ne) =. + SZ | Az, À à (RS )) Ne \ À D\. SE . — = Ps Û = = ss ' £ D, NE \ AN VW 7. Ÿ D e ’) D A > S = À S D T ; S = = = D FS A > Se — SY£ < AL ) L De 32 9 Z PA np) / + w) Z 2 DA QU se LS he. Del na Z DRAP VOLS AT } » a a } L Pi à HARVARD UNIVERSITY. EIBERARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY. NT REVUE CRITIQUE PALÉOZOUELOGIR | £ . ENT 2 | \ La + RE om Pa ‘ L: Pr Fe F& ». # . d £ F : : . nz mn 1 ne s | E | Æ e È ‘ 4 ; | | | | Let .. F Jo 1: à } ' . Nov. [I UV + 4 eu e ÿ NES ne NE : nn" ..- E ù CR. À L n » 1.6 pe * g: à ds D L'an LA | | : L'a : DEF te nine ; PR ea | Fa - " L | | ma à a F2 2% hk Û * En fe | 2 Fr, pue ft 7 + LE a : F. { + Fi - L C LE) . r ER. L ré | : | | Lao Si METRE | Le = dote k à nt Ur Ne, “à À te à . k È pe à . Re re PEL ET # 2 À LT, em | ù { à ie Ce DD SE . r = De TER ! cr “+ RP F2 e_ É * h D" F . =" an. Hd : ; | ei ue à ie " “ “ Re + dE LP" 2 a + etai LCL L =" + R M CE NC? CA PA - = F2 M vtt RE REVUE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE publié sous la direction de Maurice COSSMANN HUITIÈME ANNÉE 1904 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL: 10 FR. PARIS M. COSSMANN, Directeur F. R. 0e RUDEVAL, Éditeur 95, Rue de Maubeuge, x° 4, Rue Antoine Dubois, vr° 1904 NAT ARR “ À Ci A MER EE (ORGAN E TRIMESTRIEL Lite) sous la direction de Maurice COSSMANN | Avec la ui de MM. G. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, E H. AUG, a LAWBERT, G. RAMOND, SAUVAGE, SA YN, D' FROURER: P. BÉDÉ, HUITIÈME ANNÉE NUMÉRO Le JANVIER 1904 | PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL : 10 FR. Prix des années antérieures, chacune : HO fr. : k (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) Le prix de la collection complète des sept années est fixé de gré à gré. P'PARIS M. COSSMANN, Directeur. F. R. re RUDEVAL, Éditeur 95, Rue de Maubeue, xe. -4, Rue Antoine Dubois, vi 1904 TE 3e An C7 D: | de " Li va Dec PER Lu èces inédites dé Basel parisien, — Joul Fa" … Conébyfiélôgie] tx XXE XX VI, 1881 à 1886, 165 p., 13 pl. … — Etude palme stratigr. sur le terrain Oligocène marin 78 envir Me d Va (En collaboration avec M. Lambert). vente à la Société Géologique de France. Contribution 4 l'étude de la faune de l’ étage Bathonien en Fran (Gastropodes). — En vente à la Soc. Géol. de France. Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. Arnaud! Bull-Soc. Géol. de France, 1‘ février 1886, 5 pages avec fig. Epuisé : Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuisé. Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’'Eocène des environs “ de Paris. — Le troisième appendice seulement . . . . 12fr. 50: È Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux A Œ, Eu environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. 12fr. 50 ON Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de Claiborne. _— Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 189,3, 52 p., in-4, 2pl. 8 < Essais de Paléoconchologie comparée li5 3 IE Son), Décembre 190 : 300 p., 10 pl. et 55 fig. . . : 5: = AT Ps Les cinq premières livraisons ensemble . . . . . . 10Ofr. RE Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du © - Bordelais.— Assoc. Franc. 1894-95, 3 pl. Ensemble . . . . 6Gfr. _Mollusques éocéniques de la Loire. Inférieure. — Bul. Soc. Sc. nate de l'Ouest, T. 1°% 1895-99, 200 pages et 19 pl. RES Re CITE, — T. Ii, (fase. ps | et 2), 210 p.,17 pl., complet : . EPST Contribution. à la Paléontologie française des terrains juras- ze siques. — 1° Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl.etfig. Ens. 50 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies er France. — Assoc. Franc. (1896-1900). 5 articles. 9 pl. . 12fr. 50 , Revue critique de Dr o0lobie. — Prix d'abonnement à la huitième année, 1904 . : . ê RE, 10... Description d’ Opisthebratches ébcéniques de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . . Rs Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. . Dir. CO Description de quelques Coquilles de la formation Rntebtns à ARR. zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), £ 20952 DIET SAIT Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — - 2 articles . FES Journ. de Conchyl. (1900-1903) 30 p., 7pl . ST rte 10 ir Études sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fase, Dre Bull. Soc. ce Géol. de Fr.,(1899-1900) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites dans le Bull. 12 fr. 50 * Faune éocénique du Cotentin /Mollusques). — En collabor ation avec. M. G. Pissarro. —T. 1" (1900-1902) 32 pl. avec une table alphab.50 fr. 1‘ fascicule du T. Il :*Pélécypodes (1903), 5 pl... . . . 7fr. 50 “ec Additions à la faune MR d'Egypte. — Institut Egyptien PURE -. (1901) 27 p., 3 pl. SEE Sur quelqués grandes Vénélicätdes de l'Eocëne. - Bull, Soc. Géol. Fr., (1902) avec figures. . . QE L 172 Note sur r Infralias de la Vendée. - — B. S. G. F. 1902, — 2pl. S8fr. -S'adresser à l'auteur, 95, rue de Maubeuge. Envoi franco contre mandat-poslal. al A .# LE UV PRE Ar DR: LES UN DE à ADO AA TEE 1? j 1 = À k :: 1 2 F3, <0cdieel © 150 EAN Fa 78 + UK ( AUTOGRAPHIE ET IMPRENMERNE DES CHEMINS IDENFER GET DES: TRAVAUX PUBLICS Maison fondée en fondée en 1859 É. COURTIER *'° INGÉNIEUR Membre de ia Société des Ingénieurs Civils de Frarce,.de la Société des Ingénieurs et Architectes sanitaires. . Directeur de L'Album technique des Chemins de Fer et des Travaux publics. PARIS — 34, 41, 43, Rue de Dunkerque — Téléphone 405-81 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 — MEMBRE EXPERT DU JURY TITHOGRAPHIE TYPOGRAPHIE DESSINS POUR LES CHEMINS DE FER, L'INDUSTRIE, LES TRAVAUX PUBLICS ET L'ARCHITECTURE SPÉCIALITÉ de Plans topographiques — Plans de villes — Plans forestiers — Plans par- cellaires — Cartes de Chemins de fer — Cartes et Profils géologiques — Cartes géographiques — Travaux d'Art — Cahiers des Charges, Séries de prix, Notices avec croquis — Dessins et Clichés pour publications industrielles. ..DESSINATEUR-AUTOGRAPHE des Annales des Mines, Annales des Ponts et Chaussées, Annales télé graphique s — Revue Générale des Chemins de fer — Revue de mécanique — Bulletin des Ingénieurs Civils, Bulletin des anciens élèves des Écoles nationales d'Arts et Métiers, Bulletin des Conducteurs des Ponts et € haussées, des Ministères, des Compagnies de Chemins de fer, de la Ville de Paris, des Écoles des Ponts et Chaussées. des Mines, Centrale, etce., des Journaux d'Architecture, de Sociétés et de Journaux se ientifiques. Cianbre de Commerce, ele., etc. -ZINCOGRAPHIE ou reproduction par la lumière, de Dessins d'après calques à l'encre de Chine. RÉDUCTIONS ET AGRANDISSEMENTS DE PLANS PHOTOTYPIE — CLICHÉS ZINC ET CUIVRE — SIMILI-GRAVURE — PHOTOGRAVURE PLAQUES, PAPIERS, PRODUITS PHOTOGRAPHIQUES GUILLEMINOT & C° R. GUILLEMINOT, BŒSPFLUG & Cie 6, rue Choron, PARIS. — Usine à vapeur à Chantilly Plaques au Gélatino-Bromure d'argent ‘LA PABPAITE ” Plaques au L'CTATE D'ARGENT pour Positifs pe ER ae e 1.8.) our nm crieus OMC =-e OUL A TONS CHAUDS POUR POSITIVES POUR VITREAUX, VUES STÉRÉOSCOPIQUES PAPIER AU LACTO-CITRATE D'ARGENT on au GELATINO-BROMURE d'Argent PAPIERS AU CHARBON RÉVÉLATEURS en TUBES | PRODUITS, APPAREILS BE ACCESSOIRES NOUVEAUTÉ: Papier ‘* Support Fort ” rapide el lemt ‘le meilleur et le moins eher MÉDAILLE D'OR Exposition Universelle 1900 FAURE RÉ PRE DU DE AR GÉNÉRAL A LA GARE DU NORD Ancienne Maison C. LAURENCE | 1 E. 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K. von Zittel, président), a pour but de rééditer, sur fiches, les types des espèces fossiles, en s’attachant de préférence aux formes anciennes et à celles dont la recherche bibliographique est difficile. Le nombre des espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 envi- ron, soit 150 à 160 fiches. CCNC HE EE AE UE UNE OE LDC DEEE DE DE LEE DE HE EE TR Le prix d'ubonnement est de 4Ofr.=æ 32màrk=£1.14—0D.8 CALE RE EE DE EL LE EE HE LE DE PCUL FE UE UE EL HE 1] ON S’ABONNE : ES à Paris, chez KLINCKSECK, 3, rue Corneille. ŒXS à Berlin, chez GEBRUDER BORNTRAEGER, 29, Dessauerstrasse. es à Londres, chez M. WESSLEY, 28, Essex Street. EX Pour renseignements complémentaires, s'adresser au Secrétaire, D. P. ŒHLERT, Laval DR RAR RE EE AE A A A A A ARTE RAR RE ARR RSR RE PR RE RER RE RE REZ MÉDAILLE D'ARGENT, PARIS 1900 Reproductions Seientifiques & Industrielles ÉTABLISSEMENTS DE PHOTOTYPIE SOHIER « C" Usine à CHAMPIGNY-SUR-MARNE ANATOMIE GÉNÉRALE MICROPHOTOGRAPHIE, SCIENCES NATURELLES, ARCHÉOLOGIE OBJETS D'ART, MANUSCRITS, ETC. DEMANDENT UN ASSOCIÉ acrtr ou UN COMMANDITAIRE POUR DONNER PLUS D'EXTENSION A LEURS ÉTABLISSEMENTS FEB 29 1901 RENAUNE CRITIQUE PALÉOZOOLOGIE N° 1 (Janvier 1904) OUVRAGES GÉNÉRAUX par M. M. COSSMANN. Palæontologia universalis. — Livraison I (1). — L'enfant du Congrès géologique de 1900 vient de voir le jour : le Comité inter- national à fait paraître la première livraison de cette gigantesque entreprise qui consiste à faire revivre les publications éteintes, sous la forme des diagnoses et des figures originales des espèces les plus anciennes, dont les types ont été perdus de vue, de sorte que l’hésitation règne sur la signification exacte de dénominations appliquées aux plus communes des espèces connues. En fixant exactement et avec précision quel est le tvpe que l’auteur avait en vue, non seulement par l'examen et la reproduction de ses figures, mais aussi, quand cela sera possible, par la publication d’une bonne figure de l'échantillon-type, Palæontologia universalis aura bien mérité de tous ceux qui, ayant à déterminer ou à décrire des espèces qu'ils croient semblables aux espèces déjà décrites, ou différentes, ne peuvent le faire avec certitude qu'autant qu'ils con- naissent au juste ce que représentent ces espèces connues. La première livraison de cette utile Revue, contient les treize fiches suivantes qui intéressent principalement les Mollusques : Calymene Tristani Brongn. 1822, par M. Pompecki. Productus Cora d'Orbigny 1842, par M. Thévenin. Cerithium tricarinatum Lamk. 1804, par M. Cossmann. Ogygia Guettardi Brongn. 1822, par M. OŒEhlert. Ammonites cephalotus Courtiller 1860, par M. Pervinquière, Ammonites salmuriensis Courtiller 1867, par M. Pervinquière. Ammonites levelieranus Courtiller 1860, par M. Pervinquière. Ammonites Masseanus d'Orbigny 184%, par M. Nicklès. (1) Paris, Berlin, Londres, 1903. — Public. du Comité international, 13 fiches, l LAS Gryphæa Couioni Defrance 1821, par M. Bigot. Gryphæa bicarinata Defrance 1821, par M. Bigot. Cypræa elegans Defrance 1826, par M. Cossmann. Terebratula undata Defrance 182$, par M. OEblert. Spirifer Venus d'Orbigny 1850, par M. OŒhlert. Dans la fiche de Calymene Tristani Brongn., nous relevons une observation intéressante : cette espèce a été prise en 1898, par M. Pompeck]j, comme type du Genre Symhomalonotus qui paraît : se distinguer de Calymmene (sic) par les caractères de la glabelle. Dans la fiche d'Ogygia Guettardi Brongn., M. OŒÆEhlert fait observer que cette espèce est un Asaphus, de sorte que le type du G. Ogygia est, en réalité, 0. Desmaresti Brongn. Trois fiches de Céphalopodes, rédigées par M. Pervinquière, visent des espèces d'Ammonites, décrites par Courtiller, en 1860, et peu connues. Elles proviennent du Turonien inférieur, ou Salmu- rien: À. cephalotus paraît être un Neoptychites, A. salmuriensis est un Mortoniceras, enfin A. Revelieranus doit être rangé dans le G. Mammites. Les deux Gryphæa non figurés par Defrance sont reproduits d'après les types de sa collection, conservée au Musée de Caen. Il en est de même de Cypræa elegans Defr. Terebratula undata Deîr. et Spirifer Venus d'Orb., dont M. OÆEhlert a fait les fiches, proviennent tous deux du Coblentzien de Nehou. La seconde espèce n'avait même jamais été figurée, ainsi qu'il ré- sulte des observations de la fiche ; c’est donc une conquête nou- velle pour l’iconographie paléontologique de la France. Peut-être pourrait-on souhaiter que la rédaction de ces fiches comportät plus de développements dans la partie des « observa- tions » ; on sent que les organisateurs de ce grand Travail se sont trop exclusivement inspirés du souci d'exposer impartialement au lecteur la situation ou l’état-civil de chaque espèce, sans chercher à le diriger ni à lui imposer une opinion. Je ferai d'autre part une petite critique de détail : il importerait que le titre comportât, sur une seconde ligne accessoire, le nom du Genre ou du Sous-Genre, ou de la Section dans laquelle doit définitivement rentrer l'espèce. Par exemple, on devrait lire, au-dessous de Cerithium tricarinatum, Potamides, sans qu’il soit nécessaire d'achever la lecture des obser- vations pour s’en rendre compte. Sous ces deux réserves, qui plaident d'ailleurs en faveur de la réussite de l’entreprise, nous attendons impatiemment les 67 autres fiches qui doivent compléter la première année. HR Einführung in die Palæontologie, von Dr G. Steinmann (1). — Cette introduction à la Paléontologie, destinée aux étudiants, diffère des « Éléments de Paléontologie », publiés il y a environ 13 ans, par l'addition de tout un chapitre consacré aux Plantes fos- siles ; le tableau des terrains qui précède l'exposé systématique des faunes, est divisé en couches caractérisées par les principaux fossiles qu'on y rencontre, du moins dans la période jurassique ; ilest regrettable que l’auteur n'ait pas observé la même ordon- nance en ce qui concerne les autres formations, Car c’est une res- source précieuse pour les débutants surtout. Les figures, et surtout les schémas relatifs aux Spongiaires, aux Bryozoaires et autres Cælentérés. Il y a également de bonnes innovations en ce qui con- cerne les Mollusques et les Brachiopodes. En résumé, l'ouvrage de M. Steinmann prendra une place honorable parmi les nombreux Manuels élémentaires de Paléontologie qui sont à la disposition des adeptes de cette science. Some ideas on life. being the presidential Address, by Henry Woodward (2). — Dans ce discours présidentiel, l’auteur développe et résume certaines idées, en partie déjà émises par M. Crampton, sur l’évolution de l'ensemble des êtres organisés dans la série des couches stratifiées. Le premier tableau signale les types dominant à chaque époque ; puis, dans chaque embranchement, la période où les représentants ont pris le plus d'extension, avec l'époque d'apparition des principaux types. En particulier, pour les Arthro- podes dont M. Woodward connaît à fond toute l’histoire, un arbre phylogénétique, dressé dans la même forme que celle donnée, en 1895, par moi à la genèse des Opisthobranches dans la première li- vraison des « Essais de Paléoconchologie comparée », fait utilement ressortir les groupes éteints et les groupes persistants, et, en outre, par un épaississement du trait noir, la zone du développement maximum. Cette intéressante brochure, dont nous ne pouvons donner ici qu'un résumé bien incomplet, mérite d'être lue avec attention. (1) Leipzig, 1903. Vol. in-8° de 466 p., avec 818 fig. dans le texte. (2) Londres, 2903. — Journ. R. Micr. Soc., pp. 142-157. | LE | MAMMIFÈRES ET OISEAUX par M. M. COSSMANN. On the lower Jaw of à small Mammal from the Karoo Beds of Aliwal North. South Africa, by R. Broom (1). — L'animal en question n’est connu que par un fragment de mâchoire inférieure, dépourvu de dents, de sorte qu'il est difficile de se rendre compte dans quel groupe de Mammifères primitifs il y a lieu de classer ce fossile, peut-être auprès des formes jurassiques telles que Diplocy- nodon ou Docodon. Néanmoins, l’auteur lui attribue le nom Karoo- mys Browni. The greatest flving Creature. by S. P. Langley. introducing a paper on the pterodactyl Ornithostoma, by F. A. Lueas (2). — Après une courte introduction dans laquelle M. Langley com- pare Ornithostoma à un aérodrome, au point de vue mécanique et où il prouve, par des rapports empruntés aux Insectes et aux Oi- seaux, que la surface d’essor diminue avec le poids de l'animal, — M. Lucas présente quelques observations au sujet des restes de ce grand Ptérodactyle. Il recherche quelles pouvaient être, dans les mers crétaciques, les conditions biologiques d’une créature de cette envergure, et il les compare à celle des albatros, en faisant ressortir que, dès l'instant que les Reptiles de cette époque attei- gnaient des dimensions considérables, il n’est pas surprenant que les Oiseaux aient pris un développement quasi proportion- nel. On the classification of certain groups of Birds, by R. W. Shu- feldt (3). — Cette révision de la classification des Oiseaux ne nous intéresse qu'au point de vue de la place assignée aux quelques formes fossiles : Archæopteridæ dans l'Ordre des Saururæ, Sous- Ordre Archornithes ; Dinornithidæ dans l'Ordre des Ornithuræ, (1) Londres, 1903, — Geol. Mag., Dec. IV, Vol. X, n° 470, p. 345, avec une fig. dans le texte. (2) Washington, 1902. — Smithsonian Report for 1901, pp. 649-659, PI. I-VIT. (3) Boston, 1903. — The Americ. Naturalist, Vol. XXXVII, n° 433, pp. 33-64. avec 2 PI. phot. BEN es Super-Sous-Ordre Dromeognathæ ; Hesperomithidæ dans le Super- Sous-Ordre Odontoliolcæ, Sous-Ordre des Pygopoformes ; on doit très probablement y classer également la Famille Enaliornithidæ, comprenant le G. Enaliornis dont le nom a été proposé par Seeley pour remplacer Pelagornis préemployé. Notes on the oSteology and relationship of the fossil Birds of the genera Hesperornis, Hargeria, Baptornis and Diatryma, by Fred. A. Lucas (1). — Nos connaissances sur les Oiseaux du Cré- tacique, découverts dans l'Amérique du Nord, sont encore très sommaires ; aussi le Mémoire de M. Lucas a-t-il une grande importance au point de vue des relations de ces êtres avec ceux de l’époque actuelle. D'intéressants détails y sont donnés sur un crâne d’Hesperornis gracilis, et sur une clavicule droite ainsi que sur une partie du coracoïde d’Hesperornis regalis ; l'auteur en conclut à un rapprochement avec les Cormorans actuels. Il propose ensuite le nouveau G. Hargeria (type : A. gracilis) qui diffère d’Hesperornis par plusieurs bons caractères. Quant à Baptornis advenus, bien que le crâne en soit inconuu, M. Lucas pense que cet Oiseau appartient à une Famille tout à fait différente de celle d'Hesperornis, peut-être même à un Ordre distinct. Enfin, ce Mémoire se termine par quel- ques remarques sur la position systématique de Diatryma gigantea, dont le type est un unique échantillon de tarse, à l'état de frag- ment, mais qui paraît avoir plus d’affinités avec Stereornithes qu'avec les Dromæognathæ. The skull of Hypisodus. the smallest of the Artiodactyla, with a revision of the Hypertragulidæ, by W. D. Matthew (3). — Un crâne bien conservé de ce petit Artiodactyle tertiaire, trouvé à Pawnee Buttes, au nord du Colorado, à permis à l’auteur de se faire une idée complète de cet animal très moderne pour l'époque à laquelle il vivait: Hypisodus est beaucoup moins voisin de Tra- gulus que Leptomeryx et Hypertragulus, et il ressemble superficiel- lement à l'antilope naine Madoqua. Dans la revision des Hypertra- gulidæ qu'il entreprend à cette occasion, M. Matthew rappelle les caractères de cinq espèces de Leptomeryæ, des trois espèces connues d'Hypertragulus et d'Hypisodus minimus Cope, de White River, espèce à laquelle appartient l’échantillon du Colorado. (4) Washington, 1903. — Proc. U. S. nat. Mus., Vol. XXVI, pp. 545-556. (2) New-York, 1902. — Asmeric. Mus. of nat. Hist., Vol. XVI, Art. XXII, pp. 311-316. li. re aR The fauna of the Titanotherium Beds at Pipestone Springs. Montana, by VV. D. Matthew (1). — Au cours d’une expédition faite, en 1902, dans les dépôts tertiaires de l’ouest du Montana, M. Douglas a découvert une intéressante faunule de Mammifères, différente de celle des couches à Titanotherium du Dakota méridio- nal et du Colorado. M. Matthew, après une étude attentive de ces matériaux, y a déterminé les formes suivantes: Peratherium tita- nelir, nouvelle espèce de Marsupialia alliée aux Peratherium de l’'Eocène moyen et de l'Oligocène ; deux Genres nouveaux d’Insec- tivores, l'un (Apternodus mediævus nov. sp.), peut être voisin de Centracodon, de l'Eocène moyen, et connu par des fragments des deux mâchoires opposées ; l’autre (Mieropternodus borealis nov. sp.) à rapprocher de Ceutetodon, de l'Eocène moyen, et dont on ne connaît que deux mâchoires inférieures. Un Créodonte (Pseudopterodon minutum Douglas), deux Carnivores fissipèdes (Bunælurus infelix et Cynodictis paterculus nov. sp.), plus primitifs que les espèces de l'Oligocène moyen, des Rodentia assez nombreux, un Périssodactyle rapporté à Mesohippus Westoni Cope, et plusieurs Artiodactyles, parmi lesquels Stibarus montanus et Leptotragulus profectus, nov. sp., complètent cet intéressant ensemble. L'auteur conclut que le faunule des couches de Pipestone doit se rapporter à la base de l'Oligocène. A fossil Hedgehog from the American Oligocene, by W. D. Mat- thew (2). — Les Erinaceidæ, qui n'avaient encore été signalés que dans le vieux continent, sont représentés dans le Dakota par le nouveau G. Proterix {type : P. Loomisi not. sp.) qui a quelques affinités avec Erinaceus, mais dont les dents sont plus étendues transversalement. New Canidæ from the Miocene of Colorado, by W. D. Mat- thew(3). — A côté d'espèces nouvelles ou déjà connues, appartenant aux Genres Amphicyonet Dinocyon(A.americanus Morton., À.sinapius nov. sp., D. mæandrinus Hatcher), M. Matthew nous fait connaître dans cette Note le nouveau Genre Cymaretus, de la même S.-Fam. Amphicyonidæ ; le type (C. saæatilis nov. sp.) est représenté par une mâchoire inférieure, dépourvue de ses incisives, mais suff- (1) New-York, 1903. — Americ. Mus. of nat. Hist., Vol. XIX, Art. VI. pp. 197-226. (2) New-York, 1903. Amer. Mus. of nat. Hist., Vol. XIX, Art. VII, pp. 227-229. (3) New-York, 1902. — Americ. Mus. of nat. Hist., Vol. XVI, Art. XXI, pp. 281-290. LES Tr BR samment conservée pour que l’auteur puisse énumérer les carac- tères qui séparent ce Genre d’Amphicyon, de Pseudarctos, d’Ursavus et des formes oligocéniques, telles que Cephalogale. Orca Semseyi, eine neue Orca-Art aus dem nuteren Miocæn von Salgotarjan. von Hugo Bôckh (1). — Le fragment de mâchoire de ce Cétacé à été recueilli dans des grès inframiocéniques de Hongrie, en 1897 : on peut hésiter à l’attribuer soit au G. Orca, soit à Pseudorca, soit à Beluga. L'auteur compare la nouvelle espèce à Delphinus acutidens Meyer, mais.les dents sont plus coniques et moins incurvées. A horned Rodent from the Colorado Miocene, with à revision of the Mylagauli, Beavers and Hares of the american Tertiary, by W. D. Matthew (2). — Comme suite à une récente description d’une partie d’un crâne de Mylagaulus, de Colorado, M. Matthew fait connaître un crâne presque complet d’un individu recueilli par M. Brown, en 1901, et qui indique nettement un nouveau Genre de la même Famille : Ceratogaulus rhinoceros not. sp. a le crâne un peu plus large que Mylagaulus, et s’en distingue par d’autres détails. La brochure se termine par une révision de toute la Famille, avec la description de deux nouvelles espèces de Mylagaulus, puis les Castoridæ, et enfin les Leporidæ du Genre Palæolagus.. Zwei neue Menschenaffen aus den Leithakaïkbildungen des Wiener Beckens, von Dr 0. Abel (3).— L'auteur rappelle d’abord que l'on connaît déjà six Genres de Singes anthropomorphes : Pliopithecus Gerv., Dryopithecus Lartet, Anthropodus de Lapouge, Neopitheeus 7. gen.(= Anthropodus Schloss.non Lapouge), Paleo- pithecus Lydekker, et Pithecanthropus Dubois ; les quatre premiers ont seuls été signalés en Europe. Or, dans des sables gris d’origine miocénique ont été découverts, à Neudorf (Hongrie), de nouveaux matériaux qui ont permis à M. Abel de reconstituer une espèce nouvelle d’un septième Genre entièrement différent : Griphopi- theeus Suessi, dont on ne connaît encore que les molaires { et 2 (4) Budapest, 1899. — Jahrb. Kôn. ungar. geol. Anstalt., XIII Bd., 2 Heft., 3 p. in-8°, 1 PI. (2) New-York, 1902. — Americ. Mus. of Nat. Hist., Vol. XVi, Art, XXII, pp. 291-310. (3) Vienne, 1902. — Sitzungber. K. Akad. Wissensch. Math. naturw. CI. Bd. CXI, Abth. I, 37 p. in-8°, 1 PI. phot. : es, er du côté gauche. C'est par les dimensions anormales de ces mo- laires que l’auteur à pu séparer ce Genre de Dryopithecus, dont une nouvelle espèce des mêmes gisements est d’ailleurs décrite par lui : D. Darwini, connu par la troisième molaire inférieure du côté gau- che. Dans les observations finales, l’auteur établit ainsi la filiation des Anthropomorphes: Chimpanzé, Orang-Outan, Gibbon, Pliopi- thecus, Gorille, Dryopithecus. Paraïlurus anglicus und Ursus Bôeki aus den Ligniten von Barothkopeez. von Max Schlosser (1). — L'espèce du Crag rouge pour laquelle M. Schlosser propose le nouveau G. Parailurus (Ailurus anglicus ? Dawkins 1888), est représentée dans les Lignites pontiques du comitat de Haromszek, par de bons matériaux, qui permettent à l’auteur d’asseoir ce nouveau Genre avec certitude, d'après sept différences capitales. Dans le même gisement a été recueillie une nouvelle espèce : Ursus Bôckhi, dont la canine est très voisine de celle d'Ursus etruscus Cuvier. List of the pleistocene fauna from Hay Springs, Nebraska, by W. D. Matthew (3). — Nous n'aurions pas eu à signaler cette sim- ple Note des récoltes faites près de la rivière Niobrara, s'il ne s’y trouvait pas la description d’un nouveau G. Capromeryx (C. fur- ciler nov. sp.) dont la mâchoire contenant p, — m, indique un animal allié à Antilocapra et peut être encore plus proche de Mery- codus, quoique génériquement distinct de l’un et de l’autre. Die Wirbelthier-Fauna des Mosbacher Sandes. I. Gattung Rhinoceros. von H. Schræder (4). — La Faune des sables quater- naires de Mosbach présente un réel intérêt à cause de la beauté et de l’état de conservation des échantillons dont elle se compose : on conçoit donc que la révision de ces matériaux ait tenté l’auteur de cette Monographie, dont la première partie est exclusivement con- sacrée à la description, dans tous leurs détails, des restes de deux espèces seulement du G. Rhinoceros : R. etruseus Falconer, et R. Mercki Jäger. La synonymie de ces deux Mammifères est soi- gneusement compilée et témoigne de recherches consciencieuses. (4) Budapest, 1899. — Jahrb. Kon. ungar. Geol. Anstalt., XIII Bd., 2 Heîft., SD. AAPI (2) Les planchès X et XI portent en légende angelicus, au lieu d'anglicus. (3) New-York. 1902. — Americ. Mus. of Nat. Hist., Vol. XVI, Art. XXIV, pp. 317-322. (4) Berlin, 1903. — Abhandl. Kôün., preuss. Geol. Landesanstalt, neue Folge, Heft 18, Vol. in-8° de 143 p., avec Atlas in-4° de 14 PI]. ot 7 REPTILES, AMPHIBIENS ET POISSONS par M. H.-E. SAUVAGE. On the mammalian and reptilian vomerine bones, by R. Broom (1;.— Le vomer des Mammifères est l'homologue du pa- rasphénoïde des Reptiles et des Amphibiens. Il est utile d'étudier la marche suivie par les os vomériens des formes les plus élevées depuis leurs ancêtres Labyrinthodontiens. Dans ceux-ci et dans leurs descendants dégénérés, les Amphi- biens de l'époque actuelle, nous voyons l'axe basicränial supporté par un Îort vomer médian (parasphénoïd}, et nous avons en avant une paire de prévomers supportant les capsules nasales. Dans les Reptiles les plus primitifs, les Cotylosauria, nous trou- vons que le palais diffère de celui de leur ancêtre Labyrinthodontien par le développement des ptérygoïdes, coïncidant avec la diminu- tion du vomer médian. Il semble probable que les descendants des Labyrinthodontes, prenant une existence terrestre, un palais plus robuste, formé par le vomer médian, devenait avantageux, et a été constitué par les ptérygoïdes, qui 6nt porté des dents. Dans la plupart des Reptiles plus récents, nous avons une modi- fication, comme on voit chez Sphenodon, qui a un petit vomer mé- dian et deux prévomers modérément grands. Chez les Thériodontes, toutefois, une intéressante modification se manifeste avec la formation d'un palais secondaire. Une nou- velle fonction est donnée au vomer médian qui se développe comme le support d'un nouveau palais; les prévomers, d'un autre côté, ne devant plus protéger les capsules nasales, se réduisent et ne servent que de support aux cartilages de Jacobson. Chez les Dicynodontes, le vrai vomer est très développé, tandis que les prémovers disparaissent devant l’énorme développement des prémaxillaires. Nous trouvons chez les Chéloniens un état quelque peu ressem- blant à ce que l’on voit chez les Dicynodontes, et dû probablement à un développement parallele; le vomer médian est développé comme un support pour le palais et les prévomers ont dis- paru. (4) Sydney, 1902. — Br. ïin-8°, 3 PI. Ext. de Proocedings of the Linnean Society of New. South Wales. BE | | Chez les plus anciens Mammifères, les conditions étaient proba- blement fort semblables à ce que l’on voit chez les Thériodontes ; cette disposition a persisté chez quelques Mammifères (Ornitho- rhynchus, Miniopterus). Dans la grande majorité des Mammifères, les petits prévomers ont été remplacés par les processus palatins des prémaxillaires. On peut tracer ainsi qu'il suit les modifications subies par le vo- mer et par le prévomer : ORDRES pRIMITIFs : Labyrinthodontia, prévomers et vomers grands. Cotylosauria, prévomers grands, vomers petits. PayLuM RHYNCHOCÉPHALIEN : Pelycosauria et Rhynchocephalia, prévomers grands, vomer petit. Lacertilia, prévomers grands, pe- tits ou rudimentaires ; vomer petit ou rudimentaire. ORDRE ABERRANT : Chelonia, prévomers disparus, vomer grand. Payzum THerioboNTE : Theriodontia, prévomers petits, vomer grand. Anomodontia, prévomers disparus, vomer grand. WMonotre- mata, prévomers petits vu disparus, vomer grand. Marsupialia, pré- vomers remplacés par les prémaxillaires, vomer grand. Eutheria, prévomers petits ou remplacés par les prémaxillaires, vomer grand. On the structure of the palate in the primitive Theriodonts, by R. Broom (1). — Dans l'Ordre des Theriodontia, tel qu'il est gé- néralement admis, on trouve plusieurs Genres qui ne se rapportent pas exactement au Genre typique Galesaurus ; l'auteur les a désignés sous le nom de Thériodontes primitifs. Un crâne de petite taille, provenant du sud de l'Afrique, ressem- ble à celui d'ŒÆlurosaurus, mais indique un Genre nouveau : Sey- lacosaurus (Type: S. Slateri). Chaque os intermaxillaire porte six incisives, dont la dernière est très petite. Le maxillaire porte, en avant, une petite canine, puis une grande canine, une troisième canine et sept molaires simples. Une petite canine extérieure se voit dans les Genres Gorgonops Owen, et dans le Genre nouveau Ictidosaurus. Les narines internes sont placées bien en avant et divisées par les prévomers ; ceux-ci sont très grands, forment la plus grande partie du palais, et entrent partiellement dans la com- position du bord postérieur des narines internes ; les ptérygoï- diens sont développés. Comme le palais de Scylacosaurus et des Genres alliés diffère (1) London, 1903. — Ext. de Geological Magazine, Dec. IV, XX, n° 470. D ve beaucoup de celui des Thériodontes typiques, M. Broom propose pour eux un Ordre distinct, Theroeephalia. Il n’est pas invraisemblable d'admettre que les Thériodontes proprement dits descendent des Therocephalia, mais l'intervalle qui sépare les deux Ordres est probablement aussi grand que ce- lui qui existe entre les Parascuchiens, tel que Phytosaurus, et les Crocodiles. The Dinosaurs or terrible Lizards, by J. À. Lucas (1). — Dans la Notice qu’il consacre aux Dinosauriens, l’auteur s'attache parti- culièrement à quatre types américains : Brontosaure est un géant ; ilatteint 40 à 60 pieds de long, 10 à 14 de hauteur. Cet animal et ses alliés Diplodocus et Morosaurus ont le corps grand, mais trapu, la queue et le cou long, la tête fort petite en proportion de la taille. Brontosaure devait peser approximativement 20 tonnes ; si on le compare à un éléphant, sa ration journalière devait s'élever au moins à 700 livres de végétaux. Ses habitudes étant surtout aquatiques, on comprend les avantages d'un long cou pour pouvoir arracher les plantes du fond des lacs ou pour pouvoir surveiller l'approche d'un en- nemi. Le Moloch, petit Lacertien d'Australie, peut donner une idée ré- duite des allures de Triceratops. De face, et avec ses cornes puis- santes, Triceratops devait être invulnérable. Les membres sont fort massifs, les membres antérieurs très courts. La taille atteint 25 pieds. Thespenius est apparenté au Genre européen Zquanodon ; comme celui-ci, il peut se tenir droit sur ses pattes de derrière et s'éle- ver ainsi à 12 pieds au-dessus du sol. Le plus étrange parmi les étranges Dinosauriens est Stegosaurus. La tête est fort petite ; les membres antérieurs sont plus courts que les postérieurs ; le dos est armé de plaques, probablement cornées, qui peuvent atteindre 2 pieds de haut ; la queue, qui est longue et traîne sur le sol, porte une double rangée de crêtes. La taille de l'animal atteint 8 à 10 pieds. Tels sont les étranges animaux qui ont vécu aux Etats-Unis pen- dant l’époque secondaire ; ils y ont représenté la force brutale. Brontosaure est la brute la plus colossale qui ait foulé le vieux sol américain : avec sa taille énorme, son cerveau pesait au plus une livre ! Triceratops, qui devait être grand comme deux fois un élé- (1) Washington, 1902. — Broch. in-8. Ext. de Smithsonian Report, 1901. phant et peser 10 tonnes, avait un cerveau dont le poids atteignait au plus deux livres. Discovery of remains of Astrodon in the Atlantosaurus beds of Wyoming. by J.-B. Hatcher (1). — Pleurocælus nanus, Marsh, doit être mis en synonymie de Astrodon Johnstoni Leidy ; Pleuro- cœlus altus Marsh est également fort voisin et paraît être l'âge adulte de cette espèce. Si l'on compare les dents de Brontosaurus et d'Astrodon (Pleurocælus), figurées par Marsh, on remarque leur similitude; s'il est vrai que quelques-uns des ossements décrits par Marsh comme Pleurocælus, peuvent ne pas appartenir à un jeune Brontosaure, il est également vrai que l’association de ces matériaux est purement conjoncturale. La découverte de débris d'Astrodon dans les dépôts jurassiques du Wyoming présente une grande importance, car elle fournit une nouvelle preuve en faveur de ce fait que deux dépôts peuvent être largement séparés et appartenir au même horizon géologique. Marsh à rapporté à Pleurocælus des Dinosauriens du Jurassique du Hâvre ; le type du Genre, P. suffosus, vient du Kimméridgien de Swindon, en Angleterre. Il est dès lors évident que ces Dinosau- riens ont une très grande distribution géographique et que si les formes européennes appartiennent à d’autres espèces que les formes américaines, elles fournissent cependant un important témoignage pour la relation de l’âge des dépôts d'Europe et d'Amérique. Le Kirameridgien étant incontestablement jurassique, d’un autre côté, notant les relations qui existent entre les Dinosauriens de cette formation et ceux de Potomac et des couches à Atlantosaure, l’âge de ces deux dernières formations ne peut être plus récent que le Jurassique. A new Sauropod Dinosaur from the Jurassie of Colorado. by J. B. Hatcher (2). — Haploeanthus : épines neurales des cer- vicales postérieures et des dorsales antérieures simples, au lieu d'être bifurquées comme tous les autres Genres connus de Sauro- podes ; sacrum formé de cinq vertèbres étroitement coossifiées par le centrum ; côtes sacrées et diapophyses élargies; épines neu- rales des sacrées très courtes ; pubis massifs et réunis par une symphyse pubienne cartilagineuse ; cervicales fortement opistho- céliennes ; dorsales devenant platycéliennes dans la région posté- (1) Carnegie, 1903. — Br. 8. Ext. de Annals of the Carnegie Museum, PI. II. (2) Washington, 1903. — Proceedings of the Biological Society, PI. XVI. RS je NP rieure. Type du Genre : H. priscus, n. sp., Jurassique inférieur de Canyon City, Colorado. Ce Genre est le plus généralisé des Sauropodes jusqu’à présent découverts en Amérique. La structure comparativement simple des vertèbres qui composent les diverses régions de la colonne spi- nale forme un contraste frappant avec la complication des verte- bres de Diplodocus, Brontosaurus, Morosaurus, et indique que Ha- plocanthus est une forme plus primitive que ces Genres. Les affinités sont avec les Morosauridés. On the osteology of Nyctosaurus (Nyetodactylus), with notes on American Pterosaurs, by Samuel W. Williston (1). — Un exemplaire, trouvé dans la Craie inférieure du Kansas, est un des meilleurs spécimens de Ptérodactylien connus, aussi l'auteur a-t-il pu se livrer à une étude ostéologique très complète, dans les dé- tails de laquelle nous regrettons de ne pouvoir entrer. Nous dirons seulement, qu'en se rangeant à l'opinion de Fürbringer, et contrai- rement à l'avis de la plupart des Paléontologistes, la partie cervi- cale de la colonne vertébrale n'est pas composée de sept, mais bien de huit vertèbres chez les Ptérodactyliens. Une connaissance plus appprofondie de Nyctosaurus montre que ce Genre est plus voisin de Ornithocheirus que de Pterodactylus. Ces deux Genres sont les types de deux Familles que l'on peut définir ainsi : Ornithocheiridæ: Pas de vacuosité antéorbitaire ; narines internes grandes ; huit vertèbres cervicales, dix dorsales, six sacrées ; les quatre ou cinq premières vertèbres ankylosées, avec des côtes an- kylosées s’articulant avec le sternum ; côtes dorsales postérieures très grèles ; prépubis formé d'une lamelle co-ossifiée, avec un pro- cessus aplati de chaque côté ; scapulum un peu plus long que le coracoïdien, n'étant pas rétréci distalement ; membre antérieur beaucoup plus long que l'humérus ; troisième et quatrième méta- carpiens ne s’articulant pas avec le carpe ; pas de péroné. Ornithocheirinæ : Extrémité supérieure du scapulum épaissi, ar- ticulé avec une plaque supra-neurale ; une crête saillante pariéto- occipitale. Ornithocheirus, dents aux mâchoires; Pteranodon (Orni- thostoma), màchoires complètement édentées. Nyctosaurinæ : Scapulum élargi en haut, ne s’articulant pas (1) Chicago, 1903. — In-8°, 5 PI. Ext. de Field Columbian Museum, Geol. série, Pl: II, n°3. avec une plaque supraneurale ; humérus proportionnellement court ; pas de crête sagittale. Nyctosaurus, Ornithodesmus ? Pterodactylidæ : Un foramen antéorbitaire distinct; des dents aux mâchoires ; vertèbres thoraciques non soudées ; pas d’anky- lose aux côtes sternales : plus de dix vertèbres dorsales et moins de six vertèbres sacrées; prépubis jamais co-ossifiés dans leur partie médiane, et sans prolongement antérieur ; scapulum plus long que le coracoïde, plus ou moins rétréci distalement ; tous les métacarpiens s’articulant avec le carpe ; un péroné. Le Genre Apatomerus (type : À. mirus., n. sp.), est établi pour un fémur provenant du Crétacique inférieur du Kansas. Les recherches sur l'ostéologie de Nyctosaurus permettent de se rendre compte de la manière de vivre des Ornithochiridés. Le cou était robuste, à torsion limitée, à puissants mouvements de flexion antéro-postérieure, ce qui donnait beaucoup de force au bec pour l’action de frapper. L'articulation de la partie distale du tibia montre que la marche n'était pas plantigrade, mais digitigrade. L'animal n’était pas ca- pable de saisir ou de tenir avec le pied. A preliminary notice of à land Tortoise from the upper Eocene of the Fayum, Egypt, by C. W. Andrews and Hugh J. Beadnell (1). — La Tortue décrite provient du désert, sur les flancs nord de la dépression du Fayoum ; elle est de grande taille (087) et, par sa grandeur, elle peut rivaliser avec les Tortues géantes des Galapagos et des Mascareignes. La carapace est forte- ment bombée et les plaques vertébrales forment une série de bosses proéminentes ; le plastron est relativement très grand ; la région épiplastrale se prolonge d’une manière remarquable ; il existe deux plaques gulaires, comme chez les Tortues des Gala- pagos. La carapace ressemble, dans son ensemble, à celle de Tes- tudo pardalis, du sud de l'Afrique, bien que Testudo Ammon soit une espèce très distincte. Il est probable que nous avons dans cette espèce l’ancien repré- sentant de Tortues géantes qui se trouvent à divers niveaux dans le Tertiaire d'Europe et dont Testudo pardalis et calcarata sont les formes modernes. (1) Le Caire, 1903. — Br. grand in-8°, avec 1 PI. On some Pleurodiran Chelonian from the Eocene of the Fayum. Egypt, by C. W. Andrews (1). — Le genre Stereogenes à été établi par Andrews pour une Tortue de l'Eocène moyen du Fayoum. La présence d’un mésoplastron montre que ce Genre doit être rap- porté aux Pélomédusidés, près des Genres Podocnemis et Pelome- dusa ; il diffère toutefois de ce dernier Genre par la grandeur de l'intergulaire, la séparation entre les neurales et la nuchale. Deux espèces sont connues: S. Cromeri, type du Genre, et S. libyca, n. sp., de l’Eocène supérieur ; cette dernière espèce diffère de la première par l'étroitesse de la carapace et la forme de l’entoplastron ; par son aspect général, elle ressemble à Podocnemis madagascariensis, mais elle est plus convexe. Deux autres Pleurodères sont décrites du Fayoum : Podocnemis antiqua, P. fayumensis, n. sp. On the skull of a true Lizard from the Triassie beds of South Africa. by R. Broom (2). — La découverte d'un vrai Lacertien dans les dépôts du Trias présente un grand intérêt. Les genres Sauros- ternum et Telerpeton ont bien été trouvés dans le Trias du sud de l'Afrique et d'Ecosse, mais on les place généralement parmi les Rhynchocéphaliens ; il est cependant possible que Telerpeton soit un vrai Lacertien, et Huxley, dans sa restauration de ce Reptile, a figuré le quadral comme n'étant pas attaché avec le jugal. Quoi qu’il en soit, Paliguana (type : P. Whitei, n. sp.), est un petit Lacertien dont les affinités sont surtout avec les Iguanes américains. Les orbites sont remarquablement grandes, les fosses temporales petites ; on voit un foramen dans la suture entre les pariétaux et les frontaux. Le jugal, qui est long, s'étend sous l’or- bite ;il n’y a pas de trace de quadrato-jugal. Notes on some new or little known extinet Reptiles, by S. W. Williston (3). — L'auteur signale la découverte d’un centrum ver- tébral de Dinosaurien carnivore dans le Crétacique inférieur du Kansas ; ce Dinosaurien est allié au Genre Creosaurus ou Allosaurus. Les Tortues appartenant au Genre Protostega ne sont connues que du Crétacique de l'Ouest du Kansas et celles faisant partie du Genre voisin, Archelon, du sud du Dakota. (1) London. 1903. Br. in-8°, avec 2 PI. Ext. de Annals and Magazine of natural History, sér. 7, PI, XI. (2) Albany, 1903. — Records of the Albany Museum. . (3) Lawrence, 1902. — Bulletin of the University of Kansas, Science Bulletin, 1902. Parmi les Mosasauriens, le Genre Halosaurus Marsh, est fort voisin du Genre Platecarpus. Il existe moins de différence entre H. abruptus et P. coryphœus qu'avec Clidastes dispar et Clastes stenops. L'auteur à pu étudier un bon exemplaire de cette dernière espèce. Les dents du maxillaire et de la mandibule sont remar- quables par leur large facette, sans égale chez les autres Mosasau- riens connus. Le ptérygoïdien porte huit dents, comme chez Mosa- saure, tandis que chez les autres espèces de Clidastes, ce nombre varie de douze à seize. L’os palatin est remarquablement petit, tandis que l’ertoptérygien est grand et massif. Le coracoïdien est échancré, tandis qu'il est entier chez C. tortor. Le caractère tiré de la zygosphène différencie le Genre Clidastes de Mosasaurus, maïs il est probable que, de même que chez Platecarpus, ce caractère peut être incomplet ou rudimentaire, auquel cas les deux Genres de- vraient être réunis. Un ischium et quelques os de la patte trouvés avec des débris d'Hesperornis dans la partie du Crétacique de l’ouest du Kansas indiquent une espèce distincte de Platecarpus. North American Plesiosaurs, by Samuel W. Williston (1). — Il est peu d'Ordres de Reptiles aussi peu connus que celui des Plé- siosaures ; 1l n’en est pas, en effet, à l'exception des Dinosauriens, qui présentent des caractères aussi divergents. Bien que les Plé- siosaures ne soient pas rares dans les dépôts américains, ils sont cependant mal connus. Deux Genres sont particulièrement étudiés par Williston ; ils présentent certainement des différences plus grandes que des dif- férences génériques ; ce sont : Bolichorhynehops Willision. Tête allongée, région faciale très atténuée : dents petites, presque toutes de même grandeur ; os préfrontal et postfrontal non réunis ; pariétaux formant une crète élevée ; os supra-occipitaux séparés ; narines internes petites, comprises seulement entre le vomer et le palatin ; palatins large- ment séparés d’un bout à l’autre ; une grande cavité entre les pté- rygoides antérieurement ; processus quadral du ptérygoïde court. Cou un peu plus long que la tête, composé de 19 ou 20 vertèbres ; toutes les vertèbres présacrées sensiblement de mème longueur, modérément concaves ; épine courte ; diapophyses des vertèbres dorsales placées haut ; coracoïde avec un long processus épicora- (4) Chicago, 1903. — In-8°, 29 PI. Ext. de Field Columbian Museum. Geol. serie, PI. II. AT coïdien ; clavicules et scapulum libres ; épisternum avec une échancrure en avant et en arrière, la dernière formant une partie du large processus interclaviculaire ; trois os épipodiaux, plus lar- ges que longs ; ischions allongés; queue courte. Type : D. Osborni, n. sp. Craie du Kansas. Brachauchenius Williston. Tête grande et large ; os pala- tins largement contigus ; une forte crête ptérygoïdienne de chaque côté ; une profonde fosse insuptérygoïdale ; cou très court ; une seule tête aux côtes cervicales ; côtes cervicales et arcs vertébraux unis par une suture persistante ; pas de foramen vasculaire infra- central. Type : B. Lucasi, n. sp. Craie du Kansas. Le crâne de Cimoliasaurus (C. Snowü Will.) est remarquable par la forme élevée de sa partie postérieure, au niveau du supra- occipital ; les dents sont de grandeur inégale ; le prémaxillaire est très grand ; les pariétaux forment une crête sagittale. Une découverte intéressante, faite dans le Crétacique du Kansas, a montré que les Plésiosauriens avalaient des cailloux, peut-être pour aider à la digestion, comme cela à lieu chez des Reptiles actuels et chez certains Oiseaux. L'orifice pylorique des Plésio- saures devait être muni d’un sphincter, de telle sorte qu'aucune substance solide ne passait dans le canal intestinal. La provenance éloignée des cailloux trouvés à l'emplacement de l'estomac, prouve que le Plésiosaure était un animal voyageur. Seeley a proposé de diviser les Plésiosauriens en deux groupes principaux : Dicranopleura, chez lesquels les côtes cervicales ont deux têtes articulaires ; Cercidopleura, avec une seule tête articu- laire. Tous les Plésiosauriens connus dans le Crétacique américain appartiennent à ce dernier groupe, presque toutes les formes juras- siques d'Europe sont du premier. Proneusticosaurus. eine neue Sauropterygier-Gattung aus dem unteren Muschelkalk Oberschlesiens, von Dr Wilh. Volz (!). — Proneusticosaurus est un Notosauridé du Muschelkalk infé- rieur de la Haute-Silésie. 11 est caractérisé par le centrum des vertèbres en forme de barillet. Les vertèbres thoraciques portent des côtes dont les têtes articulaires s’attachent à deux facettes rap- prochées ; aux vertèbres lombaires, les facettes articulaires se réunissent en une seule ; les côtes ventrales, au nombre de 15, se relèvent à leur partie médiane et se réunissent à un égal nombre (1) Stuttgart, 1902. — Br. in-4°, avec 2 PI. et 29 fig. dans le texte. Ext. de Palæontographica, XLIX Band. 2 19.2 de côtes thoraciques. Le carpe est composé de deux rangées d’os- selets ; il existe cinq doigts, composés de phalanges allongées, rétrécies dans leur partie médiane, au nombre de 3, 3, 4, 4, 3. Le pubis, large, porte une forte encoche près du bord articulaire proximal ; l'ischion est grande. Le sacrum se compose de six ver- tèbres. Il y a cinq doigts à la patte postérieure. Le Genre comprend deux espèces : P. silesianus n. sp., P. Made- lungi, n. sp., cette dernière caractérisée par le centrum des vertè- bres relativement grêle, le pubis différent ; tandis que la partie proximale des côtes thoraciques est large et aplatie, cette partie est épaissie et à section arrondie dans la première espèce. Le D' Volz groupe ainsi qu’il suit les Genres qui composent la Famille des Notosauridés : A. Centrum des vertèbres excavé inférieurement : Six vertèbres sacrées : Cymatosaurus, Eurysaurus, Lariosaurus, Curioni, u. a. Trois vertèbres sacrées : Notosaurus ? Anarosaurus, Lariosaurus Deecke ? u. a. B. Centrum des vertèbres en forme de barillet : Six vertèbres sacrées : Proneusticosaurus (Dactylosaurus) u. a. Trois vertèbres sacrées : Neusticosaurus, u. a. On Reptilian remains from the Trias of Elgin., by 6&. A. Boulenger (1). — Nous avons déjà analysé le résumé de ce Travail dans la Revue critique, t. VIT, p. 191. Le Mémoire plus complet con- tient quelques faits intéressants, sur lesquels nous nous proposons d'attirer l'attention. Les caractères des trois Genres qui rentrent dans la Famille des Rhynchosauridés sont les suivants : Rhynchosaurus. Crâne de largeur modérée, avecles orbites gran- des, dirigées en dehors et en haut; bec prémaxillaire recourbé, reçu entre le processus court, obtus de la mandibule ; dents pala- tines et maxillaires sur une seule série. Hyperodapedon. Crâne très large, avec les orbites petites, dirigées en dehors et en haut; bec prémaxillaire recourbé, reçu entre le processus pointu, divergent de la mandibule ; dents maxillaires et palatines sur deux ou un plus grand nombre de séries. Stonemetopon. Cràne de longueur modérée, avec les orbites pe- tites, dirigées en haut; bec prémaxillaire dirigé en avant, non (1) London, 1903. — Philosophicat Transactions of the Royal Society 0f Lon- don, in-4°, avec 5 Planches. M9. embrassé par les extrémités des branches de la mandibule qui sont recourbées en haut; dents maxillaires et palatines sur deux ou trois séries. L'hésitation qu'éprouvent les paléontologistes pour assigner à cer- tains reptiles du Trias leur véritable position dans la classification systématique, provient de ce que la limite assignée aux Ordres des Dinosauriens et des Crocodiliens est trop grande, ce qui empêche toute définition précise de ces deux Ordres. La division établie par Huxley des Crocodiliens en Para-, Meso- et Eusuchia est sujette à crij- tique et l'on a souvent montré que la différence qui existe entre le premier et le second Sous-Ordre, est beaucoup plus considérable que celle qui sépare le second du troisième. Maintenant que l’on connaît beaucoup mieux la structure des Parasuchia, auxquels appartiennent les Genres Belodon, Stegonole- pis, Aëtosaurus, Herpetosuchus, Ornithosuchus, il est évident qu'ils ont autant d’affinités, si ce nest plus, avec les Rhynchocépha- liens, les Pélycosauriens et les Dinosauriens carnivores, qu'avec les Crocodiliens. On doit les regarder comme constituant un Ordre équivalent en valeur à celui des Dinosauriens et des Crocodiliens (Emydosauriens), Ordre auquel peut être appliqué le nom de Theriodontia Owen 1860. On the remains of Procolophon in the Albany Museum, by R. Broom (1). — Les spécimens étudiés appartiennent à P. trigo- niceps Owen ; ils proviennent de Donnybrock, dans le district Tarkaster et de Fernrocks, près de Tajelberg. lis montrent les par- ticularités suivantes : Les narines sont dirigées en bas et en dehors ; les prémaxillaires, qui portent chacun trois dents, sont pourvus d’un processus mé- dian qui passe entre les nasaux et sépare complètement les nari- nes ; la columelle, qui est grêle, ressemble beaucoup à celle des Lézards. Il existe un vrai vomer, ce que les auteurs ont nommé parasphénoïle ; les relations avec le basisphénoïde et les ptérygoi- diens ressemblent beaucoup à ce que l’on voit chez Palæohatteria et Sphenodon. Les dents que l'on peut regarder comme des molaires ont la cou- ronne large et aplatie. La notocorde est persistante. L’atlas paraît être formé d'un arc et d'un élément inférieur, tandis qu'entre l'atlas et l’axis il existe une paire d'intercentres; les intercentres entre les deuxième et (1) Albany, 1903. — Records of the Albany Museum, t. I, 1 PI. Fe | RES troisième vertèbres sont aussi au nombre de deux, mais les inter- centres suivants, qui sont très grands, sont probablement simples. Il existait un proatlas distinct et bien développé. Il n'y a pas de foramen obturateur entre le pubis et l’ischion, mais le pubis est percé par un petit trou près de son bord articulaire. Les ischions sont grands. Le précoracoïde paraît ne pas s'étendre en avant du scapulum. L'humérus a un foramen antépicondylaire bien marqué, mais pas de foramen ectépicondylaire, le tarse consiste en un grand os tibial uni à un petit intermédiaire ; un grand os tibulaire et quatre tar- saux, dont le quatrième est le plus grand. Il existe cinq métatar- siens ; les quatre premiers doigts ont respectivement, 2, 3, 4, 5 phalanges ; le cinquième doigt paraît avoir eu 4 phalanges. Procolophon a des affinités avec Palæohatteria par un seul carac- tère important, le précoracoïde ossifié ; il ressemble aux Thériodon- tes, tandis que par la présence de côtes abdominales, la persis- tance de la notocorde, la présence de 3, 4, 5 et 6 phalanges, il s'éloigne des Dicynodontes, des Thériodontes, des Monotrèmes, et il se place près des Rhynchocéphaliens primitifs. Ein Beitrag zur Kenntniss von Diploeaulus ; vorläufiege Mit- theilung, von F. Broïli (1). — Le Genre Diplocaulus établi par Cope pour un Microsaurien du Permien du Texas, était mal connu avant les découvertes faites par l’expédition scientifique de Stern- berg. Le crâne de D. magnificus Cope, est rugueux et se prolonge en une; forte corne de chaque côté, dirigée en dehors; les narines sont petites, terminales ; les orbites sont petites et avancées. Les vertèbres, creuses à l’intérieur, sont allongées, pourvues d’un zy- gantrum et d’un zygosphène. Diplocaulus constitue, pour Broïli, une Famille distincte, ainsi ea- ractérisée. Diploeaulidæ : Corps allongé, serpentiforme; centrum des vertèbres amphicéliennes, à face inférieure excavée ; un zygan- trum et un zygosphène; côtes en forme de joue, avec deux têtes articulaires ; dents lisses, acuminées, avec dentine, vitrodentines, émail et une grande pulpe ; région octipitale ossifiée. Ueber Ceraterpeton. Diceratosaurus und Diplocaulus, von 0. Jaekel (2), — Le Genre Ceraterpeton a été établi par Huxley (1) 4902. — Br. in-8&. Ext. de Centralblatt für Mineralugie, Geologie und Pa- læontologie. (2) Stuttgart, 1903. — Br. in-8°, avec 4 PI. et 6 fig. dans le texte. Ext. de Neues Jahrbuch für Mineralogie, Geologie and Palæontologie. LL ET pour un Stégocéphalien au corps salamandriforme, chez lequel le centrum vertical, rétréci au centre, présente des traces de la noto- corde ; les côtes sont longues, arquées ; les épines neurales des vertèbres caudales sont basses et se recouvrent mutuellement ; le crâne est large, de forme parabolique, et il porte une longue épine épiotique ; la partie moyenne du thorax est garnie de plaques épaisses, triangulaires ; les écailles ventrales sont oblongues. C. Galviani, du Carbonifère supérieur de l'Islande, a été, en 1897, étudié à nouveau par Smith Woodward. Semcosaurus crassus, Fritsch, du Permien inférieur de Bohême, doit être rapporté au Genre Ceraterpeton. Cope a décrit, en 1876, sous le nom Ceraterpeton punctatum, une espèce du « Coal Measure » de l'Ohio. Le Profr. Jaekel établit pour cette espèce le Genre Dieeratosaurus, caractérisé par les narines grandes et antérieures, un pelit trou frontal, une épine épiotique forte et dirigée directement en arrière, 12 vertèbres présacrées, une vertèbre sacrée munie d'un processus, le dessus du crâne forte- ment sculpté, des plaques sculptées claviculaires et interclavicu- laires ; les extrémités sont petites ; la main a cinq doigts, avec 3, 4, 4, 4, 4 phalanges. Le Genre Diplocaulus, établi par Cope pour un Stégocéphalien du Permien de Texas, a été bien étudié par Broïli, en 1902. Les Stégocéphaliens peuvent se diviser en: !. Formes rachito- maires : à pleurocentres ossifiés (Capitosaurus, Ergops, Mastodonsau- rus) ; b phyllospondyles (Mélanespétondidés, Acanthostomidés, Branchiosauridés). IL. Formes holospondyliques (Cératerpéton- didés, Diplocaulidés, etc.). Gephyrostegus bohemieus, n. g., n. Sp. von Otto Jaekel (1). — Le « Gaskohle » (Permien inférieur) de Bohème, a fourni un crâne de Stégosaurien de grande dimension (longueur 80 millim.) qui indique un Genre distinct, Gephyrostegus, ainsi Caracté- risé : dessus du crâne rugueux ; prémaxillaire petit; maxillaire portant trente dents thériodontes, coniques, plus petites en arrière, de même qu’à la mandibule ; narines assez grandes, non terminales ; orbites grandes, reculées ; os nasaux grands, ainsi que les lacrymaux ; épiotique se prolongeant en une faible corne. Type : G. bohemicus, n. sp. (1) Berlin, 1902. — Br. in-8°. Ext. de Zeitschrift der Deustchen geologischen Gesellschaft, Bd. 94. Palacoichthyologische Beiträge. von Dr. Karl Gorjanovie Kramberger (1). — Les Poissons étudiés dans ce Mémoire pro- viennent des niveaux suivants : Tertiaire de Hongrie ; Caranx Bückhi n. sp., du Leithakalk de Syt-Margita; Gadus (Morrhua) lanceolatus, Kram., des marnes sar- matiques de Bruck ; Clupea doljeana, Kram., du tripoli sarmatique des environs d'Agram; Clupea hungarica n. sp., des formations pannoniennes des environs de Budapest. Miocène supérieur des environs d’Agram : Lates croaticus n. sp. du tripoli sarmatique. Miocène du Steiermark : Chrysophrys intermedius n. sp., du Lei- thakalk. Crétacique supérieur : Enchodus longipinnatus n. sp., du Platten- kalk de l'ile Brac, en Dalmatie ; Cœlodus Gasparinii n. sp., du Plat- tenkalk de l’île Solta, en Dalmatie. Noticia sobre los peces de la ecaliga litografica de la provincia de Lerida. Cataluna. por H. E. Sauvage (2). — Les calcaires lithographiques de Santa Maria de Meya (Catalogne), découverts par M. Louis Vidal, ont une faune ichthyologique qui rappelle celle des calcairesdithographiques du Bugey et de la Bavière; quel- ques espèces, Leptolepis Voithi Agassiz, sont communes. Les Poissons recueillis dans la province de Lérida sont: Undira Lerida n. sp. ; Lepidotus sp., Lepidotus Hergetis n. sp. ; Propte- rus Vidali n. sp. ; Microdon aff. Egertoni Thiollière; Caturus tarra- conensis n. Sp.; Megalurus Woodwardi n. sp.; Leptolepis Voithi ; Œthalion Vidali n.sp., Œthalion gigas n. sp. Genre Wädalia : corps fusiforme ; tête grande ; museau large, arrondi ; maxillaires longs ; os du crâne ornés de fortes stries ; cen- trum des vertèbres bien ossifié, percées à leur partie centrale par la notocorde : côtes assez fortes, plus longues; pas de fulcres ; ventrales reculées ; rayons des nageoires paires bien divisées. Ecailles minces, cycloïdes, avec de fines stries. Type: VW. catalu- nica n. sp., Famille de Leptolépidés. Un spiranginus paraît être l’œuf d’un Holocéphale. On à new species of Acrolepis obtained from the Sengwe Coalfield, by Arthur Smith Woodward (3). — Les Poissons re- (1) Budapest, 1902. — Br. gr. in-8°, avec 4 PI. Ext. de Mittheilungen aus dem Jahrbuch der Konigl. Ungarischen Geologischen Anstalt, XIV Bd. (2) Barcelona, 1903. — Br. in-4°, 4 PI. Ext. de Memorias de la Real Academia de cientias y artes de Barcelona, PI. IV. (3) London, 1903. — Quarterly Journal of the Geological Society, p. 285, 2 PI. LR à ANSE cueillis par M. Molyneux dans le sud de la Rhodésie, appartiennent au groupe qui, dans la Famille des Paléoniscidés, est caractérisé par le suspensorium de la mandibule très oblique, et ne peuvent prendre place que dans les Genres Acrolepis ou Elonichthys ; ils dit- fèrent de ce dernier Genre par le fort recouvrement des écailles, de telle sorte qu'il ne reste que le Genre Acrolepis; ils se distinguent, toutefois, des espèces typiques du Genre par la pectination des écailles. Mais on a rapporté au Genre Acrolepis des espèces qui présentent cette particularité ; tels sont les Acrolepis de Karoo (for- mation de Cap), et ceux des bords du Lac Nyassa. L'espèce de la Rhodésie est nouvelle (Acrolepis Molyneuxi). Ueber Coccosteus und die Beurtheïlung der Placodermen, von 0. Jaekel (1).— Après avoir étudié l'étrange Genre Coccosteus, l'au- teur a fait la reconstitution de la partie antérieure du corps de C. decipiens Ag., des schistes dévoniens « Oldredsandstone » de Le- then, en Ecosse. Le museau est obtus, la ligne du front légèrement excavée ; la partie antérieure du tronc est protégée par une forte cuirasse ; l’épine pectorale est forte ; les ventrales sont supportées par une ceinture élargie au bas, le centrum des vertèbres devait être cartilagineux, les ares supérieurs et inférieurs ossifiés. Les caractères des Coccostéidés sont hétérogènes. (Plhyctænaspis, Coccosteus, Euceraspis, Dinichthys, Titanichthys.) Les caractères des Placodermes sont : enveloppe osseuse de la tête et de la partie antérieure du tronc de même nature ; présence d’un organe pinéal ; présence de nageoires antérieures en forme d'ailes; existence d’une rame caudale ; absence de rayons arti- culés à toutes les nageoires. Caractères des Ganoïdes : appareil operculaire du type des Pois- sons ordinaires ; sculpture des os dermiques du type Esturgeon; rayons des nageoires segmentés. Caractères des Chimères : développement de la région nasale ; présence de canaux muqueux ; présence d’un fort aiguillon dor- sal ; forme des dents de la mandibule ; développement des nageoïi- res antérieures. Caractères des Tétrapodes : mâchoire inférieure soudée ; bouclier thoracique du type Stégocéphale ; ceinture scapulaire toujours di- visée ; bassin réuni à la colonne vertébrale ; tête et tronc mobiles l’un sur l’autre. (1) Berlin, 1902. — Br. in-8, 1 PI. Ext. de Sitzungsberichten der Gesellschaft Naturforschender Freunder. 2” M8 Description of tracks from the fine-grained siliceous muds- tones of the Knoydart formation of Antigonish county., Nova Scotia, by H.-M. Ami (1). — Dans les calcaires siliceux à grains fins de Antigonish County, calcaires qui appartiennent au Dévo- nien et représentent probablement le Vieux Grès rouge d'Angle- terre, on a trouvé des empreintes paires et symétriques ; elles ont certainement été produites par des nageoires ou des appendices épineux et ont été faites par des Acanthodiens ou autres Poissons des lacs ou des estuaires dévoniens de le Nouvelle-Ecosse ; ces em- preintes ont reçu le nom Hehthyoidiehnites acadiensis, n. sp. PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN. The phylogenic stage of the cambrian Gastropoda. by Fred. W. Sardeson (2) — Dans cet intéressant Article, l’auteur émet quelques idées très originales sur le mode de formation des Gas- tropodes tout à fait primitifs de l'époque cambrienne, et il a essayé d'en tirer quelques conclusions phylogénétiques. La forme la plus ancienne serait conique, et l’enroulement spiral ne serait intervenu qu'ensuite; de sorte que, tandis que les Docoglosses coniques se perpétuaient jusqu’à nos jours, ainsi que les Capulidæ qui repré- sentent déjà un cône incurvé, les Hyolithoidea correspondant à une première immigration marine, auraient donné naissance aux plus anciens Céphalopodes rectilignes. De la forme incurvée et creuse, on passerait à un enroulement rudimentaire qui, en se per- fectionnant, aurait produit la coquille spirale de la plupart des Prosobranches. Une troisième époque d'immigration correspon- drait à une torsion sinistrogyre de la spire, comme chez Maclurea ; mais, au lieu de persister au delà de la protoconque, l’enroulement redevenant dextre aurait produit les Opisthobranches dont les pre- miers apparaissent à l’époque dévonienne ou carboniférienne. Ces hypothèses paraissent plausibles, sauf le postulatum que pose l’auteur, et d'après lequel l’immigration du premier Mollus- (4) Ottawa, 1901. — Br. in-8, 1 PI. Ext. de Transactions of the New Scotian Institut of Science, t. X. (2) Chicago, 1903. — Journ. of Geology. Vol. XI, n° 5, pp. 469-492, PI. I-IT. ge EN que se serait produite de l’eau douce vers l’eau de mer. Rien, jus- qu'à présent, n'autorise à affirmer qu'il y ait eu des continents précambriens habités par des Mollusques d'eau douce ; aucune trace ne paraît en avoir été découverte dans aucun pays, de sorte que l’on peut soutenir avec la même incertitude que ce sont au contraire les Mollusques marins qui ont précédé ceux d’eau douce. D'ailleurs, la forme conique — qui est, avec raison, considérée comme primordiale par M. Sardeson — n'implique nullement la nécessité biologique d’un habitat extramarin. Eine altsilurische Bohrmuschel, Lithobia atava, von E. Ko- ken (1). — Dans cette courte Note, l'auteur expose qu'on n'avait pas signalé jusqu’à présent de coquilles perforantes du groupe des Mytilidæ dans les couches antérieures à l’époque carboniférienne, et qu’en exceptant Teredo antiqua M'Coy, dont la position généri- que est indécise, ce n’est que bien plus tard qu'apparaissent les Gastrochænidæ et les Pholadidæ. Or, en étudiant un bloc du Silurien inférieur, contenant Lesueurilla helix Eichw. (Maclurea), M. Koken a découvert des cavités cylindriques, perforant non pas la coquille de ce Gastropode, mais le calcaire interne ; en soumettant les pa- rois de la loge finale à un fort grossissement, il y a reconnu des stries d’accroissement qui ne lui laissent aucun doute sur l’exis- tence d’une sorte de Lithodome auquel il donne le nom &Æitho- bia atava. Malheureusement le nom Lithobius a déjà été employé, en 1812, pour un Myriapode de la Fam. Lithobiidæ Newp. (1844) ; il faudra donc nécessairement changer la dénomination de la coquille silurienne, pour se conformer aux règles posées, dans cette Revue même, à la suite de la consultation que nous avons faite (V. Rev. crit. VII, p. 63). Notes on some ecanadian Specimens of Lituites undatus. by J. F. Whiteaves (2). — En étudiant les Céphalopodes ordoviciens des environs de Québec, rapportés par Hall au Genre Lituites, M. Whiteaves a reconnu que, par leur forme torticonique du type trochocératique, ils devaient appartenir au Genre Plectoceras Hyatt (1883) : P. Jason Billings (1859) et P. Halli Foow (1861). Quant à Lituites vagans, des environs d'Ottawa, Billings reconnaît lui-même que les échantillons sont trop imparfaits pour qu'on puisse en fixer le Genre avec quelque certitude ; il faut attendre de meilleurs (1) Centralblatt fur Miner., 1902, n° 5, pp. 132-133, avec 2 fig. phot. (2) Ottawa Naturalist, Vol. XVII, 1903, pp. 117-122, matériaux. Dans une seconde Note (loc. cit. p. 161), l'auteur a fait quelques rectifications relatives aux provenances des spécimens de Plect. Halli. Sections of the Formations along the northern end of the Helderberg Plateau. by Ch. Prosser (1). — Dans ce volume, exclu- sivement consacré à la géologie de l'Etat de New-York. nous trou- vons des listes de fossiles déjà décrits par Hall, et les Brachiopodes qui en forment la plus grande partie, indiquent nettement l’âge Dévonien de ces couches. À quantitative Study of Variation in the fossil Brachio- pod Platystrophia Ivnx. by E. R. Cumings and A. V. Mauck (2). — Ces auteurs ont pu étudier, en 1900 et 1904, une collection très étendue de Platystrophia lynx de l'Ordovicien supérieur de l'In- diana, et ils ont dressé un tableau ainsi qu'un diagramme des varia- tions rapportées à 1000 spécimens, pour le nombre des plis rayon- nants, pour la forme, etc... ; es deux planches schématiques ne peuvent qu'imparfaitement reproduire ces différences qui ne s’ap- précient pas facilement, et qui prouvent surtout qu'il faut se gar- der de créer des espèces nouvelles quand il s’agit de formes aussi changeantes. The morphogenesis of Platystropbia. A Study of the evolu- tion of à paleozoic Brachiopod. by E. R. Cumings (2). — L'a- bondance et la variabilité du fossile dont il vient d'être question dans la précédente analyse, ont suggéré à l'auteur l'idée de lui appliquer les procédés d'étude morphogénétique, aux différents stades de l’accroissement, qualifiés par Hyatt: «népionique, néani- que, éphébique et gérontique ». Le tableau de la page 8 indique une série de XVI spécimens de transformations successives de Platystrophia lynx de l’Indiana, que l'auteur compare aux échantil- lons adultes de l'Ordovicien de Russie ; il a reconnu que,tandis que la majorité des types ordoviciens d'Europe étaient biplissés, ceux d'Amérique du type biplissé se restreignaient exclusivement au Silurien. Les individus du stade gérontique acquièrent un galbe gonflé dans lequel on aurait de la peine à reconnaître les formes népioniques et aplaties. L'auteur examine ensuite P. acutilirata (14) New-York et Albany, 1899. — Eighteenth annual Report of the State geol. (2) Americ. Jowrn. of Science, Vol. XIV et XV, 1902 et 1903, pp. 9-16 et 136 p.- avec 27 figures. NOT Conr., qui ressemblerait presque à un Spirifer, puis de jeunes Bilo- bites qui ont l'aspect de P. costata adulte; sur un planisphère de la région boréale, il indique d'autre part les gisements de Platystro- phia, et enfin il résume ses conclusions dans un tableau phylogéné- tique qui embrasse l’évolution de toutes ces formes depuis le Cam- brien supérieur jusqu’au Dévonien inférieur. Orthothetes minutus. n. Sp. from the Salem limestone of Harrodsburg, Ind. by E. R. Cumings (1). — L'espèce carbonifé- rienne dont il s’agit dans cette Note, avait été confondue avec Orthis umbraculum Schloth., dont elle diffère par sa longueur moindre et par la plus grande élévation de son crochet ventral. C'est une très petite coquille dont la longueur n'’atteint jamais plus de 5 millimètres, et dont le nombre des plis s'accroît de 18 à 22 ou à 33. Beitrag zur Kenntniss der Glossophoren der mitteldeutschen Trias, von E. Picard (2). — Les matériaux qui ont servi à cette Étude proviennent en grande partie du Musée de l’Université de Halle, et ont été recueillis par le père de l’auteur. Ces Gastropodes sont classés d'après les plus récents travaux de Koken, et compren- nent un certain nombre d'espèces nouvelles que nous signalons ci- après. Les Scaphopodes sont provisoirement rapportés au Genre Enta- lis, leur état de conservation ne permet pas d'être très affirmatif à leur égard. Les Pleurotomariidæ appartiennent presque tous au G. Worthenia(W. Fritschi, elatior, lævis, n. sp., avec quelques muta- tions nouvelles), et deux espèces seulement au G. Temnotropis Laube (T. Credneri et T. parva). Un joli Delphinula Kokeni est repré- senté par une empreinte de la face de la spire garnie de toutes ses épines. Dans la Fam. Trochonematidæ, M. Picard propose le nou- veau G. Teetospira (type: T. Chopi nov. sp., de Sondershausen), sans apparence de sinus, malgré le bec latéral formé par la bande saillante et bicarénéé de chaque tour. Adeorbis liscaviensis me pa- raît des plus douteux comme déterminaison générique ; je n'y aperçois pas la trace de la sinuosité proéminente que devrait faire le labre, sur le contour inférieur de l'ouverture. Fedaiella magna et Marmolatella plana ne sont connus que par des exemplaires privés de leur ouverture, tandis qu'on peut l'étudier sur les trois Holo- (1) Americ. Geologist, 1901, pp. 147-149, PI. XV. (2) Berlin, 1903. — Jahrb. K. preuss. geol. Landesanstalt, Bd. XXII, Heft. 4, pp. 345-540, PI. IX-XIV. gyra déjà connus. Le nouveau G. Fritsehia est proposé pour deux espèces nouvelles, dont la première (F. multicostata) n’est connue que par un fragment de spire, tandis que la seconde (F. paucicostata), mieux conservée, ressemble un peu à Vaticella. Si- gnalons plusieurs Neritaria nouveaux (N. sphæroidica, depressa, magna, prior), Naticella pennicostata nov. sp., puis des Turritelles douteuses, qui se rapprochent peut-être de Promathildia, quelques Loxonema (L. rectecostatum, falcatum, Kokeni, elongatum), des Omphaloptychia en partie connus antérieurement, deux nouveaux Trypanostylus, un Anoptychia (A. terebra Giebel), enfin les gros Undularia qui caractérisent le Muschelkalk (U. dux, tenuicarinata, concava, n. sp.), et pour terminer, Protorcula lissotropis et P. punc- tata, Rhabdoconcha Fritschi, et Actæonina ovata. Notes sur quelques Mollusques fossiles du Chili, par le Dr H. von Ihering (1). — Le principal intérêt de cette courte Note réside dans la publication d'un bel exemplaire de Perna americana Forbes, du Lias du Chili, pour lequel M. von Ihering propose le nouveau G. Mytiloperna, se distinguant de Perna par son galbe mytili- forme, et surtout par l’absence d'échancrure byssale au bord anté- rieur de la valve droite. Il est probable que Perna Gaudichaudi, autre espèce américaine décrite par d'Orbigny, appartient au même Geure. A la fin de la même Note, l’auteur décrit aussi deux Rudistes nouveaux, du Système crétacique ; Hippurites Channarcilloanus et Radiolites Porteri. Jurassie fauna of Cutch, Vol. IL. — Part. I : Brachiopoda. Part. II : Lamellibranechiata ; n° 1, Genus Trigonia. by F. L. Kitchin (2). — Le premier de ces deux importants Mémoires, relatifs à la Paléontologie du Système jurassique de l'Inde, date déjà de 1900 ; mais, à cause de l'introduction statigraphique, nous ne pouvons l’omettre dans les analyses de notre Revue. La géologie des Couches de Cutch, commencée par Blanford et Wynne, continuée par Waagen,quiavaitexaminé les Céphalopodes, et par Gregory pour les Echinodermes, avait déjà fait ressortir la grande analogie de ces fossiles avec ceux des couches du Jura supérieur d'Europe. La délimitation exacte des niveaux de Cutch est moins facile à préciser avec les Brachiopodes dont les formes x (1) Rev. Phil. de Hist. Nat., t. VII (1992), pp. 120-127, PI. VII. (2) Calcutta, 1900-1903. — Deux volumes gr. in4', avec 87 p. et 15 PI. de Brachiopodes, et avec 122 p. et 10 PI. de Trigonies. Palæont. indica, Sér. IX. L_ 99 — se poursuivent presque sans modification durant toute la période jurassique. Toutefois, il y a moins d’hésitation de la part de l’au- teur, quant au rapprochement de ces Brachiopodes avec des formes franchement oolitiques, qu'il n'en éprouve dans le second Mémoire relatif aux Trigonies, dont plusieurs ont un faciès tout à fait cré- tacique. Ainsi Terebratula propinqua et aurata ont beaucoup de ressemblance avec T. Fleischeri du « Dogger » de Balin, en Gallicie ; T. jumarensis, avec T. dorsoplicata Sow. ; T. planiconvexa, avec T. gracianopolitensis Pictet, de la Porte de France ; T. euryptycha, avec T. Etheridgei Davidson, du Bajocien d'Angleterre ; T. jooran- sis, avec T. submazæillata Davidson. Dictyothyris compressa rappelle aussi quelques formes du Bathonien de Luc-sur-Mer; Fabellothyris dichotoma est très voisin de F. flabellum Defîfr., de Normandie. Parmi les Rhynchonelles, l’analogie est encore plus grand : À. con- cinna Sow. est même représenté par une simple var. cutchensis ; R. pseudo-inconstans indique ses affinités par son nom, À. indica était déjà classé par d'Orbigny dans l’Oxfordien inférieur, R. no- bilis Sow. rappelle beaucoup R. decorata Schl., du Bathonien de l'Aisne. À. pauciplicata est une nouvelle espèce d'un groupe très différent, auquel appartiennent, en Europe, À. triplicosa Quenst. et R. Oppeli Desl., du Callovien. Passant au second Mémoire, après la lecture du premier, nous nous trouvons donc très embarrassés quand l’auteur nous signale que beaucoup des espèces de Trigonia qu'il décrit ont des affinités crétaciques, à tel point qu'on croirait que la partie supérieure des couches de Cutch forme une transition entre les deux Systèmes jurassique et crétacique. On en arrive presque à se demander si, là encore, la désignation exacte des niveaux a bien présidé à la récolte et au transport des échantillons ? Il est vrai que, dans l’in- troduction de son second Mémoire, M. Kitchin, divisant les cou- ches de Cutch en trois groupes, assimile le groupe « Putchum » au Bathonien, le groupe « Charee » à l'Oxfordien, y compris le Callo- vien ; les Brachiopodes provenaient exclusivement de ces deux niveaux précités, tandis que les Trigonies ont été aussi recueillies dans le groupe « Oomia » situé bien au-dessus et qui a des affinités avec le Portlandien, c'est-à-dire qu’il confine au Néocomien. Cette opinion est confirmée par la répartition des espèces, admettant le classement proposé par Agassiz : en effet, il n'y a, dans les groupes Putchum et Charee, c’est-à-dire dans l'Oolite moyenne et inférieure, que des Costellæ et des Seaphoideæ, tandis que les Gib- bosæ, les Undulatæ et les Scabræ ne se trouvent que dans le groupe Oomia qui comprend aussi quelques Costatæ. CPE 7 Eds Sauf deux exceptions, toutes les espèces sont nouvelles et reçoi- vent des noms latins et simples qui, nous l’espérons, ne sont pas préemployés : tumida, prora, propinqua, brevicostata. distincta, acuta, nitida, tenuis, parva, crassa, cardiniformis, trapeziformis, retrorsa, dubia, spissicostata, quinquescripta, recurva, remota, hispida, gracilis, etc. Les deux espèces déjà connues sont T. Smeei Sow. et T. ventricosa Krauss ; cette dernière a été décrite sous le nom géné- rique Lyriodon et provient du Crétacique inférieur de l'Afrique australe. Notes on some jurassie Shells from Borneo. including à new Species of Trigonia, by R. Bullen Newton (1). — Les documents paléontologiques sur les terrains secondaires de l’Australasie sont rares, aussi est-ce une bonne aubaine que la Note de M. Newton, qui nous fait connaître quelques espèces à ajouter à celles qu'ont décrites MM. Martin et Vogel, de 1890 à 1900. Trigonia Molengraaffi estune coquille voisine de T. formosa Sow., dont elle diffère par son ornementation et par son aréa cardinale. M. Newton a aussi fait figurer un fragment de Pseudomonotis auquel il s’abstient de donner un nom spécifique, la charnière étant inconnue. Les côtes de cette valve sont munies de petites protubé- rances fistuleuses qui ont un aspect tout à fait caractéristique: Quelques observations, relatives à des espèces déjà connues, telles que Protocardia tenuicostata Vogel, Corbula Vogeli Cossm., Euspira borneensis [Vogel], Pseudomelania abbreviata Rœmer, Exelissa septem- costata Vogel, complètent l'intéressant résumé de cette petite faune, recueillie à Buduk (Ouest de Bornéo) par M. Edw. Me Carthy. The Mollusea of the Buda limestone. with an Appendix on the Corals, by G. B. Shattuek and T. W. Vaughan (2). — Après une courte introduction sur la géologie de ces couches du Texas qui appartiennent au Crétacique inférieur, l'auteur donne la descrip- tion d'une quarantaine d'espèces de Mollusques qui ont pu être identifiées. A côté d'un énorme Pecten Rœmeri Hill, nous remar- quons : Gervilliopsis invaginata White (Dalliconcha) à l'état de moule interne, Exogyra Clarki nov. sp. à valve inférieure presque treiïllis- sée, Ptychomya Ragsdalei Cragin (Pholadomya) dont la charnière est est bien conservée, plusieurs Homomya et Anatina ; les Gastropodes sont dans un état lamentable, sauf Harpagodes Shumardi Hill, (4) Proc. of malac. Soc., Vol. V, n° 6. 1903, pp. 303-409, PI. XVI photogravée. (2) Washington, 1903. — Bull. U.S. Geol. Surv., n° 205, 93 p., 27 PI. phot. En MAP AE remarquable par ses trois digitations libres, la quatrième descen- dant contre la spire. Les Céphalopodes sont représentés par deux Nautilus et par deux nouveaux Barroisiceras. Rhynehonella peregrina bei Freiberg in Mähren, von Dr. M. Remes (1). — La découverte d’un bloc contenant plusieurs exemplaires de cette espèce dans ce gisement, est intéressante en ce qu’elle prouverait que les couches de « Grodisch », assez étendues en Autriche, seraient contemporaines du Néocomien de la Drôme. On a fossiliferous Band at the Top of the lower Greensand, near Leighton Buzzard (Bedfordshire), by G. W.Lamplugh and J. F. Walker (2). — Après une introduction statigraphique, qui fixe la position du gisement en question entre le Gault et le Juras- sique, les auteurs précités décrivent les Brachiopodes qui y ont été recueillis. A côté d'espèces du Tourtia, conséquemment cénoma- niennes, telles que Terebratula depressa Lamk. et T. Boubei d’Arch., Magas orthiforme d’Arch., Terebrirostra lyra Sow., on trouve des espèces bien plus anciennes, comme Terebratula Moutoniana et Dutempleana d'Orb., Rhynchonella lineolata Phill., ete. Ces détermi- nations demanderaient à être vérifiées. A new freshwater molluscan faunule from the Cretaceous of Montana. by T. W. Stanton (3). — Dans une récente expédition, organisée par l’Université de Princeton, a été recueillie une demi- douzaine d'espèces bien conservées et très intéressantes, parce qu'elles appartiennent à un niveau intermédiaire, entre le Juras- sique supérieur et le Turonien. Ces espèces, toutes nouvelles, ont été déterminées ainsi par M. Stanton: Unio Farri, U. Douglassi, Viviparus montanaensis, Cam- peloma harlowtonensis, (roniobasis ? Ortmanni, G. Sitberlingi. D'après les comparaisons qu'a faites l’auteur, ce niveau est à la base du Crétacé supérieur. Die oberen Kreideschichten in der Umgebung von AIvinez. von Dr.M. Palfy (4). — D'après l'introduction géologique de ce (4) Vienne, 1903. — Verhandl. K. K. Geol. Reichsanstalt, n° 11, pp. 223 225. (2) Londres, 1903. — Quart. Journ. Geol. Soc. (3) Proceed. Amer. phil. Soc., Vol. XLII, n° 173, pp. 188-199, PI. IV. (4) Budapest, 192. — Jahrb. K. ungar. Geol. Anstalt, Bd. XIII, pp. 243-348, PI. XIX-XXVII lith. ET À Mémoire, les couches crétaciques des environs d’Alvinez, sur la rivière Maros, en Hongrie, appartiennent au Néocomien et au Cré- tacique supérieur ; mais l’assimilation exacte du niveau de ces dernières est assez difficile à faire, attendu que certaines formes se rapprochent de Gosau et d’autres du Garumnien des Pyrénées ou d’Ajka. On remarquera particulièrement, dans la partie paléonto- logique : Anomia Coquandi Zittel, de Gosau ; Lima divaricata Duij- et L. tecta Goldi., d'une conservation médiocre ; Pecten Krenneri Pethô, malheureusement incomplet ; Vola quadricostata à peu près certain ; Modiola flageilata, jolie espèce nouvelle et presque qua- drangulaire ; Lithophagus alpinus Zitt., de Gosau ; Cucullæa transyl- vanica nov. sp., quatre Leda dont un seul (L. tenuirostris Rss. Nucula) est en bon état ; Astarte (Eriphyla) subplanissima Pethô, A. hemiornata nov. sp. qu’il eût été plus correct de nommer semior- nata ; trois Crassatella, Cardium Duclouxi Vidal. à ornementation bien conservée ; Psammobia Suessi Zitt., très incertain comme dé- termination générique ; Corbula dubia, nov. sp. et C. lineata Muller. Parmi les Gastropodes, il y a lieu de signaler : Nerita granulata et |. spinosa, espèces nouvelles ; Dejanira bicarinata Zekeli, de Gosau ; Glauconia obvoluta Schloth. ; Natica alkenyeriensis, nou- velle espèce à large ombilic et à stries spirales, qui n'appartient certainement pas au G. Natica, tandis qu'Amauropsis transylvanica doit probablement être un Ampullospira ; une espèce non figurée, rapportée au G. Keilostoma, dont le nom est, on le sait, à remplacer par Paryphostoma Bayan ; deux Hemisinus, Melanopsis gallopro- vincialis, avec des variétés, plusieurs Pyrgulifera, dont deux sont nouveaux. L'auteur propose un nouveau G. Transylivanites pour T. Semseyi n. sp., sorte de Pyrgulifera sillonné et ombiliqué, à bec antérieur ; les types sont malheureusement dans un état de conservation peu satisfaisant pour justifier une création nouvelle. Cerithium (Tympanotomus) Pethôi ne paraît avoir aucun des carac- tères de ce Sous-Genre : d’ailleurs la révision générique de toutes ces formes voisines de celles de Gosau, s'impose évidemment. Les coquillesailéessont représentées par Lispodesthes SchlotheimiRæœmer, avec de bonnes figures montrant bien l'aile, et par Helicaulax calca- ratum Sow., non figuré, du Cénomanien d'Angleterre ; cette dernière détermination serait à revoir. Mitra cancellata Sow. et M. Zekelii Pictet (= Fasc. gracilis Zekeli) sont probablement des Mesorhytis ; Terebra (?) cingulata est malheureusement, comme toujours, à l’état de fragment ; enfin Cylichna cruamenta est une nouvelle espèce très intéressante, dont la columelle ressemble plutôt à celle de Bulla qu'à celle de Bullinella (= Cylichna préemployé). PANNE. En résumé, le Mémoire de M. Palfy contient des matériaux d'un grand inlérêt et, sauf quelques critiques de détail, est très cons- ciencieusement élaboré. Les Mollusques des terrains crétaciques supérieurs de l’Ar- gentine orientale, par H. von Ihering (1). — Dans les couches qui avaient déjà fait l’objet du Mémoire de M. Carl Burckhardt (V. Revue crit., VIL. p. 104), M. von Ihering distingue deux niveaux : ROCANIEN, pour les couches de Roca, et SALAMANCANIEN, pour les couches à Gryphæa concors et à Gr. pyrotheriorum. Malheureusement les fossiles qui y ont été recueillis sont dans un état de conservation très défectueux. Ce sont presque exclusivement des moules, de sorte que l'assimilation ou la contemporanéité de ces couches avec celles de l’ancien continent est très hypothétique. Nautilus Romeroi est à l’état de simple fragment qui n’a pas la sinuosité des cloisons d’Aturia : l’auteur donne le nom Gryphæa Rocana (il faudrait écrire rocanensis) à des formes que M. Burckhardt avait confondues avec (x. Pitcheri Coq. et avec Gr. vesicularis Lamk. ; de même, Erogyra callophylla n. Sp. remplace E. aff. lateralis Nilss. ; 0. rocana n. sp. , à valves lisses, a l'aspect d’O. cucullaris Lamk. ; Cardita Burckhardti remplace C. morganiana White (in Burckhardt). Le Genre Pseu- dotylostoma (P. Romeroi n. sp.) est proposé pour un moule interne qu’il est impossible de caractériser : cela représente tout ce que l’on voudra, et il est déplorable de créer de nouveaux noms génériques d'après de pareils échantillons, quand on sait quelles difficultés présente déjà la séparation des Genres représentés par les spécimens intacts avec leur test ! Gryphæa concors et (1. pyrotheriorum, les deux espèces caracté- ristiques du second niveau, ayant déjà été figurées par l’auteur, il se borne à quelques remarques complémentaires dansletexte. Car- dita palæopatagonica est reconnaissable par ses côtes ; mais les Ros- tellaria sont trop incomplets pour qu’on sache à quels Genres ils appartiennent exactement. On some Australien tertiary Pleurotomarias, by G.-B. Prit- chard (2). — L'une des deux espèces figurées dans cette Note est P. tertiaria M'Coy, l’autre est nouvelle, P. Bassi, elle n’est repré- sentée que par un moule et un fragment du test de la base ; ce der- (1) Buenos-Aires, 1903. — Anales del Mus. Nac.,t.1X, pp. 193--29, PI. I et IL. (2) Melbourne, 1903. — Proc, Roy. Soc. Victoria, Vol. XVI, PI. I, pp. 83-91, PI. XIII et XIV phot. Len 2 nier provient de l'Eocène de Table Cape, en Tasmanie. Le nombre des espèces tertiaires et quaternaires de Pleurotomaria, actuelle- ment connues, est ainsi porté à 20. Sur une forme intéressante d’Homalaxis, appartenant à l’Eocène de la Loire-Inférieure, par M. Marchand (1). — Dans une boîte contenant une quinzaine d'échantillons d'Homalaxis bi- frons Desh., que j'avais cependant examinés, M. Marchand a sé- paré un individu à spire un peu plus saillante, qu'il désigne sous le nom A, altiuscula. 11 serait intéressant que la découverte d’au- tres exemplaires vint confirmer qu'il ne s’agit pas d'une simple monstruosité. On the molluscan Fauna of the Patagonian Tertiary. by H. von Ihering (2). — Sur les deux espèces miocéniques d’Entrerios décrites dans cette Note, la première est une nouvelle espèce de Nautilus (N. Caroli-Ameghinoi, d'ailleurs aplatie et défoncée, l’autre est un Pélécypode pour lequel M. von Ihering propose le nouveau Genre Neoinoceramus {type : N. Ameghinoi n. sp.) ; c'est une co- quille ostréiforme, à lamelles serrées, à charnière aviculiforme (on ne s’en doute guère d'après la figure) ; partie inférieure du Pa- tagonien. Ueber die Ueberkippung von S. Orso, das Tertiär des Pretto und Fauna wie Stellung der Schiosischichten (3). — Cette contribution à l’étude des couches de Schiosi, dans les Alpes lombardes, est importante au point de vue de la fixation exacte du niveau contesté qu’elles oceupent dans la série du Tertiaire moyen. D'après le tableau qui termine la discussion stratigraphique de l'auteur, ces couches seraient inférieures au Langhien (ou Burdiga- lien) et superposées aux couches de Gomberto, c'est-à-dire au Pria- bonien : elles représenteraient donc assez exactement ce qu'on appelle, en France, l'Aquitanien ou l'Oligocène supérieur, ainsi que M. Oppenheim l’a lui-même indiqué (p. 232) dans un second tableau de contemporanéité ; cependant, il distingue l’Aquitanien de l'Oligocène supérieur, dans lequel il classe les sables d'Ormoy qui, d’après mon avis, sont plutôt du Stampien supérieur, c’est-à-. dire encore de l'Oligocène moyen. (1) Nantes, 1902. — Bull. Soc. Natur. de l'Ouest de la France, 2: Sér.,t. II, 47e Part., p. 8-0, avec fig. (2) Proc. Americ. Phil. Soc., Vol. XLI. n° 169, pp. 132-137, PI. XIX phot. (3) Berlin, 1903. — Zeitsch. deutsch. Geol. Gesellsch., Bd. 55, Heft 1, pp. 92-235, PI. VIII-XI. RS Dans la partie paléontologique, outre quelques Echinides, Proto- zoaires et Anthozoaires, qui ont une réelle importance statigraphi- que, nous signalerons les Mollusques suivants : Pecten Northamp- toni Mich., Pecten Haueri Mich., Pecten præscabriusculus Font., P, schiophilus, nouvelle espèce à côtes plus larges et plus écartées. P., Pasinii Menegh., P. burdigalensis Bast., très élargi en éventail. P. bellunensis Phil. Quant à Amussium cristatum Bronn, qui est une forme tout à fait pliocénique, nous sommes bien surpris de le voir cité à ce ni- veau ! Arca (Parallepipedum) bellunensis est une nouvelle espèce, très intéressante par son analogie avec l’espèce vivante À. tortuosa. À propos de Volutilithes subambiquus d'Orb., M. Oppenheim relève un lapsus qui nous aurait échappé dans la troisième livraison de nos « Essais de Pal. comparée », au sujetde la présence dans le Pliocène de Votula luctatrix qui n’y existe que remanié dans le Crag. La citation d'un certain nombre de Poissons termine l'énuméra- tion de cette riche faune. Historia de los Ostras argentinas, por H. von Ihering (1). — Malgré la difficulté que présente la détermination spécifique des grandes huîtres fossiles du territoire argentin, M. von Ihering qui a eu à sa disposition une grande quantité de bons matériaux, con- clut que: O0. Hatcheri Ortm. caractérise la formation patagonienne de Santa-Cruz, Ü. patagonica d’Orb. est spécialement représenté, dans la formation entrerienne, et (Q. Philippii Ortm. est l'espèce ca- ractéristique de la formation santacruzienne. À cette occasion, l'auteur décrit et figure deux nouvelles espèces : Gryphæa con- cors et Ostrea Ameghinoi, de la formation pyrothérienne, puis il donne de bonnes figures d'O. Puelchana d'Orb. Les Brachiopodes tertiaires de Patagonie, par H. von Ihe- ring (2). — Il s'agit moins, dans cette Etude, de la description de nouvelles formes, que d'une question très controversée, à savoir si une coquille représente le Genre auquel elle semble appartenir, ou bien si elle ne représente qu’une étape de la métamorphose. Ainsi l’auteur considère Terebratella flexuosa King comme une bonne espèce. tandis qu’elle est considérée comme une phase de développement par Fischer et OEhlert. (1) Buenos-Aires, 1902. — Anales del Mus. Nac., t. VII, pp. 109-123, 9 fig. (2) Buenos-Aires, 1903. — Anales del Mus. Nac.. t. IX, pp. 321-349, PI. III. phototypées d’après nature. EE PÉG Après avoir comparé les Brachiopodes de Patagonie à ceux du Chili, du Brésil, de la Nouvelle-Zélande, et de toute la région antarc- tique en général, M. von Ihering conclut que l'existence de l'an- cien continent antarctique est confirmée par l'histoire des Brachio- podes magellaniques. Les espèces nouvelles décrites sont : Terebra- tulina Ortmanni, Magellania Ameghinoi, Terebratella venter, T. te- huelcha, T. Lahillei, Bonchardia patagonica et Rhynch. patagonica. La faune sarmatique et tortonienne de la Moldavie. par I. Si- mioneseu (1). — Les deux niveaux néogéniques dont il s’agit dans cette brochure n’ont pas encore été l’objet d’une Monographie ; M. Simionescu s’est proposé de combler cette lacune en publiant et figurant, d’une part sept espèces tortoniennes déjà connues, d'autre part une quarantaine de formes du Sarmatien de Russie, avec deux espèces spéciales à la Roumanie: Turbo Neumayri Coball- -cescu, et Buccinum Pauli Cob. ; la figure de ce dernier indique un canal siphonal, probablement dû à ce que l’échantillon a l’ouver- ture mutilée. Pettinidi nuovi o poco noti di terreni terziari italiani, per Dott. Ugolini (2). — La plupart de ces espèces proviennent du Miocène de diverses localités d'Italie; la liste des espèces nouvelles est la suivante : Chlamys (Hinnites bononiensis), C. (Æquipecten) transversa, C. (Flexopecten) anatipes, C.(Amussiopecten) De Stefani, Pecten grandiformis. Les phototypies des deux planches à l'appui de cette Note sont très réussies. Studien über die Brackwassercardiden, N. Andrussoff (3). — Cette Monographie est, en quelque sorte, le pendant de celle des Dreissensidæ, publiée par l’auteur il y a quelques années. En raison de l'abondance des formes de Cardium saumâtres, cette première livraison ne comprend que l’esquisse historique, quelques remar- ques générales, et la description des Genres Phyllicardium, Limno- cardium s. str., et Budmania. Il importait d’ailleurs de jeter un peu de lumière dans la nomenclature confuse, au point de vue géné- rique, de toutas ces coquilles qu'on rapportait tantôt à Limnocar- dium, tantôt à Adacna tantôt (comme l'a fait Sabba Stefanescu) à (1) Jassy, 1902. — Ann. Scient. Univ. 28 p., avec 2 PI. lith. (2) Rivista ital. di Paleont. Ann. IX, fase. IN, pp. 76-95, PI. VI-VII. (3) Saint-Pétersbourg, 1903. — Mém. Acad. imp. Sc., VIII Sér., Vol. XIII. In-4 de 82 p., avec 7 PI. phot. et 5 fig. dans le texte. RENE AU Stylodacna, Horiodacna et Pontalmyra. Dans sa classification, M. Andrussoff annonce 14 Genres, dont un est un nouveau Pla- giodaena (type : Cardium carinatum Desh.). Pour la description des espèces minutieusement étudiées, l’au- teur divise Limnocardium en cinq groupes, dont le premier com- prend la section Myocardia Vest. (Limn. secans Fuchs = Myocardia truncata Vest.). Ce quatrième groupe est représenté par une espèce indiquée dans le Mémoire, ce type est C. Riegeli Hærn. D'autre part, le G. Phyllicardium Fischer est représenté par cinq espèces. Enfin Budmania Brus. comprend quatre espèces. Outre les figures des planches qui sont très soigneusement phototypées, il y a, dans le texte, des vues et des diagrammes qui complètent les diagnoses et les observations, avec une grande clarté. Contributions to the tertiary Fauna of Florida, Part. VI by W. H. Dall (1). — L'auteur termine dans ce beau volume l’œuvre considérable à laquelle il travaille depuis plus de dix ans; il y étudie la fin des Pélécypodes et les Brachiopodes ; puis un résumé géologique sur les divers niveaux examinés, avec la statistique de la Faune, complète heureusement la partie exclusivement conchy- liologique de l'ensemble de l'ouvrage. La plupart des Familles de Pélécypodes décrites dans ce tome final ayant été l’objet de synopsis préalables, dans lesquels l’auteur a déjà établi ses méthodes de classement, avec des Genres, Sous- Genres et Sections nouveaux, et que nous avons analysés dans cette Revue, au fur et à mesure de leur apparition, nous n’aurons à signaler que les particularités relatives aux espèces, ou bien les modifications qu’il aurait introduites depuis la publication de ces SYnOPSIS. SUPERFAMILLE VENERACEA (suite). — Pour un certain nombre de figures de Veneridæ, il faut se reporter aux Planches du volume précédent avec lequel elles ont été brochées ; de ce nombre est Cle- mentia Grayi n. sp., dont la charnière n’est malheureusement pas figurée, quoique indiquée dans le texte. Il est intéressant de reve- nir sur le G. Transennella Conrad, dont l'auteur décrit trois nou- velles espèces oligocéniques et une miocénique : aucune n'est figu- rée de manière à montrer la charnière et surtout les bords crénelés des valves; d’ailleurs, d'une manière générale, il est regrettable (4) Philadelphie, 1903. — Trans. Wagner free Instit. of Sc., Vol. III, pp. I-XIV, pp. 1219-1614, PI. XLVIII-LX gravées. Le que l’iconographie ne soit pas à la hauteur du texte, et que les figures soient aussi parcimonieusement représentées ; Car, dans les bivalves, il faudrait, autant que possible, donner quatre figures, c'est-à-dire les vues intérieure et extérieure de chaque valve, En ce qui concerne Gafrarium Bolten, l'auteur reprend ce nom que Fischer confondait avec Corbis, et il l’applique à Venus pecti- nata, ce qui faittomber en synonymie Crista et Paphia ; les espèces décrites appartiennent exclusivement à la Section Gouldia. Pitaria (Hyphantosana) opisthogrammata est une élégante et nouvelle espèce, à stries bien divariquées, des marnes pliocéniques. D’après la nouvelle interprétation, Cytherea est maintenu pour Venus puer- pera, concurremment avec Meretrir Lamk., pour Venus meretrix : c'est un bouleversement complet des noms admis par Fischer qui, se fondant sur les règles des Congrès, éliminait systématiquement les noms de Catalogue, tels que ceux de Bolten (Mus. boltenianum). Mysia Leach. est repris pour Venus undata Pennant, et non pas dans le sens de Gray, qui l’appliquait à Diplodonta. Les espèces du Genre Chione sont nombreuses, les unes apparte- nant au Groupe typique, les autres aux Sections Lirophora Conrad, Timoclea Brown, Chamelea Mürch. Anomalocardia Schum., est ap- pliqué à Venus flexuosa L. (fluctuosa, p. 1301) et représenté par plusieurs espèces nouvelles ou déjà connues. Quant à la synony- mie de Venus, de Marcia H. et A. Adams, de Paphia Bolten (non Lamk.), ce dernier remplaçant le nom Tapes auquel tout le monde est habitué, nous sommes obligés de faire toutes réserves, précisé- mentau nom de cette « fixité de la nomenclature » dont M. Dall se montre d'autre part un partisan convaincu. Les décisions des Con- grès qui ont rejeté les noms de Bolten, contribuaient à obtenir cette fixité : en allant à l’encontre de ces décisions et en reprenant des noms condamnés, on nuit à cette fixité. SUPERFAMILLE LUCINACEA. — Quant à la substitution de Phacoides Blainv. à Lucina et à l'exclusion de Dentilucina Fisch., M. Dall fait observer que Tellina pectinata Gm. est exactement la même espèce que Venus jamaicensis Chemn., de sorte que la dénomination de Blainville s'applique exactement à la même forme que Dentilucina. Je suis surpris de voir que M. Dall persiste à placer avec Chama mon Genre (roossensia, dont la charnière est celle des Carditidæ ; s'il avait eu les échantillons à sa disposition au lieu d'établir son juge- ment d’après une simple figure, il changerait d'opinion. ÆEchino- chama est représenté par le type (Chama arcinella L.) et par une espèce nouvelle, quoique très voisine (£. antiquata). — 39 — Dans les Carditidæ, le nom Bequina Bolten, peut être admis à la place d’Azarella Gray, parce que Môrch lui avait donné, dès 1853, une valeur systématique. Pour Venericardia planicosta Lamk., M. Dall consacre une lon- gue discussion à détruire ce que j'ai proposé dans le Bull. Soc. Géol. de Fr. pour séparer définitivement, sous le non densata, les formes américaines des formes européennes auxquelles serait réservé le nom de Lamarck. Tous les raisonnements d'évolutions qu'il pourra accumuler n'empêchent pas que les différences que j'ai constatées et signalées sont absolument constantes, et je me refuse absolument à admettre l’identité des deux espèces ; aucune figure n’est donnée à l’appui de la thèse de M. Dall, tandis que j'ai nettement fait figurer des différences dans mon article. Je ne suis donc nullement convaincu par ces simples affirmations. A signaler, d'autre part, les Fam. Condylocardiidæ Bernard, comprenant le G. Erycinella Conrad, avec les S.-G. Carditella et Carditopsis Smith, et le G. Condylocardia Bernard. Dans les Cyre- nidæ, nous remarquons deux nouvelles Sections Corbieulina (type : C. Angasi Prime) et Tellinoeyelas (type : Cyrena telli- nella Desh., du Paléocène parisien), €yrenodonax (type : C. formosana Dall, vivant) ; puis le S.-G. Cyanoeyelas Férussac (1818), qui a été altéré en Cyrenocyclas Ag., et qui a pour synonyme Neocorbicula Fisch. (1887). Notons aussi le rétablissement de la véri- table orthographe de Velorita: Willorita Gray (1833); puis Pro- fischeria, Section d'Egeria (type: Fisch. Delesserti Bernardi) ; Cyclocalyx, Cymatocyelas, Tropidocyelas, trois nouvelles Sections de Corneocyclas Férussac (1818). Dans la Fam. Astartidæ, où M. Dall classe nos Sections Creni- margo et Microstagon, il propose Ashtarotha pour Astarte undu- lata Say, du Miocène ; Oryetomia Dall (1898), est érigé au rang de Genre (type : O. claibornensis Dall) ; Cyclas Brug. remplace défi- nitivement Cyprina Lamk. Passant enfin aux Anomalodesmacea, nous avons à signaler : Ben- donæera Sturany (1900), pour une espèce vivante de la Mer Rouge; Bowdenia Dall (1903) pour Cuspidaria distira Dall, sans parler des Genres déjà enregistrés de Dall et Smith, Dans le Genre Lyonsia, les Sections Allogramma Dall (type : L. formosa Jeffreys) et Pihilippima (type : L. leana d'Orb.) ; dans le Genre Pandora, la Section Heteroelidus (type: Clidiophora punctata Conrad, du Miocène de la Californie. Enfin l’auteur sépare le Genre Aporema pour Pholadomya ovata Verrill, qui paraît dé- pourvu de sinus palléal. LE" DRE Parmi les Brachiopodes, nous n'avons à noter que : Disei- nisea Dall (1897), proposé précédemment pour Orbicula multili- neata Conr. (= Capulus lugubris Conr., du Miocène de New Jersey ; Chlidonophora pour Zerebratulina filosa Conr.), de l'Eocène de l'Alabama. Le chapitre statigraphique qui clôt le volume, se termine par des listes et des tableaux, ainsi que par un graphique qui indique le pourcentage et la longévité des Mollusques de chacun des horizons du Tertiaire de la Floride. Sans nous arrêter aux critiques de détail qu'a pu faire naître l'analyse de cette œuvre magistrale, nous devons en louer, sans ré- serves, la conception générale et l'exécution consciencieuse. Il est permis de ne pas partager sans exceptions toutes les idées de M. Dall sur la nomenclature ; mais il faut du moins reconnaître que la discussion en est précisément facilitée par le soin qu'il a pris de mentionner impartialement toutes les références qui doi- vent composer une bonne synonymie. En résumé, sa belle Mono- graphie, actuellement terminée, représente un utile Manuel, dans lequel on doit venir puiser des renseignements, non seulement quand on étudie les coquilles d'Amérique, mais même pour la Conchyliologie générale. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). par M. Coss- mann (1). — Cet Article, qui fait suite à celui de 1900, comprend les Gastropodes depuis Cancellaria jusqu'à Rimella, avec un petit supplément pour trois Pleurotomidæ omis dans le précédent ar- ticle. On y remarque plusieurs espèces communes avec les couches néogéniques de Java, étudiées par Martin, et d’autres à peu près identiques aux formes vivant encore dans l'Océan Indien. Le nom- bre des espèces complètement nouvelles et spéciales au gisement, est d'environ la moitié de la faune totale. La fin des Gastropodes et les Pélécypodes de cette intéressante aune seront publiés dans deux articles ultérieurs. (3) Paris, 1903. — Journ. Conchyl., Vol. L, n° 4, 1902, -p. 105-173, PI III-I1V phototypées. CÉPHALOPODES par MM. ÉMILE HAUG et GUSTAVE SAYN. Die Jurensisschichten des Elsass, von Werner Jannenseh (1). — L'auteur a surtout eu en vue dans ce Travail de préciser la dis- tribution des espèces dans les niveaux successifs qui constituent, dans le Nord de l'Alsace, la zone à Lytoceras jurense. Il en fait con- naître la faune, en poursuivant évidemment un but plutôt strati- graphique que paléontologique, car les discussions sur la position générique des espèces, sur leur évolution individuelle, sur leur filiation sont repoussées au second plan. Je me contenterai d'énumérer les espèces figurées, parmi les- quelles les Céphalopodes prédominent de beaucoup : Lima toarcensis Des]. Inoceramus cinctus Goldf. Placunopsis (?) sp. Opis cf. curvirostris Moore. Unicardium (?) Stygis Dum. ) (2?) Onesimei Dum. Ceromya (?) caudata Dum. Lytoceras jurense Ziet. » (rermaini d'Orb. ) coarctatum Pomp. » alsaticum n. Sp. » irrequlare Pomp. » rugiferum Pomp. ) lineatum Schloth. Haugia cf. navis Dum. » cf. ülustris Denckm. » Ogerieni Dum. Harpoceras (Polyplectus) subpla- natum Opp. Harpoceras |Polyplectus) discoides Ziet. Harpoceras (Pseudolioceras) com- pactile Simps. Harpoceras Eseri Opp. » quadratum Haug » Sæmanni Dum. » fallaciosum Bayle » dærntense Denckm. » dœrntense var. Orbi- gnyi Buckm. » dispansum Lyc. ) cf. costula Rein. » (?) Gruneri Dum. Grammoceras striatulum Sow. D] toarcense d'Orb. Lillia (Denckmannia) rheumati- sans Dum. Hammatoceras insigne Schübl. » Speciosum n. sp. » semilunatum n.sp. » fasciatum n. sp. (1) Strasbourg, 1902. — Gr. in-8&, 151 p., XII P1., 13 fig. Abhandl. z. Geol. Specialkarte v. Els.-Lothr., Neue Folge. Heft. V. : ee" Belemnites cf. incurvatus Ziet. » tripartitus Schloth. » Quenstedti Opp. » conoideus Opp. ) meta Blainv. » Blainvillei Voltz ) inornatus Phill. » Spinosus n. Sp. » (riSCISSUS n. Sp. » subaduncatus Voltz » cf. subgiganteus Brco. ) breviformis Voltz. ) persulcatus n. Sp. On ne peut que féliciter l’auteur de refouler au rang de Sous- Genres les nombreuses coupures génériques établies par Buck- man. L'attribution de certaines espèces, très voisines les unes des autres, les unes à /larpoceras, les autres à Grammoceras, aurait dû être motivée. On remarquera la grande richesse de la faune étudiée en Lytoce- ras, en Hammatoceras et en Bélemnites. Le travail de M. Jannensch rendra les plus précieux services aux personnes qui voudront dé- terminer des espèces du Lias supérieur, et leur tâche sera grande- ment facilitée par l'excellence des figures. Je regrette de ne pouvoir adresser le même éloge à certaines figures de cloisons. , E. H. Eine Harpocerasart aus dem untern Dogger (Zone des Sphæ- roceras Sauzei), von K. Strübin (1). — L'auteur a recueilli en plusieurs exemplaires, dans le Bajocien du Jura bâlois, une espèce de Sonninia, qu’il a trouvée étiquetée, au musée de Bâle, Ammo- nites Œneus P. Merian. Au lieu de la décrire sous ce nom inédit, il l’a identifiée avec une espèce que j'ai figurée du Bajocien de Mietesheim (Alsace). Pour démontrer cette identité, il a même refiguré mon type à côté de trois échantillons bâlois et d’un échan- tillon de Tübingen. Si, au lieu de se contenter de photographier une face latérale de mon échantillon, l’auteur avait également donné une vue de sa partie ventrale, avec ses sillons accompagnant la carène, chacun aurait pu se convaincre que l'assimilation qu'il préconise n'est pas justifiée. Le nom donné par Merian doit donc être conservé à l’espèce bâloise. Je dois en outre protester contre le titre du Travail de M. Strü- bin, car un Sonninia n’est pas un Harpoceras, et la zone à Sphæ- roceras Sauzei appartient au Bajocien, par conséquent au Dogger moyen et non au Dogger inférieur. É. H. (1) Zurich, 1903. — Ia-4°,6 PI, doubles en phototypie, d’après nature. Abhandl. der Schweiz. pal. Ges., Bd. XXX. Send 2 Etude sur les Mollusques et Brachiopodes du Jura lédonien, ire partie, par P. de Loriol (1). — La plupart des espèces citées se retrouvent dans l'Oxfordien du Jura bernois et ont été étudiées dans de précédents Mémoires de l’auteur, un certain nombre sont nouvelles : ce sont des Oppelia : 0. pseudo-Pichleri nov. sp. voisine de 0. Pichleri-Oppel, 0. Girardoti, 0. Sarasini voisine de O. Nycteis Bukowsky et O. spernenda, du groupe de O. baccata Bukowsky. Creniceras Berlieri nov. sp. est une espèce de grande taille connue par un seul échantillon, la crénelure siphonale s’accentue forte- ment sur la loge, l’allure des côtes sur les flancs ne paraît pas indiquer l'existence d’une languette aperturale, l'ombilic très étroit est mal conservé, le faciès et la taille sont un peu anormaux. Les Perisphinctes nouveaux sont: P. bouranensis, voisin de P. Del- gadoi Choffat ; P. Thevenini et P. neglectus, du groupe de P. virgulatus Quenstedt; P. Marcoui et P, sorlinensis qui se rapprochent un peu de P. bifurcatus Quenstedt (Siemiradzky). Il est intéressant de constater la présence d'espèces de l'Europe orientale, comme 0. distorta Bukowsky, 0. cf. Bukowskyi Siemi- radzky, et les affinités d'O. Sarasini et d'O. spernenda avec 0. Nycteis Bukowsky et O0. baccata Bukowsky, de la même région. | G. S. Materialien zur Kenntniss der untercretacischen Ammo- nitenfauna von Central und Nord Russland. von N.-A. Bogos- lowsky (2). — Ce Mémoire est consacré à la description d’Ammo- nites recueillies par l’auteur dans le Crétacé inférieur (inclus l'horizon de Riazan à la base et l’Albien au sommet) de la Russie centrale, et d'une série d’Ammonites provenant du Néocomien du Nord de la Russie et notamment du Bassin de la Petschora. Toutes les Ammonites néocomiennes appartiennent au Genre Holcostephanus qui est pris dans sa plus large acception. M. Bogos- lowsky se refuse à admettre les subdivisions proposées par M. Pav- low (S.-G. Virgatites, Polyptychites, Simbirskites, etc.), et il les cri- tique vivement : il reproche notamment à leur auteur d’avoir, en les établissant, tenu trop grand compte du « caractère stratigra- phique », autrement dit de la notion d'âge relatif de ces divers groupes, caractère auquel il faut cependant bien accorder quelque attention pour peu que l’on cherche à établir une classification (1) Genève, 1902. — Mém. Soc. pal. Suisse, t. XXIX, 76 p., 5 PI. (2) Saint-Pétersbourg, 1902. — Mém, Com. géol., nouv. Sér., livr. 2, 161 p., 48 PI. (en russe et allemand). Sn génétique. En tout cas, l'essai de démembrement du Genre Holcos- tephanus entrepris par M. Pavlow était une tentative intéressante, et mieux eût valu, semble-t-il, essayer soit de l'améliorer, soit de le remplacer, que d’en revenir au Genre Holcostephanus qui a de grandes chances d’être hétérogène. Les Holcostephanus cités ou décrits de la Russie centrale forment deux groupes : les uns, indiqués comme provenant du Néocomien sont des Polyptychites typiques, voisins de Pol. Keyserlingi Neumayr et Uhlig et de Pol. triptychiformis Nikitin qui, du reste, les accom- pagnent ; tels sont: Holc. lejanus nov. sp., H. expansus nov. sp., H. ribkinianus nov. sp. Holc. mockschensis nov. sp. est un peu différent et se rapproche des espèces du « Riazan Horizon ». Celles-ci (4. clementianus nov. sp. et H. subtzwikinianus nov. sp.) sont largement ombiliquées, avec des tours assez étroits, ornés de fortes côtes simples à l'ombilic, elles ont donc un faciès un peu périsphinctoïde qui rappelle les espèces volgiennes, A. Pallasi par exemple. Les ÀÂmmonites albiennes figurées sont des Hoplites déjà connus et n’ont guère qu’un intérêt stratigraphique. La seule espèce nou- velle, décrite sous le nom d'Ammonites (sic) Kerenskianus, est une forme à caractères assez ambigus, mais qui se rapproche, croyons- nous, des /{loplitidæ, par ce que l’on voit des cloisons et par l'allure des côtes sur la région siphonale des tours internes. Le Néocomien de la Petschora, caractérisé par Holc. ramulicosta Pavlow et des formes plus ou moins voisines de H. Keyserlingi Neumayr et Uhlig et d’H. syzranicus Pavlow, a fourni plusieurs espèces nouvelles. Hole. Michalskii nov. sp. et H. rectangulatus nov. sp. sont des Polyptychites; Holc. petschorensis nov. sp., espèce comprimée, à tours embrassants, rappelle beaucoup H. (Sim- birskites ?) Phillipsi Rœmer, tel qu'il est figuré par Weerth (1) et pourrait bien, à en juger par les figures, en être très voisin, Holc. simplex nov. sp., intéressante espèce, très involute, ornée de grosses côtes simples à l'ombilic et bifurquées vers le tiers externe des flancs, a, d'après l’auteur, un faciès plus ancien; par contre, Holc. neritzensis nov. sp. et H. nov. sp. (aff. versicolor) seraient plus voisins des formes de l'argile de Simbirsk, c'est-à- dire de l’Hauterivien et du Barrémien. Le Mémoire se termine par une très intéressante discussion stratigraphique dont l’analyse détaillée ne saurait trouver place ici et dont les conclusions sont : 4° que les couches à Hole. Keyser- (1) Teutoburger wald, PI. IV, fig. 2. Le lingi de la Russie centrale, comme les couches à Holc. Michalskii et Holc. Syzranicus de la Petschora, sont le faciès boréal du Valangi- nien moyen et inférieur, l'extrême base de l'étage étant représen- tée par les couches à Oxrynoticeras Marcoui de Simbirsk, ce qui, du reste, paraît très exact ; 2° que la mer du Valanginien à faciès bo- réal s'étendait en Russie beaucoup plus loin vers le Sud que l’on ne croyait, et devait se trouver en communication directe avec le Bassin méditerranéen ; des découvertes récentes font supposer à l'auteur que cette communication se faisait vers la Crimée et le Caucase. G.2S! Die Ammonitiden des Norddeutschen Neocom (Valanginien, Hauterivien., Barrémien et Aptien). von Profr Dr À. von Kænen (1). — Cet important et remarquable Mémoire est consacré à l’étude des Ammonitidés des divers niveaux du « Hils », niveaux dont l’âge exact vient d'être établi par les belles études stratigraphiques de l'auteur. On peut juger de l'importance de ce travail par le seul fait que 261 espèces y sont étudiées, alors que, dans leur Mémoire classique sur la faune du Hils, MM. Neumayr et Uhlig n’en énumé- raient que 76. Même en tenant compte de la facon peut-être un peu étroite dont l’auteur envisage l'espèce, il n'en est pas moins vrai que son Mémoire fait plus que doubler nos connaissances sur les Ammonites du Néocomien allemand. Les Genres Phylloceras et Lytoceras, toujours très rares dans l'Europe centrale, comptent chacun deux espèces, une seule est déterminée d’une façon précise: Phylloceras Moreli d'Orbigny, de l’Aptien d’Ahaus. Comme Neumayr et Uhlig, M. von Kônen rapporte au Genre Oxynoticeras le groupe de l'O. heteropleurum Neumayr et Uhlig. Il fait remarquer que, chez cette espèce, le lobe siphonal est médian chez les tout jeunes individus, et que c’est plus tard seulement qu'il est rejeté sur l’un des flancs (2). Les autres espèces étudiées sont Ox. Marcoui d'Orb., Or. Gevrili d'Orb., et deux espèces nouvelles : Or. inflatum, voisin d'Ox. Mar- coui et Ox. foliatum. Ox. Marcoui et Ox. inflatum présentent la même dissymétrie présiphonale qu'Ox. heteropleurum. Quant à Ox. falcatum, de l’Aptien inférieur, sa ligne suturale est, paraît-il, (4) Berlin, 1902. — Abhandlung. d. Kôn, preussischen Landesanstall und Berg- acad., neue Folge, Heft 24, 451 p., 55 PI. (2) Nous avions signalé le même fait chez un échantillon d’Ox. heteropleuruwm, Valanginien des Hautes-Alpes, Cf. Sayn. Mém. pal. Soc. géol., t. IX, p. 17 — 46 — mal conservée, et sa détermination générique ne nous paraît pas tout à fait certaine. Oppelia est représenté par cinq espèces: une seule est nouvelle (0. scalata) dont l’ornementation très accentuée est comme une exa- gération de celle d'O. nisoides Sarasin. M. von Kônen a observé de jeunes échantillons d’O. nisoides présentant d’abord des tubercules siphonaux et, plus tard, une véritable carène creuse. Cette impor- tante constatation confirme absolument . l'attribution, proposée par M. Sarasin, du groupe de l’A. Nisus d'Orb. au Genre Oppelia. En dehors de Desm. liptoriense Neumayr et Uhlig, le Genre Des- moceras (s. lato) est représenté par deux espèces nouvelles, D. pli- catulum et D. Royeri, formant un groupe spécial qui n’est pas, croyons-nous, représenté dans le Néocomien alpin, mais l’auteur en fait, avec raison, ressortir les affinités avec le Genre Silesites dont il pourrait bien être une forme représentative et qui se trouve du reste au même niveau. Deux fragments peu déterminables appartenant au groupe de Schlæœnbachia cultrata sont les seuls représentants de ce Genre. (1) Les espèces de l'ancien Genre Holcostephanus forment une por- tion importante de la faune du Hils, l’auteur n’en énumère pas moins de 69 formes différentes ; encore a-t-il laissé de côté, faute de nouveaux matériaux, une vingtaine d'espèces décrites par Neumayr et Uhlig ou Weerth. Ces 69 espèces sont réparties dans les divers Sous-Genres créés par M. Pavlow. Craspedites (11 espèces nouvelles pour la plupart, et voisines presque toutes d’Holc. Carteroni d'Orb.) est surtout développé pendant le Valangien supérieur (zône à Saynoceras verrucosum). C'est du reste au même niveau que des formes voisines se rencon- trent dans la région subalpine. Craspedites fissuratus nov. sp., C. undulatus nov. sp., C. semilævis nov. sp., C. flexicosta nov. sp. sont tous des variations du type Carteroni ; il semble probable que des matériaux plus nombreux permettraient de réunir quelques-unes de ces formes du même niveau et, le plus souvent, du même gise- ment. Craspedites Weerthi nov. sp. et C. tenuis nov. sp., d'aspect un peu différent, se rattachent plus étroitement à C. Denchkmanni Neu- mayr et Uhlig ; ils proviennent de l'Hauterivien. Les Polyptychites sont très nombreux.Il y en a 39 espèces : P. qua- drifidus, P. ramulosus, P. perovalis, P. terscissus, P. polytomus, P, bis- (4) Nous rappelons que la plupart des auteurs français, suivant en cela l'opi- nion de M. Douvillé, rapportent À. cultratus d'Orb. au Genre Mortoniceras Meek. ù Dee 7 De cissus, P. tardescissus, tous nouveaux, forment un groupe naturel composé d'espèces très voisines les unes des autres, à tours relati- vement comprimés, à ornementation touffue, apparentées de près à P. bidichotomus Leymerie, groupe surtout développé dans la partie tout à fait supérieure du Valanginien. Au contraire, P. Pavlowi, P. bullatus, P. interjunctus, P. laticosta, tous nouveaux, compo- sent avec P. Brancoi N.et U. et avec quelques espèces voisines un groupe caractérisé par sa forme renflée, son ornementation formée de grosses côtes très espacées. Ces espèces abondent surtout dans le Valanginien inférieur où elles accompagnent P. Keyserlingi. N. et U. Polypt. orbitatus, P. gradatus nov. sp. et P. multiplicatus Rœmer (non Neumayr et Uhlig) se rapprochent des Astieria. M. von Künen attire, avec raison, l'attention sur les rapports in- times qui existent entre ces Polyptychites et certains Astieria ; il est certain que les limites des deux Genres sont encore un peu vagues. Les Astieria étudiés sont au nombre de huit espèces seulement ; comme en France, elles sont particulièrement abondantes dans l’'Hauterivien inférieur. M. von Kônen nomme Astieria ventricosa, Holc.multiplicatus Neumayr et Uhlig (non Rœmer); À.convoluta nov. sp., du groupe Astiéri,est caractérisée par sa forme renflée,son ombi- lic assez large, et son ornementation grossière. À. ovalina nov. sp., du même groupe, n'est malheureusement pas figuré. Parmi les espèces déjà connues, l'auteur étudie et figure à nou- veau les types d'Holc. (Polyptychites Brancoi N. et U., H. (Polyp.) Keyserlingi N.etU.et H. (Polyp.) multiplicatus v.K.; les figures photo- typées qu'il en donne,comparées aux dessins originaux, montrent une fois de plus que, malgré tout le talent d’un dessinateur, on ne peut compter d’une façon absolue sur la fidélité des figures qui ne sont pas obtenues par la photographie. Polyptychites nucleus Ræmer est figuré à nouveau d’après un excellent échantillon. C'est une espèce à péristome réfracté et à cloisons très simples, qui forme avec Holcostephanus simplus d'Or- bigny, A. utriculus Matheron, H, Bachelardi Sayn et quelques formes nouvelles, un groupe très spécial pour lequel il conviendra, croyons-nous, de créer un nom générique distinct. Les Simbirskites (10 espèces, pas de forme nouvelle), paraissent localisés dans l'Hauterivien supérieur. La présence à ce niveau, dans l'Allemagne du Nord, d'espèces de Simbirsk est un fait des plus intéressants. A propos du Genre Hoplites, M. von Kôünen indique l'existence de deux séries parallèles, d'ornementation semblable et ne diffé- = 8 — rant que par la structure de la cloison: dans l’une (Hoplites s. s.), les lobes et surtout le premier lobe latéral, sont coniques, subsy- métriques et nettement trifides; dans l’autre, pour laquelle est éta- bli le nouveau Genre Hoplitides, les lobes sont larges, spatulés, et le premier latéral est nettement dissymétrique ; Hopl. radiatus et neocomiensis appartiennent à la première série, H. Leopoldi à la seconde. L'auteur fait remarquer, en passant, que les figures de H. Leopoldi données par Pictet ne paraissent pas appartenir toutes à cette espèce (1). La manière de voir de M. von Kôünen paraît très justifiée, mais le départ des diverses espèces de Hoplites entre Hoplites s. s. et Hoplitides ne laisse pas que d’être délicat. Dans les Hoplites s. s., le nom plus ancien H, noricus Rômer, est restitué à AH. amblygonius Neumayr et Uhlig; 4 espèces nou- velles sont décrites : AH. spiniger, H. bifulcatus, H. Kiliani et H. scuticosta ; H. Deshayesi Leymerie (non auct.) appartiendrait au même groupe, ainsi que A. Weissi Neumayr et Uhlig. Les for- mes nouvelles de Hoplitides sont : dans le Valanginien et l'Hauteri- vien, Hoplites gibbosus (— H. neocomiensis N. et U., non d'Orbigny) et Hop. Branderi ; dans l’Aptien, Hop. Bodei (= H. Deshayesi auct. non Leymerie) et Hop. læviusculus. Les Céphalopodes déroulés sont nombreux dans le « Hils » ; nous voyons citées 66 espèces des Genres Crioceras et Ancyloceras, et parmi elles, plus de 50 sont nouvelles. L'auteur admet du reste, qu'il n’y a que des limites artificielles soit entre Crioceras et Ancy- loceras, soit entre Crioceras et Hoplites. Il rapporte au Genre Ancy- loceras, les formes pourvues d’une hampe et considère les autres comme des Crioceras. Dans ce dernier Genre sont distingués trois groupes principaux : dans l’un, Crioceras s. s., les côtes sont différenciées et les plus for- tes sont trituberculées dès le jeune âge. Dans ce groupe C. Rümeri N.et U., C. elegans nov. sp., C. Woeckneri nov. sp., C. tenuiloba- tum nov. sp. et leurs formes affines se rapprochent plus ou moins de C. Emerici d'Orb. et C. Duvali d'Orb. (C. hildesiense nov. sp., en particulier, est très voisin: de certaines variétés de C.: Duvali que l’on trouve dans l’'Hauterivien inférieur de la région subalpine). Par contre, C. Denckmanni nov. sp., C. Muelleri nov. sp. et formes voisines, espèces à côtes fortes, subégales, peu tuberculées, parais- sent spéciales au Barrêmien allemand. Le second groupe (C. fissicostatum Rômer sp., C. æquicostatum (4) C'est surtout sur ces figures qu'était appuyée l'opinion très répandue que Hop. rudiatus et Leopoldi n'étaient que deux espèces très voisines. [4 AY: (te nov. sp., C. centrifuga nov. sp., etc.) est caractérisé par des côtes fines, subégales, sans tubercules sur les flancs dans le jeune âge ; de grosses côtes parlois tuberculées, toujours interrompues ou atténuées sur la région siphonale, apparaissent à l’âge moyen. Les espèces du troisième groupe, C. capricornu Rômer, C. toru- losum nov. sp., etc., sont ornées de grosses côtes simples, nombreu- ses et saillantes mais sans tubercules. à Tous les Crioceras étudiés ont des cloisons d'Hoplitidés. Le Genre Ancyloceras, tel qu'il est compris par l’auteur, renferme toutes les formes déroulées à lobes d'Hoplitidés et dont les tours embryonnaires sont simplement recourbés en crochet et ne forment point une spirale régulière. Ainsi délimité, le Genre Ancyloceras comprend des formes très diverses, réparties dans les groupes sui- vants: I. — Espèces à trois rangées de tubercules sur les côtes principa- les. Exemples: Ancyloceras crassum nov. sp., A. robustum nov. sp. A. angulosum nov. sp., A. Urbani N. et U., etc. IL. — Groupe d'Anc. brevispina et Anc. trispinosum, paraît se rat- tacher au groupe de Cr. Nicoleti Pictet et Cr. Blancheti Pictet (1). IIT. — Petites espèces incomplètement connues : Anc. asperulum nov. Sp., À. elatum nov. sp., A. fustiforme nov. sp. C’est de ces espè- ces et surtout d'A. asperulum que M. von Kônen rapproche cer- tains fragments des marnes aptiennes du Bassin de Paris et du Midi de la France, regardés jusqu'à présent comme des fragments d'Anc. Matheroni d'Orb. et de Toxoceras Royeri d'Orb. Trois ou quatre espèces voisines des Ancyloceras, mais qui ne paraissent pas avoir eu de partie spirale dans le jeune âge, sont rapportées au Genre Hamites. L'auteur fait remarquer avec raison que leurs lobes à terminaison impaire éloignent ces espèces des Hamites vrais. Nous ferons observer, à notre tour, que ie Genre Hamulinites Pâquier, a été créé pour des formes très voisines, c'est dans ce même Genre que devrait peut-être prendre place Hamulina nitida nov. sp. Le Genre Bochianites Lory, a fourni deux espèces : B. neocomiensis d'Orb., du Valanginien, et B. undulatus nov. sp., de l'Aptien. (1) Les espèces de ce groupe, et surtont A. trispinosum, dont les tours internes ne sont pas connus, présentent une curieuse analogie d’ornementation avec cer- taines variétés d’Heteroceras Giraudi Kilian. et des fragments isolés des deux espèces ne seraient pas faciles à distinguer (V. en particulier les figures d'A. trispinosum, PI. XXXV, fig. 3 4-5). rss 60 e- Toxoceras ne compte que deux espèces de l'Aptien, T. Royeri d'Orb. et T. plicatum v. Kôünen ; toutes deux, du reste, pourraient bien n'être que des fragments d’Ancyloceras. Trois espèces, dont une seule, Acanthoceras Kiliani, est nouvelle, représentent le Genre Acanthoceras, et en particulier, le groupe d'A. Martini. La présence de Saynoceras verrucosum typique est intéressante et des plus précieuses pour le parallélisme avec le Néocomien del- phino-provençal. Notre analyse, déjà bien longue, ne peut donner qu'une faible idée de l'intérêt que présente l'important Mémoire de M. von Kæ- nen. Pourtant, en fermant le volume, il nous reste un regret : ‘pourquoi M. von Kœænen, qui connaît si bien le Néocomien fran- çais, s'est-il montré si avare de comparaisons et de rapproche- ments, entre les espèces de celui-ci et celles du Hils, comparai- sons auxquelles sa grande compétence aurait donné tant d'intérêt pour nous ? Se Etude monographique des Ammonites du Crétacique infé- rieur de Châtel-Saint-Denis, par Ch. Sarasin et Schôndel- mayer (1). — La deuxième partie de cet intéressant Travail est consacrée aux Céphalopodes déroulés appartenant aux Genres Crioceras, Hamulina, Piychoceras et Bochianites. Le Genre Crioceras est pris dans sa plus large acception, les Gen- res Ancyloceras d’Orb. et Leptoceras Uhlig y sont réunis. Les auteurs n’admettent donc point, pour le Genre Ancyloceras, l'interpréta- tion, fort judicieuse cependant, proposée par M. Haug et groupant sous le nom d’Ancyloceras les seules formes de grande taille voisi- nes d'A. Renauxi et d'A. Matheroni ; pour eux du reste, ces deux espèces appartiennent à des groupes différents, et c’est pour le seul Cr. Renauxi qu'est conservé, comme Sous-Genre, le nom Ancyloceras. Quant au Genre Leptoceras Uhlig, les espèces qui le composent ne seraient, d'après les auteurs, que les jeunes de formes normale- ment plus développées, comme Cr. sabaudianum Pictet et de Loriol, Cr. Karsteni Uhlig, etc. (2), et ce n'est qu'à titre de Sous-Genre qu’il est conservé. (1) Genève, 1902. — Mém. Soc. pal. Suisse, t. XXIX, 100 p. et 13 PI. (2) Si cette interprétation paraît exacte pour une partie des Leptoceras, elle ne saurait s'appliquer, croyons-nous, à des formes comme Leploceras pumilum. Ublig et L. fragile Uhlig, qui, bien que de taille minuscule, ont une hampe et une crosse (Voir Ublig : Wernsdorf, PI. XXIX, fig. 10 et 14). RE, je Les espèces du Genre Crioceras sont réparties en sept groupes : 1° Groupe de Cr. Duvali d'Orb., Cr. Emerici, etc.; 2° Groupe de Cr. Renauxi d'Orb. (— Ancyloceras s.s.); 3° Groupe de Cr. Ma- theroni d'Orb. ; 4 Groupe de Cr. Tabarelli Astier ; 5° Groupe de Cr. Picteti, Ooster ; 6° Groupe Cr. pulcherrimum d'Orb. ; 7° Groupe Cr. silesiacum Uhlig. C. Quenstedti Ooster est figuré d’après les types originaux ; c’est, comme le disent les auteurs, une espèce très voisine d'Hop. anqu- licostatus d'Orb. Winckler, dont les figures ne sont pas citées, avait considéré comme C. (Quenstedti une espèce plus voisine de C. Du- vali et qui est probablement identique à C. baleare Nolan. Toxoceras Honnorati d'Orb.. T. Emerici d'Orb., Anc. Thiollierei Astier, sont réunis à C. Emerici d'Orb. qui est minutieusement étudié. C. Munieri nov. sp., nous parait encore bien voisin de cette espèce. C. clausum nov. sp. est une belle forme, voisine de C. ham- matoptychum Uhlig. C. (Leptoceras) sabaudianum Pictet et de Loriol, présente deux variétés bien distinctes : l'une de taille relativement grande, à côtes bituberculées sur la crosse et, qui pour la taille et la forme géné- rale, ressemble aux espèces du Groupe de Cr. Tabarelli; l’autre, de très petite taille, mais possédant également une hampe et une crosse, n’a que des côtes simples et non tuberculées. Les deux for- mes, assez différentes au premier coup d'œil, seraient réunies par de nombreux passages ; C. sabaudianum présenterait ainsi un vé- ritable dimorphisme. Les Hamulines sont nombreuses dans le Néocomien suisse : douze espèces sont citées, dont une seule nouvelle : Hamulina par- vula, petite forme voisine d'H. varusensis d'Orbigny ; ces douze espèces sont divisées en deux Groupes ; celui d’Hamulina subcylin- drica d'Orb. et celui d'H. Astieri d'Orb. ; le premier est caractérisé par ses côtes simples et non tuberculées sur toute la coquille ; le second présente, sur la presque totalité de sa partie droite, une alternance de côtes fines sans tubercules et de côtes renforcées et trituberculées, et sur le retour de la crosse, de grosses côtes sans tubercules. Dans ce dernier Groupe, mal représenté d'ailleurs, les auteurs étudient en particulier H. Meyrati Ooster, espèce intermédiaire entre À. Astieri d'Orb. et H. Haueri Uhlig, les trois formes parais- sent du reste être singulièrement voisines. Dans le premier Groupe, H, Lorioli Uhlig, bien étudié sur de nombreux échantillons des Basses-Alpes, est réuni, avec raison croyons-nous, à H. Davidson Coquand. DR ten MM. Sarasin et Schôndelmayer attirent à plusieurs reprises l’at- tention sur la frappante analogie qui existe entre les cloisons de cer- taines Hamulines et celles des Crioceras du Groupe de Cr. Jourdani Astier, analogie qui peut aller jusqu'à masquer les véritables affini- tés de la cloison. Après étude minutieuse, les auteurs pensent que cette analogie, incomplète du reste, tient à une simple convergence, et ils maintiennent Hamulina dans les Lytoceratidés, malgré la tendance qu'ont leurs lobes latéraux, à devenir tricuspides. Il est certain que, dans les Ammonites déroulées, les cloisons subissent peut-être du fait même du déroulement, une sorte de déformation qui en rend l'étude particulièrement délicate. On peut s'en con- vaincre en examinant les dessins de cloisons, si intéressants quoique fragmentaires, qui accompagnent les observations que nous venons d'analyser. L'évolution du premier lobe latéral vers la forme tricuspide, s’ac- centue encore dans le Genre Ptychocerus, elle est complète dans le Genre Bochianites Lory. Pour la première fois, croyons-nous, on voit figuré un Ptychoceras (Pt. Meyrati Ooster), avec deux coudes, conforme par conséquent, à la diagnose du Genre donnée par d'Orbigny. La partie cloisonnée de la coquille s'étend au delà du premier coude, tandis que dans Hamulina, elle est restreinte à la partie droite. Pt. Meyrati Ooster, est identifié à Pt. inornatum Si- mionescu. | Le Genre Bochianites Lory, est régulièrement défini, et il en est donné une diagnose complète, ce qui n'avait pas encore été fait. Mal- gré la forme régulièrement tricuspide des lobes, les auteurs se basant sur la transition insensible qui existe entre les cloisons des trois Genres, placent Bochianites près d’'Hamulina et de Ptychoceras, par conséquent dans la Famille des Lytocératidés, telle qu’ils la com- prennent (1). Les espèces étudiées, outre B. neocomiensis d’Orb., sont B. Renevieri Ooster et B. Oosteri nov. sp., voisin de B. neoco- miensis d'Orb. Outre les espèces que nous avons citées, MM. Sarasin et Schôün- delmayer ont figuré à nouveau un bon nombre des types d’Ooster, ils ont ainsi rendu un très grand service à tous ceux qui S'occu- pent d’Infra-Crétacé; ils ont dû, disent-ils, en laisser un certain (4) À moins de refuser toute valeur aux caractères tirés de la cloison, il nous semble difficile de maintenir dans la même Famille Bochianites et les Baculites vrais à lobes régulièrement pairs, comme B, incurvatus Duj. D'autre part, Bo- chianites, à lobes trifides, est plus ancien qu'Hamulina et que Plychoceras : c’est donc par hypothèse seulement que l'on peut considérer la cloison comme dérivée d’un type pair plus ancien, mais pas comme le terme de l'évolution des cloisons d’'Hamuline vers le type tricuspide. PR Les nombre de côté, à cause du mauvais état des échantillons; il faut leur savoir gré de cette réserve, tout en regrettant que par défé- rence pour leur prédécesseur, ils ne l’aient pas poussée encore plus loin. Les fossiles du Néocomien suisse sont, en général, assez mau- vais, et les belles figures d'échantillons des Basses-Alpes, données sur les mêmes planches, viennent compléter très heureusement l’iconographie des espèces étudiées. G.S. ECHINODERMES par M. J. LAMBERT. Catalogue raisonné des Echinides fossiles du département de la Savoie, par L. Savin (1). — L'auteur, que je remercie d’avoir bien voulu associer mon nom à celui de mon ami M. de Loriol en nous dédiant son ouvrage, s'est inspiré pour la rédaction de ce Ca- talogue des meilleurs traditions et il nous à donné, au lieu d’une aride nomenclature, une étude méthodique, détaillée et très inté- ressante de tous les Echinides de la Savoie. Le nombre en est assez considérable et les espèces citées s’élèvent à 144, dont 71 mention- nées pour la première fois dans la région; cinq sont nouvelles, M. Savin a bien voulu publier dans son Catalogue plusieurs Notes que je lui avais adressées avec la diagnose d'un Genre nouveau. Chaque Genre est accompagné d’une bonne diagnose, où les ca- ractères essentiels sont soigneusement indiqués. Parmi les espèces les plus intéressantes je citerai un Micraster probablement sembla- ble au M. Schroderi; Enallaster Renevieri Desor. selon moi con- fondu à tort avec le Toxaster Fittoni Forbes, puisque ce dernier n’est pas un Enallaster, mais un Miotoxaster. À côté du véritable Echinocorys vulgaris, M. Savin signale Offaster pilula et un Cardias- ter cf. granulosus, puis dans le Valenginien, Cardiopelta Jaccardi, plus déprimé et rostré en arrière que C. ovulum ; il maintient comme espèce particulière C. Malbosi du Berriasien. Pygorhytis (1) Chambéry, 1903. — In-& de 195 p., 3 PI. Extrait Bull, Soc. hist. nalur. Savoie. 2 HA ringens, partout caractéristique du Bajocien, est cité dans le Callo- vien de Chanaz, mais dans une couche de contact, en sorte qu'il pourrait originairement provenir de la roche inférieure. Phyllobris- sus Renaudi, toujours mal connu, bien que souvent cité, est l’objet de nouvelles observations. Les deux espèces Potriopyqus Morloti et B. cylindricus, à péristome oblique sont, avec raison, reportées dans le Genre Pygorhynchus, dont le type est le P. obovatus Agassiz, 1839, tandis que le Genre Botriopyqus comprend seulement des espèces typiques, à péristome pentagonal, pourvu de bourrelets saillants. On sait que les préten- dus et nombreux Pygorhynchus tertiaires des auteurs sont des Plagiopyqus Lambert, 1896. De même le Genre Cornulus Klein, est avec raison rétabli à côté d’'Echinoconus, génériquement bien distinct. Les pores de Stomechinus sont obliques, pseudotrigé- minés plutôt qu'unigéminés. L'auteur décrit une nouvelle forme de Goniopygus Loryi, puis Phymechinus Lamberti Savin, du Valangi- nien, qui, en raison de ses rapports avec les formes plus anciennes, montre combien a été lente l’évolution de ce type coralligène. Phy- mosoma Revili, de l'Hauterivien, est une autre espèce nouvelle. Hemicidaris Pilleti, réuni par Pomel à ses Stereopyga, est justement reporté parmi les Hemicidaris. Citons encore Diplopodia Revili .Sa- vin, de l’Hauterivien, et Plagiocidaris Revili, connu par ses ra- dioles. J’ai créé pour une espèce nouvelle du Pterocérien de Chanaz, le Genre Aulaeoeidaris dont le type est À. Lamberti Savin. Ce Genre est destiné à comprendre les Leiocidaris fossiles dont les am- bulacres sont pourvus à leur base de granules mamelonnées, portés par de petites majeures à deux éléments. C'est à tort qu’en discu- tant les caractères du nouveau Genre, j'ai dit que le Genre Phylla- canthus Brandt, 1835, devait être préféré à Leiocidaris Desor, 1856. Une nouvelle étude de la question m'a fait reconnaître que le Genre de Brandt, simple synonyme de Cidaris à l'origine, n’a pu prendre date qu'au jour où il a été modifié par Al. Agassiz et restreint aux espèces de la seconde Section ; mais cette seconde Section, déta- chée déjà de la première depuis six ans par Desor, sous le nom Leiocidaris, doit conserver ce nom qui se trouve ainsi avoir réelle- ment la priorité. Au surplus, si, contrairement à l'opinion de M. de Loriol, on voulait suivre ici la manière de voir d'Al. Agassiz, Phyllacanthus devrait encore être supprimé et remplacé par Cida- rites, 1816, encore plus ancien et dont le type est précisément C. imperialis. Je dois donc reconnaître que je m'étais rallié à tort à l'opinion d'Al. Agassiz et que les arguments à l'appui, développés PDRK;. CTRUE dans l'ouvrage de M. Savin, n'ont pas la portée que je leur avais attribuée. On saura gré enfin à M. le commandant Savin, d’avoir fait con- naître divers débris intéressants d’Echinides, de les avoir même fait figurer, sans cependant céder à la vanité du nobis, ni encom- brer la Nomenclature de noms d’espèces insuffisamment caracté- risées. Ueber die Ueberkippung von S. Orso, das tertiar der Tretto und fauna wie Stellung der Schioschichten, von P. Oppen- heim (1). — Ce Mémoire, renfermant de précieux renseignements stratigraphiques, dont je n'ai pas à parler ici, contient seulement quelques pages sur les Echinides. L'auteur figure à nouveau Scu- tella subrotuniæformis et, en indiquant les caractères qui le séparent de ses congénères, il exprime l'opinion que le S. Jacquemeti de Lo- riol est identique à S. striatula M. de Serres. Il rappelle que S. striatula Agassiz (non de Serres) doit reprendre le nom $S. Agassizi Oppenheim. Il assimile ensuite S. Paronai à S. Isseli, et il les réunit à S. tenera. S. Paronai, créé sur un individu mutilé, me paraît plutôt voisin de S. Agassizi. Les 14 autres espèces d'Echinides sont seulement mention- nées. DIVERS par M. M. COSSMANN. Histoire naturelle de la France. 24 bis partie. Paléobotanique (plantes fossiles), par H.-P. Fritel (2). — Nous n'aurions pas à si- gnaler ce volume exclusivement consacré à la Botanique fossile, s’il ne formait le complément, indispensable pour les Paléontologistes, (4) Berlin, 4903. — In-8, 127 p., 4 PI. (Echinides. 4p.,1 PI.) Extrait : Zeits- chrift der Deutschen geologischen Gesellschaft, Bd. 55, Heft 1. V. ci-dessus (p. 34) l’analyse des Mollusques. (2) Paris, 1903. — Chez les fils d'Emile Deyrolle, in-16, 346 p., avec 36 PI. et 412 dessins dans le texte, formant un total de 546 fig. ot du volume de Paléontologie dont nous avons donné une courte ana- lyse (V. Revue crit., T. VII, p. 138). Ici, l’auteur n'a pas suivi la même méthode que pour les animaux ; il a adopté l'ordre strati- graphique, en exposant successivement les associations de végétaux ou « Flores » de chaque terrain, en commençant par les couches les plus anciennes. Une préface et une introduction commentent l’évolution de ces Flores successives. Ce petit Manuel prend sa place dans la grande collection publiée par la maison Deyrolle, et intitulée « Histoire naturelle de la France » qui comprendra 27 vo- lumes du format de poche. Conodonts from the Carboniferous limestone Strata of the West of Scotland, by John Smith and G. J. Hinde (1). — Les débris appelés « Conodontes » et recueillis dans le Carboniférien, ont été successivement confondus avec des Vertébrés microscopi- ques, avec des spicules de Spongiaires, ou avec des Crustacés. M. Hinde, qui décrit dans cette brochure six nouvelles espèces de ces corps singuliers, incline à penser que ce sont des mâchoires d'Annélides. A côté d'espèces déjà connues, telles que Polygnathus dubius Hinde, Centrodus duplicatus et C. lineatus Pander, Cynathodus mosquensis Pander, Prioniodus tulensis Pander, nous trouvons : Polygnathus navicula, P. scitulus, Prioniodus peracutus, P. complex, P. geminus et P. porcatus, dont les figures faites au trait représen- tent de petites épines ou dentelures, alignées avec plus ou moins de régularité, — souvent semblables à des dents de squale, d’autres fois aiguës comme des spicules d'éponges, — sur des bases bacil- laires que l’on assimile à des mâchoires. La dentition glossale des Gastropodes offre une plus grande régularité. Les Cirrhipèdes du Terrain crétacé de la Crimée. par N.-L. Karakaseh (2). — Dans cette Notice, l’auteur fait connaître les restes de Crustacés de la Fam. Lepadidæ qu’il a recueillis dans les marnes glauconieuses du Sénonien de plusieurs localités du Sud- Ouest et du Centre de la Crimée. Scalpellum Bosqueti et Pollicipes kacikalensis sont nouveaux, mais l’auteur a aussi figuré les espèces suivantes, déjà connues: Pollicipes validus Steenstr., P. Darwini, Bosq., P. glaber Rœmer, Scalpellum solidulum Steenstr., S. maæxi- mum Sow. et Lepas anatifera Lin. (A) Trans. Nat. Soc. of Glasgow, Vol. V, Part. III (1898-99), pp. 336-346, PI. IX-X. (2). Saint-Pétersbourg, 1902. — Trav. Soc. imp. Natur. Sect. geol. el minér.…. Vol. XXXI, livre 5, pp. 18, avec une PI. phot. BAT UE Les Pipunculidæ de l’Ambre, par M. F Meunier (!). — On n’a- vait signalé jusqu'ici qu'un Cyclorapha fossile dans l'Ambre ; la contribution nouvelle de M. Meunier ajoute: Verralia (Pipunculus) extincta et V. succinia Læw qui a de l’affinité avec l'espèce paléare- tique actuelle. A Revision of the Bryozoan Genera Dekayia, Dekayella and Heterotrypa of the Cincinnati Group. by Edg. R. Cumings (2). — La Famille Heterotrypidæ est constituée par les Genres Dekayia E. et H., Dekayella Ulrich, Heterotrypa Nicholson, Petigopora Ulrich, Leptotrypa Ulrich, Atactopora Ulrich, et Orbipora Eichw. Le but de l’étude de M. Cumings est de prouver que les trois premiers ne forment qu’un seul et même Genre auquel doit être donné le nom le plus ancien Dekayia ; d'après le tableau comparatif, dressé p. 202, les caractères différentiels attribués à ces trois groupes du Silu- rien, n'ont qu’une valeur spécifique. À l'appui de ces remarques, l’auteur décrit une nouvelle variété de D. Ulrichi, et deux nouvelles espèces : D. subfrondosa, D. perfrondosa ; puis il rappelle les carac- tères — et donne de nouvelles figures — de Homotrypa frondosa Edw. et H. Enfin, il termine par la liste complète des espèces de ce Genre, tel qu'il est ainsi reconstitué. Observations on the genus Romingeria, by Ch.-E. Beecher (3). — Le type du G. Romingeria Nicholson est Aulopora umbellifera Billings, dont l’auteur reproduit la diagnose originale. Rominger ayant, en 1876, proposé pour cette espèce le nom Quenstedtia qui était préemployé, Nicholson a changé, en 1879, ce nom en Romin- geria. M. Beecher étudie les caractères et le mode d'accroissement de À?. umbellifera, et il propose ensuite quelques nouvelles espèces dévoniennes : À. commutata, Jacksoni, minor. La note se termine par une comparaison de ce Genre avec Aulopora et avec Favosites. Descriptions of new species of Corals from the Australian Tertiaries, by J. Dennant (4). — Dans les deux communications successives dont il s’agit, M. Dennant a décrit quelques Zoophytes nouveaux des couches éocéniques ou balcombiennes de Muddy (1) Moulins, sans date. — 4 p. in-12 dont 1 PI.dessinée au trait par M°° Meunier. (2) Americ. Geol., Vol. XXIX, 1902, pp. 199-217, PI. IX-XI. (3) Amer. Journ. of Science, Vol. XVI, 1903. 11 p. avec 5 PI. gravées au trait ou phot. (4) Adelaïde, 1902. — Trans. Roy. Soc. South. Australia, V. XXVI, pp. 1-6 et 255-264, PI. I et V-VI. Creek (Victoria), ou de plusieurs autres gisements d'Australie. Nous signalerons principalement le nouveau G. Holeotroehus (1901) dont le type est H. scriptus nov. sp., corail libre, à 10 septa, avec des côtes externes et larges, séparées par de profondes dépres. sions. Les autres espèces nouvelles appartiennent à des Genres déjà connus (Desmophyllum joannense, Deltocyathus subviola, Paras- milia Hermani, un certain nombre de Platytrochus, Conocyathus scrobiculatus, Ceratotrochus exilis et Halli, Cyathosmilia velata. Les figures à l'appui de ces descriptions sont dessinées avec beaucoup de soin. Ueber Medusen aus dem Solenhofer Schiefer und der unteren Kreide der Karpathen, von Dr 0. Maas ({). — Les Méduses en bon élat sont toujours rares, aussi le Mémoire en question offre-t-il un réel intérêt. M. Maas commence par décrire deux nouvelles formes des calcaires lithographiques de Solenhofen : Myogramma spe- ciosum qui diffère de Cassiopeia par ses lignes en une seule arcade au lieu de deux ; et Cannonostomites multicirrata qui s'écarte complètement de Rhizostomites par ses nombreux tentacules. Après quelques remarques sur les affinités de ce dernier Genre et sur sa position systématique, l’auteur ajoute un chapitre relatif aux Méduses du Néocomien des Karpathes, dans lequel il propose un nouveau G. Atollites pour deux nouvelles espèces différentes des vrais Atolla (A. minor et A. Zitteli, ceile-ci étant le type). FORAMINIFÈRES par M. G.-F. DOLLFUS. Notice sur les Travaux scientifiques de M. Munier-Chalmas (2). — L'usage qui conduit maintenant les Maîtres, quand ils devien- nent candidats à l'Académie des Sciences, à présenter une Notice sur leurs travaux scientifiques est une véritable bonne fortune XXII. (1) Stuttgart, 4902 — Palæontographica, XLVIII Bd., pp. 297-321, PI. XXII- (2) Lille, 1903. — Broch. in-4° de 120 pages. d'intérêt général, car nous trouvons dans ces publications un résumé complet de leurs découvertes, et souvent même une série de renseignements inédits. La Notice de M. Munier-Chalmas est particulièrement importante à cet égard, et d'autre part, elle se trouve malheureusement, en même temps, une sorte d’autobiogra- phie générale, par suite de la mort déplorable de ce savant, surve- nue peu de mois après son entrée à l'Institut. Munier a peu écrit et la liste de 149 numéros dressée de ses travaux renferme surtout des renvois à des ouvrages publiés par d’autres auteurs quiont utilisé ses vastes connaissances. La liste de ses collaborateurs et de ses élèves devient ainsi considérable. Il tra- vaillait beaucoup, mais sans aboutir à la publication complète de ses découvertes; désireux d’une perfection toujours plus grande, jamais satisfait, il abandonnaïit inachevées les œuvres les plus intéres- santes auxquelles il ne manquait que la dernière mise en forme pour l'impression. Le courage de la rédaction définitive lui man- quait et il lui suffisait d’avoir découvert les choses pour lui-même et pour ses amis. L'étendue de ses connaissances, sa vaste mé- moire, la profondeur de son coup d'œil, la critique souvent brutale, mais toujours sincère, de son esprit, ne dépassaient pas ainsi le cercle de ses éièves et de ses familiers. Munier était bon au fond, malgré cette brusque franchise. et longtemps il nous manquera; le regret de son départ si rapide nous apparaîtra bien des fois au milieu de nos discussions où un mot de lui était attendu avec impatience. Ses travaux sur les Foraminifères ont été extrêmement impor- tants ; dès 1876, il montrait qu'il faut retrancher de leur classifica- tion, pour les reporter parmi les Algues, toute une série de formes comme les Acicularia, Polytrypa, Ovulites. Ce sont des enveloppes calcifiées d'Algues marines qu’il a divisées en Algues siphonées dichotomes, et Algues siphonées verticillées. En 1880, il arrivait à la conclusion que chaque espèce de Num- mulite était représentée par deux formes bien différentes, et que leur dimorphisme était même si accentué qu'il faudrait réduire de moitié le nombre des espèces connues. En collaboration avec M. Schlumberger, il faisait connaître l’organisation interne des Mi- liolidæ, et par une technique spéciale, il enseignait le moyen d'y pratiquer des sections. Le groupement des loges a une tendance à se faire suivant des lois géométriques qui aident au groupement des faits. Le premier point à établir est celui de la position de la première loge, et Munier désigne par la lettre M le pôle opposé à l’ouverture de la première loge, par N le pôle opposé à l'ouverture GO — de la deuxième loge ; il en résulte deux séries opposées qui doi- vent porter les mêmes numéros d'ordre que les loges dont elles dépendent, la série impaire caractérisant le pôle M, la série paire le pôle N. Si, par ces pôles, on fait passer un axe idéal de cons- truction, il se croisera au centre de la loge centrale avec d’autres axes horizontaux idéaux d'enroulement: la symétrie deviendra plurilatérale, en suivant trois à cinq directions; les Biloculines, les Triloculines, les Quinqueloculines fournissent les exemples les plus simples de ces grandes modifications. Nous avons analysé, l’an dernier, ses travaux sur les formes dis- coïdales ou helicospiralées et nous restons privés des documents plus complets promis dans ces notes rapides. Comme ce n’est pas ici le lieu de développer tous les autres tra- vaux de Munier, nous terminerons cette revue sommairé par le tableau stratigraphiques des horizons Nummulitiques qui avait été l’objet favori de ses études : Horizons NUMMULITIQUES (numérotés de bas en haut). V. Groupe des assises à Nummulites sub-Tournoueri M. Ch. et N. intermedia d'Archiac (Priabonien). IV. Groupe des assises à Mum. striata d'Orb., et N. contorta Desh. (Bartonien). IIT. Groupe des assises à N. perforata d'Orb., N. spira Brong., N. Brongniarti d'Arch. (Lutécien supérieur). Il. Groupe des assises à N. lævigata Lamk, N. atacica Leym., N. Pratti d'Arch., et faciès à Alvéolines (Lutécien inférieur). I. Groupe des assises à N. spileccensis Mun. Ch., et N. bolcensis M. Ch. (figures, in P. Oppenheim, Berlin, 1894) (Yprésien). Nom- breuses Orthophragmina. Notice sur les Travaux scientifiques de M. Douvillé (1). Le résumé présenté par M. Douvillé de ses travaux est plein d'intérêt ; habitué à s'attaquer aux questions les plus difficiles, aux animaux les plus différenciés dans leurs Ordres respectifs et pouvant fournir des caractères rapidement modifiés dans le temps, il s'est consacré ces années passées aux grands Foraminifères, à l'étude des Orbi- toïdes, des Orbitolites et des Nummulites. Bien que nous ayons analysé autrefois plusieurs de ces travaux, il est utile de repro- duire le tableau résumant sa manière de voir la plus récente. (1) Lille, 1903. — Broch. in-4° de 410 p., 165 figures. D AE FAMILLE DES ORBITOLITES. 1. Loges simples. — Ouverture en fente : Brœckina. 2. Maille de Præsorites. — Forme simple : Præsorites. 3. Maille de Sorites. — Forme simple : Sorites. 4. Maille de Sorites. — Forme complexe : Marginopora. 5. Maille d’'Orbitolites. — Forme complexe : Orbitolites. FAMILLE DES ORBICULINES. 4. Maille de Præsorites. — Forme simple : Fallotia. 2. Maille de Præsorites. — Forme complexe : Meandropsina 3. Maille de Sorites. — Forme simple )} 7. : Orbiculina. Maille de Sorites. — Forme complexe ) Le tableau des horizons Nummulitiques est très intéressant et on le comparera avec fruit avec celui de Munier-Chalmas, avec lequel il a de nombreux points communs qui paraissent bien défi: nitivement acquis maintenant à la science. On remarquera qué M. Douvillé place la faune de Monte-Spilecco bien plus haut que M. Munier, il la fait monter de l'Yprésien jusqu'au Lutécien supé- rieur. Horizons. NuMMuLITIQUES (numérotés de bas en haut). 7e Niveau : N. intermedius, N. vascus, N. Bouillei, pas d’Ortho- phragmina. Ce niveau est Sannoisien et remonte peut-être jusqu’au Stampien. ; 6e Niveau : N. contortus, N. striatus, lumachelle d'Orthophrag- mina, minces, lisses ou radiées, plus de Nummulites granuleuses ; Priabonien. 5e Niveau : À. contortus-striatus, N. variolarius, N. Lucasi (der- nières granuleuses) Orthophragmina ; Bartonien. . 4e Niveau : N. Dufrenoyi, N. Aturicus, formes finement granu- leuses, devenant quelquefois lisses dans l'adulte et atteignant une grande taille, Assilina planospira, Orthophragmina épaisses, appa- rition des Orbitoïdes radiées ; Lutécien supérieur. 3e Niveau : N. spissus, grosses Nummulites granuleuses ; Luté- cien moyen. L: 08 2e Niveau : N. lævigatus et N. scaber, apparition des Nummulites granuleuses, N. distans et formes du même groupe, Assilina spira, À. granulosa ; Orthophragmina épaisses ; Lutécien inférieur. 4er Niveau : N. planulatus, N. elegans, pas d'Orthophragmina, pas d’Assilina, au moins jusqu'à présent ; Yprésien. Il y a probablement un passage progressif d'une faune à la faune suivante, et tous les caractères peuvent ne pas apparaître à la fois ; certains niveaux peuvent être subdivisés; mais les synchronismes entre les divers bassins sont à revoir à la clarté de ces vues nou- velles qui semblent définitives. Troisième Note sur les Orbitoïdes, par M. Ch. Schlumberger (1). — M. Schlumberger poursuit, avec une constance qui est un gage de succès, la suite de ses études sur les Foraminifères Orbitoïdes, groupe difficile dont la valeur stratigraphique est très grande. Dans deux Notes antérieures que nous avons analysées dans cette Revue (2), il a examiné les espèces du terrain Crétacé supérieur ; dans son nouveau Travail, il ne s'occupe que des espèces de l’Eocène qui ont leur surface lisse ou granuleuse, les espèces étoilées seront l'objet d'une description ultérieure. Toutes ces espèces proviennent du Midi de la France, de la Suisse et de la Haute-Italie, une ‘seule a été trouvée à Java; mais il ne paraît pas douteux que la même faune se propage sur l'aire entière de l’ancienne Mésogée. Toutes ces espèces appartiennent au Genre ou Sous-Genre Ortho- phragmina, c'est-à-dire à des espèces dont les loges équatoriales ont une section carrée ou rectangulaire, elles paraissent spéciales à l’Eocène. Voici la liste des espèces avec l'indication de leur as- pect extérieur : Orthophragmina Pratti Michelin sp. Biarritz, granulations pe- tites, espacées, irrégulières. O. Archiaci Schlum. n. sp., Bos. d'Arros, granulations moyennes, régulières, subégales. O. scalaris Schlumb., n. sp. Biarritz, granulations de deux tail- les. régulières, uniformes. O0. sella d'Archiac, sp. Biarritz, surface sublisse, à peine granu- leuse. discus Rutim., Ralligstôcke, granulalions petites et nom- breuses. (1) Paris, 1903. — Bull. Soc. géol. de Fr., 4° sér., t. III, p. 273-289, 5 PI. photot. (2) Revue critique, VI, p. 219, VII. p. 62. ERP rar O. nummulitica Gümb., Kressenberg, granulations très frustes, plus grosses au centre. O. varians Kaufm., Ralligstôcke, granulations petites, très serrées, subégales. O. Bartholomei Schlum n. sp., Saint-Barthélémy, granulations très fines, égales, régulières. O. Chudeaui Schlum. n. sp., Daguerre, granulations fortes au centre, décroissantes à la périphérie. O. Douvillei Schlum. n. sp., Daguerre, granulations très fortes au centre, petites à la périphérie. 0. Marthæ Schlum. n. sp., Saint-Barthélémy, granulations très grosses au centre, peu nombreuses. O. strophiolata Gumb., Biarritz, grosses granulations irrégu- lières, inégales. | O. dispansa Sowerby sp., Java, granulations fines pourvues de renforts étoilés. On remarquera l'abondance de ces formes dans les Basses-Pyré- nées et les Landes : ces espèces y constituent des groupes qui oceu- pent très certainement une série de niveaux géologiques distinets, mais la stratigraphie de la région n’est pas encore assez avancée pour avoir permis leur répartition en horizons successifs. Ueber die Foraminiferen Gattung « Textularia +» Defr. und ihre Verwandtschaftsverhältnisse, von Herrn R. J. Schu- bert (1). — Notre aimable et savant ami M. Schlumberger a bien voulu nous remettre l’analyse suivante de cette Note sur les rapports de parenté du G. Textularia Defrance. Si on admet la loi biogénétique d’après laquelle les organismes biformes sont des organismes de transition, il faudra reconnaître que la partie la plus jeune de l'organisme représente la forme qui rappelle l'origine la plus ancienne, une structure ancestrale. Or, on sait que les Textulaires sont des Foraminifères dont le test calcaire perforé ou agglutiné est com posé d’une série de loges alter- nantes qui surmonte une première loge sphérique embryonnaire. L'ouverture est une fente située à la commissure des deux der- nières loges. Mais à côté de cette forme typique on a décrit des types biformes (Mischtypen). Si donc on veut se rendre compte de la tendance des vraies Tex- tulaires, il y a lieu d'examiner ces types qui se terminent par des loges alternes et qui peuvent se classer en trois groupes. Dans le (1) Vienne, 1902. — Verhandl. der K. K. Geol. Reichs, p. 80-85. = FR = premier, les loges embryonnaires (ancestrales) sont constituées par des loges trisériales semblables à Verneuilina, et qui ne devien- nent des Textulaires que plus tard, ce sont proprement les Gaudry- ina. Dans le second Groupe, la partie embryonnaire est en spirale plane, on les classe actuellement comme Spiroplecta, quoique ce nom ait été employé par Stromberg pour une forme du troisième Groupe. Dans le troisième Groupe, l'embryon est rotaliforme et M. Rzehak a proposé le nom Pseudotextularia ; Egger leur a donné le nom Gumbelina. Tous ces Groupes paraissent n'avoir entre eux aucun lien de pa- renté et dériver de souches très différentes. Toutes les Textulaires forment un groupement secondaire artificiel, une simple désigna- tion morphologique pour un état de développement uniforme, suc- cédant à un état antérieur tout autrement défini. Les Bolivina pa- raissent,au contraire, avoir poursuivi continuellement un dévelop- pement normal. Die Foraminiferen der Karpatischen Inoceramensechiehten von Gbellan in Ungarns. von MM. A. Liebus et R. J. Schu- bert (1). — Les Foraminifères, découverts dans les couches à Ino- cerames des Carpathes et décrits par MM. Liebus et Schubert, sont assez nombreux, mais paraissent d’une conservation médiocre. Ils appartiennent au niveau des Marnes de Peschorver et ont été re- cueillis à Gbellan près Varna, dans le Comitat de Trencsener en Hongrie. Un très grand nombre d'espèces n’ont pas été déterminées spéei- fiquement et il a fallu se contenter pour elles d'une attribution générique. Les espèces nouvelles sont les suivantes : Spiroloculina Waageni, Frondicularia Stachei, Flabellinella præmucronata, Proroporus sub- quadrilaterus, Bifarina semibaculi, Dimorphina cylindroides, de plus un certain nombre de variétés sont établies pour des espèces déjà connues. Le GenreFiabellinella Schubert nous paraît nouveau, peut-être a-t-il été créé par l’auteur dans quelque Note antérieure récente, qui n'est pas venue jusqu'à nous: c'est une Frondicularia, dans la- quelle les premières loges sont groupées d'un seul côté ; un supplé- ment d'étude nous paraît nécessaire, car les auteurs n'ont figuré qu'une seule Section préparée au baume du Canada. Le Genre Proroporus est une sorte de résurrection d'un vieux Genre d'Eh- (1) Vienne, 1902. — Jahrb. K. K. Geol. Reichs. LI, pp. 285-310, fig., 4 PI.: renberg (1844), qui n’a guère été repris que par Reuss, pour une espèce du Gault de Folkestone. Pour avoir une vue exacte de cette faune, il faut ajouter que les auteurs y ont trouvé Haplophragmium inflatum, Dentalina conso- brina, et dix autres espèces de Reuss: Flabellina rugosa, Bolivina tenuis, Pleurostomella alternans, Polymorphina communis, Gaudryina trochus, Globigerina cretacex. C’est évidemment une boue d’une mer d'une certaine profondeur dans laquelle les Foraminifères perforés dominent. Una nota mieropaleontologica die 0. G. Costa pubblieata nel 1855, per M. C. Fornasini (1). — M. Fornasini nous fait connaître un opuscule rarissime de Costa sur un Foraminifère décrit en 1855 sous le nom hRotalina Amaliæ, dédié à Son Altesse Royale Marie- Amélie de Bourbon, princesse des Deux-Siciles, et qui avait été découvert dans les marnes d'Ischia. I s’agit simplement d'un Rotalia Beccari L., ainsi qu'on peut s’eu convaincre par l'examen de la figure donnée dans la « Pa- lecntol. del Reg. di Napoli », PI. XXI, et rien ne reste de cet acte de pure courtisanerie. _Linguloglanduline e Lingulonodosarie, per A. Silvestri (2). — Cette Note n'étant pas parvenue jusqu’à nous, nous empruntons l'analyse qu’en à donnée M. Fornasini. M. Silvestri propose deux nouvelles dénominations génériques : Linguloglandulina fondée sur une Nodosaire de la mer Jonio (L. lævigata n. sp.) Cette espèces a les caractères généraux de Glandu- lina, mais les parois de sa première chambre sont stratifiées, c’est- à-dire qu'elles sont recouvertes à l'extérieur par celles des cham- bres qui sont successives comme dans Lingulina. La Section trans- versale est ou circulaire, ou elliptique, l’orifice est ou rond, ou allongé, mais toujours simple. Eingulonmodoesaria est un nom proposé par M. Silvestri pour des Lioguloglandulines à segments bien distincts et qui ne sont plus enveloppants. Jusqu'ici, on ne connaissait aucune forme répondant à cette définition ; mais il est à supposer qu'on doit inscrire parmi les Lingulonodosaires : Marginulina Beyrichi Reuss., Lingulina carinata (pars) Brady, qui deviendrait Lingulon. Bradyi, Lingulina nodosaria Reuss, Nodosaria compressiuscula Neugeb., et Dentalina carinata Neug. . (1) Bologne, 1903. — Rivista italiana di paleontologia, p. 74-71. (2) Rome, 1902. — Atti Acc. nuovi Lincei, LV, 6 p., fig. 0 Note on the Faujasinæ of the tertiary beds of Saint-Erth. by M. F. W. Millett (1). — Cette Note a été écrite à la suite d’observa- tions que j'avais présentées dans cette Revue (2), l'an passé, à pro- pos d'une rectification de M. Fornasini sur Faujasina curinata d'Orbigny. J'avais cherché diverses raisons pour expliquer la pré- sence de cette espèce, décrite par d'Orbigny, dans les Foraminifères de Vienne, comme originaire du Crétacé de Maëstricht. Je pensais que l'espèce pouvait y être remaniée, peut-être mal déterminée, etc. M. Millett a bien voulu m'envoyer des échantillons du gise- ment de Saint-Erth, du Pliocène du Cornwall et je reconnais volon- tiers maintenant que mes hypothèses sont sans fondement, certai- nement la déterminaison est correcte, l’état de conservation des échantillons ne permet pas de supposer qu'ils soient remaniés et la difficulté relative à la découverte isolée de cette espèce demeure tout entière. M. Fornasini a montré que la déterminaison de Costa, qui prétendait avoir retrouvé Faujasina carinata dans le Tertiaire italien était erronée, et d’autre part M. Schlumberger, qui a bien voulu étudier cette forme, reconnaît que c'est en effet un Genre spécial et que ce n'est ni une adaptation, ni une déformation acei- dentelle. Nous nous trouvons donc en présence d'une espèce con- connue de deux gisements seulement, parfaitement disparates : la Craie de Maëstricht, le Pliocène du Cornwall. Le type d'A. d’Orbi- gny n’a pu être retrouvé dans la Collection du Muséum de Paris, et il n’a pas été signalé à nouveau dans la Craie de Maëstricht par Beissel, son état de conservation, d’après la figure, ne rappelle pas celui des fossiles de la Craie supérieure, il y aurait done erreur possible plutôt sur l’origine du type original et crétacique que sur sa présence dans la station de Saint-Erth où l’espèce est extrêmement abondante. Terquem a représenté une seconde espèce de Faujasine du Calcaire grossier éocénique du bassin de Paris, et il a changé la place du Genre qu’il transporte entre Polysto- mella et Peneroplis. Il n'y a qu’une conclusion à tirer, semble-t-il, de cette petite enquête, c'est combien nos connaissances sont limitées de toutes parts. Report on the recent Foraminifera of the Malay Archipelago, by M. FW. .Millett (3). — Nous avons plusieurs Notes de M. Mil- (1) Marazion, 1902. — Trans. Geol. Soc. of Cornivall, Vol. XII, p. 719-720. (2) Revue critique, 1902, VI, p. 218. (3) Londres, 4901. — Journ. Microc. Soc., Part. XI, pp. 485-497, 1 PI., et XII, pp. 619-628, 1 PI. ; 1902, XIE, pp. 509-528, 1 PI. ; 1903, XIV, pp. 253-275, 1 PI. OPA 7 SES lett à analyser, nous avons exposé la valeur de ses publications il y a quelques années déjà, et nous attendons la fin de cet intéres- sant Travail avec impatience, il serait bien dommage si quelqu’ar- rêt venait à l’interrompre ; chaque livraison affecte des formes nouvelles, souvent étranges et remarquablement ornées. La suite des Layena est considérable, l’auteur pense que L. crenata P. et J. passe peut-être à L. tenuistriata Mill. et il donne de cette espèce plusieurs figures qui nous paraissent bien différentes ; il comprend l'espèce très largement et plusieurs de ses variétés mériteraient d’être dénommées comme espèces; ce qui nous le fait croire, ce sont surtout les réflexions mêmes de l'auteur, quand il nous dit : (Il n'y a rien de particulièrement merveilleux à trouver des mo- difications dans les êtres qui sont placés dans des circonstances très différentes, de l’autre côté du globe ou dans les systèmes géo- logiques éloignés dans le temps ; on peut s'y attendre, mais il est bien plus curieux, parce que cela est moins explicable, de trouver de grandes variations entre des créatures vivant de génération en génération, côte à côte, dans la même localité et sujets précisé- ment ensembles aux mêmes influences extérieures ». Pour nous, cette permanence est un caractère spécifique et nous sommes disposés à considérer les variétés de M. Millett comme au- tant de bonnes espèces, d'autant mieux qu'il ne nous figure aucune série de formes intermédiaires. Lagena Elcockiana est une espèce: nouvelle, à relever Lagena Orbignyana Seg. var. calcar Millett, du Pliocène de Saint-Erth en Cornvall., la var, walleriana Wright s’y trouve également ainsi que Lagena bicarinata Terq.. Lagena lagenoides Mill., L. marginata var. Les Nodosaires nous fournissent les mêmes constatations, nous n'arrivons pas à croire que Modosaria (Glandulina) lævigata d'Orbi- gny, e! autres, appartiennent à tous les Lerrains et tous les pays. N. echinata est nouveau, et l'archipel Malais paraît réunir les espèces les plus remarquables décrites jusqu'ici par tous les auteurs. Lin- gula limbata n. sp., L. pagoda n.sp., Vaginulina formosa n. sp., ter- minent la treizième livraison ; un seul échantillon a été rencontré de cette dernière forme, et il semble un passage entre les Vaginulina du Terrain secondaire etles Cristellaria du Tertiaire et de l'Epoque actuelle : on ignorait absolument jusqu'ici la profondeur d'habitat de ce Genre qui a été rencontré ici par 24 mètres de fond. M. Millett adopte le G. Amphicoryna Schlumb. et il y place l'espèce nouvelle À. glabra, grande forme qui débute comme une Polymor- phine pour se terminer comme une Cristellaire. Les Üvigerinu sont bien curieuses, Dimorphina lingulinoides est LT Ve ne nouveau, les figures de Sagrina columellaris sont très intéressantes, elles montrent la présence d'un tube tortueux interne qui nous paraît un caractère assez important pour mériter la création d'un Genre spécial ; il y aurait lieu de s'assurer de sa présence dans quel- ques autres formes décrites comme Sagrina, parexemple: $. tessel- lata Brady, S. limbata qui s’éloignent beaucoup du type, ce serait alors non seulement la création d'un Genre qui serait utile, mais un remaniement complet du Groupe. Toutest à discuter dans ces Notes qui soulèvent à chaque pas des problèmes délicats avec une rapi- dité sommaire et désespérante. Suila posizione geologiea di un tripoli piemontese, per Erm. Dervieux (1). — Le Tripoli en question a été découvert à Marmorito, province d'Alexandrie ; il forme des couches stratifiées entre des marnes et des sables variés qui appartiennent à l'étage Tortonien. Les Radiolaires sont très nombreux, mais on y trouve aussi, d’après les déterminations de M. Siivestri, divers Foramini- fères d'un intérêt tout particulier qui sont: Pleurostomella brevis, Ellipsopleurostomella Schlichti n. sp., Ellipsobulimina Sequenzai n. sp., Glandulina lœvigata, Ellipsoglandulina labiata var. Ciofaloi, n. sp. Les espèces nouvelles ne sont pas décrites ; c’est évidemment un dépôt de mer profonde. Contributa al la conoscenza delle Textilarine adriatiche, per M. C. Fornasini (2). — Ce Travail contient la description et les figures de 14 espèces de Textilaires découvertes dans les sables du rivage de Ravenne; elles sont toutes connues à l'état fossile dans le Néogène italien, c'est pourquoi nous avons cru nécessaire de faire figurer dans notre Revue au moins le titre de l’intéressant travail paléontologiste de Bologne. Les caractères structuraux de la coquille des Foraminifères flottants. Caractère naturel de la division des Foraminifères en Imperforés et Perforés, par M. Ad. Kemna (3). — La plus grande partie des Foraminifères habitent le fond des mers, un pe- tit nombre d’espèces seulement vivent flottantes à la surface. M. Kemna a cherché les caractères que l'habitat flottant impose (1) Pavie, 1903, — Rivista di Fisica Math. Sc. IV, p. 379-383. (2) Bologne, 4903. — Mem. Acc. Sc. Bologna, 5° sér., t. X, pp. 299-316, 1 PI. (3) Bruxelles, 1903. — Bull. séances Soc. Roy. Malacol.et Zool., p.CIX-CXXVIT, 4902. — Bull. des Séances, LX-LXXII. — 69 — aux espèces, en prenant des exemples comparatifs dans d’autres Classes d'animaux. On reconnaîtra les Foraminifères flottants à des parois plus minces, à leurs dernières loges grandes, leurs cloisons fines et espacées, leurs lobes arrondis et comme boursouflés, leurs perfo- rations fines ou étroitement localisées. Voici la liste de quelques espèces nettement flottantes : (xlobi- gerina bulloides, G. dubia, G. inflata, G. conglobata, G. sacculifera, Orbulina universa, Hastigerina pelagica, Pullenia obliquiloculata, Sphæroidina dehiscens, Candeina nitida, Pulvinulina Menardi, P. tu- mida, P. canariensis, P, crassa, ete. Cymbalopora bulloides. Dans les espèces qui habitent les fonds, il faut compter toutes celles agglutinées, à test lourd et épais, à divisions multiples et dis- posées en tous sens ; celles à pseudopodes nombreux, très longs et distribués sur toute la surface ; de plus, les formes longues, ou à arrangement distique droit, sont toutes profondes. Une exception est possible, c'est quand, par une modification temporaire de la densité au moment de la lorication ou de la spo- rulation, les organismes légers tendent à s’enfoncer ; à ce moment, le groupe flottant a une tendance à devenir benthonique. Sans pousser plus loin notre analyse, on pourra tirer du Travail de M. Kemna, des renseignements précieux sur la mode de formation des dépôts à Foraminifères; on peut en conclure, par exemple, que la Craie est formée, en partie du moins, de Foraminifères flottants en haute mer, tombés dans les grands fonds où ils se mêlent à des Genres et Espèces purement benthales. Dans l’autre Note, M. Kemna examine la classification générale des Foraminifères, il reconnaît que la division en Perforés et Im- perforés a beaucoup perdu de terrain depuis vingt-cinq ans, par suite de la découverte de nombreuses contradictions et de la difli- culté de l'emploi d'un caractère unique. La perforation du test a été regardée comme d'importance très secondaire, et Brady a ter- miné par l'adoption d’une classification en Familles naturelles à peu près comme en Botanique. La nature du test, vitreux, porce- lanique ou agglutiné, n’a pas donné un bon résultat, car on a trouvé des séries parallèles avec points de convergences inaccep- tables. M. Kemna croit qu'il faut revenir à la classification en Perforés et Imperforés, car il peut signaler un caractère interne important nouveau, concordant avec ces divisions. Chez les Imper- forés, comme les Miliolidæ, la loge embryonnaire centrale comimu- nique avec la première loge par un tube assez long, contourné par un flexostyle ; tandis que chez les Pertorés, la loge initiale commu- 2. RE nique avec la loge suivante par un canal tubulaire toujours droit, par un orthostyle. Il oppose ainsi le canal des Miliola à celui des Lagena et cherche dans la littérature variée, publiée sur les Fora- minifères de nombreux exemples à l’appui de sa thèse. Il montre l'orthostylie chez Polystomella, Cycloclypeus, Amphistegina, Heteros- tegina, Miogypsina etc., de même chez Nummulites, Fusulina et Fusu- linella.Le nouveau caractère indiqué permettrait de classer les Gen- res qui avaient donné des caractères contradictoires et qui avaient fait rejetter la classification même des Perforés et Imperforés. En résumé, les Imperforés sont caractérisés par l'absence de perforation en dehors de l’ouverture grande et permanente dite Pylome, par l'aspect porcelanique, par la présence d’un canal courbé. Ces formes seraient primitives et auraient engendré les Perforés qui sont caractérisés par leur test vitreux, ieurs ouvertu- res fixes et nombreuses, leur canal droit. Ces travaux très documentés de M. Kemna, ont été déjà criti- qués : chez le plus grand nombre des Foraminifères, il n’y a pas de canal entre la première loge embryonnaire et la seconde, les deux loges courbées se touchent et communiquent par une ouver- ture tangentielle. Cette perforation n’a pas de relation avec l'en- roulement et c’est l’enroulément qui déternine la relation entre les loges. On peut considérer toutes les loges comme sphériques et déformées par le groupement, les communications tubulaires sont une exception, le contact direct des sphères ne donne pas de style et le caractère nouveau signalé par M. Kemna demeure pratiquement impossible à constater même dans les préparations anatomiques les plus délicates et par conséquent discutables. COMPLEMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE (D'après les fiches du « Concilium Bibliographienm ») Hatcher (J. B.). — A new Sauropod Dinosaur from the Ju- rassie of Colorado. — Nouveau Genre Haplocanthus ((ype : H. priscus n. sp.) — (Proc. biol. Soc. Washington, 1903, Vol. 16, p. 1-2). Nopesa (F.). — Telmatosaurus, uj nev Limnosaurus helyett. — Remplacement de la dénomination préemployée Limnosaurus Nopesa (non Marsh) par elmatosaurus (1903). — (Fôldt. Kôzl. Kôt. 33, p. 64). toile outil RE Pocock (R. I.). — A new Carboniferous Arachnid. — Nouveau Genre Anthracosiro (type: 4. Woodiwardi n. sp.) — (Geol., Mag. 1903, Dec. IV, Vol. 10, pp. 247-251, 2 fig.). Sellards (E. H.). — Some new Structure Characters of pa- leozoic Cockroaches. — Nouveau Genre d'Orthoptères Megablat- tina (type : M. Beecheri n. sp.) — (Amer. Journ. Sc., Vol. 15, 1903, pp. 307-315, 2 PI. Sainclaïr (W. J.). — Mylagaulodon, à new Rodent from the upper John Day of Oregon. — Nouveau Genre Mylagaulodon (type : M. angulatum n. sp.) — (Amer Journ. Sc. 1903, Vol. 15, pp. 143- 144, 1 fig.). RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE Dans une « rectification de nomenclature » non signée, mais émanant vraisemblablement du directeur de la Revue, il m'est fait le reproche, dans le numéro d'octobre (1), de n’avoir pas relevé un double emploi : « Genre Canavaria préemployé par Oppenheim ». | Je n'ai pas relevé ce double emploi pour deux raisons : 1° parce que j'estime que la science n'a rien à gagner à ce que des noms soient lancés dans la circulation dans des notes critiques où on va d'autant moins les chercher, que ces notes ne figurent pas, en général, dans les listes biblio- graphiques ; 2° parce que le nom Canavaria appliqué à un Genre d'Am- monite n’est pas imputable à Buckman (1902), mais à Gemmellaro (Bull. d. Soc. di Sc. Nat. ed econ. di Palermo, 30 déc. 1885), et que par consé- quent, il est antérieur à Canavaria Oppenheim (1899). Le nom Canavari- ceras, proposé par l'auteur de la rectification, est donc à rayer de la nomenclature. E. HauG. Nous recevons de M. Fourtau la communication suivante : « Dans le compte-rendu de l'ouvrage de M. Dacqué (Revue crit. 1903, n° 4, p. 210), vous dites que j'ai rapporté Cyphosoma Abbatei au Céno- manien. C’est une opinion contraire à celle que j'ai toujours soutenue : il n’y a, à Abou-Roach, que du Santonien et du Turonien, et la présence de Radiolites Peroni (ex Sphærulites), invoquée par M. Dacqué comme argument en faveur du Cénomanien, se retourne contre lui puisque ce Rudiste existe dans le Turonien du Portugal {V. P. Choffat, in C. R. Con- grès international de Géologie, Paris, 1900, fasc. IT, p. 766). (1) Revue critique, t. V, p. 227. — La rectification a, en effet, élé faite par M. M. Cossmann. | ee fo == J'ajouterai même: que je ne suis point d'accord avec M. Dacqué, au point de vue paléontologique, sur la réunion proposée d'Ostrea dichotoma Bayle avec 0. sem figurés par lui sont tant réelle de cette iplana Sow.; que les échantillons d'O. Costei Coq. de nature à faire révoquer en doute l'existence pour- espèce dans le Santonien d’'Abou-Roach ; et enfin, que les spécimens d'Alectryonia Tissoti Thomas et Peron, qu'il a figurés, sont en contradiction complète avec les figures et la diagnose de nos savants confrères. » Le Caire, 15 Oct. 1903. R. FourTAU. ERRATA du TOME VII. P. 229 au lieu de : Thibet, lire : Thèbes. P. 230 Boum, ajou ter et p. 203. id. CRAGIN — 219. id. HATCHER — 188. id. HILBER — 208. id. IMKELLER — 209. P. 232 WELLER — 109; P. 232 et suivantes, tous les numéros de pages au-dessus de 183 doivent être augmentés d'une unité. P. 236 au lieu de : Bræckhina, lire : Brœckina. P. 237 Dacentrurus, ajouter (Reptiles). id. au lieu de : Discographus, lire : Discograptus. id. Intercaler : Eosinica (Mollusques) Aldrich, 1903, p. 212. P. 238 Hyaltites, ajouter (Mollusques) Mojsisovics, 1901, p. 120. P. 239 au lieu de : OpoNroMYSoNiDE, lire : ObONTOMYSOPIDÆ. P. 240 au lieu de: SAGECERITIDÆ, lire : SAGECERATIDÆ. P. 241 au lieu de: Thallattosuchia, lire : Thalattosuchia. id. au lieu de : Zigzagoceras, lire : Zigzagicerus. Le Gérant: P. LANGLOIS. Châteauroux. — Typographie et Lithographie P. Langlois et C° Tux Âtrangers de passage à Paris CLSIINISISSISISIIS SI JORDAAN, COHEN & WENNINK 23, Boulevard des Italiens Change de monnaies et de billets, lettres de crédit. paiement de chèques, etc. M. 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SANQITAN ; SAMI SNHISSIOHVA CR PEER 2SSOIPE S9JIED — ‘SAIIP[N911T) SIEpUBWN J2 sonbau9 SI1NAGH = LATE CAS LA SINeTN00 US 49 HIOU UE 1u99 a] oSessed 9p stAy XAVNAHO [ SHANNDTOITVLVO OS ‘AJ 1 SINndop opSIA Ssopuwr) — SE = ès sae3s0d saJiro — ‘wunpueiowow SOS 001200 S999( 19 9SEIIPN] — ‘92UPSSIEN saddoçaauz SAIUVL 11ed-o11e S91N)98Y — ‘S911]97T 9P SOJQIUH È SANGAVT . à SAATEVALSINENON LA SATVIIETRRO) SNOISSAUdHI ES) VE (oapu]) XNOHNVALVHO an) à DIOION VI CRT em rte sexpe 91001007209184 9p anbiitan omAIY vb dQ sm ao 1D0j0020$1t4 èp embijtig GnAGY CI 20 HTUooNT AIUANIAdNI mx D | Henri RUCHAIRE INGÉNIEUR DES ARTS & MANUFACTURES APPAREILS D'ÉCLAIRAGE an pétrole, au gaz à Pélectricité, à l'acétyléne CHAUFFAGE DE TRAMWAYS & DE CHEMINS DE FER dans les Compagnies de l'Est, P.-L.-M., Etat, Ceinture de la Compagnie générale des Omnibus. 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Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu- sables, à l'appui du texte élaboré par lui. \ ‘td fai F Ë o * - = A = ; = LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE > FF: R. o RUDEVAL, Editeur S 4, RuE ANToxe DuBois 4, Paris vie Extrait des Publications Périodiques . ARCHIVES DE PARASITOLOGIE PUBLIÉES PAR RAPHAEL BLANCHARD 5 PROFESSEUR À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE Tome Huitième Cet important périodique, édité avec un luxe véritable, eu égard au nombre considérable de planches et de gravures dont il est orné, est consacré à l’élude des agents animés qui sont susceptibles de provo- quer des maladies chez l'Homme et chez les Animaux, Il publie des mémoires originaux écrits dans lune ou l’autre des six langues suivantes : français, allemand, anglais. espagnol, italien et latin. Les Archives de Parasitologie sont publiées par fascicules in-8° raisin d'environ 160 pages. Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées, correspondent à un volume. Les auteurs _ reçoivent gratis Cinquante Lirés à part de leurs articles. Prix de la souscription par volume : PARIS ET DÉPARTEMENTS...,..,.. SOiranes Nes OMON POSTARE IE EE. | 32 francs CAUSERIES SCIENTIFIQUES DE LA SOCIETÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE Sous le nom de Causeries Scenririques, la Société Zoologique de France a inauguré une série de conférences portant sur des sujets d'actualité. Ces conférences faites exclu- sivement par et pour les membres de la Société, ont eu le plus grand succès. Elles méritent d’être connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous en a confié le dépôt. ; Chaque conférence est publiée à part et peut être achetée séparément. Une double pagi- nation permet en outre de réunir en un volume chaque série de dix conférences. Les conférences parues sont les suivantes : . 1. M. Neveu-Lemaire, Préparateur à la Faculté de médecine de Paris, Secrétaire de la Société Zoologique de France. — E’hématozoaire du Paludisme, pathologie, étiologie prophylaxie, in-8 de 24 pages avec 2 planches hors texte et 11 fig dans le texte. FAP 758 2. H. Courière, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Les Poissons nuisibles, in-8 de 1° pages. < 0 fr. 60 3. P. Vino, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les cils vibratiles, in-8 de 40 pages avec 8 figures dans le texte. 1 (1.225 4. J. Guiarr, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les Mollusques tectibranches, in-8 de 56 pages avec 4 planches et 35 figures dans le texte, 4 fr..50 … 5. R. BLancnarp, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l’Académie de Médecine. — Les Coccidies et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec 12 figures dans le texte. IAE 6. RacoviTza, naturaliste de l'Expédition antarctique belge. — Vers le pôle sud, Confé- rence faite à la Sorbonne sur l’Expédition antarctique belge, son but, ses aventures et ses - résultats. In-8 de 50 pages, avec 52 fig. dans le texte. fr: - 7. P. Vicwow, préparateur de zoologie à la Sorbonne. — La motion de force, le prineipe de l’energie et la biologie générale, à propos d'un livre récent, in-8 de 36 pages. #1 fr25 8. H. Ganeau ne Kervir1Ee. — Les Cecidozoaires et leurs Cécidies, in-8 de 28 pages avec 2 planches en noir et 1 fig. dansle texte. LEUR 9. À. Janer. — Les Papillons, in:18 de 41 pages avec une planche en couleur et 10 figures dans le texte. 2h ire Tout particulier, acheteur de l’ensemble des fascicules publiés dans une même année, aura droit à une remise de 20 o/o sur le prix total de ces fascicules. LA CULTURE INTENSIVE ILLUSTRÉE ORGANE MENSUEL de la Sociéé d’encouragemen pour développer l'emploi des engrais chimiques en France Cinquième Année 1904 ABONNEMENTS : , France. — Un an : 6 francs. — Six mois : 3 fr. 50. — Trois mois 2 fr. Etranger, — Un an: 7 francs. — Six mois : 4 francs. — Trois mois : 2 fr. 75. Prix du Numéro : © fr. 50 0 ; , EN VENTE vs à la Librairie scientifique et littéraire F. R. oe RUDEVAL, Editeur "ha ts | en - + PS TI CT, l'E at VOIR: à CL PERS E 4 FU ONE MIT . " - v à À _—"" à = & Brousseau (Georges). — Les richesses de la Guyane française et de la Guyane brésilienne {ancien contesté franco-brésilien). : _ 4 vol. grand in-8 de VII-244 pages, orné de très nombreuses eravures et dun GATE... ai sas. siens re 0e 401r557 Bruyant (C.). — Les Fourmis de la France centrale. 1 vol. in-8. de 60 pages, avec 4 planches hors texte, broché......... 3 fr. Congrès international de zoologie. 1 vol. in-8 de XXII-51#pages, avec 5 planches et38 figures dans le texte, broché...... 20 fr. Ensoy (Paul d'}. — La colonisation de la Gochin-Chine. 1 vol. … in-18 de 390 pages, broché ................. Le CEE 7{r.50%7: Finor (A.). — Faune de la France. Insectes orthoptères, thysanoures et orthoptères proprement dits, ouvrage illustré de 12 magnifiques planches en taille douce. 4 vol. in-8 de 320 pages, broché 15 fr. colonial. 4 vol. in-8 de 432 pages, avec figures, planches et tracés, broché. ,,..206 Le PRE OR Te ret L TES DE 1 52010088 Jousin (Louis), professeur au Museum. — Faune française : Les Némertiens. 1 vol. grand in-8 de 230 pages, avec 4 plan- ches en 12 couleurs et 22 figures dans le texte, broché. 15 fr. Martin (René) et#fROLLINAT (Raymond). — Vertébrés sauvages du département de l'Indre. { vol. in-8 de XIV-456 pages, broché. PAIX à, PR Na ne RSA ARE NES AE" 40 fr. Miquer (Dr. Albert). — Manuel du microscope. 1 vol. in-18 de 68 + pages, orné dégravures, broché. 1% 4.4 te SES RER PgyroureAu (A.), docteur ès-sciences et en médecine. — De la morphologie de l'armure génitale des Insectes, avec 22 plan- ches en chromolithographie et 43 figures dans le texte. 1 vol. in-8 de 248" pages, robes SEE sr means como 20 fr. SaBarTier (Camille), ancien député de l'Algérie. — Touat, Sahara, et Soudan. 1 vol. in-8 de 342 pages, broché............ Gfr. Sciences biologiques à la fin du XIX: siècle. — Médecine, hygiène, anthropologie, sciences naturelles, elc., publiées sous la direction de MM. R. BcancHarD, CHarcoT, Léon COLLIN- V. Corniz, DUCLAUX, DUJARDIN-BEAUMETZ, GARIEL, MAREY, MATHIAS, Duvaz et PLaNcHoN, Drs. H. LABoNNE et Ecasse, secrétaires de la Rédaction, 1 vol. grand in-8 de 800 pages. Broché. .... 32 fr. Broché, sur papier de Hollande............. ANT ARE 40 fr. SrracHey (Sir John), — L'Inde, préface et traduction de Jules Harman, ministre plénipotentiaire. 1 vol. in-8 de LXXI-412 pages, broché se Tr RS peer, CSN 23 UE Tassizzy (Eugène), docteur ès-sciences. — L'atmosphère ter- restre. 1 vol. grand in-8 de 112 pages, broché......... 3 Îr. ae G. REVUE (CRITIQUE 6 ' REC LS ORGAN EH TRIMESTRIEL ee È er __ publié sous la direction de ne nie. Maurice COSSMANN | ie la Collaboration de MM. A. AGNUS, G.-F. DOLLFUS; H. DOUVILLÉ, É *E. HAUG, J. LAMBERT, G: RAMOND, H.-E. SAUVAGE, SA YN, P. BÉDÉ. HUITIÈME ANNÉE NUMÉRO 2 — AVRIL 1904 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL: 10 FR. Prix des années antérieures, chacune : 10 fr. re (Sauf la première année 1897 qui ne se vend plus séparément) “Les prix de la collection complète et presque épuisée des sept années “est fixé de gré à gré. - He T PARIS F, R. DE RUDEVAL, ÉDITEUR 4, RUE ANTOINE DUBOIS, 4 (vie) PUBLICATIONS DE M. COSSMANN LA Descriptions SE inédites du Bassin parisien. — Journal de Conchyliologie, t: XXI a/XX VI, 1881 à 1886, 165 p., 13 pl. Épuisé. Étude pale op CNE thx le terrain Oligocène marin aux environs "Étampés En dollaboration avec M. Lambert). — En _ vente à,la Société ( éIgeique de France. Contribution à l’ Al de la faune de l'étage Bathonien en France (Gastropodes), — En vente à la Soc. Géol. de France. Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. Arnaud). Bull. Soc. Géol. de France, 1‘ février 1886, 5 pages avec fig. Epuisé, Observations sur quelques grandes Ovules de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. +. . _ Épuisé. Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des ns de Paris. — Le troisième appendice seulement . . . . 12 fr. 50 Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes. — J. Conch., 1891-93, 163 p., 3 pl. 12 fr. 50 Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de Claiborne. — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p., in-4, 2pl. &fr. Essais de Paléoconchologie comparée (5° Dent Décembre 1903. 300 p., 10 pl. et 55 fig. . . é FS .’: ATEN Les cinq premières livraisons ensemble . . . . . . 1OOfr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais.— Assoc. Franc 1894-95, 3 pl. Ensemble . . . . 6Gfr. Mollusques éocéniques de la Loire Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest, T.Æ‘, 1895-99, 200 pages et 19 pl., Foie 7 rs FO — T. Il, (fase. 1 et 2), 210 p.,17 pl., complet. . .” 3 ON AS Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques. — 1° Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig. Ens. 50 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franç. (1896-1900). 5 articles. 9 pl. . 12 fr. 50 Revue critique de FR NrOPIOEsS. — Prix d'abonnement à la huitième année, 14904 . . . RAD ee Description d’ Opisthhranches éocéniques del Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. . . . . .°S3 fr. Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. -- Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl. . . 5 fr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacrus zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p.,2pl. 8 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles. Journ. de Conchyl. (1900-1903) 30 p., 7pl. . . . . . 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US 49 LIOU UE 1u99 a] Z osessed 9p srAy XAVNHAO [ SANTOIVLVO OS ‘1j 1 sindop eyrsrA sojuur) —-- RÉ * ee : : Le saje]sod ee — “unpurIOUIN Lu S9994 19 9SBIIEN] — ‘9OUPSSIEN soddojoau SII4VL > 11ed-ox1e SOINIBA — ‘S21)27 9P S0JQIUH SAdNAaVI } = KE gs mn er SEE SAALLVULSININOY LA SHIVIOHAUKO) SNOISSANAUI | SEAT (eapu]) XNOUNVALVHO an) $ SIO'IONVT d “exe 9010010070 nt la ONAOY €] 0Q me de LES AU 88 La ut 90 SIHAdVHDOHLIT # ALHAHNIHANI # TIHdVHOOdAL Exposition Universelle de 1900, Membre du Jury, Hors Concours D D LS LL LL LD LL LL LL LL LL LL LL LL Et ttttittintititi enti LUCHAIRE INGÉNIEUR DES ARTS & MANUFACTURES : 23, 25 et 27, rue Erard, PARIS (Téléphone 908 95) APPAREILS D'ÉCLAIRAGE au pétrole, au gaz à l'électricité, à l'acétylène CHAUFFAGE DE TRAMWAYS & DE CHEMINS DE FER Appareils à Acétylène employés pour l'éclairage des Gares dans les Compagnies de l'Est, P.-L.-M., Etat, Ceinture de la Compagnie générale des Omnibus. 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ÉTABLISSEMENT 40 0 Spécialement affecté aux reproductions scientifiques par la Phototypie | SOHIER"& GE DESSIN ATEURS-PALÉONTOGRAPHES CHAMPIGNY-s/ MARNE, Villa de l'Est Anatomie générale, Microphotographie, Sciences naturelles, Archéologie 4 Exposition internationale des Sciences et des Arts industriels Paris 1886, MÉDAILLE DE VERMEIL PARIS. — Exposition universelle 1900. — MÉDAILLE D'ARGENT # L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n’arrivait pas à fournir autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure. L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou- vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap- pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner, sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres; mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses procédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique. Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus cher qu'avec les anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu- sables, à l'appui du texte élaboré par lui. EF É- L. = à FN LS Pi LL à EVE dé nt Le : É J 3 È 3 Ê à 3 : 4 LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE __ F. R. o RUDEVAL, Editeur 4, Rue ANTOINE DuBois 4%, Paris vi Extrait des Publications Périodiques ARCHIVES DE PARASITOLOGIE PUBLIÉES PAR RAPHAEL BLANCHARD PROFESSEUR À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE Tome Huitième Cet important périodique, édité avec un luxe véritable, eu égard au nombre considérable de planches et de gravures dont il est orné, est consacré à l’élude des agents animés qui sont susceptibles de provo- quer des maladies chez l'Homme et chez les Animaux. Il publie des mémoires originaux écrits dans l’une ou l’autre des six langues suivantes : français, allemand, anglais. espagnol, italien et latin. Les Archives de Parasitologie sont publiées par fascicules in-S° raisin d'environ 160 pages. Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées, correspondent à un volume. Les auteurs reçoiv ent gratis cinquante tirés à part de leurs articles. Prix de la souscription par volume : PARIS ET DÉPARTEMENTS......... 30:francs ||. UNION-POSTALE: 4:52... secs 32 francs CAUSERIES SCIENTIFIQUES DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE Sous le nom de CaAusERIEs Si rmnnrcin Socle la Société Zoologique de France a inauguré une série de conférences portant sur des sujets d'actualité. Ces conférences faites exclu- sivement par et pour les membres de la Société, ont eusle plus grand succès. Elles méritent . d’être connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous en a confié le dépôt. Chaque conférence est publiée à part et peut être achetée séparément. Une double pagi- nation permet en outre de réunir en un volume chaque série de dix conférences. Les conférences parues sont les suivantes : 1. M. Neveu-Lemaire, Préparateur à la Faculté de médecine de Paris, Secrétaire de la Société Zoologique de France. — L'hématozoaire du Paludisme, pathologie, étiologie prophylaxie, in-8 de 24 pages avec 2 planches hors téxte et 11 fig dans le texte. A 2, H. Courière, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — ILes Poissons nüisibles, in-8 de 12 pages. o fr. 60 3. P. Vicnon, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les cils vibratiles, in- 8 de 40 pages avec 8 figures dans le texte. fre 4. J. Guiarr, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les Mollusques C de dheancien. in-8 de 56 pages avee 4 planches et 35 figures dans le texte. PAST ET) R. BrancHarD, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l'Académie de Médecine. — Les Coccidies et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec 12 figures dans le texte. pi Cl 6. RAcOviTZzA, naturaliste de l'Expédition antarctique belge. — Vers le pôle sud, Confé- rence faite à la Sorbonne sur l’'Expédition antarctique belge, son but, ses aventures de ses résultats. In-8 de 70 pages, avec 52 fig. dans le texte. . D te P. ViGNoN, préparateur de zoologie à la Sorbonne. — La notion de force, le principe de r énergie et la biologie générale, à propos d’un livre récent, in-8 de 36 pages. 1‘fr.25 8. H. GapeAu DE Kervirce. — Les Cecidozoaires et leurs Cécidies, in-8 de 28 pages avec 2 planches en noir et 1 fig. dans le texte. s AT fre Jäner. — Les Papillons, in:18 de 41 pages avec une planche en couleur et 10 figures dans le texte. Dar Tout particulier, acheteur de l’ensemble des fascicules publiés dans une même année, aura droit à une remise de 20 o/o sur :le prix total de ces fascicules. LA CULTURE INTENSIVE ILLUSTRÉE ORGANE MENSUEL dela Société d'encouragement pour développerl’emploi des engrais chimiques en France Cinquième Année 1904 ABONNEMENTS : . France. — Un an : 6 francs. — Six mois : 3 fr. 50. — Trois mois 2 fr. - Étranger. — Un an: 7 francs. — Six mois : 4 francs. — Trois mois: 2 fr. 75. Prix du Numéro : © fr. 50 Cr (eu Ÿ M F. R. DE RUDEVAL, Éditeur 4, Rue Antoine Dubois, PARIS (VI) Téléphone 807-235; Hs e ! | v JOURNAL DE (UNCHNEAOLOUE Fondé en: 14850 PAR PETIT DE LA SAUSSAYE Publié de 1861 à 1898, sous la direction de CROSSE et FISCHER - CONTINUÉ PAR H. FISCHER, P. DAUTZENBERG et G. DOLLFUS - Vol. LII (1904), n°1 Cette Publication trimestrielle, formant chaque année un vo- F4 lume de 350 à 400 pages, avec de nombreuses planches coloriées, lithographiées ou phototypées, est consacrée à l'étude des Mol : lusques vivants (systématique, description des faunes, anatomie) et des Mollusques fossiles. Chaque fascicule comprend : ‘ SLA 10 Des Mémoires originaux ; | 20 Un Chapitre de bibliographie faisant connaître les travaux * publiés séparément, ou dans les périodiques conchyliologiques. … étrangers, avec l'indication des espèces nouvelles. Le JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE est indispensable aux Spa cialistes ainsi qu'aux.bibliothèques publiques. ABONNEMENTS : Pour fa Frances 7 AS 16 francs. . Pour LÉtrangep MR. 10. Tb 18; — On trouve aussi, chez le Directeur et Propriétaire Æ. FISCHER, "ee 51, boulevard Saint-Michel, PARIS, la collection complète des volumes parus depuis 1850, ainsi que les deux Index (vol. I à XX, vol. XX à XL). AE : REVUE CRITIQUE ALÉOZ0 OERCGANE -TERIMESTERIEI, publié sous la direction de Maurice COSSMANN Avec la Collaboration de MM. A. AGNUS, G.-F. DOLLFUS, H. DOUVILLÉ, E. HAUG, J. LAMBERT, G. RAMOND, H.-E. SAUVAGE, SA YN, P. BÉDÉ. HUITIÈME ANNÉE NUMÉRO 3 — JUILLET 1904 PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL: 10 FR. Prix des années antérieures, chacune : 40 fr. (Sauf la première année 1897 qui ne se.vend plus séparément) Le prix de la collection complète et presque épuisée des sept années est fixé de gré à gré. DUT PR NT OT CAN an " Lit PARIS F. R. DE RUDEVAL, ÉDITEUR 4, RUE ANTOINE DUBOIS, 4 (vi) à 28 dom ed de ddl du pr el dj ae HCITÉ PUBLICATIONS DE M. COSSMANN ; 3! | 1! fi: [? (2 1 41 ll Descriptions é'espèoe ‘inédites du Bassin parisien. — Journal de Conchyliologie, t XXF à XXYŸ1/ 1881 à 1886, 165 p., 13 pl Épuisé. Étude pélébnt: ét! strater.. #sur le terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes. (Ën collaboration avec M. Lambert). — En vente à la Société Gévlogique de France. Contribution à l'étude de la faune de l'étage Bathonien en France (Gastropodes). — En vente à la Soc. Géol. de France. Un Crucibulum Campanien (En collaboration avec M. Arnaud). — Bull. Soc. Géol de France, 1° février 1885, 5 pages avec fig. Epuisé. Observations sur quelques grandes Ovules de l'Eocène. — Bull. Soc. Géol. de France, 5 avril 1886, 5 pages avec fig. . . . Épuisé. Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. — Le troisième appendice seulement . . . . 12 fr. 50 _ Révision sommaire de la faune du terrain Oligocène marin aux environs d'Etampes. — J. Conch . 1891-93, 163 p., 3 pl. 12 fr. 50 Notes complémentaires sur les Coquilles fossiles de claipense — Ann. de Géol. et Paléont. de Palerme, 1893, 52 p.. in-4, 2pl. 8îr. Essais de Paléoconchologie comparée (5° liv be à Décembre 1903. 2002p., 410 2pL et 55e ES re AT IT Les cinq premières livraisons ensemble . . . : . . IOUfr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc. Franç 1894-95, 3 pl. Ensemble . . . . 6Gfr. Mollusques éocéniques de la Loire Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. T.#Æ, 1895-99, 200 pages et 19 pl., complet . . . SOfr. 1: 1, (fasc”Tét 2), 210 p.,17 ph. complet.” Lx CREME 1° fascicule du T. TES pl 220% LA PL ET NERE Contribution à la Paléontologie Fe AR dés terrains juras- siques. — 1° Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — Mém. pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pl. et fig. Ens. 00 fr. Observations sur quelques Er crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franç. (1896-1900). 5 articl:s. 9 pl. . 12 fr. 50 - Revue critique de Re mir — Prix d'abonnement à la huitième année; 100 HE LNE LL TN Description d’ Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc, Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl. + . "Sfr. Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pireneo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol de Espana, 1898, 32 pages, 5 pl . . 5 fr. Description de quelques Coquilles de la formation RE zienne en Patagonie. — Jouru. de Conchyl. (1899), 20p.,2pl. 8 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles. — Journ. de Conchyl. (1900-1903):-30 p., 7 pl. 27 28, RM OM O0 Mr: Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — 2 fasc. complets. Bull. Soc. Géol. de Fr.,(1899-19 0) 70 p.,8 pl. dont 4 inédites dans le Bull. 12 fr. 50 Faune éocénique du nn “Mollusques). — En collaboration avec M. G. Pissarro. — T. 1° (1900-1902) 32 pl. avec une table alphab 50 fr. 1‘ fascicule du T. IT: ne es (1908), 5 Ie RTE AR Additions à la faune nummulitique d'igypte. — TaStEUT Egyptien (14901) 27 p., 8 pl. LG 14 IP Sur quelques grandes Vénéricardes de l'Eocène. — ‘Bull, Soc. Géol. Fr., (1902)avec ligures. . . ee +" ONE ARE Note sur l' Infralias de la Vendée. — B. à G. F. 1902. * — 5 pl. 7fr. 50 S'adresser à l'auteur, 95, rue de Maubeuge. Envoi franco contre mandat-postlal. AUTOGRAPHIE ET IMPRIMERIE DES CHEMINS DE FER.ET DES TRAVAUX PUBLICS Maison fondée en 1859 LL. COURTIER ‘* INGÉNIEUR Membre de la Société des Ingénieurs Civils de France, de la Société des Ingénieurs et Architectes sanitaires. Directeur de l’Album technique des Chemins de Fer et des Travaux publics. PARIS — 34, 44, 43, Rue de Dunkerque — Téléphone 405-81 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 — MEMBRE EXPERT DU JURY PPFPÉAOGRAPEURES- TYPOGRAPHIE DESSINS POUR LES CHEMINS DE FER, L'INDUSTRIE, LES, TRAVAUX PUBLICS ET L'ARCHITECTURE SPECIALITE de Plans topographiques — Plans de villes — Plans forestiers — Plans par- cellaires — Cartes de Chemins de fer — Cartes et Profils géologiques — Cartes géographiques — Travaux d'Art — Cahiers des Charges, Séries de prix, Notices avec croquis — Dessins et Cliches pour publications industrielles. DESSINATEUR-AUTOGRAPHE des Annales des Mines, Annales des Ponts et Chaussées, Annales télégraphiques — Revue Générale des Chemins de fer — Revue de mécanique — Bulletin des Ingénieurs Civils, Bulletin des anciens élèves des Écoles nationales d'Arts et Métiers, Bulletin des Conducteurs des Ponts et Chaussées, des Ministères, des Compagnies de Chemins de fer, de la Ville de Paris, des Écoles des Ponts et Chaussées, des Mines, Centrale, etc., des Journaux d'Architecture, de Sociétés et de Journaux scientifiques, Chambre de Commerce, ete., ele. ZINCOGRAPHIE ou reproduction par la lumière, de Dessins d’après calques à l'encre de Chine. REDUCTIONS ET AGRANDISSEMENTS DE PLANS PHOTOTYPIE — CLICHÉS ZINC ET CUIVRE — SIMILI-GRAVURE — PHOTOGRAVURE PLAQUES, PAPIERS, PRODUITS PHOTOGRAPHIQUES GUILLEMINOT & C' R. GUILLEMINOT, BŒSPFLUG & Cie 6, rue Choron, PARIS. — Usine à vapeur à Chantilly Plaques au Gélatino-Bromure d'argent LA PARFAITE Plaques au L'CTATR D'ARGENT pour Positifs Plaques ANTI-HALO (brevetées s. g° 1. €.) s À Pour Intérieur. Contre-Jour PLAQUES AU CHLORURZ D'ARGENT | bDLAQUES OPALINES A TONS CHAUDS POUR POSITIVES POUR VITRAUX, VUES STÉRÉOSCOPIQUES PAPIER AU LACTO-CITRATE D'ARGENT Papier au GELATINO-BROMURE d'A rgent | PAPIERS AU CHARBON | RÉVÉLATEURS en TUBES | PRODUITS, APPAREILS ET ACCESSOIRES NOUVEAUTÉ : Papier ‘* Support Fort’ rapide et lent le meilleur et le moins cher PL RAS MÉDAILLE D'OR Exposition Universelle 1900 ENVOI FRANCO DU CATALOGUE GÉNÉRAL HS REA RE M SE VHS QUINCAILLERIE Française et Étrangère Ancienne Maison C. 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Le nombre des espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 envi- ron, soit 150 à 160 fiches. LCD AL EE DCE OE BE DE AE DEEE QE OL EE LE LE LI] Le prix bon nt est de 4Ofr. = 32mûàrk=£1.14=D.8 CALE LUE HE LE EEE PE EE AE PE IL ENT IE TEE ILE ON S’ABONNE : S— à Paris, chez KLINCKSECK, 3, rue Corneille. æÿ” à Berlin, chez GEBRUDER BORNTRAEGER, 29, Dessauerstrasse. æÿ” à Londres, chez M. WESSLEY, 28, Essex Street. Pour renseignements complémentaires, s'adresser au Secrétaire, D. P. ŒHLERT, Laval LR NA VE VANEN AREA UN NT TT EN VS MÉDAILLE D'ARGENT, PARIS 1900 Reproduetions Scientifiques & Industrielles ÉTABLISSEMENTS DE PHOTOTYPIE SOHIER & C” Usine à CHAMPIGNY-SUR-MARNE ——— à — ANATOMIE GÉNÉRALE MICROPHOTOGRAPHIE, SCIENCES NATURELLES, ARCHÉOLOGIE OBJETS D'ART, MANUSCRITS, ETC. DEMANDENT UN ASSOCIÉ acer ou UN COMMANDITAIRE POUR DONNER PLUS D EXTENSION A LEURS. ÉTABLISSEMENTS HSE Na UREMAICIENRT TIQUE PAM E OMO'O CO GTE N° 3 (Juillet 1904) OUVRAGES GÉNÉRAUX par M. G.-F. DOLLFUS. Résultats géologiques de l’étude de la faune tertiaire de la Floride, par M. W.-H. Dall (1). — 1} est nécessaire de donner une attention spéciale aux conclusions d'ordre général que M. Dall, le paléontologiste distingué du Service géologique des Etats-Unis, vient de publier comme le résumé de ses longues études sur les terrains tertiaires du rivage atlantique des Etats-Unis. C'est seulement au moyen de ce document qu'il nous est possible de nous faire une idée du synchronisme de ces formations aussi bien avec celles du bassin du Mississipi qu'avec celles de l'Europe. Les progrès faits dans ces dernières années ont été immenses, de nombreux travailleurs y ont participé, tous animés d’un même esprit, et nous aurons l’occasion de citer leurs noms au cours de cette analyse. M. Dall reconnaît et accepte que la série tertiaire américaine soit divisée en deux grands groupes : Eogène et Néogène, divisibles eux-mêmes chacun en deux grandes périodes qu'il est possible de couper en plusieurs étages. Des deux côtés de l'Atlantique, l'Eo- gène est séparé du Néogène par une série de mouvements orogéni- ques de premier ordre, analogues au soulèvement des Pyrénées et des Alpes, entrainantune distribution toute nouvelle dans la jonc- tion et l'étendue des mers ; en Amérique, on peut fixer à une même époque l'élévation de la chaîne des Grandes Antilles et celle des montagnes de Panama qui séparèrent définitivement le bassin Paci- fique du bassin Atlantique ; dans un domaine plus restreint, c’est l’'exhaussement synchronistique de la presqu'ile de la Floride qui a (1) Philadelphia, 1903. — Vol. gr.-in-8°, pp. 1541-1620. Trans. Wagner Free Ins- titule, III, part. IV. 10 — 140 — exercé une influence considérable sur la distribution des Mollus- ques dans la région côtière spécialement étudiée par M. Dali. L'Eogène se subdivise en Eocène et Oligocène ; longtemps, l'Oli- gocène a été méconnu en Amérique, tantôt on l'a considéré comme de l'Eocène supérieur et tantôt comme du Miocène ; son individua- lité apparaît maintenant dans une situation identique à celle de la faune de Gaas dans le bassin de l'Adour en France, entre les dé- pôts de l'Eocène de Biarritz et ceux du Miocène de Dax. Le Néogène donne aisément les deux grandes coupures du Mio- cène et du Pliocène, séparées, en Amérique comme en Europe, par des ravinements et des transgressions importantes. Au point de vue des climats, les modifications successives sont tout à fait les mêmes qu’en Europe. La faune éocénique est une faune chaude, qui devient tempérée et même froide pendant l'Oligocène. Le début du Miocène est marqué par un relèvement de la tempéra- ture qui ira en s’accentuant jusqu’au seuil du Pliocène, où nous verrons la température redescendre progressivement pour aboutir à l’époque glaciaire, au Pleistocène, qui suit le Pliocène sans interruption sensible. La corrélation des assises des deux côtés de l'Atlantique ne peut s’élablir cependant par des espèces identiques, sauf pour les dépôts pleistocéniques, où la faune boréale acquiert un caractère d’unifor- mité mondiale remarquable ; il s'agit, de part et d'autre, d'espèces représentatives, de formes parallèles, d'un développement concomi- tant. On a signalé dans l'Eocène des espèces identiques dans les deux continents, mais pour les unes la détermination était mau- vaise ; pour les autres, il s’agit de formes qui semblent, en quelque sorte, permanentes dans le temps et dans l’espace, sur lesquelles nous reviendrons plus loin et qui n’ont pas une signification posi- tive entraînant un synchonisme réel. L'Eocène vrai n’est pas connu en Floride ; toute cette immense presqu'ile paraît avoir pour substratum le Calcaire oligocène à Or- bitoïdes. Dans la vallée du Mississipi, l'Eocène inférieur, qui affleure seulement à une latitude déjà élevée, est représenté par des couches fluvio-marines, ayant fourni seulement une faune de Ver- tébrés qui se parallélise assez bien avec le Sparnacien des environs de Paris; les couches plongent au sud et y arrivent rapidement à une grande profondeur. L'Eocène moyen et supérieur, admirable- ment représenté à Claiborne dans l’Alabama, appartient encore au bassin du Mississipi et au Golfe du Mexique; il n’y a pas grand chose à ajouter à ce qui en était déjà connu et nous retournerons à la bande tertiaire atlantique, en la reprenant faune par faune. — 141 — OuGocëne. Calcaire de Vicksburg. — Ce terme, le plus infé- rieur de la région Sud-Est des Etats-Unis, est un calcaire dur à Orbitoides Mantelli Morton, qui affleure en un vaste ilot sur le ver- sant Ouest de la Floride. Il est probable qu'il existe plusieurs espè- ces d’Orbitoïdes, et peut-être plusieurs horizons, étant donnée l'é- paisseur du système ; mais cette question n’est pas élucidée, la faune des Mollusques, décrite en partie déjà par Conrad, s'élève à 122 espèces, dont dix sont communes à l'Eocène Jacksonien, et quinze avec le Calcaire d'Ocala qui règne au dessus. Quelques au- teurs ont placé immédiatement au dessus le groupe de « Shell Bluff » signalé par Conrad ; mais c’est une erreur: les recherches récentes de M. W. Vaughan ont montré que le « Shell Bluff » n'é- tait qu'un développement local du Claibornien avec Cardita alticos- tata, OUstrea georgiana, etc. Calcaire d'Ocala. — Ce calcaire est le « terrain nummuliti- que » de M. A. Heïlprin; il a été découvert par M. Willcox en 1887; Numimulites Willcoxi et N. floridensis auraient besoin d’être rappro- chées des espèces européennes, car d'autres auteurs y ont vu N. Ramondi et N. variolaria, C'est minéralogiquement un calcaire fort voisin du calcaire grossier des environs de Paris; les fossiles y sont souvent silicifiés ; ils n’ont encore été que partiellement dé- crits, et la faune actuellement connue ne dépasse pas 5‘! espèces dont 15 viennent du Vicksburgien et 11 persistent dans les couches à Silex de Tampa, la persistance d’Orbitoides Mantelli tend à grou- per ce calcaire avec celui de Vicksburg, comme Oligocène infé- rieur. Groupe de Chattahoochee. — La superposition des couches de ce groupe aux couches à Orbitoïdes n’est pas douteuse; c’est un en- semble complexe, très sérieusement disséqué, ce sont des couches argilo-siliceuses qui se relient aux couches à silex de Tampa ; on y trouve une Orbitolite assimilée à l'O. complanuta du calcaire gros- sier de Paris, mais dont la détermination est à revoir (Orb, flori- dana Conrad). La faune est très analogue à celle découverte à An- tigoa, dans les Antilles, qui a été décrite par MM. Guppy et Dall ; les Polypiers sont très abondants à Bainbridge en Géorgie ; ils ont conduit M. Vaughan à placer encore sur ce même horizon les dépôts géorgiens et les couches de Porto-Rico et de Curaçao ; dans la val- lée du Mississipi, l'assimilation aux Grès du « Grand Gulf » est extrêmement vraisemblable; enfin plus haut, on arrive à des faciès fluvio-marins avec des coquilles lacustres qui avaient suggéré un rapprochement avec la faune de Pascagoula : mais un examen plus attentif de cette dernière faune a montré qu'elle occupait en réa- — 142 — lité un horizon bien plus élevé, probablement le Pliocène, sur le- quel nous aurons à revenir. La faune comprend : Pyrazisinus cornutus, Conus planiceps, Natica amphora, Lucina Hilliborænsis, Cardita serricosta, Venus cancellata, Cyrena vesica. Couches à silex de Tampa. — Ces couches sont nommées d'après une baie à l'Ouest de la Floride ; déjà connues de Conrad, elles ont été étudiées à nouveau par Heilprin qui y a cité comme espèce caractéristique un Strombe à labre dilaté, non découpé : Orthaulax pugnax, qui a été retrouvé à Antigoa et à Bainbridge ; les fossiles silicifiés sont d’une admirable conservation, on signale quelques espèces terrestres des genres Bulimulus (Hyperaulax), et Helix (Cepolis). La faune marine est franchement chaude avec des Marginella, Voluta(Lyria), Lathyrus, Busycon, Murex, Potamides (Py- razisinus), Barbatia, Trachycardium, Tellina, Cytherea. Les 193 espè- ces connues sont en relation avec les fossiles de Chattahoochee de Rock Buffet de Ocheesee. Il y aurait lieu d'éliminer provisoirement des listes données un certain nombre d'espèces qui auraient par- couru toute la série tertiaire sans modifications appréciables et qui, en partie, se perpétueraient dans la faune actuelle connue: Arca um- bonata Lk, Lithophaga Antillarum d'Orb., Barbatia reticuluta Gmel, Xenophora conchyliophora Born, Calyptræa trochiformis, Pleurotoma albida Perry. On peut se demander si réellement ces espèces ont si longuement survécu, sans modification appréciable, tandis que tout se transformait autour d’elles, ou si les modifications qu'elles ont subies n'ait pas eu d'influence sur leur test, la seule partie qui nous ait été conservée ; peut être enfin n'en savons-nous pas ap- précier les caractères différenciels réels. Ampullina amphora Heilp. est l’analogue de ANatica crassatina et donne une indication de parallélisme. Il faut placer ici, provisoirement du moins, la faune de White Beach, découverte dans la petite baie de Sarasota, qui est un dépôt littoral dont la position stratigraphique n’est pas précise et dont la faune, représentée par des moules, reste mal connue, elle est au- dessus des couches de Ballast Point et au-dessous de celles de Chi- pola se reliant aux premières par Ancilla Shepardi, et aux secondes par Conus demiurqus. Calcaire de Tampa. — Cette couche est superposée aux cou- ches à silex de la même ville, c'est un calcaire à Orbitolites dont la faune n’est pas fort éloignée des couches à silex, mais les Polypiers manquent et bon nombre d'espèces y apparaissent qui se dévelop- peront plus haut; cette faune est liée par une égale proportion 1) — d'espèces communes au calcaire de Jacksonboro en Géorgie (qu'il ne faut pas confondre avec le Jacksonien de l’Eocène). Cinquante- neuf espèces ont été identifiées, parmi lesquelles nous citerons comme donnant la caractéristique de la faune: Ancilla Shepardi, Conomitra staminea, Vasum subcapitellum, Busycon spinigerum, Cerithium georgianum, Ampullina streptostoma. Le calcaire blanc de Jacksonboro a été attribué par Lyell à l'Eocène, mais sa faune, bien qu'encore incomplètement connue, oblige à le placer dans le voisinage des couches de Tampa et de Chipola. Couches de Chipola (Floride du Nord). — Les Marnes de Chi- pola, découvertes en 1887, à la base de la falaise de Alum Bluff, par M. Langdon, étudiées depuis par M. Burns, forment sur une longue étendue les berges de la rivière Chipola; elles sont riches de 333 espèces bien conservées dont les affinités sont grandes : d’une part avec les couches de Tampa, de l’autre avec les sables de Oak Grove. La faune tire son caractère de la présence d’Orthaulax Gabbi, du développement considérable des Marginella, Oliva Spheniopsis, Terebra (Orymeris), Turbinella, Vasum, Mazzalina, Strombus, Bittium, Turbonilla, Grateloupia, Gafrarium, Cuneocorbula, Codakia, Trachycardium. Le nombre des espèces, que M. Dall a cru pouvoir identifier avec des formes encore vivantes aux Antilles, est relati- vement cousidérable. Il y a lieu de parler ici des Marnes oligocéniques de Bowden (Jamaïque) dans lesquelles on à découvert une faune fossile ma- gnifique ; elles sont visibles au pied de la falaise de Baker dans Mo- rant Bay, elles furent considérées et décrites comme miocéniques par Guppy qui a beaucoup exagéré la proportion d'espèces encore vivantes ; les mêmes couches passent à Haïti et à Saint-Domingue ; les Cônes et les Pleurotomes y sont extrêmement nombreux, puis les Cancellaires, les Olives ; la présence de Leda, Yoldia, Verticordia, Cuspidaria nous montre qu'il s'agit d'un dépôt de mer déjà pro- fonde ; il y a d’expresses réserves à faire sur la présence des Fora- minifères comme Nummulites Ramondi, Gypsina globulus, signalés par M. Bagg, ainsi que sur Orbitolites complanata, abondant d'après MM. Henderson et Simpson. La faune monte à 435 espèces,sur les- quelles le nombre d'espèces communes avec les couches de Chi- pola demeure considérable; vient ensuite l’analogie avec l'horizon de Duplin, mais on doit dire que rien d'absolument semblable n'a encore été rencontré aux Etats-Unis. Sables de Oak Grove. — Le village de Oak Grove est situé près de Santa Rosa, en Floride; le gîte fossilifère a été découvert par M. Johnson, la faune atteint 239 espèces, elle est voisine de celle — 144 — des sables inférieurs d'Alum Bluff, et peut-être même elle est con- temporaine, mais elle contraste complètement avec celle des cou- ches marneuses grises, supérieures, d'Alum Bluff qui sont miocé- niques. Un tiers des espèces estcommun avec les couches de Chipola et même la liaison avec Tampa est manifeste. L'étude des Gastro- podes n'est pas terminée, on y trouve spécialement : Turritella Al- cida, Ostrea trigonalis, Pecten (Lyropecten\ Sayanus, Pododesmus scopelus, Chama Chipolana ; on peut considérer ce niveau comme constituant, avec les couches de Chipola, l’Oligocène supérieur américain. Miocène. Marnes de Shiloh. — L'assise des Marnes de Shiloh, Marlboro, Jericho, développée dans la partie méridionale de l'Etat de New-Jersey, rencontrée aussi dans de nombreux forages, a été l'objet d’une Monographie paléontologique de M. Whitfield ; on observe un très profond ravinement à la base, et les espèces déri- vées des étages tertiaires plus anciens ont pu masquer longtemps son âge réel. Cent espèces sont connues, 40 0/0 sont spéciales, 13 0/0 sont encore vivantes, les relations avecle Miocène plus méri- dional du Maryland et de la Virginie montent à 59 0/0, mais le rapprochement avec les couches du Miocène supérieur de la Caro- line tombe à 8 0/0, ce qui peut s'expliquer par la situation géo- graphique qui aurait été déjà analogue à la situation actuelle, la fauve vivante du littoral de New-Jersey étant fort éloignée de celle qui couvre les rivages de la Floride. Je puis donner pour cette faune une liste d'espèces représentati- ves prises dans les diverses Familles de Mollusques se rapportant aux deux continents : AMÉRIQUE FRANCE Couches de Shiloh Faluns de la Touraine Mactra lateralis Say. Mactra subtruncata D. C. Corbula elevata Conr. Corbula gibba Olivi. Saxicava bilineata Conr. Saæicava arctica L. Tellina declivis Conr. _ Tellina donacina L. Artemis staminea Conr. Venus Basteroti Desh. Chama congregata Conr. Chama gryphoides L. Arca centenaria Conr. Arca lactea L. Plicatula densa Conr. Plicatula mytilina Phil. Ostrea procyon Tuom.et Holmes. Ostrea crassissima Lk. Erato Emmonsi Whif. Erato cypræola Broc. Amycla communis Conr. Columbella turonica, var. minor. — 145 — Cancellaria alternata Conr. Cancellaria Michelottii. Drillia elegans Emw. Drillia athenais Mayer. Trichotropis Dalli Whif. Fossarus costatus Brocc. Turritella æquistriata Conr. Turritella triplicata, var. Fissurella Griscomi Conr. Fissurella mitis Desh. Natica hemicrypta Gabb. Natica varians Dui. Aurinia virginiana Conr. Voluta miocænica F. et T. Miocène propre de la Floride. Ces couches auxquelles on peut donner le nom de groupe de Chesapeake sont bien développées dans les berges de la baie célèbre de ce nom, on les connaît à Jack- sonville et au sommet de la coupe d'Alum Bluff. C'est à la fin du dépôt des sédiments de ce groupe que le détroit de Suwannee, qui séparait l'archipel des îles de la Floride du continent américain, s’est trouvé comblé, et que le courant sortant du golfe du Mexique a été obligé de descendre beaucoup au Sud pour sortir dans l’A- tlantique. Toute la faune n’est pas encore décrite, mais 135 espèces sont connues, parmi lesquelles il convient de citer comme caracté- ristiques : Voluta (Scaphella) Trenholmi, Fasciolaria Sparrowi, Ec- phora quadricostata Say (Fusus), Ptychosalpinx laqueata, Nassa mul- tilineolata, Tuba acutissima, Scapharca idonea. Il y a 14 0/0 d'espèces encore vivantes et 39 0/0 communes avec les couches de Duplin. Couches de Duplin. — Le gîte de la faune Natural Well, près de Duplin, non loin dela ville de Magnolia dans la Caroline du Nord, est connu depuis 1841 ; il a fourni 331 espèces d’une excellente con- servation,il paraît reposer sur d’autres couches miocéniques, mais on ne connaît pas bien les assises qui le recouvrent. La proportion d'espèces vivantes monte à 200/0et celle des formes communes avec le Pliocène atteint 30 0/0 ; d'autre part, les relations avec le Miocène d'Alum Bluff se chiffrent à 39 0/0. Il faut citer comme espèces inté- ressantes : Aurinia mutabilis, Conus adversarius, Cancellaria caroli- nensis, nombreuses Nassa ([lyanassa), Turbonilla, Trochus (Callios- toma), Crassatella, Cardium, Tellina, Spitula, Mulinea, Semele bella. On peut considérer les couches de Duplin comme le type du Mio- cène supérieur américain. PLiocene. Couches de Caloosahatchie. — Ces dépôts d’âge pliocénique forment une bande littorale étroite le long de l’Atlanti- que, etcomme elle est coupée par de nombreux cours d'eaux, elle est visible fréquemment à leur embouchure ; les gîtes les plus impor- tants sont à Myakka River, Alligator Creek, Shell Creek, Caloosa- hatchie River. Bien que l’extension de cette assise soitconnue dans la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, la Virginie, le Maryland, — 146 — l'abondance de la faune vers le sud a conduit à donner à ces cou- ches le nom d’étage « Floridien », c’est d’ailleurs le seul nom d'étage créé par Heïlprin, qui soit susceptible d'être conservé, les autres noms « Carolinien, Virginien, Marylandien » ne correspondent à aucune faune bien isolée, les couches à Orbitoïdes, celles à Orbito- lites, tout l'Oligocène y est mélangé avecle Miosène. Une liste con- sidérable de 639 espèces a été dressée par M. Dall, les formes tro- picales sont dominantes, 314 sont encore vivantes, 114 sont com- munes avec le Miocène, 256 sont spéciales. Couches de Waccaman. — Cette localité de la Caroline du Sud a une faune très voisine de celle de Caloosahatchie, mais sensi- blement plus froide, comme l'indique la disparilion de la plupart des espèces tropicales, 50 0/0 des formes sont encore vivantes et 45 0/0 sont communes avec le Miocène. Les Pleurotoma | Drillia, Mangilia) sont innombrables, les Marginelles sont encore nombreu- ses ; puis nous avons des Vassa, Murex, Cerithium, Pecten, Panopæa. Les couches de Croatan, dans la Caroline du Nord, sont du même horizon, 96 espèces sont connues, dont 80 sont encore vivantes, 63 sont communes avec Waccaman et 60 avec Pascagoula ; depuis la description que M. Dall en a faite en 1892, aucune trouvaille nouvelle n’a été publiée à leur sujet. PLeisrocène. Dépôt de North Creek. — Le petit dépôt de North Creek, près d'Osprey sur la petite baie de Sarasota en Floride, est le seul dépôt qu'on puisse attribuer jusqu'ici au Pleistocène sur la longue ligne littorale atlantique des Etats-Unis, ce qui vient en confirmation des idées de M. Stanton sur l’affaissement profond de toute cette bordure depuis l’époque pliocénique ; sur 71 espèces dé- couvertes par M. Willcox, dans le dépôt de North-Creek, 5 seule- ment sont éteintes, la faune est sensiblement plus froide que celle de la :xer voisine. Il est impossible de terminer ces détails de paléontologie strati- graphique sans rappeler que M. Dall a publié des documents de toute première importance sur la faune malacologique vivante ma- rine des Etats-Unis, qu'il a fait connaître une multitude d'espèces que les sondages récents exécutés sur toute la côte ont révélées, et que tous ses travaux sont empreints d'une exactitude et d'une conscience qui ne saurait être dépassée. Il à repris la nomenclature aux sources originales, il en discute les lois, et les lecteurs de cette Revue ont pu voir l'intérêt qu'il attachait à la solution des cas épineux qu'on y rencontre parfois. Nous souhaitons qu’il puisse continuer la description des immenses matériaux inédits qu'il a AT — encore entre les mains. Il n’est pas douteux que la suite des inves- tigations dans ce vaste pays ne nous réserve encore bien des sur- prises. Pour la connaissance des Vertébrés il est indispensable de rappe- ler le résumé publié par M. H. F. Osborn il y à peu d’années, et qui a été analysé, à un autre point de vue, dans cette Revue en 1900 (1). C'est surtout en ce qui concerne l'Eocène que le travail de M. H.F. Osborn complète celui de M. Dall. Il ne pense pas que les couches de Puerco qui surmontent le Crétacé supérieur du Nouveau-Mexi- que soient contemporaines du Sparnacien de Cernay, près Reims, comme l'ont supposé les paléontologistes français ; il les considère comme l'équivalent probable du Montien. L'auteur s'est trouvé gêné par l'incertitude stratigraphique qui régnait alors sur la posi- tion véritable des couches cernaysiennes qui sont maintenant éta- blies comme la base du Sparnacien. Ce sont les couches de Torre- jon qui sont pour lui comparables à celles de Cernay, ce qui n’em- pêcherait plus aujourd'hui de considérer les couches de Puerco, comme placées au niveau du Thanétien dans le sens réel qu'il faut donner à cet étage. Ces corrections stratigraphiques ont leur ré- percussion sur l'étage suivant dans lequel se trouvent mêlées plu- sieurs faunes ; le Lophiodon de Cuis ne provient pas de Cuise-la- Motte, mais appartient au Calcaire grossier, et ce qu'on doit rete- nir, c’est que la faune européenne à Coryphodon a tles relations maximum avec la faune de Wasatch. Le Lutécien à Lophiodon ar- rive en face de la faune du Wind River ; les dépôts des fissures d'Egerkingen et de Lissien sontles mêmes que les dépôts inférieurs de Bridger Lake, dans les montagnes Rocheuses ; la faune barto- nienne en diffère peu. Plus haut, la vaste faune à Palæotherium et Anoplotherium d'Europe, qui tranche avec les faunes antérieures, est analogue à celle supérieure de Bridger Lake et de Uinta infé- rieur ; 1l faut dire analogue, mais non pas identique, c'est seule- ment au dessus de ces niveaux que soudainement se développe une faune possédant une communauté de types bien marquée dans les deux continents ; c'est à ce moment qu'une transformation géo- graphique, très bien signalée par M. Dall, a conduit les auteurs à séparer l’Eogène du Néogène ; car l’Oligocène américain de White River a des affinités avec celui d'Europe, et il contraste similaire- ment avec les couches de Loup Fork qui sont certainement miocé- niques. Comme toutes ces couches tertiaires à Mammifères des Etats- (1) Revue critique, Tome IV, p. 146. 2" Unis sont fort loin des couches marines et fort loin les unes des au- tres, dans des bassins sans connexion, c'est seulement par le degré d'évolution des faunes qu'il est possible de les classer, et pendant longtemps encore, les rapprochements de détail avec la série marine pourront rester en discussion; mais les grandes lignes, comme nous venons de le voir, sont tracées, les quelques retouches qu'il faudra apporter avec le temps ne nous feront que mieux apprécier le tracé magistral qui est dès maintenant établi. TABLEAU DES COUCHES TERTIAIRES DE LA CÔTE ATLANTIQUE DES ETATS-UNIS, D'APRÈS M. Dar. Equivalents Série Atlantique k S q où sous-assises Pleistocène. Dépôt de North-Creek. = ee ! Couches de Waccaman 8 pRnre \ et Croatan. © PPS | Couches de Caloosahat- 2 chie (Floridien). Groupe deChesapeake. Alum Bluff supérieur. Marnes de Shiloh. \ Couches de Duplin. Miocène .... | Couches de Chipola... Marnes de Bowden. ! Calcaires de Tampa à | Orbitolites 34424020 Calc. de Jacksonboro. ar Couches à silex de PR LÉNNTEN NEO TE faune de White Beach. | Groupe de Chattahoo- Bainbridge , Grand- CHEB. SALES Gulf. Eogène n Calcaire d’Ocala. |? Calcaire de Vicksburg. Orbitoides Mantelli. Jacksonien (Floride). Claibornien (Alabama) Chickasawan. Midwayan. ( Sables de Oak Grove... Alum Bluff inférieur. l \ Eocène... — 149 — MAMMIFÈRES par M. M. COSSMANN. Catalogus Mammalium tam viventium quam fossilium. à doc- tore E.-L. Trouessart (1). — Le gigantesque Catalogue, entrepris et terminé en 1899 par notre éminent collaborateur, appelle des suppléments périodiques pour être tenu à jour. Le premier fasci- cule du premier de ces suppléments quinquennaux vient de pa- raître et comprend le recensement de tous les travaux publiés jus- qu'au premier Janvier 1903. Nous y relevons quelques indications utiles, relatives à des nou- veautés paléontologiques, que nous n'avions pas encore signalées dans le corps de cette Revue, et principalement à des changements de nomenclature générique. SIMIIDÆ. — Pogonoecebus, pour Diadema Reich. (— Diana T. non Lesson); Leptocebus, p. Semnocebus Gray (non Lesson); Maïmon,p. Mormon Lesson (non Illig) ; Tamarinus, séparé de Midas T. qui est conservé pour Seniocebus Midas. ANAPTOMORPHIDÆ. — Promioeh#ænus, séparé de Miochænus pour des fossiles éocéniques du Nouveau Mexique. TALPIDÆ. — BProsealops Matthew (1901), séparé de Scalops pour une espèce nouvelle du Miocène du Colorado. MESONYCHIDÆ. — Barpagolestes Wortm. (1901), type: A. ma- crocephalus, de l’'Eocène du Wyoming. HYÆNODONTIDÆ. — BPalæosinopa Matthew (1901), séparé de Palæoictops. PRrocyonibÆ. — Jentinkia à la place de Wagneria Jent. pré- employé; Phlaoeyon, Matthew (1899), type : P. leucosteus, de l'Oligocène du Colorado. MUSTELIDÆ. — ‘Wrocharion Fors. Maj. (1903), type : T. alba- nense, du Miocène de Saint-Alban ; Enhydrietis Fors. Maj. (1901), type : Æ. galictoides, du Pleistocène de la Sardaigne ; Leptople- sietis Fors. Maj. (1903), type : L. Filholi, du Miocène de Saint- Alban. (1) Berlin, 1904. — Quinquennale supplementum, fase. I., 288 p.,in-8. nDEe CANIDÆ. — Neopulyavus et Prodaphænus Wortm. (1901), de l'Eocène inférieur du Wyoming ; Aymardia, à la place de Cy- nodon Aym. (= Cyotherium Aym.) préemployé. VIVERRAVIDÆ. — @edeetes Wortm. (1901), de l'Eocène du Wyo- ming. PHocIDÆ. — Pagoephoca, pour remplacer Pagophilus Gray (non Pagophila Kaup.). Die fossilen Tierfährten aus dem Rotliegeden Thüringen im- herzoglichen Museum zu Gotha. von D' Pabst (1). — Les ani- maux terrestres qui ont laissé des traces de pas dans les grès rouges de la Thuringe sont les plus anciens dont on ait trouvé des restes. L'étude en a été entreprise par M. Pabst qui ne distingue pas moins de neuf groupes d'empreintes, paraissant appartenir chacune à un animal différent : PACHYDACrYLICHNIA. — Jchnium pachydactylum. BrachypacryLichNIA. — Tchnium brachydactylum. ANAKOLODACTYLICHNIA. — /chnium ankolodactylum. SPHÆRODACTYLICHNIA. — Ichnium sphaærodactylum. RHOPALODACTYLICHNIA. — Jchnium rhopalodactylum. AKRODACTYLICHNIA. — Jchnium akrodactylum. TANYDACTYLICHNIA. — Jchnium tanydactylum. DoLicHopacTYLicNIA. — Ichnium dolichodactylum. GAMPSODAGTYLICHNIA. — Tchnium gampsodactylum. L'auteur, qui a étudié avec grand soin les dimensions et l’orien- talion de ces traces, n'indique aucune littérature antérieure sur tous ces noms qu'il propose, et dont aucun n'est repéré dans le Manuel de Zittel. [Il est donc à présumer que ce sont des créations nouvelles, à attribuer à M. Pabst. Etudes paléontologiques sur les Lophiodon du Minervois, par M. Ch. Depéret (2). — Cet important Mémoire n’est pas seulement relatif à la description de Lophiodon leptorkynchus Filhol, du Midi de la France, mais en outre, à la structure du crâne, des membres et aux affinités générales des Lophiodon. Ce genre d'Ongulés est le plus répandu et le plus caractéristique des temps éocéniques, en (4) Gotha, 1903. — Broch. in-8° de 23 p. avec XII PI. phot. et 6 fig. dans le texte. (2) Lyon, 1903. — Arch. Mus. Hist.nat. de Lyon, t.1X, 49 p. in-4°, 4 P]. pho- totypées d'après nat. — 151 — Europe; sa longévité a duré du Sparnacien au Bartonien. L'espèce du Minervois précitée est l'objet d'une description ostéologique très complète, particulièrement en ce qui concerne la dentition insuffisamment décrite par Filhol, faute de matériaux suflisants ; les pattes de devant et de derrière ont pu être entièrement recons- tituées par M. Depéret. La forme relativement allongée du museau de L. leptorhynchus, ses mâchoires en courbe ogivale, la réduction des molaires, la présence de deux lobes internes et distincts aux prémolaires supérieures, la forme des crêtes transverses des mo- laires inférieures, un peu plus concaves et plus crescentiformes que chez les autres Lophiodon, suffisent pour distinguer facilement cette espèce. En résumé, d’après les conclusions de l’auteur, Lophiodon est un Ongulé imparidigité, à caractères primitifs, différant notablement des Tapirs et des Rhinocéros, auxquels il n’est relié par aucune forme de passage; la différenciation originelle de ces trois grou- pes d'animaux est vraisemblablement antérieur à l’Eocène. Lophio- don est étroitement apparenté aux petits Ongulés lophiodontes qui forment aux Etats-Unis, la série phylétique (Heptodon, Helatetes, Colodon) de l'Eocène inférieur à l'Oligocène ; toutefois, il forme un rameau simplement parallèle, séparé des Hélatétidés à une époque antérieure au Sparnacien. On ne connait; jusqu’à présent, aucune forme ancestrale directe de ce type qui s'est éteint dans le Barto- nien, sans laisser de descendants. Procamelus du Gouvernement de Kherson, par Mme M. Pav- 1ow (1). — Le crâne dont il s’agit a été trouvé dans un grès Jaune et dur, à grains fins, que l’auteur a pu, à la suite de patientes re- cherches, attribuer avec certitude à l’époque sarmatienne. Il pré- sente un grand intérêt à cause de sa belle conservation, et surtout parce qu’il n'y avait encore, en Europe, que des représentants quaternaires du G. Camelus. C'est avec le G. Procamelus Leidy, que l'espèce de Kherson a le plus de ressemblance par le nombre des dents et par leur forme, tandis Gamphoterium et Protolabis Cope, ont les incisives supérieures moins réduites que chez Procamelus khersonensis Pavlow. Die Saugetiere des Sehweizerischen Eocæns ; I Theil, von D: H. Stehlin (2). — Dans cette partie d’une étude d'ensemble sur (1) Odessa, 1903. — Mém. Soc. Natur. Nouv. Russie, t. XXV,livr. 2°, pp. 113- 199, PIRE (2) Bale et Genève, 1903. — Mém. Soc. pal. Suisse, vol. XXX, 153 p. 3 PI. phot. d'après des dessins, — 152 — les Vertébrés de l’Eocène de la Suisse, l'auteur commence par énu- mérer les gisements d'où proviennent les matériaux qu'il a exami- nés, en indiquant les collections dans lesquelles ils se trouvent conservés. Puis il passe rapidement à la description détaillée des espèces appartenant aux deux Genres Chasmotherium et Lo- phiodon. La première espèce est Chasm. Cartieri Rütimeyer (1862), d'Egerkingen ; les dents et fragments de mâchoires de cet animal occupent toute la première planche et une partie de la seconde ; M. Stehlin indique les différences qui permettent d'en séparer Ch. minimum Fischer, qu’on recueille aussi dans le même gisement. et il fixe la place de ce Genre à côté de Lophiodon. Outre des dents un peu problématiques du même gisement d'Egerkingen, dont le caractère lophiodontoïde estprobable, M. Stehlin décrit encore Lophiodon rhinocerodes Rütim., d’après des molaires et prémolaires inférieures et supérieures, d’après des dents de lait inférieures etsupérieures et d'après des canines ; puis, L. lautricense Noulet, de Mormont, et il compare cette dernière espèce à L. tapiroides Cuvier, à L. Cuvieri Wat., à L. parisiense Gerv., à L. LartetiFilhol, à L. subpyrenaicum Filhol, et à L. buæovillanum Cuvier. Cette première partie se termine, en suspens, par la des- cription de L. tapiroides, de Mormont. A Complete Skeleton of Meryeodus, by WW. D. Matthew (1). — Le squelette dont il s’agit a été trouvé dans le Miocène moyen du Nord-Est du Colorado ; c'est une espèce d’Hypsodonte apparte- nant au G. Merycodus Leidy. L'étude très complète qu’en a faite M. Mathew le conduit à proposer la séparation d’une nouvelle Fam. Merycodontidæ, distincte des Antilocapridæ et des Cer- vidæ, et qui comprendrait non seulement le G. Merycodus, mais en outre les G. Blastomeryr et Capromeryr, tandis que Palæomeryæ resterait classé dans les Cervidæ brachydontes. Après avoir donné une minutieuse description de la nouvelle espèce (M. Osborni), l’auteur la compare à M. necatus Leidy, M. furcatus Leidy, M ? ra- mosus Cope, M. agilis Douglass, puis au Genre Blastomeryx Cope, dans lequel doit être placé Merycodus gemmifer Cope ; M. Matthew sépare de cette dernière espèce une forme plus grande à laquelle il donne le nom B. Wellsi, et qui provient du Miocène supérieur du Nebraska. La brochure se termine par quelques indications (1) New-York, 1904. — Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., Vol. XX, art. VIL pp. 101-129, PI. III, et 21 fig. dans le texte. — 153 — sur Palæomeryx, remarquable par l'extrême brachydontie des dents, qui est bien visible sur l'échantillon de couronne figuré et appartenant à T. borealis Cope, du Miocène de Montana. Cette intéressante Etude est un appoint important à la connais- sance des Booidea fossiles et elle a, d'autre part, le mérite d’une très grande clarté. Les Dauphins longirostres du Boldérien (Miocène supérieur) des environs d'Anvers, IE: partie, par M. @6. Abel (1). — Cette se- conde partie des recherches de l'auteur comprend la fin de la des- cription des crânes de cet intéressant groupe d’Odontocètes, et no- tamment celle du crâne d'Eurhinodelphis longirostris du Bus., ainsi que celle du crâne d'Eurhinodelphis cristatus du Bus. M. Abel a consacré toute une partie de ce Mémoire à l'examen des causes d'asymétrie du crâne chez Cyrtodelphis et Eurhinodelphis. Quant à l'étude du squelette, il juge utile d'attendre. pour la publier, que de nouvelles recherches lui permettent d'éviter toute incertitude dans l'attribution des colonnes vertébrales aux crànes, Après avoir étudié en détail toutes les pièces cräniennes des deux espèces précitées, M. Abel consacre un chapitre spécial aux foramens de la base du crâne d'Eurhinodelphis, avec l'indication des variations dans la position et la forme de ces trous, variations auxquelles il attribue seulement un caractère individuel. Quant à l'asymétrie du crâne, après avoir remarqué que le re- présentant le plus ancien des Odontocètes (Zeuglodon de l'Eocène) ne présente pas de trace d’asymétrie, l’auteur conclut qu'elle doit être en rapport avec le refoulement des narines vers le haut et en arrière; en général, le nasal droit est plus grand et parfois même doublé du gauche ; le nombre des dents est rarement égal dans les deux moitiés des machoires. La cause de cette atrophie partielle ne peut être recherchée que dans le « non usage » des organes d'un côté, lorsque l’animal n’est pas «ambidextre ». Protohippus en Russie, par Mr° M. Pavlow (2). — Revenant sur la détermination antérieurement faite d’AHipparion ? minus (1902), d'après un métacarpien IL l’auteur rapproche ces restes de forme chevaline des matériaux qu'elle a remarqués dans une vi- site au musée de Washington, et conclut que l’ossement en ques- (1) Bruxelles, 1902. — Mém. Mus. royal d'Hist.nat. de Belqg.T. II, pp. 103-188, PI. XI-XVIII. (2) Moscou, 1903. — Bull. Natur. Moscou, n°° 2 et 3, pp. 173-182, PI. III phot. RAR — tion devait appartenir au G. Protohippus Cope. Mn: Pavlow y ajoute la description du métatarsien II et du radius droit et elle prouve que ces restes ne peuvent être attribués ni à Anchistherium, ni à AHipparion, ni à Mesohippus. Par une prudence dont on ne sau- rait la blâmer, elle n’a pas encore donné de nom spécifique à cette espèce sarmatienne. Etudes sur l'histoire paléontologique des Ongulés, par Me M. Pavlow (1). — Il s’agit dans cette Note de nouveaux maté- riaux sur les Artiodactyles tertiaires de Russie, qui, quoique très incomplets, présentent néanmoins un grand intérêt pour l'histoire de la faune pontique qui est peu ricke jusqu'à présent. Les formes identifiées par l’auteur sont les suivantes : Antilope Pallas Wagn., Ibex cf. Cebennarum Gerv., dont le crâne est comparé à celui d’J. sibiricus qui est très variable ; Cervus furcatus Fraas, représenté par deux fragments de mandibules ; Palæomeryx ? annectens Schlosser, petite molaire supérieure ; P. sansaniensis Filhol, un morceau de mandibules renfermant les trois molaires et les traces des deux prémolaires, plus une autre mâchoire provenant de la collection de M. Skadowsky. En résumé, c'est une intéressante contribution à une faune rare. Mastodon angustidens Cuv. et Mastodon ef. longirostris Kaup. de Kerteh. par Me M. Pavlow (2). — C'est d’après les ossements eux mêmes, du laboratoire de l’Université de Jowief, et non plus d’après des photographies, comme elle l'avait fait précédemment, que l’auteur reprend la description des defenses et des molaires de ces deux Mastodontes néogéniques (couches sarmatiques supé- rieures, ou argiles c de M. Androussow). Ce qui caractérise les dé- fenses supérieures de M. cf. longirostris, par rapport à M. angusti- dens, c'est principalement l’absence d'une bande d’émail sur le côté externe. La défense inférieure paraît plus particulière par ses dimensions, et elle se rapprocherait de celle de M. Pentelici Gau- dry. (4) Moscou, 1903. — Bull. Natur. Moscou, n° 2 et 3, pp. 200-221, PI. VI et VII, phot. (2) Varsovie, 1903. — Annuaire géol. et minér. Russie, Vol. IV, livr. 6, pp. 123-139, PI. II et III phot. texte en russe et en français. — 155 — REPTILES, BATRACIENS ET POISSONS par M. H.-E. SAUVAGE. Ueber die Varanus-Artigen Lacerten Istriens, von Franz Baron Nopsea (1). — M. G. Kramberger a, en 1892, séparé en deux Familles les Lacertiliens Varanoïdes du Néocomien : les Dolicho- sauridés (Dolichosaurus) et les Aïigialosauridés, cette dernière Famille comprenant deux groupes : A) — Acteosaurus, Adriosaurus, Pontosaurus, B) — Aigialosaurus. Après avoir étudié en détail ces Genres, ainsi que le Genre Ope- tiosaurus, M. Nopsea est arrivé à cette conclusion qu'ils doivent se grouper autour des deux Genres Pontosaurus et Opetiosaurus. Les caractères sont les suivants : A. Type Pontosaurus : crâne très petit, non massif; os quadrate probablement allongé ; cervicales antérieures plus petites : 39 ver- tèbres présacrées, dont 13 cervicales ; côtes très courtes, faisant paraître le corps de l'animal grêle et allongé ; pas de côtes ster- nales ; membre antérieur réduit n'ayant que la moitié de la lon- gueur du membre postérieur. B. Type Opetiosaurus : crâne assez grand, robuste; os quadrate du type Pythonomorphe ; vertèbres cervicales antérieures pas plus petites que les suivantes ; 29 vertèbres présacrées, dont 7 cervicales ; côtes longues ; côtes sternales bien développées ; corps varanoïde ; membre antérieur de même longueur que le postérieur. Ces deux types, absolument distincts, rentrent dans deux Fa- milles, savoir : DoricaosauribÆ G. Kramberger emend : Dolichosaurus Owen ; Actiosaurus Meyer; Pontosaurus Kramberger ; Adriosaurus Seeley. AIGIALOSAURIDÆ G. Kramberger emend. : Aigialosaurus Kramber- ger ; Carsosaurus Kornhuber ; ? Mesoleptos Cornaglia. Les deux types sont en relation avec les Varanidés, principale- ment le type B. Le type À n'a pas de relations avec les Pythono- morphes, tandis que, principalement par le crâne et le mode d'implantation des dents, ces relations sont étroites pour le type (1) Wien, 1903. — Br. in-4°, II PI. Ex. de Beiträge z, Paleontologie und Geolo: gie Osterreich-Ungarns und des Orients., il — 156 — B. Chez Varanus, 3 côtes s’attachent au sternum, chez Carsosaurus 6 côtes, chez Tylosaurus 10 côtes, Chez Opetiosaurus, les extrémités sont élargies distalement et rappellent une patte nageoire. Les Aigialosauridés forment un type intermédiaire entre les ancêtres des Varanidés et les Pythonomorphes. Ueber die systematische Stellung von Neustosaurus, von Franz Baron Nopsea (1). — Le Reptile découvert dans le Néo- comien inférieur de Vaucluse, et décrit en 1842 par Raspail sous le nom Meustosaurus girondarum, a été rapproché des Crocodiles par Gervais. Nopsca place le Genre parmi les Thalassosuchia de Frass, se basant sur les remarques suivantes : les diapophyses des vertèbres dorsales sont du type crocodilien; aux vertèbres caudales, les neu- rapophyses, jusqu'à la 31°, sont dirigées en arrière, puis, jusqu’à la 38e, en avant ; les surfaces articulaires du centrum sont légère- ment biconcaves ; les hèémapophyses rappellent ce que l'on voit chez Geosaurus ; le fémur est plus de trois fois plus long que le tibia et le péroné ; le membre est une patte nageoire. NuoviRettili degli strati a fosfato della Tunisia. per Giuseppe de Stefano (2)}.— Thomas a décrit, en 1893, sous le nom Crocodilus phosphaticus un Reptile des phosphates de Gafsa que l'on doit rap- porter au Genre Dryosaurus Pomel. Les caractères sont: dents fortes, coniques, à section transversale presque circulaire ; vertè- bres amphicéliennes. M. de Stefano, après avoir comparé Dyrosaurus à Champsosaurus, admet que le Reptile des phosphates de Tunisie doit former le type d'une Famille distincte, Dryosauridæ, qu'il place dans le Sous- Ordre des Proganosauria de Baur. Nous ne pouvons accepter l'assi- milation de Dryosaurus aux Proganosauriens ; tous les caractères de ce Genre sont crocodiliens. Une dent de Plesiosauridé est décrite sous le nom Pliosaurus ?° phosphaticus n. sp. ; cette dent est rapprochée de Pliosaurus ferox Svg. Thalassochelys phosphatica n. sp. est une espèce établie pour un crâne de Tortue, de 0,175 de long, bombé, à espace interorbilaire large, élargi en arrière, à fosse temporale complètement recou- verte, à mandibule massive. (1) Stuttgard, 1903. — Br. in-8° Ext. de Centralblatt für Mineralogie und Pa- læontologie. (2) Roma. 1903. — Br. in‘8° [, PI. Ext. de Bollelino della Societa geologica Ila- liana,T. XXII. — 191 — Le Genre nouveau Gafsachelys (type G. phosphatica n. sp.) est établi pour ces débris de Tortue que l’auteur rattache à la Famille des Chélydridés de Gray. A new Batrachian and à new Reptile from the Trias of Arizona, by Frederie A. Lueas (1). — Le Genre Metoposaurus est un labyrinthodontien, connu par une espèce, M. diagnosticus Meyer, du « Keuper» moyen de Stuttgard. M. Fraasi n. sp. de l'A- rizona est une espèce établie pour un épisternum caractérisé par la grosseur de la sculpture, le centre de la plaque étant orné de mamelons irréguliers qui, sur les bords de la plaque, se transfor- ment en sillons rayonnants. Placerias est un Cotylosaurien; ce Genre est établi pour un humérus caractérisé par la grande et subite expansion de la crête deltoïde, la contraction de l’os à sa partie centrale et la différencia- tion des articulations radiale et ulnaire. Cet humérus a de faibles ressemblances avec celui de Gomphognathus, mais il indique un animal beaucoup plus grand et plus puissant. L'espèce-type est P. hesternus, n. sp. The phylogeny of the Teleostomi, by C. Tate Regan (2). — La Classe des Poissons se divise en deux Sous-Classes, les Chondropté- rygiens et les Téléostomiens. Ces derniers sont caractérisés par le développement d’os de membranes, comprenant un operculaire qui recouvre la chambre dans laquelle sont les branchies ; toutefois, chez certaines formes spécialisées, telles que les Asprédinidés, l’opercule fait défaut. Les Téléostomiens peuvent être divisés en cinq Ordres, dont les relations sont représentées par le diagramme suivant : Teleostei Dipneusti Placodermi C vil Crossoprergit SL Chondrostei (1) Washington, 1904. — Br. in-8°, avec 2 PI. Ext. de Proceedings of the United States National Museum, T. XX-VII. (2) London, 1904. — Br. in-8° avec 1 PI. Ext. de Annals and Magazine of Natural history, ser. 7, T. XIII. — 158. — Les Chondrostei et les Crossoptoryqii correspondent aux groupes généralement ainsi désignés ; les Dipneusti ne comprennent que des Sirénoïdes ; les Placodermes renferment les Arthrodira, An- tiarcha et Osteostraci : aux Teleostei, les Ganoïdes Holostés sont ajoutés. Les Chondrostei sont, sans aucun doute, les plus généralisés de tous les Téléostomiens. Les Crossopteryqii en diffèrent par la na- geoire pectorale lobée et les plaques gulaires paires plus grandes ; ainsi que l’a montré Dollo, la lobation de la nageoire pectorale est une spécialisation adaptive. Les Placodermi (Coccostéidés, Cépha- laspidés, Astérolepidés) forment un groupe naturel, sans liaison avec les Heterostraci, qui sont des Crossoptérygiens ; on peut sans doute les regarder comme des Crossoptérygiens primitifs armés ; cetle manière de voir concorde avec la disposition des os de la voûte du crâne et la structure des nageoires ventrales chez Coccos- teus, la structure du membre pectoral chez les Astérolepidés. Les Dipneustes proviennent probablement de Crossoptérygiens plus spécialisés. Chez les Téléostomiens et chez les Chondroptérygiens, l'évolution des nageoires paires s’est faile indépendamment, mais parfois en série parallèle depuis la période la plus reculée. Les nageoires médianes des Téléostomiens tendent aussi à subir les mêmes modi- fications que les nageoires paires, mais cette comparaison ne doit pas être poussée trop loin. La condition la plus primitive est celle que l'on voit à l’anale et aux ventrales de Psephurus : rayons der- miques beaucoup plus nombreux que les baseosts, qui constituent une série très développée, fixés internement à une série de axo- nosts, dont les antérieurs montrent une tendance à fusionner. De cet état dérive facilement ce que l’on voit à la nageoire anale d'Eusthenopteron ou aux ventrales de Polypterus : des rayons dermi- ques plus nombreux que les baseosts qui sont fixés à un cartilage ou à un os unique formé par la fusion des axonosts. Le troisième stade, celui dans lequel les baseosis sont rudimentaires ou absents, les rayons dermiques se fixant directement à un os axonostal, se voil à la dorsale antérieure des Cœlacanthidés et aux ventrales des Téléostéens. Deux conditions peuvent faire que les nageoires médianes ne se parallélisent pas avec les nageoires paires. Dans la première, que l'on rencontre chez les Téléostéens, les baseosts élant réduits ou manquant, les rayons dermiques sont en même nombre que les axonosts. Dans le second cas, qui se rencontre à la dorsale posté- rieure d'Holoptychius, il n'existe qu'un seul cartilage axonostal, — 159 — tandis que les baseosts sont nombreux, serrés, subdivisés. De mème, les nageoires paires subissent des modifications qui ne peuvent être parallélisées à celles des nageoires impaires, lorsque par exemple, les axonosts constituent l'axe d’une nageoire lobée, ce que l’on voit chez les Crossoptérygiens. L'évolution des Téléostomiens n’est pas en accord avec l’évidence paléontologique, mais avec l’évidence morphologique. Les Téléos- tomiens dérivent probablement des Elasmobranches Pleuroptéry- giens dans le Silurien inférieur ; les Crossoptérygiens, avec leurs rameaux spécialisés, les Dipneusti et les Placodermes, ont rapide- ment évolué, de telle sorte qu'ils sont bien représentés dans le Dé- vonien inférieur, et que les Céphalaspidés, hautement spécialisés, se trouvent dans le Silurien supérieur. Il n'y a pas de preuve pour considérer les Crossoptérygiens comme moins spécialisés que les Crondostéens, parce qu'ils sont le groupe dominant le plus ancien. On the jaws of Ptychodus from the Chalk by A. Smith Wood- ward (1). — Dès 1887, l’auteur avait montré que les dents de Pty- chodus, de la Craie, sont disposées dans la gueule, non comme celles des Squales Cestraciontes, mais bien plutôt comme celles des Raiïes Myliobatides. La découverte d’un exemplaire de Ptychodus decurrens, de la Craie inférieure de Glynde, montrant une partie des mâchoires, fait voir que les dents sont implantées sur une partie prolongée de la symphyse, sur laquelle elle est confinée. Cette disposition est spéciale, non aux Myliobatides, mais à la Famille des Trygonidés, qui lui est étroitement apparentée. En fait, tandis que Ptychodus ressemble davantage aux Myliobatides par les dents, il rappelle les Trygonidés par les mâchoires. L'explication probable de ce faitest que, pendant la période créta- cique, les grandes Raies appartenant aux Familles des Myliobatidés et des Trygonidés n'étaient pas complètement différenciées. Le professeur Jækel est arrivé à la même conclusion et a proposé de réunir ces Poissons dans une Famille unique, celle des Centroba- tidés. Si cette manière de voir est adoptée, Ptychodus représente une Sous-Famille primitive éteinte, tandis que les Trygonidés, Myliobatidés, Cératoptérinés sont des Sous-Familles d’égale valeur, existant encore. (4) London, 1904. — Quarterly Journal of the Geological Society, p. 133, PI EXVE — 160 — Su di un Paleohrynehus dell arenaria eocenica di Ponte nuovo presso Barberino di Mugello. prov.di Firenze. per Dott. Maria Pasquale (1). — Après avoir décrit l'exemplaire provenant de la province de Florence, l'auteur le rapporte à Palæorhynchus (Hemirhynchus) Deshayesi Agassiz ; il fait rentrer l'espèce dans le même Genre que P. glarisianum Blainville, et donne la synonymie des deux espèces. Sont rapportés à P. Deshayesi : P. Egertoni Ag. ; P. Colei Ag. ; Homorhynchus bruxellensis Le Hon sp. L'espèce est de l'Eocène moyen. P. glarisianum est de l'Oligocène inférieur (Gallicie) et de l’Oligo- cène moyen (Glaris; schistes bitumineux de Bouxweiler en Alsace ; marnes de Chiavon, dans le Vicentin ; schistes marneux de Trifail en Croatie ; marnes siliceuses de Arles en Sardaigne). Les espèces suivantes sont mises en synonymie: P. glarisianum BI. ; P.latum Ag. ; P. medium Ag. ; P.longirostre Ag.; P. Riadli Kramberger ; Hemirhynchus Zitteli Kramberger. PALÉOCONCHOLOGIE par M. COSSMANN. Palæontologia universalis, 2° livraison, — Nous rece- vons, assez à temps pour l’analvser dans le présent numéro, la se- conde livraison de cette vaste entreprise, qui porte de 13 à 46 le nombre total des fiches spécifiques, publiées jusqu'à ce jour. Une courte notice nécrologique est consacrée par M. OŒbhlert à l’émi- nent professeur K. von Zittel, Président de la Commission, dé- cédé à Munich, le 5 janvier dernier ; puis quelques explications sont données sur les termes usuels, employés pour désigner les types spécimens, et au sujet desquels nous avons déjà donné notre avis (V. Revue crit., avril 1904, p. 73). Trois Terebratula de la Coll. Defrance ont été reprises d'après Les notes manuscrites de Eug. Eudes Deslongchamps : Eudesia flabel- lum du Bathonien, T. semistriata d'Auxerre, T. recurva qui est (1) Napoli, 490%. — Br. 4° avec I PI. Ext. de Atti della R. Academia della Scienze di Napoli, Vol. XII, sér. 2°. — 161 — identique à Trigonosemus elegans Kôn., de la Craie à Baculites de Nehou. Trois Bélemnites de la coll. F. V. Raspail sont republiées par M. Raspail : B. Emerici, B. binervius qui sont des Duvalia infracré- taciques et B. exstinctorius qui doit appartenir à une Section bien différente ; d’après M. Haug, c’est à cette espèce qu’il faudrait rap- porter l'échantillon figuré par le Prof. Smycka (1902) comme pro- venant des couches carbonifères d'Ostrau. Un certain nombre d’espèces tertiaires de la coll. Defrance sont figurées et accompagnées d'observations détaillées, par M. Coss- mann : Trochus thiara d'Hauteville (Manche); Bulla lævis (Scaphan- der) de Fresville dans le Cotentin ; Lucina ambiqua qui est localisé dans la même région, tandis que la forme parisienne doit en être distinguée ; Emarginula elongata qui est synonyme de Subemargi- nula radiola Lamk. ; Dentalium duplex qui avait été figuré par Des- hayes ; Emarginula elegans confondue à tort, par Cossmann et Pis- sarro, avec E. elongata ; Melania distorta qui est un Eulima typique auquel Deshayes avait donné le nom turgidula, tandis que son E. distorta doit prendre le nom Æ. erronea Cossm. (1904); Solarium laudinensis (sic) qui est un Homalaxis ( = Bifrontia) figuré par Des- hayes, mais dont M. Cossmann publie, à cette occasion, un excel- lent plésiotype, à ouverture intacte; Oliva ventricosa qui est bien voisin d’O. Branderi Sow., mais qui peut cependant être considéré comme une variété parisienne de cette espèce de Barton; Pleuro- toma curvicosta Lamarck, dont le type dans la coll. Befrance ne res- semble guère aux figures du Vélin n° 8 de Lamarck, cequi fait que Deshayes avait donné ce nom à une espèce bien différente; Patella Duclosi Deshayes, qui est probablement la même espèce qu’Helcion Boutillieri Cossm., mais cowme le type n’en a jamais été retrouvé dans la coll. Duclos, on est réduit aux conjectures sur cette assimi- lation. Trigonia cardissoides Lamarck, figuré dans le Dict. des Sc. Nat. de Defrance, est republié par M. Bigot, d’après le type ; c’est un Opis cénomanien de Tournay. Crania striata Defr., qui est synonyme de C. ignabergensis Retzius (1751), est le type du Genre Crania ; la fiche d'observations a été rédigée par M. OEhlert, ainsi que celle de Crania parisiensis, type du Genre Ancistrocrania Dall (= Craniopsis Dall, non Adams). Plusieurs espèces d'Ammonites de M. Buckman sont également reprises par cet auteur, d'après les types originaux: À. Colesi, du Sinémurien supérieur de Cheltenbronn ; 4. cultellus de la même provenance ; À. halecis qui est un Agassiceras ; À, accipitrix pour le- = 1e — quel M. Buckman propose le nouveau Genre €Cheltonia ; À. Bodleyi, A. Fowleri, À. gracilis qui est un Perisphinctes; A. sulcatus {Schlotheimia), dont M. Buckman sépare A. jugatus. Enfin, nous avons encore à signaler les fiches suivantes qui com- plètent cet ensemble : Asaphus Emory Hall. Columnaria Thomsi Hall, par M. Walcott, les spécimens types sont admirablement pho- totypés ; Productus peruvianus d'Orb., Pr. Humboldtii d'Orb., par M. Tschernyschew. Les petites critiques que nous avons faites au sujet de la pre- mière livraison seraient, cette fois, sans objet; les observations sont bien détaillées et de nature à bien guider le lecteur. Brachiopoda from the Bokkeveld Beds, by F. R. Reed (1). — Les Brachiopodes dévoniens de l’Afrique Australe qui fait l’objet de cette étude sont dans un très médiocre état de conservalion, à l’état de moules ou d'empreintes. Néanmoins, l’auteur a pu identi- fier les espèces suivantes : Lingula aff. densa Hall, Orbiculoidea Baini Morris et Sharpe, Stropheodonta cf. concinna M. et S., Ortho- tetes Sullivani M. et S., Chonetes falklandicus M. et S., C. cf. corona- tus Conr., C. cf. Arcei Ulrich, Trigeria aff. Gaudryi OŒEhl., Cryptonella Baini Sharpe, Spirifer Orbignyi M. et S., S. Ceres sp. nov. Ambocæ- lia umbonata Conr., Septocælia flabellites Conr., Vitulina pustulona Hall. De ces déterminations se dégage la conclusion que la forme hottentote a de grandes affinités avec celle de l'Amérique du Sud. Ucber Lithiotiden, von Dr 0. Reïs (2). — Il existe, dans les cal- caires gris de la Vénétie, des fossiles d'une nature problématique, que Gümbel avait dénommés Lithiotis problematica et, auxquels on a longtemps attribué une origine végétale. De récents travaux de Tausch et de Bühm ont appelé l'attention sur les affinités de ces corps singuliers avec les bivalves, et en particulier, avec les Us- treidæ. Dans le présent Mémoire, M. Reis a achevé de détruire la légende qui en faisait des plantes, et l'étude très minutieuse qu'il en faite, avec de nombreuses sections, a révélé l'existence d’un vé- ritable test et d'organes pélécypodiques quipermettent à cet auteur de classer les Lithiotidéscomme Sous-Fam. des Spondylidæ. M. Reis a été conduit à distinguer deux formes bien différentes, une pour chacune des deux espèces qui avaient été antérieurement décrites. (1) Ann. of the South. African Mus. Vol. IV., part. I, n°7, pp. 165-200,P1. XX- XXII lith. (2) Vienne, 4893. — Broch. in 4° de 4% p. avec 7 PI. phot. d'après des dessins et 4 fig. dans le texte. Abhandl. K. K. Geol Reichsanst. Bd. XVII, Hett. — 163 — Il établit le nouveau G. Coehlearites pour Trichites loppianus Tausch, dont il reconstitue théoriquement les deux valves très pla- tes, à ligament démesurément allongé, et à contrefort interne s'étendant jusqu’au muscle. Chez Lithiotis au contraire, dont le type reste L. problematica, le contrefort n'est qu'à l'état rudimen- taire, et la valve supérieure se réduit à une lame si mince qu'elle n’est jamais conservée. Ce Mémoire se termine par d'intéressantes considérations sur la nature du test de ces Lithiotidés, et sur leurs rapports morpholo- giques avec les Ostreidæ, comme avec les Spondylidæ. M. Reis fait remarquer avec raison que cet exemple n'est pasle seul de Spondy- lidæ dépourvus de charnière, et que l'intervention du pied de ce Mollusque peut très bien être admise dans le mouvement d'ouver- ture des valves. Quoi qu’il en soit, cette étude est d’un grand intérêt, en cequ'elle jette un jour tout à fait nouveau et imprévu sur la morphologie de certains Monomyaires ; l’auteur était d'ailleurs préparé à ce tra- vail par ses publications antérieures, dont nous avons rendu compte ici même (V. Revue crit. 1903, p. 33). Revisione della fauna a molluschi della Dolomia principale di Lombardia. per À. Tommasi (1). — Les matériaux étudiés dans le Mémoire de M. Tommasi ont été recueillis, il y a plus de trente ans, par le Prof. Balsamo Crivelli, et d’après la détermination, cette faune présenté beaucoup d'affinités avec celle de St-Cassian, plus encore pour les Gastropodes que pour les Pélécypodes. A l'exception des Monomyaires, l'état de conservation de ces fossiles n'eut pas très satisfaisant ; les espèces nouvelles sont les suivantes: Pecten Egidii Venantü, Gervilleia Gemmellaroi, G. Ma- rianii, Modiola? humilis, Myoconcha Taramellii, Cucullæa Porroi dans un état pitoyable, Myophoria prolixa, M. Caroli Rivai (on sait que l'emploi des doubles noms devrait être prescrit en nomenclature), Worthenia Stoppanii. Les espèces déjà connues et bien caractéristi- ques sont : (rervilleia exilis Stopp., G. salvata Brunn, Macrodon rudis Stopp., (on a vu déjà plusieurs fois que ce nom générique doit être remplacé, suivant les cas, par Parallelodus où par Beushausenia), Megalodon Gumbeli Stopp. qui est l'une des plus répandues et l'une des plus grosses formes de ces gisements, M. complanatum Gumb., Worthenia Songavatii Stopp., W. pygmæa Stopp., Schizogonium (?) Escheri Stopp., en assez bon état, Purpuroidea (?) Taramellii Stopp. (1) Pise, 1903. — Palæontogr. italica, Vol. IX, pp. 95-124, PI. XVI-XVIII. — 164 — [Turbo] qui serait un des premiers représentants de ce Genre, Amauropsis longiusula Stopp., Turritella ? lombardica Ben. Il y a en tout 43 espèces. Note sur l’'Infralias de la Vendée et des Deux-Sèvres (suite). II, — Pélecypodes, par M. M. Cossmann (1). — Aux fossiles de la Vendée, dont les Gastropodes seuls avaient été décrits dans la pre- mière Note de 1902, M. Cossmann a ajouté cette fois ceux du gise- ment de Ste-Pézenne (Deux-Sèvres), qui présentent une incontes- table analogie avec ceux de la Vendée, comme aussi avec ceux du Portugal, récemment décrits par M. J. Bôühm, et rapportés par M. Choffat à l’Hetlangien. Les formes intéressantes décrites dans cette Note sont les sui- vantes : Ostrea anomala Terq., Plicatula obsoleta not. sp., Chlamys (Pseudumussium) Chartroni, nouvelle espèce qui paraît être le pre- mier représentant de ce Sous Genre ; Lima vendæensis Cossm., du même groupe que L. dentata Terq.; plusieurs Gervilleia dont deux (G. rhombica Cossm. et G. Hagenowi Dunk.) sont du groupe typique, malgré leur forme d'Odontoperna, tandis que la troisième, très allongée et caractérisée par l'absence de dents cardinales, est prise pour type d’une nouvelle Section Cultriopsis (2). Dans les Mytilidæ, outre Mytilus Chartroni Cossm. et Modiola rustica Terq., on remarque M. (Septiola) deflexicardo not. sp. qui appartient au Sous-Genre Septiola Bittner (1895), caractérisé par sa fossette septiforme, destinée à loger le muscle du byssus. Deux Parallelo- don, dont l'un est rapporté à Cucullæa hettangiensis Terq.. repré- sentent le Sous-Genre Nemodon, bien distinct de Beushausenia. Un joli Leda vendæensis nov. sp. clot la liste des Dimyaires à dents sériales. Outre deux Cardinia et un Astarte, il y a lieu de signaler surtout Opis (Opisoma) alata, nouvelle espèce étrange par sa carène dorsale très développée, à laquelle correspond un bec postérieur et très développé ; Isocyprina pulla nov. sp., Cyprina Boonei nov. sp., puis deux coquilles qui, quoique leur charnière soit assez diffé rente, sont l’une et l'autre placées dans le Genre Trapezium: il est probable que, pour la seconde tout au moins (7. occidentale n. sp.), il y aurait à séparer une nouvelle forme générique. Deux Nemocar- dium et deux Dentilucina bien caractérisés, enfin Arcomya tenuitesta, (1) Paris, 190%. — Rull. Soc. géol. Fr. 4° sér. T. III, 1903, n° 5, pp. 497-545, PI. XVI-XVIII. (2) Par suite d'une erreur typographique, le type est dénommé G. cultellus Cossm., tandis que l’espèce en question a reçu le nom C. falciformis, sous lequel elle est décrite. A0 — nouvelle espèce bivalve, terminent l’'énumération de cette intéres- sante faune qui, par ses rapports avec celle d'Hettange, et par ses affinités avec les Genres triasiques, paraît mieux placée dans l’In- fralias que dans le Charmouthien où plusieurs de nos confrères voudraient la faire remonter. L’unique Brachiopode qu'elle con- tient a été rapporté par M. Douvillé à Terebratula punctata Sow. var. lata, du Sinémurien. . Etude sur les Mollusques et Brachiopodes de l'Oxfordien supérieur du Jura lédonien, 2° partie, par M. P. de Loriol (1). — Ce Mémoire ne termine pas encore l’histoire de la faune lédo- nienne, entreprise par M. de Loriol : avec la suite des Perisphinctes, des Aspidoceras et des Nautilidæ, il comprend les Gastropodes et le commencement des Pélécypodes, dont nous avons à faire l’analyse. Les Gastropodes sont malheureusement presque tous à l'état de moules ; cependant nous remarquons Chenopus Choffati, nouvelle espèce qui appartient vraisemblablement au Genre Phyllochilus, plusieurs Pleurotomaria qui seraient à classer dans des groupes très différents les uns des autres, et enfin un nouveau Genre Bex- lieria dont le type est B. ledonica n. sp. ; celte coquille patelli- forme, mais munie d'un sillon décurrent et incurvé, me paraît en tout point semblable à celle du Genre que j'ai dénommé Rhytido- pilus (Voir « Essais Pal. comp. » I, p. 143, 1895) ; elle serait alors à classer près des Siphonariidæ. Au début des Pélécypodes, nous trouvons le nouveau G. &irar- dotia (type: &. elegans de Loriol), créé pour une coquille très bâillante en arrière, dont la région dorsale est divisée en deux par un sillon, comme cela a lieu chez la plupart des Pholadidæ ; aussi, quoique l’auteur n'en connaisse pas la charnière, rapproche-t:il cette singulière coquille de la Famille en question ; on connaît déjà, d’ailleurs, des représentants de cette Famille dans les ter- rains jurassiques. De nombreuses espèces de Pholadomya et de Goniomya, apparte- nant à des formes déjà antérieurement décrites, Areomya latissima, Pleuromya varians Ag., trois Cercomya dont deux sont nouvelles (C. bouranensis et C. sorlinensis), enfin Thracia pinquis Ag. (Corimya) et T. ledonica de Loriol, terminent cet important fascicule. Le sui- vant contiendra probablement la fin des Pétécypodes et des Bra- chiopodes, de sorte que l'ouvrage complet apportera un utile (1) Bale et Genève, 1903. — Mém. Soc. pal. Suisse, Vol. XXX, pp. 77-160, PI. VI-XIX. — 160 — appoint à la détermination des faunes jurassiennes dont M. de Loriol s’est fait une véritable spécialité. Fauna der untern Kreide im westschweizerischen Jura. I Theil: Stratigraphische Einleitung, von Ernst Baumberger (1). — Nous mentionnons pour mémoire celte Etude stratigraphi- que qui doit servir d'introduction à une publication ultérieure, relative à la Paléontologie du Crétacique inférieur de la Suisse occidentale. L'auteur y donne simplement la liste des fossiles recueillis dans chaque gisement, et il les fait suivre de profils géologiques inté- ressants, mais dont l’analyse n’incombe pas à cette Jievue. Revision der Fauna der Quiriquina Schichten. von Otto Wil- ckens (2). — Cette thèse de doctorat, soutenue devant l'Université de Fribourg-en-Brisgau, est relative à la faune crétacique, autre- fois étudiée par d'Orbigny, de la petite île de Quiriquina, dans la baie de Talcahuano, au Chili. Les fossiles n’y sont pas toujours dans un excellent état de conservation ; néanmoins, M. Wilckens a reussi à dégager la charnière de plusieurs Pélécypodes, ce qui lui a permis de faire des constatations intéressantes, et notamment que cette faune a de grandes affinités avec celle du « Groupe d'Ar- rialoor », dans l'Inde méridionale. Parmi les espèces figurées, les seules dont nous puissions appré- cier la détermination, nous signalerons : Scaphites constrictus Sow. var. quiriquinensis Wilck. ; Galeropsis lævis Phil. (Trochita), sorte de Calyptrée très élevée; Ampullina australis d'Orb. (Vatica), qui paraît en effet muni du limbe £aractéristique des Ampullines ; Gyrodes euryomphala Phil. (Natica) ; Pugnellus tumidus Gabb, inté- ressante forme représentée à plusieurs stades de son accroisse- ment; le nouveau G. Struthiolariopsis (lype: Fusus Ferrieri Phil.) représenté par un individu très incomplet, qui a quelque analogie par son ornementation avec les Struthiolaires tertiaires de Patagonie, mais dont l'ouverture est trop mutilée pour qu'on puisse sérieusement le caractériser, et l’auteur aurait dû attendre de meilleurs matériaux avant de proposer cette Section de Stru- thiolaria ; Triton Luisæ n. sp. qui n'est certainement pas un Eutri- tonium Cossm., mais dont la partie antérieure de la columelle est (1) Zurich, 1903. — Broch. in-4° de 60 p. avec3 cartes. (2) Stuttgart, 1904. — Br. in-12 de 104% p. avec 4 PI. phot. d’après des dessins. Extr. de Neues Jahrb. für Miner. Beil. Bd. XVIII, p. 180, PI. XVII. — 1617 — brisée, de sorte que l’on ne peut vérifier si cette coquille est bien un Columbellina (Genre représenté jusque dans le Cénomanien), comme peut le faire supposer la forme du labre à double gouttière postérieure. En ce qui concerne Pyropsis Hombroniana d'Orb. [Pyrula], j'ai in- diqué, dans la quatrième livraison (p. 68) de mes « Essais de Paléoc. comp. », que le nom Pyropsis pouvait être considéré comme syno- nyme de Tudicula : la coquille de Quiriquina a, il est vrai, le canal un peu plus contourné que T. spirillus, type du G. Tudicula. Pour terminer les Gastropodes, nous signalons encore : Eriptycha chilen- sis d'Orb. [Avellana] et Bulla subglobosa Phil. Parmi les Pélécypodes : Nucula Cecileana d'Orb. [Mactra] et Malletia pencana Phil. [Nucula], se reconnaissent à leur forme ; Cardium (Ringicardium) acuticostatum d'Orb., possède non seule- ment des fragments d'ornementation caractéristique, mais même sa charnière a pu être dégagée. Crassatella ? veneriformis Hupé, est rapporté par M. Wilckens au Genre Amathusia Phil., dont le type est À. angulata Phil., du Tertiaire de Navidad ; c’est une coquille cypriniforme, avec deux fortes dents sur chaque valve. Cytherea auca d'Orb. [Venus] n'a pas moins de douze noms synonymiques, donnés par Philippi ! L'auteur propose un nouveau G. Ceroniola (type : Cultellus aus- tralis Gabb) pour une coquille allongée qui n’a nullement une char- nière de Cultellus, dont le crochet est à peine proéminent, avec un ligament interne et deux longues dents semilatérales, comme Kellya; M. Wilckens rapproche cette forme de Ceronia donacia Desh. Mactra araucana d'Orb. est une grande espèce, à charnière bien dégagée, dont les nombreux échantillons ont aussi recu de M. Philippi beaucoup de noms divers ; toutefois M. Wilckens conserve M. colossea Phil. qui appartient évidemment à un Sous- Genre bien différent de l'autre espèce. Pour terminer, Panopæa simplex Hupé, n'est représenté que par un fragment dont la char- nière est inconnue. Ce Travail offre un réel intérêt et dénote de sérieuses recherches de la part de son auteur. Nuevas observaciones sobre moluscos eretaceos y terciaros de Patagonia, par H. von Ihering (1). — Les fossiles étudiés dans cette Note appartiennent à des formations marines et terres (1) La Plata, 1904. — Revista del Museo de la Plata, T.XI, pp. 227-244 PI. I et I. — 168 — tro-fluviales; Ils sont dans un médiocre état de conservation. Les deux espèces de Cucullæa étaient déja antérieurement décrites par l'auteur: C. multicostata et C. Dalli; une Modiole crétacique est nou- velle (M. rionegrensis); il y a aussi une autre espèce assez oblongue, que M. von Ihering a rapportée au G. Diplodonta, mais dont la char- nière n’est pas visible. (D. Rothi n. sp.). Helcioniscus luciferus (il serait plus correct d’orthographier: lucifer) est une espèce dela for- mation patagonienne, que l’auteur compare à d’autres formes antar- ctiques. Deux moules internes de coquilles cerclées (Rostellaria Rothi et À. patagonensis, n. sp. du Crétacé supérieur, ne permettent pas de savoir dans quel Genre on doit les classer, mais ce ne sont évidem- ment pas des Rostellaria s. s. Enfin la brochure se termine par la description de deux Strophocheilus, provenant de Canadon Blanco (Rio Chubut), qui présentent un très grand intérêt et dont la con- servalion est beaucoup plus satisfaisante; la présence de ce Genre actuel dans la formation entrerienne est un fait qu’il est utile de signaler. Inocerami del Veneto. per €. Airaghi (1). — Intéressante contribution à la connaissance exacte des espèces de ce Genre diff- cile. M. Airaghi y décrit deux nouvelles espèces albiennes de la Perte du Rhône: I. prædigitatus et I. confusus, d'après les types du Musée géologique de Turin. Fossiles nouveaux du Bassin de Paris, par M. Chédeville (2). — C’est dans un gisement nouveau du Lutécien inférieur (couche rouge) de Boury (Oise) qu'ont été recueillis les fossiles décrits par M. Chédeville. La description en est accompagnée de figures phototypées d’après nature sur des clichés d’une netteté parfaite. Ces cinq espèces sont les suivantes: Rimella Munivri, du même groupe que À. mirabilis Desh; l’aile en est presque complète, pas assez cependant pour trancher la question, laissée en suspens dans la sixième livraison de mes «Essais de Paléoc. comp.» de savoir s’il y a lieu de faire de ces deux coquilles une Section dis- tincte de Rimella s. s.; Cypræa Raspaili est un intéressant représen- tant, pour le Bassin parisien, de la Section Cypræoglobina du Sous- Genre Luponia (voir «Essais Pal. comp. » V: livr., p. 165) dont le (1) Rome, 190%, — Boll. Soc. geol. ital. p. 178-199, PI. IV, ph. d'après des des- sins. (2) Paris, 1904. — Feuille des jeunes Natur. IV* Sér. 34 année, n° 401, pp. 83-87, PIAIVE — 169 — type est C. Proserpinæ Bayan, de la Vénétie; Cypræa Malandaini est de la Section Bernayia, comme la plupart des espèces parisiennes, mais avec une ouverture particulièrement étroite et arquée en arrière ; Siphonalia Fortini, trés voisin de S. calvimontensis; enfin Fusus (Clavilithes) Loiseli qui n’est peut-être qu’une variété locale de C. tuberculosus. La richesse des environs de Paris est grande; on se demande vraiment si chaque coup de pioche dans une localité non encore explorée ne fera pas jaillir des matériaux inédits! La petite publi- cation de M. Chédeville semble répondre affirmativement à cette question, et elle est intéressante à ce point de vue. Description de coquilles fossiles des terrains tertiaires inférieurs, par C. Mayer-Eymar (1). — De temps à autre, M. Mayer publie quelques espèces d'Egypte ou d’ailleurs, les unes avec des figures, les autres non figurées, le tout sans aucun ordre: c'est de la paléontologie facile. L'état de conservation des 14 es- pèces décrites laisse d’ailleurs à désirer; il n'y a aucune observa- tion à faire quant aux déterminations génériques, si ce n’est que les deux Crepidula (C. indigena et C. Cossmanni) avaient d'abord été attribués par l'auteur au Genre Capulus. Description of two new tertiary fossils, by Ch.-W. Johnson (2). — L'une des deux coquilles nouvelles, publiées par M. Johnson, estun mince échantillon d'une valve de Linearia (L. divaricata) provenant du « Claibornien inférieur » du Texas (Eocène) ; toute- fois, la détermination générique de ce spécimen est douteuse, car l'auteur ne connaît que la surface externe. L'autre coquille provient du Miocène de la Caroline du Nord ; c'est un Gastropode piruli- forme auquel M. Johnson a donné le nom Cancellaria rapella, parce qu'il possède deux plis columellaires très aliongés. Il me paraît très douteux que cette coquille appartienne bien au G. Cancellariu, ni à aucune de ses subdivisions connues ; l'examen de la proto- conque permettrait de s'assurer si c'est réellement un membre de la Famille Cancellariidæ. Neozoïc invertebrate fossils, a report on collections made by the Harriman Alaska expedition, by W.-H. Dall (3). — Quoique (1) Paris, 1903. — Journ. Conchyl, Vol. LI, n° 4, pp. 306-320, PI. XIII lith. (2) Boston, 1904. — The Nautilus, Vol. XVII, n° 12, pp. 143-144, avec 2 fig. (3) Harr. Al. exp. Vol. IV. pp. 99-122, PI. IX-X, 1904. — 470 — les fossiles recueillis dans la péninsule de l'Alaska soient dans un état de conservalion très médiocre, M. Dall a pu, en les étudiant, y reconnaître plusieurs séries, dont l’une « Kenaï serie » correspon- drait à l'Eocène, tandis que l’autre « Unga serie », provenant de l'île Papof, peut être attribuée à l'époque miocénique. M. Dall décrit, du premier de ces niveaux, trois nouvelles espèces de Yoldia, Nucula (Acila) decisa Conrad, espèce caractéris- tique de l’Eocène de l’Orégon, Modiolus Harrimani n. sp., Veneri- cardia planicosta en fragments bien caractérisés, Spisula callistæ- formis et Mesodesma alaskensis n. sp., Crepidula præcursor et Mar- garites peninsularis, nouveaux Gastropodes, enfin un moule sem- blable à celui de Megatylotus crassatinus Lamk (— Natica mississi- piensis Conrad). Sul piano siciliano nella valle del Crati (Calabria) per Ing’ C. Crema (1). — Les sédiments pleistocéniques, découverts par l’auteur, en compagnie du docteur Di Stefano, dans la province de Cosenza, rappellent complètement ceux de la Sicile qui ont été parfois rapportés du Pliocène supérieur, mais qui paraissent plutôt méditerranéens, par l’analogie complète avec la faune actuelle ; ce sont des variélés, plutôt que des espèces réellement distinctes : Cerithium tortuosum Montrs., C. hanitellum Montrs., C. Di-Blasü Montrs., Chenopus perpelicani var. alterutra Montrs., Scalaria Son- nanii Crema, Gibbula Distefanoi Crema, Fusus rostratus var. lathy- roides Di-Blasi. Sur une nouvelle variété de Murex trunculus Linné. du Pleis- tocène tunisien, par M. P. Bédé (2). — Cette contribution à la faune quaternaire des environs de Sfax est le résultat d’une pre- mière excursion faite, en 1903, par l’auteur qui y est actuellement retourné. La variété nouvelle est dénommée mixta et elle est moins trapue que la var. dilatata Dautzenberg, plus épineuse que la var. conglobata Michti. On se reud compte des différences par la simple inspection des excellentes figures phototypées dans l'atelier Sohier. Synopsis of the Genera, Subgenera and Sections of the Family Pyramidellidæ, by Will. H. Dall and Paul Bartsch (3). — Nous nous trouvons ici encore en présence d'un de ces Synopsis, non accompagnés de figures, dans lequel les auteurs se sont bornés à (1) Rome, 1903. — Boll. R. Com. geol., n° 3, pp. 3-29. PI. {II et IV. (2) Paris, 1904. — Bull. Mus. Hist. nat. 1903, n° 7, p. 372 avec 3 PI. phot. (3) Washington, 1904. — Proc. biol. Soc. 16 p. UE — indiquer les espèces-types de leurs créations et y joindre une ligne ou deux de diagnose. Bien que ces indications soient très insuffisantes pour qu’on puisse se faire une idée de la valeur de ces noms, et qu'il s'agisse surtout d'espèces vivantes, nous ne pouvons nous dispenser de les repérer ici PyrRaMIDELLA (type: Trochus dolabratus L.). — Milda (Obeliscus ventricosus Quoy) ; Veluspa (P. auricoma Dall); Phareidella Dall, 1889 (P. Folinüi Dall) ; Callolongehæus (P. jamaicensis Dall) ; Ulfa (P. Cossmanni, nom. nov. = Syrnola striata Cossm.) ; Tropæas (P. subulata Ad.); Vagna (P. paumotensis Tryon) ; Cossmanniea (?.clandestina Desh.); Grinella (Orina pingui- cula Ad.) ;, Sulecorinella (P. dodona, Sp. nov.) ; Ephiana (Syr- nola densistriata Garrett) ; Syxmolina (Syrnola rubra Pease). TurBoniLLa (type : T. typica B. D. D. = T. plicatula Risso, non Scacchi); Saeeoina (Spica Monterosatoi Sacco) ; Wisma (Euli- mella tenuis Sow.) ; Eaneella (Lancea elongata Pease) ; As- munda (Chemn. turrita Ad.) ; Peristidina Dall, 1889 (P. toreta Dall) ; Baldra (Turb. Archeri n. sp.). Oposromia (1) (type : Turbo plicatus Montagu) ; Vilia (0. Pilsbryi n. sp.) ; Folinella {Amoura anguliferens de Falin) ; Besla (Chry- sallida convexa Carp.) ; Egila (Chrysallida lacunata Carp.) ; Hal- dra (Chrysallida photis Carp.) ; Evara (0. turricula B. D. D.) ; Evalina (0. americana n. sp.); SJordaniella Chaster, 1898 (Turbo nivosus Montagu) ; Stomega (0.conspicua Ald.) ; Heida (Syrnole caloosaensis Dall) ; Myxa Hedley, 1903 (M. exesa Hedley) ; Pseudorissoina Tate et May, 1900 (Srylifer tasmanicus Ten. Woods) ; Lysaeme (Chrysallida clausiliformis Carp.) ; Gbtortio Hedley, 1899 (Rissoa pyrrhacme Melv. et Standen). Suit la description des quatre espèces nouvelles, toujours sans aucune figure ! Quant au choix des noms génériques, on ne peut que regretter qu’ils n'aient pas, en général, une signification en rapport avec les coquilles auxquelles ils sont appliqués. Enfin, que l’auteur nous permette de renouveler la critique que nous lui avons déjà adressée, relativement à l'inconvénient qu'il y a de créer de nouveaux Genres pour des espèces fossiles du Bassin de Paris, qu'il ne connaît, la plupart du temps, que d'après de simples figures. Un Genre ne devrait jamais être établi, sans qu’on ait sous les yeux l'échantillon de l’espèce-type, afin de bien le caractériser! (1) La véritable orthographe est Odontostomia Jeffreys, diminutif bien distinct d'Odontostoma. 12 — 172 — CÉPHALOPODES par M. Émile HAUG. Ueber die Anfangskammer der Gattung Orthoceras Breyn., von Dr Philipp Poéta (1). — On sait que la première loge des Am- monoïdés primitifs est de forme sphérique ou ellipsoïdale, que son diamètre est supérieur à celui des loges qui lui font suite et qu'un prosiphon réunit le cæœcum siphonal à sa surface interne. Chez les Nautiloïdés, par contre, la première loge est conique, son diamètre est moindre que celui des loges suivantes et le prosiphon n’existe pas ; elle présente à son extrémité initiale une «cicatrice ». Plu- sieurs auteurs ont pensé que la véritable protoconque n'est pas conservée chez les Nautiloïdés, qu'elle était constituée non par du calcaire, mais par de la conchylioline et que la première loge est en réalité la seconde. M. Pocta a fait, dans la bande e, de Bohême, une découverte qui jette une vive lumière sur la question. Les calcaires tuffacés de cet horizon renferment de très jeunes Orthoceras qui ont pu être étu- diés en sections minces. Les sections passant par l’axe et par la loge initiale permettent de voir que la 1re loge possède une forme plus ou moins ellipsoïdale, qu'elle est toujours un peu plus large que la 2e, dont elle se sépare assez nettement, et enfin, que ses parois sont constituées par la même substance que celle des loges suivantes, c’est à dire par du calcaire. La {re cloison présente déjà la forme concave caractéristique des cloisons ultérieures. Il est donc certain que la {r° loge n'était pas chitineuse, comme on l'avait prétendu. Il est probable qu'elle était caduque et que le premier goulot siphonal se retroussait et se fermait, de manière à former la «cicatrice ». L'une des coupes de l’auteur rend cette interprétation assez plausible. On pourrait toutefois objecter à M. Pocta que ses jeunes Orthoce- ras ressemblent singulièremeut à de jeunes Bactrites. Il est vrai que la présence de ces Ammonoïdés dans le Silurien n’a pas encore été signalée. (1) Pragues, 1903. — 1 broch., de 6 p., avec 1 PI. Sitzungsber. d. k. Akad. d. Wiss. in Prag, 1902, n° 52. — 173 — Thesen über die Organisation und Lebensweise ausgestorbe- ner Cephalopoden, von Prof. D: Otto Jaekel (1). — L'auteur émet une série d’aphorismes sur l’organisation et le genre de vie des Céphalopodes, dont nous reproduisons tout d’abord les princi- paux. ’ 1) Les Orthocères ne doivent pas être envisagés comme des for- mes libres, mais bien comme des formes fixées à la manière des Conulaires. L’extrémité de leur coquille cloisonnée devait être unie par un ligament flexible à une sorte de socle fixé. 2) Le cloisonnement répondait aux mêmes conditions physio- logiques que chez les Coralliaires, Crinoïdes et autres êtres ses- siles. 3) Le siphon faisait tout d’abord partie intégrante du corps, son rétrécissement est en relation directe avec le cloisonnement. 4) Les Nautiloïdés enroulés étaient libres. Leur protoconque était constituée par de la conchylioline et n'est, par conséquent, pas conservée à l’état fossile (v. l'analyse‘ précédente !). Elle était sphérique, ainsi que le montre l'empreinte qu'elle a laissée sur la face interne du tour suivant chez un Nautilus Barrandei, du Keuper d'Aussee, figuré par l’auteur. 5) Les Nautiloïdés à demi enroulés, tels que les Cyrtocères, ne sont pas des formes de passages entre les Orthocères et les Nautili- dés ; ce sont des formes régressives de ces derniers. 6) Les types à péristome rétracté, tels que Gomphoceras, Phrag- moceras, etc., vivaient probablement enfouis dans la vase, ne lais- sant sortir que les bras et l’entonnoir, ce dernier jouant le rôle de siphon, comme chez les autres Mollusques. 1) Le rostre des Bélemnites ne servait pas à fendre les eaux, c'était en réalité un pieu (paæxillus) enfoncé dans le sol. 8) Chez les Décapodes supérieurs, organisés en vue de la nata- tion, le squelette calcaire a subi une régression plus ou moins grande. 9) L'auteur envisage les Conularia comme les ancêtres des Cépha- lopodes. 10) Les Bellérophons sont des descendants libres des Céphalopo- des, chez lesquels les cloisons ont disparu. L'entonnoir devient le trou respiratoire, médian tout d'abord, puis latéral chez les formes rampantes telles que les Pleurotomaires. Les Gastropodes doivent être ainsi envisagés comme des Céphalopodes dégénérés. Une discussion extrêmement intéressante suivit l'exposé de ces (1) Berlin, 1902. — Zeitschr. d. d. geol.Ges., t. LIV. p. 67-101, fig. 1-8. — 174 — «thèses » devant la Société géologique de Berlin. Plusieurs paléon- tologistes objectèrent à M. Jaekel que ni les Bélemnites ni les Gomphocères ne se rencontrent enfoncés verticalement dans le sédiment: on les trouve au contraire à plat. On fit valoir également contre la sessilité des Orthocères la grande fragilité de la pointe, quieüût rendu impossiblse les mouvements nécessaires à la recher- che de la nourriture. L'un des assistants fit remarquer l’incompatibilité existant entre l’enfoncement supposé des Bélemnites et la présence d’un repli du manteau entourant leur rostre, attestée par les empreintes vascu- laires de la surface. On ne saurait trop insister sur la valeur de cet argument. J'observerai également que l'absence de symétrie bila- térale dans le rostre, invoquée par M. Jaekel, n'existe pas ; il suffit de rappeler les Canaliculati avec leur lame interne et les Duva- lia. Les remarques d'un malacologiste aussi éminent que von Mar- tens sur le genre de vie des Céphalopodes méritent tout particuliè- rement d'être enregistrées. Ces Mollusques sont ou pélagiques, ou habitent le fond des mers. Tous les animaux pélagiques accusent des adaptations spéciales, portant en particulier sur leur coquille, qui est considérablement allégée. Les Orthocères ne présentant aucune adaptation de ce genre, doivent être considérés comme vi- vant sur le fond. La section circulaire de leur coquille indique une tres faible mobilité et rend vraisemblable leur enfoncement tem- poraire dans la vase. J'ajouterai que ces remarques donnent raison à ceux qui se refusent à envisager les Ammonites comme des êtres pélagiques. Zur Ontogenie und Phylogenie der Cephalopoden. I. Die An- fangskammer der Nautiloidea und die angebliche Anheftung derselben bei Orthoceras, von R. Hœrnes. — Après un histo- rique très détaillé de la question, l'auteur procède à son tour à une discussion des plus serrées des « thèses » de Jaekel, les passant en revue une à une et apportant à les réfuter une persistance basée sur des arguments souvent irréfutables. Le lecteur ne reste cepen- dant pas convaincu du rôle hydrostatique joué par les loges, et les anneaux d'obstruction paraissent susceptibles d’une autre explica- tion. La troncature répétée est certainement inconciliable avec la prétendue sessilité des Orthocères, mais on sait que ce phénomène a reçu de H. Schræder une interprétalion toute différente de celle que donnait Barrande. — 175 — L'auteur reproduit, en outre, les observations récentes de M. Pocta, et conclut que sans doute beaucoup d'espèces d'Orthoceras présenteront à un examen attentif une protoconque semblable à celle des jeunes individus de Bohème. Die Anfangskammer eines Nautilus vom Rôthelstein bei Aussee, von R. Hærnes (1). — Résumé de la Note précédente. Ueber die eocambrisehe Cephalopodengattung Volborthella Schmidt, von A. Karpinsky (2). — Le Genre Volborthella a été créé, en 4888, par Fr. Schmidt sur des échantillons découverts par Volborth en Esthonie, dans les argiles bleues du Cambrien infé- rieur. 1] se distingue d'Orthoceras par la petitesse de la coquille et par la minceur du test. Il a été retrouvé depuis à Krasnoje Selo, puis dans le Nouveau-Brunswick par Matthew, et en Suède par Holm. L'auteur a eu entre les mains de nouveaux matériaux de Volbor- thella, recueillis en Esthonie par F. Gebauer. Il résulte de leur étude que les caractères du Genre sont les suivants : La coquille régulièrement conique présente une section circu- laire ou légèrement elliptique, les cloisons sont concaves, le siphon est central, mais n’est pas conservé davantage que le test sur les échantillons étudiés. Le péristome est plus ou moins fermé, grâce au fait que deux bords opposés se réfléchissent l’un vers l’autre, de manière à laisser entre eux une fente de forme variable et souvent irrégulière. L'auteur en conclut, certainement avec raison, que les bords du péristome sont flexibles et que, par con- séquent, le test était constitué par de la « conchine » (conchy- lioline), peut être légèrement imprégnée de calcaire. La loge ini- tiale est inconnue. M. Karpinsky envisage Volborthella comme un type primitif d'Orthocères; on s'étonne de ne pas le voir comparer ce Genre à Conularia, qui possède, lui aussi, un péristome à bords flexi- bles. Monograph of the Carboniferous Cephalopoda of Ireland by Arthur H. Foord (3). — Il a déjà été rendu compte de la {re livraïi- (1) Mitteil. d. naturiw. Ver. f. Steiermark, 1902, p. LXXV-LXXIX. (2) Verh. d. Russ. Kaïiserl. Mineral. Ges. zu St-Petersb., t. XLI, 1, p. 31-42, 8 fig. 1903. (3) Londres, 1903. — 1 vol. in-4°, 234 p., 49 pl. lithogr. Palæontogr. Soc., 1897- 1903. — 176 — son de cette Monographie, consacrée entièrement au Genre Ortho- ceras, compris dans le sens le plus large. Les critiques que j'ai formulées lors de son apparition ne s'appliquent que partiellement aux livraisons ultérieures, car l'auteur y a fait une grande part aux nouvelles coupures génériques proposées par Hyatt. Voici, pour ce qui concerne les Nautilvidea, la classification adoptée : Famille OrrnoceraTivÆ : Genre Orthoceras Breyn.— Famille Acri- NOCERATIDÆ : Genre Actinoceras Bronn. — Famille CYRTOCERATIBÆ : Genres Cyrtoceras (Meloceras), Eusthenoceras n. jen. — Famille PoTERIOCERATIDÆ : Genre Poterioceras M'Coy. — Famille TAINOCERA- npÆ: Genre Temnocheilus M'Coy. — Famille TRIGONOCERATIDÆ : Genres Trigonoceras M'Coy, Cæœlonautilus Foord, Stroboceras Hyatt, Apheleceras Hyatt, Mesochasmoceras 7. gen., Diorugoceras Hyatt. — Famille TrisoLoceranDÆ : Genres Triboloceras Hyatt, Vestinautilus Ryckh., Planetoceras Hyatt. — Famille RHINOCERA- mipÆ : Genres Rhinoceras Hyatt, Discitoceras Hyatt, Phacoceras Hyatt. — Famille Cococerarinæ : Genre Coloceras Hyatt. — Famille SOLENOCHEILIDÆ : Genres Aipoceras Hyatt, Acanthonautilus Foord, Asymptoceras Ryckh., Solenocheilus Meek. Comme on le voit, l’auteur s'est graduellement pénétré des avantages offerts par la classification génétique d'Hyatt sur les an- ciennes classificatons, basées uniquement sur le mode d’enroule- ment. Il est impossible d’énumérer ici les nombreuses espèces figurées pour la première fois. Le Genre nouveau Eusthenoceras est, d’après l’auteur, intermé- diaire entre Orthoceras et Cyrtoceras. Le type est E. Halli Kon. Mesochasmoceras n. gen. diffère d'A pheleceras par des caractères plu- tôt quantitatifs que qualitatifs, l’auteur ne décrit qu'une seule es- pèce : A. latidorsutum M Coy. Pour les Ammonoidea l'auteur suit encore la classification d'Hyatt, mais cela est sans importance, puisque, à part Prolecanites tous les Genres représentés en Irlande appartiennent aux Glyphio- ceratidæ. Je protesterai une fois de plus contre l'emploi du nom Brancoce- ras Hyatt (non Steinmann) au lieu d’Aganides Montf. De nombreuses espèces de Pericyclus sont décrites, et l'on peut voir, parmi ces beaux matériaux d'Irlande, le passage insensible des formes ornées aux formes lisses. M. Foord propose, pour deux Sections du Genre Glyphioceras Hyatt, deux Sous-Genres nouveaux, Sphenoceras et Beyri- choceras. Tous deux me paraissent parfailement superflus, car Beyrichoceras équivaut à Glyphioceras s. str. et Sphenoceras corres- — 177 — pond exactement à Goniatites Haan, dont le type se distingue éga- lement par une première selle latérale aiguë. Les synonymies des nombreuses espèces décrites sont inutile- ment surchargées des citations de tous les passages d'ouvrages pu- rement stratigraphiques où l’espèce est simplement signalée, sans aucune figure ou sans aucune discussion de ses caractères. En re- vanche, on y cherche en vain la moindre mention des ouvrages pa- léontologiques de Frech et de Haug relatifs aux Ammonoïdés car- bonifères, ouvrages dont l’auteur n’a évidemment pas eu connais- sance. L’exécution lithographique des planches, très suffisante lorsqu'il s'agit de formes très peu ornées comme certains Nautiloïdés, ne l’est plus lorsqu'il s’agit de rendre les allures des fines stries d’ac- croissement de Glyphicceras. Les figures des cloisons laissent sou- vent à désirer, et l’on ne trouve, dans la Monographie de M. Foord, aucune étude ontogénique qui aurait pu conduire à des vues per- sonnelles. Les données stratigraphiques sur la répartition verticale des es- pèces sont tout à fait insuffisantes. The Carboniferous Ammonoids of America, by James Perrin Smith (1). — Quoique de nombreuses espèces d’Ammonoïdés car- bonifères d'Amérique eussent été figurées par divers auteurs, il n'existait pas encore d'étude d’ensembie de ces formes si impor- tantes comme trait d’union entre les « Goniatites » dévoniennes et les « Ammonites » et « Cératites » triasiques. Cette lacune est au-: jourd’hui comblée, grâce à M. Perrin Smith, qui s'est montré en tous points à la hauteur de sa tâche. On connaît aujourd'hui, dans le Carbonifère des Etats-Unis (Per- mien compris), 11 Familles, 24 genres et 89 espèces d'Ammonoïdés. Ces formes se répartissent dans les horizons suivants, qui corres- pondent rigoureusement à ceux que l’auteur de cette analyse a été le premier à préciser en 1898 : Zone à Aganides rotatorius (Kinderhook) ; Zone à Goniatites striatus (Saint Louis-Chester) ; Zone à Glyphioceras diadema (Lower Coal Measures) ; Zone à Gastrioceras Listeri (Middle Coal Measures) ; Zone à Gastrioceras Marianum (Upper Coal Measures) ; Zone à Medlicottia (Wichita). (4) Washington, 1903. — 1 vol. in-4, 211 p., 29 PI. simili d’après dessins, HWo- nogr. of the U. S. Geol. Surv., vol. XLII. — 178 — M. Perrin Smith adopte une classification basée à la fois sur les travaux de Karpinsky, Frech, Haug, etc., et sur ses observations propres. Il ne suit pas en général les errements de la classification d'Hyatt, et l'on peut rendre cette justice à son (tableau phylogéni- que » que la construction des divers rameaux y est assez bien en harmonie avec les faits connus et ne laisse pas une part trop grande à l'hypothèse. Toutefois, il me semble difficile de souscrire à la manière dont l’auteur rattache ces rameaux aux souches pri- mitives. On ne voit pas bien pourquoi Parodoceras, ancètre des Glyphiocératidés et des Aganididés, esi envisagé comme une sou- che très ancienne, tandis qu’Anarcestes, Genre longidome, est con- sidéré comme l'ancêtre commun des Géphyrocératidés et des Pro- lécanitidés, Familles ne comprenant que des Genres brévidomes. De plus, la dérivation des Lécanitidés, Cératitidés et Celtitidés de Prolecanites, celle de Dimorphaceras et de sa descendance (Thalas- soceras, Ussuria) celle de Muensteroceras, auraient besoin d’être éta- blies sur des arguments sérieux. Voici maintenant, dans l'ordre adopté par l'auteur, les prinei- pales formes décrites. La présence du Genre Bactrites dans le Viséen de l'Arkansas offre un intérêt tout particulier, c'est une espèce nouvelle, Bactrites carbonarius. Agoniatites n'a, dans la zone la plus ancienne du Carbonifère, qu'un représentant unique, Agoniatites opimus White et Whit- field. Suivant l'exemple de l’auteur de cette analyse, Perrin Smith attribue le Genre Nomismoceras aux Géphyrocéralidés. La réunion des Bélocératidés, avec le remarquable Genre Pro- dromites Smith et Weller, à la « Superfamille » des Prolécanitidés, est en contradiction avec l'opinion exprimée dans l'arbre généa- logique, où, conformément aux résultats de nos recherches et de celles de Holzapfel, Beloceras est rattaché à Gephyroceras. Les Pronoritidæ (Ibergicéralidés, Haug) ne sont représentés en Amérique que par les deux Genres Pronorites et Medlicottia. Les Noritidæ en sont un rameau latéral, auquel appartiendrait le Genre nouveau Sehuehertites, basé sur un échantillon unique, remar- quable par sa forme discoïde, à face ventrale tronquée, et par ses cloisons à selles nombreuses du type mégaphyllien. Prolecanites, compris par l’auteur dans le sens restreint, a plu- sieurs représentants américains. Conformément au groupement adopté par Frech, les Glyphiocera- tidæ ont reçu une extension bien plus considérable que dans la — 179 — classification de Haug. L'auteur distingue dans cette « Superfa- mille » les deux Familles des Glyphioceratidæ et des Aganitidsæ. Dans la première viennent se placer les Genres Prionoceras Hyatt, Pericyclus Mojs., fort mal représentés en Amérique par des espèces douteuses, puis Goniatites Haan, qui renferme au contraire de nombreuses espèces américaines, et enfin, la série génétique comprenant les Genres Glyphioceras Hyatt, (Gastrioceras Hyatt, Paralegoceras Hyatt, Schistoceras Hyatt, qui conduit, comme je l'ai montré le premier, au Genre Agathiceras Gemm., rangé par P. Smith, on ne voit pas trop pourquoi, dans les Arcestidés, qu'il vaudrait mieux restreindre aux formes à cloisons triænidiennes. Je n’avais pas adopté le Genre Schistoceras, établi par son auteur sur des types non figurés, et j'avais réuni une de ses espèces à Agathiceras. Tous ces Genres ont de nombreux représentants dans le terrain houiller d'Amérique. Les Aganididés de l’auteur comprennent les Genres Aganides Monti., Muensteroceras Hyatt, Gonioloboceras Hyatt, Dimorphoceras Hyatt, Milleroceras Hyatt. Muensteroceras, avec son ombilic largement ouvert, se rapproche bien davantage des Glyphiocératidés proprements dits. Goniolobo- ccras comprend de singulières formes à première selle latérale an- guleuse, qui pourraient bien constituer un passage entre À ganides et Dimorphoceras, Genre représenté en Amérique par une espèce unique, très caractéristique, provenant des « Upper Coal Mea- sures » du Texas. L'auteur exprime avec raison des doutes sur la valeur du Genre Milieroceras Hyatt, établi pour « Goniatites » Par- rishi Miller et Gurley. La « Superfamille » des Arcestidæ de l’auteur comprend, dans le Carbonifère (Permien compris), les deux Familles des Popanocera- tidæ et des Cyclolobidæ. Dans la première se trouvent rangés 4 ga- thiceras Gemm. et Popanoceras Hyatt. L'attribution à la seconde du nouveau Genre Shumardites me semble très discutable, et à plus forte raison, le rôle de chaînon intermédiaire entre Schisto- ceras et Waagenoceras. L'unique espèce, Shumardites Simondsi P. Smith, qui provient des « Upper Coal Measures » du Texas, ne possède que deux selles latérales, séparées par un large lobe laté- ral triænidien, tandis qu'Agathiceras et Waagenoceras sont carac- térisés par un nombre de lobes et de selles latéraux beaucoup plus élevé. Il est donc probable que ce curieux Genre nouveau dérive directement de (rastrioceras. Neoicoceras elkhornense (Miller et Gurley) Hyatt, considéré par — 180 — Hyatt comme le type d’une Famille spéciale de Goniatites, est re- gardé par l'auteur comme un Nautiloïdé. On voit par cet aperçu que la Monographie de M. Perrin Smith renferme une foule de faits nouveaux d’une importance capi- tale. RUDISTES par M. H. DOUVILLÉ. Etudes sur la classification et l’évolution des Hippurites, par Ar. Toucas (1). — Nous avons déjà rendu compte (Rev. crit., vol. VII, p. 154) de ïa classification proposée par M. Toucas; le Mémoire publié aujourd'hui est consacré à l'étude des espèces à pores linéaires. constituant la section des Orbignya Woodward ; Fischer avait certainement le droit de proposer dans le Genre Hippurites une Section sous le nom Orbignya, mais M. Toucas ne se conforme pas aux règles de la nomenclature en élevant ce nom au rang de Genre, car le Genre Orbignya a pour type H. bioculatus, exactement comme le Genre Hippurites de La- marck qui est plus ancien ; les paléontologistes qui admettront le dé- membrement en deux Genres du grand Groupe des Hippurites, se- ront donc obligés d'adopter le nom Hippurites pour le premier Groupe et non celui d'Orbignya comme l'a proposé M. Toucas. Avant de passer à la description des espèces, l'auteur débute par quelques considérations générales, et insiste sur la forme des pores dont il donne 14 reproductions photographiques des plus intéressantes. Les Hippurites (Orbignya) sont caractérisés principalement par la disposition de l’appareil cardinal qui est toujours peu incliné sur le bord dorsal, faisant avec l'axe de l’arête cardinale un angle qui est toujours supérieur à 50°, tandis qu'il n’atteint pas 46° dans les Vaccinites. Les pores sont tantôt linéaires et tantôt polygonaux, et ce (1) Paris, 1903, — Mém. de la Soc. géol. de France, Paléontologie, t. XI, fasc. 2, pp. 1 à 60, PI. Ià XIII. — 181 — caractère sert de base à l’auteur pour établir dans ce Groupe deux branches distinctes. La première, celle des Orbignya à pores li- néaires est divisée en six groupes que nous allons passer successi- vement en revue. Aer Groupe : H. canaliculatus ; c'est le groupe principal qui dé- bute dans l’'Angoumien inférieur avec la forme primitive, H. Re- quieni. L'arête cardinale, toujours triangulaire, est tronquée dans les formes anciennes. D'abord très petite (4. Requieni), elle s’allonge ensuite progressivement dans H. Matheroni, H. canalicu- latus, H. crassicostatus, puis perd sa troncature dans A. Heberti où elle est remarquablement triangulaire, et enfin s’aminceit beaucoup dans la dernière forme, H. radiosus, du Dordonien. Il nous semble que l’auteur systématise un peu trop ces modifications successives de l’arête cardinale ; si on examine en effet des sections pratiquées dans un groupe d'Hippurites appartenant à la même espèce, on peut voir que la forme et la longueur de l’arête cardinale présentent d'assez nombreuses variations d’un individu à l’autre; elles va- rient également sur un même individu avec l’âge de la section considérée. Il ne faudrait donc pas attacher à ce caractère une va- leur trop absolue. Par contre, on doit louer sans réserves les nombreuses sections que l’auteur a figurées pour chaque espèce et qui faciliteront beau- coup les déterminations. On admirera également les superbes repro- ductions photographiques que M. Toucas a données des valves supérieures ; c’est une série tout à fait hors de pair des plus beaux échantillons connus dans toutes les collections et qui fait honneur à l'artiste qui a exécuté ces reproductions ainsi qu'au recueil qui les a publiées. L'auteur n’attache qu’une faible importance aux pustules que l’on observe souvent sur les valves supérieures et qui sont bien certainement en relation avec le développement des côtes de la valve inférieure. C’est ainsi que A. resectus devient une simple va- riété de A. Requieni ; par contre, la variété incisa est élevée au rang d'espèce distincte. De même, H. cristatus et montsecanus sont indi- qués comme variétés de A. Matheroni. H. striatus est considéré comme une mutation de 4. canalicu- latus ; on sait que sa valve supérieure présente des caractères bien particuliers. Il est possible que H. Vidali Matheron (et non pas Douvillé comme indique M. Toucas) ne soit qu'une variété pustu- leuse de AH. Heberti, mais il faudrait donner une acception bien large à l'espèce pour lui réunir H. Verneuil. 182 — 2e Groupe : H. organisans. Il est intimement lié au groupe précé- dent et n’en diffère que par le très faible développement des re- plis principaux ; dans Ja forme la plus ancienne, {. socialis, l’arête cardinale a déjà perdu sa troncature et se termine en pointe. Plus tard elle s'arrondit, et on voit se développer sur tout le pourtour ces curieux replis accessoires qui avaient motivé la créalion du Genre Batolites (tirolicus, organisans). Tout en reconnaissant la pa- renté de ce groupe avec celui des Hippurites (s. st.), il nous paraît regrettable que celte coupure n'ait pas été conservée ; si ce n'est pas un Genre au sens vrai du mot, c’est en tout cas une Section. Le groupe se termine par le curieux AH. Arnaudi qui, par contre, ne présente pour ainsi dire pas de replis, et qui possède à peine de faibles renflements à la place des piliers. Ce deuxième groupe est décidément bien peu homogène. 3e Groupe: A. bioculatus. Il débute par H. prœcursor qui a encore un bourrelet cardinal anguleux, et se continue par A. præbioculatus {(n. sp) et H. bioculatus, où ce bourrelet a disparu ; la première de ces espèces est proposée pour les formes dans lesquelles les pores sont encore allongés, tandis que dans la seconde, plus récente, les pores sont devenus tout à fait ronds. Le GROUPE : HA. turgidus. Les deux formes précédemment connues H. sublævis et H. turgidus se complètent par une nouvelle espèce H. Roquani, du niveau supérieur de la Montagne des Cornes, ca- ractérisée par la disparition complète du bourrelet cardinal. 5e GROUPE : H. rennensis ; la courbe superficielle de la valve su- périeure est très épaisse dès le début, de sorte que les grands ca- naux ne sont jamais visibles. Ce groupe ne comprend que deux espèces, H. prærennensis, n. sp., forme ancienne avec bourrelet cardinal, et H. rennensis, forme un peu plus récente et dépourvue de bourrelet. 6° LE DERNIER GROUPE se réduit à Barretia monilifera, mais la sup- pression de ce Genre, ainsi que l'attribution de cette forme au Genre Hippurites, nous paraît un progrès à rebours. Nous admettons très bien avec M. Toucas que cette forme dérive du groupe Æ. bioculatus, et qu'elle fait partie de la même branche, mais ce n’est pas une raison pour la confondre avec lui ; elle est beaucoup trop spécia- lisée et mérite incontestablement de porter un nom particulier. La deuxième branche, caractérisée par des pores polygonaux, renferme deux groupes bien différents l’un de l'autre, et dont les affinités avec la branche précédente nous paraissent plus que dou- teuses : — 183 — Ler GRourE : Hippurites variabilis. — La forme la plus ancienne. H. sarthacensis, du Santonien, est bien mal connue ; M. Toucas considère comme probable qu'elle dérive d'une variété de H. Re- quieni. H. Peroni, mieux connu, passe au rang de variété de H. sarthacensis ; les espèces suivantes ont des pores très particuliers, H. Maestrei et H. variabilis. Le bourrelet cardinal est peu marqué dans H. coiliciatus et disparaît presque complètement dans les formes les plus récentes, H. Lapeirousei et H. cornucopiæ du Maës- trichtien, A. Castroi, du Garumnien ; on sait que cette forme est le dernier représentant des Hippurites. 2e Groure : H. Toucasi. — Ce groupe s’écarte notablement des précédents par l’inclinaison moins grande de l'appareil cardinal par rapport à l’axe de l’arête ligamentaire et par le développement de la cavité accessoire ; ces caractères le rapprochent du groune des espèces à pores réticulés. L'auteur reconnaît que la présence des pustules est constante dans ce groupe, ce qui semble bien indi- quer que ce caractère présente une certaine importance. H. prætoucasi, n. sp., du Coniacien, diffère d’H. Toucasi par ses piliers plus développés et pincés à la base, ce qui est bien cer- tainement un caractère archaïque. Une nouvelle espèce, H. præsul- catissimus, vient s'intercaler entre H. Carezi et H. sulcatissimus, mais elle nous semble assez diflicile à séparer de la première de ces espèces. Enfin, dans la dernière espèce, H. sulcatoides, du Campa- nien, le bourrelet cardinal a complètement disparu. Un tableau final donne un résumé d’ensemble du groupe que nous veuons de passer en revue. Nous reviendrons sur la classification générale adoptée par l’au- teur, quand son travail sera terminé ; toutefois. déjà nous avons fait remarquer qu'elle donnait lieu à des critiques sérieuses. Mais les groupes eux mêmes paraissent naturels, les formes s’enchaînent bien et l’auteur a pu combler un certain nombre de lacunes qui existaient encore avant ce Travail. Grâce aux coupes très nom- breuses qu'il a données et aux belles représentations des pores de la valve supérieure, la grande Famille des Hippurites devient peut- être la mieux connue parmi tous les fossiles de l’époque crétacée, etelle constitue un élément excellent pour déterminer l’âge des couches ; elle nous fournit en outre un exemple précieux de la ma- nière dont s’enchaînent les espèces des couches successives. — 184 — Les Rudistes urgoniens, par V. Paquier (1). — Les espèces du Crétacé inférieur présentent un intérêt tout particulier au point de vue de la phylogénie des formes inverses et de leurs relations avec les formes normales. Quelques communications, malheureusement trop sommaires, nous ont déjà permis d’entrevoir toute l'importance des décou- vertes que l’auteur a pu faire parmi les Rudistes de cette période ; il nous donne aujourd'hui la première partie de son étude, com- prenant la description des formes normales. Dans un résumé stra- tigraphique, il précise d’abord le niveau des dépôts coralligènes dits «urgoniens », et fait voir que la partie inférieure de ces cal- caires appartient au Barrémien supérieur, tandis que leur partie supérieure représente le Bédoulien ou Aptien inférieur. Il décrit ensuite les espèces suivantes : 10 Tribu des DiCÉRATINÉS : Genre Matheronia Mun. Chalm., se distinguant des Requienia par leur coquille relativement épaisse, leur crochet peu développé et la présence d’une fossette antérieure b’ sur la charnière de la valve inférieure (elle correspond à la dent B'ou A Il). Matheronia Virginiæ A. Gras, sp., est une espèce bien connue qui apparaît avec l'Aptien inférieur, mais qui semble n'avoir eu son maximum de fréquence qu'à la partie supérieure de cette zone. Matheronia Munieri, n. sp., diffère de l’espèce précédente par le plus grand développement du crochet de la valve inférieure qui n’est pas carénée ; la valve supérieure était plate dans l'espèce pré- cédente, elle est ici nettement convexe et présente également un crochet bien caractérisé ; enfin le diamètre antéro-postérieur est relativement plus grand ; cette forme a son développement maxi- mum dans le Barrémien supérieur, mais elle persiste dans l’Aptien inférieur. Matheronia lovetchensis Zlatarski, sp., se distingue à première vue des autres espèces par l’extrême saillie de la valve supérieure. L'appareil myocardinal très développé rappelle à certains égards celui des Feterodiceras. Il a été trouvé dans le Barrémien supérieur de Lovetch (Bulgarie). M. Paquier considère comme une variété de cette espèce Requie- nia Drinovi Zlatarski, qui se distingue par la moindre saillie de la valve supérieure et son modelé plus adouci. Elle accompagne l’es- pèce précédente en Bulgarie et a été retrouvée dans les Calcaires urgoniens inférieurs d'Annecy et de La Puyaz. Paris, 1903. — Mém. Soc. géol. France, Paléontologie, T. XI, fascicule 1, pp. 1 à 46, PI. I à VI. — 185 — Matheronia gryphoides Matheron, a été placé souvent dans le Genre Requienia ; l'existence de la fossette b’et le grand développement de la dent D le rapprochent davantage de Matheronia ; celte espèce débute dans les dernières assises du Barrémien supérieur et per- siste dans l’Aptien inférieur. L'auteur passe ensuite en revue les espèces qui ont été figurées par Matheron, mais non décrites: dans un premier groupe, M. arcuata, M. semirugata, M. triangularis, les caractères internes sont inconnus ; jusqu’à nouvelle étude, il nous paraît préférable de les considérer comme de simples variétés de M. gryphoides. M. Arnaudi est insuffisamment caractérisé. M. aptiensis n’était connu que par son moule interne ; M. Paquier a pu en figurer des échantillons en- core garnis de leur test : ils ont un contour triangulaire et se ter- minent en pointe dans la région ventrale, par suite de la carène très accentuée de la valve inférieure ; son niveau est l’Aptien infé- rieur. Genre Requienia Matheron ; il a été établi pour À. ammonia et se distingue de Matheronia par l'extrême inégalité de ses valves : la valve inférieure ayant un crochet fortement enroulé et la valve su- périeure étant plate ou légèrement carénée. R. ammonia Goldf. sp. ; la valve supérieure est plate et operculi- forme. Cette espèce se rencontre dans le Barrémien supérieur et dans l’Aptien inférieur. R. scalaris Matheron, se distingue par sa valve inférieure plus fortement enroulée et à tours plus séparés, M. Paquier n’en fait qu'une variété de l'espèce précédente. Les espèces qui suivent se distinguent par leur valve supérieure plus saillante, surélevée et carénée du côté postérieur. Elles pré- sentent alors un crochet manifestement enroulé comme celui de la valve inférieure et rappellent ainsi les Toucasia. R. Renevieri n. sp., est surtout abondant en Suisse, et se retrouve également dans le Barrémien supérieur des Balkans : la valve su- périeure rappelle tout à fait celle de À. ammoniu. R. Pellati n.sp., du Barrêmien supérieur de Brouzet, présente, sur le flanc postérieur de la valve inférieure, deux crêtes obtuses parallèles à la carène. R. Zlatarskii n. sp., des Calcaires urgoniens de la vallée du Lom (Bulgarie), se distingue par la carène extrêmement accentuée que présente la valve inférieure ; la valve supérieure, bien qu'opercu- liforme, est bombée dans sa région postérieure. Genre Toucasia Munier-Chalmas ; il est caractérisé par une lame —" 186 — myophôre saillante, supportant le muscle postérieur, et täntôt droite, tantôt coudée. va T. carinata Math. sp., abonde partout dans la masse supérieure des Calcaires urgoniens. M. Paquier distingue une variété com- pressa qui se différencie par sa forme comprimée, par l’excessif dé- véloppement de sa carèñe et par la réduction du crochet de la valve inférieure, ce qui lui donne une certaine ressemblance avec les Apricardia ; elle est particulièrement abondante dans l’Aptien infé- rieur du Rimet, on la retrouve en Catalogne avec Heteraster oblon- gus et Polyconites Verneuilli. T. transversa n. Sp., se trouve dans l’Aptien inférieur à Orgon, à Apt et surtout aux Martigues ; la valve inférieure, pourvue d’une forte carène, est munie d'un crochet très développé et fortement enroulé, quelquefois même scalariforme. La valve supérieure est déversée en dehors, de telle sorte que sa carène est en surplomb par rapport à la commissure des valves. L'auteur pense que le groupe de A. santanderensis, à lame myo- phore, coudée, se montre en Catalogne dès l’Aptien inférieur, ca- ractérisé par T. carinata, var. compressa. L'auteur, étudie ensuite la phylogénie des trois Genres que nous venons de passer en revue. Mais si l'on réfléchit qu'il est associé dans ces couches à Pol. Verneuilli, il paraîtra que cette faune du prétendu Aptien inférieur de la Catalogne diffère assez notablement de celle de l’Aptien in- férieur du Dauphiné pour qu'on puisse se demander si elle n’est pas plus récente ; le groupe de la T. carinata peut très bien remon- ter dans l’Aplien supérieur. Les Matheronia paraissent se raltacher aux Acterodiceras par M. lovetchensis (Barrèmien sup.), et par le Sous-Genre Monnieria du Tithonique. M. Munieri s'écarte davantage du type ancien, tandis que M. Vir- giniæ, avec sa valve supérieure tout à fait plate, présente la diffé- renciation maximum ; cette forme est surtout développée au som- met de l’Aptien inférieur. Les Requienia apparaissent avec des caractères tellement spécia- lisés que leur filialion est assez diflicile à reconstituer ; leur analo- gie avec M gryphoiles pourrait indiquer qu'ils dérivent de Mathero- nia ; mais il existe encore quelques caractères rappelant les Diceras, de telle sorte que nous pourrions nous trouver en présence d'une branche remontant également à ce type et s'étant développée paral- lèlement à celle des Matheronia. Quant aux Toucasia, M. Paquier a observé que la lame myophore — ‘187 — est bien peu développée dans le jeune, ce qui semble indiquer que ce caractère n'aurait pas été transmis par hérédité, mais aurait été acquis progressivement ; dans ces conditions, ce Genre ne dérive- rait par des Diceras, mais plutôt des Hypelasma (B. S. G. Fr. (3), XV, p. 765) du Tithonique. Mittheilungen über den Kreidecomplex von Abu Roash bei Kairo, von Edg. Daequé (1). — L'auteur donne quelques indica- tions intéressantes sur les Rudistes rencontrés dans ces couches. C'est d'abord, dans la couche K (désignation de M. Fourtau), les gros échantillons signalés depuis longtemps comme Hippurites et qui sont rapportés avec raison à Radiolites cornupastoris ; ils indi- quent bien certainement le Turonien supérieur. Une espèce nouvelle, Radiolites ga’ensis, est décrite et figurée : elle provient de couches un peu plus basses (2?) et est caractérisée par deux bandes, l’une lisse et fortement concave, c'est la bandeE, l’autre plus étroite et cannelée représente la bande S. L'interbande présente une forte côte saillante et des côtes analogues couvrent toute la surface. C'est une forme très voisine de Bir. Arnaudi du Portugal, qui présente le même degré d'évolution et appartient vraisemblablement au Turonien et non au Cénomanien, comme l'indique M. Dacqué. Sphærulites Peroni est cité dans les mêmes couches ; mais l’échan- tillon figuré ne montre aucun caractère précis ; il en est de même d’une autre figure que l’auteur rapporte avec doute au Genre Sphæ- rulites et qui rappellerait, dit-il, la forme extérieure de Rad. exca- vatus. Ueber das Vorkommen von Hippurites (Pironæa) polystylus in den Hypersenonschichten zu Cserevitz im Petervarader Gebirge, von Dr. J. Pethô (Note posthume présentée par le Dr Palfy) (2). — L'auteur, dont nous regrettons tous le décès pré- maturé revient sur le Travail de Hilber, paru en février 1902, et dont nous avons rendu compte précédemment ici même (/tev. crit. 1903, vol. VIT, p.157). Il ressort de cette communication que les Pironæa sont associés, ici comme dans le Nord de l'Italie, avec des Orbitoides, et,en outre, avec des Hippurites et des Sphærulites (nov. sp.), c’est-à- dire qu'ils appartiennent incontestablement au Maëstrichtien. (1) Stuttgart, 1903. — Palæontographica, XXV, Bd., II Abth., 5° Lief., pp. 337 à 392, PI. XXIV à XXXVI. (2) Budapest, 1903. — Foldtani Kôzlôny, Bd. XXXIII, 2 avril 1902. 13 — 188 — L'examen des échantillons de cette localité a fait voir que le nombre des replis varie avec l'âge, il est de 10 à la partie inférieure et s'élève jusqu'à 20 dans les plus gros échantillons ; l’auteur exa- mine les autres caractères qui ont été invoqués par Hilber pour en faire une espèce distincte sous le nom de T. slavonica, et arrive comme nous à la conclusion qu'ils correspondent seulement à des variations individuelles. ECHINODERMES par M. J. LAMBERT. Traité de Zoologie concrète. par V. Delage et E. Hérouard. III. Les Echinodermes (1). — Je n'aurais pas à rendre compte ici de cet excellent ouvrage si, après les descriptions anatomique, physiologique et embryogénique de chaque principal type, les auteurs ne donnaient une classification systématique des Genres, aussi bien fossiles que vivants. L'étude des Echinodermes fossiles est d'ailleurs tout à fait subordonnée à celle des formes vivantes, dont, malgré le titre de l'ouvrage, MM. Delage et Hérouard cher- chent à nous donner une compréhension un peu subjective. En effet, pour chaque principal groupe, les auteurs nous présentent un prototype idéal et conventionnel ; or ce procédé, très en hon- neur dans certaines écoles, et dont je ne méconnais pas les avan- tages au point de vue didactique, n'en est pas moins dangereux, puisqu'il substitue l'opinion préconçue du maître à la simple ob- servation de la Nature. Aussi, lorsque les auteurs se sont trouvés en présence d'un groupe-exclusivement fossile, comme l’ensemble des formes arbi- trairement réunies sous le nom de Paléchinides, ils semblent avoir éprouvé un certain embarras et ils ont été conduits à considérer ces formes comme aberrantes (p. 218) et présentant des caractères anormaux (p. 216), parce qu'elles ne cadrent pas de tous points avec l'idée abstraite qu'ils se sont faite du type Echinide. Pour moi, (1) Paris, 1903. — Vol. in-8°, de 495 + X pages, avec 565 fig. dans le texte et 53-PI. — 189 — je ne vois rien d’anormal dans les caractères des souches : les Pa- léchinides se relient aux formes actuelles comme les parties d'un ensemble parfaitement harmonique, bien que dans la lutte perpé- tuelle pour la vie, la mort ait frappé certains dérivés avant les autres. Ne retrouve-t-on pas la trace de la rangée unique interam- bulacraire de Bothriocidaris chez tous les Oursins dont le péristome ne s’est pas agrandi par résorption des premières assules buccales ? Combien de Genres modernes (Diplopodia, Stomopneustes, Trip- neustes, etc.) présentent des rangées multiples d’assules ambula- craires | En ce qui concerne les Genres fossiles, leur énumération est parfaitement au courant des dernières publications. Elle est même parfois trop complète. Ainsi, pourquoi mentionner un prétendu Genre Spileccia, attribué à Munier Chalmas comme nomen nudum et complètement nul, puisqu'on n’en connaît ni les caractères, ni le type ? Si les affinités en ont été verbalement indiquées à l’un des auteurs, il eût fallu au moins ne pas les garder secrètes (p. 238). D'autre part, Horiopleura Munier Chalmas, qui est un Rudiste, est à tort compris dans la liste des Cassidulinæ (p. 265). En ce qui concerne les Echinides, je me permets de regretter que les auteurs aient cru devoir, avec M. Mortensen, fonder la classification de presque tous les réguliers sur les caractères des pédicellaires. Je n’entends pas critiquer la valeur taxonomique de ces organes, mais en leur donnant une importance prépondérante, l’on arrive à fausser les vrais rapports des Genres. Il est d'ailleurs regrettable de fonder sur des organes caducs la classification de Genres dont les deux tiers sont exclusivement fossiles ; puisqu'on se trouve alors réduit à placer ces derniers à la suite des autres d’une façon problématique, inconvénient que ne présentait pas l’ancienne classification fondée sur l'examen comparé des carac- tères. Relativement au Genre si connu Psammechinus, les raisons invoquées pour le remplacer par le terme nouveau Parechinus ne m'ont pas parues décisives, alors surtout que l’on fait des an- ciens Anapesus de nouveaux Psammechinus. Je me permettrai de signaler encore quelques rapprochements tout à fait inattendus, comme l'introduction du Genre Baueria parmi les Salenina, celle de Discoidea parmi les Conoclypina. Par suite d'une erreur dans les clichés des figures, la figure 540, qui devait reproduire la figure 5, pl. XV du Règne Animal, Cassidu- lus lapiscuncri, fossile de Maëstricht, reproduit la figure 14 de cette planche, Leodia hexapora, vivant des Antilles, sous le nom Cassidu- lus lapiscancri. = 490-— La classification des Spatangidæ, empruntée à Duncan est, dans son ensemble, artificielle et très inférieure à celle de Cotteau ; elle est cependant dans ses détails une des plus intéressantes du livre, en raison de la précision des diagnoses génériques données et qui contrastent heureusement avec l'aride nomenclature des Genres de assiduloida. L'ouvrage se termine par un très intéressant résumé des théories phylogéniques. Je partage le scepticisme des auteurs sur les pré- tentions de ces théories de pouvoir ramener à l'unité toutes les classes d'Echinodermes. Sous réserve de très légères critiques, qui ne s'adressent d'ail- leurs qu'à une partie en quelque sorte accessoire du Traité si savant, si complet, si utile de MM. Delage et Hérouard, il faut louer pleinement ces auteurs du service important que leur publication rend à la Science française. Leur ouvrage est, en même temps qu'une œuvre personnelle considérable, un précieux résumé de toutes les connaissances acquises sur les Echinodermes, et, à ce double titre, il a sa place marquée sur la table de tous les Natura- listes qui s'intéressent à cette classe d'animaux. Asteriden und Ophiuriden aus dem Silur Bôhmens, von Otto Jaekel (1). — Dans cette courte Note sont résumées d'intéressantes observations sur Silurastex perfectus, Genre nouveau du Silurien inférieur, et dont les bras présentent deux rangées de plaques am- bulacraires et deux adambulacraires. Cette disposition rappelle celle du Genre Eophiura de même âge. Ce dernier, dont les pla- ques ambulacraires se continuent jusqu'à l'extrémité du bras, diffère de Bohemura Jahni, dont les extrémités brachiales ne comportent plus que des adambulacraires. Mais, tandis que ces Genres possèdent un disque central d'Ophiure, Siluraster présente la disposilion caractéristique des Astéries. L'auteur signale inci- demment, comme espèce et Genre nouveaux, son AMtaxaster pygmæus, mais sans en donner encore ni description ni figure. On Jurassie fossils from East-Greenland, by V. Madsen (2). — Les Echinodermes paraissent rares dans cette région encore si peu explorée et à côté d’une trentaine d'espèces de Mollusques, dont deux Ammonites reçoivent des noms nouveaux, l’auteur ne signale (1) Berlin, 1903. — Broch. in-8° de 8 p. avec 6 fig. Ext. Zeitsch. d. Deutschen geol. Gesells. Jahrg 1903, p. 13, d. November. Protokoll. (2) Copenhague, 1904. — In-8°, 43 p. 1 carte et 5 PI. doubles. LIL — qu'un Pentacrinus, représenté par des fragments de bras et de tige et provisoirement rapproché de P. Andreæ de Loriol, du Batho- nien. Note sur l’Infralias de la Vendée et des Deux-Sèvres. IV. Echi- nides, par J. Lambert (1). — Les espèces décrites sont au nombre de quatre, dont un Palæopedina trop incomplet pour être déterminé avec précision, et qui, en conséquence, n’a pas reçu de nom spéci- fique. Deux Pseudodiademinæ, Pseudodiadema primævum et Ilesso- tiara minor, de très petite taille, semblent encore bien voisins de la première apparition de ces Genres, jusqu'ici inconnus dans l'Hettangien. Acrosalenia Chartroni paraît une forme beaucoup plus évoluée ; on ne saurait en être surpris, puisque Hypodiadema Balsami Stoppani, du Rhétien, est en réalité déjà un Acrosalenia. Nota sobre un equinodermo fosil del Cretaceo de Morella, por D. Manuel de Miquel é Irizar (2) — L'auteur a parfaitement reconnu les caractères de l'espèce fossile décrite par lui et trouvée à Morella en la rapprochant de Cœlopleurus coronalis, signalé par Agassiz sous le nom C. equis. M. M. de Miquel à bien voulu me communiquer l’Echinide qui a fait l'objet de sa Note. C’est bien un Cœlopleurus et, sans doute possible, C.coronalis Klein (Cidaris), tel qu'on le recueille assez fréquemment en Catalogne. Si cet individu se trouvait mélangé avec d’autres de Bellprat ou d'Olot, on ne sau- rait plus l'en distinguer. Il est donc certain que ce Cœlopleurus ne provient pas du terrain Crétacé, mais sans doute d'une roche éocénique voisine des marnes de l'Aptien, s’il n’a pas été acciden- tellement apporté sur ces dernières par quelque voyageur. Sur quelques petits Hemiaster de la Craie blanche, par J. Lam- bert (3). — Après quelques observations relalives à l'histoire de ces petits Oursins, j'examine diverses espèces habituellement con- fondues sous le nom {emiaster nasutulus Sorignet. Le type de ce dernier est une forme très petite, renflée, oblongue, à pétioles peu distincts. Ce n'est même pas un véritable Hemiaster et il y aurait lieu de le rejeter plutôt dans le Genre Peroniaster de Gauthier. Il (1) Paris, 190%. — In-8°, 7 pages, 1 fig. et I PI. Ext. Bull. S. G.d. F. 4: ser. LITE Sp 5381400545, PINEXVII (2) Madrid, 1903. — [n-18°, 3 p. Boletin de la Sociedad espanola de Historia Natural, T. II, n° 10, Diciembre 1902, p. 356. (3) Auxerre, 1904. — In-8°, 15 p. Ext. Bull. Soc. des Sciences hist. el nat. de l'Yonne, 1° Sem. 1903. 13. est spécial aux faciès crayeux du bassin anglo-parisien, surtout fréquent dans le Turonien inférieur, mais remonte jusque dans le Coniacien de l'Yonne. Tous les individus du Santonien et du Cam- panien du Sud-Ouest, bien différents, doivent reprendre le nom Hemiaster punctatus d'Orbigny. Quant à la forme du Garumnien, c’est encore autre chose et probablement un Bolbaster, d'ailleurs bien distinct de B. prunella de Maestricht. Hemiaster affinis Sori- gnet, du Turonien inférieur, est un véritable Hemiaster ; il en est de même de l'espèce de la Craie de Touraine, Æ. ligeriensis d Orbi- gny. Ma note se termine par quelques observations sur A. angus- tipneustes Desor, confondu par plusieurs auteurs avec une espèce américaine, Spatangus prunella Morton, difiérente elle-même de Spat. parastalus du même auteur. Finnes en lucka emellan Senon och Danien i Danmark. af A. Hennig (1). — A la suite d’une Note essentiellement géologique, l’auteur discute la question de la position du Cyathidium holopus, dont les colonies sont inclinées dans une constante direction. Raï- sonnant par analogie avec les observations relatives à Holopus Rangi, vivant, M. Hennig suppose que la direction de Cyathidium était contraire à un courant de fond. M. Ravn pense que ce Cri- noïde se tenait suspendu au plafond de grottes du Calcaire danien à polypiers ; mais M. Hennig combat cette opinion. Die fauna der schwäbischen meeresmolasse. I Theil: Spon- gien und Echinodermen, von Dr E, Schütze (2). — A côté d’As- tropecten helveticus, l'auteur décrit une nouvelle espèce d’Astérie, Sphæraster molassicus, d'après une plaque isolée. Les Crinoïdes sont représentés par Antedon rhodanicus Fontannes. Les Echinides sont plus nombreux. Un fragment de radiole, tout à fait indéter- minable, est rapporté à Ciduris avenionensis ; il n'a cependant ni la taille, ni exactement la forme des radioles de cette espèce. Un autre fragment de radiole est mentionné sous le nom Cidaris ef. limaria. L'auteur, qui continue à comprendre comme moi le Genre Psammechinus, rapporte à P. dubius Agassiz, des individus plus renflés et plus dénudés que le type ; leurs granules sont rares ; il (1) Stockholm, 1904. — In-8°, 37 p. Geol. füren. Fürhandl. n° 225, Bd. 26, Häft 4, p. 2. 1 (2) Stuttgart, 190%. — In-8°, 40 p. 4 PI. Mitteil. aus dem Kgl. Naturalien Ka- binell zu Stuttgart. Ext. Jahresh. d. Vereim fur vaterl. Naturk. in Wurtem- berg. Jahrg. 1904. — 193 — n'y a pas de tubercules secondaires ; les pores sont en série droite et l'attribution proposée me semble fort douteuse. Une espèce nou- velle, Stirechinus suevicus, plus petite que le type du Genre, a son péristome plus large et non enfoncé. Une Scutelle, qui n’est certainement pas Scutella paulensis Agassiz. est provisoirement rapprochée de cette espèce. Comme l'individu de Kempten est incomplet et que l’on n’en connaît pas la face inférieure, l’auteur a sagement agi en ne lui donnant pas encore de nom spécifique. Les débris rapportés au Genre Amphiope sont complètement indéterminables. M. Schütze réintègre avec raison dans le vrai Genre Fibularia deux petites espèces de Munster et de Miller : F. ovata Munster (Echinoneus) et F. ursendorfensis Miller (Echinocyanus). Spatangus delphinus d'Ursendorf me semble différent du type du Burdi- galien de la Drôme. Il est moins large, ses bords sont plus épais, son péristome surtout, plus excentrique en avant, est beaucoup moins ouvert, presque complètement recouvert par la saillie du labrum. L'individu figuré par l’auteur rappelle plutôt la forme de Spatangus Desmaresti Munster, sans qu'il soit possible de l’iden- üfier à ce dernier. GRAPTOLITES par M. M. GOSSMANN. Researches into the Graptolites of the lower zones of the Sea- nian and Westrogothian phyllo-tetrograptus Beds, IE, by Sv. Leonh. Térnquisé (1). — Nous avons déjà analysé la première par- tie de ce Mémoire (V. Revue crit. 1902, p. 95); dans cette seconde partie, qui a exigé un certain délai, à cause de la longue prépara- tion des matériaux, M. Tôrnquist étudie les Dichograptidæ multira- mosés. Mais auparavant il complète, sur la PI. I, les indications précédemment données sur les Genres Bryograptus, Trichograptus, Tetrograptus, par la description de quelques espèces nouvelles ou déjà connues (T. approximatus Nichols., T. quadribrachiatus Hall, T. serra Brongn., Phyllograptus densus Tôrnq.). (4) Lund, 1904. — Broch. in-4° de 29 p. avec 4 PI. Extr. de Lunds Univ. Arss- krift, Bd. 40, Afd. 1, n° 2. — 194 — Pour les Dichograptidæ l’auteur a adopté la division suivante qui modifie un peu la classification de Elles et Wood, dont il sera ques- tion ci-après : A. — Dichotomie des branches du 3° ordre ou d'ordre supérieur. a. — Branches du second ordre peu prolongées, comparative- ment aux internodes suivants Dichograptus, Clonograptus, Goniograptus, Temnograptus ; b. — Branches du second ordre plus longues que les internodes suivants Anthograptus ; B. — Latérofissilité monopodiale des branches du 3° ordre et au-delà. a. — Branches latérales développées d'un côté seulement, Schi- zograptus ; b.— Branches latérales développées de chaque côté, Holograyptus. Les espèces nouvelles, que décrit l'auteur dans ces Genres, sont les suivantes : Dichograptus regularis, Clonograptus subtilis, Antho- graptus nidus, Schizograptus rotans, S. ambigquus, Azygograptus va- lidus Müberg mss. La place de ce dernier Genre, ni celle d’Antho- graptus, n’est pas indiquée dans la classification précitée que l’au- teur ne regarde d’ailleurs que comme provisoire, attendu que la valeur générique de la dichotomie des branches ne paraît pas en. core clairement établie. A Monograph of British Graptolites. by Gertr. Elles and Ethel Wood, edited by Ch. Lapworth (1). — Bien que le premier des trois fascicules déjà parus de cette importante Monographie date déjà de 1901, il est indispensable que nous en reprenions l'analyse pour indiquer le but et la division générale de l'ouvrage de Miss Elles et Miss Wood. L'introduction est rédigée par M. Lapworth ; elle ne commence que dans la 2° partie et continue dans la 3°, traitant jusqu’à présent l'historique et le littérature des Graptolites ; le premier essai de classification complète est dû à Hall (1865, Grapt. of The « Quebec Group », Geol. Surv. of Canada, déc. 2) et comprend seulement une Famille Graptolitidæ, divisée en VIT groupes dont les deux premiers se subdivisent eux-mêmes en trois et quatre catégories qui sont représentées par des Sous-Genres et des Sections. Nous ne croyons pas nécessaire d'analyser en détail cet arrangement qui sera probablement bouleversé dans les livraisons suivantes, par les propositions personnelles de M. Lapworth ; nous nous bor- (1) London, 1901-1903. — Palæontogr. Soc. 3 parties, LII et 134 pages, XIX PI. en simili d'après des dessins. — 195 — nerons donc à résumer brièvement le contenu des trois fascicules publiés jusqu'ici, dans la partie descriptive qu'ils contiennent : Famille DicaoGraPprinÆ Lapw.: Genres Didymograpsus M’ Coy, divisé en sept groupes selon l’inclinaison les branches ; un schéma très ingénieux permet de saisir, par superposition, les différences entre « reclined series, reflexed series, declined series, deflexed series, dependent series », par rapport à « horizontal series » qui paraît être le point de départ typique d’épanouissement des bran- ches perpendiculairement au tronc-mère, comme par exemple chez D. extensus Hall. Les espèces nouvelles sont : D. reniformis, D. acutidens, D. simulans, D. deflexus, D. amplus, D. artus, D. stabilis, sans compter les variétés nouvelles. Le G. Tetragraptus Salter, ne comporte que les trois séries « ho- rizontal, dependent, reclined ». Espèces nouvelles: T. Ami, T. pen- dens, T. Postlethwaitii, T. reclinatus. Dans le G. Schizograptus, il n’y a à signaler que deux espèces : S. reticulatus Nicholson, $. tardifurcatus Elles. Genre Trochograptus Holm, une espèce (T. diffusus Holm). Genre Holograptus Holm, une espèce (H. Deani Lapw.). Quant au G. Dichograptus Salter, quoiqu'ilne comporte que deux espèces (D. octobrachiatus Hall, et D. separatus Elles), il est subdi- visé en deux groupes, tous deux de l’ « Horizontal series ». Genre Loganograptus Hall, une espèce (L. Logani Hall). Genre Clonograptus Hall, une espèce (C. tenellus Linnarson) avec une variété nouvelle (var. Callavei Lapw). Genre Temnograptus Nicholson, une espèce T. multiplex Nich.) Genre Bryograptus Lapworth (1870), divisé en deux groupes « de- pendent » et «deflexed series », une seule espèce nouvelle dans la seconde : B. divergens. G. Trichograptus Nicholson, une espèce (T. fragilis Nich.). G. Azygograptus Nicholson et Lapworth, divisé en trois groupes dont le premier contient trois espèces déjà connues, et chacun des deux autres, une seule espèce, G. Phyllograptus Hall, remarquable par l’exfoliation bilatérale et symétrique de son unique branche ; il n'y a pas d’espèces nou- velles à citer en Angleterre. Famille LeproGraPpribÆ Lapworth (1879), caractérisée par l’in- flexion à 180° environ de ses branches. On doit tout d'abord y classer le G. Leptograptus Lapw. avec quelques espèces et de nombreuses variétés ; puis, Pleurograptus Nichols. (une espèce) ; Amphigraptus Lap. (deux espèces dont une nouvelle: 4. distans) ; Nemagraptus Emmons, qui a pour synonyme Cœnograptus Hall, Stephanograptus — 196 — Gein. et Helicograpsus Nich. ; la principale espèce de ce dernier G. Nemagraptus est N. gracilis Hall sp. qui constitue un ensemble stellariforme d’un aspect tout particulier et bien différent de celui de l’autre espèce (N. explanatus Lapw.). Le troisième fascicule laisse en suspens cette Monographie dont la suite sera évidemment très intéressante, surtout quand les idées définitives des auteurs sur le classement moderne des Graptolites auront pu se dégager de leur étude. COMPLEMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE (D'après les fiches du « Concilium Bibliographicum ») Bistram (A. von). — Beiträge zur Kenntnis der Fauna des unteren Lias in der Val Solda. — Nouveaux Genres Eudyction et Protocerithiæan (type: Cer. lugdunense). — (Ber. nat. ges. Freib., 1903, Bd. 13, p.M16, 8 P1.). Broom (R.). — On à new Stegocephalian from the Karroo Beds of Ariwal North. South Africa. — Nouveau Genre Batrachosu- chus (type : B. Brorwni n. sp.), du Trias. — (Geol. Mag.,X. p. 499, 1903). Broom (R.). — Descriptions of the Palæontological Material Collected by the Members of tue geologocical Survey of Cape Colony. — Nouveaux Genres : Proterosuchus, Reptile du Trias (type : F. Ferqusi n. sp.) ; Seylacosaurus ei Ictidosaurus, Thério- dontes primitifs du Trias. — (Ann. South-Afric. mus., vol. 4, 1903, p. 147 et 159, PL.). Chapman (F.). — New or little known Victorian Fossils in the National Museum of Melbourne ; I. Sonce Palæozoic Species. — Nouveau Genre Helicocrinus ; Nouvelie Famille Caryoearis ; Nou- : veau nom KRhinopterocaris pour Lingulocaris Maccoyi. — (Proc. R. Soc. Victoria, Vol. 15, 1903, p. 104, 3 PI:). Hay (0. P.). - On a collection of Upper Cretaceous Fishes from Mount Lebanon, Syria. — Trois Nouveaux Genres Stenoprotome, Anguillavus, Eubiodectus pour Chirocentrites libanicus ; et une Nouvelle Famille Emcheliidaæ, — (Pull. Amer. Mus. nat. Hist., Vol. 19, p. 395, 4903, 14 PL.). Jaekel (0). — Uebe Ramphodus nov. gen., einen neuen devo- nischen Holocephalen von Wildungen. — Type : R. tetrodon n. sp., Poisson dévonien. — (Sitz. Ber. ges. nat. Freunde Berlin, 1903, p. 303, 3 fig.). — 197 — Maplestone (C. M.). — Change of Name for New Genus of Po- IyZoa. — Aulopocella à la place de Solenopara Maplest., non Dy- bowski. — (Victor. Natural., Vol. 20, 1903, p. 99). Palmer (T. S.). — Some new Generic Names of Mammals. — Rectifications de nomenclature: Eosaccomys pour Saccostomus Peters, non Fiiz. ;, Eucervaria pour Cervaria Grecy, non Walk ; Helicotra- gus pour Helicophora Weithofer, non Gray ; Lophocebus pour Sem- nocebus Gray, non Lesson ; Morenella pour Morenia Amegh., non Gray ; Nannospalax pour Microspalax Nehr., non Trouëssart ; Ne- cronyeteris pour Necromantis Weith., non Gistel : Neocothurus pour Cothurus Palmer, non Champion ; Gctodontomys pour Neooc- todon Thom., non Bedel ; T'apirella pour Elasmognathus Gill, non Fie- ber ; Tytthoconus pour Microconodon Osborn, non Traquair. — (Science, 1903, Vol. 17, p. 873). À Vaughan (T. W.). — Corrections to the nomenclature of the Eocene fossil Corals of the United States. — Nouveau Nom Aldri- chiella à la place d'Aldrichia Vaughan, non Coquillett, — (Proc. biol. Soc. Washington, Vol. 16, 1903, p. 101). RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE par M. M. COSSMANN. Le nom Cardita mutabilis Mayer, publié en 1900, par MM. Ivolas et Peyrot, dans leur étude paléontologique sur les faluns de la Touraine, était préemployé par d’Archiac, pour une espèce du Nummulitique de l'Inde; je propose; en conséquence, pour l'espèce de Touraine: C. Ivolasi nob. La Turritelle de la chaîne d’Hala (Inde), à laquelle d'Archiac a donné le nom a/fjinis, ne peut conserver ce nom préemployé par Muller (1851) pour une espèce de la Craie d’Aix-la-Chapelle; la coquille de l'Inde, que d’Ar- chiac a cru nécessaire de séparer de T. Deshayesi, recevra donc le nom T. halaensis nob. L'espèce bartonienne du Bassin de Paris, à laquelle Deshayes a, en 1865, donné le nom'‘Turritella Heberti, et qui est d’ailleurs un Mesalia, ne pouvait conserver ce nom préemployé par d’Archiac (1853) pour une coquille nummulitique de l'Inde; on sera donc obligé de reprendre le nom variabilis Def. (Dict. sc. natur.) qui était resté dans l'oubli parce que Defrance n’avait pas figuré son espèce, mais dont l'identité avec T. Heberti — 198 — a été prouvée par la publication toute récente d'une fiche de Pal. univer- salis. . En 1858, Martin a publié, dans sa Paléontologie du Lias inférieur de la Côte d'Or et de l’Yonne, un Cerithium subnudum qui tombe en syno- nymie avec l’espèce de l'Inde, décrite sous ce nom par d'Archiac en 1853. Toutefois, je m'abstiens de proposer un nom nouveau pour la coquille liasique qui d’après Terquem et Piette, ne serait peut-être qu'un jeune Turritella Deshayesea, et dont l'ouverture mutilée ne présente pas les vrais caractères des Cérithes (Lias infér. de l'Est, n° 63). Une espèce bien connue de l'Eocène du Bassin de Paris, Lucina Miche- lini Desh., tombe en synonymie avec une espèce crétacique, signalée par Coquand, en 1859; bien que l'idendité de cette dernière ne soit pas abso- lument certaine, le double emploi doit être corrigé et je propose, en consé- quence, pour l'espèce parisienne: L. Termieri, nob. Il en est de même de Lucina tenuis Desh. dont le nom était préemployé par Muller, dès 1851, pour une espèce crétacique; l'espèce parisienne prendra donc le nom: L. Gentili, nob. Inversement le nom globulosa, préemployé par Deshayes pour un Arca du Bassin de Paris, a été appliqué par Gumbel à une espèce de Gosau dont il y a lieu de changer le nom en 4. Pompeckji, nob. ERRATA Dans l'analyse que nous avons donnée (Revue crit. 1904 p. n° 2, p. 78) de l'Etude de MM. Almera et Bofill sur la caverne de Gracia, près de Barce- lone, une phrase a été omise dans laquelle nous signalions que les Mam- mifères et les Mollusques, dont les restes ont été découverts dans cette caverne, ont été étudiés et identifiés par MM. Depéret et Locard, qui vou- dront bien nous excuser de cette lacune involontaire. M. CossMaAnx. Le Gérant : P. LANGLOIS. Châteauroux. — Imprimerie Langlois. Tux Âtrangers de passage à Paris ge À g LA JORDAAN. COHEN & WENNINK 23, Boulevard des Italiens Change de monnaies et de billets, lettres de crédit. paiement de chèques, etc. M. 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DESSINATEURS-PALÉONTOGRAPHES CHAMPIGNY-s/MARNE, Villa de l'Est Anatomie générale, Microphotographie, Sciences naturelles, Archéologie Exposition internationale des Sciences et des Arts industriels Paris 1886, MÉDAILLE DE Less dpi PARIS. — Exposition universelle 1900. — MÉDAILLE D'ARGENT L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depüis quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n’arrivait pas à fournir autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravu re. L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même de reproduire, par la. phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou- vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. 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R. ve RUDEVAL, Editeur &, RUE ANTOINE DuBois 4%, PARIS vie Extrait des Publications Périodiques PTE ” ARCHIVES DE PARASITOLOGIE PUBLIÉES PAR RAPHAËL BLANCHARD PROFESSEUR À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE Tome Huitième Cet important périodique, édité avec un luxe véritable, eu égard au nombre considérable de planches et de gravures dont il est orné, est consacré à l’étude des agents animés qui sont susceptibles de provo- quer des maladies chez l'Homme et chez les Animaux, Il publie des memoires originaux écrits dans l'une ou l’autre des six langues suivanles : français, allemand, anglais. espagnol, italien et latin. Les Archives de Parasitologie sont publiées par fascicules in-8° raisin d'environ 160 pages. Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées, correspondent à un volume. Les auteurs reçoivent gratis cinquante Lirés à part de leurs articles. Prix de la souscription par volume : PARIS ET DÉPARTEMENTS......... SOFtranestele UNION POSDADE SR Pr eee er 32 francs CAUSERIES SCIENTIFIQUES DE LA SOCIETÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE Sous le nom de Causeries Scenririques, la Société Zoologique de France a inauguré une série de conférences portant sur des sujets d'actualité. Ces conférences faites exclu- sivement par et pour les membres de la Société, ont eu le plus grand succès. Elles méritent d’être connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous en a confié le dépôt. Chaque conférence est publiée à part et peut être achetée séparément. Une double pagi- nation permet en outre de réunir en un volume chaque série de dix conférences. Les conférences parues sont les suivantes : 1. M. Neveu-Lrmaire, Préparateur à la Faculté de médecine de Paris, Secrétaire de la Société Zoologique de France. — L’'hématozoaire du Paludisme, pathologie, étiologie prophylaxie, in-8 de 24 pages avec 2 planches hors texte et 11 fig dans le texte. A ORNE 2. H. Courière, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Les Poissons nuisibles, in-8 de 1? pages. o fr. 60 3. P. Vicnon, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les cils vibratiles, in-8 de 40 pages avec 8 figures dans le texte. SAS 4. J. Guiarr, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les Mollusques tectibranches, in-8 de 56 pages avec 4 planches et 35 figures dans le texte. RATS O 5. R. BLancHar, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, Membre de l’Académie de Médecine. — Les Coccidies et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec 12 figures dans le texte. LR LES 6. Racovirza, naturaliste de l'Expédition antarctique belge. — Vers le pôle sud, Confé- rence faite à la Sorbonne sur l'Expédition antarctique belge, son but, ses aventures et ses résultats. In-8 de 70 pages, avec 52 fig. dans le texte. ete 7. P. 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DE RUDEVAL, Éditeur 4, Rue Antoine Dubois, PARIS (VI:) Téléphone 807-23 JOURNAL DE COMM EOEOGE Fondé en 1850 PAR PETIT DE LA SAUSSAYE Publié de 1861 à 1898, sous la direction de CROSSE et FISCHER CONTINUÉ PAR H. FISCHER, P. DAUTZENBERG et G. DOLLFUS Vol. LII (1904), n° 1 Cette Publication trimestrielle, formant chaque année un vo- lume de 350 à 400 pages, avec de nombreuses planches coloriées, lithographiées ou phototypées, est consacrée à l’étude des Mol- lusques vivants (systématique, description des faunes, anatomie) et des MolluS., Rue Laftitte P A I S — 4 — Fournitures pour Bureaux, Administrations, Banques, Reliures pour Bibliothèques, etc. ATELIERS ET MAGASINS DE GROS 16, Rue Milton, et 7, Impasse Rodier PIERRE PETIT & FILS ARTISTES-PEINTRES PHOTOGRAPHES Chevalier de la Légion d'Honneur — Membre du Comité de l'Exposition de 1900 OPÈRE LUI-MÊME Installation nouvelle : 422, rne Lafayette, en son Hôtel PARIS CHARLES LEMIÈRE SOUFFLEUR DE VERRE PARIS, 35, Rue des Blancs-Manteaux Instruments de précision en verre. — Flacons en cristal, bouchés à l’émeri. — Pulvérisateurs. — Tubes de toutes dimensions, bouchés ou non, pour les Laboratoires de Chimie et pour les Collections scientifiques. — Articles pour la pharmacie. — Exécution, sur modèle ou dessin, de tous objets en verre soufflé. B. TRAYVOU USINE DE LA MULATIÈRE près Lyon Fonderie, Forges et Fabrique d’A ppareils de Pesage Ancienne Maison BÉRANGER et Ci: fondée en 1827 Dépôts m9 LYON et Ateliers de Réparations Rue de l'Hôlel-de-Ville, 83 PARIS MARSEILLE : Rue SHAnERES 10 Rue Paradis, 31 Exposition Universelle 1889 1e" Prix, Médaille d'Or Balances de comptoirs riches et ordinaires Bascules ordinaires bois et métalliques en tous genres avec simples el doubles romaines Ponts à bascule pour voitures et wagons s’élablissant sur maçonnerie ou dans cadre en fonte Envoi de l'album sur demande AUTOGRAPHIE ET IMPREMEREE DES CHEMINS DE FER ET DES TRAVAUX PUBLICS Maison fondée en fondée en 1859 ie COURTIER INGÉNIEUR Membre de la Société des Ingénieurs Civils de France,.de la Société des Ingénieurs et Architectes sanitaires. 18 Directeur de l’Album technique des Chemins de Fer et des Travaux publics. PARIS — 34, 41, 43, Rue de Dunkerque — Téléphone 405-81 EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 - MEMBRE EXPERT DU JURY LITHOGRAPHIE — TYPOGRAPHIE DESSINS POUR LES CHEMINS DE FER, L'INDUSTRIE, LES TRAVAUX PUBLICS ET L'ARCHITECTURE SPÉCIALITÉ de Plans topographiques — Plans de villes — Plans forestiers — Plans par- cellaires — Cartes de Chemins de fer — Cartes et Profils géologiques — Cartes géographiques — Travaux d'Art — Cahiers des Charges, Séries de prix, Notices avec Croquis — Dessins et Cliches pour publications industrielles. 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Il sera lu avec fruit par les anatomistes aussi bien que par les paléontologistes, mais il serait difficile d’en donner en quelques pages une analyse, même superficielle, sans le secours des nombreuses figures qui permet- tent de suivre, pas à pas, l'argumentation de l’auteur. Nous devrons nous contenter d’en signaler les points les plus importants, en insistant particulièrement sur les résultats phylogénétiques qui intéressent surtout la Zoologie et la Paléontologie. En parcourant ce volume, on ne peut s'empêcher de remarquer, tout d’abord, combien notre conception des organes dentaires s’est modifiée depuis l'époque de Cuvier, et l’on peut dire que les dé- couvertes paléontologiques ont plus fait dans celte voie que les recherches des anatomistes et des embryologistes. Nous sommes loin du temps où le fondateur de la Paléozoologie affirmait pouvoir reconstituer un fossile sur l’examen d’une dent isolée, et les erreurs auquelles cette théorie trop étroite a donné lieu, sont présentes à tous les esprits (Adapis, Lémurien pris pour un Ongulé; Hyothe- rium grandævum, Artiodactyle omnivore, pris pour un Singe du Genre Colobus, etc.) Les dents, pas plus chez les Mammifères que chez les Vertébrés inférieurs, ne sont des organes coulés dans un moule invariabie et (1) Buenos-Aires, 1904. — Anales del Museo Nacional de DE URESAUE T, IX (sér. 3a, T. III), p. 1-541, avec 631 fig. dans le texte. 14 — 200 — pouvant servir d'étiquette à chaque type spécifique ou générique. Comme les autres organes d’un animal, et surtout comme les autres phanères — produits de l'ectoderme (poils, cornes, griffes, etc.) — les dents sont des productions renouvelables, adaptées pour un temps à la fonction qu'elles doivent remplir, et douées d’une cer- taine plasticité, surtout lorsqu'elles sont encore à l’état de germes. De même que le mode de locomotion impose à l'animal la forme de ses membres, c'est le genre de nourriture qui détermine la forme et le mode d'évolution des dents. L’hérédité n'intervient qu'ensuite pour léguer cette forme aux descendants, mais sans ôter à ces organes la faculté de s'adapter aux modifications que nécessite la lutte pour la vie, au cours des révolutions géologiques. Cette conception nouvelle, plus large et mieux conforme aux principes du Transformisme, donne la clef des problèmes variés soulevés par l’étude du système dentaire des Mammifères et par- ticulièrement des deux dentitions successives, de l'atavisme de certaines dentitions de lait (Aye-Aye), des varitions de nombre, de forme et de mode de remplacement que l’on observe dans cette Classe. Les faits nombreux, cités par M. Ameghino dans le présent Mé- moire, viennent à l'appui de ces considérations générales. On sait que l’auteur est l'adversaire déclaré de la Trituber- culie primitive des dents des Mammifères. Les molaires triangu- laires dérivent toujours de molaires quadrangulaires par fusion de deux tubercules en un seul, Il revient plusieurs fois sur cette question en donnant de nouveaux arguments à l'appui. À l'époque actuelle, les Mammifères supérieurs présentent deux dentitions: une dentition de lait, ou provisoire, et une dentition permanente: ils sont Diphyodontes. Or, à l'époque tertiaire, il existait des Mammifères qui renouvelaient leurs dents jusqu'à trois fois, et qui étaient par conséquent Triphyodontes. Tel est le cas de Nesodon, dont l'auteur figure les trois dentitions suc- cessives, la première présentant des signes d’usure, ce qui prouve qu’elle n’était pas simplement fœtale. C'est là manifestement un héritage de la dentition Polyphyodonte des Reptiles et des Amphi- biens, dont on trouve encore des traces, mais seulement à l’état fœtal, chez quelques types de Mammifères inférieurs (1). Les molaires antérieures à celle de lait constituent l’avant- première série. Dans cette série, les molaires qui précèdent celles de lait, ou caduques, portent le nom d'avant-cadu- (4) Notamment chez le cochon domestique (Sus scrofa). — AH — ques, et celles qui précèdent les persistantes sont dites avant- persistantes. — La denture en fonction chez les Mammifères ré- cents, arrivés à l’âge complètement adulte, porte le nom de den- ture définitive et se trouve constituée par des dents de deux séries: les remplaçantes en avant, appartenant à la deuxième, et les persistantes dela première, en arrière. A l'appui de ce qui a été dit plus haut dela plasticité des dents, l’auteur cite de nombreux exemples. On conçoit sans peine que les dents de remplacement, se développant dans l’alvéole au-dessous des dents en fonction, se moulent en quelque sorte sur celles-ci ; mais la forme et les dimensions de la dent de remplacement sont essentiellement sous la dépendance de la place qui lui est laissée par les dents voisines déjà sorties ou non en- core tombées. C'est ce qui explique pourquoi des prémolaires réduites succèdent aux molaires plus grandes de la dentition de lait. Ainsi, chez Nesodon imbricatus, les quatre molaires caduques de lä dentition de lait, appartenant à un jeune n’ayant encore que le quart de la taille de l’adulte, occupent dans la mâchoire plus de place que les quatre rempiaçantes de l'adulte, et celles-ci sont plus courtes et plus simples, en forme de prémo- laires. La même cause, c’est-à-dire le manque de place dans la mâchoire et le voisinage des dents déjà sorties et bien développées, explique l'implantation oblique et le chevauchement des molaires que l’on observe dans un grand nombre de Genres. Quant à l'ancienneté relative des deux séries dentaires, l’auteur considère la question comme tranchée: la première est plus an- cienne que la deuxième et l’avant-première est la plus ancienne des trois. Mais cela ne veut pas dire que le type de molaires dela première dentition soit forcément le type primitif, et la Paléonto- logie montre que c'est souvent le contraire qui est vrai. Chez les Toxodontia, par exemple, dont la ligne phylogénétique est actuelle- ment bien connue, on constate que la forme des molaires de Meso- don et Toxodon (types modernes), a été acquise à une époque ré- centeet diffère de celle des Acælodidæ plus anciens, bien que l’on trouve tous les stades de transition. Or, les molaires de la série ca- duque et de l’avant-première série de Nesodon sont modelées sur le même modèle que les molaires de l’adulte. Ainsi, dit M. Ameghino, «les caractères adaptatifs que la fonc- tion imprimait aux molaires d’une série, étaient transmis aux mo- laires des autres séries; il est clair que cette transmission à pu s'effectuer seulement pendant le temps que les germes dentaires = fopo étaient en communication par la lame dentaire ectodermique. Ces organes sont devenus identiques dans toutes les séries par modi- _fication sympathique, selon la loi d’après laquelle les organes homologues ou analogues qui remplissent les mêmes fonctions prennent la même forme...» Nous ne pouvons nous étendre davantage sur ces généralités, car tout serait à citer; on lira encore avec intérêt ce que l’au- teur dit des caractères spécifiques, prophétiques, précur- seurs,ancestraux et ataviques présentés par les molaires, — et sans nous y arrêter plus longtemps nous passerons immédiate- ment à la partie phylogénétique de cette étude, Les groupes cités comme exemples sont les Toxodontia, les Amblypoda, les Taligrada, les Tillodontia, les Macrauchenidæ et les Proterotheridæ. La ligne des Toxoponres est aujourd’hui une des mieux connues car on peut la suivre depuis les Acælodidæ des couches à Noto- stylops (Crétacé supérieur de Patagonie), jusqu'aux temps quater- naires où elle s'éteint avec les Genres Toxodon et Plesiotorodon. L'auteur s'attache spécialement à suivre l’évolution de la qua- trième molaire supérieure dans les principaux types de cette lon- gue série. Les Acœlodidæ dérivent des plus anciens Condylarthra. Les mo- jaires, encore très compliquées chez les Protongulés, se simplifient chez Didolodus, bien qu'on y retrouve, à la loupe, les éléments des tubercules primitifs. Archæopithecus, type très rapproché des Acé- lidés, présente des simplifications analogues, et notamment la ten- dance à la trituberculie par fusion des deux tubercules internes de la dent. Acælodus est dans le même cas, et à partir de ce Genre, on peut suivre sans discontinuité la ligne qui mène à Toxodon, en pas- sant par Paracælodus, Eohyrax, Acœlohyrax, Eomorphippus, Proadi- notherium, Adinotherium, Nesodon, Haplodontherium, Gronotherium, Toxodon et enfin Plesiototodon qui est le représentant le plus mo- derne de cette longue lignée. On voit que ces types appartiennent successivement aux Hyra- COIDEA (Familles des Acælodidæ et Archæohyracidæ) et aux Toxo- DONTIA (Nesodontidæ et Toxodontidæ). Nous regrettons de ne pouvoir donner ici l’arbre généalogique (trop compliqué) de ce grand Groupe d’Ongulés. On le trouvera à la page 495 du Mémoire de M. Ameghino. On y remarque deux Genres considérés comme souches de branches divergentes du tronc principal : (#dfieldtho- masia qui mène aux Hyracoidea (Damans) modernes, et Eomorphip- pus qui, par les Notohippidæ se rattache aux Hippoidea et aux che- vaux de l’époque actuelle. 2 ref L'on". ins = — Les AMBLYPopA ont, Comme on sait, des représentants dans les deux Amériques. L'auteur établit de nouveau, toujours d’après l'é- tude des molaires, les rapports qui relient A{bertogaudrya, du Cré- tacé de Patagonie, à Pantolambda et à Coryphodon du Tertiaire de l'Amérique du Nord. Puis, il suit la transformation des molaires dans le groupe des Amblypodes Astrapothéroïdes, qui ne sont con- nus que dans l'Amérique du Sud, et y constituent au moins trois Familles, en plus du type primitif des Pantostylopidæ. Les deux autres Familles sont de l'hémisphère boréal. L'arbre généalogique des six Familles de l'Ordre des AMBLYPoDA est représenté par le schéma suivant : Uintatheriidæ. Astrapotheriidæ. Coryphodontidéæ. \ Albertogaudryidæ. Trigonostylopidæ. À Pantostylopidæ. Asmithwoodwardia. (Condylarthra). Les TaLIGRADA ne peuvent faire partie des Amblypoda, bien qu'ils descendent parallèlement des Condylarthra primitifs. On peut les considérer comme un Sous-Ordre de ces derniers. Des deux Familles que renferme ce Sous-Ordre, la première, ou les Peripty- chidæ à donné naissance aux Pantolambdidæ qui constituent la seconde. Les molaires des premiers sont encore assez compliquées, à six denticules, qui se simplifient par fusion des denticules mé- dians avec l’antérieur interne, pour aboutir à Pantolambda qui n'a plus, au premier abord, que trois denticules, le postérieur interne étant réduit au point de se confondre avec le bord de la dent. En outre, il y a tendance à la formation de crêtes transversales. Les Genres Periptychus, Enneoconus, Properiptychus, Ectogonus, Argyrolambda, Heterolambda, Eulambda, Josepholeidya, Guilielmo- floweria, Ricardolydekkeria, Pantolambda et Heteroglyphis montrent les transformations successives que les molaires du type des Tali- grades ont subies, du Crétacé de Patagonie à l'Eocène supérieur des Etats-Unis. Les TizLoponriA, malgré leurs phalanges onguéales comprimées — 204 — et armées de griffes, étaient de véritables Ongulés (comme les Ancy- lopoda qui présentaient, à peu de choses près, la même particula- rité). Ils ressemblaient aux Rongeurs, non seulement par la forme des pattes, mais aussi par leurs incisives médianes hypertrophiées, tandis que les autres incisives, les canines et la première molaire étaient plus ou moins atrophiées. Les molaires sont du type trian- gulaire parfait. L'origine de ce type doit être recherchée parmi les Amblypodes et notamment dans la Famille des Pantostylo- pidæ. Dans ce Groupe, la tendance que les dents des Ongulés ont à transformer leurs tubercules en crêtes transversales, s’est mani- festée de bonne heure. Chez les plus anciens représentants du Groupe (Crétacé supérieur de Patagonie), les molaires sont encore quadrangulaires (Microstylops, Pantostylops). Chez Entelostylops, les deux denticules internes se rapprochent déjà, et chez Notostylops ils sont fusionnés, en même temps que les crêtes transversales s’accentuent comme l'indique leur usure plus large et plus nette. La comparaison des crânes de Notostylops et de Tillotherium (figu- rés tous deux par l’auteur), montre qu'il s'agit bien de formes appartenant aumême Groupe. Il en est de même d’Esthonyx, de telle sorte que les Tillodontes de l'Amérique du Nord doivent être considérés comme les descendants des Notostylopidés de Pata- gonie. Les molaires de Macrauchenia (type de la famille des MAGRAUCHE- NiDpÆ) sont faciles à distinguer à leur contour rectangulaire, avec le fût allongé et très arqué, les racines très courtes, les trois ou qua- tre puits circulaires tapissés d’émail à l'intérieur et si profonds qu'ils arrivent presque jusqu'à la base de la dent. L'origine de ces puits estinexplicable si l’on ne connaît pas leur histoire paléontolo- gique, actuellement bien élucidée. Ce Groupe d'Ongulés se sépare des Condylarthres à l’époque cré- tacique, traverse tout le Tertiaire et s'éteint dans le Quaternaire, sans produire de branches divergentes ou parallèles ; c’est donc un type isolé et bien distinct dont il est facile de suivre les modifica- tions graduelles, à partir du Lonchoconus des couches à Notostylops. La molaire de ce type primitif est courte, allongée transversale- ment, tandis que c'est le contraire chez Macrauchenia, et de plus sa couronne est couverte de tubercules hauts et pointus au nombre de six. Il est impossible de voir deux dents plus différentes, au moins au premier abord. Cependant si l'on passe de Lonchoconus à Dido- lodus, puis à Lambdaconus et successivement aux Genres Protheo- sodon, Oroacrodon, Cramauchenia, Theosodon, Pseudocælosoma, Pa- ap — ranauchenia, Scalabrinitherium, Promacrauchenia et Macrauchenia, on voit les tubercules de la couronne s'abaisser et s’user, puis se relier par des crêtes entre lesquelles se creusent des fossettes qui aboutiront aux puits profonds de Macrauchenia. En même temps, la dent d’abord transversale s'allonge de plus en plus dans le sens de la mâchoire. Toutes ces transformations sont faciles à suivre sur les figures que l’auteur a prodiguées à chaque page de son livre. Les PROTEROTHERIDÆ sont une autre branche des Condylarthres que l’on voit se détacher du Genre Lambdaconus dans l'arbre généa- logique que l’auteur donne des Macrauchenidæ. Au contraire de ces derniers, les Protérothères se sont divisés en un grand nombre de branches. Leurs molaires, d'abord quadrangulaires et plexodontes (à tubercules nombreux et compliqués), se sont simplifiées gra- duellement en devenant souvent triangulaires et ont pris, à une époque relativement récente, des formes très variées. Rappelons que les Protérothères étaient de petits Ongulés, la plupart tridactyles, quelques-uns monodactyles comme le cheval, et qui appartiennent très probablement à la même souche que Palæotherium ei Anchitherium de l'Ancien Continent, ces derniers constituant une branche dont le développement s’est opérée paral- lèlement à celui des Proterotheridæ Sud-Américains. Bien plus, pour M. Ameghino, le Notohippus de Patagonie appartient à la ligne phylogénétique directe des Equidés par l’entremise d’Hipphaplus et de Stereohippus (p. 232-233 du présent Mémoire). Pour en revenir aux Proterotheridæ dont le point de départ est Lambdaconus, les molaires des Genres Lonchoconus, Didolodus, Deca- conus, Eoproterotherium, Deuterotherium, Prolicaphrium, Protoathe- rium, Licaphrops, Proterotherium, Heptaconus, Thoatherium (mono- dactyle comme Equus), Anisolophus, Diadiaphorus, Brachytherium, Lophogonodon, Epitherium (très semblable à Palæotherium bien que plus récent), et enfin Eoauchenia, sont successivement étudiées et montrent les modifications graduelles que l’évolution a produites depuis le Crétacé jusqu'au Miocène supérieur de Monte Hermoso où s'éteint ce dernier type, qui n’était pas un Artiodactyle comme l’auteur l’avait supposé tout d'abord, mais un Protérothéridé très spécialisé. Il était encore plus franchement monodactyle que le cheval, de telle sorte que ce type du Solipède s’est réalisé, dans cette ligne d'Ongulés Périssodactyles, à trois époques successives, très éloignées l’une de l’autre: dans l’Eocène, par Thoatherium ; dans le Miocène, par Eoauchenia; enfin dans les temps modernes, par Equus. — 206 — On voit par ces citations tout l'intérêt de ce Mémoire auquel on ne peut reprocher que d'être trop complet et trop touflu. On aime- rait en lire un résumé rédigé par l’auteur lui-même. Mais nous connaissons l’activité infatigable de M. Ameghino : le présent Mémoire n’est que le premier d'une série qui embrassera toute l'histoire phylogénétique des Ongulés, et dont il ne peut manquer de nous donner par la suite les conclusions synthétiques, qui nous intéressent surtout au point de vue de la philosophie de l’évolu- tion. REPTILES, BATRACIENS ET POISSONS par M. H.-E. SAUVAGE. Reclassification of the Reptilia, by H. Fairfield Osborn (1). — Ce Travail est, en grande partie, le résumé du Mémoire que nous avons déjà analysé (v. Revue, T. VIII, p. 84) ; il renferme néan- moins de nouveaux documents, principalement sur les Ordres qui composent la Sous-Classe des Synapsida. CoryLosauriA; Cope (Pareiasauria, Seeley). Les plus primitifs des Reptiles, gardant beaucoup des caractères Stégocéphaliens (Amphi- biens) ; voûte du crâne solide avec des ouvertures temporales ru- dimentaires ou nulles. Les grands Pareiasauridés du sud de l'Afrique sont plus spécialisés que les Pariotichidés et les Diadei- tidés du Texas. Théoriquement, des membres non spécialisés de cet Ordre ont donné naissance à tous les autres Reptiles. ANOMoDoONTIA. Ce Superordre renferme deux Ordres, qui repré- sentent une radiation adaptive de types plus primitifs vraiment reptiliens (Thérocéphaliens) en types ayant des caractères de Mam- mifères (Cynodontiens). Ces Reptiles conservent néanmoins quel- ques caractères primitifs cotylosauriens ou stégocéphaliens. THERIODONTIA : Sous-Ordre THEROCEPHALIA. — Le plus primitif des Anomodontiens ; dents différenciées comme chez les Mammi- fères, en incisives, canines et molaires, ces dernières simples : palais simple, comme chez les Cotylosauria. (1) Boston, 1904. — Br. in-4. Extr. de The American Naturalist, T. XXXVIII. EC 1e Sous-Ordre CYNopoNTIA : un palais secondaire ; deux condyles à l'occiput, tandis que chez les Thérocéphaliens, il n'existe qu'un seul condyle. Les Cynodontiens ont perdu plusieurs des caractères pri- mitifs des Thérocéphaliens ; leur spécialisation tend vers les Mam- mifères. Ordre DicyNopontTia. — Malgré la haute spécialisation de la dentition, ces Reptiles conservent des caractères primitifs tels qu'un condyle unique, un cleithrum ou épiclavicule, un grand os quadrate ; d'un autre côté, comme les Cynodontiens, ils ont un palais secondaire rudimentaire ; ils se rapprochent des Mammi- fères par la perte des prévomers et le développement du vomer (parasphénoide). La position de l’Ordre PLacoponrTIA est incertaine ; cet Ordre est caractérisé par la présence de très grandes dents au palais, l'ab- sence de dents aux maxillaires et aux prémaxillaires ; il comprend des animaux littoraux, se nourrissant de coquilles; c'est un ra- meau indépendant des Anomodontiens, et il peut être rapproché des SAUROPTERYGIA . Chez ces derniers, la structure du crâne est typiquement synap- sidienne ; la structure de la ceinture scapulaire, autant qu'elle est connue, est certainemènt plus synapsidienne que diapsidienne chez les Plésiosauriens du Trias ; on a noté de nombreuses ressem- blances avec les Tortues. D'un autre côté, certains des Plésiosau- riens triasiques les plus anciens, tels que Lariosaurus, se rap- prochent beaucoup des Diapsidiens par la formule des pha- langes. La parenté des TESTUDINATA avec les Synapsidiens est indiquée par la structure du crâne et la formule des phalanges. Les Reptiles qui composent la Sous-Classe Drapsipa ressem- blent, dans leurs caractères généraux, au Genre actuel Hatteria. Contrairement à ce qui existe chez les SyxapsipA, le crâne est court ; le squamosal, relativement petit, fréquemment séparé du prosqua- mosal, n’entre jamais dans l'articulation avec la mâchoire infé- rieure ; le quadrate est relativement grand, non recouvert ; le co- racoïdien et le procoracoïdien sont coalescents ; la formule des phalanges est 2, 3, 4, 5, 3, 4.. Il paraît y avoir deux grandes radiations adaptives chez les Diap- sida. La première, qui existe aux époques du Carbonifère supérieur et du Permien, a été groupée collectivement par M. Osborn dans le Superordre Diaptosauria. La seconde branche, qui bifurque partiel- lement des branches terminales de la première radiation, est repré- sentée dans le Trias ; elle comprend les grands Ordres Parasuchia, — 208 — Ichthyopteryqia, Crocodilia, le Superordre Dinosauria, le Superordre Squamata, et finalement les Pterosauria. Superordre Draprosauria. Les radiations adaptives de ces Rep- tiles en types marcheurs, littoraux, aquatiques, amphibies. essen- tiellement aquatiques, en même temps que la spécialisation du crâne et de la dentition, résultent d’une divergence suffisamment profonde et ancienne pour que l'on doive les séparer en six Ordres, savoir : PRocoLopHonIA, Seeley. Les plus primitifs des Diaptosauriens, ca- ractérisés par l'absence totale des fenêtres latérotemporales, la persistance de l'épioticet de la fente auditive, comme chez les Coty- losauriens ; connus seulement du Permien du Sud de l'Afrique. PROTEROSAURIA, Seeley. Reptiles terrestres, en partie sauteurs, carnassiers, caractérisés par les membres droits, le grand déve- loppement des membres postérieurs, un ilium élargi dorsalement et deux ou trois vertèbres sacrées. PrRoGaNosaURIA, Baur. Reptiles aquatiques ou amphibies, ne com- prenant, jusqu’à présent, que les deux Genres Mesosaurus, Seeley, et Stereosternum, Cope, du Permien de l'Afrique du Sud et de l’Amé- rique du Sud. Ce groupe est trop spécialisé pour avoir donné de souche ; il représente un groupe isolé et éteint. GNATHODONTIA, Owen (Rhynchosauria, Osborn). Très hautement spécialisés, ils ressemblent aux Procolophonia, maïs en diffèrent par les dents en pavé aux ptérygopalatins et le développement du large bec osseux édenté. Probablement littoraux. Très éloignés des vrais Rhynchocéphaliens. PEecycosauriA, Cope. Reptiles terrestres, carnassiers, du Permien du Texas et de la Bohême, caractérisés par la brièveté de la queue, l'énorme développement des épines neurales ; groupe très haute- ment spécialisé ; meurt après le Trias. Caorisropera, Cope. Amphibiens, du Crétacique supérieur et de l'Eocène inférieur, renfermant le Genre américain Champsosaurus et le Genre européen Simodosaurus. Caractérisés par un rostre allongé, gavialoïde, les dents acrodontes, internement plissées, deux têtes aux côtes dorsales. Les analogies sont avec les Proganosauriens et les vrais Rhynchocéphaliens aquatiques, mais il n'existe aucune rela- tion phylogénétique entre ces formes. RayncnocepHaLiA, Gunthier. Renferme la radialion de Reptiles jurassiques, de types terrestres, semi-aquatiques ou entièreement aquatiques. Les formes jurassiques sont, sous de nombreux rap- ports, moins primitives que le Genre actuel Sphenodon. Parasucnra, Huxley. Reptiles amphibies, d'eau douce, ayant les mœurs des Crocodiles actuels. Mc-Gregor a montré qu'ils n'ont pas 2209 — d'aflinités avec ces derniers, mais plutôt avec les Ichthyosauriens. Le museau peut être court (Aetosaurus) ou long (Phytosaurus, Hys- triosuchus). IcxrayosaurtA, Blainville. Les Ichthyosauriens sont des Diapsi- diens distincts par la ceinture scapulaire et la structure de la base du crâne. La fenêtre latéro-temporale est fermée, probablement secondairement. Aucun des Ordres connus des Diaptosauriens ne peut, jusqu'à présent, être regardé comme l'ancêtre des Ichthyo- sauriens. Crocopizra, Wagler. Parasuchia d'Huxley doit être exclus de cet Ordre, qui comprend seulement Mesosuchia et Eusuchia, Huxley, ainsi que les formes marines Thalassosuchia, Fraas. DinosaurrA, Owen. C'est une erreur que d'élever ce Superordre au rang de Sous-Classe, ces trois subdivisions dérivant certainement d’une forme permienne commune qui n’est pas dissemblable au type représenté par les Protérosauriens. M. Osborn est disposé à placer les formes carnivores dans l’ordre des Théropodes de Marsh, qui se subdivise en deux Sous-Ordres : Megalosauria pour les gran- des formes, à vertèbres solides en forme de sablier ; Symphypoda, Cope, pour les formes plus'petites, aux vertèbres creuses et cylin- driques. | SQUAMATA, Oppel. Ce Superordre renferme trois groupes d'ani- maux, les Lacertiliens, les Mosasauriens, les Ophidiens qui, certai- nement, étaient étroitement apparentés à l’origine. La radiation des Mosasauriens des Lacertiliens est analogue à celle que l’on ob- serve dans les trois Ordres des Diaptosauriens : les Proganosauriens, les Choristodera et les Rhynchocéphaliens aquatiques du Jurassique. Les conclusions du remarquable Mémoire que nous venons d’a- nalyser sont : « Les Oiseaux dérivent probablement d’un groupe de Diaptosauria semblable ou étroitement apparenté à celui qui a donné naissance aux Dinosauriens. Il n’est pas vrai que les Oiseaux descendent des Dinosauriens, mais ilest très vraisemblable que les Oiseaux et les Dinosauriens descendent d’une souche commune. » Il n’est pas question que les Mammifères soient plus alliés aux Synapsida qu'aux Diapsida; mais, par le crâne, la ceinture scapulaire, la formule des phalanges, ils sont Synapsidiens. Les relations sont plutôt avec le Superordre Anomodontia, qu'avec les Cynodontia ou les Theriodontia. La divergence des Mammifères de ces Reptiles typiques sera probablement trouvée dans le Permien ou dans le Trias inférieur du sud de l’Afrique ». — 210 — Manus. sacrum, and caudals of Sauropoda. by H. Fairfeld Osborn (1). — Chez Brontosaurus, Diplodocus, et probablement chez Morosaurus, il y a une griffe au pouce ; la rétroversion partielle de ce pouce est moins marquée que chez les Théropodes. Les premiè- res phalanges des doigts, toutes terminales, sont, à la main, dé- pourvues de facette. La main est plutôt amphiaxonic que mésaxo- nic. Le carpe est coalescent. Chez Morosaurus, il existe cinq vertèbres sacrées, six chez Bron- tosaurus. Diplodocus a les vertèbres sacrées coalescentes entre elles et avec leurs chevrons respectifs ; aucune indication d’une sembla- ble coalescence n’a été constatée chez Brontosaurus et chez Moro- saurus. The skull of Creosaurus, by H. Fairfield Osborn (2). — Le crâne du Dinosaurien carnassier Creosaurus, étudié parle Profr Os- born, provient du Jurassique supérieur ; il est relativement haut et étroit, mesurant 0885 de long. Les prémaxillaires portent5 dents ; les maxillaires, 16 à 18 dents. Les nasaux sont remarquablement allongés, les frontaux très courts. Le dentaire est armé de 16 dents. Le Genre Creosaurus ne se distingue pas nettement du Genre A{lo- SAUTUS. On the squamoso-parietal crest of two species of horned Dinosaurs from the Cretaceous of Alberta. by Laurence M. Lambe (3). — L'une des caractéristiques les plus intéressantes de la faune de la série de la rivière Belley, du Crétaciqne de l'Ouest des Etats-Unis, est la présence de Cératopsidés plus primitifs que ceux de Laramie ; tels sont Monoclonius et Centrosaurus. Dans ce dernier Genre (C. apertus, n. sp.), les fontanelles de la crête squamoso-pariétale sont exclus de la partie pariétale, tandis que chez Monoclonius (M. canadensis) elles sont limitées du côté externe par le pariétal et le squamosal. Chez Centrosaurus, la crête est formée principalement par les pariétaux fusionnés. Un nuovo Chelonide della famiglia Trionychidæ appartenente all Eocene francese, per Giuseppe de Stefano (4). — Castre- sia (C. Munieri, n. sp.), Bouclier dorsal non tronqué postérieure- (1) New-York, 190%. — Br. in-8°. Extr. de Bull. American Mus. Nat. hist. (2) New-York, 1903. — Br. in-4°. Extr. de Bull, American Mus. Nat. hist. (3) Ottawa, 1904. — The Ottawa Naturalist, T. XVII. (4) Rome, 1903. — Br. in-8, 1 PI. Extr. de Bolletino della Societa Geologica Italiana, T. XXI. Te — ment ; série vertébrale composée de huit plaques, élargies en avant, rétrécies en arrière; plaque diaphragmatique occupant la seconde place de la série ; plaques costales au nombre de seize; première paire costale en rapport avec trois plaques vertébrales ; armure dermique ornée de vermiculations sculptées. Bartonien de Massall, près Castres. Diffère du Genre Trionyx par le bouclier non tronqué postérieu- rement, par le nombre des plaques vertébrales, par les relations entre les plaques vertébrales et les costales. Ptychogaster Miocenici della Francia conservati nel Museo di Storia naturale di Parigi, per Giuseppe de Stefano (1). — Les Tortues de l’'Aquitanien de Saint-Gérand-le-Puy (Allier), pour les- quelles Pomel a établi le Genre Ptychogaster, ont été rapportées à trois espèces par ce paléontologiste. Le Prof L. Vaillant à ramené ces trois espèces à une seule: P. emydoides, la courbure du bou- clier, les rapports entre le diamètre longitudinal et le transversal devant être regardés comme des variations individuelles. Se basant sur la forme des écailles, les dimensions relatives du bouclier, M. de Stefano admet, outre P. emydoides, Pomel, deux espèces nouvelles : P. heteroclitus, P. testudinoides. The relations-nips and habits of the Mosasaurs, by S.-W. Wil- listou (2). — En décrivant le célèbre Reptile de Maëstricht, Cuvier avait noté les relations qui existent entre ce reptile et certains Lacertiliens actuels, les Varanidés ; ces relations ont été confirmées par Goldfuss, Owen, Baur. Cope, au contraire, a émis l’opinion que les Mosasauriens ont plus d’affinités avec les Ophidiens qu'avec les Lacertiliens. Baur considère les Mosasauriens comme des Varani- dés spécialisés et modifiés, tandis qu'Osborn ne pense pas qu'ils puissent venir d’une souche commune. Kramberger-Gorganovic a décrit, du Crétacique inférieur de Lésina (Dalmatie), le Genre Aigialosaurus, intermédiaire entre les vrais Varanidés et les Mosasauridés. Boulenger et Dollo voient dans ce Genre un type ancestral. Un autre Lacertilien de Lésina, étroitement allié à Aigialosaurus, le Genre Opetiosaurus, Kornhuber, a également de nombreuses affinités avec les Varanidés. Les deux Genres de Lésina, ainsi que les autres Lacertiliens du Crétacique (1) Pise, 1903. — Broch. in-4° avec 4 PI. Extr. de Paleontographia Italiana, PAIX (2) New-York, 1904. — Br. petit in-4°. Extr. de Journal of Geology, T. XI, note — 212 — inférieur, sont les ancêtres directs des Monitors actuels, sur une ligne ancestrale entre les Mosasauriens. Les Varanidés forment un groupe fort ancien; Boulenger, Beddard et d’autres naturalistes ont montré que les Varanidés constituent un groupe isolé parmi les Lacertiliens actuels, non seulement par le squelette, mais en- core par beaucoup d’autres différences caractéristiques de leur anatomie. L'origine lacertilienne des Ophidiens semble très probable ; cette séparation a eu lieu probablement à l’origine de l’époque créta- cique. Les relations des groupes de Squamata peuvent être ainsi indi- quées : Ordre Squamata : Sous-Ordre Sauria: Superfamille Platynota : Famille des Varanidés : Pleistocène-actuel. — Famille des Dolichosauri- dés: Crétacique. — Famille des Aigialosauridés : Crétacique infé- rieur. Superfamille Hosasauria : Famille des Mosasauridés: Crétacique supérieur. Superfamille Kionocrania (vrais lézards) : Trias-récent. Superfamille Amphisbænia : Oligocène-récent. Superfamille Rhiptoglossa (caméléons) : récent. Sous-Ordre Ophidia : Crétacique de Laramie-récent. Si les Mosasauriens sont des animaux exclusivement marins, ils n'étaient certainement pas vivipares, comme l’étaient les Ichthyo- sauriens, probablement les Plésiosauriens etcomme le sont certains Lacertiliens actuels. Aucun Reptile aquatique actuel ne dépose ses œufs dans l'eau. Les Mosasauriens devaient pondre le long des rivages et probablement abandonner leurs œufs et leurs jeunes ; il est probable queceux-ci devaient rester en eau douce jusqu'à un âge suffisant pour se défendre contre leurs nombreux ennemis marins ; le fait que l'on n’a pas encore découvert de débris de Mosasau- riens dans les dépôts d'eau douce n'infirme pas cette hypothèse. I Sauri del Querey, nota del Doct. Giuseppe de Stefano (1). — Reprenant l'examen des Sauriens des phosphorites du Quercy, Sauriens déjà étudiés par M. Filhol en 1877, M. de Stefano a pu mettre à profit la collection Rossignol, acquise en 1593, par le Mu- séum d'histoire naturelle de Paris. (1) Milan, 1904. — Br. in-8°, avec 2 PI. Ext. de Atli d. Soc. Ital. d. Sc. nat., PA À BL Le — 213 — Outre des espèces déjà décrites: Agama Galliæ, Filhol ; Zquana europæa ; Fil. ; Plestiodon cadurcensis, Fil. ; Palæosaurus Cayluxi, Fil. ; Lacerta Lamandini, Fil., M. de Stefano a reconnu des formes nouvelles : Palæchamæleo (?. europæus, n.sp.). Fondé pour un maxillaire inférieur ; le type caméléon n'était connu à l’état fossile que par Chamcæleo pristinus, Leidy, de l'Eocène du Wyoming. — Diploglossus cadurcensis, Plestiodon cadurcensis Filhol ex parte. — Palæovaranus Filholi, n. sp. — Propseudopus Cayluxi, n. sp. — Placosaurus ? rugo- sus Gervais. Protrachysaurus (P. Gaudryi, n. sp.). Fondé sur l'étude de vertèbres occipitales ; il faudrait, ce semble, des matériaux plus complets pour admettre, à l’époque des phosphorites du Quercy, l'existence d’un type aussi intéressant que celui du Reptile d'Aus- tralie. Pseudolaeerta (P. mucronata, Filhol sp.). Thaumastosaurus (7. Botiæ, n. sp.). Fondé sur l'étude de vertèbres sphéno-pariétales. Ophisaurus ulmensis. n. sp. ans dem Untermiocæn von Ulm. von Dr. K. Gerhardt (1). — Le Genre actuel Ophisaurus, Dau- din, (= Pseudopus Merr.), est représenté pendant l’époque ter- tiaire par deux espèces : O0. moguntinus Bœttger, du Miocène infé- rieur des environs de Bonn; 0. Fraasi Hilgend., du Miocène supé- rieur de Steinheim. Le D' Gerhardt fait connaître une troisième espèce du Miocène inférieur d'Ulin. Ces espèces appartiennent peut-être au Genre éteint Propseudopus, Hilgendorf. On the classification of the Theriodonts and their allies. by R. Broom (2). — Après un historique de la question, les Thé- riodontes sont ainsi classés : Ordres Rhynchocephaloides (Diapsida, Osborn). PrococopHoNIA. Reptiles lacertiliformes. Région temporale en voûte. Post-frontaux, post-orbitaires, squamosaux, supra-tempo- raux, quadratojugaux distincts. Palais du type Rhynchocéphalien ; dents sur les ptérygoïdes et les prévomers. Vertèbres noto-chor- dales avec un intercentre. Vertèbres sacrées: 4. Des côtes abdomi- nales. Scapulum en forme de plaque, sans acromion ; pas de elei- (1) Stuttgart, 1903. — Br. in-4°. Extr. de Jahreshefte des Vereins fur vaterl, Naturkunde in Wurtt. (2) Cape-Town, 1903. — Br. in-8°. Extr. de Report of the South African Asso: ciation for the advancement of Science, T. I. — 214 — thrum. Humérus avec un foramen entépicondylaire ; formules des phalanges 2, 3, 4, 5, 4: Pubis et ischion en forme de plaque ; pubis percé par un foramen ; ilium court et large. Famille Procolopho- nidæ (Procolophon). PeczycosaurIa. Reptiles de grandeur modérée, avec des épines vertébrales très développées. Région temporale avec deux arcades. Post-frontaux, post-orbitaires, squamosaux, supra-temporaux et quadrato-jugaux distincts; quadrate petit. Palais du type rhyn- chocéphalien modifié; dents aux ptérygoidiens, palatins et pré- vomers. Vertèbres notocordales, avec un intercentre. Des côtes abdominales ; humérus avec un foramen entépicondylaire. Pubis et ischion aplatis. Famille Clepsydropidæ (Clepsydrops, Dimetrodon, Naosaurus, Embolophorus). Ordres Theromores (Synapsida Osborn). PareisaurIA. Région temporale en voûte complète. Post-fron- taux, post-orbitaires, squamosaux, supra-temporaux, quadrato-ju- gaux présents. Palais du type rhynchocépalien ; dents aux ptéry- goides, palatins et prévomers. Vertèbres notochordales. Deux vraies vertèbres sacrées chez Pareiasaurus. Côtes abdominales pro- bablement absentes. Scapulum avec un acromion; un cleithrum bien développé. Humérus avec un foramen entépicondylaire. Pubis et ischion anchylosés, formant une large symphyse mé- diane. Dents en série régulière sur le bord des mâchoires : Famille des Pareiasauridæ (Pareiasaurus, Elginia). — Dents en plusieurs séries sur une ou sur les deux mâchoires: Famille Pariotichidæ. (Parioti- chus, Pantylus, Hypopnous, Otocolus). Dents antérieures coniques; dents maxillaires dilatées latérale- ment ; basioccipital largement articulé : Famille Diadectidæ (Empe- dias, Diadectes, Chilonyx). TugrocEPuaALIA. Reptiles de taille moyenne, avec une seule ar- cade latérale à la région temporale; post-frontaux généralement absents, présents chez Scylacosaurus ; post-orbitaires et squamo- saux présents, supra-temporaux et quadrato-jugaux absents; le quadrate bien développé. Palais du type rhynchocéphalien modi- fié ; dents maxillaires et prémaxillaires différenciées, comme chez les mammifères en incisives, canines et molaires, ces dernières simples. Scapulum sans acromion, probablement un celeithrum. Un préfrontal présent et distinct; dents aux ptérigoïdiens, man- quant aux palatins ou aux vomers; plus d’une canine à chaque maxillaire. | Famille Scylacosauridæ (Seylacosaurus). Dents aux ptérigoïdiens — 215 — et probablement aussi aux palatins et aux prévomers ; une seule canine à chaque maxillaire. Famille Ælurosauridæ (Ælurosaurus). — Pas de post-frontal distinct; une seule canine à chaque maxil- laire. Famille Zetidosuchidæ (Ictidosuchus). — Pas de dents pala- tines ? Famille Deuterosauridæ (Deuterosaurus, Rhopalodon). Région temporale en voûte ; prévomers anchylosés. Pas de dents palatines connues. Famille des Gorgonopsidæ ? (Gorgonops). — Le Genre Ti- tanosuchus est probablement le type d'une Famille distincte. TaegrioponriIA. Reptiles de grandeur moyenne ; une seule arcade latérale à la région temporale. Pas de post-frontaux ; des supra- temporaux ou des quadrato-jugaux distincts ; os quadrate rudi- mentaire. Un palais secondaire formé par les maxillaires et les palatins ; prévomers petits ; vomers proprement très grand; trans- palatins généralement manquant. Condyles de l'occipital doubles. Pas de dents au palais. Scapulum avec un acromion distinct. For- mule des phalanges 2, 3, 3, 3. Dents molaires simples: Famille Lycosauridæ (Lycosaurus, Cynodraco). — Dents molaires cuspides : Famille Galeosauridæ (Cynognathus, Galeosaurus). — Dents molaires avec une couronne large et aplatie : Famille Gomphognathidæ (Gomphognathus, Micro- gomphodon, Trirachodon, Diademodon). ANomopontria. Reptiles de taille moyenne; une seule arcade latérale à la région temporale. Post-frontaux généralement absents (présents chez Lystrosaurus). Pas de supra-temporaux où quadrato- jugaux. Squamosaux et quadrates grands. Prémaxillaires réunis, sans dents, très grands. Un palais secondaire incomplet, formé par les palatins et les maxillaires. Vomer médian proprement dit bien développé. Pas de prévomer. Un seul condyle occipital tripartite. Scapulum avec un acromion bien développé. Cleithrum existant chez Dicynodon, absent chez Lystrosaurus. Une ou plusieurs séries de dents molaires sur les dentaires maxillaires ; interclavicule en plaque arrondie ; Famille Endo- thiodontidæ (Endothiodon, Esoterodon, Cryptocynodon, Pristerodon). Dents maxillaires absentes ou représentées par une paire de ca- nines ; pas de dents aux dentaires : Famille Dicynodontidæ {Dicy- nodon, Oudenodon).— Dentition comme chez les Dicynodontidæ. Une paire de post-frontaux ; un os prépariétal distinct. Interclavicule petite; pas de cleithrum: Famille Lystrosauridæ (Lystrosaurus, Gordonia ? Geikia?) — Le Genre Cistecephalus est probablement le type d'une Famille distincte, caractérisée par la structure du quadrate et de la région occipitale.” Nous n'avons pu que résumer brièvement le Travail publié par le 15 — 216 — D! Broom: c’est un admirable Mémoire, suivant les expressions du Prof! Osborn, et il faut nécessairement en citer toutes les grandes lignes. On à new species 0f Oudenodon, by R. Broom (1). — 0. trigo- niceps, voisin de Ü. gracile, est caractérisé par: région pariétale aplatie, aussi large que la région frontale ; os dentaire formant une crête très proéminente au-dessus du fenestra des mâchoires ; or- bites dirigées en haut ou un peu en dehors; nasaux beaucoup plus long qu'étroits ; frontaux grands ; portion zygomatique aplatie. Cette nouvelle espèce provient du Trias de l'Afrique du Sud. On two new Endothiodont Genera. by R. Broom (2). — Pro- dicynodon, Petites dents pointues derrière la grande canine. Prémaxillaire plus développé que chez Dicynodon, nasales plus petites. Type: P. pearstonense, n. sp. Opisthoctenodon. Voisin de Oudenodon, en diffère par des séries de dents aux os maxillaires et dentaires ; terminaison de bec différent ; mâchoire inférieure beaucoup plus épaisse et aplatie que chez les re Anomodontiens. Type: (. agile, n. sp. L'un et l’autre proviennent du Trias du Sud de l'Afrique. On some new primitive Theriodonts in the South African Museum, by R. Broom (3). — Seylaeosaurus. Museau long et étroit ; narines terminales séparées par la branche ascendante du prémaxillaire ; os nasaux longs et étroits ; prémaxillaires petits, supportant chacun six incisives ; maxillaire grand, avec dix, peut- être onze dents, la première très petite, suivie d’une grande dent ; un post-frontal et un post-orbitaire. Le palais presque semblable à celui des Thériodontes les plus élevés, comme Galeosaurus ou Cyno- gnathus ; pas de palais secondaire. Prévomers allongés, s'articulant antérieurement avec le court processus palatin de l’intermaxillaire. Formule dentaire de la mâchoire supérieure : incisives, 6, canines, 3, molaires, 7. Type: S. Slateri, n. sp. Ictidosaurus. Dentition ressemblant à celle du Genre précé- dent, mais seulement cinq incisives, la dernière petite; au maxil- laire une petite canine, suivie d'une grande canine crénelée au bord postérieur ; probablement neuf molaires ; à la mandibule, trois (1) Albany, 1904. — Records of the Albany Museum, T. I. (2) Albany, 1904. — Records of the Albany Museum, T. I. (3) Cape-Town, 1903.— Annals of the South African Museum, 2 PI., T. IV. oh — incisives pointues, une grande canine et probablement neuf mo- laires. Type: 1. angusticeps, n. sp. Seymnosaurus. Reptile à peu près de la taille d'une Hyène. Cinq incisives bien développées, dentelées au bord postérieur à chaque prémaxillaire ; au maxillaire une petite canine, suivie d’une grande canine ; de chaque côté seulement trois molaires, aplaties, dentelées au bord postérieur. Type : S. ferox, n. sp. Bien que ces trois Genres ressemblent aux Thériodontes typiques par la dentition, la structure du palais est si différente qu'il faut les placer dans un Ordre ou Sous-Ordre «istinct, celui des Theroce- phalia. Les caractères différentiels avec les Theriodontia sont : TaerocephaLIA. Canines, 1, 2 ou 3; molaires simples. Palais modification du type Rhynchocéphalien. Quadrate bien développé. Un seul condyle occipital? Foramen pinéal grand. Angulaire et surangulaire grands, formant une grande partie de la mâchoire in- férieure. Pas d'acromion distinct au scapulum. Foramen précora- coïdien entièrement dans le précoracoïde (/ctidosuchus). TuerioponriA. Une seule canine; molaires cuspides le plus généralement. Un palais secondaire constitué comme chez les Mam- mifères. Os quadrate rudimentaire. Deux condyles à l'occiput. Fo- ramen pinéal petit ou absent. Angulaire et surangulaire petits, la mâchoire inférieure étant formée presque entièrement par le den- taire. Un acromion au scapulum. Foramen précoracoïdien entre le scapulum et le précoracoïde (Cynognathus). Trias de l'Afrique méridionale. On the presence of a pair of distinet prevomers in Titanosu- chus, by R. Broom (1). — La présence de grands prévomers montre que nous avons ici une ligne importante de l’évolution de la région la pius intéressante du crâne des Mammifères. Les anato- mistes admettent généralement que les os pairs de la région pala- tine de beaucoup de Reptiles et de Batraciens sont les homologues du vomer des Mammifères. Le prévomer d'Ornithorhynque est l'ho- mologue de celui de Labyrinthodon. Les Mammifères dérivent des Thériodontes, ceux-ci probable- ment d'un type Thériodontien plus primitif, tel que Titanosuchus ; ce dernier d'une forme un peu semblable à Pareiasaurus : ce der- nier type, d’un type plus primitif, allié à Procolophon, dérive, de- puis pas très longtemps, des Microsauriens Labyrinthodontes. (1) Cape-Town, 1903. — Annals of the South African Museum, T. IV. — 218 — On a new Reptile from the Karoo beds of Tarchastad, South Africa, by R. Broom (1). — Il est difficile de noter les affinités du Genre Proterosuehus ; il existe quatre Ordres : les Crocodi- liens, les Dinosauriens, les Ptérosauriens et les Rhynchocépha- liens, avec lesquels il a plus ou moins d'affinités. Il est très pro- bable que les Crocodiliens, les Dinosauriens et les Ptérodactyliens descendent d’ancêtres Rhynchocéphaliens ; mais les formes les plus anciennes de chacun de ces Ordres se ressemblent tellement, ainsi qu'aux Rhynchocéphaliens, qu’il est très difficile de savoir auquel de ces Ordres appartient réellement un type anciennement géné- ralisé. 11 semble que Proterosuchus est un Rhynchocéphalien pri- mitif qui montre un degré considérable de spécialisation sur la ligne qui a donné naissance aux Crocodiliens, aux Dinosauriens les plus anciens. Trias de l'Afrique du Sud. P. Ferqusi, n. sp. On some points in the anatomy of the Anomodont Skull, by R. Broom (2). — La structure générale de l'axe crânio-facial des Anomodontes ressemble beaucoup plus à celle des Mammifères, qu'à celle des Tortues, des Lézards ou des Oiseaux. Bien que, chez tous les Anomodontes, le jugal s'articule avec le maxillaire en avant, avec le squamosal en arrière, et forme le bord inférieur de l’orbite; il diffère dans ses relations chez les divers membres de ce groupe ; les différences présentées dans la région suborbitaire sont dues aux divers degrés de développement du squamosal et des os maxillaires. Le prépariétal existe dans la majorité des Anomodontes ; il est inconnu chez les Thériodontes, les Thérocéphaliens et les Paréio- sauriens ; il dérive probablement d’un os wormien. Chez Lystrosaurus, la mandibule est formée des cinq éléments habituels : dentaire, angulaire, surangulaire, sphénial et articu- laire. Les dentaires de chaque côté sont solidement soudés, comme chez les Tortues, et forment environ la moitié antérieure de la mà- choire. Si les sphéniaux ne sont pas soudés, ils sont fortement unis l'un à l’autre et forment la partie inférieure du bec. Le suran- culaire, de grandeur moyenne, constitue la partie supérieure de la moitié postérieure de la mâchoire. Au-dessus de la grande vacuité de la mâchoire, le surangulaire se trouve à l’intérieur du dentaire et forme une large articulation avec l’articulaire. L'angulaire a une (1) Cape-Town, 1903. — Annals of the South African Museum, T. IV. (2) Albany, 1904. — Records of the Albany Museum, T. I. —— 219 — forme très irrégulière. L'articulaire constitue une partie considé- rable de la partie interne du tiers postérieur de la mâchoire. Chez Oudenodon, la structure de la mâchoire inférieure est essen- tiellement semblable à celle de Lystrosaurus. On an almost perfect skeleton of Pareiasaurus serridens, by R. Broom (1). — L'étude d’ossements bien conservés de ce Reptile du Karoo-système du Sud de l'Afrique (Trias) a permis de constater les faits suivants : il existe 20 vertèbres présacrées, 2 sacrées et pro- bablement 30 caudales ; la pleurapophyse de la première vertèbre sacrée est très grande, la ceinture scapulaire est probablement, dans ses caractères essentiels, semblable à celle des Labyrintho- dontes ; la structure de la cavité glénoïde est remarquable et con- siste en une concavité de forme irrégulière constituée par le sca- pulum et le coracoïdien. L'humérus, pourvu d'un foramen entépi- condylaire, appartient à un type qui se trouve avec des modifica- tions, chez les Reptiles les plus anciens. Le pelvis, bien qu'ayant des ressemblances superficielles avec celui des Anomodontes, est essentiellement très différent. Le fémur diffère de celui de Proco- lophon ; il existe un péroné distinct. On the structure of the shoulder girdle in Lystrosaurus, by R. Broom (2). — La structure de la ceinture scapulaire n'étant con- nue que chez très peu d’'Anomodontiens, il est intéressant d'étudier celle de Lystrosaurus. Le sternum est grand, aplati et ne difière pas beaucoup de celui d'Oudenodon ; les clavicules sont bien dévelop- pées, faiblement arquées ; l’interclavicule, beaucoup plus petite que chez les autres Anomodontiens connus, est un petit os trian- gulaire ; le précoracoïde, modérément épais, s'articule avec le coracoïde ; le sternum et le scapulum, ressemblent à celui d'Oude- nodon ; il est de même pour le coracoïdien et pour le scapulum. Cette ceinture scapulaire est intéressante comme une variété spécialisée dans le type Anomodonte. Sui Batraci urodeli delle fosphoriti del Querey. per G. de Ste- fano (3). — Le Genre Megalotriton a été établi par Zittel, pour des vertèbres de Salamandridés des phosphorites du Quercy (M. Filholi). M. de Stefano admet une seconde espèce : M. Portisi, n. sp. Le Genre nouveau Heteroelitotriton, caractérisé par des vertèbres dorsales comprimées, indique un animal de dimensions plus faibles. (1) Cape-Town, 1903. — Annals of the South African Museum, T. IV, 2 PI. (2) Cape-Town, 1904. — Annals of the South African Museum, T. IV. (3) Rome, 1903. — Br. in-8, 4 PI. Extr. Boll. Soc. Geol. Ital. T. XXII. » — 220 — The lower Devonian fishes of Gemünden by R. H. Traquair (1). — Avec un Coccosteus, un Phlyctænaspis, ce gisement a donné deux formes incertæ sedis : Gemündina est un Poisson rappelant un peu les Raïes par la forme, caractérisé par une épaisse colonne vertébrale et le tégu- ment incrusté de denticules de chagrain; les affinités pourraient être avec les Chiméroïdes. Hunsruekia n’est connu que par une série d’arcs vertébraux rappelant très dubitativement un squale pleuracanthe. Drepanaspis, considéré comme très généralisé, est placé près du genre Pteraspis. La grande difficulté est d'orienter ce Pois- son. M. Bashford Dean, dans l'analyse critique du Mémoire du Proff Traquair (2), pense qu'il est très probable que la plaque considérée comme labiale est une plaque rostrale; cette inter- prétation permet de laisser voir les yeux du côté de l’armure dor- sale, comme chez Pteraspis ; il n'existe pas, en effet, dans le Phylum cordale, d'exemple d’un être chez lequel les yeux et la plus grande partie de l’armure se trouvent morphologiquement du côté cen- tral. Le Proff Traquair s'est attaché à résoudre cette difficulté dorso-ventrale envsuggérant que ce que l’on considère comme des orbites n’en sont pas, mais sont des « cavités sensorielles ». By account of the Devonian fish. Palæospondylus Gunni, Traquair, by W. J. Sollas and B. J. Sollas (3). — Still another memoire on Palæospondylus, by Bashford Dean (4). — Nous avons déjà appelé l'attention dans la Revue critique (t. V, p. 6), sur le curieux Vertébré découvert dans le vieux grès rouge de la car- rière d'Achanarras, Caithness. MM. Sollas ont étudié à nouveau Palæospondylus ; M. Bashford Dean a publié une Note critique sur leur Mémoire. La partie la plus intéressante est la constatation de quatre arcs branchiaux montrant les épi-basi et cérato-branchiaux, ainsi quele cartilage « quasi-maxillaire ». Si cette structure existe réellement, notre connaissance de Palæospondylus aurait fait un pas impor- tant ; le Vertébré dévonien ne serait pas une lamproie. Un examen critique de la planche laisse cependant place à beaucoup de doute: Lorsque l’on voit que la toute petite tête est écrasée, imprégnée de (1) Edimbourg, 1903. — Transactions of the Royal Society of Edinburgh, T. XL. PI. (2) Science, 8 janv. 1904. (3) Londres, 1903. — Phil. Trans., série B, T. 196, PI. 16 et 17. (4) New-York, 1904. — Br. in-4°, Extr. de Science, T. XIX, n° 480. bitume, que toutes les parties en sont déplacées, il est difficile de se rendre compte si le maxillaire n’est pas aussi bien une partie d'arc branchial qu'un bord de la masse «otic ». Sur les poissons du Bartonien et les Siluridés et Acipenséri- dés de l’Eocène du bassin de Paris. par M. F. Priem (1). — Aux divers niveaux du Bartonien, on trouve des dents de Squales, appartenant à des espèces qui se montrent dans toutes les couches de l'Eocène : Odontaspis elegans, Lamna macrota, Oxyrhina Desori ; des Myliobatidés : Myliobates striatus, M. latidens, Ætobatis irrequ- laris ; des Téléostomes : Chrysophrys. Le Bartonien supérieur de Marines a fourni un Siluroïde d'espèce nouvelle : Arius Bonneti. D'autres Siluroïdes ont été trouvés dans l'Eocène du bassin de Paris, savoir : Arius cf. Egertoni Dixon, du Lutécien, 4. Dutemplei Leriche, du Sparnacien. Les Esturgeons sont connus par Acipenser Lemoinei, Priem et R. Toliapicus, Ag. Tarnoez im Komitat Nôgràd als neuer. reicher Fundort fos- siler Haïdischzähne, von Prof: Anton Koch (2). — Cette Note est consacrée à l’étude des dents de Squales recueillies dans le Miocène de Tarnôez, comité de Nogräd. Avec les espèces que l’on troûve à ce niveau : Notidanus primigenius, Galeocerdo latidens, G. minor, Hemipristis serra, Odontaspis cuspidata, O. contortidens, O. dubia, Lamna denticulata, Oxyrhina leptodon, ete., ont été recueillies des espèces considérées comme nouvelles : Notidanus paucidens, Lamna tarnocziensis, Oxyrhina neogradensis, des dents d'un Labridé rap- portées à Pharyngodopilus Haueri, d’un Gavial et d’un Dauphin. Descriptions of Bolea fishes, by €. R. Eastman (3). — Après un exposé historique de la faune icthyologique de Monte Bolca, l’auteur étudie, à nouveau, quelques espèces et en donne la syno- nymie : Platyrhina gigantea, Blv. sp. ; Trygon muricatus, Volta sp. ; Urolophus crassicaudatus, Blv. sp. ; Scoliodon Cuvieri, Ag. sp. ; Monopterus gigas, Volta ; Holosteus esocinus, Ag. ; Symphodus Szaj- nochæ, Zigno, sp. ; Diodon erinaceus, Ag. Deux espèces nou- velles sont décrites : Carane primævus, Pygæus Agassizi. Le Genre Histionotophorus est établi pour Histiocephalus Bassani Zigno, ce dernier nom générique ayant déjà été employé. (1) Paris 190%. — Bull. Soc. Géol. de France, 4° sér. T. IV, p. 42. (2) Br. in-8, avec 2 PI. Extr. de Foldtani Kozlony, Bd. XXXIII, 1903. (3) Cambridge, Mass. 1904. — Br. in 8°, avec 2 PI. Extr. du Bull. of the Mu- seum of comparative Zoologie at Harward College, T. XLVI. CRUSTACÉS par M. G. RAMOND. GÉNÉRALITÉS On the Origin of Vertebrates, with special Reference to the Structure of the Ostracoderms. par M. W. Patten (1). — On sait que jusqu'à ces derniers temps, les Pteraspidæ (ou fHeterostraci), les Cephalaspidæ (ou Aspidocephali), les Tremataspidæ, etc., avaient été rattachés à la Sous-Classe des Ganoïdes, ou Poissons primaires, à écailles émaillées. Ce classement est contesté par le Prof Patten. C'est aux Ostracodermes qu'il faudrait réunir ces formes si curieuses et encore imparfaitement connues. L'auteur a déjà appelé l'attention du monde scientifique sur la frappante ressemblance du céphalothorax des Limules et de la tête des Vertébrés; elle apparaît plus’ évidente encore, dans la structure et le développement des yeux, des organes olfactifs, du cerveau et du crâne cartilagineux; si, comme certains Paléontologistes l'admettent, les Vertébrés ont eu pour ancêtre des Arachnoïdes, c’est dans le groupe (complexe) des Ostracodermes qu'il faut chercher les formes de passage entre ces deux types, aujourd'hui si différents l’un de l'autre! Les principaux motifs pour lesquels les Pteraspidæ et formes voisines avaient été classées dans les Poissons, étaient : la structure microscopique du bouclier céphalique, qui rappelle celles de véri- tables os; — la présence (dans les Cephalaspidæ, Pterichthydæ) de nageoires caudales et d’un corps pisciforme. Mais la forme extérieure du bouclier céphalique rappelle celle des Limuloïdes, et M. Patten établit que cette ressemblance n'est pas seulement superficielle, mais qu’elle se retrouve dans la struc- ture et le développement des principaux organes. La position des yeux et des appendices indique que les Ostraco- dermes ont dû se déplacer comme les Limules: le corps retourné ou presque vertical pour la natation libre — c'est ce que l’auteur (1) Iéna, 1902. — Br. in-8° de 43 p., avec fig. dans le texte. Extr. de Ver. d. Vo, intern. zool. Congresses zu Berlin, 1901. (Un résumé a paru dans Science, N. S., Vol. XVII, n° 430, Mars 1903). — 223 — appelle une « position vertébrale» —, et dans une position nor- male, le bouclier tourné vers le haut, quand ils rampaient sur les fonds marins. L'auteur étudie, avec le plus grand détail, la structure du bou- clier dans Cephalaspis, dans Pteraspis, etc, et surtout la position et la morphologie des yeux ; il en conclut qu'il faut définitivement éloigner ces formes des Poissons proprement dits pour les rattacher aux Arthropodes. Une série de planches accompagne cette Note fort intéressante, et facilite l'intelligence du texte. On the Structure:of the Pteraspidæ and Cephalaspidæ., par M. W. Patten (1). On the Appendages of Tremataspis. par M. W. Patten (2). Ou the Structure and Classification of the Tremataspidæ (3), par M. W. Patten. Nous nous bornons à signaler ces divers Mémoires qui se rap- portent au même sujet que le précédent, en le traitant avec de nombreux détails. TRILOBITES Faune cambrienne du Haut-Alemtejo (Portugal). par M. J.-F.-N. Delgado (4). — La première partie de cet important Mémoire est consacrée à des considérations stratigraphiques. L'auteur rappelle que, pour mettre la Carte géologique du Portugal en harmonie avec celle de l'Europe, votée par le Congrès international de Berlin (1885), on a désigné sous les noms de CaMBRiEeN (ou Cambrique) inférieur et supérieur, toute la puissante série de couches comprises entre l’Archéen et le Silurien, sans cependant prétendre parallé- liser avec les divisions stratigraphiques, ainsi dénommées par la plupart des Géologues des autres pays. Il serait peut-être préférable de désigner ces dépôts sous les noms locaux de: formation de la Beira et formation du Haut-Alemtejo. (1) Boston, 1903. — Br. de 38 p. in-8° carré, avec 2 PI. et fig. dans le texte. Index bibliographique. Extr. de American Naturalist, Vol. XXXVII, n° 444. (2) Boston, 1903. — Br. de 19 p., fig. dans le texte. Extr. id. id. n° 436, avril 1903. (3) St-Pétersbourg, 1903. — Br. gr. in-4, de 33 p., 2 PI. photot. Index biblio- graphique. Extrait des Mém. Ac. Sc. de Saint-Pélersbourg, Classe Physico- Mathématique, Vol. XIII, n° 5. (4) Lisbonne, 1904. — Extr. de Communicacôes du Service géologique de Por- tugal, T. V, 1904, in-8°, 67 p., 6 PI. en phototypie. om L'étage inférieur est principalement constitué par des Schistes fins et des Grauwackes, sans fossiles : il est probable qu'il corres- pond à la partie supérieure de l’Algonkien des Géologues amé- ricains. ” Un intervalle de 25 kilomètres, occupé par des Granites, sépare l'étage inférieur de celui du Haut-Alemtejo, qui comprend de puissants dépôts calcaires, avec Quartzites, Grauwackes et quel- ques Schistes ; il correspondrait au Cambrien proprement dit. Le seul fossile découvert jusqu'à ces derniers temps, est l’em- preinte d’une Algue de proportion gigantesque, au toit de l'étage supérieur (Helviensia Delgudoi W. de Lima); c'est, sans doute, le plus ancien représentant végétal signalé jusqu'à ce jour ; par une singulière coïncidence, il montre une grande analogie (sauf les dimensions) avec une espèce d’algue existant actuellement près des côtes du Portugal : Cladostephus spongiosus (1). Cet intéressant fos- sile a été recueilli près du hameau Monte de Degolla, au N. d'Elvas, sur la route qui conduit au village de Santa Eulalia. La formation calcaire cambrienne, sur laquelle est assise Villa Boim, se développe vers l'Est sur la Route d'Elvas, sur une largeur de plus de 6 kilomètres, sans l’interposition de schistes, et, vers le N., jusqu'à Barbacena, où elle est interrompue par des Granites. Dans une couche lenticulaire très régulière, de schiste dur, mi- cacé, de couleur gris-foncé, on vient de découvrir les restes d’une faune du plus haut intérêt : une vingtaine de formes, nouvelles pour la plupart, de Trilobiles, quatre de Ptéropodes, et plusieurs espèces de Pélécypodes (G. Modiolopsis, notamment), plus 8 espèces de Brachiopodes. Cette faune présente les caractères de la faune primordiale des Régions paléozoïques du Nord de l’Europe, et s'éloigne, au contraire, de ceux de la faune (dite aussi « primor- diale »)}, découverte sur plusieurs points de l'Espagne. La trou- vaille dont il s’agit a permis de fixer l’âge des Calcaires de Villa Boim : ils sont supérieurs aux schistes fossilifères. M. Delgado s’est livré à une étude minutieuse de ces fossiles. Les échantillons proviennent surtout d’une excavation située près du hameau Monte de Valbom, à 1.200 mètres au Nord-Ouest de l'Eglise de Villa Boim, et à un kilomètre au Nord de la grande route de Lisbonne à Elvas. La stratification de ces Schistes est ver- ticale ; les fossiles sont à l'état de moules ou d'empreintes extérieu- res ; les Trilobites sont surtout représentés par des têtes auxquelles les joues mobiles manquent presque toujours. Les fragments de (1) Voir à ce sujet : Communicacôes, T. II, p. 9%. — 225 — thorax sont rares, ainsi que les pygidiums (qui sont de dimensions exiguës, contrastant avec celles des autres parties du corps). La plupart des formes sont nouvelles, comme nous l'avons dit plus haut ; l’auteur les étudie dans la deuxième partie de son Mé- moire. En ce qui concerne les Trilobites, on peut citer Paradoxides Choffati Delgado. La suture faciale et la position des yeux rappro- chent cette nouvelle espèce de P. spinosus ; maïs la forme de la glabelle, de largeur presque égale dans toute son étendue, ou se rétrécissant même en avant, et la grandeur des sillons latéraux, qui ne se rassemblent pas au milieu sur l'axe, comme le montrent les figures qui accompagnent le travail de M. Delgado, rappro- cheraient ce type d’Olenellus (Sous-Genre Holmia). On sait, d’ail- leurs, que pour Zittel, Olenellus peut être regardé comme un Sous-Genre de Paradoxides. Paradoxides aff. Abenacus Matth. (variété), représenté seule- ment par un pygidium. P. aff. spinosus Bæœck. Il s'agirait aussi d’une forme nouvelle, connue seulement par des restes de pygidium. P. Costæ Delgado. Pygidium de forme ovale et pointue ; axe peu saillant, bien que distinct des lobes latéraux, ayant plus de lar- geur que ceux-ci et se terminant en pointe comme dans P. expec- tans Barrande. Les lobes latéraux forment autour de l'axe une bande aplatie, de largeur presque égale dans toute son étendue, mais se prolongeant postérieurement en pointe aiguë comme l’axe. Pas de segmentation visible. L'auteur réunit à cette nouvelle espèce deux empreintes impar- faites de plèvres: l'une recourbée en formé de faucille et creusée par un sillon large, oblique ; l'autre, moins recourbée, mais ayant la même.forme générale. P. aff. Tessini Brongn. (nov. sp.), représenté par des empreintes de l’hypostôme. Le plus grand nombre des empreintes de Trilobites du gisement de Monte de Valbom avait, lors de leur découverte, été rapporté par M. Delgado, au Genre Liostracus (1) Angelin ; mais en faisant toutes réserves, les fossiles en question ayant des caractères am- bigus, les rapprochant aussi des G. Ptychoparia, Solenopleura, Ba- thyurus, etc. L'étude détaillée de ces empreintes l’a conduit à éta- blir un G. nouveau, Hieksia, consacré à la mémoire du savant investigateur des systèmes paléozoïques du Pays de Galles. (1) Voir: Communicacôes, T. III. Les rapports et différences des trois premiers Genres avec le G. Hicksia, peuvent être résumés dans un intéressant tableau que nous ne pouvons reproduire, faute de place. D'après ce tableau, le nouveau G. Hicksin participe des carac- tères des Genres Liostracus, Ptychoparia et Solenopleura, en se rap- prochant plus du G. Liostracus, mais sans qu’on puisse incorporer dans ce dernier les formes qu'il réunit. Neuf espèces d'Hicksia sont distinguées par l'auteur, dans les empreintes de Monte de Valbom ; ce sont : H. elvensis ; H. sphæ- rica; H. transtaganensis ; H. Walcotti; H. Castroi; H. Hughesi; H. Barroisi; H. Dewalquei; H. minuta. I en donne les diagnoses détaillées et de multiples figures. Citons encore, parmi les formes nouvelles signalées par M. Del- gado, un type nouveau d'Olenellus, voisin de O. Gilberti Meek ; et cinq Microdiscus : M. caudatus ; M. subcaudatus ; M. Wenceslasi; M. Souzai; M. Woodwardi. Enfin, un telson d’un Crustacé indéterminable, et d’autres em- preintes très mauvaises, attribuables à des Ostracodes, peut-être au G. Bairdia Me-Coy. Les Chapitres consacrés aux Ptéropodes et aux Brachiopodes, ne contiennent que quelques espèces nouvelles. dont les figures sont malheureusement de trop petite taille pour qu'on puisse bien en apprécier les caractères. M. Delgado décrit un certain nombre d'espèces nouvelles, telles que Hyolithes lusitanicus, Posidonomya Malladai, Modiolopsis Zitteli, M. Bocagei, Bairdia Dollfusi, B. Cotteri, B. Eyozcuei, Ctenodonta Geikiei, Lingulepis lusitanica ; plus des espèces de Bohême ou de l'Amérique du Nord, pour la plupart à l’état de moules. ISOPODES Sur un nouveau Genre et une nouvelle Espèce de Crustacé isopode fossile, découvert à Bouzigues (Hérault) (1), par M. Adrien Dollfus. — M. A. Braly a découvert récemment de re- marquables spécimens d'Isopodes dans une brèche osseuse de l'Hérault, dont l’âge géologique est incertain. D'après M. Ad. Dollfus, invité à étudier ces fossiles par M. Dou- villé, à qui les échantillons avaient été remis par l’auteur de la trou- (1) Feuille des Jeunes naturalistes, 4% mai 190%, fig. dans le texte. — 227 — vaille —, il s’agit d’un Armadillidien, devant constituer le type d'un nouveau Genre (Eoarmadillidiuum). Ce nouveau Genre présente de l'aaalogie avec la Section I du G. Armadillidium, actuellement vivant, mais il en diffère par la moindre convexité du corps et ses parties latérales presque éta- lées, et par le processus médian de l’épistôme qui, vu tergalement, est triangulaire (et non quadrangulaire, comme dans le Genre vivant). £ Les divers spécimens étudiés par M. A. Dollfus proviennent de la même localité (Bouzigues, dans l'Hérault); ils appartiennent à une même espèce : Eoarmadillidium granulatum, n. sp. PALÉOCONCHOLOGIE par M. M. COSSMANN. Essais de Paléoconchologie comparée (6° livr.), par M. Coss- mann (1). — Editée six mois après la cinquième livraison, celle-ci contient les coquilles dites «ailées », c’est-à-dire les Familles Strombidæ, Aporrhaidæ, Struthiolariidæ, Columbellinidæ, plus un Appendice relatif aux rectifications ou aux additions à faire aux cinq premières livraisons. Voici le résumé des nouveautés qu'il est intéressant de signaler aux lecteurs de la Revue critique : | SrroMBIDÆ. — Dans le G. Strombus s. s., une rectification de nom est proposée pour S. nodosus Sow., du Nummulitique de l'Inde, préemployé par Borson, à remplacer par S. Sowerbyi Cossm. La dénomination Bilatilabæum est substituée à Oncoma Mayer (1876, non Fieb. 1861), pour un Sous-Genre de Strombus qui a pour type S. Fortisi Brongn., de l’Eocène du Vicentin. Le Genre Oostrombus Sacco (1893) a pour type S. problematicus Mich., grosse coquille gibbeuse de l’Oligocène, qui a certains rap- ports avec Thersitea Coquand. D'autre part, une bonne figure est donnée de Pereiraia Gervaisi Vézian, d’après un individu intact, communiqué par M. Vidal, et ce Genre ambigu est classé par l’au- (1) Paris, juillet 4904. — Vol. in-8° de 151 p. avec IX PI. phototypées d'après nature et 14 fig. dans le texte. — 228 — teur entre Strombus et Rostellaria. À ce dernier se rattachent les Sections Sulcogladius Sacco (1893) et Amplogladius Cossm. (1889), Wateletia Cossm. (1889), Semiterebellum Cossm. (1889, une erreur d'impression indique 1894, c'est-à-dire précisément la même date que son synonyme Carenrostrina de Greg.). Dans le G. Rimella Ag., on remarquera le classement des Sec- tions Cyclomolops Gabb et Orthaulax Gabb, ainsi que du Sous-Genre Strombolaria de Greg. Un bon type de Pugnellus est figuré, d’après un échantillon du Musée national de Washington. Le Genre Dien- tomochilus est proposé pour Str. ornatus Desh., du Lutécien, et l'auteur y rattache une nouvelle Section Digitolabrum dont le type (Rost. princeps Vasseur) se distingue par ses digitations aci- culées au labre; il y place également le Sous-Genre ÆEctinochilus Cossm. (1889) dont le type est Sér. canalis Lamk. Enfin Terebellum et ses Sections Seraphs, Mauryna, Diameza ter- minent la Famille Strombidæ. APORRHAIDÆ. — L'auteur pense qu'il est correct de conserver Aporrhaidæ, quoiqu'il ait définitivement adopté Chenopus, à la place d'Aporrhais, pour les raisons motivées dans une longue discussion. Une rectification de nomenclature est faite à propos de Chenopus gracilis Aldrich (non Kænen) qui prend le nom C. Aldrichi Cossm. ; de même, Pterocera ornata Buv., du Séquanien, qui faisait double emploi avec l’espèce turonienne de d'Orb., est dénommé Quadri- nervus sequanicus Cossm. ; le type de ce nouveau Sous-Genre est précisément l'espèce en question. Une nouvelle Section, voisine de Phyllochilus, est proposée pour une espèce thanétienne de grande taille : Maussenetia Siaadti Cossm. Quant à Rostellaria americana Evans et Shum., type de la Section Drepanochilus Meek, sa déno- mination spécifique est changée en D. Evansi Cossm., pour corri- ger un autre double emploi; de même, Aporrhais simplex Coq., de l'Aptien d'Espagne (non R. simplex d'Orb.), devient D. Coquandi Cossm. Le changement le plus important est incontestablement celui du nom d'Alaria Morr. et Lyc. (non Schrank, nec Dunc.), qui est rem- placé par DicrolomaGabb ; l'auteur en sépare le nouveau S.-G. Piet- teia (type : Rost. hamus Desl. du Bajocien). Il conserve Spinigera d'Orb,, bien qu'il existe déjà un Genre d'Hémiptères antérieur Spi- niger. SrRUTHIOLARHDÆ. — L'auteur élimine de cette Famille les Genres Loxotrema et Dolophanes Gabb., et il n’y admet, que comme une Section bien voisine de Struthiolaria, le G. Struthiolaropsis Wil- ckens, dont il aété récemment rendu compteici (V. Revue crit. 1904, p. 166). COLUMBELLINIDÆ. — Cette Famille très heureusement proposée par Fischer, est mieux placée auprès des coquilles ailées que dans le voisinage des Cassididæ. L'auteur y rattache Alariopsis Gemm.., du Lias, et Pterodonta d'Orb., du Cénomanien. ANNEXE FINALE. — L'auteur, quitient à jour les livraisons précé- dentes, au fur et à mesure de l’avancement de son travail, signale soit des Genres qui ont déjà été repérés dans la Revue crit., soit des formes nouvelles : Cyliehnopsis, nouvelle Section dont le type est Cylichna acrotoma Cossm. I fait remarquer qu'il a commis une erreur en donnant le nom Exechoptychia à Cancellaria Conradi qui est un Cancellaria tout à fait typique : ce nom doit donc disparaître de la nomenclature. Enfin, il catalogue définitivement Eutritonium qui a été proposé dans cette fievue crit. (1904, p. 115). Palæontologia universalis, IE livraison, publiée par le Secré- taire de la Commission. M. D. P. Œhlert. — Cette seconde livrai- son comprend 33 espèces de coquilles en 66 fiches ; elle est précédée d'une courte notice nécrologique, consacrée au Président de la Commission, le regretté D' Zittel, et d'une Note relative aux ter- mes employés (Cotype, Holotype, Paratype, Plésiotype, etc.), au sujet desquels nous avons déjà donné ici même notre avis (V. Revue crit. 1904, p. 73). Terebratula flabellum Deîr., Terebratula semistriata Defr. et T. re- curva Defr. sont trois fiches publiées d’après les manuscrits laissés par Eug. Deslongchamps et qui datent de 1884. Trois Bélemnites de F. V. Raspail (B. Emerici, B. binervius, B. ex- tinctorius) appartenant au G. Duvalia (la troisième plus douteuse) sont publiées d’après les types de la collection J. Raspail et par ce dernier. M. Buckman donne également les types primitifs d’un certain nombre de ces espèces d'Ammonites (1844), avec l'indication du classement générique qu'il y a lieu de leur attribuer aujourd'hui. Deux espèces de Hall (1857) sont publiées par M. Ch. D. Walcott. Directeur du « Geol. Surv. » de Washington : Asaphus Emoryi et Columnaria Thomiü ; il n’y avait pas de description originale, de sorte qu'il eût été intéressant d'y suppléer par une description du type figuré, les figures étant insuffisantes, quoique très réussies, pour affirmer le classement générique et la détermination spécifi- que. — 230 — M. Tschernyschew publie deux Productus de d'Orbigny (P. Peru- vianus et P. Humboldti, de l'Amérique méridionale) et les figures des échantillons-types permettent d'apprécier combien l’on res- taurait autrefois les coquilles d’une manière fantaisiste. Enfin, M. Cossmanna reproduit une douzaine d'espèces tertiaires de la Coll. Defrance, et quelques-unes d’entre elles (Emarginula elongata Defîfr., E. elegans Defîfr., Pleurotoma curvicosta Lamk., Oliva ventri:osa Defr., Lucina ambiqua Defr.) donnent lieu à des rec- tifications intéressantes qui prouvent combien il est utile de con- naître les véritables types des espèces ; ainsi, sans les types de P. curvicosta, il serait impossible de reconnaître l’espèce d’après les figures des vélins de Lamarck, de sorte qu'il n’est pas surpre- nant que Deshayes ait méconnu cette espèce, etqu'il ait figuré sous ce nom une coquille tout autre, tandis qu'il a attribué à P. bica- tena des échantillons entièrement semblables aux types de P. cur- vicosta, C'est la preuve de l'utilité de la publication entreprise par Palæontologia universalis. Die unterdevonischen Rensselærien des Rheïingebietes, von H. A. Fuchs {1}. — On ne connaissait, jusqu'à présent, que deux espèces du (2 Rensselæria dans le Dévonien inférieur du Rhin: R. crassicrosta. Koch, et À. strigiceps Rœmer. L'auteur y a décou- vert quatre espèces nouvelles: À. carinatella, R. robustella, R. con- fluentina, R. posthuma, dont il indique les différences, avec de nombreuses figures à l’appui. Il termine cette étude par une division des six espèces en trois groupes fondés sur l'inégale con- nexité des valves et sur la finesse plus ou moins grande des côtes rayonnantes. Uber problematische Fossilien ans dem Culm von Steinkur- zendorf in Schlesien. von H. H. Z. Kolbe (2). — Les corps assez singuliers qui font l'objet de cette Note, proviennent des argiles d’une couche carboniférienne, dans laquelle avaient déjà été re- cueillis des Calamites et Cardiopteris. On avait cru que ces débris appartenaient à des ailes de grands Coléoptères ; mais, d’une étude attentive que M. Kolbe en a faite, il semblerait résulter que ce sont plutôt les fragments de Goniatites, appartenant au .G. Glyphio- ceras, peut-être à G. crenistria Phill., et c'est précisément cette or- (1) Berlin, 1904. — Jahrb. K. pr. Geol. Landesanst., Bd. XXIV, Heft 1, 1903, pp. 43-53, PI. VI-VIIT phot. d'après des dessins. (2) Berlin, 190%. — Jahrb. K. pr. Geol. Landesunst., Bd. XXIV, Heft 1, 1903 pp. 122-128, PI. XI phot. d'après des dessins. 29 nementalion du test qui avait fait naître le rapprochement avec une aile d’insecte. Toutefois, on se demande comment des débris marins de Goniatites pouvaient se trouver dans ces couches terres- tres ? L'inverse serait plus explicable. New molluscan Genera from the Carboniferous, by, G@: Girty (1). — Cet opuscule est le fruit des recherches de l’auteur dans les riches collections carbonifériennes du musée dont il est le con- servateur., Le G. Limipeeten (type : L. texanus, n. sp.), dont les deux valves sont inégalemeut bombées et différemment ornées, a quelque ressemblance avec Aviculopecten et il est caractérisé par la largeur de sa surface cardinale, qui a plutôt l’aspect de celle d'un Lima, tandis que l'aspect général et la forme des oreillettes le rap- prochent, au contraire, des Pectinidæ. Quant au G. Pleuropho- rella, il est proposé pour une nouvelle espèce (P. papillosa) très voisine de Pleurophorus et de quelques Allerisma ; cependant, ces derniers ne possèdent pas les côtes dont on constate la présence sur le côté postérieur de Pleurophorella, qui se distingue, en outre, de Pleurophorus par sa surface papilleuse et par sa lunude enfoncée. La troisième forme dentalioïde, analogue par ses stries annulai- res à Plagioglypta, est Clavulites howardensis n. sp., sorte de champignon incurvé, dont l'ouverture se termine par un épanouis- sement et qui doit posséder une rainure interne, bien visible sur les moules. Rejetant l'hypothèse d'après laquelle ce corps singulier serait rapproché des Ptéropodes paléozoïques, tels que Hyolithes et Conularia, M. Girty incline plutôt à penser que c’est un Scapho- pode d’une organisation spéciale. Enfin, le nom Sehuehertella est proposé pour des Brachiopodes qui, tels que Streptorhynchus lens White, ne sont pas de véritables Orthothetes de la forme typique pour laquelle Waagen à proposé la dénomination Derbya, qui est complètement synonyme du Genre de Fischer von Waldheim. Fossili batoniani della Sardegna. nota del dott. G. Dai- nelli (2). Les fossiles jurassiques, recueillis par le D' Pampaloni de Florence, à la Perdaliana, en Sardaigne, ont été attribués au Ba- thonien, dont ils représentent les espèces les plus caractéristiques (Pholadomya Murchisoni, Pteroperna costatula, Pecten lens, Alaria (4) Washington, 1904. — Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXVII, pp. 721-736, PI. XLV-XLVIT. (2) Rome, 1903. — Boll. della Soc. Geol. Ital., Vol. XXII, fase. II, pp. 253- 347, PI. XI-XII. 16 — 232 — trifida, etc.). Ces conclusions sont confirmées par M. Dainelli, qui y ajoute un certain nombre de nouvelles espèces : Placunopsis Pampalonii, Pteroperna Fucini, Pinna Ristorii, Leda Cocchii, Astarte Rivæ, Cardium Tommasii, Isocardia (?) Lovisatoi, Arcomya Mene- ghinii, non figuré, mais précédemment confondu avec Goniomya gibbosa Phill., Pileolus Canavarii, plus une espèce désignée comme Trochus? et un autre Gastropode rapporté avec doute à Natica (N. parthenica Meneghini). Les Pélécypodes sont d'ailleurs en grande majorité, et le test fait presque invariablement défaut chez ces fos- siles. La Note de M. Dainelli n’en est pas moins fort intéressante. Sur le Genre Bauxia, par M. A. Caziot (1). — Dans cette Note l’auteur expose comment il envisage actuellement le G. Bauxia, de la Craie supérieure de Provence, qu'il avait créé en 1890, et qu’il réduit actuellement à trois espèces au lieu de huit à dix, tandis que M. Oppenheim pense qu’il n’y en a, en réalité, qu’une seule. Ces trois espèces sont : B. bulimoides Math, (Cyclostoma), B. dis- juncta Math. (Cyclost.) et B. vivipariformis Caziot. Ueber cretaceische und eocäne Versteinerungen aus Fer- gana, von D'. J. Bôbm (2). — Les matériaux dont il s'agit ont été recueillis entre Osch et Kaschgar, à la base orientale du pla- teau Alaï, dans l'Asie russe (Turkestan). Outre plusieurs espèces d'Ostrea déjà décrites par Romanowski, dont l'une change de nom (G. Romanowskii à la place de Gryphæa Kaufmanni Rom. non Meyer), l’auteur décrit G. Esterhazyi, Corbula Muschketowi, Leda Futtereri. Quant à l'âge de ces fossiles, il est assez difficile de s'en faire une idée exacte: M. Bôühm y cite Exogyra conica, espèce franchement crétacique, puis Anomia tenuistriata Desh. du Luté- cien, Lucina ægyptiaca Bellardi, du Nummulitique, tous provenant de Guldscha, où il y a probablement plusieurs niveaux super- posés. A propos de l'analyse de ce travail de M. J. Bühm, nous devons mentionner aussi une communication qu'il a faite à la Soc. Géol. allemande (1903), au sujet d'Ostrea rapportés, par le D: K. Burck- hardt, de Rio Negro (Amérique du Sud). Il a proposé le nom Gryphæa Rothi pour l'espèce que ce dernier avait rapportée à G. Pichleri. Quant aux autres formes nouvelles, il faut en attendre la description plus détaillée. (4) Paris, 490%. — Journ. Conchyl., Vol. LI, 1903, p. 35. (2) Sans lieu ni date. Extr. de « Futterer, Durch Asien », III, pp. 95-111, 4 PI. —- 233 — Phylogeny of Fusus and its allies, by Am. W. Grabau (1). — C'est un important travail que cette révision de la Famille des Fusidæ, et nous aurons à nous y étendre un peu longuement, Dès le début, l’auteur pose comme principe que la protoconque d’un Gastropode est le critérium le plus sûr pour l'étude phylogénéti- que : deux espèces de Gastropodes, dit-il, dans lesquelles les carac- tères adultes sont semblables, tandis que leurs caractères primi- tifs sont dissemblables, sont moins voisines que deux autres dont les protoconques sont identiques, tandis que leurs derniers tours différent. Si ce principe se vérifie chez quelques Fusidæ, nous pen- sons qu'il faut bien se garder d'en faire une règle absolue, et sur- tout de négliger les caractères de l'ouverture qui doivent primer tous les autres dans le classement générique des Gastropodes. L'animal qui habite la protoconque n'a pas acquis son développe- ment normal, et il ne peut évidemment représenter pour nous une base sérieuse pour la séparation définitive des Genres à l’état adulte; si, à la rigueur, le protoconque peut guider nos recherches pour l'enchaîinement des formes dans les temps géologiques, elle ne peut être invoquée comme l'unique critérium pour l’établisse- ment de nouveaux Genres; tout au plus pourrait-elle justifier la séparation de quelques Sections plus ou moins utiles. Or, comme on va le voir ci-après, M. Grabau y attache une importance telle qu'il est amené à placer dans des Genres différents des coquilles parisiennes, entr'autres, dans lesquelles nous, qui sommes habi- tués à les recueillir par milliers, nous n’apercevons que des va- riétés d'une même espèce! Cette critique porte déjà sur les espèces du G. Fususs.s., dont M. Grabau sépare un nouveau G. Falsifusus (type: Meyeri Aldr. non Dunk.) dont la protoconque est polygyrée, tandis qu'elle est paucispirée et papilleuse chez Fusus porrectus par exemple, et il y place F. serratus Desh. qu'il est souvent très difficile de séparer de certaines variétés lutéciennes de F. aciculatus. Pour moi, par l’en- semble de ses caractères, Falsifusus n’a même pas la valeur d’une Section et est bien plus proche de Fusus s. s. qu'Aptyxis dont le canal est peu long et le labre rectiligne. L'auteur omet complètement Tectifusus, Columbarium et Pagodula qui sont de vrais Fusidæ; mais il propose un nouveau Genre HKeil- prinia (type: F, caloosaensis Heilp.). parce que la protoconque est très accélérée, c'est-à-dire presque immédiatement suivie de (1) Washington, 1904. — Smiths. Instit., Vol. XLIV, 157 p. in-8&, et XVIII PI. phot. — 2348 — deux tours costellés; cependant, par tous ses autres caractères (canal un peu coudé. labre arqué), Heilprinia se rattache complète- ment à mon G. Euthriofasas admis par M. Grabau, parce que sa protoconque est polygyrée. C'est surtout dans les formes clavelloïdes que M. Grabau a dé- nommées phylogérontiques, que nous constatons une révolu- tion inadmissible. Si l’on admet, à la rigueur, la séparation de Cyrtulus Hinds pour l'espèce vivante (C. serotinus Hinds) quoi- qu’elle soit le descendant immédiat des Clavilithes —, ainsi que la substitution de ce dernier nom à Clavella préemployé par Oken —, il m'est beaucoup plus difficile d'accepter le G. Clavellofusus dont le type est une nouvelle espèce (C. spiratus) séparée à tort des innombrables variétés de Fusus longævus, ainsi que les nouvelles espèces (C. tuberculatus et C. macrospiratus) ; il est vrai que le pro- toconque est très variable chez certains Clavilithes, mais le souci exclusif d'en tenir compte a conduit l’auteur à un bouleversement complet ! Non seulement Clavellofusus est génériquement identique à Clavi- lithes, mais les modifications d’espèces que propose M. Grabau pêchent par la base puisqu'il n'a pas eu les types de Lamarck et de Solander entre les mains, de manière à vérifier si ce n est pas précisément à eux que doivent être appliquées les nouvelles dé- nominations spécifiques, dans le cas où il y aurait réellement plu- sieurs espèces à distinguer ‘— Ce qui n’est pas encore prouvé, attendu que ces Clavilithes très abondants sont nécessairement et conséquemment très variables. Plus loin, M. Grabau propose le nouveau G. KHhopalites (ARho- palolithes serait plus correct, quoique moins euphonique, comme l'a fait remarquer l’auteur) pour Fusus Noæ Lamk, qui a la proto- conque papilleuse et paucispirée, mais qui n'en est pas moins d'après moi un véritable Clavilithes, tout au plus une Section si l'on tient compte de ce que les tubercules persistent à l'état adulte. J'admettrais plutôt, mais à titre de Section seulement, le G. Ces- molithes (type: F. uniplicatus Lamk.) à cause de son pli columel- laire, mais je ne vois guère la nécessité d'en séparer F. subunipli- eatus nov. sp., car c’est une forme très variable. Malheureusement, quand, on arrive aux conclusions de ce remar- quable travail, évidemment fait d’après des matériaux consciencieu- sement étudiés, on cherche vainement ces considérations phylogé- nétiques, auxquelles on s'attendait d’après le titre, sur la filiation des Fusidæ, et surtout sur leur origine dans les terrains crétaciques, ce qui est le plus important. A part quelques observations, très intéressantes d'ailleurs, sur leur distribution géographique, qui est résumée dans les six dernières pages, nous ne trouvons pas de ré- ponse à cette question que nous nous sommes posée et qui attend encore une solution bien certaine: d'où viennent les Fusidæ? Des- cendent-ils réellement des formes à columelle plissée du Crétacique comme nous l'avons indiqué dans nos « Essais de Paléoconchologie comparée », livr. IV ? Ajoutouns, en terminant, que l’auteur n’a pas ménagé les figures à l'appui de ses descriptions: on ne peut que l’en féliciter, tout au plus pourrait-on critiquer le fond noir sur lequel ressortent moins bien les phototypies que sur un fond blanc. A singular eocene Turbinella. by W.-H. Dall (1). — La co quille de l'Eocène de Claiborne dont il s’agit est, d'après l’auteur, intermédiaire entre Turbinella et Vasum ; M. Dall en fait un nou- veau S.-G. Psilocoelhlis (type: P. Mc'Calliei nov.sp.); mais, comme la description n’est accompagnée d'aucune figure, cette dénomina- tion ne pourra, aux termes des règles modernes de nomenclature, être définitivement admise, au point de vue de la priorité, que quand la figure aura été publiée. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques), par MM. M. Coss- mann et &G. Pissarro (2). — Ce fascicule 2 du T. II des Pélécypodes contient les Erycinidæ, Lucinidæ, Chamidæ, Cardiidæ. Les espèces nouvelles balancent à peu près, comme nombre, les espèces luté- ciennes déjà connues. On y remarque notamment Goniocardium Heberti Vasseur, espèce-type de ce Genre (1880) qui n’était connue que dans la Loire-Inférieure ; plus, trois espèces de grands Litho- cardium (L. cymbulare Lamk., L. granuligerum nov. sp. et L. super- bum nov. sp.). Notes on the Conrad Collection of Vicksburg Fossils. by T.-L. Casey (3). — C'est encore une Note préventive, non accompagnée de figures, dont la valeur est négative au point de vue de la priorité de la nomenclature, d’après les règles récemment établies par les Congrès. Aussi n’enregistrons-nous que pour mémoire les dénomi- nations génériques qui sont proposées dans ce Travail, surtout quand il s’agit de types représentés par de nouvelles espèces ! (1) Boston, 1904. — The Nautilus, Vol. XVIII, n° 1, mai 1904, p. 9. (2) Le Hâvre, 1904. — Bull. Soc. Géol. Norm., T. XXIII, 1903, pp. 31-49, PI. VI-X phot. d’après nature. 3 Philadelphie, 1903. — Proc. Acad. Nat. Sc., pp. 261-283. — 236 — Dans les Pleurotomidæ, l'auteur crée trois nouveaux Genres : Phandella (type: P. nepionica) voisin, paraît-il, de Daphnella ; Mierodrillia contenant une série de petites espèces qui ne sont peut-être pas adultes (Pleurot. infans Meyer, P. Cossmanni Meyer, P. Harrisi Aldr.) ; Coeehlespirella (type: Fusus nanus Lea), voi- sin du Genre précédent et surtout de Cochlespira Conrad. Nous attendrons de plus amples renseignements avant de nous pronon- cer sur la valeur de ces créations nouvelles. Parmi les formes intitulées Pleurotoma (sensu lato), nous remar- quons P. evanescens nov. Sp. qui ne peut conserver ce nom préem- ployé par moi pour une espèce parisienne (1902). Je propose donc P. Kinleyi, nob. pour l'espèce américaine. Notes on the Pleurotomidæ., with description of some new Genera and Species, by Th. L. Casey (1). — Ce Travail, plus im- portant que celui que nous venons d'analyser, donne lieu à la même remarque au sujet de l’absence complète de figures pour caractériser les nouveaux Genres et les nouvelles espèces, notam- ment celles qui servent de types à des Genres nouveaux. La préoc- cupation de l’auteur a été ici de combler une lacune qui existe dans: le Manuel de Tryon, au sujet de l'insuffisance du nombre des subdi- visions des Pleurotomidæ ; l'intention de M. Casey est louable à ce point de vue, mais nous trouvons qu'il a dépassé la mesure en pro- posant, d'un seul coup, et presque exclusivement pour des formes fossiles des Etats-Unis, vingt Genres nouveaux, outre les trois dont il vient d'être question ci-dessus, répartis en huit Sous-Familles dont quelques-unes font un double emploi évident avec les six S.-F. que j'ai établies dans la seconde livraison de mes « Essais de Paléoc. comp. (1896) », Travail dont M. Casey n'a évidemment pas eu connaissance, puisqu'il ne cite que les anctennes subdivisions du « Catal. illustré de l'Eocène des environs de Paris », reproduites en 1892 dans mes « Notes complém. sur l’Alabama ». De même que M. Grabau pour les Fusidæ, M. Casey attache à la protoconque des Pleurotomidæ une importance exagérée, que j'ai réduite à la valeur sectionnelle dans mes « Essais »; car, si l'on appliquait les mêmes règles dichotomiques que M. Casey à l'exa- men des nombreuses espèces connues de Pleurotomes fossiles d'Europe, ce n’est plus 23 Genres nouveaux, mais probablement 230 qu'il faudrait créer ! Quoi qu'il en soit de ces réserves, nous allons indiquer à nos lecteurs l'énumération de ces créations dont (1) Saint-Louis, 4904. — Trans. Acad. of Sc., Vol. XIV, n°5, pp. 123-170. — 231 — on ne pourra discuter utilement la valeur que quand l’auteur aura publié des figures à l'appui, et lorsqu'il aura indiqué la synonymie des autres Genres, Sous-Genres et Sections, mentionnés dans nos « Essais » et omis dans le travail de M. Casey. Les sept Sous-Familles proposées sont : Pleurotomini, Clavini Belini, Pseudotomini, Donovanini, Daphnellini, Taranini, Mitromor- phini (j'avais établi en 1896 : Clavatulinæ, Pleurotominæ, Borsoninæ, Pholidotominæ, Mangiliinæ, plus quelques divisions d’un classement douteux). Les Genres nouveaux sont Hoplhiotoma (type non indiqué, mais exclusivement récent), très voisin de Pleurotoma s.s. ; Giyp- totoma, la première espèce citée est P. crassiplicata Gabb. ; Cochlespiropsis, P. engonata Conr. première espèce ; Proto- sureula (type: P. Gabbi Conr.); Eosureula, P. Moorei Gabb, première espèce citée; Megasureula, comprenant Surcula Car- penteriana et S. Tryoni Gabb ; Hemisureula (type : P. silicata Aldr. de l'Eocène inférieur) ; Grthosureula (types : P{. longi- forma Aldr. et Surcula transversaria Lamk.), ce sont, d’après moi, des Surcula tout à fait typiques; Frepisureula (type: P. Caseyi Aldr.) ; Sureuloma (type: P. tabulata Conr. — cœlata Lea) ; R#i- erosureula (type : M. nucleola n.sp.); Lyrosureula comprenant trois espèces nouvelles, pas de type indiqué ; Leptosureula (type : P. beadatu Harr., de l’Eocène du Texas) ; Eodrillia (type : PL. depygis Conr., de Claiborne); Ruseuwula (type : Fusus plicatus Lea, de Claiborne); Wawieobela (type: Strombus Smithi Aldr.) ; Fusitoma (type: F. sipho, an nov. sp. ?): Eoelathurella, deux nouvelles espèces, le type n’est pas indiqué ; Helenella, pre- mière espèce citée: P. multigranosa Smith. Il nous reste à souhaiter que l’auteur, qui a évidemment un excellent don d'observation, complète cette ébauche par l'examen des travaux de ses prédécesseurs, par une iconographie soignée, et qu'il ne se borne pas à ne créer que des Genres proprement dits, sans tenir compte de la valeur respective des critériums sous- génériques et sectionnels. On the Generic position of Teredo fistula H. C. Lea, by Ch. W. Johnson (1). — Dans cette courte Note, l’auteur prouve, avec de bonnes figures à l'appui, d'après des matériaux récemment fournis au Musée de la Soc. d'Hist. nat. de Boston, que Teredo fistula Lea (1845), du Miocène de la Virginie, appartient au G. Teredina ; la (1) The Nautilus, Vol. XVIII, n° 2, p. 13, fig. 1-2. — 238 = valve figurée a, en effet, une grande ressemblance avec celles que j'ai figurées du Sparnacien des environs de Paris. Fossili mioceniei del Macigno di Porretta. Mem. del dott. B. Nelli (1). — L'âge géologique des couches du Macigno de Porretta a été très contesté ; on les a successivement attribuées à l’Eocène, à l’Oligocene et même à l'Helvétien. De l'examen des fossiles assez mal conservés qu'elles contiennent, et surtout de la présence en abondance de Lucina Dicomani Menegh., M. Nelli conclut avec certitude que ces couches se sont déposées dans une mer pro- fonde, à l'époque langhienne, c’est-à-dire à la base du Miocène proprement dit. Outre Spatangus Manzonii Simon. l’auteur y a déterminé Modiola ex-Brocchii Sacco, Solenomya Doderleini Mayer, Lucina Dicomani dont la synonymie occupe presque six pages in-8° ; mais la conclu- sion à laquelle il arrive, — à savoir que cette espèce aurait vécu depuis la Craie jusqu’au Pliocène, — ne me paraît pas admissible, surtout parce qu’elle repose sur l'examen de spécimens toujours mal conservés : ce serait d’ailleurs la négation de l’usage stratigra- phique des fossiles caractéristiques. La seule espèce nouvelle de Mollusque, décrite par M. Nelli, est Chrysodomus Bombicii dont la détermination générique me paraît des plus incertaines. A magyar pontusi emelet Atalanos es oslenytani Irodalma, par G. Halavats (2). — C'est un essai de littérature générale et paléontologique sur l’étage pontique de Hongrie ; l'auteur, qui a fait de longues et consciencieuses recherches sur la question, a divisé son étude en deux parties : la première, rangée par ordre chronologique, avec les titres précis des ouvrages ; la seconde contenant l'énumération systématique des fossiles connus jusqu'à la fin de 1903, avec leur synonymie très exacte. Il est évident que ce répertoire complet et sûr rendra de grands services à tous les auteurs qui s'occupent de la période néogénique. Conchyliologie du Miocène moyen du Bassin de la Loire, par G.-F. Dollfus et Ph. Dautzenberg (3). — Ce second fascicule des Pélécypodes est non moins intéressant que le premier, précédem- (4) Rome, 1903. — Boll. Soc. Geol. Ital., Vol. XXII, Fasc. IN, pp. 181-252, avec 4 PI. phot. d’après nature. (2) Budapest, 1904.— Public. de l'Institut royal géol. de Hongrie, 136 p. in-8. (3) Paris, 190%. — Mém. Soc. géol. Fr. Paléont., T. XI, fasc. 3-4, pp. 107-162, PL'VL à X: — 239 — ment analysé (v. Revue crit., 1903, p. 111) : il contient la suite des Mactridæ, les Scrobiculariidæ, Mesodesmatidæ, Tellinidæ, Psammo- biidæ, avec d'excellentes et de nombreuses figures, phototypées d'après nature. Outre Mactra turonicensis Mayer (turonica), dont le nom a été correctement amendé pour désigner la provenance et non le ter- rain, nous trouvons une espèce nouvelle (M. miocænica) plus trans- verse que M. helvetica, Mayer, et M. subcordiformis qui paraît avec raison, séparée de M. cordiformis Desh. La synonymie de M. sub- truncata da Costa (var. triangula Ren.), n’oceupe pas moins de trois pages in 4° : c’est, en eflet, une espèce des plus répandues dans les couches néogéniques. M. spisula nucleiformis Mayer, est figuré pour la première fois, et les huit figures (13-20) de la PI. VIT, ne sont pas inutiles pour prouver la variabilité de cette espèce qui était jusqu'à présent méconnaissable, d’après l'insuffisante descrip- tion de l’auteur. Tellina (Mæœrella) donacina Lin., est encore une espèce très va- riable, à longue synonymie, mais la mutation ancestrale de la Tou- raine est de taille plus petite que la forme typique de la Méditer- ranée ; il en est de même d'Arcopagia crassa Pennant, et la diffé- rence capitale du sinus justifie bien la séparation d'un Genre distinct Arcopagia. Quant à Capsa fragilis Lin., les auteurs de ce Mémoire font remarquer, avec juste raison, que le polymor- phisme de cette espèce est dû, en grande partie, à son habitat. Enfin Psammobia uniradiata, Brocchi, est définitivement adopté à la place de P. affinis Duj., et considéré comme distinct de l’espèce vivante P. fürüensis. Un seul fragment est connu de P. (Psammocola) Labordei Bast., mais MM. Dollfus et Dautzenberg ont fait figurer des valves intactes de ma collection provenant du gisement de Peloua, aux environs de Bordeaux, c’est-à-dire du Burdiga- lien. Quel dommage que la Société géologique de France ne puisse accorder que cinq planches par an à une aussi utile et urgente Monographie ! A new species of Pleurotoma from the Pliocene of Califor- nia, by W.-J. Raymond (1). — Encore une espèce nouvelle simple- ment publiée avec une description sans figure, et par conséquent sans valeur au point de vue de la priorité ; l'auteur dit que cette espèce ({renota riversiana) est voisine de quelques autres déjà con- (1) The Nautilus, Vol. XVII, n° 2, juin 1904, pp. 14-15. — 240 — nues dans le même Genre et de la même région, mais cela ne suffit pas pour bien caractériser l'espèce, et d’ailleurs une figure est ri- goureusement requise d’après les règles modernes, fixées dans les récents Congrès. Faune du tumulus de Saint-Christophe, près Grasse, par M. Caziot (1). — Ce n'est pas pour les objets préhistoriques, recueillis dans le tumulus par M. Guébhard, que nous mentionnons cette cu- rieuse Note de notre confrère de Nice, mais à cause de la grande quantité de Limacelles qui y ont été trouvées ; ces écussons appar- tiendraient, d'après M. Pollonera, à de nouvelles espèces : Amalia Guebhardi, Limax subfossilis, L. duplex, sans compter L. antiquorum, Férussac. Le même gisement contient aussi quelques Hélicéens, Pupa similis Brug., Modicella avenacea Brug., Cyclostoma elegans Müll. Una playa de terreno euaternario antiquo en el Ilano de San Juan de Vilasar, por Dr. J. Almera (2). — Après une courte des- cription de ce gisement qui repose sur une pierre granitique, l'au- teur énumère une assez longue liste de Gastropodes et de Pélécy- podes récents, presque tous représentés dans la Méditerranée ; toutefois, M. Almera signale parmi les espèces ayant actuellement disparu de cette mer : Conus Mercati, Adeorbis Woodi, et principale- ment Strombus mediterraneus Duclos, qui a été retrouvé aussi dans une caverne près de Menton, par M. Boule, et en abondance sur les pages soulevées de Tunisie, par M. Paul Bédé. CÉPHALOPODES par M. G. SAYN. Note sur l’Ammonites (Oppelia) Baylei Coquand. par Paul Petitelere (3). — La synonymie et la description très soignées d’'O. Baylei Coquand, sont données dans cette Note qui, sur plusieurs (1) Paris, 1904. — Feuille des Jeunes Naturalistes, IV* sér. 34° année, n° 406, pp. 221 224, avec fig. (2) Barcelone, 1904. — Mem. real Acad. Ciencias y Artes, terc. epoca, Vol. IV, n° 39, 11 p. in 4°. (3) Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 403, 1° mai 1904, 8 p., 2 PI, — 241 — points, complète ou rectifie ce que l’on savait de cette espèce inté- ressante. L'examen d'échantillons très bien conservés a notamment permis à l’auteur de constater l'existence de côtes très peu sail- lantes qui avaient échappé à ses devanciers. Les planches qui accompagnent cette Note ne sont pas très réussies, comme l’auteur lui-même a soin de nous en prévenir; c'est d'autant plus regret- table que les échantillons figurés sont très bien conservés et d'une taille supérieure à ceux connus jusqu'à ce jour. Etude sur les Mollusques et Brachiopodes de l’Oxfordien su- périeur et moyen du Jura lédonien, par P. de Loriol (1). — Ce fascicule comprend la fin du Genre Perisphinctes et les Genres Sutineria, Peltoceras et Aspidoceras. Les formes nouvelles sont : Perisphinctes laisinensis, très petite espèce à large ombilic et à tours très étroits, Perisph. Berlieri, Per. Orbignyi = Amm. plicatilis d'Orb. (Pal. franc., T. jur. CXCIL, p. 1-2, exil. al. non Sowerby), Perisphinctes Parandieri et Per. Marnesiæ. Suttneria ledonica n. sp. est une espèce intéressante, plus voisine, semble-t-il, de Perisphinctes que les Suttneria typiques (S. pla- tynota Quensiedt, etc.) qui sont du reste un peu plus récents. Les deux exemplaires figurés ne sont pas rigoureusement identiques, et l’un d'eux au moins (PI. XV, f. 3) rappelle beaucoup Perisph. mirus Bukowsky et Perisph. Bukowskyi Choffat. Contrairement à l'opinion de M. de Riaz, l’auteur réunit, avec raison croyons-nous, Peltoceras Toucasanum d'Orb. à Pelt. transversarium Quenst. Deux Aspidoceras nouveaux sont décrits : Aspid. Choffuti, grande espèce à ombilic très ouvert et Aspid. sorlinense, du groupe de Aspidoceras bispinosum Quenstedt. A citer encore deux Nautilus nouveaux, que leurs cloisons sinueuses rangent dans le S.-G. Aga- nides : Nautilus ledonicus et Nautilus Girardoti. Note on a remarkable Belemnoïd from the Chalk of Flambo- rough head, by G. C. Crick (2). — Une curieuse Bélemnite recueil- lie dans la Craie à Micraster cor anguinum de Flamborough, est rap- portée par l’auteur à Actinocamaz granulatum Blainville, dont elle ne serait qu’une forme anormale. (1) Genève, 1903. — Mémoires de la Soc. paléont. suisse, Vol. XXX, 83 p., 43 PI. (2) Proceeding of the Geologists’ Association, Vol. XVIII, part. IV, pp. 283- 285, fig. 13, 1904. ET Les Ammonites du département de l‘Yonne. par Dom Aurélien Valette (1). — Dans ce catalogue, sont énumérées et distribuées dans les Genres généralement adoptés aujourd’hui, 189 esnèces d'Ammonites. Bien que ce travail soit une œuvre de compilation et de mise au point de catalogues antérieurs, on y trouve l'indica- tion de plusieurs formes nouvelles pour l'Yonne, ainsi que des dé- tails intéressants sur le Genre Ochetoceras Haug, chez lequel l'exis- tence, à l'âge adulte, d’une carène crénelée est signalée d'après un bel individu d'Och. canaliculatum de Venesmes (figuré). POLYPIERS, FORAMINIFÈRES, SPONGIAIRES par M. G.-F. DOLLFUS. Zoantari del Terziario della Patagonia, par M. G. de Angelis d'Ossat (2). — Les Polypiers étudiés par M. Angelis d'Ossat qui lui ont été transmis par M. H. von Ihering, ont été recueillis dans les couches tertiaires de la Patagonie par M. C. Ameghino. Je ne m’é- tendrai pas ici sur la stratigraphie de ces régions, attendant les prochains rapports de M. Tournouër, qui a longuement visitéà nou- veau ces régions pendant ces dernières années. Les espèces recueil- lies sont peu nombreuses et nous pouvons les citer toutes : Balanophyllia canalifera Conrad sp. (Turbinolia) var. multigranosa Vaughan. Patagonien inférieur, espèce assimilée à celle du Vicks- burgien du Mississipi. Oculinia mississippiensis Conrad sp. (Madrepora), même localité, même assimilation, Oculinia Singleyi Vaughan 1900, espèce du Patagonien inférieur, assimilée à une autre du Claibornien des Etats-Unis. Caryophyllia d'Achiardiin. sp. Patagonien inférieur; Polypier cu- puliforme fixé, à cloisons très nombreuses, calice elliptique, colu- melle lamellaire, chicoracée. Flabellum cuneiforme Lonsdale, var. Wailesi Conrad. Jacksonien des Etats-Unis, Patagonien inférieur à Casa Major. Flabellum extensum Mich., espèce miocénique et encore vivante. (1) Bull, Soc. Sc. hist. et natur. de l'Yonne, 1° semestre 1903. 100 p., 1 fig. (2) Pise, 1903, — Paleontographia ilalica, IX, pp. 19-31, 1 PI. in-4'. — 243 — D'après l'étude de ces six espèces, M. de Angelis d'Ossat admet que le Patagonien correspond à l'Eocène moyen et supérieur et à l'Oligocène inférieur réunis. Nous n’avons pas d'éléments pour contredire l’auteur, mais nous sommes toujours effrayés quand nous voyons des assimilations d’espèces aussi éloignées géographi- quement et aussi disparates comme horizon, servir de base à des assimilations stratigraphiques qui sont données comme positives. Fossopora, a new genus of Palaeozoïie perforate corals, par M. R. Etheridge Jun. (1). — Ce Polypier nouveau, auquel M. Ethe- ridge a imposé le nom de Fessopora wellingtonensis, a été décou- vert dans des couches du Siluro-Dévonien du district de Welling- ton, dans la Nouvelle-Galle-du-Sud. C’est une colonie composée, de forme générale arrondie, dans laquelle on distingue des corallites prismatiques, polygonaux, fins et nombreux, soudés par leurs mu- railles ; on ne connaît pas convenablement le calice libre nila région basale ; les cloisons sont au nombre de six invariablement, il n'y a pas de columelle, les murailles sont perforées par de grands pores; la reproduction d’après les sections paraît se faire par bourgeon- nement dichotome ; il y a des lamelles discontinues formant des planchers irréguliers. Il n'y a ni cæœnenchyme à tissu spongieux, ni sclérenchyme à tissu réticulaire, et par certains côtés, ce Poly- pier se rapproche de Favosites. Mais l’auteur, impressionné par la grandeur et la multiplicité des pores muraux, indique la place de ce Genre dans la classification parmi les perforés, au voisinage des Genres Calapæcia Billings, Laceripora Eichw., Somphopora Linds- trôm. Sulla Paronipora penicillata, nuovo genere di coralliaro fos- sile, nota del D! G. Capeder (2). — La nouvelle forme organique décrite par M. Capeder a été découverte par M. Sacco dans l’Apen- nin, occupant ces couches critiques de contact entre le Crétacé et le Nummulitique inférieur. La forme extérieure, dans la roche, se présente comme une masse irrégulière, avec tendance à la ramification, de petite taille, la cassure montre en noir un régime cellulaire, mais c’est seule- ment par l'examen microscopique qu’on peut se rendre compte de la nature du réseau prismatique des éléments, On aperçoit un centre lisse duquel partent à distance une série 1) Sydney, 1903. — Rec. Austral. Mus., pp. 16-19. (2) Perugia, 190%. — Rivista italiana di Paleontologia, X, pp. 58 à 61, 2 PI. — 244 — de cloisons perforées, rayonnantes, inégales ; dans le sens vertical, ce sont des faisceaux de cellules subprismatiques parallèles. L'au- teur pense que tous ces caractères se rapportent à ceux des Poly- piers tubulés, et qu'il s'agit d’une espèce nouvelle et d'un Genre nouveau Paronipora de la Famille des Favositidæ, au voisinage du G. Pachypora. Cette conclusion sera certainement discutée, cette forme appar- tient-elle même à un Polypier ? On peut chercher des comparai- sons jusque dans le règne végétal. On peut enfin se demander s’il est utile de publier des matériaux aussi imparfaits dont on ne peut tirer aucune conclusion paléontologique utile. Considerazioni sullo studio delle Nummuliti, per P. L. Pre- ver (1).— Nous avons analysé, l'an passé, le grand Travail de M. Pre- ver sur les Nummulites de l’Apennin; l’auteur revient dans ce nouvel opuscule sur la position stratigraphique des couples nummuliti- ques, et en particulier, sur la zone à Paronaia complanata-latispira qui s’intercalerait entre la zone bartonienne à Paronaia striato-con- torta et la zone sannoisienne à Pruguieria intermedia-Fichteli, au som- met du Bartonien. La plupart des auteurs avaient classé autrefois N. complanata dans le Lutécien ; mais Hantken l'avait fait re- monter avec N. Boucheri, ainsi que plusieurs auteurs italiens mo- dernes. Peut-être faut-il croire à une sorte de réapparition, à une mutation de la forme lutécienne, dans des conditions un peu dif- férentes, à un niveau sensiblement plus élevé, ou à une longévité spéciale. Dans l'examen des couples caractéristiques, c'est le maxi- mum du développement qu'il faut envisager, et non pas la première ou la dernière apparition. Il est impossible de considérer l’admis- sion de cette zone comme définitive dans l’échelle nummulitique. M. Prever divise en deux ce qu'on considérait jusqu'ici comme l'horizon supérieur ; il donne N. (Paronaia) vasca-Boucheri comme couple dans le Rupélien (Stampien), et N. (Bruguieria) intermedia- Fichteli comme couple du Sannoisien de niveau inférieur, il est à noter ici la réapparition de son Sous-Genre Bruguieria dans l'Oli- gocène, quand son domaine original est le Cuisien comme A. {Bru- quieria) planulata-elegans ; c’est là une exception à l’échelle de déve- loppement sur laquelle il a basé en grande partie la création de ses Genres de Nummulites, que nous ne considérons ici que comme des Sous-Genres. La place des espèces MN. spileensis-bolcensis reste, pour M. Prever, encore douteuse, et nous voyons disparaître le pré- (1) Rome, 1903. — Extr. Boll. Soc. Geol. Ital., Vol. XXII, pp. 461-487, avec fig. — 245 — fixe sub qu'il avait proposé pour distinguer les formes à grandes loges. Voici en entier le tableau de M. Prever, bon à comparer à ceux que nous avons récemment publiés, qui étaient dûs à Munier-Chal- mas et à M. Douvillé. Rupélien 9 Paronaia vasca-Boucheri. Sannoisien 8 Brugueria intermedia-Fichteli 7 Paronaia complanata-latispira. à | 6 — contorta-striata. Bartonien : »,, Æ A | 5 ( Assilina placentula-Leymeriei. ! Paronaia atacica-Guettardi. / 4° Assilina exponens-mamillata. Lutécien (rümbelia spissa-lenticularis. Laharpeia tuberculata-Lamarcki. Bruguieria planulata-elegans. Bruguieria spileensis-bolcensis. Cuisien (1) D = ND D & L’auteurinsiste sur ce que les Nummulites, pas plus que les autres animaux, ne sont apparus brusquement sur une immense étendue géographique et n’ont pas disparu en un instant. Dans une échelle des couples, on ne peut indiquer pour chaque espèce que leur mo- ment d’abondance et d'extension maximum qui est leur horizon caractéristique réel. A signaler finalement deux espèces nouvelles Laharpeia gassinensis Prev., voisine de Brug. Fichteli et apparte- nant à l'Eocène de Gassino, et Gümbelia Nicolosi Prev,, provenant du calcaire à Orthophragmina de Monte-Baldo. Contrairement à la nomenclature reconnue par les congrès, l’auteur désigne un Genre dédié à M. Parona sous le nom de Paronaea, c’est Paronaia qu'il est nécessaire d'écrire, et aussi Bruguiereia en conservant toujours le nom radical au complet et en se bornant à y ajouter 24. La Paronaea eurvispira (Mngh.), Nota del D! Prever (2). — Peu d'espèces ont été aussi mal interprétées que Mummulites curvis- pira Meneghini (1850) : ni d'Archiac, ni de la Harpe ne l'ont bien comprise. C’est une forme lisse, c'est-à-dire dépourvue de granula- tions, mais ornée de quelques plis et de quelques filets ; il existe des variétés granuleuses, c’est ce qui a causé l'erreur, dans les Îos- (4) Nous substituons ici le terme Cuisien à Yprésien dont M. Dollfus a démon- tré l’inanité (Note de la Rédaction). (2) Perouse, 1904. — Rivista italiana di Paleontologia, X, pp. 28 à #1. — 246 — siles d'Egypte, décrits par de la Harpe. Cette espèce est largement représentée et on peut y distinguer en réalité 4 espèces : Paronæa curvispira Mngh. type, sans granulations, sans mamelon central, à tranchearrondie, à filets falciformesou méandriniformes. Bruguieria libyca n. Sp., à tranche anguleuse, à filets régulièrement cour- bés. Gümbelia sub-Montis- Fractii n. sp. ; forme petite, à tranche aigué, renflée au centre, couverte de petites granulations dispersées. Gümbelia sub-Oosteri de la Harpe, espèce petite, très renflée, gra- nulée fortement, voisine de N. Lucasana. Maintenant que nous connaissons l'importance des granulations pour le groupement des espèces, oncomprendracombienilétait utile de séparer l'espèce de Meneghini de ses variétés qui n'appartien- nent pas à la même période d'évolution. Par ces subdivisions d’espè- ces, M. Prever s'efforce de préciser la valeur des Genres qu'il a intro- duits dans les Nummulites : il combat l'objection que nous avions faite à la création de ses quatre Sous-Genres de Nummulites: lisses, réticulées, striées ou granuleuses, entre lesquelles nous avions signalé des passages. Il montre que l'état granulé ne peut être considéré comme un état jeune, transitoire, mais se maintient pen- dant tout le développement. Dans le cas présent, nous ne deman- dons pas mieux que d'admettre que AN. curvispira, tel que de La Harpe l’avait compris, était une mauvaise espèce, confuse, formée par la réunion de plusieurs autres. L'auteur termine par un tableau généalogique de tous ces groupes sur lequel il ne nous est malheureusement pas possible de nous étendre, faute de place. Les Echantillons-types de Ia monographie des Nummulites de d’Archiac, par M. G. Thévenin (1). — La courte Note de M. Thévenin comble une lacune dans le Travail fondamental de d’Archiac et Haime sur les Nummulites ; il donne l'indication de la provenance des échantillons qui sont figurés sur les onze planches de la Monographie. Il a pu retrouver, dans la collection paléontologique, les échantillons originaux, et il a transerit le nom des localités {(ypiques. Ce renseignement est devenu indispensable aujourd'hui que les travaux de stratigraphie paléontologique sont conduits dans une voie de plus en plus rigoureuse. (1) Paris, 1903. — Bull. Soc. Géol. France, 4° série, T. II, pp. 261-264. Hp re Beïitrag zur Kenntniss des Vorkommens von Foraminiferen im Tertiär des Unter-Elsass, von M. Aug. Herrmann (1). — M. A. Herrmann, qui est directeur des travaux chimiques de la raffinerie de pétrole de Soultz-sous-Forêts, en Alsace, a étudié, avec un très grand soin, les Foraminifères rencontrés dans les travaux et forages des terrains pétrolifères de Pechelbronn, Lobsann, Gunstatt, etc., en Basse-Alsace. Il a montré tout d'abord que les Fo- raminifères ne se trouvaient pas seulement à une faible profondeur, mais que, dans les couches les plus profondes et jusqu'à 325 mè.- tres, on en rencontrait également. Le nombre des espèces détermi- nées a été toujours grandissant, et l’auteur à pu délimiter trois ho- rizons qui se retrouvent dans le même ordre dans les divers son- dages. Deux espèces sont entièrement nouvelles : Cristellaria Her- manni Andr., Planispirina alsatica Andr. Un très grand nombre sont nouvelles pour l'Alsace. Les plus abondantes sont, pour le ni- veau supérieur, de 4 à 10 mètres : Haplophragmium deforme And., Cyclammina acutidorsata Hank., Miliola trianqularis d'Orb., Nodo- saria aculeata d'Orb., N.consobrina d'Orb., Robulina inornata d'Orb., R. Gerlandi Andr., Truncatulina Dutemplei d'Orb., Rotalia Soldani d'Orb. var. Girardana Rss., Gordiammina charoides J. et Park. Vers 50 mètres de profondeur : Haplophragmium nanum Brady, Plecanium carinatum d'Orb., Truncatulina Weinkaufi Reuss, Trilo- culina turgida Rss., Bulimina inflata Seg., Gaudrynia chilostoma Rss., Glandulina lævigata Bronn, Nodosaria solutu Rss. Vers 325 mètres de profondeur, il faut signaler : Batysiphon annulatus Andr., Haplophragmium acutidorsatum Andr., Trilocu- lina orbicularis Rss., Verneuilina compressa Andr., Spiroloculina limbata d’'Orb. Certaines espèces traversent toutes les zones comme : Polymorphina gibba, Truncatulina Dutemplei; Plecanium carinatum. Dans un forage à Soultz spécialement suivi de près, des échan- tillons d'argile ont été recueillis et lavés de mètre en mètre, depuis la surface du Tertiaire jusqu'à 10 mètres de profondeur, et 153 es- pèces ou variétés ont été reconnues ; entre 8 et 9 mètres, une zone s'est montrée spécialement riche, avec Truncatulina Dutemplei, Textularia carinata, Bolivina Beyrichi, Ammodiscus polygqyrus ; une espèce était nouvelle : Vaginulina Sulzensis Herr. Dans sa dernière Note, l’auteur examine encore un sondage de (1) Strasbourg, 1898. — 1'° partie, pp. 305-325, Miltheil. Geol. Landes. Elsass- Loth. IV.— 1901. 2: partie (Zweiter Beitrag), pp. 263-273, Mittheil. Geol. Landes. Bd. V.— 1902. 5° partie (Dritter Beitrag), pp. 323-311ibid. Bd. V. 17 Ti peu de profondeur à Soultz, mais dont toutes les couches se sont trouvées remarquablement riches. Un coup d'œil résumé montre que l'argile tertiaire à Septaria d'Alsace dans une douzaine de lo- calités des environs de Lobsann, a fourni 260 formes réparties en 48 Genres ; une forme est nouvelle: Cyclammina Le Beli Herr. Nodo- saria a fourni 43 formes, Cristellaria 48 ; puis viennent bien après: Polymorphina, Lagena, Haplophragmium, Pulvinulina. C'est un bon type de fond de mer argileuse, de moyenne profondeur. Uber das Tertiär bei Wisloch und seine Foraminiferen, von Hans Thürach et A. Herrmann (1). — Dans les premières pages de ce petit Travail, M. Thurach d'ieidelberg examine la position stratigraphique des couches argileuses exploitées à Wiesloch et qui buttent contre le Keuper par une grande faille parallèle à la vallée du Rhin. Les coupes à Dammelwald sont excellentes, l’ar- gile à Septaria est grise ou jaune, chargée de cristaux de gypse et très irrégulièrement bouleversée ; on y observe à la base une sorte de conglomérat qui renferme des fossiles remaniés appartenant au Lias, des cailloux roulés du Keuper, etc. Il n'y a guère de doute qu'on soit en présence de la base de la puissante formation Oligo- cène qui couvre les couches pétrolifères de la Basse-Alsace. Dans l'argile, à divers niveaux, on a rencontré Leda Deshayesi, coquille très intéressante, caractéristique de l’argile de Boom en Belgique, équivalent rigoureux du Stampien du bassin de Paris. M. Herrmanpn, de son côté, a étudié les Foraminifères des mêmes argiles, vingt-cinq échantillons ont été recueillis, onze ont donné des Foraminifères avec 78 espèces déterminables ; six seulement de ces espèces n’ont pas encore été signalées dans les argiles du bas- sin de Pechelbronn ; toutes les autres y sont généralement com- munes et ne laissent pas de doute sur la contemporanéité des deux dépôts. Les plus communes sont : Ammodiscus incertus Rss., 4{lo- morphina macrostoma Karrer, Cyclammina placenta Rss., Rotalia Sol- dani d'Orb., Nodosaria consobrina d'Orb.: il y a là tout un groupe de renseignements fort utiles à retenir à la fois comme paléonto- logie et comme stratigraphie. (1) Heidelberg, 1903. — Extr. de Mittheil. Gross-Badischen Geol. Landes., IV, pp. 527-548, fig. Mig Report on the recent Foraminifera from the Coast of the Island of Delos (Grecian Archipelago), by M. Henry Side- bottom (1). — Les matériaux examinés par M. Sidebottom pro- viennent de sables vaseux et de débris dragués au cours d'une croi- sière dans l'archipel grec, la profondeur oscille entre quinze et trente mètres. Les Foraminifères indiqués comme nouveaux sont les suivants : Sigmoilina ovata, Massilinarugosa, Planispirina Schlum- bergeri, P. striata. Mais, deux points sont d'un intérêt tout parti- culier : 1° c'est que l'auteur a donné des sections microscopiques pour bon nombre des espèces, sections qui sont parfaitement réus- sies et qui passent bien par la loge centrale; c'est là une technique habile qui n’est pas à la portée de tous les observateurs et qui donne une valeur bien plus grande à la spécification; 2° c'est ensuite que l’auteur à nettement expurgé la synonymie d'une foule de for- mes plus ou moins voisines qu'on fait souvent rentrer à tort dans la forme typique. Il a cherché pour chaque espèce une figure qui y convienne parfaitement, et s’en est tenu à cette seule citation, car il n’a pas voulu entrer, pour un travail de cette nature, dans une discussion critique qui l'aurait conduit trop loin. Je relève quelques formes connues à l’état fossile, intéressantes à retrouver vivantes dans l'archipel comme: Nubecularia lucifuga Defr.; à noter que, pour nous, Nubecularia divaricata Brady n'est pas un Nubecularia, l'auteur admet, contrairement aux idées an- glaises, les Genres Biloculina, Spiroloculinà, mais il rejette les Quinqueloculina dans les Miliolina. Quelques espèces sont figurées à nouveau, très heureusement, comme Miliolina subrotunda Mont. et ses variétés, Miliolina semi- nulum var. cornuta n. var. qui est peut-être une espèce distincte, de même que la variété aplatie qui n’a pas été nommée, mais bien figurée. Les ouvertures des deux espèces de Planispirina sont bien différentes, elles mettent en question la valeur de ce caractère et appellent une vérification précise. L'auteur a indiqué par un signe particulier dans sa liste les espèces qu'il a trouvées également à Palerme. Nous sommes un peu surpris de ne pas trouver mention- nés à la bibliographie les importants travaux de Rupert Jones et Parker sur la faune rhizopodique de la Méditerranée (Quart. J. (reol. Soc. août 1860), les listes de M. Murray sur l’ile de Malte, enfin le travail de Terquem sur l’île de Rhodes, mais pour une œuvre de début, il faut adresser à l'auteur de cordiales félicitations. (1) Manchester, 190%. — Mem. and Proceed. Manch. Lit. and Philos. Soc., T. 48, 26 p. et 4 PI. — 250 — Sulla posizione geologica di un tripoli piemontese, per E. Dervieux (1). — La formazione geologica di Moncalieri ed il Læss. per E. Dervieux (2). — L'examen d’une marne siliceuse recueillie à Marmorito, dans la province d'Alexandrie, y a fait dé- couvrir une faune importante de Foraminifères et de Radiolaires. Le Profr. Silvestri y a rencontré : Ellipsopleurostomella Schlichti n. Sp, Ellipsobulimina Sequenzai n. sp., Ellipsoglandulina labiata Schwager (var. Ciofaloi n. var.). Silv. On peut conclure que cette marne farineuse blanche, qui est un véritable tripoli, a dû se dépo- ser sous une mer de profondeur déjà considérable, et qu'il est né- cessaire de la classer dans le Tortonien et non dans l’Helvélien comme on le faisait généralement. C'est également au Tortonien qu'il faut attribuer, d'après M. Der- vieux, les marnes culminantes de Moncalieri dans les collines de Turin, qui avaient été classées par M. Sacco dans l'Helvétien supé- rieur, la faune des Foraminifères est la même qu'à Marmorito.Il en résulte qu'un très grand mouvement du sol a dû prendre place en Piémont entre le Miocène et le Pliocène, entre le Tortonien de mer profonde et le Pliocène, qui n’est représenté que par des dépôts continentaux. L'auteur est d'avis que le nivellement si régulier de la plaine du PÔ n’a pu être produit que par un mouvement des eaux, que les débris remaniés rencontrés à la base du Lœæss prouvent la même intervention, et qu'il y a lieu de rejeter, pour expliquer cette for- mation limoneuse, aussi bien l'hypothèse éolienne que celle de l'al- tération simple sur place des couches comme l’a proposée M. Sacco. On the Structure and Affinities of the Genus Porosphæra Stein, by M. George J. Hinde (3). — Cette Étude de M. Hinde a pour base un petit organisme sphérique, poreux et radié, décrit pour la première fois, en 1829, par J. Phillips sous le nom Millepora globularis, et assez commun dans la craie blanche de l'Angleterre et du Continent. On avait considéré cet organisme tantôt comme un Foraminifère, tantôt comme un Bryozaire ou un Polypier.M. Hinde démontre que c'est, en réalité, un Spongiaire de la famille des Li- thoninæ dans les Calcisponges, et au voisinage du G. Plectroninia Hinde 1900, du Tertiaire d'Australie, et du G. Petrostroma Doderlein 1898, renfermant des espèces vivantes des mers du Japon. Quelques (1) Pavie, 1903. — Rivista di Fis. Mat. Scienc. Nat., IV, pp. 379-383. (2) Rome, 190%. — Atii della Pontif. Acad. Nuevi Lincei, Vol. 57, pp. 28-32. (3) Londres, 1904. — Journ. microsc. Socs., 26 p., 2 PI. échantillons admirablement conservés inclus dans des silex, ont permis un examen microscopique complet, le squelette même est de nature pierreuse et composé d'un réseau très fin de fibres en- trecroisées avec pointes acérées et spicules tetraédriques denti- culés. Souvent les épines de la surface sont usées et les ouvertures arrondies rapprochées du tissu spongieux sont seules visibles. Plus de trois mille échantillons ont été examinés: ils ont été, pour la plupart, recueillis par le D'. Rowe qui a fait du Sénonien anglais une étude très soigneuse, depuis ces dernières années. On peut distinguer plusieurs formes spéciales, la plus importante est Porosphæra globularis Phill. qui commence dans le Turonien à Rhynchovella Cuvieri, pour finir dans le Sénonien supérieur à Belem- nitella mucronata, avec maximum dans les couches à Micraster cor- anguinum. Porosphæra Woodwardi Carter; cette espèce montre à la surface des sillons profonds, dichotomes; c'est une forme spéciale au Cénomanien supérieure à Holaster subglobosus. Porosphæra nuciformis Hagen ; colonie piriforme avec costules arrondies, avec la forme d’un petit aérostat. Débute dans les couches à Micr. cor-anquinum pour finir dans les couches à £. mu- cronata, avec maximum dans les assises à B. quadrata. Porosphæra pileolus Morris s. p.; forme bien sphérique. fixée à la base sur un objet inconnu et pourvue à ce point d’une épithèque con- centrique; apparition depuis la craie à Mic. cor-testudinarium jusqu'à la craie à Belemnitella quadrata comprise. Porosphæra patelliformis n. sp. ; colonie conique, fixée, peu élevée, dans tout le Turonien et le Sénonien sans être spécialement abon- dant dans aucune zône. Porosphæra arrecta n. sp.; forme fixée, conique très haute, spécimens peu nombreux, irrégulièrement distribués. Il n’est pas sûr que ces trois dernières formes soient réellement des espèces, mais seulement des variétés provenant des conditions de leur développement. Nous nous sommes étendus sur cette question, car c’est un élé- ment de classification précieux pour la délimitation des couches si uniformes de la craie blanche. l M. Hinde ne nous dit pas pourquoi il préfère le nom générique Porosphæra Steinmann 1878 ; pour ce groupe, bien des noms ont été proposés antérieurement, qui ne sont pas tous à rejeter : tel le nom de Tragos Reuss 1845, qui avait déjà pensé qu'il s'agissait d’un Spongiaire, puis Coscinopora Goldfuss 1830, circonscrit pour des Spongiaires par À. d’Orbigny, en 1850. Le Radiolarie dei Noduli selciosi nella Scaglia degli Euganei : contrib. I, per Prof: $S. Squinabol (1). — La découverte de Radio- laires très nombreux et de conservation suffisante, dans les nodules siliceux du Crétacé supérieur des collines euganéennes de l'Italie septentrionale, est une contribution très importante à l'histoire de ces animaux. La faune comprend, jusqu’à présent, 60 Genres et 110 espèces, et ce n’est probablement que le tiers de ce qu'on pourra déterminer. La plus grande partie des espèces sontd'ailleurs nou- velles et il serait sans grand intérêt d'en donner la liste, voici seu- lement la désignation des Genres nouveaux : G. Mexapyramis (type: H. Pantanellii, n. sp.). C’est un po- lyèdre formé de six pyramides soudées par leur base, à arêtes émoussées, quatre d'entre elles sont sur un plan horizontal et les deux autres sont perpendiculaires à leur point de jonction. G. Tetracanthellipsis (type: T. euganeus, n. sp.). Sphérule centrale cellulaire pourvue de quatre épines très grandes, diver- gentes, disposées en croix très obliquement. G. Spongoaeanthus (lype : S. horridus, n. sp.). Forme utri- culaire, superficie rugueuse, pourvue de quelques petits cônes épi- neux irréguliers, terminée supérieurement par une longue et forte épine triangulaire. G. Dactyliodiseus (type : D. Cayeuxi, n. sp.). Forme générale discoïde, percée au centre, munie d’épines courtes, mais acérées à la périphérie. G. Dispongotripus (type : D. acutispina, n. sp.). Forme géné- rale trigone, discoïde, à angles arrondis, pourvue de 6 fortes épines subégales qui sont situées aux sommets du triangle et dans leurs intervalles. G. Acanthocireus (type : À. irregqularis, n. sp.). Cette frustule paraît un simple anneau plat, pourvu d’épines internes et externes, diversement disposées dans une assez nombreuse série d'espèces, G. Biaeanthoeapsa (type : D. cuganea, n. sp.). Forme géné- rale déterminée par deux sphères dont la supérieure est bien plus petite; deux épines polaires égales. G. Diplostrobus (type : D. crassispina, n. sp.). Frustule cylin- dique, rétrécie au centre, délimitant d’un côté un cône complet, et de l’autre seulement un tronc de cône ; ouverture tronquée, épine terminale. La division des Cistoïdes est la plus nombreuse, elle a fourni 48 0/0 des espèces, puis viennent celles des Sphéroïdes et celles (1) Bologne, 1903. — Rivista italiana di Paleont., IX, pp. 105-146, avec 3 PI]. des Discoïdes.. Nous aurons à revenir très certainement sur cette belle faune, quand son examen aura permis des conclusions strati- graphiques plus assurées. Une notice bibliographique très soignée sert de préface. RECTIFICATIONS Nous recevons la lettre suivante que nous insérons avec empressement : Cher Monsieur, Dans le numéro d'avril 1904 de votre Revue critique de Paléozoologie, vous critiquez un nouveau Genre de Coralliaires que j'ai établi sous le nom de Pleuropodia en disant: « Le G. Pleuropodia est nouveau, type P. ot- wayensis espèce nouvelle, un seul petit échantillon..., n'y a-t-il pas une réelle imprudence à créer des Genres et des espèces sur le premier frag- ment qui vous arrive entre les mains ». Mais, remarquez qu'au lieu d'un simple échantillon, il en existe qua- torze, comme je l'ai spécialement indiqué dans le texte, douze du Cap Otway, un de la couche n° 4 de Wilkinson, et un autre du forage d’Adé- laide. En outre, vous verrez des figures se rapportant à trois individus sur la Planche IT. Ces échantillons sont en ma possession depuis dix ans au moins, et ont été recueillis par mon ami, le défunt Prof Tate, par M. Wil- son et par moi-même. Ces remarques ont été oubliées dans votre analyse et ont leur impor- tance. Je partage l'opinion de votre collaborateur qu'un Genre ne doit pas être fondé sur un exemplaire unique, et je n'ai jamais commis une sem- blable erreur. Vos critiques sur mes travaux sont toujours bien venues; mais dans le cas présent, certainement par mégarde, je considère qu'une injustice a été commise à mon égard. J'ai pris la liberté de vous écrire parce que M. Tate vous aura sans doute parlé autrefois de moi, comme de son aide, dans l'étude de la faune tertiaire d'Australie. Recevez, etc. John DENNANT. Nous accueillons très volontiers la réclamation fort naturelle de M. Dennant; mais quel que soit le nombre des exemplaires découverts, nous gardons l'impression que le nouveau Genre Pleuropodia est fondé sur quelque anomalie encore mal expliquée ; il otfre un certain nombre de caractères qui n'ont pas encore été indiqués dans d’autres Coraux, et il formerait, à lui seul, une Famille à part. TT 2 Comment expliquer ces constrictions régulières d’un corallum cylin- drique, marquées par des collerettes denticulées périodiques ? puis ces gros bourgeons latéraux, pourvus d'un appareil cloisonnaire régulier, ne paraissent ni pouvoir se libérer de leur souche nourricière (nurce-stock), ni constituer un accroissement dendroïde ? Un supplément d'étude est bien désirable et nous sommes persuadés que M. Dennant, qui est un tra- vailleur consciencieux, ne reculera pas devant cette tâche. G. DoLzrus. Dans le numéro 3 de cette année se sont glissées deux fautes d'impres- sion dans l'analyse de mon Supplementum: Promioclænus et Mioclænus doivent être substitués à Promiochænus et Miochænus ; il faut lire, en outre, Neovulpavus au lieu Neopulvavus. Dr TROUËSSART. Il y a lieu de remarquer que Mouretia Douvillé, — Genre de Rudiste décrit, en 1902, dans le Bull. de la Soc. Géol. de Fr. et analysé dans cette Revue par l'auteur (T. VII, p. 157), — fait double emploi avec un G. de Gadiniidæ, créé en 1835 par Sowerby. En conséquence, le Rudiste doit recevoir un nouveau nom : Robertella, Cossm.1904 (prénom de M. Dou- villé fils). , - M. CossmManx. COMPLÉMENT DE RECENSEMENT BIBLIOGRAPHIQUE (D'après les fiches du « Concilium Bibliographicum » de Zurich) Forsyth Major (C. EL). — New Carnivora from the Middle Mio- cene of la Grive Saïint-Alban., Isère, France. — Nouveau Genre Krocharion, et nouveau nom Leptoplesietis pour Herpestes Filholi. — (Geol. Magaz. N. S. Vol. X, 1903, pp. 534-538). Jakowlew (N.). — Die fauna der oberen Abtheilung der palæozoïschen Ablagerungen im Donetz Basin. I. Die Lamelli- branchiaten. — Nouveau Genre Cyrtodontarea. — (Mém. Com. Géol. Saint-Pétersbourg, N.S. Livr. 4, 1903, 4% p., 2 PI., 3 fig.). Peterson and Gilmore (€. W.). — Elosaurus parvus : à new Genus and species of the Sauropoda.— Nouveau Saurien Elosau- rus. — (Ann. Carnegie Mus., Vol. I, 1902, pp. 490-499, 10 fig.). Schlosser (Max.). — Die fossilen Säugethiere Chinas, nebst einer Odontographie der recenten Antilopen. — Nouveaux Genres de Mammifères : Paracamelus, Protetraceros, Plesiaddax, Paraboselaphus. — (4bh. math.-phys. CL. Bayer Akad. Wiss. Bd. 22, 1903, pp. 1-221, 14 PI., 32 fig.). TABLES DES MATIÈRES Par M. P. BÉDÉ. 4° Table alphabétique des Pages ABB AIO) annee nf CR 7 et 153 AGNUSACALENE).: 104, 105 et 106 ATRAGHE (CS): 0. 20. 200R 96 et 168 MÉDEN OA). 228 vo RE 104 APMER AN) 20222 a. 18 et 240 AMEGHINO (F.)......... LAN AREA 199 ANUS NTM) rt ea cet POMPES 24 ANDREWS [C.=W.) ......... irettS ANDRUSSOW: (Ne). EL CUT 36 ANGELIS D'OssaTr (G. de)... 242 RAEULS CHU (IP) enr Re ee 170 DAMBERT (REA) RES ocre 131 BAUMBERGER (Ernst)............. 166 BÉDÉ (P.)..... re la NEO RE 2 te 170 BECHEREL) SEA LE EE 57 et 96 REDON RE Es ttes eee a UE 156 BERTRAND (C.-Eg.})........... 74 RTS TRAME CAS) RER EE ee à 196 BITTNER (A.)...... ESS dt 111 BOGRAE (IAE ER A 7 DOME IS)E ER AE ARR At CRIS 232 BoGosLowsKkyY [N.-A.)..:....... 7. V5) BOUPENGERT (GA | RP AU UE 18 DROÏEIM IRAN er cerner 20 Broom (R.).. 4, 9, 10, 15, 19, 196 et 2143 à 219 CAPEDERICRIPERR EEE 243 CAPELLINTER ARR" re 76 CASENE APRES Pb à . 239 et 236 CAZIOTA (MA) PRE 232 et 240 CHA EMAN ER RE nn ne 196 CHÉDEVIPDE SAC TRIER EL 168 COLE ARS JAMES RER Rae 95 CossManN (M.). 40, 114, 120, 164, 227 et 239 CLEFANDI(H:-E) 27... 7 . 110 et 133 CREMAN (Ci) 20e SR INNIES A 170 Cure) PRE AE REA 241 CUMINGSU(R.-E:): 1.170 26, 27 et 57 DA GOT IRD). LE ERA 187 DAINERTIN (GS) A NE ÉAR291 noms d'auteurs analysés. Pages DALL (WE HO) Er" 97, 139, 170 et 235 DAUTDZENBERG IPN) RES AMUE 238 DEAN (Bashfordi rer en EU 22D DEenAGEN (NV) Net nn Le 188 DELGADONIESRAREC AT nn can 223 DENNANTA IE NME PET 57 et 137 D'ÉPERET 2 lea eee DL Us 150 DERNIEUX (BE 0 LE 68 et 250 DOLERUSY (AS NRA EL AE 7 50 226 DoLÉrUS (GSM PARAPENTE 238 DonLor(l) SERRE ee: 82 et 92 FASRMANQIRS )E 52000 7 90, 91 et 221 ETHERIDGER (JUNE)... 213 ALLONS) MR me er Et 430 pe (JE RMS Rae 133 FoorDi(A) Se Re 175 HORNASINR (ME CAES AS MATE 65 et 68 Horse Malon) eee MP ECR er EE 254 BRITEL AU = HP) Fete 5o et 126 BUGS HS AS) ERP RENTE SRPRUCRE 230 GERHARDT (HE) St et 213 CILMORENC:-WP) EM Pre 25% CRTC) ER SR CS eee. 231 GRaBAU (A. W.)... 119, 121, 126 et 233 HAPAVATSI CG) Eee te cree 238 HATCHERA (JE =B:)Ee- 7.. 12 W01etuS LPS PE OS CRE OR 196 HENNINGAIAT ES eQ RE 192 HIEROUARDAIF Nes ee Lee 188 HERRMANN (Aug. ).......... 247 et 248 INDE (GI) SRE 56 et 250 HGRNES HR: eee de 174 et 175 IHERING (H.)...... 28, 33, 34, 35 et 167 JæKkeL (0.).. 20, 21, 103, 173, 190 et 196 DAROMIDEME (INC) RE I SRE ANNENSCHA(W ER Sri aure 41 JOHNSON WE) EEE 119, 169 et 237 KARARASGHN NE) EN RQ 65 — 256 — Pages KARPINSKY (A) ESA CR PEER 175 ON EMMA |(Ad2)E MEANS 68 HENNARDA A ESA) RENE 121 KINKELIN RE) EEE PEAU SEE 136 KITORINARÉ SI ER ES TR 28 KROGHIIAS) ARE EEE 120 et 221 KROŒNEN [AC] PERTE ER 45 KORENQIBS)E MON ER NAS a ERN Tee 25 KOBBEN(HE 7) EEE RUTE-nReS 230 KRAMBERGER (H.-G.)............. 22 PAMBE (BEM) RE Re 82 et 210 | PAMBERTE TE) RTS PRE 131 et 191 ÉAMPEUGRAIGE WA) EC 31 ŒAPPARENT (AGE) eee 129 AEWORDAU Ch) Te Re 19% LERICHE (MA EP RARE 93 et 116 ÉREBUS NASA EN SE TAPER: 64 ÉORENTHEN ARS) EAP RER 98 HORIOLIP 0e) Fr eree 43, 127 et 241 LUCAS RAP) EEE 4, 5, 11 et 157 MAS MONS ER EE I EE 58 MADSEN PAR LE US Ne n RE 190 MANUEL DE MiQuEL E. IRIZAR..... 191 MAPDESTONE (CENT) ER ROreE RE ER 197 MARCHAND IMPR ARE ENR EEE J4 MaTrHew (W.-D.)..... 9, 6, 7, 8 et 152 NEATICRAIANEVE) ERREUR EAST) 26 MAYER EYMAR AC) ER ER RE 169 MERRTAMAIIE- CA) EEE AR RE EN 77 MEUNIER (PS PETER RATE 57 et 106 MCE TEE NE SERRE NI 66 MORDELLEA AN) EEE AE RER AS 130 NEED (BA ES en TEE LUE 238 NENTON QUES MIT SPORE ARR 90 NEWION IR: 2) NEA 30 NOPCSANIDA) Et tree 70, 115 et 156 NORDENSKIGLDA CI) MEEE RER ee A OBALERDUD PISE ER ER" 229 OPPENHRIM (P;). 00. er 55 et 117 ORSONSA) SR METRE ME AE 34 ORTMANNOTASEAIEE A SR ARE NE 34 DSBORNA RS) EEE ESS 81, 84 et 206 à 210 PAST En me tite ne et ide LE PGA 150 PACE TD PS AREA AE o1 et 187 PALMER (ESS) REC ES ER En 197 PAQUIER (Vi) ARR RE ARS 184 Pages PATTEN (ME=- WA) nee 222 et 223 PASQUALE (Mi) 7 2 RES 91 et 160 PaAvciow (Mr: M.)...... 151, 153 et 154 PETERSON.:. 20000 20 OS 254 PeTao (JL): 580620. US 187 PETITOLERCIP EP RER 240 PRTRASCHECK (WA) 2 RE 14% PERNER ((J =) Sete Rs 107 PERRIN (JS) EE ARE 177 PERVINQUIÈRE.# 1 7 ENS 75 Piaz (G. dal} LEUR E Re 76 PrcarD ‘{E) TERRE ER 27 BISSARRO CR SMS NEA 120 et 235 Pococx: {Re IT) RE RE OUR 71 PGCTA (Ph) CRC PRES 172 PREvVER (PDA 244 et 245 PRIEM:{F}) MAS MSIE CREER 90 et 221 PRITCHARDI((.=B:). 72 Eee 33 PROSSER AOL) EEE STE ES 26 RASMONDA(WE=J:). 22 EEE RES 239 REED: (EERS) ANR Re 94 et 162 REINACE (AMIS. SC EE NRREE 83 REIS (0) RE DE PRES 162 REMES (D:) EE Er re 31 et 112 ROGERSU(E A]. EEE RER 97 Rires (Se) rs ON RON RER 80 SAINGLAIRI(W.=J PE EECE REC ER 71 SARAZINU CNE )E Etes CIRE 50 SARDESON (F.-W.)......... 24 SAVIN IL.) eee Use Le LUCE 53 SAUVAGE (H:-H0)r- RER TEE 22 ct 84 SCHÔNDELMAWYER.- 2-1 50 SCHLOSSER (Max)... 8 et 254 SCHLUMBERGER. 0e 62 SCHUBERTUR- J)ee Cr 6% ScHUCHERT (Ch.).... 73, 110, 127 et 132 SCBUFELDIAIR:-W:)-... Eee k ScAÛTZE (Re) TE RCE ERERE 192 SELLARDSUE.-H;). 6. he 71 SIDEBOTTOM (H-).. Re 249 SILVESTRIU AN) RS EEE 65 SIMIONESCUNI.) ESC CN EN RUE 36 SMINAU (TN) escort 56 SOLLAS (Be). rer 220 SOLLASQW 59.) MERE RER 220 SQUINABOL'(S.) MATE RER 252 STANTON (Te-We)tarne pe 31 et 121 STEULIN (A) A A eee Lab erE 151 — 251 — Pages Pages SDEINHE LM (GE Re een ee en JURNATELRES (DOMEAM) METEO AAEMEUNRS 242 STERANOS Ce nDe) 2204150210 à 212 eRPIONIEN OZ (WE) CCE PEER Te RS 17 SD RUIB INA TEE) ee ee ee ne 42) | VAUGHAN (T.-W.). ..... 30, 137 et 197 DAME ICS) SN EL ne de à d'os D TR ADR ENV ALKER, (SRE )RENRER RE E CE ER 31 IRHREVENINN GA) cc 0 OR DCR VA THERE) PRE Re ne ne 111 RORUNAGAN(ISE EME SE... 02. LASNMWIRITEAVES (TEE RON ESS op 25 HOMMAST AMIE AE 06e. : senc TGS NVILCRENSIO EE SENTE PSP EE EEE 165 HonvouIst {li} 4°... 0 AO PI IDLIAMS (S:) RER SC CR 110 et 133 DODCN SERRE Me ue MR 180 | Wiczisron (S.-W.).... 13, 15, 16 et 211 TRAQUAIR (R.-R.)..... Sas 2e SRE RS 220 | Woopwarp (A. Smith) ...... 22 et 159 RROUESSARTENS. 2e 6 OR 1190 EN O0DWARD (BB) TT 121 NVO0DWARDI(HNIEEP PP 21092108 GODIN IDE) eee CRE 36 | WOLLEMANN (A.})... ....... 113 et 127 WV00DS 1H) CRE AR re 113 > Table stratigraphique, zoologique et géographique des ouvrages analysés. OUATERNAIRE M nn ei MAMMAETES EC Espagne. 78 D) LI NAN PERS À 7 DES ER eee r Allemagne......... 8 D) ONU À EL TRE RE AT CE Etats-Unis "7 8 D Age ER TRES LES MOUUSQUES ENS ECC FSpagne. 210 Ne OR DR LE Foraminifères..... ... Islande #20 249 D RP Et SAR ES MOUUSQUESE SR Mer ETance. 7 0 240 D term Èirdée Re Det sn le Italie teste ei) NT RE O DU M mt enr TUNISIE SALE 170 QUATERNAIRE ET TERTIAIRE... Mammifères ........... Etats-Unis......... 77 DERDPAIRE ER AE Re OiSCAUTE RME DR cc 5 D RD ER mans REDILICSISRER ES Pere Egypte ere 0t 83 DNS TOO SE à POISSONS UT MAUR Italie ser 291 D RIRE ENS: AA Le MOUUSqUes Allemagne......... 34 D ST ECS ET UE DR M ARR Foypte.. "Lee 169 Dee LE ARS DRE TER PARC ROM A ee Hlorides uv 37 D NN AE ELA DÉMARRER Patagonie re 39 DUT ER RE AE ME CTUSt DECADEMEETE CEE Hongrie ere 010090 1 0 ete ETES Echinodermes ......... France ter 130 SU DÉS ÉPMES EL ET ERODRE DS UN ME ASE RE Allemagne "2°" 09 MÉMR N SL 2 de RUE ER DRE ANthOZOUINES Fee). Australie "2". 2 137 DE et de msi ere D NP REA: PRHPatagonier \. 0222 DRE ot eLRE LORS Foraminifères. ........ Allemagne ........ 247 » (Néogène)......... MOUUSQUESE EE Efats- Unis. .121%et#259 » DARUERR En ae » M Sie HAT RE rte 68 » (Pliocène).. ...... HOMMES TE. Russie ....... 151 et 153 » D'un EEE Mollusques Inde... 40 et 120 » (Miocène)......... Mammifères"... Krancer ere ne 254 » DÉIUUISEM A EE » Te Belgique #20 » DNS Pre D: RARE Rue A. Hongrie st. 1ets TERTIAIRE (Miocène)......... » D, STE aire )) D terre » DR AE ) RE. SSI » DR ir Eee n DIE D ENT INA ») Pre te frere poster » DOME -Crree ) 1) ACTE RS O0 ) Ha Tr minstuals D] DRE etre » SRE A TR )) DU. faste » (Dligocène) "Etre ) D ET ae D) DRE ECS » MS M DOCS ) DIVERS CR. ) D'NMRET --t-ie )) lÉvcCène). 2... » DE Modo ta » DEME (5241560000 » DIN MORE » Ds, SORA AT OO ) DL LAON » RE Re CO )) DO RMS LME tante » D LUN ES RAR a te » DDR EM rer le D] OL CL 0 1) DER ARS IE AE » MERE EE CT )) ot Li te OT D) DR TA este etelere.e » PC g Pb os sie e » » » D'NMMS ST panteS TERTIAIRE ET CRÉTACIQUE.... ) ) CRÉTACIQUE RS MUEMAE ETES — 258 — Pages Mammifères.........., Etats-Unis... 6,7 et 152 HERBE Re IAP:.152: 2808 76 D LÉ PTE SORA 0 Allemagne......... 1213 POLSSSONS. 7..." be tale. SE MONTE 76 De cu IE Hongrior "ee 221 MOLIMSQUES :... 7:05. France .":-"225#08 238 DR, LITE 44 Italie... 36 et 238 D'RRN:...:roce Moldavie”... 36 De Ed Hongrie..." "21000 D Es es Te Etats-Unis "2 237 D) NT ere ete Patagonie..1.. 00 Echinodermes ......... Allemagne......... 193 Foraminifères......... Italie... 24% 61. te HARAS ES Du ENS TONNES 68 Mammifères ........... Etats-Unis......... 6 HEDILES eee France...... 2141 et 212 BHVIOCIENSE ER EFrancô.--7 "072 219 HMS PCDES ER Rene select 2 Tirer 106 Crust. Décap.-".C"0 Angleterre ......-" . 98 Foraminifères......... Alsace. ECTS 248 Per LEDRES PEER Suisse... 0200 151 MAMNUIÈT Es EPP France: tete 159 RODULLES RES ENINTENEE A RE 210 DNS ME Are de Belgique 82 DU M RE RE ns Tunisie: 72+ 156 DA 1 RAR LR Egypte . 44 et 15 POISSONS REC AE IENNERRE Francé/#:-C tte 221 DRAP D MARIETA ENT Italie! er. 000 160 De AN VAR CRE, PR Algérie. #00" 90 DM E ES USER Tunisie... 20e 90 MOUUSQUES MANN France. 34, 116, 120, 168 et 235-236 DA ee CET TT Egypte Re Ter 117 DU) ANDRE 74 Turkestan-”2:77°r 232 Due L'EMOAPAIANN REE Etats-Unis. 119,169 et 235 DS Er PPS EN ACTOR Alaska. #2. 6400 170 DL QUE ce GREEN Tasmanie". 33 Echinodermes Dalmatie 572-0028 130 Zoophytes 2 TJS Australie: :#40 07 Echinodermes....... Japon... 4670088 128 Foraminifères......... Divers. "47-26 62 OiSCAUT RER PME Amér. du Nord... 5 REDÉIES ANR re » 210 Dos LITRES Etats-Unis .. . 1..“43,46 DRE ç 4 ORAN S Canada: 416 PT Ne IPOISSUNS. A EE enr Le Ps Re 159 Mollusques ni nn Italie :< metre 163 D: INRIA RE 7e Autriche...... 31 et 187 DM LENS MERS AE Angleterre.. 113 et 241 Dies AE RAR Allemagne......... 45 DA CRT eee DE a CRT 10. 187 (Etages sup.).... » » ER (Etages inf.).... (Néocomier) .... MÉSOZOIQUES: 22206200 » JURASSIQUE » (Oxfordien) œlelu ele enfers v/e) etes e (Etages sup.) .... » » (Bathonien)...... » (Bajocien)........ » (Rhelien) F0" » (Hias) sr anne ms gs tetols/e etelelelt see CANTIUPÈTES PT NE Echinodermes Er re. 2) NN re ANPROZOAITES NME NE. Foraminifères......... ROLSSONS ET nr an der a De ME Por Vince Radiolaires 7. FE Reptiles MOLIUSQUeES ARE 0: DR RTE a eee qle » Ua eee Giate ces Anthozogïres .......... Mollusques "0... DER MMER RE ER ee ele pe Echinodermes.......... REDUTIES EE SENTE MoluSques MERE Mammifères Le ReDIRIESE ES Re » D'Or a Lie 24 ci LÉRALOI ETC MOLISQUES EEE DE SNL TR ENTER ET ZOUDIIIES EEE Reptiles se DR Ce ee rare REDILIES ERP a. HOUUS QUES ERA EEE DOM EE rer 70, AIO ANCROLOUITES ER NE Reptiles BOITACIENS RE POISSONS ARMES HE Mollusques Pages Erance crane 232 Tüurkestanrer sine 232 PMiats=UNIS 277 31 Divers 27 114 et 121 Crimée rs" er 56 HLANCE Ai essier 191 EÉSDAgNe MERE 191 Danemark......... 192 Allemacnere terre Belgique re 66 DYLTET Eee 196 HPANCORSE St 232 Rép. Argentine 33 ROULE TA EURE 250 HAS URIS er 15 Érance ren 50 Russie: nr res 1 AS Etats-Unis ......... 30 D D AL 137 SUISSE LC ETES 168 Allemagne #20" 113 TAN EEE 127 France "run. 156 AUÉrICHE ER 31 Afrique du Sud.... 4 » re 1A90 Beleique ct 75 Etats-Unis......... 42 Indes Ce Char eiers 28 BoOrneor rer 30 Allemacnessrer 58 Etats-Unis: Mec 81 DEN AE 2 TER 2 210 Jura Lédonien. 165 et 241 Sardaigne 0.2. 231 SUISSE EURE 42 et 43 HrANCOR PERRET SZ CRI CARRE EI PR 28 France. 164 AL VER RTC ET 191 ILANE RER TSRERRRE 136 SIIÉSIO RTS RE: 1 17 Etats-Unis......... 157 Grande-Bretagne .. 48 Afrique du Sud. 216 à 219 Etats-Unis. 2.72: 157 RANCE 93 BOSnIe...-. MEUE ait Dalmalie. 0777 111 MÉNÉLICRE CURE ai D) — Pages PERMIEN : enr MP ES CE Mammifères ........... Thuxringe: "#7 150 D 1 IR MEURT EEE ROEDILPS RES |: 1, SLR Bohême... 21 D Hdi BAUER ET D nc ce Etats-Unis..... 20 et 90 CARBONIFÈRE. 0: M0 ee Reptiles ..,... Le TA Angleterre......... DRE n Envie SRE ee DRE ere ere Etats-Unis......... Dent e To M Te HNALODITES PEER Angleterre......... ere Pret te AO tie DR. . 54 RIRE Australie:.---" DOMAAILTREIES EMEA MRAR ASE CrustPDécap :. ere Etats-Unis..." DA RE LRO Fe MO UUSQUES NME Irlande ::"#"2"0268te AU LME ASP ES NA AE à AREA ES EE Etats-Unis... Dana» Et doundelo etre ee » FÉMARAA RES DOUTE 177et 231 AE ES SEE 1e DATES D RME ARTE Allemagne......... DURE RE PME. MSC MARS TR ECE France’: 105 et 106 DPF LE Mars fret tee RS Mers DIRE 1 URL Australie.::"".."17## DONNER EEE LME EU AVIELILES Le AE TERTEEE Angleterre......... DEVONIEN :. "eme e POISSONS TA IMNNEN ENT, France. :742:"#100e DANS Re nee ele Rs D'APIMP Te sis mecs Allemagne......... D VAT re EME A VE Etats Unis." D MER CE. Men ere DONS 4) SUR ME Grande-Bretagne... D fee Re ms lie NULODILES NES Etats-Unis..." DAT Mrs ee ele AIR lee eo Mollusques......... Allemagne......... Dee LE trier DNA PT EEE Afrique Australe... DAME 6 On DE PRINT ES REA D'APAA CON ANA Rr Pi Etats-Unis .... 26 et 110 MER De MT PTS, nr Ode GCanada:::5.555207 De VA DES SOA D Ne Anthozoaïires.......... pHtats-Unis. DUR er same ete Due RTE Australie. ORDOVIGIEN ec erecce Mollusques "1. Etats-Unis.... 26 et 110 DA A ER ET D'AAPTER NsT 0e Canada" es SILURIEN ee ana iiee TYULODUES SNS France;...-.6"702e D Me ns SPRL LL MOUUSQUES ER RRE Bohôme "#7". pe NRA ea Neue Ce Er DIMPAN ES SE T DES né lee CRE DR es A AE Te Echinodermes.......... Bohéme "+" D ete de LA RE Dee (M0 Hits étions Etat-Unis.. 7 M REP RE SERRE RTE SNA MERS SE Groenland......... CAMBRIEN TS -ce ere Trilobites..... FRA Portugal "0er DRE ne RER ue D Vie PARTS NE RATE CHINE CREER DAS A ES NAN E Mie D) a fi RE te Etats-Unis......... a LL Pr DCR REC MOLUSQUes PRET RE RUSSIE: 24.0 3° Table Alphabétique des nouveaux noms d'Ordres, Sous-Ordres, Familles Sous-Familles, Genres, Sous-Genres et Sections (1). Acanthocirecus ........ (Radiolaires) ..... Squinabolt "re. 1903. Acompsoceras ...... ‘cmMollusques):. Slantons--°- rer. 1903. Aconeceras #1 2..0 DRM: DD AT Re NE RS 1903. AGAVIDDEÆE RER TRADE Perrin eee ere 1903. Aldrichiella®® #1." (Bryozoaires)..... Vaughan. 2145 1903. Allogrammar::-1... (Mollusques) 4 MDalIS SECTE RETIRE ,.. 1903. 252 23 123 179 197 39 (1) Les noms des Classes et Sous-Classes sont imprimés en Capitales ordinaires, ceux d'Ordres et et de Sous-Ordres en caractères gras, ceux de Familles et de Sous-Familles en petites Capitales, ceux de synonymes en ilaliques. AneuliaVUuSe ere (Poissons). "#77 ANÉRrACOSILA Eee. (Insectes)FFErE AnÉIMUTEX =" echec. (Mollusques) ..... Apatomerus. ........ (Reptiles) 2" ADOPTE RAR Le eee (Mollusques) ..... Apiernodus."7..... (Mammifères).... AShtarOth a... (Mollusques) ..... ASMUMAA TE ee (Mollusques)..... AISÉDAPÆ AE MN Tee (Anthozoaires) ... AISTDOBMLA eee ec e » se AURXASIOL Sens de (Echinodermes)... AMOIlites 0. eee (Zoophytes)...... Atulacocidaris: .-:..... (Echinodermes) .. Auloporella.”:"".." ... (Bryozoaires).. AMSIEOCYPrEA....--.- (Mollusques) ..... AUSTrOotrILOn:.-....-.. » ee AVIMATAIA eee e (Mammifères)... . BAldTAG Nbre ee {[Mollusques)..... Batrachosuchus....... (Reptiles). Bendonæera.......... (Mollusques).,... Benlieniatn ere cesse (Mollusques) ..... BEST Aa eur D) Beyrichoceras ..... .. DA Det Bohemura............ (Echinodermes) .. BOWdenia. ce. 00e (Mollusques) ..... Brachauchenius....... (Reptiles) "et." Brachiosaurus ...,.... )) AE Cu es CAIACYCIUS EE EE (Mollusques) ..... Calloconus #7. DEN MEN, Callolongchæus....... DAT oc Cannostomites .....,.. (Zoophytes)...... CAPLOMEEYX EE .-.-5.. (Mammifères)... CXNRVOCARIS ER EN, (Echinodermes) .. CASITESIAR 2 ee (Reptiles) ........ CAVICYPEE A... 0e (Mollusques) ..... CeDNÉTOSAUTUS, (Reptiles)........ Ceratogaulus ...... .. (Mammiféres).... CRT OERPE SEEN (Mollusques) ..... Cheltonia=#"" "2"... DE PNA ES Chlidonophora........ NN DU RENE Chofiaticeras......,... ET Clavellofusus ......... DRAP er Glavulites. MER DAS AU Cochlearites.......... DR D ee Cochlespirella ........ » Cochlespiropsis ....... Dress GIOCYSHIS REP ee SULCr (Echinodermes) .. Coilopoceras.......... (Mollusques) ..... Gorbiculinas.... (Mollusques)..... HA VER De en ne 1903. BOCOCRE EL MEN LR 1903 Cossmann rer 1903 NVAISEON ERA à: 1903. Dal RARE Re 1903. Matthew eat te 1903. DAS RSS M eee 22% 1903. DAlRetrBarisch eee 1904. HEX SNA Eee 1903. De does ee ee ler 1903. TEKRElE TITRES RATE 1903. MAS EEE En 1902 ÉambDertir mme es ? Maplestone Peer r etre 1903. CosSSMann ere 1903. DAS MR A à RE bare 1903. IRTOUCSSARE Ne Uo 1904. DalltetiBarische re ere 1904. Br0OME ARE RE 1903. SU TN DE CUS ME HAE 1900. LOLIOIP ES MER AUS LATE Pate 1903. Dallfet#Barische 72022" 1904. BOOT ARR RARE 1903. JOEL TR A RE A ee 1903. DAÏIS PER ee nr ee 1903. VAILIS CON RSS Er 1903. RIDER AR EE 1903. PEPROL R e 1903. ee RENE PE ce ET TO 1903. Dall'et Bartsch....:1.... 1904 MARS RES NN EN ER TEE 1902. MaARthewNE se enr 1902. Chapman..... OR 1903. De Stefano ferme ie 1903. Cossmann ere 1903. Amber A ere 190% MAC AA NN ee 1902. NVIICKONS ER A ere ee 1904. BuCkKMAN FE RER ETAT 1904. D'ARERE RONe re mrn e 1903. Stanton: 7 ere 1903. Ga DAS EPA EPA 1904. CPV See eee 1904. ROIS ne mets mens 1903. CASE VA MM NN ER EUR 1904. CASEY ere 1904. SCRUCRELÉ ES ER 1903. SANTO TT une cecis 1903. DA TRE SI MR rente oise 1903. ÉOrDBIÉES-. 560 Le. (Mollusques) ..... SLANTON.: Aer me 1903. Cossmannica.: 1000 D'ÉAM E 2S Dalle: Bartsch "7570 1904. Cosmolithes .......... (Mollusques) ..... Grabau = Marre 0e 1904. Gultriopsis 25e 7. » M C0SSMAND Pret ee 1904. Éyanocyclas ee ec DR EAST HÉDUSSAL IN PRET EE 1818. Cyclocalye ee ere DE ERRE Dall . : LR PERTE EEE 1903. Cymatocyclas......... DUPODELCRE D. FN EE 1903. Cylichnopsis.......... D'IUE ASE Cossmann =" tt. =. MAOÛL: CyYnArCEUS ER. (Mammifères) 2 Matthex cm0 re" 7 2e 1902. Cyrenodonax ......... (Moliusques) ..... Dalles ten RE (2 055. Cyrtodiscus: "1... RME CRE Perner--#.# Se HA CIE 1903. Cyrtodontarca........ DLL FTP JakowWIeNER RC TT 1903. Dactyliodiscus ........ (Radiolaites)# 2 -ÆSquinabol "tr #5 1903. Diacanthocapsa....... D'RRe D VAT RE ETES 1903. DIAPSIDASS METRE (Rephles) eee OSDOL RO AN RENE 1903. Diaptosauria ........ (Reptiles) 2 ##"MOsborn..s te 22 0e 1903. Diceratosaurus........ D MAR te Jækel ee nrecr 1903. Dientomochilus....... (Mollusques)..... Cossmanne tete 1904. Digitolabrum... ..... » MURS D'OR ET LE 1904. Dilatilabrum ......... )'AEN are Cosmannet nn: 0 1904. DIPLOCAULIDÆ. ........ (Rephles) er TB roOIlL APP REE PETER ARE 1902. Diplostrobus..-.-.-. (Radiolaires)..... SŒUIRADOL REC 1903. DISCINISCA eee ee IMONUSQUES EE MEDAL RE 2e ere 1897. Dispongotripus ......: (Radiolaires). ... Squinabol........... sc. DAODS: Dolichorynchops...... (Reptiles): 7 "#410Willistonc tree 02e 1903. Driliolar ee ere (Mollusques) ..... Monterosato............. 1903. Hola Es rer --- IMollusques) 2 Dalle MBA TISChR Eee" 1904. Hosaurus PE CF Rephiles) PCR Peterson et Gilmore...... 1902. ENCHELIIDÆ...... (POISSONS) RS MA AY EEE RAR Er 1903. EnhyuneliSte tr. 20" (Mammitéces)= 2 REOrsS Mae re een 1901. Eoarmadillidium...... {(Isopode)......... DOlTUS RS EURE CO ERECE 190%. Eoclathurella......... (Mollusques) ..... Casey: roues AIRE Ne 190%. EOCVRTÆA EL ete DÉRRAR Cossmanc- "rc "certe 1903. Eodrilliar ""#+F5 #0 DAS Retiere Casey: 0 Vous trs ete 1904. HODHIUrA RFC (Echinodenmes).-#Jækele et Re 1903. Eosaccomys n°7. Mammifères) -#-1#Palmenr "nee 1903. HosurCUulA- PRE ee (Mollusques)..... Casey ne re 1904. Eubiodectus........ de 1IPOISSONS).- 7.0 Hay ee nc 1903. EUCÉTVALIA er (Mammifères): ÆNPAlMEr EP Eee er ce 1903. EUAYCHOnE Arr (Mollusques) ..... B'sitame--2h ve eee 1903. Eulophoceras . ...... VAE SAN On CS re e LE 1903. Eusthenoceras........ DBles DAS HOOPHRANS See eat 1903. Eutritonium.......... D de Men TS: COSSMannE Eee eee 1904. Evalina ere. » cet Dalle BarisChe "te 1904. Exechoptychia........ » : DANGER St RE 1903 Falsifusus......... .. (Mollusques)..... Grabau) 2:64 A en CUT Flabellinella.......... (Foraminifères)., Liebus et Schubert...... 1902. holinella®...#e,207 (Mollusques)...., Dall'etBartsch.,#6.." 1904. Fossopora.. Fritschia .. Fusitoma.. Fusitriton. Gafsachelys Gemündina Gephyrostegus.. ..... Gerhardtia Girardotia . Glyptotoma Aateleolele;s e,e,e da eh see ea] es shatelsiele,-jn, ee Gryphopithecus....... fi=lrlaln se letie te ele Haplocanthus......... Hargeria .. Harpagolestes......... Held a... HÉIprINIA EEE Helenella Helicocrinu Helicotragu Hemisurcul Heteroclidu SEE bles > «ts + SARA TION a 5 TS RENTE SECTE OI Heteroclitotriton...... HExachorda tr: 17.7 Hexapyramiss........ MicKSia.- Histionotophorus ..... Holcotrochus ......... Hoplitides 6". Hunsruckia Letidosaurus 22°: Ichthyoidichnites..... Sechinus. 20,7"... 2 Jækelocysti Jentinkia.. CECI AOONONQE OC CIÉÉTODIOION IE Lævityphis..... ... Lancella... Leptoplesictis......... Heéptocebus.- "#1. dec Keptosurcular#t" 2. Limipecten ane die alerte 0) © HN {Bryozoaires) --Etheriden pe EeR- 0 E 1903. (Mollusques)..... PICAL er 1903. DA ES Case en ERP EEE. 1904 D'OR, COSSMANN 7 eee 1903 (Chéloniens) ..... DerStefano es re numor 1903. (Poissons. Traquair eee tn ner 1903. (Repriles)ÆÆPRreE J'EN ER ERP ER LETER 1902. (Mollusques)..... Stanton..... CRAN AS 1903. Don Er LOTIOEM CET 1903. Per EE Lt: CASE VE SLI TE 1904. IMammiieres) MAIDEN MCE MEET E 1902. (Mollusques) ..... Dalle tBaArISChEESE NET 1904. (Reptiles)F ere DAlChem ER EN tee 1903. (Oiseaux) ee LANCE Ce SD RE MIE EE 1903. (Mammiières) #"MOWVOLIMATS. 5 0 -e 1904. (Mollusques) ..... DalltetaBarische #27" "07 190%. De PERTE Grabaute eur RP 1904 Dr ae CASE MEN ar rnen 1904 (Echinodermes) =" Chapman #0. 1903. (Mammifères); ŒPalmer 25 re 1903. (Mollusques)="FemCaser mir rer. =... 400%: (Mollusques)..... DATE ETS Re MATE 1903. {Batraciens)...... DerStétanvr een ne 1903. DES Cry CossmaAnNn:,.s.5 ne. ee. 1903. (Radiolaires)..... Squinabol 2e... ietec 1903. (Prilobites} trs Delralonen esse mi. 190%. (Poissons) tre Has tm ans eee ELU dE 190%. (Mollusques) #2 Dennant-""-,".....".".. 1901. DH ES V-1KEDeDE HER ase 1902. (Poissons)... DEAQUAIE MEME EE ee 1903. (Mammiières) 2 #8Merriami et #2 1905 (Reptiles): Bros 1903. (Poissons)... 1° AE SE EN EP de - AOUIS (Echimodermes)-""Tamberte rte... 1903. (Mollusques) ..... Dalllet{Bartsch=" 2". 190%. SUR. Re » Durs TN ile 490%. (Echinodermes} *Schuchert.:............ 1903. (Mammiferes)""Mlrouessart PEN ETTCRE ADS (Mollusques)..... Ghaslen ss. Herr ee 1898. DRE SÉANION TR A ter «is 1903. NPERMRRNE. Cossmann re. 1903. » +. -cDallet-Bariseh #00. 1904. (Mammifères).... Forsyth Major........... 1903. DAS PR EPEN Trouessart..... ane ete 1904. (Mollusques)..... CASE NE be tee a tee 1904. » SE A GELELyE creer nr 2 cn LOU 10 ct 216 24 151 171 171 127 119 171 123 114 171 149 149 et 254 237 231 18 Lingulonodosaria ..... DIERODId: EP Lophiotoma.......... Lophocebus.........,. Lyrosurcula........ ; Lysacme re rer ce Megablatlina ......... Megasurcula.......... MERYCODONTIDÆ....... Mesochasmoceras..... Metasigaloceras....... Metatissofian "nt." Metengonoceras....... Metoicoceras.....,.... Micropternodus....... Microdrillia=”..:...1.". Mylagaulodon..... ... Myogramma.......... Mytlopernarerrertrre MVSA SNS Ne Nannospalax.......... Necronyeleris..... HOËE NEMDIUSUS EEE re Neoinoceramus ....... Neopithecus ........ de Neovulpavus.......... NICKIOSA ET ee Dodectes re aie : DBLOFLIOP ER AN UURE OGENEBRINÆ .......... Octodontomys ........ Opisthoctenodon...... Ornitholestes....,.... Ormellaresuts ; Orthosurcula. 7 7°0 OrYetomIA ARE rer Pafodula:::#Eret.cue Fagophocat tree Palæchamæleo.,...... Palæomunida........, _— 264 — (Foraminifères)--ÆSilvestri.2 2.200... 1902. (Mollusques) ..... Koken:.….:. #20 Rerrtpeste 1902. RES TR CASEY. 2 her autee 1904. (Mammifères)#"Palmer..:..2.21%...0r. 1903. (Mollusques) ..... Casey... + M LEE 1904. LA Dall et Bartsch.......... 1994 {Mammiteres)#lrouessart MR Ce. 1904. D'LEVS RETe Stanton. REP E Lee 1903. {(Mollusques) Pr eMCossmann re 2 nee 1904. (Insectes) CE eee SeTlar AS SP RC ET LE 1903. (Mollusques) ..... Casey :: CERN EE 1904. {Mammitères) 4 eMattenm ee SE nee 1904. (Mollusques) PSP RNROor A: "EN EPPRNRERACRE 1903. » PF MOtanton.s. RME UNE 1903 » et et DUT Ne 1903 D. tx RENEEREe pe. ORAN RUE À 1903. » LRU » REMOTE AE 1903. (Mammiferes) #"#"1Matthew- 72e EEE 1903. (Mollusques) ..... Case Er ere 0 AODE: D) REA TE CASEY CR TR TER 1904 DE D M: ASE Dalle Bartsth #77" 1904 (Mammifères) #"mPalmer tree rene nee 1903. » FHREOBRSAIN IA PMR. AE 1903. (Zoophytes) ...... Mans. MEN ES one 1902. {(Mollusques) ..... Therine mA street 1902. Di AE ETS Hediev Re EMULE 1903. (Mammifères) ##10Palmern te FeRrE ne 1903. » Me DU NS MERE Te 1903. (Mollusques) ..... Cossmanne truite 1903. (Mammifères) 2% MPalmer. 1er 1903. (Mollusques) ..... Jheringe tn sans date. (Mammifères) MADAME RP EEE 1902. » Mess NMODEMARE Rene eee 1901. (Mollusques) ..... SLANÉONS MES PARA RE 1903. (Mammifères). MWorimant.t' AR em. tEe 1901. (Mollusques) ..... Hediey. ri eme 1899. DT 5: Cossmann te he 1903. IMammitéres)...-PRAÎMOER ee. eee. 1903. RODUIIES) ARTE CRE BOOM EE terne nues 1904. DAME, OSDOTD ECC EL re en 1903. (Mollusques) ..... Dalle tar iscHhESE Te 190%. De ETS CASOYs PA res cenebe 190%. d'A Dalles encre 1898 DNS MonterosAlo. 2... 1884. (Mammifères) Mrouessarts 5... 190€. {Reptiles} =." De’Stetante Tres 1904. (Crust. Déc.)..... LONENEREVE sec cpertee 1802. — 265 — Pal:coscurria .....,. (Mollusques) ..... ÉCFNET.. 2 PRES sn e 1903. Palæosinopa ........ (Mammifères); Matthew. 2eme Ci mL 1899 Paliguana-tes...-.. (Reptiles) 20" °°" BrOOM:. Rens ee. te 1903 Paraboselaphus..... (Mammieres ee SChIOSSer RL 0 1903 Paracamelus........ » DAT ITS Set aiote teste 1903. Parallurus 2... » La D MR es Sets to 1899. Paralissotias 27... (Mollusques) ..... SÉANÉON EE En de de 1903 BAtTechinus ere... (Echinodermes). Delage et Hérouard...... 1903 PArONIPOrA 0... (Foraminiiéres) = MCapeder ere ec. 1904 Beristidinare (Mollusques) CF PDAlEE EE Re CR Le 1889 Bhareidella2"".-..- » ee TER Art ARTE ES 1889. BRITIPpInAa es --........ » sas e DIR ee ae sense cs 1903. Phlaneyont--0:...1"... (Mammiières) ce aMatthexve REC RER 1899 BAUER es ete (Mollusques) ..... Cossmann "se teur 1904. PÉCOLIAS A eee oise e (Batracien) "et mLUcAS RER RER CEE 1904. Plagiodacna "1-0... (Mollusques) EN AndrUSSOW ER ER 2.0 Re. 1903 Plesiaddaxe ns 00.0 IManimiiéres) et SCRIOSSeR Er Re 1903. Plerophorella......... (Mollusques) ..... GROVE relie outil 1904. Pleuropodia 7"... (Anthozoaires#-Dennant-#"#7"725%.2..2. 1903 Plicopurpura "7... (Mollusques) ..... Cossmann 1. Le. 1903. Pogonocebus.......... (Mammifères) "M Tronessant eee eee 190% BOorthoc yon CUT INammitéres) Mer rIAM eee. cree 1903. Prodaphænus......... » NOR IMANA eee ce te 1901 Prodicynodon......... (Reptiles)........ BLOOM ARE idees tistets 1904. Brofischeriae "2... (Mollusques) ..... DAME AN TE rec ee 1903. Promioclænus ........ (Mammifères) -"Trouessart. "7... 190%. Proneusticosaurus.. . (Reptiles)........ VOA EN ER ss 1902. PRONoRITIDÆ.......... (Mollusques)..... DS Tolé AS EA 1903. ÉFOSCAIODS A ee (Mammifères) Fe MMattheweee eee ee 1901. Prosaptychus.-..1". (Mollusques)..... PErnEr PMP ET REPARTI 1903. BPOIOLIXE 2 rec ce (Mammifères) "Matthew ner. 1903 Proterosuchus........ (Reptiles)... ..... BLOOME ER es de 1903 ÉrOLeLrACerUS ET -mere » et IOCDIOSS ER rene teons ee 1903 Protocerithium ....... (Mollusques)..... BISLLAM 1 eee nieile 1903. Brotosurculas: "7"... D RER Casey RE ee 1904. Protrachysaurus...... (Reptiles).... ... DeStefano ss... 1904. Pseudaspidoceras ..... (Mollusques) ..... SÉADUON CAE cnrs 1905. Pseudolacerta......... (Reptiles)...... De: Stetan0 ue 190% Pseudorissoina....:... (Mollusques) ..... latereteMay---# tree. 1900. Pseudotylostoma...... DANS i e HERINE PS ALI EPL CLR 1903. BSHOGEOCRIIS EEE DT TES D'ANR ne ne ne eee 190%. PSVIOEVrARe EEE (Anthozoaires) RP EelExE AP EC een 1903. BEVChopeltiS ere -crece (Mollusques) ..... Penner. tn hrmeenreen 1903. Ptychosphæra ........ D'OR ETS » RE Er SD DT EEE 1903. Quadrinervus......... De SL INrS CoSsMaANnD 4... 1903. RRAPAININ A ele ele ee mste DURS Re Cossmanne rie ere 1903. Rhinopterocaris ...... (Bchinodermes)ÆÆNCHapman 2... 2... 1904. HhOpaliles Pete (Mollusques) EM GraDaU AE eee crie 1904. — 266 — Rubsaamenellia....... (Insectes) 207 RHSCHIAPEE-- 2 -.--0 (Mollusques)..... SAPCOITA-- -r-pcerer te DAT RER Sharpeiceras ......... YÉRRMSREE Schlütericeras........ DU TE Schuchertella:......". » Schuchertites....-.... Det ne de Scylacosaurus ........ {Reptiles}. Scymnosaurus........ D N Ceiar em eee SEMITEION LE... (Mollusques)..... Semitrivia- #5. .-..- D) TE à SODÉIOIA PE Er =E re e » Shumaroiles ter... D'UN ERS SUUrASTeL ER Res -cce (Echinodermes) .. SINUICOPSIS PER eee (Mollusques)..... SphETOCYCIUs.r-..:... DRE CLÉ Sphenoceras..-...--. DA CARE EEE Spongoacanthus ...... (Radiolaires).. .. Stenoprotome....... A IPoIssons) Ferre Stolzenburgiella ...... (Mollusques) ..... SOMME PRE tee D TRASRe Styracoceras.......... SE 28 0e Struthiolariopsis...... Den arrde Subpulchellia......... » SUDHSSOMA RE. DIN ITR se Sulcorinella.-......... DR RE Re SUrCUIOMAN ES ce- eee » ie SYNAPSIDA EAST (Reptiles)........ Synhomalonotus...... (Trilobites)....... SYCOOUNAS- RER ce eee (Mollusques)..... HAMArIDUS ren. (Mammifères)... Tapirellal.2:"0." DO » sé Meclosprra eee EC rer. (Mollusques)..... TéPoceras ete. cree DAT ie Tellinocyclas - ........ D'IM grt ire Telmatosaurus........ (Rephles) rer. Telphusograpsus...... (Crust-Dec:}: 7 Tetracanthellipsis..... (Radiolaires) .... Therocephalia....... (Repliles} 5" Thaumastosaurus..... DORE CR une Litanosuchus 2077700 DL TES Rte Tolypoceras........... (Mollusques)..... Transylvanites........ Et Same Tremagyrus......... D'hAmet te Trocharion:..:...... (Mammifères).... APDPOOAS CR ae fe (Mollusques)..... Tropidocyclas......... D'A ae Tropisurcula.......... DL OR TROPHONINÆ.......... DA LEE Pages MEUNIEL.. : Pr nÉer ser 1903. 106 CASEY... or eee 1904. 237 Dall'et Banlsche 5 0 1904. 171 SIanton :2 528 senc 1903. 173 SÉANION.,. Ferrer mere 1903. 123 CITEV: cecc n mecrt 190%. 237 Perrin. roro p are 1903. 178 Broom:. Pr Ra 1903. 10 et 216 BrOOM.::1 PP EME EE 1903. 217 ÉOSSMAND. 2. Mu 1903. 115 D: use iron EC UER 1903. 116 BitÜNer Reste 1895. 164 PERCIN . 22 A ce 1903. 123 POIL. 2 Ro Ce ce er CR 1903. 190 Perner.:) és u-pecnmo bent 1903. 108 D ne me eee 1903. 109 FOOrd LE ÉAENETAE 1903. 176 Squinabale remet 1903. 252 HAY:- ie ie PT ER 1903. 196 BIÉINOL RCE DU TETE CRE 1903. 112 DallietBarisCh eee... 1904. 171 Stanton. Arme CREER" 1503. 125 VIICKENSt en re urirer eue 1904. 166 STAR En CT LCA Eee 1903. 124 Du rs CRE CL 1903. 122 Dalle rABarISChN EEE 1904. 171 CASEY SEEN eee 1904. 2317 OSborNe se ER AR 1903. 85 Pompe ee LP 1903. 2 Dalltet@Barisch "Tete 190% 171 MROUÉSSAT IA RENE Une 1904. 149 Palmer rer 1903. 197 PICaT ete ARTE EC 1903. 27 SÉADEON SE creme 1903. 122 Dalle: Eee 1903. 39 Nopcsa...... MT eue 1903. 70 loren{hey=. #66. ce 7 4902: 99 SŒuinabol ere 1903. 252 BTOC AULMEEE reste 1903. 11 Do Stelan0. screens 1904. 213 BTONE-rULL RD CHI eERe Ru 1903. 217 S'anton rer. FES 1903. 123 PAlÉVi- Rhone ane 1202. 32 Perner ere taibesibe 1903. 109 MODE VU. Lee 1903. 149 et 254 Dall'et BartsCh.. 1.00 1904. 171 DANS Tree RSC CIRE 1903. 39 BÉLEN PE MR I no 1904. 237 Cossmann, es 1903 114 MINE ce (Mollusques) ..…. Tytthoconus.......... (Mammifères). ... DIET 2 EE (Mollusques)... MaBna ere eee. (Mollusques) Varicobela » Vida cn er (Poissons)..,.... NE A 0e ARS -(Mollusques, MAilorita ere ee. » VoluS par ee » 267 — CossMmanni 0 ar ul 1903 Palmer. Co Re 1903. Dall::et Bartsch...... 1904, Dallet/BartSch-70e 1904. CAS eee ALES Et 190%. SAUVASONSE ec ME 1903. Dale Barischeser 0e 1904. SAGE AVE SEE M ANT ee AU 1833. Dalle BartSche eee" 1904. 4 Table alphabétique des rectifications de Nomenclature spécifique faites ou signalées dans le 8° Volume. abbreviatus (Triton) v. Kœnen. ægyptiaca (Cardita) Mayer. affinis (Turritella) d'Archiac. amblygonius (Hoplites) Neum. et Uhl. americana (Rostell.) Ev. et Sh. amydalina (Cypræa) Tate. cancellarioides (Murex) Meyer et Aldr. carinata (Lingulina) Brady. crispus (Murex) Gould. Deshayesi (Hoplites) auct. distorta (Eulima) Deshayes. distortum (Triton) Sch. et W. evanescens (Pleurotoma) Casey. gibbosa (Cypræa) Borson. globulosa (Arca) Gumbel. gracilis (Chenopus) Aldrich. Heberti (Ostrea) Mayer-Eymar. Heberti (Turritella) Desh. Kaufmanni (Gryphæa) Romanowski. Michelini (Lucina) Desh. multicostatus (Murex) Pecch. multiplicatus (Holcostephanus) Yeum. et Uhl. mutabilis (Cardita) Mayer-Eymar. neocomiensis (Hoplites) Neum. et Uhl. nodosus (Strombus) Sow. ornata (Pterocera) Buv. pinguis (Cypræa) Conrad. scalariformis (Murex) Bell. simplex (Aporrhais) Coq. — breve (Eutrilonium) Cossm. — fajumensis Oppenheim. halaensis Cossm. noricus Rœmer. sequanicus (Drepanochilus) Cossm. Tatei (Luponia) Cossm. — Aldrichi (Muricopsis) Cossm. Bradyi (Lingulonodosaria) Silvestri. Gouldi (Trophon) Cossm. Bodei, von Kænen. erronea Cossm. streptum (Eutritonium) Cossm. — Kinlyi Cossm. — polysarca Cossm. Pompeckji Cossm. Aldrichi Cossm. Bellardii (Alectryonia) Mayer-Eymar. variabilis Defrance. — Romanotwskii Bôhm, — Termieri Cossm. — neocostatus (MHuricopsis) Cossm. — ventricosa (Astieria) von Kænen. — Ivolasi Cossm. gibbosus von Kænen. — Sowerbyi Cossm. — sequanicus (Quadrinervus) Cossm. — ventripotens (Luponia) Cossm. — pedemontana (Ocenebrina) Cossm. — Coquandi (Drepanochilus) Cossm: I N° IT IT III Pages 115 118 197 48 228 115 11% 65 {14 48 161 115 256 115 198 728 117 197 232 198 11% 47 197 48 227 228 116 11% 228 "66e spinulosus (Murex) Heïlpr. — Heilprini (Muricopsis) Cossm. subfrondosus (Murex) Cossm. — Marchandi (Poirieria) Cossm. substriatula (Lampusia) Cossm. — Marchandi (Eutritonium) Cossm. tenuis (Lucina) Desh. — Gentili Cossm. Le Gérant : P. LANGLOIS. . Châteauroux. — Typographie et Lithographie Langlois Pages II 114 II 4114 IL,/415 ITT.2 198 MOBILIERS SPÉCIAUX Pour MUSÉES et COLLECTIONNEURS Meubles à Tiroirs pour MÉDAILLES, COQUILLES, MINÉRAUX, etc. CASIERS 4 TRAPPES, CLASSEURS, ETC. 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Le nombre des espèces-types, publiées chaque année, sera de 80 environ, soit 150 à 160 fiches. LCOE AC DE EC HE LEE PE LE LE EEE A9 OL LEE QE EH 1] Le prix d'abonnement est de 40 fr.= 32màrk =£1.14=0D.8 COCHE ELEC HENL LEE EEE EL EE HE HUE LE HE ELLE ON S’ABONNE : SES à Paris, chez P. KLINCKSIECK, 3, rue Corneille. Se à Berlin, chez GEBRUDER BORNTRAEGER, 29, Dessauerstrasse. x à Londres, chez W. WESSLEY, 28, Essex Street. ses à New-York, chez G. £. STECHERT, 9 East, 16!" Strect. Pour renseignements complémentaires, s'adresser au Secrétaire, D. P. ŒHLERT, Laval (Mayenne). DUR RIRE RE AR RER AR RAR AAA A A AE PRESS MÉDAILLE D'ARGENT, PARIS 1900 Reproductions Scientifiques & Industrielles ÉTABLISSEMENTS DE PHOTOTYPIE SOHIER & C” Usine à CHAMPIGNY-SUR-MARNE é: ANATOMIE GÉNÉRALE MICROPHOTOGRAPHIE, SCIENCES NATURELLES, ARCHÉOLOGIE OBJETS D'ART, MANUSCRITS, ETC. 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ÉTABLISSEMENT Spécialement affecté aux reproductions scientifiques par la Phototypie SO HIER" "0 DESSINATEURS-PALÉONTOGRAPHES CHAMPIGNY-s/ MARNE, Villa de l'Est Anatomie générale, Microphotographie, Sciences naturelles, Archéologie Exposition internationale des Sciences et des Arts industriels Paris 1886, MÉDAILLE DE VERMEIL PARIS. — Exposition universelle 1900. — MÉDAILLE D'ARGENT L'emploi des procédés modernes de photographie a permis, depuis quelques années, de donner à l'iconographie des ouvrages scientifiques une base certaine et une fidélité scrupuleuse, que n’arrivait pas à fournir autrefois le crayon de nos meilleurs artistes en lithographie ou en gravure. L'installation très complète des ateliers de M. SOHIER le met à même de reproduire, par la phototypie, soit d'après ses propres clichés, soit d'après ceux qu'on lui remet, tous les échantillons dont les auteurs d'ou- vrages scientifiques désirent donner des figures, quelles que soient la grosseur ou la petitesse ainsi que la couleur de ces échantillons. Les ap- pareils puissants, à long foyer, dont il dispose, sont capables de donner, sans déformation, des grossissements très nets, jusqu'à 25 diamètres ; mème les coupes micrographiques, grossies jusqu'à 1800 fois, aussi bien que les échantillons immergés dans la glycérine ou l'alcool, ont, avec ses Jdocédés, donné les meilleurs résultats par la reproduction phototypique. Désormais chaque auteur pourra donc, sans qu'il lui en coûte plus cher qu'avec lés anciens procédés de dessin, obtenir des témoins irrécu- ables, à l'appui du texte élaboré par lui. SOI9POUI XII — ‘OOUPTOS 28 9DIdEI UOI2N99XMA AANVNAG.HNS OONVHA SNANIOHAS LA XIHd e MOO Ye 9 AANVAAG HNS OONVUX SNHNIOAAS LH XIUd ANVTDTUH-XOVATAVL LA SAHOIIAV en RSS) SOIRJON 19 S9nN0AY S9] ‘NN ‘SUOlEIISIUIWPY anod VSS SAYQTTAU SHWNIWdANIE me TS LD SHUHLSIDAA SNHISSIOUHVA SINnAZH 9SS91PE 9891189 — ‘S9IIB[NIIIT) SiëpuewW 19 sonbaun . SAROTNOO V6 49 AJOU LE 1u99 31 oSessed 2p STAY XAvwNunof S4N901VLVO 0$ ‘1 1 sindop oy1SrA sojau --_— EE a : Ré sapeisod Fan, — ‘WNpPUPIOWINW SexTeT sac 00 - 8999 19 98PIIEN — ‘9OUPSSIEN soddoçoauz SII4VL 11ed-o411e 4 SAIN]9B 4 — ‘8911197 2p SoJQIu4 SANnxaVI SEE SALE VELSINTIY LA SATYIIAAHHO) SNOISSAYAHI GES Er (eapu) XNOHNVALVHO RE — — ture 910010020904 9p ombijlan onAîY | 2Q +in+ de JHAdVHIOHLIT + LAN TU d NI + THAVHSOI ICONOGRAPHIE COMPLÈTE Des Coquilles Fossiles DE L'EOCÈNE DU BASSIN DE PARIS ATLAS MIS A JOUR PAR MM. COSSMANN et G. PISSARRO Pour paraître en cinq fascicules, un par an, d'environ vingt planches chacun Conditions actuelles de la souscription qui sera elose le 31 décembre 1904: 1: FR. PAR AN, SOIT AU TOTAL ‘#+» FR. EN CINQ ANS Le prix de cette Publication sera-relevé à dater de 1905 | Exposition Universelle de 1900, Membre du Jury, Hors Concours Henri LUCHAIRE INGÉNIEUR DES ARTS & MANUFACTURES 23, 25 et 27, rue Erard, PARIS (Téléphone 908-95) RP SSL PSI APPAREILS D'ÉCLAIRAGE au pétrole, au gaz à l'électricité, à l'acétyléne CHAUFFAGE DE TRAMWAYS & DE CHEMINS DE FER Appareils à Acétylène employés pour l'éclairage des Gares dans les Compagnies de l'Est, P.-L.-M., Etat, Ceinture de la Compagnie générale des Omnibus. PPS PEL DEM AN DER CATALOGUES SPÉCIAUX F. R. DE RUDEVAL, Éditeur 4, Rue. Antoine Duboïs, PARIS. (VI*) Téléphone 807-23 JOURNAL DE CONCHXLAOLOGEE Fondé en 1850 PAR PETIT DE LA SAUSSAYE Publié de 1861 à 1898, sous la direction de CROSSE et FISCHER CONTINUÉ PAR H. FISCHER, P. DAUTZENBERG et G. DOLLFUS Vol. LIE (14904), n° 4 Cette Publication trimestrielle, formant chaque année un vo- lume de 350 à 400 pages, avec de nombreuses planches coloriées, lithographiées ou phototypées, est consacrée à l’étude des Mol- lusques vivants (systématique, description des faunes, anatomie) et des Mollusques fossiles. Chaque fascicule comprend : 19 Des Mémoires originaux ; 20 Un Chapitre de bibliographie faisant connaître les travaux publiés séparément, ou dans les périodiques conchyliologiques étrangers, avec l'indication des espèces nouvelles. Le JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE est indispensable aux spé- cialistes ainsi qu'aux bibliothèques publiques. ABONNEMENTS : Pour dE raNGe ee Lreder En RES 16 francs. Pour ÉPtranser el dre ue 18 On trouve aussi, chez le Directeur et Propriétaire 1. FISCHER, 51, boulevard Saint-Michel, PARIS, la collection complète des volumes parus depuis 1850, ainsi que les deux Index (vol. I à XX, vol. XX à XL). LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE F. R. ve RUDEVAL, Editeur 4, RuE ANTOINE DuBois 4, DAME VIS Extrait des Publications Périodiques SE EE ee ARCHIVES DE PARASITOLOGIE PUBLIÉES PAR RAPHAEL BLANCHARD . PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS MEMBRE DE L'’ACADÉMIE DE MÉDECINE Tome Huitième | CeL important périodique, édité avec un luxe vérilable, eu égard au nombre considérable de planches el de gravures dont il est orné, est consacré à l’étude des agents animés qui sont susceplibles de provo- quer des maladies chez l'Homme et chez les Animaux. Il publie des mémoires originaux écrits dans - l’une ou l’autre des six langues suivanles : français, allemand, anglais. espagnol, italien et latin. Les Archives de Parasitologie sont publiées par fascicules in-8° raisin d'environ 160 pages. Quatre fascicules, paraissant à des époques indéterminées, correspondent à un volume. Les auteurs reçoivent gratis cinquante Lirés à part de leurs articles. Prix de la souscription par volume : PARIS ET DÉPARTEMENTS.:....... 30 francs: [| AUNION! POSTALE: : 5. , 44 2iuee 32 francs CAUSERIES SCIENTIFIQUES DE LA NOCIETE ZOOLOGIQUE DE FRANCE Sous le nom de Causrrirs ScenririQues, la Société Zoologique de France a inauguré une série de conférences portant sur des sujets d'actualité. Ces conférences faites exclu- sivement par et pour les membres de la Société, ont eu le plus grand succès. Elles méritent d’être connues du public scientifique et, dans ce but, la Société Zoologique nous en a confié le dépôt. Chaque conférence est’ publiée à part et peut être achetée séparément. Une double pagi- nation permet en outre de réunir en un volume chaque série de dix conférences. Les conférences parues sont les suivantes : r. M. Neveu-Lemaire, Préparateur à la Faculté de médecine de Paris, Secrétaire de la Société Zoologique de France. — KL'’hematozoaire du Paludisme, pathologie, étiologie prophylaxie, in-8 de 24 pages avec 2 planches hors texte et 11 fig dans le texte. 12 fr. 2. H. Couriëre, Professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Les Poissons nuisibles, in-8 de 12 pages. 0 fr. 60 3. P. Vicnon, Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. — Les cils ribratiles, in-8 de 40 pages avec 8 figures dans le texte. réteS 4. J. Guiarr, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. — Les Motlusques tectibranches., in-8 de 56 pages avec 4 planches et 35 figures dans le texte. 3 Îr. 50 . 5. R. BLancHarn, Professeur à la Faculté de Médecine dé Paris, Membre de l’Académie de Médecine. — Les Coccidies et leur rôle pathogène, in-8 de 40 pages avec 12 figures dans le texte. Le (PS7 ÀS 6. RacovirzA, naturaliste de l'Expédition antarctique belge. — Vers le pôle sud, Confé- renve faite à la Sorbonne sur l'Expédition antarctique belge, son but, ses aventures et ses résultats. In-8 de 70 pages, avec 52 fig. dans le texte. chic 7. P. Vicnon, préparateur de zoologie à la Sorbonne. — La notion de force, le re de l'énergie et la biologie générale, à propos d’un livre récent, in-8 de 36 pages. 1 fi 8. H. Gaoeau ne KervitiEe. — Les Cecidozoaires et leurs Cécidies, in-8 de 28 SUD avec 2 planches en noir et 1 fig. dans le texte. 3fre 9. À. Javkr. — Les Papiällons, in 18 de 41 pages avec une planche en couleur et 10 figures dans le texte. 2 fr. Tout particulier, acheteur de l'ensemble des fascicules publiés dans une même année, aura . droit à une remise de 20 0/0 sur le prix total de ces fascicules. LA CULTURE INTENSIVE ILLUSTRÉE ORGANE MENSUEL #e, de la Société d'encouragement pour développer l'emploi des engrais chimiques en France Cinquième Année 1904 ABONNEMENTS : ._ France. — Un an : 6 francs. — Six mois : 3 fr. 50. — Trois mois 2 fr. Étranger. — Un an: 7 francs. — Six mois : 4 francs. — Trois mois: 2 fr. 7. Prix du Numéro : © fr. 50 UN VUNUUNUN 3 2044 106 276 1: È e SEE es PL TS D 5 Le TS Lt ee SUR jus _ A" À En L 1 1 jo 4 W}, / # UV PU 24 \ VVVE à AN Q RUE TÉN a, D NN NO 4 OAV 4 AZ TT À NS \N NY! \N mn EN 4 a \ Se ns ÿ La LE CN \ it b | Î NS VN ASS a 2 CF M Le "ue . à Vs ! \ v! 1‘ a J ? 4 0 HA a He SC SUP dure “ Aie ELA SS v PARRRE A NS Re TT 34 MP 1 4 ANS 3 \S ÿ es > ARS = 2 JENN ue N UN x NS D TÉ os Ni NN Se AT VU À NN |A L / NW AA fS { (i K UNS Te LE \ Le De K NE 1 IOX vye SZ NW VV \ x 1/4 C RUN Ni | \ W ai NE M PAS a 4 | \ À WU