2 Fe É An HARVARD UNIVERSITY a Le LIBRARY MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÜLOGY REVUE SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST WAR Ë L ve Re - : : d € "3 “ LA ROCHE-SUR-YON, IMPRIMERIE GALIPAUD-PITOT EPEPMVPEIrE DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST MINÉRALOGIE. GÉOLOGIE. — BOTANIQUE. — ZOOLOGIE ET DE LEURS APPLICATIONS LOPEF2 CE POUE TUE MU PIS CLOUELTURE*XL'OSTRETEU-ÉTUMRE ET AUX PÊCHES MARITIMES PARAISSANT TOUS LES TROIS MOIS MOME CENQUIÈME 1895 ee —- AS 2 —— COMITE MDET REDACTION AtAODTIN | D' Marcez BAUDOUIN Zoologie ANCIEN INTERNE DES HÔPITAUX DE PARIS Sciences naturelles appliquées Biologie générale Ds el P. LEBESCONTE PROFESSEUR SUPPLEANT A L'ÉCOLE DE MÉDECINE DE NANTES | Minéralogie, Géologie, Botanique Paléontologie a = PARIS AUX BUREAUX DE LA REVUE DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST 14, Boulevard Saint-Germain, 14 1895. REVUE SCIENCES NATURELLES DE, Et OLRES CONTRIBUTION A LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE L'OUEST COLÉOPTÈRES DE LA VENDÉE Instituteur à Saint-Germain-le-Prinçay (Vendée) I. FAMILLE DES SOLICOLES Cicindelidæ . Cicindela campestris, L., CC. Dans les vignes et les champs au printemps. 9) . Cicindela littoralis, F. C. Sur le bord de la mer aux Sables-d'Olonne. II. FAMILLE DES CARNASSIERS Elaphridæ . Elaphrus cupreus, Duft., AC. Bord des ruisseaux. . Elaphrus riparius, L. CC. Bord des ruisseaux. . Notiophilus biguttatus,F., C. Sous les feuilles, dans les endroits humides. . Omophron limbatum, F., AC. Sous les pierres, dans les buissons. Carabidæ . Nebria picicornis, F., CC. Sous les pierres, pres des ruisseaux. 2 3 À (er) Ce | . Nebria brevicollis, F., C. Même habitation. . Nebria castanea, Bon., AC. Même habitation. . Leistus spinibarbis , F., AC. Même habita- tion. = MAUVIDArEDIS, D]:,1ER: Même habitation. . Calosoma sycophanta, L., C. Sur les buissons, à la recherche des che- nilles. . Procrustes coriaceus, L., C. Sous les fagots et les détritus. 8. 10. ME 12. 13. 14. 15. . Polystichus Le Ses Carabus catenulatus, Scop.,AC. Sousla mousse, au pied des arbres. 7 «MONS 2440. Sous la mousse, au pied des ar- bres. — intricatus, L., C. Sous la mousse, au pied des ar- bres. — cancellaius, F., AC. Sous la mous- se, au pied des arbres. — auratus, L. C. Sous la mousse, au pied des ar- bres. — nemoralis, Illig., R. Sous la mous- se, au pied des arbres. — purpurascens, F., C. Sous la mous- se, au pied des arbres. — arvensis, F.,R. Sous la mousse. Dryptidæ fasciolatus , Ross. R. Sous les pierres. Gymindidæ . Cymindis humeralis, F., R. Sous les pierres. Brachinidæ . Brachinus crepitans, L., C. Sous les pier- res, l'hiver. — explodens, Duft.,C.Sousles pierres, l'hiver. Dromidæ . Demetrias atricapillus, L., R. Sous les pierres. Chlænidæ . Callistus lunatus, F.,R. Sous les pierres. re] © Fu (e) D . Stenolophus Panagæus crux-major, L., AC. Sous les pierres. . Badister bipustulatus, F., AC. Sous les pierres, bord de l’eau. Chlænius holosericeus,F., C. Sous les pier- res, au bord de l’eau. _ agrorum, Ol.,C. Souslespierres, au bord de l’eau. — Schranki, Duft., C. Sous les pier- res, au bord de Peau. — vestitus, Payk., C. Sous les pier- res, au bord de l’eau. Scaritidæ . Clivinafossor, L.,AC.Bord des eaux. . Ditomus clypeatus, Ross., AC. Sous les pierres. — sphærocephalus, OI.,R. Sousles pierres. Harpalidæ . Gynandromorphus Etrus- cus, Quens., AC. Sous les pierres. Diachromus Germanus,L., AC. Sous les pierres. Teutonus , SChrk., AC: - SOUSMIES pierres. Harpalus ruficornis, F.,C. Sous lespierres. —- distinguendus, Dj., C. Sous les pierres. — æneus, F., CC, Souslespierres. — griseus, Panz., AC. Sous les pierres. — Caspius,Stev.,C. Sousles pierres. — oblongiusculus , Dj., AC. Sous les pierres. 10. = Di © D gœ nm œ » ww p . Calathus . Cybister Réœæseli, LATE Harpalus columbinus , Germ.,AC.Sous les pierres. Feronidæ . Zabrus gibbus, Clair., R. Sous les pierres. . Amara similata, Gyll., C. Sous les pierres. — trivialis,Gyll.,CC. Sous les pierres. . Feronia striola, F., C. Sous les pierres. — terricola, KR}. C: Sous les pierres. — madida, F., C. Sous les pierres. — cuprea, L.,C.Sous les pierres. — abacoïdes, Dj., AC. Sous les pierres. punctipennis , Germ.,AC.Sous les pierres. — cisteloïdes , Illig., AC. Sous les pierres. III. FAMILLE DES Dytiscidæ PO: Commun dans les mares. . Dytiscus marginalis, L. Commun dans les mares. — punctulatus, F. Commun dans les mares. . Acilius sulcatus, L. Com- mun dans les mares. . Hydaticus cinereus, F., C. Dans les mares. . Colymbetes collaris, Payk. Dans les mares. . Iybius ater de G. Dans les mares. — fuliginosus, L. Dans les mares. — Sturmy, Gyll. Dans les mares. 11. Calathus mollis, Marsh., Sous les pierres. 12. Agonum marginatum, L., C. Sous les pierres. 13. Anchomenus parumpunc- tatus’,F;..C. Sous les pierres. prasinus,Thunb., C. Sous les pierres. modestus,Sturm, R. Sous les pierres. 14. — 15. — Pogonidæ 1. Pogonus luridipennis, Germ., AC. Lieux hu- mides. 2. Trechus minutus, F., C. Lieux humides. Bembidiidæ 1. Bembidium biguttatum, F.,C. Bord des eaux. AQUICOLES 10. Agabus brunneus, F. Dans les mares. bipustulatus , L. Dans 1ies mares. chalconotus, Panz. Dans les mares. paludosus, Gyll. Dans les mares. Hydroporidæ . Hydroporus geminus, F. — planus, F. — opatrinus, Gem. 9 RO Haliplidæ 1. Haliplus Marsh. lineatocollis , Gyrinidæ 1. Gyrinus natator, L. 1 Co à = x 6. pi = © bd Fe Ta us IV. FAMILLE DEs PALPICORNES Hydrophilidæ . Hydrophilus piceus, L., AC. . Hydroüs caraboïdes, L., C. . Philhydrus marginellus, FC. . Cercyon hæmorrhoïdale, KG: — quisquilium, L., — unipunctatum,L., 7. Sphæridiumscarabæoïdes, L,,0 8. — bipustulatum , F0: Helophoridæ 1. Helophorus nubilus, F., C. 2: — grandis, Ilig. C. 3. Ochthebius pygmacus, F., co 4. — exaratus, Mils, C. V. FAMILLE DES CLAVICORNES Heteroceridæ . Heterocerus marginatus, Fe, AC: Byrrhidæ . Byrrhus pilula,F., R. Dermestidæ . Anthrenus verbasci, L., C. Sur les fleurs. — musæorum, L., C.Surlesfieurs etdansles mai- sons. . Dermestes Frischi, Kugel, C. Dans les ca- davres en pu- trefaction. — murinus, L., C. Dans les cada- vres en putré- faction. — undulatus , Brahm, C. Dans les cada- vres en putré- faction. —— tesselatus , F., C. Dans les ca- davres en pu- tréfaction. 7. Dermestes ater, Ol., C. Dans les cada- vres en putré- faction. lardarius,L.,C. Dans les cada- vres en putré- faction. . Attagenus pellio, L., C. Dans les bâtiments. Mycetophagidæ 1. Triphyllus punctatus, F., C. Dans les champignons ligneux. Byturidæ 1. Byturustomentosus, F.,R. Gucujidæ 1. Brontes planatus, L., AC. Sous l'écorce de bois mort. Prostomis mandibularis , F., AC. Sous l'écorce de bois mort. Nitidulidæ 1. Meligethes æneus, F., CC. Sur les fleurs. Carpophilus hemipterus, A © ti t VI. FAMILLE DES BREVIPENNES Omalidæ . Anthobium minutum, F., CC. 2. Omalium rivulare, Grav., R: 3. Micralymma brevipenne, Gal, KR: h hé _ | Oxytelidæ 8. Staphylinus compressus , Marsh., R. 1. Oxytelus piceus, L., AC. ; : 9. ee Re F.. C. 9. Quediuslateralis, Grav.,C. 3. Platystethus arenarius, 10. —, cruentus, OI, R. Fourc., R. 11. — picipes, Marsh.,R. TO rontalis) Er, AC. Stenidæ 13 — molochinus,Grav. 1. Stenus providus, Er., R. 14. ur cinctus, Payk, AC. es Crop 15. Philonthus æneus, Rossi., 3, — clavicornis, Scop., | AUCe PRE : 16. — ebeninus, Grav., C. ( 17. — v.corruscus,Grav., Pæderidæ AC. 1. Pæderus littoralis. Grav., 18. — cyaneipennis, F., C. Sous les pierres. HA 2, Sunius gracilis, Payk, AC. 19." — varians,Payk.. R., 3. Achenium depressum , ir DÉNDoRe Grav., Grav., AC. : Xantholinidæ RTE : . à s 1. Bolitobius pygmæus, Er., 1. Xantholinus tricolor, F., © ADanailes C. Sousles champignons. # Re Ac DUT SU Trerolétus.Br.;07 ir 2% + DA DÉS Dans les cham- les pierres pose 9 Hi 1 > 3. Megacronus aualis, Payk., Ex RES joe Le C. Dansleschampignons. a Are 4. Tachinusrufipes, de G., C., CORRE 5. Tachyporus solutus,Er.,C., PRÉ: 6. 27 YpNorUn, Fe Staphylinidæ À C. . Eee Po ù 1. Emus maxillosus, L., C. F BH r4 Ne Sous les fumiers. 8. Conurus littoreus, L., AC. 2e — hicius.ili.,:C:. Sous : les fumiers. Aleocharidæ 3. Leistotrophus murinus, 9. Drusilla canaliculata, F., L., C. Sous les fumiers. AC. Dans les fourmilières 4. Staphylinus chacocepha- 10. Aleochara fuscipes, F., C. lus F7, R. 11. — rufipennis, Lacd., AC. Sous les : Énmiers. Pselaphidæ 5. — Cæsareus Ce- 1. Bryaxisfossulata,Reichb., derh, R. AC. Sous les dé- 6 — olens, Müll., tritus. C.par tout. Rs Ve hæmatica , E — morio, Grav., Reichb.,AC. Sous C. partoul. les détritus. VII. Famizce pes SILPHOÏDES Silphidæ 3. Phosphuga polita. Sulz., 1. Catops Watsoni,Spenc.,R. 2e 2. Phosphuga atrata, L., R. 4, Silpha 4-punctata, L. AC., RE 10. PAP At . Silpha obscura, L., R. — granulata, OL 31e. — sinuata,F.,R. — rugosa, LE . Necrophorus vespillo, L., R. Sous les cada- vres d'animaux. — vestigator Hersch, R. Sous les cada- vres d'animaux. co à . Necrophorus fossor , Er.. R. Sous les cadavres d’a- nimaux. Histeridæ . Hister quadrimaculatus, — unicolor, E,5:6: . Saprinus semipunctatus, F0 VIII. FAMILLE DES LAMELLICORNES . Gymnopleurus flagellatus EL, C: . SisyphusSchæfferi,L.,CC. ‘ Scie A SUTns Pour nutans, F.,C. — ovatus, L.,C. — vacca, L., C. —— cœænobita Herbs, C. — fracticornis Preyss, C. — nuchicornis, fi . Caccobius Schreberi, L.,C. . Oniticellus flavipes, F., C. . Copris lunaris, L., C. . Colobopteruserraticus,L., C. Au pied des salades. . Coprimorphus scrutator, Herbst., C. . Eupleurus subterraneus, s Teuchestes fossor, L., C. . Aphodius fætens, F.,C. —— fimetarius,L.,C. _ granarius, L.,C. — 4 maculatus, L., C — lividus, Ol., AC. — sordidus, F.,AC. — inquinatus Herbst., AC. — prodromus Brahm. , AC. — luridus, F°;1C: — luridus v. gaga- tes, Müll., A — rufipes, L., CC. — nitidulus,F.,AC. — porcus, F.,C.Au pied des salades. | 30. t9 COMMODE AUC D Oxyomus porcatus, F., C. Au pied des salades. Geotrupidæ . Minotaurustyphæus,L.,C. . Geotrupes stercorarius, — mutator Marsh, C: Trogidæ . Trox scaber, L:,R; Melolonthidæ . Melolontha vulgaris, F., CC. : Polyphylla fullo, 2545 Dans les forêts de sapin, aux Sables. Anomalidæ . Phyllopertha horticola, DRM Se ; Anisoplia fruticola, F.,R. —- agricola, F.,R. Getonidæ . Valgus hemipterus, L., C. . Trichius fasciatus, . Gnorimus nobilis, L., AC. AC — variabilis, L., AC. . Osmoderma eremita, Scop., R. Au pied des saules. . Oxythyrea stictica, L., C. . Oryctes nasicornis, L., R. Auprès des tanneries. . Cetonia aurata, L.,C. Sur les fleurs de rosiers. . Epicometis hirtella, L., C. Sur les fleurs de compo- sées. {thés Ré Se Sd Sd PU SSP 7 TT [= Lx es IX. FamiILze DEs PECTINICORNES Lucanidæ | 2. Dorcus parallelipipedus, . Lucanus cervus, L., C. Au ne AC. Au pied des pied des chênes. | chènes. X. FAMILLE DES SERRICORNES Brupestidæ | 2. Melanotusrufipes Herbst., de AC. . Piosima 9 maculata, F., 3. Elater sanguineus, L. Sur CC. Sur prunelliers. les plantes En) H10-7, maeulata 4. — nigerrimus, Lacd., DA CC. Sur pru- C. Sur les plantes. nelliers. : . Eurythyrea micans, F.,R. Se ho bimaculatus | . Anthaxia salicis, F., C. PR ON À dé vocoree 6. Cardiophorus thoracicus, — nitidula, L., C. + Fleurs de rosiers. de KE as C . Coræbusbifasciatus,OIL.,R. 8 Le. RARE ? . Agrilus mendax, Manh., ; He A. NC: : ; M res à Hs angustulus, Illig.. 9, HAE nigripes, GyJl. C. > 10. Adrastus limbatus, F., C. —— cyanescens, C. 11. Agriotes Gallicus Lacd . Trachys minuta, L., C. re 1e M AGLI MERE Throscidæ 12° — lincatus, Lacd., 4 ne : R. : D re 13. =. sputator, L.,R. L 14. — ustulatus Schall, Eucnemidæ % _. ÆGéroohrtum elateroides 15. Synaptus filiformis, F.,C. TRS 16. Corymbites latus, F., C. : re —- holosericeus , Elateridæ OUR: . Lacon murinus, L., C. 18. Athoüs vittatus, F.,R. XI. FAMILLE DES MOLLIPENNES Drilidæ AE — rusticus F., C. . Drilus flavescens, Fourc., 8. ec MARAIS, F. eur 4, Pygidia læta, F., CC. Lampyridæ 5. Malachius bipustulatus, . Lampyris noctiluca, L., C. 6 Lt nds D: C à AN CE Drnaleide - PE LOREUSDUACarse . Dictyopterus sanguineus, | 8. Dasytes cæruleus, F., C. L.,R. Sur les plantes. 9. Psilothrix viridicyaneus, TL FOurc. 10: RARES 10. Danacæa nigritarsis, . Telephorus fuscus, L.,CC. Küst., C. 1. Opilus mollis, L., AC. | 7 QUE XII. FAMILLE pes TÉREDILES Cleridæ | Lyctidæ 2, Thanasimus formicarius, ce Gad canaliculatus, F., FC. : 3. Clerus mutillarius, F., C. STE 4. Trichodes alvearius,F.,C. Bostrichideæ 9. — . apiarius, L., C. 1. Rhizopertha pusilla, F., 6. Ptinus fur., L. C. 3 S Anobidæ 2. Bostrichus capucina, L., 1. Anobium pertinax, L., CC. Rite 9 t9 +9 EU co 10 . Anthicus hispidus, Rossi., CG: XIII... FAMILLE DES DIVERSITARSES Pimelidæ 2. Notoxus monoceros, L., . Blaps mucronata, Latr.,C. R. | . Asida grisea, Ol., AC. Meloïdæ Opatridæ | 1. Meloë proscarabæus, L., . Opatrumsabulosum,L.,R. CC. Sur le gazon. ne 2. : — violaceus Mars, Tenebrionidæ C. Sur le gazon. . Tenebrio molitor, L., C. ; Dans les maisons. Mylabridæ . Helops striatus, Fourc., 1. Mylabris variabilis, Bilb., AC. Sousla mousse des arbres. 2, Cerocoma Schreberi, F., 1. Œdemera podagrariæ, L., C — lanipes, L., AC. Sous la mousse des arbres. Cantharidæ Cistelidæ 1. Cantharis vesicatoria, L., : en PR ere 2. Sitaris muralis, Forst., : Cistelaceramboïdes, L., R. DE Mordellidæ ph . Mordella fasciata, F., C. = Lagria RENE que AC. . Mordellistena humeralis, 28 ARTE: L.,C. Œdemeridæ Anticidæ | 2e — cærulea , L., C. XIV. FAMILLE DES SEMINIVORES Bruchidæ 6. Bruchus cisti, F.,C. . Urodan suturalis, F.,C. 7... — pygmæus,Bohm., — rufpes, F., C. C. . Bruchus pisi, L., C. Anthribidæ — nubilus,Bohm,C. — seminarius, L.,C. 1. Anthribus albinus, L., R. - Re ed Le, an Ed 0 dt TS St SD dé nt cn és De De és nn di 2 oO OR ©9 1 . Anisorhynchus He A XV. FAMILLE pEs ROSTRIFÈRES Brachyderidæ . Cneorhinus pyriformis,R. . Strophosomus retusus Marsh., R. . Alophus cordiger Sulz., A. C à Tanymecus palliatus, F.R. . Sitones puncticollis Steph, C — Jlineatus, L. C. — Regensteinensis, Hr C: — humeralis Steph., C. discoïdeus Gy 1.C. 5 Metallites Is OL; — mollis à AC: . Polydrosus cervinus, L.C. — chrysomela OI. C — SpATSUS Gyll., A. C. . Sciaphilus sericeus Schall, C. Scytropidæ . Phyllobius viridiæreis, Laich., AC. Ortiorhynchidæ . Peritelus griseus, OL. ne k Otiorhynchus picipes, x; —— ae Es 1 . Omias pellucidus, Bohm., R : Trachyphlæus alternans, (on A PE Minyopidæ . Minyops variolosus, F., AC. Styphlidæ . Styphlus penicillus, Gyll., ke Molytidæ OL, AC bajulus , 2. Molytes coronatus, Latr., CC. Fat) Qt Hyperidæ . Phytonomus punctatus , F., C: _- rumicis, L., C. — tigrinus, Bohm., C. — variabilis, Herbst., C. — nigrirostris , EE A — trilineatus, Marsh., C. — plantaginis de G.; C — murinus, F., . Coniatus tamaricis, F. CC. Cleonidæ 1. Cleonus sulcirostris, F.,C. © OL . Megaspis cinereus, R . Leucosomus . Rhinocyllus Schrk., ; Bothynoderes albidus, K., KR ophthalmi- cus, Rossi., R. Lixidæ . Larinus carlinæ, Ol., C. — turbinatus,Gyll, antiodontal- gicus, R. — v. Olivieri, Gyll., R . Lixus filiformis, F., C. — Angustus, Herbst, C ! Hylobius abietis, L., R. . Pissodes notatus, F.,R. Magdalinidæ . Magdalinus aterrimus, L. C: Tychiidæ . Pachytychius sparsutus, Ok,:R4 . Miccotrogus cuprifer, Panz., KR: Rx Re . Sibynes viscariæ, L., AC. . Lignyodes enucleator, Panz., C. Gionidæ . Nanophyes lythri, F., C. . Cionus scrophulariæ , L., C > © — thapsûs, HN, — fraxini deG., C. PS pr Gymnetridæ 1. Miarus plantarum, Germ. AC 2. Rhinusa thapsicola, Germ., AC. 3. Gymnetron asella, Grav., AC. 4 —— tetra, F., AC. Apionidæ 1. Apion pomonæ. F., C. 2. — craccæ, L., C. 3. — ochropus, Germ., C. 4. — onopordi, Kirb., C. 5. — fusirostre, F.,C. 6. — vernale, F., C. 7. — Hookeri, Kirb., C. 8 — trifolii, L.,C. 9. — difficile, Herbst., AC. 10. — ulicis, Forst., C. 11. — fagi, L.,C. 12. — ervi Kirb. C. 13. — pisi, F., C. 14. — brevirostre, Herbst, C. 15. — violaceum, Kirb:,C. 16. — malvæ, F.,C. EME minatume, Germ, AS 18. — carduorum, Kirb., CC. 19: — vorax, Herbst., AC. 20. — semivittatum, Gyll., AC. 21. — nigrirostre, R. Attelabidæ 1. Apoderus coryli, L., AC. 2. Attelabus curculionoïdes, ER 3. Rhynchites betuleti, L., C., nuisible à la vigne. LE ONU (SL. Ft OU HR ww . Rhynchites Bacchus, L., AC. — æquatus , L., C —— cupreus 5 AC. Anthonomidæ . Anthonomus rubi, Herbst, AC. —— pyri,Sch.,C., nuisible aux poiriers. — pedicularius, LAS — pomorum, i L.,CC., nuisi- ble aux pom- miers. Balaninidæ . Balaninus elephas, GyIl., AC. — glandium, Marsh, C. — turbatus,Gyll., C — brassicæ, F., AC. — pyrrhoceras, Marsbh, C. Geutorhynchidæ . Rhinoncus inconspectus, Herbst, AC. . Cœliodes quercüs, F., C. — subrufus, Herbst., C : Ceutorhynchus floralis, — trimacu- narius, Forst., AC. — arator, Gyÿ1l., AC. — sulcicol- lis, Gy1l., C. © D r © NH pi &ù go à? US EN EN Er M Orchestidæ . Orchestes quercüs, L., C. C., nuisible aux chênes. HRAULAVECS nuisible aux ormes. rufus, OI. C., id. melanocephalus OI AC: ilicis, CC. erythropus, Germ., AC. populi, F., AC. . Orchestes fagi, L., AC. Cryptorhynchidæ 1. Cryptorhynchus lapathi, Le} Barididæ 1. Baridius nitens, F., C. 2 — cuprirostris, F., (Es 3. — chloris, F., C. Galandridæ 1. Calandra granaria, L. C., XVI. FAMILLE DES LIGNIVORES 4. Blastophagus piniperda, C. Hylesinidæ . Hylesinuscrenatus, F.AC. fraxini, F., CC. à Hyiurgus ligniperda, F., C. 1 | Scolytidæ . Scolytus destructor, Ol., C. XVII. FAMILLE DES LONGICORNES Prionidæ . Ægosoma scabricorne, SCOP., R. . Prionus coriarius, L., R. Cerambycidæ . Cerambyx heros, Scop., C. —— cerdo, Scop., C. . Aromia moschata, L., AC. . Rosalia alpina, L.,R., 5 exemplaires sur prunier. Callididæ . Callidium sanguineum, L., . Pœcilium alni, DA OA . Phymatodes variabilis,L., C thoracicus, MIs., C. Clytidæ . Plagionotus arcuatus, L., AC. . Clytus arietis, L., AC. Massiliensis, L.,R. LI _ D, D HG COUR © N . Clytus ornatus, F., C. 4 punctatus, OI., C. Necydalidæ . Stenopterus rufus, L., C. C. . Gracilia pygmæa, F., C. Lamiidæ . Liopus nebulosus, L., R. . Acanthoderes varius, L., AC. . Pogonocherus Fourc., AC. Saperdidæ . Mesosa nubila, Ol., R. Polyopsia præusta, L., C. Saperda scalaris, L.,R. punctata, L., R. tremulæ, F., R. . Compsidia populnea,L.,R. . Agapanthia cardui, F.,AC. . Phytœcia lineola, F., AC. dentatus , Stenocoridæ . Stenocorus sycophanta Schrk., R. Ses on 2. Stenocorus inquisitor, L., 7. Strangalia melanura, L., R; AC. _. — bifasciatum, 8 Yan ea F ? + 24. AIR C. 4. Strangalia SR Ip 9. Leptura hastata, F. AC. 5. _. afraLaich., 10. — tomentosa, F., AC. AC. 6. — bifasciata, Ol., 11. Grammoptera ruficornis, F., AC 10: 14 XVII. FAMILLE DES HERBIVORES Crioceridæ 12. Cryptocephalusnitens, L., . Lema cyanella, L., AC. | AC, — melanopa, L., AC. 15. FR vitiatus,F., . Crioceris merdigera, L., AC. AT 14 = minutus, — 12 punctata, L.. F., AC. C. P ; 15; — fulcratus , — asparagi, L., C. Germ., R. ; cu PP PE AC. Eumolpidæ concolor, F., "AC. 7 — cyanea, F. AC. 1. Bromius vitis, F., C. — bucephala, FR; i — 6 punctata, OL, Chrysomelidæ AC. 1. Timarcha tenebricosa, F., — longimana, L., R. . — scopolina, F.,R. De coriaria, F., AC. — affinis, Illig., AC. 3. Chrysomela sanguinolen- ; LE A ES à © Cryptocephalidæ 4. Lina populi, L., C. . Cryptocephalus violaceus, 5. — tremulæ, F., C. F.. AC. 6. Gonioctena litura, F., C. Es sericeus, 7. Gastrophysa polygoni, L., L., AC. | CSSS et hypochæri- 8. Plagiodera armoraciæ, F., dis, AC. . CC. E. globicollis , 9, Prasocuris beccabungæ, Suffr., AC. Ilig., CC. TR Hp nnnse Gallerucidæ = rufipes 1. Adimonia tanaceti, L., AC. Gœze, AC. 2. Agelastica alni, L., CC. — bipuncta- 3. — halensis, F. R. LUS, (CN 4. Malacosoma lusitanica,L., — signatus, AC. Laich., R. 5. Galleruca nympheæ,L.,C. — rugicollis, 6. —— xanthomelæna, OL., AC. Schrk., R. Us gracilis, F., te — cratægi, Forst., AC. C. — Hübneri, 8. — rustica, Schall., FAC: AC. I EE ER ET CR CU ni 0e B'ÉESSI CPRA ER . Chilocorus ET . Luperus circumfusus, Marsh., C. Alticidæ . Altica ampelophaga, Guér., CC. — oleracea, L., CC. — pusilla, Duft., C. . Crepidodera ventr alis, Hip: — smaragdina , Foud., C. — helxines , L., (GE — lythri,A.,AC. — aurata, Marsch., C. Batophila ærata Marsch., AC. 10. C9 à Phyllotreta bimaculata , — nemorumi, GYINE — brassicæ, F., CC. — de Hoffm., . Thyamis ie F.:,C. . Psylliodes affnis, Payk., : ane testacea, F?, C. . Hispa atra, L., C. Cassididæ . Cassida viridis, L.,C. — azurea, F.,R. — nobilis, L., R. XIX. FAMILLE DEs SÉCURIPALPES bipustulatus, SCrID:, Gs . Exochomus 4 pustulatus, 10 . Hyperaspis Hoffmannseg- S1, MIS:,1C: . Hippodamia 13 punctata, Jp AC: . Adonia mutabilis, Scriba., C . Adalia bipunctata, Li, CE — obliterata, L., AC. . Coccinella 7 punctata, L., C. — ji punctata, L., — 5 ‘punctata, L ‘a — variabilis, Hlig., 22 Harmoniaimpustulata, L.! 31 Décembre 1894. 13. Qt Q œ Micraspis 12 punctata, L., C . Thea 22 punctata, 17,0: . Propylea punctata, L., - Vibidia 12 A EURE. C. Scymnidæ . Epilachne argus, Geoffr., C . SCyMmnus frontalis, F., AC. — Alunulatus, Illig., AC. . Rhizobius litura, L., AC. . Coccidula scutellata, Herbst., AC. — rufa, Herbst., AC. 4 ÉTUDE DES PRODUITS DE L'AGRICULTURE COLONIALE IMPORTÉS DANS L'OUEST DE LA FRANCE QUELQUES MOTS SUR LES MALADIES CAFÉIERS J. DELALANDE Professeur au Lycée de Brest Les Caféiers, comme la plupart des végétaux, et particu- lièrement les végétaux cultivés, sont attaqués par un certain nombre de maladies parasitaires, qui peuvent parfois leur causer d’assez notables dommages. Ayant eu l’occasion d’observer quelques-unes de ces mala- dies sur les Caféiers de l’île de la Réunion, où nous avons séjourné pendant trois ans (1880-1883), nous nous sommes toujours, depuis, intéressé à cette question ; et nous avons pu, tant bien que mal, continuer nos études sur les organes, feuilles et racines, qui nous ont été envoyés de plusieurs régions du globe. Voici les modestes résultats de nos obser- vations. Espérons que d’autres feront plus et mieux ; le sujet en vaut la peine. LA ROUILLE La Rouille, qui, de toutes les maladies des caféiers, se trouve la plus répandue, paraît être aussi la plus anciennement connue. Elle attaque les feuilles, et se manifeste par des taches brunes ou noirâtres, couleur de rouille, atteignant presque toujours plusieurs centimètres carrés. Ces taches visibles sur les deux faces de la feuille, deviennent parfois d’un blanc sale en dessus, par suite de la dessication. Elles ont une forme très irrégulière, et présentent dede dans divers sens des prolongements dont la longueur peut atteindre jusqu’à deux centimètres. Il existe parfois plusieurs taches sur une même feuille. D’abord distinctes, elles finissent souvent par se toucher, pour n’en former qu’une seule ; mais un peu d'attention suffit, la plupart du temps, pour faire reconnaître sur les feuilles fraiches, cette double origine, les deux taches qui se sont réunies n'ayant pas le même âge. Si l’on examine de près l’une de ces taches, on voit que le parenchyme a disparu, surtout à la partie supérieure de la feuille. Il ne reste plus guère que les deux épidermes, avec le prosen- chyme et une matière excrémentielle noiràâtre. Dans toutes ces taches, l’épiderme supérieur s’enlève avec la plus grande facilité ; mais il n’en est généralement pas ainsi de l’épiderme inférieur qui est fortement attaché au prosenchyme et à ce qui peut rester de parenchyme. Si l’on soulève, avec précaution, tout l’épiderme supérieur d’une tache on trouve souvent, et presque toujours vers l’extrémité de l’un des prolongements, une toute petite chenille. C’est elle qui a dévoré le parenchyme et qui est la cause de la maladie. Cette chenille a, au maximum, quatre à cinq millimètres de long ; elle est d’un blanc verdâtre, translucide, un peu aplatie, et elle porte quelques soies assez longues. Lorsque cette chenille est parvenue à son complet développe- ment, elle perce l’épiderme et sort pour filer le cocon dans lequel doivent s'accomplir ses métamorphoses. Elle le fixe sur la feuille même qui l’a nourrie, parfois à la face supérieure, mais le plus souvent à la face inférieure. Elle construit d’abord une sorte de tente rectangulaire de cinq à sept millimètres de long, et de trois millimètres et demi de large. Cette tente, formée de fils tendus dans le sens de la lon- guëur, mais entrecroisés en X, est solidement fixée à la feuille par ses deux extrémités, et particulièrement par les quatre coins, comme un hamac. C’est à l’abri de cette tente que la chenille place son cocon. Il est ovoïde, ou plus exactement, un peu bcônique, et fixé par ses deux extrémités, son grand axe étant dirigé dans le sens de la plus grande dimension de la tente. Le cocon et la tente sont d’un très beau blanc. De ce cocon sort un petit papillon, un microlépidoptère, d’en- viron un millimètre et demi à deux millimètres de longueur ; ses ailes étendues présentent une envergure de quatre millimètres, ou un peu plus. Ce papillon, qu’il est assez difficile de saisir, a une existence extrêmement courte; il ne dure que le temps nécessaire pour produire les œufs qui doivent assurer sa repro- duction. Ces œufs, déposés sur les jeunes feuilles, ne tardent pas à éclore, et la petite larve qui en sort perce lépiderme et pénètre dans le parenchyme qui doit l’abriter et la nourrir jusqu’à ce qu’elle en sorte, pour filer un cocon à son tour. Le microlépidoptère dont nous parlons a été signalé et décrit pour la première fois en 1842, par Guérin Méneville et Perrotet, qui l'avaient rencontré sur les caféiers des Antilles. Ils l'ont nommé Ælachista (1) coffeela. M. Lapeyrère, pharmacien de la marine, qui ignorait sans doute le travail des naturalistes dont nous venons de parler, à décrit de nouveau cet insecte, en 1876; et, croyant être le pre- mier à l'avoir signalé, il l’a nommé Coffephtyra phyllonia. Mais le nom donné par Guérin Méneville et Perrotet nous paraît devoir être conservé, quand ce ne serait qu’à cause de son incontestable priorité (2). Cette maladie, comme nous le disions en commençant, est très répandue; on pourrait même dire universellement répandue. Nous avons pu, en effet, la constater sur les caféiers de la Réunion, de Maurice, de Madagascar, en 1882 ; et, depuis, sur des feuilles qui nous ont été envoyées de Ceylan, du Brésil et des Antilles. C’est toujours la même tache, la même chenille, le même cocon avec sa tente, le même papillon. Cependant, une observation attentive nous a permis de constater quelques petites différences entre les caractères que présente la Rouille dans les îles de l'Océan Indien et au-delà de l'Atlantique. Ainsi, sur les feuilles des caféiers des Antilles, la tache se prolonge souvent le long, et de part et d’autres d’une nervure secondaire, mais elle ne franchit pour ainsi dire jamais la nervure principale, ce qu’elle fait très fréquemment sur les feuilles de la Réunion et de Maurice. Dans les caféiers des Antilles, la proportion des cocons qui se trouvent à la face supérieure des feuilles est beaucoup plus considérable que dans ceux de la Réunion. Quant au préjudice causé par cette maladie, on ne peut guère l’évaluer. Il paraît être plus considérable aux Antilles, et particu- (1) Le nom d'Elachista a aussi été donné à un genre d’algues. (2) Nous croyons aussi que c’est le même insecte qui produit, au Vénézuéla, la maladie appelée iron stain (tache ferrugineuse) et qui a été décrit par un naturaliste anglais sous le nom de Cemiostoma coffeellum ; mais nous ne saurions l’affirmer. D nf étend Eh do RE liérement à la Guadeloupe jusqu'à la Réunion; mais ici comme là, on s’en préoccupe peu. On a peut-être tort; car il est évident que si l'Etachista venait à se multiplier au point d'attaquer toutes les feuilles et de les rendre impropres à leurs fonctions, il amène- rait l’affaiblissement puis la mort de l’arbuste. C’est à peu près ce que nous avons pu voir, sur des caféries très négligées et compo- sées de vieux arbustes, dans le cirque de Salazie, à la Réunion. Il semble, heureusement, jusqu'à présent du moins, et princi- palement dans les caféries bien soignées, que cet insecte soit lui- même sujet à quelque maladie qui en arrête la propagation. Si, en effet, on examine un certain nombre de taches, sur des feuilles fraiches, pour une chenille vivante, on en trouve ordinairement trois ou quatre de mortes. Beaucoup d'insectes périssent aussi dans le cocon. C’est ce qui explique pourquoi cette maladie n’aug- mente pour ainsi dire pas d'intensité, bien qu’on n'ait presque rien fait pour la combattre. Aux Antilles, et principalement à la Guadeloupe, les jeunes branches des caféciers sont attaquées par la larve d’un autre microlépidoptère, notablement jlus grand que l’Ælachista, appelé Borer (1) dans le pays. Il existe également à la Réunion et à Maurice un #microlépidoptère appelé Borer; mais sa chenille semble n’attaquer que la canne à sucre: c’est le Tortrixæ (2) saccharriphaga. Nous ne croyons pas que le Zorer de la Guadeloupe soit le même que celui de la Réunion ; mais nous ne pouvons l’afflrmer, car nous n'avons pu observer le premier que sur un insecte par- fait un peu détérioré. La racine, ou, pour parler plus exactement, le collet, la base de la tige des caféiers se trouve sujette à un certain nombre d’affec- tions qui peuvent amener la mort de l’arbuste. Nos recherches, peu étendues de ce côté, nous permettent cependant d'en signaler deux. Dans l’une, que nous avons constatée a l’île de la Réunion, sur des caféiers tout jeunes, il se produit une hypertrophie corticale dans la région du collet. Les caféiers malades se mettent d’abord à pousser, d’une manière tout à fait anormale, pendant quelques semaines, ou même quelques mois, puis ils s'arrêtent et périssent,. (1) On prononce Borëère. (2) On sait que le mot Tortrix sert aussi à nommer un genre d'Ophidiens. pe L'hypertrophie entrave probablement la circulation normale de la sève. Quelques-uns pensent que cette hypertrophie pourrait bien être causée par des anguillules qui se développeraient dans la couche subéreuse ; mais nous n'avons jamais pu en constater la présence. Peut-être serait-elle due, au contraire. à un champignon qui, d’après Guérin Méneville et Perrotet, attaquait les racines des caféiers, dans le cirque de Salazie (Réunion) en 1840 ; nous n’avons pas pu le constater non plus. Les auteurs ci-dessus ne donnent du reste aucune description du champignon ni de ses effets. La maladie dont nous parlons n’est pas très répandue, et comme elle semble n’attaquer que le caféier du pays, celui qui produit le Bourbon rond, on pourrait probablement y remédier, en greffant ce caféier sur des pieds de caféier Leroy, ou de caféier marron. La seconde maladie du collet que nous signalerons attaque les caféiers des Antilles ; elle nous semble inconnue à la Réunion. La base de la tige se trouve dénudée par une sorte de chancre qui ronge l’écorce tout autour, sur une longueur de 15 ou 20 centi- mètres. L'arbuste ne peut tarder à succomber. La cause de cette affection n’est pas connue non plus. On a bien trouvé dans la terre, autour des pieds ainsi attaqués, quelques larves de coléoptères dont il ne nous est guère possible de déter- miner le genre ; mais nous ne les croyons pas les auteurs du mal. Nous pensons plutôt que le chancre doit être produit par une toute petite larve qui rongerait la partie cambiale, et amènerait ainsi le détachement et la chute de Pecorce. On trouve en effet, toit autour de la région dénudée, jusqu’à un centimètre entre l'écorce qui la borde et le bois, une substance noirâtre, granuleuse et un peu dure, qui nous parait être une matière excrémentielle. Mais nous n'avons jamais pu rencontrer cette larve qui, comme nous le disions plus haut, doit être très petite pour se loger dans un espace si étroit. En outre, ni le bois ni l’écorce détachée ne présentent de traces rappelant L:s dessins que font les larves des Botrychus. Cette maladie existe surtout dans les caféries les plus attaquées par l’Elachista. Nous avons aussi examiné une souche provenant d’une région également dévastée par la rouille, et morte depuis un certain temps. Nous y avons constaté de nombreuses galeries creusées par des larves xylophages dont aucune n'était restée à l’intérieur. Il ne parait pas possible d'attribuer la mort de l’arbuste à cette destruction du bois qui pourrait bien même être postérieure. ns TON à LE PUCERON Dans les Antilles, on donne le nom de Puceron à une maladie de la feuille du Caféier qui se manifeste par un revêtement brun très foncé ou même noir de la face supérieure. Ce revêtement, très mince d’abord, se hérisse par endroits d’une sorte de petite mousse ou moisissure pouvant atteindre environ un millimètre de hauteur. Tout cela n’est pas autre chose qu’un champignon épiphyte, devant avoir quelques rapports avec l’oidium. Son mycélium, étroitement appliqué sur l’épiderme, est constitué par un grand nombre de filaments entrecroisés et comme feutrés. Il est très facile, lorsque la feuille est sèche, de détacher ce mycé- lium qui, à l'œil nu, apparait comme une mince pellicule, lisse et même luisante en-dessous, mais présentant cependant en creux les moindres reliefs de l’épiderme sur lequel il vivait. Le micros- cope y fait apercevoir, du moins sur les feuilles détachées de l’arbuste depuis un certain temps, des masses arrondies qui ne peuvent être que des sclérotes. L'appareil reproducteur est représenté par un grand nombre de chapelets de spores, qui partent, soit directement du feutrage mycélial, soit, en rayonnant, du pourtour des sclérotes. Chaque chapelet contient un grand nombre de spores. Celles de l’extré- mité supérieure sont toujours assez petites ; mais elles augmentent de volume, d’une manière régulière, à mesure qu'on s'éloigne du bout, et à une certaine distance elles sont très grosses, relative- ment aux spores de beaucoup d’autres champignons. Elles sont toutes fortement colorées en brun jaunätre. Les chapelets sont souvent bifurqués, peut être même trifurqués. Ce sont eux qui forment la moisissure noire visible à l'œil nu dont nous avons parlé. Il arrive souvent que le champignon, aprés avoir entièrement recouvert la face supérieure de la feuille, en contourne les bords, et se répande sur la face inférieure, en l’envahissant par le pour- tour; mais il n’y paraît guère à son aise, et y fructifie rarement. Nous ignorons le nom qui a pu être donné à ce champignon, et même s’il a été étudié. Il appartient certainement au groupe des Arthrosporés, et semble se rapprocher des Briarea. Nous n'avons jamais constaté sa présence sur les feuilles des caféiers de la Réunion, de Maurice, de Ceylan, de Madagascar ; mais il semble répandu dans toutes les Antilles et au Brésil. Jusqu'à présent, les dommages qu’il cause, sans être absolument robe négligeables, ne paraissent pas beaucoup inquiéter les planteurs. S'il en était autrement, le soufrage, qui donne de si bons effets avec l'oidium, pourrait être essayé, et cela d'autant plus commo- dément qu’il ne siège pour ainsi dire qu'à la face supérieure des feuilles. L'HEMILEIA VASTATRIX Nous allons maintenant parler d’une maladie qui, bien que n'ayant guére qu'un quart de siècle d'existence constatée, a déjà fait beaucoup plus de mal aux caïftiers que toutes les autres ensemble, dans les pays qu’elle a visités. Comme la précédente, elle est causée par un petit champignon qui envahit la feuille. seulement celui-ci est un champignon entophyte. Cette maladie fut observée pour la première fois en 1868, dans une caférie du sud-est de Ceylan. Elle se répandit rapidement dans toute Pile ; mais on n’y attacha d’abord aucune importance. Des feuilles malades ayant été envoyées en Angleterre, le cham- pignon qu’elles portaient fut étudié par Barkley et Broome, qui ne purent le rapporter à aucun genre connu, et le nommérent Hemileia vastatriæ. 11 a été étudié depuis par plusieurs savants, en Angleterre et dans l’Inde, particulièrement par Abbey et Marshall Wards. Quelques-uns voudraient le ranger dans le groupe des Urédinés, mais on ne parait pas encore bien fixé sur ce point. , Quatre ans après son apparition, c’est-à-dire en 1872 seulement, les planteurs de Ceylan s'apercurent de l’importance des dégâts que cette maladie pouvait causer dans leurs plantations, et cher- chérent à la combattre ; mais il était bien tard. Elle se montrait déjà dans l'Inde, à Java, à Sumatra et aux Fidji. Dans ces der- nières iles, le Gouvernement justement effrayé, à l'apparition de la maladie, acheta, pour les brüler, toutes les caféries contami- nées, espérant ainsi préserver les autres. Malheureusement cette mesure fut peu efficace, et l’année suivante toutes les caféries qui restaient furent attaquées. L'Hemileia vastatriæ n’a fait son apparition à Maurice qu’en 1881. Nous l’avons trouvé et signalé le premier, à la Réunion, au commencement de 1882. Il s'est montré tout d’abord à Saint- Denis, dans le Jardin colonial et dans quelques emplacements voisins ; mais il s’est rapidement répandu dans lParrondissement du Vent, (région est). Vers la fin de la même année, ou au com- mencement de l’année suivante, il avait envahi une grande partie MAT 2 de l’arrondissement sous le Vent, (région ouest), les belles café- ries de Saint-Leu, de Saint-Louis et de Saint-Pierre étaient conta- minées, et plusieurs déjà fortement avariées (1). La rapidité de cette propagation n’étonnera personne quand on saura que le Jardin colonial continuait d'envoyer des plantes de toutes sortes dans les diverses régions de l'ile. Son Directeur, qui avait pourtant été envoyé à Maurice peur étudier le parasite, refusait net de le reconnaître. D’après lui, la maladie dont souf- fraient les caféiers de Saint-Denis n'avait rien de commun avec celle qui sévissait dans l'ile voisine (2). Cette maladie débute par une toute petite tache blanchâtre ou d’un blanc jaunàtre, un peu translucide, visible surtout à la face inférieure de la feuille. Si on observe au microscope, les épidermes pe présentent encore rien de particulier ; mais les grains chloro- phylliens, principalement ceux des cellules qui touchent lépiderme inféricur, sont plus où moins complètement décolorés. On peut apercevoir aussi, un peu difficilement d'abord, entre ces mêmes cellules, quelques filaments qui constituent le #2ycelium du cham- pignon. La tache s’accroit alors peu à peu, et prend une forme circulaire qu’elle conserve généralement. Quand cette tache a atteint deux ou trois millimètres de diamètre, on peut apercevoir à l'œil nu, en son centre, sur la face inférieure de la feuille, une petite masse pulvérulente d’un jaune assez clair d'abord, puis se fonçant de plus en plus, et passant à l’'orangé. Cet amas pulvérulent augmente en largeur, à mesure que la tache s’élargit. Un peu plus tard, le milieu de la tache se nettoie par la chute de la poussière jaune qui le recouvrait. On aperçoit alors une partie centrale noire entourée d’un cercle d’une couleur indéfinissable, (almost colourless, dit Abbay). Enfin, tout autour, il y a encore un cercle de poussière jaune. Le tout peut rester stationnaire ou bien, suivant la saison, continuer parfois à s'étendre jusqu'à la ehute de la feuille. La face supérieure de la feuille, qui ne porte jamais de poussière jaune, se dessèche en face des taches, et paraït comme brülée au centre. (1) Il n'a pas fallu, à la Réunion, autant de temps qu'à Ceylan pour s'aper- cevoir de l'importance de la maladie : Un habitant de l'Entre-Deux, petite commune voisine de Saint-Pierre, qui récoltait annuellement 160 balles de café, n'en eût que 13 en 1883. (2) Plusieurs botanistes du pays pensaient comme lui, et nous combattaient en s'appuyant, prétendaient-ils, sur les Rapports du Jardin de Kew (Angle- terre). Nous avons, alors, envoyé des feuilles malades au Directeur du Jardin de Kew en lui demandant de nous renseigner, et à M. de Mahy, alors ministre de l'Agriculture, qui les a fait examiner par M. Prillieux. Les deux réponses nous ont donné raison. CODE Le plus souvent, la tache conserve la forme circulaire d’une régularité remarquable ; cependant il peut arriver qu’une nervure la déforme d’un côté, en arrêtant son développement ; mais cela ne se produit que rarement, ct dans les feuilles un peu âgées. D’autres fois, on rencontre de très grandes taches de forme très irrégulière. En regardant par transparence une de ces taches, on aperçoit facilement plusieurs centres, ce qui indique évidem- ment qu’elle est formée de plusieurs taches simples qui se sont réunies. 11 n’est pas rare, du reste, de trouver des feuilles complè- tement envahies. Lorsqu'une feuille, qui n’a été attaquée que tardivement, com- mence à se dessécher sur larbre, on remarque pendant un certain temps une couronne verte qui persiste autour de chaque tache. Il semble que la matière colorante verte, de cette région, attaquée à la fois par la caducité et par la maladie puisse résister plus long- temps que si elle ne subissait qu'une seule attaque. Les grains de poussière jaune qui apparaissent à la face infé- rieure de la feuille sont les spores de lÆemileia vastatriæ. Obser- vées au microscope, ces spores présentent grossièrement la forme d’un haricot ; leur partie convexe est hérissée de petites éminences, sorte de verrues assez régulièrement disposées, et à peu près de même volume. Leur couleur est d’un jaune d'autant plus foncé qw’elles sont plus âgées. Ces spores ne sont pas répandues unifor- mément sur l’épiderme, mais réunies en petits bouquets ou houppes, en face des stomates, par où sortent les courts pédoncules qui les supportent. Chacun de ces groupes, composés de quinze ou vingt spores fixées obliquement par une de leurs extrémités, ressemble assez à un bouton muriforme aplati, le stomate qui se trouve au-dessous représentant la boutonnière. Mais même dans les taches les plus denses, la moitié environ des stomates ne portent pas de groupes de spores, et par conséquent ne sont pas obstrués. Le mycelium, peu abondant, semble se tenir uniquement dans la portion du pareuchyme qui avoisine l’épiderme inférieur. Il est formé par des filaments ramifiés entre les cellules, souvent terminés par une partie arrondie, renflée ou parfois recourbée en forme de crosse. Ces filaments renferment assez souvent des granulations jaunâtres. C’est surtout dans le pareuchyme lâche et abondant des feuilles du Coffea Liberica, où caféier Libéria que le mycelium peut s’observer facilement. Nous n’avons jamais aperçu, dans les feuilles malades de la D 7 v. ART MST Réunion, de Maurice et de Madagascar, les masses noires (dark bodies) dont parle Abbay (des selérotes, sans doute) qui se trouve- raient en face de chaque groupe de spores, mais en dessous de l’épiderme. Quand la tache vieillit, le mycelium se dessèche et semble disparaitre vers le centre, tout en continuant à se développer et à fructifier sur le pourtour. L'Hemileia vastatrix parait attaquer indifféremment toutes les espèces de caféiers. On le trouve, à la Réunion, sur le caféier du pays, sur le caféier Leroy, sur le caféeier marron et sur le caféier Libéria ; mais ce dernier ne semble pas en souffrir. Ce champignon n’a pas encore été vu sur les végétaux d’un autre genre. Nous avons observé cette maladie pendant une année complète, sur quatre jeunes caféiers du pays, c'est-à-dire de l’espèce Coffea arabica, celle qui semble en souffrir le plus. Nous avons suivi son développement sur 235 feuilles; chacune d'elles portait une étiquette, et son état était relevé tous les trois jours. Voici ce que nous avons pu constater. Les taches peuvent se former sur les feuilles de tout âge. Mais elles n'apparaissent sur les jeunes que quand elles ont quinze ou vingt jours ; comme il n’est guère admissible qu’elles aient reçu des spores dans le bourgeon, le champignon mettrait donc au plus quinze ou vingt jours à développer suffisamment son mycelium pour faire une tache visible. Les taches formées s’accroissent en diamètre d'environ un millimètre en douze jours ; mais c’est là une moyenne, car cet accroissement, beaucoup plus rapide par le temps sec, semble soumis à plusieurs causes de variations. Plusieurs taches, mais pas toutes, présentent des périodes d'arrêt de six ou huit jours, par un temps pluvieux. Dans ce cas, la poussière jaune devient plus dense et plus foncée, toute l’activité se portant sur les organes reproducteurs. Vers la fin de juin, la maladie est devenue stationnaire, ou à peu près. Quelques petites taches seules ont continué de s’accroître pendant quelques semaines, mais pas une tache nouvelle ne s’est montrée sur les feuilles restées dans l’arbre, jusqu’à la fin de décembre. Les feuilles malades tombant peu à peu, et les nouvelles restant indemnes, plusieurs se figuraient à ce moment que la maladie allait cesser. Mais il n’en a‘rien été : le 15 janvier 1883 nous constations de petites taches sur les jeunes feuilles, et le 20 avril plusieurs de ces taches atteigraient déjà neuf millimètres de diamètre. Il est possible que la marche de la maladie ne soit pas la même tous les ans et dans tous les pays. Comme nous Pavons dit plus haut, l’Æemileia vastatrix existe à Ceylan, dans l'Inde, à Java, à Sumatra, au Fidji, à Maurice, à la Réunion et à Madagascar : mais il est encore inconnu aux Antilles D’après certains renseiznements, il existerait sur la côte ouest de l’Afrique, et ce serait l'introduction du caféier Libéria, dans les pays ci-dessus, qui l'y aurait importé. Cela ne nous parait pas prouvé du tout. On a écrit aussi (1) qu’il se trouvait au Brésil, où il aurait fait périr, en deux ans, 450,000 caféiers dans la seule province de Rio-de-Janeiro. Des feuilles que nous avons reçues de cette même province ne portent aucune trace de ce parasite, mais sont très attaquées par l’EÆlachista. Nous n'avons aucun renseigne- ment sur les caféries de l'Arabie, ni sur celles de l'Egypte et de PAbyssinie, dont le produit est aussi vendu comme Moka. Le dommage causé par l'Æemileia vastatrix dans les caféries qu’il a attaquées est immense et comparable à celui qu'a causé le Phylloxera dans les vignobles. Quelques chiffres permettront de s’en rendre compte. A la Réunion, par exemple, où les effets de la maladie semblent atteindre leur maximum, l’exportation qui était de 500,900 kilos en moyenne en 1880, 1881 et 1882, n’était plus que de 400,000 kilos environ en 1884 ; et elle est tombée, en 1892, à 93,317 kilos ! A Ceylan, la production avait diminué d’un tiers en 1877. Depuis elle s’est relevé dans cette ile, gràce, croyons-nous, à l'introduction de nouveaux plants. Quant au Brésil, ce n’est heureusement pas la même chose. Si l’Æemileia vastatrix y existe réellement, il faudrait admettre qu'il y est moins malfaisant qu'ailleurs, puisque ce pays, qui fournit environ la moitié du café récolté dans le monde entier, voit chaque année sa production augmenter, prinei- palement dans la province de Rio-de-Janeiro. Quel serait le remède à opposer à ce dangereux champignon ? Il est encore à trouver. On en a pourtant proposé un grand nombre. Plusieurs étaient impraticables, les autres n’ont montré que très peu ou point d'efficacité. On a d’abord conseillé le soufrage de la face inférieure des feuilles, opération assez difficile. Mais en admettant qu’elle fût (1) Année scientifique, L. Figuier (1878, page 427). rendue pratique, le soufre ne saurait agir sur le mycelium de l’'Hemilea qui est entophyte, comme sur celui de l’oid'um qui est épiphyte, il génerait tout au plus les spores. A Java on a essayé les vapeurs d’acide phénique, en plaçant de distance en distance, dans les caféries, des vases assez larges contenant ce produit. A la Réunion, on a essaye le sulfate de cuivre et la bouillie bordelaise. M. Henri Manëès conseille, dans ce pays, d'essayer la greffe, et nous croyons savoir que plusieurs planteurs l’expérimentent en ce moment. Il pense qu’en greffant le cafeier du pays sur le caféier Libéria ou sur le caféier marron, on obtiendrait des plants plus vigoureux, plus capables de résister au terrible champignon. C’est ce que l'avenir ne tardera pas à nous apprendre. 22 octobre 1894. Les lignes qui précèdent étaient à la composition quand à paru un livre tres complet de M. E. Raoul, professeur de cultures tro- picales à PEcole coloniale, sur la Culture du Caféier. Il signale quelques maladies que nous n'avons jamais eu l’occasion d’étu- dier, parmi lesquelles nous en citerons deux : 1° une qui sévit au Brésil, sur les racines, et qui est causée, dit-il, par un nématode, le Meloidogyne exigua; ? le Bark disease, pourriture de Pécorce, qui sévit à Natal, et parait différer complètement de celle que nous avons signalée sur les caféiers des Antilles: sa cause est inconnue. AT He CA EATOCF LES DES PLANTES VASCULAIRES ET SPONTANÉES DÉPARTEMENT DE LA VENDÉE PONTARLIER er MARICHAI, DE LA LISTE DES PLANTES TROUVÉES DEPUIS 1889 JUSQU'A CE JOUR (Suite) (1) LVI. FamiLLE pes PERSONÉES 1. Scrofularia nodosa, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L), partout. 2. $S. aquatica, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 3. $S. scorodonia, L. — Noirmoutier (Lloyd), naturalisé aux Clouzeaux et à Saint-André. 4. Gratiola officinalis, L. — Bords de l’Yon à La Roche, Saint- André, et surtout vers Chaillé-les-Ormeaux (M. P.), Fontenay, fossés et mares (L.), bords du Lay au-dessous de Mareuil (P. M.), environs de Challans (Gobert). SL . Digitalis purpurea, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), Noirmoutier (Piet). (1) Voir Revue des Sciences naturelles de l'Ouest, n° 1, Janvier-Mars 1894, p- 37.; n° 2, 3, 4, Avril-Décembre 1894, p. 107. . À . Linaria cymbalaria, Mil. — de Saint-Luc à Fontenay (P. M.), EEE AC NE . Antirrhinum majus, L. — Naturalisé çà et là sur quelques vieux murs (M. P.). . orontium, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. Luçon (G.), La Châtaigneraie (Pontdevie), Fontenay (L.), Les Couets (Gobert). 9. L. elatine, Mil. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 10. L. spuria, Mil. — Mareuil, Luçon, le calcaire, le marais, la côte, Les Sables, Saint-Jean-d’Orbêtier, Olonne (P. M.), Noirmoutier (Piet), Challans (Gobert). 11. L. minor, Desf. — Calcaire, Bourneau (P. M.), Fontenay (L.), Longeville, calcaire près des Essarts (P. M.). 12. L. pelisseriana, Mil. — Coteaux du Lay en aval du Pont- Charron (P. M.), Mouilleron-en-Pareds, Cheffois, Saint- Vincent-sur-Graon, (P. N.), Garenne-Augeard, Roc-Saint- Luc (L.), Noirmoutier (Piet), coteaux de Saint-Andre- sur Mareuil à La Couture, Challans, trouvé une fois à La Roche (P. M.). 13. L. striata, D. C. — La Roche(P.M.), Fontenay (L.), partout. 14. L. striata v. ochroleuca. — Pouzauges, La Roche (P. M.). 15. L. vulgaris, Mil. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.) partout. 16. L. supina, Desf. — Sables maritimes de toute la côte (P. M.). 17. L. arenaria, D. C. — Sables maritimes de toute la côte (P. M.). 18. Veronica scutellata, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.\, Challans, Pouzauges (P. M.). . V. anagallis, L. — Fossés de la côte, Mareuil, Luçon (P. M.), Fontenay /L.\, Challans et environs {P. M.). . V. anagalloides, Gurs. — Mareuil (P. M.). . V. beccabunga, IL. — La Roche (P. M.\, Fontenay (L.), partout. . V. chamædrys, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 23. V.Buxbaumii, Ten. — Dans quelques jardins à La Roche où il se reproduit ; spontané ! de même à Fontenay (L.). 24 N. arvensis, L. — La Roche (P. N.), Fontenay, (L.), partout. HN] Qt 26. & 1 28. 29: . V. acinifolia, L. — La Roche (M. R.), Fontenay, (L.), 34. 39. 36. 37. 38. 39. 40. 41. RC roR ee V. montana, L. — Forêt de Vouvant, vis-à-vis Brulaie (L.), Challans, Mortagne-sur-Sèvre (P. M.). V. teucrium, L. — Dans une localité peu étendue des dunes entre La Chaume et Olonne(P. M.), Ille-d’Elle (L.), bois d’Ecoulandre , près Mouzeuil (M'e Poëy-d'Avant), pointe du Grouin, à La Tranche (1 touffe), (L.). . V. officinalis, L. — Environs de La Roche (M. P.), forêt de Vouvant et landes (L.), partout. V. serpyllifolia, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. V. præcox, AÏl. — D'Oulmes à Benet (L.) Mareuil et environs, Champ-Saint-Père, Angles et le calcaire (P. M.), Challans. V. agrestis, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L), partout. V. polita, Fries. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . V. hederifolia, L. — La Roche, (P. M.), Fontenay, (L.), partout. Limosella aquatica, L.— Étang de Badiole, mares de la forêt de La Chaïze (M. R.), Chauché, La Bretonnière (P. M.), Le Puy-de-Serre (L.), Sigournais (M. P.), Aubigny (P. M.), Le Gros-Noyer, près Fontenay (L.). Melampyrum pratense, L..— La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. M. cristatum, L. — Forêt de Sainte-Gemme (L.), bois de Barbe-Torte, Lairoux. M. arvense, L. — D’Oulmes à Benet (A.), Chaïllé-les-Marais (P. M.). Pedicularis sylvatica, L. — La Roche (P. M.), partout. P. palustris, L. — Le Bourg-sous-la-Roche, La Ferrière (M. P.), La Chaume, La Pommeraie (P. M.). Rhinanthus major, Ehrh.- hirsutus, Lam. — La Roche (P. M.) Fontenay (L.), Réaumur, Le Champ-Saint-Père (PSM): R. alectorolopbus, Pol. — Mortagne-sur-Sèvre (G.). 42 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. tw Ro . R. minor, Ehrh. — La Roche (M. P.), La Châtaigneraie (L.), tout le bocage (P. M.). Bartsia viscosa, L. — Eufragia viscosa. Gris. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), Noirmoutier (Piet), partout. Euphrasia officinalis, L. — La Roche (P. M.), partout. E. nemorosa, Pers. — La Roche (M. P.). E. rigidula, Jordan. — Saint-Hilaire-de-Riez (G.). Odontites verna, Reich. — La Roche (P. M.), partout. 0. chrysantha, Boreau. — Coteaux près La Folie, environs de Fontenay (L.), Longèves (L. A), coteaux secs à l’ouest Fontenay, près la route de Luçon (L.). 0. jaubertiana, Boreau. — La Folie (L.), Auzay (L. A.), coteaux secs à l’ouest de Fontenay, près la route de Luçon (L.). 0. Serotina, Reich. — Corps, forêt de Sainte-Gemme, Luçon (P. M.), Saint-Michel-en l’'Herm, La Tranche, La Couture (P. M.), Le Champ-Saint-Père (M. P.). LVII. Famizze pes OROBANCHÉES . Orobanche rapum, Thuill. — La Roche (M. P.) Fontenay (L.), partout. . galii, Duby. — Fontenay (L.), sables maritimes de toute la côte (M. P.). 0. hederæ, Vauch. — Bords du Lay en La Réorthe, Le Champ-Saint-Père? (P. M.), forêt de Vouvant (L.), Chaillé-les-Marais (P. M.), Noirmoutier (Lloyd.). 0. epithymum, D. C. — Côteaux de la Lombardière près Oulmes (L.), Sauveré-le-Sec (L.), Mouzeuil (David). (æ) 0. amethystea, Thuil. —- Sables maritimes de toute la côte, Luçon, Corps, Mareuil (P. M.), Sainte-Radegonde-des- Noyers (Girardeau), Sainte-Cécile (P. M.). 0. minor, Sutton.—Lucon, Mareuil, Corps (P.M.), Fontenay (L.), Sainte-Cécile, Challans, Les Sables, Talmont (P.M.). . 0. Picridis, Schultz. — Fief de la Prévôté en Lairoux, vignes de Barbe-Torte (P.M.). . 0. cærulea, Vil. — Puybelliard, Pouzauges (P. M.) Le Pont- Charrault (L. A., M. P.). M . 0. 0. ramosa, L. — Trouvé par M. Ayraud à Vix, Fontaines et tout le marais dans les chanvres. . 0. cruenta, Bert. — Vigneronde en Sérigné (L.). . 0. teucrii, Holl. — Forêt de Sainte-Gemme (P.). . Lathræa clandestina, L. — La Roche, Les Fontenelles, Chaillé-les-Ormeaux (P. M.), bords de la Vendée et de la Longève (L.), Pouzauges, (P. M.). LVIII. Fame pes LABIÉES 1. Mentha rotundifolia, L. — La Roche (P. M.), partout. . M. sylvestris, L. — Pont de la Boucherie, près La Roche (M. P.), Pouzauges, Rossignol. 3. M. aquatica, L. — La Roche (M. P.), partout. 4. M. sativa, L. — La Roche, Chaillé-les-Ormeaux, Sainte-Cécile, CG Ot 10. le Pont-Charrault (M. P.), chaussées des moulins de la Vendée (L. A.). . M. arvensis, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.). partout. . M. pulegium, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.) partout. . Lycopus europæus, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. . Salvia pratensis, L. — Calcaire de Mareuil à Luçon (P. M.), Fontenay (L.), Le Champ-Saint-Père, Angles (P. M), Le Molin en Sallertaine (Gobert), Chaillé-les-Marais (P. M.), Le Pont-Charrault (M. P.). . S. sclarea, L. — Côteaux du Château de Talmont (P. M.), La Couture (P. M.). S. verbenaca, L. — Saint-Jean-de-Monts (P.M.), Les Sables, Luçon (P. M.), Fontenay (L.), Saint-Gilles (Beaud), Jard, Puybelliard, Longeville (P. M.), Noirmoutier (Piet), La Vaire, près Mareuil (P. M.). . Origanum vulgare, L. — Calcaire, Talmont, Château- d'Olonne (M. P.), Fontenay (L.), Pouzauges (P. M.). . Thymus serpyllum, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. . T. angustifolius, .— Dunes des Sables (M. P.). . T. chamædrys, Fries. — Côteaux de la forêt de Mervent? (A.). 15. WEST Re Calamintha acinos, Gaud. — Le Champ-Saint-Père (P. M.), Fontenay (L.), Angles, calcaire près les Essarts (P. M.), Le Molin en Sallertaine (Gobert), Chaillé-les-Marais, La Dyve, Bazoges-en-Pareds, le calcaire (P. M.). 16. G. officinalis, Mœnch. — Les Essarts, Pouzauges, Tiffauges, (P. M.). 17. G. sylvatica, Bromfield. — Lairoux et environs de Luçon (P. M.), forêt de Vouvant, (L.). 18. Clinopodium vulgare, L.— La Roche (P. M.), Fontenay (L.). partout. 19. Melissa officinalis, L. — Çà et là autour des habitations, La Roche, Les Fontenelles (M. P.), près la forêt de Vouvant, La Bretonnière (P. M.), Marsais-Sainte-Radé- gonde (A.). 20. Hyssopus officinalis, L. — Ruines du château de Pouzauges, (David) 21. Glechoma hederacea, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 22. Melittis melissophyllum, L. — La Roche, Chantonnay (P. M.), forêt de Vouvant (L.), La Réorthe, Saint- Prouant, Bazoges-en-Pareds, Moutiers-les-Mauxfaits (PM): 23. Lamium amplexicaule, L.— La Roche, La Tournerie (M. P.), | Chantonnay, Le Château-d’Olonne (P. M.), Fontenay (L.), Chaiïllé-les-Marais (P. M.), Challans (Gobert), les dunes. (P. M.). 24. L. purpureum, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 25. L. incisum, Wild. — La Roche, l’Audouinière près les Sables (P. M.), la Logette en Mervent (L. A.). 26. L. album, L. — La Roche (vieille ville), la Forgerie en Aubigny (P. M.), le Gros-Noyer en Fontenay (L.), Palluau, Féaule (P. M.), Saint-Sornin et environs (Pontdevie, Frappier). 27. Galeobdolon luteum, Huds. — La Roche et environs, Chan- tonnay (P. M.), Pouzauges (M. P.), forêt de Vouvan (L.). 28. Galeopsis dubia, Leers. — La Roche et environs (M. P.). 29. G. ladanum, L. — Luçon (M. P.), Fontenay (L.) Sainte- Gemme. 30. G. tetrahit, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L:), Pouzauges (P. M.). 31. Stachys germanica, L. — Saint-Hilaire-la-Forêt (P. M.), d’Angles au Pont-Rouge et à Saint-Cyr (L.), de Chasnais à Saint-Denis-du-Payré (P. M.), Ile de la Bretonnière (M. P.), marais de Vix (A.), Bazoges-en-Pareds (P. M.), La Bauduère(Pontdevie), Saint-Vincent-sur-Jard(Lloyd.), Le Gué-de-Velluire (L.). 32. S. sylvatica, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. 33. S. palustris, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), Challans et environs (Gobert), La Bretonnière et envi- rons (PM): 34. S. arvensis, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 35. S. annua, L. — Fontenay (P. L.), La Bretonnière (P. M.), environs de Luçon, Bazoges-en-Pareds (M. P.). 36. S. recta, L. — Dans le calcaire de Mareuil à Luçon, Le Champ-Saint-Père (M. P.), Fontenay, (L.), La Bre- tonnière, le calcaire, Chantonnay, Bazoges-en-Pareds, La Bauduëre (P. M.). 37. Betonica officinalis, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 38. Marrubium vulgare, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 39. Ballota nigra, L. — B. fœtida, Lam. — La Roche (P. M.), Fontenay, (L.), partout. 40. Leonurus cardiaca, L. — La Verrie en Chaillé-les-Ormeaux (P. M.), Saint-Hilaire-de-Voust (Pontdevie). 41. Chaïiturus marrubiastrum, Ehrh. — Saint-Vincent-sur-Jard (David). 42. Nepeta cataria, L. — Jard, Le Breuil en Saint-Vincent-sur- Jard (M. P.). 43. Scutellaria galericulata, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), Chauché, Chantonnay, Les Essarts (P. M.), partout. 44. S. minor, L. — La Roche (M. P.\, Fontenay (L.), Challans (Gobert). 45 46. © CE Es S. hastifolia, L. — Marais de Saint-Vincent-sur-Jard. Brunella vulgaris, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), Les Sables, partout. . B. alba, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), Cheffois (P. M.), Chasnais (L. A.), partout. . Ajuga reptans, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. . À. chamæpitys, Schreb. — Fontenay, Auzay (L.), Chaillé- les-Marais (P. M)., Bazoges-en-Pareds (M. P.), Benet (Pontdevie), Sainte-Radégonde-des-Noyers (Girardeau). . Teucrium scorodonia, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . T. scordium, L. — Notre-Dame-de-Monts (Lloyd.), La Gà- chère, marais de Lucon (M. P.), Maillezais, tout le marais, Noirmoutier (Piet), Olonne (M. P.), Chasnais, Challans, Saint-Gilles (Gobert), Saint-Jean-de-Monts, Saint-Gilles en Talmondais. . T. chamædrys, L. — Le Champ-Saint-Père, forêt de Sainte- Gemme (P. M.), La Garenne-Augeard, Fontenay (L.), rochers de la Dyve, Bazoges-en-Pareds (P. M.). . T. botrys, L. — Fontenay (L), Bazoges-en-Pareds (P. M.). . T. montanum, L. — France près Mouzeuil (L.), forêt de Bessay, petit bois près la forêt de Sainte-Gemme, direc- tion de Corps (P. M.). LIX. Famizze Des VERBÉNACÉES . Verbena officinalis, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. LX. Famizze pes LENTIBULARIÉES . Pinguicula lusitanica, L. — Environs de La Roche, Les Sables, marais spongieux de tout le Bocage (P. M.). . Utricularia vulgaris, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), petit marais près le Moulin-Gachet (L.), L’Ile- d'Olonne, Badiole, Ile-d’Elle (P. M.). U. neglecta, Lehm. — Étang de la Crestinière en Puy-de- Serre (A.), La Bretonnière, La Roche, Chaillé-les- Ormeaux (P. M.). ti 1 9, 10. 1 13. ESA LS LXI. FAMILLE DEs PRIMULACÉES . Lysimachia vulgaris, L. — La Roche et environs (P. M.), Challans et environs (Gobert). . L. nummularia, L. — La Roche (P. M.), Challans, Mareuil, Luçon, le marais, probablement partout. . L. nemorum, L. — Bois du Lac en Pissotte, bois de Four- chaud en Bourneau (L.), Pouzauges (Rossignol). . L. linum stellatum, L. — Noirmoutier (Lloyd), Saint- Jean-d’Orbêtier, ruisseau du Tanchet près Les Sables (Pontdevie). . Anagallis arvensis, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. ÿ. À. cœrulea, Schreb. — Mareuil, Luçon (P. M.), Fontenay, CRU . À. tenella, L. — La Roche ‘(P. M.), grotte Montfort près Fontenay (L.), Challans (Gobert), Cheffois (L.), La Chà- taigneraie, La Girarderie (L.). . Primula officinalis, Jacq. — Calcaire, Mareuil, Luçon, La Roche, Bournezeau (P. M.), Fontenay (L.), Pouzauges (P. M.), Challans (Gobert). P. acaulis, Jacq. — P. vulgaris, Huds. — Tout le Bocage (M. P.), Challans (Gobert), Maillezais, forêt de Vouvant GER P. variabilis, Goupil. — Montaigu, La Girarderie (L.), bois de Chassenon (L.), Le Beugnon près Pissotte (L. A.), quelques pieds entre Saint-Vincent-du-Lay et Bournezeau (PAANTAE Centunculus minimus, L. — La Balingue près Fontenay (L.), ruisseau du moulin Gourdin (L. A.), Noirmoutier (Piet), Chauché (P. M.). 2. Hottonia palustris, L. — La Roche (M. P.}), Challans, Rocheservière (P. M.), marais et marais méridional (EE Samolus valerandi, L. — Rochers de la côte, marais de Luçon, Givrand (P. M.), marais de Vix (L.), Sainte- Radégonde-des-Noyers (Girardeau), Challans (Gobert), Fontaines (L.), Fontenay (L.), tout le Marais. 14. t° () —? Glaux maritima, L. — Lieux humides de la côte, remonte le Lay jusqu’à Moricq (P. M.). LXII. FamiLLE Des PLUMBAGINÉES . Statice limonium, L. — Saint-Gilles, Les Sables (P. M.), La Faute (L.). . $. dodartii. de Girard. — Saint-Gilles, Les Sables (P. M.), La Tranche (L.). . S. lychnidifolia, de Girard. — Talmont, La Chaume, Olonne, L’Ile-d'Olonne (P. M.). . S. occidentalis, Lloyd. — Ile-d'Yeu (David), La Dyve (Lloyd). . Armeria maritima, Willd. — Statice armeria, L. — Côte des Sables, La Chaume (P. M.), Sainte-Radégonde-des- Noyers. Moricq, Jard, L’Aiguillon-sur-Mer, toute la côte CMEUB#): . À. plantaginea, Willd. = $. plantaginea, All. — La Barre- de-Monts (Lloyd), de Saint-Jean à Notre-Dame-de- Monts (Gobert), Les Sables (P. M.), Saint-Gilles (G.), dunes de La Tranche (L.). LXIII. Fame Des PLANTAGINÉES . Littorella lacustris, L. — Etangs de Badiole et de Rortheau près La Roche (P. M.), étang de la Blotière en Saint- Michel-Mont-Mercure. . Plantago major, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . P. media, L. — La Bauduëre (Pontdevie), Fontenay, France près Mouzeuil, Longèves, Port-Raiteau (L ), Saint- Martin-sous-Mouzeuil (L. A.), vallée des Quatre-Vaulx (Lloyd), Sauveré-le-Sec (L. A.). . P. lanceolata, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout ; la variété Lanuginosa existe dans les dunes. . P. maritima, L. — Moricq, marais salants, vases de toute la côte (M. P). . P. subulata. — P. carinata, Schrad. — Ile d’Yeu (Lloyd). P. coronopus, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.\, partout. os 3. À EN RS P. arenaria, Waldst. — La Barre-de-Monts, Noirmoutier (Lloyd), des Sables à Saint-Jean-de-Monts (M. P.). LXIV. FAMILLE DEs AMARANTACÉES Amarantus sylvestris, Desf. — Les Essarts (M. P.), Fontenay (L.), Chauché, Mareuil, Les Sables, Luçon, Jard (P.°M.). A. prostratus, Balb. — Noirmoutier (Gobert), Les Sables (M. P.), rare à La Roche (P. M.). A. sylvestris, Desf. = A. blitum, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. A. retroflexus, L. — Les Fontenelles, Nesmy, Chaillé-les- Ormeaux, Les Sables (P. M.), La Tranche (L.), Jard, Saint-Benoît-sur-Mer, Longeville (M. P.). LXV. Fame Des CHÉNOPODÉES ou SALSOLACÉES 1 © Polycnemum minus, Jordan. — Talmont, Le Château- d'Olonne (M. P.). . Salicornia fruticosa, L.— Marais salants des Sables (M. P.). . 5. herbacea, L. — Marais salants et vases de toute la côte (P. M.). . Salsola soda, L. — Saint-Gilles, Les Sables, l’Aiguillon-sur- Mer (P. M.). . S. kali, L. — Sables maritimes de toute la côte (P. M.). . Suæda fruticosa, Forsk. — Marais salants (M. P.), rochers de la Dyve (L.). . S. maritima, Moq. — Sur toute la côte (P. M.). . Chenopodium hybridum, L. — Saint-Vincent-Sterlange, Nesmy, Chaïllé-les-Ormeaux (P. M.), Mervent (L.). . C. urbicum, L. — Nesmy, Chaillé-les-Ormeaux, Le Boupère, Pouzauges (P. M.), Sauveré-le-Mouillé (L. A.). . G. murale, L.— La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . G. album, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . C. polyspermum, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.). MORE 13. CG. glaucum, L. — La Roche, Les Essarts, Les Quatre- Chemins, Les Sables (M. P.), Challans (P. M.) La Tranche (P. M.), Le Gros-Noyer près Fontenay (BA) a côte 14. C. vulvaria, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), Les Essarts, Port La Claye. 15. G. bonus henricus, L. — Pouzauges (P. M. Rossignol). 16. G. opulifolium, Schrad. — Jard, I’Aiguillon-sur-Mer, La Bretonnière (P. M.). 17. C. rubrum, L. = Blitum rubrum, Reich. — Les Sables, Luçon, Triaize, Port-La-Claye, Saint-Michel-en-l’'Herm CES ME) 18. Beta maritima, L. — Luçon (G.), Moricq, toute la côte (MP). 19. Atriplex halimus, L. — Saint-Gilles (P. M.), Les Sables (M. P.), planté dans les haies de la côte. 20. À. portulacoides, L. — Marais salants, vases de toute la côte (M. P.) 21. À. angustifolia, Smith. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.}, partout. 22. À. angustissima. — Les Sables (P. M.). 23. À. patula, Smith. — A. latifolia, Wahl. — La Roche. 24. Variété Salina. — À. oppositifolia, D. C. — Marais salants, Les Sables (M. P.). 25. A. littoralis, L. — Les Sables (P. M.), La Faute (L.). 26. À. rosea, L. = À. crassifolia, Meyer. — Sur toute la côte CEE): LXVI. FAMILLE DES POLYGONÉES 1. Rumex palustris, Smith. — Marais de Luçon, Triaize (P. M.), Saint-Michel-en-l'Herm, Marans, fossés de la route de Vix (L.), La Bretonnière (M. P.), marais occi- dental (P. M.). . R. maritimus, L. Saint-Gilles, Bretignolles, Les Sables (M. P.), La Bretonnière (P. M.). 3. R. conglomeratus, Schreb. — La Roche (M. P.), partout. re] 10. me) ni: Cire . Polygonum amphibium, L. — La Roche (P. M.), partout, — 98 — . nemorosus, Schrad. — Forêt de Vouvant, bois du Pont- Charrault, Chaillé-les-Ormeaux (P. M.). . rupestris, Le Gall. — Côte des Sables (M. P.). . pulcher, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), Chal- lans, partout. . obtusifolius, L. — La Roche (M. P.). . Crispus, L. — La Roche (M. P.). . hydrolapathum, Huds. — Bords du Lay, de la Smagne, de la Vendée (P. M.), de l’Autise, de la Sèvre-Niortaise (L. A.), de l’Yon en aval de Chaillé-les-Ormeaux(P. M.), le Marais (L.), Challans (Gobert), manque à La Roche, La Pommeraie (M. P.). . acetosa, L. — La Roche (P. M.), Lonteuay (L.), partout. acetosella, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. bucephalophorus, L. — L’Ile-d’Yeu (Lloyd). variété terrestre à La Roche (P. M.). P. lapathifolium, L. — La Roche et environs (P. M.). P. nodosum, Pers. — La Bretonnière et environs (P. M.). P. persicaria, L — La Roche et environs (P. M.). P. hydropiper, L. — La Roche et environs (P. M.). P. minus, Huds.— La Roche, pont de La Boucherie, Moulin- Frais. P. nite, Schrank — P. dubium, Stein.— La Roche (M. P.). P. maritimum, L. — Sables maritimes de toute la côte ([MYPuE P. aviculare, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.). partout. P. rurivagans, Jordan. — Saint-Hilaire-sur-Sévre (G.). P. raii, Bab. — Saint-Gilles, côtes de Croix-de-Vie (P. P.). P. convolvulus, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . dumetorum, L. — La Roche, Le Bourg, Nesmy, Chaillé- les-Ormeaux, Saint-Luc, Mervent, Mortagne, La Cou- ture, Lairoux (P. M.). () © CT Alanis LXVII. Famizze pes THYMÉLÉES . Stellera passerina, L. — Passerina annua, Wicks. — Marsais- Sainte-Radegonde (P. M.), Fontenay (L.), Sainte-Gemme (Ps M): . Daphne laureola, L. — Beaupuy près Mouilleron, Le Bourg, Nesmy (M. P.), parc du Puy-Sec près Fontenay (L.), Noirmoutier (Piet), Aspremont, Challans, Gros-Breuil (P. M.), environs de Pouzauges (Gobert). . D. gnidium, L. — Le Veillon près Talmont, Jard (P. M.), rochers de la Dyve, La Dyve (L.). LXVIII. FAMILLE Des SANTALACÉES . Thesium humifusum, D. C. — Fontenay (L.), forêt de Sainte- Gemme, sables et coteaux maritimes (P. M.). LXIX. Famizze Des ARISTOLOCHIÉES . Aristolochia clematitis, L. — Les Sables (M. P.), Fontenay (L.), Noirmoutier (Piet), Luçon, Les Magnils (P. M.), Pouzauges, Saint-Nicolas-de Brem, Bretignoles (Gobert), dard Corps (PM): LXX. Famizze Des EUPHORBIACÉES . Buxus sempervirens, L. — Rochers de Pouzauges (Rossi- gnol), cà et là autour des habitations (M. P.). . Euphorbia peplis, L. — Sables maritimes de toute la côte (P. M.). . E. helioscopia, L. — La Roche (P. M.), partout. . E. dulcis, L. — Forêt de Vouvant (L.), La Girarderie (L. A.), bords du Lay en La Réorthe (P. M.). . E. platyphyllos, L. — Ille-d’Elle (P. M.), Ile-d’Yeu (Lloyd), de Triaize à La Dune (A.). . E. stricta, L. — Bords des deux Lay à Chantonnay (P. M.), du Lay de Mareuil à La Couture (M. P.), fossés de la route de Vix à Marans (L.). . E. palustris, L. — Forêt de Maillezais, le bord du marais, Vix (L.), Luçon (G.), Ile-d’Elle, Sainte-Gemme, Ceinture des Hollandais (P. M.), Chaiïllé-les-Marais (A.), Ile-d’'Yeu (Lloyd). 10. 14. 15. + [1 HD E. hyberna, L. — La Roche, Mouilleron, Dompierre, Venan- sault, Saint-Florent, Chantonnay, La Réorthe (P. M.), forêt de Vouvant, bois de La Girarderie (L.), le bosquet de Pouzauges, Saint-Prouant, forêt du Parc à Vendrennes (P. M.). E. falcata, L. — Benêt (A.), Oulmes (L.). E. portlandica, L. — Sur la côte à Talmont, Les Sables, Saint-Gilles, L’Aiguillon-sur-Mer (Lloyd). . E. esula, L. — Noirmoutier (Gobert), entre lAiguillon et Les Sables (Lloyd). . E. paralias, L. — Sables maritimes de toute la côte (M. P.). . E. peplus, L. — La Roche et ses environs (P. M.), Fontenay etenvirons (L.), Les Sables (P. M.). E. exigua, L. — Calcaire de Chantonnay, Mareuil, etc., la côte et Les Sables (M. P.), Fontenay (L.), Bazoges-en- Pareds (P. M.), manque à La Roche (M. P.). E. lathyris, L. — La Roche, pont de la Boucherie, coteau Fresnier (M. P.), Fontenay, environs de Luçon (P. M.). . E. amygdaloides, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.). partout. . E. polygonifolia, L. — Les Sables, dunes de Tanchet (P.). . E. gerardiana, Jacq. — Le Molin en Sallertaine (P.). . Mercurialis annua, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . M. perennis, L. — Environs de La Roche (M. P.), Fontenay (L.), Pouzauges (Gobert). LXXI. FAMILLE Des URTICÉES . Urtica urens, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . U. dioica, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . Parietaria officinalis, Smith. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . Humulus lupulus, L.— La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . Ulmus campestris, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. BR © Où 1 10. pl: SLVAe U. effusa, Willd. — Planté çà et là, Le Roche, boulevard près le Couvent. LXXII. FAMILLE pes AMENTACÉES . Fagus sylvatica, L. — La Roche (P. M.), partout. . Castanea vulgaris, Lam. — La Roche (P. M.), partout. . Myrica gale, L. — Challans (Gobert). . Quercus pedunculata, Ehrh. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. . Q. sessiliflora, Smith.— La Roche, La Brossardière, Mouille- ron, Le Bourg-sous-La Roche (P. M.). . Q. pubescens, Willd. — Forêt de Sainte-Gemme, bois d’Es- coulandre (L.), bois de Barbe-Torte, bois de Chasnais à Saint-Denis-du-Payré, Lairoux, Vairé, Talmont, Château- d'Olonne (P. M.). Q. toza, Bosc. — Saint-André-d’Ornay, Les Clouzeaux, La Mothe-Achard, Saint-Julien-des-Landes, Le Bourg, La Boissière-des- Landes, Sainte-Flaive, La Chapelle- Achard (P. M.), forêt de Sainte-Gemme (Lloyd), de Talmont aux Sables (M. P.). . Q. cerris, L. — Bois-de-Céné (Gobert, Viaud), La Michelerie (Rossignol). . Q. ilex, L. — Badiole, Saint-Jean-d'Orbetier, Laudonnière près Les Sables, forêt de Sainte-Gemme (P. M.), Noir- moutier (Piet), Jard (P. M.), Sérigné, l’Hermenault, La Girarderie (L. A.), coteaux de Saint-André-sur- Mareuil (P. M.). Corylus avellana, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. Garpinus betulus, L. — La Roche (P. M.), forêt de Vouvant (L.), forêt du Parc à Vendrennes, Mouchamps et envi- rons, Pouzauges et environs (P. M.), partout. . Salix alba, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. S. cœrulea. — Mêmes lieux. S. vitellina. — Cultivé partout sous le nom d’Oster jaune. S. amygdalina, L., v. triandra, L. — Mareuil, La Breton- nière (P. M.). 16. le 18. NO es S. undulata, Ehrh. — Mareuil (M. P.), Le Poiré-sur-Velluire (L.), sur tous les bords du Lay (M. P.), Porte-de-l’Ile (A.). S. purpurea, L. — Cultivé à La Roche (M. P.), marais de l’Ille-d’Elle (A. P. M.), de Doix et de Vix (L. A.). S. viminalis, L. — Cultivé à La Roche (M. P.), vignes de Saint-Michel-en-l'Herm, Vix (A.), la variété angustifolia est près du coteau Fresnier (M. P.). . S. seringeana, Gaud. — Cultivé dans les vignes de Noirmou- tier (Lloyd). S. cinerea, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. . S. aurita, L. — La Roche (P. M.). forêt de Vouvant près la grotte Montfort (L.). . S. repens, L. — La Roche et environs, parties basses et humides des dunes (M. P.). S. caprea, L. — Mortagne-sur-Sèvre (G.). . Betula alba, L. — La Roche et environs {M. P.), Mouilleron- en-Pareds (L. A.); variété pubescens à La Roche. . Alnus glutinosa, L. — La Roche (M. P.). Fontenay (L.), partout. . Populus tremula, L. — La Roche (M. P.). . P. nigra, L. — La Bretonnière (M. P.). . P. alba, L. — Communément cultivé (M. P.). . P. fastigiata, Poir. — Communément cultivé (M. P.). LXXIII. Famizze pes CONIFÈRES . Ephedra distachya, L. — Sables maritimes de toute la côte (ML PET . Juniperus communis, L. — Beaupuy en Mouilleron, spontané? (M. P.), coteaux de la Grignonnière en Vouvant (A.), forêt de Chàâteau-Fromage, étang de la Jarrie en Dompierre (P. M.), environs de Pouzauges (Gobert). . Pinus maritima, Lam. — Semé en grand dans les dunes d'Olonne, Longeville, etc., La Tranche (M. P.). . P. sylvestris, L. — Souvent planté çà et là. LÀ 4 e REC PES LXXIV. Fami pes HYDROCHARIDÉES l. Hydrocharis morsus ranæ, L. — Dans les fossés du marais de Luçon (P. M.), tout le marais (L.), marais de Challans, d’Olonne, fossés des bords du Lay à La Couture (P. M.). LXXV. Famrze pes ALISMACÉES 1. Alisma plantago, L. — La Roche (P. M.), partout. 2, À. natans, L. — La Roche, tout le Bocage, le Marais (P. M.). 3. À. ranunculoïdes, L. — La Roche (P. M.), Noirmoutier (Piet), partout ; la V. repens, D. C., existe aux mêmes lieux. 4. À. damasonium, L. — La Roche, Challans et environs, La Bretonnière, Luçon et environs (P. M.), Saint-Gilles (Gobert). 5. Sagittaria sagittifolia, L. — La Roche, Chauché (P. M.), marais de Challans (Gobert). 6. Butomus umbellatus, L. — Bords de la Smagne, de l’Autise, de la Sèvre, de la Vendée, le Marais (L.), Chäteau-d’O- lonne, marais de Challans (M. P.). 1. Triglochin maritimum, L. — Saint-Gilles, Les Sables, La Chaume, Moricq, Talmont (P. M.). 8. T. palustre, L. — Challans, La Tranche (L. P.), Saint-Gilles (Gobert), côte des Sables et Laudonnière (P. M.). LXXVI. Famice Des POTAMÉES 1. Potamogeton natans, L. — La Roche (P. P.). 2. P. Lucens, L. — Dans la Smagne, la Vendée, les deux Lay, fossés du marais de Luçon (P. M.), marais de Challans, Angles, tout le marais, Laudounière près Les Sables DESM): 3. P. hornemanni, Meyer. = P. plantagineus, Ducros. — Marais de La Bauduëêre (Pontdevie). 4. P. oblongus, Vir. = P. polygonifolius, Pour. — La Châtai- gneraie près les Rochers-Coquilleau (L. A.). >. P. perfoliatus, L. — Etang de Rortheau en Dompierre, marais de Chasnais (à revoir), (A). ET: 18. LA ee MEL P. crispus, L. — La Roche, mares de la côte des Sables (M. P.), partout. . P. oppositifolius, D. C.— Saint-Hilaire-la-Forêt, Les Essarts, La Roche (P. M.). . densus, L. — Environs des Essarts (P. M.). . heterophyllus, Schreb. — Le Port-La-Claye (P. M.). . pusillus, L. — Çà et là. ac deb hel Te) . tuberculatus, Ten. — P. trichoïdes, Cham. — Vouille-les- Marais, Nieul-le-Dolent (P. M.), Saint-Jean-de-Monts. P. pectinatus, L. — Fossés du marais de La Tranche à PAiguillon et à Luçon, La Faute (P. M.), Angles. . P. fluitans, Roth. — Badiole près La Roche (P.). . P. acutifolius, Link. — Saint-Urbain (P.). . Ruppia maritima, L.— Fossés entre Triaize et Saint-Michel- en-l’'Herm, etc. (P. M.). . R. rostellata, Roch. — Fossés des marais des Sables à lIle- d'Olonne (P. M.). Zannichella palustris, Willd. — Fossés de la région maritime, Saint-Jean-de-Monts, Chaillé-les-Marais (P. M.). Z. repens. Boreau. = Z. dentata, Willd. — La Porte-de-lIle Saint-Michel-le-Cloucq (L. A.), PAiguillon-sur-Mer(P.M.), La Moite-aux-Dames près Luçon (G.). Naias major, Roth. — Le Lay au Port-la-Clay (P. M.), la Sèvre à Maillé, fossés d’Angles à La Tranche (P. M.). . Zostera marina, L. — Embouchure du Lay, la côte (P. M.), marais salants d'Olonne. LXXVII. Famizze pes LEMNACÉES . Lemna trisulca, L. — Les Clouzeaux, fossés du marais de Luçon, La Bretonnière (P. M.). . L. polyrrhiza, L. — Bellevue des Clouzeaux, Challans (P. M.), Fontenay (L.), marais de Luçon (P. M.). 3. L. minor, L. — La Roche (P. M.), partout. 4. L. gibba, L. — La Roche, La Bretonnière (P. M.), Saint- Michel-en-l’Herm, Chaillé-les-Marais (A. L.). . L. arrhiza, L. — Les Vivaies des Clouzeaux (P. M.). AE" RE LXXVIII. Famizze pes AROIDÉES . Arum italicum, Mil. — La Roche (P. M.), Challans (Gobert), le calcaire (1L.). . À. maculatum, L. — La Roche (P. M.), Fontenay, La Girar- derie, forêt de Vouvant (L.), La Réorthe (P. M.). LXXIX. FamiLzze Des TYPHACÉES . Typha angustifolia, L. — Environs de La Roche, marais de Luçon, mares du bois de La Chaïze-le-Vicomte (P. M.). . T. latifolia, L. — Saint-Cyr-des-Gâts (L. A.), environs de La Roche, étang de Laudonnière (M. P.). 3. Sparganium ramosum, Huds. — La Roche (M. P.), partout. 4. $. simplex, Huds. — La Roche et environs (M. P.), Angles (P. M.), marais de Vix, Le Gué-de-Velluire (L.). LXXX. FamiLze pes ORCHIDÉES . Orchis viridis. Sn. — La Roche et environs, Dompierre, Venansault, Aubigny, Le Champ-Saint-Père, Sainte- Cécile (P. M.), Challans (Gobert), La Logette près Fon- tenay (L.), La Papotière près Luçon (G.), Bazoges-en- Pareds, Les Sables, La Bauduère (P. M.). . 0. conopsea, L. — La Roche et environs (P. M.), Fontenay (L.), Bourneau, La Châtaigneraie (L. A.), Sigournais, Challans, Bazoges, Pouzauges, Saint-Vincent-du-Lay (P5M.): . 0. maculata, L.— La Roche (P. M.), Fontenay (L.), Challans, partout. . 0. latifolia, L. — La Roche et environs (M. P.), Angles (L.), Challans, La Tranche (L.), Luçon (P. M.), Pouzauges et environs (P. M.), Saint-Pierre-le-Vieux (L.), Les Sables, La Jonchère, Le Givre (P. M.), dunes de La Faute (L.). . 0. bifolia, L. — La Roche et environs (P. M.), Fontenay (L), Challans, Rocheservière, Pouzauges et environs, Gros- Breuil et environs (P. M.), La Châtaigneraie (L. A.) La Mothe-Achard, Le Château-d’Olonne (P. M.). (A suivre.) DENT RE ANTHROPOLOGIE SUR LES CONCLUSIONS DE M. E. CARTAILHAC DANS LA FRANCE PRÉHISTORIQUE PAR M. F. GAILLARD Rien ne démontre que, comme l'écrit M. E. Cartailhac, le charbon, les cendres, les pierres chauffées à l’intérieur des dol- mens provenaient des incinérations, puisque pareil fait se ren- contre sous ceux à inhumations. Puis ces observations ne se rattachent-elles pas aux rites funéraires pratiqués et où le feu jouait un certain rôle ? Il y a même des auteurs qui ont écrit, à tort ou à raison, qu'il y avait des repas de funérailles et que la tradition s’en est conservée de nos jours. Mais voici une observation toute nouvelle, qui n'avait jamais été relevée, et que j'ai constatée dans plusieurs dolmens. On y trouve des fragments de terre brute à poterie pétrie à la main ; les empreintes des doigts, des ongles et même de la peau y sont marquées. Si à ceci on ajoute que la poterie des dolmens a un caractère particulier et que là seulement se trouve celle qui est ornementée, ne peut-on en conclure que cette céramique était fabriquée au moment des funérailles et spécialement pour être déposée dans la crypte ? Dès lors, le charbon, les cendres, les pierres chauffées ne proviendraient-ils pas de la cuisson opérée ? Il en est de même des nombreux déchets de silex qui se trouvent mêlés aux silex ouvrés et finis ; ne sont-ce pas les rebuts d’une fabrication effectuée sur place ? La conclusion sur le décharnement des cadavres et l'emploi des dolmens uniquement comme ossuaires se trouve combattue par les faits eux-mêmes résultant des monuments. En effet, les ossuaires n’ont nul besoin d’une protection bien soignée et E. Cartailhac l’établit lui-même en citant les divers reliquaires 0 Le 4 as ou ossuaires de nos cimetières actuels, tandis que nos tombes sont parfaitement closes. Or la constitution des tumulus recouvrant les dolmens est caractéristique et toujours la même. Sur le roc ou le terrain primitif, le dolmen ; tout autour une épaisseur de galgal ou pierres rapportées ; au-dessus une couche de terre glaise compacte ; puis, recouvrant le tout, la terre du pays. L’utilité de ces diverses enveloppes doit s'établir ainsi : le galgal garantissait la sépulture de l’atteinte des carnassiers, la terre glaise la pro- tégeait contre les eaux du ciel et la couche supérieure protégeait tout l’ensemble. Il y avait donc une préoccupation et de tels soins de préservation si bien calculés, qu’il est impossible de les admettre pour un simple ossuaire. D'un autre côté, se laisser aller aux hypothèses, ne pourrait-on dire, en présence de la solidité et de la grandeur de certains dolmens, qu'ils furent probablement le tombeau de personnages remarquables à divers titres et comme souvent, les accompagnant, se rencontrent de simples coffres de pierres, incontestablement contermaporains, n'est-on pas fondé à croire ces derniers destinés au vulgaire ? Ceci admis, on ne peut néanmoins avancer, quand on remarque l'énorme superficie de certaines chambres de dolmens, qu’ils ne furent destinés qu’à une seule sépulture. Si le monument fut érigé pour un chef quelconque, ne le fut-il pas aussi par destination pour sa famille entière ? C’est le système de nos cimetières actuels, au surplus. Les peuples primitifs, tous à la période de sauvagerie, sont toujours querelleurs et guerriers ; les constructeurs des dolmens Pétaient assurément, témoin les nombreuses flèches, haches, casse-têtes de leurs sépultures. Dès lors, est-il impossible d’ad- mettre que certaines tribus, ou clans, ou peuplades, qui s'étaient vaillamment distingués, obtenaient les honneurs de la sépulture en commun sous dolmen ? Le nombre des squelettes dans la même crypte ne prouve donc rien en faveur des ossuaires et l’action du temps et de la décom- position cadavérique a dû certainement amener des désordres incroyables dans la situation des ossements. Enfin s’il y eut des ossuaires, ils dûrent faire partie du monument central et y être annexés. L'auteur n’a pas appuyé sur ce que certains dolmens présentent sous ce rapport. Il y en a à cryptes superposées et je n’ai pas été le seul à en rencontrer ; nous en voyons tous les jours qui ont des cabinets latéraux. Il faut se reporter aux observations relevées à ce sujet après les fouilles de Kervilor à La PAGE T. pes Trinité-sur-Mer (1) ; il n’a été jusqu'ici cité aucune exception. Les cryptes inférieures ou les cabinets latéraux, si on veut les considérer comme ossuaires, démontreraient par leur existence même que la chambre principale n’avait nullement cette destina- tion. Or nul n’a encore matériellement prouvé que les annexes furent des ossuaires et il y a lieu d’attendre que cette preuve soit établie et démontrée. (1) Association Française, Nancy. 1886. Le dolmen a double étage de Kervilor à La Trinité et observations sur les dolmens à grandes dalles et ceux à cabinets latéraux. + AU = UNE NOUVELLE STATION VENDÉENNE DE L'ASPLENIUM MARINUM PAR J. DOUTEAU Dans une communication déjà ancienne (1), M Camus faisait au sujet de cette Fougère, récoltée par lui à Châteaulin en dehors du littoral proprement dit, la juste reflexion suivante : « Combien de stations semblables, même plus voisines du rivage et dans lesquelles l'Asplenium marinum n’a jamais été vu! » En Vendée, d’après M. Lloyd, la plante qualifiée rare aurait les localités suivantes : « Pointe-du-Perray (Marichal), R., Ile-d'Yeu, R., Noirmoutier (Hubert). » Toutefois, M. Viaud-Grand-Marais dans ses Plantes de Noir- moutier (2), en indiquant l’espèce dans sa florule, apporte la restriction que voici: « indiquée par Hubert, a été en vain cher- chée par nous, tant sur les rochers maritimes que dans les puits. » Profitant d’un séjour aux Sables-d'Olonne et tenant à récolter PAsplenium à la station littorale désormais unique de M. Mari- chal, je me rendis dans ce but à la Pointe-du-Perray, où, malgré mes recherches et vu l’état de la mer, je ne pus en voir ni recueillir un seul pied. Résolu à ne point revenir les mains vides, je demandai l’hospi- talité à mon vieil ami M. Blézeau, pharmacien à Talmont, qui m'offrit de m'accompagner le lendemain en voiture jusqu’au port de la Guittière, mais en passant par Jard, commune limitrophe de la mer. Dés notre arrivée à Jard, un premier fait me frappa, l’échelon- nement sur la rue principale, dont ils marquent pour ainsi dire les trottoirs absents, d’une série de puits à parements peu élevés du sol et d’une curieuse facture. A tout hasard, je hasardai un coup d'œil au fond du premier d’entre eux... Le puits était pro- fond et étroit : ce doit être ce que je vis d’abord, à moins que la superbe couronne d’un beau vert qui régnait, sur un mètre de hauteur au moins, mais, hélas! à plus d’un mêtre aussi, au- dessous du niveau de la margelle, n’ait empêché mon regard de descendre plus bas. Duletn de la Soc. des Sciences Natur. de l'Ouest de la France, 1893, p. 106. (2) Loc. cit., 1892, p. 218. Li, ne # L’Asplèniuim marinum étalait devant moi des frondes dépassant parfois vingt centimètres. Une ficelle, un panier et une fourche quelconque, et bientôt je remontais nombre d'échantillons magni- fiques et en bel état üe fructifications. Successivement un, deux, trois autres puits furent visités : dans tous ou presque tous la plante se montrait en couronne verdoyante; toutefois, j'ai cru remarquer que la Fougère se trouvait particulièremeut abondante dans les puits à diamètre le plus large, c’est-à-dire là où l’éclai- rage se produisait avec son maximum d'intensité, mais atténué en partie par la distance de un mètre à deux mètres qui séparait le niveau de la plante de celui de l’ouverture. Dans les puits plus étroits, la plante était beaucoup plus rare; elle disparaissait dans ceux habituellement couverts en ‘entier ou très ombragés par les maisons voisines. Une autre particularité que présente la station nouvelle est la non existence dans les même puits des espèces ordinaires communes. L'Asplenium marinum est là à l’état de culture pure, sur une profondeur variable de un à deux mètres; un seul puits m'a montré en mé- lange un pied d’Asplenium trichomanes sur les cinq ou six que j'ai visités, et pourtant un puits semblable à cinq cents mêtres du bourg était quasi obstrué de Capillaires et de Scolopendre. Il est vrai qu’aussi l’Asplenium marinum y faisait défaut. La distance des puits au littoral atteint un kilomètre environ, plus ou moins, selon qu’on les prend du côté de la mer ou du côté des terres. La découverte de cette station suffisamment abondante per- mettra plus facilement aux botanistes de l'Ouest de se procurer les échantillons d'herbier nécessaires, étant donné la disparition de localités antérieurement mentionnées par la Flore, et la déconvenue qui les guette dans les recherches souvent infruc- tueuses aux autres localités classiques vaguement indiquées. N. B. Au moment de mettre sous presse, nous apprenons (1) qu’une station identique à la nôtre a été trouvée par M. de La Chapelle au hameau de Poussard, à Flamanville (Manche), toujours dans un puits et à 800 mètres environ du bord de la mer. C’est une justification de plus à l’opinion de M. Camus qui prouve que sur tout le littoral il est bon d'examiner soigneusement les puits pour y retrouver l'espèce. 20 août 1894. (1) Bull. Soc. Nat. Linn. Norm., 1893, t. VII, p. 17. LES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DANS LES SOCIÉTÉS SAVANTES DE CETTE RÉGION ET LES PUBLICATIONS DE PARIS ET DES AUTRES DÉPARTEMENTS GÉOLOGIE Ep. HARLÉ. — DÉCOUVERTE D'OSSEMENTS D'HYÈNES RAYÉES DANS LA GROTTE DE MonrsauNéÉs (Haute-Garonne) (Bull. Soc. Géol. de Fr., 3° série, t. XXII, 1894, n° 4). L’auteur a découvert dans un couloir horizontal à Montsaunés (Haute- Garonne) des ossements de divers animaux mêlés à de nombreux coprolithes d’hyènes. La pièce la plus importante était une mandibule de singe qu’il attribue à un Magot voisin de celui de Gibraltar (Soc. d’'hist. nat. de Toulouse, 17 février 1892). M. ALBERT GauDrY a présenté cet échantillon à l’Académie des Sciences (comptes rendus, 30 mai 1892). Les ossements très fragiles étaient dans une gangue très résistante. Les conditions du gisement excluent toute idée de remaniement ; en effet, les ossements se trouvaient entassés sur une dizaine de mètres de lon- gueur dans une couche d’argile mêlée de coprolithes très fragiles, conso- lidée en grande partie par des inscrustations et recouverte de stalagmite. On y a trouvé : Magot, Ours de grande taille, différent de U. spelaeus, Blaireau, Canis moins grand que le quaternaire, Hyènes rayées, Chat, Lapin, Castor, Elephant différent du Primigenius, Rhinocéros Merckii, Cheval, Sanglier à très fortes défenses, Cerf Elaphe, Cerf autre, Cerf de la taille du chevreuil, grand ruminant Bovidé? Ovis? Capra? M. Harlé pense que ce gisement appartient aux débuts du Quaternaire. P. L. L. CAYEUx. — LES PREUVES DE L’EXISTENCE D'ORGANISMES DANS LE TERRAIN PRÉCAMBRIEN (Bull. Soc. Géol. de Fr., 3° série, t. XXII, 1894, n° 4). L'auteur montre d’abord certains naturalistes qui reconnaissent la nature organique d’Eozoon , Archæoson, Cyathospongia, Halichon- drites, etc., et font remonter au terrain primitif les débris organiques les plus anciens dont la terre nous ait laissé la trace. D’autres consi- dèrent le terrain primitif comme azoïque; c’est à l’époque suivante, dans le Précambrien, que la vie a laissé des vestiges pour la première fois. Les empreintes précambriennes, regardées comme organiques, telles que Arenicolites, Taonichnites et Ctenichnites ne sont que des SES traces ou pistes plus ou moins obscures. Beaucoup de géologues y voient des manifestations vitales d’une suffisante authenticité, tandis qu’un certain nombre considèrent leur attribution à des organismes comme très problématique. La récente découverte, faite par M. Barrois, de Radiolaires dans des roches siliceuses du nord de la Bretagne, connues sous le nom de pthanistes et placées a la limite de l'étage des Schistes à minéraux et des Phyllades de Saint-Lô, diminue un peu notre ignorance sur le monde organique des premiers temps. L'auteur doit à l’obligeance de son maitre M. Ch. Barrois tous les documents qui concernent la stratigraphie des roches à Radiolaires. Les pthanites présentent leur plus beau développement aux environs de Lamballe, où ils fournissent toute la pierre employée pour l'entretien des routes. Les pthanites, souvent aussi à l’état de quartzites, forment divers lits, d'épaisseur variable de O"OI à 1", régulièrement interstra- tifiés dans les schistes avec lesquels ils alternent et forment un faisceau de moins de 100" d'épaisseur. Ce faisceau de couches schisteuses et siliceuses constitue aux environs de Lamballe un niveau propre dans le grand étage des Phyllades de Saint-Lô. Le niveau des pthanites dans cette masse est constant, et on doit attribuer à des répétitions par plis- sements les nombreuses bandes parallèles qu’ils forment dans cette région. Non seulement les quartzites et phtanites existent sous forme de couches interstratifiés dans les Phyllades de Saint-Lô, mais on les retrouve à l’état de galets dans ce même étage. On les trouve également dans les poudingues cambriens de Montfort et d’Erquy. Il en résulte que l’âge des quartzites et des pthanites est limité vers le haut et qu’il est au moins précambrien. Dans le sud de la Bretagne, les mêmes roches sont subordonnées à la série cristallophyllienne. On peut donc à SL volonté, suivant M. Barrois, placer ce niveau de quartzite et pthanites 1 soit au sommet du terrain primitif, soit à la base du système précam- j brien des Phyllades de Saint-Lô. A M. Cayeux passe ensuite à l’étude et à la description des radiolaires Ç précambriens. Il montre la coexistence des Spumellaria et des Nassella- ‘ ria à cette époque. Dans les Spumellaria prédominent les Cenosphæra, qui, malgré leur grande simplicité de structure, sont loin d’être les ; radiolaires les plus primitifs. Avec eux se trouvent des sphæroïdea plus à évolués : Carposphæra, Xiphosphæra, Staurosphæra, Acantosphæra, ; Triactoma, Cenellipsis, Lithapium, Spongurus. Ê Si l’on passe aux Nasellaria, on trouve dans les Cyrtoïdea : Monocyr- | tida, Dicyrtida et Tricyrtida, comprenant des familles nombreuses. à L'auteur démontre que la plupart des Radiolaires primaires et même * précambriens se sont perpétués jusqu’à nous. De l’ensemble de tous ces 4 faits ressort la possibilité, sinon la certitude, de pouvoir trouver des F Radiolaires plus anciens et moins éloignés de leur architype. 1 LE ù » BOTANIQUE P. LESAGE. — ÉTUDE SUR LES VARIATIONS DES PALISSADES DANS LES FEUILLES (Bull. Soc. Scientif. et méd. de l'Ouest (Rennes), t. III, n° 1 et 2). Note très étendue sur les variations anatomiques de la structure intime des feuilles. Considérant successivement ces organes sous l’in- fluence successive des conditions extérieures, ombre et soleil, air humide et air sec, eau et air, constance et variation de pression, humi- dité ou sécheresse du sol, état de concentration du substratum, état des racines et variation de station, l’auteur en arrive à déduire qu’on est « ainsi tout naturellement tenté de voir dans le tissu palissadique des feuilles l’un des appareils qu'emploie la plante pour se protéger contre une transpiration trop active ». Malgré l'opinion contradictoire de M. Géneau de Lamalière ayant trait à l’insolation des feuilles, M. Lesage insiste sur ce fait que cette contradiction pourrait bien n’être qu’ap- parente et persiste dans ses conclusions. CH. PIQUENARD. — CATALOGUE DES PLANTES VASCULAIRES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LE FINISTÈRE (Bull. Soc. Scientif. et méd. de l'Ouest (Rennes), t. IH, n° 1 et 2). Commencée en 1893, la publication de cet important document s’a- chève peu à peu. Le numéro de juin apparaît avec les familles aqua- tiques des Monocotylédones. Les botanistes de l'Ouest sauront gré à M. Piquenard d’être revenu sur la Florule du Finistère des frères Crouan, déjà fort vieille, puisqu'elle date de 1867. Que d’annotations, en effet, à apporter à l’ancien travail des floristes bretons quaud l’auteur prend soin de nous indiquer, parmi les documents rassemblés et utilisés, des noms comme M. J. Blanchard, jardinier en chef de la Marine à Brest, et M. Miciol, deux botanistes bien modestes, mais dont les herbo- risations fréquentes et les riches herbiers (celui de feu Miciol est malheureusement sorti de France), ont dû refondre entièrement la florule de ce finis terræ. E. GADECEAU. — ETUDE SUR LA FLEURAISON EN PLEINE TERRE DU MusA ENSETE, GMEL, ET SUR QUELQUES AUTRES FAITS DE VÉGÉTATION OBSERVÉS A NANTES PENDANT L'ANNÉE 1893 (Bull. Soc. Sc. Nat. de l'Ouest de la France (Nantes), t. IV, 1894, fasc. 1 et 2). L'année 1893 a été tellement chaude que d'innombrables curiosités florifères ou fructifères ont pu se produire sur les bords fleuris de la Loire. M. Gadeceau nous montre d’abord les Magnolia grandiflora, Sophora Japonica, Arauja albens, Don; Gomphocarpus fruticosus, Br.; Sapindus marginatus, Willd, Cydonia sinensis, Thouin, murissant à l’air libre leurs fruits dans divers jardins. Puis ce sont des refloraisons tar- dives succédant aux sécheresses estivales: Corylus avellana, L., Cercis siliquastrum, L., Spartium junceum, L., Viburnum opulus, L., Galan- thus nivalis, L., et plusieurs arbres cultivés. Des cerisiers ont même müûri des fruits en novembre pour la seconde fois ; il en a été de même pour un Luffa et une poire William. Mais le fait qui semble avoir le plus frappé l’auteur de la note est la floraison d’un bananier (Musa ensete Gmel.) en pleine terre dans le jardin de M. Bobé. Cette floraison assez commune dans le Midi, n’avait jamais été vue à Nantes en dehors des serres. Grâce à l’amabilité de l’heureux propriétaire, M. Gadeceau a pu photographier la plante fleurie, et sa description se trouve relevée en dehors des figures classiques du texte d’une superbe photographie représentant le sujet dans toute sa beauté. Suit une digression très intéressante de M. Duchartre sur le rôle capital joué en Abyssinie par Musa ensete, sa culture et ses usages surtout en alimentation. Cu. DECUILLÉ. — LICHENS RÉCOLTÉS AUX ENVIRONS D'ANGERS (Bull. Soc. Etudes scientif. d'Angers, 1893). Sous ce titre, l’auteur, après une revue serrée de la bibliographie lichénique antérieure du département, s’est donné pour mission l’étude de quelques localités voisines d'Angers. Pendant soixante-treize pages, on trouvera catalogués avec leur habitat et leurs stations quelque deux cents espèces ou variétés appartenant à soixante-deux genres différents. Précieux document eu égard aux difficultés des déterminatione de ces végétaux inférieurs, et dont la qualité maitresse réside beaucoup dans la non pulvérisation des espèces et la réduction du nombre des formes à son strict maximum. Nous eussions volontiers parcouru en regard de ce travail celui à peine de quelques jours plus âgé de M. l’abbé Hy. Il nous eùt certaine- ment été profitable de voir entrer une fois de plus la théorie algo- lichénique que soutient le savant professeur des Facultés catholiques en lutte courtoise avec M. Decuillé, représentant l’ancien camp ennemi, celui de l’autonomie du Lichen. Quelques lignes surprises çà et là dans ‘divers comptes-rendus nous ont informé que le nouveau travail, à peine commencé et n’embrassant encore que quelques familles, a déjà produit cinq à six espèces nouvelles; nous n’en regrettons que plus vivement de n'avoir pas eu sous les yeux le Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers, où l’abbé Hy a consigné son premier travail destiné à faire époque dans l’évolution scientifique du département de Maine-et-Loire. PRÉAUBERT. — REMARQUES SUR LES « PRIMULA AFFINIS » (Bull. Soc. d’études scientif. d'Angers, séance du 5 mai 1893). M. Préaubert fait remarquer à la Société que le Primula affinis, Jord., mentionnè par Boreau dans son Catalogue des plantes de Maine-et- ‘Loire, doit en être exclu. Les seules espèces vraiment existantes sont : Primula tuberosa, Schrank; P. longifolia, Bast., et P. ovalis, Bast. D — « Le BoranisTE » (4° série, fase. 1 et 2, Poitiers). Le fascicule double du journal du savant professeur de la Faculté des sciences de Poitiers renferme 6 notes, dont 4 personnelles à M. Dangeard et 2 en collaboration de MM. Léger et Bougrier. Ces observations, que nous ne saurions analyser ici, bien que restant très succinctes, telle- ment elles sont documentées, portent sur : | 1° Des observations sur le groupe des Bactèries vertes ; 2 Des recherches sur la structure et la reproduction sexuelle des Mucorinées ; 3 La reproduction seæuelle de l’Entyloma Glaucii; 4 Des recherches sur la structure des Lichens; ces dernières absolu- ment favorables au Schwendénérisme ; 5° La reproduction sexuelle des Acomycètes, mémoire avec nom- breuses figures dans le texte. — Entrevue par M. Dangeard à la suite de ses belles études sur les Ustilagées, cette reproduction a été bien vue et décrite sur nombre de types des différents groupes des Ascomycètes. En voici le mécanisme chez Peziza vesiculosa. Dans le perithèce, on trouve des asques et des paraphyses, ces dernières simples filaments mycéliens stériles. Quant aux asques, ce sont de véritables oospores en train de se diviser. Pour les former, deux filaments mycéliens s’ap- prochent au contact et séparent leur portion terminale par une cloison en une cellule mononucléée. Ces deux cellules voisines se copulent ; leurs photoplasmas se mélangeant en même temps que se fusionnent leurs noyaux. Puis cet œuf à cheval sur deux filaments copulateurs s’allonge en un tube bientôt renflé eu forme d’asque et où naissent suc- cessivement les spores par bipartitions du noyau. C’est donc bien une fécondation préalable qui chez ces plantes donne naissance ultérieure- ment aux spores. Elle se retrouve d’ailleurs chez tous les Ascomycètes et constitue une des plus belles parmi les belles découvertes de M. Dangeard. On nous pardonnera pour cela de n’avoir pu la passer sous silence. 6° Une note sur une anomalie florale de Tulipa sylvestris. — Il s’agit ici d’une Tulipe devenue absolument tétramère dans toute sa composi- tion florale. Cette anomalie serait peut-être à rapprocher du Paris quadrifolia, où le type floral, contrairement à la règle de nos Liliacées, est toujours de 4 au lieu de 8. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DES DEUx-SÈvRES (Niort, 1894). Le Bulletin de cette Société, parmi les citations de ses nombreux procès-verbaux de séances, présente çà et là d’excellentes choses à glaner. Notons en passant: Confirmation de la présenec de Sagittaria variabilis, V. obtusa, Desm., dans les vases de la Garonne; un curieux cas de dichogamie rencontré par M. Souché chez Silene brachiata; la présence aux environs de Niort de Carex divisa et Senebiera pinnatifida ; la découverte par M. Boutron d’Æypericum microphyllum, Jord., aux AT TES environs de Chauvigny; l'abondance de Crepis setosa aùx environs de la Mothe, où M. Sauzé l’a trouvée en très grande quantité, ainsi d’ailleurs que dans tout le reste du département, contrairement à l’assertion de Boreau; la découverte par M. Didier du rarissime Cam- panula rapunculoïdes dans les communes d’Avanton et de Migué (Vienne) et l’envoi par M. Baudin de Agrimonia odorata, un Filago intermédiaire et un Polygala qui, d’après M. Foucaud, serait inédit. Puis successivement de: M. Dupaix, pharmacien, à la Mothe-Saint-Heray : Note sur un certain nombre de « Bolets ». Clef analytique, suivie des descriptions suffisantes de 23 espèces de Cèpes récoltés par ce praticien pendant les années 1892 et 1893. HERBORISATIONS DE LA SOCIÉTÉ. — On s’attarderait à suivre, carte d’Etat-major en main, les botanistes d’un zèle aussi ardent que MM. Duret, Souché, Jacquet et tant et tant que les sociétaires régionaux y sont presque tous. Je ne sais vraiment s’il existe à l’heure qu’il est en France un groupement aussi actif et aussi infatigable. C’est un cours d’herborisations pratiques, successives et destinées à devenir le vade- mecum de la génération botaniste future, avec dans sa poche la Flore du Haut-Poitou de M. Souché. Seulement ces herborisations ont un charme qui ne convient pas au livre didactique : j'ai dit la précision souvent absolue que le récit coloré donne aux stations de plantes rarissimes. Et enfin : EXCURSIONS BOTANIQUES DANS LES BASsEs-PYRÉNÉES, par MM. Foucaud et Gamin.— De celles-ci je ne dirai rien, parce qu’elles sortent d’abord du cercle de notre programme, et qu’ensuite le devoir du disciple devant le Maitre est de se taire. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE ROCHELAISE (t. XV, 1893). La publication en cours de la Flore de France, de MM. Roux et Foucaur, imprimée aux frais de la Société Rochelaise, a fortement diminué le volume du compte-rendu pour 1893. C’est à peine si celui-ci renferme une cinquantaine de pages consacrées au catalogue et aux notes et diagnoses relatives aux plantes distribuées cette année par la Société. Citons parmi elles celles se rattachant à l'Ouest : Cistus hirsutus, Lamk, récoltée par M. Ménager aux environs de Landerneau; Viola maculata, Giraudias, des environs d’Aulnay (Charente-Inférieure); Erodium Jacquinianum, var. subacaule, Boïiss., de Fouras et Chate- laillon, et Atropis Foucaudi, Hackel, des bords de la Charente et des marais saumâtres de Fouras. Le supplément au Bulletin, bien autrement précieux que le Bulletin lui-même, n’est autre que le tome I°' de la Flore de France de MM. Rouy et Foucaud, et qui nous mène des Renonculacées aux premières familles des Crucifères. ET BuLLETIN DE LA SOCIÉTÉ LiNNÉENNE DE NORMANDIE (Caen, 4° série, vol. VII, fase. 3 et 4). R. MÉNAGER. — Herborisations aux environs de l'Aigle (ORNE). La caractérisque de cette note est la sensation bizarre qu’éprouve le botaniste ayant exploré une contrée sub-alpine de notre pays de ren- contrer, vers 200 à 300 mètres d'altitude maximum, des plantes vérita- blement montagnardes ou du moins très septentrionales. Entrecoupé de plaines, d’alluvions de sapaies et de marais, le pays présente une telle diversité de terrains que « le botaniste est assuré à chaque herbo- risation de faire une ample récolte ». Citons au hasard parmi les plantes qui nous ont le plus frappé : Malaxis paludosa, Orchis albida, Herminium monorchis, Antennaria dioica, Lathræa clandestina, Lathræa squamaria, Potamogeton mucronatus, Botrychium lunaria, Pirola rotundifolia, — minor, Neottia nidus-avis, Cicendia filiformis, Listera ovata, Paris quadrifolia, Spergula nodosa, Carex teretiuscula, Carex Davalliana, Lycopodium selago, Vaccinium vitis-idæa, Epipactis violacea, Monotropa hypopitys, Helleborus viridis, Polystichum dilatatum, Narcissus incomparabilis, Galanthus nivalis, Lycopodium inundatum, Maianthemum bifolium, Lycopodium clavatum, Polystichum thelypteris, Carex paradoxa, Triglochin pulustre, Sans parler des Mousses, Equisetacées et des Phanérogames fort inté- ressantes mentionnées dans la liste nombreuse des espèces, car nous devons nous borner. Les récoltes sont d’ailleurs classées journée par journée, au fur et à mesure que se déroule l’herborisation, laquelle ne demande que quatre jours environ. C’est une bonne fortune pour l’ana- lyste que de signaler de pareils documents dont l'utilité ne fait doute pour personne. Licxier : Sur quelques faits intéressants pour la flore du Calvados et la biologie végétale. — Résumé d'observations relatives à des floraisons tardives d'espèces diverses, et indication de quelques plantes rares ou nouvelles : Buplevrum affine, Sald ; Sedum fabaria, Koch; Erodiwm malacoïides, Willd ; Juncus supinus, Mœuch. A. CHevaLiER : Catalogue des plantes vasculaires de l'arrondissement de Domfront. — Ce catalogue, véritable florule de 236 pages environ, (= 8 — est fort intéressant, d’autant comme en avertit l’auteur « que la région dont il a entrepris l’étude est une des moins connue de la région au point de vue botanique ». Après un court aperçu, pourtant suffisant, de tous les botanistes depuis Guettard (1840) qui ont tour à tour récolté dans la région, et ils sont devenus nombreux, tant phanérogamistes que bryologues, l’auteur établit d’abord la Bibliographie botanique Domfrontaise. Suivent deux chapitres consacrés, le premier, à un aperçu sur la dis- tribution des plantes dans l’arrondissement de Domfront; le second, à la comparaison de la Flore domfrontaise avec la Flore occidentale de la France. L’indication des herborisations à faire précède immédiate- ment la liste des espèces rangées suivant l’ordre des familles générale- ment adopté, mais émaillée çà et là de notes critiques et d'observations biologiques parfois d’une grande importance dues souvent à M. Corbière, le savant auteur de la Flore normande, qui d’ailleurs a revu toutes les plantes litigieuses. Le Catalogue se termine par quelques innovations à signaler : En pre- mier lieu la liste des plantes réputées indigènes à rechercher ou à exclure, suivant qu’elles figurent en dehors du rayon désigné ou au contraire qu’elles n’y ont pas été retrouvées; puis le glossaire alphabé- tique des noms vulgaires usités dans la région. Une table des familles termine l’ouvrage, suivie en dernier lieu d’une autre table alphabétique des diagnoses des espèces variées et formes décrites (nouvelles ou cri- tiques) et des observations biologiques mentionnées en cour d'inscription (anomalie, castration, parasitaire, etc., etc...). En résumé, catalogue très documenté, fort utile à consulter pour la région. —. 99; NOUVELLES SCIENTIFIQUES FACULTÉ DES SCIENCES DE POITIERS TRANSFORMATION DE MAITRISE DE CONFÉRENCES DE BOTANIQUE EN CHAIRE. — Par décret en date du 29 novembre 1894, M. Dancear», docteur ès sciences, maitre de conférences de botanique à la Faculté des sciences de Poitiers, est nommé professeur de Botanique à ladite Faculté (chaire nouvelle). Cette nomination a été accueillie avec plaisir par les botanistes poite- vins, très nombreux, comme on le sait, parmi ceux de l’ouest de la France, ainsi que par les rédactions des diverses publications pério- diques françaises et étrangères. La Revue des Sciences Naturelles de l'Ouest adresse à son tour au savant directeur du Botaniste ses félicita- tions les plus sincères. BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE LA CELLULE ANIMALE : SA STRUCTURE ET SA VIE; ÉTUDE BIOLOGIQUE ET PRATIQUE, par J. CHATIN. — Baillière, Paris. Ce livre, rempli de considérations intéressantes pour tous ceux que passionnent les hauts problèmes d’histologie et de biologie générales, s'adresse cependant d’une façon spéciale aux élèves des Facultés de sciences, qui préparent la licence et l’agrégation; il est appelé à leur faciliter beaucoup les épreuves, en les initiant aux principales manipu- lations de technique histologique. PÈCHES ET CHASSES ZOOLOGIQUES, par le marquis DE Fouix. — Baillière, Paris, 1893. Intéressant volume de la Bibliothèque scientifique contemporaine, écrit par un homme qui connaît et les animaux dont il parle et surtout la mer, sur laquelle il a longtemps navigué comme officier de marine. Ce petit livre est illustré de 117 figures dessinées par l’auteur lui-même, figures qui en rendent indiscutablement la lecture sinon plus attrayante, car la narration des faits est très attachante, du moins plus facile et plus rapide. L'auteur y décrit, d’abord, et successivement, les plages et leurs algues, de même que les champignons, les fleurs, les animaux qu’on y rencontre. Dans une seconde partie, chaque série des côtes du golfe de Gascogne est décrite à part. On commence par Hendaye et la barre de l’Adour; puis, Biarritz ,} Sarre, Saint-Jean-de-Luz, = 10) = Vera, Cambo et Saint-Jean-de-Pied-de-Port font l’objet des chapitres suivants. Enfin, la fin de l’ouvrage est consacré à la région de Luz. Comme on le voit, M. le marquis de Folin a surtout étudié les environs de Biarritz, qu’il connaît d’ailleurs mieux que personne. RECHERCHES SUR LES FAUNES MARINE ET MARITIME DE LA NORMANDIE, Par HENRI GADEAU DE KERVILLE. M. H. Gadeau de Kerville, le naturaliste normand bien connu, vient de publier le récit de son premier voyage d’exploration sur les côtes de Normandie, voyage entrepris en 1893 sur le bateau de pêche l’Adolphe aux environs de Granville. Monté sur cette « grande bisquine », — c’est ainsi qu’on appelle dans ce pays les pontés de quinze mètres, — avec un patron et cinq hommes d’équipage, il a dragué pendant près d’un mois à l’aide de chaluts, fauberts, etc., et pêché à l’aide de filets de formes diverses. Il a étendu ses recherches à une mare du voisinage et à l’anse de Préval, située au nord de Granville. De ces excursions terrestres et maritimes, il a rapporté un grand nombre d’animaux, dont l’énuméra- tion remplit tout le volume sous forme de catalogue raisonné. L’ou- vrage, illustré de plusieurs photographies, se termine par deux mémoires: L’un de M. Eugène Canu, sur les Copépodes et les Ostracodes marins, recueillis par M. H. Gadeau de Kerville; l’autre, de M. le D' Trouessart, sur les Acariens marins récoltés au cours de ce voyage. Ce mémoire sera lu avec beaucoup d'intérêt par tous les naturalistes régionaux; il est extrait d’ailleurs des Bulletins de la Socièté des amis des Sciences naturelles de Rouen. L'auteur mérite tous nos compliments pour le soin qui a été apporté à cette publication. M. B. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA MORPHOLOGIE DE L'ARMURE GÉNITALE DES INSECTES, par S.-A. PEeyroureau (de Bordeaux). — Thèse de doctorat ès-sciences. Le très remarquable travail de M. Peytoureau, savant déjà bien connu des naturalistes par ses belles recherches sur le troisième œil des Ver- tébrés, fait grand honneur et à l’auteur et à ses maîtres de la Faculté des sciences de Bordeaux. Dans la première partie de ce fort volume, M. Peytoureau a fait l'exposé sommaire, quoiqu'il ait près de quarante pages, des travaux qui ont déjà été consacrés à l’armure génitale des Insectes. La deuxième partie de cette thèse, accompagnée de splendides figures, comprend les recherches personnelles du naturaliste bordelais qui ont trait d’abord à l’armure des Orthoptères mâles et femelles, puis à celles des Lepidoptères, des Coléoptères et des Hémiptères mâles et femelles. Les principaux genres étudiés et pris comme types sont: Periplesneta americana, Œschna grandis, Scyllotalpa vulgaris, Mantis religiosa, Libellula depressa, insectes atrophiés bien connus; Bombyæ mori, Pieris PPS OT RL Brassicæ, Papilio machaon, Sphinx convolvouli, Lépidoptères de nos pays; Hydophilus pictus, Disticus marginalis, Melolontha vulgaris, Coléoptères qu’on peut appeler de laboratoire, au mème titre que la Grenouille; Velia currens, seul hémiptère étudié. Dans le dernier chapitre de cette seconde partie, on trouvera un essai d'adaptation des travaux antérieurs relatifs à d’autres ordres d’Insectes et l'exposé des opinions émises sur l’armure génitale des Thysanoures, des Diptères, des Hyménoptères, non étudiés d’une façon personnelle par l’auteur. La troisième partie comprend une série de considérations qu’il est aussi difficile de résumer que les chapitres précédents. Nous ne nous essaierons donc pas. D'ailleurs, la thèse de M. Peytoureau est un de ces ouvrages que toute bibliothèque doit posséder et que tout biologiste doit lire s’il veut comprendre l'intérêt et la portée des modifications de ces organes dans toute la série des Insectes. Nous adressons à l’auteur nos plus vives félicitations pour ce beau travail. M. B. AIDE-MÉMOIRE DE ZOOLOGIE, par le professeur Henr1 GiraRD. — Baillière, éditeur, Paris, 1894. La série d’Aide-Mémoire, dont l’ensemble formera le Manuel d’histoire naturelle, a pour objet de permettre aux candidats ayant à subir un examen dont le programme comporte l’étude des sciences naturelles de repasser, en un temps très court, les diverses questions que peuvent poser les professeurs d’une Faculté pour l’obtention des diplômes du baccalauréat, de la licence ou du certificat d’études physiques, chi- miques et naturelles, où le jury d’un concours pour l’admission à une école. L'auteur de ces Aide-mémoire s’est efforcé d’embrasser les sujets des derniers programmes, aussi bien celui du baccalauréat ès-lettres et ès-sciences, du baccalauréat moderne, de la licence ès-sciences natu- relles, de la première année d’études médicales, du 2° examen des écoles de pharmacie, que celui des concours pour l’admission à l'institut agro- nomique, aux écoles d’agriculture, aux écoles vétérinaires. Il s’est proposé de mettre en évidence les points les plus importants, avec assez de netteté et de concision pour que le candidat puisse, d’un seul coup d'œil, revoir l’ensemble des matières exigées à son examen. L’Aide- mémoire de zoologie, qui vient de paraître, est un résumé des grands traités classiques et des cours donnés par les principaux professeurs de l’enseignement supérieur. Au début des études, il permettra d'acquérir rapidement les notions nécessaires pour profiter des cours spéciaux ou lire avec fruit les traités complets; à la fin de l’année, il facilitera les révisions indispensables pour passer avec succès les examens. M.B. LE MoxpE Des PLANTES, par P. Consranrin. — Baillière et fils, Paris. La collection des Merveilles de la Nature, de Brehm ne comprenait — 62 — jusqu’iei que l’histoire naturelle de la Terre, de l'Homme et des Ani- maux. Il restait à connaître les Végétaux. M. Paul Constantin a entre- pris ce travail et s’est attaché à apporter dans l’accomplissement de sa tâche cet esprit de sérieuse vulgarisation qui à rendu si populaire l’œuvre de Brehm et des savants français qui ont fait de l’édition fran- çaise l’histoire naturelle la plus au courant de la science. Le Monde des Plantes est une description méthodique, famille par famille, du règne végétal. L'auteur s’est attaché à étudier surtout les plantes qui croissent dans notre pays, et, parmi les plantes exotiques, celles qui sont suscep- tibles d’applications intéressantes. Le lecteur trouvera dans cet ouvrage pour chaque famille, chaque genre et chaque espèce, à côté des carac- tères botaniques, l'indication de la distribution géographique du groupe étudié, en même temps que l’exposé de nombreux services que peuvent rendre les végétaux à la médecine, à l’alimentation, à l’industrie, à l’agriculture, l’horticulture, à la décoration des appartements, etc. Les caractères biologiques, c’est-à-dire les phénomènes intéressants de la vie des plantes n’ont pas été oubliés, et sont traités avec le plus grand soin. Tous ceux qui aiment les plantes, et ils sont légion, peuvent donc lire avec profit ce livre. M. Constantin s’est inspiré des travaux des bota- nistes français et étrangers qui se sont efforcés d’arracher à la nature ses secrets. L'ouvrage est au courant des recherches les plus récentes. En somme, ce volume est digne de prendre place dans la collection des Merveilles de la Nature. M. B. LA PÊCHE A LA LIGNE EN EAU DOUCE, par À. Dupois, secrétaire du Syndicat des pêcheurs à la ligne de Lille et de la région, président d'honneur de plusieurs sociétés de Pêche (1). L'auteur nous annonce, dès le début, qu’en écrivant pour les pêcheurs à la ligne et pour ceux qui ont envie de le devenir, il n’a pas la préten- tion de ne donner que des recettes nouvelles, pas plus qu’il ne promet de les donner toutes, mais qu’il n’en sera pas moins heureux et aura atteint son but s’il apprend à ses lecteurs quelques moyens inédits de faire des fritures. L'ouvrage est d’un de nos plus habiles praticiens ; on s’en aperçoit bien vite à la lecture, et si les novices peuvent y apprendre l’art de la pêche en profitant de l’expérience d’un ancien, les plus expé- rimentés pêcheurs y trouveront certainement eux-mêmes des procédés de pêche qui leur sont inconnus, (1) Un beau vol. in-8’, illustré de 27 gravures, G. Colombier, éditeur, 4, rue Cassette, Paris. De.” er: D REVUE BIBLIOGRAPHIQUE DE L'OUEST INDEX BIBLIOGRAPHIQUE GÉOLOGIE Arnaüd.— Présentation d'un Mémoire sur le «Profil géologique du chemin de fer d'Angoulême à Marmande /Act. Soc. Linn. Bordeaux, vol. XEV, 1891-92). Billiot. — Sondages artésiens des Baignets, à Dax /Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLV, 1891-92). Degrange-Touzin. — C. R. de l’excurs. trim. du 12 avril 1891, à Saint- Médard-en-Jalle; liste de fossiles recueillis au Haillan /Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLV, 1891-92). Degrange-Touzin. — Ropport sur un Mémoire de M. Arnaud f/Act. Soc. Linn. Bord , vol. XLV, 1891-92). Degrange-Touzin. — Nouveaux fossiles recueillis à Raton-Durand, com- mune de Saint-Selve /Act Soc. Linn. Bord., vol. LXV, 1891-92). Degrange-Touzin. — C. R. de l'excursion trim. du 31 mai 1891 à Mon- -ségur {Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLV, 1891-92). Degrange-Touzin. — Note sur les fossiles, communiquée à M. le D' Bœttger, de Francfort; synchronisme des formations lacustres de notre région avec celle de Mayence /Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLV, 1891-92). Degrange-Touzin. — Sur les Nummulites recueillies dans le forage de Barbotan, et sur d’autres Nummulites provenant d'un sondage à l'ile Fuma- delle /Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLV, 1891-92). Benoist. — C. R. de l'excursion faite à l'occ. de la 73‘ fête linnéenne /Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLV, 1891-92). Benoist et Billiot. — Nummulites recueillies dans un sondage fait à l'établissement thermal de Barbotan /Act. Soc. Linn. Bord., vol. XLV, 1891- 92). | BOTANIQUE J. Douteau. — Découverte en Vendée du Narcissus biflorus Curt. /Bull. Soc. Sc. Nat. de l'Ouest de la France, t. UI, n° 2, 1893). J. Foucaud. — Notes sur les Plantes distribuées par la Société Botanique Rochelaise et diagnoses des espèces nouvelles ou peu connues fAnn. de la Soc des Sc. nat. de la Char.-Inf., 1891, La Rochelle, 1892). E. Jousset. — Excursion botanique du 5 juillet 1891 à l’île d'Oléron (Ch..- Inf.) Ann. Soc. Sc. Nat. de la Char.-Inf., 1891, La Rochelle, 1892). A. Le Grand. — Une espèce d'Allium nouvelle pour la région occidentale de la France /Bull. Soc. bot. France, t. 39, p. 271). Termonia (D). — Excursion botanique du 26 avril 1891 à Angoulins /Ann. Soc. Sc. Nat. de la Char-Inf., 1891, La Rochelle, 1892). 7 NE Brunaud (Paul). — Glanules mycologiques : Herboris. de 1891 dans la Char.-Inf. I. Champignons déjà signalés dans la Char.-Inf., mais trouvés dans des localités nouvelles; II. trouvés pour la première fois dans ce département. (Ann. Soc. Sc. Nat. de la Char.-Inf., 1891, La Rochelle, 1892). Romary. — Présentation de Champignons /Bull. Soc. Sc. et méd. de l'Ouest, l'‘ann., 1892, t. l, n“let 2.) Picquenard. — Biologie des Pinguicula [Bull. Soc. scient. et médicale de l'Ouest (Rennes), le année, 1892, t. I, n° l). Edouard Bureau. — Excursion botanique du Muséum d'histoire natu- relle de Paris aux environs de Nantes et sur les bords de l'Océan, du 15 au 17 août 1892 /Bull. de la Soc. des Sc. Nat. de l'Ouest de la France, t. Il, n° 1, 1893). Ch. Ménier. — Deux cas d’empoisonnement par les Champignons dans l'Ouest de la France /Bull. Soc. Sc. Nat. de l'Ouest de la France, t. II, n° 2, 1892, p. 65-80. ZOOLOGIE J. Desbrochers des Loges. — Espèces inédites de Curculionides de l'ancien monde. — Revision des Balaninides et des Anthonomides d'Europe {Le Frelon, octobre 1892). J. Desbrochers des Loges. — Revision des Balaninides et des Antho nomides d'Europe et des confins de la Méditerranée, en Afrique et en Asie {Le Frelon, octobre 1892-93). Joubin.— Chromatophores des Céphalopodes (Bull. Soc. scient. et médicale de l'Ouest (Rennes), l° ann., 1892, t. I, n° 1). Joubin. — Recherches sur l'appareil lumineux d’un Céphalopode : Histio- teuthis Rupellii Verany (10 fig.) (Bull. Soc. scient. et médicale de l'Ouest (Rennes), 2° ann., 1893, t. IT, n° 1). Joubin. — Note complémentaire sur l'appareil lumineux d’un Céphalopode : Histiotheutis Rupellii Verany Bull. Soc. scient. médieale de l'Ouest (Rennes), 2 ann, 1093.40. LL ne) Romary. — Larves d'Œstre dans l'estomac d’un cheval (Bull. Soc. scient- et médicale de l'Ouest, 2° ann., t. II, n° 2). J. Dominique. — Notes Orthoptérologiques (Bull. Soc. Sc. Nat. de l'Ouest de la France, p. 146-148). : R. Parâtre. — Collections de Vertébrés du Musée de Châleauroux : Batra- ciens du centre de la France et particulièrement du département de l'Indre (Bull. du Musée municipal de Châteauroux, 1® janv., 1872, p. 120-129). H. et Th. Piel de Churcheville. — Note sur la présence du Tropidonote à collier, variété à deux raies, dans les environs de Nantes (Bull. de la Soc. des Sc. Nat. de l'Ouest de la France, t II, n° 1, 1892, p. 35-38, av. pl.). On — RECHERCHES DOCUMENTAIRES SUR LES PÊCHES MARITIMES FRANÇAISES I ELISTOIRE DE LA PÊCHE DE LA SARDINE EN VENDÉE ET SUR LES COTES LES PLUS VOISINES (1610-1880) PAR A. ODIN Directeur du Laboratoire maritime des Sables-d'Olonne. (Suite) (1) Décret de 1806 sur les Sels. Un décret concernant les sels employés à la pêche maritime avait paru en 1806. Il visait entre autre objet la pêche de la sardine et de quelques poissons dont les salaisons se faisaient à terre ou qui étaient salés en mer pour être consommés en vert. Son but était de définir nettement les droits de la douane toujours (1) Voir Revue des Sciences Naturelles de l'Ouest, n“ 2-4, Avril-Décembre 1894. — 00 — A. ODIN. — HISTOIRE DE LA PÈCHE DE LA SARDINE EN VENDÉE ET SUR LES CÔTES LES PLUS VOISINES ire de Sa Majesté. ine, pensionna Vu de la Chaume. Le Port des Sables-d'Olonne Dessiné pour le Roi, en 1776, par le S' Ozanne, Ingénieur de la Mar D UNE Planche I. Revue des Sciences Naturelles de l'Ouest. 1894 Mo Ca aux prises avec les saleurs de poissons qui lui reprochaient de ne pas apporter, dans Papplication de ses règlements, de tempéraments compatibles avec les exigences du commerce, bien digne cepen- dant d'intérêt. Pendant longtemps, ainsi qu’on le verra plus loin, cette situation tendue donnera lieu dans nos ports à de vives contestations. De 1803 à 1804, d’après le secrétaire général de la Vendée Cavo- leau {1), 38 chaloupes aux Sables et 11 à Saint-Gilles pratiquent la pêche de lasardine dans ce département. D’après un mémoire de son ami Chauviteau, receveur municipal des Sables, homme instruit, _ «Cette pêche ne peut avoir lieu que dans la belle saison et lorsque la mer et les vents sont assez calmes pour qu’une chaloupe puisse, au moyen d’avirons, être tenue dans une espèce d’immobilité ». Suit la description de la pêche telle qu'elle se pratique encore de nos jours. « On en prend quelquefois jusqu’à 2,000 d’un seul coup.» Les renseignements communiqués à Cavoleau sur le produit de cette pêche varient et cela se comprend. Il s'attache à ceux que lui fournit un négociant. « La pêche dure environ quatre mois, c'est-à-dire depuis le commencement de prairial jusqu’à la fin de fructidor. Chaque chaloupe peut pêcher 160 milliers de sardines qui se vendent 15 fr. le millier et qui donnent par conséquent un produit brut de 116,600 fr. Il en coûte pour chaque chaloupe dix barils d’appât ou de rogue à 50 fr., qui fait une dépense de 24,500 fr. Le reste se partage entre le propriétaire de la chaloupe et les pêcheurs qui en ont les deux tiers, c’est-à-dire la somme de 61,400 fr. ou 179 fr. par homme. Le tiers appartenant aux pro- priétaires des chaloupes s’élève à la somme de 30,700 fr. ce qui donne 626 fr. par chaloupe. Mais une chaloupe neuve, avec ses agrès et les filets, coûte 2,260 fr. Elle peut durer quinze ans, ce qui fait 150 fr. par an. L’entretien annuel de la chaloupe et des filets coûte 250 fr. Ainsi, le bénéfice se réduit à 226 fr. par chaloupe ou 10,874 fr. pour la totalité ». Cavoleau dit que cette pêche est un article très important. Le prix de la sardine a quadruplé lorsqu'elle est arrivée à quinze lieues de la côte et, pour les Sables, on estime que cette pêche opère un mouvement de commerce de 400,000 fr. Lorsque la pêche de la sardine est terminée dans ce port, les hommes, avec les mêmes chaloupes, se livrent à la pêche du gros poisson. (1) Le citoyen Cavoleau. — Annuaire du département de la Vendée pour l'an XII (1803 et 1804, se vend à Fontenay chez Goichot, s. 1. d. ET TRES A. ODIN. — HISTOIRE DE LA PÊCHE DE LA SARDINE EN VENDÉE ET SUR LES CÔTES LES PLUS VOISINES een NOIRMOUTIER Chasse-Marée au mouillage. dessin du temps attribué à F. PreT, naturaliste vend PORT DE après un D' Planche II. Revue des Sciences Naturelles de l'Ouest. 1894. n EC" RES Premiers armements à Noirmoutier pour la pêche de la Sardine. «a À Noirmoutier, il y a à peine cent ans, dit François Piet (1), que au village du Vieil plusieurs chaloupes étaient employées à la pêche de ce poisson. Noirmoutier, comme Les Sables, Saint-Gilles et Le Croisic, pourrait donc avoir une pêcherie dans ce genre; mais beaucoup de personnes prétendent que les nombreux courants dont la baie est remplie entrainant au loin l’appät ou rogue que lon jette pour attirer la sardine, nuiraient toujours à cette pêche ; que, pour l’entreprendre avec succès, il faudrait qu’elle se fit en dehors de la baie, en se rapprochant du Croisic. » « Cependant, il y à près de quarante ans, quelques négociants de Noirmou- tier réunirent un capital de 30,000 fr., dans le dessein d’équiper un certain nombre de chaloupes et de pêcher la sardine; ils en avaient même obtenu l’autorisation du Gouvernement. Mais ils demandèrent que l’on interdise aux habitants de La Bernerie et autres la pêche au chalut, comme nuisible à celle de la sardine, qui, occupant ordinairement le fond de la mer, fuit à l'approche de ce filet, et s’éloigne des lieux où on a coutume de s’en servir. » « Les représentations des pêcheurs de La Bernerie » auxquelles vinrent se joindre, dit Piet, celles des « Nantais » müûs par Pintérêt sans doute et « craignant de voir diminuer leur poissonnerie, prévalurent... » « En 1808 ou 1809, un particulier fit une nouvelle tentative, et ses chaloupes, équipées à L’Her- baudière, prirent quelques sardines. Mais, soit que la rogue fut jetée en trop petite quantité, soit qu’elle fût réellement entrainée au loin par les courants, soit enfin qu’il se trouvât peu de sardines dans les lieux où se faisait la pêche, le produit en fut si faible, que depuis on parait y avoir tout à fait renoncé. » « En automne, écrit Piet en 1812, lorsque la clupée sardine s'approche des côtes pour frayer, quelquefois elle s'avance jusque sur nos rivages, où on la pêche dans les écluses, avec le maquereau (que j'ai oublié de citer à l’article des Scombres dont il est une espèce). Cependant, comme nous n'avons point ici de bateaux (1) FRANÇOIS PIET. — Mémoires laissés à mon fils, écrits en 1806 et 1897, imprimés par l'auteur lui-même à Noirmoutier, de 1807 à 1816, au nombre de 16 exemplaires. Il a paru séparément : Productions naturelles de l'Ile de Noirmoutier, articles extraits des Mémoires de M. P**, renfermant des recherches statistiques sur cette île. Noirmoutier, MDCCCX VII. L'exemplaire des Productions naturelles, contenant une table alphabétique et une seconde donnant la date de l'impression des diverses parties des Mémoires, est le seul que nous connaissions et fait partie de notre bibliothèque. Il renferme un dessin allégorique en forme de frontispice et porte un titre manuscrit. des DL pour la pêche de ce poisson, on en prend peu, et nous le recevons le plus souvent de Saint-Gilles ou du Croisic. » Le peu de renseignements que l’on possède sur les pêches maritimes pendant la période de la Révolution et de l’Empire ne doit pas surprendre. Depuis l’an II la France est presque toujours en lutte avec l’Angleterre. Afin d’affaiblir le commerce de cette nation en encourageant en même temps pour lui faire concur- rence l'importation générale des objets d’alimentation bien nécessaires à l’époque, un arrèté du 21 septembre 1803 réduisait, pendant la durée de la guerre, les droits sur le poisson venant de l'étranger, autre que celui de la pêche anglaise. Le 22 ventôse an XI on établit une nouvelle réduction. Elle ne cessera que le 21 juin 1814, époque à laquelle il sera rendu une ordonnance pour le doublement des droits sur les poissons de mer de provenance étrangère. Pendant longtemps encore les bâtiments français ne pourront longer les côtes et les marins vendéens jeter leurs filets avec sécu- rité qu’à la faveur de la flottille placée sous les ordres de l'inspecteur des convois Guiné, commandant du Rapace; ses équipages étaient formés des pêcheurs les plus valides et les plus résolus de ce département, et elle possédait un cadre d'officiers énergiques. C’est ainsi que le 9 octobre 1806 il sort du port des Sables un convoi de 25 voiles, sous l’escorte de la canonnière l’Zle-Dieu, la corvette le Dragon et le lougre l’Angé- lique. Encore une fois, à terre il ne reste plus désormais, afin de pourvoir à la subsistance de la ville, que des vicillards et des mousses pour remplacer les hommes tués à l'ennemi, prisonniers de guerre ou embarqués. Le 30 messidor an XIII, un navire danois arrive à Lorient après avoir été visité par la corvette anglaise Atalante. « Il en reçoit trois Français, âgés de 54 à 63 ans, qu’elle avait pris sur des chaloupes de pêche à une demi- lieue de Saint-Gilles.» (1) Avec de tels équipages, il n’y avait que la faim qui püt les obliger à sortir. Le décret de Saint-Jean-de-Luz, rendu le 31 mai 1808, était venu proclamer la liberté du commerce. Pour les Espagnols et les Portugais il devint le point de départ d’une concurrence faite aux produits des pêches françaises, peu remarquée au début, mais qui ne tarda pas à s’accroître. (1) Capitaine de frégate LALLEMAND. — Chronique du port de Lorient, de 1803 à 1813. (Rev. Marit. et Col., t. CXX, octobre 1894). | 4 T | » A. ODIN. — HISTOIRE DE LA PÈCHE DE LA SARDINE EN VENDÉE = ET SUR LES COTES LES PLUS VOISINES COTON 2p 280diMbA .6F NP ‘NIGO NVISSIEA 9p AUBIISUI,] 2P SOJ[2ENDE,P U01291109 €] 9P SIL) "NX ,P-21I A 9P PU ef ‘FI — ‘7UQNS$S EI op ouoruod er ‘4 — ‘207dmay np oUolugd ‘2520/2904 EI A — ‘Addnus np m99 39 jouvo uos juenbiotwuor juoturye 4 99 op 2snodwou ®I ‘ — ‘200dPa np ouorugd opus el ‘4 — ‘220dny 91 ‘4 — ‘Aoddvus of ‘Y ‘SOJqRS Sp UOISTAIP ET JUEPUEUUO9 “O[1}IOH 0p 98edmPT 67 np tofeur fENIAM) O7RSQU 9p oureJIdR9 OT "JU OP SOAPIO SO[ SnOS ‘souoIuod @ Jo 200d Day 9[ o18n01 oO ed ‘SONO € OP OUESIP ‘OUUOIO.P-SAI4S SOP *‘O-'S-" 0,1 SURP ‘UIJEUI NP SONO OI e IISI JOIN FI OI SLI dATdIVNS AT ASIVTIONV ALLATIHO) V'T HG ASSVHO VI AU ANA 1894. Revue des Sciences Naturelles de l'Ouest. Planche III. — TR — L'étude des Pêches confiée par la Marine à un zoolog'iste : L'inspecteur Noël de la Morinière et son enquête sur les Pêches maritimes. Des travaux étendus et précis sur les pêches en général, envi- sagées surtout au point de vue de la zoologie, de la distribution géographique des espèces utiles et de leur histoire, avaient valu à un homme distingué de cette époque, Noël de la Morinière, l'emploi d’inspecteur général des pêches maritimes et celui d’inspecteur de la navigation. Ce naturaliste s'étant spécialement occupé, surtout depuis la Révolution, de l’histoire des Poissons reconnut nécessaire de reprendre une question étudiée plus d’un demi-siècle auparavant par Duhamel du Monceau, et de publier un traité général sur les Pêches (1). Noël fut secondé dans son œuvre par les officiers de tous grades du service civil de la marine, par tous les commissaires de la marine sans exception, et il rencontra le même dévouement aussi bien chez des savants français tels que Boulart (de Paris), Thore (de Dax), que parmi nos agents diplomatiques à l’étranger. Sous le couvert du ministère de la Marine, des séries de ques- tions variées avaient été adressées aux diverses personnes que nous venons de citer, pour lesquelles on demandait des solutions en vue surtout du travail important relatif à l'Histoire des Poissons utiles (2). Le service de la Marine dans certains ports, ainsi qu’on peut s’en rendre compte par sa correspondance, n'étant pas tou- jours à même de satisfaire à ce genre de demandes qui lui étaient adressées, consultait les compagnies savantes pouvant réunir l'expérience pratique sur les pêches locales, leur commerce et leur histoire. A défaut d’assemblées compétentes, les réponses aux (1) S.-B.-J. NoEL. — Histoire générale des Pêches anciennes et modernes dans les mers et les fleuves des deux continens. Paris, impr. roy., 1815 L'ouvrage devait former 10 tomes ; le premier volume, véritable introduction, comprenait le tableau historique des pèches anciennes et du moyen-âge, les tomes 5°, 6°, 7°, 8° et 9°, contiendraient la description des espèces de « Poissons utiles » de la classe des Poissons cartilagineux et osseux que renferment les eaux douces et salées, le 10°, enfin, des vues générales et des réflexions parti- culières sur l’état des pecnss présent et futur. Sept d'entre eux devaient être accompagnés de planches. Seul le tome I a paru en 1815. Noël ou Noël de la Morinière (comme il signe dans la dédicace de son ouvrage), né le 16 juin 1765 à Dieppe, est mort le 22 février 1822 à lrondhiem, des suites de maladie contractée à son retour d'une expédition au Cap-Nord.On a de lui, en outre de l'Histoire générale des Pêches, différents travaux sur le Hareng (1789), l'Eperlan (1795), la péche de la Baleine (an VII), l'Acclimata- tion de certains poissons (1801), les Bateaux et barques employés à la pêche du Hareng (an VII). Il a fourni aussi des articles à l'Histoire naturelle des Poissons de Lacépède. (2) L'Administration, en matière de pêche notamment, avait eu recours autrefois déjà à ce mode utile d'informations. Voir E. DESEILLE. — Histoire de la Pêche à Boulogne depuis ses origines, Boulogne-sur-Mer, 1868. nm. ‘e f LU Re demandes de renseignements envoyées par la Marine étaient four- nies dans les ports de moindre importance par le commissaire et, au besoin, par l’un des agents dans sa résidence placés sous ses ordres, le plus à même par ses relations avec les pêcheurs d’y répondre. C’est ce qui eut lieu, dans le premier cas entre autres, à La Ro- chelle pour la Morue, et, dans le second, à l’Ile-d'Yeu notamment, pour le Germon, aux Sables à la fois pour la pêche de la Sardine, de la Morue, du Maquereau, du Saurel, du Hareng, du Maigre et du Germon. L’on voit dans les demandes et les réponses que certaines questions sont quelquefois communes à divers quartiers; _d’autres, au contraire, ne concernent que des ports déterminés. Toutes, ainsi qu’il est facile de s’en rendre compte par les termes concis dans lesquels elles sont posées, témoignent des connais- sances variées et approfondies de de la Morinière et montrent qu’il désire aussi souvent un complément d'informations sur un sujet qu’il possède, que des détails sur un second lui étant encore étranger. Cette observation s'applique aux demandes adressées au Syndicat du quartier des Sables comme à diverses questions dont nous aurons occasion de reparler ailleurs. Le trésorier des Invalides J.-S. Dupont, originaire de Nantes, employé en cette qualité depuis le 1° mai 1808 aux Sables- d'Olonne, fut chargé en I811 de renseigner l’inspecteur des Pêches maritimes sur les nombreuses questions posées au Syndicat de cette ville. Il déclare que ses réflexions sont « le produit des interrogatoires qu'on a fait subir à une classe de pêcheurs et de gens peu capables de le satisfaire », néanmoins, dit-il, il « espère avoir répondu avec assez d’exactitude ». Nous reproduisons ici ce qui concerne la pêche de la sardine et son industrie aux Sables, renvoyant le lecteur à la critique qu’en a faite, il y a un an, M. Marcel Baudouin (1). OCEAN. — QUARTIER DES SABLES-D'OLONNE. — SYNDICAT DES SABLES-D'OLONNE. PÊCHE MARITIME. — Péehe de la Sardine, de la Morue, du Maquereau, du Chinchard, du Hareng, du Muigre, du Germon. Questions pour l’Æistoire des Poissons utiles. I. — Les seuls ports du quartier des Sables-d'Olonne où se fait à présent la (1) MarcEL Baupouix. — La pêche de la Sardine en Vendée : /a pêche sablaise au commencement du siècle {Revue des Sciences naturelles de HOuest, TT p.218, 1803 Les réponses du trésorier des Invalides des Sables-d'Olonne au questionnaire de Noël de la Morinière pour l'Histoire des Poissons utiles furent transmises administrativement à la Marine.On en trouve une reproduction dans l’Annuuire de lu Société d'EÉmulution de la Vendée, 4° sér., vol. 2, 1892, d'après une copie laissée par lui. NA — pêche à la Sardine, sont celui des Sables-d'Olonne et un autre petit port, appelé Saint-Gilles, à 4 lieues N.-0. du premier; il parait qu'il s'en pêchait ailleurs autrefois. % . . A " # . . IL. — Les sardines paraissent sur les Côtes de la Vendée vers la mi-mai ou les premiers jours de juin. On en pêche encore dans le mois de septembre, Après ce temps, elles abandonnent ces parages et on n'en voit plus. III. — Les sardines ne reviennent pas à la même époque. Les vents chauds ou froids, les beaux ou les mauvais temps hâtent leur arrivée. Elles ne se montrent pas non plus tous les ans avec la même abondance. IV, V. — Les premières sardines que l'on voit sont très petites, et, lorsque l'on en prend d'abord de grandes, ce qui n'arrive guère que quand elles se montrent tard, les pêcheurs regardent cela comme un mauvais signe et pen- sent que les premières bandes ont passé au large et n'ont point abordé la côte. Ils regardent aussi comme un mauvais signe de prendre des anchois dans leurs filets ; ils croient que ce poisson, dont on ne tire aucun parti aux Sables, consomme la nourriture de la sardine et l'empêche de se fixer. Les sardines croissent toujours ; à la fin de la pêche, elles sont grasses et belles. Quoiqu'on en ait pressé autrefois, comme en Bretagne, on a renoncé à cet usage. On les sale, petites et grandes, pour être transportées par terre dans l'intérieur du département et dans ceux qui l'avoisinent, ou par mer dans les villes de la Rochelle, Rochefort et Bordeaux, quand l'ennemi le permet. On ne se souvient pas qu’on en ait expédié d'ici pour l'Espagne, où actuellement cette pEQs est très abondante, ce poisson paraissant nous venir de cette côte. On estime que la vente de la sardine peut produire, année commune, 150 à 160,000 francs ; autrefois, elle donnait sucoip et avec moins de frais. VI. — La chûte du commerce de la sardine a plusieurs causes : 1° le manque de matelots pêcheurs, les barques n'étant aujourd’hui montées que par quel- ques vieillards et des enfants ; 2° l'ennemi, qui bloque à chaque instant le port, empêche les pêcheurs de s'éloigner de la côte et des forts qui les pro- tègent ; 3° la disette et la cherté de Ja rogue ou résure. Elle coùte, le baril, 160, 170, i80 et 200 francs, suivant les variations du commerce. Les pe étant obligés d'épargner ce qui leur coûtait autrefois 18, 24, 30 ou 40 francs, appâtent peu la côte, et la sardine passe sans s'y fixer. VII. — On a dit, aux articles IV et V, ce que produit aujourd'hui la pêche de la sardine et ce qu’elle produisait autrefois. On a équipé aux Sables, pour la pêche de ce poisson, jusqu'à 60 barques, montées de 6 à 7 hommes, y Com- pris le mousse ; ainsi, elle employait 3 à 400 matelots, mêlés de quelques ouvriers. VIII. — Sur les côtes de la Dalmatie et dans quelques endroits de l'Italie, on ne pêche la sardine que la nuit ; on l'attire dans les filets par le feu de Dee lanternes, comme les pêcheurs de harengs attirent dans les leurs ce ernier poisson. On n'a jamais employé ici ce moyen et peut-être ne le per- mettrait-on pas en temps de guerre, ces feux pouvant servir de guide à l'ennemi pour enlever les pêcheurs, insulter la côte et causer des naufrages. On a cependant employé le feu pour la pêche d'un poisson appelé aux Sables Aiguille, mais dont le vrai nom est Orphie ; il arrive sur nos côtes avec la sardine et y séjourne plus longtemps qu'elle. IX. — La guerre ayant détruit en grande partie les pêcheries de sardine, la aix peut tout réparer ; elle seule peut fournir des matelots, et, rétablissant es communications avec les Etats du Nord, faire baisser le prix de cet appât précieux, appelé rogue ou résure, qui ne se trouve en abondance que dans les espèces de morues qui se pêchent sur leurs côtes. Cependant ces pêcheries ne arviendront pas tout d'un coup à l’état de prospérité où elles étaient autre- ois ; il faudra beaucoup de temps pour les amener à ce but si désirable. Il n’y a point ici à proprement parler d'armateurs de barques instruits à la pêche de la sardine, et nul des propriétaires ne serait dans le cas de rédiger un mémoire ou de le rendre intelligible. D'ailleurs, M. Noël de la Morinière, dans la 3° question, ne paraissait pas attacher d'importance aux détails de la pêche et à la forme des filets ; il faudrait qu'un homme instruit servit d'in- terprète aux pêcheurs, qu'il dore à son tour et qu'il observerait la main à l'œuvre. Cette chose demande du loisir et de Ja patience. X. — Presque tous les œufs de poisson peuvent servir d'appât à la sardine, surtout ceux du merlan. du maquereau et du hareng ; mais, outre que ce serait déprécier ces poissons que de les dépouiller de leurs œufs, on n'en reti- rerait qu'une faible ressource, qui ne dédommagerait pas du sacrifice que l'on ferait. On n'en néglige, cependant, aucune aux Sables, on y prend en assez ETES 2: grande quantité une espèce de poisson nommé merlu ; le manque de morue a engagé à le saler pour être transporté dans l'intérieur de la France ; on ramasse avec soin les œufs ; malheureusement il en produit peu. On pourrait encore employer, pour appâter les sardines, les crevettes et les petits cancres et le frai de poisson pilé ; mais on a crié contre cet appât qui, à ce qu'on prétend, corrompt la sardine en peu de temps. Traité de Paris (1815). Le traité de Paris, signé en 1815, réglait les conditions de paix entre la France et les puissances coalisces. Depuis 1803 nous avions eu 39 vaisseaux, 64 frégates et 94 autres batiments pris, détruits ou naufragés (1); « 80,000 prisonniers », la plupart marins au service de l'Etat, transportés à Plymouth ou sur les pontons des rades, étaient « morts en Angleterre de misère, de désespoir et de maladies diverses » (2). Le port des Sables à lui seul « est privé de la moitié de sa population de marins qui ont succombé ». Instructions données par le Gouvernement au commerce maritime sur la manière de préparer les Rogues. La paix revenue, l’on songea à encourager la préparation des rogues pour Ja pêche de la Sardine. Une ordonnance du 8 février 1816 accordait une prime de 20 fr. par 100 kilogr. de rogue importée en France et provenant de pêcheurs français. Cette même année, son prix avait été excessif au point d'empêcher un grand nombre de marins « de se livrer à la pêche, faute de pouvoir acheter d’appât », ce qui les plongea dans la misère. Cette cherté venait, d’après une circulaire ministérielle, « de sa rareté et de sa concentration entre quelques détenteurs seulement qui en profitaient pour rançonner nos malheureux pêcheurs ». De nos jours, M. Launette s'appuyant sur la rareté, d’après le pêcheur M. Guillou, des armements pour Terre-Neuve à la suite des guerres de la Révolution et de PEmpire, rappelle aussi que la pêche de la sardine fut nulle en France à cette époque. Mais il l’attribue à une autre cause : ce poisson ne trouvait pas, ainsi qu'il l’a affirmé sans démonstration, « la strouille de morue de Terre-Neuve, laquelle, parvenant sur nos côtes par le Gulf- Stream et des vents favorables, attire la sardine sur notre littoral » (3). Nous ne signalons ce fait qu’à titre de rapproche- (1) TROUDE. — Batailles navales de France publ. par P. Levot, t. IV, p. 204. (2) A.-D. Daupuin (de Niort). — Considérations sur quelques maladies qui ont principalement exercé leurs ravages parmi les Français prisonniers en Angleterre depuis l'an 1803 jusqu'en juillet 1811. Thèse de médecine, Paris, 2 mars 1815. (3) P. LAUNETTE. — ARogue pour la pêche de la sardine, 18$0. ere. AS ment, car la sardine ne fit pas défaut sur le littoral vendéen, ainsi qu’on vient de le voir plus haut, mais seulement dans les ports de Bretagne, où en même temps la rogue atteignit un prix excessif. L’instruction reproduite ici fut envoyée dans les différents ports se livrant à la pêche de la Morue pour être répandue parmi les armateurs, avec promesse d’encouragements à ceux qui importe- raient de la rogue provenant de pêche française (1). INSTRUCTION « Les pêcheurs des départements maritimes de la Bretagne et du pays d’Aunis reçoivent du Nord, et de la Norwège en particulier, la rogue de morue, dont ils se servent pour la pêche de la sardine sur les côtes occidentales de France. L’usage en est inconnu dans la Méditerranée, ce qui porte à soupçonner que la sardine de cette mer n’est pas la même que celle de l’Océan. La rogue n’est autre chose que les œufs de morue, ceux de toute espèce de poisson converti en stockfisch, et même de quelques autres espèces, entre lesquelles on peut citer le flétan et le maquereau, qui ne subissent pas cette préparation. La plus grande partie de cette rogue est fournie par la morue, proprement dite, celle du banc de Terre-Neuve, d'Islande, du Doggers bank, etc. ; c’est le vaartorsk où morue du printemps des Norvégiens. On y mêle indifféremment les œufs du ling, du sey, du titling, du brosmer, poissons de la même famille que la morue, et qu’on prépare dans le Nord, comme elle, en stockfisch, en rotskiær, en plat-fisch, etc. Les œufs de toute espèce de morue salée en vert ou en tonne, ne sont pas moins propres que ceux de la morue sèche ou stockfisch à être apprêtés en rogue. Les Hollandais préparent avec soin les œufs qui proviennent des morues de leur pêche en Islande et sur le Doggers- bank ; les Français en ont aussi apporté de Terre-Neuve, mais toujours dans une proportion très inférieure aux besoins des pêcheurs de sardines sur les côtes de l’Océan. La rogue de Norwège arrive en France, transportée en barriques de sapin, d’une jauge fixe de cent vingt pots danois, conformément à l’ordonnance du Roi de Danemark, du 12 septembre 1753 ; le poids de chaque barrique est d’environ cent cinq kilogrammes, ou deux-cent- douze livres. (1) Instruction sur la manière de préparer les Rogues de Morue et de Maquereau employées comme amorces dans la pêche de la Sardine. Ministère de l'Intérieur. Imp. roy., 1817. — Nous en possédons un exemplaire provenant d'une famille sablaise. D'après les termes et le style dans lesquels ce document est rédigé, tout nous porte à croire qu'il est dù à Noël de la Morinière. Dans ce cas, ce serait l’un de ses derniers travaux. "TR A La rogue de Hollande arrive en barriques de chêne, d’une jauge plus grande, et dont le poids s’élève à deux-cent-quatre-vingts livres et même plus. La première provient principalement de la pêche d’hiver, que font les Norwégiens aux Lofoden en février et mars, à laquelle on réunit celle des morues prises durant les mois suivants, depuis cette station de pêche jusqu’au Sundmœur. La rogue est toujours apprêtée à terre sur les îles et les côtes ou s'opère la sécherie du poisson. Chaque barque apporte ensuite à Dronthiem, et surtout à Berghen, le stockfisch, la rogue et l’huile que l’équipage a préparés pendant la saison. La seconde est un produit des morues pèchées par les Hollandais sur le Doggersbank, aux îles de Shetland et dans les golfes de l'Islande. Cette rogue a été préparée par eux à bord même de leurs bâtiments, qui viennent la décharger à Vlaardingen, à Maassluys, à Egmont, et autres ports, d’où elle est transportée à Amsterdam et à Roterdam, pour être ensuite expédiée eu France. La rogue de Hollande est toujours mieux conditionnée que celle de Norwège. La nécessité de préparer cette substance à bord des bâtiments, n’est donc pas un obstacle à la perfec- tion possible de l’apprèêt qu’on lui fait subir. Le désir du Gouvernement est que la pêche de la sardine, qui, en d’autres temps, a occupé jusqu’à quatorze cents barques, sans y com- prendre les chasse-marées, et conséquemment fournissait, pendant cinq mois, des moyens d'existence à plus de cinq mille hommes de mer et à leurs familles, reçoive, autant que faire se pourra, des seuls bâtiments français, qui font la pêche de la morue et du maquereau, la rogue qui lui est nécessaire. C’est dans ce dessein que le Ministre fait publier l'instruction suivante, pour arriver à ce résultat et faciliter l’obtention de la prime que Sa Mayesré a accordée par son ordonnance du 8 février 1816. Moyens de préparer les Rogues de Morue et de Maquereau. Que la morue soit destinée à être salée ou séchée, la première opéra- tion est de lui couper la tête, aussitôt qu’elle est hors de l’eau; on l’habille ensuite le plus tôt qu’il est possible. Cet acte consiste à lui enlever les intestins, les viscères et toutes les parties contenues dans l’estomac et le ventre. L'ovaire des morues femelles, ou des autres poissons de la mème famille qu’on pêche sur les mêmes fonds, renferme les œufs dans un sac double qu’on jette ordinairement à la mer avec les issues, le foie excepté. Pour convertir ces œufs en rogue, on peut indiquer plusieurs pro- cédés plus ou moins parfaits. Le premier consiste à séparer l'ovaire du corps, sans en déchirer la pellicule, et à le poser avec les œufs qu’il renferme, sur une planche EVE Le percée ou inclinée, ou sur un filet à petites mailles, pour que la dessic- cation s'opère également sur tous les points. Quand cette pellicule est sèche, on en réunit plusieurs, qu’on place dans une barrique dont le fond est garni de sel ; et, sans trop les presser, on superpose, à mesure que la dessiccation s’accomplit, ces ovaires séparés par de légères couches de sel, jusqu’à ce que la barrique soit entièrement pleine : alors on la ferme assez hermétiquement pour que l’air n’y puisse pénétrer ; autrement, il s’'ensuivrait une fermentation nuisible à la qualité de la rogue, surtout si elle n’avait pas été séchée au degré nécessaire pour la dépouiller de son calorique. Une autre manière de la préparer se réduit à mettre les œufs dans chaque barrique sans les faire sécher. Les couches de sel et de rogue se succèdent, comme dans la précédente ; mais à mesure que la barrique s’emplit, la dose de sel doit être augmentée. Quatre jours suffisent pour que la rogue s’affaisse sur elle-même : on rétablit le niveau, en ne cessant d’en ajouter de nouvelle, jusqu’au moment où le vase qui la contient doit être fermé. Pour ménager un écoulement à la saumure, on a eu l'attention de percer de plusieurs trous le fond inférieur, à ce moyen, elle s'échappe, et la rogue ne forme plus qu’une seule masse qui se conserve en bon état jusqu’au mois de juin, où les pêcheurs l’appor- tent à Berghen. Là, on en achève la salaison par l’addition d’une quantité de sel égale à la première : on la met dans de nouvelles barriques, que l’on perce encore, et elles peuvent de suite être livrées au commerce, qui les expédie pour la France. On assure qu’autrefois les Hollandais achetaient en Norwège un certain nombre de barriques de rogue, à laquelle ils donnaient cette dernière préparation, et qu'ils vendaient eusuite dans des barriques de bois de chêne, sous le nom de Rogue de pêche hollandaise, avec beaucoup d’avantage. En Norwège, on ne se sert point de sel de Portugal ou d’Espagne, mais de sel de France : celui du Croisic ou de l’Ile-de-Ré parait réunir les qualités convenables. La préparation de la rogue, d’après les deux procédés qui viennent d’être indiqués, est susceptible d’être améliorée : elle l’a été en Norwège, surtout depuis qu’un prix très élevé, obtenu dans les marchés de la France, a éveillé l’industrie des pêcheurs ; car, de ce que l'importation a diminué en Bretagne, il ne faut pas en conclure qu'il se fabrique moins de rogue au Lofoden ; elle a trouvé un second débouché en Biscaye et en Galice ; mais elle reprendrait bientôt sa première direc- tion, si l’industrie française ne se mettait promptement en devoir de nous approvisionner. Dans la préparation, le rapport du sel à la rogue est d’un à quatre, ou, pour mieux s'exprimer, vingt-cinq kilogrammes de sel suffisent pour saler cent kilogrammes de rogue. Le moyen de perfectionner cette substance, consiste particulièrement : à la dégager -de toutes les parties grasses et mucilagineuses qui sy NO trouvent mêlées ; à rejeter l’enveloppe des œufs, le long de laquelle rampent une foule de vaisseaux sanguins, qui la rendent d’autant plus susceptible de fermentation, que le sel à peu de prise sur eux. Il conviendrait peut-être de laver les œufs avec de l’eau de mer, opération bien facile à bord d’un bâtiment, et de les faire sécher, pour qu’ils perdent leur feu, avant que de les soumettre à l’action du sel. Dans cet état, il importe de les préserver du contact de l’air, qui leur donne une teinte d’un roux jaunâtre, surtout si la température présente une chalear élevée. : Du sel fin doit convenir mieux que du sel gros. Le sel marin doit toujours être préféré au sel minéral. Les œufs qui proviennent de la pêche d’été exigent plus de sel que ceux des morues de la pêche d'hiver. Le ferment de la décomposition est moins actif dans la dernière saison que dans la première. Il faut exclure de la saison toute rogue de poisson trop müre ; elle n’a pas la consistance nécessaire, quand la nature vient d'amener l’œuf au terme où il doit éclore ; c’est ce que les Norwégiens appellent blode ravn, rogue molle. La barrique doit être hermétiquement fermée, sauf un trou pratiqué à chaque fond, l’un pour donner passage à la saumure, l’autre, pour laisse: librement s'échapper le gaz qui se dégage des œufs du poisson. Elle doit aussi n’offrir aucun intervalle entre le fond supérieur et la rogue, ce qu’il est aisé d'obtenir, si la barrique n’est fermée que plu- sieurs jours après qu’elle a été remplie. Autant que la disposition du bâtiment le permet, les barriques doi- vent être mises à l’abri de l'humidité. En prenant ces diverses précautions, on est sûr d’avoir préparé une rogue supérieure à celle que les Norwégiens livrent au commerce, surtout si la quantité de sel employé a été calculée d’après ses qualités plus ou moins pénétrantes, comme sel neuf ou sel ancien. Dans l'intérêt respectif des pêcheurs de morue et de sardine, il conviendrait peut-être de ne se servir que de barriques d’une jauge uniforme ; mais c’est un objet sur lequel il pourra être statué ultérieu- rement. Enfin les pêcheurs français devront s’attacher à préparer la rogue avec toute la perfection qui dépend de leurs soins. C’est le meilleur moyen d’en assurer le débit, d'obtenir la préférence dans les marchés de la Bretagne, et de n’avoir plus à y redouter la concurrence étran- gère. Dans les ports où se fait la pêche du maquereau, la rogue de ce poisson peut-être apprètée de la même manière que celle de la morue, ce qui à lieu dans quelques-uns, où cette branche d'industrie n’est pas négligée, mais où l’on n’observe point certains détails de manipulation, qui sont, par le fait, les meilleurs garants de la qualité et de la conser- vation de la rogue. RO — En appliquant à la préparation des œufs du maquereau les procédés simples et faciles indiqués pour celle des œufs de la morue, toutes deux se perfectionneront au même degré ; elles pourront bientôt se suppléer l’une l’autre, et maintenir l’équilibre entre les besoins et les ressources de chaque année. C’est alors que la réunion de leurs produits respectifs affranchira la pêche de la sardine du tribut qu’elle paie aux étrangers, tribut qu’ils s’étonnent, sans doute, de recevoir depuis si longtemps. » Malgré cette tentative pour nationaliser parmi les armateurs français à la grande pêche cette branche d'industrie, peu d’entre eux s’adonnèrent à cette préparation. C’est à partir de la même époque que datent les expériences tentées par Caillo au Croisic pour obtenir un appât destiné à remplacer la rogue, ayant pour base la chair cuite décollée et désossée des poissons autres que ceux dits à lard. Le résultat, au bout de quelques années, ne répondit pas aux espérances fondées par l'inventeur. En 1818, Cavoleau constate qu’il y a trente-neuf chaloupes aux Sables et onze à Saint-Gilles soit au total une de plus qu’en 1804 ; cette pêche occupe plus de 300 hommes ; la rogue coûtait autre- fois 25 ou 30 francs le baril; en 1804 il l’indique comme valant 50 francs et, dans les derniers temps, elle s'était vendue jusqu’à 300 francs. Depuis la presse créée par Pezot aux Sables en 1747, il n’y avait pas encore de nouveaux établissements pour la conservation de la sardine en Vendée. «La sardine, ajouteCavoleau, quitte la côte vendéenne pour celle de la Bretagne, à l’époque où elle commence à grossir et à s’engraisser ; ainsi nous ne pouvons ni la presser, ni la saler (1) et nous sommes privés du plus grand bénéfice que ce poisson puisse procurer (2). » (1) Il s’agit ici des salaisons en barils ou en saumure, mais non de la sardine fraiche, seulement saupoudrée de sel à bord des chaloupes. La Statis- va commerciale des Douanes, dès cette époque, tient compte dans ses dépouillements des importations et des exportations s’effectuant entre la France et ses colonies, l'étranger et la grande pèche. Les opérations de la ns pêche, à laquelle appartient celle de la sardine, ne sont pas comprises ans ses relevés. D’un autre côté, les documents contenant les quantités de sels alloués en franchise pour la sardine sont vendus par l'Etat comme papier vieux, au bout d’un certain nombre d'années. Il en résulte, pour rendre ce travail complet, An LR de déterminer par les quantités de sels employés autrefois, dans la première moitié du siècle tout au moins, le nombre ou le poids approximatifs des sardines livrées au commerce par le ort des Sables comme par les autres. C’est à partir de 1866 seulement que ‘administration de la Marine a commencé la publication de la Statistique des Pêches maritimes. (2) J.-A. CAVOLEAU. — Description du département de la Vendée et Considérations générales sur la guerre civile de 1793, 1794 et 1795 Nantes, 1818. et Ordonnance spéciale pour l'arrondissement de Cherbourg de 1818 sur l'emploi des « Rets traversiers » ou « Chaluts ». Pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire, le service de la surveillance des pêches maritimes avait dû s’effacer devant les nécessités de l'alimentation nationale et, en particulier, de celle des rivages de la Manche et de l'Océan, les plus exposées de nos côtes aux attaques des puissances en lutte avec la France. Une tolérance s'était établie à l’égard des engins de pêche règlementés. | Sur le compte rendu en 1818 que des usages différents s'étaient 1 « introduits dans les formes, dimensions et poids de filets employés par les pêcheurs de quelques ports de l’arrondissement maritime de Cherbourg », et afin, dit l'exposé des motifs, « de prévenir des contestations entre les pêcheurs et les effets d’une imprévoyance nuisible à leurs véritables intérêts », une Ordonnance parut, le 13 mars 1818, sur l’emploi des filets de pêche dits Rets traver- sers où Chaluts et petits chaluts à chevrette. " En dehors de la question de forme et de dimension, d’après l’article 9, la pêche avec les rets traversters ne devait désormais être faite « qu’à la distance d’un myriamètre (2 lieues) des côtes les plus rapprochées et des bancs, depuis le 1e" septembre jusqu’au 15 avril, et qu’à la distance d’un myriamèêtre et demi au moins (3 lieues) depuis le 15 avril jusqu’au 31 août ». Le filet chalut, dit chalut à chevrette, « dont l'usage, dit l’article 13, s’est introduit dans les quartiers du Havre et de Honfleur, sera toléré provi- soirement et jusqu’à nouvel ordre; il ne sera toutefois permis que du 1° septembre au 1% avril », sous certaines conditions indiquées. En 1824, pour la première fois, le port des Sables demanda « l’autorisation de pratiquer la pêche au chalut du 1* mai au 31 août, à la condition de tenir compte des distances prescrites » par l’ordonnance rappelée plus haut. Ainsi que nous le montre- rons plus loin, cette autorisation, accordée dès cette époque, sera dans l’avenir fréquemment renouvelée. L'expérience, en effet, prouvera ultérieurement et pendant de * longues années l’indépendance mutuelle des résultats de ces deux pêches simultanément pratiquées, et le milieu de ce siècle verra s’ouvrir pour quelque temps une ère de prospérité, à la fois pour les marins des côtes vendéennes, l’industrie toute nouvelle des conserves de sardines et l’art de la construction des bateaux de pêche. Lo GS su Dégaccord à l’occasion des droits sur le sel entre le commerce maritime et le service des Finances. Au cours de l’année 1819, l’administration municipale des Sables eutàs’occuper de diverses améliorations à apporter au port, A l’occa- sion du maintien de cales déjà établies, très utiles aux embarcations de pêche, l’on fait resssortir à l’une des séances du Conseil qu’elles servent « à l'équipement et à l’arrimage journalier de 80 chaloupes qui souvent entrent à la fois ». Mais, la question la plus impor- tante qui se discute alors est celle relative au commerce de la sardine et au droit de plombage obligatoire « des paniers de sardines grands et petits destinés à sortir de la ville », dirigés sur les campagnes et les villes voisines. Cette taxe entraine à chaque fois une perception de « cinquante centimes, chiffre très élevé » et devant amener à bref délai la désertion du port par les « mar- chands poissonniers, dont plusieurs seraient passibles d’un impôt de 15 à 20 francs. Ce droit de plombage empêcherait, en outre, les pauvres femmes sablaises qui vont vendre quelques milliers de sardines dans la banlieue de pouvoir continuer leur modeste trafic ». Une commission municipale fut chargée de rédiger à cet effet un mémoire pour être soumis à l'administration départementale ; nous en reproduisons ici les parties les plus intéressantes. Tout d’abord, les rapporteurs jettent un regard sur le passé et sur les facilités accordées autrefois pour l’emploi des sels destinés à la pêche. « Avant que les sels fussent imposés dès le lieu même de leur extraction, disent-ils, nous employions cette denrée sans nulle économie, comme un produit inépuisable du pays. » Désor- mais, « le sel, qui s’entassait autrefois dans les ateliers de la poissonnerie pour des mois entiers, n’y entre plus que par poids et mesure et avec des formalités aussi gêénantes que continuelles ». « Dans notre séance du 8 de ce mois (mai), ajoute le rapporteur, nous fûmes interrompus par plusieurs citoyens tout en alarmes, qui accoururent nous avertir que l’administration des douanes venait de soumettre au plombage tous les paniers de sardines fraiches que les marchands et même les particuliers voulaient sortir de la ville; que cette mesure inouïe dans le pays s’exécutait, au moment même, sur la pêche du jour qui était la première de cette année. ». Le Conseil étudie avec l’attention la plus scrupuleuse une circu- laire du 28 octobre 1807 et une ordonnance du roi du 30 octobre | | | | Sant 1816; il est convaincu « que l’une et l’autre ne concernaient abso- lument que les salaisons de conserve, telle que celles de la morue, du thon, du hareng, et même celle de la sardine destinée à être pressée, mais qu’elles sont entièrement étrangères au commerce de la sardipe fraiche qui se fait dans notre port. » A l’occasion de la distinction à établir avec les salaisons spéciales, les rapporteurs entrent dans des détails précis et décrivent notamment ce qui se passe aux Sables. « La sardine arrive à l'atelier; des femmes qualifiées non de saleuses, puisqu'il ne s’agit pas de salaisons, mais seulement appelées arrimeuses, d'un terme de marine qui désigne exactement leur travail, se rendent dans un magasin à sel fermé de la double clef de la douane et du vendeur, prennent dans des paniers à leur marque telle quantité de sel qui leur plait, et en donnent leur bon; elles apportent ce sel à leur atelier sous l’es- corte d’un préposé; elles arriment dans des paniers, en sa présence, la sardine qu’elles saupoudrent légèrement de sel entre chaque couche, et de suite le sel est reporté dans le magasin. Ces arrimeuses n’ont donc aucun moyen de fraude..... «Les salaisons demandent jusqu’à 75 kilogrammes de sel par 100 kilogrammes de poisson, et 10 kilogrammes suffisent ici pour un millier de sardines pendant les trois premiers mois de la pêche, et 30 au plus lorsque ce poisson est dans toute sa force; les salaisons se gardent des années entières, et nos préparations saupoudrées de sel seulement, pour être maintenues dans un état frais, doivent être consommées dans 48 heures; plus tard, elles ne sont plus comestibles... » Quant à la sardine « qui se consomme dans le commerce..., on réserve, en effet, une petite quantité de ce poisson pour le matin du jour suivant, et pour l'empêcher de se corrompre pendant la nuit on y jette un peu de sel. Est-ce encore là une salaison ? Si cette conserve instantanée était prohibée pour nous, n’en résulterait-il pas l’absurde conséquence que le sel acquitté qu’on y emploierait serait plus cher que le poisson même, et que les habitants de Poitiers payeraient nos sardines beaucoup moins cher que nous? En butte, terminent les auteurs du mémoire, « à toutes les contrariétés qui semblent se réunir en ce moment pour achever d’accabler notre malheureuse ville... il ne nous reste plus qu’à demander votre protection pour une ville qui n’attend en grande partie son pain d'hiver que de la pêche de la sardine, où les femmes et les enfants rivalisent d'activité avec les hommes, où tous enfin supportent patiemment, et même avec vertu, une exis- LENS "-7 tence laborieuse et précaire, que jamais ne déshonore aucune des actions flétrissantes que la misère produit si souvent ailleurs ». Faisant ressortir les avantages résultant de la pêche de la sardine en France et, en particulier, en Bretagne, ainsi que son utilité, d'Hauteville recherche les causes qui peuvent avoir contribué à anéantir cette pêche depuis 3 ou 4 ans. Il « croit en trouver une principalement dans linfraction de Ordonnance du 25 décembre 1726 » défendant la pêche de la gueldre; « l’inobser- vance de la police sur la coupe du gouëmon » du 30 mai 1731; «et, enfin, dans l’inexécution de tous les règlements relatifs à ladite police » (1). Le maire des Sables, écrivant en 1821 à l’intendant de la Marine, lui fait connaître que, « depuis un mois, deux fois seule- ment la sardine a paru en si pctite quantité, que toute la pêche n’a pas monté à trois milliers; les pêcheurs n’ont cessé de jeter de la rogue, sans pouvoir fixer ce poisson, qui ne paraît pas plus sur les côtes de Bretagne que sur ceiles d'Hespagne... Cette pêche est plus profitable dans le pays que celle de la drague; elle aide le malheureux à supporter les rigueurs de Phiver; son défaut lui prépare un hiver terrible... Depuis deux ans, la sardine qui a abandonné nos côtes n’est remplacée que par l’indigence; il leur faut du pain, et, la drague heureusement, dès qu’il n’y a pas de sardine, prolonge un peu leur existence; je vous le demande pour eux... » (2). Le Conseil gènéral de la Vendée inscrivit à son budget pour 1826 une somme de 1,500 francs dans le but de stimuler la pêche de la sardine : 1,000 fr. étaient destinés au port des Sables, et 500 fr. à celui de Saint-Gilles. Cette allocation, retirée ensuite, reparut plus tard, en 1833, comme nous le verrons plus loin. Un journal, le Breton, du mois de janvier 1827 donne un aperçu de l’état de la pêche de la sardine en Bretagne en 1826. A Nantes, cette année, on a « introduit 30,196,000 de sardines en vert depuis le mois de mai jusqu’au mois de novembre, sur 702 barques formant ensemble 3,580 tonneaux et présentant un équi- page de 2,982 hommes. La seule ville de Port-Louis fait, dit-on, annuellement 4,000 barriques de sardines; Belle-Ile, 1,200, et (1) SARREBOURSE D'HAUTEVILLE. — Mémoire (2? août 1821). Chamb. Comm. Nantes. (2) Mairie des Sables, Reg. Correspondance, 27 juillet 1821. ainsi des autres ports. On évalue à 2,000,000 francs de bénéfice annuel la pêche qu’on fait sur les parages seuls de la Bretagne; on en prend quelquefois d’un seul coup de filet de quoi remplir 40 tonneaux. » L’auteur de Particle se fait l’écho d’une croyance répandue sur les côtes de l'Ouest parmi certains pêcheurs et que nous avons déjà signalée : le rapport semblant exister entre la quantité de rogue jetée au cours de la campagne et celle de la sardine capturée. « Nos pêcheurs, dit-il, ont trouvé le moyen de retenir les sardines pendant longtemps en répandant dans la mer, comme amorce, lespèce de caviar qu'on prépare dans le Nord avec des œufs de morue et autres poissons... » Jusqu’alors, la pêche, aussi bien celle de la sardine que la pêche à la drague, avait toujours été pratiquée sur les côtes de Vendée à bord des mêmes bateaux, c’est-à-dire d’embarcations non pontées. Dans de telles conditions, la pêche à la drague ne pouvait jamais se faire bien loin au large. Ces chaloupes partaient dès le point du jour et rentraient dans l'après-midi vers 2 heures pour la vente à la halle au poisson. Ainsi que nous nous en sommes rendu compte, les espèces de Poissons capturés alors étaient les mêmes que celles se prenant de nos jours, moins les espèces se tenant sur les grands fonds. Par contre, certains poissons, tels que le Merlus (Gadus merluccius, Linn.), n'étaient peut-être pas plus communs, maissetrouvaient,dansle voisinage des côtes, deplusgrandes dimen sions que de nos jours. Néanmoins, à cette époque, quand le pro- duit de la pêche d’un jour avait atteint le chiffre de 30 francs, on le considérait alors comme satisfaisant pour l'armement et l'équipage. En 1830, on ne prépare encore aux Sables les sardines que salées en piles où en grenier. Sitôt arrivées dans les magasins, des femmes les saupoudrent de sel et les entassent irrégulière- ment les unes sur les autres jusqu’à un ou deux mètres de hauteur. On appuie ces piles le long des murs. Quand les sardines ont pris sel et rendu leur eau, on les étale et on les entasse de nouveau, en y ajoutant en même temps de nouveau sel. C'est dans cet état qu’à mesure du besoin on en remplit des paniers pour les livrer à la consommation, sous le nom de sardine salée. Ce genre de préparation ne peut se faire avantageusement avec la grosse sardine telle que celle de Bretagne, dont la graisse tend à s'oxyder et à faire jaunir le poisson quelquefois au bout de3 ou 4 mois, indice d’un commencement d’altération spontanée. A la fin de la campagne de pêche, quand la sardine était de LL HQD ES grande dimension, on l’entassait méthodiquement dans la salerie, comme nous venons de le dire, et on en formait des réserves consi dérables. L'hiver, des marchands des grandes villes et des cam- pagnes environnantes venaient s’y approvisionner ou en faisaient des chargements par mer. Les personnes se livrant au commerce du poisson dans les halles municipales salaient de même les sardines dans des mannes, et les vendaient à la population pendant la saison rigoureuse, les jours ou le mauvais temps ne permettait pas de sortir du port pour aller à la pêche. Premiers essais de conserves de sardines à l’huile en Vendée : à Saint-Gilles et aux Sables-d'Olonne (1832). L'idée de la conservation de diverses substances alimentaires, soustraites à l’action de l’air au moyen de corps gras d’origine animale ou végétale, remonte à une époque très reculée et était connue des peuples anciens, ainsi que nous l’avons rappelé plus haut. Rondelet, dans son Aistoire des Poissons, dit aussi que « l'on mange... les anchoies crues avec huille. » Dès le siècle dernier, Duhamel du Monceau rapporte que l’on avait essa yé d'envoyer des sardines à Paris par la poste en les enfermant dans des boites en fer-blanc, mais qu’elles étaient souvent arrivées fort mauvaises, ce qui ne saurait étonner. A cette occasion, il indique le moyen d’en conserver, au contraire, « de très bonnes, quand, après les avoir fait cuire, on les met dans des boîtes de fer-blanc, étant recouvertes de toutes parts avec du beurre fondu » (1) figé sur elles. Ce mode de conservation des poissons était à peu près oublié, quand l’application de la méthode trouvée par Nicolas Appert vers 1804, et publiée par lui en 1811 (2), complétée par l’emploi de l'huile d’olive et l’usage des boîtes métalliques, vint reprendre sous une forme perfectionnée le procédé indiqué au siècle dernier par Duhamel du Monceau. L’on vit se créer dès lors une industrie toute nouvelle: celle des conserves de sardine usitées de nos jours. En 1832, une confiserie de ce poisson fut fondée aux Sables- d'Olonne par Juette, qui en avait « déjà » établi une « à Saint- (1) DUHAMEL pu MoNcEAU. — Traité des Pesches, ? partie, p. 203, édit. de Neufchâtel. (2). N. APPERT. — L'Art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales. (Ouvrage soumis au bureau consultatif des Arts et Manufactures, revêtu de son approbation et publié sur l'invitation de S. E. le Ministre de l'Intérieur). A Paris, chez Patris et C*, imprimeurs- libraires, rue de la Colombe, 4, dans la Cité, et au dépôt des préparations, rue Boucher, 8. — 1311. TT Gilles ». Elle portait encore le nom de presse, parce que l’on y faisait sans doute aussi ces sortes de salaisons. Avec la ressource de celle des Sables, «les pêcheurs étaient assurés de trouver à un prix modéré le débit de leurs sardines que, sans elle, ils seraient souvent obligés de jeter, faute de vente ». Le refus de la part de l’administration des douanes d’accepter comme cau- tion pour cet établissement un armateur dont « la maison de commerce est la plus recommandable des Sables » provoque, une fois, chez un très grand nombre de marins une démarche auprès du maire, pour solliciter son intervention en leur faveur. Leur mécontentement va « à s’abstenir tous pendant un jour d’aller à la pêche », et si cet état de choses se perpétuait, dit ce magistrat, il aurait « à craindre de leur part des démonstrations plus vives et peut-être à redouter que la tranquillité publique » ne soit troublée. Plus tard, une demande de suppression de droits d'octroi sur les huiles qu’adresse en 1840 à la ville des Sables le fabricant cité plus haut, fait ressortir l'importance des quantités de cette matière première employées par ce seul établissement. Néan- moins, le directeur fut tenu de s’exécuter et de constituer le payement de la taxe locale sur les huiles servant aux conserves, même destinées au dehors. Ce régime, contraire à l'équité, et supprimé plus tard, subsistera trop longtemps encore. L'exécution de certaines formalités relatives à l'emploi du sel, génantes pour le commerce maritime et exigées de la douane, ne pouvait avoir lieu sans causer de temps à autre un pré- judice quelquefois « considérable » aux presses, comme aux « patrons des embarcations qui font la pêche de la sardine » et qui composent « la partie la plus laborieuse et la moins aisée de la population ». De fréquents échanges de correspondances ont lieu à cet effet entre le maire et l'Administration. Le maire des Sables écrit un jour que, « devant veiller à ce que les habitants exercent librement leur industrie et ne soient en rien entravés dans leur commerce », il ne croit pas devoir taire «que les marins montrent un mécontentement qui pourrait peut-être conduire à des résul- tats qu’il importe de prévenir »; aussi, insiste-t-il toujours pour que cette administration ne perde pas de vue dans l’application de ses règlements « la protection du commerce et de l’industrie ». « La pêche de la sardine », écrit encore le maire au ministre du Commerce, « est pendant l'été, pour nos marins et pour un grand nombre de familles qui profitent des produits de cette pêche, la eu Se seule ressource pour pourvoir à leur subsistance; cette branche d'industrie, cependant, « ne répondant pas toujours aux espé- rances de ceux qui l’exercent, a besoin d’être protégée ». Encouragements par le Conseil Général de la Vendée à la pêche de la Sardine. Le budget départemental de 1833 accorda une somme de 1,200 francs comme prime à la pêche de la sardine. Deux ports furent appelés à participer à cette allocation : Les Sables pour 800 francs, et Saint-Gilles pour 400 francs. Chargé de fournir un projet de répartition de cette somme, le maire de la première de ces deux villes, constatant qu’il «existe aux Sables au moins quarante embarcations qui se livrent à la pêche de la sardine », la part de chacun serait de 20 francs. En admettant que les pêcheurs, en recevant cette somme et l’appliquant à l’achat de l’appàt connu sous le nom de rogue, en fissent l'emploi qui leur serait indiqué, que cet emploi fût même simultané et sans aucune parcimonie, pouvait-on espérer un bon résultat, lorsque dans un ou deux jours la prime pourrait être absorbée (les jets de rogue habituels excédant souvent cette proportion)? Il pense que le meilleur moyen consisterait à mettre la somme intégrale à la disposition de la mairie; celle-ci traiterait avec quelques négociants pour un achat de rogue équivalent qui serait jeté en assez forte quantité, lorsqu'il y aurait lieu d’en faire l’emploi, par un ou plusieurs bateaux pêcheurs spécialement chargés de ce soin, sous la sur- veillance du maître du port et du commissaire de la marine. «Ces jets abondants, secondés de ceux des particuliers, faits par len- semble des bateaux sur les points où le poisson aurait paru, produiraient probablement l'effet que l’on désire, et l'opération, fré- quemment renouvelée au moyen des réserves qui se trouveraient en magasin, tendrait de plus en plus à fixer la sardine dans les parages voisins de la côte: c’est le but proposé. » Une allocation de ce genre, ainsi que nous l'avons fait remar- quer déjà, avait eu lieu en 1826; mais le registre de la correspon- dance municipale, qu’il eùt été intéressant de parcourir au point de vue des résultats constatés, est muet à cet égard. Dans l'esprit du Conseil général, cette subvention était destinée à constituer des primes « d'encouragement aux personnes qui auraient montré le plus de zèle et fait le plus de sacrifices pour la pêche ». Le maire de Saint-Gilles, de son côté, était d'avis que cette (0 distribution, faite en espèces, devait porter « également sur tous ceux qui se livrent à ce genre d'industrie, sans aucune distinc- tion ». Il y fut procédé dans ce port de cette façon. Lemunicipalitédes Sables,aucontraire, procédaà unedistribution en nature, d’après un état envoyé au préfet le 27 septembre 1833. La fourniture de rogue, faite par un négociant des Sables et distri- buée dans les derniers jours d’avril 1834, donna, après répartition, «envlron 1/4 de baril par bateau », ce qui semblait, à l’époque, «bien peu de chose ». Il eut fallu, disait-on, que la prime fût portée à 1,000 fr. pour les Sables et à 500 fr. pour Saint-Gilles. Par suite de l’extension du commerce du poisson aux Sables, une installation plus vaste pour sa vente était devenue nécessaire. Un règlement ncuveau, mis en harmonie « avec les usages locaux », est élaboré. Dans une correspondance administrative, le maire rappelle que « dans la belle saison il se fait à l’entrée du port de fréquents chargements de sardines pour ceux de la Charente-Infé- rieure ». Un entrepôt de sel existe au quartier du Passage pour les salaisonsen mer; il estétabli à proximité du port, à l'extrémité ouest des quais, vers la cale d'abordage située en face de la Chaume. Il semble nécessaire d’en réclamer le maintien, «afin d'éviter des retards que, dans beaucoup de circonstances, les étrangers et les chaloupes du pays chargeant pour diverses destinations éprouve- ralent. Autorisation conditionnelle donnée par la Marine aux pêcheurs sablais de pratiquer simultanément la pêche au chalut et celle de la sardine Les années 1830, 1831, 1832 sont à signaler comme parti- culièrement difficiles pour les pêcheurs des Sables-d'Olonne, et bien des privations furent imposées à la population maritime, par suite de l’arrêt des armements et des opérations com- merciales en général. « Depuis quelque temps, une amélio- ration sensible se fait remarquer » à cet égard, et le maire, « afin de seconder cette heureuse impulsion », en profite pour demander au ministre de la Marine, « comme cela se pratiquait dans ce port depuis 1824, d'exercer la pêche au chalut concur- remment avec celle de la sardine pendant le temps prohibé ordinairement (c’est-à-dire du 1° mai au 31 août) : à la condition, bien entendu, d'observer la distance prescrite par l’Ordonnance spéciale pour l'arrondissement de Cherbourg du 13 mars 1818. L'expérience a plus d’une fois démontré que la pêche simultanée du poisson frais et de la sardine ne portait aucun préjudice à lune ou à l’autre... comme au frai du poisson, et qu’il en résulterait toujours un grand avantage lorsque la sardine ne paraitrait qu’à de longs intervalles sur la côte, ce qui arrive assez fréquemment. Ainsi, les malheureux trouveraient dans l’exer- cice de l’autre pêche les moyens de pourvoir à leur existence et à celle de leurs familles, moyens sans lesquels ils restent trop sou- vent plongés dans une affreuse misère ». Création d'une presse à sardine et d’un atelier de salaisons aux Sables-d'Olonne. Un industriel des Sables, Drouet, encouragé par l'importance sans cesse croissante de la pêche de la sardine, à l'approche de la campagne qui allait s'ouvrir fit une demande pour obtenir l’auto- risation d'établir sur le quai du port une presse à sardines et un atelier de salaisons. Ce négociant joignait à ces industries, comme de nos jours encore certains fabricants de conserves de poissons en Bretagne, le commerce des rogues. La demande en auto- risation formulée par Drouet ayant reçu bon accueil de la municipalité, il installa aussitôt l’année d’après son éta- blissement et ses ateliers (1). C’est à quelques années de là, paraît-il, qu’une maison de Nantes vint à son tour créer aux Sables une nouvelle confiserie de sardines, en même temps qu'un autre local était affecté à la préparation de ce poisson ex anchots : cette manipulation se faisait dans le voisinage de la Poissonnerie actuelle. Ce genre de salaisons spécial n’a pas tardé à disparaître. Au cours de la session annuelle pendant laquelle le maire des Sables rendit compte de sa gestion, Florent Delange, lieutenant de vaisseau en retraite, donna lecture de la pétition suivante qu’il adressait à ses collègues du conseil municipal : « MESSIEURS, « Vous savez qu’une somme de 800 francs a été accordée, pen- dant plusieurs années, par le Conseil général de la Vendée aux marins sablais, comme encouragement pour la pêche de la sardine. Le mauvais mode de distribution de ces fonds ayant démontré que c'était une dépense à peu près inutile, le Conseil général la sup- prima l’an dernier. « Nul doute, Messieurs, que vu la position de notre pays, où la pêche de la sardine est fort difficile et incertaine, et occasionne, (1) Cet industriel prit part avec succès, disent les registres de la Ville, à l'Exposition de l'Industrie de 1839. RE", M en outre, une grande dépense de rogue, si l’on indiquait le moyen convenable d'employer les 800 francs, le Conseil ne les accordât de nouveau : ce moyen, selon moi, serait d'encourager la Presse de la sardine. « Il est nécessaire, non pas pour vous, Messieurs, qui connais- sez tout l’avantage qu’a eu pour nos pêcheurs cet établissement, mais bien pour fixer Messieurs les membres du Conseil général du département, que je donne quelques détails pour en faire sentir toute l'importance, ainsi que l'influence salutaire qu'il doit exercer sur la pêche. « En 1833, il a été pressé 263 barils de sardines ; chaque baril en contenait environ 3,500. Le millier a été payé aux pêcheurs, terme moyen, 10 francs (il faut observer que c’est une pêche qui à été extraordinaire); il y a eu un peu de bénéfice pour l'entrepreneur. « En 1834, 2,515 barils. La sardine ayant été plus petite, chaque baril en contenait 4,500 ; le prix moyen a été de 3 francs le millier: il y a eu perte pour l'entrepreneur. « En faisant la récapitulation des sommes qui sont revenues aux pêcheurs, l’on trouve, pour l’an 1833, 9,205 francs, et pour 1834..., 2,782 fr. 50 c.; total pour les deux ans : 11,987 francs. On peut affirmer que cette somme, toute faible qu’elle est, par la mauvaise pêche de l’an dernier, est entièrement bénéficiée par les pêcheurs, et que s’il ny avait pas de presse qui établit une concur- rence avec les marchands poissonniers, la sardine qui a été payée au moins 3 francs le millier, l’eut été infiniment au-dessous. Il est à votre connaissance que, avant que la presse fut en activité, il est arrivé souvent de vendre à 2 francs, 1 fr. 50 c. et même 50 centimes le millier, et qu'il en a été jeté à la mer, parce que lon ne pouvait la vendre. Nous savons aüssi que, bien souvent, les pêcheurs, avant l'établissement de la presse, se bornaient à sortir une fois par jour, et que, depuis, ils sortent deux, quand le temps le permet, parce qu’ils trouvent toujours débit de leur sardine. « Un fait qui mérite de fixer l'attention, c'est que les pêcheurs de l’Ile-de-Groix qui, jusqu’aujourd’hui, s'étaient bornés à ne faire que la drague, vont faire la pêche de la sardine. Si donc il n'y avait pas de presse, il y aurait excédent sur la consommation qui a lieu dans notre département et les départements voisins; par conséquent, perte pour les pêcheurs. « 600 barils peuvent être pressés : l'entrepreneur me l’a assuré, Eng 7 Ce à 3 francs le millier. Les pêcheurs peuvent, dans ce cas, livrer pour la somme de 7 à 8,000 francs, suivant la grosseur de ce poisson. | « Observez, Messieurs, que je porte au plus bas prix, et qu’ilen a été payé jusqu’à 10 francs; un 20° de ce produit est consommé dans nos environs; le reste est expédié pour Bayonne et Marseille. « D’après cet exposé sur le produit de la presse, il est évident que c’est elle qui maintiendra la vente de la sardine à un prix raisonnable, et qui facilitera le débit de tout ce qui pourra être pêché, seul moyen, je le pense, de faire sortir nos pêcheurs de la profonde misère où ils sont. « Si, comme j'aime à le penser, le Conseil du département accordait de nouveau les 800 francs (peut-être apprécierait-il l’in- suffisance de cette somme?), et qu'ils fussent destinés pour la presse, dans ce cas du moins, je vous le propose, ils ne seraient accordés au presseur que d’après un tarif que vous arrêteriez et à raison du nombre de barils pressés, en sus d’une quantité déterminée. « J'en ai dit beaucoup; je vous le répète, ce n’est pas pour vous, Messieurs, qui, localistes, pouvez apprécier toutes les consé- quences de ma proposition; il n’en est peut-être pas de même de Messieurs les membres du Conseil général du département, étran- gers à la pêche qui se fait sur notre côte, et j'ai cru devoir porter ces détails à leur connaissance. « Messieurs, pour terminer, je dois vous dire que ce qui ma engagé à faire cette proposition, c’est la persuasion où je suis que, si la presse n’est pas favorisée, la perte qu’elle a éprouvée l’an dernier et qu’elle peut éprouver encore, mettrait l'entrepreneur dans le cas de cesser; et les observations que je vous ai soumises démontrent quel préjudice ce serait pour nos pêcheurs; cette considération est toute puissante à mes yeux, et elle vous tou- chera, j'en suis convaincu. Signé : FLORENT DELANGE. » Après la lecture de ce mémoire, le Conseil municipal exprime le vœu de voir le Département « accorder des encouragements, sous forme de prime, à la presse à sardine établie en cette ville, ainsi qu'à Saint-Gilles, dans le but de favoriser une industrie éminemment utile au pays ». (A suivre.) Le Gérant, A. OpIN. La Roche-sur-Yon, typographie Galipaud-Pitot, successeur de P. Tremblay. ë ; U ! 4 h L D Pl , REVUE DES SCIENCES NATURELLES ECO ES'T RECHERCHES SUR LA STRUCTURE DES NERFS PÉRIPHÉRIQUES MYÉLINIQUES Par le D' A. GANNIEU Licencié ès-sciences, préparateur à la Faculté de médecine de Bordeaux Notre étude ne portera pas sur toutes les parties de la fibre nerveuse. Sa structure, après les travaux de Schwann, de Lan- termann, de Golgi et de Ranvier, est connue dans ses grands traits ; aussi nos recherches n’ont-elles en vue que certains points controversés, tels que les renflements biconiques, les tractus particuliers que les auteurs allemands et italiens appellent l’appa- reil de soutien de la myéline et quelques points de structure fine des différentes parties qui les constituent. La fibre nerveuse est formée chez les mammifères et les ver- tébrés par une portion principale et des parties accessoires qui servent d'organe de soutien ou de protection à la première. La partie principale n’est autre que le cylindraxe que les auteurs à l'heure actuelle considérent comme un prolongement plus long et plus gros que les autres émané de la cellule. Les éléments acces- soires se composent d’une membrane périphérique à laquelle Schwann a donné son nom et d’un manchon de myéline. Immédia- tement au-dessous de la membrane se trouve une zone de proto- plasma contenant &n noyau, et comme la membrane s’étrangle de loin en loin pour constituer le segment interannulaire, il existe un noyau par segment. Le cylindraxe est entouré lui aussi par une couche protoplas- 2" eT 4 mique continue se réunissant avec la zone de même nature sous- jacente à la membrane de Schwann, au niveau des étranglements. De plus, il existerait dans l'intervalle des tractus protoplasmiques allant de l’une à l’autre, tractus obliques dans leur direction, qui couperait ainsi le manchon de myéline en segments plus petits : ce sont les incisures de Lantermann. Il y a encore, d’après certains auteurs, un appareil spécial qui traverse la couche formée par la myéline et lui sert de soutien. Edwall et Kuhm, en 1876, ont les premiers admis cet appareil spécial; Chigoni (Archiva per le scieze mediche, anno 1878.) a vu un réseau, de nature cornée, formé par des baton- nets réfringents. Par contre, Hesse, Persik, Gerlach, Waldstein, Weber, Schwann etenfin Külliker ont nié l'existence de ces tractus cornées; Ranvier, qui les a vues, les attribue à des accidents de technique. M'e Joséphine Cattani a fait en 1886 (Arch. italiennes de biologie) des recherches nouvelles à ce sujetet a conclu à l’exis- tence de ce réseau si controversé. Nous avons entrepris de nouvelles études sur ce sujet, et nous avons vu que ce réseau existait en réalité et ne devait pas être considéré comme un produit de rétraction de la myéline, de fragmentation de cette substance, dû aux réactifs et tout particu- lièrement à l'acide chromique. Voici la facon dont nous avons procédé : Après avoir dissocié dans le sérum artificiel la fibre nerveuse que nous venions d'enlever, ou bien après avoir plongé dans Pacide osmique en solution pendant quelques instants tout au plus un tout petit nerf de grenouille et l’avoir dissocié, nous l’avons monté dans la glycérine et coloré par l’éosine hématoxylique. Si on porte alors cette préparation sous le champ du microscope, on voit que la surface de ce nerf est parcourue par de petites bandes d’un rouge violacé cir- conscrivant des espaces plus ou moins arrondis, plus ou moins polygonaux dans lesquels se trouve une substance tirant plus ou moins sur le noir. Cette substance n’est autre chose que la myéline, qui semble ainsi placée, sous forme de petites gouttelettes, dans l’intérieur de petites logettes protoplasmiques. Si on laisse trop longtemps dans l’acide osmique les fibrilles nerveuses, la myéline prend une coloration noire très foncée, et comme les gouttelettes de cette substance ne sont pas rangées par série et que l’une d'elles correspond à trois ou quatre autres, il en résulte que, dans ces circonstances, on ne voit plus qu’une masse noirâtre, les . tractus colorés en rouge violacé n'étant pas assez gros pour être PRE URSS ESS CN CN _ Je à 4 28. Aie vus alors par transparence. Les incisures de Lantermann seules sont apparentes, et cela se comprend si on tient compte du volume de ces incisures protoplasmiques comparées à ceux qui constituent l’organe de soutien. Après cette expérience, nous avons essayé de nous débarrasser de la Myéline de façon à observer les tractus indépendamment de la substance qu'ils contenaient dans leur maille. A cet effet, nous avons plongé pendant vingt-quatre heures un nerf sciatique de grenouille fixé par l'acide osmique dans l’essence de térébenthine. Mais comme ce #”odus faciendi pouvait prêter à la critique, comme on pouvait invoquer que l’essence de térébenthine déter- minait des fragmentations myéliniques, bien que le nerf fût par- faitement fixé, nous nous sommes servi du réactif au bichlorure de mercure dissous dans lalcool absolu à sursaturation. Ce réactif qui jouit des propriétés fixatrices les plus grandes, ainsi que nous avons pu nous en rendre compte dans le laboratoire du professeur Künstler, avait un autre avantage qu’il devait à l'alcool : celui de faire disparaître en même temps la myéline. Sur les pré- parations faites d’après ces deux méthodes, nous avons toujours observé les faits suivants : 1° Contre la membrane de Schwann apparait un réseau coloré par l'éosine hématoxylique. Ce réseau présente absolument le même aspect que celui que nous avons observé sur les fibrilles ner- veuses où se trouvait la myéline. Aux points nodaux de rencontre de ce réseau, on voit un point plus foncé, plus gros, un épaississe- ment provenant de la fusion des trabécules qui le constituent. 2 Si on fait passer la coupe optique par le diamètre transversal de la fibrille nerveuse, on voit que les tractus partent de la couche de protoplasma périphérique pour aller à celle qui entoure le cylindraxe ou couche de Mauthner. De plus, en faisant varier le point, on s'aperçoit que les éractus ne sont autre chose que des parois de petites logettes parfaitement closes, et que les épaissis- sements correspondent au point de réunion de ces cloisons elles- mêmes. La coupe optique de ces cloisons se présentera forcément au microscope sous l'aspect d’un réseau parfaitement régulier. Nous pensons qu'il est possible de tirer encore une conclusion des faits que nous venons d’énoncer, c’est que ces cloisons sont de nature protoplasmique ; elles se colorent toujours de la même couleur que les incisures de Lantermann et les couches proto- plasmiques qu’elles réunissent, et présentent en toute circonstance les réactions colorantes du protoplasma. on ee Cette façon d'interpréter les faits n’est pas en contradiction avec ce qu’on connaît de la structure de la cellule en général. Il y a déjà longtemps que Künstler «s’est insurgé contre les dogmes simplistes » qui faisaient du protoplasma une substance à struc- Ÿ ture simple, une masse hyaline, glutineuse, homogène. Butschli, qui l'avait le plus fortement combattu au sujet de ces idées nou- } velles, admet aujourd’hui cette structure complexe, et un grand + nombre d’histologistes réfractaires, dès le principe, à ces concep- { } | L tions, y adhèrent d’une façon complète. Dès 1880, Künstler écrivait : « Le protoplasma offre dans toutes ses parties l'aspect d'un réseau très fin et absolument continu qui circonscrit des petits espaces sombres...; les points sombres ne sont autre chose que de petites cavités contenant de la substance protoplasmique plus fluide. Quelque soit la face par laquelle on observe le proto- plasma, ces petites cavités se trouvent toujours entourées de minces parties de substance plus dense, plus réfringente et partout continue. » Cette structure a été retrouvée par l’auteur dans tous les êtres et sur tous les tissus qui ont été l’objet de ses observations. Le protoplasma en un mot aurait une structure alvéolaire. L’aspect alvéolaire que nous présente les fibres nerveuses vient appuyer cette manière de voir, qui d’ailleurs n’a guère besoin de nouvelles preuves pour être admise sans conteste par tous les biologistes. Ces tractus plus foncés qui forment un réseau ne sont autre chose que les parois des alvéoles que ce protoplasma plus dense dont parle Künstler et la myéline est dissoute dans le protoplasma plus fluide qui occupe l’intérieur des logettes. Quand nous disons que la myéline est dissoute, nous n’avançons pas des faits en contradiction avec ce qui est connu de cette substance. Tous les auteurs s'accordent à lui donner une nature différente de celle de la graisse proprement dite. C’est une substance graisseuse spéciale, tenant pour ainsi dire le milieu entre les gouttelettes en réserve dans le tissu cellulo-adipeux et la substance graisseuse, légèrement colorable en une couleur foncée par l’acide osmique, qu’on rencontre dans le protoplasma des cellules de certains car- tilages hyalins. D'ailleurs, les striations qu’on observe dans la gaine de Mauthner et dans le cylindraxe après l’action du nitrate d'argent relèvent de la même interprétation. Les lignes foncées répondent aux cloisons des logettes et les lignes claires en constituent les les cavités vues par transparence. MN Quant au filament spiral de Golgi, il est formé par ces logettes qui sont placées selon des lignes spirales. Cet aspect spiralé est un de ceux qu’on observe le plus fréquemment dans le protoplasma ; Künstler l’a bien mis en lumière, et Flao est venu corroborer par ses recherches sur le protoplasma des végétaux les découvertes de Künstler à ce point de vue. Ce sont, en effet, ces logettes disposées en fibres spirales sur les entonnoirsde Golgi qui déterminent cet aspect strié, filamenteux, observé par cet auteur (Archiv. per le Scienze mediche, vol. IV, 1580). Les lignes claires correspondent toujours aux cavités des alvéoles, les lignes foncées, au contraire, aux parois latérales surtout. D'ailleurs, dans un Mémoire ultérieur, nous reviendrons sur ces faits si intéressants. Enfin, nous avons recherché qu’elle était la véritable nature du renflement bicônique. Les uns prétendent, en etfet, qu'on à affaire à un épaississement du cylindraxe, d’autres affirment que c’est un organe spécial indépendant du cylindraxe et du proto- plasma. Nous rejetons ces deux interprétations, et nous pensons avec la majorité des auteurs que ce renflement résulte de ce que au niveau de létranglement annulaire la myéline n’existant pas, les deux masses de protoplasma provenant de deux segments voi- sins se réfléchissent et s’adossent l’une à l’autre et constituent deux cônes opposés par leur base. Dans certaines circonstances, au moyen de nitrate d'argent, la coloration noire nousa permis de déceler des renflements analogues au point où les incisures de Lantermann se réunissent avec la gaine de Mauthner. Ce fait démontre bien que ces renflements bicôniques sont dus au protoplasma, qui se continue sous forme d'un double cône en haut et en bas tout autour du cylindraxe. C’est le passage de ce dernier à travers une membrane protoplas- mique, formant diaphragme, qui entraîne des deux côtés deux masses Coniques dont les bases se correspondent. Ces dispositions sont en rapport avec des phénomènes purement physiques, que nous exposerons plus tard. En résumé, le manchon de myéline est fragmenté par des tractus de protoplasma de premier ordre: les incisures de Lanter- mann; si on tient compte du fait que ces incisures sont constituées par des lames réunissant la couche protoplasmique périphérique à la membrane de Mauthner, on voit que le segment nerveux est fragmenté en cavités secondaires, et que ces dernières cavités sont à leur tour divisées en petites logettes contenant dans leur inté- rieur un protoplasma plus fluide, où se trouve dissoute la myéline. LG se Les entonnoirs de Golgi possèdent des filaments spiraux consti- tués par des alvéoles alignées les unes à la suite des autres. Quant aux renfiements biconiques intersegmentaires, ils sont dus au passage du cylindraxe à travers la membrane transversale de protoplasma. Dans certaines préparations, on peut déterminer de pareils aspects au niveau des incisures de Lautermann, qu'on doit considérer comme des diaphragmes protoplasmiques homolo- guées à ceux qui se trouvent dans les espaces intersegmentaires, mais dont les rapports internes et externes ne se correspondent plus. Bordeaux, le 15 mars 1895. A Par? su 1 STRUCTURE DU NOYAU ANTÉRIEUR DE L'AUDITIF Par le D' A. CANNIEU Licencié ès-sciences, préparateur à la Faculté de médecine de Bordeaux. Dans un travail précédemment paru, nous avons établi que l'oreille possédait un prolongement central, de nature médullaire, homologue de ceux qu’on rencontre dans les deux autres organes de la sensibilité spéciale, l’œil et l’organe de l’olfaction. Nous avions glissé alors sur la structure intime de cet important pro- longement, qui est en rapport direct avec les fibres émanées du Limaçon, et nous ne nous étions servi dans l'examen histologique de ce prolongement bulbaire que de méthodes très simples (hématoxyline, Picrocarmin, procédé d’Heindenbain). Dans les recherches nouvelles, que nous publions actuellement, nous avons employé la méthode de Golgi concurremment avec celle de Viallanes (hématoxyline cuivreuse), et les résultats que nous allons signaler nous permettent d'accorder à ce noyau anté- rieur une structure beaucoup plus complexe que celle que nous lui avions décrite. Les auteurs considèrent au noyau antérieur deux zones bien distinctes : une zone interne, à laquelle ils donnent le nom de noyau antérieur proprement dit, et une zone externe, qu’ils appellent tubercule de Stieda, Ce dernier coifferait sur tout son pourtour le noyau antérieur. Quant à nous, qui n’avons pas seule- ment étudié ce noyau chez l’homme et les vertébrés supérieurs, mais encore chez les mammifères occupant relativement un degré inférieur dans la série animale, nous ne conserverons pas cette nomenclature, attendu que rien ne vient la justifier et que la morphologie différente des cellules, qui paraît en être la raison, n'existe pas d’après nos recherches. Ce noyau antérieur, dont la partie la plus externe ne forme chez l’homme qu’un tout petit tubercule, est beaucoup plus déve- loppé dans la série animale. Chez les carnassiers, et plus particu- lièrement chez le chat et le chien où nous l'avons étudié. Ce noyau se transforme en un prolongement bulbaire qui pénètre dans le conduit auditif interne. La partie intra-rocheuse mesure à peine : Var — 100 — 2/10 de millimètre. Chez les Rongeurs (la Souris et le Rat), ce prolongement s’allonge et pénètre même jusqu’à la partie infé- rieure du dernier tour de spire du Limaçon. À la périphérie de ce noyau, on voit tout d’abord une couche de substance blanche, épaisse surtout chez les Rongeurs. Cette substance blanche est formée par les fibres du rameau cochléaire de acoustique qui l'entourent comme d’un manchon. Ce noyau, en cffet, étant un prolongement bulbaire, partage au point de vue de la substance grise et blanche tous les caractères de l'organe dont il n’est qu'une émanation. Ce n’est donc qu’au-dessous de cette enveloppe de substance blanche que se montre la substance grise de la portion la plus externe du tubercule de Stieda. Au-dessous de la substance blanche apparaissent des cellules nerveuses de dimensions assez restreintes : elles ont de nombreux prolongements et ressemblent assez aux cellules nerveuses qu’on rencontre dans les cornes postérieures de la moelle et les noyaux sensitifs du bulbe et de la protubérance. Le cylindraxe est. court ; il perd son individualité à quelque distance de la cellule nerveuse et paraît faire communiquer des points différents du noyau antérieur. Vient ensuite une couche de grosses cellules d'aspect triangulaire, pyramidal, bien décrites par Sala, et sur lesquelles nous n'’insisterons pas plus longuement. Cette couche passe insensiblement à des cellules plus petites, dont quelques-unes paraissent bipolaires. À un examen approfondi, on observe cependant que ces cellules, indépendamment des deux prolongements principaux, possèdent encore des filaments proto- plasmiques très courts, très grêles, se perdant à quelque distance de la cellule. Nous n'avons jamais vu les cylindraxes de ces cellules constituer une partie des fibres de l’auditif. _ En dedans de cette rangée se trouvent les prétendues cellules unipolaires que Sala et bien d'autres avec lui comparent à celle des ganglions spinaux. Au moyen de la méthode de Golgi, ces éléments ne nous ont pas paru aussi sim ples que le décrit l’auteur italien. Indépendamment du prolongement cylindraxile vu par Sala (et qui, d’après cet auteur, se rendrait dans le tronc de l’au- ditif, fait que nous n'avons jamais observé), il existerait ici également une foule de petits prolongements très grêles, très fins, très courts, bien évidents, surtout sur des préparations traitées par la méthode à l'hématoxyline cuivreuse. Ces prolongements se divisent à l'infini et forment une sorte de feutrage très serré tout autour de ces cellules. 11 n’est pas étonnant d’ailleurs que par la ÉD UT 0,7 se dfhiatrstoite tft Lin er — 101 — méthode de Golgi ces prolongements ne soient pas visibles; on sait, en effet, gue Renault a démontré qu'au moyen de ce procédé les prolongements assez fr0s se coloratent seuls, et que les fila- ments les plus grêles échappaient à l’action élective du chromate d'argent. Il faut donc rejeter cette conception d’un véritable amas de cellules ganglionnaires placé dans l’intérieur de la substance médullaire, faisant exception à cette règle, à savoir que toute les cellules des centres cérébro-spinaux sont constitués par un pro- longement cylindr’axille plus ou moins long et par une foule de prolongements protoplasmiques qui les mettenten communication les unes avec les autres. Cette prétendue forme unipolaire des cellules a permis à Sala de les homologuer avec les ganglions spinaux sensitif. L’acoustique, dit-il, rencontrerait sur son passage ces cellules, comme les fibres sensitives de la moelle rencontrent les cellules des ganglions. Il ne s'aperçoit pas qu’en établissant de semblables homologies il donne à l’acoustique un ganglion intra- médullaire. D’après les travaux les plus récents, les fibres de l’acoustique ne sont autre chose que des expansions des cellules du ganglion de Corti et de Scarpa: aussi ne comprend-on guère comment il peut se faire qu'une même fibre nerveuse provienne de deux cellules différentes. N’est-il pas plus simple de considérer ce noyau antérieur en général et cet amas de grosses cellules en particulier comme un relais, une station terminale pour quelques fibres de l'acoustique ? Cette facon d'interpréter les faits répond d’ailleurs à la réalité, puisque aucun des prolongements cylindr'axilles des cellules du noyau antérieur ne contribue à la constitution de l’a- coustique. Elle vient confirmer encore avec autrement de force que celle de Sala les homologies qu’il établit lui-même entre les fibres de l’acoustique et les fibres sensitives en général. Au fur et à mesure qu’on remonte vers la partie supérieure du noyau antérieur, les cellules globuleuses présentent des prolon- gements protoplasmiques de plus en plus volumineux. Ce passage se fait également insensiblement, de sorte que nous ne pensons pas devoir établir de limites entre la portion supérieure et moyenne de ce noyau. — 102 — CATATOLE DES PLANTES VASCULAIRES ET SPONTANÉES U DÉPARTEMENT DE LA VENDÉE RECUEILLIES PAR PONTARLIER er MARICHAL, AUGMENTÉ DE LA LISTE DES PLANTES TROUVÉES DEPUIS 1889 JUSQU'A CE JOUR (Suite) (1) LXXX. Famizze pes ORCHIDÉES (Suite) 6. 0. chlorantha, Cust. — 0. Montana, Schmidt. — Le Champ- Saint-Père, forêt de Sainte-Gemme, bois des Magnils près Luçon. En 7. 0. pyramidalis, L. — Mareuil, Luçon, Saint-Michel-en- l’'Herm (P. M.), bois d'Ecoulandre en Mouzeuil (L.), Saint-Cyr-en-Talmondais, Le Bernard, Angles (P. M.), Maillé (L.), Bessay, Corps, Chantonnay (P. M.), Com- mequiers (Gobert). 8. 0. simia, Lam. — Bois d'Ecoulandre (L.), bois de la Rivière (David). 9. 0. coriophora, L. — Le Champ-Saint-Père (M. P.), Angles, Sainte-Cécile, La Tranche (L.), Saint-Prouant, Bazoges- en-Pareds (P. M.), rare à La Roche (Jourde). (1) Voir Revue des Sciences naturelles de l'Ouest, n° 1, Janvier-Mars 1894, p. 37.; n° 2, 3, 4, Avril-Décembre 1894, p. 107; n° 1, Janvier-Mars 1895, p. 26. 10. 16. 18. 20. — 103 — 0. ustulata, L.— La Roche (P. M.), Fontenay(L.), Luçon (G.) partout. . 0. mascula, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. , O0. laxiflora, Lam. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . 0. palustris, Jacq. — Fontaines (L.), région maritime. . 0. morio, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. . O0. hircina, Sw. — Mareuil, Corps, Luçon, Chantonnay, Saint-Michel-en-l’'Herm (P. M.), Fontenay (L.), Sainte- Radégonde-des-Noyers (Girardeau), Angles, Le Champ- Saint-Père, Sainte-Cécile, Les Essarts, Saint-Vincent- Sterlange, tout le calcaire. Ophrys aranifera, Huds. — Mareuil, Péault, Champ-Saint- Père, Corps, Les Sables, Saint-Hilaire-de-Riez (P. M.), Fontenay (L.), Saint-Cyr-en-Talmondais, Angles, Sainte- Cécile, France, Auzay, tout le calcaire, Saint-Jean-de- Monts (P. M.). 7. 0. apifera, Huds. — Saint-Hilaire-de-Riez, Saint-Jean-de- Monts, Corps (P. M.), Noirmoutier (Piet), Le Champ- Saint-Père, Angles, Sainte-Gemme (L. A.), France près MouzRuil (L.), Sigournais, Bazoges-en-Pareds, Château- d'Olonne (Pontdevie). 0. antropophora, L. — Coteaux près d’Auzay (L.), Chaïllé- les-Marais (P. M.), Le Port-Raiteau (L.). . Serapias cordigera, L. — Challans, Saint-Christophe-du- Ligneron, Dompierre, La Roche : entre Les Moutiers et La Boissière; Sainte-Flaive, Nieul-le-Dolent, Gros-Breuil, La Chapelle-Achard, Venansault, Falleron, Saint-Phil- bert-de-Bouaine (P. M.), Le Château-d'Olonne (Pont- devie), Froidfond, Saint-Julien-des-Landes (P. M.). S. triloba, Viviani. — Challans (Lloyd), La Roche, près de la route d’Aizenay, Venansault, Vairé, La Genétouze, Belleville, La Vergne en Gros-Breuil (P. M.). 21. Epipactis palustris, Crantz. — Le Bourg-sous-La Roche : parties mouillées des dunes des Sables à La Gâchère (P. M.); La Tranche (L.), Saint-Hilaire-de Riez (Gobert), Château-d’Olonne (M. P.), Marsais, Sainte-Radégonde (A). — 104 — 22. E. latifolia, AI. — Roc-Saint-Luc (L.), La Beaugisière (Me Poëy-d’Avant), dunes d'Olonne et de La Tranche (P. M.). 23. E. viridiflora, Reich.— Bois de pins des dunes d'Olonne (P.). 24. Neottia ovata, Rich. — Dompierre (M. P.), La Tardière (1.). 25. Spiranthes æstivalis, Rich. — La Roche, Aubigny, marais de Billy, dunes humides des Sables à La Gächère (P. M.), La Tranche (L.), Sainte-Flaive (P. M.), Noirmoutier (Piet), Saint-Jean-d'Orbêtier (P. M.), La Bauduère (Viaud), Thouarsais-Bouildroux (L. A.). 26. S. autumnalis, Rich. — La Roche et environs, Laudonnière près Les Sables (P. M.), Fontenay (L.), Challans (Go- bert), Pouzauges (Rossignol). LXXXI. FAMILLE Des IRIDÉES 1. Iris pseudo-acorus, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 2. I. fœtidissima, L. — Calcaire, marais, la côte (P. M.), Fontenay (L.), Bessay, Challans (P. M.), Noirmoutier (Piet). 3. I. spuria, L. — Marais de Lucon (P. L.), Saint-Michel-en- L’Herm, Longeville, Saint-Denis-du-Payré, Grues (P.M.), Les Sables (Viaud), La Bauduère (Pontdevie), Gué-de- Velluire (L. A.), entre Jard et Talmont (P. M.). 4. Gladiolus illyricus, Koch. — Coteaux de Mervent (Mie Poëy- d'Avant, Saint-Julien-des-Landes, La Chapelle-Achard (M. P.). Nieul-le-Dolent, La Vergne en Gros-Breuil (P. M.). 5. G. segetum, Gawl. — Moissons à Noirmoutier (Gobert). 6. Ixia bulbocodium, L. — Romulea columnæ, Sebast. — Noir- moutier (Piet, Lloyd), Saint-Jean-d'Orbêtier, Vairé (M. P.), Ile-d’Yeu (Lloyd). . LXXXII. Famizze pes AMARYLLIDÉES 1. Narcissus pseudo-narcissus, L. — Le Champ-Saint-Père (P. M.), forêt de Sainte-Gemme, (L.), Saint-Vincent-sur- Graon, Coëx, L’Aiguillon-sur-Vie (Gobert), Saint-Julien- des-Landes, Beaulieu-sur-Mareuil. PR et one A: PL) pe 2 +] [1 — 105 — . Pancratium maritimum, L. — La Barre-de-Monts (Lioyd), Saint-Jean-de-Monts (Piet), Saint-Gilles-sur-Vie (Beaud), Brétignolles (M. P.). . Galanthus nivalis, L. — Montournais (Gobert). . Amaryllis lutea. L. — Noirmoutier, naturalisé à La Blanche (Piet) et près de La Guérinière (Gobert). LXXXIII. FAMILLE pes ASPARAGÉES . Asparagus officinalis, L. — Sables maritimes de toute la côte (M. P.). . Convallaria multiflora, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . C. polytonagum, L. — Noirmoutier (Lloyd), bois du Pont- Charrault, Challans (P. M.), dunes de la Bauduëre (Pont- devie), bois de La Rivière (David), Nalliers (M'° Poëy- d'Avant). . G. maialis, L. — Forêt de Vouvant {L.), Pouzauges, La Flo- cellière (Rossignol). . Ruscus aculeatus, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. LXXXIV. Famizze pes DIOSCORÉES . Tamus communis, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. LXXXV. Famiie DEs LILIACÉES . Fritillaria meleagris, L. — Saint-Pierre-le-Vieux (Mi° Poëy- d'Avant), Challans (Gobert), Saint-Cyr-en-Talmondais (Fillon), bois Moquart près Luçon (G.), Olonne (Pont- devie), Sigournais, Bazoges (P. M.), Mortevielle, Ma- reuil, Champ-Saint-Père, Chantonnay (Brethé), bords du Lay de Mareuil à Saint-Vincent, de la Smagne de Mareuil à Sainte-Hermine (P. M.), Pierre-Levée (Pontdevie), Chasnais, Le Langon, Féaule (L. A.). 2. Asphodelus albus, Willd. — Environs de La Roche (M. P.), forêt de Vouvant (L.), Noirmoutier (Piet), le Bocage. 3. — 106 — Anthericum planifolium, L. -- Simethis planifolia, Kunth. — Challans, Saint-Christophe-du-Ligneron, Maché, Dom- pierre (M. P.), Noirmoutier (Piet), Sainte-Flaive, Cha- pelle-Achard, Sallertaine, Saint-Philbert-de-Bouaine, Rocheservière (P. M.), Chäteau-d’Olonne (Pontdevie), Gros-Breuil, Saint-Hilaire-de-Talmont, Le Poiroux, Vairé (M. P.), Aubigny (Jousse), La Boissière-des-Landes (P. A.), . Ornithogalum pyrenaicum, Pesn. = 0. sulfureum, Rœmer.— La Roche, Le Bourg, Mareuil (M. P.), Luçon, Fontenay (L.), Sainte-Cécile, Lairoux, Chaillé-les-Marais (P. M.), Chàteau-d’Olonne (Viaud), Saint-Prouant (M. P. ) Com- mequiers (Gobert). . 0. divergens, Bor. — Les Sables-d'Olonne (M. P.). 6. 0. angustifolium, Bor. — 0. umbellatum, L. — Bourg-sous- 1 10. LL. La Roche (M. P.), Sainte-Gemme (L.), Chaillé-les- Marais. . Scilla autumnalis, L. — La Roche et environs, Chantonnay, bords des deux Lay (M. P.), forêt de Vouvant (L.) Noir- moutier (Piet), Monsireigne, Challans, Saint-Jean-de- Monts (Gobert), Gué-de-Velluire, côte de Jard, Saint- Jean-d’Orbêtier (P. M.). . Endymion nutans, Du Mort. — Hyacinthus non scriptus, L. — La Roche (P. M.), Noirmoutier (Piet), Challans (Gobert), Fontenay, manque dans le calcaire (L.). . Allium ursinum, L. — Le Bourg, Les Fontenelles, bois du Pont-Charrault (P. M.), forêt de Vouvant, La Girarderie (L.), La Réorthe, Puymaufrais, Saint-Vincent-sur- Graon, Beaulieu-sur-Mareuil, Palluau (P. M.), Challans (Gobert, Viaud), Grand’Lande près Légé (G.). À. oleraceum, L. — La Roche et environs, Saint-Denis-du- Payré, Jard (P. M.), Fontenay (L.), Apremont (Gobert). À. sphœrocephalum, L. — Sables maritimes de toute la côte, Saint-Vincent-Sterlange (P. M.), Fontenay (L.), Luçon (P. M.), Noirmoutier (Piet). . À. vineale, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 13: À. paniculatum, L. — Talmont, Luçon, Olonne (P. M.), La Couture (M. P.). 14. bi (on 18. 15 & x — 107 — À. ampeloprasum, L. — Vignes de Bessay, de l’Ile-d’Elle, de Triaize, de Saint-Michel-en-l’Herm (M. P), rochers de la Dive et du Gué-de-Velluire (L.), Charzais (A.), Fontenay (L.), Sainte-Gemme, Vouillé-les-Marais (P. M.) (1). . À. roseum, L. — Coteau à Chaillé (G.). . À. polyanthum, Rœm. — Vouillé-les-Marais, Bessay (M. P.). ET, Muscari comosum, Mil. — La côte, Mareuil, Champ-Saint- Père (M. P.), Fontenay (L.), Noirmoutier (Piet), Saint- Cyr, Angles, Saint-Vincent-Sterlange, Challans, La Bau- duère (P. M.). M. racemosum, Mil. — Saint-Michel-Le-Cloucq (Mie Poëy- d'Avant), Bessay (P. M.), Luçon (G.), Triaize, Fontenay (L.), Chaillé-les-Marais (L. A.). Narthecium ossifragum, Huds. — Le Bourg-sous-La Roche, La Ferrière (P. M.). LXXXVI. FamiLze pes COLCHICACÉES . Colchicum autumnale, L. — Fontenay, Longèves (L.), Luçon (P. M.), Mareuil (L), Sauton (Pontdevie), Rocheservière, Saint-Cyr-en-Talmondais (L.). LXXXVII. FamILLE pes JONCÉES . Juncus maritimus, Lam. — Sur la côte, Laudonnière près Les Sables (M. P.). . J. acutus, L. — Sur la côte de l’Aiguillon à La Gâchère (P. M.), Saint-Gilles-sur-Vie (G.). . J. conglomeratus, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . J. effusus, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . J. glaucus, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . J. capitatus, Weigel. — La Roche, Les Clouzeaux, Saint- André-d'Ornay, Givrand, Saint-Gilles, Challans (P. M.), Vairé, Les Sables (M. P.). () L'Allium ampeloprasum L., qui est porté dans le Catalogue de Pontarlier, doit probablement avoir été mis en place de l'A. polyanthum, qui existe seul dans l’herbier départemental (N. D. L.R.). … 0: 10. LAS 18. 19: 20. & the) — 108 — J. anceps, La Harpe. — Longeville, (M. P.), Marais-Blanc en Sallertaine (G..). . J. acutiflorus, Ehrh. — La Roche (M. P.), Fontenay (L), partout. J. lampocarpus, Ehrh. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. J. obtusiflorus, Ehrh. — Les Sables, Château-d’Olonne (M. P.), Jard, Chasnais (P. M.), La Bauduère (Humbert et P:) J. supinus, Mœnch. — La Roche (M. P.), la variété fluitans se trouve à La Roche (P. M.), à Luçon (G.). J. pygmœus, Lam. — Les Sables, Challans (M. P.), Fay- moreau (L. A.), Saint-Philbert-de-Bouaine, étang de Rortheau (P. M.). J. compressus, Jacq. — La Roche, Challans, La Couture. J. gerardi, Lois. — Sur toute la côte (M. P.). J. tenageia, Ehrh. — La Roche, tout le Bocage (M. P.), Faymoreau, La Châtaigneraie (L. A.). . J. bufonius, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . J. heterophyllus, Dufour. — La Roche et le Bocage, Étang- Neuf en La Ferrière (M. P.). Luzula forsteri, D. C. — La Roche et environs (M. P.), forêt de Vouvant (L.), Pouzauges et environs, Les Moûtiers (P. M.), Château-d’Olonne (M. P.). L. pilosa, Willd. — Mouilleron-le-Captif, forêt d’Aizenay (M. P.), forêt de Mervent (L. A.), Laudonnière près Les Sables (M. P.). L. maxima, D. c. — Forêt de Vouvant, bords du Lay en La Réorthe, bois du Pont-Charrault (P. M.), Les Sables (Viaud), bois de La Roche en Saint-Vincent-du-Lay (P. M.). . L. campestris, D. c. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . L. multiflora, Lejeune. — La Roche (P. M.), forêt de Vou- vant (L.), environs de Pouzauges (P. M.); la variété congesta se trouve aux mêmes lieux. (2) HS 10. TT 2 y, — 109 — LXXXVIII. Fame Des CYPÉRACÉES . Cyperus flavescens, L. — Les Vivaies des Clouzeaux, Laudon- nière, région maritime des Sables, Pouzauges (M. P.), Saint-Michel-Mont-Mercure (P. M.), Noirmoutier (Piet), Le Boupère (P. M.), bords de ja Vendée (L.). . CG. fuscus, L. — Les Vivaies des Clouzeaux, La Roche el environs, Les Sables, Laudonnière, Moulin-Papin (M. P.), Saint-Michel-Mont-Mercure, Péault, Martevielle (P. M.). . G. longus, L. — La Livraie en Aubigny, Les Fontenelles, bords de l’Yon à Chaïillé, région maritime, dunes des Sables près le ruisseau de Tanchet (M. P.), Noirmou- tier (Piet), de Luçon à Chasnais, La Couture (P. M.), Fontenay (L.). . Schœnus nigricans, L. — Les Sables, lieux humides de la côte, rare à l’intérieur, Saint-Christophe-du-Ligneron (M. P.). . Schœnus albus, L. = Rynchospora alba, Wahl. — Marais au Bourg-sous-La Roche, Dompicrre, La Ferrière, Etang de la Blotière er Saint-Michel-Mont-Mercure (P. M.). . Schœnus mariscus, L. = Gladium mariscus, R. Br.— Angles (Faye), marais de Saint-Colombin, vers la limite de la Vendée, marais et dunes mouillées d'Olonne et de l’Ile- d'Olonne, marais de Merly en Sainte-Flaive. Scirpus palustris, L. — Eleocharis palustris, R. Br. — L La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. S. multicaulis, Smith. —E. multicaulis, Diet. — La Roche, Pouzauges et environs, tout le Bocage (M. P.). . S. acicularis, L. — E. acicularis, R. Br. — La Roche et envi- rons (P. M.). . S. ovatus, Roth. = E. ovata, R. Br. — Etang de Badiole près La Roche (P. M.). S. cæspitosus, Challans (P.). . pauciflorus, Lightf. — Dunes humides de Saint-Hilaire- de-Riez, Le Tanchet (P. M.), marais des Bourbes en Olonne (Humbert et P.). S. fluitans, L. — La Roche (P. M.), Faymoreau (L.), le Bocage (P. M.). 12. 16. ie 18. 19: 20. 26 — 110 — . S. setaceus, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. S. savii, Sebast. — Les Sables, Saint-Jean-d’Orbêtier, sources et lieux humides de la côte (M. P.). . S. lacustris, L. — La Roche (M. P.), Fontenay, (L), partout. . 5. tabernæmontani, Gmel. — Lieux vaseux de la côte et bords des rivières à marée (P. M.), Fontaines (L.), Abbaye-de-Jard (M. P.). S. pungens, Roth. — Saint-Jean-d'Orbêtier, La Chaume (P. M.). S. holoschœnus, L. — Parties humides de toute la côte (P. M.). S. maritimus, L. — Vases et sources de toute la côte, dans tout le marais jusqu'à Luçon (P. M.), à l’Ile-d’Elle et Maillezais (1.). S. sylvaticus, L. — La Roche (P. M.), bords de la mer, Cheffois (L.). S. michelianus, L. — Étang de Badiole, bords du Lay au- dessous de Mareuil (M. P.). Eriophorum latifolium, Hop. — La Forgerie en Aubigny, marais entre Saint-Florent et Mareuil (P. M.), Mouille- ron-en-Pareds (L. A.), Le Bourg-sous La Roche (M. P.). . E. angustifolium, Roth. — La Roche, La Flocellière (M. P.), Puy-de-Serre (L.), Pouzauges (P. M.), Thouarsais- Bouildroux (L. A.), Les Epesses (P. M.), Saint-Cyr-des- Gâts (L. A.). | 2, E. gracile, Koch. — Marais entre Saint-Florent et Mareuil, Grand-Marais de l’Ile-d’Olonne, marais à un kilomètre de Saint-Cyr-des-Gàts, route de La Caillère (A. L.). . Carex pulicaris, L. — La Roche, Pouzauges (P. M.), La Chà- taigneraie (L.), tout le Bocage (P. M.). . CG. dioica, L. — Marais de Billy en Château-Guibert (P. M.). . G. divisa, Good. — Région maritime, çà et là à La Roche, Champ-Saint-Père, Chantonnay (M. P.), marais de Luçon à Chaïllé (P. M.). . C. paniculata, L. — La Roche, Laudonnière près Les Sables (MP); le Bocage (P.M°). PO TS CRT 7 I EU PE PU (o) 1 32. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. — 111 — . teretiuscula, Good. — Marais de La Bauduère près le four à chaux (bord sud de la route) (Pondevie). . vulpina, L. — Région maritime, marais, La Roche, Saint- André, Sainte-Cécile, Les Essarts, Challans, Aizenay, Chantonnay (P. M.), de Lucon à Chaillé (G.). G. muricata, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. G. divulsa, Good. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), Luçon, Chaillé-les-Marais (P. M.). . Stellulata, Good. — La Roche (P. M.), Fontenay (1). . remota, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), Challans environs de Pouzauges (M. P.). . leporina, L. = G. ovalis, Good. — La Roche (P. M.), partout. . disticha, Huds. — La Roche, Saint-André-d'Ornay, Sainte- Flaive, La Bauduère (P. M.), Charzais (L. A.). G. arenaria, L. — Dunes de toute la côte. G. acuta, L. — Les Vivaies des Clouzeaux (P. M.). CG. cæspitosa, Good. = G. vulgaris, Fries. — Les Clouzeaux, (so) C. La Ferrière, Le Bourg (P. M.), environs de Pouzauges UMP), . Stricta, Good. — Saint-Florent, Le Bourg, bords de l’Yon, Bournezeau, La Pommeraie, Saint-Philbert-du-Pont- Charrault (P. M.). . pallescens, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.) Pou- zauges et environs (P. M.). . œderi, Ehrh. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), Ba- zoges-en-Pareds (P. M.), partout. . flava, L. — Fontaines (L.), marais des Bourbes en Olonne, Puymaufrais (M. P.). . extensa, Good. — La Chaume, Les Sables (P. M.), La Tranche, La Faute (P. M. L.). . punctata, Gaudin. —Saint-Jean-d’Orbêtier (Lloyd), Le Veil- lon près Talmont (P. M.), Les Sables (M. P.). hornschuchiana, Hop. — La Roche et environs (P. M.), Fontenay et environs (L. A.), Chasnais, La Pommeraie (P:M:):- 45. 46. 47. 48. (SL D 93. 04, Q a — 112 — . xanthocarpa, Degl. — La Forgerie en Aubigny (P. M.), Le Bourg-sous-La Roche (M. P.). . binervis, Smith.— Luçon, Rortheau en Dompierre (M. P.), torêt de La Chaize (M. P.). . distans, L. — Dunes mouillées de Saint-Gilles à Saint- Jean-de-Monts, Les Sables (P. M.), Challans, Chaillé-les- Marais, Moreilles, Bazoges-en-Pareds. .bilgularis, D. c. = G.lævigata, Smith. — La Roche (P.M.), forêt de Vouvant (L.), Bourneau (L. A.), le Bocage (EM): . nitida, Host. — Dunes de Saint-Jean-de-Monts (P. M.), dunes de Notre-Dame-de-Monts (Lloyd). . panicea, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . Sylvatica, Huds. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . maxima, SCop. — G. pendula, Huds. — Forêt de Vouvant près Mervent, La Girarderie, Folie-Brunetière près Fon- tenay (L.), bois des bords du Lay en La Réorthe (P. M.). pseudo cyperus. L. — Les Vivaies des Clouzeaux, Le Bourg, Sainte-Flaive (P. M.), Fontaines (L.). Saint- Vincent-sur-Graon, Olonne (P. M.). . ampullacea, Good. — Les Vivaies des Clouzeaux, La For- gerie d’Aubigny, La Pommeraie, La Bauduère, marais de l’Abbaye-de-Jard (P. M.). G. vesicaria, L. — La Roche (P. M.), partout. G. riparia, Curt. — La Roche (P. M.), partout. CG. paludosa, Godd. — Entre Moreilles et Chaïillé-les-Marais (> il > (P. M.), Chàâteau-d’Olonne (Pontdevie), entre Luçon et Chasnais (P. M.). . præcox, Jacq. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . pilulifera, L. — La Roche (P. M.), Fontenay, (L.), Saint- Cyr-en-Talmondais (P. M.), partout. CG. gynobasis, Will. — Port-Raiteau en Maillezais (L.). (put) . glauca, Scop. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . hirta, L. — La Roche (P. M.). Fontenay (L.), partout. 63. Co COX 12. — 113 — C. filiformis, L. — Marais de Barbonde près le Bourg-sous- La Roche (P. M.). . G. tomentosa, L. — Champ-Saint-Père, Saint-Cyr-en-Talmon- dais, Bazoges-en-Pareds (P. M.). . C. depauperata, Good. — Forêt de Vouvant (L.). . G. bœnninghauseniana, Weihe. — Marais de Malidor près La Roche (P.). LXXXIX. FAMILLE DEs GRAMINÉES . Panicum sanguinale, L. — La Roche (P. M.), Challans (Go- bert), dunes des Sables (M. P.). . P. filiforme, Kœæler. — La Roche et environs (M. P.), Mer- vent (A. L.). . P. crus galli, L. — La Roche (M. P.), Challans (Gobert, Viaud). . P. vaginatum, Sw. — L’Ile-d’'Elle, Damvix (Foucaud). . Setaria verticillata, P. B. — La Roche, Les Fontenelles, Les Sables (M. P.). . S. viridis, P. B. — La Roche et environs (P. M.). . $. glauca, P. B. — La Roche et environs (P. M.). . Phalaris minor, Retz.— Lieux cultivés à La Tranche (P.M.), La Faute (L.). . P. arundinacea, L. — La Roche et environs (P. M.). . Anthoxanthum odorantum, L. — La Roche (P. M.). . À. aristatum. = À. puelii, Lecoq. — La Roche (P. M.), Puy- de-Serre(L.), Puymaufrais, Chaillé-les-Ormeaux, Rosnay, Champ-Saint-Pêre (P. M.). Alopecurus pratensis, L. — La Roche ct environs (P. M.). . À. agrestis, L. — La Roche, calcaire de Mareuil, Luçon, (P. M.). . À. bulbosus, L. — Région maritime, çà et là à La Roche (M. P.), marais de Luçon (L.), Challans (Gobert), Sainte- Radegonde-des-Noyers (Girardeau). . À. geniculatus, L. — La Roche (M. P.), Luçon (G.). 16. À. fulvus, Smith. — La Roche et environs, Badiole (P. M.). — 114 — . Crypsis aculeata, Ait. — Saint-Michel-enJ’Herm, L’Aiguil- lon-sur-Mer, La Tranche. Les Sables (P. M.). . G. schœnoïdes, Lam. — Jes Sables (M. P.), chemins de Chasnais à Saint-Denis-du-Payré, Curzon (M. P.). . C. alopecuroides, Schrad. — Les Essarts, Sainte-Cécile, Sainte-Hilaire-La-Forêt, La Couture, Port-La-Claye, Curzon jusqu'à Mareuil, Ceinture-des-Hollandais, Saint- Benoit (P. M.). . Phleum arenarium, L. — Phalaris arenaria, Willd. — Sables maritimes de toute la côte (P. M.). . P. pratense, L. — La Roche et environs; on y trouve la variété nodosum (P. M.) . P bœhmeri Wibel. — Forêt de Sainte-Gemme, Bazoges-en- Pareds (P. M.), Petosse, Auzay (A), France (L. A.), Corps. 3. Chamagrotis minima, Bork. — Mibora minima, Ait. — La Roche, côte des Sables (P. M.), vignes et murs à Fon- tenay (L.), Mareuil, Sainte-Hermine, Challans (P. M.). . Gynodon dactylon, Pers. — La Couture (P. M.), sables mari- times, manque à La Roche (M. P.). . Spartina stricta, Roth. — Les Sables, vases des marais salants (P. M.), embouchure du Lay (P. M. L.). . Leersia oryzoïdes, L. — La Rocheet environs (M. P.), Curzon (M. P.), bords de la Mère et de la Vendée (A. L.), Les Clou- zeaux (P. M.). . Polypogon monspeliensis, Desf. — Lieux humides de toute la région maritime (P. M.). 28. P. maritimus, Willd. — Fossés à Triaize, Olonne, La Tranche, Saint Urbain (P. M.), L’Aiguillon-sur-Mer (Lloyd). 29, P. littoralis, Smith. — La Faute, La Tranche (L), de L’Ai- guillon à la Dive, Talmont, Jard près l’abbaye (P. M). . Agrostis alba, L. — La Roche et environs (M. P.). . À. canina, L. — La Roche et environs (M. P.). 32. À. vulgaris, With. — La Roche et environs, deux variétés (A. dubia, D. C.) et (A. pumila, L.) se trouvent aux mêmes lieux (M. P.). % — 115 — 33. À. setacea, Curt. — Entre Sainte-Flaive et la Mothe-Achard, Aizenay, Maché, Saint-Paul-Mont-Penit, Rocheser- vière, Saint-Philbert-de-Bouaine, Saint-Julien-des-Landes (P. M.). 34. À. spica venti, L.— La Roche, trouvé accidentellement (ME PE) 35. Etragus racemosus, Desf. — Dunes de Notre-Dame-de-Monts Gobert). 36. Luagurus ovatus, L. — Les Sables, dunes de Tanchet (P.). 37. Calamagrostis epigeios, Roth. — La Roche et environs, forêt de Sainte-Gemme (M. P.), Maillezais (L), marais des dunes d'Olonne. 38. GC. arenaria, Roth. — Sables maritimes de toute la côte (P. M... 39. Gastridium lendigerum, Gaud. — La Roche (P. M.), Roc- Saint-Luc (L.), Luçon (P. M.), partout. 40. Milium effusum, L. — Bois des Fontenelles, bois de Rortheau (M. P.), forêt de Vouvant (L), Pouzauges, bords du Lay en La Réorthe (P. M.), Bois Plat près Fontenay (A. L.). 41. M. scabrum, Rich. — Dunes de La Chaume (L..). 42, Arundo phragmites, L. — Phragmites communis, Trin. — La Roche, Les Sables (P. M.), partout. 43. Kœleria cristata, Pers. — K. albescens, D. C. — de Saint- Gilles à Saint-Jean-de-Monts {P. M.), sables maritimes de la côte; la variété villosa se trouve sur la côte de Sion près Saint-Gilles (P.). 44. K. valesiaca, Gaud. — Chaillé-les-Marais (Lloyd), Saint-Cyr- en-Talmondais (P. M.). 45. Aiïra canescens, L. — Sables maritimes de toute la côte. 46. À. cæspitosa, L. — La Roche et environs (M. P.). 47. À. uliginosa, Weihe. — Etang de Rortheau, Sainte-Flaive, Challaus, La Chapelle-Achard, lande de Saint-Philbert- de-Bouaine (P. M.). 48. À. media, Gouan. — Landes entre Saint-Cyr et le Champ- Saint-Père, mare sur la route de Saint-Cyr aux Sables, à trois kilomètres de Saint-Cyr. 49. — 116 — À. caryophyllea, L. — La Roche (P. M.), Challans ; dans cette espèce sont compris À. patulipes, Jordan, et multiculmis, Du Mart, qui croissent aux mêmes lieux. . À. præcox, L. — La Roche, (P. M.), Challans, partout. . À. flexuosa, L. — Faymoreau, La Mocquetière, bois de Bour- neau, rochers de La Châtaigneraie (1.). . Airopsis agrostidea, D. C. — Étang de Rortheau, étang du bois du Parc (Mouchamp), étang de Saint-Laurent-sur- - Sèvre (P. M.). . Holcus lanatus, L. — La Roche ct environs (P. M.). . H. mollis, L. — La Roche et environs (P. M.). . Arrhenaterum elatius, Gaud. — La Roche, partout. 56. À. bulbosum, Pres]. — Chaillé-les-Marais (Lloyd), marais de Luçon et Chaillé jusqu'à L’Aiguillon (P. M.). . Avena sativa, L. — Cultivé partout en grand. . À. strigosa, L. — (à et là avec l’espèce cultivée, environs de , k Ï ; La Roche (M. P.). . À. fatua, L. — La Roche, le calcaire, la côte (P. M.), partout. . À. hirsuta, Roth. — À. barbata, Brot. — Rochers du Gué-de- Velluire et de Chaillé-les-Marais, Fontenay (L), Mareuil, Luçon, Triaize, L’Aiguillon, Longeville, Talmont, pont de la Boucherie (P. M.). . À. flavescens, L. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. . À. pubescens, L. — Forêt de Sainte-Gemme (L.), bois des Magnils près Lucon (M. P.), Charzais (L.), Sauveterre près La Bauduère (Pontdevie), dunes de La Bauduère à La Chaume (Humbert et P.). . À. ludoviciana, Duricu. — Saint-Cyr-en-Talmondais (P). . Triodia decumbens, P. B. — Danthonia decumbens, D. C. — La Roche et environs (M. P.). . Melica uniflora, Retz. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), partout. M. ciliata. — M. nebrodensis, Parlat. — Rochers du Gué-de- Velluire (L.). M. cærulea, La Roche et environs (M. P.). 68. 69. 19: ve] OT — 117 — Briza media, L. — La Roche et environs ; la variété pallens se trouve aux mêmes lieux (M. P.). B. minor, L. — La Roche (P. M.), Challans (Gobert), L’Or- brie (L.). Sables maritimes de toute la côte Poa loliacea, Huds. (M. P.). . P. megastachya, Kœl.—Les Sables, Château-d’Olonne (M. P.), Challans (Gobert). | . P. annua, L. — La Roche (L.), partout. . P. bulbosa, L. — La Roche à La Rochette, Les Sables, Ma- reuil (P. M.), Fontenay (L.), Chaillé-les-Marais, environs de Luçon (P. M.). . Var. vivipara. — Champ-Saint-Père, Les Sables ((P, M.), Fontenay (L.), Port-La-Claye, Chaillé-les-Marais (P. M.). P. nemoralis, L. — La Roche, Sainte-Gemme (P. M.). . P. trivialis, L. — La Roche (P. M.), partout. . P. pratensis, L. — Partout; les P. latifolia, Koch, et P. au- gustifolia, Smith, se trouvent à La Roche et sont consi- dérés comme variétés du Poa pratensis (P. M.). . P. compressa, L. — Fontenay (L.), calcaire des Essarts (P. M. P. firmula. — La Roche et environs: c'est une variété du Poa nemoralis (P.). . Glyceria spectabilis, M. et K. — La Ferrière, La Roche et environs (M. P.), La Bretonnière, marais de Luçon et d’Angles (P. M.). . G. fluitans, R. Br. — La Roche et environs (P. M.). . G. maritima, M. et K. — Poa maritima, Huds. — Vases de la côte, Les Sables (M. P.), Saint-Gilles (P. M.). . G. distans, Wahl. — Vases de toute la côte (P. M.) . G. procumbens, Smith.— Marais salants et vases de toute la côte (P. M.). . G. airoides, Reich.— La Roche, Champ-Saint-Pére, LaChaume (M. P.), Sainte-Cécile, île de La Bretonnière (P. M.), La Châtaigneraie, Saint-Martin-de-Fontaines (L. A.), un peu partout, mais assez rare. 86. 87. 88. 89. 90. 91 92. — 118 — Dactylis glomerata, L. — La Roche(M. P.), partout; le D. hispanica, D. C. — coteaux maritime de Noirmoutier (Lloyd). Gynosurus cristatus, L. — La Roche (P. M.), partout. Echinaria capitata, Desf. — Coteaux de Chaillé-les-Marais (G.). Festuca uniglumis, Ait. — Sables de la côte (M. P.). F. myuros, L. = F. ciliata, D. C. — Région maritime, rare à l'intérieur, La Roche, Chaillé-les-Ormeaux, Chantonnay (M. P.), Fontenay, (L.), Le Pont-Rouge, Moricq. F. pseudo-myuros, S. — La Roche et environs (M. P.). F. sciuroides, Roth. — La Roche (P. M.), Fontenay (L), Les Sables (P. M.). 93. F. tenuifolia, Sibth. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 94. F. duriuscula, L. — La Roche et environs (P. M.). 95. F. heterophylla, Lam. — Forêt de Vouvant (L.), Le Pont- Charrault (L. A. M. P.), Saint-Prouant, Pouzauges el environs (P. M.). 96. F. rubra, L. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.). 97. 98. 99: 100. 104. F. tenuiflora, Schrad. — Chaillé-les-Marais, Gué-de-Velluire (P. M.), Fontenay, Mouzeuil, Brillac en Velluire (L. A.), Sainte-Radegonde-des-Noyers (P. M.). F. dumetorum, L. = F. sabulicola, L. Dufour. — Sables de de toute la côte (M. P.). F. arundinacea, Schreb. — Les Sables (M. P.), La Ferrière (à revoir). Chaïllé-les-Marais (Lloyd). F. pratensis, Huds. — La Brossardière près La Roche, Ma- reuil (M. P.), Fontenay (L.), Luçon (P. M.). . F. rigida, Kunth. — La Roche et environs (P. M.); Champ- Saint-Père, Fontenay (L.), Puymaufrais (P. M.). . F. poa, Kunth. — La Rochette, Mareuil, Saint-Prouant,. . F. tenuicula, Kunth. — Coteaux du Pont-Charrault jusqu'à Puymaufrais (P. M.), rochers de La Châtaigneraie, Cheffois, Mouilleron-en-Pareds (L. A. M. P.). Brachypodium sylvaticum, P. B. — La Roche et environs (MB — 119 — 105. B. pinnatum, P. B. — La Roche et environs (P. M.). 106. Bromus secalinus, L. — La Roche et environs (P. M.). 107. B. commutatus, Schrad. — Chaillé-les-Marais (Lloyd), envi- rons de Fontenay. 108. B. racemosus, L. — La Roche et environs (M. P.). 109. B. mollis, L. — La Roche (M. P.), partout. 110. B. arvensis, L. — La Roche, Saint-André-d’Ornay, le cal- caire, Mareuil, Chantonnay, marais de Luçon (M. P.). 111. B. asper, L. — Le Bourg, Les Clouzeaux, Chantonnay (P. M.), Fontenay (L.), Gué-de-Velluire (A.), Moutiers- les-Mauxfaits (P. M.). 112. B. giganteus, L. — Fontenay, Roc-Saint-Luc (L.), Charzais (A.), Saint-Gervais (Gobert). 113. B. molliformis, Lloyd. — La côte, Chaillé-les-Marais, Ile- d’Elle, Le Mareau près Sainte-Gemme. 114. B. erectus, L. — Fontenay, Luçon (L.), Corps (G.), Bessay (P. M.), forêt de Sainte-Gemme (M. P.). 115. B. sterilis, L. — La Roche (P. M.), partout. 116. B. rigidus. Roth. — La Roche (sous la caserne) (M. P.), Bessay, le Bocage (P. M.), croit avec B. maximus, Desf. 117. B. madritensis, L. = B. diandrus, Curt. — La Roche et tout le Bocage (M. P.). 118. B. gussoni, Parlat. — Les Sables, La Roche (P. M.), est-il distinct du précédent ? 119. Gaudinia fragilis, P. B. — La Roche (M. P.), Fontenay (L.), Challans (P. M.), Sainte-Pexine, Sainte-Radegonde-des- Noyers (Girardeau), partout. 120. Triticum caninum, Schreb. — Bois du Pont-Charrault (MP): 121. T. repens, L. — La Roche, Les Sables, sables maritimes de toute la côte (M. P.). 122. T. junceum, L. — Sables maritimes de toute la côte (M. P.). 123. Hordeum murinum, L. — La Roche (P. M.), partout. 124. H. pratense, Huds. — La Roche (P. M.), le Marais (L.), prés calcaires et de la côte (M. P.). — 120 — 125. H. maritimum, With. — Région maritime et marais (P. M.), se retrouve jusque dans les fossés de Maillezais (L. A.) Sainte-Hermine, La Roche (M. P.), L'Hermenault (L.A.). 126. Lolium perenne, L. — La Roche (M. P.), partout; les variétés L. tenue et L. cristatum, Pesn. se trouvent aux mêmes lieux. 127. L. multiflorum, Gaud. — La Roche (P. M.), Fontenay (L.), partout. 128. L. italicum, Braun. — Çà et là. 129. L. linicolum, Gond. — Champs de lin des environs de La Roche (M. P.). 130. L. temulentum, L. — Calcaire, Mareuil (P. M.), Fontenay (L.), Sainte-Radegonde-des-Noyers (Girardeau). 131. L. arvense, With. — Environs de La Roche (P. M.). 132. L. rigidum, Gaud. — Vignes de La Bauduère (P.). 133. Lepturus incurvatus, Trin. — Rottbællia incurvata, L. — Vases et pelouses de la côte avec le L. filiformis de quelques auteurs. 134. Nardus stricta, L. — La Roche et environs, Pouzauges (P. M.), La Châtaigneraie (L.), Saint-Michel-Le Cloucq. | A : | 135. Secale cereale, L. — Cultivé à La Roche et aux environs | (MP) XC. Famizze pes FOUGÈRES | 1. Geterach officinarum, Willd. = Grammitis ceterach, Sw. — La Roche, Les Fontenelles, Sainte-Cécile, L’Hermenault, Le Pont-Charrault, Angles, Pouzauges (P. M.), L’Orbrie (L. A.), Feaule (P. M.), murs du parc de Chassenon (L.), Vouvant, Foussais (L. A.). A] . Polypodium vulgare, L. — La Roche (P. M.), Pouzauges (L), partout. 3. Pteris aquilina, L. — La Roche (P. M.), partout. 4. Blechnum spicant, Roth. — La Roche (P. M.), Folie-Brune- tière (L.), Challans (Gobert, Viaud), Saint-Laurent-sur- Sèvre (P. M.). Qt 1 — 121 — . Scolopendrium officinale, L. — Les Fontenelles, puits à La Roche (P. M.), forêt de Vouvant (L.), Pouzauges (P. M.), Bois-Plat à Fontenay (L. A.). . Asplenium adianthum nigrum, L. — La Roche (P. M.), partout. . À. lanceolatum, Smith. — Dompierre, Ambois, Chaillé-les- Ormeaux, Chantonnay, Mervent (M. P.), Roc-Saint-Luc (L.), rochers des bords du Lay du Pont-Charrault à Puymaufrais (P. M.). . À. ruta muraria, L. — Rochers de la vieille ville de La Roche, cimetière du Petit-Bourg, églises de Chauché et de Saint-Julien-des-Landes (M. P.), du Boupère (P. M.), Nieul-le-Dolent (Humbert), murs du parc de Chassenon (L.). 9, À. trichomanes, L. — La Roche (P. M.), partout. 10. À. germanicum, Weiss. = À. Breynii, Retz. — Rochers du Pont-Charrault (P. M), où il est très rare. 11. A. septentrionale, Sw. — Rochers du Pont-Charraulf, ro- chers de Mervent (P. M. L.). 12. À. marinum, L. — Côte du Péray près Jard, rare entre Le Veillon et Saint-Jean-d'Orbêtier (P. M.). 13. Cystopteris filix fœmina, Coss et G. = Asplenium filix fœ- 14. 15. 16. mi 18. mina, Bernh. — La Roche (P. M.), partout. Nephrodium thelypteris, Stremp. = Polystichum thelypteris, Roth. — Marais des environs de La Roche, Les Vivaies- des-Clouzeaux, La Forgerie en Aubigny, Le Bourg, ma- rais de Billy, marais de l’Abbaye-de-Jard (P. M.), Chal- lans (Gobert), La Châtaigneraie, Puy-de-Serre, Vouvant, Saint-Cyr-des-Gàts (A.). EH. filix mas, Stremp. = P. filix mas, Roth.— La Roche(P.M.) partout. N. cristatum, Coss. et Germ. = P. cristatum, Roth. — La Ro- chette, Le Bourg-sous-La Roche (M. P.). . N. dilatatum, Stremp. — P. spinulosum, D. C. — La Chaize, La Rochette, La Flocellière, Pouzauges (P. M.). N. angulare, Stremp. — Aspidium angulare, Kit. — La Cou- ture, La Roche, Saint-Laurent (P. M.), tout le Bocage. — 122 — 19. Osmunda regalis, L, — La Roche, Dompierre, Le Bourg, Saint-André, Venansault, Mouilleron, Chaillé, Nesmy (M. P.), Puy-de-Serre, forêt de Vouvant (L.), Challans (Gobert), Noirmoutier (Piet). 20. Polypodium vulgare, L. — Les Fontenelles près La Roche (BI 21. Ophioglossum vulgatum, L. — Chantonnay, Le Champ- Saint-Père (M. P.), Luçon (G.). | XCI. FamiLze pes MARSILIACÉES 1. Pilularia globulifera, L. — La Roche et environs, Lande- ronde, Dompierre (P. M.). Tu] . Marsili quadrifolia, L. — Mares du Port-La Claye, bords du Lay vis-à-vis Curzon (P. M.). XCII. FAMILLE pes ISOËÉTÉES 1. Isoetes histrix, Durieu. — Saint-Jean-d’Orbêtier (P.). XCIII. FamiLce DEs EQUISÉTACÉES 1. Equisetum arvense, L. — Aubigny, Mouilleron, Les Sables (M. P.), Challans. 2. E. palustre, L. — La Roche et environs (M. P.). 3. E. limosum, L. — La Roche et environs (M. P.). 4, E. telmateia, Ehrh. — Pont du Fléchoux, à la limite de Saint-Hilaire-de-Talmont et de Saint-Jean-d’Orbêtier (P. M.), Challans, Palluau, Le Malin (Gobert). XCIV. FamiLe Des CHARACÉES 1. Chara hispida, L.— Saint-Jean-de-Monts, Les Sables, marais de Luçon (P. M.). 2, G. fœtida, A. Braun. — La Roche (P. M.). FIN, DU CATALOGUE. ADDITIONS AU CATALOGUE ADDITION N° I. FAMILLE pes ROSACÉES 1. Rubus glandulosus, Bellard. — La Roche (P.). . wahlembergii? Anh. — La Roche (P.). . nemorosus ? Hayne. — Luçon (P.). . hirtus? Weiïhe. — La Roche (P.). . rudis? Weihe. — La Roche (P.). . collinus, D. C. — La Roche {P.). . discolor, Weihe. — La Roche (P.). . sylvaticus, Weihe. — Les Fontenelles (P.). . rhamnifolius? Weihe. — La Roche (P.). . carpinifolius, Weihe. — La Roche (PA O D D x D © 7 % x mo) 10. Nora. — Ces Rubus existent en échantillons dans lherbier départemental de la Vendée; les douteux y portent le signe ? ADDITION N° 2. FAMILLE DES ONAGRARIÉES 9 bis. Œnothera biennis, L. — Entre l’Aiguillon et La Tranche (L), Réaumur {P.), La Bardonnière en Saint-Hilaire-de- Riez (Gobert). 9 ter. Œ. suaveolens, Desf. — Vignes de Saint-Hilaire-de-Riez (Gobert). ADDITION N° 3. FAMILLE DES PERSONÉES Trixago apula, Stev. — Moissons à l’Ouest des granges de La Touche-Landry en Chasnais (A.). — 124 — ADDITION N° 4. Indications extraites de la STATISTIQUE de CAVOLEAU. FAMILLE FAMILLE FAMILLE FAMILLE FAMILLE FAMILLE FAMILLE FAMILLE FAMILLE FAMILLE FAMILLE FAMILLE FAMILLE DES DES DES DES DES CRUCIFÈRES. — Isatis tinctoria. CARYOPHYLLÉES. — Silene armeria. LINÉES. — Linum maritimum. LÉGUMINEUSES. — Galega officinalis. — Bois du Fenêtreau. — Medicago rugosa. => M. muricata. — Dunes du bois de La Chaize. RUBIACÉES. — Crucianella maritima. — Sables de La Tranche. COMPOSÉES. — Artemisia pontica. — Senecio squalidus, Noirmoutier. JASMINÉES. — Phyllirea latifolia. BORRAGINÉES. — Lithospermum tinctorum. CHENOPODÉES. — Blitum virgatum. SALSOLACÉES. — Atriplex laciniata. IRIDÉES. — Crocus sativus. — Gladiolus communis. = Iris sibirica. DES DES AMARYLLIDÉES. — Pancratium iriodes. GRAMINÉES.—Poa eragrostis. == Milium multiflorum.—Noirmoutier. L. — 125 — NOMENCLATURE DES PLANTES TROUVÉES EN VENDÉE DEPUIS 1889 JUSQU'A CE JOUR Lorsqu’au mois de janvier 1894 nous entreprimes, dans la Revue des Sciences Naturelles de l'Ouest, la publication du « Catalogue des Plantes vasculaires et spontanées du département de la Vendée, recueillies par Pontarlier et Marichal », nous nous réservions de compléter ce Document de notes diverses venant s'ajouter au manuscrit original. L'un de nous, M. J. DouTEAU, que sa situation spéciale de Professeur de Botanique pure et appliquée près l'Ecole de Médecine de Nantes désignait à cet effet, nous communique aujourd’hui le résultat de ses recherches ardemment pour- suivies parmi les publications récentes : Flore de l'Ouest, de MM. Lioyp et Foucaup, fiorules des îles voisines; Flore de Noirmoutier (V. G.-M.) et de l’île d’Yeu (MEN. et V. G.-M.). — Nous lui laissons le soin d’exposer ce travail. « Chargé spécialement de répondre à notre engagement antérieur de compléter l’'Œuvre de nos vieux Maitres du Lycée de La Roche-sur-Yon, nous prions nos confrères en botanique d’être indulgents à juger les addendas de l’Elève. En Vendée, il nous semble, en effet, que, par un contre-coup inexplicable, l'Ecole botanique jadis fiorissante parmi nos ainés se soit peu à peu effacée et ne retrouve guère aujour- d’hui que quelques adeptes dévoués, mais malheureusement par trop isolés. Et pourtant la génération des Pontarlier, Marichal, Letourneux, Gobert, Ayraud, Mie Poëy-d’Avant, Piet, Génevier, des abbés David, Rossignol, Soulard, Pont- devie dont quelques-uns peut-être liront encore ces lignes, semblait nous promettre pour notre fin de siécle une ample moisson de travailleurs. Peut-être arriverons-nous peu à peu — 126 — à secouer cette torpeur profonde et à faire de nouveau jaillir l’étincelle de cendres non encore éteintes. « Notre premier essai a été la publication du Catalogue de nos Maïtres, le second sera la publication dans cette Revue d’une « Flore de Vendée» sous la forme de Tableaux dichotomiques concis, portatifs en même temps que précis, de toutes les espèces jusqu'ici signalées dans notre départe- ment. Grâce aux progrès de l'impression, grâce aussi au dévouement de notre condisciple M. le D' Marcel Baudouin, de Croix-de-Vie, nous pouvons éditer le livre à un prix d’une modicité extrème pour sa valeur relative, persuadés sommes- nous qué, si chez nous la Botanique déchoit, c’est parce que, à l’heure actuelle, si les abords en restent difficiles, ils sont surtout onéreux pour les petits et les humbles. « Bien que cette nouvelle publication doive suffire à tous les besoins, nous nous sommes empressés, pour ceux qui possèdent déjà le Catalogue de Pontarlier et Marichal, de mettre celui-ci complétement à jour au point de vue des espèces signalées, espèces que nous nous sommes contentés d'indiquer à la suite, dans l’ordre déjà admis, avec des commentaires aussi sobres qu'il nous à été possible de le faire. » Chantonnay, 1* décembre 1895. LISTE ADDITIONNELLE AU CATALOGUE DES PLANTES DE VENDÉE De MM. PONTARLIER et MARICHAL (1) Ranunculus acris, L. Jord. — Mortagne, Chavagnes-en-Paillers (Genevier). Papaver Lecoqii, Lamotte. — Mortagne (Genevier). Brassica napus, L. — Navet. Cultivé partout et subspontané. (1) Les espèces marquées d'un astérisque sont relativement communes dans l'Ouest (Lloyd et Foucaud) quoique non indiquées en Vendée. | \ : *# * * * * — 127 — Sinapis incana, L. — Erucastrum, Koch, Hirschfeldia adpressa, Mœnch. — Saint-Gilles, Ile-d’Yeu (Lloyd et Foucaud). Cochlearia armoracia, L. — ARaifort. Vicille carrière de Luçon où il est certainement subspontané (J. D.) Matthiola incana, R. Br. — RR. Eglise des Sables-d'Olonne (sp. nov.) (J. D.) Matthiola oyensis, Mén. et V. G.-M. — Noirmoutier RR. Viola sylvatica. Fries (P. M.) = V. Reichenbachiana, Jord (Lloyd et Foucaud). Arenaria peploides, L. (P. M.) = Halianthus peploides, Fries (Lloyd et Foucaud). Arenaria tenuifolia, L. (P. M.) = Alsine tenuifolia, L. (Lloyd et Foucaud). Trifolium arvense, gracile, Thuil. — Ile-d’Yeu (Lloyd et Foucaud). Trifolium minus, Smith (Lloyd et Foucaud). — Cette espèce, voisine de T. filiforme avec laquelle elle vit, n’a pas été mentionnée en Vendée où elle doit certainement exister CD) Lotus uliginosus, Schk. — Espèce à rechercher en Vendée (J. D.) Lotus parviflorus, Desf., Dorychnium, DC. —Ile-d’Yeu (Lloyd et Foucaud). Lathyrus bithynicus, Lam. (P. M.) = Vicia bithynica, L. (Lloyd et Foucaud). Vicia segetalis, Thuil (P. M.) = Vicia angustifolia, Roth, L. sege- talis, Thuil (Lloyd et Foucaud). Prunus fruticans, Reich. — Espèce à rechercher en Vendée où elle doit être confondue avec P. spinosa, vulg. Æbaupin LE D): Rosa micrantha, Sm. — A rechercher en Vendée (J. D.). Pyrus aucuparia, Gœrt.— Cultivé, parfois échappé des cultures (-D:)}: Anthriscus cerefolium, Hoffm. — Echappé des cultures (J. D.). Erythræa tenuiflora, Link. — A rechercher en Vendée au milieu d’E. pulchella parmi laquelle elle croit (J. D.). Orobanche ulicis, Des. M. — Nieul-s-Aubiers (Genevier). Brunella pennatifida, Pers. — A rechercher parmi B. vulgaris (D) Polycnemum majus, A. Braun. — Saint-Hilaire-de-Mortagne (Genevier). % * * * — 128 — Salsola radicans, Smith et Anglor. — A rechercher sur les êtiers des marais salants (J. D.). Euphorbia cyparissias. — Sables maritimes? (Lloyd et Foucaud). Ficus carica, L. Figuier. —Sables maritimes (Lloydet Foucaud). Salix rugosa, Sm.— Cultivé, vignes de Noirmoutier, bois de la Grande-Lande (Gob). Potamogeton rufescens, Schrad. — Vendée sans indication de localité (Gigat). — (Lloyd et Foucaud). Sparganium neglectum, Becby. — Foussais (Letourneux). Orchis incarnata, L. — A rechercher en Vendée (J. D.). Orchis alata, Fleury. — A rechercher en Vendée d’où M. Lloyd l'atrecu/(J40.): Romulea Bulbocodium, Ile-d’Yeu (P. M.) = R. Columnæ, Scbast et Maur. Romulea Bulbocodium. — Sp. nov. Découvert par l'abbé Marçais à Cheffois, retrouvé par moi aux Rochers de Mouilleron-en-Pareds et dans les landes des Bois-Gâts en la Réorthe (J. D.). Narcissus biflorus, Curt. — Sp. nov. RR. La Bernerie près Chantonnay (J. D.). Amaryllis lutea, L. — Noirmoutier, La Blanche, naturalisé (V. G.-M.). Scirpus supinus, L. — A rechercher en Vendée où il doit exister {J:4D.): Scirpus triqueter, L. — Même observation (J. D.). Phalaris paradoxa, L. — Entre St-Denis et Triaize (Lepeltier). Agrostis interrupta, L. — Sp. nov. Challans (abbé Gabory). Avena longifolia, Thore. — Moulins-Rouges près Fontenay-le- Comte (Letourneux). | Poa pratensis, variétés y et 8. — A rechercher en Vendée (J.D.) Azolla filiculoides, Lam. — Mares, se répand de plus en plus, bien que relativement rare (J. D.). Polypodium Dryopteris, L. — Sp. nov. RR. Bournezeau (J. D.) Ophioglossum lusitanicum. — Ile-d’Yeu (de la Pylaie). 3 ET CARTE GÉOLOGIQUE DÉTAILLÉE DE LA FRANCE A l'échelle de 1/80,000° LES SABLES-D'OLONNE «40) NOTICE EXPLICATIVE Cette feuille comprend une partie de la bordure méridionale du Bocage vendéen (massif ancien) et l'extrémité occidentale de la Plaine de Luçon (jurassique) er du Marais poilevin. A Dunes. — Les sables de dunes constituent sur le littoral une bande assez régulière, interrompue seulement aux embouchures des cours d’eau. On remarquera que cette zone atteint son maximum de développement dans les parties les plus directement exposées au vent d’'Est, comme à l'Ouest des Sables-d'Olonne, et entre Saint-Vincent-sur-Jard et La Tranche où la côte se dirige du N.-N.-0. au S.-S.-E. Dans ces deux régions les dunes plus élevées ont été fixées par des plantations de pins maritimes (forêt d'Olonne). a? Alluvions modernes. — En arrière du cordon de dunes appa- rait dans le S.-E. de la feuille extrémité occidentale du Marais poitevin. Le sol de cette région, presque complètement asséché aujourd’hui par les travaux de colmatage, se compose d’argiles crises, bleuâtres ou verdâtres, parfois sableuses, contenant vers leur partie supérieure des Limnées et des Planorbes. Le marais de Talmont offre des argiles exploitées comme terre à tuiles et des alluvions sableuses qui s'étendent entre Jard et le Veillon. a! Alluvions marines anciennes. — Un lambeau coquillier marin contenant en abondance Cardium edule, Nassa reticulata, Littorina rudis, Hydrobia ventrosa, se montre sur le bord du marais, à quelques centaines de mètres à l'Ouest de la ville d’Angles. Ce dépôt, presque entièrement formé de débris de coquilles associés à un sable argileux grossier, fait partie d’un cordon littoral que l'on peut suivre à l'Est, sur la feuille de Fontenay, bien qu’il soit généralement masqué par les alluvions modernes. Il parait donc se relier aux célèbres buttes de Saint-Michel-enl'Herm. La décou- — 130 — verte faite par M. Baron, dans ce dernier gisement, du Cerithium vulgatum, nous autorise à classer dans le quaternaire cette forma- tion et, par suite, celle de la Gravelle qui n’en est que la conti- nuation. P Limon des plateaux. — Le limon des plateaux peut être considéré ici comme résultant de la décomposition des terrains sous-jacents. Sa relation étroite avec les formations qu’il recouvre est manifeste sur les diverses parties de la feuille. C’est ainsi qu’il forme une nappe étendue sur les plateaux oolithiques de Jard et de Longeville. Par contre, il fait à peu près défaut sur l’infralias et le lias moyen. Sur la granulite le limon est souvent remplacé par une arène qui passe insensiblement en profondeur à la roche éruptive superficiellement décomposée. Le limon qui recouvre le massif ancien renferme sur place de nombreux cailloux très roulés; dans ce cas on le prendrait, au premier abord, pour une alluvion ancienne. Toutefois, existence à la Manselière (N.-0. des Moutiers) d’un lambeau de lias moyen siliceux et décalcifié renfermant de nombreux galets de quartz peut faire supposer que ce limon caillouteux n’est que le résidu argilo-siliceux de la formation liasique qui s'étendait autrefois sur certains plateaux du Bocage. p! Pliocène. — Je crois devoir attribuer au pliocène les sables argileux rougeàtres qui constituent, sur le plateau jurassique du Bernard et de Longeville, le tertre de Fontaine. Ce lambeau présente tous les caractères des dépôts rubéfiés et décalcifiés. Les grains de quartz dont il se compose semblent provenir du massif granulitique d’Avrillé; on n’y rencontre aucun vestige de test de mollusques, mais il contient des concré- tions de limonite de petites dimensions renfermant presque toutes l'empreinte d’une ?holade. Ces concrétions résultent done d’un remplissage par la limonite de trous creusés par des Pholades dans une roche calcaire aujourd’hui dissoute. Avec le PAholas dactylus j'ai observé dans ces nodules des empreintes de débris coquilliers ayant appartenu aux genres 7rochus, Lillorina et Pecten. Cette formation est nettement antérieure au creusement des, vallées et à plus forte raison au cordon littoral de Saint-Michel- en-l’'Herm et de la ville d’Angles. — 131 — TERRAINS JURASSIQUES Les couches du terrain jurassique comprises sur cette feuille appartiennent à la région que l’on désigne sous le nom de Plaine de Luçon. Elles sont inclinées vers le Sud et comprennent presque toute la série normale depuis l’Infralias jusqu'à lOxfordien qui est en partie masqué par le marais. Le Corallien est recouvert par l'Océan tandis que les étages Astartien, Ptérocerien et Virgulien, qui forment la suite naturelle de cette série, émergent en partie pour constituer l’île de Ré. j Kimméridien. — Le virgulien n’affleure que sur une très faible étendue, sur la côte d’Ars-en-Ré. Il se compose de marnes et de calcaires argileux renfermant des lumachelles d’Ostrea virgula. Des bancs calcaires sont exploités à marce basse, pour la fabrication de la chaux. Les fossiles les plus abondants sont : Am. cymodoce, Phola- damya Protei, Ceromya eæcentrica, Thracia suprajurensis, Tere- bratula subsella, Mytilus subpectinatus. Ces couches correspondent à celles de la zone à Am. cydomoce de la falaise de Châtelaillon. j*? Ptérocerien. — Au-dessus des calcaires astartiens se montre un horizon coralligène à petites oolithes, principalement développé à la pointe du Lezay et qui correspond à la formation de même nature que l’on observe à la pointe du Ché. Ce niveau renferme de nombreux débris de Cidarides : Cidaris Blumenbachi, C. Bel- tremieuxt et florigemma; Pseudocidaris Thurmanni, Acrocidaris nobilis avec Terebratula subsella et T. humeralis. Au Phare des Baleines on voit la roche oolithique passer insensiblement à des calcaires plus argileux gris ou bleuâtres, contenant une faune franchement ptérocerienne : Nerinea Man- delshoni, Ceromya excentrica, Pterocea Océant et Pholadomya Protet. J1 Astartien. — Cette assise, qui constitue les basses falaises et les roches et de la côte de Saint-Martin-de-Ré, n'apparaît sur la feuille des Sables que dans l'angle S.-E. et à la pointe de Loix. Elle comprend des calcaires tantôt compacts etsublithographiques, tantôt marneux, régulièrement lités, parfois même schistoïdes. Ces couches renferment des empreintes de petites Astartes ; elles sont caractérisées par : Am. Achilles, Pholadomya paucicosta et P. cingulata, Mactromya rugosa, Lithodomus rupellensis, Tere- bratula subselia, Mytilus lumbricalis. J? Oxfordien. — Les roches de la pointe du Grouin-du-Cou, près — 132 — de La Tranche, sont les seuls représentants de l’Oxfordien sur . cette feuille. Ce sont des calcaires généralement argileux, d’un gris jaunâtre, alternant avec des bancs marneux. On y trouve Am. (Aspidoceras) perarmatus et Am. (Perisphinctes), Cf. furcula (Neumayr). J! Callovien. — Le Callovien paraît intimement lié au Bathonien, il s’en distingue toutefois par sa coloration un peu plusjaunâtre. IL renferme à sa base les Ammonites Bachkeriw, microstomus et macrocephalus. La deuxième zone est caractérisée par Am. anceps, bullatus et macrocephalus. JW Bajocien. — Le Bajocien est formé de calcaires blancs ou jaunâtres souvent oolithiques. On y peut distinguer : 1° une zone inférieure à Am. Murchisonæ ; ? des calcaires plus marneux avec Am. Sauzei; 3 des bancs supérieurs à Am. Parkinsoni. Ji Bathonien. — Cet étage constitue comme aux environs de Luçon et de Fontenay la table supérieure des plateaux jurassiques,. Il se compose de calcaires blancs oolithiques ou crayeux et quel- quefois marneux, activement exploités à Jard et à Longeville. La zône à Belemnites bessinus de la base est caractérisée par Am. linguiferus et Rhynchonella garantiana; Vhorizon moyen ren- ferme Am. Ymir, tandis que les parties supérieures, principale- ment sur la côte de Jard, offrent en abondance Am. arbustigerus, procerus, etc. It Lias supérieur. — Le Toarcien se compose de marnes grises alternant avec de nombreux bancs de calcaire marneux gris bleuâtre. Facilement enlevé par les phénomènes d’érosion, il ne présente plus d’affleurements que sur la pente septentrionale des plateaux du Bernard, de Jard et de Saint-Hilaire-la-Forêt,. Les Ammonites bifrons et serpentinus abondent à la base de cette division sans constituer un horizon bien distinct de la zône à Am. radians. Au sommet, l’étage renferme de nombreuses Ostrea Beaumonti et Rhynchonella cynocephala. (L'Ammonites opalinus a été signalée à ce niveau par M. Baron, dans les environs de Fontenay). BF Lias moyen. — Le Liasien est généralement formé de calcaire gris plus ou moins compact à petites oolithes ferrugineuses, alternant avec des bancs marneux. Vers la base et sur le bord du bassin, cette roche passe à un grès grossier calcalifère ou siliceux (faciès littoral). Les fossiles les plus répandus dans cette division sont : Arnmo- — 133 — nites spinatus, Belemnites niger, Pecten æquivalvis, Ostrea cym- bium, Rhynchonella variabils, Terebratula punctata, Spiriferina pinguis. Les parties supérieures, formées de marnes grises, renferment surtout Rhynchonella tetraedra et R. acuta associées à Ostrea ochracea et à de nombreuses Plicatules. Sur le plateau de la Manselière, au N.-0. de Moûtiers-les- Mauxfaits.il existe un lambeau de grès grossier siliceux renfermant de nombreux galets et des empreintes de fossiles liasiens. Cette roche, entièrement décalcifiée, se présente en dalles superposées, souvent brisées, avec intercalation d'argile chimique dans les joints. Ce témoin offre le plus grand intérêt parce qu’il démontre lextension primitive, sur les plateaux du Bocage, d’un dépôt appartenant au lias moyen. Cette roche a dû contribuer, par sa décalcification, à la forma- tion du limon à cailloux roulés qui recouvre une partie du massif ancien. Un autre lambeau de lias siliceux décalcifié se voit encore à l'Ouest du hameau des Eaux, à 3 kilomètres de Talmont, enfin, sur la côte, le bassin est formé par une roche siliceuse noire, au lieu dit La Mine. Le lias inférieur parait faire défaut dans la région, à moins que l’on ne doive lui rapporter un petit banc de calcaire oolithique signalé par M. Baron aux environs de Fontenay, et renfermant Avicula sinemuriensis, un Pentacrinus et une petite Ostrea. Dans tous les cas, ce niveau ne saurait être distingué du lias moyen sur la feuille des Sables-d'Olonne. Ia Infralias. — La formation jurassique débute par des couches argileuses associées à une arkose. L'argile, souvent bariolée, généralement verdàtre ou bleuàtre, parfois rouge, renferme des paillettes provenant des schistes sous-jacents. L’arkosé se compose de grains de quartz de grosseur très variable ; elle peut être cimen- tée et très dure ou sans cohésion. Elle n’offre aucune stratification bien définie et ne renferme pas de fossiles. Ce dépôt résulte essen- tiellement de la destruction des roches primaires dont il renferme les éléments dissociés. Il forme une bande étroite qui s’étend sur la bordure du bassin, depuis Talmont jusqu’à Avrillé ; plus à l'Est, il disparait sous le Lias moyen qui repose transgressivement sur la granulite et les schistes sériciteux. lb Au-dessus de cette première assise se montre un calcaire — 134 — gréseux ou marneux, jaunàtre ou d’un brun foncé, généralement dolomitique et ferrugineux, renfermant des rognons de carbonate de fer. Cette roche se divise souvent en plaquette ; elle présente dans certains bancs de nombreuses cavités et prend ainsi aspect de cargneules. La surface altérée offre en saillie des fossiles à test spathisé. Cette faune accuse des caractères essentiellement littoraux et comprend de nombreux bivalves et gastropodes : Cardinia, Astarte consobrina, Cypricardia, Avicula, Gervillia, Mytlus, Pecten, Littorina clathrata, Pseudomelania, Nerita, Natica. xb Schistes sériciteux. — Les schistes sériciteux, qui affleurent largement sur cette feuille, font partie d’un massif précambrien qui occupe une très vaste étendue dans le Sud du Bocage: Le contact de cette formation avec les schistes micacés se fait par faille depuis le marais d'Olonne jusqu'au Vivier, à 1 kilomètre au S.-E. du Château-d'Olonne. A partir de ce point il y a un passage graduel des schistes micacés aux schistes précambriens. Les schistes sériciteux se montrent parfois très chargés d'aigurlles microscopiques de rutile (Olonne). ? Micaschites. — Les micaschites sont très riches en minéraux (tale, grenat, tournaline, disthène, rutile, etc.) dans les environs immédiats des Sables. Ils forment une bande de 2 kilomètres et demi de largeur, comprise entre les gneiss du fort Saint-Nicolas et les schistes micacés xy!. Au Nord des Sables et à l'Est de Saint-Jean-d’Orbêtier, il y a passage insensible des micaschistes aux schistes micacés, mais au N.-E. des Sables, les deux roches sont en contact par faille. 1! Le gneiss granulitique n’affleure que sur la côte; c’est un véritable gneiss rouge, c’est-à-dire une roche granitoïde grossière- ment feuilletée, de couleur rose clair, à micas noir et blanc. On y trouve de l’orthose sodique associée à l’albite. xy! Schistes micacés. — Les schistes micacés peuvent être comme une zône de transition entre les micaschistes ‘proprement dits et les schistes sériciteux précambriens. Ils comprennent des bandes granulitisées stratiformes, consti- tuées par une roche très dure, quelquefois rosée (Pierre-Levée), mais plus généralement grise ou noirätre. Ces assises, ayant résisté aux agents dérosion, forment dans la plaine des environs des Sables, des collines étroites et allongées supportant de nom- breux moulins. Elles fournissent d'excellents matériaux d’empier- rement. — 135 — A leur partie supérieure et en contact avec les schistes sérici- teux, les schistes micacés offrent une zône spéciale très constante, caractérisée par l’abondance d'un mica secondaire. Le minéral se présente dans la roche en paillettes assez: larges, de couleur bronzée, diversement orientées suivant le longrain, mais non suivant les plans de schistosité. x Gneiss. — La côte du fort Saint-Nicolas, près des Sables, est constitué par un gneiss franc, souvent rubané et plissé. Cette roche passe insensiblement aux micaschistes par linter- médiaire d’un gneiss feuilleté et la limite entre ces deux formations est d'autant plus difficile à tracer qu'elle correspond à une zône presque entièrement granulitisée. xt Quartzites. — A 2 kilomètres des Sables, sur la route de La Roche-sur-Yon, les schistes micacés contiennent une assise de quartzite granulitisée x?y1. Une bande de quartzites micacés x*, brisée par une faille, cons- titue les hauteurs d'Olonne et de Pierre-Levée à la limite des schistes micacés et des schistes sériciteux. Cette roche est exploitée à Olonne comme palis et pierre de construction. 3! Amphibolite. — Une amphibolite massive, à contours arrondis et faisant saillie au milieu des schistes micacés, se montre entre le bourg d'Olonne et Les Sables sous l’aspect de filons stratiformes peu étendus, parallèle à la direction des couches. y Granulite. — Le massif de granulite qui s'étend entre les Moutiers-les-Mauxfaits, Poiroux et Avrillé parait limité surtout par des failles. Au Nord sa limite semble coïncider avec une ligne de fracture jalonnée par un filon de quartz. A l’Est, la faille est manifeste et passe au pied du bourg des Moûtiers. Une troisième faille s’observe enfin à l'Ouest d’Avrillé. Indépendamment de ce massif, la granulite forme quelques pointements au milieu des schistes sériciteux dans les environs du Château-d'Olonne. y? Pegmatite. — Les gneiss et les micaschistes généralement granulitisés que l’on observe sur la côte sont traversés en tous sens par des filons de pegmatite si nombreux et si ramifiés qu'il n’a pas été possible de les figurer sur la carte. TRAVAUX CONSULTÉS G. Baron. — Note sur le jurassique des environs de Fontenay- le-Comte et documents inédits. BOISSELIER,. — 136 — L'ANTHROPOLOGIE DANS L'OUEST DE LA FRANCE La Soci£rÉ bE Borpa, (Landes) (1), sous le titre Pomarez el Amou, résume de nombreuses fouilles faites et des obser- vations sur ces deux localités. L'auteur expose d’abord la formation géologique à l’époque glaciaire ; il dût se former des terrains recouverts tantôt par des étangs d’eau douce, tantôt par la mer. Les coteaux furent les premiers habités, et c’est là qu’on recueillit des silex taillés par éclat et l’ou- tillage de tribus nomades. Dans les cavernes de la trainée glaciaire on rencontre l'Homme de l’âge du Renne et il parait certain que les troglodytes de Brassempouy, comme les constructeurs de nombreux tumulus, sont d’une même race : celle de Cro-Magnon ou race ibérienne. Les Celtes refoulèrent cette race en deux tronçons, vers le Nord et le Midi ; la démonstration en est fournie, pour la partie septentrionale, chez les Esquimaux. Ce qui a été trouvé par de nombreux explorateurs dans plus de cinquante tumulus et à Brassempouy ressemble à s’y méprendre aux objets que la Smithsonian Institution de Washington re- produit sous la rédaction de John Murdoch, provenant de l'usage actuel chez les Esquimaux. On retrouve les mêmes dessins sur les colliers en bois du bétail des Landes que sur les bâtons de commandement. Puis, il y a lieu d'observer que la plupart des tumulus fouillés n'étaient pas des monuments funéraires. Les Esqui- maux Ont leurs tumulus-huttes qu’ils habitent ; ces tumulus pouvaient avoir même destination, d'autant que ceux des Landes, de Dax à Pomarez et à Amou, sont généralement (1) 19° année, 1894, 1” trimestre, page 85. aide. mc ent nn le dtbte joie + RÉ Éd NN D RS — 137 — construits le long des voies de communication. On doit y voir la preuve que les Ibères avaient dû fusionner avec les Celtes qui leur apportaient les métaux : le bronze et le fer qu'on à recueillis dans leurs tertres-huttes et, plus tard, or et l'argent dont on à trouvé quelques monnaies. Ce fut ainsi qu’eût lieu l'occupation primitive de ce pays où on rencontre ensuite ce qui caractérise la partie historique : le gallo- romain et le romain. M. Ep. Prerre, dont les remarquables fouilles et la com- pétence sont si appréciées, fournit à la Société de Borda (1) des détails précis sur une station solistrienne à Gourdan. Avec les objets caractéristiques en silex de l’époque de Solutré il constata, dans les cavités de la montagne du Bouchet, des débris d’ossements du Bison europeus, du Cervus elaphus et d’un équidé ; puis une plaque d'ivoire de Mammouth. Si les stations du Bouchet, de Montaut et l’assise éburnéenne de Brassempouy appartiennent à l’époque de Solutré, celle-ci est complexe et ces gisements ne sont pas entièrement contemporains. Un trait commun à ces gisements, c’est la sculpture en ronde bosse ; ainsi à Solutré on a rencontré des figurines de cervidés en pierre tendre et, à Brassempouy, des fragments de statuettes de femmes en ivoire. Par la même occasion M. Piette revendique tout le mérite des observations faites sur l’ivoire sculpté et qui l’ont amené à l’emnploi du qualificatif éburnéen pour déterminer une nou- velle époque. M. DuBaLEN, dit-il, a parlé, lui, d’un àge de Pivoire, ce qui est synonyme ; mais ses agissements au Congrès de Pau, où il crut devoir dissimuler une partie des objets recueillis à Brassempouy lors de l’excursion qui y fut faite, démontrent tout ce qu’il y a d’ambigu dans ses pré- tentions. M. Piette, en donnant de longues et précises explications, proteste formellement contre ce qui eut lieu alors, l’abus que, prétend-il, a fait M. Dubalen de ses obser- vations pour s’attribuer la création de l’âge de l’ivoire, et il déclare refuser, au surplus, toute autre polémique. (1) 19° année, 1894, 2° trimestre, page 143. — 138 — Dans la même publication de la Sociélé de Borda (1) M. DE LAPORTERIE précise, dans un mot sur les ivoires sculplés de la grotte du pape à Brassempouy, Vétai des gisements rencontrés. En premier lieu, M. DusaLen, dont ies fouilles furent suspendues en ISSI, y découvrit des silex et des sculptures et dessins sur os. Mais ce ne fut qu’en juillet 1890 que les belles piéces sculptées sur ivoire de Mammouth furent recueillies dans de nouvelles fouilles. De même celles exécutées en 1892 par l'Association Française amenérent la découverte de trois nouvelles sculptures sur ivoire. La couche explorée d’abord par M. Dubalen domine de un mêtre environ celle où existaient les sculptures sur ivoire, ce qui permet de croire qu'a Brassempouy l’art de la sculp- ture a précédé celui de la gravure. Dans la Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France (2) M. G. DE RoCQUIGNY-ADANSON raconte son excursion à l'allée couverte de Garr'inis. Ce sont des pages enthousiastes de touriste et d’archéologue. La beauté du paysage maritime et le dolmen exceptionnel aux sculptures nombreuses et variées sont décrits par lui, sans que cepen- dant il n’apporte aucune lumière nouvelle dans l'appréciation de ce splendide monument hors de pair. Le Bulletin de la Société archéologique du Finistère (3) reproduit une communication de M. HAL pu FRéÉray, lue en 1891 au Congrès des Sociélés savantes à la Sorbonne, sur les sépultures sous les roches brutes. L'auteur, s’ins- pirant de nombreux résultats de fouilles exécutées par lui dans le Finistère, en conclut que les sépultures primitives de la période quaternaire ne furent que des incinérations dont les cendres furent simplement recouvertes de blocs roulés. Il n’y a constaté en de nombreuses occasions, dit-il, que des instruments en quartzite ou en silex taillés qu'on a trouvés ailleurs dans les alluvions. (1) Page 153. (2) 7° année, n° 77, mai 1844. (3) 4° livraison, 1894, page 109. — 139 — Néanmoins il en infère que les menhirs isolés, les aligne- ments et les cromlechs, qui sont des réunions aussi de pierres brutes mais levées, ne sont pas des sépultures du même genre, ni de la même époque; ils représentent des monuments ayant un attribut religieux et ne remontent qu'à la période néolithique. Le même Bulletin (1) publie l’histoire préhistorique d’après les faits, du même auteur. Se basant uniquement sur ses découvertes et nullement sur ce qui a été écrit par des pré- décesseurs, M. Haina du Frétay expose qu'à son point de vue il n’y à eu aucune division dans les périodes préhisto- riques, mais simplement usage prolongé des mêmes instru- ments successivement perfectionnés ; en granit d’abord, en silex. en pierre polie et, en dernier lieu, en bronze ou en fer. D'où négation par lui des classifications adoptées tant dans le paléolithique que dans le néolithique ; les deux époques lacustres n'existent même pas pour lui et il en arrive à affirmer que l’usage des sépultures dolméniques et principa- lement des coffres en pierre ou stone-cist a été prolongé jusqu’à notre ère. Ce sont là des observations et des conclu- sions personnelles, à l'exclusion de ce que d’autres ont savamment écrit. Néanmoins M. Halna du Frétay a quelquefois conclu sur les notes produites. Ainsi, au Congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne, en 1894, il a relevé comme incinération la cachette des haches de Bernon et sur des détails erronés, car il n'y a à Bernon ni monument mégalithique, ni cromlech ; il n’y à eu ni inhumation, ni incinération et il n’a été fait aucune fouille. M. Mahé de Locmariaquer en avait correctement écrit dans l'Ouest artistique et littéraire (2). La Revue mensuelle de l'École d'antropologie contient des détails intéressants de M. GEorGes RoMAIN sur un Gisement sous-marin qui existe sur la plage du Havre et d’où on a retiré de nombreux types acheuléens et mousté- ) 7° livraison, 1894, page 309. ) N° 48, 15 avril 1894, page 222 A leu (L @ — 140 — riens. La faune y est représentée par l’Ælephas primigenius dont on à recueilli plusieurs ossements. L'auteur ne se croit pas assez compétent pour affirmer si ce gisement provient d'apport ou de fabrication sur place. M. le D' Core, à la séance du 22 février 1894 de la Sociélé archéologique du Finistère (1), a rappelé, dans un court supplément, sa no‘e communiquée en 1893 à propos de l'écriture cellique et a renouvelé son opinion conforme à celle de M. le D: Letourneau sur le caractère alphabétiforme des signes gravés dans certains monuments mégalithiques et qu'a publiée la Société d'anthropologie de Paris (tome IV, 4 série, n° 2, 15 mars 1893). Il étend la question en émettant l'hypothèse logique de l'emploi de signes mnémo- niques et figuratifs avant celui d’un alphabet, et, en terminant, il laisse entrevoir la production d’études plus développées sur ce sujet. A la Société polymathique du Morbihan (2) M. DE Limur, continuant son exposé des recherches sur les gise- ments probables des matières constitutives de certains objels en pierre trouvés dans les monuments mégalithiques du Morbihan, traite des roches qui sont la diorite, le pétro- silex, les serpentines, les roches à pyroxène sodifère ou jadéite et les roches sodifères. Il établit, dans le résumé de ses études, que les haches en pierre et autres spécimens trouvés dans les monuments mégalithiques sont de fabrication locale, car ces différentes matières existent et se retrouvent dans le Morbihan ; ce qu'il démontre par les spécimens variés de ses riches collec- tions minéralogiques. Il n’admet donc pas la provenance, ni l'importation d'Orient de ces matières, d'autant, ajoute-t-il, que dans les Indes centrales, district de Nagpur, 64 monu- ments fouillés avec soin par les Anglais n’ont donné aucun objet de ces matières et cependant les gîtes sont cités, même seulement, en Extrème-Orient. (1) Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome XXI, 2° livraison, 1894. (2) Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, ? semestre 1893. IN VER SI SEEN EE » st D. dé sh ds L ci dit Me de tte cit. de te dé dus Ds. ne A — l41 — Il en est de même, à son avis, de la callais, qu’il qualifie de turquoise ; et à propos de ce minéral il confirme, ce qui a été déjà signalé, qu'il n'existe et n'a été recueilli que dans les dolmens entre ie Blavet et la Vilaine, c’est-à-dire le littoral de l’Océan. | Dans une note supplémentaire, M. de Limur examine et étudie les matières des haches, dont nous avons déjà parlé dans notre Revue, trouvées à Bernon en Arzon. Il conclut, non point d'expérience par le microscope polarisant qui eut nécessité une esquille de ces matières, mais par l’examen et la comparaison du facies, de quelques cassures existant et autres caractères, que la matière similaire existe réellement dans la baie de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) et à l’ile d’Arz dans le Morbihan ; ce qui confirme sa conclusion générale qu'il y a eu emploi de matières locales et nullement impor- tation d'Orient en Occident. F. GAILLARD. ET MOUSSES ET LIGHENS AUX ENVIRONS DE LA ROCHE-SUR-YON PAR MM. MARIGHAL & PONTARLIER 4° MOUSSES (Noms de Duby) Polytrichum juniperinum, Hedw. — CC. — piliferum, Schreb. — CC. == commune. L. — C. — aloïdes, Hedw. — A. C. — subrotundum, Huds. — CC. — undulatum, Hedw. — CC. Bartramia pomiformis, Turn. — C. Funaria hygrometrica, Hedw. — CC. Bryum palustre, Sw. — C. — ligulatum, Schreb. — A. C. — punctatum, Schreb. — A. C. — hornum, Schreb. — C. — argenteum, L. — CC. — capillare, L. — CC. — cespititium, L. — CC. — alpinum, L. — A.R. Daltonia heteromalla, Hook. — C. Neckera curtipendula, Hedw. — A. R. — viticulosa, Hedw. — A. C. — crispa, Hedw. — A. R. os + appétit Défi RS DE. Dé ent dt DS dé Sn ee fi a es mt tt ne in. SE LL AY PRES Fontinalis antipyretica, L. — CC. Hookeria lucens, Sm. — KR. Hypnum complanatum, L. — À. C. trichomanoïdes, Schreb. — A, C. denticulatum, L. — A. C. riparium, L. — C. dendroïdes, L. — A. R. alopecurum, L. — A.R. purum, L. — CC. Schreberi, Wild, — C. sericeum, L. — CC. lutescens, Huds. — A. C. splendens. Hedw. — C. proliferum, L. — CC. myurum, Poll. — C. myosuroïdes, L. — C. prœlongum, L. — C. strigosum, Hoffm. — C. rutabulum, L. — CC. rusciforme, Weiss. — À. R. striatum, Schreb. — C. cuspidatum, L. — CC. cordifolium, Hedw. — A. C. loreum, L. — A.R. squarrosum, Brid. — CC. triquetrum, L. — A. C. aduncum, L. — A. C. cupressiforme, L. — CC. crista-castrensis, L. — À, R. Leucodon sciuroïdes, Schw. — CC. Pterigynandrum gracile, Hedw. — C. -— smithii, Sw. — R. Tortula rigida, Turn. — C. muralis, Hedw. — CC. ruralis, Sw. — CC. subulata, Hedw. — A. C. unguiculata, Hedw. — CC. = Mu — Tortula cuneifolia, Roth. — A, C. — pilosa, . — A. R. Didiymodon purpureum. Hook. — CC. — obscurum, Schw. — A. C. — pallidum, Arn. — R. Dicranum viridulum, Sw. — CC. — adianthoïdes, Sw. — A. C. — taxifolium, Sw. — A. C. — glaucum, Hedw. — A. C. —— undulatum, Turn. — A. C. — scoparium, Hedw. — CC. — heteromallum, Hedw. — A. C. Weissia lanceolata, Brid. — A. C. — controversa, Hedw. — CC. Thesanomitrion flexuosum, Arn. — RR. Cinclidotus fontinaloïdes, Pal. de B. — À. R. Trichostomum aciculare, Pal. de B. — A. C. —— fasciculare, Schrad. — A. C. -— heterostichum, Hedw. — CC. — canescens, Hedw.— CC. — ericoïdes, Schw. — RR: Grimmia pulvinata, Engl. bot. — CC. -— douniana, Engl. bot. — A. R. — africana, Arn. — C. — apocarpa, Hedw. — C. — rivularis, Brid. — A. C. Orthotricum anomalum, Hedw. — A. R. — diaphanum, Schrad. — KR. _ striatum, Hedw. — pumilum, Sw. — C. — crispum, Hedw. — A. KR. Anictangium ciliatum, Hedw. — C. Gymnostomum truncalutum, Hoffm. — C. — pyriforme, Hedw. — A. C. —- fasciculare, Hedw. — C. — 145 — Sphagnum obtusifolium, Ehr. — C. — squarrosum, Web. — C. — acutifolium, Thr. —- C. Phascum subulatum, L. — CC. — muticum, Schreb. — A.R. — cuspidatum, Schreb. — A. R. 2° LICHENS Endocarpon fluviatile, DC. — A. C. A. (O4 Umbilicaria pustulata, Hoffm. Peltigera resupinata, DC. — A. R. — horizontalis, Hoffm. — A. (:. — canina, Hoffm. — CC. Sticta sylvatica, Ach. — R. — fuliginosa, Ach. — C. — pulmonacea, Ach. — RR. — herbacea, Ach. — RR. Parmelia perlata, Ach. — C. — caperata, Ach. — CC. — tiliacea, Ach. — A. C. — saxatilis, ACh. — C. —- olivacea, Ach. — C. — conspersa, ACh. — C. — physodes, Ach. — C. — venusta, Ach. — C. — pulverulenta, Ach. — C. — stellaris, Ach. — C. — parietina, Ach. — CC. Collema nigresceus, DC. — C. — furvum, DC. — C. — lacerum, DC. — C. — tenuissimum, ACh. — A. C. — fasciculare, DC. — A. C. -Physcia prunastri, DC. — CC. — chrysophtalma, DC. — C. — 146 — Physcia ciliaris, DC. — CC. tenella, DC. - CC. Ramalina fraxinea, Ach. — CC. fastigata, ACh. — C. farinacea, ACh. — CC. scopulorum, Ach. — Rochers de la côte. Usnea florida, Hoffm. — CC. . Cornicularia aculeata, Ach. — A. C. Stereocaulon delisei, Bory. — A. R. Cenomyce uncialis, Ach. — C. sylvatica, Floorke. — C. rangiferina, Ach. — CC. furcata, Ach. — C. racemosa, ACh. — C. gracilis, Delise. — C. squammosa, Delise. — C. cornuta, Ach. — C. pyxidata, Ach. — C. alcicornis, Ach. — C. coccifera, ACh. — C. Opegrapha macularis, Ach. — CC. id, v., quercina, Ach. — CC. sulcata, Pers. — CC. scripta, Ach. — CC. atra, Pers. — CC. Bœomyces ericetorum, DC. — A. C. _— rufus, DC. — C. Verrucaria, galactites, DC. — A. C. Patellaria petroea, DC. — C. olivacea, Pers. — CC. fumosa, DC. — A. C. alba, Duby. — CC. parasema, DC. — CC. silacea, Hoffm. — C. rs pe ETS < — 147 — ferruginea, Hoffm. — C. lamprocheïla, DC. — C. geographica, Duby. — A. C. atro-alba, Duby. — C. Lecanora cerina, Ach. — C. subfusca, Ach. — CC. brunnea, Ach. — A. C. parella, Ach. — C. subcarnea, ACh. — R. Urceolaria scruposa, Ach. — C. Pertusaria communis, DC. — CC. Variolaria communis, Ach. — CC. Goniocarpon cinnabarinum, DC. — CC. Lepra chlorina, DC. — C. flava, Ach. — A. C. botryoides, DC. — R. antiquitatis, Ach. — CC. 7 — 157 — RECHERCHES DOCUMENTAIRES SUR LES PÊCHES MARITIMES FRANÇAISES I EHISTOTRE DE LA PÊCHE DE LA SARDINE EN VENDÉE ET SUR LES COTES LES PLUS VOISINES (1610-1880) PAR A. ODIN Directeur du Laboratoire maritime des Sables-d'Olonne. (Suite) (1) Nouveaux types de bateaux de pêche sablais : canots à sardines et chaloupes pontées (1837). Jusqu'au milieu du siècle dernier, la pêche de la sardine en rade des Sables et de Saint-Gilles était pratiquée à bord de biscayennes, barques fort légères de membrures, non pontées, avec bancs ou tires pour les rameurs et portant, au besoin, un mât et une seule voile (PI. IV, fig. 1). A cette époque, l’on construisit un autre genre d’embarcation pour la pêche, non pontée encore mais jaugeant davantage, du même modèle que les chaloupes embarquées alors à bord des vaisseaux et dont elles ont conservé pendant plus d’un siècle le (1) Voir Revue des Sciences Naturelles de l'Ouest,n* 2-4, Avril-Décembre 1894, n° 1, Janvier-Mars 1895. SENS À. ODIN. — HISTOIRE DE LA PÈCHE DE LA SARDINE EN VENDÉE ET SUR LES CÔTES LES PLUS YOISINES. 1 Fipele YOLES ou BISCAYENNES, se manœuvrant à la rame ou à la voile et faisant, au xvu° siècle, la pêche de la Sardine en Bas-Poitou. NP 2e y” à ! Ï RAA f (4 Hat ai A AL FF HUE 3 EU ARTE e L re PR es CREER STE TE Fig. 2. GRANDE CHALOUPE vent arrière, faisant, au siècle dernier, la pêche à la drague ou celle dela Sardine et allant vendre ce poisson dans les ports les plus voisins. Planche IV Revue des Sciences Naturelles de l'Ouest. 1894 nom et les formes générales (1). A francs-bords, ayant de 7"50 à 9* de quille, d'ordinaire aux Sables elles étaient de forme arrondie de l’arrière. Deux mâts : le plus grand, un peu incliné dans le genre du même mât des bateaux bretons de nos jours portait une grand’voile carrée amurée sur le plat bord, pas de hunier ; le mât de misaine, plus court et plus droit, avec une seconde voile très petite amurée vers l’étrave. Rarement de bout-dehors, plus souvent un aviron, l’un ou l’autre placé presque à pic sur l'avant, servant à porter un petit foc, la seule voile d’étai alors usitée. La voilure de ces embarcations ressemblait, dans ces conditions, à celle des bateaux de pêche espagnols que les chalutiers du port des Sables rencontrent de nos jours au fond du golfe de Gascogne. Dès le siècle dernier, ces embarcations, d’une marche supérieure même au plus près, portaient bien la voile et viraient de bord avec sécurité; elles servaient, comme nous l’avons dit plus haut, à deux fins : l'hiver, à la pêche à la drague et, l’été, à celle de la sardine. Elles ne passaient pas la nuit dehors, pêchaient seulement une partie du jour et profitaient, à cause du courant dans le chenal d’entrée du port, de la marée de flot pour y rentrer (PI. IV, fig. 2). Il existait en même temps de petits bàtiments construits sur un modèle à peu près identique, mais de 6 à 8 tonneaux, pontés, avec ou sans mât de tapecul , ayant quelquefois 8 hommes d'équipage, qui avaient reçu le nom de chasse-marée (PI. II), à cause de la similitude de leur affectation au transport de la sardine avec les chasseurs où chasse-marée d'autrefois, conduisant cette denrée à dos de cheval dans les villes et les campagnes. A partir du milieu du siècle dernier, ces bâtiments faisaient presque tout le petit cabotage depuis Brest jusqu’à Bayonne. Les pêches maritimes et les industries auxquelles elles don- nèrent lieu étant devenues prospères depuis quelques années, il s’opéra en 1837 une transformation dans la construction des bateaux de pèche du port des Sables. Seuls, ceux de Croix-de-Vie et Saint-Gilles continuèrent à être eonformes aux anciens types, se modifiant peu avec le temps par suite surtout de la nature même de l’entrée de ce port où le bateau affecté à la pêche de la sardine y conserve encore son vrai nom de chaloupe (2). (1) DUHAMEL pu MoncEAU.— Traité d'Architecture navale, cHALOUPE, texte descriptif et planches gravées, 1752. (2) Voir : MarcEL BaupouIN. — Loc. cit., pl. I, photogravure de chaloupes sardinières représentant le type des bateaux du port de Croix-de-Vie et de Saint-Gilles-sur-Vie. — 160 — A côté de la chaloupe creuse des Sables (PI. VI. fig. 1) —car c’est ainsi que la désignent encore les marins de ce port ayant assisté à sa transformation — fut mise sur les chantiers et fut substituée la chaloupe pontée (PI. V, fig. 1) ou, par abréviation, la pontée, comme on la nomme encore à Croix-de-Vie. Dans le même genre que celle qu’elle devait remplacer, de forme arrondie de l'arrière, cette embarcation avait deux mâts portant chacun une voile, sans huniers; sur un bout-dehors presque horizontal s’appuyait un petit foc. Celle-ci était spécialement destinée à faire la pêche à la drague. Vers 1845 fut créé aux Sables le type dit canot à sardine, destiné à faire spécialement la pêche de ce poisson (PI. V, fig. 2). Ce troisième genre de bateau était plus petit que l’ancienne chaloupe creuse d’où il dérivait, d’abord rond comme elle à l’avant et à l'arrière, bientôt après à cul-carré. Au début, il avait de 6 à 650 de lon- gueur, des façons un peu lourdes, pas très élevé de varangues, un peu ras sur l’eau. Il portait quatre bancs, ayant en outre à Pavant une plate-forme, le tampot et, à l’arrière, le banc élargi du timonnier nommé la quille. Deux mâts, deux voiles seulement, misaine et taille-vent; plus de voilure eût été inutile, la pêche se faisant en rade, souvent à quelques encablures de la jetée. Les filets étaient de lin filé à la quenouille dans le pays et tordu par les femmes des pêcheurs. Avant l'emploi du plomb, plus lourd sous le même volume, la ralingue lestée du filet portait enfilées de petites masses de terre cuite analogues à des fragments de brique. Comme de nos jours, la rogue servait d'appât, mais pour son emploi on donnait les plus grands soins à sa dernière préparation. On grattait le stock-fish en prenant garde de ne pas en jeter les membranes autour du bateau, dans la crainte, assurait-on, d'attirer les poissons voraces (Maigres, Squales) ou les petits céta- cés comme les Marsouins, réservant ces déchets, au contraire, pour les laver le long du bord, dans le but de former sur l'eau un graissin. La rogue de maquereau était hachée menu à la maison au moyen d’un outil très tranchant par la garçonne, femme chargée de fonctions multiples pour l'entretien du ba- teau et des filets, ayant, comme l'équipage, une part plus ou moins grande dans la vente. À l’occasion, on dépêchait les mousses, la plupart oisifs sur les quais, dans les marais salants avoisinant le port pour y pêcher divers petits crustacés que l’on mélangeait à l’appât destiné à la sortie la plus prochaine. Pendant quelque temps encore, la pêche de la sardine se prati- A. ODIN. — HISTOIRE DE LA PÈCHE DE LA SARDINE EN VENDÉE ET SUR LES CÔTES LES PLUS VOISINES. Fig. 1. LES SABLES-D'OLONNE. — PREMIER TYPE DE CHALOUPE PONTÉE (1837). (D'après C. Mercereau.) FEU "4 79 AL « EX ) 5 LA pe nn 24 (AT | Fa | À D. JL - fa él af EX a. | à LÉLLUUL LD ST Cf Fitia 1) 2 DEN 2 R “À d 1 j'i il 1 | i 1 L nr — ‘ DATANT A fn ql mr le ji) CHEB LES SABLES-D'OLONNE. — PREMIER TYPE DE CANOT PÉCHANT LA SARDINE (VERS 1845). (D'après Adolphe d'Hastrel.} Planche V. Revue des Sciences Naturelles de l'Ouest. : 1895. — 162 — quera aux Sables à la fois avec les canots à sardine et les chaloupes creuses. Celles-ci continueront à emmener leur petit canot à la remorque, tantôt pêchant simultanément avec lui la sardine; d’autres fois jetant la drague quand ce poisson fera défaut; mouillant la chaloupe, à l’occasion, pour prendre à la ligne de fond Tacauds et Congres; ou, encore, pratiquant la péche à courir et capturant le Maquereau et, plus au large, le Thon connu en Vendée sous le nom de Germon. Au bout de quelques années, les dernières chaloupes creuses ne tardèrent pas à disparaître. Dès lors, il ne resta plus que la chaloupe pontée, pratiquant exclusivement comme aujourd’hui la pêche à la drague et le canot à sardine, armé seulement l’été pour la pêche de ce poisson. La similitude d'intérêts à défendre, pour les municipalités de La Rochelle comme de Saint-Gilles et des autres ports avoisinant Les Sables, portait parfois les édiles de ces villes à se consulter et à se rendre de mutuels services. Dans une lettre que le maire des Sables écrit à son collègue de La Rochelle, il lui fournit des renseignements au sujet du règlement qui « régit aux Sables le marché aux poisssons.., de l’arrivage journalier des nombreux pêcheurs de ce pays...; une cinquantaine de chaloupes de la Bretagne augmente » le nombre « des bateaux du port des Sables pendant environ trois mois de l’année, de telle sorte qu'aujourd'hui les parages de la côte des Sables sont habituelle- ment exploités dans le premier trimestre de chaque année par 80 à 100 bateaux de pêche ». Contrairement à l’opinion du maire de La Rochelle « que les marchands forains ne peuvent faire au marché leurs achats lorsque seulement l’approvisionnement de la ville est assuré », celui des Sables lui répond que la liberté la plus grande existe à cet égard dans la ville administrée par lui, parce qu'aux Sables la production de ce comestible est tellement abondante, que jamais le consommateur n’a besoin d’être ren- fermé dans la moindre limite ». De temps en temps, les marins bretons ne trouvant pas sur leurs côtes des ressources suffisantes pour la pêche spécialement d'hiver venaient pratiquer celle-ci dans les parages du port des Sables. Ils étaient, pour la plupart, regardés d’un œil jaloux par les marins de cette ville, qui leur déniaient le droit de venir pêcher dans leurs eaux et laissaient souvent éclater leur inimitié envers eux. À la fin de l'hiver de 1839, il y a dans ce port «un assez grand A. ODIN. — HISTOIRE DE LA PÈCHE DE LA SARDINE EN VENDÉE ET SUR LES CÔTES LES PLUS VOISINES. 2 7 2 ’ v 1 4 rom A LES SABLES-D'OLONNE. — cHALOUPE CREUSE OU PICOTEUSE DE LA YENDÉE se livrant à la pêche à la drague et à celle de la Sardine. (Dessin de M. Ph. Duchon,) Fig. 2. (Dessin de Lebreton.) Mi D D _ & à 5 = E pêchées e cr nas = = S & gérie) Fr, Fr. 186711897| 574 » »> 9.694.464! 6.804.137 13.635.81 18681804) 581 » » 725.914] 8.180.530 Hs 18.296.13 1869/1308, 552| » » 674.111! 9.034.168 — 11.151.99 1870/2301! 555| >» > 1.002.500! 5.725.585 _ 8.230.591 1871122368, 4813201 » 1.475.337| 7.720.100 _—_. FOR 187212473| 54613241 » 2.251.389| 9.403.501 13 138.284 18732756! 68013984 > 1.590.231 /10.435.722 13.757.534 Millions 1874/2824, 67314289) 123.510.500| 1.382.221| 8.716.100 1875/3405! 68114310! 292.665.300| 2.244.748) 8.277.833 1876,3177| 70714788) 255.246.130| 1.774.378]12.078.614 1877/3330] 75715015| 250.316.120| 1.877.392/11.393.268 1878/3409! 77414933) 322.248.000! 1.606.915/110.557.731 1879,3403| 782 840) 302.490 .000! 1.586.025|10.320.433 1880/3385| 772/4809| 125.689.000| 2.613.789| 9.062.754 1881/3342] 78214707| 77.363.000! 1.254.035| 3.459.162 (1) En ee qui concerne le nombre d'hommes embarqués, les uns sont marins classés et pratiquent, suivant la saison ou l’abondance des diverses espèces de poissons, succes- sivement ou simultanément la pêche de la sardine ou celle à la drague, et les autres, se livrant d'ordinaire aûx travaux des champs ou à des arts manuels, forment une seconde catégorie assez nombreuse et ne sont te we temporairementsur les rôles d'équipages. (2) Les chiffres représentant le nombre de bateaux employés s'appliquent à toutes les embarcations immatriculées dans les quartiers, qu’il s'agisse de celle de la sardine comme de celle à la drague ou aux filets fixes, la Statistique des Pêches maritimes n'établissant alors aucune distinction au point de vue du genre de pêches. | . | — 203 — TABLEAU V VENDÉE. Créations successives de Fabriques de conserves de Sardines de 1852 à 1880. NOMBRE D'ÉTABLISSEMENTS NOMBRE D'ÉTABLISSEMENTS existant à existant à — — RO ANNÉES ANNÉES Les Sables Croix-de- Vie (St-Gilles) Ile-d'Yeu Noirmoutier Les Sables Croix-de-Vie Noirmoutier 2 2 3 3 3 3 3 3 À temps de Duhamel du Monceau; sauf les hommes, rien de ce côté n’a changé. Il n’en est pas de mêmé des parages de pêche, et, depuis 1881, une tendance générale se manifeste dans tous les ports de Vendée à aller à la recherche de la sardine plus au large. Moins heureux que les Languedociens et les Provençaux, quels que soient les essais tentés pour suppléer sur l’Océan Atlantique à la rogue, ces pêcheurs sont obligés d’y recourir chaque année, et cet appât reste toujours une charge d'autant plus lourde, que son emploi est en raison inverse de l’abondance du poisson. En général, les achats de rogue représentent aux Sables environ un quart du produit de la vente, chiffre considérable, surtout si l’on songe que ces frais doivent être prélevés avant toute répartition. Dans les années de pêche moyenne, l'effectif des embarcations est depuis longtemps déjà suffisant pour alimenter les nom- breux maréyeurs des ports et les fabriques de conserves de sardines créées sur les côtes de Vendée; malgré l’activité deve- loppée dans ces établissements, ceux-ci ne peuvent dépasser — 204 — TABLEAU- NI] VENDÉE. Quantités de Sardines achetées annuellement par une usine de conserves de sardines des Sables-d'Olonne (1865-1881). ANNÉES QUANTITÉS | ANNÉES QUANTITÉS 16.200.000 .600.000 .600 .000 | .900.000 .390 .000 .600.000 .120.000 9.100.000 .100.000 9.100.000 .000.000 .110.000 .275.000 9.110.000 .150.000 .150.000 .900.000 dans leurs achats quotidiens un nombre déterminé de poissons, et, lorsque la fin de la campagne approche et que l’abondance per- siste, les derniers arrivants sont souvent obligés, faute de vente, de jeter leur pêche à la mer. C’est par appréhension de cette éven- tualité, que les marins de nos ports vendéens ne voulurentpas tenter l’usage onéreux des diverses sennes proposées pour prendre ce poisson en abondance. Ceux d’entre eux habitués à mettre à profit toutes les innovations avantageuses apportées dans les divers genres de pêches usitées voulurent laisser faire l'expérience en Bretagne, tout en se tenant au courant des résultats. A même d'opter, ils préférèrent la pêche par bateaux isolés, avec l’alea se modifiant ici du jour au lendemain, suivant les conditions de l'offre et de la demande, plutôt que de s’exposer, disaient-ils, à déverser tout d’un coupsur les quais des ports des monceaux de sardines plus ou moins « fatiguées », dont le nombre devait au bout de quelques jours entrainer, faute de débouchés suffisants, l’avilissement des prix. Depuis quelque temps déjà, certains fabricants songeaient aux pêches pratiquées sur les côtes d’Espagne et de Portugal, consi- dérées alors comme des sources inépuisables d’abondance de sardines (1). Les produits conservés en provenant et pénétrant (1) Depuis 1852 jusqu’en 1879, malgré l'abondance chaque année dans l'Ouest LE AE Er éd. — 205 — TABLEAU VIl FRANCE. IMPORTATION ET EXPORTATION (1870-1882) Poissons conservés, marinés ou autrement préparés: SARDINES COMMERCE SPÉCIAL IMPORT ATION TT ne RS oc NES EXPORTATION ANNÉES SR Quantités Valeurs Quantités Valeurs ARRET SE EU SLR 7 ER D PES 96.617 70.285 89.200 260.259 214.749 147.523 128.682 144.513 387.139 389.743 315.670 936.574 684.353 127.388! 175.712 245.300 690.648 472.448 324.551 283.100 289.026 774.270 171.486 820.742 1073.148 1368.706 8. .851.671 | 9.911.066 12: f .231.897 6 9 324.554 112.123 188.332 1.698.796 .246.986 9.216.285 .176.669 .937.896 3.913.149 9.901.775 967.970! .129.177 24.711.065 "C02:277 .295.497 .271.768 .072.291 .248.671 .432.570 .393.338 .946.108 1.030.298 .803.550 peu à peu en France rendaient, par leur bon marché relatif, les conditions d'existence d’un certain nombre de nos usiues plus critiques, en réduisaient le nombre, sans que pour cela le Vendéen et le Breton, depuis plusieurs années — par une déplorable coïnci- dence — tout en pêchant moins, vissent s'établir comme autrefois des cours compensateurs. Nous avons fait connaitre l’état général de la pêche de la sar- dine en Vendée en 1880: poursuivre ici son histoire jusqu'à ce jour serait dépasser les limites que nous nous sommes tracées à des sardines, le chiffre des importations de celles conservées par des procédés divers va sans cesse croissant, ainsi que le montre le tableau VII (1870-1882). En 1887, la quantité était de 2,872,433 kilog., représentant une valeur de 5,144,866 fr.; l'année 1893, au contraire, a été close avec une réduction à 1,320,529 kilog., correspondant à 1,716,688 fr. (Docum. stat off. du Ministère du Commerce.) — 206 — Pavance. Nous nous bornerons à en faire ressortir seulement le contraste, à quatorze années d'intervalle. Que l’on compare les chiffres suivants s’appliquant à un seul bateau : Sardines Durée Vente Prix Achat Part de Part de Part pêchées. de la pêche. totale. moyen. de rogue. l'armement. l’homme. quotidienne, 1880 229,200 139 j"s 5,126175 22! 800! 1,287130 432155 3110 1881 108,100 66 - 1,009 80 9 300 220 10 77 2200 Années. avec ceux de 1894 : » 32,450 102j5 472 50 » 242 713 27 2911000788: et l’on aura une notion exacte des ressources bien insuffisantes d’un équipage sablais pris au hasard, ayant jeté à la mer pour 240 fr. de rogue et retiré du travail en commun une somme de 230 fr. 50 pour chacun, destinée à assurer l'existence d'une famille pendant plus de trois mois, avec vingt-huit centimes par jour ! De tels résultats nous dispensent de nouveaux développements. La crise que traverse l’industrie de la pêche de la sardine en Vendée n’est pas la conséquence de conditions économiques sur lesquelles on peut agir; elle résulte d’un fait dont les causes échappent à l’action humaine : l'absence de nos eaux, temporaire à notre avis, de la sardine de dimension « marchande ». Lorsque la pêche, au contraire, est abondante, les cours dans la vente fléchissent au point que quelquefois les équipages des bateaux rentrant les derniers au port se voient obligés, comme le fait s’est produit en 1888, de jeter leur poisson à la mer. Malgré cela, il faut reconnaitre que ce bas prix de la sardine n’est pas l’unique ressource de la famille, et qu’il se trouve atténué parle produit du travail des femmes et des enfants à l’usine de conserves, où le direc- teur trouve l'emploi de leurs aptitudes spéciales et de leurs bras. _ Depuis près de quinze années que la pêche de la sardine décroit dans l’ensemble des causes très diverses ont été invoquées dans POuest pour expliquer la diminution des sardines «marchandes » et quelques-unes ont été plusieurs fois déjà rappelées ici. Elles sont nombreuses et l’on peut les rapporter à deux groupes : les unes semblant résulter de Paction de l’homme, les autres en dehors de son influence et paraissant liées à des phénomènes de physique du globe. Au nombre des premières, nous citerons : le développement de la pêche au chalut, l'usage abusif des sennes de diverses formes et celui des arts trainants en général, la pêche à la dérive, l’exten- sion de la pêche de la sardine sur les côtes N. et O. d’Espagne et — 207 — celles de Portugal, l'emploi des rogues artificielles, le passage plus fréquent qu'autrefois des bateaux à vapeur dans les parages de pêche, etc..…..; assertions qui ont trouvé autant de partisans que de contradicteurs, la plupart n’ayant pu être vérifiées. Il n’est peut-être pas de problème économiquede cette natureayantéveilléautantque celui-ci l'attention des personnes les plus étrangères aux questions complexes des pêches : aussi, la cause de cette disparition a-t-elle servi et sert-elle encore de temps en temps de sujet à des écrits dont la bonne foi de leurs auteurs et l'ignorance de données scientifiques les plus élémentaires sur la question sont l’excuse. D’autres per- sonnes, éclairées, sortant du domaine des conjectures et prenant des vues de l'esprit pour des faits acquis n’ont pas hésité à s’'appuyersur celles-ci pour réclamer immédiatement une refonte complète de la règlementation concernant la pêche côtière, la suppression absolue des arts trainants au delà de la limite territoriale, pendant toute la durée présumée de la pêche de la sardine, sans se préoccuper du contre-coup pouvant résulter des mesures prohibitives conseillées, sur les moyens d'existence du pêcheur quand la sardine fait défaut et sur l'alimentation nationale; oubliant encore qu’au delà de trois milles des côtes, la pêche pourrait y être interdite à nos nationaux, alors que les étrangers, eux, seraient libres, d’après le droit international admis, de venir y jeter leurs filets. Au nombre de ceux qui ont cru entrevoir dans des phénomènes océanographiques la cause de la rareté de la sardine sur certaines côtes de l'Ouest, nous devons citer MM. Blavier et Launette, dont les théories peut-être vraies reposent sur des hypothèses que la vérification matérielle des faits n’est pas encore venu confirmer. Mais, ce n’est pas en soumettant à un examen une à une toutes les causes pouvant être invoquées pour expliquer la diminution de la pêche que l'on arrivera à la solution du problème. Il faut continuer à poursuivre avec ténacité l'étude biologique de la sar- dine. Les travaux de MM. le professeur L.Vaillant et Henneguy sur habitat, les mœurs, la nourriture et la reproduction de ce poisson doivent être pris comme le point de départ de toute recherche dans ce genre (1). La réserve que ces deux savants ont montrée (1) L. VAILLANT et HENNEGUY.— Habitat et mœurs de la Sardine. — Nour- riture de la Sardine. — Reproduction de la Sardine. — Causes de la dis- parition de la Sardine (Rapport général au Ministre de la Marine et des Colonies sur la Pêche de la Sardine, fait au nom du Comité consultatif dos Pêches maritimes, par M. G. Gerville-Réache, député, président du Comité. — Journal Officiel des 8, 10, 13, 17, 18, 25, 26, 27, 29 et 30 octobre 1887.) — 208 — alors dans la question pour déduire de faits positifs des consé- quences hypothétiques, contraste avec l'assurance dont, depuis, ont fait preuve à cette occasion des personnes moins autorisées. L'étude des œufs flottants, poursuivie depuis quelques années, modifiera peut-être un jour des opinions considérées en ce moment comme acquises, et pourra servir alors de base à la règlementation à intervenir concernant les pêches maritimes. Il serait téméraire, à notre avis, de prétendre, comme quelques- uns l’affirment, que la sardine de dimension marchande a disparu à jamais de nos côtes. Sa diminution depuis 1881, notamment en Vendée, sensible, prolongée même, sa rareté quelquefois presque absolue comme en 1894, n’est pas un fait nouveau dans la succes- sion seulement des deux derniers siècles. Bien avant Duhamel du Monceau, un observateur, Deslandes, au commencement du xvi° siècle, dans une communication à l’Académie royale des Sciences assurait que : « Les Maquereaux et les Sardines, poissons très communs en Bretagne dès que le printemps est venu, avaient entièrement manqué en 1725 ». Il croyait alors trouver une relation avec «lhiver très froid » et «le peu de chaleur de l'été» signalés cette année-là en Europe (1). Nous avons montré dans le cours de ce travail que des inter- ruptions quelquefois de longue durée se sont produites dans la pêche, non seulement en Vendée et en Bretagne, mais encore dans le pays basque et en Languedoc. L'histoire nous apprend qu’il en fut parfois de même sur les côtes de la péninsule ibérique. Encore, pour être juste, faut-il reconnaitre que dans la période d'années nous séparant de 1889 et 1881 il y a eu des pêches abondantes, comme en 1888 par exemple. Nous écrivions à cette époque, en effet, en parlant de la pêche de la sardine aux Sables- 1 d'Olonne: ue « Le mois de juin est remarquable par l'abondance du poisson pêché. Très souvent, les canots reviennent dès 8 à 10 heures du matin avec 8,000 à 10,000 poissons. L’orage, la température de l'air, la direction et l'intensité des vents, l’état de la mer, toutes causes qui d'ordinaire semblent influer sur la quantité du poisson pèché paraissent n’avoir avec elle aucune relation. Sur les 39 jours, on a pu pêcher pendant 27. Le poids moyen des sardines est supérieur à celui des mois correspondants des années 1886 et 1887; ce n’est ordinairement qu’en août qu'un tel poids est quelquefois atteint. Dans les filets, il n’est capturé que des sardines. La vente de la pêche de chaque bateau étant devenu désormais (1) Æistoire de l’Académie royale des Sciences (Physique générale, IT, 1725). — 209 — impossible, les quantités apportées à terre ne représentent qu’un minimum, et il y a lieu de remarquer que, depuis le commencement de la pêche, non seulement les bateaux ne rentrent pas sans avoir apporté beaucoup de sardines, mais ne cherchent mème pas à en pêcher davan- tage, puisqu'ils ne sont pas assurés de la vente de ce qu’ils ont pêché dans quelques heures » (1). En 1883, la Chambre de commerce de Nantes pouvait dire : « La pêche de la sardine à été des plus fructueuses ; ainsi se sont dissi- pées toutes les appréhensions que des théoriciens un peu pressés de généraliser les mauvais résultats de 1880, 1881 et 1882 s'étaient plu à suggérer relativement à la route nouvelle qui aurait été prise par les bancs de sardines et à leur éloignement du littoral français... » Et, en 1888, elle répétait eacore : « La pêche de la sardine à donné lieu à des résultats tels qu'aucune année encore n’a dépassé en importance la campagne de 1888. C'était une opinion etablie en 1887 que la pêche avait dit son dernier mot sur nos côtes; que le poisson avait déserté notre littoral pour le littoral espagnol et portugais. C'était au point que bon nombre de fabricants français avaient transporté leur industrie en Espagne et surtout en Portugal. Par un retour inattendu des choses, la sardine, rare chez nos voisins, a été d’une abondance extraordinaire chez nous. La production a dépassé de 30 à 35 0/0 celle des saisons moyennes. Pêcheurs et fabricants ont également profité de cette situation. Si les pêcheurs ont parfois vendu leur poisson à trop bas prix, ou même n’ont pu le vendre, ils ont profité largement des journées d’abondance où les prix se soutenaient. De plus, ils ont réalisé une notable économie dans emploi de la rogue, qui était à bon marché et qu'ils n'avaient pas besoin de prodiguer. » Nos-pêcheurs quoique éprouvés depuis longtemps ne doivent pas rester dans la conviction que la sardine a abandonné définitive- ment nos parages ; 1893 fut une année mauvaise pour la Vendée: la fin de la campagne, au contraire, fut marquée en Bretagne par l'abondance. Rien ne prouve qu’un résultat inverse ne puisse pas comme dans les années passées se produire dans les années à venir. Un fait est évident encore, c'est que si la sardine de dimension dite marchande fait défaut presque chaque année on se montre rare, les pêcheurs vendéens constatent souvent la présence de petites sardines, plus ou moins loin au large, mais (1) G. PoucHeT. — Rapport au Ministre de l'Instruction publique sur le fonctionnement du Laboratoire de Concarneau en 1888 et sur la Sardine (Journal d’'Anatomie et de Physiologie, n° de juillet-août 1888), M0 sans valeur pour la vente; de même, presque chaque année depuis 1887, nous en recueillons nous-même très près du rivage et de très petites dimensions. La sardine envisagée comme espèce n’a donc pas déserté les côtes de ce département. Mais, depuis plusieurs années, on constate en Vendée un déplace- ment dans les parages où se faisait autrefois la pêche; la sardine de grosseur moyenne semble redouter le voisinage du rivage pourfaire sa montée. Peut-être faudra-t-il, au prix de sacrifices impossibles pourun grand nombre, modifier un jour l'armement. Déjà, en effet, un certain nombre de pêcheurs actifs ct entreprenants, abandonnant les procédés ordinaires de la pêche à la sardine ne pouvant désormais les faire vivre, continuent, si leurs bateaux ne sont pas armés pour capturer le thon, à se livrer à la pêche à la drague, en ayant leur canot sur le pont ou à la remorque. La sardine se montre-t-elle sur quelques points du littoral vendéen?ils s’y rendent, descendent dans le canot avec rogue et filets, pêchent et font voile aussitôt vers le port le plus voisin. Si, par suite de mauvais temps, il est impossible ou dangereux de tenir à flot la petite embarcation, on rentre à bord, et équipage, agrès et filets se trouvent en sécurité dans un bateau ponté et capable de tenir la mer. Ces tentatives n’ont trouvé encore que de rares imitations, parce qu'il s'agirait pour beaucoup de pêcheurs d’une transformation onéreuse, sans certitude de résultats favorables, disent quelques- uns, parce que ces essais n’ont pas encore éle suffisamment consa- crés par l'expérience. Peut-être même, ajoutent-ils encore, la sardine apparaitrait-elle comme autrefois près de la côte et du port d'attache au moment où la tranformation s’achèverait, preuve de leur conviction que la rareté de la sardine, tout en étant depuis longtemps persistante, est peut-être temporaire. Mais, en ce moment, sur les côtes de l'Ouest, l'opinion moyenne, que nous enregistrons ici au nombre àes éléments d'informations recueillis par nous sur cette question si complexe est que des mesures restrictives à l'égard de certains engins, pendant une période plus ou moins longue, pourraient arriver à ramener Pabondance de la sardine sur nos côtes. Pour d’autres, moins nombreux, sa présence au fond des eaux littorales, sa montée abondante à la surface semblent subordonnées au concours de certains grands phénomènes cosmiques, dont l’enchaïinement avec la biologie de la sardine depuis quelque temps patiemment étudiée est encore inconnu. mt mi ites — 211 — Que la sardine de maille ancienne réapparaisse plus ou moins tôt en abondance, il appartient dès maintenant à la science de mettre à profit toutes les ressources connues pour faciliter au pêcheur les moyens de pratiquer son art avec fruit, et une tâche impor- tante incombe à tous ceux qui ont souci de l’avenir de notre pays, législateurs aussi bien que savants: le repeuplement des eaux marines destiné à remplacer les extractions produites chaque jour. Pour arriver à réparer les pertes en animaux comestibles éprou- vées par les fonds sur lesquels s’exercent dans certains endroits une pêche intensive, récemment le Comité consultatif des Pêches maritimes n’était pas d'avis de revenir à la règlementation étroite prévue par les décrets du 4 juillet 1853 et du 19 novembre 1859. Rendant justice à l'esprit éminemment libéral du décret du 10 mai 1862 qui régit la pêche côtière, le Comité émettait le vœu de voir l'administration de la Marine généraliser, conformément à la loi du 9 janvier 1852, la création de cantonnements dans des régions côtières déterminées, facilement surveillables. Mis, il ne suffit pas de protéger certains endroits où les jeunes alevins se rassemblent pour vivre en sécurité et trouver leur nourriture, de soustraire à la dévastation les œufs d'espèces déter- minées ou certains lieux de ponte, de réduire, par suite, le champ d'opération de divers engins de pêche, il faut songer aussi à mettre le pêcheur lui-même dans des conditions favorables à l’exercice de son industrie pour qu’il puisse d’abord nourrir sa famille, l’élever et répondre ensuite aux besoins croissants de l’alimentation publique. Il en résulte que les cantonnements, en général, doivent être éta- blis temporairement; dans des limites assez restreintes pour ne pas gêner l'exercice de la pêche d’un quartier ; dans des endroits où, par la nature des parages et des fonds celle-ci est peu développée ; à plus forte raison, ne pas être imposés sur de larges étendues à des inscrits maritimes ayant à remplir les mêmes obligations que tous les autres vis-à-vis de l’État, et auxquels le genre de pêche pratiqué par eux, le faible tirant d’eau de leurs barques ne permettent pas de s'éloigner de plus d’un ou deux milles du rivage. C’est ainsi que l’administration de la Marine semble vouloir le comprendre. N'anmoins, si ces lieux de refuge pour les jeunes animaux marins comestibles, poissons ou autres espèces, peuvent, dans une certaine mesure, remédier au dépeuplement des fonds, il est une solution de l’avenir, celle qui paraît devoir satisfaire les justes réclamations des populations maritimes sans léser les intérêts de — 212 — personne, — car, petits et grands, parmi les pêcheurs comme dans le reste de la société, doivent trouver les moyens de vivre, — c’est la piscifacture marine. Lorsque Coste tentait en France ses modestes essais d’ostréicul- ture, l’on était loin de supposer qu’un jour sa méthode largementap- pliquée constituerait pour les habitants des côtes une industrie pros- père, destinée à faire la fortune de plusieurs villes comme desimples hameaux. Pendant longtemps, beaucoup comptèrent sur la richesse de bancs naturels, considérés alors comme inépuisables, pour suffire à la consommation de ces produits dela mersanscessecroissante, par suitede nouveaux débouchés. Aujourd’huiles banes en question ont à peu près disparu, leurnom n’évoque guère que dessouvenirs, etc’est l’ostréiculturequisecharge presqueexclusivementd’approvisionner les négociants et les consommateurs, en France comme à l'étranger. Ainsi que pour bien des progrès réalisés dans d’autres pays, dans le nôtre nous nous sommes laissés distancer en ce qui concerne l'application de méthodes aquicoles dont la France eut l'initiative, et tous ceux qui se sont livrés depuis quelques années à l'étude de la technique des pêches savent jusqu'à quel point en Ecosse, en Norwège, au Canada et aux Etats-Unis, on a porté les études scientifiques concernant cette industrie. MM. Giard, professeur à la Sorbonne, et G. Roché, inspecteur principal des Pêches, viennent de démontrer dans un rapport adressé au ministre de la Marine et que nous avons cité plus haut la nécessite de faire entreprendre dès maintenant des recherches sur la biologie des animaux marins comestibles. Il serait prématuré d'apporter aux règlements actuels relatifs aux pêches maritimes des modifications qui ne s’appuieraient pas sur des considérations scientifiques précises ; MM. Giard et Roché demandent de provo- quer des travaux dans un ordre d’idées pratiques. A leur avis, les laboratoires maritimes situés sur les côtes peuvent, dès main- tenant, constituer des centres pour accomplir les recherches spéciales nécessaires à l'administration de la Marine. Nul doute que si l’on entre résolûment dans cette voie, il n’en résulte des avantages précieux pour les pêcheurs et en même temps pour la nation elle-même qui, depuis des siècles, trouve ses marins nombreux, disciplinés et toujours prêts chaque fois qu’il s’agit de faire respecter l'intégrité de nos côtes. 31 mars 1895. LA FIN. Ds <: TABLE DES MATIÈRES Tome IV, 189<Æ DU X° AU XVI* SIÈCLE. Harengs, Célerins, Célans et Sardines ..................... Prnavelles el PATES. Ne a Un Re A XVII® SIÈCLE. Les Mores d’Espagne réfugiés en France apprennent aux Sablais à faire la pêche « à l’araignée » et au « traineau » Pèche industrielle de la Sardine et de l’Anchois dans l'Ouest. L'Ordonnance de la Marine de 1681 et la Police de la pêche DETERMINEE PR RE AO ns mn EN a ner XVII SIÈCLE. La pêche de la Sardine en Bas-Poitou sous Louis XV (1715-1774) Développement de la pèche côtière dans lOuest............ Création pour la première fois, en 1747, d’une « presse » de Sirdnes à la ChaumetdOlonne. "5%... ue Irrégularité de la pèche sur les côtes de la Méditerranée comme sur celles de l'Océan Atlantique, au milieu du RE CE O E E RE nr Parade Chapelle rs IR PR de : La Pêche de la Sardine, dans l'Ouest de la France, au milieu TRS RCI Aa ne A SN ete Pa Pêche sous Louis XVI (17741789):.:..:......4 SRE La Pêche pendant la Révolution francaise Tome: NV, 1895 XIX® SIÈCLE. DÉeretie 06 Sur” les: Sels ait LM ler TE RE de Premiers armements à Noirmoutier pour la pèche de la Sardine L'étude des Pêches confiée par la Marine à un zoologiste: l’ins- pecteur Noël de la Morinière et son enquête sur les BéCESMArITMes M MON EPL PRES Cr ae Traité de Paris (1815) Instructions données par le Gouvernement au commerce ma- ritime sur la manière de préparer les Rogues.. ........ Ordonnance de 1818 spéciale pour l’arrondissement de Cher- bourg sur l'emploi des « Rets traversiers » ou « Chaluts » Désaccord à l’occasion des droits sur le sel entre le commerce maritime et le service des finances................... Premiers essais de conserves de Sardines à l’huile en Vendée: à Saint-Gilles et aux Sables-d'Olonne (1832)........... Encouragements par le Conseil général de la Vendée à la pêche de la Sardine..... CRE PEL ROME SE es se alalolupe ss etele ee she le etes se ele o1eie eleves a ivrabnrola sh eiaiehe 137 145 — 214 — Autorisation conditionnelle donnée par la Marine aux pêcheurs sablais de pratiquer simultanément la pêche au Chalut etwelle de la Sardines. cuisine cm eee O0 Création d’une presse à Sardine et d’un atelier de salaisons aux Sables-d'Olonne: LE APR ARENR RERO CL EC RARE RER Nouveaux types de bateaux de pêche sablais : canots à sar- Controverses au sujet de la pèche de la Sardine et de la pêche À Ja drague (IBAO-IG7).L 2m IN, PCR SRE PES Loi de 1852 et Décret de 1853 sur la Pèche maritime côtière. Essor de l’industrie des Conserves de Sardines en Vendée (1853) Décret de 1862 sur la Pêche maritime côtière............... Essais detropues ALUDCIelLES NE PEU LL LORS ETES Etat florissant de la Pêche de la Sardine en Vendée (1 64)... Situation de l’industrie des conserves de Sardines en France ELA LObTANDOT NN ee ne ie ER «CROP Création des chemins de fer en Vendée (1867) ; établissement de la vente du poisson à la criée aux Sables-d'Olonne... Enquête et étude scientifique relative à la pèche de la Sardine dite coureuséroude Dérivés sen ME REC NUE Considérations sur l’économie de la Pêche de la Sardine de ONE Me PAR RP LE SAR RENE et ee Ve OR CP ES. Documents statistiques sur la Pêche de la Sardine en VETEMENT 198, 199, 200, 201, 202, 203, 20# Etat actuel de la Pêche de la Sardine en Vendée............ PLANCHES PLancHE I. — Le port des Sables-d'Olonne, vue de la Chautme, par'Ozanne"/1876),..c Pre" 2REe _ II. — Port de Noirmoutier, dessin attribué à F. Piet(vers 1807-1816)1:2:-278, PET PE — IT. — Chasse de la Goëlette anglaise le Snapper par la flottille des Sables-d'Olonne (1811). — IV. — Fic. 1 : Yoles ou Biscayennes du xvrr° siècle. — Fi. 2: Grande Chaloupe du xvrn siècle. — V. — Fic. 1: Les Sables-d'Olonne, premier type de chaloupe pontée (1837). — Fig. 2: Pre- mier type de Canot pêchant la Sardine (vers A5); EP ER ARR CIE — VI. — Fic. 1 : Chaloupe creuse ou picoteuse de la Vendée. — Fic. 2 : Douarnenez, Pêcheurs de Sardines;bretons.4 77006 2e ER — VII. — Canot à Sardines des Sables - d'Olonne (type de 1870) die nier sis ele no es ae sie s abs steteue 89 90 157 169 174 175 179 181 182 183 181 187 194 205 205 66 68 71 158 161 163 186 Ê ; L REV UE DES PCHENCES: NATURELLES: DE. L'OUEST 14, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, là PARIS TOME CINQUIÈME 1895 TABLE. DES MATIÈRES TRAVAUX ORIGINAUX [. — BOTANIQUE MiBDaranDE (Jr. ) 2e 6,2 Etude des produits de l’agri- culture coloniale importés dans l’Ouest de la France: Quelques mots sur les mala- dies des Caféiers........... 14 DORrEAUS (D) 48.000 Unenouvelle station vendéenne de l’Asplenium Marinum... 49 MaricHAL & PoxrarLiER.. Mousses et Lichens trouvés aux environs de La Roche-s-Yon. 142 PoxTARLIER & MaricHaz.. (Catalogue des plantes vascu- laires et spontanées du dé- partement de la Vendée recueillies par ces botanistes, augmenté de la liste des plantes trouvées depuis 1889 jusqu'à ce jour, collationné et mis en ordre par J. Dou- teau, A. Odin, M. Baudouin et G. Houis. — Tome 1v, p. 37, 107 ; tome V, p...... 26, 100 TE DoureatrAT.). re, nacr Liste additionnelle au Catalogue de Pontarlier et Marichal : Nomenclature des plantes vasculaires et spontanées du département de la Vendée, trouvées depuis 1889 jusqu’à CE MONT SANT LAC UN ER 125 II. — Z0o0LoGIE Ban (CRI SRE Re Contribution à la Faune ento- mologique de l'Ouest. Colé- optères de la Vendée....... Il CaANMEU (DÉAS)E PRE Recherches sur la structure des nerfs périphériques myé- niques. NAT 93 CANNIEDA SE. MR RSR Structure du noyau antérieur Des L'AUILIES PAS CPR 99 III. — PÊCHES MARITIMES OpiX (AMÉDÉE). .... D AEL Histoire de la Pêche de la Sardine en Vendée et sur les côtes les plus voisines (1610- 1580). Recherches documen- taires sur les Pêches mari- times françaises, Tome IV, 1894, p. 137. — Tome V, EDR CR PR RE ay 65, 157 IV. — ANTHROPOLOGIE CAELARDATE ES) RER ANR, Sur les conclusions de M. E, ; Cartailhac dans la France PréMstonagters Na 46 LES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DANS LES SOCIÉTÉS SAVANTES DE CETTE RÉGION ET LES PUBLICATIONS DE PARIS ET DES AUTRES DÉPARTEMENTS. SOCIÉTÉS SAVANTES DE L'OUEST Analyses, extraits, sommaires, etc. CHARENTE-INFÉRIEURE Societé Botanique Rochelaise Rouys &-FoutauD 2.22 Flore de France, des Renoncu- lacèes aux premières familles des.-Crueiféres SRE 56 — 217 — DEUX-SÈVRES Societé Botanique des Deux-Sèvres Confirmation de la présence de Sagittaria variabilis, \. obtusa, Desm., dans les vases de la Garonne. — Soucxé : curieux cas de dichogamie chez Silene brachiata ; de la présence aux environs de Niort de Carex divisa et Se- nebiera pinnatifida. — Bou- TRON : Découverte d’Hyperi- cum microphyllum, Jord., aux environs de Chauvigny. — SAUZÉ: le Crepis setosa, aux environs de la Mothe-St- Héray.— Dinrer : Découverte de Campanula rapunculoides dans la Vienne. — Baup : Envoi de plantes rares ou inédites. — Duran : Note sur un certain nombre de Bolets. — Herborisation de la Société. — Excursions bo- taniques dans les Basses- PNRÉDÉES Ne A ER, 99, 96 ILLE-ET-VILAINE Socièté Scientifique et Médicale de l'Ouest (Rennes) anne (D un RS En: Etude sur les variations des palissades dans les feuilles... 93 PIQUENARD) (CH. )..+. :. : .... Catalogue des plantes vascu- laires qui croissent sponta- nément dans le Finistère... 93 LOIRE-INFÉRIEURE Societe des Sciences naturelles de l'Ouest de la France (Nantes) GADECGEAU (E) 2... : 4 .41.. Etude sur la fleuraison en pleine terre du Musa ensete Gmel, et sur quelques autres faits de végétation observés à Nantes pendant l’année 1893 D8 MAINE-ET-LOIRE Sociète d'Etudes scientifiques d'Angers Dame (OE) are die Lichens récoltés aux environs JADPEIS SE ROLE OR 94 — 218 — PRRAUBERIN. "2 ser ph'elcoet ete Remarques sur les Primula OPUS ITS ANR EAN ER CALVADOS Socièté Linnéenne de Normandie MONAGERUR.). Vers Herborisations aux environs de l’Aigle (Orne)......... RP NIRR OS Tes eee Sur quelques faits intéressants pour la flore du Calvados et la biologie végétale . ....... CHEVADIRR (A) ce nee Catalogue des plantes vascu- laires de l’arrondissement de Domiront.,- APeSErR "Re VIENNE « Le Botaniste » LIANGEARD un ee ee Des observations sur le groupe des Bactèries vertes. — Des recherches sur la structure et la reproduction sexuelle des Mucorinées. — La re- production sexuelle de l’Enty- loma Glaucti. — Des recher- ches sur la structure des Lichens. — La reproduction sexuelle des Acomycèdes. — Notesurune anomalie florale de Tulipa sylvestris... :..... ot 1 LES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DANS LES PUBLICATIONS FRANÇAISES BDISSELIER:E. Me. cet Carte géologique des Sables- d'Olonne. (Carte géologique détaillée de la France)...... GP dE et OR MES Les preuves de l’existence d’or- ganismes dans les terrains précambriens … +... FÉRLE A ED:) EC TERETE Découverte d’ossementsd’Hyènes rayées dans la grotte de Montsaunés (Haute-Garonne) L’ANTHROPOLOGIE DANS L'OUEST DE LA CORRE ADN ER e Note sur l’Ecriture celtique... HALNA DU FRÉTAY........ Les sépultures sous les roches BTURES RSR 129 1 FRANCE 110 138 — 219 — RAMRRIDE) 4.20: doutes Recherches sur les gisements probables des matières cons- titutives de certains objets en pierre trouvés dans les monuments mégalithiques du'Morbihane ei PAURN IDR}... Note surles matières des haches trouvées à Bernon-en-Arzon nee (Bn:)2-..:. 0. Station solustréenne à Gourdan LAPORTERIE (DE)......... Sur les ivoires sculptés de la grotte du pape à Brassempouy Rocquiaxy-Apansox (G. px) Excursion à l’allée couverte de CANTINE ESS CE RomaIN (GEORGES). ....... Gisement sous-marin sur la piase” Havre ne SOCIÉTÉ DE BORDA........ Fouilles pratiquées à Pomarez COUR ER Me nie REVUE BIBLIOGRAPHIQUE DE L'OUEST INDEX BIBLIOGRAPIQUE MINÉRALOGIE. — GÉOLOGIE. — PALÉONTOLOGIE -. . . ..... GTA POMPES EEE CARE AE ER DE LOL ON SRE NU RE PER EE DC LT ATEN TT BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE CEE) AR PRE ER La Cellule animale, sa structure et sa vie, étude biologique et DEAÉIMUE RE A2 Er Fou (Marquis DE)....... Pèches et chasses zoologiques. Gapeau DE Kervicce (H.). Recherches sur les faunes ma- rines et maritimes de la Nor- mandie, par Marcel Baudouin PeyrourEAU (S.-A.)....... (Contribution à l’étude de la Morphologie de l’armure gé- nitale des insectes, par Mar- ce BARON Se Carpe (HENRI) 6. ee Aide-mémoire de zoologie, par Marcel Baudouin.......... ConsrANTIN (P.).......::. Le monde des plantes, par Marcel Baudouin .......... BED (AE) TER re La pêche à la ligne en eau 63 63 63 59 60 60 61. 61 62 — 220 — NOUVELLES SCIENTIFIQUES FACULTÉ DES SCIENCES DE Poitiers. — Transformation de Maitrise de conférences de botanique en chaire... ... 59 TABER ER uso re nes es Dee den den Tic OU IT 215 LAB LE: DES -PLANCGCEHES PLANCHES DANS LE TEXTE PLANCHE I. — Le port des Sables-d'Olonne, vue de la Chaume, par Ozanne (1876)........... 66 — II. — Port de Noirmoutier, dessin attribué à F. Pier (vers 1807-1816) Me VE ee 68 — TT. — Chasse de la Goëlette anglaise le Snapper par la flottille des Sables-d'Olonne (1811) el — IV. — Fic. 1: Yolesou Biscayennes du xvrr siècle 77 Fic. 2 : Grande Chaloupe du xvur° siècle. . 158 — V. — Fic. 1 : Les Sables-d'Olonne, premier type 158 de chaloupe pontée (1837)... 161 Fic. 2 : Premier type de canot pêchant la Sardine (vers 1845)......... 161 — VI. — Fig. 1 : Chaloupe creuse ou picoteuse de la Vendée: LCR SAR Tes 163 Fi. 2 : Douarnenez: Pêcheurs de Sardine x ; DPELONS LEE LEE EE 163 | — VIL — Canot à Sardines des Sables-d'Olonne (type de" 1870) PA EL ARIONUESS 186 Ù EPP D des LUE à Ad, D ne À été 5 d 2m) Le Gérant, A. ODIN. ——_——— La Roche-sur-Yon, typographie Galipaud-Pitot Le de 2. | nr led eut motions banni te “: 4 NA ‘e Net nu LT 4 laud, p. 1. DE L'AG ICULTURE COLONIALE S ur les maladi des ad TA ! Se de ja Vendée. liste des plantes trouvées VA - 0 lin, M. Beudouin ele) uvell station. es gun de l'49 Splenidns marinum, par J. Douteau, p. 49. î RELLES DE L'OUEST DANS LES. SociÈTÉS SAVANTES DE CETTE RÉGION ET ARIS ET DES AUTRES DÉPARTEMENTS, p.51. ru des sciences de Poitiers : : Transformation de Maitrise de Chai P. : La Sete animale, sa structure et sa. vie, étide ren Le ique, p. © Marquis de Folin : Péches et Chasses soologiques, p. 59. — Henri ac es e Kerv Recherches sur Les faunes marine et maritime de la Normandie, p. 60. — D' A. Peytoureau (de Bordeaux) : Contribution à l'étude de la P- . morphologie de l'Armure générale des Insectes (thèse), p. 60. — H. Girard : _Aide-mémoire de zoologie, 61. — P. Constantin : Le En ne Aer P. 6L. — A. Dubois : La pêche à la ligne en . douce, . 62 à | REVUE BIBCIOGRAPHIQUE, DE ST, P. 63. ACROSS l'doéumentaires sur. Jes Pêches maritimes NRA à Histoire SE et sur les côtes. les ES voisines, par A. ou P- 65. Far 4) M 1} fl l 4 ns M Si PARTS À MT fe AUX. BUREAUX DE LA REVUE | DES Si IENCES NATURELLES DE L'OUEST He Boulevard Saint-Germain, 4 ie NA à ne Le 1804. COLLABORATEURS PRINCIPAUX MM. A. Aurissier, Ingénieur, Directeur des Ardoisières de Rochefort-en-Terre (Morbihan). BeaureGarD (D') Professeur agrégé à l'Ecole de Pharmacie, assistant \4 À d'anatomie comparée au Muséum de Paris. E. Becrremieux, Président de la Société des Sciences naturelles de là Charente-Inférieure, Directeur-Conservateur du Muséum Feurign à la Rochelle. RapHaËëL BLANCHARD, Prof. agr. à la Faculté de Médecine de Paris, | . secrétaire-général de la Société Zool. de France. A. BorSSELLIER, Agent administr. prince. aux Constructions navales en retraite, à Rochefort, géologue. LIONEL BONNEMÈRE, Membre de la Société d’Anthropologie de Paris. Juces BoxniEr, adjoint à la Direction du Laboratoire de Zoologie maritime de Wimereux. P. Bruxau», botaniste à Saintes, D’ Joaxxès CHarin, Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Paris. L. DaxreL, docteur ès-sciences, professeur à Château-Gontier (Mayenne). DELALANDE, Professeur au Lycée, à Brest. B. pe NaBras, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Bordeaux. Fagre-DomerGUE, Sous-directeur du Laboratoire de Zoologie maritime de Concarneau. DE Fou (marquis), membre de la Commission Scientifique des Explo- rations sous-marines. J. Foucau», Directeur du Jardin Botanique de la Marine, à Rochefort. A. Grarp, Professeur de Zoologie (évolution des êtres organisés) à la Faculté des Sciences de Paris, Directeur du Laboratoire de Zoologie maritime de Wimereux. ALBERT GRANGER, membre de la Société Linnéenne de Bordeaux. J. pe GUERNE (baron), ancien président de la Société z0ol. de France. G. B. de Toxt (D'), Directeur de la Nuova Notarisia, à Padoue. L: jt us 1 Professeur de Botanique à l'Ecole Supérieure de Pharmacie e Paris F. Isxarp (D'), Ancien Médecin-Inspecteur de l'établissement thermal de Saint-Amand-les-Eaux. Jousser DE BELLESME (D'), Directeur du Service de Pisciculture de la Ville de Paris. KuxsrLer, Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Bordeaux. Leunucer-Forrmorez (D'), botaniste, à Doulon (Loire-Inférieure). Levi-Morenos (D' David), Directeur de « Neptunia », à Venise. LiserT, Professeur au Collège de Morlaix. STANISLAS MeEunrer, Pr ofesseur de Géologie au Museum d'Histoire naturelle de Paris. ORAN, publiciste, à Rennes. A. PeyroureAu (D'), préparateur à la Faculté des Sciences de Bordeaux. J. RicHarp, ancien magistrat, botaniste, à Poitiers. Grorcrs Rocné, Docteur ès-sciences, maître de Conférences au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. A. SCHNEIDER, Professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Poitiers. TrouEssarT (D'), ex-Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de la Ville d'Angers. EP ——— COMITÉ DE RÉDACTION : A. ODIN . Dr Marcez BAUDOUIN Zoologie ANCIEN INTERNE DES HÔPITAUX DE PARIS Sciences naturelles appliquées Biologie générale. J. DOUTEAU | —- PROFESSEUR SUPPLÉANT A L'ÉCOLE DE MÉDECINE DE NANTES P. LEBESCONTE Pucanique Ù Géologie, Paléontologie. À DE L'OUEST MINÉRALOGIE. — GÉOLOGIE. — BOTANIQUE. — ZOOLOGIE ET DE LEURS APPLICATIONS AUE'AGRICULTURE LA PISCICULTURE, L'OSTRÉICULTURE ET AUX PÊCHES MARITIMES PARAISSANT TOUS LES TROIS MOIS Tome V, n° 2, 3, 4, AVRIL-DÉCEMBRE 1895 SOMMAIRE : PATES T Rp A HiSTOLOGIE ANIMALE : > Structure du noyau antérieur de l'Auditif, par A. Cannieu, p. 93-99. FLORE REGIONALE : Catalogue des Plantes vasculaires et spont recueillies par Pontarlier et Marichal, augmenté de la liste des plantes trouvées depuis 1889 jusqu'a ce jour, collationné et mis en ordre par J. Doute G. Houis, p. 102. | BorANIQUE RÉGIONALE : Nomenclature des Plantes trouvées en Vendée depuis 1889 jusqu'à ce jour, par J. Douteau, P. 199; Géocogie REGIONALE : Carte géologique détaillée de la France. Boissellier, p- 129. L'ANTHROPOLOGIE DANS L'OUEST DE LA FRANCE, Boranique VENDÉENNE : Mousses et Lichens trouvés aux environs de - Marichal et Pontarlier, p. 142. Pècmes MarITIMES : Recherches documentaires sur les Pêches maritimes françaises. Histoire de la pêche de la Sardine en Yéndée et sur les côtes les plus voisines, par A. Odin, p. 197. TABLE DES MATIÈRES DE L'ANNÉE 1895, p. 215. PARIS AUX BUREAUX DE LA REVUE DES. SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST 14, Boulevard Saint-Germain, 14 Les Sables-d'Olonne, par par F. Gaillard (de Plouharnel), p. 136. La Roche-sur-Yon, par 1895. a FÉIR À a COLLABORATEURS PERI MM. PE NN A. Aurissier, Ingénieur, Directeur des Ardoisières de Rochefort-e (Morbihan). , . L'ARERIOS BEauREGARD (D') Professeur agrégé à l'Ecole de Pharmacie, d'anatomie comparée au Muséum de Paris. E. Becrremæux, Président de la Société des Sciences naturel Charente-Inférieure, Directeur-Conservateur du Muséum à la Rochelle. Me. RAPHAËL BLANCHARD, Prof. agr. à la Faculté de Médecine de secrétaire-général de la Société Zool. de France. t- AN A. Borssezcier, Agent administr. prince. aux Constructions nav retraite, à Rochefort, géologue. ni LioxeL BoxxEMÈRE, Membre de la Société d’Anthropologie de Paris. … JüLES Boxxier, adjoint à la Direction du Laboratoire de Zoolog maritime de Wimereux. < P. Bruxau», botaniste à Saintes. , CNT D° Joaxxès Cnarix, Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Paris. « L. Daxrer, docteur ès-sciences, professeur à Château-Gontier (Mayenne). DELALANDE, Professeur au Lycée, à Brest. 1 1 SORTE B. pe Nagras, Professeur agrégé à la Fâculté de Médecine de Bordeaux. Faëre-DomerGuE, Sous-directeur du Laboratoire de Zoologie maritime de Concarneau. NE De Forix (marquis), membre de la Commission Scientifique des Explo- rations sous-marines. J. Foucau», Directeur du Jardin Botanique de la Marine, à Rochefort. À. Gran», Professeur de Zoologie (évolution des êtres organisés) à la Faculté des Sciences de Paris, Directeur du Laboratoire de Zoologie maritime de Wimereux. ALBERT GRANGER, membre de la Société Linnéenne de Bordeaux. J. DE GUERNE (baron), ancien président de la Société zool. de France. G. B. de Toni (D'), Directeur de la Nuova Notarisia, à Padoue. L. Guiexar», Professeur de Botanique à l'Ecole Supérieure de Pharmacie de Paris. | F. Isxarp (D'}, Ancien Médecin-Inspecteur de l'établissement thermal de Saint-Amand-les-Eaux. Jousser n£ BezLEsmE (D'), Directeur du Service de Pisciculture de la Ville de Paris. N Kuxsrier, Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Bordeaux. LEUDUGER-FORTMOREL (D'), botaniste, à Doulon (Loire-Inférieure). Levi-Morexos (D' David), Directeur de « Neptunia », à Venise. Liserr, Professeur au Collège de Morlaix. STANISLAS MEuxIER, Professeur de Géologie au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. ORAN, publiciste, à Rennes. | A. Peyroureau (D'), préparateur à la Faculté des Sciences de Bordeaux. J. RicHar», ancien magistrat, botaniste, à Poitiers. GeorGEs Rocné, Docteur ès-sciences, maître de Conférences au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. À. SogxernEer, Professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Poitiers. Trousssarr (D'), ex-Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de la Ville d'Angers. —— pe ————— COMITÉ DE RÉDACTION : A: ODIN D' MarcEz BAUDOUIN k Zoologie ANCIEN INTERNE DES HÔPITAUX DE PARIS Sciences naturelles appliquées Biologie générale. J. DOUTEAU SE AN ER PROFESSEUR SUPPLEANT L'ÉCOLE DE MÉDECINE DE NANTES P. LEBESCONTE Patanique j Géologie, Paléontologie. FUAUAMNNTAUR DIGEST OF THE LIBRARY REGULATIONS, No book shall be taken from the rary without the record of the &j i No person umes af any one Council. Books may be kept ouk o without renewal, and renewa twice. A fine of five cents per Âay indurred for every volume not returned within the timg”specified Yy the rules. The Librarian may demand thà return of a book after the expiration of te days from the dète of borrowing. Certain books, #o designated, cannÿt be taken from the Library without special permission. AIL books must be returned at least Kwo weeks previous to the Annual Meeting. ù Persons are responsible for all injury or loss of books charged to their name. in more than five vol- e, unless #y special vote of the calendar month; no longer ay not be granted more than Le satin.