remarquable par la double rangée d'expansions aliformes qui en ornent les flancs, à la manière du G. Hoplopteron Fisch., des mers de Chine. Toutelois, ce nouveau G. Ptereulima (type : ?. elegans n. sp.) en diffère par sa fente ombilicale et par son sommet aigu. Malheureusement, la figure a été faite d'après un échantillon dont l'ouverture reste dans l'ombre, de sorte que l'on ne peut en examiner les caractères ; il eût été préférable de montrer l'ouverture éclairée en pleine lumière. A comparison of the ®ligocene of western Europe and the Southern United States, by Carlotta Joaquina Maury (3). — A la suite d'un voyage en Europe, l’auteur a rédigé cette thèse dont (1) Melbourne, 4898. — Proc. roy. Soc. Victoria, Vol. XI (new. ser.). PI. I, pp. 96-111, PI. VII et VIII. (2) Philadelphie, 1902. — The Nautilus, Vol. XVI, n° 2, pp. 18-19 avec fig. (3) Ithaca, 1902. — Bull. of Amer. Pal., Vol. 3, n° 15, 104 p. PI. XX-XXIX: — 199 — l'intérêt consiste précisément dans la comparaison des couches de l'Oligocène d'Europe avec celles des Etats-Unis. _ A la partie supérieure, Mme Maury place les couches américaines d’Alum Bluff, sans aucune corrélation avec les niveaux européens ;: puis, à l’Aquitanien, elle fait correspondre les marnes de Chipola et les silex de Tampa (Floride) que M. Dall avait déjà extraits du Miocène ; en regard du Stampien, elle n'indique aucun niveau américain, mais elle fait correspondre le Vicksburgien au Rupélien dans lequel elle place les sables de Morigny et de Jeurre qui ne sont que l'horizon inférieur du Stampien ; enfin aucune couche d'Amérique n'est indiquée comme contemporaine du Tongrien d'Europe. Dans la partie paléontologique, l’auteur décrit quelques espèces nouvelles : Fasciolaria Ramondi et Pyrazisinus Harrisi, de l'Oligo- cène supérieur de Chipola River ; Unio trigoniæformis, U. cretacollis et Anodonta Cornelliana de la série « Grand Gulf » ; malheureuse- ment, on ne connaît pas ia charnière de ces trois dernières espèces. En ce qui concerne les listes très amalgamées d'espèces oligocé- niques d'Europe, que l’auteur donne au début de son mémoire, nous faisons toutes réserves ; il est évident que M: Maury n'a pas eu connaissance de notre travail de « Révision de la faune des en- virons d’Etampes »; elle n'aurait pas, sans cela, cité Triloris per- versus dans notre Oligocène, non plus que Cerith. trilineatum {Seila) et Sigaretus canaliculatus. Ainsi que j’ai récemment eu l’oc- casion de le faire remarquer (sur quelques grandes Vénéricardes, Bull. Soc. géol. Fr. 1902) il n'y a pas d'espèces communes aux Bassins des deux côtés de l'Atlantique : les identifications qui ont été faites jusqu’à présent sont le résultat d'erreurs de détermina- tions, et ne résistent pas à un examen attentif des échantillons eux- mêmes. IL miocene inferiore del Monte Promina in Dalmazia. per Dott. &. Daïnelli (1). — Le mémoire de M. Dainelli est relatif à un gisement oligocénique dont les fossiles sont, en général, dans un état de conservation tout à fait lamentable: par conséquent, les polémiques auxquelles peut donner lieu l’assimilation de ces fos- siles avec les espèces bien connues et admirablement conservées des autres gisements supra-éocéniques de l’Europe occidentale, reposent sur des bases tellement peu certaines qu’il n’est pas sur- (1) Pise, 1901. — Paleontographia ilal., vol. VII, Vol. in-# de 52 p. avec 5 PI. photolyp. — 200 — prenant qu'avec la meilleure foi du monde, les géologues les plus compétents soient arrivés à des conclusions opposées. Pour ma part, je déclare qu’il m'est absolument impossible d'affirmer, d'après l'examen des figures, cependant très bien phototypées, du Mémoire de M. Dainelli, que les espèces figurées sont ou ne sont pas identiques à celles du Bassin de Paris ou du Stampien que J'étudie depuis trente ans ! Voici d’ailleurs, a point de vue paléontologique, mon opinion sur les principaux échantillons. Ostrea Queteleti Nyst. —Ilfaudrait en étudier ls impression musCu- laire, ce qu'omettent généralement de faire la plupart des auteurs qui décrivent des Ostrea. Spondylus prominensis et S. Lanzæ, n. sp. — Fragments indéterminables. Pectus Fortisis, n. sp. — Tout ce qu'on peut affirmer, c’est qu'il est du groupe de P. corneus. Arca gemina Semper. — C'est un Barbatia dont l’auteur ne figure que des moules ou des contre-empreintes. Pectunculus Philippii Desh. — Déjà, quand ils sont intacts, les Pectunculus sont très difficiles à séparer; que dire de ceux-ci, si ce n'est que ce sont des Pectunculus ? Crassatella De Gregorioi, n. sp. — Mieux conservée que les autres pièces, cette Crassatelle n’est peut être pas la même que celle de Sicile, improprement dénommée C. suleata par De Gregorio. En tous cas, il n'y a rien de semblable dans le Bassin de Paris. Crassatella curvicarinata, n. sp. — Tout à fait indéterminable, ainsi que la plupart des Lucina, et que Axinus sinuosus représenté par une boule informe ; quand aux Cardium, ce sont des fragments ou des moules internes. Isocardia subtransversa d'Orb. — Aucun rapport avec nos échan- tillons de Morigny. Subemarginula De Stefanii, n. sp. — Séparée avec raison de S. radiola qui a une forme bien différente. Turbo Taramellii, Scalariu Anconai, Natica Sandrii, Coptochilus lævigatus, Terebralia robusta, Cerithium Visianii, nouvelles espèces complètement indéterminables, à mon avis. Il en est de même de Strombus cf. problematicus Mich., de Lambidium cythura Br. et de Cassidaria Haueri, n. sp. De la série des six Helix, je ne puis rien dire, aucune de ces formes, d'ailleurs à l'état de moules, ne se trouve dans nos envi- rons. On voit, d’après ce qui précède, combien sont fondéesles réserves que nous croyons devoir faire au sujet de l'âge exact de cette faune ingrate. — 201 — Ueber die Fauna des Mte Promina in Dalmatien und das Au- ftreten von Oligocän in Dalmatien. von D: P. Oppenheim (1). — L'auteur fait remarquer que, dans le Mémoire sur le Miocène infé- rieur de Daimatie, dont nous venons de faire l'analyse, M. Dainelli a complètement omis de citer les travaux antérieurs de M. Op- penheiïn sur la même région, et que les déterminations du jeune assistant au Musée de Florence laissent à désirer au point de vue de leur exactitude. M. Oppenheim cite, en effet, une trentaine d'espèces du Mémoire de M. Dainelli, comme donnant lieu à cer- taines critiques, principalement relatives à une identification avec les formes franchement oligocéniques ; il soutient donc que l’âge des cinq niveaux reconnus dans cette localité, est plus ancien que ne le pense M. Daipelli, et qu'on y rencontre successivement su- perposés : le Bartonien, le Priabonien et le Ligurien, à l'exclusion du Tongrien ; tandis que ce dernier étage a été au contraire récem- ment signalé dans la partie nord de la Macédoine: #egatylotus crassatinus, Trochus Lucasanus, Strombus radix, Trachypataqus Mene- ghinii, Astrangia Suessi, etc., paraissent être des témoins irrécusa- bles de l’existence de l’Oligocène moyen dans cette région. En ce qui me concerne, je n'ai rien à ajouter à l'opinion que j'ai ci-dessus formulée au sujet des fossiles de Monte Promina. Notes sur la géologie des terrains tertiaires du Département de l'Hérault. par Jean Miquel — avec Description de fossiles nouveaux par M. Cossmann (2). — M. Miquel à résumé, dans cette Note, le résultat de ses études antérieures sur les horizons miocé- niques des environs de Puysserguier, et il m'a prié de déterminer deux Cerithidæ tortoniens qui paraissent caractériser les gisements en question: Fastigiella Cannati, nouvelle espèce qui relie les formes éocéniques aux représentants actuels de ce Genre ; Pithoce- rithium Vabrei, qui se distingue de P. doliolum par son galbe et par ses crénelures allongées. Quelques coupes du Miocène de la Bresse dans l’anse du Bas- Bugey. par M. A. Boistel (3). — Nous n'avons à retenir, au point de vue paléontologique, de cette intéressante étude stratigraphique que la description d'une espèce du gisement de Confranchette, qui paraît représenter très exactement la coquille dalmatienne, décrite par Brusina sous le nom Æ£mmericia canaliculata. D’après (1) Centralblatt f. miner. Geol. uw. Pal., 1902, n° 9, pp. 266-281. (2) Béziers, 1899. — Broch. in-8° de 8 p. avec 2 fig. Ext. Bull. Soc. d'Etudes Sc. natur. (3) Paris, 1901. — Bull. Soc. Géol. de France, pp. 657-676, avec fig. — 202 — M. Boistel, ce gisement appartiendrait au Pontien inférieur, tandis que le niveau de la localité de Miocic, en Dalmatie, n'est pas aussi certain, et est peut-être un peu plus ancien. Beitrige zur Kenntniss des Miocänbeckens von Cilicien, von D'F. Schatfer (1). — Le Bassin tertiaire de Cilicie, déjà étudié par M. Toula (V. Revue, VI, p. 122) a fourni à M. Schafier un certain nombre de fossiles analogues à ceux du Bassin de Vienne, et parti- culièrement quelques grands Pectinidés dont il a jugé utile de publier de nouvelles figures : Pecten karalitanus Menegh., très voisin de P. solarium, P. Branconii Fuchs, qui rappelle P. Burdiga- lensis, ou encore davantage P. bonifaciensis Locard; une nouvelle espèce {Placuna taurica) qui est, avec P. miocænica KFuchs, de Libye, le second représentant du G. Placuna, à l'époque du Miocène. Beiträge zur Kenntniss des Kaspischen Neogen. — Die Akischagylsechichten. von N. Andrussow (2). — Sous le nom de couches d'Aktschagyl, l'auteur désigne des couches à Cardium, à Mactra et à Cerithium, qui représentent le Sarmatien sur les bords de la mer Caspienne. Une des espèces caractéristiques de ce niveau est Potamides cas- pius, nouvelle forme avec plusieurs variétés; un certain nombre d'Hydrobiidæ sont provisoirement rapportées par M. Andrussow au Genre Clessinia vivant actuellement dans la mer Caspienne; parmi elles, il yaun C. intermedia, qu'il ne faut pas confondre avec Bithinia intermedia du Bassin de Paris. Avicula transcaspica est dé- crite comme étant du groupe d'A. stampinensis (ou mieux stam- pensis). Les espèces de Mactra sont extrêmement nombreuses, et quoi- qu'il y en ait déjà beaucoup dans le Sarmatien, M. Andrussow en décrit encore huit nouvelles. Quant aux Cardium, ils sont difficiles: à distinguer, aussi l’auteur a-t-il figuré des grossissements don- nant le détail des côtes. Toute cette partie du Mémoire est extrè- mement soignée, et l’ensemble est fort intéressant. The fossil fresh-water shells of the Colorado desert. their distribution. environment and variation. by Rob. T. €. Stearns (3). — La Californie comprend une vaste région, aride et dé- (1) Vienne, 1901. — Jahrb. k. k. Geol. Reichsanstalt, LI Bd., 1 Heft, pp. 41- 7%, avec 1 PI. double phototypée, et 3 fig. dans le texte, (2) Saint-Pétersbourg, 1902. — Vol. in-4 de 153 p. avec 5 PI. phototyp. et une carte. Extr. de Mém. Com. Géol. Vol. XV, n° 4 (Résumé en Allemand). (3) Washington, 1901.— Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXIV, pp. 271-299, PI. XIX- XXIV (n° 256) | ext — 203 — solée, connue sous le nom de « Désert du Colorado ». Des lacs ou lagunes, actuellement desséchés, existaient autrefois dans cette région, et les innombrables coquilles qui y ont été recueillies sont d'une telle variabilité dans leur formes, dans leur sculpture, qu’il faut bien admettre une influence provenant du milieu où elles ont vécu, soit par la température, soit par la salure. A l'appui de cette hypothèse, M. Stearns a reproduit 18 figures d'une espèce très fréquente dans ces gisements : Paludestrina protea Gould, à surface tantôt lisse, tantôt fortement treillissée, à tours convexes ou anguleux, à spire étroite ou trapue, avec tous les intermédiaires imaginables. 11 en est de même pour les Physa, parmi lesquelles quelques auteurs ont cru distinguer 17 espèces et qui se relient entre elles d'une manière insensible, ainsi qu'il résulte de l’exa- men de la planche XXIIL représentant 56 figures alignées, de telle sorte qu'il serait impossible de fixer les limites où commencent et où finissent les espèces. Contributions to the study of the Columbellidæ, by S. Pace (1). — La liste alphabétique des Columbellidæ vivants ou fos- siles, que vient de publier M. Pace est appelé à rendre de grands services aux Conchyliologistes par l'exactitude des références qui y sont données. La liste des espèces est précédée d’une liste alpha- bétique des dénominations génériques, dans laquelle l'auteur a déjà repéré les Sous-Genres et Sections, récemment proposés dans la 4° livraison de nos « Essais de Paléoconchslogie comparée ». Quant aux espèces, eiles sont inscrites avec une interprétation sou- vent un peu large: ainsi, pour ne citer qu'un exemple, nous y trou- vons Zafra decussata Cossm., fossile de l'Eocène des environs de Paris et du Cotentin, Terebrifusus amænus Conr., fossile de Clai- borne, qui n'ont aucun rapport avec les Columbellidæ ; de même en ce qui concerne Columbellina et Columbellaria, Genres jurassiques fort éloignés des vrais Columbellidæ. En outre, en cas de double emploi pour le nom d’espèce, l’auteur n'indique pas si la Correc- tion a déjà été faite : ainsi, je remarque que la coquille astienne de Cannes, décrite autrefois (1881) par notre défunt ami Depontaillier sous le nom C. Mariæ, ne peut conserver ce nom employé, quatre ans auparavant, pour une espèce de la nouvelle Guinée ; je propose, en conséquence, de remplacer le nom du fossile par €. Depontail- lieri, nobis. (1) Londres, 1902. — Proc. of the malac. Soc., Vol. V, Part. I et If, 154 p. — 204 — ECHINODERMES Par: M. J. LAMBERT. Description des Echinides fossiles de la province de Bar- celone, par J. Lambert (1). — Cette première partie contient la description de 60 espèces, dont 22 nouvelles : une seule jurassique déjà connue, 20 de l'Aptien, 2 du Sénonien et 37 éocéniques. Parmi les espèces aptiennes, trois ont été recueillies dans une couche jaune particulière et sont ailleurs cénomaniennes : 7'ylocida- ris Strombecki, Diplopodia marticensis et Enallaster Delgadoi. Diplo- podia marticensis m'a cependant paru conslituer une variété nou- velle : var. Bofilli. L'étude des Diplopodia m'a amené à une révision des espèces recueillies dans le Crétacique inférieur et à leur grou= pement en Sections. D. Almerai n. sp. appartient au 2° groupe à tu- bercules secondaires internes. Le Genre Phyllobrissus, avec une espèce nouvelle (?. Hiliani) est considéré comme un Sous-Genre de Catopyqus, destiné à encadrer les premières formes crétaciques. Les autres espèces nouvelles sont: Holaster aptiensis et Epiaster prior. Incidemment, Holaster cordatus est signalé dans le Calcaire infra- néocomien de l'Yonne, et le nom Joraster retusus est restitué à l'ancien Echinospataqus cordiformis des auteurs. L'examen de nombreux Toraster Collegnoi m'a conduit à rappeler certaines considérations phylogéniques sur la genèse de la Famille des Brissidæ et le développement des fascioles. Le Sénonien m'a fourni deux espèces déjà connues, dont mon Micraster corbaricus. L’Eocène, magnifiquement développé au Montserrat, a permis de décrire 37 espèces dont 19 nouvelles. Le G. Leiocidaris, représenté par quatre espèces, a été conservé. Il est peut-être plus correct de lui restituer le nom antérieur Phyllacanthus, puisque Leiocidaris De- sor(1855),comprend l'espèce vivante (Cidarites imperialis Lamarck), type véritable du Genre proposé par Brandt en 1835. L. italaest re- présenté par un superbe individu trouvé sur la côte nord-est du Montserrat. J'ai compris cette espèce d’après l’interprétation com- mune, mais un nouvel examen des types me permet de penser que (4) Paris, 1902. — In-4°, 58 p., 4 PI. Mémoires Soc. Géol. de Fr., T. IX, fase. IITI., Mém. n° 24. — 205 — la forme du Lutétien supérieur du Montserrat ne serait pas iden- tique à celle du Priabonien de Lonigo. Il y aura donc lieu de dési- gner la première sous le nom Phyllacanthus montserratensis. Les au- tres espèces nouvelles sont : P. Bofilli et L. Almerai. Le Genre nouveau Phalaerocidaris est établi pour les (Cida- ridæ à sutures adambulacraires solides, à tubercules lisses, atro- phiés vers l’apex et dépourvus de fossettes suturales. L'espèce nouvelle, P. (Gauthi-ri, porte quelques fossettes assulaires ana- logues à celles de Temnocidaris. En créant Echinopedina granu- losa, j'ai été amené à le comparer avec E. Gacheti et à discuter les caractères du Genre, qui m'a paru d’une valeur très relative à côté de Pedina. J'ai précisé la disposition des pores de Leiopedina Tallavignesi. En étudiant les Coptosoma, j'ai insisté sur la nécessité de distinguer C. blanggianum Cotteau (— Cyphosoma blanggianum de Loriol) du véritable Coptosoma blanggianum Desor.C. Haimei Desor, belie espèce caractéristique de l'Eocène de la province de Barce- lone, et signalée dès 1853 par d’Archiac, est pour la première fois décrite et figurée. J’en indique les principales variétées : C. mont= serratensis, tellement voisine de C. Pellati que ron arrivera proba- blement à réunir ce dernier à €. Haimei. Une autre variété recoit le nom Michaelis. C. Vidali n. sp. est caractérisé par le plus grand développement de ses tubercules et de ses majeures, avec 7 au lieu de 6 éléments. Phymosoma est représenté par une espèce nouvelle (P. Almerai) à apex étroit, ce qui en fait un type intermé- diaire entre Phymosoma et Lambertechinus. Psammechinus Hispaniæ n. sp. semble la souche éocène de P. dubius du Miocène et de P. mu- liaris vivant. La présence au Montserrat d'une petiteespèce de Saint-Palais, trois fois changée de Genre par Cotteau, m'a conduit à la création du Genre Leñoplewurus, qui devra s’intercaler éntre Leiocyphus créta- cique et Microcyphus vivant. Le type est L. Orbignyi Cotteau {Psam- mechinus). Les Cassiduloida, si abondants dans l'Eocène pyrénéen du côté français, sont rares en Espagne et je n’ai pu en mentionner que trois, dont Echinolampas Morgadesi n. sp. Les Spatangoida sont plusnombreux et surtoutreprésentés par un gros Schizaster (S.montserratensis n. s.) et par Brissoides acuminatus Cotteau. Ditremaster corculum Laube est rétabli et séparé de D. nur Schizaster Vidali, S. spado, Brissopsis Bofilli, sont des espèces nou- velles. Schizaster rimosus a été cité d'après des individus très dé- fectueux, mais de nouveaux matériaux me permettent de penser que l'espèce éocénique de Barcelone n’est pas identique à celle oli- gocénique de Biarritz. — 206 — Le Genre Brissoides, créé par Klein en 173%, maintenu comme Sous-Genre par Leske et Gmelin, réintégré enfin par Cuvier, est rétabli, et Eupataqus Agassiz est rejeté en synonymie. L’examen de Æ. elongatus Agassiz donne lieu à une étude comparative, et la forme des Alpes Vaudoises et de Barcelone devient Brissoides con- fractus, tandis que celle des Alpes Bernoises reçoit le nom UWosteri. Autres espèces nouvelles : B. Cossmanni, Hypsopataqus Hispaniæ, Maretia barcinensis, Spatangus Almerai et Sarsella Lorioli, intermé- diaire entre les vrais Sarsella, Lovenia et Tuberaster. Un nouveau Genre Fourtaumia est incidemment proposé pour Hypsopataqus Santa-Mariai de l'Eocène d'Egypte. J’indique enfin qu’il serait plus correct de substituer Prospatanqus à Spatangus tel qu'on le comprend depuis Gray. Notes pour servir à l'étude des Echinodermes. faseicule X, par P. de Loriol (1), — Ce nouveau fascicule contient, avec une table de tout ce qui a déjà paru, la description et les figures de 20 espèces d’Echinides, dont sept de la Savoie. L'une jurassique, est représentée par ses seuls radioles : Cidaris Savini, n. sp. Parmi les espèces crétaciques Pygaulus Desmoulinsi, P. numidicus, Botrio- pygus testudo et B. Torcapeli sont étudiées et figurées à nouveau. B. Savini et B. Demolyi sont des espèces nouvelles. Les onze espèces du Miocène du Gard sont: Rhabdocidaris tirsiger Simonelli, qui n’était connu que de l'île italienne de Pianosa; 4r- bacina teneran. sp., complètement dépourvu de fossettes ; Echinome- tra miocærica n.sp.du Tortonien de Seriège, depuis assez longtemps connu clans les collections, mais encore non décrit; Echinolampas jusarensis n.sp.; Phaleropygus Oppenheimi n.sp. du Burdigalien, Genre nouveau, voisin des Echinanthus, maïs à péristome pentago- nal, sans phyllodes comme Tlarionia et périprocte marginal échan- crant le bord, ambulacres ouverts, etc. ; certains Zlarionia, notam- ment I. sindensis, forment d’ailleurs passage d'un Genre à l'autre. À cette occasion, l’auteur établit incidemment un autre Genre nou- veau Hewllotzia. pour un prétendu Nursleolites minimus de Java. Mais N. minutus Herklots (et non minimus) semble très exacte- ment rentrer dans le Genre Catopyqus. En tous cas, on devrait, me semble-t-il, orthographier Herklotsia sans z. La Scutelledel'Helvétien de l'Hérault, que j’aitoujoursconsidérée comme le vrai Scutella striatula Marcel de Serres, est décrite sous le nom S. Jacquemeti n. sp. M. de Loriol rend d'ailleurs un vérita- (1) Bàle, Genève et Berlin, 1992. — In-%, 32 p., 4 PI. ; DO —- ble service à ceux que préoccupe la classification des Scutelles, en nous donnant une description et des figures de S. Bonali Tour- nouër, de l'Aquitanien de Pindéres. Il décrit et figure aussi Am- phiope bioculata et À. perspicillata, de l'Hérault. Brissopsis pezenasen- sis et Schizaster bouziquensis sont d'autres espèces nouvelles. Le Travail se termine par l’étude de deux espèces du Liban: Py- qurus libanensis n. s. qui rentre dans le Sous-Genre Astrolampas et est attribué au Cénomanien. Clypeaster Zumoffeni n.sp.rappelle sur. tout C. Guentheri Gregory, de Perse. Enfin un Genre nouveau Py- guropsis, est proposé pour Pyqurus Noœtlingi de Loriol; c'est une coupe que j'avais prévue déjà dans cette Revue (t. [II, 1899, p. 119), sans la dénommer toutelois. Le Cénomanien des environs de Toulon et ses Echinides., par M. A. Michalet (1). — Les espèces d'Echinides citées sont très nom- breuses, mais elles sont simplement mentionnées dans des listes et échappent, en conséquence, à toute étude critique. Recherches sur la Craie supérieure. I. Stratigraphie géné- rale. par A. de Grossouvre, avec une Monographie du Genre Micraster. par J. Lambert (2). — Malgré la date portée sur la couverture, la partie de cet ouvrage particulièrement consacrée aux Echinides, c'est-à-dire le Chapitre IV (feuilles 19 à 84), a été déjà tirée à un certain nombre d'exemplaires et distribuée en décem- bre 1895. Je me contenterai donc de rappeler ici, qu'après quelques mots sur le Genre Spatangus des auteurs, dont une partie, placée d’abord dans le Genre Schizaster est passée ensuite dans le Genre Micraster, j'ai recherché comment s'était opéré le développement de ce dernier et quelle fut son origine. J'ai examiné ensuite les divers Genres de la tribu des Micrastériens : Hypsaster, Epiaster, Micras- ter, Isopneustes, Isaster, Cyclaster, Brissopneustes et Adetaster. J'ai passé en revue, décrit et discuté 51 espèces de Micraster éta- blies par les auteurs ; j'en ai proposé quatre nouvelles, et quatre autres, non figurées, ont été provisoirement rattachées à des espèces préexistantes. Dans ces nombres ne sont pas comprises cinq espèces algériennes ni la série bien plus considérable des es- pèces nominales, ou rejetées sans discussion en synonymie. Pour simplifier la discussion de ces synonymes, les espèces ont été étu- diées dans l’ordre de leur création par les auteurs. Dans l’interpré- (4) Paris, 1902. — Bull. Soc. Géol. de Fr., 4° Sér. T. I, p. 574. (2) Paris, 1901. — 2 Vol. in-4° de 1013 p., 39 tableaux, 33 fig. et 3 PI. ee, DB tation de ces espèces, je me suis toujours attaché à suivre la pensée de leur auteur, el par exemple, à interpréter les espècesde Lamarck d’après Lamarck, et non d'après les opinions variables des moder- nes. J'ai terminé cette Monographie par des considérations géné- rales sur le groupement de tous les Micraster rapportés à quatre Sections principales : 1° La forme primitive, rostrée; 2° la forme allongée ; 3 la cordiforme, et 4° la forme renflée avec ses subdivi- sions, carénée, prymnadète et subglobuleuse. La table ne men- tionne pas moins de 120 noms et montre quelles recherches biblio- graphiques et surtout quels matériaux paléontologiques considé- rables ont été nécessaires pour la rédaction de ce travail. Malgré ce qui vient d’être dit de sa date réelle, je pense qu’il ne sera peut-être pas sans intérêt pour les lecteurs de la Revue de con- naître les principales conclusions de ma Monographie. L'étude de Micraster coranguinum montre que je n'ai pas facilement cédé à la mode de la multiplication des espèces, puisque neuf variétés, dont plusieurs étaient des espèces pour les auteurs, y sont rattachées. M. gibbus Lamarck est limité au type de l'Encyclopédie, subconi- que, à cinq ambulacres presque égaux et fasciole très développé, c'est la forme signalée à Nice par Agassiz et dont le À. fastigatus Gauthier représente seulement une variété plus courte de la Craie du Nord. Quant à la forme adète de la Craie de France et d’Angle- terre, elle devient M. senonensis n. sp. — M. cortestudinarium Goldfuss, est restreint à la forme du Turonien supérieur d'Alle- magne et le nom #. decipiens Bayle est rendu à celle différente du Coniacien de France et d'Angleterre. Plusieurs espèces de Sismonda, retrouvées à Nice, et à tort confondues avec d'autres de la Craie du Nord, sont rétablies : À. arenatus, M. latus. M. brevis est limité au type du Turonien supérieur de Paderborn ; la forme du Coniacien et du Santonien du Sud-Ouest est Â. turonensis Bayle; celle des Corbières devient #. corbaricus, dont l'espagnol M. Larteti est bien voisin ; enfin celle du Turonien supérieur, entre l'Yonne et l'Aisne, est séparée sous le nom A. icaunensis. M. breviporus Agassiz, n'a été maintenu que sous toutes réser- ves, et il a été ultérieurement reconnu que cette espèce devait re- prendre le nom M. Leskei. Une forme, très abondante dans le Sud- Ouest et à tort confondue avec À. laxoporus, est distinguée sous le nom M. carentonensis. Ce chapitre IV se termine par des Notes sur quelques Echinides. La critique de ce travail se trouve en quel- que sorte dans les errata et addenda de la fin du 2° volume et nous y reviendrons. Le grand Travail, surtout stratigraphique, où M. de Grossouvre. — 209 — éclaire tant de questions controversées et fixe la classification des assises de la Craie, contient aussi de précieux renseignements sur la‘distribution des Echinides. La plupart des chapitres se termi- nent d'ailleurs par un tableau de leur répartition; Tableau des Echinides de la Craie de l'Yonne (N° If, p. !16), de ceux de la Seine- Intérieure (N° IIF, p. 125), de la Craie de Reims {p. 128), de celle de Meudon (p. 132). Echinides du calcaire pisolithique (p. 139) du Cotentin (p. 287) ; du Sud-Ouest (fabl. XIIE, p. 350); de l'Aquitaine (Tabl. XVII, p. 384). Des renseignements précieux sont, en outre, çà et là consignés dans ce magnifique Travail. Je rappellerai les observations sur la pérennité de certaines formes, comme Micraster Michelini dans la Craie du Sud-Ouest (p. 17), une discussion sur la valeur des Hicras- ter, et des Echinides en général, comme caractéristiques d'assises et sur les dates d'apparition des ÆEchinocorys vulgaris {p. 20) et de Rhynchopyqus Marmini (p. 22). D'autres observations sont présen- tées sur Holaster icaunensis (p. 113), sur prétendu Echinocorys ovatus du tun de Lézennes (p. 119), sur le Hicraster pseudoglyphus — M. Schoderi (p. 127), sur Bourgueticrinus granulosus (p. 130), sur Cardiaster granulosus (p. 133), sur Offaster pilula (p. 276), sur Mi- craster regularis (p. 346), sur les Genres Botriopyqus et Parapyqus (p. 376). Mais le type du Genre Botriopyqus d'Orbigny (1855) est B. Cotteaui, de même forme que B. Toucasi et B. Nanclasi. Quant au prétendu B. obovatus du Néocomien, dont le péristome est obli- que, c’est, comme je l'ai déjà rappelé, le type du Genre Pygorhyn- chus Agassiz, 1839. M. de Grossouvre sépare Rhynchopyqus de la Craie de Villedieu de celui de la Craie de Maestricht sous le nom de À. Gauthieri n. sp. (p. 340). D’autres notes sont fournies, quelques-unes d’après M. Gauthier, sur Hemiaster nasutulus du Tuco (p. 421), sur Schizaster antiquus et Hemiaster canaliculatus (p. 421), sur A. ligeriensis (p. 429), sur Pyrina cf. petrocoriensis et P. ataxensis (p. 430),sur Collyrites fribur- gensis (p. 571), sur Micraster Idæ (p.706), sur Echinocorys sulcatus (p. 707), sur Plesiaster Peini (p. 931). Au sujet d'Echinocorys sulea- tus, trompé par les erreurs de Goldfuss, j’ai moi-même induit M. de Grossouvre en erreur. L'espèce du Danien de Saltholm est bien E. sulcatus, et je viens de faire de celle du Limbourg et des Pyré- nées : E. Duponti. À Dans les Addenda au chapitre IV, rédigés en 1900, je rends compte des travaux de M. Stolley et Rowe. Je propose un nouveau Sous-Genre Esomieraster pour désigner par une expression uni- — 210 — voque les (ribbaster adètes, et j'en propose une espèce nouvelle (I. Stolleyi) pour la forme d'Epiaster gibbus figurée par M. Schlüter. De nouveaux renseignements sont fournis sur Micraster arenatus Sismonda, M. Borchardi Hagenow, réuni à M. Leskei, M. corangui- num, M. corbovis, M. gibbus, M. Idæ et M. Leskei. M. Haasi est réuni à M. Brongniarti ; M. Gottschei et M. pseudoglyphus, le sont à #. Schroderi. Enfin le Sous-Genre Pseudoepiaster est réuni à Epiaster. Malgré des réserves très justifiées, j'ai eu le tort de donner alors quelques renseignements sur divers Echinocorynæ, dont je n'avais pes encore terminé l'étude. C'était une imprudence qui appelle certaines rectifications. Il est exact que l'on peut distinguer deux groupes parmi les Echinocorys, mais il n’est pas vrai que ceux du deuxième soient des Galeola. Il est exact que Üolaster Laube, ne diffère pas sérieusement d'Echinocorys, mais il n'est pas vrai que Corculum diffère de Galeola. Ce n’est pas Ananchytes sulcata, mais À. corculum qui doit reprendre le nom Galeola papillosa, et le premier est une espèce jusqu'ici spéciale au Danien de la Baltique. Enfin Oolaster mattsensis et Echinocorys pyrenaicus sont de vrais Echinocorys. Tous ces points seront d’ailleurs largement élucidés dans une Monographie actuellement sous presse. Les étages erétaciques des Alpes-Maritimes. par A. Peron (4). — L'auteur a consacré une partie de son Travail à l'examen et à une savante discussion de plusieurs espèces d'Echinides, comme Micraster Normanniæ, M. decipiens, M. icaunensis, M. gibbus, M. fas- tigatus, M. arenatus, M. Gottschei, Echinocorys vulgaris, Holaster integer et Echinoconus gigas. 11 propose de faire deux espèces du M. gibbus de Nice : celui que j'ai figuré pl. XIE, fig. 3 (Bull. S. G: F, 3 sér. T. XXIV, p. 313; c'est-à-dire le type, est pour lui un M. fastigatus, et le second (la variété) serait seule un M. gibbus. Ces deux (ribbaster sont cependant inséparables, et Ie premier ne sem- ble pas pouvoir être simplement réuni à M. fastigatus qui est la forme de la craie du Nord, plus courte, moins déclive, à périprocte moins bas, etc. Mon savant ami propose ensuite la réunion de #. Matheroni à M. arenatus ; il déclare cependant lui-même que le dernier est un Gibbaster ; on ne voit donc pas comment on pourrait y réunir M. Matheroni. M. Péron est, comme moi, d'avis qu'il y a lieu de réunir M. Schroderi et M. Gottschei Stolley ; mais, alors que j'avais proposé le maintien du premier nom, M. Peron préfère conserver (rottschei. Quand une réunion est une fois opérée, ne (1) Paris, Mars 1902.— Bull. Soc. Géol. de Fr... 4° Sér., T. I, p. 505. In-8°, 31 p. Ci serait-il pas préférable de s’y tenir ? Autrement, il n’y a plus de fixité possible dans la Nomenclature. L'auteur interprète Ananchytes striata Lamarck, d'après Gold£uss : il est donc naturel qu'il ne soit pas, à ce sujet, d’aecord avec Cot- teau, qui l’interprétait d'après Lamarck et d'aprèsla figure de Leske. J'espère démontrer prochainement que À. striata Lamarck, simple variété d’Echinocorys vulgaris, est une forme spéciale au Santonien, tandis que À .striata Goldtuss (non Lamarck) est une forme du Cam- panien. Notons, pour les Paléontologistes stratigraphes, qu'à la suite de la communication de M. Peron, M. Toucas a reconnu (0p. cit. p. 536) que Micraster coranguinum, de sa Note de 1882, était un M. fastigatus Peron (non Gauthier), c'est-à-dire M. gibbus. Sur l'extension de la mer aquitanienne dans L’Entre-deux- mers. par HE. E. Fallot (1). — L'auteur donne dans ce Travail des renseignements sur les conditions de gisement de Scutella Bonali Tournouër, que M. de Loriol vient de décrire et figurer. Notes pour servir à l'étude des Echinides fossiles d'Égypte, par M. Fourtau (2). — L'auteur a pu examiner des matériaux considérables, soit plus de cent gros Echinolampas du type d'Æ. africanus, et il a acquis la conviction qu'on devait y réunir E. Fruasi et E. Osiris, de la même couche, qui constituent tout au plus des variétés. Remarquons toutefois que, si l’on accepte les réunions proposées, on doit conserver à l'espèce le nom plus an- cien : £. Osiris Desor (1847), dont Æ. africanus et Fraasi de Loriol (1880), seraient des variélés. Peu importe, en effet, en matière de Nomenclature, le degré de fréquence des individus. M. Fourtau fait ensuite connaître qu'il a trouvé Sismondia Sæmanni à deux niveaux, et que les individus du sommet de l'Eocène moyen seraient plus petits que ceux de la partie inférieure de cet étage, au Mokattam ; d’où, établissement d'une variété mi- nor. L'auteur propose enfin le nom Amphiope Fuchsi pour À. trun- cata Fuchs, parce qu'Agassiz avait antérieurement établi un Lobofora truncata et que le Genre Lobofora Agassiz (1841, non Ser- ville, 1839) doit disparaître de la Nomenclature des Echinides. Le changement proposé ne s'imposerait toutefois pas à ceux qui, avec Pomel, conserveraient le Genre d’Agassiz sous le nom Tretodiscus. (1) Paris, Mars 1902. — In-8", 6 p. Bull. Soc. Géol. de Fr., 4° Sér.,T. I, p. 433. (2) Paris, Mars 1902. — In-8°, 4 p. Bull. Soc. Géol. de Fr., 4° Sér.,T. I, p. 623. 11 2 HAE Sur le terrain nummulitique de l’Aquitaine. par M. H. Dou- villé (1). — Malgré son titre, ce Travail, particulièrement destiné à servir de préface à une étude des Nummulites, présente, pour les Echinides et la fixation du niveau géologique de ceux de Biarritz, une importance capitale. Les espèces d'Echinides citées sont d’ail- leurs assez nombreuses. On considérait jusqu'ici tous les Oursins de Biarritz comme appartenant à l’Eocène supérieur ; or, reprenant une opinion indiquée par Tournouër,M.Douvillé nous explique que les trois niveaux de Biarritz appartiennent à trois étages. Deux sont encore éocéniques : Bartonien de La Gourèpe, et Ludien ou Priabonien à Serpula spirulæa. Maïs le troisième est oligocénique (Tongrien). Ainsi s'expliquerait cette répartition si étrange des Echinides du niveau supérieur de Biarritz, dont aucun n'a été posi- tivement rencontré dans d'autres gisements réellement éocéniques des régions voisines. Ainsi, les prétendus Scutelles et Clypéastres éocéniques redeviendraient oligocéniques. Ainsi disparaîtrait aussi cette autre anomalie de Brissoides ornatus, pourvu ou non de sillon antérieur, suivant le niveau où on le recueille. La révision des Oursins de Biarritz me conduit à proposer une rectification à la Nomenclature: Cotteau a créé, en 1886 (Pal. franc. Echin. Eoc. 1, p. 75, pl. 21), son Eupatangus biarritzensis, du Pria- bonien de Handia. Mais en 1893, perdant de vue cette espèce, il a proposé un second Æ. biarritzensis du Bartonien de La Gourèpe (op. cit. IL, p. 656, pl. 359). Or les deux espèces sont nettement différentes et, conservant à la première le nom Brissoides biar- ritzensis, je propose pour là seconde B: fallax, rappelant à la fois l'erreur de son origine et celle du dessinateur dans la reproduc- tion des ambulacres. BRYOZOAIRES Par M. G.-F. DOLLFUS. Bryozoaires fossiles — Collection Campiche. collection Du- temple. par F. Canu (2). — Les Bryozoaires de la collection Cam- piche appartiennent à diverses localités néocomiennes du Jura (1) Paris, Mars 1902. — In-8°, 22 p. Bull. Soc. Géol. de Fr., 4° Sér.,T. I, p. 19. (2) Paris, 4902. — Bull. Soc. Géol. de Fr:, 2: Sér.,T. II, p. 10-14. — 213 — (Sainte-Croix) et de la Savoie-(Salève): on y compte environ vint- huit espèces dont M. Canu a fait l’examen critique; il discute les jugements de Pergens sur les mêmes formes, et il élimine les fragments douteux. Cette faune est très spéciale, elle est tout à fait jurassique par la prépondérance des Tubulinés et l'absence des Cellulinés ; de nouveaux matériaux sont désirables sur cet horizon encore mal connu. Au contraire, les échantillons de Bryozoaires de la collection Dutemple, aujourd’hui au Musée de Lille, provien- nent de la Craie de Champagne et appartiennent en majorité aux Cellulinés. C’est une faune bien connue et bien belle, dans laquelle il y a toujours à glaner. L'auteur ne craint pas d'avouer, devant certains matériaux nouveaux, qu'il s'est trompé dans ses apprécia- tions antérieures sur certaines espèces d'Alcide d’Orbigny; ainsi: Membranipora Cypris d'Orbigny doit être maintenu distinct de M. elliptica Hag.; Onychocella parisiensis d'Orb. est une bonne espèce qu'il ne faut pas confondre avec O. Cypræa d’Orb.; M. Canu figure Porina Kleini Hag., qui est synonyme de Systenostoma asperulum Marss., et Melicertites Meudonensis d'Orbigny, mal figuré jusqu'ici. L'auteur changeant le nom générique de presque toutes les espèces aurait bien di, pour faciliter les recherches, conserver entre pa- renthèses le nom générique originel. Briozoi. Anelidi e Spugne perforanti del Neogene ligure. per D: 6. Rovereto (1). — L'Étude de M. Rovereto porte sur les ani- maux inférieurs perforants des diverses couches du Néogène de la Ligurie. Ces perforations peuvent être attribuées à trois groupes principaux d'animaux. 1° Bryozoaires periorants. — L'auteur fait une révision histori- que et très documentée des Terebripora: il pense que l’espèce la plus commune, rapportée par les auteurs antérieurs à T. Archiaci Fischer, de l’Eocène, s'en distingue suffisamment pour autoriser la création d’une nouvelle espèce: T. Manzonii Rov. Il se base sur la longueur plus grande des cellules et sur le manque d’entaille à la base de l'ouverture. Terebripora Orbignyana Fischer, est douteux, ainsi que Spathipora laxa Seguenza. Le nouveau Genre Protulagphilia Rov. (type: P. (Gestroi Kov. ñ. sp.) est un peu douteux, comme place zoologique: c'est un réseau de perforations fines, avec des dépressions plus profondes, espacées, qui s’observe à la surface d’une Annélide {Protula firma) assez com- mune dans le Pliocène italien. La diagnose est la suivante : Stolons (4) Pise, 1901. — Palont. ital., VIT, p. 219-234, 1 PL., 5 fig. ue filiformes, formant des mailles polygonales ; zooécies en forme de calice, fixées aux nœuds des mailles, et adhérant à leur support du côté interne. : 20 Les Annélides perforantes sont plus obscures encore que les Bryozoaires, on leur attribue des tubulures qui ne présentent pas de caractères suffisants pour la spécification ; on reconnaît seulement les G. Polydora, Dodekaceria, Sabellx. 9° Les Eponges perforantes ne sont pas moins difficiles à déter- miner. Depuis longtemps, on a indiqué, daus tous les terrains, des ClioniaGrant(1826,= Vioa Nardo, 1839); mais comme, à l’état vivant, quand l'observation en est relativement facile, la spécification en est déjà délicate, on comprend qu'à l’état fossile, quand nous ne trouvons qu’un débris perforé en tous sens, nous hésitions à lui donner un nom d'espèce. M. Rovereto a été plus heureux en découvrant, dans les perfo- rations d’un gros Strombe du Pliocène de Savoie, des amas spicu- laires qui l’ont conduit à signaler à l’état fossile le G. Thoosa Hancock (1849) et l'espèce Ÿ. Sabatia Rov. Les spicules microscières sont seuls présents ; les mégasclères manquent; ils appartiennent aux groupes des {mphiaster étoilés, des Oxryaster tri-eu pluri-radiés. des Pseudoserraster à contours noduleux irréguliers. Il faut un véritable courage pour faire des recherches aussi lon- gues sur un sujet aussi ingrat: on ne peut qu’en féliciter haute- ment l’auteur. Sulla Terebripora Manzonii mella Protulophilia G@estroi. per Prof. Ant. Neviani (1). — Cette petite Note de M. Neviani est un examen critique de la Note de M. Bovereto que nous venons d'analyser. L'auteur trouve que les caractères sur lesquels M. Ko- vereto s'est basé pour distinguer Tereb. Manzonii de l’ancienne espèce de Fischer (Tereb. Archiaci) ne sont pas probants. Chez les Bryozoaires perforants, l'écartement des ouvertures cellulaires est fort variable sur la même colonie, et quant à l'échancrure de la base de l'ouverture, il s'agit d’une lamelle si fragile qu'il est diffi- cile de distinguer les échantillons intacts de ceux légèrement mu- tilés. C’est donc une nomenclature d'attente. Quant à Protulophilia Gestroi Rov., c'est une forme extrème- ment intéressante qu'il y a lieu de placer dans le voisinage de Hy- poporella expansa Ehr. (= Delagia Chætopteri Joy-Laff.), parmi les 3ryozoaires cténostomes de la Famille Vesiculariidæ. Quand le (1) Rome, 1902. — Boll. Soc. Geolog. Italiana, XXI, p. 41-49, fig. À 3 | A — mode de conservation est bon, on peut distinguer l'empreinte de petits tentacules, environ une dizaine, formant couronne au sommet de l'ouverture. M. Neviani était en train d'examiner cette empreinte animale intéressante pour la publier, quand la Note de M. Rovereto lui est parvenue. Mais ses études sur cette espèce ne se sont pas bornées aux Notes précédentes (1): M. S. Harmer, le spécialiste bien connu, a écrit à M. Neviani à ce sujet, pour lui dire que c'était, à son avis, le premier Bryozoaire cténostome fossile qui soit bien certain et lui rappelant que M.Vine, en 1884, avait fait connaitre di- verses formes ambiguës du terrain primaire d'Angleterre ; l'auteur de la présente analyse en avait donné un compte-rendu dans l'E An- nuaire géologique pour 1892 ». Les renseignements, publiés depuis par MM. Nicklèset Basser, sur ces Ascodictyon et Genres voisins, : indiquent qu'en réalité, la zooécie est inconnue, et que par consé- quent,iln y a rien à fonder de certain dans le rapprochement de ces formes primaires avec les formes vivantes ou avec celles qui viennent d'être trouvées dans je Tertiaire: si nous n'avions connu que les stolons, la classification et les rapprochements de l'espèce pliocénique avec les formes vivantes auraient été très problémati- ques ; aussi, la découverte des éléments cellulaires tranche la ques- tion dans le sens indiqué par M. Harmer. POLYPIERS ET FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOLLFUS. POLYPIERS Ueber Keruniacornuta Mayer-Eymaraus dem Eocän Ægyptens, von D: P. Oppeinheim (2). — M. Cossmann a déjà donné (p. 156), une courte analyse de cette Note. On sait que M. Mayer-Eymar a fait connaître, au Congrès géologique de Paris de 1900, un fossile très singulier de l’'Eocène d'Egypte, sous le nom Aerunia cornutu, qu'ila rapproché ce fossilede Belosepia ; mais Kerunia s'en distingue par des épines très robustes, disposées en divers sens et formant aussi une arêle en crête de coq. La structure interne, concentrique (1) Rome, 1902. — Boll. Soc. Geol. ltal., XXI, p. 216-220. (2) Stuttgart, 1902. — Ext. de Centralblatt für Min., Geol. Pal., I, p. 44-49, avec fig. note et fibro-radiée, tout en justifiant la classification proposée par M. Mayer dans un certain sens, offrait des particularités inexplica- bles. M. Oppenheim ayant eu l’occasion d'observer des fragments du même fossile, arrive à la conclusion qu'il s’agit d’un Hydrozoaire dendroïde. Les caractères internes sont ceux des Hydractinia en- croûlantes, dans lesquelles les couches se superposent. M. Mayer a montré des restaurations, des moulages de fragments ingénieuse- ment groupés qui ont pu induire en erreur les paléontologistes ; mais la réalité est plus simple, les épines sont les saillies défensi- ves dont nous avons expliqué la fonction dans notre analyse du Tra- vail de MM. Delage et Hérouard pour les familles Podocoryninæ et Hydrocorallidæ (1).L'espèce devient Hydractinia cornuta May. Ey. sp. (Kerunia). Peut-être le Genre Kerunia de Mayer est-il bon à conser- ver,car il y a loin des vrais Hydractiniens jusqu’au fossile d'Egypte; ce serait seulement une grande transposition de Classe zoologique à effectuer. Notice of aremarkable ease of combination between two diffe- rent genera of living corals. by M. R. P. Whitfield (2). — L'échan- tillon de Coralliaire, présenté par M. Whitfield et recueilli vivant à Nassau, dans les îles Bermudes, présente la particularité qu'une espèce de Ctenophyllia, probablement nouvelle, est entourée com- plètement par une colonie de Meandrinu labyrinthica. La soudure des deux espèces de Syrrastries est tout à fait intime, elle ne présente aucune solution de continuité, les gros replis cérébriformes de l'espèce centrale sont directement prolongés par les replis nom- breux et serrés de l'espèce enveloppante. Il serait nécessaire de mener des coupes dans diverses directions, pour connaître exacte- ment les relations qui unissent anatomiquement ces deux remar- quables colonies. L'auteur décrit en même temps une belle espèce nouvelle de la même localité : Diploria geographica. FORAMINIFÈRES Geology of Rica Mountains., Colorado. by Cross et Spencer (3). — Il convient de relever dans ce gros volume la découverte de Fusulina cylindrica dans la «formation de Hermosa », dans la partie sud-ouest du Colorado; cette formation serait donc à paraliéliser (1) Revue critique, T. VI, p. 137 (1902). (2) New-York, 1901. — Bull. American Mus. Nat. hist. XIV, p. 221-222, 2 PI. (3) Washington, 1900. — United States Geol. Survey, 25 Report, part. II, p. 59. 4 à — 211 — avec l'étage Missourien de la vallée du Mississipi, soit avec notre « Carbonïfère ». La même espèce passerait dans la formation de Rica, puissante assise de couleur rougeâtre, considérée par les au- teurs comme appartenant. au Permo-Carbonifère. Les planches pittoresques en phototypie sont admirables, et le texte descriptif extrêmement long, mais le côté paléontologique demeure toujours bien faible. Dans le même volume, M. Alf. Halse Brooks, annonce la trouvaille d'un Fusulina, espèce différente de cylindrica, dans un calcaire blanc de la série de Nutzotin entre Pyramid-Harbour et Eagle-City dans l'Alaska, cette espèce ne serait pas celle du Missourien, mais ana- logue à celle du calcaire à Fusulines, de la Chine, de l’Inde et de l'Oural. lutorno ad aleune specie di Textilaria istituite da d’Orbigny nel 1826. Nota di C. Fornasini (1). — M. Fornasini, d’après les Planches inédites du Tableau méthodique d’Aïc. d'Orbigny, décrit à nouveau et figure 9 espèces de Tertilaria qui étaient restées mal connues : À. 7. consecta d'Orb., fossile des environs de Bordeaux : 2. T. acuta, même provenance ; 3. T. rugosa, fossile sur les bords de l'Etang de Thau ; 4. T. elongata ; 5. T. lobata, mème provenance ; 6. T. marginata, Madagascar; 7. T. lingqula Chavagnes, Miocène de Maine-et-Loire ; 8. T. quadrangularis, Thau ; 9. T. communis, Mer Rouge. Sopra tre specie di Textilaria de: Pliocene italiano istituite da d’Orbigny nel 1826. Nota di C. Fornasini (2). — Les espèces fi- gurées et discutées à nouveau sont : Textilaria punctata d'Orb.,Cas- tel Arquato; T. plana d'Orb., Sienne ; T. trochoides d'Orb., Castel Arquato. A la suite du même Travail, l’auteur examine la nomenclature générique qu'il convient de donner à Nautilus (Orthoceras) pennatula Batsch (1791), dans un travail peu connu et qui a été mis en évi- dence, seulement en 1865, par Parker, Jones et Brady ; cette espèce est devenue Bigenerina pennatula Brady; mais la disposition des premières loges conduit l'auteur à admettre qu'elle serait mieux placée dans le G. Spiroplecta ; elle rentrerait dans le Groupe des Trigenerina Schubert, si cette coupe avait quelque valeur. (1) Bologne, 1991. — Rivista Ilaliana di Pal., VII, p. 104-106 1 PI. (2) Bologne, 1902. — Rivista Italiana di Pal., VIII, p. 44-47, fig. — 218 — Intorno ad aleune specie di Polymorphina istituite da d’Orbi- gny nel 1826. Nota di G. Fornasini (1). — Voici la liste des espèces discutées et dessinées d’après d'Orbigny : 1. Polymorphina aculeata, oss. env. Paris; 2. P. tuberosa, côtes de la Corse ; 3. P. pupa, Toulon et foss. à Beauvais ; 4. P. consecta, fossile de Dax ; 5. P. dilatata, de Chavagnes; 6. P. (Globulina) Grate- loupi, fossile de Dax ; 7. P. elongata, fossile de Dax ; 8. P. depressa, environs de Beauvais ; 9. P. deformis, environs de Tours. Tous ces documents sont pleins d'intérêt. La pretese Faujasine de 0. G. Costa. Nota di C. Fornasini (2). — Dans une Note intéressante, que nous avons autrefois analysée, M. R. Milleit s’est appuyé sur la présence de Faujasina carinata à St-Erth en Cornwall, pour rapprocher ce gisement du Pliocène ita- lien où cette espèce était signalée par Costa; malheureusement, il ré- sulte de l'examen des types de Costa, conservés à Naples, par M. Fornasini, que cette détermination de Costa était complètement fautive. Les divers tubes de Faujasine de Costa renferment l'un une Polystomelle, un autre une Anomaline, enfin un troisième contient une Operculine ! Nous émettons l'avis que les Faujasines de Saint- Erth proviennent de quelque dépôt du Crétacé supérieur, existant autrefois à l'époque pliocénique dans le Cornwall, et complètement détruit depuis par la dénudation. Sur le terrain nummulitique de l'Aquitaine. par H. Douvillé (3). — Dans cette Note, qu’on peut considérer comme préliminaire, l’auteur, après avoir établi une échelle stratigraphique des espèces de Nummulites, cherche à en appliquer les éléments à la classifica- tion des couches tertiaires du sud-ouest de la France. Voici le ta- bleau des horizons adoptés, sur lequel nous aurons l'occasion cer— tainement de revenir. Aquitanien. — Lepidocyclina (St-Geours, Peyrère). Tongrien. — Nummulites intermedia, vasca, bouille. Priabonien. — Nummulites contorta. (Spirula spirulæa). Bartonien. — Nummulites Brongniarti. (N. variolaria). Lutétien supérieur, — Nummulites complanata, aturica. — moyen. — Nummulites Murchisoni, Pratti. — inférieur. — Nummulites atacica. Yprésien. — Nummulites planulata. (4) Bologne, 1902. — Rivista Italiana di Pal., VII, p. 11-18, 1 PI. (2) Bologne, 14902. — Rivista Italiana di Pal.. VIII, p. 13-15. (3) Paris, 1902. — Comptes rendus sommaires Soc. Géol. de France, 20 jan- vier, p. 9-11. (V. ci-dessus, p. 212, l'analyse des Echinides). : | 15 &rh Rand de LA nb tie "RSS ES SR ns de AA — 219 — Première note sur les Orbitoïdes. par M. €, Schlumberger (1). — [L'étude des grands Foraminifères préoccupe beaucoup, et à juste titre,, les paléontologistes contemporains. Il semble que ces animaux sont de bons fossiles, occupant les horizons précis qu'ils caractérisent à grande distance. M. Schlumberger, prenant la question à sa base, examine quel- ques espèces d’Orbitoides du Crétacé des Charentes. Le nom Ürbi- toides a été créé par d'Orbigny, en 1847, pour Orbitolites media d’Ar- chiac (1835) — Licophris Faujasi Defrance (1823, nomen nudum); c'est un placostracum discoïdal, lentiforme,épaissiaucentre; du sommet partent en étoile de nombreuses et petites côtes quise bifurquent et se poursuivent en côte sonduleuses, avec ou sans bouton saillant. Dans une seconde espèce (Orbitoides apiculato n. sp.), le bouton n'existe que d’un seul côté du placostracum, et les granulations externes sont irrégulièrement disséminées. Enfin, dans une troisième espèce (Orbitoides minor n. sp.), espèce abondante à Maëstricht, les deux faces sont semblables, et les gra- nulations sont pourvues de rayons confluents ; l'organisation in- terne est sensiblement la même, produite par des loges équatoria- les et rhombiques, augmentant assez sensiblement en hauteur vers la circonférence où elle sont assez fréquemment divisées ; les perfo- rations des cloisons sont assez fortes, les piliers coniques sont per- pendiculaires au plan médian, et les lames en cycles successifs, à contour demi-circulaire, paraissent constituer deux systèmes de courbes qui se croisent, limitant les cellules rhomboédriques. Note sur un Lepidocyelina nouveau de Bornéo. par M. Ch. Schlumberger (2). — Les grands Foraminifères sont abondants à Bornéo ; M. Schlumberger en signale deux nouveaux dans un Cal- caire gris, très dur, probablement d'âge miocénique, se sont: Lepidocyclina formosa et Heterosteqina marqaritata, représentés sur une excellente planche d’après des préparations qu'il a faites lui- même. Ce Lepidocyclina, pourvu de quatre rayons très prolongés, a des cellules centrales finement subdivisées horizontalement, et de taille bien plus grande que les cellules périphériques. M. Chap- man a décrit, de l'île Christmas, une espèce voisine. Heterostegina margaritata est peu éloigné de l’espèce vivante des mers chaudes, Æ#: depressa d'Orbigny. (4) Paris. 1901. — 10 pl., 3 PI. Ext. Bull. Soc. Géol. de Fr., 4° Sér., T. [, p. 459. (2) Leide, 1902s — 4 p. 1 PI. Ext. de Journal des Geolog. Reichs-Museum 1n Leiden, T. VI, p. 250-253. — 220 — On some fossils from the Islands of Formosa and Riu-Kiu, by MM. B. Newton et R. Holland (1). — Les fossiles, examinés par MM. Newton et Holland, ont été recueillis par M. Yoshiwara à For- mose et dans des Iles situées au Nord, etcommuniqués par les soins du professeur Koto de l’Université de Tokyo. Ils appartiennent à plusieurs niveaux, le plus ancien est constitué par un calcaire so- lide dans lequel abondent les espèces suivantes : Urbitoides (Lepido- cyclina) Verbeeki Newton et Holland (1899), O. (Lepidocyclina) suma- trensis Brady, 0. (Lepidocyclina) anqularis n. sp. C'est la faune mio- cénique des Indes Néerlandaises, cellede l’Ile Christmas, etc., et qui vient occuper ainsi un immense espace de l'Asie Orientale et de la Malaisie. Ces espèces sont bien des Lepidocyclina, et le nom Orbi- toides doit être abandonné pour elles. Dans le même Calcaire, on rencontre, en abondance, Cellepora formosensis B. et H. n. sp. Bryozoaire voisin de C. pumicosa Lin., espèce vivante ; cette déter- mination a été fort difficile, car la structure microscopique en roche dure de ces colonies n'avait pas encore été représentée : elle est for- mée d’un amas de cellules utriculaires qui ne paraissent présenter rien de caractéristique. Enfin, Lithothamnium ramosissimum Reuss sp. (Nullipora), qu'il a été impossible de distinguer de l’algue fossile, si commun dans le Tortonien du Bassin de Vienne (Leitha Kalk). Je passerai rapidement sur Amphistegina vulgaris, représenté par une mauvaise section, et sur les débris de Carpenteria. Dans un ho- rizon plus récent, considéré comme un récif coralligène récem- ment soulevé, les auteurs ont trouvé Operculina complanata Def., avec sa variété granulosa Leym.. ainsi que Pulvinulina repanda F. et M., espèces signalées à bien des niveaux et dans bien des pays qu’il y aurait lieu assurément d'examiner de très près. Enfin, dans des sables en discordance sur les récifs soulevés, on trouve une faune assez nombreuse de Foraminifères que ces auteurs ne décrivent pas, mais auxquelsils donnent les noms d’espèces toutes encore vivantes. Toute une littérature scientifique se développe au Japon et nous montre l'intérêt de la structure des îles en bordure du Continent asiatique, crètes de vagues terrestres immenses, témoins anticli- naux de plissements concentriques gigantesques, refoulés en avant du plateau primaire sibérien, comme M. Suëss l'explique dans son beau livre de la Face de la Terre, dont M. de Margerie vient de donner une élégante traduction pour le 3° volume consacré, en plus grande partie, à l'Asie. (1) Tokyo, 1902. — Journ. of Sc. Imper. Univ., XVII, 23 p.. 4 PI. DIVERS Par M. COSSMANN Sur la présence de l’étage Kiméridgien au Montseeb (Province de Lerida (Espagne). et découverte d'un Batracien dans ses assises, par M. L.M. Vidal (1). — L'existence de l'étage Kimérid- gien dans la province de Lerida n’avait pas encore été démontrée ; M. Vidal y a découvert des calcaires lithographiques tout à fait semblables à ceux de Solenhofen, et sur ces calcaires, une excel- lente empreinte d'un Batracien anoure Palæobatracus Gaudryi, des Poissons, des Végétaux, et un [nsecte dont il est question ci-après; quant au Batracien, notre conirère, M. Sauvage, en a ci-dessus donné l'analyse (v. p. 179). Un nouveau Cicadæa du Kiméridgien de la montagne de Montsech, province de Lerida en Catalogne (Espagne). par M. Fern. Meunier (2). — Les Stridulantia fossiles sont encore peu connus ; la découverte de Palæontina Vidali, dans les Calcaires kimé- ridgiens de Montsech, vient heureusement combler cette lacune. L’empreinte montre très nettement l'abdomen et les ailes: par la grandeur de ses ailes, cette Cigale fossile se rapproche de Phragmo- tœcites Dumasi Oppenh., et s'éloigne de Palæontina oolitica Butler ; toutefois, le fossile espagnol se distingue du premier par le cubitus qui n’a que deux nervures se terminant au bord postérieur de l’aile. M. Meunier conclut de l'examen détaillé de ce fossile que: 1° Palæontina et Phragmotæcites sont des Auchénorhynques pro- pres aux terrains secondaires ; 20 Palæontina oolitica semble avoir peu de valeur, au point de vue de la Paléontologie stratigraphique, puisqu'il a été trouvé dans Île Jura brun ou dans des couches de même âge de Sibérie, et dans les schistes de Stonesfield, près d'Oxford ; 30 Palæontina Vidali était vraisemblablement encore contempo- rain de Eocicada gigantea Opp. ; toutefois, dans le tableau phylo- génique qui termine cette Note, on remarquera que cette dernière espèce est nommée E. microcephala Opp. Accessoirement, M. Meunier fait observer que Palæoscossus juras- sicus Opp. n’est pas un Lépidoptère, mais est identique à Palæon- tina oolitica. (1) Barcelone, 1900. — Mem. real Acad. Ciencias y Artes, Vol. IV, n° 18. 2) Barcelone, 1902. — Mem. real. Acad. Ciencias y artes, Vol. IV. n° 18. 12 LS COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE [D'après les fiches du Concilium bibliogr. de Zurich} (1). Etheridge, R. jr. — A new Permo carboniferous Genus (Kee- neia) of Pleurotomariidæ and a Straparollus in new South Wa- les. — Nouveau Genre Keæmeïa (type ?) — (Rec. austral Hus., 1902, vol. IV, p. 195-200, 2 P1.). Jækel. 0. — Ueber Piacochelys n. g. und ihre Bedeutung für die Stammesgeschichte der Scnildkrôten. — Nouveau Genre de Ché- loniens : Placochelys (type: P. placodonta n. sp.). (N. Jahrb. Min. Geol. Pal., 1902, Bd. I p:426-14%,P1:, 4 Mg. Jækel. 0. — Reste eines neuen Placodontiden aus dem unte- ren Keuper von Vesprem an Piattensee., — Nouveau Genre FPAa- chelys, de Chéloniens. (Zeitsch. d. Geol. Ges., 1902, Bd. 53, p. 56-57). Liburnaun (Lor. von). — Ueber einige Reste ausgestorbener Primaten von Madagasear. — Quatre nouveaux Genres de Mammi- fères : Hadropitihecus, Mesodapis, Proioindris, Piitiecco- don. (Denk. ch. Akad. Wiss. Wien Math.-nat., 1902, Bd. 70, p. 1-15, 3P1., 6 fig.). Nousavons reçu, depuis, cetouvrage qui sera ultérieurement analysé. Lorenz (Th.). — &eologische Studien im Grenzgebiete zurs- chen heluvetischer und ôstalpiner Facies. IL. Der südliche Rhäti- kon. — Un nouveau Genre de Foraminifère: Caëpiomella [type C. al- pina, n. sp.]. (Ber. nat. Ges. Freiburg in Br., 1902, Bd. 12, p. 34-62, 9 PI. 19 fig.). Maas (0.). — Ueber Medusen aus dem Solenhofer Schichten und der unteren Kreide der Karpathen. — Trois nouveaux Genres: Myogramma,Cannostomites, Atollites.(Palæontographica, 1902, Bd. XLVIII, p. 297-320, 2 PI, 9 fig.). Maplestone (C. M.). — Further Descriptions of the tertiary Polyzoa of Victoria: part. VIE. — Un Genre nouveau: 'Frypocelia. (Proc. R. Soc. Victoira, Vol. XIV, p. 65-74, 3 PI.) Schlosser (Max) — Die fauna des Lias und Dogger in Fran- ken und der Ober plaez. — Plusieurs rectifications de Nomenclature spécifique: Cypricardia Quenstedti à la place de Venus pumilla Quenst. (non Goldi.); Lucina Münsteri à la place de Venus antiqua Munst. (non L. antiqua Goldf.); Ctenostreon præcursor à la place de Pecten vagans Goldf. (non Sow.). Nous avons reçu, depuis, cet ouvrage qui sera ulté- rieurement analysé. (1) Nous demandons aux auteurs intéressés de nous adresser un exemplaire de leurs publications ci-dessus mentionnées, pour être analysées dans la Revue. 4 | À cum À 1 on ar Schubert (R. J.). — Ueber die Foraminiferen Gattung Texti- laria Defr. und ihre Nerwaudsehaftsverhältnisse. -— Un Genre nouveau : Spiropiectinma, sans description ! (Verh. geol. Reichsanstalt Vienne, 1902, p. 80-85.) Wanner (J.). — Die faunen der obersten Kreide in der libys- chen Wüste. — Quatre Genres nouveaux : Caryosemmilia et Palæcp- Ssamamia dans les Polypiers, Lobostorma (1) dans les Bryozoaires, Ancolorhy;nehus dans les Céphalopodes. (Palæontographica, Bd. 30, m91-151,7 PL.) RECTIFICATION DE NOMENCLATURE 1° par M. Ch. W. ANDREWS. Dans le N° de Septembre 1901 du Geol. Mag. (V. Revue crit. janv. 1902, p. 3), J'ai proposé le nom Bradytherium, pour un Genre d'Ongulés de l'Eocène d'Egypte. Ce nom ayant déjà été employé pour un Genre d’E- dentés fossiles provenant de Madagascar (Grandidier, Bull. Mus. Hist. nat., fév. 1901), il y a lieu de désigner le Genre égyptien par le nom Ba- rytherium qui a à peu près la même signification et qui ne paraît pas avoir été encore appliqué en Zoologie. {Cette rectification a déjà été publiée par l’auteur dans le journal « La Nature », vol. LXIV, 1901, p. 577]. 20 par M. M. COSSMANN. Dans le Bulletin de la Soc. géol. de Fr. (4° sér. T. IE, p. 199, 1902) j'ai publié un nouveau Genre Charwtronia ({ype: C. digoniala n. sp.), pour une espèce de Gibbulidæ de l'Infralias de la Vendée; or il parait que M. Buckman a déjà dédié à M. Chartron un genre d'Ammonitidés dé- membré de Lillia (Inf. ool. Amm., Suppl. p XVI, PI EL, fig. 11 à 15). Je propose donc Chartromeila pour le Gastropode de la Vendée. QUESTIONS DE NOMENCLATURE Réponses à la Question II. — J'ai montré, dans un rapport à l’As- sociation américaine pour l'avancement des Sciences, en 1877, que le point fondamental de la Nomenclature scientifique était d'atteindre la firité dans les noms. 11 en résulte que tout ce qui milite contre cette fixité (1) Trois fois employé, ce nom générique devra changé ; je propose Wanneria pour le Bryozoaire (M. Cossmann). L'oae est en opposition avec la base principale de la Nomenclature scientifique, et doit se justifier par soi-même, pour être pris en considération. Les con- ditions actuelles, en présence de la multiplication des noms, rendent cette règle plus impérieuse que jamais. Maintenant, dans le cas de Cyprinus et Cyprina, ou Picus et Pica, pourquoi l’un et l’autre devraient-ils être abandonnés ? C'est à ceux qui désirent rejeter un de ces noms d'en donner une bonne et évidente raison. Or, la seule raison qui ait jamais été donnée est que l’un des noms peut être confondu avec l’autre. Mais est-il possible de concevoir qu'un homme de science soit incapable de distinguer entre Picus et Pica ? Et l’absur- dité d’une telle discussion n'est-elle pas évidente ? Mème les paysans latins du temps de Pline n'étaient pas si sots que cela ! Il me semble que le temps des hommes de science est trop précieux pour être employé, sans nécessité, à discuter de pareilles puérilités. W.."H:Darr: Nous sommes tout à fait d'accord avec notre savant confrère américain sur la nécessité absolue de la fixité, en matière de Nomenclature, et sur la convenance qu’il y a toujours de donner de bonnes raisons à l'appui des changements de nom, quand on les croit nécessaires. Mais il y a une autre règle, non moins essentielle à observer dans la Nomenclature, c’est la règle de priorité, posée par les Congrès, sans quoi la Nomenclature est en désordre, et le temps précieux des hommes de science est encore plus gravement compromis. Il faut donc, dans ce but, corriger les doubles emplois de nom, et il y a double emploi quand deux mots veulent dire la même chose, la désinence de l’un fût-elle modifiée au prix d’un barbarisme ; tous les Congrès ont toujours admis qu'il fal- lait corriger les barbarismes : ainsi ispidula et hispidula sont exactement la même chose et font double emploi, quoiqu’on ne puisse les confondre ensemble, puisque dans une table alphabétique, ils ne sont même pas près l’un de l’autre. Or, si l’on applique ce principe aux deux exemples choisis par M. Dall, on arrive précisément à des conclusions opposées pour chaque Cas : Cyprinus est une masculinisation probable du nom de la déesse Cyprina, c'est donc exactement le même mot ayant le même sens, avec une dési- nence erronée ; donc Cyprina qui est postérieur ne peut être conservé sous peine de faire une confusion regrettable, et Cyprinus doit être ortho- graphié Cyprina. Au contraire, Picus veut dire Pic, et Pica signifie Pie, ce qui est bien différent ; donc Picus ne fait pas double emploi avec Pica, et on peut les conserver simultanément dans la Nomenclature. Cela prouve que, dans cette matière, comme dans toute question rai- sonnable, il ne faut pas de formule absolue, et que la solution dépend des motifs sérieux qu'on donne à l'appui de chaque opinion : c’est bien ce que dit M. Dall dans sa réponse, et c'est en cela que nous nous déclarons d'ac- cord avec lui; mais nous ne sommes plus d'accord sur la conclusion trop absolue qu'il en tire pour les exemples précités. M. CossMANN. TABLES DES MATIÈRES Par MM. G. RAMOND et P. BÉDÉ. 4° Table des noms d'auteurs analysés. Pages AVES OS SR RER 2 ATEN CHLORE RS SERRES 91 ANSE 5 SO RRREere 23 AIMEGHINO (E)2....-..... 59, 163, 167 2 RIDE ALLO) SSSR A TR ALES 17 ANDREWS (C.—W..]).....4....,.. 3, 107 NDS SONVA INR RER ee cn 202 ANGERS D IOSSAT (Gr )2 04 chu 149 AANGERMANNA(E) 2 280 Me ce nec 134 DASGHO NME) ei” 121 BATDAERT SEAT ER die 42, 4 LAND ARS ARE RE 99 BRGRER IR) Lire 177 RLRRNERA ANSE US SPA PE Le 7%, 76, 115 10 NT) CREER ARTE 79 ROGERS (ON) ER Lee ee 121 TEST (A) SR RE PR RER ee 21 Te S) ARREMERRPP ER REERE 201 OA INR) ES 2 e en a. 101 Bee Ie Pre Mind HAINE RER SRE ERP RES 4 ÉCRAN RS) RAS Le) enr, D'ARTS OS NA SEE RER 212 (CAGE (DER) RNA REER ARe 179 (DER ENS e ADR ER 195 CEMIELENSRI (C.) AR. ee 18 CHOBRAUN PER er Le. 43 COSSMANN (Mi). 2008 2. 23, 120, 201 RTC Cr). 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SL |FOMESUR: A) 2, Ne SOS 148 PERNERAUIN ERA EEE REP RERECEEE 13, | Touuasrt (A2). : 252 RARES 20 PERON (A.)...................... 210 | Tornavisr (AL 3.2 UN 159 PERTECLERCIM PAST ROLE EE 115 | Tonnouisr (Sv. Leonh.).......... 95 PEHNCIPPIE Ne Se Ne ee 29 À TouLa the) UE 129, 174. 475 POCTAMEE) Tee de ete 155 ; en Di OIL APN RUE VE dde CE EC els ESS rc 102, 103, 474 Prnremanv (GER Jr eue 198 | UuriG (V.).......... ....... 128, 152 VIDAL (IE =ME CN ER 179, 221 R'AVMONDIEL) Eee MER RER. 113 | Vivassa De Rex. (P.)......: 93, 158 REDIIGHUIR ACIER RE tee. 195 TE EE 120, 197 RERBINDER (BOriS V:)727.2 227 117 FO DENT AE 7 Le | 5, 8 |. WAaGEN (L.)........... Prseerces 194 RÉCENT AS) D RLTERRNE CR 4102 WANNER (Ji) SEE 223 ROMERETONG:) RER ES ET 213 | WeccBurx (E.-D.)............... 8 RO AE A) CRM LA Le où | AVELLER (S.)..7 200 28 | MAITRE DURE EP!) PEAR 216 SAGÉOU RS) EMEA EL EC ELLE SO AWNILTISTONS=W:) EEE FM SALOMON WE) EN, eu Een 194] LIN OLDERSIOREE (We) CEE . 11478 SANGIOBRGH (Di) RES CRE CRE 65:41: Woods) 20. AOSSERNREREESS 78 SARASIN CN] SET MEN IEEE 131 1 IWoopwARD/(B.=B.). 27 RARES 86 SAUVAGE SE) ESA EURE 106,182. MNWVOUDWARD | H:): ERREUR 186 SAPNQUCS) NUE ER ER CEE NP 129. | WoopwaRrD [Smith}.....""""""2" 59 > Table stratigraphique, zoologique et géographique des ouvrages analysés. QUATERNAIRE CET SENS Mammifères ........... Autriche... 4; 174 DE FIBRE RM Ae MCRE De, NACRE Grœnland' Fee 104 DT RE A ONE CRE D) Pa, 1 PALRERRERR Ftahes RER 103 D + UN etes UE 3e dos FOOT T Sibérie. 87000 103 D. LI NES ARR Ghélontens Ar. EUTOPE RESTES 175 D) nivo LE PE CH ARRE Vertébrés et Insecles... Angleterre ..:..." 86 D) LAN VE CR AR NRENMEUREE MOUSE CREER D, F1 86 Quarrenime.. . 4,4... 4.4: MERDE. A Un: DU TER OPA OL PERTE D RSC RE EU à DEN TANIA RENE DR em ATLAS Lin D PNR ANSE ERREUR DANS Et cuersrs » (Néogène]......... » DOME CERN » De EE LR » DRE se » D Pr AO » (Plocene) 7... » DR de » ARE ACER » (Miocène)......... » DAME RENE ue » DRAM ARNE » NE RE » DAT EE PU » DIR RE a PL » Li SRE PAST » DRE re » DU S TRE » » ae » DRE LEE ne » (Oligocène) ....... » D'MRRLEO TE EM. » D) ALTER » DIF MESSE 0) “HAE APE ENS » St TR RARE » OT D'LPR-SRER » (Eacène) Pere. » DRE en eue » DURS ECS » DA M ee ne » en Er OCR » D'AUNORSRà 20 » DATE. - » D ere etese » A AE D PES ARE » DN, CRE » Dee eee » DANSE ) PRE CC TION » DA PET OCR » D'AMRAPRA LE SA » DUT Sir » DÉEEANE « — 221 — Mollusques Mammifères Poisssons Mollusques Echinodermes ......... DRE ML, ee sta « BTUOSOMITESE ER Foraminifères POTSSONS EN. 0e ete eee Moll. et Echin......... Mollusques BRYOLOANTES NEC Foraminifères Mammifères ss... ss CPC CCC ss... ss... LUS LORS RACE HOMMES EE DRE er sieleeloteterse BOISSONS RATE Pete Mollusques Foraminifères Mammifères PentEDTES AE SE POISSONS ES DR ed écnotib one h 9 0 . Mollusques Echinodermes CŒLENTERÉS EE NEC Foraminifères......... ss... Pages Etats-Unis 77002: 203 Divers 40m 401 Etats-Unis......... 157 Tale eee 80 Egypie- AT 211 TAROT PE er a 91 Dites ire 47 Erance sen 218 Amérique-Sud..... 65 Asie-Mineure...... 122 RUSSIE. 202 FÉAMe re CRE 213 DR Rae 48 et 218 ASTON CET 104 ITARTES2 TR 174 RUSSie AU ete 102 Halles 7-70 2 et 102 Russie:1.1110M 080 102 Californie: 20." 401 Allemagne..." 178 Califosnie:: 2..." 157 Asie mineure...... 202 Australasie.. 121 et 157 ErAnCe rene 201 Autriche-Hongrie.. 121 Japon... 220 Malaisie 2 2e 219 Etats-Unis.”.!.:.. 100 Tasmanie": 99 Allemagne......... 184 Dalmatie "rene 201 Etats-Unis......... 198 Brancer ste se 120 Italie rennes 49 ESVPIC est 99 Hurope:-"Et-C Tee 1 Éalasonte "re 167 EBypie..-2 0... 3 et 107 Belgique. 67 France... 66 et 183 AMÉTIQUE REC... 120 Angleterre :....... 133 Rép. Argentine.... 120 AUSbralie CE 198 Belgique... 23, 120 et 197 Etats-Unis.... 23 et 198 Erancen tre 23 Hevpte "errant 211 De ER ne 156 et 215 Hrance: 470 212 Italie 2 MRC SRE 49 TERTIAIRE ET CRÉTACIQUE.... » (Montien) CRÉTACIQUE CM ARR OO AOTIO » (Etages sup.).... » (Sénonien)....... » » » (Turonien) ...... ….... ….... » (Sénon.etCénom.) » » » » » (Cénomanien).... » (Albien) #10. » (Etages inf.)..... » (Barr. et Cénom). » (Barrémien)..... » (Néocomien)..... MÉsoz0IQUE JURA SSIQUE MT UT ER PER UE codes se es de im DONINIACS SSSR BDISSONS;: 2 72 IEEE D, DE SLT MERE ra Chéloniens DA. |: Crete t de Reptiles POISSONS LUN Mollusques nn ns ss... Reptiles Reptiles et Poissons... PDISSONSE- nee eee CTUSIACÉS EAN EE Mollusques Echinodermes D'AUAME M'AS Es rater +) RE ETS SL NE RC Foraminifères.......2 MoUusQUeEs En ee se ebniele olets eau re) 'e fosses Spongiaires POISSONS er cc Dr DPa ere + et Rs. e Mollusques Echinodermes ....... RE DUT OS NE Er ele Cœlentéres MERE Mollusques Reptiles Mollusques ss... éMble ele se ue aie sois ns Bryozoaires Echinodermes ......... Repliles PO1SSONS CRETE cle Mollusques CRSAOROIENC RONA CPP EC CE Pages Aster SUR 43 France 1.008 66 Etats-Unis......... 100 Palagonie..... 53 et 163 Canada... 1,7 176 Amérique-Nord.... 159 Etats-Unis ...#+. 11 Divers. RENE 59 ASle. :.. 1904 73 Autriche... 132 et 158 Etats-Unis......... 159 Angleterre ........ 78 Jtalie?, :2452 0 118 TyrOLE ESSAIENT 196 SUISSE. UT É ECS 131 Angleterre ... "2. 148 Archipel Grec..... 93 Etats-Unis. 1% D, 0h LEP ETES 177 D' 1240 0e 107 Ifalies 5 ne 10 Daremarck?#7"%+ 186 Etats-Unis: "207 40 Angleterre ...."""% 88 France. KE HO) Portugal eee etre 43 Galicie ANNEE 50 AUITICHE LEE 197 France {Ter etre 22 Angleterre 227% 133 D! 110 TS TE 94 D. 14 LOTERIE 94 D 9 J'ÉLSTRN 66 France ‘4 1708 66 Bohème: tee 66 Patagonie """"#%## 133 Epyple st." 20tee 89 France .:! A Ne 207 Afrique RER tte 149 Patagonie ......... 119 Etats-Unis... 20""2: 10 Sibérie... ...1-6 117 Autriche #00 423 France 44e 129 RuSsie::.6 Pre 36 Suisse. 2 214 RARE 212 Espagne: "Free 204 Etats-Unis......... 9 Allemagne ........ 182 Di" X PES 195 AUSITAHO SE -... rod 4 Pages » RAT SUR DO COPIES EN 1. | Indes AA RIM) 2e 150 » (BTALESISUD ET MNREDITIESRERERR LUN. Etats-Unis ere" 108 » » LMP DIS S ONE. Aie. LU ErANCE RES. 182 » (Purbeckien)..... REDIDVESERERER. 217.01 Beleique- erreur 176 » » ART NL RAP OEUE IN OMR ES . 106 » (BPontlandien) "0 P01SSONS EE Te DA see Me se 66 » (Kiméridgien).. "BAT ACIENS M... Espagne... 221 » » CMOS TES da SMS BAVIÈrTE:- tante 134 » (Oxfordien)...... MOUREIBTAC HAE NMEENEER SUISSE: -0 115 et 127 » DÉRAES ee D'ANN | D AI CRE France 67 45 » (Bathonien)...... MOUHSQUES RES NUE DIN RER ten 115 » (TASER. ae CTUSTTCES NAS tre ne 184 » DRE, su: MolUsSqUEs 05.09. Angleterre ........ 134 » (Rhétien)#:: 7" DA 2 3 LT PAL ONE Allemagne... 19% JuRASSIQUE et TRIAS...... RP OTSSONS LE NE RTE HOMO DOTE TPE 4 D EN Eee os Te Sd ARE LAS ie Indes. ERA Eee Ne 4 DL Ke Dee ÉSTPUERE D ME etat Amérique-Nord.... 4 RAS ee bnle Ra etpbrie lle diese à MONNIER ES NE. AfPITUE, eee 472 DA a nlen ets Here ra REDITIESRS I ENINNERNN TE DIVELS A eee Le 13 D. AS TONNERRE CS D PS DE tu NE Grande-Bretagne... 178 D? AO TE TOI SEE UE POISSONS ENTER eee DIVERS RATE 7 DR Res nissan ere ve move. VE MOUMRQUES PER NE PRES Allemagne....... 20,29 Dre lin ne taie a ete de su lara sie 8 Di Me Le ie INTER etes 127 DRE en ers aie ee euslae ne tie MUR MS CRE AUErICHER ART 115 DRE ee ent laine dhdeis ce « DEN RENE Share eee Hongrie ..... RSR 76 D + JS OR PE RATE RATES Em VRAIES RSS 30 D Fe TE A OM ne » SES RONA HE EPA TAG 20 D a HÉRARÉRISRMEREENTES Echinodermes ......... Ampleterre.....#" 42 ERTAS et PERMIEN .......0 2 MOUIUSqQUeS "MN" de » 4 TAC 10 ER NRRRESRRREER Reptiles et Poissons... États-Unis......... 179 DAS ne Dino neue MONTS TUEES ECRIRE Tyrol RReru 29 KEUPER à CARBONIFÈRE. ..... POTSSONS.R ne co sae te DIVErST SR TA E 8 BACHOZOIQUE SRE ALLONS PANTODELES TR RSS Scandinavie”... 45 DE Te EU Re nas es es DA ee Lente Me ee Te ete Anoleterres Meme 188 D) Re rat re ave D AUS SENS Me Australie ere 189” 0» PS A RTE IE MOUSE PRESENT Angleterre........\ 192 PERMIEN à CARBONIFÈRE..... D DA NT Ne RE OPUS AIRE 21 PERMO-CARBONIFERIEN ...... Foraminifères......... Amérique-Nord.... 51 CARBONIFÉRIEN rm cu POISSONS ARE 1932 » 68 et 180 D US ER se DES ET EME 1 rAnoleterre:..:. 8et9 D EME arte se 34 8e cr SET RTE ME RUSSI0 ae rade 9 DA den à TRULODTES ERA DiIVErS TE ee 470 Din N Tvster en else à ATACRNITES ES. CEE HrAN Ce AT AAA 157 RDA TE Eee à MOTLUSQUESE PE EP EEE Grande-Bretagne. . 73 Mes OU MERS. AN NS RE et Divers near 11% APRES AE Der SU ÉMASEE DEE Etats-Unis: #70" 28 D'ÉVONIEN A en ce tee ent TNLLOBLIES PNR AUSÉTANES ER EURE 189 DA Ne cuniue sise Re ce MOTIUSTUES PACE DEN LENS PRET 113 DM te à mets a LR RE Er A EE Allemagne... PT} DUT mn RTE DRE Moll. et Brach......... DONNE 72 — 230 — Pages DEVONIEN Te etai sert teens MOUMeL HYACH- PEER ASC ee eee de D'RDOYICIEN:5 45 Cecle caS tie AmIDOULES: FERRER France.f. #12 70 DUR ES M etre LNGDLOULES EURE Scandinavie ....... 95 SIDDRIENS ne 0er ME Hrilobites. Re Angleterre "7212" 158 D'FRAL LU ICT M PRRER Crust. Ostracodes...... Allemagne." 4x De SE PAR ET Mollusques . LAN Bohème "70 7 D AUS RE Re es Re LA DATE en Amérique-Nord.... 113 Dr PAL SRE RE SRE ASE Echinodermes ......... Allemagne... .... 41 DA TRCR NT are Nal CBIENLETES.. 2 0 EUR Bohême" #"## 155 CAMBRRIENTECLR ME Chr eaieiete TI TLODILES 2 eee D LAC 17 De ANS RS PRES Date IE Crust. Ostracodes...... Angleterre: #22 190 3° Table alphabétique des nouveaux noms d'Ordres, Sous-Ordres, Familles, Sous-Familles, Genres, Sous-Genres et Sections {1) Pages Acamptochetus ....... (Gastropodes)...... Cossmann #20 1901. 25 Acanthopleurella...... (T'rilobiles)........ GLOOMES PERS EIRE 1902. 159et 188 ACOELODIDÆ ........... (Mammifères) ..... AMETHINOE NE AC AEPEEURE 1901. 56 Acælodus- 2-22 --ee DE AE Dies M SRE MERE R 1901. 56 Acœælohyraxe-: "02. F D'HMNALCRUSE DE TR CR MR Te 1902. 163 A'CrOSLVIOPSE PEER DANS RS Se 1901. 58 AdpithecusÆe rs rere. » Mile RE LS D DE 1901. D0 Albertogaudrya....... D'ART ALES. RE os 4901. 57 ALBERTOGAUDRYIDÆ . .. RTL NS DNA RAA ARE 1901. 97 ATCLOAUSE EE EME TE (Poissons) FE JækelL ETAT M ARREENER 1901. 182 ANTEVNIA ES. PEU (Cælentérés)....... Poctanse ts MR 1902. 455 AMPIVLOLUS- FEES RCE (Mammifères) ..... AMEShRINOE" -CeRE TE 1902. 167 Amilnedwardsia...... DATA RSE: D te LR ee AOÛ 57 Amphidolops ......... D OST NE ns OONre 1902. 166 Amphijanirane.#::.. (Pélécypodes)...... Biftner 7-17 rm ner 1901. 77 Amplosipho .......... (Gastropodes)...... Cossmant 4:22 SUCRE 1901. 25 AMYGDALOCYSTIDÆ..... (Crinoïdes)........ JR AA UTINEEREMERS 1900. 42 Anarthrodira........ (POISSONS) ER Dean ss AE PRE 1901. 69 ARCHISÉCUME- ECC [Mammifères)..... Ameshino "cc. 1901. 56 Ancolorhynehus ...... (Mollusques) ...... Wanners. tee ner 1902. 223 Ancylocælus.......... (Mammifères) ..... AmephinGi reed 1897. 58 Anentome.2 #00 (Gastrapodes)...... Cossmann.: 2.7. e 0e 1902. 26 Anisolambda ......... (Mammifères)..... Ameghino ..... Lt as 4901. 97 AUISOTRYSUS. 2-0 ee ALT ge AN DA AE TT Le TA 1902. 165 Anisotemnus ......... D'AUNERERS DA ANR RTE EU 1902. 164 ANOCHELINÆ RE: C0 (Gastropodes)...... Cossmann rte ENT 1901. 25 ANTeUTAEUS ere Er (Mammitères)"":.. Ameghino "liner 1902. 167 Antepithecus .. ...... DUMP CR De à M ER = 1001. 59 Anthropodus ....... É DPOUT TAU SE non Topinard...7"".Me2"e 1901. 105 ANTIANITAS EEE Lee (Pélécypodes)...... BItINEr AE. MATE RCE 1901. 77 ANULE LUS PE PAEPEE EE (Mammifères) ..... ATMESRIND PATES 1902. 167 Archæocardia ........ D MMS UE Cossmann:. "44 M00 0 1902. 170 Archæopithecus ...... D ME AMESMINO TE -N-EEE TER EIS 1897. 56 Archæutatus ......... DRE à : DRE: NT Eee 1902. 167 (1) Les noms de Classes et sous-Classes sont imprimés en capitales ordinaires, ceux d'Ordres et de Sous-0rdres en caractères gras, ceux de Familles et Sous-Familles en petites capitales, ceux de sy- nonymes enilaliques. Archæoseris......... Argyrolestes......... Arminiheringia...... ARMINIHERINGIÆ...... Arsinoitherium...... Arthrodira ......... Arthrognathi....... ARTHROTHORACI ...... Asmithwoodwardia... ASMODAOUSE See Astegotherium....... Astraponotus........ Astrapothericulus..... Astrapotheroidea .... ASTArBA EL. Un. AISTEOSVEA. RU ADIATEN AT ne inn le elec à Barrandeophyllum.... BANIONIA Se Barytherium ........ RÉLIUCNA, 2. see BElDDROS Poe es DOTÉ EMENRRER Bradytherium....... Bruntrutid.:..".... CARCINA 2.06 2. Calpionella .......... Campyloprion ....... Canadocystis......... Cannostomites....... Cardiolucina :.:....: CARD EEE Eee se Caroloameghinia...:. COROLOAMEGäINIDÆ.... Carolodarwinia ...... Carolozittelia........ CAROLOZITELLIDÆ...... CARPOIDEA ..... Caryosmilia.......... CAPASEYIONs. 2. Te GErALATSES 2.2. Ceératocystis. ...:... Geromyella CRATEMONLIE NE NUS CGhartronella. .:..:.." CHILOCERATIDÆ....... Chlamydophyllum.... Chondrodonta ....... THAT (Cælentérès) ...... (Mammifères) ..... (Polypiers) ........ DANONE SENTE (Gastropodes)...... (Méduses)......... (Pélécypodes)...... (Cœlentérés)....... (Gastropodes)...... (Mammifères) ..... (Pélécypodes)...... (Gastrododes)...... DIMM See (Mammifères)..... (Mollusques) ...... (Pélécypodes)...... (Foraminifères).... (Poissons)... .... (Grinoïdes)........ (Méduses)...... + (Pélécypodes)...... ME MST ED ES 0 (Mammifères) ..... (Crinoïdes) ........ (BPolypiers)s "#70" (Mammifères) ..... (Trilobites)........ (Crinoïdes)........ (Pélécypodes)...... (Gastropodes)..... DRE LD “sis oele (Céphalopodes) .... (Cælentérés)....... (Pélécypodes)...... JE GTeSOIV cc 1900. AIMeSNINON rm eee 1902. DUR LP NT AR RATES 1902 DAME Puce 1902 Beadnéile mL RUE 1902 DEAR AC ROMANE es 4901 D PAR RME ee 1901 D ONE Pa DEP pe LEA 1901 AMESHITORS PTE ET ARCEUE 1901 DADET RS RA SE ER SE 1897 DRE Dan AA UML 1902 DA TT A a PRET 1901 DRE RE IN RE TRUE 1902 NAS EC Enr» OR à 1901 PETER MR eZ 4901 NÉE PLLINR ORSET PE EUR SERRE 1901 COSSMANTI MA Re 1901 MAS AU ne Ur AE 1902 Verre BUuSh Me 1898 POCTAS= PA RE RAR RENTE 1902 Cossmann re mue 1901 ATHLE MS Er re see iles 1901 DATE EE eee 1901 COSSRTANDE LR EE 4901 NE EST En cer SCT < 4902. ATTODEW S este ea ce AE LUS 1902. COSSMANTA AMENER EE 1902, D'ART tree 4901 LOLERZE RE ES NS SANTE OR 1902 HAS CRAN LA 1902 RÉSOLU 1900 MAS RE CR TR RE 1902 SACCO TR TE RUE ee 1901 BECON EPP ne 4901. AIME SIROP EPP EC ETC 1901. DIN er RP ee Te 4901 DS QE EE 1901 ES MR Er SAR 4901 DNA rer et, 1901 TERESA EL 1900. NV ANNEE e CEE Mer 01902? A‘mephino rester re 1901. CECI MENT RTE 1901. FRERES ARE nee 1900 SACCO PR TEE Er 1901 COSSMANNIENET CE UE 1902 DA Rs Ta Sete ee 1202 DrevVeRmAND EE 1901 POctas MR Et en date 1902 DÉADLOM EE EC esters 4901 æ IN Œ I © 19 Q 12 1 D OT A = IN D += ND CHRYSODOMIDÆ..... .. UBIDSEVIOPS. 002,00 GBluraetus "Re COPIAXIS EE re crE Cornuta............. CRAMAUCHENINE ...... Craspedarges......... Craspedodon.......... DrenIsutUura Er Cyrtostropha ...... RUE Décagonus "tr. Delphinites "nr Dialophus tete -c 0. Dilestes eee nt Dimerostephanos..... DIMYVOPSIS TETE CE DENDROCYSTIDÆ.... ... Diplodonopse- eee re Distylophorus ........ DOoRSANINÆ ........... Echinolichas..”...".... Edwardocopeia ....... Eduardotrouessartia .. Enantiostreon......... PDATOESR REC rer Enneoconus........ .. Eatelostylops......... Eochalicotherium..... BOGtOdOn cer 20e Eohegetotherium ..... HONVLAXS CRE ele Eolicaphrium......... Eomorphippus..... .. Eopachyrucos......... EostylOps et". cuir EOtTOguIuS "T0 LINE AMP ONE GUN ET E BPILUCIRAU ARE EEE Epitornoceras.....:... Ernestohaekelia....... Ernestokokenia....... ELHMOTID ANSE re Euctenodaspis ........ EIODIA ERA PE EE EuMOorphotise eee Œustelea..........°.. Eulhriofusus.-#.. (Gastropodes)...... (Pélécypodes)...... (Trilobites)....... (Mammifères) .. .. QE OR (Gastropodes)...... (Crinoïdes).1.."... (Mammifères)..... » é « are (Erilobites) ete (Pélécypodes)...... (Gastropodes)...... DL Le esatere (Mammifères) ..... (Céphalopodes).... (Mammifères) ..... (Pélécypodes)...... (CrMOIdeS) AE SEE (Gastropodes) ..... (Trilobites)........ (Mammifères)..... DANEALNRSREES (Pélécypodes)...... (ETIIODITES) ERP EEE (Mammifères) ..... (Arachnides)...... (Gastropodes)...... (Pélécypodes)...... (Céphalopodes) ...… (Mammifères) ..... ANNE CMP STONE (Cælentérés) ...... (POISSONS) CEE eee (Pélécypodes) ..... NOTE STE (Crinoïdes):...... (Gastropodes)...... D ee Cossmann 2 Nm ee 1901. BILENEL NT ESC ENES . A901. COSSMANRNEN RENE 1902. Ameghino nee LAPRENIERe 1901 D AN PP cc ete à 1902. CossmAND ER ER ET 1901. JÉKÉTE REMERCIER 24.204900 Ameshino rentrer 1901. SAS AL à 4901. GUEICR EE SRE NL RE 1901. BICINEE SE EURE AREAS 1901. COSSMANNEMPE IC URTE 1901. MISS ADOn al RE 1902. AMECRINOS ARS RCE 1901. SAV EL LAINE MEN RER 1901. Amehino "ter" tree 1901. US MURS DE EU TÉE PER DIS ETS Le 1902. UE Lt MO DE O0 à 1902. BittnéEs Ne Ra ere 1901. Jækels: Re SOMME 1900. AIMECRINOL AE ECRIRE 1902. NE QE creer SNS IEEE 1902. COSS MANN NET 1901. GULICRR LE BARS SAME 1901. Amerhino street. 1901. D'UATSSMRENNNETERE 1901. Bitiner es EN UNRINE sue 1901. GURICHIN ER AMEREREE 1901. NT NT) RE Te 1901. Do M GEL ES PER TOR 1901 D. A SE ee TE 4901. SPA CS dues LA SRE NES 1902. DO EN ERE EL PEVSRe 1901. DE PNR 2 RP 1901. D RAD RES) LRU 1902. DOME Re ect. eee 1901. D Ne à pote EE ee 4901. D Ne CU RO 19061. FA VOL PP REEUANA SN PRES 1902. BORMES 1901. DATE EPRErR RES: PERRET 1901. FrechARE Te 7 RES 1901. AMESDIROP EL TRRÉPE ENT 1901. DO: LR OCR 1901. J'WACGREROrY. eee 1900. Wellburn......... MES 1901. D'ATTRETS 5e de 4901. de ATEN De SM Der RS à 4901. TAROT UN LS LR RES 1900. COSSMANN 1.2 EC. 1901 165 78): 165 164 199 189 170 56 Fourtaunia Frechia (CANONS 6 CTP HAUTE VIA 5... Gigantrophis ......... GONIOPEYXIS I... .: ….! GONIOS DIF AS". 140... Gregoriella!.:.....:... Guilielmofloweria .... Guilielmoscottia ...... Hadropithecus........ Hatchericeras ........ Hedralophus.......... MHOEMIARCES.....,...... Hemiutaetus.......... Henricofilholia........ Heterostelea,....... HIGKSONINÆ. ..... :.. HOIDpora rt, .........., Holzapielia ........... Homalostylops........ sIcbdosuchus#:".:...: Ideodelphys .......... Infrapithecus..…....... HATELhIDEUS.... ... ... AS ILOCÆNEA 2: ÉSGEVIDTINA Le ee ISO ADUUSR 0 Ua ISOMICrASTET. =... ISOSDYIODS M. 2. PNR TONER AREA HSDIABLUS AR AE he Soie Lagarocrinus ......... Lambdaconus......... Leiopleurus IDE BAIE 5,011 UTC OEM JIDATSESS ANRT. ice LoBostoma:....:":." Lomaphorelus........ Lonchoconus . (Echinodermes).:. Lambhert.:................ 1902. (Cœælentérés)....... (EEE DORE A A 1900. (CéDRAlOPpOAES) EP EM SAVE. 1: Le 7 ne 1901. (Horaminiferes) = "ÆPDeprat "Let 1900. (Reptiles) ANATEWS AC UNE ne 1901 (Gastropodes) ..... CUSSMANNT PAU EE A 1901 DA (EU A OMR Mass” Donald tes. 0 1902 (Bryozoaires)...... Cossmann tri sine 1902. (Mammifères) ..... AMESRINO ES ER EL 1901. » DNA TNT TE Rte ie iaters 1901 (Mammifères) ..... MIDUTDA EEE EEE EURE 1902. (Géphalopodes)"eeMeStanton 22 - e mieUe 1901. (Mammifères) ..... AMESRINO SCC 1901. (Trilobites)........ GUICHET TEE EL ee 1901. (Mammifères),.... AMESDINON EME ERA 1902 DIS TR DOTE PS APS MOT 1895 DR ET ete NS EAN ES SEL 1901 DRASS DM al Ce ee 1901. (Echinodermes).... De Loriol................ 1902. (Crinoïdes) ........ TROIE EE eue ne 1900. (Cœlentérés)...... Delage et Hérouard ..... 1902. (Cæœlentérés)....... POCTA SAN ENE ET E RE Me 1902. (Gastropodes) -"""A0bssmann." 7... 1901. (Mammifères) ..... AIMERIONS 1901 (Mammifères) ..... BroOM REP EEE 1901. AA MAR Amerhino rt. 1902. DRE EU tn à DA A re rree laretsr ue 1901. te BE DE enr e te AE Peu 1902. (CŒÆIENtÉRES) TEE GLEROEVEN ER EE 1900. (Pélécypodes)...... RER SE ee ee eee 1882. (Graptolites)....... TON UUIS Eee 1901. (bechimodermes) ee LamRherte rec ee. 1901. (Mammifères) ..... AmerhiInD Mr ere 1902. DAME UE Dr Re sorte tente sois 1897. Dit 07 TAUAE ER Et rl AS CI 1902. (Mammifères) ..... AMEThINON AE CCC 1901 (Mollusques) ...... Etheridige han... 1902. OMR BE DEDOTIO ES OML Tee 1901. (Cælentéres)....... GTESOLV ARRETE eetlecere 1900. (Crinoïdes)........ JAKEl ESS R RER A 1900. (Mammifères) ..... AMeShIND cn ee 3901. (Echinides)........ MamDert. eee: cres 1902. (Pélécypodes)...... Verr ebIBUS Re er 1598. (Trilobites)........ Gurichu ES See 1901. (Bryozoaires)...... Wannen terres 1902. (Mammifères) ..... Ameohinoneere-r- eee 1902: DIN LE DYARDAES AS ANT NEA As 4901 233 — Pages 206 154 130 52 et 97 107 25 193 52 57 56 222 133 pre 189 167 58 6h) 59 206 42 141 155 24 58 173 166 bb) 164 153 22 95 209 165 58 167 57 222 116 154 41 56 205 8% 190 223 167 56 — 234 — Lophiodonticulus ..... (Mammifères) : Loxocœlus.657.. See LORS MHCINISCA 00e (Pélécypodes)..... LMCINOmMan Tete DNS. Machlydotherium..... (Mammifères) ..... Macomopsis .......... (Pélécypodes)...... Maxschlosseria ....... (Mammifères) ... . Meandrograptus...... (Graptolites)....... Mancalla #9 "##reser (Diseaux) EME Marginata .......... (Grinoides) 607 Mariana 2e (Echinodermes).... MELOCYSTIDÆ ES 0e (Crinoïdes)...... : MESOADIS ER ET (Mammifères) ..... Metentalus ER DUR PATTES", Metethmos """00".2. (Cœlentérés)....... Metopolichas ......... (Ærilobites)--2 "1 Mieroliotiar"##rrerrer (Gastropodes)...... Microstylops.......... (Mammifères) ..... Mioporomya.......... (Pélécypodes)...... MITROCYSTIDÆ......... (Grinoïides) Fee rte Mitrocystella 2... DD Mn cer MŒTRIOpRiIS Pre (Reptiles) .....:... Monogenerina ........ (Foraminifères).... Morphippus .......... (Mammifères )..... MYLOSTOMIDÆ......... (Poissons) 250: Myogramma.......... (Méduses)...... Nemastomoides....... (Arachnides) ...... Nemolestes..::..:..0.4.. (Mammifères) ..... Neastroma...:.:.".2. (Mollusques) ...... Nephacodus .......... (Mammifères)... INT EE OR ASE (Radiolaires)...... Nofohyrax. 22-2700 (Mammifères) ..... NOTOSTYLOPIDÆ ....... ARRET AE Nolostylops= #2 7".120 0; » ASE ODONTOMYSOPIDÆ. ..... (Mammifères) ..... Odontomysops........ DER MO PE Oldfieldthomasia ...... DANSE ARE Oligophyllum......... (Cœlentérés ...... OLOCETOS AN (Mammifères) ..... Orthogeniops......... » FAT Orthophyllum ........ (Cœlentérés)....... Ortnutæ USE (Mammifères) ..... Orihybodus 22" (Poissons) ........ Othnielmarshia....... (Mammifères) ..... Pachyzædyus-2"- "20 (Mammifères) ..... Palæocardia ......... DE MRR e Palæopsammia........ (POlyPIErS) ET. Palæoschisma ........ (Gastropodes)...... AMEPUNOER Ter. ee 1902 1) MUR TRES 4901 Dale ete ANT Re 1901 D'OR Ne ER NOR SRE 1901 AMErHINO RS PME e ee 1902 SACLO MAPS A vE ME PAR 1901 AMECRNINO RE re 1901 TOTAQUISE NT MES TE 1901 LUCAS RER AS ec CCR 1901 JEKÉL EEE LT TEE 1900 ATARI EUR. IV ARE 1901. JOKEL ES LS Et Te Een 1900. LIDUTRAUS APRES E PEER 1902. AMEShINOC EEE... EE 1902. GTeROr y CR LR EEE 1900. GULICR EAP PIE RENTE 1901. BREST ARE ERA 1901. ANT SANO SEE 1901. SACCO SR PRE EEE CRE TEITEES 4901. JÆKOLER NANTERRE 1900. DAME RCE ARR RE 1900. ANATEMS Es ie ch RER 1901. Spandele Er Me 1901. Amechino serre 1897. DÉANT RER NRA ELUEE 4901 MaAs et MR PAT IE 1902 FAVOLE ST I En UE UITRS 1902 AMECRINO NS RER ENAERES 1902 TOCNQUIST-LEPE EPST TENRTE 1901 Amegbino er Rte 1902 Cossmann: "ere 1902 Ameehino eRetenr. 2er 1901 De RE ets te PRE 1901 PAPAS. MER ARS 1897 AmMeErRINnO Eee 1902. DATE ETAPE ati) LT RAR 1902 DANCE UNS 2 CORRE 1901 POCtA SRE LR MERE 1902 Gaara eur AE 1901 Aero, 4 Enr 1902. POGEAER EE Le ee . 4902: AIMeSRiRO, Lt. 1 ES RUE 1902. FRKELERRRS. LL MEUCE 1898. AIMERIONS 1901 AMESRINO) 7. retours 1902. De. . Lo ee 1902. Wannere 7. nee 1902 MisstDonaldi:.04.2."2 1902 PANTOSTYLOPIDÆ......, Pantostylops.......... Paquiericeras .”........ Paralytoceras......... Parastrapotherium.... Parhybodus-:....:.:.. ADDRESS A: eu ee Paterophyllum........ Paulogervaisia........ BBlECElUS 22.5... LE EN RAP Phacoides Phalacrocidaris......, Phaleropygus......... Phenacoceras. ........ P1thecodon,..:....... BIACRElYS: 2... Élacochelys.:- "7. :.1... Platopolichas......... BAEVIChaS 5... 07 MIEnrOlUCiINnaN...-..... Pleurostylodon........ Pleurystomus......... Pleurystolops......... BRGAOIOpS +... BHOSEYIOPS... 7 -...... PIUSIArSeS Te. ...:.. Bolyphyma......... Ponotennusn, 25... Poxthochelys,:........ bosteutalus: 1... Postpitheeus:t 11... BLOAGIALUS = se res Proasmodeus ......... Prochalicotherium.... Procladosictis......... PLOUOMITES EN. En Prohyracotherium .... RONA CINRA ER. Broplanodus.- >... Propyrotherium ...... Prosotherium......... Prostegotherium...... PEGÉOIMAPIS EE 22e see Protulaphilia OUEN CREER ess .es — (Mammifères) ..... Ameshino :: 2. 1901. Jeu MAS D | LS NInSE MER 1901 (Céphalopodes) "Say... 0, Le nr 1901. » IRD AR CAN ER ETS 1902. (Mammifères) ..... Ameshino0 tt. UT 1897. DATES PPE JÉSORRREC PER E EE 1898. Des "OI SES AIMESRINO PAPE MANU 1902. (Pélécypodes)...... DÉVNBRR SSSR NU SEA PRE 1901. (Cælentérés)....... BOCLA RER RC AMEL LOUE: (Mammifères) ..... ANÉSRITO ATEN EAN 11901 DAtu LAAUE EESS Ya PE A on Are 1902. (Gastropodes)...... COSSMANN PEPRAUNIENEAARN 1902. Blain Verte Ne 1825 EE TR Dal Me TERRE PAUL 1Y01. iBchinodermes) Fam bert SERRE 1902. DEN ORNE Eee DeRLOoriOle Reese 1902. (Céphalopodes) MR reCR SR PR nn 4902. (Mammifères) ..... HIDUERAUER BEF ARMAENAT 1902. (Cnéloniens)....... JEROLE ERA 1902. D 1É-RREes er Et ac RTE À 1902. (Trilobites)........ (EAN EE EME RE OR 1901 DÉTRTREE Nre DAS PAL LE SEE PURES 1901 (Pélécypodes) ....…. DNA RE Cned ne 1901 (Mammifères) ..... AMEFRINOR EF -. erLernr 1897. DS MAR DAMES en EE 1902. DUREE ARR RL ET 1901 Dee DNS CL DE M LATE CRT 1902 » MES DM rate ee nre 1901 (Trilobites)........ GALICHP CEA SCENE 1901 (CRUS TA OSErAC:) ee IGTOMNN MER NT ATEN MS 1902 IMammiéres) 2 N'AMeESRIDOR APPEL. 1902. (Chéloniens)....... WALSLON PER E TT CR 1901. (Mammifères) ..... AMEPHINO ARTE eee 1902: D'RPDILN ate SAONE ACL MORE PR 1901. AE SIP PR ET 1897. Dur 2 DE 2 a PE RAC 1902. AN RE DAME Red e ihe 1902 DEATH à DRE etes 1902. (Céphalopodes) .... Smithet Weller........…. 1901. (Mammifères) ..... AR ETRINOM Eee ose 1902 (Pélécypodes)...... MANIP en ai onte eme 1901. IMammilères) #4" Ameshino "tr 0" 1902. NS) AMAR DEN TP ARE NEC se 1902. DRE L' Det EN re en À 1897. D 2 TER DEA D RE rate 1902. DR. Le Ames INC re EU - 1901. re NE 2 SE 1897. » DÉTRRLS e datishero 1902. DRE te RIDULNAUS A NE CA 1902. (Bryozoaires)...... ROVELCLOr A PRE 1901. (Cælentérés) ...... GTESOL VE AN A ee 1900. ID I IN I © ND 15 © L D D & co Ée) O6 PROTOBRADYIDÆ. ...... ÉpOtQDrTadYyS.- ne Pselophyllum......... Pseudodiantus........ Pseudeutatus ......... Pseudhippus....."".... Pseudoarietites ...... Pseudocladiosictis .... Pseudohyraxe eee Pseudolops 271" 2EC Pseudono0ha. "772. Pseudopachyrucos . ... Pseudostylops ........ Pseudoxyperas........ Plereulima nur PlerolicHas eee ete BYSUTOPSIS ES ERP PYRAMIMITRIDÆ ....... Pyrotheria.......... RETTIChIA TE ARR : Retiophyilum:.,.... RHIPIDOCYSTIDÆ Rhipidocystis......... Rhombomya.......... Rhynchippus......... Ricardolydekkeria .... Ricardowenia ........ RODUSÉLLES EN SSL Le Rosenbuschia......... DS AAYDUSS ete Er SCADONIAR CRE ARE Semiplena .,........ Simbirskites.......... SOLENOSTEIDÆ ........ Solenosteus........... Spiroplectina ......... Stegothdlami........" Stenogenium ......... SLPNOSLOUSS PE Te STREPTOCHETINÆ ...... Streptolathyrus....... Streptopelma........ — 2300 (Mammifères) ..... AMECNIRONE EL AINAIEE 1902. DR: DRE Piece M DETee 1902. (Cælentérés) ...... OCEAN CE 1902. (Mammifères) ..... AMESHITOE CES EES EN CEE 1901. Des (172 FOR RNCS ER ER 1902. DLL STE US PRE ET EC. 1902. (Céphalopades}®;:. MPreche ren ARE 1902. (Mammifères) ..... AMESNINON EE. POUR 1902. D MR ta 5 D'UN PNR LA ee ES 1901. De RON ee D RSR EE 1902. (Gastropodes)...... Bœbtger APR TRS 1901. (Mammifères) ..... Amecnas tr. 55000 19651 DU | AURA D MARS LOT ER 1901. (Pélécypodes)...... SACCOS NAS SERRE 1901. (Mollusques) .. ... CASÉV SE re SATA ERRE 1902. (Trilobites)........ GuriC he Re Eee) 1901. {Echinodermes).:#. de Dorial PAPER eee 1902. (Gastropodes)...... CossMaANnn. een 1901. (Mammifères) ..... AMESRINO re 1901. (ErHobites} eee" COSSMANTIE LAS SRE RER 1902. (Cœlentérés)....... BOCLA ANR AR RP 1902. (Crinoïdes)........ JækeLE LES SERRE 1900. D'OR RTE EP RTE CRUE dus 1900. (Pélécypodes)...... SACCORE FIM ee ET N 1901. (Mammifères) ..... Ameshino rene ro 1897. DR A EUT Dr LR RTE TR RER 1901. Die) MERE D Rite COS CRE 1901 (Géphalopodes) === "MPhilippi CFE EE CEE 1901. (Pélécypodes)...... Rider Re EC RT EEE 1882 (Echinodermes)# "VAiraghi tree core 1901. (Mammifères) ..... AMERRINOE MEL T-EE LPCE 1901. (Mammifères)..... AMmeSshino eee Fees 1902. D RMSSE ET TOR DR RS ee re ets 1901. (Pélécypodes)...... Cossmanne 2 t-:--te-tree 1902. (Mammifères) ..... Amerhinor" "Her 1901. DER ARR Dee ide eee 1901. (Cœlentérés\....... Ge OLYRE"E "7 CAUSE 1900. DEN EE RE BoOCIAR eee ecrire 1902. (Céphalonodes) "2 IPAVIONER"-T CPC RE 1901. (BOISSONS) TE Dean. 2 crabe SOS 1901. a DT Lu GE FAR D'ARARE 22 ee EE 1900. (Crinoïdes)........ TERESA PE 1900. (Gastropodes)...... Pritehar A. 22% SERRE 1898 (Koraminitèrés).: 1-.Schubert:.. 027" ter 1902. (Boissons) "#7..." Den 4. A RCE RENE 1901. (Mammifères) ..... AMRESDINOE SRE ENCRES 1897 (Poissons) ......... Dean. US OR RCERE 1901. {Gastropodes) "2" NCussnmrann. 7.115 FE 1901. D'AMST Te RE Le DATE en ER RRE EE 1901. » DA ds: » SR L PERS 1901. 42 198 223 24 CS: ; 4 Table alphabétique des rectifications de Nomenclature spécifique STREPTURIDÆ.......... (Mollusques} ...... Cossmann EME MEME se Strombinella ......... (Gastropodes)...... DANIEL PRESS Strombocoiumbus .... Den Pres Goss Mann + ere Syndesmyella ........ (Pélécypodes)...... SACCO SE ER EME Taligrada........... (Mammueres) RÉ MPANNIeSTNIn ON ART AMRNELE RU ARIAUS 2: me (Pélécypodes)...... SACCO. anna e eee HMECLIFUSUS.: 0. 512.2 (Gastropodes)...... TÉUORSAROE ECOE Temnothoraci....... (Puissons)......... DCAN EMA AE Near HIOTOLTENAE "2e... (Brachiopodes) =" FMAndreæ "en tite Thomashuxleya ...... (Mammifères) ..... AmerhInO rc rer THYASIRIDÆ ........... (Pélécypodes)...... DENT RM AE SAN DOS BTE MITANITHTYIDÆ . ....... (Poissons)......... DEAN ENTRE AA AA. HONOSLYIOpPS ... ....... (Mammifères) ..... Atmerhino PACE Ce Mrachylichas ........ HMnlobiles) PRET BTE MER PRE Se A Ærachypleura......... IMOLIUSQUES ) AE TEE ERCIE ES SEEN EE Transpithecus ........ (Mammifères) ..... AMEPHINO Eee nee. TRIGONOSTYLOPIDÆ . ... DAUNREES TEE MR RES MS Te Trimerostephanos .... DIANE e RE oran ee CISYTIDCUM.. :..:. ….- (Radiolaires) ...... Vinassa de Regny........ Hulonatractus.;..:..….: (Gastropodes)...... Coss manne re TROCHOCYSTIDE ....... (Brmoides) eee JeROlES ER nn AE Trochoplegma ........ (Cælentérés) ...... Grerorye ne Teen ŒRUNCARIINÆ ......... (rasinopades) PMICossmanD MAPS CCE Mevpocella:t.:........ (Polypiers) "2" Maplestone 2 Ne ŒUPICULINÆ. .......... (Gastropodes)...... COSSHANN SEE CECI Turricolumbus ....... D AN MURS AORE DÉS CAT TRE dE Hychostylops :........ (Mammifères) ..... AMePhINDE EEE Ultrapithecus......... (Mammifères) ..... AMeSDINOBERE ECC URELUSE 0... DA ESre D'OR ere cbme .Varicata ............ (CGrinoïdes\,....... JRRENS ALIM here VArICOSIpHO. 2.0... (Gastropodes)...... CosSsmann Eee re Victorlemoineia....... (Mammifères) ...., AMEPHINO EEE de de DYannenra nent... (Bryozoaires)...... Cossmann ere te Le Mivnvardian......:. (Mammifères) ..... Spencer: faites ou signalées dans le 6° volume. achatensis (Natica) Cossm. et Lamb. ufjinis /Actæon) A. Adam. angulata (Mactra) Stan. Meunier. angusta (Columbella) Sacco. antiqua (Venus) Münst. biarritzensis (Eupatangus) Cotteau. Binkhorsti (Emarginula) Cossm. Borsonianus (Fusus) d’'Anc. anavarii (Pecten) Dainelli. — conomphalus Sandb. — Pilsbryi Cossm. — Meunieri Cossm. — Saccoi (MHacrurella) Cossm. — Munsteri (Lucina) Schlosser. — fallax (Brissoides) Lamb. — Binkhorsti Kaunh. — Forestii (Aptyxis) Cossm. — Dainellii Ugolini. 12301 cancellata (Pleurotomaria)Terq.etPiet.— Terquemi Cossm. carinata (Anisocardia) de Loriol. carinata (Columbella) Hilber. cingulata (Astarte) Contej. clathratus (Vermetus) Binkh. contractus (Turbo) Br. et Corn. conulus (Trochocyathus) J.Browne. — depressum (Solarium) Piette. distinctum (Cerithium) Kaunb. distincta (Lima) Bittn. elegans (Nassa) Leathes. elongata Cylindrobullina) Ammon. — eucycla (Turritella) Laube. exilis (Fusus) Tate. Fischeri (Psammobia) Mayer. Lorioli Cossm. Hilberi (Atilia) Cossm. semigallica Cossm. Binkhorsti Cossm. Corneti Cossm. Sowerbyi (Bathycyathus) Ed. et H. striatum Piette. Kaunhoweni Cossm. Bitineri Cossm. Leathesi (Hima) Cossm. Ammoni J. Bôhm. Spirocyclina Laubei Cossm. adelomorphus (Streptochetus) Cossm. ex-Fischeri Sacco. granulata (Columbellaria) Kounb. — Kaunhoweni Cossm. Heberti (Pterocera) Thom et Peron. — Thomasi Cossm. Hermitei (Ditremaria) de Loriol. — Lorioli (Trochotoma) Cossm. intermedia (Turritella) Terq.et Piette. — interstriatus (Fusus) Heilp. jurassicus (Palæoscossus) Opp. Kcœneni (Fusus) Muller. lævis (Natica) Kaunb. Mariæ (Columbella) Depont. Mariæ (Trochus) Muller. monilis (Arbacina) Vin. de Regny. — obliqua (Pleurotomaria) Fliegel. pumilla (Venus) Quenst. radiata (Emarginula) Zittel. regulare (Cerithium) Terq. et Piette. — reticularis (Turbo) Maas. rotundum (Cerithium) Etallon. spinifer (Fusus) Tate. striatula (Corbula) Borchert. striatula (Lucina) Buvignier. subimbricatum (Cerithium) Muller. — subscalarinus (Fusus) Heilp. subulata (Columbella) Duclos. tetragona (Cardita) Etallon. transversa (Tellina) B. D. D. vagans (Pecten) Goldf. Terquemi Cossm. Heilprini (Streptolathyrus) Cossm. oolitica (Palæontina) Butler. Mulleri (Pugilina) Cossm. Ampullospiva gliphidophora Cossm. Depontaillieri Cossm. brunsiwicensis Cossm. Vinassai Airaghi. Fliegeli Cossm. Quenstedti(Cypricardia) Schlosser. Zitteli Cossm. subregulare Cossm. Maasi Cossm. amabile Zittel. spinulatum (Columbarium) Cossm. Borcherti Cossm. Buvignieri Cossm. septentrionale Cossm. Aldrichi (Suessionia) Cossm. longicauda (Atilia) Cossm. sequanica Cossm. Bucquoyi Cossm. præcursor (Ctenostreon) Schlosser. Le Gérant : P. LANGLOIS. Châteauroux. — Imp. P. Langlois et Ci* ÉTABLISSEMENT Spécialement affecté aux reproductions scientifiques par la Phototypie - OHIER & C" DESSINATEURS-PALÉONTOGRAPHES | CHAMPIGNV-S/MARNE, Villa de l'Est Anatomie générale, Microphotographie, Sciences naturelles, Archéologie e Exposition internationale des Sciences et des Arts industriels Paris 1886, MÉDAILLE DE VERMEIL PARIS. — Exposition universelle 1900. — MÉDAILLE D'ARGENT L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis = quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n’arrivait pas à fournir + autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure. = L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou- vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap- pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner, sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres ; mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien _ que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses RU procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique. ARR _ Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu- _ sables, à l’appui du texte élaboré par lui. AGENT GÉNÉRAL : G. PISSARRO, 85 avenue de Wagram, PARIS (xvur) ** FEux Ditdigers de ml 7 : JORDAAN, COHEN & No 28, Boulevard des mes. à Fes Change de monnaies et de billets, lettres de crédit paiement de chèques, etc. i - { à Tonton (Var), offre, à des prix modérés, un grand non “ bre d’espèces fossiles des divers étages, et principa- ni du Crétacé de HIER et d’ AJgére) Re nos «X Sabrique de Registres ® &7 : PUR FERDINAND. 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SIOTONVI 4 ET PS 17 na de 31HA4dVH9OHLIT x * 21HdVH9DOdAL SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS < SCIENTIFIQUES ET LITTÉRAIRES Mo pete /1 ie A TDR à Pins VI en à Extrait des Publications Périodiques ARCHIVES DE PARASITOLOGIE PUBLIÉES PAR RAPHAËL BLANCHARD PROFESSEUR A L'ACADÉMIE DE MÉDECINE DE PARIS 4 MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE CRU pv Cinquième Année — 1902 +4 Cet important périodique, édité avec un luxe vérilable, eu égard an nombre considérable de gravures . dont il est orné, est consacré à l’élude des agents animés qui sont susceplibles de provoquer des mala- Heu IdIes chez l'Homme et chez les Animaux. Il publie des mémoires originaux écrits dans l’une ou l’autre : des cinq langues suivantes : français, allemand, anglais. espagnol et italien. #54 Les Archives de Parasitologie sont publiées par fascicules in-8° raisin d'environ 160 pages. 1 Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées, correspondent à un volume. Les auteurs L _ reçoivent gratis cinquante tirés à part de leurs articles. 1 Prix de l’abonnement par volume : Paris ET DÉPARTEMENTS......... SD'francs | UNION POSTALE. 08 ASTON EN € 32 francs D CAUSERIES SCIENTIFIQUES et , L DE LA . SOCIETE ZOOLOGIQUE DE FRANCE À “a Sous le nom de Causeries Scenririques, la Société Zoologique de ES a nébiruté une série de conférences portant sur des sujets d'actualité. Ces conférences faites, exclu- sivement par et pour les membres de la Société, ont eu le plus grand succès. Elles méritent - d'être connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous en a confié % le dépôt, / Chaque conférence est publrèe à part et peut être achetée séparément. Une double pagi- D _ nation permet en outre de réunir en un volume chaque série de dix conférences. Dr . Les conférences parues sont les suivantes : ÿ Ms. M. Neveu-Lemaie, Préparateur à la Faculté de médecine de Paris, Secrétaire de la 1e Société Zoologique de France. — L'hématozoaire du Paludisme, pathologie, étiologie, al prophylaxie, in-8 de 24 pages avec 2 planches hors texte et 11 fig dans le texte. AT s 3 20H: CouriÈre, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Les pr Poissons nuisibles, in-8 de 12 pages. o fr. 60 are 3. P: Vicnon, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les cils _vibratiles, in-8 de 40 pages avec 8 figures dansele texte. nr A2 4. J. Guiarr, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les Mollusques ‘# tectibranches, in-8 de 56 pages avec 4 planches et 35 figures dans le texte. . 3 fr. 50 ) 5: R. BLancHaxp, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l’Académie de | Médecine. — Les Coccidies et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec 12 figures dans 'yrlertexte! LAPS 6. Racovitza, naturaliste de l'Expédition antarctique belge. — Vers le pêle sud, Confé- rence faite à la Sorbonne sur l'Expédition antarctique belge, son but, ses aventures et ses résultats. In-8 de 70 pages, avec 52 fig. dans le texte. gufr P. Vicnon, préparateur de zoologie à la Sorbonne. — La motion de force, le prets ol de l'énergie et la biologie générale, à propos d’un livre récent, in-8 de 36 pages. 1 fr. RU 8. H. Ganeau DE MAVILLE. Les Cecidozoaires et leurs Cécidies, in-8 de 28 Dagce avec 2 planches en noir et 1 fig. dansle texte. 2 fr. Tout paruculier, acheteur. de l’ensemble des fascicules publiés dans une même année, aura droit à une remise de 20 o/o sur le prix total de ces fascicules. LA CULTURE INTENSIVE ILLUSTRÉE OGANE MENSUEL DE LA ee Société d'encouragement pour développer l'emploi des engrais chimiques En j en France one. ABONNEMENTS : dc , France. — Un an: 6 francs. — Six mois : 3 fr. 50. — Trois mois 2fr. 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