THSMAS LINCOLN CASEY LIBRARY 1925 RS F4 PUS A AS RTS Sn À PRE Nes SRE AT ONU LA 1e CE à AAILOTUN : et RE { LR : Ar à JS, Va 9 a . vu % Dr ei di REVUE D'ENTOMOLOGIE PUBLIÉE PAR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ENTOMOLOGIE Pres er ‘: | + ATA00Z- ja u HE nr AT A | ML rS * M nv He d ge . ; de . ; REVUE D'ENTOMOLOGIE PUBLIÉE PAR LA NOCIÈTÉ FRANÇAISE D'ENTOMOLOGIE Répacteur : ALBERT FAUVEL DONNE TE — 1882 (12 numéros par an) CAEN IMPRIMERIE DE F, LE BLANC-HARDEL , LIBRAIRE RUE FROIDE, 2 KT 4 1882 W Cigiahtims ss u qe à Nu “ ins ASS RULIS ue 12 OR a PSÉLAPHIDES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS Par A. RAFFRAY. 1er MÉMOIRE. Commatocerus. nov. gen. Gen. Fustigeris Brend. omnino facies. Antennæ triarticulatæ, sub frontis prominentia insertæ , articulis : 1° vix perspicuo, in fovea frontali abscondito, 2° parvo, subquadrato, sequentis basi latiori, 3° longissimo , apice incrassato et truncato. Oculi perspicui. Abdomen supra bi, infra quinque articulatum. Metasternum ma- gnum excavatum. Tibiæ intermediæ sinuatæ, intus medio, spina recurva instructæ. Tarsi biarticulati, uniunguiculati ; articulis 4° minimo, 2° longo, cylindrico, incurvo. Ce genre à tout à fait l’aspect des Fustiger Br., mais ses antennes sont réellement triarticulées, bien que le premier article soit invi- sible en dessus, caché comme il l’est dans un enfoncement formé par un surélèvement très-avancé du front. Il n’a ni la forme élargie, ni la construction antennaire des Adranes Lec. Il ne peut être con- fondu non plus avec les Articerus Dalm. dont les antennes sont uniarticulées. Enfin, on distingue, à l'extrémité de l'abdomen, une fine suture limitant un second segment qui a un peu l'aspect d’un pygidium d'Histéride. Commatocerus elegantulus. nov. sp. Plols fe 3 Abyssinie, Environs de Massouah, avec des fourmis.—Long. 2 mill. Elongatus , castaneus , parce , pallide setosus. Caput cylindricum , subrugoso-punctatum , basi utrinque foveolatum, fronte apice elevata, sinuata, subsulcata, subtus excavata. Antennæ capite Revue d'Entomologie, — Janvier 1882. 1 Hoi prothoraceque simul sumptis vix breviores ; articulis {° minuto, abscondito, 2 parvo, latitudine sua nec longiori, subquadrato, sequentis basi latiori, 3° longissimo, suhsinuato. basi gracili, sub- conico, apice incrassato, truncaio. Prothorax subhexagonus, ante basim, magna nec profunda foveola impressus, subrugoso-punt- tatus. Elytra prothorace latiora, latitudine sua longiora, remote puncetata, humeris obliquis, basi subsulcata. Abdomen elytris multo longius, basi profunde et late, lransversim excavatum, margine basi lato, nonnihil fasciculato , canaliculato, graduatim ad apicem constricto. Metasternum triangulatim excavatum. Tibiæ intermediæ sinuatæ, medio intus spina recurva munitæ Le front, à son extrémité, n’est pas élargi, mais relevé en voûte, sous laquelle est inséré le premier article des antennes, celles-ci atteignent presque la base du prothorax ; leur second article est presque carré et son diamètre transversal est plus grand que celui du troisième à sa base ; le dernier, très-allongé, s’épaissit graduelle- ment jusqu’au sommet qui est tronqué carrément et deux fois plus épais que la base. Le prothorax est également rétréci au sommet et à la base, celle-ci est un peu anguleuse ainsi que les côtés. L’abdomen est plus long que les élytres et à peine aussi large qu’elles; la fossette très-profonde occupe toute la base ; il est ensuite très-convexe et le second segment qui n'est séparé du premier que par un très-léger bourrelet, est triangulaire et vertical. Gen. Clavigerodes Raffray (Rev. zool. 1876). PI. I, fig. 4. Lorsque j'ai décrit et figuré ce nouveau genre, je ne possédais qu’un seul exemplaire de son unique espèce (Clav. Abyssinicus Raffr., loc. cit.), et la crainte d’endommager ce précieux insecte ne me permit pas de l’examiner convenablement, J'en ai repris, depuis, un certain nombre, j'ai pu le disséquer et je viens ici rectifier et compléter la description que j'en avais donnée. 4° J'ai décrit et tiguré les antennes comme triarticulées, tandis qu’elles sont réellement quadriarticulées; mais le premier article, très-petit, est caché dans la fossette antennaire et visible seulement dans certaines positions de l'antenne, et surtout quand on la désarticule ; 2° J'ai réussi à voir une partie des organes buccaux ; les mâchoires sont atrophiées, formées d’un seul lobe, terminé par un faisceau de poils recourbés, le palpe maxillaire n’a qu'un seul article court, RARE TUUE gros, sinué intérieurement, très-renflé à son extrémité, qui est arrondie et munie d’un appendice membraneux , sétiforme. Les Clavigerodes sont abondants dans la vallée de l’Enseba et dans les Bogos, en juin, au commencement de la saison des pluies; ils sont rares le reste de l’année. On les trouve par familles de deux à vingt, sous des pierres ou des écorces d’arbres où habitent de petites fourmis noires très- actives. Leur démarche est assez vive, tantôt ils se promènent sur les parois de la pierre, tantôt ils sont cachés dans l'intérieur des galeries des fourmis. Quand on veut les saisir, ils ne font pas le mort, mais cherchent à fuir. Sitôt qu'on retourne la pierre ou qu'on soulève l’écorce qui abrite la fourmilière, les fourmis saisissent dans leurs mandibules tous les Clavigerodes qu’elles rencontrent et les emportent dans leurs galeries, de sorte qu’en un instant tous les Clavigerodes ont disparu et qu'il faut, pour les retrouver, fouiller jusqu’au fond de la fourmilière, ce qui prouve combien les fourmis tiennent à leurs pensionnaires. C’est à la fin de juin, et un peu après les premières pluies, que j'ai trouvé les Clavigerodes en accouplement , dans l’intérieur même des fourmilières. Les Clavigerodes se retrouvent aussi sur les hauts plateaux de l'Hamacen, à une altitude de 2,500 mètres, mais ils sont plus communs dans les plateaux et les vallées intermédiaires des Bogos, de l’Enseba et du Tsanadéglié, à une altitude de 1,200 à 1,500 mètres. Généralement la fourmilière ne possède pas d’autres myrméco- philes, cependant je les ai plusieurs fois rencontrés confondus avec les Clavigeropsis, genre nouveau que je décris ci-après, qui a d’ailleurs des mœurs absolument identiques et ne diffère réellement que par un article de plus aux antennes. Clavigeropsis. nov. gen. Gen. Clavigeri valde affinis et gen. Clavigerodis omnino statura et facies. Differt attamen antennis quinque articulatis, articulis duobus primis minutis, tribus sequentibus multo majoribus quorum ultimo truncato, Pedium intermediorum & femoribus crassis, intus medio dentatis; tibiis intus ante medium subdentatis. Cœterum sicut in genere præcedenti. Les organes buccaux sont comme dans les Clavigerodes, mais les soies de la mächoire sont plus fortes, presque comme de petites épines ; le palpe maxillaire brièvement ovoïde , très-renflé exté- rieurement, acuminé à l'extrémité qui est garnie d’un petit faisceau 4 — de poils, bisinué , anguleux au milieu du côté interne, où on voit aussi quelques soies. Clavigeropsis formicarius. nov. sp. PIS, Don. Abyssinie. Province des Bogos, Enseba. — Long. 2 1/4 mill. Elongatus, rubro castaneus, squamulis minutissimis, pallidis ornatus. Caput elongatum, subrugoso-punctatum, Antennæ quinque articulatæ, articulis 1° minuto, subconico, 2° subquadrato, longitu- dine sua nonnihil latiori, 3° duobus primis simul sumptis longiori, multo latiori, sabquadrato, cylindrico, truncato , 4° tertio simili, 5” præcedenti non latiori, sed duplo longiori , apice nonnihil cla- vato, abrupte truncato , omnibus setosis. Thorax capite brevior et latior, subrugoso-punctatus, antice attenuatus, lateribus rotun- datis, basi bisinuata, medio subsulcatus. Elytra subquadrata thorace vix duplo latiora, humeris vix prominulis, subangulatis, parce punctata, basi unisulcata, Abdomen vix punctatum, elytris medio perparum latius, basi late et profunde foveolatum dein convexum, marginatum, margine basi lato et sulcato. d& Pedium intermediorum femoribus crassis, medio intus , dente recurva munitis , tibiis intus, ante medium, subdentatis. Cet insecte ressemble beaucoup au Clavigerodes Abyssinicus Raffray, avec lequel il serait facile de le confondre ; mais les an- tennes (dont le dernier article est plus allongé) ont cinq articles très- visibles. De même que mon genre Commatocerus représente en Afrique les Articerus d'Australie, les Adranes et les Fustiger d'Amérique, les genres Clavigerodes et Clavigeropsis remplacent sur le conti- nent africain les vrais Claviger d'Europe, dont ils ont tout à fait le facies et les mœurs. Ce sont des Claviger oculés à antennes de quatre et de cinq articles, caractères trop importants pour ne pas légitimer des coupes génériques. Tout ce que j'ai dit des mœurs des Clavigerodes s'applique aux Clavigeropsis, mais ils sont plus rares et semblent moins répandus, car je ne les ai jamais pris dans les hauts plateaux. Cyathiger sylvestris. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long., 1 3/4 mill. Obscure caslaneus, opacus, totus rugoso-punctatus , brevissime 2 2 pallide setosus. Caput deplanatum , subtriangulare, post oculos ro- tundatum; fronte late nec longe producta, apice utrinque rotundata, medio sinuata, subsulcata, basi nonnihil constricta; oculi globosi. Antennæ validæ , capite thoraceque simul sumptis longiores, septem articulatæ ; articulis 1° valido, obconico, sequentibus paulo minori- bus, moniliformibus, ultimo conspicuo, mediam partem antennæ longitudine superanti, reniformi, transverso, extus deplanato, intus concavo. Thorax capiti subæquali, antice posticeque attenuatus, lateribus ante medium subangulato-ampliatus, disco antice gibbosus, subcarinatus, dein ad basim subhdepressus, ante basim obsolete transversim impressus. Elytra thorace duplo latiora, subquadrata, disco subgibbosa, infra humeros excavata, istis prominulis, basi breviter impressa , sutura depressa, lateribus post medium rotun- dato-ampliata. Abdominis segmento primo superiori convexo , cari- nalo, marginato. Corpus subtus fovea maxima in metasterno et abdomine impressum ; ista fovea in metasterno dente valida utrinque terminata, Femora antica et intermedia dente parva munita. Ce genre, l’un des plus curieux des Psélaphides, qui, par ses antennes de sept articles, son abdomen de deux segments, établit le passage entre les Clavigérides et les Psélaphides vrais, comprend aujourd’hui deux espèces : C. punctatus King, d'Australie, et celle que je viens de décrire. L'organe le plus remarquable chez les Cyathiger est l'antenne; le premier article est gros , obconique, presque égal en diamètre à la moitié du tubercule antennaire, de sorte que les antennes sont contiguës à leur insertion ; les cinq articles suivants sont égaux en diamètre au premier , moniliformes ; le septième est, à lui seul, plus grand que la moitié de la longueur de l'antenne, oblong, légèrement aplati à sa face externe, concave à sa face interne, avec un rebord rond qui est échancré à son insertion sur le sixième article. Le dessous du corps offre une excavation qui s'étend sur l’ab- domen et le métasternum, où elle est limitée, de chaque côté, par une forte dent triangulaire. Le GC. sylvestris, mihi, diffère du GC. punctalus King, par sa taille plus grande, sa couleur plus foncée , sa ponctuation plus forte, le dernier article des antennes encore plus grand, plus concave et plus régulièrement ovalé ; les gibbosités du thorax et des élytres bien plus prononcées ; l'abdomen plus fortement caréné. La dent dont sont armées les cuisses antérieures et intermédiaires est sans doute un caractère sexuel du &. ep Simus. nov. gen. Antennæ geniculatæ , in tuberculi frontalis lateribus insertæ, basi distantes, 8-articulatæ ; articulis 1° longissimo, 2-7 moniliformibus, ultimo magno, globoso. Palpi maxillares 3-articulati, 1° minuto clavato ; secundo minori, globoso; tertiu præcedenti duplolongiori, obconico. Caput subquadrato-rotundatum ; fronte tuberculo anten- nario, brevi, lato munita. Oculi prope antennarum insertionem positi. Abdomen quinque segmentis instructum, marginatum. Tarsi triarticulati ; articulis 4° minuto, 2° et 3° subæqualibus, uniungui- culati. Corpus subdeplanatum. Metasternum late foveolatum, coxæ posteriores valde distantes. Ce nouveau genre a un peu l'aspect des Rhexius, mais il n’a que huit articles aux antennes, qui sont très-fortement coudées et dont le premier article égale à peu près la moitié. La tête n’est point, comme dans les Rheæius, munie d'un cou; les yeux sont placés au-dessous de l'insertion des antennes, tout-à-fait à l’avant de la tête, qui est presque carrée, avec des angles arrondis. Le corselet, enfin, est presque cordiforme. Simus fracticornis. n. Sp. PL: Il, fig. G. Abyssinie. Bogos. — Long. 2 1/4 mill. Oblongus, subdeplanatus, rubrocastaneus, opacus, pallide bre- viter hirsutus. Caput magnum, subquadrato-rotundatum , rugoso- punctatum ; tuberculo antennario lato , haud producto, apice trun- cato, ad antennarum insertionem leviter constricto ; in vertice sulco obsoleto, semicirculari. Antennæ geniculatæ, validæ, crassæ, hir- sutæ, capite thoraceque simul sumptis longiores ; articulis 4° capite longiori, bisinuato, apice incrassato, punctato 2°-6° moniliformibus, nonnihil ad apicem crescentibus , 7° subtransverso, ultimo maximo, præcedenti plus duplo latiori et longiori, globoso. Oculi minuti. Thorax capite longior, vix latior, antice plus, postice minus atte- nuatus, angulis posticis rectis, subrotundatis, basi truncatus, late- ribus rotundato-dilatatus, disco parum convexus, utrinque longi- tudinaliter obsolete sulcatus, ante basim sulco transverso utrinque in foveam exeunti, munitus, subrugoso-punctatus. Elytra thorace latiora et longiora, parum convexa, post medium leviter ampliata lateribus nonnihil sinuata, humeris obliquis, parum prominulis, D Pres basi biimpressa , juxta suturam unisulcata, breviter inter suturam et humeros sulcata, crebre punctata. Abdomen elytris nec latius, subconvexum , remote et obsolete punctatum, segmentis 4° et 2° æqualibus, primo, basi, fovea transversali, sinuata munito. Pedes parum elongati, femoribus nonnihil incrassatis. Ogmocerus. nov. gen. Antennæ geniculatæ, 11-articulatæ, longissimæ, basi distantes, ad tuberculi frontalis latera insertæ ; isto tuberculo valido, lato, parum producto. Oculi ad partem anteriorem capitis positi. Palpi maxillares 3-articulati, parum producti, articulis 1° subconico, minuto ; 29 transverso, latitudine præcedenti æquali ; 3° duobus primis simul sumptis longiori, oblongo, setoso. Abdomen valde marginatum quinque segmentis instructum. Pedes elongati; tarsi uniunguicu- lati. Metasternum convexum, valde canaliculatum ; coxæ posteriores valde distantes. Ce genre a de grandes affinités avec le précédent : les palpes sont presque semblables. Les yeux sont, comme dans les Simus, placés à l'avant de la tête; mais les antennes, qui sont également coudées, ont onze articles et les pieds sont très-grands. Il offre aussi une certaine ressemblance avec les Melopias ; mais ses palpes peu développés, de trois articles, son abdomen fortement marginé , et ses tarses munis d’un seul ongle l'en séparent très- nettement. Ogmocerus giganteus. nov. sp. PIAID Pfo. 17: Abyssinie. Bogos. — Long. 4 mill. Oblongus , rubro-castaneus , parum nitidus, totus pallide breviter hirsutus, Caput oblongum, postice attenuatum , valde rugoso-punc- tatum ; tuberculo antennario quadrato-elongato , apice sinuato, sulcato ; vertice ad basim tuberculi antennarïi bifoveolato. Antennæ validæ elytrorum apicem attingentes ; articulis 1° novem sequen- tibus simul sumptis longitudine æquali, subcylindrico , apice parum incrassato, basi incurvo, medio subsinuato ; 2°, 3°, 4° latitudine minoribus, moniliformibus ; 5°, 6° latitudine sua longioribus , sub- cylindricis ; 7° obconico ; 8°, 9°, 40° latioribus, transversis ; ultimo oblongo, basi truncato, apice rotundato, Thorax capite longior et ER perparum latior, antice attenuatus, ante medium, lateribus, an- gulatim, obtuse ampliatus, dein ad basim obliquus, basi bisinuatus, parum convexus, rugosus, medio sulcatus; ante basim sulco semicirculari, utrinque in foveam magnam, triangularem exeunti, ista fovea antice sulcum obsoletum emittenti. Elytra thorace longiora et latiora, parum convexa, lateribus subparallela et leviter sinuata ; humeris obliquis ; basi biimpressa, juxta suturam et disco bisulcata ; sutura depressa ; remote punctata. Abdomen elytris haud latius, vix longius, valde marginatum, subrugoso-punctatum , obsoletissime medio carinatum ; segmentis duobus primis æqualibus, sequentibus paulo majoribus. Pedes elongati, validi, punctati, femoribus ad apicem et tibiis medio, parum incrassatis. Ce curieux insecte est un des plus grands Psélaphides connus. Tetracis? ventralis. n. sp. PI1..E, fps Abyssinie. Bogos. — Long., 2 1/2 mill. Elongatus, rufus, nitidus, capite , thorace, elytrorum basi abdo- mineque remote pallide setosis. Caput minutum, subparallelum ; oculis maximis globosis; fronte valde producta, apice rotundata , basi sulco transversali notata; vertice fronteque longitudinaliter sulcatis ; utrinque, prope collum, valde pallide fasciculatum. Palpa- rum maxillarium articulis 2° elongato, apice parum incrassato, securiformi; 3° subrotundato; 4° oblongo, transverso, duobus ultimis extus apophysi setiformi, longa, valida instructis. Antennæ capite thoraceque simul sumptis longiores, hirsutæ, basi graciles, dein ad apicem regulariter incrassatæ ; articulis 4°-9° moniliformi- bus, 10° oblongo, 11° oblongo-acuminato, duobus ultimis subpedun- culatis. Thorax capite (oculis inclusis) non latior, vix longior, antice attenuatus, ante medium lateribus rotundato subampliatus, dein ad basim nonmihil sinuatus; disco, præcipue ad basim obsolete sub- carinatus; ista Carina, basi, fasciculo pallido terminata ; basi utrinque et angulis posticis pallido fasciculatis. Elytra thorace vix duplo longiora, basi haud latiora , lateribus obliqua, post medium subangulato-ampliata ; angulis posticis subacutis; apice sinuata; sutura dehiscenti et utrinque cum angulis posticis dense pallide fasciculata. Juxta suturam et disco bisulcata, Abdomen elytris an- gustius et brevius, basi nonnihil constrictum, late marginatum ; OU es segmento primo brevi, utrinque foveato, medio fasciculato ; secundo subcarinato, Pedes graciles ; femoribus clavatis. Cet insecte m’embarrasse beaucoup ; il a tout-à-fait l'aspect d’un vrai Ctenistes, dont il s'éloigne par ses deux derniers articles des palpes maxillaires, seuls garnis d'apophyses, et ses antennes régu- lièrement épaissies et moniliformes. Il n’a nullement le facies du Tetracis Ghilianii. Cependant, je ne trouve pas de caractères importants pour le séparer de ce genre, dans lequel je le classe provisoirement. Ctenistes deserticola. n. sp. Abyssinie. Région chaude du Samarh. Plaine de Cheb.— Long. 1 3/4 mill. Subelongatus , rufus, totus (præcipue in capite, thorace, elytro- rum apice, segmentorum abdominalium sutura) squamulis albidis tectus. Capite elongato, angustato ; oculi magni ; fronte producta, apice truncata, obsolete sulcata; vertice puncto impresso. Palpi maxillares haud longissimi ; articulis 2° incurvo, securiformi. apo- physi munito ; 3° subtriangulari ; 4° pyriformi transverso, duobus ultimis apophysi valida munitis. Antennæ validæ, longissimæ. Thorax copite (oculis inclusis) angustior, vix longior, antice atte- nuatus, lateribus subrectus, disco vix convexus, ante basim foveo- latus, foveola squamulis albidis obtecta, basi bisinuatus, medio et ad angulos posticos valde fasciculatus. Elytra thorace latiora et longiora, postice ampliata, lateribus subrotundata, convexa profunde bisul- cata. Abdomen elytris medio latius ; segmentis æqualibus. d. Antennæ elytrorum apicem superantes ; articulis, À° crasso ; 2° æquali, subrotundato ; 3°-7° minutis, transversis ; 8° majori, cylin- drico , septem primis simul sumptis nonnihil longiori ; 9°-10° cylin- dricis, octavo parum brevioribus ; ultimo præcedenti paulo longiori, cylindrico, apice subacuminato. ©. Antennæ mediam partem elytrorum attingentes ; articulis 1° et 2° crassis ; 3° minori, cæteris graduatim crescentibus ; ultimo oblongo. C'est avec le C£. Staudingeri Schffs. que cette espèce a le plus d’analogie ; mais, outre la coloration qui est plus claire, ses an- tennes sont plus allongées, le front moins proéminent, et les palpes beaucoup moins développées. Ctenistes curvidens. n. sp. Pl the 29eNpl et Mo Abyssinie. Bogos. — Long. 2 mill. Oblongus, rufus, nitidissimus, parcissime pallide pubescens. Caput magnum, oblongum, tuberculo frontali prominenti, basi valde constricto, apice sinuato, sulcato ; vertice sulcato , basi utrin- que valde fasciculato. Palpi maxillares maximi ; articulis, 2° sinuato, apice securiformi, extus breviter penicillato ; 3° magno, transverso, subtriangulari ; 4° transverso, fusiformi ; duobus ultimis apophysi curta , valida, apice peniciilata munitis ; istis penicillis, longissimis, infra recurvis. Antennæ ( O' incognito ) elytrorum basim superantes, graciles ; articulis , 4° et 2° subquadratis ; 3°-7° minoribus, æqua- libus, subconicis ; 8°-11° elongatis, longitudine crescentibus ; ultimo subcylindrico, apice acuminato. Thorax capite brevior, vix latior, subconvexus, antice attenuatus, lateribus subrotundatus ; basi sinuata ochraceo-setosa. Elytra thorace, basi vix, apice multo latiora, subconvexa, lateribus subrotundata, basi valde biplicata ; juxta suturam striata, apice ochraceo setosa. Abdominis segmento secundo tertio latiori, apice dense setoso. Pedes elongati ; femoribus incrassatis. Ce Ctenistes offre des palpes un peu différents de ceux des autres espèces ; le deuxième article n'a pas d'apophyse, mais seulement un petit faisceau de poils, les deux autres articles ont une apophyse courte, terminée par un long pinceau de poils recourbés inférieu- rement. Mais cela ne constitue pas un caractère générique. Tmesiphorus umbrosus. n. sp. Java. — Long., 2 1/4 mill. Oblongus, piceus, opacus, totus subrugoso-punctatus, et tenuis- sime, breviter flavo pubescens. Caput subquadratum , infra, post oculos rotundatum , flavociliatum; tuberculo frontali lato, parum producto, basi constricto , apice subexciso, medio valde sulcato ; vertice subeïevato, obsolete bipunctato. Palpi rubri, articulis, 2° sinualo, basi tenui, apice securiformi, extus acuto; 3° majori, longitudinaliter triangulari , extus acute dentato ; 4° minori, pyri- formi, intus acutissimo, Antennæ crassæ, parum clavatæ, elytrorum basim vix superantes ; articulis, 4° majori ; 2°-7° transversis ; 8° et 9° subquadratis ; 10° longiori ; 11° præcedenti vix duplo longiori, NA 2: basi truncato , apice leviter incrassato , oblique rotundato. Thorax capite lougior et latior, antice attenuatus ante medium rotundato- ampliatus , dein ad basim lateribus subrectis; basi subrecta ; disco obsolete carinato. Klytra thorace latiora , perparum breviora, sub- quadrata, subconvexa, disco plicata, juxta suturam unisulcata, apice flavopubescentia. Abdomen elytris duplo longius, vix, medio, latius ; segmento primo anguste, medio, carinato, secundo majori, inermi. Dans cette espèce, les palpes maxillaires sont peu développées, les apophyses sont petites et ressemblent plutôt à des dents très- aiguës ; malgré cela, c'est bien un vrai Tmesiphorus. Tmesiphorus papuanus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long., 2 mill. Rufus; capite thoraceque obscurioribus, subrugoso-punetatis ; totus breviter, remote, pallide pubescens. Caput subtriangulare, ad frontem, lateribus , sinuatum ; tuberculo frontali parvo, parum pro- minenti, sulcato: vertice bipunctato. Palpi testacei; articulis, 2° sinuato, apice incrassato; 2° paulo breviori, intus recto, extus angulato ; ultimo pyriformi , obliquo, intus acuto, extus sinuato; 20 et 3° apophysi valida instructis. Antennæ crassæ ; articulis, 1° magno, crasso ; 2° minori, globoso ; 8°-8° minoribus, transversis; tribus ultimis incrassatis , clavatis ; 9° obconico ; 10° subquadrato ; ultimo majori, longiori quam latiori, basi truncato , apice oblique rotundato. Thorax capite longior et latior, antice plus, postice minus attenuatus; lateribus antice sinuatus , ante medium rotun- dato ampliatus, dein sinuatus, ad basim rectus; basi bisinuatus ; disco convexus; utrinque leviter impressus; ante basim medio foveolatus. Elytra thorace latiora, breviora , subquadrata , subcon- vexa, profunde ad basim biimpressa, disco et juxta suturam sulcata. Abdomen elytris longius, haud latius, segmentis duobus primis subæqualibus, primo bisulcato. Tibiæ anticæ medio clavatæ, apice valde sinuatæ ; tibiæ intermediæ et posticæ leviter sinuatæ ; femora omnia clavata. Cette espèce est assez voisine de la précédente , mais en est très- nettement séparée par la forme de ses antennes et de ses palpes. Tmesiphorus armatus. n. sp. Singapour. — Long. 2 mill. Rubens , semiopacus , glaber ; capite , thorace elytrisque rugose, abdomine subrugose punctatis. Caput magnum subquadratum , basi Le ampliatum ; oculis magnis, globosis ; genis, infra oculos, uniden- tatis ; tubereulo frontali brevi, lato, profunde sulcato; vertice ca- rinato et utrinque late foveato. Palpi testacei ; articulis, 2° sinuato, apice clavato ; 3° obconico, extus subangulato ; 4° securiformi, apice sinuato , extus rotundato, intus acuto, Antennæ validæ, re- gulariter ad apicem incrassatæ ; articulis, 1° crasso, subcylindrico ; 20 paulo minori, subquadrato ; 3° breviter obconico ; 4°-8° trans- versis ; 9° et 10° majoribus, subtransversis ; ultimo subgloboso, apice parum attenuato. Thorax capite longior, vix latior, antice valde , postice parum attenuatus ; lateribus, antice sinuatus, ante medium valde rotundato ampliatus, dein ad basim sinuatus ; late nec profunde impressus ; disco obsoletissime nodosus et sulco semi- circulari impressus ; basi medio , fovea oblonga et utrinque puncto notatus. Elytra thorace latiora, apice paulo ampliata, valde biim- pressa, bisulcata ; sutura elevata; humeris rotundatis. Abdomen elytris vix longius et latius, convexum ; segmentis, 1° sequenti minori, tenue tricarinato ; 2° majori, obsolete, cum tertio, carinatis. Tibiæ anticæ , medio, dilatatæ, sinuatæ. Cette espèce est assez voisine du Mac Leayi King, d'Australie, mais ses antennes sont plus épaisses et régulièrement en massue ; la forme générale du corps est plus massive ; son vertex est caréné, le premier segment de l'abdomen seul est tricaréné, tandis que dans le Mac Leayi, il n'y a que deux carènes latérales, mais qui se prolongent sur le segment suivant ; la taille enfin de l’armatus est plus petite. Tmesiphorus denticornis. n. sp. PI sd retpl ie ete "Ip Abyssinie, Bogos. — Long. 2 1/2 mill. Elongatus, fulvorubens, nitidissimus ; hinc et inde setis minu- tissimis pallidis ornatus. Caput, lateribus ad frontem, subsinuatum, basi ampliatum, infra oculos inerme ; tuberculo frontali lato, parum prominenti, fovea maxima, triangulari, profunda, impresso ; vertice foveis duabus maximis, ovalibus notato, postice parum elevato, collo lato munitum ; oculi maximi, globosi. Palpi validi, testacei ; articulis, 2° apice valde incrassato, apophysi munito ; 3° longo subtriangulari, extus dentato et apophysi muuito ; 4° subgloboso intus in dente producto. Antennæ graciles, mediam partem elytrorum attingentes ; articulis, 4° valido, subeylindrico ; 2°-8° suboblougis, longitudine decrescentibus ; 9° multo majori ob- conico ; 40° majori, obconico, intus apice subangulato ; ultimo 9e et ERP ONE 40° simul sumptis vix breviori, intus, basi, sinuato et dentato, dein, ad apicem recto, extus subrotundato, apice acuminato. Thorax capite multo longior, vix latior, antice valde et abrupte attenuatus, rotundato-ampliatus, lateribus dein ad basim obliquis, medio si- nuatis, oblique valde impressis ; basi subexcavata , medio valide, et utrinque minute foveolata ; disco ante basim , sinuatim in dente elevato, antice bipunctato. Elytra thorace longiora et latiora , apice parum ampliata, humeris prominulis, rotundatis ; profunde et late bisulcata ; disco carinata ; sutura elevata; sparsim punctata. Abdomen elytris longius ; segmentis omnibus medio longitudinaliter cristatis ; 1° minori, basi profunde quadrifoveolato , utrinque cum sequenti obsolete carinatis. Femora antica intus crenulata et setosa ; tibiæ paulo setosæ. Cette espèce est une des plus remarquables du genre, elle rap- pelle un peu le Mac Leayi King, mais elle est beauconp plus brillante ; les profonds sillons des élytres , la carène très-prononcée de l'abdomen, le disque du thorax se relevant en une dent aiguë, ses antennes, ses palpes, l'en distinguent nettement. La forme du dernier article des antennes se retrouve dans le carinatus Lec. avec lequel il est d'ailleurs impossible de le confondre. La dentelure de la tranche interne des cuisses antérieures est peut-être un caractère sexuel, mais les deux seuls exemplaires que je possède sont identiques. Tmesiphorus pubescens. n. sp. Java. — Long. 2 1/3 mill. Ovalis, rubrocastaneus, nitidus, flavo-hirsutus. Caput breve, subtriangulare, basi ampliatum, subrugoso-punctatum ; tuberculo frontali fere nullo, lato, medio latissime sulcato , basi utrinque im- presso ; vertice convexo, medio sulcato. Palpi testacei ; articulis , 2° curvo apice quadratim incrassato, apophysi munito ; 3° elongato, extus angulato et apophysi instructo ; 4° late securiformi, dente externa rotundata, interna acutissima. Antennæ pallidiores regu- lariter et valde ad apicem incrassatæ ; articulis, 1° majori, subcylin- drico ; 2°-7° minoribus, oboblongis, æqualibus ; 8°-10° oblongis, magnitudine crescentibus ; ultimo duobus præcedentibus simul sumptis longiori, ovali. Thorax capite nec mullo longior, nec latior, antice abrupte attenuatus, parum sinuatus, valde rotundato- ampliatus, dein lateribus sinuatus, foveolatus ; basi depressus foveolatus ; disco gibbosus, medio subdentatus ; subrugose punc- tatus ; foveis pubescentia flava obtectis. Elytra thorace latiora, vix longiora, basi attenuata, convexa ; humeris obliquis, prominulis ; NA re basi biimpressa; prope humeros usque ad mediam partem, juxta suturam usque ad apicem valde sulcata ; remote punctata. Abdomen elytris longius, haud latius, apice attenuatum ; segmentis æqua- libus inermibus. Tibiæ anticæ medio extus incrassatæ, intus sinuatæ. Cette espèce a plutôt le facies d'un Hamotus que d’un Tmesi- phorus, mais ses palpes la rattachent à ce dernier genre. Pselaphus delicatulus. n. sp. Abyssinie, Tsanadéglié (Akrour). — Long. 1 4/2 mill. Oblongus, rufus, nitidus, setis aliquot brevibus, pallidis orna- tus; antennæ , palpi, pedesque testacei. Caput elongatum ; vertice convexo, fronte parum prolongata, deplanata, ista plus, illo minus profunde canaliculatis. Palpi parum elongati; articulis; 2° parum incrassato ; 3° subtransverso ; ultimo ovali, antice posticeque æqua- liter attenuato, valde setoso. Antennæ crassæ basim elytrorum supe- rantes ; articulis, 1° subcylindrico ; 2° oblongo ; 3°-8° minoribus, moniliformibus ; 9°-10° subrotundatis, parum incrassatis ; ultimo majori, ovato, acuminato. Thorax capite paulo longior, vix latior, ovalis, convexus , antice posticeque æqualiter attenuatus ; basi medio foveolatus. Elytra basi vix, apice triplo, thorace latiora, paulo lon- giora, subconvexa, tenue bisulcata ; humeris obliquis ; apice ochraceo setosa. Abdomen elytris brevius nec longius ; segmento primo maximo, deplanalto, apice subogivali. Cette espèce, comparée au P. Heisei, est plus claire, plus petite, plus aplatie surtout sur l’abdomen, dont le premier segment est très-grand. Enfin ses palpes qui, comparés aux autres espèces du genre, sont petits, et dont le dernier article, au lieu d'être en massue, est régulièrement en ovale allongé, la feront facilement reconnaitre. Pselaphodes ? Westw. Avant de décrire deux espèces nouvelles, que je rapporte avec doute au genre Pselaphodes Westw., qui m'est inconnu en nature, je ne crois pas inutile de donner sommairement leurs caractères génériques, dont un surtout, tiré du métasternum, est très- remarquable. La forme générale rappelle les Pselaphus et plus encore les grandes espèces de Gtenistes La tête est prolongée, mais le tubercule frontal est court, Les palpes ne sont pas très-grandes, mais robustes; le premier article est très-petit et semble globuleux ; le deuxième, grêle à sa base, est très-fortement élargi en une massue ronde ; le troisième est aussi grand que le précédent, pyriforme, la pointe en bas; le quatrième est plus allongé, très-pointu, droit au côté interne, épaissi et arrondi au côté externe à sa base. Les trochanters, surtout des pattes antérieures et intermédiaires, sont très- développés, forte- ment en massue, ainsi que toutes les cuisses. Le métasternum est grand, profondément excavé dans sa longueur ; à sa base, des deux côtés de cette excavation et juste au-dessous des hanches intermé- diaires, se dressent, un peu penchées en avant et légèrement diver- gentes, deux épines presque aussi longues que les trochanters, tronquées ou obtuses à leur extrémité. Les tarses sont de trois articles, le premier très-petit et le deuxième près du double plus long que le suivant, ils sont armés de deux crochets courts et égaux. Ces insectes, soit qu'ils appartiennent réellement au G,. Psela- phodes Westw., soit qu’ils forment une nouvelle coupe pour laquelle je proposerais le nom de Afherocolpus, se placent dans le voisinage des Pselaphus, avec lesquels ils ont de nombreuses analogies. Pselaphodes ? foveolatus. n. sp. PL CT fie 15 Singapour. — Long. 21/2 mill. Oblongus , testaceo-castaneus , pubescentia brevi, declinata, ochra- cea tectus. Caput subtriangulare, post oculos utrinque fasciculatum ; tuberculo frontali curto , basi constricto et foveolato, subbinodoso, obsolete biimpresso. Palpi testacei; articulis tribus ultimis longi- tudine subæqualibus ; 2° basi tenui, apice incrassato; 3° pyriformi, basi attenuato ; 4° irregulariter oblongo, extus apice nonnihil sinuato, acutissimo. Antennæ mediam partem elytrorum attingentes; articulis 1° subcylindrico, duobus sequentibus simul sumptis longiori; 2°-70 multo brevioribus, oblongis ; 8° paulo breviori, subquadrato ; tribus ultimis multo majoribus, subcylindricis, ultimo apice rotundato. Thorax capiti, longitudine latitudineque, æqualis, subhexagonus, medio lateribus subangulatus, disco longitudinaliter elevatus et canaliculatus , post medium utrinque foveatus. Elytra thorace lon- giora et latiora, antice attenuata, humeris obliquis, ante apicem nonnihil ampliata ; basi biimpressa ; disco obsolete sulcata; sutura depressa et utrinque sulco tenui munita. Abdomen elytris longius ; segmento primo magno. Pedes elongati, graciles; trochanteres intermedu longissimi; femora omnia medio valde incrassata. Meta- sternum valde ovaliter excavatum, utrinque basi apophysi longa, valida, sinuata, apice elata, oblique truncata, basi crassiori instructum. Tr L’unique exemplaire que je connaisse de cet insecte est proba- blement une ©, les trochanters étant inermes,. Pselaphodes ? heterocerus. n. Sp. PI, II, fig. 14, 15, 16. Java. — Long. 2 3/4 mill. Oblongus , piceus ; elytris, antennis et pedibus rubropiceis; re- mote, breviter, pallide pubescens. Caput subtriangulare , subrugoso- punectatum ; fronte producta , sulcata , apice subbinodosa ; vertice subconvexo , medio obsoletissime, angulatim impresso. Palpi sicut in PSE. FOVEOLATO , articulo tertio attamen majori. Antennæ ely- trorum apicem attingentes ; articulis 4° duobus sequentibus simul sumptis longiori, subeylindrico, nonnihil sinuato ; 2°-4° latitudine sua vix longioribus, oblongis ; 5°, 6° paulo longioribus, obconicis; 7°-8° minoribus, subglosis ; 9° magno, tribus præcedentibus simul sumptis longiori, octavo plus triplo latiori, irregulariter triangulari, basi nonnihil rotundato , apice oblique truncato , subtus excavato ; 10° præcedenti mullo minori, latiori quam longiori, subtrapezoïdali ; 11° decimo paulo breviori et angustiori, oblongo, apice rotundato. Thorax capite paulo latior, non longior , antice plus, postice minus attenuatus ; disco elevatus et longitudinaliter sulcatus (sulco basi validiori) ; lateribus , rotundatim, parum ampliatus ; utrinque lon- gitudinaliter subimpressus ; confertim punctatus. Elytra thorace longiora et multo latiora, subquadrata , subconvexa ; humeris rotun- datis ; basi biimpressa ; disco usque post medium, juxta suturam usque ad apicem, sulcata ; ad basim remote punctata. Abdomen elytris vix longius , latitudine æquale ; segmentis tribus primis subæqualibus ; femora omnia medio incrassata ; tibiæ intermediæ paulo incurvæ ; trochanteres anteriores et intermedii apice incras- sati, dentati. Metasternum ovaliter foveolatum, utrinque, basi, apo- physi longa, nonnihil incurva, apice obtusa instructum. L'unique exemplaire que je connaisse est certainement un &, comme l’indiquent les dents dont sont armés les trochanters, et la forme particulière des antennes pourrait bien aussi n’être qu’un caractère sexuel ; tandis qu'il semble certain que l’armature si singulière du métasternum est un caractère générique qui se re- trouve dans les deux sexes, qui différeraient par les trochanters dentés d, mutiques © , et peut-être aussi par la forme des antennes. DL ess SUR LES BATHYSCTA DES ALPES-MARITIMES Par M. E. ABEILLE DE PERRIN. Par suite des bienveillantes communications du pauvre abbé Clair et de notre aimable collègue M. Antoine Grouvelle, j'ai été mis à même dernièrement de me rendre un compte exact des Bathyscia (Adelops) provenant des Alpes-Maritimes. M. Fairmaire, avec sa complaisance ordinaire, a bien voulu aussi me confier les types de deux de ses espèces, provenant du même département, ce qui m'a permis d'élucider la question de la synonuymie à établir. C'est le résultat de ce double examen que j'offre ici à mes collègues. Cinq espèces tranchées de Bathyscia ont été trouvées jusqu'ici dans les Alpes-Maritimes. Les deux premières sont relativement grosses ; leur forme esi très-convexe , le prothorax est bombé et ne continue pas la convexité des élytres. Les trois autres, sensiblement plus petites, étroites, subparallèles, ont le prothorax long et simplement courbe sur son disque, les élytres beaucoup moins cunéiformes et plus ou moins tronquées à leur sommet. Ces espèces étant très-voisines, je ne donnerai de diagnose descriptive que pour la première de chaque groupe, me contentant pour les autres d'indiquer leurs signes distinctifs. 1. ovoidea Fairm. — Long. 2 mill. Rufo-testacea , ovata , valde convexa, postice valde attenuata, stria suturali nulla, elytris tenuissime reticulatis, vix conspicue et dense transversim striolatis, antennis angulos posticos thoracis attingentibus, articulis primis elongatis, ultimis transversis, tarsis anticis in mare viæ dilatatis, elongatis. Je n’ai vu de cette espèce que les deux types S et © de la collec- tion Fairmaire. Ils portaient sur leur étiquette : Alpes-Maritimes, sans autre indication. Le dernier article antennaire égale une fois et demie le précédent. Les tibias intermédiaires, très-légèrement courbés, portent sur leur tranche externe une série de 6 ou 7 très- petites épines ; les tibias postérieurs sont droits. 2. Grouvellei n, sp. — Mème taille, même forme que l'espèce précédente, dont elle diffère par la couleur brunâtre, par ses antennes plus massives, par ses élytres à peine moins pointues au sommet, marquées d'une strie suturale profonde et entière, par les tarses antérieurs du d' dilatés beaucoup plus fortement, sans qu'ils Revue d’entomologie. — Janvier 1882, 2 18 — égalent la largeur du tibia au sommet, par ses tibias intermédiaires armés à leur sommet externe de cinq longues épines, les 4 der- nières implantées par paire et fortement divergentes; enfin par son corps plus brillant, ce qui provient d'une sculpture moins dense. J'en ai vu #4 sujets, pris par M. Grouvelle, près de Nice, au pied d'un figuier, à 200 m. d'altitude. 3. Aubei Kiesenwetter. — Long. 1 1/2 mill. Bruhneo-testacea, elongata, vixæ convexæa , postice parum attenuata , stria suturali parum impressa, nec bene conspicua, sutura ipsa de- pressa, elytris quam tenuissime et vix transversim reticulatis, antennis basim thoracis attingentibus, articulis primis elongatis, ultimis trans- versis, parum inflatis, tarsis anticis in mare dilatatis, tibiarum anti- carum latitudinem maximam vix æquantibus. Je ne suis pas absolument certain que cette espèce habite les Alpes-Maritimes. C’est plus que probable pourtant, puisqu'on la trouve dans toute l'étendue des Bouches-du-Rhône et jusqu'aux limites extrêmes du Var (St-Raphaël ). Découverte dans un nid de frelons , à Toulon, par Guérin Méneville, je Pai reprise à Marseille, en tamisant pendant l’automne les feuilles mortes de peuplier au bord de l'Huveaune; puis à St-Maximin , le 15 août, le long de pieux enfoncés dans de la terre calcinée par le soleil ; puis à Lorgues et à Hyères sous de grosses pierres enfoncées , après les pluies d'hiver (1). Le OS est remarquable par ses tibias postérieurs assez fortement courbés. Les élytres sont fortement tronquées à leur sommet ; les tibias intermédiaires portent au sommet de leur tranche externe 3 ou 4 épines assez longues. 4. epuræoides Fairmaire. — Espèce très-voisine de la précé- dente, en général un peu plus petite (de 4 mill. à 1 1/2), de couleur à peine plus claire, de forme générale encore un peu plus parallèle. En diffère pourtant spécifiquement par ses tarses antérieurs œ un peu plus larges, égalant tout à fait le sommet du ia, et par les übias postérieurs du même sexe droits. Je possédais depuis longtemps cet insecte, que je D comme une simple variété du précédent. Les types de M. Fairmaire et les chasses de M. Grouvelle m'ont amené à un examen plus sérieux. L’epuræoides a été capturée, au nombre de 40 exemplaires environ, par notre collègue, dans deux localités assez différentes : les uns au pied d'un figuier, à 200 mètres d'altitude ; les autres au hord de la mer, toujours près de Nice, dans des trous pleins de feuilles de (1) Je la possède de Draguignan (4, Fauvel\. — 19 — Géranium et situés dans la partie la plus chaude de la localité (1). Il n'y a rien d'étonnant à ces stations diverses, si l’on veut bien se référer à ce que je dis plus haut au sujet de l’Aubei. 9. brevicollis n. sp. — Exactement pareil à l'Aubei, dont il diffère uniquement par sa couleur plus brune , son corselet plus court, les tibias postérieurs des © droits et les tarses antérieurs de ce même sexe beaucoup moins larges que le sommet du tibia, c’est-à-dire plus minces et plus longs que chez l’Aubei. Ce dernier caractère le sépare aussi de l’espèce précédente. Il est, en outre, sen- siblement plus convexe que ses deux congénères et ses élytres sont tronquées au sommet. Découvert par feu l'abbé Clair, dans les montagnes, près de St-Martin de Lantosque, en tamisant les mousses. J'en possède 5 sujets (2). STAPHYLINIDES RECUEILLIS PAR M. A. MONTANDON, DANS LES KARPATHES, PRÈS BROSTENII (MOLDAVIE ) Par Albert FAUVEL, Depuis plusieurs années, M. Arnold Montandon explore avec succès, au point de vue de l'histoire naturelle, une région encore peu connue des Karpathes, les environs de Brostenii, en Moldavie, Cette région, qui s’avance à l’ouest, en forme de bec d’aigle, entre la Bucovine eï la Transylvanie, est arrosée par la Néagra et la Bistriza, et en grande partie couverte par d'immenses forêts de sapins (3). À ma demande, notre collègue a bien voulu rechercher avec soin les Staphylinides et m'en adresser des envois considérables. Je ne crois pouvoir mieux le remercier de son zèle pour la science et de (1) M, Peragallo Pa pris communément, en septembre, autour des racines, dans son jardin, à Nice (4. F.). (2) J’en ai reçu 4 exemplaires de la même localité, pris en juin (4, .). (3) Pour plus de renseignements, voir les notices de topographie et d’histoire naturelle publiées par M. Montandon (Feuille des J. Natur., 1878, p. 86; 18179, p. 75, 59, 112, 128). son amabilité pour moi qu’en publiant la liste de ses captures dans cette famille. En parcourant cette liste, on sera étonné avec nous que cette région des Karpathes ait une faune si peu spéciale, rappelant presque absolument la faune gallo-rhénane. Sur 262 espèces ou races, 254 sont en effet les mêmes que dans nos territoires, et, à part Phlæonœus cæsus, Ocypus macrocephalus , Quedius transsyl- vanicus, collaris, picipennis, Tachinus marginatus, Homalota consanguinea, Euryusa castanoptera (1), on se croirait en pré- sence d'insectes récoltés dans les régions froides ou tempérées des plaines et des Alpes de l’Europe occidentale; pas un type qui rappelle la faune méditerranéenne, limitée à la base méridionale des Balkans. Évidemment les formes les plus curieuses de cette partie des Karpathes devront être recherchées dans les zones alpine et subalpine, que notre collègue n'a pu explorer encore avec le même soin que les environs de Brostenii, qu'il habite; c’est dans cette direction que nous l’engageons vivement à pousser ses nouvelles explorations, dont nous rendrons compte avec le même empressement à nos lecteurs. Micropeplus tesserula (tr.-rare ) ; Megarthrus depressus , sinuatocollis ; Protinus brachypterus, ma- cropterus, atomarius ; Anthobium limbatum (tr.-rare), longipenne; Homalium florale, concinnum, lapponicum, planum, monilicorne (tr.-rare), pusillum, funebre (tr.-rare) , cæsum, rivulare ; Acrulia inflata (rare); Lathri- mæum melanocephalum ; Amphichroum canaliculatum ; Lesteva luctuosa (tr.-rare), longelytrata; Geodromicus v. nigrita; Antho- phagus caraboiïdes L. (testaceus Gr.), alpestris, bicornis, homalinus ; Deleaster v. adustus ; Trogophlœus dilatatus, rivularis, memno- nius, corticinus, punctatellus, despectus ; Phlæonæus cæsus (tr.-rare); Oxytelus rugosus, laqueatus, sculptus, nitidulus, complanatus, tetracarinatus ; Platystethus arenarius, cornutus, v. alutaceus , ca- pito ; Bledius litioralis (rare), fracticornis ; Oxyporus rufus ; Dianous cœrulescens ; Stenus biguttatus, bipunctatus , longipes, fossulatus, incanus, bimaculatus , clavicornis, providus, ater, cir- cularis , ruralis (rare), buphthalmus, canaliculatus, macrocephalus, eumerus (tr.-rare), tarsalis, similis, cicindeloides, binotatus, pallipes ; Sunius filiformis, gracilis; Stilicus rufipes, Erichsoni, similis, (1) On voudra bien se reporter à notre Faune gallo-rhénane , t, III, pour l’extension géographique de chacune de ces espèces. CANON orbiculatus, fragilis ; Scopæus gracilis, lævigatus, sulcicollis ; Li- thocharis ochracea ; Pæderus brevipennis, limnophilus (commun) (1), fuscipes, sanguinicollis, v. ruficollis ; Lathrobium geminum, fulvi- penne, lævipenne (rare), dilutum (tr.-rare), longulum, fovulum, pallidum ; Cryptobium fracticorne ; Othius fulvipennis, melanocephalus ; Baptolinus pilicornis, affinis ; Leptacinus batychrus; Xantholinus lentus (rare), puuctulatus, distans, linearis; Emus maxillosus, hirtus ; Leistotrophus nebu- losus, murinus ; Staphylinus pubescens, fulvipes, stercorarius, erythropterus , cæsareus , macrocephalus (assez commun) et var. minor pedibus rufis (rare), nitens, picipennis, fuscatus, fulvi- pennis, æneocephalus, edentulus ; Actobius prolixus; Philonthus æneus , carbonarius , sordidus, ventralis , debilis, discoideus , lami- natus, atratus , lævicollis (rare), ebeninus, splendidulus, fime- tarius, astutus, nigritulus, decorus, politus, varius, v. bimaculatus, pullus, tenuis, marginatus, longicornis, v. agilis, albipes, fulvipes, vernalis, exiguus ; Quedius brevicornis (tr.-rare), maurus, fulgidus, mesomelinus, xanthopus (ass. rare), lævigatus , fuliginosus , trans- sylvanicus (tr.-rare ), scintillans , lucidulus (tr.-rare), pyrenæus, collaris, attenuatus, paradisianus , fulvicollis, picipennis Scriba (tr. rare ) ; Heterothops prævia ; Bolitobius lunulatus, speciosus (tr.-rare), trinotatus, pygmæus, v. biguitatus ; Megacronus cernuus (tr.-rare), rufus (tr.-rare ); Mycetoporus punctus, brunneus ; Tachinus collaris (commun), lati- collis (ass. commun ), flavipes, pallipes (rare), rufipes, marginatus (tr.-rare) ; Cilea silphoïdes ; Tachyporus obtusus, ruficeps (rare), chrysomelinus , atriceps, ruficollis, macropterus, pusillus, niti- dulus ; Conurus littoreus , pubescens ; Gyrophæna pulchella, nana, gentilis, Poweri ; Oligota flavicornis ( Bucharest}), inflata, pusillima ; Placusa infima ; Homalota sor- dida , parva, aterrima , fungi, cauta, consanguinea (rare), longi- cornis, celata, sordidula, picipennis, lævana, amicula, pallidicornis, trinotata, mitidicollis, sodalis, sericans, gagatina, subtilis, incognita (rare), castanoptera, cavifrons, analis, exilis, picipes, vicina, nitidula, elongatula, hygrobia, luridipennis, insecta, silvicola (rare); Oxypoda opaca , cuniculina , alternans, exigua (commune), bæmorrhoa ; [lyobates nigricollis ; Calodera rubicunda (ass. rare) ; Tachyusa coarctata, atra ; Myrmedonia collaris (rare ); Astilbus canaliculatns ; Lamechusa paradoxa, emarginata ; Euryusa castanop- tera (tr.-rare); Homœusa acuminata; Stichoglossa corticina; Sipalia circellaris ; Aleochara fuscipes, v. lata, lateralis, morion, lanuginosa, villosa (rare), latipalpis, bisignata, nitida, morion, procera ( tr. (1) Indiqué à tort sous le nom de caligatus par M. Montandon (L. c.). rare); Microglossa prætexta; Bolitochara flavicollis ; Falagria sulcata, obscura ; Autalia rivularis. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE D'HÉMIPTÈRES Par le Dr A. PUTON. Odontotarsus Freyi. Put. De même forme et de même couleur que l’O. grammicus, mais plus opaque ; les bandes noires du pronotum et de l’écusson plus distinctes, plus entières ; la ponctuation noire plus apparente. Tête avec deux lignes longitudinales noires, entières , plus larges à la base et ensuite graduellement rétrécies jusqu’à l'extrémité, au lieu d'être brusquement rétrécies au milieu. Écusson dépassant à peine l’abdomen et non relevé à l'extrémité, qui est tronquée-arrondie et aussi large que la base de la tête. Bord externe du connexivum avec un tubercule saillant à chaque intersection, un autre tubercule près de chaque stigmate et chaque tubercule du connexivum réuni à l’un des tubercules des stigmates par un relief saillant très- oblique. Dessous du corps et pattes comme dans l'O. grammicus. — Long. 8-8 1/2 mill, Ressemble beaucoup au grammicus, dont il ne parait, au pre- mier abord, qu’un petil exemplaire ; mais il en diffère, outre sa taille, par sa surface plus opaque, son dessin plus net, plus marqué et surtout par les reliefs du connexivum et des flancs du ventre. — L'O. caudatus à bien un tubercule sur chaque segment du con- nexivum et près de chaque stigmate, mais ces tubercules ne sont pas réunis, comme dans le Freyi, par un relief oblique; d’ailleurs, le caudatus a l'extrémité de l’écusson plus prolongée, plus étroite et relevée. Syrie : Haïfa. Collect. du musée de Genève et la mienne. PLUIE DE CORISA. On sait qu’au Mexique les Hémiptères aquatiques du genre Corisa sont si abondants qu’on fait du pain avec leurs œufs; si dans l’Ancien-Monde ces insectes sont beaucoup moins multipliés, ils peu- vent cependant dans quelques circonstances se rencontrer avec une SEE ME grande abondance. Ainsi, dans une lettre recue dernièrement de M. le capitaine Balassoglo, je trouve ces détails intéressants : « Pendant un orage, près du Fort Irguis (Turkestan), les Corisa dont je vous envoie des échantillons tombaient de l'air par milliers, comme une pluie, et avaient éteint le feu préparé pour cuire mon repas de chasseur ; il y avait inondation de Corisa et ma voiture de voyage en était remplie. » La Corisa dont il est question est l'assimilis Fieb. Dr A. PurTon. EXCURSIONS. M. Bellier de La Chavignerie cite, parmi les espèces intéressantes qu’il a prises à Hyères, en hiver, de décembre à la fin de mars : Carabus clathratus, vagans; Chlœnius cireumscriptus ; Stenolophus proximus ; Feronia infuscata, Lasserrei; Sphodrus venustus ; Po- gonus testaceus ; Hydaticus Leander ; Philonthus cribratus, dimidia- tipennis ; Silpha puncticollis ; Tribalus scaphidiformis ; Olibrus particeps ; Ips lævior Abeille ; Onthophagus punctatus; Bolboceras gallicus; Aphanisticus distinctus Perris ; Cardiophorus exaratus, versicolor ; Psoa dubia; Dryophilus longicollis; Micrositus miser ; Lissodema liturata ; Meloë Baudueri ; Apion æneomicans ; Orchestes distinguendus , rhamphoides , tricolor ; Nanophyes siculus ; Chæro- rhinus brevirostris, sous les écorces du chêne liége; Belodera Troberti, Genei {( chènes liéges); Lema Hoffmanseggi ; Monolepta erythrocephala ; Cassida meridionalis ; Triplax rufipes ; Dapsa tri- maculata ; Harmonia Doublieri, lyncea ; Hyperaspis concolor, Mulsant, sur les genêts ; Scymnus arcuatus, en battant les lierres; etc., etc. NÉCROLOGIE. L'abbé Clair. Un de nos plus sympathiques confrères, l’abbé Clair, est mort le 16 novembre dernier, à Menton ( Alpes-Maritimes }, où, depuis plu- sieurs années, il passait habituellement l’hiver dans la famille de M. de Langsdorff. Ron L'abbé Clair s’occupait de notre science favorite depuis une quin- zaine d'années seulement. Il avait commencé ses collections à Constantinople , puis il avait exploré différentes régions de l’Au- triche et les environs de Paris ; mais c'est sur les côtes de la Pro- vence et dans les Alpes méridionales , surtout aux environs de St- Martin-de-Lantosque, où il résidait l'été pendant plusieurs mois, qu'il avait fait ses meilleures découvertes. Nous nous bornerons à citer : Anophthalmus lantosquensis, Clairi, Athous Langsdorffi, Otiorhynchus venustus, Clairi, et, en outre de ces espèces nou- velles , une foule de raretés pour notre faune française, telles que : Cychrus italicus, Carabus Solieri var. bleue, maritimus, Aptinus alpinus, Platynus Peirolerii, Amara cardui, Pterostichus Escheri, impressus, Trechus glacialis, Philonthus lætus, Pholidus insignis, Trigonurus Mellyi, Bathysciu brevicollis, Drymochares Truquii, et tant d'autres Coléoptères à peine connus avant lui, dont il en- richit généreusement nos collections. Nous perdons en lui un homme de relations charmantes , très- habile chercheur, et l'entomologiste qui peut-être connaissait le mieux la faune de cette région de la Méditerranée et des Alpes provencales. Albert FAUvEL. NOUVELLES. Les Hétéromères de la collection Haag ont été acquis par M. Clément Müller, de Dresde, a La collection de M. $. de Solsky est passée au Musée de l’Académie des Sciences de St-Pétersbourg. — Au premier tour de scrutin pour les membres honoraires de la Société Entomologique de France , M. Fairmaire a seul obtenu la majorité absolue. M. A. Raffray est en ce moment à Paris, de retour de son long voyage en Abyssinie, PSÉLAPHIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par A. RAFFRAY. ( Suite. ) Centrophthalmus rubens. n. sp. Abyssinie ( Bogos). — Long. 2 3/4 mill. Totus rubens, nitidus, pallide hirsutus. Caput subtriangulare, infra oculos dente acutissima armatum ; fronte valde producta, medio late sulcata (sulco basi latiore) subrugoso-punctata ; vertice subconvexo , utrinque foveolato , medio subrugoso-punctato. Palpi testacei ; articulis, 3° longo triangulari, apice oblique, sinuose trun- cato ; 4° minuto subfusiformi, acutissimo , ad præcedentis angulum internum inserto. Antennæ apice incrassatæ ; articulis, 4° valido ; 2°-7° minoribus, suboblongis ; 8°-11° magnitudine crescentibus ; 9°-10° subglobosis, pedunculatis ; ultimo pedunculato, ovali. Thorax capite {cum oculis} vix latior, longior, subcordatus, convexus, basi medio et utrinque lateribus, foveolatus, remote punctatus. Elytra thorace longiora et præsertim latiora, subquadrata, antice paulo attenuata, subconvexa, remote subrugoso-punctata, basi bimpressa et bisulcata, juxta suturam unistriata, abdominis seg- mento secundo, primo, duplo latiori, ambobus bisulcatis. Tibiæ anticæ incurvæ, medio parum incrassatæ, Cette belle espèce ressemble un peu au C. forticornis Schffs ; mais elle est plus grande, les antennes sont plus grêles et plus fortement en massue, le troisième article des palpes est plus grand et le quatrième plus petit, les tibias antérieurs sont bien plus recourbés. Les trois espèces suivantes de Centrophthalmus forment un petit groupe dans lequel le troisième article des palpes a le côté interne sillonné dans sa longueur, légèrement dilaté, tranchant, et très- finement denticulé. D'où il résulte que cet article est presque ovoïde-allongé ; il n'est pas tronqué, mais obliquement sinué (du côté interne) au sommet; c'est à l'angle inférieur de cette sinuosité qu'est inséré le quatrième Revue d'Entomologie. — Février 1882, 3 OL article, dont l’axe forme avec celui du troisième article un angle obtus. Au repos, les palpes sont appliqués contre les côtés de Ja tête, et le sillon du troisième article paraît destiné à loger le deuxième, pour permettre au palpe de se replier complétement sur lui-même. Dans ces trois espèces, l’épine infra-oculaire est très-peu développée. Peut-être ces trois espèces correspondent-elles au véritable genre Camaldus Krm., qui m'est inconnu en nature; en tout cas, cette légère modification du palpe n’est pas suffisante pour motiver une coupe générique. Ces espèces sont très-voisines les unes des autres, et j'ai pensé utile de résumer leurs caractères différentiels dans le tableau sui- vant : A. Antennes épaisses , à peine plus longues que la tête et le pro- thorax; massue compacte ; corps un peu allongé, pubescence rare, B. Dernier article des antennes presque globuleux; élytres im- ponctuées ; 3€ article des palpes plus dilaté. . . ,. . . grandipalpis. B’. Dernier article des antennes oblong; élytres très-finement ponctuées; 3e article des palpes moius dilaté . . , . .° eæilis. A’. Antenves plus longues, atteignant la moitié des élytres ; massue plus läche, à articles presque pédonculés ; pubescence plus aPONANTE. RE PNR TE CT RC TN monilis. Centrophthalmus grandipalpis. n. sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 1 1/2 mill. Elongatus, deplanatus, rufotestaceus, nitidus, parce breviter fulvohirtus. Caput subrotundato-triangulare, fortiter trifoveolatum ; fronte minuta, subbinodosa. Palpi longissimi. Antennæ crassæ thoracis basim vix superantes ; articulis,1° sequenti duplo longiori, subeylindrico ; 2° globoso ; 3°-7 minoribus, moniliformibus ; 8°-10° majoribus, magnitudine crescentibus, subglobosis; ultimo magno fere globoso, Thorax capite longior et latior, lateribus pau- lulum rotundalus, nonnihil ante medium ampliatus, basi valde, lateribus minute, foveolatus. Elytra thorace longiora et latiora, subhquadrata, subdeplanata, fere impunctata, humeris obliquis, basi biimpressa et sulcata. Abdomen elytris paulo longius, segmento 2° primo duplo latiori, ambobus, secundo præsertim, utrinque tenue carinatis. Tibiæ anticæ incurvæ, medio paululum incrassatæ, C’est dans cette espèce que lé palpe maxillaire atteint son maxi- mum de développement; déplié, il est presque aussi long que la moitié de l’antenne , la tranche interne du troisième article est plus fortement dilatée et aussi plus visiblement denticulée. Quant aux — antennes, elles sont courtes, épaisses, et leurs articles sont serrés les uns contre les autres. Gentrophthalmus exilis. n. sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 1 1/2 mill. Elongatus, rufotestaceus, nitidus, parce pubescens, Caput subro- tundato-triangulare ; vertice convexo, trifoveolato ; foveola anteriori in sulcum, usque ad frontis apicem, prolongata. Antennæ elytrorum basim superantes; articulis, 4° subcylindrico; 2° subquadrato ; 30-7° minoribus, moniliformibus ; 8°-10° majoribus, subquadratis, subæqualibus ; ultimo præcedenti plus duplo longiori, non duplo latiori , oblongo, basi truncato et apice acuminato. Thorax subcor- datus , capite non latior, longior, sparsim punctatus; basi lateri- busque foveolatus, fovea basali majori. Elytra thorace latiora, latitudine sua longiora, subdepressa, remote punctata, basi biimpressa et breviter bisulcata ; humeris parum obliquis. Abdomen elytris vix longius ; segmento 2° primo duplo latiori, ambobus utrinque ceari- natis. Tibiæ anticæ paruim incurvæ, parum incrassatæ. Cette espèce est très-voisine de la précédente ; les palpes sont un peu moins grands; la forme est un peu plus allongée et la taille très-légèrement inférieure ; mais la différence réside surtout dans les antennes ei la ponctuation, très-visible, du prothorax et des élytres. Centrophthalmus monilis, n. sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 1 3/4 mill. Subelongatus, rufotestaceus, parum nitidus, breviter fulvo-pu- bescens. Caput angustius, trifoveolatum; fronte latiori, subbino- dosa. Antennæ mediam partem elytrorum attingentes ; articulis, 4° subcylindrico ; ?° globoso ; 3°-7° minoribus, moniliformibus ; 8-10° multo majoribus, suboblongis, magritudine crescentibus ; Ale præcedenti duplo latiori et longiori, breviter ovali, apice sub- acuminato. Thorax capite haud latior, longior, subcordatus ; basi et lateribus subæqualiter valde foveolatus. Elytra thorace longiora et latiora, postice nonnihil ampliata, paulo dilutiora, basi biimpressa et breviter bisulcata. Abdomen elytris vix longius ; segmento 2° primo vix duplo latiori, ambobus utrinque carinatis, Tibiæ anticæ vix incurvæ, medio paululum incrassatæ. Cette espèce, légèrement plus grande que le grandipalpis et + SD surtout que l’exilis, se rapproche de la première , par la dimension et la forme du troisième article des palpes; mais elle en diffère par sa forme générale et la pubescence plus épaisse qui la rend plus opaque. Sunorifa. nov. gen. Ovalis, parum convexus. Caput subtriangulare, post oculos angulatum, utrinque, ante oculos, ad antennarum insertionem, excavatum et insuper cristatum ; subtriangulariter excavatum, ver- tice minuto, nodoso; epistomate truncato, bifoveolato ; labro pers- picuo. Palpi quadriarticulati ; articulis 2° elongato, tenni, apice incrassato ; 3° minuto, subgloboso ; 4° secundo triplo longiori, intus subtriangulari, acuminato. Antennæ crassæ, breves, basi multo distantes, decem articulatæ ; articulis 1° maximo ; sequentibus multo minoribus, moniliformibus ; ultimo multo majori, obconico, acuminato. Thorax transversus, lateribus rotundatus. Elytra multo longiora , haud sulcata. Abdomen immarginatum, quinque segmen- üs instructum. Tarsi triarticulati; articulis 4° minutissimo, vix perspicuo ; 2° sequenti duplo longiori ; uniunguiculati. Ce genre est un peu aberrant, à cause de ses antennes de dix articles et de son prothoïax transversal (forme très-extraordinaire dans la famille). Cependant sa place ne me semble pas être douteuse à côté des Bythinus, dont il a un peu les palpes et les élytres ; en outre, ses tarses n'ont qu’un seul ongle. Les Sunorfa pourraient être aux Bythinus ce que les Decarthron sont aux Bryaæis, mais ces deux derniers genres sont bien plus intimement unis que les deux premiers. Sunorfa capitata. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 4/4 mill. Ovalis, testaceus, nitidus, parce, pallide hirsutulus. Caput sub- triangulare , basi bisinuatum, post oculos angulatum , utrinque, fovea antennaria maxima et insuper crista antice abrupte, postice graduatim terminata munitum, subtriangulariter excavatum ; vertice subtriangulari, subnodoso ; epistomate perspicuo, apice elevato, truncato et utrinque , ante frontis cristas, unipunctato. Antennæ crassæ , breves ; articulis 4° maximo, elongato , subcylin= drico ; 9° latitudine paulo inferiori, globoso; 83°-8° minoribus ; momiliformibus ; 9° paulo majori, transverso; ultimo majori, conico, acuminato. Thorax latitudine sua multo brevior, capiti latitudine æqualis, convexus, antice bisinuatus; angulis anticis haud pro- ductis, subrectis, posticis nullis ; lateribus simul cum basi subro- tundatis ; basi sulco semicireulari impressa, Elytra thorace plus duplo longiora . nec multo latiora, subquadrata, paululum convexa, nec impressa , nec sulcata. Abdomen elytris vix longius, paululum angustius, convexum ; segmentis omnibus subæqualibus ; primo submarginato, Tibiæ posticæ incurvæ, apice incrassatæ. En outre de ses antennes de dix articles, qui rappellent un peu celles de certains Bythinus, et son prothorax transversal, la tête offre une conformation assez particulière ; elle est presque trian- gulaire, élargie anguleusement derrière les yeux et, devant ces mêmes organes, creusée, pour l'insertion des antennes, d'une immense fossette dont le rebord supérieur est relevé en une sorte de lame, un peu sinuée par derrière , où elle va, en diminuant, se fondre dans les côtés de la tête, tandis que devant elle est coupée à angle droit. Tout le dessus de la tête est comme excavé par un sillon en forme d’x, et le vertex se trouve ainsi réduit à un petit triangle un peu élevé. L'épistome {qui est d’ailleurs généralement assez développé chez tous les Psélaphiens) est relevé en avant et tronqué comme chez certaines Cétonides, et marqué de chaque côté d’une petite fossette, juste au-dessous de la crête frontale. Quant au prothorax , il est beaucoup plus large que long, sinué antérieurement avec des angles antérieurs bien marqués, tandis que les côtés sont confondus avec la base dans une même courbe un peu allongée. Les élytres n’ont ni impressions ni sillons. Tyrus clavatus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 2 mill. Oblongus , piceus vel rufopiceus, nitidus, pallide pubescens. Caput parvum, convexum ; fronte parum producta, basi trausversim impressa et longitudinaliter profunde sulcata, utrinque juxta an- tennas unipunctata; vertice antice bifoveolato. Antennæ validæ, mediam partem elytrorum attingentes ; articulis 1° elongato ; 2°-10° subglobosis, momiliformibus; ultimo multo majori, subgloboso, breviter acuminato.. Thorax capite vix latior, fere duplo longior, antice posticeque subæqualiter attenuatus, ante medium, lateribus, subangulato-rotundato-ampliatus : disco convexus, mucronatus ; basi foveola magna longitudinali et juxta eam duabus minutis rotundatis, lateribusque fovea rotundata impressus. Elytra thorace latiora et breviora, convexa, basi profunde biüimpressa, medio breviter, juxta suturam usque ad apicem sulcata; remote punctata. Abdomen elytri Re es angustius, segmentis subæqualibus. Femora, præsertim antica, clavata. o Antennarum articulo octavo globoso, præcedenti et sequenti nommhil majori; femoribus anticis crassioribus, basi insuper non- nihil sinuatis. Tyrus javanicus. n. sp. Java. — Long. 2 mill. Præcedenti & simillimus differt tantummodo, foveis capitis majo- vibus et sulco frontali latiori; antennis brevioribus quarum articulis 40 breviori; 2° sequentibus longiori, subconico ; 3°-7° subglohosis ; 8°-10° paulo majoribus ( quorum octavo paulo majori S ), ultimo brevissime oblongo. Ces deux espèces sont très-voisines l’une de l’autre et ne différent réellement que par les antennes, dont la massue est formée du dernier erticle seulement dans 1: clavatus et des quatre derniers dans le javanicus. Dans les deux espèces, les © ont le 8° article des antennes un peu plus fort que les précédents et suivants, et les cuisses antérieures un peu échancrées en dessus à leur base, Les Tyrus javanicus et clavatus forment dans ce genre un petit groupe à part. Le prothorax est beaucoup plus allongé, plus gib- beux, rappelant celui de certains Tmesiphorus, les élytres plus courtes, l'abdomen plus étroit, ce qui rend la forme générale du corps plus atténuée en avant et en arrière, ils sont aussi plus convexes ; le dernier article des palpes maxillaires semble un peu plus fort, les antennes sont plus moniliformes, plus subitement en massue; enfin, les caractères sexuels tout particuliers du © les séparent des autres espèces du genre, mais ces différences ne légi-- timent pas une coupe générique, et je range ces deux espèces dans le genre Tyrus. Gen. Bryaxis Leach. Le genre Bryaxis Leach., composé exclusivement des espèces à antennes de onze articles (1), est encore le plus nombreux et aussi le plus homogène de la famille , ce qui en rend l'étude difficile, (1) M. Schaufuss, dans un fascicule — Der Société Entomologique zu Brüssel zur Feier Thres fünfundzwanzigsten Stiflungstages die herzlichsten Festgrüsse aus dem Museum Ludwig Salvator in Oberblasewitz-Dresden, 16 octobre 1880, page 2Y, — a décrit un Bryaxis de Nouvelle-Zélande, sous le nom de ovalipennis, et chez lequel le © a 10 articles seulement aux antennes et la © 41; en outre, la forme des derniers articles est différente — 31 — En prenant pour base les modifications des fossettes prothoraciques on pourra cependant le diviser en petits groupes assez naturels et qui faciliteront les déterminations. J'aurais voulu pouvoir donner dès aujourd'hui un tableau de ces groupes. Mais bien que les matériaux dont je dispose soient assez considérables (près de 100 espèces), ils sont loin d’être suffisants pour établir un groupement à peu près complet. Je me borne donc à faire ce travail pour les espèces nouvelles que j'ai à décrire, en indiquant quelques-unes des principales espèces qui devraient rentrer dans ces groupes. A. Trois fossettes prothoraciques, B. Trois fossettes prothoraciques reliées par un sillon. Circumflexæa. Abyssinie. Dans le même groupe rentreraient : sanguinea Aub. d'Europe et quelques espèces australiennes : bison, chameleon, strigicollis , hya- lina Schfs. B’, Trois fossettes prothoraciques libres. C. Abdomen différent O. ©. Foveiventris. Abyssinie. Dans le même groupe rentreraient un cerlain nombre d’especes méditerranéennes : furcata Mots., Reichei Frm., globulicollis Mls., hæmatica Rchb., Helferi Scht., plus abdominalis Lec., de l'Amérique septentrionale. C’. Abdomen semblable ©, ©. D. Fossettes prothoraciques latérales situées en dessus du rebord marginal, E. Fossette prothoracique médiane plus petite que les latérales, punctiforme, Villasula. Nouv. Guin. Papuana. Nouv. Guin, Pulla. Abyssinie. Moluccana. Moluques. Ce groupe, peut-être le plus nombreux , est répandu dans toutes les dans les deux sexes. J’ai reçu de M. Schaufuss lui-même un C' de cette espèce, mais la © m'est inconnue. Le G' que je possède me semblerait assez bien placé dans le G. Decar- thron Brend., mais alors le O' et la © d’une même espèce appartiendraient à deux genres différents !! C’est là une question importante; car sil est certain que les deux insectes que M. Schaufuss a décrits comme © et © d’une même espèce de Bryaxis, sont bien réelle- ment les deux sexes d’une même espèce, le G. Decarthron Brend. aura vécu, et il y aura des Bryaxis à antennes de 10 et de 11 articles, Pour ma part, je ne vois pas de très-grands obstacles à cette solution; mais la classification proposée par M. Schaufuss pour les Psélaphides (Nunquam otiosus, page 24%) et basée, pour les tribus, sur le nombre des articles des antennes, perd beaucoup de sa valeur, reposant sur les modifi- cations d’un organe sujet à varier, même d'un sexe à l’autre, dans une mème espece, D D ph parties du monde : il a pour types : impressa Panz., opuntiæ Schdt., juncorum Leach. Avant lui viendrait un autre groupe qui est surtout méditerranéen et dans lequel la fossette prothoracique médiane est aussi grande que les lalérales et cicatriforme : fossulata, xanthoptera Rch., Revelierei, numidica, syriaca Slcy., et illinoiensis Brend., de l’Amérique scpten- trionale. IV. Fossettes prothoraciques latérales situées sur le rebord marginal ou en dessous, Nitidissima. Java. Lucida. Nouv. Guin. Ce groupe est assez riche en espèces d'Australie : polita King., an- gustior Schfs., et de l'Amérique intertropicale : Cearæ Schfs., Brésil, suturalis Schfs., Mexique. Avant de passer aux espèces ayant moins de trois fosseltes prothora- ciques, il faudrait mentionner celles qui ont les antennes différentes O ©, groupe répandu presque dans le monde entier : antennata Aub., d'Europe ; heterocera Aub., d'Algérie; diversicolor Schfs., d'Australie; eucera Aub., lunigera Lec., d'Amérique ; Baumeisteri Schfs., de Siam. A’. Deux fossettes prothoraciques (la médiane manque). Longipennis. Nouv. Guin. Il y aurait encore quelques espèces exotiques qui n’ont pas de fos- seltes au corselet : aurora, ampliventris Schfs., d'Australie. Le prothorax présente encore d’autres modifications, soit de petits sillons, soit des lignes élevées, etc.; mais on constate toujours la présence ou l’absence de fossettes , et ce caractère permettra, je crois, de grouper assez naturellement toutes les espèces, aujour- d'hui si nombreuses (elles doivent s'élever à plus de 200) du genre Bryaxis, Bryaxis circumflexa. n. Sp. Abyssinie ( Bogos ). — Long. 1 3/4 mill. Breviter oblonga, rufa, nitida, brevissime parceque flavopilosa, Caput elongato-subquadratum, subdeplanatum, profunde trifoveo- latum, cum rugosulis irregularibus transversis. Antennæ parum elongatæ ; articulis 4°-3° latitudine subæqualibus, 1° longiori sub- cylindrico , 2° ovali, 3° subconico, 4°-8° paulo minoribus breviter oblongis ; 9° et 10° majoribus, magnitudine crescentibus, subtrape- zoidalibus ; ultimo multo majori, oblongo, acuminato. Thorax capite latior, latitudini suæ Jongitudine subæqualis , subcordatus, antice valde, postice parum attenuatus, parum convexus, foveolis ribus sulco circumflexo unitis, foveis lateralibus magnis, cicatri- en 00 ee cosis, media minutissima. Elytra dilutiora, apice infuscata, subqua- drata , fere depressa; humeris obliquis parum prominulis, basi biimpressa, bistriata, stria discoidali integra, apice sinuata. Abdomen elytris longitudine latitudineque subæquale, segmento primo se- quenti fere duplo, basi obsolete, breviter, et oblique biplicato. Tibiæ posticæ parum incurvæ. La fossette médiane du prothorax est très-petite et comme perdue dans le sillon ; les deux latérales, qui sont grandes, sont presque tangentes au bord. Les antennes sont beaucoup plus courtes que dans le Br. sanguinea Aub. et sa forme un peu aplatie la fait ressembler au Br. fossulata Rehb. Bryaxis foveiventris. n. sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 1 1/2 mill. o Breviter oblonga, parum convexa, rufa, subnitida, brevissime parceque flavopilosa. Caput subquadratum, valde trifoveolatum. Antennæ graciles, apice valde clavatæ ; 3°-8° secundo paulo minori- bus, oblongis ; 9°-10° abrupte crescentibus , subtransversis; ultimo majori, subgloboso , acuminato. Thorax capite latior, latitudine sua vix longior, subcordatus, antice valde, postice parum attenuatus, basi trifoveolatus, foveis subæqualibus. Elytra latitudine sua longiora, medio nonnihil ampliata, subdeplanata; humeris subquadratis, prominulis; basi obsolete biimpressa, leviter bistriata; stria dis- coidali integra, incurva. Abdominis segmentis 1° maximo, deplanato, profunde lateque triangulatim inciso et apice, utrinque, longitudi- naliter foveolato; 2° lateribus obliquo, apice truncato, medio, secundum primi segmenti incisionem, excavalo et utrinque carinato ; cæteris secundo segmento obtectis. Tibiæ posticæ sinuatæ. Je ne possède qu’un seul © de cette espèce, qui vient se ranger à côté du B, Leprieuri Sley. ; l’armature abdominale est, en effet, à peu près semblable dans les deux espèces; mais, dans la nôtre, l'entaille du premier segment, un peu ogivale, est très-profonde ; les angles formés par ses côtés avec la marge externe sont aigus (non pointus), à côtés un peu courbes et marqués d'une fossette allongée, accentiforme, oblique. Ce premier segment recouvre presque entièrement le second, dont la profonde excavation , limitée de chaque côté par une carène obtuse, correspond à l’entaille du premier. Les autres segments sont tout à fait recouverts par le second. RME ad Bryaxis villosula. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 1/4 mill. Breviter oblonga, ruhiginosa, subopaca, minutissime flavopilosa. Caput trifoveolatum, fovea anteriori majori, subtriangulari, cum foveis lateralibus, sulco obliquo, parum profundo juncta. Antennæ longæ, graciles; articulis, 1° et 2° paulo crassioribus; 3°-9° graci- lioribus, oblongis ; 10° paulo majori, obconico; ultimo maximo, breviter fusiformi, intus apice nonnihil sinuato, extus rotundato. Thorax capite major, subcordatus , angulis posticis rectis ; trifoveo- latus; foveis lateralibus maximis, cicatricosis, latera non tangen- tibus, media multo minori, oblonga. Elytra thorace longiora et latiora , antice paululum attenuata; lateribus humerisque nonnihil rotundatis; basi triimpressa ; bistriata ; stria discoïdali integra, incurva. Abdomen elytris fere brevius et angustius ; segmento primo sequenti duplo majori. Comparée à l'impressa Pnz., notre espèce est plus petite, uni- colore, plus courte ; le prothorax est plus rétréci postérieurement, les fossettes latérales plus grandes, plus éloignées du bord latéral ; les antennes sont plus grêles et leur massue plus abrupte, presque exclusivement formée ik dernier article. Elle est assez voisine aussi du Br, juncorum Leach. ; mais son prothorax n’est pas ponctué. Bryaxis papuana. n. Sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 3/4 mill. Oblonga, castanea, subopaca, breviter flavopilosa. Caput parvum , trifoveolatum. Antenn‘ breves ; articulis, 1°-2° paulo majoribus ; 30-60 breviter oblongis ; 7°-9o nonnibil brevioribus ; 10° paulo latiori, subtransverso ; ultimo multo majori, tribus præcedentibus simul sumptis longiori, oblongo, apice subrotundato. Thorax capite latior, breviter subcordatus, lateribus valde rotundatus ; angulis posticis subrectis ; trifoveolatus ; foveis lateralibus magnis cicatri- cosis, a latere paulo, a basi valde distantibus, media minuta, oblonga. Elytra basi thorace vix latiora, postice parum ampliata, subconvexa ; lateribus humerisque subrotundatis ; basi valde biim- pressa, bistriata, stria suturali profunda, discoïdali obsoleta, in- curva. Abdomen elyiris longius, eadem latitudine ; segmento primo sequenti plus duplo majori, basi breviter plicato. Cette espèce ressemble plus au Br. fossulata Rchb. qu'à aucune autre, bien qu'elle s'en éloigne à cause de ses fossetles inégales. AE Se 2 Le corselet est large , très-arrondi sur les côtés et assez fortement rétréci en arrière ; les deux fossettes latérales sont moins fortes que dans l'espèce précédente ; mais elles sont placées très en avant, un peu au-dessous de Ja moitié; les élytres, à leur base, ne sont pas plus larges que le grand diamètre latéral du corselet. Elle devra se ranger près du Br, Chevrieri Aub. Bryaxis pulla. n. sp. Abyssinie (Akrour). — Long. 1 1/3 mill. Brevis, parum convexa, rufa, nitida, brevissime, parce pilosella. Caput deplanatum, trifoveolatum ; foveis subæqualibus, anteriori subtrianeulari. Anténnæ breves ; articulis, 1°-2° paulo majoribus, subæqualibus ; 3°-6° breviter oblongis ; 7°-9° brevioribus , subtrans- versis ; 10° duplo majori, subtransverso ; ultimo magno, ovali, apice obtuse acuminato. Thorax capite multo latior, basi parum attenua- tus ; lateribus rotundatus ; minute trifoveolatus ; fovea media minu- tissima, Elytra thorace multo longiora, basi subrecta, apice am- pliata, humeris subquadratis ; lateribus apice nonnihil rotundatis ; basi biimpressa, obsolete bistriata ; stria discoïdali ante apicem abbreviata, obliqua, parum incurva. Abdomen elytris brevius, lati- tudine vix æquali; segmento primo sequenti non duplo major, basi obsolete breviterque biplicato. Cette espèce est très-voisine de la Br. obtusa. Raffr. du même pays, que j'ai décrite antérieurement (Revue zoologique, 1876), mais les fossettes latérales du corselet sont beaucoup plus petites, il est lui-même plus large, moins rétréci à la base. Les élytres sont coupées plus carrément à la base, plus élargies en arrière. Comparée à la Br. impressa Pnz., dont elle est assez voisine, elle en diffère par sa taille un peu plus petite; le corselet plus large, plus arrondi, moins rétréci à la base; les élytres coupées plus carrément à leur base, plus élargies en arrière ; les épaules moins arrondies. On ne distingue enfin aucune ponctuation, et la couleur est uniformément rousse. Elle doit se ranger à côté de la B. obtusa Raffr. Bryaxis moluccana. n. sp. Moluques. — Long. 4 4/4 mill. Breviter oblonga, crassa, obscure rufa, parum uilida, brevissime pilosa. Caput trifoveolatum. Antennæ breves, crassæ; articulis, 2 subquadrato, primo subæquali; 8°-8° minoribus, moniliformibus : 90-10° paulo crescentibus, subtransversis ; ultimo maximo præce- denti plus duplo latiori, quatuor præcedentibus simul sumptis longiori, ovato, acuminato. Thorax capite paulo longior, vix latior, subcordatus, antice plus, postice minus attenuatus, punctatus, trifoveolatus; foveis lateralibus magnis, cicatricosis, latera non tangentibus, media punctiformi, vix perspicua. Elytra thorace latiora, paulo longiora, antice attenuata; humeris subrotundaiis; subconvexa, basi biimpressa, tenue bistriata. Abdomen elytris brevius, segmento primo , secundo non duplo majori. Cette espèce est voisine de la Br. juncorum Leach. par son corselet ponctué à fossettes inégales; mais elle en diffère par ses antennes moniliformes, dont le dernier article très gros forme presqu'à lui seul la massue ; son corselet moins arrondi sur les côtés , ses élytres plns convexes, plus atténuées, plus arrondies à la base, et ses impressions basales beaucoup moins fortes. Bryaxis nitidissima. n. sp. Java. — Long. 1 1/2 mill. Oblonga, subconvexa, rubrocastanea, nitidissima, lævissima. Caput subquadratum , ante oculos quadrifoveolatum , foveolis duabns posterioribus sulco transversali junetis; fronte lata, transversim obtuse carinata. Antennæ longiores, validæ, pilosæ; articulis, 20-90 subæqualibus , oblongis ; 10° duplo latiori, subgloboso; ultimo præcedenti triplo longiori, subsecuriformi, apice parum acuminato. Thorax capite major, cordatus, antice plus, postice minus atte- nuatus ; antice lateribus subangulato-ampliatus, dein ad basim obliquus, haud sinuatus ; angulis posticis subrectis ; trifoveolatus ; foveis lateralibus paulo majoribus, sub margine insitis, media punctiformi. Elytra thorace latiora, subquadrata, parum convexa, basi paululum attenuata; humeris obliquis; basi obsolete biim- pressa, juxta suturam unistriata. Abdomen elytris paulo longius, convexum, declive; segmento primo sequenti fere triplo majori, basi obsolete biplicato et utrinque foveolato. Cette espèce et la suivante sont très-voisines. Les fossettes laté- rales du corselet, visibles seulement quand on regarde l'insecte de profil, sont un peu obliques et situées sur les côtés défléchis du corselet,. Elles ne peuvent être comparées à aucune Bryaxis européenne, et semblent former une transition à mon genre Batrisomorpha, dont elles s’éloignent cependant par leur abdomen evidemment marginé, quoique moins fortement que dans les autres Bryaxis. Le premier segment de cet organe est très-grand , comme chez les Batrisus et Batrisomorpha. La tèle est large, marquée, au devant des yeux, de deux petites fossettes, puis, très-près et au devant de celles-ci, de deux autres fossettes plus grandes, reliées par un sillon transversal, dans lequel elles se confondent, ce qui fait paraître le front en bourrelet étroit et transversal. Le corselet est élargi tout à fait en avant et presque en angle arrondi, ses côtés sont ensuite obliques et rectilignes. aryaxis lucida. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 3/4 mill. Oblonga , subconvexa, rubrocastanea, vel testacea , nitidissima, Iævissima. Caput subquadratum , ante oculos bifoveolatum , antice transversim valde impressum ; froute transversim obtuse carinata ; vertice obsolete, medio, unipunctato. Antennæ validæ; articulis, 40-100 subæqualibus breviter oblongis (2° attamen nonnihil majori et 8° et 9° perparum minoribus) 10° plus duplo latiori, transverso ; ultimo maximo, plus triplo longiori, irregulariter oblongo , extus basi subangulato, rotundatim ampliato, apice obtuso. Thorax capite major, convexus, subcordatus, antice plus, postice minus attenuatus, ante medium lateribus rotundatus ; angulis posticis rectis ; foveola media, basali, minuta; in margine laterali, prope basim, sulco obliquo, brevi. Elytra thorace latiora, subquadrata, parum convexa, humeris subquadrato-rotundatis, basi transversim , obsolete im- pressa. juxta suturam unistriata. Abdomen elytris longius ; segmento 1° maximo, basi paululum constricto, breviter plicato et, utrinque, foveato. Tibiæ apice crassiores. s ? Abdominis segmento ultimo iferiori foveolato. Cette espèce diffère de la précédente par ses antennes plus courtes, plus épaisses, son corselet moins allongé, plus arrondi sur les côtés, ses élytres carrées, à côtés presque droits. Les deux fossettes antérieures de la tête sont tellement confondues dans le sillon qui les unit qu’elles ne sont pas distinctes. L’abdomen est plus grand, il est bien plus fortement plissé et fovéolé. Bryaxis longipennis. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 mill, Brevis, convexa, rubrocastanea, nitidissima, lævissima , palpis pedibusque testaceis. Caput magnum, subquadratum, utrinque, juxta oculos, foveolatum, antice transversim valde impressum ; fronte lata, elevata, transversa ; in vertice punctis aliquot. Antennæ breves, crassæ, pilosæ ; articulis, 1° brevi, magno ; 2° eadem latitudine, lon- giori ; 8-8 multo minoribus, subquadratis ; 9° minori, lenticulari ; 190 latiori, transverso ; ultimo multo majori, ovato , acuminato, apice longe piloso. Thorax capite major, subcordatus , antice plus, postice minus attenuatus ; lateribus antice posticeque sinuatis, medio rotundatis ; angulis posticis r'ectis ; foveis lateralibus minutis, obliquis, juxta basim positis (fovea media deficienti ). Elytra thorace latiora, plus duplo longiora, convexa, antice attenuata, post medium ampliata, lateribus subrotundata ; humeris obliquis, nonnihil pro- minulis ; absque striis et foveis. Abdomen elytris fere tectum, bre- vissimum , declinatum ; segmento 1° sequentibus vix majori. Tibiæ anticæ medio, et posticæ apice incrassatæ. Cette espèce n’a que deux fosseittes au corselet, la médiane manque, et Je ne connais que la Br. Fonensis Schfs de Siam à laquelle elle puisse être comparée. Comme dans cette dernière, les élytres sont très-grandes et recouvrent presque l'abdomen, mais la longipennis n’a pas de strie suturale, ses antennes sont plus épaisses ; la tête, au lieu d’être quadriponctuée , a deux petites fos- settes au-devant des yeux et un profond sillon transversal , ce qui réduit le front à un bourrelet. La Br. longipennis n'a aucune analogue en Europe, Batrisomorpha. n. gen. Gen. Bryaxi et Batriso intermedius et simillimus. Antennæ, caput et thorax sicut in Gen. Bryaxi, tarsique uniunguiculati. Abdomen sicut in Gen. Batriso, immarginatum. A. Gen. Sticto Raffr. differt abdomine convexo, apice declivi, cujus segmenta haud annulosa sunt, cum primo multo majori. Ce genre nouveau semble un hybride de Bryaxis ét de Batrisus : il a complétement le facies de ces derniers, quoique son corselet soit plus court et dépourvu de sillons et de grandes fossettes ; mais ses tarses n’ont qu'un seul ongle comme dans les premiers. Il ne peut être confondu avec les Stictus, genre également nouveau que je publie ci-après et qui n’ont aussi qu'un seul ongle aux tarses, à cause de son abdomen convexe, postérieurement déelive, dont le premier segment est beaucoup plus grand que les suivants et dont aucun n’est annelé, L'unique ongle des tarses est très-allongé ; les palpes sont comme dans le genre Batrisus, En outre des quatre nouvelles espèces que je décris ci-après, ce genre renferme le Bryaæxis Armitagei King, et le Batrisus pallidus Schfs 1. L — M. Schaufuss avait reconnu du reste que le Bryaxis Armitagei King ne pouvait rester parmi les Bryaæis, et il l’avait rangé parmi les Batrisus. Mais je me suis assuré, par un examen microscopique , que ces deux espèces n'ont qu’un seul ongle aux tarses, et ne vourraient, en tout cas, rester parmi les Batrisus. D'autre part, je considère comme absolument identiques les Bryaxis Armitagei King et Batrisus pallidus Schfs ïi. 1 Ce dernier nom, s'il était publié, devrait tomber en synonymie. Ces deux insectes sont d'Australie. Batrisomorpha foveicollis. n. sp. Java. — Long. 1 4/5 mill. Oblonga, convexa, castanea, nitida, parce flavohirta, Iævis. Caput subquadratum, profunde bifoveolatum , 1stis foveolis sulco semicir- culari unitis ; fronte transversim elevata, medio nonnihil depressa , utrinque insuper antennarum insertionem angulosa et obsolete uni- punctata; vertice, medio, obsolete unipunctato. Antennæ graciles; articulis, 4° et 2° paulo majoribus ; 3°-9° breviter oblongis ; 10° paulo majori, subgloboso ; ultimo præcedenti plus duplo latiori, quatuor præcedentibus simul sumpts longiori, irregulariter oblongo, intus subrecto, extus, basi, subrotundato-angulato , apice obtuso. Thorax capite longior, paulo latior, antice valde, postice parum attenuatus, antice subangulato elatus , lateribus dein parum obliquus, angulis posticis subrectis , convexus, lateribus post medium oblique fortiter foveatus, basi trifoveatus, fovea media majori oblonga. Elytra thorace latiora, latitudine sua nonnihil breviora, convexa ; lateribus et humeris subrotundatis, istis parum prominulis ; lateribus (in parte deflexa) sulco valido, antice posticeque abbreviato , munitis ; basi uniimpressa et juxta suturam unisulcata. Abdomen elytris lon- gius, paulo angustius; segmento primo elytris longitudine subæ- quali, basi utrinque uniplicato et medio biplicato. Pedes dilutiores ; femoribus elavatis; tibiis posticis apice paululum incrassatis et incurvis. Comparée au Batrisomorpha (Bryaæis King) Armitagei King, elle est plus convexe, la fossette médiane du corselet est beaucoup plus forte, flanquée de deux autres qui manquent chez l’'Armi- tagei K. aussi bien que l’impression oblique des côtés ; les petites carènes du premier segment de l'abdomen sont beaucoup plus Que longues ; enfin , l’Armitagei K. n’a point, au-dessus des épipleures, ce fort sillon qu'on voit chez la foveicollis. Batrisomorpha clavata. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 1/4 mill. Oblonga, rufobrunnea, nitida, fulvopilosa. Caput sulco semi- cireulari munitum ; fronte transversim elevata, medio sulcata. An- tennæ sicut in præcedenti; articulis attamen 10° majori subgloboso et ultimo maximo , obconico , apice obtuso. Thorax sicut in præce- denti sed absque foveolis. Elytra subquadrata, convexa, lateribus nonnihil rotundata, basi haud impressa, juxta suturam unistriata. Abdomen elytris vix longius, nec angustius, segmento primo maximo, basi medio foveola minuta, transversa 1mpresso. Cette espèce ressemble à la précédente, mais elle est plus petite. La massue des antennes est encore plus forte; le corselet n'a pas de fossettes, et le premier segment de l’abdomen, au lieu de petites carènes longitudinales, n’a à sa base, presque sous les élytres, qu’une petite fossette transversale. Batrisomorpha pilosella. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long, 1 1/2 mill. Præcedenti valde affinis, dilutior, longius fulvohirta. Antennæ graciliores; articulis 40° trapezoidali, præcedentibus multo majori ; ultimo maximo, irregulariter oblongo, intus subrecto extus basi subrotundato-ampliato. Thorax suboblongus, lateribus multo minus dilatatus, basi medio foveola unica minuta impressus, valde con- vexus. Elytra sicut in præcedenti, sed sulco sublaterali parum profunde impresso, Abdominis segmento 4°, basi, medio, parum distincte transversimim presso et obsolete breviter biplicato. Cette espèce ressemble beaucoup aux deux précédentes, le dernier article de ses antennes est comme dans foveicollis, mais plus grand; l’abdomen a à la base une petite fovéole transversale, limitée de chaque côté par un petit pli. Elle est facile à distinguer cependant à cause de son corselet plus allongé et moins dilaté en avant que dans les deux espèces précédentes, très-convexe et marqué seulement d'une très-petite fossette au milieu de la base. La pubescence est plus longue et plus redressée. Er = VOYAGE ENTOMOLOGIQUE DANS LE MIDI DE LA FRANCE, LE MONT-SERRAT ET LES PYRÉNÉES Par H. VON KIESENWETTER, Au printemps de 1849, H. von Kiesenwetter, dont nous déplorons la perte récente, entreprit un voyage entomologique dans le Midi de la France, surtout dans les Pyrénées orientales et centrales, et en Catalogne. Les résultats de ce voyage furent considérables. Kiesenwetter en donna alors le récit, sous forme de lettres, dans la Steltiner Entomologische Zeitung (1849-50); il publia en même temps les espèces nouvelles de diverses familles dans la même gazette et dans les Annales de la Société Entomologique de France (1851). Depuis cette époque, bon nombre d’explorateurs ont parcouru ces régions et y ont fait d'importantes découvertes. Toutefois, beaucoup d'espèces citées par l’auteur allemand de telle ou telle localité n’ont pas encore été mentionnées dans nos recueils. Comme ces localités intéressent directement notre faune ou les régions qui la limitent en Espagne, il nous a paru utile d’en donner le résumé succinct dans une Revue, destinée surtout à l’avancement de la faune francaise. Après avoir visité les entomologistes et les collections de Siras- bourg, le voyageur se rendit à Lyon, chez Mulsant, Foudras et Perroud. Quoique les environs de Lyon soient riches en espèces intéressantes (comme Trigonurus Mellyi, Glyptoma corticinum, Heterocerus murinus), il ne commenca ses chasses entomologiques qu’à Beaucaire, où il arriva le 6 mai. La faune de cette localité est complétement méridionale : Tychius squamosus (commun) , Bari- dius analis (1 seul), Haltica conducta Mots. (Schüppeli Ullr.), et Apion œthiops, trouvé déjà en nombre par l’auteur à Venise, au bord de la mer. De là il se rend à Nimes, où il signale lAfta capitata; puis à Montpellier, où il arrive le 7 mai. Aux environs, il recueille : Bem- bidium elongatum , ephippium, divers Aphodius, tels que bimacu- latus type et var. noire, plagialus, granarius var, Colotes trino- tatus, Silpha granulata, les Cetonia hirtella et squamosa (celle-ci rare) sur les luzernes, Pentodon punctatus sur un sentier, Anthicus 4-maculatus ; Rodriguei (commun sous les pierres, les mottes de Revue d’entomologie. — Février 1882. 4 A po LS terre et au bord des eaux), plumbeus, Tychius squamosus, dans les prairies. Le $ mai, il est à Cette, où il prend Coniatus repandus et tama- ricis sur les tamarix, Pimelia punctata sur les dunes, Ateuchus sacer et semipunctatus, Dasytes nobilis (commun), Hallica cardui, Pogonus chalceus, littoralis, Anthicus humilis et var., Bembidium scutellare (en grand nombre) ; parmi les Hyménoptères, Xylocopa violacea. De Cette, le voyageur se rend à Figueras (Espagne) par Perpignan. Il traverse le col de Perthus, le dernier de nos villages sur la fron- tière francaise , où se prend l’Aptinus ballista , sous les pierres des petits bois de chènes-liége. Il constate en passant l'extrême différence d'aspect et de végétation que présente cette zone des Pyrénées avec les montagnes de l'Allemagne du sud. A Figueras, les localités ne sont pas favorables à l'entomologie : ni rivière, ni ruisseau. Cependant sur les haies, formées en général par l’Agave americana, on trouve les Cololes trinotatus et Psylliodes cyanoptera ; sous les pierres, Pferostichus navaricus; sous les fumiers, Copris paniscus, Gymnopleurus Mopsus, Onthophagus taurus, vacca, furcatus, Aphodius scybalarius. Le voyage de Figueras, par Gerona et Calella jusqu'à Mataro, est extrêmement pittoresque et devrait être des plus fructueux pour l’entomologiste ; mais la voiture n’attend pas le voyageur, qui doit subir « le supplice de Tantale » en face de localités du meilleur aspect. Une seule fois, pendant une montée, il peut déployer son filet et récolter quelques Dasytes hæmorrhoidalis. Arrivé à Barcelone , il fait une excursion à Montjouy, où se trouvent Cartallum ruficolle, Lixus rufitarsis, Cetonia sliclica, Agapanthia cardui et suturalis, sur les chardons; Malachius parilis, Attalus dalmatinus, Ebœus collaris, Dasytes scutellaris, nobilis, Malacosoma lusitanica, Psylliodes cyanoptera, Phytæcia virescens, sur d'autres plantes ; les colonies d'Afta capitata n’y sont pas rares sous les pierres. À Barcelone, on prend (ou plutôt on prenait alors) la diligence de Saragosse pour se rendre au Mont-Serrat. Au pied de la mon- tagne, il y a des muletiers pour se faire conduire au couvent où une sorte d’auberge est ouverte aux voyageurs. En route, Kiesenwetter prit au vol le Cryptocephalus Ramburi. C’est dans cette auberge qu'il s'installa d’ahord pour ses chasses. Autour du couvent, il signale Phytæcia rufimana , et, sur une espèce de mauve, Haltica fuscicornis, très-commune. Plus bas, sur la route d'accès, au bord des eaux : Bembidium pallipes, Tachyusa atra. {ei et là, dans la montagne : Dasytes nobilis, Chrysomela americana, assez commune sur le Rosmarinus officinalis, Rynchites myor cyanicolor, Lixus rufitarsis ; sur les points les plus élevés : Chry- somela femoralis, sous les pierres; dans les jardins du couvent : Cartallum ruficolle et Coccinella 7-punctata; au bord d’une petite source au-dessus de l’auberge : Bembidium pallipes, et dans l’eau de cette source : Laccophilus minutus; dans les bouses des rumi- nants : Onthophagus Hübneri, nutans, furcatus, camelus, Aphc- dius elevatus; enfin dans les excréments : Onthophagus lemur. Le 18 mai, Kiesenwetter va prendre gîte au petit village voisin de Codol, localité où il signale Cryptocephalus Ramburi, une Hyme- hoplia (sans doute Chevrolati), Dasytes scutellaris S Q, Chryso- mela femoralis, Clythra macrodactyla, Malacosoma lusitanica; dans les forêts de conifères : Colias var, Cleopatra, Papilio Poda- lirius, Cryptocephalus bimaculatus (rare). En passant , il signale les noms que les insectes de la Catalogne ont recus dans le patois du pays : couques est le terme général (employé aussi dans les Pyrénées centrales, par exemple à Bagnères- de-Luchon) ; vespes (1) signifie guêpes; — abeilles; — bourinods, bourdons ; — fourmigos, fourmis ; — mousques, mouches; — par- paliones, papillons; — scarabads, gros scarabées (par exemple : géotrupes, carabes); — auréoles, coccinelles, clythres ; — cicades, cigales ; — grylles, grillons. Après huit jours de chasses au Mont-Serrat, Kiesenwetter revient le 24 mai à Barcelone. De retour d’une course à Mataro, où il capture le Bruchus imbricornis , il se rend à Gerona, où il signale le Gym- netron teter sur une Veronica, outre Psylliodes cyanoptera et Cryp- tocephalus signaticollis. Et, le 2 juin, il rentre à Perpignan, impatient de retrouver « la civilisation française », celle de la Cata- logne laissant à désirer sous beaucoup de rapports, notamment pour le service des diligences. À Perpignan, il prend Acylophorus glabricollis au bord des eaux douces; Ateuchus sacer, semipunc- tatus, Gymnopleurus Mopsus, flagellutus, Onthophagus vacca, nuchicornis, ovatus, dans les bouses ; Scarites Pyracmon, le matin et le soir, sur le sable des dunes; Carabus catenulatus, purpuras- cens, Pentodon punctatus, Ditomus fulvipes, sphærocephalus, sulcatus, Brachinus nigricornis, bombarda, exhalans, dans les détritus , au bord du Tèt ; Phytosus spinifer , dans ceux du rivage. Les salines et leurs fossés d’eau saumâtre sont peuplés de Dyschirius æneus, nitidus, Apotomus rufus, Bembidium pusillum , Bryaxis hæmatica, antennata, Heterocerus femoralis, Anthicus var. Bremei, pedestris, fasciatus, Rodriguei, antherinus; les prés maritimes donnent Cryptocephalus bilineatus ; les Ilex, Clythra taxicornis ; (1) Du latin vespa. C'est le nom vulgaire en usage dans une grande partie de la France (A, F,}), SEPURE les Cistus, Apion tubiferum. Sur les rives sablonneuses du Têt, courent les Bembidium striatum , tricolor, modestum , Andre, hæmorrhoidale, tibiale, modestum, Tachyusa coarctata,constricta, balteata, umbratica, Calodera longitarsis, Philonthus atratus, vernalis, elongatulus, procerulus, Thinobius longipennis, Hetero- cerus pruinosus, mêlés à leurs voisins ordinaires, Dyschirius nitidus, æneus, substriatus, tandis qu'au pied des plantes se cachent Nebria psammodes, Leistus spinibarbis, Bembidium elongatum, stomoides, bruxellense, Anthicus Rodriquei, plumbeus, antherinus, Ochthe- nomus angustatus , sinuatus , et, dans les flaques de la rivière, Ochthebius bicolon, punctatus, foveolatus ; eà et là, Agapanthia marginella, suturalis. DESCRIPTION D'UN ACUPALPUS NOUVEAU DU CENTRE DE LA FRANCE Par L. BLEUSE,. Acupalpus lemovicensis. Elongatus, parallelus, nitidus, ferrugineus, elytris postice vix infuscatis, capite piceo, fronte transversim carinata, oculis parum prominulis, colle haud strangulato, thorace cordiformi, basi lato, medio fortiter angustato, inde ad angulos posticos rectos parallelo, fossis latioribus, elytris angustioribus, exacte parallelis, humeris obtusis, nec rotundatis, tarsis posticis haud carinatis. — Long., 4 1/2-5 mill. Voisin du consputus et du même groupe (Anthracus Mots.) qae lui; mais extrêmement distinct par son corps parallèle, étroit, plus allongé, sa couleur générale ferrugineuse , et surtout la forme de la tête et du corselet ; antennes ferrugineuses ; leurs deux premiers articles, la bouche, la suture, la marge apicale des élytres et les pattes testacés ; tête d’un brun de poix, bien moins large que chez consputus, subeylindrique, nullement étranglée comme chez celui-ci derrière les yeux, qui sont moitié moins proéminents ; front sub- caréné entre les antennes, avec la fossette plus profonde de chaque côté, obliquement triangulaire ; corselet tout autre, rappelant celui du Trechus micros, mais plus long, moins convexe, à angles an- térieurs plus marqués, fortement rétréci dès le milieu, au-delà duquel les côtés se redressent pour descendre parallèlement jusqu’à mi 0) : la base, qui est coupée droit, et non relevée vers les angles posté- rieurs comme chez consputus; disque ferrugineux ; sillon longi- tudinal très-entier, plus large et plus profond; impression anté- rieure subtriangulaire, plus écartée de la marge; les basilaires bien plus larges et plus avancées sur le disque, bien plus écartées du bord externe, qui est plus relevé; élytres à peine irisées, sans tache scutellaire noirâtre, simplement obscures sur leur disque postérieur, bien plus étroites que chez consputus et exactement parallèles; épaules bien plus marquées et obtuses (au lieu d’être arrondies) et bien moins distantes des angles postérieurs du corselet, celui-ci étant bien plus large à la base que chez consputus ; dessous ferrugineux. J'ai donné à cet insecte un nom rappelant celui de Limoges, aux environs de laquelle je l'ai capturé, dans des circonstances très- spéciales. Én soulevant de grosses pierres aux abords d’un des ruisseaux affluents de la Vienne , l’Auzette, je mettais à découvert des galeries de courtilières, communes en cet endroit. L’Acupalpus était dans ces galeries, cherchant pour se dérober, aussitôt et avec rapidité, la partie couverte , sans sortir du sillon ; ce qui me porte à croire qu’il est l’hôte ou le parasite de la courtilière. J'ai pris trois exemplaires de cette espèce : le premier le 11 juillet 1872, les deux autres le 30 juin 1873 ; un 4° m'a été gracieusement communiqué par mon collègue et ami, M. L. Jalouzy, qui l’a trouvé dans les mêmes lieux et conditions. Ces quatre individus, très- semblables, varient à peine pour la teinte générale, et ne peuvent être confondus avec le consputus, dont j'ai examiné plus de cinquante exemplaires de diverses provenances, D'ailleurs, MM. de Chaudoir, Charles Brisout de Barneville , Albert Fauvel et L. Bedel, qui ont étudié cet insecte, le considèrent comme nouveau. [Note du Réd. — L'espèce décrite ci-dessus est, en effet, très-distincte par tous ses caractères, et il est intéressant de remarquer, au point de vue de la répartition géogra- phique de nos Carabides gallo-rhénans, qu'elle s’ajoute à deux autres également curieuses, trouvées par M. Bleuse aux environs de Limoges : le Trechus amplicoilis Fairm. (sculptus Schaum), décrit du Puy-de-Dôme, et qui reparaît dans les montagnes de Silésie et d’Illyrie ; et le Bembidium inustum Duv. (Biasioli Gredl.), très-localisé et comme erratique dans notre faune (Evreux, Rueil, Nancy, Vaudois), signalé en Tyrol et pris en certain nombre à Turin par notre savant collègue et ami, M. Baudi de Selve, en avril, dans les inondations du Pô. ] EU Pr En BIBLIOGRAPHIE. L'Olivier , son histoire, sa culture, ses ennemis , ses maladies et ses anis. — Le Frelon (Vespa crabro) et son nid, par A. Peragallo. Nice, Cauvin-Empereur , 1882; in-8° , 180 pages, 1 pl. color. Sous ce titre, nous recevons de M. Peragallo, de Nice, un opus- cule publié aux frais du département des Alpes-Maritimes et honoré d’un rapport élogieux de la Société Entomologique de France, auquel nous ne saurions rien ajouter. L'auteur s'occupe d’abord de l’histoire de l'olivier et de ses va- riétés, dont la culture occupe en France douze départements, depuis les Pyrénées-Orientales au sud-ouest jusqu’à la Drôme et aux Alpes- Maritimes à l'est (1); il entre dans de nombreux détails indispensables aux agriculteurs sur la culture, la taille, l’élagage de l'arbre , la récolte des olives et la fabrication de l'huile ; puis il. passe à l'étude des ennemis , qui s’attaquent au bois, aux feuilles, aux fleurs et au fruit. À Parmi les insectes nuisibles, M. Peragallo cite deux fourmis (Hyménoptères), le Crematogaster scutellaris Oliv., espèce noire à tête rouge, qui ronge le bois et protége les Cochenilles, et le Cam- ponotus pubescens, grande espèce noire qui semble remplir les mêmes fonctions près du Lecanium oleæ ; puis il passe en revue les Coléoptères, savoir : 1° Phlæotribus oleæ F. ou Neiron, le plus nuisible de tous, atrophiant les rameaux producteurs, et abritant dans ses troncs abandonnés le Phlæothrips oleæ, qui y dépose ses œufs ; 2° Hylesinus fraxini K., de mœurs analogues, également très- nuisible , quoique , en général, dix fois moins commun ; 3° Cionus gibbifrons Kiesw. (fraxini de l’auteur), dont la larve et l’insecte s'attaquent aux rejetons et aux greffes et les dépouillent de leurs feuilles; sa larve est attaquée par divers Hyménoptères (? Ptéromaliens) ; & Perilelus Schœnherri Stierl. et Cremieri Boh., qui rongent et atrophient les jeunes pousses ; 5 Otiorhynchus Ghilianii Fairm. et oleæ Süerl., cités d’après les auteurs et non observés par M. Peragallo ; 6° Oliorhynchus meridionalis Gyll., qui se nourrit des feuilles et du jeune bois ; \!) V. pour la limite exacte de l'olivier notre Faune Gallo-Rhénane , t.T, pl. 2. AR rt ee 7 Cantharis vesicatoria L., qui fait accidentellement de grands dégâts au feuillage. Le bois mort de l'olivier est attaqué par le Sinoæylon 6-dentatum et l'Hylesinus oleiperda, rares tous deux et dont, suivant l’auteur, on peut ne pas se préoccuper. [ M. Peragallo ne cite pas dans cette liste : Apate xyloperthoides Duval ( Bostrychide), Metholcus cylin- dricus Germ. (Xyletinide), Mecinus circulatus Marsh. (Curculionide) et surtout Hylastes attenuatus Er. (Scolytide). Cependant nous avons recu ces quatre espèces de feu Linder, qui les avait {rou- vées à Nice sur l'olivier , et il est probable que l'Hylastes au moins doit être mis au nombre des ennemis de cet arbre. Nous ne pouvons qu'engager notre collègue à étudier les mœurs de ces espèces. | Dans les Névroptères, le Calotermes flavicollis Latr. ? aurait été observé à Amélie-les-Bains (Pyr.-Or.) réduisant en poussière des troncs d’oliviers encore vivants ; Parmi les Thysanoptères , le Phlæothrips oleæ Targ. (ver noir ou Barban) pompe les sucs des feuilles tendres et des bourgeons, et même attaque les jeunes fruits. L'Euphyllura oleæ Foerster ou Psylle du coton des fleurs enve- loppe la fleur et l’atrophie ; Diverses Cochenilles : Lecanium oleæ Sign., Aspidiotus villosus, Mytilaspis flava, Pollinia Costæ Targ., Philippia oleæ, épuisent le végétal dont elles pompent les sucs et provoquent la morfée, ou fumagine , maladie cryptogamique. Dans les Lépidoptères, la chenille mineuse du Prays oleellus Fonsc. vit dans le noyau en été et dans la feuille en hiver ; celle des Margarodes unionalis Hubn. et Zelleria oleastrella Mill. sont très-nuisibles aux feuilles. Les Diptères fournissent le plus grand ennemi de l'olivier, le Dacus oleæ Latr. ou Keïron, qui pond dans les olives et dont la larve dévore le fruit. Différents auteurs, notamment Guérin ( Ann. Ent, Fr., etc.), ont publié des observations sur ses mœurs. Après des considérations sur les maladies de larbre et sur les moyens de protection à employer, l’auteur s'occupe des amis de l'olivier. Il cite d’abord quatre Hyménoptères parasites du Dacus : Eupelmus urozonus Dalm., Eulophus pectinicornis Latr., Eurytoma sp., et Ephialtes divinator Grav.; — puis deux Ptéromaliens para- sites de la larve du Cionus gibbifrons ; — un Diptère, Phorocera picipes Rond., parasite de la chenille du Margarodes unionalis ; onze espèces d’'Arachnides de divers genres ; deux Coccinellides : Exochomus 4-pustulatus et Ghilocorus bipustulatus L. Ce mémoire se termine par des notes sur l'élevage des larves de re Phlæotribus oleæ, Hylesinus fraxini, Cionus gibbifrons, Murga- rodes unionalis et Dacus olecæ. La 2° partie de l’opuscule est consacrée au Frelon ( V. crabro ), à ses mœurs et à son nid; elle ne nous offre rien à signaler. A. FAUVEL. Il Naturalista Siciliano, tel est le titre d’une publication nou- velle fondée tout récemment à Palerme par notre collègue, M. Enrico Ragusa, l’entomologiste bien connu pour ses déconvertes de Co- léoptères nouveaux ou rares en Sicile. Cette publication, destinée surtout à l'histoire naturelle générale de la grande ile italienne, compte déjà cinq numéros, renfermant des travaux entomologiques de l'éditeur et de MM. Baudi de Selve, Kraatz, Curo, Palumbo, Abeille de Perrin, Tedaldi , etc. L'abonnement est de 9 fr. par an. Sous le titre : Wiener Entomologische Zeitung vient de paraître à Vienne un nouveau Recueil mensuel rédigé par MM. Ganglhauer, F. Lœw, J. Mik, Edm, Reitter et F. Wachtl (10 fr. par an). Nous en rendrons compte à nos lecteurs. NOUVELLES. La Société Entomologique de Belgique vient de publier un clas- sement de ses membres regnicoles et étrangers suivant la spécialité de chacun : 84 sociétaires s'occupent de Coléoptères, 45 de Lépidop- tères ; les autres ordres comptent de 2 à 8 spécialistes seulement. En France, la proportion doit être analogue pour les deux pre- miers ordres d'insectes , bien que le nombre des entomologistes soit heaucoup plus considérable ; nous remarquons cependant depuis une dixaine d'années une tendance à délaisser les Lépidoptères pour les Coléoptères, sans doute parce que ceux-ci sont moins connus et peuvent encore offrir des chances de découvertes indigènes , notam- ment dans les espèces hypogées ou cavernicoles. Nous engageons nos collègues à réagir contre cette tendance fâcheuse. La Revue sera heureuse d'ouvrir ses colonnes aux travaux sérieux concernant tous les ordres d'insectes sans distinction. M. Lucante a acquis la collection Bauduer , très-riche en Coléop- tères du sud-ouest de la France et renfermant bon nombre de types décrits par M. Bauduer ou ses collègues depuis une vingtaine d'années. PSÉLAPHIDES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS Par A. RAFFRAY. ( Suite, ) Batrisomorpha crassicornis, u. Sp. Nouvelle Guinée. — Long. 4 1/2 mill. Oblonga, rufa, nitida, punctis aliquot piliferis præcipue in ab- domine ornata. Caput subquadratum ; vertice trifoveolato (medio obsolete, utrinque valide), antice transversim impresso ; fronte subtriangulatim deplanata ; lateribus subparallelis , elevatis. An- tennæ, crassæ , moniliformes, apice graduatim incrassatæ ; articulis 40-8° subæqualibus, tribus primis breviter oblongis, cæteris globosis ; 9 sublenticulari ; 10° trapezoidali, subtransverso ; 11° præcedenti vix latiori, sed plus triplo longiori, subcylindrico apice acuminato. Thorax latitudine sua vix longior ; capite nonnihil angustior ; antice valde, postice minus attenuatus, lateribus, antice , angulatim rotundoto-ampliatis, dein parum obliquis, angulis posticis obtusis, non multo convexus ; prope basim medio obsolete foveolatus et utrinque , lateribus, foveola majori impressus. Elytra fere latiora quam longiora, medio vix ampliata, convexa ; humeris subquadratis, prominulis ; basi haud impressa ; juxta suturam unistriata. Ab- domen elytris latius, fere duplo longius ; segmento primo elytris breviori, absque foveis et carinis. Tibiæ posticæ apice paululum incrassatæ et incurvæ. Cette espèce diffère de toutes les précédentes par ses antennes monoliformes, fortes, graduellement épaissies , avec le dernier ar- ticle à peine plus large que le précédent, maïs plus de trois fois plus long, presque cylindrique acuminé. La ponctuation est assez forte, mais très-clairsemée. Stictus. nov. gen. Gen. Batriso simillimus et proximus, differt attamen tarsis uniun guiculatis, abdomine subcylindrico, insuper annulato, cum seg- mentis tribus primis subæqualibus, quartoque paulo majori. Revue d’'Entomologie, — Mars 1882. 5 0 Ce nouveau genre ne diffère réellement des Batrisus que par un seul caractère , très-important il est vrai, le nombre des ongles des tarses : les Patrisus ont deux ongles inégaux, les Stictus n’eu ont qu’un. Un autre caractère de moindre valeur vient s'ajouter à celui-ci. Dans les Stictus, l'abdomen est presque cylindrique, non défléchi en arrière ; ses segments sont presque égaux entre eux , sauf le qua- trième qui est un peu plus grand; en outre, chaque segment forme, surtout à la partie supérieure, une espèce d’anneau indivi- duellement arrondi, séparé des autres par une suture large et profonde, en sorte que l'abdomen est pour ainsi dire annelé, ce qui donne à ces insectes un facies particulier. Leurs antennes sont plus fortes que dans la majorité des Batrisus. Ce genre comprend les trois espèces suivantes propres à la Nou- velle-Guinée, dont l’une, le St. femoralis Raffr. est remarquable, en outre, par la très-forte dilatation des cuisses postérieures, Stictus punctatissimus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 2 mill. Oblongus, rufo-castaneus, totus rugoso-punctatus, subopacus, parce fulvo-hirtus. Caput utrinque fovoleatum , istis foveolis sulco semicirculari junctis ; vertice, medio, obsolete sulcato, fronte utrinque ad antennarum insertionem paululum elevata. Antennæ validæ, mo- niliformes, graduatim ad apicem incrassatæ, articulis 4° oblongo ; 20-80 globosis ; 90-100 latioribus, transversis ; 11° præcedenti plus duplo longiori, obtuse acuminato ; 4°-9° nitidis, parum punctatis, 10° et 41° rugosis, opacis. Palpi testacei. Thorax capite (cum oculis) nonnihil angustior, longitudine subæqualis, subcordatus , ante me- dium lateribus rotundato-ampliatus, dein ad basim paululum si- nuatus ; medio longitudinaliter, valde, utrinque juxta latera obsolete, post medium transversim sulcatus. Elytra thorace duplo latiora, paulo longiora, subquadrata, parum convexa, basi biümpressa , sulco abbreviato et juxta suturam stria integra munitä ; humeris obli- quis, prominulis. Abdomen elytris parum angustius, multo longius, segmentis (quarto excepto paulo majori) subæqualibus, convexis. Pedes crassi, femoribus parum clavatis ; tibiis posticis paululum in- curvis. Dans cette espèce, les antennes sont encore plus épaisses et plus moniliformes que dans le Batrisus formicarius Aubé, RE Stictus denticollis. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 3/4 mill. Oblongus, rufus, nitidus, valide sed remote punetatus, parce fulvo-hirtus. Caput sicut in præcedenti, foveolis attamen et sulco profundioribus, vertice subcarinato. Antennæ breviores, minus crassæ; articulis 2°-8° subglobosis; 9°-10° multo majoribus, sub- transversis, 11° præcedenti duplo longiori, obconico, acuminato. Thorax capite nonnihil angustior ; ad medium lateribus rotundato- ampliatus et dente minuta recurva munitus, dein ad basim sinuatus ; longitudinaliter trisulcatus, sulco transversali, sinuato, utrinque in foveola exeunti; ad basim inter sulcos utrinque foveolatus. Elytra thorace multo latiora et paulo longiora, medio nonnihil ampliata, lateribus subrotundata; humeris obliquis ; basi triimpressa , sulco brevi et juxta suturam stria integra munita. Abdomen elytris longius et paululum angustius, sicut in præcedenti, segmentis attamen minus convexis. Cette espèce, qui est exactement construite sur le même plan que la précédente, en diffère par ses antennes, dont la massue est plus fortement accentuée , la petite dent recourbée en arrière , des côtés du corselet, dont les sillons latéraux ainsi que les fovéoles sont plus accentués, par sa ponctuation forte mais écartée, non rugueuse ; enfin les anneaux de l’abdomen sont moins convexes, la taille est plus petite et la coloration plus brillante et plus rouge. Stictus femoralis. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 2 mill. Elongatus, rubro-castaneus, elytris piceis, nitidus, parce flavo- pubescens, Caput subquadratum, punctatum, vertice bifoveolato, istis foveis sulco antico semicirculari profundo, junctis; fronte utrinque, supra antennarum insertionem oblique, fortiter auri- culata ; istis auriculis antice sulco longitudinali tantummodo divisis. Antennæ longiores, minus crassæ; articulis 4° oblongo ; 2°-9° mo- nilformibus, paululum ad apicem crescentibus ; 40° paulo majori, subiransverso ; 11° præcedenti plus duplo longiori, breviter oblongo, valde acuminato. Thorax oblongus, capite nonnihil angustior, multo longior, grosse punctatus, lateribus, ante medium subrotun- datus, ad basim subsinuatus; ante basim fortiter trifoveolatus , foveolis media majori sulcum validum, duabus jateralibus sulcos es A5 Vues Ca minores emittentibus, tribus sulco transversali junctis, fovea media utrinque dente acuta munita; juxta basim utrinque foveola multo minori. Elytra thorace duplo latiora, sabquadrata, convexa, humeris obliquis, prominulis, basi biimpressa, sulco abbreviato et juxta suturam stria integra munita. Abdomen elytris longius et angustius, remote, grosse punctatum ; segmentis tribus primis subæqualibus, valde convexis 4°, basi, fortiter, utrinque transversim , medio rotundatim foveolato; 2°, 3° et 4° basi foveolis minoribus notatis. Pedes crassi, femoribus intermediis et præsertim posterioribus valde incrassatis, istis margine inferiori sulcatis, tibiis anticis subrectis, intermediis paululum incurvis; posticis crassis subangulatis. Cette espèce est un peu différente des deux précédentes; les antennes sont plus allongées, le front présente un bourrelet presque triangulaire , interrompu seulement dans son milieu par un sillon, ce qui n'empêche pas les antennes d’être réellement distantes et insérées dans des fossettes latérales ; le corselet est bien plus allongé, très-peu élargi en avant ; l’abdomen plus étroit et plus long que les élytres est très-peu rétréci en arrière, très-fortement annelé, le premier segment est muni de trois fossettes, dont deux sur les côtés, transversales, et une au milieu, arrondie, qui semble s’enfoncer obliquement sous les élytres; dans les sutures qui séparent les autres, segments, on voit une rangée de très-gros points ou plutôt de petites fossettes parfois un peu transversales ; enfin les cuisses intermédiaires et surtout postérieures sont très-renflées, et ces der- nières présentent inférieurement un léger sillon qui permet au tibia, lui-même presque anguleusement arrondi, de s'appliquer exactement contre la cuisse au repos , disposition qui rappelle celle des mêmes organes chez les alticides. J'avais pensé à isoler cette espèce dans un genre nouveau, sous le nom de Podus; mais, bien qu'il y ait en entomologie nombre de coupes génériques moins légitimes, je crois préférable de la laisser dans les Stictus, d'autant que je n’en connais qu’un seul exemplaire et que cette dilatation inusitée des cuisses postérieures pourrait n'être qu'un caractère sexuel. Connodontus. nov. gen. Corpus subfusiforme, elongatum. Frons deplanata, haud producta. Antennæ graciles, basi valde distantes, Labrum magnum, quadratum. Palpi maxillares longissimi, graciles, setosi; articulis, 2° longo, parum incurvo, basi tenui, apice incrassato ; 3° minuto cblongo; 4o secundo longiori, longissime fusiformi, basi sinuato, apice acu- No er minato, Abdomen longum, acuminatum, articulis tribus primis tenuissime marginalis. Tarsi triarticulati; graciles, articulis, 1° mi- nuto 2 et 3° elongatis subæqualibus, duobus unguiculis æqualibus muniti. Indépendamment d'affinités multiples, soit avec les Pselaphus par ses palpes très-allongés, soit avec les Batrisus par sa forme générale et l'écartement de ses antennes, similitude que rendent illusoire d’ailleurs les deux ongles égaux de ses tarses et son abdomen en majeure partie rebordé , le genre Connodontus possède un caractère qui lui est propre. Le labre, généralement très-petit chez les Psela- phides, prend ici un développement inusité et recouvre des mandi- bules plus grandes que de coutume, ce qui fait paraître la tête plus allongée au devant des antennes qui sont, par suite, insérées au milieu du corps, au lieu de l'être en avant comme dans la presque totalité des insectes de cette famille. Son abdomen, dont les cinq segments sont très-visibles en dessus, est allongé et acuminé postérieurement comme dans certains genres de Staphylinides. Il est difficile d’assigner au G. Connodontus une place certaine; cependant le mode d'insertion des antennes, qui est certainement un des caractères les plus importants, m'engage à le rapprocher des Batrisus, avec lesquels, malgré quelques caractères aberrants, il a un air de parenté incontestable, Je dois dire, à ce propos, que j'ai cherché longtemps, mais en vain, à prendre la forme des palpes (non le nombre de leurs articles) pour base d’une classification des Psélaphides ; on n’arrive par cette méthode qu'à des rapprochements où toutes les aflinités naturelles sont sacrifiées aux similitudes plus ou. moins grandes d’un seul organe. La classification qui a pour base le nombre, l'égalité ou l'inégalité des crochets des tarses ne me semble pas plus heureuse, et, suivant l’exemple de Le Conte et de Lacordaire, je pense que le mode d'insertion des antennes est préférable, Quant à la classifica- tion de J. Duval, basée sur le rapprochement ou l’écartement des hanches postérieures, je crois qu’elle doit être complétement abandonnée. Connodontus acuminatus. n. sp, PAPE MTS: Abyssinie (Bogos). — Long. 3 mill. Subfusiformis, paululum convexus, rubrocastaneus, disperse, breviter, flavosetosus. Caput planum, latitudine sua longius, rugoso- punctatum ; fronte late biimpressa , utrinque ad antennarum inser- tionem parum elevata; epistomate subtruncato; labro producto, subquadrato ; vertice subconvexo , biimpresso. Antennæ graciles, mediam partem elytrorum attingentes; articulis, 1° sequentibus bre- viori et crassiori ; 2°-10° oblongis, ultimo majori, fusiformi. Thorax capite nonnihil angustior et brevior, antice plus, postice minus attenuatus, ante medium rotundato-ampliatus, lateribus dein sinuatis et ad basim subrectis et marginatis; totus, disco excepto lœvi, rugoso-punctatus ; ante basim, medio, fortiter foveolatus, ista foveola cum lateribus parum depressis, sulco sinuato juncta, ad basim utrin- que puncto impresso. Elytra thorace longiora et latiora, post medium nonnihil ampliata, subconvexa, humeris parum obliquis; basi bi- impressa et breviter bisulcata, juxta suturam tenuissime unistriata ; lævissima, dilutiora, nitida. Abdomen elytris longius, parum angus- lius, conicum, segmentis tribus primis utrinque marginatis vel potius bicarinatis, medio valde carinatis, rugoso-punctatis, opacis, obscurioribus, 1° sequentibus paulo latiori ; 4° et 5° lævibus, nitidis, immarginatis. Pedes graciles, tibiis intermediis paululum sinuatis, postice leviter incurvis, femoribus medio incrassatis. J'ai rencontré deux fois cet insecte dans la province des Bogos; la première fois, j'en trouvai une famille de cinq à six individus, sous une pierre, avec des termites, mais ces derniers semblaient être là un peu de passage, je ne vis que des commencements ou des débris de galeries. La seconde fois que je rencontrai cet insecte, c'était aussi sous une pierre, mais il n’y avait qu'un seul individu et pas de termites. Je crois que c’est simplement par accident que ce Psélaphien se rencontrait avec des termites. On sait d’ailleurs qu’il est extrêmement rare qu’un coléoptère vive dans les termitières ; malgré de nombreuses et patientes recherches, tant en Afrique qu'en Océanie, je n'ai jamais trouvé qu’une seule fois, et c'est en Abyssinie, un véritable habitant des termitières ; c’est un Staphylinien minuscule du genre Dinusa. Quant à ce der- nier, son parasitisme ne fait pas de doute; j'en vis un grand nombre d'individus courant avec une vélocité surprenante dans les galeries des termites ; leur fuite fut si rapidement effectuée dans les profon- deurs de la termitière, que j'en pus saisir seulement quelques exem- plaires. C’est le seul exemple de cohabitation réelle avec les termites qui me soit connu. Gen. Batrisus. Le genre Batrisus est, après les Bryaæis, le plus nombreux ; il LS ER est beaucoup plus répandu dans les régions intertropicales qu’en Europe. Les espèces, presque toutes construites sur le même plan, sont d'une étude difficile ; j'en décris ci-après 21 espèces dont j'ai résumé les caractères différentiels dans un tableau qui facilitera leur déter- mination. Dans le tableau et les descriptions qui suivent, je me suis servi de termes qu'il est bon d'expliquer pour empêcher toute confusion : le corselet offre généralement un sillon longitudinal coupé au-dessus de la base, par un sillon transversal ; les 4 angles formés par l’in- tersection de ces sillons sont plus ou moins relevés en épines; j'ai appelé ces épines discoïdales lorsqu'elles sont situées au-dessus, et basales lorsqu'elles sont situées au-dessous du sillon transversel, du côté de la base. I. Abdomen simple. A. Prothorax épineux en dessus. B. Prothorax mutique sur les côtés. C. Un sillon prothoracique médian entier, D. 4 épines sur le dessus du prothorax. E. Vertex caréné, F,. Un sillon transversal au devant de la carène du vertex. foveicollis. F°. Un sillon circulaire au devant de la carène du vertex, hydropicus. E’. Vertex non caréné (élevé circulairement, tronqué en AVANT NE le de PNR AQU RS ee A D’. 2 épines basales, 2 Diberenles discoïdaux caréniformes, . giganteus. D”. 2 épines discoïdales émettant 2 carènes latérales. . . ,. simplex. C’. Sillon prothoracique médian raccourci en avant (le sillon n’est plus qu’une fossette triangulaire très-longue). . . . æthiopicus, C”. Pas de sillon médian (4 épines prothoraciques) . . . . . testaceus. B’. Prothorax denté sur les côtés. C. Pas de sillon médian. . D. Pas de sillon transversal . . . . + + + . . punclatissimus. D’. Un sillon transversal en avant des épines ONCE MCLIQUUS. C’. Un sillon médian. D. Deux carènes latérales émises par les épines prothoraciques. E. Deux épines basales. F. Deux carènes longues tranchantes, non interrompues par le sillon transversal , D 00e . + .. «+. Moluccarum. F°. Deux carènes plusieurs fois interrompue, semblant plutôt formées chacune de 3 épines, 1 basale et 2 discoïdales, très-comprimées . . . : . + pubescens. E’. 4 épines : les discoïdales petites, les Parle fortes, | émettant une carène courte, limitée au sillon transversal, javanicus. D’. Pas de carènes latérales, E. Sillon prothoracique médian simple . ,. . . . . . bicolor. E'. Sillon prothoracique médian accompagné de deux autres sillons raccourcis , . a VON He le -INLOndiDennise E”, Sillon prothoracique médian relevé Fe chaque côté en carène obtuse. F. 2 épines prothoraciques. . . , . . . . . . . capitatus. P, 4 épines prothoraciques, . , . . . . . ,. . . angusticollis. As A’, Prothorax mutique en dessus, B. Prothorax mutique sur les côtés, C. Un sillon prothoracique médian . . . . ,. . . . . . pallidus. C’. Pas de sillon prothoracique médian, . . . e + + + peruvianus. B’. Prothorax denté sur les côtés Le de sillons longitudinaux ni transversaux). , . HUE M Me ISDINICOILIS. II. Abdomen fovéolé ou denté rene les o . A. 3° segment bidenté, dernier unidenté, . . . . +. . . + . tricuspidatus. A”. 1er segment prolongé en dent à son extrémité. . . . . . . caudatus. Batrisus foveicollis. n, sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 2 1/4 mill. Elongatus, fulvo-castaneus, breviter flavo-pilosus , caput obtuse triangulare, confertim punctatum ; vertice carinato, antice bifoveo- lato, foveis sulco transversali recto unitis; fronte subdeplanata ; tuberculis antennariis fere nullis. Antennæ parum elongatæ, articulis breviter oblongis, 9°-10° parum majoribus, ultimo fusiformi. Thorax capite nonnihil minor, subcordatus , lateribus parum ampliatus, longitudinaliter unisulcatus ; sulco transversali bisinuato; ante basim trifoveolatus ; quadrispinosus ; spinis discoideis et basalibus subæqua- libus, parum prominulis; juxta basim utrinque, minute bifoveolatus. Elytra latitudine sua multo longiora, subdeplanata, lateribus sub- parallelis ; humeris rotundato-obliquis prominulis ; basi biimpressa et late breviter bisulcata, juxta suturam unistriata ; remote tenueque punctata. Abdomen elytris brevius, basi constrictum , segmento primo majori, basi vix foveolato. Dans cette espèce , les 4 épines du dessus du corselet sont égales, courtes, épaisses; les fossettes latérales n'émettent pas de sillons longitudinaux. Batrisus hydropicus. n. sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 2 3/4 mill. Elongatus, rufo-piceus , punctatus, parce breviter fulvo-pilosus. Caput fronte et lateribus rugoso-punctatum ; vertice carinato, ante oculos ntrinque foveato; foveis sulco valido semicirculari junctis; tuberculis antennariis fere nullis. Antennæ crassæ, breves, parum clavatæ ; articulis, 2°-8° brevissime obconicis, 9°-10° paulo majoribus, subglobosis, ultimo vix latiori, plus duplo longiori, longe acuminato. Thorax capiti subæqualis, subcordatus , longitudinaliter trisuleatus ; sulcis lateralibus obsoletis ; supra quadrispinosus ; ante basim trifo- veatus ; sulco transversali maxime sinuato; juxta basim utrinque unes bifoveolatus, Elytra latitudine sua longiora, postice nonnihil atte- nuata, juxta humeros longe depressa, bistriata, stria discoidali recta, abbreviata. Abdomen elytris subæquale, segmento 1° maximo, basi constricto et obsolete trifoveolato, utrinque plicatulo. Cette espèce est très-voisine de la précédente, dont elle diffère par le sillon céphalique plus fort et circulaire; le corselet plus élargi, dont les 4 épines sont plus fortes, les élytres plus arrondies sur les côtés, et enfin la ponctuation. Ces deux espèces se rangent à côté du B. sulcatus Raïfr. (Rev. zool.) du Zanguebar ; mais, chez ce dernier, le sillon céphalique est anguleux, ce qui fait paraître le vertex allongé, et les élytres sont plus carrées. Batrisus papuanus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 1/2 mill. Elongatus, rufus, elytris castaneis, disperse fulvohirtus. Caput magnum, deplanatum, utrinque, lateribus, obsolete bipunctatum ; vertice transversim elevato, antice circuiter et abrupte truncato. Antennæ longæ, validæ ; articulis, 2°-8° breviter oblongis, 9° sub- globoso, 10° majort trapezoïdali, ultimo ovato, acuminato, fere turbinato. Thorax cordatus, capite longior sed angustior, longitudi- naliter trisulcatus ; basi medio fovea maxima, oblonga, libera, et utrinque juxta eam foveola minori, lateribus, sulco transversali insculptus; quadrispinosus, spinis acutis nonnihil recurvis, basalibus longioribus, discoideis antice insertis ; disco punctis aliquot magnis impressus. Elytra latitudini suæ longitudine subæqualia, antice attenuata , parum convexa, humeris parum prominulis, lateribus subrotundatis; basi obsolete biimpressa, profunde bistriata, stria discoidali valde abbreviata. Abdomen elytris longius et paulo an- gustius, segmento primo sequenti haud duplo majori. Le sillon transversal, très-interrompu au milieu, n'existe plus que sur les côtés, en sorte que la fossette médiane n’est pas reliée aux autres ; les épines sont longues, aiguës, les discoidales sont placées très en avant et éloignées des basales. Enfin, l’abdomen est assez long, chaque segment est individuellement un peu convexe. Batrisus giganteus. n. sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 4 mill. Elongatus, parum convexus, castaneus, breviter fulvo hirtus. Caput lateribus longe hirtum, deplanatum, utrinque longitudinaliter ER et antice transversim, obsolete impressum ; tuberculis antennariis vix prominulis; vertice elevato, mucronato. Antennæ validæ, parum clavatæ ; articulis, 2°-8° breviter oblongis, subæqualibus, 9°-1 0° paulo majoribus, ultimo fusiformi. Thorax cordatus, gibbosus, capite longior, vix latior, ante basim valde trifoveolatus, longitudi- naliter trisulcatus ; sulcis basi valde ampliatis, discoidali validiori ; foveis lateralibus cum media suleo valde incurvo junctis; juxta foveam mediam dentibus duabus basalibus, et tuberculis duobus discoideis instructus ; juxta basim utrinque oblonge bifoveolatus. Elytra latitudine sua longiora; lateribus subrotundatis; humeris obliquis, prominulis; basi transversim impressa, trifoveolata, bi- striata, stria discoiaali ad medium abbreviata. Abdomen basi con- strictum ; segmento primo magno , basi trifoveolato, quadriplicato. Pedes validi, tibiis parum incurvis, femoribus anterioribus intus trisinuatis , obtuse bidentatis. Cette espèce est très-voisine du B. Theodoros Raffr. (Rev. zool.) du même pays, mais elle est plus grande, les sillons et impressions céphaliques sont obsolètes, les antennes sont plus épaisses, la fossette médiane est moins cruciforme, les deux petites dents antérieures sont plus prononcées , les épaules sont moins élevées. Je ne possède qu’un seul exemplaire, et la forme des cuisses an- térieures est peut-être un caractère sexuel du &. C’est, je pense, la plus grande espèce de Batrisus. Batrisus simplex. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 2 1/4 mill. Elongatus, castaneus, fulvo-pilosus. Caput magnum, subrugoso- punctatum ; vertice convexo , carinato ; utrinque oblique sulcatum, istis sulcis antice rotundatim simul junctis.‘Antennæ breves, validæ ; articulis, 2°-3° breviter oblongis, 4°-6° subquadratis, 7° subgloboso, 8°-10° crescentibus , transversis, ultimo longiori, subconico, obtuso. Thorax capite longior et paulo latior, subcordatus; lateribus post medium sinuatis; longitudinaliter trisuleatus ; medio juxta basim trifoveolatus, fovea media majori, paulo anteriori, lateribus utrinque transversim sulcatus, bispinosus, spinis ambabus basalibus, carinula brevi antice prolongatis ; subrugose punctatus. Elytra latitudine sua longiora, parum convexa ; humeris obliquis, parum prominulis ; lateribus subrotundalis ; basi biimpressa ; sulco discoidali abbreviato ; juxta suturam unistriata. Abdomen elytris longius, vix angustius, segmento primo sequenti vix majori, basi obsolete trifoveolato, utrinque obsolete biplicatulo. La AE Ne Dans cette espèce, le sillon transversal prothoracique est encore remplacé par deux sillons latéraux qui n’atteignent pas ia fossette médiane ; les deux épines sont basales et légèrement carénées. Près d’elle vient se placer le B. ursinus Schfs., d'Australie. Batrisus æthiopicus. n. sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 2 1/2 mill. Oblongus, castaneus, fulvo-pilosus. Caput magnum, lateribus et fronte subrugoso punctatum; vertice obsolete carinato, trifoveolato, foveis lateralibus magnis, sulco subangulato junctis, fovea media multo minori; fronte medio sulcata. Antennæ breves, validæ ; arti- culis, 2°-10° subquadratis, 9°-10° majoribus, ultimo oblongo, acumi- nato, Thorax punctatus, capite longior, non latior, subcordatus, lateribus, post medium, perparum siauatis ; ante basim trifoveatus, juxta basim, utrinque, minute bifoveolatus ; foveis lateralibus ma- joribus ; medio, longitudinaliter unisulcatus, sulco lato, profundo, antice abbreviato; sulco transversali valde sinuato ; quadridentatus, dentibus discoideis obtusis, basalibus acutis. Elytra latitudine sua longiora, antice posticeque parum attenuata, punctata ; humeris obliquis, prominulis ; basi triimpressa, bistriata, stria discoidali abbreviata, suturali integra. Abdomen punctatum, elytris brevius, basi vix constrictum ; segmento primo multo majori. Ressemble beaucoup à l’hydropicus, mais le sillon prothora- cique médian n’atteint pas le bord antérieur; il ressemble plutôt à une grande fossette discoïdale triangulaire. Les dents discoïdales sont épaisses, comme un tubercule aigu, ainsi que dans le gigan- teus, dont 1l diffère d’ailleurs par les sillons prothoraciques et céphaliques. A côté de l'æthiopicus, et très-semblable à lui, vient se ranger le zanzibaricus Raffr. (Rev. z0o1.), qui en diffère par le sillon protho- racique moins fort, le vertex non caréné, et le sillon qui suit les fossettes céphaliques plus transversal. Batrisus testaceus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 4 1/2 mill. Elongatus, testaceus, pallide setosus. Caput fronte lateribusque punctatum; vertice subsulcato, utrinque foveolato, istis foveolis sulco semicireulari junctis. Antennæ validæ, articulis subglobosis, 90-100 eee paulo majoribus, ubtimo multo majori, ovato, acuminato. Thorax capite longior, vix latior, cordatus ; lateribus ad basim sinuatis; utrinque longitudinaliter sulcatus ; disco deplanatus ; ante basim trifoveatus, foveis lateralibus majoribus, cum media sulco sinuato junctis ; basi utrinque minute bifoveolatus ; quadrispinosus, spinis acutis subæqualibus, duabus basalibus, duabus ante medium insertis ; disco irregulariter, grosse, punctato. Elytra remote subtilissimeque punctata, latitudine sua vix longiora , antice rotundatim attenuata, subconvexa ; humeris obliquis, parum prominulis ; basi biimpressa, breviter unicarinata, juxla suturam unistriata. Abdomen remote subtiliterque punctatum, elytris longius, segmento primo sequenti non duplo majori, secundo et tertio subæqualibus. Dans cette espèce, le sillon médian prothoracique est remplacé par une très-légère dépression irrégulièrement ponctuée et des quatre épines qui sont aiguës, deux sont placées en avant du milieu, par conséquent très-éloignées des deux basales qui accompagnent la fossette médiane, au-dessous du sillon transversal. Batrisus punctatissimus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 2 mill. Oblongus, castaneus , breviter, pallide setosus. Caput antice late- ribusque subrugoso-punctatum ; vertice convexo, trifoveolato, foveis lateralibus magnis, sulco semicireulari junctis, media minuta. An- tennæ validæ, articulis moniliformibus, 8° præcedenti sequentique nonnihil minori, 9°-10° globosis, subpedunculatis, majoribus, ultimo subpedunculato, ovato, apice turbinato. Thorax irregulariter grosse punctatus ; lateribus post medium unidentatus, subemarginato si- nuatus, basi valde attenuatus; utrinque longitudinaliter sulcatus, disco deplanatus ; medio ad basim, late excavatus, lateribus utrinque foveatus; spinis duabus basalibus, compressis armatus ; absque sulco transversali. Elytra grosse punctata, thorace multo latiora, paulo longiora, subconvexa , antice rotundatim attenuata ; humeris obli- quis, vix prominulis; basi biimpressä, breviter unisulcata, juxta suturam striata. Abdomen grosse punctatum, elongatum, elytris paulo angustius, segmento primo sequenti nec duplo majori, utrin- que biplicato. Le corselet est privé des sillons médian et transversal, les fossettes basales sont libres, ia médiane est très-grande, tout à fait à la base; ses bords un peu comprimés forment les dents basales, 1l y a une légère dépression à la place du sillon médian. UE Avec le B. punctalissimus commence une série d'espèces qui semblent propres à l'Océanie. L'élargissement latéral du corselet est denté postérieurement et plus ou moins échancré (cette échancrure est produite par la fossette latérale qui est très-grande). Les côtés sont plus ou moins sinués et le corselet généralement assez rétréci à la base. Dans le B. punctatissimus, la dent latérale est assez forte, mais l’échancrure est peu profonde. Batrisus exiguus. n. Sp. Java. — Long. vix 1 1/2 mill. Oblongus, rubro-castaneus , disperse flavo-pilosus. Fronte depla- nata, triangulari; vertice convexo, canaliculato, utrinque valde foveato, foveis sulco semicirculari, parum profundo , junctis. An- tennæ validæ; articulis, 3°-7° subeylindricis, brevibus, 8° subgloboso, 9° majori, subgloboso, 100 majori, subtransverso, ultimo ovato, acuminato. Thorax capiti subæqualis, subcordatus, lateribus post medium dentatus ( dente minuta, recurva), emarginato sinuatus, postice attenuatus ; longitudinaliter utrinque sulcatus, trifoveatus , foveis lateralibus maximis, media oblonga , tribus, sulco parum sinuato, medio obsoleto junctis ; spinis duabus basalibus, validis armatus. Elytra grosse, remote punctata, latiludine sua longiora , antice parum attenuata ; humeris obliquis, prominulis ; basi biim- pressa, obsolete breviter unisulcata, juxta suturam striata. Abdomen remote punctatum , elytris vix longius, segmento primo magno, basi utrinque obsolete impresso et plicatulo. Le sillon prothoracique médian n’est pas même remplacé par une dépression, mais le sillon transversal existe, bien qu'obsolète dans son milieu. La dent latérale est beaucoup moins forte que la basale, outes les deux sont un peu recourbées en arrière. Les antennes sont très-compactes jusqu’au 8° article. Batrisus Moluccarum. n. sp. Moluques. — Long. 2 1/4 mill. Oblongus , castaneo-piceus, disperse fulvo-pilosus. Caput subqua- dratum, subrugoso-punctatum ; fronte subexcavata ; vertice plano, tenuissime carinato, utrinque foveolato , foveolis sulco subquadrato junctis. Antennæ crassæ, moniliformes; articulis tribus ultimis ma- joribus, 9°-10° transversis, ultimo ovato, acuminato. Thorax irre- KE gulariter, rude punctatus, cordatus , basi attenuatus, lateribus post medium minute dentatus et subemarginato-sinuatus, longitudi- naliter trisulcatus, trifoveatus ; juxta basim utrinque bifoveolatus ; duabus spinis basalibus carinulam longam emittentibus armatus ; sulco transversali recto, medio interrupto, utrinque carinis limitato. Elytra remote punctata, thorace longiora et latiora , subquadrata, basi paululum attenuata ; hnmeris obliquis ; basi triimpressa, bi- striata , stria discoidali brevi, suturali integra. Abdomen confertim punctatum, elytris longius, segmento primo sequenti nonmulto majori, utrinque biplicato. Le sillon transversal existe, mais il est limité de chaque côté par les carènes ; le disque entre celles-ci est un peu aplani. Le corselet est fortement rétréci à la base, mais peu profondément échancré, et la dent latérale est très-petite. Le vertex plan, mais plus élevé que le front, est limité par un sillon presque quadrangulaire. Batrisus pubescens. n. sp. Java. — Long. 2 1/4 mill. Oblongus castaneo-piceus, grisco-pubescens. Caput punetatum; vertice carinato, bifoveolato, istis foveolis sulco subogivali junctis ; tubereulis antennariis fere nullis. Antennæ longæ, validæ, perparum clavatæ, articulis breviter oblongis, 9°-10° nonnihil majoribus, ultimo oblongo, acuminato. Thorax rude, irregulariter punctatus, capite nen latior; lateribus minutissime dentatus, sinuatus, basi attenuatus, longitudinaliter trisulcatus, valde trifoveatus, utrinque juxta basim bifoveolatus ; sulco transversali valde sinuato, obsoleto; spinis duabus basalibus, validis, subcarinatis et in disco quatuor minutis compressis, carinatis armatus. Elytra punctata, thorace longiora et latiora, antice apiceque attenuata ; lateribus subrotundatis ; humeris obliquis, pro- minulis; basi triimpressa, obsolete breviter uniplicata. Abdomen punctatum, elÿtris brevius, segmento primo sequenti haud multo majori. Cette espèce est voisine de la précédente, mais le sillon latéral est entier, les carènes latérales sont remplacées chacune par deux petites épines très-comprimées et caréniformes; les élytres sont plus grandes, le sillon céphalique est ogival au lieu d'être carré, les antennes sont plus longues et très-peu en massue; la pubescence est plus longue, plus abondante et un peu hérissée sur le corselet, — 63 — Batrisus javanicus. n. sp. Java. — Long. 2 mill. Oblongus , castaneus, disperse flavo-pilosus. Caput punctatum ; vertice elevato, carinato, utrinque foveato, istis foveis sulco semicir- culari junctis ; fronte subexcavata ; tuberculis antennariis brevibus, sed elevatis. Antennæ longæ, validæ, perparum celavatæ, articulis tribus ultimis nonnihil majoribus, ultimo longiori, acuminato. Thorax irregulariter rude punctatus, capiti subæqualis, subcordatus, medio lateribus minute dentatus, dein subemarginato-sinuatus, basi attenuatus ; longitudinaliter trisulcatus, sulco medio tenui ; valde trifoveatus et utrinque juxta basim minute bifoveolatus ; sulco transversali medio obsoleto ; quadrispinosus, spinis duabus basalibus validis, breviler carinatis, discoideis minutis minutissime carinatis. Elytra remote rude punctata, thorace longiora , antice posticeque paulo attenuata ; humeris valde obliquis prominulis ; basi biimpressa, stria discoidali brevi. Abdomen elytris vix longius, obsolete punc- tatum , segmento primo sequenti paulo majori, utrinque breviter biplicatulo. Cette espèce, voisine des deux précédentes, diffère de pubescens par son vertex élevé fortement caréné, son front presque excavé ; les carènes latérales sont très-peu visibles. — Le front est excavé comme dans Moluccarum , mais les côtés sont plus fortement relevés en tubercules antennaires courts , les antennes sont plus longues; enfin dans Moluccarurm il n’y a pas d’épines discoïdales, mais deux ca- rènes assez longues bien distinctes. Batrisus bicolor. n. sp. Java. — Long. 1 1/2 mill. Elongatus, anguslus, castaneus, elytris piceis, disperse, sat longe flavo pilosus. Vertice paulo elevato, bifoveolato ; sulco semicireulari ; tuberculis antennariis validis, parum elongatis. Antennæ longissimæ, graciles, articulis oblongis , 9°-10° paulo majoribus ultimo longo, subfusiformi. Thorax, hinc et inde rude punctatus, oblongus, late- ribus parum ampliatus, dentatus, emarginiÎo-sinuatus, longitudi- naliter trisulcatus, trifoveatus ; fovea media valida, oblonga, latera- Jibus, sulco transversali, sinuato, valido juncta ; juxta basim utrinque, minute bifoveolatus; spinis duabus basalibus, longis, recurvis armatus. Elytra oblonga, latitudine sua duplo longiora, antice plus, postice minus attenuata ; humeris vix obliquis, subcarinatis; basi bimpressa ; bistriata, stria discoïdali valida, brevi, suturali, integra. Abdomen elytris nonnihil brevius et angustius, segmento primo sequenti duplo majori, utrinque biplicatulo. Pedes graciles. & Vertice circuiter subtruncato ; fronte subexcavata; tuberculis antennariis majoribus. Cette espèce est très-remarquable par sa forme allongée, ses antennes déliées et les épines de la base du corselet qui sont longues et recourbées. Chez le &, le vertex est presque caréné circulaire- ment en avant, le front est très-déprimé, ce qui fait paraître les tubercules antennifères plus forts. Batrisus longipennis. n. sp. Java. — Long. 1 3/4 mill. Elongatus, brunneus, disperse flavo-pilosus. Vértice elevato, ca- rinato, utrinque foveato, foveis sulco semicirculari junctis. Antennæ validæ , moniliformes, articulis tribus ultimis majoribus, 9°-10° subglobosis , subæqualibus, ultimo ovato , acuminato. Thorax irre- gulariter, rude punctatus, suboblongus, lateribus parum ampliatus, dentatus, emarginato-sinuatus ; longitudinaliter trisulcatus ; juxta sulcum medium sulcis duobus irregularibus, antice abbreviatis ; foveis tribus maximis sulco transversali, sinuato junctis et utrinque juxta basim foveolis minutis impressus ; spinis duabus basalibus, validis , compressis, recurvis armatus. Elytra grosse punctata, sub- convexa , latitudine sua longiora, antice posticeque attenuata ; hu- meris obliquis, parum prominulis ; basi biimpressa, breviter obtuse plicata ; juxta suturam striata. Abdomen parce punctatum, segmento primo maximo, subplano, utrinque, basi, oblique impresso et biplicato. Pedes crassi. Le sillon médian prothoracique a ses bords un peu relevés et flanqués de deux autres sillons irréguliers et raccourcis ; la fossette médiane est presque une excavation dont les rebords comprimés donnent naissance à une épine forte, aiguë, mais peu longue. Les élytres sont longues, plus carrées cependant que dans bicolor, leur ponctuation est grosse, régulière, mais lâche. Le B. longipennis, par son sillon médian, forme une transition naturelle aux deux espèces suivantes. MERE VOYAGE ENTOMOLOGIQUE DANS LE MIDI DE LA FRANCE, LE MONT-SERRAT ET LES PYRÉNÉES Par H. VON KIESENWETTER. ( Suite et fin.) Le 4 juin, Kiesenwetter se dirige vers les hautes montagnes, par la vallée de la Tech jusqu’à Prats-de-Mollo, localité classique, explorée jadis par Dejean, et il s’installe pendant douze jours à La Preste, village de bains, au pied du Costabonne , un des plus hauts som- mets des Pyrénées orientales ; il a la bonne fortune d’y rencontrer un entomologiste français, M. O0. Guynemer. Les environs de La Preste sont dépourvus de forêts et n'offrent que des groupes isolés. de jeunes chênes. Le voyageur recueille dans les prairies : Athalia rosarum , des Lycæna, Polyommatus, deux Anaspis, frontalis et lateralis, Apion civicum, virens, œthiops, représentants d’une faune septentrionale ; sur les buissons et taillis, surtout de noise- tiers : Clytra concolor et Epilachna 11-notata ; Malachius inor- natus, pris en battant au parapluie. Les bords rocheux de la Tech sont pauvres en insectes, à part Homalota torrentum ; le lit du torrent ne recèle guère qu’Agabus melas et chalconotus, Hydroporus opatrinus (trouvé aux environs par M. Guynemer), Hydræna riparia. Les pierres qui bordent le sentier des bains aux métairies abritent une population plus variée : Carabus rutilans, Cymindis melanocephala, Lebia nigripes, etc. Sous les bouses vit le Geotrupes pyrenœus. En remontant la vallée vers le Costabonne , environ à une demi-heure au-dessus des bains, on trouve sous les feuilles sèches et les mousses : Trechus latebri- cola, Cephennium laticolle, thoracicum. Notons encore, sur les buissons, Cryptocephalus marginellus; sous ies pierres : Carabus purpurascens, catenulatus, Pterostichus parumpunctatus , paral- lelus (communs), ete. , Kiesenwetter entreprend dans cette localité deux excursions plus longues : l’une au-dessus des bains, à une localité nommée Las Cunques, où l’on jouit d'une vue superbe , d'un côté, sur la masse neigeuse du Canigou , de l’autre , sur les contre-forts des Pyrénées, la plaine du Roussillon et la mer; il en rapporte Chrysomela hot- tentota, femoralis, Geotrupes pyrenæus, et, à 2,000 mètres d’alti- tude, Lucanus cervus. L'autre excursion est dirigée sur les flancs Revue d’entomologie. — Mars 1882. 6 du Costabonne, où il trouve Aptinus pyrenœus, Barynotus Schœn- herri, Otiorhynchus monticola, sous les pierres ; Telephorus abdo- minalis, var., Cassida azurea, subreticulata, sur les plantes basses. Sur ces entrefaites, un incendie éclate dans l'établissement de bains où logeait notre explorateur. Il se décide alors à partir, non sans y avoir perdu quelques flacons de chasse, et se dirige, le 17 juin, sur Ax-les-Bains (Ariége). En route, au-delà de Las Cunques, il capture Carabus punctato-auratus, Leistus spinibarbis et Cy- mindis humeralis : vers la Jase-de-Laboudère : le même Carabus, le catenulatus, les Pterostichus amaroides, parumpunctatus , Bembidium bipunctatum, glaciale, Aphodius discus, Oxypoda togata, Barynotus Schœnherri, squamosus, Otiorynchus monticola, navaricus , Diacanthus æneus, amplicollis, Meloë violaceus, Dorca- dion pyrenœum, Corymbites pyrenœus, Chrysomela carbonaria, Brachyderes lusitanicus. La vallée de Jase-de-Laboudère aboutit à un plateau d’où l'on apercoit celle du Vernet. Sur ce plateau habitent, sous les pierres, Telephorus tristis, abdominalis, Carabus catenulatus, convexus, Aptinus pyrenœus, Gymindis melanocephala, humeralis, Harpalus honestus, etc. Vernet-les-Bains est situé au pied du Canigou. Le voyageur constate des différences considérables de climat, de végé- tation et de faune entomologique entre cette vallée et celle de La Preste, qui n’en est cependant séparée que par une distance peu considérable à vol d'oiseau. Parmi ses captures , il signale : Hoplia cœrulea, philanthus; les hautes montagnes, au-dessus des bains, sont la patrie de prédilection du beau Carabus rutilans et de ses variétés de couleur; dans un ruisseau descendant du Canigou : Elmis Maugeti, Hydræna riparia, gracilis, Ochthebius exsculptus, Dianous cœrulescens. La localité du Vernet est bien connue des entomologistes et leur a souvent servi de centre d’excursions (1). La route du Vernet à Montlouis, par la vallée du Têt et Olette, n'offrit rien de particulier au voyageur, si ce n’est le Parnassius Apollo. Le fort de Montlouis défend l'entrée de la Cerdagne, haut plateau qui aboutit à Puycerda, en Catalogne. Autour du village de Las Cabannes, dans les prairies, habitent Telephorus ustulatus, tristis (plus rare), abdominalis ; à la montagne voisine du Mont-St- Pierre, le même T. abdominalis, Pterostichus amaroides, pusillus, amænus, parumpunctalus, parallelus, Carabus punctato-auratus, Purpurascens, catenulatus, pyrenœus, Nebria Lafresnayei, Trechus pyrenœus, Bembidium pyrenœæum, glaciale, Otiorhynchus monti- (1) La Société Entomologique de France a exploré toute celte région en 1862 (Cf, Ann, Ent. Fr., 1863, p. 59-79 ). — 607 — cola, navaricus, Barynotus squamosus, Schænherri. D'après une indication fournie par Companyo à Kiesenwetter, le Dorcadion pyrenæum ne serait pas rare dans celte localité ; mais sans doute le temps de son apparition était passé. A Puycerda, on trouve Carabus melancholicus, purpurascens, cancellatus, Brachinus crepitans. Calathus fuscus,melanocephalus, cisteloides, Plercstichus striola, parumpunctatus, cupreus, lepidus, Amara brunnea, Zabrus curtus, Dasytes nobilis, Malacosoma lusi- tanica, Anthocomus pedicularius, Cryptocephalus bilineatus, Hylo- toma furcata, rosarum, segmentaria, pagana, Tenthredo olivacea, viridis. Le 26 juin, Kiesenwetter quitte Puycerda et remonte la vallée jusqu'au col ou port de Carolle, où il capture sous les pierres, près des neiges, Nebria Olivieri (pas rare), Trechus pyrenœus, Bembi- dium glariale, pyrenœum, Aleochara rufilarsis, Philonthus pyre- nœus, lævicollis, Phædon salicinum. Puis il continue son voyage par Ax, St-Girons, où il prend Hoplia cœrulea, enfin Bagnères- : de-Luchon, où il arrive le 4°r juillet, A la tour de Castel-Vieil, 1l récolte Scydmænus helvolus, Cephennium laticolle et thoracicum, sous les feuilles ; Mylabris melanura (commune) dans les prairies; Hydræna flavipes, Sieboläi, Homalota torrentum, Elmis æneus, dans les mousses inondées de la Pique. Le 2 juillet, excursion au lac de Séculejo. Sur les Aconilum et Tussilago se prennent Ofiorhynchus navaricus, Chrysomela ni- grina, gloriosa ; sous les pierres, Pterostichus parumpunctatus, gagatinus, Carabus catenulatus, splendens ; sous les mousses et les feuilles, au bord des ruisseaux, Lesteva pubescens, Bembidium fuscicorne ; sur les fleurs, Parnassius Apollo. Au pic du Port-d’Oo, près des neiges : Bembidium pyrenœum, glaciale, Philonthus py- renœus, Aleochara rufilarsis, Nebria Lafresnayei (pas rares). Le 7 juillet, arrivée à Bagnères-de-Bigorre. Kiesenwetter y visite la collection de lépidoptères et coléoptères d’un naturaliste, M. Phi- lippe, qui le renseigne sur les localités des environs. Dans une promemde au bord de l’Adour, il prend, sur les ombellifères, Rhagonycha melanura, et sur les rives, Tachyusa umbratica et Calcdera longitarsis. Le 9, excursion au col du Tourmalet et au Pic-du-Midi, par la vallée de Campan. Près des châlets de Tramesaigues, Kiesenwetter trouve Brachypterus urticæ, sur l’ortie, Zabrus obesus, sous les pierres, du côté du Tourmalet, avec Otiorhynchus navaricus et monticola. Au lac d’Oncet, sous les pierres, habitent Carabus ca- tenulatus, purpurascens, Cristofori (assez commun), pyrenæus, Feronia Boisgiraudi, Xatarli, pusilla, abucoides, Adimonia mon- hcola; au bord des neiges, Bembidium glaciale, pyrenæum, Phi- USE lonthus pyrenœus, Aleochara rufitarsis, Nebria Lafresnayei, Phædon salicinum. De Bagnères-de-Bigorre , le voyageur se dirige sur Cauterets, le lac de Gaube et le Monné, où il termine son exploration des Pyrénées, Au Monné, il capture, sous les pierres, Chrysomela convergens, Byrrhus pilula ; près des neiges, Nebria Lafresnayei(très-commune), Feronia abacoides (pas rare), Dufouri (rare), Carabus pyrenœus et var. Au bord du lac de Gaube : Carabus splendens var. assez mate, Nebria Gyllenhali, Bembidium fuscicorne, sous les pierres, L'auteur termine le récit de ces excursions par une comparaison entre les insectes des Alpes et ceux des Pyrénées. Il rappelle notam- ment que les nombreuses espèces de Nebria , Pterostichus, Antho- phagqus , Otiorhynchus alpestres sont à peine représentées dans les Pyrénées par quelques types spéciaux ; seuls les Trechus et le groupe des Haptoderus sont un peu plus nombreux ; mais, en somme, la faune pyrénéenne est bien moins riche que celle des Alpes (1). (Résumé de l'allemand par A. Fauvel.) DE L'EMPLOI DE L’ACIDE SULFUREUX Par le D' Ch. RAOULT. Je suis étonné de ce que l’on n’emploie guère, pour asphyxier les Coléoptères, la vapeur d’acide sulfureux que l'on obtient en brülant des allumettes. C’est cependant un moyen excellent , et même le seul, de con- server avec leur fraicheur certaines espèces dont les taches jaunes des élytres passent au brun, telles que les Nécrophores, le Pelobius tardus, quelques Coccinelles (C. hieroglyphica, Harmonia mar- gine-punctata), etc., etc. Ces insectes ne conservent leur couleur naturelle qu'autant qu'ils ont respiré de l’acide sulfureux, que celui-ci à pénétré par l'intermédiaire des trachées jusque dans les nervures des élytres ; aussi les espèces à taches jaunes doivent-elles être fortement soufrées. L'acide sulfureux a une double action : il absorbe l'humidité , et, par suite de je ne sais quelle réaction chi- mique, il prévient les décompositions qui ont pour résultat le passage du jaune au brun. Pour les Hydrocanthares, le soufrage est utile, quoique moins nécessaire. Quelques Coléoptères seulement se trouveraient mal d un (1} Le lecteur qui voudra bien s’y reporter trouvera le développement de ces considé- rations dans notre Coup d'œil sur la distribution géographique, en France, des In- sectes Coléoptéres carnassiers (Caen, 1864), et dans l’Zntroduction de notre Faune gallo-rhénane (t, I, ch. Géographie). 2e Go soufrage énergique et trop prolongé : tels sont l’Eros Aurora et quelques Cassides , dont les couleurs rouge ou verte sont exposées à pâlir ; et encore cette légère décoloration s’écarte moins du type que la teinte brune dont elles sont menacées. Le mieux est de ne les soufrer que légèrement. Je ne connais que le Callidium san- guineum qu'il vaille mieux ne pas soufrer du tout. Voici les principaux avantages que présentent les allumettes : les pattes ne sont pas contracturées et n’ont pas tendance à conserver des attitudes vicieuses, comme après l'emploi de la benzine ou du chloroforme ; elles restent presque aussi souples qu'après l'emploi de l’éther. Le soufre n’a pas les deux inconvénients de l’éther sul- furique : il ne prédispose pas à la moisissure, et l’on n’est pas exposé à voir se réveiller des insectes mal asphyxiés. Son action n'est pas rapide: mais il n’y a pas à craindre que les insectes se mangent ou se coupent mutuellement les antennes ; la moindre odeur d’acide sulfureux les en empêche. Il arrive quelquefois que des insectes, surtout des Coccinelles, écartent les aïles, de sorte que les inférieures dépassent les élytres ; cela arrive aussi bien avec le soufrage qu'avec les autres procédés. Voici comment j'évite le plus souvent cet inconvénient : quand j'ai quelques Coccinelles dans une fiole, je brüle une allumette; puis, au bout de quelques minutes, quan& elles sont presque engourdies, j'ouvre la fiole, je souffle dedans pour changer l'air, ou même je renverse sur la main la sciure avec les insectes, si leur rareté mérite ce soin , et je referme la fiole dans laquelle l'air renouvelé est re- devenu respirable. Sous cette influence , presque toutes les ailes se remettent en place. Quelques instants après, je brüle une autre allumette : les insectes périssent et les ailes ne s'ouvrent plus. Il arrive encore que, dans un moment de presse, et n'ayant sous la main ni benzine ni autre toxique , on fait périr les insectes en passant la fiole sur la flamme d’une lampe. J'ai essayé ce moyen ; mais j'ai trouvé qu’il brunissait les couleurs jaunes ou roses plus encore que les autres procédés. L’explication en est facile : sil’on prend un flacon dont le verre paraît bien sec, et qu'après l’avoir bouché, on approche une de ses extrémités d'une flamme, on voit une buée se déposer sur l’autre extrémité. Toute l'humidité que contenait la paroi chauffée s’est évaporée , puis s'est condensée sur la partie la plus froide. C'est une application d’un principe bien connu de Watt. Lorsqu'on cherche à étouffer les insectes en les chauffant, la chaleur traverse d’abord le verre , elle n’atteint les insectes qu'en dernier lieu ; dans cet intervalle de temps , l'humidité se condense sur ceux-ci, elle les imprègne et elle fera brunir les couleurs tendres. Il suffirait , pour empêcher cette réaction, de tenir le flacon ouvert pendant qu'on le chauffe, Lee Au reste , ce moyen n'a de raison d’être qu’exceptionnellement ; sans trop s’attendrir sur les animaux, il vaut mieux éviter ces cruautés inutiles. Il a encore l’inconvénient de faire passer au bleu les couleurs vertes, comme on peut s’en rendre compte en faisant l'expérience sur la Chrysomela fastuosa , desséchée ou vivante. DESCRIPTION D'UN TRECIHUS NOUVEAU DE L’AVEYRON Par Albert FAUVEL, Trechus aveyronensis. & T. fulvo Dej. sat vicinus, licet omnino alius. Totus rufus, pedibus dilutioribus, statura paulo minore, corpore antico multo angustiore, capite minuto, antennis brevioribus , oculis depressis, planis, triplo minoribus, fulvis , transversis, latusculis circiter 20 grossis tantum compositis ; thorace angusto, elongato, haud perspicue transverso, elytris dimidio angustiore, subcordato, antice multo minus rotun- dato, postice sinuato, lateribus ante basim parallelis, marginibus angustis, ubique latitudine æqualibus, impressione basilari intus oblique cirea discum producta, angulis posticis rectis, acutis ; scu= tello duplo fere minore, apice rotundato ; elytris ovalibus, humeris et circa apicem magis rotundatis, basis parte truncata angustiore, striis præsertim externis multo fortius punctatis ÿ poris in stria 8* ordinariis aliter insertis, 2° exacte ad dimidiam elytri partem (in T. fulvo multo posterius) proaucto, angulo suturali vix diva- ricato. — L., 4 1/2 mill. Rodez, sous les pierres; un seul &' (de Mathan). Ma collection. Ce Trechus si curieux par ses yeux atrophiés, à grosses facettes peu nombreuses, se place dans le groupe du fulvus, auprès du Delhermi Saulcy (de la grotte de Marcillac-du-Lot); mais il s’en distingue sans peine par tous ses caractères, notamment par sa tête et son corselet tout autres, la structure des yeux, l'insertion des pores élytraux, etc. Il forme, avec le Delhermi, le véritable trait d'union entre les Trechus et les anciens Anophthalmus. BIBLIOGRAPHIE: Synopsis des Hémiptères-Hétéroptères de France , par le Dr Puton. Il y a une vingtaine d'années, presque tous les entomologistes de si © France se bornaient à porter leur attention sur deux ordres d’in- sectes : les Coléoptères au les Lépidoptères. Les Hémiptères étaient relativement bien négligés, quoique des œuvres de grand mérite concernant cet ordre eussent été publiées à différentes époques par MM. Amyot et Signoret; mais les recherches faisaient défaut en France , et une vaste étendue de pays, depuis la Hollande jusqu’à Cadix, très-variée et riche en productions naturelles , était presque complétement inexplorée. Fieber publiait en 1861 son livre ma- gistral : Die Europæische Hemiptera, aussi complet que possible pour l’époque ; mais les documents sur l’Europe du Sud-Ouest lui avaient été envoyés par un seul entomologiste, M. Meyer-Dür, et depuis lors M. Mulsant était le seul correspondant avec qui il eût des relations en France. Depuis dix ans la situation a bien changé; les Hémiptéristes sont devenus nombreux, et partout en France, en Espagne , en Italie, des explorateurs intelligents et zélés ont par- couru plaines et montagnes, Aussi la publication d’un ouvrage sur fa faune francaise répondait à un besoin urgent ; personne avec plus d'autorité que M. Puton ne pouvait se charger de cette entre- prise ; ses explorations personnelles, celles de ses nombreux corres- pondants , l'acquisition de la collection et des dessins de Fieber, lui ont mis en mains d'immenses matériaux. Depuis plusieurs années il continue son Synopsis. Les premiers cahiers traitaient de familles peu étudiées jusqu'ici : les Lygæides, Tingitides, Saldides, Hydro- corises, elc. Rédigés sous une forme concise et claire, avec des tableaux dichotomiques remarquables par leur précision, ils ren- daient la détermination facile même aux débutants. La Société Entomologique de France, reconnaissant le mérite et l’utilité de l'œuvre, lui décernait en 1881 le prix Dollfus. Aujourd’hui un quatrième cahier vient de paraître (1); il a été rédigé sur le même plan et a les mêmes mérites qe les précédents : il traite de trois familles, les Pentatomides, Coréides et Bérytides. Ces familles, les Pentatomides surtout, ont été lus étudiées que les autres, et MM. Mulsant et Rey ont fait sur el'es un travail de longue haleine, M. Puton discute la validité de chs cune des espèces de ces savants et des autres auteurs ; il expose succinctement et avec beaucoup de tact les raisons qui lui semble nt convaincantes pour leur suppression ou leur conservation ; presque toujours, à mon avis, les suppressions proposées, quoique nombreuses, pa- raissent fondées : le ‘genre Berytus, par exemple, qui comprenait un nombre d'espèces s’accroissant de jour en jour , basées sur des caractères variables, se trouve réduit à six, toutes bien distinctes et faciles à reconnaître, grâce aux descriptions très-claires de l’auteur. (1) Tome IT, 17 cahier, 1881, chez l’auteur, à Remiremont; prix: 4 fr, 50, Il ne reste plus guère que la famille des Capsides à traiter pour que M. Puton ait terminé la faune complète des Hétéroptères. L'auteur aura alors élevé un monument à l’entomologie, et augmenté encore la reconnaissance que lui ont vouée tous les Hémiptéristes. L. LETHIERRY. Nous recevons le n° 8 du Bullelin de la Société Enlomologique de la Gironde et du Sud-Ouest de la France (ancienne Association Scientifique), constituée en octobre 1880 et comptant actuellement 29 membres titulaires , résidant tous à Bordeaux ou dans la région. Nous ne pouvons qu'encourager ce club entomologique dans ses re- cherches locales et ses efforts pour grouper les amateurs du sud- ouest, puisque c’est dans un but analogue, quoique sur des bases plus larges, que la Société Française d’'Entomologie s’est fondée. Les deux n°° du Bulletin de la Gironde (7 et 8) sont datés de janvier et novembre 1881. Ils renferment les travaux suivants : N° 7. — Trimoulet, Guide du Jeune Lépidoptériste dans la Gironde {suite), 17 pages. — N° 8. Lucante, Desiderata d'un natu- raliste de province, 8 pag.; Moureau, Bombyx rubi (hermaphrodite) ; 2 pag. Trimoulet, Recherche des chenilles des Microlépidoptères ; 10 pag. Plus une liste, par M. de Bellerade , des Coléoptères trouvés dans les marais aux environs de Bordeaux , par lui et MM. Coutures et Rousseau ; nous y relevons comme espèces intéressantes : Harpalus mendax, cupreus, Noterus lævis, Hydroporus incognitus, Ha- liplus variegatus , Olibrus liquidus , Parnus lutulentus. NOUVELLES. La collection de Carabiques européens et exotiques de Putzeys, très-nombreuse et très-importante par le grand nombre de types qu'elle renferme de tous les auteurs qui ont écrit sur cette immense famille, a été donnée par les fils de ce savant regretté à la Société Entomologique de Belgique et sera placée dans les dépendances du Musée Royal de Bruxelles avec les autres collections de la Société et du Musée, les locaux de celui-ci affectés à l’entomologie étant devenus insuffisants ; elle ne sera ni démembrée ni fusionnée. En deux ans, les deux plus importantes collections de Carahiques ont ainsi changé de possesseurs, celle du baron de Chaudoir, la plus riche connue, ayant été acquise peu de temps avant sa mort par M. Oberthur. PSÉLAPHIDES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS Par A. RAFFRAY. (Suite et fin.) Batrisus capitatus. n. sp. Java. — Long. vix 1 3/4 mill. Oblongus, piceus, antennis pedibusque dilutioribus, disperse griseo hirtus. Caput magnum, disperse punctatum ; vertice carinato, juxta carinam, utrinque , subsulcato, bifoveato ; foveis sulco semi- circulari, antice profundo junctis ; fronte, medio, obtuse carinata et utrinque sulcata. Antennæ sat elongatæ, articulis 3°-8: præce- dentibus et sequentibus minoribus, suhoblongis, 9°-10° breviter oblongis, ultimo majori, oblongo, acuminato. Thorax disperse punctatus , capite angustior, cordatus, lateribus ad medium rotun- dato-ampliatus, dentatus, dein ad basim emarginato-sinuatus ; longitudinaliter trisulcatus, sulco medio utrinque carinato ; tri- foveatus , fovea media sulciformi ; sulco transversali, medio, inter- ruplo ; juxta basim utrinque bifoveolatus, foveola interna majori ; spinis duabus basalibus , crassis, acutis, instructus. Elytra disperse punctata, convexa, latitudine sua paulo longiora , antice attenuata ; humeris obliquis, prominulis ; basi obsolete biimpressa, stria suturali tenui, discoidali fere nulla, Abdomen elytris subæquale, segmento primo magno, utrinque oblique impresso et biplicatulo. La tète est très-grande, la carène du vertex, interrompue par le sillon, reparait sur le front. Le corselet est plus cordiforme, l’échan- crure et la dent latérales sont plus accentuées que dans les espèces précédentes et suivantes. La fossette médiane, étroite, ne semble qu’un prolongement du sillon médian qui est relevé sur ses bords. Le sillon transversal, interrompu dans son milieu , ne traverse pas le sillon longitudinal. Revue d'Entomologie. — Avril 1882. 7 BR PEES Batrisus angusticollis. n. sp. Java. — Long. vix 1 1/2 mill. Oblongus, castaneus, disperse fulvopilosus. Caput punctatum, utrin- que bifoveolatum, foveis duabus posterioribus sulco longitudinali anterioribus junctis et istis ambabus sulco transversali una junctis; vertice valde carinato ; fronte deplanata. Antennæ sat longæ, articulis 20-$° breviter oblongis (5° nonnihil majori), 9° paulo majori, breviter oblongo, 10° subtransversim obeonico, ultimo oblongo , acuminato. Thorax subeordatus, lateribus, medio, minute dentatus, subemargi- nato-sinuatus ; longitudinaliter trisulcatus, sulco medio utrinque carinato ;.trifoveatus ; sulco transversali, medio interrupto: spinis quatuor (basalibus majoribus) instructus. Elytra latitudine sua paulo longiora, antice attenuata ; humeris obliquis, prominentibus ; basi biimpressa, breviter uniplicatula, juxta suturam striata. Abdomen elytris subæquale, segmento primo sequenti non duplo majori utrinque biplicatulo. Cette espèce, assez voisine de la précédente, en est bien distincte par les proportions moindres de la tête, les 4 épines du corselet, la coloration plus claire et les épaules très-accentuées. Batrisus pallidus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 3/4 mill. Oblongus, pallide testaceus, breviter pallide pubescens. Caput minute punctatum, subconvexum, foveis duabus , liberis, in vertice et antice sulco transverso, recto munitum. Antennæ sat elongatæ, validæ , articulis oblongis, subæqualibus, 9°-10° paulo majoribus, ultimo ovato , acuminato. Thorax minute punctatus, subelongato- cordatus, postice valde attennatus, omnino inermis, longitudinaliter trisulcatus, trifoveatus ; sulco transversali, sinuato, integro, valido ; juxta basim utrinque, minute bifoveolatus. Elytra minute punctata, thorace breviora, non multo latiora, antice rotundatim attenuata ; humeris fere nullis ; basi biimpressa; bistriata; stria discoidali post medium abbreviata, suturali integra. Abdomen elytris longius segmento primo maximo. Les fossettes céphaliques ne sont pas reliées par le sillon trans- versal qui est situé sur le front. Le corselet n’a plus aucune épine, Tee les fossettes sont plus grandes, le sillon transversal très-prononcé et sa plus grande largeur est tout à fait en avant. Les élytres sont courtes. L’abdomen a ses côtés rectilignes, sans plis ni fovéoles. Batrisus peruvianus. n. Sp. Pérou central (Cordillières). — Long. 2 1/4 mill. Oblongus , castaneo-piceus, remote flavo pilosus. Caput magnum, parum convexum, quadrifoveatum, absque sulcis. Antennæ sat longæ, graciles, articulis 1° majori, 2° subgloboso, 3°-7° suboblongis, æqualibus, 8° nonnihil minori, 9°-10° vix duplo majoribus, subglo- bosis, ultimo majori, oblongo, obtuse acuminato. Thorax oblongus, capite angustior et longior, lateribus parum ampliatus, juxta basim, sinuatus ; tantummodo transversim, ante basim, subrecte, unisul- catus ; isto sulco utrinque in foveam lateralem exeunti; utrinque juxta basim minute bifoveolatus. Elytra latitudine sua nonnihil bre- viora, antice valde, rotundatim attenuata; humeris nullis; basi obsolete biimpressa; juxta suturam unisulcata. Abdomen elyÿtris longius , segmento 4° sequenti plus quadruplo majori, basi obsolete quadrifoveolato. Les sillons üe la tête ont disparu, il reste seulement 4 fossettes libres, en sorte que le vertex n’est pas séparé du front. Le corselet n’a plus qu'un sillon transversal aboutissant à deux petites fossettes latérales. Cette espèce, que je dois à l’amabilité de M. A. Fauvel, appartient à un petit groupe bien tranché de Batrisus américains et vient dans le voisinage des B. trifoveolatus Schfs., 4-punctatus Schfs. et ma- crocephalus Schfs. Batrisus spinicollis. n. sp. Abyssinie (Bogos). — Long. 1 1/2 mill. Oblongus, rubro-castaneus, vix pilosus. Caput subrugoso-puneta- tum, utrinque fovea et sulco obliquo impressum. Antennæ parum elongatæ, crassæ, articulis 3°-8° brevissime oblongis, 9°-10° majo- ribus, ivregulariter globosis, ultimo multo majori, ovato, acuminato. Thorax irregulariter, remote, grosse punctatus, capite longior et paulo latior, subcordatus ; lateribus, ante medium , spina valde recurva armatus , non emarginatus, vix sinuatus; trifoveatus ; juxta basim, utrinque, minute bifoveolatus ; absque sulcis. Elytra remote, grosse punctata , subquadrata; humeris obliquis, prominulis; basi = 0e biimpressa , breviter, minute uniplicata ; juxta suturam unistriata. Abdomen elytris subæquale, vix punctatum, segmento primo magno, basi, utrinque, transversim , obsolete impresso et minutis- sime longitudinaliter sulcato, utrinque oblique uniplcatulo. Les fossettes céphaliques émettent chacune un sillon oblique, libre. Le corselet a le même nombre et la même disposition de fossettes que dans la plupart des espèces, mais ne présente aucun sillon. De chaque côté, sur le rebord latéral, est implantée une petite épine relevée et très-recourhée, mais qui ne provoque, au- dessous d’elle, aucune échancrure des côtés, comme cela a lieu chez plusieurs espèces océaniennes, moluccarum , javanicus , bicolor, capitatus, etc. Elle ne peut. pour ces raisons, être confondue avec aucune autre espèce. | Batrisus tricuspidatus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 1/2 mill. Oblongus, fulvus, confertim punctatus, brevissime flavopubes- cens. Caput magnum; vertice utrinque foveato, foveis sulco sub- quadrangulari junctis. Antennæ elongatæ, graciles, articulis 2°-8° suboblongis, 9°-10° majoribus, breviter fusiformibus, subpedun- culatis, ultimo subpedunculato, fusiformi. Thorax oblongo-cordatus, capite longior, nonmihil angustior, postice valde attenuatus ; longi- tudinaliter trisulcatus ; trifoveolatus ; sulco transversali, sinuato et utrinque, juxta basim, foveola minuta impressus. Elytra thorace latiora, vix longiora , antice paululum attenuata ; humeris obliquis ; basi biimpressa; bistriata, stria discoidali fere integra, suturali integra. Abdomen & apice truncatum, segmentis 4° maximo , basi transversim , late, obsolete impresso et brevissime biplicato; 2° mi- nutissimo, integro ; 3° medio, toto exciso et utrinque triangulatim porrecto; 4° verticali, obtecto; 5° in dentem longam, validam, obtusam, insuper recurvam prolongato. L'abdomen est tronqué, presque excavé postérieurement; le 3° segment est réduit, de chaque côté, à un petit triangle qui s’avance en forme de dent, le 4° est vertical et caché sous le précédent, le 5e est prolongé en une dent robuste, mousse, redressée comme un éperon, en sorte que, vu de dessus, l'abdomen semble terminé par trois fortes dents un peu obtuses. Cette conformation abdominale suffit à distinguer cette espèce de toutes ses congénères. La ©, qui m'est inconnue, a sans doute l'abdomen simple. ECS, en Batrisus caudatus. n. sp. Abyssinie (Hamacen). — Long. 2 mill. Elongatus, ferrugineus, vix flavopilosus. Caput subquadratum ; vertice obsolete sulcato, valde bifoveato, sulcis obliquis validis, sulco transversali, anteriori junctis ; tuberculis antennariis parum porrectis sed crassis. Antennæ paululum elongatæ, graciles; articulis 2°-8° suboblongis, 9°-10° majoribus, ovatis, ultimo multo majori, oblongo, acuminato. Thorax subcordatus , parum elongatus, longitudinaliter trisulcatus ; foveis tribus magnis , sulco transversali, sinuato junctis et utrinque, basi, foveolis duabus, minutis impressus. Elytra vix convexa, thorace fere duplo longiora, antice, abrupte attenuata; humeris obliquis valde prominulis, subdentatis; basi valde biim- pressa, bistriata, stria discoidali, valida, subintegra. & Abdomen elytris brevins, segmentis 1° basi, utrinque impresso, biplicatulo, medio biplicatulo, apice medio in dentem validam, obtusam porrecto, subtus excavato, utrinque sinuato, breviter den- tato et ad latera, oblique foveolato ; 2° lateribus præcedenti obtecto, medio exeavato, ista cava utrinque subdentata et medio obtuse carinata ; 3° et 4° minutissimis ; 5° multo majori. Q Elytra nonnihil breviora. Abdomen inerme, segmento primo maximo, basi, transversim triimpresso, et breviter medio biplicatulo. Le premier segment abdominal émet une dent longue, obtuse, comme le corselet de certains scarabéides, les côtés sont sinués, presque dentés et fovéolés ; sous cette dent, le premier et le second segments sont excavés, l'excavation du 2° segment est munie, à sa marge postérieure, d'une dent obtuse et au fond d’une carène obtuse ; les autres segments sont très-petits, sauf le 5°, qui est en triangle curviligne. En dehors de cette armature abdominale, cette espèce est remar- quable par ses élytres en carré long, obliquement et subitement rétrécies à la base, dont les épaules sont très-marquées par un petit tubercuie pointu. Cette espèce et la précédente, sans l’armature de l’abdomen chez les 4, viendraient se ranger dans le voisinage de B, pallidus mihi. Atheropterus. n. gen. Elongatus, subdepressus. Caput collo munitum ; fronte lata, haud producta. Antennæ, basi, valde distantes, breves, crassæ. Palpi lon- = Foie gissimi, extus longe setosi, articulis 2° elongato, apice clavato, 3° brevissimo, subgloboso, ultimo duobus præcedentibus simul sumptis longiori, apice parum elavato. Thorax valde cordatus. Elytra longiora. Abdomen immarginatum, segmento primo maximo. Pedes crassi, tarsis triarticulatis, articulatis 4° minutissimo, 2°-3° elon- gatis, subæqualibus ; uniunguiculatis. Ce nouveau genre a un peu le faciès des Trichonyx, mais son abdomen n'est pas marginé , ses tarses n’ont qu’un seul article, ses palpes sont très-développés et ressemblent à ceux du genre Conno- dontus. Les antennes sont très-écartées à leur base. Sa place semble naturelle dans le voisinage des Trichonyx. Atheropterus longipalpis. n. sp. PI. 1, fig. 19, et pl. Il, fig. 20, Abyssinie (Bogos\. — Long. 2 mill. Elongatus, subparallelus, subdepressus, fulvo-castaneus, breviter flavo-setosus, subopacus. Caput subrugoso-punctatum, collo valido munitum, basi latius truncatum, angulis posticis acutis, subdentatis, post oculos lateribus angulaturmñ; fronte lata haud prominenti, utrinque ad antennarum insertionem elevata et sulcata valde bifo- veolata ; vertice convexo, latiori, utrinque, juxta oculos, foveolato ; frontis verticisque foveis, sulco laterali, tenui junctis. Antennæ crassæ, thoracis basim non attingentes ; articulis 2°-8o breviter obco- nicis, 9°-10° majoribus, transversis, ultimo duobus præcedentibus simul sumptis longiori, crasso, conico, acuminato. Thorax subru- goso-punctatus, capite longior, multo latior, cordatus , antice plus sed abrupte, postice minus attenuatus; lateribus antice sinuatis et late subangulato-ampliatis, dein , ad basim, valde obliquis , subsi- nuatis; disco medio elevato, deplanato, utrinqne longitudinaliter impresso, foveola oblonga notato; ante basim foveis tribus sulco transverso, valido, circumflexo junctis, et juxta basim foveolis duabus. Elytra subrugoso-punctata, thorace longiora, medio vix latiora, basi recta, lateribus nonnihil rotundata, subconvexa ; humeris obliquis, prominulis, unidentatis ; basi valde biimpressa, breviter unisulcata, juxta suturam unistriata. Abdomen remote punctatum, elytris brevius, haud latius, parum convexum, segmento 4° maximo, basi brevissime biimpressa. Tibiæ anticæ extus parum sinuatæ, intermediæ et posticæ medio parum incrassatæ. 2 GO — Trichonyx filiformis. n. sp. Java. — Long. 1 3/4 mill. Elongatus, parum depressus, ferrugineus, flavopilosus. Caput punetatum, subquadratum ; utrinque, ad oculos foveatum, foveis suleum emittentibus; vertice obsolete carinato. Antennæ validæ, mediam, partem thoracis attingentes; articulis 1° valido, 2° sub- oblongo, sequentibus paulo majori, 30-8° moniliformibus, tribus ultimis majoribus, 9° globoso, 10° nonnihil transverso, ultimo breviter ovato, acuminato. Thorax punctatus, capiti latitudine sub- æqualis, subcordatus, post medium lateribus obsolete dentatus, dein emarginato-bisinuatus, longitudinaliter, valde trisulcatus, trifovea- tus, foveis sulco transverso, sinuato, medio obsoleto junctis ; basi leviter elevatus, rotundatim sublobatus. Elytra punctata, thorace vix latiora, latitudine sua longiora; lateribus vix rotundatis, fere pa- rallelis ; humeris obliquis, parum prominulis; basi biimpressa ; sulco medio valido, ante medium abbreviato ; juxta suturam uni- striata. Abdomen obsolete punctatum , elyiris subæquale , segmento primo sæquenti non majori. Pedes, crassi tibiis posterioribus paulo incurvis. Cette espèce ressemble un peu au Trichonyæ (Trogaster) aberrans Sley., mais elle est plus convexe, le corselet est moins fortement denté et échancré sur les côtés; les antennes sont beaucoup plus longues, moins compactes, moins en massue. Euplectus Fauveli. n. sp. Célèbes, Macassar. — Long. 1 3/4 mill. Maxime elongatus, depressus, fulvus, vix perspicue pilosus. Caput subtriangulare, collo minutum, utrinque, ad oculos, fovealum, medio sulcatum ; fronte late excavata. Antennæ crassæ, breves ; arti- culis 4°-2° subquadratis, validis, 30-99 minoribus, 3°-7° monilifor- mibus, 8°-9° transversis, 10°-11° paulo majoribus, penultimo sub- quadrato, ultimo breviter ovato. Thorax capite paulo major, postice parum attenuatus, ante basim subilo coarctatus, medio canaliculatus, et basi late foveolatus; lateribus utrinque , post medium, foveis transversis duabus emarginatus; fovea laterali, anteriori, cum media, sulco tenui, transverso juncta. Elytra thorace vix latiora, longiora, déplanata, lateribus subparallela, basi valde biimpressa, suleis duobus, basi profundis, uno discoidali ante medium abbreviato, cætero sutu- MENT ee rali, ad medium in striam evanescenti notata. Abdomen elytris duplo longius , haud latius, late marginatum, segmentis supernis tribus primis subæqualibus 4° fere duplo majori, obsolete sulcato, 6° infe- riori magno, canaliculato. Pedes breves, femoribus posticis incras- satis, tibiisque incurvis. Cet insecte ressemble, à première vue, à un Staphylinide du groupe des Evæsthetus, mais il appartient bien réellement aux Psélaphides, et je n’ai même trouvé aucun caractère pour le séparer des Euplectus, bien qu'il soit un peu anormal dans ce genre. Le front tout entier est excavé par une large fossette, qui émet en arrière un sillon ; les antennes sont compactes. Le corselet a sa plus grande largeur tout à fait en avant ; au milieu, avant la base, une large fossette se continuant en sillon ; les côtés sont incisés par deux fossettes, et la marge latérale comprise entre elles ressemble à une dent obtuse ; la première de ces fossettes est reliée par un fin sillon à la médiane , et la seconde est suivie d'un fort étranglement du corselet. Je dois cette espèce à M. Fauvel, auquel je me fais un plaisir de la dédier. Euplectus major. n. sp. Nouvelle-Guinée, — Long. 2 mill. Elongatus, parum depressus, rufopiceus, confertim, minute punctulatus, breviter flavopilosus. Caput subquadratum, utrinque longitudinaliter sulcatum ; fronte paululum elevata; tuberculis antennarus bene notatis. Antennæ sat elongatæ, graciles ; articulis tribus primis majoribus, 3° sequenti fere duplo longiori, sub- oblongo, 4°-9° oblongis, magnitudine decrescentibus , 10-11° multo majoribus, ultimo oblongo, acuminato. Thorax capite major, sub- cordatus , trifoveatus, fovea media minori, oblonga, juxta basim sita. Elytra thorace paulo latiora, fere duplo longiora, lateribus nonnihil rotundata ; humeris subprominulis ; basi biimpressa ; juxta suturam unisulcata, medio obsolete, usque post medium plicata. Abdomen elytris paulo angustius , haud longius, segmentis subæqualibus. Pedes sat elongati, femoribus intermediis et præ- cipue anterioribus incrassatis. Cette espèce ressemble au conveæus Sharp, dont eile diffère sur- tout par la forme des sillons céphaliques et l'absence de sillons sur le corselet, par les antennes plus longues, plus grêles. J'avais pensé d’abord à la séparer du genre Euplectus , à cause de BSD es ses palpes maxillaires, dont le 3° article est beaucoup plus grand et plus gros que chez les autres espèces, légèrement obconique. tandis que le 4e est relativement plus petit, presque fusiforme ; mais cette unique différence ne m’a pas paru légitimer une de ces nouvelles coupes génériques peu importantes dont la multiplicité ne tend, à mon avis, qu’à produire la confusion. Euplectus armipes. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 1/2 mill. Oblongus , depressus, rufopiceus, minutissime , confertim punc- tulatus, breviter flavopilosus. Caput subquadratunm, quadrifoveo- latum , foveis anterioribus sulco transverso, lato, sed obsoletissimo junctis ; tuberculis antennariis minutis, subglobosis. Antennæ pa- rum elongatæ, graciles ; articulis 3°-9° breviter oblongis , 10° majori subtransverso, ultimo magno, ovato. Thorax capite multo major, latitudine sua vix longior, breviter subcordatus, trifoveatus ; mar- gine laterali foveis exciso ; basi utrinque, transversim impressa, medio sublobato. Elytra thorace longiora , vix latiora, antice atte- nuata, deplanata ; humeris obliquis, nonnihil prominulis ; basi biimpressa ; striis duabus integris, una suturali, altera discoidali paululum incurva. Abdomen elytris subæquale. d Abdominis segmento 6° inferiori majori, foveato ; tibiis an- ticis intus , basi dentatis. Cette espèce, un peu courte et élargie, ressemblerait plutôt à un Trichonyx qu’à un Euplectus, mais son abdomen a six segments et ses tarses un seul ongle. Euplectus cordicoilis. n. sp. Zanzibar. — Long. 1 mill. Elongatus, subdepressus, rufotestaceus, minutissime fulvopilosus. Caput subtriangulare ; vertice suleato, utrinque foveato et sulcato; istis suleis cum sulco frontali transverso junctis. Antennæ testaceæ, breves, parum crassæ ; articulis duobus primis majoribus, 3°-8° mi- noribus, moniliformibus, 9°-10° majoribus, lenticularibus, {1° magno, ovato, acuminato. Thorax punctulatus, subcordatus, latitudine sua longior, laterihus medio rotundatus, dein sinuatim constrictus, tri- foveatus; foveis sulco transverso, obsoleto, sinuato junctis ; disco medio, foveola elongata ; foveis lateralibus in sulcum brevem, antice posticeque prolongatis ; basi subrotundata. Elytra thorace longiora, = GO paulo latiora, lateribus subparallela ; humeris subquadratis, parum prominulis; basi biimpressa ; juxta suturam unistriata ; sulco medio brevissimo. Abdomen elytris paulo angustias, segmentis subœæqua- libus. Pedes testacei, femoribus paululum incrassatis. Assez voisin de Karsteni, il en diffère par la tête beaucoup plus petite, le corselet moins rétréci en arrière , la fossette du disque moins prononcée, les élytres moins allongées , le sillon, près des épaules, très-court, les antennes plus grèles, plus fortement en massue, la forme générale plus courte, moins déprimée, Euplectus elegantulus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 1/5 mill. Elongatus, parum depressus, fulvus, vix perspicue flavo-pilosus. Caput subtriangulare ; vertice basi foveolato, utrinque foveato; fronte subquadratim impressa; foveis verticis cum frontali sulco obliquo, brevi junctis. Antennæ testaceæ, parum crassæ ; articulis 19-20 magnis, 2° sequenti plus triplo majori, 3°-8° minutis, 9°-10° majoribus transversis, ultimo magno, ovato, acuminato Thorax capite multo major, cordatus, lateribus, ad basim nonnihil sinuatus, trifoveolatus ; foveis sulco transversali, sinuato, valido junctis ; medio obsoletissime sulcatus. Elytra thorace paulo longiora, ad medium leviter ampliata, lateribus subrotundata; humeris obliquis , promi- nulis ; basi biimpressa , juxta suturam unistriata ; medio sulco bre- vissimo profundo. Abdomen elytris paulo longius, segmentis penul- timo superiori majori, ultimo valde acuminato. Pedes testacei, femoribus anterioribus crassis. Cette espèce se fera reconnaitre par son corselet assez fortement rétréci à la base, les épaules presque tuberculeuses , l'abdomen dont le dernier segment supérieur est en triangle allongé, très- acuminé. Par la disposition de ses fossettes et sillons prothoraciques, il vient dans le voisinage de Karsteni, mais le sillon médian longi- tudinal est très-peu accentué. La tête est, relativement au corselet, beaucoup plus petite. Euplectus femoratus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 1/4 mill. Elongatus, parum convexus, rufus, minutissime flavo-pubescens. Caput subtriangulare ; vertice sulcato, utrinque foveato ; foveis sulco Doors laterali, obliquo cum sulco frontali, transverso jnnctis. Antennæ breves , parum crassæ ; articulis duobus primis majoribus, secundo oblongo, 3°-8° minutissimis , paululum crescentibus, tribus ultimis majoribus , 9° subgloboso, 10° subtransverso, 11° ovato. Thorax subcordatus, trifoveatus ; foveis sulco transverso, valido , maxime sinuato junctis ; in disco medio, fovea oblonga. Elytra nonnihil convexa, thorace paulo latiora et longiora, ad medium leviter am- pliata, lateribus subrotundata ; humeris obliquis , prominulis ; basi trifoveata , fovea intermedia multo minori, juxta suturam profunde unisulcata. Abdomen elytris longius , segmento penultimo superiori cœteris majori. Pedes testacei, breves, validi, femoribus anticis et intermediis maxime incrassatis, tibiis anticis incurvis. Voisine de la précédente , en diffère par les antennes moins subi- tement en massue, dont le 2° article est moins gros, le 9° moins transversal, par la disposition des sillons céphaliques ; le corselet, au Jieu d’un sillon longitudinal médian, obsolète, a une forte fos- sette oblongue. Les élytres ont à la base trois fossettes, l’une à la suture qui se continue en une forte strie, l’autre près des épaules très-grande et une troisième petite située entre les deux. Enfin, son caractère le plus remarquable est le renflement des cuisses inter- médiaires et antérieures. Euplectus antennatus. n sp. Abyssinie (Hamacen). — Long. 1 1/3 mill. Elongatus, subparallelus, subdepressus, obscure rufus , minutis- sime pubescens. Caput subtriangulare ; vertice, basi, obsolete im- presso, utrinque foveato et sulcato, sulcis antice una junctis. Antennæ validæ, graduatim ad apicem incrassatæ ; articulis duobus primis tertio multo majoribus, suboblongis, 3°-7° minus, 9°-10° plus transversis , ultirno magno ovato. Thorax capiti subæqualis , antice plus, postice minus attenuatus, trifoveatus ; foveis sulco transverso parum sinuato junctis. Elytra thorace duplo longiora, vix latiora, lateribus subparallela ; humeris subquadratis, paululum prominulis ; basi transversim impressa et trifoveata ; fovea suturali in striam validam producta, humerali magna suleum brevissimum emittenti, intermedia minutissima, libera. Abdomen elytris subæquale, seg- mento penultimo præcedenti fere duplo majori. Pedes testacei, graciles. Cette espèce, n'ayant ni fossette ni sillon médian sur le disque, vieut dans le voisinage d’ambiquus Rchb. Elle est facile à distinguer RS par ses antennes, qui s'épaississent graduellement en massue, à partir du troisième article, et par son corselet très-peu atténué à la base. Euplectus clavatus. n. sp. Abyssinie (Hamacen). — Long. 4/5 mill. Elongatus, non depressus, rufo-testaceus, minutissime flavo- pilosus, pilis aliquot longioribus hirsutus. Caput subtriangulare, vertice, basi, obsolete impresso, bifoveolato, bisulcato, sulcis antice una junctis. Antennæ validæ ; articulis duobus primis majoribus, 3°-8° minutis, nonnihil magnitudine crescentibus, 9°-10° majoribus, transversis, ultimo magno, breviter ovato, acuminato. Thorax sub- cordatus, antice plus, postice minus attenuatus; basi subrotundataà ; trifoveatus, istis foveis sulco transverso, subrecto junctis. Elytra thorace longiora, vix latiora, lateribus vix subrotundata; humeris subquadratis, prominulis; basi transversim impressa, trifoveolala ; fovea suturali in striam validam producta, intermedia minutissima , humerali magna, in sulcum brevem prolongata. Abdomen elytris paulo brevius, segmento penultimo præcedenti subæquali. Pedes testacei, femoribus parum incrassatis. Très-voisin de l’ambiguus Rchb., en diffère par la coloration plus claire, les antennes plus longues, plus en massue, le corselet plus rétréci en arrière avec les fossettes moins fortes. Euplectus crassus. n. sp. Nouvelle-Guinée. — Long. 1 1/5 mill. Elongatus, paululum convexus, rufo-castaneus, minutissime fulvo- pilosus. Caput subquadratum, bifoveatum et bisulcatum, sulcis brevibus, antice rotundatim una junctis. Antennæ breves, crassæ ; articulis duobus primis majoribus, 3°-9° minutis, moniliformibus, 10° lenticulari, 11° maximo, subgloboso. Thorax capite et longitudine sua latior, lateribus rotundatus, trifoveatus ; fovea media juxta basim et lateralibus in margine ipso sitis; basi bisinuata, utrinque transver- sim impressa, medio subangulata; angulis posticis subdentatis, Elytra brevia, antice rotundatim attenuata, thorace vix latiora ; humeris obliquis, prominulis; basi biimpressa ; juxta suturam uni- striata ; sulco medio, basi, valido, ante medium abbreviato. Abdomen elytris longius, subconvexum. Cette espèce, par sa forme plus convexe et la dimension du dernier Sn ee article des antennes, forme la transition des Euplectus aux Trimium. Les fossettes céphaliques sont situées très en avant, ce qui fait paraître le vertex plus grand; le corselet est presque en ovale transversal, les fossettes latérales entament un peu le rebord qui, au-dessous d'elles, forme un angle bien marqué; sa base est presque anguleuse au milieu; les élytres sont proportionnellement très- courtes. EXPLICATION DES PLANCHES 1 ET II. . Tetracis? ventralis R. . Ctenistes curvidens R. 11. Tmesiphorus denticornis R. 13. Métasternum du Pselaphodes ? foveolatus R. 19. Atheropterus longipalpis R. PLANCHE I. Fig. 1. Comimatocerus elegantulus Raffr. 2. Idem. Métasternum. 3. Idem. Tarse. 4. Clavigerodes abyssinicus R. Mâchoire et palpe maxillaire 5. Clavigeropsis formicarius R. Idem. 8 9 PLANCHE II. 6. Simus fracticornis R. 7. Ogmocerus giganteus R. 10. Paipe maxillaire du Ctenistes curvidens R. 12. Idem. du Tmesiphorus denticornis R. 14. Idem. du Pselaphodes? heterocerus KR. 45. Tarse du même. 16. Antenne du même. 17. Connodontus acuminatus R. 18. Idem. Palpe maxillaire. 20. Palpe maxillaire de l’Atheropterus longipalpis R. MP DE L'INSUFFISANCE DU CARACTÈRE UNIQUE POUR LA DISTINCTION DES ESPÈCES Par le Dr A. PUTON. Quand on débute dans l’étude de l’entomologie, on a une tendance irrésistible à vouloir distinguer les espèces affines par un caractère unique : une fois ce caractère trouvé et reconnu, on se déclare sa- tisfait et on regarde des descriptions un peu détaillées comme un luxe inutile. Mais quand on approfondit un peu l'étude des espèces, on ne tarde pas à s’apercevoir que ce caractère, qui avait paru suffisant, est sujet à variation, et que les caractères n’ont de valeur pour la distinction des espèces que quand ils sont multiples, importants, et enfin quand ils sont corroborés par des différences de mœurs, d'habitat, de va- riations, etc. On s’apercoit aussi plus tard que non-seulement la couleur, la taille, la ponctuation sont sujettes à varier, mais que des caractères regardés jusqu'alors comme plus importants et toujours spécifiques, tels que la forme, la vestiture, la stracture de divers organes, sont eux-mêmes sujets à des variations très-notables, Il m'a paru intéressant de faire une revue des caractères dont on a constaté la variabilité et qui cependant avaient servi à distinguer des espèces, que l'on ne doit plus considérer que comme des variétés quand les deux formes ne diffèrent entre elles que par ce caractère unique. Coloration. — Depuis longtemps on sait que la couleur n’a de valeur que quand d’autres différences plus importantes viennent s'y ajouter. Cependant les meilleurs auteurs se sont laissé entrainer à former des espèces sur ce caractère unique ; ainsi les Philonthus et Quedius à élytres rouges n’ont été réunis que récemment à des formes semblables à élytres bleuâtres. —Le dessin du dos de l'abdomen chez les Corizus avait toujours paru stable et caractéristique ; je trouve, au contraire, qu’il peut varier beaucoup et même disparaître chez le C. hyalinus (var. nigrinus Put.). La couleur de la membrane chez les Hémiptères a souvent passé pour constante, et cependant le Schirus melanopterus n’est qu’une variété à membrane noire du S. dubius; plusieurs Lygæus à membrane noire maculée de blanc ont des variétés méridionales à membrane entièrement blanche. — La couleur de la pubescence n’est pas plus constante, puisque l'abeille domestique présente des races à poils noirs, sEpoe Q Villosité. — J'ai déjà signalé la réunion à opérer des espèces qui ne diffèrent entre elles que par la présence ou l'absence de poils dressés, telles que des Salda, Ploiuria, Scoloposlethus, Rhygaro- chromus, etc. — Je ne doute pas qu'on ne trouve à faire des réunions pour le même motif dans les Coléoptères et d’autres ordres. Sculpture. — La ponctuation, les rugosités de la surface varient beaucoup dans la même espèce ; il suffit, pour s'en convaincre, d’exa- miner un grand nombre d'exemplaires de Carabus, Cydnus, Sphe- codes (Sichel), etc. M. J. Sahlberg a même très-bien distingué ces variations par des noms particuliers (lævigatino, opacino, rugosino, corrugatino) : l'Hydaticus verrucifer n’est qu’une var.rugosino du zonatus. — M. Czwalina a démontré que, sous le rapport de la sculpture, le Golon dentipes présente trois formes : le type à ponc- tuation faible, la var, Zebei Kr., à ponctuation forte, et une troi- sième forme, inédite, à rugosités transverses. — Les Cryptocephalus rugicollis et virgatus ne sont que deux formes d’une même espèce, avec ou sans strigosités sur le pronotum. Les pores sétigères même, dont on a voulu faire un caractère très- important, n’ont pas la fixité qu'on leur attribue; souvent il en manque un d’un côté du corps et quelquefois des deux côtés à la fois, Les modifications suivantes sont plus importantes encore , puis- qu'elles affectent la structure ou la forme des organes. Antennes. — Elles peuvent varier dans leur longueur totale ou dans la longueur de certains articles et même dans leur forme : — Le Malachius parilis a une variété (calabrus Baudi) qui a les antennes aussi longues que le corps chez le mâle (1). — Le Syro- mastes marginatus a une variété (longicornis Costa) dont les antennes sont d'un tiers plus longues que dans le type. Mulsant remarque (p. 142) que dans les Æliodes la longueur des articles 2 et 3 varie beaucoup; j'ai fait la même remarque pour d’autres espèces : dans le Pseudophlœus Wallli, le 3 article varie de 3 à 5 fois la longueur du 2°; j'ai décrit une var. antennalis de la Monanthia Kiesenwetteri, qui présente une modification analogue. Enfin, chez les Coléoptères, la Donacia comari, qui a les articles 2 et 3 subégaux , n'est qu'une variété de la sericea, qui a le 3° article bien plus long que le 2°. Le Lucanus eervus, qui a ordinairement 4 feuillets à la massue des antennes, présente des variétés qui en ont 5 (pentaphyllus) ou 6 (Eurcicus). Certains Carabus ont les articles moyens des antennes émarginés (1) Cette réunion est contestée par M. Abeille (Ann. Ent. Fr., 1884, 110), mais je suis de l'avis de M. Peyron et de M. Baudi lui-même, qui, en m'envoyant son calabrus, ne me l’a donné que comme une variété du parilis. chez les mâles ; cependant j'ai vu des C. splendens (sans côtes) dans la riche collection Gehin, les uns avec les antennes simples, les autres avec les antennes émarginées. La même collection renferme un CG. nemoralis ayant un seul article émarginé , tandis que le type en à 4 ou ÿ. Tête. — Elle présente des modifications de forme et de grandeur remarquables dans les Staphylinides (Philonthus megacephalus), les Silphides (Necrophorus microcephalus), les Longicornes (Rhagium mordax), etc. Chez les Pentatomides, la tête est partagée en dessus en trois lobes, le lobe moyen ou clypeus et les lobes latéraux ou joues; le lobe moyen est tantôt libre au sommet, tantôt enclos par les latéraux qui se rejoignent en avant; ce caractère a presque toujours été considéré comme assez important pour distinguer des genres. Il est démontré aujourd'hui qu’il peut varier dans la même espèce; ainsi les Carpocoris lynx, Schirus biguttatus, etc., présentent des exem- plaires à clypeus libre et d’autres à clypeus enclos. Les lames génales, qui, dans les Hémiptères, forment un canal dans lequel vient se loger la base du bec, ont été considérées jus- qu'alors comme très-constantes dans leur forme, et cependant le Coreus Spinolæ , qui présente ces lames prolongées en avant en pointe aiguë, ne peut être considéré que comme une variété du C. pilicornis, qui les a tronquées et obtuses. Dans les Cicadines du genre Triecphora, le front peut, dans la même espèce, être déprimé et chargé de trois fortes carènes longi- tudinales (T. sanguinolenta), ou bien convexe et sans carènes (var. obliterata Kb.) ; la T. mactata présente les mêmes variétés. Thorax. — Mème en dehors du cas de brachypterisme , qui mo- difie profondément la largeur du pronotum, ce segment présente quelquefois des différences énormes dans les dimensions relatives de la longueur et de la largeur; par exemple, dans les Carabus auratus et var. lotharingus, Carabus alpinus et var. Fairmairei, G. catenulatus et sa var. inflatus Kr.; Homalota fungi (Fauvel), Lathridius minutus (Belon), qui peuvent avoir le pronotum trans- verse, carré ou plus long que large. Chez les Hemiptères, les angles latéraux peuvent se modifier d'une manière très-remarquable dans leur forme, leur longueur, et devenir pointus, aplatis ou relevés ; exemples : Verlusia rhombea var. sinuata ; Syromastes marginalus var. fundator ; Gonocerus venator var. acutangulus Put.; Eysarcoris perlatus var. spinicollis Put,; Centrotus cornutus var. gallicus, abbreviatus Kh., etc. Le disque du pronotum est déprimé et profondément sillonné dans le Schirus dubius, il est très-convexe et à peine visiblement 0 sillonné dans sa variété melanopterus, — M. Czwalina nous apprend que le Colon appendiculatus a une échancrure au bord postérieur du pronotum et que cette échancrure, plus fréquente chez le mâle que chez la femelle, disparaît souvent même chez le mâle. M. le R. P. Belon réunit les Langelandia exigua et incostata avec ou sans côtes longitudinales sur le pronotum. Écusson. — La base de l’écusson présente de chaque côté, chez les Eysarcoris et autres Pentatomides, une très-forte callosité blanche, lisse, élevée ; cette callosité si remarquable peut disparaître complétement : Eysarcoris inconspicuus var. simplex Put.; Dalleria pusilla var. Grenieri. Ailes. — Depuis les beaux travaux de M. Reuter sur le pterygo- dimorphisme, on sait bien distinguer aujourd’hui dans les Hémip- tères les états brachyptère et macroptère ; mais dans les autres ordres d'insectes où le même phénomène existe, mais moins fréquemment, on n’a pas encore reconnu toutes les espèces dimorphes. J'ai déjà signalé en 1877 quelques Coléoptères (Ocypus, Lathrobium, Lon- gitarsus) comme dimorphes; mais il y en a sans doute d’autres encore et on à déjà signalé le dimorphisme dans les Stenus (Rogeri- providus). D’autres variations se rencontrent dans les ailes : certains Lépi- doptères, qui ont normalement les ailes prolongées en queue en arrière, présentent des exemplaires sans queue. — Les côtes des Garabus, qui cependant sont les analogues d'organes très-importants, les nervures, peuvent disparaître (Carabus auronitens et var. fes- tivus, C. splendens et var. Troberti, ete.). — Le nombre des stries varie (Bembidion lampros var. velox Er.). — Quelquefois les élytres sont déprimées autour de l’écusson ( Anchomenus moœstus var. emarginatus). — Le réseau des élytres des Tingides peut présenter dans la même espèce des rangées de cellules en plus ou en moins (Dictyoncta crassicornis et var. erythrophthalma). Les cellules même des Diptères peuvent varier (V. Bigot, Ann. Ent. Fr., 1880, 370). Abdomen. — Il peut varier considérablement dans sa largeur (Phymata crassipes var. coarctata, Verlusia rhombea var. sinuata). — Les sillons transverses marginaux de certains Carabus peuvent disparaître ou varier de nombre; ainsi j'ai vu dans la collection Gehin des C. alpinus du Mont-Cenis, ayant un, deux ou trois seg- ments marginés. Pattes. — Les pattes varient de longueur en même temps que les antennes, et M. Haury a confirmé cette observation dans son étude sur le Carabus intricatus. Organes sexuels. — Il est connu depuis longtemps que les Revue d’entomologie. — Avril 1882. 8 —— O0 — organes accessoires peuvent varier : cornes des Lamellicornes et Ditomus, trochanters des Necrophorus, cuisses du Necrodes sim- plicipes, dent des cuisses des Colon (Czwalina), appendices abdomi- naux des Trichoptères; mais il a été longtemps admis que les organes essentiels ne varient pas et constituent un caractère toujours spéci- fique. Je crois, au contraire, qu’ils peuvent aussi varier dans une certaine limite, et que les modifications des Carabus violaceus et alpinus, dont on a fait des espèces basées uniquement sur la forme du forceps, ne peuvent être considérées que comme des variétés. Cet organe varie notamment dans les formes françaises du Carabus alpinus. De tous ces faits, il résulte pour moi la conviction que tous les caractères pris isolément sont instables et qu’une espèce ne peut être distinguée d’une autre par un seul caractère, quelle que soit son importance apparente. — Character unus, character nullus. — Il n'y à pas de caractère spécifique (1) par lui-même, et une espèce ne doit être séparée que si elle réunit un ensemble de différences constantes. SUR UN CAS EXCEPTIONNEL DE DIMORPHISME CHEZ UN COLÉOPTÈRE /PACHYCORINUS DIMORPHUS } Par Albert FAUVEL, La science a enregistré déjà des exemples assez variés de dimor- phisme et de polymorphisme chez les Crustacés et les Insectes. Tantôt ce parallélisme dans la forme que revêt l’animal agit égale- ment sur les deux sexes, tantôt sur un seul; quelquefois il se produit sur les premiers états, mais d'ordinaire il est limité à l’état parfait. Ainsi, dans les Crustacés, Fritz Müller a décrit une espèce di- morphe remarquable de Tanaïs, où le mâle est représenté par deux formes spéciales. Dans l’une de ces formes, ce sexe porte un plus grand nombre de fils olfactifs; dans l’autre, il est armé de (4) A plus forte raison, il en est de même dans le genre : il n’y a pas de caractère essentiellement générique — Character non facit genus. — Un genre ne devrait être établi que sur un ensemble de caractères qui modifient profondément la structure, la forme, Le faciès, les mœurs, ete. — Une grande partie des genres que l’on établit aujour- d'hui ne devraient subsister que comme des divisions artificielles, mais anonymes, desti- nées uniquement à faciliter la détermination des espèces ; ainsi : Amphimallus, De- samera, Ceutorhynchidius, Cryptodontus , etc. =. Open pinces plus puissantes et plus longues, propres à saisir et retenir la femelle. Sars cite un cas analogue observé sur un Crustacé de la Norwége, le Pontoporeia affinis. Chez les Insectes, le phénomène paraît un peu moins rare, quoique restreint à un petit nombre de groupes naturels. Dans les Hymé- noptères, on connaît depuis longtemps le dimorphisme des femelles chez les Fourmis, les Abeilles, les Guêpes, les Bourdons. Mans les Névroptères, le polymorphisme des Termites constitue un des faits les plus extraordinaires de la zoologie. Les Lépidoptères nous offrent des espèces à chenilles dimorphes, ou bien des papillons (Papilio, Bombyx) dont un sexe se présente à l’état dimorphe ou poly- morphe, tandis que l’autre sexe conserve son uniformité. Dans le même ordre d'Articulés, nous pouvons citer encore l'exemple analogue d'espèces dont le type. changeant à chaque génération, constitue deux formes extrêmement distinctes, si bien que la souche-mère n'est plus reconnaissahle que par son degré de fré- quence et l’époque de son apparition (Anthocharis, Araschnia, Ennomos, Metrocampa, Selenia, etc.). Les Hémiptères comptent un assez grand nombre de types dimorphes ou polymorphes sous le rapport du développement des ailes et hemiélytres, et aussi de la structure du corselet et de l'abdomen, Dans l’ordre des Coléoptères, on connaissait depuis longtemps les femelles dimorphes à élytres sillonnées ou unies, rugueuses ou lisses, brillantes ou mates, de certains Bytiscides et Haliplides. Le premier nous avons signalé (Faune Gallo-Rhénane, t. II) le dimorphisme dans plusieurs genres de Staphylinides macroptères ou brachyptères (Lathrobium, Pæderus, Sunius, Stenus, etc.) et la coloration dimorphe des élytres rouges ou bleuâtres de certains Quedius. Le Dr Puton vient d'enregistrer différents cas analogues. Nous y ajou- terons l'exemple de la Lina collaris, qui paraît au printemps avec des élytres bleues et à l'automne avec des élytres bronzées. On pourrait rappeler encore le dimorphisme et le polymorphisme résultant de l'hypermétamorphose dans les premiers états des Coléop- tères Vésicants, et de la génération alternante ou parthénogénétique chez les pucerons , les cochenilles, les cynipides, etc. Dans tons ces cas, la fixité du type est permanente, et entre ses différentes formes on n’observe pas ces intermédiaires qui marquent un simple degré des variations fréquentes chez une foule d'insectes. Le Coléoptère Staphylinide, objet de la présente notice , va nous fournir un exemple de dimorphisme analogue, quoique absolument nouveau et bien singulier. C’est un fait hors de discussion aujourd'hui que les organes exté- rieurs de la vue et ceux du vol chez les insectes sont de ceux qui subissent le plus fréquemment l'influence du milieu dans lequel ER Le l'espèce est destinée à vivre, et qui, par suite, se modifient de la facon la plus complète en vertu de la loi d'adaptation. Ainsi, beau- coup d'insectes des plaines deviennent subaptères ou aptères dans les iles et dans les zones alpines, ou encore les types hypogés ou caver- nicoles sont sujets à passer de l'état oculé à l'état subaveugle ou aveugle. Nous avons traité cette question avec quelques détails dans notre Faune (T. 1) et nous n'y reviendrons pas ici. Cependant, il convient de rappeler, en ce qui concerne les modifications particu- lières de l'œil, suivant l'habitat de l’insecte ou les conditions plus ou moins favorables dans lesquelles il a vécu , que le fait a déjà été observé notamment chez les Carabides (Anophthalmus), Staphyli- nides (Xantholinus), Psélaphides ( Machcærites), Trichoptérygides (Astatopleryx, Ptinella), Cossonides (Amaurorhinus), parmi les Coléoptères, et qu’il est absolument indépendant du sexe de l’insecte, comme Perris l’a démontré pour l'Astatopteryx laticollhis, le D* Grenier pour le Machærites Mariæ, etce., le développement des ailes décroissant seulement en raison directe de celui des yeux. — Frappé de ces constatations, j'ai repris l'examen des quelques exemplaires que je possède du Xantholinus tenuipes Baudi (italicus Sharp), de Vallombrosa (Toscane), espèce hypogée qui vit sous les pierres, près des grottes, et dans les endroits obscurs, et j'ai constaté pareillement des différences allant presque au double dans la dimension de ses yeux rudimentaires et dans le nombre de leurs facettes, qui varie de 6 ou 7 à 14 ou 16. Sans doute, sur un plus grand nombre d’indi- vidus , on observerait des modifications encore plus profondes, allant peut-être Jusqu'à l’état aveugle. — Enfin, dans ces derniers temps, le D° Hagen et M. Hubbard ont appelé l'attention sur les Arachnides cavernicoles des États-Unis du genre Chthonius (Faux-Scorpions dont les espèces épigées sont pourvues de quatre yeux), et ils en ont décrit une espèce qui tantôt se montre avec une seule paire d’yeux rudimentaires à cornée variable, tantôt est complétement aveugle. Mais, remarquons-le, ces différents cas d’atrophie plus ou moins complète des organes de la vue ou du vol nous présentent toujours des formes transitoires et rentrent simplement dans la catégorie des variations ordinaires d’un type quelconque ; ils ne constituent pas en réalité le dimorphisme ou le polymorphisme qui impliquent la permanence séparée de chaque forme. Tout autre est le cas du Pachycorinus dimorphus, comme nous l’expliquerons plus loin. Voici d’abord la description de cette espèce : Pachycorinus dimorphus. In genere a cæteris maxime distinctus. Magnitudine Pachyc. analis Fvl. (Novæ-Guineæ), sed totus alius. Rufus, pedibus testaceis , tho- = dd — racis lateribus a tertia parte antica usque ad basim signatura nigra notatis , elytris squalide testaceo-piceolis, abdomine plus minusve piceo vel nigritulo, segmentorum marginibus anguste margineque squalide testaceis, segmento 7° toto rufo-testaceo ; capite disco post sulcos oculares subtriangulariter obscure interdum piceo ; supra nitidus, capite thoraceque antico subopacis: antennis capite toto parum longioribus, sat tenuibus, circa apicem paulo crassioribus, articulo 3° 2° angustiore, vix longiore, 4° haud transverso, 5° sub- quadrato, 4 penultimis sat transversis, 11° oblongo, apice flavo, omnibus sat longe pilosis; capite planiusculo, longiore quam latiore, subquadrato vel subtriangulari, longitudinaliter omnium subtilis- sime strigosulo-alutacco, subtus opacissimo, alutaceo , fronte antica intra antennarum basim profunde breviter utrinque sulcata, inter- vallo sulco longiore discum med'um fere attingente impresso, sulco alio obliquo extus sulcum medium sat longe ante antennarum basim abbreviato, sulculo obsoleto. extus plicatulo in ipso latere capitis ab oculis usque ad basim extenso, parce punctato; disco supra cæterum utrinque punctis circiter 12 elongatis, pilosellis, quasi triseriatis notato ; basi vix arcuato , angulis posticis rotundatis ; collo tenuis- simo ; thorace capite parum breviore, quarta parte angustiore, antice attenuato, circiter a tertia parte antica ad basim sinuato-angustato, subdepresso, obsoletissime sulcatulo, supra scutellum relevato, nitido, subtiliter sulcato, seriebus dorsalibus punetis 5 subtilibus, latera- libus 4, cæterisque aliquot in margine notatis; angulis omnibus rotundatis ; elytris translueidulis, thorace basi latioribus, obsolete parum dense punctatis, fulvo parce pilosellis ; abdomine parce fortius utrinque punctulato, parce pilosello , alutaceo, licet nitido; & seg- mento 8° subtus medio spina subbamata, triangulari , acuta armato. — L.3-41/3 mill. Forma oculata : Capite subquadrangulari, oculis ordinariis, eon- vexis, latusculis numerosissimis compositis : elytris amplis, thoracis longitudine ; alis fusco albidis ; Forma subcœca : Capite subtriangulari, oculis fere nullis, de- pressione nigritula, oblonga, parvissima, indicatis, latusculis 4 tantum compositis; elytris parvis, thorace brevioribus; alis nullis. Nouvelle-Zélande, Middle-Island, Greymouth (Helms). Collection Eppelsheim et la mienne. Parmi les onze exemplaires que j'ai vus de cet insecte ( dont dix font partie de ma collection), trois appartiennent à la forme oculée, les autres à la forme subaveugle ; ils ont été pris ensemble. Les ca- ractères du 4 sont absolument identiques dans l'une et dans l’autre forme. Lo Nous voici donc en présence d’un Staphylinide vivant à l’air libre, et qui possède à un degré inconnu jusqu'ici tous les caractères du dimorphisme, d'abord dans l'organe de la vue très-développé d'une part, presque nul de l’autre, puis dans les élytres amples ou courtes, concordant avec des ailes très-développées ou nulles. J'insiste prin- cipalement sur ce point que tous les exemplaires oculés ont de gros yeux identiques à facettes très-nombreuses {construits d’ailleurs comme dans les autres espèces déjà connues du même genre) tandis que tous les subaveugles les ont réduits dans une proportion abso- lument invariable entre eux. Si l’on joint à cela que tous les autres caractères spécifiques de linsecte n'offrent aucune variation ( bien que celles-ci ne soient pas rares dans la tribu des Xantholinides, à laquelle appartient le genre Pachycorinus, notamment les variations dans la sculpture de la tête et du corselet ), on reconnaîtra que ce petit Brachélytre de nos antipodes offre un intérêt exceptionnel et méritait bien d'être signalé à l’attention des entomologistes. Le genre Pachycorinus Mots. ( Holisomorphus Kraatz) compte actuellement six espèces : 1° dimidiatus Mots. (ceylanensis Kr.), qui habite Ceylan, les Indes-Orientales, Java, Gilolo, les îles Arou et la Nouvelle-Guinée; 2° une espèce voisine, inédite, de Java; 3° tabuensis Fvl., des îles Tonga; 4° analis Fvl., de la Nouvelle- Guinée ; 5° caledonicus Fvl., de la Nouvelle-Calédonie (ile des Pins); 6° dimorphus, décrit ci-dessus. Je les ai toutes revues à nouveau, et dans aucune je n’ai trouvé la moindre variation, ni dans les dimen- sions de l’œil, ni dans celles des élytres ou des ailes. Maintenant, que signifie ce dimorphisme double, nouveau dans la science ? Par quel phénomène d'adaptation originaire une même espèce nous apparaît-elle tantôt oculée comme ses congénères, tantôt à peu près aveugle ? Enfin, pourquoi le type subaveugle et aptère, c'est-à-dire le moins bien doué pour l’existence, semble-t-il plus nombreux que l’autre? Se figure-t-on un animal supérieur, un vertébré quelconque, offrant de pareilles anomalies ? Les darwinistes, qui pourtant expliquent tant de choses, ont traité d’ « inexplicable » (1) le dimorphisme des Dytiscus; celui-ci est autrement étrange et compliqué, et je me borne pour le moment à le soumettre à l'épreuve de leurs théories. BIBLIOGRAPHIE. The International Scientists Directory, containing the names, addresses, special departments of study, etc. of amateur and profes- (4) Ch. Darwin, La descendance de l’homme , t, I, p. 368. ee sionnal naturalists, etc., in America, Europe, Asia, Africa and Oceania, by Samuel E. Cassino. Boston (U.S. A.). 1882. Cassino edit. M. Cassino, de Boston (États-Unis), vient de publier sous ce titre un petit volume donnant les noms, adresses et spécialités des naturalistes de tout le globe (et aussi des chimistes, physiciens, astronomes , etc.), outre la liste des sociétés savantes des États-Unis et du Canada. Ce volume ne contient pas moins de 40,000 noms; il démontre quels immenses progrès la science a faits depuis un demi-siècle seulement , jusque dans les contrées les plus reculées, qui jadis ne comptaient pas un seul naturaliste. Dès à présent il permet de constater qu’à part quelques pays inaccessibles ou fermés à la civilisation , il y a des collectionneurs établis à demeure sur presque tous les points du globe et s’occupant d’en recueillir et observer les productions. Naturellement l’entomologie et la botanique occupent les deux premières places par le nombre de leurs adeptes, et il est devenu plus facile pour nous, européens, de connaître les Coléoptères ou Lépidoptères de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande ou de la Nouvelle-Calédonie que ceux de la Perse:ou du Sénégal. D'où cette conséquence que le temps est passé des voyages de cir- cumnavigation entrepris par les gouvernements et si fructueux il y a à peine soixante ans, et que ces voyages doivent être remplacés par des encouragements donnés sur place aux naturalistes séden- taires , les seuls qui soient aujourd'hui capables de nous faire apprécier , d’une manière complète et vraiment scientifique , l’ento- mologie de leur pays. NÉCROLOGIE. Robert de Tinseau. L’entomologie vient de perdre un de ses plus fervents adeptes. A peine âgé de vingt ans, Robert de Tinseau a été ravi à sa famille , à ses amis, à notre chère science. Nous n’avons pas à rappeler ici les qualités d'intelligence et de cœur qui faisaient de R. de Tinseau une âme d'élite. Les portes de l'École Polytechnique lui étaient ouvertes grâce au rang qu’il avait conquis dans les concours ; l'abus du tra- vail, la passion pour les études de toute sorte ont usé avant le temps cette nature exceptionnelle. Digne élève de F. de Sauley, il s’occupait à la fois, avec ardeur, de botanique et d’entomologie, et les rapports étroits de ces deux sciences augmentaient pour lui les charmes de chacune d'elles. En général, on s’adonne trop exclusivement à une seule de ces études, MT ee Que de découvertes, que d'applications pratiques on retirerait de la combinaison des deux, bien qu'il devienne souvent difficile pour nous autres entomologistes de nous maintenir au niveau des progrès de notre spécialité ! Aussi, les premières recherches de R. de Tinseau furent-elles marquées de véritables découvertes , et la Lorraine , son pays d'ori- gine, lui fournit-elle de précieuses captures. Forcé par l’état de sa santé de stationner à Hyères pendant l'hiver, il y continua ses observations, et les environs de cette ville du soleil lui offrirent un contingent curieux de révélations. Les marais lui fournirent en bon nombre les Panaphantus atomus, Tomoderus compressicollis, et autres spécialités ; les joncs lui livrèrent les Edaphus dissimilis, Pholidus insignis, Moronillus ruficollis , Bothriophorus alomus ; les tamisages de feuilles mortes lui procu- rèrent les Metophthalmus niveicollis, Adelops Aubei, etc. — Mais ce qui le passionnait surtout , c’était de connaître les végétaux recélant les espèces de Coléoptères réputées rares jusque-là ; il excellait dans ce genre de chasse, et bientôt il surprit les Psoa italica et Callidium unifasciatum dans la vigne sauvage, le Ceutorhynchus smaragdinus sur je Lepidium graminifolium, l'Orchestes ramphoïdes sur la Lavandula stæchas, chacune de nos Timarcha ou Chrysomèles mé- ridionales sur sa plante spéciale, et tant d’autres petites merveilles qu’il serait trop long d’énumérer. Qui eût pu croire que ces brillants débuts seraient arrêtés tout à coup par la mort et que le livre qui commençait par une si heu- reuse préface se fermerait après les premières pages ? Puisse le jeune frère de notre ami accepter, comme il l’a promis, l'héritage scientifique qui lui échoit! Puisse sa famille inconsolée voir revivre son frère en lui! C’est le sentiment et l'espoir de tous ceux qui ont connu et aimé Robert de Tinseau. E. ABEILLE DE PERRIN. NOUVELLES. Dans sa séance du 8 mars 1882, la Société Entomologique de France a procédé à un deuxième taur de scrutin pour la nomination de quatre membres honoraires, deux français et deux étrangers. Ont été élus : MM. Charles Brisout de Barneville et Signoret, membres français, le D° Candèze et C. G. Thomson, membres étrangers. ÉTUDE DU GENRE POLYDRUSUS (ESPÈCES FRANÇAISES ) Par M. DES GOZIS. Tout le monde connaît les charmants petits Charancons auxquels je consacre cette courte étude. Tout le monde a admiré les couleurs éclatantes du plus grand nombre de leurs espèces; l’abondance de plusieurs les fait tomber des premiers entre les mains des débutants, tandis que la rareté de quelques-uns comble de joie les chasseurs plus anciens dans le métier. Puis ils sont faciles à distinguer de tous autres : les Phyllobius, qui à peu près seuls leur ressemblent au point de faire souvent illusion, ont des scrobes si différentes que l'examen le plus superficiel, aidé de la plus mauvaise loupe, suffit à les en séparer. Les Scytropus ont le sillon arqué de leur rostre; les Sitona la fine raie longitudinale du même organe et du front, sans parler des ongles libres. Les Eusoma ont l’absence de l'écusson, la gracilité des antennes et surtout l'effacement total de leurs épaules ; les Sciaphilus ce mème caractère des épaules annihilées. En dehors de ces trois ou quatre genres et des Metallites sur lesquels je vais m'expliquer dans un instant, je ne vois pas trop avec quoi les Polydrusus pourraient encore être confondus. Voici d’ailleurs un exposé de leurs principaux caractères : Tête généralement assez large, avec le vertex grand. Rostre sub- horizontal, robuste, court et épais, subcylindrique , sans trace de dilatations antéro-latérales (pterygies); le plus souvent un peu moins large que la tête; toujours dépourvu à son extrémité de l’espace lisse, limité par une strie arquée , qu'on remarque chez les Scytropus; souvent impressionné ou largement caualiculé sur la ligne médiane, mais privé de cette fine raie longitudinale qui dis- tingue les Silona. Scrobes linéaires, fortement creusées à la base, plus légèrement en arrière , nettement coudées avant d'arriver à l'œil et descendant sous le rostre, où elles se réunissent plus ou moins visiblement l’une à l’autre. Labre nul. Mandibules non saillantes , les palpes très-petits et sans Revue d'Entomologie. — Mai 1882. 9 US r— importance au point de vue de la classification. Mächoires cachées par le menton. Yeux subarrondis, peu ou médiocrement saillants. Antennes insérées près du sommet du rostre, assez longues, de douze articles, nettement coudées après le premier (scape) qui est long et dépasse même fréquemment le bord postérieur des yeux ; les sept suivants (funicule) variables de forme et de dimension, les deux premiers toutefois (2° et 3° de l’antenne) presque toujours allongés et subégaux, sauf chez une espèce. Massue ovale-allongée. Corselet transversal, plus ou moins arrondi latéralement, parfois subcylindrique , jamais lobé à son bord antérieur derrière les yeux. Ecusson toujours bien distinct. Etuis oblongs onu ovales, ordinairement convexes en arrière avant la déclivité postérieure, toujours régulièrement ponctués-striés (1). Epaules toujours bien marquées, subrectangulaires ou obtusiuscules, comme dans tous les genres de la famille où les ailes sont développées. Pygidium entièrement recouvert. Tibias très-variables, le plus souvent grêles et cylindriques, par- fois munis de fines arêtes latérales, d’autres fois aplatis en lame de couteau et plus ou moins tranchants. Tarses insérés normalement sur une plateforme terminale du tibia. Ongles soudés à la base, inermes. Segments intermédiaires de l'abdomen à sutures rectilignes. Corps oblong ou oblong-ovale , le plus souvent recouvert de squa- mules, souvent en outre pubescent. Taille au plus médiocre, mais jamais très-petite (3 mill. à 8 mill. 1/2). Insectes de mœurs essentiellement phytophages sous tous leurs états. On les trouve sur différents arbres et arbustes, chênes, saules, bouleaux, osiers, aulnes, etc., sur les haies de presque toutes na- tures, quelques-uns même sur des plantes basses, en fauchant. Mais comme ce que j'écris n’est pas une monographie, et que j'ai pour but unique la détermination de nos espèces indigènes, je ne m'appesantirai pas davantage sur ce sujet. Je me contenterai, à l’article de chaque espèce, d'indiquer brièvement sur quoi et com- ment je l'ai prise, ou dans quelles circonstances il m'a été renseigné qu'’eile se prenait. Je ne parlerai pas non plus de leurs larves, dont quelques-unes sont cependant connues. Elles ne diffèrent pas sensi- blement des autres larves de charançons. Comme on le voit par l'exposé de caractères ci-dessus, les Poly- drusus sont très-distincts de tous les autres genres de la famille, sauf peut-être des Metallites, dont Schæœnherr ne les distinguait pas (1) Cette règle ne souffrant pas d’exception, Je trouve inutile de transerire le caractère es stries dans chacune de mes descriptions. no 7 très-nettement déjà, faisant passer assez volontiers des espèces de l’un à l’autre. Le courant même des idées actuelles semble être en faveur de la réunion de ces deux genres, réunion proposée par M. Seidlitz (En, Balt., IV, p. 403), et adoptée dans le Gatalogue Stein-Weise {2° éd., p. 136-137). Malgré ces autorités, j'avoue con- server à ce sujet un doute assez puissant pour qu’il ne m'ait pas été possible de suivre cet exemple. Un caractère en effet fort important dans la famille des Brachy- deridæ est la proportion des deux premiers articles du funicule antennaire ; c’est là-dessus que sont basées plusieurs coupes, tenues pour valables Jusqu'ici par tous les auteurs, même par ceux que je viens de nommer. C’est ainsi que l’on sépare les Caulostrophus des Strophosomus, les Brachyderes des Eusoma, les Foucartia des Sciaphilus, etc. — Or c’est justement aussi ce qui sépare les Metal- lites des Polydrusus, les Metallites ayant le premier article funi- culaire court et épais, mais plus long et plus épais que le 2, et les Polydrusus offrant, au contraire, comme je l'ai dit, les deux premiers articles allongés, égaux ou à peu de chose près. Bien qa’un caractère excellent en un endroit n’ait certes pas toujours la même valeur tout près de là, quand les circonstances adjacentes ne s’y prêtent plus, je ne vois pas en l’espèce pourquoi ce qui est bon pour Pierre deviendrait mauvais pour Paul, les circonstances environ- nantes n'ayant pas sensiblement changé, et les différences secondaires qui doivent toujours corroborer le caractère principal pour qu'il ait sa pleine autorité me semblant aussi bien marquées ici qu’elles le peuvent être entre les genres cités plus haut. — Vous voyez, en effei, que chez les Metallites le rostre est subprismatique, avec des arêtes latérales mousses, mais marquées; il est subcylindrique chez les Polydrusus. Les scrobes sont toujours largement séparées l’une de l'autre en dessous chez les premiers, conniventes chez les seconds. La forme des épaules est aussi différente ; elles sont bien moins marquées dans le premier genre, souvent même presque aussi effacées que chez les Eusoma ou les Brachyderes. Il est à considérer enfin (et ce n’est pas à mes yeux le caractère le moins important, loin de là), que la vestiture appartient dans ces deux coupes à un système tout différent. Sauf le P. mollis Stram (micans F.), dont les squamules sont oblongues, celles des Poly- drusus sont toujours arrondies, mèêlées ou non de petits poils, mais en tous cas bien distinctes d’eux et jamais nulles. — Chez les Metallites, la vestiture n’est que très-rarement squamuliforme ; d'ordinaire elle se compose de poils couchés plus ou moins crini- formes (par exemple le M. Jris), sans aucun mélange d’écaillettes ; ou quand il apparaît de celles-ci (M. impar, atomarius), elles sont encore à demi piliformes, ce sont des poils dont la tête est aplatie — 100 — en squamules ou des squamules rétrécies à l’extrémité et finissant en un véritable poil; ce ne sont ni les écaillettes arrondies des Polydrusus vrais, ni même les écaillettes oblongues du P. mollis, c'est un troisième type, sans aucun rapport avec les autres et très- suftisant. je crois, pour donner à cette coupe une valeur générique. C'est même cette conformation des squamules qui m'a fait ranger parmi les insectes dont j'écris l’histoire, plutôt que parmi les Metal- lites, le seul insecte qui dans mes Polydrusus fasse exception au caractère énoncé plus haut des deux premiers articles funiculaires égaux : P. setifrons du Val (s.-g. Chærodrys). Ce coléoptère, en effet, présente l'ensemble général des Polydrusus et spécialement leur squamulation avec les antennes des Melallites. Il offre même, en outre, un caractère spécial, une vestiture de soies raides et hispides qui n’a point d’analogue {si ce n’est chez les Sciaphilus, genre aussi très-voisin), et peut-être mériterait-il de former un genre à part, comme le jugeait J. du Val. Je me suis contenté d'en faire un sous-genre ; mais j'aimerais à coup sûr mieux le séparer, je l’avoue, que d'adjoindre encore ici les Metallites. Je compte sur l'argumentation qui précède pour amener mes lecteurs à partager mon avis sur ce point. Comme je n’étudie point une famille, mais un seul genre, je ne ferai point ici l'historique de ses vicissitudes; je ne chercherai pas non plus quelle serait la meilleure place à lui donner dans la classi- fication. Mes conclusions n'auraient pas assez d'autorité, puisque je n’ai pu encore donner aux genres voisins qu’un coup d'œil extrême- ment superficiel. Je crois cependant devoir exprimer ici l'opinion qu’à mon humble avis la méthode Schœnherrienne (sauf quelques modifications de détail) est encore et de beaucoup la meilleure, et que spécialement elle laisse fort loin derrière elle la disposition plus savante peut-être, mais beaucoup moins naturelle de Lacordaire. — Quant aux modifications dont je viens de toucher un mot, je les emprunterais (si j'avais pouvoir de le faire) aux excellents travaux de MM. Thomson (1) et Seidlitz (2), dont nul n’apprécie plus que moi la haute valeur, tout en regrettant qu'ils n’aient opéré ni l’un ni l’autre sur un champ plusétendu. En ce qui touche les Polydrusus particulièrement, je les rapprocherais, comme fait M. Thomson, des Phyllobius qui leur ressemblent tant, et surtout je me garderais d'imiter Lacordaire les séparant par tout un monde des Scytropus, à cause d’une simple particularité buccale, quand il est avéré que les organes de la bouche ne sont presque plus rien chez les charan- cons, qu'ils n'y peuvent fournir aucun caractère d'importance , et (1) Skand. Col, t. VIT, 1865. (2) Fauna Baltica, Heft. IV, 1875. — 101 — qu'ils y prennent toutes les formes sans que pour cela le reste du corps souffre de modifications appréciables (1). Ils occuperaient ainsi celle des extrémités de la famille des Brachyderidæ par où ils se joignent aux Phyllobiidæ, les Scytropidæ servant d'anneau, si même ces derniers peuvent être considérés comme formant une famille à part, et ne doivent pas plutôt revenir comme autrefois aux Brachyderidæ. Evidemment cette opinion, comme toute opinion humaine, doit avoir aussi son côté faible et prêter le flanc à quelque critique encore inapercue de moi; mais je la crois, en dépit de tout, la plus naturelle comme elle est aussi la plus ancienne. Il me reste maintenant à dire à tous ceux qui m'ont aidé toute la reconnaissance que je leur garde. MM. de Marseul, Fairmaire, Charles et Henri Brisout de Barneville m'ont ouvert leurs collections avec une obligeance dont je ne saurais être à la fois trop fier et trop heureux , me permettant d'y travailler à loisir et d'y prendre toutes les indications qui m'étaient nécessaires. M. Pandellé m’a envoyé des notes précieuses sur les Pyrénées et la région Landaise. M. Ernest Olivier m'a communiqué plusieurs espèces. M. Claudius Rey, le vaillant champion de notre entomologie nationale, lillustre co- auteur des Coléoptères de France, a bien voulu exposer aux chances d’un long voyage des individus uniques dans sa collection, d'autant plus fragiles qu’ils sont piqués suivant la mode de l’école Lyonnaise avec de minces brochettes d'acier, M. Reiche a bien voulu mettre entre mes mains les types de son niveopictus et des individus au- thentiques du Bohemanti qui m'ont puissamment aidé (2). J'éprouve, je l'avoue, du plaisir à pouvoir citer tous ces noms. Mon travail füt-il mauvais, il me resterait encore l'orgueil de penser que j avais été encouragé à l'écrire par ceux qui marchent aujourd'hui à la tête de la science dans notre pays. Les ouvrages les plus utiles à consulter pour ceux qui voudraient étudier à fond le genre Polydrusus dans son acception générale sont les suivants : SCHŒNHERR. Gen. et Spec. Curc., Il, p. 134. — Suppl. VI, 2 pars, p. 442. JACQUELIN DU VAL. Gen. des Col. d'Europe. — Curculionides, 1854. (Gres Polydrosus et Ghœærodrys.) (1) Voyez, par exemple, la famille des Cimberidæ (ex-Rhinomaceridæ), où le labre, cette pièce capitale, tantôt manque, tantôt paraît, sans que cela puisse même donner la clef d'un groupement rationnel, quoi qu’en pense M. Seidlitz, (2) El convient d’ajouter ici le nom de M. Abeille de Perrin, qui avait bien voulu me promettre d’intéressantes communications et que des circonstances indépendantes de sa volonté ont seules pu empêcher de les réaliser en temps utile, — 102 — C. G. THOMSON. Skandinaviens Coleoptera, VIT, 1865, p. 104. Dr G. SErpuiTz. Fauna Baltica, IV Hefte, 1875, p. 115 et 403. GEMMINGER et HAROLD. Catal., p. 2211. STEIN et WEIsE. Cat. Col. Eur., ed. 2 , p. 136 et 137. En outre, de nombreuses descriptions isolées dans les Coleopterolo- gische Hefte, dans les Annales des Sociétés entomologiques de France et de Belgique, dans la Revue et Magasin de Zoologie, etc. J’aborde maintenant la division du genre Polydrusus et l'étude des espèces qui le représentent dans notre faune. A. Dessus du corps , cuisses et tibias hérissés de petites soies raides, subépineuses, grossières, nullement amincies à l'extrémité. {article du funicule plus long que le 2. Squamulation très-serrée , grise, mêlée de quelques taches brunes peu tranchées. setifrons Du V. Oblong. Noir , mais entièrement et densément vêtu de squamules opaques grises, variées de quelques-unes brunâtres, ces dernières formant une bande plus ou moins incomplète sur le corselet et quelques taches éparses et vagues sur les étuis. Des petites soies dressées , courtes, mais épaisses, subsérialement disposées sur les étuis, sans ordre sur la tête, le corselet et les cuisses. Antennes et pattes d'un roux testacé. Articles 4-8 des antennes obconiques, scape dépassant le bord postérieur des yeux. Front brièvement et très- finement canaliculé. Corselet un peu plus large que long, légèrement arrondi latéralement , faiblement impressionné le long du bord an- térieur. Cuisses mutiques (3 mill. à 3 mill. 1/2). Languedoc, assez commun par places, sur le chêne vert.— Nimes, Montpellier, Béziers, Cette.— Pyrénées (coll. de Marseul). Collioures (Pandellé). — Avignon, dans les saulaies, en juin (Cl. Rey). AA. Corps ( en dehors de la squamulation), ou glabre, ou pubescent ou paré de soies fines et amincies au bout , mais jamais hérissé de soies subépineuses. Cuisses et tibias jamais hérissés, sauf chez une espèce verte. 1er article du funicule subégal au 2°. B. Squamulation uniformément répandue , au moins sur les étuis. Ni taches ni dessin produit par une dénudation partielle; tout au plus une bordure latérale de squamules aussi serrées que celles du disque, mais de nuance différente. C. Dessus du corps orné, en plus du système squamuleux, d’une pubescence molle ou de soies subdressées bien visibles en regar- dant de profil. D. Pattes toujours entièrement testacées. Cuisses mutiques. Soies élytrales mi-dressées. E. Vertex fortement relevé , les bords latéraux de l’élévation formant de chaque côté , en arrière de l’œil et un peu au-dessus , une sorte — 103 — de crête sublongitudinale mousse, bien saillante, surtout quand on regarde de profil. Pubescence blonde. . pterygomalis Bohm. Oblong (4) ou oblong-ovale (Q ). Noir, mais entièrement revêtu de squamules arrondies et serrées d’an vert argenté très-brillant, parfois perses ou blenâtres, mêlées sur tout le dessus du corps d’une pubescence mi-dressée, fine et médiocrement longue, d’un blond päle. Antennes et pattes entièrement testacées. Articles 4-8 des pre- mières obconiques , scape arqué, dépassant notablement le bord postérieur des yeux. Rostre bien plus court que la tête, subsillonné ainsi que le front. Région postoculaire très-élevée en une bosse transversale dont les bords latéraux forment de chaque côté en arrière et un peu au-dessus de l’œil une sorte de crête longitudinale mousse qui surplombe les tempes. Corselet transversal, arrondi latéralement et un peu impressionné le long du bord antérieur. Étuis oblongs , très-peu (4) ou assez (© ) élargis en arrière. Cuisses mutiques {4 mill. 1j4 à 4 mill. 1/2). Presque toute la France , assez commun. Nord, Alsace, Lorraine, Paris, le Mans, Bourgogne , Bourbonnais, Savoie, etc. — Grande- Chartreuse, Beaujolais, Lyonnais (C1. Rey). — Pyrénées, jusqu'à 1,200 m. (Pandellé ). M. CI. Rey a bien voulu me communiquer une variété curieuse de cette espèce, d’un gris uniforme mat. Je n’avais pour mon compte rien vu de semblable ; c’est un cas rare et fort intéressant. L’unique insecte qui le présente a été pris en Beaujolais. EE. Vertex nullement relevé; pas de crête mousse de chaque côté en arrière de l’œil. Pubescence le plus souvent obscure. F. Front très-plan, déprimé ou même creusé longitudinalement ainsi que’lerrostre. {1 4 . … . 4. |, .. impressirons GYll. Oblong. Noir, mais entièrement revêtu en dessus comme en dessous de squamules arrondies et serrées d’un vert assez variable, tantôt brillant, tantôt mat et opaque ; argenté , avec ou sans reflets bleuâtres (impressifrons type), ou souvent presque jaunâtre (v. flavovirens ). Çà et là de tout petits points noirs, d’où sort une fine pubescence mi-dressée, assez courte, obscure ou noirâtre, peu abondante sur les étuis, parfois presque nulle sur la tête et le cor- selet, Antennes et pattes entièrement d'un testacé pâle , les cuisses parfois légèrement squamuleuses , les articles 4-8 des antennes ob- coniques , scape un peu arqué, dépassant assez notablement le bord postériéur des yeux. Rostre de moitié environ plus court que la tête, largement impressionné ou creusé sur la ligne médiane, ainsi que le front ; celui-ci en outre nettement fovéolé entre les yeux. Vertex — 104 — non relevé transversalement et totalement dépourvu de crêtes laté- rales. Corselet plus large que long, un peu arrondi latéralement, subimpressionné transversalement le long du bord antérieur et du bord postérieur. Étuis oblongs. Cuisses mutiques (3 mill. 3/4 à o mill. ). Toute la France, très-commun sur les haies vives et les taillis, etc. Plaine et montagne , jusqu'à 1,600 m. Le P. impressifrons, bien qu'il ne le soit pas à beaucoup près autant que le cervinus, semble aussi très-variable. La forme nor- male est d’un vert souvent un peu bleuté ; elle a le front et le rostre assez fortement creusés. Le P. flavovirens Gyll n’est qu'une variété de cette espèce, à peine distincte par ses écaillettes d’un vert un peu jaunâtre ou parfois couleur de chlore. La taille est souvent grande (5 mill.). Mais on trouve des passages si évidents entre les deux formes ( qui se prennent partout ensemble , et aussi communément), que l’on serait irès-embarrassé pour classer une bonne moitié des individus que l'on rencontre si l’on voulait maintenir une séparation que la na- ture désavoue. La v. curtirostris (Rey in litt.), propre au midi de la France (Nimes), a le front un peu plus convexe, le rostre encore un peu plus court peut-être, mais je n’ai pu y découvrir d’autres traits vraiment distinctifs. Une race plus remarquable, mais que je ne saurais non plus séparer à titre spécifique , est un Polydrusus ( P. impressifrons v. Reyi des Gozis), également communiqué par M. CI. Rey, qui l'a pris en Provence ( Hyères). Il a l'impression longitudinale du front et du rostre très-obsolète ou même à peu près nulle; mais il se distingue encore du flavipes par ces mêmes parties très-planes et déprimées, nullement bombées. J'en ai vu deux exemplaires, l’un d'un vert tendre et perlé, de 3 mill. 3/4, l’autre vert subargenté de 4 mill. 1/2. Malgré que je ne sois pas partisan du système de nommer les variétés, toutes celles que présente cette espèce étant déjà baptisées sauf la dernière venue dont il est ici question, j'ai cru devoir faire exception à mon principe, exception du reste que l’aspect particulier de la bestiole qui en est l'objet suffit amplement à justifier. FF. Front régulièrement convexe , sans trace de dépression longitu- dinale , non plus que le rostre . . . . . . flavipes de Geer. Oblong. Noir, mais entièrement revêtu de squamules arrondies et serrées d’un vert argenté assez brillant, mêlées sur tout le dessus du corps d’une pubescence mi-dressée, fine et médiocrement longue, — 105 — obscure ou noire. Antennes et pattes entièrement testacées, Articles 4-8 des antennes obconiques, scape arqué , dépassant très-notable- ment le bord postérieur des yeux. Rostre bien plus court que la tête, plan ou subconvexe, ainsi que le front , lequel va rejoindre le vertex par une courbe très-régulière. Vertex normalement bombé, mais non relevé transversalement en arrière des yeux et totalement dépourvu de crêtes sur les côtés. Corselet transverse, arrondi laté- ralement et un peu impressionné le long du bord antérieur. Étuis oblongs. Cuisses mutiques (4 mill. 1/2 à 5 mill. 1/2). France septentrionale et centrale, rare: moins fréquent encore dans le midi. Montlucon, Le Mans, Landes (Pandellé). Lyon et Avignon, dans les saulaies (CI. Rey).— Les catalogues Rouget et de Norguet l’indiquent aussi de la Côte-d'Or et de Lille; mais n’ayant pas vu les types de ces auteurs, je dois faire toutes réserves au sujet de leur détermination. 1re Obs. Espèce souvent méconnue et infiniment moins commune qu'on ne le pense habituellement. Presque tous les exemplaires que j'ai reçus sous ce nom appartenaient en effet à des formes voi- sines , impressifrons, plerygomalis ou même corruscus. 2e Obs. M. Thomson a cru devoir créer une coupe spéciale ( Eus- tolus) pour cette espèce et quelques voisines, auxquelles il attribue des scrobes de forme spéciale, plus ouvertes, etc. En réalité, elles sont un peu plus courtes peut-être que chez certaines autres es- pèces, comme sericeus, etc., mais du reste absolument semblables, et d’ailleurs tous les degrés transitoires existent, comme je lai vérifié. DD. Cuisses au moins partiellement rembrunies, dentées ou du moins angulées en dessous (1). Soies des étuis courtes, presque couchées, chrysomela var. salsicola Fairm. (V. pl. loin la description) (1) Ajoutez ici l’espèce suivante, étrangère à la France et bien distincte de salsicola par sa pubescence redressée comme dans la division D, sa forme, sa coloration, etc. P. ALAMPIS des Gozis (mollis | Bohm). — Oblong-ovale, épais, convexe et élargi en arrière, Noir, mais entierement revêtu de squamules arrondies et peu serrées, d’un vert doux et peu brillant, souvent un peu glauque ou pers, mêlées sur tout le dessus du corps d’une pubescence dressée assez longue et assez abondante, noire ou noirâtre. Ventre paré de poils blanes entre les squamules. Antennes, tibias et tarses ferrugineux, les seconds assez abondamment garnis d’une pubescence blanche. Cuisses noires, assez abondamment squamuleuses, Articles 4-8 :des antennes suballongés; scape dépassant à peine le bord postérieur de l'œil. Rostre aussi long que la tête, mais plus étroit qu’elle, plan ou faible- ment impressionné longitudinalement, Corselet court et étroit, faiblement arrondi sur les côtés, Etuis larges et fortement convexes, Cuisses très-faiblement et obtusément dentées (5 mill, 1/2 à 7 mill.\, Espagne et Portugal, Voisin de flavipes et d'impressifrons, très-distinet par sa taille, sa pubescence plus abondante, ses cuisses noires et subdentées., C’est à tort que le catalogue Stein-Weise donne pour synonymes à cette espèce les P, —1004— CC. Dessus du corps totalement dépourvu de pubescence dressée , et réduit ainsi à son seul revêtement squamuleux (1). D. Ecaillettes très-allongées , sublinéaires , presque semblables à des poils aplatis et collés aux téguments ; leur couleur habituelle d'un cuivreux doré, parfois cendré cuivreux ou cendré verdâtre. Forme épaisse et COnvexe MOMENT OlIS ES TEE Oblong-ovale , assez épais. Noir, mais entièrement revêtu, sauf sur le ventre, de squamules allongées, sublinéaires, assez serrées aux étuis, de nuance variable, le plus souvent nettement cuivreuses, d'autres fois d’un cendré cuivreux, cuivreux argenté, verdâtre cuivreux ou cendré verdätre, toujours plus pâles ou blanchâtres sur les côtés de la poitrine. Ventre uniquement couvert d'une pubes- cence cendrée blanchâtre couchée. Pas de poils relevés sur le dessus du corps. Antennes ferrugineuses avec la massue noirâtre. Pattes ferrugineuses ou parfois plus ou moins rembrunies. Articles 4-8 des antennes suballongés, scape atteignant à peine le bord postérieur des yeux. Rostre au moins aussi long que la tête et plus étroit qu'elle. Front arcuément déprimé et fovéolé entre les yeux. Corselet un peu plus large que long, arrondi latéralement, sans impressions transversales. Étuis amples, élargis postérieurement, convexes. Cuisses le plus souvent mutiques, les postérieures parfois faiblement dentées. Tibias, au moins les quatre antérieurs, subcylindriques , mais chargés sur l’arête externe de deux lignes fines et tranchantes réunies vers la pointe, la plus interne obsolète (6 mill. 1/2 à 8 mill, 1/2). Toute la France, très-commun. Je le prends en Bourbonnais sur un grand nombre d'arbres et d’arbustes, chênes, noisetiers, aulnes, saules, etc., qu’il parait fréquenter sans préférence. dre Obs. Cet insecte par la forme de ses squamules et de son rostre , par la contexture de ses tibias et par son facies même semble anormal dans le genre Polydrusus. Aussi le catalogue Gemminger- Harold le classe-t-il parmi les Sciaphilus, exemple que j'ai suivi moi-même dans mon catalogue des Coléoptères de France et de la Faune Gallo-Rhénane, p. 67. Néanmoins, je crois que c’est à tort et villosulus et pilosulus Chvl. Les descriptions de l’auteur français (Rev. zool., 1865) portent plusieurs caractères inconciliables avec cette indication, entre autres la longueur du rostre (dimidii capitis longo), la couleur de la pubescence qui serait fauve ou blan- châtre comme chez pterygomalis, alors qu’elle est toujours noire chez alampis, etc. (1) Parfois chez quelques espèces (corruscus, paradoæus), on remarque à certain jour de très-petits poils, mais presque entièrement couchés et à peine distincts, dont la plupart des auteurs n’ont"même pas fait mention dans leurs descriptions. (2) Nec Bohm, — La présente espèce est celle qui porte dans les catalogues le nom de micans F. — 107 — que ce n’est pas plus un Sciaphilus que peut-être un Polydrusus. M. Thomson aurait-il eu raison de créer son genre Eudipnus? Je ne sais. Celui-là seul qui remaniera la famille entière , — et elle a gran- dement besoin de l'être, — pourra nous le dire avec quelque autorité. 2° Obs. La rectification synonymique qu'a nécessitée ici la loi de priorité entraînera forcément deux changements. L'un est celui que j'ai indiqué déjà plus haut en donnant au P. mollis || Bohm. le nom de alampis. L'autre portera sur le Metallites mollis Germar , si, malgré ce que je dis dans mon introduction, l’on se déterminait à réunir définitivement les genres Polydrusus et Metallites à l'exemple de nos collègues d’outre-Rhin. On pourrait alors donner à cette espèce le nom de impar des Gozis, d'autant mieux mérité qu'il n’a en effet point d’analogue , ni dans le genre auquel il appartient, ni dans les Poly- drusus vrais (1). DD. Ecaillettes arrondies, pas plus longues que larges. Forme oblongue. E. Ecaillettes d’un cuivreux doré sur le disque des étuis, d'un vert gai sur les côtés et en dessous. Scape des antennes ne dépassant pas le bord postérieur des yeux, les articles 3-8 obco- MIqUeSs ARE Ntecree - mont au sidsvi eu mlateralis) Gil Oblong-ovale. Noir, mais entièrement revêtu de squamules sub- arrondies serrées , d’un cuivreux de nuances variables sur la tête, le corselet et le disque des étuis, d’un vert brillant sur les côtés des étuis et sur tout le dessous du corps. Pas de pubescence dressée. Antennes et pattes testacées, la massue des premières rembrunie. Articles 4-8 des antennes obconiques ; scape ne dépassant nullement le bord postérieur des yeux. Rostre un peu plus court et plus étroit (1) METALLITES 1MPAR des Gozis (mollis | Germ.). — Oblong, assez étroit. Noir ou brun, parfois même d’un brun clair en tout ou en partie; la couleur foncière en grande partie voilée par un revêtement de poils couchés, grisätres, mêlés à des squamules vertes ou cuivreuses, brillantes, assez denses pour que tout le dessus paraisse verdätre, sauf le premier et les deux derniers interstries qui en sont dépourvus. Antennes et pattes ferru- gineuses. Corselet peu arrondi latéralement, transverse, deusément pointillé. Etuis sub- cylindriques, iuement ponctués-striés ; interstries plans. Cuisses dentées (5 m. à 6 mill,1/2). Alpes françaises, Pyrénées, ete. Très-commun sur les sapins, à la Grande-Chartreuse, J'ai, sur la foi d’une rectification déjà ancienne, assimilé à cette espèce le M. laricis Chevl., dans mon Cat, des Col. de France et de La Faune Gallo-Rhén. — Je crains au- jourd’hui que ce ne soit à tort, La description du laricis, outre la coloration qui ne signifie rieu, mentionne des caractères de pubescence qui ne me paraissent nullement convenir à celle de limpar, Il serait assez étrange que M. Chevrolat n'eût vu ni les squa- mules, ni la äent des cuisses dont il ne parle pas, Le corselet est aussi long que large chez laricis, nettement transverse chez impar. De plus, les seuls laricis que j'aie vus (dans la coll. Michard, et provenant, je crois, de M. Fairmaire), sont très-certainement identiques au Hetallites atomarius. Mais sont-ils bien nommés? Voilà ce que je ne puis décider, bien qu'ils semblent répondre de fout point à la description de M. Chevrolat, Dans le doute, je ne pouvais que faire ce que j'ai fait, douner un nom indiscutable, L'avenir apprendra si j'ai eu tort ou raison. — 108 — que la tête. Front marqué d’un court sillon longitudinal. Corselet presque aussi long que large, un peu arrondi latéralement. Etuis oblongs-ovales. Cuisses faiblement dentées. Tibias cylindriques (4 mill, à 5 mill.). Spécial à la région méridionale : St-Martin-de-Lantosque (C1. Rey) ; Nice, Provence, Lyon ; rare partout. EE. Ecaillettes d’un vert uniforme, souvent brillant. F. Cuisses noires et squamuleuses, ainsi que le plus souvent les tibias. G. Cuisses dentées. Scape des antennes dépassant en arrière le bord postérieur des yeux, rembruni au sommet ainsi que les articles suivants , les 4-8 obovoïdes . . . . . . . . planifrons Gyli. Oblong (4) ou oblong-ovale (© ). Noir, mais entièrement revêtu de squamules arrondies et serrées tantôt d'un vert doux et peu brillant , parfois légèrement teinté de pers, tantôt assez brillant et un peu doré. Pas trace de pubescence dressée. Antennes noirâtres sauf la majeure partie basale du scape et souvent une tache à la naissance des articles suivants. Pattes noires, squamuleuses comme le reste du corps. Articles 5-8 des antennes obovoïdes, pas plus longs que larges, le 8e très-sensiblement moins long que le 4°; scape dépassant un peu le bord postérieur des yeux. Rostre et front plans, le dernier transversalement subimpressionné et fovéolé entre les yeux. Corselet transversal, arrondi latéralement , impressionné le long du bord antérieur. Étuis oblongs (<') ou ovales et élargis en arrière (®). Cuisses dentées. Tibias cylindriques (4 mill. 1/2 à 6 mill. 1/2). La forme de l'avant-corps varie considérablement, en même temps que celle des étuis, selon le sexe. Le &' a le rostre plus étroit, sub- parallèle dès sa naissance, et le corselet est aussi rétréci en arrière qu'en avant; les yeux sont un peu plus saillants. — Chez la © le rostre est un peu plus large au bord antérieur des yeux qu’en avant, ce qui le rend subtrapézoïdal; le corselet est un peu plus large à la base qu’au sommet, etc. Ces différences, communes à plusieurs espèces, m'ont paru cependant un peu plus accentuées chez celle-ci , et j'ai cru devoir m'y appesantir. Toute la France , plaine et montagne, commun. En Bourbonnais sur les taillis de chêne. Paris, le Mans, Lyon, Savoie, Alpes, Pyrénées, etc., etc. À cette espèce vient se joindre le Bohemanti Kiesw.— Ann. Fr., 1851, p. 632. Mais ce qui touche cet insecte demande quelques éclaircissements. Quand M. de Kiesenwetter a décrit son espèce (prise par lui au — 109 — Mont-Serrat en Catalogne, c’est-à-dire en dehors de nos limites fauniques), 1l l’a comparée uniquement au P. sulcifrons Schœnh., qu'il ne connaît pas, dit-il, mais dont elle lui semble différer prin- cipalement par la forme des étuis, éte. — Or, 1° il n’existe pas de Pol. sulcifrons, et je ne fais aucun doute qu’au lieu de ce nom, arrivé par erreur sous sa plume, il ne faille lire P. planifrons. C’est aussi l'opinion de deux de nos plus savants confrères, MM, Charles Brisout de Barneville et Pandellé , et je suis heureux d’en pouvoir corroborer la mienne. — 2° Sans vouloir discuter le plus ou moins de confiance qu'il est raisonnable d’accorder à une description com- parative lorsque le descripteur ne connaissait qu’une des deux choses comparées, je ne puis m'empêcher de faire remarquer ici combien sont analogues les termes employés d’un côté par Gyllenhall, de l’autre par Kiesenwetter , pour caractériser les élytres de leurs planifrons et Bohemani, ces élyÿtres où devrait justement résider la différence spécifique : Bonemant ( Ex Kiesw., loc. cit.) — Elytra prothorace plus duplo latiora , humeris subobtusis, prothorace quinturlo vel sextuplo lon- giora , convexa , pone medinm ampliata , apice conjunctim acumi- nata, squamulis opacis tecta, haud pubescentia , etc. PLaniFRoNs ( Ex Gy1l., Sch. Gen. et Sp. Curc., IL, p. 138, 139). — Elytra thorace dimidio latiora, humeris elevatis, subrectangulis, thorace fere sextuplo longiora , apice conjunctim acuminata , supra convexa ,.……. squamulis viridibus opacis tecta, sed non pubescentia, Où donc est la différence annoncée par M. de Kiesenwetter ? Une seule chose m’embarrassait encore. Kiesenwetter décrit dans son insecte, outre la forme normale à squamules uniformément vertes (race A), deux variétés (B et C), l’une où le revêtement du corselet , de la tête et des pattes passe au cuivreux cendré ou cui- vreux rosé, l’autre où le corps tout entier prend cette nuance, ce que je n'ai jamais vu chez nos individus français, de quelque pro- venance qu'ils fussent, même des Pyrénées. Néanmoins, je pensais que c'était là sans doute on des anomalies ou des races spéciales à un climat spécial, Ce qui me confirmait encore dans celte pensée, c'est que, grâce à l'obligeance de M. Reïiche, j'avais vu un type du Bohemani (race A), nommé par l’auteur lui-même. Or, après l'examen le plus attentif, je n'avais pu y découvrir aucune différence d'avec mes planifrons : Ja taille seule semblait d’un demi-millimètre inférieure à celle de mes plus petits individus ; mais cela n’a pas d'importance, d'autant que la description indique qu’elle est souvent plus forte. Même résullat en présence de plusieurs individus des Hautes-Pyré- nées, pris et nommés comme Bohemani par M. Ch. Brisout de Barneville, qui a eu la bonté de m’en céder deux. Tous ces individus — 110 — étaient d’un vert très-pur, quoique plus ou moins brillant. La taille variait beaucoup. C'était évidemment et incontestablement des planifrons. Après cela, je l'avoue, je ne doutais plus, et j'étais prêt à consi- gner par écrit ma conviction, motivée ce semble suffisamment, quand un fait nouveau est venu me donner, pour partie, un nou- veau doute. Sur une indication du dernier entomologiste que je viens de citer, il m'est tombé entre les mains la diagnose d’un P. dichroüs d'Espagne, que M. Fairmaire a donnée dans le Bull. de la Soc. Ent. de Fr., année 1880 , p. xxvn, et j'y ai constaté tout d’abord cette même coloration cuivreuse, soit générale, soit réduite à la moitié du corps qui fait le trait principal des variétés B et C de M. de Kiesenwetter. Les autres caractères sont bien aussi les mêmes. Depuis, j'ai eu occasion de voir les types de ce dichroüs dans la collection de M. Fairmaire, et mieux encore, grâce à l’obligeance de M. Ernest Olivier, j’en ai recu un individu en communication. Or, après les avoir longuement examinés , je suis en mesure de les affirmer aujourd’hui très-certainement distincts du planifrons, non- seulement par les caractères que l’on trouvera indiqués plus loin, mais encore et justement par cette couleur étrange des squamules , qui leur donne un aspect on ne peut plus particulier. Il y a là un caractère spécifique, corroboré par une conformation d'antennes ab- solument différente. M. de Kiesenwetter aurait-il donc confondu sous le nom de Bohemanti deux espèces distinctes , l’une (sa var. A) notre planifrons , qui existe aussi en Catalogne ( Voy. le Cat. Cuni et Martorell), l’autre (ses var. B et C}, le dichroüs exclusivement espagnol ? Je m'en tiens à peu près assuré, et telle est, je crois, la véritable solution de ce problème. Ou tout au moins suis-je certain d’une chose : c’est que le Bohemani var. A est identique à notre planifrons d’après un type de l’auteur même. Et autant que j'en puis juger, c’est aussi l’avis des deux entomologistes espagnols cités plus haut, puisque dans leur catalogue des Coléoptères de Catalogne, patrie originaire du Bohemant Kiesw., ils ne soufflent pas mot de cette prétendue espèce et ne citent que le planifrons.— Quant aux variétés B, C, bien que je n’en aie pu voir de types authentiques, je suis presque sûr aussi de leur identité avec le dichrotüs ; la description que je donne plus loin de ce dernier in- secte, à couleur si remarquable, suffira amplement, je pense, à prouver qu’il a bien réellement droit à une existence propre. Mais, comme il n’a jamais été pris en France, ni même au voisinage de nos frontières, je laisse à celui qui écrira la monographie complète du genre le soin d'étudier plus à fond ses affinités et de décider même s’il ne serait pas plus voisin, par aventure, des variétés à étuis umifor- mément squameux du P. chrysomela, qu'il ne l’est du planifrons. — 111 — Pour conclure, je reconnais jusqu’à présent deux formes très- distinctes : 1° planifrons de Schœnherr, auquel il fant joindre sans contestation possible la var. À du Bohemani et tous les pseudo- Bohemani des Pyrénées françaises; — 2° dichrotüs Fairmaire (auquel je réunis dans ma pensée les var. B et C de l’espèce Kiesenwette- rienne ), forme exclusivement espagnole , et dont, pour rendre cette discussion complète, je donne en note une courte description (1). GG. Cuisses inermes où à peine anguleuses en dessous. Scape des antennes atteignant tout au plus le bord postérieur des yeux sans le dépasser, toujours en entier ferrugineux, les articles 4-8 sub- arrondis. H. Tibias un peu aplatis, mais très-mousses sur leur arête externe. Cor- selet un peu plus largement arrondi latéralement. amænus Germ. Oblong. Noir, mais entièrement revêtu en dessus de squamules arrondies d’un vert plus ou moins doré, ou parfois bleuâtres; des squamules semblables, mais plus écartées, sur la poitrine ; ventre paré de quelques squamules cendrées, allongées ou piliformes , ne voilant pas la couleur foncière. Pas de pubescence dressée. Scape des antennes et souvent tout ou partie du funicule ferrugineux, ainsi que très-rarement les tibias. Articles 4-8 des antennes sub- arrondis, serrés ; le scape atteignant tout au plus le bord postérieur de l'œil. Rostre et front plans, ce dernier légèrement fovéolé entre les yeux. Corselet transversal , arrondi latéralement , très-faiblement impressionné le long du bord antérieur. Étuis oblongs. Cuisses mutiques. Tibias faiblement aplatis, mais très-mousses sur leur arête externe (4 mill. 1/2 à 5 mill. 1/2). Région méridionale, surtout dans les montagnes, où il s’élève jusqu’à 2,000 m. Suisse, Alpes françaises. Eaux-Bonnes , Cauterets et plusieurs autres localités pyrénéennes. Hautes-Pyrénées (Pandellé), (1) P. DicHROUS Fairm. (Ann. S. Ent. Fr. Bull. 1880, p. XXVII. — (? Bohemani Kiesw. pars. — v.: B. C.). Oblong, fortement convexe, surtout en arrière. Forme très-analogue à celle du chry- somela, avec les épaules toutefois mieux marquées, subrectangulaires ou à peine obtuses. Noir, mais entièrement revêtu d’écaillettes arrondies, cuivreuses ou rosées sur la tête, le corselet et le dessous du corps, tantôt concolcres, tantôt vertes sur les étuis. De toutes petites soies mi-couchées, très-courtes, peu visibles, comme chez confluens et chrysomela. Antennes ferrugineuses, à massue noirâtre , le scape dépassant un peu le bord postérieur des yeux, les articles 4-8 subégaux, obconiques, bien plus longs que larges, le 8€ insensi- blement plus court que le 4€. Pattes noires et squamuleuses, avec les tarses plus ou moins teintés de ferrugineux, Rostre et front plans, le dernier marqué entre les yeux d'ua point enfoncé. Corselet largement arrondi sur les côtés, non ou à peine visiblement impres- sionné en travers derrière le sommet, Etuis larges et convexes. Guisses dentées (4 mill. à 5 mill.). — 112 — sur les herbes, les buissons et les pelouses alpines. — Carcassonne (Coll. de Marseul).— Peu commun. Obs. C’est à tort que Schœnherr, dans son Supplément, t. VI, p. 454, range cette espèce parmi celles dont les articles 3-8 des antennes sont obconiques ; ils sont, en réalité, subarrondis et pas plus longs que larges, comme il l'avait, du reste, avoué implicitement en classant d’abord cet insecte dans le genre Metallites (Cf. même ouvrage, IT, p. 156). HH. Tibias aplatis et comprimés, presque tranchants sur leur arête externe , du moins vers l'extrémité. Corselet assez faiblement ar- rondi latéralement. . . . . . . . . . . . Abeillei Desbr. Oblong, Noir, mais entièrement revêtu en dessus de squamules arrondies d’un vert plus ou moins brillant, moins serrées en des- sous sur la poitrine, remplacées sur le ventre par des squamules cendrées, allongées ou piliformes, assez éparses, et ne voilant aucunement la couleur foncière. Pas de pubescence dressée. Scape des antennes en entier et souvent tout ou partie du funicule ferru- gineux, Pattes noires et squamuleuses, tarses et très-rarement les tibias bruns ou ferrugineux. Articles 4-8 des antennes subarrondis, serrés ; scape atteignant tout au plus le bord postérieur de l’œil. Rostre et front plans, ce dernier fovéolé entre les yeux. Corselet transversal, faiblement arrondi latéralement, très-légèrement im- pressionné le long du bord antérieur. Etuis oblongs. Cuisses mu- tiques. Tibias aplatis et comprimés, leur arête externe assez nette, x presque tranchante; au moins vers l'extrémité (4 mill. 1/2 à 5 mill. 1/2 ). Basses-Alpes : les Dourbes, près Digne (Abeille de Perrin, etc.). M. Desbrochers des Loges a commis une erreur lorsqu'il a dit que cet insecte rentrait dans la re division de Schœnherr. Cet auteur, en effet, caractérise ainsi sa Srirps 12 : Scapo antennarum pone oculos sese erigente, articulis 3-7 funiculi subnodosis (Cf. Schœnh. Gen. et Sp. Curc. Suppl. NI, p. 442). — Or le P. Abeillei possède, au contraire, un scape très-court, lequel ne dépasse en aucune facon le bord postérieur des yeux, et même l’atteint à peine, ainsi que M. Desbrochers , au reste, le mentionne dans sa descrip- tion. Il appartient donc à la 4° division, ainsi limitée : Scapo an- tennarum oculos attingente, nihilo vero ultra; articulis 3-7 funiculi subrotundatis (CE, L. cit., p. 456), et je ne comprends pas que le descripteur s’y soit trompé , à moins qu'il n’ait consulté que la première partie du Gen. Curculionidum , et n’ait pas eu sous les yeux le supplément où est établie pour la première fois cette 4° division. — 113 — DESCRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE DE CICINDELIDES Par VLADIMIR DOKHTOUROFF. Dilatotarsa nov. gen. Corpus elongatum , subcylindricum. Caput læve, supra planum, inter oculos excavatum prothoraceque latius, postice angustum. Labrum magnum, triangulare, sphæricum , medio convexum. An- tennæ subbreves, vix angulos humerales attingentes. Oculi valde proeminentes, reniformes. Prothorax valde elongatus, cylindricus , subleviter tenuiterque punctatus. Elytra basi prothorace latiora, elongata, carinata, postice angustata, angulis humeralibus valde productis. Pedes longissimi, validi; & articuli 3 primi tarsorum anticorum intermediorumque dilatati ; segmentum penultimum valde striatum. Tête lisse, plane en dessus, excavée entre les yeux, plus large que le prothorax au nivean de ceux-ci, rétrécie en arrière. Labre grand, en triangle sphérique, avec une élévation longitudinale au milieu. Antennes courtes, grêles, atteignant à peine les angles huméraux des élytres. Yeux très-saillants, réniformes. Prothorax très-allongé, cylindrique, avec des sillons transversaux finement marqués, très-finement et faiblement ponctué. Elytres plus larges que le prothorax à leur base, allongées, carénées, rétrécies en arrière, obliquement tronquées vers la suture à leur extrémité, et un peu étranglées au tiers postérieur, finement ponctuées, avec les angles huméraux très-saillants. Pattes très-longues, assez robustes ; les trois premiers articles des tarses antérieurs et intermédiaires dilatés chez le mâle, simples chez la femelle. Le pénultième seg- ment abdominal fortement échancré chez le mâle. Ce genre doit être placé dans la tribu des Cicindelini, bien qu'à première vue il semble se rapprocher des Pogonostoma. La Gicin- dela analis Fabr. a quelque ressemblance avec mon espèce, mais Aueq pas une Cicindela vraie n’offre le même caractère &, c'est-à-dire la dilatation des trois premiers articles des tarses intermédiaires (1). (1) M. le baron de Chaudoir la décrit le genre Ænictomorpha comme ayant les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs un peu dilatés, et il y rapporte la C. analis de Fabricius; mais, possédant cette forme typique et en ayant soigneusement étudié beaucoup d'exemplaires, j'ai constaté que mon genre en est complètement distinct , tandis que le genre Ænictomorpha est synonyme de Cicindela. Revue d'Entomologie. — Mai 1882. 10 — 114 — Quoique possédant un immense matériel dans la famille actuelle, dont je prépare un species, je n'ai rien vu de semblable chez d’autres espèces. Ce curieux genre doit servir de passage entre la tribu des Cicin- delini et celle des Ctenostomidæ. Dilatotarsa bigranifera n. sp. D'un brun olivätre mat en dessus ; d'un bleu noirâtre métallique en dessous. Elytres avec un reflet mélallique formant au tiers pos- térieur, au milieu de la suture, une espèce de tache en forme de lys héraldique, et au tiers antérieur une autre tache oblongue juxta suturale; bords latéraux plus foncés; une fine et très-courte im- pression noirâtre en forme de virgule, allant de la base aux angles huméraux; une tache jaune, arrondie, au sommet de chaque angle huméral, ayant la forme d’un grain à demi-enfoncé dans l’élytre. Labre d’un brun foncé, bordé de noir, très-avancé, recouvrant presque les mandibules. Palpes d’un brun noirâtre, à derniers ar- ticles noirs. Pattes d’un brun foncé ; extrémité des fémurs, tibias et tarses noirs ; antennes noirâtres. — Long., 12-15 mill. ; larg., 3 1/2-4 mill. Deux individus 4 et ® venant de l’ile Mindoro. DÉCOUVERTE DE LA FORME MACROPTÈRE DU PRIONOTYLUS BREVICORNIS MULS, REY Par le Dr A. PUTON. Corie chargée de quatre côtes longitudinales élevées, une externe et trois discoïdales , séparées chacune par une ligne de gros points; clavus avec deux ou trois lignes de gros points, d'un tiers plus long que l’écusson. Corie beaucoup plus longue au côté externe qu’au côté interne; son angle externe par conséquent très-aigu , un peu noirâtre , atteignant presque l’extrémité du troisième segment abdo- minal ; bord postérieur de la corie droit. Membrane transparente, blanche, étroitement arrondie à l'extrémité, atteignant presque l'extrémité du cinquième segment abdominal et laissant à découvert latéralement une grande partie du connexivum. Nervures de la membrane concolores, assez saillantes, très-anastomosées, naïssant d’une nervure transverse basale confondue avec la suture même de la membrane. Écusson fortement ponctué, plus grand que dans la forme brachyptère, ses côtés assez fortement sinués vers le milieu. — 115 — Pronotum notablement plus large en arrière qu'en avant, son lobe postérieur plus élevé que l’antérieur , angle huméral non saillant. Le reste comme dans la forme brachyptère. L'une des élytres de cet insecte présente sur les côtes cinq petits traits noirs, deux près de la base de l’élytre et trois vers le milieu. L’avenir dira si cette coloration est normale ou accidentelle sur le seul exemplaire connu. Cette découverte a été faite cet hiver à Hyères par notre collègue M. Abeille de Perrin ; elle est d'autant plus intéressante que le Prionotylus est un Hémiptère présentant le brachyptérisme au plus haut degré, et qu’on pouvait perdre l'espoir de trouver sa forme macroptère, — À quand maintenant la découverte du Cimez lectu- larius macroptère ? EXCURSIONS. Coléoptères et Lépidoptères d'Hyères. Le n° 4 de la Revue contient une liste dés principaux Coléoptères que j'avais pris à Hyères l'an dernier. Revenu hiverner cette année dans la même localité, j'y ai continué mes recherches entomolo- giques , et je puis dès maintenant dresser une nouvelle liste de Coléoptères intéressants, recueillis en janvier et février. Je dois la capture de plusieurs d’entr'eux, je suis heureux de le dire, aux indications bienveillantes de M. le capitaine Defargues, entomologiste instruit et fort aimable, qui explore avec grand soin, depuis plu- sieurs années, les environs. Cette liste, que j'aurais pu étendre bien davantage, donnera au moins une idée des résultats que peuvent procurer les chasses d'hiver dans cette partie privilégiée de notre France où il n’y à pas de morte-saison pour la chasse aux insectes et où, si l'on en excepte quelques rares journées de pluie ou de grand vent, on peut se livrer sans interruption à des recherches suivies et toujours cou- ronnées de succès. J'ajouterai que les environs d'Hyères offrent des chasses très-variées et qui peuvent se diviser en trois catégories : celles des collines boisées qui entourent la ville ; celles des marais situés entre la ville et la mer , et enfin les chasses de la plage, où s'étendent de petites dunes de sable avec végétation particulière. J'ajoute que la plupart des espèces de Coléoptères qu'on rencontre sont représentées par un assez bon nombre d'individus , et qu'avec l'observation attentive des mœurs des insectes qu'on désire recueilhr, la connaissance des localités et des recherches persévérantes, on peut remplir ses cartons en peu de temps. — 116 — Nebria psammodes, bords du Gapeau; Drypta distincta, dans les prairies, en compagnie de la D. emarginata, qui est bien plus commune ; Brachinus exhalans ; Cymindis coadunata, sous les pierres, ruines du vieux château ; Dromius meridionalis, bifasciatus, sous les écorces ; Apotomus rufus, marais, sous les détritus ; Scarites planus, marais, encore assez profondément enterré; Chlænius festivus, sous les pierres, en compagnie des C. spoliatus et holo- sericeus ; Acinopus tenebrioides , marais, au fond de galeries assez profondes ; Harpalus punctato-striatus, marais, commun; Brady- cellus distinctus, rare; Pœcilus puncticollis, marais, sons les pierres ; Bembidion aspericolle , lieux humides, sous les détritus; Tachys scutellaris, fulvicollis, marais, souvent ensemble sous les pierres ; Bledius taurus , spectabilis, unicornis, au fond de leurs galeries dans les marais; Colon affinis, en fauchant dans les prairies ; Saprinus tridens (un des plus petits du genre), dunes de sable au bord de la mer, très-rare ; Æraphilus talpa, sous les écorces des arbres malades, en compagnie des fourmis ; Crypto- phagus fasciatus , integer, le premier au bord de la mer, le second dans les prairies, sous les détritus; Biphyllus lunatus, vieux bolets; Elmis rivularis, eaux vives, sous les pierres submergées ; Aphodius 4-guttatus ; Rhyssemus Godarti, rare; Psammodius por- cicollis, assez commun, près de la mer dans le sable des dunes ; Ernobius reflexus, pini, pins maritimes; Ptinus Auberti Abeille, dubius (pin maritime), Aubei, bidens, ce dernier commun partout ; Phaleria hemisphærica, dunes du littoral, dans le sable; Helops robustus (sous les écorces du chêne-liége) , assimilis, dryadophilus ( diverses espèces de chênes), pellucidus ( dunes); Trotomma pu- bescens, au pied des arbres, sous les feuilles sèches; Anthicus Genei (bords de la mer, sous les détritus ); læviceps Baudi (espèce voisine d’Anthicus antherinus }, sous les détritus, dans les prairies ; Meloe rugosus, le long des chemins, sur l'herbe; Otiorhynchus meridionalis , tomentosus ( sous les touffes de l’absinthe maritime), misellus; Brachycerus undatus, algirus , tous deux sur les routes ; Larinus scolymi, commun , sous les écorces; Lixus spartii (genêts épineux), ascanii, bicolor, sanguineus; Auletes cisticola, sur le Cistus Monspeliensis ; Thamnurgus varipes Eichhoff, assez commun dans les tiges desséchées de l'Euphorbia Geratdiana ; Clÿthra cylin- drica , commune sur les chênes ; Pachnephorus impressus, asperi- collis, cylindricus, corinthius , dans les prairies et les marais, sous les détritus ; Colaspidea proxima, sur les bruyères en fleurs ; Chry- somela Schotti, Americana (romarin), cœrulescens ; Thyamis me- diterranea, fuscoænea, souvent ensemble sur les bourraches ; Scymnus biverrucatus, Ahrensi, scutellaris , etc. Quant aux Lépidoptères, les mois de janvier et février sont pour — 117 — eux une saison morte, et ceux qu’on voit voler alors ne méritent pas d'être mentionnés. Mais on pourrait déjà recueillir un certain nombre de chenilles. Je citerai notamment celle du Charaxes jasius, bien plus rare aujourd’hui qu’autrefois, par suite de la destruction de beaucoup d’arbousiers sur les collines. Celle du Bombyx viburni Guenée (si longtemps confondu avec le B. quercüs , donc il diffère cependant considérablement sous les premiers états), n'est pas rare en ce moment sur les genêts épineux. Sous les écorces des frênes se trouve assez communément la chenille de la Noctuelle Xerampe- lina, et, au pied de ces mêmes arbres, en fouillant légèrement la terre, on met fréquemment à découvert des chrysalides de la jolie Géomètre Pantaria. Quant à la chenille du Bombyx pithyocampa, elle est présentement un véritable fléau pour les pins maritimes tant des collines que de la plage. La chenille de la rare Lasiocampa suberifolia se trouve aussi à Hyères, mais je ne l'ai encore ren- contrée qu'une seule fois. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, INSECTES HIBERNANTS. « Gli Insetti nel’ inverno. » Où sont les insectes en hiver? Tel est le sujet d’un article inséré par le professeur P. Bargagli dans le Giornale del Naturalista (1882, n° 1 ), publié à Florence par M. G. Vimercati (1). L'auteur rappelle que les détritus des inondations emportent avec eux dans les vallées nombre d'espèces des mon- tagnes ; c'est ainsi qu'on prend au bord de l’Arno, près Florence, le Glyptomerus v. etruscus, Staphylin hypogé des hautes régions. La recherche sous les grosses pierres après les pluies fournit les insectes aveugles ou microphthalmes ; les feuilles sèches, les dé- tritus des bois, les gazons au pied des arbres, les cavités des rochers et des murs exposés au soleil sont les quartiers d’hiver de survivants de nombreuses générations; au printemps, ces retardataires sor- tiront de leurs retraites pour perpétuer l'espèce. D’autres passent la mauvaise saison dans les végétaux où ils sont nés, sous les écorces, dans les arbres morts, dans la terre, les cavernes, le limon des étangs, etc. [Il y a même des espèces qu'on ne trouve facilement qu’en cette saison , comme l'Alophus nictitans Boh., à Florence et à Rome, et l’Hypera maculipennis Fairm., à Sienne. La résistance (1) Ce journal bimensuel publie notamment des articles résumés en trois langues ( français, anglais et allemand). Abonnement : 12 fr, par an. Bien qu’il concerne toutes les branches de l’histoire naturelle, nous ne pouvons que le recommander aux entomo- logistes, — 118 — au froid des insectes hibernants est extrème ; on en a vu reprendre vie au sortir de la glace, comme l’Anillus florentinus Dieck, la vulgaire et fragile Tipula oleracea, etc. { Résumé de l'italien par À. Fauvel.] CATALOGUES D'ÉCHANGES. Un catalogue d'échanges étant reconnu nécessaire et le complé- ment naturel de toute collection, comment doit-il être conçu ? Et quels sont les signes à employer pour indiquer les doubles, les espèces en collection, enfin les desiderata ? Un de nos collègues, M. Lucante, vient de nous adresser un article à ce sujet. D’après lui, ce catalogue doit être double. Le 1°r, qu’il appelle sédentaire , reste à toute heure sur la table du natu- raliste ; le 2°, au contraire, le plus réduit possible, bien que com- plet, est expédié aux correspondants ; c'est le catalogue voyageur. La question du pointage est d'autant plus importante que l’uni- formité est réclamée de toutes parts. Comme il faut sur le catalogue désigner qu’on possède l'espèce : 1° en nombre insuffisant ; 20 en nombre suffisant ; 3° en doubles, le système le plus simple mérite d’être adopté. Voici comment : 4° Chaque espèce d’un catalogue imprimé serait précédée d’un n° d'ordre précédé à son tour d’un petit rond ; 20 Dans ce rond chacun inscrira un point (.), un trait (—) ou une croix (+), suivant qu’il aura l'espèce en nombre insuffisant, suffisant ou en doubles ; le rond vide indiquera que l'espèce n'est pas encore représentée dans la collection. Chacun adoptant ce mode de pointage, il est facile d'en prévoir les avantages. D'abord ce sera de rendre uniformes tous les cata- logues ; puis de pouvoir réduire extrêmement le catalogue voyageur, attendu que ce dernier sera semblable au catalogue sédentaire, mais ne contiendra que les ronds et les n°5 d’ordre, sans les noms des espèces. Enfin le travail du pointage sera très-facile sans perte de temps, et on pourra à bon marché faire voyager ên nombre ces catalogues, ainsi que les remplacer s'ils viennent à s’égarer ou s’éterniser chez le destinataire. Si le catalogue imprimé comme le demande M. Lucante contient toutes les espèces d'Europe, et si l’entomologiste borne par exemple sa collection à celles de France, il lui suffira d'en prévenir son cor- respondant et de rayer les n°5 des espèces qu’il n’admet pas dans sa collection ou de les faire précéder d'un point (.) placé entre le n° d'ordre et le petit rond, ou enfin d'indiquer les n° d’ordre des espèces offertes ou demandées. — 119 — Le système de numérotage à série continue réclamé par notre collègue est en effet le plus rationnel et le plus commode: il a été adopté notamment, en 1871, par M. Sharp pour son Catalogue of British Coleoptera (n° 1 à 3,186) et par Crotch, en 1874, dans sa Check List of the Coleoptera of America (n°s 1 à 7,450); ïl se prête le plus facilement aux suppléments si nécessaires à bref délai pour tous les catalogues de Coléoptères ou autres ordres d'insectes d'Europe ou d'Amérique (V,. Austin, Supplement to the Check List, etc. 1880 ( n°5 7,451 à 9,704). Dès que les ressources de notre Société le lui permettront, elle commencera la publication de catalogues des Insectes de France suivant ce même système, ce qui permettra aux entomologistes de suivre pour le pointage et les échanges le procédé de M. Lucante. A. FAUvEL. BIBLIOGRAPHIE. Cicadaria agri Ligustici hucusque lecta P. M. Ferrari enumerat. Genova, 1882. — (Extr. des Ann. Mus. Civ. Gen., vol. XVIIT ). L'auteur, qui a déjà publié antérieurement l’énumération des Hémiptères-Hétéroptères et des Aphides de la Ligurie, donne au- jourd’hui celle des Cicadines. Cette énumération n’est pas un simple catalogue, une liste aride de noms, c’est au contraire un modèle à suivre dans les travaux de ce genre, puisqu'il donne la synonymie, l'habitat et surtout d'excellents tableaux synoptiques des groupes, des genres et des espèces de la Ligurie , auxquels il ajoute même un grand nombre d’espèces étrangères à ce pays. Cet ouvrage est donc une bonne fortune pour les amateurs de Cicadines. Cette énumération comprend 194 espèces de la Ligurie, chiffre qui sera certainement augmenté. L'auteur y décrit trois espèces nouvelles (Cicadula erythrocephala, Deltocephalus Mellæ et Zygina Tithide) ; il décrit en outre sept espèces connues par les détermi- nations et le catalogue de Fieber, mais encore inédites jusqu'à ce jour. Parmi celles-ci, le Gnathodus frontalis (Fieb.) Ferr. devra, je crois, prendre le nom antérieur de G. roseus Scott. Il faut surtout signaler le genre Jassus F. (nom restitué avec beaucoup de raison aux Allygus Fieb.), dont l’auteur décrit toutes les espèces qu’il connait et figure les organes les plus importants pour la distinction de ces espèces difficiles à reconnaître. Enfin , l’auteur ne se laisse pas entrainer à ce que je considère comme un travers de notre époque, je veux parler de l’exhumation, sous prétexte de priorité et de stabilité, de vieux noms tombés dans — 120 — l'oubli depuis longtemps et très-douteux ; ainsi il n’adopte pas les noms de Acocephalus nervosus Schr., brunneobifasciatus Geoff., fla- vostrigatus Donov., Selenocephalus griseus Fab., ressuscités par M. Signoret, et je félicite M. Ferrari de ne pas suivre ce dernier dans une voie que je regarde comme une cause de confusion dé- plorable, une tour de Babel entomologique. D: A. Purox. Descripcion de alqunos Meloideos indigenos por Dr Eug. Dugés, 9 pag. 1 pl., col. (Extr. de la Naturaleza, t. V. Mexico ). M. le docteur Eugène Dugès, de Guanajuato, vient de nous adresser la brochure ci-dessus qui contient la description et la figure de divers Meloïdes nouveaux du Mexique, savoir : Tetraonyx ochraceo- guttatus, Cantharis bivirgata, monilicornis, rufescens, croceicincta, sobrina, basalis, labialis , Borrei, Zonitis atra, flavicollis. L'auteur change en vicina le nom de cinerea appliqué antérieurement par lui à une Cantharis mexicaine. MM. les docteurs Eug. et Alfr. Dugès sont aujourd'hui presque les seuls entomologistes résidant au Mexique et possédant une col- lection importante dans ce pays si intéressant. Nous ne pouvons que les remercier de leur excellente brochure, et faire des vœux pour qu’ils poursuivent leurs recherches avec le mème zèle et le même succès. NOUVELLES. La collection faite par feu le D' Thiébault en Aïgérie est aujour- d'hui en possession de M. Oberthur, de Rennes. La collection Mniszech a été divisée en deux parties principales, l’une conservée par M. de Lansberge (Lucanides, Lamellicornes , Buprestides et Longicornes), l'autre acquise par M. Oberthur (toutes les autres familles), sauf quelques groupes cédés à divers entomo- logistes, comme les Hydrophilides à M. Bedel, les Psélaphides et Paussides à M. Raffray, les Trogositides à M. Sédillot, les Cucujides à M. Grouvelle, les Lycides à M. Bourgeois, les Brenthides à M. Power, etc. M. le Dr Crüger remplace M. Schmeltz comme conservateur du Museum Godeffroy , de Hambourg, dont les riches collections ento- mologiques sont bien connues. ÉTUDE DU GENRE POLYDRUSUS (ESPÈCES FRANÇAISES ) Par M. DES GOZIS. ( Suite.) Somme toute, cette espèce, quoique je la maintienne provisoire- ment ici pour distincte, ne laisse pas que de m'inspirer bien des incertitudes, tant elle est voisine en tous points de l’amænus. S'il est vrai que la forme un peu différente des tibias paraisse au premier abord les séparer, il faut s'avouer pourtant qu’elle ne fournit pas un caractère de bien haute valeur, tant ceux de l'amænus s’acheminent déjà vers l’aplatissement de ceux de l’Abeillei, à ce point qu'il faut regarder longtemps et sous un aspect bien favorable pour apprécier une différence. Or, à part cette contexture des tibias, dont la description originale ne parle justement point, et la courbure un peu moins largement arrondie des côtés du corselet, je ne vois pas trop quelles autres différences pourraient séparer cet insecte de l'amœnus, auquel M. Desbrochers ne songe pas à le comparer, et auquel sa description convient tout aussi bien, sinon mieux, qu'à l’Abeillei lui-même. Ne serait-ce point une race locale du 4 ? Justement dans le paradoxus la © a les tibias moins aplatis et moins tranchants que le &. Ici, le 4 seul (Abeillei) posséderait ce caractère, encore à un degré bien faible ; la © , et peut-être aussi certains 4, ne le posséderaient plus du tout. — Je n’ose encore me prononcer ; le seul criterium absolu, — la capture in copulé, — me faisant défaut. Mais, en présence de la patrie commune et de l'identité des deux formes (à part deux carac- tères souvent sexuels dans le genre que j’étudie), je ne puis m’em- pêcher de trouver à cette opinion une grande vraisemblance, et serais étonné que l'avenir ne la confirmât pas. FF. Pattes presque toujours en entier ferrugineuses, Au plus, et très- rarement, un rembrunissement vague sur la cuisse. G. Tibias subcylindriques. Antennes à articles funiculaires tous fili- formes ou subfiliformes, allongés , les derniers non ou à peine plus gros que les premiers, et tous toujours bien plus longs que larges. Revue d'Entomologie. — Juin 1882. 11 — 122 — H. Scape des antennes atteignant le bord postérieur des yeux, mais sans le dépasser. Corselet égal, régulièrement convexe, non im- pressionné transversalement après le bord antérieur, ni avant le postérieur. Rostre chargé d’une fine carinule longitudinale un peu dénudée et LORIE PAM MY EC TEl sericeusiSchall Oblong. Noir, mais entièrement revêtu en dessus et en dessous de squamules arrondies d’un vert uniforme, brillant ou non. Pas de pubescence dressée. Antennes et pattes testacées, la massue des pre- mières rembrunie; les cuisses légèrement squamuleuses, au moins à la base. Articles 4-8 des antennes très-allongés, subcylindriques ; scape ne dépassant pas le bord postérieur des yeux. Rostre presque aussi long et un peu plus étroit que la tête, subcarinulé sur la ligne médiane; front longuement fovéolé entre les yeux. Corselet plus large que long, un peu arrondi latéralement, sans impression transversale le long du bord antérieur ni du bord postérieur. Etuis oblongs, largement et assez profondément sinués-échancrés sur le bord externe à la hauteur des hanches postérieures , de telle sorte que le 10€ interstrie (submarginal) est en ce point fortement rétréci et subétranglé. Cuisses dentées (4) ou mutiques (@). Tibias cylin- driques (6 mill. à 8 mill.). | Toute la France, très-commun sur plusieurs arbustes divers : saules, bouleaux , trembles, noisetiers, sur les taillis de chêne, sur les haies, etc. Ne dépasse guère 800 m. à 900 m. Obs. Le caractère du dixième intervalle des étuis subétranglé à la hauteur des hanches postérieures par une large sinuosité du bord externe n’est pas spécial à cette espèce, bien qu'elle soit celle où il est le plus marqué. On le retrouve à des degrés différents chez les corruscus , pterygomalis , flavipes, Abeillei, amænus et mollis Müll. HH. Scape des antennes dépassant très-notablement le bord posté- rieur des yeux. Corselet impressionné tout le long des bords antérieur et postérieur, avec sa partie médiane transversalement convexe. Rostre et front creusés largement, presque canaliculés dans toute leur longueur. . . . . . . . . corruscus Germ. Oblong-ovale. Noir, mais entièrement revêtu de squamules rondes et serrées d'un vert assez brillant, un peu doré ; sans pubescence dressée, mais offrant parfois sous un jour favorable quelques soies extrêmement courtes, très-couchées , à peine distinctes. Antennes et pattes en entier d'un testacé pâle. Articles 4-8 des premières plus longs que larges ; scape arqué, dépassant notablement le bord pos- térieur des yeux. Rostre court, largement impressionné on creusé — 123 — sur la ligne médiane, l'impression se continuant sur le front. Corselet faiblement ou à peine transverse, impressionné le long des bords antérieur et postérieur et transversalement convexe entre ces deux impressions. Etuis oblongs-ovales, plus larges et plus convexes encore chez la ©. Cuisses mutiques (4 mill. à 5 mill.). Presque toute la France, mais peu commun; principalement sur le saule, quelquefois sur l’aubépine. J'en ai vu de Toulouse, des Basses-Alpes, de Savoie (Moutiers), de Montlucon, de Tours, de Paris, d'Elbeuf (ceux-ci envoyés par M. Levoiturier sous le nom de flavipes), de Cayeux, etc. — Pau, Carcassonne, Hautes-Pyrénées, Maubourguet (Pandellé). — Pyrénées-Orientales (v. Kïesenwetter, sub æanthopus). Le P. xanthopus n’est qu’une variation insignifiante de l'espèce actuelle , où les soies élytrales , à peu près indistinctes comme je l'ai dit, ont paru, sans doute accidentellement , un peu plus relevées et plus visibles que d’habitude. Il m'est donc impossible de le mainte- nir, même à titre de variété. GG. Tibias comprimés, aplatis, avec leur arête externe tranchante. Articles 4-8 des antennes courts, submoniliformes, allant en grossissant , les 7e et & au moins nettement transversaux. Rostre DARE E an de- R se + DATAUOXUS Stierl: Oblong. Noir, mais entièrement revêtu de squamules arrondies et très-serrées, d’un vert peu brillant, parfois un peu jaunâtre. Pas de pubescence dressée, ou au plus quelques soies extrêmement courtes et à peine distinctes sous un certain jour. Antennes ferrugi- neuses , sauf la massue. Pattes d’un testacé roux, vêtues de squa- mules blanchätres peu serrées. Articles 4-8 des antennes très-courts, serrés , les deux derniers nettement transversaux ; scape n’atteignant pas le bord postérieur de l'œil. Rostre plus court et presque aussi large que la tête, très-plan ainsi que le front, celui-ci fovéolé entre les yeux. Corselet plus large que long, impressionné transversale- ment avant le bord antérieur. Etuis oblongs. Cuisses mutiques, parées de quelques soies subdressées rares. Tibias très-larges, très- aplatis, très-tranchants (4) ou simplement tranchants (©) sur leur arête externe (5 mill. à 5 mill. 1/2). Suisse, Mont-Rose, Alpes francaises. Rare, — Plus commun en Piémont et en Autriche. Espèce très-caractéristique, dont les tibias ne ressemblent à rien, pas même à ceux de l’Abeillei, qui cependant y font un passage évident. AO J'aurais très-certainement considéré comme générique ce singu- lier caractère, s’il m’eût paru plus constant. Malheureusement, très- marqué chez P. paradoæus, il s'affaiblit tellement chez Abeillei, que ce dernier ne présente plus avec certaines espèces, comme P. amænus, par exemple, de différences assez évidentes pour servir à l'établissement d’un genre. Puis il aurait fallu adopter aussi le genre Eudipnus de Thomson, basé sur le P. micans, dont les tibias appartiennent à un troisième type aussi tranché que les deux autres, et je n’en ai pas eu le courage, BB. Squamulation n'étant pas uniformément répandue sur les étuis, formant çà et là quelques taches longitudinales ou transverses plus ou moins vagues, ou bien laissant de petits espaces obscurs privés d’écaillettes. C. Corselet et étuis entièrement nus, glabres et brillants, sauf une tache latérale au premier et plusieurs taches très-nettes, bien sépa- rées, aux seconds, d’écaillettes serrées, disposées en petites plaques. Une ligne élevée fine et ondulée, placée transversalement sur le rostre ‘un peu avant l'extrémité... Metro picusir Oblong. Entièrement glabre , sauf les taches squamuleuses dont il va être parlé. Noir, brillant. Corselet orné latéralement d'une tache allongée ou bande d’écaillettes obovales, d'un blanc d'argent teinté de cuivreux. Étuis parés de plusieurs taches d'écaillettes semblables , disposées en petites plaques nettes, et formant le plus souvent sur chacun trois rangées , l’une subhumérale de deux taches unies transversalement, la seconde médiane, de trois taches, la 3° anteapicale, de trois taches aussi dont l’interne se prolonge en ar- rière presque jusqu'au sommet. Antennes et tarses ferrugineux ; tibias d’un brun plus ou moins clair. Articles 4-8 des premières brièvement vbconiques ; scape dépassant faiblement le bord postérieur des yeux. Rostre chargé un peu avant l'extrémité d’une ligne élevée transverse et fine en forme d’accolade. Tête et corselet assez forte- ment, mais peu densément ponctués. Etuis ovalaires, les ran- gées striales faites de gros points profonds. Côtés de la poitrine vêtus d’écaillettes semblables à celles du dessus. Cuisses dentées. (3 mill, 1/2 à 4 mill.). France méridionale. Cette espèce doit être, si je ne m’abuse, très-rare dans notre pays; car, bien qu'elle soit signalée comme française dans plusieurs cata- logues et même dans Schœnherr, je n'ai pu en voir aucun exemplaire provenant authentiquement de chez nous. Je n'ai cependant pas lieu de douter qu'elle ne s’y trouve, en présence de tant d’affir- pie mations, l'espèce n'étant pas de celles que l'on puisse confondre, puisqu'elle ne ressemble à aucune autre. CC. Corselet et étuis en tout ou en partie revêtus de poils ou de squamules , dont l’ensemble compose des dessins toujours plus ou moins vagues et embrouillés. Pas de ligne élevée transversale avant l'extrémité du rostre. D. Squamulation formant sur les étuis une ou plusieurs bandes on- dées transversales très-vagues et le plus souvent incomplètes. Pattes entièrement ferrugineuses ou brun ferrugineux , sauf parfois des rembrunissements partiels et très-restreints. E. Étuis uniquement revêtus de poils couchés ou subcouchés mêlés aux squamules, mais dépourvus d’une pubescence molle et dressée, Squamules blanchâtres ou brunes. F. Cuisses mutiques. Articles 3-8 des antennes un peu plus longs que larges , mais très-renflés chacun à l'extrémité, comme noueux. G. Etuis ornés de bandes transversales onduleuses dénudées. Couleur foncière le plus souvent d’un roux ferrugineux. . fasciatus Müll. Oblong ou ovale-oblong. D'un brun ferrugineux plus eu moins clair chez le type, ou brun noirâtre dans la var. intermedius Zett. (1); revètu de squamules rondes cendrées ou d’un cendré fauve , peu serrées, laissant sur les étuis trois fascies dénudées on- duleuses plus ou moins vagues. Antennes et pattes d’un roux ferru- gineux. Articles 4-8 des premières un peu plus longs que larges, épaissis au bout et comme noueux ; scape dépassant notablement le bord postérieur des yeux. Rostre finement sillonné, front fovéolé entre les yeux. Corselet subcylindrique , inégal, fortement et obli- quement impressionné de chaque côté en avant, transversalement convexe dans son milieu. Étuis oblongs-ovales, parés de quelques petites soies fines et subcouchées, visibles de protil et surtout en arrière, Cuisses inermes (3 mill. 1/2 à 4 mill. } France septentrionale et centrale, assez rare.—Grande-Chartreuse, Suisse, en battant, juin et juillet ( C1. Rey). GG. Étuis ornés de bandes transversalement onduleuses de squa- mules d’un gris blanchâtre sur un fond très-densémient vêtu de squamules brunes. Couleur foncière d’un brun obscur ou noirûtre. tereticollis de Geer. Oblong. Noir ou noir de poix, avec un revêtement assez dense de squamules ovales d’un brun obscur, mélangées de squamules cendrées ou blanchâtres, qui forment sur les étuis deux ou trois (4) Étrangère , à ce qu'il semble, à notre pays. — 126 — fascies transversales onduleuses, arquées en arrière, plus ou moins vagues , quelquefois obsolètes ou à peine appréciables. Antennes et pattes d'un roux ferrugineux, parfois avec des espaces vaguement rembrunis sur l’arête supérieure des cuisses ou aux genoux. Ar- ticles 4-8 des antennes un peu plus longs que larges, épaissis au bout et comme noueux ; scape dépassant notablement le bord posté- rieur des yeux. Rostre et front plans, Corselet aussi long que large, à peine arrondi latéralement, Étuis parés de quelques petites soies fines, courtes et subcouchées, visibles de profil seulement et surtout en arrière. Cuisses inermes (4 mill. 1/2 à 5 mill. 1/2). Toute la France, sur les taillis de chêne, les trembles, etc., assez commun. Paris! Touraine! Bourbonnais ! Lyon, Bresse, Savoie, Hautes-Pyrénées, etc., etc. — Plaines et montagnes jusqu’à 1,600 m., parfois au bord des plaques de neige jusqu’à 2,000 m. (Pandellé). Variété extrême (P. niveopictus Reiche). Étuis revêtus d’une squamulation brune, mêlée sur les côtés d’écaillettes blanches, lesquelles forment en outre deux ou trois fascies discales, les pre- mières obsolètes ou très-vagues, comme chez le type, la postmédiane vive et tranchée. — Hautes-Pyrénées, avec le type (de Saulcy, Pan- dellé). — Un exemplaire de Lyon, communiqué par M. CI. Rey. Cette dernière provenance est irès-remarquable. C'est sans la moindre hésitation que je réunis au fereticollis, dont les couleurs et le dessin sont si variables, le P. niveopictus Reiche ( Ann. Soc. Fr., 1864, p. 248), dont M. Reiche, avec une obligeance au-dessus de tout éloge, a bien voulu me laisser examiner les types à loisir. Il s’agit d'insectes d'une fraîcheur remarquable, et chez lesquels, comme cela arrive souvent dans les régions froides et montagneuses , le dessin blanc des étuis a acquis dans certaines de ses parties une grande netteté. La fascie postmédiane spéciale- ment se détache en blanc très-pur, très-vif et très-tranché sur le fond brun sombre de la squamulation générale, comme la bande blanche de certains Anthonomus ; mais il n’y a rien là qui doive surprendre, puisque cette bande existe normalement chez le tere- ticollis frais, occupant la même position et dirigée dans le même sens, c'est-à-dire oblique d'avant en arrière et de dehors en dedans, de manière à constituer avec sa pareille un chevron renversé, à sommet toutefois largement ouvert, les deux bandes ne se joignant pas à la suture. À part cette différence du plus au moins, qui n’est sûrement pas spécifique, surtout dans une espèce où presque toutes les gradations existent jusqu’au presque complet anéantissement de toute trace blanche, la plus minutieuse étude ne m’a rien montré absolument qui puisse justifier une séparation. La forme n'est nullement plus massive que chez la bonne moitié de mes fereticollis SE Les (? @ ), et les différences que d’abord j'avais cru remarquer , après M. Reiche, dans l’arrondissement latéral du corselet ou dans son rétrécissement antérieur ne sont en aucune facon plus sensibles que celles qui se présentent d’individu à individu chez les nombreux tereticollis que j'ai dû examiner pour fixer mon opinion. FF. Cuisses dentées. Articles 3-8 des antennes simplement subco- niques, faiblement plus larges au sommet qu’à la base. Étuis à bandes transverses blanchâtres sur un fond presque nu. sparsus Gyll. Oblong (4) ou oblong-ovale (Q ). D'un noir de poix ou noir brunâtre , semé sur la tête, les côtés du corselet, la base, les côtés et l'extrémité des étuis et le dessous du corps de squämules rares, un peu cuivreuses ; orné en outre sur les étuis de deux fascies transversales très-incomplètes et largement interrompues à la su- ture, faites de squamules blanchâtres ; la première fascie vers le milieu, fortement oblique, la seconde subapicale. Antennes et pattes d’un roux ferrugineux. Articles 4-8 des premières suballongés , ob- coniques ; scape dépassant très-légèrement le bord postérieur des yeux. Rostre et front plans. Corselet un peu plus large que long, un peu arrondi latéralement. Étuis offrant quelques petites soies fines très-rares et couchées, difficiles à voir. Cuisses dentées (3 mill. 1/2 à 4 mill.) Se prend dans les endroits humides et marécageux. Presque toute la France, moins rare dans le midi et le centre. J'en ai vu des exemplaires de Provence (Hyères, Digne), de Savoie (Moutiers), du Bourbonnais (Moulins, Broût-Vernet), du Maine (Le Mans , Laval), de Versailles et de Montmorency (Coll. H. et Ch. Brisout de Bar- neville). M. Rouget le signale dans la Côte-d'Or ; M. Claudius Rey dans le Lyonnais et le Bugey, sur l’osier et l’aulne. EE. Étuis portant, en outre des squamules, une pubescence molle et dressée, assez longue et très-peu serrée. Squamules verdâtres mé- talliques. Cuisses mutiques. . . . . . . viridicinctus Gyll Allongé. Hérissé en dessus de poils fins et assez longs, peu serrés. Noir ou noirâtre, avec les étuis ornés chacun en arrière de la base d’une fascie d’écaillettes rondes verdätres, un peu interrompue à la suture, ainsi que d'une tache informe d'écaillettes semblables vers l'extrémité. Sommet du rostre, antennes et pattes d’un testacé fer- rugineux, le bout des tibias légèrement rembruni. Articles 4-8 des antennes élargis au bout, un peu noueux ; scape dépassant nota- blement le bord postérieur des yeux. Front fovéolé entre les yeux. ER Corselet étroit, largement et profondément impressionné près du bord antérieur, transversalement convexe dans son milieu, arrondi latéralement. Côtés de la poitrine vêtus d'écaillettes semblables à celles des fascies. Cuisses mutiques (4 mill. à 4 mill. 1/2). Cette jolie espèce habite la Hongrie, la Croatie, la Dalmatie, la Carniole, etc. J'en ai recu dans le temps deux exemplaires étiquetés France méridionale ; mais sans doute par erreur. Néanmoins, comme il est possible qu'après tout je me trompe, je l’ai comprise dans mon travail, en mentionnant ici mes réserves. DD. Squamulation ne formant pas de bandes ondées transversales Cuisses noires , au moins presque toujours, et toujours dentées. E. Étuis parés latéralement d’une bandelette longitudinale de squa- mules blanchâtres ou verdâtres , et offrant souvent en outre une seconde bandelette semblable, mais plus vague sur le disque. Des soies très-courtes et mi-couchées sur les interstries des étuis, bien visibles en regardant de profil, surtout en arrière. . Écaillettes des bandes des étuis blanchâtres, celles des intervalles fauves ou gris fauve, parfois un peu dorées. Rostre aussi long ou à peu près en avant des re que le reste de la tête et sensiblement DIUS "ÉTEOITS STE, : + . + . . . conîfluens Steph. Oblong. Noir, semé en dessus d'écaillettes ovales d’un jaune fauve, très-peu serrées , et paré sur la tête, les côtés du corselet et des étuis d'écaillettes plus arrondies , blanchâtres, dessinant sur les côtés du corselet une bande vague et sur les étuis deux bandelettes semblables , l’une sur le 3° intervalle, l’autre sur le 7€ ou le & ; les squamules mêlées partout d’une puhescence très-fine et couchée concolore aux squamules. Antennes, tibias et tarses d’un brun fer- rugineux. Articles 4-8 des premières allongés ; scape dépassant assez faiblement le bord postérieur des yeux. Rostre subdéprimé, sensiblement moins large que la tête et à peu près aussi long qu’ ‘elle. Corselet dilaté arrondi sur les côtés. Étuis ovales, élargis en arrière, très-convexes, ornés de petites soies mi- couchées , bien visibles de profil, surtout en arrière. Dessous du corps vêtu d'écaillettes blanches peu serrées, surtout au milieu, et mêlées à une pubescence de même couleur. Cuisses dentées (4 mill. 1/2 à 5 mill. 1/2). Toute la France, assez commun sur le genêt à balais, surtout dans les régions froides ou élevées. — Hautes-Pyrénées, sur le Gerista sagittalis, de 400 m. à 1.300 m. (Pandellé).— Landes (/d.). — Montagnes du Lyonnais et du Bugey (CL. Rey). Ressemble assez au Sitona regensteinensis, qui a le même genre de vie et se prend fréquemment avec lui. — 129 — DEUX STAPHYLINIDES DE L’ABYSSINIE SUBALPINE Par ALBERT FAUVEL, Pendant son dernier voyage à travers l'Abyssinie, M. Achille Raffray a pu pénétrer dans une région absolument inconnue avant lui au point de vue entomologique, celle des hautes montagnes. Il est parvenu en septembre jusqu'à plus de 4,300 m. dans les monts Abboï-Miéda et Abouna-Yousef (Abyssinie du Sud); malheureuse- ment au bout de trois jours il a dû quitter ces altitudes par suite de la maladie de tous les indigènes qui l’accompagnaient, incapables de supporter sans abris une température aussi froide (de 2 à 10°). C’est à partir de 3,300 m. que la faune subalpine apparaît, et là, comme partout, elle se distingue en même temps par ses types particuliers et sa pauvreté en espèces ; les formes abyssiniennes y semblent en outre bien moins nombreuses en individus que les nôtres. Notre collègue y a découvert son curieux Calosoma cara- boides Raffr., qui vit sous les pierres ou court sur le sol comme nos Carabes alpestres ; dans les sources des rivières, il a pris des Agabus voisins de ceux qu’on trouve dans les neiges fondantes en Corse ; dans les endroits humides des Trechus, qui ressemblent aux espèces des sommets des Pyrénées ; sous les pierres des prairies, des Cymindis, Amara, Harpalus, Calathus, Bembidion, Otiorhyn- chus, qu'on dirait récoltés dans nos Alpes, etc. Dans la famille des Staphylinides, dont M. Raffray a bien voulu me réserver le monopole depuis qu'il explore l’Abyssinie, il n’a capturé à ces altitudes que deux espèces, un Deleaster et un Ocypus. Il me semble intéressant d'en donner dès à présent la description, Deleaster pectinatus. D. dichroum appropinquans, licet paulo major, latior, nigricans, ano piceo, palpis rufulis, antennis brevioribus, articulo 1° rufo- infuscato, 2-3 præter apicem rufulis, sequentibus basi vix rufo- piceis; genubus tibiisque anterioribus vix infuscatis , femoribus posticis apice late tibiisque fuscis ; capite Jatiore, oculis magis prominulis ; thorace antice multo latiore haud attenuato, trapezoïdali, angulis posticis indicatis, vix acutis, disco subtilius punctulato; elytris amplioribus, subtilius multo crebrius punctatis, densius subtiliusque pubescentibus ; abdomine nitidiore, subtilius dezsius punctulato, multo brevius densiusque pubescente ; & segmento 7° medio supra utrinque spinis 5 tenuibus, extus decrescentibus — 1430 — fisso , externa minima, spatio medio interjecto parum lato ; subtus obtuse acuminato. — Long., 7 mill. Sous les pierres , au bord des torrents. — Deux exemplaires &. La forme du corselet tronqué carrément en avant et non atténué comme chez le dichrous, la coloration foncée, la pubescence et Ja ponctuation générales plus fines, distinguent à première vue cet insecte ; les caractères du & sont uniques et très-singuliers. — Chez un de nos deux exemplaires, moins mature, la base des antennes et les pattes sont entièrement rougeâtres , le corselet et l’abdomen d’un noir de poix avec les marges de celui-ci plus claires. C'est une intéressante acquisition pour le genre Deleaster, qui renferme maintenant trois espèces décrites : le dichrous Grav., d'Europe et du Caucase jusqu’en Perse septentrionale ; — le concolor Lec., de Californie, et le pectinatus, d’Abyssinie. Nous en avons recu une quatrième, encore inédite, du Mexique. Staphylinus (Ocypus) impennis”’, Prope picipennem capitis forma cæterisque collocandus, licet om- nino diversus. Apterus, subopacus, cupreus, ore, antennarum basi, elytris, thorace subtus, coxis cum pedibus, segmentorum ventra- hum marginibus obscure rufis; tarsis nigritulis ; antennis articulis 1° circa apicem , 2° dimidio, 3° fere toto nigricantibus, 11° profunde emarginato ; capite planiore, transverso, basi truncato, cum thorace subtilissime alutaceo, densius breviusque fusco-pubescente, dense subtilissime, licet fronte parcius, punctulato, linea nulla lævi: oculis minoribus; thorace minus convexo , ante medium latiore, inde ad apicem basimque parum angustato, licet basi parum an- gustiore, æque ac caput punctulato et puberulo, linea nulla media, basi summa tantum spatio læviusculo, vix elevato, conspicuo ; elytris omnium brevissimis , thorace fere dimidio brevioribus, disco vix oblique inæqualibus, alutaceis, subtilissime sat dense asperulo- punctulatis, rufo breviter dense pubescentibus ; abdomine supra fere opaco , subsericeo, nigro vix æneo, fusco densissime puberulo, alutaceo, subtilissime creberrime, subtus paulo parcius, punctulato ; d segmento 6° ventrali vix apice medio sinuato, 7° multo pro- fundius quam in picipennt emarginato. — Long., 13 mill. Sous les pierres des prairies alpines. — Deux exemplaires &. Par son corps alutacé, presque mat, la brièveté inusitée de ses élytres, sa ponctuation , sa pubescence , sa tête et son corselet dé- pourvus de ligne lisse, celui-ci plutôt atténué vers la base, etc., cette espèce se distingue entièrement de toutes celles d'Europe ; on — 131 — peut la placer à la suite du picipennis Fabr., dont elle a [a forme de la tête tronquée à la base. Les autres Staphylinus abyssiniens que je connais proviennent des régions moyennes (1,500 à 2,500 m.) et n’ont aucun rapport avec celui-ci ; les plus voisins rentrent dans un groupe encore très- éloigné , celui du fuscicornis Germ., à type américain, tandis que l'impennis rappelle véritablement nos types des Alpes d'Europe et est une nouvelle preuve de l'isolement faunique (zsolation) qui caractérise ces hauts sommets de l'Afrique tropicale. NOUVELLEHS OBSERVATIONS SUR LES MŒURS ET MÉTAMORPHOSES DE QUELQUES VÉSICANTS Par GORRIZ Y MUNOZ. Nous trouvons sous ce titre, dans les Actas de la Sociedad Es- panola de Historia natural, 1881, X,55, une note intéressante dont nous reproduisons les principaux passages : L'auteur rappelle d’abord ses remarques sur le Meloë tuccius Rossi. En traitant de cette espèce (1), dit-il, j'ai rapporté qu’elle dévorait de préférence les feuilles tendres de la cerraja ou cerrajon, plante du genre Sonchus. La femelle, quand elle sent le besoin de pondre, commence par choisir un endroit couvert d'herbes où elle puisse se cacher complètement ; puis, à l'exemple de certaines chenilles de papillons avant de se transformer, elle se met à creuser la terre, suivant un cercle dont le diamètre aura environ la longueur de son corps et une profondeur de 2 centimètres, rejetant au fur et à me- sure la terre à l’aide de ses trois paires de pattes. La femelle ob- servée mit 12 heures à cette opération. Quand cette sorte de nid fut terminé, elle se mit à pondre un millier de petits œufs en un laps de temps qui ne fut pas moindre de 36 à 48 heures. Ces œufs , agglutinés en pelote par un liquide visqueux de teinte jaune rougeâtre, ont la forme d'un cylindre arrondi aux deux bouts, de 1/2 millim. de longueur sur 1/3 de largeur. Je ne pus alors pousser plus loin mon observation. Après six ans de recherches infructueuses sus les Cerocoma et les Mylabris, j'ai enfin obtenu quelque succès concernant ces derniers et j'en donne le résultat, rien n'étant encore publié à ce sujet (2), (1) Restaurador pharmaceutico , 1880, T, XXXVI, p. 268. (2) Dans la famille des Vésicants ( Cantharidæ), si curieux par leur hypermétamor- nr d’après cette affirmation de M. de Marseul dans sa Monographie des Mylabrides, que leurs métamorphoses ont été « à peine entrevues. » Les Mylabris paraissent à Milagro , en Navarre, dès les premiers jours de juin, et la l"e espèce qui se montre est la Coryna Billbergi, qui recherche les seules fleurs de Malva sylvestris et Papaver Rhœas, où elle se tient tout le jour. Mais ces végétaux, le premier notamment, fermant leurs corolles la nuit, la Coryna, pour n'être pas emprisonnée, saute et se met en terre au pied de la plante. Dès le commencement de juillet, elle disparaît — Au milieu de juin se montrent Mylabris variabilis, 4-puncltata, varians, geminata, Fuesslini, maculosopunctata sur différentes Ombellifères, Compo- sées, Crucifères, Papavéracées, Graminées et Légumineuses. En juillet paraît la M. 12-punctata Oliv,, qui visite de préférence les fleurs et les feuilles de l'Ononis spinosa Wallr. et les fleurs et les tiges presque sèches de l’Asphodelus fistulosus ; peu après paraît l’Ænas afer (1) sur les fleurs de Daucus carota , et quelques autres Ombellifères. Tous disparaissent complètement dans la première quinzaine d'août, Avant le lever du soleil, les Mylabris, qui ont passé la nuit sur les plantes, sont engourdis dans la rosée, et au moindre danger se laissent tomber sur le sol faisant les morts ; si on les saisit entre les doigts, ils exsudent en certains cas, par toutes leurs articulations, un liquide transparent, jauue, onctueux, seule défense que la nature leur ait donnée contre la voracité des oiseaux. Au lever du soleil, ceux qui étaient cachés en terre remontent sur leurs plantes favo- rites, et très-promptement, à mesure que le soleil les ranime, la vivacité de tous leurs mouvements augmente jusqu’au moment de la plus grande chaleur. Il nous paraît donc fort douteux , comme on l’a prétendu, qu’ils restent cachés dans le milieu du jour, puisque c'est l'heure de leur activité vitale et celle où ils semblent dans leur véritable élément. Alors ils ne se laissent plus tomber sur le sol, mais s’envolent au loin. Toutes les espèces que j'ai observées s’accouplent dans les der- phose et leur parasitisme dans les nids d’Hyménoptères mellifères (V. à ce sujet notre Faune gallo-rlénane , t. 1, p. 14S et suiv.), Newport et, après lui, MM. Fabre, V. Mayet et Lichtenstein, ont observé seulement les transformations des HMeloë cicatri- cosus, Sitaris muralis et colletis et Cantharis vesicatoria (NV. Mayet, Ann. Ent. Fr., 1875, p. 65 et suiv., pl. 3 ; le même et Lichtenstein, dans notre Annuaire Entomol., 1876, 107 ; 18771, 106; 1818, 102 ; 1819 , 100 ; 4880, 115). M. Riley a publié aussi des observations sur les Epicauta d'Amérique (Smithson. Report , passim ). M. Gorriz y Munoz ne parait pas avoir connu la plupart de ces observations, notamment celles de M. Mayet sur le triongulin (ou {re larve) du H/ylabris quadripunctata L. (Annuaire Ent., 1871, 106 ). (1) L'auteur a préparé avec cette espèce un emplâtre qui, d’après les notabilités mé- dicales, a paru supérieur à ceux de Cantharides pour ses propriétés vésicantes ( Cf. Restaur. farmaceut, , 1881, 232). — 133, — nières heures de la chaleur, Elles restent au moins deux heures in copula, et il est très-probable qu’on peut appliquer aux Mylabris ce qu'Audouin dit de la Cantharis vesicatoria : que le mâle ne peut exécuter un nouvel acte, parce qu'il laisse le pénis dans les organes génitaux de la femelle. Je le crois d'autant plus (quoique mes observations à cet égard aient besoin d’être vérifiées ) que J'ai vu, dans beaucoup de cas , le mâle mourir dans les 24 heures qui suivaient la copulation, tandis que la femelle survivait toujours dans les mêmes conditions. Chez certaines femelles d'insectes parasites, il y a quelque chose de merveilleux dans l'instinct déployé pour accomplir la mission qu'elles ont de conserver seules l'espèce, principalement chez les Hyménoptères. Leurs soins, en effet, ne se bornent pas à déposer leurs œufs dans les meilleures conditions ; elles font encore un choix tel que la jeune larve trouvera immédiatement et en quantité suffi- sante la nourriture qui lui est indispensable et spéciale. Les My- labris, comme les Meloë et Cantharis, font exception à cette règle. Leurs femelles ne s'occupent que de déposer leurs œufs en lieu con- venable pour en être débarrassées, abandonnant les larves à leur instinct pour se procurer la subsistance ; aussi celles-ci sont-elles sujettes à souffrir de la faim et de ses conséquences. D'ailleurs , si mes observations sont exactes, elles peuvent vivre plusieurs jours sans manger. Le 2 juillet au soir, au pied d’une Crucifère où élaient posées plusieurs Mylabris, je remarquai une geminata très-occupée à creuser la terre, s’aidant des mandibules et de la première paire de pattes, jusqu'à ce qu’elle eût fait un trou un peu moins long que son corps et de la profondeur d’un décimèire dans lequel elle se plaea et se tint immobile ; pensant que c'était une femelle qui voulait pondre, j'attendis, et, au bout d'une heure, l'ayant prise, je vis avec satisfaction que la ponte était commencée. Je la mis alors dans un flacon avec un peu de sable; elle y déposa dans la nuit 25 petits œufs , les uns réunis , les autres épars, mais tons placés sur le sable ou collés aux parois du flacon. Œufs de la M. geminata Kabr. — Leur grandeur varie avec celle de la © ; si celle-ci a 12 mill. de longueur , ils ont 2 1/3 mill. de diamètre ; si elle n’a que 6 mill., ils sont aussi moitié plus petits. Leur couleur est jaune-citron ; leur forme cylindroïde, un peu rétrécie vers l’une de leurs extrémités qui sont arrondies. (Diverses autres espèces recueillies #n copula ont pondu dans le délai de 12 à 48 heures, telles que : La M. quadripunctata L., 50 œufs de 2 mill. de long sur 1/3 de large, d'un blanc jaunâtre, cylindroïdes et rétrécis du centre à une de leurs extrémités ; — 134 — La même, var. jaune, 50 œufs de même forme et longueur , mais de couleur jaune-citron et agglutinés par un peu de liquide visqueux. La M. duodecimpunctata OI., suivant les femelles, 30, 40, 60, 80 et 100 œufs étagés par rangs, de manière que ceux du premier se voient à travers ceux du second , leurs extrémités étant générale- ment opposées la plus étroite à la plus large, et comme vernis d'un liquide visqueux ; longueur de 1,3 à 1,5 mill. sur 0,4 mill. de diamètre ; même forme que ci-dessus; couleur blanche presque transparente ). Conservés à une température variant entre + 20° et + 25°, ces œufs donnèrent des larves, savoir : ceux de la geminata au bout de 32 jours, et l’éclosion se continua 8 jours; ceux de #-punctata var. jaune , au bout de 36 jours avec 5 jours d'éclosion; ceux de 12-punctata seulement après 19 jours, avec 6 jours d’éclosion. Larve (triongulin) de la M. geminata. — Long. 3 mill. Tête aussi large que le prothorax, notablement inclinée, avec le front plan-convexe et de couleur jaune-citron; yeux noirs; mandibules arquées, cornées depuis leur moitié jusqu’au sommet de couleur testacée ; antennes de 3 articles avec une soie terminale, le l°r court, rétréci vers la base, jaune, le 2e cylindrique, testacé, moitié plus large que le 1er, le 3° bien plus étroit et moitié plus court que le 2°, la soie terminale égale à la moitié de la longueur de ce 3° article; épistome et labre avec quelques soies ; palpes biarticulés, le 2° obscur ou testacé; prothorax aussi large que la tête, jaune-citron, pourvu de quelques soies; mésothorax un peu plus étroit, jaune; méta- thorax encore moins large, à bande transverse obscure ; abdomen de 9 segments, les derniers avec de petits poils courts, presque rigides ; le 1er plus étroit que le métathorax , les 3 suivants un peu élargts, puis les 5-9 graduellement plus étroits, tous à bande transverse comme celle du métathorax ; les 2-8 ayant de chaque côté une petite tache de la couleur de cette bande ; 2 soies anales arquées en dedans ; dessous de l'abdomen avec 2 petites taches obscures vers le centre de chaque segment; pattes obscures, pileuses et armées de 2 ongles bitides. s Obs. Cette larve est beaucoup moins agile que celles des Meloë et Cantharis et ne s’aide pas en marchant du pseudopode anal, s’ap- puyant seulement parfois sur le sol avec ses 2 soies terminales afin de maintenir l'abdomen dans la position horizontale. Quand on l’in- quiète , elle renverse la tête et le prothorax sous l'abdomen et reste comme roulée et immobile pendant quelques secondes. Placées dans des tubes avec l’œuf et la pâtée de Ceratina et An- thidium strigatum, ces larves ont refusé de manger et quelques-unes sont mortes. Alors je leur donnai des œufs de petites fourmis et — 135 — pendant 95 jours ellés montrent plus d’agilité et acquièrent quelque développement (4 mill. de long. ) sans changer de peau. Leur tête est devenue plus large que le prothorax , d’un testacé rougeâtre , l’extré- mité des mandibules presque roire, les antennes d’un roux obscur, le prothorax et le mésothorax rougeâtres, la bande transverse du métathorax et des segments abdominaux d'un noir lustré, les pattes presque noires, surtout les postérieures. Larve (triongulin) de la M. duodecimpunctata. — Long. 2 mill. Tête de couleur jaune ou un peu rougeätre, plus étroite que le prothorax ; mandibules cornées, d’un blanc jaunâtre à la base, rougeâtre vers le sommet; yeux noirs; antennes de 3 articles à soie terminale, 1° court et étroit à la base, 2° presque trois fois plus large , légèrement renflé vers le sommet; 3° moitié plus court et notablement plus étroit que le 2, cylindrique; soie terminale très-courte; prothorax presque aussi long que large et plus foncé que la tête; méso et metathorax plus étroits, à bande transverse obscure, leurs sutures annulaires blanches; abdomen de 9 segments, les 3 premiers aussi larges que le métathorax, les 4-9 graduellement rétrécis, tous fasciés transversalement ; soies terminales égales aux o derniers segments; dessous de l’abdomen blanc; milieu des seg- ments poivü de poils; pattes blanches, pileuses, terminées par 2 Ones pitides. Obs. Toutes les larves de cette espèce sont mortes du 8e au 9° jour, sans accepter l’œuf, la pâtée de Ceratina et le miel qui leur avaient été offerts, aliments qui sans doute ne leur convenaient pas. Larve (triongulin) de la M. quadripunctata var. jaune. — Long. 3 mill. Tête aussi large que le prothorax , légèrement plus étroite dans sa partie postero-supérieure, d’un blanc jaunâtre ; yeux noirs; mandibules cornées, rougeâtres vers le sommet ; antennes de 3 ar- ticles, le 1° court, étranglé à la base, le 2° cylindrique, trois fois plus long, le 3° étroit, cylindrique, moitié plus court que le 2° et terminé par une courte soie; prothorax de la couleur de la tête, pourvu de poils courts; méso et métathorax aussi larges que lui et jaunes vers leur centre ; abdomen à 7 premiers segments jaunes, les autres blancs, 1° aussi large que le prothorax, les suivants graduellement rétrécis, à poils courts un peu hérissés ; 2 soies anales égales aux 4 derniers segments; pattes blanc jaunâtre cou- vertes de poils courts et terminées par deux ongles, Obs. 1. La larve change de coloration en quelques heures; le sommet de ses mandibules devient plus foncé ; le métathorax et l'abdomen prennent la bande transverse obscure ; en outre sur les huit derniers segments se présente de chaque côté une petite tache de même cou- —. 1361 — leur que la bande ; les poils qui la recouvrent deviennent rigides. Ces changements sont bien plus marqués à partir du 4° jour. Alors la tête , le prothorax et le mesothorax passent au jaune rougeûtre ; l’extrémité des mandibules est presque noire ; le métathorax et l'ab- domen avec la bande qui les recouvre sont noirs ; pattes antérieures jaunâtres , les autres surtout les postérieures presque noires. Obs. 2. Pendant 15 jours, ces larves n’ont mangé que quelques petits œufs de fourmis , sans paraître toucher à la pâtée de Ceratina à elles offerte. { Traduit de l'espagnol par A. Fauvel. NOTE SUR LE MALACOTES MULSANTI REUT. Par le Dr O0. M. REUTER. J'ai décrit dans mes Hemiptera Gymnocerata Europæ, 1878, T. I, p. 70, tab. I, fig. 13, sous le nom de Malacotes Mulsanti, un intéressant Capside nouveau découvert à Hyères par M. Rey ; mais je n’en ai connu que la femelle. M. Abeille de Perrin vient de re- trouver cette espèce dans la même localité ; il a déterminé la plante qui le nourrit, la Lavatera olbiensis, plante qui nourrit aussi l'Oxycarenus hyalinipennis, et enfin il a découvert le mâle de ce Capside, Ce sexe diffère très-notablement de sa femelle, parce qu'il est macroptère et que ses élytres offrent des taches grisâtres, tandis que la femelle à les élytres unicolores et est brachyptère. Voici la description du mâle jusqu'alors inédit : Corpus long. 3 1/2 mill., longum, oblongum, pallido vel albido- virescens, minus tenuiter pallido-pubescens. Caput pronoti basi circiter 3/7 angustius, vertice oculo circiter 3/4 latiore. Rostrum apicem coxarum posticarum attingens, virescens, apice nigro. Oculi fusci, magni, in genas longe extensi. Antennæ articulo primo vi- rescente, interne punctis duobus fuscis, articulo secundo latitudine basali capitis cum oculis circiter 3/7 longiore et, latitudini basali pronoti longitudine subæquali, crassiusculo, lineari, pallidissime flavo-ferrugineo , ipsa basi virescente. Pronotum basi longitudine duplo latius, lateribus rectis, margine basali medio late truncato, versus angulos fortius rotundato, disco versus apicem leviter de- clivi, callis levissime elevatis. Scutellum pronoto longius, parte basali detecta. Hemielytra explicata, parallela, apicem abdominis longe superantia, membranæ margine interiore basi lineola nigro- fusca ; corio macula oblonga ante apicem inter venam cubitalem et embolium posita, cuneo medio disei anguloque basali, membrana — 137 — areola minore disco, majore macula apicali vel vilta juxta venam cubitalem, nec non vitta longitudinali ab apice areolæ majoris ad apicem membranæ nonnihil oblique ducta et ante medium cum fascia transversali inter vittam et marginem exteriorem ducta con- fluente nigricantibus, hac fascia medio in vittulam apicem areolæ minoris attingentem producta ; stria saturatiore virescenti-fusca partem apicalem venæ brachialis membranæ externe terminante ; cuneo medio subtiliter fusco-punctato. Femora superne apice atomis parcis punctoque utrinque marginali setifero ( vel ad mar- ginem posteriorem punctis duobus ) et inferne punctis sparsis api- calibus, puncto majore prope apicem marginis anterioris punctisque marginis posterioris in seriem positis nigris. Tibiæ anteriores di- midio basali puncts nigris spinulas nigras ferentibus, posticæ longe ultra medium spinulis nigris e punctis nigris nascentibus. Obs. Tarsi postici in Tab. I, f. 13 c nimis breves delineati. CLYTUS LAMA ET NEOMARIUS GANDOLPHEI. Malgré la longue description donnée par Mulsant de son Clytus lama, je n’avais pas bien, jusqu’à présent, saisi ses différences avec ses voisins les CL. arietis et rhamni. L’excellent tableau des Cerambycides d'Europe de M. Ganglbauer ( Wien , 1882) m’a mis à même de le reconnaître facilement , et j’en ai trouvé des exemplaires des Vosges et de Carinthie que j'avais confondus avec le rhamni. Aussi je pense que quelques lecteurs de la Revue, aussi arriérés que moi en Coléoptères, me sauront gré du petit résumé suivant des différences de ces espèces. A. Première bande jaune ou humérale des élytres transverse. An- tennes renflées vers l’extrémité et noires à partir du 6e article. Taille 8-14 mill. . . OT IeLISEIE AA. Bande jaune humérale oblique. Antennes entière- ment jaunâtres et non renflées vers l'extrémité. B. Élytres opaques, à ponctuation fine et très-serrée, comme chez l’arielis. Episternes du metasternum chargés de duvet jaune seulement sur la der- nière moitié. Taille du précédent. . . . lama Mis. BB. Élytres plus brillantes , à ponctuation forte et peu serrée , surtout à la base. Episternes du me- tasternum ‘chargés de duvet jaune jusqu’à la base. Taille plus er 6-10 mill. ( ER Mis., nec Fab.). a : . . rhamni Germ. Revue d'Entomologie. — Juin 1882. 42 — 138 — En même temps je signale une nouveauté très-remarquable pour la faune française, un Longicorne, le Neomarius Gandolphei Fairm., décrit sur un exemplaire d’Algérie il y a quelques années dans la Revue de Zoologie. M. Mathieu en a trouvé à Nancy dans le laboratoire de l'École Forestière 6 ou 7 exemplaires vivants qui venaient de sortir d'échantillons de bois du midi de la France (localité indé- terminée); M. Mathieu m’en a donné une paire et autant à M. Fair- maire , qui a reconnu son insecte. D' A. PuTox. ANNEXIONS ET RESTITUTIONS. M. Félicien de Saulcy avait, en 1865 ( Ann. Ent. Fr., 18), attribné aux Scydmænides son nouveau genre Scotodytes, que nous recon- nümes en 1873 appartenir aux Phlæocharis de Mannerheim (Staphylinides) et dont on trouvera l'historique dans notre Faune Gallo-Rhénane (IN , Suppl., 1). Ces jours derniers , en examinant la collection de notre excellent collègue, M. Achille Raffray, nous y découvrons un type de M. Schaufuss, le Tetratarsus plicatulus, de Siam ( Pselaphiden Siam’s, 1877, p. 24-25), genre annexé par cet auteur aux Pséla- phides, et qui n’est rien encore qu’un Staphylinide, identique aux Edaphus Le Conte, de la section des Evæstheti. — M. Schaufuss pourra s'assurer , dans notre même Faune (III, 218, pl. 3, fig. 1), que sa nouvelle coupe générique (sauf les mandibules qu'il a omis de décrire) concorde exactement avec le genre indiqué par le savant américain, dont nous avons complété en même temps que décrit et figuré en détail tous les caractères. Voilà donc M. Schaufuss convaincu, en sa qualité de spécialiste en Psélaphides, de s'être approprié un bien qui n’est pas de son domaine. I[ nous le restituera sans doute de la meilleure grâce, surtout après les bons conseils qu'il a reçus de M. Le Conte ( Trans. Amer. Ent. Soc., 1874, 84) pour une attaque malencontreuse (Nunquam otiosus, 1870, I[) et que nous rappelons d’ailleurs sans la moindre animosité contre son auteur, tant nous sommes certains qu'il la regrette aujourd’hui. L’insecte de M. Schaufuss porte à quatre le nombre des espèces décrites dans ce genre Edaphus si curieux, savoir : nitidus Lec., de l’Alabama ; — dissimilis Aubé, de la Provence, du Piémont , de la Corse et de la Dalmatie ; — Lederi Epp., du Caucase; — plica- tulus Schauf., de Siam ; mais nous en possédons trois autres — 139 — inédites, une d’Abyssinie et du pays des Ashantis, voisine du plicatulus, une de la Nouvelle-Guinée ( Doréï) et une de Célèbes, ces deux dernières très-différentes. A. FAUVEL. LÉPIDOPTÈRES ET COLÉOPTÈRES TROUVÉS DANS LA DROME, LES HAUTES-ALPES ET LES PYRÉNÉES-ORIENTALES (1) Par V. XAMBEU. LÉPIDOPTÉÈRES. Thais Rumina var. Medesicaste Ilig, Le papillon en avril et en mai sur le coteau vignoble de la rive gauche de la vallée de la Têt, de Ria à Prades; chenille en mai sur l’Aristoloche. Thecla roboris Esp. Papillon en juin sur les fleurs de thym et de serpolet, au ravin de Baylon près Montélimart. Th. telicanus Herbst. Papillon en juin, environs du petit sémi- naire de Prades. Lycœna battus God. Papillon en maï, à Servannet près Romans; en nombre en avril à la vallée du Queillan près Ria. Vanessa Egea Cramer. En juin sur fleurs de ronce, ravin de Baylon. Pararge Hiera Hubn. En juin, au col de Tourniol près Romans. Epinephile Pasiphae Esp. En juin, aux environs de Montélimart. Spilothyrus altheæ Hub. Environs de Ria. Pterogon ænotheræ S. V. Chenille en juin, sur l'épilobe, environs de Romans, ruisseau de la Martinette. Trochilium laphiriforme Hubn. En août sur fleurs de menthe sauvage, vieux chemin du Teil près Montélimart; il produit en volant un bourdonnement pareil à celui des frelons. Deilephila nicaea Prunn. Chenille en juillet sur la grande eu- phorbe , coteaux arides des environs de Ria ; papillon en juillet. D. livornica Esp. Chenille en juin , sur le caille lait, route du Teil. Zygæna erythrus Hubu. Papillon en juillet, à Servannet près Romans ; chenille sur le chardon Rolland. Z. hippocrepidis Hubn. A Romans, fin septembre ; coteaux du (1) Cette notice avait été remise , en octobre 1879, à la Société Entomologique de France. — 140 — bois de l’Enfer à Servannet sur les fleurs de scabieuse ; deux exem- plaires dont un avec anneau rouge au-dessus de l'extrémité de l’abdomen. Z. peucedant var. Athamanthæ Esp. Bel-Air près Lyon, en juillet, Z. Fhadamanthus Esp. Environs de Prades; chenille en février sur le Dorycnium suffructicosum ; papillon en mai. Trichosoma Zaraïda de Grasl. J'ai capturé le mâle aux environs de Ria, en plein jour , en mai; j'ai aussi obtenu le papillon d’une chrysalide prise dans la même localité. M. de Graslin et M. Rambur indiquent ce papillon comme propre à la faune de l’Andalousie ; je dois avouer que les exemplaires que j'ai capturés, quoique se rapportant pour le dessin des ailes au Tr. Zaraïda , ont été pris à l'endroit même où vit le Tr. hemigenum ; il pourrait donc bien se faire que mon insecte ne fut qu’une variété du Tr. hemigenum. Chelonia fasciata Esp. Papillon en juin , environs de Ria sur des coteaux arides. Ch. pudica Esp. Chenille en avril, Trencade d’Ambouilla près Ria; papillon en septembre , aux environs de Romans. Ch. luctifera S. V. Papillon en mai; ferme Paquêt près Romans. Diphtera Orion Esp. En août, Lyon , montée de Choulans, contre le tronc d'un marronnier d'Inde. Agrotis obesa Hub. Papillon en août, à Lentilly près Lyon. Heliothis marginata Fab. Papillon en juin, aux environs de Romans. Fidonia plumistaria Villers. Très-commun en mai; garrigues des environs de Molitg près Prades. | Plusia festucæ Lin. En septembre, au-dessous du bois de l'Étoile près Lyon. COLÉOPTÈRES. Cicindela sylvicola Dej. Col de Tourniol près Romans, sur des talus de terre argileuse exposés au soleil, en juillet, avec sa larve. Leistus puncticeps Fairm. Ria, sous les pierres. Je l'avais pris précédemment au Puy ( Haute-Loire), en avril, cramponné sous de grosses pierres; il est très-vif et c’est le matin qu'on a chance de le rencontrer ; il disparaît en mai pour reparaitre en octobre. L. nitidus Duft. En février et mars, vallée de Taurinya, sous de grosses pierres souvent immergées. Dromius meridionalis Dej. En février, en nombre à Ria, sous des écorces d'olivier. Apristus subæneus Chaud. En septembre, à Ris, sur les pierres du parapet du pont de la Têt, en plein midi. Lebia rufipes Dej. En mai et juin; le Teil près Montélimart, en — 141 — battant le genêt épineux; en février et mars à Romans, bois de Charbesse , sous des écorces de pin; pla de Balincon près Ria sous une pierre. Les exemplaires des Pyrénées-Orientales sont plus grands que ceux de la Drôme, Brachinus prophia Dej. Assez commun aux environs de Lyon (Lentilly, etc.) en mars, avril et mai. B. sclopela F. En mai ; Lyon, rive gauche du Rhône. B. exhalans Rossi. Toulon. B. bombarda Dei. et humeralis Ahr, La Garde, Toulon. Aptinus displosor Duf., En nombre en mars, garrigues des en- virons de Port-Vendres ; il faut le chasser à l'aube. On trouve quelquefois mais très-rarement sous la même pierre, l’Aptinus displosor, le grand scorpion blanc, Buthus europæus, et la Testa- celle hormier, Testacella haliotidea, c’est-à-dire un Coléoptère possédant, par ses explosions, de vigoureux moyens de défense , un scorpion portant une arme redoutable offensive par excellence, enfin un mollusque paraissant privé de tout système offensif ou défensif. La réunion de ces trois espèces sous la même pierre est- elle accidentelle ? Companyo l'avait observée ; il m'a anssi été donné de la voir une fois. — J’ai recueilli la larve de l'Aptinus displosor, dont je donnerai la description dans la Revue. A. pyrenœus Dej. En nombre sous les pierres, bord des torrents ; Fillols et Taurinya près Prades. Cardiomera Genei Bassi. En avril, rive gauche de la Têt aux environs de Ria, sous les pierres immergées , dans les eaux vives. Licinus depressus Payk. En avril et mai, sous les pierres ; ravins de Fillols et de Taurinya près Prades. Bembidium lunatum Duft. Près Benost, rive droite du Rhône et à la Mulotière ( Lyon), en juillet et septembre, sous des détritus. B. modestum Dej. Rive droite de l’Isère à Romans. Hydroporus luctuosus Aubé, Rive gauche du Roubion à Manas près Romans, en août. Colymbetes coriaceus Lap. En avril ; le Teil près Montélimart. Ctenistes palpalis Reich. En très-grand nombre sous les pierres, en octobre , au pla de Balinçon ; en mai et juin, aux environs du Teil. Batrisus formicarius Aubé. Ravin de Fillols, en mai, dans le nid d’une fourmi rouge. B. Delaportei Aubé. En avril ; vieux chemin du Teil près Mon- télimart. ; Catops formicetorum Peyr. En nombre à St-Nazaire , en avril. Hœæterius sesquicornis Preyssl. En avril, à Rochefort, dans un nid de fourmi ; à Pisançcon près Romans ; à Lyon, en février. — 142 — EXCURSIONS. Coléoptères et Lépidoptères d'Hyères. Les n°5 1 et 5 de la Revue renferment un abrégé de mes chasses à Hyères pendant l'hiver. Afin de compléter ce travail, je donne aujourd'hui les noms des principales espèces que j'ai trouvées en mars, et qui ne figurent pas sur les listes précédentes. Ces trois listes auraient pu recevoir un bien plus grand développement ; mais n’ayant avec moi ni ma collection ni ma bibliothèque, beaucoup de mes captures sont encore innomées. Ces listes, telles qu’elles sont du reste, suffiront pour faire connaître la richesse entomologique d’Hyères pendant les mois d'hiver, mois qui, dans tant d’autres pays, offrent au chasseur si peu d'insectes à récolter ; et, pour faci- liter les recherches à ceux de nos collègues qui voudraient explorer la même contrée, à la même époque, j'ai ajouté quelques détails de mœurs et de localités. Cicindela flexuosa, dunes de sable de la plage; littoralis, vieux salins d'Hyères ; Lionychus quadrillum, bords du Gapeau au pied des arbres ; Lebia turcica et var. 4-maculata Dejean, sous les écorces ; Aristus capito, bords des marais; Licinus agricola, assez commun partout sous les pierres; Harpalus columbinus, dans la terre au pied des arbres des prairies; Hydroporus pumilus, parallelogrammus, xanthopus , limbatus, analis, niemnonius, meridionalis, toutes ces espèces dans les ruisseaux au bord des marais; Cerysii, eaux sau- mâtres; Astrapæus ulmi, commun au pied des arbres dans les prairies du Ceinturon ; Tychus ibericus, Scydmænus myrmeco- philus, détritus des marais ; Silpha granulata, commun sur les routes ; Platysoma filiforme , sous les écorces des pins; Anthrenus molitor Aubé, fleurs des cistes sur les collines; Ateuchus semi- punctatus, laticollis; Bubas bison ; Geotrupes spiniger Marsh., paraît remplacer à Hyères le stercorarius ; Rhizotrogus marginipes; Pen- todon punctatus, sur les routes, assez commun; Callicnemis Latreillei, pris le 30 mars, sur les sables des dunes au bord de la mer, non loin de la plage , deux individus mâles qui étaient morts, mais encore très-frais ; cet insecte doit être nocturne; Anthaxia parallela, sepulchralis, praticola, toutes trois sur les branches mortes des pins maritimes ; Adelocera carbonaria , sous les écorces ; Cryptohypnus tetragraphus, bords du Gapeau ; Cardiophorus bi- guttatus, rufipes, vestigialis ; Malachius dentifrons, commun sur les fleurs d'épervières, vallon de la Ritorte ; rufus, sorti par éclosion d'un bolet : Attalus analis, lobatus : Dasytes 4-maculatus, commun — 143 — sur plusieurs fleurs de plantes basses ; Haplocnemus jejunus Kiesw., en battant les chênes-liége sur toutes les collines ; Sinoxylon esx- dentatum, branches mortes des chênes, eommun ; Ernobius pruinosus Muls.. parens Muls., tous deux sur les pins maritimes, bois mort ; Ptinus germanus, en battant les chênes, rare ; Tentyria mucronata, fort commune dans les dunes ; Stenosis angustata, au pied des eucalyptus ; intermedia , sables des dunes; Dichillus minutus, sous les pierres et les écorces; Asida Dejeani Sol., sous les pierres dans tous les endroits secs; Pimelia hipunctata, très-commune sur les sables près de la mer; Bioplanes meridionalis, sous les pierres un peu partout, mais principalement aux ruines du vieux château ; Orchesia luteipalpis, obtenue en grand nombre, d'éclosion, des vieux bolets du mürier ; Cionus gibbifrons , phyllireæ, communs tous deux sur les phyllirées ; le premier qui paraît est le gibbifrons ; Phlæotribus oleæ, en grand nombre sous les écorces des oliviers malades ; Lamia tristis, assez rare, figuiers et probablement aussi saules ; Agapanthia asphodeli, commune sur les asphodèles ; dure peu de temps; Cryptocephalus rugicollis, marginellus ; Timarcha nicæensis, gallica Fairm , remplacent à Hyères les tenebricosa et coriaria ; Chrysomela Banksi, très-commune ; œthiops, absinthe maritime; distincta, prairies humides ; femoralis , sous les pierres à La Monière ; grossa, lucida, ces deux dernières sur les menthes ; Plectroscelis chlorophana, dentipes , conducta , tibialis, procerula , aridella , toutes ces espèces dans les prairies près des marais ; chry- sicollis, sur le Dorycnium fruticosum. Pendant le mois de mars, quelques Lépidoptères commencent à se montrer à Hyères. Parmi eux, je citerai : les Papilio podalirius (commun) et machaon (plus rare); Pieris bellidice , Anthocharis belia, Colias edusa, qu’on voit voler sans interruption pendant tout l'hiver ; Rhodocera Cleopatra, commune sur les collines où croissent les Rhamnus ; Thecla rubi; Polyommatus ballus (La Mo- nière et vallon de la Ritorte) ; Lycœæna melanops et telicanus (vallons du Fenouillet); Vanessa io, antiopa; Satyrus meone , etc. Le 11 de ce mois de mars, j'ai eu le plaisir de voir éclore dans mes boîtes un magnifique mâle de Lasiocampa suberifolia provenant d'un cocon que j'avais fait tomber sur le parapluie en battant les chênes-liége. Durant ce même mois de mars, j'ai obtenu aussi l’éclosion de quelques Zerene pantaria ; on peut prendre en nombre les chrysalides de cette charmante Géomètre, en fouillant la terre au pied des frènes. En mars on peut encore récolter, en explorant les touffes d’as- phodèles, une grande quantité de chenilles, parmi lesquelles celles de la Xylina australis et de la Tryphæna interjecta. Les genêts épineux des collines procurent les belles chenilles de l’'Amphipyra — 144 — effusa, de la Chelonia purpurea, etc., et le pin maritime, à la plage, la chenille de la Lasiocampa pini. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. BIBLIOGRAPHIE. Revue Coléoptérologique (mensuelle), par Constant Van den Branden. Bruxelles , in-8, chez l’auteur. Dans cette Revue, dont nous avons recu les n°5 1 (février) à 3 (avril), l’auteur se propose de faire connaître en substance toutes les publications sur les Coléoptères. Les divisions qu'il adopte sont empruntées à notre Annuaire Entomologique, savoir : 1° Biblio- graphie, ou liste des publications parues chaque mois; 2° Espèces nouvelles ou catalogue des nouveaux Coléoptères décrits ; 3° Re- marques synonymiques ; 4° Nécrologie ; 5° Communications diverses : collections , livres, ventes, nouvelles, etc. L'abonnement est de 8 fr. en Belgique et 10 fr. à l’étranger. Nous ne pouvons que souhaiter à cette publication un long et légitime succès. NOUVELLES. La première session annuelle de notre Société française d'Ento- mologie aura lieu, du 25 juin au 9 juillet prochains, dans le Dauphiné et la Savoie. La réunion générale est fixée, le 25 juin, à Lyon, où se tiendra la première séance. La Société visitera ensuite les montagnes de la Grande-Chartreuse. Puis, après une séance à Grenoble, le 2 juillet, la Société explorera les montagnes d’Uriage et d'Allevard, visitera le tunnel des Alpes à Modane et séjournera au Mont-Cenis. La séance de clôture aura lieu à Chambéry, le 9 juillet, Le compte-rendu de, cette session paraîtra dans un des pro- chains numéros de la Revue. M. Louis Petit, naturaliste déjà connu par ses découvertes sur la faune occidentale d'Afrique, est reparti pour Landana (Congo), où il s’occupera d’entomologie. Un voyageur belge, M le capitaine Cambier, qui avait rapporté de Karema (Afrique centrale) une petite collection d'insectes, est en route pour Zanzibar, où il se propose d'organiser des expéditions dans l'intérieur. ÉTUDE DU GENRE POLYDRUSUS (ESPÈCES FRANÇAISES ) Par M. DES GOZIS. ( Suite et fin.) FF. Ecaillettes des bandes des étuis d’un verdâtre métallique, en tous points semblables à celles des intervalles, d’où les bandes ne se distinguent du fond que par la condensation beaucoup plus grande des écaillettes. Rostre plus court en avant des yeux que le reste de la tête, et à peine visiblement moins large. . . chrysomela OI. Oblong. Noir, semé d’écaillettes rondes d’un verdàtre doré (parfois cuivreuses sur l’avant-corps), très-peu serrées, mais condensées sur les côtés du corselet et le 7° intervalle des étuis, de manière à former une bande longitudinale plus ou moins nette, souvent accompagnée sur les étuis de traces d'une autre ligne semblable plus interne (individus typiques); — ou d'autres fois la squamulation répandue très-peu densément, mais très-uniformément, sans trace de dessin (v. salsicola Fairm.). — Les squamules mêlées partout d’une pubes- cence très-fine et couchée, obscure. Antennes, tibias et tarses ferru- gineux , les cuisses le plus souvent noires, parfois brunes en tout ou en partie. Articles 4-8 des antennes obconiques, subégaux ; scape dépassant assez notablement le bord postérieur des yeux. Rostre subdéprimé, à peine moins large que la tête, et plus court qu'elle. Corselet arrondi régulièrement sur les côtés. Etuis ovoides, con- vexes , à épaules très-ouvertes , ornés de petites soies mi-couchées, bien visibles de profil et assez nombreuses, surtout en arrière. Cuisses faiblement dentées, ou parfois seulement angualeuses en dessous (4 mill. à 5 mill. 1/2). Espèce spéciale aux bords de la mer et aux terrains salés. Baie de la Somme ; Cayeux ; St-Valery; côtes de Normandie; embouchure de la Dives; Gironde (la Teste). Surtout aux embouchures des rivières, sur les plantes basses qui couvrent leurs bords, EE. Etuis n'oftrant pas de bandelettes longitudinales. Squamulation piquetée de petites taches vagues parfois dénudées, mais où le plus Revue d’'Entomologie. — Juillet 1882. 43 — 146 — souvent les squamules sont remplacées par des poils couchés obscurs. F. Squamules nettement arrondies. Tous les articles du funicule plus longs que larges, même le dernier. Région discale du corselet le plus ordinairement squamuleuse , au moins sur la ligne médiane. G. Squamulation entièrement mate, grise ou gris fauve, mélée de taches nuageuses blanchâtres (en outre des espaces obscurs ). Tibias d’un ferrugineux obscur. Forme ovale-oblongue, plus élargie et plus convexe en arrière. . . . . griseomaculatus Desbr. Oblong. Noir, vêtu d’écaillettes rondes à pen près mates, d'un gris fauve et par places, surtout latéralement, d'un gris blanchâtre, mêlées partout d’une pubescence fine et couchée, assez dense, obscure, Corselet à taches latérales un pen plus marquées, mais sans ligne médiane d’écaillettes plns serrées. Çà et là sur les étuis de petites places obscures dépourvues de squamules et vêtues uni- quement de la pubescence. Antennes et tarses d’un ferrugineux un peu obscur, ainsi que presque toujours les tibias. Articles 48 des antennes obconiques ; scape ne dépassant que très-faiblement le bord postérieur ües yeux. Rostre un peu plus étroit et à peu près aussi long que la tête. Front fovéolé entre les yeux. Corselet arrondi laté- ralement, un peu resserré tout près du bord antérieur. Étuis ovales, élargis en arrière, assez fortement convexes. Dessous du corps assez densément squamuleux, même sur la ligne médiane du ventre. * Cuisses dentées (5 mill. 1/2 à 7 mill. ). Cette espèce se prend en France dans les Basses-Alpes. — Digne, les Dourhes, Faillefeu (Abeille de Perrin, P. Mondon, Ernest Olivier , etc.). Je n'oserais affirmer qu'elle soit incontestablement distincte de la suivante, si protéique; mais en tous cas elle en serait une race très-remarquable et nettement localisée. Des observations faites sur place élncideront quelque jour ce point, qui me paraît encore douteux. GG. Écaillettes presque toujours métalliques , bien que de coloration extrêmement variable ; jamais de taches nuageuses blanchâtres, même latéralement. Tibias toujours noirs. Forme (au moins chez les 4 ) médiocrement élargie en arrière, médiocrement convexe. cervinus L. Oblong. Noir, couvert de squamules arrondies de nuance très- variable, tantôt cuivreuses , cuivreux doré, verdâtres, gris verdâtre ou grises, mêlées d'une fine pubescence couchée brune ou obscure, quelquefois légèrement veloutée par places ; les squamules condensées un peu plus abondamment sur les côtés du corselet que sur le disque, rarement une ligne longitudinale de squamules pareilles — 147 — sur le milieu de ce segment. Çà et là sur les étuis d'assez nombreuses petites taches obscures dépourvues de squamules, tantôt presque nues, tantôt plus ou moins pubescentes, au reste de dimensions très-variables. Antennes ferrugineuses , sauf la massue: leurs ar- ticles 4-8 suballongés, le scape dépassant faiblement le bord posté- rieur des yeux. Tibias toujours noirs. Rostre un peu plus étroit et à peu près aussi long que la tête. Front fovéolé entre les yeux. Corselet un peu plus rétréci en avant qu’en arrière, un peu resserré tout près du hord antérieur. Étuis oblongs (4) ou oblongs-ovales et passablement élargis en arrière ( 2 ). Dessous du corps assez densé- ment squamuleux sur la poitrine, mais très-variablement sur le ventre, celui-ci même quelquefois simplement et à peine pubescent, ou d'autres fois entièrement recouvert avec tous les passages entre les deux extrêmes. Cuisses assez aigument dentées (4 mill. à 7 mill.). Toute la France, très-commun sur les taillis de chène ; parfois aussi sur le saule, le pin, le sapin, etc. Cette espèce infiniment variable semble créée pour le désespoir des descripteurs. 11 en existe des individus de toutes les couleurs, de toutes les formes, de toutes les tailles, de tous les pelages. Chaque jour on décrit comme espèce nouvelle une de ses variétés, et cepen- dant il n'en est pas une que l’on puisse limiter avec quelque précision. Le type est constitué par les individus de moyenne taille (4 mill. 1/2 à 6 mill.), à squamulation grise ou gris cuivreux (j'en ai même vu d’un gris cendré), avec des taches petites, médiocrement ou parfois assez peu distinctes. Il n’est pas le plus commun. J'en ai vu cependant de bien des endroits, surtout du centre et du nord. La var. virens Bohm. est très-semblable au type comme taille et comme forme; mais la squamulation est d’un cuivreux teinté de verdâtre doux et léger, surtout en arrière et latéralement. Les exemplaires de très-petite taille (4 mill, à 4 mul, 1/2), à squa- mulation verdâtre ou verte, constituent la var. griseowneus de Géer, Leur ventre est généralement squamuleux. On les trouve au moins aussi communément que le type; néanmoins ils paraissent affec- tionner plus spécialement les contrées chaudes ou tempérées. Il n'est pas rare même de rencontrer des individus où les taches obscures des étuis sont tellement obsolètes qu’on a peine à les dis- tmguer, d’autres où elles sont à peu près nulles, ce qui rend l'identification de tels individus assez difficile, C’est à cette forme extrême, mais dont l'unité spécifique n’est cependant pas discutable, qu'appartiennent trois individus pris dans l'ile de Capri et commu- niqués par M. Ernest Olivier, plusieurs individus pris à Hyères par MM. Rey et de Tinseau, et plusieurs individus recueillis en Bour- — 148 — bonnais par moi. Je crois devoir leur accorder une mention spéciale, parce que j'y avais été trompé tout d’abord moi-même, et que je n'avais pas été bien loin d'en faire une espèce nouvelle, plus voi- sine, croyais-je, du planifrons que du cervinus , lorsqu'un examen plus approfondi m'a fait reconnaître mon erreur en me montrant la pubescence couchée toujours appréciable qui se mêle aux squamules. La forme la plus commune , au moins en Bourbonnais, est la var. maculosus Herbst. Ce sont des individus de taille médiocre ou grande (5 mill. 1/2 à 7 mill.), plus ou moins convexes et élargis en arrière, à squamulation uniformément cuivrée, avec un piquetage noir très-bien marqué , mais fait de taches au plus médiocres, non confluentes. Le corselet a des écaillettes un peu partout, surtout sur les côtés, et parfois une bande médiane assez marquée. Le ventre est généralement tout entier squamuleux ; mais parfois aussi je l’ai vu se dévêtir en même temps que les taches élytrales augmentaient de dimension. De tels individus sont tellement ambigus entre le maculosus et le melanostictus, qu'ils m'ont mis souvent dans un grand embarras. Il en est même que je n'ai pu classer sûrement d’un côté plutôt que de l’autre, et c'est une des considérations qui m'ont le plus puissamment poussé au parti que j'ai pris de tout réunir. Des individus d’aspect assez particulier, de taille le plus habituel- lement assez grande (5 mill. 1/2 à 7 mill.) et assez convexe, consti- tuent le P. melanostictus Chevl. On peut les décrire ainsi qu'il suit : P. CERVINUS, Var, MELANOSTICTUS Chevrolat. Oblong, les étuis un peu élargis en arrière, assez fortement convexes. Noir, vêtu peu densément en dessus d'écaillettes arrondies à reflet un peu cuivreux, mélées (surtout sur le corselet) d'une fine pubescence couchée obscure, et dessinant sur le même segment trois lignes longitudi- nales assez nettes, séparées par deux espaces obscurs qui en sont plus ou moins complètement dépourvus. Çà et là sur les étuis de nombreuses places obscures, presque entièrement nues, plus ou moins confluentes, plus larges généralement que dans la var. ma- culosus. Dessous du corps habituellement vêtu sur les côtés de squamules rares, et sur la région médiane du ventre d’une simple pubescence obscure, mais parfois aussi tout entier éparsément squa- muleux. Cuisses dentées. (5 mill, 1/2 à 7 mill.). Régions froides ou montagneuses. Alpes; Grande-Chartreuse ! assez commun sur les pins. Mont-Pilat et Bugey (CI. Rey). Mon- tagnes d'Auvergne jusqu’à leurs derniers contreforts, sur la frontière du Bourbonnais ; Pionsat! Puy de Montoncelle, Cantal, le Lioran (E. Olivier). J'ai hésité longtemps avant d'opérer la réunion de cet insecte à 2 48 — sou type le cervinus. Je m'y suis enfin décidé, et, aujourd’hui que j'en ai vu un nombre assez considérable d'exemplaires, je ne con- serve plus aucun doute à cet endroit. Les différences indiquées par les deux auteurs qui l’ont décrit presque en même temps n’offrent en effet rien de plus fixe ni de plus spécifique que les différences qui séparent les autres variétés de cette espèce essentiellement variable. La largeur des taches élytrales ne signifie rien du tout, quoique l'aspect qui en résulte frappe l'œil plus que toute autre chose; d’ailleurs, on trouve tant de passages que l’on ne saurait où s’arrêter. La bande squamuleuse médiane du corselet est tantôt très-nette, tantôt jointe par des trainées de squamules isolées aux condensations : latérales, tout comme dans la var. maculosus. — Le ventre, que M. Desbrochers des Loges indique comme simplement pubescent (alors qu’il serait toujours squamuleux chez le cervinus), n'offre pas plus de garanties : je le vois passer par tous les degrés, depuis la nudité à peu près complète jusqu’à la squamulation éparse, mais subuniforme (1 ex. de la coll. Fairmaire, 1 ex. du Bugey, coll. CI. Rey, 1 ex. de Pionsat, ma coll.). En revanche, je trouve les mêmes variations chez les cervinus : ceux que je prends en Bourbonnais offrant leur abdomen le plus souvent squamuleux (peut-être parce que, les prenant moi-même, j'arrive à les conserver plus frais), beaucoup de ceux que j'ai vus dans les collections (plusieurs aussi pris par moi), se dénudant plus ou moins sensiblement, surtout sur la région longitudinale médiane, et parfois ne montrant plus qu’une très-légère pubescence, à peine mélangée cà et là de quelques écaillettes rares on même à peu près nulles. Au total, qu'on le remarque bien, toutes les différences signalées marchent dans le même sens et proviennent d'une action unique. Les taches obscures deviennent plus grandes sur les étuis, sur le corselet et sur le ventre à la fois, d’où l'aspect pigeacé des premiers, la netteté de la bande médiane du second, la quasi-désquamulation du troisième. C'est une variété par défaut, comme le griseoæneus est une variété par excès ; les climats froids la fournissent comme les climats tempérés ou chauds font la seconde, et ni l’une ni l'autre ne saurait être raisonnablement élevée au rang d'espèce. FF, Squamules allongées et étroites, d'aspect terne, non ou à peine métalliques. Dernier article du funicule antennaire aussi large que long. Région discale du corselet tout entière pubescente, mais dé- pourvue de squamules, ainsi que la ligne médiane du ventre. nodulosus Chevi. Oblong. Noir, parsemé en dessus d’écaillettes étroites et subli- néaires (?) d'un gris terne, parfois subargentées ; très-peu denses, un peu plus abondantes sur les côtés du corselet et dessinant sur les — 150 — étuis de petites taches éparses, dont les intervalles sont couverts par une pubescence couchée brune, mate, assez épaisse, presque ve- loutée ; une pubescence pareille sur la tête et le corselet. Antennes ferrugineuses à la base, rembrunies au sommet, leurs articles 4-7 obconiques, le 8° subiransversal ; scape dépassant faiblement le bord postérieur des yeux. Tibias noirs. Rostre presque aussi long que la tête. Front fovéolé entre les yeux. Corselet faiblement arrondi laté- ralement, un peu resserré tout près du bord antérieur. Étuis oblongs, élargis en arrière, assez convexes. Dessous du corps vêtu sur les côtés de squamules rares et sur le milieu du ventre d'une simple pubescence obscure assez abondante. Cuisses dentées (5 mill. 1/2 à 6 mill.). Environs de Nice ( Peragallo ). Obs. Toute la description qui précède est extraite de celles qu'ont données successivement de cette espèce MM. Chevrolat et Desbro- chers des Loges; car je dois avouer que je n’en ai pu voir encore d’exemplaire typique. Tous les individus qui m'ont été communiqués sous ce nom m’étaient que des melanostlictus dont la bandelette mé- diane du corselet avait disparu , en même temps que la pubescence élytrale devenait plus abondante aux dépens des squamules. Celles-ci n'étaient nullement plus allongées que d'habitude, et le dernier ar- ticle du funicule était plus de deux fois aussi long que large. En présence de ces caractères si formellement contredits par les termes de la description de M. Desbrochers , je n’ose croire à une erreur de vision de la part de cet auteur, bien que j'y puisse être autorisé cependant par ce que je lui vois dire de son griseomaculatus, où les derniers articles du funicule seraient « renflés à leur sommet, presque aussi larges que longs », alors que je les vois très-nettement pour mon compte au moins deux fois longs comme ils sont larges , et cela sur tous mes individus. J'aime mieux supposer donc de mauvaises déterminations chez mes correspondants, et je maintiens provisoire- ment l'espèce actuelle à cette place, mais en me demandant ce qu’elle peut être en réalité , et s’il n’y aurait pas là encore une simple sous-variété du melanostictus, variété lui-même du cervinus. Telles sont les vingt-une ou vingt-deux espèces de Polydrusus que possède notre pays. Quant à l'ordre dans lequel ces espèces doivent être rangées, il est fort différent de celui du tableau ci- dessus. Les nécessités d’un tableau forcent en effet fréquemment à séparer, pour la facilité de la détermination, les espèces les plus voisines par leur forme, leur physionomie et l’ensemble de leurs traits principaux, lorsque l’une d'elles présente, et l’autre non, le caractère souvent très-artificiel au moyen duquel on opère. C’est 1ci justement le cas : les caractères les plus importants n'étant ni les plus faciles à apprécier , ni les plus faciles à exprimer par la parole, AU — je me suis beaucoup plus servi des couleurs, de la dent des cuisses, etc., toutes choses excellentes sans doute pour arriver à trouver un nom, mais qui ne donnent point la clef d'un groupement naturel et brisent à chaque instant des affinités plus sérieuses. Le catalogue qui va suivre établira donc un ordre plus conforme à la réalité des choses, et, pour qu’il soit mieux apprécié, j'y ajoute l'indication des bases sur lesquelles je le fonde. CATALOGUE MÉTHODIQUE DES POLYDRUSUS FRANÇAIS. GENRE POLYDRUSUS Germar, 1824. Polydrosus Schœnh,, par corr., 1826. Phyllerastes (Schæœnh. in litt. olim) (pars). Dascillus || (Megerle in mus. }. Pr. p. — Mesacanthus (1) Desbr., 1874 ( type picus). Sciaphilus Desbr. (nec Schœnh.) , 187% (pars) (type sericeus). Eustolus Thoms., 1859 ( type flavipes ). A Espèces à soies hispides , subépineuses; à {er article du funicule plus long que le 2, — Sous-sgenre Chærodrys du Val, 1854. 4. setifrons J. du Val, 1852, depressifrons (par err.) Lacd. Gener. AA Espèces non hérissées de soies subépineuses. Deux premiers ar- ticles du funicule égaux. B. Tibias subcylindriques, ou rarement pourvus d'une ligne: tran- chante sur leur arête externe.— Sous-genre Polydrusus in sp. C. Scape antennaire dépassant le bord postérieur des yeux. — Divi- sion Polydrusus in sp. 2 2. tereticollis de Geer, 1774. 9. fasciatus Müller, 1776. undatus K., 1781. fulvicornis F., 1792. cinereus Schaller Abhandl. Hal. ruficornis Bonsd., 1785. Ges. I. undulatus Gmelin, 1794. albofusciatus Herbst., 1795. : Penninus Bremi, 1855. seleneus Marsh., 1802. v:[intermedius Zett] Ins.Lapp. I. fulvicornis || Steph., 1831. v : niveopictus Reiche, 1864. 4. sparsus GylL., 1834, subundatus (Peiroleri in litt.). (1) Il existe déjà un genre Hetacanthus Costa, 1838, dans les Hémiptères — 152 — 4 bis, viridicinctus Gyll., 1834. festivus (Parreyss Dej. Cat.), aurifer (Dej. Cat.), 1837. 1837. Ÿ 5. picus F., 1792. ornatus Herbst.,1795 (necStev.). Ô 6. chrysomela OI. Ent. V. 7. confluens Steph., 1831. pulchellus Steph., 1831. perpleæus (Dej.) Gyll., 1840. sericeus + Steph., 1831. chrysomela + Gyll., 1834 (1). smaragdulus Fairm. (?). v : salsicola Fairm., 1852. € 8. griseomaculatus Desbr., 1869. v:virens Bohm., 1843 { sub Phyllobius ). 9. nodulosus Chevl., 1869. viridis (Sturm Cat.}, 1843. Peragalloi Desbr., 1869. v : melanotus Steph , 1831. v: maculosus Herbst., 1795. 10. cervinus L., 1761. cervinus var : b Gyll., 1827. iris |! F., 1792 (nec OL.\, cervinus var : $ Gyll., 1834. messor Herbst., 1795. atomarius (Creutz. Dej.Cat.), Ballioni Lindem. 1837. v : griseoæneus de Geer, 1774. maculatus (Dahl Dej. Cat), cervinus var : © Gyll,, 1817. 1837. v : pilosus Gredl., 1863. v : melanostictus Chevl., 1869. Arvernicus Desbr., 1869. Û 11. pterygomalis Bohm., 1840. ochropus Gmel., 1791. flavipes + Marsh., 1802. holosericeus {Sturm Cat.), 1826. flavipes var. Gyll., 1834. pallipes (Meg. Dej. Cat.), 1837. 12. flavipes de Geer, 1774. 13. impressifrons Gyll., 1834. argentatus var : 6 Bonsd., 1785. sericeus + Germ., 1824. (1) Le catalogue Gemminger-Harold commet une erreur évidente lorsqu'il rapporte au P. confluens le P. amaurus Steph. Ce dernier est, en réalité, synonyme du P. rubi Gyll. Il suffit de lire la description de cet insecte (Schœnh., Gen, et Sp. Curc., VI, p.456), en la comparant à celle du rubi (LL. cit., IT, p. 152), pour être pleinement convaincu, —. 158: — azureus (Sturm Cat.), 1826. v : flavovirens Gyll., 1834. [Ligurinus Gyll.]. sericatus (Dahl. Dej. Cat.), 1837. sericeus Ÿ Herbst., 1797. v : curtirostris (Rey) des Gozis. v : Reyi des Gozis. sericeus * (Ulrich Dej. Cat.),1837. æanthopus Gyll., 1834. [Martinezi Perez]. 14. corruscus Germ., 1824. 15. ( herbeus Gy1l., 1834. t squamosus (Knoch in litt.). planifrons Gyll., 1834. argentatus || O1. Ent. V. Bohemani Kiesw. (pars), 1851. CC. Scape antennaire ne dépassant pas le bord postérieur des yeux. —(Insectes souvent ballottés des Polydrusus aux Sciaphilus ou même aux Metallites). D. Écaillettes allongées, sublinéaires. Tibias munis extérieurement d’une ou deux fines lignes tranchantes (au moins les quatre antérieurs). — Division Eudipnus Thoms., 1859. 16. mollis Strœm., 1768. — Müller, 1776 — (nec Bohm.). micans F., 1792. pyri var. L., 1761. argentatus + Fourc., 1785. œæthiops (Sturm. Cat,.), 1826. pomonæ (Ulrich Dei. Cat.), 1837. Scop., 1763. — DD. Écaillettes subarrondies. Tibias dépourvus extérieurement de lignes tranchantes.— Division Chrysoyphis des Gozis (1). 47. lateralis Gyll., 1834. smaragdinus (Meg. Dej. Cat.), 1837. 18. sericeus Schall., 1783. o' malachiticus (Ulrich Dej. splendidus Herbst., 1785. Cat.), 1837. formosus Mayer, Abh. Bôhm. Q auratus (Ulrich Dej. Cat.), Ges. IV. 1837. speciosus Steph., 1831. 19. amœnus Germ., 1824. BB. Tibias comprimés, aplatis, tranchants ou presque tranchants sur leur arête externe, surtout chez le &. — Sous-genre Piezocne- mus Chevl., 1869 (Piazocnemis (par err.), des Gozis, Cat. Col. Fr. et Fn. Gallo-Rhén., 1875). 20. Abeillei Desbr., 1869. 21. paradoxus Stierl., 1859. Pedemontanus Chevl., 1869. (1) Du grec moderne AEVOOÜNS , tissu d’or, — 154 — LES ŒUFS DES COLÉOPTÈRES Par Maræras RUPERTSBERGER (1). Pour être rigoureusement exact, il faut regarder comme la vie d’un être isolé, celle de l’insecte à l’état larvaire, et comme la vie réelle de l'espèce, celle de cet insecte à l’état parfait. La larve grossit, se développe, se perfectionne, et après avoir franchi la pé- riode plus ou moins bien limitée de l’état de nymphe à celui d'imago, elle atteint son entier développement et nous apparaît sous la forme d’un être fini et complet. Lorsque cette croissance est terminée et parfaite , l'unique, ou du moins la plus importante des occupations de l'insecte adulte est de veiller à la conservation de son espèce , de s'occuper de sa progéniture, Ce contraste entre la vie de la larve et celle de l’imago n'est pas aussi nettement marqué chez les Coléoptères que chez les Éphémères. Néanmoins il existe également chez eux et apparaît d'une manière frappante, chez certaines espèces , telles que les Cerfs-volants et les Hannetons, qui vivent plusieurs années à l’état de larves et seule- ment une quinzaine de jours à l’état d'insectes parfaits. Ce court espace de temps leur suffit et au-delà pour s'assurer une progéniture, et le but de leur vie, comme imago, est dès lors atteint, Les Coléoptères se reproduisent, à très-peu d’exceptions près, au moyen d'œufs. Nous allons donc, pour répondre au titre de ce mémoire, dresser un tableau d'ensemble des œufs des Coléoptères, ou du moins des espèces indigènes ; car les œufs des exotiques ne sont pour ainsi dire pas connus. Nous savons que tout en tenant compte des rares travaux parus antérieurement, augmentés par nos propres recherches de plus de dix années, ce tableau présentera des lacunes ; cependant un résumé des observations faites jusqu'ici ne sera pas complètement inutile. En effet, d’un côté, il fera con- naitre ces travaux à un plus grand nombre de lecteurs, et de l’autre il excitera peut-être quelques-uns d’entre-eux à entreprendre des re- cherches sur cet intéressant sujet. Tous les œufs de Coléoptères actuellement connus sont ovoïdes (1) Die Eier der Kæfer (Natur und Offenbarung, T, XX, cah. 9 et 10, p. 385- 397, 433-449, Münster ; Aschendorff). — 155 — à tous les degrés, depuis la forme nettement cylindrique jus- qu’à celle d’une sphère parfaite. Les personnes qui sont peu familiarisées avec la connaissance des œufs d'insectes trouveront sans doute bizarre l'importance que j’attache à la forme ovoide des œufs ; cette importance est cependant bien justifiée et a sa raison d’être, car les œufs d’insectes se présentent sous des formes diverses. Ainsi nous connaissons des œufs anguleux, naviculaires, en forme de barillet, etc. Les œufs cylindriques se rencontrent particulière- ment chez les Carabides, Dyticides et les Gyrins, et les œufs ovoïdes chez les Chrysomélides, les Coccinelles et les Cérambycides. La forme sphérique est la plus habituelle chez les Curculionides et les Elatérides ; cependant il existe des Coléoptères très-rapprochés dans la classification, qui s’écartent l’un de l’autre par la configuration de leurs œufs. On rencontre parfois des œufs s’éloignant de la forme régulière: ainsi les œufs cylindriques du Carabus Scheidleiri Fabr. et d'autres espèces sont comprimées dans leur milieu, et ceux de la Lasia globosa Schneiïd., ovoïdes et pointus, arqués d’un côté à partir de la pointe. En outre, l'enveloppe de l’œuf ne présente point de marques particulières et n’est pas rayée ou cannelée, comme celle d’un grand nombre d’œuts de papillons. D’après le D' Rosenhauer, l'œuf du Cryptocephalus 12-punctatus Fabr. est finement dentelé; je n’ai jamais vu l’œuf de ce Coléoptère; mais ceux de plusieurs autres espèces de Cryptocephalus que je connais, ne présentent pas de dentelures. La grande majorité des œufs sont lisses et brillants, quelques-uns ternes , finement ou fortement granulés. L’enveloppe varie beaucoup d'épaisseur et de solidité; habituellement elle est mince et peu résistante chez les œufs pondus dans des endroits abrités, épaisse et plus solide chez ceux qui sont exposés à l’action de l'air. Ainsi, les œufs de la plupart des Charancons possèdent une enveloppe mince et ceux des Chrysomélides une enveloppe épaisse. Cependant on trouve quelquefois des œufs exposés à l'air libre n'ayant qu’une fine membrane pour enveloppe, tels que ceux de Lema, et des œufs bien abrités pourvus d’une coque épaisse, comme ceux du GCleonus sulcirostris L. Cela paraît tenir à une particularité plus fréquente chez d’autres ordres d’insectes que chez les Coléoptères et qui n’a encore été bien constatée que pour une seule espèce, le Lixus turbatus Gyll. Ce Curculionide perce, avec son rostre, un petit trou dans la tige du Chærophyllum bulbosum L., dépose un œuf à l'ouverture et presque toujours le pousse à laide de son bec jusqu’à la partie opposée. Bientôt l'œuf grossit considérablement et le petit trou cesse d’être en rapport avec la dimension de l'œuf. En raison de cette augmentation de volume, l'enveloppe devient plus molle et forme une coque épaisse, quoique — 156 — de peu de cohésion. Ce grossissement de l’œuf existe peut-être chez d’autres Charancons. La couleur principale que l’on rencontre chez le plus grand nombre des œufs de Coléoptères est le jaune à peu près dans tous les tons, depuis le jaune foncé jusqu’au jaune clair presque in- colore. Les nuances sombres s’observent généralement chez les œufs qui restent à découvert, et les nuances claires chez ceux qui sont cachés. Il n’y a pas de règle sans exception, dit le proverbe, et nous avons ici une nouvelle preuve de son exactitude. En effet, parmi les œufs exposés à l'air libre, ceux des Trachys nana Herbst, Scymnus ater Kugel., Phytonomus maculatus Redt., sont d’un blanc jaunâtre, et parmi les œufs qui restent cachés, ceux de Lam- pyris noctiluca L., d'un jaune citron, ceux de Meloë proscarabœus L., d’un jaune orange, et ceux de Lytta vesicatoria L., d'un jaune soufre. La grande majorité des œufs des Cérambycides et Scolytides et de ceux des Curculionides des genres Orchestes, Geuthorhynchus, Balaninus, Apion, etc., déposés sous l’épiderme des feuilles, dans la tige ou dans les autres parties des plantes, sont presque blancs ou d’upe teinte jaune à peine visible. Si le jaune et le blanchâtre sont indiqués comme étant les couleurs principales des œufs des Coléoptères, les autres couleurs n’en sont pas complètement exclues, et parmi ces dernières la plus fréquente est le rouge remplaçant les nuances qui se rapprochent le plus du jaune. De cette couleur sont les œufs de Malachius bipustulatus L., Lina populi L., Crioceris merdigera L., brunnea Fabr. et de quelques autres espèces encore , particulièrement de la famille des Chrysomélides. Les œufs d'Or- chestes populi Fabr. et de Scymnus arcuatus Rossi sont d’un vert pâle, ceux de Lina cuprea Fabr., violets, et ceux de Crioceris asparagi L., gris. Comme le montrent parfaitement ces exemples (Cr. asparagi et brunnea, L. populi et cuprea), l'analogie des Coléoptères basée sur la similitude de coloration de leurs œufs n’est rien moins que certaine. On à observé chez quelques œufs, de préférence chez ceux pourvus d'une enveloppe mince, jaunes et blanchâtres, un changement de couleur s'opérant peu à peu. La nuance devient de plus en plus pâle à mesure que la larve se développe dans l’intérieur de l'œuf, le contenu liquide de ce dernier diminuant et la larve, d’une nuance presque toujours claire, apparaissant à travers la coque. Si la larve a une couleur différente de celle de l'œuf, cette couleur peut, par la croissance de l'animal, devenir assez forte pour que la nuance primitive disparaisse. Ainsi les œufs de Trachys nana Herbst sont primitivement jaunâtres et plus tard verdâtres; ceux du Liopus nebulosus V.., également jaunâtres à l’origine, deviennent — 157 — rougeàtres, parce que les larves qui se forment dans leur intérieur sont verdàtres ou rougeâtres. Un changement de coloration ne pro- venant pas de cette cause se manifeste chez les œufs du Phytonomus polygont Fabr. qui, fraîchement pondus, sont d’un blanc jaunûtre, et deviennent au bout de quelques jours d’un noir brillant. Je n’ai jamais pu réussir à les faire éclore, bien que j'en eusse récolté quelques centaines. Il est donc probable que les œufs stériles seuls noircissent; en tout cas leur changement de couleur est un phé- nomène digne d’être mentionné. La quantité d'œufs pondus par une femelle est excessivement variable, et nous pouvons donner comme limites extrêmes de 20 à 2,000. On obtiendrait exactement le nombre d'œufs que peut pondre une femelle en examinant son ovaire ; mais cette recherche nécessiterait des connaissances et une habileté toutes particulières, Nous sommes donc obligés de nous en tenir à l’observalion, bien qu’en opérant avec le plus grand soin et la plus grande précision on ne puisse attendre, je pense, qu’un résultat plus ou moins approximalif. Les recherches anatomiques permettraient, il est vrai, de déterminer rigoureusement le nombre maximum d'œufs, mais non pas combien, en réalité, seront pondus, parce que habi- tuellement un certain nombre ne se développent pas. Ainsi, le Melolontha vulgaris Fabr. possède exactement 72 œufs et n’en pond que 60, comme l’ont prouvé de nombreuses observations. Relative- ment à la quantité d'œufs contenus dans l'ovaire, nous n'avons que des renseignements très-peu nombreux et fort incertains. Néanmoins il est possible d’en déduire la règle générale suivante : Le nombre des œufs pondus est en rapport avec les dangers plus on moins sé- rieux auxquels sont exposés les œufs et les larves, et avec la proba- bilité plus ou moins grande que les insectes, sortis de ces œufs, atteindront leur entier développement. Comme exemples nous trou- vons les œufs des Cryptocéphales, au nombre de 20 à 30, et ceux des Cureulionides, qui seront déposés dans les divers organes des végétaux, de 30 à 50. Les Meloë et les espèces voisines, au contraire, pondent jusqu’à 2,000 œufs et peut-être davantage. Une si grande quantité est nécessaire ; car les larves de ces insectes, du moins celles des Meloë et des Sitaris, vivent dans les nids d’abeilles et de bourdons, et certainement la dixième partie de ces œufs n'arrive pas à l’état d’imago, de telle sorte qu’un nombre moindre condui- rait fataiement à l'extinction de l'espèce. Les Chrysomélides déposent en moyenne 100 œufs et plus (on n’indique presque toujours que 60 à 70 œufs pondus, chiffre certainement trop faible); une femelle de Lina cuprea Fabr. pond 158 œufs, et une femelle de Grioceris brunnea Fabr. 156. Mais comme ces œufs et les larves sont à l’air libre et par cela même exposés à beaucoup de dangers, on comprend — 158 — sans peine qu'ils ne peuvent occasionner un dérangement particulier dans l'équilibre de la nature, comme le font les Scolytides, dont les œufs sont cependant bien garantis et qui en pondent autant que les Chrysomélides, parfois même davantage. Les Coléoptères ne déposent pas tous leurs œufs en une seule fois, mais par intervalles , habituellement après des accouplements répétés. La ponte dure alors de quelques jours à plusieurs semaines. Sa durée est variable pour ies différents insectes et souvent plus ou moins longue pour le même, suivant la température. Elle est courte pour les espèces qui déposent un petit nombre d'œufs, pondus in- dépendamment de la température, et pour celles qui, tout en possédant une grande quantité d'œufs, en pondent à chaque fois un nombre considérable. Dans le cas contraire cette durée augmente proportionnellement avec la quantité d'œufs. Les Hannetons déposent leurs œufs en trois pontes chacune d'environ 20 œufs, s’effectuant , si la saison est favorable, en une couple de jours. La Lina cuprea Fabr., déjà citée, pond ses œufs en 14 jours environ, par lots de 23 à 37, et la Crioceris brunnea Fabr. dépose, depuis le commen- cement jusqu’à la tin de mai, de 4 à 14 œufs à chaque ponte. Le Phytonomus polygoni Fabr. effectue dans L'espace de 16 jours (du 28 mai au 13 juin) 70 pontes composées chacune de 2 à 7 œufs. La durée la plus longue de la ponte, en rapport avec le plus petit nombre d'œufs, s’observe chez les espèces qui les placent dans des endroits particuliers (Rhynchites, Gassida et quelques autres) ou les recouvrent d’une enveloppe ( Cryptocephalus ). Si les Coléoptères, nous venons de le voir, diffèrent beaucoup par le soin qu'ils prennent de leur progéniture, il règne une diversité plus grande encore relativement à l'endroit où ils déposent leurs œufs. Ces insectes , si distincts par leur nourriture , par leurs lisux de retraite, etc., le sont également par leur manière de pondre. Celui qui observe avec attention la vie et le mouvement dans la nature , trouvera facilement, au milieu du désordre appa- rent, le fil directeur qui en rend possible l'harmonie, Et c'est grâce aux lois établies par le Créateur que les êtres privés de raison main- tiennent ce merveilleux équilibre, à leur insu et, de la manière la plus admirable. La loi qui régit la ponte des insectes et par consé- quent celle des Coléoptères peut s'exprimer ainsi : Les insectes déposent leurs œufs dans des endroits et d’une manière tels que, d'une part, les œufs soient protégés le mieux possible et de l’autre que les larves puissent trouver, pour leur développement, tout ce dont elles auront besoin. Cette règle est, chez les Coléoptères, plus ou moins facile à reconnaître; ici nous rencontrons le premier point de vue, là, au contraire, le second. Une espèce nous le montre de la manière la plus simple, une autre d’une facon ex- — 159 — trêèmement compliquée ; le but est le même, le moyen seul diffère. Et pour nous rendre compte de cette diversité, qui n’est qu’appa- rente, il nous faut interroger la nature. Les Coléoptères sont carnivores où phytophages, suivant leur nourriture, qui se compose d'animaux vivants , de plantes ou de substances corrompues. Les espèces appartenant à cette dernière catégorie peuvent être de nouveau divisées en deux groupes selon qu'elles se nourrissent de matières putréfiées animales ou vé- gétales. Mais cette division est extrêmement incertaine et nous pouvons, sans aucun inconvénient pour notre but, la passer com- plètement sous silence; nous étudierons donc la manière dont pondent les Coléoptères d’après les trois groupes cités précédemment. Inutile d'ajouter que nous parlons ici de la nourriture de la larve et non de celle de l’insecte parfait, la première seule exerçant une influence sur la facon dont s'effectue la ponte. Parmi les Coléoptères carnivores à l'état de larve se rangent tous les Dytiscides et Hydrophilides, les Carabides à une seule exception près (Zabrus gibbus Fabr.), les Coccinelles excepté les genres Epilachna, Cynegetis et Lasia, la plus grande partie des Staphy- linides et quelques espèces isolées des autres familles. Les Carabides et les Staphylinides déposent leurs œufs isolément dans la terre ; du moins on l’a observé pour plusieurs d’entre eux vivant en capti- vité, tels que Carabus Scheidlert Fabr., Pœcilus cupreus L., Feronia vulgaris L., Falagria sulcata Payk., etc., et il n’est guère possible de douter que ces insectes ne pondent également en liberté leurs œufs dans la terre en des endroits où les jeunes larves pourront trouver de suite une abondante nourriture. Le Lampyris noctiluca L., dont les larves vivent de mollusques, dépose de même ses œufs dans la terre, non pas isolément, mais plusieurs réunis ensemble. La larve d’un petit Staphylinide, la Gyrophæna manca Er., vit d’Acarides ; aussi l’insecte pond-il ses œufs sur les plantes qui nour- rissent ces animaux. Le même procédé a été observé chez les Coccinelles, qui mangent des pucerons et déposent leurs œufs sur les végétaux donnant asile à ces Hémiptères. Ainsi la Coccinella T-punctata L. pond ses œufs, de 6 à 8 ensemble, sur les tiges et les feuilles, dès le commencement du printemps; la Thea 22-punc- tata L. fait de même, et la Coccinella 5-punctata L. les dépose à la face supérieure des feuilles. Le Scymnus ater Kugel. place les siens isolément à la face inférieure des feuilles habitées par les Acarides et les Physopodes ; le Scymnus arcuatus Rossi (1) sur celles visitées par les Aleurodes. _ (1) Les premiers états et les mœurs du Scymnus minimus Payÿk. ontété décrits et figurés avec beaucoup de soin par M. A.-L, Clément, Ann, Soc. Ent. Fr.; 1880, p. 341 , pl. 42, (Note du Trad.) — 160 — Les Coléoptères aquatiques déposent simplement leurs œufs au fond de l’eau, comme le Dytiscus marginalis L. (1), ou les atta- chent aux différentes plantes aquatiques. Nous trouvons sur les feuilles des jones les œnfs des Gyrinus, placés bout à bout, en rangées parallèles, et ceux de l'Hydrobius fuscipes L. réunis en petits paquets de 20 à 24, fixés aux tiges et aux feuilles à l’aide de quelques fils. Enfin certains Coléoptères tissent un véritable cocon dans lequel ils placent leurs œufs; tels sont les Hydrophiles ( dont la manière toute spéciale de pondre et la coque ovigère en forme de canot, munie d’un petit mât recourbé, ont été décrites dans ce recueil, T. II et XVI) (2). L'Helochares lividus Forst. prend un soin encore plus grand de ses œufs et doit, d’après Miger, traîner avec lui sa coque ovigère placée sous le ventre, ainsi que le font beau- coup d'araignées. L’Hydrous caraboides 1... au contraire, allège son travail et liant une feuille convenable, en fait un sac à œufs pourvu d’un petit mât comme celui des Hydrophiles. Les renseignements que nous venons de donner renferment à peu près tout ce qui est connu sur les œufs des Coléoptères carnivores, et nous n’en savons pas beaucoup plus sur les œufs des espèces se nourrissant de substances corrompues animales et végétales. A ces derniers appartiennent des groupes plus où moins nom- breux de Staphylinides, Scarabæides, Silphides, Dermestides, ete. Il n’y a pas dans tout l’ordre des Coléoptères une famille qui ne ren- ferme d'exception , et même dans celle des Silphides se trouve une espèce phytophage. Il nous est donc permis de dire, qu’en règle générale, ces Coléoptères déposent leurs œufs dans les substances dont la larve se nourrit. Citons comme exemples bien connus les Nécrophores et les Coprophages. Les Nécrophores ( Todtengræber, fossoyeurs) doivent leur nom, très-bien approprié du reste, au soin qu'ils prennent de leurs œufs. Ils enterrent, en effet, de petits apimaux morts, des taupes, des souris, des crapauds, non pas en prévision de leurs besoins futurs, mais uniquement pour y déposer ces œufs. Ainsi les larves à venir ont, par avance, une table abon- damment servie, sinon couverte de mêts apppétissants. Les Der- mestides, dont les larves se nourrissent des substances les plus diverses, ne prennent aucun soin de leurs œufs et les déposent dans les endroits où se trouvent des ordures quelconques. Au contraire, les Coprophages montrent, dans leur manière de poudre, une grande {1) D'après les observations de M. le D Régimbart ( Ann. Ent. Fr., 1815, p. 201- 206), les Dytiques ne pondent pas dans la vase, les femelles étant pourvues d’une tarière qui leur permet d’entailler les tiges des différentes plantes aquatiques pour y introduire leurs œufs. (Note du Trad.) (2) Pour les mœurs de l’Aydrophilus piceus, voir surtout Miger ( Ann. Museum, 1809, 14, p. 441, pl 28) et les autres auteurs cités par M. Rupertsberger (Biol. d. K«f., p. 112). (Note du Trad.). — 161 — activité, quelquefois même une habileté particulière que l’on ne pouvait attendre de ces ouvriers peu civilisés. Les Aphodies em- ploient le procédé le plus simple, et déposent leurs œufs dans le fumier ou dans de la terre légère mélangée avec lui. Les Geotrupes et les Copris sont déjà plus soigneux ; ils creusent, habituellement sous des bouses de ruminants, des trous ronds atteignant jusqu’à un pied de profondeur, déposent au fond un peu de fumier et pondent un œuf dans chacun d’eux. Les Onthophages enterrent également une certaine quantité de fumier, en font une pelote allongée de la grosseur d’un gland, puis ils pratiquent une petite cavité dans l'in- térieur, déposent un œuf dedans et finalement en ferment l'ouverture, Mais les véritables artistes, parmi les Scarabæiïdes, sont les espèces des genres Afeuchus, Gymnopleurus, Sisyphus, et de plusieurs autres genres exotiques auxquels on peut donner le nom de Pilu- laires, ou mieux encore de Tourneurs de pilules ( Pillendreher ). Chez ces espèces, comme chez les Nécrophores, le mâle et la femelle préparent ensemble un abri pour leur progéniture. Deux Scarabées sacrés ( Ateuchus sacer L.) enlèvent avec leur large chaperon un fragment de bouse et le travaillent , avec leurs pattes, en une pilule qui atteindra peu à peu jusqu'à deux pouces de diamètre. L’un d’entre eux, marchant à reculons, la tire alors avec ses pattes anté- rieures , l’autre, plaçant sa tête en dessous, la pousse en avant, et tous deux s'efforcent consciencieusement de tourner et rouler cette pilule sur un terrain dur pour la rendre plus solide. Puis, après avoir déposé un œuf dans chaque pilule, ils la poussent dans un trou profond qu'ils ont creusé et dont ils ferment l’entrée avec de la terre. Ils sont obligés de recommencer, pour chaque œuf, ce laborieux travail (1). La ponte du Sisyphus Schæfferi L. a été observée et décrite exactement par Dallinger, dans l’Almanach entomologique de Hoppe, 1797. « Je trouve, dit-il, dans une bouse de vache, occupés à faire des pilules, environ cinquante individus opérant de la manière suivante : deux Coléoptères sont requis pour ce travail, l’un est en dessus, l’autre en dessous et la pilule au milieu. L'insecte placé en dessus est relié par ses pattes de derrière à celles de l’autre, placé sur le dos, et commence à travailler avec ses pattes antérieures qu'il fait mouvoir comme s’il nageait, tandis que son compagnon, couché sur le sol, remue ses longues pattes postérieures comme s'il voulait passer en dessous de la boule, C’est ainsi qu’ils commencent à rouler des pilules qu’ils achèvent peu à peu. » D'après le D' Rosenhauer, ces insectes utilisent aussi les crottes de mouton pour faire leurs pilules et se facilitent ainsi la besogne, (1) Un naturaliste de grand talent, inimitable observateur, M. J.-H. Fabre, a décrit, dans des pages charmantes et pleines d'intérêt, les mœurs du Searabée sacré (V. Sou- venirs entomologiques. Paris, 1879, p, 5). (Note du Trad.) Revue d’'Entomologie. — Juillet 1882. 14 — 162 — SUR LE GENRE SCHIZOPTERA FIEB. Par le Dr O. M. REUTER. Ce genre d’Hémiptère Hétéroptère , appartenant à la sous-famille Ceratocombina, est un des plus curieux, parce qu’il ressemble beaucoup par sa structure aux Cicadaires. Aussi la seule espèce jusqu'ici connue, décrite par feu Fieber, est nommée Sch. cicadina. Cependant j’ai trouvé dans le Musée royal de Stockholm une se- conde espèce, prise au Brésil par feu le D' F. Sahlberg, et M. Le- thierry a bien voulu m'en communiquer deux autres provenant de Fernambuc, de sorte que nous connaissons à présent quatre espèces de ce genre si intéressant et si étrange. Je donne plus bas les diagnoses du genre et de toutes ces espèces. SCHIZOPTERA Fieb. Wien. Ent. Monatschr., IV, p. 269, tab. NI, f. W. Corpus antice valde convexum et dilatatum, versus apicem sensim declive et fortius angustatum vel (S$S. cicadina) subparallelum ; capite valde transverso, deflexo, inter acetabula antica valde con- vexo-tumida adpresso; rostro brevi et crasso, basin xyphi sub- superante ; antennis infra apicem oculorum insertis, articulo primo brevissimo crasso, secundo hoc paullulum longiore, duobus ultimis longis, gracillimis, sæpe longe pilosis; pronoto valde convexo, antice fortiter declivi, margine postico late rotundato, interdum (S, cicadina) medio subtruncato, basin scutelli obtegente ; scutello brevi transverso ; clavo discreto, vena elevato-costata, corio margine exteriore reflexo , venis duabus distinctioribus, usque a basi excur- rentibus, interiore debiliore juxta suturam clavi currente, exteriore costata , interne venam vel venulam ad areolam anguli interioris apicalis corii, externe venulam transversam ad marginem exteriorem emittente ; membrana venis tribus crassis, quarum interna ex an- gulo basali emissa ; tarsis articulo tertio secundo subæquali. 4. Sch. cicadina Fieb., 1. c., p. 276. Superne nigra, inferne nigro-fusca , opaca ; clypeo, rostro, an- tennis pedibusque testaceis, femoribus omnibus üibrisque posterio- ribus , apicibus exceptis, fuscescentibus ; pronoti margine basali — 163 — versus latera anguste testaceo ; hemielytris fusco-nigris, venis nigris, area laterali inter marginem elevatum et venam costatam longitudinalem elongato-triangulari, margine apicali truncato vena transversali costata terminata, vena costata longitudinali recta, interne prope basin venam obliquam minus distinctam ad areolam anguli interioris et externe venam elevatam transversam cireiter ad quintam apicalem partem marginis exterioris emittente , area apicali exteriore distincte transversa ; membrana fusco-testacea , venis duabus exterioribus basi remotis, utrinque prope apicem venæ corii longitudinalis costatæ (cubitalis) excurrentibus, interna ab intermedio longius remota, omnibus subparallelis ; capite pronoti basi duplo angustiore ; pronoto linea transversali ante apicem vix distinguenda, — Long., 2 1/2 mill. In Venezuela a D. Dre Moritz detecta. Specimen typicum Fieberi, in Museo imper. reg. Viennensi asservatum, descripsi. 2. Sch. flavipes n. sp. Superne nigra vel nigro-fusca, opaca, ventre fuscescenti testacea : clypeo , rostro, antennis pedibusque totis cum coxis flavo-testaceis ; cario area laterali inter marginem elevatum et venam longitudinalem costatam elongato-triangulari, margine apicali recte truncato vena transversali costata terminata, vena costata longitudinali recta, in- terne mox ante medium venam obliquam minus distinctam ad angulum interiorem et externe venam transversalem ad quartam apicalem partem marginis exterioris emittente, area apicali externa quadrata; membrana obscure testacea venis duabus exterioribus basi remotis utrinque prope apicem venæ costatæ corii (cubitalis) excurrentibus , versus apicem leniter divergentibus ; capite pronoti basi fere duplo angustiore ; pronoto ante apicem linea arcuata transversali fortius impressa, — Long., 1 2/3 — 2 2/5 mill. Variat pronoli angulis posticis margineque basali, commissura clavi limhoque hemielytrorum inferne testaceis. In Brasilia ( Rio Janeiro) a D. Dre F. Sahlberg lecta; specimina duo in Museo reg. Holmiensi. 3. Sch. apicalis n. sp. Nigricans, opaca , rostro, antennis, pedibus membranaque pallide flavo-testaceis ; corio area laterali inter marginem elevatum ex- ternum et venam longitudinalem alie costatam fere elongato- triangulari, apice late truncato vena transversali terminata, vena corii costata leniter incurvata, distincte ante medium venam obli- quam sat obsoletam in angulum interiorem et externe venam transversalem etiam sat obsoletam ad quartam partem apicalem — 164 — marginis exterioris emittente ; membrana venis duabus exterioribus basi leviter remotis utrinque juxta apicem venæ corii costatæ ex- currentibus, apice distincte divergentibus, vena interiore ab illis longe remota; capite pronoti basi vix duplo angustiore ; pronoto ante apicem linea arcuata vix distinguenda. — Long., 1 2/5 mill. Fernambuc, unicum specimen ; benevole misit D. Lethierry. 4. Sch. lunigera n. sp. Nigricans, opaca, rostro, antennis pedibusque testaceis ; hemi- elytris cum membrana fuscis, mox pone basin macula magna communi transversali fere semilunari , utrinque a vena corii costata ( cubitali) terminata, alba ; corio area laterali inter marginem ex- ternum elevatum et venam corii longitudinalem valde costatam nigra, versus basin fortius et versus apicem levius acuminata , vena longitudinali costata et margine apicali areæ lateralis valde obliquo et costato conjunctim ad unum in arcum latum confluentibus , hac vena longitudinali externe venam transversalem sat crassam in medium marginis exterioris emittente (unde area laterali in duas æque longas acuminatas divisa) et interne paullo infra medium venulam brevem ad areolam anguli interioris apicalis corii emit- tente; membrana vernis interioribus late curvatis, omnibus medio fere æque distantibus ; capite pronoti basi vix angustiore ; pronoto ante apicem linea transversali obsoleta. — Long., 1 3/7 mull. Fernambuc, duo specimina; communicavit D. Lethierry. LÉPIDOPTÈRES ET COLÉOPTÈRES TROUVÉS DANS LA DROME, LES HAUTES-ALPES ET LES PYRÉNÉES-ORIENTALES Par V. XAMBEU. (Suite et fin.) COLÉOPTÈRES. Paromalus complanatus Illig. En nombre sous des écorces dé- composées de grands peupliers morts depuis longtemps; en no- vembre. Vernaison près Romans. Prostomis mandibularis Fab. Larve et insecte parfait en dé- cembre, dans un vieux tronc de châtaignier, à Charbesse près Romans. Airaphilus subferrugineus Reitter. En février, sous une pierre; — 165 — trencade d'Embouilla. Cette espèce nouvelle appartient à la faune Gallo-Rhénane ; elle a été distribuée par la Société d'échanges de l’Abeille, qui l’avait reçue de moi sous le nom de À. ferrugineus. M. Reitter, de Vienne, à qui je l'avais adressée sous ce nom, vient de l’appeler subferrugineus. A. elongatus Gyll. Vallée de l'Herbasse à Clérieux près Romans, sous une pierre, en mars. Nemosoma elongata L. J'ai obtenu l’insecte de débris de bois de figuier , dans lesquels avaient vécu les larves. Ria. Nosodendron fasciculare Oliv. En mai, à Vernaison près Romans, dans la sève d’un arbre. Pomatinus substriatus Müll, En nombre, en octobre, sous les pierres immergées. Ria. Heterocerus sericans Kies. Le Teil, sous des croûtes de vase à moitié desséchée. Scarabæus sacer L. En septembre ; environs des mines de Fillols près Ria. Onthophagus nutans Fab. En mai, en nombre à Barbières près Romans, et à St-Nazaire (Drôme }, dans des bouses. Ont. punctatus Illig. Chemin de Ria à Coubezet, en septembre, sous les bouses. Ont. makt Illig. Trencade d'Embouilla près Ria, en juin. J'ai déjà noté que j'avais souvent rencontré la femelle dans les pilules de fiente que roule le Scarabæus laticollis. Bubas bubalus Oliv. En nombre, en mai, sous les bouses. Port- Vendres. Coprimorphus scrutator Herbst, En septembre et octobre ; chemin des mines de Fillols et de Coubezet près Ria, dans les bouses fraiches. Aphodius conjugatus Panz. En février, rive droite du Rhône, C’est un insecte de bruyère que l'on prend en abondance dans les communaux d’Alix, dans les bouses qui ont 4 à 5 jours de durée; les vieilles n’en contiennent que rarement, les nouvelles pas du tout ; il en est de même de celles qui ont été imprégnées par la pluie. Aph. biguttatus Germ. En mai, à Barbières, dans des bouses. Aph. rufus Illig. En nombre en août, rive droite du Rhône à Benost sur des terrains de pâturage dans des bouses récentes. Aph. lividus Oliv. En nombre en août, chemin du Teil près Montélimart, dans des fientes de porc. Aph. melanostictus Schmidt. Commun en septembre; chemin de Ria à Fillols par la montagne. Rhyssemus Marqueti Reiche. Bois des environs de Joviac près Montélimart, sous des bouses et dans des fèces fraîches de lièvre. — 166 — Ochodæus chrysomelinus Fab. Près Montélimart, lors d’une inon- dation du Roubion. Meloclontha aibida Friw. Le long du Rhône en face du Teil, sur des fleurs de cognassier, en mai. Rhizotrogus cicatricosus Muls. En grand nombre, fin février ; Sirach , à la tombée de la nuit. Les femelles se tiennent immobiles accrochées le long des tiges des plantes. Sinoxylon 6-dentatum Oliv. En juin, à Ria. La larve attaque le jeune bois du figuier , qu’elle fait périr. Myodites subdipterus Bosc. En août, sur les fleurs de chardon Rolland ; Montélimart. Emenadia flabellata Fab. En juillet et août, sur les fleurs de menthe sauvage ; Romans. Epicauta dubia Oliv. Sur les tiges de graminées , en août ; vieux chemin du Teil; aussi lors d’une inondation du Roubion. Zonilis fulvipennis Fab. Sur graminées, en juillet ; le long du chemin de Servonnet près Romans. Pogonocherus decoratus Fairm. Pendant tout l'hiver ; ferme des Buis près Romans, en baitant des pins jeunes et rabougris ; aussi à Lentilly près Lyon, où il est abondant. Pog. hispidus Fab. Pendant tout l'hiver, en nombre, au bois des Noix près Romans, sous l’écorce de platane. Pog. fasciculatus De Geer. Bois de pins, à Lentilly. Stenidea Foudrasi Muls. En octobre ; prés de las Ambronis près de Rio, sous le champignon d’un vieux chêne. Niphona picticornis Muls. Aux mines de Fillols dans une bergerie. Les larves étaient en si grand nombre dans les traverses en cerisier qui soutenaient la toiture du cartal , que le bruit qu’elles faisaient en rongeant le bois ressemblait à une forte averse ; les ravages occasionnés par ces larves firent affaisser la toiture. Toxotus quercus Gœtze, J'ai pris un mâle au vol le 13 mai, dans un petit bois de chêne des environs de St-Nazaire, aux limites de de la Drôme et de l'Isère. Albana M-griseum Muls. En juin, à Molitg près Prades, et aux environs du Teil, en battant des genêts épineux. Oberea erythrocephala Fab. Camp de la Valbonne, sur les tiges d'une petite euphorbe. La larve, dont je donnerai la description avec celle de la nymphe dans la Revue, vit dans l’intérieur de la racine de cette plante. Vesperus Xatarti Muls. Dans tous les environs de Ria, en janvier et en février ; la larve dans les tiges des jeunes frênes, dans les ra- cines du noyer, de la vigne, de l'olivier ; l’insecte parfait sur les troncs de noyer, sous les écorces des arbres, sous les pierres; com- mun et très-nuisible, — 167 — Leptura Fontenayi Muls. En juin, aux environs de Prades, en battant des buissons. L. bipunctata Fab. En juin, à Molitg près Prades, sur les fleurs de scabieuse, DEUX NOUVEAUX FAITS DE PARASITISME. Au mois d'août 1881, notre regretté collègue, l’abbé Clair, me remettait une chenille d’Acidalia qui m'était inconnue, et qu’il avait rencontrée sous une pierre, au-delà de St-Martin-Lantosque (Alpes-Maritimes), sur les bords de la haute Vésubie. Cette chenille a passé l'hiver dans mon jardin, à Cannes, sur un chèvrefeuille, en plein air, enveloppée d’une gaze. Parvenue à son entier développement vers les premiers jours d'avril, elle cessa de manger, mais ne se transforma pas, et mourut tout en conservant sa grosseur normale. Un mois après environ, je vis éclore dans le tube qui renfermait cette chenille morte et en apparence desséchée, une centaine de très- petits et très-agiles Chalcidites, que j'ai asphyxiés afin de les con- server en bon état, Ce fait en lui-même n’a rien de nouveau; car chaque jour on voit paraître des Diptères et Hyménoptères dont les larves ont vécu aux dépens de certaines chenilles ; mais je n’avais jamais été témoin d’un si grand nombre de Chalcis produits par uue seule chenille d’un volume relativement exigu. Le fait suivant me semble bien autrement intéressant : Au mois d'août 1879, je trouvais dans nos Alpes-Maritimes, à une altitude d'environ 2,000 mètres, sur le Veratrum album L., au milieu des fleurs et des graines de cette plante alpine, environ 150 chenilles de l’'Eupithecia veratraria H. S. (1), qui se sont toutes transformées avant la fin de septembre. En mai de l’année suivante, 25 à 30 veratraria sont écloses dans les conditions ordinaires. Depuis cette époque, les autres chrysalides demeurées vivantes ne m'ont plus rien donné, sauf une ® éclose le 12 mai 1882, soit près de trois ans après la transformation de la chenille. Cette © , de grande taille, fut tuée par le procédé expéditif de l’épingle chauffée à la lumière d’une bougie. Après que l’insecte eut cessé de vivre, il s’échappa par l'ouverture pratiquée à son thorax une quantité vraiment énorme de micro- scopiques Acarus, au moins 200, qui, très-vifs, se répandirent dans (1) Figurée dans ma Lépidoptérologie, fase. VIT, n°8 à 10. — 168 — la boîte contenant le papillon. J'en conserve un certain nombre; ils sont globuleux, d’nn blanc jaunâtre, semi-diaphanes, avec quelques poils épars sur le dos. Ce fait isolé, et nouveau sans doute, démontre une fois de plus combien est souvent mystérieuse la puissance du Créateur, chez les infiniment petits surtout. Pierre MILLIÈRE. NOUVELLES. Conformément au programme, la 1° session annuelle de la Société : française d'Entomologie a eu lieu du 25 juin au 9 juillet, dans le Lyonnais, le Dauphiné et la Savoie. Une trentaine d’entomologistes ont pris part aux excursions, qui ont été très-fructueuses. Nous en rendrons compte dès que tous les documents auront été réunis. A la séance générale de Chambéry, il a été procédé au dépouille- ment des votes pour la constitution du bureau définitif de la Société (1882-1883). Etaient scrutateurs : MM. Fauconnet, d'Autun, et Noualhier, de Limoges. Les 68 bulletins remis ont donné les résultats suivants : Président : M. C1. Rey (66 voix). — Secrétaire : M. A. Fauvel (67 voix). — Trésorier : M. L. Paulmier (66 voix). — Bibliothécaire : M. Géhin (65 voix). — Voix perdues : 8. Délégués régionaux : MM. Ch. Brisout de Barneville (65 voix); D: Puton (64 voix); Pandellé (66 voix); Millière (64 voix). Voix per- dues: 13. La Revue Coléoptérologique, fondée par M. C. van den Branden, et dont il avait été publié 4 numéros, cesse de paraître, faute d’un nombre suftisant d'abonnés. On annonce, d'autre part, la dissolution de la Münchener Ento- mologische Verein, constituée à Munich, en 1877, par M, de Harold, et qui a publié 5 années de Mittheilungen. La collection de Coléoptères de feu le Dr Rosenhauer, contenant notamment les types de la Faune de l’Andalousie, publiée par cet auteur, a été acquise par M. Oberthur, de Rennes. LES ŒUFS DES COLEOPTÈRES Par MarHias RUPERTSBERGER. (Suite et fin.) Avant de passer à l'étude des Coléoptères phytophages, nous devons noter ici quelques espèces dont la nourriture des larves est encore inconnue ( Heterocerus), où qui se nourrissent exclusivement ou en partie de plantes sèches, de feuilles et de tiges ( Lagria et Gryptoce- phalus); enfin les espèces sur le caractère phytophage desquelles nous n'avons encore aucune certitude, comme les Melolontha dont la larve, d'après de sérieuses observations, doit manger plus de substances corrompues que de racines de plantes vivantes. Les Me- lolontha creusent un premier trou dans la terre, y déposent environ 20 œufs, puis en ferment l'ouverture. Dès que la femelle a pondu dans trois de ces trous, sa provision d'œufs et sa force vitale sont épuisées, et elle meurt souvent même avant d'avoir complètement recouvert ses œufs. Le Rhizotrogus assimilis Herbst. dépose pareille- ment dans la terre, au milieu des gazons, de 30 à 40 œufs au fond d'une petite galerie, quelquefois d’un pied de profondeur. L'Oryctes nasicornis L. s’enterre pour pondre et dépose isolément ses œufs ronds et jaunes, soit dans le tan, soit dans la terre. Les taupes des Coléoptères, les Heterocerus, creusent des galeries dans le sable , au bord des eaux, où ils déposent, par groupes de 15 à 20, leurs œufs mous et d'un jaune clair. La Lagria hirta L. place les siens sépa- rément dans la terre légère, au pied des arbrisseaux. Les coléoptères qui vivent dans le terreau des vieux arbres y déposent aussi leurs œufs isolément ; l’Elater pomorum Herbst, dans le chêne pourri, l'Eryx ater Fabr., dans les saules creux, et le Mycethochares linea- ris Illig., dans les arbres en pourriture. La ponte des Clythres et des Cryptocéphales s'effectue d’une manière tout à fait inusitée; les larves des premiers se rencontrent dans les fourmilières ; celles des seconds sous les arbrisseaux. Ces dernières se nourrissent de feuilles sèches, de plantes en décomposition, et mangent aussi, plus tard, des feuilles vertes. Le Dr Rosenhauer a décrit les œufs de neuf espèces de cet inté- ressant groupe de Coléoptères et représenté la facon dont elles pon- Revue d'Entomologie. — Août 1882. 45 — 170 — dent (1). J'ai eu moi-même l'occasion d'observer la ponte de quatre autres, de telle sorte qu'aujourd'hui les œufs de treize espèces nous sont connus. La ponte s’effectue de la manière suivante : la femelle se fixe solidement avec ses quatre pattes antérieures à un brin d'herbe ou à une feuille , puis étend en arrière les pattes postérieures, qui forment une véritable fourchette avec laquelle l'œuf sera recueilli. Dès que ce dernier est pondu , elle commence à le recouvrir d’arrière en avant avec ses propres excréments. La masse excrémentitielle sort, chez les différentes espèces, par quantités inégales, ce qui explique pourquoi les sillons de la coque de l'œuf sont plus ou moins larges. L’insecte applique d'abord un petit peloton d’excréments à l’extrémité postérieure de l'œuf; puis il en dépose d’autres jusqu’à la partie antérieure et l'entoure ainsi de sinuosités spiroïdes. Les tours de spire sont au nombre de cinq à neuf, la pression de l’excrément se faisant par l’anus et la formation des spires au moyen des pattes de derrière. Pour accomplir ce travail, il faut à l'insecte, s’il n'est pas dérangé, d'une demi-heure à une heure; mais si une cause quel- conque vient le troubler (et cette cause doit être assez importante, car il ne s’inquiète guère des bruits légers), il retient son œuf dans la cavité abdominale et se soustrait au danger, habituellement par une chute soudaine. Quand lœuf est complètement entouré d'excré- ments, l’insecte le laisse simplement tomber ou le projette assez loin de Jui. La Coptocephala 4-maculata L. munit une extrémité de l'enveloppe de l'œuf d'un ül dont le bout libre servira à le coller à une plante quelconque. Les coques des œufs du Pachybrachys hiero- glyphicus Fabr. présentent à l'une de leurs extrémités un court appendice conoïde dont l’usage n’est point encore connu; chez toutes les autres espèces, les deux bouts de l'enveloppe de l’œuf sont légèrement aplatis. Ainsi que nous l'avons déjà dit, ces Coléoptères déposent leurs petits pelotons d'excréments par rangées autour de chaque œuf; de la largeur de ces rangées et de leur surface dépend donc la configuration extérieure de la coque de l'œuf. Le Cryptoce- phalus flavipes Fabr. entoure le sien de petites masses excrémenti- tielles disposées en cinq files très-obliques, de largeur et d'épaisseur à peu près égales, sans aucune saillie particulière, Les œufs du Gr. morœæi L,, que l'on rencontre irès-souvent sur des Euphorbia et les Hypericum, présentent, au contraire, des saillies bien visibles qui, chez le Cr. sericeus L., et particulièrement chez deux espèces de Clythra, prennent la forme de gibbosités ou de fortes pointes. Chez la Coptocephala 4-maculata L., les saillies disparaissent et la surface de la coque est tout à fait plane ; cependant, les limites qui séparent les lamelles d’excréments sont encore visibles. L’enveloppe (1) Æntwicklung der Clythren und Cryptocephalen, Erlangen, 1852, — 171 — des œufs est, chez la plupart de ces espèces, plus ou moins d’un vert noirâtre, rarement d'un brun sombre. Je possède des coques d'œufs du Cryptocephalus sericeus L. de diverses couleurs, depuis le vert noirâtre sombre jusqu’au brun-jaune clair. Cette différence de coloration dépend sans nul doute de la nourriture spéciale de l'insecte. La plupart des observations relatives à la ponte des œufs des coléoptères ont été faites sur les espèces phytophages, parce qu'elles sont les plus nombreuses, et qu'en général l'étude de leur vie et de leurs mœurs ne présente aucune difficulté spéciale. A ce groupe appartiennent sans exception les Chrysomèles, Cérambycides , Bos- trychides, Curculionides et Buprestides , la plupart des Lamellicornes et des Elatérides, et des groupes plus où moins nombreux des autres familles. Beaucoup de Coléoptères, à l'état de larve, vivent non- seulement sur des plantes spéciales, mais encore sur certains organes d'une plante, fleur ou fruit, feuille, tige ou racine, et presque toujours la femelle déposera ses œufs dans ce domicile étroitement limité de la larve. Les observateurs en trouvent de nombreux exemples, et souvent sans les chercher. En examinant de près, en mai, un buisson de saule, on aper- coit bientôt, à la face inférieure d’une feuille, un petit tas formé d'environ trente œufs, allongés et violets, situés sans ordre l’un à côté de l’autre ou les uns sur les autres : ils décèlent l'existence d’une Lina cuprea Fabr. Sur une autre feuille, nous voyons un nombre égal d'œufs, semblables aux précédents en grosseur et en forme, mais rougeûtres et placés verticalement sur trois ou quatre rangs accolés les uns aux autres ; ce sont les œufs de la Lina populi L., qui les dépose sur les feuilles de peuplier, comme l'indique son nom, Les espèces du genre Phratora pondent de 14 à 22 œufs, à la face inférieure des feuilles de saule, Elles les placent en deux files, les extrémités des œufs de la rangée supérieure habituellement entre ceux de la rangée inférieure, et les recouvre d’un liquide sécrété par la femelle, qui forme, en séchant, une pellicule foliacée. Les Plagiodera déposent jusqu'à 8 œufs verticalement en une seule rangée. I y a même dans l’intérieur des feuilles de saule des œufs de coléoptères, comme l'indique la présence d'un très-petit trou situé tantôt au-dessus, tantôt au-dessous de la feuille, En enlevant avec précaution l'épiderme de la feuille à côté de ce trou, on aper- cevra l'œuf sphérique et verdàtre d'un charancon, l'Orchestes populi Fabr. Les espèces voisines, dont les larves sont toutes mineuses de feuilles, pondent également leurs œufs dans les feuilles d’autres arbres et arbrisseaux (0. fagi L. et scutellaris Fabr.) ou dans les plantes herbacées. Aïnsi, l'O. pratensis Germ. dépose ses œufs à l'extrémité des feuilles de la Centaurea scubiosa L. L'O, quercus L, — 172 — détache à la nervure médiane des feuilles de chêne un morceau naviculaire, pond un œuf dans la cavité ainsi obtenue, puis recolle si solidement ce morceau, que la feuille se dessèche sans qu’il tombe. Un autre curculionide, le Brachonyx indigena Herbst. pond dans les jeunes feuilles du pin sylvestre ; il fait un trou à la base de l’une d'elles et dépose un œuf dedans. Si l’on trouve une feuille renfer- mant un œuf, on peut dire avec une quasi-certitude que la plupart des autres feuilles de la même pousse en sont également pourvues. Le Calomicrus pinicola Duft. doit pondre ses œufs dans les bour- geons ; les Berginus tamaricis Wollst. et Ptinus dubius Sturm les déposent, d’après Perris, au moment de la floraison, dans les cha- tons mâles du pin maritime, Le Diodyrhynchus austriacus OI. les place également, d'après l’assertion du mème naturaliste, dans les jeunes cônes de cet arbre. On voit, en mai et juin, sur certains troncs de pins sylvestres, la femelle de l'Astynomus ædilis L. aux grandes antennes, effectuant sa ponte; elle cherche à enfoncer sa longue tarière aussi profondément que possible dans les crevasses et les fentes de l’écoree et dépose au fond un œuf allongé, d'un blanc jaunâtre, pourvu d'une enveloppe molle, Presque tous les Céram- bycides, dont les larves sont xylophages, placent ainsi leurs œufs de facon à ce que, d’une part, ils soient bien protégés et, de l’autre, que les larves futures aient tout ce dont elles auront besoin pour se nourrir et prospérer. Cette manière de pondre a été observée chez les Prionus, Callidium, Hylotrupes, Liopus, Dorcadion, Leptura, etc., et chez les espèces xylophages des autres familles (Hylecætus, Hypulus, Lymexylon, Melasis, Agrilus, etc.). Si l'on s'approche, dans les belles et chaudes journées d'avril et de mai, de troncs abattus de pins sylvestres ou d’autres conifères, on entendra sou- vent un bruit insolite, comparable à celui que des gouttes d’eau feraient en tombant une à une; aussi relève-t-on instinctivement la tête pour voir s'il pleut. Ce bruit est causé par un gros scolytide, le Tomicus stenographus Duft., qui creuse, pour sa progéniture, des galeries sous les écorces de l'arbre. Les différentes espèces de cette famille déposent leurs œufs sous l'écorce, plus rarement dans le bois même, et creusent à cet effet, entre le bois et l'écorce, des galeries, droites ou courbes, tantôt simples ou bifurquées, tantôt étoilées, offrant à leurs deux bouts une petite dilatation, véritable berceau dans lequel elles déposent un œuf recouvert de sciure de bois. Plusieurs espèces se simplifient la besogne et pondent une certaine quantité d'œufs réunis ensemble qu’elles recouvrent pa- reillement de sciure de bois, tels sont Xyleborus Saxeseni Ratzb., Cryphalus piceæ Ratzh., Dendroctonus micans Kug. D'après cette facon de pondre, on pourrait croire que les œufs et les larves seront suffisamment protégés; cependant il n'en est rien, De pelits Coléop- — 173 — tères aplalis, presque bruns, du genre Rhizophagus, suivent las scolytides qui perforent l’écorce et déposent leurs œufs dans les galeries les mieux abritées. D’après différentes observations et mes recherches personnelles, il est probable que ces derniers sont les ennemis des scolytides, Le Rhizophagus grandis Gyll. vit dans les galeries du Dendroctonus micans Kug., et deux ou plusieurs Rhi- zophagus ferrugineus Payk., suivent régulièrement l’Hylurgus piniperda L, dans son lieu de retraite ; il paraît d’ailleurs que les larves seules ont à redouter la présence de ces Coléoptères. Mais les œufs sont d'autant plus exposés dans le corps de la femelle, au moment où elle creuse son habitation, que celle-ci s’offre elle-même. à la voracité du Clerus formicarius L. Ce petit brigand, vif et avide de carnage, tantôt court rapidement cà et là sur le tronc de l'arbre, tantôt se tient en embuscade, les antennes en avant et les pattes relevées. Dès qu'un scolytide arrive dans son voisinage, il se préci- pite sur lui, l’enlève et le dévore partiellement sous une rugosité de écorce ou dans une fente, puis il rejette au loin les débris de l'insecte, retourne en chasse et ne tarde pas à en saisir un autre, proie d'autant meilleure, qu'il a soin d'attraper ces pauvres Coléop- tères avant qu'ils aient pondu leurs œufs. Ces manœuvres du Clerus intéresseront vivement tous les naturalistes qui voudront se donner la peine de l’observer. Quittons maintenant les sombres forêts de sapins et portons nos regards sur les arbres au gracieux feuillage et sur les buissons. Sans aller bien loin, nous trouvons déjà, sur la lisière de la forêt, ce que nous cherchons. Des bouleaux élancés et des noisetiers végètent cà et là, et dans un bas-fond humide de la vallée poussent des aulnes à la croissance rapide. Nous remarquerons souvent des feuilles de bouleau ou d'aulne, réunies ensemble en élégants entonnoirs dont le col est dirigé en haut et la large extrémité en bas. L’artiste est le Rhynchites betulæ L., qui les a confectionnés pour servir à la fois d'abri à ses œufs et de nourriture à ses larves, Le Rh. betuleti Fabr. fait avec les feuilles de la vigne de longs rouleaux de même épais- seur et dépose, entre les plis, de 4 à 6 œufs ronds et jaunâtres. Du reste, il emploie également, pour construire ses rouleaux, les feuilles de différents arbres et arbustes (hêtres, peupliers, saules, aulnes, bouleaux, coudriers, poiriers, cognassiers, etc.), et roule ensemble, l’une sur l’autre, jusqu'à sept feuilles d’une pousse; j’ai trouvé de semblables rouleaux même sur la vigne sauvage. Le Rh,. conicus lllig. pratique, à l'extrémité des pousses encore molles de divers arbres (pruniers, cerisiers, poiriers, sorbiers, aubépines, etc.), un trou allant jusqu’à la moelle, dépose un œuf à l'ouverture et le pousse au fond avec son rostre. Puis il coupe presque complètement, à des longueurs variables, cette pousse qui ne tardera pas à tomber, — 174 — Le Rh,. cupreus L. pond un œuf dans les cerises ou dans les prunes à moitié développées. Les Rh. bacchus L. et auratus Scop. déposent un œuf, quelquefois deux, dans les jeunes pommes, et, de même que le cupreus, soulèvent l’épiderme, creusent une petite cavité dans le fruit, y pondent un œuf et finalement la referment avec le frag- ment intact d’épiderme; le Ph. cupreus perce, en outre, complète- ment ou presque complètement le pédoncule du fruit, La manière de pondre si ingénieuse de ces Coléoptères a été décrite très-complète- ment dans le t. X de ce Bulletin; nous avons seulement reproduit ici les passages les plus importants et renvoyons, pour les détails, à cet intéressant mémoire. Citons encore comme rouleurs de feuilles, outre les espèces dont nous venons de parler, les Attelabus curculionoides L. et Apoderus coryli L. Le premier pond de 1 à 6 œufs, au bout du rouleau fait par lui ; le second dépose également les siens, au nombre de 2, à la pointe du rouleau construit de préférence avec des feuilles de cou- drier, qu’il coupe transversalement d'un côté jusqu’à la nervure médiane -et roule ensuite, Un Cérambycide, l'Oberea linearis L., confie de même ses œufs au coudrier ; il fait un petit trou à l’extré- mité des pousses de l’année, habituellement de celles des scions , et y dépose un œuf. Les noisettes sont percées par le Foreur de noi- settes (Haselnussbolrer), le Balaninus nucum L., lorsqu'elles sont à demi-développées ; l’insecte pond son œuf à l'entrée du trou et le pousse jusqu'au fond à l’aide de son long rostre. Une autre espèce, le B.villosus Fabr., dépose de la même façon ses œufs sur les chênes, dans les galles du Cynips terminal (Teras terminalis Fabr ). On voit à la face inférieure des feuilles des aulnes, les œufs jaunes de l'Agelastica alniL., réunis en petits tas irréguliers, et sur les feuilles des ormes ceux de la Galeruca cratægi Duft. Une espèce très-voisine, la G. viburni Payk., ne pond pas d'une manière aussi simple; la femelle pratique, sur les jeunes pousses du Viburnum opulus L. ou du V. Lantana L. de petites cavités allant jusqu'à la moelle, et dépose dans chacune d’elles de 5 à 12 œufs recouverts de sciure ; ces trous sont toujours placés en ligne droite et l’on peut en compter sur une pousse jusqu’à deux douzaines. Le redoutable Anthonomus pomorum L. perce les pétales des fleurs de pommier avant leur épanouissement et pousse son œuf, par cette ouverture, jusqu’au milieu des étamines, Les À. pedicularius L. et pyri Kollar, qui ne sont peut-être que des variétés de l'espèce précédente, pondent dans les boutons et les bourgeons. L’A. rubi Herbst., au contraire, dépose son œuf, comme l'A. pomorum, dans les fleurs des ronces, peu de temps avant qu'elles soient ouvertes, et perce le pédoncule pour en arrêter le développement. La larve de l'A. pomorum doit empêcher la fleur de s'épanouir en rongeant les organes de la fructification, et, Re — si l'épanouissement a lieu avant qu’elle soit sortie de l'œuf, cette larve est fatalement condamnée à périr. Les Coléoptères qui vivent de végétaux non ligneux, dont le très- grand nombre d’espèces correspond au nombre également considé- rable de ces végétaux, déposent aussi leurs œufs sur ou dans les plantes nourricières. Le groupe très-nombreux des Halticines appar- tient à cette catégorie. L'Haltica oleracea L. pond ses œufs à la face inférieure des feuilles de différentes plantes, particulièrement de l'Epilobium spicatum Lam. ; elle les dépose, d’après Ratzeburg, tous ensemble, et, d'après mes observations personnelles, de 1 à 3, sur une feuille, Il en est de même pour l’H. mercurialis Fabr., qui place ses œufs séparément à la face inférieure des feuilles de la plante d'où elle tire son nom. Les Phyllotreta nemorum L. et Psylliodes chrysocephala L. déposent les leurs sur les feuilles des crucifères et en particulier sur celles des diverses espèces de choux. La Dibolia femoralis Redt. les dépose sur les feuilles de Salviu pratensis L., l'Argopus hemisphæricus Duft. sur les différentes clématites, et la Crepidodera ruficornis Fabr. sur la tige de la Malva rotundifolia L. Toutes les Halticines sont mineuses de feuilles à l’état de larves, et cependant leurs œufs sont pondus à l'extérieur de ces organes (Ph. nemorum, D. femoralis, etc.). Les Buprestides du genre Trachys, dont les larves sont mineuses, déposent également leurs œufs à l’ex- térieur de la feuille; ainsi, le Trachys nana Herbst, à l'angle des nervures de la face inférieure des feuilles du Gonvolvulus arvensis L. Les mineurs de feuilles de la famille des Curculionides placent, au contraire, leurs œufs sous l'épiderme des feuilles (Orchestes, etc.). Les Lema melanopa L. et L.cyanella L. pondentsur les feuilles des graminées, en particulier sur l'avoine, et la L. rugicollis Suffr. (1) sur celles du Cérsium arvense Scop. Les Coléoptères des lis déposent de 3 à 7 œufs rouges et allongés, l’un à côté de l’autre et en lon- gueur, sur les plantes qui servent de nourriture aux larves; la Crioceris merdigeraL. à la face inférieure des feuilles de lis, et la C. brunnea Fabr sur les feuilles et les tiges des diverses espèces d'Allium (ail, poireau, oignon). La Cr. aspuragi L. place les siens en ligne droite, verticalement et jusqu'à 7 sur une petite feuille d'asperge ; quelquefois, à l’extrémité d’un œuf, il s’en trouve un autre, collé, faisant un angle droit avec le premier. Parmi les Coléoptères phyto< phages de la famille des Coccinellides , la Lasia globosa Schneïd. dépose ses œufs, très-pointus et à large base, sur les feuilles du Silene inflata D. C., et la Cynegetlis impunctata L. sur celles de l’'Agropyrum repens P.B. Le Phytonomus maculatus Redtb. pond (4) D’après les catalogues de Gemminger et Harold et de Stein et Weise, la Lema ru- gicollis Suffr, est synonyme de Lema cyanella 1. (Note du trad.). — 176 — les siens isolément entre les folioles de l’achillée, et le P. polygoni Fabr., bien que sa larve ne soit pas mineuse, les place sous l'épiderme de la face inférieure des feuilles du Silene inflata D. C. I] pratique en travers de l’épiderme supérieur de la feuille une coupure d'une demi-ligne, puis enlève des fragments de parenchyme et creuse ainsi une petite cavité, ouverte seulement en dessus, d'une ligne de largeur et de profondeur, dans laquelle il dépose de 3 à 5 et même jusqu'à 7 œufs. Ces derniers sont placés sans ordre, transversale- ment, en longueur , ou l’un sur l’autre. Les Cassides (Schildkæfer, Coléoptères à bouclier) pondent, sur les feuilles ou tiges des plantes dont se nourrissent leurs larves, des œufs allongés, d’un blanc sale, recouverts d’une enveloppe brune plus ou moins épaisse, Les Cassida chloris Suff. et nobilis L. dé- posent les leurs isolément, la première sur les pétioles des Tana- cetum, la dernière à la face inférieure des feuilles du Silene inflata D. C., et les recouvrent d’un vernis brun clair et trasnparent qui entoure l’œuf de tous côtés comme une véritable enveloppe, et sert à le fixer par sa base. Les œufs de la C. ferruginea Fabr., au nombre de 2, sont pondus, tantôt en dessus, tantôt en dessous des feuilles d'Hieracium, puis entourés d'une enveloppe d’un noir brillant. Ceux de la C. nebulosa L., réunis de 6 à 12 sous une même coque, sont déposés, comme les œufs des autres espèces qui en pondent plusieurs ensemble, en deux couches superposées ; leur enveloppe est brillante, diaphane et brunätre. On rencontre souvent, sur les feuilles du Chenopodium album L., les œufs des Cassida equestris Fabr., sanguinosa Suff., rubiginosa Illig., et vibex L., au nombre de 4 à 6 chez l’equestris, et de 2 à 4 chez les autres espèces ; ils sont placés à côté l'un de l’autre et recouverts d'une enveloppe opaque, brunâtre et bombée (presque hémisphérique chez l'equestris). Cette dernière pond habituellement ses œufs sur les tiges des Mentha aquatica \., et arvensis L., Salvia glutinosa L., Galeopsis Tetrahit L., et plus rarement du Cirsium arvense Scop. La sanguinosa place les siens sur les pétioles des feuilles de Tanacetum ; la vibex à la face inférieure des feuilles des Mentha arvensis et Cirsium arvense ; enfin Ja rubiginosa les dépose également sur celles du C. arvense. Bien que l’on trouve fréquemment les œufs et les insectes parfaits de plusieurs espèces de ce genre, on a rarement observé la manière dont s’effectue leur ponte ; j'ai eu l’occasion de l'examiner sur une femelle de C. equestris. Celle-ci avait déjà pondu 3 œufs recouverts d’une enveloppe et s'occupait à en préparer une seconde. Elle se tint au bord inférieur de la coque déjà faite, la tête baissée, appuya for- tement contre cette enveloppe l'extrémité de l'abdomen et souleva son corps aussi haut qu’elle le put. Alors il sorlit par l'anus une matière visqueuse qui, grâce à l'élévation du corps, s'étira en un == JR = ruban d’une largeur de 3/4 de ligne. Quand ce ruban eut atteint sa longueur complète, l’insecte s’abaissa rapidement, placa le bout de son abdomen sur le bord supérieur de l'enveloppe commencée, et, par des pressions successives, colla solidement le ruban. Enfin, avec la partie postérieure de son corps, il comprima et aplanit les bandes qui venaient d'être déposées. Cette opération demande à l’insecte une minute et demie, et les bandes, qui sèchent à mesure de leur sortie, ont une couleur primitive blanc d'argent presque pur avec une très-légère teinte brune. La Casside place d’abord ses rubans sur l’un des côtés de l'œuf, chaque ruban recouvrant des deux tiers de sa largeur celui qui le précède immédiatement, con- tinue jusqu’à ce qu’elle soit arrivée au milieu , et recommence, du côté opposé, la même opération. Après avoir fait une enveloppe entière , l’insecte se repose assez longtemps sans changer de place ; mais, en déposant les bandes excrémentitielles, ses pattes n'ont pas bougé, de sorte que les postérieures se trouvent collées avec l’en- veloppe, et qu'il ne peut les dégager qu'avec beaucoup d'efforts. Enfin, il pond un œuf sur cette coque, l’attache solidement avec quelques bandes, puis recouvre le tout d’une nouvelle enveloppe. Cela terminé, il fait saillir rapidement son anus rond et jaune, le place sur le milieu de l'enveloppe, dépose ses excréments (un liquide blanc sale, mélangé de déjections d’un vert foncé) et s'éloigne pré- cipitamment, après avoir, au préalable, dégagé ses pattes de derrière. Un autre Chrysomélide, le Phædon betulæ L., creuse , dans les tiges du Veronica Beccabunga L. des cavités circulaires où 1l dépose de 2 à 4 œufs qu il recouvre, comme le font les Cassides, d'une colle brunâtre se durcissant à l'air. Cette dernière espèce, et mieux encore celles du genre Prasocuris, forment une transition avec les Coléoptères se nourrissant de plantes herbacées, qui déposent leurs œufs dans l’intérieur même de ces végétaux. La Pr. Hannoverana Fabr. fait des trous dans les tiges du Caltha palustris L. et y place ses œufs de manière à ce que leurs extrémités fassent légèrement saillie, Les Pr. aucta Fabr. et margi- nella L., déposent généralement leurs œufs l’un à côté de l’autre, dans les tiges du Ranunculus acris L. et des autres espèces de renoncules. La Phytæcia ephippium Kabr. poud les siens isolément dans les jeunes pousses du Pastinaca sativa KL. Un autre Céram- bycide, le Calamobius marginellus Fabr. perfore les chaumes des céréales entre l’épi et le dernier nœud, et, par l’ouverture, y dépose un œuf. Les Coléoptères des pois, Bruchus pisi L. et lentis Boh. placent leurs œufs entre les pétales et les jeunes siliques , dans les- quelles les larves établiront plus tard leur résidence. Les autres Curculionides dont les larves vivent dans les siliques déposent, au contraire, leurs œufs dans l’intérieur même de ces dernières ; ainsi, — 178 — par exemple, l’Apion craccæ L., dans les jeunes gousses des légu- mineuses, et le Ceuthorhynchus floralis Payk., dans les silicules en voie de croissance du Lepidiwm Draba L. Les nombreuses espèces des genres Apion, Baridius, Ceuthorhynchus, Rhinoncus, Gœliodes, Gymnetron, Larinus, etc., dont les larves vivent dans les divers organes des végétaux, déposent leurs œufs à un endroit fixe de la plante. L’Apion eurvirostre Gyll. place les siens, par un trou très-fin, dans la tige de la mauve des jardins ; le basicorne Illig., dans les racines de la bardane ; le flavipes Fabr. dans les capitules du trèfle; les Baridius chloris Fabr. et Ceuthorhynchus sulcicollis Payk., dans les tiges des diverses espèces de choux; les Ceuthorhynchus pulvi- natus Gyll. et Larinus jaceæ Fabr., dans les capitules défleuries des chardons. Cette dernière espèce pratique sur les côtés du capitule un trou assez gros et place son œuf dedans, de facon à ce qu’il soit collé et maintenu très-fortement entre les diverses parties de la fleur. Le trou se referme rapidement, mais on reconnait sa présence par le dessèchement des hractées. Le Sifophilus granarius L. pond ses œufs à l’extrémité des grains de nos céréales. Le Meligethes æneus Fabr. et une espèce d'Olibrus creusent des trous profonds dans les fleurs encore fermées du pissenlit, et, avec leurs tarières longues et molles, déposent leurs œufs dedans, entre les organes floraux. Les différentes espèces de Donacia et d’'Hæmonia, dont les larves vivent sous l’eau de racines ou de tiges de plantes aquatiques, placent les leurs dans ces mêmes endroits. Ainsi, les œufs de la Donacia menyanthidis Fabr. sont pondus isolément sur les racines de l'Alisma pluntago L., et ceux de l’'Hæmonia equiseti Fabr. sur les jeunes racines chevelues du Potamogeton natans L. Les Coléoptères dont les larves subissent leurs métamorphoses dans les nids d’abeilles, du moins ceux que nous connaissons actuel- lement, pondent un grand nombre d'œufs réunis en tas. La Sitaris humeralis Fabr. dépose les siens peu de temps après son développe- ment, à la fin d’avût, près de l'entrée des nids de l'Anthophora pilipes Lep. Le Meloë cicatricosus Leach. creuse dans la terre une petite cavité d’un pouce de profondeur environ, l’arrondit en s'y tournant plusieurs fois, et y place un nombre considérable de petits œufs. Pendant la ponte, il gratte la terre avec ses pattes antérieures, retire son abdomen de la cavité, remplit l’espace vide et en aplanit la surface, puis il dépose dans trois ou quatre de ces cavités toute sa riche provision d'œufs. Les Meloë proscarabæus L. et Lytta vesi- catoria L. emploient le même procédé; la Lytta diffère cependant en ce qu’elle ne dépose, dans chaque cavité, que de 30 à 40 œufs. La Mylabris armeniaca Fald., dont la vie à l’état larvaire est encore inconnue, creuse pareillement des cavités dans le sable et y pond environ 30 œufs épais et d’un blanc jaunâtre. Le temps qui s'écoule — 179 — entre la ponte de l’œuf et la naissance de la larve est à peu près le même pour les différentes espèces de Coléoptères, soit une semaine environ. Néanmoins, ce délai peut, chez certaines espèces, être augmenté ou diminué, suivant que la température est favorable ou non. Il est plus court dans les étés très-chauds et plus long au commencement de l’année ou en automne. Chez un nombre très- restreint, cette durée est supérieure au temps habituel (de huit à quinze jours); pour les Gyrinus, elle est de trois semaines; pour les Meloë, de quatre ; et, pour les Oryctes, de six à huit. Les œufs n'hivernent que dans des cas très-rares ; Ratzeburg a constaté ce fait chez la Galeruca viburni Payk., et Heeger suppose qu'il a lieu chez l’'Hæmonia equiseti Fabr. Dans les pays chauds, quelques Coléop- tères déposent leurs œufs à la fin de l’automne, mais cela ne peut, à notre sens, être considéré comme un hivernage, car les hivers de ces contrées n’amènent aucune interruption dans la vie des animaux et des plantes. Ainsi, d'après Mulsant, la Chrysomela diluta Germ. pond ses œufs en octobre sur les feuilles du Plantago coronopus L., et les larves éclosent au mois de décembre. Le Gyrtonus rotun- datus Schaff. place les siens en décembre et janvier, sur l’Hyoseris rotundata. La grande majorité des Coléoptères déposent leurs œufs au printemps et au commencement de l'été; aussi pouvons-nous dire que les mois d'avril, de mai et de juin sont ceux que ces insectes choisissent de préférence pour effectuer leur ponte, Si nous voulons ne rien omettre, il faut ajouter que l’on rencontre également des Coléoptères vivipares. D'après Perroud, les Chrysomela superba OI. et speciosa L, mettent au monde des larves vivantes. Celles de la C. varians Kabr. naissent également vivantes et sont enfermées dans une fine enveloppe dontelles se dégagent rapidement, aussitôt après leur naissance. Perroud prétend que ces enveloppes n'existent pas chez les larves des deux premières espèces précédem- ment citées. C’est à Schiædte que revient l'honneur d’avoir trouvé, en 1853, chez deux staphylinides brésiliens, le premier exemple de la viviparité des Coléoptères. On peut considérer comme certain, bien que des observations ne soient pas encore venues confirmer cette opinion , que les œufs des Coléoptères sont exposés à beaucoup de dangers, surtout de la part des animaux qui se nourrissent de ces articulés. Jusqu'ici on connaît plusieurs insectes destructeurs d'œufs de Coléoptères ; ce sont des [chneumonides qui piquent les œufs des rouleurs de feuilles ; entr'autres le Poropæa Stollwerkr. qui, d’après Stollwerk, perce les œufs des Rhynchites betulæ L., betuleti Fabr. et populi L. et de l’Attelabus curculionoïdes L. et un Ophioneurus, reconnu par Filippi comme parasite des œufs du même Rh. betuleti. (Traduit de l’allemand par Henri Gadeau de Kerville.) — 180 — MALACHIDES NOUVEAUX D'ALGÉRIE Par E. ABEILLE DE PERRIN. 1. Attalus dasytoïdes Ab. Niger, elytris cæœruleo-viridibus, sat dense et sat profunde punc- tatis. — Long., 2-3 mill. d' Très-allongé. Noir ou noir bronzé, très-brillant, avec les élytres bleues ou vertes, un peu moins brillantes, à pubescence fournie et double, composée de longs poils noirs dressés et d’une villosité blanche demi-couchée. Front légèrement biimpressionné en forme de chevron en avant, transversalement fovéolé au niveau des yeux, sillonné au milieu sur le vertex. Parties de la bouche noires, ainsi que les palpes et les antennes. Celles-ci allongées, n’atteignant pas la moitié du corps, à 1° article renflé, 2° très-court, nodiforme, 3° obconique, très-allongé, 4° de même longueur, triangulaire, obtus, les suivants triangulaires, à angle postéro-externe aigu, les 3 derniers plus allongés. Corselet transversal, avec les angles très- arrondis, impressionné transversalement près de la base et du som- met, très-lisse et imponctué. Elytres 3 1/2 fois longues comme le corselet, subparallèles, dilatées-arrondies près du sommet, déprimées le long de la suture, à ponctuation assez forte et assez serrée, un peu ruguleuse. Epimères concolores. Dessous bronzé, ventre légère- ment bordé de pâle sur ses deux premiers arceaux. Pattes concolores, tibias postérieurs droits. © Front sillonné en chevron et creusé en arrière, comme chez le 4. Antennes dépassant à peine la base des élytres, à articles 6-9 triangulaires obtus, presque aussi larges que longs. Espèce ressemblant plus à un Dasyte qu'à un Malachide. Voisine d'alpinus Gir., de taille bien moindre, de forme plus allongée, à ponctuation plus forte, à antennes concolores. Ne‘peut se confondre ni avec pectinatus Kiesw., à cause de ses antennes concolores etnon pectinées (g'), ni avec cyaneus Ros., qui est trapu et arrondi, et a ses élytres ponctuées très-densément et très-profondément, sur le modèle du Colotes maculatus. Découvert sur un Convolvulus, dans les environs de Tlemcen (Cascades, Mansourah, etc.), où il n’était pas rare pendant la 1re quinzaine de mai, par M. Ancey, à qui je dois aussi la communi- cation des espèces suivantes. — 181 — 2. Attalus omophloïdes Ab. Æneo-niger, elytris violaceo-cæruleis vel virescentibus, sat dense et sat profunde punctatis; antennis longioribus. — Long., 2-4 1/2 mil]. Identique au précédent, sauf la forme caractéristique des an- tennes. Chez le &, elles atteignent et dépassent même un peu la . moitié du corps : 1° article un peu renflé, 2e très-petit, nodiforme, 3e large, triangulaire, à pointe aiguë, 4 pareil au précédent, mais obtus, 5° et 6° épais, obconiques, un peu plus allongés, 7°, 8°, 9 et 10e très-allongés, subparallèles, 11° mince et fusiforme. Chez la ?, les antennes dépassent peu la base des élytres, et leurs articles 5 à 10 sont subtriangulaires, obtus, très-sensiblement plus longs que larges. À part cette forme spéciale des antennes, je ne vois à signaler aucune différence positive. Le corselet paraît plus transversal et plus dilaté en avant chez le &', la teinte de ce segment est parfois un peu : bronzée, les élytres sont en général d’un bleu plus violacé. Mais ces divers signes sont loin d'être constants. En l’état, je me demande ce qu’il faut penser de l’omophloides. Est-ce une espèce ? Est-ce une moditication du dasytoides? Je n'ose pas trancher cette question. Je pencherais pourtant vers la seconde solution, bien que je n’aie jamais vu les antennes subir une modifi- cation aussi profonde et de dentées et subégales, devenir inégales et à articles allongés et parallèles. Mais tous les autres caractères sont si identiques à ceux du dasytoïdes! Ce qui me parait grave, c’est que, si ce sont là deux races intra-spécifiques, il faudra, comme conséquence logique, réduire aussi à l’état de races un bon nombre d'espèces incontestées jusqu'ici. J’ajouterai que J'ai vu beaucoup d'exemplaires de chacune de ces formes sans avoir constaté de pas- sages. Ils provenaient tous des mêmes localités citées dans la descrip- tion précédente, 3. Attalus cupreomicans Ab. Æneus, micans, ore, antennarum basi, tibiis omnibus, cruri- busque partim pallidis. — Long., 2 1/2 mill. d' Mat, court et trapu, entièrement d’un cuivreux doré, tète mate, corselet brillant, élytres ruguleuses ; couvert d’une courte pubescence blanche couchée et hérissé de longs poils noirs. Front large, à peine bisillonné en avant, épistôme d'un testacé obscur, labre noir, palpes d’un testacé sombre bronzé. Antennes testa- cées, avec leurs 2 premiers et leurs 7 derniers arlicles en partie — 182 — bronzés, dépassant la base des élytres, à 1° article court et renflé, le 2° petit, nodiforme, 3° allongé, obconique, 4° et suivants trian- gulaires. Corselet très-transversal , avec tous ses angles arrondis, les postérieurs plus largement. Elytres courtes et très-larges, s'arron- dissant au bout. Epimères concolores, ventre à segments bordés de testacé. Pattes rougeâtres, y compris les trochanters et les hanches, avec les tarses plus sombres ; 4 cuisses antérieures bronzées sur leur dernier tiers et sur leur tranche supérieure, les postérieures entière- ment bronzées, sauf à leur base ; extrémité des tibias intermédiaires et tranche supérieure des postérieures bronzées. Segments ventraux bordés assez largement de carné. © inconnue. Espèce très-voisine de mon convolvuuli; mais facile à reconnaitre à la couleur pâle de ses tibias postérieurs et d'une portion des cuisses, ainsi qu’à son corselet brillant. Ravins d’Ain-el-Hout, près de Tlemcen, vers le milieu de mai. Rare. 4. Attalus (?) paradoxus Ab. Æneo-melallico-aureus, tibiis tarsisque omnibus pallidis, quam fortissime et densissime punctato-cribratus. — Long., 2 1/4 mil. & Inconnu. © D'un bronzé doré métallique, brillant, couvert d’une pubescence blanche courie et à demi dressée; ponctuation de la tête assez forte et rugueuse, du corselet fine et très-irrégulhière, des élytres extrème- ment dense et profonde, à la manière des Haplocnemus. Tête obsolètement bisillonnée en avant et subcarénée entre ces sillons parallèles ; épistôme moins foncé; palpes bruns, à extrémité du dernier article rougeätre, cet article remarquable par sa forme conique et très-court. Antennes de 11 articles, brunes, avec leur 2e article rougeâtre, irès-courtes et très-velues : 1° article gros, obconique, 2° très-court, 3° allongé conique, plus large, 4° et suivants courts, triangulaires, subdentés, dernier allongé. Corselet enchâssant la tête, très-court, convexe , à angles arrondis, rétréci en avant. Elytres à calus saillant, très-dilatées et arrondies, à ponctuation subégale, déprimées le long de la suture. Dessous du corps vert mat métallique, le ventre brillant, à segments étroitement bordés de carné; épimères concolores ; dernier segment tronqué carrément, portant au milieu du bord postérieur une petite fossette arrondie. Pattes noir métallique, avec les tibias, les tarses et partie au moins des trochanters pâles ; tarses de 5 articles, les antérieurs à articles diminuant de longueur ; tibias minces, les postérieurs à peine arqués. Je suis persuadé que, quand on connaitra le g de cetie espèce — 183 — normale, il faudra créer pour elle un genre spécial. C’est du moins ce qu’indiquent la brièveté de son dernier article des palpes et son faciès général, qui rappelle plus celui des Antidipnis que des 4ttalus. Je ne la place donc que provisoirement dans ce dernier genre, Tlemcen, un exemplaire pris sur la route des cascades ; premiers jours de mai. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE PSYLLIDES Par le D' A. PUTON. Rhinocola cisti. Corpus nigrum ; antennis basim alarum attingentibus, pallidis, articulis sexto, octavo et ultimo nigris; elytris lacteis ; nervis con- coloribus sed strigis nonnuilis nigris notatis ; fasciis duabus nigris, prima media transversa, secunda apicali, maculis tribus triangu- laribus albis marginalibus notaia; clavo strigis duabus nigris ornato ; alis inferioribus margine clavi nigro; pedibus pallidis, femoribus et tarsis apice articulorum nigris. — Long. cum alis: 1 3/4 mill. Découverte à Hyères sur le ciste par M. Abeille de Perrin. Corps noir. Vertex obtus au bord antérieur, un peu concave en dessus, un peu moins long que la demi-largeur de la base, qui est droite. Antennes d'un flave très-päle, le dernier article ainsi que les 6° et 8° noirs et un peu renflés. Pronotum très-court, peu arqué; mesonotum tantôt entièrement noir, tantôt ferrugineux près de l'insertion des élytres. Celles-ci d'un blanc de lait, mais cependant un peu transparentes; nervures très-saillantes, conco- lores, mais ornées d'un certain nombre de traits noirs bien appa- rents ; deux traïts noirs de mème nature sur la nervure du clavus; deux larges bandes noires bien marquées , la première transverse au milieu de l'élytre, du bord interne au bord externe ; l’autre, apicale, s'étend depuis le sommet sur le bord interne jusqu'à la rencontre de la première bande avec laquelle elle se réunit quel- quefois en ce point ; le bord extrême de la bande apicale est marqué de trois taches blanches triangulaires, marginales, situées entre le sommet du radius et les 4, 3° et 2° nervures apicales. Stigma peu visible parce qu'il est iransparent, mais cependant assez large et orcupint ies 3/4 de la longueur de la cellule radiale. Radius très- légèrement courbe, parallèle au bord externe de l’élytre, aboutissant un peu en dedans de son sommet, Pétiole du cubitus aussi long que la portion discoïdale de la nervure humérale (subcosta). Pre- — 184 — mière nervure apicale ou interne très-courte , tombant perpendicu- lairement sur le bord de l’élytre; 2° nervure apicale très-longue, d'abord parallèle au bord de l'élytre; et ensuite brusquement arquée, formant avec la première nervure une cellule apicale très-longue ; 3e et 4° nervures apicales longues, droites, égales et formant une cellule apicale en triangle, à base moins longue que la moitié de sa hauteur. Ailes inférieures avec une bordure noire en dedans à la base. Pattes d’un flave très-pâle, fémurs et sommet des articles des tarses noirs. Chez la © , seul sexe que je connaisse, le cône génital est un peu plus court que le reste de l'abdomen. Cette jolie espèce doit se placer près de la R. speciosa Flor , dont elle se distingue à première vue par ses deux belles bandes noires et l’absence de points noirs dans les cellules. PTINELLA FAUVELI, N. SP. Par le Rév. A. MATTHE WS,. Long. 8/16 lin. (1 mill). — Elongata, convexa, nitida, fusco-casta- nea, pilis sat longis griseis vestita ; capite magno, lato, confertim sat profunde tuberculato, oculis magnis, prominentibus: pronoto modico, capite, vix longiori aut latiori, prope medium latissimo, ad basim contracto, confertim et profunde tuberculato, angulis posterioribus sat acutis; elytris iongis, capite atque pronoto sesqui longioribus, parum latioribus, ad media latissimis , ordinibus transversis irregu- laribus profundissime asperatis, apicibus valde rotundatis, dilutio- ribus, exiremis albidis ; abdomine longo-flavescenti; pedibus atque articulis duobus basalibus antennarum, reliquis effracts, læte flavis. Tête grande, assez courte et large, brillante, densément tuber- culée ; yeux grands, saillants ; les 2 premiers articles des antennes d’un jaune clair (les autres manquent). 3 Thorax médiocre, à peine plus long et plus large que la tête, très-large vers le milieu , rétréci vers la base, convexe et brillant, profondément et densément tuberculé, à côtés arrondis et marginés, marge basale presque droite , avec les angles aigus et assez saillants. Ecusson médiocre, triangulaire, fortement ràpeux. Elytres longues, ovales, un peu plus larges que la tête et le thorax et une fois et demie plus longues, élargies vers le milieu, densément et fortement ràpeuses en séries transverses irrégulières, sommet large et arrondi, plus clair, avec l'extrême marge blanchâtre, — 185 — Abdomen assez obtus, d’un châtain clair, à 4 segments visibles. Pattes longues et grèles, d’un jaune clair. Dessous châtain ; bouche et segments apicaux du ventre testacés. Habitat : la Nouvelle-Zélande, Distincte des autres espèces du genre par sa très-grande taille, ses élytres plus longues et sa sculpture rugueuse. J'ai dédié cette espèce, la plus grande connue, à mon ami, M. Fauve], qui m'a obligeamment donné le seul exemplaire qu’il en possédât, avec l'autorisation de la décrire. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE D'HÉMIPTÈRE DE FRANCE Par le Dr A. PUTON. Plinthisus (Isioscytus) Reyi Put. Oblongus, parum convexus, brunneus, breviter dense griseo- pubescens, opacus, supra subtilissime (in elytris minus subtiliter ) punctulatus; antennis testaceis, articulis duobus ultimis fuscis; pronoto subquadrato, basi perparum angustiori, lateribus rectis; elytris omnino sordide testaceis, abbreviatis, apice fere recte trun- catis, tria ultima segmenta dorsalia abdominis et apicem extremum præcedentis haud tegentibus; membrana minutissima; pedibus omnino pallide testaceis. — Long., 1 3/4 mill. Découvert par M. Rey, en janvier, sous des détritus, à Collioure (Pyrénées-Orientales) et à Port-Bon (Catalogne). Cette espèce ressemble extrêmement, comme taille et comme as- pect, au P. ptilioïdes Put. ; elle en diffère par ses élytres entièrement jaunâtres et coupées droit en arrière, ses pattes entièrement testa- cées, son pronotum un peu plus large en avant qu'en arrière, les trois derniers segments de l’abdomen et l'extrême sommet du pré- cédent découverts. Elle ne peut être confondue avec les espèces du sous-genre Plinthisomus, qui sont à peu près glabres et brillantes, ni avec les Plinthisus pilosellus et subtilis, qui ont le pronotum plus long que large et plus fortement ponctué en arrière qu’en avant. DESCRIPTION D'UN PSÉLAPHIEN NOUVEAU ‘Par le Dr L.-W. SCHAUFUSS, Trichonyx plicatulus. Rufotestaceus, ore, pedibus, antennarum articulo ultimo pallidis ; antennarum articulo primo secundo fere æquali, 3°-7° minute ro- Revue d'Entomologie. — Août 1882. 16 = 406 — tundatis, 8° et Je transversis, 10° majore, lentiformi, 11° pyriformi, maximo; capite cum oculis prominulis fere pentagono , angulis posticis rotundatis, inter oculos bifoveolato, foveis linea semicirculari conjunctis; thorace cordato, basi utrinque foveolato, foveis linea supra basin incurva conjunctis ; elytris convexis, vix nitidulis, pilosis, lateribus rotundatis, basi recta subcarinata, plicatula; abdomine elytris parum longiore, supra segmentis abdominalibus 1°-3° fere æqualibus, primo medio utrinque pliciformiter impresso; & tibüs ad apicem dilatatis, posticis elongatis, apice valde incurvis. — Long. fere 1 1/3 mill., lat, 1/2 mill. Hab. Cayenne. Nova species ex Museo Varsoviense mihi communicata facile basi plicatula alta et recta elytrorum agnoscitur. NOTE SUR LE CEUTHORHYNCHUS BERTRANDI, PERRIS CONSTITUANT UN GENRE NOUVEAU Par CI. REY. Jusqu'à présent, le Ceuthorhynchus Bertrandi Perris avait été considéré comme une espèce exclusivement méridionale, Quant à moi, je ne l'avais trouvé qu'en Provence, et le département de Lot-et-Garonne était, à ma connaissance , la localité la plus septen- trionale où il ait été rencontré. L'an passé, le 14 août , à St-Genis- Laval, près Lyon, je pris quelques exemplaires d’un Curculiouite sauteur, que je reconnus, à mon grand étonnement, être l’insecte en question (1). Les circonstances dans lesquelles je le découvris pouvaient, en effet, réunir les conditions de température des régions méridionales, car c'était en battant de vieilles couvertures de paille qui avaient servi à recouvrir des bâches à fleurs et à légumes, situées à l'abri du nord, au pied d'un mur élevé, en plein midi, comme le sont toutes nos serres chaudes ou appareils de ce genre. Je continuai à le chasser ainsi les jours suivants, jusqu'à la fin de la première semaine de septembre, où le vent et les pluies disper- (1) Entre autres espèces méridionales, j’ai capturé dans un seul clos de 5 hectares, à St-Genis-Laval, en Coléoptères: Lebia fulvicollis, Dromius meridionaiis, Platyola fusicornis, Lathropus sepicola, Lampyris Hulsenti, Dorcatoma Dommeri, Ceutho- rhynchus Bertrandi, Coiephus ater et Scymnus fulvicollis, etc.; — en Hémiptères : Centrocarenus spiniger, Lygœus mililaris, Harpactor iracundus, Helicoptera mar- g:nicollis, Selenocephalus Flori et Zugina bisignata, etc, — J’y ai récolté : Myrme- donix Haworthi, Stethoconus mamillosus, parasite du Tingis Pyri, et découvert l'{surietopus ririficus. — 187 — sèrent où anéantirent ces manteaux de paille qui lui servaient de refuge. Voilà donc une espèce nouvelle acquise à la faune de la région lyonnaise, que M. A. Fauvel a appelée, à juste titre, « la Terre-Promise de l’'Entomologie », avantage qu'elle doit à sa situa- tion aux portes du Dauphiné et presque de la Provence, au pied d'une chaîne de montagnes de 600 à 1,000 m, d'altitude, non loin du Jura et des Alpes , et surtout aux deux grands cours d’eau qui l’arrosent, le Rhône et la Saône, qui lui apportent de temps en temps le tribut entomologique de régions plus éloignées. Ce petit Curculionite saute, non pas directement comme les Or- chestes,mais un peu de côté, à la manière des Choragus et des Rhi- noncus, quoique plus fortement. S'il retombe à la renverse, il y reste à l’état d’immobilité, au point qu'il est difficile de le distinguer d’avec les grains de sable ou de terre. Cette faculté du saut m'a paru étrange pour un Ceuthorhynchus, dont presque toutes les autres espèces sont privées de cette propriété, qui indique nécessairement une organisation différente, Je me demandai alors si cet insecte ne devait pas constituer une coupe générique à part. Partageant complètement l'opinion de M. Puton (Rev, d'Entom., t. 1, 1882, n° 4, p. 86), sur l'insuffisance du caractère unique, je ne voulus pas en faire un genre sur la simple faculté de sauter, qui cependant a trait à des habitudes particulières. Je l'examinai donc sur toutes ses faces et finis par reconnaître qu’il avait plus de rapports avec les Rhinoncus qu'avec les Ceuthorhynchus, et que, néanmoins, il différait des premiers par un concours de caractères suffisants. Je propose donc ce genre sous le nom de : Hypurus, nov. gen. De ürd, sous, et oùpà, queue. Caractères. Corps subdéprimé, courtement subovalaire. Tête in- fléchie. Bec assez épais, sensiblement arqué, un peu ou visiblement plus long que le reste de la tête depuis le bord antérieur des yeux jusqu'à celui du prothorax. Scrobe droit, assez large, dirigé direc- tement vers le milieu du bord antérieur des yeux, contre lesquels il se heurte. Yeux assez grands, peu saillants. Antennes à funicule de 7 articles : le 1°* oblong, assez épais, les suivants plus grêles : le 2° suballongé, le 3° oblong. Prothorax transverse, étranglé en avant, à marge antérieure fortement relevée. Écusson très-petit. Élytres subcarrées, un pen plus étroites en arrière, plus ou moins saillantes, ou contiguës au sommet, où elles ne forment pas d'angle rentrant à la suture. Pygidium vertical Ç ou refoulé en dessous &. Rainure du bec coupée latéralement à pic dans la région du prosternum, — 1881 — Hanches antérieures sensiblement, les intermédiaires assez large- ment, les postérieures très-largement distantes. Pattes assez ro- bustes. Cuisses postérieures assez fortement renflées, presque dès leur base. Obs. Ce genre est bien distinct des Ceuthorhynchus par son bec plus épais et plus court, par ses élytres non arrondies, ni déhiscentes à leur angle sutural, par ses cuisses postérieures plus courtes et plus renflées, et par sa faculté de sauter, etc. Ce dernier caractère le rap- proche des Rhinoncus, dont il diffère pourtant par son bec un peu moins épais, un peu moins court et à scrobe moins oblique; par son prothorax plus étranglé et plus relevé au sommet; par ses élytres plus carrées et à angle sutural plus saillant et non arrondi; par son pygi- dium refoulé en dessous chez les ©, etc. Pour bien faire saisir ces différences, je vais les résumer dans le tableau suivant : a. Insectes non sauteurs. Bec allongé, peu épaissi, au moins aussi long que le prothorax. Élytres plus ou moins arrondies et déhiscentes à leur angle sutural. Cuisses postérieures renflées vers ou après leur milieu. . . . + .« + «+ « .« Genre Ceuthorhynchus. aa. Insectes sauteurs. Bec plus ou moins épais. b. Bec assez épais, un peu plus long que le reste de la tête, parfois aussi long que le prothorax. Scrobe droit, dirigé vers le milieu du bord antérieur des yeux. Pro- thorax fortement relevé à sa marge anté- rieure. Elytres plus ou moins saillantes ou contiguës à leur angle sutural. Cuisses assez fortement renflées, presque dès leur base. Pygidium © refoulé en des- SOUS ME Dr CM . . + «+ Genre Hypurus. Bec épais, non ou à peine plus long que la tête. Scrobe oblique, dirigé vers le bord inférieur des yeux. Prothorax non ou à peine relevé à sa marge antérieure. Elytres arrondies au sommet, où elles forment un angle rentrant à la suture. Cuisses posté- rieures renflées, seulement après leur milieu. Pygidium ©' non refoulé en des- HOUSSE Genre Rhinoncus (1) bb Bien que l'espèce qui sert de base au genre Hypurus ait déjà été décrite par feu Perris (Landes, IL, 1839), je me permettrai de donner (1) Ces trois genres, ainsi caractérisés, sont bien plus distincts entre eux que ne le sont les genres Ceuthorhynchus et Poophagus, qui diffèrent seulement par la forme du corps et les proportions relatives des premiers articles du funicule, caractères, du reste, très- variables, — 189 — ici les différences caractéristiques des sexes, lesquelles sont très- remarquables : Hypurus Bertrandi, Perris. 4 Elytres prolongées à leur angle sutural en un petit tubercule saillant, fasciculé. Pygidium semilunaire, fortement refoulé à la page inférieure du corps. Le 5° arceau ventral fortement et large- ment échancré pour recevoir le pygidium, fortement et semicircu- lairement impressionné au-devant du fond de l’échancrure. © Elytres non prolongées, mais simplement fasciculées à leur angle sutural. Pygidium normal, subvertical, non refoulé en dessous. Le 5° arceau ventral simplement ironqué, offrant sur son milieu une impression triangulaire longitudinalement canaliculée, et limi- tée de chaque côté, sur le bord apical, par une soie redressée assez longue, Obs. Le Ceuthorhynchus acalloïdes Fairmaire (Ann. Soc. Fr., 1857, 639), également doué de la faculté du saut, doit rentrer dans le même genre. Le scrobe, le prothorax, les élytres et les cuisses postérieures présentent les mêmes caractères que chez Bertrandi. Seulement, le bec, tout aussi épais, est sensiblement plus long, Malheureusement, je n’ai vu que des exemplaires du sexe féminin (1). EXCURSIONS. Chasses aux Sablettes, près Toulon ( Var). J'ai signalé, dans le temps, un certain nombre d’espèces intéres- santes de Coléoptères, à prendre aux Sablettes, en avril et mai (Feuille d, Jeun. Natural., VII, p. 39, article reproduit par l’An- nuaïire Entom. de Fauvel, 1877). Je reviens sur ce sujet, parce que la localité est riche et facile à explorer. Sans reparler des insectes cités, dont le plus intéressant est le Bolboceras gallicus, je vais indiquer brièvement les principales découvertes de mes chasses dans ces parages, moins riches assuré- ment que le marais d'Hyères, mais encore fort productifs. Faisons d’abord une chasse dans les algues ayant séjourné long- (4) Je ne doune cet aperçu sur le Ceuthorhynchus Bertrandi que pour appeler l'at- tention des amateurs sur le grand genre Ceuthorhynchus et genres voisins, qui ont besoin d’un remaniement complet : ce qui nous fait d'autant plus regretter la perte du travail de M, Ch. Brisout à ce sujet. — 190 — temps sur le rivage. Un tamis ou une serviette nous suffisent. Les espèces qu'on y rencontre avec un peu de patience sont généralement rares : Cotaster littoralis, Anthicus Genei et minutus, Atelestus bre- vipennis et Peragalloi (1 seul, aussi sur les galets voisins) ; Omalium impar; Cafius cicatricosus, sericeus et filum; Lithocharis pocofera (très-rare en mai, juin) ; Cercyon littorale, Cryptophagus setulosus, Trichopteryx fucicola, et Limnæum Abeille. — La plupart de ces mêmes espèces se prennent aussi à Toulon, sous le fort Lamalgue, Les algues sèches, cachées dans les anfractuosités des rochers, abritent Holoparamecus Bertouti, que mon ami, M. Aubert, m'a le premier fait prendre. Tout près de là, des fourmilières d’Atta barbara me fournissent, en mars-avril, deux excellents Catopsimorphus, formicetorum et Marqueti, ainsi que Thorictus gallicus. Sur les chênes-lièges, Omophlus curvipes et Grammoptera præusta, — Sur les lavandes, Orchestes ramphoides. — Sur Asparagus acuti- folius, Crioceris paracenthesis. — Sur Erica arborea, Dia oblonga et Arrhenocola lineata. — Sur une graminée (Piptatherum multiflorum), Leucohimatium elongatum. Revenons sur nos pas; le sable du monticule regardant l'isthme abrite, en hiver, Saprinus tridens (4 ex.), Helops pellucidus, Stenosis intermedia, Cardiophorus exaratus, Sphenoptera gemellata, Ontho- phagus furcatus, Psammobius porcicollis et Ammophthorus rufus. Dans l’isthme : Scarites arenarius et lævigatus, Nebria compla- nata, Cicindela littoralis, Dichillus minutus, Phaleria cadaverina, Hister corvinus, Saprinus speculifer, Sphæridium bipustulatum. — Des galeries souterraines abritent Bledius taurus, Heterocerus lævi- gatus et Dyschirius rugicollis. : Près du lavoir des Sablettes, en fauchant des phragmites , j'avais pris, en 1878, 3 Apalochrus flavolimbatus, insecte fort rare, que M. Abeille de Perrin, mon excellent ami, vient de me faire reprendre en avril, dans une meule sèche de phragmites, au Ceinturon d'Hyères, en compagnie du R. P. Belon, de l’abbé Mulsant, de MM. Rizaucourt et Dr Jaubert. Voilà un insecte, certes, bien entouré et qui pourra se répandre dans les collections, Nous prenions en même temps sa larve, que j'espère voir décrire bientôt par M. Abeille. En fauchant dans la prairie voisine : Colotes maculatus, Ebæus thoracicus, Dolichosoma lineare, Pachnephorus aspericollis, Crepi- dodera impressa, Gymnetron ictericus, Aphanisticus emarginatus, Cryptocephalus signaticollis et Koyi, Bryaxis Schuppeli, Baridius analis ; et, sur le Doryenium herbaceum exclusivement, le charmant Cryptocephalus pulchellus, — En octobre, sur Statice serolina, Apion lunomi et Sibynes meridionalis. Sous les Arenaria bordant le rivage, MM. Fairmaire et le D' Puton — 191 — m'ont fait capturer Sibynes arenariæ, Cassida nobilis et Gonocepha- lum rusticum. Sur les mercuriales, Apion semivittatum. — Vieux figuiers et lentisques de la plage : Niphona picticornis, Cardiophorus vestigialis, Isomira antennata, Clerus mutillarius, Hypoborus ficüs, Helops dryadophilus,. Au pied des saules et arbustes voisins, en hiver surtout : Calathus micropterus, Astrapæus ulmi, Sunius bimaculatus, Miccotrogus pi- cirostris et cuprifer, Tychius hæmatocephalus, Mecinus circulatus et pyraster, Throscus dermestoïdes, Hispa atra, Stenosis angustata, etc. Dans les fumiers : Cercyon hæmorrhoum et quisquilium, Ontho- philus exaratus, etc. En terminant, je me mets avec plaisir à la disposition de mes collègues en entomologie pour les renseigner ou les guider, Les amateurs d'Hémiptères et d’Hyménoptères, en particulier de Chry- sides, trouveront aussi, aux Sablettes, ample butin, joint à une promenade ravissante dans un site admirable. . A. THOLIN. BIBLIOGRAPHIE. Essai sur la Faune de l'Allier. Annelés. Golécptères {Cicindélides — Parnides], par Ernest Olivier. Moulins, 1880 (Extr. du Bull. Soc. d’'Agric. de l'Allier ). Sous ce titre, M. Ernest Olivier, de Moulins, le petit-fils du cé- lèbre entomologiste Olivier, a commencé la publication d’une liste détaillée des CoKoptères de sa région s'étendant de la famille des Cicindélides à celle des Parnides. Après de courtes généralités sur chaque famille, l'auteur passe en revue les espèces de chaque genre, donnant dans un mot de diagnose le caractère le plus saillant de chacune, citant les localités où il a pris lui-même linsecte, ou celles qui lui ont été signalées par des explorateurs du département, comme MM. Desbrochers des Loges (Gannat, etc.), des Gozis (Montlucon), du Buysson (vallées de la Sioule), Devaulx de Chambord (Moulins, Bagnolet). Grâce à ces additions de ses amis, le Catalogue de M. Olivier est devenu un des plus importants que nous possédions pour une zoue quelconque de la France. Ajoutons que notre excellent collègue conserve filialement la ma- gnifique collection des dessins originaux peints sur nature, qui ont servi à Olivier pour son immense ouvrage l'Entomologie, ei que ces dessins, d’une exactitude et d'une conservation parfaites, l’ont — 192 — beaucoup aidé pour la détermination des Coléoptères de son Catalogue. Ces aquarelles ont déjà servi d’ailleurs à reconnaître plus d’une espèce douteuse d'Olivier , et nous ne saurions trop engager les monographes à solliciter, le cas échéant, de l’obligeance de notre collègue de Moulins la communication de tels de ces dessins qui pourraient leur être utiles ; leur demande sera toujours bien accueillie. M. Ernest Olivier possède encore, à l’appui de ces dessins, un grand nombre de types européens et exotiques de son grand-père ; et nous comptons comme un des bons souvenirs de la dernière session de notre Société, la visite que nous avons faite chez notre aimable collègue de cette belle collection iconographique et ento- mologique. A. FauveL. NOUVELLES. M. L. Bedel prépare actuellement les Curculionides pour son ex- cellente Faune du bassin de la Seine. Nous ne pouvons que féliciter l’auteur de cette décision. Car nul mieux que lui par ses études antérieures et les riches matériaux de sa collection, n’était en état de nous donner une révision sérieuse de cette difficile famille. On sait qu'il y a deux ans les D's Le Conte et Horn ont publié une monographie des Curculionides de l’Amérique du Nord, suivant une méthode presque entièrement nouvelle. M. Bedel ne manquera pas sans doute d’y puiser d’utiles indications pour notre faune indigène. Nous n’avons pas à rappeler l’importance exceptionnelle que pré- sentent, dans l’ordre des Coléoptères, les Charancons, notamment par leurs caractères souvent si curieux et aberrants et par leurs mœurs si variées ; c'est un intérêt de plus qui s’ajoutera à l’œuvre de M. Bedel. Il nous reste à souhaiter que cet important Hapr tarde le moins possible à paraître. La collection de feu Steinheil, de Munich, remarquable surtout par les chasses si importantes de ce voyageur dans la Nouvelle- Grenade, a été acquise par M. R. Oberthur, de Rennes, dont les collections de Coléoptères, au moins exotiques, sont certainement les plus importantes qui existent aujourd’hui en France. NOTES ET REMARQUES POUR LE FUTUR CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES GALLO-RHÉNANS Par M. DES GOZIS, Au cours d'un travail de longue haleine que j'ai entrepris sur les Coléoptères de France et dans lequel je mène de front les différentes tribus dont j'aurai à parler, j'ai eu occasion de recon- naître déjà un certain nombre d’erreurs, soit de détermination, soit de synonymie, qui d'ouvrages en ouvrages se sont propagées jusqu’à notre époque. Quelques-unes ont été relevées par moi dans le Bulletin de la Société entomologique de France, 1881, septembre à novembre ; d’autres dans les Annales de la Société entomologique Suisse. Enfin aujourd'hui j'en vais signaler plusieurs encore , et je profiterai de l’occasion que m'ouvre cette Revue pour joindre à mes observations , forcément un peu arides , les descriptions de quelques espèces, pour la plupart françaises, qui m'ont paru, ainsi qu’à mes amis, nouvelles et dignes d’être inscrites dans nos catalogues. Pedilophorus Stierlini, nov. sp. Ovalaire, convexe, hérissé également sur tout le dessus du corps d’une pubescence fine et roussâtre., D'un vert métallique pas très- clair, luisant en dessus avec les côtés du corselet un peu brunûtres, et le dessous, y compris le repli des étuis, ferrugineux , sauf le milieu de la poitrine qui est d’un brun teinté de verdâtre. Antennes ferrugineuses à la base, rembrunies sur la massue; pattes en majeure partie ferrugineuses. Ponctuation assez serrée sur la tête, un peu plus fine et bien plus écartée sur le corselet ( sauf auprès des angles antérieurs ), aussi écartée sur les étuis que sur le corselet et à peine sensiblement plus forte, un peu plus marquée et plus serrée toutefois vers l'extrémité. — 3 mill, 6. Tête sans trace de suture entre le front et l’épistome, marquée d'une ponctuation assez forte et assez serrée, chaque point donnant naissance à un poil d'un roussâtre pâle. Corselet marqué de points à peu près aussi gros et aussi serrés que ceux de la tête près des Revue d'Entomologie. — Septembre 1882. 17 — 194 — bords latéraux et spécialement des angles antérieurs, mais bien plus espacés et plus fins sur la région discale, ces points donnant naissance à des poils semblables à ceux de la tête; côtés du même segment rectilinéaires , finement rebordés, assez vaguement et étroitement brun ferrugineux ; base arquée régulièrement en ar- rière sans trace de rebord. Écusson petit, lisse et glabre, Étuis ovalaires, obtusément acuminés en ogive postérieurement, très- convexes, marqués sur la première partie d’une ponctuation à peu près aussi écartée que celle du corselet et peu sensiblement plus forte, puis graduellement, mais faiblement mieux marquée et plus rapprochée en arrière, chaque point donnant naissance à un poil fin et droit, un peu plus long que ceux de la tête et du corselet, surtout en arrière, d’où la pubescence au moins aussi abondante sur les étuis que sur lavant-corps. Repli des étuis d’un ferrugineux assez clair , large à la base, puis brusquement rétréci au niveau des hanches postérieures. Dessous du corps d’un ferrugineux assez clair sur le ventre et sur les côtés, passant graduellement au brun, puis au brun de poix verdätre à mesure qu'on approche de la région médiane de la poitrine; ponctué assez nettement et peu densément, avec une pubescence fine et couchée. Pattes d’un brun ferrugineux; tibias finement pubescents, mais non spinosules ni denticulés sur leur tranche externe. 32 article des tarses muni en dessous d’un prolongement membraneux étroit et long, atteignant au moins les deux tiers du dernier article. Assez semblable d’aspect à un gros exemplaire du P, /Morychus]) nitens, mais très-éloigné de lui par ses caractères, sa pubescence hérissée, sa ponctuation , ses tibias non spinosules, le prolongement membraneux du 3° article des tarses, etc. , etc. — Bien plus voisin du P, variolosus Perris, néanmoins facile à distinguer par sa pu- bescence au moins aussi abondante sur les étuis que sur l’avant- corps, tandis qu’elle est à peu près nulle en dehors de l’avant-corps chez le variolosus, par sa ponctuation élytrale bien différente et par le prolongement membraneux du 3° article des tarses de beaucoup plus long. La patrie aussi ne concorde pas. Je ne parle pas de la couleur, parce qu'il me semble évident que celle du P. Stierlini doit varier comme chez toutes les autres espèces du genre, et que l'individu auquel j’ai eu affaire, sans être immature, ne doit pourtant qu’à une imperfection de son système colorant d’avoir les côtés du corselet brunâtres, le ventre, les côtés de la poitrine et les pattes d’un ferrugineux aussi clair. Chez les exemplaires plus développés, ces mêmes parties doivent être sans doute d’un brun ferrugineux verdâtre et le corselet unicolore. Distinct de Piochardi par sa taille plus forte, sa pubescence égale et la massue antennaire graduellement formée de cinq articles au — 195 — lieu de n’en comprendre que trois assez brusquement séparés des autres. — Quant aux autres espèces du genre, il est à peu près inutile de leur comparer mon insecte , qui n’a avec elles que des points de ressemblance très-éloignés. Je ne possède qu’un individu de cette espèce bien tranchée; il m'a été envoyé des Basses-Alpes (les Dourbes), confondu avec plu- sieurs exemplaires du P. nitens, et doit vivre sans doute à la facon de ce dernier. — Je l'ai dédiée à M. Stierlin, le célèbre entomologiste suisse, L’on pourrait dresser ainsi qu'il suit le tableau des espèces fran- caises du genre Pedilophorus : A. Tibias simplement pubescents sur leur arête externe, ni denticulés, ni spinuleux. 3° article des tarses muni en dessous d’un prolon- gement membraneux. Dessus du corps ou glabre ou hérissé. (S.-g. Pedilophorus in sp.) B. Dessus du corps offrant au moins sur la tête et le corselet des poils dressés fins et roussâtres. C. Massue antennaire graduellement formée de cinq articles. Taille de 3 à 3 mill. 1/2. D. Pubescence hérissée aussi abondante sur les étuis que sur l'avant-corps. Prolongement membraneux du 3 article des tarses atteignant au moins les deux tiers du dernier. Stierlini des Goz. DD. Pubescence dressée bien visible sur l'avant-corps, nulle ou à peu près sur les étuis. Prolongement membraneux du 3 ar- ticle des tarses ne dépassant pas le milieu du dernier. (Ici deux espèces espagnoles : rufipes Muls. et Rey,— et variolosus Perris, non encore trouvées dans nos limites.) CC. Massue antennaire faite de trois articles assez brusquement séparés. Taille de 2mil.4/2 à peine. Pubescence nulle ou à peu près sur JESUS NN MEME OR MEN EMI PiochardiHeyd: BB. Dessus du corps glabre. Forme brièvement ovalaire ou subarrondie. . . . . . . . auratus Dufts. AA. Arête externe des tibias finement spinu- leuse ou subdenticulée. Dessus du corps vêtu d’une pubescence couchée. B. 3% article des tarses muni en dessous d’un prolongement membraneux. — (S.-g. Hypo- lorus Muls. et Rey.) GC. Ecusson vêtu d’une pubescence blanche. Des ailes. Taille plus faible (4 mill) . . . . . modestus Kiesw. CC. Ecusson sans pubescence blanche. Pas d'ailes. Taille plus forte (5 à 6 mill. 1/2) . . metallicus Chevr. — 196 — BB. 3 article des tarses dépourvu de prolon- gement membraneux en dessous. — (S.-g. Morychus Er.) C. Écusson glabre. Taille de 3 à 3 mill. 1/2. . nitens Panz. CC. Écusson vêtu d’une QE Pl blanche, Taille de 3 mill. 1/2 à 4 mill. 1/2. . . . . . æneus F. GENRE CERCUS Latr. A. Corselet offrant sa plus grande largeur à la base, ses côtés faiblement arqués. Couleur variant du noir au testacé. . . . rufilabris Latr. AA. Corselet offrant sa plus grande largeur vers le milieu, fortement arqué-arrondi latéra- lement. B. Tête et corselet noirs ou noirâtres, rarement d’un brun clair. Etuis noirs avec une grande tache discoïdale sur chacun d’un roux tes- tacé, parfois liée au bord externe . . . . bipustulatus Payk. BB. Tête et corselet d’un testacé ferrugineux ou testacé jaunâtre. Etuis de la même couleur que le corselet, mais offrant souvent la suture ou le tour de l’écusson rembrunis plus ou moins largement. C. Taille de 2 mill. au moins. Ponctuation ély- trale, assez forte, assez dense. Couleur d’un testacé ferrugineux, presque toujours rem- brunie sur la poitrine, le pourtour de l’écus- son et la suture. . . pedicularius L. CC: Taille de 1 mill. 1/2. Ponctuation élytrale très-forte, très-écartée, faite de gros points perforants. Couleur d’un testacé jaunâtre uni- forme. ati... LS ea AR MES A INOIOTIRS Tes GO Cette espèce tient à la fois du rufilabris, variété testaceus, et du pedicularius ; ressemble au premier par sa couleur, au second par sa forme générale. Bien distincte de tous les deux par la taille très- faible et la grosse ponctuation très-espacée, quasi variolique, de ses étuis. Oblong, subdéprimé, éparsément pubescent, D’un testacé jaunâtre uniforme en dessus et en dessous, avec la tête à peine ferrugineuse. Corselet de la largeur des étuis, deux fois large comme il est long, très-fortement arqué-arrondi latéralement, avec tous ses angles arrondis, suheffacés. Étuis à peu près deux fois longs comme le corselet, marqués de points très-forts, très-profonds, très-espacés (1 mill, 1/2). — Savoie, Challes près Chambéry.—J'ai pris cette espèce dans des prairies marécageuses, avec le C. rufilabris. — Je ne connais pas le &. — 197 — Adrastus limbatus F., v. porrectifrons des Gozis. Je désigne sous ce nom une race remarquable, peut-être espèce distincte, que j'ai capturée, à différentes reprises, à la Grande- Chartreuse et en Savoie, et toujours bien identique. — Elle se range dans le groupe du limbatus (auquel je la réunis provisoirement ) par le 3° article de ses antennes presque deux fois long comme le second, et par sa pubescence claire, flavescente ou blanchâtre mais elle s’en éloigne par sa taille beaucoup plus forte (6 mill. à 6 mill. 1/2), par son front qui s’avance notablement entre les deux carènes obliques et se limite assez nettement à son bord antérieur par une ligne arquée en avant, assez fortement rebordée, par son faciès tout différent, plus massif, plus élargi, à peine ou pas atténué en arrière, même chez le &.— Cette physionomie doit être à peu près la même que celle de l’Adrastus lacertosus, si j'en juge par la description de cette dernière espèce qui m'est demeurée inconnue ; mais la proportion des articles antennaires ne permet pas de ranger ces deux insectes dans la même division, et la taille aussi est différente. J'en ai vu une vingtaine d'exemplaires. Cyphon cartusiensis, nov. Sp. Ovalaire. D’un testacé rougeâtre sur la tête et le corselet, d’un testacé un peu brunâtre sur les étuis, ceux-ci parfois variablement enfumés sur le disque. Dessous du corps rembruni , pattes claires. Palpes noires , brunâtres ou bruns , le dernier article testacé. An- tennes d’un testacé pâle plus ou moins étendu à la base, noirâtres au bout sur les cinq ou six derniers articles, le 3 article subégal au 2. Tête peu brillante, densément ponctuée, subrugosule (1). Corselet finement et assez densément ponctué. Étuis à pubesce nce blonde assez fine et pas très-couchée ; vestiges de côtes peu visibles, quoique jamais complètement oblitérés, — L., 2 mill, 1/2 à 3 mill. J'ai pris en trois voyages, faits à plusieurs années de distance, une trentaine d'individus de cette espèce, et cela toujours au même endroit : en bas du village de St-Pierre-de-Chartreuse, auprès du pont , sur les coudriers qui forment des haies au bord des champs, — Juillet et août. Cet insecte ressemble beaucoup au G, coarctatus ; mais sa tête est (1) Ou même subgranuleuse, En effet, sous un certain jour et avec une loupe très- forte, la tête de cet insecte semble non plus ponctuée, mais chargée de petits grains ronds et élevés bien nets, quoique assez rapprochés. Peut-être mest-ce là qu’un jeu de lumière ? — 198 — d’un rougeâtre immaculé, pas même rembrunie sur le vertex, ses vestiges de côtes élytrales sont encore moins apparents. En outre, dans tous les exemplaires que j'ai vus, les étuis étaient ponctués également , sans espaces juxtascutellaires où les points devinssent plus denses et plus fins, comme chez la © du coarctatus. Il est cependant probable que j'ai eu sur la quantité des © entre les mains. — Les mêmes caractères le distinguent du nitidulus, en outre de la ponctuation des étuis plus serrée. Il semblerait, par la couleur de sa tête, se rapprocher du ruficeps Tourn. , que je ne connais pas; mais il n’a point cette partie brillante, à points très- fins et peu serrés, comme l’auteur génevois le dit de son insecte ; il n’a pas non plus le corselet lisse, à beaucoup près. I se différencie encore de pallidulus par sa couleur générale, ses vestiges de côtes, sa ponctuation, sa taille, etc. ; — de padi par sa forme, sa taille et tous les autres caractères énumérés ci-dessus. Enfin, il se rapproche tellement de variabilis que je l’y eusse certainement rapporté, si les assez nombreux individus que j’en ai examinés ne m’eussent présenté très-constamment : 1° des vestiges de côtes ou plans brisés toujours appréciables, au moins sous un certain jour, quoique fort peu sensibles; 2° une tête toujours rougeàtre en son entier et subrugosule ; 3° le rembrunissement des étuis s’opérant variablement sur le disque, mais jamais sur la partie postérieure de la suture, comme il a lieu normalement dans le C. variabilis ; 4 la taille n’atteignant qu’au plus 3 mill, ; 5 si enfin je n’eusse pas eu des raisons tout aussi plausibles de le rat- tacher au coarctatus. Au total, je n'hésite pas à dire que, si celte espèce n’était pas jugée valable, il faudrait, sans contestation, réunir le coarctatus au variabilis, car celui que je nomme cartusiensis fait un inter- médiaire très-net., Mais, en l’état actuel de la science, c’est une extrémité où je ne crois pas possible de pousser encore. Telephorus bubsequa nov. sp. Forme et taille du lividus, coloration très-différente., Tête fauve en avant et sur les côtés, noire en arrière; la partie noire avancée jusqu’à l'insertion des antennes, et latéralement jusqu’à la moitié des yeux. Antennes noires avec les deux premiers articles et la moitié du troisième fauves, pubescentes, les poils condensés plus abondamment et plus longs sur la partie antérieure du premier article. Corselet tout entier fauve, avec le pourtour rebordé en gout- tière, la gouttière plus large et plus profonde vers le tiers antérieur des côtés, le disque relevé en bosse, le sillon médian net en arrière, mais complètement effacé sur la première moitié, Écusson noir. — 199 — Étuis de couleur d’ocre avec le huitième postérieur noir, la tache noire remontant très-étroitement sur les côtés jusque vers les deux tiers ou les trois quarts postérieurs ; leur surface granuleusement ponctuée, leur pubescence flave. Toutes les hanches et la poitrine noires ; ventre noir avec la marge externe assez étroitement et une lisière extrèmement fine au bord postérieur de chaque arceau fauves. Cuisses noires, sauf les genoux des intermédiaires, les genoux et l’arête inférieure des antérieures et la base des trochanters posté- rieurs. Tibias et tarses fauves, sauf l'extrémité des tibias postérieurs et le dessus des tarses qui sont plus ou moins vaguement rem- brunis (11 à 12 mill.). Cette espèce habite l'Arménie. Elle est assez répandue dans les collections ; l'individu qui m'a servi de type pour la description ci- dessus appartient à M. E. Skarbek, qui a bien voulu me le commu- niquer. Sa coloration, qui ne ressemble à celle d'aucune autre espèce, la distingue surabondamment, Ses étuis, en effet, sont peints à peu près comme ceux du T. (Ancistronycha) Erichsont, avec lequel du reste elle n'offre aucun autre rapport. Elle se placera auprès du lividus. Ernobius anabaptista (angusticollis ? Muls. et Rey, nec Ratz.). Très-allongé, subparallèle, finement pubescent. D'un brun de poix assez brillant avec les étuis graduellement un peu plus clairs vers leur extrémité, le sommet du corselet, les palpes, les genoux, les tibias et les tarses roussâtres ; parfois l’insecte tout entier d’un roux testacé, avec toutes les nuances intermédiaires, Antennes à articles 3-8 tous plus longs que larges, le 5° et le 7° plus longs que les adjacents, mais le 7° moins sensiblement ; le 9° moins long que les trois précédents ‘réunis. Corselet fortement transversal, légè- rement arrondi et assez largement explané latéralement , légèrement et finement granulé, inégal, offrant à son tiers postérieur un tuber- cule oblong, lisse, subcaréné, flanqué de chaque côté d’une émi- nence obtuse plus ou moins obsolète ; angles antérieurs obtus, assez sensiblement émoussés, les postérieurs assez fortement arrondis. Écusson vêtu d’une tomentosité d’un gris blanchâtre tranchant sur le fond des étuis. Étuis allongés, légèrement et aspèrement ponc- tués (3 mill. 1/4 à 5 mill.). France centrale et méridionale; pas bien rare sur les pins. J'ai du donner un nom nouveau à cette espèce déjà bien connue ; car, ainsi que le fait très-justement observer M. Seidlitz (Fn. Balt., p. 355), elle n’est indiscutablement pas l'angusticollis de Ratzeburg et de Redtenbacher, malgré l’affirmation contraire de MM. Mulsant — 200 — et Rey. Les savants lyonnais auraient dù tout d’abord s'apercevoir que leur insecte a le corselet inégal (comme ils le décrivent très- exactement du reste), tandis que celui des auteurs l’a très-égal « ohne Erhabenheiten », sans aucune élévation. — Ce premier point est donc certain et la nécessité du changement que je propose hors de contestation, Mais qu'est-ce maintenant que le véritable angusticollis dont je n’ai pu voir de type? Le texte de Redtenbacher semblerait indiquer assez exactement que son insecte est le même que le parvicollis Muls. et Rey, dont le corselet a une forme très-caractéristique et unique dans le genre. Mais il est néanmoins quelques différences dans la conformation des antennes qui rendent cette synonymie encore douteuse. La taille aussi semble différente, l'anguslicollis ayant, d’après Redtenbacher, 1 1/2 à 2 lig. (3 1/4 à 4 mill. 1/2). — On en doit dire autant de l’angusticollis de Thomson, que Seidlitz cite d’après les Skand. Col., mais sans l'avoir vu, et qu’il maintient distinct du parvwicollis, le plaçant même dans une autre division, Si c'est à bon droit, l’an- gusticollis vrai nous serait alors étranger et la synonymie devrait s'établir ainsi : le AnGusricoLcis Ratz., 1837.—Redt., Fn. Austr., 2 Ed., p. 567.— Thoms., Skand. Col., V, 1863. — Seidlitz, Fn. Balt., p. 355. — Allemagne, Autriche, Suède, mais étranger à la France jusqu’à ce jour. 20 Parvicoruis Muls. et Rey, Op. Ent., XIII, p. 121. — Id., Terediles, p. 178. — Seidl., loc. cit. — France et Allemagne jusqu’à Kænigsberg. 3 ANABAPTISTA des Gozis. — angusticollis + Myls. et Rey, Tere- diles, p. 148 (nec Ratz.). — France tempérée et méridionale, Les deux premiers pouvant par la suite être réunis sous le nom de angusticollis, si l'inspection de types certains vient faire cesser les doutes qui peuvent rester encore à cet égard. GENRE CLAUDIUS des Gozis (Amphibolus || Muls. et Rey). A. Étuis d’un roux testacé, parfois un peu rembrüunis à la suture et sans trace de stries de celle-ci. Taïlle plus forte (3 à 4 mill.). Cuisses d’un roux testacé comme les tibias. . . . thoracicus Rossi. AA. Etuis d’un brun plus ou moins obscur et uniforme. Taille de 3 mill, au plus. Cuisses variablement rembrunies. B. Etuis offrant chacun vers la suture deux ou trois rangées striales très-légères , mais bien distinctes. Pattes d’un brun ferrugineux, avec les cuisses légèrement rembrunies. Taille de 3 mil ee ME M a Ms triatelils ChABrIS: 1308 — BB. Étuis sans trace de rangées striales près de la suture. Pattes d’un roux vif, avec les cuisses d’un noir profond. Taille de 2 mill. 1/2. Achillis des Gozis. Voisin de striatellus, dont M. Ch. Brisout de Barneville a bien voulu me permettre d'examiner le type, encore plus petit, bien distinct par les caractères sus-indiqués ; la coloration générale est aussi plus foncée, Allongé, vêtu d’une très-courte pubescence grisàätre à peine sen- sible, D'un noir de poix, avec les étuis presque concolores, à peine plus clairs, les palpes et la base des antennes d’un brun obscur; les tibias, les tarses et les genoux d’un roux clair et vif; les cuisses, au contraire, d’un noir assez profond. Corselet légèrement transversal, plus étroit que les étuis, presque droit sur les côtés, finement et légèrement granulé , marqué de chaque côté sur le milieu du disque d'une impression oblique très-légère; angles postérieurs lar- gement arrondis. Étuis allongés, parallèles, obsolètement granulés, offrant près du bord externe une ou deux apparences de rangées striales, à peine marquées par de petits points presque perdus dans la sculpture foncière , distinctes seulement sous un jour bien favo- rable. — 2 mill. 1/2. — Pionsat (Puy-de-Dôme), sur le pin. En l'honneur de M. Achille Mangerel , chez qui j'ai pris cet insecte remarquable, et dont le fils, qui s'occupe avec ardeur d’entomologie, m'a fourni une foule de renseignements précieux pour mon travail, Xyletinus renovatus (ornatus || Fald. nec Germ.). [ existe dans les catalogues deux espèces de Xyletinus qui portent le nom de ornatus, l’une décrite par Germar (Fn. Ins. Eur.) et l'autre postérieurement par Faldermann (Fn. transc.), cette der- nière du Caucase, la première de Hongrie et de Russie méridionale, signalée même, mais sans doute à tort, comme parfois prise en France, ainsi que je l'ai indiqué dans mon Catalogue. — L'espèce de Faldermann, étant postérieure à celle de Germar , devra changer de nom et pourra s'appeler X, renovatus des Gozis. Anaspis abollata, nov. sp. Appartient au petit groupe des Anaspis à tête noire ainsi que les étuis, avec le corsélet tout entier rougeâtre. Suballongé, pubescent. Tête noire sur le vertex , rougeâtre sur le front, l’ épistome et la bouche. Corselet entièrement rougeâtre. Étuis uoirs , ainsi que la poitrine et le ventre. Antennes grossissant insen- siblement vers le bout, noires avec les trois premiers articles testacés ; — 202 — les articles 9-10 très-brièvement obconiques, pas plus longs ou même moins longs que larges, mais toutefois non moniliformes , à peine plus gros que les précédents. Pattes antérieures et inter- médiaires rougeâtres, sauf une petite tache vague à l’arète supé- rieure près du genou; cuisses postérieures rougeâtres à la base, mais très-largement noires au milieu; tibias de la même paire obscurs. & Troisième arceau ventral donnant naissance à deux lanières assez étroites, rapprochées à la base, un peu divergentes en arrière, où chacune est recourbée sur elle-même en dedans. 4° arceau sim- ple. Le 5° fendu et bilobé à l'extrémité. (3 mill. 3/4 à 4 mill.) — Basses-Alpes. Semble très-rare. Cette espèce doit être confondue presque partout avec l'A. rufi- collis, à laquelle elle ressemble en effet singulièrement au premier coup d'œil, mais dont elle se distingue bien par ses caractères, sur- tout par les caractères sexuels du &. — Serait-ce elle dont M. Émery a vu une femelle de Russie ( Mordellides, p. 23, ligne 23), sans oser la séparer, ce qu'il n’eût pas manqué de faire s’il eût eu comme moi les deux sexes sous les yeux? La © , en effet, ne se distingue guère de celle de ruficollis que par sa taille sensiblement plus faible et par ses antennes à derniers articles aussi larges ou presque plus larges que longs; le &, au contraire, a des appendices ventraux tellement différents, qu’il est impossible de les réunir. Je viens de décrire plus haut ceux de l’abollata; ceux de ruficollis & sont au 3° arceau en forme de lanières arquées chacune en dedans, très-longues, très-minces, et atteignent l'extrémité du ventre; le 4e arceau est muni de deux appendices peu visibles qui manquent totalement à mon espèce ; le 5° est simplement échancré au bout.— Mais l’exemplaire de M. Émery avait sur le corselet des taches noires que je n’ai jamais rencontrées, et qui en feraient en tout cas une variété bien curieuse. Par la forme des appendices ventraux du &, l'espèce actuelle se rapproche plutôt de l'A. frontalis; mais elle s’en distingue surabon- damment par sa coloration d'un type tout différent, par le 5° arceau du ventre fendu et bilobé et non simplement échancré au bout, par les articles 9-10 des antennes presque moins longs que larges, etc. Enfin elle s’éloigne des variétés de l’A. varians ( Silaria), où le corselet est tout entier rougeâtre, par sa forme plus allongée, et par le repli des étuis prolongé jusque vers le 4° arceau ventral. GENRE ANTHICUS Payk. L'Anthicus quadrimaculatus || Luc., 1843, étant primé par un Anthicus du même nom décrit d'Amboine par Guérin-Méneville, SE en 1830, devra prendre le nom de brunneus Laferté, 1848, donné par ce dernier auteur à l’une de ses variétés. L’Anthicus femoralis || Mars., 1879, étant primé de même par un Anthicus femoralis Desbr., 1875, de Syrie, je propose pour lui le nom de magistri des Gozis, choisi en l'honneur de M. de Marseul, l’un de nos maîtres en science entomologique. SOUS-GENRE ARAMMICHNUS. M. le Dr Stierlin, auteur de la belle monographie des Otiorhyn- chides, a créé cette coupe en 1861 sous le nom de Eurychirus qu'elle a porté jusqu'ici. Mais ce nom ayant été donné plusieurs années auparavant (1834), par Waterhouse à un genre de Charançcons américains, famille des Hyperidæ, devra être changé, et je propose à cet effet celui de ARAMMICHNUS.— (a priv.— Payye, fil.—Iyvos, trace de pas.) GENRE BANGASTERNUS. Je crée ce nom pour remplacer celui de Cælostethus donné par Capiomont à un genre voisin des Rhinocyllus. Le nom de Cœlos- tethus, en effet, a été employé déjà par Le Conte pour une coupe démembrée des Anobium. — | Bayyæ, fosse.) GENRE ANTHONOMUS Germ. C’est à tort que M. Desbrochers des Loges, dans sa Monographie des Anthonomides, voulant scinder le genre Anthonomus, à cru pouvoir en détacher le À. druparum L., pour en faire un sous- genre nouveau : Furcipus Desbr. Cet insecte est au contraire le véritable type du genre Anthonomus, d’après la déclaration expresse de Schœænherr (Cf., Gen. et Sp. Gurc., 1, p. 19), et c’est par con- séquent la seule espèce qu’il n’était point permis de séparer. Ce sont les autres espèces qui doivent au contraire former le sous-genre aberrant. Voici comment on peut le caractériser : A. Écusson grand, convexe et granulé. Cuisses armées chacune d'une double dent fourchue. . . . . S.-g. Anthonomus in Sp. Unique espèce : druparum L. (rec- . tirostris L.). AA. Ecusson petit, non granulé, densé- ment vêtu de pubescence. Cuisses à dent simple ou parfois inermes . . . S.-&. Toplithus des Gozis. To xAnoc, la pluralité. Toutes les autres espèces. — 204 — Anthonomus /Toplithus] Rosinæ, nov. sp. Ovalaire, assez convexe. Forme de l’ulmi; ponctuation du Che- vrolati. Variant du brun rougeâtre au ferrugineux avec le rostre noir, au moins en majeure partie; antennes et pattes ferrugineuses, les cuisses souvent rembrunies dans leur milieu. Pubescence d'un cendré blanchâtre, mêlée de poils jaunâtres, les poils blancs formant une ligne médiane sur le corselet, couvrant l’écusson et dessinant sur les étuis une bande postmédiane transversale, accompagnée de deux taches extrêmement vagues ou même le plus souvent nulles, l'une à la base, l’autre au sommet ; la bande presque droite, plus large extérieurement, amincie et interrompue vers la suture. Rostre allongé, cylindrique , presque droit, presque mat, ponctué-striolé. Corselet transversal , un peu arrondi latéralement. Écusson oblong. Étuis planiuseules à la base, convexes en arrière seulement , offrant quand on les regarde de profil une bosselure ou élévation bien sen- sible sur le troisième interstrie, un peu en arrière de l’écusson ; cette élévation non veloutée, mais mieux marquée que chez wlmi ; rangées striales médiocres ; interstries plans, assez brillants, presque lisses. Cuisses antérieures armées en dessous d’une longue dent triangulaire aiguë, aussi longue que la cuisse est large après elle ; les quatre postérieures à denticule très-obsolète. Tibias antérieurs fortement bisinués au bord interne, presque anguleux dans le milieu de leur arête, — L., 2 mill. 1/4 à 2 mill. 3/4. J'ai pris cet insecte en Bourbonnais où il ne semble pas bien rare, Il était resté longtemps confondu dans ma collection avec les espèces voisines, et je suis persuadé que comme elles il se prend aussi dans la majeure partie de la France, Le petit groupe auquel il appartient, très-distinct entre tous nos Anthonomus français, peut se caractériser, à première vue, par la dent des cuisses antérieures droite, aiguë, aussi longue ou à peu près que la cuisse est large après elle, et par la bande postérieure des étuis droite ou presque droite. — Le premier caractère, joint aux profondes sinuosités des tibias antérieurs, lé sépare des espèces du groupe de pedicularius ; le second élimine les pomorum, un- dulatus , incurvus, etc. — Les autres espèces du genre n'ont pas de dessin élytral. — Ainsi limité, il comprend cinq espèces : pyri, ulmi, Rosinæ, Ghevrolati et spilotus, que l’on peut distinguer au moyen du petit tableau suivant : A. Bande transversale des étuis entière, non interrompue à la suture où elle est aussi large ou à peu près que près du bord externe. Couleur foncière noirâtre ou brun de poix. Pattes d’un brun noi- 2) râtre, sauf la base des cuisses, le genou et le sommet des tibias. Côtés du corselet presque droits. . . . . . £ AA. Bande transversale des étuis plus ou moins obsolète, rétrécie ou interrompue vers la su- ture, ou marquée seulement par des poils jaunes, blanche et plus accusée extérieu- rement. Couleur foncière ferrugineuse ou brune. Pattes ferrugineuses, sauf parfois les cuisses. Côtés du corselet largement arrondis. B. Étuis vus de profil, paraissant régulièrement convexes de la base au sommet; pas de tuber- cules ni d’élevure à la base du 3: interstrie. Interstries assez luisants, presque lisses . . BB. Etuis vus de profil, paraissant un peu apla- nis sur leur moitié antérieure, la postérieure formant seule un arc régulier; une bosse ou élevure le plus souvent bien sensible près de l’'écusson sur le % intervalle. C. Etuis offrant près de la base du % interstrie un petit tubercule oblong assez net d’un noir velouté. Cuisses antérieures très-grosses, bien plus fortement renflées que les autres, toutes les six noires dans leur milieu. Rostre CC. Base du 3% interstrie n'offrant pas de petit tubercule oblong d’un noir velouté, mais va- guement bosselé ou relevé quand on regarde de profil. Cuisses antérieures, pas ou à peine plus renflées que les autres. D. Interstries mats, ridés-ruguleux très-visi- blement en travers. Taille de 3 à 3 mill. 1/2. Rostre d’un brun ferrugineux très-variable. Cuisses le plus ordinairement tout entières IEUTUENEUSES EN MN NS TENTE OUT: DD. Interstries assez brillants, lisses ou pres- que lisses. Taille de 2 mill. 1/4 à 2 mill. 3/4. Rostre noir, sauf au plus l’extrême base. . . Cæliodes geranii Payk. spilotus Redt. Chevrolati Desbr. pyri Gyll ulmi de Geer. Rosinæ des Gozis. Je possède un exemplaire de cette espèce, pris à la Grande-Char- treuse, qui offre son corselet fendu en deux par un sillon médian longitudinal très-net et très-profond, alors que le type n'en offre pas même trace. — Est-ce une monstruosité ? est-ce une espèce distincte? Voilà ce qu’un seul individu ne me permet pas de décider quant à présent, mais qui ne ferait pas de doute si d'autres cas semblables venaient à être constatés. J'appelle donc là-dessus l'attention de mes collègues. — 206 — Orchestes quercüs L., var. Phœbus des Gozis. Je suis loin d’être fixé encore sur les individus que je désigne sous ce nom à cause de leur belle couleur blonde. — Il s’agit de trois exemplaires, qui se distinguent des quercüs vrais par un ensemble de particularités très-propres à tromper un œil même exercé. — D'abord, ils sont bien plus petits (2 mill. 1/4 à 2 mill. 1/2); leur couleur est plus claire, d’un blond très-pur et uniforme, avec la seule poitrine noire; leur duvet est très-dense, blond aussi, sub- soyeux, mêlé de quelques poils noirs un peu dressés. Il n’y a pas trace de condensation circascutellaire. La forme des étuis est plus large à proportion que chez le quercäs et nullement atténuée en arrière. Sous tous ces rapports, mes trois exemplaires sont iden- tiques; j'attends, toutefois, d'en avoir vu un plus grand nombre pour asseoir un jugement définitif; et, provisoirement, je les laisse joints au quercäs, quoiqu'ils en soient si différents au premier coup d'œil, qu'il m'ait fallu une longue étude et très-approfondie avant de songer même à les y comparer. J'ai pris ces curieux insectes par unités, en Savoie (Moutiers), à la Grande-Chartreuse et à Saint-Germain-en-Laye.. Chrysomela (Oreina) Fairmairiana. J'ai remplacé par ce nom nouveau celui de splendidula Fairm., qui ne saurait être adopté à cause de lexistence d’une Chrysomela splendidula F., de Sumatra. Je profiterai de cette occasion pour faire remarquer que c’est à tort que MM. Stein et Weise ont réuni dans leur Catalogue si estimé cette espèce à la Chr. elegans Arag. (Genei Suffr.). Les deux espèces diffèrent du tout au tout. Spécialement, on les distinguera toujours l’une de l’autre : 1° Par leur ponctuation élytrale. — Chez elegans, les points arri- vent dans le plus grand désordre jusqu’au bord externe, il n’y a près de celui-ci ni rangées confuses, ni bourrelet, Chez Fairmairiana, au contraire, on remarque près des côtés une, deux ou même trois lignes de points, extrêmement confuses, il est vrai, mais toujours appréciables néanmoins et assez enfoncées pour faire légèrement saillir le bord latéral en une apparence de bourrelet sensiblement moins ponctué que le reste de la surface. 2° Par les caractères sexuels. — Chez Fairmairiana, le & est très- différent de la ©. Ses tarses sont fortement dilatés ; le 1°r article n’est pas ou est à peine plus long sur la ligne médiane que large à son point maximum, il a la forme d’un cœur, et ses côtés sont fortement arqués-arrondis ; le 3 article n’est pas plus large et est à — 207 — peine plus court que le 1°; de plus, ce sexe a les étuis lisses et brillants dans les intervalles des points. La © , au contraire, avec des tarses simples, à 1° article bien plus long que large, en forme de triangle isocèle à côtés subrectilignes, offre des étuis mats et d'aspect subsoyeux, tout comme ils sont chez la Chr. cacaliæ.—Rien de tout cela chez elegans, & et ® ont les tarses simples et les étuis bril- lants. 3° Par les côtés du corselet presque droits et subparallèles, ar- rondis tout à fait près du sommet seulement chez Fairmuiriana, alors qu'ils sont arrondis régulièrement d’un angle à l’autre chez elegans. 4 Par ces mêmes côtés relevés en un bourrelet entier bien net chez elegans, non relevés chez Fairmairiana, l'impression juxta- latérale étant à peine creusée quoique très-ponctuée. o Enfin par la patrie différente : elegans étant propre aux Alpes- Maritimes, dans leurs parties méridionales, et Fairmairiana ne se trouvant que dans les Pyrénées et à la Grande-Chartreuse, dont la faune a tant de rapports avec celle des Pyrénées, et diffère, au con- traire, par tant de points, de celle des Alpes proprement dites. Je ne parle pas, bien entendu, de la coloration qui ne saurait être significative chez des Oreina ; mais je ferai pourtant remarquer, en terminant, que Fairmairiana, où la couleur passe cependant avec une très-grande facilité du vert au bleu, au violet, ou presque au noir, n’a jamais de bandes rouge feu sur les étuis, tandis que ces bandes ne font presque jamais défaut complètement chez ele- gans où, en revanche, la couleur foncière m’a toujours paru verte. Eremosis nov. gen. Ce genre, indiqué par moi dans mon Catalogue, n’a jamais été caractérisé. Il se distingue sans peine de Prasocuris par sa forme générale ovalaire et très-convexe, et de Phædon auquel on le réunit d'ordinaire par les traits suivants : Paæpon. — 3° article des antennes de même longueur que le 4. Mesosternum rebordé en avant et en arrière, plus large entre les deux minces bourrelets qui forment ces rebords que le plus large de ces bourrelets. Metasternum subtronqué en avant, non arrondi en arc de cercle régulier. EREMOSsIS. — 3° article des antennes plus long que le 4°. Meso- ternum non ou à peine rebordé en avant et en arrière, à peine aussi large entre les apparences de rebord que le moins large de ces rebords lui-même. Avancement antérieur du metasternum arrondi en arc de cercle régulier. —" 208: — NOTE SUR LE CALOSOMA CARABOIDES RAFFRAY Par J.-B. GÉHIN. Sous ce nom, notre savant collègue a décrit dernièrement (Bull. Soc. Ent. France, p. 58) un joli Carabide qu'il a découvert en Abyssinie; mais ceux qui, comme moi, en ont eu un certain nombre d'exemplaires sous les yeux ont pu remarquer combien est insuffisante cette description d'un insecte tellement variable, que sur douze individus il s’en trouve à peine deux semblables. Il ne me paraît donc pas inutile de reproduire ici ce que j'en avais écrit dès le mois de février, et que je n'ai pas publié alors, à la demande de M. Raffray lui-même, auquel j'avais cru devoir dédier cette nouvelle et intéressante espèce. Calosoma caraboïdes Raffr. Nigrum, nitidissimum ; antennis crassis, brevibus; prothorace cordato, lævigato ; elytris fere lævibus, vix perspicue striatis, mar- gine concoloribus, aut purpureis, aut viridi-cœruleis ; femoribus nigris aut ferrugineis ; tibiis intermediüs in & fortiter incurvis. — L., 14-16 mill. (1). Tête assez grosse, surtout chez la © ; mandibules fortes, courtes et obliquement striées en dessus ; labre court, fortement arqué, bilobé, un gros point sétigère à la base de chaque lobe, et au milieu une dépression qui atteint quelquefois les points sétigères ; second article des palpes labiaux assez long , et portant de 2 à 5 soies suivant les exemplaires, le dernier article est d'environ les 2/3 aussi long que le précédent ; palpes maxillaires plus courts, leur dernier article faiblement sécuriforme. Antennes dépassant à peine la base du prothorax; premier article assez gros, pas très-long, cylindrique, déprimé en dessus avec un gros point sétigère vers'son extrémité ; le second article est court, un peu comprimé à la base ; le troisième est un peu plus long que le premier, épais et caréné en dessus; le quatrième, de la longueur du second, est un peu renflé ; les suivants sont courts, gros et à peine soyeux; le dernier est ovoide. Le clypeus est court, avec une dépression médiane plus ou moins forte en (1) Un C' de ma collection ne mesure que 10 mill, 1/2; c’est probablement le plus petit des Calosomes connus, Oo avant ; les sillons latéraux sont assez larges, mais leur longueur et leur profondeur varient suivant les exemplaires; les yeux sont grands et peu saillants ; le dessus de la tête paraît lisse, mais, à Ja loupe, on y reconnaît, surtout à l’arrière, une très-fine ponctua- tion entremêlée de petites rides transversales. Prothorax court, faiblement échancré en avant, très-arrondi sur les côtés antérieurs, non sinué avant les angles postérieurs ; ceux-ci sont courts, arrondis et nullement abaissés ; la base en est droite, et son ensemble a un aspect nettement cordiforme. La surface est presque lisse en dessus, très-finement ponctuée et ridulée sur les côtés, ceux-ci sont rebordés et un peu relevés en arrière; les fossettes basales varient beaucoup pour la grandeur, la profondeur et la ponctuation du fond; la ligne médiane, également variable, ne touche pas à la base et s'arrête le plus ordinairement en avant, vers le tiers de la longueur du prothorax, où elle rencontre une impres- sion transversale dont la forme et l'intensité varient d’une petite fossette à une ligne transversale plus ou moins profonde ; enfin, de chaque côté et au milieu du bord externe , il y a un point sétigère dont le fond est, comme souvent aussi le bord externe , de couleur verte, bleuâtre ou purpurine. Le prosternum est court, un peu in- fléchi à l'extrémité et très-finement ponctué sur les bords; les épimères et les épisternes prothoraciques sont noirs, lisses et brillants, Ecusson large, court, arrondi en arrière. Elytres en ovale assez régulier , assez convexes vers la base , mais fort peu au delà du milieu de leur longueur ; elles ne sont pas soudées, mais il n'y a pas d’ailes membraneuses en dessous; elles sont rebordées et canaliculées le long du bord externe, dont la cou- leur varie, en avant, de la même manière que celle du bord du prothorax ; leur extrémité est mousse et sans sinuosité près de la pointe ; la suture est un peu enfoncée en avant vers l’écusson; leur surface est lisse, très-brillante , et, dans leur moitié postérieure, elle présente de faibles traces de stries et d’intervalles peu marqués; la ligne ombilicale est bien marquée, et entre elle et le bord externe relevé de l’élytre il y a une granulation fine et uniforme, Sauf ce bord, elles sont d'un noir très-brillant, ainsi que le dessous de l'abdomen, qui est bosselé et faiblement rugueux sur les côtés, où l'on voit seulement la trace de la margination antérieure des segments. Les pattes sont assez fortes , les tibias sensiblement élargis à leur extrémité et revêtus de poils courts, nombreux et spiniformes. Dans les 4, les tibias intermédiaires sont très-fortement arqués, tandis que les postérieurs ne le sont que faiblement vers le bas; les tarses antérieurs ont trois articles dilatés, spongieux en dessous et de forme sensiblement pareille; le quatrième est plus petit, non spongieux ; Revue d’'Entomologie. — Septembre 1882. 18 — 210 — enfin, le forceps est court, avec la pointe à peine infléchie. Dans les © , les tibias postérieurs sont droits et ceux du milieu sont à peine arqués vers le bas; le corps est généralement plus robuste que celui des , et les appendices terminaux, assez courts, sont souvent fortement recourbés sur l’extrémité des élytres. Enfin, dans les deux sexes, les pattes sont de couleur noire; mais les cuisses varient du noir foncé au rouge ferrugineux, ce qui est assez rare chez les Calosomes. À première vue, cet insecte a, en effet, l'aspect d’un petit Carabe; mais c’est particulièrement avec les petits Calosomes du Mexique (politum , lœvigatum Chevr., striatulum Chaud.) qu'il à le plus d’analogie, et, comme chez ces derniers, la sculpture est assez variable. Par sa forme générale, et surtout par son prothorax cordi- forme , il doit se placer, mais dans un sous-genre différent, dans le voisinage du Cal. blaptoïdes de Putzeys, dont j'ai décrit le mâle (Bull. Soc. Ent. France, 1881) ; il en diffère par ses antennes caré- nées à la base, par les tibias arqués du mâle, etc. Jl est vraiment remarquable de trouver dans les régions tropicales des deux continents, et presque sous la même latitude , des formes si voisines et qui, l’une et l’autre, forment la transition entre les genres Carabus et Calosoma. De plus, en lisant la description du Carabus Deckeni Gerst. ( Beitr. Ins. Zanzibar. Archiv. Nat., 1866), on y trouve certaines expressions qui peuvent très-bien s'appliquer à notre nouveau Calosome : « Caput impunctatum... collo tumi- dulo... Antennæ breviusculæ... Prothorace transverso, retrorsum fortiter cordato, medio subtiliter sulcato... habitus Galosomi, etc, » Ce qui permet de supposer que le Carabus du Musée de Berlin pourrait bien être un Calosoma voisin du caraboides, et cela avec d'autant plus de raison que son habitat (le Kilimandjaro) appartient à la chaîne des Monts Lupata, laquelle se prolonge, au nord de l'Equateur, jusqu’à l’Abyssinie (1). M. le D' Kraatz, qui s'est donné le malin plaisir de me prendre à partie au sujet du Garabus Deckeni, agirait utilement en complé- tant la description insuffisante de Gerstæcker, ce qui permettrait aux entomologistes de placer convenablement cet insecte dans la nomenclature des Carabides. (t) Nous sommes heureux de voir ainsi partagée par notre spécialiste, M. Géhin, l'opinion que nous avons émise tout dernièrement dans la Revue, au sujet de ce C. Deckeni, en traitant de l’extension géographique du genre Carabus (V. Faune Gallo- Khénane, II, 31). (Note du Rédacteur.) — 211 — LES STAPHYLINIDES DU SYSTEMA ELEUTHERATORUM DE FABRICIUS (1801), Par ALBERT FAUVEL, Le Systema Eleutheratorum de Fabricius est son dernier ouvrage sur les Coléoptères ; il renferme la diagnose de toutes les espèces décrites par lui ou les précédents auteurs. Mais, en très-grande majorité, ces espèces sont classées dans les grands genres de l’époque; bon nombre sont restées inconnues et ont été omises dans les traités modernes, et la synonymie de plusieurs autres n’a pu encore être établie. Il ne serait donc pas inutile que chacun , suivant sa spécialité, procédàt à un examen critique des genres de Fabricius devenus aujourd'hui des tribus et même parfois des familles, Cela a été à peine tenté par quelques monographes. M’étant occupé parti- culièrement de cette critique pour les Staphylinides, j'offre aux entomologistes le résultat de mes recherches; il porte sur toutes les espèces du Systema Eleutheratorum. Tome II. — STAPHYLINUS. l. aureus F. Oliv. — Fabricius cite Olivier, dont j'ai vu le dessin original chez M. E. Olivier, à Moulins. Ce bel insecte se rap- porte au genre inédit Rhyncocheilus, qui prend place à la suite des Trichocosmetes Kr., et renferme deux espèces, l'aureus F., de Siam, du Sylhet et de Cochinchine (La Khone, Dr Harmand); et une autre inédite de Malacca, Singapore, Sumatra (Mont Ophir) et Bornéo (Sarawak). L'aureus se trouve dans les collections Sharp, Oberthur (Mniszech), du Muséum de Paris et dans la mienne. . hirtus. = Emus Curtis. . nebulosus. — Leistotrophus Perty. . murinus. = Idem. . chloropterus. — Recté. . pubescens. — Id. . viduatus F. — maculosus Grav. . olens, — Recté. oo 1 O O1 À À D — 212 — . similis. — Recté. , picipennis. — Id. . maxillosus. = Emus. . oculatus F. = Id. . cyaneus. — Recté. . dilatatus. — Velleius. . fulgens. = Sterculia Cast. . erythropterus. = cæsareus Cederh. . chalcocephalus. — Recté. .[ossor. — It. . erythrocephalus F. = Emus. . pilosus. = Cordylaspis Nordm. . splendens. = Philonthus Curt. . politus. = Id. . tristis. = Staphylinus picipennis F. . femoratus YF. — Recté. . varians. — Philonthus. . brunnipes. — Recté. . testaceus F.— Brachydirus Nordm. . ulmineus. = Astrapæœus ulmi Rossi. . obscurus F. — Mymedonia Er. . nitidus. = Philonthus. . brunnipennis F. = Osorius Latr. . fulgidus. — Quedius Steph. . hœmorrhoïdalis F. = Belonuchus Nordm. . crenatus. — Acidota Steph. . striatulus, = Coprophilus Latr. . strumosus = Lomechusa Gray. . cyanipennis. = Philonthus. . marginatus. = Îd. . rufipennis F. = Belonuchus. . fulvipes. = Philonthus. . flavescens., = Quedius cinctus Payÿk. . plagiatus. = Geodromicus Redt. . alpinus. = Anthophagus Gray. ; . bipustulatus. — Erichson (Gen. Sp. St.) déclare que ce nom s'applique à diverses Aleochara et doit être supprimé. . analis. = Megacronus Steph. . merdarius. = Var. du précédent. . fuscipes. = Aleochara Grav. . flavipes. — Homalium planum Payk. . atricapillus. = Bolitobius lunulatus L, . angustatus, = Sunius gracilis Payk. . linearis. = Xantholinus Serv. — 213 — canaliculatus. — Astilbus Dillw. . tenuis. = Philonthus. . gracilis. — Sunius Steph. . brunneus. — Homalota Mann. . punctulatus. — Xantholhinus. . emarginatus. — Lomechusa. . philanthus. — Homalium Grav. . limbatus F. — Aleochara fuscipes Gray. . bicolor. — Lesteva longelytrata Goeze. . rufipes. = Tachinus Grav. . tuberculatus. — Bledius Mann. . melanocephalus. — Homalium. . crassicornis F. — Homalota. — M. Schiædte a bien voulu, sur ma demande, examiner le type du St. crassicornis F., qui existe encore en très-bon état au Musée de Copenhague; il me fait connaître qu’il appartient sans aucun doute à l’Ho- malota sericans de Gravenhorst et Gyllenhal. . caraboîdes. — Anthophagus. . rugosus. = Oxytelus Grav. HDICEUS. — 10. 68. porcatus. = Micropeplus Latr. STENUS,. 69, biguttatus. — Recte. 70. Juno. — Id. 71. spissicornis F, — Conotelus Er. ( Nitidulide }. 72. conicus F.— Id. { Id. ). 73. ficus F. = Carpophilus hemipterus L. { Id. |. 74. floralis. — Homalium. OxyPorus. 75. rufus. — Recté. 76. maxillosus. = Id, 77. lunulatus. = Bolitobius pulchellus Mann. 78. sublerraneus. = Tachinus. 79. cellaris. = Conurus littoreus L. 80. marginatus. — Tachinus subterraneus L. 81. trimaculatus. = Bolitobius. S2. bimaculatus. = Conurus littoreus L. 83. bipustulatus. — Tachinus. 84. analis. = Tachyporus obtusus L. 85. thoracicus. = Bolitobius pygmæus K. 86. . flavipes. = Tachinus. . chrysomelinus, = Tachyporus Grav. . dimidiatus. = Tachyporus hypnorum F. . melanocephalus. = Tachyporus chrysomelinus L. . abdominalis. = Tachyporus. . testaceus. — Conurus pubescens Payk. . brunneus. = Tachyporus nitidulus F. . minutus. = Tachyporus hypnorum F. . rufipes. = Tachinus. . hypnorum. = Tachyporus. . marginellus. — Tachinus. 108. . spinosus F, = Piestus Grav. 110. DAS 112: — 21% — pygmæus. — Bolitobius. PÆDERUS. . riparius. — Recté. . ruficollis. = Id. . elongatus. = Lathrobium Grav, . fulvipennis. — Othius Steph. . brunnipes. = Lathrobium. . fulgidus. = Xantholinus. . tricolor. = Id. . fiiformis. = Lathrobium quadratum Payk. . orbiculatus. = Stilicus rufipes Germ. . melanocephalus. — Lithocharis Lac. Cucuzus. maæillosus F.=— Leptochirus. Tome [. — Caragus. abbreviatus. — Anthophagus. DERMESTES. brachypterus. — Protinus Latr. SILPHA. minuta. — Anthobium Steph. — 215 — SUR QUELQUES CICINDÉLIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par Wladimir DOKHTOUROFF. Cicindela maracandensis Solsky. Cette espèce, établie par Solsky dans le Voyage de Fedchenko au Turkestan, Coleopt., 1, p. 3, IN, pl. 1, fig. 2, me semble une simple variété de la tuwrkestanica Ballion. J'en ai vu beaucoup d'individus formant tous les passages. Elle se distingue de la tur- kestanica , selon l’auteur, par la forme des élytres qui sont plus allongées, plus convexes, plus ovales et surtout plus rétrécies vers la base, ce qui fait que les épaules sont un peu moins saillantes; le thorax moins rétréci en avant et plus arrondi des côtés. Mais la principale différence est dans le dessin des taches élytrales : la turkestanica offre une petite tache ovalaire près de l’angle huméral, un point arrondi près du bord latéral au-dessous de la tache humé- rale, une fine lunule avec un crochet obtus près du bord latéral apical de l’élytre et une bande transversale dirigée obliquement vers la suture et un peu en arrière, faiblement recourhée en avant vers son sommet externe, où elle est presque droite. Le dessin de la maracandensis est presque le même; mais la bande du milieu est plus large, plus sinuée, formant avec la suture un angle plus aigu , et près du bord latéral une sorte de crochet. J'ai pu étudier beaucoup d’exemplaires venant de Tachkent et de Samarcand, et je me suis assuré qu’ils ne diffèrent que par ce dessin des taches élytrales ; quant à la forme des élytres et du pro- thorax, on n’y saurait trouver de caractère spécifique. La place de cette espèce est auprès de campestris. Cicindela Burmeisteri. a) Var. Ballassogloi. M. Wladimir Ballassoglo m'a généreusement fait don d'un indi- vidu de la Burmeisteri, récolté par lui lors de son voyage au Turkestan, qui offre au milieu des élytres, près de la suture, au lieu d’une tache ronde, une bande transversale, assez large, res- semblant à deux taches réunies, formant une espèce de ligne courbe rétrécie au milieu (en forme d'un 8 couché horizontalement, un peu incliné vers la suture) ; en outre, sur l’épaule , au lieu d’un — 216 — point huméral , il y a deux taches réunies par une fine lunule, de sorte que la tache a la forme de la lettre c. Cet exemplaire se distingue encore par la forine moins rétrécie en avant et presque cylindrique des élytres et du thorax , et leur granulation beaucoup plus fine. Toutefois, je pense qu’il ne peut être séparé de la Burmeisteri, en ayant examiné plusieurs autres qui présentent tous les passages entre les deux formes. 8) Var. punctata*. Cette variété se distingue de la Burmeïsteri type par le dessin et la position des taches. Trois petites taches en forme de points ronds sont placées sur chaque élytre à distance presque égale des deux côtés et parallèlement à la suture, près des bords latéraux. La forme de cette variété est semblable à celle de la précédente. Sa patrie est aussi le Turkestan. Cicindela gabonensis”’. Ressemble beaucoup à la C. interstincta Schœnh., dont elle est voisine; taille plus grande; labre plus transversal, moins arqué, d’un brun sale ; mandibules noires à leur base; yeux plus saillants ; thorax plus cylindrique; coloration et position des taches comme dans énterstincta, mais celles-ci beaucoup plus épaisses, plus larges, la lunule humérale plus droite et plus éloignée de la suture ; élytres obtusément tronquées à l'extrémité ; pénultième segment abdominal un peu étranglé latéralement. — Long., 16 1/2— 17 1/2 mil], ; larg., 5 1/2—6 mill. Patrie : Gabon. — Ma collection. ÉTBEIOGERAPELLE) Matériaux pour la faune entomologique des provinces d'Anvers, Brabant, Flandres, Hainaut, Liège, Namur , Luxembourg et Lim- bourg. Coléoptères; 11 centuries, par A. defBorre (Prix de chaque centurie : 50 centimes ). Nous ne pouvons qu'annoncer ces premiers essais sur les pro- vinces belges, dans lesquels l’auteur , après avoir exposé ses vues sur les zones entomologiques du pays, donne une diagnose de chaque espèce et en énumère toutes les localités. On y trouve de très-utiles renseignements fauniques; mais la répétition des mêmes diagnoses dans chaque centurie semble absolument superflue, LES COLÉOPTÈRES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE ET DÉPENDANCES AVEC DESCRIPTIONS, NOTES ET SYNONYMIES NOUVELLES Par ALBERT FAUVEL, I y a vingt ans et plus que le Père Montrousier (1) et moi- même (2) nous commencions l'étude des Coléoptères de la Nouvelle- Calédonie et des Iles Loyalty ; peu après , cette étude était continuée par Perroud sur de nouveaux envois du Père mariste (3), et, en 1867, je dressais le relevé général des espèces déjà décrites, en y ajoutant quelques nouveautés (4). Le nombre des Coléoptères connus s'élevait alors à 434; mais, en tenant compte des synonymies vérifiées depuis, il était inférieur à 400. Actuellement, ce chiffre s’élève à un millier et bientôt il va être dépassé par suite des envois continuels qui nous arrivent. Car malgré l'importance de ces envois, qui ont mis sous nos yeux au moins 25,000 spécimens, nous ne devons guère posséder plus des quatre cinquièmes des Coléoptères de la colonie. Il est à peine croyable que jusqu’en 1856, date de la publication par M. J. Thomson de la Caledonica Mniszechi, on n’eût encore décrit aucune espèce de cette grande île (5). Cependant, dès 1774 et 1794, les naturalistes Forster et de La Billardière y avaient séjourné, et le dernier au moins en avait rapporté des collections entomo- (1) Montrousier, Annales de la Société Entomologique de France, 1860-1861. (2) Fauvel, Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 1862, t, VII. (3) Perroud, Annales de la Société Linnéenne de Lyon, 1864, t. XI. Ce travail de Perroud, en collaboration pour partie avec Montrousier, est intitulé : Essai sur la Faune entomologique de Kanala, et a paru également dans les Mélanges Entomologiques du premier de ces auteurs (4e partie. Paris, Savy, 1864); mais nous nous bornerons à citer les Annales de la Sociéié Linnéenne de Lyon, d'où ce travail est extrait. Il en sera de même pour nos propres travaux; nous ne cilerons que le Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, d'où ils sont extraits, bien qu’ils aient paru aussi dans nos Wotices Entomologiques, 47€ partie, 1862, et 5€ partie, 1867 ( Caen, Le Blanc-Hardel), (4) Fauvel, Bulletin cilé, 1861, t, I, (5) Doué et Guérin-Méneville avaient seuls publié deux notes très-courtes sur les premiers envois de Culéoptères calédoniens (V. Ann. Ent. fr., 1856, Bull, p. 33 et 34), Revue d'Entomologie. — Octobre 1882. 19 — 218 — logiques , qui avaient dû passer sous les yeux de Fabricius. D’où vient qu'elles n'ont pas été publiées dans les ouvrages du savant danois, notamment dans le Systema Eleutheratorum (1801), où il ne cite que les Coléoptères rapportés par La Billardière, soit de l'Australie, soit de la Nouvelle-Guinée et des Iles Asiatiques (1) ? Nous ne reviendrons pas ici sur les considérations générales con- cernant la faune entomologique de notre colonie et des îles qui en dépendent ; ces considérations ont été exposées dans notre premier mémoire (Bull. Soc. Linn. Norm., 1862) et il suffit d’y renvoyer le lecteur. Mais, en traitant de chaque famille, nous résumerons ses rapports zoologiques avec les autres régions de l'Océamie; c'est un point de vue qui, pour quelques-unes, ne manquera pas d'intérêt. Enfin, nous ne nous astreindrons pas à suivre l’ordre naturel des familles ; mais nous publierons chacune de celles-ci à mesure qu’elle aura été revue par tel ou tel spécialiste ou monographe ; si la classi- fication y perd ses droits, l'exactitude des déterminations spécifiques y sera au moins à l'abri de la critique, autant qu’elle peut l'être. D'ailleurs, notre intention étant de donner à la fin de cette faune un catalogue général des espèces citées ou décrites suivant l’ordre naturel des familles, ce catalogue fera disparaitre les inconvénients de l’apparente confusion que semblera présenter le corps de l'ouvrage. Nous nous proposons de publier également une carte de la Nou- velle-Calédonie indiquant toutes les localités (et elles sont déjà nombreuses) qui auront été citées dans la Faune. Un devoir nous reste à remplir : c'est de faire connaître les natu- ralistes qui nous ont fourni par leurs propres recherches ou leurs communications les éléments de ce travail. Mon ami regretté, Émile Deplanche, chirurgien de la marine, m'a donné une collection considérable recueillie pendant son dernier voyage, surtout dans le district de Nouméa, à l’île des Pins et à Lifou ; cette collection est arrivée depuis la publication de mes deux premiers mémoires. M. Bavay, pharmacien de la marine, qui a séjourné et chassé avec Deplanche en Calédonie, a bien voulu m'offrir aussi une suite d'espèces intéressantes, M. A. Gambey, du ministère de la marine, m'a fait part avec la (1) Le Systema Eleutheratorum est, on le sait, le dernier ouvrage de Fabricius sur les Coléoptères ; il a paru après le retour de La Billardière, naturaliste qui accompagnait d’Entrecasteaux autour du monde et séjourna trois semaines à Balade, où il avait débarqué le 30 avril 1794. Dans le Systema, Fabricius cite les espèces de ce voyageur, tantôt avec leur habitat exact ( Nova Hollandia, Nova Cambria, Amboina, Java), tantôt sous la rubrique générale de Oceani Pacifici insulæ ou Maris Pacifici insulæ. J'ai fait un relevé complet de ces dernières, craignant qu'il ne s’y fût glissé quelque forme calé- donienne, et je puis assurer qu’il n'y en a aucune. Cette rubrique de Fabricius désigne exclusivement des insectes de la Malaisie et de la Nouvelle-Guinée, et par exception de F Australie et de la Tasmanie, — 219 — plus grande générosité de tous les doubles des nombreux envois qu'ila recus de MM. Bougier, Lécard, Coste, Hayes, ete ; il m’a confié en outre tous ses uniques pour les décrire, Je dois à M. Théophile Savés, de Nouméa, de très-intéressantes ré- coltes faites depuis plus d’un an principalement à Nouméa, Yahoué et Tonghoué, et en outre quelques espèces recueillies à Koné par M. Atkinson. Cet explorateur très-habile et plein de zèle me promet pour la saison prochaine de nouvelles collections, et sans doute elles ajouteront encore aux nombreuses découvertes dont il a déjà enrichi la faune néo-calédonienne. M. Godard, récemment rentré en France, après un assez long séjour à Nouméa, m'a envoyé toutes ses captures, dont quelques- unes méritent une mention spéciale, A diverses époques, depuis une quinzaine d'années, le Muséum de Paris a recu de petites collections de Coléoptères de notre colonie ; MM. Blanchard et Lucas ont toujours mis la plus extrême complai- sance à me les communiquer. Enfin, MM. les abbés Mège, Mulsant et le frère Euthyme, m'ont permis d'étudier les quelques envois qu'ils ont recus de Kanala , de l'ile des Pins et de Lifou, par l'entremise des Pères maristes établis dans ces régions. La recherche des types du P. Montrousier et de feu Perroud n’a pas été une de mes moindres préoccupations, d'autant plus que, sans ces types, un grand nombre d’espèces créées par le premier de ces auteurs étaient impossibles à reconnaitre à cause de Pinsuffi- sance des diagnoses. J’ai eu la bonne fortune de trouver chez MM. Per- roud fils toutes les facilités d'étudier à loisir les espèces décrites dans la Faune de Kanala, et quant à la collection Montrousier, - donnée par son possesseur au Muséum de Montpellier, j'ai pu, par l’obligeante entremise de M. Valéry Mayet, obtenir en commu- nication une foule de types très-importants de la Calédonie et de Woodlark. Enfin, j’en ai trouvé quelques autres, provenant de l’ancienne collection Doué , dans les cartons de MM. Sédillot, Jekel et Boucard, toujours empressés à m'être agréables. Tels sont les collaborateurs auxquels je dois d’avoir pu entreprendre cette Faune (1); j'espère qu'ils voudront bien me continuer leur concours. J’adresse aussi des remerciments particuliers aux mono- graphes et aux spécialistes qui m'ont aidé dans la fixation des espèces douteuses : de Chaudoir et M. H. W. Bates pour les Carabides, MM. Sharp et Régimbart pour les Dytiscides et Gyrinides, Bedel pour (1) Sauf indication contraire, toutes les espèces mentionnées dans ce travail font partie de ma collection. — 220 — les Hydrophilides, Raffray pour les Psélaphides, de Marseul pour les Histérides, Reïitter pour une partie des Clavicornes, Fr. Bates pour divers Hétéromères , Jekel pour les Curculionides, etc. ; les noms de ces entomologistes seront rappelés, du reste, pour chaque famille où ils auront bien voulu me prêter leur appui. Je crois, dans ces conditions , avoir fait tout le possible pour assu- rer à cette faune de nos antipodes le mérite de l’exactitude. Il en est un autre qu’on lui reconnaitra, j'espère, et qu’on ne trouve guère dans les travaux de ce genre, c’est l'indication des mœurs de beau- coup de Coléoptères et surtout la mention précise des localités. Grâce à cette mention, les explorateurs sédentaires ou de passage dans la colonie pourront se procurer facilement beaucoup d'espèces rares, En effet, bien que l’ile, dans sa plus grande longueur, ne dépasse pas 100 lieues, il y a de grandes différences fauniques entre la côte est et la côte ouest (1) : par exemple entre le territoire de Balade, Hienguène et Kanala, et celui de Nouméa, de l'ile des Pins ou des Loyalty; de même entre la faune des plaines et celle des hautes montagnes comme le Mont Mou (1,219 m.), où Deplanche et M. Bavay ont fait des captures remarquables, ce qui nous laisse d'autant plus regretter de ne rien connaître des pics les plus élevés, comme le Mont Humboldt, dont laltitude atteint 1,650 m. (selon certains relevés 1,750 m.). Quant à l'orthographe des noms de localités, nous avons adopté celle de la grande carte de la Nouvelle-Calédonie la plus récemment publiée (1878); on trouvera notamment cette carte jointe à un ou- vrage rempli de documents sur la géographie calédonienne (2). Mais il est bon de rappeler que, pour beaucoup de localités, cette or- thographe a varié fréquemment, suivant les voyageurs et l’interpré- tation qu'ils ont donnée à la prononciation indigène (3), variable elle-même de tribu à tribu. Caen, octobre 1882. (1) Nous nous servons ici des expressions employées en Calédonie; maïs, en réalité, l'orientation de l’ile est nord-est-sud-ouest, (2) La colonisation francaise en Nouvelle-Calédonie et dépendances, par Charles Lemire, Paris, Challamel, 1878, (3) En règle générale, l’u calédonien se prononce ou, comme dans la langue latine. — 221 — CICINDÉLIDES. Tribu MEGACEPHALINE. VATA*. Mentum dente medio lanceolato, plano, triangulari, acutissimo armatum. Labrum truncatum , brevissimum , fortiter transversum, 6-setosum, antice denticulo medio minimo instructum. Mandibulæ exsertæ, simistra longe quadrifida. Palpi maxillares articulo 3 4° lon- gitudinæ æquali. 2° sequentibus parum latiore. Palpi labiales gra- ciles. Ligula brevissima, obtuse conica. Scutellum mediocre , subcor- datum. Episterna glabra, lævia, fere omnino ut in genere Caledonica conformata. Pedes sat elongati, graciles. Tarsi antici et intermedii supra sulcati, antici in 4 parum dilatati, parce setosi, supra glabri, subtus parum spongiarii. Corpus sat convexum, alatum, — Vata, nom géographique. Ce genre se rapproche par son faciès des Oxygonia et surtout des Tetracha, mais 1l se distingue sans peine dans la famille par la forme des palpes maxillaires dont le 3° article est exactement égal en longueur au 4°, faisant ainsi le passage entre le groupe des Mégacéphalites et celui des Cicindélites vraies. Il est inexplicable que Perroud en ait décrit l'unique espèce comme Cicindela; car elle n'a de rapport avec ce genre ni par ses caractères ni même par son faciès. 1. Thomsoni‘ Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 186%, XI, 48. Bourail (Savés]; Hienghène (Montrousier]). Collection Perroud et la mienne. Obs. 1. Le & a le penultième segment ventral échancré-sinué en triangle obtus, l’'échancrure étant arrondie à sa base; chez la © , ce segment est trapéziforme , tronqué-cilié au sommet. Dans ce dernier — PR — sexe, l'angle sutural apical des élytres est denté, tandis qu'il est mutique chez le 4 (au moins dans les deux exemplaires que je pos- sède); la tête et le corselet sont aussi bien plus petits. Obs. 2. L'espèce paraît très-rare et locale; elle est, du reste, re- connaissable entre toutes les Cicindèles calédoniennes par sa couleur olivâtre, ses élytres sans. taches, à sommet parfois bleuâtre , sa bouche (sauf les mandibules ), ses antennes (sauf les 4 premiers ar- ticles), ses tibias et ses tarses postérieurs plus ou moins flavescents, ces derniers bruns au sommet de chaque article. Tribu CICIMNDELENE. CICINDELA Linné. L’unique espèce de ce genre en Calédonie vit dans les plaines, à terre, près des ruisseaux et des mares, ainsi que sur les chemins bourbeux ; elle semble largement répandue et parfois très-com- mune. Son aire géographique est très-étendue. 1. interrupta Fabr., Syst, El., I, 243. — semicincta Brullé, Rev. Silb., IL, 100.— Chaud., Bull. Mosc., 1854, I, 117. — hemicycla' Montr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1855, VII, 7; Ann. Ent. Fr., 1800, 233. Lifou ; Ile des Pins (Deplanche) ; Nouméa , Yahoué, février (Savés) ; Païta (Godard) ; Bourail ( Bougier) ; Kanala (Coste); Nord de l’îile.( Montrousier). Aussi en Australie, à Woodlark, à l'Ile Lizard, à la Nouvelle Guinée et à Java. CALEDONICA Chaudoir. Ce beau genre, propre à la Nouvelle-Calédonie (1), renferme ac- tuellement huit espèces. Ce sont des insectes sylvatiques, très-agiles, volant fréquemment et se posant de préférence sur les troncs des niaoulis (Melaleuca viridiflora). Leurs élytres sont pourvues de taches éburnées et chacune de (1) De Chaudoir a décrit la lunigera comme provenant des Nouvelles-Hébrides, mais sans doute par erreur; car depuis il l’a donnée comme de Nouvelle-Calédonie dans le Catalogue de sa collection (Bruxelles, 1865). — 223 — deux fines carinules dorsales parfois réunies, rappelant assez des mailles de filet, A. Tache médiane des élytres droite, transverse, atteignant la suture; tache humérale peu virgulée; couleur noirâtre; base des cuisses d’an ÉESTACÉMERTUPIMEUX PE EN TER ENT ON ENS ST ETS ER B. Tache médiane des élytres n’atteignant pas la suture; tache humérale très-virgulée en arrière le long du bord externe, a. Tache médiane des élytres ne dépassant pas la carinule rétiforme externe. + Côtés du labre noirs jusqu’au milieu seulement ; couleur d’un noir de cuivre rouge plus ou moins obscur; corselet épineux ; élytres ponctuées presque en entier, à tache postérieure lacrymale, tuberculata. ++ Côtés du labre noirs jusqu’à la dent antéapicale; couleur d’un vert cuivreux, parfois irisé; corselet non épineux; élytres à pre- nier tiers seul très-ponctué; leur tache postérieure ponctiforme, X Labre long, non anguleux au premier tiers, nettement tridenté au bord antérieur (O' © ); taille très-grande, , . . . . . Mniszechi. XX Labre assez court, à côtés subanguleux au premier tiers ba- silaire, tronqué transversalement et à peine sinué au sommet COMPReMOYENN ER ei DUT, ft+ Labre entièrement testacé; taille assez petite, . . . . . . lunigera. b. Tache médiane des élytres dépassant la carinule rétiforme externe; tache humérale non virgulée en arrière, + Elytres avec deux carinules dorsales ; tache humérale simple. X Tache humérale carrée en arrière, la médiane transverse, attei- gnant la carinule juxtasuturale, l’apicale grande, semilunaire ; (AT RMOYENNE EN NE Cr CIS XX Tache humérale oblique en arrière, la médiane n'atteignant pas la carinule juxtasuturale, l’apicale petite, ponctiforme ; talelpe tte CEE NT IN RC NE nylon ++ Elytres à carinule juxtasuturale seule indiquée; deux taches humérales, l’externe subcarrée, l’interne arrondie; tache apicale ovales Malle mo Ven ER ee eo cc: Durhella mediolineata. 1. mediolineata' Lucas, Ann. Ent. Fr., 1862, Bull., 26; 1863, 413,4pl. 2, fig. 3. Elle est de la taille de la Bavayi, mais un peu plus courte et plus large. Sa couleur foncée d’un noir à peine teinté d’olivâtre, sa tache apicale réduite à un très-petit point, l'intermédiaire prolongée jusqu’à la suture, etc., la rendent très-distincte de toutes les autres. Le & est inconnu. Ile des Pins (Deplanche) ; baie du Prony, janvier (Savés). Collection Gambey.et la mienne. Obs. Paraît très-rare; je n'en ai vu que trois exemplaires. Trois autres se trouvaient dans la collection Doué ; je n’ai pu savoir qui les possède à présent. — 224 — 2, tuberculata*. — arrogans* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 233 (pro parte). — Mniszechi' Fauv., Bull. Soc. Linn. Norm., 1862, VII, 129, pl. 9, fig. 1-4. Cette espèce et la suivante sont bien reconnaissables à leur très- grande taille; en outre, la tuberculata se distingue entre toutes par sa couleur générale d’un noir de cuivre rouge plus où moins obscur, ses cuisses largement maculées de noir, ses élytres presque entière- ment ponctuées, la forme de leurs taches, ses deux carinules dor- sales jointes par une carinule transverse au niveau de la tache médiane, etc. Elle est la seule dont le corselet offre une épine obtuse , courte, latérale, bien qu’on trouve rarement des exemplaires où il est simplement anguleux, comme chez certaines Mniszechi. La taille est de 18 (4) à 23 (Q ) mill, Dans les montagnes, sur les arbres, le long des torrents; rare. Ile des Pins (Deplanche); Yahoué, Tonghouëé, janvier (Savés); Païta (Godard) ; Kanala (Coste). Obs. Le P. Montrousier a confondu cette espèce et les trois sui- vantes sous le nom d’arrogans, qu'il est, par suite, impossible de maintenir dans la nomenclature. Ces mots de sa diagnose : « supra æneo-obscura, thorace utrinque acuto », désignent clairement la tu- berculata ; ceux-ci : « pedibus squalide albescentibus » s'appliquent à Mniszechi, Bavayi et lunigera; tandis que les termes : « labro albo lutescente » ne conviennent qu’à lunigera. Le même auteur dit encore avoir vu des arrogans de la taille de l’affinis, affirmation erronée qui démontre davantage qu'il avait alors sous les yeux la Bavayi. Du reste, ces quatre Cicindèles sont assez répandues dans l’ile pour n'avoir pas échappé dès l’abord au missionnaire-naturaliste, et il est fa- cile d'admettre qu’il n’y ait pas vu de différences spécifiques, puisqu’en décrivant son affinis, qui est une espèce des plus caractérisées , il déclare « qu’il ne l’a d’abord regardée que comme une simple variété « de l’arrogans et ne l’en sépare encore qu'avec doute. » 3. Hniszechi* Thoms., Rev. Mag. Zoel., 1856, Hate 5, fig. 1 Q.— arrogans* Montr., L. c. (pro parte). Elle a la couleur verdâtre des suivantes, mais elle offre le plus souvent de beaux reflets pourprés aux élytres, qui n’ont pas de ca- rinule rétiforme transverse au niveau de la tache médiane. Le & a le labre fortement quoique obtusément tridenté au sommet. Les plus grandes © dépassent 25 mil. Yahoué, janvier (Savés) ; Païla (Godard) ; Ourail (Bougier) ; Kanala (Coste). — 225 — Obs. La synonymie de cette espèce et de la précédente a été fixée sur les types. C’est sur la foi d’une note insérée aux Annales (I. c.) que je les ai réunies dans mon premier travail , alors que je ne con- naissais que la fuberculata ; mais elles sont extrêmement distinctes par les caractères indiqués ci-dessus. Le dessin donné par M. Thomson est un peu inexact,en ce sens que le corselet semble légèrement tuberculé de chaque côté. J'ajoute que sur un seul exemplaire parmi plus de cinquante que j'ai eus sous les yeux, j'ai observé une carinule transverse au niveau de la tache médiane comme chez tuberculata : exception qui ne me paraît d’ailleurs préjudicier en rien à la valeur de ce caractère chez cette dernière espèce. 4. Bavayi. C, Mniszechi colore et facie peraffinis, sed dimidio minor, elytris inter carinulas retiformes sat opacis, glaucis, haud irideo-purpureis, labro minore, omnino diverso, tertia parte basali subangulato, apice in & transversim truncato, vix bisinuato, dente anteapicali minore, acutiore , thorace paulo breviore, rugosiore, depressiusculo, nitido, aureo vel viridi-fulgente, callo laterali magis indicato, licet parvo, scutello magis triangulari, vix perspicue impresso, elytrorum lunula humerali postice minus producta, intermedia paulo minus extensa, carinulam externam nunquam superante, abdominis segmento ventrali penultimo in &' multo angustius profundiusque emarginato, labri dentibus apicalibus in Q obtusioribus bene distincta. — Long., 14-16 mill. Nouméa (Deplanche) ; Yahouë, janvier (Savés); Bourail (Lécard); Kanala (Coste). Obs. Bien que cette espèce paraisse très-voisine de la Mniszechi par son faciès, elle en est réellement distincte par ses principaux Carac- tères; sa taille moitié moindre et le labre tronqué (et non tridenté) chez le © la font reconnaître au premier coup d'œil. — Elle semble être, après lunigera, la forme la plus répandue, et jai vu de l’une et de l’autre deux ou trois cents exemplaires. Je la dédie à M. Bavay, qui m'a généreusement donné un grand nombre de Coléoptères de ses chasses. 5. funigera” Chaud., Bull. Mosc., 1860, IV, 314. — arrogans" Montr., L. c. (pro parte).—Deplanchei Fauv., Bull. Soc. Linn. Norm.,1862, VIT, 499, pl. 9, fig. 5 ; 867, I, 474. Elle a tout le faciès et la coloration de Bavayi; mais elle est généralement d’un tiers plus petite et bien différente par son labre ue A testacé en entier et son corselet à côtés arrondis, dépourvus de calus latéral. C'est l’espèce la plus commune ; elle paraît habiter toute la colonie, bien qu’elle soit plus répandue dans le nord, 6. affnis" Montr., Ann. Ent. Fr., 1860,234.—Fauv., Bull. Soc. Linn. Norm., 1862, VIL, 130, pl. 9, fig. 6-7. — fasciata* Chaud., Bull. Mosc., 1860, IV, 313. De la taille de Bavayi ; mais tout autre que les précédentes per sa forme plus étroite, allongée, le corselet plus cylindrique, à sillon nul, la disposition et la grandeur des taches éburnées, etc. Vit dans les plaines, fréquemment sur le Rhus atra Forster, une espèce de banian et même sur les palétuviers ; rare. Ile des Pins; Balade ( Deplanche). Obs. La synonymie de cette espèce est donnée d'après les types de Chaudoir et son Catalogue (p. 15). 7. myrmidon*. d' C. affini forma et colore subsimilis, sed triplo fere minor, antennis brevioribus, labro dilutiore, antice truncato, parte truncata utrinque haud parum acuto-producta, lateribus extus incisuram minus acuto- productis, capite minus mnitido, vertice densius rugosiore, thorace angustiore, minus transverso, scutello antice parum rugosulo, elytris apice parcius subtiliusque punctatis, angulo suturoli haud rectis, sed profunde oblique emarginatis, lunula humerali postice attenuata, nec truncata, media costam juxtasuturalem non omnino attingente, intus non attenuata, sed ampliata, apicali minima, rotundata, nec postice arcuata, segmento 7° subtus magis sinuatim inciso, incisura basi multo augustiore , tarsis anticis nigro, nec albo pilosis; © labro apice producto, tridentato, inde ultra medium longius acutiusque dentato. — L., 9 mill. Ourail /Lécard) ; Kanala /Bougier]. Collection Gambey et la mienne. Obs. Cest la plus petite du genre et sans doute une des plus rares; M. Gambey l’a reçue deux fois seulement et en très-petit nombre des localités indiquées. — 221 — 8. pulchella* Montr., Ann, Ent. Fr., 1860, 23%. Labre largement brun sur toute la longueur des côtés; élytres cylindriques, bleuâtres, lisses au sommet, à tache humérale isolée, subcarrée , doublée en dedans d’une autre tache arrondie, l’inter- médiaire très-droite, perpendiculaire au bord externe, l’apicale ovale et non en croissant ouvert intérieurement comme chez affinis ; carinules réliformes effacées, la juxtasuturale seule étant à peine indiquée. — L., 12 mill. Nouvelle-Calédonie ; rare (Montrousier ). Collection du Muséum de Paris. Obs. Il existe un type de cette espèce bien distincte dans la col- lection citée. Elle doit être très-localisée, si, comme il y a lieu de le croire , l'habitat indiqué par le P. Montrousier est exact; car je ne l'ai jamais vue dans aucun envoi. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. Dix espèces de Cicindélides habitent la Nouvelle-Calédonie, répar- ties dans trois genres très-distincts, Vala, Cicindela et Galedonica. Le premier et le dernier de ces genres paraissent jusqu'ici parti- culiers à la colonie; seule la Cicindela interrupta F. possède une large extension géographique et s'étend jusqu'aux Iles asiatiques (Java, etc. ). Les Cicindélides calédoniennes constituent donc une famille bien isolée en Océanie, malgré les affinités de leur principal groupe (Caledonica) avec les Distypsidera d'Australie. CATALOGUE DES CICINDÉLIDES: . Vata Thomsoni Perr. 6. Caledonica Bavayi Fauv. Cicindela interrupta Fabr. 7e » lunigera Chaud. . Caledonica mediolineata Lucas. 8. » affinis Montr. » tuberculata Fauv. 9° » myrmidon Fauv. ) Mniszechi Thoms. 40. » pulchella Montr. DER CES © — 228 — CARABIDES. Tribu OWHOPHRONINE. OMOPHRON Latreille. L’espèce que nous décrivons est la première qu’on ait signalée en Océanie. Elle est voisine de celle de France et vit probablement de même dans le sable humide au bord des eaux courantes. 1. kanalense*. O. limbato proximum, colore obscurius rufo, thoracis disco puncüs aliquot tantum notato, macula viridi antice acuminata mar- ginem anticum fere attingente, elytris æqualiter basi apiceque sulcato-punctatis, intervallis haud minus apice quam basi relevatis, convexioribus, macula viridi basali a stria 74 ad 122® extensa, vitta dorsali minus irregulari, anteapicali antice posticeque minus an- gulosa tantum distinctum. —L, , 6 mill. Kanala (Coste), Collection Gambey. Obs. Je n’en ai vu qu’un seul exemplaire privé de pattes et d’an- tennes ; si voisine que l'espèce paraisse de celle de France, je la crois distincte notamment par ses stries plus marquées, aussi profondes au sommet qu'à la base des élytres. Tribu CARABINI. CALOSOMA Weber. On a décrit deux espèces australiennes de ce genre cosmopolite, et M. Hope en a fait connaître une troisième d’'Océanie (australe), que M. Géhin réunit comme variété au Schayeri Er. Celle de la Nouvelle-Calédonie a été trouvée par Montrousier sur un pied d’ananas, et par M. Savés dans les bois, sous les arbres abattus; elle est rare. — 229 — 1. oceanieum’ Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 49, pl. 1, fig. 4. Baie du Prony (Godard); Ile Nou; Nouméa ( Savés) ; Mont Mou ( Bavay ); Ourail ( Lécard); Kanala ! Montrousier ). Obs. C’est le seul type calédonien du groupe des Carabes. Tribu SCARITINI. ANOMOPHÆNUS *. Anomoderus Chaudoir (1). Genre propre à la Nouvelle-Calédonie, fondé récemment par de Chaudoir pour une curieuse espèce de Scaritide vivant sous les pierres au bord des eaux douces. 1. costatogranulatus" Chaud., Ann. Soc. Ent. Belg., 4879, XXII, 157. Latior, subdepressus, subopacus, niger, antennis circa apicem tarsisque piceis; illis sat elongatis, tenuibus, articulo 4° 3° bre- viores, 9-10 æqualibus; capite lato, irregulariter plicatulo, prope oculos striatello, fronte profunde sinuatim emarginata, late biim- pressa, spatio intermedio parum elevato; thorace fortiter transverso, subsemicireulari, sed basi media angulatim fortiter producto ibique profunde triangulariter emarginato, prope latera oblique parum depresso, subtiliter sulcatulo, impressionibus lateralibus basique præsertim granulatis, disco obsoletissime plicatulo, angulis posticis fere rectis; scutello basi transversim striatello, postice depresso, transversim foveato; elytris depressis, thorace paulo angustioribus, plus quam duplo longioribus, subtiliter dense granulosis, sutura parum costisque 6 elevatis, costa intrahumerali abbreviata, humerali non minus quam margo elevata. — L., 20-22 mill. Yahoué, sous une pierre au bord d’un ruisseau (Savés); Mont Mou ( Bavay ); Ourail (Lécard); Kanala ( Coste). Collections Gambey, Oberthur et la mienne. Obs. Ce bel insecte paraît rare ; il est unique par ses élytres granu- (1) J'ai dû changer ce nom déjà employé par M. Fairmaire pour un Cérambycide de Madagascar ( Ann. Ent. Fr., 1871, 59). — 230 — leuses, pourvues chacune de trois côtes, dont l’externe est la plus saillante. SCARITES Fabricius. Deux formes calédoniennes rentrent dans ce grand genre propre aux régions chaudes du globe; elles en paraissent être jusqu'ici les seuls représentants dans toute la Polynésie. Montrousier dit que son marginatus a été trouvé près d’une mare dans un terrain sablonneux. A. Jambes intermédiaires uniépineuses . , . . . . . . . . . . granellus. B. Jambes intermédiaires biépineuses, . . , . . . . . . . . . marginatus. 1. granellus*. Elongatus, satis convexus , niger, nitidus, palpis, antennis tar- sisque rufulis; antennis sat robustis, articulis 5-10 latiusculis, paulo longioribus quam latioribus, compressis, extus medio lævibus ibique nigropunctatis, 11° obtuso ; capite paulo longiore quam latiore, fronte profundius impressa, intervallo magis relevato, vix punctulato, intra oculos et vertice vix perspicue rugello, et irregulariter parum plica- tulo ; thorace quarta parte longiore quam latiore, subdepresso, utrin- que obsoletissime inæquali, subtilissime rugello, basi parum granu- lato, dorso vix perspicue transversim plicatello, marginibus ad medium parallelis, inde ad basim arcuatim rotundatis, basi non producta, angulatim minus emarginata, angulis posticis fere nullis, anticis parum productis, marginibus cum basi tenuiter carinato-relevatis ; elytris thorace paulo angustioribus, non duplo longioribus, sat con- vexis, oblongis, minus nitidis, dense subtiliter, margine densissime granulosis, striis 7 parum profundis, impunctatis, apice opaco nullis, intervallis parum convexis, stria tertia punctis 2 tertia parte apicali, punctis 2 aliis approximatis ante apicem, notatis.—L. 20 mil. Nouvelle-Calédonie (Deplanche). Obs. Très-distinct par tous ses caractères, notamment son corselet très-allongé et ses elytres régulièrement ovales. 2. marginatus Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 256. Nouvelle-Calédonie (Montrousier). Obs. Je n’ai pas vu cette espèce, qui n’a pu être retrouvée dans la collection de l’auteur au Muséum de Montpellier. Elle doit être très- distincte des autres Scaritides calédoniens par sa taille, sa ponc- — 231 — tuation et surtout les deux épines des jambes intermédiaires. Toutefois est-elle bien de ce genre? Il est impossible, comme l’a remarqué de Chaudoir ( Ann. Ent. Belg., 1879, XXII, 126), de s’en faire aucune idée d’après la description. Tribu BEMBIDIONI. BEMBIDION Latreille. Genre extrêmement nombreux, également cosmopolite. Je n’en connais qu’une espèce calédonienne, vivant probablement au bord des eaux, comme ses congénères. 1. bamiferum”. Ad Notaphos pertinens, licet quadam facie, id est capite magno, thoracis longitudine, oculisque magis proeminentibus pallidipenni vicinum ; convexum, sat parallelum, æneum, subtilissime alutaceum, antice præsertim subopacum, fronte antica vix virescente, antennarum articulis 2 primis pedibusquerufotestaceis, macula communi elytrorum flava a tertia parte apicali ad apicem secundum marginem extensa, antice et secundum suturam latiore; genubus vix fuscis ; capite inter oculos stria brevi obliqua impresso, labro subtiliter sex crenulato, fronte antice et lateribus plicatula, puncto utrinque prope oculum minuto, alio medio sat magno; thorace transverso, breviter for- tissime cordato , basi et postice circa discum parum plicatulo, sulco integro, angulis posticis rectis, parum intus carinulatis, intus ca- rinulam sat fossulatis; elytris thorace tertia parte longioribus, triplo longioribus , subparallelis, fortiter striato-punctatis, striis quarta parte apicali nullis, intervallis parum convexis, 3 punctis 2, altero ante medium, altero ad maculæ initium notata, macula antice striam 5°2 attingente. — L., 5 mill. Kanala (Bougier)., — Unique. Collection Gambey. Obs. Sa couleur bronzée obscure , avec les côtés du corselet et des élytres verdâtres , la tache apicale en crochet de celles-ci, la base des antennes et les pattes d’un roux testacé le distinguent entre tous les Carabiques calédoniens. Il se place dans le groupe des Notaphus, à côté du niloticum Dej., d'Egypte. — 2382 — TACHYS Schaum. Genre très-nombreux et cosmopolite, dont nous connaissons cinq espèces calédoniennes ; l’une d'elles ( artensis) est donnée par Mon- rousier comme vivant communément sous les détritus, dans les endroits humides; deux autres (discipennis et arculus) ont été trouvées au bord des marais et sur les sables maritimes; une qua- trième (amplipennis) sous les pierres au bord d’un ruisseau; la cinquième ne diffère pas d’une de nos espèces d'Europe. A. Élytres à 5 stries juxtasuturales. a. Tête, corselet et élytres d’un verdätre bronzé; un gros point jaune orangé vers l'extrémité de celles-ci. . . . . . . . artensis. b. En entier d’un testacé rougeâtre, avec une large bande brune sinuée, transverse , au milieu des élytres. . . . . + + . . discipennis. B. Elytres n’offrant que deux stries juxtasuturales (parfois une 3e peu marquée); les suivantes obsolètes ou nulles. a. Strie submarginale externe profonde, très-entière ; discoïdales nulles ; une tache orangée arrondie aux 2/3 postérieurs .._,. . hæmorrhoïdalis. b. Strie submarginale externe interrompue; discoïdales obsolètes, + Élytres larges, ovales, rougeâtres, sans taches. . . . , . amplipennis. ++ Elytres plus parallèles, marquées chacune de trois taches jaunâtres, une humérale allongée, une autre aux 2/3 posté- rieurs transverse, la 3€ suturale-apicale. , . . . . . . arculus, 1. artensis* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 241. — biguttatus* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 70. Kanala ; Art ( Montrousier ). Collection Perroud et la mienne. Obs. Plus grand, plus trapu que le bisulcatus d'Europe, avec le cor- selet moitié plus large en avant; stries des élytres très-lisses , très- profondes, coloration tout autre. 9. diseipennis’, À bisulcalo statura dimidio minore, antennis brevioribus, fronte multo minus profunde biimpressa , impressionibus quasi parallelis, thorace paulo magis cordato, basi angustiore, angulis anticis multo minus rotundatis , elytris omnino diversis , minus ampliatis, striis 5 juxtasuturalibus usque ad declivitatem elytrorum productis, 5? ob- soletiore, omnibus haud perspicue punctulatis, puncto disci postico posterius remoto, stria externa profunda, integra, subsinuata, fascia discoïdali lata, nigro-picea, postice sinuata, colore post fasciam dilu- tiore maxime distinctus. — L., 2 1/4 mill. — 233 — Baie Coudeloup près Nouméa, sur les sables maritimes, mai (Deplanche). — Unique. Obs. Extrêémement distinct du bisulcatus, surtout par sa taille, et la sculpture ainsi que la couleur des élytres. 3. hæmorrhoïdalis* Dej., Spec., V, 58; Icon., IV, 338, pl. 209, fig. 2. — Jacq. Duv., Ann. Ent. Fr., 1859, 193 ; Gen. Col. Carab., pl. 7, fig. 38. — kanalensis" Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 73. Kanala (Montrousier). Collection Perroud et la mienne. Obs. Je ne vois pas de différence entre l’exemplaire typique que je possède de Kanala ( comparé au type de Perroud), et ceux trouvés en France. L'espèce est-elle vraiment calédonienne et le P. Montrousier n’a-t-il pas commis quelque méprise (1) ? 4. amplipennis”. Præcedentibus minus convexus, forma quasi Trechum minimum simulans ; antennis præter articulum primum, capite prater frontem anticam, thorace, sutura obscurius, abdomineque rufo-piceis; elytris amplis, ovalis, rufescenti-irideis; palpis, antennarum articulo primo pedibusque testaceis ; ab arculo antennis validioribus, capite minore, inter antennas fossulis duabus brevibus, approximatis notato, oculis minoribus; thorace breviore, profunde sulcato, basi minus recte trun- cato, impressione basali triangulari, multo ampliore, subtilissime plicatula, angulis posticis oblique truncatis, impressione antica bene indicata ; elytris multo amplioribus, magis convexis, utrinque arcua- tis, immaculatis, ad media latera vix obscuris, basi truncatis cum humeris rotundatis, ante apicem haud sinuatis, apice haud emargi- natis, puncto ad striam quartam multo anterius fere usque ad tertiam partem anticam producto. — L., 2 2/3 mill. Yahoué, sous les pierres, au bord des ruisseaux, octobre (De- planche). — Unique. 5. areulus’, Magnitudine et colore quadrisignati, sed vix cyanescens, capile (1) Il est bon de rappeler que le savant missionnaire possédait en Nouvelle-Calédonie une collection de Coléoptères de tous pays, ce qui a pu amener, dans certains cas, des confusions de localités. C’est cette collection qu’il a donnée au Musée de Montpellier, il y a quelques années. Revue d'Entomologie. —Octobre 1882.) 20 — 234 — thoraceque parum olivaceis, hoc interdum plus minusve rufescente ; antice minus nitidus, antennis multo longioribus, præter basim cum palporum articulo ultimo piceis, articulis elongatis, fronte minus im- presso-striata ; thorace adhuc latiore et breviore, antice magis angus- tato-rotundato, postice haud sinuato, sed oblique angustato, angulis posticis non carinatis, multo minus indicatis, basi utrinque multo minus impressa ; elytris basi latioribus, truncatis, dorso subconvexis, aliter signatis, humeris indicatis, licet subrotundatis, macula parva longitudinali humerali, maculaque alia ultra medium subareuatim transversa, flavis, alia apice summo obscure pallida, in minimis in- dividuis sæpius nulla, epipleuris rufis, striis 2 circa suturam sat profundis, lævibus, ante apicem nullis, 3° parum indicata, 4* obso- leta, laterali medio late interrupta, stria 3* paulo ante medium puncto minuto notata, stria apicis arcuata puncto antico et alio subpostico notata ; abdomine plus minusve nigro-piceo, pedibus testaceis. — L., 1 3/4-3 mill. Nouméa, marais de l’anse Vata, sur la vase desséchée , avril, octobre ; baie Coudeloup, sur les sables maritimes, mai; assez commun (Savés). Obs. 1. Le corselet passe souvent au brunâtre ou au rougeûtre ; la taille est également très-variable , certains exemplaires étant moitié plus petits que le type. Obs. 2. Cet insecte paraît se placer auprès du sexgutlatus Fairm., de Taïti, dont je n’ai pu voir le type, mais qui, d'après la description, aurait les antennes autrement colorées et une bande latérale testacée aux élytres. Tribu TRECHINE (1. SPORADES#. Genus ante Blemum collocandum, facie Trechum omnino simulans. Antennæ elongatæ, articulo 1° tantum glabro. Caput post oculos magnos, proeminentes, fortiter constrictum, setis duabus supra orbi- talibus; sulei frontales integerrimi, profunde impressi. Mandibulæ validæ, unco parvo terminatæ. Labrum transversum, emarginatum. Palpi maxillares articulo ultimo elongato, subsubulato, basi vix incras- (1) Le D' Horn n’admet les T'rechi que comme un groupe de ses Pogonini; mais nous pensons avec Schaum qu’ils doivent former une tribu distincte, — 235 — salo, penultimo hoc longiore, inflato, glabro, basi fortiter constrieto ; labiales articulo ultimo subulato. Thorax angulis posticis unisetosis. Corpus non pedunculatum, scutello perspicuo. Elytra stria laterali medio interrupta, suturali per totam basim ultra humeros profunde continuata, unde basis sicut latera acute marginata. Pedes parum elongati, tibiis haud externe spinosulis, tarsis supra non suleatis. — Sporades, nom géograplrique. Le petit insecte qui constitue ce genre nouveau a tout le faciès de nos Trechus européens du groupe de l’Heeri avec des élytres coupées plus carrément à la base. Il est très-curieux par tous ses caractères de transition : ainsi la forme des palpes le rapproche des Bembi- diides, à l'exemple des Blemus ; la strie basilaire des élytres rap- pelle les Pogonus et n'offre pas d'autre analogie dans la tribu des Trechini ; les sillons frontaux très-entiers et profonds sont iden- tiques à ceux des véritables Trechus, ete. — Ses mœurs sont ripi- coles. 1. sexpunetatus". Magnitudine Trechi Heeri; nigro-piceus, nitidus, elytris vix irideo-cyanescentibus, labro, ore, antennarum articulis 2 primis, collo, elytrorum epipleuris, pedibusque cum coxis testaceis, tibiis vix minus dilutis ; antennis articulo 1° crassiore, 2° 3° parum bre- viore, 4-10 elongatis, æqualibus, 11° fusiformi, vix longiore; capite sat parvo, thorace parum angustiore , præter sulcos frontales maxime impressos sulculo tenuissimo ab antennarum basi ad oculi tertiam partem anticam intus producto; puneto intraoculari magno ; thorace sat fortiter transverso, breviter subcordato , convexo, postice oblique angustalo , lateribus tenuissime marginatis, striola margi- nali ante angulos posticos interrupta, angulis omnibus obtusis, sulco longitudinali profundo , utrinque abbreviato, basi suleulo minuto ante scutellum continuato, hac fere recte truncata, trian- gulariter impressa, prope angulos posticos parum depressa, impune- tata ; scutello parvo, plano; elytris subplanis, ovalibus, lævibus, basi recte truncatis, licet humeris rotundatis, utroque punctis 3 sat grossis disco fere medio notato, 1° quarta parte anteriore, 2° paulo ultra medium, 3° ante apicem vix minore, suturæ propiori, la- teribus profunde licet anguste marginato-impressis inter omnes maxime distinctus. — L., 3 1/3 mill. Yahoué, sous une pierre, au bord d’un ruisseau, octobre ( De- planche). — Un seul exemplaire. — 236 — Obs. Unique par ses élytres lisses, marquées chacune de trois points très-nets et pourvues d’une strie basilaire non interrompue. Cette sculpture élytrale rappelle de très-près celle de la Perigona lilura Perr.; mais chez celle-ci la strie basilaire est interrompue entre l'épaule et l’écusson et ne se relie pas à la suturale. Les Perigona sont, d’ailleurs , d’une tout autre tribu, elles se placent, selon les vues du Dr Horn que j’adopte très-volontiers , à côté du genre Masoreus, dans le groupe des Platynini (V. ci-après). NOTE SUR LE TACHYS BISTRIATUS ET ESPÈCES AFFINES Par CI. REY. On sait que Gautier des Cottes, Motschulsky, Chaudoir, etc., ont fait des études spéciales sur la famille des Carabiques. Ce dernier, surtout, en a quelquefois publié cent espèces et plus, inédites dans le même genre (Garabus, Harpalus, Amara, Bembidium), la plupart provenant du Caucase où autres régions orientales. On l’a accusé d’en avoir trop fait. Sur le nombre, ce qui peut arriver à tout auteur qui écrit beaucoup, peut-être y en a-t-il quelques-unes déjà décrites ou sans grande valeur spécifique. Toutefois, je dois l'avouer, lorsque l’occasion s’est présentée de vérifier une de ces espèces se trouvant également dans nos parages, il m'a été donné de constater qu’elle était très-valable, bien qu'affine à une autre déjà connue, ou qu'elle en était au moins une forme remarquable. Ainsi, par exemple, le Tachys brevicornis de Chaudoir (Car. Gauc., 1846, 193, 319; — Abeille, XIX, 1880, 519, 946), bien que voisin de la variété testacée du bistriatus, est une espèce des plus tranchées. En effet, il est une fois moindre; les antennes, plus-courtes, ont leurs articles intermédiaires bien moins allongés , subglobuleux ; le pro- thorax, un peu plus rétréci en arrière, n’a pas ses côtés distincte- ment sinués près des angles postérieurs qui, par là, sont plus obtus ; les élytres, plus lisses, n’ont que la strie suturale d’appa- rente, etc. — Cette espèce est de la Russie méridionale. M. Baudi l'a prise dans les inondations du Pô et l’avait appelée Tachys minu- tissimus, inéd. — Je l’ai trouvée assez communément en mars et avril, aux environs de Fréjus, parmi les détritus des inondations du Reyran et du canal dérivatif de l’Argens. — L., 1 1/2 mill. = 231 — À propos du bistrialus, j'en ai recueilli cette année, parmi les débris végétaux amoncelés sur le rivage par les inondations du Rhône, plusieurs exemplaires tous de couleur pâle, sans pouvoir rencontrer un seul échantillon typique à teinte noire ou brune. Les deux colorations ne se trouvant pas mêlées , j’ai cru devoir en opiner qu'elles pourraient bien constituer deux espèces distinctes. Je me mis alors à réunir tout ce que je possédais en fait de Tachys bistriatus à coloration pâle (rufulus R.), et je reconnus, après examen, qu'il y avait effectivement une variété testacée du bistriatus, et qu'il existait, en outre, une deuxième espèce réelle qui serait, selon moi, le Tachys gregarius (1) de Chaudoir (Car. Cauc., 1846, 193, 319 ; — Abeille, XIX, 1880, 520, 948). Cette dernière différerait du bistriatus, outre la couleur toujours pâle, par son prothorax un peu plus rétréci en arrière avec ses côtés plus longuement et plus distinctement sinués près des angles postérieurs qui, par là, sont moins obtus; les élytres sont un peu plus déprimées sur la région suturale, ete. — Le Tachys gregarius Chaud. est indiqué de Russie méridionale. J'en ai pris un exemplaire aux environs de Fréjus, parmi les détritus des marais. Une forme un peu plus grande a les élytres un peu moins étroites, moins déprimées et un peu plus pâles (luridus R.). C'est cette dernière variété que j'ai prise aux environs de Lyon, parmi les détritus du Rhône (juillet). Je l'ai également trouvée dans le Beaujolais. Elle répond sans doute à un exemplaire capturé à Albertville (Savoie) par M. Fauvel. Quant au véritable nigrifrons de ce dernier auteur (Grenier, Mat. pour la Faun. Franc., 1863, 6, 9),il me parait différer de mon gregarius par sa tête moins courte, par ses yeux moins grands et moins saillants, par son prothorax moins fortement transverse et par ses élytres plus allongées , plus étroites, plus parallèles et plus déprimées, etc. — J'en possède un exemplaire typique des Hautes- Pyrénées, Je l’ai aussi pris moi-même à St-Raphaël, en mars, parmi les détritus des inondations du ruisseau de la Garonne, en com- pagnie du Tachys scutellaris Dej., que j'avais jadis trouvé à Aigues- Mortes (1842) et à Hyères (1852). D'après les considérations qui précèdent, je vais essayer de ré- sumer en un tableau les principales différences de toutes ces espèces et races aflines : (1) Ici se pose une question de nomenclature. MM. Schaum, Fauvel, Stein et Weise font le nom de T'achys masculin ; MM. de Marseul et autres le donnent comme féminin. Cette dernière manière de voir paraît fondée, car Trachys, qui est le nom le plus rapprochant , est féminin. Mais la plupart des autres noms en ys sont masculins, tels que Chrysobothrys, Nepachys, Pachybrachys, Tripopitys, etc. Je laisse aux mono- graphes le soin de trancher cette question. — 238 — a. Côtés du prothorax étroitement sinués au devant des angles pos- térieurs , ceux-ci subobtus. Tête étranglée derrière les yeux, ceux-ci grands, assez saillants. Antennes médiocres, à articles intermé- diaires oblongs. Élytres distinctement bistriées vers la suture. Corps noir où brunâtre , rarement roux. Taille petite. Dessus du corps entièrement noir. Elytres légèrement convexes, ovales-oblongues. . . . +... 4. œ& bistriatus. Dessus du corps d’un brun de poix. Front entièrement noir. Élytres moins convexes, un peu plus longues ef plus étroites. ..;.": . + + -+ «+ «+ «+ $. elongatulus. Dessus du corps d’un roux testacé. Front noir, épis- tome à peine roux. Élytres légèrement convexes, OVAICSEUDIONETES Cr ER ee . y. rufulus. aa. Côtés du prothoraæ assez longuement sinués au- devant des angles postérieurs , ceux-ci droits. An- tennes médiocres , à articles intermédiaires plus ou moins ovalaires. Étytres bistriées vers la suture. Dessus du corps plus ou moins testacé. Front fer- rugineux rembruni sur son milieu. b. Tête triangulaire, étranglée derrière les yeux : ceux-ci assez grands, proéminents, plus saillants que les tempes. Prothorax fortement transverse. Étytres ovales-oblongues, à 2 stries suturales bien marquées. Élytres allongées, subparallèles , subdéprimées, testacées, à suture un peu rembrunie. Articles intermédiaires des antennes ovalaires. . 92. «. gregarius. Elytres ovales-oblongues , moins déprimées, en- tièrement d’un testacé pâle. Articles intermé- diaires des antennes un peu moins courts. Taille Un peu plus forte” -… … © : 8. luridus. bb. Tête subovale, non étranglée derrière les yeux : ceux-ci petits, non proéminents, non ou à peine plus saillants que les tempes. Élytres allongées , subparallèles, subdéprimées, un peu rembrunies le long de la suture et sur les FRS à 2 strie suturale PEUMMATQUÉE LT CAES eo . 3. nigrifrons. aaa. Côlés du prothorax non sinués au- -devant des angles postérieurs, ceux-ci obtus. Yeux petits, assez saillants. Antennes courtes, à articles inter- médiaires subglobuleux. Élytres ovales- oblongues, presque lisses, seulement unistriées vers la suture. Dessus du corps plus ou moins testacé, à tête plus foncée. Taille très-petite. . . . . . . . . 4. brevicornis. — 239 — NOTES HÉMIPTÉROLOGIQUES Par le Dr A. PUTON. Localités et habitats. Arenocoris spinipes Fall. — Chamonix, juillet. Micrelytra fossularum Rossi. © macropt. — Hyères (Abeille de Perrin). Engistus boops Duf. — Hyères ( Abeille de Perrin ). Holcocranum Saturejæ Kol. — Hyères, dans l’intérieur de petits roseaux ( Abeille). Retrouvé aussi à Avignon par M. Nicolas. Camptotelus costalis H.-S.— Bouray (D' Marmottan) ; espèce nou- velle pour la faune française. Oxyearenus hyalinipennis Costa. — Hyères, sur Lavatera olbiensis (Abeille). Ë Dimorphopterus Spinolæ Sign. — Lyon (Dr Jacquet ). Pterotmetus dimidiatus Fieb., — Collioure ( Rey); Locarno (Frey- Gessner). Cet insecte n’est certainement qu'une variété de coloration du P. staphylinoides Burm. Notochilus Andreï Put. et Damryi Put. — Collioure ( Rey). Monanthia parvula Sign. — Hyères, en mai, sur Dorychnium suf- fruticosum ( Abeille). Byrsoptera cylindricollis Costa. — ©, Givors (Rhône), en juin (Dr Jacquet). Orthocephalus debilis Reut. — Collioure ( Rey). Pilophorus pusillus Reut.—Sur l'orme, env. d'Aubagne (Abeille). Macrotylus Horvathi Reut. — Env. d'Aubagne (Abeille). Loxops coccinea Westw. — Id. (Id.). Brachysteles testaceus Mis. R. — Joncs coupés, Hyères ( Abeille). — Insecte bien distinct du Cardiastethus testaceus Perris, Fieb. Aræopus Lethierryi Rey. — Hyères (juin), sur Piptatherum multi- florum. — Collioure ( Rey). Almana hemiptera Costa. — Env. d’Aubagne, graminées (Abeille). Macropsis scutellaris Fieb. — Id. chêne (Abeille) Zygina rorida Mls. R. — Id. id.u0+(Ids} Cicadula erythrocephala Ferrari. — Collioure, en février (Rey). Espèce nouvelle pour la faune française. Leprosoma inconspicuum H.-S. — Gréoulx (Basses-Alpes). Trouvé par le Dr Jaubert et communiqué par M. Abeille. — Genre de Scutel- lerides nouveau pour la faune française. — 240 — Synonymies. Odontotarsus oculatus Horv., mai 1882 —0. Freyi Put., fév. 1882. Coreus neglectus H.-S., 1853. — Nemocoris Fallenii Sahlb., 1848. Macropterna foveicollis Costa, 1881. Acad. Neap. = M. marginalis Fieb., 1861. Pediopsis ulmi Scott, 1873. — P. glandacea Fieb., 1868. Idiocerus Heydeni Edwards, Ent. Monthl. Mag., 1881. =1I. pœ- cilus H.-$. Idiocerus lituratus Edwards, 1881. = I. adustus H.-S. ©. RECTIFICATIONS. Depuis quelque temps, on vend en Allemagne, sous le nom de Gattereri, un Carabus qui n’est qu’une variété de couleur du Parreyssi Dej. La var. Gattereri Géhin en diffère notablement ; elle a été vue par des entomologistes compétents et pas un seul n’a songé à la comparer au cancellatus. La note publiée au sujet de cet insecte (Deut, Ent. Zeit., 1882, 199) est donc absolument erronée. J.-B. GÉHIN. A l’époque où fut publiée la révision des Timarcha par M. Fair- maire (Ann. Ent. Fr., 1873), je fis paraître une note où je déclarais que la T. gallæciana Chevr. (Rev. Zool., 1840, 17) avait pour synonyme la Gougeleti et non pas la chloropus Germ. Comme il ne paraît pas avoir été tenu compte de cette rectification, entre autres dans le Catalogue de MM. Stein et Weise, je crois utile de la rap- peler ici. A. CHEVROLAT. NOUVELLES. ——— M. Émil vom Bruck, de Crefeld ( Prusse rhénane), qui possédait une collection importante de Coléoptères renfermant de nombreux types des auteurs contemporains, vient de faire don de cette collection à l’Université de Bonn. LES COLÉOPTÈRES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE ET DÉPENDANCES AVEC DESCRIPTIONS; NOTES ET SYNONYMIES NOUVELLES Par ALBERT FAUVEL, (Suile.) Tribu PTEROSTICHENKX. = CHLÆNIDIUS Chaudoir. Les deux espèces calédoniennes de ce genre habitent aussi la Nouvelle-Hollande; ce sont des insectes brillants rappelant le faciès de notre Pœcilus cupreus, d'Europe. D’après Montrousier, le Melliei se trouve sous les pierres; M. Savés l’a pris sous la vase desséchée dans les marais, A. Dessus d’un vert irisé; élytres à stries pointillées. . , . . . . «+ Melliei. B. Dessus noir, rarement à peine irisé; élytres à stries lisses. . . . . prolixus. 1. Mellieë* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860 , 238. — herbaceus* Chaud., Bull. Mosc., 1865, IT, 112. — resplendens Cast., Not. Austr. Col., 1867 , 131. Baie du Prony; Nouméa (Deplanche); Anse Vata, février {Savés) ; Bourail { Lécard) ; Kanala (Coste) ; Koné (Atkinson) ; Balade (Mont- rousier ), Aussi en Australie. 2. prolixus" Er., Wiegm. Arch., 1849, I, 127. — Chaud., Bull. Mosc., 1865 , IIT , 110. A præcedente statura majore, latiore, corpore nitidiore, supra nigro, rarius vix 1rideo , tarsis subtus nigro-piceis , antennis multo crassioribus, capite multo majore, fronte profondius latiusque im- pressa, oculis majoribus, thorace majore, præsertim lJatiore, planiore, antice posticeque minus angustato, secundum suleum Revue d'Entomologie. — Novembre 1882. 21 tÙ je discoïdalem late impresso, sulcis utrinque basalibus multo minns profundis, ultra medium subarcuatim extensis, basi sulco marginali connexis, minus punctatis, basi minus sinuata ; elytris cirea suturam depressiusculis, vix perspicue punctulatis, suleis Jævibus, internis basi vix subtilissime punctulatis facillime distinctus. — L., 16 mill. Ourail ; très-rare ( Lécard). Aussi en Australie et Tasmanie. Obs. Ces deux espèces se reconnaissent sans peine à leur colo- ration. Je n’ai vu qu’un exemplaire calédonien de celle-ci; il est dans la collection de M. Gambey. NOTONOMUS Chaudoir. Une seule espèce calédonienne, de mœurs inconnues, rentre dans ce genre, composé d'une vingtaine de types australiens. 1. Savesi'. Lævis, supra nigro-violaceus, nitidus, subtus niger, ore, an- tennis, tibiis tarsisque plus minusve rufulis; antennis brevibus, thoracis basim non attingentibus; fronte utrinque profunde sulcata, punctis 2 intra oculum setigeris ; thorace magno, lato, elytrorum fere latitudine , transversim subquadrato , licet lateribus sat fortiter rotundatis, antice paulo magis quam postice angustatis, latius marginatis, angulis posticis sat obtusis, stria utrinque basali an- gusta, profunda, in impressione medium discum attingente sita, sulco integro, lato, profundo , striola parva brevi prope an- gulos posticos impressa; elytris brevibus, oblongis, thorace haud duplo longioribus , basi truncatis, humeris denticulatis, striis lævis- simis, profundis, intervallis convexis, stria 2 punctis 2, primo ante, secundo post medium sitis, puncto alio in stria 3° ante basim sito, intervallo laterali fortiter punctato; subtus lævis, abdominis late- ribus vix plicatulis, — L., 10 mill. Nouvelle-Calédonie ( Deplanche). Obs. Cette espèce ne manque pas de rapports de faciès avec le Pœcilus infuscatus, d'Europe. Je n’en possède qu’un exemplaire, dont la localité exacte m'est inconnue, mais qui vient probablement de la région de Nouméa. Elle est dédiée à M. Théophile Savés , à qui je dois de nombreux et beaux envois, et qui continue ses recherches avec autant de zèle que de succès, — 2435 — HOMALOSOMA Boisduval. x Genre particulier à lAustralie et à la Nouvelle-Zélande, où il compte plus de trente espèces. Les mœurs de celle qu'on trouve en Calédonie sont inconnues. 1. griseolum. À Notonomo Savesi statura duplo majore, corpore præter elytra opaca, subgrisescentia, planata , lævi, nitido ; ore, antennis, tarsisque rufulis; capite minore , basi sat constriclo, oculis majo- ribus , fronte angustius impressa, vix plicatula; thorace breviore, convexulo, fortiter cordato, sulco fortiore, basi apiceque nullo, striis basalibus multo brevioribus, latioribus et profundioribus, la- teribus non explanatis, circa basim tantum paulum depressis, angulis anticis minus acutis, posticis rectis, basi fere recte trun- cata ; elytris ovalibus, basi multo minus arcuatim truncatis, apice subrotundatis, humeris haud relevatis, striis punctalis, intervallis vix convexis, subtilissime punctulalis, margine lævi, stria submar- ginali crebrius punctata, lateribus haud abrupte inflexis, margine inilexo , angusto , lævi ; thorace subtus ercbre suhtilissime, pectore parcius et paulo fortius punetatis ; abdomine obsolete vage strigosulo. — L., 13 mill, Ile des Pins (Bougier). — Unique. Collection Gambey. Obs. Cet insecte a le faciès de notre Pterostichus parumpunctatus, d'Europe. Il se reconnaît immédiatement à son avant-corps assez brillant et ses élytres très-mates, d'un noir grisâtre. ABACOMORPHUS Chaudoir. Genre propre à la Calédonie, rappelant le faciès de nos Abax européens. Le caledonicus, d'après Montrousier, se trouve sous les pierres , près des ruisseaux. A. Taille très-grande; corps noir, peu brillant . . . ° + + + asperulus. B, Taille moyenne; dessus ‘du corps bleuâtre ou violacé, assez brillant. caledonicus. 1. asperulus’. À sequente statura duplo majore, latiore, colore nigerrimo, parum — 244 — opaco , elytris vix perspicue nigro-purpurescentibus, capite majore, latiore, præter frontem anticam striolis subtilissimis vermiculatis , et punctura sicut thoracis asperula (oculo fortissime armato); striolis thoracis densis, transversis: elytrorum intervallis eodem modo, multo densius et fortius quam in caledonico asperulis; tho- race breviore , fortiter transverso, antice magis dilatato, basi minus sinuato, angulis posticis rectis, striis et sulco minus profundis, striola parva prope angulos posticos obsoletissima; elytris multo amplioribus, lateribus multo minus abruptis, apice paulo profundius sinuatis, interstria subhumerali multo minus carinata , maxime distinctus. — L., 23 mill. Nouvelle-Calédonie (Deplanche). — Unique. Obs. La localité précise est inconnue; mais il vient probablement de la région de Nouméa. 2. ealedonieus' Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 239. — Chaud., Bull. Mosc., 1878, IL, 16. Ile des Pins; Ile Nou (Deplanche); Baie du Prony (Godard); Nouméa (Savés); Ourail (Lécard); Kanala (Coste). Obs. Cette espèce assez répandue varie entre 16 et 18 mill. de grandeur; d’après de Chaudoir et Montrousier , elle atteindrait parfois 20 et 21 mill. Elle est, du reste, très-différente de l’asperulus par les caractères mentionnés. SETALIDIUS Chaudoir. Les deux espèces connues de ce genre calédonien ont le faciès de grands Abacetus, Le nigerrimus a été trouvé à terre sous les détritus végétaux. A. Front à peine inégal; corselet plus large que long, à côtés parallèles avant la base, modérément rétrécis au sommet, , . . . ,. ,. . « nigerrimus, B. Front nettement bisillonné; corselet plus long que large, à côtés sinués-rétrécis à la base, fortement atténués en arc antérieurement. , altenuatus. 1. nigerrimus" Chaud., Bull. Mosc., 1878, III, 49. Ile des Pins ; Baie du Prony (Deplanche); Yahoué ; Nouméa, sous les débris végétaux, septembre ( Savés ). Obs, Get insecte est plus petit que le Notonomus Sawesi et d’un noir — ni vernissé, Il offre le faciès de l’Abacetus gagates Dej., de Guinée, et aussi de l’Haptoderus amuaroides, d'Europe, dont il a les dimensions. 2. attenuatus°. Præcedente longior et angustior, paulo convexior, niger, nitidus, glaber, antennis, genubus tarsisque rufis; antennis articulo l° piceo; capite paulo angustiore, fronte oblique breviter profunde bisulcata ; thorace angusto, quarta parte longiore quam latiore, capite tertia parte latiore, antice fortiter attenuato, multo magis quam postice angustato, lateribus antice fortiter arcuatis, angulis anticis ro- tundis, nullis, postice sinuatim sat angustato, angulis posticis subobtusis, basi post hos oblique truncata , sulco longitudinali pro- fundo, basim attingente, antice fere nullo, stria utrinque basali profunda, fere recta, medium attingente, marginibus prope angulos posticos angustius explanatis ; elytris paulo longioribus, præsertim antice et circa suturam convexioribus ; segmento anali (Q) poris 4 setigeris majoribus, a margine minus remotis. — L., 9 mill. Te des Pins ; Nouméa (Deplanche). Obs. Distinct du nigerrimus par sa forme plus allongée, son front bisillonné , son corselet long, atténué en avant, sinué à la base, à sillon médian et stries basilaires plus longs, avec les angles posté- rieurs subobtus et les antérieurs arrondis, ses élytres plus convexes à la base et à la suture, etc. Tribu LICENENE, DICROCHILE Guérin. Stomatocæœlus Mac Leay. Ce genre, qui compte une quinzaine d'espèces en Nouvelle-Zélande et Australie, est représenté par deux formes calédoniennes spéciales. Ce sont des insectes à faciès de très-grands Platynus, vivant comme eux sous les végétaux en décomposition et sous les pierres. A. Tète grosse; impressions du corselet lisses; élytres à stries im- HHNCUÉCS Nec ei ee ee eee een. C7LCTSS, B. Tête assez petite; impressions du corselet ruguleuses ; élytres à stries très-finement pointillées cool otelellet ee ee ete en ° CULC(ONIC(- Ce 1. artensis* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 186%, 61, pl. I, fig. 3. Yahoué; Païta (Deplanche); Balade; Art (Montrousier). Obs. Cette espèce semble plus rare que la suivante; elle n’a pas l’'épistome, les palpes et les antennes testacés, comme les représente la figure citée de Perroud; ces parties sont de la couleur foncée indiquée dans la description. — Cest l’insecte noté à tort comme Rhembus Goryi Boisd. par Montrousier ( Ann. Ent. Fr., 1860, 238). 2. ealedonica* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, G3. Kanala (Coste); Hienghène ( Montrousier). Obs. Les dimensions de la tête, la sculpture du corselet et des élytres distinguent amplement cet insecte de l’artensis. Tribu PELATEVRENE. SPHODROSOMUS Perroud. Ce genre, qui rappelle assez le faciès des Sphodrus européens, est spécial à la colonie où il est représenté par deux espèces très- distinctes. Ce sont des insectes tout noirs, presque mats; d’après Montrousier , le Saisseli se trouve dans la carie au pied des pins colonnaires. A. Taille très-grande; corselet cordiforme; élytres granuleuses, non carénées extérieurement, bisinuées à la base . . . . . . . . . Saisseli. B. Taille moyenne; corselet oblong, sinué vers la base; élytres lisses, carénées extérieurement, “chancrées en are à la base, , . . . . , Gambeyi, 1. Saisseti* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 59. Kanala ( Montrousier ). Obs. C’est, après le Calosoma oceanicum , le plus grand Carabique de Calédonie, il paraît rare et local. 2. Gambeyi. Elongutus, depressus, nigerrimus, supra opaculus, lævis , capite nitido ; antennis elyt'orum basim paulo superantibus; capite mas jusculo, post oculos oblique angustato, non constricto, oculis parvis, fronte biimpresso-sulcata, extus impressionem plicatula ; thorace parum subcordato, depresso, quarta parte longiore quam latiore , antice parum , postice magis angustato, lateribus sat rotundatis , basi fortiter sinuatis, angulis anticis sat acutis, posticis vix proeminentibus, fere rectis, basi subarcuata, dorso tenuiter sulcato, sulco integro, striis basalibus basi profundis, fere rectis, discum medium attingentibus, lateribus late explanatis, disco extus striam basalem arcuatim parum depresso ; elytris thorace sat latioribus, obconicis, apice obtusis, basi arcuatim trun- catis, humeris acutis, relevatis, nec dentatis, supra convexulis, lateribus abrupte truncatis, striis lævibus, interstriis convexulis, 7a fortiter, 8: subtiliter carinatis, stria submarginali fortiter punc- tata, margine inflexo latissimo, antice grosse obsolete punctato; subtus lævis. — L., 15 mil]. Ourail ( Lécard). Collections Gambey, Oberthur et la mienne. - Je dédie cette espèce à M. Gambey, qui m'a offert généreusement une belle série d'espèces de Calédonie, et en possède la plus riche collection, après la mienne. CYPHOCOLEUS Chaudoir. Genre extrêmement curieux, propre jusqu'ici à la Nouvelle- Calédonie et rappelant tantôt la forme des Aptinus ( Cyph. miri- collis), tantôt celle des Cychrus par ses élytres dilatées en cœur ou gibbeuses. Ce sont des insectes rares, qui paraissent habiter surtout Tes zones montagneuses; le flavipes vit au pied des arbres, sous les feuilles mortes et humides. A. Antennes très-longues; taille grande; élytres bleuätres, a. Tète grosse; corselet Sp condfonme, à angles antérieurs très- aigus, très-avancés, ,. . ,. . RO nc Le lENDUENUS. b. Tète assez petite; corselet cblong, à à angles peu avancés, peu aigus, ovicollis. B. Antennes assez courtes; taille petite; corselet rectangulaire-trapé- zoïdal ou Subelobuleux-ovale: élytres noires. a, Corselet très-long, très-étroit, rectangulaire-trapézoïdal; angles antérieurs aigus ; élytres subdéprimées . . . ._._. : . miricollis. b. Corselet subglobuleur, ôblong ou subcordiforme, rappelant celui des Dyschirius ; “angles antérieurs non avancés ; élytres très-gibbeuses, cordiformes. + Corselet oblong; cuisses noirâtres ou brunes. XX Élytres très-gibbeuses, à base tronquée; corselet oviforme, à bords munis d'une carène faisant exactement le tour de la base où elle n’est pas tronquée, — 248 — 0 Cotés du corselet largement déprimés en dedans de la carène latérale; épisternes thoraciques convexes et bien visibles en dessus; disque légèrement ridé. . . . . . . . . . cardioplerus, 00 Côtés du corselet non déprimés en dedans de la carène latérale; épisternes thoraciques peu convexes, à peine visibles en dessus; disque fortement ridé, . +, Te ee NICYCITOLES, XX Élytres plus ou moins gibbeuses, à base échanerée en arc; corselet allongé, couvert de fortes rides transverses, à bords munis d’une RE tronquée à la base de celui-ci. ,. . . . lalipennis. ++ Corselet court, large en avant, subcordiforme, fortement ridé en travers ; bords carénés, tronqués à la base ; élytres échancrées anlapases pattes iHaves ne Ne re RC ee IC IIUULDES. ti Corselet court, large, globuleux; bords carénés, tronqués à la base; élytres échancrées à la base; cuisses d’un brun uoirâtre, globulicollis, 1. heterogenus' Chaud., Bull. Mosc., 1877, 1, 191. Nouvelle-Calédonie. — Unique. Collection Oberthur. Obs. Belle et très-rare espèce, formant avec la suivante un groupe spécial par sa grande taille, ses longues antennes , la forme du cor- selet, la couleur et la sculpture des élytres, etc: Les deux exem- plaires typiques que j'ai vus ne portaient pas de localité précise; mais je présume qu'ils venaient de Balade et d'Ourail. 9, ovicollis*. Præcedenti vicinus, sed minor, antice angustior, primo visu capitis thoracisque forma distinctus ; antennis tenuioribus et brevio- ribus; capite dimidio fere angustiore, thoracis vix latitudine , inter antennas anguste bifoveolato , post oculos magis oblique angustato; thorace oblongo-ovato, basi et apice truncato, magis basim versus quam apice angustato, elytris triplo circiter angustiore, disco lævis- simo, subtilius sulcato, basi minus impresso, angulis anticis in- dicatis, subacutis, haud proeminentibus, posticis non indicatis, lateribus basi haud sinuatis ; elytris subsimilibus, paulo minus con- vexis, magis cæœrulescentibus, paulo minus profunde striatis, utroque apice minus emarginato, — L., 11 mill. Nouvelle-Calédonie. — Unique. Collection Oberthur. Obs. Trouvé probablement à Ourail. 3. miricollis’. Facie omnino Aptinum simulans, thoracis forma elytrisque sub- = 29 — depressis ab omnibus maxime diversus ; præcedentibus triplo minor! uitidior, niger, antennarum articulo le fortiter incrassato pedibusque piceis ; antennis cæterum, ore tarsisque rufis ; antennis brevioribus, articulo 2° 3° duplo breviore, 4-10 sensim paulo brevioribus, 11° paulo longiore; capite ovato, convexo, utrinque profunde sinuatim usque ad discum impresso, post oculos minutos subparallelo , basi rotun- dato, collo angustiore; thorace angusto, capite sat angustiore, subparallelo , duplo longiore quam latiore, antice vix, postice magis sinuato, circa basim parum angustato, basi apiceque truncato licet parum sinuato, marginibus omnibus elevato-carinatis, anticis magis quam posticis in formam -- relevatis, intus marginem anticum pro- funde transversim, ante marginem basalem crassiorem minus profunde depresso-foveolato, sulco longitudinali antice posticeque profundiore, disco toto dense transversim fortiter plicato, angulis anticis acutis sat proeminentibus, posticis obtusis; elytris ovalibus, thorace qua- druplo latioribus, plus quam duyplo longioribus, dorso ad apicem declivis, margine basali carinatis, summa basi oblique emarginatis, dein ab humeris oblique truncatis, tertia parte antica sinuatis, marginibus explanatis, apice depressis profundeque sinuato-emar- ginatis, angulo suturali obtuso, parte depressa granulis 2 majo- ribus, cæteris pluribus in intervallo 9 elevatis ; striis 9 profundis, punctato-crenatis , interstriis convexis, stria altera abbreviata in depressione ad suturæ basim oblique impressa; pedibus brevioribus, anticis profundius emarginatis. — L., 7 mill. Mont Mou; très-rare ({ Deplanche). Obs. Extrêmement distinct de toutes les autres espèces ; la singu- lière structure de son corselet et de ses élytres le fait reconnaitre au premier coup d'œil. 4, eardiopterus* Chaud., Bull. Mose., 1877, 1, 193. Mont Mou (Deplanche ). Collection Oberthur et la mienne. Obs. Cet insecte et le cychroïdes se distinguent de tous les autres par les carènes latérales du corselet continuées en arc non inter- rompu à la base et la grande fossette excavée des élytres de chaque côté de l’écusson. Il a été comparé sur le type de Chaudoir. », cyclroïdes Chaud., Bull. Mosc., 1877, I, 196. Nouvelle-Calédonie. Collection Oberthur, = Obs. Je ne connais pas cet insecte, qui semble bien distinct du cardiopterus, notamment par les caractères mentionnés au tableau ci-dessus. Il vient probablement d'Ourail. 6. latinemnis’. A vicinis elytris planioribus thoraceque longiore, angustiore, oblongo-elongato omnino differens ; a cardioptero capite nitido, haud alutaceo, disco inter antennas profundius biimpresso, tho- race longiore, angustiore, disco minus convexo, fortiter trans- versim plicato, carina laterali basi anguste truncata, haud continua, elyiris basi arcualim profunde sinuatis, circa scutellum utrinque haud excavatis, a stria tertia arcuatim rotundatis, postice amplio- ribus, angulis posticis haud rotundatis, sed fere rectis, inde pro- fundius emarginatis, striis fere catenulatis, intervallis angustioribus, multo minus convexis, penultimo fortiter asperato distinguendus.— H.#7 mil, Nouvelle-Calédonie ( Deplanche ). Obs. 1. L’unique exemplaire que je possède manque d'antennes. Je ne connais pas sa localité précise; mais je présume qu'il a été pris au Mont Mou avec le cardiopterus. Obs. 2. Cette espèce, comme les deux précédentes et les deux sui- vantes, se distingue par ses élytres cordiformes. 7. flavipes'. À cardioptero capite majore, multo breviore et latiore, nilido, post oculos majores parum coarctato, thorace multo latiore, am- pliore, breviore, antice truncato, vix subcordato, polius obconico, carina laterali basi sat lata truncata, haud continua, dorso minus convexo, fortiter transversim plicato, longitudinaliter profundius sulcato, sulco alio utrinque intus latera ab angulo antico usque ad posticum impresso ; elytris minus cordatis minusque convexis, basi sat emarginatis, circa scutellum utrinque haud excavatis, a stria tertia arcuatim rotundatis, fere ut in amplipenni striatis, sed striis minus profundis, subtilius punctatis, interstriis latioribus , planio- ribus , pedibas coxisque flavis omnino distinctus. — L., 6 1/2-7 mill. Yahouë, juin, août ( Savés ). 8. globulicollis*. Colore et statura cardiopleri, sed totus alius; a flavipede thorace magno, subgloboso, fortius plicato, pilis brevissimis subtilissimis in latere carinato ciliatis, sulco medio profundiore, lateribus intra sulcum lateralem minus relevatis, elytris multo magis gibhosis, basi angustius profundiusque emarginatis, cirea scutellum pro- fundius impressis, sulcis profundioribus , interstriis convexioribus, pedibus aliter coloratis bene diversus. — L., 6 3/4 mill Île des Pins ; Mont Mou ( Deplanche). Obs. Par sa couleur et ses élytres gibheuses, brillantes , il rappelle le cardiopterus ; mais tous ses autres caractères, notamment son corselet globuleux et ses élytres échancrées à la base le rapprochent plutôt du /lavipes. PLATYNUS Brullé. Anchomenus Er. Genre cosmopolite, très-nombreux ; la seule espèce calédonienne vit ordinairement en familles le long des ruisseaux, sous les pierres un peu enfoncées dans le sable, 1. Seucomerus" Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, G5. Yahoué, octobre ( Savés); Kanala ( Montrousier ). Obs. Du même groupe que l’albipes, d'Europe, dont il a tout le faciès. COLPODES Mac Leay. Metallosoimus Mots. Genre très-nombreux, confiné dans les régions chaudes du elche. Les deux espèces calédoniennes vivent sous les végétaux, au pied des arbres, dans les endroits humides. A. Corps noir; tête et corselet d’un noir bleuâtre; élytres d’un beau bleu métallique, à reflets violacés; bouche, pattes et antennes noirûtres ; taille RAD EC es ce Re CCI GUUNCUS. B. Corps d’un brun de poix; tête, corselet et élytres d’un cuivreux plus ou moins verdâtre; labre, bouche, antennes, côtés du corselet et repli des Élutnesmroussetrespatulle moyennes. Cr ee LATE CI 1. eyaneus* Perr, Ann, Soc. Linn. Lyon, 186%, G7. Yahouë (Deplanche); Tonghoué (Godard); Ourail (Lécard ); Hienghène ({ Montrousier ). Obs. Très-belle et rare espèce. 2. Lafertei‘ Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 238. — Chaud., eod. loc., 1878 , 340. À cyaneo statura multo minore, thorace elytrisque latioribus, colore piceo , supra præsertim cupreo-viridulo , ore, antennis, femorum basi, tarsis, thoracis lateribus latius, hoc basi vix, ely- trorum margine inflexo , limbo laterali et sutura angustissime rufis ; antennis brevioribus ; capite minore; thorace multo fortius trans- verso, antice fortius angustato, lateribus magis rotundatis, latius explanatis, minus relevatis, angulis omnibus minus indicatis; elytris magis ovalibus, brevioribus , thorace tertia parte tantum latioribus, apice minus attenuatis, striis a medio et circa latera obsoletissimis, basi sat indicalis, 2a punctis præsertim anteapicalibus versus apicem propius sitis maxime distinctus. — L., 10 mill. Île des Pins ( Deplanche) ; Nouméa, novembre ( Savés); Bourail (Lécard); Kanala (Coste); Koné, mars (Atkinson); Art (Mon- trousier ), Obs. Paraît assez commun. Les types de Montrousier correspon- dent bien à nos exemplaires; mais sa diagnose est incomplète et en plusieurs points erronée. PERIGONA Castelnau. Trechicus Le Conte. — Nestra Motschulsky. — Spathinus Nietner. Ce genre ne renferme encore que quelques types de l'Amérique du Nord, de Madère, du Sénégal et de Ceylan. L'unique espèce calédonienne a le faciès de nos plus BALE Trechus d'Europe et vit sous les détritus végétaux. 4. litura’ Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon , 1864, 72. Kanala (Montrousier). Collection Perroud et la mienne. Obs. La taille et le faciès de cet insecte le font ressembler assez à notre Trechus pyrenœus. — 253 — Fribu LEBEIENI. DROMIDEA Perroud. On connaît trois espèces calédoniennes de ce genre très-voisin des Xanthophæa; l’une d'elles, la cyanoptera, a été prise sous les écorces ; Montrousier dit que la Thomsoni se trouve sur les arbres dans les endroits humides. A. Corselet oblong ou suboblong, tronqué aux deux extrémités; angles postérieurs arrondis, écartés de la base ; tête oblongue, as Entierement noir entdessus se see ee ce eee. LONUICEDS. b. Tête et corselet d’un noir de poix; élytres bleues. , , , , . . cyanopiera. B. Corselet nettement cordiforme ; angles postérieurs presque droits, émoussés, situés presque sur la ligne basilaire « . . . ,. . . . . Thomsoni. 1. longiceps'. Latior, nigra, nitida, ore, antennarum basi, genubus vix tar- sisque rufulis ; vertice obscure rufomaculato; thoracis limbo laterali angustissime pallide rufo ; a cyanoptera magnitudine, colore et latitudine elytrorum sicut capite multo majore; a Thomsoni colore etiam nigerrimo, capite post oculos haud oblique angustato, sed ante collum tantum substrangulato , thorace non cordato, potius oblongo, ante medium latiore, antice parum, postice paulo magis subsinuatim angustato, angulis anticis rotundatis, posticis oblique obtusis, vix relevatis, lateribus sat depressis, fovea basali utrinque parum profunda, sed lata, elytris multo brevioribus et latioribus, thorace vix triplo longioribus, interstriis obsoletissime sat dense seriatim punctulatis, 3 punctis sat grossis 4 vel 5 tantum, % punctis sat numerosis notatis, ahdominis segmento ultimo ventrali sat dense punctulato facillime distinguenda.— L., 10 mill. Ourail ( Deplanche). — Une seule 9. Obs. De Chaudoïir ,.à qui j'ai communiqué cet insecte, trouvait le genre Dromidea peu distinct du suivant. Cependant la forme générale est plus étroite et allongée, la tête est beaucoup plus longue, moins large, non étranglée derrière les yeux, qui sont peu ou point saillants. Il me semble qu’on peut le maintenir au moins comme section dis- tincte des Xanthophoœæu. — 254 — 2. cyanoptera'. Præcedenti parum vicina, minor et multo angustior, elytris sub- parallelis , cyaneis, ore, antennis , thoracis limbo anguste , genubus vix tarsisque rufis; capite rufopiceo , duplo minore, angusto, post oculos oblique angustato ; oculis parum proeminentibus ; thorace nigro-piceo, oblongo, paulo longiore quam latiore, antice posti- ceque truncato ibique æqualiter angustato, margine antico magis emarginato, angulis posticis rotundatis, elytris multo longioribus et angustioribns, humeris magis proeminentibus, striis minus distantibus, inteystriis convexulis, tibiis posticis sat arcualis primo visu distincta. — L., 8 1/2 mill. Koutio-Kouéta, sous les écorces ; avril ( Deplanche).—Unique. 3. Thomsoni Porr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 51. Kanala ( Montrousier ). Collection Perreud et la mienne, Obs. Cette espèce a la forme étroite et allongée de cyanopteraà ; mais elle se distingue sans peine de cette espèce et de la longiceps par sa couleur d'un noir brunâtre, sa tête bien moins étroite, plus courte, à yeux un peu saillants, son corselet cordiforme , à angles postérieurs bien marqués et marges plus larges, plus relevées, les élytres encore plus longues , le dernier segment ventral lisse, etc. XANTHOPHÆA Chaudoir. Pe Chaudoir admet dans ce genre deux espèces d'Australie et d'Océanie ; nous en ajoutons cinq autres calédoniennes. D'après Montrousier, la picea vit sous les écorces; la truncata a été prise dans les mêmes conditions. A. Angles postéricurs du corselet aigus. a. Corselet aussi large aux angles antérieurs qu'aux postérieurs; tête grande, large ; yeux très-saillants” #4 A limbtla. b. Corselet plus étroit aux angles antérieurs qu’aux postérieurs; tête petite, étroite ; yeux bien moins saillants. . , ,. . . . . . . aculangula. B. Angles postérieurs du corselet obtus, a. Marge des élyjtres largement déprimée ; intestries larges, presque plans. + Corselet assez étroit, peu transverse, simplement sinué vers la base, obltusangula. tt Corselet large, transverse, cordiforme . , , . + . . . . picea. db. Marge des élytres très-étroite ; interstries étroits, subconvexes, . (runcata, Un À. limbata', Parum elongata, depressiuscula, nigra, nitida, politula, sublus picescens, ore, antennis tarsisque rufescentibus , thoracis limbo laterali toto elytrorumque margine iuflexo flavescentibus ; antennis sat elongatis , articulo 3° 2° duplo longiore, 4° 3° sat breviore, 9-11 inter se subæqualibus ; labro antice et lateribus parum sinuato; capite subtransverse, lato, thorace licet sat angustiore, secundum oculos proeminentes usque ad antennarum basim unisulcato, intra sulcum plicatulo, fronte utrinque sat profunde foveolatim im- pressa; thorace parum îtransverso, cordato, lateribus late expla- natis, margine relevatis, angulis anticis rotundatis, posticis sat acutis, sulco disco profundiore, disco obsolete transversim pliculis tenuissimis notato, impressione basali lata, profunda, transversa, basi utrinque sat profunde sinuato ; scutello triangulari, basi quasi bifossulato; elytris thorace duplo fere latioribus, triplo longioribus, subparallelis, striis parum profundis, intervallis planiuseulis, vix perspicue punctulatis, stria 1* basi unipunctata, interstriis 3° punctis 4, 9% punctis majoribus sat numerosis impressis, apice subsinuatim truncatis, marginibus sat late explanatis ; abdominis segmento ul- timo dorsali sat dense punctato, ventrali lævi, apice truncato, — L., 9-10 mill. Païta, Ourail ( Deplanche ). Obs. D’après une note que m'a adressée feu de Chaudoir, cette espèce existerait aussi dans sa collection acquise par M. Oberthur. 2. acutangula’, AÀ-præcedente magnitudine paulo minore, corpore angustiore, antennis quarta parte brevioribus , capite multo minore et angus- lore, post oculos parum prominulos multo minus coarciato, thorace minore, antice angustiore, scutello basi transversim sul- catulo, elytris interstria 9 punctis parcioribus, segmento ultimo dorsali parce punctato, ventrali angustiore, apice satis sinuato præserlim distinguenda. — L.,8 mil]. Nouvelle-Calédonie ( Deplanche ), 9. cbfusangula‘. Præcedentibus sat brevior et latior, thoracis lateribus angustius xplanatis , piccis, angulisque posticis obtusis, capile oculisque ee — majoribus quam in acutangula, licet minoribus quam limbate ; antennis ut in limbata longis, sed fronte planiore, thoracis disco transversim pliculis tenuibus impresso, elÿtris piceo-marginatis, segmento ventrali ultimo apice subtruncato bene distincta. — L., 8 mill. Nouvelle-Calédonie ( Deplanche). Obs. Ces deux espèces ne portent pas d'indication plus précise de localité. 4. picea* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 235. De la taille d'obtusangula, dont elle a les couleurs et le faciès, mais à corselet bien plus grand, cordiforme, analogue à celui de limbata , quoique moins largement déprimé sur les côtés et à angles postérieurs obtus ; l'impression en large fossette située près de ces angles offre dans son milieu un pli relevé oblique. — L., 8 1/4 mill. Je des Pins (Deplanche) ; Art, rare ( Montrousier ). Collection Perroud et la mienne. Obs. J'ai vu un type de cette espèce; elle a neuf stries aux élytres, et non sept comme l'indique Montrousier. 5. truneata’. In genere minor et angustior; oblusangulæ capitis forma propior, sed multo minor, antennis brevioribus, thorace longiore et angus- tiore, margine antico magis emarginato, angulis posticis subrectis, impressione postica haud oblique plicata, lateribus angnste expla- natis, elytris profundius striatis, interstriis subconvexis, angustis, apice fere recte truncato, lateribus anguste explanatis facile distin- guenda. — L., 6-6 1/2 mill. Nouméa (Deplanche); Koutio-Kouéta , sous les écorces ; avril (Savés); Kanala ( Coste). Collection Gambey et la mienne, Obs. La troncature carrée du sommet des élytres dont l'angle apical externe est bien moins arrondi, leurs stries rapprochées et moins planes, la taille bien plus petite distinguent cette espèce des quatre précédentes. — 257 — UVEA:. Ligula parva, brevis, obtuse subtriangularis, cornea. Palpi glabri, maxillares sat tenues, articulo ultimo præcedente duplo longiore, cylindrico, apice truncato; labiales in d' articulo ultimo magno, securiformi , apice truncato , intus vix breviore. Labrum trans- versum , apice sinuatum , sex-ciliatum, planum, alutaceum, utrin- que dilatatum, ad basim angustatum. Tarsi sat graciles, supra glabri, antici articulis 2 primis parum, 3-4 sat profunde emar- ginatis, unguiculis pectinatis. Antennæ articulis 3 primis glabris, lævibus. Caput læve, glabrum, oculis parum prominulis. Thorax marginatus , basi media relevato , in lobum postice haud producto. Elytra undique marginata. — Uvea, nom géographique. Ce nouveau genre, intermédiaire entre le groupe des Cymindides et celui des Dromiides de Ghaudoir, me paraît justifier les vues de Schaum , qui réunissait ces deux groupes sous le nom de Eebrides, La forme de la languette, des palpes maxillaires et lahiaux , des tarses, etc., le distinguent suffisamment ; c'est à la suite des Apenes américains de Le Conte qu'il semble devoir prendre place. Selon l'avis de Chaudoir (Bull. Mosc., 1875, IN, 60-61), la Cymindis pictula Bates, du Japon, et une forme très-voisine de Gélèbes rentrent dans ce genre. L’espèce calédonienne n’est pas très-rare, dit Montrousier, sous les végétaux en décomposition ; son aire géographique paraît étendue. 4. stigmula Chaud., Bull. Mosc., 1852, I, 57; 1879, IL, 60. — geophila Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 235. Ile des Pins ( Deplanche) ; Kanala ( Coste). Aussi dans l’Hindoustan. Obs. 1. Ce petit insecte, dont je ne connais que le 4, a le faciès de notre Dromius agilis, d'Europe, mais il est un peu moins grand, et il se distingue à première vue de tous les Troncatipennes calédoniens par sa forme déprimée, sa couleur bronzée avec le labre, les palpes, les antennes, la marge des élytres et les pattes testacés ; les élytres sont d’un brun bronzé, alutacées, presque mates, avec une tache humérale obscure et une autre commune au sommet de la suture, ne s'étendant que eur les deux ou trois premiers intervalles ; le corselet a le milieu relevé de sa base rougeâtre, et les côtés sont bruns. La tête est à peine alutacée et comme le corselet n'offre de très-petits points vi- sibles qu’à un très-fort grossissement ; celui-ci est finement plissé en Revue d'Entomologie. — Novembre 1882. 29 — 258 — travers, et le milieu relevé de sa base est à peine ruguleux. La taille varie entre 5 et 5 3/4 mill. Obs. 2. Montrousier ne parle pas dans sa diagnose presque nulle de la tache suturale des élytres, et il est possible qu’elle manque ou s’obscurcisse fréquemment, chez le type de l'Inde décrit par Chau- doir, elle semble, au contraire , un peu plus étendue. COPTODERA Dejean. Une seule espèce calédonienne , de mœurs inconnues, appartient à ce genre, répandu dans les régions chaudes du globe, 4. hicroglyphica’. Lata, depressa, nitidula, capite thoraceque vix alutaceis, sub- opacis ; picea, ore, antennis, fronte antica, capite subtus, thorace antice medio, scutello pedibusque rufotestaceis; thorace marginibus circa basim latius, basi media maculatim, elytris, ano, femoribusque flavis ; elyiris margine basali inflexo , et macula magna dorsali picea antice posticeque lanceolata, medio angulata, ad striam sextam extensa, postice ad tertiam partem elytri apicalem signo tenui trans- verso ad striam octavam extenso, notatis; antennis sat tenuibus, articulis 3-4 basi fuscis ; capite deplanato, triangulari, fronte vix binotata, puncto majore intraoculari; thorace brevissimo , capite plus quam tertia parte latiore, subsemicirculari, antice fortissime rotundato , circa basim sat angustato, lateribus paulo planatis, sulco brevissimo, disco medio obsolete plicatulo, impressione basali parum profunde, basi parum sinuatim producta , angulis posticis obtusis, unisetosis; elytris amplis, depressis, thorace triplo longioribus, tertia parte latioribus, subparallelis, apice sat profunde sinuatis, striis sat impressis, base tantum creuulatis, interstriis 3 et 5 medio punctis aliquot majoribus notatis. —L., 5 1/2-6 mill. Ile Nou ( Deplanche) ; Nouméa ( Savés). Collection Gambey et la mienne. Obs. Elle est remarquable de coloration, et semble un peu variable pour la grandeur de la tache élytrale; dans un de mes exemplaires, celle-ci est plus large à la suture en avant et les 3° et 4e intervalles ont une tache supplémentaire près de la base de chaque élytre. Rire BELONOGNATHA Chaudoir. Rhinocheila Montrousier, De Chaudoir, après avoir créé ce genre, en 1843, ne l’a plus considéré que comme un sous-genre de Coptodera dans sa mono- graphie (Ann. Soc. Ent. Belg., 1869, XII, 165). La répartition géographique de ces insectes est analogue à celle des Coptodera. M. Savés a pris l'espèce calélonienne sur un arbre. 4. Levrati‘ Montr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 57. Ile des Pins (Deplanche); Tonghoué, juillet ( Savés); Kanala ( Coste). Obs. 1. Cet insecte ne semble pas très-rare. Il a un faciès tout autre que la Coptodera hieroglyphica par sa couleur ferrugineuse, ses élytres marbrées de jaune obscur, son labre avancé en pointe, caréné antérieurement au milieu, ses mandibules saillantes , etc. Obs. 2. De Chaudoir, dans une note insérée au Bulletin de Moscou (1876, IIT, 80) donne à entendre que le genre Rhinocheila rentre dans sa tribu des Sarothrocrépides ; mais la Levrati n’a pas les épines den- telées aux jambes intermédiaires et postérieures, et ce savant, à qui j'en ai communiqué des types, a reconnu que c'était une vraie Belonognatha. PENTAGONICA Schmidt-Goebel. Rhombodera Reiche (1). — Didetus Lec. — Elliotia Nietner. — ŒTrichotnorax Montrousier. — Xenothorax Woll. Les espèces de ce genre sont remarquables par leur corselet hexa- gonal , fortement anguleux de chaque côté. Elles sont peu nom- breuses et répandues dans les régions chaudes du globe. Trois sont particulières à la Nouvelle-Calédonre ; la cyanea, selon Montrousier, se trouve sous les herbes humides, court avec rapidité et vole de mênie. A. Corselet d’un noir olivätre, à côtés testacés . , , , . .« , + .-. olivacea, B. Corselet en entier d’un noir de poix . :. , 1. , … . , . . . . Atkinsoni GACorselebrougel a CR TE lleD ete eee tetes (CYUNE( (1) Nom employé antérieurement (1839) par Burmeister pour un genre d’Orthoptères, — 260 — 4. olivaeea Chaud., Bull. Mose., 1877, I, 216. Nourxelle-Calédonie, Collection Oberthur, Obs. Je ne connais pas cet insecte, qui doit différer du suivant par sa taille plus grande (6 mill.), ses antennes foncées, la couleur du corselet, qui offre deux points sur les côtés du disque, etc. Il faisait partie de l’ancienne collection Chaudoir. 2. Atkinsoni. Cyanea vix minor, nigro-picea, nitidula, alutacea, elytris nigro- piceis, capite multo minore, breviter ovato, subcoriaceo, oculis multo minoribus, fronte ante hos transversim plicatula, medio brevissime impresso-suleata, post oculos haud abrupte sed oblique coarctato, thorace multo angustiore et longiore, subcordiformi, lateribus rectius angulatis, tenuiter explanato-marginatis, elytris apice miaus abruple truncatis maxime distincta. — L., 4 1/2 mill. Koné ( Atkinson). Obs. J'en ai reçu un seul exemplaire à élytres un peu immatures. Je le dédie à M. Atkinson en reconnaissance de ses intéressantes com- munications. 3. eyanea’ Montr., Ann. Ent. Fr., 1860 , 235. Art (Montrousier). Collection Perroud et la mienne. Obs. 1. Remarquable par sa grande tête transverse , ses gros yeux, son corselet rouge , ses élytres bleuâtres comme la tête. Le dessous du corps est roussâtre. Obs. 2. L’Agra? austrocaledonica Montr. (Ann. Soc. Linn. Lyon, 4864 , 57 ) n’est pas un Carabique , mais un Anthicide du genre Formi- comus. — L'Ega? anguslicollis® du même auteur {L. c., 69) est l'An- thicus comptus Laferté. CELÆNEPHES Schmidt-Goebel. Ce genre, que Schmidt-Goehel et M. W,. Bates considèrent comme devant prendre place auprès des Thyreopterus , est représenté à la Nouvelle-Calédonie par une seule espèce à aire de dispersion très- étendue, — 261 — 4. paraïllelus Schm.-Goeb., Col. Birman., 78, pl 2, fig. 5. Kanala (Coste). Aussi à Sumatra, Malacca, Perak et Siam. Collection Gambey et la mienne. Obs. 1. À part sa couleur noire, cet insecte ne manque pas de certains rapports de faciès avec nos plus grands Pogonus d'Europe. Obs. 2. Je dois l'indication des localités indo-malaises à M. H.-W. Bates, qui a examiné mes exemplaires calédoniens , et dont la grande compétence en Carabiques aussi bien que l'extrême complaisance pour ses collègues n’ont pas besoin d’être rappelées. SUR QUELQUES CICINDÉLIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par Wladimir DOKHTOUROFF, (Suite. ] Cicindela elegantula’, Voisine des didyma Dej., aurulenta Fabr., etc. D'un vert bleuâtre métallique en dessous; tête d’un vert brillant, avec un reflet d'un bleu violacé foncé en dessus, d’un beau violet en dessous, très- finement chagrinée en dessus; thorax arrondi, un peu plus large en avant, un peu étranglé vers la base, de la couleur de la tête; sillons transversaux bien marqués, sillon longitudinal à peine visible; élytres cylindriques, d’un blen d’indigo, veloutées; suture d’un vert bleuâtre ; une tache d’un jaune brnnâtre, occupant le tiers antérieur de l’élytre et rappelant la forme d’un 7, commence à l'écusson, se dirige vers l'épaule qu’elle enveloppe, et se prolonge parallèlement à la suture, en s'élargissant un peu, jusqu’au tiers antérieur de l'élytre ; au-dessous de cette tache, deux autres taches arrondies, l’une un peu au delà du milieu de l’élytre et l’autre presque au miieu du tiers postérieur; ces trois taches placées sur la même ligne parallèle à Ja suture; labre d’un testacé pale, bordé de noir; 4 premiers articles des antennes d’ün vert métallique, les autres d’un brunâtre sale; dernier article de tous les palpes noir; mandi- bules d’un testacé pâle, leur extrémité et les dents noires; pattes d’un brun foncé; fémurs d’un vert brillant , avec les extrémités d'un re beau violet; dessous du corps lisse ; abdomen finement cilié de poils blancs, très-serrés, auprès des trochanters. — Long., 12-13 mill ; larg., 3 1/2-4 mill. Patrie : Cochinchine., — Ma collection, Cicindela Bramani’, Ressemble à la précédente dont elle est voisine ; thorax plus long, moins arrondi, plus rétréci vers la base, moins convexe, à sillons transversaux moins marqués ; tête plus large, un peu plus excavée entre les yeux, finement impressionnée auprès de ceux-ci, beaucoup plus finement granulée, ainsi que le thorax ; coloration plus terne; élytres d’un vert olivâtre assez terne, les deux premières taches réunies en une longue et irrégulière bande longitudinale , la troi- sième ovalaire-oblongue ; tête et thorax d’un brun bronzé en dessus, d’un bleu verdâtre en dessous; abdomen plus terne et plus cilié latéralement ; labre un peu plus élargi, d’un brun sale tacheté de noir. — Long., 13-14 mill. ; larg., 4 1/2-5 mill, Patrie : Indes orientales. — Ma collection. DESCRIPTION D'UN NOUVEAU BRADYCELLUS DE FRANCE Par le Dr E. JACQUET, Bradycellus (Dichirotrichus) Godarti:. Oblongus , sat nitidus, fuscus , capite thoraceque disco piceis, elytris squalide testaceis, lateribus plus minusve plagaque communi ad suturam elongata picescentibus, sutura ipsa testacea , antice pos- ticeque fusca , antennis pallide fuscis , articulis 3 primis glabris, 1°, palpis apice , pedibusque cum coxis testaceis, ore cœterum pros- ternoque rutilis ; placidi forma et colore minoribus exemplariis æqualis, sed minus nitidus, dilutior, antennis tenuioribus , paulo brevioribus, capite minore , frontis foveis duabus profundioribus, minus distantibus, vertice fortius punctato, punctis breviter pu- berulis, thorace minus inæquali, vix breviore, antice posticeque fortius ercbrius punctalto, punctis ut in capite puberulis, disco sublævi, angulis posticis poro setigero instruclis, foveis duabus basalibus minus profundis ; elytris subsimiliter striatis, apice pro- — 2063 — fundius sinuatis, striis dorsalibus lævibus, lateralibus oculo fortis- sime armato vix punctatulis, striola juxta scutellum nulla, interstriis omnibus irregulariter, fere triseriatim subtiliter sat dense punctatis, punctis omnibus breviter, licet longius quam supra caput et tho- racem , flavescenti-puberulis ; ablomine parce punctulato et pube- rulo, segmentis præter margines dilutioribus.— Long., 3 1/2-4 mill. Dans les détritus des inondations ; juillet, Bords de l’Azergue et du Rhône. — Une vingtaine d'exemplaires. Se place auprès du discicollis Dej. (discolor Fald.), qui en diffère notamment par sa taille plus grande (4-4 1/2 mill.) et sa tête et son corselet entièrement couverts de points enfoncés assez gros. [Note du Réd.— Cet intéressant Bradycellus, dont M. le D' Jacquet a bien voulu me donner deux exemplaires ©, appartient au groupe des Dichirotrichus par ses antennes à trois premiers articles glabres, son corselet dont les angles postérieurs sont munis d’un pore sétigère et ses élytres dépourvues de striole juxtascutellaire avec tous leurs interstries pointillés et pubescents, Il rappelle assez le rufithorax par sa forme et sa couleur , mais celui-ci en est très-différent par son corselet rougeâtre et cordiforme à angles postérieurs aigus. On ne saurait non plus le confondre avec le ponojensis J. Sahlb,, de Laponie, qui a les stries finement ponctuées avec leurs intervalles pourvus chacun d’une seule série de points. Enfin , il s’éloigne à première vue des cognatus et placidus par la ponctuation et la pubescence complètes de ses élytres, cette deruière s'étendant en outre aux points de la tête et du corselet ] SUR UNE VARIÉTÉ DU CARABUS PARRE YSSI, Par J.-B. GÉHIN. Carabus Parreyssi var. Gattereri. & Minor, supra viridi-cupreus, cœrulescenti marginalus, pro- thorace rugoso, postice paulo angustiore, lateribus reflexis, angulis posticis acutioribus ; elytris medio convexioribus, humeris rotun- datis. — Long., 19 mill. ; larg., 8 mill. La couleur du dessous du corps est noire, ainsi que celle des palpes et des antennes comme dans le Parreyssi (1); il en est de même pour la sculpture des élytres et pour l'émargination assez forte des articles 5, 6 et 7 des antennes. (1) Dejean (Spec., IT, 12) lui donne pour dimensions 21 172 à 23 172 mill.; mes huit exemplaires n’unt que 21 à 22 mill, — 2064 — Cette variété a été trouvée dans les hautes montagnes de la Styrie par M. Gatterer, ainsi qu'il me l’a affirmé en me donnant généreu- sement le seul exemplaire qu’il possédàt, lors de la visite que je lui tis en 1879 (1). La patrie du Parreyssi est la Croatie, contrée qui confine à la Styrie par plus de la moitié de sa frontière nord-ouest. J'ajoute que M. Tschapeck a dans sa collection un magnifique exemplaire du GC. subvirescens Mots., trouvé dans ces mêmes mon- tagnes de Styrie, bien que ce soit surtout de la Carniole et de l’Istrie que l’on recoive cette jolie variété du catenatus Panz. NÉCROLOGIE. Le 17 août 1882, est mort à Klosternenuburg près Vienne (Autriche), le Dr H. M. Schmidt-Goebel, à l'âge de 73 ans. Cet entomologiste laisse quelques travaux estimés, entre autres sa Fauna Colecpte- rorum Birmaniæ (Prag , 1846) et un ouvrage sur les insectes nuisibles et utiles ( Vienne, 1881). NOUVELLES. M. Achille Raffray, vice-consul de France à Tamatave ( Mada- gascar ), est installé depuis le mois d’août dans cetlie résidence et a commencé ses chasses entomologiques, dont nous ne manquerons pas de faire connaître les résultats à mesure que nons en recevrons communication. M. Raffray prépare en outre, pour la Revue, un travail complet sur les Paussides , insectes aussi remarquables par leurs formes étranges que par leurs mœurs , dont il se propose de donner un dessin de chaque espèce. M. le Dr Alphonse Forrer , de St-Gall ( Suisse ) est de retour de son voyage sur la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord ; il rapporte d'importantes collections entomologiques. (1) M. Haury a commis une erreur en disant (Le Nalur., 1881, 447) que cette variété provenait des environs de Graz. LES COLÉOPTÈRES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE ET DÉPENDANCES AVEC DESCRIPTIONS, NOTES ET SYNONYMIES NOUVELLES Far ALBERT FAUVEL, ( Suile.) Tribu HELLEUONENI. PARALLELOMORPHA Perroud (1). La seule espèce de ce genre calédonien a été trouvée sur les arbres, dans les lieux humides. 1. depressa* Perr., Ann, Soc. Linn. Lyon , 1864, 55, pl. l,‘fig. 2: Kanala ( Montrousier). Collection Perroud et la mienne. Obs. Perroud n’a connu que l’état immature de cette espèce, qui n’est nullement déprimée, comme l'indique son nom, mais cylindrique, et extrêmement curieuse par sa forme très-étroite et très-allongée, les élytres notamment étant très-parallèles et environ quatre fois plus longues que larges, avec l'extrémité tronquée presque carrément. Les pattes et les tarses sont très-robustes. Tribu CHLÆNEENE. a CHLÆNIUS Bonelli. Les deux espèces de CAlænius qu’on trouve en Calédonie ont une (1) Bien qu’il existe un geure Parallelomorpha Mots. (1849), je conserve le nom douné par Perroud, celui de Motschulsky étant unanimement reconnu synonyme de Scariles. Revue d'Entomologie. — Décembre 188. 23 — 266 — extension géographique considérable. Elles vivent comme leurs congénères, sur le sol, sous les débris végétaux ou sous les pierres. A. Palpes, antennes sauf la base, genoux, tarses et élytres noirâtres ; celles-ci ordinairement tachetées Horane avant le sommet, . . . binotalus. B. Palpes, antennes et pattes flaves ; élytres verdätres où d’un bronzé AR RU ON ES Ann Ge EX Rd 1. binotatus* Dej., Spec., IT, 302.—Chaud., Ann. Mus. Civ. Genov., 4876, VIII, 48. — guliatus Esch., Zool. Atl., NV, 27, pl. %, fig. 8. — Fairm., Rev Zool., 1849, 282.— punctatus Chaud., Bull. Mosc., 1856, III, 200. — biguttatus* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 237. — maculifer Cast., Not. Austr. Col., 1867, 62. — puncticeps Gemm. Har., Cat. Col., 224. Répandu dans toute la colonie : Ile des Pins, Ourail, Bourail, Kanala, Koné, Balade, Art, etc. Aussi à Taïti, en Australie, Nouvelle-Guinée, Java, Sumatra et aux Philippines. Obs. La petite tache antéapicale des élytres est ordinairement en hameçon, parfois géminée, plus rarement obsolète ou nulle. 2. ophonoïdes Fairm., Ann. Ent. Fr., 1843, 11, pl. I, fig. 1. — Chaud., Bull. Mosc., 1856, III, 265. — peregrinus* Chaud. L. c., 264. — viridis* Montr., Ann. Ent. Fr, 1860, 236. — viridescens Gemm. Har., Caë. Col., 228. Île des Pins, Nouméa (Deplanche); Kanala (Coste); Balade, Lifou (Montrousier). Aussi en Australie. Obs. Parait moins commun que le précédent et plus variable de coloration. HOPLOLENUS Laferté. Ce genre a été établi par de Laferté et confirmé par de Chaudoir (Bull. Mosc., 1857, Il, 56) pour un curieux Oodien, de la Séné- gambie. L'espèce calédonienne que nous y rapportons possède tous les caractères énumérés par le savant russe; nous ne savons rien de ses MŒUrs. 1. eyilodinus’. & Corporis forma quosdam Nitidularios (Cyllodem, Cychramum) simulans, brevissimus, postice sat attenuatus, convexus, punctura quasi alutaceus, licet nitidus, nigerrimus, pedibus piceo-rufis, ore, — 267 — antennis genubusque rufo-testaceis ; antennis brevibus, parum ultra medium thoracem extensis, articulis 3 primis glabris, nitidis, 39 20 paulo longiore, 4 duobus præcedentibus simul sumptis æquali, 50 40 non breviore, 6-11 sensim parum brevioribus; capite minimo, vix alutaceo, omnium creberrime subtitissime punctulato, stria trapeziforme medio utrinque puncto notata inter antennas impresso ; thorace magno, fortiter transverso, duplo latiore quam longiore, antice arcuatim angustato, basi capite triplo latiore, angulis posticis subrectis, haud acutis, anticis maxime obtusis, antice fere recte truncato, basi utrinque parum sinuato, margine antico utrinque tantum, margine laterali anguste profundius limbato, disco sulco brevi, tenuissimo impresso; scutello maximo, subtriangulari, utrin- que leviter impresso, vix punctulato; elytris brevibus, thorace parum angustioribus, tertia parte tantum longioribus, circa apicem obtusum aïtenuatis , supra ultra medium fortiter declivis, basi utrinque prope scutellum striola brevi fossa parva porosa terminata, inde ad humerum subdenticulatum producta, apice circa suturam depressis, striis 3 primis summo apice tantum perspicuis, dorso punctis parcis obsoletissimis indicatis, stria 4: longiore, medium non attingente , 5* ante basim interrupta, 6°, 7°que integris, 6* 5€ ante apicem conjuncta, margine cariniformi, intus anguste profundeque sulcato, sulco granulis minimis parce notato, margine ipso basi vix, apice latius sulcatulo ; © latet.—[., 6 1/2 mill. Nouméa (Deplanche).—Unique. Obs. Le labre est transverse, tronqué et quadriponctué en avant ; les mandibules non striées sont profondément et largement excavées en pointe jusqu'au milieu en dehors; les deux derniers articles des palpes maxillaires sont d’égale longueur; la dent du menton est simple, aiguë. — La ponctuation extrêmement fine de la tête, du cor- selet et surtout des élytres n’est visible qu’à un fort grossissement ; à un grossissement moyen, l'insecte semble plutôt alutacé, quoique brillant. Il est, du reste, unique par la sculpture de ces mêmes élytres et sa forme qui rappelle exactement celle de certains Nitidulaires { Cyllodes, Cychramus, etc.) ou d’un énorme Agathidium. Tribu HARPALENE. — GNATHAPHANUS Mac Leay, Chaudoir. Ce genre, peu nombreux, s'étend de l’Inde à l'Océanie. Des trois espèces calédoniennes qu'il renferme, deux ont le faciès de nos — 268 — Harpalus européens. La troisième a un tout autre aspect, assez analogue à celui des Licinus ; cependant, ses caractères génériques sont bien ceux attribués par de Chaudoir à ce genre d’Anisodac- tylides. Le menton est denté chez le melanarius et l’impressus, simple chez l'impressipennis ; mais, d’après le même auteur, cette différence n’est pas générique, On prend ces insectes sous les pierres et les débris végétaux. À. Faciès d'Harpalus; taille moyenne; tête ordinaire; sommet des élytres peu sinué, à suture inerme. a. Noir; pattes d'un noir de poix; bouche, antennes et tarses plus clairs; élytres plus ou moius alutacées et brillantes (S' ou © ); un seul point à l'extrémité de leur 3€ intervalle, . . , . melanarius. b. D’un noir olivâtre ou verdätre , surtout aux élytres, qui ou Vue ou moins alutacées et brillantes (O' ou © ); antennes plus ou moins rougetres ; pattes jaunes ; une rangée de points sur les 3€ et5e intervalles élytraux. . , - ALT EromC . impressipennis. B. Faciès de Licinus; taille grande, D'un 2 noir profond, ha aux élytres avec les 3° et 5€ intervalles et une partie du 7€ convexes, caténulés, les chaînons séparés par de gros points en forme de fossette obsolète ; sommet profondément échancré avec la suture dentées Néle IULOsS0 ES RTE EE CE OR TT TT CSSS 1. melanarius* Dej., Spec., IV, 311. — Chaud., Ann. Mus. Genow., 1878, XIE, 503. — Billardierei Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 237.—bala- dicus* Fauv., Bull. Soc. Linn. Norm., 1862, VII, 131, pl. 9, fig. 8. — Thouzeli Cast. Not. Austr. Col., 96. — Wilcoxi Cast., L. c., 101. Ile des Pins ; Ile Nou:; Nouméa (Deplanche) ; Bourail (Lécard) ; Kanala (Coste) ; Koné (Atkinson) ; Balade ; Art (Montrousier). Aussi en Australie. Obs. Cette espèce semble assez commune. La diagnose qu’en donne Montrousier est mauvaise. 2. impressipemnis Cast., Not. Austr. Gol., 100. — Chaud., Ann, Mus. Genov., 1878, XII, 510. Ile des Pins (Deplanche) ; Koné, mars (Atkinson). Aussi en Australie et aux Îles Viti. Obs. À. Les points élytraux sont parfois contigus aux stries. Obs. 2. L'espèce semble assez rare, quoique peut-être largement répandue en Océanie ; les exemplaires des îles Viti se trouvent dans la collection Fairmaire. — 0 3. impressus* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 240. Art (Montrousier). Collection Perroud et la mienne. Obs. Rare, selon Montrousier, qui en donne une description très mauvaise; j'ai vu ses types dans la collection Perroud. La tête et le corselet sont alutacés sans ponctuation, sauf quelques points obso- lètes dans la fossette basilaire interne. STENOLOPHUS Dejean. Amphibia Montrousier. Groupe nombreux, répandu par tout le globe. Montrousier a établi son genre Amphibia sur une © du Stenolophus grandiceps, qui a, comme la plupart de ses congénères calédoniens, une fine carène aux tarses postérieurs. Par exception, cette carène fait défaut chez le trapezus. Montrousier dit que son pallipes vit sous les débris végétaux, tandis que le domesticus se trouverait dans les maisons ;, mais ce dernier habitat ne peut être qu'accidentel. À. Tarses postérieurs à 2 ou 3 premiers articles carénés au côté externe; corselet plus ou moins transverse, non cordiforme; taille grande ou moyenne. a. Corps subparallèle ; tête grosse ou assez grosse; faciès de Stenolophus. + Bronzé; élytres trèes-largement maculées de flave. X Taille grande; corselet faiblement rétréci vers la base; celui-ci et Vabdomen bronzés , à bords flavescents. . . . . . ,. , . . domeslicus. XX Taille petite; corselet fortement rétréci vers la base, maculé de flave en dessus et en dessous; abdomen flave presque en entier. sealaris. ‘+ Bronzé verdâtre ou noir irisé; élytres parfois d’un olivâtre mat (@ sexualis }, soit avec une simple tache obscure à l'épaule, soit immaculées, X Bronzi-verdâtre avec les élytres brillantes (O') ou d’un olivätre mat (©); tête ordinaire; élytres à iuterstries plans, avec une tache ponctiforme rougeûtre à l'épaule. , . ,. ,. ,. . . . . sexualis. XX Noir irisé; tête plus grosse ; élytres à interstries subconvexes, MATE ES le I UNE. Miele alien Mr AniCENs b. Corps atténué en avant; tête petite ou très-petite ; élytres maculées sur les côtés et au sommet; faciès de Trechus. - + Gorselet assez large , transverse , à peine impressionné à la base, étroitement, rebordé sur les côtés + . , . « . . . . . . - lateridens. ++ Corselet très-étroit, à peine transverse, assez profondément im- pressionné à la base, assez largement déprimé sur les côtés, . . marvicollis. B. Tarses postérieurs non carénés; corselet non transverse , cordiforme, à angles postérieurs aigus; taille petite ; faciès d’Acupalpus , . . . trapezus. — 270 — 1. domestieus* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 240. Ile des Pins; Nouméa (Deplanche); Païta (Godard); Bourail (Lécard) ; Kanala (Bougier); Koné; mars (Atkinson); Art (Mon- trousier). Obs. Paraît assez commun. Il est de la taille du teutonus d'Europe, mais plus large. C’est la plus grande espèce calédonienne. 2. sealaris*. Procedente dimidio fere minor, viridi-æneus, nitidus, ore rufes- cente, antennis piceis, his articulo 1°, thorace antice, basi et mar- ginibus, scutello, elytrorum sutura, margine maculisque tribus sinuatis , subtus capite thoraceque præter latera, abdominis seg- mentis 4-5 præter medium et maculam parvam lateralem, 6° præter summa latera, 7e toto, coxis pedibusque flavis, tarsis omnibus, tibiis posterioribus medio annulatim et summo apice piceolis ; an- tennis brevioribus, articulo ultimo præter basim diluto; oculis minoribus ; thorace fortius transverso, ante medium fortius rotun- dato, inde ad basim multo fortius angustato, basi recte truncata, utrinque angustius, paulo profundius impressa, impressionibus haud sericeis; elytris angustioribus, maculis flavis multo majo- ribus maxime distinctus.—L., 5 1/3 mill. Nouvelle-Calédonie (Deplanche).— Unique. Obs. La localité précise m'est inconnue. — L'espèce est bien plus largement maculée de flave que les autres ; la couleur bronzée est réduite sur chaque élytre à une tache en forme de!#, dont la plus longue branche est parallèle à la suture. 3. sexualis*. S. marginuto maxime vicinus, paulo minor, oculis paulo mino- ribus, thorace basi utrinque subtilius impresso, impressione intus tantum subtilius parciusque punctulata, elytris minoribus, nitidis, haud sericeis, striis profundius impressis, ænescentibus, macula parva humerali obscure brunnea-rufa, margine et sutura eodem modo rufis; © elytris opacis, nigro-olivaceis, striis minus pro- fundis tantum distinctas.—[., 6 3/4 mill. Ile des Pins (Bougier) ; Nouméa, juin (Deplanche). Collection Gambey et la mienne. Obs. Si légères que semblent ces différences, je crois cependant qu’elles suffisent pour distinguer l’insecte du marginatus, d'Europe, — 271 — 4. grandiceps*, — © pallipes* Montr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 70 (nec Deij.). S, proximo forma et colore maxime vicinus, sed minor, an- tennis brevioribus, articulis 2 primis femoribusque flavis, vertice haud obscure rufo-notato, thorace multo breviore, magis transverso, antice posticeque multo magis angustato, unde lateribus ante medium fortiter rotundatis, basi utrinque obsolete multo minus impresso, impressionibus basi tantum parce punctulatis, angulis anticis multo minus indicatis, posticis fere rotundatis ; elytris præ- sertim apice profundius striatis, ibique profundius sinuatis, inter- vallis paulo magis convexis, sutura ante apicem rufa, — L., 5 3/4 mill. Bourail (Lécard) ; Kanala (Montrousier). Obs. L'espèce paraît rare et suffisamment distincte du sexualis par les caractères indiqués. 5, lateridens*, À parvicolle statura tertia parte minore, corpore breviore, antice multo minus angustato, palpis brevioribus, maxillaribus articulo ultimo minus elongato, antennis multo brevioribus , articulis tertia parte brevioribus, thorace majore, latiore, transversim subquadrato, circa basim minus angustato, lateribus angustissime depressis, an- gustius flavis, impressionibus basalibus obsoletis, angulis posticis parum indicatis, nec rotundatis, basi rectiore, elytrorum striis minus impressis, intervallis planioribus, licet maculis lateralibus et apicalibus similibus omnino differens.—L., 5 1/3 mill. Ile des Pins (Deplanche) ; Koné (Atkinson). Obs. Cette espèce et la suivante forment un petit groupe à faciès de Trechus ; mais elles sont très-distinctes l’une de l’autre, notamment par la forme du corselet. 6. parvicollis*, Antice attenuato-angustus, postice latissimus, nitidus, sat con- vexus; niger, elytris vix irideis, ore, antennis, thoracis lateribus parum, basi media anguste maculatim, elytrorum marginibus irre- gulariter, postice latius, capite subtus, pectore fere toto abdomine medio et utrinque maculatim, ano pedibusque cum coxis læte rufo- testaceis; thorace margine apicali medio rufulo ; antennis tertiam elytrorum partem attingentibus , articulis 2-4 parum fuscis ; capite D RES minuto, angusto, fronte sat breviter hiimpressa ; thorace angusto, elytris dimidio angustiore, vix transverso, antice magis quam pos- tice angustato, basi late, supra scutellum vix minus, depresso, angulis posticis obtusis, sulco tenui, lateribus parum rotundatis; elytris amplis, ovatis, thorace triplo longioribus, apice sinuatis, striis integris, lævibus , sat profundis, intervallis vix convexis, stria 2% medio puncto minutissimo notata, submarginali parce fortiter punctala, macula marginali post humerum dilatata, ultra medium ad apicem trisinuata, colore nigro in intervallo 4 ad apicem magis extenso.—L., 6 1/2 mill. Mont Mou (Deplanche).—Unique. 7. trapezus*. Colore fere omniuo S. lateridens simulans ; duplo minor, angus- tior, capite majore, antennis articulo 2° 3°que infuscatis, 2° bre- viore, thorace toto alio, baud transverso , angustato, cordato, lateri- bus vix perspicue etiam basi marginatis, subconcoloribus, angulis posticis rectis, subacutis, anticis indicatis, licet obtusis, elytris magis parallelis, epipleuris et marginibus fere eodem modo flavo-pictis, sed circa apicem signatura in interstria 4 unica, dum in lateridente duplici.—L., 4 mill. Koné (Deplanche).—Unique. Obs. Sa petite taille et son corselet cordiforme le distinguent à pre- mière vue de toutes les espèces du genre. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. Les Carabides néo-calédoniens comprennent 65 espèces réparties dans 30 genres et 11 tribus. Parmi ces genres, les Anomophænus, Sporades , Abacomorphus, Setalidius, Sphodrosomus , Cypho- coleus, Dromidea, Parallelomorpha, sont spéciaux à la colonie, et le genre Cyphocoleus y est dominant, puisqu'il y compte déjà à lui seul huit espèces, tandis que le groupe le plus nombreux (les Stenolophus), quoique cosmopolite, n’en renferme que sept. Au point de vue générique , les relations de la faune calédonienne avec la Nouvelle-Zélande sont presque nulles; sauf les Homalosoma, Dicrachile, Platynus, Bembidion et Tachys, communs aux deux — 273 — colonies, mais bien plus nombreux en espèces dans la dernière (à l'exception du genre Tachys), nous constatons en Calédonie l'ab- sence de ces nombreux genres néo-zélandais des tribus Cnemacan- thides et Pterostichides surtout, C’est avec l'Australie que les affinités sont le plus accusées et, au point de vue spécifique, ces relations s’accentuent davantage ( Chlænidius, Ghlænius, Gnataphanus). Une seule espèce ( Gnathaphanus impressipennis ) s'étend aux Hes Viti; une autre (Chlænius binotatus) à Taïti, à la Nouvelle-Guinée et jusqu'aux Philippines ; deux encore ( Uvea stigmula, Celænephes parallelus) à la faune indo-malaise, et peut-être une dernière ( Tachys hæmorrhoïdalis) à la faune d'Europe. En somme, si l’on tient compte du peu d’étendue relative de la Nouvelle-Calédonie et de ce fait qu’elle ne possède qu’un seul mammi- fère indigène et une faune assez pauvre en Vertébrés, on s’expliquera que les Carabides y soient peu riches en espèces et généralement très-peu nombreux en individus. Ainsi, dans la région de Nouméa la mieux explorée, quatre ou cinq types seulement se montrent avec quelque abondance : Tachys arculus, Ghlænius binotatus et opho- noîides, Gnataphanus melanarius et Stenolophus domesticus. Notons cependant la présence dans l'ile d’une grande espèce, la CGalosoma oceanicum, seul représentant du genre dans toute la Polynésie, et celle des Cyphocoleus, groupe si curieux et aberrant qui doit être spécial à la Calédonie, où il paraît représenter la faune subalpine. CATALOGUE DES CARABIDES. ns 1. Omophron kanalense Fauv. 17. Abacomorphusasperulus Fauv. 2. Calosoma oceanicum Perr. 18. » caledonicus Montr. 3. Anomophænus castatogranula- 19. Setalidius nigerrimus Chaud. tus Chaud. 20. » attenuatus Fauv. 4. Scarites granellus Fauv. 21. Dicrochile artensis Perr. 5. » marginatus (Sp.dub.). 92. » caledonica Perr. 6. Bembidion hamiferum Fauv, 23. Sphodrosomus Saisseti Perr. 7. Tachys artensis Montr. 24. » Gambeyi Fauv. 8. » discipennis Fauv. 25. Cyphocoleus heterogenus Ch. QE » hæmorrhoïdalis Dei. 26. » ovicollis Fauv. 40. » amplipennis Fauv. 27. » miricollis Fauv. 1H » arculus Fauv. 28. » cardiopterus Ch. 12. Sporades sexpunctatus Fauv. 99. ) cychroïdes Chaud. 13. Chlænidius Melliei Montr, 30. » latipennis Fauv. 14. » prolixus Er. als » flavipes Fauv. 15. Notonomus Savesi Fauv. 32. » globulicollis Fauv. 16. Homalosoma griseolum Fauv. 33. Platynus leucomerus Perr, — 274 — 34. Colpodes cyaneus Perr. 39. » Lafertei Montr. 36. Perigona litura Perr. . Celænephes parallelus Schm.- Goœb. Parallelomorpha depressa Perr. 37. Dromidea longiceps Fauv. 53. Chlænius binotatus Dei. 38. » cyanoptera Fauv. 54. » ophonoïdes Fairm, 39. » Thomsoni Perr. 55. Hoplolenus cyllodinus Fauv. 4. Xanthophæa limbata Fauv. 55. Gnataphanus melanarius Dei. A. » acutangula Fauv. 57. » impressipennis Cast. 42. » obtusangula Fauv. 58. » impressus Montr. 48. » picea Montr. 59. Stenolophus domesticusMontr. 4. « truncata Fauv. 60. » scalaris Fauv. 45. Uvea stigmula Chaud. 61. D) sexualis Fauv. 46. Coptodera hieroglyphica Fauv. 62. » grandiceps Fauv. 47. Belonognatha Levrati Montr. 63. » lateridens Fauv. 48. Pentagonica olivacea Chaud. 64. » parvicollis Fauv. 49. n Atkinsoni Fauv. 65. » trapezus l'auv. oÙ. D cyanea Montr. SUR QUELQUES CICINDÉLIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par Wladimir DOKHTOUROFF. (Suite et fin.) Cicindela Lucasi:. Se place à côté des G. papillosa Chaud, et P. cyaniventris Chevr., dont elle a la forme, Tête assez convexe, arrondie, profondément sillonnée auprès des yeux; thorax convexe, arrondi, plus large que long, rétréci vers la base, à sillons transversaux à peine marqués; yeux très-saillants ; élytres plus larges que le prothorax à leur base, presque cylindriques, arrondies à l'extrémité ; épaules saïllantes ; tête et thorax d'un vert brunâtre cuivré, assez terne, lisses ; élytres de même couleur, mates; un très-petit point brunâtre sur chaque angle huméral, une tache ovalaire testacée au-dessous de ce point près du bord latéral ; au milieu de l’élytre, une fine bande trans- versale, un peu rétrécie dans son milieu, un peu inclinée vers la suture et partant du bord latéral; enfin, une petite tache irrégulière au bas de celle-ci et une fine lunule peu échancrée à l'extrémité du bord latéral; une raie, formée de dix points ronds, d'un vert oli- vâtre, s'étendant de l’extrémité des élytres parallèlement à la suture et très-près de celle-ci; cette raie s'éloigne de la suture et se dirige vers la seconde tache de l'épaule : dessous du corps lisse, d'un noir — 275 — bleuâtre; antennes noires; palpes maxillaires d'un vert noirätre brillant, labiaux brunâtres, à dernier article de la couleur des maxillaires ; pattes d’un vert cuivré. — Long., 7 mill.; larg., 4 mill Patrie : Nouvelle-Guinée. — Ma collection, Gicindela Solskyi'. Espèce très-curieuse par la forme des élytres et du thorax. Tête très-petite; yeux saillants ; labre très-étroit, très-petit, fortement transversal, laissant les mandibules entièrement à découvert ; celles-ci très-longues, très-aiguës, armées de trois dents assez longues et fines; thorax trapézoïdal, fortement rétréci près de la tête, s’élar- gissant graduellement vers la base, où il est presque deux fois plus large qu’en avant ; un peu plus long que large, cilié latéralement, à sillons faiblement marqués; élytres longues, ovalaires, elliptiques, un peu élargies au milieu, graduellement rétrécies vers le tiers postérieur, puis subitement rétrécies vers l'extrémité, où leurs bords latéraux sont faiblement échancrés; plus larges que le prothorax à leur base ; angles huméraux assez saillants ; dessous finement cilié, d’un vert métallique ; tête, labre , thorax et 4 premiers articles des antennes d’un vert assez foncé; élytres de même couleur, avec un reflet brunâtre un peu violacé, les angles huméraux et les bords latéraux plus brillants ; sur chacune une petite tache jaune en forme de virgule couchée horizontalement, au milieu du tiers antérieur; une fine bande transversale au milieu, s'étendant du bord latéral vers la suture, un peu rétrécie au milieu et subitement inclinée vers celle-ci; une tache presque carrée au sommet de l’élytre, près du bord laiéral , là où commence l'échancrure ; paîtes d’un vert mé- tallique finement ciliées. — Long., 9 1/2-10 mill. ; larg., 3 1/2 mill. Patrie : Malacca. — Ma collection. Je dédie cette espèce à notre regretté collègue, qui fut mon maitre lors de mes débuts dans la science entomologique. Gicindela F'auveli:. Forme et coloration des élytres comme chez la précédente, mais tout autre par la forme du thorax, qui est presque cylindrique, un peu arrondi au milieu, assez convexe , presque lisse ; élytres un peu plus cylindriques et moins obtusément tronquées, deux fois plus larges que le prothorax à leur base; dessin des taches semblable. — Long., 5 1/2-6 mill. ; larg., 2 1/2 mill. Patrie : Malacca. — Ma collection. Cicindela elaphroïdes*, Jolie espèce de la division des petites Cicindela à thorax plus large que long et arrondi, avec les yeux saillants. Tête assez large, un peu étranglée à sa base ; thorax un peu arrondi, presque carré; sillons transversaux assez distincts, sillon longitudinal presque in- visible ; élytres un peu plus de deux fois plus larges que le thorax à leur base, faiblement élargies au milien, rétrécies obliquement vers l'extrémité ; labre transversal, assez large ; tête, thorax et élytres très-finement ponctués en dessus; coloration générale d’un vert brunâtre, cuivreux; une très-petite tache jaune au sommet de l'angle huméral ; une autre un peu plus grande au-dessous de la première ; une assez grande tache triangulaire au milieu de l’élytre, tout près du bord latéral; une autre plus petite vis-à-vis de celle-ci, mais un peu plus bas, près de la suture; cette dernière tache en- tourée d’une autre, brunâtre et mal limitée ; vers le tiers postérieur, plus près du bord-latéral que de la suture, un point rond, très-petit, Au tiers antérieur des deux côtés de la suture se trouve encore un point noir. Coloration du dessous d’un vert bronzé; mandibules d’un testacé ‘pâle, avec l'extrémité noire. — Long., 41/2-5 mill.; larg., 2 1/2-2 3/4 mill. Patrie : Manille. — Ma collection, Cicindela pretiosa'. Petite et splendide espèce du groupe des Cylindera Westw. — D'un brun cuivreux en dessus, d’un bleu foncé métallique en dessous ; tête brunâtre, un peu excavée entre les yeux ; thorax arrondi, un peu plus long que large, finement cilié auprès des sillons; élytres d’un beau rouge brunâtre, très-finement ponctuées de points d'un bleu d’argent, offrant une bande médiane transversale inclinée et s’élargissant vers le bord latéral, d’un blanc d'ivoire; une lunule de même couleur au bas de celle-ci. Dessous d’un bieu foncé mé- taliique ; abdomen finement cilié latéralement de poils très-serrés ; labre transversal, d’un blanc un peu testacé ; mandibules blanches avec l'extrémité noire. — Long., 6 mill.; larg., 2 mill. Patrie : l’'Amazone. — Ma collection. Obs. Le nom de Dilatotarsæ proposé par nous dans le n° 5 de la Revue (page 113), pour un nouveau genre de Cicindélides, devra être changé en Eurytarsa, tiré du grec, et en cela plus conforme aux lois de la nomenclature. LABOPS PUTONI N. SP. CAPSIDARUM E GALLIA. DESCRIPSIT 0. M. REUTER, Elongatus, parallelus, niger, opaculus, superne longius sat rigide nigro-pilosus, subtilius parce albo-pubescens; capite orbitis inte- rioribus oculorum , loris genisque fere totis, marginibus epimerum pronoti, orificiis metasteth1i, rostro versus basin hemielytrisque stramineo-lividis, clavo toto, corio interne membranaque infuscatis, hac venis fuscis; apicibus femorum tibiisque ferrugineis, his spinulis longioribus nigris e punctis vix distinguendis nigris nas- centibus ; oculis breviter antrorsum levissimeque sursum peduncu- latis ; antennarum articulo primo pronoto longiore. 4 Long., 5 2/3 mill. Q ignota. Patria : Gallia (Hohneck!}), D. Dr Puton. À L. Schmidtii Fieb., L. taurico Horv. et flavomarginato Costa oculis antrorsum vergentibus ab angulis anticis pronoti distantibus structuraque antennarum divergens; a L. satyrisco Scott oculis fere levius antrorsum stylatis, articulo primo antennarum pronoto longiore, colore capitis, pronoti et præsertim femorum distin- guendus. Corpus (Z) elongatum, parallelum, nigricans, opaculum, præcipue capite marginibusque hemielytrorum pilis albidis pubes- centibus , superne longius, sat rigide nigro-pilosum. Caput cum oculis pronoti basi nonnihil angustius, vertice haud marginato et etiam ceteris fere ut in L. flavomarginato Costa instructo, sed oculis breviter , distincte stylatis, stylis levissime antrorsum et sursum vergentibus, margine postico capitis igitur lateribus an- trorsum obtusissisme angulato; fronte utrinque area lævi opaca ; nigrum, opaculum, orbitis interioribus oculorum latius margi- neque postico verticis anguste, hoc obscure et obsolete , stramineo- lividis, genis late stramineis. Oculi convexi, prominentes, breviter stylati, angulo postico ab angulis pronoti anticis sat longe remoti. Rostrum livido-testaceum, versus apicem nigricans. Antennæ nigræ, nigro-pubescentes et pilosulæ , articulo primo pronoto distincte longiore, nigro-setoso, secundo lineari primo circiter duplo et dimidio longiore, tertio secundo fere magis quam 1/4 breviore et pronoti latitudine basali paululum longiore, quarto tertio fere duplo breviore. Pronotum nicricans, unicolor, basi longitudine duplo latius, late sinuatum, disco sub-horizontale , callis bene discretis, lateribus medio pone callos transversim fortius impressis, — 278 — Scutellum nigricans. Hemielytra sordide stramineo-livida, clavo toto corioque interne levius infuscatis; membrana cum venis omnibus fusca. Pectus nigricans, orificiis metestethii angustius stramineis. Femora nigricantia , apice obscure ferrugineo. Tibiæ ferrugineæ, nigro-pubescentes, spinulis longioribus nigris e punctis parum dis- tinctis nigricantibus nascenlibus. Tarsi toti nigri. NOTE SUR L’IZSOMETOPUS MIRIFICUS Par CI. REY. J'ai découvert, en juillet et août 1878, en battant les branches mères de poirier, un petit Hémiplère nouveau que j’ai décrit avec Mulsant sous le nom d'Isometopus mirificus (Soc. Linn. Lyon, XXV, 323, 1878). Depuis lors, j'en ai repris chaque année quel- ques exemplaires, mais rien que des ©, ce qui me fit supposer que l’espèce était dimorphe. Cette année, 1882, malgré les pluies fré- quentes, cet insecte a été commun, et, sur le nombre, j'ai pu recueillir une certaine quantité de 4. Les premiers exemplaires que j'ai pris fin juillet étaient tous des © ; les & parurent vers le milieu du mois d'août pour disparaître en septembre, où je n’ai plus ren- contré que des ©. Je conclus de là que celles-ci apparaissent les premières, que l’accouplement a lieu dans le mois d’août, et qu’elles survivent aux 4 pendant un certain temps. Comme ces derniers sont bien moins répandus et qu'ils ne se rencontrent que dans la proportion de deux ou trois sur dix © , je dois admettre qu'un & suffit pour féconder plusieurs @. L'on sait que c’est le contraire chez les hannetons, chez lesquels les Q, bien plus rares que les 4, ont besoin, pour être fécondées, du contact de plusieurs individus du sexe opposé. Comme je n’ai décrit que la © de cet insecte, et que le 4 est assez disparate, je vais donner iei les différences des deux sexes: d. Corps suboblong, Prothorax brunâtre ou noirâtre avec la pointe postéro-médiane et les angles postérieurs parfois d’un blanc livide. Ecusson brunâtre, à pointe seule d’un blanc livide. Parties pâles des élytres d’un blanc livide peu tranché et parfois assez obscur. Membrane très-développée, dépassant notablement l’ab- domen ; pâle, irisée. Antennes presque entièrement obscures, héris- sées, à dernier article allongé, cylindrique, plus grèle que le pénul- tième. Les arceaux du ventre simples, le dernier entier. 9. Corps court, ramassé. Prothorax presque entièrement pâle, avec une légère teinte obscure de chaque côté, et les lobes postérieurs noirs. Écusson noir, à pointe largement blanche. Parties pâles des — 279 — élytres d'un blane vif et tranché. Membrane moins développée, dépassant à peine ou non labdomen, d'un blanc livide, avec une tache brune sur le côté contre le lobe terminal des élytres. Antennes simplement pubescentes, obscures avec le sommet des 1°", 2e et 4e articles paré d'un anneau pâle: le dernier allongé, subelliptique, moins grêle que le pénultième. Les premiers arceaux du ventre angulairement et graduellement plus fortement échancrés pour recevoir le dernier qui est très-grand, triangulaire et fendu longi- tudinalement sur sa ligne médiane. Os. L’Isometopus mirificus, rare dans les collections, se trouve exclusivement sur les vieux poiriers, tandis que l’Js. intrusus, son seul congénère, paraît préférer les pommiers, les pêchers et les ché- nes. Il se rencontre dès la fin de juillet jusqu’après le milieu de sep- tembre , c’est-à-dire jusqu'aux premières fraicheurs. J'ai souvent remarqué qu'il fréquentait principalement les branches infestées par le Pilophorus cinnamopterus, de la famille des Capsides , et par le Lemnostethus pusillus, de la famille des Anthocorides: ce qui me porte à croire qu'il existe entre ces trois insectes quelque rapport de parasitisme, Cest un fait à vérifier. DE LA FAUNE SÉPULCRALE ({) S'il est un dicton universel plus vieux qu’'Hérode, puisqu’ on le trouve déjà inscrit dans la Bible, c’est que l'homme, après la mort, devient la proie des vers. Mais de quels vers ? Cest encore un point de la zoologie qui n’est pas sorti des ténèbres. Orphila et Lesueur, en France, Güntz, en Allemagne, ont donné une longue liste d'animaux de différentes familles, y compris le Felis leo, qui s’attaquent à notre dépouille mortelle ; mais ils n’ont appuyé cette énumération d’aucuns faits bien concluants, et il est à croire que les larves des espèces qu’ils citent se nourrissent plutôt de substances végétales décomposées. Le D' Reinhard, de Dresde, a repris cette étude, et il résulte de ses observations que sept espèces d'Articulés vivent, au moins sous leurs premiers états, dans les cercueils des cimetières. En tête se place un Diptère, du groupe des Phorides, la Conicera atra Meig., dont un seul cercueil renferme souvent les nymphes en quantités incalculables. — Puis un petit Braconide, l'Alysia fusci- cornis Hal, — Puis ‘un Muscide, également très-nombreux à l’état de larve et de nymphe, l’Homalomyia scalaris F. Deux fois on y a rencontré un Scolopendre, l’Zulus terrestris où (1) Beitræge zur Græber-Fauna, par le D" H. Reinhard (Werh. Zool. Bot, Ges. Wien, 1881, KXXT, 207-210). — 280 — sabulosus ; une fois, un Staphylinide, l'Homalota divisa Mærkel, et une autre fois un petit Coléoptère que l'auteur désigne comme le Trichonyx sulcicollis, mais qui, d'après une rectification de M. Reitter, doit être un Cryptophagide ou plutôt un Lathridiide, probablement la Corticaria fulva Com. — Enfin, dans le même ordre des Coléoptères, un Nitidulide, le RhLizophagus parallelocollis Gyll., s'y montre fréquemment. Nous pouvons confirmer les dires du D' Reinhard sur cette espèce par nos propres observations : une seule fois, nous l’avons rencontrée en masses à Caen, et c'était aussi dans un cimetière. A ces sept espèces, on peut ajouter encore un petit Nematode, la Pelodera strongyloïides Schn., que le D' Hoffmann, de Vienne, a observé en quantités dans des cadavres décomposés. Sans doute, ce n’est là qu’une partie du monde des Infiniment petits qui vit de nos dépouilles, et que l'instinct, doublé d’une extrème finesse de l’odorat, conduit à chercher dans les profondeurs du sol ce triste berceau de ses générations. — Les recherches du D° Reinhard démontrent au moins que le mode de retour à la pous- sière est conforme à la « vox populi », s’il n'ouvre pas des ho- rizons très-flatteurs pour l'Homo sapiens. A. Fauver. BIBLIOGRAPHIE. Monographia generis Oncocephalus Klug, auctore O. M. Reuter, cum tabulis tribus ; in-4°, 86 p., Helsingfors, 1882. Sous ce titre, M. le Dr Reuter vient de publier une œuvre magis- trale qui est un modèle de monographie. Envoyé en mission par son Université pour étudier les musées de Stockholm, Copenhague, Berlin, Vienne, Pestn, etc., l’auteur a réuni dans ces musées et dans les collections particulières des documents nombreux sur les Hémiptères, et le présent travail est le résultat de ses recherches sur ce beau genre de la famille des Réduvides. Le genre Oncocephalus , sans compter quelques petits groupes voisins, renferme aujourd'hui 55 espèces, dont 38 sont décrites pour la première fois par M. Reuter. Ce genre offre cela de particulier qu’il habite toutes les parties du globe, même l’Australie. Les espèces de la faune paléarctique sont au nombre de 14 dont 8 nouvelles. Ces dernières sont : gularis, du Portugal ; brevipennis, d’Andalousie ; acutangulus, Putoni, curti- pennis et fuscipes , d'Algérie et du Maroc ; brachymerus, de Russie méridionale ; et aspericollis, de Syrie. Dr A. Puron. OUVRAGES REÇUS POUR LA BIBLIOTHÈQUE. D° ReutTer. — Ad cognitionem Heteropterorum Africæ occiden- talis. Helsingforsiæ, 1882. In-8°.— Monographia generis Oncocephalus. Helsingforsiæ, 1882. In—4° avec 3 pl. Dr D£ Honvara. — Rapport annuel de la station phylloxérique hongroise, Budapesth, 1882. In-4°. Ed. AnDrËé. — Species des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie. T. Il (cinq fascicules). Beaune, 1881-82. In-8°, — Les Parasites et les maladies de la vigne. Beaune, 1882. In-&. Reiser. — Note sur la zoologie de la cathédrale de Strasbourg. Colmar, 1882. In-8°. CI. Rev. -- Histoire naturelle des Coléoptères de France, Brévi- pennes (Omaliens-Pholidiens ). Paris, 1880. In-8. D' Cuyzer. — Die Fische der Zempliner Comitates. Iglo, 1882. In-8°. , XAuBEU. — Une piqûre de mouche charbonneuse. 1881. [n-8. LucanTE. — Desiderata d’un naturaliste de province. Bordeanx, 1882. In-80. L'abbé Mucsanr. — Ouvrages de Mulsant et Rey : lo Altisides (Foudras), 1860.—2° Angusticolles (Clérides), Diversipalpes (Limexy- lonides), 1863, avec 2 pl. — 3 Colligères (Anthicides), 1866, 3 pl. — 4° Fossipèdes (Cébrionides), Brevicolles (Dascillides), 1865 , 5 pl. — 0° Floricoles {Malachides), 1868, 19 pl. — 6° Gibbicolles (Ptinides), 1868, 14 pl. — 7° Improsternés (Georyssides), Uncifères (Elmides), Diversicornes (Parnides), Spinipèdes (Hétérocérides), 2 pl.—8° Lamel- licornes, 2° éd., 1871, 770 pag., 3 pl.—9° Longicornes, 2° éd., 1863. —10° Piluliformes (Byrrhides),2 pl. - 11° Sulcicolles (Endomychides), Sécuripalpes (Coccinellides), 1846, 1 pl. — 12° Scuticolles (Dermes- tides), 1867, 2 pl.—13° Terediles (Anobides), 1864, 10 pl.—14° Vesu- culifères (Malachides), 1867, 7 pl.—15° Brévipennes (1871-1879, par CI. Rey), savoir : Staphyliniens, 6 pl. —Xantholiniens, 3 pl.—Pæde- riens, etc., 6 pl.—Oxyporiens, etc., 7 pl.—Phlæochariens, etc., 2 pl, — Aléochariens, branche 1 à 5, 2 pl. ; br. 6, 5 pl.; br. 7,5 pl. ; br. 7 fin, 8 pl. ; br. 8, 6 pl. — 16° Punaises de France (1866-1879, avec CI. Rey), savoir : Pentatomides, 2 pl. — Coréides, Alydides, Bérytides, Sténocephalides, 2 pl. — Réduvides, Emésides, 2 pl. — Lygéides. — 17° Opuscules Entomologiques , 14° 15° et 16° cahiers : (1870-1875.— Mémoires divers). — 18 Lettres à Julie sur l'Entomo- logie, 2 vol. avec pl., in-8°, — 19° Souvenirs du Mont-Pilat, 2 vol. avec gravures, in-18.—20° Biographies, 148 pag. Revue d'Entomologie. — Décembre 1882. 24 STATUTS (Approuvés par la Société dans sa séance générale, à Lyon, le 25 juin 1882). 1. La Société prend le titre de Société Française d'Entomologie. Son but est de concourir aux progrès et aux applications de cette science. 2. Le nombre des membres est illimité; celui des honoraires est de dix. 3. Le bureau se compose : d’un président, d’un secrétaire, d’un trésorier et d'un bibliothécaire ; ils sont nommés pour deux ans et rééligibles. 4. Le secrétaire dirige les publications. 5. La Société est représentée dans chaque région par un délégué nommé pour deux ans. Ce délégué correspond avec le bureau et a voix délibérative. Il centralise et favorise les recherches dans sa région. — Il y a quatre délégués choisis dans autant de régions différentes. 6. Toutes les fonctions sont gratuites. 7. Chaque membre paie une cotisation de 12 fr. et recoit les publications. Gette cotisation est payée en janvier; sinon, le recou- vrement en est fait par la poste, en février, aux frais du retar- dataire. 8. La réserve sociale ne pourra provisoirement dépasser 2,000 fr., tous les fonds ordinaires disponibles devant être employés à des publications. 9. La Société publie une Revue d'Entomologie en 12 numéros annuels, comprenant notamment : des mémoires sur l’Entomologie européenne ou exotique; des notices et nouveiles, listes d'échanges, demandes de renseignements , annonces, etc. Les insertions des associés , pour leurs publications, avis, échanges, elc., sont gra- tuites ; les annonces commerciales sont payées 3 fr. par quart de page. 10. Les travaux présentés ne sont admis qu'après rapport favo- rable de deux membres désignés par le bureau. 11. Chaque auteur d’un travail de plus d’une feuille d'impression — 283 — a droit à un tirage gratuit de 20 exemplaires. Le prix des tirages ordinaires est de 7 c. la feuille de 16 pages. 12. La Société forme une bibliothèque. Chaque membre a droit, sous sa responsabilité et à ses frais, au prêt des ouvrages, sauf ceux très-rares ou hors du commerce, Il ne peut être prêté plus de quatre volumes à la fois et le prêt est fait pour un mois. 13. La Société formera une collection dès que ses ressources le permettront. 14. La Société institue un comité d'étude pour aider les associés à déterminer leurs insectes. Les noms des membres du comité sont publiés dans la Revue avec la spécialité de chacun. Les associés s’en- tendent directement avec eux. Les espèces intéressantes sont publiées dans la Revue avec ie nom de l'associé. 15. Il est tenu chaque année une session dans une région choisie par le bureau, d'accord avec les délégués. Avis en est donné dans la Revue, qui publie le programme de la session (séances et excursions). Le secrétaire organise ces réunions, y assiste et rend compte de leurs résultats dans la Revue. 16. L'élection du bureau, des délégués, des nouveaux membres et des membres honoraires a lieu dans une séance de la session. Tous les associés y prennent part en personne ou par correspondance. 17. Le budget de la Société est arrêté par le bureau et les délé- gués. L'état complet des recettes et dépenses est publié dans la Revue. 18. La Société s’occupera immédiatement de la publication d’une Faune synoptique et d'un Catalogue des Insectes de la France. 19. En cas de dissolution de la Société, tous les membres sont appelés à décider l'emploi de ses propriétés. LISTE DES MEMBRES FONDATEURS DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ENTOMOLOGIE 1882 ABEILLE DE PERRIN (Elzéar), avocat, place des Palmiers, 11, à Hyères (Var). — Coléoptères et Hyménoptères d'Europe. A1ZE, professeur libre, rue Caponière, 18, à Caen. — Entomologie générale. ALLARD (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d'Orléans, rue Paradis-Poissonnière, 2, à Paris. — Coléoptères d'Europe. AmsLaRD (Dr Louis), rue Paulin, 14 bis, à Agen. — Hyménoptères. Ancey (Félix), négociant, Grande rue Marengo, 56, à Marseille. — Coléoptères en général; Hyménoptères d'Europe. ANoRÉ (Ed.), ingénieur, boulevard Bretonnière, 21, à Beaune (Côte-d'Or). — Hyménoptères. AnDRÉ (Ernest), notaire, rue des Promenades, 17, à Gray (Haute— Saône ). —Coléoptères d'Europe; Hémiptères de France; For- micides. ANTESsANTY (l'abbé Gabriel p’), aumônier du lycée, à Troyes. — Coléoptères de France. Aron (André-Albert), à Crest (Drôme). — Coléoptères. AugerT (Maurice), ancien médecin de la Marine, sous-agent-comp- table des hôpitaux maritimes, cours Lafayette, 56, à Toulon. — Coléoptères. Auvert (Georges), à St-Denis-en-Val, près Orléans. — Coléoptères de France. Bargar (Pierre-Michel), imprimeur-éditeur, à Chälons-sur-Marne. — Coléoptères. Bargier (F.), architecte, à La Seyne, près Toulon. — Coléoptères de France. BarRaL fils (Joseph), à Crest (Drôme). — Coléoplères de France. Baupt DE SELVE (chevalier Flaminius}), via Carlo-Alberto , 44, à Turin. — Coléoptères d'Europe et circa. Bazin (Stéphane), au Mesnil-St-Firmin (Oise). — Coléoptères. BELFRAGE ( G.-W.), naturaliste, à Clifton, Bosque C°, Texas ( Etats- Unis). — Coléoptères et Lépidoptères des États-Unis. = 2 = Beucter De LA CHAvIGNERIE (E.), rue St-Louis, 35, à Évreux. — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. BérarD (Charles) x, capitaine en retraite , percepteur à Montlieu (Charente-Inférienre). — Coléoptères d'Europe. Bercrorx (E.), L. Robertsgatan, 11, à Helsingfors (Finlande-Russie). — GColéoptères, Hémiptères. BERTUOLEY, notaire, à Mornant (Rhône). — Coléoptères d'Europe. Béraune (A.), rue Jeanne d'Arc, 57, à Reims — Coléoptères de France. Biaz DE BErLERADE (Ch.), place Henri IV, 1, à Bordeaux. — Coléop- tères de France. Biner (Francois), élève en pharmacie, place Malherbe, à Caen. — Coléoptères de France. Bicor (J.-M.-F.), £Ÿ, l'hiver, rue Cambon, 27, à Paris; l'été, au Quincy, par Brunoy (Seine-et-Oise). — Diptères. Bird (Louis), à Tasnad, comitat de Szilagy (Hongrie).— Coléoptères d'Europe. BLANC (Marius), quai du Canal, 22, à Marseille, — Insectes en général, principalement Hémiptères d'Europe et d’Algerie. BLeuse (Léon), rue de Paris, 36, à Rennes. — Coléoptères d'Europe. BronpeL (E.), notaire, rue de l'École de Droit, 2, à Dijon. — Coléop- tères de France. BœcnExsreIN-Fagst (A.), à Schaffhausen (Suisse). — Entomologie générale. BoxvouLorr (vicomte Henri de), l'été, boulevard St-Germain, 215 bis, à Paris; l'hiver, à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). — Coléoptères. Bony (vicomte Gaston-Louis de), au château de Bujaleuf (Haute— Vienne). — Coléoptères d'Europe. Bossavy, commis des postes, à Toulon (Var). — Coléoptères de France. Boucanp (Adolphe), naturaliste, rue Guy de la Brosse, 13, à Paris.— Coléoptères. Bourexois (Jules), rue de lEchiquier, 38, à Paris. — Coléoptères d'Europe ; Malacodermes exotiques. Bourgery (D' Charles-Auguste), à Langeais (Indre-et-Loire). — Entomologie générale, surtout Goléoptères et Lépidoptères d'Europe. Bouvier (Fernand), négociant, rue Chevalier-Rose, 6, à Marseille Coléoptères d'Europe. BoyenvaL, directeur de la manufacture des tabacs, à Tonneins (Lot-et-Garonne). — Coléoptères d'Europe. Brisout DE BaRNEvILLE (Charles), rue de Pontoise, 15, à St-Germain- en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères d'Europe. — 286 — Brossay (Chiron pv), sous-inspecteur des domaines, rue Ménage, 19, à Angers.—Coléontères d'Europe. Buenion (Dr Édouard), rue de Bourg, 33, à Lausanne (Suisse). — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. Buscx (G.), rue Pierre-Bertrand, 12, à Boulogne-sur-Mer. — Coléoptères de France. CarReT (l'abbé A.), professeur à l’Institution des Chartreux, à Lyon.— Coléoptères de France. Carrier (Félix), pharmacien, au Creusot (Saône-et-Loire). — Coléop- tères d'Europe. Carvazxo Moxrteiro (Antonio-Augusto DE), docteur en droit et ès sciences naturelles, rua do Alecrim, 72, à Lisbonne.—Lépidoptères - du globe. CasTILLON (Gérard DE), au château de Parron, par Mézin (Lot-et- Garonne), etrue Condillac, 36, à Bordeaux.—Coléoptères de France. CauLce (Pierre), percepteur, rue Berchet, 3, à Sedan (Ardennes). — Coléoptères de France. CBALANDE (Jules), négociant, rne des Couteliers, 51, à Toulouse. — Coléoptères de France. CHampENois (Amédée), inspecteur des forêts, à Autun (Saône-et- Loire).— Entomologie générale et appliquée, surtout Coléoptères d'Europe. CHanay (Pierre), boulevard de la Croix-Rousse, 83, à Lyon.—Coléop- tères de France. CuanrioN (l'abbé), professeur au Petit-Séminaire de l’Argentière, par Duerne (Rhône). — Coléoptères de France. Caron (Gabriel), au bureau central du télégraphe, à Alger. — Coléoptères de France et d'Algérie. CHar11ER (Dr Eugène), rue St-Gilles, 19, à Liège (Belgique).— Coléoptères et Lépidoptères. CHavuonnor (l’abbé), professeur de rhétorique au Petit-Séminaire, à Troyes, — Coléoptères de France. CHEVROLAT (Auguste), rue Fontaine-St-Georges, 25, à Paris. — Coléoptères. Cuavzer (D: Corneille), médecin en chef du comitat de Zemplen, à Satoralja-Ujherly (Hongrie).— Goléoptères d'Europe. CLAUZADE (A.), à l’École d'Agriculture, à Montpellier.—ÆEntomologie générale et appliquée. CorrEeu (Paul), au Jardin des Plantes, à Rennes. — Coléoptères de France. Cosra DE BEAUREGARD (comte Paul), à la Ravaine, près Chambéry. — Coléoptères d'Europe. CouruRes (Georges), négociant, rue Palais-de-l'Ombrière, 18, à Bor- deaux, — Coléoptères. = 99e — Cuny-Gaupier, négociant, à Gérardmer (Vosges). — Coléoptères de France. Degernann (Gustave), place d’Aisne, 7, à Limoges.— Coléoptères de France. Decœni-Racoucaor (Alfred), aux Antoines, par Luzy (Nièvre). — Coléoptères d'Europe; Entomologie appliquée. Decors (Aïfred), receveur de l’enregistrement, au Blanc (Indre). — Coléoptères d'Europe. DeraBy (Edmond), négociant, rue Neuve, 10, à Amiens. — Coléop- tères de France. DELAGRANGE (Ch.), imprimeur, Grande-Rue, 73, à Besancon. — Coléoptères et Lépidoptères de France. DeLamaAYyE (Jules), rue Brezin, 15, à Montrouge-Paris.— Entomologie générale. surtout Lépidoptères. DELamaiN (Henry), à Jarnac (Charente). — Lépidoptères. DEraunEy (Félix-Julien), capitaine d'artillerie de la Marine, à Cher- bourg. — Coléoptères. DÉLUGIN (A.), pharmacien, à Blois — Coléoptères de France. DeuENGE, négociant, à Raon-l’'Étape (Vosges).—Coléoptères de France. DEsBorpes (Henry), rue Denfert-Rochereau, 23, à Paris. — Coléop- tères d'Europe. DeseiLriGNy (Jules), à Saint-Pierre-de-Royan (Charente-[nférieure). — Coléoptères d'Europe. Desounix (J.), receveur particulier des finances, à Barcelonnette. — Coléoptères de France. Devaurx pe CHausoro (Ernest), rue du Cerf-Volant, 5, à Moulins. — Coléoptères de France. DEvauzx pe CaAmBorD (René), ibid.— Coléoptères de France. Dirz fils (François), rue Vénus, 10, à Anvers. — Coléoptères d'Europe. Doxarourorr (Wladimir), secrétaire de la Société entomologique de Russie, Petite-Moskovskaja, n° 5, à St-Pétersbourg.— Coléoptères, surtout Gicindélides. Dugois (Albert), rue Richaud, 14, à Versailles. — Coléoptères d'Europe. DucxaLais, inspecteur des forêts, rue Montplaisir, 1 bis, à Toulouse. — Coléoptères d'Europe, Duroux (E.), major au 64° de ligne, à Ancenis (Loire-Inférieure).— Coléoptères de France. x DuverGer (Joseph-Alexandre), à Dax (Landes). — Coléoptères, surtout Lamellicornes et Longicornes, Libellulides, Orthoptères, Hémiptèrces et Lépidoptères d'Europe. Düvivier (Antoine), négociant, rue du Progrès, 98, à Schaerbeek- Bruxelles. — Coléoptères d'Europe. — 288 — Esrarp (Sylvain), employé aux aciéries, à Unieux (Loire), — Lépi- doptères d'Europe. EpPEecsHEIN (Dr Eduard), à Grünstadt, Pfalz (Bavière-Rhénane). — Coléoptères d'Europe ; Staphylinides exotiques. Events (D' Eduard), professeur à l'École moyenne, Stationsweg, 79, à La Haye. — Coléoptères d'Europe. FABRE ( Paul), étudiant en médecine, rue des Redoutes , 11, à Tou- louse. — Coléoptères de France. FairmaiRE (Léon), rue du Bac, 94, à Paris. — Coléoptères, Hémip- tères, Hyménoptères. Fauconner (Mary-Louis), pharmacien, à Autun (Saône-et-Loire). — Coléoptères d'Europe. Facver (Charles-Albert), 4 #Ÿ, avocat, rue d'Auge, 16, à Caen. — Coléoptères Gallo = rhénans : Lépidoptères de Normandie ; Slaphylinides exotiques. Finotr (Adrien), %, capitaine d'état-major en retraite, villa des Mandarines, route des Vallergues, à Cannes (Alpes-Maritimes). — Entomologie générale, surtout Orthoptères. Fcacourt (Henri M. pe), place de la Liberté, 2, à Toulon, — Coléoptères de France. FLceutiaux (Edmond), rue Malus, 1, à Paris. Copies es de France. Fowier (Rév. W. W.), The School house, à Lincoln (Angleterre). — Coléoptères d'Europe. Gapeau DE KervirLe (Henri), rue du Pont, 7, à Rouen. — Entomo- logie générale, surtout Coléoptères de France. GarIBERT (H.), rue Chambre-de-l'Edit, 16, à Castres (Tarn). — Coléoptères de France. GALLÉ (Ernest), cours du Château, 12, à Creil (Oise). — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. GarBiGi1eTT1 (D' Antoine), rue de l’Académie Albertine, 5, à Turin.— Coléoptères, Hémiptères et Hyménoptères. GÉEIN (J.-B.), au château du Point-du-Jour, à Remiremont (Vosges). — Coléoptères, Carabides. GÉriN (Léopold), négociant, rue Neuve-Ste-Lucie, 16, à Carcassonne. — Coléoptères de France. GoësLe, professeur au Lycée, venelle Bicoquet, à Caen. — Entomologie générale, Coléoptères de France. Gozis (Maurice pes), avocat, avenue Marceau, 61, Paris.—Coléoptères d'Europe. GRENIER (Dr A.), à Bagnères-de-Bigorre ( Hautes-Pyrénées). — Coléoptères d'Europe. GRIFFITH ( W. J.), avenue du Gué-de-Baud, 92, à Rennes. — Coléoptères d'Europe. Grirar (René), rue Rivet, 19, à Lyon. — Coléoptères de France. — 289 — GrouverLe (Antoine), directeur de la manufacture des tabacs, à Nice. — Coléoptères de France ; Cucujides. Guioe (J.-P.), O %, directeur des constructions navales, à Indret, par Pa rar (Loire-Inférieure). — Coléoptères de France. Guévez (D° V.), cours Saint-Bruno, 10, à Grenoble. — Coléoptères de France. Guizeerr (Robert), rue de Buffon, 24, à Rouen. — Coléoptères de France. Harwano (René), élève du lycée Charlemagne, place de la Basülle, 10, à Paris. — Coléoptères de France. Haury, dessinateur, Smichow, 418, à Prag (Bohème). — Coléoptères d'Europe. Henry, répétiteur a l’École forestière, rue Sainte-Catherine, 17, à Nancy. — Coléoptèr es de France. Hervé (Ernest), ancien notaire, rampe Saint-Mélaine, à Morlaix (Finistère). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. Heyven (Lucas von) %, capitaine en retraite, Schlossstrasse, 54, à Bockenheim, près Francfort-sur-Mein (Allemagne).— Entomologie générale, surtout Coléoptères. HorvaTa (ur G. de), place Élisabeth, 19, à Buda-Pesth (Hongrie). — Hémiptères. Houpax (Henri), commis des douanes, rue de l’'Engannerie, 6, à Caen. — Coléoptères de France. Jacquer (Dr E.), cours Lafayette, 3, à Lyon.—Coléoptères d'Europe. JarowLEFF (W.), directeur des pêcheries de la mer Caspienne , à Astrakan (Russie méridionale), — Coléoptères et Hémiptères. Jazouzy (L.}, pharmacie Peyrusson, place Dauphine, 10, à Limoges. Coléoptères de France. Jerez (Henri), naturaliste, rue de Dunkerque, 62, à Paris, — Coléop- tères, surtout Curculionides. Journé (Camille), négociant, mail des Tauxelles, 5, à Troyes. — Coléoptères de France. JULLIAN (Camille), banquier, boulevard du Nord, 15, à Marseille. — Coléoptères d'Europe. JuLLIEN-Cnosnier (Al.), rue d’Illiers, 56, à Orléans. — Coléoptères de France. Kizzias (D' Eduard), à Chur (Grisons-Suisse). — Coléoptères d'Eu- rope. Koziorowicz (Edouard-Ladislas) % €}, ingénieur en chef des ponts et chaussées, à Annecy. — Coléoptères d'Europe et circa. KRAATZ (D' Gustav), Linkstrasse, 28, à Berlin. — Coléoptères. KuncxeL-v’HercuLAIS (Jules) $ÿ, aide-naturaliste d’entomologie au Muséum, avenue du Bois de Boulogne, 56, villa Saïd, à Paris. — Entomologie générale ; Anatomie. — 290 — KuwerT (A.), à Wernsdorf, par Tharau (Prusse orientale), — Coléoptères. Lacartk (l'abbé), économe au Grand-Séminaire, à Autun (Saône-et- Loire). — Goléoptères de France. Lasoye (Abel), courtier, rue Ruinart de Brimont, 9, à Reims (Marne). — Coléoptères d'Europe. LaPcancHE (Maurice pe), au château de Laplanche, par Luzy (Nièvre). — Coléoptères d'Europe ; Anatomie. LaPouce ( G. Vacher DE), procureur de la République, à Chambon sur-Voueize (Creuse). — Anatomie des Insectes, La Toucxe (Roumain pe), rue St-Hélier, 45, à Rennes, —Coléoptères et Lépidoptères. Launay (Gontard pe), à La Maulevrie, route des Ponts-de-Cé , près Angers. — Coléoptères de France. Lesœur (Charles), rue Godot-de-Mauroy, 16, à Paris. — Coléoptères d'Europe. LE Canu, pharmacien, place Malherbe, à Caen.—Entomologie générale. LE Danois (Edmond), ancien référendaire, rue de Maubeuge, 34, à Paris. — Entomologie générale. LessBenG (A.-F.-A.), avocat, Jan Hendrick straat, 9, à La Haye. — Coléoptères d'Europe. Lerèvre (Edouard), rédacteur au ministère des Travaux publics, rue du Bac, 112, à Paris. — Coléoptères d'Europe; Clythrides et Eumolpides exotiques. LeroxG (l'abbé), aumônier militaire, rue St-Hilaire, 13, à Reims (Marne). — Coléoptères d'Europe. Le Piceur (D' Louis), rue de Castellane, 12, à Paris. — Entomologie générale. LeséLeuc (D° A. de), rue Voltaire, 40, à Brest. — Coléoptères. Lerxierry (Lucien), rue Blanche, à St-Maurice-lès-Lille. — Coléop- tères, Hémiptères. LEvoiTurIER (J.-A.), à Orival, par Elbeuf (Seine-Inférieure). — Coléoptères d'Europe. Licarensrein (Jules), X, boulevard du Jeu-de-Paume, 43, à Montpel- lier. —Hyménoptères d'Europe ; Mœurs des Insectes. Lopor pe La Barre, inspecteur de la ligne P.-L.-M., à Alais (Gard). Coléoptères de France. LORIFERNE, pharmacien, Grande-Rue, 134, à Sens (Yonne).—Coléop- tères de France. Lucanre (Angel), à Courrensan, par Gondrin (Gers). — Coléoptères d'Europe ; Arachnides. LyNcu-ARRIBALZAGA (Félix), partido de Chacabuco (prov. de Buenos- Ayres, République-Argentine). — Coléoptères, Hémiptères, Hy- ménoptères de l'Amérique du Sud. — 291 — Mairssse (Léon), rue de la Constitution, 41, à Anvers.— Coléoptères d'Europe. Manuez pe LocatTez (comte Alfred de), au château de Conflans, à Albertville (Savoie), — Coléoptères d'Europe. Marmorran (Dr), député, rue Deshordes-Valmore, 31, à Passy-Paris. — Coléoptères d'Europe. MarsEuL (l’abbé S.-A. de), boulevard Pereire, 271, aux Ternes- Paris. — Coléoptères d'Europe et circa; Histérides et Hétéro- mères exoliques. Martin (René), avoué, au Blanc (Indre). — Coléoptères de France. Maraan (Marc de), naturaliste-voyageur, à Para (Brésil). — Coléop- tères. Maraieu (A.), lieutenant au 60e de ligne, à Besançon. — Coléoptères de France. Mayr (Rev. Matthews), professeur au Gymnase, à Hall (Tyrol). — Hémiptères ; Coléoptères. Mèce (J.), curé de Villeneuve, près Blaye (Gironde). — Coléoptères et Lépidoptères de France. Merkz (Éduard), naturaliste, à Resieza (Hongrie). — Coléoptères. Micnarp (Claude-Adrien), pharmacien, rue Godefroy, 38, à Puteaux (Seine). — Entomologie générale, surtout Coléoptères d'Eu- rope. Miuière (Pierre), villa des Phalènes, à Cannes (Alpes-Maritimes). — Lépidoptères d'Europe. Monue. (L ), comptable, à l’usine d'Ollioules (Var). — Coléoptères de France. Monranpon (Arnold), sous-administrateur du domaine royal de Brosteni, par Folticeni ( Moldavie ). — Entomologie générale , surtout Coléoptères. Monrrivaurr (Guy pe), cours d'Aquin, 8, à Moulins. — Coléoptères de France. Moreau (J.), rue Baron-Louis , 2, à Nancy. — Coléoptères de France. MouiLcarD (A.-J.-F.), recteur de Réminiac, par Carentoir (Morbihan). — Coléoptères de France. MuisantT (labbé Victor), professeur à l'institution Ste-Marie, à St-Chamond ‘Loire). — Coléoptères d'Europe. Nicocas (André), juge au tribunal civil, rue Philippe-Desportes, à Chartres. — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. Nicocas (Hector-[lysse), conducteur des ponts et chaussées, rue Velou- terie , 9, à Avignon. — Coléoptères et Hémiptères de France. Nicozas (J.). rue Passet, 10, à Lyon.— Coléoptères de France. NouaLien (Maurice), à La Borie, près Limoges. — Coléoptères de France. OLIVE (G.), négociant, rue Montgrand, 14, à Marseille. — Coléoptères de France. Orivier (Ernest), l'été, cours de la Préfecture, 10, à Moulins; l’hiver, rue du Perron, 14, à Besancon. — Coléoptères d'Europe et circa ; Hémiptères et Hyménoptères d'Europe. Osuoxr (Anguste), contrôleur des douanes, rue de Geôle, 29, à Caen. — Lépidopteres ; groupe des Carabides. PatRAIN (L.), receveur de l'enregistrement, au Lauzet (Basses- Alpes). —- Coléoptères de France. PanpeLLé (Louis), rue du Pradau, 1, à Tarbes. — Coléoptères, Hémiptères et Hyménoptères d'Europe. Pauzt (Hugo), Stephansplatz, 8, à Wien (Autriche). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. PauLuiEer (Louis), rue de la Monnaie, 9, à Caen. — Entomologie générale. Pic (Maurice), à Digoin-sur-Loire (Saône-et-Loire). — Coléoptères de France. Piërson (H.), rue Pierre-Lescot, 20, à Paris.—Coléoptères d'Europe. Pins (Odon pe}, au château de Montbrun, par Lisle-en-Jourdain (Gers). — Coléoptères de France. PouGxer (Eugène), ingénieur, à Landroff (Lorraine). — Coléoptères. Power (Gustave), ingénieur civil, à St-Ouen-de-Thouberville (Eure), par la Bouille (Seine-Inférieure)., — Coléoptères de France; Brenthides exotiques. Puron (N' Auguste), à Remiremont ! Vosges). — Colcoptères, Hémiptères et Hyménoptères d'Europe. Pyor (Victor), ancien contrôleur des contributions directes, à Gien (Loiret). — Coléoptères de France. Rarrray (Achille) &}, vice-consul de France, à Tamatave (Mada- gascar). — Coléoptères d'Afrique; Psélaphides exotiques. RaGusa (Enrico), villa Trinacria, à Pale:me (Sicile). — Coléoptères d'Europe. Raouzr (Dr Charles}, à Raon-l'Étape (Vosges). — Coléoptères de France. Ravoux (Alfred), pharmacien, à Nyons (Drôme). — Coléoptères et Lépidoptères de France. Reiser (Ferdinand), faubourg de Saverne, 8, à Strasbourg. — Coléop- tères et Hémiptères d'Europe. Rertrer (Edmund), Ungargasse, 12, à Mœdling, près Wien (Autriche). — Coléoptères d'Europe. Reurer (Dr O M.), professeur a l’Université, Mariagatan, 9, à Helsing- fors (Finlande-Russie). — Hémiptères. REvELIÈRE (Eugène), a Porto-Vecchio (Corse). — Goléoptères d’Eu- rope. — ea — Rey (Claudius), naturaliste, place Saint-Jean, 4, à Lyon. — Coléop- tères et Hémiptères d'Europe. Reynaup (Lucien), rue de Vendôme, 235, à Lyon. — Lépidoptères d'Europe. RizaucourT (Jean-Baptiste), rue de la Rotonde, 63, à Marseille, — Coléoptères de France. Romanorr (Son Altesse Impériale le grand duc Nicolas-Michaïlowitch), à St-Pétersbonurg.—Entomologie générale, surtout Lépidoptères. Rouasr (Georges), quai de la Charité, 23, à Lyon. — Lépidoptères d'Europe, surlout Psychides. SaBran (comte Edmond de), au château de Magnanne, par Château - Gontier (Mayenne). — Coléoptères de France. SauLBEerG (John), docent, Brunsparc, 18, à Helsingfors (Finlande- Russie. — Coléoptères et Hémiptères. SazLé (Auguste), naturaliste, rue Guy-de-la-Brosse, 13, à Paris. — Coléoptères d'Amérique. Savés (Théophile), à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). — Entomologie générale, surtout Coléoptères. ScauipTr (Georges), rue de Bâle, 23, à Colmar.—Coléoptères d'Europe. Saare (David), Eccles, Thornhill (Dumfriesshire, Écosse). — Goléop- téres. SimoxoT-Revor, à Semur (Côte-d'Or). — Coléoptères de France. SkALITZKY (D'), Il, 375, à Prag (Bohème). — Coléoptères. SkarBecx (Émile), sous-chef de section aux chemins de fer de l'État, route de Neuvic, à Ribérac (Dordogne). — Coléoptères de France. Soctéré d'Histoire naturelle de Metz (Lorraine), rue de l’Évêché, 25. Tacussez (Frédéric), directeur des postes et télégraphes, à Avignon. — Coléoptères de France. Tarpieu (Jules), cours Bugeaud, 17, à Limoges. — Coléoptères. Tesrour (Ch.), greffier à la Cour d'appel, rue Chenoiïse, 1, à Gre- noble. — Coléoptères de France. Taorin (l’abbé), professeur au collège Sainte-Marie, à La Seyne (Var). — Coléoptères de France. Tinseau (Robert de), rue de Metz, 15, à Nancy. — Coléoptères de France. TroosremBerGx (Max de), place St-Jacques, 21, à Louvain (Belgique). — Coléoptères d'Europe. Turquix (Georges-Hippolyte), rempart du Nord, à Laon. — Coléop- tères, surtout Longicornes; Lépidoptères d'Europe. VacHaL (Joseph), à Argentat (Corrèze), — Coléoptères de France. Vazpan (de) GO *%, général de brigade en retraite, à l’isle-Adam (Seine-et-Oise). — Coléoptères. WakeeiELD (Charles-Marens), Belmont, Uxbridge (Angleterre), — Coléoptères, surtout de la Nouvelle-Zélande. — 294 — Warnier (Adolphe), rue des Templiers, 6, à Reims (Marne). — Coléoptères de France. Xaugeu (Vincent), capitaine adjudant-major au 22° de ligne, à Montélimart (Drôme). — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. Yver (P.), à Briare (Loiret). — Coléoptères de France. 221. COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1882-1883 Président : M. Claudius Rev, place Saint-Jean, 4, à Lyon. Secrétaire : M. Albert Fauver, avocat, rue d’Auge, 16, à Caen. Trésorier : M. Louis PauLuiEr, rue de la Monnaie, 9, à Caen. Bibliothécaire : M. J.-B. G£ÉHIN, à Remiremont ( Vosges). DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX MM. Charles Brisour DE BARNÉVILLE, rue de Pontoise, 15, à Saint- Germain-en-Laye. D' Auguste Puron, à Remiremont. Pierre MirriÈRE, villa des Phalènes, à Cannes (Alpes-Mari- times). Louis PANDELLÉ, rue du Pradau, 1, à Tarbes. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES NOUVELLES. COLÉOPTÈRES. Abacomorphus asperulus Fvl. 243. Acupalpus lemovicensis Bleuse.44. Adrastus porrectifrons Goz. 197. Anaspis abollata Goz. 201. Anthonomus Rosinæ Goz. 204. Atheropterus longipalpis Raff. 78. Attalus dasytoides Ab. 180 » cupreomicans Ab. 181. » omophloides Ab. 181. » ? paradoxus Ab. 182. Bathyscia brevicollis Ab. 19. » Grouvellei Ab. 17. Batrisomorpha foveicollis Raff. 39. » clavata Rañf. 40 » pilosella Raff. 40. » crassicornis Raff. 49. Batrisus foveicollis Raff. 56. ». hydropicus Raff. 56. » papuanus Raff. 57. » giganteus Raff. 57. » simplex Raff. 58. » æthiopicus Raff. 59. » testaceus Raff. 59, » punctatissimus Raff. 60. » exiguus Raff. 61. » moluccarum Raff. 61. » pubescens Raff. 62. » javanicus Raff. 63. » bicolor Raff. 63. » longipennis Raff. 64. » capitatus Raff. 73. » angusticollis Raff. 74. » pallidus Raff. 74 » peruvianus Raîff. 75. » spinicollis Raff. 75. » tricuspidatus Raff. 76. caudatus Raff. 77. union hamiferum Fvl. 231. Bradycellus Godarti Jacq. 262. . Bryaxis circumflexa Raff. 32. » foveiventris Raff. 33, » villosula Raff. 34, » papuana Raff, 34, Bryaxis pulla Raff. 35. » molluecana Raff. 35. » nitidissima Raff. 36. » lucida Raff. 37. » longipennis Raff. 37. Caledonica tuberculata Fvl. 2294. » Bavayi Fvl. 295. » myrmidon Fvl. 226. Calosoma caraboides Raff. Géh. 208. Carabus v. Gattereri Géh. 263. Centrophthalmus rubens Raff. 25. » grandipalpis Raff. 26. » exilis Raff. 27. » monilis Raff. 27. Cercus inglorius Goz. 196. Cicindela Balassogloi Dokh. 915. » gabonensis Dokh. 216. » elegantula Dokh. 261. » Bramani Dokh. 262, » Lucasi Dokh. 274. » Solskyi Dokh. 275. » Fauveli Dokh. 275. » elaphroides Dokh. 276. » pretiosa Dokh. 276. Clavigeropsis formicarius Raff, 4. Claudius (Amphibolus M. RKR.) Achillis Goz. 201. Commatocerus elegantulus Raff. 1. Connodontus acuminatus Raff. 53. Coptodera hieroglyphica Fvl. 258. Ctenistes deserticola Raff. 9. » curvidens Raff. 10, Cyathiger sylvestris Raff. 4. Cy phocoleus ovicollis Fvl. 248. » miricollis Fvl. 248. » latipennis Fvl. 250. » flavipes Fvl. 250. » globulicollis Fvl 950, Cyphon cartusiensis Goz. 197. Deleaster pectinatus Fvl. 129. (Dilatotarsa) bigranifera Dokh. 114. Dromidea longiceps Fvl. 253 » cyanoptera Fvl. 254, Eremosis (nov. gen.) Goz. 207, — 296 — Ernobius anabaptista Goz. 199. Euplectus Fauveli Raff. 79. » major Raff. 80. » armipes Raff. 81. » cordicollis Raff. 81. » elegantulus Raff. 82. » femoratus Raff. 82. » antennatus Raff. 83, » clavatus Raff. 84. » crassus Raff. 8%. Eurytarsa bigranifera Dokh. 276. Homalosoma griseolum Fvl. 243. Hoplolenus eyllodinus Fvl. 266. Hypurus (nov. gen.) Bertrandi Perris. Rey. 187. Notonomus Savesi Fvl. 242. Ogmocerus giganteus Raff. 7. Omophron kanalense Fvli. 228. Orchestes phœbus Goz. (quercus var.) 206 Pachycorinus dimorphus Fvl. 92. Pedilophorus Stierlini Goz. 193. Pentagonica Atkinsoni Fvl. 260. Pselaphodes ? foveolatus Raff. 45. » ? heterocerus. Raff. 16. Pselaphus delicatulus Raff, 14. Ptinella Fauveli Matth. 184. Scarites granellus Fvl. 230. Setalidius attenuatus Fvl. 245. Simus fracticornis Raff. 6. Sphodrosomus Gambeyi Fvl. 246. Sporades (n. gen.) sexpunctatus Fvl. 235. Staphylinus impennis Fvl. 150. Stenolophus scalaris Fvl. 270. » sexualis Fvl. 270. » grandiceps Fvl. 271. » lateridens Fvl. 271. » parvicollis Fvl. 271. » trapezus Fvl. 272. Stictus punctatissimus Raff. 50. Stictus denticollis Raff. 51, » femoralis Raff. 51. Sunoria capitata Raff. 28. Tachys discipennis Fvl. 232. » amplipennis Fvl 233. » arculus Fvl. 233. » elongatulus Rey. 238. » rufulus Rey. 238. » luridus Rey. 258. Telephorus bubsequa Goz. 198. Tetracis ? ventralis Raff. 8. Tmesiphorus umbrosus Raff. 10. » papuanus Raff. 11. » armatus Raff. 11. » denticornis Raff. 12. » pubescens Raff. 153. Trechus aveyronensis Fvl. 70. Trichonyx filiformis Raff. 79. » plicatulus Schauf. 185. Tyrus clavatus Raff. 29. » javanicus Raff. 30. ee (nov. gen. Fvl.) stigmula Chd. 2) Vata (mov. gen. Fvl.) Thomsoni Perr. 221. Xanthophæa limbata Fvl. 255. » acutangula Fvl. 955. » obtusangula Fvl. 255. » truncata Fvl. 256. Xyletinus renovatus Goz. (ornatus Fld.) 201. HÉMIPTÉRES. Labops Putoni Reut. 277. Odontotarsus Freyi Put. 22. Plinthisus Reyi Put. 185. Rhinocola cisti Put. 183. Schizoptera flavipes Reut, 163. » apicalis Reut. 163. » lunigera Reut. 164. TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS. ABEILLE DE PERRIN. Sur les Bathyscia des Alpes-maritimes. 17. Nécrologie : Robert de Tinseau. 95. Malachides nouveaux d'Algérie. 180. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Coléoptères et Lépidoptères d'Hyères. BLEUSE. CHEVROLAT. DOKHTOUROFF. FAUVEL,. 23, 115, 142. Description d’un Acupalpus nouveau du centre de la France. 44. Rectification. 240. Description d'un nouveau genre de Cicindé- lides. 113. Sur quelques Cicindélides nouveaux ou peu connus. 215, 261, 274. Staphylinides recueillis par M. A. Montandon dans les Carpathes, près Brostenii (Moldavie). 19. Nécrologie : l'abbé Clair. 23. — Schmidt-Goebel. 264. Voyage entomologique de Kiesenwetter dans le Midi de la France, le mont Serrat et les Py- rénées (résumé). 41, 65. Bibliographie. 46, 48, 72, 9%, 120, 14%, 191, 216. Description d’un Trechus nouveau de l'Aveyron. 70. Sur un cas exceptionnel de dimorphisme chez un Coléoptère / Pachycorinus dimorphus). 90. Insectes hibernants. 117. Catalogues d'échanges. 118. Deux Staphylinides de l’Abyssinie subalpine. 129. Observations sur les mœurs et métamorphoses de quelques vésicants par Gorriz y Munoz (tra- duction). 131. Annexions et restitutions. 138. Les Staphylinides du Systema Eleutheratorum de Fabricius. 211. Les Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie et dé- pendances avec descriptions, notes et Syno- nymies nouvelles. 217, 241, 265. De la faune sépulcrale. 279. Faune Gallo-Rhénane. Tome Il Cicindélides- Carabides (pagination spéciale , 1 à 84). GADEAU DE GERVILLE. Les œufs des Coléoptères par Rupertsberger GÉHIN. (traduction). 154, 169. Note sur le Calosoma caraboides Raff. 208. Rectification. 240, Sur une variété du Carabus Parreyssi. 263. GORRIZ Y MUNOZ. DES Gozis. JACQUET. LETHIERRY. MATTHEWS. MILLIÈRE. PUTON. RAFFRAY. RAOULT. REUTER, REY. RUPERTSBERGER. SCHAUFUSS. THOLIN. XAMBEU. pe — Observations sur les mœurs et métamorphoses de quelques vésicants, traduction par À. Fauvel. 131. Étude du genre Polydrusus. 97, 491 , 143. Notes et remarques sur le futur Catalogue des Coléoptères gallo-rhénans. 193. Description d’un nouveau Bradycellus de France. 262. Bibliographie. 70. Ptinella Fauveli. 184. Deux nouveaux faits de parasitisme. 167. Description d’un Hémiptère nouveau / Odonto- Larsus Freyi). 22. Pluie de Corisa. 22. De l'insuffisance du caractère unique pour la distinction des espèces. 86. Découverte de la forme macroptère du Priono- tylus brevicornis. 11%. Bibliographie. 119, 280. Clytus lama et Neomarius Gandolphei. 137. Description d’une nouvelle espèce de Psyllides. 183. Description d’une nouvelle espèce d'Hémiptères de France. 185. Notes hémiptérologiques. 239. Psélaphiens nouveaux ou peu connus. 1, %, 49), 13: De l'emploi de l'acide sulfureux. 68. Note sur le Malacotes Muisanti. 136. Sur le genre Schizoptera Fieb. 162. Labops Putoni, n. sp. Gapsidarum e Gallia 277. Note sur le Ceutorhynchus Bertrandi, constituant un genre nouveau. 186. Note sur le Tachys bistriatus et espèces affines. 236. Note sur l’Isometopus mirificus. 278. Les œufs des Coléoptères, traduction par H. Ga- deau de Kerville. 154, 169. Description d’un Psélaphien nouveau. 185. Chasse aux Sablettes près Toulon. 189. Lépidoptères et Coléoptères trouvés dans la Drôme, les Hautes-Alpes et les Pyrénées- Orientales. 139, 164. Ouvrages recus pour la Bibliothèque. 281. Statuts. 282. Liste des membres fondateurs de la Société (1882), 98%. Tables alphabétiques. 295. Caen, Typ. F. Le Blanc-Hardel. Revue d'Entomoloque (1882) . JRamon, (uen. fsela plud CS. NOUVEAUX. v: … Reme d'En tomoloque [1882). Planche: 11 . nn A. Raffray del. JRamon, Gen . Felaphides NOUVEAUX . REVUE D'ENTOMOLOGIE PUBLIÉE PAR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ENTOMOLOGIE d F M TEN EME er : 4 M7.) {1 14 (SE ARIUE PT REVUE D'ENTOMOLOGIE PUBLIÉE PAR LA SOCIÈTÉ FRANÇAISE D'ENTOMOLOGIE RÉDACTEUR : ALBERT FAUVEL MONPE ME =" 48785 (12 numéros par an) CAEN IMPRIMERIE DE F. LE BLANC-HARDEL, LIBRAIRE RUE FROIDE, 2 ET 4 1883 RÉVISION DU GENRE ÆZREMOCORIS FIEB. Par le Dr G. DE HORVATH, Le genre Eremocoris a été créé en 1861 par Fieber ( Eur. Hem., p. 49 et 187) pour deux espèces de la famille des Lygéides, Lygœus erraticus Fabr. et plebejus Fall. On connaît maintenant plusieurs espèces de ce genre; mais leur grande uniformité et l’absence de caractères bien saillants les rendent assez difficiles à distinguer. C'est pourquoi leur détermination est en général peu exacte, et elles sont ordinairement confondues dans les collections. Plusieurs auteurs ont été portés pour cela à réduire le nombre des espèces et à faire quelques réunions. Ainsi déjà, l’espèce décrite par Herrich-Schaeffer sous le nom de Pachymerus fenestratus a été rapportée par Fieber à l’ancien L. erraticus Kabr. M. Puton croyait que l'E. alpinus Garb. devrait être réuni à l'E. plebejus Fall. En effet, les espèces de ce genre diffèrent extérieurement si peu l’une de l’autre qu'on ne peut les reconnaître parfois au premier coup d'œil que très-difficilement. Les individus d’une espèce offrent, quant à leur forme générale, à leur taille et à leur couleur, des variations et transitions très-nombreuses, et les caractères qu'on regarde ailleurs comme spécifiques ne se montrent là que trop in- constants. [1 nous faut donc chercher d’autres caractères d’une valeur réelle. Je crois les avoir trouvés. Après l'examen de plusieurs centaines d'exemplaires , je me suis assuré que le mésosternum, les fémurs antérieurs et les tibias et tarses postérieurs présentent, en effet, des caractères bons et constants par lesquels on peut limiter les espèces avec précision. Le mésosternum est longitudinalement sillonné au milieu. Ce sillon est muni chez deux espèces {podagricus, fenestratus), sur chacun de ses bords, d’un tubercule, tandis que chez les autres les bords du sillon sont aplatis ou légèrement convexes. Les fémurs antérieurs sont plus ou moins renflés et denticulés. Cette denticulation s'étend, chez la plupart des espèces, de l'extré- - mité du fémur au delà de son milieu ; chez deux espèces (plebejus, podagricus), seulement jusqu’au milieu ; ou le plus souvent encore un peu avant le milieu du fémur. Il y a parmi les petits denticules Revue d'Entomologie. — Janvier 1883. 1 sos une ou deux dents plus grandes. S'il y a deux grandes dents, l’une, que je nomme la dent externe, est située sur les limites des tiers apical et intermédiaire du fémur ; l’autre, qui est plus près de la base du fémur, la dent interne, se trouve à l'extrémité de la denti- culation du fémur. Dans le cas où il n’y a qu'une seule grande dent, c’est toujours la dent interne qui manque. La pubescence des tibias présente aussi, selon les diverses espèces, des différences très-caractéristiques qui sont très-bien visibles avec une forte loupe. Ces différences sont les mieux développées et les plus saillantes sur les tibias postérieurs ; c’est pourquoi dans les descriptions nous ne regardons que ceux-ci. Les tibias postérieurs sont munis, outre une série de petites épines sur leur face anté- térieure, de poils mous, fauves. Ces poils sont chez une espèce {plebejus) longs et perpendiculairement érigés, chez les autres demi-couchés, c’est-à-dire érigés sous un angle aigu et tantôt longs (podagricus, ferus), tantôt courts (fraternus, maderensis) ou très-courts et presque nuls (erraticus). 11 y a une espèce (fenes- tratus) dont les tibias postérieurs sont couverts de pareils poils très-courts et à peine visibles, mais garnis en outre de soies raides érigées. Le premier article des tarses postérieurs est constamment plus long que les deux derniers réunis; mais chez deux espèces (plebejus, podagricus) il est moins, chez les autres, plus de deux fois plus long que les deux derniers articles réunis. Tous ces caractères plastiques divisent ce genre en 7 espèces, dont 6 habitent la région paléarctique; une espèce est propre à l’Amé- rique du Nord. Il y en a encore une espèce décrite de la Sibérie orien- tale, mais qui nest restée inconnue. Les 7 espèces que j'ai pu étudier sont faciles à reconnaître au moyen du tableau suivant : 1 (4). Fémurs antérieurs avec deux grandes dents, la dent interne située au milieu ou le plus souvent encore un peu avant le milieu du fémur et aussi éloignée de la dent externe que celle-ci de l'extré- mité du fémur; premier article des tarses postérieurs seulement d'un tiers plus long que les deux derniers réunis. 2 (3). Mésosternum mutique; libias postérieurs hérissés de longs poils mous, perpendiculairement érigés. — E. plebejus Fall. 3 (2). Mésosternum bituberculé devant les hanches ; tibias posté- rieurs densément hérissés de longs poils mous demi-couchés. — E. podagricus Fabr. 4 (1). Fémurs antérieurs avec une seule grande dent , la petite denticulation s'étendant vers la base au delà du milieu du fémur, ou avec deux grandes dents, mais alors la dent interne étant située RE au delà du milieu du fémur et plus éloignée de la dent externe que celle-ci de l'extrémité du fémur; premier article des tarses postérieurs plus de deux fois plus long que les deux derniers réunis. 5 (12). Mésosternum mutique; tibias postérieurs garnis de poils mous demi-couchés, qui sont quelquefois très-courts et rares, 6 (7). Fémurs antérieurs armés de deux grandes dents.— Æ, fraternus n. sp. 7 (6). Fémurs antérieurs avec une seule grande dent. 8 (11). Tibias postérieurs garnis partout de poils longs ou assez longs. 9 (10). Taille grande (8 mill.) ;. pronotum plus long que large ; poils des tibias postérieurs d'une longueur médiocre. — Æ, made- rensis Woll. 10 (9). Taille petite (5 1/2 mill.) ; pronotum aussi long que large en arrière ; tibias postérieurs avec des poils longs. — E. ferus Say. 11 (8). Tibias postérieurs presque glabres, couverts seulement vers leur extrémité de poils très-courts et rares. — E. erraticus Fabr. 12 (5) Mésosternum obtusément bituberculé devant les hanches ; tibias postérieurs, outre de très-courts poils demi-couchés, garnis de longues soies raides et presque perpendiculairement érigées.— E. fenestratus H.-Sch. 1. E. plebejus Fall. Oblongo-ovatus, niger, opacus, pilosus; thorace trapezoïdeo , paulo longiore quam basi latiore, marginibus lateralibus anguste explanatis fusco-testaceis, lobo postico interdum fusco-ferrugineo et maculis quatuor nigris notato; hemelytris nigro-fuseis, basi lim boque costali fusco-testaceis, corio puncto discoïdali nigro signato, membrana nigro-fusca, albido-bimaculata et raro etiam obsolete albido-venosa; mesostethio mutico; rostro, maculis pectoris ad coxas, tibiis et tarsis fusco-ferrugineis; femoribus anticis modice incrassatis, dentibus duobus majoribus rectis armatis, dente interne in medio vel plerumque ante medium femoris posito minore et a dente majore externo æquilonge distante quam hoc ab apice femoris ; tibiis posticis pilis longis perpendiculariter erectis vestitis ; articulo primo tarsorum posticorum articulis duobus apicalibus simul sumptis tantum 1/3 longiore, 4. 9 .—Long. 5 1/2-6 1/2 mil. Lygœus sylvestris Panz., Faun. Germ., 92, tab. 10. Lygœus plebejus Fall., Mon. Cim. Suec,, p. 67, 11 (1807) ; MR AE Hem. Suec. Cim., p. 59, 18 (1829); Thoms., Opusc. Ent., IL, p. 200, 50 (1870). Pachymerus sylvestris Schill., Beitr. zur Ent,, 1, p. 73, 14, tab. 6, tig. 1 (1829); Burm., Handb., II, I, p. 296, 8 (1835). Pachymerus sylvaticus Hahn, Wanz. Ins., 1, p. 54 (1831). Pachymerus sylvaticus Hahn, Wanz. Ins., I, fig. 33 (1831). Pachymerus plebejus H.-Sch., Nom. Ent., 1, p. 44 (1835); Voll., Tijdsch. voor Ent. Ser., 2, V, p. 287, 21, tab. 10, fig, 7 (1870). Aphanus syivestris Blanch., Hist. des Ins., II, p. 133, 6 (1840). Rhyparochromus plebejus Sahlb., Mon. Geoc. Fenn., p. 61, 11 (1848). Pachymerus (Pachymerus) plebejus Flor, Rynch. Livl., 1, p. 249, 11 (1860), Eremocoris plebejus Fieb., Eur. Hem., p. 188, 2 (1861); Stal, Œfv. Vet.-Ak Forh., 1862, p. 219, 2; Dougl. et Scott, Ent. Monthl. Mag., 1V, p. 242, 2 (1868); Saund., Trans. Ent. Soc., 1875, p. 143, 2; Horv., Mon. Lyg. Hunyg., p. 89, 1 (1875); Put., Syn. Hém.-Hét. de France, I, p. 72, 2 (1878). Cette espèce est la mieux connue et diffère de toutes les autres par ses tibias postérieurs hérissés de longs poils mous érigés. Elle n'est pas rare dans les parties montagneuses de l’Europe septen- trionale et centrale : Angleterre (Douglas) ; Finlande, Pargas, Aland (Reuter), France, Lille, Remiremont (Puton), Belgique, Calmpthout, Groenendael , Lanaeken (Mus. Brux.); Alsace, Tyrol (Reuter); Autriche, Feldsberg (P. Lœw); Styrie, Judenburg (Mayr) ; Hongrie, Varanno, Késmark, etc.!l Galicie, Czerna Hora (Lomnicki); Roumanie, Brosteni (Puton). Elle a été trouvée aussi en Hollande, Allemagne, Livonie et Suède. M. Garbiglietti la signale de l'Italie centrale ; cependant elle paraît manquer dans la région méditerranéenne. Var. gibbicollhis m.— Oblongo-elongalus, major ; thorace antror- sum minus angustato, latiore, fere subquadrato, lobo antico con- vexiore ; femoribus anticis crassioribus , dente interno , quam externo, majore et fortius curvato. &. Long. 6-7 mill. Cette variété dont je n'ai vu que deux mâles, l’un de Gérardmer dans les Vosges (Puton) , l’autre de Brussa en Asie-Mineure (Mus. Hung.), se rapproche beaucoup par la forme de son pronotum et par la denture de ses fémurs antérieurs de la forme typique de l'espèce suivante ; mais elle s’en distingue très-bien par ses tibias garnis de longs poils érigés el par son mnésosternum mutique. Var. caucasicus m. — Articulis primo et secundo antennarum ; — 5 — apice exceplo, fusco-testaceis ; marginibus lateralibus thoracis, hemelytrorum basi late maculaque costali pone medium flavo-testa- ceis, membrana plerumque abbreviata, segmentum sextum dorsalem abdominis haud tegente, rarissime completa , albido-venosa et bimaculata, angulo basali interno roseo-albido. 4. $.— Long. 5 1/2-6 mill. M. Leder a pris cette intéressante variété en grand nombre dans le Caucase (montagne de Mesk, Liryk). J'ai longtemps hésité sur la position de cet insecte, qui a un aspect tout différent du type, et dont les élytres ordinairement raccourcies et colorées comme chez l'E. podagricus semblent le rapprocher plutôt de cette espèce et notamment de sa variété alpinus. Mais, en examinant un nombre assez considérable d’exemplaires, je me suis assuré que ce n'est qu'une ressemblance superficielle. Les caractères plastiques, comme le mésosternum mutique et les poils érigés des tibias postérieurs, assignent la place de cet insecte comme une variété géographique de l'E. plebejus. Il m'a été impossible de découvrir des caractères spécifiques qui pussent justifier son élévation au rang d’espèce distincte. 2. E. podagricus Fabr. Oblongo-elongatus, niger, opacus, pilosus ; thorace paulo longiore quam latiore, antrorsum minus angustato, lobo antico distincte convexo, marginibus lateralibus explanatis anguste, pone medium latius flavo-albidis , lobo postico fusco-ferrugineo et nigro-quadri- maculato ; hemelytris fusco-cinnamomeis, plus minusve nigro- variegatis, basi maculaque costali pone medium corii flavo-albidis, membrana plerumque completa vel rarissime abbreviata et dimidium segmenti ultimi dorsalis abdominis haud tegente, nigra, albido- bimaculata et albido-venosa ; mesostethio ante coxas bituberculato, tuberculis acutis ; rostro, maculis pectoris ad coxas, basi et apice femorum , interdum femoribus totis, tibiis tarsisque fusco-ferru- gineis ; femoribus anticis valde incrassatis , dentibus duobus majoribus et inter se minus longe distantibus quam dente externo ab apice femoris; tibiis posticis pilis longis semiadpressis dense vestitis ; articulo primo tarsorum posticorum articulis duobus api- calibus ad unum tantum 1/3 longiore ; rostro basin abdominis attingente. 4. ©. Long., 6-7 mill. d. Thorace fere ubique æquilato, antrorsum nonnisi levissime angustato et rotundato, lobo antico fortiter convexo ; femoribus anticis dente interno quam externo validiore et fortiter curvato armatis. PQ Cri ©. Thorace antrorsum leviter angustato, lobo antico sat convexo; dentibus duobus majoribus femorum anticorum rectis et magni- tudine subæqualibus. Cimex podagricus Fabr., Syst. Ent., p. 723, 130 (1775); Spec. Ins., I, p. 369, 182 (1781); Mant. Ins., II, p. 303, 238 (1787). Lygœus podagricus Fabr., Ent. Syst., IV, p. 167, 111 (1794); Syst. Rhyng., p. 232, 142 (1803) ; Latr., Hist. Nat., XII, p. 218, 22 1804). Eremocoris erraticus var. Dougl. et Scott, Brit. Hem., I, p. 178 (1865). Eremocoris icaunensis Populus, Cat. des Hém. de l'Yonne, p. 28 (1874); Horv., Mon. Lyg. Hung., p. 89, 2, tig. 15 (1875). Eremocoris alpinus var. icaunensis Put., Syn. Hém.-Hét. de France, 1, p. 73 (1878). Var. alpinus Garb. — Oblongo-ovatus, minor; thorace trape- zoideo, antrorsum sensim distincte angustato et minus convexo; femoribus minus incrassatis, dentibus duobus majoribus rectis et magnitudine subæqualibus (4) vel dente interno minore (©); rostro usque ad marginem posticum segmenti secundi ventralis extenso; articulo primo antennarum, apice excepto, fusco-ferru- gineo. d' $ . Long. 5-6 mill. Rhyparochromus alpinus Garb., Bull. Soc. Ent. Ital., I, p. 118, (1869). Eremocoris alpinus Put., Ann. Soc. Ent. Fr. Sér., 5, IV, p. 215, 4 (1874); Syn. Hém.-Hét. de France, 1, p. 73, 3 (1878). Espèce assez répandue dans l'Europe centrale et méridionale, et méconnue depuis longtemps. Elle se distingue bien nettement de toutes les autres par son mésosternum pourvu de deux grands tubercules à pointe aiguë et aussi par ses tibias densément hérissés de longs poils demi-coucués. Le type n'est pas rare, Je l'ai vu des localités suivantes : Angle- terre ( Douglas) ; Belgique, Lanaeken (Mus. Brux.) ; France, Rouen ( Puton); Tyrol, Bozen ( Reuter); Styrie ! Autriche ( Mayr); Hongrie, Budapest, Cassovie, Varanno, etc.! Dalmatie, Pridworje (P. Lœw); Calabres; Balkan (Reuter). Il a été indiqué aussi des montagnes du Harz, en Allemagne. La variété, découverte par M. Garbiglietti dans les Alpes piémon- taises, semble un peu plus rare; je n’en connais que quelques exemplaires provenant de Nancy, Alsace, Corse ( Puton) et Hongrie, Csicsva ! Le Cimezx ou Lygœus podagricus de Fabricius est resté jusqu’à ER = ce jour une énigme pour tous les auteurs. Fallen (Mon. Gim. Suec., p. 70) l’a rapporté avec un? au Scolopostethus pictus Schill. La plupart des auteurs suivants le passent sous silence, ou, depuis Fieber, ne citent pas Fabricius, mais seulement Fallen, en mettant le podagricus de ce dernier, avec raison , dans le genre Scolopo- stethus. Flor seul (Rhynch. Livl., 1, p. 277) identifie sans hésitation le Lygœus podagricus Fabr. avec un SONPRRUE® — Stal est le premier qui a renvoyé ( Hem. Fabr., I, p. 122) le L. podagricus Fabr. au genre Eremocoris, sans se prononcer sur l'espèce à laquelle il doit appartenir. Or, Fabricius dit de son espèce : « Habitat in Anglia. Mus. Dom. Banks. » M. J. W. Douglas a examiné le type unique de la collection Banks conservée au British Museum. A la suite de cet examen, M. Douglas (Ent. Monthl. Mag., XI, p. 265) a non-seulement admis la manière de voir de Stal, mais il a trouvé aussi que le podagricus Fabr. est identique avec l'Eremocoris erra- ticus Fabr. C’est sur l'autorité de M. Douglas que M. Saunders ( Trans. Ent. Soc. Lond., 1875, p. 143) et moi (Mon. Lyg. Hung., p. 90) nous avons substitué à l'E. erraticus Fabr. le nom plus ancien de podagricus Fabr. Cependant, je dois avouer que nous nous sommes trompés. M. Douglas a bien voulu me communiquer les types de sa collection, et j'ai pu m'assurer qu’il a confondu sous le nom de E. erruticus deux espèces différentes, et que, s’appuyant sur une détermination erronée de Fieber, il avait réuni le vrai poda- gricus Fabr. avec le fenestratus H.-Sch. Or, si on compare la description originale du Cimex podagricus de Fabricius, il est im— possible de ne pas y reconnaître l'espèce décrite récemment par M. le D' Populus comme Eremocoris icaunensis. Les caractères indiqués par Fabricius : « Elytra fusca, basi albida. Puncta duo alba, altero in medio, altero in apice magis distincto. Alæ fuscæ, albo-striatæ. Abdomen nigrum. Femora antica crassissima, bidentata, atra. Pedes reliqui picei » — ne laissent aucun doute à cet égard. C’est donc sans la moindre hésitation que je rapporte cette espèce au Cimex podagricus Fabr. Quant au Rhyparochromus alpinus Garb., M. Puton l’a reconnu par linspection du type comme un véritable Eremocoris ; plus tard, il a réuni avec raison celte espèce et l'E. icaunensis Pop. comme variétés. 3. E. fraternus n. sp. Oblongo-ovatus , niger, opacus, breviter pilosus; thorace fere subquadrato, apicem versus sensim vix vel leviter angustato, lobo antico distincte convexo, marginibus lateralibus explanatis flivo- ya testaceis, lobo postico rufo-ferrugineo et præterea nigro-quadrima- culato ; hemelytris nigro-fuseis. hic illic nigro-signatis, basi mar- gineque costali flavo-testaceis, membrana completa, nigricante, albido-himaculata et obsolete albido-venosa ; mesostethio mutico ; rostro, maculis pectoris ad coxas pedibusque flavo-ferrugineis ; femoribus anticis plerumque nigris, modice incrassatis, subtus dentibus duobus majoribus rectis armatis, dente interno paulo (&) vel distincte (® ) minore pone medium femoris posito et a dente externo magis distante, quam hoc ab apice femoris ; tibiis posticis pilis brevioribus semiadpressis minus dense veslitis; tarsis posticis articulo primo articulis duobus ultimis simul sumptis plus quam duplo longiore ; rostro inter coxas posticas extenso, 4. © .—Long., 6-7 mil]. Var. longirostris M. — Minor; thorace antrorsum fortius angus- tato ; femoribus anticis parum incrassatis, dentibus minoribus, rostro usque ad apicem segmenti secundi ventralis extenso &. £. —Long., 5-5 1/2 mill. Espèce recueillie en bon nombre par M. Leder en Transcaucasie (Lenkoran, Liryk). Le Musée de Vienne en possède aussi un exem- plaire de Kolenati, portant l’étiquette : Tiflis. Elle est très-semblable d'aspect au podagricus, et elle a même une variété entièrement analogue; mais elle s’en éloigne par sa pubescence plus courte, son pronotum plus court, son mésoster- num mutique, la denture des fémurs antérieurs, les poils plus courts et moins denses des tibias postérieurs et le premier article plus long des tarses postérieurs. Les taches d'un jaune blanchâtre sur le bord latéral du pronotum et après le milieu du bord externe des cories sont moins distinctes ou à peu près nulles. 4. FE. maderensis Woll. Oblongo-ovatus, niger, opacus, breviter pilosus ; thorace tra- pezoideo, paulo longiore quam latiore , apicem versus sensim leviter angustato, lobo antico parum convexo, lobo postico fusco-cinna- momeo, utrinque ad marginem posticum maculis duabus nigrican— tibus obsoletis notato, marginibus lateralibus explanatis flavo- testaceis; apice scutelli hemelyirisque fusco-cinnamomeis , margine costali basique corii flavo-testaceis, corio maculis duabus parvis nigris, una pone basin, una in medio, signato et præterea prope apicem striolis nonnullis parvis obscurioribus picto; membrana completa, fusca, albido-bimaculata; mesostethio mutico ; rostro, op maculis pectoris ad coxas, limbo ventris pedibusque flavo-ferrugi- neis, femoribus anticis fere totis, posterioribus apicem versus nigro-fuscis ; femoribus anticis modice incrassatis, basin versus ultra medium denticulatis, dente unico (externo) reliquis majore ; tibiis posticis pilis brevioribus semiadpressis minus dense præditis ; arti- culo basali tarsorum posticorum articulis duobus apicalibus simul sumptis plus quam duplo longiore. ®.—Long., 8 mill. Rhyparochromus maderensis Woll., Ann. Mag. Nat. Hist. Ser. 3, [, p. 123 (1858). J'ai recu un exemplaire typique de cet insecte décrit par feu Wollaston de l’île de Madère, de mon ami le Dr Reuter. C’est la plus grande espèce du genre et assez voisine du fraternus, néanmoins facile à distinguer par sa taille plus grande, sa ponctua- tion un peu plus grosse, son pronotum plus allongé, la couleur moins foncée des élytres et ses fémurs antérieurs armés d’une seule grande dent. La petite tache noirâtre près de la base des cories n’est probablement qu'un caractère individuel, 5. E. ferus Say. Oblongo-ovatus, niger. opacus, pilosus; thorace trapezoideo, æquilongo quam basi lato, marginibus lateralibus anguste explanatis flavo-testaceis, lobo postico flavo-ferrugineo et maculis quatuor nigris notato ; hemelytris flavo-cinnamomeis, parte basali limboque angusto costali corii flavo-testaceis, macula discoidali cor nigra ; membrana completa, fusca, pallido-bimaculata; mesostethio mutico; rostro, limbo postico metastethii et prostethii, hujus etiam limbo antico, marginibus ventris, maculis pectoris ad coxas pedibusque flavo-ferrugineis ; femoribus anticis infuscatis, modice incrassatis, subtus dente unico (externo) majore et præterea basin versus ultra medium denticulis minutis armatis; tibiis posticis pilis longis se- miadpressis minus dense vestitis ; tarsis posticis articulo primo articulis reliquis simul sumptis plus quam duplo longiore. ©. — Long., 5 1/2 mill. Pamera fera Say, New Harm. Ind., déc. 1831; Compl. Writ., I, p. 333, 4 (1859). Rhyparochromus borealis Dall., List. of Hem., I, p. 565, 16 (1852). Gette espèce habite l'Amérique du Nord. L'individu qui m'a servi HO de type pour la description ci-dessus appartient au Musée de Stockholm et m'a été obligeamment communiqué par M. Aurivillius. C’est le même exemplaire assez mal conservé, du reste, que cite Stal dans son Enum. Hem., 4, p. 164, et qui provient de la Caroline. Dallas a décrit cette espèce de la Hudsons Bay; le British Museum la possède aussi, selon Walker, de la Nouvelle-Écosse, Elle tient à la fois au fraternus var. longirostris et à l'erraticus; ressemble au premier par sa forme générale, au second par la couleur des élytres. Bien distincte de tous les deux par les poils longs des tibias postérieurs. Obs. Ici devrait se ranger probablement aussi l’Eremocoris angusti- collis Jakowl. (Bull. de Moscou, 1881) décrit de Wladiwostok, ville de l'extrême Sibérie orientale située sur le bord de la mer du Japon. Je regrette beaucoup de n’en avoir pu obtenir un type de l’auteur; mais, en jugeant par la description, je crois qu’il doit être très-voisin, sinon identique au ferus d'Amérique. 6. E. erraticus Fabr. Oblongo-ovatus, niger, opacus, breviter pilosus; thorace sub- quadrato (4) vel trapezoideo (9), lobo antico plus minusve convexo, marginibus lateralibus explanatis flavo-albidis, lobo postico rufo- ferrugineo et maculis quatuor nigris, duabus mediis plerumque obsoletioribus, signato; hemelytris rufo-ferrugineis, parte plus quam tertia basali flavo-albidis et puncto discoidali nigro notatis; mem- brana completa, nigra, albido-bimaculata et obsolete albido-venosa ; mesostethio mutico ; antennarum articulo primo, apice excepto, rostro, limbis antico et postico prostethii, limbo postico metastethii, maculis pectoris ad coxas pedibnsque totis flavo-ferrugineis; femo- ribus anticis fortins (4) vel modice (Q) incrassatis , basin versus ultra medium denticulatis, dente unico (externo) reliquis majore ; tiblis posticis fere nudis, tantum apicem versus pilis brevissimis semiadpressis parce præditis ; tarsis posticis articulo primo articulis duobus apicalibus simul sumptis plus quam duplo last d.Q% —Long., 5-6 1/2 mill. Lygœus erraticus Fabr., Ent. Syst., IV, p. 167, 109 (1794); Syst. Rhyng., p. 232, 139 (1803); Latr., Hist. Nat., XII, p. 218, 20 (1804); Fall. , Mon. Cim. Suec., p. 68, 12 (1807): Zett., Faun. Lapp., 1, p. 472, 9 (1828); Fall., Hem. Suec. Cim., p. 60, 19 (1829) ; Zett., Ins. Lapp. 4 4p. 264, 1 (1840); Thoms., Opusc. Ent., Il, p. 200, 51 (1870). Pachymerus erraticus Schill., Beitr. zur Ent., I, p. 74, 15 (1829); 21 = Germ., Faun. Ins. Eur., 16, tab. 14; H.-Sch , Panz. Faun. Germ., 121, tab. 3; Nom. Eñnt., 1, p. 44 (1835). Rhyparochromus erraticus Sahlb., Mon. Geoc. Fenn., p. 62, 12 (1848). Pachymerus (Pachymerus) erraticus Klor, Rhynch. Lwl., TI, p. 279, 27 (1860 ). Eremocoris erraticus Fieb., Eur. Hem., p. 188, 1 (1861); Stal, OEfv. Vet. Ak. Forh., 1862, p. 219, 1; Put., Syn. Hem.-Hét. de France, 1, p. 72, 1 (1878). Répandu dans toute l’Europe, surtout dans les contrées monta- gneuses, sans être commun. Il m’a été communiqué des pays suivants : Finlande, Pargas, Aland (Reuter), Belgique (Mus. Brux.), France, Nord, Vosges ; Espagne, La Granja; Suisse, Pontresina dans l’'Engadine (Puton) ; Allemagne, Aix-la-Ghapelle ; Autriche, Semme- ring ; Carniole, Laybach (Mayr) ; Hongrie, Késmark, Iglo! Livonie ; Caucase (Mus. Vienne). — On l'a trouvé d’ailleurs en Laponie, Suède, Danemark, Galicie et Russie, M. Sahlberg le signale même de la Sibérie occidentale. 7. E. fenestratus H.-Sch. Oblongo-elongatus, niger, subopacus, parce pilosus; thorace sub- quadrato (z) vel trapezoideo (Q), marginibus lateralibus expla- natis flavo-albidis, lobo antico plus minusve convexo, nitidulo, lubo postico fusco-cinnamomeo et præterea nigro-quadrimaculato ; heme- lytris fusco-cinnamomeis, parte plus quam tertia basali limboque angusto costali griseo-testaceis et puncto discoidali nigro signatis ; membrana completa, nisra, albido-bimaculata et obsoletissime albido-venosa ; mesostethio tuberculis duobus magnis obtusis instructo ; rostro, articulo basali excepto, limbo postico pro-et metastethii, maculis pectoris ad coxas, tibiis tarsisque flavo-ferru— gineis ; femoribus anticis fortius (g') vel modice (Q ) incrassatis , basin versus ultra medium denticulatis, dente unico (externo) reli- quis majore ; tibiis posticis præsertim apicem versus pilis brevissimis semiadpressis parce præditis et præterea ubique setis longis fere perpendiculariter erectis parce instruclis; tarsis posticis articulo basali articulis duobus reliquis simul sumptis plus quam duplo longiore &. @ .—Long., 6-7 1/2 mill. Pachymerus fenestratus H.-Sch., Wanz. Ins., IV, p. 9%, fig. 437 (1839). Eremocoris erraticus Dougl. et Scott, Brit. Hem.,1, p. 177, 1, tab, 6, fig. 7 (1865)— figura optima ! — 12 — Eremocoris podagricus Dougl., Ent. Monthl. Mag., XI, p. 265 (1875); Saund., Trans. Ent. Soc., 1875, p. 143, 1; Horv., Mon. Lyg. Hung., p. 90, 3 (1875). Eremocoris erraticus var. Put., Syn. Hém.-Hét. de France, 1, p. 72 (1878). Peu commun dans l’Europe centrale et méridionale. J’en ai vu des exemplaires d'Angleterre (Douglas), de France, Vosges, Vau- cluse, Marseille, île d'Oléron, Corse (Puton), d'Italie, Stazzano (Ferrari), d'Autriche (Mus. Vienne), de Dalmatie, Raguse (P. Lœw) et de Hongrie, Budapest, Varanno, Grebenacz!—M. le D' Puton me l'indique aussi d'Algérie. Cette jolie espèce a été réunie par Fieber à l'erraticus et con- fondue depuis ce temps dans les collections avec ce dernier; mais elle s’en distingue surabondamment par sa forme générale plus allongée, sa couleur plus foncée, sa pubescence plus longue et moins dense, le lobe antérieur du pronotum luisant, le premier article des antennes et les fémurs noirs, les antennes et les pieds plus grêles et surtout par son mésosternum pourvu de deux grands tubercules obtus et ses tibias postérieurs garnis de longues soies raides érigées. La plupart de ces caractères la séparent en même temps de toutes les autres espèces de ce genre dont elle devrait former peut-être un sous-genre à part. EXPLICATION DE LA PLANCHE I. Fig. 1. Eremocoris plebejus Fall. Tibia et tarse postérieurs. 2. Id. Fémur et tibia antérieurs 4. 93. E. podagricus Fabr. Tête et pronotum. 4. E. podagricus var. alpinus Garb. Tête et pronotum. 5. E. podagricus Fabr. Tibia et tarse postérieurs. 6. Id. Fémur antérieur ©. 7 Id. Id. Q. 8. E. fraternus n. sp. Tibia et tarse postérieurs. 9; Id. Fémur antérieur ©. 10. E. maderensis Woll. Tibia et tarse postérieurs. 1518 Id. Fémur antérieur Q. 42. E. ferus Say. Tibia et tarse postérieurs. 18 Id. Fémur antérieur ©. 14. E. erraticus Fabr. Tibia et tarse postérieurs. 11 Id. Fémur antérieur ©. 16. Id. Id. Q. 17. E. fenestratus H.-Sch. Tibia et tarse postérieurs. 18. Id. Fémur antérieur ©. 19. Id. Id. Co) os dé de cr af te à alt LAS TROIS HÉMIPTÈRES NOUVEAUX Par le Dr A. PUTON. 4. Rhyparochromus brevicornis Put. Oblong , noir, peu brillant, glabre ; tout le dessus du corps cou- vert d’une ponctuation très-forte , inégale et confluente par places. Antennes d’un roux très-foncé, non poilues, courtes, n’atteignant pas même le sillon transverse du pronotum ; le 22 article de la longueur du 4°, le 3° plus court d’un quart. Yeux saillants, mais petits. Pronotum régulièrement convexe, son sillon transverse à peine apparent, ses côtés très-légèrement convergents en avant, à sinuosité à peine indiquée au niveau du sillon transverse, calus huméral très-peu saillant. Écusson à ligne médiane très- légèrement élevée. Élytres complètes; membrane de la longueur de l'abdomen ; noire, sans tache. Fémurs noirs, tibias d'un brun roussâtre. — Long., 4 mill. Syrie : Safed. ( M. Abeille de Perrin.) Cette espèce est voisine du R. puncticoliis Luc. ; mais elle en est très-distincte par sa ponctuation bien plus dense, ce qui la rend moins brillante, son pronotum à sillon transverse à peine marqué, ses côtés moins parallèles, à peine sinués en arrière , ses yeux beau- coup plus petits, ses antennes plus grêles, bien plus courtes, non poilues et rousses , sa membrane sans tache. 2. Emblethis gracilicornis Put. Ovale allongé, d’un flave grisätre à points noirs, ces points réunis par groupes et formant des taches sur la bordure membraneuse du pronotum et surtout des élytres. Tête un peu plus longue que large en arrière ; espace entre les antennes et les yeux égal à la moitié du diamètre d'un œil, angle externe du tubercule antennifère assez saillant. Antennes testacées, brièvement sétuleuses , très-longues et très-grêles , aussi longues que la tête, le pronotum et les deux tiers de l’écusson, le premier article un peu renflé ne dépasse pas le sommet de la tête, le 2e est presque aussi long que les deux der- niers, qui sont subégaux. Pronotum aussi long que large en arrière, fortement et régulièrement rétréci d'arrière en avant ; bord antérieur échancré en arc; côtés lamellaires, non sétuleux, explanés, non réfléchis ; disque peu convexe. Écusson plan, de la longueur du pronotum. Membrane aussi longue que l’abdomen, blanchâtre à nervures brunes et avec de grandes taches brunâtres entre les ner- vures. Poitrine noirâtre, bord postérieur des segments pleuraux blanchâtre ponctué de noir; hanches et cotyles blanchâtres ; abdo- men roussâtre, connexivum plus pâle ; fémurs roussäires à points obscurs, tibias d'un testacé pâle. — Long., 7 mill. Arabie : Djeddah. ( M. Abeille de Perrin.) Cette espèce est un peu anormale parmi les Emblethis, dont elle diffère par son corps moins large, par son pronotum plus rétréci en avant, plus long ainsi que la tête; les antennes beaucoup plus allongées et plus grêles, plus même que chez les 1schnopeza. Elle diffère aussi des Gonianotus par son pronotum échancr en avant. 3. Lopus vittiventris Put. Allongé, noir, opaque, hérissé en dessus de soies noires dressées ; antennes et pattes entièrement noires, à soles noires ; 2e article des antennes cylindrique, très-long, un peu épais. Une tache d’un blanc jaunâtre au bord interne des yeux. Pronotum très-convexe en arrière, assez fortement ponctué, sensiblement sinué sur le milieu des côtés, ceux-ci avec une bordure d’un rouge pâle assez large, n'atteignant ni le bord antérieur ni le bord postérieur ; une bande de même couleur sur le milieu du disque arrêtée antérieurement avant le 22 sillon transverse et en arrière un peu avant le bord pos- térieur. Écusson avec une grande tache apicale d'un rougeâtre pâle. Élytres assez finement ponctuées avec une bordure latérale d’un rouge pâle étendue en dedans jusqu'à la côte principale et arrêtée en arrière avant le cunéus, qui est aussi d'un rouge päle avec l'angle apical et l’angle interne noirs. Membrane entièrement noire, dépassant l'abdomen de toute sa longueur. Dessous du corps noir, le repli latéral du pronotum, le bord postérieur des propleures , les orifices et une bande sur le milieu des flancs du ventre bien limitée d’un jaunâtre orangé pâle ; cette bande non continuée sur le seg- ment génital, qui est entièrement noir. &.— Long., 9 1/2 mill. avec la membrane. Philippeville, Bône. Espèce voisine du L. gothicus, dont elle se distingue par les tibias noirs, le pronotum plus convexe, à bordure rougeätre plus large, les élytres moins scabres, à membrane plus longue, le ventre avec une bande pâle bien plus nette, le premier article des antennes et Retro surtout le 2e bien plus longs; ce dernier, plus épais, a 3 1/2 mill. de long et seulement 2 chez le gothicus. Elle ressemble aussi au L. sulcatus Fieb.; mais ce dernier a le pronotum bien plus fortement sinué latéralement, à bordure laté- rale plus étroite et l'abdomen entièrement noir. Je possède deux exemplaires femelles, provenant d’Alger et Bou- saada, qui sont probablement la femelle de notre espèce , mais je n’en ai pas la certitude. Ces exemplaires, subbrachyptères, à mem- brane ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen, n’ont que 5 1/2 à 6 mill. de long ; le ventre présente bien les mêmes bandes jaunûtres, mais l’écusson est entièrement noir. SUPPLÉMENT A LA LISTE DES TENTHREDIDES DE FRANCE Par le Même, Dans la livraison de décembre de la Feuille des Jeunes Natu- ralistes, M. Humnicki a publié une liste de onze Tenthredides trouvées à Gerardmer (Vosges) et non indiquées de France dans le Species de M. André. J'ai été très-surpris en reconnaissant que de ces 11 espèces je n’en avais rencontré qu'une seule dans les Vosges (T. albicornis) ; mais, par contre, j'ai trouvé dans ma modeste collection 35 autres espèces francaises non indiquées de France par M. André, ce qui forme un total de 46 espèces à ajouter à notre faune. Voici la liste de ces espèces dans laquelle j'intercale celles signalées par M. Humnicki : 1. Hylotoma pullata Zad. Gerardmer ( Humnichki). 2 » expansa KI. id. Id. Je crois qu'il ne s’agit ici que d'une variété du fuscipes à tibias postérieurs blancs à la base, variété indiquée par Zaddach et Thomson, mais omise par M. André. . Lophyrus socius KI. Drôme. . Monoctenus obscuratus Hg. Vosges. Bar-sur-Seine. . Trichiocampus Drewseni Th. Lille. . Cryptocampus fuscicornis Hg. Vosges. La Grave (Hautes-Alpes). Dineura testaceipes Kg. Vosges. . Athalia glabricollis Th. Vosges. Nord. Cette. Biskra. do =1 O OT # U9 NAS 9. Athalia rufoscutellata Moc. ([Graellsi Dours Cat.) Digne. Ste- Baume. 10. Nematus leucostigma Cam. Nord ( Lethierry ). ML » togatus Zad. id. Id. 19 » moæstus Zad. Bar-sur-Seine ( Gartereau),. 13: » citreus Zad. Vosges. 14. » - pallescens Hg. Gerardmer ( Humnicki). 15. » vacciniellus Cam. id. Id. 16. » mounticola Th. id. Id. 17. Phæœnusa pygmæa KI. Vosges. Nord. 18. > nigricans KI. Nord ( Lethierry). 19. Dolerus liogaster Th. id. Id. 20. » thoracicus KI. Vosges. Lille. D. » timidus KI. id. DL TS sanguinicollis K1. Ste-Baume. 23. » mutilatus KI. Vosges. 24, » puncticollis Th. Vosges. Lille. Paris. DEAN 03 nitens Zad. Vosges. 26. Aneugmenus coronatus KI. Vosges. Jura. . Harpiphorus vernalis Diet. Gerardmer (Humnichi). . Selandria analis Th. Vosges. 29. Blennocampa semicincta Hg. Vosges. 30. » subcana Zad. Id M 'PArIS. 31. Eriocampa cinxia KI. id. 32. » soror Woll. id. 33. Macrophya teutona Pz. Ste-Baume. 34. Tenthredo albicornis Fab. Vosges. Pyrénées, etc. 39. » Lachlaniana Cam. Vosges. 36. » limbata KI. id. 37. ” trabeata KI. id. 38. » silensis Costa. Gerardmer ( Humnicki ). 29; » balteata KI. id. Id. 40. Tenthredopsis histrio KI. Vosges. 41. » tessellata KI. id. 42. » Tischbeini Moc. Gerardmer ( Humnicki ). 43. Lyda latifrons Fall. id. Id. 44, » laricis Gir. Briançon. 45, » Hartigii Bremi. Le Lioran. 46. » fausta KI. Ste-Baume. He = TABLEAU SYNOPTIQUE DES AGRILUS DE FRANCE (1) Par P. BAUDUER. Il y a deux ans, j'avais, dans mes différentes chasses, ramassé une grande quantité d’Agrilus. Quand je voulus les étudier, j'éprouvai la plus grande difficulté pour arriver à une détermination exacte de certains exemplaires qui pouvaient , par les caractères énumérés par les différents auteurs, se rapporter à telle ou telle autre espèce, indifféremment. Il fallut donc chercher des caractères qui eussent passé inaperçcus à des savants comme M. de Kiesenwetter ; c'était, je l'avoue, un peu présomptueux de ma part; je crois cependant y être arrivé. C’est le résultat de ce travail que je livre aujourd’hui aux entomologistes sous forme de tableau synoptique. Je ne terminerai pas sans remercier tous les collègues qui ont bien voulu me seconder, l’un en me confiant ses insectes, l’autre en m’ai- dant de ses conseils. Je citerai en particulier M. de Kiesenwetter, qui a bien voulu me confier tons ses types ; M. Rey, le savant collabo- rateur de M. Mulsant ; M. Pandellé, l'infatigable explorateur de nos Pyrénées ; M. Perris, le savant historien des insectes du Pin ma- ritime ; enfin mon excellent ami, M. Gobert. Si dans ce travail il y a quelque chose de bon, c'est à eux qu'en revient tout le mérite. [. Élytres terminées en pointe à l'extrémité. A. Les pointes longues et divergentes . . . . Guerini Lac. B. Les pointes courtes et droites . . . . . . . 6-guttatus Herbst. Il. Élytres arrondis à l'extrémité. À. Dernier segment abdominal arrondi au bout. a. Élytres marquées chacune d’une tache de ç pannonicus Piller. poils blancs bien nette. . . . . .. hier F. aa. Élytres sans taches de poils blancs. b. Élytres glabres. c. Écusson sans trace ni de carène ni de coulisse. mb. en. dumomuisyéaunatus Gebler. (1) Quelques-uns de nos collègues nous ayant demandé un travail qui leur servit de guide dans l’étude de ce groupe difficile de Buprestides, nous croyons que le tableau dressé par M. Bauduer ( Bull. Soc. d'hist. nat. de Toulouse, 1878 ) leur donnera satis- faction. Cest le plus complet qui ait paru depuis l'excellente monographie de notre col- lègue, M. de Marseul, insérée dans l’Abeille (1865, II). — Nous nous proposons de publier successivement dans la Revue des travaux analogues sur les groupes difficiles ou peu connus de nos Coléoptères, en vue surtout de faciliter le classement des collections. (Note du Réd,) Revue d’Entomologie. — Janvier 1883. 2 me cc. Écusson portant une carène transver- sale suivie d’une coulisse. d. Angles postérieurs du corselet sans ca- rène. e. Bronzé sur tout le corps; mentonnière arrondie; vertex sillonné ; abdomen sans pubescence soyeuse blanche . . . . . . ‘integerrimus Ratz. ee. Bleu ou vert sur les élytres ; tête, cor- selet et dessous doré brillant ; menton- nière sinuée ; vertex très-faiblement sillonné ; abdomen garni d’une se a cence soyeuse blanche . . . . ,. . . . . auricollis Ksw. dd. Angles postérieurs du corselet carénés. e. Corselet marqué d'une fossette latérale lisse sou Song temébraidanamseudocareus sw: e. Corselet sans fossettes latérales lisses. f. Abdomen pubescent ; la pubescence condensée à la base de chaque côté des sepmentsdsseris st) MO SE ur lineolmKswi ff. Abdomen pubescent; la pubescence uniforme. y. Mentonnière fortement sinuée ou échancrée,. h. Taille grande, de 9 à 11 millimètres. i, Violet-cuivreux en dessus et en dessous ; tarses postérieurs robus- tes, peu allongés/ 4x... #22 sinuatus Oliv. ä. Violet cuivreux en dessus; vert- doré en dessous ; tarses postérieurs grêles et allongés.. . . . . . mendax Mann. hh. Taille petite, inférieure à 7 mill. pratensis Ratz. gg. Mentonnière arrondie ou à peine sinuée. h. Bout des élytres sans denticules. . betuleti Ratz. hh. Bout des élytres denticulé. î. Taille plus grande; vertex sans sil- lon bien marqué; élytres dilatées aux 2/3 postérieurs, aussi larges que le corselet à la base .. ...….. ...:… wiridis 1. ü, Taille plus petite; vertex avec un sillon bien marqué; élytres subpa- rallèles, plus larges que le corselet A.la base: sotévensueressert sus el caurichalceusthedt: bb. Élytres pubescentes. ce. Corselet sans trace de carène sur les an- ES DOSIÉTIQUES 5 2 — =. 1 enenebsetie cc. Corselet avec les angles postérieurs ca- rénés. d. Carènes des angles postérieurs du cor- selet courtes. e. Carènes peu arquées, peu sensibles. f. Grand, cuivreux. brillant; menton- nière à peine saillante. . . . . . . . ff. Plus petit, bronzé; mentonnière large “et särlante taupe», . ee. Carènes très-arquées, très-marquées, rejoignant presque le bord latéral vers son milieu. f. Élytres creusés le long de la suture d’un sillon garni d'une pubescence, plus dense que le reste de l’élytre. g. Sillon profond, limité en dehors par une ligne élevée, saillante. h. Taille plus petite ; bronzé cuivreux brillant sur toute la surface. hh. Taille plus grande ; bronzé obscur sur les élytres, bronzé doré sur le Corseletr RER ee gg. Sillon moins profond, non limité en dehors par une ligne élevée, sail- lante, h. Élytres fortement dilatées aux 2/3; corps épais; vertex avec un sillon bien marqué. AA RU Rh. Élytres subparallèles ; corps moins épais ; vertex sans sillon bien mar- qué. Te NAS RENE = ff. Élytres sans sillon le long ‘de a suture. g. Élytres légèrement déprimées le long de la suture avec la pubescence sensiblement plus dense dans la dé- pression. . . . ; Lee gg. Élytres sans trace de dépression le long de la suture ; pubescence uniforme sur toute la surface. h. Vertex très-convexe, sans trace de sillon dans son milieu . . . . . hyperici Creutz. Solieri Gory. cisti Bris. Linderi Mars. cinctus Oliv. antiquus Muls. Baudii Bauduer. proximus Bauduer. convexifrons Ksw. on hh. Vertex peu convexe, avec un sillon bien marqué dans son milieu. dd. Carènes des angles postérieures du corselet longues, prolongées le long du du bord latéral. e. Taille petite, de 6 mill. 1/2 au plus. ee. Taille grande, de 8 à 10 millimètres. f. Corselet marqué dans son milieu d’un sillon longitudinal étroit, pro- fond, non interrompu au milieu ; abdomen parsemé de mouchetures de poils blancs: terra néterisené ff. Corselet marqué dans son milieu d’un sillon large, peu profond, interrompu au milieu; abdomen pubescent, sans mouchetures de poils blancs. . . . . AA. Dernier segment abdominal échancré ou sinué au bout. a. Élytres glabres. b. Antennes très-fortement dilatées à partir durdtrapliele . =. sacre mt bret te bb. Antennes sans dilatation sensible. c. Deux tubercules sur le premier segment abdominal. d. Mentonnière grande, sans sinuosité distincte ; tubercules allongés . . . . . dd. Mentonnière petite, assez fortement sinuée ; tubercules courts . . . . . .. cc. Pas de tubercules sur le premier segment abdominal. d. Corselet non rétréci à la base. . . . . dd. Corselet rétréci à la base. e. Corps large, épais ; front et vertex for- tement et profondément sillonnés ; ély- tres non denticulées à leur extrémité. ee. Corps étroit, moins épais; vertex à sillon peu marqué ; élytres denti- culées à leur extrémité. f. Mentonnière fortement sinuée. g. Lame prosternale parallèle entre les hanches antérieures, acuminée au gg. Lame prosternale dilatée entre les hanches antérieures. prasinus Muls. roscidus Ksw. albogularis Gory. artemisiæ Bris. & laticornis Ill d tenuis Ratz. d angustulus HI. convexicollis Redt. cæruleus Rossi. ÇQ angustulus III. ot — h. Dilatation très-forte ; dessous du corps noir bronzé assez brillant . . hh. Dilatation moins prononcée ; des- sous du corps d’un vert brillant. . . ff. Mentonnière très-faiblement sinuée. g. Taille grande, de 8 à 10 mill. . . gg. Taille petite, de 5 1/2 mill. au plus. h. Lame prosternale subparallèle ; cou- leur plus obscure . . . . . .. : hh. Lame prosternale dilatée entre les hanches antérieures ; couleur assez pallanie nes STE e aa. Élytres pubescentes. b. Élytres pubescentes sur toute leur surface. c. Premier segment veutral bituberculé . . ce. Premier segment ventral sans tubercules. d. Étroit, allongé ; taille plus petite. . dd. Large, épais, court; taille plus grande. e. Dessus d’un vert un peu bleuâtre et luisant . ee. Dessus vert ou bronzé doré brillant, avec les élytres noir bronzé obscur. . bb. Élytres transversalement dénudées après leur milieu. c. Antennes dentées à leurs côtés interne PROC AE AMIENS ENT CNRC cc. Antennes simplement dentées à leur côté interne. d. Premiersegment abdominal bituberculé. dd. Premier segment abdominal sans tu- bercules. e. Corselet creusé d’un sillon médian, profond, atteignant le bord antérieur ; élytres enfumées à leur extrémité . . . ee. Corselet creusé d’un sillon médian, peu profond, n’atteignant pas le bord antérieur ; élytres concolores à leur extrémité. f. Taille plus grande; dernier segment abdominal impressionné à l’extré- née rret a uS el te ff. Taille plus petite; dernier segment abdominal sans impression à l’extré- fr LT ORNE laticornis Ill, scaberrimus Ratz. Q tenuis Ratz. obscuricollis Ksw. Reyi Bauduer. d olivicolor Ksw. © olivicolor Ksw. curtulus Muls. hemiphanes Mars. & graminis Lap. & hastulifer Ralz. Q hastulifer Ratz. © graminis Lap. derasofasciatus Lac. Voici quelques indications qui permettront plus facilement de séparer quelques espèces très-voisines : Agrilus sinuatus et mendax. — Le mendax se distingue à pre- mière vue du sinuatlus par la couleur vert doré brillant du dessous du corps et par l'allongement et la gracilité des articles des tarses postérieurs. Je ne parle pas de l’absence d’une tache soyeuse juxta- suturale formée de poils blonds-dorés : car cette tache soyeuse n'est visible que chez les exemplaires très-frais du sinuatus. A. lineola et viridis. — Il sera toujours facile de reconnaître le lineola et de le séparer nettement du viridis et de ses nombreuses variétés au moyen des caractères suivants : dans le lineola, la pu- bescence est condensée à la base des segments abdominaux et les rides du corselet sont très-fines et serrées, tandis que dans le viridis et toutes ses variétés, la pubescence est uniformément répandue sur toute la surface de l'abdomen, et les rides du corselet sont irès-fortes et espacées. À. viridis et aurichalceus. — L'aurichalceus est excessivement voisin du viridis, et je ne trouve pour les séparer que le caractère suivant : dans le viridis la largeur des élytres aux épaules ne dépasse pas le sommet des angles postérieurs du corselet, tandis que dans l'aurichalceus, les épaules dépassent le sommet des angles postérieurs du corselet, A. laticornis, angustulus et scaberrimus. — Les 4 de ces trois espèces sont assez faciles à distinguer entre eux ; mais les © présen- tent beaucoup plus de diflicultés. Le laticornis d a les antennes for- tement dilatés à partir du 4° article ; l'angustulus 4 a les antennes normalement conformées, mais il porte deux tubercules sur le pre- mier segment abdominal ; le scaberrimus & a aussi les antennes normalement conformées, mais le premier segment abdominal sans trace de tubercules. Pour séparer nettement les © de ces trois espèces, il faut avoir recours à la forme du prolongement du pros- ternum entre les hanches antérieures ; c’est à ce prolongement que j'ai appliqué le nom de lame prosternale ; comme j'ai remarqué que la forme de cette lame était constante dans tous les Agrilus que j'ai examinés, cela m'a permis de séparer nettement les trois espèces. La forme de la lame est la même pour les 4 et les © de la même espèce, Cela exposé, voici en quoi diffèrent les © . Dans l'angustulus © , la lame est parallèl& entre les hanches ; dans le laticornis 9, elle a la forme d’un losange très-court, les angles opposés situés entre les hanches antérieures ayant une ouverture de 106 à 110 degrés ; dans le scaberrimus © , la lame a encore la forme d'un losange, mais il est beaucoup plus allongé et les angles opposés ont une ouverture de 140 à 150 degrés. A. obscuricollis et Reyi. — Ces deux espèces ne se distinguent, noue en réalité, que par la forme de la lame prosternale, et dans presque toutes les collections j'ai trouvé les deux espèces mélangées. Dans le Reyi, la lame prosternale est exactement conformée comme celle du scaberrimus, tandis que celle de l'obscuricollis est semblable à celle de l’angustulus. De plus, je ferai observer que, quoique se trouvant dans les mêmes localités et sur la même essence d’arbres, elles ont une époque d'apparition différeute. Je prends à Sos les deux espèces sur les chènes et aussi sur le charme ; mais l’obscuricollis se trouve du 15 mai jusque vers le 8 juin, tandis que le Reyi ne com- mence à paraître que vers le 20 juin. J'ajoute les caractères distinctifs des trois espèces, proximus, Baudii et Reyi non décrites dans la Monographie de M. de Marseul: A. proæimus. — Cette espèce se rapproche beaucoup des cinctus, Linderi et Baudi; cependant elle en est bien distincte par sa taille, sa pubescence très-peu dense et surtout par la dépression juxta- suturale très-peu marquée; elle a aussi des rapports avec l’auri- chalceus, mais elle s’en distingue tout d’abord par sa pubescence ; l'aurichalceus est complètement glabre.—ÆEnvirons de Lyon (Rey) et de Montpellier (Mayet). A. Baudii. — Cette espèce ne peut être confondue qu'avec les cinctus, antiquus et proximus. Elle diffère du premier par la cou- leur verte du dessus du corps et par la dépression suturale non limitée nettement en dehors par une ligne élevée; du second, par son vertex à peine visiblement sillonné, sa forme plus parallèle, ses élytres non ou à peine dilatées aux 2/3 de leur longueur; enfin elle diffère du troisième par une taille plus grande, les élytres plus parallèles et une conformation différente des crochets des tarses.— Alpes (Baudi) ; Trieste (Kiesenwetter). A. Reyi. — Ne diffère de l’obscuricollis que par les caractères suivants : la couleur est moins obscure, même dans les individus les plus foncés ; les tarses postérieurs sont un peu plus grèles; mais la différence capitale réside dans la forme de la lame du prosternum qui est parallèle dans f'obscuricollis et en losange allongé dans le Reyi. — Lyon (Rey); Pyrénées (Pandellé) ; Allier (Desbrochers) ; Paris (Bedel); Aube (Le Brun); Laudes (Perris, Gobert); Sos ! —Elle est médiocrement commune (1). Voici enfin quelques notes concernant les plantes, arbustes et arbres sur lesquels se trouvent les différentes espèces d'Agrilus français que je connais (2) : (4) J'ajoute à ces localités : Colmar! St-Germain-en-Laye! Orne , bois Frould! Cal- xados, forêt de Cinglais à Bretteville-sur-Laize ! Caen, bords de l'Orne ! Juin , juillet, ( Note du Réd.) (2) Nous avons ajouté à cette liste diverses indications omises par l'auteur ou prove. nant de nos recherches personnelles, { Note du Réd,) Daphne mezereum.—Agrilus integerrimus (de Marseul). Hypericum perforatum. — A. hyperici. Armoise.— A. artermisiæ (Brisout, Pellet). Cistes. — A. cisti (Brisout, Lethierry). Saule marceau. — A. Guerini (Brisout, Le Brun, Rouget), subauratus (Briscut), laticornis (Lethierry). Noisetier. — A. angustulus, olivicolor. Chêne. — A. pannônicus, viridis, angustulus (Brisout, Pandellé, Rey), pratensis, Reyi (Fauvel), laticornis, tenuis, convéxicollis, cæru- leus (Brisout, Lethierry), curtulus (Pandellé, Rey), hastulifer (Gobert), graminis, obscuricollis, Reyi. Charme. — A. viridis, olivicolor (Brisout), obscuricollis, Reyi. Hêtre, — A, viridis, tenuis, augustulus, cæruleus (de Marseul). Érable, — A. angustulus, olivicolor (Brisout), obscuricollis. Poirier. — A. roscidus (Puton), sinuatus (Fauvel). Néflier. — A. sinuatus, roscidus. Aubépine. — A. sinuatus. Pommier. — A. Linderi. Ronce, — A, aurichalceus (Perris), cæruleus, roscidus, Solieri (Fauvel). Peuplier.— A. 6-guttatus (Perris), pratensis, angustulus (Fauvel). Myrica gale. — A. viridis (Perris). Genêt. — A. cinctus (Perris, Pandellé), tenuis (Fauvel). Ajonc. — A. antiquus (Mayet). Cytise, — A. Baudni (Baudi, Kiesenwetter). Vigne. — A. derasofasciatus (Perris, Brisout). Pruxellier. — A. olivicolor (de Marseul), Tremble —A. viridis (Brisout), subauratus, pratensis (de Marseul). Framboisier. — A. aurichalceus (Brisout). Rosier. — A. viridis (Brisout). Ormeau. — A. convexifrons (Rey). Bouleau. — A. betuleti (Brisout), viridis, cæruleus, sinuatus (de Marseul), pratensis, angustulus (Fauvel). Aulne. — A. cæruleus (de Marseul). NOUVELLES. M. le D" A.-F. Regnell, de Caldas (Brésil), a fait don à la Société Entomologique de Stockholm d’une somme de 2,000 couronnes (2,800 fr.). Cette somme portera le nom de fonds Regnell, ét les intérêts en seront affectés à la publication du Journal de Ia Société. M. Fahræus à fait don à la même Société de sa remarquable collection de Coléoptères suédois. NOUVEAU SUPPLÉMENT À L'HISTOIRE DES MALACHIDES Par ELz£ar ABEILLE DE PERRIN. Il paraît que cette charmante famille est une véritable mine qui révèle chaque jour des filons inconnus. Pas d’explorations dans les régions peu sillonnées de notre vieille Europe ou des bords médi- terranéens qui ne rapportent à la science des découvertes inespé— rées. À la suite des voyages de M. Leder au Caucase, de M. Paul Madon en Orient et d’autres pionniers de l’entomologie, je suis à même de faire connaître 10 nouveaux types curieux appartenant à l'intéressante famille des Vésiculigères, et j'en profiterai pour donner sur certaines espèces liligieuses le résultat de mes observations réfléchies. Je ne saurais donc trop conseiller à nos zélés collègues de ne pas négliger ces insectes dans leurs recherches, assurés qu’ils sont de recueillir des formes nouvelles ou utiles pour l'étude. Je diviserai le petit mémoire qui va suivre en deux parties : la première contiendra la description des nouvelles espèces, la seconde les remarques que m'a suggérées pour d'anciennes espèces l'examen des riches matériaux qui m'ont passé sous les yeux. Enfin, comme la monographie de M. Peyron sert, jusqu'à nouvel ordre, de base aux naturalistes travailleurs, je crois qu’il ne peut être mauvais d'ajouter à mon article la liste des espèces publiées après l'ouvrage du mono- graphe et l'indication des recueils où l’on pourra les retrouver, s’il est besoin. PARTIE I.— DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES. 1. Malachius sponsus Ab. Taille : 5 mil. D'un verdâtre noir et terne, avec les côtés du corselet largement rouges, ainsi que le sommet des élytres ; médiocrement allongé, couvert d'une pubescence grise serrée et hérissé de poils noirs. d' Tête très-large avec une impression en forme d’accent circon— flexe entre les yeux ; une assez forte carène longitudinale au-dessous ; Revue d'Entomologie. — Février 1883. 9 0 la couleur foncière s'arrête et se termine carrément un peu au- dessus de la ligne inférieure des yeux, de facon à laisser à la couleur jaune tout le devant de la tête, le dessous "des yeux compris. Palpes jaunes. Antennes à 1°* article renflé, subparallèle, un peu plus épais au sommet, avec ses 4 angles bien accusés, un peu échancré par dessous; 2° très-court, cupuliforme; tous les suivants allongés et subcylindriques, allant en diminuant d'épaisseur et en s’allongeant ; elles sont jaunes, sauf les 2 ou 3 derniers articles qui s'obscurcissent peu à peu, et une ligne noire sur le 1®r article ; elles atteignent le 1er tiers des élytres. Corselet transversal, mais assez long, à côtés droits à peine arrondis ; rouge, avec une large bande médiane bleuâtre, subparallèle, à peine plus large dans le bas, occupant à peu près un tiers de la largeur du corselet, Elytres trois fois longues comme le corselet, subparallèles, à sommet arrondi séparément, simple et portant une tache assez large, rouge un peu orangé, Ventre rouge, sauf le dernier segment ; épimères pâles. Pattes con- colores , sauf les tibias et tarses de la première paire qui sont rouge plus ou moins enfumé ; tarses de cette paire fortement dilatés. Tibias postérieurs un peu renflés et dilatés dans leur dernier tiers. © Absolument identique au &, sauf que la tache apicale des élytres est plus large, que la couleur des étuis est moins grise, plus vert glauque, et que les antennes ont leur 1°r article simple. Découvert à Chypre par M. Paul Madon. La couleur terne du corps, la bordure rouge du corselet et les élytres simples chez le g sont des caractères qui ne se trouvent réunis que chez les palæstinus et fauslus; mais le 1° a les an tennes noires et construites tout différemment, la tache apicale est jaune, de même que la bordure thoracique, qui est relativement étroite. Le faustus est court et trapu et les antennes du 4 sont anormales., Comme M. Peyron, je doute fort que le véritable faustus ait jamais été pris à Chypre, ainsi que l'indique M. Baudi, et il est fort possible que ce savant ait pris le sponsus pour lui. Le faustus est une espèce qui parait beaucoup plus orientale ; elle n'était jusqu'ici signalée que de Sibérie. Je la possède de Chine, d'où elle a été rapportée par l’abbé Armand David. Parmi les espèces que je ne connais point, il en est deux (qui probablement n’en font qu'une) qui se rapprocheraient encore de notre sponsus : le carinifrons Baudi et le macer Kiesw, tous deux du Caucase. Le macer doit avoir le 1‘ article antennaire dilaté- anguleux chez le g'; enfin, comme forme du corps, il doit offrir le parallélisme du (abiatus. Le carinifrons, décrit seulement sur la © , a la bordure du corselet étroite et flave. Tous les autres Mala- chius à prothorax bordé de rouge et à élytres simples chez le &' ont le corps plus ou moins brillant. 2. Malachius sculptifrons Ab. Taille : 5 1/2 à 6 mill. d' Assez large, vert brillant avec le bout des élytres jaune, couvert d'une courte pubescence blanche couchée, peu dense, et hérissé de poils noirs. Tête large et remarquablement sculptée; sa partie antérieure jaune, sauf les palçes qui sont noirs, ainsi que la pointe el la base des mandibules ; cette couleur est incisée par la couleur foncière qui s’avance entre les yeux en pointe très- aiguë jusqu'à la corne frontale. Le jaune s'étend et remonte in- térieurement jusqu’au milieu des yeux, où il forme un gros bourrelet lisse et très-convexe.. Vertex concave au milieu, séparé du front par une carène transversale arquée, dont les deux bouts se relèvent en pointe aiguë en dedans du point d'insertion des antennes, Front profondément excavé au-dessous de cette carène, cette exca- vation lisse et s'étendant transversalement sur toute la largeur de la tête, puis relevé et caréné transversalement en avant. Du fond de l’excavation part une crête longitudinale de plus en plus saillante, se terminant au niveau de la carène antérieure, où elle forme une sorte de corne, ornée d'un faisceau de poils jaunes au sommet, Antennes assez minces, atteignant le tiers antérieur des élytres; 1e" article arqué, renflé assez fortement de la base au sommet, se- cond très-court, très-fortement prolongé en une lame qui s’élargit brusquement en arrière, où elle forme un angle aigu, arquée par dessous, droite par dessus, trois fois et demie plus longue que large, arrondie au sommet ; 3° article subégal en longueur au 1°", presque parallèle, mais pourtant plus étroit à la base; 4° et5t de mème forme, mais plus longs; 6° à 9° un peu évidés par dessous, avec leur angle inféro-terminal un peu prolongé en avant et émoussé; 102 et 11° très- minces et très-longs. Les antennes sont jaunes sur leurs 2 premiers articles , sauf le dessus du 1° et une tache sur le dessus du 2°; puis métalliques, sauf le dessous des 3° à 5° articles, qui est de moins en moins jaune. Corselet concolore, large et court, avec les côtés un peu arrondis, Élytres concolores, subparallèles, un peu élargies au sommet, qui est simple et entier, et orné d'une grande tache jaune ; sculpture générale ruguleuse , peu brillante. Pieds entière- ment concolores, tibias postérieurs arqués et coudés légèrement dans leur dernier tiers. Ventre concolore ; épimères blanchâtres, © Un peu plus large; tibias postérieurs régulièrement arqués; front faiblement caréné transversalement entre les antennes, sub- crucialement impressionné sur le vertex, la couleur verte terrninée carrément au-dessus de l’épistôme ; palpes avec le sommet et le dessous de leurs articles plus où moins jaune. Antennes à 1°* article = 0ù peu renflé de la base au sommet, 2s transversal, court, un peu prolongé en dessous, les suivants très-allongés et subparallèles jusqu’au 6°; à partir de là subconiques; elles sont concolores, sauf le sommet du 1° article et le dessous des deux suivants qui sont jaunes. Tache apicale des élytres plus restreinte, Mer Caspienne (Leder). Communiqué par M. Reitter. Cette curieuse espèce, dont le & a le front de certains Troglops, ne ressemble à aucune autre, mais doit se rapprocher infiniment d’une espèce du Caucase, décrite récemment par feu Kiesenwetter, sous le nom de cavifrons. La © de cette dernière espèce, seul sexe que j'en possède, diffère évidemment de celle du sculptifrons par la sculpture de sa tête : elle porte une profonde fossette arrondie sur le vertex, avec une impression circonflexe de chaque côté de cette fossette; l'entre-deux des antennes est relevé en carène longitudi- nale , flanquée d’une sorte de rigole de chaque côté, tandis qu’il est plan dans le sculptifrons ; enfin le dessous des yeux est noir au lieu d'être jaune. La description du g ne mentionne pas la corne remar- quable du front et indique le 2° article antennaire comme prolongé par dessous en une longue dent linéaire, et l’on peut voir par la description ci-dessus combien cet article est autrement construit dans le sculplifrons &.—Le Mal. junceus Peyr. est encore voisin de ces deux espèces, et la description de l’auteur n'indique que super- ticiellement la forme caractéristique de ses deux premiers articles antennaires '; le 1°* article est très-anormalement dilaté, spathu- liforme , très-mince d'épaisseur, creusé à son sommet et terminé par une dent obtuse en dessous; le 2° est renflé et se dilate fortement jusqu’à la moitié de son prolongement, où il est carré et fortement anguleux, puis de là au sommet il se prolonge en dent mince et aiguë. Le junceus est de Syrie. 3. Malachius crux Ab. Taille : 4 1/2 à 5 1/2 mill. Assez allongé. Vert olive, un peu brillant, avec les pattes, les antennes , le devant de la tête, l'extrémité des élytres et les côtés du corselet tachés de jaune; couvert d’une pubescence grise couchée, et hérissé parcimonieusement de longs poils noirs, sauf à la base des élytres où ces poils sont blancs. d Tête avec tout le devant jaune jusqu'au-dessous des yeux, y compris les palpes, qui ont leur dernier article noir; la couleur foncière s’avance entre les antennes et se termine carrément à l’épis- tome. Extrémité des mandibules noire. Front déprimé entre les yeux, portant au milieu une fossette, et de chaque côté uu sillon peu profond convergeant en avant. Antennes atleignant les deux 0 = tiers du corps, à 1° article un peu renflé de la base au sommet, 2° très-court, prolongé en dessous vers le sommet, 3° de la longueur du 1°, étroit à la base, recourbé en dessous à partir du milieu de sa longueur, aussi large au sommet que long, 4° subégal en longueur au précédent, encore plus prolongé et recourbé à son sommet en dessous, 5° et 6° de même forme, 7° plus long, moins prolongé en dessous , 8° et 9° très-longs, subcylindriques, 10€ et 11° encore plus longs et très-minces ; les antennes sont jaunes, sauf le dessous des quatre 1es articles, qui, leur sommet excepté, est métallique, ainsi que la base de tous les articles suivants; les deux derniers sont métalliques. Corselet légèrement transversal, avec le devant peu avancé , les côtés peu arrondis ; ces côtés sont largement d’une couleur jaune orangée, la bande médiane est métallique, assez large à sa base, dilatée anguleusement au milieu, rétrécie dans le haut, où elle occupe à peu près un tiers de la largeur du corselet, tandis qu’elle en occupe les deux tiers dans le bas. Élytres subparallèles, fortement coriacées, avec tout le sommet obliquement jaune, plissé, portant un appendice noir dans ses deux derniers tiers et jaune à la base, dirigé en arrière ; angle inférieur du repli simplement droit, à sommet émoussé. Dessous du corps concolore, avec une épaisse vestiture micacée, ayant les épimères et les hanches jaunes, ainsi que les bords latéraux et apicaux des segments. Pattes vertes, sauf tous les genoux, la majeure partie des tibias et tarses antérieurs, la moitié des mêmes organes intermédiaires, l'extrême sommet des tibias postérieurs et le dessous des mêmes tarses, qui sont jaunes; tibias postérieurs presque droits, un peu renflés et courbés à leur dernier tiers. © Tête beaucoup moins large, yeux moins saillants, antennes courtes et simples, avec les quatre premiers articles obconiques, les deux suivants subparallèles et les autres subcylindriques ; le dessous des sept premiers articles est plus ou moins jaune. Corselet plus long. Sommet des élytres entier, avec une goutte jaune. Syrie : Caïffa (Reitter). J'en avais pris moi-même une Ç à Tibériade. Les seules espèces à bords du corselet jaunes et à élytres laciniées chez le 4 sont les marginellus, iridicollis, maculiventris, capri- cornis, insignis et cœruleus. L’insignis est à part à cause de ses antennes flabellées & ; les autres out tous les antennes construites aussi différemment, beaucoup moins jaunes, ainsi que les pattes, sauf le capricornis, qui se reconnaitra tout de suite à ses antennes démesurées et au hout des élytres taché de noir &. Le palæstinus, classé par M. Peyron dans cette section, a les élytres simples chez le 4. Le carinifrons Baudi est décrit sur des @ et pourrait donc avoir aussi un & à élytres simples; je n'en doute plus quand je considère la conformation du front, qui est celle du bipustulalus RUE et consorts. Du reste, il a le corselet étroitement bordé de jaune et un front spécial. M. de Kiesenwetter a décrit un M. macer, espèce voisine du labialus et à élytres simples dans les deux sexes, qui pourrait bien être sy AORRe de car inifr ons ; son corps doit être étroit et parallèle. 4. Malachius flavicrus Ab. Taille : 3 1/2 mill. Assez allongé. D’un bronzé noirâtre sur les élytres, verdâtre sur la tête et le corselet ; antennes fortement dentées en scie; épistome, 4 cuisses antérieures et bout des élytres jaunes. Pubescence générale jaune et mi-hérissée, assez dense. . © Tête légèrement sillonnée sur le vertex, une impression oblique et convergeant le long du bord interne des yeux ; épistome et parties de la bouche flaves, sauf les deux derniers articles des palpes qui sont noirs ; la couleur foncière descendant entre les antennes jusqu’à l’épistome où elle se termine non carrément, remontant sous les yeux, qu'elle r’atteint pourtant pas. Antennes atteignant le dessous du calus huméral des élytres, à 1‘ artele court, très-peu renflé, le 2° très-court, nodiforme , les suivants fortement et trian- gulairement dentés en scie, sauf le dernier qui est allongé ; elles sont noires, sauf le dessous de leurs trois 1er articles qui est jaune. Corselet fortement transversal avec les côtés et la base presque droits; angles postérieurs légèrement explanés, non relevés. Elytres subpa- rallèles, quatre fois longues comme le corselet, presque lisses, arrondies séparément au bout, où elles sont ornées d’une large tache jaune. Ventre avec les segments bordés de jaune; épimères concolores. Pattes noires, sauf les 4 cuisses antérieures et l'extrémité des tibias de ces mêmes paires qui sont jaunes ; tarses noirs. Tibias postérieurs longs, presque droits jusqu’à leurs deux tiers, fortement déviés à cet endroit. d' inconnu, mais ayant sürement des antennes longuement flabellées. Mer Caspienne ( Leder ). Communiqué par M. Reiïtter. J'ai vu 3 © de cette espèce anormale, Est-ce un vrai Malachius ? Il en a bien l'apparence et ressemble en très-petit, et sauf la coulear des pattes, à l’hispanus. Au reste, je ne vois pas dans quel autre genre on pourrait le placer : les Axinotarsus ne sont pas allongés comme lui, non plus que les Nepachys. Resteraient uniquement les Anthocomus, et j'avoue que ses tihias postérieurs très-courbés et un peu tranchants, sa forme, la nature de sa pubescence sont des signes évidents d'analogie; mais tous les Anthocomus connus ont des dessins sur les élytres qui leur donnent un cachet à part. Enfin, il Lee ns à 91H il est bien à désirer que l’on découvre le 4 du flavicrus, qui se reconnaitra toujours à ses antennes flabellées et à la couleur ex- traordinaire de ses cuisses. ». Malachius hæres Ab. Taille : 2 1/2. Court et trapu, noir, sauf le corselet et la tête qui ont une légère teinte verdâtre ; élytres repliées et appendiculées chez le d, tachées de rouge au bout dans les deux sexes. Pubescence blanche, épaisse et couchée sur les élytres, quelques soies noires sur le corselet et au sommet des élytres. d Tête et ses organes noirs, sauf l’'épistome qui est rougeûtre ; .Vertex avec une fossette et deux sillons obliques. Antennes très- courtes, atteignant le dessous du calus huméral, très-épaisses, avec leurs cinq premiers articles plus larges que longs, subtriangulaires, à angles émoussés, le 2° assez petit, les 6° et & un peu plus longs et de même forme, les derniers moins épaissis ; le dessous des trois ou quatre premiers est à peine rougeûtre. Corselet très-transversal, carré, avec ses angles postérieurs explanés, mais non relevés. Elytres très-mates, à peu près trois fois longues comme le corselet, presque lisses sous leur pubescence , leur dernier quart orangé, repliées au sommet, leur angle inférieur relevé verticalement et rattaché au milieu de la plicature par une petite pièce noire comme lui. Pattes et dessous du corps concolores. 9 Forme plus allongée; tête plus plane; antennes plus courtes, plus minces, avec leurs premiers articles obconiques, les suivants subcylindriques ; le dessous des deux ou trois premiers à peine rouge par transparence. Elytres simples au sommet, moins largement tachées de rouge. Morée ( Reilter ). Ce Malachius, de beaucoup le plus petit connu, est tellement à part par sa couleur, la forme de ses antennes et surtout la confor- mation de son appendice, qui rappelle celle des Ebæus, qu'il ne peut se confondre avec nul autre. Son faciès est tout à fait celui des Axinotarsus et de certains Antholinus; mais il n’a pas le 2° article des tarses antérieurs prolongé chez le 4. A coup sür, les divers caractères susénoncés mériteraient qu'on le détachàt du grand genre Malachius pour le placer dans une coupe spéciale. Mais les divers genres de Malachides sont déjà si nombreux et surtout établis su des caractères si peu essentiels que je ne veux pas prendre ce parti. 6. Attalus thalassinus Ab. Taille : 3 null. ? Oblong, assez large, d’un bleuâtre terne et cendré, avec un Re large bordure orangée de chaque côté du corselet. Pubescence blan- châtre et comme pruineuse. Elytres tachées de jaune au bout. Tête convexe, à impressions légères et obsolètes, consistant en un sillon longitudinal sur le vertex et deux petits sillons obliques le long des yeux ; entièrement verdätre, même sur ses organes, sauf l'extrémité du dernier article des palpes et le dessous des deux ler articles antennaires. Antennes très-courtes, assez minces, attei- gnant la base du corselet, le Ier article à peine renflé, le 2° court, mais pourtant en forme d'olive, le 3° et les suivants plus courts que le 1er, cylindrico-ohconiques, une fois et demie à peu près aussi longs que larges. Corselet terne, arrondi sur les côtés, transversal, rouge, portant au milieu une bande longitudinale verdätre , subpa- rallèle, un peu plus large dans le bas et occupant moins du tiers de la surface du corselet; angles postérieurs imperceptiblement et très- largement réfléchis. Elytres trois fois longues comme le corselet, allant en s'élargissant de la base au sommet, où elles s'arrondissent ensemble, avec leur angle sutural émoussé ; d’un verdâtre foncé très-terne, avec leur sommet jaune, cette couleur s'avancant vers la suture, de facon à dessiner comme un triangle commun. Dessous du corps à épimères concolores et à segments étroitement bordés de carné. Pattes entièrement brun noirâtre, sauf les articulations qui sont un peu rougeûtres. Autriche. Recu jadis sous le nom de distinctus. Cette espèce se distingue facilement de tous les Antholinus par la couleur de son corps et son corselet mat. Celui dont elle se rappro- cherait le plus comme forme est le jocosus, espèce souvent mé- connue qui a du reste le corselet brillant et les antennes longues relativement. Mais il est un autre Malachide auquel elle ressemble beaucoup : c’est l'espèce décrite par M. Peyron sous le nom d'Axi- notarsus ecaudatus. Elle s’en distinguera facilement par ses élytres tachées au bout, ses antennes encore plus courtes et son origine différente. Mais un mot de réflexion me semble indispensable sur ce dernier insecte. Depuis que M. Peyron l’a décrit sur quelques exemplaires, j’en ai vu de grandes séries provenant des chasses de MM. Ancey fils, Bedel et Gabillot à Téniet el Haad. ( Algérie), et je ne puis m’accorder avec le monographe sur sa place légitime dans la classification. M. Peyron déclare que « quoique n'ayant point les élytres appendiculées chez le &, cette espèce n’en appartient pas moins aux Axvinolarsus par la forme des tarses antérieurs des &, l'insertion des antennes et les palpes. » Pour ce qui est des antennes, je les trouve insérées au-dessous des yeux ; les tarses sont moins obliquement coupés à l'extrémité du 2° article de la paire anté- rieure chez le &, que dans certaines espèces d’Antholinus ; mais ces derniers sont si variables sous ce rapport! Enfin, les palpes me de. CRE MÉÉ) un paraissent parfaitement semblables à ceux d’autres espèces voisines, En définitive, je ne vois rien de sérieux pour éloigner l’ecaudatus des vrais Antholinus. Lui et le thalassinus se distingueront de tous leurs congénères par leur corps absolument mat et formeront né- cessairement une coupe spéciale dans ce grand genre auquel leurs élytres simples chez les 4 les rattachent à première vue. Ebæus humilis Er. D'après l'excellent tableau des Ebæus, donné par M. Peyron dans sa monographie des Malachides, l’'Ebœus humilis Er. s'éloigne des collaris et caspius par ses élytres concolores, des thoracicus et glabricollis par ses tibias postérieurs rouges, de l’aflinis par son appendice rouge chez le 4, de tous les autres par son prothorax rouge. Je ne parle pas des eximius et chloroticus, qui, par leurs élytres sétosellées, se rattachent aux Attalus et doivent dispa- raître des Ebæus, parmi lesquels le monographe les a classés par erreur. | Ainsi caractérisé, l'humilis devrait se reconnaître aisément. Mais l’étude approfondie de cette espèce m'a révélé des difficultés inat- tendues que je vais tâcher de résoudre de mon mieux. D’abord M. Peyron , qui n’a point connu le type d’Erichson, croit devoir y rapporter certains individus de Biskra, qui, d’après son propre aveu, ne cadrent avec la description ni pour la taille (au moins aussi grande que celle du thoracicus au lieu d'être beaucoup plus petite), ni pour la couleur des pieds, ni enfin pour la forme (qui devrait être plus étroite que chez le thoracicus, tandis qu’elle est aussi trapue). J'ajouterai que j'ai sous les yeux les types de M. Peyron, et qu'il me paraît impossible d'adapter cette espèce à celle d'Erichson. D'autre part, M. Lethierry à bien voulu me communiquer 2 # et 2Q,et M.le Dr Puton un 4 d'une espèce voisine de celle de M.Peyron, mais se rapportant mieux à la description d'Erichson, puisqu'elle est beaucoup plus petite et sensiblement plus étroite que le thora- cicus. Je lui aurais donc restitué le nom d'humilis, si je n’avais remarqué chez elle des particularités remarquables qui n'auraient pas échappé à Erichson, et qui, jointes à la différence de coloration des pieds et à son front peu impressionné, m’engagent encore à la considérer comme différente. Pour mieux faire saisir les rapports et les divergences de ces trois formes, je crois utile de donner de chacune d'elles une diagnose portant uniquement sur leurs points différentiels, en rappelant, comme je le dis plus haut, que toutes trois s’éloignent de tous les autres Ebœus par les caractères que j'ai indiqués pour l'hwmilis. SUR Ent es Fbæus humilis Er. (nec Peyr.) 1840. Taille : un peu plus de 2 mill. Etroit. Antennes noires, sauf le dessous du 1er article et les 2 sui- vants en entier, qui sont testacés. Tête lisse, front largement et plus profondément impressionné. Corselet deux fois plus large que long. Pieds (noirs) avec l'extrémité des cuisses antérieures et tous les tibias et tarses testacés. Elytres impressionnées au sommet (4), avec cette impression remplie par un appendice rouge testacé relevé, sécuri- forme. Ventre... (probablement concolore). Sardaigne (Gené). — Ex Erichson. Obs. Malgré toutes les différences qui me font croire que l’espèce typique d’Erichson est autre que les deux suivantes, il se pourrait faire qu’il fallût l’assimiler à l’une d'elles, mais à laquelle? L’inspec- tion d'exemplaires authentiques de l’humilis est indispensable pour trancher cette question. 7. Ebæus adolescens Ab. (humilis Peyr. nec Er. 1877). Taille : 2 mill. 1/2, Assez large. Antennes noires, avec le dessous du 1° article, les 2 suivants en entier, et les trois premiers quarts du 4° testacés g'; chez la ©, elles sont testacées, avec leur seconde moitié rembrunie. Tête biimpressionnée sur le front, avec une fovéole assez profonde derrière l’épistome. Corselet deux fois plus large que long. Pieds testacés en entier, sauf l'extrême base des 4 cuisses antérieures qui est noire, ainsi que la moitié des postérieures et une ligne sur la tranche supérieure de ces dernières. Élytres impressionnées chez le d', avec cette impression remplie par un appendice rouge testacé, relevé, cultriforme, profondément sillonné dans sa longueur. Ventre noir; pygidium échancré (Pour le reste, voir Monogr, Peyron, dans l'Abeille, 1877 ). Biskra ! : Diffère du précédent par sa forme large, sa taille , etc. 8. Ebæus pygialis Ab. Taille : 2 mill. Étroit. Antennes noires, avec leurs quatre ou cinq 1° articles rouge testacé ; leurs articles sont beaucoup plus anguleux que chez l'adolescens. Tête avec un sillon sur le vertex, se bifurquant en avant. Corselet plus long proportionnellement, beaucoup moins s — bi à - = 39 = large que deux fois sa longueur, Pieds testacés, sauf l'extrême base des 4 cuisses antérieures et la moitié des postérieures, qui sont noires; tarses noirâtres. Élytres impressionnées chez le 4, cette impression remplie par un appendice jaune-testacé, relevé, tout à fait globuleux, avec une petite fissure près du point d'at- tache, Ventre noir, sauf le dernier segment, qui est jaune et qui tranche sur les autres ; ce segment est dilaté et allongé, armé en dessous de deux appendices convexes et arrondis, forcipiformes, laissant entre eux une déhiscence profonde. Pygidium jaune aussi, très-long, débordant largement les élytres et tronquée carrément au bout. Ces caractères abdominaux sont propres au æ. La 9® a le dernier segment noir et tronqué arrondi. Biskra (Lethierry, Puton). Diffère de l’adolescens par tous les signes indiqués dans la des- cription, taille, forme et caractères sexuels. Paraît différer de l'humilis Er., qui m'est inconnu, par la forme plus allongée du corselet, la couleur des pattes, du ventre et la forme de l’appen- dice. Pour tout le reste, identique aux deux précédents, c’est-à- dire bleu, avec le corselet rouge. Les tibias postérieurs des g' sont aussi plus minces que dans l'adolescens et uniformément arqués au lieu d’être bisinués. 9, Troglops cyrtosoïdes Ab. Taille : 2 mill. 2/3. D'un noir verdâtre, avec le corselet couleur brique; tête et élytres couvertes d'une villosité blanchätre espacée. Tête plus longue que large, convexe, avec deux légères impressions longitudinales sur le vertex, à peine déprimée au-dessous du vertex ; antennes n’attei- gnant pas tout à fait la moitié des élytres, brunes, 1°r article mé- tallique, renflé de la base au sommet, 2e court, rougeâtre, taché de brun, 3° allongé, plus de 2 fois plus long, coloré de même, 4e à 6° subégaux au précédent, presque entièrement bruns, 7° à 11° plus minces, bruns. Corselet un peu plus long qu’il n’est large dans sa plus grande largeur, très-convexe en avant où il est très-arrondi, fortement déprimé avant la base, qui est relevée et prolongée sur les élytres; côtés très-arrondis dans leur moitié supérieure, comprimés fortement à partir de là et tombant droit à la base, dont les angles sont droits, bien qu'émoussés, côtés décrivant ces sinuosités peu à peu et non brusquement ; base légèrement échancrée. Elytres un peu plus larges à leur racine que la base du corselet, à angles hu- méraux effacés, s'élargissant peu à peu dans leur 1°* liers, se boursoufflant en ampoule de là au sommet ; deux fois plus larges aux 3/4 qu’à la base, couvertes de gros points enfoncés, assez espacés, — HU — Ventre et pattes sombres, les tibias un peu plus clairs, surtout les antérieurs. Biskra ( Lethierry). Cette espèce est tellement à part que j'ose la décrire uniquement sur le sexe femelle. Elle a le faciès non des Troglops, mais des deux espèces de Psiloderes ® . Il est même possible qu'elle appartienne à ce genre que je considère comme une simple coupe des Troglops. Le formicarius en diffère au premier coup-d'œil par son corselet démesurément long, et le pluriarmaltus par ses élytres mates, à ponctuation coriacée-ruguleuse. Parmi les Troglops vrais, on ne peut la com- parer qu'aux silo et capitatus, qui sont les seuls à corselet rouge n'ayant pas les côtés anguleux. Ses élytres bleu verdâätre et la longueur relative de son corselet l’en feront aisément distinguer. C'est ici, je crois, l'occasion de dire que lespèce décrite par moi dans les Annales de la Sociélé Entomologique de France, 1881, p. 119, sous le nom Psiloderes (?) biguttatus, appartient, selon les plus grandes probabilités, au genre Embrocerus Peyr., et qu'elle se distingue à première vue du variegatus Peyr., seule espèce connue jusque-là, par sa taille et son dessin. J'en avais pris à Ti- bériade deux exemplaires, dont j'ai laissé, en passant, le second à M. Peyron. Depuis lors, l'examen d'un troisième sujet appartenant à M. Sédillot et provenant des chasses de La Brüûlerie en Orient, m'a permis de me faire une opinion plus éclairée sur la place du biguttatus dans la classification. 10. Troglops albozonatus Ab. Taille : 1 1/2 mill. g Assez court, entièrement couvert d’une pubescence blanche assez serrée. Tête large, jaune, sauf le vertex qui est noir; cette dernière couleur s'arrête au milieu du diamètre des yeux et est incisée triangulairement au milieu par le jaune du devant, front déprimé entre les yeux, creusé très-profondément avant le bord inférieur de ceux-ci d'une étroite rigole transversale à bords abrupts, en forme d'accolade ; cette accolade est formée de 3 fossettes hémi- circulaires, plus larges que hautes, reliées entre elles, celle du milieu extrêmement profonde, noire au fond, les deux latérales plus superficielles et laissant apercevoir leur fond ; épistome lisse et creusé au milieu d’une dépression large et peu profonde. Palpes noirs, jaunes au bout. Antennes atteignant les trois quarts des étuis, en- tièrement rougeûtres, plus foncées en dessus et moins foncées en dessous dans leur première moitié, à Ir article épaissi au sommet, le 2° très-court, le 3° de la longueur du 1°, obconique , les suivants = ne de plus en plus longs et parallèles. Corselet un peu moins large dans sa plus grande largeur que la tête prise aux yeux, très-court et très-transversal, arrondi au sommet, où il est fortement rebordé, coupé à peu près droit depuis les angles antérieurs jusqu’à la base, les côtés à peine sinueux ; base très-étroite, non prolongée sur les étuis ; disque lisse et convexe au milieu, déprimé et coriacé sur les côtés. Sa couleur est noire , sauf une étroite marge jaune, qui fait tout le tour des bords et qui est à peine plus épaisse au bord anté- rieur. Élytres trois fois et demie aussi longues que le corselet, aussi larges aux épaules que le corselet dans sa plus grande largeur, un peu arrondies vers leurs deux tiers ; ponctuées finement et éparse- ment, brillantes ; noires, avec une large bande transversale d’un jaune blanchâtre qui les ceint un peu avant leur milieu, cette bande subparallèle, commune, à peine plus large sur les bords latéraux que vers la suture. Pattes brun foncé, tibias jannâtres, sauf les postérieurs qui sont bruns. Dessous du ventre brun. 2 & pris par M. Paul Madon, à Chypre. Cette espèce est absolument à part, à cause de sa coloration. La large bande {ransversale des étuis et le corselet entièrement bordé de flave , la feront distinguer de l’eburifer Peyr , dont la bande n’atteint pas la suture et dont le corselet est bordé de jaune seulement en arrière, où cette bordure est très-large. En outre, le corps de l’ebu- rifer est très-brillant. Ce sont les deux seules espèces portant une bande transversale sur les élytres. AMBLYOPINUS ET MYOTYPHLUS Par ALBERT FAUVEL, De Solsky ( Hor. Soc. Ent. Ross., 1875, XI, 10, pl. 1, fig. 3 et 4) a décrit et figuré en détail, sous le nom d’Amblyopinus , un genre de Staphylinides dont il avait recu deux espèces trouvées au Pérou par M. C. Jelski, les Amblyopinus Jelskii et Mniszechi. Voici ce qu’il rapporte, d’après M. Jelski, des mœurs curieuses de ces Coléoptères, rappelant celles que certains auteurs ont attri- buées à notre Leplinus testaceus, d'Europe : « Dans la Montana de Chanchamago, hacienda Amable Maria (Pérou central), je m'étais occupé spécialement pendant un mois à peu près de la chasse aux différentes espèces de souris, dont j'ai trouvé dans cette localité plus d’une dizaine. J'avais gardé pendant 1 FOR quelque temps un bon nombre de ces souris vivantes dans des cages. Or, deux fois j'avais aperçu un insecte particulier, implanté sur le dos, un peu au-dessus de la base de la queue. Les deux fois, c'était sur une petite souris noirätre, à laquelle j’ai donné provi- soirement le nom de Mus insectivora, vu que pour ia plupart on ne trouvait dans l'estomac de cette espèce que des débris d’insectes ou arachnides. L’insecte en question était fixé sur la peau des souris à la manière d’un acaride ou d'une puce, et la peau en cet endroit était dénudée de poils, tuméfiée et séreuse, évidemment malade. Ce fut en avril 1873. Plus tard, en juin, dans la région montagneuse froide, dite Puna, j'ai recueilli le même insecte sous une pierre dans un nid de souris. Dans une autre occasion, en visitant mes souricières, aussi en juin , j'ai encore retrouvé un individu de cette même espèce , courant parmi les poils d’une souris morte, portant provisoirement le nom de Mus lobiceps. » Ces remarques concernent l’'Amblyopinus Jelskii. Pour le Mniszechi, trois femelles en ont été découvertes par le voyageur dans le même endroit et à la même époque (Hacienda Amable Maria, avril). « L'une d'elles fut prise dans la cham- bre, les autres dans la cour, sous un moncesu de décombres. Le propriétaire de la maison a assuré qu'ils se trouvaient particu- lièrement dans les coins habités par les cochons d'Inde (cavias), ce qui pourrait faire présumer que ces insectes se tiennent aussi sur les cavias vivants, comme l'espèce précédente sur les souris. Les habitants du pays appellent cet insecte czekchu. » J'ajoute, d'après une note fixée à l’exemplaire du WMniszechi que j'ai recu de M. Jelski, que cet exemplaire a été pris en septembre, sous un coffre, dans la même localité. Des mœurs aussi singulières semblaient propres aux Amblyopinus péruviens, au moins dans la famille des Staphylinides, lorsqu’en 1877, M. Janson recut de M. Simson, de Gould’s Country (Tasmanie), deux individus d’un petit insecte pris pareillement dans les poils d'un rat vivant. Le Rév. A. Matthews, de Gumley, à qui ces insectes furent remis, crut devoir en rapporter l’espèce au genre Amblyo- pinus de Solsky, et la décrivit avec dessins à l'appui sous le nom d'A. Jansoni (Cistula Entom., 1878, I, 275, pl. 6). J'avais obtenu moi-même l'insecte de M. Simson et j'en avais trouvé un autre individu parmi les Staphylinides du musée de Bruxelles. En outre, le musée de Varsovie, possesseur des chasses de M. Jelski, avait bien voulu m'offriv un type de l'Amblyopinus Mniszechi et deux du Jelskii, inconnus à M. Matthews lors de son travail. Je comparai l'insecte de Tasmanie à ceux du Pérou et je ne tardai pas à reconnaître qu’ils devaient être très-différents même générique- ment. Ces doutes furent exprimés à MM. Matihews et Janson, et ce és ns HO dernier eut la complaisance de me céder en échange un de ses types du Jansoni, qui me confirma pleinement dans l'opinion que ce n'était pas un Amblyopinus. M. Matthews a bien décrit et figuré en détail les caractères de cet insecte ; je n'ai done à y revenir qu'en peu de mots. Il suffit de comparer cette description et ces dessins à ceux donnés par de Solsky des Amblyopinus Jelskii et Mniszechi pour se convaincre des différences. Outre la grande taille des deux espèces péruviennes, dont l’une ( Mniszechi) atteint jusqu’à 17 mill. et l'autre (Jelskii) 7 mill., tandis que le Jansoni n’a que 4 mili., le mode d'insertion tout autre des antennes sous les bords latéraux du front place les Amblyopinus dans la tribu des Tachyporini à côté des Habrocerus, et en fait une sorte de trait d'union entre cette tribu et le groupe des Quedii. Au contraire , l’insecte de Tasmanie, par ses antennes insérées sur le bord antérieur de la tête , appartient à la tribu des Slaphylinini, et, dans cette tribu, il dépend de la section des Quedii par la marge latérale de son corselet simple, tandis que cette marge est double, on le sait. dans les sections Xantholini et Staphylini. Enfin, sa place naturelle parmi les Quediens nous paraît êlre entre les Quedius et les Heierothops, dont il se distingue d’ailleurs facilement, n'ayant entre autres caractères ni les palpes maxillaires des premiers , ni les labiaux des seconds (1), et offrant des différences importantes dans la forme du labre, de la languette, des mandibules, des tibias, des prolongements anaux, etc.; je ne parle qu’accessoirement de ses yeux atrophiés, ce caractère ne devant plus être considéré comme générique. Le faciès est celui d'un très- petit Quedius large et trapu comme notre brevis, d'Europe, mais de taille trois fois moindre. 51 M. Matthews avait porté son attention sur celle marge simple du corselet, si caractéristique de la tribu en question (2), il n’eùt pas proposé de placer cet insecte dans le voisinage des Phi- lonthus que leur marge prothoracique double classe parmi les vrais Staphyliniens. J'ajoute que , si les dessins de détail donnés par cet auteur (l. c.) sont généralement exacts, il n’en est pas de même de la figure entière qu'il trace de l'insecte (fig. 1), laquelle ne rend aucun compte de sa forme courte et large ; la tête est figurée beaucoup trop longue ainsi que le corselet; ces deux parties de l'insecte sont en réalité la première légèrement, la deuxième forte- ment transverses ; la tête n’a pas non plus les 4 points en série de chaque côté du disque que l'auteur a figurés je ne sais pourquoi ; (1) Voir pour les caractères distinctifs des tribus et des geures notre Faune Gallo- Rhénane, t. TITI, p. 12, 366, 489, 492, 535, etc. (2) Voir notre même Faune, L. c. 2 De la partie visible de l’écusson est beaucoup trop grande dans ce dessin; la ponctuation abdominale qui est trois fois plus fine et quatre fois plus dense environ que celle des élytres, sans être räpeuse comme chez celles-ci, est figurée beaucoup trop forte ; les nombreux cils laté- raux des segments sur la même figure n’existent pas chez l’insecte qui offre simplement un cil noirâtre près du sommet des bords relevés de chaque segment en dehors, etc. Ces quelques indications principales suffiront, je crois, à rectifier la fausse idée que le lecteur pourrait se faire du Jansoni, s’il s’en tenait à la figure citée. On voit, en somme, par les caractères exposés ci-dessus que l’insecte de Tasmanie n’est ni un Amblyopinus, ni même un Tachy- porien. — Aussi proposons-nous pour lui le nouveau nom générique de Myotyphlus , par allusion à ses mœurs et à l’atrophie de ses or- ganes visuels. À tous les titres, c'est un des types les plus curieux de l'immense famille des Staphylinides. NOTES LÉPIDOPTÉROLOGIQUES Por PIERRE MILLIÈRE. Le 10 août 1876, je publiais et faisais figurer dans les Annales de la Société Entomologique de France, le Bombyx canensis &. On n’apprendra peut-être pas sans intérêt que, lors d’une récente visite que me fit M. Rodolphe Zeller, de Zurich, cet ami voulut bien me soumettre les deux sexes d’un Bombyx (1) rapporté au canensis , capturés en copulation dans la haute Engadine, par M. Huatek, de Sils-Maria. Le & est sensiblement plus petit que le canensis du littoral, mais sa couleur et les lignes transversales des ailes rappellent assez celles de ce dernier Bombyx ; cependant la © que je n'avais jamais vue en nature, est relativement très-grande ; son envergure est de 44 mill., alors que le © ne mesure que 34 mill. F La Ç du B, canensis de nos environs n’a point encore été décou- verte. Elle doit être, la chose me semble probable, plus grande que celle de la haute Engadine, puisque le canensis © est invariable- ment plus grand que celui qui m’est communiqué, provenant, je le répète, de la haute montagne, et dont l'habitat est à une altitude d'environ 2,000 mètres. (1) Considéré par M. H. Frey. comme var. alpina du Bombyx populi. = A = S'il est démontré aux lépidoptéristes que le Bombyx de l'Engadine est la même espèce que notre Bombyx des bords de la Méditerranée, J'avoue qu’il me restera de grands doutes sur l'identité des deux races. La connaissance de leur chenille respective viendra peut-être un jour nous prouver qu'il y a là deux espèces séparées. Je citerai, si on veut bien me le permettre, un seul exemple capable de militer en faveur de ma supposition. Avant que je n’eusse prouvé (Icon., I, p. 357 et suiv.) que le Bombyx franconica du littoral méditerranéen est une toute autre espèce que le B. franconica de la haute Suisse, tous les lépidopté- ristes acceptaient, comme simple variété, le B. Dorycnii Mill. Les chenilles de ces deux Bombycides sont, on se le rappelle (I, pl. 43 et pl. 44), entièrement différentes l’une de l’autre. De plus, leur nourriture n’est nullement la même (1). J'ajouterai à propos du Bombyx canensis un fait singulier qui s’y rapporte : celui de la disparition absolue, depuis cinq ans, de cet intéressant lépidoptère. En 1876 ou 1877, M. le capitaine Finot et moi avons capturé pour la dernière fois, au réflecteur, à sa villa et à la mienne, plu- sieurs Bombyx canensis &. Mais depuis cette époque, malgré les recherches de M. Finot et les miennes, en vue de reprendre ce bel insecte, pas un seul exem- plaire ne s’est montré. Que penser de cela? On ne peut rapporter un fait, si anormal en apparence, aux grands travaux exécutés aux environs de Cannes, notamment près de la villa des Phalènes, puisque ces travaux gigantesques n'étaient point encore commencés il y a moins de deux ans. Je dirai encore que la Depressaria decemberella Mill. (Gatal. des Lépidoptères des Alpes-Maritimes) a également disparu depuis la même époque, alors que chaque année, avant 1878, je capturais en décembre, à mon réflecteur, un certain nombre de sujets de cette Géléchide nouvelle. Thais Polyxena Schiff. var. Cassandra Hb. On sait que ce beau Diurne a plusieurs variétés constantes, qui toutes portent un nom. Si, sur notre littoral, nous ne possédons pas la Th. Polyxena type, nous voyons voler abondamment dans les vallons fleuris des (1) M. Zeller m'a fait part qu'à l'habitat de son Bombyx de l’Engadine, il ne se montre plus que les Pinus larix ct cimbra, le Prunus padus, le Salix retusa et le Vaccinium uliginosum , les Querceus et Fagus ayant disparu depuis longtemps dans les vallées inférieures, Revue d'Entomologie, février 1883. % LRO environs de Cannes et dans les ravins sauvages de l’Estérel, la var. Cassandra. Voici, à propos de cette jolie Thais, un fait que je ne puis guère expliquer et qui peut intéresser les entomologistes. Une famille anglaise, hôte fidèle de notre colonie étrangère à Cannes, qui habite en hiver une villa située dans mon voisinage, a recueilli, à la fin d'avril 1882, un certain nombre de chenilles de Thais var. Cassandra. Ces chenilles prises en même temps que celles qui furent ramassées par moi, ont été emportées en Angleterre où elles ont séjourné dans une chambre sans feu, relativement fraiche. Après avoir passé tout l'été et une partie de l'hiver en chry- salide , celles-ci, rapportées d'Angleterre à Cannes, sont à peu près toutes écloses à la fin de janvier dernier, alors que les chrysalides de Thais demeurées chez moi, ne devront éclore, ainsi que celles de nos vallons, qu’à la fin de mars prochain. Je crois devoir informer les lépidoptérologues que plusieurs espèces des maguifiques papillons séricicoles exotiques importés en France depuis quelques années, réussissent fort bien à Cannes, dans mon jardin des Phalènes, où ils sont élevés en plein air de chenilles obte- nues ab ovo. Ge sont les Atlacus Cecropia Cramer et Polyphemus Cr. Les chenilles du premier de ces Bombycites ont vécu sur les poiriers et abricotiers aux dépens des feuilles ; les chenilles du Polyphemus ont été nourries avec celles du lilas (Syringa vulgaris). J’ai dit précédemment(l) avoir tout aussi bien réussi à Cannes avec l'Attacus Pernyi Guérin-Mén., dont les chenilles se sont nourries avec les feuilles du chêne ordinaire (Quercus robur). Pour éviter l’atteinte des nombreux ennemis qui dévorent les chenilles sans nulle défense, et sans cesse exposées à leurs attaques, il devient indispensable de placer ces larves dans des poches ou sacs en gaze, enveloppant une ou plusieurs branches de l'arbre dont les feuilles sont destinées à nourrir les prisonnières. Sous cette enveloppe protectrice, les chenilles opèrent successi= vement leurs mues, et se transforment sans difficulté en fixant leur cocon soit dans les feuilles, soit dans les plis de la poche, Si le Polyphemus n'a qu'une seule éclosion, les Cecropia et Pernyi en ont deux par an. On peut donc, en Provence toutefois, voir réussir, dans la même année, les deux générations de ces grands et magnifiques A({acus. (1) Annales de la Société entomologique de Belgique. Séance du 3 mars 1877. HOMOPTÈRES DE PROVENCE Par L, LETHIERRY. Les Hémiptères homoptères indiqués ci-après ont été récoltés par M. E. Abeille de Perrin, à Hyères (Var), Apt (Vaucluse) et Gréoulx (Basses-Alpes) (1). Cicadatra querula Pallas. Hyères*. Almana hemiptera Costa. Gréoulx. Dictyophara multireticulata Mulsant et Rey. Hyères, Aræopus Lethierryi Rey. Hyères*, Tripetimorpha psyllipennis Costa. Hyères, Gréoulx*. Kelisia Brucki Fieber. Gréoulx*. Delphax albostriata Fieber, Gréoulx*. Idiocerus fasciatus Fieber. Apt*, Macropsis scutellaris Fieber, Hyères*, Thamnotettix cyclops Mulsant et Rey. Gréoulx. _ tæniatifrons Kirschbaum. Hyères*. —_ opaca Kirschbaum. Hyères“. — Martini Leth. Gréoulx*. Athysanus ocellaris Fieber, Gréoulx*. Allygus furcatus Fieber. Apt, Gréoulx*. Platymetopius rostratus H. Schæffer. Hyères. Deltocephalus propinquus Fieber. Hyères*. Sur les Cistes. Notus juniperi Leth. Hyères*, sur les cyprès; en Algérie sur les genévriers, Le & , qui n’était pas encore connu, diffère de la Q@ par son vertex régulièrement arrondi. Trioza tripunctata Loew. Hyères*. Avait été pris précédemment dans les Landes par M. Perris, et dans les Pyrénées par M. Pandellé, Trioza chenopodii Reuter., Hyères*. Thamnotettix Martini nov. sp. D'un gris pâle, assez luisante, avec des points noirs sur le sommet du vertex et les nervures des homélytres noires ou brunes, quel- quefois peu foncées. Tête un peu plus large que le pronotum , et le débordant. Vertex en demi-cercle en avant, échancré en demi-cercle (1) Les espèces marquées d’un astérisque * n'avaient pas été indiquées dans le Cata- logue de M, Puton comme se trouvant en France, ee à sa base, ayant au moins la longueur des deux tiers du pronotum dans son milieu, un peu plus long dans son milieu qu'aux côtés près des yeux ; l’espace compris entre les deux yeux n’est pas plus large que les deux yeux ensemble. Les yeux sont très-développés, fortement transversaux , et occupent chacun le quart de la largeur de la tête. Sommet du vertex marqué de quatre points noirs placés sur une même ligne circulaire, les deux du milieu triangulaires, obliques, les deux autres arrondis. Front avec de petites lignes transverses brunes, quelquefois presque effacées ou peu visibles. Pronotum fortement arrondi en avant, peu échancré ou presque droit au milieu de la base, arrondi à la base sur les côtés qui chacun, au lieu de former une ligne parallèle, ne consistent presque : qu’en un angle aigu ne laissant qu’une lamelle très-mince s’inflé- chissant en dessous des yeux ; sur le disque du pronotum, mais en avant, quatre petites taches transversales très-minces, les deux du milieu plus faibles, rapprochées entre elles; cinq lignes blanches longitudinales peu marquées le parcourent en son entier et se con tinuent sur lécusson. Homélytres plus longues que l'abdomen , arrondies à leur angle apical externe, en angle droit à leur extrémité suturale; elles sont munies d’un appendice peu déve- loppé qui, à partir de la pointe du clavus, recouvre un peu la suture ; toutes leurs nervures sont d'un brun plus ou moins foncé, à l'exception de la ligne de jonction du clavus avec le reste des homélytres, qui est pâle; sur le clavus même, de chaque côté, deux nervures très-accusées , l’une partant du milieu de sa base pour aboutir au tiers de la longueur de sa suture, en se recourbant un peu et se terminant par un épaississement en forme de point, l’autre naissant près de l'angle latéral et venant aboutir aux deux tiers de la longueur de cette suture, en se recourbant et s'épaississant de même. Le reste de la surface des homélytres offre, outre les nervures longitudinales , plusieurs ner- vures transversales bien marquées formant quelques cellules très- allongées sur la partie antérieure, et d’autres cellules plus nom— breuses sur la partie postérieure, la plupart allongées, deux ou trois autres plus courtes, rectangulaires ou ovales. Segments dor- saux de l’abdomen noirâtres marginés de testacé, le dernier segment de cette couleur ; dessous du corps testacé avee la poitrine plus ou moins tachée de noir. Pattes testacées, avec de très-petites taches longitudinales noires sur les cuisses antérieures , et un petit point brun à la naissance de chaque épine des tibias postérieurs. ©, valve génitale pâle avec la tarière noire; le segment qui la précède en dessous est beaucoup plus long et plus développé que les autres et fortement sinué sur les côtés. — Long., 4 1/2 mill. Je n'ai vu que des 9. Mn — Ressemble un peu à la T. fuscovenosa Fieber; moins allongée avec la tète beaucoup plus large, plus arrondie en avant; remar- quable surtout par la forme des nervures du clavus, qui la fera distinguer facilement des autres espèces européennes. Cette espèce a été découverte par M. le D' Charles Martin, à Loulé ( Portugal) ; elle a été retrouvée ensuite dans les environs d'Avignon par M. Hector Nicolas, puis à Gréoulx ( Basses-Alpes) par M. Abeille de Perrin. DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE CICADIDES Par le Dr A, PUTON. 1. Tibicina lacteipennis Put. Noire, hérissée en dessus d’une pubescence grise, longue, épaisse et un peu cotonneuse. Tête et pronotum entièrement noirs; celui-ci avec les côtés tranchants, un peu relevés; angle postérieur large— ment arrondi. Mesonotum noir avec le bord postérieur fauve et une tache de chaque côté en arrière, reliée avec le bord et avec une tache quadrangulaire sur l’écusson. Elytres blanches, opaques ; toutes les nervures d'un beau noir, excepté la nervure marginale externe (costa) et la nervure externe de la cellule basilaire qui sont fauves ainsi que l'articulation de l'élytre. Hanches et pattes d’un fauve orangé; tarses, base des tibias et des cuisses noirs. Cuisses anté- rieures avec deux grandes épines noires, droites. Eperon coxal étroi- tement bordé de fauve, ainsi que les côtés du ventre et les bords des segments génitaux; tarière noire. — Long., 36 mil]. avec les élytres. Perse septentrionale ( M. Jakowleff ). Ceite belle espèce est des plus faciles à reconnaître par ses ailes blanches, sa forte pubescence, etc. La pelite cellule apicale du clavus, formée par le dédoublement de la nervure externe du clavus, est dans cette espèce bien plus grande que dans la T. hæmatodes, où elle est à peine sensible, et un peu plus grande que dans la T. nigronervosa. 2, Cicadetta aurantiaca Put, D’un beau jaune orangé, non poilue. Front très-convexe , avec deux lignes noires; bec noir à l'extrémité, atteignant les hanches intermédiaires, Vertex avec quelques petites taches noires. Pronotum IG avec les sillons noirâtres, ses côtés en bourrelet sinué au milieu ! angle postérieur arrondi, peu saillant. Mésonotum avec une tache noire de chaque côté de la base. Dos de l’abdomen avec les segments basilaires bordés de noir de chaque côté à la base, Cuisses avec deux lignes noires ; une tache noire sur les hanches. Cuisses antérieures avec trois épines noires dirigées en avant. Élytres un peu plus lon- gues que l’abdomen, transparentes ; toutes les nervures d’un jaune orangé ; les deux secteurs naissant de l'angle de la cellule basale et séparés à leur origine par une très-courte nervure oblique. Huit cellules apicales. © . Long. avec les élytres , 12-15 mill. Algérie : Bône. Cette jolie espèce ne ressemble à aucune autre ; par ses nervures elle se place près de la C. coriacea Stal, mais elle a la forme ce- pendant un peu moins élargie. COLÉOPTÈRES ET LÉPIDOPTÈRES DU MONT PILAT (LYONNAIS). Ips quadriguttata ; Coxelus pictus; Byrrhus ornatus, dorsalis; Morychus æneus ; Teuchestes fossor ; Acrossus rufipes; Sinodendron cylindricum ; Platycerus caraboides ; Agrilus cæruleus ; Corymbites sulphuripennis, affinis, pectinicornis ; Diacanthus impressus; Seri- cosomus brunneus ; Cardiophorus ruficollis; Elater erythrogonus ; Podabrus alpinus; Absidia pilosa ; Opilus mollis; Hylecætus dermes- toides ; Dryophilus compressicornis; Ochina sanguinicollis ; Pandarus coarcticollis; Brachyderes lusitanicus; Polydrosus undatus, mela— nostictus ; Cleonus ericæ , guttatus ; Tropiphorus mercurialis ; Leiosomus ovatulus ; Plinthus Megerlei; Phytonomus striatus ; Acalles Aubei, misellus, pyrenæus ; Deilus fugax; Obrium brun- neum; Callidium dilatatum ; Stenostola ferrea ; Homalopus Loreyi; Cryptocephalus coryli, imperialis; Donacia discolor: Parnassius Apollo; Polyommatus virgaureæ, chryseis, Gordius; Thecla Arion; Limenitis Sibylla; Argynnis Aglaia, Adippe, Daphne, Amathusia ; Erebia Blandina, Neoridas; Deilephila galii, livornica; Callimorpha dominula ; Nemeophila plantaginis; Chelonia matro- nula, casta; Psodos alpinata ; Tanagra chærophyllata. (E. Mulsant, Souvenirs du Mont Pilat, IN, 245). LE NTTE BIBLIOGRAPHIE. Lépidoptères pris à Strasbourg contre les globes de l'éclairage électrique. Dans le Bulletin de la Soc. d'histoire naturelle de Colmar, 1881-82, notre collègue M. Reiber publie la liste des Lépidoptères trouvés contre les globes dépolis (système Johlochkoff) à la gare de Strasbourg par M. Georges Meyer. Cette énumération comprend 72 espèces, dont trois nouvelles pour l'Alsace (Spilosoma urticæ , Pleretes matronula, Harpyia bicuspis). Le plus grand nombre de papillons apparaissait vers une heure de la nuit, et un temps brumeux les attirait tout particulièrement, Au matin on pouvait les récolter contre le poteau ou la chaine des- tinée à la manœuvre du globe lumineux. Les mâles étaient toujours en majorité. Sur quelques Lépidoptères des glaciers, par M. Célestin Rey. (Soc. Sc. Natur. du Sud-Est, 1883). Nous trouvons dans les séances de cette Société une note de M. C. Rey sur l’habitat de quelques papillons à l'altitude des neiges per- pétuelles; cette note fait suite à celle présentée l’an dernier par MM. Testout et Musset sur les Lépidoptères de Chanrousse, montagne voisine d'Uriage (Isère), et haute de 2,247 m. M. Rey rappelle que M. Félix Perrin-Ville lui a rapporté un Par- nassius Apollo du Selé, au-dessus du col de l’Aïlefroide (3,200 m.). Quatre exemplaires de la Melithæa Cynthia ont été pris sur trois glaciers différents : le glacier du Vallon, celui de la Temple et celui de la Pilate (3,000 m.). Une Hibernia non déterminée a été cap- turée sur une moraine de la Pilate; le 4 et la Q étaient accouplés ; la © étant aptère, il est difficile de croire, comme le supposent différents auteurs, qu’elle ait pu être entraînée par le vent à une pareille altitude. Du reste, M. Perrin et d’autres alpinistes affirment qu’ils ne font jamais d’ascensions sans voir des papillons à toutes les hauteurs. Ont-ils donc toujours été précédés d’un coup de vent? Une Erebia a été trouvée sur le pic Coodlige (3,800 m.), et une Plusia gamma sur le glacier de la Temple déjà cité. Enfin, au sommet de la barre des Écrins, à 4,100 ou 4,200 m., M. Perrin a pris trois Microlépidoptères indéterminés. Ce sont ceux dont le vol est court, qui se tiennent sur les plantes basses; ils avaient l'air d’être parfaitement chez eux. = ÀŸ = Beaucoup de papillons ne vivant que le temps nécessaire à la reproduction, peuvent se passer de nourriture à ces altitudes ex- trêmes; quant aux chenilles, au-dessus de 2,500 m., elles doivent se nourrir de mousses et de lichens; d’ailleurs le froid ne saurait leur faire obstacle, puisqu 1l est établi qu’elles supportent même la congélation. En résumé, l'habitat permanent des Lépidoptères jusqu’à 4,200 m., parait incontestable , et les naturalistes peuvent encore espérer quelques bonnes captures à ces hauteurs. NÉCROLOGIE. La Suède a perdu le 28 janvier 1882 un de ses entomologistes distingués, Nicolas Westring. Westring s’occupait surtout des Arachnides. Il a publié un ou- vrage devenu classique sur les Araignées de la Suède ( Araneæ sue- cicæ descriptæ a Nicolao Westring , Gothembourg, 1861), outre diverses dissertations plus ou moins importantes. Westring était né à Gothembourg le 13 novembre 1797 ; il était membre de l’Académie royale des sciences de Suède. Fr. W. Mæklin. Le 8 janvier 1883, est décédé à Helsingfors le professeur Friedrich- Wilhelm Mæklin. Né à Wiborg en 1821, il s’occupa d’abord de la faune septentrionale et en fit l'objet de quelques notices, entre autres sur les Myceloporus et les Coleoptera myrmecophila finlandais, ainsi que sur la distribution géographique des insectes des zones boréales. Il reprit plus tard ce dernier sujet dans la Stettiner Ent. Zeitung (1857), après avoir collaboré pour les Staphylinides au mémoire de Mannerheim sur les Coléoplères de l'Amérique russe. Puis il s’occupa des Hétéromères exotiques et donna une mono— graphie des Strongylium, outre des descriptions de Mordellides, Cantharides, Statira et Cistelides (1875). Ses deux dernières notices (1878-80), furent consacrées à des descriptions de Coléoptères rap- portés de la Sibérie par l'expédition Nordenskiold, Les descriptions de Mæklin sont traitées avec soin, mais ses ouvrages dénotent trop souvent le manque de matériaux suffisants d'étude ; aussi d'importantes corrections ont déjà dù être faites à ses récents opuscules sur les Coléoptères sibériens. A, FAUVEL. NOUVEAU SUPPLÉMENT A L'HISTOIRE DES MALACHIDES Par ELZÉAR ABEILLE DE PERRIN. (Suite et fin.) PARTIE II. — REMARQUES SUR DIVERS MALACHIDES, 1. Vie évolutive de diverses espèces. J’ai pu, l’année dernière, élever les larves de plusieurs Malachius dont j'ai constaté, comme l’avaient déjà observé mes maîtres Perris et Mulsant , les habitudes carnassières, Les lianes de vigne sauvage m'ont donné les Malachius marginellus, parilis, rufus et viridis, qui vivaient, à l’état larvaire, aux dépens des larves et des nymphes des Callidium unifasciatum, Sinoxylon 6-dentatum et Psoa ilalica; mais il était impossible de les confondre avec les larves de ces espèces à cause de la belle couleur rouge qui est l'apanage des Ma lachides et des Clérides dans leurs premiers états. Les ronces m'ont fourni les larves du Malachius bipustulatus, fait qui, je crois, avait déjà été constaté par le D' Giraud. Il m'a paru qu'il vivait aux dépens des Hyménoptères rubicoles. Enfin, les jones coupés renfermaient le Malachius spinosus et l'Apalochrus flavolimbatus à tous leurs àges. Parmi toutes ces larves, qui du reste se ressemblent énormément, une seule serait intéressante à publier : c’est celle de l'Apalochrus ; les autres, en effet, reproduisent presque identiquement les carac— tères de celles de leurs congénères que Perris et d’autres savants ont fait connaître. Mais le R. P. Mulsant, à qui j'ai eu le plaisir de faire capturer un certain nombre d’Apalochrus, a bien voulu se charger de décrire ses divers états et je ne veux pas empiéter sur son rôle ; il m'est trop doux de voir l'histoire de ce rare Malachide achevée par le tils du savant regretté auquel nous devons la connaissance de l’insecte parfait. — J'ai cru qu’il était pourtant bon de signaler ces divers habitats. Je me permettrai encore une observation au sujet d’un trait de mœurs en contradiction avec ce qu’indique M. Mulsant. Ce vénéré maître semblait croire qu’arrivés à leur dernière métamorphose, les Revue d’Entomologie. — Mars 1883. 5) LED Malachides abdiquaient leurs instincts carnassiers. C’est une erreur, J'ai surpris, en effet, à plusieurs reprises le Malachius marginellus adulte dévorant à belles mandibules des larves d'insectes ou même des Adimonia brevipennis à l'état parfait. Il me semble donc pro- bable que les Malachides qui affectionnent certaines fleurs y guettent le passage des victimes qu'ils préfèrent. 2. Malachius dissimilis Baudi et Bellieri Peyr. M. Peyron donne avec raison au M. dissimilis le rang d'espèce et ajoute qu’il semble se rapprocher beaucoup du M. Bellieri; mais comme il ne l’a pas vu, et que sa provenance est toute autre que celle de son espèce, il ne croit pas devoir réunir les deux en une. Plus heureux que lui, j'ai recu un type du dissimilis, venant du Caucase, et comme je possédais déjà deux types du Bellieri, venant de Sicile et de Chypre, j'ai pu les comparer entre eux : 1l résulte de cet examen que les deux espèces ne présentent pas la moindre différence et n'en forment réellement qu'une seule. L’imperceptible gaufrage du bout des élytres chez le dissimilis 4 est un caractère obsolète que je retrouve sur bon nombre de Malachius à élytres simples chez le 4, le viridis entre autres. On ne peut se baser sur ce caractère pour séparer les deux espèces , et l'habitat du dissimilis s'étend dès lors du Caucase jusqu’en Sicile. 3. Malachius calabrus Baudi. Encore une espèce que M. Baudi n’a présentée que comme une simple variété et qu’il rattachait au parilis. M. Peyron, qui ne l’a point vu, n’a pu que reproduire cette opinion. Dans les Annales de la Société Entomologique de France, 1881, p. 110, je déclarais qu'ayant recu de l’auteur un couple typique, je ne pouvais consi- dérer le calabrus comme une simple variété, à cause de la longueur remarquable des antennes. Depuis lors, mon ami, M. le D" Puton, a développé avec exemples à l'appui, dans un des numéros de la présente Revue , la théorie qu’un seul caractère est insuffisant pour l'établissement d'une espèce, et le calabrus à été cité par lui préci- sément comme preuve de la variabilité de la longueur des antennes chez le parilis. Ce n'est point le lieu d'examiner ici cette théorie : character unus, character nullus. Qu'il me suffise de dire qu'en général je suis de l'avis de notre savant collègue, mais que dans certains cas je ne la pousse pas si loin que lui: il y a certains groupes d’insectes où la séparation des espèces est basée uniquement = fi — sur les caractères sexuels : antennes chez les Bythinus, appendices- abdominaux chez les Malthodes, etc.... Si l'on appliquait rigou- reusement cette théorie, ces genres seraient littéralement boule- versés. — Mais laissons de côté cette question de principes, qui mériterait d'étre longuement traitée, et que l’on me permette seu- lement d'examiner l’état civil du M. calabrus. Je commence par dire que, grâce à la complaisance toujours dé- sintéressée de M. Puton, j'ai sous les yeux deux couples du calabrus, et que l'examen attentif de leurs organes me confirme dans ma première appréciation. Il ne peut être mauvais de donner les raisons sur lesquelles je me base : ces contestations ou ces légitimations d'espèces présentent, à mon avis, autant d'intérêt que la publication de types nouveaux. Le calabrus est caractérisé tout d’abord, ainsi que cela saute aux yeux, par la longueur démesurée des antennes. Sous ce rapport, la seule espèce connue qui se rapprocherait de lui serait le capri- cornis Peyr., qui a les bords du corselet limbés de jaune, le corps plus allongé, le thorax à angles postérieurs moins relevés et les articles antennaires de forme différente. I] est incontestable que le calabrus se rapproche beaucoup plus par sa physionomie générale des elegans et parilis. 11 s'éloigne du premier par la taille plus forte, le corps plus trapu et le premier article antennaire du & renflé graduellement de la base au sommet. Quant au parilis, je commence par déclarer que je le possède de tous les points du littoral méditerranéen : Espagne, France, Italie, Turquie, Syrie, Malte, Sicile, Corse, Algérie et Maroc, et que, si l’on ne tient pas compte de certains écarts de taille, c’est une des espèces les plus fixes. J2 ne puis saisir de variation sensible, ni sous le rapport des antennes, ni sous celui de la forme du corselet ou de la terminaison des élytres du &, toujours plissées et colorées de même. Or, mes deux calabrus & diffèrent essentiellement sous tous ces points du parilis. Pour mieux faire saisir ces différences, je ne puis mieux faire que de donner synoptiquement les caractères des deux espèces : Parilis 4 Calabrus & Front plus égal, plan entre les | Front plus accidenté, concave en- antennes. tre les antennes. Antennes atteignant à peine les | Antennes atteignant l'extrémité deux tiers des élytres, à articles des élytres, à articles minces et épais. allongeés. Extrémité des élytres jaune, avec | Extrémité des élytres jaune, avec l'angle apical étroitement noir. l’angle apical largement noir, VOTE Angle supérieur de la plicature | Angle supérieur de la plicature aigu et proëéminent. arrondi, obtus, écrasé. Lanière longue et dirigée en ar- | Lanière courte et convergeant for- rière. tement vers la suture. Angle apical inférieur prolongé. | Angle apical inférieur obtus. Couleur verte foncière des élytres | Couleur foncière des élytres fai- séparée de l'angle apical infé- sant tout le tour en dessous de rieur par la tache jaune. la tache jaune pour atteindre l'angle apical. Ces différences justifient amplement, je pense, la séparation des deux espèces. Je ferai remarquer que la coloration de l’angle inféro— apical des élytres est à prendre en grande considération puisqu'elle est très-fixe chez les parilis et elegans et sert toujours à leur sépa- ration, Le calabrus, sous ce rapport, est plus voisin de l’elegans que du parilis ; mais la forme de la plicature, ainsi que celle des antennes, lui est tout à fait propre et l’isole des deux autres. 4. Malachius geniculatus Er. Si l’on ne connaissait de cette espèce que quelques sujets de pro- venances différentes, il est pour moi hors de doute qu’on la subdivi- serait mal à propos en 4 on 5 espèces nominales. Je me suis attaché à en étudier d'immenses séries provenant de tous les points de l'Eu- rope depuis l'Espagne jusqu’à la mer Caspienne, ainsi que des diverses zônes du littoral asiatique. On ne tarde pas dans ce cas à voir qu'il ne faut attacher aucune importance à des variations affec— tant diverses races. La coloration noire du front se termine d’ordi- naire carrément à l’épistôme ; mais souvent elle s'arrête beaucoup plus haut et n'émet entre les antennes qu’une pointe soit aigüe, soit émoussée. Les palpes sont souvent jaunes avec le dernier article noir ; quelquefois chacun des articles est d'un jaune plus ou moins foncé avec leur sommet sombre. Les articles des antennes ne sont pas non plus très-stables : le premier est carré et renflé chez le g' ; mais il est plus ou moins gros et se termine des deux côtés par des angles plus ou moins marqués; le troisième article varie un peu en longueur ; les quatrième et suivants sont plus ou moins creusés par dessous. Enfin la taille, assez forteen France, en Grèce, en Autriche, devient parfois beaucoup plus faible en Espagne et en Syrie. Ménétriès a décrit sous le nom d'armeniacus les exemplaires de grande taille, et M. Peyron, sous celui d’ambiguus, d'autres de petite taille avec les palpes et le front plus clairs et les articles anten- naires moins irréguliers. Mais il me parait impossible de maintenir ces formes comme espèces sans être embarrassé pour y rattacher des — 53 — individus qui, par exemple, à la grande taille de l'armentiacus joi- gnent la coloration des pièces céphaliques de l’ambiguus. J'avais cru trouver un caractère distinctif dans la direction de l’épine apicale des élytres chez les g': cette épine, horizontale chez les grands exem— plaires, devient en effet décombante chez les petits. Mais, en y réflé- chissant, je crois qu'un caractère si isolé, si léger et reposant sur un organe parfois inconstant ne peut servir de base à une séparation. En l’état et parmi les Malachius à corselet concolore et à élytres laciniées chez les 4, le geniculatus ainsi compris et renfermant comme races intra-spécifiques les armeniacus et ambiquus, se distin- guera toujours facilement des espèces affines. Les paludosus et spino- sus ont les antennes concolores ; le spinipennis a le devant des yeux, les palpes et les tarses antérieurs aussi concolores; le parilis a le premier article des antennes du 4 renflé de la base au sommet; le falcifer a ce même article très-long, mince et évidé par dessous; les calabrus et elegans l'angle apical des élytres largement noir chez le & ; enfin l’hæres, noir et très-petit, a des antennes courtes et massives, et l'afjinis a les élytres concolores chez la ©. Ces divers signes, quoique pris sur des modifications qui paraîtront d’abord secondaires , sont fixes et permettront de reconnaître à première vue le geniculatus. 5. Malachius vittatus Mén. M. Peyron relègue parmi les espèces douteuses le vittatus Mén. et ajoute qu'il « lui paraît identique à l’ephippiger Redt. » et qu’en outre « la coloration singulière signalée par Falderman n’existe pro- bablement pas. » — M. Reitter ayant eu la complaisance de me com- muniquer les Malachides recueillis dans ces dernières années au Caucase, j'y ai trouvé 34 exemplaires d’une espèce qui est évidem- ment le vrai vittatus et constitue un type des plus tranchés, C'est d’abord la seule espèce présentant parfois la coloration anormale indiquée par Falderman, consistant en une bande flave qui parcourt longitudinalement chaque élytre sans toucher au bord externe, ni à la suture. Seulement je ferai remarquer que ce caractère, spécial au viltalus, subit, suivant les sujets, de grandes modifications. Je n’ai jamais vu cette bande se dilater vers le bas ainsi que le dit Falderman. Chez les sujets en question, elle s'atténue au contraire vers le som- met de l’élytre ; chez certains, elle se raccourcit de plus en plus et se fond avec la couleur générale, de facon à ne plus apparaître que d’une manière très-vague vers la base des étuis ; enfin dans la majorité des cas, il n’y a plus trace de cette bande et les élytres sont uniformément vert bleuâtre ou cuivreux. Dès lors rien ne caractérise plus le vittatus pet "AU DE comme coloration et il faut recourir à d’autres signes, plus sérieux du reste, pour le reconnaître. De la taille des marginellus moyens, il est relativement très-étroit, ce qui me fait présumer que l’angustalus Mén. pourrait bien avoir été décrit sur des sujets concolores du vittatus. Ses élytres sont simples chez le 4 et terminées par une tache tantôt rougeâtre, tantôt jaunâtre. Les angles antérieurs du prothorax sont largement rouges. Mais ce sont les antennes qui me paraissent surtout caractéristiques. Chez le &, le premier article est renflé de la base au sommet; le deuxième, dont la longueur égale la largear du premier, s'allonge par dessous de facon à être deux fois plus large que long, et se ter— mine d'une manière arrondie; le troisième, une demi-fois plus long que le précédent, est triangulaire, mais l'angle de dessous, qui est prolongé, l’est beaucoup moins que chez le précédent, et sa pointe est simplement émoussée; le quatrième, un peu plus long que le précédent, est évidé par dessous; son angle inféro-terminal est pro- longé fortement en lame large, parallèle, brusquement tronquée au niveau de l'extrémité du deuxième article; les articles suivants sont minces, allongés, coniques et aigus à leur angle inféro-terminal; les antennes sont noires avec le dessous de leurs sept premiers ar- ticles jaune. Chez la © , les articles antennaires sont simples, mais le deuxième et le quatrième sont renflés-arrondis en dessous et plus courts que le troisième. La coloration jaune du dessous s'arrête au cinquième article. Cette disposition remarquable ne permet d’assimiler cette espèce à aucune de celles que je connais. 6. Malachius gethsemaniensis Ab. Enfin, grâce à MM. Reitter et Madon, nous avons connaissance de la © de cette curieuse espèce. Leurs cartons m'en ont offert trois sujets venant de Jérusalem et de Caïffa, et identiques au &, sauf les signes suivants : Forme plus trapue. Bordure verte des élytres se dilatant vers les deux tiers de leur longueur pour venir se joindre à la bande sutu- rale. Antennes à premier article peu renflé, deuxième court, un peu renflé en dessous, troisième et suivants allongés, absolument parallèles et cylindriques. Front plus égal. 7. Attalus sicanus Er. M. Ragusa ayant fait une chasse fructueuse à cette espèce, j'ai pu m’assurer qu’elle présentait dans sa taille et dans sa coloration de ie Fo tels écarts que, si l'on n'était prévenu, il serait parfois impossible d'aboutir à la vérité au moyen du tableau dressé par le mono- graphe. La taille varie de 2 à 4 mill. Le ventre, noir à segments bordés de rouge dans le type, offre souvent dans son milieu une tache rouge qui s’agrandit aux dépens des bords des segments, de facon à rendre le ventre rouge d’abord en majeure partie et parfois en totalité (var. ventralis Ab.). Le cor- selet est ou immaculé (var. dalmatinus Baudi, nec Er.), ou taché de noir, ou portant une large bande longitudinale noire. Les pattes sont ou toutes rouges ou envahies par le noir au point de ne plus offrir de rouge que les pattes antérieures. Enfin, les élytres bleues ou vertes deviennent parfois d’un jaune cuivreux ou verdâtre ana- logue à la couleur des Nourricheli et postremus (Ragusæ Ah.). En l’état de ces variations , il me semble utile de donner des indi- cations différentielles qui permettent de reconnaître le sicanus en tout état de cause. Il diffère done des Nourricheli Cast. et postre- mus Ab. par ses élytres concolores; du dalmatinus Er. par sa tête entièrement noire; du meliltensis Peyr. par ses élytres offrant une ponctuation visible au lieu d'être coriacées; des erythroderus Er., lusitanicus Er., gracilentus Rey et gracilis Kiesw., par ses tibias antérieurs jaunes; enfin de l’anticus Kiesw. par sa forme qui n’est pas ronde et ses cuisses antérieures au moins en majeure partie rouges. Quant aux autres Attalus vrais, ils ont tous le corselet con- colore avec les élytres. Je ne sais pourquoi M. Peyron tient à rapporter le gracilentus Rey au barbarus Mots. , alors que ce dernier indique son espèce comme plus fortement ponctuée que le dalmatinus, le contraire de ce qui existe en réalité. Il me semble que puisque nous possédons la bonne et indubitable description de M. Rey, nous devons nous y tenir et considérer la description tronquée et douteuse de l’auteur russe comme nulle où au moins incerlæ sedis, jusqu'au jour où l'inspection de ses types permettra une réunion très-aléatoire jus- qu'ici. ESPÈCES DÉCRITES DEPUIS LA MONOGRAPHIE DE M. PEYRON. Cyrtosus (Malachius) semimarginatus Fairm. Soc. Ent. Fr., 1880, p. 5 (— flavilabris Waltl.). Malachius macer Kiesw. Beitrage zur Kenntniss der Kaukas. Kæferf. von Schneider und Leder, p. 208. — cavifrons Kiesw., id., p. 209. —— opacus Kiesw., id., p. 210. ER er Malachius monticola Kiesw., id., p. 210. — debilis Kiesw., id., p. 211, — dimorphus Ab., Soc. Ent. Fr., 1881, p. 105. — gethsemaniensis Ab., id., p. 106. — Peyroni Ab., en p. 108. —- Bedeli Ab., id., p. 110. — flammeus Ab., Nat. Sic., 1882, p. 110. — opacipennis Ab., id., p.111. — limbicollis Ab., ïd., p. 112. — Heydeni Ab., id} 2 preble; _— falcifer Ab., id., p. 114. _ sponsus Ab., Revue d'Ent., 1883, p. 25. — eculptifrons Ab., id. pere — crux Ab., He p. 28. — flavicrus Ab., id., p. 30. —_ hæres Ab., id., p. 31. — damascænus Ab., Soc. Ent. Fr., 1881, p. 125. — mossulensis Ab., id:4 p. 126. 6-plagiatus Ab., Nat. Sic., 1882, p. 115. Anthocomus cardinalis Ab., Soc. Ent. Fr., 1881, p. 111. — gratissimus Ab., Nat. Sic., p. 1882 2, p. 137. _ semipolitus Ab., ide, p. 138. Axinotarsus peninsularis NA Soc. Ent. Fr., 1881, p. 112, — insularis Ab., id. p. 113. — alticola Ab., Nat. Sic., 1882, p. 138. — (Malachius) pallitarsus Fairm., Soc. Ent. Fr., 1880, p. 6. Attelus viduus Ab., Soc. Ent. Fr., 1881, p. 115. — tenietensis Àb., Nat. Sic., 1882, p. 139. — perforatus Ab., id., p. 140. — coloratus Ab., KE, p. 140. — convolvuli Ab, id., p. 145. — _ postremus Ab. (Ragusæ Ab.), id., p. 146. — dasytoïdes Ab., Rev. d’Eni. 1882, p. 180. — omophloïdes Ab., id. pô — cupreomicans Ab, id. p.Jsl — paradoxus Ab., id. p. 182. — thalassinus Ab., id. 1883, p. 31. — pallidus Ab., Nat. Sic., 1882, p. 146. Ebæus pygialis Ab., Rev. d’Ent., 1883, p. 34. — adolescens Ab, ïd., p. 34. — mediterraneus Ab., Nat. Sic., 1882, p. 148. Hypebæus vitticollis Ab. Soc. Ent. Fr., 1881, p. 117. _— discifer Ab., id., p. 118, _— tenuicollis Ab., Nat Sic., 1882, p. 149. HOME Embrocerus biguttatus Ab., Soc. Ent. Fr., 1881, p. 119. Troglops pluriarmatus Belon, Soc. Ent. Fr., 1881, p. 127. — orientalis, Ab., idi,15p} 12% — cyrtosoïdes Ab., Rev. d'Ent., 1883, p. 35. —1\ Malbozonatus Ab.,' “id., p. 36. Cephalogonia Gautardi Ab., Soc. Ent. Fr., 1881, p. 123. ESPÈCES RÉHABILITÉES. Malachius australis Rey, Soc. Ent. Fr., 1881, p. 107. — calabrus Baudi, id., p. 110 et Rev. d'Ent., 1883, p. 50. — vittatus Mén., Rev. d’'Ent., 1883, p. 53. Ebæus bulbifer Kolen., Nat. Sic., 1882, p. 147. — ater Kiesw., des PT Anthidipnis anthicinus Baudi, Soc. Ent. Fr., 1882, p. 122. Colotes Hampei Redt., id., p. 122. ESPÈCES A EFFACER. Malachius Bellieri Peyr,, Rev. d’Ent., 1853, p. — ambiguus Peyr., id., p. 92. ÉTUDE SUR LE GENRE POLYCTESIS SOL. DE LA FAMILLE DES BUPRESTIDES Par le Même, Ce genre curieux renferme un certain nombre d'espèces dont la plupart sont propres au continent américain. Je ne puis rien dire sur ces espèces, dont je n'ai vu que quelques-unes, non plus que sur la tigrina, type malgache qui m'est demeuré inconnu. Outre cette dernière espèce, l’Ancien-Monde compte à l'heure qu'il est trois autres représentants du genre, qui tous trois rentrent dans les limites de notre faune méditerranéenne telle que la comprend M. de Marseul. Ces espèces 'sont rares dans les collections ; 1l est plus rare encore de les trouver réunies. Par une bonne fortune singulière, je possède ces trois types et puis donner sur elles quelques détails comparatifs qui me paraissent intéressants, à raison de l'importance des organes offrant de graves modifications, au point que si l’on — 58 — n'avait sous les yeux que l'une de ces espèces, on serait souvent embarrassé même sur sa place générique. La plus anciennement décrite provient de Syrie ; je la possède de Jaffa. La deuxième (arabica) paraît spéciale à la péninsule arabique. Enfin , la troisième (Cottyi), décrite par M. Fairmaire, il y a près de vingt ans, comme découverte à Lalla-Maghrnia ( Algérie) par M. Cotty, vient d’être retrouvée à Chypre par notre zélé collègue, M. Paul Madon. Du moins je ne puis constater entre les trois indi- vidus chypriotes et la description de M. Fairmaire qu’une simple différence de taille : le type insulaire est sensiblement plus petit que le type du continent, ce qui rentre dans la règle générale et ne peut même pas faire soupconner un état civil différent, Nos trois Polyctesis paraissent offrir d'abord d’assez grandes va- riations de taille : l’ægyptiaca Gmel., auquel M. de Marseul assigne de 15 à 20 mill., ne mesure, d’après mes sujets, que 12 à 13 mil. Mon unique arabica Gestro, par contre, atteint 23 mill., et les Cottyi Fairm. de M. Madon, varient de 15 à 18 mill., au lieu d'en avoir 22, comme le type de l'auteur. La tête parait construite à peu près sur un même modèle. Celle du Cottyi, de même que le reste du corps, est beaucoup plus forte- ment velue. L'espace interoculaire est plus grand chez l'arabica que chez ses congénères ; cela provient de ce que la tête entière est proportionnellement plus forte. L’épistome, tronqué presque carré- ment chez l'ægyptiaca, présente une petite incision subsemicircu— laire chez l’arabica , subtriangulaire chez le Cottyi. Le prothorax offre de profondes modifications comme forme et comme sculpture. L'ægypliaca a le sien avec le bord antérieur nettement limité par un bourrelet lisse et assez fort. Ce bourrelet dessine des angles antérieurs. Les côtés sont rétrécis près de la base et se redressent pour former des angles dont la pointe est un peu tournée en dehors ; ces angles eux-mêmes sont droits. La base est rebordée nettement et uniformément. La surface est couverte d'une ponctuation serrée, régulière et médiocre; la ligne médiane est un peu déprimée et terminée postérieurement par un sillon ou fossette allongée et étroite, lisse. — L'’arabica a le bord antérieur du pro- thorax non ou invisiblement rebordé, sans bourrelet. Les angles antérieurs continuent simplement la courbe des côtés qui sont régu- lièrement arrondis; les angles postérieurs sont très-obtus et arrondis, avec une forte et large dépression ou enfoncement sous ces angles; la base présente entre ces deux enfoncements une bordure imponc- tuée terne et assez large. La surface est sculptée comme chez l'ægyptiaca, sauf que la ponctuation est un peu plus espacée, surtout au milieu, ce qui rend le corselet moins terne. La ligne médiane est mieux accusée et le sillon qui la termine dans le bas est plus long, plus étroit et plus profond. — Le Cottyi a ce même segment construit tout différemment, plus étroit en avant, presque explané sur les côtés, ceux-ci venant s'appliquer sur la base des élytres, de facon à ce que les angles postérieurs tombent juste sur les deux extrémités de leur base, tandis qu'il existe une forte déhiscence à cet endroit chez les deux autres espèces. Le bord anté- rieur est rebordé , mais le bourrelet est très-mince, un peu empâté dans son milieu. Le bord postérieur présente dans ses deux tiers médians un fort empâtement en forme d’accolade, terne et im- ponctué, mince au milieu , très-large à chaque bout. La surface est couverte d'énormes points ombiliqués, irréguliers, formant parfois des rides en se fondant les uns dans les autres, leurs intervalles s'empâtant parfois , notamment sur la ligne médiane qui n’est enfoncée que tout à fait à la base, et sur deux points de chaque côté de cette ligne, le point supérieur plus rapproché des côtés, le point inférieur plus rapproché du milieu. Cette sculpture est très- remarquable. L’écusson, bien visible, quoique petit, chez l'æœgyptiaca, est réduit à un point brillant microscopique chez l'arabica, et absolu- ment nul chez le Cottyi. Les élytres sont très-différentes dans les trois espèces ; mais leur sculpture et leur forme surtout sont difficiles à décrire. Leur base est rebordée chez toutes les trois; mais ce rehord faible et peu marqué chez l’ægyptiaca , est très-fort et saillant chez le Cottyi, un peu comme chez les Acmæodera; et chez l’arabica il se borne à la base des trois premiers interstries, dont il forme la réunion ; il est comme murriqué, fortement ondulé et plus élevé à mesure qu’il s’éloigne de l’écusson. Le calus huméral, nul chez le Cottyi, peu marqué chez l’ægyptiaca, est fortement calleux chez l’arabica où il est placé extrêmement bas. Les interstries sont fortement et irrégulièrement carénés ; le Cottyi est celui qui les a le moins élevés et le moins tranchants; les trois premiers alternes sont presque indépendants à la base de l’élytre, tandis que chez les deux autres, et notamment chez l’arabica, ils s’y réunissent en bourrelets. Ces carènes sont lisses chez celles-ci et présentent quelques gros points espacés chez le Cottyi. Leurs intervalles portent dans cette dernière espèce de gros points irréguliers, souvent reliés entre eux par des rides transver- sales; chez l’arabica, cette ponctuation est fine, lâche, nette et formée de points un peu ouverts par le bas, comme dans les Cétoines ; chez l'ægyptiaca, les points sont médiocres et serrés les uns contre les autres. La denticulation du bout des élytres aussi est caractéris-— tique : forte et composée d’une dizaine d'épines chez la Cottyi, elle est faible et composée d'un nombre d’épines moindre chez l'ægyp- liaca, et formée de trois ou quatre tubercules mousses et courts chez Aa l’'arabica. Chez toutes trois, on remarque à la hauteur du troi- sième ou quatrième interstrie, une petite dent très-accusée et plus ou moins pointue. Le dessous du corps est couvert de gros points, plus forts et serrés chez le Cottyi, moins forts et aussi serrés chez l’ægypliaca, assez petits et surtout très-lâches chez l’arabica. Quant au dernier seg— ment abdominal, il est toujours en ovive dans les femelles et toujours échancré dans les 4. Celui de l’œgyptiaca, que je ne possède pas, doit être légèrement sinué au bout d'après M. de Marseul; il est incisé triangulairement chez le Cottyi, et enfin largement et cireu- lairement échancré chez l'arabica, avec une troncature oblique de chaque côté de cette incision , en forme de mitre dont la pointe serait coupée et échancrée. Ainsi qu'on le voit par les détails qui précèdent, les trois espèces du genre Polyctesis diffèrent entre elles par de profondes distinc— tions. Par exemple, l'absence ou la présence d’un écusson pourrait faire penser que de nouvelles créations génériques sont ici néces— saires, et l'on serait porté à ces innovations si l’on n’examinait que les types extrêmes. Mais l’arabica forme parfaitement le passage sous ce rapport, et, après avoir étudié comparativement nos trois types, on comprend mieux la parfaite homogénéité du genre. TABLEAUX DICHOTOMIQUES DES SPHENOPHORUS ET TROPIPHORUS D'EUROPE ET CIRCA Par le Dr G. STIERLIN. Sphenophorus (1). l. Antennes noires; front avec fossettes ; pattes généralement toutes noires. 2. Corselet à ponctuation disséminée ; les points souvent plus clair- semés sur le milieu du disque, laissant parfois un petit espace libre, qui n’est jamais nettement limité ou saillant. 3. Corselet plus long que large, un peu conique; élytres de moitié environ plus longues que lui. (1) Mitth, Schw, Ent. Gesells, 1882, p. 398. 4, Intervalles des stries des élytres tous de même largeur, les stries indistinctement ponctuées. 5. Ces intervalles assez grossièrement ponelués de points dissé- minés, les points sans soies ; base du rostre à ponctuation fine, disséminée; corselet faiblement arrondi latéralement, deux fois aussi large à la base qu'au sommet ; bord antérieur à peine émar- giné,bordé de jaune, étranglé derrière lesommet. Long.,15 mill., re 5amll.— Europe mérid:#0%, 20 .em:t0t 2: : piceus. L. ! Elytres profondément striées, à intervalles densé- ment ponctués, les points avec de courtes soies ; base du rostre assez densément ponctuée ; corselet plus densément ponctué, étranglé derrière le som- met, faiblement rétréci en arrière, à bord antérieur à peine émarginé, parfois jaune. Long., 11 mill., larg , 4 mill.— Midi de la France, Dalmatie. . abbreviatus F, Var b. Élytres roussâtres. Var c. Intervalles des élytres convexes. . . . inæqualis AI, 5’ Élytres finement striées, à intervalles parcimo- nieusement et très-finement ponctués, sans soies ; corselet étranglé en avant, puis assez vite élargi, finement et peu densément ponctué ; rostre plus court, à points disséminés à la base. Long., 10 1/2 mill., larg., 3 1/2 mill. — Algérie, Sicile. parumpunctatus Sch. 4’ Stries des élytres profondes, fortement ponctuées, les intervalles de largeur et de ponctuation inégales; rostre à ponctualion disséminée à la base; corselet non émarginé en avant, faiblement étranglé, régu- lièrement arrondi sur les côtés, rétréci en arrière, à ponctuation fine et disséminée ; élytres un peu plus longues que lui, à intervalles alternes plus étroits et plus grossièrement ponctués, 1er, 3° et 5° très-fine- ment ponctués. Long., 7-8 mill., larg., 2 1/2-3 mill. ile ee Dir on Ledte Caen ouh ulSiCulus" SEL. 3’, Corselet aussi large que long. 6. Élytres à peine 1/4 plus longues que larges, de 1/3 plus longues que le corselet ; celui-ci à ponctua- tion disséminée, faiblement étranglé en avant, puis assez rapidement élargi ; les stries des élytres plus fertes en avant qu'en arrière, très-indistinctement ponctuées, à intervalles assez finement ponctués. Long., 14 mill., larg., 5 1/2 mill — Midi de la France, Italie, Sicile, Turquie. . . . . . . opacus Sch. 6’. Élytres presque L 1/2 fois aussi longues que larges, ox None Stries des élytres fortes, sans points; intervalles de largeur égale, à ponctuation disséminée, grossière, les points avec de petites soies. Long., 17-18 mill., larg., 6-6 1/2 mill. — Sicile. . . . . . Ragusæ n. sp. Var. à élytres brunes. Stries des élytres très-fines ; les intervalles de lar- geur inégale, très-densément et finement ponc- tués, les points sans séticules. Corselet en avant assez fortement étranglé, puis assez brusquement élargi, finement et assez densément ponctué ; élytres près de moitié plus longues que lui. Long., 10-11 mill., larg., 5 mill. -- France, Angleterre. mutilatus Laich. 21, Corselet avec un espace lisse, luisant, bien li- mité, subconvexe, sur la ligne médiane. 7. Intervalles des élytres à ponctuation irrégu- lière. Corselet plus long que large, avec les côtés presque parallèles. Long., 7-8 mill., larg., 2 1/2-3 mill. — Nord de la Suisse et Simplon. . . . helveticus n. sp. Corselet au moins aussi large que long, progres- sivemeunt rétréci en avant, à ponctuation inégale, assez dense par places, non émarginé en avant, modérément étranglé; base du rostre assez den- sément ponctuée ; élytres 1 2/3 fois aussi longues que le corselet, et 1/2 fois aussi longues que larges, profondément striées, à stries imponc- tuées; les intervalles à peine différents de lar- geur, alternativement plus densément ponctués. Long., 6-12 mill., larg., 2 1/2-5 1/2 ill. — Midi de la France, Italie, . . . . . meridionalis Sch. Var. à élytres et tibias roussätres. 7'. Intervalles des élytres avec une rangée de points. assez régulière. Long, 6 mill., larg., 2mill. — Sicile. …. —. MN Un TS EM AS EE l’. Front sans fossette, presque sans points; antennes, tibias et tarses roux ; corselet latéralement afrondi, à ponctuation disséminée ; élytres courtes, indistincte- ment ponctuées-striées, à intervalles de largeur égale, alternativement plus densément et grossièrement ponctués. — Algérie. : Us ME SpA En lE (M. Allard, qui n'indique pas Né taille, dit que par sa petitesse et sa coloration on ne peut confondre cette espèce avec aucune autre). — 63 — Tropiphorus (l). 1. Élytres beaucoup plus larges à leur base que la base du corselet qu’elles dépassent de chaque côté d’au moins 1 mill. Long., 8 1/2 mill.; larg., 4 1/2 mill. — Hongrie, Carinthie. . . micans Boh. l’. Élytres non ou légèrement plus larges à leur base que la base du corselet. 2. Élytres grossièrement ponctuées-striées. Long., 5 mill.; larg., 2 mill. — Re Autriche, Leuk en ,, Yalis Jura 8 POLE . . . globatus Hbst. ’, Élytres finement ou assez ‘finement ponctuées- Fe. 3. 3° intervalle des élytres fortement caréné. 4, La carène abrégée au milieu. Long., 6 1/2 mill.; larg., 3 1/2 mill. — DU Autriche, Silésie, Forêt-Noire (3)... . . . 2... MAG00TEUIAlUS 1, /Sp, 4’. La carène prolongée jusqu” à lrésrénie 5, Forme ovale; corselet à peine rétréci en arrière. Long., 5 1/2 mill.; larg. , 3 mill. — Autriche, Cariminie "001 ; . . . ochraceo-signatus Boh. 5’. Forme allongée ; corselet fortement rétréci en arrière. Long., 6 mill.; larg., 3 mill.—Allemagne, SU ATOS LES RENENRESPPTe Lab e docarinatus Müll: 3/, 3e intervalle faiblement ou nullement caréné. 6. Corselet non ou très-peu distinctement caréné. Long., 6-6 1/4 mill.; larg., 1 mill.—Mont-Dore ; pas rare à Macugnaga (4). . . . . . tricristatus Desbr. 6’. Corselet visiblement caréné. 7. Les 4 premiers intervalles des élytres unifor- mément et faiblement convexes. Long. , 6 1/2-7 mill. ; larg., 3 3/4 mill. — Piémont (5). pedemontanus n. sp. 7. Le 2° et le 4 intervalle tout plans, 8. Élytres ventrues, 1 1/3 fois aussi longues que larges. 9. Corselet aussi long que large. Long. , 6 1/2 mill.; larg,, 3 1/4 mill. — Macugnaga. longicollis n. sp. (1) Hitth. Schw. Ent. Gesells., 1880, p. 79. (2) Charmet près Modane, juillet, avec le mercurialis (Fauconnet). (8) Vosges, Gerbamont (Pierrat) ; Grande-Chartreuse, col de la Ruchère, juillet! Le Haut du Pré près Albertville, août ! (4) Mont-Cenis, La Ramasse, août ! (5) Alpes-Maritimes, St-Martin-de-Lantosque (Clair), — (Notes du Réd.). EG 9. Corselet 1/3 plus large que long ; élytres très-finement striées-ponctués ; 3° intervalle faiblement caréné au moins sur la moitié antérieure. Long., 6 mill.; larg., 3 mill. — Europe sept. ; Allemagne ; versant nord des Alpes us Leon tan lehtin Sms l NrMemer CUS 9’, Corselet de moitié plus large que long; élytres plus fortement striées-ponctuées, le 3e intervalle plan. Long. , 6 1/4 mill.; larg. 3 1/2 mill. — Hongrie, Styrie . . . . cinereus Sch. 8’. Élytres allongées, 2 fois aussi longues que larges. Long., 5 mill,; larg., 2 mill. — Rhilo- Dagh en Asie-Mineure. . . . . . . cœsius n.sp. (Traduit de l’allemand par F. Reiber). SUR LES MIGRATIONS DES PUCERONS Par le Dr G. DE HORVATH, directeur de la Station phylloxérique hongroise. Dans sa note, insérée dans les Comptes-rendus de l'Académie des Sciences du 4 décembre 1882, M. Lichtenstein me fait l’hon- neur de citer mon nom parmi les auteurs dont les observations confirment ses théories nouvelles sur la biologie des Pucerons. Interrogé aussi à ce sujet par M. Balbiani, je saisis cette occasion de donner ici un court exposé de mon avis sur ces théories et de mes observations sur les mœurs de quelques Pemphigiens. Je dois déclarer d’abord que je n’accepte qu’en partie les idées de M. Lichtenstein, et que surtout son hypothèse sur la génération des Pucerons , son anthogenèse, ne me paraît point admissible. Au début de mes études aphidologiques, toutes les découvertes de M. Lichtenstein m'’inspiraient peu de confiance, et je croyais qu’elles ne reposaient que sur des observations mal interprétées. Mais depuis deux ans que je m'occupe plus attentivement de l'étude des Pucerons, je me suis convaincu que les communications de M. Lichtenstein sur les migrations et les générations annuelles des Pemphigiens sont bien fondées et bien exactes, Dès lors, j'ai étudié plus particulièrement les espèces vivant sur l’ormeau, et surtout les deux espèces de Tetraneura ( ulmi et rubra Licht.). J'ai pu constater que leurs ailés quittent les galles et donnent Ts naissance à de jeunes individus munis d’un rostre. J'ai pu observer vers automne la réapparition de nombreux ailés sur les troncs des ormeaux. Cette deuxième génération des aïlés répond parfaitement à la première, mais produit des individus sans rostre. Ceux-ci sont des sexués qui s’accouplent, et la femelle pond son unique œuf sous l'écorce des ormeaux. On trouve en quantité ces œufs d'hiver cachés dans les crevasses de l'écorce et il n’est pas difficile de les faire éclore et de constater que les jeunes issus de l'œuf d'hiver sont absolument identiques avec les individus aptères produisant les galles au prin- temps. Le cycle biologique des deux espèces de Tetraneura est donc à peu près élucidé et il n’y a qu’une lacune : il nous manque encore la génération qui relie les deux formes aïlées. C’est précisément cette génération que M. Lichtenstein appelle la forme bourgeonnante et qui doit vivre sur les racines de diverses graminées. Or, M. Lich- tenstein vient de découvrir cette génération de Tetraneura rubra sur les racines du chiendent ({. c., p. 1171). Voilà donc la biologie complète de cette espèce. Je ne doute pas un instant de l'exactitude {de l'observation de M. Lichtenstein, puisqu'elle était probable, On devait prévoir que cette génération, qu’on ne trouvait jamais sur l'ormeau, vivait sur une autre plante et probablement sur les racines des graminées. Mes observations personnelles m'ont amené à la même conclusion. Le Pemphigus Zeæ-Maydis Duf. (= Boycri Pass.) est une espèce assez répandue chez nous en Hongrie, et vivant sur les racines de plusieurs graminées (Zea-Mays, Sorghum, Panicum, Eragrostis, Lolium , etc.). On trouve sa forme aptère sur les racines du maïs, le long de petites galeries creusées par une petite fourmi ( Lasius flavus) qui vit dans une relation amicale avec cet Aphidien. Ces petites galeries communiquent par de nombreuses ouvertures avec la surface du sol, de sorte que la progéniture ailée du puceron aptère radicicole peut facilement quitter son lieu natal souterrain et s'envoler dans les airs. On ne savait jusqu'à présent où cet insecte ailé va déposer ses descendants ; on ignorait même la qualité de ces descendants. Mis en tubes, ces ailés me donnaient des individus aptères dépourvus de rostre et sexués. Cette génération aiïlée est donc la forme pupifère (de M. Lichtenstein). Mais où dépose-t-elle les sexués ? À l’époque où je découvris les pupifères aïlés de Tetraneura ulini et rubra, je trouvais sur les troncs des mêmes ormeaux non-seule- ment les ailés de ces deux espèces, mais aussi ceux d'une troisième. C'était un vrai Pemphigus, et j'ai reconnu bientôt son identité ab solue avec le Pemphigus Zeæ-Maydis. Ces ailés se conduisent sur les troncs des ormeaux exactement comme ceux des deux espèces Revue d’'Entomologie, mars 1883. 6 66 de Tetraneura; ïls déposent les sexués sur l'écorce; les sexués, après quatre mues, s’accouplent, et la femelle fécondée va se cacher sous l'écorce, y dépose son œuf unique et le couvre même après la mort avec sa peau desséchée, Je ne sais pas encore à quelle espèce gallicole de l'ormeau on devrait rattacher le Pemphigien souterrain du maïs; mais on ne peut plus douter que la forme aiïlée du Pemphigus Zeæ-Maydis va déposer en septembre-octobre sa progéniture sexuée sur le tronc des ormeaux. J'ai observé ce phé- nomène sur les mêmes arbres déjà pendant deux automnes, en 1881 et 1882. Le maïs était planté, en 1881, tout près de ces ormeaux, en 1882 un peu plus loin; les ailés se montrèrent néan- moins chaque année en très-grande quantité. Nous avons là une espèce radicicole dent la forme ailée quitte les racines, s’envole sur le tronc d’un arbre et y dépose les sexués. Je crois donc qu’on peut supposer à juste titre que les individus ailés de Tetraneura ulmi et rubra et des autres espèces qui retournent en automne sur les troncs des ormeaux et y donnent naissance aux sexués, sont issus également d’une forme aptère vivant sur Îles racines des graminées. Cette supposition vient d'être confirmée défi- nitivement par la découverte de la forme aptère radicicole de Tetra- neura rubra. Je ne doute plus que les métamorphoses de la plupart de nos autres Pemphigiens offrent les mêmes phases que nous connaissons maintenant chez cette espèce et que M. Lichtenstein appelle : fonda- trice, émigrante, bourgeonnante, pupifère et sexuée. Ces noms sont en partie mal choisis et il faudrait les changer peut-être; mais ces cinq phases diverses dans le cycle biologique des Pemphigiens existent positivement. C’est un fait indéniable. On peut objecter qu’il y a des espèces déjà fort bien étudiées qui n'émigrent pas d’une plante à une autre, mais passent leur exis- tence tout entière sur la même espèce de plante. Le Pemphigus spirothecæ du peuplier, le Schizoneura laginera du pommier, et le Phylloxera vastatrix de la vigne en sont des exemples connus. Cependant je crois que ce sont des exceptions qui confirment sim- plement la règle. Toutes ces espèces n'ont qu'une seule et unique forme ailée (1); cette forme ailée est toujours la forme pupifère qui donne des sexués., La forme ailée émigrante qui doit déposer de jeunes individus munis d’un rostre sur les racines d'une autre plante, fait ici absolument défaut. Chez ces espèces habitant con- (1) Chez l’Acanthochermes quercus Koll., qui reste aussi toujours sur la même plante et n’émigre pas, même la forme pupifere est aptère. D’après M. Lichtenstein, la forme pupifère du Phylloxera punctata Licht. est aussi aptère , tandis que la forme émigrante est ailée (Comptes-rendus de l'Académie des Sciences, t, XCV, p. 315). vs re stamment la même plante, la génération issue de la fondatrice ne recoit jamais d'ailes et reste par conséquent dans la galle ou sur la même plante. Cette génération aptère remplace ici les deux formes émigrante et bourgeonnante des autres Pemphigiens et donne immé- diatement les pupifères ailés. Je crois qu'on peut établir pour règle chez nos Pemphigiens que les espèces aériennes dont les ailés produisent des jeunes agames munis d’un rostre, émigrent toujours aux racines d’autres végé- taux et surtout des graminées, y vivent comme aptères radicicoles et reviennent en automne comme pupifères ailés sur la première plante pour y déposer leurs sexués. Mais si, au contraire, les ailés d’une espèce aérienne fournissent des sexués, on peut supposer que cette espèce ne possède pas une autre forme ailée, qu'elle n’a pas une génération ailée émigrante et qu’elle n'émigre pas sur une autre plante, mais parcourt sur la même plante son cycle biologique complet. En m'attachant ainsi à la théorie de M. Lichtenstein sur les migra- tions et sur les diverses phases annuelles des Pemphigiens, je ne puis cependant nullement admettre ses autres théories sur la géné- ration des Pucerons, son anthogenèse, ses œufs renfermant les germes des deux sexes, ses œufs bourgeons, ses larves bourgeon- nantes, ses pupes ailées, etc. Je crois qu'on n’a pas besoin de recourir à des hypothèses aussi étranges, et qu’il était inutile d'aller chercher si loin l'explication du développement parthénogénésique de ces insectes polymorphes. ENTOMOLOGIE HORTICOLE L'AGRILUS SINUATUS DESTRUCTEUR DES POIRIERS Par le Dr A, PUTON, Depuis vingt ans, je plante dans un verger, près de Remiremont, des poiriers qui me sont fournis cependant par nos bons pépinié- ristes de Metz, et je n’obtiens que des arbres rabougris, chancreux, qui végèlent misérablement pendant six à dix ans et finissent par périr. Un entomologiste ne se laïsse pas prendre aux mauvaises raisons de cet insuccès invoquées par des observateurs superficiels : GES changement d’un bon sol pour un mauvais, défaut d’acclimatation, épuisement de la terre, etc.; il y a longtemps que j'en connais l’ori- gine: c'est la larve d’un Coléoptère, l’Agrilus sinuatus, qui cause ces ravages non-seulement dans les environs de Remiremont, sur un sol granitique et assez mauvais, il est vrai, mais aussi dans la plaine calcaire des Vosges, où j'ai pu constater sa présence à Dom paire. L’Agrilus sinuatus (1) est un joli Coléoptère d'un cuivreux pourpré, très-étroit, presque cylindrique et long de 1 centimètre environ. On le rencontre très-rarement à l'état parfait et seulement pendant les journées chaudes de mai et de juin en plein soleil, Sa larve est comme celle de tous les Buprestides un ver blanchâtre, aplati, à extrémité antérieure renflée en massue, ce qui lui donne la forme d’un pilon. Elle creuse entre l'écorce et le bois et aux dépens des deux une galerie d'une forme caractéristique très-facile à reconnaître. Cette galerie est en zigzag très-nettement dessiné ; elle est toujours longi- tudinale et occupe sur l'arbre une longueur de 10 à 25 centimètres ; la largeur du zigzag est de 15 à 25 millimètres; quant à la largeur de la galerie elle-même, elle varie avec l’âge de la larve et peut atteindre 4 à 5 millimètres. On comprend que l'écorce, entre les zigzags se mortifie, se soulève et qu'il en résulte un chancre; aussi quandil ya plusieurs galeries sur des arbres de 4 à 10 centimètres de diamètre, comme cela arrive le plus souvent, Parbre ne tarde pas à périr. Quel- quefois l’écorce ne tombe pas et il se forme en dessous un travail de cicatrisation; mais ce travail est insuffisant; on reconnait alors la présence de la galerie à un aplatissement de l'arbre en cet endroit; souvent même sur ce tissu cicatriciel on trouve de nouvelles galeries qui ont été pratiquées par de nouvelles larves les années suivantes et l'arbre ne tarde pas à périr. Cet insecte n’attaque que les arbres de haut vent, il paraît ne pas aimer les pyramides et espaliers. Que faire contre un pareil ennemi et quels moyens opposer à ses ravages? Je serais très-reconnaissant à celui de mes collègues qui pourrait me donner ses conseils. En attendant voici mes idées à ce sujet et ce que je compte faire cette année. Mais d'abord, un mot sur les mœurs connues ou présu- mées de l’insecte. L’Agrilus sort à l’état parfait de sa galerie en mai ou juin, probablement par une fente de l’écorce, car je n'ai jamais vu son trou de sortie; il ne tarde pas à s'accoupler et la femelle va pondre dans une des crevasses de l'écorce surtout sur les jeunes arbres affai- (1) Le tableau des Agrilus (Rev, d'Ent., 1883, p. 24) cite par erreur l’Agrilus ros- cidus comme trouvé par moi dans le poirier; il s’agit du sinuatus que j'avais signalé il y a longtemps à Perris : le roscidus ne se trouve pas dans les Vosges. — blis par une récente transplantation ou par les attaques des généra- tions précédentes du parasite. La larve qui sort de cet œuf a proba- blement un an pour faire sa galerie et doit subir sa métamorphose en mai de l’année suivante. Il est impossible de rechercher et de détruire cette larve; ses ravages ne se reconnaissent que quand l'insecte parfait est sorti. Il me semble donc que le seul moyen à employer est d'empêcher l’insecte parfait de venir pondre sur le tronc des poiriers. Badigeonner le tronc de l'arbre à la chaux est insuffisant, car cette chaux tombe rapidement ou devientinerte; le badigeon au goudron me parait dangereux sur- tout sur un jeune arbre à écorce fine, et sa couleur noire, en absor- bant les rayons calorifiques, peut produire des brulures suivies de plaies et de chancres. — Je vais essayer d’entourer en mars le tronc des jeunes poiriers avec une torsade de paille formant un manchon complet depuis la racine de l'arbre jusqu’à la naissance des premières branches et enfin de couvrir ce manchon d'une couche de goudron, En même temps je favoriserai la vigueur de l’arbre par des engrais et un binage fréquent. EXCURSIONS. Chasses entomologiques d'hiver. J'ai déjà publié dans la Revue d’Entomologie (1882, pag. 25, 115 et 142), trois listes de Coléoptères recueillis pendant la saison d'hiver dans le midi de la France, aux environs d'Hyères. En donnant ces renseignements, mon but a été de faire connaître à mes collègues combien peut être fructueuse, pendant l'hiver, la chasse aux insectes dans ces pays privilégiés que le soleil n’abandonne jamais et où les frimas sont inconnus. Je ne saurais donc trop engager ceux qui vien- draient hiverner, comme moi, dans le pays du soleil, à s’y livrer avec ardeur à la recherche des insectes; car si un très-petit nombre d’es- pèces sont apparentes en celte saison, par contre on peut être assuré que l'exploration des feuillles sèches, des détritus, de l’intérieur des végétaux, du dessous des écorces, etc., procurera une abondante et intéressante récolte. Voici une quatrième liste contenant les noms de quelques-uns des Coléoptères que j'ai trouvés à Hyères pendant les mois de décembre = $ÿ et janvier derniers, et qui ne figuraient pas encore sur les listes pré cédentes. J'ai ajouté, comme je l’ai déjà fait, quelques renseigne- ments de mœurs et de localités qui pourront faciliter la recherche de ces insectes. Polystichus vittatus, très-commun dans les prairies, au pied des arbres ; je n’ai jamais rencontré son congénère fasciolatus Rossi ; Brachinus psophia, bombarda, immaculicornis Dejean; sont les plus communs du genre et se prennent souvent ensemble en arrachant les mottes de gazon ; Platytarus Famini, bord des marais, sous les détritus humides de roseaux, rare ; Blechrus plagiatus, très-commun partout, sous les détritus, les écorces, etc.; Metabletus obscurogutta- tus, prairies humides; Aristus clypeatus, sous les pierres et sous les détritus; Ditomus fulvipes , au bord des marais, sous les pierres ; Scarites arenarius, dunes de sable au bord de la mer, enterré assez profondément dans cette saison; Panagæus crux-major, très-com-— mun dans les prairies du Ceinturon et réuni quelquefois en grand nombre dans les mottes de gazon; Chlænius nigricornis, prairies hu- mides, sous les feuilles sèches au pied des arbres; Acinopus megace- phalus Rossi, n’est pas rare au bord des marais, mais enfoui dans cette saison au fond de galeries assez profondes; Anisodactylus pæci- loides, prairies humides, pas très-commun ; Harpalus mendax, punc- ticollis, se rencontrent souvent ensemble en soulevant la terre au pied des arbres dans les prairies; Stenolophus vespertinus, commun dans les marais, sous les détritus ; Acupalpus consputus, dorsalis, brunnipes, exiguus, luridus, habitent ensemble sous les détritus des marais, et sont assez communs; Feronia melas, prairie du Cein- turon, sous les feuilles, assez rare; Calathus circumseptus, puncti- pennis, le dernier est le plus commun ; Anchomenus mœstus Duft., commun au marais sous les débris de roseaux ; atratus Duft. (A. lu- cidus Fairm.), même habitat et mêmes mœurs que le précédent, en- core plus commun; je crois cette espèce très-valable, car un des caractères spécifiques indiqué par M. Fairmaire, l'impression allongée sur la cinquième strie, un peu avant l'extrémité des élytres, ne fait jamais défaut ; A. piceus, avec les deux précédents, mais rare; Pogo- nus littoralis, gracilis, marais, sous les détritus ; le premier beaucoup plus commun que le second; Bembidium Sturmi, rufescens, cæru- leum Dejean, ustulatum, Andreæ, les deux premiers dans les prairies du Ceinturon sous les détritus, les trois autres sous les pierres hu- mides au bord du Gapeau; le B, rufescens m'a paru assez rare, les autres sont fort communs ; Euplectus ambiguus, prés humides, dans les feuilles sèches; Ilybius meridionalis, Helophorus intermedius Mulsant, dans les ruisseaux du Ceinturon, rares, du moins en cetie saison ; Cercyon lugubre, sous les détritus des marais ; Homalota me- ridionalis Muls. Rey, marina Muls. Rey, gregaria, marais, sous les = Me détritus; Myllæna gracilicornis Fairm. et Ch. Bris, marais, sous les détritus, rare; Staphylinus fulvipes, prairies du Ceinturon, au pied des arbres, sous la terre en cette saison, parfois réuni en assez grand nombre; Scimbalium planicolle, Dolicaon biguttulus, Cryptobium fracticorne, dans les marais, pas très-rares ; Scopæus minimus, dans les prairies humides, rare; Lithocharis nigritula, Stenus nitidus, Trogophlœus foveolatus, parvulus Muls. Rey, Corylophus sublævi- pennis, sous les détritus des marais; Hister v. gagates, dans les prai- ries au pied des arbres, en compagnie du type 4-maculatus et pas plus rare que lui; H. corvinus, prairies du Geinturon; Carcinops cor- pusculus, sous les pierres dans les prés humides ; Onthophilus exara- tus, souvent le long des murs exposés au soleil ; Læmophlœus nigri- collis Lucas, en battant les haies ; Silvanus bidentatus, sous les feuilles sèches, au pied des cistes et des bruyères sur les collines; Æraphilus geminus, Atomaria gutta, communs dans les détritus au bord des marais ; Bubas bubalus, sous les bouses et les excréments, assez pro- fondément enterré; plus rare que B. bison ; Sphenoptera geminata, dunes de sable au bord de la mer, sous des débris de chardons ; Tra- chys pumila Illiger, prairies, sous les détritus ; Aphanisticus emar- ginatus, avec le précédent en cette saison; plus tard sur les jones; Anthocomus sanguinolentus, commun sur l’Arundo donax ; Ptinus brunneus, dans les maisons ; 6-punctatus, plus rare, sous les écorces, pris une fois quatre individus très-frais dans un vieux cocon de Sa- turnia pyri,; Pandarus coarcticollis, commun sous les pierres et les écorces dans les lieux humides; Gonocephalum fuscum, nigrum, sous les débris; Ammophthorus rufus, Trachyscelis aphodioides, communs dans les sables des dunes ; Hedyphanes rotundicollis, com- mun partout, sous les écorces, dans l’intérieur des végétaux, en battant les haies, etc.; Trotomma pubescens, dans les feuilles sèches au pied des oliviers et autres arbres; Tomoderus compressicollis, Leptaleus Rodriguei, Ochthenomus tenuicollis, Anthicus Bremei, ce dernier le plus commun du genre et très-distinct de l'humilis; marais, sous les détritus ; Alophus singularis Duval, prairies du Geinturon, au pied des arbres, assez rare; Phytonomus Pollux, très- commun sur la Phellandrie; Hylobius fatuus, dans les prairies du Ceinturon, au pied des frènes en cette saison, rare ; Apion candidum, très-commun sur la Rue; fuscirostre, sur les genêts épineux ; ru- fescens, sur les pariétaires ; semivittatum, sur la mercuriale ; Tychius hæmatocephalus, commun dans les feuilles sèches ; hordei, commun dans les touffes de graminées ; Nanophyes transversus, en battant les génévriers au bord de la mer et sur les collines ; Chevrieri, dans les détritus; tamaricis, pallidulus, en compagnie du Coniatus tamaricis, sur les tamarix, et tous trois extrêmement abondants ; Gymnetron herbarum, prairies humides sous les détritus, assez rare ; Acalles CN denticollis, Diocletianus, sous les détritus, au pied des tamarix, ne sont pas très-communs ; Baridius analis, en hiver, sous les feuilles sèches dans les prairies, plus tard sur les tiges d'Inula ; Rhyncolus gracilis, sous les écorces du chêne-liège (Quercûüs suber); Hypoborus ficus, commun sous les écorces de figuiers malades ; Crioceris para- centhesis, n’est pas rare sur l’asperge sauvage; la même plante pro- cure uné variété locale assez remarquable du GC. asparagi; Phyllo- treta variipennis, sous les écorces des Eucalyptus de la route de Toulon ; Podagrica discedens, malvæ, abondantes sur les mauves et guimauves ; Thyamis ballotæ, commune sur le marrube ; Hispa tes— tacea, sur les cistes des collines; Anisosticta 19-punctata, abondante sur l’Arundo donax ; Hyperaspis Hoffmanseggi, assez commune en hiver sous les débris au pied des plantes. Les mois de décembre et de janvier qui offrent à récolter tant de Coléoptères (j'aurais pu étendre encore bien davantage cette liste et les précédentes ) ne donnent l’éclosion d’aucun Lépidoptère nouveau, et parmi les chenilles que j'ai capturées pendant ces deux mois, je ne vois à signaler que celle du Bombyx bucephaloides recueillie sur le chène-liège. J'ai pu constater par les cocons vides rencontrés assez souvent dans Iles collines sur les diverses espèces de chênes, que le Bombyx Milhauseri habitait aussi les environs d’Hyères et n'y était même pas très-rare. Quant aux chenilles de Leucania, elles sont assez communes dans les prairies et le long des marais. Un certain nom- bre de ces chenilles prises l’année précédente à semblable époque, m'ont donné pendant l'été dernier, à Evreux, l'éclosion entre autres espèces, des Leucania vitellina, riparia et congrua. E. BeriEr DE LA CHAVIGNERIE. RECTIFICATION. M. des Gozis a créé dans la Revue de l’année dernière (p. 199), le nom d’Ernobius anabaptista pour l'Ernobius angusticollis Muls. Rey, qui est différent de l'angusticollis Ratz.—Ce changement était bien inutile , puisque v. Kiesenwetter (Nat. Ins. Deuts., 1877, V, 119), avait déjà donné à cette espèce le nom de Wulsanti. Ce nom n’est indiqué que dans le tableau, et l’auteur oublie de le reproduire dans sa diagnose (p. 127); mais la première mention suffit à le valider. M. des Gozis ne connaîtrait-il pas cet ouvrage important de Kiesen— wetter ? Dr A. Puron. LAMPYRIDES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS Par Ernest OLIVIER, PREMIER MÉMOIRE (1) Luciola semimarginata nov. sp. Elongata, parallela, sat convexa, rufa; capite nigro, excavato; palpis, antennis (duobus primis articulis exceptis), tarsisque infus- catis ; prothorace marginato, angulis truncatis, basi utrinquesinuato, supra caput prominulo, leviter punctato, canaliculato et biimpresso ; elytris atris, crebre punctatis, quadricostatis, margine externo rufo, in tertia circiter parte apicali tantummodo nigro, sutura quoque breviter a scutello rubescente ; abdominis penultimo segmento cereo, ultimo emarginato. — Long., 14 mill. ; lat., 5 à 6 mill. Ile Célèbes. — Entièrement d’un roux flave; tête noire, creusée entre les yeux qui sont fort gros ; premier article des antennes roux, deuxième, roux en dessous et à la base, brun de poix en dessus ; les articles suivants ainsi que les palpes et les tarses sont d’un brun de poix obscur; les ongles sont rouges. Prothorax roux, ponctué, parsemé de poils flaves, transverse, marginé, rétréci en avant; bord antérieur sinué, à pointe triangulaire avançcant sur la tête; angles postérieurs tronqués; côté de la base presque droit, sinué à côté de chaque angle, rebordé dans son milieu ; disque finement ponctué, creusé d’un sillon longitudinal et de deux larges et profondes im pressions circulaires dont les bords forment relief surtout en avant. Écusson roux, triangulaire, à sommet obtusément ironqué, velu, creusé d’un sillon longitudinal. Elytres noires, un peu plus larges que le prothorax, à ponctuation profonde et serrée, souvent con- fluente et presqu2 1ugueuse, chargées chacune de quatre côtes souvent interrompues et n'atieignant pas l'extrémité; suture d'un roux sombre dans son quart basilaire; côte marginale très-pro- noncée, ornée d’une fine bordure d’un roux vif; cette couleur diminue graduellement d'intensité à partir de l’épaule et la marge devient entièrement noire dans le tiers postérieur de l'élytre; repli huméral ferrugineux. Dessous du corps roux, sauf l’avant-dernier (1) Toutes les espèces décrites dans ce mémoire font partie de ma collection. Revue d'Entomologie. — Avril 1883. 7 ET segment de l'abdomen d’un blanc de cire; dernier segment échancré en croissant dans la partie médiane de son bord postérieur et relevé longitudinalement dans son milieu en une forte côte obtuse ; pygi- dium en triangle allongé. Cette belle espèce se distingue de toutes celles du même groupe par la forme du prothorax et du dernier segment abdominal et la coloration de la marge des élytres. Elle diffère, en outre, des mada- gascariensis Guér. et cruciata Motsch. par son abdomen roux et ce caractère, ainsi que sa taille beaucoup plus avantageuse, l’éloignent encore de l’australis Fabr. Luciola insignis nov. sp. Elongata, parallela, rufescens; capite rufo, antice macula nigra; antennis (duobus primis articulis exceptis), tarsis, tibiisque anticis extus nigris; palpis piceis ; prothorace rufo, transverso, punctato, in medio sulcato, basi leviter sinuato, angulis posticis, prominulis, carinatis; scutello rufo, leviter punctato, fossulato ; elytris fuscis, pilosis, crebre punctatis, tricostatis, sutura et margine rufescentibus ; subtus rufa, abdominis penultimo segmento albido, antepenultimo rufo, utrinque nigro maculato. — Long. 14 à 15 mill.; lat. 5 à 6 mill. Zanzibar. — Allongé, parallèle, d'un flave roussâtre ; tête rousse, légèrement sillonnée, marquée d'une tâche noire au-dessus de la bouche; antennes longues, noires, sauf les deux premiers articles d'un brun de poix; palpes, tarses, extrémité de tous les tibias et dessus des antérieurs, noirs ; ongles rouges. Prothorax d’un jaune roux, transverse, un peu rétréci en avant, à côtés latéraux s'arron- dissant régulièrement, ovalairement échancré à son bord antérieur dont les angles sont oblus; côté de la base rebordé et légèrement bisinué, à angles postérieurs saillants et chargés d'une forte carène obtuse; largement sillonné longitudinalement sur son disque. Ecusson roux, ponctué, en triangle arrondi au sommet, marqué d’une profonde impression circulaire. Élytres brunes, pubescentes, profondément et rugueusement ponctuées, chargées de trois côtes peu élevées, les deux internes prolongées à peu près jusqu’au sommet, l’externe presque effacée; suture et marge externe d’un jaune roussâtre. Dessous du corps d'un roux flave, sauf l'avant der- nier segment de l'abdomen, blanchätre, et le quatrième marqué à chaque côté de son bord postérieur d’une tache noire triangulaire. Dernier segment échancré en demi-cerele; pygidium court, arrondi. Cette espèce s'éloigne de la circumdata Motsch., dont elle a les couleurs, par sa taille beaucoup plus grande, ses élytres parallèles, les sinuosités de la base du prothorax, la couleur de la tête, la forme et la coloration des derniers segments abdominaux. = — Luciola biguttata nov. sp. Elongata, flavo-rufescens ; vertice nigro; antennis, tarsis tibiisque anticis extus nigropiceis; prothorace punctato, longitudinaliter sulcato, basi leviter bisiauato, in disco maculis duabus magnis, nigris, notato ; elytris fuscis, rugulosis, striato-punctatis, sutura et margine luteis ; abdomine rufescente, quarto segmento nigro, penul- timo albido. — Long., 12 mill. ; lat., 4 1/2. Zanzibar. — Parallèle, d'un jaune roussâtre ; tête ponctuée, sillonnée, d’un roux fauve avec le vertex d’un noir-brun. Antennes, parties de la bouche, tarses et dessus des tibias antérieurs d’un brun de poix; ongles roussâtres. Prothorax transversal, à ponctuation confluente très-forte et très-serrée, rétréci en avant, à angles posté- rieurs médiocrement saillants, léyèrement bisinué à son bord anté- rieur, plus fortement au côté de sa base, marqué sur son disque d'un profond sillon longitudinal et de deux grandes taches noires ovalaires, Écusson d’un jaune roux, triangulaire, pubescent, très- ponctué. Élytres à peine plus larges que le prothorax, allongées, pubescentes, à ponctuation forte et serrée, disposée en stries régu- lières; chargées chacune de quatre lignes élevées dont les deux plus externes sont fréquemment interrompues et à peine visibles ; brunes, avec la suture et le bord latéral largement marginés de jaune rougeûtre, et une tache de cette même couleur à la pointe de l’épaule. Dessous du corps pubescent, roux à l'exception du qua- trième segment de l'abdomen, noir, et du cinquième, d’un blanc rosé, le dernier échancré en demi-cercle ; pygidium arrondi. Bien différente de l’insignis par sa taille moindre, les stries ponc- tuées des élytres , les taches du vertex et du prothorax et la couleur du quatrième segment abdominal. Luciola semilimbata nov. sp. Oblonga, parum convexa, rufa ; capite antennisque nigris; palpis, tarsis, tibiisque anticis extus infuscatis ; prothorace rufo , piloso, marginato, lateribus rotundatis, in medio antico leviter triangulari, angulis posticis erectis, basi bisinuato; elytris nigris, prothorace latioribus, crebre punctatis, pilis aureis sparsim vestitis, margine externo flavo-aurantiaco, sutura a scutello breviter rufescente ; subtus rufa, abdominis penultimo segmento cereo. — Long., 7 mill.; larg., 2 1/2 mill. Indes-Orientales. — Oblong, peu convexe, d’un roux orangé; tête et antennes noires ; palpes, tarses et dessus des tibias antérieurs légè- rement rembrunis;, ongles roux. Prothorax roux, pubescent, ee P6Ee ponctué, sillonné sur son disque, marginé, arrondi latéralement, prolongé triangulairement au milieu de son bord antérieur, à angles postérieurs redressés ne dépassant pas en arrière le côté de la base qui est droit, légèrement bisinué. Écusson roux, triangulaire. Élytres oblongues, plus larges que le prothorax, parsemées ainsi que toutes les autres parties du corps de poils flaves, couchés ; noires, à ponctuation serrée, presque rugueuse, suture jaune sur son cin— quième antérieur; bordure externe d’un jaune orangé mais dimi- nuant graduellement d’intensilé de sorte que l'angle apical est entièrement noir. Dessous du corps roux, avant dernier segment de l'abdomen d’un blanc de cire, le dernier légèrement échancré. Luciola venusta nov. sp. Angusta, parallela, rufa; antennis, palpis, tibiis anticis et inter- mediis nigris, posticis in dimidia parte apicali infuscatis ; protho- race transverso, rufo, marginato, piloso, in medio biimpresso et longitudinaliter sulcato, antice parum prominulo, basi recte trun- cato, utrinque leviter sinuato; elytris fuscis, parallelis, rugulosis, pilosis ; margine externo suturaque rufescentibus, sed circa apicem nigris; subtus rufa, abdominis tribus ultimis segmentis albidis, ultimo trilobato. — Long., 6 mill. ; lat., 2 1/2 mill. Java ouest. — Étroit, allongé, parallèle, d’un roux orangé ; tête, antennes, palpes, tibias antérieurs et intermédiaires et moitié seu lement des postérieurs, noirs. Prothorax d’un roux orangé, trans- verse, marginé, ponctué, un peu rétréci en avant, à côtés régulière- ment arqués; bord antérieur anguleusement avancé dans son milieu, le postérieur presque droit légèrement sinué près des angles qui sont obtus et nullement saillants, sillonné dans son milieu, et marqué sur son disque de deux petites impressions peu profondes. Écusson roux, triangulaire, presque lisse. Élytres noires, à peine plus larges que le prothorax, très-parallèles, couvertes d’une pubes- cence noire, bordées de jaune, étroitement sur la suture, et plus largement sur la marge externe, mais cette bordure s'arrête un peu avant l’angle apical qui est d’un noir plus foncé que le reste de l'élytre. Dessous du corps roux, sauf les trois derniers segments de l'abdomen d’un blanc jaunâtre ; dernier segment trilobé. Cette espèce. diffère de la semilimbata par sa forme étroite, allongée, parallèle, la bordure jaune de la suture prolongée presque jusqu’à l'angle apical, la couleur de l'abdomen et la forme du der- nier segment abdominal. Luciola timida nov. sp. Elongata, rufa ; capite nigro; mandibulis, palpis, antennisque ee D — ferrugineis; femoribus rufis; tibiis, tarsisque nigris; prothorace flavo-aurantiaco, piloso, in disco biimpresso et leviter sulcato, pos- tice recte truncato; elytris nigris, punctatis, griseo-pubescentibus ; humeris piceis, sutura margineque externo dimidia parte basali angustissime flavo-marginatis; pectore brunneo, rufo cireumcincto; abdomine piceo, penultimo et antepenullimo segmentis albidis, penultimo utrinque squamula triangulari albida ornato. — Long., 5 mill.; lat., 2 mill. Saïgon. — Étroit, d’un roux orangé; tête noire; mandibules, palpes et antennes ferrugineux ; cuisses rousses, tibias et tarses noirs; prothorax transversal, d'un jaune orangé, couvert d'une pubescence flave assez longue, ponctué, marqué sur son disque de deux petites impressions ovalaires et d’un léger sillon longitudinal, à côtés latéraux régulièrement arqués, légèrement sinué à son bord antérieur, le postérieur en ligne droite, rebordé dans son milieu, à angles presque droits et nullement saillants. Écusson roux, trian- gulaire, très-petit. Élytres un peu plus larges que le prothorax , parallèles, rugueuses, couvertes de poils d’un gris roussâtre, noires; pointe de l'épaule jaune, suture et marge externe étroitement bordées de roux orangé dans leur moitié basilaire. Poitrine d’un brun noirâtre, entourée d’une bordure rousse ; abdomen d'un brun de poix , quatrième segment blanc dans ses deux tiers postérieurs, cinquième blanc en entier et muni à chacun de ses bords latéraux d’une écaille triangulaire d’un blanc légèrement jaunâtre ; pygi- dium en triangle aigu. Cette jolie petite Luciole est remarquable par les appendices du cinquième segment abdominal , caractère qui, avec la couleur de la poitrine, l’éloigne des autres espèces à élytres plus ou moins bordées de roux. Je n’en possède qu'un seul exemplaire recu de Saïgon par mon collègue, M. Delagrange, de Besancon, qui a bien voulu en enrichir ma collection. Luciola neglecta nov. sp. Elongata, parallela, flavo-picea; capite punctato nigro, antice ferrugineo; antennis brunneis, articulis duobus primis flavidis ; prothorace flavo, transverso, punctato, sulcato, basi leviter bisi- nualo , in disco nebuloso ; scutello rugoso, brunneo; elytris flavo- testaceis, circa scutellum nigris, punctatis, lineis elevatis notatis, vitta humerali obscuriore ; pectore abdomineque luteis ; tertio seg- mento tribus punctis nigris ornato, quarto sinualo, nigro mar- ginato; duobus ultimis pygidioque cereis. — Long. , 10 mill.; lat., 3 1/2 mill. Java ouest. — Allongé, parallèle, d’un jaune de poix mat, tout ER couvert d’une pubescence flave. Tête noire, rugueusement ponctuée, marquée au-dessus de la bouche d’une tache ferrugineuse; man- dibules, palpes, tarses et deux premiers articles des antennes d’un brun- ferrugineux. Prothorax d’un jaune testacé, rugueusement ponctué, transverse, à côtés latéraux régulièrement arrondis, lé- gèrement anguleux au milieu de son bord antérieur, le postérieur sinué avec les angles bien accusés, mais non prolongés en arrière, sillonné longitudinalement dans son milieu avec une large bande noire qui va d’un bord à l’autre , mais qui est quelquefois réduite à une tache nébuleuse plus ou moins étendue. Écusson triangulaire, rugueux , d’un brun de poix souvent plus foncé dans sa moitié basilaire. Élytres allongées, parallèles, d’un jaune testacé, sans reflets, couvertes d'une ponctuation profonde et serrée mais non confluente, chargées en outre, sans compter la suture, de quatre à sept lignes lisses, saillantes; ces lignes sont très-variables : sur certains individus, il n’en existe que quatre ou cinq; généralement, une ligne faiblement accentuée alterne avec une autre beaucoup plus saillante; uue tache noire entoure l'écusson et une bande brune, souvent peu marquée, qui s'étend un peu au-dessus de la marge externe, part de l'épaule et se perd avant d’avoir atteint l'angle apical. Poitrine et abdomen jaunes ; troisième segment marqué le long de son bord postérieur de trois points bruns régulièrement espacés ; quatrième sinué et plus ou moins largement marginé de brun ; il ne reste quelquefois de la couleur foncière qu’une petite tache centrale; les deux derniers et le pygidium sont d'un beau blanc de cire. Cette espèce, dont je possède cinq exemplaires, me semble assez variable sous le rapport des taches des segments abdominaux et la disposition des stries des élytres; mais les deux derniers segments de l’abdomen , ainsi que le pygidium, sont toujours uniformément blancs. Elle est très-différente de la japonica Thunb. par sa forme plus allongée, beaucoup moins trapue, sa tache noire juxtascutel- laire, la couleur de l'écusson, etc. ; de la carinata Gorh. par la coloration tout autre de ses diverses parties ; de la vittata Cast. par les angles du corselet non prolongés en arrière , la couleur de l’écusson, du prothorax, de la poitrine et des derniers segments abdominaux, et enfin par la bande noire des élytres qui, au lieu d’être au milieu , se trouve tout près du bord latéral. Luciola zanzibarica nov. sp. Rufa; capite, antennis, tiblis anticis, palpis, tarsisque nigris ; unguiculis rufis ; prothorace rubro, sulcato , in medio antico an- LS FD — gulato, retrorsum angustato, angulis posterioribus obtusis, basi recte truncato ; scutello triangulari , ferrugineo ; elytris atris, pube nigra vestitis; pectore rufo; abdomine piceo, segmento quarto postice cereo marginato, duobus ultimis cereis, ultimo triangulari. — Long., 7 à 8 mill.; lat., 2 à 3 mill. Zanzibar. — Allongé, très-peu convexe, d’un roux orangé. Tête, antennes, palpes, tarses et tibias antérieurs noirs; tibias postérieurs et intermédiaires noirs, testacés en dessous; ongles roux. Yeux noirs , gros et très-saillants. Prothorax rouge orangé, presque lisse, élargi en avant, un peu anguleusement avancé au milieu de son bord antérieur ; côté de la base droit, rebordé, à angles postérieurs obtus, creusé sur son disque d’un sillon longitudinal moins large et moins profond dans la moitié antérieure. Écusson petit, triangulaire, roux, à sommet ferrugineux. Élytres à peine plus larges que le prothorax, couvertes de poils noirs plus épais et plus longs le long des bords latéraux. Poitrine d’un roux ferrugineux. Abdomen d’un brun de poix; quatrième segment finement bordé de blanc, cinquième d’un blanc de cire ainsi que le dernier qui est sinué et prolongé dans son milieu en une pointe triangulaire obtuse. Cetle espèce étroite et allongée, à prothorax élargi en avant, fait partie d'un groupe dans lequel entreront plusieurs autres espèces de ma collection encore inédites. Luciola lata nov. sp. Pallida, oblongo-ovata ; capite nigro, punctato ; antennis, palpis, tarsisque piceis; prothorace crebre punctato, brevi, transverso, trapezoïdali, angulis posticis prominentibus, in medio nebuloso et profunde canaliculato ; elytris pallidis, convexis, pubescentibus, pro- thorace latioribus et usque ad medium dilatatis, crebre punctatis, lineis elevatis munitis; ultimo abdominis segmento paulum lucido, profunde emarginato et in medio longitudinaliter carinato. — Long. 12 mill. ; lat., ad humeros, 5 1/2 mill. Bornéo. — Oblong, ovale, élargi, pubescent, en entier d'un jaune pâle légèrement brunâtre ; tête noire, ponctuée ; yeux grands mais peu saillants ; antennes longues, d'un brun de poix ainsi que les parties de la bouche et les tarses. Prothorax court, fortement trans- verse, en trapèze rétréci en avant, à angles postérieurs assez longue- ment prolongés en arrière; côté de la base droit, rebordé, sinué auprès de chaque angle; bord antérieur rebordé et légèrement échancré en demi-cercle; creusé sur son disque d’un profond sillon et marqué d'une tâche nébuleuse mal limitée tout le long de ce sillon. Écusson triangulaire, très-ponctué ; élytres convexes, beaucoup #85 "es plus larges à la base que le prothorax et s’élargissant encore jusqu’au delà du milieu, pubescentes, presque rugueuses, chargées chacune de quatre lignes légèrement saillantes et prolongées jusqu'à l’angle apical ; épaules très-saillantes ; bord marginal large et plan. Dernier segment de l’abdomen plus clair que les précédents, profondément échancré en croissant et chargé sur son milieu d’une forte carène longitudinale obtuse ; pygidium en triangle arrondi au sommet. La forme du prothorax en trapèze transversal rétréci en avant, la convexité et surtout la forte dilatation des élytres font aisément reconnaître cette espèce remarquable. Luciola coxalis nov. Sp. Elongata, angusta, parallela; capite nigro ; ore, palpisque piceis ; antennis, femorum dimidia parte apicali, tibiis tarsisque nigris ; prothorace quadrato, crebre punctato, flavo-aurantiaco, in disco macula magna nigra, basi bisinuato, angulis posticis acutis, anticis obtusis; scutello fulvo, truncato; elytris nigris, rugosis, sutura margineque externa aarantiacis, apice nigro non marginato ; subtus nigra ; coxis femorumque basi rufescentibus ; abdominis penultimo segmento brevissimo, cereo, utrinque nigro maculato, ultimo rufes- cente, plaga reniformi cerea ornato.—Long., 7 mill. ; lat., 2 1/2 mill. Abyssinie. — Le protnorax, carré, fortement ponctué, est d'un jaune orangé avec une large tache noire qui couvre tout le disque, de sorte qu’on peut aussi le définir, noir avec une bordure orangée. Les élytres, noires, à peine plus larges que le prothorax n'offrent que des vestiges de stries à peine visibles; la suture et la marge externe sont colorées de jaune orangé sur toute leur étendue, sauf autour de l'angle apical qui reste entièrement noir. Le cinquième segment de l’abdomen est très-court, à peine aussi long que la moitié du précédent ; il est couvert d’une bande d’un blanc de cire qui n’atteint pas tout à fait les bords latéraux et laisse apparaitre de chaque côté une tache quadrangulaire de la couleur foncière noire ; le dernier segment arrondi, d’un jaune rougeätre, est orné d'une grande plaque réniforme, d’un blanc de cire, attenant au bord antérieur ; les jambes sont noires à l'exception des hanches, de la base des cuisses et des ongles, d’un jaune rougeâtre. Obs. — La Luciola discicollis Cast., du Sénégal, est la L. gratiosa du Cataloque Dejean, et elle est identique à la discoidea de M. Gorham (Trans. Ent. Soc. Lond., 1880, 104). Ce dernier nom doit donc venir en synonymie. ra = BUPRESTIDES NOUVEAUX D’ALGÉRIE ET D'ESPAGNE Par Ca, BRISOUT pe BARNEVILLE, Anthaxia Marmottani. Oblong; dessus d’un cuivreux obscur, dessous d'un cuivreux brillant; densément revêtu d'une pubescence blanche, longue et villeuse sur la tête et le prothorax, plus courte sur les élytres ; tête déprimée, inégale, rugueuse, d’un cuivreux plus ou moins doré ; épistome sinué; antennes grêles, atteignant la base du prothorax;, prothorax plus de deux fois plus large que long, assez fortement bisinué à son bord antérieur, plus légèrement à son bord postérieur, côtés latéraux d’abord légèrement arrondis en avant, puis légère- ment échancrés vers le milieu et ensuite anguleusement dilatés aux 3/4 de leur longueur, le prothorax présentant à ce point sa plus grande largeur; après cette saillie anguleuse il est obliquement rétréci en arrière, de manière à former un angle obtus, mais ac cusé, avec la base; surface rugueusement reticulée, les strigosités transversales dans le milieu et longitudinales sur les côtés, avec A dépressions transversalement placées un peu avant le milieu, les 2 discoïdales arrondies, assez profondes, les latérales plus larges, et de plus avec un sillon longitudinal court et peu profond au devant de l’écusson ; revêtu d'une pubescence villeuse blanche, assez longue mais peu serrée; écusson lésèrement concave, mat; élytres au moins 2 fois 1/2 aussi longues que le prothorax, pas plus larges que lui dans sa plus grande largeur, presque parallèles, puis rétrécies dans leur dernier tiers, étroitement arrondies à leur extrémité qui est très-finement denticulée ; surface inégale, densement granulée ponctuée, avec une forte impression humérale, une autre oblique bien marquée de chaque côté vers le premier tiers, et un grand nombre d’autres moins accusées, irrégulières, et paraissant un peu lisses ; revêtues d'une pubescence blanche assez courte et assez serrée ; dessous du corps d’un cuivreux plus ou moins doré, à ponctuation rugueuse très-serrée et forte sur le prothorax, moins serrée et moins forte sur l'abdomen, revêtu d'une pubescence blanche assez serrée ; dernier segment abdominal arrondi à bord un peu relevé. — Long. 6-7 mill. Cette espèce vit dans les cèdres des forêts de Batna et de Teniet- el-Haad (M. Bedel); elle a été jadis découverte à Batna par mon ami M. le Dr Marmottan et reprise par M. Ch.-H. Martin. He0r Elle est voisine de la bäimpressa, avec laquelle elle paraît avoir été confondue; mais son prothorax est tout autrement conformé. La biimpressa étant une espèce syrienne, il est probable que les individus indiqués d'Alger par M. de Marseul se rapportent à notre Marmottani. Anthaxia Martini. Oblong ; en dessus d’un bronzé cuivreux assez mat, en dessous d’un cuivreux brillant, avec une pubescence grise, très-courte et éparse; tête plane, légèrement déprimée en avant, avee un court sillon longitudinal sur le vertex, surface rugueuse, réticulée de mailles omhiliquées ; antennes courtes, noires, bronzées à la base; prothorax plus de 2 fois plus large que long, bord antérieur assez fortement bisinué, bord postérieur plus légèrement, bords latéraux arrondis, subsinués devant les angles postérieurs qui sont presque droits; avec un court sillon longitudinal devant l'écusson et une large dépression vers les angles postérieurs; surface rugueuse, réticulée de mailles ombiliquées, assez grandes sur les côtés, sur le disque les strigosités sont transversales et rapprochées; écusson triangulaire, légèrement déprimé à sa base; élytres plus de 2 fois plus longues que le prothorax, parallèles, rétrécies vers l'extrémité qui est arrondie, à surface rugueuse, irrégulièrement ponctuée striée, strie marginale plus fortement enfoncée, avec une fossette humérale et plusieurs autres dépressions plus ou moins prononcées situées au premier tiers, vers le milieu des côtés latéraux et avant l’extrémité; dessous réticulé très-serré sur le prosternum, plus écarté sur l'abdomen ; dernier segment abdominal fortement déprimé avec le bord apical relevé. — Long. 3 1/2 — 5 1/4 mill. Cette espèce vient se placer près de la praticola; elle s’en dis- tingue par sa couleur cuivreuse, sa forme un peu plus allongée, son prothorax moins rétréci en arrière , à strigosités discoïdales transversales. Forêt de Batna (Ch.-H. Martin). Agrilus Munieri. Allongé , épais, assez convexe, d'un bronzé obscur, assez brillant sur l’abdomen, couvert d'une pubescence blanche, soyeuse, très courte, formant une bande plus fournie le long de la suture des élytres, et d'une tomentosité blanche, très-épaisse, répartie sur le devant de la tête, sur les côtés latéraux et dans le sillon longitudinal du prothorax , sur les côtés de la poitrine et près des bords latéraux des segments abdominaux ; tête large, inégale, déprimée sur le front en — qui est très-densément rugueux; vertex convexe, sillonné longitudi- nalement, couvert de fortes rugosités irrégulièrement arquées ; antennes courtes, fortement dentées en scie à partir du 4° article; prothorax transversal, inégal, un peu plus large que la tête, à peine arrondi sur les côtés, légèrement rétréci en arrière ; angles posté— rieurs droits surmontés d’une carène bien distincte, peu arquée; longitudinalement et profondément sillonné dans son milieu, avec une dépression transversale antérieure et une autre plus large vers les côtés latéraux ; surface couverte de fortes rides transversales et sinueuses, ponctuée peu serré dans leurs intervalles ; écusson tra- versé par une coulisse et une carène droite ; élytres à peine plus larges que le prothorax à sa base, près de trois fois et demi plus longues que lui, avec les épaules élevées et une impression intra-humérale large, souvent tachées de tomentosité blanche, fortement sinuées à la hauteur des hanches postérieures, légèrement dilatées aux deux tiers, puis rétrécies vers l'extrémité , qui est arrondie et crénelée ; surface couverte d'une forte granulation squamuleuse qui devient plus fine dans le large sillon sutural, la suture relevée dans sa moitié postérieure; prosternum subsinué antérieurement, avec un sillon transversal, assez profond, en arrière; abdomen à rugosités peu serrées, obtusément arrondi au sommet ; crochets des tarses comme chez le cinctus. — Long., 10-10 1/2 mill. Ce bel Agrilus ressemble à un énorme cinctus; mais il en est très-distinct par sa tomentosité blanche, sa forme plus massive, son corselet fortement sillonné, à rugosités plus fortes , ses élytres plus fortement granuleuses et ses antennes plus fortement dentées en scie, Découvert à Tebessa, par M. le D' Munier, sur un genèêt à petite fleur blanche. Agrilus sinuatocollis. Allongé, épais, d'un bronzé-cuivreux plus brillant en dessous qu’en dessus, couvert d’une pubescence blanche soyeuse, très-courte , for- mant une bande plus fournie le long de la suture des élytres, et d’une tomentosité blanche plus épaisse vers les côtés latéraux du prothorax ; tête convexe, fortement sillonnée dans son milieu, le sillon remontant sur le vertex ; surface assez brillante, à rugosités médiocrement serrées ; antennes courtes, dentées en scie à partir du 4° article, comme chez le cinctus ; prothorax transversal, légère- ment bisinué en devant avec les angles aigus, fortement bisinué à la base, arqué sur les côtés, avec une forte sinuosité (presque une échancrure) au devant des angles postérieurs, qui sont aigus et saillants en dehors et surmontés d'une carène un peu arquée bien Sn — distincte ; sillonné longitudinalement dans son milieu, avec une large dépression sur les côtés et un sillon arqué au-devant de l'écusson ; surface couverte de rides transversales ponctuées comme chez le cinctus; élytres comme chez le cinctus, le sillon sutural est limité en dehors par une carène plus étroite, sa couleur est plus cuivreuse; prosternum obtusément arrondi en avant, ainsi que le dernier segment abdominal ; le reste comme le cinctus. — Long., 9 mill. Cet insecte est très-voisin du cinctus ; il s’en distingue cependant facilement par sa tête plus convexe, son prothorax plus fortement sillonné au milieu et surtout par la forte sinuosité de ses angles postérieurs et le sillon arqué de sa base ; sa couleur est aussi plus brillante. J’ai capturé jadis une femelle de cette espèce à Aranjuez. NOTICES ENTOMOLOGIQUES Par CI. REY. I. — SUR LE GENRE HYDROSCAPHA. Plusieurs entomologistes réunissent encore aux Limnebius le genre Hydroscapha. Stein et Weise, dans leur Catalogue (1877, p. 64), adoptent avec raison ce genre, décrit avec tant de détails par Le Conte (1874, Trans. Amer. Ent. Soc., V, 46), et dont il fait la base de sa sous-famille des Hydroscaphidæ. Mais, à mon avis, les auteurs prussiens ont tort de le rapprocher des Scaphidides. C’est pour moi un Hydrophilien tout à fait voisin des Limnebius, dont il a les mœurs aquatiques. Pour mieux en faire saisir les rap- ports, je vais donner simultanément les descriptions des deux genres, en regard l’une de l’autre. Genre Limnebius. Corps ovale ou oblong, plus ou moins convexe. Tête grande , subtriangulaire, sensiblement engagée dans le pro- thorax. Epistome grand , large- ment subéchancré en avant. Labre transverse, incliné, subsinué dans ie milieu de son bord antérieur. Genre Hydroscapha, Corps ovale, médiocrement con- vexe. Tête grande, subtriangulaire, sensiblement engagée dans le pro- thorax. Epistome grand, subé— chancré en avant. Labre trans- verse, infléchi, subtronqué à son bord antérieur. Mandibules ca- 5 — Mandibules cachées. Palpes maxil- laires plus ou moins longs, assez grêles, bien plus longs que les antennes, de 4 articles : le ler très-petit; les autres plus ou moins allongés, subégaux : les 2e et 3° subépaissis vers leur extré- mité ; le dernier subfusiforme. Palpes labiaux très-petits, peu distincts, grêles, de 3 articles; le dernier ovalaire-oblong. Menton grand, transverse, arrondi en avant. Yeux assez grands, peu sail- lants, voilés en arrière par le bord antérieur du prothorax. Antennes de 9 articles: les 2 premiers assez longs, subégaux ; le 1er subarqué, le 2° subatténué au sommet, le 3° plus court, ob- conique, le 4e transverse, angu- lairement dilaté en dehors, les 5° | et 6e très-petits, noueux, les 7° à 9 formant une massue serrée, ohconique. Prothorax transverse, bisinueu- sement échancré au sommet avec les angles antérieurs plus ou moins arrondis ; tronqué à la base avec les angles postérieurs obtus ou subobtus ; rétréci d'arrière en avant; très-finement rebordé sur les côtés. Ecusson assez grand ou mé- diocre, triangulaire, Élytres ovales ou ovales-oblon- gues, parfois assez courtes, plus ou moins atténuées en arrière et largement tronquées au sommet, laissant plus ou moins à décou- vert le sommet de l'abdomen; finement rebordées sur les côtés, parfois très-finement dans la partie postérieure de la suture; sans strie suturale. Prosternum court, angulé, émettant entre les hanches anté- rieures une petite tranche linéaire très-fine. Mésosternum court, pro- chées. Palpes maxillaires assez longs, assez grêles, un peu moins longs que les antennes, de 4 ar- ticles; le 1°r assez long, les 2° et 3° assez courts, non épaissis, le 4 plus long, subégal au 1e, Palpeslabiaux courts, assez épais, de 3 articles : le 1er médiocre, les 2° et 3e plus courts. Menton assez grand, transverse, plus large en avant. Yeux assez grands, peu sail- lants, non voilés en arrière par le bord antérieur du prothorax. Antennes de 7 articles : le 1er plus épais, les 2e et 3° plus étroits, aussi longs séparément que le 1er, les 4e à 6°, pris ensemble, plus courts que les 2° et 3° réunis, graduellement plus larges, le 7e en ovale allongé, à peine plus large que le 6e. Prothorax transverse , bisinué au sommet, avec les angles anté- rieurs avancés et aigus; tronqué à la base avec les angles posté- rieurs droits ; rétréci d’arrière en avant; à peine rebordé sur les côtés. Écusson assez grand , triangu- laire. Élytres ovales, atténuées en arrière, largement tronquées au sommet, laissant à découvert l'extrémité de l’abdomen; très— finement rebordées sur les côtés; sans strie suturale. Prosternum court, subaigu- ment angulé entre les hanches antérieures. Mésosternum court, prolongé entre les hanches inter- M OU longé entre les hanches posté- rieures en une lame plus ou moins large, sillonnée sur son milieu, parfois entaillée à sa base, tronquée au sommet. Métaster- num grand, légèrement entaillé entre les hanches postérieures. Postépisternumsallongés, étroits, subparallèles , subarrondis au bout. Postépimères cachées. Ventre peu convexe, subarcué- ment et légèrement atlénué en arrière; de 7 arceaux : les 1er et ot courts, les 2° à 4° très-courts, subégaux, le 6e hien plus grand que le précédent, le dernier petit, court, souvent rétractile,. Hanches antérieures très-rap- prochées, les autres plus où moins distantes ; les antérieures subova- laires, obliquement couchées; les intermédiaires plus courtes, sub- globuleuses, un peu saillantes; les postérieures .en lame allongée, assez étroite, transverse, subar- quée à son bord apical. Pieds assez courts, parfois assez robustes. Trochanters en onglet, les postérieurs plus grands. Cuisses subcomprimées Tibias environ de la longueur des cuisses, plus ou moins rétrécis vers leur base, par- fois sublinéaires, plus ou moins épineux; les postérieurs un peu pluslongs.Tarses bien plus courts que les tibias, grêles, sublinéaires, de 5 articles, le le"très-court, peu distinct; les antérieurs et même les intermédiaires semblant n'a- voir que 3 articles, et les posté- rieurs que 4; ceux-ci un peu plus longs, subcomprimés , à peine ciliés en dessous, parés en dessus de quelques très-longs cils : le der- nier article de tous les tarses très- développé, un peu en massue. On- gles petits, grêles, arqués, à peine dentés en dessous à leur base. médiaires en une lame déprimée, courte, large, angulée en avant, largement tronquée en arrière. Métasternum grand, largement tronqué entre les hanches posté— rieures. Postépisternums étroits, postérieurement rétrécis en on- glet. Postépimères cachées. Ventre très-convexe, fortement atténué en cône en arrière ; le Ler arceau grand, le 2° bien moins grand, les 3e et 4 courts, subé- gaux, le 5° un peu moins court, le 6° plus étroit, assez long, en cône subtronqué, le dernier très-petit, parfois indistinct. Hanches antérieures subglobu- leuses,subcontiguës; les intermé- diaires ovales, peu saillantes, assez largement distantes ; les posté- rieures très-largement écartées en dedans, en forme de lame trans- verse en dehors. Pieds assez courts, assez grêles. Trochanters très-petits, en onglet, Cuisses subcomprimées, subfusi- formes, Tibias environ de la lon- gueur des cuisses , subrétrécis vers leur base, très-finement épineux sur leur tranche externe, les postérieurs un peu plus longs. Tarses plus courts que les tibias, grêles, de 5 articles, le 1°" presque indistinct, le 2e assez long, les 3e et 4 courts, le dernier presque aussi long que tous les précédents réunis. Ougles très-petits, très- grèles, arqués. ce Den On voit, par ces deux descriptions parallèles, que le genre Hy- droscapha est suffisamment caractérisé par son labre subtronqué au lieu d’être subsinué en avant; par ses palpes maxillaires moins développés ; par ses yeux non voilés en arrière par le bord antérieur du prothorax; par ses antennes de 7 articles au lieu de 9; par son prothorax à angles plns accusés et non arrondis; par sa lame mésosternale déprimée, courte et large; par ses postépisternums rétrécis en onglet; par son ventre très-convexe et fortement atténué en cône en arrière et à 1er arceau grand; par ses hanches posté- rieures plus largement distantes; — sans compter certains détails de peu d'importance, ayant trait aux proportions relatives des articles des antennes, des palpes et des tarses, etc. Bref, l’Hydros- capha doit être admis définitivement comme coupe générique bien tranchée, Quant à la place qu'il doit occuper, c'est parmi les Hydrophiliens, immédiatement après les Limnebius, dont il a tout à fait la physio- nomie et les habitudes, ainsi que plusieurs caractères principaux, tels que la forme de la tête dont l’épistome embrasse le devant des yeux, l’insertion des antennes, l’écusson assez grand, la sculpture des élytres sans strie suturale, sans parler d’une nie d'autres signes secondaires. C'est donc à tort que MM. Stein et Weise le placent après les Scaphisoma. Car la tête n'est pas, comme chez ces derniers, sub- parallèlement rétrécie au-devant des yeux ; le dernier article des palpes maxillaires n’est pas conique ; les antennes ne sont pas insérées sur le front, au côté interne des yeux; les angles pos- térieurs du prothorax ne s'infléchissent pas en arrière pour em— brasser les épaules ; l'écusson n’est pas presque indistinct ; les élytres n'ont pas de strie suturale; les postépisternums ne sont pas larges, et, enfin, les postépimères ne sont pas apparentes. De plus, le ventre est un peu moins convexe et à 1° arceau moins grand, et les tibias sont épineux en dehors au lieu d’être ciliés en dedans, etc. À propos des Limnebrus, je vais présenter ici le tableau des espèces françaises de ce genre, déjà vu et revu par plusieurs auteurs (1). Lame mésosternale plus longue que large, parfois étroite, sillonnée dans toute sa longueur. Suture des élytres non visiblement rebordée dans sa partie pos- térieure. ( Limnebius in sp.) b. Pieds roux, à cuisses plus ou moins rembrunies. c. Labre angulairement sinué au sommet, Lame (1) Si j'ose, après M. Bedel, donner un nouveau tableau des Limnebius, c’est unique- ment pour y ajouter les espèces méridionales qui n’entraient point dans son cadre, Im mésosternale assez étroite. Dessus du corps très- finement pointillé, noir. Taille médiocre . . 1. truncatellus. cc. Labre subtronqué au sommet. Taille moindre. d. Menton plan. Lame mésosternale assez étroite. Le 3° article des palpes maxillaires G simplement en massue. Dessus du corps noir, presque lisse. 2. ( nitidus Muls. furcatus Bed. dd. Menton subexcavé dans son milieu, relevé sur ses côtés. Lame mésosternale étroite. Le 3° article des palpes maxillaires g' aplati et dilaté. Dessus du corps d’un roux de poix, à tête et dos du pro- thorax noirs; obsolètement pointillé. . . . . 3. papposus. bb. Pieds entièrement roux. Lame mésosternale étroite. e. Élytres presque lisses, imponctuées. f. Prothorax obsolètement alutacé, imponctué. Dessus du corps noir. Taille très-petite . . . 4. aluta. ff. Prothorax lisse, obsolètement ponctué. Dessus du corps d’un brun de poix, à côtés du protho- rax et des élytres roussâtres. Taille petite, 5. sericans R. nitidus Bed. ee. Élytres très-finement pointillées, peu atténuées en arrière. Dessus du corps roux , à tête noire. Taille très-petite . . . . . . 6. myrmidonR. aa. Lame mésosternale courte, plus large que longue, profondément et angulairement creusée en avant. Suture des élytres très-finement rebordée dans sa partie postérieure. Pieds roux ainsi que les hanches antérieures et intermédiaires ( Bilimneus R.). g. Corps fortement oblong. Élytres légèrement atténuées en arrière, brunes. Cuisses posté- rieures non rembrunies. Taille petite. . . 7. oblongus R. gg. Corps subovale, assez court. Élytres sensible- ment atténuées en arrière, d’un roux brunâtre. Cuisses postérieures légèrement rembrunies. Taille’trèés-pelite. Lots ucut alt eue atomus Muls. picinus Bed. II. — DESCRIPTION D'UN NOUVEAU BEROSUS. Berosus guttalis Rey. Ovale , très-voüté, ponctué, presque glabre, d’un jaune testacé brillant en dessus, d’un noir mat en dessous, avec les pieds testacés, ds mreo 2e les antennes et les palpes päles, le bout de ceux-ci un peu rem- bruni, et les élytres parées de 3 ou 4 taches noires. Prothorax à peine rétréci en avant, subrectiligne sur les côtés. Élytres aigument prolongées à leur angle sutural © , armées d’une forte épine en dehors de celui-ci 4 @ , striées-ponctuées, à intervalles sériale— ment pointillés. Cuisses tomenteuses au moins dans leur moitié basilaire. Mésosternum sans carène.—Long., 5 mill.; larg., 3 mill. d. Le 5° arceau ventral muni à son sommet de 2 petites dents écartées. Tarses antérieurs à 2° et 3° articles épaissis, spongieux en dessous, le 2° plus grand. Angle sutural des élytres non prolongé, presque droit. Ç. Le 5° arceau ventral inerme. Tarses antérieurs simples. Angle sutural des élytres prolongé en pointe aiguë. Berosus spinosus var. B, Mulsant, Palp., 1, 98. Corps ovalaire, très-voüté, presque glabre, d’un jaune testacé brillant dessus, avec les élytres tachées de noir. Tête un peu moins large que le prothorax , subconvexe, testacée, à vertex un peu plus foncé. Front assez densément et plus forte- ment ponctué que l'épistome, marqué sur son milieu d’une très- fine suture longitudinale. Labre subconvexe, densément pointillé, testacé, pubescent an sommet. Palpes flaves, à bout du dernier article un peu rembrum. Menton testacé, presque lisse ou vague- ment ponctué, à peine arrondi en avant. Yeux obscurs, à facettes souvent obsolètes. Antennes pâles, à massue pubescente. Prothorax transverse, deux fois aussi large que long, un peu moins large en arrière que les élytres, à peine rétréci d’arrière en avant el presque rectiligne sur ses côtés, avec les angles antérieurs arrondis et les postérieurs obtus; convexe, déclive én avant; distinc- tement rebordé à la base, avec le rebord limité par une strie de petits points serrés; un peu moins fortement ponctué que le front ; d’un jaune testacé, avec parfois une teinte plus foncée sur le disque, de chaque côté de la ligne médiane. Écusson en triangle allongé et très-aigu , ponctué, testacé. Élytres quatre fois aussi longues que le prothorax, ovales, pro- longées en angle aigu Q à leur angle sutural et armées en dehors de celui-ci d’une forte épine acérée; voütées; creusées de 10 stries ponctuées, non ou à peine crénelées, et du commencement d’une Ile, entre la suturale et la 2°, avec les intervalles plans, marqués d’une série de petits points, celle des deux premiers plus confuse et comme doublée ; d'un jaune testacé, avec 4 taches noires ou brunes : 2 près de la suture, dont l'une vers le tiers antérieur, souvent Revue d'Entomologie. — Avril 1883. 8 — 90 effacée; l’autre vers le tiers postérieur, souvent géminée; la 3° près des côtés, après le milieu; la 4° plus en dedans, avant l'ex- trémité. Dessous du corps d'un noir mat, chagriné et duveteux. Mésos- ternum sans carène. Angle postérieur du métasternum finement carinulé. Ventre de 6 arceaux, le 6° subsemicirculaire ou en ogive courte et obtuse. | Pieds testacés, ainsi que les hanches antérieures. Cuisses mates et tomentenses à leur base, les antérieures sur un peu plus du tiers, les autres sur un peu plus de la moitié de leur longueur. Tibias et tarses intermédiaires et postérieurs longuement et densément ciliés de blond. Cette espèce habite les eaux douces. Je l’ai rencontrée à Milhaud, près de Nimes, dans une mare, autour d’un cadavre de chien sur lequel elle s’acharnait. On la trouve aussi sur divers points de la France. Obs. Confondue avec le B. spinosus dans plusieurs collections, elle en. diffère par une forme moins oblongue et moins comprimée sur les côtés, par une couleur plus jaune et plus pâle, par son labre testacé, et surtout, ce qui est un caractère organique, par son mésosternum sans carène. De plus, les élytres © sont plus forte- ment et plus aigument prolongées à leur angle sutural; enfin, le 5° arceau ventral & est muni à son sommet de 2 petites dents, etc. La forme varie un peu, elle est ovale © ou suboblongue &. Quelqu’une des taches des élytres fait parfois défaut. Le Berosus bispina de Reiche et de Saulcy (Ann. Soc. Ent. Fr., 1856, 356, 68) aurait les intervalles des stries des élytres bien plus densément ponctués. A l’occasion du B. guttalis, je donne ici un tableau suceinct des espèces françaises : a. Élytres épineuses à leur extrémité. Vertex non cari- nulé. Ventre de 6 arceaux apparents ( Enoplurus Hope ). b. Mésosternum caréné. Labre obscur. Élytres gri- sâtres, à taches nébuleuses. Forme oblongue. : . l.spinosus. bb. Mésosternum sans carène. Labre testacé. Elytres pales, à taches noires. Forme ovalaire . . . . aa. Élytres inermes. Vertex subearinulé. Ventre de 5 arceaux apparents, le 5° quadridenté (1) ( Berosus in sp.). 2. guttalis. (1) Le 66 arceau ventral existe, mais il est le plus souvent caché par les découpures du 5e. 0 c. Carène ventrale courte, obsolète. Cuisses distincte- ment ponctuées vers leur extrémité, Forme ovalaire. Taille assez grande . . . 19.0 CŒTICEPS. cc. Carène ventrale bien accusée, prolongée au moins jusqu'aux deux tiers du 1°" arceau. Cuisses lisses vers leur extrémité. Taille moindre. d. Stries des élytres profondes, à intervalles suh- convexes, assez fortement et éparsement ponctués, Carène mésosternale assez saillante , subtronquée ou subarrondie sur sa tranche. Forme ovalaire. 4. luridus. dd. Stries des élytres fines, à intervalles plans, assez finement et densément ponctués. Carène mésos- ternale peu saillante, horizontale et crénelée sur sa tranche. Forme oblongue . . . . . . . 5. affinis. M, des Gozis (Ann. Soc. Ent. Fr., 1881, Bullet., p. 188) a proposé de remplacer par le nom de Claudius celui d’'Amphibolus, appliqué par Mulsant et Rey à un genre de Térédiles (septembre 1863) et déjà primé par le même nom d'Amphibolus Klug (1830), créé pour des Hémiptères. Je ferai observer, à ce propos, que Thomson (Skand. Col., V p. 151) quelques mois avant les auteurs lyonnais (mai 1863), avait fondé, sur une espèce du même genre (angulicollis), son genre Episternus, que plus tard Kiesenwetter admit avec raison (Jns. Deuts., 1877, V, p. 97), et qui doit prévaloir. Le nom d’Episternus devra donc être substitué à celui d'Amphibolus, dans les Térédiles. NOTE SUR LES RHOPALOPUS HUNGARICUS, INSUBRICUS ET SICULUS Par le Dr A, PUTON. Jusqu’à ces derniers temps, les auteurs n’ont fait qu'une espèce des Rhopalopus hungaricus Hbst et insubricus Germ.; mais tout récemment M. Ganglbauer, dans son tableau des Cérambycides d'Europe, les sépare sans hésitation. Cependant il ne base cette distinction que sur un caractère unique, la sculpture des élytres, ce qui a éveillé des doutes dans mon esprit, Voici comment il les distingue : R. insubricus. Elytres régulièrement et grossièrement ponctuées- rugueuses sur la moitié antérieure, finement rugueuses-coriacées sur la moitié postérieure. R. hungaricus. Elytres très-irrégulièrement et grossièrement rugueuses à la base, ces rugosités devenant graduellement plus fines vers l'extrémité. Grâce à l’obligeance de M. Reitter, j'ai obtenu un R. insubricus authentique de Carniole, répondant bien à la description de M. Glanglbauer et très-différent du ungaricus que lon trouve, mais rarement, dans les Hautes-Vosges (Gérardmer, Bussang, La Bresse (1)) sur l'érable sycomore. Outre la différence très-notable de sculpture des élytres, le pronotum en présente une autre : dans linsubricus, l'espace poli du disque est parsemé de points, et dans le hungaricus cet espace est imponctué. J'ai voulu alors savoir à laquelle de ces espèces se rapporte le Rhopalopus de nos Alpes françaises, et M. Abeille de Perrin m'a amicalement communiqué les trois exemplaires de sa collection, qui proviennent d'Embrun et de Digne (2). J'ai été très-surpris de constater que ces exemplaires font le passage entre l'insubricus de Carniole et le hungaricus des Vosges. Les rugosités des élytres sont plus fortes que dans le premier et moins que dans le second ; le miroir du pronotum est très-sensiblement ponctué où même ruguleux. D'un autre côté, en examinant un plus grand nombre d’exem- plaires des Vosges, j'en ai trouvé deux qui ont l’espace poli du pronotum très-sensiblement ponctué. J'en conclus donc que ces caractères n’ont rien de constant et que le R. insubricus n'est qu’une race du hungaricus. Cette variabilité va plus loin encore, car le R. siculus, décrit par M. Süerlin et ensuite par M. Gauglbauer, n’est aussi certainement qu'une autre race de la même espèce. Ce siculus, qui a la sculpture élytrale de l’insubricus , est carac- térisé par le pronotum entièrement rugueux, sans espace poli sur son disque ; mais la collection Fairmaire en renferme trois exem- plaires pris en Sicile dans la même localité, et Fun de ces exem- plaires présente sur un quart de la largeur du pronotum un espace discoïdal poli et ponctué comme dans l’insubricus. Les auteurs précités donnent aussi comme caractère à cette espèce un pronotum anguleux sur les côtés ; mais ce caractère est purement sexuel (© ), et chose remarquable, a été méconnu par tous les au— teurs, bien qu'il se retrouve dans l’insuwbricus et le hungaricus, (4) M. Pierrat le prend aussi à Gerbamont (Vote du Réd.). (2) J’en possede deux © prises aux Dourbes par M. Osmont (Vote du Réd.). gun chez lesquels le 4 a le pronotum subarrondi sur les côtés et la © à un angle très-prononcé. Ces auteurs n’ont donc connu que la ©; je possède un & à pronotum sub-arrondi que m'a donné M. Fairmaire. Que dire alors du R. Lederi Gangl. qui diffère du siculus préci- sément par le pronotum arrondi sur les côtés? Il est probable que c’est un 4 de la même espèce : mais comme je ne l'ai pas vu, je ne puis faire à son sujet que des conjectures. En conséquence, je crois qu'il faudra établir ainsi la synonymie : HUNGARICUS Hbst. Gangl. insubricus var. A. Mls. 1re éd. var. insubricus Germ. Gangl. var. siculus Stierl. ©. ? Lederi Gangl. &. Jusqu'à présent, on n’a pas rencontré ce Rhopalopus dans les Pyrénées (1), et 1l paraît ne se trouver en France que dans les Alpes (var. insubricus) et dans les Vosges (var. hungaricus). MÉLOMÉLIE TARSALE CHEZ UN STAPHYLINIDE (PHILONTHUS VENTRALIS ) Par ALBERT FAUVEL, On sait que la mélomélie est une forme de monstruosité caracté- risée par l'insertion d’un ou plusieurs membres accessoires sur un ou plusieurs membres normaux ou, en d’autres termes, par le dédoublement ou la multiplication des membres. La mélomélie tarsale, chez les insectes, ne paraît pas commune, et le Coléoptère qui fait l'objet de cette note est seulement le second chez qui je l’aie jamais observée. Le premier était un Histéride, l'Hister cadaverinus ; je le donnai à feu Mocquerys père, de Rouen, qui l’a décrit et figuré dans son Recueil de Coléoptères anormaux (2) ; il portait deux tarses surnu- méraires complets à la jambe antérieure droite. Celui-ci, absolument identique d’ailleurs aux individus ordinaires (1) On ne trouve dans ces montagnes que les RA, clavipes et femoratus. (2) Edition Bourgeois, page 59, SO du Philonthus ventralis Grav., est un & ; il a tous les tarses nor- malement conformés, à l'exception du postérieur droit, dont le 3e article est empâté, quoique bien distinct, et émet en dehors vers le côté à sa base un tarse supplémentaire incomplet, composé seulement de trois articles. Le 1° de ces articles est très-court. globuleux ; le 2°, qui correspond au 4° normal, est conformé comme lui, mais plus court ; le 5° est pareil de forme et de dimension au 5° normal, mais il se termine par quatre crochets superposés deux à deux, les deux supérieurs plus courts que les inférieurs, et tous plus courts que les crochets normaux du tarse correspondant. Dans ce cas de mélomélie, ce sont donc les deux premiers articles normaux qui ont disparu. Ce Philonthus fait partie de la collection de notre excellent collègue M. Bleuse, de Rennes, qui a eu l’obligeance de me le communiquer ; il a été pris à Limoges. Nous donnons un croquis de ce tarse anormal (Planche II, no 2). ÉVOLUTION BIOLOGIQUE DES PUCERONS DE L'ORMEAU Par JULES LICHTENSTEIN. Lorsqu'un pauvre observateur de province, qui croit avoir décou- vert des faits nouveaux et intéressants, se trouve en butte aux sarcasmes des sommités scientifiques de la capitale qui l’appellent en pleine Académie le romancier du phylloxera, il lui est bien doux de voir à son tour de grands savants étrangers venir confirmer, par leurs observations, les nouvelles théories qu'il a osé émettre sur la reproduction des Aphidiens. Aussi suis-je excessivement reconnaissant à mon cher ami, le D' G. de Horvath, de Buda-Pest, d’avoir bien voulu entrer en lice, sans même me prévenir, et dans son excellent article les Migrations des pucerons, d'être venu apporter une aussi éclatante confirmation aux faits principaux que j'ai cités relativement à l’évolution biologique des Aphidiens du groupe des Pemphigiens. Même la partie de critique courtoise qu’il m'adresse sur les noms mal choisis des différentes phases de la vie de ces insectes me fait plaisir, car je reconnais que j'ai encore grand besoin de perfec— tionner ma théorie, et quand Bertkau à Bonn trouve que mes idées sont unausgetragen (peu müries), quand Riley à Washington me blâme d'apporter trop de poésie dans la science, quand de Horvath ne peut admettre l’anthogenèse (j'ai déjà sacrifié ce mot là) ni mes œufs renfermant les deux sexes, ni mes œufs bourgeons, ni mes larves ailées, etc., je leur dis à tous : merci de votre bienveillante critique, aidez-moi à perfectionner mon œuvre. Le principal c'est que tous les faits que j’ai avancés soient vrais, que la chaîne évolutive de la vie de ces insectes se compose norma- lement de quatre formes distinctes avant l’apparition des sexués; qu'importe que j'appelle pseudogyne fondatrice ce que Koch et Kaltenbach ont appelé Stammutter , Kessler Urthier, Steinstrup Ammen ou nourrices, etc., etc. ? J’attends avec impatience que M. de Horvath lui-même « qui ne doute plus que les métamorphoses « de la plupart des Pemphigiens n’offrent les mêmes phases que « ce que M. Lichtenstein appelle fondateur, émigrant, bour- « geonnant, pupifère, sexués » et qui ajoute : « ces noms sont « en partie mal choisis, il faudra les changer peut-être », j'attends, dis-je, que mon cher collègue hongrois perfectionne mon œuvre et change mes noms; je lui promets d’adopter les siens s'ils valent mieux que ceux-ci. A présent les observations nouvelles de M. de Horvath apportent de précieuses indications sur une espèce dont l’évolution était encore inconnue, le Pemphigus zeæ-maidis Duf. ou Boyeri de Passerini. Sans vouloir rechercher de quelle espèce au juste il est question, car j'en connais au moins cinq sur les racines de Graminées, de Horvath a observé que les aiïlés pupifères (il y a déjà plusieurs années que j’ai constaté que c'était cette phase qui sortait de terre), de Horvath a observé, dis-je, que ces ailés venaient déposer leurs sexués sur le tronc des ormeaux. Or, sur l’ormeau, je connais deux Tetraneura (ulmi et rubra) et deux Schizoneura (ulmi, lanuginosa); mais il n’y a qu'un seul Pemphigus qui vive sur l'ormeau, c’est le pallidus d'Haliday, (Eriosoma yallida), appelé à tort Tetraneura alba par Ratzeburg ct plus tard Pemphigus ulmi par moi-même. Nous n’aurions donc pas l'embarras du choix, et si le Pemphigus zeæ-maïdis vient dé- poser ses sexués sur le tronc des ormeaux, leurs œufs doivent très- probablement donner naissance à la forme fondatrice du Pemphigus pallidus Haliday. Ce dernier insecte étant des plus communs en France comme en Hongrie, rien ne sera plus facile en juin que de faire la contre épreuve et de faire pondre les émigrants sur des racines dè maïs; s'ils s'y développent et y forment leurs colonies de 3° phase, les bourgeonnants, M. de Horvath aura découvert l'évolution complète de cet Aphidien et nous aurons une espèce de moins; car on ne saurait faire deux espèces avec le même insecte à ses diffé- rents âges. Que va dire M. Balbiani ? niera-t-il encore les migrations ? LOGE ADDITIONS AUX MALACHIDES. Dans le n° 3 de la Revue, p. 55, M. E. Abeille de Perrin, l’auteur du Nouveau supplément à l’histoire des Malachides, donne la liste des espèces décrites depuis la Monographie de M. Peyron. Cette liste a omis les espèces publiées dans un mémoire posthume de Solsky inséré dans les Troudy de la Société entomologique de Russie. Voici la liste de ces espèces : Malachius hastulifer Solsky. Troudy, XII, p. 238. Taschkent. » flabellicornis S., L. c., p. 240. Zarafschan. : » Kiesenwetteri S., L. c., p. 242. Zarafschan. » uneicornis S., L. c., p. 245. Zarafschan. » obtusicornis $S., L. c., p. 248. Varsaminor. Ebæus kokandicus S., L. c. Troudy, XII, p. 41. Kokand. W. DokHTOUROFF. NÉCROLOGIE. Le 27 mars dernier est décédé à Grünhoff près Stettin, le profus- seur Philipp Christoph Zeller, né à Steinheim en Wurtemberg, le 9 avril 1808. Zeller débuta dans l’entomologie par une critique des papillons cités par Réaumur dans ses Mémoires (1838), et depuis cette époque il ne cessa de publier de précieux travaux sur les Lépi- doptères, les Diptères et les Orthoptères dans les périodiques alle- mands surtout (/sis, Steltiner Zeitung, Linnæa, etc.). Ses impor- tants ouvrages sur les Microlépidoptères d'Europe et exotiques font autorité dans la science et l’ont placé aux premiers rangs des auteurs contemporains. Sa mort est une grande perte pour la lépidopté— rologie. À. FAUVEL. NOUVELLES. La deuxième session annuelle de notre Société française d'Ento- mologie aura lieu du 3 au 17 juin prochain dans Ha Loire-Inférieure et la Vendée. La réunion générale est fixée le 3 juin, à Nantes, où se tiendra la première séance. La Société explorera ensuite le lac de Grand-Lieu, la baie de Bourgneuf, les environs de Pornic et l’île de Noirmoutiers. La séance de clôture se tiendra à Nantes le 17 juim. Le compte-rendu de cette session sera publié dans la Revue. LES XYLOPHAGES D'EUROPE Par W. EICHHOFF. (TABLEAUX TRADUITS DE L'ALLEMAND PAR A. DUBOIS) Avec des notes et additions concernant la faune gallo-rhénane. Les Xylophages n’ont été depuis longtemps, en France, l’objet d'aucun travail de révision; partant ils sont peu recherchés et encore plus mal connus. Cependant il n’est guère d'insectes qui, généralement aussi nombreux en individus pour chaque espèce, soient en même temps moins variables et, par suite, plus faciles à reconnaître ; il n’en est pas dans les Coléoptères de plus dignes de notre attention par leurs mœurs, la variété de leurs travaux, la gra- vité de leurs ravages. Après sa grande monographie des Platypides (1866), qui comptent à peine dans la faune d'Europe ( deux Platypus), Chapuis devait poursuivre l’étude des autres groupes de Xylophages. Mais effrayé. de la tâche, il y renonça bientôt pour se restreindre aux Hylésinides et Scolytides, et encore il n’en donna que les diagnoses latines (1). Un collaborateur, savant spécialiste, M. Eichhoff, fut chargé du reste de la famille, les Tomicides, et les fit paraître en 1878 (2), traitant à la fois des exotiques et des européens. La monographie de M. Eichhoff était écrite uniquement pour les entomologistes. En sa qualité de fonctionnaire forestier, il reconnut bientôt qu’un livre résumant l’état actuel de la science sur les seuls Xylophages d'Europe manquait à la sylviculture, depuis les travaux trop anciens de Ratzeburg, et il publia l'ouvrage très-pratique dont nous avons extrait les tableaux qui suivent (3). Un de nos jeunes collègues, plein de zèle et de dévouement pour l’'entomologie, M. Albert Dubois, a bien voulu accepter la mission difficile de traduire ces tableaux ; il l'a remplie avec un soin scrupu- leux, et tous les lecteurs de la Revue l'en remercieront avec nous. (1) Synopsis des Scolytides , prodrome d'un travail monographique ( Mém. Soc. Sc. Liège, 1869, 61). Les types de ce travail sont au musée de Bruxelles , dans la collec- tion Chapuis. (2) Ratio, descriptio, emendatio Tomicinorum ( Même Recueil. Décembre 1878). (3) Die europæischen Borkenkeæfer, 1881. Berlin, Springer; in-8° (avec 109 gra- vures sur bois ), Revue d’Entomologie. — Mai 1883. 9 FAO Grâce à l'appui et aux conseils qu’il a reçus de M. Ch. Brisout de Barneville, aux documents de M. Bedel, à ceux que nous avons obtenus nous-même de MM. CI. Rey, Pandellé, Puton, Mathieu et quelques autres obligeants collègues, nous sommes en mesure d'ajouter aux tables analytiques de M. Eichhoff et à ses indications d'habitat, d'une part, quelques notes et synonymies nouvelles sur les espèces connues de lui ou omises dans son travail, de l’autre une longue série de localités gallo-rhénanes puisées dans les collections de nos dévoués collaborateurs ou dans la nôtre. Cette partie géographique, faisant suite aux tableaux sous forme de catalogue , donnera à la traduction un caractère français qui ne manquera pas d’être apprécié, M. Ch. de Barneville a bien voulu y joindre encore la description de trois Xylophages inédits d'Algérie, et Pandellé celle d’une espèce nouvelle de France. Enfin trente et un dessins au trait, tirés la plupart de l'ouvrage original, viendront aider davantage à l’intelli- gence du texte. En publiant sur nn pareil plan les Aylophages d'Europe, la Revue se montre fidèle au but principal de notre Société qui est de faciliter en l’éclairant l'étude des familles, soit les plus difficiles, soit les plus recherchées de nos insectes. D’autres publications analogues sont en préparation sur les Psélaphides, Pausides, Scydmænides et Céram- bycides; nous espérons qu'elles seront aussi bien accueillies que celle-ci. Albert FAUVEL. I — TABLEAUX ANALYTIQUES. 1. Tête plus étroite que le corselet (fig. 1); 1°" article des tarses beaucoup plus court que les suivants réunis (fig. 2). SCOLYTIDA. 1. Tête libre, aussi large ou plus large que le corselet (fig. 3); tarses très-grêles et longs, à 1°* article au moins aussi long que les suivanis réunis (fe. 4) Lu. MT. UT 28 . PLATYPOoDA. dre TriBu. — SCOLYTIDA. 1. Tête inclinée, à museau large et court, le plus souvent visible du dessus (fig. 1); corselet à ponctuation égale; 8° article des tarses d'ordinaire cordiforme ou bilobé. 2, Élytres en forme de toit à l'extrémité; abdomen horizontal ; tibias dentés à leur bord externe . . . . ne MYLÉESININT: 2. Élytres à peine tectiformes au sommet ; ‘abdomen tronqué obli- = 99 — quement depuis le 2° anneau, un peu relevé vers l'extrémité (fiy. 5); tibias entiers à leur bord externe, et munis d'un crochet terminal. SCOLYTINI. 1. Tête sphérique, cachée par le bord antérieur du corselet (fig. 6) ; ce dernier ordinairement raboteux, ridé en devant, ponctué ou je vers la base; 3° article des tarses simple . . . . . . . . Tomicini. 1er GROUPE. — HYLESININI. 1. Antennes insérées à la base des mandibules et sur les côtés, à massue articulée ou solide. 2. Massue sphérique ou en forme de gland, non comprimée: 3. Hanches antérieures contiguës. 4. Funicule de sept articles (fig.7). Prosternum enfoncé , à bords latéraux anguleusement tranchants. Base des élytres à rebord non DURATDEUMES CITÉ + net et -Ldeurh ca cmener entree oi HYASTES. 4, Funicule de 6 articles. 5. Prosternum non échancré en devant des hanches ; troisième article des tarses cordiforme; massue antennaire sphérique ({ (fig. 8); corps très-densément ponctué et longuement velu. . , Fhisrene ®, Prosternum échancré jusque vers les hanches antérieures ; 3° article des tarses bilobé ; massue oblongue, oviforme (fig. 9); dessus du corps éparsément ponctué et moins velu. MyeLoPaiLus. 3. Hanches antérieures distantes. 6. Troisième article des tarses ren funicule de six ar- DCI 0. Le als se : . .< . . KissorxaGus. 6. Troisième article des tarses simple ; - funicule de cinq articles. XYLECHINUS. ‘2. Massue antennaire comprimée. .7. Yeux divisés en deux parties; massue solide (fig. 10), beaucoup plus longue que le funicule qui est très-court ; troisième article des tarses simple dE Poaceateun de tie te erters a NC ROTYERAPHUSr (1): 7. Yeux simples; massue des antennes articulée (tig. 11, 12 et 13). 8. Hanches antérieures contigües. 9. Yeux à bord antérieur entier ; 1er article des tarses le plus long, le 3° large, bilobé ; bord antérieur du corselet échancré dans son milieu ; insecte de taille moyenne, longuement velu. DEnprocronus. 9. Yeux réniformes, profondément échancrés en devant; 1°r ar- ticle des tarses le plus court, 3° faiblement cordiforme ; corselet non échancré ou arrondi antérieurement ; insectes très-petits, à peine NES SE RUE ob he gps va Ets CARPÉOBORUS. (1). Les figures données par Ratzeburg et M. Eichhoff représentent cinq articles dans le funieule du Polygraphus polygraphus; Jacquelin Duval n’en avait aperçu que quatre (Voir son Genera, pages 100 et 109). (Note du traducteur.) — 100 — 8. Hanches antérieures non contiguës. 10. Yeux échancrés en devant; funicule de cinq articles ; tarses filiformes, à 3e article simple . OS DRNEE 2 +. 0,10 PHLOEOSINUS: 10. Yeux allongés, ovales, à bord antérieur entier; funicule de 7 articles ; 3° article des tarses large, cordiforme. . . . HYLESINUS. 1. Antennes insérées sur les côtés du front, au-dessus des mandi- bules; massue à articles très-distincts, et bien plus longue que le funicule. 11. Massue antennaire de 3 articles faiblement dilatés intérieure- ment (fig. 14) ; abdomen non élevé, horizontal. . PHLOFOPHTHORUS. 11. Massue de 3 articles prolongés en lamelles (fig. 15) ; abdomen convexe; rélevéivers l'anus tot ONE NC MONIPELOEDRRIBUS: 1er Genre. — Hylastes Er. 1. Élytres tronquées presque droit à la base; corselet pas plus large que long , peu rétréci en devant; 3° article des tarses à peine plus large que les précédents. 2. Museau présentant en avant une carène longitudinale. 3. Corselet présentant une ligne longitudinale lisse, non élevée. 4. Côtés du corselet presque droits et parallèles jusqu’au-delà du Ne (4 400 UT) RE CESSER ARE" SUR ER D Eee 4. Côtés du corselet arrondis. 5. Museau beaucoup plus étroit que le front ; Fos plus long que large, présentant sa plus grande largeur après le milieu (4,3 mill.). brunneus. 5. Museau à peine plus étroit que le front; corselet pas plus long que large, dilaté et arrondi dans son milieu (3,5-4,5 mill.). cunicularius. 3. Corselet à ligne médiane visiblement élevée, profondément ponctué-ridé sur le reste de sa surface. linearis (3-3,5 mill.) et corticiperda (3,3 mill.) (1). 2. Museau non caréné, présentant souvent un petit sillon longi- tudinal. 6. Sillon situé à la base du rostre; forme très-allongée. 7. Interstries des élytres portant depuis la base une seule série de granulations sétigères (2-2,5 mill.) . . . . . . attenuatus (2). (1) Peut-être une var. du linearis à pubescence des élytres plus visible, comme on l’observe chez les exemplaires très-frais { Eichhof] ). (2) Les interstries des élytres n’out qu’une série de granules, même à leur base, chez cette espèce , tandis qu'ils sont multigranulés , au moins à la base, chez l’angustatus, dont le corselet est, en outre, plus allongé, plus densément ponctué; la eouleur est, du reste, variable , et on trouve chez ce dernier des exemplaires colorés eomme attenuatus qui, en somme, pourrait bien n’en être qu’une forme dégradée, (A. FAUVEL.) — 101 — 7. Interstries des élytres rétrécis en arrière, irrégulièrement gra- nulés vers la base, et offrant après le milieu une double série régu- lière de granulations sétigères (2,5-3 mill.). . . . . angustatus. 6. Rostre sans sillon ni carène; forme plus trapue; corselet arrondi sur les côtés (2,5 mill.) . . . . ER Te RO DACUS: 1. Élytres arrondies séparément à la base : corselet plus large que long, rétréci-resserré en avant; 3° ae des tarses largement bilobé. 8. ler article de la massue antennaire grand, les suivants très- petits ; corselet à ponctuation enfoncée sur le disque. 9. Front avec une impression transverse, distincte entre les yeux ; corselet densément et finement ponctué sur les côtés; interstries des élytres indistinctement tuberculés vers le sommet seulement (4,5-5 mil. ). È UN OIabTatus: 9. Impression ‘interoculaire ‘faible : corselet ponctué-ridé sur les côtés ; élytres à intervalles visiblement tuberculés (3 mill.) palliatus. 8. 1° et 2° articles de la massue grands, égaux, les suivants très- petits ; corselet coriacé , ridé ; élytres densément revêtues de poils SDS NTM Rene ie mes else ce Le: eLiOItITl) 2% Genre. — Hylurgus Latr. Une seule espèce d'Europe (4-5 mill.) . . . . . ligniperda (2). (1) Ajoutez comme espèce très-douteuse : Hylastes Helferi Villa, Cat. Col. Eur. dupl. Suppl., 1835, 49. Brevis, nigro-piceus ; thorace granulato-punctato, brevi, postice dilatato, supra carinato ; elytris rufo-ferrugineis, crenato-puuctatis. Lombardie. Obs. M. Baudi n'écrit qu’il ne connaît pas de types de Villa, mais qu'il rapporte à l'Helferi, dans sa collection, un insecte du Piémont très-semblable au trifolii, plus court, à corselet plus fortement ponctué, carène dorsale plus élevée et élytres à séries de points plus gros, avec les intervalles plus rugueux ou carénés. (A F.) (2) B'espèce suivante n’a pas été connue de l’auteur: Hylurgus Micklitzi Wachtl, Deut. Ent. Zeits., 1881, 227, pl. VI, fig. 28. Elongatus, opacus, dense pilosus, piceo-fuseus vel nigro-piceus , antennis tarsisque fulvis. Pili flavo-micantes, in prothoracis lateribus et in elytrorum margine laterali longi, subvillosi, Caput æqualiter et densissime punctatum. Prothorax dense et profunde punc- tâtus, in disco linea media brevi, glabra. Elytra punctato-striata, striis basim versus obscuris, apicem versus profundioribus; punctis confertis, permagnis, rotundis, pro- fundis ; interstitiis vix latioribus quam striæ et dense et rude transversim rugosis. Elytrorum declivitas densissime pilosa, interstitio secundo in mare profundius, in femina brevius impresso ; sutura elevata, — L,, 4-4,5 mill Dalmatia (prope Ragusam et Lesina insulam) sub truncorum Pini aleppensis Mill cortice. ADOBE 3e Genre. — Myelophilus Eichh. 1, 2° intervalle des stries creusé en sillon sur la pente postérieure des élytres, mais non tuberculé en cette partie (4-4,5 mill. ). piniperda. 1, 2° intervalle des stries tuberculé jusqu'au bord postérieur des élytres, mais non en sillon ( 3,5-4 mill.). . . . . . . . . minor. Le Genre. — Kissophagus Chap. Une seule espèce d'Europe (2-2,5 mill.) . . . . . hederæ (1). 5 Genre. —- Xylechinus Chap. Une seule espèce d'Europe (2,3 mill.) . . . . . . . . pilosus. 6 Genre. — Polygraphus Er. Une seule espèce d'Europe (2- 2,5mill.) . . . polygraphus (2). 7e Genre. — Dendroctonus Er. Une seule espèce d'Europe (8-9 mill.). . . . . . . . micans. (4) M, Baudi n’informe qu’il possède un type lombard de PHylesinus vicinus Comolli (De Col. nov. Novocom. , 1837, 36), lequel ne se distingue du Kiss. hederæ que par une forme plus allongée, plus étroite, et un corselet plus densément villeux, la sculpture et la vestiture des élytres restant identiques à celles de l’hederæ. Comme j'observe de pareilles variations (peut-être sexuelles) sur une série d’hederæ venant de Sos (Bauduer), je crois impossible d’admettre le vicinus comme espèce. (A. F.) (2) L'auteur a omis dans ce genre une espèce décrite par M. Thomson (Opusc. Entom., 1871, IV, 393} et dont voici la diagnose : Polygraphus subopacus. Oblongus, subeylindricus, subopacus, nigro-fuscus, antennis pedibusque flavis; profhorace dense subtilissime punctato et squamoso-pubescenti ; elytris haud striatis, dense squamosis, basi parum granuloso-asperatis, Long, 4 lin. — Mas : fronte dense longius pubescenti, — Femina : fronte tuberculis 2 approximatis ornata, inferne dense pubescenti. P. pubescenti (polygrapho) statura simillimus, sed minor, prothorace subopaco, densius squamoso-pubescenti, subtilissime punctato , breviore , elytris basi parum gra- nuloso speratis, haud seriatim squamosc-hispidulis sed densius subtiliter squamoso- pubescentibus subopacis distinctus, Norvège, — 103 — 8 Genre. — Carphoborus Eichh. 1. Sur la pente postérieure des élytres, suture et 3me inter- valle des stries élevés en carène et liés au bord latéral qui est lui-même caréné (1,3-1,5 mill.). . . . . . . minimus. l. Sur la pente postérieure des élytres , suture , pue 0e 72e intervalles des stries élevés en carène et tuberculés; le 1°” lié au 7€, le 2me n’atteignant pas le sommet de l'élytre (1,5-1,8 DNA A TE ER ERA DEN ft nr UT A Re 9% Genre. — Phlæosinus Chap. 1. leet 3me intervalle des stries pectinés, élevés et tuberculés sur la pente postérieure des élytres, la carène n'atteignant pas l’extré- mité de celles-ci (2,5-3 mill.). nt ns to eme GC AIAUELR 1. La carène du 3e inter valle s ’étendant | presque jusqu’ au sommet delélyire (2-25 il PTT OR CRETE, +, UV. 10° Genre. — Hylesinus Fabr. 1. Milieu de la base du corselet s’avançant en angle aigu vers l’écusson. Dessus du corps entièrement sombre, noir de poix. 2. Dessus presque glabre, ou à ne extrêèmement courts (4,5-5,5 HILL) 24e. À: . . crenatus. 2. Dessus densément hérissé de soies, ‘surtout le long de la suture (2,5 mill.). de: . . . 'oleiperda. À Corselet tronqué presque droit à la “base; ‘dessus du corps ba- riolé d'écailles. 3. Élytres assez également convexes de la base vers l'extrémité qui est à peine en pente ; abdomen convexe, élevé vers l’anus (2,5- D unul)8 Vice NRA CCE 3. Élytres plus fortement « convexes vers l'extrémité : celle-ci en pente. 4, 2me intervalle des stries rétréci sur la pente postérieure des élytres et n'atteignant pas l'extrémité (2 mill. à peine). . Kraatzi. 4. Interstries réguliers et atteignant tous l’extrémité des élytres. 5. Forme ovale; corselet plus large que long ; élytres finement striées-ponctuées, parées d’une mosaïque de taches carrées, souvent disposées en bandes cbliques (2-2,5 mill.). . . . . . . vittatus. — 104 — 5. Forme oblongue ; corselet à peine plus court que large; élytres hérissées de petites soies sombres (2-3 mill.). . . . . . . vestlitus. 5. Très-allongé, cylindrique; corselet pas plus large que long ; élytres à stries ponctuées extrêmement fines, irrégulièrement ba- rioléës ((2mill. es crtes AT EE ST NL GAS FA ARE RSR STE 44e Genre. — Phlæophthorus Woll. 1. Corselet beaucoup plus large que long, fortement rétréci en avant ; élytres striées-ponctuées, à intervalles peu élevés (1,3- Sly EN pret ne ue LR re SU TRES _ 1. Corselet à peine plus large que long; élytres profondément striées-crénelées , à intervalles très-étroits, élevés en carène (1,7-2 ml) 8. ed ation. uen) M vAododaciiius: 12% Genre. —- Phlœotribus Er. Une seule espèce d'Europe (2-2,3 mill.). . . . . . . : . \oleæ. 2* GROUPE. — SCOLYTINI. Ce groupe ne comprend que le genre suivant : 43° Genre. — Scolytus Geoff. 1. 2e segment abdominal sans saillie épineuse en son milieu. 2. 3° et 4° segments abdominaux présentant, au moins chez les 4, un tuhercule médian. 3. Interstries des élytres larges, beaucoup plus finement ponctués que les stries. 4. Front à carène longitudinale distincte, surtout chez les Q ; 3° anneau ventral (4) muni en son milieu d’un tubercule verru- (1) M. Gredler décrit à la suite du sparti l'espèce nouvelle ci-après : Phlæophthorus prænotatus Gredl., Kæf. Tirol, 1866, II, 370. Brun , avec les pattes (? et les antennes) d’un brun clair, couvert en entier d’une pilosité disposée sans ordre et pas très-dense, soyeuse; corselet à sa base bien plus large que long, convexe, densément ponctué, relevé et marginé à la base avec les angles pos- térieurs droits; élytres aussi larges que le corselet, parallèles, fortement striées-ponctuées, à interstries rugueux, le 1er oblitéré peu après la base, les suivants légèrement arqués. — L,, à peine { mill. Tyrol, Runkelstein, dans le châtaigner (Ex GREDLEX). Obs. L'auteur m’informe qu’il n’a pu reprendre cet insecte, dont il ne possède qu’un exemplaire en mauvais état. (A F.) — 105 — queux, le 4° élevé, tranchant, à son bord postérieur et faiblement sinué en son milieu; segments inermes (© ) (4,5-7 mill.). Ratzeburgi (4). 4. Front sans carène longitudinale ; 4° segment ventral pourvu. du moins chez les 4, d’un tubercule verruqueux. 9. Front densément et courtement velu; 3 et 4° segments abdo- minaux munis dans leur milieu (4 et Ç), d’un tubercule verru- queux ; élytres rétrécies en arrière, à intervalles présentant deux ou trois lignes de points (4-6 mill.). . . . . . . . . . . Geoffroyi. 9. Front légèrement velu, presque glabre dans le milieu ; 4° anneau du ventre visiblement tuberculé ; élytres subparallèles, à interstries finement et sérialement ponctués (NE RTE SS 3. Élytres très-densément striées-ponctuées; interstries étroits et à ponctuation presque aussi dense et profonde que celle des stries Er ar Ein . ere DUVMEUSALE): . Tous les segments s: sans tubercules. 6. Interstries des élytres sérialement ponctués. 7. Front portant une ligne longitudinale élevée en carène. Ratzeburgi (© ). 7. Front sans carène. 8. Corselet à ponctuation dense et profonde, un peu plus fine sur le disque ; élytres plus longues que le corselet, à lignes de points Ine=serrées (93 On) EM RE MR NC mMourpinr 8. Corselet à ponctuation fine sur les côtés, encore plus fine sur le disque. 9, Suture non enfoncée, si ce n’est près de l’écusson; élytres à peine plus longues que le corselet, très-densément et régulièrement striées-ponctuées . , . . . ee ee ON DyymEus (@). 9. Suture creusée, derrière MEcusons en un sillon qui s'étend jusqu’au delà de la moitié des élytres; celles-ci striées-ponctuées, à interstries portant de fines, mais visibles lignes de points, devenant diffuses sur les côtés (3, 4-4, 5 mill.) . . . . . . . . pruni (1). 6. Élytres à fines rides superficielles obliques. 10. Corselet plus Jarge que long, à rides rugueuses et serrées sur les côtés, à ponctuation fine et éparse sur le disque (3, 3-4 mill.). intricatus. . 10. Corselet plus long que large. 11. Disque du corsélet à ponctuation rugueuse, oblongue ; élytres d'un noir de poix, à sommet rougeätre (2-2, 5 mill.). rugulosus. (1) Cette espèce offre une variété (pyri Ratz.) chez laquelle les interstries des élytres sont ponctués en séries aussi ou presque aussi fortement que les stries. Sa taille double et la ponctuation bien plus écartée des côtés du corselet la distinguent sans peine du carpini, (A. F.) —- 106 — 11. Disque du corselet très-finement ponctué; élytres rougeûtres, avec une bande transversale sombre au-delà du milieu (2,5 mill.). amygdali (1). 1. 2° segment abdominal armé dans les deux sexes d'un appen- dice épineux, ou présentant une carène longitudinale médiane. 12. Appendice du 2° segment ventral conique, horizontal. 13. 3° et 4° segments abdominaux sans tubercules. 14. Élytres visiblement ridées en travers; appendice épineux du 2° segment ventral court, en forme de tubercule, , . . . Kirschi. 14. Élytres régulièrement striées-ponctuées, sans rides transverses ; appendice épineux du 2° segment conique (3-3, 5 mill.) multistriatus (2). 13, 3 ou 4° segment abdominal, ou tous les deux, tuberculés dans leur milieu. 15. Élytres plus longues que le corselet; tubercule du 3° segment distinct (&), le 4° à tubercule obsolète ou épaissi. var.? triornatus. 15. Élytres plus courtes que le corselet; 3° et 4e segments du ventre tuberculés à leur bord postérieur ; appendice du 2° segment très-long, à pointe recourbée en crochet (3 mill.)... . ensifer (3). 12. Appendice du 2° segment vertical, en carène (4, 5 mill.). carinatus. 3 GROUPE. — TOMICINI. 1. Lobes maxillaires clairsemés à leur bord interne de soies rigides; dernier article des palpes maxillaires lisse ; élytres à strie suturale le plus souvent enfoncée. (Insectes vivant sous les écorces.) 2. Tête penchée, à museau très-court ; corselet également ponctué, sans rides transverses ; massue antennaire solide, beaucoup plus longue que le funicule qui est très-court (fig. 16). . . CryPTurGus. 2. Tête sphérique cachée sous le corselet ; ce dernier ridé, surtout en avant, beaucoup plus finement ponctué ou lisse en arrière ; massue articulée et plus courte que le reste de l’antenne. 3. Corselet plus large que long, présentant en avant un espace rugueusement granulé de tubercules, à bordure basale élevée ; massue des antennes également divisée, (1) Le O' d’amygdali inconnu jusqu'ici se distingue par son front à impression large, ovale, profonde, pourvue dans son milieu d’une fine carène longitudinale. (A. F.) (2) J’en possède un exemplaire de la Somme qui ne diffère que par l'appendice du 2€ segment changé en carène verticale, épaissie à sa base, (A. F.) (3) M. Eichhoff n’a connu qu'un exemplaire O' (et son Q commeil l’a cru) de cette espèce parisienne trés-distincte du mullistr'ialus par son eorselet bien moins long, ses élytres très-courtes et bien plus larges. La a le front plan en arrière, subexcavé en avant, avec-les pinceaux de poils assez courts et gris (au lieu de la tête excavée en entier et des longs pinceaux dorés du c ), l'appendice du 2€ segment est plus; court, les 3e et 4e segments sont simples, (A. F,) — 107 — 4. Bord antérieur des élytres pectiné, s’élevant en arc vers le haut; tibias rétrécis vers l'extrémité, à bord externe entier; 1° article des tarses très-court, caché. 5. Funicule de 4 articles (fig. 17) . . . . . . . . LIPARTHRUM. 5, Funicule de 5 articles (fig. 18). ..... . : . . . . HypoBonus. 4. Base des élytres non relevée vers le haut ; les trois premiers articles des tarses égaux. 6. Funicule de 4 articles, massue obtusément ovale (fig. 19 et LUN ME APTE 52° Su Æhoneienite -s2ti0ef. s RTPRATUS: 6. Funicule de 5 articles. 7. Massue en pointe allongée, oviforme (fig. 21 et 22); écusson distinct; corselet portant dans le milieu de son bord antérieur un petit tubercule en pointe, proéminent. . . . . . . GLYPTODERES. 7. Massue ronde; écusson caché ; corselet obtusément arrondi en avant; corps allongé, cylindrique. . . . . . . . STEPHANODERES. 3. Gorselet plus long que large, à rides transverses, plus marquées en avant, mais sans présenter un espace de tubercules circonscrits ; funicule de 5 articles. 8. Sutures de la massue antennaire divisant assez également celle- ci de la base vers l’extrémité (fig. 23 et 24). 9. Corselet bordé à sa base; tibias très-étroits, filiformes; massue des antennes en ovale oblong, à articles bien distincts (fig. 23) ; élytres creusées en sillon postérieurement et présentant, surtout en cette partie, de petits tubercules sétigères. . . . . PITYoPHTHORUS. 9. Base du corselet sans bord élevé ; massue des antennes ronde, à sutures courbes et articles peu distincts (fig. 24) ; élytres non sil- MARÉES On ARTIOnE PA echec ete: ie 2-7 D APHRORYCHUS. 8. Article basilaire de la massue plus étendu que les autres et embrassant ces derniers (fig. 25) ; article terminal spongieux. 10, Tibias à peine comprimés, obliquement tronqués à leur extré— mité, et munis en cette partie de deux épines, l’une interne, l’autre externe. 11. Ponctuation du corselet régulière, presque en fossettes ; élytres à séries de points obsolètes, ni dentées ni obliquement tronquées au SOMMES 0. « lavs «PME tehS ee. otre. THAMNURGUS. 11. Corselet granuleux en avant, finement ponctué en arrière ; élytres à stries ponctuées régulières et plus profondes, plus vertiea- lement ou obliquement tronquées en arrière, visiblement dentées, si ce n’est chez les ©. 12. Massue des antennes à sutures orbiculaires ; 1°* article rond, les suivants accolés à celui-ci en forme de croissant (fig. 26). XyYLOCLEPTES. 12. Massue des antennes spongieuse au sommet, à sutures droites ou peu sinuées (fig. 27, 30, 31); marge apicale de l’échancrure des Élus POrdinairement EN POULUETE. ee et, APN NTOMICTS: — 108 — 10. Tibias fortement comprimés en avant, à bord externe arrondi, denté en scie; tout le dessus du corselet régulièrement ponctué, granuleux ; extrémité des élytres sans bordure élevée. DRYOCOETEs. 1. Lobes maxillaires arqués en faucille, ciliés à l'extrémité de soies très-serrées ; dernier article des palpes maxillaires strié paral- lèlement ; strie suturale des élytres non ou à peine enfoncée. (Insectes vivant dans le bois.) 13. Yeux simples; massue antennaire articulée. 14. Tibias droits, obliquement tronqués à l'extrémité, épineux extérieurement; insecte presque ovale, à corselet régulièrement tu- Ho at RARE AE RE UE ES. TL ICOUCCORRYPES: 14. Tibias comprimés en avant, à bord externe arrondi, finement crénelés en dents de scie; insectes de forme cylindrique, à corselet ridé en avant, finement ponctué ou lisse en arrière. XYLEBORUS. 13. Yeux divisés en deux parties; massue antennaire non arli— culée (fig: 28) "A0 RON RE APR NOEL SP METRE EODENDRONESE 14 Genre. — Crypturgus Er. l. Presque lisse; élytres ponctuées et striées; corselet à ponctuation éparse, assez profonde (1 mill.). . . . . . . . . . . . . . pusillus. 1. Élytres à stries crénelées, les points étirés en à travers : ponctua- tion du corselet très-dense et fine. 2. Corselet assez convexe, mat, arrondi sur les côtés, à angles postérieurs:émoussés (1,214 mil). 2 un cnerenss 2. Corselet moins convexe, assez brillant, faiblement arrondi sur les côtés. 3. Très-allongé, étroit; corselet visiblement plus long que large (1, 4 mill.). SAT R TL OA A LOTS (1). 3. De forme oblongue : corselet pas plus long que large ; élytres à larseststriesypanctuées(115:mill:). 2,4. 2e OR TI DT 45e Genre. — Liparthrum Woll. 1. Corselet présentant en avant deux lignes de granulations élevées. 2. EÉlytres assez profondément striées-ponctuées ; corselet à ponc- tation. fine:et éparse (L'mils)S ee su. den NT GES (1) Nous rapportons à cette espèce des exemplaires de taille un peu plus grande, de forme plus large et plus courte, mais dont le brillant et la ponctuation très-nette du corselet sont identiques à ceux du mediterraneus; on trouve du reste ces exemplaires mêlés avec le type en Provence. (A. F.) — 109 — 2. Élytres à lignes de points extrêmement fines; corselet densé- ment ponciué-ridé. (0, 7mill he; certe tete ee tlecne PT ENtSE. 1. Corselet ne présentant en avant que des granulations éparses, DHsoibiestl nul) en. + : . 0. OCONSICUIMN. 16 Genre. — Hypoborus Er. Une seule espèce d'Europe (1-1,4 mill.) . . . . . . . . .. ficus. 17e Genre. — Cryphalus Er. 1. Yeux échancrés en avant; masse antennaire à sutures trans- verses ; bord antérieur du corselet sans granulations proéminentes. 2. Élytres hérissées de longues soies rigides. 3. Corselet graduellement rétréci en avant (1,5-2 mill.). piceæ. 3. Corselet sphérique, dilaté et arrondi sur les côtés (1, 3-1, 6 M und: agree HBEMIEEN 5 20000 . numidicus. 2. Élytres sans soies rigides, ou du moins extrêmement courtes et à peine perceptibles. 4. Élytres striées-ponctuées, entièrement sombres, d'un brun de poix. 5. Dessus du corps cylindrique; corselet d’un quart environ plus Énpcoue lon (72m) So NE UE . abietis. ». Dessus du corps moins convexe; corselet de moitié environ plus recane one (mil) ee TE MR AIME . intermedius. 4. Élytres sans stries ponctuées, sensiblement plus claires au SENTE CSN SRE RSR DEEE asperatus. 1. Yeux entiers en avant ; bord antérieur du corselet présentant deux ou quatre granulations proéminentes. 6. Massue des antennes à sutures droites ou à peine courbes ; corselet beaucoup plus large que long, présentant au milieu anté- rieur du disque un espace triangulaire formé par des lignes trans- verses de petits tubercules disposés en arcs réguliers ; 4 granulations épineuses saillantes sur le bord antérieur (fig. 29) (1,3-2 mill.) til. 6. Sutures de la massue antennaire courbes (fig. 20); devant du corselet parsemé de petits tubercules, et portant deux très-petites granulations sur le bord antérieur. 7. De forme très-allongée ; corselet petit, pas plus large que long élytres deux fois et demi aussi longues que le corselet, sans stries ponciuées (1-1, 75 mill.:)::. .. : . . are e CU RE Lien. 7. Forme oblongue ; corselet élargi en arrière; élytres à peine deux fois aussi longues que lui, striées-ponctuées (1,5 mill.). Schreinert. — 110 — 6. Sutures de la massue antennaire courbes; bord antérieur du corselet sans granulations proéminentes. . . . . . . . .. jalappe. 18 Genre. — Glyptoderes Eichh. 1. Espace tuberculé occupant presque toute la partie antérieure du corselet qui est finement ponctué au-delà en arrière. 2. Corselet présentant sa plus grande largeur après le milieu, rétréci, resserré en avant ; élytres striées-ponctuées (1, 7-2 mill.). granulalus. 2. Corselet présentant à la base sa plus grande largeur, arrondi régulièrement sur les côtés ; dos des élytres sans stries ponctuées (1,3- 2 mill. ). 2 mt APENRIES TA EN NOUTÉE . binodulus (1). Le Espace tuberculé plus étroit, et postérieurement avancé en angle ; corselet rugueusement granuleux en arrière et sur les côtés Cho TE TS PRE ce (oba fe dre tle sus DIS alni. 19% Genre. — Stephanoderes Eichh. 1. Bord antérieur du corselet ne présentant que deux ou quatre granulations avancées. 2. Élytres à peine de moitié plus longues que le corselet, celui-ci très-grand ; pente postérieure des élytres assez convexe (1, 7 mill.). setosus. 2. Élytres deux fois aussi longues que le corselet, moins convexes CTHNATPIÉRE NL 2 Mill.) 2.51. AA QE AE de arundinis. l. Bord antérieur du corselet présentant six ou huit granulations a LES a OO OM PNR de dE ee CNE En , ÆEhlersi. 20e Genre. — Pityophthorus Eichh. 1. Bord extrême des élytres obtusément arrondi. 2. Élytres assez profondément striées-ponctuées, à pente posté- rieure portant de petits tubercules sétigères. 3. Pente postérieure des élytres présentant des sillons latéraux larees.et-lisses (8 54li7amill) 2 fhosadtien 24620 Lichtensteint. 3. Pente postérieure des élytres à sillons latéraux étroits, finement ridés, chagrinés (1, 5 mill.). . . . . : ... ramulorum. 2. Élytres glabres, très-finement ponctuées en n lignes (1,8-2 mill.). glabratus. 1. Élytres à angle apical saillant. (1) Cette espèce doit prendre le nom antérieur d’asperatus Gyll, (nec Ratz.). (A. F.) = = 4. Bords latéraux de la pente postérieure des élytres de même hau- teur et de même inclinaison oblique que la suture (1,3 mill.). micrographus. 4. Côtés de la pente postérieure des élytres à bord abrupt bien plas élevé et plus en pente que la suture (2 mill.). macrographus. 21e Genre. — Taphrorychus Eichh. 1. Corselet rétréci en avant, arrondi sur les côtés de la base en avant; pente postérieure des élytres sans tubercules (2-2, 3 mill.). bicolcr. 1. Côtés du corselet droits et parallèles depuis la base jusqu’au delà du milieu, obtusément arrondis en avant ; pente postérieure des élytres portant de ue côté deux lignes obsolètes de tubercules (ES MIS RSR PA CR LR as Bulmerincqui. 2% Genre. — Thamnurgus Eichh. 1. Corselet ovale présentant dans le milieu sa plus grande largeur, également rétréci en avant et en arrière. 2. Élytres impressionnées ou sillonnées à l'extrémité; jambes en- tièrement rouge-brun ou d’un brunâtre pâle. 3. Forme linéaire; corselet présentant une ligne médiane brillante, lisse ; élytres finement ponctuées en lignes (2,7-3,3mill.). euphorbiæ. 3. Forme oblongue ; corselet à ligne médiane très-obsolète; élytres ridées, avec des rangées irrégulières et rudes de points (2-2,6 BEN ER ROSE EPL CPR NARE PNTRSE delphinii. 2. Élytres déprimées à l’extrémité; pattes noires, avec les tarses dunjaunûtre pale (2732, 5mill.).: 1. cure varipes. 1. Corselet présentant à la base sa plus grande largeur, rétréci, acrondijen avant, (1,92 mil), tn, Le. ei eye Kaltenbachi. 1, Corselet presque cylindrique, faiblement arrondi sur les côtés; pattes noires, sauf les tarses qui sont d’un jaune pâle (2-2, 3 mill.). characiæ. 23e Genre. — Xylocleptes Ferr. Une seule espèce d'Europe (2-3, 5 mill.). . ..... bispinus. 24e Genre. — Tomicus Latr. 1. Prosternum saillant entre les hanches antérieures; tibias plus larges vers l'extrémité; pente postérieure des élytres ponctuée. — 112 — 2. Massue des antennes oviforme, obtusément acuminée; élytres obliquement tronquées en arrière depuis leur moitié environ, à bord extrême en large gouttière. 3. Bords de la pente postérieure des élytres présentant de chaque côté 6 dents, la 4° la plus longue (5, 5-8 mill.). . . . 6-dentatus. 3. Bords de la pente postérieure des élytres présentant de chaque côté 3 ou 4 dents, la 3° la plus longue. 4. Bords de la pente postérieure des élytres présentant de chaque côté 4 dents, l’avant-dernière la plus forte. 5. Dos des élytres à interstries convexes et lisses; front muni d’un petit tubercule ; pente postérieure des élytres d’un aspect mat; pattes chures (4/55, 9m). 2 typographus. 5. Dos des élytres à interstries plans ou à peine convexes, visi- blement ponctués en ligne ; pente postérieure d'un brillant vif. 6. Bord du sommet des élytres en large gouttière ; forme allongée ; front sans tubercule; 1re, 2e et 3e dents de la pente postérieure éga- lement distantes entre elles. 7. Élytres à stries presque crénelées ; forme cylindrique, taille plus grande; gris velu; front très-densément tuberculé (4, 6-5, 5 mill.). cembreæ. 7. Élytres non profondément striées-ponctuées, points des stries espacés, intervalles plans et plus ridés en travers; corps rarement et finement velu; taille moindre; front à ponctuation moins serrée ; corselet sensiblement rétréci en devant (4-4, 5 mill.).. amitinus. 6. Sommet des élytres à bord en étroite gouttière ; forme trapue, cylindrique; les 2° et 3° dents de la pente des élytres très-rappro- chées l’une de l’autre. 8. Corselet rétréci en avant, présentant à la base sa plus grande largeur, à ponctuation assez rude en arrière ; élytres finement striées- ponciubes (9,-7:mill) its CNRS CR ET infucatus. 8. Corselet subsphérique, présentant vers le milieu sa plus grande largeur, finement et éparsément ponctué en arrière ; tête portant un tubercule con SE) EE RER TE , + « JuUdeiCht: 4. Chaque élytre ne portant sur la pente postérieure que 3 dents, la plus inférieure la plus forte; corselet sans ligne médiane lisse io UN ed tin EE. 2 . . . …. acuminatus. Massue des antennes orbiculaire ou plus large que longue, ee élytres presque verticalement tronquées après le milieu : bord extrême en étroite gouttière. 9. Massue des antennes orbiculaire ; corps peu allongé. 10. Sur la pente postérieure des élytres la dent la plus inférieure est située sur le milien du bord latéral, et l’espace, assez étroit, compris entre cette dernière et les deux petites dents supérieures, est occupé par un seul tubercule. — 113 — 11. Allongé, cylindrique; corselet visiblement plus long que large, finement ponctué en arrière, et sans ligne médiane distincte; élytres finement striées-ponctuées, postérieurement tronquées à angle droit, 2° dent très-grande chez les 4, à base large, fortement comprimée CSC) SERRE ER es de mec tanoquIUSi (il). 11. Forme plus trapue; corselet à peine plus long que large, pro— fondément ponctué en arrière, à ligne médiane lisse; élytres striées- ponctuées, rugueusement ridées, à sommet sensiblement tronqué en oblique et à dents émoussées (3-4 mill.). . . . . . proximus (2). 10. Sur la pente postérieure des élytres la dent la plus inférieure est située près du bord extrême, et l’espace sensiblement plus grand compris entre cette dernière et les deux dents supérieures, est occupé par deux petits tubercules. 12. Corselet obsolètement impressionné de chaque côté du disque ; stries ponctuées des élytres non élargies en arrière, à bord terminal non crénelé. 13. Sutures de la massue antennaire droites (fig. 27 ) ; corps cylin- drique; pattes d’un ferrugineux brunâtre; corselet largement arrondi en devant ; impression du sommet des élytres circulaire (3,5- ARE Re ete ste ent ee ae er quohet -quérle one EUUSIOIS. 13. Sutures de la massue courbes (fig. 31); fémurs et tibias d’un noir de poix ; corselet sensiblement rétréci et étroitement arrondi en devant ; impression du sommet des élytres étroite (3 mill.). suturals. 12. Corselet à impressions transverses distinctes de chaque côté du disque ; stries ponctuées des élytres sensiblement plus larges et plus profondes en arrière ; celles-ci crénelées dans le milieu de leur bord extrême ; front (©) portant une longue et épaisse touffe de poils jaune d'or (2,5-3,2 mill.). .….. . . . ...{.,. < +...) CUrviuens. 9. Massue antennaire plus large que longue, obtusément tronquée au sommet, insecte de forme linéaire, cylindrique ; corselet presque (1) Les Tomicus rectangulus, proximus, laricis, suturalis et curvidens forment un petit groupe qu’on reconnaîtra encore aux distinctions suivantes : Le suturalis a une ponctuation de la base du corselet bien plus serrée que chez les suivants; léchancrure élytrale s’avance bien plus sur la suture; les dents sont tout autres dans les deux sexes, surtout chez la Q 3; Le curvidens est encore plus distinct par ses stries élytrales effacées en ayant et s’élargissant en crénelures de plus en plus fortes vers Péchancrure, dont les 4 dents postérieures sont en carré central chez la ©, très-longues, courbées chez le G'. — Quant aux trois premiers, l’un (rectangulus) est unique par la ponctuation bien plus fine et serrée de l’échancrure élytrale ; l’autre (laricis) se distingue par cette échancrure (vue en dessus, la tête de l’insecte vers l'observateur) offrant 6 dents placées en triangle, la postérieure subapicale, tandis que chez proxæimus les dents se con- fondent réellement avec les bords relevés de Péchancrure, la dent postérieure étant placée au milieu de ceux-ci, (A. F.) {2) L'omissus Eichh., de Suède et d'Allemagne, n’est probablement qu'une variété du proxæimus plus petite, plus étroite, d’un brun rougeâtre, à corselet plus densément ponctué en arrière, avec les élytres moins rugueusement striées-ponctuées, (£x Erica), Revue d’'Entomologie. — Mai 1883. 10 Î — 114 — deux fois aussi long que large, à ponctuation fine et éparse en arrière, présentant une ligne médiane large et lisse (3-5 mill.). longicollis. 1. Prosternum non saillant entre les hanches antérieures; tibias antérieurs linéaires, non élargis vers l'extrémité; corselet rétréci, resserré en avant; impression du sommet des élytres lisse, du moins chez les &. 14. Élytres présentant, à la base seulement , de fines lignes de points effacées après le milieu ; interstries larges, sans lignes de points ; front des $ profondément concave ; l'extrémité 1e élytres creusée d'un profond sillon longitudinal muni sur ses bords de 3 dents parallèles à la suture et recourbées intérieurement (1,5- S'ils) Se FOR EC Rs ete tes cie > RRÈBESDHNS El D NH En li vo ES Planche IT, n° 2. — Jambe et tarse postérieur anormal du Philonthus ventralis. AE DESCRIPTION DE TROIS SCOLYTIDES D'ALGÉRIE Par Ca. BRISOUT DE BARNEVILLE. 1. Hylastes batnensis, Allongé, cylindrique, noir peu brillant, très-subtilement pubes- cent, sauf la partie postérieure des élytres qui est sensiblement squamuleuse ; ; antennes et tarses ferrugineux ; rostre caréné ; tête large; prothorax à peine plus long que large, à ponctuation serrée et forte, subcaréné au milieu. Élytres allongées, parallèles, siriées-ponctuées ; intervalles subconvexes, à granulations rugueuses.—Long., 4-5 mill. Forêt de Batna (Ch.-H. Martin). Cette espèce est intermédiaire entre l'ater et le cunicularius ; elle se distingue du premier par sa forme générale plus robuste, son prothorax plus court, moins parallèle , à ponctuation plus forte, ses élytres moins arrondies à leur extrémité , à granulations plus fortes et plus serrées, ce qui lui donne un aspect plus mat, enfin par son rostre plus large ; elle s'éloigne du cunicularius par son prothorax un peu plus long, ses élytres bien plus allongées, parallèles, plus obtusément arrondies à leur extrémité , avec leurs épaules plus rec- tangulaires. 9, Phleosinus cedri. Oblong , d’un marron plus ou moins clair, pubescent de cendré. Tête à ponctuation assez serrée, avec un petit espace lisse en avant, légèrement déprimée 4, convexe ©. Antennes brunâtres, comme chez le thuycæ , mais avec la massue plus courte. Prothorax beaucoup plus large que long, fortement rétréci en avant, un peu étranglé dérnierel le bord antérieur ; angles postérieurs obtusément arrondis, bord postérieur distinctement Hiemnse surface couverte d’une ponc- tuation fine, assez serrée, et d’une pubescence grise pas très-courte et peu serrée. Élytres subovalaires, pas plus larges que le prothorax à sa base, arrondies à leur extrémité, avec leur bord antérieur fortement relevé et crénelé; distinctement ponctuées-striées, les deux premières stries disparaissant en arrière dans un large sillon densément ponctué &, sillon.moins profond © ; intervalles légère- ment convexes , avec une granulation fine et peu serrée ; la suture et le 3° intervalle sont relevés en arrière en carènes surmontées de — 147 — 3 à 4 tubercules aigus et écartés 4; la suture et le 3° intervalle sont seulement convexes avec une série de petits granules © ; surface couverte d’une pubescence très-courte et éparse avec des soies dressées jaunâtres , assez longues, sérialement disposées dans les intervalles. — Long., 1 1/2-2 mill, Forêt de Batna (Ch.-H. Martin). M. Bedel a capturé cet insecte en battant des branches de cèdre. Cette espèce vient se placer près du thuyæ ; elle s’en distingue par son prothorax plus court, moins fortement et moins densément ponctué, par ses élytres plus brillantes, moins densément granu- leuses, à suture relevée en arrière, par ses deux premières stries disparaissant postérieurement , par ses carènes & à tubercules moins nombreux et plus écartés et par sa tête sans carène &. 3. Seolytus numidieus. Noir brillant; antennes et tarses testacés ; pieds d’un rouge ferru- gineux ; élytres d’un marron obscur ou ferrugineux. Tête densément strigueuse, déprimée et densément revêtue de longs poils jaunes dressés 4, convexe avec des poils plus courts et plus clairsemés ©. Prothorax à peine plus large que long, convexe, un peu rétréci tout à fait en avant , légèrement étranglé derrière le bord antérieur ; angles postérieurs obtus; couvert d'une ponctuation assez dense en avant et sur les côtés, plus éparse et plus fine sur le reste de la surface. On remarque de plus sur les côtés de longs poils gris dressés; les bords antérieur et postérieur sont souvent d'un brun ferrugineux plus où moins clair. Élytres de la largeur du prothorax , un peu plus longues que lui, un peu rétrécies vers leur extrémilé qui est obtusément arrondie, fortement déprimées dans la région scutellaire ; surface légèrement ruguleuse, avec des séries de points rapprochés et des soies jaunes, assez longues, dressées , sérialement disposées sur les intervalles ; côtés latéraux distincte- ment crénelés. Dessous du corps à ponctuation assez dense ; dernier segment abdominal excavé, fortement © , plus légèrement «4. 2° segment abdominal armé au milieu de son bord postérieur d'un petit tubercule saillant, ferrugineux &.— Long., 3-3 1/2 mill. Forêt de Batna (Ch.-H. Martin). Cette espèce ne peut être comparée qu'aux petits exemplaires du pruni ; elle s’en distingue par son prothorax moins fortement rétréci en avant, à ponctuation plus serrée et plus forte, par ses élytres non distinctement striées, moins obtuses à leur extrémité et par le tubereule abdominal du &. — 148 — L'ENTOMOLOGIE AGRAIRE ET LE PHYLLOXERA Par Juzes LICHTENSTEIN. Quand, après quinze ans de dures épreuves, le vigneron des pays attaqués par le Phylloxera voit luire enfin un petit coin bleu dans l'horizon si sombre de l’avenir de la viticulture francaise, il est doux pour un entomologiste, de penser que c’est à notre aimable science, et principalement aux observations dirisées sur les mœurs et la bio— logie de l’insecte, au point de vue pratique, que notre beau pays de France devra son salut. Je m'abstiendrai de citer des noms, car ce qui s’est fait n’est pas l'œuvre d’un seul; chacun du plus petit au plus grand a apporté sa pierre à l'édifice commun. Je ne vais donc que raconter ce qui s’est passé depuis la découverte de l’insecte en 1868 jusqu’à cette année 1883 où nous voyons pour la première fois (ici, à Montpellier), se présenter une récolte appréciable de nos meilleurs raisins, greffés sur racine résistante. Nous savons tous que c’est un petit Homoptère de provenance américaine, observé pour la première fois en 1868, qui causa la ma- ladie et puis la mort des vignobles plantés en vignes soit de l’espèce Vilis vinifera, soit de la Vigne asiatique, dont les variétés sont cul- tivées dans toute l'Europe. | Je ne crois pas bien nécessaire de revenir aujourd’hui sur les ca- ractères scientifiques de l'insecte qui nous occupe. Le genre Phyl- loxera , quoique tout récent puisqu'il date de 1834 seulement, est un de ceux qui ont été le mieux étudiés, et les sept espèces qui le composent offrent en dehors de leurs caractères plastiques les diffé- rences les plus curieuses dans le cycle évolutif de leur existence. Se pliant aux diverses exigences du climat nouveau et du végétal asiatique qui lui était offert, à l'exclusion des cépages américains: Vitis labrusca, Vitis æstivalis, Vitis riparia, ete., sur lesquels il était habitué à vivre, le Phylloxera vastatrix modifiait en Europe toutes ses habitudes. Au lieu d'accomplir son évolution normale annuelle à demi aérienne dans des galles et à demi souterraine sur les racines, se terminant par un œuf qui passait l'hiver, nous le voyons rester radicicole en permanence durant de longues années, peut-être indé- finiment, sans laisser de repos au vignoble jusqu’à son entier anéan- tissement, — 149 — Mais le fait seul que le puceron était américain, qu’il vivait partout en Amérique sur la vigne et que la vigne ne périssait pas, faisait dire bientôt à plusieurs observateurs : « S'il y a encore des vignes en Amérique, c'est que le Phylloxera ne tue pas les espèces du Nou- veau-Monde comme il tue les européennes. » C'était tellement clair et simple que cette vérité de M. de La Palisse mit plus de dix ans à faire son chemin, et que pendant tout ce temps- là les corps les plus savants proscrivirent la vigne américaine et démasquèrent contre notre microscopique ennemi toutes les batteries de la chimie et de la physique. Sauf quelques rares exceptions , les entomologistes sérieux haus- sèrent les épaules devant cette lutte insensée de l’homme contre l'insecte. Nous savons tous que si la destruction des insectes même beau- coup plus gros et plus aisés à atteindre que le Phylloxera était pos- sible à l’homme, nous n’aurions plus depuis longtemps ni mouches, ni cousins, ni puces, ni punaises, ni sauterelles, etc., etc. Tout ce que l’homme peut faire c’est de lutter sur un petit espace donné contre ses ennemis, clore ses habitations, s’y entourer de moustiquaires, saupoudrer ses meubles de poudre de pyrèthre, etc. Ou bien encore, quand ces petits ennemis s’attaquent à nos récol- tes, remplacer une culture par une autre, faire succéder aux céréales par exemple, détruites par les Cephus, les Chlorops, les Gecidomyies, les plantes fourragères que les descendants des insectes des blés n’at- taqueront pas et vice-versà. Dans nos jardins, dans nos promenades, si nous voyons tant d’ar- bres exotiques, c'est que nos ormeaux, nos peupliers, nos frènes ont chez nous leurs insectes destructeurs qui n’attaqueront pas le pla- tane par exemple, ni l’ailante et le marronnier qui ne sont pas du pays. C’est donc par son intelligence et sa prévoyance que l’homme peut se défendre; ce n’est jamais par une action directe. Il est évident qu'on peut écraser un moucheron ou une puce, qu’on peut aussi asphyxier quelques mille Phylloxeras avec du sulfure de carbone ; mais, pour quiconque a pu observer, même superficiellement, la force reproductive des insectes, il est de toute évidence qu’une des- truction complète d’un insecte quelconque est un problème, comme je le disais déjà en 1876 au Congrès international de Lausanne, aussi difficile à résoudre que celui de la quadrature du cercle. Donc il faut tourner la difficulté, et, je le répète, le premier moyen à proposer était certainement celui de planter une espèce de vigne résistante au Phylloxera. La question de la résistance était prouvée par 14 fait lui-même; mais ce qui la rendit encore plus certaine ce fut l'observation physio- — 150 — logique de la structure des racines de la vigne américaine qui expliqua aux plus incrédules pourquoi cette racine américaine résistait. Après avoir trouvé la racine résistante, le plus difficile n'était pas encore fait, il fallait trouver par tâtonnements quelle était la variété américaine la plus apte à se naturaliser sur le terrain si varié du vignoble français, quelle était celle qui donnerait un fruit acceptable et du vin égal au vin français. Ici le rôle de l’entomologiste cède le pas au botaniste et à l’agri- culteur et la question est devenue un peu plus générale. Les produits des vignes américaines sont évidemment bien infé— rieurs, sauf quelques très-rares exceptions, à ceux des diverses variétés de la Vitis vinifera, et même les raisins des vignes améri- caines les plus rustiques, riparia, rupestris, solonis, etc., sont tout à fait immangeables. Mais l’industrie du vigneron tourne facilement cette difficulté. La greffe de toutes nos espèces de raisins français s'effectue très-facile- ment sur la souche américaine, et en plantant une bouture améri- caine une année, on peut déjà, l'année suivante, la grefter, et à la troisième année avoir des raisins identiques à ceux que le greffon francais aurait donnés sur son pied naturel. Pour cette opération si simple chaque pays fera bien de conserver les variétés de Vitis vinifera éprouvées déjà et connues chez lui comme s’adaptant le mieux au sol et au climat. Effectivement toute la qualité du vin réside dans le bourgeon et dans les propriétés du terrain auquel ce bourgeon emprunte les sues dont il se nourrit. La nature du tube aspirateur, qui est la racine, importe peu en elle-même et ne peut modifier en rien la qualité du fruit obtenu sur la greffe. Mais pour les vignes américaines dont on voudrait avoir du pro- duit direct il y a évidemment un choix à faire selon les pays. Ainsi dans l’ouest de la France, il est très-probable qu'on ne devrait pas planter la variété américaine qui vient le mieux dans le midi : le Jaquez. En effet ce plant est très-sujet à une maladie éryptogamique qui s'appelle l’anthracnose et qui se développe dans les climats hu- mides. À Montpellier, où il est évident que l'humidité n’est pas à re- douter, le Jaquez donne de très-belles récoltes; mais à Bordeaux par exemple, il ne réussit pas, et il est très-probable qu'à Nantes il ne réussirait pas non plus. En plants à raisin rouge celui qui mériterait d’être essayé dans l’ouest serail l’'Olhello, très-fructifère et très-bon, en outre bien plus rebelle à l’anthracnose que le Jaquez. — 151 — Mais comme plant évidemment appelé à rendre les plus grands services dans la Loire-Inférieure, les Charentes, etc., je citerai le cépage à raisin blanc le Triumph, qui donne de superbes fruits à gros grain, est très-productif et très-hâtif et me paraît destiné à remplacer la Folle blanche. Mais je m'arrête ici; car aussi bien je m’apercois que je sors de mon terrain d’entomologiste, et je reviens au Phylloxera pour dis- suader tous les vignerons et tous les propriétaires qui veulent laisser à leurs enfants un héritage, de dépenser quoi que ce soit en insecti- cides, et pour leur conseiller au contraire de renoncer à la lutte contre l’insecte, d'arracher leurs souches françaises et de planter de l’amé- ricain. Le sacrifice est dur, je le reconnais; mais le succès de la replan- tation est à peu près certain. S'ils en doutaient, qu’ils viennent nous voir dans le Midi, à présent que l’élen est donné et qu'il y a la foi qui transporte les montagnes ; c’est par vingt mille hectares chaque année que nous allons recon- stituer nos vignobles perdus. Et nos vignes greffées sont splendides. Il y a bien par ci par là l'Altise, la Pyrale, le Gribouri, la Noctuelle (Agrotis) ; mais ceux-là prélèvent leur petit tribut et nous laissent encore un beau revenu. Ce n’est pas comme le Phylloxera qui tue tout le vignoble et dont la vigne américaine seule nous sauvera (1). RECTIFICATION. M. Fairmaire (Ann. Ent. Fr., 1883, Bull., p.77), vient de changer en Scaritoderus le nom d'Anomoderus donné par de Chaudoir (1879) à un Scaritide de la Nouvelle-Calédonie, ce dernier nom existant déjà depuis 1871 dans les Cerambycides. Notre excellent collègue n’a pas remarqué que, pour le même motif, j'avais déjà proposé dans cette Revue (1882, p. 229), le nom d'Anomophænus. A. FAUvEr. (1) D'après la plus récente statistique (5 avril 1883), le Phylloxera exerce actuellement ses ravages dans 52 départements, et il n'existe plus que 1,995,290 hectares de vignes, vouées à une destruction plus ou moins complète et prochaine, sur 2,415,986 eu plein rapport avant l'invasion de l’insecte. Ainsi, 163,199 hectares de vignes ont entièrement disparu. A 2,000 fr, seulement par hectare, chiffre très-inférieur à la valeur moyenne, c’est déjà une perte pour la France de 1,527,598,000 francs. Quant aux moyens de résistance employés (submersion, sulfure de carbone et sulfo- carbonates), ils n’ont donné encore que de faibles résultats. En effet, 32,697 hectares seulement ont été traités avec un succès plus ou moins complet dans 50 départements, et des cépages américains n’ont été plantés que dans 22. (Note du Réd.). — 152 — BIBLIOGRAPHIE. Catalogue of British Coleoptera by Rev. W. W. Fowler et A. Matthews. London. West. 1883. In-8°. 47 pages. Voici un nouveau catalogue des Coléoptères du Royaume-Uni, après ceux de Crotch et du D" Sharp. C’est le cinquième qui paraît depuis peu d'années, témoignant d’un goût inné chez les entomo- logistes anglais de se restreindre à leur faune insulaire et rajeunissant leur vieux renom de « penitus toto divisos orbe Britannos. » Le petit handbook des Rev. Fowler et Matthews est rédigé en général d’après la classification des D's Le Conte et Horn, et bien qu’un arrangement linéaire soit forcément imparfait, il semble que le système proposé par les savants yankees réalise un progrès en plusieurs points. Après les Hydrocanthares et Palpicornes viennent les Leptinides, Silphides, Scydmænides, Pselaphides et Staphylinides (d'où les Mi- cropeplus sont exclus), puis les Trichopterygides, Corylophides et Clavicornes (renfermant les Coccinellides, Endomychides et Eroty- lides). Les Bruchides font suite aux Chrysomelides. Enfin les Hété— . romères et les Rhyncophores terminent la série. On voit que ce système diffère assez de celui en vigueur sur le continent. Quant à la nomenclature spécifique , les auteurs ont adopté celle des catalogues Crotch ei Sharp, sauf quelques rectifications. Ajoutons que l'ouvrage est imprimé avec beaucoup de clarté et un certain luxe et qu’un tirage spécial en a été fait pour servir d’éti- quettes de collection, ce qui n'empêche pas l’éditeur de le vendre un prix minime (1 fr. 25 le catalogue et 2 fr. 50 le catalogue-étiquettes). Dans des conditions analogues nous pouvons publier chez nous un catalogue des Coléoptères gallo-rhénans, et c’est une tâche à laquelle notre Société ne faillira pas, nous l’espérons, dans un bref délai. A. FAUVEL. NOUVELLES. La 2° session de notre Sociélé a eu lieu du 3 au 17 juin, dans la Loire- Inférieure et la Vendée, et n’a pas eu des résultats moins fructueux que celle de l’an dernier. Après deux chasses au lac de Grandlieu, nous avons exploré les environs de Pornic et de Bourgneuf, puis les riches localités de l'ile de Noirmoutier où nous avons passé une semaine. Nous rendrons prochainement compte de cette session. VINGT ANS APRÈS, HISTOIRE DU MACHÆRITES NORMAND Par ALBERT FAUVEL, Tout à la fin du mois d'avril 1863, une pelite troupe d'étudiants —en droit, en littérature et en entomologie, — ayant bon pied, bon œil et bonne ardeur, arrivait, sac au dos et filet en main, aux jolies collines qui s'élèvent orientées vers le sud entre Coulibæuf et Falaise, parallèlement au cours de l’Ante, collines que nos ancêtres des plaines de Caen ont baptisées par opposition du nom pompeux de Monts d’Éraines. En réalité les monts ne sont rien que deux monti- cules jumeaux, d’une demi-lieue de long, divisés par un vallon en éventail, et dont la hauteur (152 mètres) ne dépasse pas celle de ces croupes arrondies en amphithéâtre qui se succèdent entre Evreux et Boisset, dans le département de l'Eure, ou sur certains points des rives de la Seine inférieure. C’est le même terrain chaud et calcaire (1), aussi le même aspect de sol, ici dénudé et pierreux, là couvert de hosquets de pins ou de fourrés plus ou moins épais de genévriers. Mais à Eraines, le gené- vrier domine, seul conifère spontané de nos régions, et nulle part en Basse-Normandie il n’a de plus belle station et ne s'élève en arbres aussi anciens et vigoureux. Notre petite partie (comme disent les Jersiais) se composait de six amis enthousiastes de l’entomologie, dispersés aujourd’hui par la mort ou les destins de ce monde: René de Mathan, le parrain de la Lithocharis aveyronensis, bien oublieux de ses premières amours ; son frère Marc, le voyageur de l’Amazone; René de Brébisson, un voisin de Falaise, fils du botaniste normand et petit-fils de l’entomo- logiste ami de Latreille et de Dejean ; Paul de Germiny, l’auteur de la Nebria Lariollei; mon frère Octave, qui venait de découvrir sur nos plages l’Arena Octavii, et le rédacteur de la présente, le seul qui reste au pays des camarades de ce bon temps. Déjà tous ensemble en plein été nous avions parcouru les fameux monts, mais trois et quatre années auparavant, alors que les papil- lous étaient nos victimes de préférence. Exceptés quelques Coléoptères de grande où moyenne taille que de Brébisson signalait dans son Catalogue, comme la Gymindis aæillaris, le Licinus depressus, les (1) Les Monts d'Éraines appartiennent à la grande oolithe inférieure (jurassique). Revue d'Entomologie. — Juillet 1883. 13 — 154 — Masoreus et Broscus, le Sisyphus Schæfferi, et autres cuirassés de bonne sorte spéciaux à la localité, comme la jolie Coptocephala unifasciata, nous laissions volontiers les flacons à moitié vides pour remplir les boîtes de raretés également spéciales, telles que Zygæna Minos et surtout la gentille fausta, qui butine au soleil sur les fleurs de la Coronilla minima et des scabieuses. C'est dire que nous avions négligé absolument la chasse aux myrmécophiles, inopportune d'ailleurs à une époque aussi avancée que juillet et août. Cette fois, nous venions uniquement en coléop- téristes, la saison des Lépidoptères n'étant pas encore ouverte, et les hôtes des fourmis devaient avoir les honneurs de la journée. Les espèces de Formicides qui vivent en colonies sous les pierres des Monts d'Éraines sont très-nombreuses, de beaucoup plus qu’en aucun autre lieu du Calvados, et quelque jour nous en donnerons la liste intéressante. En outre, à part l’'Homæusa acuminata assez ré- pandue dans nos plaines, et les espèces communes partout dans le bassin de la Seine au milieu des grosses taupinées de la Formica rufa, nous avions toujours exploré en vain les retraites des fourmis lapidicoles, et l’on se faisait fête de découvrir sur les monts quelque nouveauté au moins pour larégion; car nous étions normands jusqu’au bout des ongles, et les nôtres avaient d’ailleurs. de quois'exercer sur les milliers de pierres grosses et petites qui nous attendaient. Ceux-là qui sédentaires dans les froides et humides zones de l’ouest ou du nord de la France, entrent un beau jour de chasse dans le pays de leurs rêves et du soleil, les Alpes, les Pyrénées, la Pro- vence ou seulement quelque oasis célèbre par sa faune exceptionnelle, Fontainebleau par exemple, savent quelles joies accompagnent leurs premiers coups de filet ou de parasol, leurs premiers pas sur les rives sablonneuses ou dans les forêts. Eh bien! nos monts d'Eraines c'était et c'est toujours l'oasis bas-normande ; on n’y venait jamais sans trouver du nouveau ; à priori nous avions donc justification de nos émotions et espérances. La journée se chargea de les réaliser: un ciel sans nuages après d’assez fortes pluies infiltrant le sol, avait fait remonter de leurs gale- ries souterraines les fourmis, leurs nymphes et leurs commensaux à élytres jusque sous la face des pierres attiédies par les rayons du soleil d'avril. Nous ignorions alors cette particularité que la chasse des espèces hypogées n’est fructueuse qu'après des pluies pénétrantes; le hasard plus habile se chargeait de nous amener au bon moment. Une bande comme la nôtre, tombant sur un étroit espace comme les monts, eut bientôt retourné plusieurs milliers de pierres, presque toutes les meilleures ; mais imprévoyante de l’avenir ou plutôt in- consciente de cet autre axiome entomologique que les pierres relevées doivent soigneusement être remises en place, nous les laissâmes sans — 0 — plus de souci là où elles tombaient en dehors de leur case naturelle, et mal nous en prit pour les explorations suivantes de l’année : par notre faute, les fourmis avaient délogé avec leur garnison sans trou- ver le temps de se refaire un domicile; les larves de Coléoptères restées sans abri avaient dû périr par la chaleur ou la pluie ; nous ne primes presque plus rien de nos bonnes bêtes sous les pauvres cailloux restants. Au moins la première visile aux myrmécophiles, les seuls dont je veuille m'occuper ici, dépassait l'attente générale. Quatre espèces nouvelles pour le Calvados, — un rare succès d’entomologistes, — reposaient le soir asphyxiées dans la sciure, et parmi elles deux s’y pressaient en nombre : la belle Lomechusa strumosa à démarche d'échassier et la Dinarda dentata à tournure de limule; la pre- mière, malgré ses allures agiles et ses résistances belliqueuses, s'était vu extraire des nids de la Formica sanguinea; la seconde, moins rapide et plus pacifique, avait dû fausser compagnie à la même For- mica et à une de ses congénères, la fusca, perdant ainsi double do- micile ou râtelier ouverts à sa guise. C'étaient là de bonnes pièces de collection et d’échange pour des jeunes dans le métier insectologique, et nous n’en laissâmes guère échapper, chacun coupant rapidement avec la lame de son couteau la retraite par où nos bêtes mises subite- ment au grand jour cherchaient à se dérober : procédé que nous tenions de Léon Dufour et Perris, nos regrettés maitres et corres- pondants. Ah! c'était plaisir de nous voir échelonnés en éclaireurs sur le mont, serutant sans perdre une minute une pierre après l’autre, allongés sur l’herbe maigre rembourrée de noyaux calcaires, religieu- sement en arrêt sur les coudes devant chaque nid de fourmis, comme des mantes à l’aflut. De temps en temps, la bouffée d’une pipe ou d’une cigarette pour exciter à la fuite les Lasius alienus surtout assez indolents et souvent pressés en essalm à la face inférieure de leur toit. Et cela pendant des heures sans avoir à subir un paysan naïf ou le moindre garde- champêtre ; car les monts sont à l'écart, dépourvus de cultures et de routes et parcourus par un où deux bergers seulement, moins atten- tifs à nos gestes que les chiens à leurs moutons. Pour en revenir aux nôtres, à côté des flacons réservés aux Aléo- chariens de grande taille, un simple tube à sciure plus fine, en vertu du proverbe: dans les petites boîtes les bonnes épices, avait recu deux autres Coléoptères et leurs fourmis respectives. L'un était le Claviger testaceus, hôte du Lasius alienus, qu'un habile historien des four- mis, M. Forel, considère comme une variété du Lasius niger. Son faciès d'Hémiptère microscopiquè n'avait pu le sauver d’un trépas honorable d’ailleurs, puisqu'il est en train de passer dans nos cartons — 156 — à une postérité plus ou moins reculée ; l’autre était le héros de cette notice, un Machærites! De chacun nous n’avions qu’un spécimen ; mais enfin nous l’avions, et avec lui la conviction de retrouver leurs pareils quelque jour marqué de ces pierres blanches qui les recélaient. Un Machærites ! En 1863, on appelait cela partout une trouvaille, et pour des normands en Normandie c'en était une vraiment excep- tionnelle; car ces perles de la famille des Psélaphiens n'avaient été extraites encore que des cavernes du bassin de la Méditerranée : le Mariæ, découvert en 1859 par Jacquelin du Val, dans la caverne de Villefranche (Pyrénées-Orientales ); les spelæus et subterraneus décrits en 855 et 1859 des grotles de la Carniole par Miller et Mots- chulsky. Donc trois espèces connues seulement; nous tenions la qua- trième et celle-là n’était pas cavernicole, mais myrmécophile : attrait de plus, puisque des mœurs aussi différentes étaient encore ignorées. Enfin les Machærites même déjà décrits étaient d'une rareté extrême, au nombre peut-être d'une demi-douzaine d'exemplaires ; on se les disputait avec une fureur scientifique, et à la bourse ento— mologique ils se cotaient le céentuple de leur poids de diamant. Notre ami Félicien de Saulcy avait le maigre monopole du Wariæ, et un de ses concurrents dans la coulisse ne s’en consolait qu’en écrivant : il sait seul ce que cela lui coûte! J'étais l’heureux possesseur de la bête, que j'avais happée au pas- sage, déjà à moitié enfuie, non pas vers les saules comme une bergère d'églogue, mais dans un trou de mine du Lasius alienus, colonie installée à deux mètres de celle qui hébergeait le Claviger. Et chance heureuse, elle était intacte, bien que peur de la perdre il m'eût fallu saisir une pincée de terre en supplément. Sur place et à travers le tube nous n’y vimes pas grand chose, si ce n’est probablement un Bythinus. Mais à domicile et armé de la loupe, en examinant ses palpes maxillaires et surtout la curieuse sculpture de leurs premiers articles cannelés et dentelés, en comparant ses yeux microscopiques à ceux du 4 du Machærites Mariæ (dont la © est presque aveugle), ses antennes à 1e article d'une longueur insolite, comme n’en ont jamais les vrais Bythinus, enfin ses élytres lisses, caractère inobservé chez toutes les espèces décrites, il fallut bien reconriaitre que l’animal valait mieux que sa réputation provisoire. Sur quoi je le piquai triomphalement dans ma boîte avec l'épithète de Falesiæ. La même année 1863, de Saulcy appela de nouveau l'attention sur le Mariæ, qu'il proposa comme type d'un genre nouveau, Lin- deria. À cette époque il rassemblait les matériaux de son futur Species des Psélaphiens; je me faisais un plaisir de répondre à ses communications en Staphylinides par l'envoi de ce que je possédais d’intéressant dans sa famille de prédilection. Mon unique Falesiæ — 157 — prit la route de Metz en compagnie d’un second Bythinide normand encore inédit et qu'il appela Bythinus normannus, mais que je pré- sume identique à ses pyrenæus et Baudueri (1). Je le priais de les décrire l’un et l’autre; ille ferait mieux que personne et le droit lui en revenait comme spécialiste. Hélas ! il y a longtemps que l’homme propose et Dieu dispose, — même des entomologistes. Mes scrupules d'auteur, que je ne regrette pas cependant, car je crois déplorable le système des descriptions ‘isolées dans les groupes difficiles, ces scrupules furent la cause que mon Falesiæ attendit sous l’orme une description que notre ami réservait toujours pour son travail d'ensemble. En 1872, je fis le voyage de Metz et j'eus le plaisir d’y rencontrer de Saulcy. Prévoyant qu'un délai assez long pourrait s’écouler encore avant sa publi- cation des Bythiniens et ayant étudié mon insecte, dont il ne con- naissait d’ailleurs aucun autre spécimen, il me le rendit et je le réintégrai à sa première étiquette. Dans les neuf années antérieures à ce voyage, nous étions revenus aux Monts d'Éraines ; mais ni mes amis ni moi n'avions pu reprendre le fameux Psélaphien, et pourtant nous l'avions cherché en con- science. Depuis 1872 j'y avais fait deux nouvelles courses sans plus de succès , seul adepte du Coléoptère, il est vrai, mes nouveaux compagnons ne se permettant pas d'infraction à la botanique. J'avais beau remonter au principe de cet insuccès, je ne l’apercevais guère : une fois trop de sécheresse, une autre trop d'humidité ; journées sans soleil, saison retardée: toutes raisons bonnes pour sou- tenir mes espérances, mais certainement moins valables au pur point de vue entomologique. — Et interea, la description promise par de Sauley restait en portefeuille. La première partie de sa monographie parut, puis la seconde; mais le groupe des Bythinus n'y figurait pas encore. Je continuais d'attendre, oubliant mon Machærites pour des travaux d’un intérêt plus pressant, lorsqu'il me tomba sous la main un article de M. Rye publié dans l'Entomologist’s Montly Magazine de Londres (juin 1870). Cet auteur y décrivait un nouveau Bythinus (glabratus) pris par MM. Waterhouse, à la fin de l’été 1865, à Seaford près Newhaven (Sussex) dans la mousse d'une cavité calcaire, en compagnie du Trichonyz Meærkeli et d'une petite Myrmica jaune indéterminée. Le signalement de ce glabratus convenait assez bien à mon Peéla- (1) Le pyrenœus seul a été publié et l’autre nom doit être inédit comme celui de normannus. Évidemment c’est une des espèces décrites dans la récente révision de M. Reitter (Bestimm.-T'abellen, V, 1881), quoique cet auteur déclare ne connaître ni pyrenœus ni Baudueri; car elle semble répandue par toute la France, plaines et montagnes. Ne serait-ce même pas le {ævicollis Fairm., inscrit sans doute à tort, par M, Reitter, en synonymie du clavicornis ? — 158 — phide ; c’étaient la même forme d'antennes, les mêmes petits yeux, les mêmes élytres lisses; mais la sculpture du front semblait diffé- rente, celle si curieuse des premiers articles des palpes n'était pas signalée, non plus que la fine crénelure des cuisses antérieures. M. Rye n'avait-il point apercu ces caractères ou étaient-ils simple- ment sexuels? Je ne poussai pas plus loin les recherches, sans écarter pourtant la présomption d'identité. Un de nos compagnons ne pré- tendait-il pas appuyer cette présomption sur la conquête de l’Angle- terre, et le transport possible du Machærites? Le duc Guillaume était parti précisément de la même vallée d’Auge en 1066 pour débarquer près de Seaford et vaincre les Anglais à Hastings. Ce serait alors la contre-partie du Stomodes gyrosicollis introduit, dit-on, aux portes de Paris pendant le siège de 1870. Sur ces entrefaites m'arrivait le no V des Bestimmungs-Tabellen de M. Reitter relatif aux Psélaphides (Wien, 1881). L'autorité de ce savant en pareille famille est justement établie; je comptais donc trouver dans son opuscule la solution cherchée. Déception : M. Reitter enregistrait bien le glabratus, et ïl le classait avec les Machærites, mais seulement par interprétation du texte anglais; car l'espèce lui restait inconnue. La difficulté s’éclairait cependant. Je pouvais déjà conclure qu’il y avait, en Angleterre, dans des conditions climatériques et géolo- giques analogues, un Machærites très-semblahle au mien, si ce n'était le pareil, et probablement myrmécophile comme lui. Le fait de la capture en société des Myrmica, au lieu des Lasius, n’était pas un obstacle à l’identité des deux types; car différents Pséla- phides et Staphylinides sont coutumiers de ces changements de domi- cile, dont le pourquoi et le comment mériteraient d'être connus. Le printemps était venu, lent comme en Normandie. C'était le cas ou jamais de reprendre le chemin des monts à la recherche de la bestiole. Quelle bonne aubaine, surtout si je pouvais trouver l’autre sexe du Machærites ! Peut-être était-ce le seul que M. Rye avait eu en main, ce qui expliquerait les discordances de sa description avec mon insecte. Un de nos aimables collègues, M. Osmont, voulut être de l’expé- dition ; nous partimes le 6 mai dernier, nouveaux argonautes s’em— barquant pour la conquête de la Toison-d'Or, et sûrement aussi pleins d'espoir. À une matinée fraîche et brumeuse succéda, après midi, un soleil superbe. Le sol s’échauffait peu à peu; mais les insectes ne se montraient guère. Presque pas de chenilles ; à peine quelques Satyres ou Phalènes entre les clairières des pins ; très-peu de Coléoptères sur les fleurs entr'ouvertes, et deux Licinus depressus seulement avec des vulgarités sous les pierres ; rien encore sur les genévriers que nous battons inutilement à la recherche du PAlæo- — 159 — sinus Aubei, parasite de cet arbuste à Fontainebleau, et de la Foucartia Gremierei que jadis ils nous ont donnée ici même; enfin, mécompte plus grave, pas ombre de Lomechusa ou de Dinarda avec les fourmis toujours aussi nombreuses pourtant. Mais voici que, par une chance bien inattendue, le temps tourne à l'orage ; de gros nuages s’amoncellent dans l’ouest, et le tonnerre gronde au loin. Nous cherchons de plus belle. Ces fourmis, nous le savons, ont le sens hygrométrique et électrique très-développé; elles sont plus actives et leurs nymphes plus nombreuses à l’orifice des galeries. Redoutent-elles l’inondation possible des mines inférieures, ou plutôt ne remontent-elles pas les nymphes sous la pierre échauffée par un soleil comme elles n’en ont pas eu cette année? Le petit Crustacé Isopode blanc d'albâtre ( Platyarthrus Hoffmannseggi), trottine toujours son chemin oblique au milieu d'elles, saccadant ra- pidement ses antennes qui semblent mues par des ressorts; mais 1l paraît plus agité, plus sensible à la lumière et à la chaleur quand la pierre relevée le tire de l'obscurité. Toutefois il n’a pas perdu son indifférence. Ce n’est guère lui qui cherche à fuir dans la première galerie venue; il se promène en philosophe, ignorant, c'est probable, que nous ne venons pas pour lui, en tous cas ne s’occupant guère de nous et jugeant simplement que nous le dérangeons. Aux alen-— tours, pressentant l'orage, des légions d'insectes courent ou bour- donnent, et nombreux entre tous passent comme des atomes les milliers d'Oxytelus tetracarinatus sortis de leurs fumiers ; pourtant le petit vagabond ne pousse pas l’impertinence jusqu’à nous entrer dans l'œil, quoique neuf fois sur dix, quand pareille misère arrive, ce soit lui notre désagréable prisonnier. Enfin, j’avise un Cluviger testaceus qui se dérobe comme le lapin dans sa coulée au milieu des Lasius alienus : il est déjà dans lepetit tube. Dix minutes ne se passent pas ; je découvre une autre colonie de ce Lasius. Un Machærites brille au soleil comme un grain d'ambre poli. Lestement il se jette dans une galerie, moins pour m'éviter que pour fuir la lumière dont ses yeux microscopiques etses mœurs souterraines redoutent l'ardeur et la trop vive clarté. Mais il n'échappera pas; je le tiens. En trois mouvements il a rejoint le Glaviger dans le tube, et en cinq minutes, il a passé de vie à trépas,. À présent, je puis le sortir et le considérer à mon aise. Si calme que soit l’atmosphère, je prends mes précautions ; la nappe blanche est étalée , la loupe sortie de son étui... C’est bien le Machærites, légitime descendant de son aïeul d'il y a vingt ans presque jour pour jour, et c’est encore la même fourmi qui l’héberge. Les trans- mutations-darwinistes n’ont atteint ni l’un ni l’autre. Vite continuons. Comme le chasseur qui cherche la hase quand il vient de tuer le bouquin, voyons s’il n’a pas dans le voisinage quelque — 460 — père ou mère, frère ou sœur installé comme un lézard sous la pierre surchauffée. Hélas! les pierres se succèdent, mais ni les parents du premier degré ni cenx du dernier ne se montrent, et les innom— brables colonies de Lasius restent veuves de Machærites pour nous. Est-il écrit qu'on n’en prendra qu’un tous les cinquièmes de siècle? Ce serait long pour des gens qui demandent déjà la douzaine et ne se piquent pas de vivre centenaires. L'heure avancée nous rappelle d’ailleurs. Nous jetons un dernier coup-d'œil sur le terrain parcouru: ce n’est pas la moitié des monts. On reviendra. En route! Aubé, un de ceux-là qui, de son époque, connurent le mieux nos Coléoptères français, se plaisait à redire aux débutants surtout qu'il n’y avait pas d’insectes rares si on savait les chercher. C'était chez lui un aphorisme encourageant, mais rien de plus. Notre Machæ- rites en est une bonne preuve après tant d’autres, parmi lesquelles je ne veux citer qu'une série de cavernicoles dont on n’a pris jamais plus d’un, deux ou trois individus, si connues soient leurs habi— tudes.—Tout en devisant de cela et d’autre chose, nous rentrons an logis, contents de nous et des fameux monts : Titus ne faisait pas de meilleures journées. - Le soir même, dans sa fraîcheur et l’élasticité de ses articulations, le Machærites est tiré de la sciure et collé sur carte. Je le soumets à nouvelle épreuve de la loupe; pas d’illusion ; c’est bien lui. Demain, au grand jour, je le comparerai de plus près à son ascendant de 1863. Comparaison superflue en vérité ; car, après minutieux examen, je n’apercois pas de différences spécifiques. Il s'agit de savoir mainte- nant s’il est vraiment nouveau et mérite de garder son nom provisoire de Falesiæ, ou s’il n’est rien que le glabratus anglais. Sans retard, j'écris à M. Rye qui fut longtemps mon savant coopérateur en Staphylinides ; mais cet auteur a cédé sa collection, quittant les Coléoptères pour la géographie, et c’est M. le D' Mason, de Burton-on- Trent, qui possède aujourd’hui le type du glabratus. À ma première requête, il s’'empresse de me l’adresser très-gracieusement. Nouvel examen et conclusion dernière : le Machærites normand est bien une nouveauté. C'est le moment de le décrire et je m’exécute ; car notre collègue de Saulcy a perdu, je le crains, toute espérance de terminer ses Psé- laphides, et une espèce aussi notable pour la science et la faune de l'ouest ne doit pas rester plus longtemps sous le boisseau (1). (4) Voici cette description, que je borne aux différences comparatives avec le gla- bratus : ; Machærites Falesiæ *. O M. glabrato Rye (anglico) maxime vicinus, lætè rufo-testaceus, nitidus, paulo ma- — 161 — Maintenant, mes chers lecteurs, n'allez pas dire du Machærites normand ce qu'on dit des peuples: Heureux ceux qui n’ont pas d'histoire, — et surtout pas d’historien. Remerciez plutôt le grand répartiteur des Psélaphides et autres hexapodes d'en avoir dispersé, si rarement que ce soit, jusqu'aux limites de la Manche, et pensez que s'il y en a sur une chaude colline du Calvados, vous avez toutes les chances d’en trouver sur les vôtres, au Nord ou au Midi. C’est la fortune que je vous souhaite. .... plus de deux fois en vingt ans! CERCERIS JULII ET AMMOPHILA JULII FABRE. Dans son petit volume intitulé: Souvenirs Entomologiques (Paris, 1879), M. H. Fabre a publié les descriptions de quatre nouveaux Hyménoptères des environs d'Avignon. Ces espèces étant restées inconnues à la plupart des entomologistes, nous avons prié MM. Ed. André et Perez de nous renseigner sur leur validité, ce qu'ils ont fait avec empressement. Il en résulte que deux de ces espèces étaient déjà connues, savoir : Cerceris Antoniæ Fabre (p. 320) — conigera Dahlbom. Bembex Juli Fabre (p. 321) = sinuata Panz. jor, latior et brevior, oculis nigris, duplo minoribus, capite majore, postice latiore et magis convexo, fronte margine antico planiusceulo subangulatim parum producta (nec truncata et supra antennarum basim tuberculata ut in glabrato), inde posterius fere ultra medium in depressionem latam, profundam, parallelam, in U formam excavata, fovea magna æque inter oculum et excavationem sita (nec excavationi ut in glabrato juncta), antennis articulo 1° adhuc longiore, palpis maxillaribus articulis basalibus subtus aspe- ratis, ultimo intus minus angulatim securiformi; thorace majore, longiore et latiore, antice magis dilatato, inde ad collum minus oblique angustato ; elytris antice multo latioribus, fossis basilaribus profundioribus, præsertim duabus suturalibus bene impressis, intervallis relevatis parum asperulis, punctura cæterum præsertim versus apicem magis perspicua, pedibus robustioribus, femoribus anticis a medio ad basim antice vix fortius quan in glabrato crenulis minutis nigris serratis, tibiis anticis extus magis dilatato” sinuatis ; © oculis G' æqualibus (licet duplo minoribus quam in glabrato), fronte minus excavata , margine antico truncata, excavatione minus parallela minusque profunda, in fundo planiusceula, palporum articulis 2 primis supra quasi multisulcatis. — L, 1 2/3 mill, Sous les pierres des Monts d'Eraines près Falaise, en société du Lasius alienus ; avril, mai. Un Get une Q, Obs. Cet insecte, comme le glabratus, offre tous les caractères des Machærites tels que les comprend M, Reitter dans son travail cité plus haut (p. 15 et 38) : antennes de 41 articles, le {et très-long, cylindrique, palpes à articles basilaires râpeux ou créuelés, yeux très-petits. Îl doit prendre place dans le tableau de Pauteur (p. 43), à côté du gla- bratus, qui offre des palpes räpeux en dessous et des cuisses autérieures également cré- nelses, double caractère non mentionné par M. Rye dans la description de son espèce, dont il semble n'avoir connu que le ©. — 162 — Les deux autres étant réellement nouvelles, nous croyons utile d'en reproduire ci-après les descriptions : 1, Cerceris Julif Fabre, L. c., 320. © Noir densément et fortement ponctué. Chaperon plan. Face couverte d'une fine pubescence argentée. Une étroite bande jaune de chaque côté au bord interne des yeux. Mandibules jaunes avec leur extrémité brune. Antennes noires en dessus, d’un roux pâle en des- sous; face inférieure de leur article basilaire jaune. Deux points distants sur le prothorax, les écailles des aïles et le postécusson jaunes. Une bande jaune sur le 3° segment de l’abdomen, et une autre sur le 5°; ces deux bandes profondément échancrées à leur bord anté- rieur, la 1'e échancrée en demi-cercle, la deuxième en triangle. Dessous du corps entièrement noir. Hanches noires, cuisses posté rieures en entier noires; celles des deux paires antérieures noires à la base, jaunes à l'extrémité. Jambes et tarses jaunes. Aïles un peu enfumées. — L., 7-9 mill. — 4 inconnu. Var.: 1° prothorax sans points jaunes; 2° deux petits points jaunes sur le 2° segrnent de l'abdomen; 3° bande jaune au côté interne des yeux plus large ; 4° chaperon antérieurement bordé de jaune. Ce Cerceris, le plus petit de la région, approvisionne ses larves avec les Bruchus granarius et Apion gravidum. Observé aux environs de Carpentras, où il nidifie en septembre dans le grès tendre, vulgai- rement safre. 2. Ammophila Zalii Fabre, L. c., 322. Pétiole de l'abdomen composé du 1°" segment et de la moitié du 2°. Troisième cubitale rétrécie vers la radiale. Tête noire avec duvet ar- genté sur la face. Antennes noires. Thorax noir, strié transversa— lement sur ses trois segments, plus fortement sur le prothorax et le mésothorax. Deux taches sur les flancs, et une en arrière de chaque côté du mélathorax, couvertes de duvet argenté. Abdomen nu, bril- lant ; 1 segment noir; 2° rouge dans sa partie rétrécie en pétiole et dans sa partie élargie ; 3° rouge en entier; les autres d’un beau bleu indigo métallique. Pattes noires, avec duvet argenté sur les hanches. Ailes légèrement roussâtres. — L., 16-22 mill. Nidifie en octobre et approvisionne chaque cellule de deux médio- cres chenilles. Se rapproche de l'A. Aolosericea, dont elle a la taille, mais en diffère nettement par la coloration des pattes qui sont toutes noires, par sa tête et son thorax beaucoup moins velus, enfin par les stries transverses des trois segments du thorax. — 163 — LES MIGRATIONS DES PUCERONS , ÉVOLUTION COMPLÈTE DU TETRANEURA ULMI Par Juces LICHTENSTEIN. Les lecteurs de la Revue se rappelleront que le savant hémipté- riste hongrois, M. le professeur de Horvath, de Buda-Pest, signala, dans le numéro d'avril dernier, la migration d’un puceron des ra- cines du maïs au tronc des ormeaux. Couime tout le monde l’eût fait à sa place, et sans regarder de très-près aux nervures des ailes, M. de Horvath s'était dit : « Je trouve un puceron sur les racines du maïs, ce ne peut être que le Pemphiqus zeæ-maïdis », et c’est ainsi qu'il désigna l’insecte. Enchanté de la découverte de mon honorable collègue et ami, qui venait apporter une si éclatante confirmation à mes théories sur les migrations des Pemphigiens, je répondis à mon tour dans le numéro suivant de la Revue : « Comme l’ormeau ne nourrit qu'un seul insecte du genre Pemphigus (P. pallidus Haliday sub Erio- soma (1)), je vais faire la contre-épreuve et essayer l'élevage des pucerons sortant des galles de l’ormeau sur les racines de maïs. Si cela réussit, il n’y aura plus de doutes à avoir. » Je le fis en effet; je semai dans un vase en verre des grains de maïs, et dès que les galles du Pemphiqus pallidus s'ouvrirent sur les ormeaux, je transportai les émigrants ailés sur les racines de maïs , persuadé que je les verrais immédiatement pondre des petits qui se fixeraient sur les racines. En même temps, comme j'avais les galles de toutes les espèces de Pemphigiens vivant sur l’ormeau, Schi- zoneura lanuginosa et ulmi, Colopha compressa, Tetraneura rubra et wlmi, j'étendis l’essai à toutes ces espèces, sans espérer pourtant, de résultat, si ce n’est pour le Pemphigus indiqué par de Horvath. Or, précisément ce fut le contraire qui arriva. Les petits Pem- phigqus moururent tous sans toucher aux racines. Il en fut de même de tous les autres, sauf le Tetraneura ulmi, dont les jeunes se fixèrent immédiatement, grossissant rapidement et se couvrant, au bout de huit jours, de la sécrétion laineuse propre à ces animaux, ce qui indiquait bien un développement normal. (1) Eriosoma est un nom de geure manuscrit de Leach adopté par Samouelle (£Ento- mologist’s Compendium , Londres , 1819, page 232), qui devait s’appliquer à tous les pucerons exsudant une sécrétion laineuse. Or, comme presque tous les Pemphigiens sont dans ce cas, ce caractère ne pouvait servir, et ce genre fut abandonné; il n’a été employé que par quelques Anglais ou Américains. — 164 — Fort intrigué par ce résultat, j'écrivis à M. de Horvath, lui annonçant ma déconvenue pour le Pemphigus, mon succès pour le Tetraneura, et je terminais par ces mots : « Envoyez-moi donc ce que vous appelez Pemphigqus zeæ-maïdis. » Nous ne sommes plus au temps où les Aphidiens étaient délaissés de tous les entomologistes, à cause de la difficulté de leur conser- vation, et j'ai, depuis plusieurs années, indiqué le moyen aussi simple que peu coûteux de former des collections indestructibles et inaltérables de ces pelits animaux. J'avais eu le plaisir de recevoir chez moi M. de Horvath et de lui faire voir combien il était facile de placer un puceron dans une goutte de baume de Canada, entre deux petits morceaux de mica, de le fixer entre deux morceaux de papier. gommé format limbre-poste, et de le piquer ainsi en collection. M. de Horvath est devenu plus fort que son maître dans ce genre de préparations microscopiques, et par retour du courrier, je re— cevais deux charmants exemplaires de puceron ailé que je me hâtai de mettre sous le microscope. Ce n'étaient pas des Pemphigus, car ils n’avaient qu'une seule nervure diagonale aux ailes de dessous, et le genre Pemphigus en a deux. C'était un Tetraneura et même le F. wlmi, tout à fait iden- tique à celui que je prends ici, en octobre, sur le tronc des ormeaux. Ainsi donc, la découverte existe toujours et le cycle évolutif de l'insecte est à présent parfaitement connu ; seulement ce n'est pas le Pemphigqus zeæ-maiïdis qui va sur l’ormeau, c’est le Tetraneura ulmi qui émigre de l’ormeau aux racines du maïs, en juin, sous forme ailée de pseudogyne émigrante et qui, après avoir accompli son évolution souterraine de pseudogyne bourgeonnante , revient en octobre, sous forme ailée de pseudogyne pupifère, apporter sur le tronc des ormeaux les sexués dont l’œuf unique donnera naissance à la pseudogyne fondatrice qui forme les galles au printemps. Quant au vrai Pemphiqus zeæ-maïdis, il faut encore chercher son histoire qui n’est pas connue. NOUVELLES. Plusieurs de nos collègues ont entrepris cet été d’intéressantes explorations. MM. Fauconnet, Delagrange et Cartier sont retournés à Modane, où la Société avait fait l’année dernière des chaëses excel- lentes ; M. Bourgeois y a séjourné aussi, en route pour le Mont-Viso; M. Fairmaire est reparti pour les Hautes-Alpes, M. Michard, pour la Grande-Chaïtreuse, et M. Bonnaire pour l'Algérie. M. Mac-Lachlan, le savant névroptérologue, continue ses recherches dans les Vosges. — 165 — SYNOPSIS DES TABANIDES DE FRANCE Par Louis PANDELLÉ, PRÉLIMINAIRES. Les Diptères qui ont été compris dans la famille des Tabanides, sont ceux qui ont servi de base au genre Tabanus de Linné. Les latins donnaient le nom de Tabanus à la mouche qui pique les bœufs. Ce nom s’est conservé dans notre patois roman sous celui de Taoua et doit être aussi l’origine de l'appellation francaise Taon. Les écrivains romains lui donnent encore le nom d'Asilus, et les Grecs celui d’Oioreoc, que Linné a mal à propos appliqué à des Diptères fort différents. Ces mouches ont été remarquées de tout temps à cause de la har- diesse avec laquelle elles se jettent sur les mammifères et percent leur peau pour en sucer le sang. Pendant les chaleurs de l'été, sur- tout dans les pâturages et à l'éclat du soleil, on les voit suivre les bœufs et les chevaux, se fixer sur leurs flancs, malgré les fronce- ments de la peau, les fouettements de la queue, les coups de pied, _les menaces de la tête, et percer de leur sextuple dard le cuir le plus épais. Elles n’abandonnent leur victime qu'autant qu'elles sont gor- gées de sang. Ces pauvres bêtes affolées n’ont d'autre ressource que la fuite, cauda erecta. Aujourd'hui, comme au temps de Virgile, c'est l'Asilus… Asper, acerba sonans quo tota exterrita silvis Diffu- giunt armenta ; furit mugilibus œther Concussus… Singularité remarquable, les femelles seules ont la passion du sang ! Les mâles ne se rencontrent qu’à terre ou sur les fleurs: on ne les voit pas avec les femelles sur les animaux. Il est à présumer que celles-ci sont déjà fécondées lorsqu'elles sont possédées de cet appetit sanguinaire; et, comme d’habitude on les voit sucer les leurs , 1l faut que le sang soit une nourriture propre à développer leurs œufs, ou bien une provision qu'elles déposent avec l’œuf pour former le premier aliment de la larve, L'homme n’est pas à l'abri des gros Tabanus. Dans les parages qu'ils fréquentent, il suffit qu'il stationne un moment au soleil pour être couvert de T. bromius. D'autres espèces l’attaquent aussi, même — 466 — le gros bovinus; mais par suite de leur inexpérience, elles se jettent le plus souvent sur les vêtements Son plus redoutable adversaire est l’'Hæmatopota pluvialis qui se cramponne audacieusement sur ses mains et sur son visage et ne lâche prise qu’autant qu’on l’écrase. Quand on traverse certaines prairies, il faut une main toujours libre pour la repousser et la mettre à mort. Mais uno avulso non deficit alter ; de sorte que, de guerre las, celui qui a soumis les animaux les plus grands, terrassé les plus féroces, est obligé de fuir comme eux devant un moucheron. Dans le courroux de son impatience, il demande à quelle fin Dieu a créé des êtres aussi incommodes sur cette terre qu’il croit faite pour lui. Mais ce problème des causes finales est encore insoluble, parce que le monde n’est pas fini. Il est à peine éclairé par le spec- tacle de la nature telle qu’elle se montre à nos yeux. La religion, celle des anciens comme celle des modernes, nous apprend que la terre est pour l'homme un lien d’épreuve. La lerre nous apparait, en effet, comme un vaste champ d'expériences où le Créateur poursuit le perfectionnement de son œuvre par des cons- tructions, des remaniements et des bouleversements successifs et sans cesse renouvelés. Les édifices les plus vastes s'écroulent, au terme de leur époque, et une infinité d’autres n’ont qu’une durée éphémère. Depuis que Dieu a institué comme les ministres de sa volonté ces forces, ou, comme dit l’Écriture, ces puissances qui ont donné la vie à la matière, les atomes épars ont été groupés par l'attraction et l'affinité, puis dissociés par la chaleur qui a isolé les parties volatiles. Ces masses vitrifiées et homogènes qui paraissaient inattaquables par l’aimosphère, ont été soulevées et fissurées par les ébranlements sou- terrains, fragmentées par la glace, réduites en poussière par les cours des rivières et déposées au fond des mers comme un mélange de tous les éléments destiné aux créations futures. Au moment où ce limon surgit du sein des eaux et arrive à l’air et à la lumière, l'atmosphère est attaquée à son tour. Une autre puis- sance se développe; c'est la force organique. Une nouvelle architec- ture se fonde au milieu des agglomérations cristallines. Les atomes se disposent en cellules ; des racines se fixent dans le sol et le fouil- lent; des feuilles s’étalent à l'air, et à l’aide des solutions minérales que la capillurité a poussées jusqu’au sommet, l'acide carbonique est fixé, les éléments de l’eau se solidifient dans la texture de la plante, et l'azote lui-même est emprisonné dans les graines. C’est une révolution dans l'état des parties volatiles; et la terre émergée-est tellement envahie par cette création nouvelle, qu'elle parait le do- maine du règne végétal. Mais cette création n'était pas finale: ce n’était qu’un aliment — 107. — préparé pour d’autres convives doués d’une force de plus, le mou vement spontané et réfléchi. Cetie force, qui n’était chez les végé- taux qu’à l’état latent, se manifeste par le déplacement qui met Panimal en rapport avec toute la surface de la terre et avec la pro- fondeur des mers. L'arbre archi-séculaire dont la vigueur avait triomphé des orages et qui se dressait superbe comme une mon- tagne, voit ses fleurs sucées, ses fruits mangés, son écorce labourée, sa tige et ses rameaux perforés d’outre en outre par les plus humbles des animaux. Enfin l'homme vient, le tranche de sa hache, le couche sur le sol et met fin à son existence. Désormais le règne végétal n’a plus qu’une domination subordonnée. Quelle sera la destinée du règne animal? La guerre a été fondée avec lui. Il a déjà beaucoup d’adversaires dans son propre sein. Un grand nombre d'espèces carnivores semblent instituées contre lui- même. L'homme, le plus puissant ennemi des trois règnes, a été de tout temps occupé à détruire sa propre espèce. De la sorte, les moyens de destruction semblent augmenter dans la main de Dieu, et la nature paraît marcher vers une nouvelle révolution. Combien faut-il estimer la piqüre d’un taon au milieu des grands évènements qui s’accomplissent et se préparent ? ORGANISATION GÉNÉRALE Les Tabanides, comme les autres insectes, tirent de leur surface extérieure leurs principaux moyens de distinction spécifique. 11 im- porte d'être bien éclairé sur ses apparences et sur les analogies, sur le nom et l’étendue de ses parties principales. I. Squelette des insectes. Animalia moventur ! C'est bien le but de leur création. Le mou- vement spontané et réfléchi est leur principal moyen d'action sur la nature. Le squelette plus ou moins rigide et raidi est le levier le plus puissant qui favorise l'effet de la puissance sur la résistance. I remplit en même temps un autre rôle, celui d’une cuirasse qui protège les principaux viscères contre les violences extérieures. Le squelette des insectes est avec l'appareil digestif ce qui les rapproche le plus des vertébrés, Néanmoins, la multitude des espèces qui peuplent les deux embranchements, chacune d’elles étant carac- térisée par la modification de ses diverses parties, a réduit à des indications très-générales les analogies qui se sont maintenues dans — 1683 — leur structure. Cette cuirasse cornée ou parcheminée qui revêt les insectes et paraît tenir lieu de la peau et des os, est réellement constituée par la réunion du tissu cutané et du tissu osseux. On reconnait l'épiderme à ses pores, le derme à ses poils, les os à la segmentation des grandes pièces, la suture de leurs parties et la pré- sence du phosphate et du carbonate de chaux. Le premier élément du squelette, c’est un anneau formé d’un noyau vertébral, de deux côtes bilatérales appuyées sur le noyau et par leur autre extrémité sur un contrefort sternal. Ces quatre pièces sont unies solidement ou n’ont que des flexions obscures. Mais dans le voisinage des extrémités costales, l'anneau recoit un appendice qui s'articule plus librement avec lui et peut exécuter des mouvements étendus sur ce point d'appui. Tel est l’anneau primaire. Une série d’anneaux assemblés par articulation ou par suture prend la forme d’une cage allongée qui emprisonne les viscères dans son intérieur et les transporte avec le concours des membres locomo- teurs. Le type le plus complet de ce système se trouve chez les Myriapodes. Mais la mulplication des pattes n’a pas produit chez eux le maximum d'activité à cause de l'augmentation des frottements et de l'insuffisance du fluide nerveux pour animer et gouverner autant d'organes. Cet effet a été obtenu par un procédé inverse : c’est chez les quadrupèdes que la locomotion terrestre s'opère avec le plus d’agilité ; les oiseaux n’ont besoin que d’une paire d’ailes, les insectes que de deux paires au plus pour fendre l'atmosphère comme une flèche. Ce squelette théorique a subi de profondes moditications selon les diverses classes. Les appendices avortent en partie où même en totalité; les côtes se réunissent en larges pièces ou bien se raccour- cissent ou disparaissent ; le sternum et les vertèbres se développent en sens inverse des côtes. Enfin, tout s’efface et 1l ne reste plus qu'une membrane pour représenter les tissus. Les insectes ont conservé dans leur organisme de nombreuses parties du squelette primitif et on y reconnaît souvent sans ambiguité les pièces analogues chez l'homme et les autres vertéhrés. C'est là ce qui a porté les entomologistes à leur appliquer les noms de lostéo- logie humaine. Tère. — La tête, profondément altérée dans son intérieur et dans ses parties buccales, montre un crâne où l'on reconnaît avec évi- dence : un occipital latéralement amoindri ou recouvert par les tempes ; deux temporaux dilatés au point de constituer à eux seuls la plus grande partie de la boîte cränienne : deux pariélaux séparés sur la ligne médiane par une suture sagittale, mais absorbés en grande partie et quelquefois en totalité par le développement des —— 169 — yeux à travers la suture pariéto-temporale ; un coronal souvent bien circonscrit par des sutures ; et, enfin, deux os de la pommette con- tinuant les tempes sous le nom de joues, jusqu’à la bouche où ils s’articulent avec les mandibules. Le plancher du crâne compris entre les temporaux, le trou occipital et les pièces buccales et formé chez l’homme par l'angle occipital inférieur, le sphénoîde et l’ethmoïde, semble la représen-, tation du corps des vertèbres. Les plaques osseuses qui le surmoutent sont comme l'épanouissement des lames vertébrales dilatées et réunies pour protéger le ganglion cérébral ; de même que les pétales d'une fleur emboîtent le pistil et les étamines. Ces pièces du plancher sont souvent bien distinctes chez les insectes, et on les désigne sous le nom de pièce basilaire, pièce prébasilaire, menton ou sous- inenton, mais leurs rapports avec la cavité cérébrale ont été modifiés. Entre elles et le ganglion cérébroïde se sont interposés la bouche, le pharynx et l'œsophage ; celui-ci traverse même les cordons nerveux du ganglion et passe au-dessus de la chaîne gan- glionaire qui suit à travers le {rou occipilal. La face, qui se déploie chez l’homme sur une quantité d'os, ne présente chez le plus grand nombre des insectes qu’une seule pièce : le chaperon. Celui-ci, par suite de la suppression des voies nasales et la transformation des maxillaires supérieurs, ne peut représenter que les os palatins qui forment comme lui la voûte de la bouche et se sont développés aux dépens de leurs voisins. Mais par ses rapports avec Je coronal, avec la partie temporale de l'orbite et l'os de la pommette entre lesquels il est solidement encastré , 1l semble l'assemblage de plusieurs segments osseux. Il n’est pas rare de voir la portion qui horde la bouche séparée par une suture transverse de la portion supérieure : celle-ci prend alors le nom de post-épistome en regard de la pièce buccale qui est nommée épistome. De plus, chez un grand nombre de Diptères, la bande latérale du post-épistome est visiblement séparée du disque par un sillon et une suture obscure : elle se montre comme l’un des os propres du nez qui aurait été renversé sur le côté et prolongé longitudinalement jusqu’à l'os de la pommette. Chez les Muscides, la ressemblance est encore augmentée par les longues soies qui terminent celte arête nasale. Le mécanisme de l'appareil buccal paraît considérablement mo- difié chez les insectes, quand on le compare à celui de l'homme; il est tout aussi varié dans les divers ordres, selon qu’ils se nourrissent par succion ou par masticalion. Néanmoins, on y retrouve les mêmes pièces conformées pour des actions différentes. Ce sont les insectes masticateurs qui ont le moins d'écart avec les pièces humaines. Chez eux, les maæillaires supérieurs se sont dissociés ; leur soudure avec l'os de la pommette est devenue une articulation qui leur donne un Revue d’'Entomologie. — Juillet 1833. 1% 450 — jeu bilatéral ; des dents se sont développées sur leur bord interne et à leur extrémité. L’os maxillaire inférieur s’est partagé de même : on reconnait dans chacune des mdchoires un condyle où gond, une branche ou tige et le corps divisé en lobes. Le labre, pièce rétractile, est souvent corné en partie seulement ; il est la représentation de la lèvre supérieure; l'hypoglotte figure la base de la langue, et la languette son extrémité libre. Les palpes et les paraglosses n'ont rien d’analogue chez l’homme. Tous ces appendices mobiles et binaires de la bouche semblent une dépendance d'autant d'anneaux primaires terminant la charpente de ce côté, comme à l’autre extré— mité, par des membres préhenseurs. Les sens qui ont leur siège à la tête ont des organes bien diffé rents de ceux de l’homme. Les yeux sont rarement réduits à une seule lentille et à l’état d'ocelles. Leur structure comprend une quantité très-considérale de cornéules en forme de cylindres pressés les uns contre les autres et occupant quelquefois la presque totalité de la tête. Ces cornénles sont séparés les uns des autres par deux diagonales superficielles qui se coupent: elles leur donnent au dehors l'aspect de facettes quadrangulaires disposées en lignes régulières dans les deux sens. Comme chacun d’eux donne une image à la rétine, 1l semble d’abord que cette disposition doit étendre le champ de la vision ou augmenter la netteté de la perception. Mais c’est pro- bablement une illusion ; parce que toutes ces nombreuses images doivent se superposer en partie et se troubler mutuellement. De plus, comme cela a lieu pour les pattes des Myriapodes, l’action du sensorium commune n'a pas assez de force pour cet immense travail de coordination. En effet, il arrive souvent de rencontrer des mouches avec les yeux pochés ou avec des cicatrices, comme s'ils avaient suhi des chocs imprévus. — Les yeux noirs ou colorés d'une mawmière uniforme doivent sans doute leur apparence au pigment, qui isole chaque cornéule de son voisin en forme de chambre obscure et absorbe les rayons divergents. Autrement, il faudrait admettre que les cornéules sont colorés dans leur masse et que les images sont de la nuance complémentaire de celle que la surface nous renvoie. Mais il n’en est pas de même de ces yeux ornés de bandes ou de taches d’un vif éclat si fréquents chez les Tabanides. Le sens de l’odorat chez les insectes est devenu tout à fait exté- rieur. Les antennes, qui sont les intermédiaires de cette sensation paraissent constituées par une série de cornets olfactifs articulés bout à bout, quelquefois en nombre considérable, qui sont peut-être le développement de l’ethmoide. Les pores serrés, très-fins, dont elles sont couvertes sur tout ou partie de leur surface, sont l’ouver- ture des voies qui mènent jusqu'aux nerfs les émanations odorantes. Il est probable que le sens du goût a son siège sur la languette, — AA — puisque ïes insectes font un choix dans leurs aliments. On n'en peut douter à l'égard des mouches. Mais on n'est pas encore parvenu à démontrer le siège spécial de l’ouie, bien que la possession de ce sens soit bien accusée par les bourdonnements, les stridulations et même les modulations musicales que beaucoup d'espèces nous font entendre. On est réduit à conjecturer que les vibrations de Pair sont percues également par les antennes. Tuorax. — Le premier aspect du thorax chez les insectes nous le montre bien différent de ce qu’il est chez les vertébrés. On ne reconnaît ni les vertèbres, niles côtes, mais seulement trois pièces compactes qui même, très-souvent, sont tout à fait soudées entre elles et distinctes tout au plus par leurs sutures. D’autres fois le prothorax seul a une articulation mobile. Ces trois segments sont portés chacun par une paire de pattes, et de plus les espèces dis- posées pour le vol ont sur la partie supérieure des flancs une ou deux paires d’ailes. Cependant ces divergences ne sont que des apparences sans grande portée, et au fond, les pièces de l'organisme entomologique trouvent chez les vertébrés leurs snalggues, à l'excep- tion des ailes qui n’ont que de faux similaires. Le prothorax, dans les ordres où il est bien distinct et bien déve- loppé, peut être considéré comme formé par la réunion de plusieurs anneaux primaires qui n'auraient conservé qu'un seul appendice mobile. Les vertèbres débarrassées de leurs appendices, leviers des muscles où protecteurs de la moëlle, se sont largement étalées sur le pronotum, et comme cela arrive souvent, aux dépens de l'organe voisin, c’est-à-dire des côtes. Celles-ci, refoulées sur les côtés et à la partie inférieure, se sont concentrées en deux petites pièces placées l’une devant l’autre, l'épisternum et l'épimère, conservant leurs rapports avec le noyau vertébral, le sternum et l’appendice mobile. Le sternum est resté entier. Le prothorax se retrouve chez l'homme et les autres vertébrés, mais il y est décomposé : cela arrive aussi chez les insectes. Il est représenté par la clavicule, l'omoplate et les vertèbres cervicales. Il semble que le Créateur ait voulu débarrasser celles-ci des obstacles qui auraient gêné leur torsion, leur flexion bilatérale ou d'avant en arrière. Cette élasticité qu’elles ont acquise leur permet de porter la tête dans tous les sens, de manière que l'oiseau est arrivé à dormir le bec sous l'aile, et à l’étendre même jusqu’à la queue. Elle a été obtenue en fendant longitudinalement le prosternum en deux clavi- cules, en désarticulant des vertèbres les sepi côtes cervicales qui ont été agglomérées en forme d'omoplates, et en rejetant ces deux pièces en arrière sur les côtés du mésothorax. De la sorte le membre anté- rieur n’avait plus sur l'omoplate qu'un appui instable, mais ce défaut — 172 — a été contrebalancé par les muscles très-puissants qui attachent l’omoplate aux vertèbres du cou et du dos, et de plus aux côtes en avant et en arrière. Le mésothorax et le métathorax des insectes sont construits avec des éléments pareils à ceux du prothorax. On peut sans peine mettre en lumière leurs analogies avec les pièces de la poitrine et du bassin de l’homme et des vertébrés, malgré leur différence apparente. Il suffit de faire ressortir la nature dé leurs fonctions et les nécessités de leur appropriation. La cage de la poitrine avec ses douze côtes et ses douze vertè- bres dorsales, avee le sternum qui la complète, représente bien douze anneaux primaires réunis sur les lignes sternales et verté- brales. C’est un mésothorax dénué d'appendices. La fonction respi- ratoire, à laquelle la cage pectorale rend le plus de services par la diminution et l'augmentation successives de sa capacité, exigeait une souplesse d’articulations dans les côtes et dans le sternum. Mais cette qualité était celle qui convenait le moins à un membre chargé du poids et de la traction du corps. On s'explique ainsi pourquoi cette cage est demeurée ouverte et presque flottante en arrière et en bas où elle a le plus d'ampleur; pourquoi elle n’a pas recu d’appendice. Le métathorax des vertébrés semble d’abord fort disparate par son éloignement du mésothorax auquel il ne se relie que par les vertèbres lombaires, et en outre à cause de l’interposition de l’abdo- men avec ses vicères digestifs et reproducteurs. Mais la. disposition de l'abdomen chez les insectes était devenue nécessaire par la nature de ses fonctions. C’est lui qui recoit le plus d’air ; c'est dans son sein que se développent les fermentations digestives et les gonfle- ments, suites de la gestation. Ces changements de volume s’opèrent très-bien dans l'abdomen des insectes à cause de ses nombreux segments et à cause de ses ligaments élastiques qui les unissent : ils auraient été impraticables dans une enceinte aussi solidement fermée que le thorax. Il n’est donc pas difficile d’expliquer pourquoi chez l’homme le sternum ne s’est pas continué jusqu’au pubis ; pourquoi les vertèbres lombaires n'ont pas de côtes, ces pièces auraient fait obstacle aux libres dilatations du ventre. On s'explique l’existence de l'appendice xyphoîïde, celle des os marsupiaux ; c’est le prodrome d’un métasternum incomplet. A la suite de ces considérations, on peut admettre sans beaucoup de peine que le bassin de l'homme et des vertébrés, est un véri- table métathorax. Le metanotum est représenté par le sacrum ; le mmelcpisternum est figuré par l’ilion ; le metépimère est transformé en ischion; enfin le pubis est la portion apicale du métlasternum. — 173 — Parres. — Les appendices ambulatoires ou natatoires des insectes reproduisent tout à fait la disposition et les articulations des pattes chez les vertébrés. IL Y a cependant une différence notable dans leur organisation intérieure. Chez les vertébrés, les muscles et les liga— ments s'appliquent au pourtour de la face externe des os et ceux-ci occupent le centre ou l’axe dn membre. Chez les insectes, les pièces dures et rigides semblent comme ailleurs purement cutanées ; les muscles et les ligaments occupent leur intérieur. Cette anomalie est d'autant plus frappante que les pattes conservent toute la segmen- tation des os. Elle s'explique pourtant par l’organisation générale du tissu osseux chez les insectes. Partout il s’est développé sous forme de lame et s’est soudé à la peau, rejetant les attaches musculaires sur l'une de ses faces. C’est de la sorte que dans les pattes les muscles, les vaisseaux et les nerfs se trouvent emprisonnés dans son intérieur. Le fémur de l'homme se compose de cinq pièces, séparées dans le jeune âge, appelées le corps, le grand et le petit trochanter, le col et la téle ou condyle du fémur. Ces diverses parties se retrouvent chez les insectes et restent le plus souvent séparées par un tissu élastique qui leur permet des flexions assez étendues. La tête et le col du fémur, qu’on a bien mal à propos nommés la hanche, sont le plus souvent intimement unis. Le corps se montre sous la forme d'un pilier le plus souvent cylindroïde et longitudinal, la tête sous la forme d’un condyle articulaire, jouant ensemble dans la cavité arti- culaire à la facon d’un verrou. Les deux trochanters, habituellement soudés en un seul interposé entre le corps et le pilier, ont d'habitude plus d’adhérence avec l'extrémité du corps et jouent plus facilement sur le pilier en entraînant le reste de la patte sur le même plan. Le tibia s'articule avec la cuisse, comme celui de l’homme, et jouit des mêmes mouvements. Les arêtes qu'il montre souvent rappellent celles du tibia et péroné. L'extrémité de la patte qu'on nomme le tarse, est le plus souvent formée de cinq articles. Elle représente, en réalité: 1° les sept os du tarse ; 2° les cinq os du mélatarse, et 3 les rangées des pha- langes. Mais les os du tarse ne sont figurés que par le 1° article, ceux du métatarse que par le 2°, les premières phalanges que par le 3°, les deuxièmes phalanges que par le 4, et les troisièmes pha- langes que par:le 5°. Le dernier article est presque toujours terminé par deux ongles, ce qui semble indiquer que les articles extrêmes représentent la réunion de deux doigts, opinion confirmée par la forme souvent bilobée des articles précédents. Comme le premier orteil n’a que deux phalanges, on pourrait peut-être y trouver la raison des tarses réellement tétramères. D'après cette disposition, le 1er article mérite seul le nom de tarse, C’est donc bien à tort que — 174 — certains auteurs le désignent sous le nom de métatarse qui est la véritable qualification du 2°. AiLes.— Les ailes des insectes n’ont aucune identité avec celles des oiseaux, puisque l’organe du vol chez ceux-ci est simplement, comme chez les chauve-souris, le membre prothoracique approprié à cette fonction. Mais la conformité de l’emploi a produit une similitude dans la conformation des parties extra-basilaires: elles ressemblent à de longues phalanges réunies par une membrane. Les pièces basi- laires sont nombreuses et très-petites; et: bien qu’il soit probable ywelles représentent les pièces des autres membres, leurs ressem— blances sont trop obscures pour démontrer leur assimilation. Le caractère particulier de cet appendice cst dans son insértion qui est rapprochée de la suture vertébro-costale, au lieu que celle de la patte est voisine de la suture sterno-costale. ABDOMEN.— L’abdomen, comme les ailes, est une création entomo- logique dont les raisons et les avantages ont déjà été exposés à propos du métathorax. Pour sa construction, les anneaux primaires se sont réunis en segments comme au thorax ; mais leur réunion, an moins chez une partie, est restée membraneuse, et cède plus ou moins aux dilatations internes. Le principal caractère de ces segments chez les insectes, est de n'avoir pas d’appendices, à l'exception des derniers qui sont munis d'une manière plus ou moins apparente de pinces pour les actes de la copulation et de la ponte, et parfois même de longs fils antenniformes dont l'usage est inconnu. Les épisternums et les épimères ont tout à fait disparu, ou bien on n’en voit que des traces obscures. L’union latérale des deux arceaux formés par le tergum et le sternum dilatés, paraît immédiate et plus où moins tixe ou dilatable. Ce déplacement de l’abdomen et son développement, sans autre point d'appui que son attache au thorax, ont produit des inconvé- nients pour la locomotion des insectes. Le centre de gravité de la machine a été déplacé ; l'abdomen traine à terre ou n’est soulevé que par des efforts musculaires. Les pattes postérieures doivent s'étendre en arrière et n’appuient sur le sol que d’une mariière oblique, ce qui diminue leur puissance pour soutenir le thorax et le porter en avant. C’est ce défaut que les pattes intermédiaires ont la mission de réparer, L'embarras est moins sensible pour la nage; mais il est plus grand pour le vol, L'action la plus puissante des ailes a lieu quand elles sont étalées de chaque côté dans une direction perpendi- culaire à l’axe du corps. Alors l’abdemen n'a pour contre-poids que la partie antérieure du corps et les antennes étendues en avant. Aussi, l'on voit fréquemment J’abdomen pendant obliquement en == + arrière et augmentant de sa surface la résistance à vaincre dans la progression, parce qu’il n’est pas dans le sillage de la tête et du thorax. II. Squelette des Tabanides. Les explications qui vont suivre, bien que particulières aux Taba- nides, sont de nature à éclairer la structure générale des Diptères. Elles doivent être vérifiées sur un gros Tabanus, le bovinus, par exemple, après qu'on l'a dépouillé de ses poils et en le désarticulant au besoin. Tère. — La tête montre distinctement, et plus ou moins circon— scrites par des sutures, les pièces suivantes : le crdne a deux tem- poraux dilatés surtout à la face postérieure, à peu près indistincts des joues et des orbites inférieurs, séparés de l'occiput et des parié— taux ; deux yeux grands et épais; deux pariétaux toujours distincts de l'orbite inférieur, constituant chez la © l'orbite supérieur et séparés par la suture sagiltale, laquelle est chez les Tabanides le plus souvent obsolète ; absorbés chez le 4 presque en totalité par les yeux, qui deviennent contigus; un coronal ou frontal le plus souvent bien circonscrit; un occiput avec une plaque ocellaire supé- rieure et une lame triangulaire réfléchie derrière le trou occipital; ses côtés plus ou moins recouverts par les tempes en arrière. La face est composée d’un épistome disposé en travers et au— dessas du bord buccal ; d’un postépistome obscurément séparé en avant des joues et de l’épistome, mais bien distinct du front et de l'orbite inférieur. Elle montre à sa partie supérieure deux antennes insérées sur le front, dirigées en avant, non coudées, formées de _trois articles principaux avec des étranglements et des sutures plus ou moins prononcés, le 3° article est prolongé par un style apical, épais, plurisectionné. Le plancher de la tête est différemment conformé dans chacun des sexes. Chez le &, les joues sont réunies et s'étendent à peu près jusqu'au trou occipital; on voit au devant d’elles une pièce prébast- laire cornée qui donne latéralement un supportaux palpes ; puis un menton coriace formant la gaine basilaire du rostre. Chez la © , les joues sont largement séparées ; la pièce basilaire apparaît sous la forme d'une membrane sans segmentation, portant deux arcs laté- raux cornés, dirigés en avant et terminés par les palpes. La bouche a la forme d’un rostre ou d’une trompe fort saillante en avant ou en bas. Elle est constituée, en dessous, par une gaine charnue ou un peu cornée, fendue en dessus pour envelopper les — 176 — autres pièces. Celle gaine représente le développement et la décom- position de l’Aypoglotte et de la languette; elle est terminée par deux lèvres le plus souvent repliées en dessous, qui sont l’extrémité papil- leuse de la langue et le sièxe du goût. Dans l’intérieur de cette gaine sont logées quatre lancettes cornées, savoir : une supérieure tenant la place du labre; une inférieure, continuation de l’kypo- pharynx (d’après Duval), et deux latérales articulées avec les joues, transformation des mandibules. Chez la @, cette gaine renferme deux lancettes de plus : on les rapporte aux méchoires. La bouche est encore servie par deux palpes biarticulés. Chez les 4 des Tabanides, lesquels n’ont pas de mâchoires, ces palpes pourraient être pris aisément pour des palpes labiaux. Mais chez les ©, l'état au, membraneux des pièces basilaires met à découvert leur véritable nature. Les arcs cornés et villeux qui donnent appui aux palpes se décomposent en trois parties par les sutures et les sillons qui limitent les pièces normales de la sndchoire. En effet, à la base, sur le bord du trou occipital et de chaque côté, on voit une lame assez courte appuyée sur la tempe et séparée de la pièce médiane par une suture articulaire : c’est le gond. La lame qui suit est divisée, par une suture oblique en deux pièces anguleuses ; l'externe est le support du palpe ; l'interne est la tige de la lancette maxillaire. Celle-ci n’est donc qu'un lobe modifié de la mâchoire ; c’est lui qui disparait chez le &. La nature des plapes chez les Diptères est donc bien éclairée par leurs rapports : ce sont de véritables palpes maxillaires. — Quelques auteurs ont cru reconnaître les palpes labiaux dans les lèvres terminales de la trompe; mais leur nature spongieuse et inarticulée représente mieux les paraglosses et le sommet de Ja languette. Taorax. — Le thorax des Tabanides est composé de plusieurs anneaux soudés entre eux qui se rattachent aux trois divisions habi- tuelles : le prothorax, le mésothorar, le métathorax. Mais les limites et les éléments constituants de ces trois segments ne sont pas faciles à préciser, parce que quelques anneaux ne sont pas complets et d'autres sont interrompus ou disloqués. .[ faut d'abord en séparer le collier, anneau - intermédiaire au thorax et à la tête, que l’on reconnaît bien quand on désarticule celle-ci; car tantôt il suit la tête et tantôt il reste adhérent au sternum du prothorax. Il est, en effet, uni à l’un et à l’autre par des ligaments membraneux. Son arceau supérieur est resté une membrane protégée par le triangle réfléchi de l'occiput et le rebord du pronotum ; mais l’arceau inférieur montre plusieurs pièces cor- nées tout à fait analogues à celles du prosternum qui suit. On y reconnaît une plaque sternale médiane; deux condyles, un de — 177 — chaque côté de la plaque en avant, mais sans pilier; et extérieure- ment un épisternum sans épimère. Il n'y a nistigmates ni appen- dices. C’est donc un anneau très-incomplet. Quand on examine le thorax en dessus, on le voit traversé par deux lignes suturales : l’une en arrière qui isole l'écusson , l'autre vers le premier tiers qui semble la limite naturelle du pronotum. Mais ceci n’est qu’une illusion qui est démontrée par l'insertion des pattes antérieures et l'ouverture du stigmate antérieur du thorax. Le pronotum est beaucoup plus restreint. Au milieu, il est réduit à un liseré plus ou moins rainuré qui sert de point d'appui à la tête et se dissimule sous la portion antérieure et convexe du mésonotum. De chaque côté, il émet un appendice en forme d'écaille appliqué sur l'angle antérieur du mésonotum; cet appendice est bien appa- rent, et on le désigne sous le nom d'épaule ou de calus huméral. L'arceau inférieur du prothorax est formé au milieu par un pros- ternum séparant largement les piliers. Sur le bord antérieur, de chaque côté du sternum, on voit une petite clavicule en ovale transversal qui le sépare de l’épisternum ; c'est le condyle du fémur séparé de son pilier par une large capsule membraneuse qui enve- loppe l'articulation principale. Au dehors se développe un pro- épisternum renflé, réniforme, suivi en arrière d’un pro-épimère dont la pointe interne contourne un peu en arrière, comme d'habi— tude, la cavité articulaire du pilier. La limite du prothorax et du mésothorax est, sur les flancs, le siège d’un stigmate bien ouvert, longuement étendu entre le calus huméral et le pro-épimère : c'est le stigmale antérieur. Le mésothorax des Tabanides a une segmentation très-complexe qui résulte de ce qu’il porte des appendices différents : des pattes et des ailes. Pour éclairer sa description, il convient d'en séparer d’abord les pièces qui appartiennent au métathorax. Le metanotum semble d’abord nul; car on voit l'abdomen succéder presque immédiatement à l’'écusson. Mais quand on déchire l'abdomen en dessus, on voit que le métanotum est simplement emboîté par les premiers aïceaux abdominaux. Il se montre alors sous la forme d’une demi-cuvette ouverte en avant et en bas : c’est le post-scu- tellum de Duval. Immédiatement au-dessous de l'insertion abdomi- nale fait saillie un étroit liseré que Duval appelle le scutellum du métathorax. Au-dessus de l'insertion abdominale et immédiatement au-dessous de l’écusson se produit une espèce de second écusson en forme de coulisseau étroit qui s’épaissit en dehors et se renfle fortement au-dessus du balancier sous la forme d’une callosité ; c’est le scutum du métathorax et le calus métanotal. En dessous de ce calus s'ouvre un stigmate longitudinal : c'est le s{igmate métanotal. L'arceau supérieur se rattache ainsi à l’inférieur par le métépis- — 178 — ternum et par le métépimère qui suivent. Le métasternum est réduit entre les piliers à un étroit rebord; mais il est un peu dilaté en dehors, où il se met en rapport avec son épisternum et son épimère. Le métépisternum est petit, peu apparent et souvent enfoncé dans l'hiatus d'où émerge le stigmate métanotal. Le métépimère est, au contraire, agrandi sur ses marges postérieure et latérale , et s'étale sur le premier arceau ventral et surtout sur les côtés du premier arceau supérieur de l'abdomen. De la sorte, le métathorax a deux anneaux incomplets : le seu— tellum et le post-scutellum, et un anneau complet, le scutum, qui est accompagné de chaque côté d’un calus métanotal, d’un stigmate métanotal, d’un métépisternum, d’un métépimère, d’un métaster— num et des pattes postérieures. Il en est ainsi du prothorax ; mais au lieu que chez celui-ci l’arceau supérieur forme un arc ouvert en arrière, l’arc supérieur est ouvert en avant. La forme singulière du mélépimère peut aisément le faire prendre pour le premier arceau ventral qu’il recouvre simplement. Il suffit de remarquer que les arcecaux ventraux ont leurs côtés recouverts par les arceaux supérieurs, tandis qu'ici c'est l’épimère qui recouvre l’arceau supérieur, : Le mésothorax ainsi dégagé de ses voisins se trouve limité et plus facile à décomposer. Ce que l'on remarque tout d’abord, c’est que le dessus à trois pièces, tandis que le sternum est unique ; que les côtés montrent une quantité de divisions et pas un stigmate ; que les pattes intermédiaires ni les ailes ne paraissent l’appendice d’un anneau complet. Cependant, il y a réellement trois anneaux : un incomplet et deux complets. Le premier anneau est représenté en dessus par le proscutum de Duval, pièce qui est, chez les Tabanites, séparée du scutum neite- ment sur les côtés, obsolètement au milieu : c’est le protergum du mésothorax. De même que le pronotum, il a un calus séparé du disque par un sillon : c’est le calus protergal. I n’y a pas de stigmate sous ce calus; on ne voit qu'une fente informe et, à la suite, un épisternum très-grand et un épimère médiocre s'appuyant sur Ja portion antérieure du mésosternum commun. Ce premier anneau du mésothorax a donc l’apparence d'un anneau incomplet auquel il manque une paire d'ailes et une paire de Stigmates. Le deuxième anneau est complet; il ne diffère réellement des autres que par la position des appendices alaires, lesquels sont insérés dans le voisinage de l'articulation costo-vertébrale. En effet, sa pièce dorsale, c’est le scutum de Duval ou meditergum ; son calus est prononcé au-dessus de l'insertion de l'aile : c’est le calus médi- tergal. Son épisternum et son épimère peu développés sont placés en dedans de l’aile, appuyés sur le mésosternum commun et distincts — 179 — des pièces analogues de l'anneau suivant. Son appendice est devenu un organe pour le vol. Le stigmate s'est aussi modifié; on le dé- couvre derrière l'insertion de l'aile sous la forme d’une ouverture allongée, réduite en dedans au péritrème, comme recouverte d’une membrane blanche tendue, mais fissurée en dehors. Son bord anté- rieur et son bord externe paraissent déployés en cuillerons. Ce stigmate est le stigmate alaire. Le troisième anneau du mésothorax est complet aussi, mais dis- loqué. Son arceau supérieur est constitué par l’écusson, par le calus sculellaire qui précède son angle antérieur et par un grand stigmate à grosses lèvres placé sous le calus scutellaire et en dehors de l'écusson : c’est le s/igmate scutellaire. Son arceau inférieur est composé par le mésosternum commun, un épisternum et un épi- mère peu développés, compris entre ceux de l’anneau médian et ceux du métathorax. Ces deux arceaux du troisième anneau méso- thoracique ont été séparés par le rapprochement du calus méta- notal et de l’épimère de l'aile. Les deux appendices de ce troisième anneau sont représentés par les pattes intermédiaires. En résumé, le thorax des Tabanides est composé : 1° d’un collier articulé réduit à quelques pièces cornées inférieures : un s{ernunmt, deux condyles et deux épisternums ; 2° de trois segments soudés : le prothorax, le mésothorax et le métathorax. — Le prothorax ne forme qu'un anneau complet constitué par un pronolum, deux calus huméraux, deux stigmales, deux épisternums, deux épi- mères, un prosternum et deux pattes. — Le mésothorax comprend trois anneaux : le premier ou antérieur incomplet, montrant un protergum, deux calus protergaux, deux gros épisternums, deux épimères, un mésoslernum commun ; le second ou médian complet, avec un méditergum, deux calus méditergaux , deux ailes, deux stigmates alaires, deux épisternums , denx épimères, un més0s- ternum commun ; le troisième ou postérieur complet, mais disloqué par la réunion de l'épimère du médian avec le calus mélanotal, ayant un arceau supérieur formé par l’écusson, deux calus scutel- laires, deux stigmates scutellaires ; un arceau inférieur composé de deux épisternums, de deux épimères, d’un mesonolum commun et des deux pattes intermédiaires. — Le métathorax a trois anneaux : le premier ou antérieur complet, avec un scutum, deux calus mélanolaux, deux stigmates métanotaux, deux épisternums, deux grands épimères, un mélasternum et deux paltes postérieures ; le second où médian, avec un sculellum seulement; le troisième ou postérieur réduit à un post-scutellum en demi-cuvette, Parres. — Les pattes des Tabanides sont conformées selon l'habi- tude générale des Diptères. Les antérieures montrent bien en évi- — 180 , dence une particularité remarquable ; elles ont un condyle fémoral enclavé entre le bord antérieur du prosternum et son épisternum. Ce condyle parait immobile; mais il est réuni au pilier par une large capsule articulaire qui se prête à tous les mouvements de la patte. Le pilier lui-même est libre, allongé et couché au repos sur le disque du mésosternum longitudinalement. Les piliers antérieurs sont largement séparés à leur base par le sternum, leur sommet est rapproché des piliers intermédiaires. Ceux-ci sont contigus, couchés obliquement en travers, aiguisés en dehors et enchâssés entre le mésosternum , le métasternum et le mésépimère voisin, auxquels ils sont réunis par une étroite capsule. Les piliers posté- rieurs sont droits, épais, courtement étendus sur le ventre, serrés l’un contre l’autre et à peine séparés des piliers intermédiaires. Les trochanters sont développés et obsenrément formés de deux pièces soudées. La pièce extérieure est étroitement unie à la cuisse et la suit dans tous ses mouvements : l'interne forme la majeure partie de l'articulation avec le pilier. Les tarses sont de cinq articles. Le premier est toujours le plus long ; le cinquième est terminé en dessous par trois pelottes ou ventouses disposées en languettes membraneuses. AiLes. — Les ailes des Tabanides fournissent à leur caractéristique des moyens d'importance qui sont appréciables principalement sur leur portion étalée ; les pièces articulaires solides de la racine sont petites, serrées et ne montrent que des modifications obscures. La membrane de l'aile est tendue et soutenue par des veines ou ner- vures à canal aérien, qui sont longitudinales ou transverses. Les longitudinales ont trois racines ou trois souches principales dont les ramifications sont reliées par les transverses. L’aile étant supposée tendue en dehors dans une direction per- pendiculaire à l'axe longitudinal du corps, on voit en avant, formant son bord antérieur, la nervure costale naissant de la racine de l’aile sous un onglet dentiforme, assez largement triangulaire à sa base, puis atténuée et filiforme, bordant l'aile dans tout son pourtour pos- térieur, anastomosée avec les ramifications internes et postérieures, mais elle-même non ramifiée. En arrière du triangle basilaire de la Here se détache de la racine une grosse veine qui paraît d’abord simple et se diriger vers la costale obliquement ; elle s’en rapproche insensiblement et s’unit à elle tout à fait vers les deux tiers de l’aile : c’est la première lon- gitudinale. Chez les Tabanides, elle est visiblement précédée par une fine nervure peu distincte en dedans vers son origine, mais facile à séparer en dehors, où elle s’anastomose séparément avec la costale au devant de la première longitudinale : c'est la nervure — 181 — auxiliaire. La portion interne de la marge antérieure est encore fortifiée par une transverse située vers le quart de Paile : c’est la transverse antérieure. La souche de la première longitudinale fournit en arrière une autre branche vers le tiers ou le quart inté- rieur de l'aile; elle se prolonge directement en dehors jusqu’à la costale qu’elle atteint après les 7/8 de l'aile : c’est la deuxième longi- tudinale. Celle-ci, parvenue vers le milieu de l'aile, émet en arrière un rameau qui atteint aussi la costale et porte le nom de troisième longitudinale. Chez les Tabanides, la troisième longitudinale se bifurque encore; le ramuscule antérieur se coude brusquement près de son origine et s'’anastomose avec la costale un peu au devant du sommet de l’aile ; le ramuscule postérieur bien au-delà du sommet. Tel est le système de ramification direct de la première souche. Derrière la souche de la première longitudinale on voit une espèce de rhizome qui se dirige obscurément vers la base de Paile sans Vatteindre, mais se relie d’une manière plus apparente à la souche de la première longitudinale en un point qui semble la soudure de deux phalanges. Cette liaison se fait par une transverse un peu oblique, la transverse radicale, à peu près au niveau de la transverse anté- rieure. De ce rhizome se détache un nouveau système de branches longitudinales. La branche antérieure, un peu sinuée au milieu de son trajet, atteint la partie postérieure de la costale en dedans du ramuscule postérieur de la troisième longitudinale; c’est cette branche qui prend le nom de quatrième longitudinale, Elle est reliée à la troisième longitudinale par une transverse appelée transverse médiane antérieure. Un peu au devant de celle-ci se détache de la quatrième longitudinale un rameau postérieur qui atteint également le bord postérieur de l'aile : c'est le rameau interne de la quatrième longitudinale. Les deux rameaux externe et interne sont encore réunis, bien avant leur terminaison , par une ligne brisée qui est anguleuse en arrière : c'est la transverse postérieure. Son angle émet un ramuscule qui atteint aussi le bord postérieur : c’est le ramus- cule médian de la quatrième longitudinale. La branche moyenne est plus grosse, c’est elle qui porte le nom de cinquiéme longitudi- nale. Vers le mieu de l'aile cette branche se bifurque aussi en deux rameaux étendus jusqu'au bord postérieur : l’un interne, l’autre externe, à peu près au même niveaa que la branche antérieure ; mais les rameaux ne sont pas réunis plus loin. La branche anté- rieure et la branche moyenne sont liées vers le milieu de l'aile par une transverse courte, la {ransverse médiane postérieure qui est au niveau de l’anlérieure. La troisième branche où postérieure grosse à son origine ne fournit qu’un rameau menu : c'est la sixième longitudinale où nervure anale qui se continue jusqu'au bord postérieur. — 182 La troisième souche est formée par une grosse veine variqueuse à sa base et reliée aux attaches du premier cuilleron. Elle ne fournit qu'une branche peu apparente d'habitude : la septième longitudi- nale où veine axillaire. Les cellules de l’aile sont faciles à classer dans ce réseau. Trois cellules radicales limitées en dehors par des transverses, entre elles par la côte, la première souche, le rhizome et la veine väriqueuse : antérieure, la moyenne et la postérieure. Trois cellules centrales ne communiquant pas avec la périphérie. Deux basilaires comprises entre la première longitudinale et la cinquième, divisées longitudi- nalement par la quatrième, limitées en dedans par la transverse radicale ; en dehors, la basilaire antérieure a pour borne la trans- verse médiane antérieure; la basilaire postérieure s'appuie sur la transverse médiane postérieure. La troisième cellule centrale est la discoïdale comprise entre les deux rameaux de la quatrième longi- tudinale et limitée en arrière par la transverse postérieure. Quatre cellules antérieures abouchées avec le bord antérieur successivement. Une costale comprise entre la transverse antérieure, la nervure auxiliaire et la côte. Une médiastine entre la nervure auxiliaire, la première nervure longitudinale et la costale. Une marginale entre la première et la deuxième nervures longitudinales et la costale. Une sous-marginale entre la deuxième longitudinale et la troisième, ouverte en dehors sur le bout de l'aile, mais chez les Tabanides, coupée en deux par le ramuscule antérieur de la troisième longitu— nale. — Des cellules postérieures, au nombre de cinq chez les Taba- nides, abouchées avec le bord postérieur, comprises entre la troisième longitudinale et le rameau interne de la cinquième longitudinale. — Des cellules internes, savoir : une antérieure sous le nom d’anale comprise entre la cinquième et la sixième nervures longitudinales ; une postérieure sous le nom d'aæillaire comprise entre la sixième et la septième nervures longitudinales, cellule mal limitée chez les Tabanides ; deux lobaires séparées chez les Tabanides par une pro- fonde incision : l’une externe, l’autre interne. La membrane de l'aile est formée de deux feuillets collés. Elle est finement ridée ou chiffonnée et couverte de poils serrés microscopi- ques. On la voit souvent épaissie de chaque côté de la première longitudinale, près de l'extrémité de cette nervure, surtout sur la cellule médiastine; cet épaississement presque toujours rembruni est ce qu'on appelle le stigma. CuiLrerons. — Ce sont deux feuillets membraneux placés derrière chaque aile ; ils sont pliés au repos l’un sur l’autre et unis par leur bord externe qui est souvent découpé en arrière par une incision. — Le feuillet supérieur est attaché par une grosse veine à l’angle — 1835 — antérieur du stigmate alaire et s’unit à la veine variqueuse de l'aile par son bord interne, de sorte qu’il est déplié et entrainé dans le déploiement de l'aile au dehors ; le pli externe est terminé par un pinceau de fin duvet. — Le feuillet inférieur le déborde un peu en arrière pendant le repos; il est visiblement inséré sur le bord externe du stigmate alaire, et, comme le supérieur, 1l ne semble que l'épanouissement de sa lèvre externe. BaLanciers. — [ls sont insérés sur les côtés du métanotum, au- devant du premier arceau abdominal, derrière le calus métanotal, sur la suture du scutum et du scutellum. Leur forme rappelle celle d'un pistil allongé. Leur tige ou style basilaire est terminée par une tête renflée ou élargie à laquelle on donne le nom de bouton. Ces organes sont particuliers aux Diptères; car on ne peut les comparer aux granules des Tenthredines qui sont insérés sur la face anté— rieure du seutum. Leurs analogies et leurs fonctions ont donné lieu à beaucoup de controverses. Ceux qui sont préoccupés de re- trouver chez les Diptères les organes perdus se persuadent que les balanciers sont le rudiment des ailes postérieures. On leur répond que les ailes postérieures sont insérées sur le corps même du scutum et que les balanciers occupent tout au plus la place du stigmate post- alaire. De plus, il paraît bien singulier que ces rudiments d’aile ne se soient pas développés chez quelqu'une des nombreuses espèces que nous connaissons aujourd’hui. Si on les considère comme des stigmates transformés, on trouve chez les Diptères des modifications qui conduisent à cette forme. Celle-ci est déjà variée dans les stigmates simples. On a vu que les cuillerons semblent l’épanouisse- ment de la lèvre d’un stigmate. Mais, en outre, plusieurs larves de Diptères, tant parasites que coprophages, ont des tubes trachéens extérieurs. Si l'on se rappelle que les Hyménoptères ont des stigmates aveugles sur le segment médiaire, on ne sera pas éloigné de croire que les balanciers sont le développement d’un stigmate de cette nature. La fonction de ces organes paraît liée à celle du vol; mais en dehors du service de contre-poids, on ne voit pas quelle peut être leur utilité. ABDoMEN. — L'abdomen ne montre pas dans sa structure générale quelques considérations que l’on puisse développer iei, Les particu- larités propres aux Tabanides seront signalées plus loin. Vesriture. — Le corps des Tabanides est généralement villeux. La pubescence dont ils sont revêtus se montre : 1° sous la forme de poils rasés ou écailleux, extrêmement serrés, ayant l'apparence d'un — 184 — enduit à reflets ou d’une pruinosité ; 2° sous la forme de poils cou- chés; 3° sous la forme de poils hérissés. Les poils rasés sortit habituellement gris ; mais ils se montrent aussi parfois, selon le jour, bruns, dorés ou blancs. C’est à la tête qu’ils sont les plus constants. Sur le mésonotum, ils sont souvent condensés sur 3-5 lignes longitudinales qui sont néanmoins rarement bien appa- rentes. Sur l'abdomen, ils occupent de préférence le bord postérieur des segments et s'étendent même sur le milieu du disque en formant sur la ligne médiane une série de taches triangulaires ; les côtés du disque en ont quelquefois de semblables. Au ventre, cette pubes- cence rasée occupe plutôt les côtés, où elle forme parfois une large bande latérale. Ces poils ont une étendue variable et, de plus, dispa- raissent fréquemment ou s’agglutinent sons l'influence de l'humidité en perdant leur reflet. On réussit quelquefois à le rétablir en tenant l'insecte plongé pendant quelque temps dans la benzine. Les poils courts et couchés répandus sur tout le corps se remar- quent principalement sur l'abdomen, où ils constituent aux arceaux une bordure postérieure ou latérale plus claire, ou bien sur le disque des taches grises ou jaunes, dout l’éclat est augmenté par celui du fond. D’autres fois, l'abdomen en est couvert d'une manière uni- forme. Ces poils courts sont caduques et avortent souvent. Les poils hérissés forment un vêlement épais sur la face, surtout inférieurement et sur les flancs du thorax. Au-dessus de celui-ci, ils sont presque toujours plus clairsemés et disparaissent même, sauf en avant, laissant la pubescence rasée à découvert; ou bien ils sont remplacés par des poils couchés plus abondants. Leur nuance varie du gris au noir et passe fréquemment de l’un à l'autre selon le sujet, et quelquefois même selon le jour. Aucun de ces poils n’a la reideur ni le développement des véritables macrochèles. Quelque- fois cependant le septième arceau ventral, surtout chez les d', est hérissé de courtes soies raides, noires, mélangées au duvet gris. CLASSIFICATION. I. Caractères de la famille. Les naturalistes classent les Tabanides dans la division des Diptères Phanocères, Orthorhaphes, Brachycères. Xs se distinguent de toutes les autres familles de la tribu des Cyclocères par leurs cuillerons développés. Ils s’écartent encore des Stratyomides par la nervure costale qui suit le pourtour de l'aile à peu près en entier; des Leptides et Nemestrinides par le troisième article de leurs — 185 — antennes qui est sectionné ou subsectionné, ou bien prolongé par un style épais subpluri-articulé. Par leur abdomen de sept segments, ils se rapprochent des Acanthomérides, Cænomides et Xylophagides. Les diverses espèces qui rentrent dans cette famille ont encore en commun les caractères suivants : Corps allongé, robuste et d'une taille égale ou supérieure à la moyenne, généralement villeux. Téte large, tronquée droit après le bord postérieur des yeux ou des tempes, fortement déclive en avant jusqu'aux antennes; la face à peu près verticale, Yeux grands, descendant en avant jusqu’au niveau de l’épistome à sa base, saillants en dehors. Épistome réduit à une courte plaque sur la base du rostre, embrassé par le post- épistome. Celui-ci développé; sa suture latérale avec l’épistome marquée par une strie ou un sillon, lequel est longé en dehors par une arête; cette arète prolongée avec lui jusqu’au-dessus du milieu de la face et parallèlement avec l'arête et le sillon du côté opposé. Rostre au moins aussi long que l'intervalle oculaire des © . Palpes de deux articles : le premier toujours longuement hérissé. Antennes insérées sur le front. Thorax épais, assez court, presque entièrement constitué en dehors par le mésothorax. Calus huméral saillant. Prosternum en plaque subhexagonale qui a sa plus grande largeur au devant du milieu ; le disque divisé par une strie longitudinale et un peu renflé de chaque côté ; sa partie postérieure fortement déprimée. Mésonotum montrant sur le milieu du disque trois lignes suturales d’avant en arrière. Protergum et méditergum obsolètement séparés au milieu, profondément sur les côtés ; calus bien saillants; intervalle des calus méditergal et scutellaire fortement échancré pour le jeu de l'aile. Écusson transversal arrondi en arrière, tronqué en avant avec les angles antérieurs aigus, un peu embrassants ; les angles postérieurs également aigus et saillants en dehors, mais rabattus; côtés parallèles droits ou un peu échancrés. Mésosternum ample, avec une strie longitudinale médiane , le plus souvent bifurquée en avant autour d’une plaque triangulaire. Métanotum à calus renflé, villeux ; métas- ternum presque entièrement glabre. Patles assez longues, peu robustes. Piliers antérieurs subcylin- driques ou un peu renflés en avant. Cuisses grêles, subcylindriques ou peu comprimées, ou légèrement atiénuées de la base au sommet, mutiques, à coulisse tibiale réduite au jarret, au moins aux quatre cuisses postérieures. Tibias sans épines notables; antérieurs sans éperons au sommet; intermédiaires et postérieurs droits, linéaires ; intermédiaires terminés en dedans par deux éperons. Ongles désue loppés, simples. Pelottes assez longues. Les pattes ont une pubescence molle, allongée , hérissée au-dessus Revue d’Entomologie. — Août 1883. 15 — 186 des deux autres, dont la disposition est différente sur chaque paire; ce qui permet de les reconnaître quand elles sont détachées.— Les pi- liers sont tous hérissés de longs poils, surtout les antérieurs ; les intermédiaires sont presque nus en dehors.— Les cuisses sont hérissées d’une manière différente ; les antérieurs ont leur face interne ou antérieure presque glabre ou à soies couchées très-courtes, ou plus denses et très-courtement hérissées ; la face postérieure ou externe est revêtue d'une villosité hérissée, longue et touffue ; le bord supé- rieur n’a que des soies courtes et couchées. Les cuisses intermé- diaires sont hérissées en avant et en arrière d’une villosité plus touifue en dessous ; le bord supérieur n’a de poils hérissés qu'à sa base. Les cuisses postérieures sont nues tout à fait sur leur face postérieure ou interne, ou réduites à la pubescence rasée ; elles sont longuement villeuses sur leur face externe, surtout inférieurement ; leur bord supérieur n’a que des soies courtes et couchées au milieu, il est hérissé à la base et au sommet. —Les tibias sont plus variables dans leur vestiture allongée qui fournit parfois des caractères spéci- fiques ; les antérieurs n'ont jamais sur leur face interne ou anté- rieure qu'une pubescence très-courte et couchée; les postérieurs ont sur leurs bords interne et externe une frange de cils longs et serrés, hérissés ou un peu inclinés en arrière, presque toujours bien appa- rente ; ces cils sont généralement un peu plus courts en dedans ; mais chez les &, ils sont quelquefois aussi longs. — Les £arses sont presque nus ou à soies couchées, ou n’ont que des soies courtes, un peu plus saillantes sur les bords. Ailes amples, néanmoins coupées sur le type aigu, dépassant l'abdomen. Lobes internes développés. Nervures sans aiguillons; la costale ne montre quelques cils qu’au lobe interne. Cellules costales et surtout médiastine étroites; marginale allongée un peu plus élargie en dehors ; deuxième sous-marginale développée sur le bord postérieur. Cellule radicale moyenne plus large que les deux autres, mais un peu plus courte. Cellules basilaires grandes , la postérieure un peu plus élargie, également allongées, atteignant le milieu de l’aile, enclavant l'angle interne de la discoïdale ; celle-ci allongée au- delà, hexagonale, émettant de son bord externe trois ramuscules vers les trois quarts de l'aile. Cellules postérieures première et qua- trième allongées, naissant des lransverses médianes au milieu de l'aile; deuxième et troisième courtes, appuyées sur la transverse postérieure ; la cinquième comprise dans la ramification de la cin— quième nervure longitudinale; les cellules 2-5 sont toujours large- ment abouchées avec le bord postérieur. Cellule anale allongée, partant du rhizome, dépassant les basilaires, anguleuse vers le sommet, presque toujours fermée avant la marge, Cellule axillaire mal limitée en dedans, ainsi que la lobaire externe. — 187 — Cuillerons assez amples, bord postérieur épaissi, avec une frange de cils très-courts. Balanciers grêles à la base, bien dilatés au sommet. Abdomen un peu plus élargi que le thorax, aussi long que l’avant- corps ou de peu plus long, peùü arqué en long, déprimé ou peu con- vexe en travers. Il est formé de sept segments au devant de l’armure génitale; le septième est souvent rétracté., Leurs stigmates ne sont pas apparents ; mais les premiers segments enveloppent une grande cavité divisée par une fine cloison longitudinale, et qui semble un double réservoir d'air. Les arceaux supérieurs couvrent les inférieurs latéralement à l'état normal. Le premier segment est largement appliqué au métathorax par sa base et emboite le post-scutellum en entier ; il est, au contraire, recouvert par le métépimère largement sur les côtés, plus étroitement sur sa marge inférieure. Son arceau ventral paraît deux fois environ aussi grand que le suivant; mais il est divisé au devant du milieu par un sillon transversal marqué de quelques gros points, qui est assurément le témoignage de la sou- dure des deux premiers arceaux ventraux; car ces deux portions correspondent chacune aux premier et deuxième arceaux supérieurs qui sont complètement distincts l’un de l’autre. Ces deux arcs supé- rieurs s'appuient sur les inférieurs par des marges plates qui sont séparées de la partie dorsale par une ligne longitudinale de points nus. Les marges des arceaux supérieurs suivants sont un peu enrou- lées. L’armure génitale n’est pas saillante au dehors dans l’état normal. Les deux sexes sont distingués par d’autres signes extérieurement. — Le &' a toujours les yeux réunis sur la suture sagittale, de sorte que l'intervalle oculaire est réduit en avant à un triangle aigu, et en arrière à la plaque ocellaire, Leurs facettes supérieures, médianes et internes sont presque toujours plus grosses que celles du pourtour extérieur et inférieur; l’angle inférieur du bord interne au-dessus du frontal est toujours arrondi. Les tempes sont séparées du vertex, en haut de la tranche postérieure, par deux stries rapprochées qui se réu- nissent en bas. Le post-épistome est rétréci vers le front. Les joues s'étendent l’une vers l’autre ets’unissent au-dessous de la pièce basilaire qui paraît ainsi épaisse et cornée. Les palpes ont le deuxième article redressé. Le thorax est plus longuement hérissé, ou couvert d’une villosité couchée plus épaisse. L’abdomen est un peu acceuminé au bout et montre quelquefois les trois pièces de l’armure copulatrice, savoir : une pièce supérieure demi-cornée, cambrée en gouttière renversée, et deux styles inférieurs cornés, bi-articulés ; l’article apical replié en dedans. — La Q a les yeux largement séparés par une bande pariétale qui a au moins le 6° de la largeur d'un œil, et s'étend de la plaque ocellaire au frontal ; les facettes oculaires sont à — 188 — peu près également petites. Les tempes sont distinctes du vertex en haut de la tranche postérieure, par deux stries plus écartées qui convergent ou se réunissent en bas. Le post-épistome est plus large près du front qu'au milieu. La pièce basilaire est membraneuse et tout à fait à découvert. Les palpes ont le deuxième article couché sur le rostre, acuminé vers le sommet, élargi et comprimé vers la base. L'abdomen paraît obtus ou tronqué en arrière, élargi ou déprimé en dessus. L'oviducte ni ses appendices ne sont jamais saillants. Mœurs. — Toutes les espèces de Tabanides n’ont pas des goûts sanguinaires. Les Pangonia, les Silvius sont uniquement floricoles. Les 4 ne se jettent point sur les animaux ; on les rencontre sur les fleurs, les pièces de bois ou à terre. Ceux de quelques espèces se mon- trent rarement ; on les voit seulement au lever du soleil, guettant la première sortie des ® , volant avec impétuosité d’une clairière à l'autre et se perdant au haut des airs avec la Q@ qu'ils ont enlevée. On ne s'explique pas comment des animaux d’une si faible densité, dont le corps est occupé par de vastes chambres à air, peuvent déve- lopper brusquement une telle quantité de mouvement et fendre l'atmosphère avec la vigueur d’une flèche. l On ne rencontre les Tabanides qu’à la campagne, surtout dans le voisinage des prairies. Ceux qui sont le plus acharnés après l’homme et les animaux domestiques les abandonnent à l'entrée des habi- tations. Leurs larves ont été trouvées dans le sol, le famier ; quelques-unes même sont aqualiques. Voyez pour la larve du Tabanus bovinus les observations de Degeer, et pour celle de 'Hæmatopota pluvialis les études de Brauer reproduites par Gobert dans sa Révision des Tabanides. Après les auteurs qui ont étudié les Diptères en général, ceux qui se sont occupés des Tabanides en particulier sont en petit nombre. On peut consulter avec fruit l'ouvrage du baron Osten-Sacken sur les Tabanides des États-Unis (1876. Boston, Society of natural History) ; celui du docteur Gobert sur les Tabanides de France (1881. Amiens, Societé Linnéenne du Nord de la France). C'est cette dernière publi- cation qui m’a donné la première impulsion vers cette famille ; le baron Osten-Sacken m'a également poussé dans cette voie. Je dois au docteur Gobert la communication de sa riche collection et des ouvrages de sa bibliothèque qui pouvaient éclairer mon sujet. Enfin, MM. Rouget de Dijon ; Rey et l'abbé Mulsant, de Lyon; Xambeu, de Montelimart; Jullian, de Marseille ; Mayet, de Montpellier ; Marquet, de Toulouse ; ont libéralement ajouté leurs chasses aux miennes pour rendre ce travail plus digne de l’entomologie. C'est en son nom que je leur adresse mes remerciements. 680 — II. Synopsis des genres. Les Tabanides d'Europe ont été répartis en sept genres. Quelques auteurs ont formé de ces genres deux sections sous le titre de Tabaninæ et de Pangoninæ, en prenant pour base l'existence de deux éperons aux tibias postérieurs ou leur avortement. Ce sectionnement est superflu et, en outre, peu naturel, parce que les genres Silvius, Chrysops, Pangonia ont moins de ressemblance entre eux qu'ils n’en ont séparément avec le genre Tabanus. À Face : orbite large dans sa portion supérieure; suture de l'orbite avec le post-épistome marquée d'une strie qui se termine par une fossette inférieurement, au dessus de la joue : trompe à gaine molle, épaisse, retractile, tout au plus aussi longue que la tête; lèvres ter- minales repliées en arrière et en dessous: antennes, 3e art. allongé sans divisions, ou à divisions très-obscures, prolongé par un style de 3 à 4 divisions. Pattes plus courtes; piliers antérieurs trois fois au moins aussi longs que larges, renflés en dehors, surtout en avant; cuisses à longs poils ; tibias postérieurs presque toujours frangés de longs cils sur leurs bords interne et externe; tarses antérieurs ve- loutés en dessous, art. 2-4 courts - Q : palpes, 2e art. courbé plus ou moins à sa base et plus ou moins gibbeux en dessus, sans sillon supérieur. — Aile: cellule anale fermée B Tête à peu près aussi élargie que le thorax : plaque ocellaire sans ocelles : post-épistome peu convexe. Tibias postérieurs sans éperons apicaux. Antennes, % art. plus court que le 1er. Prosternum, angles du bord antérieur obtus. C Antennes, 2 art. tronqué au bout, notablement plus long que large et étranglé au milieu; æ art. en cylindre allongé; style, articles res- serrés au dessus de leur insertion et paraissant assez nettement articulés par un condyle; les deux articles de sa base cylindriques, un peu plus longs que larges. — ; : yeux, angle inférieur du bord interne arrondi; intervalle oculaire sans pubescence rasée, ponctué, avec des soies couchées en avant; plaque ocellaire en relief lisse et transversal; front prolongé sur la face, les fossettes antennaires, par suite, placées au-dessus du milieu. I. Hexatoma Meigen. Front nettement séparé de l'intervalle oculaire par une suture transverse, un peu concave en avant, étendue jusqu’à l’œil et iso- lant l'orbite inférieur du supérieur ; son angle latéral étendu vers l'œil et obscurément enclavé dans une échancrure de l'orbite infé- rieur. Antennes, art. 1er trois fois au moins aussi long que large; style de trois articles. Abdomen, repli du 2 arceau en forme de lobe subrectangulaire; la ligne ponctuée atteint l'angle postérieur de l’arceau au point où il se replie en dessous. — 6': face plus étroite, impressionnée au milieu ; yeux contigus; palpes redressés — 190 — — 0: yeux à peu près aussi larges que longs, arrondis en dehors, bord inférieur fortement arrondi; face postérieure de la tête à lignes suturales très-divergentes en haut; intervalle oculaire au moins égal au 253 de l’œil; tibias antérieurs linéaires ou insensi- blement élargis vers le bout. ‘CC Antennes, 2 art. avec l’angle apical supérieur prolongé en dent ou en épine sur la base du 3%, pas plus long que large, non étranglé; 32 art. élargi au-dessus de la base, atténué vers le sommet, forte- ment comprimé; style, articles non étranglés, un peu comprimés, les basilaires transversaux — 9 : yeux, angles inférieurs des bords internes bien marqués; intervalle oculaire à pubescence rasée; plaque ocellaire triangulaire; front raccourci sur la face, avec les fossettes antennaires près du bord antérieur. D Yeux plus larges que longs, obtusément angulés en dehors et en ar- rière; angle inférieur du bord interne à peu près au niveau dela fossette antennaire ; bord inférieur peu arrondi, subtransversal: fossettes antennaires (4 © ) moins rapprochées du bord antérieur du front : antennes, art. 1er allongé; 2e courtement cylindrique, un peu noueux; style à 3 sections distinctes. Abdomen, repli latéral du 2 arceau supérieur avec son bord interne coupé par la ligne ponc- tuée au devant de l'angle postérieur qui est subrectangulaire et cambré au-dessus de l’arceau ventral, comme celui des arceaux suivants. — d': yeux à grosses facettes étendues jusqu’au milieu du bord inférieur ; post-épistome à peine rétréci vers le front, sans im- pression au milieu; palpes, 2e art. notablement plus long que le 1®, en ovale allongé et acuminé; antennes, {°% art. ovoïde, le plus sou- vent très-renflé. — ©: tête à troncature postérieure un peu plus concave en arrière, avec deux lignes suturales fortement divergentes en haut; intervalle oculaire égal au 4/5 de l'œil au moins, sans pla- que nue, obsolètement séparé du front; tibias antérieurs plus épais au milieu, sensiblement arrondis sur le bord externe. Il. Hæmatopota Meigen. DD Yeux à peu près aussi longs que larges, arrondis en dehors; angle inférieur du bord interne bien au-dessus de la fossette antennaire; bord inférieur fortement arrondi: front (4j © ) à fossettes antennaires plus rapprochées du bord inférieur: antennes, art. 1e courtement cylindrique, 2 transversal ; style à 4 sections distinctes. Abdomen, repli latéral du 2 arceau supérieur avec son bord interne réuni à l'angle postérieur en s’arrondissant; celui-ci non cambré et atteint par la ligne ponctuée — 3 : yeux à grosses facettes atteignant tout au plus l’angle interne inférieur; post-épistome fortement atténué vers le front, longitudinalement impressionné au milieu; palpes, 2e art. en ovale court ou oblong, tout au plus aussi long que le pre- mier, antennes, {er art. non renflé. — ©: tête à peine concave en arrière, avec les deux lignes suturales subparallèles en haut, con- vergentes en bas; intervalle oculaire au plus égal en largeur au tiers de celle d’un œil, au moins avec une plaque nue, séparé du front par une suture transversale bien visible; tibias antérieurs linéaires. III. Tabanus Linné. — 191 — BB Tête moins élargie que lethorax, au moins chez la ® : plaque ocel- laire triocellée; post-épistome renflé. Tibias postérieurs avec deux éperons subégaux au sommet. Tête un peu déprimée en travers: yeux glabres ou à poils hé- rissés clairsemés et très-courts; bord externe arrondi, bord infé- rieur fortement arrondi; front déprimé ou à peine convexe; anten- nes, der art. tronqué; 2 sans dent ni épine au bout; æ allongé, atténué vers le sommet, légèrement renflé à la base, sans dent marquée sur le bord supérieur, style de 4 articles. Tarses anté- rieurs, 5e art. tronqué. — Q : troncature occipitale marquée sur le haut de deux stries suturales écartées, subparallèles, conver- gentes en bas; yeux largement séparés, les bords internes diver- geant un peu de haut en bas; leur angle inférieur largement arrondi, bien au-dessus de la fossette antennaire; leurs diamètres longitudinal et transversal à peu près égaux. E Antennes insérées sur le front au devant du milieu; 1e art. courte- ment subcylindrique; 2* art. plus court de moitié au moins; 3° art. sensiblement comprimé, compacte en dehors du style. Prosternum, angles du bord antérieur obtus. Abdomen, repli latéral du 2° arceau supérieur à lignes de points coupant son bord interne au devant de l'angle postérieur qui est subrectangulaire et un peu cambré au- dessus de l’arceau ventral comme les suivants. Aile: cellule anale fermée. IV. Silvius Meigen. EE Antennes insérées au milieu du front; {or art. en cylindre allongé, 2 art. allongé cylindrique à peu près égal au 1*r; 3° art. non com- primé, obscurément sectionné en quatre parcelles au devant du style. Prosternum, angles du bord antérieur redressés pointus. Ab- domen, repli latéral du 2° arceau supérieur à ligne de points étendue jusqu'à l’angle postérieur qui est largement arrondi, non cambré. VI. Chrysops Meigen. Rondani a détaché des Chrysops de Meigen deux espèces dont il a formé un nouveau genre, le Genre Nemorius qui peut être dis- tingué des Chrysops comme il suit: e Antennes, 2 art. notablement plus court que le 1°r. Aïle diaphane, les nervures seules noires. V. Nemorius Rondani. Les caractères de ce Genre, que je n’ai pas vérifié en nature, le rapprochent de Silvius : mais il paraît différer de celui-ci par les proportions du 2° et du 3° art. antennaires. Chez Silvius, le 29 art. est aussi long que large et le 3° (avec le style) est beaucoup plus long que le 4er et le 2 réunis. Chez Nemorius, le 2e art. est plus long que large, le æ art. est aussi long ou à peine plus long que le 1er et le 2e réunis. ee Antennes, 2 art. à peu près aussi long que le 1er. Aïles non entiè- rement diaphanes, traversées par des bandes ou des taches alterna- tivement claires et obscures. VI. Chrysops Meigen. AA Face, orbite très-étroit dans sa portion supérieure; suture de l'orbite avec le post-épistome marquée d’une strie sans fossette in- —19— férieure, continuée par une dépression jusqu’au bord inférieur de la face; trompe cornée linéaire , bien plus allongée que la tête; lèvres terminales prolongées en avant; antennes, art. 3 en carré large presque transversal, prolongé par un style de 7 divisions soudées, mais bien distinctes. Pattes plus allongées; piliers antérieurs en cylindre épais, deux fois environ aussi longs que larges; cuisses peu villeuses; tibias postérieurs à soies très-courtes, subépineuses ; tarses antérieurs non veloutés en dessous; art. 2-4 notablement plus longs que larges — © : palpes, 2e art. droit, sillonné en dessus. VII. Pangonia lLatreille. Tête moins élargie que le thorax, un peu déprimée en travers ; yeux à bord externe arrondi; bord inférieur fortement arrondi; front déprimé ou à peine convexe, peu distinctement séparé de l'intervalle oculaire et des orbites; fossettes antennaires creusées sur le bord antérieur; post-épistome fortement renflé, peu pubes- cent : antennes plus courtes que la tête; {er art., courtement sub- cylindrique, tronqué au bout; 2 de moitié plus court, sans dent; 3e art. sans dent supérieure. Prosternum, angles du bord antérieur obtus. Abdomen, 2° arceau supérieur à strie, ou ligne de points du repli latéral étendue jusqu’à l’angle postérieur qui est large- ment arrondi, non cambré. Tibias antérieurs et intermédiaires à soies très-courtes ; postérieurs avec deux éperons sub-égaux au sommet: tarses antérieurs à 5e art. tronqué,; postérieurs 4er art. visiblement plus long que 2-5 réunis. Aïle : coude de la 3° nervure longitudinale rectangulaire, appendicé en dedans: cellule anale fermée avant la marge: 1re cellule postérieure fermée avec un long pétiole. Couleur: face non maculée: ailes sans bandes bien marquées, où avec de simples taches ombrées sur les nervures transverses. — O': yeux à peu près aussi longs que larges, con- tisgus en dedans, plus séparés en avant qu’en arrière: troncature occipitale marquée d’une seule strie suturale au-dessous de la plaque ocellaire, ou avec une interstrie très-étroite : post-épistome un peu plus rétréci vers le front,non déprimé au milieu.— © : tron- cature occipitale marquée de deux stries suturales écartées, sub- parallèles en haut, convergentes en bas: yeux, bords internes divergeant en avant; leur angle inférieur largement arrondi, bien au-dessus de la fossette antennaire ; leurs diamètres longitudinal el transversal à peu près égaux: suture du front avec l'intervalle oculaire obsolète: post-épistome au moins aussi large près du front qu’en avant. III. Synopsis des espèces. J'ai suivi, pour la synonymie, les indications de Schiner et plus spécialement pour le genre Tabanus celles de Brauer. J'ai cru inutile de reproduire leurs citations pour chaque espèce. Je renvoie sur ce point le lecteur à leurs ouvrages. Je n’ai modifié les noms qu’autant que cela a été nécessaire quand j'ai réduit le nombre des espèces. — 193 — Ier GENRE. HEXATOMA Meigen. Ce genre ne comprend qu’une espèce, l'H. pellucens, Fabr. A. bimaculata, Meigen. Elle se reconnait encore aux caractères suivants : Corps allongé, subparallèle. Couleur noire: tibias blanchâtres ainsi que le 1er article des tarses ; la moitié apicale des tibias antérieurs et leurs tarses noirs ; les quatre tibias postérieurs noirs au sommet seu- lement. Pubescence grise, condensée sur la face, le thorax et les arceaux supérieurs de l'abdomen 1-2 : la pubescence rasée grise restreinte à la face et à la troncature postérieure de la tête, aux côtés du ventre et du 2° arceau supérieur ; abdomen dénué de soies noires dressées. Tête courte ; plaque frontale nue sauf en dessous et sur les côtés, un peu renflée; post-épistome déprimé, densément villeux ; antennes deux fois aussi longues que la tête, fiiformes, mais robustes ; 1° et 2€ article légèrement villeux ; le 3° et le style glabres. Tibias antérieurs à soies hérissées en dehors; leurs tarses à 5° article échanceré, bilobé. Ailes hyalines, sans appendices au coude de la 3° nervure longitudinale — 4 : face plus étroite, impres- sionnée au milieu ; yeux contigus, palpes redressés— © : yeux glabres, peu convexes, couvrant presque le bord supérieur des tempes en arrière ; disque avec trois larges bandes d’un brun cuivreux plus clair sur les bords; isolées par des bandes vertes transversales, un peu obliques et à peu près aussi larges, mais un peu plus élargies en dehors , surtout les deux médianes ; le bord inférieur est large— ment d’un brun cuivreux ; l’angle interne supérieur est occupé par une tache carrée d’un noir-bleu et séparée de la bande brune supé- rieure par un étroit liseré vert, courbé au milieu en angle droit : bord supérieur de la tête très-étroit au-delà de l'œil, hérissé au milieu d'une villosité serrée et assez longue : intervalle oculaire court, un peu plus élargi en bas, ayant au moins les 2/3 de la largeur de l'œil ; un peu inégal et brillant , avec les bords oculaires très-étroitement blancs : palpes courts; 1° art. renflé en dessous, subglobuleux ; 2° peu allongé, fortement renflé à la base, redressé en dessous au milieu et acuminé dans sa moitié apicale. — Long., 13 mill. Rare en France (Dijon-Genève) ; commune en Autriche le long des eaux , dans les prairies et les bois où elle est fort incommode pour l’homme et les animaux. — Sa larve est indiquée comme aquatique. — 194 — Ile GENRE. HÆMATOPOTA Meigen. Ajoutez aux caractères communs : Tête courte, non renflée en avant : yeux densément hérissés : front, plaque post-antennaire un peu renflée : face longuement hérissée, surtout en dessous : antennes plus longues que la tête ; 1er art. tronqué au bout, 3° allongé, renflé et sétigère au-dessus de sa base, sans dent supérieure, progressivement atténué vers le bout qui est tronqué. Tibias antérieurs et intermédiaires avec des soies allongées sur le bord externe ; postérieurs bifrangés : tarses antérieurs , 5° art. visiblement échancré-bidenté. Aile, coude de la 3 nervure longitudinale rectangulaire, appendicé vers le dedans.— Couleur du corps noire, variée d’une pubescence rasée grise et brune : pattes obscures ou peu éclaircies ; tibias bi-annelés de jaune, les antérieurs plus obscurcis dans leur moitié apicale ; quatre tarses postérieurs à 1er art. en majeure partie jaune. Yeux bruns à bandes discolores : front marqué entre les antennes d'une tache noire ve— loutée : face grise avec de nombreux points noirs sur la partie supé- rieure de l'orbite : palpes, 2° art. jaune. Mésonotum avec trois lignes longitudinales de rasé gris, bien apparentes. Abdomen T° arceau inférieur hérissé de soies noires. Ailes d’un gris cendré vermiculé d'une multitude de petites taches et bandes transverses, étroites, d'un blanc terni. — : plus longuement et plus abondain- ment hérissé, à pubescence obscure en dessus; yeux longuement hérissés, bruns, à reflet d’un roux bronzé ou cuivreux sur les 4/5 internes et supérieurs de leur surface, qui est garnie de facettes un peu plus grosses sur cette portion; le 5° inférieur et externe, à facettes moitié plus petites, forme une bande d’un vert gris qui s'étend obliquement de l'angle postérieur jusqu’au milieu du bord inférieur ; cette bande est marginée de brun cuivreux en dessous et en dehors, traversée au milieu d'une ligne de brun cuivreux, sinueuse et festonnée dans sa moitié interne. bordée à sa limite supérieure d’une autre ligne plus étroite d'un brun cuivreux, sou- vent réduite à quelques festons : troncature postérieure de la tête à tubercule ocellaire nul; une seule ligne suturale médiane; bord supérieur hérissé de longs poils; post-epistome à peine rétréci vers le front, sans impression au milieu; palpes, 2° article allongé, ovo- conique ; antennes, 1er article ovoide, très-renflé ; tibias postérieurs hérissés de longues soies en dedans. — ® : pubescence hérissée nulle ou peu développée en dessus ; pubescence rasée à lignes grises plus apparentes; yeux courtement hérissés, d’un vert nuancé de cuivreux, avec trois bandes discales obliquement transverses, une bande sur — 195 — les 2/3 externes du bord inférieur et un triangle sur l'angle interne supérieur d'un brun cuivreux ; ces bandes sont sinueuses et plus ou moins festonnées , surtout en dedans; la médiane est le plus souvent sectionnée avant le bord externe; troncature postérieure de la tête un peu plus concave, avec deux ïignes suturales fortement diver- gentes en haut ; le bord supérieur à poils courts; intervalle oculaire égal aux 4/5 de l'œil, les côtés divergeant visiblement de haut en bas, couvert de poils hérissés très-caduques ; le fond gris légèrement maculé de brun, avec trois taches d’un noir velouté, l’une au milieu petite, les deux autres en avant, une de chaque côté ; front à suture postérieure indistincte; la plaque post-antennaire largement nue, brillante en arrière ; post-epistome avec une petite tache noire ve- loutée au-dessus du milieu de chaque côté; palpes, 22 article court, réuni au 1°" bout à bout, fortement élargi et gibbeux à la base, le bord postérieur redressé au milieu, à longs poils à sa base; meso- _notum à lignes grises latérales élargies an milieu par une tache anguleuse ; abdomen linéé de pâle sur le milieu et Le bord postérieur des arceaux ; de chaque côté du disque des taches grises indécises ou cerclées de noir, plus ou moins limitées en dehors par une ligne oblique de points enfoncés superficiels. Les auteurs ont établi dans ce genre une quantité d'espèces qui ont entre elles la plus grande ressemblance. Leur structure ne diffère que par la conformation du 1° article antennaire , et leur coloration ne se distingue que par la teinte des cuisses et des antennes, carac- tères qui sont loin d'être précis et concordants. On peut croire sans peine qu'il n'y a là que les variétés d’une seule et même espèce. Toutefois, en prenant pour base la forme du 1°" article antennaire, on peut les classer en deux groupes. I ©: antennes plus longues, {er art, paraissant allongé d’un article supplémentaire par suite d’un étranglement très-prononcé du sommet en dehors de sa face interne; cet article apical aussi grand que le 2 art. qui suit; 3° art. aussi renflé que le 1er. — Long. 12m. Toute l’Europe. I. varieqgata, Fabr. Antennes à 1er art. cylindrique. a Antennes, base du 1®r art. fauve : cuisses fauves ou éclaircies au milieu (variegata, F.). ‘aa Antennes, 1% art. noir : cuisses noires (italica, Meigen. — elon- gata, Lep. — longicornis, Macq.). 1" ©: Antennes plus courtes, {er art. raccourci à sommet imparfaite- ment étranglé; 3° art. moins renflé que le 1er. — Long. 10". — Toute : l’Europe. 2. pluvialis, Linn. Antennes, 1e" art. noir. b Cuisses fauves ou éclaircies au milieu. — 196 — Antennes, 1e: art. subeylindrique. c Antennes, 3 art. noir en entier (nigricornis, Gobert). cc Antennes, 3 art. fauve à sa base (Bigoti, Gobert). bb Cuisses noires. Antennes, 3 art. à base fauve. d Antennes, {er art. subcylindrique (subcylindrica, Pandellé). dd Antennes, 1 art. ovoïde plus ou moins renflé (pluvialis, L.). Les habitudes sanguinaires de l’H. pluvialis © ne sont que trop connues de l'homme. Le & est moins fréquent : il se prend sur les fleurs des prairies. La larve, réputée comme habitant les fumiers, a été trouvée par Brauer, dans une motte de terre, sur le point de se transformer. Celui-ci à consigné ses observations dans les Mémoires de la Société Zoologique et Botunique de Vienne, année 1869. Elles ont été reproduites par le docteur Gobert, dans sa Révi- sion des Tabanides. IIIe GENRE. TABANUS Linné. Le genre Tabanus est dans la famille de beaucoup le plus riche en espèces. Elles sont très-voisines par leur structure intime, leur système de coloration et de vestiture et par leur physionomie générale. 11 n'est pas facile de les limiter, à cause de leurs caractères peu saillants , trop voisins des variations individuelles et de l’orga- nisation générique. Les Anciens, auxquels nous sommes si redevables pour la classification générale, ont résolu le problème en signalant comme spécifiques les plus faibles différences , et faute de les balancer avec la somme des analogies, ils ont chargé la nomenclature d’une quantité de variétés. Aussi, au lieu d'éclaircir cette étude, ils l’ont obseurcie ; parce que, dans les variétés, les caractères se dégradent ou s'oblitèrent insensiblement selon les individus, de sorte que leur ensemble est toujours incomplet sur le sujet que l’on examine. On est ainsi entraîné à la création continuelle d'espèces de la même valeur. Il vaut mieux peser les différences et leur donner une for- mule qui ait assez d'élasticité pour embrasser les modifications individuelles. f Le professeur Brauer a publié dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de Vienne (1880 — Die Zweiflügler des kaiserlichen Museums zu Wien) une étude très-consciencieuse des espèces du genre Tabanus, trouvées en Europe et les pays limitrophes. C’est un travail qui m'a été d’un grand secours. Brauer a surtout mis en lumière les ressources que l'on peut tirer de la forme des parties et de leurs proportions. Il a scruté particulièrement les antennes, les — 197 — palpes, les yeux , l'intervalle oculaire , les différences sexuelles ; il y a trouvé un appoint précieux qu’il a ajouté aux modifications de la couleur et de la villosité. Mais il me semble qu'il en a fait emploi au-delà d’une juste mesure. Ces caractères plastiques sont sujets aussi à variation, et leurs différences doivent être pondérées avec leurs analogies. Pour diminuer les difficultés de son exposition, Brauer a cru bien faire en dressant un tableau synoptique pour chacun des sexes. Ce procédé, qui facilite les recherches en divisant les difficultés, a néan- moins beaucoup d'inconvénients. Brauer est arrivé ainsi à former des mêmes espèces une série différente pour chaque sexe. En outre, dans la description d'ensemble de chaque espèce, il a établi une troisième série. De la sorte, dans ses tableaux, le rapprochement des & et des ® semble arbitraire ; tandis que dans ses descriptions la série qui paraît avoir ses préférences n'est pas justifiée. Il est préférable de ne dresser qu'un seul tableau pour les deux sexes. On démontre ainsi le lien commun qui les réunit, et bien que, dans certains cas, il ne paraisse pas d’une grande consistance, il for- fie néamoins les caractères tirés de chaque sexe séparément. C'est ainsi que pour former une série naturelle des espèces de Tabanus, on est obligé de mettre en seconde ligne les caractères par- ticuliers à chacun des sexes, bien qu'ils soient souvent les plus marquants. Mais par suite du très-petit nombre des différences plas- tiques communes au 4 et à la 6, on doit le plus souvent se rejeter sur les colorations et sur la distribution des taches villeuses. Ce sont des apparences frappantes ; elles donnent à l’insecte un faciès pré- cieux quand elles sont constantes, mais il faut se mettre en garde contre leurs variations et les analyser avec soin. La couleur du fond est le noir sur la tête et le thorax, d’un noir souvent varié de roux sur l'abdomen. A la tête, le front et la face inclinent parfois au gris; au thorax, les calus passent au roux. L’abdomen noir se décolore de préférence chez le 4 et sur les côtés du 2° arceau ; la teinte rousse s'étend de là sur le Ier et le 2° segment et occupe parfois la totalité de l'abdomen ; mais le plus souvent il con- serve l'extrémité et une bande dorsale noires. Les palpes ont le plus souvent leur 2° article gris ou testacé ; il est parfois rembruni. Les antennes sont obscures ou jaunes en entier; leur décoloration commence par la base du 3° art., s'étend aux art. let 2 et plus rarement au style. Les pattes sont noires ; les cuisses n’ont que le genou étroitement testacé; inais, en certains cas, elles deviennent entièrement jaunes ,: ou la base est seule noire. Les tibias ont une coloration plus fixe, ou bien ils sont noirs en entier, ou bien ils se montrent en majeure partie testacés ; les antérieurs ont toujours le sommet rembruni sur une plus grande étendue. — 198 — La coloration des poils n’est pas un fondement solide pour la dis- tinction des espèces, parce que fréquemment ils passent d’une nuance à une autre, ou bien les poils discolores se mêlent dans des proportions différentes. On ne retire donc qu'un faible profit de la comparaison de leurs couleurs. Mais ils n’en est pas ainsi de leur disposition en taches où en bandes; celle-ci est méthodique et peut être signalée avec fruit. Il ne faut pas cependant les circonscrire avec trop de précision, parce que leur étendue est un peu variable. Leur plus grand défaut est d’être fugaces à cause de l’usure et de la défloration que subissent fréquemment les Diptères. Il faut donc s’en tenir à leur distribution générale qui est toujours révélée sur un point ou sur un autre. Les yeux, bruns ou grisätres sur l’insecte desséché, ont toujours, sur le vivant, des reflets métalliques ou d’un gris perlé. En outre, beaucoup d'espèces ont leur surface traversée de bandes discolores d'un vif éclat. On les reproduit en exposant l’insecte au ramollisse- ment ; ou même plus rapidement, si l'œil n’est pas villeux, en le couvrant d’eau. Le nombre de ces bandes diffère selon l'espèce ou le sexe ; mais leur disposition est à peu près uniforme. Elles sont tou jours transversales, droites, parallèles, presque également larges et dirigées obliquement de dedans en dehors et de bas en haut. Chezle 4, elles occupent la région inférieure des petites facettes ; la plus habi- tuelle est voisine de la limite des grosses. Chez la © , celle qui est la plus constante, c'est la médiane qui part de l’angle interne inférieur et se dirige sur l'angle externe supérieur. Le nombre de ces bandes varie de 1 à 3; mais quelquefois le bord inférieur vivement coloré simule une bande supplémentaire. La surface paraît nuancée de vert, de bronzé et de violet; celle des bandes fait contraste et s’irise de brun cuivreux qui s’éclaircit ou se dore plus ou moins. Les ailes ont les nervures brunes : parfois les nervures basilaires passent au jaune ; la costale conserve presque toujours une nuance brune. La membrane est souvent incolore en son entier, sauf à l’empatement stigmatique de la l'e nervure longitudinale. La 1re altération est celle des cellules radicales et de la cellule costale, qui prennent une teinte d’un jaune-brun ; puis les nervures transverses d’abord et les longitudinales ensuite sont ombrées : un nuage plus obscur s’établit souvent entre le stigma et la cellule discoïdale. Ces altérations sont quelquefois l'effet de l’âge chez les Diptères et d’au- tres fois particulières à l’un des sexes. En général, la teinte des ailes incline au gris noir à la partie postérieure et externe, au jaune-brun à la partie antérieure et interne. La structure des parties n’est pas non plus exempte de variations. Le développement des yeux chez certains 4 à grosses facettes montre bien leur disposition qui, ailleurs, est fort obscurcie par la = LE dégradation insensible de leur grosseur. Elles occupent la région supérieure de la partie moyenne, sous forme d'un triangle trans- versal dont le sommet est en dehors et arrondi, et la base droite et appuyée sur la suture médiane. Partout ailleurs ce triangle est en- veloppé d’une bande arquée de petites facettes : cette bande est plus large en bas et plus nettement limitée par une dépression. Quand les yeux sont dans leur plus grand développement, ils donnent à la tête vue de dessus une forme hémisphérique ; de plus, les stries longitudinales qui séparent les facettes, ordinairement arquées , de- viennent tout à fait parallèles à la suture oculaire , au moins les internes. Les rapports de grosseur entre ces différentes facettes, ont, pour Brauer, servi de base aux distinctions spécifiques : mais, entre espèces voisines, les différences se réduisent souvent à si peu de chose, qu'on peut mettre leur valeur en suspicion. Toutefois je n'ai pas eu sous les yeux assez de matériaux pour la démonstration. Brauer a eu soin de signaler aussi la conformation des palpes et des antennes. J'en ai, comme lui, apprécié le mérite; mais je n’en ai pas poussé le détail aussi loin. Ainsi, pour les antennes, la saillie du 1er art. au-dessus du 2° est peu marquée , ou nulle, ou déguisée par les poils. Le 3 art. qui, chez certains Tabanus, prend la forme d’une main avec son pouce, se réduit d’autres fois à une palmure étroite : la dent supérieure se détache du milieu quand elle est plus forte, au lieu qu'affaiblie elle est plus voisine de la base : il y a encore des variatione entre la longueur du 3° art, et celle de son style. — Pour les palpes, le développement du 2° art. chez les 4 et les © présente aussi des dégradations insensibles, selon qu'il est plus ou moins renflé. — 11 y a là pourtant des caractères spécifiques; mais pour les dégager des variations individuelles, il ne faut en extraire qu’une expression générale. Chez la © les dimensions de l'intervalle oculaire, l'apparence de ses plaques nues fournissent d'excellents moyens pour leur distinc- tion. Ici, comme ailleurs, il y a lieu de tenir compte des variations et de ne pas s’astreindre à une mesure rigoureuse. Les ailes ont une nervulation uniforme : il n’y a que certaines modifications individuelles. Ainsi, le coude de la 3° nervure longi- tudinale qui se produit près de sa bifurcation antérieure est quel- quefois armé d’un appendice dirigé en dedans ; mais ce caractère réputé spécifique n’est pas constant. La 1r° cellule postérieure , qui est d'habitude largement ouverte à la marge comme les suivantes, est d’autres fois plus on moins resserrée où même fermée. — 200 — TABLEAU DES ESPÈCES. Indépendamment des caractères sur lesquels le synopsis des es- pèces est fondé et échelonné, la série qui suit a eu pour objet le rapprochement des espèces qui ont de l'analogie pour la disposition de leurs bandes ou taches villeuses sur l'abdomen, pour l'existence ou la suppression des bandes irisées sur les yeux, et pour la colora- tion de leurs tibias. J'ai dû renoncer aux trois coupes sous-généri- ques fondées par Zeller et Osten-Sacken, maintenues par Brauer, parce qu'elles n'ont pour base que des caractères propres aux 9; mais J'ai fait en sorte que les espèces comprises dans ces groupes demeurent rapprochées. s Pour augmenter l'intérêt de ce tableau j'ai compris dans le sy- nopsis plusieurs espèces non encore signalées en France, mais indiquées des pays voisins par Brauer qui m'en a fourni la caracté- ristique. 4. Yeux tout à fait glabres. Pubescence condensée sur la face et les flancs de la poitrine seulement, et laissant voir le fond partout ailleurs. Tarses anté- rieurs, 5° art. échancré-bilobé. — © : intervalle oculaire à côtés convergeant en bas ou tout au plus parallèles ; plaque ocellaire sans tubercule distinct; palpes, 2% art. lié au 1 bout à bout par une troncature transverse. — (Voyez 1/, p. 208.) 2. Abdomen, disque des arceaux supérieurs sans ligne latérale de taches claires, villeuses ou pruineuses entre la marge latérale et la ligne médiane; ou bien ces taches réduites à des poils épars ou à une pruinosité indécise. — Q : palpes, 2 art. à bord postérieur arqué à la base, redressé vers le sommet avant le milieu en forme de pistolet. Yeux sans bande discolore ou avec une bande obscure ; bord postérieur de la tête à soies courtes, non redressées en avant. Tibias antérieurs à soies très-courtes et couchées. Aïle, cellule costale plus ou moins colorée de jaune-brun. — © : intervalle oculaire à plaque nue médiane étroite, réunie à l’inférieure ; palpes, 2e art. peu renflé à sa base, son bord postérieur revêtu de courtes soies couchées. — (Voyez 91, p. 204.) 8. Corps à pubescence variée de gris ou de jaune.— (Voyez 3, p. 203). L’abdomen montre sur la ligne médiane, longitudinalement, une série de triangles clairs, villeux ou pruineux, dont la base est au bord postérieur des arceaux,; cette marge postérieure a une bor- dure claire qui s’élargit insensiblement jusqu’à la marge latérale. &. Face, orbite en bourrelet : antennes, 3 art. à dent supérieure forte- ment développée , en crochet en avant. Abdomen, dessus à taches médianes d'un jaune doré. Ailes, nervures longitudinales large- — si ment ombrées de jaune-brun. — ©: palpes, 2% art. un peu renflé au milieu en dessus, obliquement tronqué dans sa moitié apicale. — 9 : intervalle oculaire 3,5 à 4 fois aussi long que son rétrécisse- ment inférieur. — Long., 22m, — Andalousie, Raguse. — maroccü- nus F.— taurinus Meigen. —- auricinctus Macq. 1. barbarus Coquebert. Tête ; plaque frontale déprimée, d’un jaune doré; palpes roux ; antennes rousses. Thorax à villosité noire passant au roux, d’un roux vif sur les côtés. Balanciers à bouton d’un brun-jaune. Abdomen entièrement noir ou à peine châtain sur les côtés des Aers arceaux; les taches et bandes jaunes très-apparentes ; les bandes de la marge postérieure séparées des taches médianes sur les arceaux supérieurs 1-3, continues sur les inférieurs. Aile, 3% nervure longitudinale appendicée au coude. Cuisses noires, ou plus ou moins rousses vers le sommet; tibias roux. — o': yeux à facettes médianes un peu plus grosses que les inférieures, la limite peu tranchée. — Q : intervalle oculaire avec une plaque nue inférieure petite, arrondie, progressivement atténuée jusqu'au- delà du milieu en une ligne étroite dont elle semble la tête renflée. &'. Face, orbite déprimé; antennes, 3e art. à dent supérieure obtuse ou coupée droit en avant. Abdomen, dessus à taches de la série médiane d’un gris blanchâtre ou à peine doré. Ailes, nervures lon- gitudinales non ou à peine ombrées. — © : palpes, 2° art. ovale- oblong. — Q : intervalle oculaire de #, 5 à 7 fois aussi long que son rétrécissement inférieur. Cuisses noires. 5. Antennes, 3 art. allongé au-delà de sa dent supérieure qui paraît plus rapprochée de la base. — © : intervalle oculaire, plaque nue inférieure dilatée en bas, plus où moins brusquement atténuée en haut en ligne prolongée jusqu’au milieu. Ce groupe comprend plusieurs espèces détachées du T. bovinus L. Elles se ressemblent tout à fait pour la forme générale et ne sont définies qu'imparfaitement par leur coloration, leurs taches pileuses, les facettes oculaires des Cet la forme de la plaque in- férieure sur l'intervalle oculaire des ®, — (Voyez 5’, p. 203.) 6. Abdomen entièrement à fond noir, ou les côtés des arceaux 1-2avec une simple transparence brune; les taches et bandes grises bien limitées et bien apparentes. Balanciers à bouton obscur. — O': yeux à facettes médianes trois fois au moins aussi grosses que les inférieures. — 9 : inter- valle oculaire étroit, plaque nue de la partie inférieure ovalaire, arrondie sur son bord inférieur. 7. Antennes; & art. à dent subrectangulaire; palpes clairs. Abdomen, arceaux 2-6 à taches grises latérales du bord postérieur séparées des médianes. Tibias en majeure partie blanchâtres. — ©: tête de la même grosseur que chez la @. — Long., 20-25n, — Landes, Mar- seille, Espagne.— ornatus Jaennike. 2. rectus Loew. Revue d'Entomologie. — Août 1883. 16 — 202 — La © a le post-épistome villeux au milieu; le ventre est gris, avec une bande médiane longitudinale d’un noir tranché du 1er au 7e arceau. 7!. Antennes; æ art. à dent obtuse; palpes obscurs. Abdomen; bor- dure postérieure des arceaux réunie aux taches médianes. Tibias presque en entier noiràtres. — © : tête plus grosse que chez la ©. — Long., 17-21m, — Suisse, Caucase. 3 paradoxus Jaennike. Le © de Wippach que Brauer rapporte à cette espèce diffère sensiblement de la © par ses yeux qui sont traversés par une bande brune et par son abdomen, dont la ligne dorsale médiane est formée de taches grises liées en bande continue. 6’. Abdomen plus ou moins roux sur les côtés; les taches et les bandes grises plus ou moins fondues avec la couleur du fond. Abdomen; taches médianes et bandes marginales réunies sur le bord postérieur des arceaux. Tibias en majeure partie clairs. — Les espèces de ce groupe ne sont réellement fondées que sur la dimension relative des facettes oculaires du ©. Les © ne montrent que des différences indécises. Les © sont rares et ne se montrent que le matin au lever du soleil, ou dans la journée sur les fleurs en ombelle. 8. Ventre presque entièrement testacé, sans bande longitudinale bru- nâtre au milieu. Balanciers à bouton clair. — Long., 20-24m, — Europe centrale et méridionale — H.-Pyrénées, Lorient. 4. intermedius Escer. Aile; le cellule postérieure souvent rétrécie ou fermée en ar- rière. J': yeux à facettes médianes trois fois environ aussi grosses que les inférieures. — 9 : intervalle oculaire assez étroit ; plaque nue de la partie inférieure ovalaire, arrondie sur son bord inférieur; post-épistome villeux au milieu. Parfois la pubescence hérissée du thorax en dessus avorte, ou bien elle est remplacée par la courte villosité qui est plus con- densée que d'habitude. 8’. Ventre avec une large bande médiane noire ou brune, et plus ou moins tranchée ou obsolète, interrompue au bord postérieur de chaque arceau; les côtés clairs. Balanciers à bouton rembruni. 9. ©: intervalle oculaire à plaque nue inférieure allongée, elliptique, arrondie au bord inférieur. — Long., 19-20m, — Europe centrale. . spodopterus Meisgen. Abdomen; ventre un peu rosé, avec la bande médiane d’un brun-roux. — ©: à facettes médianes médiocres, mal séparées des inférieures. — © : intervalle oculaire étroit. 9’. © : Intervalle oculaire à plaque nue inférieure élargie et tronquée ou denticulée en bas. 40. Yeux d’un noir-brun à reflets cuivreux ou peu verdoyants.Abdomen à triangles gris de la ligne médiane supérieure courts, équilatéraux, n atteignant pas le bord antérieur de l’arceau. — «: yeux à facettes médianes trois fois environ aussi grosses que les inférieures, — — 203 — Q : intervalle oculaire de 4 à 4,5 fois aussi long que large en bas. — Long., 20-25, — Europe centrale, Hautes-Pyrénées. 6. sudeticus Zeller. La © n'est pas rare et vient aussi sur l'homme. Le o' se montre parfois sur les Chærophyllum à la fin de juin. La Q@ est visible jusqu’à la fin d'août. 40’. Yeux d’un vert-émeraude. Abdomen à triangles cris de la bande médiane supérieure allongés vers le bord antérieur des arceaux.— © : Yeux à facettes médianes pas plus grosses que les inférieures. — Q : Intervalle oculaire près de 6 fois aussi long que large en bas. — Long., 20-21n, - Toute l'Europe. 7. bovinus L. Loew. Dans les Hautes-Pyrénées on ne voit que le sudeticus. 5 . Antennes; æ art. raccourci au-delà de sa dent supérieure qui parait placée presque au milieu du bord. — © : intervalle oculaire à plaque nue inférieure petite, progressivement rétrécie en haut et prolongée jusqu’au milieu en forme de point d'exclamation! — Long., 16-18m.— Europe centrale et méridionale. 8. græcus Fabr. Yeux d’un beau vert clair. Plaque frontale souvent renflée. Balan- ciers à bouton clair. Abdomen un peu plus court que celui de bovi- nus, passant au roux sur les côtés de ses premiers arccaux; le bord postérieur des arceaux à bandes villeuses grises ou jaunes peu tranchées, paraissant de largeur uniforme; les taches mé- dianes peu accusées : ventre roux sans bande noire médiane, rembruni vers le sommet, parfois brunâtre avec le bord postérieur des arceaux testacé. Ailes, 3° nervure longitudinale souvent appendicée au coude. — S': yeux à facettes médianes deux fois environ aussi grosses que les inférieures. — © : intervalle ocu- laire 4,5 à 5 fois aussi long que son rétrécissement inférieur; post- épistome à villosité nulle ou très-rare au milieu. A l’imitation de ses prédécesseurs, Brauer a divisé cette espèce en deux, ce qui ne me paraît pas justifié suffisamment par les caractères suivants : a Antennes rousses en entier; æ art. à dent supérieure légèrement crochue en avant. Aile d’un jaune plus clair à la base. Balanciers entièrement jaunes (ferrugineus et fulvicornis Meigen. — græcus Brauer). aa Antennes noirâtres, rousses au milieu seulement; 3° art. à dent supérieure coupée presque droit en avant. Aïle rembrunie à la base. Balanciers à bouton rembruni en partie (apricus Meigen, Brauer. — infuscatus Low). La variété Apricus SO Q est commune sur les ombelles d'Hera- clœum dans les Hautes-Pyrénées. La © vient aussi sur l'homme 38’. Corps à fond et pubescence entièrement noirs.— Long., 14 à 15,5n, — Italie. —carbonarius Meigen. — gagates Lœw. 9. nigritus Fabr. Plaque frontale noire, fortement renflée en avant: antennes, 3e art. étroit, un peu anguleusement élaroi au quart basilaire. Ailes — 204 — à transparence d’un noir grisàtre, plus obscure à la base et au bord antérieur. — ©': tête pas plus grosse que chez la © ; yeux à fa- cettes médianes un peu plus grandes que les inférieures ; palpes, 2e art. ovale. — Q : intervalle oculaire 4 fois aussi long que large, entièrement noir; plaque nue inférieure quadrangulaire ; antennes, Je art. plus court et plus large que chez le #. 2'. Abdomen; dessus avec une série longitudinale de taches pileuses et pruineuses claires, placée entre la ligne médiane et la marge latérale des arceaux: de sorte que chez les sujets à fond noir on distingue bien cinq lignes longitudinales claires : une médiane, deux latérales et deux marginales séparées entre elles par quatre lignes noires. — © : palpes, 2 art. avec le bord postérieur arqué au milieu. Front déprimé (49), ou à peine renflé (Q ): antennes, 8e art. à dent obtuse et courte. Cuisses noires, sauf les genoux qui sont étroitement roux: tibias clairs en majeure partie. Aile entièrement .hyaline ou à peine colorée de jaune- -brun. 44. Yeux sans bande discolore irisée ; quelquefois leur partie inférieure d'un bleu noirâtre. — (Voyez 11’, p. 206.) Plaque frontale grise, sans tache. — : yeux à facettes médianes trois fois au moins aussi grosses que les inférieures; les lignes longitudinales voisines de la suture presque entièrement parallèles ou à peine arquées au milieu. 42. G': bord post-oculaire de la tête à frange courte, presque tout à fait recouvert par les yeux: palpes à 2e art. simplement ovalaire. — Q : bord post-oculaire de la tête légèrement plus étroit, à frange un peu plus courte : intervalle oculaire 4,5 à 6 fois aussi long que large en bas ; plaque nue médiane linéaire et réunie à l’inférieure plus ou moins nettement. 43. Face; orbite renflé près de la plaque frontale au moins, et saillant au-dessus du niveau des yeux. Abdomen: série médiane de tachès grises nulle ou rudimentaire. Aile, cellule costale un peu teintée de jaune-brun.— Long., 18-20m, — Marseille, Europe méridionale. 10. spectabilis Low. Balanciers à bouton rembruni. Tibias antérieurs à villosité courte et couchée. — © : tête pas plus grosse que celle de la © . — Facettes oculaires moyennes trois fois aussi grosses que les infe- rieures ; leurs lignes internes légèrement arquées au milieu, — + inter valle oculaire à peu près pareil à celui d'autumnalis ; palpes, 2 art. subhérissé de longs poils à la base de son bord postérieur. 43. Face: orbite déprimé. Abdomen, série médiane de taches grises aussi développée que les séries latérales. Aïle; cellule costale hya- line. 44. Balanciers à bouton jaune ou blanchâtre. Tibias antérieurs à pu- bescence courte et couchée. — &! : tête pas plus grosse que celle de la © ; son bord postérieur presque entièrement couvert près du tubercule ocellaire; yeux à stries longitudinales séparant les facettes internes un peu arquées et unies au bord interne de l’œil au devant — 205 — du tubercule ocellaire, facettes médianes quatre fois aussi grosses que les inférieures. — © : intervalle oculaire un peu plus large; plaque nue inférieure séparée de l’œil par une bordure grise ; palpes, 2e art. non hérissé à la base de son bord postérieur; ventre à bande médiane obscure. Long., 18-22, — Toute l’Europe. 11. autumnalis L. La larve de cette espèce est aquatique. Cette espèce et le rectus sont souvent confondus. La distribu- tion et la forme des taches et bandes grises abdominales les sé- parent nettement. 44° Balancier à bouton rembruni. Tibias antérieurs parfois hérissés de quelques longues soies sur le bord externe. — G': tête notable- ment plus grosse que celle de la ©; son bord postérieur visible- ment découvert à côté du tubercule ocellaire; yeux, stries longi- tudinales séparant les facettes internes , plus redressées et continuées à peu près jusqu'au tubercule ocellaire. Facettes médianes moins grosses, trois fois et demie aussi grosses que les inférieures. — © : intervalle oculaire un peu plus étroit ; plaque inférieure étendue jusqu'à l’œil ; palpes, 2 art. demi-hérissé de longues soies à la base de son bord postérieur ; ventre gris en entier. — Long. 13-16. — Marseille; Europe méridionale. 12. regularis Jaennike. Le regularis a la physionomie du cordiger et de l’autumnalis ; mais ses caractères propres le distinguent bien de l’un et de l’autre. La © du T. Miki Brauer, qui a les yeux concolores, ne peut se rapporter à un © qui a une bande irisée; car dans le groupe des Tabanus à yeux bandés, les © ont plus de bandes que leurs ©, ou au moins autant. Cette Q se place ici par tous ses caractères, si ce n’est par la coloration en partie rousse de son abdomen. Peut-être n'est-ce qu'une petite variété claire de l’autumnalis. 42’. C': bord post-oculaire de la tête hérissé d’une frange de soies longues, recourbées en avant; sa partie médiane largement décou- verte, surtout près du tubercule ocellaire ; palpes, % art. renflé en dessous avant le sommet, qui parait un peu échancré. — © : bord post-oculaire légèrement plus large, à frange un peu plus longue; intervalle oculaire 3,5 fois environ aussi long que large en avant ; plaque nue médiane isolée quadrangulaire. — Long. 12-17m, — Toute l'Europe; Langres, Marseille, H.-Pyrénées. — atricornis Mei- gen. — vicinus Egger. 13. cordiger Wiedm. Face; orbite déprimé. Yeux d'un vert bronzé clair. Balanciers à bouton rembruni. Abdomen; série médiane de taches grises bien apparente. Tibias antérieurs hérissés de longues soies sur le bord externe. Aile; cellule costale hyaline. — ©': tête plus grosse que celle de la © , subhémisphérique; yeux à stries internes parallèles jusqu’au tubereule ocellaire; facettes médianes trois fois et demi aussi grosses que les inférieures.— © : intervalle oculaire à plaque nue inférieure à peine séparée de l'œil; palpes, 2 art. subhérissé = 906 — de longs poils à la base de son bord postérieur; ventre gris ou à peine ombré sur la ligne médiane. 41’. Yeux avec une bande irisée discolore, au moins en travers du milieu. Face ; orbite déprimé. Balanciers à bouton rembruni. Abdomen ; série médiane de taches grises bien apparente. Tibias antérieurs presque toujours hérissés de longues soies sur le bord externe. Aile; cellule costale hyaline.— © : intervalle oculaire 4-7 fois aussi long que large en bas ; palpes, 2° art. subhérissé de longs poils à la base de son bord postérieur. 15.Q æ : yeux avec une seule bande irisée discolore. Plaque frontale entièrement grise. — & : tête pas plus grosse que celle de la Q. — © : intervalle oculaire 4 à 5,5 fois aussi long que large. 46. G : yeux à facettes médianes à peine plus grosses que les infé- rieures. —Q : intervalle oculaire à plaque médiane isolée, arrondie ou cordiforme , mate, courtement villeuse. — Long., 13-16®. — Autriche, Egypte. 1%. unifasciatus Loew. Abdomen plus ou moins taché de roux sur les côtés en avant. — ©: bord post-oculaire de la tête hérissé de longues soies re- dressées en avant; palpes, 2e art. renflé comme celui du cordiger. 416’. © : yeux à facettes médianes trois fois environ aussi grosses que les inférieures. — © : intervalle oculaire à plaque nue médiane linéaire, réunie à l’inférieure. Tibias antérieurs hérissés de longues soies sur leur bord externe, — O': yeux à stries internes arquées, réunies au bord interne de l'œil, au devant du tubercule ocellaire. 47. S': tête à bord post-oculaire hérissé de soies allongées, redressées en avant; ce bord notablement découvert par les yeux dans son oe médian; la plaque ocellaire presque toujours enfoncée, linéaire; facettes oculaires médianes un peu plus petites. — © : bord posté- rieur de la tête découvert par les yeux sous forme d’un liseré plus large. — Long., 12-15m%,— Europe centrale et boréale; H.-Pyrénées, Landes.— nigricans Egger. — glaucescens Schiner. 15. maculicornis Zelterst. Cette espèce est facile à confondre avec le bromius, surtout la @ qui se jette sur l’homme avec lui en juillet et août, parfois abon- damment. Elle a néanmoins une forme un peu plus courte et une teinte grise qui est plombée+ tandis que celle du bromius ést d'un gris jaunâtre. Le C'a une apparence plus noirâtre et se mon- tre fin mai et en juin sur les buissons. Le © du T. Miki Brauer n’est peut-être qu'une variété du ma- culicornis à taches rousses de l’abdomen beaucoup plus étendues, avec le tubercule ocellaire un peu plus saillant. 47. 4 : Tète à bord post-oculaire muni de soies courtes non redressées en avant; ce bord recouvert en entier par le bord postérieur des yeux; plaque ocellaire bien saillante; facettes oculaires médianes — 207 — un peu plus grosses. — © : bord postérieur de la tête réduit à un liseré très-étroit. — Long., 12-16%, — Europe centrale ; H.-Pyré- nées , Marseille. 16. bromius Linné. Cette espèce, commune partout, montre parfois des yeux sans bande irisée, ou les antennes et l'abdomen roux presque en entier. La Q se tient communément sur les fleurs d’Ombellifères en juin-juillet : c’est ceïle qui vient le plus communément sur l'homme. Le 4 est plus rare; on le rencontre à terre ou sur les fleurs. ° 45’. Yeux avec 2-3 bandes irisées discolores. o : bord postérieur de la tête presque entièrement recouvert par les yeux. 48. : Yeux, facettes médianes à peine plus grosses que les infé- rieures; bord postérieur de la tête sans longues soies redressées en avant au-dessus des yeux; son 5° médian tout à fait recouvert par les yeux. — © : intervalle oculaire à plaque médiane linéaire réunie à l’inférieure. — Long., 16-20, — Dijon, Marseille, Landes. — Régions chaudes de l'Europe. 17. tergestinus Esger. Plaque frontale post-antennaire d’un gris écailleux. — &' : tête pas plus grosse que chez la O; yeux avec deux bandes irisées discolores; leurs stries internes arquées et réunies au bord interne de l’œil, bien avant le tubercule ocellaire. — @ : yeux à trois bandes irisées. Cette espèce a l'apparence d'un bromius décoloré ; elle est un peu plus allongée et s’en distingue aisément par ses yeux. Entre le fergestinus et l'exclusus se place une nouvelle espèce dont je n'ai vu qu'un © dans la collection Gobert. — Il diffère de celui de fergestinus par sa tête hémisphérique; ses yeux à facettes médianes et supérieures quatre fois aussi grosses que les inférieu- res.— Il diffère de l’exclusus par le bord postérieur de la tête à soies courtes et par ses facettes oculaires médianes presque deux fois aussi grosses. — Il se distingue encore de tous les deux par sa tête fort renflée en avant, ses yeux à stries longitudinales tout à fait parallèles, au moins en dedans ; par son abdomen entièrement gris pruineux , à taches pileuses obsolètes; par ses antennes rousses en eutier et par sa plaque frontale dénudée en arrière. Il a tout à fait l'apparence d'un rusticus; mais les yeux sont complè- tement glabres, avec deux bandes irisées discolores; les facettes médianes sont près de deux fois aussi grosses, les stries plus pa- rallèles, et la plaque frontale est renflée et dénudée en dessus. — Long., 14", — Athènes. 18 obsolescens Pandellé. 418’. 4: Yeux, facettes médianes trois fois au moins aussi grosses que les inférieures; bord postérieur de la tête hérissé de longues soies redressées en avant au dessus des yeux; son cinquième médian notablement découvert. — © : intervalle oculaire à plaque nue médiane quadrangulaire, séparée de l’inférieure. — 208 — 49. Têtes du 4 et de la Y pareilles de forme : plaque frontale post-an- tennaire entièrement d’un gris-écailleux., — 4: yeux avec deux bandes irisées discolores ; facettes médianes un peu plus petites; stries longitudinales internes arquées réunies au bord interne de l’œil au devant du tubercule ocellaire qui est saillant. — © : inter- valle oculaire cinq fois aussi long que large en bas où il est rétréci. — Long., 11-13m. — Dijon, Provence. 19. exclusus Pandellé. £ : Yeux à trois bandes; intervalle oculaire à plaque nue mé- diane subovalaire, bien distincte; palpes, 2e art. testacé gris, ren- flé à la base, brusquement acuminé vers le sommet. — Le T. hkæmatopotoides Jeannike, tel que Brauer le décrit, paraît une espèce fort voisine de l’exclusus. Il en diffère sur les points suivants. — d : tête bien plus renflée que chez la © ; facettes oculaires mé- dianes quatre fois environ aussi grosses que les inférieures; tuber- cule ocellaire profondément enfoncé, invisible; palpes, 2e art. terminé par une petite pointe grêle un peu en crochet. — © : yeux à quatre bandes pourprées; intervalle oculaire un peu plus de trois fois aussi long que large, à côtés parallèles ; plaque médiane peu distincte, d’un noir mat, arrondie, en partie recouverte par la pubes- cence grise; palpes d’un brun pale, le 2° art. non coudé, courhé insensiblement, étroit, non renflé à la base, atténué peu à peu vers ie sommet, — Long., 10-11m. — Suisse (Saint-Moritz). 20. hæmatopotoïdes Jaennike. 49’. Tête du 4 plus grosse et plus convexe que chez la ® : plaque frontale post-antennaire avec la partie supérieure nue et brillante au devant de la suture ; yeux 4 © à trois bandes irisées discolores. — &: facettes oculaires médianes quatre fois aussi grosses que les inférieures, d’un gris perle non métallique; lignes longitudinales internes parallèles jusqu'au tubercule ocellaire qui est enfoncé linéaire. — © : intervalle oculaire presque toujours à côtés sub-pa- rallèles, quatre fois environ aussi long que large. — Long., 16-18m.— Europe centrale et méridionale, — Dijon, Hautes-Pyrénées. — lunu- latus Meigen. — cognatus Law. 21. glaucopis Meigen. © : Intervalle oculaire à plaque nue médiane bien distincte; plaque frontale à tache nue, ordinairement bien développée, quel- quefois réduite à deux points isolés; palpes, 2° art. renflé assez à la base, acuminé vers le sommet, d’un testacé obseur.— Le ga les palpes étroits, le 2° art. elliptique, à sommet conique un peu recourbé en dessous ; la plaque frontale à deux macules noires bien tranchées que leur symétrie sépare de celles produites par le frottement. Cette espèce a l'apparence du bromius. La © vient avec lui sur l’homme: on la distingue aisément à ses yeux violet cuivreux dont les trois bandes irisées ont un vif éclat vert. Le 4 se rencontre rarement sur les ombelles de Chærophyllum. I’ Yeux distinctement hérissés. Le © a les yeux presque toujours garnis d’une villosité dense et =Haggr— longue, mais parfois la $ n'a que des soies rares et courtes qu'on a de la peine à découvrir, si ce n’est à certaine incidence de la lu- mière. 20. Abdomen avec une rangée latérale de taches villeuses ou prui- neuses claires, placée sur le disque des arceaux entre la ligne mé- diane et la marge latérale. (Voyez 20’, p. 211.) Face; orbite déprimé, antennes 5° art. à dent supérieure courte et obtuse. Tibias antérieurs à soies assez longues et demi-héris- sées sur le bord externe: tarses antérieurs, 5e art. échancré. Pal- pes clairs, roux ou d’un gris brunâtre ou jaunâtre: balanciers à bouton obscur : cuisses noires sauf le genou.— © : intervalle ocu- laire à cotés parallèles ou un peu convergents en bas; palpes, 2e art. redressé au milieu de son bord postérieur. 21. Yeux avec une bande irisée discolore au moins.—(Voyez 21’, p.211.) 22. Ailes hyalines ou les cellules radicales et costales à peine teintées de jaune. — ©: plaque ocellaire déprimée ou légèrement canali- culée sans tubercule nu saillant; intervalle oculaire à plaque mé- diane séparée de l’inférieure. d': bord postérieur de la tête hérissé de longues soies redressées en avant au-dessus des.yeux. — (Voyez 22’, p. 210.) 28. Antennes ; 3 art. notablement plus long que large. Tibias en ma- jeure partie clairs. — $ : yeux avec trois bandes discolores irisées ; le &' avec deux. — (Voyez 23/, p. 210.) Ailes; 3e nervure lonsitudinale souvent armée d’un appendice au coude, 24. Front; plaque post-antennaire notablement renflée au-dessus de la courbure des yeux : antennes, 1er et 2e art. obscurs. — Z: plaque ocellaire indistincte. — © : intervalle oculaire à plaque nue médiane grande et quadrangulaire séparée de l’inférieure presque toujours; vertex avec deux courts reliefs longitudinaux plus ou moins dénudés et brillants. © : intervalle oculaire 4 à 5 fois aussi long que large en bas. 25. Front; plaque antennaire nue en arrière; antennes, 3 art. près de trois fois aussi long que large, avec une petite dent supérieure. — d': palpes, 2e art. courtement ovalaire. — Q : intervalle oculaire plus allongé, rétréci un peu en bas. — Long., 12-16,5"%. — Europe centrale, Amiens, Langres. 22. quatuornotatus Meisen. 25’ lront, plaque post-antennaire grise en entier: antennes, 3° art. deux fois environ aussi long que large, sans dent supérieure. — d : palpes, 2° art. en ovale allongé. — ©: intervalle oculaire plus court, subparallèle. — Long., 10,5-13%,- Europe centrale et méridio- nale. 923. nemoralis Meisen. Cette espèce ne semble qu’une variété de la précédente. 24’ Front; plaque post-antennaire déprimée : antennes, 1°r et 2e art. roux. — 4: plaque ocellaire distincte. — % : intervalle oculaire à plaque médiane nue de forme aciculaire : vertex sans reliefs nus. Front, plaque post-antennaire entièrement grise; antennes, 9° art. allongé à dent nulle ou très-obtuse. — 210 — 26. Abdomen avec les rangées latérales detaches roussâtres. — 4: yeux à grosses facettes de peu plus développées que les inférieures; pal- pes, 2° art. ovalaire, obtus au sommet. — © : intervalle oculaire à peine plus de quatre fois aussi long que large en bas; ses côtés pa- rallèles, la plaque inférieure noire ; palpes, 2e art. épais à la base, obtus au sommet. — Long., 13-14%. — Europe méridionale. — an- thophilus Lœw. 24. lunatus Fabr. 26’. Abdomen gris, la ligne médiane isolée par deux lignes latérales noires qui sont parfois peu distinctes — 5: yeux à grosses facettes 4 à 6 fois plus développées que les inférieures; palpes 2 art. produit en pointe fine au sommet. — © : intervalle oculaire 5 à 6 fois aussi long que large en bas; ses côtés plus ou moins convergents en bas; plaque nue inférieure le plus souvent d'un brun clair; palpes 2% art. étroitement allongé. — Long. 13-17%. — Europe méridionale. — Pyrénées, Var. . bifarius Loew. DATES est couvert d’un enduit ed de d'un gris jaune, qui dissimule les taches ordinaires et donne à cêtte. espèce le faciès du rusficus; mais la forme des palpes, celle de l’inter- alle oculaire chez la ©, et en outre les bandes irisées des yeux, prévienrent toute confusion. 23. Antennes, 3 art. dilaté à sa base, presque aussi large que long. Tibias obscurcis. —Q : yeux avec une seule bande irisée discolore. — Long., 14-150, — H.-Pyrénées., — Autriche. | 26. rupium Brauer. Tête ;@ de la grosseur du thorax. Yeux d’un vert obseur. Front; plaque post-antennaire notablement renflée au-dessus des yeux, grise en entier ; antennes noires, 3 art. à dent obtuse. Abdomen avec les trois rangées de taches d'un gris plombé. . d' yeux à facettes médianes médiocres , triples néanmoins des in- férieures, qui sont très-petites; séries internes arquées; bord pos- térieur découvert sur son cinquième médian , hérissé de longues soies au-dessus de la villosité oculaire; palpes, 2 art. ovale. — © : intervalle oculaire quatre fois environ aussi long que large en bas, à côtés subparallèles; plaque nue inférieure prolongée vers le milieu par une ligne nue , ou tout à fait isolée par la pruinosité ; plaque ocellaire grise ou noirâtre, sans reliefs marqués; palpes, 2e art. court, renflé à la base. Cette espèce a la physionomie du maculicornis par sa teinte noi- râtre , sa villosité blanchâtre ; ses tibias intermédiaires ont souvent une transparence testacée. — Le & et la © ne paraissent pas bien rares à Gavarnie, sur les ombelles de Chærophyllum, aux pre- miers jours du mois de juillet. 22’. Aile, celluie costale, teintée de jaune brun, ainsi que les trans- verses médianes et le coude de la 3° nervure longitudinale. — @ : plaque ocellaire portant un tubereule nu ; intervalle oculaire à plaque nue, médiane, réunie à l’inférieure (sous-genre : The- rioplectes Zeller). he Front , plaque post-antennaire renflée au-dessus des yeux, grise en entier; antennes obscures, 3 art. notablement plus long que large , à dent obtuse. Abdomen noir à taches grises. Tibias en majeure partie clairs. — 4 Q : yeux avec trois bandes irisées. — 4 : plaque ocellaire saillante ; yeux à grosses facettes peu dis- tinctes des inférieures ; palpes , % art. ovalaire , assez allongé. — : intervalle oculaire à plaque médiane linéaire. 27. Antennes, 3% art. allongé, plus long que le style. — © : intervalle oculaire à côtés tout à fait parallèles, 2, 5 fois aussi long que large en bas; palpes, 2 art. allongé, étroit. — Long., 13-14, — Europe centrale — France orientale. — pilosus Loew. 27. lateralis Meigen. 27'. Antennes, 3 art. pas plus long que le style. — @: intervalle oculaire un peu plus étroit en dessous, 3, 5 fois environ aussi long que large en bas; palpes, 2% art. épaissi à la base. — Long., 11-13n, — Suède, Suisse, Trieste, Grèce. 28. nigricornis Zetterst. Ce n'est peut-être qu'une variété du lateralis. 24’. Yeux sans bande irisée discolore. — Long. 19m, — Trieste. 29, pusillus Eccer. Plaque frontale grise ; antennes noires, 3: art. comprimé à dent obtuse. Tibias en majeure partie clairs. Ailes hyalines. Abdomen noir, 2 arceau d’un brun châtain sur les côtés. — © : intervalle oculaire à côtés parallèles, 4 fois au plus aussi long que large; plaque inférieure prolongée linéairement jusqu’au milieu; tuber- cule ocellaire un peu saillant au-dessus de la surface grise; palpes, 2e art. assez court , un peu coudé, fortement renflé à la base. 20'. Abdomen d’un noir ou d'un gris uniformes, ou avec une seule rangée de taches villeuses grises, ou bien les taches latérales réduites à un reflet pruineux indécis. Ce reflet gris est habituellement plus accusé sur les côtés du 2e arceau supérieur; mais il ne forme pas une tache latérale isolée. — Voyez T. bifarius, n° 26’. — x 28. Yeux à bande discolore irisée.— © : plaque ocellaire tuberculée. Pubescence ne masquant pas le fond en dehors des flancs de la poitrine et de la face. Orhite inférieur déprimé. Antennes, 3° art. à dent supérieure non en croc. TiMias antérieurs à soies hérissées; tarses antérieurs , 5° art. échancré. — © : yeux à trois bandes irisées ; intervalle oculaire non élargi en bas; palpes, 2° art lié au 1 bout à bout par une troncature, subhérissé de longs poils à la base du bord postérieur. —(Voyez 28’, p. 215.) 29. Tibias eu majeure partie roux. — (Voyez 2%, p. 214.) Plaque frontale grise; palpes clairs où à peine rembrunis. Ab- domen roux sur les côtés en avant, passant rarement au noir. 30. Abdomen 4 Q notablement comprimé à partir du 5° segment, terminé en bonde. Aile hyaline. — © : intervalle oculaire à plaque médiane quadrangulaire ou arrondie , isolée de l'inférieure. — Long., 13-415", — Dalmatie. 30, acuminatus Loew,. Antennes noires, 8e art. étroit, à dent très-petite, parfois roux à la base. — Go : yeux à deux bandes; facettes médianes bien plus grosses que les inférieures; bord postérieur de la tète sans soies hérisséés en avant; palpes, 2° art. oblong. — © : intervalle oculaire plus étroit en dessous, trois fois environ aussi long que large ; palpes, 2° art. peu épaissi à la base. 80’. Abdomen & non comprimé, tout au plus atténué vers le sommet ; celui de la © aplati et large vers le sommet. Ailes ; cellules radi- cales et costales plus ou moins teintées de jaune- -brun. — ©: intervalle oculaire à Paie nue médiane linéaire et le plus sou- vent réunie à l’inférieure 34. Balanciers à bouton d’un roux clair ; cuisses largement rousses au sommet. — o' : yeux à facettes médianes quatre fois-environ aussi grosses que les inférieures.— Long., 15-16, — Corfou. ol. Erberi Brauer. Antennes rousses à style noir ou rembrunies ; 3° art. étroit, à dent supérieure fort petite. Abdomen roux, à bande médiane longitudinale noiràtre.— o' : yeux avec deux bandes irisées ; bord post-oculaire à soies courtes ; palpes, 2e art. presque cylindrique. —Q : intervalle oculaire à côtés parallèles, cinq fois environ aussi long que large; palpes, 2e art. étroitement allongé. 31’. Balanciers à bouton rembruni, au moins au milieu. Cuisses noires ou étroitement rousses au genou. — g' : yeux à facettes mé- dianes médiocres ou peu développées. 82. O': tête plus grosse et plus convexe que celle de la © ; yeux à facettes médianes notablement plus grandes que les inférieures. — @ ; intervalle oculaire cinq fois environ aussi long que large en bas. — Long., 15-18n,— Europe centrale .— H. -Pyrénées. 31. solstitialis Schiner. Antennes rousses au milieu, 3 art. assez épais à la base, avec la dent supérieure saillante. Abdomen à côtés plus ou moins roux en avant, avec le ventre sans taches noires au milieu, parfois presque entièrement noir. Ailes , parfois avec un appendice au coude de la 3° nervure longitudinale.— ©': yeux avec deux bandes irisées et une 3e rudimentaire; palpes , 2 art. très-gros, presque globuleux. — Q : intervalle eculaire étroit, légèrement plus rétréci en bas qu’en haut; palpes, 2 art, le plus souvent épaissi à la base. La © se rencontre en juillet-août dans les bois et les prairies ; elle se jette hardiment sur l’homme. — (Voyez ci-après 33.) 32’. C': tête pas plus grosse que chez la ©; facettes oculaires mé- dianes non ou peu plus grosses que les inférieures. — © : intervalle oculaire 3 à 4 fois plus long que large en bas. 83. Antennes, 3 art. élargi à sa base, la dent bien saillante, presque rectangulaire. — G': yeux à trois nee irisées. — Q: en Ale oculaire 4 fois environ aussi long que large en bas. Q : intervalle oculaire 1 1/2 fois au moins aussi large en haut qu'en bas. 84. S': palpes, 2° art, globuleux, terminé par un petit bouton. — © : — 213 — palpes, 2 art. renflé, épais à sa base. — Long.,14-17. — Europe centrale et boréale. — luridus Schiner. 32. tropicus Meigen. 84’. ©: palpes, 2° art. oblong.—®; palpes, 2° art. étroitement allongé, à peine plus épais à la base. — Long., 13-17".— Europe centrale et boréale. 33. montanus Meigen. Abdomen, marge postérieure des segments grise, couverte de poils gris; la ligne médiane avec une série rudimentaire de taches triangulaires grises. Cette espèce n’est probablement qu'une variété du {ropicus, et celui-ci semble un passage au solstilialis. 33’. Antennes, 3° art. médiocrement élargi, sa dent supérieure réduite à une éminence obtuse. — ©: yeux avec 1-2 bandes irisées. —Q : intervalle oculaire très-court et très-large, sa hauteur égale à 2-5 ou 3 fois sa largeur. — Long., 14-15n,— Europe boréale et centrale. 34. borealis Meigen. g': yeux à facettes médianes plus grosses que chez montanus, assez distinctes des inférieures ; palpes, 2e art. oblong.—9 : palpes, 2e art. très-étroit, subparallèle, non dilaté à sa base. J'ai signalé les quatre espèces comprises dans le groupe 31’, de manière à rester d’accord avec Brauer, au moins sur les @; mais je crains bien qu'il n'ait transposé les ©, La seule espèce de ce groupe que j'ai rencontrée dans nos Pyrénées se rapporte com- plètement à la description du T. solstitialis Brauer pour la ©. Elle ne s'écarte de la description de Schiner que par la coloration des antennes que Schiner dit rousse en entier, sauf au sommet, au lieu qu'ici elle est noire en entier, ou éclaircie seulement à la base du 3e article; mais cette différence n’a pas plus de valeur que celle qui distingue le T. græcus du T. apricus. De la sorte, je n’ai aucun doute sur l'identité de nos Q avec celles du solstitialis Schiner, Brauer.— Le ©, que j’ai pris en nombre avec la © sur les ombelles de Chærophyllum en juillet, diffère de celui du sotstitialis Brauer par sa tête, qui n’est pas plus grosse que celle de la ®; par les facettes oculaires médianes et supérieures très-médiocres, néan- moins doubles des inférieures à cause de l’extrême petitesse de celles-ci qui n’ont qu'une démarcation peu tranchée; par la villo- sité du bord postérieur de la tête qui est partout au moins aussi courte que celle des yeux ; par le 2e article des palpes qui est oblong, acuminé au sommet, subeylindrique et nullement globu- leux. Comme les antennes ont leur 3% article un peu moins élargi à sa base que chez la Q et surmonté d’une dent obtuse, ce d réalise assez bien les conditions du © borealis d'après Brauer. Il montre d'ailleurs comme lui des variétés où les yeux sont réduits à une seule bande discolore, ce qui se produit aussi chez la Q. La coloration de:nos solstitialis est peu variable. Les yeux sont d'un vert clair. Le calus protergal passe du noir au roux. L’abdo- men est largement roux sur les côtés de la base; le 4° arceau est le plus souvent tout à fait noir chez la & et presque toujours roux = He sur les côtés chez la ©. Le ventre est largement roux à sa base ou rembruni sur le disque des arceaux 1-2; l'extrémité est plus ou moins obscure. — Le © a le bord postérieur de la tête complète- ment recouvert par les yeux avec le tubercule ocellaire étroit et saillant ; toutes les stries longitudinales de la surface oculaire sont notablement arquées. 29’. Tibias noirs en entier, ou obscurément éclaircis à leur base. Abdomen non comprimé. Cuisses noires. — © : bord post-ocu- laire de la tête à frange non ou à peine plus élevée que la villosité des yeux. — © : intervalle oculaire élargi, de 2,5 à 4 fois aussi long que large en bas. 35. Balanciers à bouton clair. Abdomen marqué de taches rousses sur les côtés. Tibias bruns à la base. — & : suture oculaire à peine plus longue que la plaque frontale. — Long., 12-14%.— Europe boréale et centrale. 39. luridus Fallen. Plaque frontale grise chez le 4, presque entièrement noire chez la ©; palpes clairs ; antennes d’un brun-roux; 3° art. à dent supé- rieure bien distincte et suivie d’une sinuosité ; style plus obscur. Ailes; cellules radicales et costales d’un jaune-brun, les nervures transverses ombrées de jaune-brun. — & : yeux à trois bandes irisées ; facettes médianes presque égales aux inférieures; palpes, 2e art, courtement ovale.—Q : intervalle oculaire gris à peine rétréci en bas, 2,5 fois au plus aussi long que large en bas; plaque nue inférieure quadrangulaire, linéairement réunie à la médiane qui est plus ou moins aciculaire ; palpes, 2% art. largement triangu- laire ; abdomen à taches rousses restreintes, montrant parfois la trace des taches grises latérales, 85’. Balanciers à bouton rembruni. Abdomen noir ou avec une simple transparence brune sur les côtés. Tibias noirs. — ç' : suture oculaire plus étendue. 36. Antennes, 3% art. non ou à peine plus long que large, la dent supé- rieure bien distincte, rectangulaire et bien détachée en avant. Aïle hyaline. — : tête plus grosse que celle de la ®, visiblement con- vexe; yeux avec une seule bande irisée, facettes médianes trois fois environ aussi grosses que les inférieures qui en sont bien sépa- rées. — Q : intervalle oculaire à côtés parallèles. — Long., 12-13,5m, Europe boréale — Alpes autrichiennes. — borealis F. 36. lapponicus Wahlb. Plaque frontale grise; palpes noirs; antennes plus ou moins éclaircies à la base. — 4 : palpes, 2e art. oblong. — Q : intervalle oculaire gris, trois fois à peine aussi long que large; plaque nue inférieure quadrangulaire, prolongée jusqu’au tubercule ocellaire par une bande étroitement triangulaire ; palpes, 2e art. allongé, un peu épaissi et coudé à sa base. 36’. Antennes, 3 art. peu dilaté, à dent émoussée. Aile, cellule costale teintée de jaune-brun. — : tête pas plus grosse que celle de la 9; yeux à trois bandes irisées, facettes médianes de peu plus grandes que les inférieures, dont elles sont indistinctement séparées. — Q : intervalle oculaire un peu rétréei en bas, — 215 — Plaque frontale renflée au-dessus des yeux. Antennes noires, 8 art. parfois plus clair à sa base. — Q : palpes, 2e art. élargi plus fortement à sa base et gibbeux en dessus. 37. Pubescence rasée, presque nulle hors de la tête; plaque frontale post-antennaire grise en entier. Abdomen à pubescence noire en entier ou dorée sur les bordures, sans taches marquées. — «x: palpes, 2e art. en ovale court; tarses antérieurs simples.— Long, 15-16. — Toute l'Europe — France alpine ; H.-Pyrénées. — auri- pilus Meigen. — lugubris Zett. 91. aterrimus Meigen. Les palpes sont souvent gris, mais passent au noir ; quelquefois la base de l'abdomen montre les côtés largement d’un brun testacé. — La var. auripilus a la pubescence dorée plus tranchée sur la poitrine et sur le bord postérieur des arceaux abdominaux : elle est presque toujours du sexe Q. — Le æ a le plus souvent la bande irisée supérieure des yeux oblitérée. L'intervalle oculaire de la Q varie pour la longueur de 2,5 à 4 fois sa largeur en bas. — Un ; de Baréges montre au milieu du bord postérieur des arceaux abdo- minaux 2-5 une courte frange de poils gris qui est le rudiment des taches médianes. Parfois chez la © la villosité abdominale est en entier d’un jaune doré. Dans nos Pyrénées, le 4 et la © ne sont pas rares sur les fleurs d’'Heraclæum. La Q vient sur l'homme, mais rarement. 37/. Pubescence rasée, à reflets gris pruineux, sensibles surtout sur les côtés des 145 et 2 arceaux abdominaux ; plaque frontale post- antennaire notablement dénudée. Abdomen à pubescence noire variée de taches grises sur les côtés des arceaux 1-2, et sur le bord postérieur des arceaux 2-6 au milieu et en dehors. — % : palpes, 2% art. ovale-oblong, tarses antérieurs hérissés en dedans de fort longues soies. — Long., 13-16m, — Europe centrale — Haute-Marne. 38. micans Meigen. Palpes noirs. — © : intervalle oculaire gris, 2,5 à 3,5 fois aussi long que large en bas; la plaque nue inférieure transverse, linéai- rement réunie à la médiane, qui est aciculaire et continuée jusqu'au tubercule ocellaire. La © montre souvent aux yeux une 4° bande irisée, formée sur le bord inférieur. 28’. Yeux sans bande irisée. — ©: plaque ocellaire non tuberculeuse. Aile, cellule costale plus ou moins teintée de jaune-brun. — Q : yeux à villosité le plus souvent courte, éparse ou peu apparente; intervalle oculaire à côtés parallèles ou divergents en bas (Aty- lotus Brauer, partie). 38. Tête; plaque frontale renflée au-dessus des yeux ; antennes obs- cures. — 4 : tête plus ou moins déprimée en avant; yeux à facettes médianes deux fois au plus aussi grosses que les inférieures, qui en sont peu nettement séparées ; les stries longitudinales arquées, les internes réunies à la suture oculaire au-devant dù tubercule ocel- laire. — Q : intervalle oculaire à plaque nue inférieure large et tronquée en bas, progressivement atténuée et prolongée jusqu'au- dessus du milieu; palpes, 2° art, uni au 1° bout à bout par une — 216 — troncature perpendiculaire aux bords; son bord postérieur arqué, concave au milieu, redressé en bas au moins à partir du milieu, non hérissé à sa base. — (Voyez 38/, p. 218). Balanciers à bouton plus ou moins rembruni. Cuisses noires. — : palpes, 2e art. allongé, peu renflé à sa base. 39. Face; orbite un peu renflé en bourrelet; antennes, 3° art. à dent supérieure développée en croc en avant. Tarses antérieurs, 5° art. tronqué au bout. Yeux ; Q à soies courtes, clairsemées et peu distinctes ; bord postérieur de la tête à frange courte ; antennes, 3* art. court et large, échancré en croissant jusqu’à la moitié de son bord supé- rieur. Abdomen déprimé. Tibias antérieurs et intermédiaires à soies très-courtes et couchées. Corps entièrement noir ; l'abdomen parfois à transparence livide sur les côtés du 2° arceau; pattes à senou étroitement jaune. Pubescence rasée, presque nulle en dehors de la tête; la villosité noirâtre ou d’un gris obscur, un peu plus claire sur le thorax de la ©. Abdomen avec des poils blanchâtres sur le côté des arceaux 1-2 et à son extrémité. Aïles d'un brun enfumé ; les cellules costales d’un jaune-brun. — & : palpes, 2° art. peu renflé, coupé droit en dessous. — © : intervalle oculaire élargi en bas; post-épistome glabre au milieu. 40. Plaque frontale subdéprimée grise. Thorax à pubescence plus obscure. Abdomen avec des poils blancs disposés en forme de taches sur le bord postérieur des arceaux 2-5, au milieu et sur les côtés. Ailes plus allongées; la cellule costale d’un jaune clair. Q : intervalle oculaire 3 à 3,5 fois aussi long que son diamètre inférieur.— Long., 15-18,5n. — Europe méridionale. — Corse. — obscurus Loew. — Atropos Jaenn. — corsicanus Macq. 39. anthracinus Hoffms. Cette espèce a toute la physionomie de l’ater et n’en est proba- blement qu'une variété méridionale. Brauer indique la plaque frontale comme déprimée ; mais chez l’exemplaire © de Corse que j'ai vu, cette plaque est à peu près aussi renflée que chez l’ater. 40’. Plaque frontale fortement renflée, en majeure partie dénudée. Thorax à pubescence plus éclaircie. Abdomen sans taches grises sur la ligne médiane. Ailes moins allongées, la cellule costale d’un jaune- brun. — Q : intervalle oculaire 4,5 fois aussi long que son diamètre inférieur. — Long., 17-19%.— Europe centrale et méridionale.— H.- Pyrénées. — morio, nigrita Meigen. — fuscatus Macq. 40. ater Rossi. Le æ et la © se tiennent sur les fleurs en juin-juillet. Dans nos Pyrénées, cette espèce n’est pas bien rare sur l’Heraclœum fleuri. La Q vient quelquefois sur l'homme. 89’. Face; orbite déprimé. Antennes; 3° art. à dent tout au plus rec- tangulaire. Tarses antérieurs, 5e art. échancré-bilobé.—9Q : intervalle oculaire trois fois environ aussi long que large en bas. 44. Tibias noirs. Pubescence habituelle. Antennes, 8° art. étroit, à dent obtuse et peu marquée, placée presque au milieu ; palpes obscurs. — Q ; . plaque frontale noire en dessus ; intervalle oculaire à côtés parallèles. 42. Pubescence générale plus obscure: yeux à pubescence dense et courte. Côtés de la poitrine à pubescence noire. Abdomen entière- ment noir. Ailes à transparence d’un brun noirâtre en majeure partie, le sommet seul un peu plus clair. — C': yeux à facettes pe- tites presque égales, un peu plus grosses près de la suture seule- ment; bord postérieur de la tête sans soiesredressées. Q : intervalle oculaire presque entièrement noir.— Long., 13-14 m.—Italie et Syrie. — cœrbonatus Macq. 41. Alexandrinus Wiedm. 42! Pubescence claire plus développée: yeux à villosité peu serrée souvent presque nulle. Côtés de la poitrine à flocons gris. Abdomen, marge postérieure des arceaux 2-5 grise, plus dilatée sur les côtés qu'au milieu. Ailes hyalines avec un nuage brun derrière le stigma, étendu jusqu'à la cellule discoïdale. — (7 : yeux à facettes médianes plus grosses et plus nettement séparées des inférieures; bord posté- rieur de la tête hérissé de longues soies. — Q : intervalle oculaire gris. Long., 13-14 m. — Italie. 42. umbrinus, Hoffms. Le 4 a l'abdomen en cône aigu, la $ en ovale court, obtus au sommet. 414’. Tibias clairs en majeure partie. d': yeux à facettes médianes non ou à peine plus grosses que les inférieures. 43. Pubescence condensée sur la face postérieure de la tête, sur la plaque ocellaire, le thorax, l’'écusson, les 4er et 2e arceaux abdomi- naux en épaisse toison qui masque le fond : tibias antérieurs et in- termédiaires demi hérissés d’une villosité longue et serrée — ©: palpes, 2€ art. pyriforme ; abdomen noir — © : plaque frontale noi- râtre, abdomen comprimé sur les arceaux supérieurs 4-5, plus ou moins obtus au sommet. — Long., 20-23 m. — Europe méridionale et centrale. — Dunes de la Teste. — albipes K. 43. gigas Herbst. Pubescence condensée d’un jaune-gris. Yeux g Qç densément et longuement hérissés : antennes, 3% art. peu dilaté, la dent supé- rieure rapprochée de la base et obtuse. Aile, membrane d’un eris noir, avec les nervures ombrées de brun ou de jaune brun: cette teinte plus accusée entre le stigma et la cellule discoïdale; le quart basilaire antérieur d’un jaune clair. Balanciers à bouton éclairci — © : intervalle oculaire à côtés subparallèles. Le carabaghensis Portschinski, ne diffère du gigus que par son thorax à pubescence blanche, l'abdomen en entier noir villeux, sauf aux trois premiers segments, où il a des poils roux. — Le tricolor Zeller, est distingué du gigas par Brauer à cause de la pubescence qui est blanche sur les flancs, l’'écusson, le mediter- gum ainsi que sur le 1er arceau abdominal, tandis qu’elle est rousse au sommet. Mais ces deux espèces n’ont pas une base assez solide : une foule d’autres Diptères velus montrent des mo- difications de la même nature. Revue d'Entomologie, — Août 1883, 17 — 218 — 43/. Pubescence générale ordinaire : Tibias antérieurs et intermédiai- res à soies courtes et couchées — O': palpes, 2 art. ovalaire; ab- domen taché de roux sur des côtés — :Q plaque frontale grise ; abdomen déprimé, obtus en arrière. d : veux densément et longuement hérissés. 44. Pubescence d'un gris clair. Antennes, 3° art. largement triangu- laire, la dent supérieure élevée, placée au milieu, rectangulairement échancrée en avant; palpes noirs ou obscurcis. — Long.. 13-14. m — France méridionale, Algérie. — apiarius Jaenn. 44. tomentosus Macq. Ailes un peu claires à la base : intervalle du stigma à la cellule discoïdale parfois occupé par un nuage d’un jaune brun. Le 4 à peine plus acuminé en arrière que la -. Celle-ci a l'intervalle oculaire visiblement élargi en bas, l'abdomen noirâtre avec des poils gris courts et la marge postérieure des arceaux d’un gris jaune. L4&'. Pubescence obscure. Antennes, art. en triangle allongé; la dent supérieure rapprochée de la base et peu apparente; palpes d’un gris blanchâtre. — Long., 15 m. — France méridionale. 45. expollicatus Pandellé. Je n'ai vu qu'un & à yeux verts sans bande, avec l’abdomen acuminé. Il a tout à fait la physionomie d'un T. rusticus ; mais la tête est d’une toute autre conformation. 38’. Tête: plaque frontale tout à fait déprimée en Een la cour- bure des yeux: antennes jaunes — 4 : tête subhémisphérique; yeux à facettes médianes 3-4 fois aussi grosses que les inférieures dont elles sont nettement séparées ; les stries longitudinales parallè- les à la suture oculaire — © : intervalle oculaire à plaques médiane et inférieure quadrangulaires ou arrondies, non réunies entr'elles; palpes (au moins chez le rusticus), 2° art. uni au 1er par l'extrémité de son bord inférieur qui est droit ou légèrement convexe dans ses 2/3 basilaires, puis brusquement coudé ou étranglé au tiers apical; le bord antérieur est réuni au postérieur à la base, non par une troncature, mais par une courbe continue ; la base du bord posté- rieur est demi hérissée de longs poils (Sous-Genre Afylotus Osten- Sacken ). Yeux gris ou obscurs, montrant souvent par transparence chez l’insecte vivant des points bruns ou d’étroites bandes brunes qui semblent internes : orbite inférieur déprimé ; palpes clairs ; an- tennes, 3° art. médiocrement dilaté, la dent supérieure rapprochée de la base, courte et obtuse. Thorax à pubescence laissant voir le fond hors des flancs. Abdomen le plus souvent recouvert d’une ‘ pubescence et d’une pruinosité uniformes, grises ou jaunes, sans taches ou bordures plus claires; le fond taché de roux plus ou moins sur les côtés, en avant surtout, parfois sans tache sur la ©, Cuisses ou entièrement noires sauf le genou, ou rousses avec la base étroitement noire ; tous les tibias clairs ; tarses antérieurs à 5° art. échancré-bilobé au bout. Ailes hyalines ; la cellule costale et le stigma teintés de jaune, ainsi que les nervures basilaires ; —- 219 — 3° nervure longitudinale le plus souvent appendicée au coude — ': yeux à villosité longue et serrée; thorax à pubescence hérissée plus longue; abdomen acuminé vers le sommet — © : yeux à vil- losité courte ; intervalle oculaire à côtés parallèles, sa longueur quatre fois environ aussi grande que sa largeur ; les plaques nues quelquefois oblitérées par la pubescence; plaque frontale grise; post-épistome villeux au milieu; palpes, 2% art. un peu renflé au- dessus de sa base ; abdomen non ou peu taché de roux. 45. Pubescence plus allongée. Balanciers à bouton taché de brun. — æ : bord postérieur de la tête hérissé, au moins au milieu, de lon- gues soies recourbées en avant ; tibias antérieurs hérissés de lon- gues soies sur leur bord externe — Q : yeux à villosité assez serrée, avec une étroite bande discolore.— Long.10-10, 5 m. — Europe cen- trale et boréale. 46. plebejus Fallen. Aiïles, coude de la 3 nervure longitudinale sans appendice. Ab- domen gris. Le T. nigrifacies Gobert (Révision des Tabanides) a la caracté- ristique du T. plebejus. Il est fondé sur un & qui n’en diffère que par les modifications suivantes : Long., 18m.Ailes, coude de la 3 nervure longitudinale appendicé. Abdomen noirâtre, taché de roux sur les côtés en avant, marginé de pâle sur le bord postérieur des segments; celui-ci est en même temps frangé de poils gris, avec un rudiment de tache grise au milieu, comme chez solstitialis et tropicus, dont le nigrifacies a les apparences. La face est d’un gris-jaune comme d'habitude ; ce n’est qu'à la suite d’une altération accidentelle qu'elle a paru noire. — Bordeaux. 47. nigrifacies Gobert. 45’ Pubescence plus réduite. Balanciers à bouton jaune pâle en entier — 4: bord postérieur de la tête à poils moins élevés que la villosité des yeux : tibias antérieurs à soies couchées — © : yeux à villosité éparse, souvent peu visible, sans bande bien accusée. — Long. 11-45 m. — Toute l'Europe. : 48. rusticus Fabr. Le T. fulvus Meigen n'est distingué du rusticus que par la co- loration des cuisses qui est rousse en entier, ou sauf la base chez fulvus, noire chez rusticus à l'exception des genoux. La vestiture du fulvus est en même temps plus jaune. — Brauer sépare encore du rusticus le T. latestriatus Brauer, sur ce fondement que la Q a l'intervalle oculaire trois fois seulement aussi long que large. Mais c’est assurément un caractère variable chez rusticus. Le rusticus type est rare dans la France méridionale, mais le fulvus est très commun 7 © dans les prairies pendant la saison chaude. La Q n'est pas bien agressive. Les ailes portent d’habi- tude un appendice au coude de la 3° nervure longitudinale; mais souvent il ne reste qu'un angle indécis. L’abdomen est entièrement revêtu d’une pruinosité grise plus ou moins jaunie ; parfois, de — 220 — chaque côté de la ligne médiane, on aperçoit deux lignes longitu- dinales brunes assez étroites et plus ou moins obsolètes. IVe GENRE. SILVIUS Meigen. Forme peu allongée. Pubescence hérissée peu apparente, ainsi que les poils couchés ; pubescence rasée bien visible sur la tête et le thorax qui paraissent couverts d'un enduit gris ou nuancé de jaune ou de brun. Thorax noir sauf les calus latéraux qui sont éclaireis. Tous les tarses noirs, au moins au-delà de leur base, ainsi que le sommet des tibias antérieurs. Le reste du corps d’ux roux clair. Yeux nus. Front sans tache, largement étendu jusqu'à l’œil et sé- parant bien les orbites inférieur et supérieur. Face d’un jaune sans tache. Antennes AE à style noir au bout, à peine plus longues que la tête ; articles 1-2 plus courts que le reste. Balanciers jaunes à bouton laché de brun.-Abdomen assez convexe en travers, sans tache ni bande, avec des soics noires courtes mêlées de jaune sur- tout au bord postérieur des arceaux ; extrémité parfois rembrunie. Tibias antérieurs à peine épaissis de la base au sommet ; les autres linéaires ; les quatre tibias antérieurs sans soies hérissées ; les fran- ges des tibias postérieurs peu développées. Ailes incolores : cellules radicales et costales jaunes, ainsi que le stigma : coude de la 3° ner- vure longitudinale parfois avec un appendice — . Tête plus large que le thorax, peu renflée en avant : yeux largement contigus sur la ligne médiane, couvrant le bord postérieur de la tête à l'exception de la plaque ocellaire; leurs deux tiers supérieurs occupés par des facettes médiocres, mais néanmoins trois fois aussi grosses que Îles inférieures qui sont très petites ; leur séparation est assez nelte sous forme d'une ligne transversale qui se dirige sur les fossettes anten— naires, bien au-dessous de l’angle oculaire interne inférieur ; ses grosses facettes sont d’un gris perlé, un peu jauni sur le vivant, sans tache ; les facettes inférieures ainsi que le limbe externe et le supérieur d'un vert clair métallique, moucheté de taches ponctifor- mes nombreuses, isolées ou parfois réunies en partie, d'une teinte noire auréolée de cuivreux ; le bord post-ocuiaire est hérissé de lon— gues soies pâles de chaque côté de la plaque ocellaire : celle-ci tu berculeusement saillante en large triangle isocèle : tempes rappro- chées en arrière dans leur partie supérieure, soudées au-dessus du trou occipital : plaque frontale aiguisée au-dessus des fosseltes an- tennaires, dilatée et angulée au bord inférieur : post-épistome légè- rement excavé vers la bouche : palpes redressés, le 2° article étroit, hérissé, plus long que le 1*r. Thorax à pubescence hérissée plus lon- gue et plus abondante — @ : Tête de la largeur du thorax : yeux — 221 — largement séparés, laissant à découvert une étroite marge post-ocu- laire : facettes uniformes très-petites, entièrement d'un vert clair métallique ; mouchetées partout de points noirs auréolés de cuivreux, dont quelques-uns sont réunis : marge post-oculaire à soies courtes: plaque ocellaire aplatie, séparant largement les tempes sur leur face postérieure jusqu’au trou occipital, en forme de triangle sur la partie supérieure de cette face : intervalle oculaire à eôtés subparal- lèles ou légèrement divergents en avant ; sa largeur au milieu à peu près égale aux deux cinquièmes de celle de l'œil; sa largeur à la suture frontale au moins égale à la moitié de sa longueur ; il est hérissé de courtes soies pâles peu serrées et noté près de la suture frontale d'une plaque noire luisante, presque carrée et un peu en relief, non étendue jusqu'aux yeux : suture avec le front transver- sale, bien distincte jusqu'aux yeux : plaque frontale raccourcie sous les fussettes antennaires et subéchancrée pour la réception du post- épistome : celui-ci non excavé ; palpes couchés sur le rostre ; le 2e article presque glabre, allongé, fort comprimé à sa base qui est fort peu dilatée ou gibbeuse et liée au 1°* article bout à bout ; son bord postérieur n’a que des soies courtes ou couchées à sa base ; il est légèrement concave et redressé au milieu du côté du sommet, L’ah- domen est moins acuminé et obtus à son extrémité.— Long., 9-14 m. — H.-Pyrénées, Landes ; Europe centrale et méridionale, vituli Fabr. Cette espèce est rare dans nos contrées ; on la rencontre & © sur les ombelles d'Achillæa millefolium et de Daucus carota où elle se laisse prendre aisément. Schiner décrit une deuxième espèce de Silvius, le S. hirtus Lœw, des Alpes de Carniole. Il ne la distingue de la précédente que par son apparence plus robuste, par le bord postérieur de la tête qui a des soies noires plus longues, par une teinte jaune plus rembrunie et par son abdomen qui a plus de poils noirs. — Long. 12-13 m. — Elle ne semble qu’une variété g du S. vitulr. Le S. algirus Meigen est indiqué du midi de l'Europe et séparé du $. vituli par son abdomen paré de quatre taches dorsales blan- châtres. — Long. 10 m. Ve GENRE. NEMORIUS Rondani. Rondani a rapporté à ce genre, ainsi que Schiner, deux espèces déjà signalées par Meigen parmi ses Chrysops. Je ne les ai pas vues dans les collections françaises; en voici la description: 4. D'un gris-noir: palpes fauves : antennes art. 1-2 d’un gris clair for- tement villeux, extrémité noire. Front de la même couleur, à reflet — 222 — noir chez le 4, marqué chez la © près de chaque antenne d’une tache noire qui se prolonge vers les yeux en dessus en forme de croc; au dessus des antennes une bosse noire. Thorax à trois bandes noi- râtres. Abdomen du & d’un noir de velours, avec le bord postérieur des arceaux à partir du 2 orné de bandes blanches dentelées, qui chez les derniers s'étendent presque jusqu’au bord antérieur. Abdo- men des © d’un gris cendré avec des taches dorsales brunes sur les trois premiers arceaux. Ventre à reflets blancs; les bords et le milieu noirs. Pattes d’un brun de poix avec les tibias plus clairs. Ailes hya- lines à nervures noires; stigma distinct. — Long., 40 m. — Italie, Styrie. 1. vitripennis Meigen. 2. Tête d’un gris-jaune: face avec deux points noirs, l'un à côté de l’autre : front avec deux taches noires placées presque au milieu : vertex avec une tache brune et trois ocelles très-petits : antennes rousses, 3e art. noir dans sa moitié apicale, le 2e très-court: palpes roux, pointus. Corps d’un gris cendré clair. Mesonotum avec trois lignes noires brillantes. Ecusson sans tache. Abdomen déprimé; bord antérieur des segments avec une bande noire interrompue au milieu. Ventre gris, un peu bruni aux intersections. Pattes rousses; sommet des tibias antérieurs et tous les tarses noirs. Balanciers blancs. Ailes sans tache, un peu brunes, avec le stigma d’un brun clair. Long., 10-12, ©. — Espagne. 2. singularis Meigen. VIe GENRE, CHRYSOPS Meigen. Forme générale allongée, quoique assez courte. Pubescence hé- rissée peu développée en dehors des flancs : pubescence couchée assez abondante, mais caduque ou sujette à avorter: pubescence rasée plus apparente chez la Q. Tête courte, yeux nus: plaque frontale post-antennaire peu renflée. Aile : coude de là 3° nervure longitu- dinale sans appendice. — & : corps à villosité plus obseure ; ailes plus foncées : yeux à grosses facettes étendues jusqu'au milieu du bord inférieur ; chaperon excavé ; palpes, 2° art. en cône bien plus allongé que le 1er, —Q: plaque ocellaire plus courtement hérissée; palpes, 2e art. allongé, progressivement acuminé, à peu près droit, assez courtement hérissé. : Le système de coloration des CArysops est du même plan pour les diverses espèces: il ne varie que par l’empiétement du noir sur les parties claires. La tête d'un gris pruineux opaque est marquée de taches nues d’un noir luisant. Sur la face elles sont placées uue de chaque côté de la région supérieure, une sur le milieu près du chiperon, et une de chaque côté près du bord inférieur ; ces laches sont souvent réu-— nies ou divisées par la pubescence rasée. Chez les ®, l’intervalle oeu- laire est marqué d’une grande tache nue, subpentagonale, trans- - verse sur le bord antérieur, et d’une autre plus étroite sur le renfle- ment ocellaire. Les yeux ont une coloration pareille chez tous les Chrysops. Le fond est d’un vert clair qui est nuancé souvent de cuivreux ou de violet, et varié de tachesou de bandes d’un brun cuivreux ou pour- pré. Chez le & le bord inférieur est d'un brun pourpré en entier ; le supérieur n’a qu'une dent d’un brun pourpré extérieurement : le disque est noté de cinq taches d'un brun pourpré ; trois externes courtes, une supérieure triangulaire et deux inférieures subarron- dies ; deux internes en forme de bandes transverses aiguisées vers le dehors, la supérieure allongée libre, l'inférieure courte, liée à la tache voisine inférieurement. Chez la ®, le bord supérieur a le plus souvent la dent pourprée continuée jusqu’au bord interne ; des deux bandes internes, la supérieure est raccourcie, l’inférieure nulle. Parfois ces bandes et ces taches sont toutes libres ; parfois quelques- unes sont réunies. Le mesonotum est noir, plus ou moins pruineux, avec une villo- sité courte et caduque, plus longue et plus condensée sur les flancs. IL montre plus ou moins nettement une bande grise médiane fine- ment divisée en long et une bande noire latérale. L’abdomen est plus ou moins varié de jaune, rarement noir en entier. C’est sur les côtés du 2° arceau que la teinte jaune est la plus fréquente : le disque de celui-ci, rarement jaune tout à fait, porte une tache basilaire noire qui s’étend vers le bord postérieur en carré chez le 4, en se bilobant de diverses manières chez la Q. Les autres arceaux sont bordés de noir au moins à la base et presque toujours de jaune au sommet. Les ailes de nos Chrysops sont foncièrement d’un brunâtre plus ou moins éclairci, coupé par deux bandes hyalines transversales qui respectent la marge antérieure et s'étendent en s’élargissant jusqu’au bord postérieur. La première occupe au devant du milieu de l'aile, les cellules basilaires, l’anale, l’axillaire et les lobaires. La deuxième s'étead sur le tiers externe du bord postérieur et se prolonge angu-— leusement en avant jusqu’au stigma. Ces réserves hyalines sont plus ou moins enfumées ; et chez le & l'aile paraît quelquefois presqu’en— tièrement obscure. | Cuillerons obscurs ou éclaircis comme l'aile. Balanciers à bouton rembruni. La couleur des poils est aussi sujette à variation. Elle suit habi- tuellement la couleur du fond ; parfois elle est vivement coupée par des bandes discolores. Chez les individus passés au noir elle devient uniformément obscure ou d'un gris terne. Les larves de Chrysops vivent dans la terre, Les insectes par- ue faits se tiennent dans les prairies. Les ® se jettent hardiment sur l’homme. 4. Antennes, art. 1-2 ensemble à peu près aussi longs que l'intervalle qui s'étend d'eux au bord postérieur de la tête. Aile, cellule discoïdale presque toujours obscure, quelquefois avec une bande longitudinale claire au centre. 2. Antennes, 3 art. raccourci, ou avec le style tout au plus aussi long que 1-2 réunis. Aïle, cellule anale largement ouverte sur la marge. Tibias antérieurs linéaires, à villosité moins courte, demi- hérissée. — : yeux à facettes supérieures peu distinctes des autres; palpes, 2e art. plus renflé, hérissé de soies bien plus longues. Ç : intervalle oculaire égal aux 3/4 ou aux 4/5 de l'œil; face d’un roux brun; les taches nues noires de la partie supérieure divisées chacune par une ligne rousse; la division interne peu apparente, obsolètement prolongée vers le chaperon qui est roux. — Long., 1-9, 5 m. —H.-Pyrénées, Landes ; Autriche. 1. rufipes Meigen. Pubescence rasée obscure, ou d’un gris obseur : villosité bru- nàtre ou d’un gris sale. Antennes brunes ou d’un testacé obscur à la base. Abdomen noirâtre à taches latérales et bordures posté- rieures réduites. Pattes jaunes en entier chez la Q sauf les quatre piliers postérieurs ; ou noires chez le avec les genoux et les tibias en majeure partie jaunes ainsi que les tarses. Aile, cellule discoïdale parfois à bande grise. Le ; et la Q ont souvent les antennes renflées à la base, sur- tout au 1er article qui est fortement hérissé, mais celui-ci est d'autres fois étroitement cylindrique, Le C. rufipes est rare par- tout. 2! Antennes, æ art. un peu plus allongé que le 1er et le 2% réunis, ou au moins aussi long. Aile, cellule anale fermée sur la marge ou un peu au-devant et petiolée. Tibias antérieurs épaissis, surtout chez la ®; leur villosité très-courte et couchée, leur bord externe cambré avec le sommet atténué. Q face concolore. 4: yeux à facettes su- périeures deux fois environ aussi grosses que les inférieures dont elles sont assez nettement séparées; palpes, % art. peu renfié, hé- rissé de soies courtes demi-couchées. — © : intervalle oculaire égal au plus aux 2/3 de l'œil. — Long., 9-12 m.— Toute l'Europe. 2. cæcutiens Linn. On a établi sur les variétés de la coloration plusieurs espèces qui peuvent être distinguées comme il suit : a. Abdomen, arceaux 3-7 non ou à peine marginés de jaune en arrière. Tibias noirs ainsi que le reste des pattes (cæcutiens). aa. Abdomen, arc. 3-7 plus ou moins largement marginés de jaune en arrière. Tibias jaunes, au moins en partie. b. Abdomen, 2 arceau jaune avec une tache carrée petite, d’un noir velouté, au milieu de la base, non divisée chez la E (quadratus Meigen). — 225 — bb. Abdomen, 2 arc. jaune avec deux taches d’un noir velouté plus ou moins prolongées et divergentes en arrière, réunies ou séparées à la base (relictus Meigen). Le C. paralleloyrammus Zeller ne diffère du relictus que par le bord postérieur de la bande alaire brune post-médiane qui n’est pas convexe. Le G. sepulchralis Fabr. doit être réuni au cœcutiens comme variété noire. Il est caractérisé par sa face entièrement d’un noir brillant, sauf une bande médiane grise longitudinale qui est obli- térée sur l’épistome; par ses palpes, ses antennes et ses pattes brunûtres ou d’un brun testacé; par la bande brune médiane des ailes éclaireie ou obsolète vers le bord postérieur. Sa pubescence est-brune ou d’un gris livide, La Q a l'abdomen entièrement noir; mais le 4 montre une tache sur les côtés du 2° arceau. Il se rap- proche du rufipes, surtout la ©, par ses proportions et la colora- tion de ses ailes: mais il a comme cœculiens la cellule anale fer- mée et les tibias antérieurs un peu épaissis et arrondis en dehors. Enfin le C. cœcutiens varie encore pour la cellule anale qui est quelquefois entr’ouverte. 4’ Antennes, art. 1-2 ensemble près de deux fois aussi longs que l’in- tervalle au bord postérieur de la tête. — Long., 8-11. — Toute l’Eu- rope centrale et méridionale. — H.-Pyrénées, Landes, Toulouse, Lyon. 3. marmoratus Rossi. Corps à nuances grises et noires plus tranchées, surtout chez la .Q. Antennes allongées; art. 1-2 étroitement subcylindriques; 3e étroit, un peu plus court que 1-2 réunis. Ailes, cellule anale lar- gement ouverte sur la marge. Tibias antérieurs épaissis, à villosité très-courte et couchée ; leur bord externe cambré. Face noire à bandes d’un gris pruineux, la tache latérale supérieure entière. Aile, cellule discoïdale marquée d’une tache blanche.— 4: obscur, surtout au thorax et à l’abdomen: yeux à grosses facettes assez distinctes des autres qui sont de moitié plus petites; palpes, 2e art. hérissé de soies médiocres demi-couchées.— ©: intervalle ocu- laire égal à la largeur d’un œil. — Rare dans les Hautes-Pyrénées. Cette espèce a aussi des variétés de couleur qui peuvent se clas- ser ainsi qu'il suit: a. Abdomen noir.— © : abdomen avec une seule rangée médiane de ta- ches jaunes. — 9: teintes plus obscures; pattes et antennes noires ; tibias intermédiaires d’un brun testacé (italicus Meigen). aa. Abdomen, 2 arceau jaune sur les côtés.— 4 : abdomen avec trois rangées de taches jaunes.— © : pruinosité grise plus claire et plus étendue; pattes plus claires. b. &':abdomen, 3° arceau avec une seule tache médiane jaune (mar- morutus Lœw). d : pattes noires, tibias intermédiaires en entier, antérieurs à la base, jaunes; 1er art. des tarses intermédiaires et postérieurs jaune à la base.— © : pattes jaunes, base des cuisses, genoux et extré- mité des tarses noirs; antennes jaunies à la base. bb. &: abdomen, 3° arceau avec trois taches jaunes. Revue d'Entomologie. — Septembre 1883. 18 — RRÔ — c. Q : pattes jaunes; quatre piliers postérieurs, trochanters, genoux, sommet des tarses noirs; tibias antérieurs au sommet et leurs tarses en entier noirs : antennes jaunies à la base (perspicillaris Lœw). ec. ©: pattes obscures; tibias intermédiaires jaunes, les autres d'un brun-jaune à leur base; antennes d’un brun clair à la base (/enes- tratus Fabr.). VIe GENRE. PANGONIA Latreille. Les espèces de ce genre ont encore en cominun les caractères suivants : Forme générale élargie en arrière, chez la ® presque jusqu’au sommet. Pubescence hérissée peu développée hors des flancs et de la partie inférieure de la face ; pubescence couchée assez serrée sur le thorax, les côtés et l’extrémité des arceaux abdominaux : pubes- cence rasée couvrant la tête. Bord postérieur de la tête à courtes soies hérissées. Yeux glabres, sans bandes ou taches discolores. Front el face d'un gris uniforme — o' : yeux à facettes supérieures peu développées — Q : intervalle oculaire sans taches ou plaques nues. Les © de Pangonia sont simplement floricoles et n’attaquent pas les animaux. 4. Tête à plaque ocellaire portant trois ocelles bien distincts. 2. Tête plus petite, moins élargie par les yeux; marge post-oculaire plus développée, Teintes claires plus étendues : labre, épistome, abdomen plus ou moins tachés de roux, ailes d’un gris moins rembruni, les nervures transverses de la moitié externe ombrées de taches brunes bien distinctes, parfois subarrondies : thorax cou- vert d’une pubescence rasée d’un gris jaune, obscurément trilinéé de brun — & : yeux presque disjoints au milieu ; facettes supé- rieures sensiblement plus grosses que chez la © ; marge postérieure de la tête presque aussi large que chez la © de mnarginata ; anten- nes, art. 4 et 2 hérissés de soies plus longues que chacun d'eux ; abdomen roux presque eu entier — © : intervalle oculaire égal en haut au tiers de l'œil; marge post-oculaire deux fois aussi large que chez la $ de marginata ; abdomen noir, largement maculé de roux sur les côtés des arceaux 1-2. — Long. 12-18n, — Midi de l’Europe, Hongrie, Algérie. — tabaniformis Latr. — haustellata Oliv. 1. maculata Rossi. Palpes, antennes et pattes roux ou à peine rembrunis : abdomen sans taches villeuses ou obscurément pruineux, avec le bord pos- térieur des arceaux marginé de poils gris. 2!. Tête plus large; marge post-oculaire étroite. Corps presque en entier noirâtre; labre, épistome, abdomen sans taches rousses dé- terminées ; ailes teintées de jaune-brun dans leur moitié interne, de oris-brun dans leur moitié externe, les nervures vaguement om- — 22T — brées sans tache précise. Thorax à pubescence rasée obsolète lais- sant le fond noir à découvert — © : yeux largement réunis; facettes supérieures à peine plus grosses que les autres; marge post-ocu- laire à peu près couverte par l’œil ; antennes, art. 1-2 à soies aussi courtes que chez la Q9 — © : intervalle oculaire égal en haut au quart de l'œil; marge post-oculaire distincte mais très-étroite. — Long. 18-20m. — Parties chaudes du midi de l’Europe; Lyon, Marseille. — Manque aux H.-Pyrénées. — micans Meigen. — ornata Meigen. 2, marginata Fabr. Cette espèce montre dans sa couleur et dans la distribution des taches villeuses de nombreuses variations. Le plus souvent, les palpes sont d’un roux brun, les antennes sont obscures, ferrugi- neuses au milieu ; les cuisses sont rembrunies, les tibias et les tarses roux. L’abdomen porte sur le fond noir une pubescence d'un gris-brun sur le 1°r arceau, trois taches plus blanches sur le 2e et le 3°, et trois taches pareilles d’un roux doré sur les sui- vants. Mais ces colorations sont variables ; les palpes et les an- tennes ainsi que les cuisses passent au roux; l'abdomen lui- même devient d’un roux-brun et les taches villeuses blanchissent ou disparaissent, surtout les médianes. Cest donc à tort que Meigen a réservé le nom de marginala aux exemplaires qui ont les pieds noirûtres et les cellules alaires à milieu presque hyalin ; qu’il a isolé micans à cause de ses antennes fauves à extrémité noirätre et de ses ailes d’un brun-jaune peu foncé. La P. ornata Meigen est le type du midi de la France et diffère à peine par la couleur de ses poils. Meigen décrit encore, comme étant des environs de Lyon, la P. flava, remarquable par son corps d'un jaune brunâtre pâle recouvert de poils de la même couleur ; ses palpes et le æ art. antennaire jaunes, les pattes fauves, les ailes diaphanes à ner- vures pales, Si ce n’est pas une marginala immature, il est bien probable qu’elle n’est pas originaire de France. 4’. Tête à plaque ocellaire dénuée d’ocelles. Ce groupe n’a pas de représentant en France. Macquart lui rapporte deux espèces du midi de l'Europe établies sur deux & dont voici le signalement : 8. P. variegata Macquart. Noire avec la face et le front fauves. Tho- rax, bord postérieur à poils blancs ; disque garni d’un duvet gri- sâtre linéé de blanc. Abdomen à léger reflet bleu, varié de marges et de taches blanches. Pattes antérieures brunes. Ailes un peu bru- nâtres. -— Long. 16m. &. P. picta Macq. Trompe noire dépassant le milieu du corps. Thorax noirâtre à duvet jaunâtre et une bande blanchâtre au-dessus des ailes. Abdomen fauve avec une bande dorsale noire et des ta- ches dorsales et latérales blanches. Pieds fauves. Ailes brunâtres, — Long. 14m. Meigen et Lœw ont décrit plusieurs autres espèces de Pangonia pe du midi de l’Europe que je n’ai pas vues dans les collections fran- çcaises. Ils ont introduit dans la nomenclature tant d'espèces sans valeur qu’on ne peut apprécier celles-ci sans voir les types. ERRATA. Page 167: Ligne 23: lire sur les au lieu de sur ses. — 172 — 51 — à cause des — de ses, — 175 — 22 — Le col — Le corps. — — 31 — et du peroné — et per'one. — 174% — 2 après du 29 lire: Le A®r c’est le prototurse. — 115 — 40 lire pour développer au lieu de envelopper, -— 178 — 15 après en avant lire : chez le mélathorax. — 184 — 35 lire Phanérocères au lieu de Phanoceres. NOTE SUR DEUX MONSTRUOSITÉS. Ayant eu l’occasion d'observer deux monstruosités sur deux insectes de la famille des Carabides, je crois intéressant de les signaler en quelques mots à l'attention des entomologistes. Le premier spécimen anormal est un Carabus festivus Dej., pro= venant de la Corrèze (coll. Javet). Tout son appareil buccal est en— fermé dans une espèce de gaine cornée de même substance que les mandibules. L'insecte a dû vivre un certain temps; ses couleurs vives et la consistance de ses téguments l’attestent. Le second insecte est un Calosoma auropunctatum Herbst, pro- venant avec doute de Bretagne, dont la patte antérieure droite offre un cas de mélomélie tarsale. La cuisse à sa naissance est comme roulée sur elle-même, et forme une espèce de boule ; le tibia est mince à la base, plus court que sou correspondant, et fortement élargi à l'extrémité, de facon à recevoir 3 éperons et deux arses. L’un des tarses est dirigé en haut et con-— formé assez normalement, bien qu'un peu plus petit; l’autre dirigé en avant, ne porte que 3 articles sans crochet. Ed. FLEUTIAUX. —- 229 — PSELAPHIDES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS Par A. RAFFRAY. DEUXIÈME MEMOIRE (1). Genre Fustiger Brendel. L'examen d’un plus grand nombre d'espèces et d'individus m'a amené à reconnaître que le genre Commatocerus, que j'avais créé pour une espèce d’Abyssinie, est synonyme du genre Fustiger Brend., comme l'avait déjà remarqué M. Reitter. Tous ces insectes onttrois articles aux antennes, le premier presque invisible. Quant aux Articerus syriacus Saule. et ponticus Sharp, ils rentrent dans le genre Fustiger Brend. J'ai pu comparer des types de l’un et de l’autre, et 11 n'y a bien réellement qu’une espèce ; le nom de ponticus devra tomber définitivement en synonymie. Cette espèce s'étend jusque sur les hauts plateaux d’Abyssinie, où Je Pai prise eu assez grand nombre; elle n’est que rarement myrmé- cophile ; le plus souvent, je l’ai rencontrée sous de petites pierres, J'en ai découvert à Madagascar, une espèce très-remarquable que je décris ci-après : Fustiger madagascariensis n. sp. PINS HER. Long., 2 1/4 mill. — Parum elongatus, sat crassus ; rubroferru— gineus, subnitidus. Caput confertim granulosum, subquadrato— elongatum, lateribus parallelis, vertice obsolete longitudinaliter impresso. Oculi magni. Antennæ validæ, capite longiores, articulis 2° minuto, subquadrato, 3° valde elongato, crassiori, subrecto, cylin- drico, basi apiceque truncalo, brevissime setoso. Thorax confertim granulosus, capite haud longior sed plus duplo latior, subcordatus, antice plus, postice minus attenuatus ; lateribus antice parum ro- tundatis ; basi obtuse triangulari ; ante basim, medio, foveola oblonga. (1) Voir Premier Mémoire, Revue d’Entomologie, 1882, IT, p. 1 et suiv. — 230 — Elytra nonnihil dilutiora, vix perspicue granulosa et setis aliquot brevibus, dispersis, in margine externo longioribus ornata ; thorace mulio longiora et latiora, subquadrata, antice attenuata, basi quin- que sulcala, sulcis (stria suturali integra et sulco secundo fere usque ad medium prolongato exceptis) multum ante medium abbreviatis. Abdomen læve, nitidum, elytris longius, apice obtuse rotundato et declivi, basi profunde latissimeque impresso, dein ad apicem subgib- boso; lateribus reflexis, subcristato-raarginatis et intus basi flavoci- liatis; segmento superiori basi valde sinuato-constricto, segmento inferiori basi rotundatim dilatato et supra fovea magna, parum pro- funda, oblonga impresso. Femoribus anticis et intermediis rugosis. æ metasterno convexo, medio lævi, lateribus rugoso. Abdominis segmento 2° inferiori medio leviter impresso, utrinque profunde et late excavalo, lateribus rotundato-dilatatis. Femoribus intermediis dente valido, recurvo et apice obtuso armatis et infra canaliculatis ; übiis intermediis crassis, paulo ante apicem obtuse dentatis. @ incognita. Cette espèce est la plus grande du genre; les antennes ressemblent un peu à celles des Adranes, c'est-à-dire que le deuxième article est plus étroit que le suivant qui est d’égale épaisseur et tronqué aux deux bouts. Le premier segment abdominal a une fine arête margi- nale qui est fortement étranglée à la base; en face de cet étrangle- ment, le segment inférieur est au contraire dilaté circulairement et l’espace compris entre la marge supérieure et le côté inférieur est légèrement excavé. En d’autres termes, le segment inférieur présente, en dessus, une large impression coïncidant avec l’étranglement supé- rieur et la dilatation inférieure. J'ai pris deux individus & de cette belle espèce dans les bois de Fantoumisy, à Madagascar, en secouant les arbres sur un parapluie peu de temps avant le coucher du soleil, fin novembre. Radama n. gen. Corpus breve, magis ampliatum. Thorace elytrisque setis rigidis, brevibus, deflexis, in series dispositis, ornatis. Antennæ breves, crassæ, triarticulatæ, articulis 1° minutissimo, abscondito, 2° obco- nico, ohlongo, 3° crassiori, præcedente non duplo longiori. Caput an- üce trigonum, epistomate etlateribus ante oculos nonnihil angulatim dilatatis. Cælerum sicut in gen. Fustigeri Brend. Ce nouveau genre a certainement de grandes affinités avec les Pustiger, mais il ne peut lui être réuni pour les motifs suivants: — 231 — tandis que dans les Fustiger le second article des antennes est très- petit, souvent même difficile à distinguer, chez les Radama il est presque aussi long que le troisième, mais moins épais; l’antenne elle-même est proportionnellement moins longue. La forme du corps est plus courte, plus élargie. Le tubercule fron- tal est moins large que la parlie inférieure de la tête, dont l’épistome et les côtés, au devant des yeux, sont un peu avancés en angle obtus; ce qui fait paraître la moitié antérieure de la tête triangu-— laire. Enfin sur le thorax et surtout sur les élytres, il y a des rangées de soies courtes, rigides, couchées les unes sur les autres et qui for- ment comme des côtes très-saillantes. En résumé, faciès général et conformation des antennes différents dans les deux genres. Ce nou veau genre comprend deux espèces propres à Madagascar. Radama inflatus n. sp. PI. IV, fig. 3, 4. Long., 1 mill. — Ovalis, testaceorufus, elytris dilutioribus, nitidus. Caput confertim granulosum, antice vix perspicue bipunctatum, setis aliquot brevissimis, dispersis. Oculi magni, nigri. Antennæ capite vix longiores, articulis 2° obconico, elongato, apice incrassato et truncato, 3° præcedente non multo longiori, sed crassiori, latere externo subangulatim dilatato, apice truncato. Thorax confertim granulosus, subquadratus, postice vix attenuatus, parum convexus; margine antico subrotundato, basi subtriangulari, disco sulco lon- gitudinali, obsoleto, et setis paucis, brevibus, erectis in series quatuor dispositis. Elytra testacea, nitidissima, cum sutura et apice infus- catis, subquadrata, thorace vix duplo longiora, sed plus duplo la- tiora, leviter convexa, antice attenuata, lateribus paululum rotun- data, humeris fere rotundatis, medio apice deflexa, setis brevibus, deflexis, flavidis, in series octo dispositis, serie 12 ad medium, 3 basi abbreviatis, cæteris integris, inter series, præsertim ad basim, suleis obsoletis; apice, inter series 4 et 6, fasciculo magno flavo, intus recurvo-rotundato, depresso et in abdomen expanso. Abdomen elylris brevius, basi, inter fasciculos elytrorum, profunde excavatum, parum convexum, apice declive, lateribus reflexo-marginatis. .æ metasternum medio elevatum, inter coxas posteriores declive. Abdomen basi depressum et utrinque fere excavatum. Femora inter- media crassa, medio infra valide breviter dentata; tibiæ intermediæ curvatæ, crassæ; femora poslica leviter sinuata. J'ai pris cette espèce dans les bois d’Ivoudrou près de Tamatave et — 232 — dans la forêt de Fantoumisy, en secouant des arbres sur le parapluie, peu de temps avant le coucher du soleil. Radama spinipennis n. sp. . PL IV, fig. 5, 6. Long., 1 1/4 mill. — Suhoblongus, testaceo rufns, elytris dilutio- ribus, nitidus. Caput confertim granulosum, subquadratum, subcon- vexum, setis aliquot brevissimis, dispersis. Oculi magni, nigri. Antennæ capite non multo longiores, articulis 2° oblongo, subob- conico, apice truncato, 3° præcedente fere duplo longiori, crassiori, apice leviter attenuato et truncato. Thorax confertim granulosus, subcordatus, antice plus, postice minus attenuatus, basi subtrian— gulari, disco medio longitudinaliter suleato, utrinque in disco et lateribus setis paucis, brevibus, parum distinctis, in series duas dis- positis. Elytra testacea, nitidissima, cum sutura et apice infuscatis, thorace non duplo longiora et latiora, lateribus subrectis, antice attenuata, apice deflexa, humeris obliquis ; setis brevibus deflexis in series sex dispositis, seriebus tribus primis apice evanescentibus, 4 in penicillum spiniformem prolongata; inter setarum series sulcis delicatulis. Abdomen elytris longius, basi late profundeque excavatum, dein ad apicem declive, apice subquadrato-rotundatum, lateribus reflexo-marginatis et intus, præsertim basi, secundum marginem sinuose flavo-fasciculatis. æ femoribus sinuatis, intermediis clavatis medio infra dente validissimo, recurvo, acuto armatis, sulcatis, tibiis, præsertim inter— mediis incrassatis et intus apice fasciculatis. Metasterno apice obsolete impresso, fasciculato. Abdominis segmento secundo medio excavato et utrinque oblique plicatulo. Cette espèce est plus allongée que la précédente, le 2° article des antennes est un peu moins er le 3° moins épais. Le pincean de poils; à l'extrémité des élytres, ressemble à une épine et ce n’est qu'avec un très-fort grossissement que l’on peut constater que c’est un simple faisceau de poils. Dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions que l'espèce précédente, mais moins rare. Genre Desimia Reitter, Tetracis Sharp. J'ai décrit autrefois (Rev. Mag. de Zool., p. 363, pl. 15, fig. 4), sous le nom de Citenistes parvipalpis, un insecte d'Algérie, qui RCE appartient au genre Desimia Reitt. { Tetracis Sharp). M. de Saulcy, dans son Species des Psélaphides, l'a confondu avecle D. Ghilianii Aubé (qu'il range à tort dans le genre Tmesiphorus Lec.}: mon espèce en est effectivement voisine, mais elle diffère du Ghilianii par la taille plus petite, la couleur beaucoup plus claire, le corselet moins globuleux, les élytres proportionnellement plus grandes, plus longues et plus élargies postérieurement, l’abdomen moins grand, les épaules des élytres bien plus marquées, les antennes moins épaisses, à articles de la massue plus allongés. Desimia Sharpi n. sp. PL IV, fig. 7, 8. Long., 1 1/3 mill. — Oblongus, fulvotestaceus, nitidus, brevis- sime, remote ochraceo-pilosus. Caput minutum., trifoveolatum, fovea anteriori majori eum foveis posticis minoribus sulco obsoleto una junctis; tuberculo antennario vix perspicue sulcalo; post oculos magnos genis flavofasciculatis. Palpi minuti, testacei, articulis 2° re curvo, apice extus angulatim incrassato, 3° triangulari, 4° oblongo, extus, basi, rotundato-ampliato, apice acuminato, tribus ultimis apophysi brevi munitis. Thorax subconvexus, capite multo major, antice valde attenuatus, ad medium lateribus rotundatis, basi trifo— veatus, fovea media majori, lateralibus valde fasciculatis. Elytra thorace majora, subconvexa, antice plus, postice minus attenuata, humeris fere nullis, lateribus leviter rotundatis, stria suturali inte- gra, basi valde impressa, discoïdali valida ante apicem evanescenti ; margine apicali fere cireuiter emarginalo, dense ochraceo-squamoso. Abdominis segmento 2° primo majori, segmento 1° apice dense ochraceo-squamoso. æ antennæ longiores, articulis 1-2 majoribus, 3-7 minutis, mo- nilibus, quatuor ultimis antenna dimidia longioribus, 8-10 subey- lindrieis, longitudine crescentibus, ultimo elongato, apice acuminato, intus leviter sinuato. @ antennæ breviores, clava tantummodo triarticulata, articulis 9-10 subquadrato-elongatis, ultimo oblongo, majori, apice acumi- nato. Cette espèce diffère des Ghilianii Aubé et parvipalpis Raffr. par la taille plus petite, la forme plus allongée du corps, les antennes plus grèles à quatre derniers articles encore plus allongés. Elle est trôs-distincte de subcalva Reitt. par sa forme moins allongée, sa co— — 234 — loration plus claire, sa pubescence squamiforme, ses antennes bien plus longues. Le Darius Saulcy ne m'est pas connu en nature, mais, d’après la description, la taille serait plus grande et les fossettes prothoraciques presque nulles, ce qui n’est pas le cas chez Sharpi, Abyssinie: plateau du Géralta et mont Aladjié, Tmesiphorus umlbrosus n. sp. PIANO; Long., 2 2/3 mill. — Piceus, opacus, totus granuloso-punctatus, brevissime griseopubescens. Caput oblongum, antice sulcatum et postice bifoveolatum, vertice subelevatum, genis infra oculos den- talis. Palpi testacei, articulis 2° curvato, apice clavato et extus ape physi recurva munito, 3° suboblongo, extus leviter angulatim ampliato et apophysi recurva munito, 4 majori, subrotundato, intus apice valde tenuiter prolongato et setoso. Antennæ elongatæ, validæ, gradatim clavatæ, articulis 2-8 subquadratis, 9° duobus præceden- tibus longiori, elongato-quadrato, 10° præcedenti simili, sed paulo majori, ultimo majori, obovato, apice parum acuminato. Thorax subcordatus, antice plus, postice minus attenuatus; latitudine maxima multo ante medium ; lateribus antice minus, postice plus sinuatis; disco subgibboso ; basi foveola elongata minuta, utrinque fovea majori cicatricosa. Elytra thorace fere duplo latiora, sed longi- tudine vix æqualia; humeris subrotundatis, valde notatis ; apice recte truncato, angulo externo apicali ineiso; suleis duobus latis, profundis, uno suturali fere usque ad apicem, altero discoïdali usque ad medium ; inter sulcos disco elevato; siria snturali integra. Abdo— men elytris longius et latius, segmentis duobus primis æqualibus, primo utrinque longitudinaliter carinato. Tibüs anticis paululum curvalis et medio extus incrassalis. C'est avec le costalis Lec., de l'Amérique du Nord, que cette es- pèce offre le plus d’analogie; mais elle est bien plus fortement ponctuée, plus opaque, les élytres sont plus courtes, les sillons plus larges, plus profonds; les carènes de l'abdomen n'existent que sur le premier segment tandis que dans le costalis, elles se prolongent sur le second. Elle est encore assez voisine de l’armatus Raffr., de Singapour; mais sa couleur est plus foncée, plus opaque, la tête plus allongée, les antennes plus longues avec la massue plus grande, mais moins abrupte, les sillons des élytres plus forts, enfin le premier — 2385 — segment abdominal est simplement bicaréné, tandis qu'il est trica- réné dans armatus Raffr. Un seul individu de Birmanie que M. Dohrn m'a généreusement offert. Genre Pselaphus. Ce genre a été, jusqu'à ce jour, composé d'éléments hétérogènes qu'il est indispensabie de séparer. On a confondu dans les Pselaphus les genres Aplodea Reïtter, Curculionellus Westw. et Phalespus Westw. Il y a encore le genre Tyraphus Sharp, qui a été confondu lui-même avec les Curculio- nellus. Voici les principaux caractères distinctifs de ces genres : A. Corps aplati, fortement marginé, B. Palpes à 3° article beaucoup plus petit que le 4e, GC. Palpes très-grands, à dernier article au moins aussi long que le 2e, mince à la base et subitement £n massue à l'extrémité, Tête (uon compris les yeux) presque parallèle, , , , . . . . PSELAPœus. CC. Palpes bien plus courts. Tête non compris les yeux élargie eu arrière, D. 4€ article des palpes ovale ou ovale-ailongé, bien moins long que le 2e. . . et fe Le C0 I CURCUTIONFAUS DD. #e article des Paie sécuriforme, triangulaire, parfois presque quadrangulaire. M 0. À à + MN NN ONTIYRAPHUS BB. Palpes à 3e article presqu'a: ussi long que le 4€; les articles 2, 3 et 4 étant presque d’égale longueur. , . : .. « … APLODEA. AA, Corps convexe; abdomen a peine visiblement marginé; palpes très-longs comme dans selaphus, mais 4° article renflé au mieu, acuminé a lextrémi és PHATESPUS. Je n’énumérerai pas toutes les espèces (plus de 40) qui rentrent dans le genre Pselaphus ; les principaux types sont: Heisei Herbst, longicornis et Kiesenwetteri Sauley, d'Europe ; Ærichsoni Lec., d'Amérique; antipodum W. et pauper Sharp, d'Australie ; bifo- veolatus Schfss., de Siam; filipalpis Reïitt. et delicatulus Rafr., d'Afrique. Dans le genre Curculionellus doivent rentrer d'abord les glabri- colis W., doreianus W, et angulicollis W., sur lesquels il a été fondé ; il faut y ajouter les Pseluphus clavatus King, avec sa variété Edwardsi King et Pselaphus clavicornis Schfs., puis le Pselaphus punctatus King, qui n’est autre lui-même que le Curculionellus an- gulicollis W.; le nom donné par King étant antérieur, celui de Wesiwood tombe en synonymie. Le genre Tyraphus comprend d'abord les trois espèces décrites par M. Sharp, le créateur de ce genre (planus, brevis el major), aux- —- 236 — quelles il convient d'ajouter Tychus Howitti King et Tychus semio- pacus Schfs. Le genre Aplodea, créé par M. Reitter pour nne remarquable es- pèce du Chili (A. palpalis Reïtt.), en comprend plusieurs autres du même pays, décrites comme Pselaphus; ce sont les Pselaphus cas- taneus Blanch., cosmopterus Blch , valdiviensis Blch. et difformis Schfs. Le genre Phalespus, créé par M. Westwood, pour deux espèces de l’'Amazone (subglobosus W. et Batesellus W.) comprend encore les Pselaphus ampliventris Schfs. et nanus Schfs., du même pays. Il convient donc d'opérer les rectifications synonymiques suivantes : Pselaphus clavatus King. — Curculionellus clavatus King. Pselaphus claricornis Schfs. = Curculionellus clavicornis Schfs. Pselaphus punctatus King.— ! urculionellus angulicollis W.— Curculionellus punctatus King. Tychus Howitti King. = Tyraphus Howitti King. Tychus semiopacus Schfs. = Tyraphus semiopacus Schfs. Pselaphus castaneus Bl. = Aplodea castanea BI. Pselaghus valdiviensis BI. — A plodea valdiviensis BI. Pselaphus cosmopterus BI. = Aplodea cosmoptera BI. Pselaphus difformis Schfs. = A plodea difformis Schfs. Pselaphus ampliventris Schfs. — Phalespus ampliventris Schfs. Pselaphus nanus Schfs. = Phalespus nanus Schfs. Pselaphus sulcifrons n. sp. PI. IV, fig. 10. Long., 1 3/4 mill. — Oblongus, fulvotestaceus, nitidus, palpis pe- dibusque {estaceis. Caput oblongum, totum profunde lateque cana- liculatum, sulco autice leviter ampliato, ita ut antennæ basi distantes videntur, sulco fundo irregulari. Palpi gracillimi, antennis longiores, articulo ultimo leviter sinuato, apice ovato, papilloso. Antennæ pa- rum graciles, thoracis bosim superantes, pubescentes, articulis 29 oblongo, majori, 3-7 oblongis, minoribus, tribus ultimis clavam formantibus, 8 paulo majori, 9-10 obconicis, majoribus, subæqua- libus, ultimo ovali, acuminato. Thorax oblongus, capite major, paulo ante medium leviter rotundato-ampliatus et retrorsum longe uni- setosus, lateribus antice posticeque sinuatis ; basi sulco valido arcuato et utrinque foveola oblonga. Elytra thorace paulo longiora et multo latiora, postice levi‘er ampliata, lateribus nonnihil rotundata, hu- meris obliquis, subprominulis, basi valde biimpressa, striis suturali ER et discoïdali integris, delicatulis, discoïdah leviter arcuata, secun- dum Jlatera et striam discoïdalem setis obseuris erectis seriatim dispositis. Abdomen elytris subæquale, segmento primo maximo, cæteris pilis obscuris, erectis, sparsis. Femora clavata, Je ne possède qu’un seul exemplaire de celte espèce que je crois être © ; elle diffère de toutes les autres par le sillon céphalique très - large, très-profond, qui s’évase un peu en avant, au point de faire paraître les antennes séparées à leur base. Abyssinie, province de Lasta, près de Belbéla, sous une pierre, en septembre, Acylopselaphus n. gen. Corpus oblongum, subconvexum. Caput subrotundatum, tuber- culo antennario valido, subbilohato, genis postice fasciculatis. Oculi magni granulosi. Palpi maxillares magni, 4-articulali, articulis 2° leviter curvato, basi tenui, apice clavato, 3° brevi, subtriangulari, angulis rotundatis, 4 maximo, obovato, apice subsinuose truncato, extus leviter rotundato, intus subsinuato, angulo apicali interno fasciculato. Antennæ basi approxinatæ, validæ, articulis 1° magno, elongato, 2-8 minoribus, monilibus, tribus ultinis maximis de- formibus. Thorax subcordatus. Elytra subquadrata, basi foveolata, siria saturali integra, discoïdali nulla. Abdomen magnum, seamen— tis quinque perspicuis instructum, segmentis tribus primis subæqua- libus. Metasternum magnum. Coxæ posteriores approximatæ, pedes parum incrassati, tarsi triarticulati, articulis 1° minuto, 2° elongato, 3° paulo longiori et leviter apice clavato, unguiculis binis inæqua- libus. Ce geure est très-voisin de Centrophthalmus Schmdt; ilen diffère surtout par la forme des palpes dont le 4° article est très-gros, tronqué à l'extrémité, avec l'angle apical interne garni d’un fais- ceau de poils. Les trois derniers articles des antennes sont très- fortement en massue, mais il est possible que leur forme irrégulière soit un caractère sexuel. Acylopselaphus Mariæ n. sp. PL. V, fig. 11,et PL. IV, fig. 49, 43, 44. Long., 2 mill. — Oblongus, subconvexus, piceus, clava antenna- rum obscuriori, elyszis et pedibus dilutioribus, nitidus, brevissime — 288 — et rarius pubescens. Caput subrotundatum, trifoveolatum, luberculo antennario bilobato, postoculos magnos fasciculatum. Antennæ me- dium elytrorum attingentes, validæ, articulis L° elongato, subcylin- drico, 2-8 minoribus, monilibus, nonnihil magnitudine decrescen— tibus, tribus ultimis maximis, 9° intus basi rotundatim ampliato, 10 subtriangulari, latere externo subrotundato, interno obliquo, sinuato, angulo interno apicali leviter producto et acuminato, 11° multo majori, latere externo subrotundato, intus emarginato et basi dentato, apice acuminato. Thorax capite multo major, subcor- datus, antice plus, postice minus attenuatus, latitudine maxima ante medium, basi trifoveatus, fovea media oblonga, magna, cicatri- cosa, lateralibus magnis, obliquis, brevissime penicillatis. Elytra subquadrata, antice paululum attenuata, humeris paululum obli- quis, prominulis, lateribus paululum sinuatis; margine apicali setoso ; basi valde biimpressa ; stria suturali valida, integra, discoi- dali nulla. Abdomen elytris longius, segmentis primis subæqualibus, 2° attamen primo nonnihil majori. Metasternum magnum, prope coxas posteriores leviter canaliculatum. Femora parum incrassata ; tibiæ anteriores leviter extus incrassatæ, intermediæ rectæ, graciles, posteriores graciles, apice leviter curvatæ. Je n'ai pris qu’un seul individu de cette espèce; je suppose que c’est un ©. Sous une écorce pourrie, dans les vanilleries de La Marie, sur les bords du lac Nossi-Vé, Madagascar, octobre. Genre Tyrus Aubé. M. Schaufuss ( Société entomol. de Belgique, 1880), a décrit sous le nom de Pryaxis chamæleon un insecte d'Australie qui n’appar- tient pas au genre Bryaæis. Le tubercule frontal, la forme des palpes et enfin les deux ongles égaux des tarses le font rentrer incontesta- blement dans le genre Tyrus Aubé ; il devra donc prendre le nom de Tyrus chamæleon Sechfs. C’est l'examen d'un type que m'a envoyé M. Schaufuss lui-même qui m'a conduit à cette rectification. É Genre Schaufussia n. gen. Affinis gen. Riy;to King. Antennæ clavatæ, basi fere approximatæ. Tuberculo antennario brevi. Palpi maxillares elongati, articulis 2, apice clavato, 3° secundo longitudine subæquali, basi tantummodo — 239 — tenui, 4 breviori vel longitudine subæquali, subtriangulari ver oblongo, apice plus minusve truncato. Tarsi unguiculis duobus æqualibus. Ce nouveau genre est très-voisin comme forme du Rytus formosus King ; iln'en diffère que par les palpes maxillaires, Cet organe est lui-même variable dans les deux espèces qui com-— posent ce nouveau genre; mais le dernier article est toujours plus ou moins tronqué au sommet. 11 comprend deux espèces de la région australienne, l’une décrite par M. Schaufuss sous le nom de Bryaxis brevis, de Tasmanie, l’autre qui m'a été envoyée par le même entomologiste sous le nom de Bryaæis angustior Schfs. in litt., et comme étant peut être la mème espèce que le brevis, mais provenant de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie). La forme des palpes, le tubercule frontal et les antennes presque complétement rapprochées à leur base sinsi que les deux ongles aux tarses, ne permet'ent pas de lisser ces insectes dans les Bryaæis ; sans 1 forme des palpes ils devraient rentrer dans le genre Rytus King., mais je crois préférable, à cause de ce caractère, de les isoler dans une nouvelle coupe générique. ; Dans la S. brevis Schfs. (pl. IV, fig. 15) le dernier article des palpes est bien plus court que le précédent, triangulaire, très-large- ment et très-obliquement tronqué à l'extrémité; dans la S, angustior Schf:. (pl. V, fig. 16), le 3° article est plus longnement grèle à Ja base, le 4 est aussi long que le précédent, oblong, tronqué droit et bien plus étroitement au sommet ; à part cette différence, je ne puis en trouver aucune pour séparer ces deux espèces. De la S. brevis M. Schaufuss m'a envoyé trois exemplaires types, venant de Tasmanie. J'en ai trouvé trois autres, également étiquetés de Tasmanie, dans la collection Mniszech. De la $S. angustior M. Schaufiss m'a envoyé trois exemplaires types, venant de la Nouvelle-Galles du Sud. Ces deux espèces, s’il n'y a pas erreur dans la provenance de la S. angustior, habiteraient donc deux pays différents, et cependant je ne puis les considérer comme deux espèces distinctes; je serais plutôt porté à croire que ce sont les deux sexes de la même, Des recherches ultérieures pourront éclaircir cette question ; mais pour l'instant ilest certain qu'elles ne peuvent rentrer dans aucun des genres qui me sont connus ; c’est pourquoi j'ai créé pour elles le genre Schaufussia, qui vient à côté des genres Tyrus Aubé et Rytus King. , — 240 — Hamotus nodicollis n. sp. Long., 2 mil. — Rubroferrngineus, subnitidus, breviter remote fulvopubescens; palpis testaceis. Caput breve, inter oculos bifoveatum, tuberculo antennario medio foveato, vertice prope collum subtiliter sulcato. Palporum articulo ultimo elongato ovato. Antennæ validæ, abrupte et valde clavatæ, articulis 1-3 subquadratis, magnitudine decrescentibus, 4-8 minoribus, monilibus, 9-10 multo majoribus, subquadratis, subæqualibus, 11° majori. ovato. Thorax subcordatus, ante medium rotundato-ampliatus (fere nodosus), foveis tribus, qua- rum media majori, sulco transverso minuto junctis et utrinque foveis lateralibus antice sulenm obsoletum emittentibus. Elytra sub- quadrata, profunde remote punctata, basi valde impressa, stria suturali integra, sulco discoïdali ante medium abbreviato. Abdominis segmentis primis dorsalibus subæqualibus. Cette espèce diffère du Æ. commodus Schfs., du même pays, par sa taille plus petite, sa coloration plus rouge, la pubescence moins longue et plus rare; enfin les fossettes latérales du corselet émettent en avant un fin sillon un peu analogue à ce qu’on remarque chez la plupart des Batrisus, ce qui fait paraître le thorax comme noueux sur les côtés. | Un seul exemplaire de Mexico qui m'a été donné par M, Dohrn. Tyromorphus n. gen. Gen. Hamoto affinis. Antennæ elongatæ, apice clavatæ, basi dis- tantes. Caput antice truncatum, absque tuberculo antennario. Palpi magni, crassi, articulis 2° hasi leviter incurvo, apice clavato et intus angulato, 3° ovali, intus angulato, 4 magno, ovato, intus acumi- nato, apice extus oblique subtruncato et apophysi minuta parum obliqua instructo Abdomen marginatum, segmentis 1° majori, 4° magno, apice compresso, subelevato et obtuse acuminato, ultimo abscondito, verticali. Tarsi triarticulati, articulis -1° minutissimo. 2° et 3° subæqualibus, unguiculis binis æqualibus præditi. Goxæ posticæ distantes, intermediæ approximatæ. Ce nouveau genre vientauprès des Hamotus et Tyrus Aubé; des deux il diffère par l’écartement des antennes et absence de Luber- cule frontal ; sur ce point il se rapproche de Gerallus Shrp. Les antennes sont plus grèles que chez les Hamotus ; le 2° article des — R41 — palpes est plus long que le 3 et mème que le 4°, qui est cependant plus grand que le précédent, tandis que dans Hamotus, les 2° et 3° sont bien moins forts que le 4°. Le 4° des palpes est ovoïde et acu-— miné, sur le côté externe, près du sommet, il est légèrement et très- obliquement aplati, et du milieu de cette espèce de troncature part une petite apophyse obliquement dirigée en avant. Il doit être encore voisin de Durbos Sharp, que je ne connais pas en nature, mais, d’après la description, il s’en éloigne par les palpes, ainsi que de Gerallus. Il est encore assez voisin de Tyropsis Schfs., mais ses palpes et la forme de son abdomen l’en séparent. Tyromorphus nitidus n. sp. PL. V, fig. 17, 18. Long., 2 1/2 mill. — Rubroferrugineus, lævis, nitidus, brevissime et remote rufopubescens ; palpis testaceis, antennis (basi excepla) nigris. Caput læve, ovatum, leviter convexum, antice truncatum, utrinque, ad antennarum insertionem, subnodosum, inter oculos, in vertice, punctis duobus minutis. Oculi magni, nigri. Antennæ elongatæ, graciles, apice clavatæ, articulis 1° elongato, subcylin- drico, 2-8 minoribus oblongis, longitudine decrescentibus, 9-10 la- tioribus, subquadratis, inter se subæqualibus, ultimo majori, ovato, acuminato, apice intus subsinuato. Thorax capite major, oblengus, subcordatus, leviter convexus, antice plus, postice minus attenuatus, latitudine maxima multum ante medium, lateribus postice leviter si- nuatis, punctis aliquot dispersis et basi medio foveola minuta. Elytra parum convexa, thorace haud duplo longiora, antice atte- nuata, humeris obliquis, prominulis, lateribus subrotundatis, basi valde biimpressa, stria suturali integra, discoïdali fere usque ad api- cem prolongata. Abdomen elytris subæquale, segmento primo magno, basi minutissime utrinque plicato, secundo sequente fere duplo la- tiori, quarto maximo apice compresso et producto, obtuse acumi- nato. Pedes validi, elongati, femoribus clavatis, tibiis anticis et intermediis adapicem subangulatis, posticis rectis. æ pedium anticorum trochanteribus et femoribus basi spina brevi valida armatis, intermeduis et porticis muticis ; metasterno canalicu- lato; segmento ultimo abdominis superiori vertical, abscondito, transversim et profunde impresso, impressione ovali et utrinque profundiori. La tête est tronquée en avant sans tubercule antennifère ; il n'y a qu’une légère nodosité de chaque côté, en avant, au-dessus de l'in- sertion des antennes; on ne voit ni sillons, ni grandes fossettes, Revue d’Entomologie. — Septembre 1883. 19 ni mais seulement deux très-petits points enfoncés entre les yeux. Le thorax n’a, à la base, qu’une très-petite fossette, au contraire les élytres sont très-fortement impressionnées à la base avec les épaules saillantes. Les trois premiers segments de l’abdomen vont en dimi- nuant &e longueur, le quatrième est le plus grand ; à l'extrémité il est comprimé et prolongé en pointe mousse, formant une espèce de toit sous lequel est caché le dernier qui est petit et vertical, très-forte- ment impressionné d’une grande fossette oblongue, transversale, qui elle-même est marquée, au fond, de chaque côté, d’une fovéole, Cette impression du dernier segment abdominal pourrait bien n’être qu'un caractère sexuel. Je ne connais de cet insecte qu’un seul exemplaire, évidemment #, qui vient de Clyde-River, Australie. Filiger vestitus n. sp. PI. V, fig. 19, Long., 1 1/4 mill. — Ovatus, subconvexus, rufus, opacus, squa- mulis griseis obsitus. Caput punctatum, elongato-triangulare, an- gulis posticis subrotundatis, supra deplanatum, obsoletissime tri- impressum, tuberculo antennario valido, lato, integro. Oculi minutissimi. Antennæ validæ, crassæ, capite thoraceque simul sumptis longiores; articulis l° elongato, majori, 2° subquadrato, 3° rotundato, minori, 4-8 minutis, transversis, 9-10 multo majo— ribus, subquadratis, magnitudine crescentibus, ultimo maximo, sub- ovato, apice rotundato. Thorax punctatus, capiti longitudine latitu- dineque subæqualis, antice plus, postice minus attenuatus, lateribus subrotundatis, basi sulco transversali obsoleto, angulis posticis et basi media ochraceo-fasciculatis. Elytra punctata, basi thoraci subæ- qualia, postice leviter ampliata, lateribus nonnihil rotundatis, leviter convexa, striis suturali et discoïdali integris, validis, basi impressis ; margine apicali dense ochraceo-squamoso. Abdomen punctatum, breve, convexum, apice declive. Pedes sat elongati, parum clavati, Cette espèce diffère du conicicollis Schfs. par le thorax non étran- glé en avant, la massue antennaire composée de 3 articles au lieu de 2, de cariniventris Schfs. par la ponctuation moins forte, l’ab- sence de carène à l'abdomen ; dans ce dernier, la massue antennaire est également de trois articles, mais moins forte. Toutes les espèces connues jusqu’à ce jour, étaient asiatiques; celle-ci est la première rencontrée en Afrique. Abyssinie: vallée du Mesghi sur les pentes du Mont Aladjié, sous une grosse pierre; altitude, 2,500 mètres, si. Il est bien possible que le genre Filiger Schfs. soit le même que le genre Hybccephalus Mots.; mais les travaux de ce dernier auteur sont si défectueux qu’on ne peut reconnaître avec certitude les insectes qu'il a voulu décrire, à moins de voir les types. Schistodactylus n. gen. Corpus oblongum, subdeplanatum, Caput antice late truncatum ; antennæ valde distantes, elongatæ, apice clavatæ. Palpi maxillares maximi, 4-articulati ; articulis 1° minutissimo, 2° maximo, basi gra- cili leviter curvato, dein trapezoïdali, latere interno majori, extus in utroque angulo, apophysi quarum superiori breviori recta, inferiori longissima, recurva, munilo, 3° præcendenti breviori, latere interno subsinuato, latere externo longe in dentem ipsum gradatim in apo- physim recurvam terminatum, producto; 4° subtriangulari, apice obtuso, angulo externo apophysi longissima, recurva, instructo. Oculi magni. Thorax oblongus. Elytra brevia, subtriangularia, stria sutu— rali integra, dorsali obsoleta et abbreviata. Abdomen marginatum, supra et infra segmentis quinque perspicuis instructum. Metasternum breve. Coxæ posteriores distantes, anteriores approximatæ, elongatæ, prominulæ, intermediæ approximatæ. Tarsi triarticulati, validi, ar- ticulis 1° minutissimo, abscondito, secundo minuto, tertio maximo, longitudinaliter fisso ita ut lamellis duabus subæqualibus et juxta- positis instructum videtur, lamella interna glabra, apice unguiculo unico munita, externa apice rotundata, absque unguiculo, sed dense breviter setosa. Ce genre est un des plus curieux et des plus anormaux de la famille ; ses palpes sont très-grands, mais au repos les 3° et 4° ar ticles se replient contre les deux premiers. Quant aux tarses ils ont une conformation à laquelle je ne connais d’anaiogue dans aucune famille de Coleoptères, Le premier article est très-petit, caché sous l'extrémité du tibia, le second n'est pas beaucoup plus grand et presqu’aussi difficile à apercevoir, le troi- sième au contraire est très-grand, il est formé de deux lamelles assez aplaties qui peuvent se juxtaposer exactement l’une à côté de l’autre, il est donc complétement bilobé ; le lobe interne est glabre, muni, à l'extrémité, d'un ongle court et peu aigu, le lobe externe est arrondi à son extrémité et garni de petites soies courtes et serrées, il n’a pas d’ongle. Quand les deux lobes sont rapprochés l’un de l’autre, le dernier article a l'air renflé et on distingue un sillon longitudinal, plus marqué inférieurement, J'ai figuré ce tarse vu de côté et vu en dessus, afin de bien faire comprendre sa singulière conformation. — 244 — Je ne puis assigner une place certaine à ce genre dans la classifi- cation des Psélaphides; c’est une forme aberrante, isolée, qui devra former un groupe à part. Schistodactylus phantasma n. sp. PI. V, fig. 20,21, 22 et pl. IV, fig. 23. Long., 1 1/2 mill. — Oblongus, subdeplanatus, griseo-testaceus, nitidus, glaber, totus grosse non confluenter punctatus, punctis in abdomine minoribus; palpis et pedibus testaceis. Caput magnum, subquadratum, latitudine sua paulo longius, antice truncatum, An- tennæ capiti, thoraci elytrisque simul sumptis longitudine fere æquales ; articulis 1° magno, subcylindrico, 2° minori, ovali, 3-7 minoribus, ovalibus, longitudine fere decrescentibus, 8 breviori, nonmhil crassiori, 9° incrassato, 10° latiori, subtransverso, 11° maximo, ovato, apice acuminato et leviter intus sinuato; articulis 8-11 infus- catis. Thorax elongato-subcordatus, capite paulo latior et duplo lon- gior, antice posticeque subæqualiter attenuatus, latitudine maxima multo ante medium, lateribus haud sinuatis; margine antico basique recte truncatis. Elytra subtriangularia, thorace multo breviora, basi latitudine æqualia, sed apice fere duplo latiora, lateribus obliquis, non sinuatis; humeris nullis; margine apicali recto; stria suturali- basi impressa, dein delicatula sed integra, stria discoïdali basi im- pressa et ante medium abbreviata. Abdomen elytris paulo latius et fere duplo longius, lateribus leviter rotundatis, late marginatis, seg- mento primo sequenti duplo majori, basi utrinque obsolete sulcato. Tibiæ anticæ et intermediæ ad apicem fere angulatæ, posticæ leviter curvatæ. J'ai trouvé dans la collection de Psélaphides de M. de Mniszech, aujourd'hui la mienne, deux exemplaires de ce curieux insecte étiquetés : King's’ Georges Sound, Australie. Genres Jubus Schfs., Gamba Schfs. et Arctophysis Reitt. M. Schaufuss ({ Nunquam otiosus, p. 454) a créé le genre Jubus pour quelques Psélaphides de l'Amérique centrale et le genre Gamba (Loc. cit.) pour quelques autres espèces du même pays, qui sont très- voisines; et 1l dit lui-même que ces deux genres devront être réunis. Cette réunion me semble indispensable; car les différences assignées pour les séparer sont simplement spécitiques, — 245 — En outre dans l’énumération des caractères du genre Jubus, M. Schaufuss a fait quelques erreurs. Il indique les tarses comme biarticulés, tandis qu'ils sont réellement triarticulés ; mais le pre- mier article est extrêmement petit, et, comme cela arrive souvent, caché sous l’extrémité du tibia. Quant aux ongles des tarses, M. Schaufuss les décrit comme inégaux, ce qui n’est pas tout à fait exact; dans quelques espèces, on croit bien apercevoir qu'il y a un ongle très-légèrement plus court, mais dans toutes les autres, les denx ongles sont égaux, et ceux qui sont inégaux le sont si faible- ment, qu’il est bien difficile de le constater avec certitude. Parlant des palpes, M. Schaufuss dit qu’ils n’ont que trois articles; je suis porté à croire qu’il y a encore là une erreur. On sait combien il est difficile, sans dissection, d’observer le premier article des palpes maxillaires chez les Psélaphides ; cependant j'ai cru apercevoir ce premier article sur une espèce de J'ubus. M. Schaufuss a omis de dire que les antennes sont rapprochées à la base, étant insérées sur un tubercule frontal. M. Reitter qai semble ne pas connaître en nature le genre Jubus a donné (Verhandl. natur. Verein. Brünn, t. XX, p. 200) la des- cription d'un nouveau genre qu’il nomme Arctophysis, et l'espèce, Arclophysis gigantea, a été décrite par cet auteur ( Verhandl. zool. bot. Ges. Wien, 1882, p. 348). Les principaux caractères assignés par M. Reitter à son Arctophysis gigantea se retrouvent chez les Jubus, dont j'ai pu examiner plusieurs espèces, parmi Jesquelles deux types venant de M. Schaufuss lui-même : les hanches antérieures saillantes, la bouche en grande partie recouverte par le menton, la carène fourchue sous le dessous de la tête, sont des caractères com— muns aux deux genres Arctophysis et Jubus, qui ont encore les tarses et les ongles identiques. La longueur relative des antennes et des élytres, la forme du thorax semblent être un peu différentes chez l'Arctophysis, mais j'observe des variations considérables dans ces organes chez les sept espèces de Jubus que je possède. Je décris dans les pages qui vont suivre un insecte qui est bien certainement un Jubus, mais qui, par sa taille, la forme de ses antennes, sa longue pubescence, doit faire, comme faciès, la transition. Je crois donc que les deux genres Gamba Schfs. et Arctophysis Reitt. sont synonymes de Jubus Schfs., nom, qui étant antérieur, doit prévaloir, Jubus Schaufussi n. sp. Long., 1 1/2 mill.— Elongatus, rufus, antennis, palpis, pedibusque testaceis, sparsim flavo-pubescens. Caput subtriangulare, lateribus nonnihil sinuatum, sulcis duobus longitudinalibus, dimidio capite — 246 — longioribus, antice conjunctis; tuberculo antennario minuto, valde bilobato; vertice vix impresso. Oculi minuti. Antennæ dimidium thoracis attingentes, apice incrassatæ, articulis 2-10 transversis, mo- nilibus, 8-10 paulo majoribus, ultimo multo longiori, oblongo, apice acuminato. Thorax capite latior, vix longior, post medium constric- tus et obtuse dentatus, ante basim tranversim valde sulcatus et utrinque impressus. Elytra subtiliter punctata, thorace vix latiora et paulo longiora; basi carinula transversa ornata, humeris attenuata, stria suturali integra et depressa, discoïdali nulla. Abdominis seg— mento primo cæteris multo majori. Cette espèce est assez voisine du spinicollis Schfs., mais la tête est plus grande,plus triangulaire, la massue et surtout les derniers articles des antennes sont moins forts, le thorax est plus large et moins for- tement étranglé à la base; elle diffère du subopacus Schfs. par la taille plus petite, le thorax et la tête sans ponctuation, les antennes à massue plus distincte. Santz-Fé de Bogota. Provenant de la collection Mniszech. Jubus longipennis n. sp. Long., 2 1/2 mill. — Elongatus, rufus, sparsim breviter fulvo-pu- bescens. Caput oblongum, lateribus sinuatis, sulcis duobus, subpa- rallelis et approximatis, capite dimidio longioribus; tuberculo antennario minuto valde bilobato ; vertice angulatim impresso. Oculi parum majores. Antennæ elongatæ, apice vix incrassatæ, articulis 1-10 subquadratis, ultimo oblongo, parum acuminato. Thorax sub- cordatus, capite vix longior, sed latior, ante basim leviter constrictus et utrinque minute dentatus; sulco basali arcuato et utrinque foveato; disco levissime carinato et extus utrinque depresso. Elytra punctata, thorace fere duplo longiora, basi carinula transversa arcuata, humeris rotundatis, sed elevatis, stria suturali integra et depressa et foveola basali, discoïdali, oblonga. Abdomen vix perspicue punctatum, seg- mentis subæqualibus. Cette espèce est remarquable par la longueur des élytres, la graci- lité des antennes à peine épaissies à l'extrémité, le thorax moins étranglé à la base, ce qui lui donne simplement l'aspect cordiforme. Santa-Fé de Bogota. Provenant de la collection Mniszech. Jubus laticollis n. sp. Long., 1 3/4 mill. — Oblongus, rufus, subopacus, breviter pallide pubescens, antennis, palpis pedibusque testaceis. Caput subtrian- — PAT — gulare, antice attenuatum, latéribus sinuatis, antice bisulcatum, sulcis non approximatis; vertice impresso. Oculi minutissimi. An- tennæ minores, parum clavatæ, ad apicem gradatim incrassatæ, ar— ticulis 3-7 monilibus, 8-10 subquadratis, 11e oblongo, valde acumi- nato. Thorax capite multo major, fere transversus, antice lateribus rotundatus, post medium maxime exciso-angustatus, ante basim sulco transversali et utrinque fovea oblonga. Elytra subtiliter punc- tata, thorace latitudine {præsertim basi) minora et longitudine subæ- qualia, postice leviter ampliata, basi carinula transversa arcuata ; stria suturali integra, delicatula, sulco discoïdali basi impresso, dein obsoleto, sed fere integro. Abdomen subtilissime punctulatum, seg- mentis subæqualibus. Cette espèce se distingue de ses congénères par son corselet très large, transverse, très-fortement étranglé à angles droits, avant la base ; la tête est moins allongée, à côtés plus sinueux, les sillons céphaliques sont plus profonds, plus distants lun de l’autre, les an- tennes ne sont pas longues, graduellement épaissies et sans massue distincte. J'ai trouvé dans la collection de Psélaphides de M. Chevrolat, qui fait aujourd’hui partie de la mienne, un individu de cette espèce étiqueté : Caracas (Sallé). Jubus Reitteri n. sp. Long., 3 1/4 mill.—Elongatus, fulvo-castaneus, dense fulvo-hirtus. Caput subrotundatum, sulcis duobus brevibus, latis, postice diver- gentibus; tuberculo antennario magno, bilobato; vertice obsolete canaliculato. Oculi minuti. Antennæ crassæ, thoracis basim fere attingentes, apice parum incrassatæ, articulis (præsertim 7-10) sub- quadratis, ultimo majori, ovali, paululum acuminato. Thorax capite longior et multo latior, post medium valde constrictus et utrinque minute dentatus, sulco basali transverso, sinuato et utrinque sulco longitudinali. Elytra thorace nonnihil brevioria, basi intra humeros carinula transversa, stria suturali integra, depressa, discoïdali nulla, humeris subrotundatis. Abdomen elytris multo longius, segmentis longitudine decrescentibus. Le dernier article des palpes est un peu plus fort que chez les autres Jubus, les antennes plus épaisses, les ongles des tarses sont bien réellement égaux. C’est un Jubus qui tient à la fois des Gamba et des Arctophysis et oblige à supprimer ces deux genres. Santa-Fé de Bogota. Provenant de la collection Mniszech. pie Zethopsus Reitt. (Zethus Schfs.) Dohrni n. sp. PLV, fig. 24, 95. Long., 1 1/4 mill. — Elongatus, depressus, rufus, antennarum clava et elytris dilutioribus. Caput rude punctatum, valde transver- sum, tuberculo frontali elongato, constricto. Antennæ breves, crassæ, articulis 1° magno, elongato, 2° vix minori, subgloboso, 3-9 minutis, transversis, ultimo maximo, ovato, apice acuminato. Thorax subcor- datus, rude punctatus, medio, ante basim, foveola obsoleta, gemel- lata. Elytra vix punctata, brevissime pubescentia, thorace latiora, subquadrata, humeris subquadratis, subprominulis, stria suturali integra, basi profunde impressa, foveola discoïdali basali, oblonga, abbreviata. Abdomen vix perspicue punctatum, elytris multo longius, segmentis ad apicem magnitudine decrescentibus, tribus primis fo- veolis transversis basalibus, quarum media majori et inter se cari- nula brevi divisis, ornatis. Cette espèce diffère de l'opacus Schfs., de Siam, par la ponctuation beaucoup plus fine et la forme plus allongée. Dans ce genre curieux, les palpes, bien que grands, sont difficiles à distinguer, parce qu’au repos, les articles se replient les uns sur les autres et s'appliquent de chaque côté du tubercule frontal, dans une cavité de la tête qu’ils remplissent complétement. Les antennes n'ont que dix articles ; le dernier est presqu’aussi long que les sept précé- dents réunis. La place de ce genre me semble être près de Pana- phantus Kiesw. Les espèces connues sont, jusqu'à ce jour, spéciales à l'Asie et aux îles indiennes. Celle-ci, qui m'a été gracieusement donnée par M. Dohrn, auquel je la dédie, est originaire de Bimanie. Autoplectus n. gen. Elongatus, subcylindrieus. Caput subtriangulare, collo munitum, tuberculo antennario subdiviso. Oculi minutissimi. Palpi maxillares 4-arüculat, articulis 2° basi tenui, apice clavato, leviter sinuato, 3 subquadrato, 4° multo majori, ovali, intus leviter ampliato, apice acuminato, nonnihil setoso. Antennæ, basi, subapproximatæ, validæ, crassæ, apice leviter tortæ, non clavatæ, articulo & cæteris ma— jori, ultimo turbinato. Thorax subcordatus, postice strangulatus, sulcis et foveis præditus. Elytra subquadrata, basi trifoveolata, stria — 249 — suturali integra, discoïdali abbreviata, lateribus delicatule marginato- reflexis. Abdomen elongatum, marginatum, supra et infra segmentis quinque perspicuis instructum, segmento 1° maximo. Coxis omni- bus approximatis. Pedes sat elongati, parum clavati, tibiis ad apicem incrassati, tarsis triarticulatis, articulis 1° minutissimo, 2° et 3° lon- gitudine subæqualibus, 2° autem sequenti crassiori, unguiculo unico præditis. Ce nouveau genre doit être placé dans le voisinage de Panaphantus Kiesw.; son thorax offre une certaine analogie avec celui des Jubus Schfs. et des Trogaster Slcy.; mais il s'éloigne de ces deux genres par ses tarses à un seul ongle. Autoplectus torticornis n. sp. PIL V, fig. 26, 27, 28, 29. Long., 1 mill. — Elongatus, subcylindricus, fulvotestaceus, palpis et pedibus testaceis, subnitidus, pube brevissima, dispersa, flava, præcipue in elytris et abdomine. Caput subtriangulare, parum convexum, colo munitum, tuberculo antennario lato subdiviso, vertice medio foveolato, utrinque fovea in sulcum obliquum prolon- gata, sulcis antice in fovea frontali una junctis. Oculi vix perspicui. Antennæ capite thoraceque simul sumptis longitudine fere æquales, crassæ, apice tortæ, articulis 1° valido, elongato, subcylindrico, 3-7 transversis, 8° transversim conico, latiori, latere magno, interno, 9-10 transversis, ultimo majori, transverso, apice turbinato et piloso. Tho- rax capite latior et fere duplo longior, lateribus antice cum margine antico simul rotundatis, ad medium emarginato-constrictus et obtuse dentatus, lateribus ad apicem sinuatis, basi subrotundata, utrinque ad angulum lateralem fovea magna, triangulari; disco deplanata, medio sulco longitudinati antice abbreviato, ante basim fovea maxima transversali et fere semicirculari. Elytra subquadrata, lateribus ro- tundatis, ad medium ampliatis et delicatule reflexo-marginatis, humeris prominulis subquadratis, basi carina transversa et foveis duabus magnis gemellatis ; stria suturali integra, leviter depressa, discoïdali ante medium abbreviata. Abdomen elytris longius sed minus latum, segmento primo maximo, basi bifoveolato. Les antennes sont fortes, d’égale épaisseur, le 8° article est plus grand que les autres entre lesquels il s'enfonce en forme de coin fai sant ainsi dévier un peu l’axe de l’antenne, le dernier article est plus large et turbiné. Le thorax arrondi au devant, puis subitement rétréci, forme, vers le milieu, une espèce de dent obtuse. Les côtés des élytres sont un peu dilatés, arrondis, avec une fine arête marginale. — 250 — J'ai trouvé quelques exemplaires dans des mousses recouvrant un arbre mort. Forêt de Namaloum, bords du lac de Nossi-Vé (Mada- gascar), en novembre. Rhexius muticus n. sp. Long., 4 1/4 mill. — Elongatus, rubro-ferrugineus, nitidus, pu- bescens, palpis testaccis. Caput transversum, minute punctatum, sulcis duobus lateralibus validis antice arcuatim junetis, vertice le- viter elevato, triangulatim foveolato. Antennæ validæ, perparum clavatæ, articulis 1° haud multum elongato, 2-8 primo latitudine subæqualibus, rotundatis, monilibus, 2° sequentibus leviter validiori, 9-10 vix majoribus, subquadratis, ultimo majori, obovato, apice obtuse acuminato. Thorax punctulatus, antice plus, postice mi- nus constrictus, lateribus medio rotundatis, ante basim constrictis et juxta foveam unidentatis, ad basim leviter sinuatis, angulis anticis rectis, posticis obtusis, sulco valido longitudinali ad basim et apicem abbreviato, sulco transversali medio sinuato, utrinque fovea lata, obsoleta, et medio, ad sulcorum intersectionem, foveola cruciata. Elytra punctulata, subquadrata, thorace vix latiora sed longiora, an- tice parum attenuata, humeris subrotundato-quadratis, prominulis, basi 4-foveata, stria suturali valida, integra, sulco discoïdali lato, parum profundo, ad medium evanescenti. Abdomen minute punc- tatum, segmento primo majori. æ femoribus anticis intus, inter medium et apicem, nodosis. Cette espèce se fait remarquer par sa grande taille, ses antennes dont la massue est presque indistincte et le premier article relative- ment court; le thorax mutique sur les côtés, sauf une petite dent au-dessus de l’échancrure que produit la fossette latérale : les épaules sont arrondies, mais saillantes, ce qui rend plus profond le sillon dis- coïdal, les quatre fossettes basales sont accouplées deux par deux. Je ne possède qu’un seul de cette espèce, la plus grande du genre; il était noté dans la collection Mniszech: Santé-Fé de Bogota. EXPLICATION DES PLANCHES IV ET V. PLANCHE IV. Fig. 4. Fustiger madagascariensis Rafir. — — —- Métasternum, abdomen, pattes intermédiaires et postérieures du ©. — 251 — Fig. 3. Radama inflatus R. 4. — — Antenne. () — spinipennis R. 6 — — Métasternum, abdomen pattes inter- médiaires et postérieures du &. 7. Desimia ( Tetracis] Sharpi R. 8. — — — Palpe maxillaire. 9. Tmesiphorus umbrosus R. — Palpe maxillaire. 10. Pselaphus sulcifrons R. 12. CR OIAT Maricæ R. Palpe maxillaire. 13. — Derniers articles de l'antenne. 14. — — Tarse. 15. Schaufussia brevis Schfs. Palpe maxillaire. 23. Schistodactylus phantasma R. Tarse, vu de dessus. PLANCHE V. Fig.11. Acylopselaphus Mariæ Raffr. 17. Tyromorphus nitidus KR. 18. — — Palpe maxillaire. 19. Filiger veslitus R. 20. Schistodactylus phantasma KR. 21e — — Palpe maxillaire. 22 — — Tarse, vu de côté. 2%. Zethopsus (Zethus] Dohrni R. 25. — — — Palpe maxillaire. 26. Autoplectus torticornis KR. 27. —- — Tarse. 98. — — Palpe maxillaire. 29. — — Antenne. TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE CAPSIDES DE FRANCE Par le Dr O0. M. REUTER (1). 4. Campylomma Nicolasi Put. et Reut. Pallide straminea, superne sordide flavido albicans, pronoto antice leviter virescente, longins nigro-pubescens et inter pilas nigras subtiliter flavo-pubescens; capite, margine tenui verticis excepto, pronoto postice obsolete scutelloque basi aurantiacis ; clypeo conco- lore vel ipso apice nigro-fusco; antennis articulo primo annulo anteapicali externe interrupto articuloque secundo annulo basali angusto nigris; hemielytris unicoloribus subpellucentibus ; femo— (1) Les types se trouvent dans la collection de M, le D' A, Puton. — 252 — ribus punctis mgris , tibiis spinulis nigris e punctis nigris nascen- tibus. — Long., 4 $ 2 4/5 mill. Patria : Gallia meridionalis (Avignon !). C. verbasci H. Sch. similis, sed multo pallidior, hemielytris uni- coloribus, articulo primo antennarum annulo anteapicali externe interrupto, clypeo concolore vel solum ipso apice fusco distinguendus. Corpus inferne pallide stramineum vel ad partem fuscescens, subti— liter pallido-pubescens, superne pallidissime flavido-albicans, pilis nigris longioribus alüisque subtilibus flavis vel pallide aureis pubes- cens. Caput aurantiacum, margine tenui verticis albicante, clypeo concolore vel 1pso apice nigro-fusco; vertice oculo vix circiter 2/3 latiore. Oculi nigro-fusci. Rostrum apicem coxarum posticarum attingens, pallide flavens, apice piceo-nigro. Antennæ stramineo- albidæ, articulo primo annulo anteapicali externe interrupto, secundo ad basin annulo angusto nigris. Pronotum dilutissime flavido-albicans, antice in albido-virentem levissime vergens, angulis posticis in aurantiacum leviter vergentibus. Scutellum albicans, basi aurantincum. Hemielytra sordide pallidissime flavido-albicantia, unicolora vel cuneo obsoletissime obscuriore, subsemipellucentia , membrana sat dilute famata, venis albidis. Pectus et abdomen pal- lide straminea vel (interdum «&) fuscescentia, segmento genitali tamen albido, lateribus et superne ochraceo vel aurantiaco. Pedes cum coxis totis albicantes, femoribus anterioribus subtus ad mar- ginem inferiorem punctis 5-6 et puncto subapicali marginis supe- rioris nigris, posticis margine inferiore punctis 4, duobus apicalibus minoribus, puncto majore discoidali paullo ante apicem , margine superiore punctis circiter 7, anteapicali magno, geminato, pilifero ; tibiis spinulis nigris e punctis nigris versus basin tibiarum magnis nascentibus, tibiis anticis dimidio apicali inpunctatis. 2. Platycranus metriorrhynchus Reut. Prasinus, opaculus, longe niveo vel subargenteo-tomentosus, tomento faciliter divellendo; capite (©) basi pronoti latitudine æquali, vertice, vittis duabus frontis divergentibus, callis pronoti, basi detecta scutelli, venis membranæ antennisque ochraceis, his articulo primo prasino parte capitis anteoculari a latere viso haud longiore, subtiliter niveo-pubescente ; rostro apicem coxarum inter- mediarum attingente , dimidio apicali testaceo, apice piceo ; pronoto basi longitudine duplo latiore ; pedibus modice longis. — Long., 9 41/2 mill. Patria : Gallia (Apt !), a Dom. Abeille de Perrin lecta. 25 A. PL Erberi Fieb. et Putoni Reut. corpore minore, minus elon- gato, rostro longiore, articulo antennaram primo breviore, pronoto breviore et magis transverso, cuneo minus elongato pedibusque me- diocribus bene distinctus. Corpus prasinum , opaculum. Caput a tergo visum pronoto paullo longius, cum oculis basi pronoti latitu- dine æquale, prasinum, præcipne antice longe et dense niveo vel fere argenteo-tomentosum, vertice vittisque duabus minus distinctis frontis ochraceis, illo oculo fere triplo latiore (Q). Oculi virescentes, feminæ alte positi. Rostrum basin versus virescens, apicem versus testaceum, apice piceo, apicem coxarum intermediarum attingens, articulo primo caput subsuperante. Antennæ (©) paullo infra apicem oculorum insertæ, ochraceæ, articulo primo parte anteoculari capitis a latere viso longitudine æquali, virescente, subtiliter niveo-pubes- cente, secundo lineari latitudine pronoti apicali circiter duplo lon- giore, Pronotum horizontale, basi longitudine duplo latius, lateribus levissime sinuatis, apice (Q) longitudine saltem 2/5 latiore ; pra- sinum, pilis niveis hic illic instructum, callis optime elevatis dilute ockraceis. Scutellum prasinum, pilis niveis longis hic illice tomen- tosuin, parte basali detecta ochracea. Hemielytra prasina, pilis niveis hic illic tomentosa, margine pallido-pubescentia, latitudine com- muni circiter triplo longiora, cuneo latitudine basali duplo longiore, margine externo nonnihil in ochraceum vergente ; membrana dilute grisea, iridescente, areolis maculaque parva ad apicem cunei hyalinis, venis ochraceis. Corpus inferne prasinum, pectore niveo-tomen- toso, mesosterno longe niveo-piloso, ventre longe albido-pubescente. Pedes prasini, coxis basi macula ochracea, tibiis apice tarsisque testaceis, his apice unguiculisque fuscis. 3. Orthotylus cupressi Reut. Virescens, superne longe et dense flavo-pubescens, pronoto fere flavo-piloso, pilis nigris totus destilutus ; vertice (@) subtiliter mar- ginato; rostro apicem coxarum posticarum atlingente; antennis articulo primo capite duplo breviore, secundo latitudine basali pro- noti longitudine subæquali, duobus ultimis simul sumtis secundo brevioribus, tertio secundo circiter 1/3-2/5 breviore ; hemielytris viridibus, haud diaphanis, membrana dilute grisea, venis dilute et sordile flavo-virentibus, areolis nitidulis, lævibus, dilute flavo- virentibus, semi-pellucentibus ; tibiis spinulis subtilibus pallide testaceis. — Long., #Q 3 1/3-3 1/2 mill. Patria : Gallia meridionalis (Avignon !), communicavit D. Dr Puton. Habitat in Cupresso pyramidali. Species parvula a reliquis affinibus corpore breviore et latiore hemielytrisque haud pellucentibus mox distinguenda. Corpus oblon- — 254 — gum vel oblongo-ovale (©), superne longe et densius flavo-pubes- cens, pilis nigris nullis. Caput (©, marem solum unicum nimis mu-— tilatum vidi) pronoti basi circiter duplo angustius, vertice subtiliter marginato, margine acutiusculo oculo circiter 1/3 latiore, fronte con- vexiuscula, clypeo basi supra lineam inter scrobes antennarum duc- tam et fere in linea oculorum intermedia posito. Oculi virescentes. Ros- trum apicem coxarum posticarum attingens, apice nigro. Antennæ colore corporis, subtiliter pubescentes, articulo primo (©) capite duplo breviore, secundo primo fere quadruplo longiore, duobus ultimis con- junctim secundo brevioribus. Pronotum basi longitudine magis quam duplo latius. Scutellum sæpe flavescens. Hemielytra vires- centia, haud diaphana, membrana levissime fumata, macula ad apicem cunei hyalina, venis dilute flavo-virentibus , areolis venis concoloribus lævibus nitidis semipellucentibus. Pedes colore corporis, tibiis spinulis gracilibus sat longis pallido-testaceis, tarsis apice fuscescentibus. Segmentum maris genitale magnum, forcipibus magnis, dextra margine interiore quam exteriore longiore, leviter arcuata, margine supero oblique sinuata, angulo apicali interiore breviter obtuse producta, exteriore in apiculum fere transversalem prolongata. SUR QUELQUES TENTHREDINES Par le Dr A, PUTON., Dans le n° 15 du Bulletin de la Soc. Ent. de France, M. André signale comme nouvelle pour la France l’Eriocampa soror Vollenh., qui dévaste ses rosiers. J'ai déjà signalé cette Tenthredine comme française dans le n° 1 (1883) de la Revue; toutefois ma note n’a pas pour but de revendiquer la priorité de cette découverte désagréable; je tiens seulement à observer que, l'an dernier, la même espèce avait causé les mêmes ravages à un rosier de mon jardin et que, cette année, le même rosier a été dévasté, mais par une autre espèce, la Blennocampa pusilla KI]. — J'ai aussi observé sur d’autres rosiers d’autres larves très-nombreuses qui appartiennent certainement à une Tenthredine ( Emphytus?), mais que je n’ai pu élever pour cause de voyage. Cette année, si pauvre en insectes parfaits, a été d’ailleurs remarquable par l’abondance des larves des Tenthredines qui, dans mon jardin, ont ravagé les Lysimachia vulgaris (Erio- campa luteola), Gonvallaria multiflora ( Blennocampa aterrima), les groseillers (Nematus?), Spiræa aruncus ( Blennocampa ?), etc. — 255 — BIBLIOGRAPHIE. Die europæischen und asiatischen Arten der Gattungen Erirhinus, Notaris, Icaris et Dorytomus, par J. Faust; in-80, 177 pag. _ Je viens de recevoir de l’auteur ce travail qui a occupé trois années de ses études ; il est rédigé en allemand; mais les descriptions sont en latin et assez étendues pour les bien faire reconnaître. Voici la liste des espèces admises par M. Faust avec leurs synonymies nou- velles ; j'ai passé sous silence ces dernières, quand elles sont déjà inscrites au Catalogue de Munich (VII,2435), et j'ai noté d’un * les espèces que je ne possède pas. Erirhinus Schh. 1. festucæ Herbst. Europe, Sibérie, sur le Scirpus maritimus.— 2. Nereis Payk. Europe, Sibérie. — 3. scirrhosus Gyll. Europe. Notaris Germar. 1. petax Sahlb. Russie mér. — 2. bimaculatus Fabr. (subcostatus Mots. — granulipennis, Frivaldskyi Tourn. Ann. Ent. Belg., 1871, 94). Europe, Sibérie.—3. * dauricus Faust, 13. Daourie.— 4. scirpt Fabr. Europe, Sibérie. — 5, acridulus L. (var. alpinus Helf. — insu- laris Faust, 49). Europe. — 6. *llibatus Faust. — 7. æthiops Fabr. (rufipes Mots.—var. lapponicus Faust, 33). Europe, Asie. — 8. * dis- cretus Faust, 55. (var. nivalis Faust). — 9. * Eversmanni Faust, 57. Sibérie sept. — 10. Mærkeli Boh. Allemagne centr.— 11. aterrimus Hampe (PAlæophagus).—var. Lederi Faust, 62. Europe mér. Icaris Tourn. 1. sparganii Gyll. Europe mér. — 2, cinereus Miller. (squamosus Desbr.). Syrie. — 3. * pertinaæ Gyll. Caucase. — globicollis Fairm. Europe mér. Dorytomus Germar. 1. longimanus Forst. (var. macropus Redt.—meridionalis Desbr.). Europe, Sibérie, Afrique sept. , sur le Populus balsamifera. — 2. Schœnherri Faust, 103.—3. tremulæ Payk. (tenuirostris Boh.— variegatus Gyll, — amplithorax Desbr.). Europe, Caucase, sur le — 256 — Populus tremula. — 4. tortrix L. Europe. — 5. Rœlofsi Faust, 111. Japon. — 6. nebulosus Gyll. (var. arcuatus St.). Europe mér., sur Populus alba.—7. minutus Gyll. Europe mér., sur Populus alba.— 8. validirostris Gyll. Europe moyenne , Sibérie. — 9. flavipes Panz. (ictor Herbst.—tæniatus Gyll.—suratus Seild.) Europe, sur les Salix. — 19. * subcinctus Faust, 123. Daourie.—11. *Sahlbergi Faust, 123. —12. suratus Gyll. Europe mér., Sibérie. (Mon type de Schœnherr est resté chez M. Tournier).—13. * Nordenskioldi Faust, 126. Kasan. — 14. filirostris Gyll. (tomentosus Fairm, — incanus Muls. — auri- pennis Desbr.). Europe moyenne et mér. — 15. * chinensis Faust. Chine. — 16. Dejeani Faust (costirostris Gyll.). Europe sept. et moyenne.—17. bituterculatus Zeit. (costirostris Sahlb.— maculatus Marsh.— Silbermanni Wenck.). Europe, Sibérie, sur Salix capræa, cinerea et Populus tremula, où se trouve aussi au premier prin— temps la larve qui est filifurme et d'un vert tendre. — 18. *maculi- pennis Rœl. Japon.—19. * septentrionalis Mækl. Sibérie.—20. affinis Payk. Europe temp. — 21, * occalescens Gyll. Europe sept. et centr., Sibérie. —22. * imbecillus Faust, 151. Daourie.—23. alternans Faust, 152, Chine. — 24. punctator Herbst. (clitellarius Boh. — pectoralis Thoms. Seidl, — agnathus Boh.}. Europe. — 25. majalis Payk. (var. immaculatus, Paykulli Faust). Europe sept. et moyenne. Pris en grand nombre à Vichy en battant un Salir cinerea en fleur. — 26. salicis Walton. (majalis Redt. Seidl.). Europe sept. — 27. pube- rulus Boh. Hongrie, Dalmatie, Marseille, San Remo. — 28. salicinus Gyll. Europe sept. et moyenne, sur Saliæ capræa. — 29. villosulus Boh. (var. fallax Faust). Europe centr. mér, — 30. * pectoralis Gyll. Europe. — 31. dorsalis L. Europe sept. et centr., sur Salix capræa. À. CHEVROLAT. NOUVELLES. La Société Entomologique Suisse a tenu , le 5 août, sa séance annuelle à Zurich. Cette réunion, coïncidant avec l'exposition, a été particulièrement brillante et nombreuse; elle a nommé pour son président M. le Dr Stoll, bien connu par ses voyages dans l’Amérique centrale. Nos collègues, MM. Bourgeois et Puton, y ont recu l'accueil le plus cordial et le plus hospitalier de leurs collègues suisses. L'or- ganisation de cette société est très-analogue à celle de la Société française d’'Entomologie, qui n’a pour prospérer qu’à suivre l'exem- ple de sa sœur ainée, RÉVISION DES GENRES DISOPUS, PACHYBRACHYS ET STYLOSOMUS Par CI. REY, Avant de donner la révision des trois genres susénoncés (1), je crois devoir dresser le tableau complet des Cryptocéphalides, afin de faire saisir d’un seul coup d'œil les rapports et les différences des quatre genres qui composent cette famille. Tout varie dans le genre Cryptocephalus: la largeur du front entre les yeux, la convexité du prothorax et l’abaissement de ses côtés , la forme des lames prosternale et mésosternale, la longueur des pieds et l'épaisseur des cuisses, ete. Aussi a-t-on cru devoir le démembrer en plusieurs coupes génériques, telles que Homalopus, Protophysus et Disopus, déjà signalées depuis longtemps dans le Catalogue Dejean, et une foule d'autres plus récemment publiées, établies sur des caractères unisexuels où de faible importance. La seule admissible est le genre Disopus, qui me semble suftisam- ment caractérisé par la structure des diverses pièces du sternum. Quant aux genres Pachybrachys et Stylosomus, les caractères qui les constituent sont non senlement nombreux, mais encore constants et de première valeur. Je vais donc, dans le tableau suivant (2), tout en éliminant les distinctions fugitives, essayer de résumer celles qui présentent le plus de fixité. a. Écusson distinct, assez grand. Yeux très-crands peu saillants, ré- niformes ou plus ou moins fortement sinués à leur côté interne. b. Prothorax fortement bisinué à sa base (3). (1) Grâce aux travaux de Suffrian, Fairmaire, de Marseul, Abeille et Weise, mon travail s’est borné, pour ainsi dire, à signaler et intercaler les espèces nouvelles. (2) Le tableau des Cryplocéphalides a déjà été présenté par des entomologistes plus habiles, mais je crois devoir le reproduire en y ajoutant le genre Disgpus et quelques considérations nenvelles, (3) De plus, la base du prothorax est finement denticulée, mais, pour saisir ce carac- tère, il faut souvent opérer la désarticulation, Revue d’Entomologie. — Octobre 1883. 20 e. Lame mésosternale aussi large ou plus large que longue, pres- que plane. Lame prosternale large, généralement plane, diver- sement terminée. Front plus ou moins rétréci supérieure- ment (1). Prothorax plus où moins convexe, abaiïssé le long de sa base excepté au milieu, à lobe médian subéchancré ou nette- ment tronqué au-devant de l’écusson. Élytres non relevées-re- bordées afleur base CRYPTOCEPHATUSE ce. Lame mésosternale assez étroite, plus lon- gue que large, sillonnée sur son milieu, sub- échancrée au bout. Lame prosternale assez étroite, subsillonnée, subarrondie ou obtu- sément angulée au sommet. Front très- large supérieurement C'©. Prothorax sub- convexe, presque aussi élevé le long de sa base que la base des élytres (2), à lobe mé- dian obtusément tronqué ou subarrondi au- devant de l’écusson. Élytres non ou à peine G-rebordées à leur base. . « . . . . . Disopus. bb. Prothorax faiblement bisinué à sa base qui est finement relevée-rebordée avec un bour- relet saillant de chaque côté ; peu convexe, à lobe médian subarrondi au-devant de l’écus- son (3). Lame mésosternale assez large, tron- quée ou subéchancrée au bout. Lame proster- nale largement sillonnée, subangulée en ar- rière. Front plus ou moins rétréci supérieure- ment. Elytres relevées à leur base en bourrelet étroit, parfois tranchant. . . 1: PACHVMRRAGENSS aa. Ecusson indistinct. Yeux médiocres , assez saillants, subovales, subrectilignes ou à peine sinués à leur coté interne. Prothorax subcon- vexe, relevé le long de sa base en un rebord tranchant plus ou moins étroitement appliqué contre un rebord semblable de la base des ély- tres. Lames mésosternale et prosternale larges et planes. Front très-large 4Q (4). . . . . . SryLosoMmus. (1) En tous cas, jamais très-étroit, mème parfois © assez large. (2) Le Cryptorephalus sesquistrialus Stev. commence à montrer cette disposition, ainsi que plusieurs autres du genre Disopus. Cette espèce est, én outre, remarquable par la présence d'un 6€ arceau ventral, ce qui lui donnerait une valeur générique (Sopi- dus Rey, anagramme de Disopus). (3) Chez les Puchybrarhys, les cûtés du prothorax sont modérément infléchis, presque jan ais rebordés en gouttiére comme chez Disopus ©, jamais sinués au devant des angles postérieurs comme chez un certain nombre de Cryptocermhalus. (#) Au moins trois fois plus large que le diamètre transversal d’un œil, 259 CL GENRE DISOPUS Chevrolat. Gat. Dejean, 1837, 449. — Redtenbacher, Faun. Austr., re éd., 572. Etymologie: ôtc, deux; moùc, pied. Caractères. Corps oblong, subcylindrique. . Tête verticale, engagée dans le prothorax. Front large, pian. Epistome échaneré au sommet, Labre transverse, submembraneux en avant. Mandibules courtes et larges, à pointe simple. Palpes épais, peu saillants. Menton petit, triangulaire. Yeux très-grands , peu saillants, réniformes ou sinués à leur côté interne, très-écartés entre eux, voilés en arrière par le bord anté- rieur du prothorax. Antennes longues, grèles, subfiliformes, insérées au côlé inféro— interne des yeux ; de 11 articles: le 1° épais, ovalaire-oblong ; le 2e moins épais, court, subglobuleux; les 3° à 5° grêles, allongés, subégaux; les suivants un peu plus épais, subcomprimés, suwballon— gés, subégaux ; le dernier fusiforme. Prothorax court, rétréci en avant , subconvexe , trouqné et fine ment rebordé au sommet, à angles antérieurs subarrondis ; plus ou moins abaissé et plus ou mois relevé en goutlière sur les côtés; for- tement bisinué à sa base qui est presque aussi élevée que celle des élytres, avec le lobe médian obtusément tronqué ou subarrondi au devant de l’écusson, et les angles postérieurs subobtus mais recour- bés en arrière. Écusson assez grand, subogival, un peu relevé et subtronqué au sommet. Élytres suboblongues, subparallèles, subcomprimées et relevées en gouttière étroite, sur les côtés; déclives et obtuses en arrière, à angle sutural arrondi; très-finement rebordées sur la sulure, à peine lobées latéralement derrière les épaules; à calus huméral saillant. Prosternum à peine développé au-devant des hanches antérieures, prolongé entre celles-ci en lame assez étroite , plus longue que large, subsillonnée, subaugulée ou subarrondie au sommet, Mésosternum court, à lame médiane assez étroite, plus longue que large, longi- tudinalement sillonnée, subéchanctée au sommet. Médiépimères en onglet, obliques. Métasternum assez grand, subangule entre les hanches intermédiaires, subéchancré entre les postérieures. Postépis- ternums assez allongés, dilatés à leur base, subarrondis au bout. Postépimères cachées. Ventre de 5 arceaux : les 1° et5° grands ; le 2° court ; les 3e et 4° « — 260 — très-courts, plus ou moins refoulés où même annihilés dans leur milieu par le développement du 5°. Pygidium assez grand, en ogive obtuse ou arrondie , finement rebordé. Hanches modérément distantes l’une de l’autre : les antérieures et intermédiaires petites, subglobuleuses ; les postérieures plus grandes, transverses, rétrécies en onglet en dehors. Pieds assez courts, robustes. Trochanters petits, cunéiformes. Cuisses épaisses, subcomprimées, élargies dans leur milieu, rainu- rées en dessous dans leur dernière moitié. Tibias plus courts que les cuisses, triangulairement dilatés de la base à l'extrémité , obli- quement coupés et ciliés-frangés à leur sommet externe. Tarses courts, larges, subdéprimés , de 4 articles: le 1° triangulaire ou obconique; le 2° un peu plus court, triangulaire ; le 3 plus large, bilohé ; le dernier étroit, en massue, inséré sur un nodule entre les lobes du précédent qu’il dépasse un peu; les trois premiers tomenteux en- dessous. Ongles courts, subarqués. Obs. L'écartement notable des yeux, la forme du prothorax non abaissé à sa base et à lobe médian plus arrondi, et la conformation des lames prosternale et mesosternale sont, à mon avis, des carac- tères suffisants pour distinguer ce genre des Cryptocephalus. Une seule espèce francaise rentre dans le genre Disopus. 1. Disopus pini Linné. Oblong, subcylindrique, d'un jaune d'ocre un peu brillant, avec les antennes rembruuies dès leur 6° ou 7° article. Front très-large, plan, assez finement et modérément ponctué, subimpressionné sur son milieu. Prothorax court, rétréci en avant, aussi large en arrière que les élytres, subconvexe antérieurement, assez finement et très- densément ponctué, à gouttière latérale plus pâle. Écusson lisse. Élytres suboblongues , subdéprimées ou peu convexes sur la région suturale, plus fortement mais moins densément ponctuées que le prothorax, avec les points un peu en séries antérieurement, plus irréguliers postérieurement; à extrème base et gouttière latérale plus pâles, celle-ci jusqu’après le milieu seulement. Dessous du corps légèrement pubescent, aspèrement ponctué, à ventre parfois un peu plus foncé à sa base. Lames prosternale et mésosternale rugueuses. Pieds légèrement pubescents. — Long., 4. — Larg., 2 1/8 mill. æ. Le 5° arceau ventral marqué sur son milieu d'une large et faible impression presque lisse et brillante, Prothorax à peine abaissé, — 261 — à peine arqué, mais largement relevé en goullière sur les côtés (1). Tibias antérieurs très-fortement épaissis en forme de tétraèdre irrégulier, @. Le 5° arceau ventral creusé sur son milieu d’une large et pro- fonde fossette circulaire à fond subruguleux. Prothorax sensiblement abaissé, médiocrement arqué et étroitement relevé en gouttière sur les côtés. Tibias antérieurs modérément et triangulairement épaissis vers leur extrémité. Chrysomela pini Linné, Faun. Suec., 1761, 170, 556. Cryptocephalus pini Olivier, Enr., VI, 806, pl. V, fig. 71. — Gyllenhal, Ins. Suec., IE, 603, 6.—Suffrian, Mon., LU, 157, 54; VIE, 117. — Fairmaire, Ann. Ent. Fr., 1849, 152, 54. — De Marseul, L'Abeille, 1875, XII, 136, 93. — Weise, Deut. Ins., 1882, VI, 205, 41. Cryptocephalus abietis Suffrian, Mon., 11, 160, 55, Parris, Presque toute la France, sur le Pinus sylvestris L. et autres. Obs. Cette espèce varie beaucoup pour la taille et un peu pour la couleur, qui parfois tend à tirer sur le rougeûtre. La variété abietis est d’une taille un peu plus robuste, avec le prothorax généralement roussâtre et l’écusson æ blanchâtre, modifications qui se remarquent également sur l'espèce typique. J'ai vu un exemplaire 4, provenant de la Savoie, et dont la base des élytres, entre l'écusson et le calus huméral, est relevée en bourrelet très-fin et tranchant. Les tibias antérieurs 4; sont en même temps subexcavés en devant, et la taille est moindre. Mais je ne vois, en tout cela, que des signes accidentels. Guxre PACHYBRACHYS Suffrian. Linn. Ent., LI, 1848, 111. Étymologie: mayde, épais, Boayèc, court. Caractères. Corps oblong ou suboblong, subeylindrique. Tête verticale, un peu engagée dans le prothorax. Front plus ou moius rétréci supérieurement, presque plan. Épistome subéchancré au sommet, Labre court, tronqué ou subsinué en avant. Mandibules (1) Ge caractère de rebord en gouttière commence à se montrer, surtout en arriére, chez Cryptocephalus variegatus F.,6-punctalus L ,interruptus Suffr, et variabilis Schn,, etc, Fi — courtes et larges, à pointe émoussée. lalpes épais, peu saillants. Menton petit. Yeux très-grands, peu saillants, réniformes ou fortement sinués à leur côté interne, plus ou moins rapprochés supérieurement, non voilés en arrière par le bord antérieur du prothorax. Antennes longues, grêles, subfiliformes, insérées vers le bord inféro-interne des yeux; de 11 articles : Le 1°T épais, ovalaire : le 2° moins épais, court, subglobuleux ; les 3° à 5° grêles; le 3° généra- lement plus court que le 4° ; les 4° et 5° allongés; les suivants un peu plus épais, subcomprimés, plus ou moins allongés, suhégaux ; le dernier fusiforme, Prothorax court, non ou peu rétréei en avant, peu convexe ; tronqué au sommet, à angles antérieurs droits ou subaigus; fine ment rebordé-ponctué dans tout son pourtour; peu abaissé et plus ou moins arqué sur les côtés; à peine ou faiblement bisinué à sa : base qui est aussi élevée que celle des élytres, avec le lobe médian subarrondi au devant de l’écusson et les angles postérieurs plus ou moins obtus et non recourbés en arrière ; offrant, en outre, de chaque côté, à sa base, un bourrelet relevé. Écusson assez grand, triangulaire, relevé en arrière et tronqué au sommet. Élytres souvent assez courtes, subparallèles ; finement rebordées- ponctuées sur les côtés et plus finement sur la suture ; relevées en bourrelet à leur base, souvent jusque derrière l'écusson ; déclives et ohtuses en arrière, à angle sutural obtus où subarrondi; plus ou moins lobées derrière les épaules ; à calus huméral saillant. Prosternum très-court, à lame médiane large et courte, largement sillonnée, subangulée en arrière, parfois obtusément. Mésosternum court, à lame médiane assez large, tronquée ou subéchancrée au sommet. Médiépimères allongées , subtransverses ou suhobliques. Métasternum assez grand, subangulé entre les hanches intermé- diaires, suhéchancré entre les postérieures. Postépisternums allongés, dilatés à leur base, subtronqués ou mousses au bout, où ils diver- gent un peu du rebord des élytres. Postépimères cachées. Ventre de 5 arceaux: les 1°" et 5° grands ; le 2° court ; les 3° et 4 très-courts, plus ou moins refoulés ou même annihilés dans leur milieu par le développement du 5°. Pygidium grand, en ogive obtuse, rebordé. Hanches largement distantes, les intermédiaires un peu Moins ; celles-ci et les antérieures petites, subglobuleuses ; les posté— rieures plus grandes, transverses, rétrécies en onglet en dehors. Pieds médiocres, assez robustes. Trochanters petits, cunéiformes. Cuisses assez épaisses, subcomprimées, plus ou moins élargies dans leur milieu, rainurées en dessous vers leur extrémité ; les antérieures "2681 — bien plus épaisses. Tibias subélargis de la base à l'extrémité, obli- quement coupés et brièvement ciliés-frangés à leur sommet externe; les intermédiaires plus courts, les postérieurs aussi longs, les anté- rieurs souvent plus longs que les cuisses. Tarses assez courts, assez larges, de 4 articles : le 1° oblong, obconique ; le 2° plus court, triangulaire ; le 3° plus large, bilobé ; le dernier étroit, en massue, inséré sur un nodule entre les lobes du précédent qu’il dépasse ; les trois premiers tomenteux en dessous. Ongles petits, arqués. Obs. Ce genre est bien distinct des Cryptocephalus et Disopus par la forme de son prothorax qui est moins convexe, moins fortement bisinué à sa base avec le lobe médian plus arrondi au devant de l’é- cusson; moins abaissé sur les côtés et à angles antérieurs plus droits; aussi élevé à sa base que celle des élytres qui est relevée en bourrelet plus ou moins étroit. Le prothorax offre souvent, surtout au milieu, un léger intervalle entre sa base et celle des élytres. Je partage le genre Pachybrachys en trois sous-genres (l; de la manière suivante : A. Dessus du corps presque entièrement d’un vert ou bleu métallique, fortement et densément ponctué; le dessous d’un noir verdàtre ou bleuâtre. Médiépimères immaculées. + . . . , CHLOROPACHYS. AA. Dessus du corps plus ou moins taché de jaune et de noir, parfois en majeure partie noir (2); le dessous généralement noir. B. Prothorax grossièrement, irrégulièrement et peu densément ponctué. Élytres non ou peu ré- gulièrement striées-ponctuées. Lame proster- nale nettement angulée en arrière. Impression du 5° arceau ventral 4 limitée latéralement par une frange de longs poils redressés. Taille assez ocrande (3 1/2 — 4 mill. ARCS DE AN M TUPACHNBRACENS BB. Prothorax assez finement, régulièrement et très densément ponctué, toutefois moins densé- ment sur les parties claires. Élytres ordinaire ment régulièrement striées-ponctuées. lee prosternale obtusément angulée en arrière. Im- pression du 5° arceau ventral 4 sans frange de poils redressés sur les côtés. Taille petite (2 — SAR) AUS Le MAMIE AMEL NP PEU MEL PACENSTYE US: (1) Il était utile de subdiviser le genre Pachybrachys, ne serait-ce que pour éviter de trop grands tableaux. (2) Dans certaines espèces ou variétés, le dessus du corps est presque entièrement noir, 1er SOUS-GENRE. — CHLOROPACHYS Rey. Ce sous-genre, remarquable par sa couleur métallique verte ou bleue, comprend une seule espèce française. 1. Pachybrachys (Chloropachys) azureus Suffrian. Oblong, subcylindrique, d'un vert ou bleu métallique assez bril- lant en dessus, d’un noir verdâtre ou bleuätre en dessous, avec plu- sieurs taches frontales, la bouche en partie, les pieds et les cinq premiers articles des antennes testacés ; l'extrémité de celles-ci, La tranche supérieure de toutes les cuisses, celle des tibias postérieurs et les tarses plus ou moins rembrunis, les antérieurs seulement à leur sommet. Front déprimé, assez fortement ponctué, subsillonné supérieurement. Labre lisse et pâle, cilié antérieurement. Prothorax court, à peine moins large que les élytres, subarcuément rétréei en avant (1). subconvexe, transversalement subimpressionné à sa base, fortement et densément ponctué. Écusson légèrement pointillé, d’un noir bleuâtre. Élytres suboblongues, peu convexes à la suture, gros- sièrement et densément ponctuées, plus éparsement en arrière, lisses au devant de l'angle sutural, avec çà et là quelques côtes ou bosses lonuitudinales ohsolètes, et le calus huméral lisse et verdâtre, Dessous du corps finement pubescent (2), rugueusement ponctué, avec le milieu du métasternum plus lisse, canaliculé. Pygidinm pubescent, densément pointillé. que antérieurs sensiblement arqués (3). — Long., 3-4. — Larg., 2-2 1/2 mill. 4 Ventre éparsement et aspèrement DOM ÉURE à 5° arceau presque lisse, légèrement fovéolé de chaque côté à sa base, creusé sur son milieu d'une assez grande impression peu profonde et à fond lisse, limitée latéralement par une frange de longs poils mous , pâles et redressés (4). Front une fois et demie aussi large supérieurement que le diamètre transversal d'un œil; paré de cinq taches testacées : deux allongées, subarquées, interoculaires, longeant, sans y tou- (1) Je ne parlerai pas des angles antérieurs du prothorax qui sont, dans toutes les espèces, droits où subaïigus, ni des postérieurs qui sont toujours obtus. Les antérieurs présentent, dans un grand nombre d’espèces, à leur sommet, en dehors du fin rebord même, un petit grain pâle ou testacé. (2) La pubescence, dans toutes les espèces du genre, est pâle, blanchâtre ou argentée, (3) Dans presque toutes les espèces, les pieds sont légèrement pubescents, et les cuis- ses très-éparsement, les Libias et les tarses densément pointillés. Je n’en ferai plus mention. (4) On aperçoit également, sur le milieu du 1€7 arceau, de longs poils redressés, sem- blant disposés sur deux séries longitudinales, écartées, He cher, les lobes supérieurs des yeux; deux joignant, chacune , les lobes inférieurs (1); une grande, triangulaire et couvrant l'épis- tome (2); plus finement et plus densément ponctué sur le sillon médian, plus éparsement en dehors et surtout sur les parties pâles, qui offrent quelques points enfoncés noirs, avec toutefois les laches sous-oculaires lisses et imponctuées (3). Antennes bien plus longues que la moitié du corps. Prothorax souvent paré, le long des bords antérieur et latéraux, d’un fin liseré pâle, parfois raccourci. Élytres à tranche basilaire et rebord du lobe huméral généralement pâles , interrompus au devant du calus. . Ventre assez densément et aspèrement ponctué, à 9° arceau sensiblement fovéolé de chaque côté à sa base, creusé sur son milieu d’une assez grande fossette subcirculaire, profonde et à fond subru- guleux. Front près de deux fois aussi large supérieurement que le diamètre transversal d'un œil, paré de cinq taches testacées : deux - petites, subarrondies on oblongues, parfois nulles, entre les lobes supérieurs des yeux ; une médiane, un peu plus grande, transversale et souvent géminée, presque entre les antennes; deux petites, parfois effacées , situées , chacune, au-dessous de l'insertion de celle-ci, à peine plus densément ponctué sur son milieu qu’en dehors de celui-ci. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps. Prothorax sans tache, ou avec une légère bordure latérale, derrière les angles antérieurs, raccourcie et parfois réduite à une ou deux très-petites taches rousses ou testacées. Élytres tout à fait unicolores. Pachybrachys azureus Suffrian, Linn. Ent., 1848: Mon., NW, p. 113, 1.—Fairmaire, Ann. Ent. Fr., 1850, p. 293, 1.— De Mar- seul, L’Abeille, 1875, XIII, Mon., p. 256, 1. — Weise, Ins. Deul., 1882, VI, p. 269, 4. Var. a. Vertex profondément sillouné sur son milieu & (verticalis Rey). Var. b. Prothorax creusé, de chaque côté sur son disque, d'une fossette profonde. Front presque immaculé. Taille moindre ( bifoveolatus Rey ). (1) Les taches longeant les lobes inférieurs touchent à ceux-ci, au lieu que les supé- rieures laissent un-étrait intervalle noir entre elles et les lobes, comme aussi dans les aulres espèces. (2) Les taches de l’épistome laissent le plus souvent, au bord antér'eur de celui-ci, une bordure noire plus ou moins étroite, joignant le labre, et sur laquelle je n'insisterai plus quant aux espèces suivantes. (3) Dans la plupart des espèces, les taches qui longent les lobes inférieurs sont lisses, imponctuées et d’une couleur plus pâle. ee ParTRie. La France méridionale : Nimes, Montpellier, Marseille, Hyères, Le Luc, St-Raphaël (Var), etc. ; souvent sur le chêne vert (AR). Obs. Cette belle espèce varie beaucoup pour la taille, la ponctua- tion et la couleur. Celle-ci passe du vert au bleu plus ou moins violà- tre. La ponctuation est plus ou moins forte et plus ou moins rugueuse sur les élytres; celle du prothorax est quelquefois moins forte et moins serrée sur le dos où l’on aperçoit alors un espace longitudinal lisse ; d’autres fois, très-serrée et rugueuse. Les deux premiers articles des antennes sont souvent un peu rem- brunis en dessus. La variété vertlicalis, remarquable par son vertex profondément sil- lonné, a été capturée aux environs d'Aix, en Provence. La variété b, bien que régulière, n’est peut-être qu’accidentelle. . Tout ce que j'ai vu sous le nom de viridissimus n’était que des va- riétés à coloration verte, plus particulière aux & (1). 2 SOUS-GENRE. — PACHYBRACHYS., Ce sous-genre renferme un certain nombre d’espèces, dont suit le tableau : a. Forme plus ou moins allongée. Élytres jaunes (dans les types surtout à taches noires, à reliefs jaunes peu élevés, à stries de points dépassant sensiblement en arrière les taches noires. b. Médiépimères et souvent pygidium et dernier arceau ventral ta- chés de pâle. Ventre : peu densément ponctué-ridé en travers, assez brillant. ec. Rebord latéral du prothorax noir ou brunâtre en dessus comme en dessous. Forme assez allongée. d Epistome plus ou moins maculé de jaune. Pygidium © sub- convexe, densément et rugueusement ponctué, mat. Dessus du corps jaune à taches noires: les deux taches postérieures des élrtres presque toujours réunies. Taille grande © ou INOVONNE" AE hr ten e fe eee or UTC RON URIES. dd. Épistome noir, immaeulé. Pygidium © subdéprimé, subéparsement et non rugueuse- ment ponctué. Dessus du corps presque en- :- tièrement noir; élytres avec une petite tache jaune subombiliquée. Taille moyenne Q. . 3. apicalis. (1) Le véritable viridissimus de Suffrian (/on., IT, p. !15, 2) serait, pour Dejean et Weise, une espèce espaznole à couleur plus verte et plus mate, à ponctuation plus ru- gueuse, à prothorax et élytres avec des bordures päles plus constantes et plus complètes, à cuisses et tibias sans tache. — Le P. regius de Schaufuss (Ann Ent. f°r., 1862, p. 312, 12) n’en serait qu'une variété à lache apicale pâle aux élytres. I 6 ce. Rebord latéral du prothorax testacé en dessus comme en dessous. Les deux taches postérieures des élytres rarement réunies. Forme allongée. e. Couleur foncière d’un flave testacé subocracé. Stries des élytres assez confuses à leur base, à interstries subdéprimés. Angle inféro-interne des lobes supérieurs des yeux très-obtus, lar- gement arrondi. Taille assez grande . . . 4. suturalis. ee. Couleur foncière pâle. Stries des élytres assez régulières à leur base, à interstries subcon- vexes. Angle inféro-interne des lobes supé- rieurs des yeux bien accusé, presque droit. Failemédiocres 7 2-4 0 (000 ei AUD patlidulus. bb. Médiépimères, pygidium et dernier arceau ventral noirs, immaculés. Ventre 4 assez densé- ment ponctué-ridé en travers, un peu brillant, © plus densément et presque mat. Taille assez grande. f. Rebord latéral du phothorax pâle en dessus comme en dessous. Le dernier article des palpes seul un peu rembruniau sommet. Pieds mipartis de roux et de noir. Elytres parées d’une bande dorsale continue et enclosant une linéole pale subélevée, et de trois taches exter- nes oblongues, noires, souvent confluentes. Forme allongée. Couleur foncière très-pàle. 6. hippophaës. ff. Rebord latéral du prothorax brunâtre en des- sus comme en dessous. Le dernier article des palpes labiaux et les deux derniers des maxil- laires entièrement noirs ou noirâtres. Pieds en grande partie noirs. Élytres parées d’une bande dorsale flexueuse enclosant une petite tache pâle subélévée, et de trois taches externes car- rées ou subarrondies : les deux postéro-exter- nes liées en dedans à la bande dorsale. g. Elytres assez allongées, à fond pâle, à tache enclose oblongue, à extrémité pâle imponc- tuée après les points terminaux des stries ; à série de points du rebord apical généralement non doublée en devant. . . . . . . . ‘7. haliciensis. yy. Élytres peu allongées, à fond jaune sub- ocracé, à tache enclose ovale, à extrémité jaune vaguement ponctuée, surtout chez les d, après les points terminaux des stries ; à série de points du rebord apical plus ou moins doublée enrdevant Me D NS STTUUTUS. aa. Forme plus ou moins trapue. Élytres noires à reliefs jaunes ou pales assez élevés; à stries de points dépassant à peine ou non les. taches noires en arrière. Ventre peu densément ponctué-ridé en travers, un peu brillant. hk. Taches latérales noires du prothorax en- closant un petit point jaune. Pygidum bima- culé de pâle, médiépimères noires. Elytres à tache subsuturale, subtransversale. . 9. histrio. hh. Taches latérales noires du prothorax sans point jaune inclus. Élytres à tache subsutu- rale suboblique ou sublongitudinale. i. Pygidium, dernier arceau ventral et par- fois médiépimères tachés de pàle (1).Bordure intramarginale jaune des élytres plus ou moins continue sur les côtés. . . . . 10. exclusus. ü. Pygidium, dernier arceau ventral et mé- diépiméres noirs, immaculés, Bordure in- tramarginale jaune des élytres plus ou moins largement interrompue dans son MINEUSUTAIESIEOLÉS ER LP RNCS 2. Pachybrachys hieroglyphicus Laicharting. Assez allongé, subcylindrique, noir en dessous avec les médi- épimères et souvent le pygidium et le dernier arceau ventral tachés de pâle, les pieds roux ou testacés, variés de pâle et de brun ou de noir ; d'un jaune pâle subocracé assez brillant en dessus, avec une bande au vertex non étendue jusqu'aux yeux, une tache médiane lanciforme sur le front, une petite tache au-dessus de chaque inser- tion des antennes et les 6 derniers articles des antennes, noirs; le prothorax et les élytres parés de 5 taches noires plus ou moins réunies. Front déprimé, subsillonné supérieurement, assez fortement et éparsement ponctué, plus densément sur la tache médiane. Lobes supérieurs des yeux à angle inféro-interne très-obtus, presque effacé. Labre lisse et pâle, cilié en avant. Prothorax court, un peu moins large que les élytres, arcuément subangulé vers le milieu de ses côtés ; subconvexe, transversalement suhimpressionné à sa base (1); fortement et modérément ponctué, éparsement sur les parties jaunes; à taches noires grandes, 2 en avant, 3 en arrière, plus ou moins réunies en forme de M, les externes enclosant ou non un petit point jaune ; à bourrelets basilaires noirs ou en majeure partie ; à rebords latéraux noirs ou brunätres en dessus comme en dessous, Écusson subconvexe , à peine pointillé, noir. Élytres sub- (1) Ce caractère des médiépimères immaculés ou maculés, bien que non absolu, est encore le plus constant. M EP SEEN dé hf Remi tm ttébtitisastr és tint tit — 269 — oblongues, une fois et un quart aussi longues que larges, subdé- primées sur la suture, fortement ponctuées, plus densément et confusément derrière l’écusson, plus éparsement en arrière et lisses vers le sommet, avec les points formant, cà et là après le milieu, des séries régulières dont, notamment, une externe subparallèle aux côtés et une autre interne subparallèle à la suture; à taches noires disposées sur 2 lignes longitudinales: les 2 internes grandes, oblongues, réunies en une seule bande plus ou moins brisée ou subinterrompue au milieu : les 3 externes irrégulières, moindres, souveut réunies longiludinalement par des traits noirs : les 2 postéro-externes parfois liées transversalement à la postéro-interne. Bourrelet basilaire pâle, prolongé jusqu’au milieu du lobe huméral, avee où sans interruption au-devant du calus, celui-ci lisse. Dessous du corps finement pubescent, rugueusement ponctué avec le milieu du métasternum plus lisse, canaliculé, et le ventre assez brillant et plus ou moins ponctué-ridé en travers. Pygidium subconvexe, ru— gueusement pointillé. Tibias antérieurs subarqués.— Long., 3 1/2 — 4; — Larg., 2 1/4—2 1/2 mill. . Le 5° arceau ventral éparsement ponctué (2), brillant, creusé sur son milieu d’une large impression lisse, peu profonde, limitée latéralement par une frange de longs poils mous, pâles ei redressés, Front presque nne fois et demie aussi large supérieurement que le diamètre transversal d'un œil ; testacé avec une bande au vertex, un trait médian lanciforme, assez étroit, longitudinal et lié à la précé- dente par sa pointe supérieure, et 2 petites taches superantennaires, noirs, Antennes un peu plus longues que la moitié du corps. Pygidium bimaculé de pâle, ainsi que souvent le dernier arceau ventral. Le 1° article des tarses antérieurs et intermédiaires plus dilaté que le 2°. Cuisses d’un roux testacé, parées d’une tache dorsale noire, plus étendue et parfois annulaire dans les postérieures ; üibias et tarses roux, Ceux-ci un peu rembrunis au sommet. @. Le 5° arceau ventral densément ponctué, peu brillant, creusé sar son milieu d'une assez grande fossette subcirculaire, assez pro- fonde et à fond subruguleux. Front presque deux fois aussi large supérieurement que le diamètre transversal d'un œil; d'un roux {estacé avec une bande au vertex , un trait médian lanciforme, assez large ou en pilon et lié à la précédente jar sa pointe supérieure, et 2 assez grandes taches superantennaires, noirs; toutes ces taches parfois dilatées et réunies. Antennes à peine plus longues que la {1} Cette impression basilaire, qui se retrouve dans la plupart des espèces, est souvent plus accusée et suboblique sur les côtés. Je négligerai d’en reparler, (2) Généralement tout le veutre est ponctué-ridé en travers, moins densément et plus brillant chez les G'. La pubescence du dessous du corps est ordinairement assez courte, päle et argentée, et cela presque toujours, 0 moitié du corps. Pygidium et dernier arceau ventral noirs, imma-— culés. Le 1° article des tarses antérieurs et intermédiaires non ou à peine plus dilaté que le 2°. Cuisses rousses, parées d’une grande tache dorsale noire, plus grande et souvent annulaire dans les pos- térieures; tibias roux, à extrémité des intermédiaires et postérieurs el de tous les tarses plus ou moins rembrunie. Taille plus grande. Cryptocephalus hieroglyphicus Laicharting, Verz. Tyrol Ins., 1,1781, p. 182. — Olivier, Ent., VI, p. 809, pl. V, fig. 77. — Suf- frian, Linn. Ent., 1848, Mon., L, p. 131, 9 {partim).—Fairmaire, Ann. Ent. Fr., 1850, p. 249, 9.— De Marseul, L’Abeille, 1875, XUL, Mon., p. 263, 7. — Weise, Ins. Deut., 1882, VI, p. 248, 1. Var. a. Taches noires des élytres plus où moins isolées, l’une d'elles faisant parfois défaut (iclericus Weïse, p. 249). Var. b. Taches noires des élytres plus ou moins dilatées et réunies, au point que la couleur noire domine. Var. c. Prothorax et élytres presque entièrement noirs, celui-là avec une étroite bordure et deux taches jaunes ; celles-ci avec la tranche basilaire ou en partie, une tache apicale trilobée et 1, 2 ou 3 petites taches discales, jaunes. Cryptocephalus tristis Laïicharting, Verz. Tyrol Ins., [, 1781, p. 84. — Cryptocephalus histrio Fabricius, Spec. Ins., 1, 145, — Gyllenhal , Ins. Suec., IV, p. 667. Buprestis lunata Scopolt, Ent. Carn., p. 166, fig. 204. Var. d. Prothorax et élytres noirs, celles-ci avec une petite tache apicale jaune , transversale ; celui-là avec ses angles antérieurs un peu maculés de jaune ( posticinus Rey). Var. c. Prothorax et élytres noirs, celles-ci sans tache, avec par- fois la tranche basilaire pâle ; celui-là avec un peu de jaune aux angles antérieurs. Parrie. La Lorraine (Mathieu); l'Alsace , la Savoie ( Puton); la Suisse(Puton, Lethierry) ; Albertville, Digne, Luchon (Fauvel), ete., sur le bouleau et le peuplier. — (ar). ; Obs. Cette espèce est remarquable par sa grande taille ©, par les taches internes des élytres le plus souvent réunies en une bande lon- gitudinale et la postéro-externe presque toujours fortement liée à la postéro-interne. Le rebord latéral du prothorax (1) est toujours noir ou brunâtre en dessus comme en dessous. (1) Ce rebord latéral est toujours moins finement ponctué que les rebords antérieur et postérieur, et cela dans presque toutes les espèces, Co Généralement l'extrémité des mandibules est noire et le sommet des palpes est rembruni , ainsi que le dessus des deux premiers articles des antennes (1). Les rebords sutural, apical et latéral des ély tres sont noirs, ce der- nier dès avant le sommet du lobe huméral. Les o sont constamment d'une taille moindre que les ©, avec les pieds plus roux, moins tachés de brun ou de noir (2), et, dans ce même sexe, les taches pàles du pygidium et du dernier arceau ventral sont souvent assez réduites , et celles-ci, situées sur les côtés, sont parfois nulles. Chez les ©, les taches noires du front sont plus ou moins dilatées ou confluentes, au point que celui-ci parait noir avec 2 lunules interocu- laires arquées (3), une bande le long des lobes inférieurs des veux et une grande tache triangulaire, flaves; celle-ci couvrant l’épistome, parée sur son milieu d’un groupe de points noirs ou bruns plus ou moins confluents en tache. Le P. hieroglyphicus varie beaucoup pour la couleur, surtout des élytres, laquelle passe du jaune à taches noires isolées au noir à taches jaunes plus ou moins réduites et parfois nulles. Les variétés noires sont propres à la Suisse. On les prendrait volon- tiers pour une espèce distincte (tristis Laich.), d'autant plus que les médiépimères, pygidium et dernier arceau ventral sont ici souvent immaculés, et que les pieds, surtout les tibias , affectent parfois une couleur plus sombre; mais le front reste toujours plus ou moins maculé de jaune, même sur l’épistome (4). L’angle inféro-interne des lobes supérieurs des yeux est très-obtus et presque effacé dans les deux sexes :5). . (1) Ces caractères des mandibules, des palpes et des antennes se retrouvent dans fa plupart des espèces, surtout de cette catégorie, Je n'y reviendrai pas, à moins de quelque particularité, () La description complète des pieds est presque impossible, tant la couleur en est variée et variable, Je noterai en passant que le plus souvent l'extrémité de la face anté- rieure des cuisses est tachée de pâle, ainsi que le moignon des hanches antérieures. J’omettrai souvent d’en parler. (3) Ces lunules interoculaires se recourbent quelquefois brusquement à angle droit pour contourner les lobes supérieurs des yeux; plus rarement, elles sont raccourcies par en haut et réduites à des taches oblongues ou suballongées. (4) La tache jaune de l’épistome laisse en devant une étroite bordure noire, et cela dans un grand nombre d’espèces à système analogue de coloration frontale, Je n’en repar- lerai plus. (5) Près du P. hieroglyphicus se placent : le P. piceus de Suffrian (Linn. Ent., 1848, Mon., IT, p. 116, 3) qui est presque entièrement d'un noir brillant en dessus, excepté le front qui est maculé de jaune, avec les élytres plus allongées, la taille plus grande et les médiépimères noires Le O' est presque aussi grand que les » du ?. hieroglyphicus. — Russie méridionale. Et le P. carpathicus Rey. De la taille des plus grands hicroglyphicus, se rapproche des échantillons les plus tachés de la variété tristis, mais à ponctuation plus serrée, avec le rebord latéral du prothorax plus grossièrement ponctué, plus large et subrelevé en gouttière postérieurement, et les élytres surmontées de deux côtes (intra-humérale et dorsale) assez accusées et subobliques. Semble conduire au P. maculatus.—L. 4 1/# mill, — Monts Carpathes (/ontandon, coll. Puton). op 3. Pachybrachys apicalis Rey. Suballongé, subcylindrique, d'un noir brillant, avec les médié- pimères pâles, la bouche en partie, 2 taches frontales, les pieds et les 5 premiers articles des antennes testacés; le reste de celles-ci, le dos des cuisses antérienres et le milieu des intermédiaires noi- râtres, le milieu des tibias postérieurs et le sommet des tarses un peu rembrunis ; un liseré pâle aux côtés du prothorax et à la base des élytres, et 2 petites taches d'un flave testacé sur celles-ci. Front subdéprimé, assez fortement et sabéparsement ponctué, à peine plus densément sur son milieu, subsillonné supérieurement, avec le sillon prolongé en fin canal sur le vertex. Labre lisse et pâle, cihié vers son sommet. Prothorax court, un peu moins large que les élytres, subar- cuément rétréci en avant, subconvexe, transversalement subim— pressionné de chaque côté vers sa base, assez finement et peu den— sément ponctué, plus fortement en arrière, bordé sur les côtés d'un liseré pâle, parfois interrompu au milieu, d'autres fois raccourei et seulement visible en avant. Écusson subconvexe, obsolètement poin- tillé. Élytres oblongues, peu convexes à la suture, assez fortement et modérément ponctuées, plus éparsément, plus légèrement, et presque en séries régulières en arrière, dont une, notamment, sub- parallèle aux côtés, plus profonde, subsinueuse et limitée intérieu-— rement par une côte souvent assez accusée; parées de 2 petites ta— ches d'un flave testacé : l’une petite, arrondie, derrière le milieu du disque, mais plus près des côtés que de la suture; l’autre un peu plus grande , subapicale, transverse, parfois géminée; à rebord basilaire pâle prolongé environ jusqu'au milieu du lobe huméral, mais nettement interrompu au devant du calus ; celui-ci lisse. Dessous du corps légèrement pubescent, ruguleusement ponctué, avec le milieu du métasternum finement ridé en travers, canaliculé. Pygidium subdéprimé, finement pubescent, éparsement pointillé. Tibias antérieurs subarqués. — Long., 3 1/3. — Larg., 2 1/4 mill. a. M'est inconnu. - Q. Le 5° arceau ventral densément ponctué, creusé sur son milieu d’une assez grande fossette subcirculaire, assez profonde et à fond subruzuleux. Front presque une fois et demie aussi large supé- rieurement que le diamètre tranversal d’un œil; paré de 2 taches interoculaires jaunes, ovales ou oblongues ; ordinairement sans tache sur l’épistome. Antennes de la longueur de la moitié du corps. Parnie. Hyères (Abeille de Perrin, Brisout). — (r). = Obs. On prendrait volontiers cette espèce pour une variété noire du P. hieroglyphicus © . Mais elle est de la taille des © de ce der- nier. Dans les deux exemplaires Q que j'ai vus, le front est moins large supérieurement que chez la ® de la précédente espèce, avec le sillon médian plus étroit et l’épistome entièrement noir , ce que je n’ai point constaté dans les variétés les plus noires du P. hieroglyphicus. Le pygidium, surtout à sa partie déclive, est plus déprimé, moins den- sément et non rugueusement ponctué, et plus brillant. Au lieu d'être doublée, la série de points du rebord apical des élytres est simple ou même obsolète, et l’angle sutural est plus obtus et plus arrondi. Enfin, la ponctuation générale est un peu moins forte, etc. Toutefois, je ne donne cette espèce que sous toute réserve. Les hanches antérieures et l'extrémité de la page antérieure des cuisses sont tachées de pâle (1). Les 1er et 2° articles des antennes sont rembrunis en dessus. Les palpes sont plus ou moins obscurs au sommet. Les élytres présentent sur leurs côtés, au milieu de la ponctuation générale, 3 points plus forts disposés suivant une ligne longitudinale, et la petite tache discale embrasse le dernier de ces points, ce qui la fait paraître subombiliquée. Au premier abord, le P. apicalis se distingue de la variété posticinus du P. hieroglyphicus ® par sa taille moindre, par sa teinte moins bril- lante , par sa ponctuation un peu moins forte et par son prothorax moins angulé et simplement arqué sur les côtés, etc. 4. Pachybrachys suturalis Weise. Allongé, subcylindrique, noir en dessous avec 2 taches obliques au pygidium, une bande de chaque côté au bord postérieur du der- nier arceau veutral et les médiépimères pâles ; les pieds en majeure parlie testacés, les hanches antérieures et l'extrémité des cuisses tachées de pâle, le dos de celles-ci et les genoux noirâtres, le sommet de tous les tarses et parfois des tibias intermédiaires et postérieurs plus ou moins rembruni; d’un flave testacé assez brillant en dessus, avec une bande au vertex non étendue jusqu’aux yeux, une tache médiane lanciforme sur le front, une petite tache au-dessus de chaque insertion des antennes et les 6 derniers articles de celles-ci (13 J'ai vu, dans la collection Abeille de Perrin, un exemplaire O' à front testacé, avec une très-étroite bordure au vertex, une tache médiane lanciforme qui lui est contiguë et deux taches superantennaires, triaugulaires, noires; à prothorax bordé de pâle en avant et sur les côtés, et noté de deux petites taches jaunes, près du tiers postérieur de son disque ; à élytres un peu plus densément ponctuées à leur base, sans tache apicale, mais avec un petit trait basilaire jaune, intrahuméral, — Long., 3 173 mill. — Syrie. -— Serait-ce le © de l’apicalis ou bien une espèce distincte {P, noticollis Rey) ? Revue d’'Entomologie. — Octobre 1883. 21 di noirs ; le prothorax et les élytres parés de 5 taches également noires. Front déprimé, subsillonné supérieurement, assez fortement et _ éparsement ponctué, plus densément sur le sillon médian. Lobes supérieurs des yeux à angle inféro-interne très-obtus, largement arrondi, Labre lisse et pâle, cilié vers son sommet (1). Prothorax court, un peu moins large que les élytres, subarcuément rétréci en avant, subconvexe, transversalement subimpressionné à sa base, fortement et modérément ponctué, plus éparsement sur les parties pûles ; à taches noires grandes, 2 en avant et 3 en arrière, plus ou moins réunies en forme de large M, les externes enclosant un point jaune; à bourrelets basilaires testacés ou en partie; à rebords laté- raux testacés en dessus comme en dessous. Écusson subconvexe, à peine pointillé, noir. Élytres oblongues, une fois et demie aussi longues que larges, subdéprimées sur la suture, fortement, peu densément et confusément ponctuées, plus éparsement en arrière et lisses vers le sommet, avec les points formant, cà et là après le milieu, des séries régulières, dont une, notamment, subparallèle aux côtés et une autre subparallèle à la suture; à taches noires disposées sur deux lignes longitudinales: les 2 internes grandes, oblongues, limi- tées extérieurement par une côte dorsale, suboblique et plus ou moins affaiblie, souvent réunies par des filets de points noirs: les 3 externes bien moinûres, irrégulières, parfois reliées par des stries de points noirs, l'antérieure un peu plus grande, couvrant le calus huméral, la 2° vers le milieu, la 3° avant le sommet. Bourrelet basi- laire jaune prolongé jusqu'au milieu des côtés, sans interruption au devant du calus, celui-e1 lisse. Dessous du corps finement puhescent, rugueusement ponclué avec le milieu du métaslernum plus lisse, canaliculé, et le ventre assez brillant, peu densément ponctué-ridé en travers. Pygidium subconvexe, densément et rugueusement pointillé, à pubescence argentée. Tibias antérieurs subarqués. — Long., 4. — Larg., 2 mill. d. Le 5° arceau ventral creusé sur son milieu d'une large im- pression lisse, peu profonde, limitée latéralement par une frange de poils mous, pâles et redressés. Front à peine plus large supérieu- rement que le diamètre transversal d'un œil. Antennes plus longues que la moitié du corps. Le 1°* article des tarses antérieurs et inter- médiaires sensiblement plus dilaté que le 2°. ®. Le 5° arceau ventral creusé sur son milieu d’une assez grande fossette circulaire, profonde et à fond presque lisse, ouverte en ar- rière. Front un peu plus lirge supérieurement que le diamètre transversal d’un œil. Antennes de la longueur de la moitié du corps. (1) Les cils sont insérés dans de petits points disposés en série transversale avant le bord apical, et cela dans presque toutes les espèces, — 275 — Le 1° article des tarses antérieurs et intermédiaires non ou à peine plus dilaté que le 2°. Pachybrachys suturalis Weise, Zns. Deut., 1882, VI, p. 252, 2. Var. a. Les ceintures pàles du dernier arceau ventral interrompues chacune en leur milieu et donnant lieu à 4 taches isolées (P. 4-ma- culatus Rey). Var. b. Les ceintures pales du dernier arceau ventral raccour- cies en dedans, réduites chacune à une petite tache externe et formant alors ensemble 2 taches isolées (P. bimaculatus Rey). Var. c. Le dernier arceau ventral immaculé. Taches latérales noires du prothorax sans point jaune inclus. Ponctuation des élytres moins serrée et bien plus légère (P. subtilis Rey). Var. d. Les taches externes des élytres plus ou moins effacées, excepté toutefois l’humérale. Tache frontale isolée. Pieds presque en- tièrement testacés (1). Var. e. Taches noires du prothorax isolées. Élytres presque entièrement jaunes, avec le calus huméral et la suture noires (P. gallicus Weiïse, p. 253). PATRIE : Une grande partie de la France, sur les Salix vitellina, viminalis et purpurea (c). Obs. Cette espèce diffère du P. hieroglyphicus par une forme plus allongée, par les rebords latéraux du prothorax de couleur pâle, par les taches postérieures noires des élytres plus rarement réunies, etc. Les taches noires du prothorax, plus ou moins grandes et plus ou moins réunies par leurs angles, sont rarement isolées toutes à la fois, comme cela a lieu chez le scriptidorsum Marseul (2), et les externes enclosent presque toujours un petit point jaune. Les taches internes des élytres se réunissent souvent en une bande longitudinale noire, à peine interrompue au milieu par quelques petits points jaunes. Les taches externes noires (3) sont parfois reliées entre elles par un mince (1) Tantôt c'est l’externe intermédiaire qui fait défaut, tantôt c'est celle-ci et la posté- rieure, et tres-rarement l'humérale, (2) Le scriptidorsum Mars. (L’Abeille, XIII, Hon., p. 261, 5) diffère du suluralis par les taches du prothorax et des élytres plus réduites et plus isolées, avec la base des antennes et les pieds plus pâles et sans taches, Le rebord latéral des élytres est testacé jusqu’à angle sutural, puis noir en remontant la suture. Les taches du pygidium sont réunies’ en une large bande pàle, de même que celles du dernier arceau ventral, — Elle n’en est peut-être qu'une variété locale. — Russie méridionale, Sarepta, Caucase, {3) J'ai vu une variété à fond pâle, à taches externes noires des élytres plus ou moins réunies et la postérieure de celles-ci liée à la postéro-interne, avec la basilaire médiane du prothorax isolée et les latérales sans point jaune inclus, — Landes (Puton), — 216 — filet de points noirs, mais rarement avec les internes, et, dans la variété d, les deux postérieures ont disparu. Dans la variété e, les élytres ne présentent plus de noir que la tache humérale et le rebord sutural. Dans les exemplaires les plus foncés, en dehors du fin rebord qui est noir, la suture est longée d’une bordure jaune continue, mais eri- blée de points noirs dans sa première moitié. Les parties pàles sont parfois subélevées et les points enfoncés qui les recouvrent sont plus ou moins obscurs. Les deux premiers articles des antennes sont généralement rem- brunis en dessus. Les pieds, variant dans leur coloration, sont difficiles à définir. Ils sont testacés, avec un tache pâle à l'extrémité antérieure des cuisses, une tache dorsale sur celles-ci et les genoux noirs, une grande tache obscure presque annulaire vers le milieu des cuisses postérieures; les tibias postérieurs et les tarses un peu rembrunis, moins la base des deux premiers articles de ceux-ci; les hanches antérieures tachées de pâle; voilà pour la coloration générale. Mais j'ai vu des exemplaires à pieds presque entièrement testacés. Les parties de la bouche sont en majeure partie testacées, avec les palpes à peine 4 ou un peu Q@ rembrunis au sommet, et l’extrémité des mandibules noirâtres. J'ai vu souvent, dans les collections, la variété d (reductus) sous le nom erroné de pallidulus Kiesw. La variété c (subtilis), provenant de remiremont (coll. Puton), pourrait peut-être donner lieu à une espèce distincte. Je n’en ai vu qu’un échantillon & (1). 5. Pachyhrachys pallidulus Kiesenwetter. Allongé, subcylindrique, noir en dessous, avec 2 grandes taches au pygidium, une tache de chaque côté du dernier arceau ventral et une bordure aux médiépimères, pâles, les pieds en majeure partie testacés à cuisses pâles en devant à leur extrémité et tachées de noir sur le dos; d’un jaune très-pâle et brillant en dessus, avec les 6 derniers articles des antennes rembrunis, le front taché de noir, le prothorax et les élytres parés de 5 taches noires. Front subdéprimé, sillonné supérieurement, assez fortement ponctué, éparsement sur (4) Tei se placerait le P, fleœuosus de Weise (p. 254), distinct du suluralis .par les yeux plus fortement rapprochés, par les élytres à stries de points plus grossiers, à taches noires irrégulières et à côtés élargis après les épaules, surtout chez la ©, La taille est un peu moindre et la forme sensiblement plus courte, — Long., 2-4 mili, — Tyroi, Sicile, Grece, etc, NT ee les parties pâles, densément sur les parties noires ; testacé avec le vertex, une tache médiane en forme de pilon et? petites taches su- perantennaires, noirs: la tache médiane contiguë à celle du vertex. Lobes supérieurs des yeux à angle inféro-interne bien accusé et presque droit. Labre lisse et pâle, cilié à son sommet. Prothorax court, un peu moins large que les élytres, sabcomprimé et sensible- ment rétréei en avant sur les côtés; peu convexe, transversalement subimpressionné de chaque côté à sa base ; assez fortement et modé- rément ponctué, plus éparsement sur les parties pâles ; paré de 5 taches noires, 2 en avant, 3 en arrière, plus où moins réunies : les 3 intermédiaires formant ensemble une espèce de Y, les latérales bien plus grandes avec ou sans point pâle inclus ; à bourrelets basi- laires en majeure partie testacés ; à rebords latéraux pâles ou testacés en dessus comme en dessous. Écusson subconvexe, à peine pointillé, noir © outaché de pâle 4. Élytres fortement oblongues, une fois et demie environ aussi longues que larges; subdéprimées à suture; assez fortement striées-ponctuées de noir, avec les stries assez régu- lières, arquées, obliques et au nombre de 5 à la base entre la suture et le calus huméral, plus confuses en arrière où elles sont presque aussi fortement ponctuées qu'en avant, et, notamment, une strie plus profonde, plus régulière et subparallèle aux côtés ; à interstries subconvexes ; parées de 5 taches noires disposées sur 2 lignes longi- tudinales et reliées entre elles par des stries de points noirs: les internes irrégulières, souvent réduites l'antérieure à des stries, la postérieure à des linéoles noires; l'externe antérieure couvrant le calus huméral, parfois réunie à la médiane externe ; la postérieure découpée ; à tache pâle de l’extrémité émettant 3 rameaux ; à bour- relet basilaire pâle prolongé jusque près du milieu des côtés, presque sans interrnption au devant du calus; celui-ci lisse. Dessous du corps pubescent, rugueusement ponctué, avec le milieu du métas- ternum plus lisse, canaliculé. Pygidium subconvexe, légèrement pubescent, rugueusement pointillé. Tibias antérieurs faiblement arqués. — Long., 3 1/2.—ELarg., 2 mill. d Le 5° arceau ventral éparsement ponctué, creusé sur son milieu d'une large impression lisse, assez prononcée et fimitée latérale- ment par une frange de longs poils mous, hlancs et redressés. Front très-rétréci supérieurement où il n’est pas plus large que la moitié du diamètre transversal d'un œil; testacé avec une très-étroite bor- dure au vertex, raccourcie de chaque côté, un trait médian sur le front, élroit et lié par sa pointe supérieure à la bordure du vertex, et 2 pelites taches superantennaires, noirs. Antennes sensiblement plus longues que la moitié du corps. Écussen presque entièrement pâle, Ç Le5° arceau ventral aspèrement et assez densément ponctué, creusé sur son milieu d’une assez grande fosselle, assez profonde et — 278 — à fond presque lisse. Front un peu plus large supérieurement que le diamètre transversal d'un œil ; testacé avec une étroite bordure au vertex émettant de son milieu une tache médiane en pilon ou triangle allongé, et 2 taches superantennaires, noires. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps. Écusson noir. Pachybrachys pallidulus Kiesenwetter, Ann. Ent. Fr., 1851, p. 652. — Suffrian, Linn. Ent., 1853, VIIL, Mon., p. 147, 7. — De Marseul, L’Abeille, 1875, XIE, Mon., p. 262, 6. — Weise, Ins. Deut., 1882, VI, p. 254, note 1. Parrie : Pyrénées-Orientales ( Kiesenwetter); Perpignan, Le Ver- net (De Marseul); montagnes au nord de Fréjus, avril (rR). Obs. Cette espèce est moindre et encore plus étroite que P. sutu- ralis. Elle est, en outre, remarquable par sa couleur foncière pâle; par son front plus rétréci supérieurement que dans toute autre espèce, avec les lobes supérieurs des yeux presque à angle droit inférieure- ment en dedans (1); par son prothorax à taches intermédiaires plus réduites; par son écusson pâle chez les G; par ses élytres à stries de la base plus régulières bien que flexueuses ou arquées, et à interstries plus convexes; par ses pieds moins tachés de noir ou de brun, etc. Le rebord latéral des élytres est noir, mais la tranche du lobe hu- méral pâle, avec la bordure intra-marginale pâle assez convexe et continue. Les palpes sont presque entièrement testacés. Les pieds sont presque entièrement testacés, avec le dos des cuisses à peine rembruni, et parfois une tache brune sur le milieu des posté- rieures. ? Chezles &, les pieds sont encore plus immaculés, et les deux pre- miers articles des antennes paraissent à peine plus foncés en dessus. Les taches noires du prothorax sont parfois presque isolées, et les latérales avec G ou sans © point jaune. Celles des élytres varient beaucoup quant à leur étendue. Ainsi, l’interne antérieure fait assez souvent défaut et ne laisse à sa place que des stries de points noirs; la postéro-interne manque plus rarement ou bien elle est remplacée par des linéoles noires; l’humérale est quelquefois réunie à la médiane externe; celle-ci et la postérieure sont parfois assez réduites ou même effacées. Le seul o' que j'aie vu a la couleur foncière un peu moins pâle et la forme un peu plus étroite, la ponctuation du prothorax plus espacée et le front encore plus rétréci (P. angustifrons Rey). — Seillans (Var). — De plus, ce que je n'ai vu nulle part, chez cette même variété les taches pales du dernier arceau ventrals’étendent un peu sur les côtés du 4°. (1) Gela vient de ce que les yeux sont plus brusquement et plus profondément sinués à leur côté interne, — 279 — 6. Pachybrachys hippophaës Suffrian. Allongé, subcylindrique, noir en dessous, avec le dernier arceau ventral, le pygidium et les médiépimères immaculés, concolores, les pieds variés de pâle, de testacé et de noir; d’un jaune très-pâle et brillant en dessus, avec le vertex, une tache frontale triangulaire, 2 taches superantennaires et les 6 derniers articles des antennes noirs, le prothorax et les élytres parés de 5 grandes taches noires plus ou moins réunies. Front déprimé, subsillonné supérieurement, assez fortement et éparsement ponctué, plus densément sur la tache médiane. Labre lisse et pâle, cilié vers son extrémité. Palpes à peine rembrunis à leur sommet. Prothorax court, moins large que les élytres, à peine arqué sur les côtés et à peine rétréci en avant, peu convexe, transversalement subimpressionné vers sa base, fortement et modérément ponctué, éparsement sur les parties pâles; à tacheg noires grandes, carrées, 2 en avant, 3 en arrière, réunies par leurs angles en forme de M, les externes enclosant un point pâle ; à bour- relets basilaires pâles ou en partie; à rebords latéraux pâles en dessus comme en dessous. Écusson peu convexe, presque lisse ou à peine ponctué, noir, parfois taché de pâle. Élytres fortement oblongues, au moins une fois et demie aussi longues que larges, subdéprimées sur la suture, fortement et peu densément ponctuées, plus lisses vers leur extrémité, avec les points formant cà et là des séries longitu- dinales, droites, sabobliques ou sinueuses, à intervalles subconvexes ; à taches noires disposées sur deux lignes longitudinales : les 2 inter— nes réunies en une large bande dorsale enclosant vers son milieu une lintole subsuturale pâle et subélevée ; les 3 externes moindres, .souvent reliées entre elles par de fines stries noires; la postérieure parfois unie transversalement à Pinterne postérieure ; à bourrelet ba- silaire pâle prolongé jusque vers le milieu des côtés, sans interrup- lion au devant du calus ; celui-ci lisse. Dessous du corps finement pubescent, rugueusement ponctué, avec le milieu du métasternum plus lisse, canaliculé, et le ventre presque mat et densément ponc- tué-ridé en travers. Pygidium subconvexe, aspèrement pointillé, à pubescence argentée. Tibias antérieurs légèrement arqués. — Long., 4. — Larg., 2 mill. _æ. Le 5° arceau ventral marqué sur son milieu d’une large dé- pression lisse, limitée en arrière par une arêle transversale sub- arquée et, de chaque côté, par une frange de longs poils mous, pàles et redressés. Front non plus large supérieurement que le dia- mètre transversal d’un œil; à taches noires plus où moins réduites ou isolées, la médiane allongée, lanciforme. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps. Le 1°r article des tarses antérieurs et intermédiaires plus dilaté que le suivant. Pieds presque entière- ment iestacés, à genoux, dos des cuisses et sommet des tarses rem brunis. ©. Le 5° arceau ventral creusé sur son milieu d’une assez grande fossette subcirculaire, plus ou moins profonde et à fond souvent ruguleux, ouverte en arrière. Front à taches grandes et plus ou moins réunies; la médiane triangulaire, liée par sa pointe supé- rieure à la tache du vertex, et par ses angles inférieurs aux taches superantennaires. Antennes de la longueur de la moitié du corps. Le 1° article des tarses antérieurs et intermédiaires non ou à peine plus dilaté que le suivant. Pieds testacés, à tarses presqu'entière- ment rembrunis, le milieu des tibias parfois obscur, et les cuisses parées à leur extrémité d'une grande tache pâle et, sur Le dos, d’une grande tache noire, souvent annulaire dans les postérieures et quel- quefois dans les intermédiaires, avec tons les genoux noirâtres. Pachybrachys hippophaës Suffrian, Linn. Ent., 1848, IL, Mon., p. 125, 7. — Fairmaire, Ann. Ent. Fr., 1850, p. 294, 7. — De Marseul, L'Abeille, 1875, VI, Mon., p. 260, 4.— Weise, Ins. Deut., 1882, VI, p. 260, 5. Var, a. Les 2° et 3° taches externes noires des élytres obsolètes ou réduites à des stries noires. Var. b. Élytres à taches noires dilatées et réunies, au point au’elles paraissent noires avec quelques linéoles longitudinales pâles. .ParRie: Diverses parties de la France: Alpes francaises (Abeille); Val de Saas, Albertville, Chambéry, Grenoble, Briançon, Luchon (Fauvel); Drôme, Busses-Alpes, Nice, Pyrénécs-Orientales (Puton),; les environs de Lyon, la Suisse, le Piémont, etc., sur l’Hippophaë rhamnoïdes.— (ar). Obs. Cette espèce est un peu plus étroite et plus allongée que les précédentes, à couleur jaune bien plus pâle et presque blanche, avec les points enfoncés des élytres plus en lignes, les taches noires du prothorax et des élytres plus grandes et plus confluentes. Elle s’en distingue surtout par ses médiépimères, pygidium et dernier arceau ventral concolores , immaculés. Le ventre © est plus densément rugu- leux et plus mat. Les taches des élytres forment souvent des bandes longitudinales alternativement pâles et noires. Les 1er et 2% articles des antennes sont rembrunis en dessus. Les palpes sont à peine plus obscurs à leur sommet. La bande dorsale noire des élytres émet avant son milieu un rameau — 281 — oblique, prolongé jusqu’à la suture et servant à embrasser la linéole médiane pâle. J'ai vu plusieurs © à écusson taché de pâle. 7. Pachybrachys haliciensis Miller. Allongé, subcylindrique, noir en dessous, avec le dernier arceau ventral, le pygidium et les médiépimères immaculés, concolores, les pieds variés de pâle, de testacé et de noir; d’un jaune pâle et bril- lant en dessus, avec le front taché de noir, le prothorax à 5 grandes taches, les élytres à bande longitudinale et 3 taches externes noires. Front une fois et demie aussi large supérieurement que le diamètre transversal d'un œil, déprimé, sillonné sur son milieu, assez forte- ment et subéparsement ponctué, plus densément sur les parties noires. Labre lisse et pâle, cilié vers son sommet. Le dernier article des palpes labiaux et les deux derniers des maxillaires noirâtres. Prothorax court, un peu moins large que les élytres, subarcuément rétréci en avant, peu convexe, subimpressionné de chaque côté vers sa base, assez fortement et modérément ponctué, plus éparsement sur les parties pâles ; à taches noires grandes, carrées, 2 en avant, 3 en arrière, fortement réunies par leurs angles en forine de large MX, les externes enclosant parfois un petit point pâle; à bourrelets basi- laires pâles ou en partie ; à rebords latéraux plus ou moins rem- brunis. Écusson peu convexe, à peine pointillé, noir. Élytres assez fortement oblongues, au moins une fois et demie aussi longues que larges, subdéprimées sur la suture, fortement et modérément ponc- tuées, plus éparsement et plus légèrement en arrière où la ponctua- tion forme des séries régulières à intervalles peu convexes, avec l'extrémité largement lisse; à bande longitudinale noire s’arrêtant au 5° postérieur qui est largement pâle, siaueuse vers son milieu où elle enclôt à demi une petite tache oblongue päle, suboblique subélevée, et située près de la suture qui offre, sur son tiers antérieur, une tache noire en losange, liée à la bande longitudinale au dessus de la tache incluse; les t:ches externes assez grandes, la l'e couvrant le calus huméral, les deux autres plus ou moins liées transversalement à la bande interne ; à tranche basilaire pâle prolongée jusqu'après le milieu du Jobe huméral, mais subinterrompue au devant du calus ; celui-ci lisse. Dessous du corps finement pubescent, rugneusement ponctué, avec le milieu du métasternum plus lisse, canaliculé, et le ventre peu brillant et plus ou moins ridé en travers. Pygidium sub- convexe, pubescent, aspèrement pointillé, Tibias antérieurs légère- ment arqués. — Long , 4. — Larg., 2 mill. +. Le 5° arceau ventral marqué sur son milieu d’une dépression lisse, limitée latéralement par une frange de longs poils mous, pâles et redressés. Front testacé, avec le vertex, une bande médiane, lan- ciforme, étroite, liée supérieurement à celle du vertex, et 2 très- petites taches superantennaires isolées, noirs. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps. Le 1° article des tarses antérieurs et intermédiaires un peu plus dilaté que le suivant. QE. Le5® arceau ventral creusé sur son milieu d’une assez grande fossette circulaire, plus ou moins profonde et à fond subruguleux. Front noir, avec 2 lunules interoculaires entourant les lobes supé- rieurs des yeux, 3 petites taches isolées sur l’épistome, disposées en triangle, et une bande longeant les lobes inférieurs, jaunes. Antennes de la longueur de la moitié du corps. Le 1°" article des tarses anté— rieurs et intermédiaires non plus dilaté que le suivant. Pachybrachy;s hieroglyphicus var. 8, Suffrian, Linn. Ent., 1848, Mon., UE, p. 134. — Pachybrachys haliciensis Mill r, Verh. zool. bot. Wien, 1863, XVIIL, p. 29.— Weise, Zns. Deut., 1882, VI, p.258, 4, Var. a. Taches des élytres isolées. Cuisses antérieures d’un roux testacé en dessous. Pachybrachys var. a rufimanus Weise, p. 258. 1 PaTRIE: La Galicie (Puton), la Thuringe, la Silésie, le Banat, etc. Sur le Myricaria germanica Desv., au bord des grandes rivières, Pourra un jour se trouver en France. Obs. Elle ressemble, pour la forme et la taille, au P. hippophaës. Mais le rebord latéral extrême du prothorax est généralement d'une couleur plus foncée ; les taches externes des élytres, moins oblongues, ne se réunissent pas longitudinalement, mais les deux postérieures se lient en dedans à la bande interne, qui n’enclôt qu’à demi la tache subsuturale, avec les dessins ne formant pas des lignes longitudi- nales alternativement pâles et noires. La ponctuation du prothorax paraît un peu plus serrée. La forme est à peine moins allongée, ete. Les 1er et 2e articles des antennes sont rembrunis en dessus. Le dernier article des palpes est presque entièrement okscur. Les cuisses, comme presque toujours, sont tachées de pâle à l’extré- mité de leur face interne, avec les genoux noirs, ainsi qu’une grande tache dorsale, souvent convertie en large anneau aux intermédiaires et postérieures. Les tarses et les tibias sont plus ou moins obscurs, avec ceux-ci souvent testacés à leur base, et les antérieurs quelque- fois presque entièrement de cette couleur. Les hanches antérieures sont tachées de pâle. Rarement, les taches des élytres sont isolées , avec les cuisses an- térieures largement testacées en dessous (var. rufimanus Weise ). — 283 — 8. Pachybrachys sinuatus Mulsant et Rey. Suballongé, subcylindrique, noir en dessous, avec le dernier ar- ceau ventral, le pygidium et les médiépimères immaculés, conco- lores, les pieds variés de noir, de pâle et de testacé ; d’un jaune d'ocre assez brillant en dessus, avec le front maculé de noir et de jaune et les 6 derniers articles des antennes noirs, le prothorax et les élytres parés de taches noires plus ou moins confluentes. Front déprimé, sillonné supérieurement, assez fortement et subéparsement ponctué, plus densément sur la tache médiane. Labre lisse et pâle, cilié vers son sommet. Le dernier article des paipes labiaux et les deux der- niers des maxillaires noirs. Prothorax court, un peu moins large que les élytres, subrétréci en avant, à peine arqué sur les côtés, peu convexe, transversalement subimpressionné latéralement, fortement et modérément ponctué, éparsement sur les parties claires ; à taches noires grandes, carrées, 2 en avant, 3 en arrière, fortement réunies par leurs angles en forme de M, les externes enclosant parfois un tout petit point jaune; à bourrelets basilaires jaunes ou en partie; à rebords latéraux d'un roux obscur en dessus et brunätre en dessous. Écusson subdéprimé, à peine pointillé. Élytres suboblongues, pres- que une fois et demie aussi longues que larges, subdéprimées sur la suture, fortement et peu densément ponctuées, plus éparsement en arrière, vaguement à leur extrémité, avec les points formant après le milieu des séries assez régulières, dont, notamment, une subpa-— rallèle aux côtés et une autre subparallèle à la suture, à intervalles cà et là subconvexes; à taches noires disposées sur deux lignes longitudinales : l'interne formant une grande bande dorsale, sinueuse, obliquement dilatée avantle milieu jusqu'à la suture où elle forme avec sa similaire une tache en forme de triangle ou de losange, en- clôsant chacune en arrière une petile tache jaune oblique souvent liée à la bordure suturale jaune ; les 3 externes situées, l’une sur le calus huméral ; la 2° parfois isolée, moindre, vers le milieu ; la 3° un peu plus grande, avant le sommet, transversalement liée à la bande interne ; à rebord basilaire jaune prolongé jusqu’après le milieu du lobe huméral, rarement subinterrompu au devant du calus; celui-ci lisse. Dessous du corps finement puhescent, rugueusement ponctué, éparsement pointillé sur le métasternum qui est brillant ct canali- culé, avec le ventre finement ridé en travers et presque mat. Pygi- dium subconvexe, finement puhescent, aspèrement pointillé. Tibias antérieurs subarquêés. — Long., 4. — Larg., 2 mill. d. Le 5° arceau ventral marqué sur son milieu d’une large et très-faible impression presque lisse et brillante, limitée de chaque — 284 — côté par une frange de longs poils mous, pâles et redressés. Front un peu plus large supérieurement que le diamètre transversal d’un œil; testacé, avec une bande au vertex, une tache médiane, étroite ou lanciforme, souvent isolée, et 2 petites taches superantennaires noires. Le 1° article des tarses antérieurs et intermédiaires plus di- laté que le suivant. Pieds noirs, avec les cuisses antérieures et inter— médiaires testacées, à grande tache dorsale noire, les genoux obscurs, les tibias antérieurs presque entièrement roux, les intermédiaires seulement en dessous et à leur base; toutes les cuisses tachées de pâle à l'extrémité de leur face antérieure. ©. Le 5° arceau ventral creusé sur son milieu d’une assez grande fossette subovale, assez profonde et à fond subruguleux. Front noir, avec 2 lunules interoculaires, assez étroites, arquées, entourant les lobes supérieurs des yeux sans y toucher, 2 taches longeant les lobes inférieurs, et une grande tache triangulaire couvrant l’épistome, d’un testacé parfois assez pâle, celle-ci enclosant une tache noire. Le 1er article dés tarses antérieurs et intermédiaires non ou à peine plus dilaté que le suivant. Pieds presque entièrement noirs, excepté la base des cuisses antérieures et des tihias antérieurs et intermé- diaires qni est rousse, la face antérieure des cuisses antérieures qui est largement pâle et l'extrémité de la face antérieure des cuisses intermédiaires el postérieures qui est tachée de blanc. Pachybrachys sinuatus Mulsant et Rey, Opusc., IX, 1859, 47. Pachybrachys hieroglyphicus var. De Marseul, L’Abeille, XI, 1875, p. 264. | ParRiE : Les Vosges (Puton); La Grande-Chartreuse (F'auvel); Le Bugey (Guillebeau); le Dauphiné, le Beaujolais, les envirous de Lyon, etc., sur les Salix viminalis et purpurea (ar). Obs. Cette espèce est très-voisine du P. haliciensis. Elle en diffère par une forme un peu moins allongée et un peu moins parallèle, et par une couleur jaune foncière moins pâle. La tache noire médiane externe des élytres est moins constamment et moins fortement liée à la bande dorsale interne, et celle-ci est plus flexueuse, à tache enclose plus courte et un peu plus oblique. Généralement, leur extrémité jaune, surtout chez les ©', est vaguement ponctuée après les points terminaux des stries, au lieu qu’elle est tout à fait imponctuée dans haliciensis et espèces précédentes © ©, et la série de points du rebord apical est souvent doublée en devant. L’angle sutural paraît encore un peu plus obtus, etc. s Dans les échantillons du Bugey, la couleur noire est ordinairement plus dominante et la tache externe médiane des élytres est le plus souvent liée à la bande interne. — Les 1er et 2% articles des antennes sont un peu rembrunis en dessus. Les palpes, ainsi que dans halciensis, sont plus foncés en couleur que dans toute autre espèce. Ainsi, les deux derniers articles des maxillaires et le dernier des labiaux sont entièrement ou presque en- tièrement noirs ou noirâtres. Les pieds sont en majeure partie noirs, surtout chez les ©. Par exception, les médiépimères sont légèrement ou à peine rayés de roux. Les rebords latéraux du prothorax, généralement brunâtres, sont quelquefois d’un roux obseur, en dessus comme en dessous. En tous cas, la forme moins allongée, la couleur moins pâle et la forme des taches des élytres empêcheront de confondre cette espèce avec le P. hippophaës. NOTES HÉMIPTÉROLOGIQUES (9e SÉRIE) Par le Dr À. PUTON. — 1. Localités et habitats. Cephalocteus punctipennis Stàl. — Maroc (Fairmaire). Scivcoris fissus M. R. — Carthagène (D: Martin). Strachia cognata Fieb. — Marseille (Jullian). Cette espèce mari- time n'avait été trouvée que sur la côte océanique. Stenocephalus medius R. — Chantilly (E. Brabant). Camptotelus minutus Jak. — Oran. Signalé à M. Mayet comme nuisible à la vigne. Beosus erythropterus Brullé. — Tachkend (Balassoglo). Les exemplaires de cette localité ont comme la variété ibericus Kol., du Caucase, une étroite bordure rouge au bord antérieur du pronotum, mais ils ont en plus les cuisses entièrement rousses et l'écusson plus largement roux au sommet. Notochilus limbatus Fieb. — Limoges { Noualhier ). Phytocoris salsolae Put. — La Bernerie (D° Marmottan); Cartha- gène ( D" Martin); îles de Ré et Noirmoutier ( Noualhier et Puton). Espèce nouvelle pour la faune européenne. Brachycoleus sexvittatus Reut, — Constantine (Marmottan ),. Systratiotus nigritus Sahlb, — Porrentruy, sur les galium, le 6 août, Cyphodema instabile Luc, — Saint-Germain (Marmottan), + Lygus contaminatus Fall. — Gerardmer; variété à coloration du viridis, mais distincte par le vertex sillonné. Stethoconus mamillosus Flor. — Gréoulx (D° Jaubert). Stiphrosoma cbesum Perris. — Noirmoutier ; La Bernerie. Orthotylus bilineatus Fall. — Bitsch (Abbé Kieffer). Espèce nou velle pour la faune gallo-rhénane. Pithanus Maerkeli H.-S. macroptère. — Gréoulx ( Dr Jaubert). Plagiorhamma suturalis H.-S. — Gréoulx ( D' Jaubert). Psallus Crotchi Scott. Hyères ( Abeille). Psallus atomosus Reut. — Hyères (Abeille). —- Espèce nouvelle pour la faune française. Plagiognathus flavipes Reut. — Gréoulx (D° Jaubert). Agalliastes saltitans Fall. — Saint-Germain (D' Marmottan). Agalliastes Wilkinsoni Dgl. S. — Allier (Du Buysson). Espèce nouvelle pour la faune francaise, Lyctocoris maculipennis Baer. — Apt ( Abeille). Nabis sareptanus Dohrn. — Carthagène ( D' Martin). Allaeorhynchus flavipes F ieb. — Apt (Abeille). Genre nouveau pour la faune francaise. Oncocephalus obsoletus KI. — Biskra (D' Marmottan). Salda pallipes Fab., variété entièrement noire et très-grande. — La Bernerie ( Dr Marmottan ). Meenoplus albosignatus Fieb. — Italie mérid. ( Costa) et Turkestan (Ochanine). Haplacha seticulosa Leth. et Fieb. — Sardaigne ( Costa). Delphacinus Putoni Scott. — Sardaigne ( Costa). Ces deux espèces sont nouvelles pour la faune européenne. Delphax lepidus Boh. — La Bernerie (D° Marmotlan). Chiasmus translucidus M. R. brachyptère, — La Bernerie (D' Mar- motlan ). Cicadula variata Fall, — Saint-Germain (D° Marmottan). Thamnotettisx paryphanta Leth. — Sardaigne (Costa). Psylla limbata M. D.— Aragnouet (Pandellé}, sur Rhamnus alpinus. 2, Synonymies. Tholagmus sardous Costa, Fauna Sard., 1882.= flavolineatus Fab., variété à lobe médian de la tête non enclos par les latéraux; je possède un type dû à l’obligeance de M. Costa. — J'ai recu de M. Ochanine une variété inédite (var. orientalis-Och.) du Turkestan, qui présente la même conformation. Lygæus gibbicollis Costa 1882. — punctatogultatus Fab. variété brachyptère à tibias rouges. Cette variété méridionale que j'ai indi- quée dans mon Synopsis, pag. 11, est ordinairement, mais non 088. toujours, brachyptère ; dans ce cas, elle a le pronotum plus étroit en arrière et plus convexe en avant, ce qui est la règle chez les Hémip- tères brachyptères. Phytocoris nigrovittatus Costa est une variété remarquable du Calocoris sexpunctatus Fab., et non du marginellus Fab. Capsus saxicola Costa.= Plagiorhamma suturalis H.-S. Halticus albonotatus Costa. = Orthocephalus nilidus Mey. Salda Grenieri Sign. 1883. = lateralis Fall, var. concolor Put, Synops. Haplacha irrorata Costa, Fauna Sard., 1882.= seticulosa Leth. et Fieb. Mejosoma griseum 0. Costa. — Caloscelis Bonellii Latr. @. Mejosoma bicolor O. Costa. — Caloscelis Bonellii Latr. &. BIBLIOGRAPHIE. Tabellen zum Bestimmen der Familien und Galtungen der Cicadinen von Gentraleuropa, von P. Matthæus Mayr, professor am Kk.-k. gymna- sium jin Hall (Tirol). Sous ce litre, notre savant collègue, le Rév. P. Malth. Mayr, vient de publier, en 22 pages très-compactes, un tableau synoptique des familles et des genres de Cicadines de l’Europe centrale. Ge tableau ne renferme encore que les Membracides, Cicadides et Fulgorides; mais il sera complété l'an prochain. L'auteur y a ajouté le catalogue des espèces de l’Europe centrale, c'est-à-dire de l’'Autriche-Hongrie, de l'Allemagne, de la Suisse, de l’Alsace-Lorraine et des Vosges ; il aurait pu y ajouter la France moyenne qui fait partie de la même faune; mais sans doute les documents lui ont manqué. Ce travail sera très-utile pour faciliter et répandre l'étude des Cicadines et créer des collectionneurs qui feront mieux connaître la distribution géographique des ces intéressants insectes, A. PuToN. NÉCROLOGIE. Oswald Eeer. Le 25 septembre dernier est mort à Bex (Suisse), le professeur Oswald Heer, né à Nieder-Uzwyl {Glarus), le 31 août 1809. 11 étudia d'abord la théologie à Halle, puis devint privatdocent de botanique et d’entomologie à l'Université de Zurich (1834), en même temps que conservateur de la riche collection Escher-Zollikofer, enfin pro- er fesseur et directeur du jardin des plantes (1836). Heer débuta dans la science par un mémoire sur la distribution géographique des Coléoptères de la Suisse en rapportavec l'altitude (Zurich, 1834, et Neuchâtel, 1837). Puis tandis qu’il poursuivait des recherches du même ordre, notamment sur les Lépidoplères du canton de Glarus (St-Gall, 1846), il faisait paraître un travail relatif à lir- fluence du climat des Alpes sur la coloration des insectes, des Observationes décrivant les métamorphoses de différents Co- l‘optères sui:ses, enfin, outre quelques notes insérées dans la Séettiner Entiomol. Zeitung, le premier volume de sa Fauna Colcopterorum helvetica (Turici, 1838-42), ouvrage malheureusement interrompu après les Cétonides, et qui n'a été repris par aucun enlomologiste. Ce petit livre in-12, de 664 pages, tout incomplet qu'il est, n’en reste pas moins le seul manuel que nous possédions sur la faune des Alpes suisses et du Jura, et l'auteur l’a traité avce soin, éclairant la partie systématique de vues souvent originales et donnant des diagnoses généralement suffisantes des espèces nouvelles décrites (surtout Staphylinides). La plupart de celles-ci ont du reste été re- connues par les monographes, et on les retrouvera soit dans la collec- tion de l’auteur (au Polytechnicum de Zurich}, soit dans celle du Museum de Genève (collection Chevrier). A partir de 1847, si l'on excepte deux ou trois notes sur les Coléoptères d'Australie ou des Canaries, Heer se livra complétement à l'étude des insectes et des plantes fossiles et c’est dans cet ordre de recherches qu’il a fait ses découvertes les plus importantes. Nous mentionnerons seulement en paléontologie entomologique, son grand mémoire sur la faune ter- tiaire des insectes d'O£ningen et de Radohoj (3 vol. Leipzig, 1847-53), les insectes du lias de l’Argovie (Zurich, 1852), d'Aix en Provence (1856), les Calosomes fossiles (1861), etc. Vers 1850, l’état de sa santé l’avait contraint de se rendre à Ma dère et depuis de longues années il était réduit à une inaction abso= lue, C’est alors qu’il reprit ses études de botanique et publia ses grands mémoires de paléontologie végétale, Depuis le 24 janvier 1881, il était membre correspondant de l'Institut (Académie des sciences), dans la section de botanique. A. FauveL. NOUVELLES. = Par décision du 21 août dernier, M. le Ministre de l'instruction publique, sur l’avis du Comité des Travaux historiques, a accordé à la Société une subvention de 500 fr, comme encouragement à ses travaux. RÉVISION DES GENRES DISOPUS, PACIIYBRACHYS ET STYLOSOMUS Par Cl. REY, (Suite. ] 9. Pachybrachys histrio Olivier. Suboblong, assez court, subcylindrique, d’un noir brillant, avec le dernier arceau ventral et les médiépimères immaculés, concolores, et le pygidium bimaculé de pâle, les pieds noirs, variés de pâle et de testacé, la bouche en partie et les 5 premiers articles des antennes testacés, le front, le prothorax et les élytres tachés de jaune. Front déprimé, subsillonné sur son milieu, assez fortement et éparsement ponctué, plus densément sur les parties noires et surtout sur le sillon médian. Labre lisse et pâle, cilié vers son sommet. Prothorax court, un peu moins large que les élytres, subarqué sur les côtés et à peine rétréci en avant, subconvexe, subimpressionné de chaque côté en arrière, fortement et modérément ponetué, plus éparsement sur les parties jaunes; bordé en avant et sur les côtés d'une étroite bordure jaune dilatée aux angles antérieurs ; l’antérieure émettant, de chaque côté, une tache jaune subtriangulaire et raccourcie, et, de son milieu, une tache de même couleur, plus allongée et prolongée en s'atténuant jusqu’au milieu du dos; offrant, en outre, à sa base 2 taches jaunes oblongues, subarquées, subobliques et touchant au rebord basilaire; les grandes taches noires latérales enclosant ur. point jaune bien distinct; à bourrelets basilaires noirs ou en partie; à rebords latéraux noirs en dessus comme en dessous. Écusson sub convexe, obsolètement pointillé, noir. Élytres à peine oblongues, un peu plus longues que larges, subdéprimées sur la suture, grossière- ment et assez densément ponctuées vers la base, plus éparsementen arrière où la ponctuation forme comme des séries irrégulières, si- nueuses, dont une, notamment, subparallèle aux côtés, avec l'extré— mité lisse; parées d’une côte dorsale suboblique jaune, affaiblie en arrière et deux fois interrompue, et d’une bordure intramarginale partant de derrière le calus huméral, souvent interrompue au mi- Revue d'Entomologie. — Novembre 1883, 22 — lieu, dilatée au sommet et remontant en ceinture étroite le long de la suture jusqu'en avant du tiers postérieur ; offrant, en outre, sur leur disque, 4 taches polies et en relief, 2 internes, 2 externes, d'un jaune flave ou ocracé ; la l°* petite, oblongue, longitudinale, derrière l’écusson ; la 2° plus grande, ovale, transversalement oblique, vers la suture après le milieu, au devant du bout de la ceinture suturale jaune; la 3° transverse, derrière le calus huméral, parfois liée à la côte dorsale; la 4° transverse, sur les côtés, après le milieu; ces deux dernières souvent lobées ou partagées en trois par les stries ponctuées; à tranche basilaire jaune prolongée jusque vers le bout du lobe huméral ; sans ou presque sans interruption au devant du calus huméral ; celui-ci lisse. Dessous du corps finement pubescent, rugueusement ponctué, presque lisse sur le métasternum qui est brillant et canaliculé. Pygidium finement pubescent, aspèrement pointillé. Tibias antérieurs sensiblement arqués. — Long., 4. — Larg., 2 1/4 mill. d&. Le 5° arceau ventral modérément ponctué, assez brillant, presque lisse entre les points, marqué sur son milieu d’une grande et légère impression lisse, limitée de chaque côté par une frange de longs poils mous, päles et redressés. Front rétréci supérieurement où il est moins large que le diamètre transversal d'un œil; testacé, avec une étroite bordure au vertex, un trait médian plus ou moins étroit et 2 taches superantennaires noirs ; le trait médian souvent lié par sa pointe supérieure à la tache du vertex. Antennes bien plus longues que la moitié du corps. Le 1‘ article des tarses antérieurs et intermédiaires sensiblement plus dilaté que le suivant. Pygidium régulièrement convexe. ®. Le 5° arceau ventral densément ponctué, presque mat, fine- ment alutacé entre les points, creusé sur son milieu d’une grande fossette subarrondie, profonde, à fond obsolètement ridé ou parfois presque lisse et brillant. Front presque aussi large supérieurement que le diamètre transversal d’un œil; noir, avec deux lunules étroites, interoculaires, entourant les lobes supérieurs des yeux sans y tou-— cher, une tache dans le sinus de chacun de ceux-ci, et une grande tache triangulaire, couvrant l'épistome, d’un flave testacé, celle-ci poncluée de noir. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps. Le 1° article des tarses antérieurs et intermédiaires à peine plus dilaté que le 2°. Pygidium subconvexe supérieurement, déprimé et vertical inférieurement. Cryptocephalus histrio Olivier, Ent., VI, p. 109, pl. I, fig. 31; Enc. méth., VI, 618, 51. Cryptocephalus tesselatus Olivier, Enc. meth., VI, 618, 52. — Latreille, Hist. nat., XI, p. 370, 0 Pachybrachys histrio Suffrian, Linn. Ent., 1848, IT, Mon.,p. 135, 10 (partim). — Fairmaire, Ann. Ent. Fr., 1850, p. 295, 10. — De Marseul, L’Abeille, 1875, XI, Mon., p. 265 (partim). Pachybrachys tesselatus Weise, Deut. Ins., 1882, VI, p. 262, 6 (1). Var. a. Couleur jaune plus étendue et moins pâle. Taches jaunes du prothorax plus grandes. Élytres à tache postscutellaire plus pro= longée en arrière, l’interne subsuturale plus dilatée en avant, accom- pagnée par devant d'un tout petit point jaune et, en dehors, d’un trait de même couleur et souvent interrompu; les 2 externes avec de petites taches supplémentaires antérieurement, et la bordure jaune intramarginale continue sur les côtés (P. picturatus Rey). PaTRiE : Presque toute la France, sur le coudrier et autres arbris- seaux : le Bas-Rhin, Sulzbach ( Fauvel) ; la Provence ( Puton) ; l'Isère, Rachais (Guédel); la Bourgogne, le Bourbonnais, la Savoie, les envi- rons de Lyon, etc. (ac). Obs. Cette espèce diffère de toutes les précédentes par sa forme plus trapue, plus épaisse, par ses élytres à fond général noir, avec des reliefs jaunes plus ou moins prononcés. : Les taches du pygidium, quelquefois grandes, se réunissent infé- rieurement ; d’autres fois elles sont plus petites et tout à fait isolées. Les 1er et 2e articles des antennes sont un peu rembrunis en dessus. Les pieds sont en majeure partie noirs ou noirâtres, avec une tache pâle à l'extrémité de la face antérieure des cuisses, plus étendue dans les antérieures, les tibias antérieurs, la base et le sommet des inter- médiaires © ou seulement leur base ©, d’un roux testacé , ainsi que la base des tarses antérieurs et souvent des intermédiaires. Les palpes sont testacés. La variété a est remarquable par les taches jaunes du prothorax et des élytres plus grandes. Je l'ai capturée aux environs de Néris (Allier ). Le P. tauricus Suffr. (Mon., p. 137, 11) ne diffère du type que par une taille un peu plus forte, à côte intra-marginale jaune des élytres continue et plus accusée. 10. Pachybrachys exclusus Rey. Suboblong, épais, assez court, subcylindrique, d'un noir brillant, avec les médiépimères concolores, immaculés, le dernier arceau ven- tral et le pygidium tachés de pâle, les pieds variés de pâle, de noir et (1) Je n’admets pas qu’on supprime le nom d’histrio OI, si vulgarisé, pour celui de tesselatus OL, peu connu et, du reste, décrit par Olivier lui-même une page plus loin, c’est-à-dire postérieurement, Le premier, il est vrai, à élé appliqué par d'autres auteurs à un autre insecte, sans prévaloir; mais, dès l'instant qu'un nom tombe en synonyme d’un autre, il est regardé comme non avenu, et il est permis de l’employer sans incon- vénient, de testacé, la bouche en partie et Les 5 premiers articles des antennes testacés, le front, le prothorax et les élytres tachés de jaune d’ocre. Front déprimé, subsillonné sur son milieu, assez fortement et épar- sement ponctué, un peu plus densément sur les parties noires et surtout sur le Sillon médian. Labre lisse et pâle, cilié vers son som-— met. Prothorax très-court, à peine moins large que les élytres, sen- siblement arqué sur les côtés et à peine rétréci en avant, subcon- vexe, transversalement impressionné en arrière sur les côtés, fortement et modérément ponctué, éparsement sur les parties jaunes ; hordé en avant et latéralement d'une étroite ceinture jaune, un peu dilatée aux angles antérieurs, un peu plus large aux côtés ; l'antérieure émettant de chaque côté une petite tache jaune irrégu- lière et, de son milieu, un trait de même couleur, sublinéaire ct prolongé parfois jusqu'après le milieu ; offrant, en outre, à sa base 2 taches jaunes oblongues, subobliques et touchant au rebord basi- laire ; les grandes taches noires latérales sans vestige de point jaune inclus ; à bourrelets basilaires noirs ou en partie ; à rebords latéraux brunâtres en dessus comme en dessous. Ecusson subconvexe, à peine pointillé, noir. Élytres à peine oblongues, nn peu plus longues que larges, subdéprimées sur la suture, grossièrement et assez densément ponctuées à la base, éparsement en arrière où la ponctuation forme des stries confuses et très-sinneuses, dont une, notamment, plus régulière et subparallèle aux côtés; lisses à leur extrémité; parées d'une côte dorsale jaune suboblique, interrompue sur la majeure partie de sa longueur, et d'une bordure intra-marginale jaune, nais- sant de derrière le calus huméral, non ou peu interrompue, dilatée au sommet et remontant, en ceinture très-étroite, le long de la su- ture jusque près du milieu; offrant, en outre, sur leur disque, 4 taches jaunes, polies et en relief, 2 internes et 2 externes: la 17° in- terne très-petite, souvent ponctiforme, derrière l'écusson; la 2° un peu plus grande, suboblique, vers le milieu près de la suture, au devant du bout de la ceinture suturale; la 3° transverse, derrière le calus huméral ; la 4° un peu plus grande, également transverse, sur les côtés après le milieu; ces deux dernières souvent lobées ou divi- sées en deux par les stries ponctuées; à rebord basilaire prolongé jusque vers le milieu environ du lobe huméral, mais nettement interrompu au devant du calus; celui-ci lisse. Dessous du corps légè- rement pubescent, rugueusement ponctué, éparsement sur le milieu du métasternum qui est brillant et canaliculé. Ventre plus ou moins ridé en travers à sa base. Pygidium subconvexe, pubescent, densé- ment et subrugueusement pointillé. Tibias antérieurs sensiblement arqués.— Long., 3 1/2-4. — Larg., 2-2 1/2 mill. æ. Le 5° arceau ventral paré de chaque côté d'une petite tache pâle subarrondie, éparsement ponctué, presque lisse sur les taches, creusé — 208 — sur son milieu d’une grande impression assez prononcée et presque lisse, limitée de chaque côté par une frange de longs poils mous, blancs et redressés. Front rétréci supérieurement où il est environ de la largeur du diamètre transversal d'un œil; testacé, avec une bordure au vertex, une bande médiane liée à la précédente et 2 taches superantennaires noires ; celles-ci isolées ou obscurément réunies à la médiane d’un côté, et à l'œil de l’autre. Antennes sensiblement plus longues que la moitié du corps. Le 1°r article des tarses antérieurs et intermédiaires sensiblement plus dilaté que le 2°. ©. Le 5° arceau ventral paré de chaque côté d'une large bordure transversale pâle; assez densément ponctué, presque lisse sur la bordure pâle; creusé sur son milieu d'une grande fossette subarron- die, un peu ouverte en arrière, assez profonde et à fond obsolètement ridé en travers. Front presque deux fois aussi large supérieurement que le diamètre transversal d’un œil ; noir, avec 2 lunules interocu- laires, oblongues ou allongées, une petite tache frontale médiane antérieure et le bord inféro-interne des yeux, flaves ou testacés ; les trois premières ponctuées de brun. Antennes à peine plus longues que la moitié du corps. Le 1° article des tarses antérieurs et inter- médiaires non ou à peine plus dilaté que le 2°. Parre: Les environs d'Hyères ; Saint-Raphaël (Brisout); Nice (Fauvel) (r). Obs. Cette espèce est bien voisine du P. histrio, dont elle diffère par les taches latérales noires du prothorax sans point jaune inclus; par la tache postscutellaire des élytres bien plus petite; par la subsuturale bien moins transversalement disposée; par la bordure intra-marginale jaune plus rarement, et la côte dorsale plus largement interrompues, et surtout par le dernier arceau du ventre maculé de pâle. En outre, le rebord basilaire jaune des élytres est toujours nettement interrompu au devant du calus. Je n’ai vu aucun exemplaire à tache posthumérale liée à la côte dorsale, généralement plus raccourcie en avant. Les taches du pygidium sont moins grandes et parfois presque nulles chez les ©’. Ceux-ci ont une forme un peu moins épaisse. Les 4er et 2° articles des antennes sont un peu rembrunis en dessus. Les palpes sont à peine obscurcis au sommet. Les pieds sont en majeure partie testacés, avec le sommet des tarses et des tibias intermédiaires et surtout postérieurs plus ou moins rem- bruni, les genoux noirs, ainsi qu'une grande tache dorsale aux cuisses antérieures et intermédiaires, et un large anneau aux postérieures ; celles-ci et les intermédiaires tachées de pâle à l’extrémité de leur face antérieure. J'ai vu un exemplaire © à médiépimères tachées de jaune. Un échantillon de la collection Brisout, présentant la même particularité, a le front plus largement pâle et à taches noires plus réduites; les 2 996 = taches jaunes des élytres plus petites, avec l’apicale sans lobe anté- rieur rappelant l'extrémité de la côte dorsale ; le dernier arceau ventral et le pygidium sans taches. 11. Pachybrachys picus Weise. Suboblong, épais, assez court, subcylindrique, d’un noir assez brillant, avec les médiépimères, le pygidium et le dernier arceau ventral concolores, immaculés, les pieds variés de pâle, de noir et de testacé, la bouche en partie et les 5 premiers articles des antennes testacés, le front, le prothorax et les élytres tachés de jaune flave. Front déprimé (1), subsillonné sur son milieu, assez fortement et éparsement ponctué, plus densément sur les parties noires. Labre lisse et pâle, cilié vers son sommet. Prothorax très-court, un peu moins large que les élytres, subarcuëément rétréci en avant, subcon- vexe, transversalement impressionné vers sa base, fortement et mo dérément ponctué, plus éparsement sur les parties pâles; bordé antérieurement et sur les côtés d’une étroite ceinture jaune, moins étroite à ceux-ci mais subdilatée aux angles antérieurs ; l’antérieure émettant de chaque côté une petite tache jaune triangulaire, et de son milieu une tache étroite, lanciforme ou sublinéaire, de même couleur et prolongée jusqu'au milieu du dos; offrant, en outre, à sa base, 2 taches jaunes, ovales, subobliques, souvent isolées; les grandes taches noires latérales sans vestige de point jaune inclus; à bourrelets basilaires le plus souvent noirs; à rebords latéraux bru-— nâtres en dessus, parfois roussâtres en dessous, Écusson subconvexe, obsolètement pointillé, noir. Élytres à peine oblongues, un peu plus longues que larges, subdéprimées sur la suture, grossièrement et assez densément ponctuées à la base, éparsement en arrière où la ponctuation forme des stries sinueuses, très-confuses, dont une notamment plus régulière et subparallèle aux côtés ; lisses vers leur extrémité ; parées d'une côte dorsale jaune suboblique, très-large- ment interrompue du quart aux deux tiers de sa longueur, puis de nouveau, étroitement interrompue après ceux-ci, et d’une bordure intramarginale jaune plus ou moins interrompue après le milieu, dilatée au sommet et remontant, en ceinture très-étroite et souvent raccoureie, le long de la suture jusque derrière le milieu ; offrant, en outre, sur leur disque, 4 täches jaunes, polies et en relief, 2 in- ternes, 2 externes ; la 1° interne très-petite, oblongue, postscutel- laire; la 2° un peu plus grande, ovale, sublongitudinale, vers le (1) Presque toujours le front est plus ou moins pubescent, tandis que le prothorax et les élytres sont glabres, et cela dans toutes les espèces, 96 = milieu près de la suture, au devant de la bordure suturale ; la 1'° externe transverse, derrière le calus huméral ; la 2 un peu plus grande, également transverse, sur les côtés après le milieu ; ces deux dernières souvent lobées ou divisées en deux par les stries ponctuées ; à rebord basilaire jaune prolongé jusqu’après le milieu du lobe huméral, plus ou moins interrompu au devant du calus ; celui-ci lisse. Dessous du corps finement pubescent, rugueusement ponctué, éparsement sur le milieu du métasternum qui est finement ridé en travers et longitudinalement canaliculé. Ventre plus ou moins rugueusement ridé en travers sur son l°* arceau. Pygidium pubescent, densément et subaspèrement pointillé. Tibias antérieurs sensiblement arqués. — Long., 3 1/2. — Larg., 2 mill. d. Le 5° arceau ventral assez densément ponctué, creusé sur son milieu d'une large impression assez prononcée, presque lisse et li mitée de chaque côté par une frange de longs poils mous, pâles et redressés. Front rétréci supérieurement où il est moins large que le diamètre transversal d'un œil; testacé, avec une bordure au vertex, un trait médian lanciforme qui lui est contigu, et 2 petites taches superantennaires, noirs. Antennes bien plus longues que la moitié du corps. Le 1er article des tarses antérieurs et intermédiaires sensi— blement plus dilaté que le 2°. Pygidium régulièrement convexe. ®. Le 5° arceau ventral densément et subrugueusement ponctué, creusé sur son milieu d’une grande fosselte subcirculaire, ouverte en arrière, profonde et à fond ridé en travers. Front presque une fois et demie aussi large supérieurement que le diamètre transversal d'un œil; noir, avec 2 lunules interoculaires, fortement arquées et entourant les lobes supérieurs des yeux, une bande joignant chaque lobe inférieur et une grande tache triangulaire sur l'épistome, d'un jaune flave. Antennes un peu plus longues que la moitié dn corps. Le 1er article des tarses antérieurs et intermédiaires non on à peine plus dilaté que le 2°. Pygidium subconvexe supérieurement, CRLTUNE et subvertical inférieurement (1). Pachybrachys histrio Redtenbacher, Faun. Austr., éd. 2, p. 466. — Suffrian, Linn. Ent., 1848, Mon., HI, p. 135, 10 (partim). — De Marseul, L’Abeille, 1875, VIIL, Mon., p. 265, 8 (partim). Pachybrachys picus Weise, Ins. Deut., 1882, VI, p. 264, 7. Patrie: Les Vosges, les Alpes, les Pyrénées ( Pulon, Abeille); Tournus, Cluny, Avenas, Mont Pilat, les environs de Lyon, ete., sur le chène principalement (ar). (1) Cette disposition existe dans plusieurs espèces © . Je ne l'indique que lorsqu'elle est bien accentuée. — 996 — Obs. Cette espèce ne diffère de l’exclusus que par sa taille un peu moindre, le pygidium et le dernier arceau ventral immaculés, et la ceinture intra-marginale jaune des élytres largement interrompue. Quant à la côte dorsale , elle n'offre de jaune qu’un petit trait basilaire raccourci au premier quart et même avant,et est réduite au sommet à une linéole courte, liée à la dilatation jaune de l’extrémité. La fossette du dernier arceau ventral © est plus ouverte en arrière. Elle se distingue de l’histrio par les grandes taches latérales noires du prothorax sans vestige de point jaune, et par la tache subsuturale jaune des élytres bien moins transversale. De plus, la taille est moindre, le pygidium est toujours immaculé, la plupart des taches sont plus petites, plus isolées et généralement plus pàles. La fossette © est plus ouverte en arrière, etc. La bordure intra-suturale est quelquefois interrompue. Les 1er et 2e articies des antennes sont parfois un peu rembrunis en dessus. Les palpes sont obscurcis au sommet. Les pieds sont en majeure partie testacés, avec le sommet des tarses et l'extrémité des tibias postérieurs rembrunis, les genoux noirs, ainsi qu’une grande tache dorsale aux cuisses antérieures et intermé- diaires, souvent convertie en un large anneau aux postérieures ; celles-ci et les intermédiaires assez largement tachéës de pâle à l’ex- trémité de leur face antérieure, les antérieures plus largement mais plus vaguement (1). 3e SOUS-GENRE.—PACHYSTYLUS Rey (2). Un petit nombre d'espèces rentrent dans ce sous-genre : a. Dessous du corps noir ou en majeure partie. Forme plus ou moins oblongue. Taille assez petite. b. Élytres assez confusément et assez densèment ponctuées, noires avec une ceinture intra-maroinale jaune bien tranchée, interrompue ou embrouillée entre l’écusson et le milieu de la suture. Pygidium, dernier arceau ventral et médiépimères noirs, immaculés. Pro- (1) Jei se placerait le P,. macululus Suffr. (Mon., p. 159, 12), à prothorax sans tache sur son disque, avec le seul liseré päle aux bords antérieur et latéraux, à élytres à tranche basilaire pâle, avec seulement 4 petites taches, en comptant lapicale qui est étroite et transversale; à pieds presque entièrement noirs, à l’exception des cuisses intermédiaires et postérieures qui sont légèrement tachées de pâle à leur extrémité, du dessous des antérieures et des tibias et base des tarses adjacents qui sont testacés, Par son prothorax plus deusément ponctué et sa taille intermédiaire, il semble faire passage au ?. fimbrio- latus. — Long., 3 1/4 mill, — Italie, Grèce. — Je doute qu'il puisse se rencontrer en France. (21 Outre les caractères indiqués, le sous-genre Pachystylus diffère des Pachybr'achys vrais par les sinus de la base du prothorax généralement un peu moins accusés, et par la base des élytres moins obliquement coupée de chaque côté de l'écusson, c'est-à-dire que, vue de dessus, cette base ne paraît pas plus avancée à l’écusson qu’au calus huméral, Les élytres sont ordinairement entourées d’une bordure intramarginale jaune plus constante et plus tranchée, —_ thorax noir, entouré d'un liseré pâle, excepté à la base qui offre souvent 2 taches ; jaunes; à rebords latéraux noirs. 12. fimbriolatus. bb. Élytres subsérialement ponctuées. Pygidium et der- nier arceau ventral maculés de pâle. Rebords latéraux du prothorax testacés. c. Prothorax entouré d’un liseré pâle, excepté à la base qui offre seulement 2 taches jaunes. Élytres noires, avec une ceinture pâle complète et bien tranchée, et 1 ou 2 interstries relevés en côte obsolète; à rebords Sféralet apicilimoirs D eu une ch Ma eincEus: cc. Prothorax complètement entouré d’un liseré pâle, avec 2 taches basilaires jaunes. Interstries des élytres plus ou moins convexes. : d. Médiépimères noires, immaculées. Elytres jaunes avec des stries ponctuées de noir, une bande dorsale oblique et 2 taches externes noires ; à rebords la- téral et apical pâles. . . . PR LTD AErLStSe dd. Médiépimères tachées de pâle. Élytres d’un gris jaune uniforme, régulièrement striées-ponctuées de noir; à rebord latéral noir, l'apical souvent pâle. Lame prosternale très-obtusément angulée ou même Subarrontdie aursommets ON ON AE NSCHTDLUS. aa. Dessous du corps en majeure partie testacé, surtout dans sa région médiane; le dessus testacé. Forme allongée. Taille petite. . . . . . . . . . . 16. testaceus. 12. Pachybrachys (Pachystylus) fimbriolatus Suflrian. Suboblong, assez court, subcylindrique, d’un noir assez brillant, avec le 5e arceau ventral, le pygidium et les médiépimères imma— culés, concolores, les pieds variés de pàle, de noir et de testacé, la bouche en partie et la hase des antennes testacées, le front taché de testacé, les bords antérieur et latéraux du prothorax et le pourtour des élytres parés d’une étroite bordure pâle ; celui-ci avec 3, celles-là avec 4 traits de même couleur. Front déprimé, subsillonné sur son milieu, assez finement et modérément ponctué, plus densément sur son milieu. Labre lisse et pâle, cilié vers son sommet. Prothorax court, un peu moins large que les élytres, à peine arqué en arrière sur les côtés, subrectilinéairement atténué en avant, subconvexe, transversalement subimpressionné en arrière sur les côtés, assez fine- ment et très-densément ponctué, un peu moins densément sur les parties claires; bordé en avant et sur les côtés d’un étroit liseré päle ; l'antérieur émettant de son milieu un trait de même couleur à peine prolongé jusqu'au milieu du dos; paré, en ontre vers sa base, de 2 petites taches oblongues ou linéaires et plus ou moins réduites ; à rebords latéraux noirs en dessus comme en dessous. Écusson pres- — 298 — que lisse, noir. Élytres à peine oblongues, un peu plus longues que larges, peu convexes à la suture, assez fortement et densément ponc- tuées, moins densément et moins confusément en arrière où la ponctuation forme parfois des séries, dont une, notamment, limi- tant en dedans la bordure pâle depuis les épaules jusque vers le milieu de la suture et en circonscrivant une autre plus raccourcie, avec 2 ou 3 côtes légères, la latérale plus constante et plus prononcée; entourées d’une ceinture intramarginale pâle et lisse, souvent in— terrompue ou criblée de points noirs entre l’écusson et le milieu de la suture; parées en outre chacune de 4 petits traits pâles; un intra- huméral; 2 sur les côtés, le long de la ceinture latérale; un sub- oblique, vers le milieu, près de la suture; à rebord basilaire pâle prolongé jusqu’au bont du lobe huméral, plus ou moins interrompu au devant du calus; celui-ci lisse (1). Dessous du corps finement pu- bescent, rugueusement ponctué, avec le métasternum sillonné sur sa ligne médiane. Pygidium légèrement pubescent, rugueusement pointllé. Tibias antérieurs sensiblement arqués. — Long., 2 3/4. — Larg., 1 1/2 mill. d. Le 5° arceau ventral creusé sur son milieu d'une assez grande impression lisse, assez profonde et ouverte en arrière. Front une fois et demie aussi large supérieurement que le diamètre transversal d’un œil; testacé, avec une bande au vertex, un trait médian lanci- forme qui Jui est contigu par sa pointe supérieure, et 2 taches super- antennaires, noirs; celles-ci parfois obscurément réunies à la médiane. Labre entièrement pâle. Antennes plus longues que la moitié du corps. Le 1°r article des tarses antérieurs un peu plus dilaté que le 2°, Pieds antérieurs testacés, avec la face antérieure des cuisses pâle, le dos de celles-ci et Les genoux noirs ; les intermédiaires et postérieurs testacés, avec les cuisses maculées de blanc à leur extrémité en dedans, parées d’un large anneau noir dans leur mi- lieu, les genoux noirâtres et les tibias plus ou moins rembrunisaprès leur milieu; tous les tarses non ou à peine plus obscurs à leur: sommet. Pygidium subconvexe, assez brillant. ®. Le 5° arceau ventral creusé sur son milieu d’une assez grande fossette, assez profonde, un peu ouverte en arrière et à fond fine- ment ridé en travers. Front environ deux fois aussi Jarge supérieure- ment que le diamètre transversal d’un œil; noir, avec 3 taches tes- tacées principales ; 2 interoculaires, allongées ou oblongues ; une médiane, plus petite, souvent peu distincte, presque entre les antennes, et parfois un point pâle en dessous et un peu en dedans de chaque tnbercule antennifère et un trait léger et plus ou moins (1) Jene parle pas des fins rebords latéral, apical et sutural, qui restent presque toujours noirs, souvent chez les espèces les plus pâles, sauf quelques rares exceptions. — 299 — prolongé le long des lobes inférieurs des yeux; toutes ces taches très- isolées. Labre pâle, à teinte médiane obscure. Antennes à peine plus longues que la moitié du corps. Le 1°r article des tarses aatérieurs à peine plus dilaté que le 2e. Pieds en majeure partie noirs, avec les cuisses tachées de pâle à leur extrémité antérieure, les tihias et les tarses plus ou moins rembrunis, les tibias et les tarses antérieurs seuls plus clairs ou testacés, ceux-ci à leur base seulement. Pygidium sub- déprimé, au moins à sa partie inférieure, qui est seule découverte, Cryptocephalus tristis Olivier, Ent., VI, p. 810, pl. V. fig. 797? Pachybrachys fimbriolatus Suffrian, Linn. Ent., 1848, Mon., p. 142, 14. — Fairmaire, Ann. Ent. Fr., 1850, p. 296, 14. — De Marseul, L’Abeille, 1875, XII, Mon., p. 278, 19.— Weise, Ins. Deut., VI, 1882, p. 265, 8. Pachybrachys Mulsanti Perris, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1852, p. 186. Var. a. Prothorax sans taches basilaires. Élytres à bordure sutu- rale effacée dans plus de sa moitié antérieure, à taches des côtés du disque nulles. Pachybrachys pleromelas De Marseul, L’A beille, 1875, XUEL, Mon., p. 274, 16. PaTRIE : La France méridionale : Voiron { Abeille); Barcelonnette (Fauvel): Marseille (Puton), Le Luc, Draguignan, Mont-de- Marsan, etc. (ar). Obs. Cette espèce commence une série d'insectes à taille moindre; à prothorax moins fortement, plus densément et plus régulièrment ponctué, avec les sinus de la base un peu moins accusés; à pointe prosternale plus obtuse et parfois même subarrondie. Il est à noter qu'en même temps l'impression du 5° arceau ventral © n’est point limitée latéralement par une frange de poils redressés. Les élytres présentent ordinairement deux côtes assez visibles : l’une dorsale, un peu oblique et partant de la tache intra-humérale ; l'autre latérale, naissant du calus huméral et sur laquelle s’aperçoiv ent les petits traits pàles des côtés. Les 1er et % articles des antennes sont plus ou moins ne en dessus. Le dernier article des palpes est obscurci. Comme dans la plupart des espèces, le © est moindre el surtout moins trapu que la ©. La variété pteromelas de Marseul est dépourvue de taches basilaires au prothorax , de taches latérales et intra-humérales aux élytres, avec la bordure suturale nulle en avant (1). (1) Quelques auteurs maintiennent au fimbriolalus le nom de tristis OI. Suffrian, Fairmaire, de Marseul et Weise out eu raison de rejeter cette dernière dénomination, la description d'Olivier laissant beaucoup à désirer. Quant au Cryptocephalus tristis de Laicharting, il serait, suivant Weise, une variété du P, hieroglyphicus. — 300 — 13. Pachybrachys (Pachystylus) cinctus Suffrian. Oblong, subcylindrique, d’un noir assez brillant, avec le dernier arceau ventral taché et le pygidium bordé de pâle, les médiépimères immaculés, concolores; la bouche en grande partie, les 5 premiers articles des antennes et les pieds testacés, la tranche supérieure des cuisses noire et les hanches antérieures tachées de pâle ; le front laché de testacé, les bords antérieur et latéraux et 2 taches au prothorax testacés, et les élytres bordées de pâle dans tout leur pourtour, plus finement à la base. Front subdéprimé, distinctement pubescent, subsillonné sur son milieu, assez finement et modérément ponctué, plus densément sur les parties noires. Labre lisse et pâle, cilié vers son sommet. Prothorax très-court, un peu moins large que les élytres, à peine arqué en arrière sur les côtés et subrectilinéairement atté- nué en avant, peu convexe, transversalement subimpressionné vers la base de chaque côté, assez finement et densément ponctué, éparse- ment sur les taches claires; bordé eñ avant et latéralement d’un étroit liseré testacé, dilaté aux angles antérieurs, avec 2 taches basi— laires de même couleur, suboblongues, à peine obliques et assez rapprochées ; à rebords latéraux testacés en dessus comme en dessous. Écusson presque lisse, noir. Élytres suboblongues, un peu plus lon- gues que larges, subdéprimées sur la suture, assez grossièrement substriées-ponctuées ; entourées complètement d’une ceinture pâle lisse et subconvexe, subdilatée au sommet et en avant sur la suture où elle est ponctuée de noir ou de brun ; à disque généralement sans tache; à rebord basilaire päle prolongé jusqu'après le sommet du lobe huméral, sans interruption au devant du calus ; celui-ci lisse, Dessous du corps finement pubescent, rugueusement ponctué. Pygi- dium légèrement pubescent, convexe, densément et rugueusement pointillé, plus ou moins largement bordé de pâle au sommet. Tibias antérieurs faiblement arqués. — Long., 2 1/2. — Larg., 1 2/3 mill. d. Le 5° arceau ventral offrant sur son milieu une simple dé- pression lisse. Front un peu plus large supérieurement que le dia- mètre transversal d’un œil ; testacé, avec une bordure au vertex, une tache médiane lanciforme, liée supérieurement à celle-ci, et 2 petites taches superantennaires, noires; celles-ci obscurément réunies en dedans à la tache médiane et en dessus aux lobes supérieurs des yeux, de manière à simuler une espèce de Y renversé ({). Antennes un peu plus longues que la moitié du corps. Pygidium à bordure pâle subinterrompue au milieu. Le dernier arceau ventral à bordure pâle réduite à une tache latérale. — 301 — ©. Le 5° arceau ventral creusé sur son milieu d’une fossette subcirculaire, un peu ouverte en arrière, assez profonde et à fond subruguleux. Front noir, avec 2 taches allongées, interoculaires, une bordure le long des lobes inférieurs des yeux, et une grande tache triangulaire couvant l'épistome, testacées; celle-ci souvent inter— rompue au milieu par une bande transversale de points noirs. An- tennes à peine plus longues que la moitié du corps. Pygidium à bordure pâle large et continue. Le dernier arceau ventral à taches pâles étendues eu forme de bordure depuis les côtés jusqu’à la fossette médiane. Pachybrachys cinctus Suffrian, Linn. Ent., 1848, IIT, Mon., 123, 6. —Fairmaire, Ann. Ent. Fr. 1850, p. 294, 6. — De Marseul, L'Abeille, 1875, XIII, Mon., p. 273, 15.— Weiïse, Ins. Deut., VI, p. 265, note 1, Parrie : La Corse, la Sardaigne (ac). Obs. Cette espèce, non encore rencontrée, à ma connaissance, dans la France continentale, est remarquable par le disque des élytres sans taches, si ce n’est parfois 2 ou 3 petits points testacés , réunis en dedans des épaules, et rarement un autre presque imperceptible sur la même ligne, vers le milieu. Elle se distingue, du reste, des variétés les moins tachées du jim- briolatus par les rebords latéraux du prothorax testacés ; par les élytres plus fortement et plus régulièrement ponctuées-striées, sans vestige de tache sublatérale médiane, et surtout par les taches pâles dont sont parés le pygidium et le dernier arceau ventral. La forme, un peu moins ramassée, est un peu plus parallèle, etc. Les 1er et 2° articles des antennes sont rembrunis en dessus. Le dernier article des palpes est obscur au sommet. Le rebord marginal des élytres est noir depuis le milieu des côtés, au sommet et à la suture (1). Les hanches antérieures sont tachées de pâle. 14. Pachybrachys |Pachystylus) pradensis De Marseul. Suboblong, subcylindrique, noir en dessous, avec le pygidium, le dernier arceau ventral et parfois les médiépimères tachés de pâle, la base des antennes, la bouche et Les pieds en majeure partie testacés, (1) Dans plusieurs espèces, même à fond jaune, le fin rebord marginal se montre noir, J'omets souvent d'en parler, — 302 — les cuisses tachées de pâle à l'extrémité de leur page antérieure et plus ou moins rembrunies sur le dos; le front et le prothorax noirs, tachés de jaune; les élytres en partie d'un jaune pâle assez brillant, avec des stries ponctuées de noir, plus ou moins régulières, une bande dorsale oblique et 2 taches externes, noires. Front subdéprimé, à peine impressionné sur son milieu. finement et éparsement ponctué, plus densément sur les parties noires. Labre lisse, pâle, cillé vers son sommet, parfois rembruni sur le milieu de sa base. Prothorax court, à peine moins large que les élytres, subarcuément atiénué en avant, peu convexe, subobliquement impressionné en travers de chaque côté de son disque, assez finement et très-densément ponctué, un peu moins densément sur les parties jaunes; entièrement bordé de testacé ; la bordure antérieure étroite, émettant de son milieu un trait linéaire jaune, prolongé souvent jusqu’après le milieu du dos, et, de chaque côté derrière les yeux, une légère dilatation ; la bor- dure latérale plus large, subdilatée aux angles antérieurs; celle de la base étroite, projetant 2 taches ovales ou subtriangulaires, sub- obliques ; à rebords latéraux testacés en dessus comme en dessous. Écusson subconvexe, pointillé, noir. Élytres à peine oblongues, un peu plus longues que larges, peu convexes à la suture, assez forte- ment et confusément ponctuées de noir sur la région scutellaire, assez régulièrement substriées-ponctuées de noir sur le reste de leur surface, avec les points rarement géminés, parées chacune d’une assez large bande dorsale suboblique et, sur les côtés, de 2 taches, noires: l’antérieure assez grande, couvrant le calus huméral ; la 2° subtransverse, irrégulière, située avant le sommet qui est pâle et lisse, liée intérieurement à Ja bande dorsale; tous les interstries päles subélevés et striés de points noirs; à rebords latéral et apical pales, le sutural noir à liseré basilaire pâle non interrompu au devant du calus ; celui-ci lisse. Dessous du corps pubescent, rugueu- sement ponctué, avec le métasternum presque lisse et canaliculé sur son milieu. Pygidium subconvexe, densément et rugueusement pointillé. Tibias antérieurs subarqués. — Long., 2-3. — Larg., 1 1/4- 1 3/4 mill. j d. Le 1° arceau ventral modérément et subaspèrement ponctué, plus densément et plus rugueusement sur sa pointe antérieure. Le o° peu densément ponctué, paré de chaque côté d’une petite tache transversale pâle, marqué sur son milieu d’une simple dépression à peine plus lisse. Pygidium offrant à son sommet 2 assez petites taches pâles, subobliques. Front environ une fois et demie aussi large supé- rieurement que le diamètre transversal d’un œil ; noir, avec 2 larges lunules interoculaires entourant les lobes supérieurs des yeux, une bordure le long des lobes inférieurs et une grande tache triangulaire, plus ou moins étranglée et couvrant lépistome, d’un jaune testacé, — 8035 — Antennes un peu plus longues que la moitié du corps. Le 1° article des tarses antérieurs un peu plus dilaté que le 2°. ®. Le 1°T arceau ventral assez densément et aspèrement ponctué- ridé en travers, surtout sur son milieu. Le 5° densément ponctué, paré de chaque côté d’une bande transversale pâle, creusé sur son milieu d’une médiocre fossette subcirculaire, ouverte en arrière, assez profonde, à fond presque lisse ou à peine ridé en travers. Pygidium offrant à son sommet une bordure pâle continue, en forme de lunule transverse. Front noir, avec 2 bandes longitudi- nales interoculaires, une légère bordure le long des lobes inférieurs, et 3 pelites taches ponctiformes, isolées et disposées en triangle sur l'épistome, d'un jaune testacé. Antennes de la longueur de la moi- tié du corps ou à peine plus longues. Le 1 article des tarses anté- rieurs à peine plus dilaté que le 2e. Pachybrachys pradensis De Marseul, L’Abeille, 1875, XI, p. 270, 13. — Weise, Ins. Deut., 1882, VI, p.268, note 1. Var. a&. Prothorax et élytres à coloration noire dominante (1). Var. b. Prothorax à coloration jaune dominante, à taches noires plus ou moins réduites ou isolées, les extérieures plus grandes et enclosant une petite tache jaune. Elytres presque entièrement pâles, ponctuées-striées de noir, à calus huméral seul noir. Parme: Les Hautes-Alpes (Puion, Abeille de Perrin); les Pyré- nées-Orientales (De Marseul); Rognac, Béziers (Ch. Brisout); les environs de Lyon, sur l’églantier, l'hippophaë et les graminées (ar). Obs. Cette espèce ressemble aux P. fimbriolatus et cinctus avec les élytres moins noires et beaucoup plus tachées de pâle, cette couleur formant comme des lignes longitudinales, excepté sur la région sutu- rale qui apparaît comme criblée de points noirs. Elles sont moins confusément ponctuées que dans fimbriolatus, moins régulièrement que dans cinctus, mais à interstries plus généralement convexes. Le prothorax est complètement entouré d’un liseré pâle, etc. Elle varie beaucoup pour la taille. La ceinture basilaire jaune du prothorax est parfois subinterrompue. Les médiépimères sont tantôt concolores, tantôt rayées de pâle. Le dernier article des palpes est à peine rembruni. Les genoux et le sommet des tarses sont plus ou moins obscurs; les cuisses postérieures sont parfois largement brunâtres dans le milieu (1) J’ai vu des exemplaires, pris aux environs de Lyon et chez lesquels la couleur noire domine, au point qu'on pourrait les confondre avec fimbriolalus, si ce n’était la confor- mation des stries, — 904 — de leur face antérieure, et les hanches antérieures, comme presque toujours, sont tachées de pâle (1). 15. Pachybrachys (Pachystylus) scriptus H, Schæffer (2). Oblong, subcylindrique, noir en dessous, avec le pygidium, le dernier arceau ventral et les médiépimères tachés de pâle, la base des antennes, la bouche et les pieds en majeure partie testacés, les cuisses tachées de pâle à l’extrémité de leur face antérieure ; le front et le prothorax tachés de testacé et de noir, et les élytres d’un jaune gris assez brillant, régulièrement striées-ponctuées de noir. Front subdéprimé, à peine impressionné sur son milieu, assez finement et éparsement ponctué, plus densément sur les parties noires. Labre lisse et pâle, cilié vers son sommet. Prothorax très-court, un peu moins large que les élytres, à peine arqué en arrière sur les côlés et subrectilinéairement atténué en avant; peu convexe, transversale ment subimpressionné de chaque côté vers sa base ; assez finement et très-densément ponctué, plus éparsement sur les taches jaunes; entièrement bordé de pâle; la bordure antérieure étroite, émettant de son milieu un trait lanciforme ou sublinéaire, prolongé jusqu'a- près le milieu du dos, et de chaque côté une tache courte, irré- (1; Près du pradensis se place le seripticollis de Falderman (Transc. Faun., 11, 1837, p. 381, 562, pl. XIV, fig. 10 ; — israelita Tappes, Ann. Fr. , 1871, 261), espèce bien voisine et qui en diffère par sa taille généralement un peu plus grande, sa forme moins ramascsée, son prothorax moins densément ponctuéet plus brillant, et par ses élytres généralement moins tachées et à stries moins fortement ponctuées et plus régu- lières. Elles sont tautôt sans taches, tantôt parées de deux bandes longitudinales noires. —Long., 22/3 mill.— Caucase, Syrie, —Les indications d'Italie et Piémont se référent sans doute aux variétés päles du pradensis. É (2) Avant le scriptus pourraient se placer les deux espèces suivantes : Pachybrachys libanicola Abeille , in Litt., ressemble au lætificus Mars.; mais il est moindre et surtout un peu plus étroit et plus parallèle. Le prothorax est moins inégal, plus noir, a taches jaunes généralement plus réduites. L’écusson est concolore, sans tache, Les élytres sont plus obscures, à ponctuation relativement plus grossière, moins serrée, surtout sur la région scutellaire, à reliefs päles plus petits, moins divisés et moins nom- breux, Le pygidium et le dernier arceau ventral sont immaculés, les médiépimères parfois tachés, parfois sans tache. Les pieds sont roux, avec le sommet des tarses rembrunis etles cuisses tachées de pâle à leur extrémité, ete.—Long. 3 mill.—Le Liban (Abeille). Pachybrachys Coquereli Fairmaire, in lit, ressemble au’ libanicola, avec les taches noires du prothorax moins étendues, formant une espèce de M bien tranchée et laissant en avant une large ceinture jaune angulairement prolongée-dilatée dans son milieu L’écusson est noir. Les élytres, plus déprimées à la suture , ont une ponctua- tion moins forte et moins serrée, avec les reliefs pâles moins saillants ; elles sont d'un jaune pâle ponctué de noir, parée en arrière d'une grande tache noire bilobée, plus dilatée en avant intérieurement, liée en dehors par un filet à une tache externe située vers le milieu des côtés. Calus huméral noir, Pieds pâles, à sommet des tarses rembruui, les cuisses intermédiaires et postérieures ceintes en leur milieu d’un faible anneau brunûtre, Le pygidium et le dernier arceau ventral sont immaculés , les médiépimères légèrement tachées de pâle.—Long,, 3 mill.—Iambessa (Algérie). — 305 — gulière ou triangulaire ; les bordures latérales plus larges, dilatées aux angles antérieurs; la basilaire étroite projetant 2 taches ovales, subobliques, chacune au devant des côlés de l’écusson; la tache noire latérale enclosant un point jaune bien apparent; à rebords latéraux testacés en dessus comme en dessous, Écusson subconvexe, légèrement pointillé, noir, souvent laché de flave, Élytres Subdblone gues, un peu plus longues que larges, suhdéprimées, sur la suture, assez fortement et confusément ponctuées de noir sur la région scutellaire, plus où moins régulièrement striées-ponctuées de noir sur le reste de leur surface, avec les points souvent géminés ou doublés et les interstries plus ou moins convexes ; entièrement d’un gris jaune uniforme strié de noir, avec le seul calus huméral noir ; à rebord latéral noir dans son tiers postérieur, redevenant päle en s’approchant de la suture qui est noire; à rebord basilaire pâle pro- longé jusqu'après le milieu des côtés, non interrompu au devant du calus huméral ; celui-ci lisse. Dessous du corps pubescent, rugieu- sement ponctué, plus éparsement sur le milieu du métasternum, qui est canaliculé; à dernier arceau ventral paré, de chaque côté, d'une large bordure apicale pâle. Pygidium subconvexe, densément et subruguleusement pointillé, offrant à son sommet une lunule pâle transversale, tantôt continue, tantôt parlagée en 2 taches. Tibias antérieurs subarqués. — Long., 3-3 1/2. — Larg., 1 1/2-2 mill. d. Le 5° arceau ventral peu densément ponctué, marqué sur son milieu d'une dépression un peu plus lisse. Front testacé, avec le vertex, une tache lanciforme et 2 taches superantennaires, noirs ; celles-ci tout à fait isolées, la médiane liée à celle du vertex par sa pointe supérieure. Antennes évidemment plus longues que la moitié du corps. Le lrarticle des tarses antérieurs un peu plus dilaté que le 2°. ® . Le 5° arceau ventral densément ponctué, creusé sur son milieu d'une grande fossette subarrondie, un peu ouverte en arrière, pro- fonde et à fond ridé en travers. Front noir, avec 2 lunules interocu- laires entourant les lobes supérieurs des yeux, une bordure longeant chaque lobe inférieur et 3 petites taches disposées en triangle sur l'épistome, d'un fauve testacé; ces trois dernières parfois réunies en une grande tache triangulaire ponctuée de brun. Antennes à peine plus longues que la moitié du corps. Le 1° article des tarses anté- rieurs à peine plus dilaté que le 2°, Pachybrachys scriptus H. Schæffer, Faun. Germ., p. 164, pl. IV. — Suffrian, Linn., Ent. Per I, Mon., p. 119, 4. — Fairmaire, Ann. Ent. Fr. 1850 , P. 293, 4. — De Marseul, L’'Abeille, 1875, XII, Mon., p. 289,21. — us Fe Deut., 1882, VI, p. 254, note 2. Paru. La Corse, — Recu aussi de Draguignan, de feu Doublier. Revue d’Entomologie. — Novembre 1883, 23 = 00 Obs. Elle ressemble à la variété pâle du pradensis, mais elle est généralement plus grande, avec les élytres d’un gris jaune uniforme, plus régulièrement striées-ponctuées, leurs interstries plus semblable- ment convexes, le rebord latéral toujours rembruni en arrière, l’apical tantôt pâle, tantôt brunâtre. Les médiépimères sont presque entièrement tachés de flave testacé. La fossette du dernier arceau ventral » est plus grande, plus profonde, moins lisse et moins ouverte en arrière, etc. Quelquefois les taches noires du prothorax, plus réduites, forment sur le milieu une espèce de V, flanqué de chaque côté d'une tache noire ocellée. Presque toujours les genoux et le sommet des tarses sont un peu rembrunis. Quelquefois les cuisses postérieures offrent une légère teinte brune vers le milieu de leur face antérieure. Les palpes sont presque entièrement testacés. J'ai vu dans la collection Ch. Brisout un échantillon dans lequel la couleur noire des élytres est dominante, au point que celles-ci pa- raissent presque entièrement obscures, avec de très-fines lignes lon- gitudinales jaunes ( P. erycinus (Géné) Weise, p. 254) (1). É LES ESPÈCES DU GENRE M£ZIUM CURTIS Par ALBERT FAUVEL, Il y a déjà plus d'un siècle (1781) que Fabricius fit convaître Je premier insecte de ce genre sous le nom de Ptinus sulcatus (Spec. Ins., 1, 73; Syst. El., 1, 327) : « thorace quadrisuleato ( qu’il faut « entendre ici par quadricaréné), villoso, albidus , elytris connatis « fusco-testaceis nitidis. Hab. in plantis siccis ex [nsulis Canariis « missis. » C'est l'espèce à corselet large et court, à carènes diver- gentes du sommet vers la base, avec 4 dents tuberculées, également et profondément divisées ; ses élytres sont d’un brun plus ou moins clair, carénées à la base de la suture. M. Sharp m'en a communiqué un exemplaire de la provenance indiquée par Fabricius. Il n'y a pas de doute que c'est le même insecte que Laporte de Castelnan (Hist. Nat., 1, 297) a décrit de Paris sous le nom de Gibbium hirticolle ; car il le désigne comme ayant la taille du Gibbias scotias, des élytres d'un brun-noir et un corselet offrant (1) Cette variété rappelle un peu le P, Kraatzi de Weise (p. 255, nole 5), dont les stries de points noirs, plus ou moins anastomosées, forment çà et là de petites linéoles ou même de petites taches pâles subélevées, avec la marge apicale pâle émettant un rameau médian, — Espagne (Puton). — 307 — quatre tubercules, ensemble de caractères qui ne convient qu’au sulcatum de Fabricius. D'ailleurs, c’est le seul qui ait été signalé de cette localité, où M. Boieldieu l’a repris dans le cabinet ornitho= logique de M. Moritz ( V. Ann. Ent. Fr., 1862, Bull., p. 18) (1). Dans sa Monographie des Ptiniores (Ann. Ent. Fr., 1856, p. 673 et suiv.), M. Boieldieu décrit le swlcatum comme indigène du Por- tugal, d’où M. Paulino d’Oliveira m'en a envoyé plusieurs individus trouvés à Coimbra, et où M. Desbrochers des Loges le signale égale ment (Opusc. Ent., 1° cah., 1876, 51). Enfin, Boheman m'en a adressé un type de Montevideo, d’où il l’a décrit sous le nom de cristatum (Eugen. Resa, 1858, 86). La diagnose donnée par Redtenhbacher (Fn. Aust., éd. 3, IL, 49), notamment ce qu'il dit des quatre élévations convergentes et am-— pullacées du corselet, ne convient qu'au vrai sulcatum, qu'il note comme trouvé à Schænbrunn dans une serre chaude. M. Rey, dans ses Gibbicolles, n’a pas connu le sulcatum, et de Kiesenwetter (Nat. Ins. Deuts., V, 48) a pris pour lui les deux autres espèces : l'affine, qui est le type du bassin de la Méditer- ranée, et l’americanum, de Madère, comme le prouvent sa descrip- tion et les observations dont il la fait suivre. La seconde espèce de Mezium a été décrite en quelques mots par Laporte (!. c.) sous le nom d'americanum. C'est un insecte à élytres noires, à corselet subquadrangulaire, avec les carènes médianes et les côtés subparallèles, les dents bien moins marquées et inégalement divisées, les deux médianes n'étant séparées que par un sinus léger. On la trouve au Pérou ( Laporte), au Chili ( Boteldieu), d’où je l'ai recue en nombre, à la Nouvelle-Calédonie , où elle paraît rare, à Madère, d'où j'en possède plusieurs types de Wollaston, envoyés sous le nom de sulcatum. M. Boieldieu l’a décrite dans sa Mono- graphie (p. 675) sous le nom créé par Laporte, et M. Desbrochers des Loges ({. c., p. 50) (2) sous celui d'arachnoïides, comme pro- venant des Canaries, de Tanger et de Grèce. D'après les types recus de Wollaston, je suppose que c'est bien le sulcatum de cet auteur, qu'il dit commun dans les Iles Atlantides, sous les pierres, les scories et dans les trous creusés dans le tuf, et qu'il signale aussi à Mogador et au Cap Vert. M. Sharp m'en a communiqué un exemplaire de Tanger , et c’est la seule espèce notée de l'Amérique du Nord, d'où Dejean l'avait recue (bicolor de son Catal., p. 130). Est-ce encore le sulcicolle de Brullé (Webb et Berth., Col., 60) et (1) M. Boieldieu ajoute par erreur dans cette note que son Mezium sulcatum n'avait été signalé que d'Italie, tandis qu'il l'a noté du Portugal, (2) Le travail de M, Desbrochers n'a paru qu'en 1876, bien quil porte pour date 1874-75, 2. 308 — L celui de Hartung (Geol. Verz. Lanz. u. Fuert., 140)? N'ayant pas leurs ouvrages sous la main, je ne puis éclaircir ce point, peu important d’ailleurs, le nom de sulcicolle ne pouvant, dans aucun cas, prétendre à la priorité. Plusieurs caractères permettent de reconnaitre la 3° espèce de Mezium, notamment les élytres à suture non carénée, mais creusée en fossette à sa base, ct la hrièveté du 1°r article des antennes ; le corselet n'offre pas non plus de dents ou de tubercules en arrière des carènes, dont les deux médianes sont même parfois effacées. C'est l’affine de M. Boieldieu (4. c., 647), de Jacquelin du Val et de M. Rey (L. c.), le sulcatum de Curtis, de Sturm et de M. Lucas, l'hivtipenne de M. Reiche ( Ann. Ent. Fr., 1864, 241). Le caractère des soies élytrales invoqué par ce dernier auteur n’a aucune impor- tance , ces soies étant faciiement caduques et s'ohservant chez les autres espèces. L'affine semble répandu surtout dans le bassin de la Méditerranée , en Algérie (Reiche), en Egyple (coll. Sharp), à Trieste, en Toscane et Lombardie ( Boieldieu), en Provence (Rey ); on le trouve aussi en Allemagne dans les serres (v. Kiesenwetter), et les individus que je possède ont été pris à Londres par M. Champion. En somme, il est à croire que les Mezium, de même que le Gb- bium psylliodes (scotias), sont des insectes cosmopolites, transportés par les navires avec les grains ou les végétaux, et probablement originaires des contrées chaudes du globe, contrairement à l'opi- nion de Lacordaire, qui les croyait exportés d'Europe.Au moins, Pan d'eux (l'americanum ) semble avoir son centre d'habitat dans les Iles Atlantides, d’après ce que Wollaslon rapporte de sa fréquence et de ses mœurs à l'air libre, et ceux qu’on prend en Europe doivent y être en station accidentelle , puisqu'on ne les y rencontre que dans les serres, les collections zoologiques, les herbiers, ete., et jamais au dehors. Mais, tandis que le Gibbium , leur proche allié (1), s’est acclimaté partout de vieille date etest devenu assez commun, même à l’état cuit dans le pain de nos tables, les Mezium paraissent d’impor- tation assez récente, datant probablement en Europe de la grande diffusion de nos rapports de commerce avec les colonies, et aujour- d’hui encore, ils restent chez nous isolés et comme réfractaires à nos climats. Ils devaient l’être même d'avantage il y a vingt ou vingt-cinq ans, puisque M. Boieldieu, leur monographe, en 1856, (1) Une seconde espèce de Gibbium , l'æquinoctiale Boield., décrit de Colombie, pa- rait tendre également au cosmopolitisme ; j’en possède des exemplaires trouvés dans les cotons du Mexique, à l'exposition universelle de 1878, à Paris, un autre de la Perse sep- tentrionale ct quelques-uns de la Nouvelle-Calédonie. — 309 — et Jacquelin du Val, l'auteur du Genera, en 1863, n’ont pu en sa- crifier pour leurs recherches de dissection. Si peu que nous en sachions , leur étude actuelle offre donc de l'intérêt au point de vue de la répartition progressive des insectes cosmopolites, et nos arrière-neveux en entomologie, sinon mes contemporains, trouveront peut-être ici quelques renseignements de nature à leur faciliter l’histoire de ces charmantes bestioles. Je termine par un tableau des principaux caractères qui dis- tinguent les trois espèces, et j'y joins des croquis de leurs corselets vus de face. Les auteurs de catalogues locaux, qui ne citent que le Mezium sulcatum (peut-être faute de connaître les autres), pour- ront ainsi vérifier ces caractères ; car, sans plus de certitude, il est impossible de tenir compte de leurs indicalions. A. Élytres avec la suture en carène très-fine, plus élevée et très-tran- chante à Ja base ; 1°* article des anteunes trois fois environ plus loug que le 2e, a. Élytres d’un brun ou roussâtre plus où moins clair ; corselet très- court, très-transverse, à fine pubesbence agglutinée-soyeuse, d'aspect gommé, terminé en arrière par 4 grosses dents ou lubercules obtus, également et profondément divisés l’un de autre, les côtés étant par suite très-dilatés d’avant en arrière ; les deux carèues villeuses mé- dianes conversentes vers la base ({)..…... . ..sulcalum, b. Élytres noires; corselet subrectangulaire, peu transverse, à pu- besceuce agglutinée moins soyeuse, terminé en arrière par 4 éléva- tions dentiformes peu saillautes , inégalement divisées, les deux médianes les plus élevées et séparées par un simple sinus ; les côtés et les deux carènes médianes subparallèles, , . , . . . . . americanum. B. Élytres d'un brun ou roussâtre plus ou moins clair, avec la suture non caréuée, mais excavie eu fossette à sa base ; élévations villeuses et côtés du.corselet presque parallèles ; celui-ci court, transverse, à grosse pubescence laineuse, plus ou moins mêlée, au point que les élévations disparaissent parfois presque complètement ; 1€" article des antennes non moitié plus long que le 2€, . . . . . . . . . . . . . affine. Ps Sulcatum Americarum Affine (1) Pour mieux saisir le profil des dents et carènes, examiner l'insecte la tête faisant face à l'observateur, — 310 — NOTE SUR LE GENRE TETRANEURA Par le Dr G. pe HORVATH,. Le savant aphidologiste, M, Jules Lichtenstein, de Montpellier, a bien voulu confirmer (V. supr., p. 163-164) mon observation sur la migration du puceron radicicole du maïs au tronc des ormeaux. Il a démontré par l'expérience que cet insecte est la forme souter- raine du plus commun des pucerons gallicoles des ormeaux, du Tetraneura ulmi. Mais il ajoutait en même temps que l’aphidien que j'ai observé sur les racines du maïs et nommé Pemphigus zecæ- maydis, n'est pas un Pemphiqus, mais un vrai Telraneura, puisque ses ailés n’ont qu’une seule nervure diagonale aux ailes inférieures. Cette dernière indication de mon honoré collègue m'a bien sur- pris; car, assurément, ce serait une très-grave erreur de ma part de regarder un Tetraneura comme un Pemphigus et de confondre ces deux genres qu’on sait, depuis Hartig, si différents par la ner— vation des ailes inférieures. Je me hâtai donc d'examiner les pré- parations que j'ai faites de ces aïlés, et j’eus la satisfaction de voir que je ne m'étais pas trompé: ils ont en effet deux nervures diagonales aux ailes inférieures. Dès lors j'ai examiné aussi des individus frais et vivants, pris tantôt sur les racines du maïs et d'autres graminées, tantôt sur le tronc des ormeaux. Chez tous les exemplaires que j'ai soumis au microscope, il y avait constamment deux nervures diagonales aux ailes inférieures. La nervure diagonale la plus rapprochée de la base de l'aile est un peu plus faible, mais toujours bien visible; c’est seulement chez les individus tout récem— ment éclos, dont toutes les nervures sont encore plus ou moins faibles et effacées, qu on ne l’apercoit pas. Le puceron dont j' ai signalé la migration, est donc bien un Pem- phigus, et, à en juger par la deser iption'et la figure de Léon Dufour, c'est le Pemphigqus zeae-maydis Duf. Bien persuadé ainsi de l'exactitude de ma propre observation, j'ai examiné et vérifié l'identité de mon Pemphigus avec le Tetraneura ulmi. J'ai comparé mon insecte pupifère avec la forme émigrante du vrai Tetraneura ulmi, et en effet tous les caractères en étaient identiques. Cette analoyie était si grande que j'ai pu retrouver aux ailes inférieures du puceron de l’ormeau même les deux nervures diagonales, J'ai examiné très-attentivement une longue série de pré- — 311 — parations microscopiques et d'individus frais de cette espèce et j'ai pu vérifier la présence constante des deux nervures diagonales. La nervure interne, celle qui est la plus rapprochée de la base de l’aile, est aussi ici ordinairement plus faible ; et dans les anciennes prépa rations devenues plus claires dans le baume de Canada, il n’en reste souvent qu’un faible trait. Mais les deux nervures diagonales y existent néanmoins toujours. C'est donc le Tetraneura ulmi qui n’est pas un Tetraneura, mais un Pemphigus, si on s'en tient aux termes de la diagnose de Hartig. Les générations ailées (émigrante et pupifère) du Tetraneura rubra Licht. présentent aussi deux nervures diagonales aux ailes inférieures. Ce serait donc aussi un Pemphiqus. Dans cet état de choses, 1l n’y a que deux alternatives. Ou il faut rayer le genre Tetraneura et le réunir à Pemphigus ; ou bien si on veut conserver ce genre, il faut chercher un autre caractère distinctif. Comme le genre Pemphiqus embrasse déjà un assez grand nombre d'espèces, la réunion des deux genres me semble moins désirable, et je préfère la deuxième solution. Il existe en effet un autre carac- tère qui divise assez nettement ces deux coupes génériques. Ce caractère a été indiqué déjà par M. Kessler (Neue Beobachtungen, etce., p. 30), qui a remarqué que les ailes inférieures du Tetraneura ulmi ont très-souvent deux nervures diagonales (1), mais que la disposi- tion de ces nervures diffère bien de celle qu’on trouve dans le genre Pemphigus. Chez Tetraneura ulmi et rubra, les deux nervures diagonales des ailes inférieures sont séparées l’une de l'autre et effacées à la base et n'atteignent pas par conséquent la nervure infra-marginale qui est droite. Cependant chez la plupart des vrais Pemphiqus ( bur- sarius, affinis, spirothecæ, bumeliæ, etc.), la nervure infra-mar- ginale fait vers Je milieu une petite courbe, en arrière de laquelle les deux nervures diagonales qui sont plus fortes à la base, naissent d'un point commun ou tout près l’une de l'autre, de sorte que la nervure infra-marginale semble trifide à sa moitié apicale. Eu admettant cette délimitation des genres Tetraneuru et Pem- phigus, on ne peut oublier qu'il y a toutefois quelques espèces con- sidérées jusqu'à présent comme des Pemphigus, qui par conséquent devront être reportées dans le genre Tetraneura. Chez ces espèces (P. pallidus Halid., filaginis Boy., etc.), les nervures des ailes infé- rieures sont disposées comme chez Telrancura ulmi et rubra. (1) Ratzeburg (Forstinsecten, 111, p. 222) est le premier qui, en opposition avec Hartig et les autres auteurs, ait attribué au genre T'etraneur'a deux nervures diagonales aux ailes inféricures. — 312 — De ce qui précède, il résulte donc : 1° Que le Pemphiqus zeae-maydis Duf. est la forme radicicole du Tetraneura ulmi ; 2° Que le genre Tetraneura présente aussi deux nervures diago- nales aux ailes inférieures, mais ces nervures, au lieu de prendre leur origine d'un point commun de la nervure infra-marginale in- courrée comme dans le genre Pemphigus, sont distantes à la base et n'atteignent pas la nervure infra-marginale droite. ne : Pemphiqus Tetraneura BIBLIOGRAPHIE. Revision of the Dermestidæ of the United States, by Horace Jayne (Extr. des Proc. Amer. Plat. Soc., 1882, 343-377, 4 pl.). Voici un petit travail d'un nouvel auteur yankee, M. Horace Jayne, qui s'efforce de suivre la voie ouverte par les D'S Le Conte et Horn, les deux autorités incontestées des États-Unis. Cette révision des Dermestides north of Mexico est soigneusement traitée et éclai- rée de figures qui, quoique grossières, suffisent à rendre compte des détails de forme, surtout des antennes souvent si différentes sui- vant le sexe. Sur les 40 espèces indigènes (y compris les Byturus), indiquées par l’auteur, il est curieux de constater que 12 sont venues sans doute d'Europe, savoir: Dermestes murinus, bicolor (elongatus Lec.), lardarius, cadaverinus, vulpinus, Altagenus piceus, pellio, tous les Anthrenus {scrophulariæ, varius, museorum, claviger), enfin l’Orphilus glabratus. Entre autres le nouveau genre Axino- cerus offre des antennes d’une structure vraiment fantastique. Souhaitons que M. Jayne poursuive ses études sur d’autres groupes. llen ales éléments dans les cartons de MM. Le Conte et Horn, véri- table thesaurus des Coléoptères américains. Heureux auteurs et heureux pays où deux collections suffisent à résumer toute la science d'un continent! A. FAUVEL, RÉVISION DES GENRES DISOPUS, PACHYBRACHYS ET STYLOSOMUS Par CI. REY, (Suite et fin.) 16. Pachybrachys (Pachystylus) testaceus Perris. Allongé, subcylindrique, d’un testacé assez brillant, avec une cein-— ture entourant les lobes inférieurs des yeux lisse et pâle; les médié- pimères, la moitié inférieure du pygidium, la base et le sommet des cuisses également pâles ; les yeux obscurs, le bout des mandibules et les 6 derniers articles des antennes noirs; le front et le prothorax tachés de brun. Front subdéprimé, à peine sillonné entre les yeux, assez finement et modérément ponetué, plus densément sur les par- ties obscures. Labre presque lisse, pâle. Prothorax court, à peine moins large que les élytres, subrétréci en avant, peu convexe, sub- impressionné de chaque côté vers sa base; assez fortement et assez densément ponctué; entièrement bordé de pâle ; paré ordinairement de 5 taches nébuleuses: 3 à la base, séparées entre elles par une teinte plus pâle el moins ponctuée, dont la médiane plus accusée, et une de chaque côté dans l'ouverture des angles antérieurs. Écusson à peine convexe, pâle, presque lisse. Élytres oblongues, presque une fois et demie aussi longues que larges. peu convexes à la suture, assez for- tement striées-ponctuées de brun noir, plus confusément derrière l’écusson ; d’un flave testacé, à tranche basilaire plus pâle Jusque près du sommet du lobe huméral, avec le reste du rebord étroite- ment liseré de noir et le calus huméral brunâtre et lisse. Dessous du corps légèrement pubescent, rugneusement ponctué, en partie pâle. Pygidinm subconvexe, légèrement puhescent, subrugueusement pointillé. Tibias antérieurs subarqués. — Long., 2 1/2. — Larg., 1 1/3 mil]. dæ. Les côtés du médipectus et du ventre largement rembrunis. Le 5e arceau de celui-ci pàle avec une légère teinte brune de chaque côté, marqué sur son milieu d'une large dépression lisse. Antennes Revue d’Entomologie. — Décembre 1883. 2% — 314 — un peu plus longues que la moitié du corps. Le 1er article des tarses antérieurs et intermédiaires sensiblement plus dilaté que le 2°, ©. Le médipectus et le ventre presque entièrement d'un testacé pâle. Le 5° arceau de celui-ci creusé sur son milieu d’une fossette subarrondie assez profonde. Antennes à peine plus longues que la moitié du corps. Le 1er article des tarses antérieurs et intermédiaires à peine plus dilaté que le 2°. Pachybrachys testaceus Perris, Ann. Ent. Fr., 1865, p. 510. — De Marseul, L’Abeille, 1875, XII, Mon., p. 286, 28. — Weise, Zns. Deut., 1882, p. 255, note 6. Var. a, ©. Prothorax immaculé. Élytres un peu plus fortement striées-ponctuées, à rebord externe jaune. Tache pâle du pygidium échancrée. Pachybrachys riguus De Marseul, L’Abeille, 1875, XIII, Mon., p. 287, 29. PaTRiE: La Corse ( Abeille), la Sardaigne (r) ; sur les bruyères. — J'en dois la communication à l'obligeance de M. Abeille de Perrin. Obs. Cette espèce est bien tranchée par sa petite taille, sa forme allongée et par sa couleur en majeure partie testacée , en dessous comme en dessus. GENRE STYLOSOMUS Suffrian Linn. Ent., III, 4848, p. 146. Étymologie : orbdos, colonne; cüux, corps. CaraAcTÈREs. Corps oblong, subcylindrique. Tête verticale, un peu engagée dans le prothorax. Front très-large, subconvexe supérieurement. Épistome tronqué ou .à peine échancré au sommet. Labre saillant, transverse, subsinué en avant. Mandi- bules courtes et larges. Palpes assez épais, assez courts. Menton petit. Yeux médiocres, assez saillants, subovales, subrectilignes ou à peine sinués à leur côté interne, très-écartés entre eux, non voilés en arrière par le bord antérieur du prothorax. Antennes courtes ou assez courtes, insérées sur les côtés de la base de l'épistome, un peu en dedans et à peine en avant des yeux; de — 315 — 11 articles: le 1er renflé, ovalaire ; le 2° moins épais, court. subglo- buleux ; les 3° à 5° plus ou moins grêles, oblongs ou suballongés ; les suivants un peu pluslarges, subcomprimés, subégaux, oblongs ou suboblongs (1); le dernier ovalaire ou sabelliptique. Prothorax court, un peu rétréci en avant, subconvexe antérieure- ment; subarqué au sommet, surtout dans sa partie médiane, à angles antérieurs droits ou subaigus ; finement rebordé dans son pourtour; peu abaissé et subrectiligne ou arqué sur les côtés ; tronqué ou à peine arrondi à sa base qui est plus ou moins relevée en forme de tranche et sans lobe médian prononcé, avec les angles postérieurs obtus ou subobtus et non recourbés en arrière. Écusson indistinet. Élytres oblongues ou suboblongues, subcylindriques ; très-fine- ment rebordées sur les côtés et à la suture; brusquement relevées à leur base en forme de tranche venant s'appliquer contre celle de la base du prothorax, excepté parfois au milieu ; déclives et obtuses en arrière, à angle sutural obtus ou subarrondi; faiblement lobées der- rière les épaules; à calus huméral saillant, limité en dedans par une petite fossette. Prosternum très-court, à lame médiane large et courte, plane, tronquée au sommet. Mésosternum court, à lame médiane large et plane, tronquée. Médiépimères allongées, obliques. Métasternum assez grand, mousse entre les hanches intermédiaires, subéchanceré entre les postérieures. Postépisternums allongés, dilatés à ‘eur base, mousses et subdivergents au sommet. Postépimères cachées. Ventre de 5 arceaux : les 4 premiers graduellement plus courts : le ot un peu moins long que le 1° dans son milieu. Pygidium grand, peu saillant en ogive obtuse, finement rebordé, souvent recouvert par les élytres. Hanches largement distantes, les postérieures un peu moins; les antérieures et intermédiaires assez petites, semiglobuleuses; les pos- térieures plus grandes, étroites, transverses, Pieds médiocres. Trochanters petits, cunéiformes. Cuisses un peu épaisses, subcomprimées, un peu renflées dans leur milieu. Tibias graduellement rétrécis vers leur base, subobliquement coupés et brièvement ciliés-frangés à leur sommet externe, environ de la lon- gueur des cuisses ; les antérieurs à peine plus longs, parfois subar- qués ainsi que les intermédiaires. Tarses médiocres, subdéprimés, aussi longs où moins longs que les tibias, de 4 articles : le 1°" oblong, obconique ; le 2° plus court, triangulaire; le 3 plus large, bilobé; le dernier étroit, en massue, inséré sur un nodule entre les lobes du précédent qu'il dépasse plus ou moins; les trois premiers tomenteux en dessous. Ongles petits, arqués. (1) Toutefois, le 6e est souvent Q à peine plus épais que le précédent, SE MERE Obs. Ce genre se reconnaît facilement à son écusson indistinct; à ses yeux moins grands, plus saillants et non réniformes; par son front plus large et plus convexe; par ses antennes plus courtes; par son prothorax et ses élytres simultanément relevés à leur base en forme de tranche; par sa lame prosternale non angulée mais tronquée au sommet , etc. Six espèces françaises rentrent dans le genre Sfylosomus. En voici les différences : a. Tarses aussi longs que les tibias, à onychium dépassant les lobes du 32 article d'au moins deux fois leur longueur. Antennes assez courtes, avec leurs % à 5e articles allongés ou suballongés. Forme oblongue, subcylindrique. Dessus du corps en majeure partie testacé (Stylosomus vrai). b. Elytres assez fortement striées-ponctuées-crénelées , à intervalles subconvexes et sérialement pubescents, à pubescence presque couchée; testacées avec une bande suturale noire graduellement élargie en avant. Pygidium et ventre © testacés. Dessus du corps DEUADTINANTE TN NAN lo nLetse bb. Élytres moins fortement striées-ponctuées , à stries non ou peu crénelées , à intervalles presque plans et sérialement pubescents, à pubescence semi-redressée; testacées avec une bande suturale noire, également étroite sur toute sa longueur ou bien subhélargie dans son milieu. Pygidium et ventre © noirs, le dernier arceau de celui-ci ma- culé de fauve. Dessus du corps assez brillant. . 2. corsicus. aa. Tarses moins longs que les tibias, à onychium peu allongé, dépassant les lobes du 3° article à peine d’une fois leur longueur. Antennes courtes, avec leurs 3 à 5e articles oblongs ou suboblongs. Forme généralement moins oblongue, moins cylindrique. Dessus du corps noir (Microstylus R.). c. Cuisses et parfois tibias plus ou moins rem- brunis. Front fovéolé sur son milieu. Tibias inter- médiaires faiblement arqués. d. Front peu brillant, à interstices des points alu- tacés. Prothorax, vu de dessus, régulièrement arqué sur les côtés, rugueusement ponctué, peu brillant. Elytres densément ponctuées avec une. fine côte posthumérale. Les 3 premiers arceaux du ventre 9 subaspèrement ponctués. . . 3. rugithorax. dd. Front brillant, à interstices des points lisses. Prothorax, vu de dessus, obliquement et subrec- tilinéairement rétréci en avant sur les côtés, non rugueusement ponctué, brillant. Elytres assez densément ponctuées, sans côte posthumérale prononcée. Les 3 premiers arceaux du ventre © presque lisses ou vaguement ponctués. . . 4 ilicicola. — 317 — ce. Cuisses et tibias roux ou testacés, tarses plus ou moins rembrunis. Front non ou à peine fovéolé sur son milieu. Tibias intermédiaires sensiblement arqués. e. Pieds roux, à tarses presque entièrement rem- brunis, à tibias postérieurs subarqués. Les 3e à ot articles des antennes oblongs. Prothorax, vu de dessus, presque rectiligne sur les côtés ; creusé, surtout latéralement, de 2 impressions transversales sensibles. Pubescence des élytres assez raide, assez courte, semi-redressée et bien distincte. Taille petite. Corps un peu bril- RAR TA RE TER Ut mOn CALE ER DNS MOMUÉTSSTNUUSE ee. Pieds testacés, à tarses à peine rembrunis à leur sommet, à tibias postérieurs presque droits. Les 3% à 5° articles des antennes suboblongs. Prothorax, vu de dessus, visiblement arqué sur les côtés, à impressions tranversales peu sensi- bles. Pubescence des élytres fine, très-courte, couchée et moins distincte. Taille très-petite. Corpstasseztbrillant NE GNT ETS: 1. Stylosomus tamaricis H. Schaeffer. Oblong, subcylindrique, d’un roux testacé peu brillant, avec les yeux, le vertex, les 5 ou 6 derniers articles des antennes, le métas— ternum #9 et l'abdomen & noirs, les parties de la bouche et les tarses plus ou moins rembrunis, le labre blanchâtre et lisse, le pro— thorax paré antérieurement de 2 taches brunes plus ou moins grandes, les élytres pâles avec une étroite bande suturale noirâtre, graduelle- ment élargie en avant, un trait nébuleux près des côtés vers le tiers postérieur, et un point brunâtre sur le calus huméral. Front très- large, peu convexe, légèrement pubescent, assez fortement et den- sément ponctué, plus éparsement sur l'épistome, qui est souvent plus pâle, creusé supérieurement d'une fossette oblongue, rembru- nie et prolongée sur le vertex en un lécer sillon canaliculé. Antennes assez courtes, leurs 3 à 5° articles suballongés. Prothorax court, sub- convexe et un peu rétréci en avant, un peu moins large en arrière que les élytres, légèrement pubescent, fortement, densément et ru— gueusement ponctué. Élytres oblongues, subparallèles, sabdéprimées sur la région suturale, assez fortement striées-ponctuées-crénelées, à intervalles subconvexes et sérialement pubescents, à pubescence presque couchée. Tarses aussi longs que les tibias, à onychium allongé. — Long., 2 1/4. — Larg., 1 1/5 mill. d. Pygidium et ventre noirs. excepté la pointe antérieure de — 318 — celui-ci. Les 3 premiers arceaux du ventre modérément ponctuéset obsolètement ridés en travers ; le 4° assez densément, le 5° densé- ment ponctué; celui-ci simple ou seulement subdéprimé sur son milieu. Les 6 derniers articles des antennes subépaissis et rembrunis. ©. Pygidium et ventre testacés. Les 3 premiers arceaux de celui-ci très-éparsement ponctués et à fond lisse ; le 4° plus finement et mo- dérément; le 5° finement et très-densément; celui-ci creusé sur son milieu d’une grande fossette arrondie. Les 5 derniers articles des antennes subépaissis et rembrunis. Cryptocephalus tamariciH. Schaeffer, Faun. Germ., p. 143, pl. 24. Pachybrachys tamarici Dejean, Cat., 1837, 3° éd., p. 445. Slylosomus tamaricis Suffrian, Linn. Ent. Mon., HI, p. 148, 11. — Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Fr., 1850, Mon., p. 297, 1. —De Mar- seul, L'Abeille, 1875, XIII, p. 297, 5. — Weise, 1ns. Deut., 1882, VI, Bari ESRI Var. a. Bande noire du vertex plus ou moins réduite. Prothorax immaculé. Élytres sans trait nébuleux sur la partie postérieure de leur disque. Var. b. Bande noire du vertex avancée au point d'occuper tout l'espace compris entre les yeux. Prothorax à taches antérieures grandes, en carré transverse, avec 3 autres taches postérieures nébu— leuses, contiguës par leurs angles aux premières et formant avec elles une espèce de M à jambages épais. Élytres à tache latérale par- fois dilatée intérieurement. PATRIE: Toute la région méditerranéenne, sur le Tamarix gallica Lac) Obs. Cette espèce se reconnaît à sa couleur d'un testacé peu bril- lant, roux sur le prothorax, plus pâle sur les élytres. Celles-ci sont assez fortement striées-ponctuées-crénelées, avec la bande suturale brune étroite en arrière, graduellement élargie en avant au point d’en- vahir la moitié, et plus, de la partie basilaire comprise entre la suture et le calus huméral. La tranche de la base est noire et elle s’arrête à la rencontre de ce dernier. e La ponctuation du front est souvent plus serrée sur la fossette. Celle du ventre © est parfois plus distincte et moins éparse, surtout au milieu et à la pointe antérieure du 1e arceau. Le postpectus est presque mat et ruguleusement pointillé sur les côtés, brillant, presque lisse et convexe sur son milieu, avec les postépisternums roux à leur sommet, plus rarement entièrement roux. La variété « n’a de noir en dessus que la bande du vertex et la bande suturale. La variété b a les taches du vertex et du prothorax plus étendues, celles de ce dernier plus nombreuses. — 319 — Chez les ©, les tarses sont généralement moins noirs, avec leurs 2 premiers articles souvent même roussâtres à leur base. Le & est d’une taille ordinairement moindre. 2. Stylosomus corsicus Abeille. Oblong, subcylindrique, d’un roux testacé assez brillant, avec les yeux, le vertex, les 6 derniers articles des antennes et le sommet du 5°, le métasternum et l’abdomen noirs 4 ® moins l’extrémité du ventre © , les parties de la bouche et les tarses plus ou moins rem- brunis, le labre pâle et lisse, le prothorax paré antérieurement d’une grande tache transversale obscure, les élytres à bande suturale noire également étroite sur toute sa longueur ou bien subélargie dans son milieu, avec une tache nébuleuse oblongue près des côtés vers le tiers postérieur et un point brunâtre sur le calus huméral. Front très-large, subconvexe, à peine pubescent, assez finement et plus ou moins densément ponctué, un peu plus éparsement et plus fortement sur l'épistome, creusé supérieurement d’une fossette oblongue un peu plus densément ponctuée et souvent nébuleuse. Antennes assez courtes, leurs 3° à 5° articles suballongés. Prothorax court, subconvexe et un peu rétréci en avant, un peu moins large en arrière que les élytres, légèrement pubescent, fortement, densé- ment et rugueusement ponctué. Élytres oblongues, subparallèles, subdéprimées sur la région suturale, modérément striées-ponctuées, à stries non ou peu crénelées, à intervalles presque plans et sériale- ment pubescents, à pubescence assez raide et semi-redressée. Tarses aussi longs que les tibias, à onychium allongé.—Long., 1/9. — Larg., 1 mill. d&. Ventre entièrement noir, à 3 premiers arceaux modérément ponctués et obsolètement ridés en travers ; le 4 assez densément, le ot densément ponctué; celui-ci simple ou seulement subdéprimé sur son milieu, Le 6° article des antennes aussi épaissi que les sui- vants. ©. Ventre noir, à dernier arceau roussâtre, au moins dans sa dernière moitié, à 3 premiers arceaux éparsement ponctués et à fond lisse; le 4° finement et assez densément, le 5° finement et très- densément pointillé; celui-ci subruguleux, creusé sur son milieu d’une grande fossette arrondie, ouverte en arrière. Le 6° article des antennes un peu moins épaissi que les suivants, Stylosomus corsicus Abeille de Perrin, èn lite. PATRIE: La Corse, sur le Tamarix africana Poir. Jen ai vu — 320 — un échantillon de la Provence et deux autres capturés à Arcachon par feu M. Maurel. Obs. Cet insecte a sans doute été confondu avec les variétés for- tement maculées du St. tamaricis. M. Revelière m'en a communiqué un grand nombre, tous identiques, variables seulement pour la colora- tion. M. Abeille, de qui je le tiens aussi, m'en a fait saisir en deux mots les principales différences. IL est plus brillant; le front est un plus convexe; les antennes sont plus largement rembrunies, avec leur 6° article un peu moins grêle et plus obscur chez les ©. Le prothorax est plus largement maculé en avant. Les élytres sont moins fortement striées-ponctuées avec les stries non ou peu crénelées, et surtout leurs intervalles moins convexes et à pubes- cence blonde plus redressée et plus raide ; la bande suturale noire, non élargie à la base, est également étroite, ou bien parfois subdilatée après son milieu et tendant plus ou moins à se réunir à la tache laté- rale. Le pygidium et le ventre © , au lieu d’être entièrement testacés, sont noirs, à sommet de celui-ci seul roussâtre, avec la fossette un peu plus ouverte en arrière, etc. La bande noire du vertex est plus ou moins étendue en avant. Les taches du prothorax font parfois défaut, ainsi que ia tache latérale des élytres. Le front des paraît plus brillant et DePRES moins densément ponctué que celui des 9. Le - est d’une taille moindre. La taille est un peu plus forte que chez St. erythrocephalus Suff., avec la tête et le prothorax moins largement rembrunis, les élytres moins allongées et à stries moins profondes, etc. (1). 3. Stylosomus (Microstylus) rugithorax Abeille. Oblong, subeylindrique, d’un noir un peu brillant, avec le som- met du labre, quelques parties de la bouche et les 5 ou 6 premiers articles des antennes, testacés ; les pieds obscurs à tibias antérieurs et intermédiaires et tous les trochauters roux, les Libias postérieurs et tous les tarses plus ou moins rembrunis. Font très-large, subcon- vexe, presque glabre, finement et densément ponctué avec les in- terstices obsolètement alutacés et peu brillants, creusé entre Îles yeux d’une petite fossette prolongée en sillon sur le-vertex. Épistome un peu plus fortement et un peu moins densément ponctué, séparé du front par un sillon transversal sensible. Antennes courtes, leurs 3° à 9° articles oblongs. Prothorax court, subconvexe et, vu de (1) Dans ce groupe entrerait le St. biskrensis Ab., qui est roux testacé, avec les elytres parées de 2 taches juxta-scutellaires et d'une bande transversale noires, œælle-ci sinueuse ou subinterrompue. — Biskra (Abeille de Perrin). — 321 — dessus, régulièrement arqué sur les côtés, un peu moins large en arrière que les élytres, à peine pubescent, assez fortement, très- densément et rugueusement ponctué, creusé de 2 sillons transver- saux dont l'un à la base, l'autre avant le milieu, interrompu sur le dos. Élytres oblongues, subparallèles, peu convexes à la suture, assez fortement et densément ponctuées, à points un peu en séries et à pubescence en rangées régulières et bien apparente, avec une fine côte latérale partant du calus huméral. Tarses plus courts que les tibias, à onychium peu allongé. Tibias antérieurs à peine, les inter- médiaires faiblement arqués, les postérieurs presque droits.— Long., 2. — Larg., L mill. d. Le 5° arceau veniral subéparsement et assez finement ponctué, non où à peine déprimé sur son milieu. Les 1er et 2e articles des tarses subélargis, un peu moins larges que le 3°, Le G° article des antennes brunâtre, presque aussi épaissi que les suivants. ©. Le 5° arceau ventral densément, finemeut el subrugueuse- ment ponctué, creusé sur son milieu d’une grande fossette arrondie, profonde, à fond ponctué, échancrant en avant le bord apical du 4. Les articles 1-2 des tarses peu élargis, sensiblement moins larges que le 3°. Le 6 article des antennes roux, moins épaissi que les suivants. Stylosomus rugithorax Abeille de Perrin, Ann. Ent. Fr., 1877, Bullet., p. 59 et 60. PATRIE: Savoie, Modane (Fauvel); Hantes et Basses-Alpes ( Abeille, Rizaucourt), sur le Berberis vulgaris ; Aix-en-Provence (Pandellé). J'en ai capturé moi-mème un exemplaire © dans les montagnes des environs de Nimes. Obs. Cet insecte commence une série d’espèces à couleur noire, à tarses et surtout à onychium moins allongés. Le St. rugithorax est remarquable par sa teinte peu brillante et sa forme subparallèle, avec la ponctuation de la tête et du prothorax très-serrée et rugueuse. Celui-ci offre parfois à sa partie antérieure une petite fossette oblongue. Le ventre est assez densément ponctué O'® sur les premiers arceaux, qui sont obsolètement ridés en travers, avec la pointe antérieure du 1?r rugueuse. Les pièces sternales sont forte- ment et rugueusement ponctuées, avec le milieu du mæmétasternum convexe, plus lisse, brillant et canaliculé. Les tarses sont plus rembrunis chez les + que chez les ®, qui les montrent parfois entièrement roux. 4. Stylosomus (Microstylus) ilicicola Suffrian. Subovale-oblong, subcylindrique, d’un noir assez brillant, avee le sommet du labre, quelques parties de la bouche et les 5 premiers Rep je articles des antennes, testacés, les pieds obscurs à tibias antérieurs et intermédiaires roux ou testacés. Front très-large, subconvexe, presque glabre, assez finement et densément ponctué avec les in- terstices lisses et brillants, creusé entre les yeux d’une fossette ovale non prolongée sur le vertex. Épistome plus fortement et moins densément ponctué, séparé du front par un sillon transversal sen- sible, Antennes courtes, leurs 3° à 5° articles oblongs. Prothorax court, subconvexe et, vu de dessus, subrectilinéairement un peu rétréci en avant dès son tiers postérieur, un peu moins large en arrière que les élytres, à peine pubescent, assez fortement et densé- ment ponctué, creusé de 2 sillons transversaux dont l’un à la base, l'autre vers le tiers antérieur, interrompu sur le dos. Élytres sub— oblongues, à peine plus larges en arrière, subconvexes, assez forte ment et assez densément ponctuées, à points peu en séries et à pubescence confuse et à peine apparente, sans côte latérale pronon- cée. Tarses plus courts que les tibias, à onychium peu allongé. Tibias antérieurs et intermédiaires à peine arqués, les postérieurs droits. — Long., 1 3/4. — Larg., 1 mill. d. Les 4 premiers arceaux du ventre modérément et subaspère- ment ponctués, obsolètement ridés en travers; le 5° plus densément ponctué, déprimé ou à peine impressionné sur son milieu. Les 1®r et 2° articles des tarses élargis, aussi larges que le 3°. Le 6° article des antennes aussi épaissi que les suivants. ©. Les 3 premiers arceaux du ventre très-éparsement ponctués, à fond lisse; le 4° plus finement et densément, le 5° très-finement, très-densément et ruguleusement pointillé ; celui-ci creusé sur son milieu d'une grande fossette subarrondie, un peu plus large en avant où elle échancre un peu le bord apical du 4° arceau. Les 1%et 2e articles des tarses peu élargis, moins larges que le 3. Le 6° ar- ticle des antennes moins épaissi que les suivants. Stylosomus ilicicolu Suffrian, Linn. Ent. Mon., LI, 1848, p. 151, 3. — Fairmaire, Ann. Ent. Fr., 1850, Mon., 297, 3. — De Marseul, L'Abeille, 1875, XII, p. 299, 8. — Var. a, Weise, Deut. Ins., 1882, NI: p2132. PATRIE : Marseille, Montpellier, Nîmes, etc., sur le chène vert (ac). Obs. Cette espèce ressemble beaucoup au rugithoraæx. Mais elle est un peu moins oblongue, un peu moins cylindrique, avec les élytres moins parallèles et même un peu subélargies en arrière. Elle est plus brillante, à front plus lisse entre les points et à fossette moins pro- longée en arrière. Le prothorax, moins densément ponctué et moins rugueux, a sa tranche basilaire moins relevée, moins brusque, moins verticale, à partie antérieure déclive moins ponctuée. Les élytres, — 323 — moins densément et moins régulièrement ponctuées, ont la côte laté- rale, partant du calus huméral, nulle ou à peine distincte. Les tibias intermédiaires sont un peu moins arqués. Le 6° article des antennes est plus généralement rembruni. Surtout, le prothorax, vu de dessus, est plus rétréci en avant, avec les côtés moins arrondis et moins dis- tinctement crénelés, etc. Elle varie un peu. Les élytres, à un certain jour, offrent parfois à leur base des côtes obliques, très-obsolètes. Le 1er article est rarement un peu rembruni en dessus. Les pieds postérieurs sont souvent entière- ment obscurs; mais les antérieurs ont les tibias et les tarses tantôt brunâtres, tantôt d’un roux de poix ou d’un roux testacé, avec les tarses néanmoins plus foncés. Rarement, les pieds sont presque entièrement roux, avec les cuisses postérieures seules un peu rem- brunies. Tous les trochanters restent roux, même dans les individus à pieds les plus noirs. L’épistome se montre parfois brun de poix. La © est moins petite que le &. Les tarses & sont plus obscurs et plus élargis. 5. Stylosomus (Microstylus) minutissimus Germ. Oblong, subcylindrique, d’un noir un peu brillant, avec le som-— met du labre et les 5 ou 6 premiers articles des antennes d’un roux testacé, les parties de la bouche et les pieds d’un roux ferrugineux à tarses rembrunis. Front très-large, subconvexe, presque glabre, assez finement et assez densément ponctué, à peine fovéolé supérieu- rement. Épistome un peu moins densément ponctué, peu distinct du front. Antennes courtes, leurs 3° à 5° articles oblongs. Prothorax court, subconvexe, et, vu de dessus, subrectilinéairement rétréci en avant dès son tiers postérieur, un peu moins large en arrière que les élytres, légèrement pubescent, assez fortement, densément et subrugueusement ponctué, creusé de 2 sillons transversaux dont l’un à la base, l’autre vers le tiers antérieur, celui-ci seulement visible sur les côtés. Élytres oblongues, subparallèles, peu convexes sur la suture, assez fortement et parfois confusément striées-ponctuées, à intervalles plus ou moins subconvexes, distinctement et sérialement sétosellés, à soies assez courtes, blanches, subredressées et bien ap- parentes. Tarses plus courts que les tibias, à onychium peu allongé. Tibias antérieurs et intermédiaires sensiblement arqués, les posté- rieurs subarqués à leur base. — Long., 2. — Larg., 1 mill. &. Les 4 premiers arceaux du ventre modérément pointillés, le 5° assez densément; celui-ci normal. Le 6° article des antennes presque aussi épais que les suivants, rembruni. ©. Les 3 premiers arceaux du ventre éparsement, le 4° moins éparsement, le 5° très-densément et subruguleusement pointillé (1); (1) Dans les deux sexes, la pointe antérieure du {€ arceau ventral est rugueuse, — 32; — celui-ci creusé sur son milieu d’une grande fossette subarrrondie, à peine plus large en avant où elle échancre un peu le bord apical du 4 arceau. Le 6° article des antennes moins épais que les suivants, roux. Cryptocephalus minutissimus Germar, ins. Spec. Nov., 1824, p. 561, 767? — Abeille de Perrin, Ann. Ent. Fr., 1877, Bullet., p. 59. PaTRE: Évreux {Régimbart): St-Germain-en-Laye ( Brisout ); Versailles ( d'Orbigny); Fontainebleau (Léveillé ) ; Alpes ( Abeille); Le Plantay en Bresse ({Guillebeau), sur les jeunes pousses de bou- leau ; Pyrénées-Orientales ( Fauvel). Obs. Cette espèce ressemble aux St. rugithoraz et ilicicola, dont elle se distingue par ses cuisses et tibias toujours d'une couleur plus claire, par une pubescence plus distincte et moins confuse, par le front à peine fovéolé. Les tibias, surtout les intermédiaires, sont plus sensiblement arqués, etc. Les élvtres sont tantôt évidemment, tantôt obscurément striées- ponctuées , quelquefois même subruguleuses, avec les intervalles, ou tous, ou alternativement subconvexes , et parfois confusément, tou- jours parés de séries régulières de soies assez courtes, blanches et semi-redressées. La tranche supérieure des cuisses et même des tibias se montre assez souvent à peine plus foncée, ceux-ci surtout vers leur extrémité. Les tarses © sont généralement plus obscurs, mais à peine plus élargis que ceux des ©. Les sont d’une taille moindre. Il est douteux que l'insecte en question se rapporte au minutissimus de Germar, Redtenbacher et autres auteurs, qui ont confondu les espèces noires du genre Stylosomus. Dans tous les cas, c’est bien celui de M. Abeille, qui a su habilement en débrouiller le chaos. 6. Stylosomus (Microstylus) depilis Abeille. Subovale-oblong, subcylindrique. d’un noir assez brillant, avec le labre et autres parties de la bouche d’un roux de poix, les 5 ou 6 premiers articles des antennes et les picds d'un roux testacé, les tarses à peine rembruuis vers leur extrémité. kront très-large, peu convexe, presque glabre, assez finement et densément ponctué, non ou à peine fovéolé. Épistome un peu moins densément ponctué, assez peu distinct du front. Antennes courtes, leurs 3° à 5° articles suboblongs. Prothorax court, subconvexe eu avant, et, vu de dessus, assez régulièrement arqué sur les côtés. moins large en arrière que les élytres, éparsement pubescent, assez fortement et densémert — 325 — ponctué, parfois subrugueusement ; marqué de 2 sillons transver- saux obsolètes dont l'an à la base, l'autre vers le tiers antérieur. celui-ci peu visible et seulement sur les côtés. Élytres suboblongues, à peine plus larges en arrière, peu convexes sur la suture, assez for- tement, densément et confusément ponctuées, à interstices presque plans, à pubescence blanche très-courte, couchée et obscurément en séries. Tarses plus courts que les tibias, à onychium peu allongé. Tibias antérieurs et intermédiaires sensiblement arqués, les posté rieurs presque droits. — Long,, L 2/3. — Larg., 1 mill. æ. Les 3 premiers arceaux dun ventre éparsement pointillés, le 4 modérémeni, le 5° densément, celui-ci normal. Le 6° article des antennes à peine moins épais que les suivants, brunâtre. Les 1° et 22 articles des tarses presque aussi larges que le 3°. Q. Les 3 premiers arceaux du ventre presque lisses ou à peine pointillés (1). le 4 plus densément, le 5° tres-finement, très-densé- ment et subruguleusement; celui-ci creusé sur son milieu d’une grande fossette subarrondie, échancrant un peu en avant le bord apical du 4° arceau. Le 6° article des antennes évidemment moins épais que les suivants, roux ou testacé. Les 1° et 2° articles des tarses un peu moins larges que le 3°. Stylosomus minutissimus Suffrian, Linn. Ent. Mon., IN, 1848, p. 150, 2. — Fairmaire, Ann. Ent. Fr., 1850, p. 297, 2 (1). — De Marseul, L’Abeille, 1875, XI, Mon., p. 300, 9.—Weise, Ins. Deut., 1882, VE, p. 274, 3. Stylosomus depilis Abeille de Perrin, Ann. Ent. Fr., 1877, Bull., p- 99. PaTRIE: France méridionale, Toulon, La Seyne, Hyères, Saint- Raphaël; avril-juin (c). Sur l’Erica arborea. Obs. Cette espèce que M. Abeille à nettement caractérisée, se distingue du minutissimus du même auteur par sa taille moindre, par sa forme moins allongée et moins parallèle, par sa teinte plus brillante , et surtout par ses élytres à pubescence plus courte, plus couchée, moins raide, moins redressée et moins apparente. Les an- tennes, encore plus courtes, ont leurs 3° à 5° articles moins oblongs. Le prothorax, plus régulièrement arrondi sur les côtés, a ses impres- sions transversales plus affaiblies. Les hanches postérieures sont un peu plus distantes , avec la pointe antérieure du 1°" arceau ventral un (4) Dans les deux sexes, la pointe antérieure du 1°* arceau ventral est peu rugueuse. (2) Les indications de Paris dans Fairmaire, Alpes dans de Marseul, me semblent con- cerner le minutissimus. Du reste, les descriptions de Suffrian , Fairmaire , de Marseul et Weise, bien que se rapportant plutôt au depilis, paraissent viser en certains points minulissimus, — 326 — peu plus large et moins rugueuse. Les pieds sont moins robustes, d’une couleur plus claire, avec les tarses généralement moins rem- brunis , les tibias plus grêles et les postérieurs moins arqués à leur base. La ponctuation des élytres est plus confuse, avec rarement quelques vestiges de stries plus ou moins obsolètes, etc. Chez les ©, la fossette frontale est souvent faiblement indiquée, au lieu qu’elle est nulle ou presque nulle chez les @. Les tarses © sont un peu plus larges et généralement d’une couleur un peu plus foncée. C’est la plus petite espèce du genre. Le © est encore un peu moindre. LAMPYRIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par Enxesr OLIVIER. DEUXIÈME MÉMOIRE ({) Lamprocera brunnea nov. sp. Supra nitida, nigra; subtus flavo-testacea ; capite, palpis, anten— narum duobus primis articulis, femoribus, tibiisque intus piceis ; antennarum ramulis exterioribus multo longioribus; prothorace brunneo-testaceo, marginato, angulis posterioribus obtusis, antice angulato, confertissime punctulato ; disco lœvi, in medio impres- sione transversa profunde notato; elytris brunneis, subtilissime crebre punctulatis; ultimo ventrali segmento trilobato, utrinque nitida macula ornato; pygidio rotundato, apice recte tuncato. — Long., 15 1/2 mill.; lat. ad humeros, 9 mill. Région des Amazones (Ma collection).— Noir luisant en dessus, d'un jaune testacé en dessous. Tête, parties de la bouche, cuisses, tranche inférieure des tibias et ongles des tarses d’un jaune de poix; tarses et dessus des tibias obscurs; antennes jaunâtres, à rameaux plus foncés, surtout les extérienrs; ceux-ci beaucoup plus longs que les intérieurs. Prothorax et élytres d'un fauve obscur, le premier à ponctuation fine et très-serrée sur son bord marginal, à disque lisse creusé dans son milieu d’une profonde fossette transverse, à fond rembruni ; élytres peu convexes, plus larges à leur base que le pro- thorax, ayant leur plus grande largeur un peu au-delà des épaules, (1) Voir premier mémoire, Revue d’Entomologie, IT, 1883, p. 73. — 327 — rapidement rétrécies ensuite jusqu’au sommet où, considérées en— semble, elles sont arrondies ; pygidium caréné, arrondi, à extrémité tronquée, entouré d’une bordure de cils flaves; dernier segment ventral trilobé postérieurement, les lobes latéraux ornés chacun d’une tache triangulaire d’un blanc-jaunâtre brillant qui est probablement le siége de l'appareil lumineux. Cette espèce se distingue aisément de toutes les autres du même genre par sa couleur uniforme. Peut-être est-ce le Selas testudi- naria du Catalogue Dejean ? Obs. Dans leur Catalogue, MM. Gemminger et de Harold font entrer bien à tort dans le genre Lamprocera le Lampyris lucida de Linné et d'Olivier. Il n’y a en effet qu'à jeter un coup d'œil sur la figure de l'Entomologie (IX, 28, p. 22, pl. IT, fig. 19) pour voir que l’on a affaire à un Photinus et la description de Linné, qui ajoute noctilucæ similis, suffit à éloigner cet insecte des Lamprocera. Je conserve du reste dans ma collection le type d'Olivier qui devra constituer le Photinus lu- cidus L. Alecton indicus Chevrol. in litt. Dans l’atlas du Genera des Coléoptères, Lacordaire a fait figurer cette espèce à laquelle 1l laissa le nom inédit qu'elle portait dans la collection de M. Chevrolat. Il la fit entrer dans le genre Alecton de Castelnau, quoi qu'elle n’en eût pas tous les caractères. L’A lecton discoïdalis Cast. a en effet douze articles aux antennes, tandis que l'indicus n’en a que onze, comme le montre du reste très-bien l’antenne grossie que Lacordaire a jointe à son dessin. Il faudrait donc modifier les caractères de ce genre tels que les donne Lacor- daire ou en créer un nouveau pour l'A. indicus. Mais comme le nombreux genre Photinus nécessitera la création de plusieurs coupes génériques et que presque toutes les divisions de l’auteur du Genera devront être remaniées, il y a avantage à laisser, pour le moment, à cet insecte le nom qui lui a été imposé et je me conten- terai d’en donner une courte diagnose faite sur les exemplaires de la collection de M. Chevrolat qui m’appartiennent actuellement et qui ont servi de modèles au dessin de l’atlas du Genera. Niger, oblongo-ovalis, depressus; ‘prothorace flavo, ogivali, antice Jeviter sinuato, angulis posterioribus obtusis, in medio valde con- vexo, macula discoïdali aurantiaca notato; scutello flavo, triangulari, apice truncato; elytris prothorace multo latioribus, ampliatis, apice singulatim rotundatis, nigris, fascia basali, margine laterali in di- midia parte antica, suturaque flavis ; subtus niger, abdominis duobus segmentis albidis. Habitat in Bengal. Dans l’un des trois exemplaires de ma collection, la suture est noire sur la moitié postérieure de sa longueur. Re Pyrocælia pectoralis nov. sp. Atra, opaca, pubescens ; prothorace, scutello, pectore, abdominis tribus ultimis segmentis, tarsorumque unguiculis, testaceis. — Long., 16 1/2 mill.; lat. 6 mill. Chine septentr. (Coll. F. Ancey).— Allongé, subparallèle, d’un noir opaque ; tête noire, brillante; antennes pubescentes, d’un brun de poix brillant ainsi que les palpes et la bouche, 1®T article épais, cylindrique, 2° très-court, transverse ; 3e à 10€ élargis, comprimés, dentés à leur côté interne: 11° allongé, pointu. Prothorax testacé, ponctué, plus large que long, arrondi en demi-cercle, à angles pos- térieurs très-obtus, comme tronqués, chargé sur son milieu d’une fine carène longitudinale, orné près du bord antérieur qui est re- dressé de deux points translucides, petits, oblongs; côté de la base droit, très-légèrement bisinué. Écusson testacé, triangulaire, à som— met tronqué. Élytres d’un noir profond, densément et finement ponctuées, presque rugueuses, pubescentes, plus larges à leur base que le prothorax et près de trois fois plus longues, subparallèles, obtusément arrondies à l'extrémité. Poitrine testacée; abdomen noir avec les trois derniers segments inférieurs d’un testacé brillant ; segments supérieurs finement bordés de testacé postérieurement, à angles latéraux aigus et prolongés en arrière: pygidium entièrement noir, à lobe médian arrondi, peu saillant ; hanches et jambes d’un brun de poix brillant, les ongles des tarses testacés. Cette espèce. rapportée de Ja Chine septentrionale par le Père A. David, fait partie de la collection de M. F. Ancey, qui a bien voulu me la communiquer. Elle rentre dans le genre Pyrocælia établi par M. Gorham sur le Lampyris bicolor de Fabricius (Trans. Ent. Soc. Lond., 1880, p. 91), genre comprenant déjà sept espèces, qui toutes habitent les contrées orientales de l’Asie. Luciola insularis nov. sp. Elongata, parallela, pubescens ; capite, antennis, tiblis, tarsisque nigris; ore palpisque piceis; prothorace convexo, aurantiaco, trans- verso, angulis anticis rotundatis, posteriorbus obtusis et retro pro ductis, basi trisinuato; scutello aurantiaco, triangulari; elytris prothorace vix latioribus, rugosis, elongatis, parallelis, apice rotun- datis, nigris, fascia lata basali, sutura margineque externo auran— tiacis, his autem circa apicem nigris; pec'ore, femoribus, genubusque aurantiacis; abdomine nigro, penultimo segmento angusto, cereo, ultimo flavo, emarginato. — Long., 7 1/2 mill.; lat. 3 mill. — 329 — Iles Andaman (Ma collection). — Allongé, étroit, parallèle, couvert d'une pubescence dorée; tête noire, bouche et palpes d'un brun de poix; antennes noires, grèles, beaucoup plus longues que le prothorax; ce dernier d’un orangé flave, orné sur toute sa surface de taches rondes confluentes d’un orangé plus rouge, largement sillonné dans son milieu ; angles antérieurs arrondis, les postérieurs obtus mais assez fortement saillants; côté de Ja base trisinué. Écusson flave, en triangle allongé. Élytres allongées, parallèles, rugueuses, à extrémité arrondie, portant des traces de trois lignes saillantes, noires, avec une large bande orangée à la base, cette bande pénétrant triangulairement le long de la suture dans la couleur noire; la suture est orangée et la marge externe est assez largement bordée de cette même couleur, mais cette coloration s'arrête avant l'angle apical qui reste entièrement noir. Poitrine, fémurs, base des tibias et ongles des tarses d’un orangé flave ; majeure partie des tibias et tarses noirs; abdomen d’an brun de poix brillant avec les deux premiers segments légère- ment testacés, l'avant dernier très-étroit, d’un blanc de cire, le der— nier échancré en croissant, d'un flave orangé. Luciola rubiginosa nov. sp. Oblonga, convexa, rubiginosa; capite, scutello, elytrisque nigris, his externe rufo-marginatis ; prothorace lransverso, semilunari, tenuiter punctato, basi recte truncato, angulis posticis carinatis et valde productis ; elytris oblongis, prothorace paulo latioribus, punc- tatis, lineis tribus elevatis usque ad apicem haud prolongatis ; pectore abdomineque ferrugineis; duobus ultimis segmentis albidis, ante- penultimo nigro limbato; femoribus ferrugineis, antennis, tibiis, tarsisque infuscatis. — Long., 12 1/2 mill.; lat., 5 mill. Patria? (Ma collection). — Très-convexe, oblong; prothorax, marge externe et bord réfléchi des élytres, poitrine, trois premiers segments de l'abdomen, fémurs et ongles des tarses d’un beau rouge ferrugineux; tête noire, profondément excavée entre les yeux ; an- tennes, parties de la bouche, tibias et tarses rembrunis ; prothorax transverse, arrondi en croissant, à bords redressés, côté de la base droit, sinué au devant des angles qui sont très-saillants et chargés d’une forte carène obtuse, finement et densément ponctué, obsolète- ment sillonné dans son milieu longitudinal; écusson noir, triangu- laire, à sommet tronqué; élytres noires, un peu plus larges que le prothorax, oblongues, arrondies à leur extrémité, éparsement et finement ponctuées, chargées, outre la suture, de trois côtes sail- lantes qui n’atteignent ni la base, ni l'extrémité, la plus interne à Revue d'Entomologie. — Décembre 1883. 25 peine marquée; bordure rouge de la marge externe s'arrêtant avant d'arriver à la suture, de sorte que l'angle apical est entièrement noir; quatrième segment de l'abdomen rouge, largement bordé de noir postérieurement ; cinquième et sixième d'un blanc de cire. Ceite magnifique espèce est voisine de laustralis Fabr.; la cou- leur de l’écusson et de la marge externe des éiytres la font aisément reconnaitre. Luciola Anceyi nov. sp. Convexa, elongata, flava, villosa ; capite, antennis, palpis, tarsis, elytrorumque apice nigris; tibiis nigris, genubus flavis; abdomine flavo, penultimo segmento cereo, ultimoflavo, profunde emarginato; prothorace transverso, marginato, crebre punctato, canaliculato, an- trorsum valde angustato, basi bisinuato, angulis anticis obtusis, posticis fere rectis; scutello triangulari, tomentoso; elytris prôtho- race paulo latioribus, punctatis, pubescentibus, lineis tribus obsole- tis, margine externo in medio leviter sinuato. — Long., 15 mill., lat. 5 mill. Chine (Ma collection ). — Couverte d’une longue pubescence fauve; tête d'un noir brillant, ponctuée, faiblement impressionnée entre les yeux ; antennes et palpes noirs ; mandibules d’un brun de poix; prothorax flave, transverse, marginé, très-convexe, couvert d’une ponctuation profonde et serrée mais non confluente, sillonné Jongitudinalement dans le milieu de son disque, fortement rétréci en avant, à côlés latéraux droits; bord antérieur légèrement angu- leux au milieu, le postérieur en ligne droite sinuée pour former les angles postérienrs qui sont carénés, assez saillants et presque droits ; écusson flave, ponctué, velu, en triangle tronqué au sommet ; élytres flaves avec l'extrémité apica!e noire,un pen plus larges à la base que le prot:orax et plus de quatre fois aussi longues, ponctuées, presque rugueuses, chargées de quatre lignes longitudinales, obsolètes, à bord externe sinué au milieu ; poitrine et abdomen ilaves; cinquième segment d’un blanc ds cire, sixième flave, profondément échancré en croissant; fémurs et genoux flaves, tibias et tarses noirs, ongless TOUx. Cette belle espèce m'a été gracieusement cédée par M. F. Ancey, de Marseille, auquel je sais heureux de la dédier en remerciment de l’obligeance avec laquelle il m'a communiqué sa collection de Lam-— pyrides, Luciola terrminalis nov. Sp. Oblonga, flavo-testacea, villosa ; capite, antennis, libiis, tarsisque piceis, femoribus flavis ; capite punctaio, inter oculos impressionato, LÉO vertice sulcato; prothorace flavo-aurantiace, transverso, angulis obtusis; scutello flavo: elytris flavo-iestaceis, apice nigris, lineis tribus elevatis, creberrime punetatis. ad apicem fere lævibus : subtus flavo-aurantiaca, pectore sulcato, abdominis penultimo seg- mento cereo, ultimo emarginato, antepenultimo macula nigra utrinque notaio. — Long., 10 mill.; lat., 3 1/2 mill. Saigon (Ma collection). — Convexe, oblong, d’un testacé flave, tout couvert d'une longue villosité fauve ; tète, parties de la bouche, antennes, tibias et tarses d’un brun de poix légèrement rougeätre : cuisses flaves; tête marquée entre les yeux d’une impression en forme de V; couverte de points arrondis assez profondément enfoncés, mais peu serrés: vertex sillonné. Prothorax d'un flave orangé, trans- verse, ponctué, profondément sillonné dans son milieu, non rétréci en avant, côtés légèrement arqués, angles antérieurs arrondis, les postérieurs assez saillants, élargis et très-obtus:; côté de la base légè— rement sinuë, bord antérieur avancé dans son milieu. Écusson flave, en triangle allongé. Élvires convexes, plus larges que le prothorax, parallèles, à sommet arrondi, d'un testacé flave avec l'extrémité de l'angle apical noir, toutes couvertes d'une longue pubescence fauve souvent usée sur le dos, chargées de trois lignes saillantes bien visi- bles et de vestiges d'une quatrième : profondément et grossièrement ponctuées à la base, cette ponetuation diminuant graduellement d'in- tensité en approchant de l'angle apical qui est presqne lisse. Dessous du corps d’un testacé flave : poitrine creusée dans son milieu longitu— dinal d'un large et profond sillon; quatrième segment de l'abdomen orné d'une tache noire à chacun de ses bords laiéraux; cinquième d'un blanc de cire; sixième échancré postérieurement. Cette espèce s "éloigne de l'Anceyi par sa taille bien moindre, son prothorax moins convexe et non rétréci en avant, etc., et toutes les deux se distinguent aisément de l’apicalis Eschs” par la coloration différente de l'abdomen et de la poitrine et la forme des angles du prothorax. Lucicla australis Fabr. Je possède deux exemplaires de la larve de cette espèce qui ent été rapçortès autrefois de la Nouvelle-Irlande en mème temps que des insectes parfaits par Lesson. Cette larve étant encore inédite, j'en donne ici la description : _ Oblongue, élargie, fortement atténuée à ses deux extrémités, con- vexe, carénée longitudinalement dans le milieu de tous ses segments. Tête testacée, entièrement cachée sous le prothorax. Celui-ci orangé, lisse, triangulaire à sommet obtus, bords latéraux légèrement arqués, redressés, repliés ensuite er dessous en un bourrelet rugueusement Te — ponctué ; côté de la base droit, à angles obtus. Mésothorax et méta— thorax subégaux entre eux, chacun une fois plus long que le seg- ment abdominal suivant, noirs, avec une large tache orangée près du bord latéral, marqués chacun d'une impression vague à chaque côté de leur carène médiane, Abdomen de huit segments débordant largement les segments ventraux correspondants ; les sept premiers de longueur égale, le huilième un peu plus long, à angles latéraux plus saillants en arrière; les cinq premiers ornés d'une tache orangée près des bords latéraux, ces bords restant finement bordés de noir ; les sixième, septième et huitième entièrement orangés sauf la carène qui est noire ; pygidium noir ,bordé de testacé, à angles latéraux sail- lants. Dessous du corps orangé, une tache noire près du bord latéral des cinq premiers segments ventraux, ce bord restant orangé, les trois derniers entièrement orangés, l’anal un peu rembruni; stig- mates bien visibles sur la tache noire où ils forment un point orangé. Pattes très-courtes, orangées. Le repli latéral des segments méso et métathoraciques est lisse, tandis que celui formé par les sesements abdominaux est couvert de petites granulations. — Long., 8-10 mill., plus grande largeur, 3 à 4 1/2 mill. Lampyris turkestanica Heyd. Turkestan (Coll. de Heyden, la mienne).— Long., 13 mill. Oblong allongé, pubescent, d'un fauve roussâtre pâle ; tête d’un noir brillant, profondément excavée entre les yeux: jambes, antennes, palpes et prothorax d’un jaune flave. Ce dernier arrondi et un peu élargi en avant, rebordé, côté de la base droit, à angles postérieurs aigus, marqué sur la moitié basilaire de son disque d'une tache lui- sante d’un testacé brunâtre, couvert sur sa moitié antérieure et sur les marges latérales d’une ponctuation grossière, serrée et profonde, caréné longitudinalement dans son milieu, cette carène parfois obso— lète sur la tache luisante ; tout le long de la base une strie de gros points enfoncés. Élytres plus larges que le prothorax, allongées, acuminées, d'un brun jaunâtre avec la suture et la marge latérale plus claires, fortement ponctuées-rugueuses avec des traces de trois lignes élevées, couvertes d’une pubescence flave. Abdomen testacé; segments supérieurs carénés longitudinalement, à angles aigus et saillants en arrière. Pygidium transverse, côtés arqués et légèrement élargis, bord postérieur obtusément trilobé, à lobe médian moins saillant que les latéraux, parfois seulement trisinué. Poitrine d’un jaune fauve brillant ; ventre testacé, à dernier segment échancré. Cette espèce a été décrite par M. de Heyden (Deuts. Ent. Zeit. 1881, p.326), qui m'a obligeamment communiqué son type. Je Pai — 333 — reconnue identique aux exemplaires de ma collection et bien distincte de la L. Reichei Duv., à laquelle la compare mon savant collègue. En effet, elle n’a que quelques rapports avec les exemplaires typiques de cette dernière espèce par la forme du pygidium, mais elle s’en éloigne sensiblement par sa taille moindre, sa couleur généralement plus claire, son prothorax plus court, moins large, dépourvu de plaques translucides ou n’en offrant que des traces à peine visibles, ses élytres plus étroites et acuminées, et surlout par le segment anal échancré dans le milieu de son bord postérieur au lieu d’être pro- longé en une pointe obtuse. Son abdomen rappelle pour la confor- mation celui de la L, noctiluca L., mais il est en entier d’un flave testacé. La femelle m'est inconnue. DE LA BOTANIQUE EN ENTOMOLOGIE. Les sciences, dans une même branche de connaissances, sont destinées à se compléter. Que de découvertes intéressantes sont dues à cet appui mutuel, dont on ne profite pas toujours assez ! Je voudrais attirer l'attention des lecteurs de la Revue sur l'union intime de la Botanique et de l’'Entomologie, sur les services prati- ques que celle-là peut rendre à sa plus jeune sœur. Innombrable est la catégorie des insectes de tous ordres vivant sur des plantes. Mais la difficulté de capturer les raretés, de les prendre même en nombre, vient souvent de ce qu’on ne connait pas assez leur gîte, Sans doute le caprice les pousse parfois sur une plante qui ne leur est nullement spéciale; mais l'amateur un peu exercé saura d'ordinaire reconnaître cet écart: sa curiosité en éveil lui fournira mille ruses pour s'assurer de l'habitat et des habitudes de sa bestiole, et parfois le hasard lui viendra en aide, Le chasseur abandonné à lui-même, sans indications sur l'habitat des espèces qu’il cherche, perdra un temps précieux et ne fera que des captures médiocres. Mais que d'écoles évitées, si les ouvrages d’entomologie, monographies ou autres, lui indiquent, encore plus que par le passé, les plantes hantées par telle ou telle espèce, si les catalogues locaux, si les notes de chasse et observations insérées dans les ouvrages périodiques lui donnent des renseignements précis sur ce point! Il vrofitera des découvertes d'autrui et pourra même, grâce à ces indications, découvrir certaines raretés dans des régions où personne ne les soupconnait, — 93934 — Mais une objection se présente : bon nombre de nos collègues ne sont malheureusement pas botanistes, el n’ont ni le temps, ni les moyens de le devenir. A quoi bon alors des noms, barbares souvent, qui ne leur disent rien! — Ils ne connaissent pas la plante, c’est vrai, mais ne peuvent-ils pas arriver assez vite à la connaître ? Tout d’abord, il est beaucoup d'espèces végétales dont personne n'ignore le nom, et ce ne sont pas les moins riches. — Quant aux inconnues, fort nombreuses, double moyen de faire connaissance avec elles. S'agit-il de se renseigner sur des plantes offrant le gîte et le couvert à quelque-insecte rare, on peut se les faire montrer, ou en rase campagne, ou desséchées et en herbier, par un botaniste obligeant du voisinage. Veut-on au contraire savoir le nom bota- nique d'une plante habitée par des espèces intéressantes, un ou deux rameaux (feuilles, fleurs et fruits autant que possible) sont vite cueillis ; on les dessèche entre des feuilles de papier buvard sous une pression modérée, et, quand on a un certain nom- bre de ces inconnues, on les soumet à l’examen d’un botaniste. Un simple colis postal portera vos plantes avec des étiquettes destinées à recevoir les noms de genre et d'espèce, à côté de la date et du lieu de la récolte préalablement inscrits. Je crois pouvoir assurer la coopération de mes collègues en bota- nique, heureux de contribuer à la diffusion de leur science favorite. Parfois le nom spécifique de l’insecte est tiré de la plante qu'il habite. Rien de mieux, si l’insecte lui est spécial et se trouve bien sur ce végétal. Je préfèrerai toujours un nom de cette sorte ou tiré d’un caractère distinctif, à un nom propre qui n’apprend rien. Résumons : 1° Il est à désirer que les monographies, catalogues, notes de chasse, signalent, avec le pays. l'altitude et l’époque de la capture, les noms (genre, espèce, nom vulgaire même, s’il en existe | des plantes qui abritent des insectes intéressants; 29 En collection, il sera bon que l'insecte porte sur une petite étiquette les mêmes indications, ou du moins un numéro d'ordre renvoyant à un catalogue détaillé ; 3° Les espèces nouvelles serontavantageusement baptisées du nom spécifique de la plante, si elle est spéciale, à défaut de caractère saillant ; 4 Un herbier entomologique de petit format, contenant les prin- cipales plantes attaquées par les insectes et les noms de ces insectes à côté de ceux du végétal, pourrait rendre de grands services dans la bibliothèque roulante de la Revue, quelque incomplet qu’il füt. A. THoLIN. — 999 — LES COLÉOPTÈRES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE ET DÉPENDANCES AVEC DESCRIPTIONS, NOTES ET SYNONYMIES NOUVELLES _Par ALBERT FAUVEL, Suile (1). HALIPLIDES. HALIPLUS Latreille. Ce genre, nombreux et représenté par presque tout le globe, ne compte en Nouvelle-Calédonie qu'une seule espèce, également ré- pandue sur le continent austral; les autres îles de l'Océanie, entre autres la Nouvelle-Zélande, en paraissent dépourvues. 1. bistriatus Wehncke, Stett. Ent. Zeit., 1880, 7s, Marais de l’anse Vata près Nouméa, juillet; très-rare (Savés). Aussi en Australie méridionale (Adélaïde). Obs. Cet insecte est remarquable par son corselet gibbeux sur le disque et très-déprimé en travers derrière la gibbosité, la 5e strie des élytres étant en outre creusée en sillon à sa base. M. Wehncke, à qui je l'ai communiqué, m'informe que les exemplaires de Nouvelle-Calé- donie sont notablement plus grands (3 1/3-3 1/2 mil.) que le type aus- tralien, mais n'en diffèrent pas autrement. Je présume que le gibbus Clark (Journ. Ent., 1862, I, 402), aussi d'Australie (Moreton Bay), est une forme très-voisine du bistriatus, sinon identique ; c’est l'opinion que m'a exprimée M. Wehncke lui-même. (4) Voir Revue d'Entomologie, 1882, I, p, 217 et suiv. — 330 — DYTISCIDES. Tribu NOTEREHNE. HYDROCOPTUS Sharp. Ce genre, dont on ne connaît que cinq ou six types de Madagascar, de l’Inde et de PAustralie, est représenté en Nouvelle-Calédonie par une espèce inédite (prise dans les marais de l’anse Vata), que J'avais communiquée au D" Sharp, mais dont l'individu unique a été malkeureusement brisé et perdu au retour par le service des postes. CANTHYDRUS Sharp. Genre nombreux (plus de 40 espèces), répandu dans toutes les régions chaudes de l'Ancien et du Nouveau-Monde; manquait en Océanie. 1 serialis'. Magnitudine Halipli bistriati; Canthydro notula Er. latior et multo convexior, nigerrimus, minus nitidus, palpis antennisque rufotestaceis, labro pedibusque rufopiceis, his posticis nigropiceis, coxis totis dilutioribus; thoracis angulis anticis anguste triangula- riter rufoflavescentibus ; elytris totis sat crebre, licet subobsolete, punctulatis, seriebus dorsalibus multo magis conspicuis, subintegris, punctis numerosioribus, guttula minima, vix perspicua, obscure rufa, pone medium sita; sterno aciculatim dense. punctato, aureo breviter pubescenti. — L., 3-3 1/3 mill. Marais de l’anse Vata près Nouméa, juillet; assez rare (Savés). Obs. Doit se placer près du guttula Aubé, de Madagascar ; mais moins brillant et autrement coloré, distinct en outre, comme de toutes les autres espèces du même groupe, par ses élytres entièrement ponc- tuées entre les séries. — 9917 — Tribu LACCOPHILINE, LACCOPHILUS Leach. Ce genre compte plus de 80 espèces dans l’Ancien et le Nouveau Monde; aucune n'était signalée encore en Polynésie et l’une des cinq qui habitent l'Australie se retrouve dans la faune qui nous occupe. A. Elytres uoirâtres, chacune avec une petite tache allongée en bordure ADICHIP EME ee: eillio is Dieu lhc sentent. relie + . seminiger. B. Elytres marquées chacune de 6 ou 7 lignes longitudinales vermiculées, testacées, plus ou moins confluentes vers la base, Le 2€ tiers et le sommet, Clarki, 1. seminiger’. Colore insignis; oblongus, sat nitidus, niger, capite, thorace, utriusque elytri macula apicali secundum marginem elongata pedi- busque posticis rufotestaceis; ore, antennis pedibusque anticis testaceis; subtus piceus; thorace medio supra basim parum infuscato, litura basali nigritula marginato, basi in medio breviter producto ; elytris oculo fortissime armato omnium subtilissime alutaceis, punctis subtilissimis sat numerosis, serie dorsali longitudinaliter ordinatis, ultra medium dispersis, magis conspicuis; d tarsis anterioribus parum crassioribus, segmenti ventralis sexti basi lamella subobliqua erecta utrinque armata, segmento 7° profunde inciso. — L., 4 1/2 mill. Kanala (Coste). — Un seul exemplaire. Collection Gambey. Obs. Les caractères de cette espèce la rattachent au 6° groupe des Laccophilus établi par M. Sharp dans sa Monographie des Dytiscides (p. 304), où elle me paraît se placer à la suite du luridus Schaum, d'Egypte. Elle se distingue à première vue de toutes les autres par ses élytres unicolores, noiràtres, marquées d’une simple tache apicale, et - le 6e segment ventral armé d’une lame plate et redressée. 2. Clarki‘ Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, Il, 315. Anse Vata, dans les marais d’eau douce, octobre; assez commun (Savés) ; Kanala (Coste). Aussi en Australie. Tribu HFDEOPOREHNE. HYDROVATUS Motschulsky. Plus de 40 espèces rentrent dans ce genre cosmopolite. L'une des deux calédoniennes habite aussi l'Australie. A, Taille petite; corselet bien moins fortement ponctué que les élytres Ve DO ME, SRI MUR RS RE MES NE fascialus. B. Taille grande ; corselet et élytres également ponctués, . , austrocaledonicus. 1. faseiatus* Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, IT, 326. Kanala (Coste) ; Koné (Atkinson). Aussi en Australie. Obs. De la taille et du faciès de notre cuspidatus, d'Europe, dont il a la ponctuation et presque les couleurs. On observe sur les individus calédoniens une large tache rougeûtre subbasilaire dont M. Sharp ne fait pas mention dans sa diagnose chez le type australien. Cet auteur a du reste vérifié mes exemplaires. 2, austroezledonieus* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 74. — Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, II, 816. Anse Vata, dans les marais d’eau douce; octobre {Savés) ; Koné (Athinson ). Obs. M. Sharp, après examen de cette espèce, la considère comme très-voisine du castaneus Mots. (Etud. Ent., 1855, &), des Indes- Orientales et de Célèbes (V. Sharp, L. c., 334). Elle se distingue sans peine du fasciatus par sa taille plus de moitié plus grande. BIDESSUS Sharp. M. Sharp énumère plus de 80 espèces de ce genre cosmopolite ; les deux seules qu’on ait trouvées en Nouvelle-Calédonie habitent aussi le continent austral. A. Corselel avec une impression basilaire en accent circonflexe, incluse entre les deux stries obliques ; élytres à ponctuation et pubescence tres- ? fines et très-denses ; taille grande. . . . . . . . . . . * bistrigatus. B. Corselet sans impression; élytres glabres à pouctuation rare, tantôt forle (O'), tantôt très-fine (var. ©); taille très-petite . . . . . . compaclus. — 339 — 1. bistrigatus* Clark, Journ. Ent., 1862, 1, 419. — Sharp, Sc, Trans. Dublin Soc., 1882, II, 361. Kanala (Coste). Aussi en Australie. 2. compaetus' Clark, Journ. Ent., 1862, 1,491. — Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, II, 362. Marais de l’anse Vata, juillet, octobre; commun (Savés). Aussi en Australie, Obs. Les Q sont dimorphes, comme celles du parvulus, d'Europe, tantôt semblables aux O'et très-brillantes, tantôt mates. Ce dernier état parait très-rare et je n’en possède que deux exemplaires; MM. Clark et Sharp n'en font pas mention. HYPHYDRUS lIlliger. Pachytes Montrousier. On a décrit 25 espèces de ce genre qui s'étend par tout l’Ancien Monde jusqu'en Australie, où on retrouve le type de la Nouvelle- Calédonie, 1. elegans' Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 245.— Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, IT, 823. — australis Clark, Journ. Ent., 1862, I, 405. — Sharp, L. c., 384, pl. XI, fig. 139. — Caledonic Clark, L. e.,406.— Illi- geri* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 186%, 75. — Sharp, L. c., 817. Ile des Pins ( Deplanche ); anse Vata, dans les marais d'eau douce ; juillet; commun (Saves); Bourail (Lécard); Kanala (Coste); Art (Montrousier ). Aussi en Australie. Obs. La description du P. Montrousier est très-défectueuse, surtout en ce qui concerne le corselet; mais l'identité de l’insecte n’est pas douteuse, d’après plusieurs types. La forme des tarses antérieurs et intermédiaires chez le © est des plus remarquables. Par sa taille et sa coloration l'espèce rappelle assez le variegatus, d'Europe. — 9340 — Tribu COLFYMBETINE. COPELATUS Erichson. Les Copelatus ne comptent pas moins d’une centaine d'espèces, dispersées par presque tout le globe; ils sont nombreux dans la faune australienne et c’est le groupe ‘de Dytiscides le mieux repré— senté dans celle de la Nouvelle-Calédonie. A. Élytres dépourvues de strie subhumérale et de stries dorsales. a. Elytres rousses, à disque brun, assez brillantes, densément et fortement ponctuées, sans trace dE stries ou de séries dorsales, , hydroporoïdes. b. Élytres à ponctuation foncière très-fine ou invisible, + Élytres noires, assez mates, alutacées, maeulées de roux au sommet, à ponctuation très-fine et très-dense avec deux séries obsolètes de points dorsaux ; épipleures rougeätres, . . maculatus. ++ Elytres assez mates, d’un testacé ferrugineux, plus claires à la base, à suture, bords externes et épipleures noirâtres, à ponc- tuation invisible, avec 3 ou 4 séries de points aciculés et quel- ques-uns isolés près de la suture et dans les intervalles ; taille Srande. 1e NOUS Re Sd vo et BST . subjectus. +f+ Élytres moins mates, brunes 0 ou plus foncées, offrant à leur base une large acules claire, très-nette, transverse, n’attei- gnant ni le bord externe, ni la suture ; jeux sculpture comme chez subjectus, mais à séries de points plus nombreux; taille CrÉSEDOUTE NN eee sAtisoire bimaculatus. B. Élytres d’un testacé ferrugineux, dépourvues de stri ie subhumérale, mais offrant de longues strioles, toutes interrompues, disposées en 11 ou 12 séries assez régulières. D'ELOUN OUR 0.10. UTinlETTUpIUS. C. Élytres pourvues d’une strie subhumérale et de 11 ou 12 stries profondes, parallèles. a. Elytres d’un testacé ou d’un rougeätre sale, à 11 stries foncées ; taille assez petite MINI OR PM IONVONME eut or late. AU TATAAUE b. Élytres noires, à 42 stries ; taille grande, , . . . . . . Aubei. 1. hydroporoïdes* Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, II, 564 Mont Mou ( Deplanche). Obs. Faciès et coloration rappelant l’'Hydroporus ferrugineus, d'Eu- rope, mais moitié plus grand. 2. maeulatus‘ Sharp, Sc. Trans, Dublin Soc., 1882, II, 566. Mont Mou ( Deplanche). — 341 — Obs. Le mot « strigulis » employé par M. Sharp pour désigner la ponctuation des élytres ne rend pas bien compte de celle-ci qui est simple, très-fine et très-serrée. L'espèce a le faciès de notre ruficollis, d'Europe, mais elle est un peu moindre. . 3. subjectus Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, II, 568. Kanala (Bougier). Collections Sharp et Bougier. Obs. De la taille du même ruficollis, mais rappelant par sa colora- tion certains Hydroporus pubescens immatures à élytres claires. 4. bimaculatus* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 78, — Sharp, Se, Trans. Dublin, Soc., 1882, IT, 758. Hienghène (Montrousier). Collection Perroud et la mienne. Obs. De taille et d'aspect rappelant l'Hydroporus rufifrons, d'Europe, mais de forme plus déprimée. Les deux seuls exemplaires, types de Perroud, étant immatures, la couleur plus claire du sommet et des côtés des élytres indiquée par cet auteur n’est peut-être qu'un état translucide des téguments; la couleur foncière de ces organes bien développés est sans doute le brun-noir avec les deux taches claires de la base très-nettes. 5. interruptus* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 186%, 79. — Sharp, Se. Trans. Dublin Soc., 1882, 577, pl. XV, fig. 186. Kanala, dans les mares et les citernes (Montrousier); Bourail (Lécard ). Obs. Varie pour la taille entre 41/2 et 6 1/2 mill. L’interruptus de M. Sharp est bien le même que celui de Perreud, d’après les types. 6. perfeetus" Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, IT, 595. Yahoué, dans le ruisseau de la ferme modèle; octobre (Savés ); Kanala ( Montrousier ). Obs. Chez cet insecte et le suivant, les séries, normalement très- entières, s’anastomosent ou s’interrompent parfois en quelques places isolées, surtout vers leur extrémité. 7. Aubeïi Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 244. — Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, IT, 595, pl. XV, fig. 188. lle des Pins (Deplanche); Yahoué, avec le perfectus (Saveés); Païta (Godard); Kanala (Coste); Bourail (Lécard); Konè ( Athin- son); Art, dans les mares avec les Helochares ( Montrousier ).: Obs. Les types de Montrousier sont bien conformes à l’Aubei de M. Sharp. | RHANTUS Lacordaire. Ce genre renferme au moins 40 espèces, répandues par presque tout le globe, mais très-peu nombreuses en Océanie. Le punctalus se retrouve communément jusqu'en Europe; mais les deux autres sem- blent spéciaux à la colonie. A. Corselet rougeâtre avec une tache noire médiane; une ligne testa- cée-rouveatre juxtasuturale M CO D UnCIALUS, B, Corselet et élytres noirs; celles-ci vermiculées de rouge sang surtout à la base et au-delà du milieu, à séries non sillonnées, formées de pOointsNespacés PCR NT IT Ce Ne ie UT NLONELUSE GC. Corselet varié de noir et de roux ferrugineux obecur; élytres vermi- culées de rouge sang vers le sommet, à première série dorsale: subsil- lonnée, formée;depoinits CONNUS CN M I Na ITIlATEUS, 1. punetaius Fourc., Ent. Paris, I, 70.— pulverosus Steph., I, Brit., Il, 69, pl. XII, fig. 2.— Gemm. Har.. Cat. Col., 449 et syn. — Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, Il, 609. — Montrouzieri* Lucas, Ann. Ent. Fr., 1860, 243. Ile des Pins ( Deplanche); Baie du Prony ( Bavay);, marais de l’anse Vata (Savés); Ourail (Lécard); Kanala (Coste) ; Balade (Montrousier ). Aussi aux Iles Viti, en Nouvelle-Zélande, Tasmanie, Australie, Java, sud du Japon, Chine, Assam, Himalaya, Mésopotamie, Egypte, Algérie et Europe méridionale et centrale. Ob$. Commun et répandu sans doute dans toute la colonie. 2. marmoraius* Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 186%, 71. Île des Pins (Deplanche); Kanala, en janvier; très-rare ( Mon- trousier ). Obs. 1. Les élytres sont parfois entièrement noires, sauf vers la base et le sommet ; leurs trois Séries sont formées de points espacés et chacun de ceux-ci est souvent composé de plusieurs points réunis très-petits. Obs. ?. Ici se placerait le Dytiscus marginalis L., signalé-de Nou- velle-Calédonie dans nos deux premiers mémoires, mais que nous considérons à présent comme étranger à la colonie, ne l'ayant plus reçu depuis le premier envoi de Deplanche; sans doute l’unique exemplaire trouvé dans cet envoi avait été pris à bord, pendant la traversée. 3. alutaeeus*. R. marmorato satis vicinus, sed major et latior, minus convexus, antice et postice minus attenuatus, minus nitidus, totus conspicue alutaceus, antennis longioribus et tenuioribus, fronte fere tota et macula verticis obscure rufis, thorace ad latera minus impresso, stria brevi disco medio longitudinaliter sulcato, marginibus late, basi media et maculatim intra mediam basim et latera obscure rufo-no— tato, elytris circa apicem tantum rufo-sanguineo vermiculatis, ad marginem cum epipleuris rufis, margine ante apicem potius testaceo, seriebus, præcipue prima, in sulco tenui impressis, punctis subtilibus numerosis haud interruptis compositis, pedibus dilutioribus, tarsis anterioribus articulis primis subtus magis dilatatis, squamis longius patellatis in quatuor series munitis, tarsis posticis latioribus et lon- gioribus, unguiculis multo longioribus, interno valido, multo externo longiore; unguiculis intermediis insolitis, interno duplo crassiore, femoribus üsdem profundius longitudinaliter impressis. — L., 14 mill. Nouvelle-Calédonie (Deplanche).— Un seul 4. Obs. Cette espèce, quoique voisine du marmoratus, en est extrême- ment distincte par tous ses caractères; notamment tout le dessus du corps est très-visiblement alutacé, tandis que chez le marmoratus, il l’est à peine, même à un très-fort grossissement. Les ongles des tarses intermédiaires ont une forme curieuse et insolite. Tribu HEFDATACENE HYDATICUS Leach. / Les Hydaticus comprennent actuellement une cinquantaine d’es- pèces et sont dispersés par tout le globe; les deux de la Nouvelle- Calédonie se retrouvent sur le continent austral, — 344 — A. Tète maculée de noir et de rougeûtre; corselet rougeätre, à 2 ou 3 taches noirâtres, parfois confluentes, sur le disque; élytres lisses, offrant notamment à la base un dessin d’un testacé rougeàtre en pointidinterrosationdiransyerse Me De GOT: B, Tête d'un rougeâtre clair, à bordure basilaire noire ; corselet rou- geâtre, sans taches discoïdales ; élytres testacées, notamment avec deux fascies marbrées, noires, l’une au-delà du milieu, l’autre ayantle sommet. MAI EME SN EEE CNT NONCONSanquineuss 1. Goryi* Aubé, Spec., 175. — Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, Il, 656.— Clairviilei® Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 242. — Sharp, L. c., 758. Ile des Pins ( Deplanche); Tonghoué, février; ruisseau de la Conception, janvier ( Savés ); Kanala (Coste ). Aussi en Australie et Malaisie. Obs. 1. Rappelle un peu le éransversalis, d'Europe, pour la coloration des élytres. Obs. 2. Le Colymbetes trivittatus" Montr., de Woodlark, dont j'ai vu un type (Muséum de Montpellier), n’est autre que l’Hydaticus bihamatus Aubé, Sharp. 2. econsanguineus" Aubé, Spec., 160. — Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, IT, 664. — dorsalis" Lucas, Ann. Ent. Fr., 1860, 243. lle des Pins ; Nouméa ( Deplanche); Kanala (Coste); Balade, avec le Rhantus punctatus ( Montrousier ). Aussi en Australie, Obs. Très-voisin du Leander, d'Europe. Les fascies des élytres sont en arc tourné vers le sommet; l’antérieure est située au-delà du milieu. RHANTATICUS Sharp. Ce nouveau genre a été établi par M. Sharp pour la seule espèce suivante dont l’habitat s'étend jusqu'aux limites de l'Europe. 1. signatipennis Lap., Étud. Ent. 95. — Aubé, Spec., 158.— Sharp, Se. Trans. Dublin Soc., 1882, Il, 691, pl. XVIII, fig. 215. — congestus* Klug, Ins. Madagasc., 136. — Sharp., L. c., 719, — Rochasi Montr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 81. ile des Pins ( Deplanche ); anse Vata, dans un marais d'eau douce ; Tonghoué (Savés); Yahoué (Godard); Bourail ( Lécard ); Kanala (Goste ). Aussi en Australie, à Siam, à Formose, en Chine, dans l’inde, à Madagascar, au Cap, au Cap-Vert, au Sénégal, au Lac N'gami et en Arabie. Obs. Cet insecte rappelle beaucoup l'A. consanguineus ; mais la tête et le corselet sont plus ou moins variés de noir et les deux fascies des élytres sont plus grandes, placées en arc tourné vers la base et bien moins en arrière, l’antérieure avant le milieu. Tribu CFBISTARINE. HOMŒODYTES Récgimbart. Onychohydrus Schaum. Ce genre ne comprend que trois espèces d’Austraie et de Nouvelle- Zélande; l’une d’elles s'étend jusqu'à la faune qui nous occupe. À. atratus Fabr., Syst. El., I, 259.— Schaum, Stelt. Ent. Zeit., 1847, 51. — Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, II, 703. ‘ Ile des Pins ( Deplanche); anse Vata, dans les marais d'eau douce (Savés);, Ourail ( Lécard ). Aussi en Australie. Obs. Les exemplaires de Nouvelle-Calédonie ont ordinairement 48 mill. de longueur; on trouve des individus dimorphes à élytres tantôt lisses, tantôt ponctuées-subcoriacées sur le disque, comme chez le suivant, CYBISTER Curtis. Les Cybister sont nombreux (environ 50 espèces) et largement ré- pandus, bien que paraissant étrangers à l'Amérique du Sud. Le tripunctatus, seule forme calédonienne, s’avance jusqu'en Europe. 4. tripunetatus Oliv., Ent., LT, 40, 14, pl. 3, fig. 2%. — Aubé, Spec., 76.— Sharp, Sc. Trans. Dublin Soc., 1882, IT, 727. — Temnenki Aubé, L, e., 74. — Gostchi Hochh., Chaud. Enum. Carab., 1846, 214.— hama- Revue d'Entomologie. — Décembre 1883, 26 = 346 — tus* Montr., Ann. Soc. Agric. Lyon, 1855, VIT, 1, 9. — Novæ-Caledoniæ* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 241. — artensis* Montr., {. c. — Haagi Wehncke, in litt. lle des Pins ; commun; île Nou (Deplanche); Nouméa, anse Vata, dans les marais (Savés); Yahoué (Godard); Ourail; Bourail (Lécard); Kanala (Coste); Art, dans les mares des plantations de taro (Montrousier ). Aussi aux Iles Wallis, en Australie, dans l'archipel Malais, aux Philippines, dans toute l'Asie, à Bourbon, Maurice, Madagascar, dans toute l’Afrique, au Caucase et dans l’Europe du Sud. Obs. Le C. Novæ-Caledoniæ est représenté par les exemplaires à disque des élytres obsolètement ponctué-subcoriacé; mais cet état dimorphe (© et @), se présente chez différents Cybisteret Homæodytes et a été consideré à tort comme spécifique. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. Grâce à la monographie si complète de M. Sharp (1882), la faune des Dytiscides est peut-être à présent la mieux connue des Coléop- tères et leur distribution géographique est assise sur des bases solides. En ce qui concerne la Nouvelle-Calédonie, la répartition de ces insectes nous confirme ce que nous savions de leur faune dans les zones tropicales : c’est que beaucoup d'espèces s’y répandent sur de larges espaces, et, bien que leur vie exclusive dans les eaux douces et saumâtres, autant que la faiblesse de leurs organes du vol, sem-— blent s'opposer à une dispersion lointaine, quelques-unes sont deve- nues plus ou moins cosmopolites, transportées sans doute par les navires avec les provisions d’eau douce. La Calédonie en compte 24 espèces, réparties dans 12 genres, parmi lesquels figure au pre- mier rang le groupe des Copelatus avec 7 espèces, toutes spéciales ; les autres restent limités à trois ou quatre. Quant.aux affinités de Ja faune, elles sont évidentes avec celle de l'Australie, puisque 13 types seulement sont propres à la colonie, tandis que tous les autres se retrouvent sur le continent austral et même parfois au-delà jusqu’en Europe (Rhantus punctatus, Cybister tripunctaius). De tous les carnivores, les Dytiscides sont aussi, avec les Gyrinides, les plus nom- breux en individus, malgré le peu d’étendue de lile, et plusieurs se rencontrent en abondance ( Bidessus compactus, Hyphydrus elegans, 34 + { Copelatus perfectus, Aubei, Rhantus punctatus, Hydaticus con sanguineus, Homæodytes, Cybister), habitant de préférence les eaux douces des marais le long du littoral, CATALOGUE DES DYTISCIDES. 1. Hydrocoptus sp. . Canthydrus serialis Fauv. 2 3. Laccophilus seminiger Fauv. 4 Ë » Clarki Sharp 5. Hydrovatus fasciatus Sharp. 6. » 7. Bidessus bistrigatus Clark. 8. » compactus Clark. 9. Hyphydrus elegans Montr. . Copelatushydroporoïdes Sh. AL. n maculatus Sharp. 12. » subjectus Sharp. austrocaledonicus Perr. . Copelatus bimaculatus Perr. » interruptus Perr. » perfectus Sharp. » Aubei Montr. Rhantus punctatus Fourc. » marmoratus Perr. » alutaceus Fauv. . Hydaticus Goryi Aubé. ) consanguineus Aubé. . Rhantaticus signatipennis Lap. . Homæodytes atratus Fabr. 24. Cybister tripunctatus Oliv. GYRINIDES. Tribu ENHFDRANE. DINEUTES Mac Leay. A l'exception de l’Europe, les Dineutes habitent tout le glohe; on en connaît plus de 40 espèces, dont deux seulement se retrouvent en Calédonie. A, Taille très-grande, noir olivätre en dessus, ferrugineux en dessous ; abdo- men et pattes rousses, Me CRE Fe UT, VINUAUS B. Taille petite; cuivreux au milles rlauque obseur de chaque côté eu dessus; dessous bronzé; pattes natatoires jaunes à femurs bruns. , 1. indus Fabr., Suppl. Ent. Syst., australis. e. dei2 ‘9 65. — Régimb., Ann. Ent. Fr., — 348 — 4882, 401, pl. 11, fig. 27, 27 a. — præmorsus Fabr., Syst. El., L., 275. — Aubé, Spec., 765. — Gemm. Har., Cat. Gol., 472 et syn. Ourail ( Lécard). Aussi à Madagascar, aux Iles Mascareignes, de France et Bourbon et ? aux Indes orientales. Obs. Cette belle et rare espèce atteint jusqu’à 15 mill. de longueur. 2. australis Fabr., Syst. Ent., 235. — Oliv., Ent., LI, 41, 12, pl. 1, fig. 4. — Schaum, Stett. Ent. Zeit., 1847, 54. — Fauv., Bull. Soc. Linn. Norm., 1867, I, pl. 1, fig. 13. — Gemm. Har., Cat. Col., 471 et syn. — Régimb., Ann. Ent. Fr., 1882, 429, pl. 12, fig. 43 et 43 a. — leucopoda* Montr., Ann. Ent. Fr.,1860, 245 (©). Ile des Pins, dans les flaques d’eau douce (Deplanche); Nouméa ; Mont Kogui ( Savés) ; Kanala ( Coste); Balade ; Art (Montrousier). Aussi à la Nouvelle-Zélande, aux Iles Viti, en Australie, aux Iles de la Sonde, Philippines, Malacca et aux Indes orientales. MACROGYRUS Regimbart. Genre assez nombreux (26 espèces), s'étendant de l’Amérique méridionale à l'Océanie et aux Iles de la Sonde, 1. ealedonieus’ Fauv., Bull. Soc. Linn. Norm., 1867, I, 177, pl. 1, fig. 14. — Régimb., Ann. Soc. Ent. Fr., 1882, 454. Nouvelle-Calédonie { Deplanche ). Collections Sharp, du Muséum de Bruxelles et la mienne. Obs. Rappelle assez le Dineutes australis, mais d’un tiers plus grand, plus allongé, avec tout le dessus comme alutacé par une ponctuation extrêmement fine et serrée, les élytres sans sillons, les pattes brunes, etc. Tribu GFRININE. GYRINUS Geoffroy. Les Gyrinus habitent le monde entier, surtout les zones tempérées ; on en a décrit 70 espèces, dont une est spéciale à la faune calédo- nienne. — 349 — A. Noir en dessus, bronzé sur les côtés; yeux assez rapprochés ; angle externedes élytres très-arrondi. , . . . . . . , . . . . convexiusculus. B. Noir-bleu en dessus, bronzé sur les côtés; yeux très-distants ; anglelextenne des élyires obus OO caletionicus, 1. convexiuseulus Mac Leay, Trans. Ent. Soc. N. S. Wales, 1871, IT, 132. — Régimb., Ann. Soc. Ent. Fr., 1883, 166, pl. 6, fig. 88. — nitidulus Aubé, Spec., 700 (partim). lle des Pins ( Bougier); anse Vata, dans les marais, avril; commun (Saves ). Aussi aux Indes orientales, en Chine, au Thibet et en Australie. 2. ealedonieus*“ Régimh., Ann. Soc. Ent. Fr., 1883, 167. — Cale- donic Fauv. in lite. Nouvelle-Calédonie ( Deplanche). Collection Sharp et la mienne. Obs. Le seul exemplaire que je possède ne porte pas d'indication spéciale de localité, mais vient probablement d'Ourail. L'espèce est du reste très-distincte du convexiusculus surtout par la troncature tout autre des élytres et l’'écartement des yeux, caractère important qui à échappé à M. Régimbart. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. Les remarques que nous avons présentées sur la distribution des Dytiscides peuvent s'appliquer en général aux Gyrinides, dont la récente monographie de M. Régimbart (1882-83) permet toute cer— titude sur l'extension des types. Réduits à 5 espèces, dont une seule vraiment couwmune (Gyrinus conveæiusculus), ils se rattachent encore à la faune australienne et jusqu’à celle de l'Inde, par cette même espèce, le Dineutes australis et peut-être le D. indus. Il est toutefois intéressant de constater que, sur un contingent aussi faible, deux formes soient spéciales à la colonie. CATALOGUE DES GYRINIDES, 4. Dineutes indus Fabr. 4. Gyrinus convexiusculus M. Leay. 2. » australis Fabr. 5. ) caledonicus Régimb. 3. Macrogyrus caledonicus Fauv. — 350 — HYDROPHILIDES. Tribu HELOPHORINE. HYDRÆNA Kugelann. Ce genre est répandu par tout le globe, sauf l'Amérique du Sud, mais il est représenté surtout en Europe. Une seule espèce calé- donienne : 1. densa:. H. nigritæ vicina, paulo minor et minus nitida, magis parallela, licet antice latior et elytris angustior, cæterum dilutior, picea, ore, thoracis marginibus omnibus, elytrorum wmargine cirea apicem latius pedibusque rufotestaceis, capite thoraceque creberrime subti- liter, elytris densissime seriatim punctulatis, seriebus duplo fere quam in nigrita numerosioribus, palporum maxillarium articulo 2° tenuiore, incurvo, 4° breviore et graciliore, rufo, capite multo bre- viore, subiriangulari , thorace longiore, utrinque multo minus de- presso, disco post medium oblique breviter biimpresso, antice minus angustato, angulis anticis obtusis, postice non sinuato, sed oblique truncato, angulis posticis minus indicatis, elytris basi latioribus, inde ad quartam partem anticam dilatatis, dein ad medium sub- parallelis, a medio ad apicem angustatis, apice multo magis atte- nuatis, margine depresso latiore. — L., 1 2/3 mill. Kanala (Bougier). Tribu SPERCHEZRNE. SPERCHEUS Kugelann. Genre peu nombreux {une demi-douzaine d'espèces), propre à l’Europe, à l'Afrique, à la Malaisie et à l'Océanie. L'espèce calédo— nienne se retrouve en Australie. — 391 — 1. Blulsamti Perr., Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, 81. — priscus Sharp , Ent. Montl. Mag., 1875, XI, 250. Ile Nou (Coste); Nouméa, au bord des marais, octobre; rare (Savés); Kanala, dans les citernes (Montrousier). Aussi en Australie. Obs. Trois fois plus petit que l’emarginatus et remarquable par ses élytres pourvues de 4 carinules, celle du 1r intervalle renflée en longue ampoule au premier tiers antérieur. Tribu HFDROPHILENTI. HYDROPHILUS Geoffroy. Les Hydrophilus sont répandus par tout le globe et assez nom- breux (une quarantaine d’espèces). Le brevispina se retrouve en Australie. A. Massue des antennes et palpes maxillaires noirs ou bruns ; carène sternale longue, creusée en gouttière antérieurement, dépassant en arrière le 12T segment visible; sommet de la suture épineux. . . . . australis. B, Massue des antennes et palpes maxillaires rougeâtres; carène ster- nale courte, plane en avant, ne dépassant pas en arrière le milieu du premier segment ; sommet de la suture inerme, . . . . . . brevispina. 1. australis* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 248. — Fauv., Bull. Soc. Linn. Norm., 1862, VII, 133, pl. 9, fig. 10-11. Ile des Pins (Deplanche); Bouraii (Lécard); Kanala (Godard); Le Diahot (Savés); Art (Montrousier). Obs. Commun et répandu sans doute par toute la colonie. 9, brevispina* Fairm., Journ. Mus. Godeffr., 1878, XIV, 1. Kanala ; très-rare (Coste). Aussi en Australie. Obs. Ces deux espèces sont extrêmement distinctes l'une de autre — 392 — par les principaux caractères mentionnés ci-dessus ; le brevispina a parfois des reflets verdâtres. STERNOLOPHUS Solier. Les Sternolophus sont. bien moins nombreux en espèces que les Hydrophilus, et ils semblent étrangers au Nouveau Continent. La seule espèce calédonienne habite aussi le continent austral. 1. artensis* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 247. Nouméa (Deplanche) ; Mont d'Or, au bord d'un ruisseau ; octobre (Savés) ; Bourail (Lécard) ; Kanala (Coste) ; Art (Montrousier). Aussi aux Îles Viti et en Australie. Obs. Espèce remarquable par son épistome bilobé et ses cuisses postérieures glabres, sauf à la base. L’exemplaire du Mont d'Or a les élytres en grande partie couvertes d'une ponctuation assez grosse, quoique peu profonde ; mais ce caractère n’est pas spécifique dans les genres Sternolophus et Tropisternus. Tribu HFYDROBIINI. PARACYMUS Thomson. Ce genre paraît cosmopolite. L’unique espèce qui le représente dans la faune calédonienne se retrouve en Australie. 1. metallescens*. P. nigroæneo forma elongata, palpis imaxillaribus testaceis, apice sat late fuscis, thoracis margine plus minusve, elytris lateribus et præsertim apice latius squalide et obscure flavescentibus, pedibus rutis ; à P. œæneo præter colorem magnitudine dimidio fere minore, corpore, præsertim antico, uitidiore; ab utroque colore metallico magis aureo, punctura undique duplo vel triplo subtiliore, capitis thoracisque etiam duplo parciore, thorace angulis posticis multo magis rotundatis præcipuè distinctus. — L., 2-2 1/2 mil). — 393 — Nouméa, marais de l’anse Vata; Tonghoué, Yahoué, dans les ruisseaux, juillet, octobre, novembre; pas rare (Savés); Kanala (Goste) ; Koné (Atkinson). Aussi en Australie. PHILYDRUS Solier. Le genre Philydrus est assez nombreux et cosmopolite, et cer- taines espèces habitent spécialement les eaux saumâtres; celles de la Nouvelle-Calédonie sont tres-différentes l'une de lautre et pa- raissent ne se trouver que dans les eaux douces des marécages. À. D'un testacé sale en dessus; vertex brun; taille grande, . , . . ealedonicus B. D'un ferrugineux clair en dessus; vertex au moins, une large tache sur le disque du corselet et un gros point sur chaque da rarement le disque des élytres, noirätres ; faille assez petite. . . . . artensis. C. D’un noir vernissé en dessus ; labre et D du corselet rouges câtres: taille petite. . . . ortte . © . nilescens. D. D'un testacé ou brunêtre élaie en dessus: tête noire : avec une petite tache triangulaire flave au devant des yeux; taille très-petite, . . . pullus. 1. caledonieus’, Ph. bicolori satis vicinus sed tertia parte minor, minus convexus, angustior, labro plus minusve infuscato, palporum articulo ultimo apice nigritulo, punctura undique duplo vel triplo subtiliore, præ- sertim thoracis duplo parciore, vertice post striam anteocularem brunneo, thorace breviore, fortiter transverso, basi tenuissime mar- ginato, elytris æqualibus, haud striatis, apice non truncatis sed attenuatis, pedibus gracilioribus, vix perspicue spinosulis; subtus nigricans , abdominis segmentis duobus ultimis plus minusve rufis; femoribus præter apicem nigricantibus, anticis margine antico rufulis facile cognoscendus. — f.., 4 1/2-5 mill. Nouméa, marais de l’anse Vata, octobre; assez commun (Savés); Kanala (Coste). Obs. $e place près du bicolor Fabr., d'Europe , mais tout autre par les caractères indiqués ; la forme et la taille rappellent plutôt les petits exemplaires du quadripunctatus Herbst. 9, artensis’. Colore sat instabilis ; dilute ferrugineus, palpis pedibusque obscure rufis vel piceis, labro, frontis macula media, vertice post striam — 304 — anteocularem , thoracis dimidia parte (media), macula humerali punctiformi suturaque fere tota nigricantibus; magnitudine, forma et colore coarctato propinquus, sed minus convexus, punctura undique parum subtiliore , capite et elytris præsertim aliter coloratis, thorace latiore, ad angulum anticum extus oculum sat late producto, elytris dorso aliquot punetorum majorum seriebus duabus sat con- spicuis. — L., 3 1/2 mill. Kanala (Deplanche) ; Art (Montrousier). Obs. La couleur est assez variable, mais toujours le fond est d’un ferrugineux clair et rarement le disque des élytres est largement en- vahi par la couleur noirâtre ; la tache discoïdale du corselet est tou- jours très-nette et la suture n’a pas la large bande noirâtre du coarctatus Gredl., d'Europe ; la base du premier est très-finement rebordée. 3. nitescens', Colore et facie Cymbiodytam marginellum parum simulans , sea alii generis et omnino diversus, multo minor, angustior et minus convexus, aliter coloratus, niger, nitidissimus, palpis, labro, tho- racis marginibus omnibus, prope angulos latius, tarsisque rufo tes- taceis, elytrorunm margine circa apicem , genubus tibiisque piceis ; palpis longissimis, gracilibus, articulo 3° 2° subæquali; capite tho- raceque parum dense subtilissime , elytris parum forlius et parcius punctatis, seriebus 3 vel 4 punctorum majorum ordinatis; thorace sat transverso, angulis omnibus rotundatis, basi subtiliter margi- nato ; elytris thoracis basi latitudine , usque ultra medium parallelis, inde ad apicem exacte simul arcuatim rotundatis.— L., 3 1/3 mill. Anse Vata, dans les marais d’eau douce, août ; assez rare (Savés). 4. pullus*. In genere minutissimus, magnitudine et colore majora exemplaria Limnebii papposi simulans ; colore etiam et forma Ph. caledonici, sed elytris vix obscurioribus, capite toto præter triangulum ante- ocularem testaceum nigro, undique parum dense suhtiliter et sub- æqualiter punctatus, thorace basi subtilissime marginato, elytris seriebus 2 punctorum majorum vix perspicuis; subtus nigricans, genubus , tibiis tarsisque rufo-testaceis. — L.,2 1/2-22/3 mill. Anse Vata, dans les marais, juillet, octobre; très-commun (Savés). Obs. Très-distinct à première vue par sa très-petite taille et la cou- leur de la tête. — 399 — HELOCHARES Mulsant. Stagnicola Montrousier. Ce genre, assez nombreux en espèces exotiques, n’est représenté que par un type calédonien. 1. foveicollis* Montr., Ann. Ent. Fr., 1860, 247. Art, dans les eaux stagnantes, sous les feuilles mortes, dans la vase ; très-commun (Montrousier). Obs. Il est singulier que cette grande espèce noire, marginée de rougeâtre, n’ait pas été reprise jusqu'ici sur le continent de la Nou- velle-Calédonie, étant donnée sa fréquence à l’île d'Art. LACCOBIUS Erichson. Hydroxenus Woll. Les Laccobius sont répandus et assez nombreux dans tout l'hémis- phère boréal, au Cap-Vert et à Natal. Il est intéressant d’en retrouver un représentant en Océanie. 1. elevatus*. Magnitudine et forma elongata L. Revelierei, cæterum ab omnibus amplissime distinctus; convexus, nitidus, nigro obscure virens, capite thoraceque antico vix violaceis, palpis, antennis præter clavam piceam, margine anteoculari, thoracis lateribus, circa angulos latius, elytrorum margine et gradalim quarta parte apicali, femoribus apice, tibiis tarsisque rufo-testaceis ; capite thoraceque sat crebre fortiter et æqualiter punctato-striatis, interstriis convexis, seriebus 1 vel 2 punctorum minorum ordinatis ; subtus nigricans, coxis femoribus- que maxima parte brunneis, metasterno medio excavatione magna nitidula impressa. — L., 2 1/2 mill. Yahoué, dans un ruisseau, octobre (Deplanche). — Un seul exemplaire. Obs. Très-distinct surtout par la sculpture de ses élytres. — 356 — BEROSUS Leach. Les Berosus sont très-nombreux et dispersés sur tout le globe. Une des trois espèces de la Nouvelle-Calédonie habite aussi le continent austral. A. Sommet des élytres biépineux ; tête non métallique, en partie testacée. a. Cuisses intermédiaires et postérieures en majeure partie brunes; tailledtres-prande SON ER RC CR AUSITAlites b. Pattes entièrement flaves ; taille moyenne, , . . . . . . . . albipes. B. Sommet des élytres non éyineux ; tête d’un vert irisé cuivreux, . . distigma. 1. Australiæ Muls., Opusc. Ent., 1859, IX, 58. — exlernespinosus" Fairm., Journ. Mus. Godeffr., 1878, XIV, 2 (veresim.). Kanala (Coste). Aussi en Australie. ce Obs. 1. D’après M. Fairmaire (1. c.), c’est peut-être l'Hygrotophus nutans, Mac Leay (Trans. Ent. Soc. N. S. Wales, 1871, 133), de Gayndah. Notre collègue ajoute que son insecte paraît distinct du B. Australiæ Muls. par les épines terminales des élytres plus écartées et inégales , l’externe étant plus longue; mais cette inégalité n’existe réellement pas sur mes exemplaires de Nouvelle-Calédonie nommés par lui-même externespinosus , et si cette détermination est exacte, les deux espèces doivent être considérées comme identiques; en tous cas, la description de Mulsant s'applique exactement au type calé- donien. 2. albipes-. @ B. spinoso (Q) affinis, paulo minor, brevior, elytris præsertim latior, fronte parcius multo subtilius, verticeque subnebuloso etiam subtilius punctatis, palpis vix apice summo fuscis, thorace vix sub- tilius parcinsque punctato, angulis anticis magis rotundatis, elytris multo magis opacis, undique multo densius et subtilius sericeo— alutaceis , strlis cirea apicem hand profundioribus ibique punetis in interstriis evanescentibus, angulo apicali bidentato, dente exteriore vix longiore, intervallo satis angusto facillime distinguendus; æ latet. — [., 5 mill. Ile Nou (Deplanche). 3. distisun. B. lurido propinquus, capite et præsertim thorace parcius punc- tatis, hoc breviore, lateribus vix rotundatis, angulis anticis magis rotundis, flavo, disco viitis duabus viridibus linea flava plus minusve separalis, elytris subtilius crenato-striatis et punctatis, punetis om- nibus parcioribus, pedibus rufis, femoribus posticis vix circa basim infuscatis; @ elytris alutaceis bene distinctus. — L., 4-4 1/2 mil. Nouméa, marais de l’anse Vata; assez rare (Savés). Tribu SPHÆRIDIINEI. CYCLONOTUM Erichson. Insectes cosmopolites, mais peu variés en espèces. Une seule est indigène de la colonie et habite également la Nouvelle-Hollande. 1. Fabricii Montr., Ann. Ent. Fr., 1800 , 245. Nouméa (Deplanche) ; Ourail (Lécard); Kanala (Coste). Aussi en Australie. Obs. Cet insecte est voisin de l’hispanicum , d'Europe, et sans doute il faut lui assimiler le Mastersi Mac Leay (Trans. Ent. Soc. N.S.Wales, 1871, II, 133), de Gayndah. DACTYLOSTERNUM Wollaston. Ce genre comprend les anciens Cyclonotum exotiques dont le premier segment abdominal est caréné sur la ligne médiane, Il semble répandu tans toutes les régions chaudes du globe et s’avance jusque dans l’Europe méridionale et les Etats-Unis ; les espèces en sont d’ailleurs peu nombreuses. L'insulare vit surtout dans les dé- bris végétaux en putréfaction, à la manière de différents Cercyon. A. Corps allongé, peu convexe; élytres simplement rebordées, à stries entières; forme normalé. . . . . . . «+ . : = …. … 11SUIATE, B. Corps globuleux, convexe; élytres à stries fortement ‘ponctuées, effacées en avant; à marge déprimée ; forme de Strongylus, + . , . . . auripcs. — 358 — 1. insulare Lap., ist. Nat., IT, 59. — Rousseti Woll., Ins. Mader., 100, pl. 3, fig. 1.— abdominale Woll., Col. Sanct. Hel., 1877, 20 et syn. Nouméa [Deplanche); Yahoué, janvier (Savés); Kanala (Coste). Aussi à Bourbon, à l'Ile de France. au Gabon, aux Acores,à Madère, aux Canaries, au Cap-Vert, à Ste-Hélène, à Madagascar, aux Indes orientales et dans le bassin de la Méditerranée. Obs. 1. D’après M. Bedel, le Rousseti Woll. est synonyme de l’in- sulare et non de l’abdominale Fabr., espèce différente des Antilles. Obs. 2. Ici se placerait le Sphæridium scarabæoïdes Fabr., cité dans nos deux premiers mémoires , mais qui n’est pas revenu dans les en- vois récents ; il faut donc le considérer comme étranger au pays par les motifs indiqués à propos du Dytiseus marginalis. 2, auripes’. Facie quasi Strongylum simulans, magnitudine instabilis, sub— hemisphæricus, niger,nitidus, maxime convexus, margine elytrorum circiter a medio ad apicem sensim latius explanato , thoracis margi- nibus omnibus et elytris circa apicem translucide, tarsisque rufis; ore piceo ; mento emarginato, toto fere profonde excavato, excava- tionis fundo lævi, lateribus aureopilosis ; capite transverso, alutaceo, minus dense subtilissime punctulato, præsertim fronte minus nitida, antice truncata ; antennis singularibus, gracilibus, elongatis, 9-arti- culatis, articulo 3° 2° parum breviore, sed graciliore, 4-5 subquadratis, 6° triangulari, intus parum producto, clava articulis 3 haud connexis, intermedio subsemicirculari, apice truncato; thorace brevissimo, a basi ad apicem fortissime subarcuatim angustato, antice profunde bisinuato , æque ac caput punctulato, angulis anticis vix rotundatis, posticis subrectis; scutello latiore et breviore, vix perspicue punctu- lato ; elytris vix fortius punctulatis, apice conjunctim rotundatis, 10-punctatostriatis, strüs 2 primis a basi circiter ad medium nullis, 3-6 longioribus, gradatim ad basim propius productis, 7-10 fere integris, licet a basi sat distantibus, 7-10 ante medium fortiter sinuatis et antice longe a latere distantibus , lateribus ante medium late impressis, strlis 4 exterais profundius sulcatis, punciis grossis, magis distantibus, 6-7 solis ante apicem cohjunctis, cæteris marginis depressionem attingentibus ; subtus nigro-sericeus, opacus, mesosterno, metasterno et pedibus nitidis; abdominis segmento 1° medio carinato, hoc, 2° et 3° striolis crenulatis basi impressis; tarsis, præsertim intermediis, longe aureo pilosis. — L., 3 1/2-4 1/2 mill. Mont Mou; Ourail (Deplanche). — 859 — Obs. Cette espèce deviendra sans doute le type d'un nouveau genre, quand on connaîtra mieux les Sphéridiens exotiques ; elle est très- différente de l’insulare par tous ses caractères, notamment les gros points de ses stries, ses crénelures abdominales et ses tarses à longs poils dorés. — Un de mes exemplaires a la marge des élytres plus fortement ponctuée; celui d’Ourail a le dessus du corps peu brillant, en grande partie alutacé, avec les pattes brunes et la bouche plus claire; mais tous les autres caractères sont constants et certainement ces différences ne sont pas spécifiques. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. La famille des Hydrophilides n'ayant jamais été l’objet d’un tra- vail monographique, el bon nombre de ses représentants ayant une tendance, par leurs mœurs plus cu moins aquatiques, à se rappro— cher des Dytiscides et à s'étendre comme eux sur de larges espaces, il est impossible actuellement de rattacher et comparer les espèces d'une faune quelconque à celles des grandes provinces zoologiques du globe. Ainsi sur les 18 espèces indigènes de la Nouvelle-Calédonie, six seulement nous sont connues comme habitant également le con- tinent austral, et l’une d'elles ( Sternolophus artensis) se retrouve en outre aux Iles Viti; une septième ( Dactylosternum insulare) reparaît aux Indes, dans diverses régions de l'Afrique et jusque dans la faune méditerranéenne, et sans doute elle habite aussi beaucoup de zones intermédiaires. Il est donc à croire que plusieurs des 11 espèces que nous considérons actuellement comme particulières à la colonie, notamment dans les genres Philydrus et Berosus, seront signalées par la suite au moins en Australie. Nous en dirons autant du grand Hydrophilus australis, commun dans l'ile et. qui probablement ne lui est pas spécial. Ces réserves faites, il est inté- ressant de constater l'identité absolue, au point de vue générique, de la faune calédonienne avec celle d'Europe et du bassin de la Méditerranée; ce sont les mêmes genres sans exception avec des espèces de faciès très-analogue, sauf deux ou trois types un peu diversents. Pas d’affinité avec la faune de la Nouvelle-Zélande ou celle des nombreuses îles de l'Océanie, très-pauvres d'ailleurs en in- sectes de cette famille. CATALOGUE DES HYDROPHILIDES. 1. Hydræna densa Fauv. 3. Hydrophilus australis Montr. 2. Spercheus Mulsanti Perr. 4. » brevispina Fairm, — 3600 — 5. Sternolophus artensis Montr. 12. Laccobius elevatus Fauv. 6. Paracymus metallescens Fauv. 13. Berosus Australiæ Muls. 7. Philydrus caledonicus Fauv. 14. » albipes Fauv. 8. » artensis Fauv. 15. » distigma Fauv. SE » nitescens Fauv. 16. Cyclonotum Fabricii Montr. 10. Philydrus pullus Fauv. 17. Dactylosternum insulare Lap. 11. Helochares foveicollis Montr. 18. » auripes Fauv. NECROLOGTIE. — J.-L. Le Conte. Le Dr John-Lawrence Le Conte est mort, le 15 novembre, à Phila- delphie, des suites d’une paralysie qui l’avait frappé depuis plus d'un an ; l’entomologie américaine ne pouvait faire une plus grande perte. I! était fils du major John-Eatton Le Conte, dont il n'avait eu qu'à suivre les traditions, et qui fut, au temps de Dejean, un des promo- teurs les plus actifs de notre science aux États-Unis, bien qu'il n'ait guère laissé qu'une notice importante sur les Histérides. Mais sa collection était la plus riche du Nouveau-Monde et, entre les mains du Dr Le Conte, elle devint rapidement une mine inépuisable. Le Conte était né à New-York ; il y étudia la médecine et la chirurgie, et dès 1844 commenca la série de ses publications. Depuis cetle époque il n’a cessé d'enrichir les sociétés des États-Unis de nouveaux mémoires, et lorsqu'en 1882. M. Henshaw en a relevé la série chro— nologique (Trans. Amer. Ent. Soc., IX, p. 197-272), la histe seule de ses Coléoptères nouveaux comprenait plus de 500 genres et près de 5000 espèces ; personne n’a produit sans doute une somme aussi énorme de travail. Et non-seulement nous lui devons presque toute la faune des Coléoptères de l'Union, mais ses recherches sur leur classification l’ont placé au premier rang, et bon nombre de ses vues nouvelles ont déjà acquis force de loi dans la science. Il donna ses deux derniers mémoires et aussi les plus importants { Rhyncophora of U. S.A.. 1876, et Classification of the Coleoptera of N. A., 1883 ) en collaboration du D' Geo. H. Horn; au moins pouvons-nous compter qu'entre les mains de son savant collègue et ami son héri- tage scientifique ne périra pas. Le Conte était membre honoraire de la plupart des Sociétés ento- mologiques et il avait présidé en 1874 l'Association américaine pour l’avancement des sciences. Sa collection doit revenir au Museum de Cambridge (Massachusetts). A. FAUVEL, — 361 — COMPTE DES RECETTES ET DÉPENSES POUR 1882. I. RECETTES. Cotisations perçues en 1882. . . . . . . . . 2.479fr.50 IL DÉPENSES. 1. Impression de 400 exemplaires de la Revue, des tirages à part gratuits, circulaires, etc. (mémoire de l'imprimeur) . . 7 18157260 2. Gravure et tirages à part g gratuits des Dune l et 2 de la Revue [mémoire du graveur) . . 125 »» 3. Suscription des bandes, affranchissement de la Revue, des circulaires de 1881 et 1882, des tirages à part, ports divers, etc. . . . DT 267 165 4, Frais de bureau du erébue & " éocers ; 72 »» 5. Loyer du local pour le dépôt de la Revue . . . 40 »» 2,321) fr. 25 BATANCE.- Recettes MSN Et: Tes Ares 2 ATOIES 50 DCDENSES ANT TN, TUE ON EE SG 1025 Excédant de recettes. + . . . . 159 fr. 25 Versement d’un sociétaire . . . . 138 »» En caisse au 31 décembre 1882. 297 fr. 25 Reste à recouvrer sur les cotisations 1882, . . ,. . . 120 fr. Le Trésorier : L. PAULMIER. Vérifié et approuvé le compte ci-dessus, dont il est donné décharge an trésorier, Les Délégués régionaux, désignés par le bureau de la Société : Ch. Brisout DE BARNEVILLE, Pierre MiLLIiÈRE, Louis PANDELLÉ. Aug. PrToN. Revue d'Entomologie. — Décembre 1883. Lee] 1] LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ FRANCAISE D'ENTOMOLOGIE 1883 ABEILLE DE PERRIN (Elzéar), avocat, place des Palmiers, 11, à Hyères (Var). — Coléoptères et Hyménoptères d'Europe. A1ZE, professeur libre, rue Caponière, 18, à Caen. — Æntomologie générale. ALLARD (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d'Orléans , rue Paradis-Poissonnière, 2, à Paris. — Goléoptèr es d'Europe. AMBLARD (Dr Louis), rue Paulin, 14 bis, à Agen. — Hyménoptères. ANCEY (Félix) , négociant, Grande rue Marengo , 6, à Marseille. — Coléoptères en général ; Hyménoptères d'Europe. ANDRÉ (Ed.), ingénieur, boulevard Bretonnière, 21, à Beaune (Côte- d'Or ;. — Hyménoptères. ANDRÉ (Ernest), notaire, rue des Promenades , 17, à Gray ( Haute- Saône).— Coléoplères d'Europe; Hémiptères de France; Formicides. ANTESSANTY (l'abbé Gabriel p’), aumônier du lycée, à Troyes. — Co- léoptères 2 France. ARGOD (André-Albert), à Crest (Drôme). — Coléoptères. AUBERT (Maurice), ancien médecin de la Marine, sous-agent-comp- table des hôpitaux maritimes, cours Lafayette, 56, à Toulon. — Coléoptères. AUVERT (Georges), à St-Denis-en-Val, près Orléans. — Coléoptères de France. BARBAT ( Pierre-Michel), imprimeur-éditeur , à Chàlons-sur-Marne.— Coléoptères. BARBIER (K.), architecte, à La Seyne, près Toulon. — Coléoptères de France. BARRAL fils (Joseph), à Crest (Drôme). — Coléoptères de France. BAUDI DE SELVE (chevalier Flaminius), via Baretti, 18, à Turin. — Coléoptères d'Europe et cireu. BEDEL (Louis), rue de l’Odéon , 20. — Coléoptères d'Europe et circa. BELFRAGE (G.-W.), naturaliste, à Clifton, Bosque C, Texas ( Etats- Unis }. — Coléoptères et Lépidoptères des États-Unis. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE (E.), rue St-Louis , 35, à Évreux. — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. BÉRARD (Charles) #, capitaine en retraite, percepteur,à Montlieu (Charente-Inférieure). — Coléoptères d'Europe. BERG ( Dr Carlos), professeur de zoologie à l'Université, Casilla 169, à ope — 9303 — Buenos-Ayres (République Argentine). — ÆEntomologie générale, surtout Lépidoptères. BERGROTH (E.), L. Robertsgatan, 11, à Helsingfors (Finlande-Russie). — Coléoptères, Hémiptères. BERTHOLEY , notaire , à Mornant (Rhône). — Coléoptères d'Europe. BÉTHUNE (A.), rue Jeanne-d’Arc, 57, à Reims.— Coléoptères de France. BIAL DE BELLERADE (Ch.), place Henri IV, 1, à Bordeaux.— Coléoptères de France ; Phylophages d'Europe ; Ghrysomélides exotiques. BipET (François), pharmacie Vesque, place Thiers, à Lisieux. — Coléoptères de France. BIGOT (J.-M.-E.) $E, l'hiver, rue Cambon, 27, à Paris ; l'été, au Quincy, par Brunoy (Seine-et-Oise). — Diptères. Biro (Louis), à Tasnad, comitat de Szilagy (Hongrie). — Coléoptères d'Europe. BLANG (Marius), naturaliste, quai du Canal, 22, à Marseille. — Insectes en général, surtout d'Europe et d'Algérie. BLEUSE (Léon), rue de Paris, 36, à Rennes. — Coléoptères d'Europe. BLONDEL (E.), notaire, rue de l’École de Droit, 2, à Dijon.— Coléoptères de France. BŒCHENSTEIN-FAESI (A.), à Schaffhausen (Suisse). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. BONVOULOIR (vicomte Henri DE), l'été, boulevard St-Germain, 215 bis, à Paris ; l'hiver, à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). — Co- léoptères. Ù Boy (vicomte Gaston-Louis DE), au château de Bujaleuf (Haute- Vienne). — Coléoptères d'Europe. Bossavy, commis des postes, à Toulon (Var).— Coléoptères de France. BoucARD (Adolphe), naturaliste, rue Guy-de-la-Brosse, 13, à Paris. — Coléoptères. BourG£o!s (Jules), rue de l’Échiquier, 38, à Paris. — Coléoptères d'Eu- rope ; Malacodermes exotiques. BOUVIER (Fernand) , négociant, rue Chevalier-Rose, 6, à Marseille. — Coléoptères d'Europe. BoYENVAL , directeur de la manufacture des tabacs, à Tonneins ! Lot- et-Garonne). — Coléoptères d'Europe. BRABANT (Edouard), à Escaudæuvres par Cambrai (Nord). — Lépidop- tères d'Europe. BrAUD (F.-V.), percepteur, à Archiac (Charente-Inférieure). — Go- léoptères de France. BRISOUT DE BARNEVILLE (Charles), rue de Pontoise, 15, à St-Germain- en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères d'Europe et circa. Brossay (Chiron pu), sous-inspecteur des domaines, rue Ménage, 19, à Angers. — Coléoptères d'Europe. BuGnIoN (Dr Edouard), rue de Bourg, 33, à Lausanne (Suisse). — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. Bunour (Emile }, élève à l’Institution de Ste-Marie, près Caen.— Coléoptères et Lépidoptères. Buscu (G.), rue Pierre-Bertrand, 12, à Boulogne-sur-Mer. — Coléop- tères et Lépidoptères européens et exotiques. — 364 — CARRET (l'abbé A.), professeur à l’Institution des Chartreux, à Lyon.— Coléoptères de France. CARTIER (Félix), pharmacien, au Creusot (Saône-et-Loire). — Goléop- tères d'Europe. CARVALHO MONTEIRO (Antonio-Augusto DE), docteur en droit et ès sciences naturelles, rua do Aleerim, 72, à Lisbonne. — Lépidoptères du globe. CASTILLON (Gérard DE), au château de Parron, par Mézin (Lot-et- Garonne), et rue Condillac, 36, à Bordeaux. — Coléoptères de France. CAULLE (Pierre), percepteur, rue Berchet, 3, à Sedan (Ardennes). — Goléoptères de France. CHALANDE (Jules), négociant , rue des Couteliers , 51, à Toulouse. — Goléoptères de France. CHAMPENOIS (Amédée), inspecteur des forêts, à Autun (Saône-et-Loire). — Entomologie générale et appliquée, surtout Coléoptères d'Eu- rope. CHANRION (l'abbé), professeur au Petit-Séminaire de l’Argentière, par Duerne (Rhône). — Coléoptères de France. CHArDoN (Gabriel), au bureau central du télégraphe, à Constantine. — Coléoptères de France et d'Algérie. CHARLIER (Dr Eugène), rue St-Gilles, 19, à Liège (Belgique).— Coléop- tères et Lépidoptères. CHAUMONNOT (l'abbé), professeur de rhétorique au Petit-Séminaire, à Troyes. — Coléoptères de France. CHEVROLAT (Auguste), rue Fontaine-St-Georges , 25, à Paris. — Co- léoptères. Cayzer (Dr Corneille), médecin en chef du comitat de Zemplen, à Satoralja-Ujherly (Hongrie). — Coléoptères d'Europe. CLAUZADE (A.), à l'Ecole d'Agriculture , à Montpellier. — Entomologie générale et appliquée. CosTA DE BEAUREGARD (comte Paul), à la Ravaine, près Chambéry.— Coléoptères d'Europe. CouTurEs (Georges), négociant, rue Palais-de-l’'Ombrière, 18, à Bor- deaux. — Coléoptères. CROISSANDEAU (Jules), négociant, rue du Bourdon-Blanc, 15, à Orléans. —- Coléoptères de France. CUNY-GAUDIER, négociant, à Gérardmer (Vosges). — Coléoptères de France. DEBERNARD (Gustave), place d’Aisne, 7, à Limoges. — Coléoptères de France. DECŒNE-RACOUCHOT (Alfred), aux Antoines, par Luzy (Nièvre). — Coléoptères d'Europe; Entomologie appliquée. DEGORS (Alfred), receveur de l'enregistrement, au Blanc (Indre). — Coléoptères d'Europe. DELABY (Edmond), rue Neuve, 10, à Amiens, — Coléoptères de la Somme. DELAGRANGE (Ch.), imprimeur, Grande-Rue, 73, à Besançon. — Coléoptères et Lépidoptères de France. . DELAHAYE (Jules), sous-chef de bureau à la caisse des dépôts et con- eue signations, rue Brezin, 15, à Montrouge-Paris. — Entomologie générale, surlout Lépidoptères. DELAMAIN (Henry), à Jarnac (Charente). — Lépidoptères. DELAUNEY (Félix-Julien), capitaine d'artillerie de la Marine , à Cher- bourg. — Coléoptères. DÉLUGIN (A.), pharmacien, rue Denis-Papin , 33, à Blois. — Coléop- tères de France. s DEMENGE, négociant, à Raon-l’'Étape (Vosges).—Coléoptères de France. DESBORDES (Henry), rue Denfert-Rochereau, 93, à Paris. — Coléop- tères d'Europe. DESEILLIGNY (Jules), au château de Mont-d’Arnaud, par Autun (Saône- et-Loire). — Coléoptères d'Europe. DESOUDIN (J:), receveur particulier des finances, à Barcelonnette. — Coléoptères de France. DEVAULX DE CHAMBORD (Ernest), rue du Cerf-Volant, 5, à Moulins. — Coléoptères de France. DEVAULX DE CHAMBORD (René), ibid. — Coléoptères de France. Dierz fils (François), rue Vénus, 10, à Anvers, — Coléoptères d'Eu- r'ope. DOKHTOUROFF (Wladimir, secrétaire de la Société entomologique de Russie, Petite-Moskowskaja, n° 5, à St-Pétersbourg. — Coléoptères, surtout Cicindélides. Dügors (Albert), rue Richaud, 14, à Versailles. — Coléoptères d'Europe. DUCHALAIS , inspecteur de forêts, à Rodez. — Coléoptères d'Europe. Duroux |E.), major au 64 de ligne, à Ancenis (Loire-Inférieure). — Coléoptères de France. DUVERGER (Joseph-Alexandre), à Dax (Landes). — Coléoptères, surtout Lamellicornes et Longicornes , Libellulides, Orthoptères, Hémiptères et Lépidoptères d'Europe. Duviviër (antoine), à Dieghem, près Bruxelles. — Coléoptères ; Phy- tophayes du globe. EBRARD (Sylvain), employé aux aciéries, à Unieux (Loire). — Lépi- doptères d'Europe. EPPELSHEIM (D' Eduard), à Grünstadt, Pfalz (Bavière-Rhénane). — Goléoptères d'Europe ; Staphylinides exotiques. EVERTS (Dr Eduard), professeur à l'Ecole moyenne, Stationsweg, 79, à La Haye. — Coléoptères d'Europe. FAIRMAIRE (Léon), rue du Bac, 94, à Paris. — Coléoptères, Hémip- tères , Hyménoptères. FAUCONNET (Mary-Louis), pharmacien, à Autun (Saône-et-Loire). — Coléoptères d'Europe. FAUVEL (Charles-Albert), »4 É, avocat, rue d’Auge, 16, à Caen. — Coléoptères gallo-rhénans; Lépidoptères de Normandie; Staphyli- nides exotiques. FNor (Adrien), %, capitaine d'état-major en retraite, rue St-Honoré, 27, à Fontainebleau (Seine-et-Marne).—£ntomologie générale, surtout Orthoptères. FLACOURT (Henri-M. DE), place de la Liberté, 2, à Toulon. — Coléop- tères de France. oo FLEUTIAUX (Edmond), rue Malus, 1, à Paris. — Coléoptères de France. FOwLER (Rév. W. W.), The School house, à Lincoln (Angleterre). — Coléoptères d'Europe. GADEAU DE KERVILLE (Henri), rue Dupont, 7, à Rouen. — Entomo- logie générale, surtout Myriopodes. GALIBERT (H.), avenue de Lautrec, 2, à Castres (Tarn). — Coléoptères de France. GALLÉ (Ernest), cours du Château, 12, à Creil (Oise). — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. GALLOIS Joseph), inspecteur du service des Enfants assistés, rue du Bellay, 52, à Angers. — Coléoptères. GARBIGLIETTI (D' Antoine), rue de l’Académie-Albertine, 5, à Turin. — Coléoptères, Hémiptères et Hyménoptères. GÉHIN (J.-B.), au château du Point-du-Jour, à Remiremont (Vosges).— Coléoptères, Carabides. GoBErT (Dr Emile), rue de la Préfecture, 51, à Mont-de-Marsan. — Diptères. GOESLE (V.), O $È, professeur au Lycée, rue St-Martin, 33, à Caen.— Entomologie générale, Coléoptères de France. Gozis (Maurice DES), avocat, avenue Marceau, 61, à Paris.—Coléoptères d'Europe. GRENIER (Dr A.), à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), et rue de Vaugirard, 55, à Paris. — Coléoptères d'Europe. GROUVELLE (Antoine), directeur de la manufacture des tabacs, à Nice. — Coléoptères de France; Cucujides. GROUVELLE (Jules), ingénieur civil, rue des Écoles, 26, à Paris. — Coléoptères d'Europe. GUÈDE (J.-P.), O %, directeur des constructions navales, à Indret, par Basse- Indre (Loire-Inférieure). — Coléoptères de France. GUÉDEL (Dr V.), avenue de Vizille, 10, à Grenoble. — Coléoptères de France. GUILRERT (Robert), rue de Buffon, 24, à Rouen. — Coléoptères de France. HARMAND (René), élève du lycée Charlemagne, place de la Bastille, 10, à Paris. — Coléoptères de France. HauryY, dessinateur, Smichow, #8, à Prag (Bohème). — Coléoptères d'Europe. HENRY, répétiteur à l’École forestière, cours Léopold, 31, à Nancy. — Coléoptères de France. HERVÉ (Ernest), ancien notaire, rampe Saint-Mélaine, à Morlaix (Finis- tère). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. HEYDEN (Lucas von) %, capitaine en retraite, Schlossstrasse, 54, à Bockenheim, près Francfort-sur-Mein (Allemagne). — Entomologie générale, surtout Coléoptères. HoRvATH (D' G. de), Lœvesz-Ucza, 18, à Buda-Pest Hongrie). — Hémmiptères. JACQUET (Dr E.), cours Lafayette, 3, à Lyon.— Coléoptères d'Europe. JAKOWLEFF (W }, directeur des pêcheries de la mer Caspienne, à Astrakan (Russie méridionale). — Coléoptères et Hémiptères. — 367 — JALOUZY (Léon), pharmacie Peyrusson, place Dauphine, 10, à Limoges. — Coléoptères de France. JEKEL (Henri), naturaliste, rue de Dunkerque, 62, à Paris. — Coléop- tères, surtout Curculionides. JOURNÉ (Camille), négociant, mail des Tauxelles, 5, à Troyes. — Coléoptères de France. JULLIAN (Camille), banquier, boulevard du Nord, 15, à Marseille. — Coléoptères d'Europe. JULLIEN-CROSNIER (Al.), rue d'Illiers, 56, à Orléans. Coléoptères de France. KizLras (D' Eduard), à Chur (Grisons-Suisse). — Coléoptères d'Europe. KoziorowICz (Edouard-Ladislas) # ÉŸ, ingénieur en chef des ponts et chaussées, à Annecy. — Coléoptères d'Europe et circa. KRAATZ (Dr Gustav), Linkstrasse, 28, à Berlin. — Coléoptères. KUNCKEL-D'HERGULAIS (Jules) #Ÿ, aide-naturaliste d’entomologie au Muséum, avenue du Bois de Boulogne, 56, villa Saïd, 20, à Paris. — Entomologie générale ; Anatomie. KUwWERT (A.), à Wernsdorf, par Tharau (Prusse orientale). — Coléoptères. LACATTE (l'abbé), économe au Grand-Séminaire, à Autun (Saône-et- Loire). — Coléoptères de France. LAJOYE (Abel), courtier, rue Ruinart-de-Brimont, 9, à Reims (Marne). — Coléoptères d'Europe. LAMEY (Adolphe), inspecteur des forêts, à Gray (Haute-Saône). — Coléoptères d'Europe et cirea. LANGER (J.), rue Marie-Talbot, 18, à Sainte-Adresse (Seine-[nférieure). — Coléoptères de France. LAPLANCHE (Maurice DE), au château de Laplanche par Luzy (Nièvre). — Coléoptères de France. LAPOUGE (G. Vacher DE), ancien magistrat, rue Le Goff, 6, à Paris. — Anatomie des Insectes. LARCLAUSE (R. Savin DE), au château de Montlouis, par St-Julien (Vienne). — Coléoptères de France. LAssÈRE (Ernest), lieutenant de vaisseau, rue de Chabannes, 4, à Toulon. — Coléoptères. LA ToucHE (Roumain DE), officier d'administration, rue St-Hélier, 45, à Rennes. — Coléoptères et Lépidoptères. LEBœUF (Charles), rue de Talleyrand, 19, à Reims. — Coléoptères d'Europe. LE CANU, pharmacien, place Malherbe, à Caen.—Æntomologie générale. LE DANOIS (Edmond), ancien référendaire, rue de Maubeuge, 14, à Paris. — Entomologie générale. LEESBERG (A.-F.-A.), avocat, Jan Hendrik straat, 9, à La Haye. — Coléoptères d'Europe. LEFÈVRE (Édouard), rédacteur au ministère des Travaux publics, rue du Bac, 112, à Paris. — Coléoptères d'Europe ; Clythrides et Eumolpides exotiques. LELONG (l'abbé), aümônier militaire, rue Saint-Hilaire, 194, à Reims (Marne). — Coléoptères d'Europe. — 368 — ; LE PILEUR (Dr Louis), rue de Castellane, 12, à Paris. — Entomologie générale. LESÉLEUC (D' A. DE), rue Voltaire, 40, à Brest. — Coléoptères. LETHIERRY (Lucien), rue Blanche, à St-Maurice-lès-Lille.— Coléop- tères, Hémiptères. LEVOITURIER (J.-A.), à Orival, par Elbeuf (Seine-Inférieure).— Coléop- tères d'Europe. LICHTENSTEIN (Jules), %, boulevard du Jeu-de-Paume, 43, à Mont- pellier. — Hyménoptères d'Europe; Mœurs des Insectes. LOBOT DE LA BARRE, inspecteur de la ligne P.-L.-M., à Alais (Gard). — Coléoptères de France. LUCANTE (Angel), à Courrensan, par Gondrin (Gers). — Coléoptères d'Europe ; Arachnides. LYNCH-ARRIBALZAGA (Félix), partido de Chacabuco (prov. de Buenos- Ayres, République-Argentine) — Coléoptères, Hémiptères, Hymé- noptères de l'Amérique du Sud. Mac-LACHLAN (Robert), Westview, Clarendon Road, Lewisham, à Londres. — Névroptères. MADON (E.), président de chambre à la Cour d’appel, à Aix (Bouches- du-Rhône). — Coléoptères de France. MANUEL DE LOCATEL (comte Alfred DE), au château de Conflans, à Albertville (Savoie). — Coléoptères d'Europe. MaARMorTTAN (Dr), rue Desbordes-Valmore, 81, à Paris-Passv.— Coléop- tères d'Europe. MARQUET, rue St-Joseph, 15, à Toulouse. — Coléoptères de France. MARSEUL (l'abbé S.-A. DE), boulevard Pereire, 271, aux Ternes- Paris. — Coléoptères d'Europe el circa; Histérides et Hétéromères exoliques. MARTIN (René), avoué, au Blanc (Indre). — Coléoptères de France. MATHAN (Mare DE), naturaliste-voyageur, chez M. Denis-Crouan, à Para (Brésil). — Coléoptères. MATHIEU (A }, O #, conservateur des forêts en retraite, faubourg St- Jean, 21, à Nancy. — Coléoptères de France ; Entomologie appliquée. Mayr (Rev. Matthews), professeur au Gymnase, à Hall (Tyrol). — Hémiptères ; Cicadines. MAZzoL (Laurent), comptable à l'usine Bério, à Ollioules (Var). — Co- léoptères de France. MINSMER (J.-J.), lieutenant au 15° régiment d'infanterie, à Carcassonne. — Coléoptères de France. MÈGE (J.), curé de Villeneuve, près Blaye (Gironde). — Coléoptères et Lépidoptères de France. MERKL (Eduard ), naturaliste, à Resicza (Hongrie). — Coléaptères. MicHARD (Claude-Adrien}, pharmacien, rue Godefroy, 38, à Puteaux (Seine). — Entomologie générale, surtout Coléoptères d'Europe. MiLLiÈRE (Pierre), # £}, villa des Phalènes, à Cannes (Alpes-Mari- times). — Lépidoptères d'Europe. MonNoT (Edouard), commis d’économat, au lycée, à Coutances. — Coléoptères d'Europe. MONTANDON (Arnold), sous-administrateur du domaine royal de — 369 — Brosteni, par Folticeni (Moldavie). — £ntomologie générale, surtout Hémiptères hétéroptères. MONTLIVAULT (Guy DE), cours d'Aquin, 8, à Moulins. — Coléoptères de France. MOREAU (J.), rue Baron-Louis, 2, à Nancy. — Coléoptères de France. MOUILLARD (A.-J.-F), recteur de Réminiac, par Carentoir (Morbihan). — Coléoptères de France. MULSANT (l'abbé Victor), professeur à l'institution Ste-Marie, à St- Chamond (Loire). — Coléoptères d'Europe. NICOLAS (André), ancien magistrat, rue d'Aspe, 15, à Oloron-Ste-Marie (Basses-Pyrénées) — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. NicoLASs (Hector-Ulysse), conducteur des ponts et chaussées, rue Ve- louterie, 9, à Avignon. — Coléoptères et Hémiptères de France. NOUALHIER (Maurice), à La Borie, près Limoges. — Coléoptères de France. OLIVE (Gaspard), négociant, rue Montgrand, 14, à Marseille. — Co- léoptères de France. OLIVEIRA (Manoel-Paulino DE), professeur à l'Université, à Coimbra (Portugal). — Entomologie générale, surlout Coléoptères. OLIVIER (Ernest), l’été, cours de la Préfecture, 10, à Moulins; l'hiver, rue du Perron, 14, à Besancon — Cotéoptères d'Europe et cirea; Hémiptères et Hyménoptères d'Europe. OsmonT (Auguste), contrôleur des douanes, rue de l’Oratoire, 14, à Caen. — Lépidoptères ; groupe des Carabides. PAIRAIN (Louis), receveur des domaines, à Châteauneuf-la-Forêt (Haute-Vienne). — Coléoptères de France. PANDELLÉ (Louis), rue du Pradau, 1, à Tarbes. — Coléoptères, Hé- miptères et Hyménoptères d'Europe. PAUL: (Hugo), Stephansplatz, 8, à Wien (Autriche). — Coléoptères el Hémiptères d'Europe. PAULMIER (Louis), rue de la Monnaie, 9, à Caen. — Entomologie générale. PETIT (Henri), rue St-Joseph , 2, à Chàlons-sur-Marne. — Coléoptères de France. Pic (Maurice), à Digoin-sur-Loire (Saône-et-Loire). — Coléoptères de France. PIERSON (H.), rue Pierre-Lescot, 7, à Paris. — Orthoptères et Né- vroptères. PINS (Odon DE), au château de Montbrun, par Lisle-en-Jourdain (Gers). — Coléoptères de France. PLUSTCHEWSKY (Wladimir), secrétaire de la Société Entomologique de Russie, maison du Ministère des domaines, près du Pont-Bleu, à St-Pétersbourg. — Coléoptères, surtout Anthiades, Scarabæides el Coccinellides. ‘POuGNET | Eugène), ingénieur, à Landroff (Lorraine). — Coléoptères. POWER (Gustave), ingénieur civil, à St-Ouen-de-Thouberville (Eure), par la Bouille (Seine-Inférieure . — Coléoptères de France; Bren- thides exotiques. me ‘es PuTox (Dr Auguste), à Remiremont (Vosges). — Coléoptères, Hémip- tères et Hyménoptères d'Europe. Pyor (Victor), ancien contrôleur des contributions directes, à Gien (Loiret). — Goléoptères de France. RAFFRAY (Achille) {ÿ, vice-consul de France à Tamatave (Mada- gascar), avenue Montaigne, 1, à Paris. — Coléoptères d'Afrique ; Psélaphides exotiques. RAGUSA (Enrico), via Stabile, 89, à Palerme (Sicile). — Coléoptères d'Europe. RaouLr (Dr Charles), à Raon-l’Étape (Vosges).— Coléoptères de France. RaAvOUx (Alfred), pharmacien, à Nyons (Drôme). — Coléoptères et Lépidoptères de France. REIBER (Ferdinand), faubourg de Saverne , 8, à Strasbourg. — Coléop- tères et Hémiptères à ‘Europe. R&UTER (Dr 0.-M.), professeur à l'Université, Mariagatan, 9, à Helsing- fors (Finlande-Russie). — Hémiptères. Rennes (Eugène), à Porto- Vecchio (Corse). —Coléoptères d'Europe. REY (Claudius), naturaliste, place Saint-Jean, 4, à Lyon.— Coléoptères et Hémiptères d'Europe. REYNAUD (Lucien), rue de Vendôme, %35, à Lyon. — Lépidoptères d'Europe. RIZAUCOURT (Jean-Baptiste), rue de la Rotonde, 63, à Marseille. — Coléoptères de France. RomaNoFF(Son Altesse Impériale le grand duc Nicolas-Michaïlowitch), à St-Pétersbourg. — Entomologie générale, surtout Lépidoptères. RouaAsT (Georges), quai de la Charité, 23, à Lyon. — Lépidoptères d'Europe, surtout Psychides. SABRAN (comte Edmond DE), au château de Magnanne, par Château- Gontier (Mayenne).— Coléoptères de France. SAHLBERG (John), docent, Brunsparc, 18, à Helsingfors (Finlande- Russie).— Coléoptères et Hémiptères. SALLÉ (Auguste), naturaliste, rue Guy-de-la-Brosse, 13, à Paris. — Coléoptères d'Amérique. SAVES (Théophile), négociant, à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). — Entomologie générale, surtout Goléoptères. SAXE-COBOURG ET GOTHA (Son Altesse Royale le ‘Prince Ferdinand, duc de), à Wien. — Entomologie générale, surtout Lépidoptères. ScHMIDT (Georges), rue de Bâle, %53, à Colmar. Coléoptères d'Europe. SHARP (David), Eccles, Thornhill (Dumfriesshire, Écosse).— Coléoptères. SIMONOT-REVOL, à Semur (Côte-d'Or). — Coléoptères de France. SKALITZKY (Dr Charles), IIT, 373, à Prag (Bohême). — Coléoptères. SKARBECK (Émile), sous-chef de section aux chemins de fer de l'État, à Condat-sur-Vézère (Dordogne). — Coléoptères de France. SoctèTÉ d'Histoire naturelle de Metz (Lorraine), rue de l'Évèché, % STECK (Théodore), assistant au Muséum zoologique, à Berne (Suisse }: — Entomologie générale. TARDIEU (Jules), cours Bugeaud, 17, à Limoges. — Coléoptères. TESTOuT (Ch.), greffier à la Cour d'appel, cours Berriat, 68, à Grenoble. — Coléoptères et Lépidoptères de France. — SL — THOLIN (l'abbé), professeur au collège Sainte-Marie, à La Seyne (Var). Coléoptères de France. j TROOSTEMBERGH (Max DE), membre de la Société entomologique belge, place St-Jacques, 21, à Louvain (Belgique). — Coléopteres d'Europe. TURQUIN (Georges-Hippolvyte), rempart du Nord, à Laon. — Coléop- tères, surtout Longicornes ; Lépidoptères d'Europe. VAcHAL (Joseph), à Argentat (Corrèze). — Coléoptères de France. VALLA (l'abbé J.), professeur au séminaire de l’Argentière, par Duerne (Rhône ).—Coléoptères de France. VALLETTE (René), avocat, rue Royale, à Fontenay-le-Comte (Vendée). — Coléoptères de France. WAKEFIELD (Charles-Marens), Belmont, Uxbridge (Angleterre). — Coléoptères, surtout de lu Nouvelle-Zélande. WARNIER (Adolphe), rue des Templiers, 6, à Reims (Marne). — Co- léoptères de France. XAMBEU (Vincent), capitaine adjudant-major au 22: de ligne, à Monté- limar (Drôme). — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. YvER (P.), à Briare (Loiret). — Coléoptères de France. 229. Président : M. Claudius REY, place Saint-Jean, 4, à Lyon. Secrétaire : M. Albert FAUVEL, avocat, rue d’Auge, 16, à Caen. Trésorier : M. Louis PAULMIER, rue de la Monnaie, 9, à Caen. Bibliothécaire : M. J.-B. GÉHIN, à Remiremont. DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX. MM. Charles BRISOUT DE BARNEVILLE, rue de Pontoise, 15, à Saint- Germain-en-Laye. Dr Auguste PUTON, à Remiremont. Pierre MILLIÈRE, villa des Phalènes, à Cannes (Alpes-Maritimes). - Louis PANDELLÉ, rue du Pradau, 1, à Tarbes. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES NOUVELLES. COLÉOPTÈRES. Alecton indicus Lac. Oliv. 327. Ancylopselaphus (7. g.) Mariæ Raff. 937. Agrilus Munieri Ch. Bris. 82. » sinuatocollis Bris. 8. Anthaxia Marmottani Bris. 81. » Martini Bris. $2. Attalus thalassinus Ab. 31. + in (n.g.) torticornis RafT. 249. Berosus guttalis Rey. 8s. ) albipes Fvl. 356. » distigma Fvl. 356. Canthydrus serialis Fvl. 355. Dactylosternum auripes Fvl. 335$. Desimia Sharpi Raff %3 Ebæus adolescens Ah. 34. » pygialis Ab. 34. Filiger vestitus Raff. 242. F user madagascariensis Rafr. PPRE Hamotus nodicollis Raff. 240. Hydræna densa Fvl. 350 Hylastes batnensis Bris. 146. Jubus longipennis Raff. 246. » laticollis Raff. 246. » Reitteri Raff. 247. » Schaufussi Raff. 247. Laccohius elevatus Fvl. 355 Laccophilus seminiger Fvl. 337. Lamprocera brunnea Oliv. 326. Linnebius myrmidon Rey. SS. » oblongus Rey. 88. Luciola semimarginata Oliv. 73. » insignis Oliv. 74. » biguttata Oliv. 75. » semilimbata Oliv. 75. » venusta Oliv. 76. > timida Oliv. 76 neglecta Oliv. 77. » zanzibarica Oliv. 78. » lata Oliv. 79. Luciola coxalis Oliv. 80. » insularis Oliv. 328. » rubiginosa Oliv. 329. » Anceyi Oliv. 330. » terminalis Oliv. 330. » australis F.Oliv.(larve)330. Machærites Falesiæ Fvl. 160. Malachius sponsus Ab. 95. » sculptifrons Ab. 27. » crux Ab. 98. » flavicrus Ab. 30. » hæres Ab. 31. Pachybrachys carpathicus Rey.271 » apicalis Rey. 272. » noticollis Rey. 273. » sinuatus Rey. 28. » exclusus Rey. 291. » libanicola Rey. 304. » Coquereli Rey. 304. Paracymus metaliescens Fvl. 352. Philydrus caledonicus Fvl. 353. » artensis Fvl. 353. » nitescens Fvl. 354. » pullus Fvl. 354 Phlæosinus cedri Bris. 146. PS ES spinulosus Rey. 1234. Pselaphus sulcifrons Raff. 936. Pyrocælia pectoralis Oliv. 328. Radama (A. g.)inflatus Raïf. 931. ù spinipennis Rañff. 232. Rhantus alutaceus Fvl. 345. Rhexius muticus Raff. 250. Schaufussia (n. g.) Raff. % Schistodactylus (n. g.) phantasma Raf. 244. x Scolytus numidicus Bris. 147. Stylosomus corsicus Rey. 319. Thamnurgus scrutator Pand. 136. Tmesiphorus umbrosus Raff. 234. Troglops eyrtosoides Ab. 35. » albozonatus Ab. 36. D me (n. g.) nitidus Raff. 9 tt“ is À Xyleborus subdepressus Rey. 142. Zethopsus Dohrni Raff. 248. HÉMIPTÈRES. Campylomma Nicolasi Put.etReut. DE Cicadetta aurantiaca Put. 45. Emblethis gracilicornis Put. 13. Eremocoris var. gibbicollis Horv. 4 » var.caucasicus Horv.#4 fraternus Horv. 7. » var. longirostris. 8. Lopus vittiventris Put. 14. Orthotylus cupressi Reut. 253. Platycranus metriorrhynchus Peut. 252. 27 1: APN UNE brevicornis Put. Thamnotettix Martini Leth. 43. Tibicina lacteipennis Put, 45. DIPTÉRES, Hæmatopota Pand. 106. Tabanus obsolescens Pand. 207. » exclusus Pand. 208. » expollicatus Pand. 218. var. subcylindrica HYMÉNOPTÈRES Ammophila Julii Fabre. 162. Cerceris Julii Fabre. 162. TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS. ABEILLE DE PERRIN. Nouveau supplément à l’histoire des Malachides. BAUDUER. 25, 49, Étude sur le genre Polycesta ( Polyctesis errore calami). 57. Tableau synoptique des Agrilus de France. 17. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Chasses entomologiques d'hiver. 69, 118. BRISOUT DE BARNEVILLE (Ch.). Buprestides nouveaux d'Algérie et CHEVROLAT. DOKHTOUROFF. DuBors. EICHHOFF. FABRE. FAUVEL. FLEUTIAUX. DE HORVATEH. LETHIERRY. LICHTENSTEIN. d'Espagne. 81. Description de trois Scolytides d'Algérie. 146. Bibliographie : Die Arten der Gattungen Erirhi- nus, Dorytomus, etc. 255. Addition aux Malachides. 96. Voir Eichhoff. Les Xylophages d'Europe {tableaux traduits de l'allemand par A. Dubois} avec des notes iné- dites par Fauvel. 97, 191. Cerceris Julii et Ammophila Julii. 161. Amblyopinus et Myotuphlus. 37. Melomélie tarsale chez un Staphylinide. 95. Les Xylophages d'Europe ( Voir Eichhoff ). Rectification. 151. Vingt ans après, histoire du A/achærites nor- mand. 153. Les espèces du genre Mezium. 306. Nécrologie. 48, 96, 287, 360. Bibliographie. 47, 152, 312. Les Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie et dé- pendances, avec descriptions, notes et syno- nymies nouvelles (suite). 335. Faune Gallo-Rhénane. Carabides (suite); pagina- tion spéciale (85 à 156). Note sur deux monstruosités. 298. Révision du genre Æremocoris Fieb. 1. Sur les migrations des Pucerons. 64. Note sur le genre Tetraneura. 310. Homoptères de Provence. 43. Evolution biologique des Pucerons de l'Ormeau. 94. Sur une Tenthredine du Prunier. 118. L’entomologie agraire et le Phylloxera. 148. Les migrations des Pucerons, évolution complète du Tetraneura ulmi. 163. MILLIÈRE. MULSANT. OLIVIER. PANDELLÉ. PUTON. RAFFRAY. REIBER. REUTER. REY. SHARP. STIERLIN, . THOLIN. Notes Lépidoptérologiques. 40. Coléoptères et Lépidoptères du mont Pilat. 46. Lampyrides nouveaux ou peu connus. 73, 326. Synopsis des Tabanides de France. 165. Trois Hémiptères nouveaux, 13. Supplément à la liste des Tenthredides de France. 15. Deux espèces nouvelles de Cicadides. 45. L’Agrilus sinuatus destructeur des poiriers. 67. Note sur les Rhopalopus hungaricus , insubricus et siculus. HA. Sur quelques Tenthredines. 254. Notes Hémiptérologiques (2e série), 285. >ibliographie. 287. | Psélaphides nouveaux ou peu connus. 229. Voir Stierlin. Trois nouvelles espèces de Capsides de France. 251. Notices entomologiques : Sur le genre Hydros- capha. 84. Tableau des Limnebius. 87. Descrip- tion d’un nouveau Berosus. 88. Note sur l’Acupalpus luridus. 118. Révision des genres Disopus, Pachybrachys et Stylosomus. 2517, 239, 313. - Un mot sur le genre Hydroscapha. 117. Tableau des Sphenophorus et Tropiphorus d'Eu- rope (Trad. de l'allemand par F. Reiber). 60. De la botanique en entomologie. 333. Compte du Trésorier pour l’année 1882. 361. Liste des membres de la Société (1883). 362, Tables alphabétiques. 372. Caen. — Typ. F. Le Manc-Hardel. À + m4 TP (aire Dai ud ATOUT ne 2 4 PE ALU POLE “rite »1 ù su Wie STOITU I NE ta Ars CR /TRUTE Ta te ÿ N Revue d'Entomoloqie (1883) . Planche TL . G.de Horväth del . JL Ramon, Caen . Genre Eremocoris . - Revue d'Entomologie (1883) . Planche I . — 1 J Ramon, Caen. Xylophages d'Europe . Reoue d'Entomologie (1883) . Planche’ HE. J Ramon, Caen . Xy lophages d'Europe’. Revue d'Entonvologqte (1883). Planche IV . — L FER 4. Raffray del. Ramon, Gen : Psélaphides nouveaux. Planche Y Revue d'Entomologie 1883) . Pselaphides nouveaux . | Microicrmod 9 : Presarvation : Sorvices Dir Ai CN à nm ren RER CR 3 PRES CET 4 = 1, RE lg es Re Eee Eire FES ARS RER ë ER ba Sels 25 RME Fire cure un IL