CL CCC RE _— Ce a Fe LE EC = A eZ = — FREE rec co Te LES | RTS Ke C- LESC de LS LCL Re EE s ee Eee — ee Ce CC € ML. CCTIC C CCC T : LEZ FE as Rire ee | EE == RE — Ce cc € ca GE ACC : EE A ES à TR ce = LE = EE ie << ee Æ de = CE M CAM à ie Es MT. CELC CE CC EEE NO EE. CNT ÉLE ES € EE: EC ES =. edit Te er re TR RS EE ac LE Ce € a — == RE — As —— ; Æ és CE = < Rs ss AE. Re ae ce a e & Le "e RE CE RER CE ‘< RS = = ss = = # : => CCE. at ROC CET RS RS ee LE CRE RO NELT FE LÉ — Le LCA BE se PS CEE Au ELLE # NAT D b ÿ? L£ Library of tbe Museunr OF COMPARATIVE ZOOLOGY, AT EARTARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS. Founved bp private subscription, in 1861. | note Ve Vete ete Tes aa (111 \ LEA LAS. à REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ANGERS, IMP. BURDIN ET Cit, RUE GARNIER, 4. MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ST — COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DU COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES ANNÉE 1887 PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 S, — M DCCC LXXXVIL REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PREMIÈRE PARTIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS A LEUR EXAMEN Rapport de M. Leroy de Méricourt sur l'Association francaise pour l’avancement des sciences. 142 session, 2° partie, Grenoble, 1885. A la séance du 14 août 1885, M. BoucHARD a communiqué ses observations cliniques et recherches expérimentales sur le choléra. L'auteur s'est donné pour but de contrôler par l’expérimentation et par la clinique la doctrine pathogénique du choléra, telle qu'elle a été formulée par M. Koch. Cette doctrine peut se résumer en deux ou trois propositions: 1° Le choléra est une maladie infectieuse dont le bacille-virgule est l’agent pathogène ; 2° La cavité intestinale est l'habitat exclusif de ce bacille ; 3° Ce bacille, ne pénétrant ni dans le sang ni dans la lymphe et ne se répandant pas dans l'estomac, ne peut produire les accidents généraux du choléra par le procédé de l’intoxication ; il doit donc sécréter, dans la cavité intestinale, une matière vénéneuse qui, absorbée à la surface de l'intestin, détermine l'empoisonnement de tout l'organisme. Les recherches expérimentales et les observations cliniques de M. Bouchard l'ont amgné à formuler les conclusions suivantes : « L'analogie nous conduit à considérer le choléra comme une maladie infectieuse, c'est-à-dire comme une maladie à microbe. « Le microbe pathogène, quel qu’il soit, produit ou incite l'orga- nisme humain à produire un poison morbide (poison cholérique). REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 1. 1 2 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES « À cette intoxication spéciale s'ajoute bientôt une intoxication par poison normal (poison urémique). « Le myosis est l'indice de cette intoxication surajoutée. « L'agent pathogène du choléra ne peut pas habiter exclusi- vement la cavité intestinale. « Le bacille-virgule n’est pas l’agent producteur du poison cholérique. » M. TEissiEr, professeur à la Faculté de médecine de Lyon, a présenté une note sur certaines formes d'albuminurie transitoire. Ce professeur, au moment où paraissait la communication au dernier congrès de l'Association Britannique du D: Pavy, sur ce qu'il a appelé l’albuminurie intermittente cyclique, avait réuni six obser- vations analogues à celles du célèbre médecin anglais. M. Teissier a constaté, ce qui parait avoir échappé à l'observateur anglais, que le cycle complet du phénomène morbide comprend les quatre termes suivants : 1° élimination exagérée de matières colorantes ; 2° albuminurie ; 3° uraturie; 4azoturie. Le professeur de Lyon a de la tendance à rattacher ces accidents à une prédisposition constitutionnelle diathésique qui aurait pour caractère et pour résultat une lenteur particulière apportée à la combustion des matières albuminoïdes dans l’économie. Peut-être n’y a-t-il là que des manifestations prémonitoires de la diathèse indiquée. M. Azan expose une étude Sur le caractère dans les maladies, dont voici les conclusions: « Le caractère varie non seulement dans un grand nombre de maladies, mais encore dans certains états physiologiques. « Ces états sont surtout les périodes menstruelles, la grossesse, la maternité, le rut humain et la digestion. « Les états morbides dans lesquels le caractère varie particu- lièrement sont : les maladies chroniques, les fractures, le cancer, la phtisie et Les infirmités. « On observe aussi des variations de caractère dans tous les troubles de l'esprit et après Les accès. « En général, le caractère s'améliore après les accès. « Les variations de caractère sont un prodrome constant et certain de la paralysie générale des aliénés. « On les observe aussi dans l’hystérie, la double conscience chez les névralgiques et les névropathes. « Elles accompagnent, le plus souvent, la rage, l'ivressealcoolique RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ 3 et diverses intoxications, l’angine de poilrine, les troubles de la digestion et les maladies des voies urinaires. « Le caractère peut être localisé dans les régions de la base du cerveau qui reçoivent les irradiations du cervelet. » M. Henror, professeur à l'Ecole de médecine de Reims, préconise le éraitement des kystes hydatiques du foie par l’électrolyse capillaire. Il apporte deux cas de succès complet à l'appui de cette méthode de traitement. M. le Dr E. ne FROMENTEL, de Gray, communique une fort intéressante observation de chromidrose. De cette observation, l’auteur pense qu'on est en droit de conclure : 1° Que la chromidrose est une affection nosologique du système encéphalique dont le point de départ est dans un état psychique plus ou moins prononcé ; 20 Que l'emploi des modificateurs locaux n’a qu’une action momentanée ou nulle; 3° Qu’enfin la médication par les moyens généraux est peut-être la seule qui ait une action complète sur cette étrange maladie. Société des sciences médicales de Gannat. Compte rendu des travaux 1885-1886.— Parmilesnombreuxetintéressants mémoires ou notes que contient ce volume, nous signalerons : Contribution à l’étude de la phtisie laryngée. Recherches clini- ques, par le D' G. de Lamallerie. Plusieurs observations curieuses des corps étrangers dans les voies digestives ; une note sur l'utilité du sulfate d’atropine comme traitement palliatif du prurit ictérique ; de nombreux cas de clinique intéressants qui donnent lieu à des discussions fort instructives. Rapport de M. E. Renou sur différents mémoires présentés à la 1 4e session de l’Assemblée Française pour l’avancement des sciences tenue à Grenoble en août 1885. SUR LE RÉGIME DES VENTS A ZOCCA, PROVINCE DE MODÈNE, par M. RaaonA, directeur de l'Observatoire de Modène. Di Ce travail, présenté à l'Association, n’est qu'un extrait d’un plus grand travail. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES S L'auteur a installé des appareils inscripteurs pour la force et la direction du vent à Zocca, point situé à une altitude de près de 800 mètres, et les a suivis pendant deux ans. Il trouve que les vents principaux dans cette station sont N.-E., S.-E., S.-0. et N.-0. Le N.-E. etle S.-0. ont chaque année deux minima de fréquence et deux maxima; les vents de S.-E. et de N.-0., ont trois minima et trois maxima. Il serait important de continuer ces observations, un grand nombre d'années, pour voir si les mêmes relations se maintiennent. Quoique le lieu soit fort bien situé, il ne paraît pas que les résul- tats puissent s'appliquer à la France. Ils n’en sont pas moins très intéressants et il est bien à désirer qu’on étende cette étude à uu grand nombre de stations, mais choisies convenablement; aux environs de Paris elles devraient être sur les plateaux, les obser- vatoires comme ceux de Paris et du parc de Saint-Maur donnent des résultats qui sont influencés par le relief du sol et les direc- tions des vallées. L'OBSERVATOIRE DU MONT VENTroux, par M. Bouvier. Cette notice décrit la position de l'observatoire et fait l’histo- rique de sa fondation, des premiers travaux, surtout de l’établis- sement des paratonnerres qui paraissent y jouer un grand rôle. On y trouve indiqués les instruments déjà installés et ce qu'il restait encore à faire au mois d'août 1885. TEMPÉRATURE MINIMA DANS LA COUCHE SUPERFICIELLE DU SOL A MODÈNE, par M. RAcona. Dans cette notice de deux pages l’auteur résume les observations de la température donnée par trois thermomètres, l’un sous un abri à 2,30 du sol, le 22 à o",12 sous la terre et le 3° à l'observatoire à 31",50 au-dessus du niveau du sol du jardin. APPAREIL DESTINÉ A L'EXPLICATION DES TROMBES, par M. le D' ViBert. L'auteur a cherché à représenter par des fils de fer enroulés en spirale le mouvement de l’air d’abord descendant, puis remontant RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ D dans une spirale de moindre diamètre ; il pense concilier ainsi les différentes explications qu'on a données du phénomène des trombeés ; ces théories sont trop contestées et trop contestables pour que nous nous y arrêtions davantage. SUR LES LOIS DE L'ÉVAPORATION, par M. HOUDAILLE. M. Houdaille a cherché à établir une formule pratique donnant la quantité d’eau évaporée par un bassin en se servant des nombres fournis par l’évaporomètre de Piche. Les expériences sont intéressantes ; elles ne sont pas encore complètes ; l’auteur annonce qu'il les continuera, pour déterminer surtout l'influence de la radiation solaire. LE PARALLÉLISME DES GRANDES PERTURBATIONS ATMOSPHÉRIQUES ET SÉISMIQUES AVEC LE MOUVEMENT DE ROTATION DU SOLEIL ET LES PASSAGES DES ESSAIMS PÉRIODIQUES DE MÉTÉORITES PAR LEURS PÉRIGÉES, année 1884 et janvier à juin 1885, par M. ZENGER, professeur à l'École polytechnique slave de Prague. Il y a longtemps que M. Zenger poursuit les mêmes études, à la suite desquelles il croit pouvoir rattacher tous les phénomènes qui se manifestent dans l’atmosphère, à l’état de la surface solaire et aux aérolithes qui viennent rencontrer notre atmosphère; il pense mettre en évidence l'effet de ces actions sur le soleil dans des photographies de petites dimensions du disque de cet astre. Il est difficile de se prononcer sur la valeur des idées de M. Zenger, tant que ses expériences n'auront pas été répétées et contrôlées dans d’autres stations. On s’en occupe actuellement dans quelques observatoires, notamment dans celui du pare de Saint-Maur. SUR LES OSCILLATIONS RYTHMÉES DU LÉMAN, par M. LAURIOL. L'auteur étudie, dans cette notice, le phénomène connu sous le nom de Seiches et qui consiste dans une variation subite, ou du moins rapide, du niveau du Léman. Les observations ont été faites sur la rive gauche, à Thonon. Il y a trois espèces de seiches, 6 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES de 10, 35 et 73 minutes, offrant des amplitudes maxima de 8, 2 et A centimètres. ; à M. Lauriol rattache ce phénomène à des variations brusques de la pression atmosphérique, quoique M. Jorel, qui s’est adonné à ces études sur la rive opposée du lac, pense que la variation du baromètre n’est pas suffisante pour expliquer des variations de niveau du lac de 25 centimètres. M. Lauriol fait observer avec raison qu'il faut tenir compte de l'impulsion qui se produit brus- quement. Mais il y a encore une autre circonstance qui intervient dans la grandeur du phénomène, c'est le gradient barométrique au- tour du point considéré. Évidemment, s’il se produit par exemple une dépression brusque du baromètre sur un espace beaucoup plus grand que le lac; l’action, à Thonon, sera bien moindre que si la dépression est locale ou du moins ne s'étend qu’à une petite distance. Les circonstances favorables ne doivent guère se ren- contrer que pendant les orages, les chutes de pluie considérables et surtout la grêle. Ce sont les mêmes circonstances qui produisant des gradients énormes, causent ces coups de vent désastreux comme celui de Montville et Malaunay, près Rouen, le 19 août 18/5. DEUXIÈME PARTIE ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE ISSG ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. S1 ZOOLOGIE MISSION AGRICOLE ET ZOOTECHNIQUE DANS LE SOUDAN OCCIDENTAL, par M. KorpEr. ([n-8, Paris, 1886, Challamel.) L'auteur donne dans son rapport un tableau aussi complet que possible des ressources que présente, au point de vue agricole, le Soudan occidental, région qui présente pour la France un intérêt particulier, puisqu'il confine à nos possessions du Sénégal et du Niger. 8e (0 NAISSANCE, DONS ET ACQUISITIONS DE LA MÉNAGERIE DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE, pendant les mois de janvier, février, mars et avril 1886, par M. Huëgr, aide-naturaliste, chargé de la ménagerie. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, t. II, n° 6, p. 305.) M. Huët signale particulièrement la naissance d’une femelle de Cerf Milou (£laphurus davidianus), espèce qui s'était déjà repro- duite dans le Jardin zoologique de Berlin, mais dont le faon n'’a- vait pas encore été décrit. Il insiste aussi sur l’arrivée à la ména- gerie du Muséum de deux Thylacines d'Australie (J’hylacinus cynocephalus), Marsupiaux varnassiers que l’on n'avait pas en- core vus vivants en France. E. 0. ÉLEVAGES AU PARC DE BEAUJARDIN, à Tours, par M. CornéLy. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1885, 4e série. t. III, n° 12.) Liste des espèces de Mammifères et d’Oiseaux qui se sont re- 8 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES produits dans le pare de Beaujardin, près Tours. Dans cette vaste propriété, les Grenouilles-Bœufs se sont aussi largement mulii- pliées, mais beaucoup de ces Batraciens meurent victimes de la voracité des Lézards ocellés. H'U0: QUELQUES MOTS SUR LES ANIMAUX DOMESTIQUES DE LA COCHINCHINE FRANÇAISE, par M. Rodolphe GERMAIN. (Bull. de la Soc. d'acclima- tation, 1886, 4e série, t. IIL, n° 8 et 11, pp. 388 et 518.) L'auteur donne des renseignements très intéressants sur l’éle- vage du Buffle, du Bœuf, du Cheval, du Porc, de la Chèvre, de l’Oie, du Canard, de la Poule, du Pigeon, du Chien et du Chat dans la Cochinchine française et sur les services que rendent ces différents animaux domestiques. É 0 UTILISATION INDUSTRIELLE DU POIL DES LAPINS ANGORAS, par M. A. GEOFFROY-SAINT-HILAIRE. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4e série, t. IL, n° 3, p. 129) Des documents produits par M. Geoffroy Saint-Hilaire il résulte que l’utilisation des poils de Lapins angoras est entrée désormais dans la pratique de l’industrie qui les emploie tantôt sans mé- lange, tantôt réunis aux fils dits de Cachemire ou de Vigogne. E. O. NOTE SUR LES CHIENS DE PRAIRIE AU JARDIN ZOOLOGIQUE D’ACCLIMATATION, par M. A. GEOFFROY-SAINT-HILAIRE. (Bull. de la Soc. d'acclima- lation, 1886, 4€ série, t. IIT, n° 8, p. 384.) M. À. Geoffroy Saint-Hilaire relate dans cette note les observa- tions qui ont pu être faites sur les Chiens de prairies (Arctomys ou Cynomys ludoviciana) conservés actuellement au Jardin d’ac- climatation. Il constate que ces animaux n’ont point perdu leur activité pendant l'hiver et qu'ils ne sont point tombés dans le sommeil léthargique qui, au dire des voyageurs, saisit leurs con- génères dans les plaines de Missouri, à l’approche de la mauvaise saison. Au contraire, une autre espèce de Marmotte, vivant au Jardin d’acclimatation, la Marmotte du Canada (Arctomys monax) s’est endormie pendant six mois de l’année. E°0; ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 9 LES CHIENS DE PRAIRIE, par M. A. Toucnarn. (Bull. de la Soc. d'ac- climatation, 1886, 4° série, t. IT, n° 12, p. 561.) Dans sa communication sur les Chiens de prairie vivant au Jardin d’acclimatation, M. A. Geoffroy Saint-Hilaire avait exprimé l'opinion que ces Rongeurs ne grimpaient pas aux grillages de leur enclos. Cette assertion est contestée par M. Touchard qui déclare qu'à plusieurs reprises il a eu à déplorer l'évasion de Cynomys qui avaient franchi une ou deux clôtures. E°: 0: SUR LES CHIENS DE PRAIRIE (Arctomys (Cynomys) ludoviciana), par M. G. RierreL, (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, LHn8 Dr 302) Dans une lettre adressée à M. le Secrétaire général de la Société, M. Rieffel rend compte des résultats, malheureusement peu satis- faisants, qu'il a obtenus jusqu'ici avec son cheptel d’Arctomys ludoviciana. E.-0. A NOTE SUR LES BŒUFS NATOS, par M. DARESTE. (Bull. de la Soc. dac- climatation, 1886, 4 série, t. III, n° 8, p. 376.) Il y a vingt ans, M. Dareste avait eu déjà l'occasion de s'OCCu- per des Bœufs fatos (ou camards) de l'Amérique du Sud, en dé- crivant le squelette d’un veau né à la Bassée (Nord) et caractérisé par l'inégalité des màchoires, et, dès cette époque, il avait cru pouvoir expliquer la formation de la race américaine à tête de Bouledogue par la fixation, au moyen de l’hérédité, des caractères monstrueux subitement développés chez un veau apppartenant à la race bovine ordinaire. Cette hypothèse avait été vivement com- battue par M. Sanson; mais depuis lors de nouvelles observations ont révélé, d’une part, qu'il existe en Amérique au moins trois races de Bœufs fatos, qui descendent de Bœufs normaux importés d'Europe; de l’autre, qu'il naît de temps en temps en Europe des veaux à tête de Bouledogue. M. Dareste persiste donc dans sa ma- nière de voir, et il admet que si un arrêt de développement de l’amniosfrappe seulement la partie antérieure de cette membranede telle sorte que la face seule éprouve les effets de la compression, le 10 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES veau à tête de Bouledogue qui viendra au monde sera parfaitement -viable et pourra se reproduire, en transmettant à ses descendants l’anomalie dont il est affecté. E. O. LISTE DES ESPÈCES CONNUES ET DÉCRITES DE LA FAMILLE DES ANTILOPIDÉS, présentées par régions, par M. Huër, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, 4e série, t. HI, n° 10, p. 465.) Parmi les espèces d’Antilopes qui arrivent journellement dans les jardins zoologiques de l'Europe, il y en a beaucoup qui sont bien connues; mais il en est aussi dont la détermination présente de grandes difficultés, parce que les descriptions où se trouvent indiqués leurs caractères zoologiques sont dispersées dans des recueils ou dans des ouvrages qu'il est souvent très difficile de consulter, ou qui manquent dans quelques bibliothèques pu- bliques. M. Huët a donc pensé qu'il y aurait intérêt à réunir, sous une forme concise, les principaux signes distinctifs des espèces d'Antilopidés actuellement connues et à ranger ces espèces, non suivant l’ordre zoologique, mais suivant les régions d’où elles proviennent, afin de rendre les recherches plus faciles. La des- cription de chaque type est accompagnée d’une petite figure. E. O. REPRODUCTION DES ANTILOPES GNOUS AU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE, par M. F.-E. BLaauw. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, t. HE ne 100 #9) Contrairement à ce qu’on a observé dans les jardins zoologiques de l’Europe, où l’on a été presque toujours obligé de séparer les mâles des femelles, à cause de leur caractère intraitable, la paire de Gnous élevée par M. Blaauw dans le parc de S'Graveland a toujours vécu en bonne harmonie, et le mâle s’est montré plein de douceur pour les jeunes. Il est vrai que ces animaux ont été placés par M. Blaauw dans un enclos de trois hectares de super- ficie où ils peuvent facilement s’isoler des autres animaux, Mar- mottes, Nandous et Casoars, qui sont enfermés dans la même enceinte. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 11 NoTE SUR LES MOUTONS CHINOIS PROLIFIQUES (Mourons ONG-Ti), par M. Ponsarp, d'Omey (Marne). (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, 4 série, t. IT, n° 51, p. 241.) M. Ponsard rend compte à la Société des résultats satisfaisants qu'il a obtenus en élevant des Moutons de la race Ong-ti et des métis résultant du croisement de ces Moutons chinois avec des Brebis de la race Mérinos champenoise. É20; PROPOSITION D'UN SYSTÈME UNIQUE DE CLASSIFICATION EN ZOOLOGIE, PRIN- CIPALEMENT POUR L'ORNITHOLOGIE, par M. O. Des Murs. (Pull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, 4e série, t. IIT, n° 11, p. 513.) Ce système, que l’auteur avait le projet de soumettre au Congrès ornithologique de Vienne, s’il lui eût été possible de s’y rendre, repose surtout sur la considération des trois éléments (eau, terre et air) dans lesquels l’oiseau est appelé à vivre. La classe des oiseaux se trouve ainsi partagée en cinq ordres : Vageurs ou Oiseaux de mer: Échassiers ou Oiseaux de rivages; Coureurs ou Oiseaux de terre; Passereaux où Oiseaux des bois et des champs; et Rapaces ou Oiseaux de l'air. M. Des Murs n'indique point d’ail- leurs quels sont les caractères zoologiques et les limites de ces différents groupes, et il convient lui-même qu'il y aurait lieu de morceler quelques-uns d’entre eux, en séparant, par exemple, les Manchots des Nageurs et les Mégapodes des Gallinacés ordinaires. E. 0. CATALOGUE RAISONNÉ DES OISEAUX QU'IL Y AURAIT LIEU D ACCLIMATER ET DOMESTIQUER EN FRANCE (suite), par M. L. MAGAUD D’AUBUSSON. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, t. II, n° 1, 5, Het 12 pH 1 214 41766079) Dans la partie de son travail publiée en 1885 (voir Rev. des Tr. scient., t. VI, p. 13), M. Magaud d’Aubusson passe en revue un grand nombre d'espèces se rapportant aux familles des Phasiani- dés, des Tétraonidés, des Turnicidés (qu'il ne sépare pas des Té- traonidés) et appartenant les unes à la faune de la Chine et du Tibet, d’autres à la faune du Japon, d’autres à la faune de l'Hi- malaya. E. O. 12 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LES PIGEONS VOYAGEURS. VOYAGES D’ALLER ET RETOUR, par M. La PERRE DE Roo. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, 4° série, Un; D 070) M. La Perre de Roo indique la méthode que l'on emploie pour dresser des Pigeons à effectuer des voyages d'aller et retour de faible étendue, n’excédant pas soixante kilomètres; car, dit-il, on n'a point réussijusqu'à ce jour à faire exécuter à ces oiseaux des voyages de long cours. Il rappelle qu'il a déjà fait connaître le prétendu secret de certains éleveurs dans son ouvrage intitulé : Le Pigeon messager et son application à l’art militaire. E. 0. NOTE SUR LA FAÇON DONT S’ACCOMPLIT LA MUE DES RÉMIGES ET DES REC- TRICES CHEZ CERTAINS OISEAUX, par M. Albert CRETTÉ DE PALLUEL. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, t. LT, n° 11, p.534.) On savait depuis longtemps que les Flammants perdaient com- plètement la faculté de voler à l’époque de la mue, par suite de la chute presque simultanée de leurs grandes pennes alaires; mais on considérait ce phénomène comme isolé. Les observations que M. Cretté de Palluel à dû faire et les renseignements qu'il a re- cueillis, soit dans les ouvrages d’ornithologie, soit auprès des chasseurs, lui permettent d'affirmer que beaucoup d’autres Oiseaux se trouvent dans le même cas que les Flammants. Quelques espèces même se trouvent momentanément privées non seulement de leurs rémiges, mais aussi de leurs rectrices. E. O. NOTE SUR LES PALMIPÈDES LAMELLIROSTHES, par M. le comte A. DE MonTLEZUN. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, 4e série, tn Sp 02) L'auteur s’occupe spécialement des espèces rentrant dans le genre Pernache où Brenta. Il en donne des descriptions suceinctes avec figures à l'appui et fournit quelques renseignements sur leur reproduction en captivité. E. 0. SUR LA MUE DES CANARDS, par M. Gabriel RoGERON. (Pull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, 4° série, t. IT, n° 11, p. 344.) Contrairement à l'opinion exprimée par M. Cretté de Palluel ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 13 (Bull. Soc. d’accl., 1885, p. 391), M. Rogeron persiste à croire qu'il s'opère deux mues dans la même année chez les Canards, et à l'appui de son opinion il cite un certain nombre de faits qui lui paraissent probants. E. O0. CROISEMENTS DES CANARDs (printemps de 1885), par M. Gabriel RoGErow. (Pull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, t. II, 2 6%D2306:) Plus heureux que l’année précédente (voir Rev. des Tr. scient., t. VI, p. 133) M. Rogeron a obtenu deux couvées de sa femelle métisse de Canard sauvage et de Canard Chipeau, à laquelle il avait cette fois laissé pleine et entière liberté. Il pense que les individus provenant d’un triple croisement (Milouin et métis de Canard sauvage et de Chipeau) pourraient, dans des conditions plus favorables, former une race d'hybrides. E 07 NOTES SUR L'ÉLEVAGE DE L'AUTRUCHE EN ALGÉRIE, par M. CRÉPUT, de Misserghin (Algérie). (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4e série, t. IT, n° 10, p. 496. L'auteur s'efforce de démontrer que le découragement qui s’est emparé depuis un an des principaux créateurs de fermes à Au- truches en Algérie n’est nullement justifié, car s’il est survenu une baisse sensible dans la valeur des plumes, le rendement d’une exploitation bien conduite est encore suffisant. M. Créput indique d’ailleurs comment on peut éviter les insuccès qui ont découragé les éleveurs et il préconise, pour le peuplement des pares, les Autruches du pays qui ont l'avantage d’être déjà acclimatées. EU: SUR L'ÉLEVAGE DES AUTRUCHONS EN ALGÉRIE, par M. Lucien MERLATO, directeur du parc de Aïn-Marmora (province d’Alger). (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, t. IIT, n° 2, p. 65. _ M. Merlato annonce que du 1° janvier au 8 septembre 1885 il a obtenu, dans le parc à Autruches qu'il dirige, la naissance de trente-six sujets et il révèle le procédé auquel il a eu recours pour obtenir ce résultat, procédé qui se trouvait consigné dans un pli cacheté remis à la Société d’acclimatation au mois de dé- 14 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES cembre 1884. Pour combattre les deux causes principales de mor- talité. des Autruchons, l'impuissance digestive de l'estomac et le rachitisme, M. Merlato a employé avec succès la rhubarbe et le phosphore pur, à des doses qu’il a soin d'indiquer. EAO? S 2 BOTANIQUE ————_—_— NOTES POUR SERVIR A L'ÉTUDE DE LA NERVATION, par M. FLicue. (Bulletin de la Société des sciences de Nancy, t. VIII, 1886.) Les études auxquelles s’est livré le savant professeur de l'École forestière, l'ayant conduit à reconnaître que la nervationdes feuilles peut varier notablement dans un certain nombre de végétaux de l’époque actuelle, il est conduit, comme conséquence de ses observations, à mettre les paléontologistes en garde contre la possibilité d'établir des espèces illégitimes sur la seule considé- ration des nervures. Les plantes sur lesquelles M. Fliche a surtout observé des nervations dissemblables, suivant l’âge, certaines conditions d'habitat, etc., sont l’Asplenium Trichomanes, le Ficus elastica, le J'uglans regia, le Faqus sylvatica, le Sorbus Aria, les Lonicera periclymenum et Xylosteum. Quelques erreurs de détermination auxquelles ont été conduits les paléontologistes, ne donnent que trop raison à M. Fliche. À cet égard, il suffira de rappeler que le Glyptostrobus europæus Heer a reçu neuf noms spécifiques et deux attributions génériques fausses avant d’être aussi bien connu que son congénère actuel de Chine; que le Populus mutabilis Heer a recu douze noms différents et a été placé dans les Salix, Laurus, Ficus et Quercus, que le Cinnamomum polymorphum, pris par Braun et Nuger pour un Ceanothus, n’a pas reçu, lui aussi, moins de neuf noms. C. RECHERCHES SUR L’ANATOMIE COMPARÉE DE LA TIGE DES DICOTYLÉDONES. Thèse à la Faculté des sciences de Paris, 1886, par M. HÉRAIL.— Masson, éditeur. Ce travail, considérable, conduit l’auteur à des conclusions de ANALYSES ET ANNONCES. —- BOTANIQUE 15 A deux ordres, les unes particulières à certains groupes naturels (Buxacées, Viciées et autres Légumineuses, Mélastomées, Ménis- permées, Polygalées, Aristolochiées, Phytolacées, Chénopodées, Nyctaginées, Strychnées, Bignoniées, etc.), les autres, d’une portée plus générale, reposant sur l’ensemble des faits observés. Voici ces dernières : 10 L'unité de plan de structure de la tige persiste au milieu de toutes les modifications ou variations que subit cet organe. 2° Les anomalies de structure sont indépendantes du mode de vie de la plante; rien ne permet aujourd’hui d’en déterminer les causes. 3° Au point de vue des modifications que peut subir la structure histologique des divers éléments composant les tissus, on peut cire a. Que la composition du bois est indépendante du mode de vie, mais que d'une façon générale, le diamètre des vaisseaux est relativement plus considérable dans les plantes volubiles et grim- pantes que dans les plantes à port ordinaire; b. Que le liber échappe en grande partie à cette dépendance, car, si certaines plantes volubiles ou grimpantes ont de très larges vaisseaux grillagés, il en est bien d’autres, végétant dans des conditions analogues, qui possèdent des vaisseaux grillagés très étroits ; c. Que le développement plus ou moins exagéré du parenchyme ligneux et des rayons médullaires n’est en aucune facon sous la dépendance du mode de vie de la plante ; d. Que l’appareil tégumentaire est assurément celui qui varie le moins sous l'influence des conditions de la végétation, pourvu que celle-ci soit considérée dans le même milieu : la structure de cet appareil est généralement identique dans une famille donnée et elle ne varie pas, que la plante soit volubile ou droite. C. NOTE SUR LA FLORE DE L'ÉTAGE RHÉTIEN AUX ENVIRONS DE NANCY, par M. Fucue. (Bulletin de la Société des sciences de Nancy, t. III, 1886.) L'étage rhétien ou infralias renferme de nombreux débris végétaux, dont plusieurs assez bien conservés pour être l’objet d'une détermination précise. Les grès rhétiens de Xeuilley examinés par M. Fliche, ceux de 16 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Varangeville observés par M. le professeur Bleicher, de Saint- _Philin, vus par M. Levallois, ont permis de reconnaître, au milieu de nombreux vestiges brisés et indéterminables, les espèces ci-après : | Equisetum Munsteri, Brong., à Varangeville ; Clathropteris platyphylla, Brong., à Saint-Philin ; Une cycadée ; Pterophyllis species; Baiera Munsteriana, Sap., à Varangeville, seule localité française. Il n’a été reconnu aucune angiosperme, même monocotylédone. C. CATALOGUE DES VÉGÉTAUX EMPLOYÉS DANS LA MÉDECINE ET LES USAGES DOMESTIQUES DANS LA PARTIE MONTAGNEUSE DES VOSGES, ANTÉRIEURE- MENT A 1850, par X. Tuirior. (Bulletin de la Société philomatique Vosgienne, 9° année.) Le Catalogue dressé par M. Thiriot s'applique aux trois cantons de Gérardmer, Remiremont et Saulxures. Il comprend environ 200 espèces de végétaux spontanés ou cultivés, parmi lesquelles on compte 100 plantes médicinales, 38 plantes alimentaires et 10 plantes tinctoriales. Chaque nom d’espèce est suivi de l'indication de ses propriétés médicinales ou autres. ; C. SUR LES LUPINS DE LA FLORE DU GARD, note par le D' B. MARTIN. (Bull. Soc. d'études des Sc. natur. de Nimes, 1886.) Une seule espèce, Lupinus angustifolius, était mentionnée par de Pouzols dans sa flore du Gard, M. Martin fait connaître deux nouvelles localités de cette plante rare et annonce la découverte, par l’infatigable M. Barrandau, d’une autre espèce, le Lupenus reticulatus, observé dans les bois placés au voisinage du Pont- du-Gard. C. SUR L’'OMPHALOCARPUM BUDLKOFERI, par M. L. PIERRE. (Bull. Soc. Linn. de Paris, 1886.) M. Pierre distingue spécifiquement de l’'Omphalocarpum pro- cerum auquel Oliver la rapportait, l'espèce trouvée par Mann dans les montagnes Cameroons et près de la rivière Bagroo; il dénomme ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 17 cette plante, qui présente 17 loges seulement et non 25, O0. Budl- koferi. L'auteur rapproche l'Omphalocarpum du Bassia parmi les Sapotacées, et non des Ternstræmiacées, comme l'ont fait Bentham et Hooker. CE. TYPES NOUVEAUX DE LA FLORE MALGACHE, par M. H. BAILLON. (Bull. Soc. Linn. de Paris, 1886.) Au nombre des types nouvellement décrits sont : une Ternstroé- miacée (Vesogordonia Bernieri), représentant d'un groupe jusque- là inconnu à Madagascar; deux genres (Jades et Adelanthus) de Phytocrénées ; un Gyrocarpus, trouvé dans le sud-ouest de l'ile, à Mourvandava, genre de l'Inde et d'Amérique, sans stations inter- médiaires connues, ce qui est un exemple remarquable de dis- jonction d’un véritable intérêt pour la Géographie botanique. C. EXCURSIONS BOTANIQUES : 1° A GRANDVAUX DANS LE (CHAROIAIS, 2° À SAINT-SERNIN-Du-Bots ET À SAINT-Émizanp. Comptes rendus par M. Nipraur et par M. GRosBox. (Bulletin de la Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire. T. HE. Deuxième fascicule.) Les excursions d'histoire naturelle tiennent une grande place dans la vie des sociétés savantes de province, entre les membres desquelles elles établissent des relations agréables en même temps qu’elles servent la science, surtout en botanique et en géologie ; à ce titre elles méritent tous les encouragements. Les membres de la Société des sciences naturelles de Saône-et- Loire, entrainés par leur zélé fondateur et président, M. de Mon- tessus, ont fait cette année, en dehors des incessantes explorations de MM. Gillot, Ozanon et du savant mycologue Lucant, deux herbo- risations en commun. | La première en date, à Grandvaux en Charolais, n'a guère permis de recueillir, en dehors des plantes ubiquistes, que les espèces suivantes : Cardamine Impatiens, Genista sagitalis, Ranun- culus sylvaticus, Peucedanum Oreseloinum, Rosa eduensis Gillot, Carex pilosa. À Saint-Sernin-du-Bois et à Saint-Emiland se trouve une florule plus riche où l’on peut relever: Zysimachia nemorum, Hiera- cium præaltum, Galium saxatile, Carum verticillatum, Trifolium REVUE DES TRAV. SCIENT. — T, VIT, n° 1. 2 A 18 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES montanum, Androsemuim officinale, Polygonum PBistorta, Parnassia, Cymnadenia viridis et G. conopsea, Platanthera montana, Spiran- thes aestivalis, Luzula maxima, Melica nutans, Nardus stricta, Equisetum hyemale, Osmunda regalis. L’excellent Boletus edulis (cèpe de Bordeaux) a été trouvé en abondance. En somme, florules silicicoles contrastant avec celles calcicoles de la Côte-d'Or. Gi: SUR LA FLORE TERTIAIRE DES ENVIRONS DE MULHOUSE, par M. FLicne. (Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse. Août-novembre 1886.) Cette note passe en revue les végétaux recueillis dans ces deux dernières années par M. Mathieu Mieg aux environs de Mulhouse dans des terrains rapportés généralement au miocène. Les recher- ches ont porté sur quatre localités : Spechbach, Brunstait, Riedisheim et Dornach. Spechbach. — Les fouilles faites en cet endroit n’ajoutent qu une espèce, mais une espèce bien intéressante, le Salisburya adian- thoides, Ang., aux espèces décrites par Delbos et Kæchlin- Schlumberger. Brunstatt. — On y signale : une Algue, un £'quisetum, 3 Conife- res (Sequoia, Callitris, Pinus), À monocotylédones (1 Cyperus, 1 Carex, > Poacites), à dicotylédones (Symphocos, Legquminosites). Riedisheim. — Les fossiles végétaux, très nombreux, mais presque toujours fragmentés et ayant pour substratum des cal- caires et marnes dures, se composent de : 3 champignons (Sphæria, Rhytisma, Xilomites); 3 algues nouvelles (Confervides, Chætophorites, Chara); 1 Equisetum : 3 fougères (Polypodium, (ileichenia, nouveau Filicites) ; 7 conifères (T'axodium, 2 Sequoia, Glyptostrobus, Libocedrus, 2 Pinus); 13 monocotylédones (Rhi- socaulon, Phragmites, Arundo, Poacites, Cyperus, 3 Carex, Palma, Typha, 2 Sparganium, rites) : 14 dicotylédones (Laurus, 2 Cin- namamum, 3 Myrica, Quercus, Leptomeria, Grevillea, Echitonium, 2 Diospyros, Gypselites, 3 Andromeda, 2 Ærica, Vaccinium. > Aralia, Ilex, Metrosideros. On remarque que si, parmi les Dicotylédones, plusieurs Vac- ciniées préludent à l'apparition d'espèces franchement gamo- pétales pérygines et hypogynes ; ces dernières, les plus élevées +, ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 19 dans le règne végétal, paraissent manquer encore dans les forma- 1 tions géologiques explorées par M. Mieg. (DE SUR LA FLORE DES ENVIRONS DE NANCY, par M. PAUL VUILLEMIN. (Nancy, 1886.) M. Vuillemin considère séparément la flore jurassique ou cal- caire, et la flore vosgienne ou de la silice. Dans la flore jurassique on a constaté la présence de : Sideritis montana, Laserpitium latifolium, Orlaya grandiflora, Peucedanum Cervaria, Cytisus Laburnum, Trifolium alpestre, Rumex scutatus, Dentaria pinnata, Corydalis cava, Anemone ranunculoïdes et A. Sylvestris, Thalictrum sylvaticum. La flore vosgienne, qui a pour centre le Hohneck dont l’altitude atteint 1,366 mètres, est naturellement plus alpestre encore que la flore jurassique. On peut y relever : Lunaria rediviva, Pi- rota uniflora et secunda, Rumex montanus, Adenostytes albifrons, Mulgedium alpinum, Gnaphalium norvegicum, Picris pyrenaïca, Meum athamanticum, Sibbaldia procumbens (qui a donné son nom à la célèbre source près de laquelle les botanistes parisiens s’éta- blirent en 1860 pour déjeuner avec leurs amis et compatriotes d'Alsace), Silene rupestris, Trollius, ete. FLORE DE L'OUEST DE LA FRANCE, par MM. J. Liovp et J. Foucaun (Société des sciences de la Charente-Inférieure, XXII.) Le présent ouvrage est la 4e édition de la Flore de l’ouest de la France, par M. James Lloyd; mais tandis que les trois premières éditions n’embrassaient que les départements suivants : Charente- Inférieure, Deux-Sèvres, Vendée, Loire-Inférieure, Morbihan, Finistère, Côtes-du-Nord et Ille-et-Vilaine, l'édition actuelle est augmentée des plantes de la Gironde, des Landes et du littoral des Basses-Pyrénées. Les auteurs se proposent d'ajouter encore dans leur plus prochaine édition, le département de la Charente à tous ceux qui viennent d’être énumérés. Comme dans les éditions précédentes, la Ælore de l'Ouest est disposée suivant la classification de De Candolle, classification qui, malgré les justes reproches qui lui ont été faits quant à l’ordre sérial adopté, les polypétales hypogynes placées en tête 20 REVUE DES TRAVAUX:SCIENTIFIQUES du règne végétal, étant notoirement inférieures à ses calyceiflores, qui ne viennent elles-mêmes qu'après les corolliflores hypogynes, sera longtemps encore adoptée pour les Flores régionales, par ce motif surtout que le Prodromus, flore générale du globe, con- sacre cette disposition sériale. Inutile de dire que la nouvelle Ælore de l'Ouest, par MM. Lloyd et Foucaud, garde le rang élevé auquel s'était placé l'ouvrage de M. Lloyd. C. SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LA ROCHELLE. T. XXII, 1886. Ce volume donne le compte rendu de quelques excursions botaniques faites par les membres de la Société. Parmi les plantes observées ou décrites à Saint-Laurent-de-la- Prée et à Fouras, il peut citer: Delphinium Ajacis, Trifolium suf- focatum, Ecbalium, Astragalus hamosus, Carex ligerica, Isoetes hystrix. À Taillebourg on trouve en mai: Stachys alpina,Carex gynohasts, Biscutella lævigata, Globulariæ vulgaris, plantes du Nord; Ptero- theca memausensis et Artemisia camphrorala, espèces du Midi. Sur les ruines de Taïllebourg existe Dianthus Caryophyllus, plante des vieux châteaux. En juin, une herborisation à la pointe de Loix (ile de Ré), a donné, avec bon nombre d’espèces ubiquistes : £'ehium plantagi- neum, espèce jusque-là inconnue dans le département, Medicago tribuloides, Trifolium stellatum, spéciale dans la région de l'ile de Ré; Statice lychnidifolia, Lavatera cretica, Ranunculus muricatus et Allium magicum. Dans une autre excursion, effectuée aussi en Juin, entre le Marouillet et la pointe de Châtel-Aillon, M. Termonio compte parmi les plantes cueillies : Chlora imperfoliata (le C. serotina, autre- fois observé par M. Foucaud, non retrouvé), Convoloulus Solda- nella, Cynanchum acutum, Euphragia viscosa, Buplevrum arista- um, Trigonella gladiata et T. Monspeliaca, Trifolium lappaceum, T. suffocatum, Linum corymbulosum, Orchis fragrans, 0. Conopsea et O. pyramidalis, Agropyrum junceum, Kæleria albescens et Spar- tina stricta. Sous le titre de Fragments mycologiques, M. Bruneau groupe les résultats de nombreuses herborisations aux environs de Saintes, ayant pour objet la recherche des champignons de la région. Les ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 21 espèces signalées sont au nombre de cent, réparties entre les divers groupes de la famille. C. ÎLLUSTRATIONES FLORÆ INSULARUM MARIS PACIFICI, auctore DRAKE DEL CASTILLO. (Fascicule 7; Parisiis, apud G. Masson, 1886.) Le premier fascicule comprend 32 pages et 10 planches in-/; l'ouvrage sera complété par la publication de einq ou six fasei- cules de même importance. Un apercu géologique montre les trois groupes (Mélanésie, Micronésie, Polynésie) du Pacifique, constitués par deux forma- tions : les volcaniques composant les iles hautes, les madrédo- riques formant les iles basses. Les iles hautes représentant la flore autochtone; les iles basses une végétation la plus souvent introduite. Les espèces figurées sont : A/stonia costata Baïiln., Apetalaia Raiatensis Bailn., Sclerotheca arborea D. C.; S. Forsteri, Sp. nov. ; quatre £vodia dont deux nouveaux (Z. emarginata et E. Nodu- losa), Berrya vescouana Bailn. Le deuxième fascicule comprend dix planches (XI-XX) comme le premier. Les espèces figurées sont : PBuetineria tahitensis, Weinmannia Vescoi (espèce nouvelle), Nauclea Forsteri, Uragoga (Psychotria Nad.) speciosa, Ü.trichoralyx (P. speciosa, var. cymosa Nad.), U. tahitensis (P. asintua Nad.), U. Franchetiana (espèce nouvelle), U. Lepiniana (P. Cernua Nad.) et Phyllostegia lineari- folia (espèce nouvelle). C. FLORE DE MONTPELLIER, par MM. Lorer et BARRANDON (»°édition, 1886). Cette nouvelle édition de la flore de l'Hérault présente quelques rectifications, et surtout, des additions, ce qui étonnera pour une région que l’on peut regarder comme la terre classique des botanistes. Les espèces retranchées sont au nombre de sept : Zehium arenartum, Sonchus arvensis B., decorus, Sium latifolium, Astragalus Tragacantha, Lupinus luteus, Dianthus hiburnicus, Adonis æstivalis. Dans les additions figurent cinq genres (Activa, Hesperis, Matri- caria, Helodea, Loretia), vingt espèces et quinze variétés. : La flore de l'Hérault compte 45 familles de plantes vasculaires, 22 REVUE DES TRAVAUX X SCIENTIFIQUES 646 genres, 2,081 espèces, plus 12 characées. Or, on sait que la moyenne des flores d’un département français n’est que de 1,200 espèces. Les cinq départements de la Normandie n’ont ensemble que 1,400 espèces. On avait d’ailleurs fait depuis longtemps la remarque que les départements du bassin méditerranéen sont, entre tous autres, d’une richesse exceptionnelle. La flore des Alpes-Maritimes doit à ses montagnes de compter 400 espèces de plus que la flore de l'Hérault. (C HERBORISATIONS DANS LA CHARENTE-INFÉRIEURE. (/evue botanique d'AUGÈTE LUCANTE, mars 1886.) La plupart des plantes énumérées ont été récoltées de 1881 à 1885 dans le canton d’Aulnay, et sur un sol calcaire. Les espèces nouvelles pour le département sont : Linum Leonii, Hesperis matronalis, Euphorbia dulcis, Luzula FRONT L'auteur, tout en déclarant qu'il n'appartient pas à l’école pul- vérisatrice, élève au rang d'espèces, sous le nom de Viola maculata, une variété minor du V. Reichenbachiana et, sous le nom de Plantago Monnierr, une forme du ?. media à long épi et à feuilles longuement pétiolées et presque lancéolées. C. SCRINIA FLORÆ SELECTÆ, par M. Ch. MAGxIER. (Saint-Quentin, 1886.) Cette publication s’est augmentée cette année d'environ trois cents espèces (de 1,061 à 1,355), la plupart de France, quelques- unes d'Algérie et de Corse; parmi les plus rares, il faut mention- ner le Genista horrida, trouvé dans le département de l'Aveyron. Des notes sur quelques-unes des plantes du fascicule ont été rédigées par MM. l'abbé Boullu, Daveau, Freyn, Gérard, Genty, Gillot, Pétrovic. C. SPICILEGIUM VARIORUM VEL NOVORUM HIERACIARUM. Supplément n° 1, par M. Casimir J.-M. Arver-Touver. (Grenoble, veuve Rigaudin, mars 1886.) Ce supplément, qui en promet d’autres, est le nouveau fruit des études persévérantes de M. Arvet-Touvet. Il comprend une espèce ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 23 américaine (4. Uruguayense) et dix-sept européennes, dont deux du sous-genre Pilosella (H. biflorum, H. fuciflorum), les autres du sous-genre Archieracium. C. ATLAS DE LA FLORE D'ALGER, par MM. BATTANDIER et TRABUT. Premier fascicule. — Imprimerie Jourdan. Alger, 1886. Deux intrépides explorateurs de la flore algérienne, MM. Bat- tandier et Trabut, bien connus par de nombreuses recherches botaniques, entreprennent aujourd'hui l’importante publication d'une Iconographie, avec diagnoses d'espèces nouvelles, inédites ou critiques de la flore atlantique comprenant, outre les plantes phanérogames, les cryptogames supérieures ou acrogènes. Le fascicule comprend, avec 16 pages de texte, 10 planches figurant le port et l'analyse florale des espèces ci-après : Ophrys atlantica, Riellia Cossoniana, Fossombronia corbulæformis, Car- duncèllus Pomelianus, Bufonia Duval-Jouvii, Ononis avellana, Campanulla serpylliformis, Entostodon Mustaphæ, Pottia chottica, Riella Clausonis, Vicia fulgens, Limodorum, Trabutianum, Cen- taurea Malinvaldiana. Quelques figures d'espèces affines sont placées, pour les mieux différencier, à côté de quelques-unes des espèces nouvelles : ainsi une fleur de Zimodorum abortivum est opposée à celle du Z. Tra- butianum, des fleurs du Campanula velata Pomel et du C. mollis sont mises en regard du C. serpylliformis Batt., et à celles de l'Ophrys atlantica sont comparées les fleurs des O. fusca, O. lutea et O. funerea. . On remarquera, parmi les noms donnés à ces espèces nouvelles, ceux qui sont un juste hommage rendu à M. Cosson, dont les mul- tiples voyages et les publications sur la flore d'Algérie n’ont laissé que des glanes à ses successeurs, à M. Pomel, qui n’a pas hésité à quitter le Sénat pour l’école supérieure des sciences d'Alger, et à M. Trabut, collaborateur de M. Battandier. OT PROMENADES BOTANIQUES DE TOUS LES MOIS, par MM. E.-D. LABBESSE et H. PIERRET. (In-8, avec 100 dessins. Ducrocq, Paris, 1886.) C'est un beau volume où la botanique est enseignée dans une suite d’agréables causeries, mises à la portée des élèves des classes 2% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES élémentaires et de grammaire, auxquels il rendra un réel service, les instruisant en les amusant. C. LISTE DES PLANTES DE MADAGASCAR, par M. H. BaïzLon. (Bull. de la Soc. linnéenne de Paris, n°5 65-73.) Cette liste fait connaître quinze espèces nouvelles d'Æybiscus, beau genre fort répandu à Madagascar. Les familles passées en revue, après les Malvacées, sont les Titliacées, Ternstræmiacées, Bixacées (où sont créés deux genres nouveaux, le sonia et le Prokiopsis), Violariées (avec deux es- pèces nouvelles de Æinorea, savoir À. Goudotiana, À. Greveana. C. LES NOUVEAUX CAFÉIERS DES COMORES, par M. H. Barzcow. (Bull. de la Soc. linnéenne de Paris, 1886.) La note décrit deux nouveaux caféiers (Coffea Humblotiana et C. rachiformis), découverts à l’état sauvage par M. Humblot, dans la grande Comore. M. Humblot assure que ces deux caféiers produisent des cafés de bonne qualité, dont l’un, le produit du C. rachiformis, rentre, par la forme arrondie de ses grains, dans la catégorie des sortes distinguées par le nom de Hoka. C. PLANTES NOUVELLES OU RARES POUR LE DÉPARTEMENT DU CHER. — Sur la végétation du Loir-et-Cher comparée à celle du Cher, par M. A. LE Granp. (Mémoires de la Société historique du Cher, 1886.) M. Le Grand indique, pour 27 espèces rares, un certain nombre. de localités s’ajoutant à celles déjà connues. Il signale en outre treize plantes comme entièrement nouvelles, savoir : Myosotis stricta, Galium saxatile, Sambucus racemosa, Cytisus prostratus, Polygonum Bistorta, Chenopodium ambrosioïdes, Helianthemum vulgare flore albo, Forsetia incana, Corydalis lutea, Potamogetum densum, var. gracillimum, Carex Schreberi, Aira parviflora, Lyco- podium clavatum. | | Dans la comparaison du Cher au Loir-et-Cher, M. Le Grand ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE: 25 trouve pour le premier de ces départements 100 espèces man- quant au second, et chez ce dernier 9 espèces non représentées dans le Cher. C. HERBORISATIONS PRINCIPALES FAITES EN 1885 AUX ENVIRONS DE BOURGES. — Compte rendu par M. Ducuaussoy. (Bourges, 1886.) Ces herborisations, faites sous la direction de M. Le Grand, avaient pour objectif de reviser ou compléter la Flore. Le 3 mai, on recueille à la Chapelle-Saint-Ursin Anthyllis mon- tana, Cytisus supinus, Linum Leonii, Ranunculus gramineus, Ses- leria cærulea, groupe dont on remarquera le caractère montagnard et les préférences calcicoles. Le 10 mai, se trouvent, parmi les plantes observées de Saint- Florent à Villeneuve, Zithospermum purpureo-cœruleum, Cytisus prostratus, Euphorbia Gerardiana, Helianthemum canum, Ranun- culus sylvaticus, Ophrys arachnites, aranifera et pseudo speculum, Carex humilis, montana et Halleriana, Avena pubescens, dont l'ha- bitat est analogue à celui des espèces de la Chapelle-Saint-Ursin. Le 24 mai, étaient en fleurs dans la forêt de Loye : Orobus niger, E‘uphorbia verrucosa, Cephalanthera ensifolia. Plus tard, on trouve dans les marais de Sainte-Solange et Turly : Pinguicula vulgaris, Orobus albus, Narcissus poeticus, Ophrys an- thropofora, Scirpus uniglumis et pauciflorus, ete.; dans la forêt d’Allogny, Pinguicula lusitanica, Erica vagans, Linum gallicum, Lobelia urens, Arnica montana, Simethis bicolor, Carex pulicaris et C. lævigata; enfin, dans la forêt de Saint-Palais, Lysimachia nemorum, Veronica montana, Sambucus racemosa, Carum verticil- latum, Isnardia palustris, Luzuta maxima, Scirpus cœæspitosus. JEAN PRÉVOT, MÉDECIN DE PARIS, ET SON CATALOGUE DE PLANTES (1600- 1660, par M. B. DE Nugras. (Journal d’hist. nat. de Bordeaux et du Sud-Ouest, mars 1886.) Un exemplaire de ce catalogue a été découvert par M. Guillaud à la Bibliothèque nationale. II né comprend pas moins de 950 es- pèces, dont la découverte a été attribuée à des botanistes venus longtemps après Jean Prévot, dont les plantes ont été d’ailleurs souvent citées par Linné et par Haller. 4 C. 26 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOTE SUR UNE SUBSTITUTION ANCIENNE D'ESSENCES FORESTIÈRES AUX - ENVIRONS DE Nancy, par M. Fricue. (Bulletin de la Société des sciences de Nancy, t. VIII, 1886.) Des observations faites par M. Fliche dans la forêt d'Othe, de celles faites sur l'emplacement d'anciens retranchements aux environs des Champigneulles, par M. Bleicher, il ressort que le Hêtre, principale essence vers l’époque gallo-romaine, a fait place au Chêne, au Chärme et à quelques essences secondaires. C'est à l’action de l’homme, exploitant pour le chauffage le flêtre qui, dans ces localités, se reproduit mal de souche, que serait due la substitution à celui-ci des nouvelles essences. Le Hêtre a été d’ailleurs parfaitement reconnu par l'examen microscopique de charbons remontant à l’époque la plus an- cienne. C. ——— —————, SOCIÉTÉ DAUPHINOISE POUR L'ÉCHANGE DES PLANTES. (13° bulletin. Grenoble, 1886.) Les espèces, au nombre de 370, distribuées cette année sont, pour un certain nombre d’entre elles, accompagnées de notes dues à MM. Arbens, Arvet-Touvet, Battandier, Boullu, Duterte, Gadeceau, Gillot, Giraudias, Guillon, J. Hervier et abbé Faure, Loret, Moutin, R. Neyra, Baudouin et Timbal-Lagrave, tous floristes distingués. On trouve aussi une note du Comité directeur sur le Carex depressa. Grâce au zèle de ses collaborateurs, de son Comité directeur et particulièrement au dévouement infatigable de M. l'abbé Faure, la Société dauphinoise à pu distribuer, en dix ans, plus de 5000 espèces. C. LISTE DES FOUGÈRES DES COMORES RAPPORTÉES PAR M. HümBLor, par M. Baker. (Bull. de la Soc. linn. de Paris, 1886.) Le nombye des fougères recueillies par M. Humblot est de 73, parmi lesquelles deux espèces : Vephrodium (Lastrea) Humblotii et Polypodium polyxiphion sont nouvelles. M. Humblot a rapporté encore des Comores six cryptogames vasculaires se rapportant à la famille des Lycopodiacées. C, ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 20) REVUE BRYOLOGIQUE. (Husnot, à Cahan; et Savy, libraire. Paris, 1886, livraisons 1-6.) N° 1. — Supplément à la liste des bryologues du monde; La liste des Mousses des environs de Saint-James, au nombre de 200 espèces environ, par Aug. Besnard; Un apercu des espèces du genre Sphagnum, par Geeb; Essai de classification des Âypnum d'Europe, par Debat. N° >. — Études sur le péristome (suite), par Philibert. L'auteur considère dans cet article le grand genre Pryum. Quatre espèces nouvelles : 2. Moei et B. Kaurini, du groupe pendulum; PB, pur- pureum et B. viride, du groupe Arcticum, sont décrits; Deux mousses nouvelles : Bryum naviculare et Homalothecium sericeum, var. fragile, par Cardot. No 3. — Note, par M. Cardot, sur les mousses récoltées par le frère Gasilien, dans le Puy-de-Dôme et le Cantal. Description de trois espèces nouvelles, savoir : Pryum oblongum Lindbg; Barbula Buyssoni Phil., Riella Pattandiers Trab. Une planche est consacrée à cette dernière espèce, dédiée par M. Trabut à son ami et zélé collaborateur M. Battandier. Note, par M. N.-C. Kindberg sur quelques espèces du genre Bryum, ayant pour caractères l'absence d’un col distinct à la capsule et la présence d’un opercule très épais. Comme l’avait fait déjà Ch. Mueller, M. Kindberg établit, sur le Pryum argenteum pris comme type, une section Argyro-Bryum à laquelle sont rat- tachés les Bryum bicolor, Blindii, calophyllum, Kiærii, Moratti, versicolor et virescens. N° 4. — Sur la morphologie des mousses, par S.-0. Lindberg. L'auteur considère successivement : la germination et l’évolution, la râcine, la tige et les feuilles des mousses, considérées séparé- ment dans les mousses vraies, les sphaignes et les hépatiques. Voyage de Richard Spruce dans l'Amérique équatoriale. Cet in- téressant voyage donne lieu à quelques glanes bryologiques, parmi lesquelles les ZLejeanea, singulières hépatiques vivant sur des feuilles en pleine végétation dans les forêts de l’'Amazone et de l’Orénoque. N° 5. — Suite des études sur le péristome, par Philibert. L’au- teur décrit encore deux espèces nouvelles : Bryum inflatum et B. helveticum. | Sur la morphologie des mousses, par S.-0. Lindberg. Cet article est consacré à l’examen de l’inflorescence (souvent encore regardée 28 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES comme une simple fleur), des organes sexuels, les uns mâles (antheridia), les autres femelles (archegonia ou pistilladia) et de la coiffe, que forme la partie supérieure de l'épigone, et qui, véritable toit protecteur, se développe d'autant plus que la mousse vit dans un milieu plus sec. N° 6. — Hépatiques insectivores, par Stéphani. C’est une traduc- tion du travail de Jack sur le Physiotium, genre d'Hépatiques dans lesquelles ce bryologue a décrit ce qu'il n'hésite pas, entrainé par les vues de Darwin, à regarder comme un appareil de capture, piège, dit-il, d’une perfection étonnante, ayant pour but de s’em- parer des animalcules dont la plante fait sa pâture! Sur la morphologie des mousses, par Lindberg (suite et fin). — L'article, consacré à l'étude de la plante sporifère, se termine ainsi : « Les spores ne sont pas dimorphes; elles sont toujours unicellulaires. Ordinairement petites et très nombreuses, elles deviennent, dans Gigaspermum et Archidium, très grandes (o,2mm), Chez le dernier de ces genres, on en compte de 16 à 20 dans chaque capsule. Leur surface est le plus souvent lisse; chez Leersia et d’autres, elle est rude. On n’a, jusqu'à présent, découvert dans aucune mousse, des étalères. C: MUSCOLOGIA GALLICA. Description des mousses de France et de quelques espèces des contrées voisines, par M. T. Husnor. (4° livraison, 1886.) L'importante publication dont M. Husnot vient de donner la 4° livraison comprend la diagnose des espèces appartenant aux genres PBarbula et Cinclidotus, plus une partie de celles du genro Grinmomia. La présente livraison comprend 10 planches, représentant 62 espèces dans leurs caractères les plus importants. C. SUR LES HOMOLOGIES DES MOUSSES, par le D' Paul VuizcemiN. (Bulletin de la Société des sciences de Nancy, t. VIH.) Les Mousses, avec les Hépatiques par lesquelles elles passent aux cryptogames amphigènes, tiennent dans l'opinion commune, le milieu entre celles-ci et les cryptogames vasculaires. Des études auxquelles il s’est livré sur la tige feuillée des ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 29 Mousses comparée à celle des plantes vasculaires et sur les organes sporogènes et sexuels des Mousses par rapport à ceux des eryptogames vasculaires et des thallophytes, etc., M. Vuille- min arrive à cette conclusion : IL. faut distinguer dans la vie des mousses trois phases, dont les deux premières restent confondues dans l’Anthoceros : 1° phase thallophytique, réduite à l’état de vestige; »° phase bryophytique, qui occupe la plus grande place et dont on ne trouve pas d'équi- valent en dehors de ce groupe, si ce n’est dans les Hépatiques ; 3° phase phanérogamique, qui est rudimentaire et semble avoir élé mieux représentée dans certaines Mousses éteintes. C. FLORULE BRYOLOGIQUE OÙ GUIDE DU BOTANISTE AU MONT BLANC, [° partie des Muscinées des Alpes Pennines, par M. VENANCE-PAYoT. (Chez l’auteur, à Chamonix, et Tremblay, Genève.) Ce catalogue, très complet et représentant vingt-cinq années de recherches dans la chaîne du mont Blanc, des Alpes Pennines et montagnes limitrophes, comprend, avec 425 espèces de mousses proprement dites, 10 espèces de Sphagnum et 8 d'Andræa. Il sera un guide sûr pour les bryologues voulant explorer les bassins de l’Arve, du Bornant, de la Dranse du Saint-Bernard, de la Doire- Battée, de la petite Doire et du Gyffre. C. RECHERCHES SUR LA STRUCTURE ET LE DÉVELOPPEMENT DU THALLE DES CHYLOCLADIA, CHAMPIA ET LOMENTARIA, par M. F. DEsray. (Pulle- tin scientifique du département du Nord, 9° année, 1886.) Des présentes recherches que l’auteur se propose de continuer, et que font bien comprendre quatre figures intercalées au texte, se dégage cette conclusion : « La structure et le développement de ces algues sont absolument particuliers, rien ne pouvant en être rapproché, ni dans les Floridées ni même dans tout le monde végétal. » : C. L’ANTHRACNOSE, L'ÉRINEUM ET LE Mizpiou, par MM. Ch. BLANC, LESNE etiFœsc. (Bulletin de la Société d'agriculture , ete., du Var, t. VII, 1886.) Ce numéro du bulletin résume deux publications de MM. Ch. 30 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Lesne et Fæsc sur l'Erineum et le Mildiou, plus une note de M. Ch. Blanc sur l’'Anthracnose. = Ces maladies de la vigne sont étudiées dans leurs causes, leurs caractères et les moyens de les combattre, moyens qui reposent essentiellement sur l'emploi du sulfate de fer contre l’antrach- nose, sur celui de la chaux et du sulfate de cuivre contre le Peronospora du Mildiou; quant à l’'£rineum, qui ne se développe qu'à la suite des piqures du Phytopus, et ne constitue qu’une ma- ladie sans gravité, c’est par les insecticides ordinaires (acide phé- nique, nicotine, pétroles, etc.) qu'on la traiterait. C. EMPOISONNEMENT PAR LES CHAMPIGNONS, par Henri BaRpy. (Bulletin de la Société philomatique vosqienne, 9° année.) Les observations d’empoisonnement, au nombre de plus de vingt, ont été recueillies à Saint-Dié et sur d’autres points des Vosges, où l’usage alimentaire des champignons est extrêmement répandu. Les empoisonnements ont eu généralement lieu par l’Amanite bulbeuse, variété blanche, trop souvent confondue avec la Boule- de-Neige, variété arvensis.de l'Agaricus campestris. C. LES PLEUROTES DE LA PROVENCE, par le D' RÉGuis. (Revue horticole des Bouches-du-Rhône; Journal des travaux de la Société d’hor- ticulture et de botanique de Marseille. Août 1886.) Les Pleurotes, ou champignons à pied latéralet àsporesblanches au nombre d'environ cinquante en France, comptent en Provence quatorze espèces. Quelques Pleurotes sont recherchés comme ali- ment, et à ce titre le premier rang est occupé par le Pleurote du Chardon Roland (Pleurotus Eryngti), très apprécié des gourmets depuis la Loire jusqu'en Provence (Oreille de chat à Poitiers, Tours et Loudun; Berigoulo à Arles, Moureto blanco à Allanch); le Pleu- rote geogène [Auricheto (petite oreille) à Lambesc], qui vient dans les bois de chênes verts, est tenu en grande estime à Lambesc et Aigues-Mortes, contrairement à Paulet qui, trompé sur ce cham- pignon comme sur beaucoup d’autres, le déclare vénéneux. On recherche encore dans les Alpes-Maritimes le P. petaloïdes comme un mets délicat, ainsi que le P. salignus à l’état jeune, et le P. ostreatus (Auribo de Cat des Nicois) et le P, ulmarius (Auribo- d'Oume). ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 31 Parmi les Pleurotus cités comme nouveaux pour la Provence sont : P. porrigens Fries, P. pometi Fries, P. geogentus. L'un des Pleurotus de la Provence, P. oleorius, dont les feuillets sont phosphorescents à l'obscurité, a été l'objet des études de M. Henri Fabre, qui a rattaché la phosphorescence à un phéno- mène de vive oxydation se continuant après l’action solaire. C. LEs HYGROPHORES DE LA PROVENCE, par X. (Aevue horticole des Bouches-du-Rhône. Septembre 1886.) Les Hygrophores sont des agarics de consistance assez molle, parfois revêtus de couleurs brillantes, jamais vénéneux, et comp- ‘tant quelques espèces recherchées comme aliments. Au nombre d'environ soixante pour la France, les Hygrophores ont plus de vingt espèces provençales, parmi lesquelles sont comestibles : Hygrophorus eburneus, ou blanc d'ivoire; H. arbustivus, des bois, fort estimé; H. Limarinus, nommé Mourvelou, Limounous, Mourrayat, Bavareu, fort recherché des paysans pour la table; 1. Agathosmus, Boulet-Couroumelle, très apprécié ; I. virgineus, petit, mais fort délicat; H. pratensis, de saveur agréable; H. Streptopus, chair ferme, très blanche; H. puniceus, jolie espèce à chapeau rouge de sang, saveur dou- ceàtre. C. RECHERCHES SUR L'ORIGINE DES MICRO-ORGANISMES, par M. Alex. Taxis. (Revue horticole des Bouches-du-Rhône, septembre 1886.) Les observations de l’auteur le conduisent à admettre que les organismes inférieurs peuvent être engendrés par la matière plasmique. C. BommERELLA. Nouveau genre de Pyrénomycètes, par M. EL. MARCHAL. (Revue mycologique, 1886.) Le genre a été fait pour une seule espèce observée sur les crottes de lapins et dénommée Bommerella trichonospora March. 22 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ET PRATIQUES SUR L'ÉTUDE MISCROSCOPIQUE DES CHAMPIGNONS, par M. BouniEr. (Bulletin de la Soc. mycolo- gique, t. I.) Cette brochure, de l’un de nos plus savants cryptogamistes sera consultée avec fruit par les jeunes et aussi par les vieux myco- logues. L'auteur appelle spécialement l'attention sur la nécessité de n’examiner que des spores mûres, de tenir compte, dans les Basidiomycètes, du nombre des stérigmates, de la présence, de la forme et du contenu des cystides. Dans les Ascomycètes, la struc- ture des paraphyses et celle des asques sont présentées comme de grande importance. M. Boudier recommande aussi les carac- tères fournis par la partie stérile des organes reproducteurs, les laticifères, les verrues et les poils. C. eo CHAMPIGNONS NOUVEAUX OU RARES DE L’AUBE, par M. le major BRriaRp. (Revue mycologique, janvier 1886.) L'auteur signale neuf espèces ou variétés, savoir une dans cha- eun des genres suivants : Poassansia, Physatospora, Caccomyces, Chatara, Heterosporium, Scolecotrichum, Phama, Diplodina, Pestalozzia. C. LES CHAMPIGNONS SUPÉRIEURS, par M. L. BorGuiGNox. (Un vol. in-8. Dijon, 1886.) C'est un livre élémentaire destiné à vulgariser la connaissance des champignons. Des tableaux dichotomiques facilitent la déter- mination des ordres, des familles et des genres. Des figures sché- matiques par M. Quelet représentent les caractères de ceux-ci. C. ENCHIRIDION FUNGORUM IN EUROPA MEDIA ET PRÆSERTIM IN GALLIA VIGENTIUM, par M. L. QuELET. (Paris, Doin, 1886.) Fruit de longues recherches et de profondes études, cet ouvrage donne les diagnoses de toutes les espèces observées en France et régions voisines. La classification de l’auteur est celle de Fries avec quelques ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 33 changements de noms des groupes et quelques transpositions d’un groupe dans un autre. Voici un apercu des divisions : Les Fungi Brongn. sont divisés en deux ordres généralement admis : Busidiospori Quél. et Ascospori Quél. Les Basidiospori sont subdivisés en Gymnobasidi répondant aux Hymenomycètes de Fries et en Angiobasidii qui sont les gasteromy cètes. Le grand sous-ordre des Gymnobasidii est divisé en six familles : Polyphyllei, Polyport, Erinacei, Auriculart, Clavariei et Tremel- linei. Les Polyphylle: et les Polyporer forment chacun trois tribus : Fungidi, Lents et Suberci pour les premiers; Boleti, Polypori, Dædalei pour les seconds. On saura gré à M. Quelet d’avoir fait justice de bon nombre de genres et d'espèces trop facilement créés. C. RECHERCHES SUR LES ORGANISMES INFÉRIEURS, par P.-A. DANGEARD. (Thèse à la Faculté des sciences de Paris, 1886.) L'auteur s'est appliqué, par l'étude de ces organismes placés au plus bas des deux règnes organiques, à reconnaitre la place qui doit leur être attribuée dans les classifications. La conclusion générale de ces études, qui ont porté sur les Vampyrella, Nuclearia, Heterophrys, Actinophrys, Pseudospora, Sphærita, Olpidium, Olpidiopsis, Chytridium, Rhisidium, Poly- phagus, Catenaria, Pythium, est la suivante : Le règne animal et le règne végétal convergent vers une forme simple, plasmatique; les différents groupes inférieurs s’y rattachent par des modifica- tions insensibles; à chaque règne cependant correspond une diffé- rence fondamentale dans le mode de nutrition. Si l’être dont la place est douteuse introduit les aliments tels quels à l’intérieur de son protoplasma et les y dégère, c’est un protozoare; au contraire, la digestion se fait-elle par tout ou partie de la surface, et les résidus de la digestion sont-ils exté- rieurs, C'est un protophyte. Inutile d'ajouter que ce principe est trop souvent d’une appli- cation difficile, étant données la délicatesse des observations de constat. C. REVUE DES TRAV, SCIENT, — T, VII, n° 1. 3 34 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES . LES HYBRIDES Bouscuer. £'ssai d’une monographre des vignes à jus rouge, par M. P. Viara. (In-8, avec planches. Montpellier, C. Coulet, 1886.) L'auteur fait connaître les résultats d'expériences, de croisements poursuivis depuis 1838 par M. Bouschet et son fils, pour donner aux vignes méridionales, par le Teinturier du Cher, la matière colorante qui leur manquait. Les produits d’un premier croise- ment avec l’Aramon ont servi à obtenir ultérieurement soixante- trois formes, dont cinq, les plus précieuses, sont représentées en chromolithographie. C. PLANTES A GUTTA-PERCHA, par M. PIERRE. (Pull. de la Soc. linn. de Paris, 1886.) L'auteur cite un grand nombre d'espèces de Payena donnant à Java, Sumatra et Borneo une Gutta-percha qui, tout en se con- crétant moins vite que celle fournie par le suc laiteux du Pala- quium, ne doit pas moins être classée dans les bonnes sortes du commerce. La description des Payena énumérés par M. Pierre, est suivie des noms vulgaires qu'ils portent dans le pays. C. SUR UNE NOUVELLE MALADIE DE LA VIGNE, LE BLACK-ROT, par MM. P. ViaLA et L. Ravaz, avec 4 planches. (Montpellier, 1886.) Observée pour la première fois en France, en juillet 1885, dans le domaine de Val-Marie, près de Ganges (Hérault), elle serait identique à celle connue en Amérique sous le nom de Black-Rot, et produite par le Phoma uvicola qui attaque les grains de raisin, et parfois aussi, les feuilles. Les grains, comme chagrinés par le développement de multiples petites pustules qui sont des conceptacles du Phoma, se dessèchent en passant par le rouge brun pour devenir d’un noir bleuâtre. C. LA JAUNISSE OU CHLOROSE DES VIGNES, par Félix Sagur. (Messager agricole, 10 septembre 1886.) La chlorose est une maladie de la vigne (consistant en la dis- | ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 39 parition de la Chlorophylle ou matière verte des feuilles) qui, signalée il y a déjà deux ans par M. Sahut, s'est montrée cette année avec une grande intensité sur des points divers de la France. M. Sahut l’a vue attaquer surtout le Riparia (plant américain) aux environs de Montpellier, sur certains sols peu perméables. M. Chatin a constaté aussi cette année même, l'existence de la chlorose sur d'assez grandes étendues de vignes de Pierrefitte, dans une terre à sous-sol frais appartenant aux marnes du Gypse. Le remède est celui proposé par Eusèbe Gris pour des Hortensias, Poiriers, etc., affectés de chlorose, savoir le sulfate de fer mêlé au sol ou donné en arrosements sur la plante. : C. GREFFE DE LA VIGNE OU PETIT MANUEL DU GREFFEUR DE VIGNES, par E. D.-L. (Toulouse, Privat, éditeur, 1886.) Résumé des diverses méthodes de greffes, de grande actualité à une époque où les greffes de cépages français sur plants améri- cains sont admises comme pouvant sauver la viticulture contre le phylloxera, le manuel de M. E.-D. L. sera d’ailleurs consulté uti- lement pour toutes greffes autres que celles de la vigne. C. NE] MINÉRALOGIE SUR LA THÉORIE DES MACLES, par M. Ern. MarLarn. (Bull. de la Soc. minéral., t. VIII, p. 452.) M. Mallard présente dans le mémoire que nous analysons une théorie assez simple des groupements réguliers de cristaux d’une même substance, groupements généralement connus sous le nom de macles, nom qui leur a été attribué par Romé de l'Isle. L’au- teur divise d’abord les macles en deux catégories bien distinctes : dans la première sont rangés les groupements de cristaux juxta- posés suivant un plan. Ce sont les macles proprement dites. Dans la seconde, nous rangerons les groupements de cristaux qui se pénètrent mutuellement et dont la surface de séparation est géné- 96 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ralement irrégulière. Les groupements de ce genre seront appelés groupements par pénétration. o L'observation montre qu'on peut formuler, en ce qui concerne les macles, la loi suivante : Les systèmes réticulaires des deux cres- taux accolés sont symétriques l’un de l’autre par rapport au plan de macle. Si le cristal considéré est holoédrique, on déduit facilement de considérations simples que : pour les cristaux holoédriques, les deux cristaux juxlaposés sont symétriques par rapport au plan de macle. Si nous supposons que le cristal considéré est hémiédrique, La position du réseau une fois fixée, il reste deux orientations diffé- rentes à donner aux molécules de chaque nœud, ce qui donne deux édifices cristallins différents. Ce sont deux édifices conju- gués, dont l’un est symétrique de l’autre par rapport à un élé- ment de symétrie déficient, c’est-à-dire appartenant au système réticulaire sans appartenir à l'édifice cristallin. On pourra énon- cer alors la loi générale suivante : Lorsque le cristal est hémiédrique, les faces de l’une des demi- formes conjuguées ont pour symétriques, de l’autre côté du plan de macle, les faces de la demi-forme de même signe ou celles de la demi-forme de signe contraire. On peut chercher à se rendre compte de ce qui se passe dans les modes principaux d’hémiédrie. Hémiédrie holoaxe. — C'est le cas où tous les axes de symétrie étant conservés par l'édifice, le centre seul est supprimé. Les deux édifices cristallins sont symétriques par rapport à ce centre et ne sont pas superposables. Antihémiédrie, non holoaxe. — Le centre est encore supprimé, mais un axe binaire est aussi déficient. On obtient deux modes de groupements antihémièdres, l’un symétrique et l’autre non symétrique. L'auteur cite plusieurs exemples de ces deux groupements qui sont fréquents dans la blende, le cuivre gris, la chalcopyrite et la calamine. Para hémiédrie. — Dans ce cas, il y a un centre, et les deux cristaux seront symétriques par rapport au plan de macle. Mais l'édifice cristallin étant amené dans cette nouvelle position, on peut lui donner, sans changer la position du réseau, une autre orientation conjuguée de la première, en le faisant tourner au- tour d’un axe binaire déficient. L'auteur propose donc de suppri- ANALYSES ET ANNONCES, — MINÉRALOGIE 37 mer les mots de phénomènes hémitropes, groupements hémi- tropes, et même celui d'hémitropie, en tant qu'ils s'appliquent aux groupements par juxtaposition. Une macle quelconque, dans le cas des cristaux holoédriques, sera complètement définie quand on aura dit à quelle face elle est parallèle. Dans le cas des cris- taux hémièdres, il suffira d'ajouter que la macle est symétrique ou disymétrique. GROUPEMENTS PAR PÉNÉTRATION Ce qui les caractérise, c’est que la surface qui limite et sépare les deux eristaux identiques, mais d'orientation différente, n’est plus une surface plane. L'observation montre qu'on peut passer d’un édifice cristallin à l’autre en prenant son symétrique par rapport à un point ou . Dnistires en le faisant tourner de — (n étant 2, 3, 4 ou 6) autour d'une n rangée du système réticulaire que l’on peut appeler l'axe du groupement. Cet axe: est vraisemblablement, dans tous les cas, un axe de symétrie ou de pseudo-symétrie du système réticulaire du cristal. Il en résulte que dans les groupements de cette nature le système réticulaire est le même, ou à peu près le même, dans les deux édifices cristallins groupés. L'auteur cherche ensuite l'explication physique et dynamique de ces phénomènes si fré- quents. | Dans le cas des groupements par pénétration, les deux orienta- tions mélangées ont exactement, ou à peu près, le même réseau; la fréquence de ce phénomène montre que l'équilibre interne dépend principalement de la position des nœuds du réseau, c'est-à- dire de celle des centres de gravité moléculaires. L'orientation des molécules ne vient qu’au second rang. Pour les groupements par juxtaposition, on est amené à définir la macle au point de vue physique en disant : Pour certains plans réticulaires d’un cristal, et particulière- ment pour ceux dont la densité réticulaire est grande, il peut y avoir, pour deux plans contigus, deux positions d'équilibre très différentes. On se rend facilement compte de ce fait, et l’expé- rience célèbre de Reusch en est la preuve évidente. A: Ci 38 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA MESURE DES INDICES DE RÉFRACTION DES ÉLÉMENTS MICROSCO- PIQUES DES ROCHES, par M. Emile BERTRAND. (Bull. de la Soc. min., t. VIII, p. 426.) M. Bertrand indique un dispositif qui permet d’appliquer le réfractomètre précédemment imaginé par lui à la mesure des indices de réfraction des éléments microscopiques. Pour faire la mesure de l'indice, on amène l'élément de roche au croisement des réticules, puis on l’éclaire au moyen d’une lumière placée au- dessus de la platine du microscope. On cherche la position pour laquelle la réflexion totale se fait sur la roche, et on soulève le tube du microscope de manière à voir nettement la limite entre la partie obscure et la partie éclairée du champ; on amène cette ligne limite au croisement des réticules et on fait la lecture. La précision est considérable : la troisième décimale est exacte à » ou 3 unités près. AC SUR LA KIRWANITE ET LA HULLITE, par M. A. Lacroix. (Bull. de la Soc. min., t. VIIL, p. 428.) La kirwanite est généralement considérée comme une variété de glauconie; l’examen optique permet d'en déterminer la nature. Voici quelles sont les propriétés que l’on remarque : le plan des axes optiques est parallèle à l'allongement. La bissectrice est né- gative. L’extinction en lumière parallèle se fait à 18° environ de la direction d’allongement dans les sections parallèles au plan des axes optiques. La bissectrice aiguë fait un angle de 72° avec une des faces de la zone d’allongement. Il y à deux clivages qui se coupent sous un angle un peu supérieur à 120°. On à, au point de vue de l’absorption, les teintes : F n, vert foncé, n.. vert jaunâtre, m n, jaune sale. Il résulte de ces faits que la substance est monoclinique, allon- gée suivant kL'9* le plan des axes optiques est parallèle à g‘ (010) la bissextrice aiguë est négative et fait avec Lt (100) un angle d’en- viron 72°. La biréfringence est environ trois fois celle du quartz. L'ensemble de ces propriétés identifie la kirwanite et les amphi- boles. ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 39 Hullite. L'auteur pense que le défaut d’homogénéité de ‘la substance, l'abondance des inclusions ne permettent pas d’ad- mettre la fixité dans la composition de la hullite. Ce fait, joint à la nature colloïde de la substance, lui paraît suffisant pour que l’on ne puisse considérer la hullite comme une espèce définie. A. C. PROPRIÉTÉS OPTIQUES DE LA BOTRYOLITE, par M. A. Lacroix. (Bull. de la Soc. min., t. VII, p. 433.) L'auteur identifie ce minéral avec la datholite. La botryolite est monoclinique allongée suivant l’arête ph'(o01) (100); le plan des axes optiques est parallèle à g*{(o10) et sa bissectrice, qui est négative, est à peu près perpendiculaire à une des faces de la zone d’allongement. Ce sont les propriétés de la datholite. Pour la biréfringence on a dans la botryolite : EL 0 02/70" m D | nn, —0,0494. pour la datholite : ñn —n —0,0262. HD nn, — 0,0478. L'identité de ces deux substances est done complète. A. C. IDENTITÉ DE LA DRÉELITE ET DE LA BARYTINE, par M. À. Lacroix. (Bull. de la Soc. man, t. NII p. 45.) La dréelite, d'après Dufrenoy, serait un sulfate double de chaux et de baryte, répondant à la formule 3Ba0O SO* + CaO SO“. L'examen optique montre que les cristaux de dréelite ne sont pas rhomboédriques, mais orthorhombiques. Il existe trois cli- vages, mais inégaux, l’un suivant p(oo1), facile, et deux autres moins faciles suivant m#(110). Le plan des axes optiques est pa- rallèle à g'(100), la bissectrice est positive et perpendiculaire à h'(o10), p € v, 2Ë— 70° environ; la biréfringence maximum est d'environ nn — nn 0,011, g P A0 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Cette substance paraît donc identique à la barytine, les ana- lyses de Dufresnoy ont dû porter sur des échantillons impurs, ce qu’explique facilement la petitesse et l'enchevêtrement des cris- taux. A. C. SAPHIR ÉTOILÉ DE LA MERCREDIÈRE, commune de la Haye-Fouassière, par M. Barer. (Bull. de la Soc. min., t. VIN, p. 438.) L° auteur | a rencontré à la Mercredière plusieurs échantillons de saphir bleu qui présentent cette particularité, que la face a!, qui a la forme d’un hexagone plus ou moins parfait, présente deux systèmes de stries d’un blanc nacré qui lui donne l'apparence d’une étoile à six rayons. Cette disposition est constante dans tous les échantillons. Le sous-sol du champ où ils ont été trouvés est un gneiss amphibolifère; l’auteur n'a pu trouver les corindons en place, mais il pense que leur gangue doit être un filon feldspathique intercalé au milieu de ces gneiss. AC ALUNOGÈNE DE LA COTE DE SAINT-NAZAIRE, par M. BARET. (Pull. de lasSoc min. L'NITE=p#4/10;) ÀA.0Ce PROPRIÉTÉS OPTIQUES DE L’ARSÉNIOSIDÉRITE, par M. A. Lacroix. (Bull. dela Soc. in. t.1X, p'9 L'examen optique montre immédiatement dans ce minéral des inclusions très nombreuses de globules d’hématite, ce qui explique la variation de la teneur en sesquioxyde de fer constatée par les analyses. L’arséniosidérite est uniaxe et négative, la biréfrin- gence est grande, mais difficile à mesurer exactement. L’allonge- ment a lieu suivant une arête pm; en effet, on distingue parmi les fibres deux sortes de plages, les unes sont fortement pléochroïques et agissent sur la lumière polarisée, les autres ne sont pas pléo- chroïques et restent constamment éteintes entre les nicols croisés. Les teintes de pléochroïsme sont : n, jauntre clair. a, brun rouge. L'arséniosidérite constitue donc une espèce bien définie par ses propriétés optiques. AC: ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE Al PROPRIÉTÉS OPTIQUES DE QUELQUES MINÉRAUX, par M. A. Lacroix. (Bull. DEA SOC EMI LUN D 0) Wavellite. Substance orthorhombique possédant les clivages m(110) et g,(100). Le plan des axes optiques est parallèle à k‘(010), la bissectrice est positive et normale à p(o01)2E— 127°. La wavellite ferme des masses fibreuses, l'allongement a lieu suivant l’arête htgt (010) (100). La mesure de la biréfringence maximum donne Pr 0,024. Variscite. Les propriétés optiques sont identiques avec celles de la wavellite; l'angle des axes parait être un peu plus faible. La biréfringence maximum est de: NT R,—0,0175. Planérite. Propriétés identiques à celles des deux minéraux précédents; seule la biréfringence éloigne la wavellite et la pla- nérite. LRU 0,0173. Davreurite. Ce minéral se présente sous la forme de petites masses lamellaires à éclat nacré, c'est un silicate hydraté d'alu- mine, de manganèse et de magnésie. L'examen optique montre que c’est un mica hydraté. On peut constater l'existence de deux axes optiques écartés d’environ 70°. La bissectrice est négative et normale à p. La biréfringence maximum est n —n —0,030/. q p EXAMEN OPTIQUE DE L'HYDROTÉPHROITE ET DE L'ANTHOPHYLLITE HYDRATÉE, par M. A. Lacroix. (Bull. de la Soc. min., t. IX, p. 6. Le premier de ces minéraux n’est pas une substance homogène, mais un mélange de trois minéraux au moins. Le fond de la masse est composé par un minéral incolore, non polychroïque, et ne possédant pas de clivage. On peut constater en lumière conver- gente l’existence de deux axes écartés. La biréfringence maximum est de n —n—0,0227. q p 4 d 42 -_ REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Ce minéral paraît être un produit de décomposition de la té- - phroïte, mais ne constitue pas une espèce minérale distincte. L’anthophyllite hydratée examinée en lame mince présente de longues aiguilles monocliniques allongées suivant l’arête htgt(100) (010). Il existe deux clivages »#(110) qui se coupent sous un angle voisin de 124. Le plan des axes optiques est parallèle à g!{o10). La bissectrice est négative et fait avec k!(100) un angle d'environ 75. L'extinction dans g'(010) a lieu à 15° de l’arête htg1(100) (010). 2E— 80° environ. Ce minéral possède toutes les propriétés optiques de l’actinote. A. C. RÉFRACTOMÈTRE CONSTRUIT SPÉCIALEMENT POUR L'ÉTUDE DES ROCHES, par M. Emile BerrranD. (Bull. de la Soc. min., t. IX, p. 15.) L'appareil que décrit M. Bertrand est destiné à rendre les plus grands services aux minéralogistes. L’instrument est extrêmement simple, les différentes pièces sont fixées d’une manière définitive ; on n’a plus à s'occuper de centrage ni de mise au point ; l'appareil étant terminé et gradué, on n’a qu’à faire les lectures. Il suffit, pour déterminer les indices d’une substance minérale, d’avoir une lame mince taillée dans une direction quelconque. Si la lame est, dans le cas des minéraux uniaxes, perpendicu- laire à l’axe optique, il suffira d'une lecture pour donner chacun des indices extraordinaire et ordinaire. L’analyseur étant placé d abord de manière à laisser passer les vibrations perpendiculaires à l’axe du goniomètre, et puis à 90° de cette position. | Si la lame est parallèle à l’axe optique, deux lectures suffiront également. Enfin, si la lame est taillée dans une direction quelconque, il suffit de placer convenablement l’analyseur pour que deux lec- tures suffisent pour déterminer les indices. Dans le cas des cristaux biaxes, il peut se présenter un grand nombre de cas. Toutes les fois que la lame mince est taillée suivant une direction convenablement choisie, on détermine en quatre lectures les trois indices de réfraction et le signe du cristal. Connaïissant les trois indices, l’écartement des axes optiques est donné par la formule Ne tgg — ANSE NE 2 Li ENEE l ANALYSES ET ANNONCES. == MINÉRALOGIE 43 pour les cristaux positifs 9>> 45° et l’écartement est 2V = 180 — 2. AC ÉTUDE GRISTALLOGRAPHIQUE ET OPTIQUE DE L'ORTHOPHOSPHATE DIARGEN- rQUE, par M. H. Durer. (Bull. de la Soc. min., t. IX, p. 36.) La forme primitive est un prisme hexagonal avec hémiédrie à faces inclinées. Les faces observées sont m(1010), b'/2:(2021) 1/2 b'(1011), p(ooo1); cette dernière face est rugueuse et ne se prête pas aux mesures : b:h:71000 : 729,693. Les cristaux appartiennent généralement aux trois types sui- vanits : 1° Trois faces du prisme sont plus développées que les trois autres. — Aux deux extrémités des facés Les plus larges se trouvent une face b! et une face b‘/,, les autres faces du prisme ne portent que la face b1/,. 2° Cristaux maclés suivant h!(1121) avec axe d'hémitropie paral- lèle au plan du macle. — L'ensemble constitue un prisme hexago- nal. Mais les quatre sommets hexagonaux sont distincts et portent trois faces b!. Ces cristaux assez gros sont aplatis suivant une face m et ont l'aspect de cristaux orthorhombiques. 3° Cristaux aplatis suivant p. — La face supérieure est à très peu près triangulaire. A partir de l’arête, on trouve les faces b!, bt}., m, b!/,, b'en zone, ces deux dernières très réduites. L'auteur n’a pu constater la pyroélectricité. Une lame taillée perpendiculairement à l’axe montre des anneaux avec croix noire sans dislocation: Les mesures d'indices ont donné les résultats suivants : Angle QU prisme. men Aou Déviation ordinaire. ......... 36° 18° 40”. —- extraordinaire. ,.... : 36° 2/45". Fadice ordinaire... ,,. 00 1,8036. en EXUTAUTNAITE. PNR 1,7983. NOTE SUR UN NOUVEAU GISEMENT DE SCHÉELITE, par MM. JaANneraz et GoGuEL. (Bull. de la Soc. min., t. IX, p. 39.) Ces auteurs signalent à Saint-Lary, vallée d’Aure (Hautes-P yré- 44 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES nées), un filon d’une certaine importance renfermant la schéelite, qu'ils ont caractérisée par la plupart des propriétés déjà décrites. A. C. PROPRIÉTÉS OPTIQUES DE LA GRUNÉRITE DE COLLOBRIÈRES, par M. A. LAcRoIx. (Pull. de la Soc. min., t. IX, p. 40.) Cette matière présente deux clivages suivant m (1 10): mM— 124, à peu près. : Le plan des axes optiques est compris dans g‘(010); la bissec- trice est négative et fait un angle de 11° à 15° avec une normale à h!(100) 2Ë— 95° p ane \Ct dr T} on aura DAV Oo EE Due -0e TAN SUR LES SURFACES ANALLAGMATIQUES, par M. NEUBERG. (fbid., p. 79.) Les surfaces anallagmatiques du troisième et du quatrième ordre sont représentées par des équations homogènes du second degré, quand on prend pour variables les puissances d’un point par rapport à quatre sphères fixes qui coupent orthogonalement la sphère directrice. Ces coordonnées-puissances satisfont à une identité fondamentale, à laquelle M. Neuberg donne une forme nouvelle qui permet d'expliquer immédiatement certains faits de la théorie des eyelides. SUR LE POINT DE STEINER, par M. NEUBERG. (/bid., p. 89.) Steiner a montré que par tout point R d'une ellipse E il passe trois cercles osculateurs, dont les points de contact À,, À,, À, sont 02 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES les sommets d'un triangle ayant pour centre de gravité G le centre de E; les quatre points À,, À,, À,, R appartiennent à une même circonférence. M. Neuberg trouve de nouvelles propriétés du point R de Steiner en appliquant au cercle À,, AÀ,, À, et à l’ellipse E les transfor- mations qui font dériver ces lignes des lieux du premier ordre. SOLUTION LOGARITHMIQUE DES ÉQUATIONS NUMÉRIQUES, par M. ZENGER. Ubid Sp #91 Soit l'équation (a) DU A te DEA RE TE CEA, 0) u la limite supérieure des racines; en posant x = uv, il vient y (2) DU Er dE. ET 0 Une valeur approchée de la plus grande racine «, s'obtient en prenant | Une a) 4, +04, + 3a, +... +na, Avec cette valeur u—+3u on procède de la même manière qu'avec jusqu à ce que les coefficients «à calculés, appartenant à la dernière approximation, rendent le premier membre de l’équa- Lion (2) assez peu différent de o. u —=u +Èu, du INTÉGRATION DE CERTAINES SUITES RÉCURRENTES, par M. G. ne LONG- CHAMPS. (/bid., p. 94.) Intégration de l'équation US AU + A Ù, 0 + COLE + HUE (n}, où 2, (n) désigne un polynôme du degré p en », et que l’auteur ramène au cas où eo, est identiquement nul, cas résolu par Lagrange. M. G. de Longchamps intègre également l’équation récurrente homographique A VON ps EN, IOV Sc ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES D: ÉQUILIBRE DU GERF-VOLANT, par M. Piccer. (/bid., p. 101.) UNE REMARQUE SUR LA DYNAMIQUE, par M. CoLuiGNON. (/bid., p. 107. QUELQUES THÉORÈMES D'ÉNUMÉRATION GÉOMÉTRIQUE, par M. Se. Rixpr. bide p.108 La considération de la jacobienne inclinée, normale ou parallèle de deux surfaces algébriques conduit l’auteur à divers théorèmes de géométrie énumérative, dont nous citerons quelques-uns : L'intersection de deux surfaces d'ordres p et g renferme 2pq(p +gq— 2) points où ces deux surfaces font entre elles un angle donné, et pq(p + q—2) où elles se rencontrent à angle droit. Étant données trois surfaces d'ordres n, pq, itexiste (p+qg—2)(g+n—2)(n + p—>2), points dont les plans polaires par rapport à ces surfaces forment un triangle trirectangle. Le lieu des points où les surfaces d’un faisceau d'ordre n ren- contrent à angle constant un faisceau d'ordre m est une surface d'ordre 4(n + m— 1) qui renferme les bases des deux faisceaux comme courbes doubles. Si l'angle est droit, la surface est d'ordre 2(n +m— 1) et renferme simplement les deux courbes bases. NOTE SUR LA VALEUR DE L'EXPRESSION @ (x + 2) + o(x —yi), par M. OcTRAMARE. (/bid., p. 125.) L'auteur rectifie la formule donnée par Abel pour exprimer sous forme réelle et finie, à l’aide d'intégrales définies, la somme o(æ + yi) +o(xr—vyi). La valeur de la fonction & se déduit des deux relations | y — / Li oO “al a V 2 CRE ne nr £ Va) ne o(x—1yvl?){(sinv? + cosv?)dtd)s, 00 JL € — nt iv eT & RE ()(sinv?—cosv) did. GE — VI) — EC É 54 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CONSTRUETION PAR POINTS ET TANGENTES DES CUBIQUES CIRCULAIRES UNICURSALES PAR M. G. DE LonGcrAmps. (/bid., p. 131.) Toutes ces cubiques peuvent être considérées comme des con- choïdales, relativement à un cercle et à une droite de son plan, le pôle étant pris sur la circonférence. QUELQUES NOTES SUR LE PROBLÈME DE PELL, par M. VAax AUBEL. brides On sait, depuis Lagrange, que les plus petites valeurs entières de x et y qui satisfont à l'équation à — A — 1 s'obtiennent par le développement de ÿ/A en fraction continue. M. Van Aubel indique des procédés qui, dans un grand nombre de eas, permettent d'éviter ce développement souvent pénible à effectuer. SUR LES CARRÉS MAGIQUES A ENCEINTE, par M. Scnoute. (/bid., p. 152. SUR LE SYSTÈME DE COORDONNÉES RÉCIPROQUE A CELUI DES COORDONNÉES POLAIRES, par M. SCHLEGEL. (/bid., p. 157.) Pour déterminer une droite, on fixe le pôle O et l’axe polaire à passant par O. Alors les coordonnées d'une droite sont : 1° l'angle (xæ,a) = 0; 2° la distance 9 du point O au point d’intersection de x avec da. L. R. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1886 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. Sri ZOOLOGIE ÉLEVAGE DES ANIMAUX DE BASSE-COUR, par M. ERNEST LEMOINE. (1 vol. in-18, avec fig., 2€ édition. Paris, 1886, G. Masson, édit.) M. Lemoine, qui a créé à Crosnes, sur les rives de l’Yères, dans un parc de huit hectares, un établissement modèle pour l'élevage des volailles, était mieux placé que qui que ce füt pour donner aux éleveurs des instructions pratiques sur l'installation, la disposition et l'entretien d'un poulailler. Son livre, qui en est aujourd’hui à sa seconde édition, et qui est enrichi de figures dues au crayon d’Allongé, renferme en outre une description des principales races de Poules et une étude du développement de l'œuf. E. O. L'INCUBATION ARTIFICIELLE ET LA BASSE-COUR ; TRAITÉ COMPLET D'ÉLE- VAGE PRATIQUE (/{° édition), par M. VoiTELLIER. (In-18. Paris, 1886, Firmin-Didot et Cie.) Ge livre est destiné à servir de guide pour un élevage métho- dique, pour une exploitation industrielle de la basse-cour. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T, VII, n° 2. 5 D6 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LES FERMES A AUTRUCHES, par M. A. BerruouLe. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, t. IE, n° 6, p. 365.) M. Berthoule indique, d’après les renseignements fournis par les journaux et les documents officiels, l'état actuel de l'élevage des Autruches au Cap de Bonne-Espérance et en Algérie, et montre que cette industrie devient florissante dans cette dernière région, tandis qu'elle périclite dans l’Afrique australe, 12e (OÙ, L'ÉTABLISSEMENT DE PISCICULTURE D'ANDECY, par M. RAVERET-WATTEL. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, t. IL, n° 12, p.587.) D'après une notice publiée récemment à Sézanne, M. Raveret- Wattel donne quelques renseignements sur la situation et sur les progrès incessants de l'établissement créé, il y a trois ans, dans son domaine d’Andecy, »rès Baye (Marne), par M. André d’Aude- ville. Il insiste particulièrement sur l'intérêt que présentent les études comparatives faites dans cet établissement sur l'élevage de différentes espèces de Salmonides, et entres autres de la Truite et de l’'Omble chevalier. E. O. LA PISCICULTURE A LA STATION AGRONOMIQUE DE LÉZARDEAU (FINISTÈRE), par M. E. Tuomas. (Bull. de la Soc. dacclimatalion, 1886, 4° série, t. LIL, n° 2, p. 558.) Depuis deux ans, M. Thomas, directeur de la station de Lézar- deau, a entrepris des essais de fécondation artificielle sur des œufs de Truite et de Saumon, non seulement pour donner à ses élèves des notions de pisciculture, mais encore pour repeupler les deux rivières qui, par leur jonction à Quimperlé, forment la Laïta ; il résulte de ses rapports que plus de 20,000 alevins ont déjà été dé- posés dans l’Ellé et presque autant dans l’Isole. Des résultats, éga- lement très satisfaisants, ont été obtenus aux Merchines par M. Michaux qui a fait jeter plusieurs milliers d’alevins de Truites des lacs dans l’Aire, l'Ornain et la Chée et qui a constaté que plusieurs de ces jeunes poissons s'étaient normalement développés dans ce nouveau milieu. E. 0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 97 NOTICE SUR LA SOCIÉTÉ DE PISCICULTURE DU DÉPARTEMENT DU CHER, par M. RavereT-WamTEL. (Bull. de la Soc. d'acclimalation, 1886, 1Séne it HE {np 121) L'auteur rend compte des résolutions qui ont été prises dans la dernière réunion générale de la Société de pisciculture du dépar- tement du Cher, Société par les soins de laquelle il a été fait, au commencement de l’année dernière, un empoissonnement portant sur 60,000 carpes et carpillons, dans les eaux des environs de Bourges. | E. O. Du DÉPEUPLEMENT ET DU REPEUPLEMENT DES RIVIÈRES ET COURS D'EAU, par M. Azgertr Leroy. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, A série, LIL, .n°5, p. 262.) L'auteur indique les moyens de supprimer les causes du dépeu- plement des rivières, causes dont les deux plus importantes sont le braconnage et l'établissement d'usines versant dans les eaux des matières chimiques ou des détritus empestés ; puis il répond aux objections qui ont été faites à quelques-unes de ses proposi- tions et notamment à celle qui tendait à l'établissement de car- prières dans les endroits où se trouve un agent de l'administration. He 0: PISCICULTURE DANS LA SOMME, par M. À. LErEBvRe. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, 4 série, t. ILT, n° 5, p. 299.) L'auteur a répondu dans cette note aux questions qui lui avaient été posées relativement au nombre des Saumons qui sont péchés annuellement dans la Somme et au nombre d'œufs qu'il a pu re- cueillir. Sur 26,000 œufs, il avait déjà obtenu, au commencement de l’année 1886, 9,628 éclosions, et il lui restait encore 6 à 7,000 œufs prêts à éclore. Re PISCICULTURE A L'ÉCOLE PRATIQUE D’AGRICULTURE DE SAINT-RÉMY, CAN- TON D'AMANCE (HAUTE-SAÔNE), par M. RAVERET-WATTEL. (Pull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4e série, t. LT, n° 4, p. 23/4.) M. Raveret-Wattel emprunte aux Comptes rendus de l'Ecole O8 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES d'agriculture de Saint-Rémy d'intéressants détails sur les essais de pisciculture qui se poursuivent depuis trois ans dans cet établis- sement sous la direction de M. X. Binder. Ce dernier s’est particu- lièrement attaché à fournir aux alevins une nourriture abondante en favorisant dans les aquariums la multiplication des Daphnies. Il a constaté cependant que ces Crustacés ne peuvent suffire à l’ali- mentation des jeunes Salmonés, puisqu'ils font précisément défaut dans la première période de l’alevinage et ne se montrent nom- breux que dans le courant de mai. Pendant le mois de janvier et de février il a done été nécessaire, à Saint-Rémy, de nourrir les premiers alevins suivant l’ancienne méthode. E. O. LA PISCICULTURE A APELDOORN (PAYSs-Bas), par M. NooRpnoEk HEGr. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, 4° série, t. IL, n° 10, 10150) A Dans deux lettres successives adressées à M. le Secrétaire général de la Société d’acclimatation, M. Noordhoek Hegt donne des renseignements intéressants sur les résultats qu'il à obtenus dans l'établissement du Zwoonspreng, près d’Apeldoorn, et sur les produits de la pêche du Saumon dans les Pays-Bas. Pendant le seul mois de mai de l’année 1885 il a été mis en liberté près de 200,000 Jeunes Saumons, parmi lesquels se trouvaient quelques milliers de Poissons âgés de treize à quatorze mois, et le 10 dé- cembre 1885 quelques pêcheries de Saumon, appartenant aux Domaines, ont été adjugées pour des sommes variant de 80,000 à 105,000 florins par an, avec bail de douze années consécutives. E. O. L'APPAREIL CHESTER POUR L'INCUBATION ARTIFICIELLE DES OŒUFS DE MORUE A LA STATION AQUICOLE DE Woops HALE (MASsSACHUSETTS), par M. C. RAVERET-WaATTEL. (Bull. de la Soc. d'acclimatalion, 1886, Afisérie, t- IL n° #p.103) Comme M. Raveret-Wattel l’a mentionné dans son Rapport sur la situation de la pisciculture à l'étranger (voir Aev. des Tr. scient., t. IV, p. 298) des essais avaient déjà été tentés par la Commission des pêcheries des États-Unis, à Gloucester (Massa- chusetts) pour la multiplication artificielle de la Morue, et des résultats très encourageants avaient été obtenus; toutefois ces ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 59 travaux n'étaient pas encore entrés complètement dans le domaine de la pratique, par suite de certaines difficultés résultant de la grande légèreté des œufs de Morue qui flottent ou restent en sus- pension dans l’eau de mer. Il fallait trouver une méthode pour faire éclore les œufs flottants. Ce problème vient d’être résolu d’une facon très simple et très satisfaisante, à la station de Wood’s Hole, sur la côte du Massachusetts, grâce à un appareil qui à été inventé par M. le capitaine H.-C. Chester et dont M. Raveret-Wattel donne la description. E. O. SUR UNE NOUVELLE MALADIE DES ALEVINS DE SALMONIDES, par M. LE D' HExxeGuY. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4 série, LAID. 400) L'auteur appelle l'attention de la Société d’acclimatation sur une maladie qui attaque les alevins de Salmonides et dont il a déjà signalé l'existence dans une communication faite à l’Académie des sciences en 1883. (Voir Rev. des Trav. scient., t. IV, p. 797.) Cette maladie est causée par un Infusoire, le Bodo necator (Henneg.). 1543) PÉCHERIES AUX ILES LOFFODEN, par M. Am. BERTHOULE. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, 4° série, t. HT, n° 5, p. 297.) M. Berthoule résume dans cette note une communication qui a été faite, le 20 avril 1886, à la Société de géographie commerciale, par M. Rabot et dans laquelle ce voyageur a donné des détails très intéressants sur les pêcheries de Harengs et de Morues en Laponie et sur l'extension qu'a prise la pêche de la Baleine dans le cours de ces dernières années. E. O: NOTE POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES AQUARIUMS, par M. H. Bour. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, t. IT, n° 1, pa60:) Après avoir montré. les perfectionnements qui ont été successi- vement introduits dans la construction des aquariums depuis l'époque où ce genre d'appareils fut signalé, pour la première fois, par Ledermuller, M. Bout indique quelles sont les conditions 69 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES que doivent remplir les aquariums pour n'être pas seulement des objets de curiosité, mais des appareils scientifiques. 40; NOTE SUR L'AQUICULTURE DANS LE QUARTIER MARITIME DE MARENNES, par M. Pauz Broccui. (Pull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, AaSérie LI 07 pou") Après avoir donné quelques renseignements généraux sur la situation des établissements de pisciculture et d’ostréiculture du quartier maritime de Marennes, M. Brocchi appelle particulière- ment l’attention de la Société d’acclimatation sur la reproduction des Huitres dans les claies et1l montre comment doit être expliquée l'erreur commise par les observateurs qui ont attribué aux rayons du soleil un effet direct sur l’apparition des embryons. Puis il montre les progrès qu'a faits, dans ces dernières années, l'invasion des Huiîtres portugaises et il termine sa notice par un examen de l’état actuel de l’industrie de la baie de l’Aiguillon. E. O. LA CAUSE DU VERDISSEMENT DES HUITRES, par M. CERTES. (Aevue scientifique, 1886, n° 15 (10 avril), et Bull. de la Soc. d'acclima- lation, 1886, 4° série, t. IT, n° 9, p. 459.) À propos de l'analyse publiée, par la evue scientifique (n° du 20 février 1886), d’un travail récent de M. Ray Lankester sur le verdissement des Huitres (On the Green Oysters, dans Quaterly Journal of microscopical Sciences, novembre 1885), M. Certes cons- late que l’auteur anglais ne fait aucune mention des recherches antérieures de M. G. Puységur qui, dès 1880 (Revue maritime et coloniale, février 1880), a démontré que les Huîtres doivent leur couleur verte uniquement à la présence de Diatomées de l'espèce Navicula fusiformis ostrearia. E. O. LES SAUTERELLES A MADAGASCAR. — SUR LE RIZ MALGACHE, par le R. P. CamBouÉ, missionnaire apostolique. (Pull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, t. IT, n° 3, p. 168.) Let. °PACamboué indique le rôle que les Sauterelles et ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 61 d’autres insectes acridiens jouent dans l’alimentation des Mal- gaches, puis il donne quelques renseignements sur la culture du riz à Madagascar. IDÉADE L'INDUSTRIE DE LA COCHENILLE AU GUATÉMALA, notice traduite du Montreal Daily Star, par M. Ch. Marzces. (Pull. de la Soc, d'accli- matation, 1886, 4° série, t. IIT, p. 122.) L'élevage des Insectes hémiptères de la famille des Pucerons, et particulièrement du Coccus cacti ou Cochenille espagnole, donne au Guatémala des résultats très satisfaisants et de grands espaces sont consacrés entièrement à la culture de Nopals (Üpuntia coccinellifera) sur lesquels vivent les Cochenilles. Dans la même région on récolte aussi une autre espèce de Cochenille, la Coche- nille sylvestre, qui est inférieure à l’aütre en qualité et qui vit sur un Cactus sauvage. E. O. RAPPORT SUR LES ÉDUCATIONS DE VERS A SOIE FAITES PENDANT L'ANNÉE 1885, par M. Biaor. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1886 044sScre tt n° 6 p:9331:) Pendant la période comprise entre 1879 et 1886, M. Bigot a obtenu des résultats de plus en plus favorables dans ses tenta- tives d'éducation des Attacus Yama-mai, Cynthia, et Pernyt; toute- fois, l'élevage de cette dernière espèce lui a paru réclamer des soins particuliers. Pour éviter tout insuccès avec l'Aftacus Pernyi, il faut, dit-il, recourir à des croisements en opérant des échanges de cocons avec d’autres éleveurs, et isoler les femelles après la désunion afin d'éviter les rapprochements trop fréquents qui affaiblissent la race. E. O. ÉDUCATIONS DE BOMBYCIENS SÉRICIGÈNES FAITES A CHAMPROSAY (Seine- et-Oise), en 1885, par M. J. Farcou. (Bull. de la Soc. d'acclima- tation, 1886, 4° série, t. ITT, n° 4, p. 138.) Les espèces dont M. Fallou à poursuivi l’éducation sont l’At{a- cus cecropia, l'Antheræa mylitta, l'Actias luna, VAntheræa Pernyi et l'Attacus cynthia Drury (vera G. Mén.). E. O. £ 62 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CATALOGUE RAISONNÉ DES SÉRICIGÈNES SAUVAGES CONNUS, par M. Alfred WaïLzy. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, 4° série, t. LT, DD D 7.) L'auteur passe successivement en revue les diverses espèces de Vers à soie sauvages qui paraissent susceptibles d’être élevés à l’air libre dans les pays tempérés de l'Europe et qui pourraient combler en partie les vides que les maladies ont causés dans ces dernières années et causent encore dans la production des Vers à soie du müûrier. E. O. 2 BOTANIQUE ———— OBSERVATIONS SUR LES VRILLES DES CUCURBITACÉES, par F. DUGHARTRE. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIIT, p. 10.) Les observations de M. Duchartre, complétant et étendant celles de Bianconi et de Sachs, conduisent le savant botaniste aux con- clusions suivantes : 1° Le fait curieux d’un enroulement en spirale (dans un plan rappelant la disposition d’un ressort de montre) qui commence dès les premiers instants de la formation et se complète pendant la suite de la période gemmaire, sans intervention possible d’au- ceune des actions externes auxquelles on à recouru pour expliquer le contournement spiral des vrilles adultes, est loin d’appartenir à la généralité des Cucurbitacées ; il est même assez limité dans cette famille puisque (contrairement à l'opinion de Sachs qui le considérait comme un fait général) parmi celles de ces plantes que l’auteur a pu observer, sans les choisir, il ne s’est présenté que dans 5 genres sur 16. 2° [Il n’y a pas de rapport appréciable entre l'existence ou l’ab- sence de la faculté d’enroulement gemmaire des vrilles et la divi- sion des Cucurbitacées, soit en tribus, soit en genres ou même en espèces. En effet, si l’on s’en rapporte à la division de ce groupe naturel en {tribus par M. Naudin, on voit que la plus considé- rable de celles-ci, les Cucumérinées, qui à elle seule comprend ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 63 29 genres sur les 41 genres que compte la famille entière, ren- ferme 2 genres Cubur bita, Cucumis) à vrilles primitivement invo- lutées contre 12 à vrilles primitivement droites ; que, pour les petites tribus des Cyclanthérées et des Abobrées, les genres Cyclan- thera dans la première, Æ£chinocystis dans la seconde, ont des vrilles droites dès leur jeunesse ; enfin que, pour les tribus des Sicyoïdées, les deux genres Sicyos et Sicyosperma présentent des vrilles involutées. Quant à la répartition des deux manières d’être par genres, on trouve que le Cucumis renferme des espèces à vrilles primitive- ment involutées (Cucumis Melo), et d’autres à vrilles droites dès l’origine (Cucumis Figarer). Enfin la répartition des deux états pri- maires (involutés et non involutés) est si peu en rapport avec le classement méthodique des Cucurbitacées que la plupart des va- riétés du Cucumis Melo enroulant leurs vrilles jeunes en ressort de montre, La variété erythrœus Naud. de cette espèce, laisse les siennes droites pendant la même période de développement. — M. Duchartre représente dans 9 figures l’état des vrilles de di- verses sortes durant la période gemmaire. C. OBSERVATIONS SUR LES VRÏLLES DES CUCURBITACÉES (2€ Aer I. Du- CHARTRE. (Bull. de la Soc. Botan. de France. t. XXXII, 57.) M. Duchartre complète ici, par l'examen de la structure même des vrilles des Cucurbitacées, l'étude qu'il avait faite précédem- ment de ces organes au point de vue organographique. Il ressort des observations anatomiques auxquelles il s’est livré, — que la formation d’une spire se relie directement à une modification im- portante de structure qui fait disparaitre, dans la moitié longitu- dinale de ces organes devenue externe pour l’enroulement, les faisceaux fibro-vasculaires, c’est-à-dire les éléments tissulaires les plus résistants et les moins susceptibles d’une croissance ra- pide, en même temps qu’elle amène dans cette même moitié une prédominance marquée du parenchyme médullaire à grandes cellules. Or, cette modification remarquable de la structure in- terne, dont le caractère le plus saïllant est le changement de dis- position des faisceaux fibro-vasculaires, semble à M. Duchartre, qui l’a retrouvé dans le Cyclanthera et l'£chinocystis, devoir être un fait général. La première de ces plantes est même remarquable par la forte saillie des deux cornes cellulaires de la demi-lune que 64 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES forme la section de la vrille menée à travers la portion notable de celle-ci. C. RECHERCHES SUR LES VRILLES DES CUCURBITACÉES, par M. Orro Muet- LER. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXITIT. Revue, p. 226.) L'auteur considère les vrilles des Cucurbitacées aux points de vue de la morphologie, de la physiologie et de l’anatomie. Il ad- met, comme l'avait fait il y a lontemps M. Chatin, que la partie basilaire des vrilles composée est de nature axile, tandis que ses divisions en filaments représenteraient ordinairement des appen- dices foliacés. C. TRANSPIRATION ET CHLOROVAPORISATION, par M. VAN TIEGHEM. (Pull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXU, p. 152.) La transpiration, phénomène physique, etla respiration, phéno- mène chimique, sont des fonctions protoplasmiques, communes à tous les êtres vivants et qui ne dépendent de la lumière que pour leur intensité. La chlorovaporisation, phénomène physique, et l’assimilation du carbone, phénomène chimique, sont au contraire des fonctions photochlorophylliennes, n’appartenant qu'aux êtres vivants pour- vus de chlorophylle, localisées exclusivement dans les chloro- leucytes et dépendant de la lumière pour leur existence même. En somme, il y a plus de ressemblance entre la respiration et la transpiration d’une part, entre l’assimilation du carbone et la chlo- rovaporisation d'autre part, qu'entre la respiration et l’assimila- tion du carbone, ou entre la transpiration et la chlorovaporisation. Ces propositions résument les études de M. Van Tieghem sur le sujet traité. Ajoutons que ce savant se propose d'isoler la transpi- ration par les anesthésiques, qui sans doute suspendront la chlo- rovaporisation comme ils suspendent l’assimilation du carbone, laissant se continuer la respiration. (be SUR L'APPAREIL SÉCRÉTEUR ET LES AFFINITÉS DE STRUCTURE DES NYM- PHÉACÉES, par M. Ph. VAN TieGuem. (Bull. de la Soc. Bot. de France, t. XXXIIL, p.72.) M. Van Tieghem avait, dans une précédente étude anatomique, ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 65 divisé les Nymphéacées, d'après la structure de la tige, des pédi- celles et des feuilles, en Cabombées, Nupharées, Niymphéées, Né- lombées. IL reprend, aujourd’hui, au point de vue spécial de l'appareil sécréteur (laticifères) ces divisions auxquelles il recon- nait les caractères suivants : 1. Cabombées. — Cellules laticifères de forme ordinaire, super- posées en longues files. Pas de cellules oxalifères. 2. Nupharées. — Cellules laticifères de forme ordinaire, isolées. Pas de cellules oxalifères. 3. Nymphéées. — Cellules laticifères fusiformes et très longues, isolées. Pas de cellules oxalifères. 4. Nélombées. — Cellules laticifères de forme ordinaire. Des cellules oxatifères à macles sphéroïdales. M. Van Tieghem, montre, d'accord avec M. Trécul, les grandes différences qui éloignent les Vélombées des vraies Nymphéacées (C'abombées comprises), et justifient leur séparation comme famille distincte. C. SUR UN BEGONIA QUI PRODUIT DES INFLORESCENCES ÉPIPHYLLES, par M. P. Ducuarrre. (Zull. de la Soc. Bot. de France, t. NXXHI, p. 86.) M. Duchartre décrit avec détails l’état morphologique et la structure anatomique d’une singulière inflorescence développée, vers le sommet du pétiole des feuilles, chez une hybride obtenue par M. Bruant, horticulteur à Poitiers, en fécondant le Fegonia Pruanti, par le P. Rœzli, hybride que l’obtenteur désigne sous le nom de P. Amelæ. Il s'agit ici d’un véritable bourgeonnement épiphylle, et non, comme chez les Ruscus, Erythrochiton, Du- longia, Bougainvillea, Chailletia, Tilia, Helwingia, etc., d'une soudure de pédoncules floraux avec des feuilles ou des bractées. M. Duchartre à observé que les inflorescences épiphylles du Pegonia peuvent se développer même sur les feuilles qui offrent une inflorescence normale à leur aisselle; il a constaté, en outre, que l’anomalie se maintient sur des individus obtenus de bou- tures. Suivant la remarque de M. Chatin, l’anomalie signalée paraîtra moins extraordinaire chez un Begonia que chez d’autres plantes, les Begonia ayant, comme chacun le sait, une telle disposition à donner par leurs feuilles naissance à des bourgeons, que c'est sur 66 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES cette propriété qu'est fondée la pratique générale de multiplier ces plantes par bouturage des feuilles. M. Douliot, qui à eu en sa possession quelques pieds de Begonia Ameliæ, complète la description de M. Duchartre au point de vue anatomique. (Ci RECHERCHES SUR LES BOURGEONS, par M. Louis MANG&ix. (Bulletin de la Société botanique de France, t. XXXHE, p. 185.) Les recherches de M. L. Mangin sont relatives aux modifications qui s’accomplissent dans les bourgeons des arbres pendant la période hivernale. Elles comprennent deux parties : l'étude des échanges gazeux avec l’atmosphère, et les changements anato- miques qui se produisent depuis l’individualisation des bourgeons jusqu’à leur éclosion. La présente note n’a pour objet que la première partie des recherches, savoir celle relative aux échanges gazeux. Les recherches ont eu lieu en plaçant des bourgeons nouvelle- ment détachés des rameaux dans une atmosphère confinée, où le gaz carbonique était absorbé par une solution de potasse à mesure qu'il se produisait. De l'examen des résultats il ressort qu'à l'automne, le rapport des gaz échangés est plus faible dans les feuilles que dans les bourgeons, et s'abaisse rapidement dans les premières un peu avant leur chute; que l'oxydation dont les bourgeons sont le siège, assez grande durant toute la période hivernale, paraît aug- menter surtout d'intensité aux approches de l’éclosion des feuilles. M. Mangin fera connaître dans une seconde note les modifi- cations anatomiques qu'éprouvent les bourgeons pendant les périodes préhivernale, hivernale et vernale. C. SUR LE PÉRICYCLE, par M. J. n’ARBAUMONT. (Bulletin de la Société botanique de France, t. XXXIII, p. 141.) Après avoir rappelé que, suivant MM. Morot, Costantin, Vuille- min, développant les observations faites d’abord par M. Van- Tieghem, chez les Cucurbitacées, sur le périeycle, « il existe, chez tous les phanérogames, à la périphérie du cylindre central de Ia racine, entre l'endoderme et le bord externe des faisceaux, une ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 67 couche de tissu de même origine que la moelle et les rayons mé- dullaires, le péricycle » ; l'anneau fibreux des Caryophyllées est formé par une différenciation du tissu fondamental et, d'une facon générale, la zone péricyelique est un produit de différencia- tion du méristème primitif. C'est contre le fait de la production, par simple différenciation des cellules du méristème primitif, que M. J. d’Arbaumont expose les observations auxquelles il s’est livré sur un grand nombre de plantes, notamment sur des Syringa, Sambucus, Hedera, Lonicera, Fraxinus, Acer, Platanus, Vitis, Ampelopsis, Centranthus, Phlox, Saponaria, Dianthus, Melandrium, Cucumis, Cucurbita, Begonia, Geranium, Pelargonium, Papaver, Chelidonium, Berberis. Conduit à ne pas se rallier, quant à l'origine du péricycle, au sentiment de ses devanciers, M. J. d'Arbaumont résume ainsi sa propre opinion : « J'ai cherché à exposer mes motifs de divergence et Je me résume en disant que suivant moi, le cylindre central se divise en deux parties ou régions principales correspondant, l’une au tissu conjonctif primordial, ce qui comprend la moelle, et, suivant les cas, tout ou partie seulement des rayons médullaires primitifs ; l’autre au tissu formatif secondaire qui donne naissance par évo- lution divergente, d’une part au bois, d’autre part au liber mou et au péricycle, son annexe. » De RECHERCHES SUR L'ORIGINE ET LE DÉVELOPPEMENT DES RACINES LATÉRALES CHEZ LES DICOTYLÉDONES, par M. An. LEMAIRE. (7'hèse à la Faculté des Sciences de Paris, 9 juillet 1886.) Ce travail, fait sous l'inspiration du professeur Le Monnier, a eu pour objet de rechercher quelles sont les régions de la tige qui con- tribuent à la production des racines latérales, et comment se com- portent ces régions pour engendrer les différents systèmes de tissus (cylindre central, écorce, assise pilifère et coiffe) de ces organes. L'auteur a suivi les premiers àges de développement des racines jusqu’à l’apparition des formations vasculaires, destinées à relier les racines à la tige. La conclusion générale est que les racines naissant des tissus profonds de la tige, sont endogènes. Exception est faite par les Crucifères, dont les racines latérales sont exogènes. C. 68 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES STRUCTURE DE LA TIGE DES PRIMEVÈRES NOUVELLES DU YUN-NAN, ET GROUPEMENT DU GENRE D'APRÈS L'ENSEMBLE DE LA STRUCTURE, par MM. Pu. Van TieGnen ET Dourtor. (Bulletin de la Société botanique de France, t: NXXXIIE p.95 et 126) M. Van Thieghem, ayant examiné, dans une première note, la structure de diverses primevères (monocarpiennes et polycar- piennes) reçues de Chine par le Muséum, et objet d'un examen morphologique par M. Franchet, les distingue en espèces à tige normale ou à moelle et en espèces à tige anomale ou sans moelle. Dans une deuxième note, M. Van Tieghem étend ses études anatomiques à l’ensemble du genre et établit dans celui-ci une classification basée sur la structure de la tige et du système radi- culaire. Voici cette classification : 1. TIGE NORMALE OU A MOELLE. — Le cylindre central se dilate el prend une moelle au-dessus des Cotylédons, puis demeure tou- jours normal. Section I. Sinenses. — Pivot persistant; pas de racines adven- tives. Liber et bois secondaires exfoliant l'écorce : 6 espèces (parmi lesquelles Primula malacoïdes, espèce monocarpienne). Section Il. Cortusoides. — Pivot fugace, racines advencives. Liber et bois secondaires exfoliant ordinairement l'écorce, pas de réseau radicifère : 15 espèces (comprenant P. Forbesii, monocar- pien). Section III. Officinales. — Pivot fugace, racines adventives, réseau radicifère ; écorce persistante : 20 espèces. 2. TIGE ANOMALE OU SANS MOELLE. — Pivot fugace, racines adven- lives; écorce persistante ; réseau radicifère. Section IV. Reptantes. — Cylindre central unique, jamais ramifié : le seul Primula reptans. Section V. Ursinæ. — Cylindres centraux circulaires, diverse- ment disposés, çà et là fusionnés en petits arcs : 35 espèces. Section VI. Farinosæ. — Cylindres centraux étalés en arc, dis- posés en cercle, et, çà et là, fusionnés en arcs plus larges : 31 espèces, Section VIL. Japonicæ. — Cylindres centraux fusionnés en un anneau plus ou moins complet ; réseau radicifère étalé sur la périphérie de l'anneau : 7 espèces. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 69 On peut croire, avec l’auteur, que toutes les espèces de Primula rentreront dans les-7 sections fondées sur l'examen de 114 espèces. Passant à la comparaison de leur elassification avec la classi- fication morphologique des Primevères par Duby, MM. Van Tieghem et Douliot trouvent l'accord aussi satisfaisant que pos- sible, les légères divergences pouvant d’ailleurs disparaitre par un nouvel examen des espèces. Ils sont d’ailleurs conduits par l’anatomie, à refaire les deux genres Primula et Auricula, en lesquels Tournefort répartissait les Primevères, le premier ayant seul une moelle. MM. Van Tieghem et Douliot montrent en outre que les Æot- lonia se rattachent aux Auricula, les Androasce, Gregoria et Dionysia aux Primula. Ce: L'EXODERME, par M. Vuizzemin. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIIL, p. 80.) L'auteur, qui à publié en 1884 un mémoire étendu sur la valeur des caractères anatomiques au point de vue de la classification des végétaux, fait aujourd’hui une étude spéciale de l’exoderme, le même organe que celui décrit par M. Chatin dans les Orchidées sous le nom d’assise épidermoidale, expression généralisée par M. Gérard et M. Ollivier pour désigner l’assise protectrice située habituellement dans la racine, sous l’assise pilifère ou le voile qui en dérive. M. Vuillemin conclut comme il suit : En résumé, l’exoderme a pour nous une signification anato- mique de même ordre que l’endoderme, et nous ne le considérons comme identique à l'hypoderme ni par ses limites ni par sa struc- ture. S'il na pas une organisation et un rôle fixes, il est, aussi bien que l’endoderme, le siège de formations spéciales. On peut dire de sa présence, comme des caractères anatomiques en géné- ral, qu’elle.est moins apparente et plus constante que les carac- tères physiologiques et histologiques. C. OBSERVATIONS ANATOMIQUES SUR LA CHUTE DE CERTAINES BRANCHES DU PEUPLIER BLANG, par M. LEcLERc pu SaBLow. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIL, p. 25.) M. Lecl:rc du Sablon explique dans sa note que celles des 70 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES branches du peuplier blanc qui sont privées de lumière tombent comme les feuilles d'automne, mais par un mécanisme qui en diffère sur quelques points. Dans la chute des feuilles, les vaisseaux du bois et du liber ne sont pas atteints par la modification qu'éprouve le parenchyme ; il n'en serait pas de même dans la désarticulation des rameaux, où les cellules du suber s’avancent en travers des vaisseaux. C. DE LA MANIÈRE DONT DOIT ÊTRE INTERPRÉTÉE L'INFLUENCE DU MILIEU SUR LA STRUCTURE DES PLANTES AMPHIBIES, par M. Em. MER. (Pull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIIL, p. 169.) Des observations auxquelles il s’est livré sur des Zippuris, Poly- gonum, Stratiotes, Ranunculus, Callitriche, Marsilia, Sagittaria, Potamogeton, Nuphar, Mayriophyllum et Jsoetes, M. Mer conclut que les modifications, qui par suite du changement de milieu, surviennent dans la forme et la structure des plantes amphibies — les seules sur lesquelles il convienne d’expérimenter, parce que ce sont les seules pouvant vivre dans l’air ou sous l’eau, — doivent être considérées comme le résultat, non d’une influence directe, mais d’une action lente et prolongée du milieu, transmise par l’hérédité. C. OBSERVATIONS SUR LA NOTE DE M. MER, par M. J. CosTanTiIN. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIIL p.192.) Les résultats exposés dans la note de M. Mer sur la manière dont doit êlre interprétée l'influence du milieu sur la structure des plantes aquatiques sont contestés par M. L. Mangin, que ses propres observations, non moins que l'interprétation de celles de M. Mer, conduisent à admettre nettement l'influence du milieu sur la répartition des stomates. Ses études sur la différenciation des feuilles ont, en outre, pour résultat d'établir « que la vie aérienne accélère la différenciation des feuilles et la production des stomates, que la vie aquatique ralentit au contraire. » C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE qi SUR LES CHROMOLEUCYTES DES FRUITS ET DES FLEURS, par M. L. Cour- . cHeT. (Pull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXTII, p. 178.) De ses observations, généralement concordantes avec celles de Schimper, M. Courchet conclut que les diverses formes de pigments peuvent être attachés à 5 types, savoir : 1° De vrais cristaux formés par le pigment seul, sans mélange de protaplasma (Danus Careta fruits du ZLiycopersicum esculen- tum, Cucumis Melo, Solanum Dulcameru, Erythroxtylum Coca, arille de Passiflora cœrulea.) 2° Chromoleucytes arrondis, ou à contours irréguliers (fruits de Capsicum annuum, d'Asparagus officinalis, etc.). 3° Chromoleucytes fusiformes, en corps à trois pointes, etc. (Lonicera Caprifolium, Lycium europæum, etc.). 4° Coloration due à un suc coloré (cas très commun). 5° Coloration résidant dans les parois des cellules, formant or- dinairememt deux ou plusieurs assises (fruits des Solanum tomen- tosum, texanum, racemiflorum, elæagnifolium.) (D La RAMIE, par M. E. FrRémy. (Paris, in-8, 1886.) La connaissance imparfaite de la structure de la Ramie et, par suite, l'imperfection des machines destinées à en tirer les précieux filaments n’expliquent que trop le retard que la plante à soie végé- tale met à s'implanter dans notre industrie. Le travail de M. Fré- my à pour but de guider, par une connaissance plus parfaite des composés chimiques et anatomiques de la plante, les industriels dans les pratiques auxquelles ils devront recourir pour utiliser éco- nomiquement, tout en lui gardant ses qualités, le nouveau textile. Ils auront à désorganiser l’épiderme par Les carbonates alcalins et à dégommer, encore par les alcalis, les fibres du liber, qui dès lors resteraient pures pour le tissage. C. SUR LES VIGNES DE CHINE, par M. CARRIÈRE. (Journal de la Soc. Nat. d’'Hortic. de France, t. VIII, 1886.) La conclusion de M. Carrière est que si l’on doit suspendre tout Jugement, quant à la valeur économique des vignes de Chine, on REVUE BES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 2. 6 12 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES peut, dès aujourd'hui, les regarder comme très propres à recou- vrir des murs, des tonnelles, etc., application depuis longtemps reçues par les vignes-vierges (Ampelopsis). C. MODIFICATIONS DE STRUCTURE SUBIES PAR UNE FEUILLE DE LIERRE AGÉE DE SEPT ANS, DÉTACHÉE DU RAMEAU ET ENRACINÉE, par M. ÊMirE MER. (Bull. Soc. Bot. de France, t. XXXII, p. 136.) M. Mer, qui à vu vivre sept ans une feuille de Lierre plongeant par son pétiole, d’abord dans de l’eau, puis dans la terre, a fait sur cette feuille un grand nombre d'observations dont les princi- pales sont ainsi résumées : Sous l'influence de l’accumulation de l’amidon dans les tissus de cette feuille, la zone génératrice des faisceaux du pétiole et des nervures est entrée en activité et a produit du liber et du bois secondaires. Le liber s’est distingué par l'absence totale d'éléments scléreux, Le bois par la rareté des vais- seaux dans Îles régions où ceux-ci se sont formés, ils se sont groupés à la limite des accroissements annuels, de sorte qu'il est devenu possible d'apprécier l’âge de l'organe, même d’après une nervure. Dans le limbe, c’est surtout Le système palissadique qui a été le siège d’un accroissement considérable, mais dans le sens vertical seulement. Les éléments de ce tissu ont pris des dimen- sions tout à fait anormales ; en même temps les cellules du paren- chyme inférieur se sont accrues dans le même sens, leur forme se rapprochant un peu de celle des cellules palissadiques. Au bout de quelques années ces éléments ayant atteint des dimensions qu'ils ne pouvaient dépasser se divisèrent et à où cette division était la plus active, il se forma un tissu générateur. C. INFLUENCE DE LA LUMIÈRE SUR LA STRUCTURE DES FEUILLES, par M. LÉON Durour. (Bull. Soc. Botan. France, t. XXXIIL, p. 92.) L'auteur résume ainsi la présente étude. 1. Les feuilles ont au soleil une surface plus grande qu’à l'ombre ; . Les cellules épidérmiqués sont aussi plus grandes au soleil qu'à l'ombre ; | 3. Les feuillés, à mesure qu'elles se développent, acquièrent de ee or or A ON pete ==, à ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 79 nouveaux stomates jusqu à une époque assez avancée de leur évo- lution ; 4. Il se forme au soleil plus de stomates qu'à l'ombre. (OT SUR LA RÉPARTITION DES STOMATES, A PROPOS DE LA COMMUNICATION pe M. Durour, par M. E. MER. (Bull. Soc. Bot. de France, me MONCIIL p-1122. M. Mer fait remarquer que M. Dufour, en signalant que les feuilles ont plus de stomates au soleil qu'à l'ombre, n’a fait que généraliser ses propres et antérieures observations. Ce savant rappelle à cette occasion plusieurs de ses observations, notamment celles tendant à faire admettre que la formation des stomates serait due, en bien des cas, à une multiplication locale des cellules épidermiques suivie d’un arrêt de développement, comme le montrent bien certaines Saxifrages dont les épidermes sont formés, par places, de grandes cellules sans stomates, ailleurs de petites cellules avec stomates groupés en nombre considérable. C. SUR LES RACINES GEMMIPARES DE L'ANISOGONIUM SERAMPORENSE, par M. P. Lacamanx. (Pull. de la Soc. Bot. de Lyon, 1886.) M. Lachmann aurait constaté que de véritables racines de l’Ani- sogonium donnaient naissance par leur extrémité à un bourgeon. Un bourrelet apparent marquait la séparation de la racine et du bourgeon, et à ce bourrelet correspondaïent des différences ana- tomiques montrant, à la manière du collet, le passage de l’axe descendant à l’axe caulinaire. Cr: EXAMEN CRITIQUE DE LA DURÉE ASSIGNÉE A QUELQUES ESPÈCES DE PLANTES, par M. D. CLoz. (Pull. Soc, Bot. de France, t. XXXIIL, p. 216.) En comparant, dit M, Cloz, les signes et les indications de durée attribués à des espèces des plus communes dans des ouvrages descriptifs, on est souvent frappé du désaccord ou de l'arbitraire qui règne à cet égard. Le savant professeur de Toulouse démontre par de nombreuses citations d'auteur rapprochées de ses observa- tions personnelles, la justesse de cette proposition. C: DS = REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOUVELLES OBSERVATIONS DE TÉRATOLOGIE PHANÉROGAMIQUE, par M. Epouarp HEeckeL. (Bull. Soc. Bot. de France, t. XXXII, pi) M. Ed. Heckel réunit dans cette note une série d'observations se rapportant aux plantes suivantes : Cédratiers. — Le marché de Marseille a recu d'Espagne et des Iles Baléares un grand nombre de Cédrats monstrueux, l’ano- malie consistant en une dialyse des carpelles qui ne se trouvaient soudés entre eux que vers leur base. Suivant M. Cabasse, pharma- cien de la marine à Hanoï, cette monstruosité, commune au Ton- kin où elle porte le nom de main de Bouddah, serait pour les indi- sènes un objet de vénération, dont ils font hommage aux divi- nités de leurs pagodes. | Citrus Aurantium. — Les fruits présentent parfois, par pleio- taxie, des carpelles supplémentaires au sommet du fruit. En ce cas, les graines manquaient partout. Fiquier. — M. Heckel à vu aux Crottes de La Motte, près Trans (Var), un Figuier, dont tous les fruits étaient prolifères. Contrai- rement à Moquin-Tandon, qui admettait ici une prolifération des fruits eux-mêmes, M. Heckel rapporte le phénomème à une répéti- tion de l’axe. La monstruosité se reproduit chaque année sur le Figuier des Crottes. Calendula officinalis. — La prolifération florale observée ne se reproduisail aucunement par graines, ce qui conduit l’auteur à rejeter comme espèces, et même comme simples races, les C. flori- fera Tabern. et le C. officinalis prolifera D. C. Althea rosea.— La monstruosité consistait en une ascidie formée par une seule feuille repliée et soudée en entier par ses bords, de manière à former une cupule conique, observée par M. Ernest Heckel, fils du savant botaniste de Montpellier, à Saint-Menet près Marseille. Circonstance particulière, la feuille ascidiée n’offrait que trois nervures, au lieu de sept que portent les feuilles normales. Lonicera japonica. — Un pied de ce Lonicera croissant à La Ciotat portait, sur un de ses rameaux, des feuilles fort développées et à dentelures lobées leur donnant l'apparence des feuilles de chène blanc. Zea Mais. — Moquin-Tandon avait annoncé, « que des fleurs femelles s'étaient transformés en organes anthéraux », mais sans le démontrer, chose commune en son temps; Penzig, et aujour- d’hui M. Heckel, pensent qu'il s'agissait simplement d'un mélange er ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 15 de fleurs femelles dans des épis mâles, ce qui s'observe assez souvent. Cactus Opuntia. — M. Heckel a recueilli le 4 octobre 1882 dans le célèbre jardin Dagnin, à Cannes, une raquette de Cactus Opuntia portant dans sa masse pseudo-foliaire un ovaire bien développé et parvenu à maturité. Cet ovaire axile par rapport à l’ensemble raméal et, non latéral, témoignerait en faveur de la théorie des ovaires infères par évasement de l'axe. Opuntia vulgaris. — Une figue de Barbarie s'étant fichée en terre y prit racine et donna un bourgeon floral, lequel pro- duisit un fruit normal : nouvelle preuve de sa nature axile. C. CLASSIFICATION DES FRUITS, par M. T. Caruez. (Bull. Soc. Bot. de France, t..XXXTIL/ p.117.) Après une appréciation critique du sujet, traité déjà par un grand nombre de botanistes, M. Caruel propose les divisions sui- vantes : À. Fruits indéhiscents. — Drupe; baie; préponide (comprises balauste et hespéridie); achaine (comprises Samare et Caryopse). B. Fruits ruptiles. — Loment; polycoccum (Mauve, Lamiacées) ; seplicide (Euphorbiacées, Laurier Rose.) C. Fruits déhiscents. — Tretum (s'ouvre par un ou plusieurs trous, Muïlier, etc.); pyxide; silique (Silicule comprise); septi- frage (Stramoine, Liseron); capsule (Capsule dite loculicide); Légume ou gousse, follicule. D. Fruits multiples. — (Renoncules, Rosiers, Pommier.) E. Syncarpes. — (Mûrier, Figuier, Ananas.) C. STRUCTURE ET AFFINITÉS DU LEITNERIA, par MM. Pu. VAN TIEGHEM ET . Leconre. (Bull. Soc. Bot. de France, t. XXXIIE, p. 181.) Le Leitneria floridana est un arbuste des marais de la Floride placé par Chapman dans les Myricées, par Baïllon dans les Casta- néacées, par Bentham et Hocker à la suite des Urticés. MM. Van Tieghem et Lecomte, se fondant sur la présence de canaux sécré- teurs dans son bois primaire et la stratification de son liber secon- daire, n'hésitent pas à le rapprocher au contraire des Diptéro- 76 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES carpées, dont il constitue une forme dégénérée à fleurs dioïques, unipétalées, monocarpellées et uniovulées. C. FLORULE DU CANTON DE L’ILE-ADAM, par M. G. Camus. (Bull. Soc. Bot. derance MNNINPS DE) M. G. Camus, qui a fait de la florule de l'Ile-Adam une étude spéciale, donne aujourd'hui une liste des espèces, à laquelle on peut croire que l'avenir ajoutera peu, les localités visitées par lui ayant été déjà explorées par de nombreux botanistes à l’occa- sion ou à la suite des herborisations de M. Chatin, qui le pre- mier signala la richesse de cette florule. Signalons parmi les espèces rares : Prunella grandiflora, Stachys alpina, Pirola rotun- difolia, Globularia vulgaris, Tragopagon majus, Dianthus del- loides, Melandrium sylvestre, Lychnis Viscaria, Asperula gaioides, Polygala austriaca, Drosera longifolia, Corydalis solida, Geum rivale, Buplevrum aristatum, Thalictrum minus, Gymnadenia viri- dis, etc. C. UN CYSTE HYBRIDE NOUVEAU ET ENVIRON QUARANTE PLANTES NOUVELLES POUR LA FLORE DE L'AVEYRON, par M. l’abbé H. Coste. (Bull. Soc. Bot. de France, t. XXXIIL, p. 20.) Le ciste trouvé par M. Coste près Belmont, dans l’arrondisse- ment de Saint-Affrique, et qu'il nomme /aurifolio-salvifolius, serait un hybride du Cistus salvifolius, fécondé par le C. laurifolius, ce dernier observé non loin d’un massif de C. salvifolius, au milieu duquel se trouvait l'individu hybridé. Parmi les espèces nouvelles pour l'Aveyron nous relèverons quelques noms : Zinaria rubrifolia, Andromeda polifolia (ici au milieu de tourbières comme dans le Jura et les Vosges), Hiera- mium pyrenaicum, Leontodon pyrenaicum, Liqularia sibirica, Saxi- fraga Clusii, Lunaria rediviva, toutes plantes alpestres. C. FLORE DE L’ARRONDISSEMENT DE SEMUR, Ile partie, par H. LacHoT. (Bull. de la Soc. des Sciences Historiques et Naturelles de Semur, 2° série, n° 2; MDOCCLXXX VI.) Cette deuxième partie de la Flore de Semur, par H. Lachot, ins- ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE ei tituteur à Magny-la-Ville, commence la série des Phanérogames par les dicotylédones, qu'elle suit depuis les Renonculacées jus- qu'aux Amygdalées. L'auteur indique les propriétés des plantes, note leurs stations et énumère un certain nombre de localités pour les espèces rares. Parmi celles-ci on peut relever les noms de : Hepatica triloba, Ranunculus aconitifolius, R. platanifolius, Aco- nitum MNapellus et A. lycoctonum, Dianthus sylvestris, Stellaria nemorum, Linum Leonii, Impaticus Noli-tangere, Cardamine Impa- tieus, Alyssum montanum, Thlaspi montanum, Rhamnus alpinus, Trifolium montanum, Coronilla montana, Sedum villosum, appar- tenant toutes à la florule montagnarde de la Côte-d'Or. C. FLORULE D'INDRE-ET-LOIRE. LA VALLÉE DE L'INDRE, par M. BarxsBy, (Bull. de la Soc. de Pharmacie d’Indre-et-Loire, 1866.) Une excursion dans la vallée de l'Indre, dirigée par le profes- seur Barnsby, a permis de constater pour cette région, générale- ment calcaire, une riche florule dans laquelle on peut relever les espèces ci-après, entre beaucoup d’autres moins rares : Salvia offi- cinalis ; S. Sclarea, Teucrium montanum, Lavandula vera, Digi- talis lutea, Chlora perfoliata, Lathræa Squammaria, Globularia vul- garis, Phyteuma orbiculare, Ormenis mixta, Carduncellus, Isopyrum thalictroïides, Ranunculus ophioglossifolius, Buplevrum aristatum et B. tenuissimum, Arthrolobium scorpioides, Ruta graveolens, Linum angustifolium et L. Gallicum, Asphodelus albus, Cephalanthera rubra, dans un bois où croissent la Truffe, l’Oronge vraie etle Cèpe de Bordeaux, trois cryptogames chers aux gourmets. (OR PLANTÆ DAVIDIANÆ EX SINARUM IMPERIO, deuxième fascicule, par M. À. FrancueT. (Nouvelles archives du Muséum d'histoire natu- relle. Deuxième partie, tome VIIT, 1886.) Ce deuxième fascicule est consacré aux Anemone, T'halictrum, Adonis, Ranunculus, Caltha (C. palustris!), Isopyrum, Helleborus, Eranthis, Delphinium et Aconitum, de la famille des Renoncula- cées, aux Magnoliacées (Schizandra et Euptelea), à quelques Ber- béridées, Papavéracées, Crucifères, Violariées, Polygalées, Caryo- phyllées, Tamariscinées, Hypéricinées, Ternstrémiées, Malva- cées, Géraniacées, Rutacées, Sapindacées, Légumineuses, Rosa- 78 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES cées, Saxifragées (avec Droséracées et Ribésiées), Crassulacées, Combretacées, Onagrariées, Cueurbitacées, Ombellifères, Aralia- cées, Cornacées, Caprifoliacées, Rubiacées. (OE ESSAI MONOGRAPHIQUE DES ESPÈCES DU GENRE SCORZONERA L. DE LA FLORE FRANÇAISE, par M. Ed. TimBar-LAGRAvE. (Toulouse, 1886.) Après avoir conduit par une table analytique aux espèces, au nombres de 10, et aux variétés dont 3 pour le Scorzonera aus- triaca, et une pour le $. crispatula, M. Timbal-Lagrave donne de chaque type spécifique ou variété une description complète suivie de l'indication des habitats. Il divise le genre en deux sections dont l’une, Lasiospora, ne comprend qu'une espèce (L. hirsuta), et a pour caractères : akènes très hérissés, soies finement plumeuses. La variété du S. bupleurifolia dénommée rotundifolia par Timbal-Lagrave et Jeanbernat est le $. crispa Delort; la variété corbariensis Timbal-Lagrave est détachée du S. crispatula, Boïss. C. ÉTUDE SUR L'ORGANISATION ET LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES PLUM- BAGINÉES, par PAUL Maury. (J'hèse à la Faculté des Sciences de Paris, 20 juillet 1886.) Le plan du travail de l’auteur se trouve dans les questions suivantes qu'il s’est proposé d’élucider : Quelle est la structure des Plumbaginées? Cette structure varie-t-elle avec les caractères floraux ? Quelles causes peuvent la faire varier? Pour quelle part peut-on la faire entrer dans la classification? Le résultat général des études de M. Maury sur la morphologie et l’anatomie des Plumbaginées peut être ainsi formulé : les caractères de famille, de tribus et de genres sont fournis à la fois et parallèlement par la morphologie et par la structure interne. Un chapitre spécial de la Thèse est donné à la géographie bota- nique des Plumbaginées parmi lesquelles les Armeria sont presque tous d'Europe; les Acantholimon exclusivement asiatiques; les Statice un peu plus répandus en Asie et en Afrique qu’en Europe; les petits genres Plumbago et Vogelia étrangers à l'Europe. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 79 SUR LES ESPÈCES DU GENRE Z'pèmedium, par M. FRancuer. (Bull. Soc botte France) L\XXXTIL p- 38 Après avoir visé les études de Morren, de Decaisne, de Fischer, et celles de MM. Baiïllon et Marchand, M. Franchet admet la sup- pression de l’Aceranthus et celle de la section dimorphophyllum. N conserve les genres Æ£pimedium et Vaucouveria, caractérisés, celui-ci par des fleurs trimères, celui-là par des verticilles dimeres. C. SUR UN ÉTAT MONSTRUEUX DU LITHOSPERMUM ARVENSE, par M. CARUEL. (Bull. Soc. Bot. de France, t. XXXIIT, p. 58.) Dans une lettre à M. Malinvaud, M. Caruel signale l'embarras dans lequel il se trouve pour la description du Lifhospermum in- crassatum de Gussone qui différerait du ZL. arvense par son: torus fructifère oblique et le sommet du pédicelle hypertrophié. Or, l’examen de la plante l’a conduit à ne voir dans le prétendu Z. in- crassatum qu'une anomalie du Z. arvense dans laquelle la coque inférieure du fruit s’est creusée dans le thalame une cavité plus ou moins profonde dans laquelle elle se montre comme un ovaire demi-infère. M. Caruel fait remarquer que si la science a enregis- tré d'assez nombreux cas d’ovaires infères devenus plus ou moins supères, c’est ici le premier exemple de phénomènes inverses. C. UN DORSTENIA NOUVEAU DE L'AFRIQUE CENTRALE, par M. Ep. BUREAU. (Bull. Soc. Bot. de France, t. XXXIIT, p. 70.) Cette espèce (Vorstenia Massoni) est dédiée par M. Bureau à M. Masson, gouverneur du Gabon, qui l’a envoyée au Muséum. Le D. Massoni est remarquable par sa taille gigantesque et la forme des réceptacles en gouttière appendiculée; les femelles (9 à 11) groupées au fond de la gouttière ; les mâles, diandres et nom- breux, occupant la superficie du réceptacle. C. SPICILEGIUM RARIORUM VEL NOVORUM HIERACIORUM. Supplément 2, par M. C. ARvET-Touver. (Paris, Jacques Lechevalier, 1886.) L'auteur, après avoir décrit une douzaine d'espèces, fait cette 80 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES remarque que ses études le conduisent à voir dans cet immense genre un nombre limité d'espèces de premier ordre et, à leur suite, un nombre considérable d'espèces (?) de 2° et 3° ordre, dont un bon nombre paraissent provenir d'hybridation. C. HERBORISATION A MARINES (S.-et-0.), par M. G. Camus. (Bull. Soc. Bot. de France, t. XXXIT, p. 76.) M. G. Camus, rendant compte d’une herborisation publique à Marines, par M. Chatin, énumère les espèces trouvées parmi les- quelles il y a à noter d’une façon spéciale : au bois du Heaume, Antennaria dioica, Vaccinium Myrtillus et Pirola rotundifolia, sur les meulières couronnant les rochers calcaires; dans la vallée de la Viosne, beaucoup d’Aconitum Nupellus, Drosera obovata avec D. rotundifolia et D. longifolia, Liparis Loeseli. C. UNE HERBORISATION A FALAISE PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE‘ compte rendu par M. L. CorRiÈRE. (Pull. Soc. Linn. de Norman- die, 3° série, 102 volume.) Dans une excursion aux environs de Falaise, contrée si souvent explorée par le savant botaniste Brébisson, on a recueilli, avec beaucoup d'espèces moins rares : Parbula sinuosa, mousse rare en France, Vepeta Teucrium montanum, Galeopsis dubia, Brunella alba, Trifolium hybridum, Coronilla minima, Globularia Wilkom- mi, Phyteuma orbiculare, Hypericum linarifolium, Anthericum ramosum, Carex binervis, Ophioglossum vulqatum. Ci UNE PLANTE NOUVELLE POUR LA FLORE FRANÇAISE, par L. CORBIÈRE. (Bull. de la Soc. Linn. de Normandie, 3° série, 108 volume.) La plante nouvelle est l’£rythræa capitata W, non Roem., observé par M. L. Corrière tout près du fort de Bretteville, à 7 kilomètres est de Cherbourg, où elle croît en abondance sur une maigre pelouse au bord de la mer et retrouvée peu après dans les dunes de Créance, à 4o kilomètres de Cherbourg, par MM. A. Guif- fart et Ninck. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 81 C’est sur les indications de M. Le Jolis, qui ne doutait pas que l'E. capitata, existant dans l’île de Wight, devait se retrouver sur les côtes de Cherbourg, que la découverte de cette plante a été faite. On sait que c’est à M. Le Jolis qu'est due la découverte à Jobourg, Beaumont, etc., du très joli £rythræa diffusa, Woods. C. SUR QUELQUES PLANTES RÉPUTÉES HYBRIDES DES ENVIRONS DE SAINT- JAMES (Manche), par M. AuG. BEsnarn. (Bull. de la Soc. Linn. de Normandie, 3° série, 10° volume.) Equisetum littorale Kühl, observé d’abord près Saint-Péters- bourg, puis en Allemagne et, plus tard, par M. Duval-Jouve en France, près d'Arles et dans la vallée du Rhin, par M. Lebel aux environs de Valognes, a été trouvé par M. A. Besnard, le plus souvent stérile, dans la vallée du Beuvron. Les études de ce botaniste le conduisent à admettre comme démontrée l’hybridité, seulement conjecturée avant lui, de l’£’. littorale qui aurait pour parents l’£. arvense et l'Æ. limosum. M. Besnard entre en de longs détails sur l’hybridité présumée des Carex axillaris et Bænninghauseniana. C. COMMENTAIRES SUR LE GENRE HIERACIUM, par M. C. ARvET-Touver. (Association française pour l’avancement des sciences, session de Grenoble.) L'auteur, qui a fait du grand genre Hieracium une longue étude, y établit quatre sous-genres : Maudonia, Stenotheca, Pilosella et Archieracium, dont les deux premiers étrangers à l'Europe. Les Pilosella sont divisés en 5 sections et Les Archieracium, le plus vaste des sous-genres, en 11 sections dont chacune renferme un si grand nombre d'espèces qu'on a dû les diviser en sous-sections. C. DÉCOUVERTE DE L'ODONTITES VISCOSA DANS LE DÉPARTEMENT DE L'HÉRAULT, par M. A. AuBourG. (Pull. de la Soc. d'Etudes des Sciences natu- relles de Nimes, avril-juin 1886.) 82 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L'ART DE PRÉPARER ET DE CONSERVER LES PLANTES, par M. H. Lapor. (Bull. de la Soc. d'Etudes naturelles de Nimes, avril-juin 1886.) La note de M. Lador est un bon résumé des soins à donner dans la préparation et la conservation des herbiers. (? OBSERVATIONS SUR DEUX PRIMULA MONOCARPIQUES DE LA CHINE ET DU THIBET ORIENTAL, par M. À. FRanCHET. (Bull. Soc. Bot. de France, t. XXXIIT, p.61.) M. Franchet fait connaitre que, parmi des plantes reçues de Chine, se trouvent deux espèces de Primula, dénommées par lui : P. malacoïdes et P. Forbes, monocarpiques, comme certains Androsace asiatiques à feuilles élargies près desquels leur place semble tout d’abord indiquée, mais dont elles s’éloignent par leur corolle nue, ouverte à la gorge et pourvue d'un tube cylindrique saillant hors du calice, mais à capsule arrondie comme celle des Androsace. De l’ensemble des observations faites par lui, M. Franchet se demande s’il ne sera pas un jour nécessaire de fondre en un seul les deux genres Primula et Androsacé. C. LISTE DES MUSCINÉES RECUEILLIES DANS LES QUATRE DÉPARTEMENTS DU Porrou ET DE LA SAINTONGE, par O.-G. RicnArp. (Bull. de la Soc. de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux- Sèvres, juillet-septembre 1886.) M. Richard dénombre comme suit les espèces par lui observées : Mousses proprement dites 168, Sphaignes 4, Hépathiques 37; à quoi il faut ajouter, d’après M. Brunaud : 17 Mousses et 7 Hépa- thiques plus une Hépathique rare /Oxymitra pyramidata), obser- vée à Ligugé par M. Deloynes. | C. LA ROUILLE GRILLAGÉE DU POIRIER PRODUITE PAR LE JUNIPERUS MACRO- cARPA, par M. PRILLIEUX. (Bulletin de la Société nationale d’agri- culture de France, 1886.) On savait depuis longtemps que la rouille du poirier (Aoestellia ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 83 cancellata) provenait, par transformation, du petit champignon (Gymnosporangium fuscum) qui est parasite du Juniperus Sabina, M. Prillieux fait connaître un cas de rouille du poirier développée dans les cultures de M. Lecomte, arboriculteur à Dijon, par un pied de Juniperus macrocarpa, porteur, comme les sabiniers, du Gymnosporangium fuscum. C. LES LACTAIRES DE LA PROVENCE, par M. D. RÉGuis. (Æevue horticole des Bouches-du-Rhône, journal des travaux de la Société d’hor- ticulture et de botanique de Marseille, novembre 1886.) M. Réguis, continuant l'exposition de ses études sur les champi- gnons de la Provence, s'occupe aujourd’hui des Lactaires, groupe dont les espèces laissent couler de leurs tissus, quand on les dé- chire, un liquide opalin de couleur variable, toutefois le plus souvent blanc ou rouge. Sur 50 espèces de la flore de France, la Provence en compte une vingtaine, les unes alimentaires, d’autres vénéneuses, quelques- unes de qualités incertaines. Parmi les lactaires alimentaires de la Provence, il faut citer : Lactarius sanguifluus, dit Pignen (B.-du-Rhône), Pinet (Var), le Rouge (Vaucluse), Pignen doù sang, sang doù Crist (Basses-Alpes), sanguin (Alpes-Maritimes). Très recherché, vient en automne dans les bois de pins. M. Que- let en distingue une variété, vinosus, déjà décrite par le savant mycologue de Nice, M. Barla, comme variété de l’Agaric délicieux sous l’épithète de Violaceus. | Lactarius deliciosus. Orangé, jaunâtre ou rouge-brique, cet agaric, le Boulet-de-Pin des Basses-Alpes, Bérigouta des Alpes- Maritimes, Pigna, à Marseille, où des marchandes ambulantes le transportent en criant à tue-tête: « Lei Pignen à la poualo », où l’on estime qu'il s'en consomme à chaque automne 600,000 dou- zaines, le poids de chaque pied variant de 100 à 500 grammes. Sont au contraire vénéneux : Lactarius acris, L. rufus et L. scrobiculatus. Quant au ZL. piperatus (vache blanche), regardé en beaucoup de pays comme vénéneux, il est mangé ailleurs, notamment en Lorraine, en Savoie, en Russie ; la cuisson détruit la grande àcreté de son lait blanc. Le Z. torminalis ou champignon aux tranchées, de goùt tres 84 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES désagréable, passe, comme l'Agaric poivré, pour toxique ou alimentaire, suivant les pays. C. LES CHAMPIGNONS DES RACINES DE VIGNES ATTEINTES DE POURRIDIÉ, par M. En. PRILLIEUX. (Bulletin de la Société botanique de France, t. XXXIIL, p. 36.) M. Prillieux a trouvé sur des souches de vignes pourridiées envoyées de Beaune, le Aoesleria hypogæa, et sur des racines de vignes et de divers arbres pourridiés provenant d'un jardin de Montreuil, le Pemataphora necatrix. Le Demataphora s'étend aussi en sortes de lames sous l'écorce. C. L'HÉLOMYSE DE LA TRUFFE, par E. SavarT. (Bulletin de la Société d'agriculture, etc., du Var, t. VII, 1886.) Dans un article visant spécialement la mouche de la truffe (Æe- lomysa tuberivora) dont les larves attaquent et amènent la décom- position du précieux tubercule — qu'il aurait d'autre part produit, suivant feu Jacques de Valserre, en faisant des piqûres aux racines du chêne, — M. Savart rappelle la pratique des trufficulteurs qui, pour être plus assurés d’avoir des truffes dans les semis de chênes, choisissent pour leurs plantations, suivant la pratique des paysans du Ventoux, des glands dits truffiers, savoir tombés de chênes abritant des truffières. C: UNE NOUVELLE ESPÈCE DE MYCENASTRUM, par M. J. DE SEYNES. (Bulletin de la Société botanique de France, t. XXXIIL, p. 78.) Le genre de Gastéromycètes dénommé par Desvaux Mycenas- trum, est généralement étranger à l’Europe ; l'espèce objet de la note de M. de Seynes et que ce savant nomme Mycenastrum Du- gesü, du nom du professeur Dugès, est américain, comme la plupart de ses congénères, et a été récolté à Guanajuata (Mexique). C, ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 89 SUR DEUX GENRES NOUVEAUX DE PYRENOMYCÈTES, par M. N. PATOUILLARD. (Bulletin de la Société botanique de France, t. XXXIITI p. 155.) Les champignons qui ont servi à l'établissement des deux genres nouveaux provenaient de la Chine et avaient été déposés dans l’her- bier du Muséum par M. l'abbé Delavay. M. Patouillard les dénomme Cylindrina Delavayi et Pyrenatheca Yunnanensis. Le premier a été trouvé sur les feuilles du Ziparis lilüflora; le second, sur les feuilles d'un Puxus, voisin du 2. sempervirens. C. GÉOLOGIE NOTE SUR LA GÉOLOGIE DU TONXKIN ORIENTAL, par M. E. Jourpy. (Bul- letin de la Société géologique de France, 3° série, t. XIV, p. 15, 1886.) Jusqu'à présent, dans toutes les parties explorées du Tonkin, les roches sédimentaires reconnues ne sont constituées que par des schistes, des grès et des calcaires dont l’âge précis n’a pu, en l'absence de fossiles déterminables, être déterminé avec précision. Les seules traces de mollusques bivalves reconnues autorisent à les rapporter à la série jurassique. Dans la région explorée par M. Jourdy, dont le poste de Chu, sur la rive droite du Loc-Nam, occupe le centre, les grès en couches épaisses sont superposés aux schistes dans un ordre plus ou moins troublé par de nombreuses failles sensiblement orien- tées N.-0.-S.-E. Les schistes forment, entre Chu et Lang-son, un massif montagneux fort étendu, essentiellement stérile et désert. Les calcaires toujours marmoréens, disposés en bancs verticaux, le plus souvent singulièrement déchiquetés par les érosions atmosphériques, paraissent superposés aux schistes et aux grès, et se dressent le plus souvent verticalement comme eux, en don- nant lieu à de grandes falaises s'étendant parfois sur des lon- gueurs de 20 kilomètres. D’après M. Jourdy, leur transformation, leur état cristallin serait dû à des émissions porphyriques et à de grands filons de quartz aurifères qui, dans leur passage au (ee) : REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES travers des schistes, ont transformé ces derniers en quartzites très résistants qui jouent un grand rôle dans l’orographie de la région. M. Jourdy tire de ce travail, comme conclusion, qu'on n'a d’es- poir de rencontrer la houille que dans les assises schisteuses et gréseuses superposées aux massifs calcaires. CONS NOTES GÉOLOGIQUES SUR LA SIBÉRIE ORIENTALE, D'APRÈS LES OBSERVATIONS DE M. MARTIN, DANS SON VOYAGE D’EXPLORATION DU LAC BAÏKAL, DU BASSIN DU FLEUVE AMOUR ET DU LAC KHANKA, par M. CH. VÉLAIN. (Bull. de la Soc. géolog. de France, 3° série, t. XIV, p. 415, 1886.) Sur le revers est du lac Baïkal, s'étend une série puissante de schistes cristallins où prédominent des gneiss très micacés riches en sphène, des gneiss à amphibole avec intercalation d’amphi- bolites riches en zivcon, d'éclogites et de roches pyroxéniques formées d’une association d’un pyroxène vert olive (coccolite) avec grenat et disthène. Un grand massif de granulite tourmalinifère se présente ensuite formant la majeure partie des monts Sablonoï. Sur le versant est de ces montagnes qui séparent Le bassin du fleuve Amour, on remarque une puissante formation de grès rouge permien avec porphyres petrosiliceux et porphyrites andisitiques à pyroxène, identiques aux types vosgiens. Plus au nord, une large bande de terrain houiller se montre traversée par des por- phyres globulaires et des microgranulites à amphibole. Dans le cours moyen du fleuve Amour, ce gneiss se développe de nouveau sur une grande étendue et les roches éruptives intercalées sont alors des diabases à anorthite avec pyroxène ouralitisé et des euphotides à labrador riches en fer titané. Les roches recueillies par M. Martin, dans la seconde partie de son voyage, qui a eu pour objet l'exploration du lac Chanka, se rapportent à différentes variétés d’andésites à pyroxène, de labra- dorites et de basaltes francs à structure ophitique. OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES SUR LES PAYS DANAXKILS, SOMALIS, LE ROYAUME DU CHOA ET LES PAYS GALLAS, par M. AuBrY ; avec une note complémentaire de M. Douvillé, sur les fossiles recueillis dans cette exploration. (Bulletin de la Société géologique de France, 3° série, t: XIV, p. 201, 1880): M. Aubry, chargé avec M. Hamon d’une mission scientifique au ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 87 royaume du Choa et dans le pays Gallas, par le Ministère de l'instruction publique, à exploré la route qui traverse le désert entre Obock et Ankober, et dans lequel le sol ne dépasse pas l’alti- tude de 800 mètres. On ne voit affleurer dans cette partie que des formations volcaniques avec tufs renfermant des coquilles terres tres et fluviatiles qui diffèrent peu des espèces actuelles. Au delà d'Ankober, le haut pays constitue un plateau de 2,700 à 3,000 mètres d'altitude moyenne, limité à l’est par une sorte de falaise N.-$. qui se prolonge jusqu'à Massouah, et profondément découpé à l’ouest par le Nil bleu, ou Abaï, et ses affluents. Le plateau est formé par une puissante formation de roches éruptives basaltiques et tra- chytiques. Au-dessous, en descendant dans les vallées de la Djamma, de l’Abaï et de la Mougaer, M. Aubry a reconnu l'exis- tence de couches stratifiées à peu près horizontales qui peuvent être réparties en trois groupes : des grès au sommet des calcaires, au milieu, et un deuxième système de grès et d’argiles versicolores avec couches de gypse à la base. Il a recueilli dans les calcaires un assez grand nombre de fossiles. : M. Douvillé étudie ensuite les fossiles rapportés par M. Aubry; il a reconnu dans les assises calcaires Les plus élevées la présence d’un Acrocidaris et de la Terebratula suprajurensis indiquant la présence du terrain jurassique supérieur; un peu plus bas, M. Aubry a recueilli la Zrigonia pullus du Bathonien. Enfin vers la base une série de fossiles appartenant au Bajocien : Æhyncho- nella acuticosta et Rh. Edivarsi, Pholadomya Murchisoni, Mytilus asper avec la Ceromya parcilirata (signalée au nord de lAbyssinie par Blanford dans les calcaires d’Antalo) et une Gryphée qui lui a paru identique avec la Gr. imbricata des formations mésozoïques de l'Afrique australe. Les formations volcaniques des plateaux et les sédiments sous-jacents ont, comme l’a reconnu Blanford, une analogie incontestable avec les formations homologues de la province de Kutch et du Deccan, dans l'Inde, qui sont d'âge éocène. | Des calcaires, peut-être semblables, ont été signalés plus au sud près de Kaffa; plus au sud encore dans les environs de Monbas, un peu au nord de Zanzibar, Fraas a signalé un Ammonite qu'il rapporte au Callovien supérieur, et Beyrich a décrit plusie rs formes appartenant à l'étage kimméridien. (SRAE REVUE DFS TRAV. SCIENT. — T. VII, no 2. 1 88 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA GÉOLOGIE DE LA POSSESSION FRANÇAISE D'ABYSSINIE (CÔTE OCCIDENTALE D'AFRIQUE), par M. CHaPEr. (Bull. de la Soc. géol. de France, t. XIV, p. 313, 1886.) La présence sur toute cette côte, dans une nappe très étendue, d’argiles bleuâtres, de cailloux de quartz anguleux, affectant dans leur disposition le plus grand désordre et se présentant avec des dimensions qui varient depuis le volume d’un grain de sable à celui d’un mètre cube, autorise M. Chaper à rapporter ces couches à un transport glaciaire. C’est dans ces argiles que se trouve concentré l'or exploité dans cette région. CV NOTE SUR LA GÉOLOGIE DU CENTRE DE L'AFRIQUE, OU RÉGION DES GRANDS LACS, D'APRÈS LES RENSEIGNEMENTS ET LES COLLECTIONS RECUEILLIES par M. ViCToR GIRAUD DANS SON VOYAGE D EXPLORATION DE 1881 A 1882, par M. F. Reymoxn. (Bull. de la Soc. géol. de France, 9 Série, LOXINP D 20: 1800) Les collections recueillies par M. Victor Giraud viennent attester, aux alentours du Tanganika, d’un grand développement du terrain primitif. Des grès et des schistes qui ne semblent pas antérieurs à l’é- poque permienne sont les seules roches sédimentaires reconnues. C: V. LE SONDAGE DE RicARD A LA GRAND'COMBE, par M. R. Zeiccer. (Pull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 32, 1886.) M. Zeiller signale dans le sondage entrepris à Ricard, par la compagnie de la Grand'Combe, la rencontre à 42 mètres au- dessous d’une couche de 5",37 de puissance atteinte à la profon- deur de 731 mètres, d’une seconde couche épaisse de 10",67, com- prenant 9,16 de charbon pur. Ces deux couches n'étant pas représentées à la montagne Sainte-Barbe, on peut se demander $i des érosions ne les ont pas fait disparaitre en ce point, ou si leur absence ne résulte que d’un mode de répartition différente des couches de charbon qui se seraient subdivisées dans le sud, en une Série de bancs peu épais, séparés par des schistes et des grès. ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 89 La mise en exploitation de cette grande réserve permettra seule de résoudre cette importante question. CNE NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LES DÉPÔTS JURASSIQUES DU NORD DE L'ALSACE, par M E Have. (Pull. de la Soc. géol. de, France, 3 série, DNIN DE 880) M. Haug, après avoir passé en revue successivement toutes les couches du Liais, du Bajocien et du Bathénien de la Haute Alsace, décrit spécialement la zone à Am. Sowerbyi et celle à Am. Garan- tianus. 11 donne ensuite une liste des fossiles reconnus dans la zone à l'rigonia navis de Gundershoffen et de quelques autres horizons fossilifères du lias supérieur. Il discute ensuite une coupe de. cette région donnée par M. Mieg, qui doit d’être incomplète à des interruptions motivées par de nombreuses failles. CNE OBSERVATIONS SUR LE MÉMOIRE DE M. FaLLor (Zerrains crétacés du sud-est de la France), par M. Arxaup. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 45, 1886.) M. Arnaud signale dans le crétacé du sud-ouest, une correspon- dance intéressante entre la faune des grès des Dieulefit et celle du Coniacien, qui semblerait former la preuve d'un synchronisme entre ces deux dépôts ou bien indiquer une migration ascendante de la faune sur l’un de ces points, GC. V. OBSERVATIONS AU SUJET DES CALCAIRES DU TEIL ET DE CRUAS, par M. LosvaaARpT. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p.64, 1886.) Cette note a pour objet de démontrer que les calcaires exploités au Teil et au Cruas pour chaux hydraulique, placés par M. Torca- pel dans la division inférieure de l’Urgonien (Cruasien), occupent deux niveaux stratigraphiques distinets ; ceux du Theil ren- ferment une faune différente de ceux de Cruas (Am. recticostatus, Am. Consobrinus, Am. Cornuelr, ele.) qui motivent leur rapproche- ment avec les divisions supérieures de l’'Urgonien. C. V. 90 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR DES OSSEMENTS DE LOPHIODON TROUVÉS PRÈS DE MiREpoix (Ariège) ET SUR LE NIVEAU GÉOLOGIQUE DES COUCHES QUI LES RENFERMENT, par l'abbé Pouecx. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, Dr LS BE) L'abbé Pouech a trouvé ces restes de Lophiodons dans l'étage des poudingues de Palassou. Suivant lui, cette découverte tendrait à prouver que les poudingues de Palassou appartiennent au même àge que les grès de Carcassonne et les marnes de Saint-Ouen, dans le bassin de Paris. M. Albert Gaudry met sous les yeux de la So- ciété des dessins d'une mâchoire inférieure de Zophiodon recueillie par M. l'abbé Pouech ; il fait remarquer que, par sa taille, cette pièce se rapproche de celles des Zophiodon Isselense et Parisiense, mais que les molaires ont une forme plus allongée, plus étroite, et que la dernière molaire a un talon plus contracté. A cet égard, la mâchoire découverte par notre savant confrère de Pamiers rappelle un petit Lophiodon trouvé à Conques (Aude), dans le grès de Carcassonne et, figuré par M. Gervais dans la Paléontologie française sous le nom de Lophiodon occitanicum. CNW OBSERVATIONS SUR LA COMMUNICATION PRÉCÉDENTE, par M. MuniER- CuALMAs. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p.284, 1886.) : M. Munier-Chalmas fait remarquer que les poudingues de Pa- lassou proprement dits correspondent, pour M. Hébert et pour la majorité des géologues, à l'Eocène supérieur. La présence même d'un Lophiodon au milieu de ces poudingues ne suffirait pas à elle seule pour démontrer d'une manière absolue que ces couches appartiennent à l'Éocène moyen ; car ce genre, qui débute dans l'Éocène inférieur et qui atteint, il est vrai, son maximum de déve- loppement dans l'Éocène moyen, persiste jusque dans les phos- phorites où il se trouve associé aux Paleotherium. CVS SUR LES CAUSES DE LA PRODUCTION DE FACETTES SUR LES QUARTZITES DES ALLUVIONS PLIOCÈNES DE LA VALLÉE DU RHÔNE, par M. FONTANNES. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 247, 1886.) Dans la vallée du Rhône, entre Lyon et la Méditerranée, plus ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 91 spécialement dans la Provence et le Languedoc, on rencontre au pied et sur les pentes des coteaux couronnées par les alluvions pliocènes à £lephas meridionalis, de nombreux galets de quar- tzites, présentant des faces planes limitées par des angles souvent très vifs. M. Cazalis de Fondouce se fondant sur des observations faites à Saint-Laurent-les-Arbres, a attribué ces facettes à l’action des vents de la vallée et des particules sableuses qu'ils entrainent. Quand les galets se trouvent sur le versant d'une colline, exposée au mistral, en raison des orages #t des éboulements qui les dé- placent, plusieurs facettes peuvent ainsi être successivement usées et polies. Sans nier absolument la possibilité locale de pa- reilles actions, M. Fontannes fait quelques réserves : dans les en- virons où ces vents violents chargés de sables ne se font pas sentir, les mêmes galets usés et polis se rencontrent. Il pense done, en s'appuyant sur des expériences, que de simples chocs peuvent amener dans ces quartzites des cassures régulières, presque planes, et que l’action des eaux courantes suffirait ensuite à polir. C. V. SUR LE PLIOCÈNE DE MARAGHA (Perse) ET SUR LES ÉLÉPHANTS FOSSILES DE LA CAUCASIE ET DE LA PERSE, par M. PouLio. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 285, 1886.) Ce gisement remarquable renferme les mêmes espèces qu'on trouve à Pikermi et au mont Léberon. M. Pohliq donne quelques renseignements sur la disposition stratigraphique de ce gisement, ainsi que la liste des espèces qu’il a recueillies. Il donne ensuite quelques détails sur les ossements d’éléphants fossiles (ZT. prümi- genius, El. armenianus) provenant du Caucase et conservés dans le musée de Tiflis. SUR L’AGE DE LA FAUNE DE PIKERMI ET DU MONT LÉBERON ET DE MARA- GNA, par M. Gaupery. (Bull. de la Soc. qgéol. de France, 3° série, t. XIV, p. 288, 1886.) La faune remarquable de ces gisements ayant été dans ces derniers temps attribuée au pliocène, M. Gaudry établit les rai- sons qui doivent la faire rapporter au miocène supérieur. C. V. 92 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES TERRAINS DE TRANSPORT ALLUVIAL ET GLACIAIRE DES VALLÉES DU RHÔNE ET DE L’AIN AUX ENVIRONS DE MEXIMIEUX, par M. Ch. DE- PÉRET. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 122, 1886.) DES PHÉNOMÈNES ALTIMÉTRIQUES OBSERVÉS DANS L'INTÉRIEUR DES CONTI- NENTrSs, par M. F. Sacco. (Bull. de la Soc. Géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 128, 1886.) M. F. Sacco démontre dans cette note que certains phénomènes d’exhaussement de terrains dans les collines de l’astesan, doivent être attribuées à des érosions qui, affouillant les couches sableuses des collines avoisinant les points soi-disant exhaussés, ont déter- miné des éboulements et provoqué leur effondrement. G:iVe SUR LES MOUVEMENTS OROGÉNIQUES PRODUITS DANS L'AUVERGNE DEPUIS L'ÉMISSION DES ANCIENS BASALTES. — SUR CERTAINS DÉTAILS DE LA CONFIGURATION DES MONTAGNES DU CANTAL, par M. TOURNAIRE. (Pull. de TarSoc.-géol. de France’ 3°Série, t/XIN, pet 117 1880) La première note à pour objet de montrer que certaines déni- vellations qui affectent les nappes du basalte des plateaux en Au- vergne sont occasionnées par des failles. Dans la seconde, M. Tournaire attribue les principaux traits du relief du Cantal à des effondrements suivis d’érosions puissantes et prolongées. : GHNS SUR LE GITE DE CUIVRE DU BoLéo (Basse-Californie mexicaine), par M. Em. Fucus. (Bull. Soc. Géol. de France, 3° série, t. XI, p:79, 1886:) La région de la Basse-Californie, à laquelle on à donné le nom de Boléo, renferme des gîtes de cuivre d’une grande importance, qui se présentent sous la forme de minerais oolithiques oxydés (Boléos), tantôt isolés, tantôt associés à du fer, du manganèse ou de la silice engagés dans des tufs trachytiques que M. Fuchs attribue à des éruptions boueuses sous-marines, postérieures aux éruptions à trachvytes qui sont si développées dans la chaine ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 93 centrale de la péninsule californienne. Il signale ensuite la liai- son intime des émanations métallifères qui ont donné naissance aux gites cuivreux avec ces éruptions boueuses sous-marines. Postérieurement sont apparues des laves vitreuses de nature basaltique qui correspondent à l’émersion définitive du plateau de Boléo et le recouvrent d’une nappe irrégulière, n’atteignant pas plus de 10 mètres d'épaisseur. GAN EXAMEN MICROSCOPIQUE DE QUELQUES VERRES ARTIFICIELS PROVENANT D'UN INCENDIE A L'ODÉON (1850) ET DE LA FUSION DES CENDRES DE GRAMINÉES, par M. CH. VÉLaix. (Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, page 297, 1886.) Les collections de Constant Prévost, conservées à la Sorbonne, contiennent un certain nombre de verres résultant de la fusion de roches éruptives diverses, de blocs engagés dans les fours à chaux, de l’incendie de meules de Graminées, etc. Parmi ces échantillons se signale un bloc scoriacé remarquable, provenant d'un incendie de l’Odéon survenu en 1850. En examinant au microscope les parties centrales de ce bloc, noires et cryptocris- tallines, on observe un développement remarquable de Mélilite, d'Anorthite et de Fer oxydulé. La Mélilite très développée s’y pré- sente en cristaux, bien nets, sous forme de prismes basés modifiés par la troncature h!, uniaxes, négatifs avec les clivages basiques habituels; l’Anorthite forme de nombreux microlithes, allongés suivant pg', qui se signalent par leur dimension relativement grande et la netteté de leurs propriétés optiques. Le Fer oxydulé, peu abondant dans ces parties centrales très cristalines, se con- dense dans celles superficielles, restées vitreuses, où il forme ces agrégats réguliers bien connus qui résultent de la juxtaposi- tion, pointe à pointe, d’un grand nombre de petits cristaux octaé- driques alignés suivant les axes du système cubique. Une scorie vitreuse, grisàtre, provenant de l'incendie d'une meule de blé à Ponthiéry, présente, en l’exagérant, le développe- ment que j'ai déjà signalé dans de pareilles conditions, de l’Anor- thite, de l’Augite, du Fer oxydulé et de la Silice libre, sous la forme d'Opale et de Tridymite. L'Opale, particulièrement dévelop- pée, se présente à l’état gélatinoïde et surtout à l’état hyalitique, offrant alors tous les passages, si fréquents dans les Rhyolites, de l’'Opale colloïde à la Tridymite cristallisée. 94 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA GÉOLOGIE DES MÉTÉORITES, par M. SranisLas MEUNIER. (Pull. Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, page 68, 1886.) Discussion d'un mémoire publié à Vienne par M. Brezina sur le même sujet. SUR DES FRAGMENTS DE CRANES HUMAINS ET UN DÉBRIS DE POTERIE CON- TEMPORAINE DE L'ÜUrsus spelæcus, par MM. MARTEL et DE LAUNAY. (Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 96, 1886.) Cette découverte a été faite dans la grotte de Nabrigas, près de Meyrueis (Lozère). LES ILES FLOTTANTES DE CLAIRMARAIS, par M. pe LA Moussaye. (Bull. Soc. géol. de France, Série, L'XIN®-p-509 18807) M. de la Moussaye émet l'opinion que lesiles flottantes de Clair- marais ne se sont pas formées sur des plantes aquatiques flot- tantes, mais qu'elles étaient des parties de terrain tourbeux minées par les eaux qui se sont détachées de la terre ferme et qui, prenant appui sur l’eau, ont vogué avec les arbres qu’elles por- aient. Le niveau d’eau baissant, d’autres parties minées, ne trou- vant plus l’eau pour appui, ont culbuté avec les arbres qui élaient dessus et qui sont tombés dans l’eau. De pareils faits ont pu se produire à l’époque carbonifère; à cette époque, la température et l'évaporation de l’eau étant uniforme sur toute la surface du globe, il ne pouvait se former des tempêtes semblables à celles de nos Jours, qui sont le résultat de la lutte entre les éléments chauds de l'équateur et les éléments froids des pôles. C. V. 4 PALÉONTOLOGIE w72 SUR UNE MONOGRAPHIE DES ÉLÉPHANTS FOSSILES DE L'ALLEMAGNE, par M. PouziG. (Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 296, 1886.) Dans ce travail important, M. Pohlig répartit les éléphants ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 95 d'après les formes de la couronne et le nombre des lames des molaires, en : ARCHIDISCODONTES (El. planifrons, El. meridionalis). Loxoponres (El. antiquus, El. africanus?). PocypiscopoTEs (El. primigenius, El. indicus). Il rapporte ensuite les Sféyodontes aux Mastodontes. Un des résultats principaux de ce mémoire est la description et la représentation d'un grand nombre d’ossements d’éléphants fossiles qui n'avaient pas encore été publiés. OBSERVATIONS SUR LES GENRES ÜUlodendron ET Bothrodendron, par M. Zeircer. (Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 168 1886.) M. Zeiller, réfutant l'attribution des l/l/odendrons majus, minus et J'aillori aux Sigillaires, regarde ces espèces comme constituant un genre autonome, bien distinct des Sigillaires. Il en donne comme preuve ce fait que les cicatrices foliaires n’y sont qu'acci- dentelles sur les troncs et rarement disposés en files verticales; de plus, elles ne sont pas supportées par des mamelons saillants et les cicatrices sous-corticales sont toujours simples et linéaires, caractère incompatible avec leur attribution aux Sigillaires. Il signale, en ce qui concerneles Bothrodendrons, que l'ensemble de leurs caractères et surtout l’exiguïté de leur feuillage, les rap- prochent des lycopodiacées vivantes plus qu'aucun autre genre des lépidodendrées. Cas Ne SUR LA PRÉSENCE DU S2mœdosaure DANS LES COUCHES ÉOCÈNES INFÉ- RIEURES DE SÉZANNE, par M. D. Lemoine. (Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 21, 1886.) Les ossements nombreux et bien conservés de ce reptile (arcs neuraux, vertèbres, fémur, tibia, astragale, etc.) caractéristique de la faune cernaysienne, et rencontrés dans les sables sous- jacents au travertin de Sezanne, permettent à M. Lemoine de donner du Simædosaure une diagnose très complète et d'établir ses différences avec les genres Champsosones et Hyperodedon, récemments décrits dans les dépôts prétertiaires de l'Inde. ELN 96 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES PIÈCES DE LA PEAU DE QUELQUES Selaciens FOSSILES, par M. Larrazer. (Pull. Soc. géol. de France, 3% série, t. XIV, D 200 1880) Jusqu'à présent les seules boucles de Selaciens fossiles décrites n'étaient qu'au nombre de deux : #aia antiqua et À. omata Agassiz. Parmi celles examinées dans eette note, les unes, se rapprochant de celles qui caractérisent les poissons cartilagineux actuels, pourraient être réunies sous le nom générique de Æaia, tandis que les autres appartiennent à deux types différents : Dynobatis et Acanthobatis. Elles font toutes partie de la collection du Muséum de Paris et sont au nombre de dix-huit. Les espèces qu’elles cons- tituent sont les suivantes : Aaia Agassizii (n. sp.), À. antiqua (?) (Agassiz), Dynatobatis paranensis (n. sp.), D. rectanqularis (n. sp.), D. Gaudryi (n. sp.) et Acanthobatis eximia (n. sp..). M. Larrazet fait remarquer que dans l'étude de ces pièces der- miques, il y a lieu de considérer leur forme, leur grandeur et leur tendance soit à s’isoler, soit au contraire à s'unir les unes aux autres. En les envisageant sous ce dernier point de vue, il distingue celles qui n’ont qu'une épine (boucles ou aiguillons simples), celles qui en ont plusieurs (boucles ou aiguillons composés) et enfin celles qui se sont soudées en grand nombre par leurs bases de manière à former de larges plaques hérissées d’épines (cuirasses placoïdes). | GS Ne CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE L'APPAREIL CARDINAL DES MOLLUSQUES ACÉ- PHALES, OBSERVATIONS SUR LE GENRE cylindrellina, par M. MuniEr- CHaLuAs. (Bull. Soc. géol. de France, 3e série, t. XIV, p. 188 et 190, 1886.) M. Munier-Chalmas examine, au point de vue paléontologique, les principaux caractères de l’appareil cardinal des Mollusques acéphales. L’enroulement des crochets qui se fait tantôt en avant, tantôt en arrière, peut être désigné avec avantage sous le nom de proso- gyre et opistogyre. Cette disposition particulière qui entraine une modification dans la forme respective des valves, fait que l’on peut confondre la valve droite avec la valve gauche si l'on ne tient pas compte des autres caractères Lirés de la position du ligament ou des impressions musculaires (Ostracées, Nuculidées, Arcacées). ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 97 L'étude morphologique des dents de la région cardinale qui a pour but de démontrer les principales modifications de ces dents, de manière à bien déterminer leur valeur relative, est devenue indispensable pour la classification des Acéphales. Il pense avec M. Fischer qu'il est nécessaire, pour désigner les dents cardinales, de s'entendre sur la manière de formuler leur dentition cardinale. M. Munier-Chalmas fait en outre remarquer qu'il est très diffi- cile de reconnaitre dans certains groupes de Mollusques acéphales fossiles (Ostracées, Nuculidées, Arcacées) les côtés antérieur et postérieur, car, outre l’enroulement des crochets qui est proso- gyre ou opistogyre, le ligament qui est presque toujours situé sur le côté postérieur, peut être dirigé exceptionnellement en avant comme chez les Nucules. Pour reconnaitre morphologiquement les différentes parties qui entrent dans la constitution des valves des Acéphales et pour arriver à une classification rationnelle qui indique leur filiation, il est indispensable de suivre leurs moditi- cations dans tous les groupes. M. Munier-Chalmas passe en revue les genres de la famille des Ostracées : Naiadina, Eligmus, Eligmopsis, Chalmasia, Pernostrea. Ces genres sont basés sur la forme et la disposition des impressions musculaires. Dans la seconde note, M. Munier-Chalmas donne les caractères d’un nouveau genre de Mollusque terrestre voisin des Cylindrelles (Cylindrellina) qu’il a rencontré dans l'Éocène inférieur de Mons et de Meudon. Ce genre a été figuré par lui dans le Journal de Malacologie en 1884 (T. I, pl. VIL fig. 6). Le Cylindrellina Briarti présente trois plis columellaires et deux plis pariétaux latéraux. La lèvre externe est légèrement épaissie. CN. SUR LE GENRE LAPPARENTIA ET LE CYLINDRINELLA HELLENA DU GALCAIRE GROSSIER PARISIEN, par M. G. BERTHELIN. (Bulletin de la Société géologique de France, 3° série, t. XIV, p. 191, 1886.) 2 Le genre nouveau décrit sous le nom de Lapparentia, rare dans les calcaires à Cerithium giganteum et dans Les calcaires à milioles, devient très abondant dans les couches saumâtres qui viennent s'intercaler au sommet de ces formations marines. Il est surtout abondant dans les couches à cérithes situées au-dessous du Banc- Vert. 98 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES La nouvelle espèce de Cylindrinella provient des mêmes couches saumätres de la ferme de l’Orme. | C. V. UN CRUCIBULUM CAMPANIEN, par MM. Cossmanx et H. ArNaup. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIN, p. 323, 1886) Après avoir indiqué le gisement de cette espèce, les auteurs s'expriment en ces termes : Frappés de l’analogie qui existe entre quelques moules ou contre-empreintes, recueillis dans ces calcaires du Campanien inférieur, et la figure du Crucibulum Bernayi, décrit par l’un de nous dans le numéro de juillet 1885 du Journal de Con- chyliologie, nous avons pensé qu'il serait intéressant de commu- niquer à la Société cette espèce nouvelle, représentant un genre que l’on n’a pas encore rencontré, avec certitude, dans le Crétacé de France, et nous profitons de l’occasion pour donner quelques éclaireissements sur la synonymie de ce genre peu connu. — Suit la description du Crucibulum Arnaudi (Cossmann). CNE SUR UN OPHIURE (Protaster Daoulensis) bu DÉVONIEN INFÉRIEUR DE LA RADE DE BREST, par M. Davy. (Bull. Soc. géol. de France, Je série, ©. XIV, p. 182, #880) L’ophiure décrite dans cette note provient d’un schiste fossile situé dans la zone des Grauwackes à Chonetes sarcinulata de la rade de Brest. | CG. Ve NOTE SUR DES EMPREINTES HOUILLÈRES RECUEILLIES PAR M. GOURDON. DANS LES PYRÉNÉES CENTRALES, par M. ZEILeR. | Pulletin de la Société géologique de France, 3° série, t. XIV, p. 328, 1886.) M. Zeiller a recu de M. Gourdon quelques empreintes végétales provenant des Pyrénées centrales, du lieu dit le Plan des Etangs, à la base nord de la Maladetta. Les schistes et grauwackes schis- teuses de cette localité avâient été considérés jusqu'à présent comme appartenant au terrain de transition et classés par M. Leymerie dans le Silurien supérieur. Les empreintes recueillies par M. Gourdon comprennent : Calamites Suckour, rameaux de Calamites, rameau de Halonia (?), et Sigillaria du groupe Ahyti- dolepis paraissant appartenir au Sigillaria scutellata. On à done positivement affaire au terrain houiller, et la présence d’une ANALYSES ET ANNONCES. — MÉCANIQUE 99 Sigillaire cannelée autorise à penser que les schistes du Plan des Etangs appartiennent soit au Houiller moyen, soit à la base du Houiller supérieur. CAN LISTE DES FOSSILES DU TERRAIN CRÉTACÉ INFÉRIEUR DE LA HAUTE-MARNE, par M. Cornuez. (Bulletin de la Société géologique de France, 3° série, t. XIV, p. 312, 1886.) MÉCANIQUE Mémoires de la Société des ingénieurs civils. — Juin 1886. On a employé, pour le halage des bateaux sur les canaux, sous le nom de système Rigoni, la traction mécanique par câble sans fin, usitée dans les mines et aussi pour la cireulation des tramways dans certaines villes d'Amérique. Un câble d’acier de 0,02 est installé, aller et retour, sur une distance de 7 kilomètres. Les ba- teaux s’y amarrent chacun avec un bout de cäble spécial, et sont trainés par une machine fixe de la force de 20 chevaux. Le trafic est de 500,000 tonnes par an. Le prix de revient de la tonne kilo- métrique s’abaisse à 6 millimes. HG Îbid., août 1886. On a fait en Amérique des essais pour la substitution de l'huile de pétrole à la houille dans la navigation maritime à vapeur. Le navire Himalaya brûlait autrefois 10 tonnes de charbon par jour, et en emportait 240 pour un intervalle de 24 Qu Avec le com- bustible liquide, il ne consommait plus que 4,5 tonnes et, pour le même laps de temps, n’était chargé que de 110 tonnes, laissant libre une différence de 130 tonnes pour le fret. A cet accroissement de puissance sous le même poids, il con- vient de joindre une fumivorité plus complète ; l'absence de cendres, d’escarbilles, de décrassage des grilles ; une plus grande rapidité de mise en pression. Malheureusement le danger d'in- cendie forme, pour tous ces avantages, un contrepoids qui rendra difficile l'acceptation d’une telle transformation. HG: 100 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Mémoires de la Société des Ingénieurs civils, septembre 1886. MM. Gately et Kletzch ont entrepris des expériences destinées à contrôler la loi empirique énoncée par M. Thurston, d’après laquelle la quantité d’eau de condensation accumulée dans les cylindres des machines à vapeur croitrait comme la racine carrée du degré d'expansion pendant la détente. Ces expériences ont assez convenablement vérifié la formule en question. PAC Îbid., septembre 1886. On sait que les fusils à vent ont obtenu bien peu de succès, en présence de l'emploi de la poudre. Une tentative de réaction s'est produite, non pour un usage courant de la balistique, mais pour des cas particuliers de projection. Le canon Zalinski à air eom- primé fonctionne à la pression de 70 atmosphères. Sous une ineli- naison de 35 degrés, il à fait parvenir à 5,600 mètres un obus por- tant 27 kilogrammes de matière explosive. H. G. S 6 MATHÉMATIQUES THÉORIE DU POTENTIEL ET SES APPLICATIONS A L'ÉLECTROSTATIQUE ET AU MAGNÉTISME (2° partie), par M. E. Marureu. (Paris, Gauthier- Villars, 1886.) La seconde partie de l'ouvrage de M. É. Mathieu contient l'appli- cation aux phénomènes électriques et magnétiques des théories de pure analyse développées dans la première partie. Le présent volume comprend cinq chapitres. Le chapitre 1 est consacré aux principes généraux de lPélec- trostatique. Considérant l'électricité comme un fluide dont les particules agissent l’une sur l’autre en ligne droite suivant la loi de Coulomb, l’auteur établit la formule qui lie la force électrique à la densité électrique en un point du conducteur ; il calcule la pression électrique en supposant que la couche d'électricité s'étend sur une petite épaisseur dans le milieu mauvais conducteur ; il ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 101 établit les formules générales de l'influence, démontre la stabilité de l’équilibre électrique, donne l'expression de l'énergie d’un système de conducteurs, énonce la suite des théorèmes bien connus relatifs aux conducteurs creux, et reproduit une série de proposi- tions dues à M. Carl Neumann (Untersuchungen über das Potential) sur les couches qui ne renferment qu'une seule électricité et celles qui contiennent les deux. Dans le chapitre n sont traités divers cas d'équilibre électrique : la sphère conductrice soumise à des influences données quel- conques, le conducteur à tranchant, le conducteur conique, les deux sphères. Le problème des sphères est résolu, d'après Poisson, par la méthode des fonctions sphériques ; celui de la pcinte en forme de cône circulaire droit, dont la solution n’est qu'ébauchée, dépend des équations hypergéométriques. La fin du chapitre est consacrée au principe des images, à la distribution de l'électricité sur la calotte sphérique (W. Thomson), et sur le disque circulaire influencé par un point électrisé situé sur son axe de figure (Beltrami). Le chapitre 1 traite du rôle des diélectriques. Admettant le fait de l’action à distance des corps électrisés, l’auteur cherche quelles sont les forces développées dans l’espace qui les entoure. Il trouve, avec Maxwell, que, pour un parallélipipède rectangle élémentaire orienté suivant une ligne de force ss, Les forces tangen- tielles sont nulles et les tractions et pressions normales toutes 1 CINE 87 ds° un milieu diélectrique par la présence de corps électrisés satisfont aux mêmes équations que les forces élastiques développées dans un solide par les pressions superficielles, il n’en est pas de même des déplacements. Il aborde ensuite une question que Maxwell avait résolue avec peu de rigueur : celle du changement de l'in- duction dans le passage d’un diélectrique à un autre et au sein d’un même diélectrique. Il parvient aux équations qui régissent ce phénomène en assimilant les flux de force aux flux de chaleur et transportant à l’électrostatique la théorie de Fourier. Il passe alors au problème général de la distribution électrique sur deux conducteurs placés dans deux diélectriques différents non péné- trés par l'électricité libre, et en particulier sur deux plans paral- lèles indéfinis. Il détermine enfin les quantités d'électricité qui restent sur un condensateur plan après chaque décharge. Le chapitre 1v est consacré à la théorie générale du magné- . Il fait observer que si les forces déterminées dans 102 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES tisme. Admettant l'hypothèse des deux fluides, l'auteur calcule le potentiel d'un aimant sur un point extérieur et démontre la formule fondamentale de Poisson qui définit ce potentiel comme la somme de deux autres, l’un relatif à une masse qui remplirait le corps aimanté, l'autre relatif à une masse superficielle. Il applique cette formule à quelques corps de forme simple, aimantés uniformément (sphère, ellipsoïde). Puis il passe à l'étude des aimants lamellaires et établit le théorème de Gauss relatif au potentiel d’une couche double. La théorie de l'induction magné- tique présente des difficultés particulières. Poisson, dont Maxwell a combattu les idées que M. É. Mathieu expose en les simplifiant, considérait les éléments magnétiques comme sphériques. Mais il est difficile d'admettre que les éléments magnétiques ne rem- plissent pas le volume du corps, et l’on est amené à les envisager comme des parallélipipèdes curvilignes. En partant de cette hypothèse, M. É. Mathieu retrouve les formules de Poisson avec une autre signification de la constante qui y figure. Il complète la théorie de l'induction par l'analyse de ce phénomène dans les corps diamagnétiques et dans les corps cristallisés; puis il déter- mine les conditions mathématiques auxquelles se reconnaissent certaines dispositions spéciales du magnétisme (aimantations solénoïdale, lamellaire). La théorie de l'induction magnétique amène l’auteur à revenir sur celle de la polarisation des diélec- triques : les deux problèmes n’en font qu'un au point de vue ana- lytique. Nous signalerons la solution simple et nouvelle que M. É. Mathieu donne du problème le plus général de l’électrosta- tique, qui consiste à trouver le potentiel total de l'électricité en tout point d’un diélectrique polarisé par l'influence de conducteurs etmème pénétré d'électricité bre dont la distribution est connue. Le chapitre v et dernier est relatif à divers problèmes particu- liers de magnétisme : induction d’une sphère et d'un ellipsoïde placés dans un champ uniforme, induction d’une sphère pleine ou creuse par des forces magnétiques données, magnétisme du globe terrestre, d’une aiguille d’acier aimantée à saturat'on, d’une sphère cristallisée dans un champ uniforme, détermination des constantes magnétiques d'un cristal. Tout en mettant à profit les progrès réalisés dans ces dernières années par l’électrostatique et la théorie magnétique, M. É. Ma- thieu fait ressortir l'importance du rôle rempli par Poisson dans la constitution de ces deux sciences. FR: RE D — TR REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PREMIÈRE PARTIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS A LEUR EXAMEN [ Rarport de M. Æ. Renou, sur let. XXXIIT de l'Annuaire de la Société météorologique de France, année 1885. Ce volume contient, comme les précédents, un grand nombre de notes et de mémoires importants pour la météorologie. Nous signalerons les principaux. I. Mémoire considérable de M. Poincaré sur les mouvements de l'atmosphère, d’après les cartes d’isobares de M. Teisserenc de Bort. — Très important à étudier pour les personnes qui s'occupent de la prévision du temps. Il. Recherches théoriques sur la distribution de la chaleur à la surface du globe par M. Angot. — L'auteur y fait voir que cette distribution serait entièrement déduite du calcul, si on pouvait déterminer le coefficient d'absorption de l'atmosphère en ses diffé- rents points et pour toutes les hauteurs du soleil. C'est un travail de premier ordre pour la théorie de la météorologie. IL. Sur la position des grands centres d'action de l'atmosphère en mars, par M. Teisserenc de Bort. — Ce mémoire est, comme celui de M. Poincaré, un des guides nécessaires à suivre, pour les personnes qui s'occupent de la prévision du temps. De nom- breuses planches accompagnent le mémoire. REVUE DES TRAV. scienr, — T. VII, n° 3. 5 104 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES IV. Sur la gtrouette verticale et sur les courants ascendants et descendants de l'atmosphère, par M. Garrigou-Lagrange. — On ne s'était guère préoccupé jusqu'ici que de la direction des courants horizontaux ; l'instrument de M. G. Lagrange est un premier pas fait pour la constatation des courants verticaux. V. Résumé des observations centralisées par le service hydro: métrique du bassin de la Seine par MM. Lefebure de Fourey, Lemoine et Heude, ingénieurs des ponts et chaussées. Ce mémoire qui contient tous les documents relatifs à l’'hydrométrie du bassin de la Seine en 1884 est la suite des importants travaux com- mencés par Belgrand il y à une trentaine d'années et publiés chaque année par la Société météorologique. On sait les résultats obtenus dans l’annonce des crues de la Seine et les immenses services rendus par ces recherches. VI. Sur la nature des particules aqueuses non congelées des nuages, par M. Ch. Ritter. — Ce travail, quiétudie la nature intime des nuages n’est pas encore terminé. VII. Mémoire sur les observations météorologiques faites à Vivi (Congo inférieur) par M. Dankelman. — C'est une étude complète du climat de ce pays, se rapportant à l’année 1883. On v remarque la grande analogie de ce climat avec ceux de toute la région équatoriale. Enfin le même volume contient une quantité de notices, de résumés d'observations et d'analyses d'ouvrages ou de mémoires sur la météorologie parus à l'étranger. Il Rapport de M. Hervé Mangon sur le Bulletin de la Société indus- trielle du Nord de la France, XIVe année, n° 54, 1e trimestre, et n° 55, 2° trimestre 1886. Le cahier n° 54 contient un grand nombre de rapports sur diverses inventions et témoigne de l'activité de la Société. Mais aucun de ces documents ne présente un intérêt assez général pour mériter ici une analyse spéciale. Le cahier n° 55, renferme les comptes rendus des séances de Ia Société et un certain nombre de notes intéressantes pour l’indus- trie locale, mais qu'il serait trop long d'analyser. Nous signale- RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ 105 rons seulement un mémoire de M. Armand Kæchlin sur la fila- ture américaine qui ne peut manquer d'intéresser tous ceux qui se préoccupent du développement industriel international. D’après l’auteur, la première filature de coton, fut montée par un Anglais à New-York en 1790 ; elle comprenait 72 broches. Depuis cette époque la filature américaine n’a fait que s’accroilre : En 1860 on compte 1091 filatures avec 5.200.000 broches. 1870 = GO 1 ADD OO NC 1881 —. Dao = 10.692.000 — Les filatures ont toutes leur tissage. Il existe 225.800 métiers à tisser. On compte un cheval-vapeur pour 38 broches, 6 dixièmes, le tissage compris. Les ouvriers étaient au nombre de 172.500 en 1881. Rapport de M. Hervé Mangon sur le Bulletin de la Société indus- trielle d'Amiens, tome XXIV, n° 11, mars 1886. Ce cahier renferme une description détaillée, par M. Ed. Lam, des appareils de MM. Laurent et Rambeau pour l'élévation des liquides corrosifs, cides sulfurique ou chlorhydrique, lessives alca- lines, chlorures liquides, ete. Les pompes, les monte-jus, les injecteurs à vapeur, employés Jusqu'à présent sont coûteux, d’un entretien difficile et continu. Les émulseurs et les pulsomètres imaginés pour les remplacer donnent d'excellents résultats et s'appliquent sans peine aux petites comme aux grandes installations. Ces appareils ingénieux sont déjà connus et ont été signalés dans un certain nombre de recueils industriels, il est donc inutile de nous arrêter à les décrire iei, mais il m'a paru convenable de mentionner le mémoire de M. Lamy qui est très complet et que les industriels consulteront avec fruit dans l'excellent recueil de la Société industrielle d'Amiens. | DEUXIÈME PARTIE ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE ISS86 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. S 1! ZOOLOGIE Novi SUBGENERIS ET NOVAE SPECIEI RODENTIUM E GENERE MASSOUTIERA DIAGNOSES, par M. FERNAND LATASTE. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 36, p. 287.) Felovia est le nom que M. Lataste propose pour ce nouveau sous-genre auquel il donne pour type une espèce nouvelle, Felovia væ, qu'il a rencontrée sur les rochers du Félou (Haut-Sénégal). > 0: NOTE SUR LA FAÇON DONT S'ACCOMPLIT LA MUE DES RÉMIGES ET DES REC- TRICES CHEZ CERTAINS OISEAUX, par M. ALBERT CRETYÉ DE PALLUEL. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n°° 34 et 35, pp. 267 et 277.) Cette note à été publiée également dans le Bull. de la Soc. d'acclimatation. (Noir Rev. des trav. scient.,t. VI, p. 12.) E. O. + NOTES POUR SERVIR À LA FAUNE LUXEMBOURGEOISE, par M. DE LA Fox- TAINE. (Le Vaturaliste, 8 année, n° 37, p. 290.) M. de la Fontaine pense que le travail intéressant de M. Cretté de Palluel (Voir Rev. des Trav. scient., t. N, p. 254) sur la faune ornithologique des environs de Paris pourra être complété ulté- rieurement par l’adjonction d'un certain nombre d'espèces d'É- chassiers, de Palmipèdes et même de Passereaux qui ont été observés dans le Luxembourg. E. O. ET EE Re ne j ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 107 OBSERVATIONS SUR LES NOTES POUR SERVIR A LA FAUNE DES ENVIRONS DE Paris DE M. CRETTÉ DE PALLUEL, par M. JosEPH DE CAZANOVE, membre de la Société zoologique de France. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 40, p. 317.) Dans une lettre adressée à M. le directeur du journal /e Natu- raliste, M. J. de Cazanove exprime la même opinion que M. de la Fontaine et il cite un grand nombre d'espèces d’Oiseaux qui ont été observées dans la Marne et dont quelques-unes au moins devront probablement être ajoutées à la liste de M. Cretté de Palluel. 11 reconnaît d’ailleurs les difficultés exceptionnelles que présente l'établissement d’une faune complète des environs de Paris, qui expliquent les lacunes des travaux publiés Por jour sur cette partie de la France. E. O. DESCRIPTION DE QUELQUES OISEAUX NOUVEAUX DE LA CHINE ET DU TIBET, par M. E. Ousrarer, docteur-ès-sciences, aide-naturaliste au Muséum. (Le Naturaliste, 1886, n° 35, p. 275.) La première partie de cette notice renferme la description d’un nouveau Zetraophasis, T. Desgodinsi, dont le type a été envoyé de Yer-ka-lo (Haut-Mékong) par M. l'abbé Desgodins, ainsi que la liste des espèces recueillies par ce missionnaire dans la même région. NOTICE SUR QUELQUES OISEAUX NOUVEAUX DU CONGO RAPPORTÉS PAR LES NATURALISTES ATTACHÉS A LA MISSION DE M.LE COMTE DE BRAZZA, par M. E. Ousrarer, docteur ès-sciences, aide-naturaliste au Muséum. {Le Naturaliste, 1886, 82 année, n° 38, p. 298.) Les espèces nouvelles décrites dans cette notice sont appelées Centropus Savorgnani, Coccystes Brazzæ, Dendropicus Pecilei, Saxicola Tholloni, Cossypha Pecilei et Phedina Prazzæ. LA FAUvVETTE, par M. Sraniscas Martin. (Le Naluraliste, 1886, BANDES 12 D 200) " L'auteur décrit les mœurs de quelques espèces de Becs-fins eu- ropéens et exotiques et fait ressortir l'utilité de ces jolis Passe- eaux. E. O. 108 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES AU SUJET DE L'ORTOLAN, par M. SranisLas MarrTix. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 36, p. 285.) SUR UN VOL REMARQUABLE DE PIGEONS VOYAGEURS, par M. le D'T. C. WivkLer. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1886, 4° série, L. HT, HO NP 402) M. Winkler a été témoin à Haarlem d'une expérience montrant que des Pigeons voyageurs peuvent être dressés à voler d’un point vers un autre et à retourner ensuite spontanément à leur point de départ. E. O. DESCRIPTION D'UN SAURIEN NOUVEAU DU HAUT-SÉNÉGAL, par M. FER- NAND LATASTE. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 27, p. 213.) Cette espèce nouvelle, que M. Lataste désigne sous le nom d’Agama Boulengerti, est très voisine de FA. Airki Boulenger (Cat. ofthe Lizards in the Brit. Museum, 1885, t. I, p. 354 et pl. XX VII, f. 2) mais elle en diffère par ses proportions plus élancées et sa queue plus comprimée et munie d’une crête plus élevée. Elle à été capturée dans le vallon des Singes, à Médine (Haut-Sé- négal.) E. O. DESCRIPTION D'UNE TORTUE NOUVELLE DU HAUT-SÉNÉGAL (Homopus NoGuexti), par M. FERNAND LarTasTE. (Le Naturaliste, 1886, 8e année HS 0 p.260) Cette espèce nouvelle, rencontrée aux environs de Médine, est décrite par M. Lataste comparativement à l’Aomopus areolatus Thumpb. E. 0. SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D'ATRACTASPIS (A. LEUCURA), par M. Moc- QUARD. (Bull. de la Soc. philomathique, 1886, 7° série, &. X, n° 1, Dre) Aux onze espèces déjà connues du genre Afractaspis, espèces qui n'ont pas toutes une égale valeur, M. Mocquard ajoute une forme nouvelle, qu'il nomme À. leucura et qui à été trouvée à Assinie par M. Chaper. F0; ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 109 DESCRIPTION D’UNE NOUVELLE GRENOUILLE DU SÉNÉGAL, par M. FERNAND LATASTE. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 29, p. 230.) M. Lataste fait connaitre sous le nom de #ana leybarensis une espèce nouvelle de Batracien dont il a capturé le type sur la voie du chemin de fer de Saint-Louis à Dakar, un peu avant la halte de Leybar. Cette espèce est voisine de ana Delalanderi Tschudi. E. O. SUR UN NOUVEAU GENRE DE BLENNIIDÆ VOISIN DES CLINUS (ACANTHO- cziNus) par M. Mocquarp. (Bull. Soc. philomathique, 1886, 7° série, L. X, n° 1,p. 18. Le type de ce nouveau genre, Aranthoclinus, est une espèce nouvelle, Acanthoclinus Chaperi qui faisait partie d’une collec- tion de Poissons recueillis dans la baie de Guanta près de Barce- lona (Vénézuéla) par M. Maurice Chaper et donné au Muséum d'histoire naturelle. E. O. PROMENADES D'UN NATURALISTE AU MONT-DoRE (premier voyage), par M. H. nu Buysson. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n°25, 26, 27, 28. PP. 199, 204, 213 et 219.) L'auteur rend compte des récoltes entomologiques qu'il a faites du 29 juin au 3 juillet 1885 dans un voyage au Mont-Dore entre- pris en compagnie de son frère et de M. l’abbé Berthoumieu. E. O. LES INSECTES SONT-ILS UTILES DANS LA NATURE, par M. ETIENNE RaBauD. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 33, p. 262,) x À propos de l'article que M. Martin a consacré à la Fauvette et dans lequel les Insectes lui paraissent jugés beaucoup trop sévè- rement, M. Rabaud s’efforce de montrer que parmi les Insectes il n’y en a qu'un petit nombre qui méritent d'être considérés comme incommodes ou dégoütants. E. O. LE CALENDRIER DU COLÉOPTÉRISTE, par M. Carz pe BEAUMowT. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 31, p. 244. Ce calendrier surtout destiné au centre de la France, indique aux 110 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES chasseurs de Coléoptères quels sont les groupes qu'ils ont le plus de chances de rencontrer à telle ou telle époque de l’année et de quels instruments ils doivent se munir pour faire une récolte abondante. E. O. DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES NOUVEAUX (COLÉOPTÈRES DE LA CHINE ET D'AFRIQUE), par M. L. FAIRMAIRE. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, HS D 220.) Les espèces nouvelles caractérisées dans cette note, par des diagnoses latines, proviennent les unes du Yunnan et du Kiang-Si ; les autres des côtes d'Afrique et du Soudan ; elles sont désignées sous les noms de Cicindela taliensis, C. Delavayi, C. Armandi, Nebria Chaslii, Leistus angulicollis, Cychrus Davidis, Coptolabrus taliensis, Carabus Delavayi, C. yunnanus, Platyrhopalus Davidis, Anthia Georgei et Cetonia soudanica. : E. O. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE CARABUS, par M. Ch. HAURY. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 27, p. 215) L'auteur propose d'appeler Carabus lineellus cette espèce nou- velle qui est originaire du Turkestan et qui diffère nettement des C. Stschurowski et Ledeburer. E. O. Di A GNOSE D'UN NOUVEAU CARABE DE L'AMOUR, par M. Haury. (Le Natu- raliste, 1886, 8° année, n° 34, p.269) Après quelques observations sur les termes qu'il convient d'employer dans la description des élytres des Carabiques, M. Haury fait connaître, sous le nom de Carabus distinctus, une espèce nouvelle de Carabe, provenant des bords du Suryfun, fleuve du district le plus méridional du bassin de l'Amour. E. O. REMARQUES ET OBSERVATIONS SUR LE SPECIÉS DES CICINDÉLIDES DE M. Doxurouzorr, par M. Fcguriaux. (Le Naturaliste, 1886, 8° Année MA /ANEL 2 IDD P26eb 07e) À propos de la publication de la 1e livraison du Speciès des ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE EL Cicindélides de M. Dokhtouzotf (Saint-Pétersbourg, 1882), M. Fleu- tiaux présente quelques observations sur l’ordre dans lequel doivent être rangés les différents genres des Cicindélides et sur la valeur de quelques espèces des genres Manticora Fab. Platy- chile, M. Leay, Amblychila Say, Dromochorus Guér. ; Tetracha Hope, Oxychila Dej. et Pseudoxychila Guér. E: O. DE QUIBUSDAM ORTHOPTERIS TUNETANIS NOTULA par M. le D' Boxer. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 31, p.245. L'auteur donne les diagnoses latines de deux espèces nouvelles (Pterolepis Gessardi et Rhacocleis maura) provenant de Tunisie et signale la présence dans la même contrée de la Forficula pubes- cens Géné et de l’£phippiger rugosicollis Serv. ; enfin il rapporte à l’'Ochrilidia tibialis Brunn., au Sphingonotus scabriusculus Stàl et au Sph. octofasciatus Serv, les espèces signalées antérieurement sous les noms de Ochrilidia tryxalicera , Sphingonotus azurescens etS, Zinini Kittl. E. O. DES CARACTÈRES SPÉCIFIQUES CHEZ LES DEILEPHILA, par M. Jules-Léon AUSTAUT. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n°° 32 et 33, pp. 251 et 259.) : Après avoir montré que l’on a attribué une extension trop considérable au genre Derlephila et qu'il est nécessaire d’en retirer quelques espèces pour lui rendre une certaine homogénéité, M. Austaut recherche quels sont les caractères essentiels qui diffé- rencient les véritables Deilephila les unes des autres. Parmi ces caractères, les meilleurs résident, suivant M. Austaut, dans la disposition des dessins qui ornent les ailes supérieures de ces Papillons. En terminant, l’auteur donne un tableau synoptique du genre permettant d'arriver, par la méthode dichotomique, à une détermination rapide des espèces. E. 0, ABERRATIONS NOUVELLES DE LÉPIDOPTÈRES EUROPÉENS, par M. THiERRY- MieG. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 30, p. 236.) On sait que l'Angleterre produit un grand nombre de formes aberrantes de Lépidoptères aux couleurs fortement rabattues de 142 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES noir. Quelques-unes de ces aberrations n'ayant pas encore été signalées, M. Thierry-Mieg en donne la description en appliquant à ces formes inédites les noms de Psilura monacha L. ab. transiens ; Ocneria dispar. L. ab. semi-obscura ; Ocn. dispar. ab. Erebus : Agrotis occulta L. ab. Passetii; Hadena monoglypha Hufn. ab. obscura ; Amphidosis betularius L. ab. insularia ; Boarmia crepus- cularia Mb. ab. Passetii : B. biundularia Bkh. ab. nigra, Ortholitha limilata Se. ab, Monodii. E. O. OBSERVATIONS SUR LA CHENILLE DU LYCÆNA SEMIARGUS (Acis), par M. En. Brapanr. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° /o, p. 316.) L'auteur est parvenu à faire éclore des œufs de Lycæna semiar- gus et à suivre l'insecte depuis sa naissance jusqu'à sa transfor- mation en papillon : il se trouve ainsi à même de donner une description détaillée des premiers états de ce Lépidoptère qui jusqu'alors étaient presque inconnus. E. O. UN ACCOUPLEMENT EXTRAORDINAIRE, par M. A. WeniGer. (Le Natu- raliste, 1886, 8° année, n° 32, p. 255.) M. Weniger a été témoin de l’accouplement, malheureusement stérile, de l’Aftacus Cecropia et du Sphinx Liqustri. AU? SUR LE TISSU CARTILAGINEUX DE LA SABELLA, par M. H. VIALLANES. (Bull. Soc. philomathique, 1886, 7° série, t. X, n° 1.) Chez les Annélides sédentaires des genres Sabella, Spirographis, Amplhicora, il existe un squelette interne, de consistance cartilagi- neuse, destiné à soutenir les tentacules bronchiaux. Le tissu qui forme ce squelette a déjà été étudié par plusieurs naturalistes distingués, néanmoins M. Viallanes a découvert quelques faits nouveaux en portant d’abord son attention sur le périchondre qui est facile à étudier dans l'antenne et qu'il a trouvé fort sem- blable pour l’aspect et la structure à la cornée des Vertébrés. Quant au tissu dit cartilagineux que le périchondre enveloppe, il n'a, dit M. Viallanes, qu’une analogie bien lointaine avec Île carti- lage proprement dit des Vertébrés et se compose de grandes cel- lules à paroi épaissse, à protoplasma très réduit, rappelant les éléments de la notocorde. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 143 TRÉMATODES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, par M. J. Porrter. (Bull. Soc. philomathique, 1866, 7° série, t. X, n° 1, p. 20 et pl. 1, 2, 3, 4.) Les espèces décrites dans cette note sont : Aspidogaster Lenoiri, provenant de l'intestin d’une Tortue du Sénégal (Tetrathyra Vaillantii, Roch.); Cephalogonimus Lenorri, type d'un nouveau senre, découvert dans les mêmes conditions que l'espèce précé- dente ; Distomum sauromates, qui habite les poumons de l'£/aplus sauromatis; D. oviforme, rencontré dans l'intestin d'un Nycticebus javanicus; D. viverrinæ, trouvé dans les canaux biliaires d'un Felis viverrina ; D. longissimum, provenant de l'intestin du el- phinus tursio; D. crocrodili, parasite de l'intestin du Crocodilus siamensis ; D. siredonis, observé dans l'intestin de l’Axolotl; D, gelatinosum Rud., provenant de l'intestin de la Cistudo lutearia, d'Europe; D. delphini et D. Rochebruni, qui habitent le foie du Delphinus delphis ; D. erinaceum, espèce se trouvant dans des kystes libres dans l’intestin du Marsouin, et remarquable par l'abondance des piquants qui le recouvrent; enfin Ÿ. reticulatum Looss, qui a été rencontré dans les muscles et sous la peau d’un Silure aussi bien que sous la peau de l’Axinurus Dugesiüi. La plupart de ces espèces sont nouvelles pour la science. É70; COQUILLES MARINES D'ABYSSINIE ET DE ZANZIBAR, RECUEILLIES PAR M. RAFFRAY, EN 1873 ET 1874, par M. le Dr JousseaumE. (Le ANa- turaliste, 1886, 8° année, n° 28, p. 220.) Dans cet article sont indiquées ou décrites 32 espèces de coquilles dont une, Pecten Raffrayi, est nouvelle pour la science. E. O. DESCRIPTION D'UN NOUVEAU MOLLUSQUE MÉLASOME AFRICAIN, par M. C.-F. ANCEY. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 36, p. 285.) Cette espèce, décrite sous le nom de Mesostenopa Airki, provient de Mozambique ou, plus exactement, de la région comprise entre le Nyassia et la côte. E. 0. DIAGNOSES DE QUELQUES ESPÈCES DE BULIMINUS DE L'ASIE CENTRALE RUSSE, par M. C.-F, Axcey. (Le Naturaliste, 1886, & année, n°34, p.270.) En attendant la publication d’un travail d'ensemble qu'il a 114 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES rédigé sur les Bulininus, appartenant à la faune des possessions _russes de l’Asie centrale, M. Ancey donne les descriptions suc- einctes de quelques espèces nouvelles qu'il propose d'appeler Buliminus Kuschakewitzi, B. Herzensteini, B.trigonochilus, B. ujfal- vyanus et B. polaninianus. EAU: 1, DESCRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE D HÉLICÉENS, par M. C.-F. ANCEY. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 29, p. 231.) Ce nouveau genre appelé Mabilliella est créé en faveur du Bulimus notabilis, décrit par M. Edgar A. Smith dans les Procee- dings de la Société zoologique de Londres, en 1881 (p. 282 et ple52" dis. t8): E. O. NOTES RECTIFICATIVES, par M. C.-F. Ancey. (Le Naturaliste, 1886, SAME UD D 2020) Les remarques de M. C.-F. Ancey concernent : 1° l’£nnea rin- gens Crosse, dont il a changé le nom pour celui d’£nnea bowrgut- gnatiana et que M. Crosse a appelée de son côté, dans un autre travail, £'nnea subringens ; 2° le titre de la description du Méla- some africain, d'où le mot Mollusque doit disparaître; 3° l’Anos- toma Boys où Boysia Boysit ; 4 le Dibophus edentulus ; 5° le Tiphobia où Typhobia dont le nom doit être remplacé par celui de Ailacantha ; 6° le groupe des Faula qui doit être appelé Fauxu- lus; 7° le nom de Cyclosurus Moulet qui doit être rectifié et prendre la forme Cyclurus; 8° l’Helix patruelis pour laquelle est proposé le nom de {abuensis ; 9° l’'Helix lucublanda Ane. ; 10° l’Helix semi- carinata Ane. et l'Helix caïdis Anc. 0; NOUVELLES RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE, par M. C.-F. ANGEY. (Le Naturaliste, 1886, 8 année, n° 33, p. 261.) Ces rectifications portent sur les espèces suivantes : Aelix (Xestina) albata W.T. Blanford, Buliminus secalinus Heude, £nnea ringens Crosse, Bulimus inconspicuus et B. exiquus Morelet. DAME SITUATION NOUVELLE DE QUELQUES RHIZOPODES, par M. LE MARQUIS DE Fou. (Le Naturaliste, 1886, 8° année, n° 33, p. 258.) L'auteur indique comment certains Rhizopodes réticulaires ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 115 appartenant à la tribu des Nus peuvent s'adapter à des conditions biologiques différentes et il caractérise, à côté des Pseudarkys, deux genres différents, Amphiexis et Lithozou. E. O. LES AMPHISTEGINA DE PORTO-GRANDE, par M. LE MARQUIS DE Foix. (Le Naturaliste, 1886, 8 année, n° 40, p. 315.) Les Amplistegina sont si répandues sur le fond de la mer à Porto-Grande, dans l’île de Saint-Vincent du Cap Vert, que l’on peut compter par centimètre cube jusqu’à 500 de ces animaux inférieurs ; mais, contrairement à ce qu'on pourrait supposer, leur extrême abondance n’exclut pas la présence, sur le même point, d’une petite faune de Crustacés, de Géphiriens, d'Ostracodes et de Mollusques. En étudiant de près ces Amphistegina et en les soumettant à l’action de l’acide azotique, M. de Folin a constaté qu'elles emploient des Diatomées dans la composition de leur test, absolument comme chez les Orbiculina. La présence de ma- tériaux étrangers, employés comme auxiliaires de la sécrétion, paraît donc constituer un phénomène constant chez les Rhizopodes réticulaires. E. 0. S 2 GÉOLOGIE NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR LA GÉOLOGIE DE L'EST Du ToNKiN, par M. E. Jourpy. (Pull. de la Soc. (éol. de France, 3° série, t. XIV, p: 445, 1886.) Les observations de M. Jourdy ont porté sur le cours inférieur du Song-Cau, soit de la rivière qui va se jeter dans le Thaï-Bing aux Sept-Pagodes. Les couches redressées d’une arkose forment des pitons isolés au milieu de la rizière — sur le bord du Delta, de la montagne de l'Éléphant à Quang-Yen où le calcaire marmoréen du Tonkin renferme des fossiles — enfin, sur la baie de Hone-Gay où se trouvent des gisements de houille. 116 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Les coupes de Quang-Yen et de Hone-Gay permettent de recon- naître que cette arkose est superposée au calcaire et d’un autre côté qu'elle renferme le banc de schistes à plantes au milieu duquel se Lrouve le double banc de combustible. À Hone-Gay, la couche calcaire, dont la rupture a donné lieu aux innombrables ilots de la baie d’Along, plonge dans l’intérieur pour se relever à une cer- laine distance du littoral, entraînant avec elle l’arkose houillère. Le tracé du calcaire, qui semble former une vaste boutonnière entre Quang-Yen et Lang-Son, indique la limite du bassin houiller, l’arkose venant s'appliquer contre le calcaire et extérieurement à lui. La houille est sèche, maigre et de médiocre qualité. M. Jourdy a rapporté des fossiles permettant de déterminer plusieurs niveaux. Le gisement de la montagne de l'Éléphant a fourni un Spirifer de l’époque carbonifere, des Æ£'ncrines et des Polypiers. Les plantes provenant des couches houillères déterminées par M. Zeiller, appartiennent à l'Infrà-lias. Enfin les fossiles que M. Jourdy a déjà signalés comme trouvés à Dom-Simg doivent se rapporter au Triàs d’après les détermina- tions de M. Douvillé. (PHAES È FAILLES ET FILONS DES ENVIRONS DE Monrsurs, par M. D. ÆnLerr. (Bull. de la Soc. (éol. de France, 3° série, t. XIV, p. 526, 1886.) Dans cette région, et en particulier au nord et au nord-ouest, les couches des terrains sédimentaires (Silurien et Dévonien), relevées et comprimées de façon à présenter à la surface du sol des bandes orientées du nord-ouest au sud-est, ont été disloquées par des cassures qui ont amené des rejets souvent considérables ; la direction de ces failles correspond en général à celles qu’'at- fectent les filons de roches éruptives et en particulier ceux des diabases. Dans le massif granitique situé au nord, le granite ancien ne se rencontre qu'exceptionnellement ; le granite pegmatoïde et La granulite forment le fond du massif ; ces deux roches, bien que d'âge différent, sont postérieures aux schistes cambriens qu'elles modifient et qu'elles percent ; le granite pegmatoïde est traversé par des filons de granulite et l’un et l’autre sont coupés par des dyks de diabase et de microgranulite. Un dernier type granitique désigné sous le nom de granite à amphibole, est beaucoup plus récent, puisqu'il empate des fragments de diabase. - ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 1167 Les roches filoniennes qu’on rencontre dans celle région sont considérées par des directions qui leur sont propres : elles coupent le granite pegmatoïde, la granulite et les schistes cambriens el appartiennent à trois groupes qui sont, suivant leur ordre d’an- cienneté : diabase et diorites, microgranulites et micropegma- tites, quartz. CHENE NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR LES COUCHES A POSIDONOMYA BRONNI DE Mix - VERSHEIM (Alsace), par M. Mec. (Bull. de la Soc. Géol de France, DS CIC UNIV D #50 1000) Ce travail indique la position exacte de ces couches à Poissons, immédiatement au-dessus d’un banc marneux à Belemnites qui termine la zone à Amaltheus spinatus, Brug. La faune de Poissons étudiée par M. Sauvage comprend : Leptolepis affinis, Sauv., L. pachystethus, Sauv., un Leptolepis et un Ganoïde non encore déter- minés. Cet horizon, caractérisé par la présence de petits Poissons sauroïdes du genre Leptolepis, appartient à ce niveau, à carac- tère côtier, de la base du Lias supérieur, si constant en Angleterre, en Normandie, en Bourgogne, dans la Lozère, à Rôme-Château, dans la Haute-Saône et en Lorraine. Il existe également à Minvers- heim, un deuxième niveau à Poissons qui se rencontre à la partie supérieure de la zone à Schlotheimia anqulata, Schloth., et qui semble appartenir aux Oelschiefer de la Souabe. On y trouve Schlotheimia angulata, Schloth., Znoceramus Weissmanni, Opp., de nombreux restes de Poissons appartenant aux genres Lepto- lepis, Lepidotus?, Dapedius? ; et d’abondants débris végétaux parmi iesquels M. Fliche à pu reconnaitre le Pachyphillum pere- grinum, Lindl. et Hutt. CN. PREMIÈRE CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA FAUNE DE L'OOLITHE VIRGU- LIENNE DU JURA MÉRIDIONAL, par l’abbé BourGEaT. (Bull. de la Soc, Géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 560, 1886.) L'objet principal de cette note est de montrer l’indépendance des deux niveaux coralligènes du Jura (oolithe ptérocérienne et oolithe virgulienne). CNE 118 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RÉSUMÉ DE QUELQUES OBSERVATIONS FAITES AUX ENVIRONS D ARINTHOD ET DE SAINT-JULIEN, par l’abbé BourGEar. (Pull. de la Soc. Géol. de France, 3%série, & XIV, p.487. 1886.) De ces nouvelles observations, il résulte que le terrain juras- sique supérieur reste incomplet dans la région du Jura qui s'étend entre Arinthod et Saint-Amour ; le Purbeckien et le Valangi- nien manqueraient également à Saint-Julien et à Saint-Cézia, toute la région située à l’ouest de la Valouse étant émergée, lors de leur dépôt. À ces conclusions M. Bourgeat ajoute quelques obser- vations sur les dépôts glaciaires de la Valouse. CNE NOTE SUR LE JURASSIQUE MOYEN, SA DIVISION EN ÉTAGES, par M. J. pr CossiGnY. (Bull. de la Soc. Géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 345, 1886.) Les conclusions de ce travail sont les suivantes : le Jurassique moyen et supérieur, doit être limité aux étages Oxfordien, Séqua- nien, Kimerigdien et Portlandien. — La limite entre le séqua- nien et l’oxfordien doit être placée au-dessus de la zône à Am. marantianus. L'étage corallien, correspondant à un facies qui peut se trouver à tous les niveaux du jurassique moyen, doit être sup- primé de la nomenclature. CNE NoTE SUR LA CRAIE DE VILLAGRAINS, par M. FazcLor. (Bull. de la Soc. géol.tde France. S%série LNINE p-0559, 1880.) M. Fallot fait part des recherches qu'il vient de faire sur la Craie de Villagrains (Gironde). Le terrain crétacé affleure le long du ruisseau du Gua-Mort, depuis l'emplacement de l'ancien moulin de la Nère, c’est-à-dire à 100 mètres en aval du confluent de Ja Gravette, jusqu'au moulin de Peyot. Cet affleurement est bien indiqué par M. Linder sur la feuille de la Carte géologique détaillée de la France n° 19, mais il est encore plus étroit que ne le marque la carte ; le plus souvent il est recouvert par le sable des Landes ou par la végétation, de telle sorte qu'il faut descendre dans le ruisseau pour voir les couches de la Craie. Un seul point fait exception sur le Gua-Mort : c’est celui qui est situé à environ 300 mètres en amont du pont de la route de Villagrains à Saucats; ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 119 là, le terrain crétacé forme un escarpement haut de quelques mètres au-dessus du ruisseau. Enfin il existe un autre affleure- ment bien indiqué par M. Linder, à un kilomètre de Haut-Villa- grains, à gauche de la route de Cabanac à Hosteins. Ce deuxième point est occupé par une carrière abandonnée. GIVE NOTE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA VALDAREN AUX ENVIRONS DU BEausser, par M. A. Toucas. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 519, 1886.) Description d’une coupe relevée dans la région Est du bassin crétacé du Beausset, aux environs de Valdaren et présentant une succession normale des assises crétacées depuis les calcaires argo- niens jusques et y compris les marneset calcaires à Micraster turonensis du Sénonien inférieur. CN. NOTE SUR LES MARNES INFRACÉNOMANIENNES D HYÈRES (Basses-Alpes), par M. Doze. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 523, 1886.) Ces marnes, qui séparent l’optien et les calcaires cénomaniens à Annu. varians, constituent un horizon fossilifère intéressant, offrant un mélange d'espèces albiennes (Am. splendens, À. Dozei, À. Studeri etc.) et cénomaniennes (Scaphites æqualis, Am. inflatus, Tuttilites Bergeri, Baculites Bouchardinus, etc.). CERN NOTE SUR LE WEALDIEN DU NORD DE L'ESPAGNE, par M. CALDÉRON. (Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. XIV, p. 105, 1886.) Dans cette note, accompagnée d’une coupe du bassin de Sajà, l’auteur signale l’analogie remarquable du Wealdien espagnol avec celui de l'Angleterre; ce fait, joint à la grande extension de ce terrain en Espagne où il atteint par place plus de 1.000 mètres de puissance, vient attester l'existence d’une continuité continen- tale entre la péninsule ibérique et l'Angleterre à cette époque. CN REVUE DES TRAV. SCIENT. —— T. VII, n° 3. 9 120 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ÉTUDE SUR LES GRÈS DE LA FORËT DE FONTAINEBLEAU, par M. Douvirté. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° sér., t. XIN, p. 471, 1886.) Les remarquables alignements que présentent les reliefs du sol ne peuvent être attribués à la direction des courants d’érosion, car ils sont en relation immédiate avec la disposition du banc de grès. On savait déjà que ce banc, toujours situé à la partie supé- rieure des sables, ne forme pas une masse continue ; M. Douvillé a observé qu'il constitue une série de bandes à bords à peu près recti- lignes et parallèles et de largeur variable (40 à 100 mètres), séparées par des zones dépourvues de grès. [1 signale en particulier : 1° la bande du rocher Canon ; 2° celle du Cuvier de Châtillon, du rocher Saint-Germain et du rocher Cassepot ; 3° celle des gorges d’Apre- mont, du mont Ussy et du calvaire de Fontainebleau; /° celle des gorges de Franchard, etc. Les zones sableuses intermédiaires moins résistantes correspondent à des dépressions lorsque le recouvrement de calcaire de Beauce a été enlevé ; on peut citer : 1° la zone äu Bas-Brean et de la vallée de la Solle, et 2° celle des monts Girard et de la plaine de Macherin qui correspond à la dépression occupée par la ville de Fontainebleau. Les bancs de grès s'arrêtent assez brusquement ; on observe seulement à leur limite des parties caverneuses, mamelonnées ou noduleuses, On peut reconnaitre en plusieurs points que les grès dominent les plateaux de calcaire de Beauce immédiatement voisins ; dans une carrière du Cuvier de Châtillon, où on peut observer la cessa- tion brusque du banc de grès et son recouvrement par le calcaire de Beauce, on constate en même temps que la surface supérieure du grès s'élève vers le sud avec une pente de om,15 par mètre environ. Les bandes de grès paraissent correspondre à des rides saillantes de la surface de la formation sableuse ; l'absence com- plète de dislocation dans les points observés nous porte à croire que ces rides sont contemporaines à la fin même du dépôt des sables de Fontainebleau. La présence constante d'une couche de sable très régulière dont l'épaisseur varie de 0%,80 à 1%,50 interposée entre le grès et le calcaire de Beauce, la nature souvent mamelonnée de la surface supérieure du banc de grès, et enfin la discontinuité même dn banc de grès montrent bien qu'on ne peut guère expliquer la formation de ces grès par de simples infiltrations des eaux du calcaire de Beauce. Toute explication rationnelle de la formation ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 121 de ces bancs de grès devra tenir compte de leur singulier mode de distribution ; sur les points que nous avons observés il nous a paru que les grès ne s'étaient formés que dans les points corres- pondant aux rides ou aux parties en saillie de la surface supé- rieure des sables. Il serait vivement à désirer que des observations plus étendues viennent montrer sice mode de gisement est bien général. C. V. NOTE SUR L’AGE DES ARGILES DU CANTAL ET SUR LES DÉBRIS QU ELLES ONT FOURNIS, par M. RAMEs. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 357, 1886.) Jusqu’alors les argiles sableuses tertiaires du Cantal, consi- dérées comme éocènes, n'avaient fourni aucun débris fossile ; M. Rames signale la découverte dans ces argiles à l’est de Saint- Flour sur le plateau de Brons, de quelques vertébrés, Plygogaster emydoides, Aceratherium Lemense Testud? qui permettent de les ranger définitivement dans le miocène inférieur. À ces espèces M. Rames ajoute la description d'un Acerofthinum nouveau auquel il donne le nom de Gaudrui. OUAUE NOTE SUR L'ATTRACTION EXERCÉE PAR LES GLACES SUR LES MASSES D'EAU VOISINES, par M. de LappARENT. (Bull. de la Soc. géol. de France, JSCne. LNIN D: 524 1886) M. de Lapparent fait connaître Le résultat des observations exé- cutées par M. Warren Upham sur les variations de niveau du lac Agassiz, formé à l’époque glaciaire dans le Minnesota, par l'arrêt des eaux contre la barrière de glaces qui empéchait leur écoule- ment vers le nord. M. Warren Upham a reconnu trois terrasses successives de graviers, dont chacune a été suivie sur plus de deux cents kilo- mètres. Ces terrasses ne sont pas horizontales ; toutes les trois se relèvent vers le nord, d'autant plus qu’on approche davantage de la barrière de glaces, et, tandis que la distance verticale des deux terrasses extrêmes est de 24 mètres seulement à leur extrémité méridionale, elle atteint 6o mètres à 230 kilomètres au nord. Un tel résultat ne peut s'expliquer, comme l’a bien fait remar- quer dès 1882 M. Upham, que par l'attraction des glaces sur la nappe lacustre. CV. 122 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA GROTTE DE FINGAL, par M. Core Warrnenouse. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 519, 1886.) L'origine de cette grotte célèbre et des sept autres qu'on ren- contre dans l’île de Staffa ne doit pas être attribuée à l’œuvre exclu- sive de la mer ; l’auteur déclare qu’elles ont été creusées de main d'homme à l’époque préhistorique. CNE NOTE SUR LA PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN, par M. CHAPER. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° sér., t. XIV, p. 330, 1886.) Dans cette note, M. Chaper définit les conditions de gisement de la pegmatite diamantifère qu'il a découverte dans l’Hindoustan et, après l’avoir montrée en filon dans un massif dioritique, il en donne une description petrographique sommaire. C’est la décom- position des éléments feldspathiques de cette roche qui commu- nique au sol de la région sa richesse en diamant et en corindon, ces deux minéraux étant associés dans cette roche quise montre toujours chargée d'épidote. CPE S 3 PALÉONTOLOGIE DESCRIPTION DE L'HALITHERIUM KOSSILE, GERVAIS, par M. L. FLor. (Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. XIV, p. 483, 1886.) Ce sirénien, très fréquent dans l’ouest de la France, est caracté- risé par les grandes proportions de sa tête, par la nature tubercu- leuse de ses dents, par la petitesse de ses incisives, et par le déplacement des os nasaux, qui le rapprochent du Lamantin. M. Flot insiste sur la grande variabilité des formes que pré- sentent dans cette espèce les os du crâne et même certaines dents, il donne la description de l'appareil auditif. Une coupe du bassin falunien de Chazé-Henry, d'où proviennent les pièces décrites, est jointe à cette description. CNE LL ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 1 Ù CO SUR UN NOUVEAU GENRE DE REPTILE TROUVÉ DANS LE PERMIEN D'AUTUN, par M. A. Gaupry. (Pull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. XIV, p. 430, 1886.) Ce nouveau reptile, désigné par M. Gaudry sous le nom de Habodus, et dédié à M. Bayle qui l’a découvert, provient des schistes bitumineux d’Autun. Les dimensions du corps sont de om,33, ses dents comprimées, rapprochées les unes des autres, ses vertèbres à corps plein sans distinction d’hypocentrum et de pleurocentrum, ses côtes grêles qui n’ont point d'aplatissement onciforme, l'absence de grand entosternum, d’épisternum et de plastron à écailles ganoïdes le distinguent à première vue des Actinodon qu'on trouve dans le même gisement. Il est moins éloigné du Protorosaurus du Mansfeld. M. Albert Gaudry propose de l'appeler Aptodus Baylei (ärrw, j'attache fortement ; “eèobs, dent), pour marquer la forte adhérence des dents aux os des mächoires. L'Aptodus contribue à nous montrer la diversité des types reptiliens dans le Permien des environs d’Autun, comme dans le Permien du Texas étudié par M. Cope et dans celui de la Bohème dont M. Fritsch a si bien exploré les richesses. Cette diversité porte à penser qu'à l’époque permienne et même à l’époque houillère, la classe des reptiles est déjà loin de ses débuts et qu'il faut nous attendre à découvrir des reptiles plus anciens que ceux connus jusqu’à ce jour. CNE ESSAI SUR LA MORPHOLOGIE DES RUÜDISTES, par M. Douvicré. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3e sér., t. XIV, p. 389, 1886.) Dans ce mémoire, M. Douvillé prend pour point de départ, les types Diceras et Heterodiceras, tellement voisins des Chama de l’époque actuelle qu’il est permis de supposer une extrême ana- logie entre les animaux qui habitaient ces différentes coquilles. Dans les Chama on observe généralement, sur la valve droite, une dent saillante B allongée le long de la rainure ligamentaire et une fossette » située plus en avant; la valve gauche présente une disposition complémentaire, c’est-à-dire une fossette à et une dent N; c’est la forme normale. Mais il existe, en outre, une forme inverse, symétrique de la précédente, dans laquelle c’est la valve gauche qui présente la dent B et la fossette », et la valve droite la fossette b et la dent N. 124 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Diceras et Heterodiceras reproduisent la forme normale; mais on distingue en outre, en avant, de la fossette n une saillie plus ou moins marquée B’ qui correspond à une rainure de la dent N. Si nous passons aux types crétacés, ils dérivent au contraire de la forme inverse : ainsi la valve gauche de Plagioptychus Coquandi présente une disposition symétrique de celle de la valve droite d’Heterodiceras, comprenant deux dents B et B’ séparées par une fossette profonde n. Dans P{. paradoæus l'impression musculaire postérieure de la valve gauche est portée sur une lame saillante oblique qui vient se placer à la suite de la dent B. La constitution de Monopleura est la même que celle de Pla- gioptychus Coquandi, deux dents (B et B') et une fossette (n) sur la valve gauche, deux fossettes (b et 4’) et une dent (N) sur la valve droite. Caprotina présente au contraire l'exagération des caractères du Plagioptychus . paradoxus : la lame oblique, qui porte l'impression musculaire postérieure de la valve gauche, est devenue très saillante ; elle paraît former un appendice de la dent B, et pé- nètre dans une cavité spéciale de la valve droite, située en avant de 6. NL Dans Caprotina costata, le plancher cardinal s'enfonce dans la valve fixée (droite) en même temps que la dent médiane N s’aplatit et diminue d'importance. En arrière de cette dent on distingue un repli de la coquille correspondant à la rainure ligamentaire. La valve fixée (droite) de Sphærulites présente une disposition extrêmement analogue : mêmes fossettes b et b'; mais, entre les deux, la dent N a disparu complètement et, en arrière, le repli de la rainure ligamentaire est devenu l’aréte cardinale. Quant à l’im- pression musculaire postérieure elle est redevenue superficielle comme dans Monopleura. Par analogie avec un animal de Chame inverse, on voit que les deux bandes du Sphærulites correspondent précisément aux deux ouvertures du manteau (ouverture anale et ouverture respiratoire). Dans Hippurites, même arête cardinale (= rainure ligamen- taire), l'impression musculaire antérieure sur la valve inférieure (droite) est toujours superficielle, mais elle se dédouble ; les deux fossettes D et b' sont comme précédemment ; mais, comme dans Caprotina, le muscle postérieur est porté sur une dent saillante de la valve gauche qui pénètre dans une cavité spéciale supplé- mentaire de la valve droite. Les deux piliers correspondent aux deux bandes du Sphærulites, c'est-à-dire aux ouvertures anale et ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 125 respiratoire de l'animal, au-dessus desquelles viennent précisé- ment s'ouvrir les deux oscules de la valve supérieure. Radiolites ne se distingue de Sphærulites que par la disparition de l’arête cardinale. Lapeyrousia est un Radiolite avec piliers et oscules, comme dans Hippurite; mais les piliers sont très peu saillants, et l'im- pression musculaire postérieure reste superficielle sur la valve fixée. Sur la valve supérieure (gauche), dans Sphærulites, Radiolites et Lapeyrousia les dents B et B' sont toujours bien développées et les deux muscles sont portés par de larges apophyses saillantes placées en avant des dents; dans Hippurites l'apophyse muscu- laire postérieure, gênée dans son développement par le pilier anal simule, comme dans Caprotina, une deuxième dent posté- rieure. CAN ÉCHINIDES EOCÈNES, par M. Correau. (3° fascicule de la Paléontologie francaise, 1886.) Les espèces principales figurées et décrites dans cette livraison, sont : Gualtieria Heberti, Vasseur, qui se distingue, d’une manière positive, du G. Orbignyi par sa forme moins allongée, beaucoup plus large et tronquée plus carrément en arrière ; Leiopneustes antiquus que caractérisent ses aires ambulacraires superficielles et l’absence de fasciole, type d'un genre nouveau désigné par M. Pomel sous le nom de Ziospatangus antiquus, que nous avons changé en celui de Leiopneustes, M. Mayer, de Zurich, ayant appliqué, dès 1860, le nom de Leiospatangus à un genre tout à fait différent; Brissospatangus Caumonti, reconnaissable à son sommet ambulacraire très excentrique en avant, à son sillon antérieur presque nul, à ses aires ambulacraires, paires antérieures courtes, très écartées, transverses, arrondies, situées dans une dépression large et atténuée ; Macropneustes Deshayesi, l'une des espèces les plus intéressantes du bassin parisien, connue depuis longtemps, mais qui n'avait jamais été décrite et figurée avec détails. Un exemplaire de cette espèce, faisant partie de la collection de M. Hébert, est muni à la face inférieure d’une grande partie de ses radioles. CN, 126 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ÉCHINIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, par M. CoTrEAU. (2 série, 4e fascicule. 1886.) Les espèces principales figurées et décrites dans ce mémoire sont : le Micropsis petroconiensis, Arnaud, du Sénonien de la Dor- dogne ; trois espèces curieuses du Liban, Salenia Fruasi confondu à tort avec le Cidaris Mourgei et bien distinct aussi du C. clavi- novus, Quenstedt : ces trois espèces proviennent du Cénomanien de Beit-Chebad et de Aïn-Hamade (Liban) ; un Zchinocardium nouveau rencontré aux Martigues (£°. T'uberculatum) par M. Gau- thier ; à cette occasion M. Cotteau donne la diagnose des autres espèces fossiles du genre au nombre de dix, trois éocènes, sept miocènes et pliocènes. (DAPAUE SUR QUELQUES RESTES FOSSILES DE POISSONS DU PLIOCÈNE DU PIÉMONT, par M. F° Sacco. (Pull dela SocNgéol de iance SSeÈme; t. XIV, p. 330, 1886.) Description d’un moulage de valvule spirale d’un squalide et de fanons branchiaux de Raies provenant du pliocène inférieur du Piémont. C. V. SUR LES GRANDES OVULES DE L'EOCÈNE, par M. Cossmanx. (Bull. de la Soc. Géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 360, 1886.) M. Cossmann fait ressortir que la coquille figurée sous le nom de Gisortia par Deshayes n'est pas le véritable type décrit par Passy et propose pour elle un nom distinct. (G.Chevallieri.) I donne ensuite la liste et la répartition stratigraphique des espèces du genre Gisortia dans l’Eocène. GENS NOUVEAUX DOCUMENTS RELATIFS À DES VÉGÉTAUX ET A DES TRACES D'IN- VERTÉBRÉS, ASSOCIÉS DANS LES ANCIENS TERRAINS, par M. DE SAPORTA. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 407, 1886.) M. de Saporta croit qu’on a été trop loin en voulant attribuer à des traces animales beaucoup d'empreintes attribuées autrefois à des végétaux. Mais il admet tout l’intérèt des études qui ont pour objet les pistes laissées par les animaux en marche. Dans le tra- ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 127 vail qu'il présente aujourd’hui à la Société géologique, ilexamine, d’une part, des empreintes dues à des végétaux, et, d'autre part, des empreintes qui ont été produites par des animaux. Il étudie d'abord des empreintes primaires : un Palæochondrite découvert par M. Stanislas Meunier, un autre qui a été trouvé par M. Bar- rois ; ce sont incontestablement pour lui des végétaux. Ensuite, il décrit plusieurs espèces de Néréites dont M. Gourdon a fait la découverte dans les terrains siluriens des Pyrénées et qui ne sont que des traces laissées par des animaux rampants. Notre savant confrère passe ensuite à l’examen de fossiles trouvés dans le Mio- cène par M. Lombard-Dumas : un Z£'quisetum de grande taille, qui n'a conservé aucune trace charbonneuse, et une singulière em- preinte, qu’au premier abord on pourrait prendre pour un Pota- mogeton, et qui sans doute a été produite par les pattes d’un Dy- tique. | GENE SUR QUELQUES EMPREINTES PROBLÉMATIQUES DES COUCHES BOLONIENNES DU Pas-pe-CaLais, par M. SranisLas MEUNIER. (Bull. de la Soc. (Géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 564, 1886.) NOTE SUR DES EMPREINTES HOUILLÈRES RECUEILLIES PAR M. GOURDON DANS LES PYRÉNÉES CENTRALES, par M. R. ZEILLER. (Pull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, p. 328, 1886.) Ces empreintes qui permettent maintenant d’'attester la pré- sence de dépôts houillers dans les Pyrénées centrales, proviennent du Plan des Etangs, au pied de la Maladetta. Ces schistes, rangés autrefois dans le Silurien supérieur, renferment : Calamites Suc- kowi, Brong.; Sigillaria Scutellata, Brong., avec des fragments d'écorce attribuables à une Lépidodendrée et des portions de tige qui peuvent se rapporter à un Aalonia. | (DA NOTE SUR LES EMPREINTES VÉGÉTALES RECUEILLIES PAR M. JOURDY AU Tonkin, par M. R. Zeircer. (Pull. de la Soc. géol. de France, D SénIe. LOUIN p:/19/ 1880) M. Zeiller donne la liste des fossiles végétaux recueillis par M. Jourdy dans le bassin de Hone-Gay : sept espèces y avaient déjà été observées en 1881-82 par MM. Fuchs et Saladin, savoir : 128 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Woodwardites microlobus, Dictyophyllum acutilobum, Clathrop- teris platyphylla var. fagifolia, Pterozamites Münsteri, Podoza- miles distans, Cycadides Saladini et Nœggerathiopsis Hislopi. M. Jourdy a rapporté en outre un fragment d’un Phyllotheca pro- bablement nouveau; plusieurs pennes d’une nouvelle espèce de fougère, Pecopteris tonquinensis n. sp., très voisine du Pecopteris angusta de là lettenkohle de Bâle : de beaux échantillons fructi- fiés du Z'œntopteris Münsteri si répandu dans le rhétien d'Europe : un Macrotæniopteris non encore décrit, Macr. Jourdyi n. sp., voisin du Macr. Feddeni du Trias de l'Inde ; et une nouvelle espèce d’Anomozamites voisine des Anom. minor et Anom. inconstans el surtout de l’Anom. Balli. Au point de vue géologique, ces différents fossiles ne font que confirmer l'attribution des couches de char- bon de Hone-Gay à l’époque rhétienne. CAN S 4 PHYSIQUE LA PHOTOGRAPHIE INSTANTANÉE, THÉORIQUE ET PRATIQUE, par M. ALBERT Lonpr, directeur du service photographique à l'Hôpital de la Salpêtrière. (Paris, Gauthier-Villars, 1886.) Le désideratum, en Photographie instantanée, consiste à obte- nir, en un laps de temps très court, un cliché aussi parfait que possible d’un objet en mouvement. « Une des difficultés de la Photographie, dit l’auteur, est de savoir faire un choix judicieux des appareils nécessaires dans tel ou tel genre de travail. » C’est dans cet ordre d'idées que lou- vrage est conçu. M. LA PHOTOGRAPHIE DES DÉBUTANTS, PROCÉDÉ NÉGATIF ET POSITIF, par M. Léon Vipaz, professeur à l'École nationale des arts décora- tifs. (Paris, Gauthier-Villars, 1886.) Ce petit ouvrage est destiné par son auteur à servir d'intro- duction au livre plus complet qu'il a intitulé Manuel du touriste photographe. « Une fois initié, dit-il, par ce guide pratique aux ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 129 premières opérations négatives et positives, l'apprenti photo- graphe pourra consulter avec fruit le Manuel du touriste, où il trouvera toute une série de procédés applicables aux différentes sortes de reproductions soit instantanées, soit d’une durée plus longue. D'ailleurs, si succincte que soit cette initiation pratique, elle n'en contient pas moins tous les éléments nécessaires à la pratique de notre art ; elle suffit pour mettre à la main du débu- tant photographe l'outil et le procédé photographiques et pour le conduire à faire ensuite, avec un plein succès, l’essai des nouvelles formules perfectionnées publiées dans les Traités plus complets et dans les diverses publications périodiques spéciales à l’art photo- graphique. » COURS DE PHYSIQUE A L'USAGE DES ÉLÈVES DE LA CLASSE DE MATHÉMA- TIQUES SPÉCIALES, par M. H. PELLAT, maître de conférences à la Faculté des sciences de Paris. — Tome Il, 2° partie. Optique Géométrique. (Paris, Paul Dupont, éditeur, 41, rue Jean-Jacques- Rousseau, 1886.) Ce fascicule comprend l’ensemble des chapitres que l’on range sous le nom d'optique géométrique : Réflexion de la lumière ; Réfraction ; Étude des caustiques ; Dispersion ; Vision ; Instru- ments d'optique. Dans un dernier chapitre intitulé Mesures opti- ques, l’auteur a présenté les travaux les plus récents sur tous ces sujets. | M. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES ET ANALYTIQUES SUR LES LOIS DE L’ÉCOU- LEMENT ET DU CHOC DES GAZ EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE. Consé- quences physiques et philosophiques qui découlent de ces expé- riences, suivies des réflexions générales au sujet des rapports de MM. les commissaires examinateurs de ce Mémoire, par G.-A. Hirx. (Mémoire présenté à l’Académie royale des sciences de Belgique dans sa séance du 11 octobre 1884. (Paris, Gauthier- Villars, 1886.) DE L'INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR L'AIMANTATION. Thèse pré- sentée à la Faculté des sciences de Paris pour obtenir le grade de docteur ès sciences physiques, par M. BErsoN (Gauthier- Villars, 1886.) L'auteur résume d’abord les différents travaux qui ont été 139 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES publiés sur ce sujet ; puis il énonce le problème qu'il s’est proposé de résoudre et qui est le suivant : Un barreau d’un métal magnétique, dans des conditions de trempe constante, est succes- sivement porté dans le même champ magnétique à des tempéra- tures différentes ; déterminer d’abord l’aimantation totale qu'il prend dans chaque cas, puis l’aimantation permanente qui lui reste, à la même température, dès que la force magnétisante a été supprimée. On déduit de là par différence l’aimantation tem- poraire. L'auteur a divisé sou travail en deux parties ; dans la première il a étudié les variations du moment magnétique, dans la seconde il s'est occupé de la quantité et de la distribution du magnétisme. Ses recherches ont porté sur le fer, le nickel, le cobaltet l’acier. Les diverses températures ont été comprises entre o et 34o°. M. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LE RAYONNEMENT. Thèse présentée à la Faculté des sciences de Paris pour obtenir le grade de docteur ès sciences physiques, par M. P. Gare. (Gauthier-Vil- lars, 1886.) L'auteur pose nettement la question dans son introduction : Le problème du rayonnement, dit-il, contient comme facteurs, trois quantités qu'il y a lieu de considérer comme intimement liées les unes aux autres :la température du corps, l'énergie totale rayonnée et l'intensité de chaque radiation dans ce flux total. Après avoir résumé les principaux travaux qui ont précédé le sien, M. Garbe montre comment il existe dans le flux total une loi de variation propre à chaque espèce de radiations ; c'est là le point de vue auquel il s’est placé pour envisager le problème du rayonnement. La première partie présente la description de la méthode employée et le détail très intéressant des mesures électriques et photométriques qu’elle comporte. Le corps rayonnant est le fila- ment de charbon d'une lampe à incandescence ; la méthode consiste à évaluer le rayonnement total par le travail électrique dépensé dans la lampe, et à déterminer au spectrophotomètre l’in- tensité lumineuse d’une radiation par rapport à l'intensité de cette même radiation dans une source auxiliaire supposée cons- tante. Le travail de la lampe a été déterminé parla mesure de l'inten- ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 154 sité du courant qui la traverse et la différence des potentiels à ses bornes. Du produit de ces deux quantités on déduit, par la loi de Joule, la quantité de chaleur dégagée dans le filament pendant l'unité de temps. Mais M. Garbe remarque que cette relation fonda- mentale n’a été établie expérimentalement par Joule et vérifiée ensuite par Lenz que dans le cas où le fil traversé par le courant, étant placé au contact du liquide du calorimètre, dont la tempé- rature s'élevait peu, ne devenait jamais incandescent. I était donc utile de faire, au préalable, cette vérification sur un fil librement incandescent comme il doit l'être dans les expériences de rayon- nement et en se servant des appareils calorimétriques auxquels on peut accorder le plus de confiance. L'auteur ouvre ainsi dans son travail une parenthèse dont nous avons déjà rencontré les résultats dans les Comptes rendus de l’Aca- démie des sciences. | L'emploi de l’électromètre de M. Lippmann pour la mesure des différences de potentiel le conduit égalemeut à une remarque fort intéressante sur le maximum de cet instrument. Une troisième parenthèse est relative à une étude de l’électromètre Thomson- Mascart qui a été ensuite substitué au précédent. La mesure de l'intensité absolue du courant a été également faite avec un soin que nous devons signaler. La partie photométrique ou le chapitre des mesures photométriques qui vient ensuite présente également un grand intérêt ; l'étude des différents procédés qui ont été employés et finalement celle du spectrophotomètre de M. Crova constitue encore une parenthèse pleine d'intérêt pour le lecteur qui aurait préféré peut-être lire tous ces chapitres à part, qui le détournent un peu du travail principal. La seconde partie présente les résultats obtenus, le choix d’une formule qui les traduit et le calcul des constantes de cette for- mule. M. SUR LA DÉTERMINATION DU COEFFICIENT DE SELF-INDUCTION. Thèse présentée à la Faculté des sciences de Paris pour obtenir le grade de docteur ès sciences physiques par M. P.-H. LEDEBOER. (Gauthier-Villars, 1886.) On connaît le phénomène appelé extra-courant;ilest Le résultat de l’Induction d’un courant sur lui-même, ou pour parler anglais, de self-induction. 132 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES La théorie indique que l'intensité de cet extra-courant dépend à la fois de la résistance du circuit et d’un coefficient particulier à la bobine et qu'on nomme coefficient de self-induction. Dans le cas où la bobine ne renferme pas de fer, ce coefficient est exprimé par une intégrale double qu’on à pu en certains cas développer en série convergente et calculer avec l’approximation qu’on désire. Le calcul ne s'applique pas lorsque la bobine renferme du fer. L'auteur résume les quelques méthodes qui ont été proposées ou employées pour la détermination expérimentale du coefficient de self-imduction, ou pour sa comparaison avec d’autres coefficients de même nature. Ces méthodes ont été en général indiquées par Maxwell. Dans un remarquable travail que nous avons eu occasion de signaler (1881), M. Brillouin en a étudié expérimentalement quelques-unes. M. Joubert en a aussi proposé une basée sur l'emploi des cou- rants alternatifs. Dans son premier chapitre, M. Ledeboer expose celle qu'il a adoptée. Nous ne pouvous pas la résumer ici. Elle est basée sur l'emploi du pont de Wheatstone et les formules y prennent une forme particulière quand le galvanomètre est apériodique. L'auteur a fait choix du galvanomètre Deprez-d’Ar- sonval, qui consiste, comme on sait, en un cadre de fil, de forme rectangulaire, mobile dans un champ magnétique intense, pro- duit par un aimant d'acier. M. Ledeboer est ainsi conduit à faire d'abord une étude complète théorique et pratique de cet instru- ment. Cette étude constitue le second chapitre de son travail. Le chapitre 111 contient l’exposé de la méthode et de ses détails d'exécution. Le 1v® chapitre présente une série de très intéres- santes applications des méthodes employées. L'auteur montre de quelle utilité peut être la connaissance du coefficient de self-in- duction dans la détermination des éléments magnétiques d’une bobine ou d’un électro-aimant ; question très importante au point de vue des machines dynamo-électriques, dont le fonctionnement dépend surtout de l'intensité du champ magnétique. M. Qu'est-ce QUE L'ÉLECTRICITÉ? par TOUSSAINT LE CORGUILLE, (Nantes, imprimerie de l'Ouest, Bloch, Le Gars et Ménard, 32 et 34, rue de la Fosse, 1886.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 133 ESSAI D'APPLICATION DU CALCUL A L'ÉTUDE DES SENSATIONS COLORÉES, par M. R. FERET. (Comptes rendus de l’Académe des sciences, LCI, p. 44, 1886.) PERTURBATION MAGNÉTIQUE DU 9 JANVIER 1886, par M. Mascart. Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CIT, p. 83, 1886.) Après avoir décrit les diverses phases de cette perturbation telles qu'elles ont été enregistrées à l'observatoire du parc Saint- Maur et à celui de Perpignan, l’auteur ajoute : « Ces grandes pertur- bations magnétiques semblent donc se produire en même temps sur toute la surface du globe, comme on l’a constaté déjà plu- sieurs fois et comme je l’ai fait remarquer aussi pour la perturba- tion du 17 novembre 1882, qui a été observée par la Mission du cap Horn. Il paraît important d'introduire dans les enregistreurs des moyens de constater le temps avec une plus grande exacti- tude, pour déterminer avec quel degré d’approximation les phé- nomènes observés en différents points de la surface du globe peuvent être considérés comme simultanés. M. SUR UN DISPOSITIF DE LENTILLES DE GRAND DIAMÈTRE ET DE COURT FOYER, PRÉSENTANT UNE TRÈS FAIBLE ABERRATION, dû à M. Man&ix. Note transmise par M. le Ministre de la guerre. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, tome CIT, p. 99, 1886.) SUR LA PROPAGATION DU SON DANS UN TUYAU CYLINDRIQUE, par MM. VioLcE et VAUTIER, (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, tome CIL, p. 103, 1886.) Les auteurs ont eu à leur disposition une conduite souterraine formée de deux tuyaux parallèles de 0,70 de diamètre, présen- tant en ligne droite une longueur de 6",375 environ, Ces deux tuyaux pouvaient être employés isolément, ouverts ou fermés ; on pouvait aussi les réunir à leurs extrémités par un coude demi- circulaire de même diamètre intérieur que les tuyaux, et de o",70 de rayon. Ils ont eu à leur disposition les appareils qui avaient servi autrefois à Regnault ; ils les ont utilisés sans changer autre chose que les membranes qu'ils ont prises beaucoup plus minces 134 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES et plus sensibles ; ils ont aussi employé avantageusement les tam- bours manométriques de M. Marey; enfin l'oreille leur a permis diverses constatations. L'onde sonore a été produite au moyen de pistolets ou d’'instru- ments de musique. Ils énoncent dans la note actuelle les princi- paux résultats obtenus avec le pistolet. M. SUR LES VARIATIONS DES SPECTRES D'ARSORPTION ET DES SPECTRES D'ÉMIS- SION PAR PHOSPHORESCENCE D'UN MÊME CoRPs, par M. Henri BECQUE- REL. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, tome CI, p. 106, 1886.) Les recherches de l’auteur l’ont conduit à supposer que l’ab- sorption de radiations par diverses substances était due à l’exis- tence de mouvements vibratoires synchrones des radiations absor- bées, mouvements qui prendraient naissance sous l’influence de ces radiations, et qui auraient pour siège soit les molécules des corps, soit l’éther intermoléculaire. Dans certains corps, ces mou- vements donneraient lieu à la phosphorescence. L'auteur conclut de cette hypothèse que si une même substance absorbante est placée dans divers milieux dont l’élasticité intermoléculaire est différente, les mouvements vibratoires internes n'auront plus la même rapidité, et que, par suite, les spectres d'absorption, ainsi que les spectres de la phosphorescence, sont différents. On peut même prévoir que la cause qui ralentit la propagation de la lumière à l’intérieur des divers milieux doit avoir, sur le temps des périodes des mouvements intermoléculaires, une influence du même ordre, et que, si l’on dissout dans divers liquides une même substance présentant des bandes d'absorption ou de phospho- rescence, celles-ci correspondront à des mouvements d'autant plus lents, et par conséquent seront d'autant plus déplacées vers le rouge, que les indices de réfraction des dissolutions seront plus grands. L'influence de la variation des indices de réfraction sur l’ab- sorption est nettement mise en évidence dans les dissolutions dif- féremment concentrées d’un même corps, et étudiées sous des épaisseurs variables, de manière à conserver aux bandes d’absorp- tion toujours le même aspect. Les recherches de l’auteur lui ont montré clairement que pour les dissolutions différemment concen- trées d’un même corps dans un même dissolvant, les bandes d’ab- ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 135 sorption n'occupent pas la même place dans le spectre, lorsque l'indice de réfraction varie avec la concentration. L'auteur étend ces considérations aux cristaux et au spectre d'absorption qu'ils présentent suivant les diverses directions où la lumière les tra- verse; il se propose du reste de continuer cette intéressante partie de son travail. M. CONSIDÉRATIONS RELATIVES A L'ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE DES PHARES, par Félix Lucas.(Comptes rendus de l’Académie des Sciences, tome CIT, p. 156, 1886.) L'auteur signale nettement les avantages et les défauts de l'arc voltaïque. « L’arc voltaïque, dit-il, présente, comparativement aux lampes à huile minérale, deux avantages de premier ordre pour l'éclairage des phares, savoir : la puissance lumineuse et la diminution du prix de l'unité de lumière, mais on peut malheu- reusement lui adresser quelques critiques dont la principale con- cerne l'instabilité capricieuse de sa lumière. Lorsqu'on observe avec attention un de ces puissants foyers, on reconnait de suite que la grande lumière ne provient pas de cette flamme bleuätre qui constitue à proprement parler l'arc voltaïque : elle provient des pointes de charbon portées à l’incandescence par l'énorme élévation de leur température. « La flamme de l'arc constitue plutôt un écran qu un foyer; elle absorbe plus de lumière qu'elle n’en donne : c’est le déplacement continuel de cet écran autour du charbon, c’est aussi la rotation capricieuse et continuelle des zones incandescentes autour des pointes qui constitue, bien plus que les variations de l’écartement moyen des pointes, les vacillations de la lumière observée. Cet inconvénient est tellement inhérent à la nature même de l'arc voltaïque qu'il parait impossible d'arriver à le faire complètement disparaitre. » L'auteur est ainsi conduit à demander à l’incandescence dans le vide un foyer aussi puissant que l'arc voltaïque. Il donn e un aperçu des recherches qu'il a déjà entreprises sur ce sujet. M. SUR LES LONGUEURS D'ONDE JUSQU ICI NON RECONNUES, par M. LANGLEY. (Comptes rendus de l’Acadéniie des Sciences, tome CIT, p. 16», 1886.) L'auteur étudie les radiations obscures émises par des corps REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 3. 10 136 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES placés dans des conditions ordinaires de température que nous pouvons produire. Les principaux résultats de ces observations sont les suivantes : 1° les spectres d'émission des corps froids et noirs présentent des radiations de longueur d'onde bien plus grandes que celles que l’on peut constater dans le spectre solaire ; 2° un accroissement de température augmente toutes les ordon- nées, mais non pas dans les mêmes proportions, et le mouvement progressif du maximum de chaleur dans les spectres des corps noirs, à mesure que la température s'élève, quoique nié récem- ment par quelques-uns, semble démontré sans réplique; 3° les courbes ne sont pas symétriques, la plus grande partie de l’aire, c'est-à-dire de la chaleur représentée, étant plus basse que le maximum, ou dans la direction des longueurs d'onde plus grandes; 4° le spectre de chaleur presque entier de la plus grande partie de ces sources traverse un prisme à des angles que les théories un peu empiriques de nos livres ont jusqu'ici déclarés impossibles. M. SUR LA VITESSE D'ÉCOULEMENT DES LIQUIDES, par M. Th. VAUTIER. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, tome CII, p. 165, 1886.) SUR LES IMAGES SECONDAIRES OU DE PERSISTANCE. Deuxième note de M. F.-P. Le Roux. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, tome CII, p. 166, 1886.) SUR DES APPAREILS TÉLÉMICROPHONIQUES, par M. E. MERCADIER. (Comptes rendus de l'Académie des Sciences, tome CII, p. 207, 1886.) OBSERVATIONS RELATIVES A UNE NOTE DE M. LANGLEY, SUR DES LON- GUEURS D'ONDE JUSQU ICI NON RECONNUES, par M. Henri BEGQUEREL. (Comptes rendus de l'Académie des Sciences, tome CIT, p. 209, 1886.) M. Langley ne parait pas se souvenir suffisamment de tous les travaux qui ont précédé les siens sur les radiaticns infra-rouges. M. Henri Becquerel le lui reproche avec raison, et nous estimons que quelques chercheurs français auraient droit d'en faire autant. M. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 137% VÉRIFICATION EXPÉRIMENTALE D'UNE NOUVELLE REPRÉSENTATION GÉOMÉ- TRIQUE DES SENSATIONS COLORÉES, par M. R. FERET. (Comptes rendus de l’Acadimie des Sciences, tome CII, p. 256, 1886.) SUR LA DÉVIATION DES LIGNES ÉQUIPOTENTIELLES ET LA VARIATION DE RÉSISTANCE DU BISMUTH DANS UN CHAMP MAGNÉTIQUE, par M. Lepuc. (Comptes rendus de l'Académie des Sciences, tome CIT, p. 358, 1886.) L'auteur traduit ces phénomènes par des formules dont il déter mine les constantes. M. VÉRIFICATION EXPÉRIMENTALE DE LA LOI DE VERDET, DANS LES DIRECTIONS VOISINES DES NORMALES AUX LIGNES DE FORCE MAGNÉTIQUE, par MM. A. Cornu et A. Porter. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, tome CII, p. 385, 1886.) L'existence d’une double réfraction particulière que présente- raient les corps isotropes, placés dans un champ magnétique, suivant les directions normales aux lignes de force, a été établie théoriquement par M. Cornu, en supposant rigoureuse la loi de Verdet. Comme cette loi n’a été vérifiée que dans les directions où le pouvoir rotatoire magnétique est encore notable et que l'exactitude rigoureuse de cette loi à même été contestée, les auteurs ont voulu pousser la vérification aussi loin que possible, c’est-à-dire jusqu'aux directions où la rotation s’annule. Le but de cette véri- fication, outre l'intérêt qui s'attache à cette loi physique, était de démontrer implicitement que les deux nappes de la surface d'onde magnétique se coupent sous un angle fini, et qu'elles pos- sèdent une forme rigoureusement sphérique. MM. Cornu et Potier décrivent les expériences qu'ils ont faites et dont voici la conclusion : « En résumé, la loi de Verdet est satisfaite avec toute la précision que comportent nos appareils, et les petites divergences qui subsistent doivent être attribuées au défaut d’uniformité du champ magnétique. » M. 138 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES UT QC MATHÉMATIQUES SUR LES FONCTIONS DOUBLEMENT PÉRIODIQUES DE TROISIÈME ESPÈCE, par M. ArreLc. (Ann. scient. de l'École normale, 3° série, t. IL, Da 1886.) L'auteur applique à divers exemples sa méthode de décompo- silion en éléments simples des fonctions doublement périodiques de troisième espèce. (Voir Ann. de l’Ec. norm., 3° série, t. I et Il.) Ces applications sont relatives à des fonctions qui, mises sous la forme du quotient de deux produits de fonctions ©, contiennent plus de © au numérateur qu’au dénominateur. M. Appell s'attache principalement, la fonction étant décomposée en une somme d'éléments fractionnaires simples et en une partie entière, à la détermination de la partie entière. Soit F(z) une fonction uniforme vérifiant les deux relations mnzst Ro Ne He — one où » est un entier positif. Si l’on appelle a, b,... { les pôles dans un parallélogramme des périodes, À, B,..., Lleurs résidus, :m (4,2) l'élément de décomposition relatif au pôle a, G(z) une fonction entière, on peut écrire Fr) = AY. (az) By (0,3): ar) GE); M. Appell détermine G{z) en appliquant une méthode qui revient à celle des coefficients indéterminés. Posant V—= nn mT(z — à)t A ne — H'(o) H(z+s—2x—mkK) II H(z— a,) rer) = CICR H(z — 2) H(s—mK) : H(a— «,) VIE OÙ dj, G,..., Am désignent des constantes arbitraires et s leur somme, et appelant G,(z), G,(z),.…. Gaz) les résidus de 4» aux pôles œ—a,, a—a,,..., 4:— 4m, G(z) Sera donnée par la formule G(z) = Gi (7) + GG) +: + + + AmGm (7) où a = HG) 2 RN Ua Bb, dy)... + Ly, (La,)(=—=1,2,..., 1m), ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 139 Une autre méthode, employée par M. Hermite pour les fonctions de première et de seconde espèce, permet d'établir la formule de décomposition et de déterminer en même temps la partie entière sous la forme nd RE Reg ene), où n=+ yTTZi AT MAT Fi HUE) eux > GNU NN Eee En) = ce) et X — 2 (A En) me À ( — 1,2 m—1) De No AE Sem UE 29209 10100 6 Ê M. Appell, d’ailleurs, indique un procédé plus élémentaire pour le calcul des coefficients. DEUX LEÇONS DE CINÉMATIQUE, par M. J. TANNERY. (/bid., p. 43.) Cette note est, à très peu près, la reproduction de lecons pro- fessées par M. Tannery, à la Sorbonne, en 1880. Les formules et les constructions qui donnent les éléments de la courbure des trajectoires des points d’un solide, mobile parallèlement à un plan fixe ou autour d’un point fixe, y sont déduites des propriétés rela- tives à l'accélération. Cette marché, qui est la plus naturelle, met nettement en évidence la généralité de ces formules et de ces constructions ; elle donne un moyen très simple de mener parallèlement les démonstrations analytiques et géométriques, ces dernières fondées sur quelques principes de la géométrie des segments de droite, dont M. Tannery reprend, d’après Môbius, l'exposé systématique. EXTRAIT D’UNE LETTRE ADRESSÉE A M. HERMITE, par M. MARKorr. (/bid., p. 81.) Solution détaillée et généralisation d'une DGUIÈE posé et résolu sans explication par M. Tchebycheff : Une masse donnée doit être distribuée sur un segment de droite de longueur /. Soient y et a les distances à l’origine d'un point variable et d’un point fixe du segment, f{y) la densité au point 140 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES d'affixe y. On demande de répartir la masse de façon que les inté- grales l l l [ fy)dy , | yAy)dy , .. ... | y"f(y)dy a aient des valeurs données et que la masse |. {{y)dy du segment NO «a Soit un maximum où un minimum. SUR LES FONCTIONS D’UNE VARIABLE ANALOGUES AUX FONCTIONS HYPER- GÉOMÉTRIQUES, par M. GoursarT. (/bid., p. 107.) Riemann a montré que les fonctions hypergéométriques sont définies par leurs points de ramification et les exposants de discon- tinuité entre lesquels doit exister une certaine relation. Si l’on cherche à étendre la définition de Riemann aux intégrales d’équa- tions linéaires d'ordre supérieur au second ou ayant plus de trois points critiques, il faut imposer à ces intégrales, outre les condi- tions de Riemann, d’autres conditions, d’ailleurs arbitraires. Les plus simples consistent à supposer que, dans le domaine de quelques-uns des points critiques, il existe plusieurs branches linéairement indépendantes telles que le quotient de deux d'entre elles est uniforme dans ce domaine. Soit alors m m—1 s[o(a)}" . CR Ce C'EST G l'équation linéaire à coefficients rationnels et à intégrales régu- lières ayant + points singuliers 4,, 4,,..., a, (y compris =), où Va) = a,)(x — a,) Aie GP 0 ar) et où F,_,(x),.…., Fr» (x) sont des polynômes d’un degré au plus égal à leur indice. Pour déterminer les coefficients inconnus de ces polynômes, les conditions imposées aux intégrales conduisent à résoudre en nombres entiers et positifs certaines équations arith- métiques. Connaissant un système de solutions, le calcul des coefficients est ramené à la résolution d’un système d'équations algébriques qui, dans un cas particulier (dans lequel rentrent d’ailleurs tous les autres) se réduisent au premier degré. Voici en termes plus précis, comment se pose dans le cas en question le problème de Riemann généralisé : | ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES tal ° Chacune des intégrales y est holomorphe pour toute valeur de x, sauf dans le voisinage des points 4,,4,..., 4_;, & ; 2 Quand on fait décrire à la variable un chemin fermé ne passant par aucun point critique, les valeurs finales des y sont liées aux valeurs initiales par des relations linéaires et homo- gènes à coefficients constants ; ° Dans le domaine du point singulier a; (= 1, 2,...,6) on a m branches linéairement indépendantes qui se a en À groupes, comprenant respectivement 7,0, m,(),... m0 fonctions. Les branches du kième oroupe sont de la forme 10) == (x ee a) k Pa (x — a;) ; ‘ où Px(r —4;) représente une série convergente ordonnée suivant les puissances croissantes de x — à; ; 4° Les nombres m0 vérifient les équations = 0) k=), j À dou fe es fs) SE Re en RE - 1 0e MALE 2 » me = Nan ea k—1 et entre les exposants 770 on a la relation £=X ) : ; ga 0] min = Des im te Pet dec led Un De BA A Il y a deux types de cette espèce pour le troisième ordre, six pour le quatrième. i Toutes ces équations jouissent d’une propriété importante. On peut, par des calculs algébriques, déterminer les substitutions que subit un système fondamental d'intégrales convenablement choisi quand on fait décrire à la variable un contour fermé. Les coefti- cients de ces substitutions sont des fonctions algébriques des mul- tiplicateurs des intégrales dans le domaine des points critiques et ne dépendent pas des points critiques eux-mêmes. 142 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LE CHANGEMENT DE VARIABLES, par M. MARCHAND. bia pee ASE) L'auteur montre que l'expression des coefficients de la série de Taylor, obtenue par Wronski en laissant indéterminée la variable indépendante, n’est autre chose que la formule générale relative au changement de cette variable : dx 0 O0 AE 0 dy HAN GE CU 0 dy À dy) dx dx d” x A Rep dy HE TES on! da NE RS ue AR ne ver) Par de nombreuses applications il cherche à mettre en relief la valeur pratique de cette formule et d’une autre équivalente, où les calculs sont développés sans termes inutiles. ÉTUDE SUR LES SURFACES GAUCHES, par M. Dewuzr.(/bid., p. 189.) Soient S une surface gauche, À une de ses génératrices, 11,, Ho, trois points de A, M,, M,, M, les plans tangents en ces points. Un plan P perpendiculaire à A coupe ces trois plans suivant trois droites »,, m,, m,. Si dans un plan quelconque passant par À on décrit sur y, &, un segment capable de l’angle (m, m,) et sur p, un segment capable de l'angle (m, m,), ces deux segments se cou- peront en un point p qui sera le centre du faisceau m,, m,, m, mis en perspective avec la division 4, b,, pa. Ce point p, que M. Dewulf appelle le centre perspectif de À par rapport às, et qui est identique au point représentatif de M. Mann- heim, jouit de propriétés intéressantes. L'auteur en déduit les notions de point central, de plan central et de paramètre de dis- tribution. [1 montre comment la théorie du centre perspectif con- duit facilement à celles des normalies, de la courbure des surfaces et des pinceaux de rayons. RECHERCHES SUR QUELQUES SÉRIES SEMI-CONVERGENTES, par M. STIELTIES (ibid, pb 201°) Le but de ces recherches est l'évaluation approchée des fonc- ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 143 Lions F (a) développables en séries telles que mn - Mn LE. +E— +R a? ti m Mo + _ nie que l’on ne pourrait continuer indéfiniment au point de vue du calcul numérique, car la série serait divergente. Il n’est permis d'utiliser ce développement qu'après une discussion, généralement fort délicate, du terme complémentaire R+. Pour un grand nombre de séries où les coefficients sont alter- nativement positifs et négatifs, on a prouvé que la valeur de F (a) est comprise entre les sommes de n et de n + 1 termes. Pour les séries, beaucoup plus difficiles à étudier, où les coefficients sont de même signe, le vrai problème à résoudre est, suivant M. Stieltjes, la détermination du rang du reste R, qui change de signe, c'est-à-dire la résolution de l'équation transcendante Rx = 0. Soit n le premier nombre entier supérieur à la racine; la valeur exacte de F (a) est alors comprise entre deux limites dont la différence est égale au dernier terme employé Tan. Si même la racine est obtenue avec une grande approximation, l'erreur com- mise sur F (a) sera seulement une fraction très faible de T,. Dans tous les exemples traités par l’auteur se présente cette circons- tance favorable que le changement de signe de R, a lieu dans le voisinage du plus petit terme. | La première et la plus simple des séries étudiées par M. Stieltjes est fournie par le développement du logarithme intégral DL Er 12 mA) Den =me | te = NAN EN ee Ne M OU Qu où ( 7 a In a2 + a + + a — n Ë Pyn p — av Ra prince f —— do : TES Comme il s'agit d’un développement suivant les puissances décroissantes de », on peut réduire les limites de l'intégrale pré- cédente à des quantités 1 — k, 1 + k très voisines de l’unité, ce qui permet d'obtenir la racine N de l'équation R, = 0 par la mé- thode du retour des suites 1 8 16 += — 3 Ao5a avec une approximation du même ordre que 6e *\/ 7. (44 Cet exemple permet de comprendre comment M. Sueltjes traite 144 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES d’autres cas plus compliqués : développement des transcendantes ® Sin au 'uCOsaUu à | le os 7 LD) Ces inales de LE quation dzo 4 dz = RES HessQ 1e da nada e 1 de la fonction D ñ , déjà considérée par M. Schlümilch. NOR ES VA APPLICATIONS DE LA THÉORIE DES CUBIQUES GAUCHES, par M. GUICHARD (Jbid,\p. 2594 On prend cinq points quelconques et un plan P. On considère toutes les droites qui joignent ces cinq points deux à deux, puis on marque leurs traces sur le plan P. Les dix points ainsi obtenus donnent une figure composée de deux triangles homologiques, de leur centre et de leur axe d'homologie, dans laquelle on peut distinguer cinq quadrilatères. Par les cinq points choisis et un point arbitraire R du plan P, on fait passer une cubique, que l’on projette successivement des cinq points sur le plan. On obtient ainsi cinq Coniques passant par R et circonserites aux cinq qua- drilatères. Toutes ces coniques passent par les deux autres points d’inter- section de la cubique avec le plan. Théorème analogue quand on prend six points au lieu de cinq. SUR LA THÉORIE DES RAYONS LUMINEUX, par M. Kircunorr. (/bid., D500) M. Kirchhoff se propose d'expliquer, par des raisonnements beaucoup plus rigoureux que ceux d'Huygens et de Fresnel, la formation des rayons lumineux, leur réflexion, leur réfraction et leur diffraction. Le point de départ de son analyse très délicate est un lemme, déjà utilisé par M. Helmholtz dans sa théorie des tuyaux sonores, et qui se déduit de l'application du théorème de Green aux fonctions vérifiant l'équation ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 145 Ce lemme, qui constitue une forme plus précise et plus générale du principe d'Huygens, montre que le mouvement de l'éther à l’intérieur d'un espace limité peut être regardé comme provenant d’une couche de points lumineux distribués sur la surface ter- minale. Le problème général de l'optique se pose dans les termes sui- vants. Dans l’espace indéfini, rempli par de l’éther homogène, se trouve un point lumineux 1. Il engendre un mouvement auquel correspond une certaine fonction g/. Si dans l’espace on introduit un corps étranger, le mouvement est modifié; la fonction &” se transforme en la fonction 9; le problème consiste à déterminer g pour tout point o extérieur au corps. l'application du lemme donne alors 4ro(o) = {ro'(o) + fQds, J Q ds étant une certaine intégrale qui s'étend à toute la surface du corps. M. Kirchhoff évalue cette intégrale en supposant la longueur d'onde — À infiniment petite et le mouvement lumineux donné par la loi simple Dans ces conditions, l'intégrale considérée est égale à o si la ligne droite qui joint les points 1 et o ne rencontre pas la sur- face S ; elle est égale à + /{ ro(o), si cette droite rencontre la sur- face S à distance finie de son contour. Ces deux théorèmes con- tiennent toutes les lois de l’optique géométrique. Les phénomènes de diffraction correspondent au eas où la droite en question passe par les points du contour. SUR LE THÉORÈME D'EISENSTEIN, par M. GOMES TEIXEIRA (Zbid., p. 389.) Démonstration élémentaire d’un théorème qui comprend celui d'Eisenstein sur les séries entières qui satisfont à une équation algébrique. 146 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES SOLUTIONS RÉGULIÈRES D'UN SYSTÈME D'ÉQUATIONS DIFFÉREN- TIELLES, par M. SAUVAGE. (/bid., p. 391.) On doit à M. Fuchs ce théorème fondamental : L'équation différentielle linéaire d P Tr a = 1, p? 1 I — nee RUE à dx : T4 dr (x — at où les fonctions P (x) sont uniformes et continues dans le domaine du point a, admet dans ce domaine un système fondamental d’in- tégrales de la forme 120 + 0, log (x — a) +, [log (x—a)}* (x — a)". dont les éléments e., o,, …., o, sont réguliers, c'est-à-dire uniformes dans le domaine du point a et infinis d'ordre fini pour x = a. M. Sauvage étend ce théorème aux systèmes d'équations diffé- rentielles linéaires de la forme dy; (x — x) 0 ne nn =) NU où les coefficients a sont holomorphes dans le domaine du point x,. Il montre que toutes les solutions de ce système peuvent être composées linéairement avec des solutions régulières dans le domaine de x,. Ce système n’est d’ailleurs pas le seul qui jouisse de cette propriété. SUR UNE TRANSFORMATION GÉOMÉTRIQUE GÉNÉRALE, DONT UN CAS PARTI- CULIER EST APPLICABLE A LA CINÉMATIQUE, par M. DEwuLr. (/bid., p. 405.) L'auteur rattache la théorie des mouvements plans aux théories de la géométrie projective. Cette marche conduit à des consé- quences nouvelles, dont la plus intéressante est celle qui permet de construire, au moyen de deux cônes, le lieu des centres de courbure des trajectoires des points d’une courbe. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 1 = CN | SUR LA DISTRIBUTION DE L'ÉLECTRICITÉ A LA SURFACE DES CONDUCTEURS FERMÉS ET DES CONDUCTEURS OUVERTS, par M. G. RoBix. (Supplé- ment aux Ann. de l’Ec. norm., p. 3, 1886.) Dans la première partie de son travail, l’auteur établit une équation fonctionnelle à deux variables indépendantes qui régit la distribution de l'électricité à la surface des conducteurs fermés. Il applique cette équation à la recherche de la distribution élec- trique sur les sphéroïdes sensiblement différents de la sphère : on sait que Poisson s'était borné au cas où le sphéroïde est infini- ment voisin de la sphère. La deuxième partie traite des conducteurs ouverts, tels que la calotte sphérique, la zone. L'auteur explique comment, le pro- blème de potentiel de surface posé par Green et par Gauss étant supposé résolu, une quadrature suffit pour répartir la couche élec- trique entre les deux faces du conducteur. Il opère la réduction, au point de vue de l'équilibre électrique, des conducteurs ouverts à contour multiple aux conducteurs ouverts à contour simple. Comme application, il calcule la distribution électrique sur la zone, en prenant pour point de départ la solution du même pro- blème pour la calotte sphérique, donnée par sir W. Thomson. ANNUAIRE POUR L’AN 1887 publié par le BUREAU DES LONGITUDES. (In-18 de 892 pages, avec figures et planches ; Paris, Gauthier- Villars.) Outre les renseignements pratiques qu'il contient chaque année, l'Annuaire du Bureau des longitudes pour 1887 renferme des articles dus aux savants les plus illustres sur les monnaies, la statistique, la minéralogie, etc., enfin une notice de la plus haute importance, accompagnée de très curieuses photographies, due à M. l'amiral Mouchez : La photographie astronomique à l’'Observa- toire de Paris et la carte du ciel. SUR UN MÉMOIRE DE Poisson, par M. Biocue. (Pullelin de la Société mathém., t. XIV, p. 13, 1886.) Suivant Poisson, il existe des surfaces où le plan tangent en un point est unique et où cependant les théorèmes d'Euler et de [48 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Monge sur la courbure des surfaces ne s'appliquent pas. En ces points singuliers la direction des lignes de courbure n’est pas indéterminée comme dans les ombilics, mais leur nombre est plus grand que deux. Telles sont les surfaces dont l'équation en coor- données semi-polaires z, u, 0 est DZ = SUR Î n étant un entier. Le rayon de courbure étant égal à on sin n0 peut disposer de » de manière à lui donner autant de maxima et minima que l’on veut. M. Bioche fait voir que, lorsque les points considérés par Poisson se rencontrent sur des surfaces algébriques, ces points ne sont pas simples quoique les tangentes réelles puissent toutes être comprises dans un même plan. En outre, le nombre total des lignes de courbure n’est pas toujours, comme l’affirme Poisson, égal au nombre des maxima et minima du rayon de courbure : il peut arriver que le premier nombre soit supérieur au second. SUR LA RECHERCHE DE DEUX COURBES PLANES OU SURFACES DONT LES POINTS SE CORRESPONDENT CHACUN A CHACUN A LA FOIS PAR HOMOLOGIE ET PAR POLAIRES RÉCIPROQUES, par M. Fourer. (/hid., p. 18.) M. Fouret donne une solution géométrique de la question suivante traitée analytiquement par M. d’Ocagne : trouver dans un plan deux courbes (C) et (C’) polaires réciproques par rapport à une conique (K) et telles que la droite joignant un point quel- conque M de l’une d'elles au point M’ de contact avec l’autre de la polaire de M par rapport à (K) passe par un point fixe. Il étend cette question aux surfaces : trouver deux surfaces (S) et (S') polaires réciproques par rapport à une quadrique (Q) et telles que la droite joignant un point M quelconque de la pre- mière au point M’ de contact avec la seconde du plan polaire de M par rapport à (Q) passe par un point fixe. SUR UNE SUITE RÉCURRENTE, par M. »'OcaGne. (/bid., p. 20.) Entre deux quantités données «a et b en insérer un certain nombre d’autres &,, 4,..…., a telles que, dans la suite ainsi obtenue, chaque terme soit égal à la somme des deux précédents. / ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 149 Ce problème est résolu par M. d'Ocagne à l’aide des nombres de de Fibonacci définis, comme on sait, par la relation (EE) ) U p sur DER avec RON, (D ae UE 0 1 La solution est donnée par la formule su bo onu à 1 TT TN T7 0 Con L'auteur discute cette formule en supposant & et à positifs, et recherche le nombre maximum de termes négatifs que peut ren- à NA LP ee D fermer la suite considérée. Si l’on désigne par | (2 le plus grand 2 nombre impair inférieur ou égal à la partie entière du quotient de p par 2, la suite aura son nombre maximum de termes négatifs SE et ce nombre sera 120 | Ce cas se présente pour toute valeur de p si-<<1,5 et ne se Œ ae Abe: 0 À présente Jamais si : > 6,89403.. Opérant la sommation de Ja suite considérée, M. d'Ocagne trouve cui Csntnt(t noue] - ut Il indique en terminant une propriété nouvelle des nombres de Fibonacei exprimée par la relation 1 pe Se ere TR AND u, US CP rt 1)" 150 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR UN PROBLÈME DE FERMAT, par M. TANNERY. (/bid., p. 41.) Diophante ramène un de ses problèmes à la recherche de deux triangles rectangles en nombres (a,, b,, e,), (a,, b,, c,) tels que TORROTNC: Fermat en donne, sans explication, une solution particulière a — 485436691009, db, — 36 089770 300 00 = 024172270200, G,=— 2056702038 000, —/1090090%00 06 —=7)0 200000 que M. Tannery propose de retrouver par des moyens rationnels, en donnant quelques indications destinées à faciliter cette recherche. SUR L'HYPERCYCLE ET LA THÉORIE DES CYCLES POLAIRES, par M. Dau- THEVILLE. (/bid., p. 45.) Méthode analytique permettant de retrouver d'une manière régulière les théorèmes énoncés par M. Laguerre dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1882. NOTE SUR LE CONOÏDE DE PLUCKER, par M. Prcouer. (/h:d., p. 68.) La surface réglée dont deux directrices À et B sont rectilignes, et dont la troisième C est une conique rencontrant la droite À en un point, est du troisième degré. Si l’on suppose que la droite B soit à l'infini et définisse une direction de plans supposée horizon- tale, que la directrice A soit verticale, que la projection horizontale de la conique C soit un cercle, on a le conoide de Plücker. Partant de cette définition, M. Picquet étudie géométriquement ce conoïde, principalement au point de vue de la construction du plan tangent et de la courbe d'ombre. SUR LES DÉTERMINANTS D'ORDRE INFINI, par M. Poincaré. (/bid., p. 77.) M. Poincaré continue l’étude des systèmes d'équations linéaires en nombre infini, commencée dans le tome XIII du Bulletin de la Société mathématique. Le problème consiste, étant donnée une suite indéfinie de ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 151 quantités &a,, &,,.., a..., à déterminer une suite indéfinie d’incon- nues À,, À,.... A, de telle sorte que les séries 5 YA, a, (Dao ee ee) soient absolument convergentes et aient pour somme zéro. Soit B,, B,...., B, une solution particulière. On obtient une solu- tion assez générale en prenant A0 DEN DM A CR où p h,— EX, 4, (Done voor) les indéterminées À étant assujetties à la seule condition que la série - P 3,5 |B,a soit absolument convergente. En général, la résolution du système ZA, a? — o est plutôt une question d'inégalité qu’une question d'égalité, en ce sens que ces égalités en nombre infini peuvent être remplacées par des inégalités en nombre infini. L'auteur examine ensuite la question de la convergence des déterminants d'ordre infini. Soit | | 1 UE gx ad, | 7 CPE 1 (UPE) do HE TENE | aq in lon as, ï Pour que À, tende vers une limite lorsque n croit indéfiniment, il suffit que la série lent lan] Heu + : tant... +laf+lasl+...+lal+.…. soit convergente. M. Poincaré s'appuie sur ces résultats pour montrer la légiti- mité de la méthode par laquelle M. Hill a intégré une équation différentielle qui se présente en astronomie, en iamenant cétte intégration à la résolution d’une infinité d'équations linéaires. REVUE DES TRAV, SCIENT. — T. VII, n° 3. 11 152 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES . SUR L'ÉQUATION DU QUATRIÈME DEGRÉ ET LES FONCTIONS ELLIPTIQUES. par M. PELLET. (/bid., p. 90.) L’ du 4° degré à coefficients réels 24 + GqX° + 4rx + s —0o peut se ramener à la forme bicarrée par une substitution linéaire ACER 70 y où a, $, à sont réels. Par suite les intégrales elliptiques peuvent se ramener à la forme SP F(x)dx VAxi + Ba+cC Si la fonction rationnelle F (x) est impaire, l'intégrale se ramène immédiatement à celle d’une fonction rationnelle. Dans le cas contraire on effectuera la substitution 4 ES nu ORDER AO : d qui conserve la forme paire du radical, et si F| r—) est UbE= impaire, l'intégrale se ramène à celle d’une fonction rationnelle : pour cela, il faut qu'on ait SUR CERTAINES SUITES DE FRACTIONS IRRÉDUCTIBLES, par M. D'OCAGNE. (Ibid. p. 93.) Soit a, | d; a; Am 1 A ire = à ) bb. at bn une suite de fraciions irréductibles croissantes, telles que, pour toute valeur de m, on ait b, ana pa TT DS pt 210) 200 à . 4 , SUR L'ACIDE & — ÉTHYLAMIDOPROPIONIQUE ET SES DÉRIVÉS, par M. E Düoviicier. (Annales, 6° série, t. VIL, p. 427.) L'acide propionique fournit deux séries de dérivés amidés. La série & qui répond au schéma. CH — CH(AZH”) — COOH La série $ représentée par le schéma CH(AZH”) — CH — COOH L'auteur a cherché à préparer dans la série & le dérivé éthylé ayant pour formule CH°— CH(AZHCH®) — COONH et y est parvenu en traitant l'acide «& bromopropionique par l’éthylamine. On obtient ainsi un corps solide cristallisant avec 1/2 molécule d’eau. Il est très peu soluble dans l’alcool. On obtient au moyen de cet acide un chlorhydrate, un chloro- platinate et un chloroaurate. Le sel de cuivre d’un bleu foncé magnifique cristallise facile- ment, il à la composition suivante : (CH? — CH(AZHCH) — CO0 | Cu + 2H0. A Ce SUR L'EMPLOI DES OXYDES MÉTALLIQUES POUR RECONNAITRE DANS LES VINS LES COLORANTS DÉRIVÉS DE LA HOUILLE, par M. P. CAZENEUVE. rnales 16 Séme te Nil ip 533.) L'auteur donne comme très pratique et très exacte la méthode suivante : On traite par un oxyde métallique : oxyde de mercure, hydrate d'oxyde de plomb, hydrate de peroxyde de fer, hydrate stanneux, une petite quantité du vin à essayer ; les colorants naturels sont 210 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES complètement absorbés. Cependant il faut noter qu'un certain nombre de colorants artificiels sont retenus par ces oxydes, mais la nature de ces colorants varie avec celle des oxydes employés. Un traitement méthodique par les différents oxydes métalliques per- mettra donc de retrouver sûrement le colorant employé. A. CG. ANALYSE DES EAUX MINÉRALES DE SAINT-NECTAIRE ET DES EAUX POTABLES DE RoyarT, par M. J.-F. Bourer. (Annales, 6° série, t. VII, p. 536- 574.) L'auteur a fait des déterminations très précises de la composi- ton des eaux de Saint-Nectaire, composition fort mal établie Jus- qu'à présent, 1l donne le tableau suivant : SOURCE ROUGE MONT CORNADOR =, Par litre. are or. Acide carboniqueAlihre nn Pense done 1,0721 Ghlorure de Sodium ee DR NS 2,1411 — POtAS Sue de APTE AATTA Ces 0,000/47 —- DIU ME SENTE CSA ATEARES 0,00104 — COS A EME TAGS 0,00203 Bicarbonate delsoude me ee 0 0010 1,8907 _— hthine or ee bo 0,4294 — CHAUX ARE O0 70 0,7250 — INanneSIe a en ee 500 0,1182 —— LORS RE A RO TO 0,3848 — Dar yeah ESS LrACes Sulfate de soude 0e PO ER Sn Poe 0 0,1796 — chaux et baryle 0,0029 0,0012 Boraterde Sonde SP A SR EC oo 0,0073 Arsémiadte de SOUTERRAIN ER RO Go traces ADMET CRT 50 0,0239 SUCER EME A 0 EE DOPENPSE TOR A DO 0,1030 Matières torsaniquest.2"0"NuPeCer ARE NCoTE 0,0062 8,61027 7,11204 ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 211 L'analyse des eaux de Royat qui alimentent la ville de Cler- mont a donné le résultat suivant : Par litre. ù gr. Bicarbonatetdelchaus MER 22 0102230 — ASE PIE EN 02000020 Sulate dé SOuUde. dut NP MN EN CO DOS AT Chlorure détcalciumn 0 oosot — AMEN, 20 2000 0 00001 —— SOUTENANT 0 007 t Silicates alcalias APE Re 6 04280 0,08300 Les gaz dissous sont dans les proportions suivantes: Par litre. cc AZOlE RU rene etes re St OxVeÈNe se HER re are se ne TOUS AGE CArDONIQUE 0 PA AE 5,714 SUR LA COMBINAISON DE CARBONATE DE MAGNÉSIE AVEC LE BICARBONATE DE POTASSE, par M. R. ENGEL. (Annales, 6° série, &, VII, p. 266.) L'auteur a étudié successivement : 1° Les divers carbonates de magnésie, et a conclu de ses recherches qui seront exposées plus tard, que le composé le plus favorable aux études subséquentes était Le carbonate à 3 molécules d’eau. COMg, 3H°0. 20 La solubilité du carbonate de magnésie dans l’eau chargée d'acide carbonique. La loi de ce phénomène a été précédemment énoncée. Dans le mémoire présent, l’auteur expose les recherches faites sur les deux points suivants : Etats d'équilibre développés dans la réaction du bicarbonate de potasse sur le carbonate de magnésie. CO:Mg, 3H°0. Etats d'équilibre développés dans la réaction du bicarbonate de magnésie sur celui de potasse. 212 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L’auteur fait construire un appareil spécial dont la description ne peut trouver place ici, nous renvoyons pour cela au mémoire original. Il conclut des expériences faites avec cet appareil : 1° Que le titre du bicarbonate de potasse étant le même, la vitesse de la réaction décroit à mesure que la température s'élève ; 2° Que la température restant constante, la vitesse croît avec la richesse initiale de la solution de bicarbonate de potasse. En ce qui concerne la limite de la réaction : 1° La combinaison du carbonate de magnésie et des bicarbonates de potasse est limitée ; 2° La limite de combinaison mesurée par la somme du carbonate en solution dans l'unité de volume, croît avec la température. Les variations de cette limite sont données par la formule : J=mEnT+ pr n étant la température : M==92,0250 = 10,009 17 10 = 0 000100! L'eau décompose le sel double à froid, et l’auteur signale ce fait remarquable que la limite de décomposition est toujours nota- blement inférieure à celle de combinaison. Les expériences rela- lives aux deux bicarbonates peuvent se résumer ainsi : Le bicarbonate de potasse déplace l'acide carbonique du bicar- bonate de magnésie, jusqu’à une certaine limite le produit de l’action est le sesquicarbonate double COMgCOSHK La décomposition du sel double augmente avec la pression d'acide carbonique, la température restant constante. Le coefficient de décomposition à 16° par exemple, a été déter- miné depuis o atmosphère jusqu'à 6 atmosphères d'acide carbo- nique. L'auteur étudie enfin la limite de la réaction des deux bicarbo- nales avec excès de l’un des deux et construit les courbes repré- sentatives de ces phénomènes. ACC ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE tÙ = C0 S 6 Le PHYSIQUE SUR LE GALVANOMÈTRE APÉRIODIQUE DEPREZ-D'ARSONVAL, EMPLOYÉ COMME GALVANOMÈTRE BALISTIQUE, par M. LEDEBOŒR. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. CIL, p. 504, 1886.) L'auteur donne l'équation différentielle qui représente le mou- vement du cadre de l'instrument. Il en considère un cas spécial qui le conduit à des formules se prêtant à une vérification expé- rimentale. M. SUR LES RELATIONS ENTRE LES VARIATIONS DU MAGNÉTISME TERRESTRE, ET LES PHÉNOMÈNES OBSERVÉS SUR LE SOLEIL, par M. Wip. (Comptes . rendus de l’Académie des Sciences, t. CIE, p. 508, 1886.) Dans cette note, l’auteur montre une relation entre les pertur- bations magnétiques et les protubérances solaires. M. Mascart y joint quelques faits analogues observés au pare Saint-Maur. Voici sa conclusion : « ILsemble done bien démontré que les grands mou- vements de l’atmosphère solaire se révèlent sur la terre par une agitation de l'aiguille aimantée ; mais l'inverse est-il exact, et les aurores polaires qui s’accompagnent d’orages magnétiques sont- elles liées aussi aux phénomènes solaires ? D'autre part, les grandes perturbations magnétiques se mani- festent presque au même instant sur toute la surface du globe, quoique avec des modifications dans les détails, et la nature exacte du phénomène ne peut être établie que par la comparaison des observations simultanées faites aux points les plus éloignés. La multiplication des enregistreurs magnétiques et les photogra- phies fréquentes du soleil permettent done de résoudre un des problèmes les plus importants pour la physique du globe. » M. NOTE SUR UN INSTRUMENT SERVANT A REPRODUIRE A VOLONTÉ UNE QUAN- TITÉ INVARIABLE D'ÉLECTRICITÉ, par M. Marcel DePrez. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. CII, p. 664, 1886.) Il se compose d’une tube en U, dont les deux branches sont 214 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES fermées à la lampe et terminées par des boules en verre dont le volume est beaucoup plus considérable que celui des parties ey- lindriques. L'une des boules, ainsi que la branche qui lui corres- pond, est complètement remplie d’eau acidulée avec de l'acide phosphorique ; la seconde branche contient également un peu de ce liquide à la partie inférieure, mais, dans la plus grande par- tie de sa longueur, elle est remplie d’air à une pression déterminée, ainsi que la boule qui la termine. La branche remplie de liquide porte quatre fils en platine situés en regard l’un de l’autre deux à deux, deux à la partie supérieure de la boule, et deux autres dans la partie cylindrique un peu au-dessous du point le plus bas de la boule. Si dans ces deux derniers on lance un courant élec- trique, l’eau est décomposée et le mélange tonnant résultant de cette décomposition s’accumule dans la boule supérieure, pen- dant que le liquide refoulé dans la seconde branche remonte dans celle-ci en comprimant l’air dans la seconde boule. Si l’on a eu soin de noter le point de départ de la colonne liquide dans la se- conde branche qui est divisée en parties d’égale capacité, ainsi que le point où elle s'arrête quand on supprime le courant, on a tous les éléments nécessaires pour connaître la quantité d’élec- tricité dépensée pour engendrer le mélange tonnant ; et il est facile de voir que, si le volume de ce mélange, mesuré par l’as- cension du liquide dansla seconde branche, est toujours le même, la quantité d'électricité nécessaire pour le produire sera égale- ment invariable, et cela quelle que soit la température de l'ins- trument, pourvu qu'elle soit la même dans les deux branches, condition facile à réaliser. Pour que l'instrument puisse servir indéfiniment, il faut pouvoir reformer l’eau décomposée à chaque opération : c’est à cela que servent les fils de platine situés à la partie supérieure de la boule où s’accumule le mélange tonnant. Il suffit de faire passer une étincelle entre ces fils pour provoquer la combustion du mélange tonnant ; l’eau acidulée vient alors remplir de nouveau la boule, et l'instrument est prêt pour une nouvelle opération. M. ELECTROMÈTRE ABSOLU SPHÉRIQUE, par M. LippmaAN\. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. CIT, p. 666, 1886.) Cet instrument se compose essentiellement d’une sphère mé- tallique isolée, que l’on porte au potentiel V que l’on désire con- naître. | ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 245 Cette sphère se trouve partagée, par construction, en deux hé- misphères mobiles l’un par rapport à l’autre, et qui se repoussent avec une force égale à f, lorsque leur système est électrisé. Or on a entre f et V la relation simple et facile à démontrer : 1 — = V° ri. Pour avoir V, il suffit donc de mesurer f. Voici le procédé que l’auteur a adopté : L'un des hémisphères est fixe, l’autre, mobile, est suspendu par un système trifilaire, c’est-à-dire composé de trois fils verti- eaux d’égale longueur. Lorsque la répulsion se produit, l’hémis- phère mobile ne peut que se déplacer parallèlement à lui-même, les trois fils de la suspension faisant alors un petit angle a avec leur première position verticale. On mesure a par la méthode de la réflexion, à l’aide d’un miroir collé à deux des fils, et visible à travers une petite ouverture. On voit qu’en appelant p le poids de l'hémisphère mobile, on a : f—= p tang a 1 et par conséquent p tang a — se Il suffit donc de connaître le poids p, qui est invariable ; quant au rayon de la sphère, on voit que sa valeur est indifférente. M. SUR L'ÉTUDE CALORIMÉTRIQUE DES MÉTAUX AUX HAUTES TEMPÉRATURES, par M. Pioncuow. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, “CP p 067», 1880!) L'auteur décrit le procédé qu'il a employé. L'étude du fer lui a présenté une particularité curieuse : la courbe représentant les différentes quantités de chaleur nécessaires pour le porter de o à une température déterminée, affecte d’abord une forme parabo- lique, puis semble présenter entre 680 degrés et 730 degrés une inflexion. De 750 degrés à 1000 degrés elle se réduit très sensi- blement à une ligne droite, de sorte que dans cet intervalle la chaleur spécifique du fer serait sensiblement constante et égale à 0,213. M. 216 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE L'EFFLUVOGRAPHIE OU OBTENTION DE L'IMAGE PAR L'EFFLUVE, par M. D. Tommastr. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, LCI p- 677, 1886.) L'auteur adopte le dispositif suivant : deux brosses métalliques disposées parallèlement en regard l’une de l’autre, sont reliées chacune à un pôle d'une machine de Holtz. Une plaque au gélati- nobromure, sensiblement de même hauteur, est placée perpendi- culairement aux brosses, de telle sorte que le plan de la face sen- sibilisée contienne les bords de ces brosses, ou en soit très voisin dans les deux sens. Le courant établi, une pose de quelques minutes est suffisante. Inutile de rappeler que cette opération doit s’effectuer dans l'obscurité la plus complète. Il ne reste plus alors qu'à développer et à fixer, par les procédés ordinaires, l’image obtenue. M. SUR LA THÉORIE DES MACHINES DYNAMO-ÉLECTRIQUES FONCTIONNANT COMME RÉCEPTRICES, par M. Giza-SzarvaDy. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, {. CI, p. 7/49, 1886.) SUR UN ÉLECTROMÈTRE ABSOLU, A INDICATIONS CONTINUES, par MM. E. Bicuar et R. BLonnror. (Comptes rendus de lPAcadémie des Sciences, t. CIT, p. 753, 1886.) Cet instrument est fondé sur l'attraction de deux cylindres con- centriques, et permet de mesurer les potentiels en valeur absolue ; il a le double avantage de pouvoir être construit très facilement et de donner des indications continues. Les auteurs décrivent leur instrument et en donnent la théorie. Comme vérification de l’exactitude de ses indications, ils ont déterminé les potentiels correspondant à un certain nombre de distances explosives entre deux sphères : les nombres obtenus présentent une concordance parfaite avec ceux qui ont été déter- minés avec grande précision par M. Baille. M. SUR LA PERTURBATION MAGNÉTIQUE DU 30 MARS, par M. Mascarr. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, &. CIT, p. 790, 1886.) Les observalions magnétiques plus complètes, dit M. Mascart, ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 217 que l’on obtient aujourd’hui dans un grand nombre de stations, à l’aide des enregistreurs, ont montré que les perturbations im- portantes intéresssent la physique du globe au même titre que les apparitions de comètes ou les grands mouvements à la surface du soleil; je crois donc qu'il est utile de les signaler dans les comptes rendus, au moins par une courte indication de leurs principaux caractères. La conclusion de la présente communication est que le phéno- mène est bien simultané dans toute la France, sauf des différences qui disparaïîtront quand l’heure sera marquée avec plus de soin sur les enregistreurs, et les moindres accidents des courbes rela- tives aux différentes stations se superposent avec une fidélité remarquable. M. SUR LA VARIATION PRODUITE PAR UNE ÉLÉVATION DE TEMPÉRATURE, DANS LA FORCE ÉLECTRO MOTRICE DES COUPLES THERMO-ÉLECTRIQUES, par M. H. Le CrateLter. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. CIT, p. 819, 1886.) Les couples métalliques possèdent, d’après les recherches d’Avenarius et de Tait, une force électro motrice croissant entre 0° el {oo suivant une formule qui peut être mise, lorsqu'une des soudures est maintenue dans la glace fondante, sous la forme simple EZ=at+be. {, température ordinaire de la soudure chaude ; a et b, constantes dépendant de la nature des couples. Il n’a pas été fait d'observations précises au-dessus de /0o°, mais on admet que, dans la plupart des cas, la même loi continue à s'appliquer. L’auteur s’est proposé de soumettre au contrôle de l'expérience cette hypothèse, dont l'exactitude présenterait une très grande importance au point de vue de la mesure des tempé- ratures élevées par les courants thermo-électriques. Dans ces recherches, il a employé pour l'évaluation des tempé- ratures les points de fusion d’un certain nombre de métaux, et pour la mesure des forces électro-motrices, le galvanomètre apé- riodique de MM. Deprez et d’'Arsonval. Pour faire les expériences, la soudure du couple recouverte d’un enduit protecteur de magnésie était entourée d’une feuille de métal fusible el placée au centre d’un creuset chauffé dans un 218 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES four Forquignon. Le point de fusion était indiqué par un arrêt momentané dans le déplacement de l’image mobile du fil. «Il résulte de mes recherches, dit l'auteur, que la loi d'Avenarius et Tait continue à se vérifier au-dessus de {00° avec une approxima- tion égale à celle qu'elle comporte au-dessous, jusqu à une cer- taine température limite, variable avec la nature des couples con- sidérés. Il paraît donc vraisemblable que, dans cet intervalle de température, c’est bien là la loi mathématique du phénomène, et que les écarts observés doivent être attribués aux irrégularités bien connues des couples thermo-électriques. Au-dessus de la température limite, la formule établie pour les températures infé- rieures cesse brusquement de s'appliquer et doit être remplacée par une seconde formule de même nature dont les coefficients seuls diffèrent. C’est, du moins ce qui semble résulter des expé- riences sur les couples platine pur, platine iridié. Avec les autres couples, les expériences ne sont pas assez nombreuses pour permettre de décider avec certitude s’il en est de même. » M. SUR UNE NOUVELLE MÉTHODE DE REPRODUCTION PHOTOGRAPHIQUE, SANS OBJECTIF ET PAR SIMPLE RÉFLEXION DE LA LUMIÈRE, par M. Bouper; de Paris. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. CI, p. 822, 1886.) Une plaque au gélatinobromure est posée à plat sur un miroir plan, le côté sensibilisé en haut; sur cette surface sensibilisée, on place le dessin ou la photographie que l’on veut reproduire, pour éviter tout effet de transparence, on ajoute par-dessus un carton très épais, ou mieux un papier noirci; puis On recouvre avec un carreau de verre ordinaire, qui permet de maintenir en contact tout cet assemblage. Ensuite on expose pendant quelques secondes à la lumière d’une lampe Carcel, à 0,25 ou 0,30 de distance, et en inclinant le-miroir sous divers plans, de façon à permettre aux rayons lumineux de pénétrer obliquement sous tous les points de l’objet à reproduire. On développe enfin le cliché et on le fixe selon la méthode ordinaire. « De nombreuses expériences, répétées sous toutes les formes, dit l’auteur, m'ont démontré que l'impression du bromure d'argent n’a lieu, sans appareil à lentilles, qu’à la condition que la lumière soit réfléchie; je n'ai jamais rien pu obtenir avec la lumière directe. » M. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 219 SUR LES ORIGINES DU FLUX ÉLECTRIQUE DES NUAGES ORAGEUX, par M. DANIEL Coccanon. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, © +. CI, p. 838, 1886.) L'auteur décrit deux orages électriques qu'il à observés non loin de Genève : il expose quelques considérations théoriques pour expliquer les phénomènes qu'il a observés; principalement les deux suivants : 1° Le renouvellement rapide de la tension électrique dans la plupart des nuages orageux, malgré les décharges continuelles de leur électricité dans le sol, soit qu'elles se manifestent par une suite d’éclairs et de coups de foudre, soit qu’elles se fassent d’une manière invisible, par suite de la grande conductibilité électrique de l’air inférieur fortement chargé de pluie et d'humidité. 2° La formation accidentelle des grains de grésil ou de grêlons, qui apparaissent surtout dans les mois de juillet et d'août, lorsque les nuées ont leur maximum de densité et d'élévation. On sait, en effet, que dans la saison chaude les nuées orageuses ont, en général, leur partie supérieure élevée à plus de 3000", et l’on a constaté des cas où cette élévation surpassait 50007. M. SUR LES PROPRIÉTÉS THERMO-ÉLECTRIQUES DE QUELQUES SUBSTANCES, par M. G. CHapERoN. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CII, page 860, 1886.) La méthode employée, par l’auteur, a pour caractère de pouvoir s'appliquer à des fragments de forme quelconque et au besoin de très petites dimensions des corps examinés. Elle consiste à appliquer ces fragments, par deux de leurs points, sur deux parois métalliques conduisant bien la chaleur, dont on évalue le plus approximativement possible Les températures, et qui servent d’électrodes pour constater et mesurer la force électromotrice du couple formé. L’une des parois est celle d’un mince tube d'argent traversé par un courant d’eau à la température ambiante et fai- sant partie d’une pince avec laquelle on saisit le corps étudié. Au moyen de cette pince, on applique un deuxième point du corps contre une paroi chaude, celle d’un creuset de fer plein d’alliage fusible, et où plonge un thermomètre. Le contact doit être assuré par une pression constante; on opère alors en mesurant, pendant des variations lentes de la température, une série des valeurs de 220 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES la différence de potentiel des deux parois. Le creuset de fer est relié à l'appareil de mesures électriques par un fil d'argent assez long pour que son extrémité reste froide. La force électromotrice mesurée est donc, en vertu de la loi des contacts successifs, celle du couple formé par le corps que l’on étudie et l'argent. L’instrument de mesures était l’électromètre capillaire. L'auteur donne les résultats que lui ont fournis un certain nombre de substances peu étudiées. M. DE LA DENSITÉ ET DE LA COMPRESSIBILITÉ DES GAZ ET DES VAPEURS, par M. ANTOINE. (Comgtes rendus de l’Académie des sciences, L. CU, page 863, 1886.) SUR LE CONTRASTE SIMULTANÉ, par M. Aug. CHARPENTIER. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CII, page 864, 1886.) DEUXIÈME NOTE SUR LES ORIGINES DU FLUX ÉLECTRIQUE DES NUAGES ORA- GEUX, par M. Daniel CoLcanon. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CII, page 903, 1886.) SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ DE L'IODURE D'ARGENT, par M. H. LE Cna- TELIER. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CI, page 917, 1886.) OBSERVATIONS FAITES A MONTPELLIER AVEC L'ACTINOMÈTRE ENREGISTREUR, par M. A. CRova. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CIL, p. 962, 1886.) Dans une précédente communication l’auteur a décrit son enre- gistreur actinométrique et donné quelques résultats relatifs aux Journées d'été. Il présente aujourd’hui les résultats de près d’une année d'observation. « Comme je l'avais montré, dit-il, l'intensité calorifique des radia- tions solaires varie continuellement, même par les plus beaux temps, dans des limites assez étendues; de plus, elle atteint chaque jour deux maxima, l’un avant, l’autre après midi, pendant les journées d’élé. Ces conclusions sont confirmées par l'examen des ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 221 courbes obtenues jusqu’à ce jour, mais elles doivent être un peu modifiées pour les journées d'hiver : 10 Les oscillations des journées d'été (par un ciel très pur et sans nuages apparents) sont d'autant plus accentuées que l’atmos- phère est plus calme et sa température plus élevée; les deux maxima, avant et après midi, sont assez écartés l’un de l’autre; 2° Pendant les journées d'automne, les oscillations diminuent d'amplitude, et les deux maxima se rapprochent de midi; 3° Pendant les journées d’hiver, les oscillations persistent, mais leur amplitude diminue encore : les deux maxima tendent de plus en plus à se confondre; 4° Enfin, pendant les journées d'hiver où la température est la plus basse, et la masse de vapeur d’eau contenue dans l'air le plus faible, les deux maxima se réunissent en un seul, qui se produit à midi; dans ces conditions, surtout si l'atmosphère est énergique- ment brassée par des vents violents, on obtient des courbes horaires presque entièrement symétriques par rapport à l’'ordonnée de midi. M. SUR LE POUVOIR ROTATOIRE MAGNÉTIQUE DANS LES CORPS CRISTALLISÉS, par M. Cnauvix. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tCIL p.972, 1886) | Faraday, en 1845, ayant trouvé le pouvoir rotatoire de certains corps placés dans un champ magnétique soumit à l'expérience un très grand nombre de substances. Il en trouva beaucoup d’inactives ; en particulier, tous les cristaux biréfringents. Depuis lors, quelques-uns ont été reconnus actifs. M. Edm. Bec- querel trouva la rotation magnétique dans le quartz et dans quelques échantillons de béryl et de tournaline. Bertin confirma la propriété rotatoire magnétique du quartz. Lütdge montra qu'il possédait aussi la rotation magnétique dans les directions incli- nées sur l'axe, sans faire toutefois de mesures sur la valeur de cette rotation pour les différentes inclinaisons, ni pour diverses valeurs du champ magnétique. L'auteur a expérimenté sur le spath d'Islande, il décrit le dispositif qu’il a employé et donne les résultats qu'il a déjà obtenus et qu’il se propose d'étendre. M. 222 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR L'AIMANTATION, par M. Mascarr. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, L. CIT, p. 991, 1886.) Nous ne pouvons que renvoyer le lecteur à cette note qu'il nous parait difficile de résumer en termes plus suceincts. M. SUR LA DENSITÉ DE L'AIR ATMOSPHÉRIQUE LIQUIDE ET DE SES COMPOSANTS ET SUR LE VOLUME ATOMIQUE DE L'OXIGÈNE ET DE L'AZOTE, par M. S WVROBLENSKI. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, L. CH, p. 1010, 1886.) L'auteur a déterminé la densité de l'air atmosphérique et de ses composants par un procédé analogue à celui du flacon, c'est- à-dire en mesurant le gaz qui, après avoir été liquéfié, a rempli un réservoir d’un volume connu. Au moyen d'appareils cons- truits dans ce but, il a pu déterminer ces densités, aussi bien sous de hautes pressions à températures approchant de la tempé- rature critique des gaz, que dans le vide à des températures les plus basses auxquelles on arrive par l’évaporation de l’oxy- sène et de l’azote liquide. L'auteur donne quelques-uns des résultats qu'il a obtenus et dont il donnera le tableau complet dans un mémoire spécial. M. MÉTHODE PRATIQUE POUR L'EXÉCUTION DES PRISMES DE NICOL ET DE FoucauLzr, par M. LAURENT. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, Lt. CI, p. 1012, 1886.) L'auteur donne la description d’un outillage mécanique spécial destiné à la fabrication des petits nicols. M. SUR LA PÉNÉTRATION DE LA LUMIÈRE DANS LA PROFONDEUR DE LA MER A DIVERSES HEURES DU JOUR, par MM. H. Foz et E. Sarasi. (Compes rendus de l’Académie des sciences, t. CIL, p. 1014, 1886.) Les auteurs ont déjà communiqué à l’Académie les premiers résultats de l'étude qu'ils ont entreprise pour déterminer la pro- fondeur à laquelle la lumière du jour pénètre dans les eaux de la mer dans les conditions les plus favorables d'éclairage. Poursui- ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 223 vant le même genre d'expériences ils se sont attachés à la re- cherche de la relation qui existe entre la profondeur que la lu- mière atteint dans l’eau et l’inclinaison du soleil ou les variations dans la force de l'éclairage. Nous rappelons que la méthode employée consiste à rechercher l'effet produit sur des plaques photographiques au gélatinobro- mure d'argent par une exposition de durée constante à différentes profondeurs de la mer. La plaque est disposée dans un châssis en laiton qu'on intercale dans la ligne de sonde et que la traction du plomb de sonde suffit à maintenir fermé. Dès que le plomb touche le fond, la traction cesse et, le châssis s’ouvrant par l’action d’un ressort antagoniste, la plaque se trouve exposée dans une posi- tion horizontale jusqu’au moment où l’on commence à rentrer la ligne. M. -QR ” S 1 Le MATHÉMATIQUES ÉTUDE SUR LE PRINCIPE DE CORRESPONDANCE ET LA THÉORIE DES CARAC- TÉRISTIQUES, par M. LeGoux. (Mémoires de l’Académie des sciences de Toulouse, 8° série, t. VIII, p. 208, 1886.) L'auteur expose d'une manière simple et méthodique la théorie des caractéristiques créée par Chasles et enrichie par les travaux de MM. Cayley, Zeuthen, Cremona, Halphen, etc. Cette théorie repose sur le principe de correspondance qui peut s'énoncer ainsi: Lorsque sur une droite L on a deux séries de points X et U telles qu'à un point X correspondent & points U et à un point U 6 points X, le nombre des points X qui coïncident avec des points correspondants U est & + 6. Ce théorème dû à Chasles et celui qu’on en déduit par le prin- cipe de dualité servent de base à une étude des systèmes de courbes algébriques. Un système de courbes d'ordre n est déter- MINÉ par ————— — 1 conditions. Le nombre : de ces courbes qui 2 passent par un point et le nombre y de ces courbes qui sont tan- gentes à une droite sont les caractéristiques du système. REVUE DES TRAV. SCLENT. — T, VII, n° 4. 16 224 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Une des principales difficultés que l’on rencontre dans l'étude des systèmes provient de l'existence de courbes exceptionnelles à branches multiples ou à points multiples. Ainsi, dans un système de coniques, il y a en général des coniques infiniment aplaties (en nombre «) et des quasi-coniques ou ensembles de deux droites (en nombre f). Entre ces nombres z et f et les caractéristiques y, v existent les deux relations. 2 U WE à + v, 2V—= 6 +. Ces relations font connaître immédiatement les caractéristiques des systèmes élémentaires de coniques(coniques passant par quatre points, passant par trois points et tangentes à une droite, etc.), systèmes qui sont au nombre de cinq : ({p), (3 p, 1 d), (2 p, 2 d), (1p, 3 d), (4 d). Le système (4 p) a pour caractéristiques u—1, Y=—2; le système (5p, 1 db =) VMS emeN ED ER by 7/5; le système 6d pub te Systeme De 0-1 Zeuthen Le système de coniques peut être déterminé par d’autres con- ditions Z que par celles de passer par un point ou d’être tangentes à une droite. Les considérations dont l’auteur fait usage pour trouver dans ce cas les caractéristiques s'appliquent aux systèmes d'ordre quelconque, pourvu que l’on connaisse les caractéristiques des systèmes élémentaires (c'est-à-dire déterminés uniquement par des points et des tangentes) et pourvu que le nombre des courbes d’un système (uv) qui satisfont à une dernière condition Z soit de la forme au + fiv, «, $ étant des entiers qui ne dépen- dent que de Z. Cette théorie des caractéristiques permet d'établir avec la plus grande simplicité les propriétés des systèmes de courbes et en particulier de coniques, comme M. Legoux le prouve par de nom- breuses applications. D'ailleurs le principe de correspondance peut être étendu aux séries de points pris sur des courbes unicursales quelconques (Cayley) et la théorie des caractéristiques peut être appliquée aux système de courbes transcendantes. SUR LES CONTOURS DÉCRITS AUTOUR DES POINTS SINGULIERS D'UNE ÉQUA- TION ALGÉBRIQUE, par M. Davip. (/bid., p. 296.) Deux variables complexes x et yétant liées par une équation al- scbrique irréductible, on fait décrire à y dans le plan Y un cercle ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 225 Peu Ne de rayon 7 autour de l’origine comme centre. Tant que 7 reste suf- fisamment petit, la variable x décrit dans le plan X des courbes fermées très petites correspondant aux racines finies, ou des courbes très grandes correspondant aux racines infinies. Ces courbes vont en grandissant ou en diminuant ; à un certain mo- ment elles se rencontrent ; les points de rencontre sont les points singuliers des courbes tracées sur le plan X. La question, résolue par M. David, consiste à déterminer l’allure de ces courbes aux environs de ces points. RECHERCHES SUR LES SURFACES DONT LES TRAJECTOIRES SOUS UN ANGLE CONSTANT DES SECTIONS PLANES PASSANT PAR UNE DROITE DONNÉE ONT POUR PERSPECTIVE DES SPIRALES LOGARITHMIQUES, par M. Moins. (bid., p. 427.) Une surface est coupée par une série de plans passant par une droite donnée Oz, et l’on considère les trajectoires sous un angle constant w des sections résultantes. En prenant un point de vue sur la droite et un plan x07y qui lui soit perpendiculaire pour plan du tableau, quelle doit être la surface pour que la perspective d'une trajectoire quelconque soit une spirale logarithmique ? Si l’on emploie les coordonnées semi-polaires (u, 6, zx) et que l’on désigne par w’ l'angle du rayon vecteur w avec la tangente à la perspective de la trajectoire correspondante, par c la distance du point de vue à l’origine, l’équation différentielle de la surface sera re 7° 1 07 0z0z (z agit 07 A NA no on room LD BOUT Go Ôz Fu EE 0e 0 UE ù 0 Où C'est une équation aux dérivées partielles du premier ordre, toujours intégrable dans le cas où la surface est de révolution. Parmi les autres cas où l'intégration est possible, l’auteur signale en particulier : 1° celui d’une famille de conoïdes pour lesquels les trajectoires considérées sont situées sur des cylindres de révo- lution qui ont même axe que les conoïdes ; 2° celui d’une famille de surfaces algébriques du quatrième ordre pour lesquelles les trajectoires, supposées orthogonales, sont des hyperboles ayant pour perspectives des circonférences. 226 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES La transformation par rayons vecteurs réciproques donne la so- lution d’une question analogue où les spirales logarithmiques sont remplacées par des loxodromies. SUR LES CONSTANTES DU GRAND MIROIR DU SEXTANT, par M. GRUEY. (Bulletin astronomique, À. UT, p. 5, 1886.) SUR UNE MÉTHODE DE M. LINDSTEDT, par M. Poincaré. (/bid., p. 57.) M. Lindstedt a donné, pour intégrer l'équation ] X 2 2 (1) TÉ VA Cu Re ON Ce). où œ est très petit et où ?,, #,,.. # sont des sommes de termes trigonométriques en {, une méthode que M. Poincaré présente sous une forme particulière. Si l’on pose (2) L— Lo + AL, +... + ax, Los Lys +, y étant des sommes de termes tels que À cos (mw + At + h), où m est un entier et où w—= const. tu, Æau, E... Hauo), il est possible de choisir les fonctions trigonométriques %, &,,..., ty et les constantes bo, ,,..., 4 de telle sorte que, si l’on substitue dans l'équation (1) la valeur (2) de x, l'équation (1) soit satisfaite aux termes près de l’ordre q + 1 en &. Les premiers termes x, æ,,..., t,_ étant connus ainsi que w, Mu. M1, On devra déterminer px par la condition qu’une cer- taine équation OT d'u . du - ’ FRE n AU EATE où le second membre est une série trigonométrique en ft et w, puisse être satisfaite par une série trigonométrique *,. Il faut et il suffit pour cela que W ne contienne ni terme en cos w ni terme en sin #. Or, on peut toujours disposer de :, de facon à détruire les termes en cos w, mais non ceux en sin w. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 227 On voit immédiatement qu'on ne peut rencontrer de terme en sin w dans les premières approximations ; mais il n’est pas évi- dent qu'il en serait de même aux approximations suivantes, et M. Lindstedt ne croyait sa méthode applicable jusqu’au bout que s’il n'existait aucune relation linéaire à coefficients entiers entre les coefficients du temps dans les divers termes de o,, ®,, ..…., op. M. Poincaré lève cette restriction gênante au moyen du théorème de Green. SUR QUELQUES APPLICATIONS DES MÉTHODES GRAPHIQUES, par M. RADaAU. (/bid., p. 62.) On sait qu'un système de droites, tracé sur un papier qua- drillé, permet de résoudre graphiquement les équations de la forme XZ, + YZ, = 2., où X est fonction de x seulement, Y fonction de y, Z,, Z,, Z, fonctions de z. M. Radau applique ce procédé à la résolution de l'équation de Képler, de l'équation des comètes a +0 cot —=sin* 6, et des triangles sphériques. SUR UNE MÉTHODE PERMETTANT D'AUGMENTER LA CONVERGENCE DES SÉRIES TRIGONOMÉTRIQUES, par M. CHARLIER. (/bid., p. 378.) Une fonction o (x) étant développée par la formule de Fourier, g(z) = Xx,, cos mx, il s’agit de former une fonction auxiliaire f(x) telle que le déve- loppement de + — f converge plus rapidement que celui de 9. Généralisant un mode de raisonnement employé par M. Gylden, l’auteur pose : 2r Hot > 26, sin nœx, | 1 r étant un entier arbitraire et les coefficients £ des indéterminées. Si l’on développe cette fonction par la formule de Fourier ie He > A COS MT , 0 228 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES les coefficients A, auront pour valeur NT an 11 —_ Le nn) 19 _ LI On déterminera les paramètres f, de manière à augmenter la convergence de la série o — f. L’auteur fait une application de ces principes au développement de x et retrouve la série de M. Gvlden. SUR UN CAS REMARQUABLE DU PROBLÈME DES PERTURBATIONS, par M. Tisserann. (/bid., p. 425.) Deux satellites P et P’ circulent autour de leur planète dans des orbites très peu inclinées l’une sur l’autre; leurs moyens mouve- ments offrent un rapport de commensurabilité très approchée NE . L'auteur montre que leur mouvement est, en négligeant le carré de l’excentricité, un mouvement képlérien ; le périhélie est animé d’un mouvement uniforme très lent. D'où cette consé- quence : alors même que l’excentricité propre de P’', indépen- dante des perturbations, serait nulle, l'attraction de P aura pour principal effet de transformer le mouvement circulaire de P' en un mouvement képlérien avec rotation uniforme du grand axe. Ces résultats sont applicables au mouvement d’un des satellites de Saturne, Hypérion, en tant qu'il résulte des perturbations pro- duites par le plus gros satellite, Titan. SUR QUELQUES FORMULES DE LA THÉORIE DES PERTURBATIONS, par'M. Rapau. (/bid., p. 433 et 475.) Outre la méthode de la variation des constantes, on à proposé plusieurs méthodes qui reposent sur d’autres principes et qui ont chacune leurs avantages particuliers : méthodes de Bond et Encke, de Hansen, de Gylden, de Tietjen, d'Oppolzer. L'auteur examine successivement ces diverses solutions, afin d'établir des rappro- chements destinés à faire ressortir les points de contact des mé- thodes et à simplifier la démonstration des formules. Il s'attache moins aux moyens d'intégration qu'à la mise en équation du problème. En terminant, il montre que le mouvement du périgée lunaire peut s’obtenir assez vite à l’aide des formules de Clairaut, et il rappelle un travail de Lagrange en connexion avec son sujet. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 229 SUR UN MOYEN D'AUGMENTER LA CONVERGENCE DES SÉRIES TRIGONOMÉTRIQUES, par M. PorxcaRé. (/bid., p. 521.) Soit une série trigonométrique DA, sinmx+Zb, cosmx. \ On peut dire que la convergence est d'ordre p, si lon à mod #7 A suivant que le métal est monoatomique ou biatomique. Si donc on désigne par E le poids de l’azotate métallique renfer- mant 1 atome d'azote, on a : Si le métal est monoatomique . . P D Ce & ; “ C h Si le métal est biatomique. . . .. D HD Enfin on a constamment, si le métal est polyatomique. . . . . . : C2 0: ae NOUVEAU MOYEN D'ÉPROUVER LA PURETÉ DES CORPS VOLATILS, par M. E. DucLaux. (Annales, 6 série, t. VIII, p. 564.) Consiste simplement en distillations fractionnées des corps mélangés à l’eau. A0: PHYSIQUE SONS ENGENDRÉS DANS LES LAMES VIBRANTES PAR DES DÉCHARGES D'ÉLECTRICITÉ STATIQUE, par M. E. Sem“ora. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CIT, p. 1059, 1886.) Si une lame métallique ou une corde sonore est traversée par les décharges très fréquentes d’une machine électrique, elle 262 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES donne un son qui est très faible et tout à fait distinct du bruit de l’étincelle. Pour entendre ces sons, il faut fixer la lame métal- lique à l'extrémité d’un collecteur sonore en ébonite, qu'on approche de l'oreille. Les sons deviennent plus aigus à mesure que les décharges se succèdent plus fréquemment. On obtient aussi le son par une lame métallique placée tout près d'un con- ducteur traversé par les décharges électriques : la lame induite doit communiquer avec la terre, et l'on pourrait dire que ces sons, excités par influence, sont comme un phénomène de choc en retour. M. ÉLECTROLYSE SECONDAIRE, par M. E. SEMMOLA. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, &. CIL, p. 1059, 1886.) On immerge un petit ruban de platine dans l’eau acidulée d'un voltamètre, de manière que ses bouts soient en regard des électrodes du voltamètre. Si on laisse passer dans le voltamètre, un courant électrique suffisamment intense, on à un dégagement d'hydrogène et d'oxygène non seulement aux électrodes du volta- mètre, mais aussi aux extrémités du ruban de platine immergé, que l’auteur appelle troisième électrode, et qui fonctionne tout à fait comme un nouveau voltamètre. Cette électrolyse secondaire varie d'intensité par beaucoup de causes, et elle cesse tout à fait si le courant n'est pas suffisamment fort ; mais, si au lieu du ruban de platine, on emploie un métal facilement oxydable, l'électrolyse secondaire devient beaucoup plus forte. L'hydrogène, naturel- lement, se dégage seulement du côté négatif, l'oxygène se fixe sur l’autre extrémité. L'auteur a préféré le zinc amalgamé, parce qu'il n’est pas attaqué par l'eau acidulée, lorsqu'il n'y a pas de courant. En fermant le circuit, on voit l'hydrogène se développer sur toute la moitié négative du ruban de zinc immergé ; les bulles sont très petites tout près de la partie moyenne et vont en gros- sissant à mesure qu'elles se dégagent plus près des extrémités. Si au lieu d’un seul ruban, on immerge dans l’eau plusieurs mor- ceaux, sur chacun d’eux il y aura dégagement de gaz. M. MESURE DE LA CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE DU CHLORURE DE POTAS- stum pissous, par M. E. Boury. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CIT, p. 1097, 1886.) Dans ses recherches antérieures sur la conductibilité électrique ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 263 des dissolutions salines, l’auteur à pris pour termes de comparai- son les solutions de chlorure de potassium; le travail actuel est une étude approfondie de la conductibilité du chlorure de potassium lui-même, aux divers états de dilution et aux diverses tempé- ratures. Il a d’abord déterminé en valeur absolue la résistance spéci- fique à o° d’une dissolution normale de chlorure de potassium, contenant 74,59 gr. de sel (un équivalent) par litre. Ensuite, et par une double série de mesures relatives, il a comparé cette résis- tance à celles d’autres solutions de chlorure de potassium conte- nant de 3 équivalents à 0,001 équivalent de sel par litre, et à des températures comprises entre a° et 300. La mesure absolue a été faite au moyen d’un tube capillaire enroulé en spirale, successivement rempli de mercure pur à zéro et de la dissolution normale de chlorure de potassium. La résis- tance du mercure a été mesurée par la méthode du pont de Wheatstone et celle du chlorure de potassium par la méthode électrométrique. On obtient ainsi le rapport des deux résistances, d’où l’on conclut la résistance spécifique de la dissolution. À propos des mesures relatives, l’auteur discute les différents procédés qui ont été employés. « Trois méthodes, dit-il, ont été proposées pour mesurer et comparer entre elles les résistances liquides : la méthode des courants alternatifs, la méthode Paalzow consistant à éliminer la polarisation des électrodes par l'emploi d'électrodes de zinc dans une dissolution concentrée de sulfate de zinc, et enfin la méthode électrométrique. Dans un travail anté- rieur, exécuté en commun avec M. Foussereau, nous avons étudié la méthode des courants alternatifs et reconnu que, dans le cas des grandes dilutions, elle est très inférieure à la méthode élec- trométrique. La même critique peut être adressée à la méthode de Paalzow. Dans une série de mesures comparatives, j'ai pu cons- tater que la polarisation des électrodes est absolument éliminée quand on s’astreint à conserver à la branche du cireuit contenant l’électrolyte une résistance minimum d’une dizaine de mille ohms, et l'on doit reconnaître que la méthode offre l'avantage d’une très grande rapidité dans les mesures ; mais on est vite arrêté par le défaut de sensibilité des galvanomètres. Quand la résistance principale à mesurer atteint un mégohm, il me parait impossible de répondre des résultats à plus de -& près, tandis que les me- sures électrométriques comportent au plus une erreur de 545 pour des résistances encore plus fortes. » REVUE DES TRAV, SCIENT. — T. VII, n° 5. 19 264 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES M. Bouty a donc eu recours uniquement à la méthode électro- métrique. Il donne les résultats qu'il à obtenus. M. SUR LE VOLUME ATOMIQUE DE L'OXYGÈNE, par M. E.-H. AMAGAT. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. CIF, p. 1100, 1886.) DÉTERMINATION DE LA VALEUR ABSOLUE DE LA LONGUEUR DE LA RAIE D,, par M. J. Macé DE LÉpiNay. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, L. CII, p. 1153, 1886.) € Imaginant, dit l’auteur, un solide, de forme géométriquement définie, dont on puisse déterminer, par une méthode optique, les dimensions principales, en fonction de la longueur d'onde de la raie D, prise pour unité. On pourra déduire, de l’ensemble de ces mesures, Son volume w, en fonction de celui d’un cube qui aurait cette longueur d'onde comme côté. Déterminons, d'autre part, la valeur absolue, en grammes, de la perte de poids de ce même solide immergé dans l’eau distillée et privée d'air; nous en con- clurons le volume en millilitres V de ce corps. La longueur d'onde cherchée sera donnée par = Vi U « Cette longueur d’onde sera exprimée, il est vrai, non en centi- mètres, mais en fonction d’une unité peu différente, bien définie, qui est le coté du cube qui, rempli d’eau distillée à 4, en con- tendrait un gramme (millilitre). » La matière adoptée pour constituer ce solide est le quartz dont l’auteur mesure les dimensions par une méthode optique basée sur l'emploi des franges de Talbot que nous avons déjà rencontrée. M. SUR UNE ILLUSION VISUELLE, par M. AUG. CHARPENTIER. (Comples rendus de l’Acadénue des sciences, t. CIT, p. 1155, 1886.) NOUVELLES AMORCES ÉLECTRIQUES POUR L’INFLAMMATION DES MINES, par MM. Scora et Ruccterr. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CIT, p. 1157, 1886.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 265 APPAREIL DESTINÉ A VÉRIFIER LA FABRICATION DES AMORCES ÉLEC- TRIQUES, par M. Ducrerer. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CII, page 1158, 1886.) Dans la fabrication des amorces électriques destinées à l’inflam- mation des mines, on a dû chercher par un procédé rapide à s'as- surer d'avance de la qualité de ces amorces, de façon à éliminer toutes celles dont l'effet ne serait pas certain. Pour arriver à ce résultat, les amorces doivent être construites de telle sorte que l’étincelle de l’extra-courant de l'appareil élec- trique éclate certainement au milieu de la composition fusante. Il faut donc s'assurer : 1° que les deux fils de cuivre ne sont pas en contact métallique, ce qui arriverait dans le cas où l'enveloppe protectrice serait enlevée ; 2° que ces deux fils sont cependant assez rapprochés pour que l’étincelle éclate entre eux. M. Ducretet a imaginé un appareil basé sur l'emploi du télé- phone et qui permet de vérifier dans un temps très court si les conditions précédentes sont remplies. EXPÉRIENCES SUR LA VITESSE DE PROPAGATION DES VIBRATIONS DANS LE SOL, par MM. F. FouQuÉ et MicHeL Lévy. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CII, page 1290, 1886.) EXTENSION DE LA LOI GÉNÉRALE DE SOLIDIFICATION AU THYMOL ET A LA NAPHTALINE, par M. F.-M. Raourr. (Comptes rendus de l’Acadé- mie des sciences, tome CII, page 1307, 1886.) Sous le nom de loi générale de congélation des dissolvants, l’auteur, il y a déjà plusieurs années, a formulé la loi suivante : Une molécule d’un composé quelconque, en se dissolvant dans 100 molécules d’un liquide quelconque, de nature différente, abaisse le point de congélation de ce liquide d’une quantité à peu près constante et voisine de 0°,62. Toutes les expériences ayant porté sur des dissolulions faites dans des liquides dont le point de solidification est peu différent de la température ordinaire, l’auteur s’est demandé si des écarts ne se manifesteraient pas avec des dissolvants dont le point de solidification serait plus élevé. IL a opéré, pour répondre à cette question, sur le thymol et la naphtaline qui se solidifient, le pre- 266 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES mier à 48°,55, la seconde à 800,10. Il résulte de ces nouvelles recherches que la loi s'applique encore dans ces conditions. M. SUR UNE ILLUSION VISUELLE ET L'OSCILLATION APPARENTE DES ÉTOILES, par M. H. DE PARVvILLE. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CIT, page 1309, 1886.) SUR LES SPECTRES D’ABSORPTION DE L'OXYGÈNE, par M. J. JANSSEN. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, tome CII, page 1392, 1886.) L'étude spectrale de l'oxygène à conduit l’auteur à découvrir dans ce gaz plusieurs ordres de phénomènes d'absorption : tout d'abord, l’action élective qui se traduit par un système de raies fines que M. Egoroff a reconnues le premier. Ce sont notamment les groupes À, B et a, suivant cet auteur. Mais en outre, et c’est ici que les phénomènes prennent un haut intérêt, 1l existe un autre système, constitué non plus par des lignes facilement individualisables, mais par des bandes estom- pées qui paraissent très difficilement résolubles. Ce système ap- paraît beaucoup plus tard que le premier pour les pressions mo- dérées, mais il se développe rapidement avec l'accroissement de la densité, et l'emporte bientôt sur celui-là. Les deux systèmes sont si différents par les conditions de leur production qu’on peut obtenir la manifestation du premier sans avoir celle du second, et réciproquement. L'auteur a trouvé la loi suivant laquelle ces phénomènes d’ab- sorption se développent quand on fait varier à la fois la densité et l'épaisseur du milieu traversé par le faisceau lumineux. On constate alors que les bandes se développent beaucoup plus rapi- dement que suivant le produit de ces deux facteurs. On trouve en effet, que pour représenter les phénomènes, il faut multiplier l'épaisseur traversée, non par la densité du milieu, mais par le carré de cette densité. M. DUR LA MESURE DU VOLUME SPÉCIFIQUE DES VAPEURS SATURÉES ET LA VALEUR DE L'ÉQUIVALENT MÉCANIQUE DE LA CHALEUR, par M. À. PEROT. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CI, p. 1369. 1886.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 267 HYGROMÈTRE ENREGISTREUR, par M. Alb. Nopon. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, tome CIT, page 1371, 1886.) Le principe de cet hygromètre est analogue à celui du thermo- mètre métallique de Breguet. Il consiste en un ensemble défor- mable de deux substances inégalement hygrométriques, tel qu'une bande de papier ou de celluloïde recouverte de gélatine. Si l’on enroule ce bilame sous forme d’hélice, la gélatine étant placée extérieurement, on constate que, sous l'influence de l’hu- midité, cette hélice subit un mouvement d'enroulement provenant de l'allongement de la gélatine et un mouvement de déroulement sous l'influence inverse. | L'auteur, après avoir décrit le modèle d'instrument qu'il pré- sente, dit qu'il en a opéré la graduation par comparaison avec un hygromètre à condensation placé dans une même enceinte, dont on augmentait progressivement l’état hygrométrique à l’aide de solutions d'acide sulfurique et d’eau de plus en plus étendues; un bain de sable modérément chauffé et déposé au-dessous de l'enceinte, permettait en outre d’en faire varier la température. Les résultats de cette graduation sont assez intéressants : 1° Les angles dont s’enroulent les spirales sont proportionnels aux états hygrométriques de l’air ambiant; 2° la température entre les limites observées de 10° à 35° C. est sans influence sur les indica- tions de l’hygromètre ; 3° la constance de l'appareil est absolue ; 4° l’hygromètre se met dans l’espace d’une minute en équilibre hygrométrique avec le milieu ambiant; 5° sa sensibilité peut être rendue aussi grande qu’on le veut par l'accroissement proportion- nel du nombre des spires de l’hélice. M. LOI DE LA CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE DES SOLUTIONS SALINES DE CONCENTRATION MOYENNE, par M. E. Boury. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CIT, page 1372, 1886.) L'auteur à posé il y a quelque temps la loi des équivalents relative aux dissolutions très étendues. Il s'occupe dans le travail actuel de rechercher comment s’écartent de cette loi limite les dissolutions de concentration moyenne. Après avoir été amené à constater de nouveau que la loi d'équivalent est une loi limite rigoureusement exacte, il établit que dans le cas des dissolutions moins étendues l'écart d’un même sel par rapport à la loi des 268 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES équivalents varie en raisou inverse de la distance moyenne de ses molécules. Enfin il arrive à conclure également que l'excès de la résistance spécifique d'un sel sur sa valeur limite est à peu près en raison inverse de la distance moyenne des molécules. M. RELATION ENTRE LE COEFFICIENT DE SELF-INDUCTION ET L'ACTION MAGNÉTIQUE D'UN ÉLECTRO-AIMANT par M. LEDEBOER. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CII, page 1375, 1886.) Dans un système formé de bobines renfermant des noyaux de fer doux, il existe une relation simple entre le coefficient de self- induction et l’état magnétique. On sait en effet que, dans un tel système, le flux d'induction se conserve et qu'à l'extérieur des masses de fer le flux d'induc- tion se confond avec le flux de force magnétique. Or le flux de force est le produit de l'intensité du champ magnétique par la surface, et, d'autre part, le flux d’induction est égal au produit du coefficient de self-induction par l'intensité du courant. Il s'ensuit que ce dernier produit est proportionnel à l'intensité du champ magnétique tant que les lignes de force ne changent pas de posi- tion. En général, la distribution des lignes de force varie légère- ment dans un système de bobines renfermant du fer; l’auteur a cherché par l'expérience jusqu’à quel degré il y a proportionna- lité entre le champ magnétique et le produit du coefficient de self-induction par l'intensité du courant dans les bobines. A cet effet, il a déterminé simultanément le moment magné- tiquement et le coefficient de self-induction d’une bobine renfer- mant un noyau de fer doux, et il a constaté en effet la propor- tionnalité. M. NOUVELLES CARTES MAGNÉTIQUES DE LA FRANCE, par M. Th. Mou- REAUX. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CIF, page 1378, 1886.) Les observations qui ont servi à dresser de nouvelles cartes magnétiques ont été effectuées, pour la plupart, en 1884 et 1885, sous la direction de M. Mascart ; elles se rapportent à soixante-dix-huit stations disséminées dans les diverses régions de la France. On a fait usage de deux appareils, de dimensions réduites, construits spécialement pour le voyage par MM. Brunner, ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 269 savoir un théodolite-boussole servant à mesurer la déclinaison et la composante horizontale ; une boussole d’inclinaison. On s’est toujours installé en rase campagne, à distance des usines, des lignes de chemins de fer. Le méridien géographique a été déter- miné exclusivement par l'observation du soleil dans le voisinage du premier vertical. L’azimut du méridien magnétique a été dé- duit de la moyenne des lectures du barreau, dans les diverses positions que comporte une observation complète. La composante horizontale a été conclue en combinant les oscillations, qui don- nent le produit de la composante par le moment magnétique du barreau, avec les expériences de déviations, d’après la méthode de Gauss, qui donnent le rapport de ces deux quantités. L’inclinaison a été observée par la méthode directe, l'aiguille oscillant dans le méridien magnétique. Dans presque toutes les stations, on a ré- pété, avec le second barreau de la boussole, les mesures relatives à la déclinaison et à la composante horizontale. Les résultats ont été ramenés au 1° janvier 1885 par comparaison avec les courbes de variations relevées au magnétographe de l'observatoire du parc Saint-Maur. L'auteur donne dans un tableau le résumé des observations et relève quelques particularités relatives aux éléments magnétiques qui viennent d’être déterminés. M. ISOLANS, VENTS ET ISONÈPHES D'ÉTÉ SUR L’ATLANTIQUE, par M. L. TEISSERENC DE Bort. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CII, p. 1381, 1886.) TREMBLEMENT DE TERRE AU BRÉSIL, par M. CRuLS. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, tome CII, page 1383, 1886.) RÉPONSES A QUELQUES OBJECTIONS FAITES AUX OBSERVATIONS MICRO- SÉISMIQUES, par M.T.BERTELLI. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CII, p. 1885, 1886.) SUR LES VAPEURS ÉMISES PAR UN MÉLANGE DE SUBSTANCES VOLATILES, par M. P. Duhem. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, . tome CII, p. 1449, 1886.) L'analyse de l’auteur lui permet de démontrer la proposition 270 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES suivante : la pression partielle de la vapeur émise par chacun des deux liquides mélangés est inférieure à la tension de vapeur satu- rée du même liquide, pris à l’état de pureté. DYNAMIQUE DE LA MOLÉCULE D'EAU. — VITESSE DE PROPAGATION DU SON; COMPRESSIBILITÉ, CHALEUR DE FUSION DE LA GLACE, CHALEUR SPÉ- CIFIQUE, par MM. LanGLois. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CII, page 1451, 1886.) ÉTUDE CALORIMÉTRIQUE DU FER AUX TEMPÉRATURES ÉLEVÉES, par M. PIoNcHOx. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CII, page 1454, 1886.) Dans une communication précédente, l’auteur a signalé que le fer éprouve, dans le voisinage de 500°, une modification caracté- risée, comme le sont en général les changements d'état, par une absorption de chaleur extraordinairement rapide dans un inter- valle de températures peu considérable. Il étudie aujourd'hui ce phénomène avec détails et au moyen de mesures précises effec- tuées, soit sur du fer du commerce, soit sur du fer pur obtenu en réduisant par l'hydrogène à la température du rouge vif du ses- quioxyde de fer pur. Dans les deux cas, le phénomène est hors de doute. M. E. Becquerel fait remarquer, à l'occasion de la note précé- dente, que le fer, dans les environs de 600°, présente un autre changement très remarquable dans ses propriétés physiques, puisque alors l’action attractive exercée sur lui par les aimants se trouve tout à coup considérablement diminuée. Comme le nickel et le cobalt présentent, au point de vue magné- tique, des effets du même ordre, mais à des températures diffé- rentes, le nickel vers 400° et le cobalt au rouge blanc, il serait très intéressant de rechercher si la capacité calorifique de ces métaux n’éprouve pas des changements analogues à celle du fer dans les environs de ces températures, par conséquent entre d’autres limites que celles où la capacité calorifique du fer mani- feste une variation aussi grande. M. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 271 CONDITIONS RÉALISANT LE MAXIMUM DU TRAVAIL UTILE DANS UNE DISTRI- BUTION ÉLECTRIQUE, par M. Vascay. (Comptes rendus de l’Acadé- mie des sciences, tome CII, page 1457, 1886.) SUR LA RÉFRACTION DE L’AIR, par MM. J. Caappuis et CH. RIVIÈRE. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, tome CIT, page 1461, 1886.) É Nous avons déjà eu l’occasion de signaler ce genre de travaux des auteurs qui y emploient la méthode du réfractomètre interfé- rentiel de Jamin. Leurs études sur la réfraction de l’air ont été conduites jusqu’à une pression de 19 atmosphères : ils donnent une formule traduisant les résultats qu'ils ont obtenus. Ils essaient de relier l'indice de réfraction au poids spécifique de l’air et ils sont amenés à dire qu'aucun écart sensible n'existe entre l’obser- vation et l’une quelconque des formules qui ont été proposées pour représenter la relation qui, à une température déterminée, lie l'indice au poids spécifique d’un gaz. Cette conclusion est con- forme à celle qu'avait déjà formulée M. Mascartcomme conséquence d'expériences faites entre des limites moins étendues. M. NOUVEAUX FAITS A PROPOS DU BALANCEMENT DES ÉTOILES, par M. AUG. CHARPENTIER. (Comples rendus de l’Académie des sciences, tome CII, page 1462, 1886.) $S 6 MATHÉMATIQUES NOTE SUR LES EXPRESSIONS QUI, DANS DIVERSES PARTIES DU PLAN, REPRÉSENTENT DES FONCTIONS DISTINCTES, par M. LEerCH, (Bull. des Sc. mathém., t. X, p. 45; 1886.) On connait des expressions uniformes composées avec des 272 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES fonctions symétriques de deux ou plusieurs quantités et qui ne représentent que l’une de ces quantités. La fraction T, TL; Lit La — Li Lo Lit —..., en est un exemple. Elle converge vers la plus grande en valeur absolue des deux quantités x, et x,; elle n’a pas de limite quand D. Pareillement la fraction Lai La AZ AI — —— PEER Un ONE qui est convergente si la variable complexe z a un module différent de a, représente a si ce module est moindre que a, et z s’il lui est supérieur. Plus généralement, la fraction els) V() el) + WE) — el) V(5) g(2) + 92) — où figurent deux fonctions rationnelles quelconques de z, repré- sente l’une ou l’autre suivant la grandeur relative de leur module dans la région du plan considérée. Enfin supposons qu'on ait trouvé une expression uniforme V(a,, a, ..…., 4h) représentant une racine quelconque V de l’équa- tion dont les coefficients sont a,, a,, .…., an. Si l’on remplace dj, A ..., An par n fonctions symétriques /;, f,, ..…, fn de n varia- bles x,, x,, .…., Æn, l'expression V(f,, f,..…., fn) représentera l’une de ces variables. Si, dans celte nouvelle fonction, on substitue à Ti, Ly .…, 2n es fonctions rationnelles o, (z), o, (2), ..., © (z), on obtient une expression uniforme en z qui, dans diverses parties du plan, représente les diverses fonctions o(z). NOTE SUR LE MÉMOIRE DE M. PICARD SUR LES INTÉGRALES DE DIFFÉ- RENTIELLES TOTALES ALGÉBRIQUES DE PREMIÈRE ESPÈCE, par M. CayLey. (/bid., p. 75.) L'auteur se borne à présenter sous une forme plus symétrique ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 272 l'analyse sur laquelle est fondé le travail de M. Picard, en intro- duisant dès le début les fonctions homogènes. SUR TROIS FORMULES DE LA THÉORIE DES FONCTIONS ELLIPTIQUES, par M. MARTINS DA SILVA. (/bid., p. 78.) M. Cayley a donré dans le Bulletin, en 1882, la relation — k£snusnvsnrsns A2 Al +enucnvenrens—;%dnudnodnrdns——" entre quatre arguments w, v, r, s dont la somme est nulle. Smith a indiqué trois relations analogues. M. Hermite déduit l'identité précédente de sa formule de décomposition des fonctions ellipti- ques en éléments simples. L'auteur retrouve par la même méthode les résultats de Smith. SUR UN PROBLÈME D'INTERPOLATION RELATIF AUX FONCTIONS ELLIP- TIQUES, par M. APPELL. (/bid., p. 109.) La formule d’interpolation de Lagrange donne la solution de cette question : Former une fraction rationnelle de degré n dont les infinis sont connus et qui prend des valeurs données pour n + 1 valeurs particulières attribuées à la variable. M. Appell traite une question analogue : former une fonction elliptique d'ordre n dont les infinis situés dans un parallélogramme élémen- taire sont connus, et qui prend des valeurs données pour n valeurs attribuées à la variable. Le problème est possible et n’admet qu’une solution si la somme des infinis et celle des valeurs données à la variable diffèrent au- trement que par des multiples des périodes. Dans le cas contraire, le problème est impossible ou indéterminé. SUR LA REPRÉSENTATION ASYMPTOTIQUE DE LA VALEUR NUMÉRIQUE OU DE LA PARTIE ENTIÈRE DES NOMBRES DE BERNOULLI, par M. Lre- SCHITZ. (/bid., p. 135.) Clausen et Staudt ont exprimé les nombres de Bernoulli par la formule ES 27% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES où 4%, 6,.... À sont les nombres premiers qui, diminués de 1, divi- sent 2m; À, est un entier. Pour les six premières valeurs de m, cet entier est égal à — 1. Il est négatif pour toute valeur impaire de m. M. Lipschitz à reconnu que, pour toutes les valeurs paires de »m à partir de 8, ilest positif. En cherchant à démontrer ce théorème, il a obtenu des valeurs asymptotiques de B, et de A». Il part d’une série donnée par Gauss pour log L'(s) et la complète par l'évaluation du reste, qui conduit aux inégalités 1 à 2 }e ‘2m—° 7 (D DAS PIN D 2n + 1 Am 1 ) an (2m — 1) 92m D) La seconde suffit à prouver les propriétés de l’entier An. Quant aux limites de (— 1)2Ax, on les obtient, quand » est pair, en diminuant de log (2m + 1) la limite inférieure de B, et, quand " est impair, en augmentant de log (2m + 1) la limite supérieure. SOLUTION D'UN PROBLÈME DE STEINER, par M. ScHoure. (/bid., D: 242) Par un point donné O situé dans le plan d’une courbe algébri- que C”, d'ordre n et de classe »m, on mène une sécante, et aux points où cette sécante coupe la courbe, on mène les tangentes. n (n — 1) Trouver le lieu engendré par les — points d’intersection mutuelle de ces tangentes quand la sécante tourne autour du point 0. Sur une droite donnée (D) située dans le plan d'une courbe C*, on choisit un point P d'où l’on mène les tangentes à la courbe. Trouver l'enveloppe des de js droites qui joignent deux à deux les points de contact quand P décrit la droite (D). _ L'auteur donne d’abord deux solutions concordantes du premier problème et corrige l'expression ainsi trouvée pour l’ordre du lieu : cet ordre s’abaisse, ainsi que la classe de l'enveloppe, si la courbe C”, passe au point O ou touche la droite (D). Puis vient l'étude détaillée du cas particulier n = 3, m—6, et enfin l'énoncé de ce théorème : le lieu des points multiples d'ordre n — 1 des courbes €? qui passent par les 27 + 1 points donnés est une ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 275 courbe de l’ordre n (n — 1) dont les 2n + 1 points donnés sont des points multiples de l'ordre n — 1; c’est une généralisation d’un résultat de Steiner. NOTE SUR LA MÉTHODE DES TANGENTES DE ROBERVAL, par M. DEWULF. CLEADE Ne) La tangente à une focale de Quételet peut être construite en appliquant la méthode de Roberval. Cette construction permet de prouver que le point par lequel passent toutes les droites qui servent à définir la focale est un fover de cette courbe. SUR UNE PROPRIÉTÉ DES NOMBRES DE BERNOULLI, par M. STERN. (/bid., p. 280.) Le théorème de M. Lipschitz (voir ci-dessus) est compris dans l'inégalité B>-+ +...+> (m>7) C'est ce résultat que l’auteur démontre simplement à l'aide d’une remarque qu'il a faite antérieurement. Si l'on pose S,=1+— eee S2 m + 2 Nivxtra F6 ——— est inférieur à — . le quotient — 927 Ts EXTENSION A L'HYPERESPACE DE LA MÉTHODE DE M. CARL NEUMANN POUR LA RÉSOLUTION DES PROBLÈMES RELATIFS AUX FONCTIONS DE VARIABLES RÉELLES QUI VÉRIFIENT L'ÉQUATION A eu AF — 0, par M. RiquiEr. THÈSE, 111 pages in-{; Paris, 1886, ennui, Dans ses Untersuchungen über das logarithmische und Newton'sche Potential (1877), M. Neumann s'est occupé des problèmes aux- quels donnent lieu dans le plan et dans l’espace les fonctions potentielles qu'on assujettit à prendre sur un contour ou sur une surface fermée des valeurs données, et il est parvenu à les résou- dre dans le cas de contours ou de surfaces convexes. Pour donner 276 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES une idée de la méthode de M. Neumann, nous considérerons une surface convexe 5 dépourvue de toute singularité. En un point x de l’espace, le potentiel W d’une double couche continue de den- sité 1 répandue sur ç a pour expression s COS ® Wir fe AG Je F° 4 où o désigne l'angle de la normale intérieure à l'élément do avec la droite qui va de cet élément au point +. Si sur la surface on prend un point s et à l’intérieur un point x; infiniment voisin de s, une propriété connue du potentiel magnétique donne Wa, Le We + Tu, . Cela posé, cherchons l'expression à l’intérieur de ç d’une fonc- tion potentielle V continue ainsi queses dérivées premières. A cet effet posons 2T 1 T; S ÿ ë , COS 9 1! 1 , Vi= — Ne nt 0: Ni View DT 13e S T; S 7 1 n COS? . 1! 7 1" NO NUS VO=V —V ’ _ 72 s T; s On démontre que V\” tend vers une constante C quelle que soit la position du point s sur la surface et que les différences vi) — C sont comparables aux termes d’une progression géométrique décroissante. De là résulte que la série HV VEN NT + est convergente, et l’on voit aisément que sa valeur en un points de la surface se réduit à V,— C. On en conelut, avec M. Neumann, que la fonction H;+ C répond à la question. M. Neumann a déterminé, d’après les mêmes principes, la fonc- tion V dans l’espace extérieur à la surface 5, quand on se donne sa valeur ou sa masse à l'infini. Les séries obtenues conviennent d’ailleurs au cas où la surface convexe © présente des arêtes saillantes et une pointe au plus. Dans les trois premiers chapitres de sa thèse, M. Riquier, après avoir établi avec rigueur les propositions générales relatives aux ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 277 fonctions de p variables réelles qui vérifient l'équation différen- tielle AF—0O, développe la méthode de M. Neumann, qu'il étend aux surfaces convexes de l’hyperespace. Dans le chapitre 1v il résout le problème dans le cas particulier de l’hypersphère. Il donne de ce problème deux solutions directes, en combinant les propriétés de l'intégrale de M. Neumann tantôt avec celles du potentiel, tantôt avec le principe des images gé- néralisé. Le chapitre v est consacré à la recherche de la fonction V dans quelques cas spéciaux de l’espace à p dimensions auxquels la méthode de M. Neumann n’est pas applicable, entre autres celui du parallélépipède rectangle. CONTRIBUTION A LA THÉORIE DES ORBITES INTERMÉDIAIRES, par M. AN- DoYER. (Thèse, 73 pages in-{; Paris, 1886, Gauthier-Villars.) M. Gylden a montré que dans bien des cas l’ellipse de Képler ne peut servir de point de départ à une suite d’approximations con- vergeant vers la véritable solution; il a substitué à cette ellipse, comme première approximation, une courbe (orbite intermé- diaire) choisie suivant les cas, qui représente le mouvement réel de l’astre d’une facon plus approchée que l’ellipse képlérienne. M. Andoyer s’est proposé de faire voir comment M. Gylden a été conduit à rejeter le point de départ adopté jusqu'alors, par quelles considérations peut être motivé, dans chaque problème, le choix de l'orbite intermédiaire, comment on peut intégrer les équations différentielles de cette orbite. Le premier chapitre de ce travail est consacré à la formation de ces équations. M. Andoyer part des équations que Laplace établit au chapitre 11 du second livre de la Mécanique céleste, tandis que M. Gylden s'était servi des équations de Hansen. La variable indépendante est donc, non plus la longitude dans l’or- bite instantanée, mais la longitude V comptée sur le plan fixe ; les fonctions inconnues sont le rayon vecteur ou plutôt une fonc- tion £ liée au rayon vecteur et à la latitude par une relation simple, la tangente s de la latitude et le temps f. Les quantités s et p sont déterminées par des équations de la forme | d?s ds de ne 7 rene) ds? QUE de 1 dv ans 278 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES où S, R,S,,R,,S,—1,R,— 1 sont des quantités de l’ordre de la masse perturbatrice. La méthode nouvelle consiste à tenir compte d'une fraction importante de ces six quantités, au lieu de les négliger complètement, ce qui conduirait à l’ellipse de Képler. Quant au temps f, il suffira en général de le déterminer par qua- drature. Le chapitre 11 est relatif au cas où la fonction perturbatrice ne dépend que du rayon vecteur. La première valeur approchée de e est alors donnée par une équation différentielle qui s'intègre par les fonctions doublement périodiques; les valeurs suivantes sont déterminées par des équations de Lamé immédiatement in- tégrables. Comme application, l’auteur retrouve les formules don- nées par M. Tisserand pour déterminer le mouvement des apsides des satellites inférieurs de Saturne sous l'influence de l’aplatis- sement et sous l’action de l'anneau. Le chapitre 1 est consacré à l'exposition des méthodes d'inté- gration propres aux équations établies dans le re" chapitre. Dans le chapitre 1v, M. Andoyer détermine avec une approxi- mation très rapide l'orbite intermédiaire de la Lune. Dès la pre- mière approximation, qui ne suppose d'autre connaissance que celle du moyen mouvement sidéral, il arrive aux résultats sui- vants : 0,004081, au lieu de 0,004022 (Laplace) pour le rapport du mouvement du nœud au moyen mouvement ; 0,008//{7, au lieu de 0,008/52, pour le nombre correspondant relatif au périgée ; la grande inégalité de la Lune est déterminée à ;, près de sa va- leur, la variation à - près, l’évection à - près et l'équation an- nuelle à + près. La comparaison avec la théorie de Laplace fait prévoir qu'une seconde approximation serait suffisante pour conduire à des tables de la Lune aussi précises que celles qui se trouvent dans la Mécanique céleste. THÉORIE DES QUANTITÉS COMPLEXES A 7 UNITÉS PRINCIPALES, Par M. BerLorTy. (Thèse, 123 pages in-{; Paris, 1886, Gauthier- Villars.) Ce travail comprend trois parties. La première contient l’exposé des principes fondamentaux du calcul des quantités complexes d’après le mémoire de M. Weier- strass intitulé : Zur T'heorie der aus n Haupteinheiten gebildeten complexen Grôssen (1884). Les éléments complexes considérés font ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 279 partie d'un même ensemble e caractérisé par n symboles abstraits ou unités principales e,,e,,..., er. Tout élément & de l’ensemble & a la forme | —$, né ne tt ne 0 Ss 521... En étant des-.nombres réels, appelés coordonnées de l’élé- ment. Les unités principales sont assujetties à diverses condi- tions. La première est qu’il n’existe entre elles aucune relation linéaire à coefficients réels, d'où résulte que l'égalité £— o équi- vaut aux n égalités 6, — 5, —...—%n—0. La seconde est que le pro- duit e»e, doit faire partie de l’ensemble, comme la somme ep + e4 et la différence e, — e, : C4 + £ + CES + £ Ce sont les nombres € qui définissent le système des unités prin- pales. La troisième condition se tire de la loi de commutativité Ep € —= Eq ep QUi donne étre e e . qg p 1pq 2pq 2 npq n E — € rpg rqp et la quatrième de la loi d’associativité (ee) e =(eper)e, qui donne ) pq Exir “à E9 pq Éx2r AE DTAUT Enpq nr — pr Xl ne pr 0: ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 391 PROMENADES MALACOLOGIQUES DANS LE SUD DE LA FRANCE, par M. P. Facor. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1886, p. 163.) sous ce titre, M. P. Fagot publie quelques études dans lesquelles il se propose de montrer aux personnes qui débutent dans les re- cherches malacologiques qu’il est possible, sans sorlir de son pays, de découvrir des faits nouveaux, surtout en ce qui concerne la distribution géographique des Mollusques. Pour donner plus de netteté à ses instructions, l’auteur rend compte de quelques ex- cursions qu'il a faites de Calmont à Mazères, dans l’Ariège, sur les bords du Lers-Mort, dans la Haute-Garonne, à Saint-Paul-de- Fenouillet et dans la forêt de Fanges, dans les Corbières des Py- rénées-Orientales et dans la vallée de la Sals, dans les Corbières de l’Aude. M. P. Fagot donne la liste des espèces qu'il à recueillies dans ces diverses promenades et indique la méthode qu’il a suivie dans ses recherches. E. O. APERÇU DE LA FAUNE MALACOLOGIQUE DES ENVIRONS DE VIRE (Calvados), par M. Emile Bazcé. (Le Naturaliste, 1880, 8 année, n° 48, p.382.) M. Ballé cite une quarantaine d'espèces de Mollusques gastéro- podes et bivalves qu'il à recueillies dans un rayon de cinq kilo- mètres autour de Vire. E. O. DESCRIPTION DE QUELQUES CLAUSILIES NOUVELLES DE LA FAUNE FRANÇAISE, par M. Georges COUTAGNE, ancien élève de l'Ecole polytechnique. (Annales de malacologie, 1886, n° 3, p. 229.) L'auteur désigne sous les noms de Clausilia queyrasiana, C. hypochra;, C. jurensis, C. provincialis et C. andusiensis, ces espèces nouvelles dont les types ont été recueillis dans le Queyras, dans le bois d’Yeuses, près Montélimar, à Hauteville (Haut-Bugey), à Saignon, près Apt, et aux environs d'Anduze, sur la rive droite du Gardon. E. O. ESPÈCES NOUVELLES DU Luc (Var), par le Frère FLorence. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1886, p. 225.) Les nouvelles espèces dont le frère Florence donne la descrip- tion sont désignées sous les noms d’Arion euthymeanus, Helix idiophya et Ferrussacia gravida. E. O. 332 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ÉTUDE CRITIQUE DES Tapes DES CÔTES DE FRANCE, par M. Arnould Locarp. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1886, p. 239 et pl. VII et VIII.) M. Locard donne la synonymie, aussi complète que posssible, des espèces du genre Z'apes, que l’on rencontre sur nos côtes et indique les caractères différentiels qui permettent de les dis- tinguer. Ce travail sera d'autant plus apprécié des malacologistes que la détermination des coquilles appartenant au genre Z'apes était considérée comme particulièrement difficile. E. O. CONTRIBUTION A LA FAUNE MALACOLOGIQUE DE LA CATALOGNE, par M. P. Facor. (Annales de malacologie, 1884-1886, n°% 1, 2, 3, pp. 168 et suiv.) Dans une excursion entreprise en Catalogne, au mois de mai 1881, en compagnie de M. Édouard H..., membre du Club alpin, M. Fagot a recueilli trente-huit espèces de Mollusques dont il donne le catalogue, et parmi lesquelles il s’en trouvait plusieurs qui n'avaient pas encore été décrites (Succinea Bofilli, Zonites Harlei, Z. Arabiæ, Helix bofilliana, H. carascalopsis, H. salaunica, H. monistrolensis, Clausilia catalonica, C. Ulavorsiana, Pupa Bofilli, P. montserratica). E: 0: CONTRIBUTIONS A LA FAUNE MALACOLOGIQUE DE LA CATALOGNE, par M. Arturo Borizz. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1886, p. 151.) Sous les noms d’Aelix ripecurcica, Pupa jumillensis, P. liliaten- sis, P. catalonica, P. arigonis, P. peuchinatiana, P. pulchella, P. dertosensis, M. Bofill décrit un certain nombre d'espèces de coquilles qu’il a découvertes en Catalogne. E. O. ÉTUDE SUR LA FAUNE MALACOLOGIQUE DE LA DALMATIE, DE LA CROATIE ET DES CONTRÉES CIRCONVOISINES, par M. A. LETOURNEUX. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1886, p. 231.) Dans la suite de ce travail, dont la Ire partie a paru dans le t. Il du même recueil (voir Rev. des trav. scient., t. NI, p. 393), ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 333 M. Letourneux traite des coquilles du genre dalmate T'anousia dans lequel il fait connaître plusieurs espèces nouvelles, 7°. mar- chesettiana, T. Letourneuxt et T. stossichiana, puis il décrit une nouvelle Hélice de l'ile Corfou pour laquelle il propose le nom d'Aelix soccaliana. E. O. Coquicces Du HAUT-SÉNÉGAL, par M. le Dr F. JoussEAUME. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1886, 11° année, p. 471 et pl. XII, . XII, XIV.) ; M. Jousseaume signale ou décrit dans ce travail un grand nombre de coquilles rapportées de la région du haut Sénégal par M. le D" Bellamy et appartenant aux genres Limicolaria, Bella- mya (nouv. genre), /eneus (nouv. genre), Pharaonia, Mutela, Mutelina, Spatha, Spathella et Etheria. Plusieurs de ces espèces sont nouvelles pour la science. En tête de son mémoire, l’auteur publie in extenso une note de M. le Dr Bellamy donnant quelques renseignements intéressants sur la topographie et la climatologie du pays où il a fait ses récoltes. E. O. Des Tipnogies pu LAC TANGANIKA, par M. J.-R. BoURGUIGNAT. (Pull. de la Soc. malacologique de France, 1886, p.141 et pl. VI) Le genre 7iphobia (Smith) qui à pour type la 7'iphobia Horei Smith., renferme, outre cette espèce, plusieurs formes inédites, Tiphobia longirostris, T. Jouberti et T. Bourquignati (Joubert, ms.), dont M. Bourguignat donne la description. E9,07 SUR QUELQUES LAMELLIBRANCHES NOUVEAUX PROVENANT DU CONGO ET DE SES TRIBUTAIRES, par M. le D' A.-T. DE ROCHEBRUNE. (Pull. de la Soc. malacologique de France, 1886, p. 1 et pl. L.) L'auteur examine d’abord un type qui a été décrit par M. E. von Martens sous les noms de Spatha (Mutela) hirundo et il en fait le type d’un genre nouveau qu'il appelle Chelidonura et dans lequel il fait rentrer une espèce (Chelidonura arietina) découverte dans la région du Congo par M. Thollon; puis il fait connaître un certain nombre d'espèces nouvelles obtenues par le même voya- REVUE DES TRAV, SCiENT. — T. VII, no 7, 98 =) 334 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES seur dans la même contrée et appartenant aux genres Mutelina, Spaihella, Spatha, Zairia (nouveau genre), Pharaonia et Ætheria. E. O. DESCRIPTION DE VIVIPARES NOUVELLES DU LAC TA-Li, par M. Juüres Magizce. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1886, n° 1, p. 65 et pl. Il.) M. J. Mabille propose de désigner sous les noms de Vivipara Delavayi, V. Francheti, V. tropidophora, V. limnophila et V. secer- nenda ces espèces nouvelles dont les types ont été recueillis par M. l’abbé Delavay, missionnaire au Yun-Nan. E. O. ——_—_—_— ————— ESSAI MONOGRAPHIQUE SUR LES Puliminus DE L'ASIE CENTRALE RUSSE ET DE L'AFGHANISTAN, par M. C.-F. AncEy. (Pull. de la Soc. malaco- logique de France, 1886, n° 1, p. 15.) Dans ce travail monographique, M. Ancey étudie seulement les Buliminus du Turkestan, de l'Afghanistan, de la Songarie et du sud-ouest de la Sibérie. Outre un grand nombre de formes déjà connues, il décrit plusieurs espèces nouvelles : PBuliminus Her- zensteini, B. trigonochilus, B. Kuschakewita, B. bonvallotianus, B. kokhandensis, B. ujfalvyanus, B. potaninianus, et il termine par quelques observations sur des coquilles du genre Aumina. F0; + SUPPLÉMENT A L'ESSAI MONOGRAPHIQUE SUR LES PBuliminus DE L'ASIE CENTRALE RUSSE ET DE L'AFGHANISTAN, par M. C.-F. ANCEY. Dans ce supplément (voir ci-dessus), M. C.-F. Ancey décrit encore plusieurs espèces nouvelles ou peu connues, PBuliminus Przewalskii, B. subobscurus, B. asiaticus (Mousson ms.), B. apty- chus, B. leucoptychus (Martens ms.), 2. entodon (Mart.) et 8. pul- aster (Mart. ms.) E. O. UNE EXCURSION MALACOLOGIQUE SUR LE VERSANT ATLANTIQUE DU HoN- puRAS, par M. C.-F. AnGEy, (Annales de malacologie, 1886, n° 3, D'2970) La faune malacologique des petites iles du golfe de Honduras ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 339 étant complètement inconnue, M. Ancey s’est empressé d'étudier les Mollusques qui ont été recueillis dans ces parages par M. Chas. T. Simpson et il a reconnu qu'ils appartenaient, les uns à des formes déjà signalées dans la Nicaragua, ou Mexique, à la Jamaïque, etc., les autres à des espèces nouvelles (Conulus utillensis, Cylin- drella bourguignatiana, Nothus Simpsoni, Nothus fondianus, Cyclos- toma Andrewsæ, Trochatella Simpsoni, et Streptostyla Thompson. E. O. CONTRIBUTIONS A L’ÉTUDE DES PROSOBRANCHES PTÉNOGLOSSES, par M. E.-L. Bouvier. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1886, n°4, p. 77 et pl. LIL.IV, V) Après avoir indiqué les caractères et les limites actuelles du groupe des Pténoglosses, M. Bouvier rend compte des observa- tions anatomiques qu’il a faites sur trois espèces de la famille des Janthinidés, la Janthina qlobosa (Sw.) et la J. planispirata (Reeve et Adams) de l'Atlantique et laJ. frochoidea du détroit de Malacca, sur une espèce des Solaridés, le Solarium trochleare (Hinds) de Zanzibar et sur une espèce de Scalaridés, la Scalaria communis (Lamarck) de nos côtes. Il conclut de ses recherches que le sous- ordre des Pténoglosses doit être démembré et placé tout entier dans le groupe des Ténioglosses, auquel il se rattache par le genre Torinia et dont il dérive par l’atrophie de la dent médiane et la multiplication des dents latérales. Pour M. Bouvier, les Solaridés doivent être rangés parmi les Ténioglosses dialyneures, les Scala- ridés au-dessus des Solaridés, parmi les Ténioglosses dialyneures s'ils sont dialyneures et au voisinage des Turritellidés s’ils sont zygoneures, et enfin les Janthinidés parmi les Ténioglosses zygo- neures au-dessus des Vermétidés. BA 0; ÉTUDE MONOGRAPHIQUE DU GENRE Concholepas, par M. Jules MABILLE, (Annales de malacologie, 1886, n° 3, p. 261 et pl. I, IV, V.) L'auteur indique d’abord quels sont les affinités zoologiques et les caractères distinctifs du genre Concholepas, puis il passe en revue toutes les espèces de ce groupe, aussi bien les espèces actuellement existantes que celles dont les coquilles ont été trou- vées dans les faluns de la Touraine et dans les terrains tertiaires du Chili. Pour l’une de ces dernières, il établit Le genre Charonia. E. O. 330 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOTES SUR GERTAINES SECTIONS DU GENRE Physa ET DIVERSES FORMES DE CE GENRE, par M. C. F. Ancey. (Le Naïturaliste, 8° année, 1886, DAS ID 007) L'auteur se propose de démontrer dans cette note que les genres Pyrgophysa et Glyptophysa de M. Crosse doivent être supprimés et considérés comme synonymes des genres /sodora (Ehrenb.) et Ameria (H. et À. Adams). Il indique également quelques noms d'espèces à changer parmi le Physa et introduit les dénominations nouvelles et Physa Craveni, Ph. binneyana et Ph. carinifera pour le Physa lirata (Craven nec Tristr.), Ph. diaphana (Tryon nec Kr. et Ph. scalaris (Jay nec Dunker). 1950) NOTES SUR LE GENRE Sprrochona (Stein) par M. Eugène CAN, licencié ès-sciences, étudiant en médecine. (Bull. scient. du dép. du Nord, 1886, 2° série, 9° année, n° 1, p. 21.) Après quelques considérations sur les caractères de l'espèce actuellement connue du genre Spürochona, Sp. gemmipara et sur les chances qu'il y à de rencontrer cette forme intéressante ou une forme voisine sur des Gammarus marins, M. Canu expose ses idées sur les affinités des Spirochonidés qu'il considère comme repré- sentant notablement le stade péritriche dans la famille des Hypotriches à cils homogènes et sans péristomes. E. O. FORAMINIFÈRES ET OSTRACODES DE L’ISLANDE ET DU SUD DE LA NORVÈGE, - par M. O. Terquem et M. Emond TERQUEM, lieutenant de vais- seau. (Pull. de la Soc. zoologique de France, 1886, 11° année, p. 328 et pl. XI.) MM. O. et E. Terquem décrivent dans cette note un certain nombre d'espèces nouvelles de Foraminifères recueillies par l’un d'eux sur les côtes de l'Islande et de la Norvège méridionale et appartenant aux genres Orbulina, Lagena, Frondicularia, Nonio- nina, Rotalina, Haplophragmium, T'runcatulina, Anomalina, Buli- mina, Guttulina, Poliymorphina et Quinqueloculina. Ws donnent ensuite une liste de 150 espèces de Foraminifères et de 29 espèces d’Ostracodes qui ontété rencontrés jusqu'à ce jour dans les mêmes parages. | E, O. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE S21 S 2 BOTANIQUE ORIGINES DES RADICELLES ET DES RACINES LATÉRALES CHEZ LES LÉGUMI- NEUSES ET LES CUCURBITACÉES, par Th. Van TieGuex et H. DouLror. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIIL.) D’après M. Zanczewski, les radicelles des Légumineuses et des Cucurbitacées se formeraient tout autrement que celle des autres dicotylédones, tirant leur cylindre central seul du péricyele, leur écorce et leur coiffe de l’endoderme; M. Lemaire a récemment confirmé ce point de vue pour les Légumineuses. Les nouvelles recherches de MM. Van Tieghem et Douliot leuront montré que cette double exception n’est qu'apparente, les Légumi- neuses et les Cucurbitacées forment en réalité leurs racines laté- rales et leurs radicelles comme les autres dicotylédones, savoir tout entières aux dépens du péricycle de la racine, ou de la tige quand elles se produisent sur celle-ci. C. 0 SUR LA FORMATION DES RACINES LATÉRALES DES MONOCOTYLÉDONES, par MM. Van Trecnem et Douzior. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIII.) Ces nouvelles études sont confirmatives de celles déjà publiées par les auteurs, en ce qui touche l’origine de l'écorce de la racine à savoir que cette écorce dérive de l'écorce de la tige, et non du cylindre central. Les recherches ont porté sur plus de 3o espèces appartenant à 29 genres (Saccharum, Cyperus, Calla, Typha, Alisma, Eucomis, Iris, ete.). Chez toutes, le cylindre central de la racine procède du péricycle de la tige, tandis que l’écorce et la coiffe dérivent de l’endoderme. C. RECHERCHE SUR LE POLLEN, par Louis MANGin. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIII.) M. Mangin fait porter ses études sur la durée du pouvoir germi- natif du pollen, surles conditions de la germination et les échanges gazeux qui les caractérisent. 333 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES La durée de la faculté germinative est très variable : un jour pour Oxalis Acetosella, quatorze jours pour Lilium croceum, vingt- huit jours pour /ris Pseudocorus, cinquante-cinq jours pour Vinca minor, quatre-vingts jours pour Varcissus Pseudonarcissus et Picea excelsa (?). Pour la rapidité de la germination deux cas se présentent : Tantôt la germination est immédiate (plantain, coquelicot, etc.) tantôt elle n’a lieu que douze, vingt-quatre heures ou plusieurs jours après le semis (Luzula campestris, Populus pyramidalis, Pinus sylvestris, Piceaexcelsa, ete.). En ce dernier cas, un optimum de rapidité se produit un certain nombre de jours après la récolte, soit pour l’£picea après quarante à quarante-sept jours. Certaines plantes cleistogames (Pervenche) ou dichogames protérogynes (Plantain) ont un pollen à germination immédiate, tandis que des dichogames protérandres ou uniseanées (£picea, Ghêne, Peuplier) ont un pollen à germination retardée. L'influence de la lumière (diffuse) varie. Pour Vinca minor, Nymphæa, Cerastium etc., la germination est plus rapide à l’obscu- rité qu'à la lumière; le contraire s’observe chez Yucca, Papaver, ete. (A suivre.) C. RECHERCHES SUR LE POLLEN, par M. Louis MANGin. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIII, suite et fin.) Le sujet est l'étude des échanges gazeux durant la période germinative. M. L. Mangin déduit de ses expériences les conclu- sions suivantes : Le rapport des gaz échangés s’abaisse graduellement depuis le début de la germination ; La quantité du gaz absorbé ou dégagé décroît aussi graduel- lement jusqu’à la mort de la cellule ; La germination des grains de pollen riches en amidon (Bouleau, Charme, Noisetier, Plantain, Iris, etc.), est indépendante du subs- tratum nutritif, ces grains consomment leurs réserves ; Le pollen dépourvu d’amidon (Gentiane, Digitale, Pervenche, Narcisse, etc.), ne germe bien que dans des milieux renfermant des sucres, qu'il utilise et associe en dégageant de l’acide carbonique. Les pollens amylacés du Pin sylvestre, de l'£picea et du VNym- phæa, n’usent pas leur amidon, mais en fabriquent aux dépens des sucres, de telle sorte que pollen et tubes polliniques en sont comme bourrés. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 339 UNE PAGE DE DENDROLOGIE, par M. D. Cros. (Mémoires de l’Académie des Sciences de Toulouse, 1886.) M. Clos se propose dans cette étude : 1° d'apporter un contin- gent à la liste des arbres colosses ; 2° de citer des faits relatifs à l'influence de l’exposition sur la grosseur du tronc; 3° de citer quelques développements accidentels en dendrologie. 1° Grosseur des arbres. — Châtaignier : Sur l’Etna, le Châtai- gnier des 100 chevaux, qui serait une cépée, 56 mètres de circon- férence en 1871 (Jean Chalon), et le Châtaignier de la Nuve, 18 mètres de tour ; le Châtaignier de Carda, 18 mètres de tour (Corsi- Salviati). — Chênes : Du pont d'Empalot, à Toulouse, 5 mètres de tour ; de Belleserre (Tarn), 42,70 à 1 mètre du sol ; d’Isigny- la-Bévut (Manche), 5",85 ; de Spa, de 5 à 6 mètres ; d'Elsinstowe (Angleterre), 9 mètres; de Cortessen (Limbourg), 9,36; le chêne d’Allouville, 10 mètres et environ 1000 ans d'âge ; le chêne de Callhorpe (Yorkshire) qui aurait 30 mètres de tour, ete. — Ormes : L’orme de Malaprade (Tarn) a 7,80 près du sol et 5m,38 à la hauteur de 1 mètre ; à Sorèze, deux beaux Ormeaux dont le plus gros à 5,65 à 1 mètre du sol; celui des Sourds- Muets, à Paris, qui a 4",5o de tour ; celui d'Agen au pied duquel les habitants apportaient, dès 1445, la dime de leurs vignes, et qui à 1 mètre de la base, mesure 6 mètres de tour, etc. — Tilleuls : Devant l’église de Pouzac, près Bagnères-de-Bigorre, deux arbres ont donné à M. Clos, il y a dix ans, vers 1/3 de leur hauteur, 5,30 et 4,80 ; ceux de Maibelle (province de Namur et de Gérosten, mesurent, le premier 9 mètres, le second 5,30 de circonférence. — Oliviers : On en cite un, au jardin des Oliviers, près Jérusalem, avec 6 mètres de tour ; au Jar- din des Oliviers de Blidah, de 5,60, 4,70 et 4%,25 à 30 centimètres du sol; celui placé entre Nice et Monaco, et ayant en 1867 plus de 7 mètres vers sa base. — Peupliers : Celui de Dijon mesure à sa base 15 mètres, à 3o centimètres du sol 12 mètres, et à 5 mètres, 6,50. — Houx : À Verdun (Aude) trois de ces prétendus arbustes, mesuraient plus d’un mètre de tour sur 7 à 8 de haut, etc. — Vigne : À Pise, un pied me- surait près de 2 mètres de tour ; à Montabamboli, un pied dont le tronc ne peut être embrassé par deux hommes. M. Clos cite encore des Ifs, Cyprès, etc., de grosseur remarquable, et hors de l’Europe, les Sequoia et Baobab. 2° Influence de lPexsosition. — M. Clos signale une avenue de 340 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Chênes de la Jasse (Aude) dont les arbres étaient de près de 25 pour 100 plus gros du côté du midi que du côté du nord. 30 Quelques faits accidentels. — M. Clos cite un Châtaignier, portant dans la cavité du tronc évidé par la pourriture, un chêne haut de 4 mètres et un autre de 0,50, etc. M. Clos rappelle en outre des faits remarquables de vitalité chez des Ormeaux et des cas curieux d’arbres frappés de la foudre. C. OBSERVATIONS SUR LA POLLINISATION ET LA FÉCONDATION DES Verbascum, par M. Paul Maury. (Bull. de la Soc. botan. de France), t. . XXXIHIL.) M. Franchet ayant remarqué que les deux étamines antérieures du Verbascum, émettent leur pollen au moment de l'ouverture de la fleur, et avant les étamines postérieures, ce qu'avait aussi vu M. Chatin dans ses études sur les rapports entre l’ordre de naissance des étamines et l’ordre de déhiscence des anthères, a été ainsi conduit à penser que la fécondation était produite par ces étamines antérieures, qu'il y avait dès lors autofécondation, ce qu'admettait de son côté Darwin en se fondant sur le manque de nectar pour attirer les insectes. Cependant les hybrides sont fréquents dans le genre Verbas- cum, dont les fleurs, habituellement délaissées par les Lépidop- tères et les Coléoptères, reçoivent fréquemment la visite d'Hymé- noptères, des Abeilles surtout. Sans se prononcer encore sur la question d'hybridation, M. Paul Maury a constaté : que les Verbascum présentent deux modes de pollinisation, l’un direct, l’autre indirect, que leurs ovules sont loin d’avoir atteint leur complet développement au moment où le stigmate est pollinisé ; que le boyau pollinique séjourne un certain temps dans un espace vide entre le nucelle et le tégument ovu- laire avant d'opérer la fécondation. C. SUR UNE MODIFICATION DU TISSU SÉCRÉTEUR DU FRUIT DE LA VANILLE, par M. Léon Guienarn. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIT’) 4 La constitution des cellules sécrétrices à raphides, communes dans le tissu des Orchidées et notamment dans les fruits de la ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 341 Vanille où elles occupent le parenchyme extérieur aux faisceaux libéro-ligneux, et se disposent en files, étaient, pour Hurestein, qui admettait la résorbtion des cloisons de leurs extrémités, des vaisseaux utriculeux. De Bary admet que la disparition est le ré- sultat d’un accident de préparation par poussée de l’eau sur le contenu gommeux et les membranes. M. Guignard a vu les cloi- sons disparaître par le fait même de l’allongement des paquets de raphides, qui se mêlent entre eux dans les cellules en contiguïté. C. L'ENDODERME DU SENECIO CINERARIA, par M. P. VuIzLEMIN. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIT.) M. Vuillemin signale dans le Senecio Cineraria, une organisa- tion analogue à celle déjà signalée par lui dans le S. cordatus, où l’endoderme subit d’abord sur le dos des faisceaux, là où doit naître le système sécréteur, un cloisonnement tangentiel inté- ressant une ou plusieurs cellules ; le canal oléifère se forme aux dépens d’une cellule du rang interne. La rangée externe rétablit en dehors de cet appareil, sa continuité de la couche amylacée dans la feuille, de l’assise à plissements dans la tige. Les observations de M. Vuillemin diffèrent de celles de M. Van- Tieghem, conduisant à admettre que les canaux sécréteurs sont entaillés dans l'épaisseur de l’endoderme, comme s'ils provenaient de la division en quatre d’une de ces cellules. C. SUR L'OCHREA DES POLYGoNÉES, par M. Coroms. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIL.) En suivant avec soin la marche des faisceaux dans un nœud du Polygonum, on arrive, suivant M. Colomb, à cette conclusion que l’ochrea des Polygonées est un organe complexe formé de deux parties distinctes ; l’une, opposée à la feuille, qui est la gaine même de cette feuille ; l’autre, placée à l’aisselle de la feuille et détachée du pétiole, serait une véritable ligule, analogue, par son origine, à celle des Graminées. Un ochrea de même origine que celui des Polygonées, se re- trouve dans les Ficus et les Magnolia. C. 342 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOTE SUR LA STRUCTURE DES CRASSULAGÉES, par M. H. Dourtor. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXHIT.) Les observations de M. Douliot sur les Crassula, Rochea, Sem- pervirum, Sedum, le conduisent à la conclusion suivante : Les Crassulacées sont normales dans la structure primaire de leur tige. Ilse produit dans la tige des formations secondaires donnant l'illusion d’une tige polystélique, quand les faisceaux foliaires concentriques s’accroissent ; il peut aussi se produire dans une racine renflée des divisions de la couche génératrice en plusieurs arcs qui se forment ultérieurement pour donner l'illusion d'une racine polystélique ; mais ces modifications ne sont que secon- daires,. C. SUR QUELQUES POINTS DE L’ANATOMIE DE LA TIGE ET DE LA FEUILLE DES CASUARINÉES, par M. H. LecomTe. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIT.) Le genre Casuarina, qui seul forme la famille, se compose d’en- viron 30 espèces des terres australiennes de port et structure qu’on peut dire anormaux, comme tant d’autres productions des mêmes contrées. Les tiges, qui ont par leur surface cannelée avec ver- ticilles de feuilles écailles, l'apparence de prèles gigantesques, une structure remarquable, objet des recherches de Gæppert, Sono, Læw, et de M. Poisson. Particularité remarquable, les côtes des tiges seraient formées par la décurrence des écailles. De l’ensemble des caractères anatomiques, M. Lecomte conclut que les uns seulement peuvent être utilisés pour la distinction des espèces. Il réserve d’ailleurs ce qui concerne la classification des Casuarinées pour une communication ultérieure. C. SUR LES CAUSES ANATOMIQUES DE L'ENROULEMENT DES VRILLES, Par M. Leczerc pu SABLoNn. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIL.) M. Leclerc du Sablon conclut, de l’examen anatomique des vrilles dans les Cucurbitacées, les Passiflorées, les Ampélidées, Smilacées, Légumineuses et Bignogniacées, que la sensibilité d’une face est toujours en rapport avec la quantité de fibres ou de cellules allongées qui se trouvent dans le voisinage de cette ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 343 face, comme si le caractère anatomique constaté dans les régions sensibles d’une vrille était utile à son enroulement, ce qui ajoute- rait une cause interne aux causes externes (forme, flexibilité, mouvement, etc.) déjà signalées. L'auteur se propose d'étudier ultérieurement le mécanisme même de l’enroulement, sur lequelil ne partage pas les idées géné- ralement reçues. (e Sur L'AMIDON ET LES LEMITES, par M. BELZUNG. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIIT.) Déjà l’auteur a indiqué les premiers résultats ; il donne aujour- d’hui les conclusions principales de l’ensemble de ses recherches. 19 L’amidon peut se développer directement dans le protoplasma de la cellule, sans l'intermédiaire des lemites ; 2 Un grain d’amidon, né dans le protoplasma, peut se trans- former complètement en grain de chlorophylle avec le seul con- cours de radiations et de substances azotées solubles de la cellule. Bien différent est le chlorolemite, grain où le squelette est de nature albuminoïde et provient du protoplasma : on pourrait le nommer Chloroamylite. 3° L’amidon est nécessaire, non seulement pour la formation du squelette du chloroamylite, mais encore pour le développement du pigment chlorophyllien. Si l’amidon manque, les cloroamylites perdent leur pigment vert et se dissocient ; les chlorolemites au contraire, peuvent persister pendant toute la vie de la plante. C. POLLEN FOSSILE PROVENANT DES LIGNITES DE JARVILLE, par M. BLEICHER. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, Nancy, 1886.) Les lignites de Jarville contiennent, outre les bois et les débris de rameaux de conifères, des grains de pollen parfaitement con- servés, M. Bleicher, qui a isolé ces grains par le procédé de M. Gumbel, les présente à la Section de Botanique du Congrès. Ce pollen est du pollen d’Abiétinée, bien reconnaissable à sa structure. D'après M. Fliche qui a découvert un pollen identique, dans un dépôt du même âge que celui de Jarville, à Bois-l'Abbé, il ne met pas en doute que ce ne soit le pollen du Pinus montana. C. 344 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DISTINCTION HISTOLOGIQUE ENTRE L'ANIS ÉTOILÉ DE CHINE ET L'ANIS ÉTOILÉ DU JAPON, par M. GopFrRin. (Assoc. franc. pour l’avanc. des Sciences, Nancy, 1886.) La distinction des deux Anis, dont le second, toxique, est parfois mêlé à l’autre dans le commerce, est donnée nettement par la structure du péricarpe et des graines. 1° Le fruit de l’Anis de Chine à près de la ligne de suture cen- trale des carpelles une masse scléreuse fort dure qui manque dans l’Anis du Japon ; 20 La graine de l’Anis de Chine n’a au-dessous de la couche externe scléreuse de ses enveloppes que des cellules parenchyma- teuses ; l’Anis du Japon présente à la même place de nombreuses cellules pierreuses. C. SUR LA RÉPARTITION DU TANIN DANS LE BOIS DE CHÈNE, par M. HENRY. (Assoc. franc. pour l’avanc. des Sciences, Nancy, 1886.) Conclusions : 1° Pauvreté (moins de 2/100o*$) de l’aubier en tanin; 2° Le bois parfait contient de 6/100€ à 9,5/100 de tanin; les couches les plus voisines de l’aubier sont les plus riches ; 3° Richesse de l'écorce dont la teneur va en diminuant pour les chênes d'âge moyen (90 ans) de la racine au sommet du fût (de 13,6/1006$ à 5,7/100') ; 4° Les petites branches (de 3 à 4 cent. de diamètre ne dosant que 22 à 25/100€ de tanin ne peuvent servir à fabriquer des extraits de tanin, tandis que les ramilles (les trente derniers cen- timètres des rameaux) en contenant de 5 à 6,6/100* peuvent être utilisées. C. FORMATION DE BULBILLES DANS L'ISOETES LACUSTRIS DU LAC DE LONGEMER, par M. Mer. (Assoc. franc. pour l’avanc. des Sciences, Nancy; 1886.) Sur certains pieds, le sporange est remplacé par une émergence portant de jeunes feuilles repliées sur elles-mêmes ; ce corps est un bulbille qui se détache de la feuille mère et se fixant dans le sol, forme un pied indépendant. C’est en juin qu'apparaissent les x feuilles à macrosporange, en juillet et août celles à microspo- ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE. 345 ranges, à l'automne et au printemps les feuilles stériles dont plu- sieurs formeront des bulbilles. C. SUR LES OVULES ET LES GRAINES DES OMBELLIFÈRES, par M. Jules Porsson. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, Nancy, 1886.) Les ovules de la plupart des Ombellifères sont au nombre de deux (ce que Decaisne s’est toujours refusé à admettre!) dans chaque tige; l’un de ces ovules, réduit au nucelle, avorte, l’autre se compose d’un nucelle et d’un seul tégument. Après l’évolution de l’ovule et lors de la formation du sac embryonnaire, le tégument se détruit du dedans au dehors, ne laissant qu'un résidu des cel- lules les plus externes et l’épiderme qui souvent contient un pigment coloré. (De SUR LA DISTINCTION DES INDIVIDUS DANS LES PLANTES DIOÏQUES, par M. Jules Poisson. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, Nancy, 1886.) Il ressort de l'examen des Mercurialis annua, Urtica dioica, Humulus, Spinacia, Cannabis, Aucuba, Casuarina, que des différences existent suivant les sexes. Généralement les mâles sont plus grands, ont les entrenœuds plus éloignés, les feuilles à pétiole plus long, à limbe plus étroit et plus allongé et à teinte plus pâle. M. de Saporta a vu de son côté, le Salisburia adiantifolia à feuilles bilobées dans les mâles, entières chez les pieds femelles. D'où cette conclusion qui se tire d'elle-même : les espèces que font les phytopaléontologistes sur la forme des feuilles et de la nervation ne sont pas toujours des types distincts. C. RECHERCHES SUR LA LOCALISATION DU TANIN DANS LA TIGE DES VÉGÉTAUX, par M. THouveniN. (Assoc. franc, pour l’avanc. des sciences. Nancy, 1886.) M. Thouvenin a constaté que dans les Saxifragées (Decumaria, Philadelphus) le tanin n'existe que dans les cellules formant l’assise la plus externe de l'écorce; de même chez les Borraginées. Dans les Myristica, le tanin est dans des cellules en files 346 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES fusionnées entre elles et formant des lignes concentriques assez régulières dans le liber; nulles dans le bois, elle se retrouvent dans la moelle externe. M. Thouvenin signale une combinaison, de couleur jaune bru- nâtre, que forme, dans les tissus morts, le tanin avec le pro- toplasma. M. Marius Hartog a vu des cellules à tanin, en files dans l’écorce et la moelle des Lécythidées. Un bon réactif du tanin consiste en un mélange de chlorate de potasse et d'acide chlorhydrique. | C. FRUITS A CIDRE DU DÉPARTEMENT DE L'ORNE, par M. AnpouaRn. (Bull. de la station agronomique de la Loire-Inférieure. Exercice 1885- 1886.) M. Andouard a analysé 78 variétés de pommes et poires à cidre adressées par la commune du Sap à la station agronomique de la Loire-Inférieure à l'issue du congrès tenu au Mans par l’Asso- ciation pomologique de l'Ouest. Les recherches qui ont porté sur le poids des fruits, sur la densité du jus, la proportion de sucre, d'acides, de tanin et de mucilage, ont leurs résultats disposés en tableaux qu’on consultera utilement pour le choix des variétés à cultiver. Un fait qui va à l'encontre des idées reçues, mais que ne fait toutefois que confirmer les analyses récentes de M. Truelle, phar- macien à Trouville, est celui-ci : Les poires à cidre contiennent moins de sucre que les pommes: donc les poirés sont moins al- cooliques que les cidres proprement dits. C. —— FAITS TÉRATOLOGIQUES ET OBSERVATIONS RELEVÉES SUR QUELQUES PLANTES DE LA FLORE DU GARD, par M. l'abbé J. MAGNEN. (Pull. de la Société d’étude des sciences naturelles de Nimes, juillet-décembre 1886.) 1. Valerianella truncata : Chloranthie des fleurs ; 2. Ophrys Scolopax : Lobe moyen du labelle, verdâtre au som- met, blanchâtre au centre; 3. Scabiosa maritima : Fasciation, verticilles de 4-8 feuilles ; 4. Scabiosa hybrida : Folioles de l’involucre devenues foliacées. Suivent d'assez nombreuses remarques intéressant la flore du Gard. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 341 FLEURS CLÉISTOGAMES ET SOUTERRAINES CHEZ LES OROBANCHÉES, par M. TraguT. (Pull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIII.) M. Trabut a pu constater, en cherchant à obtenir avec ses adhé- rences à la plante nourricière (Atriplex Halimus) le Phelipæa lutea, que le bas de la tige, enfouie en terre profondément, por- tait à 33-40 centimètres de profondeur sous le sol des fruits et des fleurs cléistogames. Déjà une observation analogue avait été faite par M. Battandier sur une Orobranche indéterminée, et par M. Cosson, sur le Scrofularia arquta qui donne vers son collet des fleurs souterraines sans corolle et fructifères. Le Linaria agglu- tinosa var. lutea donnerait aussi, suivant M. Trabut, vers le bas de ses tiges, des fleurs cléistogames développant leurs fruits sous terre: C. DISCUSSION DE QUELQUES POINTS DE GLOSSOLOGIE BOTANIQUE (suite), par M. D. Cros. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIT.) Les points que traite aujourd’hui l’auteur sont les suivants : I. Méridisques, Lépales. — Le terme de méridisque désignerait les glandes des Crucifères, Géraniacées, etc. Il. Pistillodes. — Déjà proposé en 1882 par M. Clos pour dési- gner les ovaires avortés (Arum, Rhus, Cucurbitacées, etc.). III. Hémicarpelles, Hémachaines. — Les portions ovariennes du pistil des Labiées et des Borraginées. | IV. Embryons macropodes et macrocéphales. — M. Clos adopte, avec L.-C. Richard, le terme macropode pour désigner les em- bryons à gros colylédons (Hippocastanées, Tropéolées, Légumi- neuses, etc.). V. Radicule et tigelle. — IL est temps, dit-il, de faire justice de ces expressions suranées: radicule et tigelle sont hypocotyle. C. NOTES SUR LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DE L'EUROPE, par M. G. Rouy. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIII) La présente communication a pour objet de faire connaître sept plantes asiatiques ou africaines, nouvelles pour la flore euro- péenne, c’est-à-dire non comprises dans le Conspectus floræ euro- pææ de Nyman, lequel s'arrête à 1884. 1. Bull, de la Soc. Bot. de France, t. IV, VI, XIE, IX, XII, XVIIL, XX. 348 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Trois de ces espèces : Androsace filiformis, Siphonostegia syriaca, Githago gracilis étaient connues en Asie ; quatre autres : Scorzo- nera coronopifolia, Medicago secundiflora, Lavatera moschata, Erma stenocarpa, n'élaient indiquées que dans la flore d'Afrique. Deux des 7 espèces ont été observées en France, savoir le Medi- cago secundiflora dans l'Aude, le Scorzonera dans les Pyrénées orientales. C. NOTES SUR LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DE L'EUROPE, par M. G. Roux. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIL.) M. Rouy commence, dans cette seconde communication, l’énu- mération des espèces européennes dont l'aire géographique s’est trouvé sensiblement accrue par suile de leur découverte dans des localités nouvelles postérieurement au Conspectus Floræ europææ de Nyman. La liste s'étend à 25 espèces, dont une seule monoco- tylédienne, Leucoïum Hernandez, des îles Baléares et Sardaigne, observée à Hyères par M. de Coiney et à Bastia par M. Huon. C. SESSION EXTRAORDINAIRE A MILLAU DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIL.) La session extraordinaire pour 1886 de la Société botanique de France avait pris pour lieu de rendez-vous et centre d’explora- tions Millau, heureusement placé entre les hautes Cévennes (mont Aigoual (1,432 mètres) et les plateaux du Larzac (909 mètres) qui vont en s’abaissant vers la région méditerranéenne, ce qui fait assez prévoir que les récoltes seront un mélange de plantes alpestres et d'espèces méditerranéennes. On en jugera par quelques citations empruntées aux listes des localités visitées par la Société botanique, listes relevées par M. le professeur Flahault pour les Algues, par MM. Flahault et Barraudon pour les plantes phanérogames et cryptogames vasculaires .et s’élevant aux chiffres suivants d'espèces: Algues, 107; plantes vasculaires, 674; total 791. Peu de sessions pourraient donner d'aussi remarquables résultats, dont le mérite revient à l'actif, savant et sympathique professeur Flahault, qui a tout préparé et dirigé : 1° Herborisations dans le bassin du Rance, région sud-ouest de l'Aveyron. — La liste spéciale des plantes recueillies, dressée par PR a TS Pr Je ANALYSES ET ANNONCES. —- BOTANIQUE 349 M. l’abbé Coste, à la suite d’herborisations multiples, suf- firait à indiquer ici deux régions, l’une montagnarde (le pic de Merdelou, d’où sort le Rance, atteint 1110 mètres); l’autre basse (où le Rance tombe et se réunit au Tarn sous la faible altitude de 220 mètres, à 64 kil. du Merdelou). Une nombreuse colonie de plantes méditerranéennes — diraient les partisans des migrations — n'a pas craint de franchir les Cévennes pour s'établir dans les chauds vallons du bas Rance. Plantes montagnardes : Gentiana lutea, Arnica montana, Sorbus Aria, Saxifraga hypnoides, Sempervirum arachnoïideum, Arabis alpina, Ranunculus aconitifolius, Aconitum lycoctonum, Thesium alpinum, Poa sudetica, Asplenium Halleri, ete. Espèces méridionales : Salvia officinalis, Phillyrea media, Leu- zea conica, Scolymus hispanicus, Genista pilosa, Trifolium stellatum, T’. resupinatum (l'espèce de la #lore obsidionale qui a le plus per- sisté autour de Paris), Pistacia Terebinthus, Ruta graveolens, Coriaria myrtifolia, Paronychia polygonifolia, Acer monspessu- lanus, Cistus laurifolius, etc. 2. Herborisations dans les gorges de la Dourbie. — Du compte- rendu, par M. J. Ivalas, nous relevons les espèces ci-après, géné- ralement ecalcicoles, le terrain étant de nature jurassique : Plantes montagnardes : £rinus alpinus, Arctostaphyllos offi- cinalis, Valeriana tripteris, Rhamnus alpinus, Biscutella lævigata, Rumex scutatus, et quelques autres. Plantes méridionales : Convoloulus catalonia, Cynoglossum pictum, Lavandula latfolia, Tragopogon australe, Pterotheca nemausensis, Pycnomon acarna, Pistacia Terebinthus, Coriaria myrtifolia, Osyris alba, Ruta angustifolia, Silene italica, Cistus laurifolius, Aphyllanthes monspeliensis, Æqilops ovata et Æ. triun- cialis, etc. 3. Excursion dans la vallée de la Joute, rapport par M. J. Ivolas. Sortie du flanc nord de l’Aigoual, la Joute se perd dans le Tarn, au Rozier, après un parcours de 35 kilomètres, au fond d’une érosion jurassique, qui sépare le Causse Méjeau, au Nord, du Causse Noir au sud. Contrariée par le mauvais temps, cette ex- eursion n'a pas donné ce qu'elle promettait. Quelques espèces sont toutefois à y relever. Plantes montagnardes : Phyteuma orbiculare, Anthyllis montana, Valeriana tripteris, Laserpitium gallicum, Draba aizoides, Kernera saxæatilis, Hutchinsia pauciflora, espèce nouvelle pour l'Aveyron. Plantes meridionales : Lavandula latifolia, Globularia cordifolia, REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 7. 26 390 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Leuzea canna, Picnomon Acarna, Osyris alba, Astragalus monspes- sulanus, Dianthus virginius, Aristolochia Pistolochia, etc. 4. Excursion à Tournemire. — Cette excursion a été dirigée sur le plateau calcaire (Causse de Calac) de Larzac, qui s'étend de Millau à Lodève à l'altitude de go9 mètres, et dans les flancs duquel sont les grottes où se fabriquent les fromages de Roquefort, à 3 kilomètres de Tournemire. Compte rendu par M. J. Ivolas. Plantes montagnardes : Arctastaphyllos officinalis, Erinus al- pinus, Aster alpinus, Anthyllis montana, Centaurea montana, Laserpitium Siler, Orobus niger, Rhamnus alpinus, Daphne al- pina, Linum alpinum, var. Leoni, Alsine mucronata, Rumex scutatus, Arabis alpina et À. hirsuta, Alyssum montanum, Dentaria pinnata, Draba aizoides, Kernera saxatilis, Phalangium Liliago, et P. ra- mosum, Lilium Martagon, Sesleria cœrulea, Botrychium lunaria. Plantes méridionales : l'eucrium Polium, Helichrysum Stæchas, Leuzea conica, Tragopogon australis, Athamanta cretensis, Linum narbonense, Silene italica, Saponaria bellidifolia (plante rarissime), Aristolochia Pistolochia, Aphyllantes monspeliensis, Asparagus tenuifolius, Bromus madritensis et B. maximus, Æqilops ovata et Æqilops triuncialis, etc. 5. Plantes observées sur le revers septentrional du Larzac, puis entre la Liquisse et Nant. Compte rendu par M. l’abbé H. Costes. Plantes montagnardes : Zrinus alpinus, Aster alpinus, Inula montana, Anthyllis montana, Valeriana tripteris, Trifolium mon- tanum, Linum alpinum, Sesleria, etc. Plantes méridionales : Convoloulus cantabrica, Onosma echiot- des, Antirrhinum azarina, Lavandula vera, et L. ethiopis, Salvia officinalis, Thymus vulgaris, Leuzea, Genista hispanica et G. scor- pius, Silene italica, Linum narbonense, Aristolochia Pistolochia, etc. 6. Herborisation au Moulin-Boudon. Rapport par M. le D'B. Martin. L'herborisation a lieu sur des schistes talqueux, ce qui exclue les espèces calcicoles, et à une altitude de 50o mètres au plus. Plantes montagnardes : Alchemilla alpina, Potentilla rupestris, Saxifraga hypnoides, Sedum hirsutum, Montia rivularis, Silene Saxifraga, Cardamine amara, Ranunculus nemorosus, Polygonum Bistorta, Asplenium germanicum. À. Halleri, À. septentrionale. Plantes du Midi : Anarrhinum bellidifolium, Plantago carinata, Andryala sinuata, Cistus laurifolius et C. salvifolius, Osynris, Bromus madritensis. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 901 7. Herborisation au bois de Salbouz, en terrains d’abord siliceux, puis calcaires dolomitiques. Compte rendu par M. le D'B. Martin. Plantes montagnardes : ÆZrinus alpinus, Aster alpinus, Cen- taurea montana, Valeriana tripteris, Galium montanum, Anthyllis montana, Amelanchier vulgaris, Rosa pipinnellifolia, Rhamnus alpinus, Daphne alpina, Thlaspi alpestre, Corydalis solida, Actæa spicata, Aconîitum Lycoctonum, Lilium Martagon, Luzula nivea, Carex alba, C. montana, C. ornithopoda, Poa alpina var. baldensis, Sesleria, etc. Plantes méridionales : Onosma echioïdes, Jurinaea humilis, Helr- chrysum Stæchas, Rhamnus infectoria, Arenaria hispida, Silene italica, Saponaria ocymoides, Linum narbonense, Scilla Lilio-Hya- cinthus, Ornithogalum tenuifolium, les Æ'qilops, etc. 8. Excursion au Puy-de-France et à Creissels. Elle a lieu sur des tufs quaternaires, et à une altitude maximum d'environ 450 mètres. C’est encore à M. J. Ivolas qu'est dû le compte rendu de cette excursion. Parmi les plantes montagnardes, on peut citer, avec Aibes al- pinum et Daphne alpina, Leucanthemum maximum et Dianthus virginicus. Les espèces méridionales sont plus nombreuses : Teu- crium Polium, Salvia officinalis, Achillea odorata, Centaurea ma- culosa, Crupinus vulgaris, Centranthus angustifolius, Crucianella angustifolia, Linum strictum, Adianthum Capillus- Veneris, etc. N'oublions pas l’£phedra Villarsh, abondant non loin des belles cascades de l’'Homède, ruisseau qui sort des flancs du Larzac, et dans lequel on fait ample récolte d’Alques. 9. Dans l’excursion à Montpellier-le-Vieux, chaos de roches do- lomitiques où l’on peut se figurer voir une ville en ruines, le rap- port de M. Ivolas signale une florule toujours mi-partie monta- gnarde et mi-partie méridionale. D’un côté on peut relever : Erinus et Aster alpinus, Pirola chlorantha, Daphne Mezereum, Caphalanthera rubra. Lis Martagon, Sesleria, ete.; de l’autre Cam- panula Erinus, Onosma echoides, Linaria origanifolia et Cata- nanche cœrulea (deux plantes qui remontent avec Pistacia Tere- binthus et Osyris jusqu'aux portes de Grenoble), Æuta angustifolia, Linum narbonense, Iberis pinnata, Aphyllanthes, Phleum arena- rium, etc. N’omettons pas la découverte de l’Æutchinsia pauciflora Loret, espèce nouvelle pour le département, trouvée sous des encorbellements formés par les roches dolomitiques dans l’en- ceinte de Montpellier-le-Vieux. 10. Excursions dans la vallée du Bonheur, à l’Aigoual, à Brama- 392 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES bion et au bois de Saint-Sauveur. Le compte rendu par M. Ch. (os pisseau, de ces excursions qui ont duré deux jours et avaient pour . objectif principal l’Aigoual, massif de roches anciennes siliceuses et cime la plus élevée (1432 mètres) des Cévennes, mentionne surtout, comme on pouvait s’y attendre, un grand nombre de plantes montagnardes parmi lesquelles : einq Piroles (Prrola chlo- rantha, minor, secundiflora, rotundifolia, uniflora), Antennaria dioica, Arnica montana, Adenostyles albifrons, Senecro Fuchsu, Galium rotundifolium, Chærophyllum hirsutum, Meum athaman- ticum, Vicia onobrychioides, Chrysosplenium oppositifolium, The- sium alpinum, Thlaspi alpinum, Cardamine resedifoha, Actæa spicata, Hepatica triloba, Ranunculus aconitifolius, Maïanthemum, Luzula nivea, Asplenium viride, et beaucoup d’autres déjà indi- quées aux herborisations précédentes. Quelques espèces australes (Cynoglossum pictüum, Onosma echioïdes, Tulipa Celsiana, etc.) occupent surtout le fond jurassique des vallées. 11. Excursion au Causse-Méjeou et dans les gorges du Tarn. Compte rendu par M. le professeur Flahault. C’est l’une des plus charmantes et des plus fructueuses excursions de la session ; mais elle a le grand tort de venir la dernière, déflorée par la récolte ailleurs fa'te de la plupart des plantes qu’on va y rencontrer. Il en est une, cependant, non vue encore, très belle et qui s'étend en magnifiques prairies de plusieurs kilomètres sur l’aride Causse- Méjeou, c’est l’Adonis Vernalis, clou d’or de l’herborisation. On peut citer encore ici quelques espèces de montagne (An- thyllis et Inula montana, Aster alpinus, (alium montanum, Vale- riana tripteris, Saxifraga mixla, Mæhringia muscosa, Daphne alpina, Kernera saxatilis, Cardamine Impatiens, Draba aisoides, Carex tenuis (brachystachys), etc.), mais ce sont les basses altitudes, et les roches calcaires aidant, les plantes de la France méridionale qui dominent, telles sont : Jasminum fruticans, Convolvulus can- tabrica, Lavandula vera et L. latifolia, Salvia verbenaca, Teucrium polium et T1’. aureum, Leuxea, Rhagadiolus stellatus, Argyrolobium Linnæanum, Pistacia Terebinthus, Linum campanulatum, narbo- nense, salsoloïdes et strictum; Rumex thyrsoides, Aphyllanthes mons- peliensis, Asphodelus cerasifer, Asparaqus acutifolrus, etc. Mais les sessions annuelles de la Société Botanique ne se com- posent pas seulement d’herborisations, elles comportent un cer- tain nombre de séances dans lesquelles chacun des membres peut apporter et lire des travaux, qui souvent donnent ouverture à d’intéressantes discussions. Voici le titre des travaux communi- ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 353 qués à la session de Millau : Sur les Pulmonaires de la Flore du Gard, par le D' B. Martin (d’Aumasas). — Sur cinq planches inc- dites de la Flore illustrée des Pyrénées de Lapeyrouse, par M. l'abbé Ed. Marais. — Les limites de la région méditerranéenne en France, par MM. Durand et Flahault (avec une carte montrant bien la pénétration, vers le nord, des espèces méditerranéennes par les abris qu'offrent les vallées). — Anomalie de l’Allium siculum dé- couvert dans la Charente, par M. Duffort. — Les plantes calcicoles et calcifuges de l'Aveyron, par M. J. Ivolas. — Sur un hybride du genre Euphorbia, par M. le Dr B. Martin. — Sur le Centaurea syl- vatica de Pourret, par M. l'abbé L. Chevallier. — Sur la formation des Aystes chez les Chlorosporées, par M. Fr. Gay. — Sur deux plantes critiques de la flore Monspeliaco-Cébennique, lAquileqia viscosa Gouan et le Ferula glauca Auct. Monspet., par M. J.-E. Planchon. — Nouvelles espèces du genre Thoma se développant sur les fruits de la Vigne, par MM. Pierre Viala et L. Ravaz. ie ÉTUDE SUR LE PIN PintER (Pinus PINEA), par M. Furicne. (Assoc. franc. pour l’avanc. des Sciences, Nancv, 1886.) Indigène de l’est à l’ouest de la Méditerranée, où il se régénère avec une grande facilité, a été introduit aux Canaries pour sa belle ramure et ses fruits alimentaires. | On ne le rencontre ni dans les lignites, ni dans les tufs quater- naires, et n’a que des rapports éloignés avec les pins trouvés dans les terrains tertiaires. C. LES UNITÉS MORPHOLOGIQUES EN BoTANIQUE, par M. Paul VuILLEMIN. (Assoc. franc. pour l'avance. des Sciences, Nancy, 1886.) L'auteur résume ainsi ses idées : La symétrie axile dérive chez les plantes, comme dans les ani- maux, de la symétrie zygomorphe. Les caractères anatomiques les plus fixes ont été, dans le prin- cipe, sensibles à l’adaptation. Actuellement, les propriétés des unités morphologiques ont atteint le plus haut degré de fixité. La combinaison de ces unités est sujette à l'adaptation. Une association hétérogène peut donner naissance à des complexes morphologiques. 304 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Ces notions effacent les discordances apparentes entre la mor- phologie et l'appareil végétatif de la fleur. C. SUR LE JARRYA BATRACHOSPERMOÏDES, par M. SrRopor. (Assoc. franc. pour l'avanc. des Sciences, Nancy, 1886.) M. Sirodot, doyen de la Faculté des Sciences, décrit la structure et la reproduction de cette algue, qu'il a découverte dans un ruis- selet tourbeux de la forêt de Paimpont. ” C’est une sorte de filament qui se fixe par une extrémité effilée et se renfle à son bout libre au moment de la dissémination des spores. A la loupe, elle a l'aspect d’un jeune batrachosperme à verti- cilles cylindriques et contigus ; mais à un grossissement de 200 diamètres, chaque segment se montre composé de cellules qu’en- ferme un gélin muqueux. Les cellules, plus nombreuses vers l'extrémité, deviennent libres sous forme de zoospores. Par sa structure, la nouvelle algue vient se placer dans la fa- mille des Palmellacées et constitue un genre nouveau que M. Si- rodot dédie à M. Jarry, recteur de l’Académie de Rennes. C. EXCURSION A LA FORÈT DE HAYE, par M. Fricue. (Assoc. franc. pour l’avanc. des Sciences, Nancy, 1886.) Cette excursion a permis de récolter : Atropa Belladona, Li- thospermum purpurea-cœæruleum, Vicia pisiformis, Ribes alpinum, Cornus mas, Daphne Mezereum et D. Laureola, Asarum europæum, Anemone Hepatica, Elymus europæus, ete., plantes pour la plu- part montagnardes (Vicia, Elymus, exceptés). C. SUR QUELQUES PLANTES DE LA FLORE LACUSTRE (LIGURIEN-TONGRIEN- AQUITANIEN) DU GARD, par M. L. de SARRAN D'ALLARD. (Bull. de la Soc. d'Etude des Sc. naturelles de Nimes, juillet-décembre 1886.) Les plantes signalées sont : Nymphæa Dumasü et Æquisetum Lombardianum, Sap. Dans le même bassin, les feuilles du Vymphæa se présentaient fossilisées en demi-relief, tandis que les tiges de ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 399 l’Equisetum avaient donné lieu à des moules complets, dont les empreintes se rapportent à des Laurinées, Conifères, Palmiers, etc. C. ESSAI MONOGRAPHIQUE SUR LES ESPÈCES DU GENRE SCORZONERA DE LA FLORE FRANÇAISE, par M. E. de TimBAL-LAGRAVE. (Mémoires de l'Acad. des Sciences, ete., de Toulouse, 1886.) Le nombre des espèces décrites par l’auteur est de 11, dont voici les noms : Arsuta (pour laquelle il est fait une section spé- ciale ayant comme caractère des akènes très hérissés), austriaca, buplevrifolia, humilis, parviflora, aristata, hispanica, glastifolia et, sa variété asphadeloïides, crispatula et une variété corbariensis, coronopifoha, purpurea. C. EXCURSIONS BOTANIQUES DANS LA CHARENTE-INFÉRIEURE. (Annales de la Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure, t. XI, 1885-1886.) 1° Excursion à Saint-Laurent-de-la-Prée et Fouras. — Les plantes à signaler sont : £’'chium pyramidale, Lithospermum pur- pureo-cœruleum, Trifolium subterraneum et T. suffocatum, Astra- galus hamosus, Smyrnium Olusatrum, E’cballium E laterium, Viola lancifolia, Carex ligerina. | 2° Excursion à Taillebourg et Saint-Jean-d’Angély : — ZLathræa Clandestina, Pterotheca nemausensis, Artemisia camphorata, Bis- cutella lævigata, Carex gynobasis, Ophioglossum vulgatum. 3° À la pointe de Loix (Ile-de-Ré) : — Æ'chium plantagineum, espèce nouvelle pour le département, Medicago littoralis et M. tribuloïdes, Trifolium stellatum, Lavatera cretica, Statice lychnidifolia, Mat- thiola incana, Sisymbrium Columnæ, Ranunculus muricatus, et le rarissime A/lium magicum, toutes plantes méditerranéennes. 4 Excursion entre le Marouillet et la pointe de Châtel-Aillon. — Encore toute une florule méridionale : Chlora imperfoliata, Cy- nanchum acutum, Convolvulus Soldanella, Echium pyramidale, Bartsia viscosa, Linaria arenaria, Glaux maritima, Buplevrum aris- tatum, T'rifolium lappaceum et T. suffocatum, Trigonella gladiata et Z”. monspeliaca, Linum corymbosum, Orchis fragrans, etc. 5° Herborisations mycologiques aux environs de Saintes, par Paul Brunaud. 306 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Les nombreuses espèces énumérées sont classées dans les groupes suivants : Basidiomycètes, Ustilaginées, Urédinées, Schizomycètes, Saccharomycètes, Oomycètes, Chytridiées, Mucorinées, Ascomy- cètes (le seul T'uber brumale), Discomycètes, Mixomycètes, Melan- coniées, Nyphomycètes. 6: OBSERVATIONS SUR QUELQUES PLANTES CRITIQUES DE LA FLORE DE FRANCE, par le D' Xavier Gizcor. (Bull. de la Soc. Botan. de France, da ed). 1. Geum montano-rivale et G. rivali-montanum, hybrides entre les Geum rivale et montanum, trouvés au Puy-de-Dôme, au Mont- Dore et au Cantal. IH. Hieracium præaltum et À. fallax. Assez répandues dans la Côte-d'Or et en Saône-et-Loire, ces deux espèces n’en formeraient en réalité qu’une seule, l’Æ. fallax ne devant être admis que comme variété, qu'il dénomme irsutissimum, d'A. præaltum. Gette variété, souvent mêlée au type, préfère toutefois les coteaux secs et bien ensoleillés. III. Potamogeton alpinus. Confondue jusqu'iei avec le Potamo- getum rufescens, la plante observée par M. Gillot sur plusieurs points de la rivière de Cure, dans la Nièvre, ne serait autre que P. alpinus, des Alpes, mais commun aussi dans les mares et les rivières des terrains granitiques du haut Morvan. C. VOYAGE BOTANIQUE EN TUNISIE, DANS LE SUD DU NEFZAOUA, par M. A. LETOURNEUX. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIIL.) Ce voyage, que M. Letourneux à fait en compagnie de M. E. Blanc, lui a donné une riche collection de plantes rares, quelques unes comme Silene villosa, nouvelles pour la flore de Tunisie. Ce qu'on pouvait ne pas prévoir, c’est que dans une région aussi avancée vers le Sud africain que Douz, Cobria et Nouil croissent un certain nombre de plantes du nord de la France, parmi les- quelles : Asperugo procumbens, Anagallis arvensis, Filago spathu- lata, Lotus corniculatus, Myriophyllum spicatum (qui remplit le grand bassin en avant de Djemma), Plantago Psyllium, Atriplex Halimus, Chenopodium album et C. murale, Parietaria diffusa, Muscari racemosum, Ruppia rostellata, Phragmites communis, etc. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 397 EXCURSION BOTANIQUE EN ESPAGNE (mai-juin 1883), par M. G. Rouy. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIHIT.) Les espèces qui font le sujet d’Observations, remarques et dia- gnoses de M. Rouy, sont au nombre de 9 : £rucastrum brachycar- pum Rouy, Diplotaxis brassicoides Rouy, Biscutella montana Cav., Biscutella laxa Boiss. et Reut., Lepidium ambiquum Lange, He- lianthemum salicifolium Per., Reseda lutea, Reseda ramosissima Pourr., Silene hifacensis Rouy. L'auteur indique pour la plupart de ces espèces un certain nombre de variétés. C. UNE PLANTE NOUVELLE POUR LA FLORE PARISIENNE, par M. DEMORTIER. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIIT.) Il s’agit du Galium vernum, recueilli par l’auteur à une herbo- risation de M. Baïllon au milieu de broussailles de lallée du Tronchet, au bois de Meudon. Cette plante des environs de Lyon, de la Dordogne, de la Gi- ronde et de la plupart des départements du Midi, est évidemment naturalisée. Serait-elle un reste de la flore obsidionale ? M. Demortier trace ses caractères distinctifs d'avec le Galium Cruciata, dont elle se rapproche. C. LOCALITÉS DE PLANTES DE LA RÉGION PARISIENNE NON SIGNALÉES DANS LA FLORE DES ENVIRONS DE PARIS, ET QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES POUR CETTE RÉGION, par Gaston Bonnier. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIIL.) 3 On peut relever, dans la liste assez longue, que donne M. Bon- nier, de nouvelles localités pour : Salvia verbenaca, Linaria ar- vensis, Erica vagans, Lium latifolium, Trinia vulgaris, Geranium lucidum, Linum Leonii, Polygala comosa, Draba muralis, Dentaria bulbifera, ete. Le Lathyrus sphæricus est depuis longtemps natu- ralisé à Chérizy (Eure-et-Loir). L'Ornithogalum nutans est signalé à Saint-Eloy, près Gisors. SUPPLÉMENT A LA FLORULE DE L'ISLE-ADAM, par M. E.-G. Camus. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIIL.) Les additions portent : 1° sur une communication d’un cata- 398 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES logue de M. Boudier, sur lequel M. Camus relève les espèces ci- après : /nula salicina, Selinum Cervifolia, Rubus idæus, de la forêt _ de l’Isle-Adam ; Daphne Mezereum, Carex teretiuscala, Parnassia palustris, Drosera tenuifolia à l'Abbaye-du-Val; »°sur les recherches de cette année, qui ont donné : Scrofularia canina, près de Vaux, Linum Leonii, au Montrognon ; Fumana vulgaris, Carex fulva et C. Mairii, colline et marais de Vaux. C. PLANTES RARES DES ENVIRONS DE PaRis, par M. Luizer. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIIL.) Les plantes rares qui font le sujet de la communication de M. Luizet sont : 1° l'Erica scoparia, indiqué par Thuillier au bois de la Glandée, dans la forêt de Fontainebleau où on ne l'avait pas retrouvé. Plus heureux, M. Luizet a constaté sa présence sur les bords du chemin conduisant du poste de la Glandée au carrefour de l'Epine-Foreuse, à quelque mètres de la maison forestière ; 2° un Gymnadenia conopsea à deux éperons, cueilli dans les prai- ries de la Genevraye, en compagnie des Gymnadenia odoratissima, Liparis Lœseliü, Spiranthes æstivalis, etc. M. Luiset signale une troisième plante qui n’est pas seulement rare, mais tout à fait nouvelle pour la flore de Paris; c’est le Pirola (Chimophila) umbellata, espèce des Vosges, trouvée sous les Pins, aux environs de Nemours, par MM. Éd. Jeanpert.M. Luiset pense que le Pirola umbellata a été introduit avec les Pins, comme l'a été le Goodyera repens à Fontainebleau. C. BANANIER FÉHI, SA FORME ASPERME ET SA FORME SEMINIFÈRE, par M. de SaGorT. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXIII.) Dans la communication intéressante, mais non susceptible d'être analysée, et sans conclusion de M. Sagot, le nombre des races et variétés naturelles de Bananier ne serait pas inférieur à 200. Quant au Féhi, quelques-unes de ses graines, toujours très rares, ont été expédiées de Taïti par M. Gardey, à M. Cotteau, qui les a transmises à M. Sagot, lequel les présente à la Société bota- nique de France. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 359 SUR TROIS PLANTES DE LA FLORE ATLANTIQUE, par M. BATTANDIER. (Bull. de la Soc. Botan. de France, t. XXXTIL.) Les trois plantes signalées sont : 1° Diplotaxis Delagei Pomel ined. in herb. — Espèce trouvée par M. Pomel entre Aumale et Bou-Saada, et dédiée par lui à son com- pagnon de voyage Delage, professeur de minéralogie ; 2° Erodium asplenioides var., J'uliani Batt. ; 3° Ferula tunetana Pomel, ined. in herb. ; trouvées entre Sfax et Mehedia, par M. Pomel, et au nord du Chot- Fedgey, par M. Le- tourneux. C. PLANTAS YUNNANENSES, A CL. J. M. DELAVAY COLLECTAS ENUMERAT NOVASQUE DESCRIPSIT À. FRANCHET. (Bull. de la Soc. Botan. de France, it. XXXIIT.) Ce sont les plantes récoltées par M. l'abbé Delavay, et dont le nombre s'élève déjà aujourd'hui à 1,500 espèces représentées par 10,000 échantillons déposés par l'explorateur à l’Herbier du Mu- seum, qui forment l’objet de l’importante publication de M. Fran- chet, faite par le Bulletin de la Soc. botanr. de France avec le con- cours du gouvernement. On peut se faire une idée de l’importance di présent travail en considérant qu’à l’/ndex Florea Sinensis, paru en mars 1886, M. Franchet fait les additions ci-après : 141 Renonculacées au lieu de 100 ; 82 Crucifères au lieu de 61, et ainsi pour bon nombre de fa- milles. Le nombre des espèces nouvelles est considérable; parmi elles on compte : dans les Renonculacées, 4 Clematis, 3 Anemone, 5 Thalictrum, 1 Adonis, 2 Ranunculus, à Oxygraphis, 1 Isopyrum, 4 Delphinium, 1 Aconitum, 1 Paeonia ; dans les Berbéridées, 4 Ber- beris ; dans les Papavéracées, 2 Cathcartia, 9 Corydalis ; dans les Crucifères, 1 Vasturtium, 3 Cardamine, 1 Loxostemon, 4 Draba, 1 Sisymbrium, 1 Erysimum, 1 Dipoma (genre nouveau), : Megacar- pæa, 1 Thlaspi, à Goldbachia ; dans les Violariées, 5 Viola ; dans les Pittosporées, 2 Pit{osporum ; dans les Caryophyllées, jusqu'à 16 Silene, 6 Arenaria, 1 Stellaria, 1 Cerastium; dans les Géraniacées, 3 Geranium et 7 {mpatiens ; dans les Méliacées, 1 Munronia ; dans les Ilicinées, 1 Zlex ; dans les Célastrinées, 4 Evonymus, 1 Celas- trus ; dans les Rhamnées, 1 Paliurus ; dans les Sapindacées, 1 Pancovia et 1 genre nouveau ; Delav pa avec une espèce ; Aœl- 360 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES reuteria, 1 Acer ; dans les Sabiacées, 2 Sabia ; dans les Anacardiées, 1 Rhus et 1 Pistacia. C. SUR QUELQUES PLANTES D'ALGÉRIE RARES, NOUVELLES OU PEU CONNUES, par M. BarranniEr. (Bull. de la Soc. botan. de France. t. XXXII. Les espèces signalées, et dont plusieurs ont été trouvées par M. Trabut, collaborateur de M. Battandier, sont : Ranunculus (Ba- trachium), saniculæfolius, R. brachycarpus, R. sceleratus var. S. subglobosus, Arabis pseudoturritis, Silene dichotoma, Arenaria grandiflora, Malva oxyloba, Vicia calcarata, V. fulgens,, V. hir- suta, Medicago truncatula, var. laciniata Batt., Lathyrus ciliatus, Coronilla valentina, C. juncea, Ecballium E laterium, var. dioicum Batt., Daucus serratus, Ptychotis trachysperma, Galium verticil- latum, var. thymoides, Bott., G. parisiense, var. Willhommianum, Batt., Crucianella hirta, Carduncellus Pometianus, Batt., Centaurea Malinvaldiana, Batt., Anchusa orientalis, Orobanche Galü, var. strobiligena, Globularia eriocephala, Stachys Duriæi, var. purpurea, Batt., lris Fontanesi, Romulea ligustica. C. EXCURSION BOTANIQUE A PIERRE-SUR-HAUTE (Loire), par M. Michel GANDOYER. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXHD. Pierre-sur-Haute, dont l'altitude atteint à 16/0 mètres est le point culminant de la chaîne du Forez; elle partage les départe- ments de la Loire et du Puy-de-Dôme. En remontant la vallée du Lignon, on recueille sur les flancs granitiques des collines : Genista purgans, Dianthus congestus et deltoïides, Rubus dumetorum et Menkei, Origanum virens, ete. A peine en montagne, on rencontre : Alchemilla alpina et Viola sudetica. — Dans la belle forêt du Couzan, vers 1/00 mètres : Galeoptis leucantha et Reichenbachü, Melampyrum sylvaticum, Pirola Chlorantha, Senecio Cacaliaster, Hypericum quadrangulum, Danthonia decumbens, Nardus stricta, Polypodium phegopteris, ete. — Et plus haut, en sol tourbeux : £riophorum vaginatum, Carex limosa, Ranunculus montanus, Juncus squarrosus, etc. ; puis : Gentiana lutea, Angelica pyrenaïca, Veratrum album, etc. Sur la croupe de la montagne : Andromeda polifolia, E’mpetrum nigrum, Vaccinium uliginosum, Pinquicula grandiflora, Lonicera ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 361 nigra, Meum athamanticum, Rosa alpina, Genista pilosa, Leontodon pyrenaicum, Drosera rotundifolia, Saxifraga stellaris, Streptopis amplexifolius, Poa sadetica, Festuca nigrescens, Agrostis alpina (près de la Croix avec : Alchemilla alpina et À. vulgaris), etc. C. CULTURE DES LICHENS A L’AIR LIBRE ET DANS DE L'AIR PRIVÉ DE GERMES, -par M. Gaston Bonier. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIL.) Je suis parvenu, dit M. G. Bounier, à réaliser la synthèse des Lichens ordinaires les plus connus (Parmelia, Physcia, Lecanora, etc.) soit à l’air libre, soit en opérant dans des millieux privés de germes, comme on les obtient par les flacons Pasteur. On peut obtenir et suivre alors toutes les phases de la formation initiale du thalle en associant des spores de Lichens à l’Algue prise dans une culture pure. HAICE SUR UN RHOPALOMYCES, par M. CosTAnNTIN. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIL.) Aux cinq espèces connues de Æhopalomyces, M. Costantin en ajoute une sixième, qu'il a observée sur le Peziza arenaria, dont il couvrait l’Aymenium de ses petits filaments noirs terminés par des têtes de même couleur. M. Costantin propose de nommer Rhopalomyces nigricans la nouvelle espèce, surtout voisine du 2. elegans. Signalant le peu d’homogénéité du genre, M. Costantin en con- serverait le nom pour les À. nigricans, elegans, Cucurbitarum, les autres espèces pouvant étre réunies au Genre ŒÆ'docephalum de Preuss. C. Sur UN CHYTRIDIUM ENDOGÈNE, par M. P.-A.-Douceap. (Bull. de la Soc. bolan. de France, t. XXXIIL.) L'auteur a rencontré, à l’intérieur des cellules du Vitella tenuis- sima, un Chytridium qu'il dénomme C. helioformis, et dont l'étude a donné lieu aux observations suivantes : 1° Les kystes du C. helioformis se développent comme les spo- ranges ; 1l n’y à pas trace d'acte sexuel ; 362 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 2° Le ARhizidium Confervæ glomeratæ est un Chytridium ; 3° Le C. Mastigothrix, espèce voisine, vit au milieu des filaments du Mastigothrix æruginea, il est donc exogène ; 4° Le C. hehoformis se distingue des A/pidium, dont l’éloignent ses sporanges à 6-7 traces radiculaires ; 5° Ce Chytridium a été obtenu par cntore sur un LE, ia et sur le Chara polyacantha : donc il n’est pas spécial aux Mitella. C. HeLicoBAsiprum ET ExOBASIDIUM, par M. N. PATOUILLARD. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIL.) M. Patouillard, qui avait publié en 1885 une étude de l’Aelico- basidium purpureum trouvé adulte sur l’Asarum europæum des environs de Paris, a repris cette étude sur de jeunes individus recueillis à Nice par M. Barla sur des Psoralea, Poterium, Hiera- cium, Pilosella, etc. ; la plante de Nice, à odeur de gaz d'éclairage, forme toutefois une variété que M. Patouillard nomme, contrai- rement à M. Quélet, Helicobasidium purpureum, var. Barlæ. M. Patouillard repousse tout rapprochement de l’Æelicobasidium avec l’£'xobasidium et le Cortitium. C. LA MEMBRANE DES ZYGOSPORES DE MUCGORINÉES, par M. P. VuILLEMIN. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIIL.) D’observations suivies sur les Mucor heterogamus, M. Mucedo, Sporodonia grandis, etc., M. Vuillemin conclue que la zygospore des Mucorinées, étudiée dans des types divergents, présente une structure uniforme. Sa membrane est unique, à croissance centri- pète, à différentiation profonde. Les cinq zones principales qu’on y distingue, formées par un seul et même corps protoplasmique, constituent un tout aussi indivisible que la membrane compliquée d’un teleutospore d'Urédinée ou d’un grain de pollen à développe- ment discontinu. C. SUR LE POLYMORPHISME DES PÉZIZES, par M. Paul VuiLcemin. (Assoc. france. pour l’avanc. des sciences. Nancy, 1886.) M. Vuillemin décrit une Pézize dont les ascophores produisent, suivant la richesse du milieu nutritif, indirectement une tête ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 363 chargée de spores, soit un mycelium qui donne de nouvelles Pézizes débutant par un scolécite ou plus souvent une moisissure d’un type nouveau rappelant les Aspergillus et qu'on pourrait appeler Asterigma. Cette moisissure diffère du Botrytis, ce qui montre la variabi- lité de l'appareil conidiophore dans un seul genre et la valeur taxinomique des ascospores. C. ORGANISATION GÉNÉRALE DES CHAMPIGNONS HYPOGÉS ET DES TUBÉRACÉES EN PARTICULIER, par M. de FERRY DE LA BELLONE, (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences. Nancy, 1886.) En traitant les tubéracées et spécialement la Tuber moschatum, qui se prêterait à de très minces coupes, par une solution composée de potasse à 5 p. 100, 30 gouttes; ammoniaque ; 20 gouttes, nitrate d'argent à 0,05 p. 100, 10 gouttes et eau distillée, 3o grammes, l’auteur a reconnu que : 1° Une tubéracée est la réunion, dans un réceptacle, de grappes fructifères, séparées les unes des autres par la veine à air; 2° Les hypogés sont constitués par une bande d’hymenium remplissant un réceptacle fermé de ses sinuosités et s’enroulant suivant un ordre déterminé et que sa disposition est tout à fait semblable à celle que présente l’hyménium dans les champignons aériens. C. SUR LA FORMATION ET LA SORTIE DES SPORES DES SAPROLEGNIÉES, par M. Marius HarroG. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences. Nancy, 1886.) L'auteur résume ainsi ses recherches; 1° Dans le zoosporange des Saprolégniées, les granules du réseau de la première séparation appartiennent à toute la surface des proéminences intérieures du protoplasme. 2° Les bandes claires sont l'expression du protoplasme animé par l'extension des vacuoles entre ces proéminences; 3° Le stage homogène provient de la perte par le protoplasme de ses couches résistantes à l’osmose ; 4° L'ouverture du bec de sortie est indépendant de toute matière expulsive; 364 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 5° Les zoospores murs du sporange sont ciliés chez les Achlya aussi bien qu'ailleurs; les Achlya sont donc diplanétiques; 6° La sortie des zoospores parait être déterminée par la stimu- lation chimique de l’eau aérée. C. S 3 PHYSIQUE SUR UN PROCÉDÉ PERMETTANT DE COMPTER MÉCANIQUEMENT LES OSCIL- LATIONS D'UN PENDULE ENTIÈREMENT LIBRE, par M. M. Derpre. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CIT, p. 1523, 1886.) La mesure de l'intensité de la pesanteur dans un lieu donné se déduit, comme l’on sait, de la durée de l’oscillation du pendule. Il y a donc un grand intérêt à perfectionner les procédés qui per- mettent de déterminer cette durée d’oscillation avec une grande précision. La seule méthode actuellement connue consiste à compter le nombre d’oscillations accomplies dans un temps donné par un pendule entièrement libre ; plus la durée de l'expérience est grande plus les résultats sont précis, mais aussi plus est grande la fatigue de l'observateur. « J'ai cherché, il y a longtemps déjà, dit l’auteur, s’il ne serait pas possible de réaliser un appareil qui compterait le nombre des oscillations mécaniquement, absolument, comme les compteurs de tours employés journellement dans l’industrie, mais satisfai- sant à la condition de n’exercer aucune action mécanique sur le pendule. Cette dernière condition doit être observée avec une grande rigueur, Car, si elle ne l'était pas, les résultats obtenus n'auraient aucune valeur, puisque les oscillations du pendule, au lieu d’être accomplies sous l'influence de la pesanteur seule, se- raient affectées par l’action d’une force de grandeur inconnue. Il est évident que cette condition impose l'emploi d’un moyen op- tique pour actionner le compteur des oscillations, puisque la lu- mière est le seul agent qui n’exerce aucune action mécanique sur les corps qu’elle frappe. » Le moyen que propose l’auteur et qu’il n’a pas du reste réalisé, est le suivant : le pendule serait muni d’un écran pourvu d’une fente de 3o à 4o mill. de longueur et de 3 à 4 mill. de largeur. Un ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 365 faisceau de rayons lumineux emprunté à une forte lampe à pétrole à mèche plate, concentré au besoin par une lentille cylindrique traversant cette fente à chaque oscillation, viendrait frapper une pile thermo-électrique dont toutes les soudures de même parité seraient échelonnées sur une longueur égale à celle de la fente. On aurait donc à chaque oscillation un courant électrique qui, lancé dans un galvanomètre très sensible et fortement apériodique, re- produirait dans celui-ci toutes les oscillations du pendule. L’ai- guille de ce galvanomètre ne pourrait accomplir qu’une course très limitée et ferait fonction de relais, chacun de ses mouvements ayant pour effet de fermer un courant auxiliaire passant dans un compteur électrique facile à imaginer. M. SUR L'ÉCOULEMENT DES GAZ DANS LE CAS DU RÉGIME PERMANENT, par M. HuGonior. (Comptes rend. de l'Acad. des sciences, t. CI, p. 1545, 1886.) Ÿ SUR LA CONDENSATION DES VAPEURS, par M. P. Dune. (Comptes rend. de PAcad. des sciences, t. CIT, p. 1548, 1886.) SUR LE COEFFICIENT DE SELF-INDUCTION DE LA MACHINE GRAMME, par M. LeneBœŒr. (Comptes rend. de l'Acad. des sciences, 1. CI, p. 1549, 1886.) Les mesures que l’auteur rapporte dans cette note ont été faites sur une machine Gramme, type ordinaire d'atelier. M. SUR LES SPECTRES DU DIDYME ET DU SAMARIUM, par M. Eug. DEMARGAY. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 1551. 1886.) SUR LA RÉFRACTION DE L'ACIDE CARBONIQUE ET DU CYANOGÈNE, par MM. J. Cuappuis et Ch. Rivière. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 37, 1886.) Les auteurs citent les résultats de leurs recherches sur ces deux gaz, et donnent des formules qui lient la réfraction à la pression et à la compressibilité. M. REV. DES ‘TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 7. 27 366 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE DES MÉLANGES DE SELS NEUTRES, par M. E. Boury. (Comptes rend. de l'Acad. des sciences, t. CII, p. 39, 1886.) On ne sait que fort peu de chose sur la conductibilité des mé- langes de sels neutres. Aucune règle générale n’a encore permis de la déduire exactement de la conductibilité, supposée connue, des dissolutions salines simples. Est-il permis d’assimiler un mélange salin à un conducteur métallique hétérogène, c'est-à-dire de calculer la résistance spé- cifique du mélange par la formule exprimant que les conductibi- lités s'ajoutent? Si cette assimilation est légitime, en principe, à quelles restrictions est-elle pratiquement soumise ? « Cette formule, dit l’auteur, qui, pour les diverses parties d’une même dissolution simple, n’exprime qu'une identité, n’est déjà plus applicable quand on fait varier la dilution : elle con- duirait à admettre que la conductbilité moléculaire est constante, et l’on sait que pour tous les sels cette conductibilité croît à me- sure qu'on augmente la quantité d’eau. Je n’ai donc comparé entre elles que les dissolutions contenant sous le même volume de 1 lit. le même nombre total de molécules salines, ce qui exelut déjà les dissolutions trop concentrées. Je me suis ensuite adressé à des sels de même acide ou de même base, sans action chimique connue, et j'ai trouvé qu'effectivement la conductibilité du mé- lange ne diffère pas sensiblement de la somme des conductibilités individuelles de ses éléments. » L'auteur donne les résultats relatifs aux différents sels sur lesquels il a opéré. M. SUR LA DÉCOMPOSITION DU PERCHLORURE DE FER PAR L'EAU, par M. G. FoussEREAU. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CIII, p. 42, 1886.) L'auteur s’est servi précédemment de la mesure de la résistance électrique pour reconnaitre la nature et la proportion des matières étrangères contenues dans l’eau et l’alcool et les conditions où ces liquides s’approchent le plus de l’état de pureté. La même mé- thode est applicable à l'étude des altérations progressives des li- quides, et en particulier des dissolutions salines sous l'influence du dissolvant. L'auteur a entrepris cette étude pour le perchlorure de fer. La ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 307 marche des expériences consistait à mesurer la résistance de chaque dissolution aussitôt après sa préparation. On partageait ensuite le liquide en plusieurs portions, dont une était laissée à la température ordinaire, tandis que d’autres étaient maintenues en vases clos, soit à 1000, soit à des températures intermédiaires. On prélevait sur ces dernières des échantillons qu’on refroïdissait rapidement et dont on mesurait la résistance à la température or- dinaire. On réduisait ensuite par le calcul toutes ces mesures à une même température. L'auteur énumère les résultats qu'il a obtenus. M. DYNAMOMÉTRE DE TRANSMISSION AVEC SYSTÈME DE MESURE OPTIQUE, par M. P. Curie. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t&. CITI, p- 45, 1886.) Cet appareil se compose d’un arbre horizontal supporté par deux coussinets. Deux poulies assujetties aux extrémités de l'arbre servent à transmettre le mouvement du moteur à la réceptrice. Pour connaître le travail transmis, on mesure, pen- dant le mouvement, la torsion de l’arbre entre les deux poulies. L’arbre est constitué par un tube métallique plus ou moins épais dont le canal intérieur a 8 millimètres de diamètre. Les extrémités du tube sont fermées par deux lames de quartz minces, taillées parallèlement à l’axe optique et donnant chacune une différence de marche d’une demi-onde entre les rayons ordi- naire et extraordinaire. Un rayon de lumière monochromatique polarisée traverse l’arbre suivant son axe, et les deux lames de quartz font tourner le plan de polarisation d’une quantité invariable, même pendant la rotation de l’arbre, pourvu que celui-ci ne se torde pas ; mais si une torsion d’un certain angle se produit, le plan de polarisa- tion du rayon émergent tournera d’un angle double. La connais- sance de cet angle a fera connaître le moment dela force de torsion, si l’on a, par une expérience préliminaire, mesuré avec des poids le couple de torsion c nécessaire pour produire une rotation de 1°. Le travail transmis par seconde sera T—27rnca, en désignant par n le nombre de tours par seconde. L'auteur rend compte du rôle des deux lames, facile à expliquer du reste. La rotation du plan de polarisation peut être mesurée par tous Les procédés usités en saccharimétrie. M. 968 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LA TEMPÉRATURE DES EAUX PROFONDES DU LAC LÉMAN, par M. F. A. Forez. (Compterend. de l'Acad. des sciences, t. CIIL, p. 47, 1886.) SPECTRES D'ABSORPTION DES CHROMATES ALCALINS ET DE L'ACIDE CHRO- MIQUE, par M. P. SaBariEr. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CIIL, p. 49, 1886.) L’auteur a entrepris une série de recherches chimiques basées sur l'observation des spectres d'absorption. On peut ainsi d’après lui arriver dans plusieurs cas à une connaissance précise de l’état des systèmes dissous et de leurs modifications progressives. Il a étudié jusqu’à présent l'acide chromique, les chromates alcalins, les sels de sesquioxyde de chrome. Il indique rapidement sa manière d'opérer et donne les résultats qu’il a déjà obtenus. M. SUR LES EXPÉRIENCES DE M. G. A. HiRN concernant le débit des qaz à travers les orifices, par M. PARENTY. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CIIE, p. 125, 1886.) ; SUR UNE CONDITION PHYSIOLOGIQUE INFLUENÇANT LES MESURES PHOTOMÉ- TRIQUES, par M. Aug. CHARPENTIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIL, p. 130, 1886.) SUR LES VARIATIONS DES SPECTRES D’ABSORPTION DANS LES MILIEUX NON ISOTROPES, par M. Henri BECQUEREL. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CIIL, p. 178, 1886.) L’auteur a montré dans un précédent travail dont nous avons rendu compte que dans les cristaux uniaxes qui présentent des bandes d'absorption, les spectres observés, lorsque la lumière se propage dans une direction quelconque par rapport à l’axe du cristal, étaient formés par la superposition, avec des intensités variables, de deux séries-de bandes correspondant, l’une à des vibrations lumineuses parallèles à l’axe (spectre extraordinaire), l’autre à des vibrations normales à l’axe (spectre ordinaire). Si l’on sépare les deux rayons provenant d’un même faisceau ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 369 incident, le rayon ordinaire présente constamment le spectre ordinaire seul dans toutes les directions et, en particulier, lorsque la lumière se propage dans la direction de l’axe ; le rayon extra- ordinaire présente la superposition, avec des intensités variables, du spectre ordinaire et du spectre extraordinaire qui apparait seul lorsque les vibrations extraordinaires se propagent perpendicu- lairement à l’axe. On peut obtenir tous ces résultats soit au moyen de lames à faces parallèles taillées dans diverses directions, soit en plongeant les lames cristallisées dans un liquide conve- nablement réfringent, et en donnant à la lame des orientations diverses par rapport à la direction d’un faisceau de lumière inci- dente polarisée rectilignement. Après avoir essayé d'expliquer ces faits, l’auteur aborde l’étude beaucoup plus compliquée des cristaux à deux axes. Nous ne pouvons qu'y renvoyer le lecteur. M. SUR LA VITESSE DE LA LUMIÈRE DANS LE SULFURE DE CARBONE, par M. Gouy. (Compte rend. de l’Acad. des sciences, t. CITI, p. 244, 1886.) L'auteur a repris le dispositif de Foucault pour vérifier la justesse de considérations qu'il à présentées dans une note anté- rieure sur les mesures de la vitesse de la lumière. Il paraît avoir vérifié d’une façon très nette que la déviation, plus grande pour le bleu que pour le rouge, répond bien à la théorie qu’il a émise. M. CONSTRUCTION D'UN ÉLECTROMÈTRE ABSOLU, PERMETTANT DE MESURER DES POTENTIELS TRÉS ÉLEVÉS, par MM. E. Bicuar et R. BLonpLor. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 245, 1886.) L'électromètre absolu présenté il y a quelque temps par les auteurs et dont nous avons parlé, permet de mesurer avec exacti- tude des potentiels allant jusqu’à 56 unités électrostatiques C. G.S., ce qui correspond à une distance explosive d'environ 5 millimètres. Si l'on dépasse ce potentiel, il se produit dans le fonctionnement de l’appareil des perturbations provenant de ce que le cylindre mobile, étant suspendu à l'extrémité d’une longue tige, éprouve des attractions latérales par suite desquelles les axes des deux 370 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES cylindres n'ont plus le parallélisme supposé dans la théorie de l'instrument. Les auteurs présentent un nouveau modèle offrant une stabilité absolue et à l’aide duquel les mesures peuvent s'étendre jusqu'à des potentiels correspondant à des distances explosives de 25 millimètres. M. SUR LA DÉCOMPOSITION LENTE DES CHLORURES DANS LEURS DISSOLUTIONS ÉTENDUES, par M. G. FousserEau. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIIL, page 248, 1886.) Dans une note récente l’auteur à présenté les résultats d’une étude sur la décomposition du perchlorure de fer par l’eau ob- servée au moyen des variations de la résistance électrique. Les dissolutions très étendues de cette substance sont le siège d’une transformation partielle du chlorure en acide et oxychlorure ou oxyde hydraté. Le coefficient d’altération, ou la quantité de liquide modifié contenue dans l’unité de poids du liquide total, tend vers une limite déterminée dans chaque cas et variable, d’ailleurs, quand on change la température ou la concentration, ou quand on ajoute au liquide de l'acide chlorhydrique libre. De nouvelles expériences m'ont conduit, dit l’auteur, à recon- naître que ce phénomène de dédoublement s'étend à une classe probablement nombreuse de chlorures. La mesure de la résistance permet de l’observer et d'en constater la réversibilité, même dans des cas où aucun changement de coloration n’avertit de l’altération des liquides. L'auteur donne les résultats de ses re- cherches sur un certain nombre de chlorures. M. SUR LA DÉFINITION DU COEFFICIENT DE SELF-INDUCTION D'UN SYSTÈME ÉLECTRO-MAGNÉTIQUE, par M. G. CABANELLAS. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIIT, p. 250, 1886.) SUR LES LOIS NUMÉRIQUES DES ÉQUILIBRES CHIMIQUES, par M. H. Le CH4- TELIER. (Compt. rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII. p. 255, 1886.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 371 SUR LES EXPÉRIENCES DE M. MARCEL DEPREZ RELATIVES AU TRANSPORT DE LA FORCE ENTRE CREIL ET PARIS, par M. Maurice Lévy. (C omptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CHI, p. 314, 1886.) Une commission composée, en partie de membres de l’Académie, en partie d'ingénieurs a, sur la demande de MM. de Rothschild et d'accord avec M, Marcel Deprez, accepté la mission de constater les résultats actuellement obtenus, par lui, dans ses expériences de transport de la force entre Creil et Paris. M. Maurice Lévy, rapporteur de cette commission, présente à l’Académie le compte rendu de ces travaux ; nous ne pouvons qu'y renvoyer le lecteur. M. { MESURE DE LA HAUTEUR DES SONS PAR LES FLAMMES MANOMÉTRIQUES, par M. E. Doumer. (Compt. rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIIT, p. 340, 1886.) Les flammes manométriques n'ont guère servi jusqu'à ce jour que de méthode de démonstration et d’étude sommaire du timbre des sons vocaux. Elles sont cependant susceptibles d'applications plus variées et peuvent en particulier rivaliser avec la méthode graphique pour la détermination de la hauteur des sons. Il suffit pour cela de prendre deux flammes manométriques voisines, actionnées l’une par un son de hauteur très exactement connue, l’autre par le son dont on veut connaître la hauteur, et de mesurer, à l’aide du miroir tournant, combien de vibrations du son à étudier correspondent à un nombre connu de vibrations du son chronographe. Une simple proportion donne la hauteur cherchée. Cette méthode, très simple en théorie, se complique et devient à peu prèsirréalisable en pratique à cause des défauts de centrage du miroir. Mais elle retrouve toute sa simplicité et acquiert en outre une certaine élégance si, au miroir tournant, on substitue une plaque sensible, en un mot si l’on photographie simultané- ment, et sur la même plaque, les deux flammes manométriques. L'auteur décrit l'appareil photographique dont il se sert et la façon dont il opère. Les plaques impressionnées dans la chambre noire sont développées par les procédés habituels de la photo- graphie ; elles portent alors deux rangées de dents parallèles qui correspondent l’une aux vibrations de la flamme chronographe, T2 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES l’autre aux vibrations de la flamme actionnée par le son dont on veut mesurer la hauteur, La comparaison des deux flammes est dès lors Die aisée ; elle peut se faire de deux façons : ou bien par la mesure des orne: de vibrations et fractions de vibration compris dans des longueurs égales, ou bien par la détermination de l’espace occupé par des nombres entiers connus de vibrations. L'auteur conclut des mesures qu'il a faites que la photographie des flammes manométriques constitue une méthode de mesures aussi rigoureuse que la méthode graphique pour les sons compris dans l’étendue de la voix humaine ou ne s’en écartant pas de plus d’une octave. M. SUR LA VITESSE D'ÉCOULEMENT DES LIQUIDES, par M. Th. VAUTIER. (Compt. rendus de l’Acad. des sciences, t. CIE, p. 372, 1886.) SPECTRE DU POLE NÉGATIF DE L'AZOTE, LOI GÉNÉRALE DE RÉPARTITION DES RAIES DANS LES SPECTRES DE BANDES, par M. H. DESLANDRES. (Compt. rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIIT, p. 375, 1886.) SUR LES TEMPÉRATURES ET LES PRESSIONS CRITIQUES DE QUELQUES VAPEURS, par MM. C. Vincent et J. Caappuis. (Compt. rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIIL, p. 379, 1886.) Dans une précédente note les auteurs ont fait connaître les ré- sultats de leurs recherches sur les températures et les pressions: critiques de deux séries de corps gazeux à la température ordinaire, la première était formée par l’acide chlorhydrique, le chlorure de méthyle et le chlorure d’éthyle ; la seconde contenait, avec l’ammo- niaque, la série des trois amines du méthyle. Ils ont poursuivi, depuis, ce même travail, et leurs expériences ont porté sur des corps liquides à la température ordinaire, le chlorure de propyle, la série des trois amines de l’éthyle et les deux premières amines normales du propyle. Les nombres qu'ils ont obtenus confirment les conclusions qu'ils avaient déjà adoptées; ils montrent en effet que les différences entre les températures critiques et les températures d’ébullition ne sont pas constantes pour des séries de corps homologues, ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 373 mais vont plutôt, en général, en croissant. [ls permettent de plus de voir que, pour les corps isomères, niles températures critiques ni les excès des températures critiques sur les températures d’ébullition ne sont constants. Les pressions critiques vont en diminuant avec la complexité de la molécule. De plus, en géné- ral les pressions critiques des corps isomères sont loin d’être égales, et ces pressions vont, comme les températures critiques, en croissant avec la complexité de la molécule substituée. M. $ 4 MATHÉMATIQUES THÉORIE GÉOMÉTRIQUE DE L'HYPERBOLOÏDE ARTICULÉ, par M. MANNHEIM. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 253 ; 1886.) Soient ox, oy, oz les axes d’un parallélépipède rectangle, et sur les faces de ce prisme, parallèles à oz, les diagonales PO RES; qui forment un quadrilatère gauche. Si l’on construit ce quadrilatère au moyen de tiges, on peut le déformer de manière que les côtés opposés P, R rencontrent constamment oy à angle droit et restent à des distances égales de l’origine. Ce quadrilatère gauche détermine l’hyperboloïde (H) à une nappe qui a pour sommets les milieux de ces côtés et dont l’axe non transverse est égal à la hauteur du prisme. L'étude de ce quadrilatère conduit M. Mannheim à une théorie très simple de l’hyperboloïde (H) dont les génératrices, supposées construites au moyen de tiges articulées à leurs points de rencontre, permettent la déformation. Entre autres résultats, l’auteur retrouve le théorème de M. Greenhill : l’'hyperboloïde (H) peut se déformer en conservant son centre et ses axes en directions. Il se transforme successive- ment en hyperboloïdes qui lui sont homofocaux; ses points décri- vent des trajectoires orthogonales à tous ces hyperboloïdes. Signalons cette proposition nouvelle : Les plans principaux 374 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES de (H) déterminent sur une génératrice arbitraire de cette surface des segments qui restent de grandeurs invariables pendant la déformation. SUR QUELQUES FORMULES HYPERELLIPTIQUES, par M. BRioscur. (bid., p. 239 et 297.) Soient y, z, w trois fonctions hyperelliptiques à deux variables U,, U, toutes paires, ou deux impaires et la troisième paire; Yi Li W,, leurs dérivées par rapport à x, ; y,, z,, w, leurs dérivées par rapport à æ,. Entre ces six dérivées, M. Brioschi trouve six relations remarquables ON CAO EETEUR en = RG Gr, YU —WY— biz, + D,z,, yw, —wy, —=— br, — 0,3, 24 — YA = OUT QU,, TU YE = CoW,. Cw, où les constantes a, b, c sont des fonctions des modules assujetties aux conditions 2 2 2 Qi aa = 0) bb) = CN ECC, = Au moyen de ces relations on obtient des expressions très simples pour les carrés des dérivées y,, y,.…, pour leurs produits deux à deux, pour leurs dérivées secondes, et par suite pour toutes les dérivées d'ordre pair. Les carrés et les produits deux à deux des dérivées premières des trois fonctions hyperelliptiques s'expriment par des polynômes du quatrième degré de ces fonc- tions; et les dérivées partielles d'ordre 2n sont exprimables par des polynômes de degré 2n + 1. NOTE SUR UN NOUVEAU SYSTÈME DE PROJECTION DE LA SPHÈRE, par M. Guyoc. (/bid., p. 388.) L’équateur, le premier méridien et le méridien de longitude 90° étant tracés sur la sphère, on prend sur le dernier quatre points F,F,F,, F,/', à égale distance des pôles. Par un point quelconque M on fait passer les deux ellipses sphériques qui ont respectivement pour foyers F, F' et F, F,; l’une est le parallèle elliptique, l’autre le méridien elliptique du point M. La latitude elliptique est la distance à l'équateur du point où le parallèle coupe le premier ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 379 méridien ; la longitude elliptique est la distance au premier méri- dien du point où le méridien elliptique coupe l'équateur. En projection, le premier méridien et l'équateur seront repré- sentés par deux droites rectangulaires, les méridiens et Les paral- lèles elliptiques par des droites respectivement parallèles aux précédentes. Ce modede projection est le seul qui permette la représentation conforme de la sphère sur une portion finie du plan sans déchirure ni duplicature : la figure présente, il est vrai, quatre points critiques. Si les deux foyers se réunissent au pôle correspondant, on est ramené à la projection de Mercator. La carte de M. Guyou se prête aisément à l'étude des fonctions doublement périodiques d’une variable complexe. Si l’on appelle o l’affixe d’un point de cette carte et w celle d’un point de la carte de Mercator, on a la relation o — amu, qui permet de con- stater immédiatement les propriétés des fonctions elliptiques. SUR LE THÉORÈME D'IVORY ET SUR QUELQUES THÉORÈMES RELATIFS AUX SURFACES HOMOFOCALES DU SECOND ORDRE, par M. MANNueIM. (/bid., Le E) RECHERCHES SUR LES GROUPES D'ORDRE FINI CONTENUS DANS LE GROUPE DES SUBSTITUTIONS LINÉAIRES DE CONTACT, par M. AUTONNE. (/bid., D: 343.) L'auteur envisage les substitutions birationnelles de contact où figurent deux séries de trois variables homogènes, x; (coordonnées d'un point x du plan) et w; (coordonnées d’une droite w du plan). Soit sn 020) une pareille substitution, où $; est un polynôme de dimension p en x; et g en ui, v; un polynôme de dimension » en x; et s en u;,. Cette substitution est linéaire si aucun des quatre entiers DIQUMPNS ne dépasse l’unité. La substitution 5’ o, produit de os’ par c, sera par définition 376 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES M. Autonne fait la théorie complète des substitutions linéaires de contact. Une telle substitution a l’une des deux formes | Z, DLPE ne Se (forme monistique), DEN TU j x. DC.Uu sa (forme dualistique) D ODNDNS. | SUR LES PÉRIODES DES INTÉGRALES DOUBLES, par M. PicarD.(/bid., p.349.) Dans une note antérieure, M. Picard a indiqué une première manière de définir les périodes des intégrales doubles des fonc- tions algébriques. Se plaçant à un autre point de vue, il envisage actuellement une surface algébrique, dont il suppose, pour sim- plifier, les coordonnées exprimables par des fonctions hyperfuch- siennes de deux paramètres « et v. Soit à le domaine fondamental du groupe ; ce domaine à quatre dimensions est limité par cer- tains espaces à trois dimensions dont les points se correspondent deux à deux par les substitutions fondamentales du groupe et devront, dans la suite, être considérés comme confondus. C’est ainsi qu'un espace s à deux dimensions, contenu dans à, est dit fermé quands les points où cet espace rencontre la limite de à, se correspondent deux à deux par une substitution du groupe. Cela posé, l’intégrale double de première espèce 1 ee dxdy J foto dudr , où G (w, v) est uniforme et continue dans toute l’hypersphère à l'in- térieur de laquelle sont définis x, y, z. Cette dernière intégrale étendue à l’espace s peut être appelée période de l'intégrale double. devient SUR LA THÉORIE DES RÉCIPROCANTS, par M. PERRIN. (/bid., p. 351. L'auteur fait connaître quelques théorèmes généraux qui sim- ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 311 plifient l'étude des formes que M. Sylvester appelle réciprocants. Un réciprocant d’ordre À est défini par la relation identique — à 20 —tb — ba +5 tab — Fe | ar RE {7 me + Pr ( à dy dy 1 OU 2112.83. 0, 2.3.4.c désignent les dérivées = ? Re S “et, ar vo les quantités qui leur correspondent quand on regarde x comme fonction de y. Si R et R’ sont deux réciprocants quelconques (purs ou mixtes) U de classes x et à, 2 ne We sera un réciprocant de classe À +X'+1,et de caractère pair ou impair suivant que R et R’ sont ou non de même caractère. Ce théorème permet de déduire des réciprocants d'ordre ? ceux d'ordre ? + 1, et notamment d’ob- tenir de proche en proche, en parlant des deux protomorphes les plus simples A,= a, A, = 4 ac — 5 b? les protomorphes des divers ordres. Après avoir énoncé d’autres théorèmes qui permettent de dé- duire de réciprocants donnés d’autres réciprocants, M. Perrin énonce certaines propriétés des réciprocants complètement iden- tiques à celles des sous-invariants et qui, par conséquent, appar- tiennent aux invariants différentiels : 1° Les dérivées successives d’un réciprocant, prises par rapport à la dérivée de l’ordre le plus élevé qui y figure, sont encore des réciprocants de caractère alternativement pair ou impair; 2° Si, dans plusieurs réciprocants du même ordre, on remplace la dérivée de l’ordre le plus élevé par Le rapport S de deux varia- nl bles homogènes et qu’on les considère comme des formes binaires indépendantes aux variables Sn Lout covariant, invariant ou sous-invariant de ce système de formes sera encore un réciprocant ; 3° Tout réciprocant pur est déterminé et calculable quand on connaît son résidu, c'est-à-dire la partie du réciprocant qui ne contient pas la variable de l’ordre le plus élevé. SUR LA POLHODIE ET L'HERPOLHODIE, par M. MANNuEIM. (/bid., p. 353. » P 378 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LE CALCUL DES PÉRIODES DES INTÉGRALES DOUBLES, par M. PicaRp. (Jbid., p. 410.) Dans l'intégrale double Q(x,y,2)dx dy D supposée de première espèce, on laisse d’abord x constant et l’on prend, le long d’un cycle relatif à la relation algébrique entre x . Ov) dre et z, f(x,y,;z) — 0, l'intégrale J re P(x). Alors, dans le = + plan de la variable x, on prendra l'intégrale fP(x)dx le long d’un contour fermé qui soit un cycle pour la période représentée par la fonction multiforme P(x). L'intégrale ainsi obtenue est une période de l'intégrale double. La fonction P (x) satisfait à une équation différentielle linéaire dont les points singuliers correspondent aux valeurs de x pour lesquelles l'équation résultant de l'élimination de z entre f= o et f-! = o a deux ou plusieurs racines égales : on voit dès lors com- ment les périodes des intégrales doubles peuvent être ramenées à des intégrales simples. M. Picard effectue les calculs dans le cas où les coordonnées z,7,3, d'un point de la surface s'expriment par des fonctions qua- druplement périodiques de deux paramètres aux quatre couples de périodes 0, ©, 0, ©, } L'ÉALPEN(S 6, W, 6, O, À) Les périodes de l'intégrale double sont les six quantités U . « W, 0, — 0, 0, (uk == 4,2 34) Ces six périodes se réduisent d’ailleurs à cinq. DÉTERMINATION DU RESTE DANS LA FORMULE DE QUADRATURE DE GAUSS, par M. Mansion. (/bid., p. 413.) Soient f(x) la fonction à interpoler, x,, #,,...., x, les racines du polynôme X, de Legendre, G(x) le polynôme entier de degré n— 1, ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 379 qui, pOur æ — %4, L,,..., An, prend les mêmes valeurs que f(x) ; on aura ee ri LU 20 ARE f{x)dx — G(x)dx = —2 (ss) ÈS —1 = en LA OO EN TEE EE & étant compris entre — : et + 1. SUR UNE INTERPRÉTATION GÉOMÉTRIQUE DE L' ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE DANS LAQUELLE L, M ET N DÉSIGNENT DES FONCTIONS HOMOGÈNES, ALGÉBRIQUES, ENTIÈRES, ET D'UN MÊME DEGRÉ, DE X ET tÿ/, par M. Fourer. (/bid., p. 415.) L'auteur a montré antérieurement que, si L, M, N, sont du de- gré y, il existe, outre l’origine O qui compte au degré de multi- plicité v, y + 1 points As, AÀ,, A,,..., À, pour lesquels 5 est indéterminé. Les tangentes aux courbes du faisceau, aux divers points d’une droite quelconque OH passant par O, concourent en un même point [ dont la position dépend uniquement de la direc- tion de la droite. M. Fouret donne actuellement du point 1 une construction élé- gante, qui consiste en ce que ce point estle centre harmonique par rapport à OH des points A; affectés de coefficients convenables mi. La forme que M. Fouret donne à l'équation différentielle met en évidence deux cas d’intégrabilité : celui où les coefficients m; sont des nombres entiers, et celui où les points À; sont sur une même droite. SUR LE COEFFICIENT DE CONTRACTION DES SOLIDES ÉLASTIQUES, par M. Gros. (/bid., p. 418.) Clebsch est parvenu, pour le coefficient de contraction trans- versale des corps isotropes, à la limite supérieure 1/2, en admet- tant que l'extension d’un prisme élastique est toujours accom- pagnée d’une augmentation de volume. On obtient la même limite en partant de ce fait que, sous des pressions normales aux bases, les arêtes d’un parallélépipède rectangle diminuent forcément de longueur. 380 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES FORMULES DIRECTES POUR LE CALCUL DES MOMENTS DE FLEXION DANS LES POUTRES CONTINUES DE SECTION CONSTANTE OU VARIABLE, par M. Maurice Lévy. (Comptes rendus de l’Acad. des sc., t. CT, p. 470; 1886.) | Une poutre, posée sur appuis de niveau ou non, étant soumise à des charges verticales quelconques, l’auteur donne, pour le calcul des moments de flexion, des formules directes qui dispensent de résoudre dans chaque cas un plus ou moins grand nombre d'équations simultanées. L. R. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES S 1 ZOOLOGIE DE LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES ANIMAUX, par M. LAURENT- HANIN. (Mém. de la Société des sciences naturelles et médicales de Seine-et-Oise, de 1882 à 1885, t. XIII, p. 185, publ. en 1886.) L'auteur résume les principales découvertes qui ont été faites dans le domaine de cette partie de la zoologie qu'on a proposé d'appeler la Biologie géographique et il indique quelques-unes des lois qui président à la distribution des animaux à la surface du globe et qui ont été déjà citées par M. Baron, professeur à l’École d’Alfort, dans une séance de la Société d’acclimatation. E. O. SUR LA MORPHOLOGIE DES ÉPITHÉLIUMS. ESPACES ET PONTS INTERCELLU- LAIRES. MEMBRANES ÉPITHÉLIALES DE DESCEMET, par M. À. PRENANT, chef des travaux histologiques à la Faculté de médecine de Nancy, licencié ès-sciences naturelles. (Journ. de l’Anatomie et de la Physiologie, 1886, 22 année, n° 4, p. 351 et pl. XIIT.) M. Prenant déclare avoir constaté l'existence normale, dans les épithéliums, d'espaces et de ponts intercellulaires dont la disposition est rendue évidente par les réactifs et qui doivent avoir une grande importance physiologique, spécialement en ce qui concerne la membrane de Descemet. Ils doivent, en effet, faire de cette dernière membrane une sorte de filtre régulateur qui laisse passer plus ou moins les liquides de la chambre antérieure, soit de dedans en dehors, soit dans le sens inverse, c’est-à-dire de la chambre antérieure dans le tissu cornéen lui-même. E. O. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 8, 28 382 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE L'OSSIFICATION ET DE L'HOMOTYPIE DES PIÈCES DU CARPE ET DU TARSE CHEZ L'HOMME, par M. Cu. DEBIERRE. (Journ. de l’Anatomie et de la Physiologie, 1886, 22° année, nes; p.28 et pl ELA) L'auteur a reconnu qu'il y avait une homotypie absolue entre les différents segments tarsiens et carpiens considérés soit au point de vue de la morphologie, soit au point de vue de l’ostéo- génèse. Au pied on retrouve comme dans la main dix segments indiqués par autant de points d’ossification ou de centres osseux, et le scaphoïde, l'astragale, l'os trigone et la calcanéum de la rangée proximale du membre postérieur correspondant rigou- reusement au scaphoïde, au lunaire, au pyramidal et au pisiforme du membre supérieur, de même que le premier et le second cunéiforme, le cartilage surnuméraire, le troisième cunéiforme et le cuboïde de la rangée distale représentent respectivement le irapèze, le trapézoïde, l'os central, le capitatum et l’unciforme. En revanche M. Debierre n’a pu constater de concordance entre les dates d'apparition des points d’ossification dans les segments correspondants. E. O. CONSTRUCTION DU MAXILLAIRE DANS LA SÉRIE DES ANIMAUX VERTÉBRÉS, par M. A. LavocarT, membre de l’Académie des Sciences, Inserip- tions et Belles-Lettres de Toulouse. In-8. Toulouse, 1886. Voir C. R. Acad. Sc. 1885, t. CI, n° 24, p. 1279 et Revue des Tr. scient., t. VI. p. 650. E. O. NOTE SUR UNE ARTICULATION ANOMALE ENTRE L'OS HYOÏDE ET LE CAR TILAGE THYROÏDE DE L'HOMME, par M. Cu. DEBIERRE. (Journ. de l’'Anatomie et de la Physiologie, 1886, 22° année, n° 1, p. 108 (avec fig.). La disposition anomale que M. Ch. Debierre a eu l’occasion d'observer n’avait probablement jamais été décrite : elle consis- tait dans la présence d’une véritable articulation diarthrodiale, de la variété arthrodie, entre la grande corne de l’hyoïde et Ia grande corne du cartilage thyroïde ossifié. Cette articulation rendait au système laryngo-hyoïdien toute sa mobilité. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOULOGIE 383 RECHERCHES SUR LA VEINE OMBILICALE, par M. E WERTHEIMER. (Journ. de l’Anatomie et de la Physiologie, 1886, 22° année, n° 1, p. 1 et joe AT HE) L'auteur a constaté qu'il existait généralement, mais non cons- tamment, un canal plein de sang au centre de la veine ombilicale. « Il n’en est pas moins vrai, dit-il, que la veine ombilicale s’est oblitérée peu après la naissance, et l’orifice qu'on y rencontre appartient à une veinule de nouvelle formation; en effet le centre de la veine est obturé par un bouchon lumineux qui se vascu- larise après l’oblitération. L’une des veinules nouvellement for- mées se place exactement au centre du cordon veineux, offre ordinairement chez l’aduite un diamètre de 1/4 à 1/5 de milli- mètre et simule dans cette situation la lumière de la veine ombi- licale primitive. Tout le réseau vasculaire qui s’est développé après l’oblitération forme un petit groupe de veinules portes accessoires dont le petit vaisseau central forme la voie afférente. Celui-ci va se jeter dans la branche gauche de la veine porte soit directement, soit par l'intermédiaire du bout resté perméable de l’ancienne veine ombilicale. » M. Wertheimer propose de désigner sous le nom de veine centro-ombilicale cette veinule centrale qui se dilate dans les cas d’obstruction de la veine porte. Chez le nouveau-né le riche vaisseau vasculaire qui, chez l'embryon, se portait de la paroi abdominale au tronc de la veine ombilicale, a complètement disparu ou n'est plus représenté d'ordinaire que par un vaisseau unique. D’après M. Wertheimer, la persistance de ces restes, homologues des veines abdominales des Batraciens et des Reptiles, pourrait expliquer certaines anomalies observées chez l’homme. E. O. NOTE SUR LES SACS LARYNGIENS DES SINGES ANTHROPOÏDES, par MM. DENIKER et BouLaRT. (Journ. de l'Anatomie et de la Physto- logie, 1886, 22° année, n° 1, p. 51 et pl. LIL et IV.) Les recherches de MM. Deniker ét Boulart ont porté sur trois espèces de Singes anthropoïdes, sur le Chimpanzé, sur le Gorille et sur l’Orang-Outan. Pour cette dernière espèce on ne possédait jusqu à ce jour que des renseignements contradictoires au sujet de la conformation du larynx et pour les deux autres on n’avait que des informations tout à fait insuffisantes. E. O. 384 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LA TAUPE COMMUNE, par M. DeLaGe. (Bull. de la Soc. linnéenne du nord de la France, 1886, 15° année, t. VIII, n° 172, p. 147.) L'auteur décrit les caractères extérieurs et les mœurs de Ia Taupe, et s'attache à combattre le préjugé qui fait considérer cet insectivore comme un animal nuisible. E. O. ODONTOLOGIE COMPARÉE. DE L'EXISTENCE DE DENTS CANINES A LA MAÂCHOIRE SUPÉRIEURE DES DAMANS; FORMULE DENTAIRE DE CES PETITS PACHYDERMES, par M. FERNAND Larasre. (Bull. scient. du dép tdu/Nond 1886, 4Séne. oannée m7 es ED 270 Dans ce travail l’auteur s’est proposé de démontrer que le genre Daman possède de vraies canines à la mâchoire supérieure et que ses molaires, pour chaque moitié de la mâchoire, en haut comme en bas, sont au nombre de sept, dont quatre prémolaires, et trois vraies molaires, en d’autres termes que la formule den- taire et ce genre doit s’écrire QoI Co “I 4 7 % 5 Tot3 dont 10 E. O. SUR L’ESTOMAC DE L'HIPPOPOTAME, pu KANGUROU DE BENNETT ET DU PARESSEUX Aï, par MM. A. Pricer ET R. BouLarT. (Journ. de l’Anatomie et de la Physiologie, 1886, 22° année, n° 4, p. fo2, avec fig. dans le texte, et pl. 15.) On ne possédait Jusqu'à ce jour que des notions insuffisantes sur la structure histologique et sur la disposition anatomique de l'estomac chez l'Hippopotame (ippopotamus amphibius), chez le Kangurou de Bennett (Halmaturus Bennettii) et chez le Paresseux Aï (Bradypus tridactylus). MM. Pilliet et Boulart ont reconnu que dans la première espèce l'organe digestif par excellence était une ébauche de l'estomac des Ruminants, que l'estomac du Kangurou de Bennett se composait en réalité d’une panse pourvue de glandes en tube et probablement à mucus et d’un véritable esto- mac très riche en glandes à cellules granuleuses, et que chez le Paresseux tridactyle les parties de l'estomac assimilées à la panse et au feuillet étaient complètement dépourvues de glandes, celles-ci ne se rencontrant que dans le compartiment qui précède ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 389 la dilatation pylorique et occupant d’ailleurs une surface plus réduite que chez les Ruminants. HO; Les MAMMIFÈRES OVIPARES, par M. D. VINCIGUERRA, NOTICE TRADUITE par M. V. BrannicourT. (Pull. de la Soc. linnéenne du nord de la France, 1886, 15° année, t. VIII, n° 165, p. 37. Dans cette notice, traduite de Giornale della Societa di lettura conversaziont scientifiche di Genova, avril-mai 1885, année IX, fase. IV-V, se trouvent relatées les anciennes découvertes du Dr G. Haacke et de M. Caldwell qui ont constaté simultanément que les Monotrèmes sont des animaux ovipares, ainsi qu'Owen l'avait supposé d’après ses recherches sur les premiers états du développement de ces Mammifères. E. O. RECHERCHES SUR LA STRUCTURE DE L'ESTOMAC DES OISEAUX, par M. M. Cazin. (C. R. Acad. Sc., 1886, t. CII, n° 18, p. 1031.) D’après M. Cazin la muqueuse de l’estomac des Oiseaux offre toujours la même structure fondamentale et entre la muqueuse la plus simple et celle qui est pourvue de la couche cornée la plus développée, on peut trouver tous les intermédiaires, en étudiant . comparativement la muqueuse, soit dans les diverses parties de l'estomac des Oiseaux qui possèdent un gésier bien différencié, soit chez des Oiseaux se rapportant à des groupes qui diffèrent les uns des autres sous le rapport de l’alimentation. M. Cazin à pu également constater, dans la partie glanduleuse de l'estomac des Oiseaux, l'existence de faisceaux musculaires, correspondant à la couche musculaire spéciale de la muqueuse, entre les glandes gastriques composées et la muqueuse proprement dite. KE. O. ORNITHOLOGIE DE SAÔNE-ET-LoIRE, par le Dr K. B. pe Montessus, Président de la Société des Sciences naturelles de Saône-et- Loire. (Mémoires de la Soc. des Sc. nat. de Saône-et-Loire, 1886, LV asc pt) Le mémoire de M. de Montessus commence par des indications générales sur le mode de formation des plumes, sur l’origine de leur pigment, sur les différences de formes qu’elles présentent 386 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES suivant les régions du corps et sur les noms par lesquels on les désigne ; puis l’auteur expose le rôle important que les Oiseaux - jouent dans la nature et les inconvénients que présente, au point de vue agricole, leur destruction rapide et continue; il étudie les effets des cataclysmes et des pertubations atmosphériques sur nos espèces indigènes et il montre que les pluies abondantes, les orages, les tempêtes, les hivers exceptionnellement rigoureux anéantissent souvent les Oiseaux d’un canton ou les forcent à de brusques déplacements. Enfin il indique quelle est actuellement la constitution ornithologique du département de Saône-et-Loire et trace à grands traits une esquisse de la répartition des Oiseaux dans cette contrée. E. O. NOTICES SUR QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES DE LA COL- LECTION ORNITHOLOGIQUE DU MUSÉUM, par M. E. OUSTALET, aide- naturaliste de zoologie. (Vouv. Archives du Muséum, 1886, 2° série, t. VIIT, ire part., p. 255 et pls.) L'auteur décrit d’une facon détaillée les magnifiques spécimens du heinartius ocellatus, que possède actuellement le Muséum d’his- toirenaturelle; il fait l'historique de ladécouverte de cette espèce extrêmement rare et naguère encore presque inconnue etil publie le catalogue d’une petite collection d’Oiseaux du Tonkin, recueillis par M. le D' Philip. Dans un autre chapitre, M. Oustalet fait con- naître, d’une manière plus complète, trois Oiseaux, originaires de la Nouvelle-Guinée, le Cyclopsittacus Salvadorii, le Ptilopus (Rhamphiculus) Marchei et la Numida Marchei, qui avaient été décrits succinctement dans le Pulletin de l'Association scien- tifique de France, dans les Annales des Sciences naturelles, dans le journal le Naturaliste, ou dans les Nouvelles Archives du Muséum, et qui n’avaient pas encore été figurés. OBSERVATIONS SUR L'ANATOMIE DU PÉTREL GÉANT. (Ossi/raga gigantea Linné) par M. Maurice Cazin. (Bibl. de l'École des Hautes Etudes, Scnat:, 1886, 1 XX ant nd) Après avoir retracé à grands traits, d’après MM. Jacquinot et Pucheran, A. Milne-Edwards, Abbott, Layard, Sharpe, etc., les caractères zoologiques, la distribution géographique et les mœurs du Pétrel géant, M. Cazin étudie la charpente osseuse, le système ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 387 respiratoire et le tube digestif de ce grand Procellarien, dont il a pu disséquer un individu tout à fait adulte et dans des conditions de fraicheur parfaite, ce qui lui a permis de compléter les obser- vations faites par M. W. A. Forbes, sur un jeune oiseau conservé depuis longtemps dans l’alcool. E. O. VORACITÉ DES SERPENTS, par M. G. Borpaz. (Feuille des jeunes natu- ralistes, 1886, 16° année, n° 185, p. 61.) L'auteur a vu retirer du corps d’un Trigonocéphale de la Mar- tinique (Bothrops lanceolatus), mesurant 1",3/4, un autre Reptile mesurant 1",33. La victime avait par conséquent à peu près les mêmes dimensions que son antagoniste. On prétend que l’on a trouvé, dans l’abdomen d’un Serpent de la même espèce, un jeune cabri qui venait de naître et on sait positivement que les Trigonocéphales avalent en entier d'énormes Crapauds qu'ils ne peuvent digérer et qui les font mourir. E: O. RÉCOLTE D'ŒUFS DE SAUMONS, A L'ILE SAINTE-ARAGONE, par M. A. Le- FEBVRE. (Bull. de la Soc. linnéenne du nord de la France, 1886, 15° année,t. VIII, n° 168, p. 89.) Pour la première fois, M. Lefebvre a réussi à recueillir des œufs de Saumons, à l’île Sainte-Aragone. Il a récolté sur trois femelles environ 26.000 œufs sur lesquels il en a adressé 3.000, sur le point d’éclore, à la Société d’acclimatation, qui les a expédiés dans le département de l’Aube. Avec Les œufs qu'il a conservés, M. Lefebvre a obtenu 17.093 éclosions. B 0; SUR QUELQUES CRUSTACÉS DES CÔTES DU BOULONNAIS, par M. A. GrARD. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1886, 2° série, 9° année, n°° 7 et 8, p: 279.) Le seul guide que possède aujourd’hui le zoologiste dans la recherche des Crustacés des côtes septentrionales de la France, est le catalogue de Bouchard-Chantereaux; mais cet ouvrage, déjà ancien, est aujourd'hui insuffisant et renferme quelques erreurs que M. Giard croit devoir signaler. Ainsi l'£ripha spini- frons, indiquée comme très commune par Bouchard-Chantereaux, 388 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES n’est autre chose que le Pilumnus hirtellus de Linné, le Portunus marmoreus du même auteur est le P. holsatus. Fabr. Il faut d'autre part ajouter aux Crustacés du Boulonnais, les espèces suivantes : Thia polita Leach, Diogenes varians Costa, Calianassa subterranea, (voy. Bull. scient., 1878, t. X, p. 15), Crangon fasciatus Risso, C. trispinosus Haïlst, Hippolyte Thompsoni Bell, /T. varians Leach, Virbius viridis Otto, Mysis vulgaris J. v. Thomps., M. chamaæleon J. v. Thomps., M. Grifithsiæ Bell, Leptomysis lingvura O. Sars et Gastrosaccus sanctus P. J. van Beneden. | E. O. DES GLANDES SALIVAIRES DANS L'ORDRE DES COLÉOPTÈRES, par M. J. GAZAGNAIRE. (Compt. rendus de l’Acad. des Sc., 1886, t. CII, n°419, 0D- 7722) M. Gazagnaire conclut de ses recherches qu'il existe, dans l’ordre entier des Coléoptères, des glandes salivaires dont le développement varie d’ailleurs suivant le régime. Ces glandes, comme d’autres auteurs l'ont reconnu précédemment, se présen- tent parfois comme des organes en tube simple ou ramifié en rapport avec l’œsophage, parfois, ce qui est déjà plus fréquent, sous l’aspect d’une couche glandulaire située dans l’æsophage et dans le jabot. Mais dans d’autres cas, de beaucoup les plus nom- breux, la couche œsophagienne existant ou n’existant pas, M. Gaza- gnaire a constaté qu’une sécrétion buccale était fournie par des cel- lules ganglionnaires à conduit chitineux, s’ouvrant séparément ou groupées en faisceau dans toute la cavité buccale. Ces cellules et leurs conduits excréteurs, dans la famille des Æydrophilidæ et peut-être dans d’autres familles herbivores, deviennent des organes différenciés, débouchant presque toujours sur le bord antérieur de la face ventrale du labre. Des organes de même nature, ajoute M. Gazagnaire, peuvent, simultanément ou non, déboucher sur les faces buccales des mandibules et des mâchoires, et sur la paroi dorsale de la lèvre inférieure. E. O. ORGANES DE LA GUSTATION CHEZ LES COLÉOPTÈRES, par M. J. GAZAGNAIRE. (Proc. verb. de la Soc. zool. de France, t. XI, séance du 11 mai 1886.) L’auteur conclut de ses recherches, que la gustation chez les Insectes coléoptères se fait par l’intermédiaire de poils articulés ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 389 enrapport avecles nerfs (nerfs gustatifs),et lubrifiés par des glandes unicellulaires. Des muscles propres mettent en jeu l’ensemble de l'organe. Le siège de la gustation, d’après M. Gazagnaire, doit être localisé dans la cavité buccale, sur les faces ventrales du labre et de l’épistome, Enfin, sur les régions indiquées, les groupements de poils gustatifs, considérés dans leur répartition comme dans leurs rapports avec les faces ventrales du labre et de l'épistome, ont une valeur zoologique de famille. E. O. RECHERCHES SUR LES [INSECTES VÉSICANTS (suite), par M. H. BEAUREGARD. (Jour. de l’Anatomie et de la Physiologie, 1886, 22° année, n° 1, 3, 6, pp. 84, 284 et 524 et pl. V, VI VII, VIII, IX, XVII.) Dans la seconde partie de son mémoire, dontle commencement a été publié en 1885 dans le même recueil (voir Æev. des Trav. scient., t. VI, p. 681), M. Beauregard étudie successivement les pièces buccales, Le tube digestif, les appareils circulatoire et respi- ratoire et le système nerveux des Insectes vésicants. Pour ce qui concerne les pièces buccales, le tube digestif et ses annexes, il complète et rectifie les observations de Brullé, de Brandt et Ratze- burg et de Léon Dufour, qui n'avaient eu à leur disposition qu’un petit nombre d’Insectes de ce groupe, et, pour lesystème nerveux, il reprend et vérifie les observations de Brandt et Erickson et de M. Blanchard, en examinant diverses espèces des genres Mylabris et Zonitis. E. O. DESCRIPTION DES CRYPTOCÉPHALES DE L’AUBE, par M. l'abbé D'ANTES- SANTY, membre résident de la Société académique de l'Aube (Mémoires de la Soc. acad. d’agric., des sciences, arts et belles- lettres du départ. de l’Aube, 1885, t. XXII, 3° série, p. 176, t. XLIX® de la collection, publié en 1886.) L'auteur, après avoir donné un tableau analytique permettant d'arriver rapidement à la détermination des 31 espèces des Cryp- tocéphales qui se rencontrent dans le département de l'Aube, publie de chacune de ces espèces une description détaillée, à laquelle il joint quelques renseignements sur la station de l’Insecte. [NGE 390 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CONTRIBUTIONS A LA FAUNE LOCALE (COLÉOPTÈRES), par M. E. DELABY. (Bull. de la Soc. linnéenne du nord de la France, 1886, 15° année, Mo 7/7, p'181°) Liste de 100 espèces de Coléoptères, dont plusieurs n'avaient pas encore été signalées dans le département de la Somme. MAIN: E. O0. MATÉRIAUX POUR LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE DES FLANDRES. — CoLkoP- TÈRES. — TROISIÈME CENTURIE, par M. Alfred PREUDHOMME DE BORRE, président de la Société entomologique de Belgique. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1886, 2e série, 9° année, n° 2, p. 55.) Dans cette partie de son travail dont le commencement a paru dans le même recueil. M. Preudhomme de Borre termine la revi- sion des Dytiscides qui ont été observés dans les Flandres, puis il signale quelques additions à faire au catalogue des Carabiques et il examine successivement les espèces flamandes de la famille des Gyrinides et de la famille des Scarabéides ; enfin il indique certaines corrections à faire aux Centuries précédentes. E. O. NOTES BIOLOGIQUES SUR LE Cleonus où Bothynoderes albidus FAB. ET SON PARASITE, par M. Ch. MarcHAL. (Mémoires de la Soc. des Sc. nat. de Saône-et-Loire, 1886, t. VI, 2° fasc., p. 74.) M. Marchal décrit la larve, la nymphe et l’insecte parfait du Cleonus albidus qui, sous sa première forme, habite ordinai- rement le collet de la racine de l’Atriplex rosea, mais qui se ren- contre aussi parfois dans d’autres plantes, telles que la Chenopo- dium album, puis il fait connaître un petit Hyménoptère (Zracon desertor Fab. ?) qui est pour la nymphe du Cleonus un ennemi mortel. E. O. NOTES COMPLÉMENTAIRES, par M. Ch. Quincy. (Mémoires de la Soc. des Sc. nat. de Saône-et-Loire, 1886, t. VI, 2° fasc., p. 78.) M. Quincy complète les notes biologiques publiées par M. Mar- chal, par quelques observations sur les relations du Cleonus et des plantes qui l’hébergent. D'après M. Quincy, la présence de l'in- secte est intimement liée à un état maladif de l’Atriplex rosea, qui ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 391 tend à disparaître des environs du Creuzot parce que le sel des remblais de l’usine est très vite épuisé ; aussi est-il probable que dans les localités riches en sel, les végétaux, vivant à l’état nor- mal, n’ont rien à craindre de la piqûre du Cleonus albidus. Ç E. O. MATÉRIAUX POUR SERVIR A L’ÉTUDE DES COLÉOPTÈRES DE LA FAMILLE DES Paussines, par M. A. Raffray, consul de France, correspondant du Muséum. (Vouv. Arch. du Muséum, 1886, 2e série, t. VIII, 2 Dan D a07, D XVI XIXe LINE parl/D712. M. A. Raffray, qui a parcouru pendant quatre années l’Abys- sinie, a recueilli dans cette région plus de 500 individus, repré- sentant 23 espèces et,3 genres de la famille des Paussides. Par la suite il a joint à cette nombreuse série des Insectes du même groupe provenant de la collection du comte Mnisech, et il s’est trouvé ainsi en possession de matériaux d’études tellement impor- tants, qu’au lieu de se borner à décrire les espèces nouvelles, comme il en avait primitivement l'intention, il a été amené à étu- dier la structure des Paussides en général, à discuter leur classi- fication et à rechercher leurs analogies. Le résultat de ses recherches se trouve consigné dans un mémoire très intéressant, accompagné de plusieurs planches. Ce mémoire se trouve natu- rellement divisé en cinq parties. La première est consacrée à la morphologie, c’est-à-dire à l'étude des formes extérieures, des téguments et des organes externes; la seconde à la classification de la famille ; la troisième à la biologie des Paussides et à leur distribution géographique ; la quatrième à la description des espèces nouvelles ; enfin la cinquième renferme le catalogue sys- tématique et synonymique de toutes les formes actuellement connues de ce groupe de Coléoptères. Les espèces nouvelles ou peu connues décrites et figurées par M. Raffray, sont au nombre de 25 et appartiennent aux genres Arthropterus, Pleuropterus, Paussus et Hylotorus. L'une d'elles (Æylotorus Blanchardi), avait été signalée précédemment par le même naturaliste dans les Annales de la Soc. entomologique de France (1882, p. 58) et deux ou trois autres avaient été décrites et figurées soit par M. Thomson (Arch. ent., t. I, p. 405, pl. XXI, fig. 3) soit par M. Westwood (Proc. Linn. Soc., 1849, t. IT, p. 59 et T’hes. ent. exot., part, Il, p. 86, pl. 19, fig. 1), mais avaient été confondues avec d’autres espèces. E. O. 392 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LE Niptus hololeucus, par M. Michel Dusots. (Bull. de .a Soc. linnéenne du nord de la France, 1886, 15° année, t. VIII, n° 179, DoM07e) M. Dubois signale la découverte faite à Amiens du Viptus holo- leucus, Coléoptère qui avait déjà été observé il y a quelques années à Boulogne-sur-Mer et qui paraît avoir été introduit d'Angleterre. Ce Coléoptère, du groupe des Ptinides, se propage dans les habi- tations et cause de grands dégâts, en perforant les tapis et les vêtements enfermés dans les armoires. E. O, Macronychus quadrituberculatus Müll, par M. Henri pu Buyssow. (Feuille des jeunes naturalistes, 1886,, 16° année, n° 185, p:162°) M. du Buysson a obtenu plusieurs spécimens de cet insecte, qui étaient immergés à plus d’un mètre de profondeur dans l’eau et à 5 à 6 mètres des berges de la Sioule. E. 0. MACRONYCHUS QUADRITUBERCULATUS Müll, par M. C. Rey. (Feuille des ieunes naturalistes, 1886, 16° année, n° 186, p. 74.) M. Rey à capturé dans la Grosne, en amont de Cluny (Saône-et- Loire) plusieurs exemplaires de Macronychus quadrituberculatus, qui se trouvaient dans les mêmes conditions que les individus recueillis par M. H. du Buysson. E. O:. LA PUNAISE DES LITS ET SES APPAREILS ODORIFÉRANTS. — DES GLANDES ABDOMINALES DORSALES DE LA LARVE ET DE LA NYMPHE; DES GLANDES THORACIQUES STERNALES DE L’ADULTE, par M. J. KüNnckeL. (C. À. Acad. Sc., 1886, t. CIIL, n° 1, p. 81.) M. Künckel a constaté que la Punaise des lits (Cimex lectucarius) possède, depuis son éclosion à l’état de larve et de nymphe, trois glandes odorifiques abdominales dorsales, qui disparaissent lors de la dernière mue et sont remplacées, à l’état adulte, par un appareil glandulaire métathoracique sternal. La présence de cet appareil est un critérium qui permet de démontrer que ce Cimex est arrivé au terme de son évolution. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 393: La Selandria stramineipes, par M. L. CARPENTIER. (Pull. de la Soc. linnéenne du nord de la France, 1886, 15° année, t. VIIL, n° 163, p183) La Selandria stramineipes (Klug), sur laquelle M. L. Carpentier appelle l'attention des horticulteurs, est une Tenthrédide qui cause de sérieux dommages aux fougères indigènes servant à former des massifs dans les parties ombragées des jardins. Elle dépose, prin- cipalement sous les feuilles du Polystichum filix-mas ses œufs qui grossissent après la ponte el qui, suivant M. Carpentier, reçoivent en-dessous la sève arrivant dans une petite blessure faite par la mère au parenchyme de la feuille. L'éclosion à lieu six ou sept jours après la ponte et les larves, d’un vert clair, se confondent par leur couleur avec les feuilles, contre la face inférieure des- quelles elles se tiennent, le long de la nervure médiane, et dont elles rongent les folioles. Puis, vers la fin d'octobre, ces larves entrent en terre et se confectionnent une coque avec des parcelles de terre agglutinées par un mucus soyeux. La métamorphose ne s'achève qu’au printemps et l’insecte parfait se montre avec un costume noir varié de jaune sur les pattes et sur le bord des seg- ments ventraux. Les individus de la première génération apparais- sent depuis la fin de mai jusqu’au commencement de juillet et ceux de la seconde leur succèdent immédiatement, de telle sorte que les larves peuvent attaquer sans interruption les fougères, depuis le mois de juin jusqu’au mois d'octobre. IL n’y a guère d'autre moyen pour les détruire que de secouer les fougères et d'écraser les larves qui tombent sur le sol ou sur un papier préa- lablement déposé au pied des plantes. E. O0. SUR UN NOUVEAU TYPE DE TISSU ÉLASTIQUE OBSERVÉ CHEZ LA LARVE DE L'Eristalis, par M. H. VrALLANES, répétiteur à l'École des Hautes- Etudes de Paris. (Ann. des Sc. nat. Zoologie, 1886, 6° série, t. XVII, art. n° 11 et pl. XIX.) Dans une note présentée à l’Académie des sciences en 1884 (voir Rev. des Trav. scient., t.N, p. 471), M. Viallanes avait déjà pris date pour la découverte d’un nouveau type de tissu élastique. Depuis lors il a continué ses recherches histologiques sur la larve de l’£ristalis et il dit être en mesure d'affirmer aujourd'hui l'exis- tence, dans le tube aspirateur de cette larve, de cellules très curieu- 394 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES sement modifiées, dont il donne la description et qu’il propose d'appeler cellules élastiques. Ces cellules sont caractérisées par la présence d’un long prolongement cylindrique qui part d’une de leurs extrémités et qui va s’insérer sur les organes voisins. L’axe de ce prolongement est occupé par un fil qui se continue jusque dans le corps cellulaire où il est peletonné et recroquevillé. « Quand on exerce une traction sur le prolongement, dit M. Viallanes, ce prolongement s’étire aux dépens du corps de la cellule, comme peut s’étirer un filament aux dépens d’une baguette de verre chauffée à la flamme. À mesure que ce phénomène se produit, le fil élastique se dépelotonne, entrainé qu'il est lui-même par l'élongation du prolongement. La tension exercée sur le prolon- gement vient-elle à diminuer, le prolongement se raccourcit en se fusionnant avec le corps de la cellule; à mesure que le mouve- ment s'effectue, le fil rentre dans le corps cellulaire en se pelo- tonnant. » E. 0. NOTICE ENTOMOLOGIQUE SUR LES ENVIRONS DE PONT-DE-L'ARCHE, par M. Louis Duponr. (Feuzlle des jeunes naturalistes, 1886, 16° année, n° 186, p. 70.) Dansun premierarticle inséré dansle même recueil (1° novembre 1882), M. Dupont avait déjà parlé de la faune entomologique de Pont-de-l'Arche. Il complète aujourd’hui ses premières listes, par l'addition de quelques espèces de Lépidoptères observées ou déter- minées récemment. E. O.. APPARITION EN GRANDE QUANTITÉ DE QUELQUES INSECTES DANS LES ENVI- RONS DE LILLE, PENDANT L'ÉTÉ DE 1885, par M. Paul Hazzez. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1886, 2° série, 9° année, n° 1, p. 48.) Parmi les Insectes qui se sont montrés l’été dernier, en nombre exceptionnellement considérable, aux environs de Lille. M. Hallez cite des Coccinelles et des chenilles de Noctuelles (Mamestra bras- sicæ et Agrotis clavis.) E. O. NoTE SUR LA J'inea parietariella, par M. P. CuRÉTIEN. (Feuille des jeunes naturalistes, 1886, 16° année, n° 186, p. 65.) Après avoir tracé la biographie de la J'inea parietariella d'après des observations faites sur des individus vivant en liberté, ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 395 M. Chrétien décrit la manière dont s'effectue la ponte dans cette espèce qu'il a élevée et qu'il a fait reproduire en captivité. E. O0. CONTRIBUTIONS A L'ÉTUDE ANATOMIQUE DES HIRUDINÉES RHYNCHOBDELLES. — I. SUR L'APPAREIL GÉNÉRATEUR DE LA Pontobdella muricata, par M. Georges DüurTizreut, licencié ès-sciences, préparateur du cours de zoologie à la Faculté des sciences de Lille. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1885, 2e série, 8° année, n° 11 et 12 et 1866, 9° année, n° 3, p.125 et pl.[.) M. Dutilleul a constaté que l'appareil générateur de la Pontob- della muricata rappelle, par sa disposition générale celui du Branchellion et de la Batrachobdella étudiés par M. de Quatrefages et par M. C. Viguier. En effet, dans les trois genres, l’appareil générateur se montre établi sur un type unique comprenant 1°des organes mâles constitués par un système de testicules pairs reliés par des canaux courts à un canal déférent commun qui vient s'ouvrir en avant dans le fond d’un tube de calibre plus considé- rable, lequel dans sa partie excrétrice devient musculeux et glan- dulaire ; 2° des organes femelles comprenant deux ovaires étirés antérieurement en oviductes, qui traversent, avant de déboucher au dehors, un système glandulaire accessoire (utérus des auteurs). E. 0. FRAGMENTS BIOLOGIQUES. V. SUR Ophiodromus Hermanni Giard.— VI. SUR LE DÉVELOPPEMENT DE Magelona papillicornis, par M. A. Grarp. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1886, 2° série, 9° année, n° 2, D02 M. Giard a reconnu que l’Annélide commensale du Balanoglos- sus Robin qu'il a décrite en 1882 sous le nom d’Anoplonereis Herrmanni (voir Rev. des Tr. scient., t. III, p. 427), devait être rangée définitivement parmi les Hésionides, dans le genre Ophio- dromus Sars ou Stephania Claparède, très près de la Sfephania flexuosa Della Chiaje de la Méditerranée. Cette détermination, dit-il, présente un certain intérêt, car la ressemblance entre Ste- phania flexuosa et St. Herrmanni fournit un argument en faveur de la parenté des Enteropneustes et des Échinodermes. Le même naturaliste attribue, sans hésitation, à la Magelona papillicornis, espèce d'Annélide très largement répandue, certaines larves 396 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES signalées par Fewk et considérées par lui comme appartenant au Prionospio tenuis Verril. E. O. SUR QUELQUES POLYNOÏDIENS, par M. le professeur A. Grarp. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1886, 2° série, 9° année, n° 1, pl. I, avec fig.) M. Giard, qui a recueilli depuis plusieurs années, de nombreux matériaux relatifs aux Polynoe des côtes de France, s’est décidé à publier une partie de ses notes, pour fournir quelques jalons aux naturalistes qui seront assez hardis pour entreprendre une revision monographique de ce groupe. Il donne aujourd'hui la description et la synonymie de diverses espèces imparfaitement connues des genres Lænilia, Hermadion, Evarne et décrit deux espèces nouvelles sous les noms de Æermadion echint et Evarne pentaciæ. E. O. DESCRIPTION DU Distoma ingens, NOV. SP. ET REMARQUES SUR QUELQUES POINTS DE L'ANATOMIE ET DE L'HISTOLOGIE DES TRÉMATODES, par M. R. MonrEz, professeur à la Faculté de médecine de Lille. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1886, 11° année, n° 4, p. 531 et pl. XV.) Sous le nom de Distoma ingens, M. Moniez décrit une grande espèce de Distoma qu'il a découverte et dont il a fait une étude approfondie. Ses recherches lui ont démontré en général l’exac- titude des observations de M. Poirier (Contr. à l’histoire des Tré- matodes, Arch. de zoologie expérim. et gén., 1885, fasc. 3 et 4; voir Rev. des Trav. scient., t. VI, p. 7), toutefois il n’est pas d’ac- cord avec ce dernier naturaliste au sujet de la structure histo- logique du système nerveux des Trématodes. M. Moniez ne con- sidère pas non plus comme des canaux les formations que l’on observe dans la cuticule de ces animaux et qui s'arrêtent à une certaine distance de la surface, et il décrit le parenchyme des Trématodes, non comme un tissu compact, mais comme un tissu conjonctif aux mailles plus ou moins serrées, dont les maïlles ren- ferment un liquide susceptible de se coaguler sous l'influence de réactifs, E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 397 UN NOUVEAU TYPE DE TRANSITION, Céenoplana Kowalewskü, par M. Georges Duricceuz. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1886, 2e série, 9° année, n° 7 et 8, p. 282.) M. Dutilleul donne une courte analyse d’un mémoire de M. Korot- neff (Zeitschr. für wissensch. Zoologie, XLIIIS vol., 2€ fasc., p. 243 à 251 et pl. VII), dans lequel se trouve décrite, sous le nom de Ctenoplana Kowalewski, une nouvelle forme qui a été découverte dans l'Océan Indien, non loin de la côte ouest de Sumatra, sur la petite ile corallienne de Pulu-Pandan et qui établit, avec la Cælo- plana Metschnikovi la transition entre les Planaires et les Cténo- phores. É20: STRUCTURE DES GLANDES OESOPHAGIENNES CHEZ L'Oclopus vulgaris, par M. A. Prier. (Journ. de l’Anat.et de la Physrol., 1886, 22° année, n° 4, p. 398 et pl. XIV.) Les deux paires de glandes volumineuses qui, chez les Cépha- lopodes, existent à la partie supérieure du tube digestif et viennent s'ouvrir dans l’œsophage par un canal excréteur unique, ont été considérées par divers auteurs et notamment par M. Livon (Structure des viscères des Céphalopodes, dans le Journ. de l’Anat., 1881), comme des organes analogues aux glandes salivaires muqueuses des Vertébrés; mais elles seraient plutôt, suivant M. Pilliet, des glandes mixtes, sécrétant à la fois du mucus et des ferments et remplacant les glandes gastriques qui font défaut sur toute l'étendue du canal digestif de l'Octopus. E. O. SUR UN MOLLUSQUE NOUVEAU (Corambe batava) DES côTEs DE LA Hoc- LANDE, d'après M. le D' KergerT. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1886, 2° série, g° année, n° 3, p. 136.) En rendant compte de la découverte, dans le Zuydersée, d’un Mollusque rare et nouveau que le D' Kerbert a décrit sous le nom de Corambe batava (Tidjsch. der Nederlandsche Dierkundige Ver- eeiniging, 2° série, dl. [, afl. 2, p. 5-6). M. À. Giard rappelle les caractères de la famille des Corambiadzæ qui ne renferme qu'un seul genre (Corambe Bergh) et qui ne possédait, naguère encore, qu'une seule espèce (Corambe sargassicola Bergh), dont la pré- sence n'a été constatée que dans la mer des Sargasses. Adoptant Revue pes Trav. sciENT. -— T. VIF, n°8. 29 398 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES une des hypothèses émises par M. Kerbert, M. Giard suppose que le Corambe batava a été amené dans le Zuydersée, soit à l’état _ adulte, soit à l’état d'œuf, par des navires qui venant à Amsterdam séjournent dans le Pampus. E. O. SUR L’AIRE DE DISPERSION DU Lasæa rubra Monr., par M. Paul PELSE- NEER. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1886, 2° série, 92 année, HG, D 20000 L'auteur montre que cette espèce de Mollusque possède une dis- tribution géographique des plus étendues, puisqu'elle se trouve en Islande, sur toutes les côtes de l’Europe, dans le nord de l'Afrique, aux Canaries, au cap de Bonne-Espérance, aux iles Saint-Paul et Kerguelen, au Japon, en Californie, à l'extrémité sud-ouest de l’Amérique méridionale, à l’île des Pins (Nouvelle Calédonie) etc. Toutefois, dit-il, l'aire d'habitat du ZLasæa rubra parait présenter une vaste solution de continuité dans la région intertropicale. EU" DESCRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE DE PTÉROPODE GYMNOSOME, par M. Paul PELSENEER. (Bull. scient. du départ. du Nord, 1886, 2e série, 9° année, n° 6, p. 217, avec fig.) M. P, Pelseneer, ayant reçu en communication les Ptéropodes gymnosomes du Musée national des États-Unis, a découvert parmi ces animaux, une forme qui diffère de toutes celles que l’on con- naissait jusqu'ici et qui mérite de constituer le type d’un genre nouveau et d’une famille nouvelle, sous le nom de Votobranchea Mac Donaldi. Chez ce Ptéropode en effet, le corps, rétréci en arrière, ne présente qu'une branchie postérieure formée par trois crêtes, dont la dorsale seule est frangée ; les lobes postérieurs et antérieurs du pied sont longs et étroits, les derniers étant libres sur leurs deux tiers postérieurs. M. Pelseneer rapporte encore au genre Votobranchea le Clio capensis de Rang et un petit Gymno- some que M. Mac Donald pense avoir recueilli au large de Sydney. À la fin de sa notice, l’auteur essaie d'établir les relations polylo- génétiques des Gymnosomes qu'il fait dériver des Aploysiens. EnOk ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 399 ETUDE DE QUELQUES POINTS DE LA STRUCTURE DES FIROLES, par M. R. WarLoMowT, docteur en médecine et ès-sciences. (Jour. de l’Anat. et de la Physiologie, 1886, 22€ année, n° 4, p. 331 et pl. Xif.) M. Warlomont, pendant un hiver qu'il à passé au laboratoire de Villefranche, a eu fréquemment l’occasion de rencontrer divers types de Firoles (Pterotrachea coronata, Pt. mutica et Pt. Mippo- campus) et il a pu étudier à fond la structure de ces organismes étranges. Le travail qu’il publie aujourd'hui renferme une descrip- tion générale des téguments et du système musculaire des Firoles et des détails complètement inédits sur la disposition du système nerveux et de l'organe cilié de ces animaux. A la fin de son mémoire, l’auteur fait connaître un type aberrant d’Héteropode, qui lui paraît devoir être rangé dans le groupe des Carinaires. E. 0. UNE EXCURSION ZOOLOGIQUE EN BAIE DU CRoisic, par M. E. CHEVREUX. (Feuille des jeunes naturalistes, 1886, 16° année, n° 185, p. 53.) L'auteur, en compagnie de quelques amis, a exécuté, dans la baie du Croisic, quelques dragages qui ont fourni de nombreuses espèces de Crustacés, de Mollusques, d'Échinodermes, etc., dont M. Chevreux donne la liste. 150): NOTE SUR LE GENRE Adelosina, par M. C. ScuzumBEerGER. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1886, 11° année, n° 4, p. 544 et pl. XVI.) En attendant la publication d’un mémoire qu’il rédige, en colla- boration avec M. Munier-Chalmas, sur la famille des Miliolidées, M. Schlumberger fait connaître le résultat de ses recherches sur le genre Adelosina et sur les Biloculina et il formule une règle propre à faciliter la classification des Miliolidées. E: 0. SUR UNE NOUVELLE FORME DE SARCODINE, LE Schizogenes parasiticus, par M. À. Moxxez, professeur à la Faculté de médecine de Lille. (Journ. de l’Anat. et de la Physiol., 1886, 22° année, n° 6, p. 515 EU pl XNE) Ce parasite a été trouvé par M. Moniez à Lille, pendant les mois d'août et septembre, dans la cavité viscérale d’un certain nombre 400 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES de Crustacés, principalement chez des Cypris sabina, provenant d'un bassin construit dans les caves de la Faculté de médecine. . Il se présente sous des formes extrêmement variables qui ne sont que des états momentanés, préparant la reproduction ou résultant de la division de l’animal. E. O. SUR LA FIXATION DES ANIMAUX INFÉRIEURS, par M. J. RicnaRD. (Feuille des jeunes naturalistes, 1886, 16° année, n° 185, p. 60.) M. J. Richard conseille l'emploi d’une très petite dose 1/2 c. c. en deux fois, d'une solution de chlorhydrate de cocaïne au 100°, pour fixer dans leur état d'extension les Vers inférieurs, les Hydres et les Bryozoaires que l’on veut examiner au microscope. E. O. $ 2 GÉOLOGIE BASSIN HOUILLER DE VALENCIENNES, par M. OLRY, ingénieur en chef des Mines. (£tudes des gîtes minéraux de la France, Paris, 1886.) | La topographie souterraine du bassin houiller de Valenciennes, avait été déjà en 1807, l’objet d’un important mémoire de M. Dormoy, ingénieur en chef des mines, le nouveau travail de M. Olry a pour objet de compléter cette précédente étude, en la mettant en rapport à l’état d'avancement des travaux souterrains qui fournissent maintenant presque la moitié de la production houillère de la France, soit 10 millions de tonnes par an, et sur- tout de bien établir la nature des accidents qui ont donné au bassin sa forme actuelle. Le bassin houiller de Valenciennes, est un des anneaux de la grande chaîne carbonifère qui s'étend depuisla Westphalie jusque dans le Pas-de-Calais, en passant par Liège, Namur, Charleroi, Mons, Valenciennes, Douai et Lens. Dans un premier chapitre, M. Olry, après avoir défini les limites et l'étendue superficielle de la partie de cette bande houillère située dans le département du ANALYSES ET ANNONCES. -—— GÉOLOGIE AO! Nord, résume ainsi qu'il suit l'ensemble des phénomènes géo- logiques qui ont donné au bassin houiller du Nord sa structure actuelle. | Ce bassin s'étend de la frontière belge à la limite du dépar- tement du Pas-de-Calais, sur une largeur moyenne de 12 kile- mètres et une longueur de 45 kilomètres, correspondant à une superficie totale de 52,653 hectares. Sa direction générale est d’abord N.-E.-S.-0., puis à l’intérieur de la concession d’Aniche, elle remonte vers le N.-0. ; il est recouvert partout par des morts- terrains, sous lesquels il s'enfonce avec une pente moyenne de + vers l’ouest ; il a la forme d’une selle renversée, ayant ses deux versants inclinés vers le sud, cette forme provient d’un violent effort de pression latérale qui venant du sud a rapproché le plateau de l’Ardenne de celui du Brabant, en refoulant le bassin de Dinant contre celui de Valenciennes et de Namur. La grande fracture qui s’est produite alors sur la crête du Condros en donnani lieu à la grande faille du midi, quon peut suivre depuis Liège jusqu’à Marquise, n’a pas affecté le terrain houiller dans le dépar- tement du Nord. Entre Monchecourt et Valenciennes, en effet, le bassin est complet et présente au sud, une large bande de terrain stérile. Du côté de l’ouest, vers le Pas-de-Calais, la seule ‘faille signalée dans le sud à la fosse de Courcelles, n’est pas en rapport avec cet accident. À l’est, dans la direction de la Belgique, elle reparait et vient former la limite méridionale du groupe houiller, connu en Belgique sous le nom de bassin de Dour. Ce dernier est séparé du bassin principal par une seconde faille encore impor- tante, celle du Boussu, qui a eu pour effet de renverser vers le nord sur le bassin houiller, un paquet de terrains anciens. Dans les chapitres suivants, M. Olry donne une description sommaire des morts-terrains, qui recouvrent le bassin, ainsi que du terrain houiller lui-même et de ceux plus anciens qui l’encaissent. Il entre ensuite dans quelques détails sur la consti- tution du bassin ‘houiller, sur la nature et la répartition des veines de houille qu’il renferme et sur les principaux accidents qu'il présente. CAVE LIMITE DU BASSIN PARISIEN SUR LE TERRITOIRE D'HIRSON (AISNE). SPON- GIAIRES DU GRÈS VERT, par M. le Dr FAUvELLE. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, 15° session, p. 442, 1886.) M. Fauvelle expose comment pendant la période permo-carbo- 402 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES nifère, un exhaussement du bassin parisien amena le redressement des couches primaires inférieures, depuis les Ardennes à l’est, jusqu’au cap Gris-Nez à l’ouest. La partie occidentale de la muraille ainsi formée, s'étant désagrégée, fut recouverte par la mer céno- manienne ; c'est à Hirson seulement qu’elle commence à repa- raître aujourd'hui, tout en ayant perdu beaucoup de son éléva- tion. À ses pieds se sont déposés, peut-être le trias, certainement les marnes liasiques, puis deux ou trois couches du jurassique inférieur, n’atteignant pas le callovien. Sur ces dernières, la mer crétacée est venue déposer Les grès verts du Gault. Après cette for- mation s’est-elle retirée où bien a-t-elle simplement cessé de former des sédiments ? la variété des fossiles des sables glauconieux sem- blerait motiver cette opinion. Sur le territoire d’Hirson, les couches oolithiques et crétacées devaient s'appuyer, comme encore aujourd’hui le lias, contre la falaise primaire ; mais par la suite des temps, les précipitations atmosphériques les séparèrent, en formant les vallées du Gland et de l'Oise, dont le versant nord est primaire, le versant sud secondaire et le fond liasique. G. V. SUR LE BATHONIEN INFÉRIEUR DE LA LORRAINE, par M. BLEICHER. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, compte rendu de la 15° session, p. 135.) M. Bleicher signale, au lieu dit le Haut-du-Lièvre, un gîte fossi- lifère remarquable dans le Bathonien des environs de Nancy. Ce niveau caractérisé par l’Ammonites (Cosmoceras) longovicense, com- prend un grand nombre de gastropodes, d’échinides, de bivalves et de polypiers, dont M. Bleicher montre la distribution dans les deux divisions de l’oolithe. CM DESCRIPTION DU TERRAIN TERTIAIRE DU SUD DE L'ILE DE CORSE, par M. PÉRON. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, 15° session, Nancy, p. 381, 1886.) M. Péron donne sur le terrain miocène, qui dans le sud de l’île de Corse forme un vaste plateau encaissé par des massifs grani- tiques, une étude détaillée, comprenant tout à la fois une des- cription topographique, stratigraphique et paléontologique des couches observées ; de nombreuses coupes, relevées avec soin, lui ont permis ensuite d’en suivre tous les accidents et définir les ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 403 mouvements de dislocation qu’elles ont subies. Il décrit à ce propos, quelques-uns des phénomènes remarquables qui en dépendent, tels que la grotte célèbre du Seragonato, près de Bonifacio. (GETAUE SUR LES GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX DE LA TUNISIE, par M. Tno- MAS. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, 15° session, p. 413, 1886.) En 1885, M. Thomas avait déjà signalé l'existence de riches gisements de phosphate de chaux, dans le sud-ouest de la Tuni- sie, aux environs de Tamerza, Midès et Chebika. Cette année, poursuivant ces recherches dans cette direction, il à reconnu que ces gisements s'étendent au nord, dans les djebels M’rata, Bon- dinar, Bellil.. etc., qui circonserivent le Bled Douara. A l’est du méridien de Gafsa, les couches phosphatées existent encore dans les djebels Sehib et Rofsa, puis elles s’atrophient et disparaissent dans le djebel Berdu. Pour les retrouver dans cette direction, il faut remonter au nord-est, du côté de Kairouan, jusqu'aux djebels Kechem-el-artsouma, Nasser-allah, et Sidi-bou-Gobrine ; plus haut, vers le nord-est, les couches phosphatées s’atrophient de nouveau; mais par contre, elles se montrent bien dévelop- pées dans le nord-ouest du massif central, sous le calcaire num- mulitique, notamment à la Kälaa-es-Jenam, aux djebels Stata, Iboute, etc., ainsi qu'aux environs du Kef. Ces derniers calcaires phosphatés se présentent en couches bien réglées, au contact immédiat des gypses et des calcaires sili- ceux et dans des conditions telles qu’elles semblent devoir exclure l'hypothèse d’une origine organique. CN SUR UN NOUVEAU GISEMENT DE PHOSPHATE DE CHAUX, DANS LE NORD DE LA FRANCE, par M. L. Fucns. (Assoc. franc. pour l'avanc. des sciences, 15e session, Nancy, p. 425, 1886.). Le gisement nouvellement découvert dans le nord de la France est situé sur le territoire de la petite commune de Beauval, à 7 kil. au sud de Doullens. Le sol de la région est formé par la craie à Micraster cor anguinum, profondément ravinée. Dans quelques- unes des dépressions, on trouve des lambeaux d'argile plastique, sous forme d’argiles, de glaises sablonneuses grisâtres, de sables et même accidentellement de grès. L'ensemble est toujours recou- 40# REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES vert par un manteau puissant de bief à silex, lui-même couronné de limon sur les plateaux. La Sablière de Beauval était réputée pour l’homogénéité de ses produits généralement employés pour le moulage. Une récente expérience a montré que ces sables, qui étaient exploités d'une manière intermittente depuis plus d'un siècle, étaient du phosphate de chaux pur, à la teneur moyenne de 70 0/0. Ils sont le résultat du lavage sur place d’une couche de craie mouchetée de phosphate, comme celle de Ciply, et dont les échantillons intacts se retrouvent sur les parois des excavations imparfaitement atteintes par le ravinement. Le tout forme une vaste poche irrégulière, dont la superficie primitivement égale à 15 ou 20 hectares, est encore d'une dizaine d'hectares aujourd’hui. Les sondages, très rapprochés à cause du morcellement des terrains entre les divers propriétaires, ont permis de constater la présence d'une centaine de mille tonnes à la teneur moyenne de 70 o/o, plus au moins vingt mille tonnes de phosphates un peu plus pauvres, qui correspondent aux parties les plus profondes des poches et dont la teneur oscille entre 5o et 65 0/0. La craie phos- phatieré a comme à Ciply, une teneur de 26 à 29 o/o. Des explo- rations permettent de suivre ces couches de phosphate sur toute la lisière de la Somme et de l’Artois. GIVE SUR LA NATURE DES MATÉRIAUX EMPLOYÉS DANS LES CONSTRUCTIONS DE Pompét, par M. Fouqué. (Assoc. scient. pour l’avanc. des sciences, 15e session, Nancy, p. 468, 1886.) M. Fouqué signale dans les constructions les plus anciennes, antérieures à la domination romaine, des blocs d’un calcaire d’eau douce, riche en empreintes de plantes et provenant des bords du Samo. La domination de Rome a eu pour effet de substituer au calcaire des matériaux d’origine volcanique, existant dans le sol même de la ville ou dans ses environs immédiats ; ces matériaux, divers d’ailleurs, sont tous des Leucotéphrites. Des tufs ponceux figurent encore parmi les matériaux; ces tufs se rattachent aux éruptions des Champs phlégréens. La terre cuite joue aussi un grand rôle dans ces constructions. Les briques sont formées d’élé- ments volcaniques et l’argile qui a servi à les fabriquer provenail de la décomposition des tufs. Les amphores étaient faites avec une argile plus fine et vraisemblablement se fabriquaient sur les bords du Samo. | C. V. ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 405 ÜNE EXCURSION GÉOLOGIQUE A RENNES-LES-BAINS (AUDE), par M. G. Comes. (Feuille des jeunes naturalistes, n° 191, 1886.) M. Combes dans cette note donne une liste des espèces recueil- lies dans les étages sénonien et turonien des bains de Rennes. CNE EXCURSION DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE DANS LE FINISTÈRE. Compte rendu par M. HoveLacque. (Feuille des jeunes natura- listes, n° 193, 1886.) RECHERCHES SUR LES OPHITES DES PYRÉNÉES, par le Dr Joh. Kuxx. (Traduction d'un mémoire publié à Leipzig, en 1881, par M. L. Brœmer.) Ce mémoire comprend une étude pétrographique détaillée des divers types de roches ophitiques des Pyrénées, qui, d’après l’auteur doiventse ranger en 4 groupes : 1° Ophites à hornblende primaire ; 2° ophites à augite diallagisants ; 3° ophites à ouralite ; 4° ophites à viridite. Après avoir donné la composition de la Lherzolite et des Mela- phyres à structure ophitique, de Briscons et de Bidarry, l’auteur discute la question de l’origine des ophites et les considère comme devant en majeure partie se rapporter à la série tertiaire. C. V. SUR LE SABLE DES LANDES, par M. Léon MaRTREs. (Pull. de la Soc. de Borda à Dax, 11° année, p. 30, 1886.) Dans cette note, M. Léon Martres annonce que la découverte d’un silex taillé du type solutréen, dans l’alios de Sabres, l’auto- rise à rapporter au quaternaire les couches superficielles des sables des Landes. GENE CONSIDÉRATIONS GÉOGÉNIQUES SUR LES DÉPOTS MÉTALLIFÈRES, par M. SARRAN D'ALLARD. (Bull. de la Soc. d’études de Nimes, 1/° année, p. 34, 1886.) 406 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES QUARZITES A FACETTES DES ALLUVIONS PLIOCÈNES DE LA VALLÉE DU RHONE, par M. SARRAN D'ALLARD. (Bull. de la Soc. d’études de [Vimes, 14° année, p. 24, 1886.) SUR LA PROVENANCE ET LA DISPERSION DE GALETS SILICATÉS ET QUART- ZEUX DANS L'INTÉRIEUR ET LE POURTOUR DU JURA, par M. Georges Boyer. (Mem. de la Soc. d'émulation du Doubs, 5° série, t. X, p. 414, 1886.) Sur le plateau qui s'étend à l’ouest de Pontarlier, on remarque un grand développement de terrain erratique. La ville de Pon- tarlier elle-même est construite sur une moacine formée de maté- riaux calcaires et alpins. Quand on examine ces matériaux de provenances très diverses, on reste surpris de voir emballés, côte à côte dans la même boue glaciaire, des blocs calcaires striés, légèrement polie et à peine émoussés sur les angles, et des cailloux roulés, silicatés ou quartzeux arrondis en forme de galets accu- sant un long charriage. — Ces galets ont été attribués à un rema- niement tantôt profond, tantôt superficiel des moraines par les eaux de fonte qui s'’écoulaient du front du glacier; M. Boyer combat cette hypothèse et cherche à démontrer que ces galets de provenance alpine apportés par le Jura par les glaciers, ont dû appartenir à des nappes alluviales anciennes, antérieures à l’époque de la grande extension des glaciers. Il examine ensuite en détail les diverses phases de ce transport qui ont amené sur les plateaux du Jura et des plaines environnantes des galets quartzeux de provenances très diverses. CE $ 3 PALÉONTOLOGIE RECHERCHES SUR L'APPAREIL APICAL DANS QUELQUES ESPÈCES D’ÉCHINIDES APPARTENANT AU GENRE Hemiaster, par M. GAUTHIER. (Assoc. franc. pour lavanc. des sciences, 15° session, Nancy, p. 406. 1886.) M. Gauthier établit, en présentant de nombreux exemplaires ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 407 d’échinides, qu’on ne peut pas se servir de l’appareil apical, dans le genre Hemiaster, pour le morceler en plusieurs autres ; la dis- position de ces plaques n'ayant rien de constant. L’Æemuaster Batnensis, en suivant cette fausse méthode appartiendrait seul à trois genres et beaucoup d’autres exemples confirment ce résultat. On ne peut pas séparer dans ce genre Âemiaster, les espèces à Ambulacres postérieurs très courts, de celles qui les ont très longs. (Dan SUR TROIS GENRES NOUVEAUX D ECHINIDES ÉOCÈNES, par M. COTTEAU. (Assoc. franc. pour lavanc. des sciences, 15° session, Nancy, p. 379, 1886.) M. Cotteau donne la diagnose des trois genres d’échinides suivants recueillis dans le terrain tertiaire d'Espagne: Ovulaster, Coraster, Ornithaster. Remarquables par la disposition de leurs fascioles, par la forme de leur péristome, et par la structure de leurs aires ambula- craires, ces genres, qui ne sont représentés que par des espèces de petite taille, ont été rencontrés par M. Villanova, à Callova (pro- vince d’Alicante, dans une couche éocène, en contact immédiat avec le terrain crétacé. GC. V. ÉGHINIDES FOSSILES DE L'ALGÉRIE. NEUVIÈME FASCICULE. DESCRIPTION DES ÉCHINIDES ÉOCÈNES, par MM. CoTTEAU, PERON et GAUTHIER. — Paris, 1886. Comme d'habitude, dans ce nouveau fascicule, la partie paléon- tologique est précédée d’une longue étude stratigraphique, don- nant la disposition des différentes assises dont la faune échinolo- gique est ensuite décrite. M. Péron, à qui l’on doit cette première partie, fixe d’abord les limites du terrain éocène en Algérie, et définit les différentes divisions qu’il admet. La description des échinides, recueillis dans ce terrain qui couvre en Algérie de vastes surfaces, vient ensuite. L'éocène du Nord est peu fossilifère. Deux ou trois localités à peine sont assez riches ; partout ailleurs les horizons se prêtent à des récoltes plus abondantes. Les échinides décrits dans ce mémoire se rapportent à vingt-six espèces : dix-neuf ont été recueillies au Kef Iroud dans le département d’Alger; les sept 408 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES autres dans le département de Constantine. La faune échinitique de ces deux principaux gisements est entièrement différente, ce qui témoigne qu'ils représentent des horizons distincts. Toutes les espèces sont propres au Nord africain à l'exception du Schizaster vicinalis, qui se rencontre assez communément à Biarritz. Les auteurs signalent ensuite comme espèce intéressante le Clypeaster alatus, ce genre étant très pauvrement représenté dans les terrains éocènes. On peut encore remarquer dans cette liste un genre nouveau, J'uberaster qui vient prendre place entre les Euspatangus et les Gualteria. (BEA SUR UNE ASTÉRIE DU BAJOCIEN DES ENVIPRONS DE NANCY, par M. RENÉ NIcxLÈs. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, 15° session, Nancy, p. 482, 1886.) Cette astérie, qui se rapporte au Stellaster Sharpii, Wright, provient des couches à Pecten articulatus comprises dans les cal- caires à polypiers du bajocien des environs de Nancy, au lieu dit le Haut-du-Chèvre. C. V. CATALOGUE RAISONNÉ DES ÉCHINIDES JURASSIQUES RECUEILLIS DANS LA LORRAINE, par M. CorrEau. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, 15e session, p. 460, 1886.) Dans les étages jurassiques largement développés dans cette région, quelques couches se signalent par leur richesse en échinides. Les espèces énumérées par M. Cotteau sont au nombre de quatre-vingt-une, réparties en vingt genres. Le bajocien en renferme à lui seul trente-trois espèces ; vingt-six se rencontrent dans le bathonien. Six espèces communes à ces deux sous-étages, montrent en Lorraine, leur liaison intime reconnue dans beau- coup d’autres points. C. V. ÉTUDE PRÉLIMINAIRE DES COQUILLES FOSSILES DES FALUNS DE LA TOURAINE par M. G. Dozruss et Pa. DŒuTzENBERG. (Feuille des jeunes natu- ralistes, n° 187, 188, 189, 192, 194. 1886. Dans cette liste, établie d’après les collections de l’École des mines, du Muséum, de l’Institut catholique et de l’abbé Bourgeois à Pontlevoy, les auteurs revisent toutes les espèces connues dans ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 409 les faluns de la Touraine, en établissent la synonymie et en dé- terminent un grand nombre de nouvelles; c’est ainsi qu'aux 60 acéphales décrits, ils en ajoutent plus de 180. C. V. Bois FOSSILE DE LA FORÊT PÉTRIFIÉE DU CAIRE, par M. Ch. Gran. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, 15° session, Nancy, p. 417. 1886.) Les dépôts de bois silicifiés, provenant du Bir-Fachmé, entre le Caire et Suez et connus sous le nom de forêt fossile du Caire, ont été déjà signalés par l'expédition française d'Egypte en 1798. Ils occupent de vastes étendues, où les troncs d'arbres silicifiés gisent par milliers, presque tous brisés en morceaux et enfouis dans le sable. Ce sable provient d'une formation de grès très friable, en contact avec des marnes qui renferment des mollusques de l’époque miocène, notamment beaucoup de coquilles d’Ostrea. D’après un travail d'Unger, ces bois appartiennent à une espèce unique, Vicolia egyptica. M. Grad pense qu'un examen attentif pourra toutefois amener à reconnaitre plusieurs autres espèces; il signale l'existence de pareils bois fossiles en Nubie, on en a de plus observé, entre le Caire et le Suez, qui paraissaient encore en place. (OHUE Re SUR QUELQUES BOIS FOSSILES TROUVÉS DANS LES TERRAINS QUATERNAIRES DES ENVIRONS DE PARIS, par M. Em. Rivière. (Assoc. franc. pour l'avanc. des sciences, 15° session, p. 457. 1886.) Les échantillons de bois fossiles examinés par M. Rivière, se rapportent les uns à des Ahizocanlons, les autres aux genres Cedraxylon et T'axodium. CON SUR DEUX ÉCHINIDES DU TERRAIN ÉOCÈNE, par M. PomEL. (Bull. soc. géol. de France, 3° session, t. XIV, p. 608. 1886.) Le Conoclypus Lucæ a été établi par Desor pour une espèce pro- venant des environs d’Alicante, mais d’âge inconnu. Des échan- tillons se rapportant à cette espèce, recueillis dans le terrain nummulitique de cette région par M. Villanova, permettent de le rapporter à l'éocène M. Pomel donne ensuite une nouvelle diagnose du genre Paras- 410 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ter, et attribue à un genre nouveau, auquel il donne le nom d'Anisaster, l'Agassizia gibberula, des calcaires nummulitiques du Mokatan. Grove S 4 PHYSIQUE SUR L'EMPLOI DE LA LUMIÈRE INTERMITTENTE POUR LA MESURE DES MOU- VEMENTS RAPIDES, par M. Gustave HERMITE. (Comptes rend. de lP’Acad. des sciences, t. CIIF, p. 412, 1886.) Si l’on illumine un tube de Geissler à l’aide d’une bobine de Ruhmkorff, il se produit, à chacune des ruptures du courant inducteur, trente à quarante fois par seconde, uneïllumination dont la durée est extrèmement courte. L'auteur a pensé qu'il serait possible d'appliquer ces intermittences à la mesure des vitesses d'objets quelconques en mouvement rapide, en les arrêtant opti- quement à différents points de leur course. Cette méthode, à laquelle nous renvoyons le lecteur, permet de mesurer à distance, non seulement le nombre de tours d’une machine, mais la vitesse d'un mouvement rapide quelconque, sans exercer d'action mécanique sur l’appareil que l’on examine. M. SUR LA MESURE DES TRÈS FORTES PRESSIONS ET LA COMPRESSIBILITÉ DES LIQUIDES, par M. E.-H. AMAGaT. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CIIL, p. 429, 1886.) SUR LE POURPRE DU SPECTRE SOLAIRE, par M. Camille Kœcaun. (Comptes rend. de l'Acad. des sciences, t. CIIL p. 432, 1886.) SUR LES COURANTS TELLURIQUES, par M. J.-J. LANDERER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 489, 1886.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 411 EXPÉRIENCES SUR LA CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE DES GAZ ET DES VAPEURS, par M. Jean Lovini. (Comptes rend. de l’'Acad. des sciences, t. CILT, p. 4995, 1886.) L'auteur décrit les expériences qu'il a faites, desquelles il résulte que les gaz et les vapeurs, sous quelque pression que ce soit et à toutes les températures, sont des isolants parfaits et qu'ils ne peuvent pas s’électriser par frottement, soit entre eux, soit avec les corps solides ou les liquides. M. SUR UNE NOUVELLE MÉTHODE POUR DÉTERMINER LE COEFFICIENT DE DILA- TATION DES SOLIDES, par M. Robert WEBER. (Comptes rend. de lPAcad. des sciences, t. CII, p. 553, 1886.) Si on suspend un corps solide pour le faire osciller comme un pendule, la durée de ses oscillations dans le vide, dépend de la forme du corps, de sa masse et de la distance des molécules à l’axe de rotation. À deux températures différentes, les distances des molécules à l’axe de rotation sont différentes, d’où il résulte une autre durée d’oscillation. Autrement dit, pour un corps quel- conque donné, il y a une relation déterminée entre sa tempéra- ture, le coefficient de dilatation, ses dimensions et sa durée d’oscil- lation. L'auteur base sur ces considérations une nouvelle méthode à laquelle nous renvoyons le lecteur. M. LES RELATIONS RÉCIPROQUES DES GRANDS AGENTS DE LA NATURE, par M. Emile Scuwœrer. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, L. CIII, p. 638, 1886.) SUR LA DÉTERMINATION DES COEFFICIENTS DE DILATATION AU MOYEN DU PENDULE, par M. Ch.-Ed. GUILLAUME. (Comptes rend. de l'Acad. des sciences, t. CIIT, p. 689, 1886.) Nous avons signalé un travail dans lequel M. Robert Weber propose d'appliquer le pendule à la détermination du coefficient de dilatation des corps solides. Dans la présente note, M. Guil- laume tend à montrer que les mesures faites par la méthode du pendule sont loin de donner la précision que l’auteur en attend. M. 412 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR L'INTENSITÉ DU CHAMP MAGNÉTIQUE DANS LES MACHINES DYNAMO- ÉLECTRIQUES, par M. Marcel DEPrez. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CIIL, p. 712, 1886.) L'élément le plus important d’une machine dynamo-électrique est le champ magnétique, et l’on peut dire que « tant vaut le champ magnétique, tant vaut la machine ». Cela est vrai, contrai- rement à l'opinion de certains électriciens, aussi bien lorsque la machine est employée comme réceptrice que lorsqu'elle sert de génératrice. Or, le champ magnétique lui-même contient deux éléments, le volume et l'intensité, qui, à des degrés différents, constituent ses qualités utiles. Il est évident, en effet, qu'un champ très vaste mais très peu intense, tel que celui du globe, ne peut rendre aucun service et qu'un champ extrèmement intense, mais très petit, comme celui qu'on obtient en rappro- chant presque au contact les pôles opposés d’un puissant aimant, ne peut être employé utilement que dans des circonstances très restreintes, puisque les conducteurs destinés à subir l’action de champ ne peuvent avoir eux-mêmes qu'un volume très petit. Si dans une machine dynamo-électrique, on se donne toutes les dimensions des inducteurs, ainsi que l'intensité de courant qui circule dans leurs hélices, en laissant variable l’étendue des épanouissements polaires, ainsi que la distance qui les sépare du noyau de fer de l'anneau induit, le volume du champ magnétique annulaire compris entre ces deux pièces et dans lequel se meut le fil induit, peut être facilement calculé en toute rigueur, mais il n’en est pas de même de l'intensité du champ, qui varie suivant des lois impossibles à déterminer théoriquement. Tout ce qu'on peut dire, c’est qu'il est naturel de penser qu’elle diminue lors- qu’on accroît l'étendue des épanouissements polaires ou la distance qui les sépare du noyau de fer de l’induit. L'auteur a entrepris pour élucider cette question une longue série de recherches dont il rend compte. Parmi les résultats fondamentaux qu'elles ont fournis, nous signaleronsle suivant : L’intensité du champ décroit beaucoup moins vite que ne croît l'écart des pièces magnétiques. M. SUR LA RECOMPOSITION DE LA LUMIÈRE BLANCHE A L'AIDE DES COULEURS DU SPECTRE, par M. STRoUMBO. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 757,.1886.) On sait que dans l’expérience bien connue du disque de Newton, ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 413 on montre la récomposition de la lumière blanche en utilisant la persistance des images sur la rétine ; mais les couleurs dont on produit ainsi la fusion ne sont pas les couleurs du spectre : ce sont les couleurs des pigments fixés sur le disque mobile, couleurs complexes, arbitrairement choisies, et qu'il est nécessaire d’as- sortir et de proportionner par tâtonnement si l’on veut que l’expé- rience réussisse; c’est-à-dire si l’on veut que la rotation du disque produise l'impression d’une plage franchement blanche, ou, pour mieux dire, franchement grise. Afin d'opérer la recomposition de la lumière blanche en partant des couleurs mêmes du spectre et en utilisant, comme dans l’expé- rience de Newton, la persistance des images sur la rétine, l’auteur a disposé l'expérience comme il suit : On produit un spectre que l’on projette, comme à l’ordinaire, à l’aide d’un prisme sur un écran blanc. Mais on a soin de monter le prisme sur un axe parallèle à ses arêtes, de manière à pouvoir lui donner un mouvement rapide de rotation. Lorsque le mou- vement de rotation est lent, on voit le spectre avec ses sept cou- leurs se déplacer sur l’écran. Lorsque le mouvement est rapide, les couleurs disparaissent et l’espace balayé par le spectre mobile, apparait comme une bande de lumière blanche. M. SUR LES EXPÉRIENCES DE TRANSPORT DE FORCE, COMmuniquées par M. Fonraine. Note de M. Marcel Deprez. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CIIL, p. 788, 1886.) SUR LE TRANSPORT DES FORCES. Réponse à M. Derrez. Note de M. Hip- polyte FoNrainE. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 870, 1886.) SUR LA VARIATION DU CHAMP MAGNÉTIQUE, PRODUIT PAR UN ÉLECTRO- AIMANT, par M. Lenuc. (Comptes rend. de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 926, 1886.) Nous avons signalé plus haut un travail de M. Marcel Deprez sur ce sujet ; M. Leduc a fait aussi des expériences de mesure dont il donne quelques résultats. Les conclusions des deux expérimen- tateurs se confirment en partie, quoique leurs résultats présentent des différences numériques notables qui peuvent tenir, dit REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 8. 30 ATX REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES M. Leduc aux conditions différentes dans lesquelles les expériences ont été faites. M. SUR LE POUVOIR INDUCTEUR SPÉCIFIQUE ET LA CONDUCTIBILITÉ DES DIÉLEC- TRIQUES. RELATION ENTRE LA CONDUCTIBILITÉ ET LE POUVOIR ABSOR- BANT, par M. J. Curie. (Comptes rend. de l'Acad. des sciences, t. CIIL, p. 928, 1886.) La méthode dont se sert l’auteur pour déterminer le pouvoir inducteur spécifique et la conductibilité des diélectriques est une méthode de réduction à zéro, basée sur l'emploi d’une lame de quartz piézo-électrique comme instrument de mesure. Les propriétés de cet instrument sont les suivantes : les quanti- tés d'électricité dégagées sont rigoureusement proportionnelles à la pression ; elles sont indépendantes de la température entre 10° et 35°. Le corps dont on veut étudier les propriétés électriques est pris à l’état de lame mince. On réalise un véritable condensateur avec anneau de garde, en argentant ses deux faceset en découpant une portion centrale sur la surface argentée de l’une d'elles, à l’aide d'un simple trait fait avec la pointe d’une aiguille. La première face, celle dont l’argenture est continue, est destinée à recevoir la tension d’une pile de quelques éléments Daniell, l’anneau de garde de la deuxième face communique constamment avec la terre, il sert à la fois à réaliser un champ uniforme et à écarter toute crainte de conductibilité superficielle. La portion centrale de la deuxième face sert aux mesures. La méthode consiste à maintenir constamment cette portion centrale au potentiel zéro à l’aide de l'électricité fournie par le quartz piézo-électrique; un électromètre Thomson, fonctionnant comme électroscope, sert à constater si cette condition est bien remplie. Pour mesurer le pouvoir induc- teur de la substance, on place ou l’on retire brusquement des poids connus sur le plateau de quartz piézo-électrique en même temps que l’on charge ou que l’on décharge électriquement la première face du condensateur ; il faut chercher le poids néces- saire pour que l’image de l’électromètre reste au zéro. La charge matérielle du quartz mesure précisément la charge condensée dans la portion centrale de la lame. Pour mesurer la conductibilité, on compense exactement l’élec- tricité provenant d’un courant qui traverse la lame par l’électri- cité qui se dégage du quartz piézo-électrique lorsqu'on le soumet ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 415 à une charge progressivement croissante, que l’on obtient en faisant couler du mercure d’une manière continue dans un cris- tallisoir posé sur le plateau de l’appareil. La vitesse d'écoulement du mercure compense et mesure la vitesse d'écoulement d’élec- tricité dans la lame. Nous avons rapporté, à cause de son originalité, la méthode employée par l’auteur. Nous renvoyons à son travail pour les résultats qu’il lui a fournis. Pour ce qui est de la relation signalée par Maxwel entre la conductibilité et le pouvoir absorbant, elle semble, dit M. Curie, se vérifier. Ce qui est surtout probant, c'est que les trois diélectriques les plus parfaits, le sel gemme, le soufre et le spath fluor, sont précisément les trois corps les plus dia- thermanes. Signalons encore l’ébonite, qui est un corps très peu conducteur et qui, suivant des expériences de Graham Bell et de M. Abney, laisse passer la chaleur obscure. M. SUR UN APPAREIL PERMETTANT DE TRANSMETTRE LA MESURE A DES EXÉ- CUTANTS PLACÉS DE MANIÈRE A NE POINT VOIR LE CHEF D ORCHESTRE, par M. J. CarpentiER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 1005. 1886.) L'appareil réalisé par M. Carpentier repose sur une curieuse illusion d'optique. Sur un panneau noirci, deux sillons ont été pratiqués et forment entre eux l’angle que l’on voit ordinairement décrire à la baguette d’un chef d'orchestre. Dans chacun de ces sillons, une règle carrée est montée de telle sorte qu’elle puisse rapidement pivoter autour de son axe d'un quart de tour et montrer alternativement deux deses faces. De ces faces alternati- vement apparentes, l’une est noire, comme le panneau; l’autre est blanche. Quand, par un mouvement brusque, la face blanche est remplacée par la face noire, la règle semble disparaître ; si, en même temps, le mouvement inverse se produit pour la deuxième règle, celle-ci apparaît. L’œil, qui se porte alternativement sur celle des règles qui est blanche, croit voir une règle noue se mouvoir entre deux positions extrêmes. L’illusion produite repose ainsi sur ce double fait, que l'œil se précipite malgré lui sur les lignes qui se détachent en blanc sur un fond noir, et que, par suite de la persistance des impres- sions sur la rétine, il se charge, dans sa promenade alternative, 416 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES de peindre en gris le secteur compris entre les deux limites de ses EXCUrSIONS. M. AUGMENTATION DE LA PORTÉE DES ACTIONS FLUIDIQUES ET ÉLECTRIQUES, par M. Cuarces Cros. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 1006. 1886.) Renvoyant le lecteur aux explications données par M. Cros, nous nous contenterons de relater l’intéressante expérience qu'il rapporte. « Le téléphone Bel, dit-il, transmet les vibrations sonores avec une netteté et une intensité qui décroissent à mesure que croît la longueur (et, par conséquent, le volume) du fil métallique de communication. J’ai donc ajouté bouts à bouts assez de bobines de fil métallique isolé pour éteindre les sons téléphoniques à transmettre dans la longueur de ces fils. On avait déposé l’en- semble de ces fils sur une table, de manière à pouvoir augmenter ou diminuer à volonté la longueur totale du circuit et aussi l’in- terrompre de toute manière. « Les téléphones ne transmettant plus rien, j'ai coupé le circuit à sa moitié et j'ai mis un condensateur à la coupure, en établis- sant les contacts respectifs entre les deux lames et les deux tronçons de la ligne. « Aussitôt le son distinct a été transmis comme par un circuit représentant la moitié du circuit total. En coupant encore les deux tronçons à leur moitié et en interposant deux autres condensa- teurs, le son des téléphones est revenu à l'intensité et à la netteté qu'il aurait eues sur une ligne téléphonique ordinaire. J'ajoute que l’emploi de deux condensateurs, chacun à un des bouts de la ligne totale, ne produit aucun effet. » M. SUR LA TENSION DE VAPEUR SATURÉE, par M. P. Dunem. (Comptes rendu de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 1008. 1886.) SUR LES PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DU MERCURE, par M. MARCELLIN LANGLOIS. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIIT, p. 1009. 1886.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 417 ÉTUDES ACTINOMÉTRIQUES, par M. E. Ducraux. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 1010. 1886.) Pour mesurer l’action chimique des rayons solaires, l’auteur emploie leur action sur une dissolution étendue d’acide oxalique ; celui-ci étant transformé en acide carbonique, il se produit une diminution d’acidité facile à mesurer par un titrage à l’eau de chaux. L'auteur indique les précautions à prendre pour que ces mesures soient comparables. M. ACTION DU MANGANÈSE SUR LE POUVOIR DE PHOSPHORESCENCE DU CARBO- NATE DE CHAUX, par M. Enmonp BECQUEREL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIL, p. 1098. 1886.) L'auteur à étudié depuis longtemps la phosphorescence du spath d'Islande; il avait observé des différences très grandes dans l'intensité de la lumière émise par les divers échantillons. La présence de matières étrangères pouvant augmenter beaucoup le pouvoir de phosphorescence que possèdent certains corps et modifier même la couleur de la lumière émise, il restait à exa- miner si les différences d'intensité des effets lumineux donnés par les divers échantillons de spath calcaire, ne provenaient pas de la présence d’une très petite quantité d’une matière étrangère mêlée ou combinée avec le carbonate de chaux spathique. L'auteur ayant déjà constaté l’action du manganèse à ce point de vue, il recherche dans la note actuelle si les divers échantil- lons de spath d'Islande qui lui avaient servi antérieurement ne contiennent pas cette substance. Les cristaux de spath les plus lumineux, orangés dans le phosphoroscope, ont présenté une proportion assez forte de manganèse, probablement à l’état de carbonate (2,70 pour 100 de protoxyde correspondant à 4,37 pour 100 de carbonate; il y avait à peine quelques traces de fer. Des fragments de calcaire spathique, également très lumineux, con- tenaient du manganèse en proportions moindres, et les échantil- lons moins brillants n’en offraient que fort peu ou même point à l’analyse chimique ordinaire. Du carbonate de chaux préparé chimiquement et additionné de manganèse a conduit au même résultat. M. Becquerel cherche à rendre compte de ce mode d'action du manganèse, | M. 418 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RAPPORT FAIT, AU NOM DE LA SECTION DE PHYSIQUE, EN RÉPONSE À UNE LETTRE DE M. LE MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE, DES BEAUXx- ARTS ET DES CULTES, SUR DIVERSES QUESTIONS CONCERNANT L'ÉTABLIS- SEMENT DES PARATONNERRES SUR LES BATIMENTS DES LYCÉES. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIIT, p. 1109; 1886.) Il s'agissait dans la question soumise par le Ministre de l’Ins- truction publique à l’Institut, de l'influence que peuvent avoir sur le fonctionnement des paratonnerres les masses métalliques de diverses natures qui entrent aujourd'hui et d’une manière toujours croissante dans les constructions nouvelles; en effet, par suite des avantages résultant le plus souvent de la substitution du fer au bois, les planchers, les toitures, les escaliers, parfois même les portes et les fenêtres, se trouvent composés de matériaux métalliques bons conducteurs de l'électricité, et présentant parfois des masses continues de dimensions importantes situées à diverses distances des conducteurs du paratonnerre, et certainement appelées à jouer un rôle plus ou moins sérieux dans les phéno- mènes électriques accompagnant les orages. Ces parties métalliques des constructions doivent-elles, oui ou non, être reliées par de bons conducteurs électriques avec l’ap- pareil du paratonnerre. La même question se présente d’elle-même pour le réseau intérieur des diverses conduites d’eau, de gaz et de calorifères non expressément désignées dans la lettre qui nous occupe, mais dont il faut prévoir l’existence dans les bâtiments dont il s’agit. Ces tuyaux de conduite destinés à porter l’eau, le gaz, la chaleur aux différents étages de l'édifice, doivent-ils également être mis en communication avec l'appareil du paratonnerre ? La réponse à faire à ces questions n’a pas paru douteuse à la Commission : oui, il est indispensable, pour réaliser, de la manière la plus prudente, la meilleure préservation des effets de la foudre, d'établir de bonnes communications entre l'appareil du paraton- nerre et toutes les pièces métalliques d’une certaine importance existant à l’intérieur des bâtiments. Ajoutons que, s’il existe sur les bâtiments plusieurs paratonnerres et plusieurs conducteurs, se rendant dans des puits différents, les communications dont il s’agit devront atteindre autant que possible plusieurs des para- tonnerres les plus voisins des pièces métalliques en question. I1 peut être utile de rappeler en terminant, que la Commission, en formulant sa réponse dans les termes qui précèdent, a admis ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 419 implicitement que le paratonnerre lui-même était établi dans les meilleures conditions de fonctionnement, conformément aux prin- cipes les plus récents approuvés par l’Académie et que, notam- ment, la communication avec la terre ne laisse rien à désirer, ayant lieu par l’eau d’un puits qui ne doit tarir à aucune époque de l’année. M. SUR L'’EXPLOSEUR - VÉRIFICATEUR DE QUANTITÉ ET DE TENSION, par MM. Louis de PLace et BAssée-Crosse. (Comptes rendus de l’'Acad. des Sciences, t. CHI, p. 1119 ; 1886.) RECHERCHES CALORIMÉTRIQUES SUR LES CHALEURS SPÉCIFIQUES ET LES CHANGÉMENTS D'ÉTAT AUX TEMPÉRATURES ÉLEVÉES, par M. PIONCHON. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIN, p. 1122; 1886.) L'auteur donne les résultats qu'il a obtenus en étudiant l'argent, l’étain, le fer, le nickel et le cobalt. Chacun de ces corps a donné lieu à quelque observation intéressante. l'étude de l'argent jusqu’à une température supérieure de 200 à son point de fusion, a fourni un nouvel exemple de la presque identité de La chaleur spécifique des métaux avant et après la fusion: Cet argent étant introduit à l’état solide dans une boite en fer, enfermée elle-même dans une enveloppe de platine, se trouvait dans l’impossibilité d’absorber de l'oxygène quand il venait à être fondu. Est-ce à cette circonstance qu'il faut attribuer le fait que son point de fusion s’est montré notablement inférieur à celui que des observateurs précédents avaient trouvé pour l'argent fondu au contact de l'air? La question mérite d’être examinée. On ne voit pas à priori d'impossibilité à ce que l’oxygène dissous dans l’argent fondu à l'air ait une influence sur le point de soli- dification. La faible et lente variation de la chaleur spécifique de l’étain fondu montre que ce liquide diffère singulièrement des liquides ordinaires, chez lesquels, au contraire, la chaleur spécifique varie avec la température d'une manière extrêmement rapide. Pour les trois métaux magnétiques, la variation de la chaleur spécifique a révélé l'existence de modifications allotropiques. Ces changements d'état ont lieu pour le fer entre 660° et 720° el vers 1050°; pour le nickel, entre 220° et 400°; enfin, pour le cobalt, 420 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES vers 9002. Ils expliquent les singularités qui avaient été si remarquées dans la marche des phénomènes présentés par ces corps et dans l'étude chimique de leurs composés. « Une question importante, dit l’auteur, se pose au terme de toute recherche sur les chaleurs spécifiques. Quelle est la conclu- sion à tirer des nouvelles recherches, touchant la loi de Dulong et Petit ? Les chaleurs spécifiques étant variables avec la tempéra- ture et inégalement variables pour les différents corps, la loi en question ne saurait avoir le caractère de rigueur absolue qu'on lui avait attribué tout d’abord. Elle se réduit à une simple remarque : C'est qu'il y a un intervalle de températures, l’inter- valle de o° à 100°, dans lequel les valeurs des produits des chaleurs spécifiques des différents corps par leurs équivalents sont plus voisines les unes des autres que partout ailleurs. Les courbes qui représentent ces produits forment, dans cet espace, un faisceau assez resserré; mais, à mesure que la température s'élève, ce faisceau devient de plus en plus divergent. Mes expériences con- firment donc pleinement le jugement porté sur la loi de Dulong et Petit par M. Berthelot. » M REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PREMIÈRE PARTIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS A LEUR EXAMEN ÉTUDE SUR LES POUVOIRS CALORIFIQUES DES HOUILLES, par E. Cour. Rapport de M. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, membre du Comité. (Bulletin de la Société industrielle du Nord de la France, 14° année, n° 57, 4° trimestre 1886.) M. E. Cornut, l’habile ingénieur en chef de l'Association des pro- priétaires d'appareils à vapeur du Nord de la France, vient de publier un travail très considérable et destiné à rendre d'utiles services, sur le pouvoir calorifique des houilles. Ce sujet si impor- tant a été déjà l’occasion de nombreuses recherches. Les lois de Hess, de Dulong, de Despretz, de Mayer, en constituent les bases. Dulong avait admis, pour le nombre de calories dégagées par un kilogramme de houille, la formule : 8080 C + 34462 (u >), en désignant par G, H, O les poids respectifs de carbone, d'hydro- gène et d'oxygène renfermés dans ce produit minéral. Mais une longue pratique avait montré que le résultat du calcul reste toujours très inférieur à la réalité. MM. Scheurer-Kestner et Charles Meunier, dans une série de mémoires très remarqués, parus en 1868, 1869 et 1871, ont repris cette étude et donné la formule : 8080 C + 34462 H. Elle est plus approchée que la précédente, mais les vérifications R&VUE DES TRAV, SGENT. — T. VII, n° 9, 31 422 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES effectuées par M. Cornut l'ont encore montrée inférieure à la réalité. Cet auteur propose à son tour l'expression 8080 Cf + 112140» + 34462H, en distinguant par les symboles C; et C, les quantités respectives de carbone renfermées dans la partie fixe et dans les produits volatils. Les coïncidences qu'il établit sont en effet beaucoup plus satisfaisantes avec cette nouvelle formule. A la vérité, l'analyse complète, nécessaire pour la détermination des trois quantités inconnues, est une opération assez délicate. Aussi a-t-on encore souvent, dans la pratique, recours au procédé direct de Berthier, fondé sur la réduction de la litharge. M. Cornut regarde cette méthode comme excessivement inexacte, et d'autant plus que la houille est plus grasse. Il s’est attaché à donner une série de coefficients de rectification, qui permettent de conserver les facilités de l'opération et d'en améliorer les indications. Enfin, l’auteur présente une série extrémement considérable de tableaux numériques, qui apporteront à la pratique le plus utile secours pour juger a priori des combustibles d’après leurs prove- nances. En résumé, nous pensons que ce mémoire mérite à un haut degré de fixer l'attention des praticiens, auxquels il est appelé à rendre d’utiles services. SUR LA TRIPLE EXPANSION DANS LES MACHINES A VAPEUR. Note de M. Féraud. (Génie civil, tome XI, page 19.) L'importance du type compound a de plus en plus frappé l'attention des constructeurs depuis un quart de siècle, et cet organisme à pénétré peu à peu dans toutes les branches d’appli- cation des moteurs à vapeur. On tend maintenant à en accentuer davantage les propriétés en substituant à l’ancienne machine de Woolf qui ne présentait que deux cylindres successifs, les appareils à triple et à quadruple expansion ; on en a même cité à quintuple expansion. La triple expansion peut, dès aujourd’hui, être consi- dérée comme très répandue pour les grandes machines, tout par- ticulièrement dans la marine. Les résultats avaient été douteux, lors de l’apparition de ce type; mais des expériences soignées ont depuis lors mis en évidence ses qualités économiques. M. Féraud cite trois exemples d'essais comparatifs exécutés avec RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ 423 des moteurs à double ou à triple expansion, lesquels ont conduit, en faveur de ce dernier dispositif, à des économies de combustible se chiffrant par 20, 24, et 26 °/,. Ce résultat capital se complique pour la navigation maritime de questions connexes, telles que le poids de la machine, la relation entrel’augmentation de la pression et le nombre de nœuds, etc. Leur discussion technique a été traitée par M. Féraud dans cette note, qu'il a paru utile de signaler à l'attention des constructeurs. SUR LES VANNES DE RÉPARTITION. Note de M. Parenty. (Génie civil, tome XI, page 74.) Lorsqu'il s'agit de répartir un cours d’eau, quelles que soient les variations de son débit, suivant des proportions constantes entre divers intéressés, on se sert ordinairement d’un procédé fort simple qui consiste dans l'emploi de déversoirs de superficie dont les largeurs sont proportionnelles aux droits de chacun. La hauteur de charge reste en effet la même pour tous dans la formule du débit. Malheureusement le coefficient de dépense varie avec la largeur, en raison de la répartition sur cette étendue des effets latéraux qui se produisent dans le voisinage des extrémités. Bien que les valeurs de ce coefficient oscillent en général dans les environs de 0,40 ; elles peuvent cependant s'étendre de 0,292 à 0,492. MM. Parenty et Poisson ont cherché à améliorer cet état de choses. | Ces expérimentateurs substituent au déversoir de superficie des orifices noyés sous une charge uniforme pour tous les ayants-droit. Le coefficient de dépense varie à la vérité encore avec la forme des orifices rectangulaires et la profondeur de leur immersion ; mais, d’une part, on possède dans les expériences de Lesbros un réper- toire très complet, qui permettrait facilement d’accommoder les aires de ces rectangles à des débits rigoureusement assignés ; et, en second lieu, la partie de cette variation qui dépend, non de la forme, mais du degré d'immersion d’un orifice déterminé, ne dépasse pas 2 °/,, pour des charges variant entre o",01 et 3,00. Les auteurs ont d’ailleurs proposé une méthode qui élimine l’in- fluence de ce coefficient et de ses variations. Les praticiens consulteront avec utilité cette note de M. Parenty. = D D CRE ——— DEUXIÈME PARTIE ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1886 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS ‘ AUTEURS OU ÉDITEURS. $ 1 ANTHROPOLOGIE CRANE TRÉPANÉ MÉROVINGIEN, par SIMONEAU. (Pull. de la Soc. d'anthropol. de Paris, 3° série, t. IX, 18 nov. 1886, p. 669.) En faisant des fouilles dans la plaine de Lizy, l’auteur a trouvé dix cercueils en pierre tendre, et, dans l’un d’eux, il s’est trouvé un sujet dont le crâne avait été trépané vivant : le sujet avait même vécu longtemps après la trépanation, vu le travail appré- ciable de reconstitution de la boîte crânienne. Ce cas est un exemple typique de trépanation ancienne au lieu d'élection, c’est- à-dire vers le centre du pariétal. Trouvé dans une auge de pierre, il est donc postérieur à l’ère chrétienne et ressemble cependant à une trépanation de l’époque néolithique. Or, souvent on a discuté combien a duré cette coutume à la suite des temps préhistoriques, et quelques doutes persistaient sur Son existence à l'époque méro- vingienne. La présente pièce lève à cet égard tous les doutes, M. D. SUR UN CAS REMARQUABLE DE POLYTHÉLIE HÉRÉDITAIRE, par R. BLAN- CHARD. (Bull. de la Soc. d’anthropol. de Paris, 3e série, t. IX, 1% juillet 1886, p. 485.) Il s’agit d’un sujet, d'origine bretonne, qui, de chaque côté présente, à quelques centimètres au-dessous du mamelon normal, un mamelon surnuméraire. Cet homme a treize enfants, six filles qui ne présentent rien d’anormal, et sept garçons, dont chacun ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 425 est pourvu de deux mamelons surnuméraires, comme leur père. Cette transmission se poursuit sur les enfants mâles de la deuxième génération, et toujours uniquement chez les mâles. Dans aucun des cas connus de polymastie, l’anomalie ne s'était transmise à un aussi grand nombre d'individus et avec une aussi remarquable: constance. M. D. SUR UNE VARIÉTÉ NOUVELLE DOS WORMIENS, par L. MaANouvriEr. (Bull. de la Soc. d'anthropol. de Paris, 3° série, t. IX, 3 juin 1886, p. 426.) On ne trouve mentionnés, dans les traités d'anatomie, que des os wormiens suturaux; les os wormiens signalés ici sont complè- tement indépendants des sutures et enclavés dans l’intérieur de la surface des os normaux, dans l'endocràâne seulement, et deve- loppés uniquement dans l’épaisseur de la table interne. En effet, ils siègent ordinairement à la partie externe de la base de l’os frontal, articulée avec la face supérieure de la grande aile du sphénoïde. Leur dimension varie de 1 centimètre à 1 millimètre de diamètre. Rarement on en trouve un seul; le plus souvent ils forment des groupes de deux ou trois. Lorsqu'il y en a d’un côté du frontal, il y en a presque toujours du côté opposé. Enfin, on peut en trouver, chez les animaux, à la partie inféro-postérieure de l’écaille temporale, et sur le pariétal. En raison de leur situa- tion, l’auteur leur donne le nom d’os wormiens endocräniens, et il fait ressortir l'importance de ces faits, qui montre que la forma- tion de ces os n’est pas nécessairement liée à un processus intra- sutural, ainsi qu'on aurait pu le croire jusqu’à présent. M. D. LES MUTILATIONS DENTAIRES AU MEXIQUE ET DANS LE ŸUCATAN, par E.-T. Hamy. Paris, 1883. Les voyageurs ne signalent aucune mutilation dentaire chez les populations actuelles du Yucatan ou du Mexique oriental et cen- tral. Or, les pièces dont M. Hamy donne la description, se rap- portent à une mâchoire trouvée dans un tombeau des environs de Campêche, tombeau certainement bien antérieur à l'occupation espagnole : la face interne des incisives et des canines est creusée, vers son centre, de trous cylindriques dans lesquels ont été enchâssées des pierres dures, sortes de turquoises, dont la partie 426 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES convexe à reçu un assez beau poli. Qu'elle se pratiquàt sur le vivant ou sur le mort, cette mutilation est exactement la même au Tejar et à Campèche, chez l’ancien Huaxtèque et chez le vieux Mayor, et cette ressemblance, si frappante, vient s'ajouter à d’autres, pour affirmer une fois de plus l’unité première des deux peuples. M. D. Coup D'ŒIL D'ENSEMBLE SUR LES RÉSULTATS DES FOUILLES DE M. D. CHAR- NAY DANS LE MASSIF DU POPOCATEPELT, par M. Hamy. (Pull. de la Soc. d'anthropol. de Paris, t. IX, 3° série, t. IX, avril 1886, p. 187, avec fig.). Les stations découvertes par M. Charnay, dans le massif du Popocatepelt, sont de deux ordres et de deux époques. L'une, Tenenepanco, est un cimetière spécial, creusé à une très grande altitude et destiné à inhumer les débris des jeunes victimes immo- lées en l'honneur des divinités des eaux; ses caractères sont archaïques, et il est assurément antérieur à la période aztèque. L'autre, Nahualac, un peu moins élevé dans la montagne, est un lieu d’offrandes fréquenté, à la même époque que le cimetière de Tenenepanco, par les sectateurs de Tlaloc, et devenu plus tard, sous la domination des Aztèques, un petit sanctuaire de Tetzca- tlipoca. M. D. DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE DU CERVEAU DE GAMBETTA, par MM. Cuun- zinski et MarurAS DuvaL. (Bull. de la Soc. d’anthropol. de Paris, t. IX, p. 129, mars 1886; mémoire accompagné de figures dans lertextes) LE TUMULUS DE KERGOURET, EN CARNAC, par M. GaiLLzaRp. (Bull. de la Soc. d'anthropol, de Paris, t. IX, p. 160, mars 1886.) SÉPULTURES PRÉHISTORIQUES DANS LES BASSES-ALPEs, par M. L. Box- NEMÈRE. (Bull. de la Soc. d’anthropol. de Paris, t. IX, p. 219, avril 1886.) SUR L’ACCLIMATEMENT, par M. DALLy, (Bull. de la Soc. d'anthropol. de Paris, t. IX, p. 265, mai 1886.) ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 427 82 CHIMIE = RECHERCHES SUR LE SULFURE D'ANTIMOINE, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 22). [éq.] Les actions réciproques exercées entre l’oxyde, le chlorure, le sulfure d’antimoine et l’eau, l'acide sulfhydrique et l'acide chlor- hydrique, sont extrêmement complexes et les données que possédait la statique chimique sur cet intéressant sujet étaient très res- treintes ; M. Berthelot à entrepris cette étude intéressante. La première détermination porte sur la mesure de la chaleur de for- mation du sulfure d’antimoine. Cette détermination est très diffi- cile à cause de la formation des composés secondaires qui accom- pagnent ce corps, et aussi des états multiples de ce composé. M. Berthelot part du chlorure d’antimoine en admettant pour sa chaleur de formation : + 911,4 il l’a transformé en sulfure par trois méthodes. 19 Par la précipitation du chlorure dissous dans l’acide tartrique. Il n’y a alors pas formation d’oxychlorures ; on trouve ainsi : Sb S°— SbS” orangé 1 pe, 4. 20 Par l'acide sulfhydrique dans une solution chlorhydrique il faut employer une solution peu concentrée : SbCF — 12,44 HCIH 240 H°0”. On trouve alors SDS" + 170,0. Dans cette opération il y a toujours formation au début d'un chlorosulfure d’antimoine. | L'auteur signale en même temps, la formation de sulfhydrate de sulfure d’antimoine, de chlorhydrate de sulfure d’antimoine, et les essais qu’il a tentés pour la mesure de la chaleur de formation des sulfantimonites de sulfures, il semble que les solutions de sulfure de sodium renferment principalement un sulfantimonite monosodique, correspondant à divers sulfantimonites naturels. At 2 428 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ETATS MULTIPLES DU SULFURE D'ANTIMOINE, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 84.) [éq.] Dans ce mémoire, l’auteur s'occupe de la détermination de la chaleur de transformation du sulfure noir d'antimoine en sulfure orangé hydraté; il mesure d’abord la chaleur de dissolution du sulfure noir dans le sulfure de sodium, chaleur qui est de + 101,6, puis il transforme par addition d'acide chlorhydrique ce sulfure en sulfure orangé, la chaleur dégagée pendant la précipitation du sulfure orangé est à peu près égale à celle dégagée pendant la dis- solution du sulfure noir et égale à + 921,85. La transformation ne donne donc lieu qu'à un effet thermique insensible, on peut donc donner pour chaleur de formation du sulfure noir ou orangé le chiffre indiqué dans le mémoire précédent cH47 el 0x AAC SUR LES ACTIONS RÉCIPROQUES ET LES ÉQUILIBRES ENTRE LES ACIDES CHLORHYDRIQUE, SULFHYDRIQUE ET LES SELS D'ANTIMOINE, par M. BER- THELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CI, p. 86.) [éq.] 1° Action du chlorure d’antimoine sur l'acide sulfhydrique, et du sulfure d’antimoine sur l'acide chlorhydrique, en l'absence de l’eau, le second système se change dans le premier. Sb + CF —Sb CF cristallisé LE o1cal, 4 | 8,3 3(H-LS)= 3 HS gaz Le Beaot 0 Sb + S=— Sb $S° + 171,0 3,0. 3 (H-+ Cl) —3H C1 ééalo {1000 Au contraire, en présence de l’eau en grand excès on a : Sb + CF = Sb CF cristallisé + gital,4 3(H+S)=3 HS dissous + 131,8 Sb + S°= SbS + 1740 3 (H + CI) —5 HCI dissous + 118ca1,3 2° Entre ces deux états limites, existe une limite d'équilibre répondant à une quantité d’eau intermédiaire, la théorie indique qu'elle doit être comprise entre 6,5 H?0* et 8 à 9 H°0?, l’expé- rience donne les chiffres 6,4 et 7,7 H°0*. L'action inverse de l'acide chlorhydrique plus ou moins étendu sur le sulfure d’antimoine est notable tant que la proportion d’eau 10501 9 13501 3. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 429 est moindre que 6 à 6,5 H°0*, et cette action devient presque nulle pour 8 à 9 H°0*. Mais ces limites sont influencées dans une certaine mesure par la formation d’un chlorosulfure ShCI* + 55b S: laquelle dégage + 34cal, L'auteur étudie ensuite l’influence de l’acide RTE, du sulfhydrate de sulfure et conclut : Les actions inverses se produisent dans les cas où le signe de la chaleur dégagée par la réaction des deux corps est changé par la combinaison de l’un d’eux avec un troisième corps, tels que l’eau, ou même avec l’un des produits de la réaction. L'action chimique ne se renverse pas brusquement, mais suivant une certaine gradation de composés intermédiaires com- posés dont la chaleur de formation intervient dans les phénomènes et tend à combler l'intervalle thermique des réactions principales. Ces composés secondaires n’existent pour la plupart que dans un état de dissociation partielle. Ce sont ces composés qui déter- minent et règlent les équilibres chimiques entre les corps anta- gonistes. Ainsi s'établit la distinction fondamentale entre les réactions dues à l'énergie interne des systèmes, énergie dont la dissipation graduelle s'opère conformément au principe du travail maximum, et les effets opposés dus aux énergies étran- sères telles que l'énergie calorifique, laquelle s'exerce surtout en produisant des changements d'état et la dissociation. APCE SUR LE DOSAGE DU CARBONE ORGANIQUE CONTENU DANS LES SOLS QUI FIXENT L'AZOTE LIBRE, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 951.) [éq.] Ces recherches ont été faites dans le but d'indiquer la propor- tion d'organismes pouvant fixer l’azote contenu dans une terre donnée. Le dosage du carbone se fait par la méthode de la com- bustion, mais, il faut opérer sur 30 grammes de terre au moins. Ce dosage présente d’ailleurs des difficultés considérables, tenant à la présence des carbonates \dans les terres. Il est indispensable de décomposer au préalable tous ces carbonates, on y parvient en se servant de l'acide chlorhydrique étendu. Mais le traitement à l'acide et la lixivation font disparaitre une partie du carbone organique ; pour obtenir celle-ci on décompose les carbonates exactement et puis on combure le résidu. L'auteur donne ensuite le résultat d'un certain nombre d'analyses. A. C. 430 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES OBSERVATIONS RELATIVES A LA PROPORTION ET AU DOSAGE DE L'AMMO- NIAQUE DANS LE SOL, par MM. BERTHELOT et ANDRÉ. (Comptes rendus , Q L de l’Acad. des Sciences, t. CIE, p. 954.) [éq.] Il résulte des expériences des auteurs, répétées un grand nombre de fois, que le dosage de l’ammoniaque dans les terrains doit être fait par le procédé Schlæsing, en se servant de la soude concentrée à froid, mais en outre on ne doit opérer aucune dessication préalable de la terre. L'eau doit être dosée à part sur un échantillon distinct. Les auteurs font remarquer en même temps que les terres arables renfermant des carbonates doivent, quand elles sont humectées, émettre constamment dans l'atmosphère l’ammoniaque des sels ammoniacaux qu’elles contiennent. A. C. SUR LES MATIÈRES AZOTÉES CONTENUES DANS L'EAU DE PLUIE, par MM. BerTueLor et ANDRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 957.) Les auteurs font observer que pour arriver à déterminer exactement la proportion d'azote que contiennent les eaux de pluie, quatre dosages au moins sont nécessaires. En effet l’azote peut exister dans ces eaux à l’état d’ammoniaque libre ou combinée, à l’état d'acide azotique, mais il existe en outre des matières azotées non volatiles, provenant des poussières et germes de l'atmosphère quelquefois en quantités comparables à celle des sels ammoniacaux. Les auteurs conseillent de commencer par filtrer l’eau de pluie en recueillant avec soin les matières insolubles, puis on la fait bouillir avec de la chaux et on recueille l’'ammoniaque. L’opé- ration terminée, on évapore à sec au bain-marie et on dose l’azote dans le résidu fixe au moyen de la chaux sodée. D'autre part on introduit dans un tube à chaux sodée le filtre chargé de poussières et on en dose l'azote. A. C. REMARQUE SUR LA PROPORTION ET LE DOSAGE DE L'AZOTE DANS LE SOL Q , par M. Tu. ScHLæsiNG. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1001.) L'auteur, à propos du mémoire de MM. Berthelot et André, analysé plus haut sous le même titre que celui-ci, fait remarquer ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 431 que son procédé de dosage n’est pas applicable à la terre végétale, et surtout qu’il n’a jamais conseillé une solution concentrée de soude. Il s'élève en outre contre la proposition émise par les auteurs que la terre arable humectée tend à émettre continuel- lement de l’ammoniaque. Il pense au contraire, que c’est l’inverse qui est vrai, et ses expériences très nettes, montrent que la terre sèche ou humide tend en général à emprunter de l’ammoniaque à l'atmosphère. Il pense que l'erreur de MM. Berthelot et André vient de ce qu'ils ont examiné des terres tout à fait particuliè- rement riches en ammoniaque, et qu'il est possible que la tension ammoniacale y égale ou y dépasse celle de l’atmosphère, ce qui peut expliquer les pertes. Mais si elles ont été exposées dans le vide sur l'acide sulfurique comme le laisse supposer le mémoire de MM. Berthelot et André, il est évident qu’elles n’ont pu que perdre de l’ammoniaque. Une terre végétale de richesse ordinaire en perdrait infailliblement dans ces conditions, tout en demeurant parfaitement capable d'en absorber au contact de l'atmosphère. | A. C. OBSERVATIONS RELATIVES AU DOSAGE DE L'AMMONIAQUE DANS LE SOL, par MM. BerruELorT et ANDRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 1089.) En réponse aux critiques de M. Schlæsing, les auteurs disent qu'ils n’ont pas l’idée de critiquer des théories de M. Schlæsing, ils reconnaissent d’ailleurs implicitement qu'il a raison, en disant que l'absorption ou le dégagement d’ammoniaque par une terre dépend de la tension de cet alcali dans l'atmosphère. Ils disent ensuite que le seul fait établi par M. Schlæsing, c’est l’enrichis- sement d’une terre sèche pendant les mois d'août et de septembre; mais qu'il ne fournit pas de lumière assurée sur l’origine même de cette ammoniaque, et cela, disent les auteurs, parce que : M. Schlæsing n’a pas fait connaître la dose des matières orga- niques azotées ni celle des azotates contenus dans ses terres. Une nouvelle étude approfondie serait d’après eux nécessaire. D'ailleurs ils mantiennent l’observation précédemment faite, qu’il ne faut pas dessécher une terre avant d’y doser l’ammoniaque. A. C. L’AMMONIAQUE DANS LE SOL, par M. Tu. SCHLŒSING. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CI, p. 1217.) M. Schlæsing répond aux objections présentées dans le mémoire 432 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES précédent de MM. Berthelot et André et réfute toutes leurs cri- tiques. Il prend acte que le principe même qu'il avait énoncé est accepté par les auteurs et ajoute : Quand les terres sont sèches, les ferments et les microbes ne travaillent plus, il n’y a donc plus production intérieure d’ammo- niaque. Mais, en supposant que l’'ammoniaque accumulée dans les terres ne vint pas de l’air, les terres ne l’ont pas moins gardée, donc la tension ammoniacale était inférieure à celle de l'air, donc il y avait toujours absorption. Quand les terres sont humides, on ne peut plus constater la réalité d’un enrichissement en ammoniaque puisque il y a cons- tamment nitrification, mais on peut procéder par comparaison ; c'est ce que M. Schlæsing a fait, et les différences sont tellement notables pour un échantillon mis en contact avec l’air, et celui qui a été préservé du renouvellement de l’air, qu’on ne peut douter de l’apport de l’atmosphère. L'auteur ajoute que si les terres étaient réellement aussi riches en azote que le disent MM. Ber- thelot et André, on pourrait croire à la perte d'ammoniaque qu'ils indiquent. Mais les nombres qu'ont obtenus ces auteurs sont pro- bablement très exagérés à cause du procédé de dosage appliqué par eux. Pour démontrer cela, l’auteur à fait des dosages d’am- moniaque dans de la terre fraiche par les quatre procédés sui- vanis : 1° Dosage de l’ammoniaque par le procédé Boussingault, extrac- tion par l’ébullition à 1009; 29 Dosage par le procédé Boussingault, modifié par M. Schlæ- Sing ; 3° Dosage par l’hydrate de chaux et l’acide sulfurique titré, en quarante-huit heures; 4° Dosage par le procédé Berthelot et André. Il a trouvé dans 1 kilog de terre de Boulogne : mm Procédé: Boussinganlts Pat ns pre 9,2 Procédé Boussingault modifié . . . . 8,9 Eaitide,ChausRs Sense Re Te 21,6 Procédé Berthelole" pe een ee NS A Dans ce dernier procédé on fabrique donc de l’ammoniaque. A. C. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 433 NOUVELLES OBSERVATIONS SUR L'AMMONIAQUE DANS LES SOLS, par MM. BerTHELOT et ANDRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1286.) Répondant à la note précédente, MM. Berthelot et André, con- testent que le procédé de M. Schlæsing fournisse toute l’ammo- niaque contenue dans un sol. D’après eux leur procédé est le seul bon, et ne peut pas fabriquer de l’ammoniaque au moyen des matières organiques du sol. Ils décrivent leur procédé en détail, en définissant le titre de leur liqueur et affirment qu’au bout de quarante-huit heures les résultats sont constants en employant une lessive de soude contenant de 60 à 80 grammes par litre. A° C7 : L'AMMONIAQUE DANS LES SOLS, par M. H. ScaLŒsiNG. (Comptes rendus de PAcad. des Sciences, t. CII, p. 13537.) M. Schlæsing a repris ses dosages d’azote en employant les liqueurs au titre indiqué par MM. Berthelot et André. Il a fait des solutions de soude contenant 145,5, 365,4, 725,8 de soude par litre, les deux premières solutions étaient donc encore plus faibles que celles de MM. Berthelot et André. Il a constaté ainsi que la quantité d’ammoniaque dégagée croissait avec la concentration de la solution de soude. Ainsi par exemple Ia terre de Neauphle donne à froid par kilog de terre : mgTr Acclacolunion Dé dé 344 NPC SOON TT ur ee 64e vecdassolntron HE EUR Sue rar o6La Procedé "bDoussineaultesare ts An ee 9,0 M. Schlæsing constate en outre que les résultats ne sont pas constants au bout d’un jour comme le croient MM. Berthelot et André. Ses expériences avec la chaux, la soude concentrée et les solutions étendues de MM. Berthelot et André montrent au contraire que le dégagement d'’ammoniaque est encore sensible pendant les deux jours suivant les premières quarante-huit heures. Cela posé, il demande si l’on peut admettre que la teneur moyenne des terres en ammoniaque est comprise généralement entre o et 20 milligrammes, comme le veulent les analyses de Boussingault et les siennes, au lieu de 78 à 118 milligrammes comme le disent MM. Berthelot et André. °C 43% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L’AMMONIAQUE DANS LES SOLS, par MM. BERTHELOT et ANDRÈ. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 1428.) Les auteurs ne répondent pas aux critiques que soulèvent leurs procédés pour le dosage de l’ammoniaque par la soude; ils se contentent de penser que les résultats sont approchés et terminent en disant qu'ils n’ont rien à ajouter ni à retrancher à ce qu'ils ont dit. À, 6: ACTION DE L’OXYDE DE PLOMB SUR LE CHLORHYDRATE D'AMMONIAQUE, par M. IsamBERT. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p4315.)éq Le but de cette note est de montrer que la réaction de l'oxyde de plomb sur le chlorhydrate d'ammoniaque, réaction qui absorbe : de la chaleur et fournit de l’ammoniaque, est limitée par la pression absolument comme un phénomène de dissociation ordi- naire. L'étude de la réaction a donc été faite avec le plus grand soin par M. Isambert, qui s’est servi d’un manomètre à air libre de Regnault. Il a dressé une table des tensions maximum depuis la température de 17°,5 jusqu’à 49°; l'expérience confirme parfai- tement l’hypothèse de l’auteur, il n’y a là qu’un simple phéno- mène de dissociation. A. C. REMARQUE SUR LA DÉCOMPOSITION DES SELS AMMONIACAUX PAR LES BASES ET OXYDES MÉTALLIQUES, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CII, p. 1354.) Au sujet de la note précédente, M. Berthelot fait remarquer qu'il a autrefois donné de ces phénomènes la même explication que M. Isambert, et il montre que tout est conforme aux prévi- sions de la théorie mécanique, et au principe du travail maximum. A. C. SUR UN SPECTRE ÉLECTRIQUE PARTICULIER AUX TERRES RARES DU GROUPE TERBIQUE, par M. Lecoco pE BoisBAuDRAN. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIF, p. 153.) [at.] L'auteur poursuit l'étude du mélange complexe d'oxydes métal- liques connu sous le nom de Terbine. Il a constaté, quand on ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 435 soumet à l'analyse spectrale l’étincelle d’induction jaillissant à la surface de la solution chlorhydrique de ces terres, l'existence d’un spectre particulier qui ne peut être attribué à aucun des métaux connus sauf l’Holmium et le Terbium. Il a opéré des fraction- nements nombreux qui l'ont mis en possession de plusieurs séries de produits contenant encore plusieurs éléments, mais prati- quement privés des corps anciennement connus fournissant des spectres. Le spectre spécial dont il est ici question se voit parfai- tement en l’absence des raies de : Yt, La, Tu, Ya, Sc, YB, et au moyen deliqueurs quine renferment ni Di, Sm, Er, Tu, d’ailleurs dans les conditions de l'expérience Ce, Th, et Zr, ne donnent pas de raies. Le nouveau spectre peut donc être considéré comme provenant d’un élément nou- veau, ou bien de l'Holmium, du Terbium, ou aux terres produc- trices des fluorescences Z4 et Z8. L'étude des produits du fractionnement par le sulfate de potasse élimine le Terbium, et le Holmium, la fluorescence ZB parait également éliminée. Quant à la fluorescence 74 elle suit remar- quablement les variations du spectre électrique spécial. On est donc probablement en présence d’un élément nouveau que l’auteur désigne par Z+. Il donne ensuite les positions approchées des principales raies et bandes du spectre de Z+. AE SUR L'ÉQUIVALENT DES TERBINES, par M. LEcoco DE BoïsBAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 395.) [at.] On n'est pas encore parvenu à préparer de la terbine pure, aussi les équivalents trouvés pour les divers échantillons varient- ils énormément. Après de longs fractionnements à l’'ammoniaque ei au sulfate de potasse, l’auteur est parvenu à préparer des terres assez pures qui lui ont donné deux limites probables de la valeur de cet équivalent : il indique 125,2 et 124,7 ce qui donne pour poids atomique du métal correspondant : 163,1. AC, SUR L'EMPLOI DU SULFATE DE POTASSE DANS LES FRACTIONNEMENTS DES TERRES RARES, par M. LEcoco DE BoisBAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 398.) [at.] On opère généralement en saturant de sulfate de potasse une 436 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES liqueur de volume plus ou moins considérable suivant la terre qu'on désire séparer. Par ce procédé il est difficile de fractionner les terres qui sont les plus solubles dans SO“K*. L'auteur propose d'adopter le procédé suivant. À la solution assez étendue qui renferme les terres on ajoute une certaine quantité d’une solution de SO‘K*. S'il se forme un pré- cipité de sel double on le recueille, puis on ajoute successivement par petites portions de l'alcool dilué qui provoque chaque fois un nouveau dépôt de sel double. On arrive aussi à pousser jusqu’au bout le fractionnement des terres les plus solubles. A. C. LES FLUORESCENCES Za Er ZÉ APPARTIENNENT-ELLES A DES TERRES DIFFÉ- RENTES, par M. LEcoco DE BoisBaAupraAN. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIIL, p. 899.) [at.] L'auteur a émis l'opinion que les fluorescences 2x et Z6 appar- tiennent à deux terres distinctes, ses dernières recherches sur ce sujet semblent confirmer cette manière de voir. L'auteur montre que l’on peut éteindre Z8 sans affaiblir notamment Z4. II montre de plus que contrairement à l’avis de M. Crookes on ne peut pas admettre que Z4 et Z$ appartiennent à une même substance dont les diverses bandes d'absorption subissent des altérations inégales. Il résulte de plus que ni l’holmium ni Z4 ne sont la cause de la coloration foncée des terbines. A «Ci L’HOLMINE CONTIENT AU MOINS DEUX RADICAUX MÉTALLIQUES, et SUR LE DYSPROSIUM, par M. Lecoco DE BoisBAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CITL, p. 1003.) L'auteur est parvenu depuis déjà longtemps à dédoubler l'hol- mium de M. Soret, il propose de conserver à l’un de ces éléments le nom de Holmium et de dénommer l’autre Dysprosium. Dans les fractionnements au sulfate de potasse et à l'alcool, les premiers précipités renferment surtout la terbine, puis viennent la dyspro- sine, l’holmine, et enfin l’erbine. | L'auteur décrit ensuite l'apparence du spectre du dysprosium. A. C. ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE 431 SUR L'ANNONCE DE LA DÉCOUVERTE D'UN NOUVEAU MÉTAL, par M. Lecoco DE BoISBAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 1436.) Le soi-disant nouveau métal isolé par M. Ed. Linneman qui l'a retiré de l'orthite d'Arendal ne serait autre chose, d'après M. Lecocq de Boisbaudran, que le Gallium lui-même. Les deux raies de l’austrium sont À = {03,0 et 416,5 approximativement ; celles du gallium sont 403,2 et {17,05 ; pour l’austrium et le gallium, la raie 417 est la plus forte. A: C: SUR LA FLUORESCENCE ANCIENNEMENT ATTRIBUÉE A L'YITRIA, par M. LECOCO DE BoISBAUDRAN. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CI, I 680%) L'auteur discute dans cette note la question de savoir si les nouveaux éléments du spectre de l’yttria sont identiques à ses fluorescences Z4 et Z8 ou différentes, il admet l'identité. A. C. ACTION DU PLATINE AU ROUGE SUR LES FLUORURES DE PHOSPHORE, par M. Moissanx. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CI, p7643.) L'auteur a fait agir sur du platine au rouge le tri et le penta fluorure de phosphore dans l'espoir que le phosphore se combi- nant au platine avec la facilité que l’on sait, du fluor pourrait ètre mis en liberté. Il résulte des expériences de l’auteur que le platine dans ces conditions se combine également au fluor. Il a cependant pu en faisant passer un courant rapide de trifluorure de phos- phore obtenir un mélange gazeux contenant du pentafluorure de phosphore, ce qui prouve évidemment que du fluor a été déplacé, et présentant de plus quelques réactions qui pérmettent de penser qu'il contient du fluor libre : telle est par exemple la décompo- sition de l’iodure de potassium, et l'attaque du verre en l'absence d'humidité pouvant produire de l’acide fluorhydrique. Quant à la mousse de platine qui sert à ces expériences, elle a complètement changé d'aspect et contient du fluor. AC: REV. DES TRAV. SCIENT., — T, VIT. n° 9. 32 438 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR UN NOUVEAU CORPS GAZEUX, L'OXYFLUORURE DE PHOSPHORE, par M. H. Morssax. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CII, p. 1245.) [éq.]| L'auteur en faisant détonner un mélange de trifluorure de phos- phore et d'oxygène dans le rapport de deux volumes du premier pour un du second, a obtenu un gaz qui est l’oxyfluorure de phosphore PhO*FI* analogue à l’oxychlorure de Wurtz. L'analyse de ce composé présente de sérieuses difficultés, elle a été faite par la méthode endiométrique. L’oxyfluorure de phosphore est un gaz incolore d’une odeur piquante, sa liquéfaction se fait facilement sous une pression de quinze atmosphères à la température de 16°, l'existence de ce composé ne permet plus d'espérer isoler le fluor par la combustion du fluorure de phosphore. AC ACTION D'UN COURANT ÉLECTRIQUE SUR L'ACIDE FLUORHYDRIQUE ANHYDRE, par M. H. Moissan. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p1049) En soumettant l'acide fluorhydrique anhydre à l’action d'un courant électrique produit par une pile de cinquante éléments Bunsen, et en refroidissant à — 5o°, l’auteur est évidemment parvenu à isoler le fluor. On observe en effet au pôle négatif un dégagement d'hydrogène, au pôle positif un gaz qui jouit des propriétés suivantes. Absorbable par le mercure, complètement avec formation du fluorure mercureux. Décomposition de l’eau avec production d'ozone. Formation de fluorures de phosphore, par action directe sur ce COTPS. Le chlorure de potassium est attaqué à froid avec dégagement de chlore. Enfin le silicium cristallisé brûle avec éclat en produisant du fluorure de silicium. L'opération se fait dans un tube en platine iridié, l’électrode positive est fortement corrodée, l’autre est intacte. Bien qu'il soit évident qu’on est en présence du fluor, l’auteur fera d’autres expériences pour démontrer, que les hypo- thèses invraisemblables d’après lesquelles on n'aurait obtenu qu'un mélange d'acide fluorhydrique et d’ozone, où un perfluo- rure d'hydrogène sont dénuées de fondement. A0: ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 439 ACTION DU SULFURE D ANTIMOINE SUR LE SULFURE DE POTASSIUM, par M. À. Dirre. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 168.) [éq.] L'auteur a autrefois étudié les combinaisons des sulfures de mercure et de cuivre avec le sulfure de potassium, il s'occupe aujourd'hui de recherches analogues sur le sulfure d’antimoine. Le sulfure d’antimoine hydraté dissous dans le sulfure de potassium abandonne de gros cristaux octaédriques dont la com- position est exprimée par la formule : 2KS,SbS”, l'eau les dis- socie. | Si on sature de sulfure d’antimoine une solution peu concentrée de sulfure de potassium, on obtient des cristaux répondant à la formule : 2SbS°,KS3H0, que la lumière altère facilement. Par fusion du sulfure d'antimoine, du carbonate de potasse et du soufre, on obtient des cristaux rouges qui contiennent KS,SbBS*. L'action du sulfure de potassium sur le sulfure orangé donne aussi lieu à un sulfure colloïdal. AU SUR QUELQUES PROPRIÉTÉS DU SULFURE D'ANTIMOINE, par M. A. DITTE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIE, p. 212.) [éq.] L'auteur a pu obtenir les sulfures doubles dont il est parlé dans la note précédente, par l'action directe d’une solution concentrée de sulfure alcalin sur le sulfure noir d’antimoine finement pulvé- risé. L'action de l’acide chlorhydrique concentré sur du sulfure orangé transforme ce dernier en sulfure anhydre cristallisé. La for- mation de ces cristaux commence dans la solution bouillante quand il y a environ 54 grammes d'acide chlorhydrique par litre. L'action de l'acide sulfurique est analogue. La densité du sulfure d'antimoine anhydre varie un peu avec le mode de préparation. Celle du sulfure naturel est de 4,6 à 4,7, celle du sulfure artificiel va de 4,892 à 5,012. AC COMBINAISONS DE L'ACIDE VANADIQUE AVEC LES ACIDES OXYGÉNÉS, par M. A. Dirt. (Comptes rendus de WAcad. des Sciences, p. 757. [éq.] L’acide vanadique forme avec certains acides oxygénés des 440 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES . combinaisons définies dont quelques-unes ont pu être isolées, les autres obtenues à l’état de sels. L'acide vanadique anhydre se dissout dans l’acide sulfurique concentré et chaud, on obtient de petits cristaux jaune citron, qui se déposent par refroidissement et dont la formule est : VO*,350:,3H0. Ces cristaux sont très avides d’eau qui Les décompose. L’acide vanadique fondu, chauffé avec une solution concentrée d'acide phosphorique, se transforme en cristaux solubles dans l’eau faiblement acidulée d'acide phosphorique et qui se déposent de cette solution sous la forme de paillettes jaune d’or, dont la formule est : VO5,PhO*,14H0 Avec une solution phosphorique plus concentrée, on obtient des cristaux verts dont la formule est : 2V05,3PhO°,9H0. Avec l'acide arsénique on obtient de beaux cristaux dont la formule est VOÿ,As0®,18H0. L'auteur a également réussi à ob- tenir le composé VO5,A$s0*,14H0. L’acide lodique donne naissance à deux composés cristallisés VO5,105,5H0 ; et 2VO:,3105,18H0. On obtient l’acide vanadomolybdique en faisant bouillir avec de l’eau régale du vanadomolybdate d'’ammoniaque, on obtient aussi le composé VOÿ,8M05,5H0. A. C. SUR LES VANADATES D AMMONIAQUE, par M. À. Dire. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, {. CII, p. 918.) [éq.] L'ammoniaque fournit avec l'acide vanadique les composés suivants : Vanadate neutre... VO5,AzH‘0 Sesqui vanadate..….. 3V05,2AzH{0 Bivanadate ........…. 2VO®,AzH:0,3H0 Trivanadate jaune. 3VOS,AzH‘0 Trivanadate rouge. 3VOÿ,AzH'0,5H0 SO D À . ä . ES OX Le premier prend naissance toutes Les fois qu’on met de l'acide vanadique en contact avec un excès d’ammoniaque. Le second prend naissance par l’action de l’acide vanadique sur l’azotate neutre d'ammoniaque. Le troisième par l’action de quelques gouttes d'acide acétique sur une solution saturée et bouillante de vanadate neutre. ANALYSES ET ANNONCES — CHIMIE 441 Le quatrième qui parait être le plus facile à obtenir et le plus stable, se forme quand on fait bouillir longtemps une solution de vanadate neutre, ou de bivanadate. Le cinquième s'obtient par l’action d’un peu d'acide acétique sur une solution froide et saturée de vanadate neutre. Ils se distinguent nettement en deux groupes les uns (1,4) peu coloréset peu solubles, les autres (2,3,5) rouge foncé, très solubles dans l’eau. A0 ACTION DE L'ACIDE VANADIQUE SUR LES SELS AMMONIACAUX, par M. A. Drrre. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1019- 1105.) |éq.] L'action de l’acide vanadique sur les sels ammoniacaux permet de les classer en trois groupes : Le premier groupe comprend le phosphate, l’arséniate, le molybdate, le tungstate, le biodate et l’oxalate d’ammoniaque, qui donnent respectivement avec l'acide vanadique les composés : AN05,Ph05,3AzH:0,16H0 2V05,4Ph0°,5AZH{0 ,24H0 3V05,2Ph0;°,5AzZH0*,24H0 2VO,4AsS0°,5AZH:0, 18H0 2V0°,4M0:,3AZH‘0,9H0 VO°,5W0,2A7zH‘0,10H0 2V0ÿ,5105,3AzZH‘0,20H0 3V05,4CH°05%,8AzH:0, 12H0. Le deuxième groupe, dans lequel il convient de ranger : le sulfate, le chromate, l’iodate, le borate, l’acétate et le vanadate d’ammoniaque. La solution chaude et concentrée de ces sels transforme l'acide vanadique en trivanadate ammoniacal, il faut remarquer qu’à une température inférieure à 60° le chromate se comporte comme un sel du premier groupe et fournit le composé VOS,2Cr0*,2AzH‘0,7H0. Le troisième groupe, qui comprend les azotate, perchlorate, chlorhydrate et carbonate d'ammoniaque, ne comprend que des sels qui sont sans action sur l’acide vanadique. ARC 442 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ACTION DES ACIDES HYDROGÉNÉS SUR L'ACIDE VANADIQUE, par M. À. DITTE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIE, p. 1310.) [éq.] Les hydracides, au lieu de se combiner à l'acide vanadique comme le font la plupart des oxacides, le réduisent. L’acide iodhydrique donne naissance au composé 2VOSL, 3H, 20H0 qui dans le vide sec deviennent VOL, HI,8H0. Ces combinaisons sont, d’après l’auteur, des dérivés de l’acide hypovanadique ; il y aurait donc réduction. Avec l'acide bromhydrique, l’action peut se résumer dans l'équation suivante VO + 3HBr = VO'Br,HBr + 2H0 + Br. L'acide chlorhydrique fournit le composé VO:C1,4H0 SUR QUELQUES PHOSPHATES DOUBLES DE THORIUM ET DE POTASSIUM, OU DE ZIRCONIUM ET DE POTASSIUM, par MM. TRoosr et OuvraRp. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 1423.) [éq.] Les auteurs ont, dans le but de déterminer la formule de la thorine, comme bioxyde ou potoxyde, cherché à préparer un certain nombre de phosphates de cette base; ils ont opéré en même temps sur la zircone afin de vérifier l’analogie signalée par divers auteurs entre ces deux bases. Action du métaphosphate de potasse sur la thorine. On obtient une poudre cristalline formée de petits prismes orthorhombiques dont la densité est 5,75, leur formule est KO,8ThO,3Ph0O% avec Th — 58,1 et KO 11h02 3Ph0 Mare Ph M 7r0;2 l’action du même réactif sur la zircone donne le composé KO,4Zr0°,3PhO". ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 443 Pyrophosphate de potasse. On obtient de petits octaèdres dont la densité est 4,688, leur composition est KO, 2ThO, PhO5 Th — 58,1 KO ThO”, Ph0O5 Th = 116,2 avec la zircone on obtient le composé KO TZ 0 PRO: Orthophosphate de potasse. On obtient avec la thorine de petites lamelles hexagonales dont la densité est 3,95; leur formule est : 3KO0,3T7h0, 2PhO% Th —58 1 CKO3Th0/PhO Th 116,2. Avec la zircone on obtient le même composé qu'avec le pyro- phosphate. On obtient donc avec le méta et le pyrophosphate, des com- posés analogues, mais non isomorphes. L'orthophosphate donne, avee la thorine et la zircone, des phos- phates différents. A°A0e SUR LA SOLUBILITÉ DU SULFATE DE CUIVRE EN PRÉSENCE DU SULFATE AMMONIQUE, par M. R. ENGEL. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 113.) [at.] « L'auteur donne comme loi de cette dissolution mlogy—=logk—logx y est la quantité de sulfate de cuivre, x celle de sulfate ammo- nique, m et k des constantes égales respectivement à m—=0,438 logk —1,295460. SUR LES VARIATIONS DE SOLUBILITÉ DE CERTAINS CHLORURES EN PRÉSENCE DE L’ACIDE CHLORHYDPIQUE, par M. R. ENGEL. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIT, p. 619.) [at.] L'auteur est arrivé à la loi approchée suivante : La solubilité des chlorures que l'acide chlorhydrique précipite de leur solution aqueuse diminue en présence de cet acide d’une 44% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES quantité correspondant sensiblement à un équivalent du chlorure pour un équivalent d'acide en plus. Cette loi est vraie tant que la solubilité du chlorure en liqueur acide n’a pas été diminuée de plus des 3/4 environ de la solubilité dans l’eau pure. Les expériences de l’auteur ont porté sur les chlorures de baryum, de sodium, d'ammonium, et de strontium. AN SUR LES COMPOSÉS DÉFINIS DE L'ACIDE CHLORHYDRIQUE AVEC LE CHLORURE DE ZINC, par M. R. ExGer. (Comptes rendus de l’'Acad. des Sciences, t. CII, p. 1068.) [at En faisant passer de l'acide chlorhydrique gazeux dans une solution de chlorure de zinc en ajoutant de temps en temps un peu de zinc métallique, on obtient des cristaux qui, séchés dans le vide sec, ont pour formule : 2(ZnCF) + 2H°0 + HCI. On obtient également, cristallisé, le composé ZnCE + 2H°0 + HCL. SUR LES COMBINAISONS DE CHLORURE DE ZINC AVEC L'EAU, par M. ENGEL. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, &. CI, p. 1111.) fat. En continuant ses études sur les composés que donne l'acide chlorhydrique avec le chlorure de zine, l’auteur a isolé les hydrates suivants ZnCE + 3H°0 cristaux fusibles à + 5° ZnCE + 2H°0 qui fond à une température inférieure à 160. (ZnCF) + 3H°0 fondant au-dessus de 16°. Le premier et le troisième de ces hydrates correspondent aux chlorhydrates déjà décrits ZnCI + HCI+o2HO (ZnCP} + HCI—H 2H°0. AC >= > Qt ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE SUR LA SÉPARATION ET LE DOSAGE DU CUIVRE DU CADMIUM, DU ZINC, DU NicKEL, etc., par M. An. Carnot. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIE, p. 621 et 678.) [éq.] Les procédés de séparation proposés par l’auteur, reposent sur l'emploi de l'hyposulfite d'ammoniaque ou de sodium, et sur celui de l'hydrogène sulfuré dans des solutions acidifiées successi- vement par l'acide sulfurique ou l'acide chlorhydrique, par l'acide oxalique et l’acide acétique. En solution chlorhydrique, le cuivre seul est précipité par l’'hyposulfite. La séparation du zinc et du cadmium se fait de même, mais en solution ne contenant pas d'autre acide libre que l'acide oxalique. On peut donc par ce procédé séparer le cuivre, le zinc et le cadmium. En employant l'hydrogène sulfuré, on peut faire la séparation du zinc, du nickel, du cobalt, du manganèseet du fer. Le zinc peut être précipité seul par l'hydrogène sulfuré en solution ammoniacale saturée et acidifiée par l'acide oxalique ; à froid, et en solution étendue. S'il ne reste que du nickel ou du cobalt on les précipitera par le sulfhydrate d’ammoniaque en solution acétique. Si après élimination du zine il y a encore du fer, du nickel et du manganèse, on obtiendra la séparation de ces trois métaux en neutralisant la solution faiblement oxalique par l’ammoniaque, ajoutant de l’acétate d’ammoniaque en excès, acidifiant de nouveau par l'acide acétique et faisant passer un courant d'hydrogène sulfuré ; la solution filtrée ne contient que le manganèse. Les résultats de ces méthodes sont très précis et très exacts. A. C. e SUR LES SÉLÉNIURES DE POTASSIUM ET DE SODIUM, par M. CHARLES FABRE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 613.) [éq.] L'auteur a obtenu par action directe de l'acide sélénhydrique gazeux sur les solutions alcalines des séléniures cristallisés ; pour les obtenir cristallisés il faut opérer dans l’azote. Les composés obtenus par l’auteur sont : Na$Se,16H0 seléniure de sodium qui fond dans son eau de cristallisation à 40 NaSe,9H0 o 446 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES qui s'obtient à basse température NaSe + 4,5H0 par l'hydrogène sélénié et une solution concentrée de soude ecaus- tique. | NaSe, séléniure de sodium anhydre très difficile à obtenir pur. Séléniures de potassium. L'auteur à également préparé les composés suivants : KSe, 19H0 K$Se, 14H0 KSe, 9H0 KSe. qui s’obtiennent par le même procédé que les sels de sodium décrits plus haut. A° (Ce SUR LES SÉLÉNIURES ALCALINO - TERREUX, par M. CHARLES FABRE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1469.) [éq.] L'auteur a obtenu ces séléniures en réduisant par l'hydrogène et au rouge les séléniates de baryum, calcium et strontium. Il a fait l'étude thermique de ces composés en les dissolvant dans de l’eau renfermant 0,25 d’équivalent d’acide chlorhydrique par litre. Il a trouvé les résultats suivants : 9 cal Séléniure de: caleium: 2 F0 L 17,4 Séléniure de rstronttUunmne 1e PAR ERET An —- 16,82 Séléniure :debaryiimne ee eee L 16,99 Il en conclut pour chaleur de formation à partir des éléments cal Case + 39,0 SrSe + 34,58 BaSe + (z — 54,35) en désignant par z la chaleur de formation du chlorure de baryum à partir de ses éléments. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 447 A partir de l’acide sélenhydrique gazeux et de la base anhydre on trouve : cal CaSe + 4,88 Sr Se + 10,29 Ca Se + 10,13 Ces nombres diffèrent peu de ceux trouvés pour les sulfures. DE SUR LA FORMATION ET LA DISSOCIATION DES MANGANATES DE BARYTE ET DE STRONTIANE, par M. Rousseau. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIT, p. 616.) [éq.. La décomposition des manganates alcalins, maintenue dans un feu ardent paraît parcourir un cycle. Nulle au rouge sombre elle fournit à la flamme d’un bec Bunsen, lé manganite Mn0°,RO. A une température comprise entre la fusion de l'argent et celle du cuivre, la dissociation est maximum et fournit le manganite 2MnO*RO. Enfin, à température très élevée, on n'obtient plus que le manganate; il y a réoxydation. Cette anomalie n’est qu'apparente et l’auteur l'explique facile- ment. Tandis que la grandeur de la dissociation augmente régu- lièrement, la variation de la chaleur dégagée dans la formation du manganate depuis le manganite et l’oxygène suit une pro- gression très rapide depuis le rouge vif et elle finit par atteindre une valeur telle qu'il se forme plus de manganate qu'il ne s’en dissocie. A.,C. SUR LES ÉTATS ISOMÉRIQUES DU SESQUICHLORURE DE CHROME, par M. RecourA. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CII, p. 513 et 548.) [éq.] L'auteur prépare le sesquichlorure vert cristallisé en précipi- tant une solution saturée de sesquichlorure par un courant d'acide chlorhydrique. La chaleur de dissolution est négligeable (octl,04). La dissolu- tion verte se transforme immédiatement en solution violette quand on précipite par la soude et redissout dans l'acide chlo- rhydrique. L'auteur à également préparé le sesquichlorure hydraté solide, gris, dont la formule est Cr‘Cl, 13H0-, dont la solution est bleu violet. Les deux chlorures ainsi obtenus constituent deux 448 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES états isomériques pouvant se transformer l’un dans l’autre en passant par tous les états intermédiaires. La dissolution gris bleu constitue l’état stable des dissolutions étendues et la solution verte l'état stable des solutions concentrées. A UC TRANSFORMATION DU PROTOCHLORURE DE CHROME EN SESQUICHLORURE. ÉTATS MOLÉCULAIRES DE L'OXYDE DE CHROME, par M. RECOURA. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 865 et 921.) [éq.. L'auteur a déterminé la chaleur de transformation du proto- chlorure de chrome en sesquichlorure : Cr°CE + C1= CCF anhydre + 39,4. L'auteur a rencontré trois variétés différentes d'oxyde de chrome. On obtient le premier en précipitant une dissolution de sesqui- chlorure par la soude, la seconde par précipitation de l’oxychlo- rure Cr° CFO, et la troisième par l’action d’un excès de soude sur les deux oxydes précédents. Le premier dégage avec 2 équivalents d'acide chlorhydrique + 121,5 et avec un troisième équivalent + 8cal,2; la solution est violette. Le second ne se combine qu'a deux équivalents d'acide et dé- gage + 140,1 la solution est verte. Le troisième ne se combine qu'à 2 équivalents d'acide en déga- geant + 1ocûl, Pour transformer le protochlorure en sesquichlorure, l’auteur emploie trois procédés : 19 Oxydation dans le calorimètre au moyen de l'oxygène libre, formation de l’oxychlorure Cr°C0 et solution dans l'acide chlo- rhydrique, on obtient le sesquichlorure Cr°CF,13H0 ; 2° Oxydation d’une solution chlorhydrique concentrée de pro- tochlorure de chrome, même résultat que le premier procédé ; 3° Action directe du chlore sur le protochlorure de chrome, on obtient le sesquichlorure vert. ASC SUR LES COMBINAISONS D’ACIDE PHOSPHORIQUE AVEC L ACIDE TITANIQUE, LA ZIRCONE ET L'ACIDE STANNIQUE, par MM. HAUTEFEUILLE et Mar- GOTTET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIT, p. 1017.) [éq.] Les auteurs ont précédemment décrit un phosphate d'acide ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 449 silicique, qu'ils ont obtenu en dissolvant la silice dans cet acide à une température inférieure à celle où il commence à se déshy- drater. La même réaction a lieu avec l'acide titanique, la zircone et l’acide stannique. On obtient les composés : PhO°Zr0” inattaquables par tous les acides et le bisulfate de potasse, facile- ment attaqué par les carbonates. PhonoE PhO°Sa0”, analogues au précédent, tous ces composés se présentent sous la forme d’octaèdres AC: SUR LE TRANSPORT DU CUIVRE A TRAVERS UNE COUCHE GAZEUSE ET SUR LA COMBINAISON DU CUIVRE ET DE L’AZOTE, par M. BLONDLoT. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIT, p. 210.) [éq.] Quand on chauffe au rouge vif du cuivre dans un courant d'azote, il semble y avoir formation d’un composé d’azote et de cuivre, Car il y a transport du cuivre à travers les couches ga- zeuses. L'auteur n'indique aucune composition pour son azoture de cuivre. AAC SUR LES HYDRATES DE L'ACIDE HYPOPHOSPHORIQUE , par M. A. Joryx. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIE, p. 110. RECHERCHES THERMIQUES SUR L'ACIDE HYPOPHOSPHORIQUE, par M. A. Joy. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIL, p. 259.) SUR UN PROCÉDÉ DE PRÉPARATION DE L'ACIDE ORTHOPHOSPHORIQUE ET SUR LE TITRAGE DES ACIDES PHOSPHORIQUES ET ARSÉNIQUES AU MOYEN DE DIVERS INDICATEURS, par M. A. Joy. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, t. CIT, p. 316.) SUR LES PRODUITS DE DÉCOMPOSITION DE L'ACIDE HYPOPHOSPHORIQUE, par M. A. Jozy. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CII, p. 760 et 1065.) 450 . REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR L'ORTHOPHOSPHATE ET L'ARSÉNIATE MONOSODIQUE, par MM. Jocy et Dürer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIT, p. 1391.) Aucun des faits énoncés dans les mémoires précédents n’est suffisamment neuf ou intéressant pour être analysé longuement. M. A. Joly n’a ajouté aux connaissances actuelles sur l'acide hypo- phosphorique aucun fait nouveau présentant quelque intérêt. ACHGE SUR PLUSIEURS SILICATES DOUBLES D'ALUMINE ET DE POTASSE OU DE SOUDE, par M. Alex. GORGEU. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LCI p-at08 éd] C'est par l’action du kaolin sur les sels haloïdes alcalins, que l’auteur a préparé Les corps qu'il décrit dans ce mémoire. Le kao- lin employé répond à la formule 2S10°,AF0°,2H0. La fusion dans un courant d'air humide, du kaolin avec un sel haloïde alcalin, laisse un résidu qui, traité par l’eau froide, aban- donne une matière soluble dans les acides étendus, ces composés répondent à la formule 2Si0°,AlO*KO d’un silicate double. Ce silicate neutre est généralement combiné à une certaine quantité du sel employé. Avec l’iodure de sodium on obtient le silicate 2S10*AlO*,NaO combiné à 1 d’équivalent d'iodure de sodium; ce silicate présente la même composition que celui de la sodalite. Toutes ces combinaisons sont peu altérées par l’eau froide, in- fusibles ou difficilement fusibles et ne se dissolvent pas dans les solutions alcalines chaudes. L'action du kaolin sur le carbonate de potasse ou de soude fournit des composés cristallisés 2910°,AlO°MO. 3910°,2AF0°,3Na0. SiO*AlO*NaO. ACTION DE L'AIR, DE LA SILICE, DU KAOLIN SUR LES SELS HALOIDES ALCA- LINS. NOUVEAU MODE DE PRÉPARATION DE L'ACIDE CHLORHYDRIQUE, DU CHLORE ET DE L'I0DE, par M. A. GorGEu. {Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIT, p. 1164.) [éq.] : L'air n’attaque pas sensiblement au rouge les chlorures et bro- mures alcalins; les iodures, au contraire, sont facilement dé- ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 451 composés; quand l’air est humide, la décomposition est sensible pour les premiers et très considérable pour les derniers. La silice agit à peine sur les chlorures alcalins, les bromures et les iodures sont plus sensiblement attaqués en présence de la vapeur d’eau. Le kaolin agit d’une facon beaucoup plus énergique, et il se pro- duit facilement de l’acide chlorhydrique, de l'acide bromhydrique et de l’iode si l’on opère avec de l’argile ordinaire. Si on se sert d'argile anhydre, on obtient du chlore, du brome et de l’iode. joie SUR DEUX ÉTATS DIFFÉRENTS DE L'OXYDE NOIR DE CUIVRE, par M. A. Joannis. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIT, p. 1161.) Léq-] Les propriétés des oxydes métalliques en général, dépendent de la température à laquelle ils ont été formés ; il était intéressant de savoir si ces états répondent à des variations dans la chaleur de formation. C'est cette détermination que l’auteur à eu en vue, et 1l a opéré sur l’oxyde de cuivre. Il constate que la différence des chaleurs de dissolution des oxydes de cuivre préparés à haute température avec ceux pré- parés à basse température, est de 1°l environ, différence compa- rable à celle qui s’observe dans la transformation du carbone amorphe en diamant. L'auteur admet également que l’eau rete- nue par l’oxyde de cuivre y est à l’état de combinaison, mais il n'a pu déterminer la formule de l’hydrate. AC: SUR LA DISSOCIATION DES HYDRATES DE SULFATE DE CUIVRE, par M. Lescœur. (Comptes rendus de lAcad. des sciences, t. CIT, p. 1466.) [éq.] L'auteur a repris l'étude des tensions de dissociation de ces hydrates pour vérifier les observations de M. A. Naumann, qui paraissent contraires aux lois de la dissociation des sels hydratés établies par M. Debray. De ses expériences il résulte : qu’il existe trois hydrates et seulement trois : L'hydrate CuOSO*,3H0; L'hydrate CuO.SO*HO, qui ne perd son eau qu'à 200°; Et enfin l’hydrate à 5 équivalents d’eau CuOSO:5H0 qui se dé- pose dans les solutions saturées, A. C. 452 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DOSAGE VOLUMÉTRIQUE DU SOUFRE DANS LES SULFURES DÉCOMPOSABLES PAR L'ACIDE CHLORHYDRIQUE OU L'ACIDE SULFURIQUE, par M. Fr. WEIL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 1487.) SUR UN NOUVEL IODURE DOUBLE DE CUIVRE ET D'AMMONIAQUE, par M. A. SAGLIER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CH, p-1552")1éqe L'auteur a obtenu le composé 2AZH*,Cul, en faisant agir l'iode libre sur une solution ammoniacale d'oxyde de cuivre. On peut du reste par ce procédé obtenir tous les iodures de cuivre et d'ammoniaque actuellement connus. AOL SUR LE MOLYBDATE DE CÉRIUM, par M. À. Cossa. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 1315.) SUR UN NOUVEL ALLIAGE D'ALUMINIUM, par M. BOoURBOUZE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 1517.) Alliage de dix parties d’étain et une d'aluminium, qui Jouirait d'après l’auteur de remarquables propriétés, et le rendrait admi- rablement propre à des usages industriels. AE SUR LA DISSOCIATION DU CARBONATE DE CHAUX, par M. H. LE CHATELIER. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIL, p. 1243.) [éq.| L'auteur a cherché à déterminer la loi de la variation de la tension de dissociation du carbonate de chaux en employant pour mesurer les températures un couple thermo-électrique. A. CG. Du PRINCIPE DE L'ÉQUIVALENCE DANS LES PHÉNOMÈNES D ÉQUILIBRES CHI- MiQuEs, par M. H. LE CHATELIER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 1388.) L'auteur parvient à transformer l'énoncé très clair que voici : Deux forces égales à une troisième sont égales entre elles, et réci- proquement. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 453 Dans celui-ci : Dans tout phénomène d'équilibre, deux systèmes matériels équi- valents vis-à-vis d’un troisième ; c’est-à-dire pouvant isolement lui faire équilibre resteront encore équivalents, vis-à-vis de tout autre système auquel il serait opposé et ils pourront se faire mutuelle- ment équilibre s'ils sont opposables l’un à l’autre. AP:C: SUR LA FORMATION DE L'ACIDE OXALIQUE DANS LA VÉGÉTATION, par MM. BerTuecor et AnDpRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences t. CIL, p. 995 et 1043.) Les auteurs poursuivent la longue et importante étude qu'ils ont commencée de la formation des divers éléments pendant la végéta- tion. Dans des mémoires que nous avons déjà analysés ils ont étudié la formation des carbonates et des azotates. Ils ont déjà donné une méthode pour le dosage rigoureux de l'acide oxalique et dans les mémoires que nous analysons, ils exposent les résultats auxquels ils sont parvenus dans cette étude. L'ensemble de ces recherches devant paraître dans les Annales de physique et de chimie, sera analysé complètement. A: C: SUR LA CHALEUR DE COMBUSTION ET DE FORMATION DES CARBURES D'HYDRO- GÈNE SOLIDES, par MM. BERTHELOT et Vigilce. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1211.) [éq.] Ces déterminations ont été faites par la méthode de la bombe calorimétrique, en opérant dans une atmosphère d'oxygène com- primé. Cette méthode si élégante et si commode, d’après M. Ber- thelot, a permis de déterminer la chaleur de combustion des carbures solides très difficiles à brûler. Les expériences ont porté sur : La Naphtaline (C"H°)la chaleur de combustion a été trouvée de : cal —+ 1243,9 à volume constant et de + 1245,0 à pression constante. Anthracène C*H'° cal —+ 1706,2 à volume constant, —- 1707,6 à pression constante, REVUE DES TRAV, SCIENT. — T. VII, n° 9. 33 45% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Phénanthrène C*H"° cal — 1699,0 à volume constant, + 1700,4 à pression constante. Rétène (CH) cal + 2323,6 à volume constant, + 2326,1 à pression constante. Diphènyle C°H" cal + 1508,7 à volume constant, + 1510,1 à pression constante. Acénaphtène CH" cal —+ 1519,8 à volume constant, —+ 1521,2 à pression constante. Stilbène CH” cal + 177,6 à volume constant, + 1777,3 à pression constante. Dibenzyle C*H" cal —+ 1828,3 à volume constant, —+ 1830,2 à pression constante. Phénol C°H°0° cal + 736,5 à volume constant, + 537,1 à pression constante. Camphène CH" cal + 1/466,6 à volume constant, + 1469,2 à pression constante. A. C. CHALEURS DE COMBUSTION ET DE FORMATION DES SUCRES, HYDRATES DE CARBONE, ET ALCOOLS POLYATOMIQUES, par MM. BERTHELOT et VIEILLE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1284.) [éq.] C'est la même méthode que pour les carbures d'hydrogène solide qui à été employée par les auteurs; ils ont trouvé : Mannite C°H"“*0* cal + 728,2 à volume constant + 728,5 à pression constante. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE = (SL QT Chaleur de formation à partir des éléments. + 318015 Dulcite C°H"“0" cal + 729,1 à volume constant, — 729,4 à pression constante. Chaleuride formation ONMRAPAMIDEMENT en + 3170 6 Lactose C*H°0® + 679,9 à volume ou à pression constants. Chaleur deformation tv "Fm re + 298°al, 1 Saccharose C*H°0* + 1355%l,0/4 à volume constant et à pression constante. Chaleur deformation, 14:94 046 + 5320 0 Cellulose C°H'°0"° — 6811, pour le poids moléculaire 162. Bnaleurderonmation.s 0/0" 07e Amidon C*H"0" + 684,9 pour le poids moléculaire 162 Chaleur de formalion. 4 cru 2e + 2240 1 Inuline G*H"0" — 6781,3 pour le poids moléculaire 162 CHaleurdeMormaton. CEE PR ER + 230oc4,6 Déririne GRO + 667 4l,2 pour le poids moléculaire 162 Chaleur de tormation, remise Ame + 2410al,7 Les chaleurs de combustion des quatre hydrates de carbone isomères sont à peu près les mêmes. API RECHERCHES SUR LA GÉLATINE, par M. P. SCHUTZEMBERGER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1296.) [at.] L'auteur continuant ses belles recherches sur les produits du dédoublement des matières protéiques, a dédoublé l’osséine par l'action de l'hydrate de baryte à une température de 200°, il se dé- gage de l’'ammoniaque : le cinquième de l'azote total. On obtient en même temps de l'acide carbonique et de l’acide oxalique qui 456 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES sont avec l’ammoniaque dégagée dans les rapports de décomposi- tion de l’urée et de l’oxamide. Le résidu fixe se laisse dédoubler : 1° En acides amidés de la forme C'H°"-+"A7zO* qui sont par ordre d'importance : le glycocolle C*HSAZO*, l’alanine C*’H'Az0*, l'acide amidobutyrique C*H°AzO* et la leucine : C°H*Az0”; 2° En composés homologues de la forme C*H°*Az°0*. L'auteur considère la gélatine ou plutôt l’osséine comme résul- tant de l’union avec perte d’eau. D'un molécule d’urée ou d’oxamide ; De deux groupes C*H°*Az°0”; De quatre groupes C*H°*F'Az0*. Il admet en outre que l’osséine est un mélange de deux com- posés voisins dont l’un fournirait par son dédoublement les élé- ments de l’urée, et l’autre ceux de l’oxamide. La constitution de l’osséine peut alors se représenter par une équation du genre sui- vant : ee D C'H"AzO* 2C"H'A7°0 C'O*(AZH”) —- C°H2°Az°0° )CH'A 70 CH PAZAUS = GH°0 formule qui s'accorde bien avec les résultats analytiques. En tenant compte des dédoublements qu'éprouvent les groupes CH°"Az°0;, l’auteur établit la formule de constitution suivante pour la gélatine ou l’osséine. C20° ,/ Az : (CO.C'H°.AzH.CH.AzH. CPH?.CO'H) NC AZ 2 (COCHPAZH- CH AZHCPHE OH) A. C. SUR LES ÉMÉTIQUES DE TELLURE, par M. D. KLeIn. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 47.) [at.] L'auteur a préparé quelques émétiques tartro-tellureux en par- tant des tellurites alcalins : 1° Tartrate double de potassium et de telluryle, K° 4TI 406 12 [o‘H4o6] À re + AT: 2° Tartrate double de sodium et de telluryle, {Na (C4H406) oc 2 A. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 457 Ces deux sels se préparent en dissolvant dans l’eau des poids molé- culaires égaux d'acide tartrique et de tellurite alcalin ; 3° Tartrate double de lithium et de telluryle, Li i 7? [CH O6} mo + | co ee | El Enfin, l’auteur a obtenu le citrate double de potassium et de telluryle d’une facon tout à fait analogue K°2 TeO + Aq. HE (C‘H507) AAC SUR LA TRANSFORMATION DE L'ESSENCE DE TÉRÉBENTHINE EN UN TERPILÈNE AcTIF, par MM. BoucuarpaT et J. Laronr. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CII, p. 50.) |éq.] Par un traitement de l'essence de térébenthine en solution acé- tique par l’acide chromique, les auteurs ont recueilli : 1° Deux carbures passant à la distillation, l’une à 155°-156° et l’autre à 174°-178° possédant tous les deux la composition de l’es- sence de térébenthine C?*H15. Le premier de ces carbures diffère peu de l'essence de térébenthine; Le second, très différent de l'essence de térébenthine, a des pro- priétés voisines de l'essence de citron; les auteurs l’appellent un terpilène lævogyre. Ce carbure, d’après eux, occuperait dans la série des carbures terpiléniques bivalents une place analogue à celle qu'occupent les camphènes actifs dans la série isomérique des car- bures camphèniques monovalents. AC SUR UNE NOUVELLE SYNTHÈSE D'UN BORNÉOLINACTIF, par MM. BoucaaRpaT et J. LAFonT. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p- 171.) [éq.] Les auteurs chauffent un mélange de térébène et d'acide acé- tique cristallisable ; à 100° pendant trente-six heures, et obtien- nent à la distillation un produit bouillant à 215, il a la compo- sition d’un acétate de térébène C®H"{(C‘H'0)*. Traité par la potasse alcoolique, on obtient un bornéol inactif. C2 (CH 0!) + KOHO — CH'(H20:) + CHPKO* 458 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Oxydé par l'acide nitrique, il fournit un camphre inactif. Cette synthèse n'éclaire d'ailleurs en rien la constitution de ces com-" posés, celle de l'essence de térébenthine n'étant pas connue. ASUCE SUR L'ACTION DE L'ACIDE ACÉTIQUE SUR L'ESSENCE DE TÉRÉBENTHINE, par MM. Boucuarpar et J. Laronr. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, Lt. CIL p.318) él D'après les expériences faites par MM. Bouchardat et Lafont, l'acide acétique se combinerait à froid avec l’essence de térében- thine en donnant des monoacétates appartenant à deux séries distinctes, en même temps l'essence non combinée est transfor- mée en deux carbures C°H", l’un monovalent analogue au téré- benthène et le second bivalent analogue au terpilène actif. A. C. FORMATION D’ALCOOLS MONOATOMIQUES DÉRIVÉS DE L'ESSENCE DE TÉRÉ- BENTHINE, par MM. Boucrarpar et Laronr. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 433.) [éq.] Dans un mémoire précédent, les auteurs ont indiqué la forma- tion de plusieurs acétates isomères en partant de l’essence de térébenthine française. En chauffant ces acétates avec la potasse alcoolique, à 1o0° on saponifie ces éthers et on obtient les alcools de formule : C*H*0*°. Les divers camphénols ainsi obtenus par addition d’eau à l’es- sence de térébenthine, appartiennent au groupe des camphénols pouvant être ramenés à un pouvoir rotatoire lévogyre fixe; c’est- à-dire inverse de celui du bornéol naturel ou des camphénols dé- rivés du camphre des laurinées. AC: SUR LA SYNTHÈSE D'UN TERPILÉNOL INACTIF, par MM. BoucHARDAT et LaronT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIT, p. 1555.) [éq.] Les auteurs font maintenant agir l'acide acétique sur un terpi- lène inactif, la caoutchine, ils obtiennent comme précédemment, . un alcool C"H"*O° inactif. HAINE ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 459 SUR L'EMPLOI DES OXYDES MÉTALLIQUES POUR RECONNAITRE DANS LES VINS LES COLORANTS DÉRIVÉS DE LA HOUILLE, par M. P. CAZENEUVE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIE, p. 52.) [at.] Les oxydes métalliques absorbent le colorant naturel du vin, et les colorants végétaux, et laissent en général passer les colorants artificiels. En variant l’oxyde employé, on peut à coup sûr recon- naître les colorants contenus dans un échantillon de vin. A. C. SUR L'IODALDÉHYDE, par M. P. Craurarp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 118.) [at.] L'auteur obtient facilement ce composé en faisant agir un mé- lange d’iode et d’acide iodique dans les proportions de la for- mule : 5(CH°O) + 41 + IOSH = 5(CH3I0) + 3H°0. L'auteur décrit en outre quelques propriétés de ce composé, nous remarquerons particulièrement l’action du cyanure de potassium qui donne la cyanaldéhyde (CH?CAz) — CHO. AC SUR QUELQUES COMBINAISONS DE L'ACÉTAMIDE AVEC LES CHLORURES MÉTAL- LIQUES, par M. G. Anpré. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LAGIENpD ans) éd L'acétamide fondu dissout facilement un grand nombre de chlo- rures, bromures et iodures anhvdres, en donnant des composés cristallisés. Mais pour obtenir ces corps, il vaut mieux employer la solution alcoolique d’acétamide. Le chlorure cuivrique conduit au composé C‘H*AzOCucCI. Le chlorure de cadmium : C'H°AzO*CdcCl. Le chlorure mercurique. C'H5AZO*,2HgCl. Le chlorure de nickel et de cobalt ne diffèrent qu’en ce que les composés doubles retiennent de l’eau : 2C*H5AZO*,NiCI,2H0. A. C. 460 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ACTION DE L'AMMONIAQUE ET DE L'EAU SUR LE CHLOROFORME, par M. G. ANDRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 555.) Léq +] L'auteur fait agir la solution aqueuse d’ammoniaque à la tem- pérature de 220°-225°, il croit que la réaction est la suivante : 2CHCF + 5 H$AZ + 6H0 = C0? + GAZH*CI + CHAZHO A. C. ACTION DE L'EAU ET DE L'AMMONIAQUE SUR LE CHLORURE DE MÉTHYLÈNE, par M. G. Anpré. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 1474.) [éq.l L'action qui est analogue à celle du chloroforme s'exprime par la relation suivante : 2C*H°CE + 2 H'0° + 5AZH5Z= 3AZHECI + C'H'(AZH*)HCI + C'HAZ HO" AMC SUR UN RÉACTIF PERMETTANT DE DÉCELER LA FONCTION ACIDE DES ACIDES FAIBLES, par M. R. ENGEL. (Comptes rendus del’Acad. des Sciences, t'OCIE p217) fatale Ce réactif est le bleu soluble C4B de la maison Poirrier; il per- met de déceler des fonctions faiblement acides comme celle du phénol, de la resorcine, de la morphine, du chloral, de l’acide cyanhydrique, du glycocolle, de l’alumine et de la taurine. À. C. INDICATEUR DES DIVERSES ÉNERGIES POLYBASIQUES, par M. R. ENGEL. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 262.) [at.] Le bleu soluble C4B de la maison Poirrier, permet de révéler la pluralité des fonctions acides d’un composé donné, ce que ne font ni l’orangé ni la phtaléine du phénol. AAC INFLUENCE DE L'OXALATE ACIDE D'AMMONIAQUE SUR LA SOLUBILITÉ DE L'OXOLATE NEUTRE, par M. R. ENGEL. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 365.) [at.] | ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 461 SUR UNE COMBINAISON D'ÉTHER ACÉTIQUE ET DE CHLORURE DE MAGNÉSIUM, par M. ALLAIN LE CaNu. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, CIE p.563.) [éqr] L’éther acétique se combine au chlorure de magnésium comme au chlorure de calcium, la combinaison n’a pu être obtenue à l’état de pureté par l’auteur, bien qu’elle soit cristallisée, il paraît admettre la formuie C'H°0" +- MgCl. A. C. SUR LES ACIDES -BROMO ET IODOBUTYRIQUES, par M. L. HENRY. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIF, p. 368.) [at.] L'auteur à précédemment décrit l’acide + chlorobutyrique et signalé la facilité avec laquelle on en dérive la lactone butyrique. C’est au moyen de cette lactone qu'il s’est proposé de préparer les acides bromo et iodobutyriques, il suffit pour cela de faire agir sur la lactone butyrique, l'acide iodhydrique ou l’ac de bromohy- drique. Le premier est un corps solide fondant à 40o°-41°. Le second fond à 320-330. Ils s’éthérifient avec la plus grande facilité, et leurs éthers bouillent sans décomposition. L'auteur termine en présentant quelques considérations sur la fusibilité de la série. CH —(CH*} — COOH CHOC) CON CH'Br — Grisons CH'I — (CH: — COOH comparée à la même série dérivée de l'acide propionique. SUR LA VOLATILITÉ DES NITRILES OXYGÉNÉS, par M. L. HENRY. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 768.) [at.] L'auteur décrit d’abord deux composés isomères répondant à la formule brute C‘H°Az0* le cyanoformiate d’éthyle : CAz — CO — 0 — CHF et l'acétoxyacétonitrile : CAz — CH? — 0 — CO — CH: 462 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES le second dérive de l’action de l’acétonitrile chloré CAz — CH°CI sur l’acétate de potassium; le premier de la déshydratation de l’oxaméthane, il joint à ces deux composés les deux suivants : Le cyanoacétate éthylique CAZ — CH° — CO — O — CS et l’acetoxyproprionitrile CAZz — CH — CH° — O0 — CO — CH Il résulte du rapprochement des propriétés physiques de ces COTPS : | 1° Que le voisinage de l’oxygène et de l’azote fixés l’un et l’autre totalement sur le carbone et formant le système (CAz — CO) déter- mine une volatilité spéciale dans les composés qui le renferment et abaisse notablement le point d’ébullition. 2° Que cette influence ne s'exerce que quand ils sont dans un étroit voisinage. 3° Que linterposition d’un chaïnon (CH?) dans le système (GAZ — CO) suffit pour faire disparaître cette influence. A. C. SUR LE DINITRILE MALONIQUE, par M. L. HENRY. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1394.) fat.] L'auteur a obtenu l’intéressant composé CAZz —CH°— CAz en déshydratant la cyanacétamide CAz— CH? — COAZH”, au moyen de l’anhydride phosphorique. C'est un corps solide blane fusible à 29°-30° qui distille à la température de 218-219. 1l jouit de propriétés faiblement acides. Comme il était facile de le prévoir, l’auteur a obtenu un dérivé diargentique. CAZ — CAg° — CAz AC SUR LES DINITRILES NORMAUX CAZ— (CH°}*— CAz, par M. L. HENRY. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 1481.)[at.] On connaît maintenant les quatre premiers termes de la série, l’auteur les compare au point de vue des propriétés physiques, et conclut : 1° L’accumulation de l’azote nitrilique dans les molécules car- bonées, influe puissamment sur les propriétés de la molécule totale ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 463 en ce qui concerne la volatilité, pour l’augmenter et pour déter- miner une aptitude spéciale à prendre l’état solide cristallisé ; 2° Que cette influence surtout en ce qui concerne la volatilité est à son maximum quand les groupes CAz sont immédiatement soudés l’un à l’autre ; 3° Qu'elle diminue considérablement par l’interposition d’un chainon CH° entre les deux groupes CAz; 4 Mais qu’elle ne disparait complètement que par l’interpo- sition de deux chainons CH. A. C. SUR L'ACTION A FROID DES CHLORURES ALCOOLIQUES SUR L’AMMONIAQUE, par MM. Vincent et Cuappuis. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 436.) f[at.] 1° Chlorure de méthyle et ammoniaque. Les deux gaz à volumes égaux sont liquéfiés et maintenus à vingt-cinq atmosphères pendant vingt-quatre heures. On obtient la tri et la monométhy- lamine et du chorhydrate d’ammoniaque. 4AzH5 + 4CH°CI — 2 AzHCI + AzH°,CH°,HCI + Az(CH°)HCL. 2° Si l’on fait intervenir comme dissolvant l'alcool méthylique on n'obtient que du chlorhydrate d’ammoniaque et de tétraméthy- lammonium. Avec le chlorure de méthyle, et la mono la di et la triméthylamine, l’action se passe comme l'indiquent les équations suivantes. 3 (AZH°CH®) + 3 CH°CI— 2 (AZH*CH°HCD + Az (CHF) CI 2 AZH (CH) + 2 CH°CI— AzH(CH*} HCI + Az (CH) CL. Az (CH°)° + CH°CI = Az(CH°)" CL. Les autres chlorures alcooliques ne paraissent pas réagir. m4 A. C. SUR UNE COMBINAISON D'ALCOOL MÉTHYLIQUE ET DE SULFATE DE CUIVRE, par M. ne Forcrann. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 551.) [éq.]| Si l’on prend du sulfate de cuivre anhydre et de l'alcool méthy- lique absolu, ces deux composés se combinent molécule à molé- cule, le corps C*H‘0°,SO'Cu est solide cristallisé, ilse dédouble par la chaleur en ses éléments. A64 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES La chaleur de formation de ce composé est + 411,88, les alcools supérieurs ne donnent pas de combinaisons analogues. A. C. SUR UNE COMBINAISON D'ALCOOL MÉTHYLIQUE ET DE BARYTE ANHYDRE, par M. DE Forcranp. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 1397.) [éq.] On obtient par l’action de la baryte anhydre sur l’alcool méthy- lique absolu un composé cristallisé dont la formule est : 2CH10°,3Ba0. La chaleur de formation de ce composé est + 311,25 soit 101,42 pour BaO, nombre supérieur à 81,8, chaleur de formation de l’hydrate de baryte BaHO0?, ce qui explique qu’une petite quantité d’eau en présence n'empêche pas la formation de ce composé. AAC: ACTION DE LA BARYTE ANHNYDRE SUR L'ALCOOL MÉTHYLIQUE, par M. DE ForcrAND. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1557.) [éq.] L'auteur, en continuant l'étude précédente, a obtenu le composé C*H:0°,BaOH°0:. A Ce ACTION DE L'ACIDE PICRIQUE SUR LE TÉRÉBENTHÈNE ET LE THYMÈNE, par M. LexrreiT. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 55.) [éq.] L’acide picrique agissant sur l'essence de térébenthine donne le composé C*H"[C*H"(Azo")O*] qui est l’éther d’un bornéol C°H"O* lévogyre. Le thymène donne des résultats analogues. A. C. SUR L’EXISTENCE DES ÉLÉMENTS DU SUCRE DE LAIT DANS LES PLANTES, par M. Müontz. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIT, p. 624 et 681.) Ces recherches montrent que les éléments du sucre de lait existent en abondance dans les plantes et que les produits ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 465 végétaux qui peuvent donner naissance à du galactose sont en très grand nombre. Il résulte de nombreuses expériences que : 1° Les corps muqueux des plantes, gommes, mucilages, corps pectiques contiennent dans les produits de leur dédoublement du gsalactose identique à celui du sucre de lait ; 20 Que ces corps muqueux existent dans les aliments végétaux en quantité telle qu’ils peuvent former le galactose qui entre dans la constitution du sucre de lait secrété par les herbivores. AC: SUR QUELQUES DÉRIVÉS XYLÉNIQUES, par MM. A. CoLson et H. GAUTIER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIE, p. 689) [at.] Les auteurs ont précédemment montré comment le perchlorure de phosphore permet d'attaquer les chaînes latérales des méth yl- benzines. Ils ont réussi en chauffant à 200°, en tubes scellés, les xylènes mélangés à du perchlorure de D ho-bhoce, à DOVE des dérivés penta et héxachlorés. Le pentachlorure orthoxylénique C°H* pour est solide et fusible à 53°,6; traité par la potasse étendue, il donne l'acide or- thophénylène glyoxylique. C'H° un cette saponification peut être facilement obtenue par l’action de l’eau seule. Le paraxylène fournit le dérivé hexachloré CSH*(CCI), le méta- xylène, donne également un dérivé héxachloré, mais il contient du chlore dans le noyau aromatique. Les dérivés tétrachlorés sont transformés en aldéhydes par l’eau bouillante au bout de quelques heures. Ha alor ATTAQUE DES HYDROCARBURES PAR LE PERCHLORURE DE PHOSPHORE, par MM. Corson et H. Gautier. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1075.) [at.] Les auteurs ont montré qu’en général dans l’action du perchlo- rure de phosphore sur Les hydrocarbures aromatiques, les chaînes latérales sont attaquées avant le noyau aromatique dans les séries 466 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES otho et para; ils ont appliqué cette méthode de chloruration au durol. Ils ont d’abord obtenu le tétrachlorure Cf H° (CH? C1)£. Ils ont également appliqué la réaction à l’éthylène bichloré- symétrique : CH? CI1— CHCI et l’ont transformé en tétrachlorure CHCE— CHCF, ils pensent donc que la chloruration par le perchlo- rure de phosphore peut également être utilisée dans la série grasse. AAC SUR L’OXYDATION DES ACIDES DES GRAISSES, par M. H. CARETTE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 692.) [éq.] Les expériences de l’auteur semblent montrer qu'il se forme dans l'oxydation des graisses un acide C"H°0* qui ne serait pas l'acide appelé lipique par Laurent, mais identique avec l'acide propylène dicarbonique. A. C. SUR UNE SYNTHÈSE DU CYANURE D'AMMONIUM PAR L'EFFLUVE, par M. A. FiGuier. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 694.) [at.] Le formène et l'azote, sous l'influence de l’effluve, s'unissent dans la proportion de 1 vol. du premier gaz pour deux du second, en donnant du cyanure d’ammonium : CH* + Az° = CAz—AzH:. ASC SUR QUELQUES PRINCIPES IMMÉDIATS DE L'ÉCORCE D ORANGE AMÈRE, par M. TanreT. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CI, p. 218.) GPS MATHÉMATIQUES CALCUL DES RÉGULATEURS. MARCHE RATIONNELLE A SUIVRE EN PRATIQUE POUR L'ÉTABLISSEMENT D'UN APPAREIL DE RÉGULATION A ACTION DIRECTE, par M. LéAuTÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CH, p. 498 ; 1886.) ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 6 SI LS SUR L'HYPERBOLOÏDE ARTICULÉ ET L'APPLICATION DE SES PROPRIÉTÉS A LA DÉMONSTRATION DU THÉORÈME DE M. DE SPARRE, par M. MAN\uEIm. (/bid., P- 501.) SIMPLIFICATIONS QUI SE PRÉSENTENT DANS LE CALCUL NUMÉRIQUE DES PER- TURBATIONS POUR CERTAINES VALEURS DE L'ARGUMENT, par M. CaL- LANDREAU. (Jbid., p. 598.) Au premier ordre d’approximation, le calcul des perturbations se réduit à des quadratures. On pose habituellement NAS 0, À désignant la distance du corps troublant au corps troublé et À, la portion principale de À. Les intégrales qu’on aurait à con- sidérer si l’on ne développait pas en série trigonométrique 0 d’argument variable avec le temps, savoir : COS a MPNLE dE | Sin SEE. Terme) AVE où A — 1 + à — 2, cos € et n est un nombre incommensu- rable, peuvent s’obtenir, comme le remarque M. Callandreau, d’une manière relativement facile lorsque les limites sont o et 2rq ou —ret(29 — 1)7. De là résulte qu'on aura les valeurs des élé- ments de l'orbite troublée pour une série de valeurs de l’argu- ment en progression arithmétique; on aura en même temps les valeurs des constantes introduites par les intégrations, ce qui permettra de calculer les éléments moyens de l'orbite. SUR LA THÉORIE DES DIVERSITÉS, par M. Lipscuirz. (/bid., p. 602.) Soit une diversité de =» variables réelles dont chacune est com- prise entre des limites fixes égales et de signes contraires. Le do- maine de la diversité définie du mième ordre est limité par un en- semble de diversités dont les ordres sont inférieurs. Sil’on désigne par &; le nombre des diversités de l’ordre à on a les deux formules £o He Le, IP ARES met etou 4168 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Eo — E + Ee—... + (—1)" lem_1 = 0 ou 2, suivant que » est pair ou impair. Pour les valeurs m = 1, 2, 3, ces deux formules ont des inter- prétations géométriques très simples; ainsi pour m—3 la diver- sité est représentée par un parallélépipède, où e, —=8 est le nombre des angles, €, — 12 celui des arêtes, €, == 6 celui des faces et la seconde formule &, —e, + €, = 2 est l'expression du théorème d'Euler. CONSTRUCTION DES TANGENTES AUX COURBES PLANES ET DÉTERMINATION DU POINT OÙ UNE DROITE MOBILE TOUCHE SON ENVELOPPE, par M. GoperRoy. (/bid., p. 604.) Un segment variable se meut dans le plan de facon que ses extrémités À et B décrivent deux courbes fixes a et b. IL varie en grandeur et direction comme les rayons vecteurs d’une certaine courbe R. Les tangentes en A et B se coupent en un point O par lequel on mène une parallèle à la tangente correspondante à la courbe R. Cette parallèle est coupée par le segment mobile en un point N. Or, ce point Net le point de contact du segment avec son enve- loppe sont équidistants du milieu du segment A B. Ce théorème, qu'on démontre en partant de la formule de Newton, se prête à la construction des tangentes et la détermi- nation du point où une droite touche son enveloppe. SUR LA FLEXION DES PRISMES, par M. ResaL. (/bid., p. 658 et 719.) SUR LE DÉVELOPPEMENT EN SÉRIE DE POLYNÔMES D'UNE FONCTION HOLO, MORPHE DANS UNE AIRE QUELCONQUE, par M. PAINLEVÉ. (/bid.- p. 672.) Soit F{x) une fonction holomorphe dans une aire $ limitée par un contour convexe s; On a 1 F(z TU ox J, 2—% 2 ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 469 Si a est le centre d’un cercle tangent au contour en x et com- prenant S, on a le développement convergent À + papes Z—Z%Z Z—a (z par suite 10 — 100 =— us, LE ee QD > PA ( (æ); n—=0O n — 0 c'est-à-dire qu'une fonction holomorphe dans l'aire S peut se développer dans cette aire en une série de polynômes. On montre de même qu’une fonction V (x, y, z) satisfaisant à l'équation AV — 0, régulière dans un volume convexe, et con- tinue sur la surface ainsi que ses dérivées premières, est déve- loppable en série de polynômes P, (x, y, z) satisfaisant à l’équa- bon APr— 0: SUR LES FONCTIONS FUCHSIENNES ET LES FORMES QUADRATIQUES TERNAIRES INDÉFINIES, par M. PoincaRÉ. (/bid., p. 734.) Une forme quadratique ternaire indéfinie peut s’écrire F (x,y,2) = Y° — XZ où X=ax+by+ez, Y=ax+by+ecz, Z=a"x +b'y+ec"z, (a, b, c réels). Si l’on dénote par 2, B, ‘, à quatre nombre réels de déterminant 1 et que l’on pose X'= SX LoayY + +7, Y'= afY + (ad + By) Y + y2Z, Z' —={?X + 2 POY + Ÿ’Z, X'= ax" + by + cz”, Y'= a'x'" + by! + c'z! PT ir + by" + cz! on aura Y®—X'Z'—Y"—XZ; la substitution linéaire S qui change x, y, z! en x’, y’, z' n’altère pas la forme F. Si les coefficients de F sont entiers, les substitutions sembla- bles (à coefficients entiers) forment un groupe discontinu G. Si à la substitution S on fait correspondre la substitution (2 s au groupe G correspondra un groupe g qui sera un groupe fuch- REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 9. dE 410 | REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES sien, et l’on pourra appliquer à l'étude de G les connaissances acquises sur les groupes fuchsiens. Par exemple, un cycle formé par les sommets du polygone générateur aura, pour ses angles, une somme nécessairement égale à 27 (s'il n’y en a qu’un), ou 1 Tr 27% bien à x, » 3 Ta: OÙ 0; suivant que F peut être transformé par une de déterminant convenable (1, 2, ou 3) en une des formes. a"z° + ax + 2 b"xy + ay, a"z + ax + ay’, a" + 20"(xy — à — y), ou que F peut représenter o. M. Poincaré recherche les fonctions Rabanne f(z) pour lesquelles il existe une relation algébrique entre f(z) et f(z,T), T désignant une substitution linéaire qui n'appartient pas au groupe g de f(z) (propriété analogue à celle de l'addition des fonctions elliptiques). Cette propriété appartient, entre autres, aux fonctions fuchsiennes engendrées par un groupe g qui correspond, comme il à été dit, au groupe G des substitutions semblables d’une forme. F: SUR UNE EXTENSION DU THÉORÈME DE PASCAL AUX SURFACES DU 3° ORDRE, par M. Peror. (/bid., p. 737.) Propriété de trois droites non concourantes À, B, C et de huit points D, E, 1, 2,...,5,6 appartenant à une même surface du troi- sième ordre. Si, prenant deux points P et Q sur les intersections du plan CE avec les plans AE et BE, puis menant par le point D deux droites quelconques & et £, on fait correspondre à tout point M de l’espace la droite w, intersection de deux plans menés respectivement par les points fixes P et Q, par les traces des droites fixes DQ, PQ sur les plans BM, AM et par celles des droites fixes « et B sur le plan CM, les six droites correspondant aux derniers points de la surface appartiennent à un même complexe du premier ordre. Pratiquement, ce théorème a, pour la construction des surfaces du troisième ordre, les mêmes conséquences que celui de Pascal pour la construction des coniques. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 471 SUR LA DÉTERMINATION DU GENRE D'UNE FONCTION HOLOMORPHE DANS QUELQUES CAS PARTICULIERS, par M. DE SPARRE. (/bid., p. 741.) Une fonction holomorphe dont les zéros ont pour modules a,, 1 1 w +1 4, est de genre w, lorsque la série Ce = 7 re .) est con- 1 2 vergente. do RAPERTe A Cette condition sera remplie si lim 4° (a Ta) est un n n +! n nombre fini différent de zéro. Si, joignant les zéros voisins, on peut former un réseau de triangles recouvrant tout le plan, et que, pour n suffisamment grand, les triangles compris entre les cercles &, et 4: +} puissent être regardés comme ayant des surfaces égales (Sn — Sa +»), Si, de plus, lim a? — 2 S, est finie et différente de zéro, la fonction est du genre w. LA SURFACE DU SIXIÈME ORDRE AVEC SIX DROITES, par M. G. BoRpiGA. (Jbid., p. 743.) L'espace fondamental étant l'espace R, à six dimensions, soient trois formes du deuxième degré rapportées collinéairement les unes aux autres, sans être perspectives. Trois espaces correspon- dant à quatre dimensions quelconques se coupant en général en un point, les points d’intersection des espaces correspondants forment une double infinité, c’est-à-dire une surface F,5 à deux dimensions de l’espace fondamental. La surface F,5 est du sixième ordre, c’est-à-dire qu'un espace à cinq dimensions la coupe en général suivant une courbe du sixième ordre, et un espace à quatre dimensions suivant six points. Entre autres propriétés de la surface F,f, l’auteur établit celle-ci : elle contient six droites toutes situées dans l’espace à cinq dimensions déterminé par les rayons principaux. SUR LE PIEU A VIS, par M. Léauré. (Jbid., p. 746.) Equation d'équilibre du pieu lorsque la vis est formée d’un conoïde droit à pas constant, c’est-à-dire d’une surface hélicoïdale. 472 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES OBSERVATIONS RELATIVES A UNE NOTE DE M. RESAL SUR LA FLEXION DES PRISMES, par M. BoussiNeso. RÉPoxsE de M. Resa. (/Zbid., P: 797; 799.) SUR LE NOMBRE DES PÔLES A LA SURFACE D'UN CORPS MAGNÉTIQUE, par M. STIELTIES. (/bid., p. 805.) Lorsque la surface du corps magnétique est 24+1 fois connexe, le nombre des pôles neutres diminué du nombre des autres pôles est égal à 24 — » ; il s'ensuit que le nombredes pôles neutres est au moins égal à 2%. CONSTRUCTION DE LA COURBE GAUCHE DU SIXIÈME ORDRE ET DU PREMIER GENRE. TRANSFORMATION DE LA SURFACE DU TROISIÈME ORDRE SUR UN PLAN, par M. Peror. (/bid., p. 805.) SUR L'ÉQUILIBRE D'UNE MASSE FLUIDE EN ROTATION, par M. MATHIESSEN. (/bid, p. 856.) ji Réclamation de priorité à propos des recherches récentes de M. Poincaré. SUR UN THÉORÈME GÉNÉRAL RELATIF A LA PROPAGATION DU MOUVEMENT, par M. Huaowior. (/bid., p. 858.) SUR LA RÉDUCTION DES INTÉGRALES ABÉLIENNES, par M. Poincaré. ({bid., p. 915.) Simplification nouvelle du tableau des périodes réductibles à un genre inférieur. THÉORÈME SUR LES FORMES BINAIRES, par M. d'OcaGnx. (/bid., p. 916.) Si, dans l'expression de la première dérivée du logarithme d’une fonction quelconque a d’une variable indépendante, on remplace les accents de dérivation par des indices correspondants, de facon que a, a’, a”, a”, soient remplacés par &,@,, a, a,..…, l'expres- ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES AT3 sion ainsi formée pour toutes les valeurs de p, depuis 2 jusqu’à n, est un sous-invariant de la forme binaire n NN —1 1 1. 2 SUR L'ÉQUILIBRE D'UNE MASSE FLUIDE EN ROTATION, par M. Poincaré. (/bid., p. 970.) Réponse à la réclamation de priorité de M. Mathiessen. SUR L'HERPOLHODIE, par M. Hess. (/bid., p. 1304 et 1366.) On sait que l’herpolhodie de Poinsot ne peut avoir de points d'inflexion (ni de rebroussement). Cette proposition, signalée par M. de Sparre en 1884, a été publiée dès 1880 par M. Hess, qui avait traité la question des points d’inflexion de l’herpolhodie pour toutes les surfaces du second degré. SUR UNE EXTENSION DU THÉORÈME RELATIF AU NOMBRE D'INVARIANTS ASYZYGÉTIQUES D'UN TYPE DONNÉ A UNE CLASSE DE FORMES ANALOGUES par M. SYLVESTER. (/bid., p. 1430.) DÉVELOPPEMENTS EN SÉRIES TRIGONOMÉTRIQUES DE CERTAINES FONCTIONS VÉRIFIANT L'ÉQUATION DU POTENTIEL À F — 0, par M. APPELL. (/bid., p. 1439.) L'auteur donne sans démonstration les développements en séries trigonométriques de trois fonctions périodiques de trois variables réelles admettant une infinité de pôles distribués régu- lièrement dans l’espace. Voici le plus simple de ses résultats. Si l’on pose ne V(x — 2ma) + y? + 7? Om —= Vins, la fonction définie par la série Dre he + 2e) Ym Om m—=—1 M= + © Mm= — a m=î1 474 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES a pour expression, en tous les points de l’espace non situé sur l'axe des x VZ oO __— 1 4 a (Ébie "P VTZ VR Vu + SUN = = D COS — p| ————— }, œ Vy TN CS œ 1 VA C désignant la constante d’Euler et o(2) l'intégrale définie œ € 1 1 Rire dt 2 AE 0) NOUVEAUX GROUPES DE SURFACES A DEUX DIMENSIONS DANS LES ESPACES A R DIMENSIONS, par M. G. BorpiGA. (/bid., p. 1442.) L'espace fondamental étant l’espace R,»+1 à 2m—+1 dimen- sions, soient d’abord m formes de 2° degré SIN (NE at one ) et une autre forme de même degré 6m—2. Si l’on fait correspondre projectivement chaque espace Zom_1 des premières formes à un espace K;», les éléments correspondants des formes se rencon- trent en un point; par suite le point d’intersection des éléments correspondants engendre une surface F, à deux dimensions si- +3) m tuée dans Rh-+1. Cette surface est unicursale, de l’ordre (me + 1) et contient # + 1 droites. L'auteur indique la génération et les propriétés d’un second groupe de surfaces ordinaires situées dans Ron+1 et retrouve comme cas particulier (m— 2) la surface du 7° ordre de M. Cre- mona, qui contient 9 droites et 36 coniques. Un troisième groupe de surfaces ordinaires est situé dans l’es- pace à 2m dimensions. Les formes du 2° degré qui engendrent 4 et 80 4, 2,0, mu): Les éléments des premières formes seront les espaces K, _1 et ceux des autres seront les espaces Zom—3. Les surfaces de ce (mn + 3) m groupe seront de l’ordre 2 1 ces surfaces seront 6, _,; Go, —1 et contiendront des droites ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 475 au nombre de mm + 1) Al y 2 SUR LA THÉORIE DES SURFACES MINIMA, par M. DarBoux. (/bid., p. 1513.) Déterminer toutes les surfaces minima algébriques inscrites dans une développable algébrique donnée. Ce problème, grâce aux travaux de M. Lie, peut être résolu quand la développable est un cône et aussi dans le cas où, cette développable étant quelconque, on connaît déjà une surface minima inscrite. M. Darboux a traité la question dans toute sa généralité et en fait connaître deux solutions. La première est purement analytique ; la discussion d’un cas où elle semble en défaut conduit au théorème de M. Henneberg sur les cylindres circonscrits aux surfaces minima algébriques. M. Darboux remarque ensuite que le problème sera résolu si l’on trouve deux courbes algébriques (CG), (C.), l’une (C) tracée sur le développable donnée (A), l’autre (C,) située dans l’espace, satis- faisant aux conditions suivantes : les éléments correspondants des deux courbes seront à la fois égaux et perpendiculaires ; de plus, si M et M, sont les points correspondants de ces deux courbes, le plan tangent en M à la développable (A) devra être parallèle à la tangente en M, à (C.). Ce principe conduit à l'expression des coordonnées des deux courbes (C), (C,) et à une construction géomé- trique simple de ces courbes. De cette construction générale on peut déduire toutes celles qui sont relatives à des cas particuliers et qui ont été indiquées par M. Lie. L’auteur conelut de ses for- mules cette élégante proposition : Etant donnée une courbe algébrique (R), d’arc s et de torsion 7, si l’on porte sur les tangentes à cette courbe à partir du point de dr contact une longueur égale à + 7 VA obtiendra uñe courbe S Suivant laquelle une surface minima algébrique sera circonscrite à la développable formée par les tangentes de (R). 476 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR UNE EXTENSION DU THÉORÈME DE CLEBSCH RELATIF AUX COURBES DU QUATRIÈME DEGRÉ, par M. SyLvESsTER. (/bid., p. 1532.) Clebsch a démontré que le premier membre de l'équation d’une courbe du quatrième degré n’est pas en général exprimable par la somme des quatrièmes puissances de cinq fonctions linéaires des variables. M. Sylvester établit une proposition générale dont le théorème de Clebsch n'est qu’un cas particulier. Il en déduit, entre autres conséquences, que le premier membre de l'équation d’une surface du quatrième ordre qui ne contient que trente-cinq constantes ne peut en général être exprimé par la somme des quatrièmes puissances de neuf fonctions linéaires des variables, quoique cette somme contienne trente-six constantes disponibles. SUR LE MOUVEMENT D'UN SOLIDE HOMOGÈNE, PESANT, FIXÉ PAR UN POINT DE SON AXE DE FIGURE, par M. DE JoNQUIÈRES. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CHI, p. 17 ; 1886.) SUR LE DÉVELOPPEMENT EN SÉRIE DU POTENTIEL D'UN CORPS HOMOGÈNE DE RÉVOLUTION, (par M. CALLANDREAU. (/hid. p. 33 et 195.) IL s'agit de savoir si les séries qui représentent le potentiel extérieur V. et le potentiel intérieur V; d’un sphéroïde sont ap- plicables, ainsi que l’admettaient Legendre et Laplace, aux points situés à la surface du corps. L'auteur s’en tient aux sphéroïdes de révolution. Tout revient à constater 1° que les fonctions V. et Vi, Nes DRE Êve et JV prennent les mêmes valeurs à la surface OP lai 100 08 du corps; 2° qu’elles sont continues dans tout l’espace. L'accord des valeurs de Ve et V;, ainsi que de an et Re à la surface résulte des travaux de Poisson, complétés par Todhunter. Ô OV: Le Pour comparer dE et FT l’auteur admet que les séries considé- rées sont absolument convergentes. Il conclut : Les formules pour le potentiel seront valables du moment que les séries V,, V; seront absolument convergentes et qu'on pourra établir la continuité des séries. e ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 477 SUR LE PROBLÈME DE GAUSS, CONCERNANT L'ATTRACTION D'UN ANNEAU ELLIPTIQUE, par M. HaLPHen. (/bid., p. 363.) Ce problème consiste à déterminer l'attraction qu’exerce sur un point quelconque un anneau elliptique infiniment mince, où chaque arc élémentaire a une masse proportionnelle à l'aire du secteur dont il forme la base et dont le sommet est en un foyer. M. Halphen à repris ce problème pour en donner une solution explicite qui n'exige pas la résolution préalable d’une équation du troisième degré. | Il considère à cet effet une forme quadratique ® (x,y,z), ana- logue à un potentiel : si x,, Vos Sont les coordonnées du foyer, et x, 6, y celles du point attiré, après avoir calculé les dérivées partielles = _ = il suffit d’y remplacer x, y, z par &, — a, Yo — Ê, % — Y pour avoir les composantes de l'attraction. La forme ® est une combinaison linéaire de trois autres formes qua- dratiques et ce sont les invariants du système composé par ces trois formes qui figurent seuls dans la solution résumée par M. Halphen. SUR L'ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE D'UNE COURBE D'ORDRE QUELCONQUE, par M. SYLvESTER. (/bid., p. 408.) Procédé symbolique direct et général pour trouver l'équation différentielle de toutes les courbes d’un ordre quelconque. M. Halphen, dans un mémoire publié en 1876, a donné des for- mules qui conduisent aux mêmes résultats. SUR UN CAS REMARQUABLE DU PROBLÈME DES PERTURBATIONS, par M. Tisseranp. (/bid., p. 446.) La présente note, reproduite sauf quelques additions et modi- fications, dans le Bulletin astronomique, a été analysée ei-dessus, D228. 478 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR QUELQUES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES NON LINÉAIRES. SUR UNE CLASSE D'ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES NON LINÉAIRES, par M. R. Liouvizce. (/bid., p. 457 et 520.) L'équation différentielle : 01086 ,dlog x y" 12 = — Ty Su HT Tsze peut toujours être intégrée, si les fonctions x, 6 vérifient le système 3a + d'log (&°6) ME 3 + d log Cf”) . ÔTÔy ÔT Ôy dont la solution générale est 2 re d dy log (Xi Yi + XŸ2 + X;Y), d £ M Die aoyr ee (L, M, + LM, + L, 3)5 les lettres X désignent des fonctions arbitraires de x, les Y des fonctions arbitraires de y, et on a posé L, =X,X',—X,X’, MN vve L'intégrale générale de l'équation proposée est Ô D î GL, LÉ CL, ne = | — 9 TL ? Con: en représentant par C,, C,, GC, trois constantes arbitraires. Ce résultat se rattache à une proposition plus générale, qui fait l’objet d’une seconde communication : Pour qu’une équation différentielle de second ordre admette une intégrale générale où les constantes arbitraires entrent linéairement, il faut et il suffit qu’elle soit de la forme Y'+ y" + 3a y" +3ay se HR EN les aétant des fonctions de x et y qui vérifient un certain système de deux équations aux dérivées partielles. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 479 SUR LES INTÉGRALES ALGÉBRIQUES DES PROBLÈMES DE LA DYNAMIQUE, par M. KœniGs. (/bid., p. 460.) Tous les auteurs qui se sont occupés de ce sujet ont admis que l'intégrale algébrique considérée : 1° est algébrique par rapport aux composantes des vitesses ; 2° qu’elle est rationnelle par rapport à ces vitesses. M. Kœnigs, en se bornant aux problèmes qu’on peut traiter par la méthode de Jacobi, montre que, sous une condition simple et générale imposée à l'équation de Jacobi, le cas d’une intégrale algébrique irrationnelle rentre dans le cas de la rationnalité, en vertu de ce théorème : S'il existe une intégrale D algébrique et irrationnelle par rapport à l’une des quantités g; et pi, on pourra toujours exprimer ® à l’aide d'un nombre limité d’intégrales, non seulement algébriques, mais encore rationnelles par rapport à cette quantité. Il suit de là, entre autres conséquences, qu’au point de vue algébrique, les recherches de Bour et de M. Maurice Lévy sur les géodésiques à intégrales rationnelles offrent toute la généralité voulue. SUR LE THÉORÈME D'ABEL, par M. HUMBERT (/bid., p. 919.) Étant donnée une courbe algébrique de degré n, f(n, y) —=0o que l’on coupe par un faisceau R — u9 — 0 de courbes de degré m, on propose d'évaluer directement l'expression i=mn 2, O(x, y) 0 À L. HU) où Q et R sont des polynômes de degrés getr, et où æ,°, æ,°,...,x?,; m S0nt les abscisses d’intersection de f— 0 avec les deux courbes F — u,9 — 0, F — uo —o. | Les coordonnées homogènes de la courbe f(x,, æ,, x.) = 0 peuvent toujours se mettre sous la forme Di — O. (0) (1 203) TL, À O,, O,, O, étant des fonctions thétafuchsiennes holomorphes d’un Q(x,, y) paramètre £ et de degré pt. L'intégrale 1 — R(x, y) dx peut dès 480 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES lors s’écrire 1 —/{(tjdt, € (t) étant une fonction thétafuchsienne de degré 1. Cela posé, l'intégrale C(t)dt F (6) ? prise le long du polygone fuchsien R, correspondant aux fonctions O,, O,, O, est égale à zéro ; il en résulte que la somme des ré- C() sidus de la fonction F() est nulle dans l’intérieur de R,,. J== —— —Ùù (a) Or les infinis de © {é) sont: 1° les arguments des rn points communs à f=0, R—o (résidus rg); 2° les arguments des points à l'infini sur f—=0o (résidus r;) ; 3° les arguments des points mo- biles communs aux courbes f —=0o et F — wo (résidus ro). On trouve dl, VAR CTUE F7 d'où, en écrivant que la somme des résidus est nulle ; GIE à nm ii et en intégrant entre w, et u La Q(x, y) FR u À JL Ra) de=— | Er, +r, )du. Les quantités rg et r; sont faciles à calculer; elles ne doivent dépendre que de w et des éléments géométriques de la courbe f—0 aux points où elle est coupée par R=o et x,— 0. En particulier, si Q est d’un degré inférieur d'au moins deux unités à celui de R, on aura Si rs LD [5 of, . ESS RE mont nn fu) L. R. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES S 1 ZOOLOGIE SUR LA DISPARITION DES ÉLÉMENTS CHROMATIQUES NUCLÉAIRES ET SUR L'APPARITION PROGRESSIVE D'ÉLÉMENTS CHROMATIQUES DANS LA ZONE ÉQUATORIALE, par M. CH. DEGAGNY. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, t. CII, n° 16, p. 939.) M. Ch. Degagny avait signalé précédemment la colorabilité de la zone équatoriale, au centre du tonneau, dans toute cellule en formation par bipartition du noyau, et il avait remarqué, sur plu- _sieurs préparations, que cette colorabilité de cette zone équatoriale semblait répondre à une décoloration progressive des deux jeunes noyaux reformés aux pôles, c'est-à-dire aux deux bases du tonneau. De nouvelles recherches lui ont démontré que la substance colo- rable, la nucléine, qui forme la base des matières chromatiques du filament, disparait progressivement des filaments reformés dans les jeunes noyaux, au fur et à mesure que la zone équato- riale devient colorable. E. 0. SUR LE DÉVELOPPEMENT DES ÉLÉMENTS DE LA SUBSTANCE GRISE CORTICALE DES CIRCONVOLUTIONS CÉRÉBRALES, par M. W. VicnaL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIF, n° 23, p. 1332.) M. Vignal a reconnu que les cellules de la substance grise demeurent à l’état de cellules indifférentes jusqu'à une époque assez tardive de la vie embryonnaire. Ce n’est que vers le milieu du septième mois que quelques-unes d’entre elles commencent à présenter une différenciation susceptible d’être aperçue avec nos _méthodes actuelles d’investigation. Les premières cellules ner- REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 10. 35 482 REVUE DES TRAVAUX SGIENTIFIQUES veuses qui apparaissent sont celles qui forment la partie inférieure de la troisième couche de Meynert (couche des grands corpus- cules pyramidaux corticaux) : les cellules de cette couche ont - presque toutes faitleur apparition vers le milieu du septième mois. Dans ce même mois se montrent les cellules nerveuses de la quatrième couche, puis, durant le huitième mois, celles de la deuxième et la cinquième. Quant à la première couche de Meynert, qui est formée de fins tubes nerveux, elle fait son apparition des la sixième semaine, en même temps que la substance blanche. À la naissance, dit M. Vignal, on peut reconnaitre facilement, dans la substance grise, les cinq couches de Meynert, quoiqu'un grand nombre de cellules soient encore loin de présenter l’aspect qu'elles auront à l’état adulte. Les cellules nerveuses du cerveau passent du reste, exactement par les mêmes phases queles cellules de la moelle. (Voir Vignal, Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1884; Arch. de physiologie, août et septembre, 1884et Rev. des Tr. scient., t. V, pp. 85, 457, 458, 664.) C’est seulement au huitième mois que commencent à apparaître les cellules de la névroglie qui conservent dans le cerveau, même à l’état adulte, un caractère em- bryonnaire. | Enfin, M. Vignal signale le retard que présente le cerveau dans son développement par rapport à la substance grise de la moelle, les cellules nerveuses ne se montrant qu'à la vingt-huitième semaine dansle cerveau, tandis qu'elles apparaissent dans la moelle vers la dixième semaine de la vie utérine. Lo! LA CIRCULATION DANS LES CELLULES GANGLIONNAIRES, par M. ALB. ADpAM- KIEWICZ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences 1886, t. CII, n° 4, p: 00.) M. Adamkiewiez maintient de tous points, en dépit des critiques de M. Vignal, les résultats qu'il a consignés dans sa note présentée à l'Académie des sciences le 26 octobre 1885. (Voir Xev. des trav. scrient. ; L'ENIAD 16501) E. O. LE CRÉMASTER ET LA MIGRATION TESTICULAIRE, par M. C. DEBIERRE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, t. CIE, n° 16, p. 940.) M. Debierre a recherché quelest l'agent de la migration tes- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 483 ticulaire chez les animaux dont le testicule est en permanence dans les bourses, et il à reconnu que chez les Ruminants là poche crémastérine préexiste à la descente des testicules. Cette descente. s'effectue par le fait de la section moyenne du crémasiter qui est de nature musculaire, mais affecte la forme d’un fuseau, d’un pilon à grosse extrémité inférieure, le gubernaculum testis de Hunter. Ce gubernaculum, à la facon d'une tige rigide, déprime et entraine peu à peu, en s’en coiffant progressivement, les fibres du petit oblique et peut-être du transverse, et il attire dans le scrotum le testicule au pôle inférieur duquelil est fixé sans ren- verser le sac érythroïde, au fond duquel il s'attache d’autre part. E. O. SUR LA SÉCRÉTION LACTÉE DU JABOT DES PIGEONS EN INCUBATION, par MM. CHARBONNEL-SALLES ET PuHisaLix. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIIT, n° 4, p. 286.) MM. Charbonnel-Salles et Phisalix se sont proposé de déter- miner le siège, la durée et le mécanisme du phénomène découvert par Hunter chez les Pigeons et consistant dans une sécrétion œæsophagienne destinée à nourrir {es jeunes. Des recherches de ces naturalistes il résulte qu'il s’agit en réalité d’une sécrétion de cellules épithéliales modifiées, sécrétion qui se continue jusqu’au vingtième jour, bien au delà des limites que lui assignent les auteurs, et qui diffère complètement par ses caractères anato- miques et chimiques de la sécrétion lactée des Mammifères. E. O. NOUVELLES RECHERCHES SUR LA PRODUCTION DES MONSTRUOSITÉS DANS L'ŒUF DE LA POULE, PAR UNE MODIFICATION DU GERME ANTÉRIEUR A LA MISE EN INCUBATION, par M. DARESTE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, t. CIIT, n° 5, p. 355.) M. Dareste conclut de ses nouvelles recherches que l'apparition des monstres ne résulte pas seulement du changement dans les conditions physiques de l’incubation, mais peut être également produite par des modifications du germe antérieures à la mise en incubation. « Dans l’état actuel de la science, dit-il, ces modifi- cations du germe échappent complètement à nos investigations, et ne se manifestent que par l'apparition des monstres. On peut supposer toutefois que la vie du germe n'est pas complètement 484 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES suspendue et qu’elle se manifeste par des échanges de gaz avec l'air ambiant, échanges comparables à ceux que MM. Van Tieghem et Bonnier ont constatés dans leurs recherches sur la vie latente des graines. E. O. NOTICE SUR LES ESPÈCES ASIATIQUES DU GENRE PoutLLor (Phyllopneuste) CAPTURÉES DANS L'ÎLE D'HELGOLAND, par M. J. Vian. (Bull. de la Soc. zool. de France, 1886, 11° année, n°s 5 et 6, p. 652.) Dans ces derniers temps, huit espèces asiatiques du genre Phyl- lopneuste ont été signalées à Helgoland, savoir Phyllopneuste bo- realis Keiïs. Ph. nitida B1., Ph. virilora. Gr., Ph. coronata Bp., PA. fuscata Bp., Ph. tristis, BL., Ph. prorequlus Mid. et Ph. superciliosa Schreb. Ces huit espèces étant difficiles à distinguer les unes des autres, M. J. Vian a eu l'idée de présenter leurs caractères essen- tiels dans un tableau synoptique, suivi d’une description plus détaillée de chaque espèce. E. O. SUR LES PLAQUES OSSEUSES DERMIQUES DES TORTUES ET DES TATOUS, ET SUR L'OSSIFICATION PAR LA MOELLE DES OS EN GÉNÉRAL, par M. Alexandre PrLLIET, aide-préparateur d’histologie à la Faculté de médecine de Paris. ‘Bull. de la Soc. zoologique de France, 11° année, n0/%, D. 025: M. Pilliet conclut de ses observations, que tout os peut être considéré comme formé d'un capillaire entouré de cellules du tissu conjonctif, puis d’une zone osseuse, ces diverses parties fondamentales pouvant évoluer dans un milieu indifférent ou dans un milieu sur lequel l’os détermine des changements. Dans le cas du milieu indifférent, on a affaire à l’ossification libre et l’os peut être considéré comme formé du groupement de petitssystèmes pri- mitifs. Dans le second cas, l’os emprunte au périoste ses fibres ou ses cellules, ou bien, dans le cas d'évolution moins rapide, le laisse à peu près indifférent, comme dans le cas d'évolution libre. Les choses se passeront de même pour le cartilage, qui est détruit et utilisé quelquefois par les unités organiques dans le cas de développement rapide ou bien simplement refoulé dans les périodes d'âge adulte ou de sénilité. M. Pilliet recherche ensuite quelle est la signification et quelle est l’origine de l’unité, de l'organe premier de l’os. Il pense avec Reichert et Virchow que l'os est un dérivé du feuillet moyen, qui exige toujours un capillaire et des cellules ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 485 du mésoderme d’abord libres, puis incluses, différantcomplètement de la simple calcification qui se passe loin des cellules et ne laisse pas de cavités cellulaires. « La combinaison interne des sels terreux avec la substance organisée qui forme le tissu osseux homogène, dit M. Pilliet, parait au contraire exiger le concours constant des vaisseaux et des cellules. Cette combinaison est lente à se faire, puisque l'os est presque partout précédé d’une zone d’envahissement ou substance préosseuse, présentant elle-même deux degrés de calcification. Elle ne se fait que suivant un certain plan. Elle est détruite le plus souvent, sur les points appelés à disparaitre, par des cellules, telles que les ostéoblastes et les myéloplaxes. » L'os présente toujours une cavité à son antre, pour loger le capillaire et, suivant M. Pilliet, ce sont des cavités de ce genre qui, sur certains points, se fusionnent pour former la moelle, sur d’autres se rétrécissent sensiblement pour constituer le système de Havers ; enfin les systèmes de Havers eux-mêmes peuvent se souder les uns aux autres et former de longues lames de tissu osseux où la disposition concentrique des ostéoblastes n’est pas visible, mais ces lames sont alors baignées sur les deux faces par la moelle. En d’autres termes, pour l’auteur, ossification péricapillaire ou médullaire sont synonymes, puisqu'on voit les cavités, puis les aréoles médullaires dériver du système capillaire grâce à la résorption osseuse. Ce qu'il y a de caractéristique dans la moelle, ajoute M. Pilliet, ce ne sont pas ses cellules, c'est sa disposition entre des vaisseaux et de la substance osseuse à laquelle elle fournit seséléments cellulaires, ce qui indique que la multipli- cation des cellules osseuses incluses doit être au moins très limitée. Si on l’envisage ainsi, on verra que tous les procédés d’ossification dérivent de la moelle et sont comparables au fond et qu’on peut ramener au même type en partie et en partie expliquer la cause des différences, dans les cas particuliers les plus disparates en apparence. On ne s’étonnera donc pas des résultats obtenus par la greffe du périoste d’Ollier, par celle de la moelle de Goujon, ni de la production du tissu osseux au sein d’un os évidé, c’est-à-dire par l'os lui-méme, comme dans les expériences de Feltz, puisque pour la réussite de l'opération, il suffisait qu’il y eut réunion des parties constitutives de l'os, c’est-à-dire de capillaires, de moelle, de tissu osseux ou même de capillaires et de tissu conjonctif, pris dans un point de l'organisme où devra se produire de l'os, en vertu du plan général d'organisation de l'individu et de la subor- dination réciproque des organes. E. O. 486 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR L'ALIMENTATION DES TORTUES MARINES, par MM. G. Poucxer et G. DE GUERNE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, AUS p.287) Les Tortues marines passent généralement pour herbivores; toutefois plusieurs cas d’alimentation, exclusivement animale, avaient été déjà signalés chez ces animaux, par MM. P. J. van Beneden et Moseley. Il n’en était que plus intéressaut de vérifier quelle pouvait être la nourriture normale des Chéloniens à la surface de l'Océan, loin de tout rivage, en dehors de la région des algues flottantes et sur les points où la mer offre une profondeur considérable. Or, en examinant l'estomac d’un certain nombre de l'halassochelys caretta, pêchées pour la plupart loin des côtes, jusqu'à 200 milles de toute terre, dans le cours d’un voyage effectué par $S. À. le prince héréditaire de Monaco, MM. Pouchet et de Guerne, ont constaté la présence de débris d’Æyolea tridentata, des fragments de Méduses, des restes de Crustacés amphipodes, des Syngnathes en partie digérés, mélangés à des brins de paille, à des éclats de bois, à de l'écorce de bouleau. On peut en conclure que les Tortues, qui deviennent accidentellement pélagiques, se nourissent des animaux de la surface, ce qui explique la variété des Vers intestinaux signalés chez elles. E. O. NOTE SUR LES GRENOUILLES ROUSSES D'ASIE, par M. G.-A. BOULENGER. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1886, 11° année, n° 4, p. 595.) En publiant, en 1879, dans le Pull. de la Soc. zoologique, le résultat de ses études, sur les Grenouilles rousses, M. Boulenger avait dû passer presque complètement sous silence, faute de matériaux suffisants, les espèces asiatiques de ce groupe. Depuis lors, il a pu rassembler quelques données, qui font l’objet de la présente note. Il a constaté la présence, dans l’Asie paléarctique, de huit espèces, savoir ana temporaria L., À. macrocnemis Blgr., R. arvalis Nilss., À. Camerani (n. sp.), À. amurensis (n. sp.), R. agilis Thom., À. japonica Blgr. et À. Martensü (n. sp.) auxquelles viendront s'ajouter d’autres formes, à mesure que la faune de cette vaste région sera mieux connue. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 487 À PROPOS DE LA QUESTION DES GRENOUILLES ROUSSES, SOULEVÉE EN ÎTALIE par EnoarDo DE BerrA. ana fusca rt Rana agilis, ET DES PRINCIPAUX CARACTÈRES QUI LES DIFFÉRENCIENT A LA PÉRIODE EMBRYONNAIRE ET BRANCHIALE, par M. Hérox-Rover. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1886, 11° année, n° 5 et 6, p. 681et pl. XXI.) M. Héron-Boyer indique les caractères extérieurs et les particu- larités de mœurs qui séparent la ana agilis de la Rana fusca et montre que le commandeur Ed. de Betta a eu tort de réunir ces deux formes et d'effacer toutes les espèces de Grenouilles rousses distinguées par les auteurs modernes, pour n’en faire que des variétés de la *anatemporaria de Linné. (Voir Ed. de Betta, Sulle diverse forme della Rana temporaria, Atti del R. Instituto veneto di scienze e littere, 1885 (6), IV.) E. O. SUR LA REPRODUCTION DE L'ALBINISME PAR VOIE HÉRÉDITAIRE, CHEZ L'ALYTE ACCOUCHEUR ET SUR L'ACCOUPLEMENT DE CE BATRACIEN, par M. HÉRoN-Royer. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1886, (He année, n°/9/6110,4D..071.) Après avoir réussi à amener à l’état parfait deux tétards d’Alytes obstetricans entièrement albinos (Voir Bull. de la Soc. zoologique, 1878, 3° année, p. 131), M. Héron-Royer a cherché à apparier des individus atteints de la même anomalie, et après plusieurs tenta- tives infructueuses, il est parvenu à obtenir la transmission de l’albinisme par hérédité. En même temps il a pu compléter les renseignements fournis sur l’accouplement de l’Alyte accoucheur, par M. A. de l'Isle. (Note surl’accouplement de l’Alytes obstetricans, Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, t. XXX.) E. O. SUR L'APPAREIL VASCULAIRE SUPERFICIEL DES Poissons, par M. P. DE SÈDE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIT, n° 21, D'H1#83) En pratiquant, soit avec du bleu de Ranvier à froid, soit avec de la gélatine carminée à chaud, des injections continues dans le tégument de plusieurs Poissons osseux, des genres Brochet, Perche, Carpe, Plie, etc., M. de Sède a mis en évidence le système des poches à écailles qui se compose, pour chaque poche, de deux 488 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES vaisseaux parallèles au grand axe de l’écaille et anastomosés à la base de celle-ci par un réseau très riche. Il a fait apparaitre également, dans les écailles latérales, des bouquets très finement ramifiés, correspondant aux boutons de Leydig, contenus dans le canal de l’écaille. E. O. LA NOURRITURE DE LA SARDINE SUR LES CÔTES DU BouLonnaAIs, par M. le docteur H.-E. SAUVAGE. (Pull. de la Société zoologique de France, 11€ année, n° 4, p. 621.) En examinant les résidus et la digestion contenus dans la première partie du tube digestif de Sardines pêchées au mois de juin sur les côtes du Boulonnais, M. Sauvage à reconnu que ces Poissons se nourrissaient, à cette époque, presque exclusivement d'Hydraires appartenant aux espèces suivantes : Obelia longissima Poll., O. gelatinosa, Poll., Sertularia cupressina, L., S. argentea, Ellis., Hydralmania foliata, L. HAO! SUR L'ORIENTATION DE SACCULINA CARCINI, par M. À. GrARD. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIT, n° 19, p. 1082.) Dans ses recherches sur l’évolution de la Sacculine (voir Æev. des trav. scient., t. V, p. 193) M. Delage avait formulé cer- taines objections à la théorie émise par M. Giard qui avait expliqué l'orientation constante de la Sacculina Carcini en admettant que le parasite du Crabe symétrique dérivait d’un Peltogaster, parasite d'un Anomoure à queue contournée, ancêtre des Pagures. M. Giard maintient sa première opinion et critique à son tour l'explication fournie par M. Delage, en s'appuyant sur de nouvelles observations faites sur la Sacculina Benedeni. E. O. SUR LA SACCULINE, par M. DELAGE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CII, n° 23, p. 1336.) M.' Delage reproche à M. Giard, dans la discussion ouverte au sujet de la Sacculine, d’avoir accumulé une série d’hypothèses dont aucune n’est démontrée et qui, lors même qu’elles seraient admises, n’expliqueraient pas d’une façon plus claire l’orienta- tion du parasite. Pour qu'un Peltogaster se transformant en Sac- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 489 culine prit l'orientation de celle-ci, il faudrait, dit-il, qu’il tournt de 90° autour de son pédicule; or il n’y a aucune raison pour qu'il tourne à droite ou à gauche de préférence. La difficulté reste aussi grande, pour expliquer le sens de cette rotation, qu'avant les hypothèses de M. Giard. Loin d’avoir obéi à des idées préconçues, ainsi que le prétend M. Giard, M. Delage déclare n'avoir tiré ses conclusions que d'observations extrêmement nombreuses. J'ai fait fixer, dit-il, des milliers de Cypris. Toutes se sont attachées aux pattes, au tho- rax, etc., aucune à la face ventrale de l’abdomen ; d’où je conclus que la fixation n’a pas lieu sous l’abdomen. » E. O. SUR L'£ntoniscus Mænadis, par M. À. GrarD. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIL, n° 18, p. 1034.) Sous le nom d’'Æntoniscus Mæœnadis, M. Giard désigne un para- site du Carisnus mœnas qui diffère de l’£ntoniscus Carolini par la coloration rouge du liquide qui cireule dans les vaisseaux, par la teinte grise de l’ensemble des embryons prêts à éclore et par l’absence dans l'embryon de l’œil nauplien si remarquable chez ce parasite du Grapsus. L’Entoniscus Mænadis est très rare à Wime- reux , mais le Sacculina Carcini y est très commun. En tous cas les deux parasites se rencontrent sur le même Crabe et M. Giard, rapprochant ce fait de ceux qui ont été signalés par Fritz Müller et par Fraisse, trouve là un nouvel exemple de ce qu’il a nommé l’association mutuelle ou l'association successive des parasites dans un ordre déterminé, chaque espèce préparant le terrain pour celles qui doivent la suivre. E* 0: NOUVELLES REMARQUES SUR LES ÆZ£ntoniscus, par MM. À GraRp et J. Boxnier. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CII, 1924 D.11079:) : MM. Giard et Bonnier ont pu étudier à Wimereux un certain nombre d'espèces du genre £ntoniscus dont ils préparent une monographie. En attendant la publication de ce travail d'ensemble ils donnent le résultat de leurs observations sur la structure de ces animaux et indiquent les différences spécifiques des Æntoniscus Maœnadis, Carolinii, Kosmanni (nov. sp.) et Fraissi (nov. sp.). E. O. 490 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NorE sur LE Palæmonetes varians LEACH, SUIVIE DE QUELQUES CONSI- DÉRATIONS SUR LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DE CE CRUSTACÉ, par M. Tu. BarRois, professeur-agrégé à la Faculté de médecine. (Bull. de la Société zoologique de France, 1886, 11° année, n'° 5 et 6, p.691 et pl. XXII.) Après avoir établi la synonymie assez compliquée du Palæmonetes varians Leach, M. Th. Barrois donne de cette espèce une description détaillée et montre comment ce Crustacé marin s'adapte, pour ainsi dire sous nos yeux, aux conditions de la vie lacustre. Dans notre pays le Palæmonetes varians n’a été signalé, jusqu'à présent, qu'aux environs de Boulogne-sur-Mer et dans les fossés saumätres des prairies de Honfleur, mais il est assez commun en Italie, en Autriche, en Espagne, dans les eaux douces de l'Égypte et dans les eaux douces et saumâtres du sud de la Tunisie. E. O. ARACHNIDES RECUEILLIS EN 1882-1883 DANS LA PATAGONIE MÉRIDIONALE, DE SANTA-CRUZ A PUNTA-ARENA, par M. E. LEBRUN, attaché comme naturaliste à la mission du Passage de Vénus, par M. E. SImon. (Bull. de la Société zoologique de France, 1886, 11° année, n° 4, p. 558.) Ce travail forme le complément du mémoire que M. Simon a publié en 1884 dans le même recueil sur les Arachnides recueillis par les membres de la mission au sud de la Terre de Feu. (Voir Rev. des Trav. scient. t. V, p. 261.) En étudiant Les espèces recueillies par M. Lebrun, M. Simon a pu se faire une idée de la faune arachnologique de la Patagonie australe qui est déjà plus riche en types des régions chaudes que celle du cap Horn, puisqu'on y trouve des représentants des familles des Attidæ et des Arachni- dæ, de l’ordre des Scorpiones et de celui des Pedipalpi. En revanche les Agenelidæ, si nombreux et si variés au cap Horn, sont certainement moins répandus un peu plus au nord, puisqu'ils ont échappé aux recherches de M. Lebrun. À une ou deux exceptions près, toutes les espèces signalées par M. Simon sont nouvelles pour la science ; quelques-unes consti- tuent même les types de nouveaux genres appelés Z'hiratoscirtus Petrichus, Aporoptychus et Mitura, tandis que les autres se rattachent aux genres Lycosa, Storena, Microctenus, Trachelas, Philisca, (rayenna, Tomopisthes, Damon et Cercophonius. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 491 RECHERCHES SUR LA STRUCTURE DU CERVEAU DU SCORPION, par M. G. Sainr-REuY. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1886, RGP D/1102.) L'auteur indique quelle est la distribution, dans la masse du cerveau, de la substance médullaire qui se montre à nu en arrière, mais qui est recouverte en haut, en avant eten partie sur les côtés par des couches cellulaires ; il recherche l’origine des nerfs optiques médians et latéraux, des nerfs mandibulaires et du nerf impair médian et il décrit la disposition du névrilemme externe qui enveloppe les centres nerveux et du névrilemme interne qui sépare la substance médullaire des couches cellulaires. E. O. SUR LE SYSTÈME ARTÉRIEL DES SCORPIONS, par M. F. Houssay. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CII, n° 5, p. 354.) Le système artériel des Scorpions est formé de deux groupes et de vaisseaux; l’un dorsal, l’autre ventral, réunis entre eux, d’une part, par deux courts vaisseaux à la partie antérieure et, d'autre part, par un canal impair situé à la partie médiane du corps de l’animal. Les vaisseaux qui relient ces deux groupes, à la partie antérieure, entourent le tube digestif, enveloppent les connectifs qui ont des ganglions cérébroïdes à la masse ventrale; ils mettent en communication la lacune périnerveuse avec la ter- minaison de l'aorte antérieure. L'autre communication entre les deux groupes est établie par un vaisseau qui sort de l’aorte pos- térieure au milieu du septième anneau du préabdomen, s'enfonce entre les deux petits lobes qui prolongent le foie dans le postab- domen, passe à droite du tube digestif et vient déboucher dans le canal périnerveux, à la hauteur du ganglion du premier anneau du postabdomen. En un mot, M. Houssay a retrouvé chez les Scorpions la disposition relative des systèmes circulatoire et ner- veux que l’on avait déjà signalée chez la Limule et les Myria- podes. E. 0. RECHERCHES SUR LA STRUCTURE DU CERVEAU DES MYRIAPODES, par M. G, SAINT-RÉMY. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1886, t. CHI. HAAND 288: La structure interne du cerveau des Myriapodes n'avait été 492 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES étudiée jusqu'ici que très sommairement par Mason, chez le Cermatia forceps et par Sograff chez le Lithobius forficatus. M. Saint- Rémy l’a étudiée d’une façon complète chez la Scolopendra mor- sitans et il àa reconnu que cet organe avait une constitution par- ticulière assez simple. Comme l’a déjà indiqué Mason, le cerveau des Myriapodes se rapproche davantage de celui des Insectes que de celui des Crustacés, mais il s'éloigne également de celui des Arachnides. PO: L SUR LA MORPHOLOGIE DE L'OVAIRE CHEZ LES INSECTES, par M. ARMAND SABATIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CII, na D. 04.) | Dans un mémoire sur les globules polaires (Revue des sciences naturelles, mars 1884, voir Rev. des Tr. scient., t. N, p. 4,) M. Sa- batier avait émis l'opinion que les cellules nutritives de la cham- bre vitelline des Insectes ne sont autre chose que des éléments éliminés de très bonne heure et représentant des vraies cellules folliculaires de l’œuf. Cette assertion, pour laquelle M. Sabatier réclame la priorité, fut émise également quelques mois plus tard par M. le Dr Ludwig Will (Zool. Anzeig., 18 et 26 mai 1884), mais avec des différences très importantes dans l’appréciation du pro- cessus et dans la signification attribuée aux éléments. Ces points seront discutés dans un mémoire plus étendu, et aujourd’hui M. Sabatier se contente d'exposer les résultats des recherches qu'il a poursuivies sur ce sujet. L’ovaire des Insectes, dit-il, peut pré- senter trois formes : 1° chaque œuf est accompagné d’un groupe de cellules nutritives; 2° les cellules nutritives sont séparées et éloignées des œufs et restent dans le cul-de-sac du tube ovigère; 3° les cellules nutritives semblent faire défaut. Dans le premier groupe, auquel est consacrée la note que nous analysons et qui comprend les Lépidoptères, les Diptères, les Hyménoptères, quelques Coléoptères, quelques Orthoptères et Névroptères, l’ovule primitif donne naissance par voie endogène dans le pro- toplasme, et sans qu’il soit porté atteinte à l’autonomie de la vé- sicule germinative, aux noyaux des cellules folliculaires et plus tard aux gros noyaux des cellules nutritives. Ces dernières sont donc, comme les premières et au même titre, des éléments élimi- nés de l'œuf. , E. O0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 493 SUR L'HISTOGÉNÈSE DES ÉLÉMENTS CONTENUS DANS LES GAINES OVIGÈRES DES INsecrEs, par M. J. PÉREZ. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1886, t. CIL, n° 3, p. 181). _ L'auteur est arrivé, par ses recherches sur l’ovogénèse des Insectes, à des résultats fort différents de ceux qui ont été for- mulés par M. Sabatier. (Voir ci-dessus.) Suivant M. J. Pérez, l’o- vaire encore jeune ne renferme que des cellules identiques entre elles, éléments indifférents destinés à donner naissance, d’une part, à l’épithélium folliculaire; de l’autre aux ovules et aux cellules dites vitellogènes, quand celles-ci existent. Quand il n’y a point de cellules vitellogènes, les ovules résultent de la transfor- mation directe et successive de quelques-unes des cellules primi- tives dont il vient d’être parlé, plus précisément des cellules axiales de l’ovariule, lorsque le nombre des éléments contenus dans cet organe est considérable. En même temps les cellules périphériques entourant immédiatement l’ovule prolifèrent etse disposent autour de l’ovule sous forme d’épithélium folliculaire. Cet épithélium se constitue de la même façon quand il n’y a point de cellules vitel- logènes, mais, dans ce cas, la genèse de l’ovule est plus complexe; la cellule indifférente de l’ovariule, au lieu de se transformer di- rectement en ovule, prolifère et donne naïssance, par voie endo- gène, à un nombre de cellules constant pour chaque espèce et même pour un groupe plus étendu. « Les jeunes cellules, dit M. Pé- rez, ne sont pas expulsées de la cellule mère, selon le procédé indiqué par MM. Sabatier et Wilm; elles deviennent libres par le procédé ordinaire, par la rupture de la cellule mère, qui cesse d'exister et ne persiste point comme ovule. Il est constant qu'une des cellules rendues libres, l’inférieure, devient l’ovule, les autres deviennent les cellules vitellogènes. Celles-ci sont donc bien les sœurs et non les filles de l’ovule, et l’opinion qui les considère comme des ovules avortés, opinion qui n’a jamais été bien éta- blie, se trouve ainsi parfaitement justifiée. » E. O. SUR LA MORPHOLOGIE DE L'OVAIRE CHEZ LES INSECTES, par M. ARMAND SABATIER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CII, D 5; D 207. M, Sabatier examine dans cette note le deuxième groupe qu'il a cru pouvoir établir parmi les Insectes ; groupe qui comprend les 494 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Rhynchotes et un certain nombre de Coléoptères chez lesquels les cellules nutritives restent fixées dans le cul-de-sac supérieur du tube ovigère. (Voir ci-dessus, Rev. des trav. scient., p. 492.) Il con- clut de ses recherches que, dans ce groupe, les cellules nutri- tives et les cellules folliculaires sont également des éléments qui prennent naissance dans le protoplasme de l’ovule, sans qu'il soit porté atteinte à l’autonomie de la vésicule germinative, et qui constituent des éléments éliminés de l’œuf. La différence, si frappante au premier abord, qui existe entre les ovaires des Hémiptères et ceux des Lépidoptères, par exemple, semble résulter simplement, dit M. Sabatier, de ce que, chez les Hémiptères, il se forme au centre du tube ovarien une cavité centrale, dans la- quelle Les ovules sont suspendus et peuvent relativement cheminer en s’éloignant de leurs cellules nutritives, tandis que, chez les Lépidoptères, le tube ovarien restant massif, les ovules demeurent enchässés entre leurs cellules nutritives et celles de l’ovule voï- sin et ne peuvent ni s’en séparer, ni s’en éloigner. É:10: SUR LA MORPHOLOGIE DE L'OVAIRE CHEZ LES INSECTES, par M. An. SABA- TIER. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, t. CIT, n° 8, p. 441.) L'auteur discute les objections qui ont été présentées par M. Pérez dans sa note du 18 janvier (voir ci-dessus) et qui portent sur deux points : l’origine des cellules du follicule et l’origine des cellules nutritives ou vitellogènes. Il déclare que l'opinion de M. Pérez que les cellules folliculaires sont, dès l’abord, des cellules de l’ovaire identiques aux ovules primitifs, ne peut être soutenue en présence de ce fait que les cellules folliculaires sont d’abord très petites et bien inférieures en dimensions à ces ovules pri- mitifs. Relativement à l’origine des cellules nutritives, M. Sabatier affirme qu'elle est bien telle qu'il l’a indiquée, et il ajoute que ses observations ont été confirmées dans des recherches faites en commun avec M. Renaut de Lyon. « En étudiant, dit-il, avec tous les perfectionnements de la technique moderne des ovaires de Dytiscus, nous avons vu se former, dans le vitellus de l'œuf, du côté de la face supérieure de l’ovule, une vésicule à grains fins, identique au noyau des cellules nutritives, se colorant comme celui-ci en bleu par l’hématoxyline, tandis que les DRIVE qui l’entouraient se coloraient en rouge par l’éosine. » ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 495 M. Sabatier ne comprend pas pourquoi M. Pérez considère les Coléoptères (sauf les Carabides et les Dytiscides) et les Hémiptères comme des Insectes dépourvus des cellules vitellogènes, alors que chacun des œufs de ces animaux, dit-il, est relié à un si grand nombre de cellules qu’il est impossible de les compter. Enfin des trois notes qu'il vient de publier sur la morphologie de l'ovaire chez les Insectes, il tire cette conclusion que les cellules nutritives, comme les cellules folliculaires, sont des éléments éliminés de l'œuf, qui ne diffèrent que par les dimensions et par l’époque de leur apparition et qu'il n'y a pas lieu d'établir une différence essentielle entre les Insectes qui n’ont que des cellules folliculaires et ceux qui ont, en outre, des cellules nutritives. E. 0. SUR L'HISTOGENÈSE DES ÉLÉMENTS CONTENUS DANS LES GAINES OVIGÈNES DES INSECTES, par M. J. PÉREz. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIL, n° 10, p. 557.) D’après M. J. Pérez, le développement des gaines ovigères des insectes montre que le filament qui les surmonte souvent n’est qu'une portion atrophiée de la gaine primitivement gorgée de cellules jusqu’à son fond aveugle. « Tousles états s’observent, dit-il, depuis le tube absolument vide de tout élément histologique jusqu'au tube demeurant plein chez les Lépidoptères, qui n’ont point de filament terminal, en passant par la gainé conservant un certain nombre de cellules, avec quelques noyaux interposés. Le filament, organe atrophié, reste absolument étranger aux phéno- mènes ovogéniques, si bien qu’en certains Cas une cloison trans- versale l’en sépare (divers Hémiptères). Les éléments décrits par M. Sabatier, dans cette portion de la gaine, ne sont donc ni des ovules, ni des épithéliums naissants. C'est dans l’ovariule et dans l’ovariule seul, toujours histologiquement et fonctionnellement identique, soit qu'il occupe le fond de la gaine, ou qu'il en soit plus ou moins éloigné, que se forment les œufs, les cellules épi- théliales et les cellules dites nutritives, phénomène spécialement localisé à la base de l’ovariule, et non dans le fond, où les éléments cellulaires arrivent toujours finalement à l’atrophie, » M. Pérez discute également la valeur des arguments invoqués par M. Sabatier pour contester l'exactitude de la loi qui régit le nombre des cellules dites nutritives. E, O. 496 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DES GLANDES CHEZ LES INSECTES. SUR UN PRÉTENDU «NOUVEAU TYPE DE TISSU ÉLASTIQUE, » par M. J. GAZAGNAIRE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, t. CII, n° 25, p. 1501 et Bull. de la Soc. zool. de France, 1886, 11° année, n° 4, p. 583.) D'après M. Gazagnaire les cellules élastiques que M. H. Villanes a décrites dans le tube caudal stigmatifère de la larve de l’Zristalis comme un nouveau type de tissu élastique (voir ci-dessus Aev. des Trav. sient., t. VII, p. 393) ne sont que des glandes cutanées vari- cellulaires, ayant pour fonctions de lubrifier les régions où se déversent les conduits excréteurs. Par suite l'opinion ancienne qui veut que le prolongement caudal de la larve de l’Éristale ou Ver à queue de rat fonctionne comme une luvette d'approche subsisterait dans toute sa simplicité. E. O. EXPÉRIENCES SUR LE RÔLE DES PALPES CHEZ LES ARTHROPODES MAXILLÉS (22 PARTIE). PALPES DES MYRIAPODES ET DES ARANÉIDES, par M. Fécix PLATEAU, professeur à l'Université de Gand, membre de l’Aca- démie royale de Belgique, de la Soc. zool. de France, etc. (Bul. de la Soc. zool. de France, 1886, 11° année, p. 512.) Poursuivant ses recherches expérimentales sur le rôle des palpes chez les Arthropodes maxillés, M. F. Plateau a constaté que chez les Myriapodes chilopodes comme chez les Insectes broyeurs (voir Rev. des Trav. scient., t. VI, p. 678), les palpes ne sont indispensables ni pour capturer la proie, ni pour reconnaitre la nourriture, ni pour introduire celle-ci dans la cavité buccale. Non mutilés les Chilopodes utilisent leurs palpes, comme une première paire de pattes, pourtourner la proie dans les directions les plus convenables afin que celle-ci puisse être découpée par les mandibules ; ils s’en servent aussi pour nettoyer les articles de leurs antennes, et, parfois, leurs pattes. Chez les Aranéides femelles Les palpes ne semblent pas avoir plus d'importance que des pattes réduites et l’ablation de ces organes n'empêche point les Araignées de tisser des toiles nor- males, de prendre des Insectes et de les sucer comme des Araighées normales. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 497 APERÇU TOUCHANT LA FAUNE DU TONKIN, par M. Émile BLANCHARD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CII, n°14, p.791.) L'étude d’une collection d’Insectes, de divers ordres, envoyée au Muséum, par M. Langue, médecin-major à la Légion étrangère, a démontré à M. Blanchard que la faune entomologique du Tonkin se rattache par ses caractères généraux à celle des régions litto- rales de l’Indo-Chine. Parmi les nombreuses espèces de Coléop- tères, de Lépidoptères, d’'Hémiptères, de Névroptères, etc. que renferme cette collection, les unes, en effet, se retrouvent dans nos possessions de la Cochinchine et dans d’autres régions de l’Indo-Chine et les autres, quoique inconnues jusqu'ici, appar- tiennent à des genres qui comptent dans les mêmes contrées des espèces plus ou moins voisines de ces formes nouvelles. E. O. NOTE POUR SERVIR A LA CLASSIFICATION DES MÉLOÏDES DU MEXIQUE, par M. EUGÈNE Ducës, DE GuanaguATO (Mexique). (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1886, 11° année, n° 4, p. 578.) L'auteur donne un tableau synoptique destiné à faciliter aux jeunes naturalistes la détermination des genres de Méloïdes actuel- lement connus dela République mexicaine. Ce tableau est suivi d’une liste des Vésicants de la collection de M. Dugès. E. O. ADDITION A LA NOTE POUR SERVIR A LA CLASSIFICATION DES MÉLOÏDES DU MExIQuE, par M. le D° EuGène Ducës. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1886, 11° année, n°° 5 et 6, p. 680.) M. Dugès, ayant recu d’un naturaliste allemand qui parcourt le Mexique, un Cysteodemnus(C. Wislizent?), est obligé de modifier le tableau synoptique publié dans la note précédente, pour y faire entrer un genre de Coléoptère, non signalé jusqu'ici dans la faune américaine et d’intercaler le C. Wislizeni entre la Megetra cerullata et l’Aornia mexicana. E. O. Du SIÈGE DE LA GUSTATION CHEZ LES INSECTES COLÉOPTÈRES, par M. J. GAZAGNAIRE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIE, n° 11, p. 629.) M. Gazagnaire a reconnu la présence chez les Dyticidæ, d'organes REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 10. 36 498 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES gustatifs, bien différenciés, consistant en des renflements situés à l'entrée du tube digestif, sur la face ventrale du labre, au niveau de son bord postérieur. Ces renflements portent chacun à leur sommet un bouton chitineux, couvert de poils spéciaux, sur son contour interne principalement, et ils sont en rapport avec des muscles qui leur donnent une mobilité permanente, avec des glandes qui les lubrifient et avec des nerfs nombreux. D’après M. Gazagnaire, le mode de groupement des poils gustatifs fournit des caractères zoologiques de familles. (Voir aussi Procès-verbaux de la Soc. zoologique de France, séance du 11 mai 1886 et Rev. des Trav. scient., t. VII, p. 388.) E. O. MORPHOLOGIE COMPARÉE DU LABIUM, CHEZ LES HYMÉNOPTÈRES, par M. JoANNES CuaTix. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, 11. GIE n0%4/p 2227) Dans ses communications précédentes, (voir lRev. des Trav. scient., t. VI, pp. 604 et 683.) M. J. Chatin a décrit les variations que présentent la mandibule et la mâchoire, chez les Hyménop- tères et il a montré la parenté morphologique constante qui unit ces organes à ceux des Broyeurs. Les recherches qu'il résume aujourd'hui ont été consacrés à l'étude du labium, considéré au même point de vue. En examinant une longue série de types, M. J. Chatin a reconnu qu'il y à également d’incontestables liens de parenté entre le labium classique des Hyménoptères et les formes caractéristiques des Broyeurs. E. O. SUR LE LABRE DES HYMÉNOPTÈRES, par M. JOANNES CHAïTIN. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1886, t. CIIT, n° 11, p. 632.) En étudiant la constitution du lsbre chez un grand nombre d'insectes hyménoptères, appartenant au genre Larra, Celonites, Eumena, Megachile, Enoplus, Scolia, Bembex, Formica, Sphex, Apis, Sirex, Helorus, ete., M. J. Chatin a reconnu que cette pièce buccale résulte incontestablement de la fusion de deux pièces latérales, originellement distinctes et possédant les éléments d’une paire de mächoires. E. O. == ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 499 CATALOGUE RÉSUMÉ DES LÉPIDOPTÈRES TROUVÉS DANS LA LOIRE-I[NFÉ- RIEURE, par M. J.-H. DEnERMANN-Roy. (Ann. de la Soc. acad. de Nantes et du départ. de la Loire-Inférieure, 1886, 6° série, t. VIT, 1er semestre, p. 372.) Ce catalogue renferme environ 800 espèces rangées suivant le système de MM. Staudinger et Wocke. (Cataloque, édit. de 1871.) E. O. SUR L'APPAREIL DIGESTIF DU PHYLLOXERA, par M. VICTOR LEMOINE. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1886, t. CII, n° 4, D2#220) L'auteur décrit la disposition du tube digestif et de ses glandes annexes, dans les formes agames aptères, chez les nymphes et dans les formes ailées du Phylloxera punctata et vastatrix. E. O. APPAREIL EXCRÉTEUR ET SYSTÈME NERVEUX DU Duthersia expansa, Edm. PERRIER ET pu Solenophorus megalocephalus, CREPLIN, par M. J. Porrier. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1886, CN 42 pb 7007) Chez le Duthiersia expansa, comme chez le Solenophorus mega- locephalus, l'appareil excréteur des anneaux se compose essen- tiellement de deux paires de vaisseaux longitudinaux, mais chez le premier de ces parasites, il semble y avoir, en outre dans les anneaux situés à une certaine distance du scolex, une troisième paire de vaisseaux, qui doivent être considérés comme des vaisseaux supplémentaires lacunaires. M. Dutilleul a constaté également une grande similtude entre les deux espèces, sous le rapport de la disposition générale du système nerveux, et en même temps certaines différences de détail qu’il attribue au mode de fixation de ces animaux dans l'intestin des hôtes qu'ils habitent. ares Où SUR UN NOUVEL ORGANE DES SENS DU Mesostoma linqua Osc. Scan. par M. Paul Hazrez. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CI, n° 12, p. 684.) M. P. Hallez a découvert, chez le Mesostoma lingua, un organe 900 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES . particulier, qui consiste en une fossette en forme d’Y, à branches presque horizontales, située sur la ligne médiane ventrale. Cette fossette, dont l'extrémité aveugle reçoit des filets nerveux, partant de la face inférieure du cerveau, est peut-être le siége de l’odorat chez le Mesostoma. EAOE SUR UNE NOUVELLE ICHTHYOBDELLE, par M. R. Sainr-Lour. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CII, n° 21, p. 1180.) Sous le nom de Scorpænobdella elegans, M. R. Saint-Loup fait connaitre une nouvelle espèce d'Hirudinée, qui viten parasitesur la Scorpæna scrofa. Cette espèce présente une disposition ana- tomique curieuse, consistant dans la présence de deux canaux, en relation avec le cloaque, canaux dont on n'a jusqu’à présent retrouvé aucune trace chez les Bdelles. E. O. SUR L'APPAREIL GÉNÉRATEUR DE LA Pontobdella, par M. G. Durizreut. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIL, n° 10, p. 559.) Dans son ensemble, l’appareil générateur de la Pontobdella, dont M. Dutilleul résume brièvement la structure, offre de grandes analogies avec celui du Pranchello, et la parenté des deux genres est encore affirmée par la similitude dans la disposition du canal déférent. Toutefois, dit M, Dutilleul, la présence de glandes acces- soires à l'appareil femelle, chez la Pontobdella, indique une diffé- renciation plus élevée chez ce type. Peut-être, cependant, sont- elles déjà représentées chez le Branchellio, mais à l’état rudimen- taire. C’est ce que M. Dutilleul se propose de rechercher. E. O. SUR LES GENRES DE LOMBRICIENS TERRESTRES DE KINBERG, par M. Ep. Perrier. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIF, 19 15, D:570:) Grâce à l’obligeance de M. le professeur Loven, de Stockholm, M. Perrier a pu examiner les types des genres établis par Kin- berg parmi les Lombriciens terrestres, et il à reconnu que plu- sieurs de ces groupes doivent être supprimés. « La liste des genres de Lombriciens terrestres valables, antérieurs à la publication de ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 501 mon mémoire de 1872, se réduit, dit-il, aux genres Lombricus L. : Tritogenia Kinb., Geogenia Kinb., £urydame Kinb., Megasiolax Templeton. À cette liste, j'aijoint les genres Anteus, T'itanus, Uro- cheta, Endrilus, Rhinodrilus, Acanthodrilus, Plutillus, Pontodrilus, Digaster, Moniligaster et Perionyx. » E. O. STRUCTURE DE LA VÉSICULE GERMINATIVE DU Siphonostoma diplochætos, Oro, par M. Er. Jourpan. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CII, n° 25, p. 1494.) Les observations de M. Jourdan l’ont conduit à admettre l’indé- pendance complète du nueléole et du réticulum nucléaire et à attri- buer au nucléole principal la faculté de produire, même à l’état de repos de l'élément ovulaire, un certain nombre de grains de subs- tance chromatique, qui s’en détachent et émigrent dans le suc nucléaire en formant tout autant de molécules secondaires. E. O. CONTRIBUTIONS A L'ANATOMIE DES CHLORÉMIENS, par M. Er. JoURDAN. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIT, n° 5, p. 270.) Les recherches de M. Jourdan ont porté sur une espèce de Siphonostome assez commune dans la vase des avants-ports de Marseille, le Siphonostoma diplochætos, qui a déjà été étudié par MM. Otto, Müller, della Chiaje, Claparède, de Quatrefages, Horst et Jaquet. M. Jourdan a reconnu que les papilles signalées par tous les auteurs dans la couche de mucus du Siphonostome ap- partiennent à deux types, les unes étant ovoides, isolées et formées en majeure partie d'éléments glandulaires, les autres étant fusi- formes, situées à côté des soies et constituées par des cellules à mucus et des cellules fibrillaires. Ces dernières papilles seules auraient des fonctions tactiles. Les coupes faites par M. Jourdan lui ont démontré d’autre part qu'il existe chez la Siphonostoma diplochætos deux paires d’yeux véritables, bien constitués, et que l'organe en forme de cœcum, situé au-dessus de l’æœsophage, est un organe vésiculaire dont les parois sont transformées en un véritable sinus sanguin, faisant suite au vaisseau dorsal. E. O 902 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LIMITE DE LA RÉSISTANCE VITALE DES ANGUILLULES DE LA NIELLE, par M. G. PENNETIER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, DAC An ND 28710) Une série d'expériences, poursuivies depuis 1872, a permis à M. G. Pennetier de fixer à quatorze ans la limite de résistance vitale des Anguillules de la nielle conservées à l’air libre, à l’abri de leur coque. E. 0. SUR LES FOSSETTES CÉPHALIQUES DES NÉMERTES, par M. RÉMY Sainr- Lour. (Comptes rendus de l’'Acad. des Sciences, 1886, t. CII, n°026, D 170) M. Rémy Saint-Loup a constaté que les fossettes céphaliques des Némertes sont constituées, sous leur forme la plus élémentaire, par un canal cilié mettant en communication la cavité générale, au niveau de la masse cérébrale, avec l'extérieur. Souvent la partie interne du canal est environnée d’un amas glandulaire dans lequel vient se perdre une branche nerveuse émanant des fibres postérieures de la masse cérébrale; parfois aussi, au lieu d’être en communication avec la cavité générale, le canal peut se renfler en une sorte de vésicule et la partie la plus interne, sans ouver- ture aucune et terminée en cône, est attachée au cerveau par un pédoncule nerveux. Ces trois états, dit M. Rémy Saint-Loup sont rigoureusement comparables aux formes essentielles de l’organe segmentaire des Hirudinées. Quand les fossettes seront ouvertes à l’intérieur, elles pourront être considérées comme un appareil d'irrigation, laissant sortir l’eau de l’organisme ou permettant l’entrée de cette eau, appareil remplissant peut-être une fonction respiratoire. Au contraire, quand les fossettes seront glandulaires: et closes, la comparaison sera permise avec un appareil excréteur, tel que le rein néphridial des Sangsues. E. O. OBSERVATIONS ZOOLOGIQUES ET ANATOMIQUES SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Palanoglossus, par M. R. KœuLer. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIL, n° 4, p. 224.) L'espèce que M. Kœhler fait connaître dans cette note a été décrite d’une facon plus détaillée et figurée, par le même auteur, dans le Bulletin de la Société des Sciences de Nancy. (Noir Revue des T'rav. scient., t. VIL.) E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 903 OBSERVATIONS RELATIVES A LA NOTE RÉCENTE DE M. KŒIHLER SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Balanoglossus, par M. G. Poucuer. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIT, n° 5, p. 272.) D’après M. Pouchet, le Palanoglossus, décrit par M. Kæœhler serait peut-être semblable à ceux qui ont été trouvés autrefois par M. de Quatrefages, et plus récemment par M. de Lacaze-Duthiers à Fiez-Hir (Finistère); en tous cas, il appartiendrait à l'espèce que MM. Barrois et de Guerne ont rencontrée en abondance, en 1880, à l’île de Loch (archipel des Glenans) et qu’ils ont pu étudier vivante au laboratoire de Concarneau. Ce serait encore l’une des deux formes que M. Giard distingue parmi les spécimens du Loch, l'espèce que M. Bateson est venu étudier à Concarneau, et qui a été retrouvée tout dernièrement par M. de Guerne dans les sables blancs de la baïe de la Forêt, à 3 kilomètres de Concarneau. Cette espèce est douée de propriétés phosphorescentes très remar- quables. E. O. SUR LE Palanoglossus sarniensis, par M. R. KœuLer. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIT, n° 8, p. 440.) M. Kœhler reconnaît que l'espèce qu'il a étudiée et décrite sous le nom de Balanoglossus sarniensis peut être identique à l’une des deux espèces de Concarneau, dont M. Pouchet rappelle l'existence (voir ci-dessus); mais il constate qu'aucune de celles-ci n'ayant été décrite, il avait parfaitement le droit d'imposer un nom au Balunoglossus dont il à été Le premier à publier le signalement détaillé. E. O. SUR LA CLASSIFICATION DES TUNICIERS, par M. LAHILLE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIL, n° 26, p. 1573.) M. Lahille à été conduit, par les recherches qu'il poursuit actuellement sur les Synascidies, à étudier Les différents types de Tuniciers, et il a eu l’idée de rechercher s’il ne serait pas possible de substituer à la classification actuelle, par trop artificielle, une classification basée non sur des caractères secondaires d'adaptation, mais sur des particularités importantes. Après avoir partagé, à l'exemple de Balfour, les Tuniciers en deux grandes subdivisions, les Pérennichordes et les Caducichordes, M. Lahille établit parmi les Caducichordes trois sous-classes en se servant de caractères 504 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES fournis par la branchie, et donne à ces groupes secondaires les noms d'Aplousobranches, de Phlébobranches et de Stolidobranches. E. O. SUR QUELQUES VARIATIONS INDIVIDUELLES DE STRUCTURE DES ORGANES CHEZ LES ASCIDIES SIMPLES, par M. L. RouLE. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1886, t. CII, n° 14, p. 831.) Chez le plus grand nombre des Ascidies le conduit excréteur de la glande située au-dessous du ganglion nerveux débouche dans la cavité siphono-branchiale par une ouverture unique dont la forme varie d’ailleurs suivant les individus, mais il n’en est pas de même chez les Phallusia mamillata Cuv., et Ascidia Marioni Roule. Ici le canal excréteur de la glande hypoganglionnaire s’allonge et se subdivise en plusieurs branches qui s'ouvrent dans la cavité bran- chiale ou parfois dans la cavité péribranchiale par plusieurs orifices. Une disposition analogue à été retrouvée par M. Roule chez un seul individu de Cynthia papillosa L. et chez quelques individus d’Ascidia elongata Roule, maïs n'existait point chez tous les autres spécimens examinés appartenant à l’une ou l’autre de ces deux espèces. On peut en conclure que certains organes, bien que situés à l’intérieur du corps et éloignés de toute influence directe des milieux extérieurs, peuvent varier chez les Ascidies dans des limites considérables. Par suite de cette disposition à la varia- bilité, il peut se manifester des particularités de structure qui sont accidentelles dans une espèce et qui deviennent persistantes et normales dans d’autres espèces. E. 0. SUR QUELQUES PARTICULARITÉS HISTOLOGIQUES DU TUBE DIGESTIF DES ASCIDIES SIMPLES ET NOTAMMENT DES CYNIHIES, par M. ROULE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIT, n° 25, p- 1503.) La paroi du tube digestif des Cynthiadées renferme des éléments tubulaires très petits et très nombreux qui sont plongés dans la trame conjonctivo-musculaire et qui s’entrecroisent d'ordinaire en un réseau à mailles serrées. Ces éléments constituent, d’après M. Roule, un appareil rénal, une sorte de rein d’accumulation chargé de rassembler dans son intérieur les produits de désassi- milation. | E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 905 SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DE DIPLOSOMIEN, par M. F. LaAuIiLLe. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CII, n° 8, p. 446.) Sous le nom de Diplosoma Koehleri, M. Lahille fait connaître un Diplosomien nouveau qu’il a trouvé lui-même à Roscoff et qui a été recueilli plus récemment à Guernesey par M. R. Koehler. Cette espèce se distingue du Diplosoma Listeri par l'absence de taches autour de l’orifice branchial et par plusieurs autres carac- tères. Son système musculaire est en tout semblable au type décrit par M. Jourdain et ce sont des fibres dépendant de ce système et disposées suivant une surface conique qui constituent la partie pricipale du prétendu appendice de l’endostyle, organe que M. Lahille appelle cône fixateur et qui correspond au cône formé par les muscles longitudinaux emprisonnant l'intestin et les organes reproducteurs chez les Polyclinideæ. Chez quelques rares individus on japerçoit un stolon unique à extrémité renflée et campanuliforme ressemblant à ceux que Gegenbaur à représentés chez son Didemnum gelatinosum. M. Lahille décrit également l'appareil digestif et l'appareil reproducteur du Diplosoma Kœæhleri et constate que chez les Diplosomiens la fécondation n’a jamais lieu, comme le pensait Della Valle dans l’intérieur du corps des individus, grâce à un pore qui s'ouvrirait pour laisser passer les spermatozoïdes et qui se refermerait ensuite. « L’œuf mère, dit M. Lahille, tombe dans la cavité du cormus ; c'est là qu'il y est fécondé par les sperma- tozoïdes qui s’y trouvent en grande abondance; c’est là aussi qu’il se développe et la larve n’est expulsée du cormus qu'après la fécondation du premier blastozoïte. » E. 0. SUR LE MODE DE FORMATION DES CHROMATOPHORES CHEZ LES CÉPHALO- PODES, par M. C. Puisauix. (Comptes rendus de l’'Acad. des Sciences, (18800,1. CIE, n° 13, D: 779;) Des recherches effectuées à Roscoff sur la Sepiola Rondeletii et la S. officinalis, ainsi que sur des Elédones reçues de Banyuls ont conduit M. Phisalix à considérer le chromatophore des Céphalo- podes comme une vacuole remplie de cellules ayant subi la dégé- nérescence pigmentaire, vacuole dont les mouvements d’expan- sion dépendent exclusivement de la contraction des muscles dela peau. E. O. 906 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES OBSERVATIONS RELATIVES AU SYSTÈME NERVEUX ET A CERTAINS TRAITS D'ORGANISATION DES GASTÉROPODES SCUTIBRANCHES, par M. E.-L. Bou- VIER. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1886, t. CIX, n° 21, p. 4177.) M. Bouvier a été conduit par ses recherches, effectuées au labo- ratoire de Malacologie du Muséum, à réunir provisoirement sous le nom de Gastéropodes scutibranches un certain nombre de Mol- lusques actuellement répartis dans les deux sous-ordres des Cyclobranches et des Aspidobranches. Les caractères distinctifs de ce nouveau groupe des Scutibranches sont empruntés au système nerveux et consistent principalement dans l'allongement de la commissure cérébroïde, dans le prolongement des ganglions qui forment deux saillies ganglionnaires réunies par une commissure proboscidienne et dans la disposition particulière du système nerveux sympathique. Tous les Scutibranches présentent quatre colliers nerveux dans la partie antérieure du corps, savoir un collier proboscidien, un collier sympathique, un collier pédieux et un collier palléal. E. O. OBSERVATIONS SUR UN CAS DE MONSTRUOSITÉ DE L'APPAREIL GÉNITAL CHEZ L'Helix pomatia, par M. L. Biérrix. (Ann. des Se. nat.; Zoologie et Paléontologie, 1886, 52° année, VIF série, t. I, n° 2, p. 94, et pl. 5.) L'auteur donne une description détaillée, avec figures à l’appui, de l’anomalie singulière qu’il a constatée chez l’Helix pomatia et qu’il a signalée précédemment dans une note présentée à la Société philomathique. (Voir ÆRev. des Trav. scient. t. VII, p. 169.) Gette anomalie ne lui paraît pas pouvoir être considérée comme repré- sentant une forme embryonnaire ; elle est caractérisée en effet par une séparation des parties ; or, dans ses recherches sur le déve- loppement des organes génitaux des Gastéropodes hermaphrodites, M. Rouzaud (Thèse pour le doctorat, Paris, 1885), n’a rencontré aucune disposition de ce genre ; bien au contraire il a été frappé de la continuité que présentent toutes Les portions de l'appareil génital dès les premiers stades du développement. E. O. SUR LE SYSTÈME NERVEUX DE L' Zchinus acutus, par M. HENRI PROUHO. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIL, n° 8, p.444.) M. Henri Prouho signale l'existence, dans la peau qui recouvre ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 907 extérieurement le test de l’£chinus acutus, d’un réseau qui est constitué par des fibrilles nerveuses et qui est en connexion avec le système nerveux interne en autant de points qu'il y a de tentacules ambulacraires et de pores ocellaires. Il indique aussi la présence, chez le même animal, d’un anneau génital nerveux reliant entre elles les cinq glandes génitales et les rattachant, par l'intermédiaire des cinq troncs ambulacraires, au pentagone ner- veux péribuccal. E. O0. SUR LE SYSTÈME VASCULAIRE DU Spatanqus purpureus, par M. H. Prouno. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1886, t. CIT, n° 25, p. 1/98.) M. Prouho a reconnu que chez le Spatangus, les deux systèmes vasculaires restent distincts comme chez l’'Oursin, qu'ils ne com- muniquent nulle part à plein canal et qu'ils ont entre eux les mêmes rapports que dans l’autre type. La seule différence que l’on puisse signaler consiste dans le remplacement du double an- neau de Poli du Cidaris par le double canal de Poli du Spatangus; mais chez le Spatangue le canal du sable conserve avec le madré- porite les mêmes rapports que chez les Réguliers. Il en est de même de la glande ovoïde. E. O. SUR LE SYSTÈME VASCULAIRE DU Dorocidaris papillata, par M. Prouno. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIT, n° 24, p. 1403.) Les discussions qui se sont élevées au sujet du système vascu- laire des Échinodermes entre les auteurs français et M. Herbert Carpenter ont engagé M. Prouho à étudier un type d’Échinide dont l’anatomie n’avait pas été approfondie, le Dorocidaris papil- lata. M. Prouho déclare n’avoir trouvé, chez cet animal, aucun intermédiaire entre le madréporite et le canal du sable, l'infidi- bulum n'ayant pas la destination que lui attribuent MM. Perrier et Kœbhler; il a reconnu d’autre part, dit-il, l'existence de vaisseaux pharyngiens chez le Dorocidaris et la connexion de l’anneau san- guin et de l'anneau aquifère au moyen de nombreuses ramifica- tions qui s’engrènent étroitement. Enfin il a été conduit par ses observations à considérer la glande ovoïde comme le centre d’une 908 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES production constante d'éléments figurés destinés à remplacer ceux qui ont cessé de vivre dans les fluides nourriciers de l'animal. E: "0. ÉCHINIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS (5° article), par M. G. CorTEau. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1886, 11° année, n° 5 et 6, p. 708 et pl, XXIIT et XXIV.) L'auteur décrit et figure plusieurs espèces nouvelles ou peu connues d'Oursins appartenant aux genres Coraster, Ornithaster, Brissopneustes, Goniopygqus, Microsoma, Salenia, Cælopleurus, Glyptocyphus et £chinanthus et il discute la valeur des genres Keraiaphorus, Phrissopleurus, Delbosia, et Lykesia établis par M. Michelin et M. Pomel aux dépens du genre Cælopleurus de Desor. ED: RECHERCHES SUR L'ORGANISATION DES ÉTOILES DE MER, par M. Edm. PERRIER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIT, n° 21, p. 1146.) Dans les collections rapportées par la mission du cap Horn se trouvaient plusieurs exemplaires d’une nouvelle Astérie incuba- trice (Asterias Hyadesi P. C.) portant encore leurs jeunes avec eux. Cette circonstance à permis à M. Perrier de chercher dans l'étude de ces jeunes animaux, la solution d’un certain nombre de questions controversées relativement à l'organisation des Étoiles de mer. M. Perrier a reconnu que la couche particulière du tégument de la gouttière ambulacraire comprise entre deux couches épithéliales n’est qu’une membrane de support et qu'elle est traversée par des fibres très nombreuses aboutissant d’une part à certaines cellules de l’épithélium extérieur, de l’autre aux cellules que l’on considérait comme formant la couche épithé- liale interne. Ces cellules sont multipolaires et vers l'extrémité des bras se mettent en rapport avec les cellules des fossettes sen- sitives ordinairement considérées comme des yeux. « Ce sont donc bien là les cellules nerveuses, dit M. Perrier, et les cellules épi- théliales, avec lesquelles elles s’unissent au travers de la couche de matière que l’on considérait jusqu'ici comme le système ner- veux lui-même sont les cellules sensitives de l’épithélium. » M. Perrier a reconnu également que l'organe collatéral du tube hydrophore n’est pas un cœur, mais un foyer de production d’élé- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 509 ments anatomiques dont quelques-uns, devenant libres, consti- tuent les corpuscules de la cavité générale; enfin, il a constaté que l’eau de mer pénètre chez les Étoiles de mer : 1° dans les espaces lacunaires qu'Hermann considère comme un Schizocèle; 2° dans les cavités sous-ambulacraires; 3° dans la cavité générale. L'eau de mer joue donc, dans la physiologie des Étoiles de mer, un rôle aussi important que chez les Oursins et les Comatules, mais son cours nest pas réglé par un système de canaux d'irri- gation aussi compliqué que chez ces derniers. E. O. SUR LES FONCTIONS DE LA GLANDE OVOIDE, DES CORPS DE TIEDEMANN ET DES VÉSICULES DE POLI CHEZ LES ASTÉRIDES, par M. CuéNor. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIT, n° 26, p. 1568.) La glande ovoïde des Astérides, que les anatomistes allemands avaient désignée comme un cœur, est bien une glande, ainsi que M. Jourdain l’a reconnu dès 1867. A des intervalles plus ou moins rapprochés, cette glande se déchire et laisse échapper toutes les cellules desquammées qu'elles contient, cellules qui présentent un gros noyau masqué par un pigment brunâtre, jaunâtre, verdâtre ou violet et un protoplasma abondant. On peut suivre alors, dit M. Cuénot, la transformation de la cellule glandulaire en un cor- puscule sanguin. Quant aux corps de Tiedermann et aux vésicules de Poli, elles constituent, suivant le même auteur, les corpuscules de l’appareil ambulacraire qui sont peu différents des autres. E. 0. SUR L'EMBRYOGÉNIE DE LA COMATULE (Comatula mediterranea), par M. J. Barrois. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, lt CI 921, 1470.) D’après M. J. Barrois, le véritable blastopore de la Comatule n’a rien de commun avec ce qu’on a regardé jusqu'ici comme tel; sa fermeture s’accomplit au début de l’évolution et accompagne la formation des cellules du mésenchyme aux dépens de l’endo- derme. Le phénomène qui la suit est l’étranglement de la vési- cule endodermique en deux parties, l’une antérieure qui s’al- longe pour se partager en vésicule aquifère et intestin, l’autre postérieure qui s’élargit pour se diviser en deux sacs péritonéaux. Ceux-ci, sans changer de place, s’élargissent en deux disques qui 510 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES se rejoignent en un manchon autour de l'intestin et n’émettent aucun prolongement. On remarque dans cette espèce, comme chez les Synaptes, un déplacement de la bouche larvaire et on retrouve dans la fossette et le blastophore les homologues de la bouche et de l’anus des autres Echinodernes. E. O. SUR LES GRANULES AMYLACÉS DU CYTOSOME DES GRÉGARINES, par M. E. Maupas. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CII, No ID 120.) Les granules, de dimensions très diverses, qui existent dans le cytosome de toutes les Grégarines et de quelques Infusoires ciliés, se composent, suivant M. Maupas, d’une substance appartenant à la série amylacée et se rapprochant plutôt de l’amidon que du glycogène, substance qui sera plus convenablement désignée sous le nom de zooamylum que sous celui de paraglycogène, proposé par Bütschli. Ils prennent naissance au sein de la masse sarco- dique, sans l'intermédiaire d'organes particukers, comparables aux amyloplastes des végétaux. 20; SUR LA CONJUGAISON DES INFUSOIRES ciLiés, par M. E. Maupas. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIT, n° 26, p. 1569.) En usant de méthodes particulières, M. Maupas est parvenu à observer sans lacunes tous les stades de la conjugaison dans les trois espèces et variétés suivantes : Colpidium colpoda, Parame- cium aurelia et Euplotes patella var. eurystomus. Il a vu s’opérer l'échange d’un corpuscule nucléolaire entre les deux conjoints et la reconstitution chez les ex-conjugués d’un nouveau nucléus et d’un nouveau nucléole par les produits de ce corpuseule échangé, etil a traduit par deux schémas Joints à sa communication le processus compliqué de cet échange et de cette reconsti- tution. Lee à E. O. NOTE SUR LE GENRE GyMmnospora, TYPE NOUVEAU DE SPOROZOAIRE, par M. R. Moxez, professeur à la Faculté de médecine de Lille. (Bull. de la Société zoologique de France, 1886, 11° année, n° 4, p. 587, avec 10 figures dans le texte.) Le genre Gymnospora, dont M. R. Moniez indique les caractères, ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE o11 a pour type une nouvelle espèce de Sporozoaire découverte dans le cadavre desséché d’une Vanessa urticæ et appelé Gymnospora nigra à cause de la couleur noire de sa coque. Par ses caractères, ce genre rentre dans les Coccidées qui n’ont été signalées jusqu'ici que chez les Vertébrés et chez de rares Invertébrés. E. O: SUR LES AMPHISTEGINA DE PORTO-GRANDE, par M. DE Fou. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIE, n° 26, p. 1575.) Dans les échantillons de sable ramenés par la drague, ou ramassés sur la plage, à Porto-Grande (ile de Saint-Vincent), lors du passage du Z'alisman aux îles du Cap-Vert, se trouvait une énorme quantité d'Amphistegina, qui toutes avaient employé des Diatomées dans la constitution de leur test. La même particu- larité a été observée par M. de Folin, chez les Orbiculina de Porto- Grande. D: RECHERCHES SUR LES ORGANISMES INFÉRIEURS, par M. P.-A. DANGEARD (Thèses de la Faculté des Sciences de Paris, série À, n° 87, 1886.) Dans une thèse trop courte pourse prêter à une analyse étendue, M. Dangeard étudie qe ques te de ces organismes situés sur les confins des deux règnes et qu'on rapporte tantôt à l’un, tantôt à l’autre, la biologie moderne ayant dû renoncer à établir toute distinction fondamentale entre les végétaux et les animaux. Pensant être plus heureux que ses devanciers, M. Dangeard a tenté de tracer cette séparation ; si les aliments sont digérés dans le protoplasma, l'être est un protozaire; si, au contraire, la diges- tion se fait par tout ou partie de la surface, c’est un végétal. La lecture de cette thèse inspire au point de vue de la physio- logie générale, de nombreuses réflexions. Mais il s’agit d’un travail inaugural, bornons-nous done à faire remarquer que l’observation même des types qui s’y trouvent mentionnés, ne parait guère en justifier les conclusions. Si elles étaient admises, on devrait faire immédiatement passer dans la série végétale, les Grégarines, les Opalines et divers Helminthes. Ces réserves faites à l'égard du critère que M. Dangeard s’est efforcé de formuler, on doit lui savoir gré des patientes recherches qu'il a consacrées à l'examen de ces êtres dont l'étude est si difficile et l’histoire si intéressante. J. C. 512 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOTICE SUR LA STATION ZOOLOGIQUE D'ARCACHON, publiée par la Société scientifique d'Arcachon, in-80. Arcachon, 1886. La Société scientifique d'Arcachon, fondée en 1863, a créé en 1867 un laboratoire maritime qui, après quelques vicissitudes, a fini par être assez bien installé pour recevoir plusieurs savants français et étrangers. À ce laboratoire sont annexés une petite bibliothèque et un musée renfermant de très nombreux spécimens de la faune locale. E. O. 2 CHIMIE ACTION DE L’ACIDE ACÉTIQUE SUR L'ESSENCE DE TÉRÉBENTHINE FRANÇAISE ET SUR DIVERS CARBURES ISOMÉRIQUES : SYNTHÈSE DE BORNÉOLS ET DE TERPILÉNOLS, par MM. BoucnarpaT ET LAFonrT. (Annales, 6e série, LI p.207.) Le mémoire que nous analysons ici résume et complète les notes publiées pendant l’année 1886, aux Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, notes qui ont été l’objet d’une analyse détaillée dans ce recueil. Je vais rapidement exposer le résultat des recherches des auteurs et indiquer les conclusions auxquelles ils arrivent. Il résulte des recherches de MM. Bouchardat et Lafont que l’action de l’acide acétique sur l’essence de térébenthine française est très complexe, même à la température ordinaire. D'une part, il y à variation du pouvoir rotatoire de l’essence primitive, dont le point d’ébullition et les propriétés chimiques n'ont cependant pas varié. ’ D'autre part, une portion seulement de cette essence est trans- formée en un carbure isomérique, en un terpilène actif à fort pouvoir rotatoire à gauche, bouillant 20° plus haut que l'essence primitive et capable de s’unir à deux molécules d'acide chlorhy- drique. De plus, une portion de l'acide se combine pour former des dérivés monoacétylés de même composition, mais entièrement ANALYSES ET ANNONCES. —- CHIMIE 913 distincts. L'un est l’acétate d’un terpilène actif, et sa saponi fication fournit un terpilénol, naturellement actif. Les autres dérivés acétylés sont des acétates de térébenthine, correspondants à divers camphénols actifs, de pouvoirs rotatoires divers, mais donnant tous par oxydation du camphre lévogyre. Au contraire, une fois la térébenthine transformée en l’un des types chimiques stables, camphène ou terpilène, l’action de l'acide acétique sur ces carbures modifiés ne donne plus avec chacun d'eux qu'un seul produit, acétate de camphène ou de terpilène, correspondant au bornéol ou au terpilénol. Les auteurs admettent donc que les carbures térébenthéniques forment avec leurs dérivés les plus proches deux séries isomé- riques parallèles. La série des camphènes, carbures monovalents, celle des terpilènes, carbures divalents. Les combinaisons des acides avec l'essence de térébenthine, leur paraissent seulement isomériques avec les mêmes combinaisons effectuées avec les camphènes et les terpilènes, quoique donnant à la saponification les mêmes produits, abstraction faite du pouvoir rotatoire; cette conclusion peut paraître hasardée, les travaux des deux auteurs n'ayant pas avancé la connaissance de la constitution de l’essence de térébenthine et des carbures dérivés isomères. AC: RECHERCHES SUR LA RÉSINE ALDÉHYDE, par M. E. Pucnor. (Annales, 6eme it Xp 22")ÈqE] L'auteur a étudié Les produits mal définis qui résultent de l’action de la potasse ou du carbonate de potasse sur l’aldéhyde; tous les corps sont résineux, de Îlà le nom de résine aldéhyde, ils peuvent être tous exprimés par la formule, en atomes (CSHSO)s — CS HS405 + nH20. La résine desséchée à l'air sec, perd de son poids, en perdant de l’eau, mais elle est en même temps oxydée ; la formule qui répond le mieux à la composition du produit brut est : (GSHSO }$ + 02 === Ci##H61010 Après oxydation à l'air, jusqu’à ce qu'il n’y ait plus augmen- tation du poids, cette formule devient (C0) +- O0“ = C:H6:0!? Revus pes TRav. SCtENT. --T. VII, n° 410. 97 o14 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Cette transformation de la résine parait s'effectuer avec perte de carbone. Les résines paraissent donner des hydrates définis. En étudiant l’action de la chaleur sur la résine, on constate que jusqu'à 120° on obtient le composé (CSH50)s + 0? De 120 à 215, la résine perd H°0 et on obtient le composé C#H54010 — H°0. Au-dessus de 220°, il y a perte de 4 H°O etona C8 H5:0!0 EM A0. À 3200, sous la pression de 20", on atteint C#H54010 — 520. Au delà de 320o° jusqu’à {40° il distille encore de l’eau et on a CH:50. Les liquides qui passent à la distillation avec l’eau, n'ont pas été étudiés. A. C. RECHERCHES SUR LA FERMENTATION ACOOLIQUE D'UN MÉLANGE DE DEUX SUCRES, par M. E. BouroueLor. (Annales, 6e série, t. IX, p. 245.) L'auteur s’est proposé d'aborder l’étude délicate de la question suivante : Quand on fait agir la levure sur un mélange de deux sucres, la fermentation est-elle élective au sens propre du mot, c'est-à-dire, les sucres sont-ils successivement attaqués, ou bien sont-ils simultanément transformés, et la différence dans les poids des sucres décomposés dépend-elle de leur résistance individuelle, réglée par les lois ordinaires de la mécanique chimique ? L'auteur a étudié la fermentation du sucre interverti, celle d'un mélange à parties égales de glucose et de lévulose et celle d’un mélange de maltose et de lévulose. Les méthodes d'analyse sont simples, l’analyse d’une solution aqueuse de maltose et de lévulose, nécessite deux opérations, une observation au polarimètre et un essai de la solution à la liqueur de Fehling ; il en est de même d’un mélange de glucose et de lévulose. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 015 L'auteur étudie successivement l’action dans la fermentation de la dilution, de la présence de l’alcool, et de la variation de tem- pérature ; et enfin la vitesse de fermentation des différents sucres seuls. L'auteur constate que : 1° L'expression de fermentation élective de plusieurs sucres mélangés, ne doit être entendue qu’au sens d’une destruction simultanée de poids inégaux de chacun des sucres; 2° [’inégalité entre les proportions consommées dans le même temps, varie avec la température, la concentration, la présence ou l'absence d'alcool; 3° Cette inégalité, comme la rapidité de la fermentation, varie avec la qualité de la levure. On se trouve donc en présence d’un phénomène tout à fait analogue à certains phénomènes physiques ou chimiques. L'auteur a eu l'idée originale de comparer ces phénomènes à celui de la dialyse d'un mélange de suere et il a trouvé que : 1° La différence des poids de chacun des sucres qui est dialysé varie avec la dilution de la solution ; 2° Que la dialyse se fait moins vite en l’absence d'alcool, qu’en sa présence. Enfin en étudiant la fermentation des sucres seuls, l’auteur constate que les différences qu'on observe dans les poids des sucres détruits, sont les mêmes que pendant la fermentation des sucres mélangés. Ces recherches remarquables mettent en outre en évidence ce fait que la température à laquelle cesse l’action fermentaire est différente avec les divers sucres, et qu'il est possible que chacun des sucres fermentescibles, soit caractérisé par la température à laquelle la levure cesse de déterminer sa fermentation. A. C. - ACTION DE LA POTASSE ALCOOLIQUE SUR L’URÉE, LA SULFO-URÉE ET QUELQUES URÉES SUBSTITUÉES, RÉACTION INVERSE DE CELLE DE WOŒHLER, par M. Hazzer. (Annales, 6e série, t. IX, p. 275.) En étudiant l’action de la potasse alcoolique sur les uréthanes, l’auteur a observé la formation d'acide cyanurique, il s’est proposé alors de voir comment se comporte l’urée elle-même avec cet alcali, il a constaté que le dédoublement s'effectue comme l’exprime l'équation suivante : COAZHS + KOH = COAZK, + AzH + H20. 016 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Ce dédoublement est extrêmement net, et s'effectue à la tempé- rature de 100°. La mono-éthylurée subit un dédoublement tout à fait analogue, seulement on n'obtient plus, en même temps que le cyanate de potasse, de l’'ammoniaque; mais bien de l’éthylamine : co— AzHC*H5 > AzH® + KOH = AzH2CH5 + COAZK + H°O. La diéthylurée non symétrique fournit de la diéthylamine. L'isocyanate et l’isocyanurate d’éthyle se dédoublent suivant les équations : Fo CO | C2H5 + 2KOH — AzH°C2H5 + COSK2. (CSO*Az:) (C2H5)5 E GKOH = 3AZH°C?H5 + 3CO°K°. Ces faits semblent s'expliquer plus facilement en admettant pour l’urée la formule Me co PR AZ EE que la formule Re TS Z QU AzH° mais on ne peut encore rien affirmer à ce sujet. AAC: RECHERCHES THERMIQUES SUR LES SÉLÉNIURES, par M. Ch. FABRE. (Thèse de doctorat, 1886.) Cette étude renferme les résultats généraux contenus dans les notes précédemment publiées par M. Fabre et analysées ici. Les déterminations de l’auteur, dans cette difficile et délicate question, ont porté : Sur les transformations isomériques du sélénium, et la chaleur de formation de l'acide sélénhydrique ; Sur les séléniures alealins; Sur les séléniures alcalino-terreux ; Et enfin sur les séléniures métalliques cristallisés et amorphes. L'auteur a employé une méthode très originale pour mesurer dans le calorimètre la chaleur de transformation du sélénium vitreux en sélénium cristallisé, transformation qui ne s'opère qu'à 120°; et a, par trois procédés différents, mesuré la chaleur de formation de l’acide sélénhydrique. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 017 Au cours de ses déterminations calorimétriques, l’auteur a fait connaître les procédés de préparation des séléniures alcalins, il les a obtenus à l’état cristallisé, il a pu en déterminer la formule; il a également obtenu, pour la première fois, les séléniures alcalino- terreux purs. Enfin, ses déterminations thermiques forment un important tableau qui renferme des renseignements précieux sur le sélénium. | AU COMBINAISONS DES CHLORURES ET BROMURES ACIDES AVEC LES CHLORURES ET BROMURES D'OR, par M. Linper. (Thèse de doctorat, 1886.) [éq.] Les chlorures et bromures acides, dont parle M. Lindet, sont ceux du phosphore, du soufre, du sélénium, de l’arsenic. Ces chlorures sont capables de se combiner aux chlorures d’or; c’est à l'étude de ces composés qu'est consacrée l'étude que j'ana- lyse actuellement. Le travail est divisé en deux parties : dans la première, il est parlé des combinaisons du protochlorure d’or; l’auteur décrit le protochlorure d’or et de phosphore Au°Cl,PCI et les méthodes de préparation; il a découvert ce fait très inté- ressant que ce composé, traité par l'alcool absolu, donne un dérivé alkylé, dont la formule est Au‘CIP(C‘H5)#05 l'alcool méthylique donne le dérivé méthylé analogue Au°CI.P(C'H°) 06. M. Lindet décrit ensuite le protobromure d’or et de phosphore, Au‘BrPBr° et le protochlorobromure d’or et de phosphore Au‘CIPBr:. La seconde partie est consacrée à l'étude des composés au maximum et contient la description des procédés de préparation du perchlorure d’or et de phosphore Au°CI5.PCF. Il n’a pu arriver au chlorure d’or de Thomsen Au°Cl dont il consi- dère l’existence comme improbable. Il décrit en outre le perbromure d’or et de phosphore Au*Br*PhBr, 518 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES le perchlorure d’or et de soufre Au CSC celui de sélénium Au°ClSe°Cli. L'auteur a enfin essayé de produire des chlorures doubles par l’action des chlorures et bromures d’arsenic, d’antimoine, d’étain, de titane et de silicium; il n’a pu y parvenir et résume l’action de ces composés comme suit : Au? CE PCF + SbCI = Au°CE + SbCP, PCI Au CES CL + SbCI5 — Au?CI® -L SCI, SCI Au°CLSe?CI: + SbCI — Au*Cl' SbCL, Se2Cls Au°CE, SCI SnCE — Au°CI + SnCl, S'CL Au°CB. SCIE LE ASC — Au°CI: + SCI, AsCL des réactions identiques peuvent être admises dans le cas du protochlorure; on obtient toujours la mise en liberté des chlo- rures d’or, et dans ce cas on les obtient toujours cristallisés. L'ensemble de .ces faits constitue un chapitre très intéressant de la chimie assez restreinte des composés de l'or. AMC SUR QUELQUES ÉTHERS CHLORÉS, par M. L. GopErRoY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIT, p. 369.) [at.] L’auteur décrit l’éther vinyléthylique monochloré qu'il obtient par l’action de la poudre de zinc sur le composé CSH'?Cl0*, qui se produit quand on fait passer du chlore dans un mélange d'alcool et de bichromate de potassium. Il attribue à son éther la formule : CHCIZ= CH — O0 — CH et décrit les composés suivants qui en dérivent : l’éther trichloré : CHCEF — CHCI — O — CH, qui, traité par l’éthylate de sodium, donne le dichloracétal : OC°H5 RAS LT CHU HE OC: l’éther vinyléthylique bichloré COCHE OCH ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 519 l’éther tétrachloré CO CACGI = OC l’éther vinyléthylique trichloré CC — CCI — OC, l’éther pentachloré CCI — CCE — O'CHS, AVC SUR LES COMBINAISONS DE LA QUINONE AVEC LES PHÉNOLS BENZÉNIQUES, par MM. pe CLermonr et CHAUTARD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 1072.) [at.] Les auteurs ont étudié d’abord l’action des chlorures d’acide sur la phénoquinone; on obtient avec le chlorure d’acétyle de l’acétate de phényle, et de l’hydroquinone monochlorée monoacé- tylée : CSH*CI(OH)(OCH*O). Puis ils ont réalisé les combinaisons de la quinone avec les phénols diatomiques, en mélangeant le pyrocatéchine et la quinone en solutions éthérées concentrées, et à molécules égales, on obtient la pyrocatéchine-quinone : CSH<(OH)O — OCSH{(OH). Avec les phénols triatomiques, ils ont obtenu la pyrogalloqui- none, et en ont reconnu l'identité avec la purpurogalline, ils admettent la formule de constitution suivante : C'Hs(OH) — 0° — 0 —0*— C'Hs(0H) — CH:0° Enfin, dans la phloroglucine et la quinore, on obtient la phloro- quinone CSH0* — 2] CSHS(OH) — 0] As C: ÉTUDE SUR LES NAPHTYLPHÉNYLCARBONYLES ISOMÉRIQUES, par M. Ros- PENDOWSKI. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 872.) [at.] L'auteur prépare les deux composés isomériques théoriquement possibles en faisant agir le chlorure de benzoyle sur la naphta- lyne en présence du chlorure d'aluminium, les deux isomères fon- dant, l’un à 750,5 et l’autre à 82°; ils se dédoublent de la même 020 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES manière quand on les chauffe avec de la chaux sodée, et donnent de la naphtaline et du benzoate de soude. Le brome fournit un dérivé monobromé fusible à 100°,5. L’oxydation par l’acide chromique de ces deux corps donne, d’après l’auteur, l’acide benzoylphtalique. s #I000H = COOH fusible à 155 CSH5 — CO — CSHS AVAL SUR UNE COMBINAISON D'HYDROGÈNE PHOSPHORÉ AVEC L'HYDRATE DE CHLORAL, par M. DE Girarp. (Comptes rendus de l'Acad. des SCIENCES LAC ep 148) AT] L'auteur a précédemment décrit les produits de l’action de l’iodure de phosphonium sur le chloral anhydre, il a essayé la même action sur l’hydrate de chloral, on obtient dans ce cas, un solide fusible à 117°-119°, repondant à la formule : [(CC — CHO HYPH}, HO qui est un hydrate de dichloral phosphine, on obtient finalement le dérivé diacétylé de ce composé. AE DE LA PILOCARPINE, par MM. Harpy et CALMELS. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIF, p. 116.) [at.] Les auteurs établissent pour la pilocarpine, la formule de cons- titution : CO O ob: (C'H'Az)s — C- AZ su CH: Nc Ge En faisant agir l'acide azotique sur ce composé, on obtient la pilocarpidine dont la formule de constitution, serait d’après les auteurs : CO —OH CH: Dé (COTE) CN 470 8 N \ Û CH: CH ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 521 De LA JABORINE, par MM. Harpy et CaLMELs. (Comptes rendus de | l'Acad. des Sciences, t. CIL, p. 1251.) [at.] La pilocarpine peut se dédoubler par l’action de la chaleur en alcool méthylique et pilocarpidine, mais en chauffant brus- quement vers 179° de la pilocarpine sèche, on obtient de la jaborine et de l'acide jaborique, les auteurs n'hésitent pas à écrire les formules de constitution suivante, pour ces composés complexes. Je les donne à titre de curiosité. Jaborine. Acide jaborique. CH: ;° OAz! ) CH: ce COOH en: | C CO D Z(GH2) » \ CH: CH: CH? AC DÉDOUBLEMENTS DE LA PILOCARPINE, par MM. Harpy et CALMELS. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1562.) [at.| La pilocarpine se dédouble directement par l’ébullition avec l’eau, dans ce cas, on obtient de la triméthylamine et de l'acide 6 pyridine — a lactique. CHA 20° H°0 — CSH°AzO5 + Az(CH*)s Par le permanganate de potasse, on obtient de l’acide $ Pyridine tartronique. A. C. RECHERCHES SUR LA COMPOSITION DE LA CAROTINE, SA FONCTION CHIMIQUE, SA FORMULE, par M. ARNAUD. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1119.) La carotine est un carbure d'hydrogène, dont l'existence paraît à peu près universelle dans les végétaux ; sa formule est C?°H*, il s’oxyde très facilement, mais l’auteur n’a pas étudié ses produits d’oxydation. Il donne facilement des dérivés d’addition de la 522 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES forme CHA*, A étant un halogène. La réaction caractérisque de ce corps est de se dissoudre en bleu indigo, dans l'acide sulfurique concentré. ASC SUR LA PRÉSENCE DE LA CHOLESTÉRINE DANS LA CAROTTE, par M. ARNAUD. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CI, p.1319.) [éq.] L'auteur à reconnu que l’hydrocarotine de Husemann n’est autre chose que la cholestérine dont la présence dans les végétaux, a depuis longtemps été signalée. Le point de fusion de cette subs- tance est 1369,5, son analyse conduit à la formule C?H#0, elle est dextrogyre et on a (æ)a — 35° elle cristallise avec une molécule d’eau. ATOS SUR LES CHALEURS DE COMBUSTION DES ACIDES GRAS, ET DE QUELQUES GRAISSES QUI EN DÉRIVENT, par M. LOUGUININE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1240.) fat.] Les expériences de l’auteur sur des acides purs, se résument dans le tableau suivant. Différence. À es cal, CH ot 1 AGCIGE DIODES normal CSH5O* 366877 2 — isobutyrique C‘H°0*° 9400D CH 156207 3 — Ads (calculé) CSH:°0* F0 HN RCADTOIQUe CSH10° 830210 CH 154242 5 — œnanthylique (calculé) C'H10° 984450 6 — caprylique CSH160° 1138694 CHF 148658 7 — nonylique C'H150° 14287552 CHE 157456 8 — caprinique (calculé) C!°H20° 1444808 9 ») »» ») » » 10 — laurique CH%0° 1759720 CIF 191019 11 ») » » » » 12 — myristique C'#H250° 2061758 CH 155018 PE : $ ; à . 14 — palmitique C'SH20? 2371794 ! 5» » » » » F — stéarique C:#H%60? 2681830 ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 523 Connaissant les chaleurs de combustion des acides gras et celle de la glycérine on peut calculer celle des combinaisons de ces acides avec la glycérine, avec élimination de 3H°0. Il résulte des déterminations faites que cette combinaison s'effectue avec une absorption de 30,000! environ. Il devient facile maintenant de calculer les chaleurs de com- bustion et par conséquent de formation de tous les corps gras, provenant des acides gras, résultat qui intéresse la physiologie. An. SUR LA CHLORURATION DIRECTE DU MÉTHYLBENZOYLE, par M. H. GAUTIER. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CII, p. 1248.) [at.] Pour obtenir les différents produits de l’action du chlore sur le méthylbenzoyle, l’auteur a essayé l’action directe du chlore sur la vapeur de méthylbenzoyle à la lumière, il obtient ainsi un liquide, qui est un mélange des trois dérivés chlorés et ne signale rien de plus que ce qui avait été fait avant lui, il n’est pas même parvenu à séparer le méthylbenzoyle trichloré. AC; ACTION DE L'EAU OXYGÉNÉE SUR L’ACIDE BENZOIQUE EN PRÉSENCE D ACIDE SULFURIQUE, par M. Hanriot. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 1250.) [at.] L’auteur à précédemment obtenu du phénol par l’action de l'eau oxygénée sur la benzine, en opérant sur l’acide benzoïque en solution sulfurique, il a obtenu de l’acide salicylique : à 200», on obtient de l'acide paroxybenzoïque. ane SUR LA PRÉSENCE DE LA CHOLESTÉRINE DANS QUELQUES NOUVEAUX CORPS GRAS, D'ORIGINE VÉGÉTALE, par MM. HECKEL et SCHLAGDENHAUFFEN. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 1317.) SUR LA PILIGANINE ALCALOIDE D'UNE LYCOPODIACÉE ORIGINAIRE DU Brésiz, par M. Aprian. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CII, p. 1322.) 924 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LE MONOCHLORACÉTATE DE BUTYLE, par M. GEHRING. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 1399.) ACTION DES ACIDES ET DES BASES SUR LES SOLUTIONS D'ÉMÉTIQUE, par M. GunTz. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CI, p. 1472.) [éq.] L'auteur constate que, contrairement à ce qu'on croyait géné- ralement, quand on traite l’'émétique en solution par un acide : 1° Tout l’antimoine n’est pas précipité. 20 Le précipité n’est pas de l’hydrate Sb0O*, 3H0. L'auteur admet qu’il s'établit entre les quatre corps, oxyde d’antimoine, potasse, acide chlorhydrique et acide tartrique, un équilibre qui dépend de la température de la concentration, ete. AC. NOUVELLES PROPRIÉTÉS DU CAMPHRE CYANÉ, par M. HALEER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 1477.) [at.] L'auteur est parvenu à transformer le camphre cyané, en acide camphorique ; il a en outre obtenu des dérivés métalliques du camphre cyané, ce qui montre évidemment que les groupements CO et CAz, sont reliés par un groupement CH. Ces composés ont pour formule : CIHtNaCAzO et C!‘H::KCAZO. A. C. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES ALCALOIDES, par M. OECHSNER DE CONINCK. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1479.) ————— a DOSAGE VOLUMÉTRIQUE DU SOUFRE DANS LES SULFURES DÉCOMPOSABLES PAR L’ACIDE CHLORHYDRIQUE OU SULFURIQUE, par M. P. Wei. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CI, p. 1487.) ACTION DE LA CHALEUR SUR LES ACÉTONES, par MM. BaRBter et L. Roux. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIE, p. 1559.) ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 525 SUR UNE FERMENTATION ACIDE DU GLUCOSE, par M. BouTroux. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 924.) DE L’OXYDATION DES HUILES, par M. Ach. Livacue. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1167.) D'UN NOUVEAU MODE D EMPLOI DU RÉACTIF I0DO-IODURÉ DANS LA RECHERCHE DES ALCALOIDES, ET EN PARTICULIER DES LEUCOMAÏNES DE L'URINE, par MM. Crugret et IZARN. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, ACID 1102) RECHERCHE DU CUIVRE DANS LES VINS PROVENANT DE VIGNES TRAITÉES PAR LE SULFATE DE CUIVRE, par M. ANDouARD. (Annales de la Société académique de Nantes, 1886.) L'auteur a fait un grand nombre de déterminations sur divers échantillons de moûts et de vins provenant de vignes traitées par les différentes méthodes au sulfate de cuivre; il a trouvé dans les moûts une teneur de 05",0007 à 05,002 par litre, et dans les vins une teneur maximum de o5",oo1 par litre; ces déterminations faites avec une grande précision, démontrent la complète innocuité du traitement. ; PAU SUR LE DOSAGE DE L’ACIDE PHOSPHORIQUE PAR L'URANE, par M. ANDOUARD. (Annales de la Société académique de Nantes, 1886.) L'auteur apporte une modification de détail à la méthode connue, modification qui rend le dosage plus sûr et très facile à exécuter, quoique un peu long, ce qui n’a pas d’inconvénient quand on effectue régulièrement de nombreux dosages. Le perfec- tionnement de M. Andouard consiste particulièrement à effectuer la précipitation du phosphate ammoniaco-magnésien en solution étendue très lentement, de façon à le rendre adhérent au vase qui contient la solution; c’est dans ce même vase qu’on dissout ce phosphate dans l'acide nitrique avant de procéder au titrage par la liqueur d’urane. A: C. 526 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES INCOMPATIBILITÉ DES NITRATES ET DES SUPERPHOSPHATES, par M. AN- DOUARD. (/bid.) L'auteur a remarqué qu'on ne peut dans les engrais associer les nitrates au superphosphate parce que la présence d’acide libre dans ces derniers, ne tarde pas à provoquer un déplacement et par suite une perte considérable de l’acide azotique; c’est ainsi qu’il a reconnu qu’un mélange de nitrate de soude et de superphos- phate avait perdu en un mois 13,26°/, de son azote, la perte dans le même temps peut aller jusqu’à 20 °/,. A. C. LA SACGHARINE, notice par M. Marouisan. (Bull. de la Soc. scient. et indust. de Marseille 1886.) L’intéressante notice de M. Marquisan contient une étude très bien faite de la saccharine, nous nous contenterons d’en extraire le procédé de fabrication. On part du toluène qu’on transforme en acide sulfoconjugué CSH'SOHCH* puis en sel de sodium CSH'SONaCH” le mélange de ces sels est transformé en chlorure, et on sépare le dérivé ortho qui seul donne la saccharine; du chlorure CSHESO*CI-- CH on passe à l’amide et puis on l’oxyde par le permanganate de potasse on obtient le sel sodique de l’acide orthotoluènesulfamido benzoïque, CSHSO*AzHCO®Na. que l’acide chlorhydrique transforme en saccharine. CSH:SO*Az H CO ou CO HOT Ÿ AH. A ee La saccharine est un solide cristallisé fusible à 200 dont le pouvoir sucrant est extrêmement intense. AE ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 927 $S 3 PHYSIQUE SUR LA PHOSPHORESCENCE DE L'ALUMINE, par M. Edmond BECQUEREL. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIIT, p. 1224; 1886.) L'auteur a montré dès 1859 que l’alumine était une des matières les plus curieuses à examiner dans le phosphoroscope, en raison de la netteté et en même temps de la vivacité des actions qu’elle manifeste, que la matière soit amorphe, fondue ou cristallisée. La lumière émise est rouge et, analysée au spectroscope, elle se compose de lignes caractéristiques. M. Becquerel avait montré également que les substances mélangées à l’alumine pouvaient influer sur l'intensité de la lumière émise et que, sous ce rapport, l’oxyde de chrome présentait une action bien manifeste; ainsi, par exemple, les rubis naturels ou artificiels rouges ou violacés sont plus lumineux que les corindons blancs, quoique donnant la même composition de lumière émise. M. Lecoq de Boisbaudran a présenté à l’Académie, une note d’après laquelle il résulterait que l’alumine précipitée et très pure ne donnerait pas de lumière rouge étant excitée par des décharges électriques dans le vide, et que cette alumine, additionnée de d'oxyde de chrome, 1000 ferait apparaître la lumière rouge. Il avait cru pouvoir déduire de son observation que la lumière rouge caractéristique ne serait pas due à l’alumine, mais proviendrait de la présence du chrome dans cette malière. M. Becquerel s’est servi des produits mêmes de M. Lecoq de Boisbaudran et il a constaté de nouveau, conformément à ses anciennes recherches, que l’alumine pure présente l'émission de lumière rouge quand elle a été suffisamment calcinée. La note se termine par d’intéressantes remarques relatives aux différents procédés employés pour l'étude de l’émission lumineuse des corps en vertu de leur action propre à la température ordi- naire. M. 528 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR QUELQUES DISPOSITIFS PERMETTANT DE RÉALISER, SANS POLARISER LA LUMIÈRE, DES PHOTOMÈTRES BIRÉFRINGENTS, par M. A. Cornu. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 1227 ; 1886.) Lorsqu'on reçoit dans un analyseur un faisceau de lumière pola- risée, on sait que l'intensité du faisceau émergent varieavec l’azimut de l’analyseur suivant la loi du cosinus carré ou loi de Malus. Cette propriété est mise à profit pour les mesures photométriques dans un certain nombre d'appareils. Il suftit, en effet, pour mesurer l'intensité relative de deux plages, de dédoubler leurs images par un cristal biréfringent, de manière que les images à comparer soient contiguës et polarisées à angle droit. En obser- vant ces deux images avec un analyseur, mobile sur un cercle divisé, on trouve toujours un azimut qui les égalise et qui permet de calculer le rapport de leurs intensités. La polarisation du faisceau ne présente aucun inconvénient lorsque les sources à comparer émettent de la lumière naturelle ; mais, lorsque la lumière émise est plus ou moins polarisée, la mesure photométrique devient complexe, parce que le cristal biré- fringent, agissant lui-même comme analyseur, altère inégale- ment l'intensité des deux sources ; il devient alors nécessaire, sous peine de graves erreurs, de déterminer préalablement, pour chaque source, la proportion de lumière polarisée ainsi que l’azimut de polarisation pour en corriger l'influence. Le cas où les faisceaux à comparer présentent une polarisation partielle sont beaucoup plus fréquents qu'on ne le supposerait au premier abord ; si l’on examine, en effet, avec un polariscope délicat, tous les objets lumineux qui nous entourent, on reconnait que la lumière émise ou réfléchie est presque toujours polarisée partiel- lement. Cette particularité oblige, avec les appareils photomé- triques fondés sur la double réfraction, à des opérations préalables étrangères au problème, pour déterminer les constantes polarimé- triques des sources à comparer. L'auteur indique un certain nombre de dispositifs permettant d'obtenir des doubles images, d'intensité variable suivant une loi connue, sans recourir à l'emploi de la lumière polarisée. M. REMARQUES AU SUJET DES NOTES DE M. HUGONIOT INSÉRÉES AUX « COMPTES RENDUS » DES 15 ET 22 NOVEMBRE, par M. G.-A. Hirn. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 1232 ; 1886.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 029 LE COEFFICIENT DE DILATATION ET LA TEMPÉRATURE DES GAZ, par M. FÉéLix Lucas. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CILL, p. 1251 ; 1886.) ; APPAREIL POUR MONTRER LES DEUX MODES DE RÉFLEXION D UN MOUVEMENT VIBRATOIRE, par M. J. Vioire. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CELL, p. 1255; 1886.) Un mouvement sonore se réfléchit de facon différente à l’extré- mité d’un tuyau cylindrique suivant que cette extrémité est fermée par un fond solide ou librement ouverte à l'atmosphère. Dans le premier cas, la réflexion se produit, comme l’on sait, avec changement de signe de la vitesse et conservation de signe de la condensation. Dans le second cas, c’est l’inverse qui a lieu, la permanence de l’un des signes entrainant nécessairement la mutation de l’autre. Il suit de là qu'un ébranlement condensant qui se propage dans un tuyau fermé aux deux bouts reste toujours condensant; par suite, en un point quelconque du tuyau, chaque passage de l’onde se traduit par une variation positive de la pression. Si, au contraire, le tuyau est ouvert à un bout, la pression à l’autre bout éprouve des variations allernativement positives et négatives. Pour montrer ces faits, il suffit de prendre un tuyau en zinc, d’une vingtaine de mètres de longueur et de o%,04 à o",05 de dia- mètre, replié sur lui-même, de facon à être aisément maniable; à l’une des extrémités est disposé un petit pistolet de salon, qui sert à produire un ébranlement condensant par l'explosion d’une simple capsule au fulminate; cette extrémité du tuyau peut, d’ailleurs, être maintenue librement ouverte, ou bien être fermée par un bouchon, laissant seulement passer le canon du pistolet. L’autre extrémité du tuyau est toujours fermée et porte une capsule manométrique reliée par un tube de caoutchouc, de longueur quelconque, à une capsule de M. Marey, permettant d'inscrire le phénomène à côté des vibrations d’un diapason chro- nographique. L'expérience, dit l’auteur, est frappante : le maintien de la condensation dans un tuyau fermé et le changement de la condensation ou dilatation par réflexion à l'extrémité libre d’un tuyau ouvert sont également manifestes. M. REVUE DES TRAV. SCIENT, — T. VII, n° 10. 38 930 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RECHERCHES THÉORIQUES SUR LA DISTRIBUTION DE LA CHALEUR A LA SUR- FACE DU GLOBE, par M. Alfred ANGor. (Journal de Physique, 2° série LNÉSD. »; 1880) L'auteur donne ici un extrait d’un mémoire publié dans les Annales du bureau central météorologique de France. Nous ne pouvons que renvoyer à son analyse dans laquelle il fait entrer d’une facon très ingénieuse les phénomènes d’absorp- tion atmosphérique dont l'influence, comme on le devine, est considérable sur les quantités de chaleur transmises jusqu’au sol. M. SUR LES PIHÉNOMÈNES PRÉSENTÉS PAR LES LAMES ÉPAISSES, par M. P. Jou- BIN. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 16 ; 1886.) SUR LA LOI D'AMPÈRE, par M. P. Dune. (Journal de physique, 2° série, LIN D. 20: 18967) Il existe une infinité de lois pour l’action d’un élément de courant sur un autre élément de courant, telles que l’action d'un courant fermé sur un élément de courant soit identique à l’action déterminée par la loi d'Ampère ; mais, parmi toutes ces lois, une seule, la loi d'Ampère, est telle que l’action d’un élément de courant sur un autre élément de courant se réduise à une force unique dirigée suivant la droite qui joint les deux éléments. L'auteur donne une nouvelle démonstration de cette propo- sition. M. SUR LA DILATATION THERMIQUE DES LIQUIDES A DIVERSES PRESSIONS ; ÉTUDE EXPÉRIMENTALE, par M.S. G. GRimALDt. (Journal de physique, 2° série, NV; p- 295 1886:) l’auteur s’est proposé d'étudier la dilatation thermique des liquides à diverses pressions et de vérifier plusieurs formules théoriques. Les recherches décrites dans ce premier mémoire ontété exécutées avec l’oxyde d’éthyle à des pressions qui varient depuis 1 m. jusqu’à 25 m. de mercure et à des températures com- prises entre o° et 1050. M. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 931 SUR LES MÉLANGES RÉFRIGÉRANTS ET LE PRINCIPE DU TRAVAIL MAXIMUM, DAME Poe oo na Ten SIqQUe No SÉRIe LUN, D. 22; 1886.) SUR LES TEMPÉRATURES ET LES PRESSIONS CRITIQUES DE QUELQUES GAZ, par MM. E. Vincenr et J. Cuappuis. (Journal de physique, 2° série, MN D 08141880) Les auteurs se sont proposés de déterminer les températures et les pressions critiques de quelques gaz présentant entre eux certaines relations de composition. Ils ont choisi deux séries de composés, gazeux à la température ordinaire ; l’une comprend l’ammoniac et les trois méthylamines, l’autre l'acide chlorhydrique et les chlorures de méthyle et d’éthyle. Ils décrivent leur méthode expérimentale pour laquelle ils ont employé l'appareil de M. Cailletet et discutent les résultats qu'ils ont obtenus. M. RECHERCHES SUR LA TEMPÉRATURE DE CONGÉLATION DES DISSOLUTIONS (2° partie), par M. F.-M. RaouLr. (Journal de physique, 2° série, t. V, p. 64 ; 1886.) SUR LA FORMULE DES RÉSEAUX PLANS, par M. E. BranLy. (Journal de physique, 22 série, &. N, p.73; 1886.) Les calculs qui conduisent à l'établissement direct de la for- mule des réseaux plans sont extrêmement longs. En groupant convenablement les intégrales dont il faut faire la somme, l’auteur obtient une notable simplification. M. . SUR LES RAIES SPECTRALES SPONTANÉMENT RENVERSABLES ET L'ANALOGIE DE LEURS LOIS DE RÉPARTITION ET D'INTENSITÉ AVEC CELLES DES RAIES DE L'HYDROGÈNE, par M. A. Cornu. (Journal de physique, 2° série, t. V, p. 93 ; 1886.) M. Cornu a communiqué à l’Académie des sciences les points 092 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES principaux du présent mémoire. Il constate d’abord combien est peu avancée la connaissance de la relation qui existe entre la composition chimique d’une vapeur portée à l’incandescence dans des conditions définies, et la répartition des raies de son spectre ainsi que leur intensité relative. 11 montre comment il a été conduit à porter son attention sur les raies spontanément renver- sables dont il précise les caractères. Son travail enfin aboutit à la conclusion suivante. Dans les spectres métalliques, certaines séries de raies spontanément renversables présentent sensible- ment les mêmes lois de répartition et d'intensité que les raies de l'hydrogène. « Il n’est pas nécessaire, dit-il en terminant, d'insister longue- ment sur l'importance de cette relation: elle met en évidence l'existence d’une loi très générale relative aux pouvoirs émissifs des vapeurs incandescentes et, d'autre part, elle montre que cette loi de succession des raies spectrales, commune à tant de séries parait devoir être exprimable à l’aide d'une même fonction, que l’on pourra appeler la fonction hydrogénique, laquelle devra jouer un rôle capital dans ces études : le résultat précédent parait donc constituer un premier pas vers la solution des grands problèmes qui se posent en spectroscopie. » | M. NOTE SUR LA CONSTRUCTION DES TUBES A HYDROGÈNE, par M. A. Cornu. (Journal de physique, 2° série, t. V, p. 100 ; 1886.) x ei L'auteur résume les précautions qu'il a été amené à prendre pour obtenir des tubes à hydrogène ne contenant plus que des traces d’impuretés qu'on parviendrait même, dit-il, à faire dispa- raitre entièrement en prolongeant les opérations. Il ajoute que dans ces tubes ainsi purifiés, l'éclat des raies de l'hydrogène est vraiment admirable. M. SUR LES CORPS HYGROMÉTRIQUES, par M. P. Dunes. (Journal de phy- sique, 2Eisérie, LAN, p.103: 41880) Certains corps jouissent de la propriété de condenser à leur surface l'humidité de l’atmosphère, alors même que la vapeur d’eau qui existe dans cette atmosphère n’a pas atteint son point de saturation. Cette propriété appartient surtout aux corps ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 933 poreux ou pulvérulents, mais certains corps parfaitement lisses la possèdent également à un haut degré. Le verre en est un exemple remarquable. On sait combien il est difficile de dessécher complè- tement les appareils de verre et quelle est l'importance de cette opération dans certaines expériences sur les gaz. L'auteur essaie de présenter quelques considérations théoriques sur ces phéno- mènes. M. SUR LA DÉVIATION DES LIGNES ÉQUIPOTENTIELLES ET LA VARIATION DE RÉSISTANCE DU BISMUTH DANS UN CHAMP MAGNÉTIQUE, par M. A. LEpuc. (Journal de physique, 2° série, t. V, p. 116 ; 1886.) Les lecteurs connaissent tous les travaux de M. Leduc sur ce sujet ; 1] les continue en y apportant plus de précision dans le présent mémoire. M. ÉTUDES SUR LA THÉORIE DU TÉLÉPHONE, par M. E. Mercanter. (Journal dep ique MoNSÉLIe AN HD A0 MES) Une étude complète du téléphone électromagnétique comporte trois recherches principales, savoir : 1° Recherches du mécanisme en vertu duquel des ondes sonores simples comme celles des sons musicaux, ou complexes, comme celle de bruits ou de la parole articulée, font varier le champ magnétique d’un aimant où se trouve une lame de fer ou d'acier et produisent ainsi dans une hélice qui entoure l’aimant des cou- rants induits ; 20 Role che de la nature intime de ces courants ; 3° Recherche du mécanisme en vertu duquel la propagation de ces courants dans un appareil semblable au transmetteur permet de reproduire les sons ou bruits qui leur ont donné naissance, avec leur hauteur, leur timbre, leur complexité, sauf une réduc- lion considérable d'intensité. L'auteur fait du téléphone au point de vue de la transmission et de la réception du son une étude complète dont nous avons ren- contré dans les comptes rendus de l’Académie des sciences les principaux résultats. M. 034 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA NÉCESSITÉ DE LA LOI D'ATTRACTION DE LA MATIÈRE, par M. Vascay. (Journal de physique, 2° série, t. V, p.165 ; 1886.) EXPÉRIENCES DE THERMO-ÉLECTRICITÉ, par MM. L. Prceeur et E. JAN- NETTAZ. (Journal de physique, 2° série, t. V, p. 172; 1886.) Les auteurs se sont proposé de montrer que si l’on chauffe en un point déterminé un corps conducteur présentant une texture schisteuse, on détermine dans ce corps des courants thermo- électriques. Leurs expériences ont porté sur le zinc, l’étain, le fer et le cuivre. On a communiqué la texture schisteuse ou, si l’on veut, le long grain, à chacun de ces métaux, par des laminages soignés. M. S 4 MATHÉMATIQUES SUR LA TRANSFORMATION DES SURFACES ALGÉBRIQUES EN ELLES-MÊMES, par M. Prcarn. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, t. CII, D17E01800. On sait que les courbes du genre zéro et du genre un sont les seules qui puissent être transformées en elles-mêmes par une substitution birationnelle renfermant un paramètre arbitraire. Ce théorème, dû à M. Schwartz, est établi par M. Picard à l’aide d’une analyse nouvelle, qui s'étend aux surfaces et donne cette proposition nouvelle : Les surfaces algébriques susceptibles de se transformer en elles- mêmes par une substitution birationnelle renfermant deux para- mètres arbitraires sont du genre zéro ou un, le genre étant ici le nombre des coefficients arbitraires dans le polynôme d'ordre m — 4, adjoint à la surface supposée de degré m. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 939 SUR LA TRANSFORMATION DES SURFACES ALGÉBRIQUES EN ELLES-MÉÈMES ET SUR UN NOMBRE FONDAMENTAL DANS LA THÉORIE DES SURFACES, par M. Picarp. (/bid., p. 549.) Les surfaces susceptibles d’être transformées en elles-mêmes par une substitution rationnelle renfermant un seul paramètre arbitraire peuvent être d’un genre quelconque. On obtient toutes celles dont le genre est p> 1 en prenant pour #, y, 3 trois fonc- tions rationnelles de quatre paramètres X, 1, X, L', les deux premiers liés par une relation algébrique de genre un, les deux derniers par une relation de genre p, sous la condition qu'à un point arbitraire de la surface ne correspondent qu'un seul système de valeurs (à, ) et un seul système (À, p'). Quant aux substitutions birationnelles qui pourraient trans- former en elle-même une surface de genre supérieur à un, elles sont en nombre limité. Le nombre fondamental introduit par M. Picard et qui joue, concurremment avec p, un rôle important dans la théorie des surfaces, est le degré D de la relation q(A,, À,, 0 0 Ap) = 0, qui exprime que la surface adjointe d'ordre m — 4 AO, (x,y,7) + A0, (x,y,2) +. . - + AQh(æ,y,2) = 0 est tangente à la proposée en un point situé en dehors des lignes ou points singuliers de cette surface. Toutes les surfaces admet- tant le même nombre D ne forment qu’un nombrelimité de classes, en appelant classe l’ensemble des surfaces qui se correspondent point par point. SUR UNE QUESTION CONCERNANT LES POINTS SINGULIERS DES COURBES ALGÉBRIQUES PLANES, par M. Guccra. (/bid., p. 594.) L'auteur énonce une propriété générale des courbes algébriques et en déduit ce théorème : Le nombre des conditions simples auxquelles équivaut, pour une courbe algébrique, la condition de posséder en un point donné une singularité donnée, est égal au nombre des intersections réu- nies en ce point de deux courbes quelconques douées de la 930 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES singularité donnée, diminué du nombre exprimant l’abaissement du genre produit par la singularité dans toute courbe algébrique. ————————— NOTE SUR UN PRINCIPE DE MÉCANIQUE RATIONNELLE ET UNE DÉMONSTRATION DONT DANIEL BERNOULLI S’EST SERVI EN 1757, par M. de JONQUIÈRES. (bid., p. 617.) SUR LA TRANSFORMATION DES SURFACES ET SUR UNE CLASSE D'ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES, par M. Picarp. (/bid., p. 635.) Clebsch a démontré qu’une courbe plane algébrique de genre p peut toujours être transformée, par une substitution biration- nelle, en une courbe de degré p + 1. M. Picard énonce le théorème analogue relativement aux surfaces: Une surface d'ordre m, dont les adjointes d'ordre m — dépendent de p — 1 paramètres arbitraires, et qui a p, points communs avec deux de ces adjointes (en dehors des lignes et des points singuliers), peut être transformée par une substitution rationnelle en une surface de degré p;,—p+#4, en supposant p>i. Il passe ensuite aux équations différentielles de la forme Fu: y"y")—0 f étant un polynôme, y’ et y” désignant les dérivées de y par rapport à æ, pour traiter le cas où l'intégrale générale est une fonction uniforme de + sans autre point singulier essentiel que le point x = «. Si le genre de la surface f (y, z, t) = o est supérieur à un, l'équation se ramène à une équation © (y, y’) = o intégrable par les fonctions elliptiques. Quand l'équation f — o est du genre un, on peut, par un procédé que l’auteur indique, reconnaitre si elle est intégrable à l’aide des fonctions abéliennes de deux varia- bles, dont l’une est prise pour constante arbitraire. ÉCOULEMENT VARIÉ DES GAZ, par M. HATON DE LA GOUPILLIÈRE (/bid., pp. 661, 709 et 785.) Dans trois notes consécutives, l’auteur présente une solution complète du problème du remplissage progressif des récipients aux dépens d’un réservoir maintenu à une tension constante p,. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 937 En désignant par V le volume du récipient, originairement à la pression atmosphérique, par Q la section de l'oritice, par » le coefficient de contraction, par p la pression, par v le volume de l'unité de poids et par { le temps, on trouve V To dv v Ù Les calculs indiqués dans cette formule s’achèvent dans les deux hypothèses importantes de l'écoulement isotherme et de l’écou- : lement adiabatique. Quand, au lieu de se remplir, un récipient, primitivement à la pression p,, se vide librement dans l'atmosphère, le poids spéci- fique conserve une valeur fixe 7, et on obtient V 0) mu DUR Er D à dv Avec cette nouvelle formule, le problème de l'écoulement iso- therme ne peut plus être résolu en termes finis, non plus que celui de l'écoulement adiabatique. Toutefois on obtient pour celui-ci une solution très suffisamment approchée en adoptant pour le rapport des deux chaleurs spécifiques la valeur 1, 4o ou 7; on peut alors obtenir le temps en fonction explicite de p. Après ces calculs, l’auteur indique les réserves qu'il convient de faire, d'après les données de l'expérience, sur l'hypothèse admise, suivant laquelle m serait constant. SUR LES SURFACES ENVELOPPES DE CÔNES DU SECOND DEGRÉ, DANS LE CAS OU CHAQUE CÔNE TOUCHE SON ENVELOPPE SUIVANT UN CERCLE, Par M. BzuteL. (/bid., p. 687.) Un cône du second degré, conclut l’auteur, ne peut toucher son enveloppe suivant un cercle de plan réel que quand il est de révo- lution (la surface enveloppée est alors une enveloppedes sphères) ou quand le plan du cercle de contact est parallèle à un plan fixe. D38 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES SURFACES ALGÉBRIQUES SUSCEPTIBLES D'UNE DOUBLE INFINITÉ DE TRANSFORMATIONS BIRATIONNELLES, par M. Picarp. (/bid., p. 730.) On obtient toutes ces surfaces en prenant pour les coordonnées ?, y, z d'un quelconque de leurs points des fonctions uniformes quadruplement périodiques de deux paramètres ou des dégéné- rescences de pareilles fonctions. Ce théorème permet de faire l'étude complète de l'équation dif- férentielle du second ordre 11 + y: y;y") 0 quand son intégrale générale est uniforme. Dans le cas où y, y, y" s'expriment par des fonctions uniformes ayant effectivement quatre couples de périodes, l'intégrale générale y est de la forme y = o(ax + C, a'x + C') a et a’ étant deux constantes, GC et C’ étant arbitraires, et o (u, v) représentant une fonction quadruplement périodique de et o. SUR LES TRANSFORMATIONS DES SURFACES EN ELLES-MÈMES, par M. Poincaré. (/bid., p. 732.) L'auteur donne du théorèmede M. Picard(v. ci-dessus, p. 536)une démonstration fondée sur les propriétés des groupes continus. Ce mode de raisonnement est applicable à d’autres questions. Aïnsi pour qu’une équation différentielle du premier ordre n'ait qu'un nombre fini de points singuliers, il faut qu’elle soit réductible aux équations linéaires, ou intégrable soit algébriquement, soit par quadratures (Fuchs, Poincaré). D’après l’analyse exposée dans la présente note, ilen est encore de même pour les équations d'ordre supérieur. EXTENSION DU THÉORÈME DE RIEMANN-ROCH AUX SURFACES ALGÉBRIQUES, par M. Nœrtuer. (/bid., p. 734.) Avant d'entrer en matière, l’auteur donne une relation qui lie les deux nombres p et p, relatifs à une surface (voir ci-dessus, p. 536) et le nombre appelé D par M. Picard (voir ci-dessus, p.535); ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 939 en désignant par 4; l’ordre de multiplicité d'un point multiple isolé de la surface, on à | D + Zu: = A (3p + p, +3). M. Nœther:fait connaître ensuite son extension du théorème de Riemann-Roch. Soit C une courbe de genre x située sur une sur- face f de genres p et p,; elle fait partie d’un système linéaire 2 de courbes du même ordre situées sur f ; soit g + 1 le nombre des constantes arbitraires d’une fonction rationnelle de x, y, 3 qui de- vient infinie en CG; soit s le nombre des points d'intersection mo- biles de C avec une courbe Z quelconque ; soit enfin 9 Le nombre des surfaces d'ordre »m— { adjointes à f et linéairement indépendan- tes qui passent par C; on a en général Gps ne OT Exceptionnellement 4 peut être supérieur au second membre de cette relation. SUR L'ÉCOULEMENT D'UN GAZ QUI PÉNÈTRE DANS UN RÉCIPIENT DE CAPACITÉ LIMITÉE, par M. Huconior. (/bid., p. 922.) Un récipient renfermant de l’air à une pression p, est mis en communication avec un réservoir entretenu à une pression cons- tante p, > pe. Pour la transformation isothermique, l’auteur trouve, en dési- gnant par V le volume du réservoir, par la section de l’orifice, par » le coefficient de contraction, par 0 la température centi- grade dr HU dou (0,638 — 0,264 pe) mOVR(6 + 273) Pi et pour la transformation adiabatique == RO (05054 — 0,462 =: De mQVR(O + 273) Je 040 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES QUELQUES REMARQUES SUR LA DÉTERMINATION DES VALEURS MOYENNES, par M. KRoNEckER. (/bid., p. 980.) Soit ©, + ©, + ©, + .… une série convergente à termes réels; d, Y, Ÿ, .… des quantités réelles positives, croissant avec n au delà de toute limite. L’autre montre que pour des valeursindéfiniment croissantes de n < L Lim (gp; M +... + on dr) —0! Un il en est de même de : 1 - Him MES TI (Om+1 m1 + Pm+2 Um+2 + no à +- On Un). En particulier, si l’on fait HT dx = k, on en déduit, si la série CAHENCRARCE 1 dE 2 ca 3 no est convergente, les deux théorèmes lim 2 @ Le ee n—=oœ Î |. 1 lim n=œo 1 —M (Cm+1 +... +) —=0 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1886 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. | Sul PHYSIOLOGIE DEUXIÈME NOTE SUR LE ROLE DU FOIE DANS LES INTOXICATIONS, par M. RoGer. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 407.) INFLUENCE DE LA RESPIRATION SUR LA CHALEUR CHEZ LE CHIEN, par M. Cu. Ricuer. (Comptes rendus de la Soc. de, Biologie, 1886, p- 397.) NOTE SUR L'ACTION ANTISEPTIQUE DU SALOL, par M. PINET. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p, 450.) ALTÉRATIONS DE LA SENSIBILITÉ A LA SUITE DE LÉSIONS DES CENTRES DITS PSYCHO-MOTEURS, par M. Dupuy. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 465.) NOTE SUR UNE SEPTICÉMIE DU LAPIN, par M. DAREMBERG. (Comptes ren- dus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 457.) RECHERCHES HÉMATOSCOPIQUES SUR LA QUANTITÉ D'OXYHÉMOGLOBINE CHEZ L'HOMME ET LES DIVERS ANIMAUX, par M. HÉNOCQUE. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 493.) Revue pes TRav. sent. =- T,. VIT, n° 11. 39 942 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE L'INTOXICATION PAR LE SUBLIMÉ CORROSIF EMPLOYÉ COMME ANTISEP- TIQUE, par M. L. BuTTE. (Comptes rendus de la Soc. de Biologre, 1886, p. 491.) SUR L'ACTION THÉRAPEUTIQUE DU TANNIN DANS LA TUBERCULOSE, par MM. Raymown et ARTHAUD. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1885, p. 489.) EXPÉRIENCES SUR LA VIE DES POISSONS DANS DIVERS MILIEUX ET SUR L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DES DIFFÉRENTS SELS DE SOUDE, par M. Cu. Ricuer. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 482.) CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA MYOPATHIE ATROPHIQUE PROGRESSIVE, par MM. Lanpouzy et DÉJERINE. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 478.) RECHERCHES SERVANT A ÉTABLIR QUE CERTAINS PHÉNOMÈNES NERVEUX PEUVENT ÊTRE TRANSMIS D'UN SUJET A UN AUTRE SUJET SOUS L'INFLUENCE DE L'AIMANT, par M. BaBinsxi. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 475.) NOTE SUR L'ACTION DE LA LUMIÈRE SOLAIRE SUR LES SPORES DU BACILLUS ANTHRACIS, par M. P. Reuss. (Comptes rendus de la Soc. de Bio- logie, 1886, p. 469.). La lumière détruit non seulement le bacillus anthracis mais même ses spores. P.R. NOTE SUR L'ÉTAT ET LE ROLE DE LA SENSIBILITÉ ET DES FIBRES RÉCUR- RENTES A LA SUITE DES PHÉNOMÈNES QUI ACCOMPAGNENT LA SECTION EXPÉRIMENTALE OU PATHOLOGIQUE DES NERFS MIXTES ET EN PARTICULIER DU NERF MÉDIAN, par M. LABORDE. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 469.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 543 Du DANGER QUE PEUVENT PRÉSENTER LES INJECTIONS D'HYDROGÈNE SUL- FURÉ DANS LE RECTUM, par M. BERGEON. Outre les accidents de rectite locale, l’auteur a souvent observé des phénomènes d'intoxication générale qui lui font dire que l’em- ploi doit être très surveillé. Ps Re: RECIIERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA PHYSIOLOGIE NORMALE ET PATHOLO- GIQUE DE LA CIRCULATION SPLÉNIQUE PAR RAPPORT A LA MÉGALOSPLÉNIE, par M. Gricorescu. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 501.) DE LA CULTURE DU MICROBE DE LA TUBERCULOSE, par MM. Nocarp et Roux. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 603.) En ajoutant de la glycérine aux différents milieux de culture déjà expérimentés, les deux auteurs ont obtenu des résultats très supérieurs à ceux de leurs devanciers. P.R. TRANSPLANTATION D'UNE PEAU DE GRENOUILLE SUR UNE PLAIE BOURGEON- NANTE DE BRULURE, par M. le D' DUuBOURGUET. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 574.) RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR L'INTOXICATION PAR LE SUBLIMÉ EMPLOYÉ POUR LE LAVAGE DES MUQUEUSES SAINES ET DES PLAIES, par MM. Do- LÉRIS et BuTTE. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1886, p' 202) Le lavage des muqueuses saines avec le sublimé est sans incon- vénient. Le lavage des plaies, au contraire, amène de la diarrhée et de l’albuminurie. Peche SUR LA MÉTHODE DES INJECTIONS RECTALES GAZEUSES DANS LE TRAITE- MENT DES MALADIES, par M. V. MOREL. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie 1886, p. 259.) 94 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR UN NOUVEAU PROCÉDÉ DE DOSAGE DE L'OXYGÈNE ET DE L'ACIDE CAR- BONIQUE DE LA RESPIRATION, par M. RicueT. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 621.) LA CATARACTE PRODUITE PAR LA NAPHTALINE, par MM. Boucxap et CHaRRix. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p.614.) La naphtaline introduite dans le tube digestif du lapin, produit a cataracte. Le mécanisme de cette maladie est encore inconnu. PAR: OBSERVATIONS A PROPOS DU DOSAGE DU SUCRE DANS LE SANG, DANS LE FOIE DES MAMMIFÈRES ET DANS L'OŒUF DES OISEAUX, par M. DASTRE. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 605.) NOTE SUR L’'ACIDE CARBONIQUE DU SANG, par MM. GRÉHANT et Quix- QuAUD. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 219.) Dans le sang altéré, l’acide carbonique est surtout dans les globules. Ceux-ci aident d’ailleurs beaucoup à la dissociation de l'acide carbonique dans l'acte de la respiration PR NOTE PRÉLIMINAIRE SUR L'ACTION DE LA PIPÉRIDINE ORDINAIRE, par MM. OEscuner pe Conixcx et PINET. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 218.) Sur les animaux à sang froid, la pipéridine agit comme l’hexa- hydrure de pyridine. PH: PROCÉDÉ EXPÉRIMENTAL TRÈS SIMPLE POUR CONSTATER CHEZ LE CHIEN, LE JEU FONCTIONNEL DU VOILE DU PALAIS ET DE SES PILIERS DANS LE SECOND TEMPS DE LA DÉGLUTITION, par M. LABoRDE. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886.) PR: ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 049 ACTION DE L'HYPNONE SUR LE SANG, par MM. LABORDE et QuiINouAUD. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 209.) Conclusions des auteurs. Tous les chiens en expérience ont succombé rapidement. L’hypnone est donc un poison dange- reux. Eh INHIBITION GÉNÉRALE PAR IRRITATION CÉRÉBRALE, par M. E. Dupuy. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 205.) CHIEN PRIVÉ DE CENTRES CÉRÉBRAUX PSYCHO-MOTEURS, par M. le Dr EuGÈxE Dupuy. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 205.) DE L’ABAISSEMENT DE LA TEMPÉRATURE DES FIÉVREUX PAR L'AIR AMBIANT, par M. DE Souza. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, D 2007) L'auteur se contente pour refroidir les fiévreux de les décou- vrir dans leur lit. Il prétend avoir retiré de cette pratique le plus grand bénéfice. ER. EXPRESSION GRAPHIQUE DE LA FERMENTATION. — INFLUENCES DES DIVERS AGENTS PHYSIQUES, par M. P. REGNARD. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 197.) CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DES VIBRATIONS DU DIAPASON, par M. FéRÉ. (Comptes rendus de la Soc. de Biologte, 1886, p. 195.) Les conclusions de M. Féré sont qu'il conviendra toujours pour le traitement des paralysies hystériques de se servir de préférence du diapason à vibrations longues. EE 046 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES : RECHERCHES CLINIQUES ET EXPÉRIMENTALES SUR LA PARALYSIE RADIALE, par MM. Vuzpran et DÉJERINE. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 187.) | Les conclusions des auteurs sont que, dans la paralysie radiale par compression, il doit toujours y avoir un point lésé dans le nerf à l'endroit même de la compression. ERA SUR UN APPAREIL DE M. LUDWIG PERMETTANT DE MESURER LA QUANTITÉ DE SANG QUI TRAVERSE L'AORTE EN UN TEMPS DONNÉ, par M. Vox FREY. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 176.) NOTE SUR UN CAS D'AMAUROSE HYSTÉRO-TRAUMATIQUE, par M. FÉRÉ. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 178.) SUR LA FORMATION DES CELLULES ET LA SYNTHÈSE DES PROTOPLASMAS, par M. DecaGny. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, D: 170) SUR UN PHÉNOMÈNE PHYSIQUE ANALOGUE A LA CONDUCTIBILITÉ NERVEUSE, par M. p'ARSONVAL. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, P. 171.) SUR LES SENSATIONS DE POIDS, par M. CHARPENTIER. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 169.) Quand on veut étudier sur un malade la sensation de poids, il est absolument nécessaire de le faire par l'intermédiaire de surfaces toujours égales. Cet élément a la plus grande importance. P.R. NOUVELLES RECHERCHES SUR L'ÉLIMINATION DE L'OXYDE DE CARBONE APRÈS UN EMPOISONNEMENT PARTIEL, par M. N. GRÉHANT. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 166.) Les expériences de l’auteur démontrent d’une facon certaine ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 017 que l’oxyde de carbone introduit dans l'organisme ne s’y brûle pas mais qu'il est éliminé en nature. PR —"—— TRAVAUX DU CONSEIL CENTRAL D'HYGIÈNE PUBLIQUE ET DE SALUBRITÉ, 1886 (SEINE-INFÉRIEURE.) Le nombre, la variété des établissements industriels qui se créent s’agrandissent ou se modifient chaque année dans le département de la Seine-Inférieure rendent considérable le rôle que remplit le Conseil d'hygiène de ce département. Aussi le volume qui rend compte des travaux de ce Conseil pour l’année 1886, n'est-il pas moins intéressant que celui des années précédentes. La première partie contient les rapports sur un grand nombre d'établissements industriels. Viennent ensuite les rapports des épidémies et des épizooties. Parmi les communications faites au Conseil nous cite- rons une note de M. le docteur Deshayes sur le Æôle des Ptomaines dans laltération des substances alimentaires. Enfin les rapports sur le service de la vaccine dans le département. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DE MÉDECINE LÉGALE DE FRANCE, t. IX, 26 partie. Ce bulletin comprend entre autres travaux intéressants, la relation médico-légale d’une affaire d'intoxication par la colchi- cine, suivie d’acquittement, lue par M. Brouardel; des recherches expérimentales sur les lésions intestinales produites par les poisons dits drastiques, par le D' Lucien Butte; un rapport sur la gangrène des extrémités par application de la solution phéni- quée forte et en particulier de la solution dite : Phénol Bobœuf, par M. Secheyran ; un autre sur le viol dans l’hyptonisme et les élats analogues, par le Dr Gilles de La Tourette. MÉMOIRES ET BULLETINS DE LA SOCIÉTÉ DE MÉDECINE ET DE CHIRURGIE DE BORDEAUX, 1886, 3° et 4° parties. Ce volume contient un grand nombre d'observations cliniques qui ont donné lieu, au sein de cette importante société, à des discussions de grande valeur. Nous signalerons un mémoire 948 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES original sur le rôle du cervelet dans la production des phénomènes psychiques du Dr Bitot. MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ DE MÉDECINE DE NANCY, 1885-1886. Ce recueil comprend pour cette période quarante communi- cations et présentations diverses relatives à la médecine, à la chi- rurgie, à l'obstétrique et la chimie. Non seulement le nombre mais aussi l'importance des travaux prouvent l’activité de cette société qui continue à occuper une place très honorable parmi les asso- ciations scientifiques de notre pays. | LE PLATRAGE DES VINS ET L'HYGIÈNE PUBLIQUE, par le D' N. CosrTe. L'auteur a pour but de démontrer, d’une part les variations nombreuses des opinions émises au sujet de la nocuité du plâtrage des vins et des circulaires ministérielles qui en ont été les consé- quences pratiques ; d'autre part que le plätrage dans une limite modérée est d’une parfaite innocuité. Les entraves apportées par les diverses circulaires ministérielles sur ce sujet ont un résultat désastreux pour le commerce des vins français favorisant au contraire le commerce de l'Espagne et de l'Allemagne. JOURNAL DE MÉDECINE DE L'OUEST, 2° série, 18° année, t. XX, 1886, 4e trimestre. Ce numéro contient des observations d'opérations pratiquées à l’Hôtel-Dieu de Nantes, une note sur la déviation du tronc brachio- céphalique et de la carotide droite dans l’adénopathie trachéo- bronchique. Présentations de pièces anatomiques. BULLETINS ET MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ MÉDICALE DES HOPITAUX DE PARIS, 7, 8;°9, 40, 44, 12. Thérapeutique générale de la syphilis. Nature et traitement de l’angine de poitrine sont les deux sujets qui ont particulière- ment fait les frais des séances de cette importante société. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 049 RAPPORT SUR LES TRAVAUX DU CONSEIL CENTRAL DE SALUBRITÉ ET DES CONSEILS D’ARRONDISSEMENT DU Nor», pendant l’année 1886. Ce volume à un grand nombre de rapports sur des affaires qui ont trait uniquement à des établissements classés et ne touchent que des intérêts parliculiers ou des groupes restreints. L'année 1886 n'ayant heureusement présenté aucune menace épidémique qui ait ému les populations du département, il n’y a pas lieu de faire des études spéciales et de prendre de grandes mesures pro- phylactiques. Ces rapports sont suivis du compte rendu des épidé- mies, des épizooties, et des travaux du comité de vaccine. De là la monotonie et le peu d'intérêt que présente le volume de cette année. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MÉDICALE DE L YONNE, t. XX VII, 1886. Ce bulletin ne contient aucun travail original qui nécessite une attention particulière. UNION MÉDICALE DE LA SEINE-INFÉRIEURE, 25° année, 1886. JOURNAL DE LA SOCIÉTÉ DE MÉDECINE DE ROUEN. Rien d’intéressant. Rapports sur des candidatures. Affaires inté- rieures. Notices nécrologiques, etc. BULLETINS ET MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ DE MÉDECINE DES HOPITAUX, 1887, n° 14-15. Nous signalerons particulièrement les recherches cliniques de M. Hozem. DE LA SECTION DES NERFS A DISTANCE, par M. Assaxy. (Comptes rendus de la Société de Biologie, 1886, p. 165.) En suturant les nerfs coupés et en les prenant au loin on obtient des résultats meilleurs, l’élasticité des nerfs ne tendant plus à couper la suture. PS 990 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES EFFETS DE L'IRRITATION THERMIQUE DU CERVEAU, par M. E. Dupuy. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 164.) On peut attribuer les résultats obtenus à une action à distance, la masse de substance nerveuse qui reste entre le point lésé par le fer rouge et la moelle cervicale est absolument indemne. P.R. APPAREIL POUR MESURER L'ACUITÉ AUDITIVE OU ACOUMÈTRE A EXTRA- COURANT, par M. p'ARSONVAL. (Comptes rendus de la Soc. de Biologie, 1886, p. 163.) Un courant électrique fait vibrer à la fois un téléphone et un diapason Mercadier ; un rhéostat permet de diminuer l'intensité du courant et par conséquent du son. On peut se servir de cet appareil pour apprécier l’acuité auditive d'un malade. P:R: CONTRIBUTION A L'ANATOMIE PATHOLOGIQUE DE LA CIRRHOSE HYPERTRO- PHIQUE, AVEC ICTÈRE CHRONIQUE, par MM. HaANoT et SCHACHMANN. (Arch. de physiologie normale et pathologique, 3° série, t. IX, année 1887.) Ces auteurs ont étudié la genèse des canalicules biliaires de nouvelle formation, considérée par quelques anatomo-patholo- gistes, comme caractéristique de la cirrhose atrophique. Ces néo- formations, d’après eux, se présenteraient également dans les autres affections du foie. Le caractère anatomique le plus saillant de la cirrhose atro- phique, serait l'intégrité des cellules hépatiques, contrastant avec une hyperplasie conjonctive considérable. NOUVELLES RECHERCHES SUR LA PATHOGÉNIE DES DILATATIONS BRONCHIQUES ET DES BRONCHO-PNEUMONIES QUI LES ACCOMPAGNENT, par M. C. LEROY, professeur à la Faculté de Lille. (/bid.) La lésion bronchique est accompagnée d’altérations du poumon et se relie à une maladie générale du poumon, Le développement angiomateux constaté dans les parois des bronches, se rencontre ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE oo également à l'extérieur du lobule. Il existe un ensemble de lésions conjonctives et vasculaires généralisées à toute la charpente con- jonctive du lobule et qui ne sont pas liées nécessairement aux altérations des bronches. NOTE SUR UNE VARIÉTÉ D'ERYTHÈME PASSAGER, SURVENANT CHEZ LES INDIVIDUS SOUMIS A LA MÉDICATION CHLORALIQUE ET ALCOOLIQUE, par M. BargiLLox. (/bid. L'exanthème du au chloral se présente principalement chez les enfants, il est caractérisé par sa fugacité et une apyrexie complète. La principale condition de production de l’exanthème, est l’ingestion associée du chloral et de l'alcool. Le chloral seul est ordinairement incapable de donner lieu à l'éruption. À PROPOS DES GAINES SÉREUSES ANNEXÉES AUX TENDONS DES MUSCLES RADIAUX EXTERNES, par MM. DEBIERRE ET RocHET. (/bid.) Il n'existe qu'une gaine séreuse annexe des tendons radiaux, gaine tantôt double, tantôt unique. Dans ce dernier cas et c'est le plus fréquent, elle communique avec celle du long extenseur. La gaine antibrachiale de Larcher est artificielle. DE L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DE L'ULÉXINE, par M. PINET. (/bid.) A la dose de 05,005 sur les grenouilles, le chlorhydrate d’ulexine détermine rapidement des convulsions cloniques de courte durée, auxquelles succèdent rapidement une résolution complète, avec abolition des mouvements respiratoires et persistance des battements du cœur. L'état de résolution est déterminé par une action sur le système nerveux, le système musculaire restant intact. Les centres nerveux ont leur excito-motricité abolie avant que les nerfs perdent leur pouvoir excito-moteur. DES CARACTÈRES ANATOMO-PATHOLOGIQUES GÉNÉRAUX DES LÉSIONS DE CAUSE MICROBIENNE, par M. L. Bar. (/bid.) L'auteur s’est attaché dans ce travail à démontrer que les lésions 092 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES anatomo-pathologiques des maladies infectieuses sont aussi spé- cifiques que le microbe qui les détermine, que leurs caractères particuliers constituent une individualité telle qu'elle sert à reconnaitre et à caractériser la lésion plus facilement et tout aussi sûrement que la recherche du parasite lui-même. Les maladies infectieuses, que l’on considère généralement comme des types de maladies générales, sont pour M. Bard, essentiel- lement locales, envisagées au point de vue de l'anatomie générale. Sa théorie repose sur la spécificité cellulaire et sur l’affinité de chaque parasite pour tel ou tel élément cellulaire, à l'exclusion des autres. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA PARALYSIE ASCENDANTE AIGUE, par MM. A. Prrres et L. VAILLARD. (/bid.) Dans le cas étudié, l'intégrité absolue des centres nerveux, les altérations des nerfs différant complètement des lésions caracté- ristiques de la dégénération wallérienne conduisent les auteurs à admettre une désorganisation primitive de la fibre nerveuse, déterminée directement par un agent infectieux ou autre. RECHERCHES SUR LES FORMIATES INTRODUITS DANS L'ORGANISME, par MM. GRÉHANT et Quixquaup. (/bid.) A l’aide d’un procédé nouveau, basé sur la décomposition des formiates par l’acide sulfurique, MM. Gréhant et Quinquaud démontrent que les formiates introduits dans l'organisme, ne sont pas transformés en carbonates, mais passent en majeure partie dans les urines sans subir de décomposition. RECHERCHES SUR LE BACILLE TYPHIQUE ET L'ÉTIOLOGIE DE LA FIÈVRE TYPHOÏDE, par MM. A. CHANTEMESSE et F. VipaL. (/bid.) Ces auteurs ont obtenu des cultures des bacilles typhiques pris sur le cadavre ou dans les fèces de malades.+Le sang est généra- lement très pauvre en bacilles. MM. Chantemesse et Vidal ont trouvé également ce bacille dans des eaux incriminées. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 993 Ils ont obtenu chez des animaux inoculés avec le bacille retiré du corps humain, un état morbide spécial, qui ne peut être regardé comme la fièvre typhoïde de l’homme, mais qui dans certains cas est accompagné de diarrhée, de fièvre et du gonflement de la rate. RECHERCHES CLINIQUES ET EXPÉRIMENTALES SUR LES PARALYSIES MERCU- RIELLES, par M. LETULLE. (/bid.) Après avoir constaté la localisation fréquente des paralysies sensitivo-motrices, chez les hydrargyriques, M. Letulle admet la prédominance des lésions des nerfs périphériques sur les altéra- tions des centres nerveux. Ces lésions portent sur la myéhne et semblent respecter le cylindre-axe, SUR LES EFFETS PHYSIOLOGIQUES DE DEUX COLORANTS ROUGES AZOIQUES, TRÈS EMPLOYÉS POUR COLORER LES SUBSTANCES ALIMENTAIRES, par MM. ARLOING et CAZENEUVE. (/bid.) Ces auteurs ont étudié l’action physiologique du rouge soluble de rocelline A et B, en soumettant des animaux, soit à une intoxi- cation rapide, soit à une intoxication lente. Il résulte de leurs expériences que ces produits ne sont toxiques qu'à des doses extrèmement élevées et peuvent par conséquent être employées sans inconvénient. DES TUMEURS MIXTES DE L'OVAIRE, par M. G. Pourine. (/bid.' D'après ses observations nouvelles, l’auteur admet entre les kystes mucoïdes de l'ovaire et les kystes dermoïdes, toute une série de tumeurs intermédiaires. EFFETS DE L'ANÉMIE TOTALE DE L'ENCÉPHALE ET DE SES DIVERSES PARTIES, A L'AIDE DE LA DÉCAPITATION SUIVIE DES TRANSFUSIONS DE SANG, par MM. G. Hayen et BaRRiER. (/bid.) La transfusion était pratiquée directement de chien à chien, ou mieux du cheval au chien en observation. Les résultats différent 994 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES suivant que la transfusion est faite à l'une des trois périodes préa- gonique, agonique ou postagonique. Immédiatement après la décapitation, l'injection du sang artériel d’un autre animal, dans les carotides, permet d'entretenir les manifestations volontaires. Dans la période agonique, le retour du sentiment ne survient qu'au bout d’un certain temps d'irrigation. Enfin au bout de quelques minutes, la transfusion ne peut faire apparaitre que des mouvements reflexes. SUR LA MULTIPLICATION DES CELLULES DE LA MOELLE DES OS PAR DIVISION INDIRECTE DANS L'INFLAMMATION, par V. CorniL. (/bid.) Dans la moelle des os enflammée, les cellules géantes et les cellules de moyen volume se multiplient, soit par karyokinèse, soit par d’autres modes de multiplication. SUR LA KARIOKINÈSE DES CELLULES ÉPITHÉLIALES ET DE L'ENDOTHÉLIUM VASCULAIRE OBSERVÉE DANS LE REIN A LA SUITE DE L' EMPOISONNEMENT PAR LA CANTHARIDINE, par MM. Corxir et Toupert. (/hid.) NOUVEAUX FAITS POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES LÉSIONS HISTOLOGIQUES DU REIN DANS LE DIABÈTE SUCRÉ, par M. [. Srraus. (/bid.) La lésion d'Ehrlich (infiltration glycogénique des cellules des anses de Henle), quoique caractéristique du diabète, est moins constante que la métamorphose vitreuse de ces mêmes cellules (Lésion d’Armanni). RECHERCHES SUR L'ANATOMIE PATHOLOGIQUE ET LA NATURE DE LA LEUCO- PLASIE BUCCALE, par M. H. LeLoir. (/bid.) RECHERCHES SUR LES TUMEURS MALIGNES DES MUSCLES STRIÉS, par M. Hector Carisriant. (/bid.) Les fibres musculaires dans certains cas s’atrophient en masse avec ou sans une prolifération préalable de leurs noyaux, d’autres ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 999 fois, les cellules épithéliales détruisent partiellement la fibre musculaire en pénétrant dans son intérieur. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA SCLÉROSE EN PLAQUE À FORME PARALY- TIQUE, par MM. GizBerT et Lion. (/bid.) Ces auteurs ont étudié une variété hémiplégique accompagnée des troubles trophiques. SUR LES CONDITIONS PATHOGÉNIQUES DE L'ICTÈRE ET SES RAPPORTS AVEC L'UROBILINURIE, par MM. KRExER et ExGEL. (/bid.) Le rôle attribué au catarrhe des voies biliaires dans la patho- génie de l'ictère parait exagéré pour ces auteurs. D'après leurs recherches cliniques et expérimentales, l’ictère serait dù soit à l'apport au foie d’une quantité considérable d’hémoglobine par suite de destruction globulaire exagérée, soit à une diminution dans le nombre des cellules hépatiques chargées d'élaborer cette substance. Quant à l’urobiline qui apparaît dans l'urine, elle provient de la matière colorante biliaire dans les tissus. NOTE SUR LES LÉSIONS DE LA PEAU DANS LA MÉLANODERMIE CONGÉNITALE, par M. G. Varior. (Zbid.) RECHERCHES SUR LES RAPPORTS QU'AFFECTE LE GONOCOCCUS AVEC LES ÉLÉMENTS DU PUS BLENNORHAGIQUE, par M. Emile LEGRaIN. (/bid.) M. Legrain s'est attaché à déterminer les rapports exacts du gonococcus avec les cellules épithéliales du canal de l’urèthre et avec les globules de pus, aux différentes périodes de la maladie. Au début, le microbe se rencontre sur l’épithélium puisil envahit la profondeur de la muqueuse et apparait dans les globules de pus (période aiguë) et finit par revenir à la surface où 1l se loca- lise dans la période subaigüe. 996 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA NÉVRITE ALCOOLIQUE, par M. J. DEJERINE. (/bid. ANALYSEUR BACTÉRIOLOGIQUE POUR L'ÉTUDE DES GERMES DE L'EAU. (/bid.) L'auteur s’est attaché à supprimer les intermédiaires au contact desquels l’eau à analyser est exposée à prendre de nouveaux germes. La pipette utilisée pour prendre l’eau suspecte sert ensuite pour opérer une répartition égale des gouttes sur les plaques de gélatine. RECHERCHES SUR L'ACTION DES MICRO-ORGANISMES DE LA BOUCHE SUR QUELQUES SUBSTANCES ALIMENTAIRES, par M. ViGnaL. (/hid.) L'auteur complète la liste des dix-sept micro-organismes, signalés par lui l’année dernière, en ajoutant deux nouveaux parasites, le micrococcus Pasteuri et le coccus K. L'action de ces différents micro-organismes sur les substances étudiées : albumine, fibrine, gluten, lait sucré est assez variable. C’est ainsi que neuf d’entre eux transforment le glucose en alcool, tandis que les dix autres restent sans action. La fibrine est dissoute par douze micro-organismes et ne subit aucune modifi- cation des autres. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA PHYSIOLOGIE DU MOUVEMENT CHEZ LES HYSTÉRIQUES, par MM. Biner et FERRÉ. (/bid.) Ces auteurs ont étudié chez des hystériques (hommes et femmes) à l’état de veille les différents phénomènes constatés pendant l'état d'hypnose. L'existence de ces phénomènes constatée chez des sujets évidemment prédisposés montre que l’état d'hypnose hystérique ne crée rien qui n'existe déjà à l’état de veille, mais rend appréciables en les exagérant des phénomènes spontanés et préexistants. C’est ainsi qu'ils ont obtenu chez des sujets présen- tant de l’anesthésie de la peau et du sens musculaire : la plasticité musculaire de la catalepsie ; la répétition inconsciente de mouve- ments passifs, d’une contraction faradique, etc., et dans certains cas des associations inconscientes de mouvements. Ces auteurs é cède: ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE Hop ont poursuivi également l'étude des mouvements volontaires exécutés avec les membres anesthésiés, le malade ayant les yeux fermés et ils ont constaté que dans ce cas (principalement à propos des phénomènes graphiques) les mouvements volontaires survivent à la perte de conscience des mouvements passifs. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LE PLANCHER DE LA BOUCHE, AVEC ÉTUDE ANATOMIQUE ET PATHOGÉNIQUE SUR LA GRENOUILLETTE COMMUNE OÙ SUBLINGUALE, par M. G. SUZANNE. (/bid.) Travail du laboratoire d'anatomie pathologique de la Faculté de médecine de Bordeaux. L'auteur d’après ses recherches rejette la théorie pathogénique de la grenouillette par rétention de salive, elle serait due d’après lui par la transformation muqueuse de tous les éléments de la glande sublinguale ; acini et travées conjonctives. ÉTUDE EXPÉRIMENTALE SUR LA CIRRHOSE ALCOOLIQUE DU FOIE, par MM. I. Srraus et P. BLoco. (/bid.) Ces auteurs ont expérimenté sur des lapins. Ces animaux rece- vaient quinze grammes d'alcool environ par jour et pendant un temps variable de six mois à un an. L'examen nécropsique a montré que l'absorption prolongée d'alcool détermine en même temps qu'une gastrite chronique intense, des lésions du foie, lésions nettement systématisées dans la capsule de Glisson. DE LA MYÉLITE CAVITAIRE, par MM. A. Jorrroy et AcraRp. (/bid.) Ces auteurs ont cru devoir donner une nouvelle dénomination à une affection médullaire connue sous le nom d’hydromélie de myélite-péri-épendym'aire, etc. Cette lésion serait une myélite avec un siège spécial au voisinage de l’épendyme. L’oblitération des vaisseaux qui servent à la nutrition de la substance grise déterminent des foyers de ramollissement, dont la résorption donne naissance à des cavités à paroi bien limitée. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 11. 40 DO8 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES $ 2 ANTHROPOLOGIE PHYLOGÉNIE ET ONTOGÉNIE, par M. le Dr Fauvezse. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 487.) L'auteur présente quelques réflexions sur l’évolution des espèces dans la suite des temps, comparée au développement des indi- vidus. E. O. ANTHROPOLOGIE ET PHILOLOGIE, par M.O.BEAUREGARD. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 2, p. 220.) Dans ce travail, l’auteur s’est proposé, d’abord de faire ressortir l'importance de l'étude des mots des différentes langues, pour la connaissance des mœurs des peuples anciens et modernes, et ensuite de montrer l'utilité de l'étude comparative des langues, pour la classification des races dans l'antiquité et dans les temps modernes. E. O. SOCIÉTÉ D’ANTHROPOLOGIE FONDÉE PAR DES FEMMES A WASHINGTON, par M. Francis WiLson. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1880, 32 SÉTIE, NL EXP 000732) DE L’HÉRÉDITÉ, DE L’ATAVISME, par le Dr FauveLce. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, t. IX, pp. 54 et 77.) Dans ces deux études l’auteur cherche à établir la part qu'il faut faire, dans les phénomènes du développement, pour l’in- fluence des causes mécaniques et pour l’hérédité proprement dite. Il n'y a de réellement héréditaires que les caractères anatomiques des éléments constitutifs et leurs diverses propriétés, ces carac- tères et ces propriétés se transmettant de génération en généra- tion par les cellules reproductrices qui en contiennent tous les principes. Quant à la forme, elle serait le plus souvent le résultat de l’action des agents extérieurs. ANABYSES:ET ANNONCES. :— ANTHROPOLOGIE 999 D'autre part, si le terme d'hérédité ne parait pas suffisant pour désigner les faits incontestables de réapparition de caractères que les transformations par sélection permettent de constater, on peut dans ces cas employer l'expression d’atavisme. Mais tous les autres phénomènes qu'on a voulu réunir sous cette appellation ne sont que des variations ou des arrêts de développement rappelant d’une manière plus ou moins grossière certaines formes ancestrales. M. D. PRÉCIS D’ANTHROPOLOGIE, par MM. Abel HoveLacouEe et Georges HERVE. (In-8 avec figures dans le texte, Paris, 1887, Adrien Delahaye et Emile Lecrosnier, édit.) INTRODUCTION A L'ÉTUDE DES RACES HUMAINES, par M. A.DE QUATREFAGES. (1 vol. grand in-8, avec 225 gravures dans le texte, 4 planches et 2 cartes. Paris, 1886, Hennuyer, édit.) En présentant ce volume à l’Académie des sciences, dans la séance du 26 octobre 1886, l’auteur en a donné une analyse suc- cincte (voir Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, t. CII, n°17,p.721), que nous ne pouvons mieux faire que de résumer ici. M. de Quatrefages insiste particulièrement, dans son ouvrage, sur les découvertes paléontologiques récentes, qui permettent de faire remonter l'existence de l’homme en Europe, non seulement jusqu'aux premiers temps de la période quaternaire, mais jusqu'à la période tertiaire. IL montre que, dès les temps quaternaires, l’homme occupait la terre entière et avait atteint les extrémités de ce que nous appelons l’ancien et le nouveau continent ; il fait voir aussi que la plupart des races qui vivaient dans les temps reculés ont subsisté jusqu'à nos Jours et qu'il n'y a pas eu, après l’époque paléolithique, de hiatus, de rupture dans la chaine des populations. Les débuts de l’époque géologique actuelle ont été marqués par l’arrivée en Europe de tribus qui conservaient encore les industries rudimentaires de la période précédenteet dont les plus avancées n’avaient encore d’autres animaux domestiques que le Chien. Après les hommes de l’âge du Chien, apparaissent ceux de la pierre polie et quoique la géologie et la zoologie ne fournissent aucun moyen pour échelonner dans le temps la venue de ces populations nouvelles, on peut affirmer, d’après l'étude 060 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES des caractères craniologiques et d’après d’autres circonstances, que l’Europe a reçu successivement, à des intervalles de temps plus ou moins éloignés, tantôt sur un point, tantôt sur un autre, les tribus qw apportaient un état de choses entièrement nouveau. Il en a été de même aux âges du cuivre, du bronze et du fer et enfin se montrent les envahisseurs dont la légende ou l’histoire a gardé le souvenir. M. de Quatrefages place dans l'extrême nord de l'Asie le ber- ceau de l'espèce humaine. C'est de là, dit-1l, qu'ont commencé, dès l’époque tertiaire, les émigrations primitives sur lesquelles l'apparition des froids glaciaires a dû exercer une grandeinfluence. C’est encore en Asie qu'ont pris naissance les trois types fonda- mentaux auxquels on peut rapporter toutes les populations actuelles. Une carte, dressée par l’auteur, met en lumière la distri- bution autour du massif central des populations blanches, jaunes et noires, tantôt pures, tantôt plus ou moins métissées. A l’aide de documents nouveaux, M. de Quatrefages a complété la carte des migrations polynésiennes qu'il avait publiée après Horatio Hale et il y a figuré aussi les migrations mélanésiennes, moins connues, mais également fort curieuses. Enfin dans d’autres chapitres de son ouvrage, il a décrit les principaux caractères physiques des différentes races humaines, en conservant naturel- lement le premier rang aux particularités anatomiques, mais en ne leur accordant pas une importance exagérée. M. de Quatrefages estime en effet que l’on a eu tort de chercher à établir une relation intime entre les facultés intellectuelles et certains caractères physiques et de vouloir juger de la supériorité ou de l'infériorité d'une race d’après des particularités ethniques qui ne tiennent souvent qu'à un léger arrêt ou à un faible excès d'évolution orga- nique. E. O. Du PRINCIPE GÉNÉRAL A ADOPTER DANS LES DIVISIONS ET NOMENCLATURES DE CARACTÈRES ET EN PARTICULIER DE LA NOMENCLATURE QUINAIRE DE L'INDICE CÉPHALIQUE, par M. TopinaRp. (Bull. de la Soc. d’anthro- pologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, p. 91.) L'auteur fait ressortir les avantages que présente la méthode de la sériation, employée pour la première fois par Broca, et indique les principes qu'il faut observer pour que ce procédé donne tous les résultats désirés dans l’étude des crànes. ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 561 LES MENSURATIONS ANTHROPOLOGIQUES LOCALES, par M. G. CARRIÈRE d'Oran. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 178.) LA CARTE DE LA RÉPARTITION DE LA COULEUR DES YEUX ET DES CHEVEUX EN FRANCE, par M. TopixarD. (Bull. de la Soc. d'antropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 591, avec pl. col.) L'auteur présente à la Société d'anthropologie le questionnaire qu'il a rédigé, dans le but d'obtenir des renseignements sur la couleur des yeux et des cheveux, dans les divers types qui se rencontrent en France. E. O. DU LANGAGE ARTICULÉ, par M. le D' FAUvELLE. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3e série, t. IX, n° 4, p. 656.) L'auteur conclut de ses recherches que le langage articulé est sous la dépendance anatomique et physiologique de groupes de cellules nerveuses sensitives et motrices, situées sur certains points de la couche grise superficielle des hémisphères cérébraux et se trouvent en relation anatomique et physiologique avec les autres parties de cette substance corticale qui perçoivent les sensa- tions produites par le monde extérieur et les idées qui en résul- tent. « Le groupe sensitif, dit M. Fauvelle, ne perçoit que les sons articulés et les perçoit seuls, de même que les groupes moteurs ne peuvent mettre en contraction que les muscles susceptibles de produire la parole et sont seuls aptes à produire ce résultat. L’oreille transmet à d’autres centres sensitifs les autres bruits qui la font entrer en vibration, de même que ce sont d’autres centres moteurs qui animent les muséles du langage articulé lorsqu'ils doivent remplir une autre fonction. L’appareil nerveux du langage articulé ét sa fonction se sont développés par transformations successives, c'est-à-dire par variations perpétuées sur la sélection naturelle. Enfin la diversité des radicaux primitifs employés par les différents groupes ethniques nous montre que cette transfor- mation a eu lieu sur différents points de la surface de la terre et que, par conséquent, l’origine de l’homme doit être multiple. E. O. 562 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LE LANGAGE ÉCRIT, par M. le Dr FauveLLE. (Bull. de la Soc. d’an- _thropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 760.) M. Fauvelle démontre que le siège de la manifestation intellec- tuelle qui constitu® le langage écrit doit être cherché comme pour le langage parlé, dans la couche corticale des hémisphères cérébraux. Il rappelle, en s'appuyant sur les découvertes de M. Charcot, que le langage écrit exige non seulement un centre moteur volontaire, mais un centre visuel qui permette de lire l'écriture. Enfin il constate que l'écriture est apparue à une date relativement récente, à tel point que certains groupes ethniques n'en offrent aucune trace. E. O: DES MOYENS PRATIQUES DE SE RENDRE COMPTE DU DEGRÉ D'INTELLI- GENCE DES DIFFÉRENTS GROUPES ETHNIQUES, par M. le D' FAUVELLE. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Gre- noble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 170,) M. le D' Fauvelle expose les bases d’une méthode qui pourrait donner un peu plus de précision aux renseignements recueillis par les voyageurs sur l'intelligence des différents groupes ethni- ques qu'ils sont à même d'observer. Il faudrait, dit-il, accorder plus d'importance à l'examen morphologique et histologique des centres nerveux, puis se rendre compte de la puissance des organes des sens et recueillir les idées qu'ils procurent, en s’élevant des plus simples aux plus complexes et en distinguant soigneu- sement celles acquises par l'expérience de celles transmises par la tradition. ED DE LA NUMÉRATION PRIMITIVE, par M. Cu. LETOURNEAU. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, p. 88.) M. Letourneau montre que nos ancêtres européens ont dû compter primitivement sur leurs doigts, à la manière des sauvages, et que les signes employés dans le monde latin pour représenter les premiers nombres n'étaient que de simples barres; le chiffre V lui-même n'était pas une lettre, comme on l’admet généralement, puisqu'on le trouve parfois renversé ; c'était peut-être l'hiéroglyphe très ancien dont on se servait pour représenter la main. M. Ploix ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 563 et M. Elie Reclus partagent à cet égard l’opinion de M. Letourneau et M. Olivier Beauregard cite quelques faits qui semblent indiquer que, dans des temps antérieurs, les Aryas-Hindous arrêtaient au chiffre 8 la série de leurs chiffres d'unités. E. O. CONTRIBUTIONS A L'ÉTUDE DES GROËNLANDAIS ORIENTAUX, par M. le D' SoREN HANSEN. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, Ée 1, P: 609.) L'auteur donne des détails très intéressants sur les Groënlandais orientaux, qui étaient restés presque entièrement inconnus jus- qu'au retour d’une expédition danoise commandée parle capitaine G. F. Holm, c’est-à-dire jusqu'en 1886. Ces Groënlandais ne forment plus actuellement qu’une tribu de 548 individus et offrent les caractères de la race esquimaude. E, 0. LES FINNOIS ET UNE SÉRIE DE CRÂNES FINNOIS ANCIENS, par M. ZABo- ROWSKI, de Thiais. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p478. Avant les temps actuels, dans le territoire dont les extrémités sont occupées aujourd'hui par les héritiers des Finnois existait une population à caractères uniformes bien tranchés, mais par la suite, la dolichocéphalie originaire s’est fortement mélangée de _brachycéphalie. E. O LA POPULATION DE LA DALMATIE, par M. DENIKER. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 653.) Il y a quelques années, dans un voyage en Dalmatie, M. Deniker avait déjà pu constater que la population du nord de ce pays (Morlaques) et celle du sud (Bocchesi du golfe de Cattaro) sont essentiellement différentes. Cette observation est confirmée par les recherches récentes de M. Weisbach (Die Serbokroaten dez adriatischen Küstenlænder, suppl. au Zeitschr. für Ethnogr. 1884), et de M. Schimmer. (£rhebungen über die Farbe der Augen, der Haare und der Haut bei den Schulkindern ŒÆsterreiches, suppl. aux Mittheilungen de la Soc. d'anthropologie de Vienne, 1884.) —_——— 964 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES APERÇU SUR LES RACES HUMAINES DE LA BASSE VALLÉE DU NiL, par M. le D' E.-T. Hauv. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886-13 6PIE, CT A D 7e.) L'auteur résume en ces termes les faits qui paraissent le plus solidement établis relativement à l’ethnologie de l'Égypte. 10 Les Égyptiens actuels descendent en très grande majorité de la plus ancienne population dont l'anthropologie et l'archéologie nous aient révélé la présence dans la vallée du Nil et reproduisent aujourd'hui toutes les caractéristiques physiques, intellectuelles et morales de leurs premiers ancêtres ; 2° Ce peuple appartient à une race bien définie, n'ayant point d’affinités avec les races nègres, mais apparentée de très près aux autres races chamitiques, bedja, comali, etc.; 3° Les invasions de toute espèce, dont la vallée du Nil a été le théâtre, n’ont qu'accidentellement modifié le type ethnique de ses habitants ; 4° Quelques îlots seulement de populations non égyptiennes existent sur les confins de la vallée du Nil, ces milieux exerçant une action défavorable sur tous les étrangers, dont les colonies ne peuvent s’entretenir que par une émigration sans cesse renou- velée. E. O. OBSERVATIONS RELEVÉES SUR QUELQUES MOMIES ROYALES D'ÉGYPTE, par M. le D' Fouquer. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 578.) M. Maspéro communique à la Société d'anthropologie les obser- vations faites par M. le D' Fouquet sur les momies royales exhumées en 1881 de la cachette de Déir-el-Bahari. Ces momies sont au nombre de trois : l’une est celle d’un homme, dont l’iden- tité n’a pu être établie et qui parait avoir été empoisonné, les deux autres sont celles de Rhamsès II Sésostris et de Rhamsès I. Après avoir donné lecture de la note de M Fouquet, M. Maspéro répond à diverses questions qui lui sont posées par MM. A. de Mortillet et Laborde, au sujet des procédés d'embaumement, des caractères des momies et des poisons qui ont pu être employés par les anciens Égyptiens. E. O0. ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHRO POLOGIE 965 NOTE SUR UN CAS DE SÉPULTURE PAR INCINÉRATION CHEZ LES LIBYPHÉNI- CIENS D'HADRUMÈTE (SOUSSE, Tunisie), par M. R. CorriGnon. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p- 471.) On admettait jusqu'ici que les Phéniciens ne brülaient pas, mais enterraient leurs morts. Cependant M. Collignon ayant pu examiner un certain nombre d’urnes funéraires, découvertes dans une tranchée, à Sousse, l’ancienne Hadrumète, àa reconnu que ces vases, dont l’un portait une inscription phénicienne, renfermaient des restes humains incinérés. Il conclut de cette observation qu'une partie au moins des habitants d'Hadrumète avaient dû, à un moment donné, après la chute de Carthage, adopter les coutumes des Romains, pour qui la crémation était un article de foi, mais qu'ils avaient continué néanmoins à parler et à écrire la langue punique. E. O. ETHNOLOGIE DE LA TUNISIE, par M. le Dr R. CozzianoN. (Bull. de la Soc. d'anthropologie, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 620.) A l’aide de mesures recueillies en Tunisie, pendant trois ans et portant sur plus de mille trois cents sujets, M. Collignon a dressé des cartes de la répartition, localité par localité, de la taille et des indices céphalique et nasal dans cette contrée. De leur compa- raison, ainsi que de l'étude des populations tunisiennes il conclut que, malgré l'influence des croisements, les différents peuples ou les races qui se sont surajoutées en Tunisie sont encore, à l'heure actuelle, parfaitement reconnaissables. Ces peuples peuvent se ramener à huit, dont cinq sont sédentaires et trois nomades. Parmi les types sédentaires ou berbères on distingue : 1° un type brachycéphale à 81, mésorhinien à 72 et de petite taille, 1,64 ; 2° un type dolichocéphale à 74, leptorhinien à 66, de grande taille, 1M,67 ; 3° un type dolychocéphale à 73 environ, très méso- rhinien à 75, de haute taille, 1",68 ; 4° un type dolichocéphale à 74, mésorhinien à 70 ou 71, de petite taille, 1",63; 50 l'élément blanc, assez rare et pour ainsi dire sporadique. Parmi les nomades ou Arabes on reconnait : 1° le type arabe classique; 2° le type grossier ou assyrioïde ; 3° le type mongoloïde. 966 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES ARABES ET LES BERgers, par M. TopiNarp. (Bull. de la Soc. d'anthropologie, 1886, 3e série, t. IX, n° 4, p. 743.) M. Topinard dit avoir constaté par lui-même qu'en Algérie les Arabes et les Berbers ne constituent plus deux races nettement distinctes. À l'heure actuelle, dit-il, les Arabes sont très clair- semés et ce qui domine partout c'est le Lebou ou Libyen, dont sont descendus les Numides. Ces assertions sont contestées en partie par M. Dally et Collignon, soutenues au contraire par M. Manouvrier. E.40: NOTE SUR LE VOCABULAIRE DES COULEURS CHEZ LES ARABES D'ALGÉRIE, par Mlle Isabelle GAUTIER DE CLAUBRY. (Bull. de la Soc. d'an- thropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 698.) LES MANDINGUES ; ETHNOLOGIE, ANTHROPOMÉTRIE, par M. le Dr CoL- LOMB, médecin de la marine. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de (Grenoble, 1885; compte rendu de la 14e session, 1886, p. 179.) Les Mandingues, dont il est question dans cette note, sont originaires des montagnes de Kong et desrives du Niger supérieur, d’où ils sont descendus peu à peu pour venir occuper les bords du Niger jusqu'au lac Débo et même une partie des territoires arrosés par le haut Sénégal. E. O. LES CINQ CRÂNES SÉNÉGAMBIENS DE M. BELLAMY, par MM. Darry et Manouvrier. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, Je Série, LI 002 107209) En présentant à la Société d'anthropologie, de la part du Dr Bellamy, médecin de la marine, cinq cràânes destinés au musée Broca, MM. Dally et Manouvrier donnent une description de ces pièces osseuses, provenant d'individus de nationalités peule, bambarra et malinké. | E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 567 OBSERVATIONS A PROPOS DES RECHERCHES SUR L'ETHNOGRAPHIE ET L'AN- THROPOLOGIE DES SOMALIS, DES GALLAS ET DES HARARIS, DE M. LE D' Purcrpp PAULITSCHKE, par M. de QUATREFAGES. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIIL, n° 251, p. 1235.) En offrant, de la part de l’auteur, ce volume à l’Académie, M. de Quatrefages fait ressortir l’intérèt que présentent les rensei- gnements ethnographiques recueillis par M. le Dr Paulitschke. Grâce à ces documents on voit que les Somalis, les Gallas et les Hararis résultent d’un croisement fort ancien entre la race nègre et la race blanche, représentée surtout par les Sémites africains. DA? PRÉSENTATION DE QUATRE BosniMans vivanrs, par M. ToPrnarn. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3e série, t. le n° 4, p. 550.) M. Topinard présente à la Société d'anthropologie, au nom de M. Hamy, de M. Deniker et en son nom personnel, quatre sur six des individus exposés aux Folies-Bergères sous le nom de Pygmées de l'Afrique. Ces individus ne sont autres que des Boshi- mans, du même type que la fameuse Vénus hottentote décrite par Cuvier, et comme ils viennent des bords du lac N'Gami, on est forcé d’en conclure que la race boshimane n’est pas confinée sur les bords du fleuve Orange et qu'elle n’est pas aussi près de s'éteindre qu'on le croit généralement. M. Topinard donne des sujets qu'il présente une description détaillée, accompagnée de nombreuses observations anthropométriques. E. O. NOTE ETHNOGRAPHIQUE SUR LES BosJESMaNs, par M. E.-T. Hamy. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 530.) Les Bosjesmans N'Tchabbas ou Boshimans dont il est question dans cette note sont les mêmes que ceux qui ont été étudiés à un autre point de vue par M. Topinard. E. O. 568 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES QUELQUES OBSERVATIONS SUR LES BosnIMANS, par M. DEniKEr. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3e série, t. IX, n° 4, DA 570: À son tour M. Deniker présente quelques observations sur les Boshimans des Folies-Bergères et insiste surtout sur les caractères que présentent, chez ces individus, les yeux, les oreilles, les mains, les pieds et le système pileux. E. O. CRânes pe Hovas ET DE SAKALAVES, par M. Truc. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, p. 19.) M. Manouvrier présente à la Société divers crânes recueillis à Madagascar par M. Trucy. La question de savoir si ces crànes appartiennent bien aux deux races Sakalave’ et Hova, comme le prétend M. Trucy, soulève une discussion à laquelle prennent part MM. Hamy, Manouvrier, Beauregard, Sanson, Topinard et Dally. E. O. LES GRÂNES DES ANTANKARES, par M. Th. Caupzinsxt. (Bull. de la Soc. d'anthropologre de Paris, 1886, 3e série, t. IX, n° 4, p. 504.) l’auteur présente à la Société d'anthropologie et décrit six crânes et un cercueil des Antankares, recueillis par M. Roussel, médecin principal de la marine, à l’île aux Tombeaux, située dans la baie Diego-Suarez. E. O. SUR L’ÉCRITURE DES SHINGALAIS, par M. J. DENIKER. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 623.) M. Deniker présente à la Société d'anthropologie un style qui lui a été donné par un prêtre shingalais qui se trouvait au Jardin d’acclimatation, et il donne quelques renseignements sur l’usage de cet instrument au moyen duquel sont gravés les signes de l'écriture sur de petites tablettes en feuilles de palmier. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 069 HISTOIRE ANTHROPOLOGIQUE DES PEUPLES DE L'[NDO-CHixE, par M. le Dr E. Maurer. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, SeSérIe, IX n°5, D: 287.) Dans une communication qui est publiée in extenso dans les Mémoires de la Société d'anthropologie et dont un résumé seule- ment figure dans le Bulletin, M. le D° Maurel, médecin principal de la marine, rend compte des recherches anthropologiques qu'il a effectuées dans l’Indo-Chine en vertu d’une mission reçue du ministère de l'instruction publique, à la fin de l’année 1884. Il retrace les invasions successives dont cette partie de l'Asie a été le théâtre depuis l’époque lointaine où elle était occupée par une population noire, aux formes grêles, aux yeux droits et au nez plus ou moins saillant. E0: ÉTUDE ANTHROPOLOGIQUE DU PEUPLE KHMER, par M. le Dr E. MAUREzL. (Bull. de la Soc. rt derPars "1880, 41: IX nr; p. 416.) M. E. Maurel a fait une étude complète des Khmers qui consti- tuent le groupe le plus nombreux de la population cambod- gienne : il a mesuré trente-cinq hommes et treize femmes de cette race et 1l à réuni une collection de huit squelettes complets, de sept crànes isolés et d’une tête avec cerveau et parties molles. Il conclut de ses recherches que le peuple qui a fondé le royaume du Cambodge et quia construit les monuments dont nous admirons aujourd'hui les ruines est venu de l’Hindoustan, sous l’impul- sion aryenne. La question de l’origine des Khmers soulève une discussion à laquelle prennent part MM. Girard de Rialle, Hove- lacque, Deniker et Duhousset. E. O. CoRPS ÉTRANGERS TROUVÉS DANS LE TISSU CELLULAIRE D'UN BIRMAN, par M. le D'E. MaureL. (Bull. de la Soc. pose de Paris, 1880, 50série, LIN n°3, D15098) En faisant l’autopsie d'un rebelle d'origine birmane mort à l’ambulance de Pnom-Penh, M. Maurel constata avec surprise la présence dans le tissu cellulaire sous-cutané de petits disques d'or et d'argent et de pierres précieuses de qualité inférieure. E. O. 970 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RELIGIONS DES TRIBUS SAUVAGES DE L'INDE, par M. Vixsow. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 2, p. 263.) ÎMAGES JAPONAISES, par M. VERRIER. (Bull. de la Soc. d'anthropo- logie, 1886, 3° série, t.IX, n° 4, p. 671.) Après avoir lu à la Société d'anthropologie un extrait d’une plaquette curieuse donnant la relation de l’arrivée des ambassa- deurs japonais à Rome en 1586 et renfermant des détails sur la manière dont les Japonaises se soignent dans les derniers temps de leur grossesse et au moment de l'accouchement, M. Verrier met sous les yeux de ses collègues quelques images japonaises qui lui ontété communiquées par M. Ph. Burty et qui représentent la première une scène d'accouchement, les autres deux scènes de rêves au Japon. E. 0. ANTHROPOLOGIE ET PHILOLOGIE, par M. O. BEAUREGARD. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p.520.) L'auteur conclut de ses recherches philologiques que les diver- ses populations de l'archipel Indien et de l'Océanie sont toutes, du moins celles que nous connaissons, des races imprégnées de sang malais et que dès lors elles n’ont point, comme races indivi- duelles, la pureté originelle qui seule constitue les types modèles. E. 0. RÉPONSE, ALINÉA PAR ALINÉA, POUR LES NÉO-CALÉDONIENS, AU QUES- TIONNAIRE DE SOCIOLOGIE ET D'ETHNOGRAPHIE DE LA SOCIÉTÉ, par M. Léon MoxceLon. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 3, p. 345.) L'auteur donne des détails pleins d'intérêt sur l'alimentation, la vie sensitive, l'esthétique, la vie effective, la vie sociale, l’in- dustrie, les facultés intellectuelles et le langage des Néo-Calédo- niens. E. 0. Méris DE FRANÇAIS ET DE NÉO-CALÉDONIENS, par M. Moncerow. (Bull. de la Soc. d’Anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, p. 10.) L'auteur signale l'existence à la Nouvelle-Calédonie d'une nom- ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 971 breuse population métisse qui vit dans la brousse, mélangée aux Canaques et dans les conditions les plus misérables. Cette popu- lation s'accroît et se renouvelle grâce aux enfants que les pères de race blanche abandonnent et qui retournent avec leurs mères dans les tribus indigènes où ils deviennent de véritables esclaves. Entre femmes métisses et hommes blancs, les produits sont nom- breux, bien constitués et intelligents. E: 0. NOTICE SUR QUELQUES OBJETS D'ETHNOGRAPHIE, par M. BEAUREGARD. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 3° série, t. IX, n° 2, pau) Les objets présentés par M. Beauregard à la Société d’anthro- pologie et décrits par lui consistent en une cravache, un jeu de bolas, un /azo et une paire de bottes provenant des Pampas de Buenos-Ayres. E. O0. LE POIDS DE L'ENCÉPHALE DE GAMBETTA, par M. Mathias Duvar. (Bull. de la Soc. d'Anthropologie, 1886, 3° série, t. IX, n° 3, p- 399.) L'auteur rend compte des procédés qu'il a employés pour arriver à une évaluation, aussi exacte que possible, du poids du cerveau de Gambetta. Le poids était de 1246 grammes environ, c'est-à-dire inférieur à la moyenne. Ce n’est pas là du reste, comme le fait observer M. Mathias Duval, le seul exemple de poids cérébral, relativement inférieur, constaté chez des hommes d'’in- telligence supérieure. MM. Manouvrier, Sanson, Fauvelle, Lagneau, Gaussin et Drouault présentent diverses observations à propos de la communication de M. Mathias Duval. E. O. NOTE SUR LA COLLECTION DE CRÂNES DU MUSÉUM DE GRENOBLE, par M. le D° MANOUVRIER, préparateur à l’École d'anthropologie des Hautes- Études, à Paris. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 163.) Parmi les cränes du Musée de Grenoble, M. Manouvrier cite le crane d'un criminel ayant tous les caractères classiques, même Die REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES les bosses du meurtre et du vol, suivant le système de Gall. -MM. Magitot et Testut présentent diverses observations au sujet des caractères offerts par ce crâne. DANS Le LA DOLICHOCÉPHALIE ANORMALE PAR SYNOSTOSE PRÉMATURÉE DE LA SAGITTALE ET SES RAPPORTS AVEC LA SCAPIOCÉPHALIE, par MM. L. MANOUVRIER et CHANTRE. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Lyon 1886 et Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, L. IX, n° 4, p. 633.) Les auteurs se sont proposé d'établir, par différents exemples, que la synostose prématurée de la suture sagittale, lorsqu'elle ne se produit pas assez tôt pour entrainer la scaphocéphalie, peut néanmoins modifier la forme normale du cràne dans le sens de la dolichocéphalie simple. E. 0. CLASSIFICATION DES CRIMINELS DE M. Maurice BENEDIKT, par M. Ch.-E. de Ugrazvy. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris 1886 062" Série tn SE Mb 5) M. de Ujfalvy résume une conférence qui a été faite dernière- ment par M. Maurice Benedikt, professeur à l’Université de Vienne, devant la Société de jurisprudence et qui a pour titre la Biologie et la Statistique criminelle. | E° 0: OBSERVATIONS CRANIOLOGIQUES SUR TROIS ALIÉNÉS, par MM. Riu et MANouvRier. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 3, p. 385.) Du SURMENAGE INTELLECTUEL ET DE LA SÉDENTARITÉ DANS LES ÉCOLES, par M. Gustave LaGnEau. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3eisérnie, tt. Pntt pe 51/0) SUR LA VALIDITÉ ET LA DURÉE DU SERVICE MILITAIRE, par M. Gustave LaGneAU. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3e série, t. IX, n° 2, p. 176.) ee cmt ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 013 SUR LES PROPORTIONS PONDÉRALES DU SQUELETTE DES MEMBRES CHEZ L'HOMME ET CHEZ LES ANTHROPOIDES, par M. le Dr L. Manouverer. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Gre- noble, 1885 ; compte rendu de la 14° session, 1886, p. 170 et Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, p. 630.) M. Manouvrier conclut de ses recherches 1° que le poids du membre supérieur est beaucoup plus considérable, relativement au poids du membre inférieur, chez les anthropoïdes que chez l’homme ; 2° que le poids des extrémités est plus grand par rap- port au poids du reste des membres chez les anthropoïdes que chez l’homme ; 3° que le poids des autres segments des membres est à peu près le même, relativement au poids total des membres chez l'homme et chez les anthropoïdes. E. O. DES RELATIONS ENTRE LES ORGANES DU TOUCHER ET DE L’ODORAT, par M. FAUVELLE. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, JE STE Demo re) L'auteur arrive à cette conclusion que si l’'odorat doit suppléer à la vue, il ne peut ie faire qu'avec l’aide du toucher et que ce dernier sens doit alors avoir pour siège la partie du corps la plus antérieure dans la progression. Chez les Vertébrés, dit M. Fau- velle, ce rôle est rempli par l’'appendice impair, connu sous le nom de bourgeon frontal, qui, né de l'extrémité antérieure de l'axe vertébral, entoure les surfaces olfactives et constitue chez les Mammifères le lobule du nez et la partie médiane de la lèvre supérieure. Ainsi normalement tous les organes des sens se trouvent réunis sur l'extrémité céphalique des Vertébrés. L'or- gane du toucher naso-labial suit toutes les vicissitudes du sens de l’'odorat et s’il à perdu de son importance chez l’homme et les Primates qui s’en rapprochent, cela tient au parallélisme de leurs axes visuels et à l’établissement progressif de la station bipède, durant laquelle il cesse d’être le point le plus antérieur de l'animal. Bb; 0; SUR UN CAS D'HÉMIMÉLIE, par M. G. Hervé. (Bull. de la Soc. d'an- thropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 752.) M. Hervé présente à la Société d'anthropologie un jeune enfant REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 11. 41 91% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES chez lequel l'avant-bras, raccourci, se termine par un moignon où l’on retrouve une apparence de main, et il expose la façon dont s’accomplissent ordinairement les déformations ou les atrophies congénitales du membre supérieur. E. O. NOTE SUR UN CAS TÉRATOLOGIQUE RARE, ARRÈT DE DÉVELOPPEMENT EN LONGUEUR DES HUMÉRUS, par M. le Dr R. CoruGxox. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, p. 28.) Ce cas a été observé sur un jeune indigène tunisien de Tebourba, ägé de 19 ans, appelé au service en 1886 et présenté à la visite d'incorporation de recrues. E. O. TRIDACTYLIE DE LA MAIN ET POLYDACTYLIE DU PIED, par M. CHUDZINSKI. (Bull. de la Soc. d’anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, p=#76:) M. Chudzinski présente un homme adulte dont les deux mains sont tridactyles, le pied droit à peu près normal et le pied gauche pourvu de six orteils. Cet homme est issu d’une mère qui a été très nerveuse et même folle pendant sa grossesse; mais il ne connait parmi ses ascendants aucune malformation du genre de celle dont il est affecté. E. O. DES DOIGTS SURNUMÉRAIRES DÉVELOPPÉS CHEZ L'ADULTE, LEUR MODE DE DÉVELOPPEMENT ET LEUR DISPARITION, par M. le D' FAUvELLE. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, p. 38.) L'auteur présente à la Société d'anthropologie un cas fort intéressant de polydactylie développée chez un Axolotl et rappelle qu’une semblable multiplication de parties s’est rencontrée chez l’homme. Il discute à ce propos les deux problèmes les plus mportants que soulèvent ces observations de polydactylie acquise et cherche à expliquer pourquoi ces doigts surnuméraires se développent et pourquoi ils n’affectent point la même direction que les doigts normaux. MM. Bordier, Avia, Mathias Duval, Bor- dier, Laborde, Duhousset, Bonnafont et Sanson prennent part à la discussion soulevée par la communication de M. le Dr Fauvelle. E. 0. ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE by) ORIGINE DE LA POLYMASTIE, par M. le D' FAUVELLE. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 507.) D'après M. Fauvelle, la polymastie ne rappelle aucune forme ancestrale particulière ; c’est une anomalie par excès qui se pro- duit durant la vie embryonnaire, au moment où la vascularisation considérable des téguments amène, par prolifération, au dedans de la couche des cellules génératrices de l’épiderme, la formation des poils, des glandes sébacées et des mamelles. MM, Sanson et Manouvrier présentent des observations sur l'opinion exprimé par M. Fauvelle. E. O. UN CAS DE PILOSISME CHEZ UNE JEUNE LAOTIENNE, par M. le D' Fau- VELLE. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, ABC EN Spe/140) à L'auteur communique à la Société d'anthropologie le résultat des observations faites sur une jeune fille que l’on exhibe à Paris sous le nom de Krao et qui est originaire, paraït-il, du Laos. Ces observations ont trait non seulement à l’anomalie que présente ce sujet, sous le rapport du développement du système pileux, mais encore à ses caractères anthropologiques. M. Fauvelle estime que le pilosisme dont la jeune Krao est affectée résulte simplement de la persistance et du développement anormal du système pileux du fœtus, qui ordinairement s’atrophie après [a naissance. Rien n'’in- dique, dit-il, un phénomène de réversion rappelant le pelage facial d’un anthroproïde et encore moins de quelque autre mammi- fère. Tel n’est pas l'avis de M'° Clémence Royer qui, en citant un certain nombre de faits de même ordre, s'efforce de démontrer que le pilosisme, toutes les fois qu'il vient à se manifester, offre des caractères constants indiquant chez certaines races l’exis- tence d'une tendance atavique à produire ce phénomène, sous certaines conditions. | E” 0: SUR UNE FEMME À QUEUE, par M. Loris-MÉLIKorr. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 3, p. 282.) Résumé d’une communication qui a été faite le 3 avril 1886, à la Société des médecins russes de Saint-Pétersbourg et dans laquelle l’auteur, M. le Dr A. W. Eliséeff, a décrit une femme 576 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES qu'il a eu l'occasion d'observer et qui était pourvue d’un appen- dice caudal garni de poils et long de 45 millimètres. E:,0: UTÉRUS ET VAGIN DOUBLES SUR LE VIVANT, par M. le Dr P. LANDowsxr. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 3, p.285.) M. Landowski explique lanomalie offerte par le sujet qu'il pré- sente à la Société d'anthropologie en rappelant que l’utérus et le vagin sont formés par les deux canaux de Müller et que, par suite d’un arrêt de développement, la cloison qui sépare ces deux canaux, adossés l’un à l’autre, peut persister dans certains cas au lieu de se résorber. 138 (0 POSITION DE LA QUESTION TERTIAIRE AU POINT DE VUE ANTHROPOLO- GIQUE, par M. G. pe Mortier, professeur à l’École d’anthro- pologie de Paris. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de (Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14% session, 1886, p. 194.) D'après M. de Morüllet il ne s'agit point de savoir si l'homme, tel qu'il existe de nos jours, existait déjà à l’époque tertiaire. Sur ce point, le problème est résolu par les données et les Lois de la paléontologie; mais les objets découverts dans les dépôts tertiaires dénotent, dit-il, l'existence d'êtres moins intelligents que l’homme actuel et beaucoup plus intelligents que les Singes vivants. E. O. NOUVELLES FOUILLES FAITES A THENAY EN SEPTEMBRE 188/ ; COUPES ET TABLEAUX GÉOLOGIQUES, par M. D’AULT-DUMESNIL. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 155.) Dans cette communication, dont nous ne possédons qu'un résumé en quelques lignes, M. d’Ault-Dumesnil à attribué la couche d'argile verte contenant les silex éclatés et craquelés décrits par l'abbé Bourgeois à l’étage aquitanien inférieur. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 017 SILEX RECUEILLIS A THENAY DANS LES FOUILLES DE 1884, par M. DaLEAU, de Bourg-sur-Gironde. (Assoc. franc. pour l’avan- cement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 149 session, 1886, p. 155.) En présentant au Congrès de nombreux silex recueillis dans les fouilles exécutées de concert avec M. d'Ault-Dumesnil, M. Daleau exprime l’avis que ces silex ont été divisés intentionnellement par un être intelligent, conservateur du feu, s’il ne savait même l’allumer. E. O. SILEX SOI-DISANT TAILLÉS DE L'ÉPOQUE TERTIAIRE, par M. Ad. ARCE- LIN, de Châlon-sur-Saône. (Assoc. franc. pour l’avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° ses- sion, 1886, p. 163.) M. Arcelin a cru reconnaitre, sur une série de silex qu'il a chargé M. Chantre de présenter au Congrès, des caractères analogues à ceux qu'on observe sur les spécimens soi-disant travaillés de l’époque tertiaire. Selon M. Arcelin tous ces caractères peuvent être le résultat d'actions naturelles et purement fortuites. L’assimilation faite par M. Arcelin entre ses silex et ceux de Thenay est contestée par M. Pommerol. E. O. SILEX CRAQUELÉS TROUVÉS À LA SURFACE DES SABLES DE LA SOLOGNE, par M. LOTTIN, juge de paix à Selles-sur-Cher. (Assoc. franc. pour l’avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 156.) M. Lottin signale l’analogie que présente un morceau d’opale brut de sa collection avec deux silex craquelés qu’il a recueillis à la surface des sables de la Sologne et comme le premier échan- tillon n'a évidemment pas subi l’action du feu, il en conelut que la craquelure des silex de la Sologne, et peut-être celle des silex de Thenay, peut être attribuée à un simple retrait de la matière aussitôt après sa solidification. L'’assimilation faite par M. Lottin entre le morceau d’opale, les silex de Thenay et les silex de la Sologne est contestée par M. G. de Mortillet. pe 0 978 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SILEX TAILLÉS TROUVÉS EN MAINE-ET-LOIRE, par M. L. BoNNEMÈRE. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3e série, t. IX, Ho De 19/40) PRÉSENTATION DE SILEX CRAQUELÉS TROUVÉS A BEG-ER-GOALENNEC, par M. GarzzaRD, de Plouharnel (Morbihan). (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 157.) M. Salmon présente, de la part de M. F. Gaillard, des silex cra- quelés trouvés dans la presqu'ile de Quiberon, à la station de Beg-er-Goalennec (Morbihan), et qui ne paraissent pas avoir subi l'action du feu. E. O. L'ATELIER DE SILEX ET DE PIERRE POLIE DU ROCHER DE BEG-ER-GOA- LENNEC, EN QUIBERON par M. GAILLARD de Plouharnel (Morbihan). (Assoc. franc. pour Pavancement des sciences. Congrès de Gre- noble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 178.) Dans la station néolithique de Beg-er-Goalennec, M. Gaillard a trouvé le squelette d’un individu probablement rachitique, des haches en silex, en diorite, en schistoïde, des pointes de flèches barbelées, des grains de collier en talc, des pendeloques, un frag- ment de polissoir, etc. E. O PRÉSENTATION DE QUARTZITES TAILLÉES DE CURZON (DRÔME), par M. CHanTRE, de Lyon. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° ses- sion, 1886, p. 166.) PRÉSENTATION DE SILEX TAILLÉS, TROUVÉS DANS L'ERG (Sahara), par M. Léon TEISSERENG DE BorT. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14e session, 1886, p. 176.) M. Léon Teisserenc de Bort, chargé d’une mission scientifique dans le Sahara algérien et tunisien, y a recueilli de fort nombreux silex taillés, dans une région aujourd’hui déserte, mais qui a dû être habitée aux âges préhistoriques. E. O0. ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHRO POLOGIE 279 DÉCOUVERTE D UN ATELIER DE SILEX TAILLÉS A Cuouzy (Loir-et-Cher), par M. L. GUIGNARD, vice-président de la Société d'histoire naturelle de Loir-et-Cher. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de (Grenoble, 1885; Compte rendu de la 142 session, 1886, p. 173.) L'AGE DU GISEMENT DU Mont-DoL (ILLE-ET-VILAINE), par M. SIRODOT, doyen de la Faculté des sciences de Rennes. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 149 session, 1886, p. 160.) De ses recherches M. Sirodot conclut que le gisement est distribué, dans un sédiment marin, suivant trois niveaux, entre des blocs résultant de trois éboulements successifs, que ce sédi- ment est actuellement relevé de 14 mètres au-dessus du niveau de la mer; qu'il est probable que ce relèvement est contemporain de l’exhaussement de certaines régions des côtes de la mer Bal- tique et que, par conséquent, l'accumulation des débris du gise- ment est antérieure à ce mouvement du sol. E. O. NOUVELLES DÉCOUVERTES DANS LA GROTTE DES BALMES, PRÈS VILLE- REVERSURE, EN REVERMONT (AIN), par M. l'abbé J.-M. Beroun, de Ceyzériat (Ain). (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 159.) L'auteur donne une description de cette grotte et des brèches os- sifères voisines et présente au Congrès une dent d’éléphant, trouvée par lui, dans le cours de ses fouilles. La détermination de cette dent soulève une discussion à laquelle prennent part MM. Chantre, G. de Mortillet et Sirodot. E. O. PRÉSENTATION DOS TRAVAILLÉS DE L'ÉPOQUE PALÉOLITIHIQUE, par M. François DALEAU, de Bourg-sur-Gironde. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 161.) M. Daleau soumet au Congrès huit os travaillés provenant de 980 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES la caverne quaternaire de Pairnon-Pair, commune de Marcamps (Gironde). M. Pommerol appelle l'attention du Congrès sur une de ces pièces qui d’après lui, provient d’un métatarsien de Cheval. E. O. RESTES DE FAUNE DE L'ÉPOQUE QUATERNAIRE DANS L'YONNE ET DIVERSES TROUVAILLES, par M. DELORT, professeur à Auxerre. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 165.) M. Delort a recueilli au confluent de l'Yonne et du Serein, à la suite de travaux de dragage, 1° une hache acheuléenne de très grande dimension, à côté de bois de grands Cervidés et particu- lièrement de Renne; 2° de nombreuses lames de silex avec re- touches. M. Chantre pense que la hache présentée par M. Delort est bien chelléenne, mais ne considère point comme quaternaire le gisement où elle a été trouvée. M. Pommerol est d'un avis con- traire, d'après l'examen des restes d'animaux découverts par M. Delort. E. O. NOTE SUR LE QUATERNAIRE DE NEUILLY-SUR-MARNE ET COUP D ŒIL GÉNÉRAL SUR LE QUATERNAIRE DES ENVIRONS, par M. André ECK. (Bull. de la Soc, d'anthropologie de Paris, 1886, 3e série, t. IX, NP AD 181) STATION MOUSTÉRIENNE DE NOBLENS (AIN), par M. l'abbé J. TOURNIER, professeur au collège de Thoissey (Ain). (Assoc. franc. pour la- vancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 161.) L'auteur attribue à l'industrie moustiérienne certains silex dé- couverts à Noblens. M. Chantre au contraire rapporte quelques- unes de ces pièces à l’époque néolithique. E. O. UN NOUVEAU GISEMENT CHELLÉEN DANS LA DRÔME, par M. CHANTRE. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 153.) Dans une sablière, à Curzon, dans la vallée de la Vanne, ont été ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 581 recueillis des restes d'£ephas intermedius associés à des éclats de quartzite et à des percuteurs qui datent de l’époque chelléenne. E. O. LES POLISSOIRS NÉOLITITIQUES DU DÉPARTEMENT DE LA DORDOGNE, par M. le D: TESTUT, professeur à la Faculté de médecine de Lille. (Assoc. franc. pour l’avancement des sciences. Congrès de Gre- noble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 168.) M. Testut signale l'existence, dans le département de la Dor- dogne, d’une quarantaine de polissoirs, dont aucun n'est men- tionné dans l’/nventaire des Monuments mégalithiques. E. O. DESCRIPTION D'UN POLISSOIR DU GRAND-PRESSIGNY (Indre-et-Loire), par M. le D' CrAUMIER, du Grand-Pressigny. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 173.) *PARURE ET POTERIE NÉOLITHIQUES, par M. le Dr PouMERoL, de Ger- zat. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 172.) Les objets décrits par M. Pommerol ont été trouvés dans un gisement signalé au Congrès de Reims, en 1880, entre une couche de sables volcaniques et une couche de limon ; ils consistent en ossements et dents perforés de Sanglier et de Bœuf et en vases grossiers, fabriqués sans l’aide du tour. E:,0: LE TROU AU LOUP, STATION DE LA PIERRE POLIE A CLAMART (Seine), par M. Emile Rivière, de Paris. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 177.) Le 23 mars 1884, M. E. Rivière a découvert dans le bois de Clamart, près Paris, une station de la pierre polie où il a recueilli un très grand nombre de silex travaillés. E., 0: 982 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES. RETAILLES NÉOLITHIQUES DES SILEX PALÉO ET NÉOLITHIQUES, par M. le D'E. PINEAU, de Château-d'Oleron (Charente-Inférieure). (Assoc. franc.pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 159.) La station d'Ors, dans l'ile d’Oleron, a fourmi à M. le docteur Pineau quelques centaines de silex provenant d’autres stations, assez éloignées et datant des époques moustiérienne, chéléenne et néolithique. Plusieurs de ces silex présentent des retailles très nettes et, de leur étude, M. Pineau tire des conclusions relatives à la longue durée de l'ère néolithique. MM. G. de Mortillet, d’Ault- Dumesnil, Daleau et Ph. Salmon déclarent avoir rencontré des silex également retaillés sur divers points du littoral de l'Océan. NOUVYELLES FOUILLES DANS LA GROTTE DE NERMONT, PRÈS SAINT-MORÉ (YonNE), par M. le Dr FicaTIER, d'Auxerre. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 165.) | M. Ficatier a découvert dans la grotte de Nermont, trois foyers superposés dont le mobilier appartenait à l'époque néolithique, bien que les silex de la couche la plus profonde rappelassent par leur forme ceux de l’époque de la Madeleine. E. O. CRÂNES ET OSSEMENTS NÉOLITHIQUES DE CRÉCY-SUR-MORIN, par M. L. Manouvrier. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 3° série, t. IX, n° 4, p. 604.) M. Manouvrier expose les résultats de l'étude qu'il a faite des crânes et des ossements humains recueillis par M. Adrien Thieul- len dans une sépulture néolithique, à Crécy-sur-Morin, Crécy-en- Vexin ou Crécy-en-Brie (Seine-et-Marne). E. 0. CAVEAU FUNÉRAIRE DOLMÉNIQUE DE CRÉCY-EN-VEXIN, par M. G. de MorTiLcer. (Bull. de la Soc. d'anthropologie, 1886, 3° série, Lx ne 4 D: 7004) L'auteur décrit le monument fouillé par M. Thieullen et ren- fermant les ossements humains qui font l’objet de la communi- cation précédente. | E. 0: ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 983 LES ÂGES DE LA PIERRE EN TUNISIE, par M. le D' R. CoLLiGNon. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Puris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 676.) M. Collignon a retrouvé en Tunisie toutes les formes de silex déterminées en Europe, depuis les instruments chelléens et les pointes morestériennes jusqu'aux flèches néolithiques. E. O. STATION PRÉHISTORIQUE DE TERNIFINE, PRÈS MASCARA (ALGÉRIE), par M. Pouer, directeur de l’École supérieure des sciences à Alger. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Gre- noble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 164.) Dans la station de Ternifine qui remonte manifestement au paléolithique, comme on peut en juger par les instruments de pierre et par les restes de certains animaux (£lephas atlanticus, Rhinoceros mauritanicus, Hippopotamus major), M. Pomel a trouvé des ossements de Cheval, de Chameau, de Bœuf et d’autres Ruminants qui ont dû être confondus avec les débris plus anciens par suite de remaniements, comme le prouve l'existence d’un foyer néolithique, avec débris de poterie, établi sur Le terrain qua- ternaire sous-jacent. M. Zaborowski fait ressortir l'intérêt que présente la découverte faite par M. Pomel, d'ossements d’une espèce de Bœuf différent de celui qui est figuré sur les rochers, du Maroc à la Tripolitaine, et d’ossements de Chameau, cetie dernière espèce passant pour avoir été introduite en Afrique à une date récente. 110) L'ANTIQUITÉ GÉOLOGIQUE DE L'HOMME DANS LES ALPES DU DAUPHINÉ, par M. A. ViLLoT, de Grenoble. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 157.) | M. Villot ne croit pas qu'il existe de station humaine vraiment quaternaire dans les Alpes du Dauphiné. Il rattache plutôt au commencement de l’époque moderne qu'à l’époque quaternaire la grotte de Revon (voir Bull. de la Soc. des science. nat. du sud-est, t. [, pp. 65 à 70) dans laquelle un pariétal humain et des restes d'Ursus spelæus ont été trouvés associés à des restes d'espèces 084 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES actuellement vivantes (Chèvre ou Bouquetin) et probablement aussi les grottes de la Balme et des environs de Crémieux rap- portées par M. Chantre à l’époque quaternaire. M. Chantre, répondant à M. Villot, maintient que les grottes des environs de Crémieux sont bien de l’époque quaternaire, et M. de Mortillet fait remarquer que les deux grottes de Béthenas auxquelles il à été fait également allusion dans le cours de la dis- eussion ne sont pas de même âge, l’une étant magdaléenne et l'autre néolithique. E. 0. DÉCOUVERTES PRÉHISTORIQUES EN DAUPHINÉ, par M. E. CHANTRE, de Lyon. (Assoc. franc. pour l’avancenent des sciences. Congrès de (renoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 161.) D’après M. Chantre, l’homme ne s’est montré, dans la région alpine du Dauphiné, qu'à la fin des temps quaternaires, au moment du retrait définitif des glaciers, mais, en dehors de la zône d'extension du phénomène erratique, il apparait au contraire dès l’époque chéléenne. D'assez nombreux vestiges de la période néolithique ont été découverts dans les grottes sépulcrales de Béthenas inférieur, des Cresses, de la Buisse (Isère), de Clausail, de Châteauneuf (Drôme), et dans la station de Balmes-de-Fon- taine, près Grenoble ; enfin les objets trouvés soit dans les fonde- ries et cachettes des marchands, soit dans les grands cimetières et tumulus de l'Isère montrent que, dans le Dauphiné, les différentes périodes du bronze et du fer se sont succédé dans le même ordre qu'ailleurs. M. Villot croit que la grotte de la Buisse et l'abri des Balmes- de-Fontaine sont contemporains de Ia grotte sépulcrale de l'Echaillon qu'il a rapportée à la fin de l’époque néolithique. E. O. LE DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE AUX TEMPS PRÉHISTORIQUES, par M. G. de MorriLLer. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Con- grès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, ne V0) M. de Mortillet fait remarquer que partout où l’on a pu observer le passage de la pierre aux métaux, ce passage s’est effectué par ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 989 l'emploi du bronze que les populations du Dauphiné recevaient tout formé, sans doute par la vallée du Rhône. Er0; TumuLus DU DAUPHINÉ, par M. Ernest CHANTRE, de Lyon. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 173.) M. Chantre, signale, dans le Dauphiné, de nombreux tertres encore inexplorés ou mal explorés. E. O. LES DERNIÈRES DÉCOUVERTES PRÉHISTORIQUES DANS LA VALLÉE DU RHÔNE EN 1885, par M. Nicocas, conducteur des ponts et chaussées à Avignon. (Assoc. franc.pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p- 169.) L'auteur expose le résultat de ses fouilles dans la grotte de Tresque et dans les grottes de Roquemaure, et signale des vestiges de l’âge du bronze, aux environs de cette dernière localité. L’une des salles de la grotte de Tresque était dallée. MM. Pommerol et Gosse rappellent que la présence d’un dallage a déjà été constatée, quoique rarement, dans-d’autres grottes et dans des monuments mégalithiques. p0.: SUR L'ORIGINE DU BRONZE ET DE L'ÉTAIN PRÉHISTORIQUES, par Mie Clémence Royer. (Bull. de la Soc. d'anthropologie, 1886, 3e série, t, IX, n° 5, p. 290.) Mile CI. Royer cite un certain nombre de faits tendant à mon- trer que la découverte du bronze à pu se produire fortuitement en Europe et que l'usage de cet alliage s’est développé lentement de proche en proche. A la suite de cette communication M. G. de Mortillet présente diverses observations critiques et indique au contraire les îles de la Sonde, et surtout l’île de Banca, comme le siège de la découverte du bronze. Mile Royer reprend successive- ment, pour les réfuter, les arguments invoqués par M. de Mor- üllet. E. O. 586 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DÉCOUVERTES DANS LA GROTTE DE SPY, PROVINCE DE NAMUR, par M. DE NADAILLAC. (Matériaux pour l'histoire de l'homme, 1886 et Bull. de la Soc. d'anthropologie, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 68.) Les découvertes dont il est question dans cette note ont été faites par MM. Marcel de Puydt et Lohest dans un terrain dont les couches successives ne présentaient aucune trace de remanie- ment ; elles tendent à prouver, suivant M. de Nadaillac, qu'une race humaine, contemporaine des grands animaux disparus, a vécu sur les bords de la Meuse dès le début des temps quater- naires. La communication de M. de Nadaiïllac a soulevé diverses objections de la part de MM. Topinard, de Mortillet et Manouvrier. E. O. SUR LES HABITANTS DE LA GROTTE DE LA BÊCHE-AUX-ROCGHES, lettre de MM. Marcel de Puypr et Max LoHEsT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIIT, n° 19, p. 893.) MM. de Puydt et Lohest font des réserves au sujet d’une opinion que M. de Nadaillac à exprimée dans une note présentée à l’Aca- démie des sciences le 6 septembre 1886 et relative à une sépul- ture datant de l’âge du Mammouth. Ils n’ont, disent-ils, constaté aucun fait qui leur permette de dire que les hommes de la race de Néanderthal enterraient leurs morts. E*0: SÉPULTURES PRÉHISTORIQUES DANS LES BASSES-ALPES, par M. L. BonNEMÈRE. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3e séries LIXN n°12 (D \2u1) L'auteur signale à la Société d'anthropologie parmi les pièces curieuses faisant partie de la collection du Dr Ollivier, à Digne un casque, de forme très basse et des disques de bronze qui lui paraissent avoir fait partie d’une armure et qui ont été trouvés dans deux sépultures préhistoriques du département des Basses- Alpes. M. Bonnemère a même essayé, au moyen de ces débris et de quelques armes découvertes dans la même région, de recons- tituer le costume que portaient les guerriers dont les restes étaient ensevelis dans les sépultures explorées par M. le Dr Ollivier. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 087 MOUSTIERS-SAINTE-MARIE AVANT L'HISTOIRE, par M. Honnorar, de Digne (Basses-Alpes). (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 4° ses- sion, 1886, p. 178.) M. Honnorat conclut de la découverte de haches en serpentine polie et de poteries préhistoriques dans le sous-sol de Moustiers et aux environs, que cette localité a été habitée par les premiers autochtones de la contrée. Plus tard elle fut occupée par les Romains et au v° siècle les moines de Lérins y bâtirent un cou- vent autour duquel vinrent se grouper les populations des alen- tours. E. O. INVENTAIRE D'OBJETS RETIRÉS DU LAC DE PALADRU (Isère), DANS LES MOIS DE FÉVRIER ET DE MARS 1885, par M. le D' CHARvET, de Grenoble. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 175.) Tous les objets retirés du lac sont de l’époque carlovingienne. E. O0. LES DERNIÈRES DÉCOUVERTES OPÉRÉES EN 1885 DANS LES PALAFITTES DU LAG DE PALADRU (Isère), par M. CHANTRE. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 175.) En 1870 les eaux du lac de Paladru ayant été exceptionnellement basses, 1l a été possible, non seulement de contrôler les résultats obtenus lors des premières fouilles, en 1866 et 1869-1870, mais encore de recueillir de nouveaux objets très intéressants. E. O. SUR LA STATION LACUSTRE DE LA TÈNE, AU LAC DE NEUFCHATEL (Suisse), par M. Gosse, de Genève. (Assoc. franc. pour l’avan- cement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 174.) M. Gosse présente au Congrès et décrit une série d'objets en bronze, découverts, soit dans le lit du Rhône, soit dans le lac de 088 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Neufchâtel, objets qui appartiennent à différentes époques du bronze et du fer et dont quelques-uns formaient un magma au milieu duquel se trouvaient des monnaies des Séquanais. E. O. LES MÉGALITHES DE LA Nièvre, par M. le D' Jacouixor. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 5: p. 323.) Après avoir parcouru pendant plusieurs années le département de la Nièvre et avoir visité scrupuleusement tous les monuments de cette région, cités dans l'inventaire de la commission des monu- ments mégalithiques, M. Jacquinot déclare qu'il n’a pas rencontré un'’seul dolmen, mais seulement des autels à sacrifices. E. O. MENHIR DE SAINTE-TRÉPHINE, par M. L. BONNEMÈRE. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, p. 380.) L'auteur rapporte la légende du grand menhir de Sainte-Tré- phine (Côtes-du-Nord), dont il présente à la Société le modèle en plâtre. E. O. SÉPULTURES DANS DES JARRES A OUMACH, PRÈS DE BISKRA, ALGÉRIE, par M. TEISSERENC DE Borr. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885 ; Compte rendu de la 14e session, 1886, p. 176.) Des fouilles faites par MM. Teisserence de Bort, Fau et Fourreau aux environs de Biskra ont amené la découverte d'une nécropole occupant une étendue d'au moins vingt hectares et renfermant de nombreuses jarres funéraires. E. O. LES SÉPULTURES DE HERMES ET DE BULLES (Oise), par M. R. DE MARICOURT. (Bull. de la Soc. d'anthropologie, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 686.) Les sépultures de Hermes et de Bulles appartiennent, suivant M. de Maricourt, à trois époques distinctes et renferment les restes de deux populations, l’une relativement sous-dolichocéphale qui ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 589 serait franque, l’autre relativement mésaticéphale qui serait gau- loise. En outre plusieurs crànes offrent des détériorations ayant l'apparence de trépanations opérées soit sur le vif, soit post mortem, et l’un de ces crânes semble provenir d’une population néolithique antérieure. E. O. L'ORIGINE DU FER ASSYRIEN, par M. ZaBorowskr, de Thiais (Seine). (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Gre- noble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 177.) D’après M. Zaborowski les Chaldéens n'auraient point apporté de l’Altaï leurs connaissances" métallurgiques et ils auraient ignoré l'emploi industriel du fer avant leurs relations avec les Égyptiens, avant leurs relations avec l'Afrique, relations qui ont pu, d’ailleurs, être antérieures à l’histoire. E. 0. LES TUMULUS DU PREMIER AGE DU FER DANS LA RÉGION SOUS- PYRÉNÉENNE, par M. le D: Tesrur et M. Durourcer. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 179.) A la suite de fouilles nombreuses, MM. Dufourcet et Testut croient devoir rejeter l'opinion généralement admise sur la signi- fication des tumulus du premier âge du fer de la région sous- pyrénéenne ; ils ne les considèrent plus comme des tertres funé- raires, mais comme des restes de huttes circulaires en terre qui se sont effondrées soit par l’action de l’homme, soit par l’action du temps. E. O. DÉBRIS D’OBJETS TROUVÉS DANS LE TERRAIN D'UN ANCIEN TUMULUS, A RIvES (ISÈRE) EN 1882, par M. le D' CHarveT, de Grenoble. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Gre- noble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 175.) Ces objets consistent en lances, épées, débris d'os incinérés ct chaine de suspension d'épée. E. O. REVUE DES TPRAV. SCIENT, — T, VII, n° 11. 12 990 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LE TUMULUS DE KERGOURET, EN CARNAC, 22 FÉVRIER 1886, par M. GaïL- LARD. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, VAN n° 2 %p. 100: L auteur donne quelques renseignements sur les fouilles qu'il à faites, de concert avec MM. Nonclercq et Cappé, dans le tumulus de Kergouret, qui a été malheureusement exploité, ou pour mieux dire saccagé il y a une vingtaine d'années. E:10: LES GALERIES GAULOISES DE KERVILOR À LA TRINITÉ-SUR- MER, LE 10 AVRIL 1886, par M, E. GAILLARD. (Bull. de la Soc. Glenn opologie de Pas a880 SASÉTIE AA INC PDT) LE CIMETIÈRE GAULOIS DE LA POMPELLE. CURIEUX SPÉCIMEN DE CÉRA- MIQUE GAULOISE, par M. Ch. BostEAUx, maire à Cernay-les- Reims. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885 ; Compte rendu de la 14% session, 1886, p. 177.) M. Bosteaux, après avoir décrit le cimetière gaulois découvert sur la colline de la Pompelle, à sept kilomètres de Reims, décrit deux vases exhumés de l’une des tombes et remarquables par leur forme et leur ornementation, E. O. L 3 EXPLORATION DE LA VALLÉE D’AUZON (ARDÈCHE), par M. OLLIER DE MARICHARD, archéologue à Vallon (Ardèche). (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 167.) M. Ollier de Marichard a fouillé, dans la petite vallée de l’'Auzon un foule de sépultures antiques semblables en général à celles qu'il a précédemment signalées dans l'Ardèche, et datant de deux époques différentes. E. 0. LA CITÉ SOUTERRAINE DE COMBPERET (Puy-DE-DomE), par M. le Dr Macrror, de Paris. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 171.) M. Magitot rend compte des fouilles qu'il a faitexécuter dans la ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 591 station humaine de Combperet qu'il à signalée au Congrès de Blois en 1884. (Voir Rev. des Trav. scient., 1. VI, p. 643.) Ces fouilles ont porté sur douze fosses et sur neuf monticules ou sépultures. Les cases d'habitation ont pu être reconstituées à ciel ouvert avec leur couloir d'entrée, leur foyer, leurs restes de cuisine, leurs objets divers et leurs poteries, enfin la toiture retrouvée au fond de l’excavation à pu être également restituée. D’après M. Magitot, la station de Combperet daterait de l’ère barbare qui commence vers la fin du v° siècle et ce seraient les invasions des Francs, des Burgondes et des Visigoths qui auraient refoulé dans les montagnes les hommes qui ont construit ces demeures souterraines. Dans la discussion soulevée au sein du Congrès de Grenoble par cette communication, M. Pommerol à émis l'opinion, com- battue par M. Testut, que les demeures explorées par M. Magitot n'étaient que des refuges temporaires. E. O. L'AMBRE DANS LA DÉPARTEMENT DES BASSES-ALPES, par M. BONNEMÈRE. (Bull. de la Soc. d'antl'opologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, D) D120) Parmi les pièces les plus remarquables de la collection du doc- teur Ollivier, l'explorateur bien connu des sépultures préhisto- riques des Basses-Alpes, se trouvent de superbes colliers d’ambre de nuances variées que M. Ollivier à recueillis lui-même. En si- gnalant ces objets à la Société d'anthropologie, M. Bonnemère constate, d'après les renseignements fournis par M. Ollivier, ou recueillis autrefois par M. de Ladoucette, que la matière de ces antiques bijoux n’était pas rare dans les départements des Basses- Alpes et des Hautes-Alpes. E: O0. ORIGINE DE LA FABRICATION DU VERRE, par M. G. DE MorTiLLET. (Bull. de la Société d'anthropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, 12,0. 201.) M. de Morüliet estime que le verre, en France, ne date, comme matière à fabriquer des vases, que de l’époque romaine et que les plus anciennes perles de verre, en pâte de verre opaque, ne re- montent pas au delà de l’âge du bronze. E. 0. 592 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LA PIERRE DE LENAPE, par M. pe NapaitLac. (Bull. de la Soc. d’an- thropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, p. 118.) M. de Nadaillac donne à la Société d'anthropologie quelques renseignements sur une pierre récemment découverte dans le comté de Bucks (Pensylvanie) et connue sous le nom de pierre de Lenape. Sur cette pierre qui parait décidément dater des temps précolombiens ou même d’une époque plus ancienne, est repré- senté un Mammouth qui vient d’être blessé par la flèche d’un chasseur et qui foule un deuxième chasseur à ses pieds, tandis que deux autres personnages assistent à la scène. Le soleil, la lune et les étoiles président au combat et les éclats de la foudre viennent frapper le Mammouth au moment où tout va cesser devant lui. E. O. UNE SUPERSTITION ANGEVINE, par M. L. BoNNEMÈRE. (Bull. de la 4 Soc. danthiopologuedel Pas "18801 SPISCRIC NPA NOTE p- 681.) M. Bonnemère présente à la Société d'anthropologie une hache de pierre de l’époque néolithique et une sorte d’agrafe des derniers temps de l’époque romaine qui ont été trouvés dans les fonda- lions d’un ancien manoir, associées à un jeton du règne de Louis XV et à des ossements de volaille incinérés. L'auteur pense que ces objets sont les restes d’un sacrifice offert jadis par les habitants de cette propriété pour attirer sur eux la protection des esprits. Il rappelle à ce propos que les paysans bretons ont encore l’habitude d’enterrer parfois des haches de pierre ou de les cacher dans des murs. Fi OL UNE CEINTURE BÉNIE, par M. L. BoNNENÈRE. (Bull. de la Soc. l'an- thropologie de Paris, 1886, 3° série, t. IX, n° 4, p. 753. En mettant sous les yeux de ses collègues une ceinture faite par les dames Usurlines de Quintin (Côtes-du-Nord), M. Bonne- mère rappelle que des ceintures analogues étaient portées par les femmes des anciens Celtes de la Calédonie et passaient pour assurer des couches heureuses. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 993 So ZOOLOGIE THÉORIE LARVAIRE DE L'ORIGINE DES TISSUS DE CELLULES. (Journ. de \ micrographie, 1886, 10° année, n°5 1, 2, 3, pp. 33, 64, 109.) Traduction d’une communication faite à la Boston Society of Natural History, par le Dr Alph. Hyatt, professeur à l’Institut technologique de Boston. 0 NOUVELLE THÉORIE .DE L'ÉVOLUTION BASÉE SUR LE DÉVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE TEL QU'IL EST, par M. C. RENoOoZ. (Journ. de micro- graphie, vo année, n°3, 7,18,:9, 10% DD. 499,4 399,1979, 407, 459.) M. Renooz a eu recours au procédé que l’on commence à employer en histologie et qui consiste à photographier les objets placés sous le microscope, puis à amplifier les images obtenues. En photographiant ainsi les formes par lesquelles passe l'embryon pendant son développement, il a obtenu une série de vues repro- duisant l’histoire de l’évolution primitive. E20: MANUEL D'EMBRYOLOGIE HUMAINE COMPARÉE, par M. Ch. DEBirrE, 1 vol. in-12, cartonné, avec 321 fig. dans le texte et 8 pl. en couleur. Paris, 1866, O. Doin, édit. DE LA SIGNIFICATION ET DE L'ÉMISSION DES GLOBULES POLAIRES, par M. A. SABATIER, professeur à la Faculté des Sciences de Montpel- lier. (Comptes rendus de l’Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 18806.) Moir Rev. des Trav. scent., t. NV; p. 4. 094 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LE SANG, LA LYMPIIE ET LES VOIES LYMPHATIQUES, LEÇONS FAITES AU CorLèGe DE FRANCE (1885-1886), par M. Marassez, suppléant de M. Ranvier (suite). (Journ. de micrographie, 1886, 10° année, HOME D 14e) La première partie de ces leçons a déjà été publiée l’année précédente dans le même recueil (t. IX, p. 487; voir Xev. des Trav. scient., t. VI, p. 595). M. Malassez s'occupe maintenant de la circulation chez les Annélides, les Crustacés, les Insectes, les Mollusques, Les Tuniciers et les Ascidiens. E. O. LES MEMBRANES MUQUEUSES ET LE SYSTÈME GLANDULAIRE. — LE Forts. — LEÇONS FAITES AU COLLÈGE DE FRANCE EN 1885, par le professeur RANVIER (suite). (Journ. de micrographie, 1886, 10° année, n° 1 D, 19 8 AO DD 197501000211 00 1400) } Dans la partie de son cours publiée en 1886 (voir pour les pre- mières parties le Journ. de Micrograplue, de 1883 à 1885, t. VII à IX,ret la Fev. des Trav \Scent LV NI p 591), MARAanvieR continue l’étude du foie et de ses annexes. Il décrit la disposition et la structure des canaux biliaires dits canaux aberrants, du canal cholédoque et de la vésicule biliaire, et il montre en terminant que l’on n’a pu jusqu’à ce jour démontrer l'existence dans le foie de nerfs glandulaires. E. O. LE MÉCANISME DE LA SÉCRÉTION, LEÇONS FAITES AU COLLÈGE DE FRANCE, par le professeur L. RANvVIER. (Journ. de micrographie, 1886, lo année, M2 De 442) Dans la première lecon de l’année scolaire 1886-1887, la seule qui ait été publiée dans le t. X du Journ. de micrographie, le professeur traite d’une question qui a été beaucoup agitée, il y a longtemps, entre les physiologistes et les anatomistes, et qui concerne les rapports existant entre la structure histologique d’un organe et sa fonction. . E. O0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 995 ÉTUDES EXPÉRIMENTALES SUR LES ILLUSIONS STATIQUES ET DYNAMIQUES DE DIRECTION POUR SERVIR A DÉTERMINER LES FONCTIONS DES CANAUX DEMI-CIRCULAIRES DE L'OREILLE INTERNE, par M. Yves DELAGE, pro- fesseur à la Faculté des sciences de Paris. (Arch. de Zool. expérim., 1886, 2° série, t. IV. p. 535 et Compt. rend. Acad. Sc. 1880; tr CII )°n° 17, p. 749 L'auteur conclut, tant de ses propres recherches que de celles de ses devanciers que : 1° Les canaux demi-circulaires ou l’utricule ne sont point l’or- gane de nos sensations de translation; ce n’est point par eux que nous représentons l’espace avec ses trois dimensions; ce n’est pas à eux que nous devons d’en avoir acquis la notion; ils ne com- mandent pas les mouvements réflexes provoqués par l'impression auditive; ils ne constituent pas un sens de la direction qui nous permette, au milieu de nos pérégrinations dans l’espace, de retrouver à chaque instant la direction du point de départ; 2° Ils ne contribuent à nous renseigner sur l’orientation de la tête et du corps qu'indirectement, et non par une sensation statique actuelle, mais par le souvenir du mouvement accompli et avec leur action sur les mouvements des yeux; 3° Leur fonction véritable, à la fois sensitive et excitomotrice, paraît être de nous renseigner sur les mouvements de rotation accomplis par la tête, soit seule, soit avec le corps, et de provo- quer, par voie réflexe, les mouvements des yeux compensateurs de ceux de la tête et les contractions musculaires correctrices nécessaires pour assurer notre équilibre et la précision de nos mouvements généraux. E. O. SUR LA STRUCTURE RAYONNÉE DU SEGMENT EXTERNE DES BÂTONNETS RÉTINIENS, par M. le Dr C. Cuccari. (Journ. de micrographe, t. IX, Don CHI AD 499:) À Après avoir donné un résumé de ses observations, l’auteur signale la correspondance de la structure radiaire du segment externe des bâtonnets rétiniens des Vertébrés avec ce qu'on appelle rabdoma dans les rétinules des yeux composés de facettes. E. O. 996 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DES PHANÈRES CHEZ LES VERTÉBRÉS ET DE LEURS TISSUS PRODUCTEURS, par M. Ed. RETTERER. (Bibl. de l'Ecole des Hautes-Etudes, Sect. des Sc. nat., 1886, t. XXXIIT, art. n° 3, avec fig. dans le texte.) Après avoir examiné le tissu phonérophore dans sa plus grande simplicité, M. Retterer étudie les modifications que présente ce tissu, dans la série de Vertébrés, au fur et à mesure que les phanères deviennent plus compliqués dans leur évolution et leur constitution. Enfin, il démontre qu'en dépit des formes plus ou moins complexes qu'il revêt, le tissu phanérophore a partout une origine commune puisqu'il est de provenance méso- dermique. Son évolution, dit M. Retterer, dépend du rôle quil est destiné à remplir: il reste à l’état de tissu conjonetif embryon- naire quand il ne doit servir qu’à fournir les matériaux nutritifs au phanère auquel il appartient ; mais dès qu’il intervient d'une facon active dans la constitution de cette formation, il peut pas- ser par toutes les phases que peut parcourir la substance conjonc- tive dans l'organisme. E. O. LES LACS SANGUINS DE LA DURE MÈRE, par M. TRoLaRp. (Association francaise pour l'avancement des Sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 617.) DE QUELQUES MODIFICATIONS A INTRODUIRE DANS LES CLASSIFICATIONS, par M. A. Rouyou, docteur ès-sciences, chargé de cours à la Faculté de Clermont-Ferrand. (Mém. de la Soc. des Scienc. nat. de Saône-et-Loire, 1886, t. VI, p. 69 et pl. VII à XIT.) L'auteur propose tout un nouveau système de classification des animaux qu'il expose dans une série de tableaux mais qu'il serait impossible de résumer en quelques lignes. Il s’est surtout appuyé sur des données morphologiques et a considéré comme primitifs et importants les caractères qui se montrent avec plus ou moins de constance dans un grand nombre de types différents. E. O0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 097 RECHERCHES ANATOMIQUES ET EMBRYOLOGIQUES SUR LES SINGES ANTHRO- POiDES, par M. J. DENIKER. (Arch. de Zoolog. expérim., 1886, 2° série, t. [IL &es (suppl.) et Thèse pour le Doctorat ès-sciences naturelles, in-8, Paris, 1886, avec 9 pl.) Le beau mémoire que M. Deniker a présenté comme thèse pour le doctorat ès-sciences naturelles est le premier travail complet qui ait été publié sur l’embryologie des Singes anthropoïdes. Jusqu'à ce jour on ne possédait sur ce sujet qu'un mémoire très peu étendu de Breschet et des notices éparses dans les travaux d'Owen, d'Huxley, de Darwin et de Trinchese. Cette pénurie de documents s'explique aisément par la difficulté que l’on éprouve à se procurer des fœtus de ces grands Singes dont les spécimens adultes eux-mêmes ne sont jamais très nombreux dans les collec- tions. M. Deniker à eu l’heureuse fortune de pouvoir disséquer un fœtus de Gorille et un fœtus de Gibbon, c’est-à-dire les deux types extrêmes du groupe des Anthropoïdes, et il a tiré de leur étude comparative des conclusions fort intéressantes. Par l’en- semble de ses caractères, le fœtus de Gorille correspond à un fœtus humain du cinquième au sixième mois, mais par le déve- loppement du système pileux il est notablement en avance sur ce dernier. Il diffère de l’animal adulte par sa tête relativement plus grosse et plus globuleuse, à face moins prognathe, son cou plus allongé, son corps plus élancé, ses membres plus courts et sa main plus rapprochée* de la main humaine par sa conforma- tion. Le fœtus du Gibbon diffère de l’adulte de la même espèce à peu près par les mêmes caractères que le fœtus du Gorille, et, pas plus que ce dernier, il ne présente le tubercule de l’hélix signalé chez l’homme par Darwin. L'étude des squelettes a montré à M. Deniker que la rapidité des points d’ossification du crâne n’est pas la même que chez l’homme, qu'elle est plus grande dans une région, plus faible au contraire dans une autre région, et la dissection complète du système musculaire lui à fait voir que les muscles faciaux sont bien distincts, même à l’état fœtal, chez les Anthropoïdes et qu'il existe, contrairement à l'opinion admise, un muscle sourcilier. L'examen des cerveaux à révélé également quelques faits inédits : ainsi M. Deniker a constaté que si, par ses dimensions absolues et relatives, Le cerveau du fœtus du Gorille correspondait à celui d’un fœtus humain du cinquième mois, il était comparable, par ses circonvolutions, au cerveau d’un fœtus humain du sixième 098 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES mois, avec un lobe frontal cependant un peu moins développé. L'évolution de cette dernière partie précède, comme chez l’homme, celle du lobe occipital, mais elle,est moins rapide et cesse bien plus tôt que dans l’espèce humaine. Nous ne pouvons reproduire ici les nombreuses observations que M. Deniker a faites sur le système nerveux périphérique, sur l'appareil digestif, sur le système circulatoire, et nous devons nous borner à résumer les conclusions générales de son travail. En comparant soigneusement l’ensemble de ses recherches avec tout ce qui à été écrit sur le même sujet, M. Deniker a été appelé à déclarer, après Huxley et Tyson, que les différences de structure entre l’homme et les Primates qui s’en rapprochent le plus ne sont pas plus grandes que celles qui existent entre ces derniers et les autres membres de l’ordre des Primates. D'autre part, il a constaté que dès le cinquième et le sixième mois de la vie intra-utérine, le Gorille présente un grand nombre de caractères propres à l’adulte, mais que c’est principalement à partir de l’apparition des premières molaires temporaires (fin de la première année), que ce type zoologique commence à diverger rapidement du type humain et à offrir d’une manière de plus en plus accusée les signes distinctifs des Anthropoïdes. H 0: 3 DE LA CONFORMATION DES ORGANES GÉNITAUX EXTERNES CHEZ LES FEMELLES DE SINGES ANTHROPOMORPHES DU GENRE Jroglodytes, par M. A.-T. DE ROCHEBRUNE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CII, no22 D 10871) L'auteur a constaté, chez une femelle adulte de Zroglodytes niger un état de turgescence des organes génitaux externes qui se manifeste à certaines époques et qui rappelle ce qui a été précé- demment observé chez les femelles des Macaques et des Cynocé- phales. Ces organes présentent d’ailleurs, dit M. de Rochebrune, une conformation particulière dans laquelle on peut trouver un nouvel argument pour contester tout lien de parenté entre l’homme et les Anthropemorphes. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 999 SUR LA QUEUE DANS EL ESPÈCE HUMAINE, par M. Hermann For, profes- seur à l’Université de Genève. (Comptes rendus de l’Assoc. franc. pour l’avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 149. Voir aussi Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1885, t. CO, p. 1469 et Rev. des trav. scient., t. NI, p. 176. E. O. Du PLATYRHINISME CHEZ UN GROUPE DE SINGES AFRICAINS, par M. A. T. de ROCHEBRUNE. (Comptes rendus de l’'Acad. des Sciences, 1886, t. CIII, n° 20, p. 940.) L'auteur qui s'occupe en ce moment d’une étude monogra- phique des Colobes a constaté, dit-il, que ces Singes, par leur nez cartilagineux, comme par leur nez osseux, forment un groupe complètement à part dans la série des Singes africains, groupe chez lequel le platyrhinisme est très accusé et qui diminue consi- dérablement l'intervalle existant entre les Singes de l'Ancien Monde et ceux du Nouveau Monde. $ 70: CHIEN A COURTE QUEUE, par M. Mathias Duvar. (Bull. de la Soc, d'anthropologie de Paris, 1886, 3e série, t. IX, n° 3, p. 316.) Une chienne prise à la fourrière, et appartenant à la catégorie des chiens bâtards dits chiens de rues, mit bas plusieurs petits parmi lesquels s’en trouvait un qui au lieu d’être pourvu d’une longue queue, comme sa mère et ses frères, ne possédait qu'un tronçon de queue de trois centimètres et qui avait en outre cinq orteils aux pieds postérieurs et quatre orteils aux pieds antérieurs. M. Mathias Duval se propose de conserver ce jeune chien et de voir S'il pourra transmettre à ses descendants l’anomalie qu'il présente. À propos de cette communication M. Piétrement rapporte qu'il a vu à Sétif une chienne née avec.une courte queue donner naissance à des petits ayant hérité de cette particularité de conformation congénitale ; mais il fait remarquer en même temps que les mutilations pratiquées sur les chiens et chiennes d'arrêt, sous Louis XIV et Louis XV, n'ont été héréditaires que dans des cas extrêmement rares. MM. Laborde et Sanson pré- sentent aussi diverses observations sur le même sujet. E. 0. 600 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE L’ASYMÉTRIE CHEZ LES CÉTACÉS CÉTODONTES, par M. Georges Po\- CHET, professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. (Comptes rendus de lAssoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885 ; Compte rendu de la 14e session, 1886, pa%0: M. Pouchet signale, chez les Cétacés cétodontes, une tendance à revêtir partiellement le caractère pleuronecte, tendance qui se traduit par un défaut de symétrie dans le crâne. E. O. RECHERCHES SUR L'ÉVOLUTION DE L'EMBRYON DE LA POULE LORSQUE LES ŒUFS SONT SOUMIS A L'INCUBATION DANS LA POSITION VERTICALE, par M. Dareste. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CII n° 8, p. 696.) Des expériences, fréquemment répétées depuis deux ans, ont démontré à M. Dareste que la position verticale des œufs agit différemment sur l’évolution embryonnaire, suivant la situation occupée par les pôles de l’œuf. Quand le pôle obtus des œufs est le point culminant, le développement s'effectue généralement d'une manière normale ; c’est le contraire lorsque le pôle aigu est placé en haut. Ilest probable que c’est la position différente de la cicatricule, dans les deux cas, qui est la cause principale, sinon unique, de la différence de résultats obtenus. E. O, LES OISEAUX voyAGEURSs, par M. E. OusraLeT. (Pull. hebd. de l’'Associat. scient. de France, 1886, 2° série, t. XIII, n°5 318 à 320, p. 67, et Revue scientifique, 1886, 3° série, 6° année, 2° semestre (t. XXXVI), n°16 et17, pp. 481 et 519, avee figures.) Dans une des conférences organisées par l'Association scienti- fique de France en 1886, M. Oustalet a traité des voyages et des déplacements que les Oiseaux exécutent à des époques plus ou moins régulières et des causes diverses auxquelles on peut attribuer ces migrations. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 601 MÉLANGES D ORNITHOLOGIE, 2°, 3° ET 4° PARTIES. — 1° ÉTANGS DE BAUDONVILLIERS, ÉVOLUTION DE LA FLORE ET DE LA FAUNE SUR LE SOL DE CES ÉTANGS. — 20 TROUS D’ARBRES HABITÉS PAR DES ANIMAUX SAUVAGES ET PARTICULIÈREMENT PAR DES OISEAUX. — 39 RÉGIME ALIMENTAIRE DES OISEAUX, par M. F. LESCUYER, licencié en droit. Trois brochures extraites des Mémoires de la Société des lettres, des sciences, des arts, de l’agriculture et de l’industrie de Saint- Dizier. — Saint-Dizier, Firmin Marchand, libraire, et Paris, J.-B. Baillière et fils et Victor Palmé. Sous le même titre M. Lescuyer avait déjà publié en 1885, dans le Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Saône-et-Loire, (voir Æev. des Trav. scient., t. VI, p. 671), des réponses à diverses questions soulevées au sein du Congrès ornithologique de Vienne en 1884. Les études que nous avons sous les yeux renferment une foule de documents des plus intéressants sur la biologie des Oiseaux, documents qui n’ont pas été recueillis de seconde main, mais obtenus en plusieurs années d'observations patientes faites par l’auteur lui-même dans le département de la Haute-Marne. E. O: CATALOGUE DES OISEAUX OBSERVÉS DANS LE DÉPARTEMENT DE L YONNE, par M. le Dr Félix Rapé. (Pull. de la Soc. des sciences de l'Yonne, 1886, 3° série, t. II.) Plus de trois cents espèces figurent dans ce catalogue qui ren- ferme des renseignements très intéressants sur la date du passage au moment des migrations, sur la nidification et sur les mœurs des oiseaux observés jusqu'à ce jour dans le département de l'Yonne. E. O. LE CHEVALIER AUX PIEDS ROUGES DE CALIFORNIE, par M. V. BraN- DICOURT. (Buél. de la Soc. linnéenne du nord de la France, 1886, 1»eannée, (NI) n%167,-p. 09. Extrait d’un article inséré dans le numéro de février 1886 du Journal d'hygiène américain Good-Heath et renfermant quelques détails sur les mœurs du Chevalier à pieds rouges de Californie qui, d’après l’auteur, lutterait avec succès contre le Serpent à sonnettes. E. O. dl 602 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LES Eipers DE L’'ISLANDE, par M. le Dr E. LABoNNE. (ARevue scien- tifique, 1886, 3° série, 6° année, 2° semestre, (t. XXXVII), HD D. 10930) Dans cet article l’auteur, qui a été chargé d’une mission scientifique en Islande (voir Revue scientifique, 1886, n° 13) donne des détails intéressants sur l'exploitation méthodique à laquelle sont soumis, par les habitants de ce pays, les Eiders (Anas mol- lissima) dont le duvet fournit l’édredon. E. 10: LE TROISIÈME OEIL DES REPTILES, D'APRÈS M. KorscHELT, par M. H. de VARIGNY. (Rev. scientifique, 1886, 3° série, 6° année, n° °6, p. 806, avec fig. dans le texte.) M. de Varigny analyse un travail qui a été publié récemment par M. Eug. Korschelt (lever die Entdeckung eines dritten Auges bei Wirbelthieren, Kosmos, 1886, 3e cahier) et dont les conclusions peuvent être formulées en ces termes : la glande pinéale des Ver- tébrés supérieurs et de l’homme a pour homologue, chez les Rep- tiles, un organe extrêmement singulier, jusqu'ici mal étudié, qui présente, chez certains types, les conformations d'un œil véri- table. « D'une part donc, dit M. de Varigny, l’auteur allemand décrit un organe nouveau, à fonction vraisemblablement optique, ce qui est un résultat tout à fait inattendu ; d’un autre côté ïl montre que cet organe est l’homologue de la glande pinéale qui à toujours beaucoup intrigué les anatomistes aussi bien que les physiologistes. » | E. 0. DÉVELOPEPMENT DE LA SEXUALITÉ DES LARVES DE GRENOUILLES ET IN- FLUENCE D'UN MOUVEMENT DE VAGUE SUR LE DÉVELOPPEMENT, par M. Emile Yu, professeur à l’Université de Genève. (Assoc. france. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 151.) Voir aussi Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, 1885, séances du 12 octobre et du 16 novembre. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 603 SUR LES RELATIONS DE PARENTÉ DU CONGRE ET DU LEPTOCÉPHALE, par M. Yves DELAGE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, ACID ne 8; p. 698!) Depuis longtemps les Leptocéphalides n'étaient plus considérés par tous les naturalistes comme formant des genres de Poissons autonomes. L'absence d'organes génitaux et certains traits de conformation avaient conduit plusieurs zoologistes à les regarder comme les formes larvaires des Congres et des genres voisins, et M. Moreau était déjà venu fournir des preuves anatomiques sé- rieuses à l'appui de cette manière de voir. Néanmoins quelques ichthyologistes ne se déclaraient pas encore convaineus et, tandis que les uns continuaient à faire des Leptocéphalides une famille distincte, d’autres, et notamment M. Günther, les regardaient comme des monstres, comme des larves qui, écloses loin des côtes et entrainées parles courants, subissaient par le fait de la vie péla- gique qui leur était imposée, un développement anormal et étaient destinées à périr sans se transformer. Grâce aux recherches qu'il a faites sur ce sujet, M. Delage est en mesure d'affirmer que les Leptocéphales sont bien des larves normales qui ne souffrent aucunement de l'éloignement de la côte, et qui éclosent, au con- traire, bien au-dessous de la limite des marées. Ces larves n’ar- rivent ordinairement à la côte qu'après avoir subi leur transfor- mation complète. E: O. CONSIDÉRATIONS SUR LES POISSONS DES GRANDES PROFONDEURS, EN PARTI- CULIER SUR CEUX QUI APPARTIENNENT AU SOUS-ORDRE DES Abdominales, par M. Léon VarzcanT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t: CIIL, n°25, p..1237:) Le classement des collections ichthyologiques rassemblées dans la dernière campagne du J'alisman étant assez avancé, M. Vaillant présente à l’Académie le résultat de ses premières recherches, basées sur l'examen d’un nombre considérable d'individus. Dans cette seule campagne en effet il n’a pas été capturé moins de trois mille huit cents Poissons et dans un même dragage il a été recueilli parfois près de huit cents exemplaires de la même espèce. Si l’on a égard en même temps aux recherches faites à l'étranger par MM. Günther, Gill, Cope, Goode et Bean, on voit que les observations sont assez multipliées pour qu’on puisse en déduire 604 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES quelques conclusions relatives à la biologie et à la répartition des Poissons des grandes profondeurs. Ces Poissons des régions abvssales se rapportent à deux sous- classes seulement, à celle des Élasmobranches et à celle des Téléostéens. Encore dans ce dernier groupe l’ordre des Chori- gnathes est-il seul représenté, et les Apodes sont-ils de beaucoup les plus abondants dans la collection du Zalisman. M. Vaillant ne s’occupe aujourd'hui que des types rentrant dans l’une des subdi- visions des Apodes, dans celle des Abdominales.« En groupant, dit- il, les différentes familles du sous-ordre des Abdominales autour des grands types Silure, Cyprin, Saumon, Brochet et Clupe, on voit que ces Poissons, dans les faunes profondes, appartiennent surtout à des familles établissant passage des uns aux autres : tels sont les Scopelidæ, lien entre les Cyprins et les Brochets, et, remplissant le même rôle à la fois entre ces deux derniers et les Saumons, les Sfernoptychidæ réunis aux Stomiatidæ. Si l’on y ajoute les Alepocephalidæ, les Halosauridæ, les Bathytrissidæ, on trouve que, sur les vingt-six familles composant le sous-ordre, cinq seulement seraient des grandes profondeurs, quelques unes d'une manière exclusive (ces trois dernières par exemple), les autres, pour le plus grand nombre des espèces qui les com-, posent. » M. Vaillant constate encore que la famille des Alopecidæ est l’une de celles que les explorations récentes ont le plus enrichies, puisqu'elle ne possédait naguère encore qu’une espèce unique et qu’elle renferme actuellement six genres et une quinzaine d'es- pèces. Enfin il fait remarquer que si la plupart des Poissons des grandes profondeurs ont leurs nageoires disposées d’une façon favorable pour une locomotion aisée et rapide, ce sont naturel- lement ceux qui sont les moins bien doués sous ce rapport qui ont été Le plus fréquemment capturés. E. O. NOTE SUR LES POISSONS DE LA BASSE-COCHINCHINE ET DU CAMBODGE, par M. le D' Gilbert TIRANT, administrateur des affaires indi- gènes, maire de Cholon. (Cochinchine française, excursions el reconnaissances, 1885, n% 22 el 23, pp. 413 et 91, reçu en 1886.) Comme il l'avait fait précédemment pour les Reptiles (voir /ev. des Trav. scient., t. VI, p. 308), M. Tirant ne se contente pas de ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 605 donner une simple liste des Poissons que l’on trouve sur les côtes et dans les cours d’eau de la Cochinchine et du Cambodge, il relève, à propos de différentes espèces, des particularités de mœurs peu connues, des traditions locales, et 1l signale tous les Poissons qui entrent pour une part quelconque dans l’alimenta- tion des Européens et des indigènes ou qui fournissent des produits à l’industrie. E. O. LA SPERMATOGÉNÈSE CHEZ LES CRUSTACÉS DÉCAPODÉS, par M. À. SABA- 11ER, professeur à la Faculté des sciences de Montpellier. (Assoc. france. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 145.) Voir aussi Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. G, n° 6, p. 391 et evo. des T'rav. scient. t. VI, p. 480. 5.0: OBSERVATIONS SUR LES CRABES DES EAUX DOUCES DE L'AFRIQUE, par M. À. Mine-Enwarps. (Bibl. de l'Ecole des Hautes-Etudes, sect. dés Sciences nat, 1586, ,5 NX /arL/n 7 pe 12203) Les Crabes des eaux douces de l'Afrique appartiennent tous au groupe des Telphusiens. Ce groupe s’est enrichi récemment de plusieurs formes nouvelles dont on doit la découverte à MM. de Brazza, Guiral et Chaper et que M. A. Milne-Edwards fait con- naître dans le mémoire que nous avons sous les yeux ou dont il donne une description détaillée après les avoir signalées briève- ment, soit dans les Annales des Sciences naturelles, soit dans le Bulletin de la Société philomathique. (Noir Rev. des Trav. scient. NT p. 167 E. O. NOTE SUR DEUX NOUVEAUX CAS DE MONSTRUOSITÉ OBSERVÉS CHEZ LES LanGousTEs, par M. Maurice LÉGER. (Ann. des Sciences nat., Zoolo- gte et Paléontologie, 1886, 52° année, VIII série, t. |, p. 109 et pl. 6.) L'auteur décrit avec plus de détails et figure deux cas de monstruosité qu'il a eu l’occasion d'observer chez des Langoustes REVUE DES TRAV. SCIENT, — T. VII, n° 11. 43 606 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES et qu'il a signalés précédemment, d’une manière succincte, dans une note présentée à la Société philomathique. (Voir Aev. des Trav. scient., t. VII p. 166.) | E. O. SUR LE GENRE Z'nfione KossMANN, par MM. A. GrarD et J. BoNNiER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CII, n° 15, p. 645.) MM. Giard et Bonnier ont découvert à Concarneau, dans les Porcellana longicornis de la baïe de la Forest, un ÆZntoniseus fort voisin de ceux qui ont été rencontrés par F. Mueller dans les Porcellanes de la côte du Brésil. L'étude de cette espèce que MM. Giard et Bonnier ont désignée sous le nom d’£ntoniscus Muelleri à fourni à ces naturalistes la preuve que la division du genre proposée par Kossmann était parfaitement fondée. Dès lors le nom d'Æntoniscus était réservé aux espèces parasites des Porcel- lanes; les £ntoniscus des Crabes doivent constituer le genre Entione. | La plupart des espèces de Crabes de nos côtes paraissent ren- fermer un Ænfione d'espèce particulière, et l'observation atten- tive de ces parasites montre qu’on peut les ranger dans un certain nombre de sous-genres correspondant aux genres des Crustacés avec lesquels ils vivent. Ces sous-genres dont les caractères sont fournis principalement par la femelle adulte ont reçu de MM. Giard et Bonnier les noms de Grapsion, Portunion et Cancrion. L'histoire des deux premiers groupes ayant été esquissée dans des publica- tions antérieures, c'est le sous-genre Cancrion qui fait plus spécia- lement l’objet de la présente note. EAU SUR LE SYSTÈME NERVEUX ET SUR QUELQUES AUTRES POINTS DE L'ORGANI- SATION DU Peltogasler (RATHKE), CONTRIBUTION A L'HISTOIRE DES KENTROGONIDES, par M. le D' Yves DELAGE, ancien professeur à la Faculté des sciences de Caen, actuellement professeur à la Faculté des sciences de Paris. (Arch. de Zool. expérim., 1886, 2e année, {. [V, p. 17et pl. [) | Jusqu'à ces derniers temps les Cirripèdes suceurs auxquels M. Delage a donné le nom de Kentrogonides avaient été considérés ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 607 comme dépourvus du système nerveux. Cependant la présence de muscles, les mouvements vermiformes du corps et les contractions énergiques de l'ovaire et du manteau au moment de la ponte et de l'expulsion des Nauplius avaient déjà fait supposer à quelques naturalistes que ce système nerveux avait plutôt échappé aux recherches qu'il n’était réellement absent. Dans un mémoire pré- cédent (voir Rev. des Trav. scient., t. IV, p. 727). M. Delage est venu démontrer que, pour la Sacculine, ces pressentiments étaient bien fondés et aujourd'hui il apporte la preuve qu'il en est de même pour le Peltogaster. En même temps il signale quelques particularités jusqu'ici ignorées des naturalistes, dans l’organisa- tion générale de ce dernier animal. Quelques-uns de ces faits avaient déjà été signalés par M. Delage dans une note présentée à l’Académie des sciences en 1885 (voir Aev. des Trav. scient., NPD 480). E. O. DE L'INFLUENCE DE CERTAINS PARASITES RHIZOCÉPHALES SUR LES CARAC- TÈRES SEXUELS EXTÉRIEURS DE LEUR HÔTE, par M. À. GiARp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIIT, n° 1, p. 84.) La plupart des Rhizocéphales parasites des Crustacés décapodes occasionnent l’atrophie des glandes génitales de’ leur hôte sans que les caractères sexuels extérieurs de ce dernier subissent la moindre modification. Mais il n’en est pas toujours ainsi et, dans certains cas, le parasite détermine par sa présence des modifica- tions assez étendues pour que les mâles infestés deviennent sem- blables aux femelles chez des types où le dimorphisme sexuel est des plus accentués. M. Giard cite un exemple très net de cette transformation fourni par la Sacculina Fraissei (n. sp.) parasite du Stenorhynchus phalangium Pennant. Chez les femelles de Sfenor- hynchus l'influence du parasite se fait déjà sentir par une réduc- tion considérable des quatre paires de pattes ovigères et chez les mâles, qui sont moins souvent infestés par la Sacculine que les femelles, les caractères sexuels primaires et même seccndaires sont modifiés profondément, les stylets copulateurs étant très petits, la queue ayant pris l'aspect de l’appendice femelle et Les pinces étant fort réduites, comme dans l’autre sexe. Er OK 608 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LE GENRE Cepon, par MM. Grarp et J. BonNIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIIT, n° 19, p. 889.) MM. Giard et Bonnier ont découvert à Concarneau, dans le Xantho floridus, et à Wimereux, dans le Pilumnus hirtellus, deux nouvelles espèces de parasites, du genre Cepon, qu'ils désignent sous le nom de Cepon pilula et de C. eleqans. En signalant ces deux formes inconnues jusqu'ici, les auteurs discutent les affinités zoologiques et les caractères du genre Cepon, créé en 1840, par Duvernoy pour un Bopyrien de l’ile Maurice. Ils montrent que les Cepon des Cancridés sont par rapport aux Cepon des Portu- nidés, ce que les Cancrion sont par rapport aux Portunion dans le groupe des £ntione. Ces parasites représentent une forme moins profondément modifiée et occupent, dans l'arbre zoologique, une position en rapport avec celle de leurs hôtes. Enfin, MM. Giard et Bonnier mentionnent, chez le Cepon eleqans, l'existence d’une seconde forme larvaire, correspondant à la phase embryonnaire Cryptoniscus des £'ntione. C'est sous cette deuxième forme que les Bopyriens pénètrent probablement dans leur hôte. E. O. RECHERCHES SUR LE MÉCANISME DE LA RESPIRATION CHEZ LES MYRIOPODES, par M. Jules CHALANDE. (Bull. de la Soc. d’hist. nat. de T'oulouse,; 1886, 20° année, p. 137.) M. J. Chalande conclut de la première partie de ses recherches expérimentales, que les stigmates des Myriopodes ont un rôle absolument passif dans la respiration et qu'ils offrent seulement par leur orifice, qui n’est jamais hermétiquement clos, une communication entre l’air extérieur et l'appareil repiratoire. E. O. CONTRIBUTION A LA FAUNE DES MYRIOPODES DE FRANCE, par M. Jules CHALANDE,. (Bull. de la Soc. dhist. nat. de Toulouse, 1886, 20° année, p. XXx VII et 86.) M. Chalande a recueilli, dans le midi de la France et dans le Bourbonnais, soixante-deux espèces de Myriopodes, parmi les- quelles il y en a trois qui sont nouvelles pour la science (Lithobius (ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 609 troglodytes, Latzel ; Julus cognatus, Latz. et J. psilophaqus, Latz.) Les espèces caplurées se rapportent aux familles des Seutigeridæ, des Zithobiidæ, des Scolopendridæ, des Geophilidæ, des Glomeridæ, des Julidæ, des Cordeunidæ, des Polydesmidæ et des Pollyxenidæ. Elles portent à soixante-quinze le nombre total des espèces de Myriopodes actuellement connues comme appartenant à la faune francaise. E. O. SUR LA PHOSPHORESCENCE DES GÉOPuILES, par M. Macé. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIIT, n° 25, p. 1273.) L'auteur a eu l’occasion d'observer, par un temps froid et pluvieux du commencement de novembre, à sept heures du soir, la phosphorescence d’un Géophile femelle qui lui a paru se rap- porter au Geophilus simplex (Gervais). Il n’attribue pas ce phé- nomène à une sorte de mue épithéliale de l'intestin, suivant l'explication proposée récemment par M. R. Dubois pour la phos- phorescence d’un grand nombre d'espèces de Myriopodes (voir Soc. de biologie, séance du 20 novembre 1886) et il pense quil s’agit plutôt, dans ce cas particulier, de la production d’un mucus contenant la substance photogénique et secrété par certaines cellules de la peau, comme cela a été constaté par MM. Jourdan et Panceri chez des Chétoptères et des Polynoés.. E. 0. NOUVELLES ÉTUDES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LES GLYCIPHAGES, par M. P. MÉGNIN. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, AGP n°29 1b" 1276.) M. Mégnin a reconnu que les Glyciphages, décrits par MM. Fu- mouze et Robin (Journ. de l’Anatomie, 1867), comme privés d'or- ganes respiratoires, possèdent des stigmates affectant la forme d'une fente allongée, bordée de lèvres épaisses et protégée par un poil plumeux. Il a constaté d'autre part que le petit prolongement cylindrique situé à l'extrémité de l’abdomen des femelles de ces Acariens constitue un organe de copulation. Enfin il a observé un phénomène curieux d’enkystement, qui permet aux jeunes Glycei- phages octopodes d'échapper à diverses causes de destruction et de traverser sans péril des périodes de famine. É20: 610 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES CELLULES NUTRITIVES DE L'OVAIRE DES INSECTES, par M. A. SABATIER, professeur à la Faculté des sciences de Montpellier. (Assoc. france. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 150.) Voir aussi /ev. des Scienc. nat. de Montpellier, mars 1884, Comptes rendus de l’'Acad. des scienc., 1886, t. CI, p. 6: et Rev. des AravascrenteAts NICE E. O. LOI DE L'ORIENTATION DE L'EMBRYON CHEZ LES INSECTES, par M. Paul HALLEZz. (Comptes rendus de l’Acad. des scienc., 1886, t. CIIT, net D 600!) Depuis l'époque où il fait une communication à l’Académie des sciences sur l'orientation de la Periplaneta orientalis (voir Rev. des Trav. scient., t. VI, pp. 381 et 683), M. P. Hallez a terminé un certain nombre d'observations entreprises dans le but de déter- miner les relations existant d’une part entre l'axe principal de la mère et l’axe organique de l'œuf, de l’autre entre l’axe organique de l’œuf et l’axe principal de l'embryon. En étudiant à ce point de vue diverses espèces d’Insectes, appartenant à des ordres diffé- rents, il a constaté l'existence d’une loi qui pourra sans doute être vérifiée dans d’autres groupes d'animaux et qui peut être formulée de la façon suivante : « La cellule-œuf possède la même orientation que l'organisme maternel qui l’a produite : elle à un pôle céphalique et un pôle caudal, un côté droit et un côté gauche, une face dorsale et une face ventrale; et ces différentes faces de la cellule-œuf coïncident aux faces correspondantes de l'embryon. » E. O0. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA VISION DES INSECTES, par M. PLa- TEAU, professseur à l'Université de Gand. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 151). De l’ensemble de ses recherches, dont le résultat a été commu- niqué également à l'Académie des sciences de Belgique (séance du 1° août 1885), M. Plateau conclut que les Insectes se laissent guider par l'intensité lumineuse et non par la forme des objets. | E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE (63 I SUR UNE LARVE DE Lampyris noctiluca, AYANT VÉCU SANS TÊTE, par M. François. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, LC nee; p.497.) Il y a quelque temps M. François recueillit une larve de Lam- pyre, dont toute la tête et une grande partie du thorax avaient été enlevées et se trouvaient remplacées par une plaque chitineuse cicatricielle. En la disséquant, il trouva la même quantité de tissu adipeux que chez une larve normale, un jabot très muscu- leux et normalement constitué et un œsophage extrêmement grêle, contourné et cheminant le long du côté gauche du jabot jusqu'au milieu de celui-ci où il rencontrait le système nerveux. Le jabot, de même que les autres parties du tube digestif, ne con- tenait, bien entendu, aucune trace de matière alimentaire. Enfin le système nerveux, c'est-à-dire la partie cervicale de ce système, constitué du reste comme chez l’insecte normal, se trouvait déplacé et refoulé en arrière, dans l’angle postérieur du prothorax. « Cet insecte, dit M. François, devait se trouver à la fin de sa période larvaire, et l’on sait qu’à cette époque, les matériaux de nutrition amassés dans le corps adipeux en vue de la métamor- phose et de la rénovation des tissus, peuvent lui permettre de suspendre son alimentation. « Il faut supposer de plus, d’après la couleur marron de Îa cicatrice, que la blessure ne devait pas remonter à une date éloignée. « La vie aurait-elle pu se prolonger longtemps dans ces condi- tions, la transformation en nymphe aurait-elle pu s'effectuer? Je ne crois pas la chose impossible; mais il serait difficile de dire ce qui serait sorti de cette nymphe. » E. O. Sur LE Geotrupes foveatus par M. J. CHALANDE. (Bull. de la Soc. d'hist. nat. de Toulouse, 1886, 20° année, p. xxxtrI et 81.) Cette note a été publiée également dans le journal le Vaturaliste. (Voir ci-dessus Aev. des Trav. scient., t. VIT, p. 325.) E. O. 612 . REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ETUDES HISTOLOGIQUES ET ORGANOLOGIQUES SUR LES CENTRES NERVEUX ET LES ORGANES DES SENS DES ANIMAUX ARTICULÉS, 4° MÉMOIRE. LE CERVEAU DE LA GUËPE (Vespa crabro gt V. vulgaris), par M. H. Viazcawes. (Bibl. de l'École des Hautes-Études, sect. des scienc. nat., 1886, t. XXXIIT, art. n° 2, et pl. Fa VI) Dans trois mémoires précédents (voir Rev. des Trav* scient., t. VI, p.675 et 678), M. M. Viallanes s’est occupé exclusivement du ganglion optique et a décrit cet organe chez la Langouste, chez une Libellule et chez quelques larves de Diptères. Aujourd’hui il entre plus avant dans l'étude des centres nerveux et traite, dans le travail que nous avons sous les yeux, non seulement du ganglion optique de la Guêpe, mais encore du cerveau proprement dit, qu'il appelle cerebron. Le cerebron de la Guêpe n'avait été étudié jusqu'ici que par un seul observateur, M. Flœægel qui avait montré que cet organe offrait au point de vue de sa structure interne des caractères spéciaux qui n'ont été retrouvés jusqu’à présent ni chez d’autres Hÿménoptères, ni même chez des Insectes apparte- nant à d’autres ordres. M. Viallanes a reconnu à son tour que le cerebron pouvait être divisé en trois grandes régions : le protoce- rebron, le deutocerebron et le tritocerebron, la première de ces régions comprenant à son tour, comme parties principales, les deux ganglions optiques, les trois ganglions oculaires et le protocere- bron moyen. Chacune de ces parties est décrite avec grands détails par M. Viallanes qui signale d’une part les analogies que présente le ganglion optique de la Guêpe avec celui de la Libel- lule, de l’autre les particularités remarquables que l’on remarque dans le protocerebron moyen. Parmi les parties qui constituent le pédoncule, l’un des éléments du protocerebron, il en est deux, en effet, la poutre et la corne antérieure qui offrent une toute autre structure que chez les Hyménoptères étudiés jusqu’à ce jour. E. 0. SUR L'ARRÉT COMPLET DU DÉVELOPPEMENT DE LA LARVE CHEZ LES HYMÉ- NOPTÈRES ; SUR L'INSTINCT ; SUR LE PARASITISME, par M. H. Nicoras, archéologue à Avignon. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences.Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 152.) M. Nicolas a observé que sur les différentes larves occupant ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 613 neuf cellules établies dans un roseau par lOsmia adunca il ÿ en eut deux qui restèrent stationnaires, comme frappées d'immobi- lisation, tandis que les autres continuèrent leur évolution nor- male. Le même auteur a remarqué diverses modifications de l'instinct chez les Hyménoptères et il a été témoin de nombreux cas de parasitisme chez les Insectes de ce groupe. 10107 RECIIERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LE VENIN DES HYMÉNOPTÈRES, SES ORGANES SÉCRÉTEURS ET LE MÉCANISME DE SON EXPULSION, par M. le D: G. CarLer, professeur à la Faculté des sciences de Grenoble. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 1 48.) Voir aussi Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1885, t. CI, p. 89, et Rev. des Trav. scient., t. VI, p. 604. E. O. OBSERVATIONS SUR L'ORGANISATION ET LES MŒURS DU /Vemalus Ribesii (Scopozi), par M. G. Raymonp. (Mém. de la Soc. des scienc. nat. et médic. de Seine-et-Oise, de 1882 à 1885 (publiés en 1886), t. XIII, p. 237.) L'auteur publie, d’après ses observations personnelles, et les recherches antérieures de Léon Dufour et de M. Leduc, de Ver- sailles, une étude monographique complète du Vematus Ribesii qui est connue sous le nom vulgaire de Mouche à scie du groseiller et qui cause depuis quelques années de sérieux préjudices à l’agriculture. F0 LA FOURMI SAUVA, LETTRE ADRESSÉE A M. BERTHELOT, par M. Nicolas CHATRIAN. (Rev. scient., 1886, 3° série, 6° année, n° 12, p. 371.) M. Chatrian donne dans cette lettre de très intéressants détails sur les mœurs de la Fourmi Sauva qui cause au Brésil de grands ravages dans les plantations d'orangers et de caféiers. E°10 Ô14 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA PRÉSENCE DE RICINS DANS LE TUYAU DES PLUMES DES OISEAUX, par M. TrouEssarT. (Comptes rendus de l’Acad. des scienc., 1886, PCT n°2 %p 4165) Dans une précédente commumication (voir ev. des Trav. scient., t. V, p. 466), M. Trouessart a signalé la présence d’Acariens de divers genres dans le tuyau des plumes, du vivant de l'oiseau. Jusqu'ici on n'avait rien observé d’analogue pour les Ricins ou Mallophages, qui vivent avec de nombreux Sarcoptides dans le plumage des Oiseaux ; maïs un fait récent est venu démontrer à M. Trouessart que, dans certaines circonstances, les Ricins pénètrent également dans le tuyau des plumes et y vivent à la facon des Syringophiles. En examinant les plumes d’un Courlis (Numenius arquatus) tué à la chasse par M. René Martin, en décembre 1885, M. Trouessart a trouvé, en effet, dans le tuyau de quelques-unes des grandes plumes alaires, les cadavres de plusieurs Ricins du genre Colpocephalum. Ces parasites avaient dû pénétrer par des ouvertures que l’on voyait encore dans la paroi blanche et opaque de la tige de la plume, ils avaient vécu quelque temps dans le tuyau et s’y étaient reproduits et leurs larves étaient sortis par d’autres trous également très apparents. E. O. L’AxIN OU COCHENILLE A GRAISSE, par M. le Dr Raphaël BLANCHARD. (Revue scientifique, 1889, 3° série, 6° année, n° 7, p. 207.) Dans cet article M. Blanchard étudie au point de vue zoologique et au point de vue pharmaceutique la Zlaveia axin ou Cochenille à graisse dont l'élevage se pratique actuellement sur une assez grande échelle au Mexique. E. O. SUR LA FINE STRUCTURE DES YEUX DES DIPTÈRES, par M. G.-V. Craccro, professeur à l’Université de Bologne. {Journ. de micrographie, 1886, 10° année, n°5 3, 5, 9, 10, pp. 115, 232, 402, 454.) Traduction faite par le D' J. Pelletan d’une communication faite par M. Ciaccio, à l'Académie royale des sciences de Bologne, le 8 novembre 1885. EC ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 615 DÉVELOPPEMENT ET MÉTAMORPHOSES DE L'Aspidiolus DU LAURIER-ROSE, par M. le D' V. Lemoine, professeur à l’École de Médecine de Reims. (Assoc. franc. pour l’avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 147, et Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIIT, n° 24, P. 1200.) Contrairement à l'opinion admise jusqu'ici, M. Lemoine a constaté la plus grande analogie entre les deux sexes sous le rapport de l’évolution. « Il semble, dit-il, que la femelle, ne fran- chissant pas l’état larvaire, utilise sa réserve biologique unique- ment au développement de ses œufs. Le mâle au contraire, après avoir, comme la femelle, perdu successivement ses pattes et ses antennes, passe à l’état de nymphe, subit une sorte de fonte de plusieurs de ses tissus, suivie sans doute de la réapparition de nouveaux appendices dont le développement a pu être suivi pas à pas. Une dernière mue l’amène à l’état d'insecte parfait. » E. O. DE L’ÉVOLUTION DES DIVERS ORGANES DU PHYLLOXÉRA (FORME AGAME APTÈRE, FORME AGAME AILÉE ET FORMES DIOÏQUES), par M. le Dr V. LEMOINE, professeur à l’École de médecine de Reims. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, pp. 149 et 154) Voir aussi Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1885, t. C, p. 222; Assoc. scient.; Congrès de Blois, 1884, p. 320, et Rev. des Trav. scient., t. VI, pp. 484 et 685. E. O. SUR LES DIPLOSTOMIDE, par M. J. PoiRtER, docteur ès-sciences, aide- naturaliste au Muséum. (Arch. de Zool. expérim., 1886, oe série, t. IV, p. 327 et pl. XVIII, XIX et XX. L'auteur donne une description détaillée des Diplostomum sia- mense, D. pseudostomum (W.Suhn), et Polycotyle ornata(W. Shun), espèces nouvelles ou peu connues de Trématodes, découvertes dans l'intestin des Crocodiliens morts à la ménagerie du Muséum. E0; 616 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LE Syndesmis, NOUVEAU TYPE DE TURBELLARIÉ DÉCRIT PAR M. W.-A. SILLIMANN, par M. Ph. François. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIIT, n° 17, p. 752.) Dans une note présentée à l’Académie des sciences en dé- cembre 1881, M. W.-A. Sillimann a décrit un nouveau type de Turbellarié trouvé par lui dans un dragage fait à Roscoff. Depuis lors, M. François a été souvent à même d'observer ce parasite qu'il décrit au double point de vue zoologique et anato- mique et qui lui parait représenter une forme intermédiaire entre les Trématodes et les Turbellariés, forme pour laquelle il propose le nom de Syndesmis Echinorum. E. O. SUR UN RHABDOCŒLE NOUVEAU, PARASITE ET NIDULANT (#ecampia erythrocephala), par M. A. GrarD. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIIL, n° 11, p. 499.) Sous le nom de Fecampia erythrocephala, M. Giard fait connaitre un Turbellarié fort curieux, qui est très commun sur les plages de Fécamp et d’Yport, et qui vit en parasite pendant une partie de son existence dans des Crustacés décapodes d'espèces diverses- Arrivé à sa maturité sexuelle, le Fecampia quitte son hôte, rampe librement sur les pierres, dans les petites flaques d’eau de mer, puis s’entoure d’un épais revêtement de fils secrétés par des glandes cutanées. En ouvrant ce cocon on trouve à l’intérieur le parasite, entouré de ses œufs. M. Giard signale les affinités qui existent entre le Fecampia erythrocephala et la Tethys fimbriata de la Méditerranée, et il est persuadé qu'une étude plus complète montrera que ce dernier animal sécrète aussi un cocon. Enfin, il rappelle qu’un naturaliste américain, M. Girard, a signalé aussi, il y a bien des années, une forme immobile et opaque chez une Planaire (Planocera ellip- lica). MAN ÉTUDES HISTOLOGIQUES SUR LES PLANAIRES RHABDOCŒLES ACGŒLES (Con- voluta Schulzii, O. Schm.), par M. Yves DELAGE, professeur à la Faculté des Sciences de Paris. (Arch. de Zool. expérim., 1886, -2° série, t. IV, p. 109 et pl. V et VI) | M. Delage a reconnu que l'enveloppe du corps de la Convoluta ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 617 Schulzii est formée d’une couche de cellules vibratiles qui ont perdu en partie leur individualité, et des trois couches muscu- laires habituelles. A l’intérieur du corps, abstraction faite des organes reproducteurs, se trouvent, dit-il, un otocyste bien déve- loppé, deux taches oculiformes, un organe frontal fournissant des sensations tactiles et probablement aussi olfactives, un riche système nerveux, recevant les impressions transmises par les organes des sens el innervant les muscles, et enfin les cellules, d’où naïîtront les spermatozoïdes et les œufs. Tout l’espace libre est occupé par le réticulum, dense sur la tête, plus rare dans les couches superficielles du corps, plus rare encore dans les parties centrales, mais partout continu, sans cavité digestive distincte. Autour du système nerveux, les cellules conjonctives, réunies, soudées en membrane endothéliale forment une gaine qui sépare les œufs de la cavité commune. (Voir Aev. des Tr. scient., t. VI, D. 600). M. Delage conserve cependant encore quelques incertitudes au sujet de la structure du réticulum et de la signification des orga- nismes auxquels il conserve le nom de Pulsatelles ; mais il espère que de nouvelles observations viendront bientôt lever tous les doutes à ce sujet. LD ca0 NOTE SUR QUELQUES NÉMERTES RÉCOLTÉES A ROSCOFF DANS LE COURANT DU Mots D'AOÛT 1885, par M. F. Crapuis. (Arch. de Zool. expérim., 1886, 2° série, t. IV, Notes et Revue, p. xx1.) M. Chapuis a trouvé à Roscoff trente-cinq espèces de Némertes dont il donne la liste, en accompagnant la mention de certaines formes de renseignements relatifs à l'habitat, à l'aspect général et à la coloration de l’animal. ; E. O. REVISION DES GORDIENS, par M. A. Viccor. (Ann. des Scienc. nat., Zoologie et Paléontologie, 1886, 52° année, 8° série, t. [, p. 271, et pl: XII, XIV, XV et Bull. de la Soc. des Scienc. nat. du sud-est, 1886.) Ce travail, dont l’auteur a présenté lui-même une analyse au Congrès des Sociétés savantes en 1886, renferme la description de toutes les espèces précédemment connues et de quatre espèces 618 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES nouvelles. M. Villot a pu également étudier quelques phases du développement des Gordiens et compléter ainsi l'étude du eyele des métamorphoses que subissent ces animaux. Enfin il a soigneu- sement discuté le volume des caractères généralement employés pour la distinction des genres et des espèces. E. O. RECHERCHES SUR LA BLASTOGÉNÈSE, par M. Lucien Jorier. (Arch. de Zool. expérim., 1886, 2e série, t. IV, p. 37 et pl. IT et III.) La publication de deux mémoires dus l’un à M. Haddon, l’autre au Dr Vigélius, ayant remis en discussion certaines questions dont M. Joliet s'était occupé antérieurement, ce dernier naturaliste s'est décidé à commencer par les Bryozoaires la série de recherches qu'il a entreprises sur la blastogénèse. De ces recherches sur ces animaux, il tire les conclusions suivantes : A l'extrémité végétative d’un stolon ou d’une loge de Gymno- Iæme, il n’y a qu’un seul tissu homogène, l'endocyste apical, qui n'est ni un ectoderme, ni un endoderme, mais un tissu indéterminé. Dans quelques espèces, à aucune époque on ne distingue dans la zoécie aucun autre tissu que l’endocyste pariétal, aux dépens duquel se forment alors le Polypide et le tissu sexuel; mais, le plus souvent, l'endocyste apical se différencie en deux systèmes de tissus ayant une disposition et une structure histologique dis- tinctes : l’endocyste pariétal qui continue à former, épaissir et parachever l’ectocyste tout en perdant peu à peu sa structure et son activité vitale, et l'endosarque, ou endocyste central, ou tissu funiculaire, ou parenchyme funiculaire, où tissu parenchymateux, comme on voudra l'appeler, qui prend une structure spéciale avec les différentes espèces, mais qui conserve toujours toute son activité vitale et reste, comme l’endocyste spécial, un tissu indé- terminé. Tant que dans une loge de Gymnolæœme il n’y a pas un Polypide en voie de développement, tant que ce Polypide n'a pas dépassé un certain stade, il n’y a encore dans cette loge qu'un fissu indéterminé, mais dès que la masse homogène des cellules du Poly- pide s’est différenciée en deux couches, il y a dans cette loge du tissu ectodermique, c’est-à-dire la couche centrale du bourgeon, qui se trouve incluse dans une poche représentant à la fois l’en- doderme et le mésoderme. Ce tissu qui environne le bourgeon et en forme la couche périphérique, n’est plus un tissu indéterminé ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 619 au même titre que l’endosarque, mais il lui reste à subir une nouvelle différenciation ; dans son sein va s’isoler un petit amas de cellules qui deviendra l'intestin, c’est l'endoderme. Dès lors, l’indi- vidu bryozoaire est constitué et, sur ce point, M. Joliet se range complètement à la manière de voir de Vigélius, de Haddon et de Barrois, qui pensent que la théorie d’Allmann et de Nitsche, relative à l’association du Cystide et du Polypide, n'est plus en harmonie avec les faits connus. E. O. MÉMOIRE SUR LA MÉTAMORPHOSE DE QUELQUES BRYOZOAIRES, par M. le D' Jules Barrots, directeur du laboratoire de Villefranche. (Ann. des Scienc. nat., Zoologie et Paléontologie, 1886, 52° année, S#sérens pret pl: La lVinel) , Après avoir indiqué les opinions qui lui paraissent devoir être considérées comme un fondement acquis destiné à servir de base aux recherches ultérieures sur les Bryozoaires, M. J. Barrois expose le résultat de ses études sur la métamorphose de quelques animaux de ce groupe, tels que la Lepralia Pallasiana, la Buqula [labellata, la Serialaria lendigera, les Cyclostomes, la Pédicelline et les Lophopopodes. De l’ensemble de ses observations, M. Barrois conclut que la métamorphose des Bryozoaires, tant Entoproctes qu Ectoproctes, consiste essentiellement dans le retrait de la face orale et des organes qui en dépendent au dedans de la face aborale. « On voit de plus, dit-il, que deux parties concourent à la formation du Polypide : 1° la partie rétractée à l’intérieur (face orale et intestin); 2° la face aborale, dont la partie centrale (calotte) forme une invagination qui se porte à la rencontre de la partie rétractée à l’intérieur. Chez les Entoproctes, la seconde de ces deux portions qui concourent à la formation du Polypide, est peu importante, et c’est ici la portion rétractée à l’intérieur qui en forme la presque totalité. Chez les Ectoproctes, au contraire (par suite probablement de la dégénérescence du tube digestif larvaire), c'est l'inverse qui se produit, et c’est l’invagination de la face aborale qui prend la plus grande part à la constitution du Poly- pide. » De ces deux modes, M. Barroïs considère celui des Entoproctes comme le plus primitif, et puisque, d’après les idées reçues, la face aborale correspond à la région céphalique et la face orale à 620 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES la région somatique d’une trochosphère de Chætopode, il regarde le Bryozoaire comme une trochosphère dans laquelle Ia région somatique s’est complètement invaginée dans la région céphalique, de manière à pénétrer entièrement à son intérieur et à venir débou- cher vers le pôle opposé par une ouverture nouvelle qui se forme sur la peau de la région céphalique. E. O. LES CoSTULIDÉES, NOUVELLE FAMILLE DE BRYOZOAIRES, par M. le D' J. Juzien. (Bull. de la Soc. zool. de France, 1886, 11° année, n°, 4, p. 6o1 et pl. XVII à XX Sous le nom de Costulidæ, M. Jullien distingue une nouvelle famille de Bryozoaires, correspondant, en majeure partie, aux Cribrilina de Gray et ayant pour type l’£scharella Arge d'Orb. Cette dernière espèce, propre aux terrains crétacés, est en même temps le type du genre Costula que M. Jullien place en tête de la série, et qui est suivi des genres Cribrilina Gr., Mumiella (nouveau genre), Barroisina (n. g.), Reginella (n. g.), Lyrula (n. g.), Decur- taria (n. g.), Collarina (n. g.), Puellina (n. g.), Jolietina (n. g.), Figqularia (n. g.), Murinopsia (n. g.), Steginopora d'Orb., Ubaghsia (n. g.), T'horacophora (n. g.), Colletosia (n. g.), Scorpiodina (n. g.). Après avoir caractérisé ces différents groupes, l’auteur décrit un certain nombre d'espèces nouvelles ou mal connues appar- tenant aux genres Steginopora, Ubaghsia et Thoracophora. DO ÉTUDE SUR LES GÉPHYRIENS ARMÉS OU ÉGHIURIENS, par M. Maximilien RiETscH, professeur suppléant à l'École de médecine et de phar- macie de Marseille. (Recueil zoologique suisse, t. IL, et l'hèse pour le doctorat ès-sciences naturelles, Paris, 1886, avec 6 pl.) M. Rietsch, qui avait déjà présenté en 1884 à la Société philo- mathique le résumé de ses observations histologiques sur la trompe de la Bonellie (voir ev. des Trav. scient., t. V, p.113), a pu, depuis cette époque se procurer, dans le golfe de Marseille, un nombre suffisant de Bonellia minor pour faire une étude détaillée de cette espèce. Dans le mémoire où se trouve condensé l’ensemble de ses recherches, l’auteur commence par rappeler les travaux dont les Géphyriens armés ont été successivement l’objet; il indique ensuite ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 621 les caractères extérieurs, les mœurs et l'habitat des trois types principaux de ce genre, c’est-à-dire de l’£chiurus Pallasi, de la Thalassema Neptuni et de la Bonellia minor; puis il décrit compa- rativement dans ces deux dernières espèces la structure et la disposition des téguments, des soies, du tube digestif, des glandes anales, du système nerveux, du système vasculaire et liquide, des organes segmentaires et de l'ovaire. Il donne une description accompagnée de figures du mâle de la Bonellie et résume ses principales observations sur le développement de l'embryon dans cette espèce. Enfin il consacre un dernier chapitre à la classifica- tion des Géphyriens armés ou Échiuriens. E. O. SUR LES GÉPHYRIENS DE LA FAMILLE DES PRIAPULIDES RECUEILLIS PAR LA MISSION DU CAP HorN, par M. Jules de GUERNE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, {. CIIT, n° 17, p. 760.) Parmi les Géphyriens recueillis par la mission du cap Horn se trouvent quatorze Priapulides, dont trois se rapportent au Pria- pulus tuberculatispinosus Baird, déjà connu des îles Malouines, tandis que les autres appartiennent à une espèce nouvelle, Pria- puloides australis, représentant dans les mers australes le Pria- puloides typicus de l'Atlantique septentrional. La découverte de cette espèce fournit un nouvel et remarquable exemple de la présence, au voisinage du pôle sud, de formes animales presque identiques à celles qui peuplent les mers arctiques. E. 0. ÉTUDES SUR LES ANIMAUX INFÉRIEURS DE LA BAIE D'ALGER, par M. le Dr Camille Vreuier, directeur de la station zoologique et profes- seur à l'École des sciences d’Alger. (Arch. de zoo. expérin., 1886, 22 série, L. IV, p. 346 et pl. XXI à XXVIT incl.) Après avoir présenté quelques considérations générales sur la constitution des Annélides, M. Viguier aborde l'examen de diffé- rents types appartenant aux familles des Phyllodociens, des Alciopiens, des Tomoptériens, des Z'yphloscolecidæ, des Aphro- ditiens, des Euniciens et de Syllidiens. Il décrit ou signale succes- sivement un grand nombre d'espèces, pour la plupart nouvelles ou mal connues, qui se rapportent aux genres Pelagobia, Mau- REV, DES TRAV, SCIENT, — T, VIT, n° 11. kk 622 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES pasia, Hydrophanes, Pontodora, Jospilus, Phalacrocorus, Asterope, Alciope, Vanadis, Rynchonerella, Tomopteris, Sagitella, Polynoe?, Ophryotrocha, Amphiosyllis, Virchowia, Autolytes et Myriadina, genres dont quelques-uns ont été caractérisés par M. Viguier. | E. 0. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA FIXATION, LA MORSURE, LA SUCCION, ET LA DÉGLUTITION DE LA SANGSUE, par M. le D' CarLer, professeur à la Faculté des sciences de Grenoble. (Assoc. franc. pour l’avan- cement des sciences. Congrès de Grenoble, 1885; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 148.) Voir aussi Comptes rendus de l'Acad. des scienc., 1883, t. XCVI, pp. 448, 1244, 1439 et Rec. des Trav. scient., t. IV, pp. 772 et 773. | : E. O. LES ANNÉLIDES POLYCHÈTES DES CÔTES DE Dinarp, par M. le baron de SainT-Josepu. (Ann. des Scienc. nat., Zoologie et Paléontologie, 1886, 52e année, 8e série, {. I, p. 127 et pl. VII à XII incl.) M. de Saint-Joseph s’est proposé de fixer, autant que possible, la faune de Dinard en ce qui concerne les Annélides polychètes, comme l'ont fait M. Claparède pour Naples, M. Marion pour Mar- seille et M. Langerhans pour Madère. Pour atteindre ce but, il a fouillé le rivage et les iles, surtout au moment des grandes marées ; il a trainé l’étamine à la surface de la mer, la drague et le chalut dans les fonds, et il a recueilli ainsi un très grand nombre d'espèces, dont il donne aujourd'hui le catalogue méthodique et descriptif. Parmi ces espèces, il y en a plusieurs qui n'avaient pas encore été décrites. Telles sont : Syllis { Typosyllis) alternosetosa, Syllis (Ehlersia) æsthetica, Pionosyllis longocirrata, P. lamelli- gera, Eusyllis intermedia, Odontosyllis polyodonta, Autolytus ehbiensis, À. punctatus, À. lugens, A. Edwards, A. inermis, À. megodon, etc. E. 0. LES ANTENNES DES EuNiciENs, par M. Et. Jourpain. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIIT, n° 3, p. 216.) M, Et. Jourdain à étudié avec soin la structure histologique des ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 623 organes des sens des Annélides polychètes et em particulier des appendices que l’on désigne sous le nom d'antennes, de cirrhes, de palpes et que l’on considère généralement comme servant au tact. A l’aide de coupes et de dissociations il a pu voir que chaque antenne était constituée par une cuticule d’enveloppe, par un nerf occupant l’axe de l'organe et par des cellules disposées entre le filet nerveux et la cuticule. Ces cellules sont décrites avec beau- coup de détails par M. Jourdain qui conclut de ses recherches que les éléments constitutifs des antennes des Euniciens doivent être en grande partie assimilés plutôt à des cellules et à des fibres névrogliques qu'à des cellules et à des fibres nerveuses. E. O. ÉTUDES ZOOLOGIQUES SUR DEUX ESPÈCES D'ÉNTÉROPNEUSTES (Palano- glossus Hacksi xt B. Talaboti, par M. A. F. MARIoN, professeur à la Faculté des sciences de Marseille. (Arch. de zoo, expérim. 1886, 2° série, t. IV, p. 305 et pl. XVI et XVII.) Les deux espèces décrites avec grands détails et figurées par M. Marion, proviennent l’une de la Méditerranée (BP. T'alabot) et l’autre du Japon (2. Hacksi). Quelques-uns de leurs caractères avaient déjà été indiqués dans une note présentée à l’Académie des sciences (Comptes rendus de l’Acad. des scienc., t. CE, p. 1289 et Àev. des Trav. scient., t. VI, p. 690.) E. O. CONSIDÉRATIONS SUR LA FAUNE PÉLAGIQUE DU GOLFE DE MARSEILLE, SUIVIES D'UNE ÉTUDE ANATOMIQUE ET ZOOLOGIQUE SUR LA Spadella Mariom, ESPÈCE NOUVELLE DE L'ORDRE DES CHŒTOGNATHES (LeucKkART), par M. Paul GOURRET, préparateur de zoologie à la Faculté des sciences de Marseille. (Thèse pour le Doctorat ès-sciences naturelles, Marseille, 1884, et Annales du Musée d'hist. nat. de Marseille, 1884-1885, t. IT, (publié en 1886), 2e mémoire, p. 1 à175 et pl. I à V.) Dans ce travail, dont quelques extraits ont été présentés, sous formes de notes à l’Académie des sciences (voir Rev. des Trav. scient., t. IV, p. 232) M. Gourret passe d’abord en revue les trois catégories d'animaux qui constituent la faune pélagique marine, savoir les larves, les pélagiques à faciès larvaire et les pélagiques à 624 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES faciès adulte ; il montre que les formes qui rentrent sous ces deux derniers groupes doivent le plus souvent leur origine à des per- sistances larvaires, mais que parfois elles résultent d’adaptations formées après coup d'espèces littorales sous-marines ; puis il fait une étude anatomique complète de la Spadella Marioni et il termine par des considérations générales sur la place qu'il convient d’assigner aux Chétognathes dans la série animale. Il considère ces animaux comme des Annelés oligomériques, voisins des Géphyriens et des Mollusques primitifs tels que Les Veomenia et il les place, d'accord avec M. Giard, à la base du phylum des Annélides, dont ils représentent, dit-il, un rameau divergent adapté à la vie péla- gique. E. O. APERÇU DE LA FAUNE GÉNÉRALE DE LA SEINE ET DE SON EMBOUCHURE, DEPUIS ROUEN JUSQU'AU HAVRE, par M. H. GApEAU de KERVILLE, secrétaire de la Société des amis des Scienc. nat. de Rouen. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences. Congrès de Gre- noble, 1885 ; Compte rendu de la 14° session, 1886, p. 148.) Voir aussi Bull. de la Soc. des amis des Scienc. nat. de Rouen, 1885, 3° série, 21° année, 17 semestre, p. 37, et Rev. des Trav. SCLERTAAUANS, po; E. O. SUR UNE FONCTION NOUVELLE DES OTOCYSTES CHEZ LES INVERTÉBRES, par M. Yves DELAGE. (Comptes rendus de l’Acad. des scienc., 1886, LCI An 8 per) Il existe chez un grand nombre d’Invertébrés, particulièrement chez les Mollusques et les Crustacés supérieurs des organes que l'on appelle des otocystes et qui consistent en une vésicule mem- braneuse, dont les parois sont riches en terminaisons nerveuses et dont la cavité est remplie d’un liquide tenant en suspension une ou plusieurs particules solides, les otolithes. Jusqu'à présent on supposait que ces organes ne jouaient un rôle que dans l’audition, mais M. Delage conclut d’une longue série de recherches expéri- mentales qu’ils remplissent encore une autre fonction, peut-être plus importante, en assurant la locomotion correcte de l’animal. Les otocystes des Invertébrés peuvent donc être comparés au labyrinthe des animaux supérieurs. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 625 MANUEL DE CONCHYLIOLOGIE ET DE PALÉONTOLOGIE CONCHYLIOLOGIQUE,. HISTOIRE NATURELLE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES (fasc. X), par M. le D' Paul Fiscer. (Un fasc. grand in-8 de 112 p. avec nombreuses gravures, Paris, 1886, F. Savy, édit.) Avec ce fascicule, qui sera probablement l’avant-dernier de l’ou- vrage,. commence l’étude de la classe des Pélécypodes ou Acéphalés que M. Fischer divise en deux ordres, les Z'etrabranchia, chez lesquels quatre branchies flottent en avant et en bas, dans la cavité palléale, et les Dibranchia chez lesquels deux branchies seulement flottent en avant et en bas. Chacun de ces ordres est partagé à son tour en deux groupes appelés Appendiculata et Inappendiculata et caractérisés par la présence ou l’absence d’une lame accessoire postérieure à la branchie externe. E. O. CONSIDÉRATIONS SUR LE SYSTÈME NERVEUX DES (ASTÉROPODES, par M. H. de Lacaze-Durniers. (Comptes rendus de l’Acad. des Scienc., 1886, t. CITE, n° 14, p. 583.) Dans quelques notes présentées antérieurement à l’Académie, M. de Lacaze-Duthiers avait démontré qu'il était toujours possible, à l’aide de la loi des connexions, de retrouver, chez les types aberrants des Gastéropodes, les parties homologues aussi bien dans les organes innervés que dans les centres nerveux innervants, en dépit des dispositions particulières qui semblaient, en les masquant, faire disparaître les homologies. Aujourd’hui, après avoir rappelé certains faits qui doivent toujours être pris en con- sidération dans les recherches effectuées sur le système nerveux des Mollusques, M. de Lacaze-Duthiers étudie plus spécialement le mode d’innervation du tube digestif de quelques Gastéropodes.Ilfait voir qu'il existe à cet égard des différences importantes suivant qu'il y a un gésier ou que les pièces propres à la mastication font complètement défaut, mais qu’il faut se garder néanmoins d’exa- gérer l'importance physiologique des ganglions et des colliers nerveux des Philines, des Aplysies, etc. Ce sont en effet des éléments dépendant du centre stomato-gastrique, auquel ils sont, pour ainsi dire, surajoutés et dont ils ne modifient point l'interpré- tation. E, O. 626 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LA LOI DES CONNEXIONS APPLIQUÉES A LA MORPHOLOGIE DES ORGANES DES MOLLUSQUES ET PARTICULIÈREMENT DE L'AMPULIAIRE, par M. E. L. Bouvier. (Comptes rendus de l’Acad. des scienc., t. CII, n° 2 4027) 9 En étudiant la disposition du système nerveux dans trois espèces d'Ampullaires (Ampullaria carinata Sw., À. polita Desh. et À. zonata Spix) et en s'appuyant sur les connexions très constantes qui, chez les Prosobranches, existent entre ce système et les diffé- rentes parties du corps, M. Bouvier est parvenu à déterminer la signification morphologique du pénis, de la branchie et de la fausse branchie des Ampullaires et des autres Mollusques du même groupe. Il a vu que le pénis est une dépendance du pied, de la tête ou du manteau, suivant qu'il est innervé par les ganglions pédieux, cérébroïdes ou palléaux, et que chez l’Ampullaire comme chez tous les Cténobranches la branchie et la fausse branchie correspondent à la branchie et au soi-disant organe olfactif gauche des Zeugobranches. Enfin M. Bouvier a été conduit par ses recherches à ranger le genre Ampullaire parmi les Ténio- glosses zygoneures, au voisinage des Calyptréidés qui ont le plus grand nombre de traits communs avec elles. E. O. SUR LE SYSTÈME NERVEUX TYPIQUE DES MOLLUSQUES CTÉNOBRANCHES, par M. E. L. Bouvier. (Comptes rendus de l’Acad. des scienc., 1886, t. CIIT, n° 20, p. 938.) La commissure viscérale, croisée en huit, est caractéristique de tous les Gastéropodes prosobranches, à l'exception des Néritidés et des Hélicinidés, et dans chacun des deux groupes, Scutibran- ches et Cténobranches, qui composent cet ordre, on remarque une disposition particulière dans le système nerveux. Chez les Seuti- branches en effet il existe, au-dessous de la masse buccale, une commissure proboscidienne qui se rattache à la fois aux ganglions cérébroïdes et aux connectifs du stomato-gastrique. Ce caractère, qui a été mis en évidence pour la première fois par M. de Lacaze- Duthiers chez l'Haliotide, se retrouve même chez les Néritidés et les Hélicinidés et reparaît aussi chez quelques Cténobranches, tels que la Paludine et l’Ampullaire. Mais généralement chez les Cténobranches la commissure a disparu, en même temps que se montrait un caractère encore plus frappant, consistant dans la ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 627 présence d'un connectif qui relie plus ou moins directement le ganglion commissural droit au ganglion sub-intestinal. D’après M. Bouvier ce connectif résulte de l’anastomose des nerfs palléaux droits issus à la fois du ganglion commissural droit et du ganglion sub-intestinal. E. O. SUR LE SYSTÈME NERVEUX DES PROSOBRANCHES DEXTRES OU SÉNESTRES, par M. E.-L. Bouvier. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIIT, n° 25, p. 1274.) Dans une communication précédente, M. E.-L. Bouvier avait indiqué, étapes par étapes, les phases successives de la formation du système nerveux des Cténobranches. Aujourd’hui il est en mesure de généraliser davantage et il donne le schéma du système nerveux commun à tous les Prosobranches (sauf les Néritidés et et les Hélicinidés). E. 0. RECHERCHES ZOOLOGIQUES ET .ANATOMIQUES SUR LES MOLLUSQUES OPISTHOBRANCHES DU GOLFE DE MARSEILLE, ['e PARTIE, TECTI- BRANCHES, par M. À. VAYSSiÈRE, docteur ès-sciences. (Annales du Musée d'hist. nat. de Marseille, 1884-1885, t. II (publié en 1886) 3e mémoire, pp. 1 à 184, et pl. I à VI, inclt.) _ Ce mémoire important dont un tirage à part a paru dès 1885 (voir Rev. des Trav. scient., t, NI, p. 152) renferme une étude détaillée de l’un des groupes de la classe des Gastéropodes qui avait été le moins étudiés jusqu'ici et qui offrent cependant le plus d'intérêt à cause des nombreuses variations de formes que présentent les animaux qui le composent. Il est accompagné de très belles planches dessinées par l’auteur. B1O030 La Les MOLLUSQUES MARINS DU RoussiLLox (suite), par MM. le Dr E. Bucquoy, Ph. DaurzeNBERG et G. DozLrus. (Bull. de la Soc. d’études scient. de Paris, 9° année, 1886, et fasc. in-8 avec pl. Paris, chez J.-B. Baiïllière et fils, et chez M. Dautzenberg.) Les. auteurs de ce travail qui a déjà été signalé à plusieurs reprises dans la Revue (voir Rev. des Trav. scient., t. VI, et t. V) 628 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES s'occupent, dans le fascicule que nous avons sous les yeux, des espèces appartenant soit aux familles des Chitonid:æ, des Acteonidæ des Bullidæ, des Aplysiidæ, des Oxyneoidæ, des Pleurobranchidæ et des Dentalidæ. E. O. CATALOGUE DESCRIPTIF DES MOLLUSQUES TERRESTRES ET D'EAU DOUCE DE LA RÉGION DE TOULOUSE, par M. P. Fagor. (Bull. de la Soc. d’hist. nat. de Toulouse, 1886, 20° année, p. 33.) La première partie de ce catalogue a été publiée en 1885 dans le même recueil. Dans la seconde partie, que nous avons seule sous les yeux, l’auteur traite des Mollusques appartenant aux familles des Ancylidæ, des Limnæidæ, des Planorbidæ, des Cyclo- stomidæ, des Acmeidæ, des Paludinidæ, des Moiîtessieridæ, des Valvatidæ, des Neritidæ, des Sphæridæ, des Unionidæ, des Dreissenidæ, qui ont été rencontrés dans la région de Toulouse. M: Fagot montre que toutes les espèces de cette région sont d’acclimatation relativement récente et proviennent de trois sources, savoir : 1° du sous-centre pyrénaïque; 2° du sous-centre alpin; 3° de la faune circa-littorale. E. O. FAUNE MALACOLOGIQUE DES BASSINS DU TAGE ET DU SADO (PORTUGAL). [re PARTIE. MOLLUSQUES MARINS, par M. Auguste NoBre. (Journal de conchyliologie, 1886, 3e série, t. XXVI, ns 1 et 2, pp. 5 et 121.) t L'auteur, qui avait dressé, en 1884, une liste des coquilles marines recueillies dans le cours d'une excursion sur les plages de Lisbonne et de la baie de Setubal, publie aujourd’hui un travail beaucoup plus complet, comprenant tout ce que l’on connaît jusqu’à ce jour sur la malacologie marine terrestre et fluviatile des bassins du Tage et du Sado. Ces deux bassins correspondent à une ligne de côtes de 130 kilomètres environ, néanmoins on n’a encore découvert dans cette vaste région que cent quatre-vingt onze espèces de Mollusques marins, réparties en quatre-vingt seize genres. Le nombre des espèces de Mollusques terrestres et fluvia- tiles est également peu considérable et ne dépasse pas soixante- quatorze; mais ce chiffre s’accroitra notablement, par des recherches ultérieures, sans doute principalement au moyen d’espèces appartenant aux genres Unio et Anodonta. E. 0. ANALYSES ET ANNONCES, — ZOOLOGIE 629 COQUILLES TERRESTRES ET FLUVIATILES DE L'EXPLORATION AFRICAINE DE MM. CaPELLO ET ÎVENS (1884-1885), par M. ARRUDA FURTADO. (Jour- nal de conchyliologie, 1886, 3° série, t. XXVI, n°2, p. 158 et pl. VI et VIT, fig. 1 et 2.) Deux explorateurs portugais, MM. Capello et Ivens, qui ont ré- cemment traversé le continentafricain, ont rapporté de leur voyage une quarantaine d'espèces et de variétés de coquilles terrestres et fluviatiles qui ont été, pour la plupart, recueillies au sud de la région des lacs et dans les eaux du Zambèze et qui, appartenant à une faune presque entièrement inexplorée, présentent [jan grand intérêt scientifique. Parmi ces espèces ou variétés qui se rap- portent aux genres Séreptaxis, Ennea, Helicarion, Helix, Bulimi- nus (?) Achatina, Succinea, Physa, Cyclostoma, Ampullaria, La- nistes (?), Melania, Spatha, Unio, Anodonta, Corbicula (?)et Etheria, M. Furtado en a rencontré plusieurs qui n'avaient pas encore été signalées et qu'il décrit et figure sous les noms de AHelicarion (?) Capelloi, Achatina Capelloi, A. 1vensi, Lanistes magnus, L. zambe- sianus, L. ellipticus var. lupalensis. E. O. DESCRIPTION DE MOLLUSQUES INÉDITS, PROVENANT DE L'USAGARA (AFRIQUE ORIENTALE), par M. H. Crosse. (Journal de conchyliologie, 1886, 2 cerner tt. XXVEIN?1, p, 81et pl 15 fs. 1,2, 3) Comme on ne possède pas encore de documents suffisants pour dresser le catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de l’'Usagara, région montagneuse de l’Afrique orientale, située entre Zanzibar et le lac Tanganyika, M. Crosse se contente pour le mo- ment de publier les descriptions et les figures de trois espèces d’£nnea provenant de cette contrée, l’£nnea usagarica, VE. su- bringens et l’£. galactochila. Deux de ces espèces avaient déjà été signalées par M. Crosse sous les mêmes noms dans le Journal de conchyliologie en 1885 (voir Rev. des Trav. scient., t. VI, p. 262), maisla troisième avait été appelée primitivement Æ'.ringens, comme une espèce précédemment décrite par M. H. Adams, de telle sorte que son nom a dü être modifié. E. 0. 630 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DIAGNOSES MOLLUSCORUM NOVORUM CAMBODGIÆ, auctore L. MoRLET. : (Journal de conchyliologie, 1886, 3° série, t. XXVI, n° 1, p.74.) Les espèces nouvelles, au nombre de trois, décrites dans cette note, ont été trouvées par M. Pavie et sont désignées sous les noms d’'Helix Fouresi, Bulimus (Amphidromus) Begini et Canidia Paviei. E. O0. DESCRIPTION DE MOLLUSQUES INÉDITS DE L'ANNAM. RÉCOLTE DU CAPITAINE DoRR AUX ENVIRONS DE HUÉ, par M. G. WaAïTTEBLED (Journal de conchyliologie, 1886, 3e série, t. XXVI, n° 4, p. 54 et pl. IT, IV ana) Le sol bas et humide des environs de Hué, se montre peu pro- pice au développement des Mollusques terrestres; aussi c’est à peine si M. le capitaine Dorr, qui est cependant un habile cher- cheur, a pu y recueillir quelques rares Hélices ou Cyclophores; tandis qu’il a rencontré dans les cours d’eau et les rizières d'assez nombreuses espèces fluvio-lacustres. Parmi les exemplaires récol- tés par M. Dorr, M. Wattebled a reconnu les types de plusieurs es- pèces ou variétés nouvelles, qu'il décrit et figure sous les noms de Cyclophorus trouiensis, Helix Dorri, H. hueensis, Limnæa annami- tica, Cannidia Dorri, Aphanistylus Moreletti, Melania subcrenulata, M. minutissima, M. kaohliensis, Bithinia Morleti, B. subcarinata, B. dautzenbergiana, Assiminea (?) obtusa, A. eleqans, Helicina Derouledei, Rochezia rollandiana Petit var £. annamitica, N. hie- roglyphica, Corbicula annamitica, C. souverbiana, Unio Dorri. E. O. DraAGnoses MoLLuscoruM NovoruM Tonxini, auctore L. MorLer. (Jour- nal de conchyliologie, 1886, 3° série, t. XXVI, n° 1, p. 75.) Sous les noms d’Helix Jourdyi, Anodonta Jourdyi, Unio Jourdyt et U. Micheloti, l’auteur fait connaître quatre espèces de Mollusques rapportées du Tonkin, par M. le commandant Jourdy. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 631 DIAGNOSES DE MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES DU TONKIN, par M. L. Morzert. (Brochure in-8 de 7 p. Paris, 23 juillet 1886, chez l’auteur.) Les espèces qui sont décrites dans cette note et dont les types ont été rapportés du Tonkin par M. le commandant Jourdy, sont désignées sous les noms d’Aelix Balansai, H. (Plectopylis) Schlum- bergeri, Streptaxis Fischeri, Hypselostoma Crossei, Lagocheilus Crossei, L. Fischeri, L. Mariei, Cyclophorus Jourdyi, Pterocyclos Danieli, Diplommatina (Palaina) Balansai, Bithinia Chaperi, Ste- nothyra tonkiniana, Corbicula tonkiniana et C. Baudoni. E. O. LISTE DES COQUILLES RECUEILLIES AU TONKIN PAR M. JOURDY, CHEF D'ESCADRON D'ARTILLERIE, ET DESCRIPTION D ESPÈCES NOUVELLES, par M. le commandant L. Morzert. (Journal de conchyliologie, 1886, sesérie, t. XXVI n° p. 297;e1 pl XILTeL:XIN) M. Jourdy à recueilli au Tonkin cinquante-sept espèces de coquilles dont M. Morlet donne la liste et parmi lesquelles se trou- vaient plusieurs formes naguère encore complètement inconnues, appartenant aux genres Âelix, Streptaxis, Hypselostoma, Lago- cheilus, Cyclophorus, Pterocyclus, Diplomatina (Palaina), Bithinia, Stenothyra, Anodonta, Unio, Corbicula. Toutes ces espèces, à l'exception de la Corbicula Petiti Clessin ms. avaient déjà été signalées dans le Journal de conchyliologie (1886, t. XXX IV, p. 75 et suiv.) et Diagnoses de Mollusques du Tonkin (voir ci-dessus) ; mais l’auteur en publie une description plus détaillée, accompa- gnée de figures. É0: SUR LE NOUVEAU GENRE Wattebledia, par M. H. Crosse. (Journal de conchyliologie, 1886, 3° série, t. XXVI, n° 1, p. 78.) Parmi les Gastéropodesfluviatiles nouveaux qui ont été recueillis dans les possessions françaises de l’Indo-Chine par M. le capitaine Dorr et qui ont été décrits en 1884 par M. le capitaine Wattebled dans le Journal de conchyliologie (t. XXXII, p. 125, voir Aev. des Trav. scient., t. V, p. 173) se trouve une petite espèce, la Bithinia crosseana qui diffère des Bithinies ordinaires par plusieurs caractères, et notamment par la disposition de son péristome et 632 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES l'aspect nassiforme de sa coquille. M. Crosse propose de faire de cette espèce le type d'un genre nouveau appelé Wattebledia. E. O, DIAGNOSES MOLLUSCORUM NOVORUM IN SINIS COLLECTORUM AUCTORE R. P. M. Heupx. (Journal de conchyliologie, 1886, 3e série, t. XXVI, n°s 3 et 4, pp. 208 et 296.) | L'auteur décrit trente-cinq espèces nouvelles qui se rapportent aux genres Cyclophorus, Myxostoma, Opisthoporus, Cyclotus, Alycæus, Fargesia (genre nouveau?), Mesostoma (genre nouveau), Macrochlamys, Nanina(?), Helix et Clausilia et dont les types ont été recueillis dans le Yun-nan, le Se-tchouan, le Hou-pé et la Cochinchine, par MM. E. Delavay, Farges et Simon. E. O. DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES PROVENANT DES PHILIPPINES, par M. le D' J.-G. Hipazco. (Journal de conchyliologie, 1886, 3° série, t. XXVE, n° 2: 1p.164/e1 plNTL MS :6,04007180) Sous les noms de Cochlostyla Quadrasi, C. Graellsi, Venerupis Quadrasi, M. Hidalgo fait connaître trois espèces dont les types ont été recueillis dans les îles de Marinduque, de Balabac et La Paragua (Philippines), par M. Quadras. E. O. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Cochlostyla, PROVENANT DES PyiLippines, par M. H. Crosse. (Journal de conchyliologie, 1886, 3° série, t. XX VI, n° 2, p. 156 et pl. VIIT, fig. 6. Cette espèce, appelée Cochlostyla cosmanniana se rapproche des C. simplex Jonas, C. veneranda Reeves et C. Quadrasi Hidalgo, mais ne peut être confondue avec elles. E. O. DESCRIPTION DU NOUVEAU GENRE QuaprasrA, par M. H. CRosse. (Jour- nal de conchyliologie, 1886, 3° série, t. XXVI, n° 2, p. 159 et pl. VIIL, fig. 7 et 7a.) Ce genre nouveau a pour type une espèce nouvelle, Quadrasia Hidalgoi, provenant de l’ile de Balabac (Philippines), et vivant dans l’eau limpide d’un torrent, en dépit de l'aspect de sa coquille qui semble dénoter un Mollusque marin. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 633 MISSION SCIENTIFIQUE AU MEXIQUE ET DANS L'AMÉRIQUE CENTRALE. — OUVRAGE PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE. — RECHERCHES ZOOLOGIQUES, PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE M. MILNE- EDWARDS, MEMBRE DE L'INSTITUT. — VII® PARTIE. ÉTUDES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES, 8° ET 9° LIVRAISONS, par MM. Fiscuer et CRrosse. (Grand in-4 avec planches gravées, lithographiées et coloriées. Paris, 1880 et 1886. Imprimerie nationale.) Les auteurs traitent d’abord de la famille des Auriculidæ, dont la plupart des représentants se distinguent par une curieuse faculté de résorption des tours de spire de leur coquille; ils dé- crivent et figurent la plaque linguale du Plauneria heteroclita Mont., et font connaitre l’organisation intime des Mollusques des genres Melampus et Pedipes. Passant ensuite à l’étude des Limneidæ, MM. Fischer et Crosse signalent quelques Ancylus, de nombreux Planorbis, dont quelques-uns (?. ancylostomus, P. felizensis, P. Sumaichrasti et P. yzabalansis), n'avaient pas encore été décrits, et trois espèces de Planorbula. Is figurent pour la première fois les nombreuses espèces de Limnæidæ, décrites par M. A. Morelet, l'Amphyclotus Boucardi Sallé, et le Cyclostoma mexicana Menke, type du nouveau genre Habropoma. Dans la famille des Physidæ, MM. Fischer et Crosse conservent le genre Aplecta Flem., dans lequel ils énumèrent ou figurent dix espèces, dont deux nouvelles (A. bullata et À. tapanensis), et ils font connaitre trois espèces nouvelles de Physa (Ph. Boucardi, Ph. Strebeliet Ph. tehuantepecensis), avec huit espèces de ce genre que possède le Mexique. Après avoir donné la liste des espèces de Thalassophiles qui vivent sur le littoral mexicain, baigné par l'Océan Pacifique, les auteurs passent à l'étude des Z'enioglossa qu'ils subdivisent en Pulmonifera, comprenant les Cyclophoridæ et les Cyclostomatidæ ou Dipneusta, renfermant les Ampullariidæ et un Branchifera, embrassent les Hydrobidæ, les Paludinidæ, les Valvatidæ et les Melaniidæ. Parmi les genres afférents à la première de ces fa- milles, à celle des Cyclophoridæ, le genre T'omocyclus est le seul qui ait pu trouver place entièrement dans la neuvième livraison ; l'étude du genre Æabropoma n’est pas complètement terminée ; mais les planches de tous les Cyclophoridæ et Cyclostomatidæ du Mexique et du Guatémala sont publiées et permettent de juger 634: REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES du nombre et de la variété de formes que présentent ces deux groupes. E. O. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE (Geostilbia, PROVENANT DU PARA (BRÉSIL), par M. H. Crosse. (Journal de Conchyliologie, 1886, 3e série, L. XXNT n°2 1p. 157 et\pl. Lite Cette espèce, déjà signalée par M. Crosse, en 1880, dans le Jour- nal de conchyliologie (t. XXVIIT, p. 149), provient de Some, dans l’île Joannes ou de las Juanes, située à l'embouchure de l’Ama- zone, et porte le nom de Geostilbia blandiana. E. 0. MoNoGRAPHIE DES Scalidæ VIVANTS ET FOSSILES. PART. [. SOUS-GENRE Crisposcala, fasc. I, par M. E. ne Boury. (Un fasc. grand in-4 de 92 p., avec 6 pl. noires. Paris, 1886. Comptoir géologique de Paris.) Après avoir fait l’histoire du genre Scalaire et des divers clas- sements ou modifications que lui ont fait subir les naturalistes, depuis Rondelet, M. de Boury retrace l’état actuel de nos connais- sances sur l'organisation intime et l’anatomie des Scalaires, sur leurs mœurs et leur distribution dans le temps et dans l’espace, puis il aborde l'étude monographique du groupe et propose les nouveaux genres ou sous-genres Crisposcala, dont le type est le Scalaria crispa de Latham, et Circuloscala, fondé sur le C.-Royert. Dans le genre Crisposcala, l'auteur fait connaître plusieurs espèces nouvelles, les unes vivantes, les autres éteintes et découvertes dans les terrains tertiaires de la France, de la Belgique et de l'Angleterre. E. O. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE D'//gLIx, PROVENANT DU MAROC, par M. le D" J.-G. Hipazco. (Journal de conchyliologie, 1886, 3° série, t. XX VI, n° 2, p. 152 et pl. VIIL, 4, fig. 14, 1 0.) Cette espèce, appelée Helix Duroi, se rapproche beaucoup de l'A. vermiculata Müll. par son système de coloration et sa sculp- ture, mais s’en distingue par sa forme déprimée et les caractères très particuliers de son ouverture et de son péristome. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 635 DescriPTion DE 7rochidæ NouvEAUx, par M. P. Fiscuer. (Journal de conchytrologte, 1886, 3° série, &: XXNT, n° 1, p. 72 et pl. F HE MORELI0®) Sous le titre de 7rochus (Gibbula) Mariei et de Trochus (Mino- la) semiustus, M. Fischer décrit et figure deux espèces provenant l’une de l’île Mayotte, dans l'archipel des Comores, et l’autre de la Nouvelle-Calédonie. Cette dernière avait déjà été signalée, en 1879, dans le Journal de Conchyliologie (t. XXVII, p.25). E. O0. DIAGNOSES D’ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE Scalenostama, par M. Fis- cHEr. (Journal de conchyliologie, 1886, 3e série, t. XXVI, n° 4, p. 299.) Sous le nom de Scalenostoma lubrica et de Sc. Marier, M. Fischer décrit deux nouvelles espèces de Mollusques dont les types ont été envoyés de l’île Maurice et de la Nouvelle-Calédonie, par M. Marie. E. O. NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LE GENRE Zucharis REcLUuz, par M. P. Fiscuer. (Journal de Conchyliologie, 1886, 3e série, t. XXVI, HS AD 10) ep NE 161%) Après avoir établi la synonymie et indiqué la distribution géo- graphique et stratigraphique du genre £'ucharis, M. P. Fischer passe en revue les douze espèces, vivantes ou éteintes, qui doi- vent être attribuées à ce groupe. Parmi ces espèces, il y en a une, Eucharis caledonica, originaire de la Nouvelle- Calédonie, qui n'avait pas encore été décrite. E. O. DESCRIPTION D'UN Placostylus iNÉDIT, PROVENANT DE LA NOUvELLE- _ CALÉDONIE, par M. H. CRosse. (Journal de conchyliologie, 1886, 3e série, t. XX VI, n° 2, p. 163 et pl. VIL fig. 3 et 3a.) Cette espèce, qui a été rencontrée à l’état vivant à Ponembou, et plus communément à l’état subfossile à la pointe de l’Artillerie, près de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), est désignée sous le nom de Placostylus Savesi. Elle se distingue par son épaisseur, son péristome blanc et sa coloration générale du Buliminus (Placos- 636 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES tylus) bondeensis Grosse et Souverbie et diffère également, par cer- tains caractères, du Buliminus ouveanus Dotz. des Loyalty et des B. Salomonis Pfeiff., fuligineus Pfeiff. et bivaricosus Gask. des Nouvelles-Hébrides. E0: Nore sur L'Addisonia lateralis REQUIEN, par M. Pu. DAUTZENBERG. (Journal de Conchyliologie, 1886, 3° série, t. XXVI, n° 5, p. 203.) M. Dautzenberg rapporte à l’Addisonia paradoxa de Dall deux exemplaires d'un Mollusque, recueillis par M. Chevreux sur une Gorgone pêchée par cent mètres de profondeur, entre l’île d'Yeu et Belle-Ile, et, d'autre part, il assimile à cette même espèce les coquilles méditerranéennes, décrites par Tiberi et par Requien, dans les noms de Godinia excentrica et de G. lateralis. En vertu des lois de priorité, l'espèce en question doit être appelée Addi- sonia lateralis ; elle appartient à cette catégorie, déjà assez nom- breuse, de Mollusques qui se trouvent depuis les profondeurs de la Méditerranée jusqu à celles de l'Océan Atlantique septentrional. E. O. RECHERCHES SUR L'ANATOMIE ET LE DÉVELOPPEMENT DE LA FISSURELLE ; COMPARAISON DE LA FISSURELLE AVEC LES TYPES VOISINS, par M. L. BouraAN, préparateur au laboratoire de zoologie expérimentale de la Sorbonne. (Arch. de Zool. expérim., 1885, 2° série, t. TIT bis supplém. 4° num., pl. XXXI à XLIV incl., et Z'hèse pour le Doc- torat ès sciences naturelles. Paris, 1886.) | De ses recherches, dont les premiers résultats ont été commu- niqués à l’Académie des sciences dès 1885 (voir fev. des Tr. scient., t. VI, pp. 492, 610 et 692), M. Boutan tire les conclusions sui- vantes : La Fissurelle est, à l’état larvaire, un véritable Gastéropode, el possède alors une coquille enroulée qui produit, directement et par simple accroissement, la coquille symétrique de l'adulte. Les larves de cette espèce sont, à une certaine époque, émargimuli- formes et rémuliformes, et peuvent être également rapprochées des formes adultes : Parmophore, Haliotide et Troche. Par son développement la Fissurelle est franchement un animal asymétrique, et cette symétrie, qu'on observe chez l'adulte, n’est ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 637 que le résultat d’une asymétrie progressivement masquée. Ce caractère de Gastéropode asymétrique se retrouve particulière- ment dans le système nerveux qui, malgré sa forme aberrante, peut se ramener au système nerveux typique des Gastéropodes avec deux ganglions cérébroïdes, deux ganglions pédieux et cinq ganglions du groupe asymétrique. Enfin, dit M. Boutan, on ne doit pas chercher, selon les données que nous fournit le développement, les formes originales du groupe Gastéropode, comme le voulaient MM. Ihering et Spinzel, dans la Fissurelle et les animaux voisins. Ces auteurs ont pris, selon l'expression de M. Hermann Fol, les êtres dégénérés pour les premiers ancêtres, en les considérant comme les représentants d'un groupe rétrograde. E. O. ORGANISATION DU Lepidomenia hystrix, NOUVEAU TYPE DE SOLÉNO- GASTRE, par MM. Marion et KowaLEwsky. (Comptes rendus de PAcad. des sciences, 1886, t. CIIL, n° 17, p. 757.) Ce nouvel Amphineurien, qui n’est connu jusqu’à présent que par un seul individu trouvé sur le calice d’une Palanophyllia italica, est nettement caractérisé par un revêtement spiculaire d'un aspect original. MM. Marion et Kovalewsky ont fait une étude anatomique complète du Lepidomenia dont ils décrivent le système tégumentaire, l'appareil digestif et le système nerveux. E. O. SUR LA NATURE DU PHOŒNICURE, par M. Runozpn BERGx. (Arch. de zool. ÉLDéU., 1080 27666. Le IN D, 79: Contrairement à l'opinion exprimée par M. de Lacaze-Duthiers dans une communication à l'Académie des sciences (Compt. rend., 1880, UT m9 1,:p. 30,00 Prev. des Trav. Scient., NI p. 606), M. Bergh persiste à croire que les corps nommés Phœænicures ne sont que des papilles des Téthys, ainsi qu'il l’a déclaré, en 1875, dans une monographie de la Téthys, faisant partie des Recherches malacologiques (Malakologische Untersuchungen, in Semper Philip- pinen, Il, part. 2). E0: REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, nc 11. 45 638 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CONTRIBUTION A L'HISTOIRE DU PHŒNICURE, par M. H. pe LACAzE Duriers, membre de l’Institut. (Arch. de zoo. expérim., 1886, 2e série, t. IV, p. 77etpl. IV et IV bis.) M. de Lacaze-Duthiers reprend la question si controversée de la véritable nature du Phœænicure et, sans nier que celui-ci ne puisse être, comme le veut M. Bergh, qu'une simple papille de la Téthys, il expose les nombreuses raisons qui semblaient devoir faire con- sidérer cette production singulière comme un être jouissant d’une individualité propre. Il signale, dans l'hypothèse du non-parasi- tisme, les points qui restent encore à élucider, et il insiste surtout sur la nécessité qu'il y a de rechercher comment la Téthys peut subsister ayant des pores sanguins ouverts sur les côtés par la chûte d’un certain nombre de Phœænicures. E. O. SUR QUELQUES PARTICULARITÉS HISTOLOGIQUES DES MOLLUSQUES ACÉ- PHALES, par M. Louis Roue. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIIL, n° 20, p. 956.) M. 1. Roule a entrepris de déterminer si les cavités sanguines des Lamellibranches, formées aux dépens des lacunes mésenchy- mateuses du schizocæle de l'embryon, correspondent par leur structure histologique aux cavités sanguines des Ascidies, déve- loppées aux dépens d’espaces creusés dans le mésenchyme secon- daire de la larve, mésenchyme qui dérive, comme l’ont indiqué MM. Ed. von Beneden et Julin, de couches épithéliales limitant une double cavité entérocælienne. Dans le cours de ses recher- ches, M. Roule a pu constater que, pas plus que le pied, les siphons et le bord du manteau ne possèdent de pores servant d'ouvertures de sortie du sang pendant la contraction et d'ouverture d'entrée à l’eau pendant l'extension ; la masse du sang, égale ou supérieure, comme poids, à la moitié de celle du corps, suffit à elle seule pour expliquer toutes les variations de volume, suivant qu'elle se transporte d’une région dans une autre. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 639 RECHERCHES SUR L’ANATOMIE DES BRACHIOPODES INARTICULÉS, par M. L. JOUBIN, préparateur du laboratoire Arago, à Banyuls-sur-Mer. (Arch. de physiol. expérim., 1886, 2° série, t. IV, p. 161etpl. VIT à XV incl.) L'auteur à spécialement étudié les Brachiopodes du genre Cranie, qui se trouvent en abondance à Banyuls, mais il à pu aussi, grâce à l’obligeance de quelques donateurs, faire des re- cherches sur la Discine et comparer ces deux types avec la Lin- gule. Après avoir établi, dans les premières pages de son mémoire, l’état des connaissances sur la Cranie et retracé les principaux faits de l'histoire anatomique des Brachiopodes, M. L. Joubin in- dique rapidement le mode de pêche et les stations où vivent les Cranies, puis il décrit successivement la structure des valves, du manteau et des bras de ces animaux, la conformation et la struc- ture histologique de leur tube digestif, leur mode de reproduction et la disposition de leur système nerveux, en ayant soin d'indi- quer, pour chaque appareil, les analogies ou les dissemblances que les Cranies présentent soit avec la Discine, soit avec la Lin- gule. Enfin, dans un dernier chapitre, il discute la position sys- tématique 1e Brachiopodes. E. O. ÉTUDES CRITIQUES SUR DES BRACHIOPODES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, par M. EUGÈNE Eupes-DEsLonccramrs, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Caen, 1 vol. in-8, 1862-1886, Caen, H. Delesques, édit., et Paris, Savy, édit. Dans ce volume sont comprises non seulement des études sur les Térébratules et les Cranies qui ont été publiées antérieurement dans le Bulletin de la Société linnéenne de Normandie, et que nous avons déjà eu l'occasion d'analyser (voir Æev. des Trav. scient., t. V, p. 753), mais encore une revue des Térébratules décrites par Defrance dans le LIIIe volume du Dictionnaire des Sciences natu- relles, revue faite d’après les types mêmes de la collection de Defrance. E. O. ETUDE SUR LA TAXONOMIE DES Tuniciers, par M: Lamicze. (Bull. de la Soc. d'hist. nat. de Toulouse, 1886, 20° année, p. XXxIx.) ) i e sie L . L'auteur estime que les Tuniciers présentent des homologies 640 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES soit d'origine, soit d'adaptation avec les Mollusques, les Échino- dermes, les Bryozoaires, les Némertiens, mais qu'ils ne peuvent être rattachés à aucun de ces groupes et doivent constituer une classe bien tranchée. E. O. SYSTÈME MUSCULAIRE DU Glossophorum sabulosum (Polyclinum sabu- losum, Grarp), par M. F. LauiLee, licencié ès-sciences physiques et naturelles. Bulletin de ta Soc. d'hist. nat. de Toulouse, 1886, 20€ année, p. 107. L'auteur examine en détail la disposition du système muscu- laire du Glossophorum sabulosum, espèce d’autant plus intéres- sante à étudier, dit M. Lahille, qu'elle doit être considérée comme une souche, ayant servi de point de départ à de nombreux types. Il montre qu’en établissant des rapprochements entre l’Amphioxus et les Tuniciers, certains anatomistes, etentre autres M. Della Valle, ont été conduits à considérer à tort la cavité péribranchiale des Tuniciers comme la cavité générale, et à nier la présence dans la branchie de fibres musculaires que l’on reconnait cependant très distinctement chez le Glossophorum. E. O. OBSERVATIONS SUR LA BLASTOGÉNÈSE CONTINUE DU Potrylloides rubrum, y par M. S. JourpaiN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIII, n° 22, p. 1086.) D'après M. $. Jourdain, le bourgeonnement intercalaire que l’on observe chez les Botrylloides rubrum ne peut être rangé, comme le suppose M. Giard, au nombre des phénomènes qui constituent une sorte de physiologie tératologique, de ces moyens employés par la nature pour se créer des suppléments, dans le sens où l’entendait Buffon. Dans cette espèce, dit-il, la blastogénèse est continue, c’est-à-dire se produit pendant toute la vie du cormus; clle n’est qu'accélérée pendant la période post-larvaire. De plus, cette blastogénèse est centripète, les individus de formation nouvelle apparaissant en dehors de ceux qu'ils sont destinés à remplacer et qui constituent le cercle en activité. Enfin, ce phéno- mène est normal, car, à toutes les époques, en dehors et en dessous de la rangée d'individus en activité fonctionnelle, on rencontre une autre rangée de blastozoïtes, moins avancés dans ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 641 leur développement, nés par paires des premiers et se préparant à entrer en ligne. Les individus qui se succèdent par séries centripètes, dans le cours d’une année, dit encore M. Jourdain, ne sont pas tous de même sorte. D'individus antérieurement sexués ou d’un groupe larvaire, naît une série de blastozoïtes neutres à l’état adulte. De cette série parait en dériver une autre chez lequel l'organe mâle seul se développe; enfin, de cette génération mâle, on voit naïtre un cycle d'individus hermaphrodites. Tous les bourgeons, à quelque stade qu'ils appartiennent, sont hermaphrodites à l’origine : on y reconnait très distinctement, paraïit-il, des ovules et les rudiments de la glande mâle. Pendant la saison froide, les deux glandes s’atrophient à mesure que le bourgeoù s'accroît; plus tard, la glande mâle seule persiste et, dans la saison chaude, les deux glandes arrivent à leur complet développement. E7*0. SUR L'APPAREIL BRANCHIAL, LE SYSTÈME NERVEUX ET MUSCULAIRE DE L'Amaræcium torquatum (ASCIDIE COMPOSÉE), par M. CH. MAURICE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, 3° série, t. XXVI, n° 3, p. 434.) Chez l'Amaræcium torquatum la branchie offre les particularités suivantes : 1° les sinus transversaux qui séparent les treize ran- gées de stigmates sont soudés directement avec la tunique in- terne de chaque côté de l’endostyle, sur un tiers environ de leur pourtour, et sont ailleurs reliés à la tunique par de nombreux trabécules, de telle facon que la cavité péribranchiale se trouve subdivisée en une série de cavités secondaires, ouvertes du côté du cloaque et terminées du côté de l’endostyle en culs-de-sac qui s'avancent dans l'épaisseur de la tunique; 2° fout le long de chacun des sinus transversaux, la paroi branchiale forme un repli continu qui pend dans la cavité branchiale; il en résulte de véritables lames (/ames intersériales), analogues à celles que M. Lahille a décrites chez le Diplosoma Kæhleri, mais assez sail- lantes pour partager la cavité branchiale en une série de cavités secondaires; 3° il existe, dans l'intérieur même de chacun des sinus transversaux et des lames intersériales, une paire de mus- cles qui courent côte à côte dans toute leur étendue, et qui sont 642 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES reliés par de nombreuses anastomoses avec les muscles longitu- dinaux de la tunique interne. Le ganglion nerveux est constitué par une masse centrale fibrillaire et par plusieurs rangées périphériques de cellules gan- glionnaires, disposées sans ordre, et le cordon ganglionnaire viscéral qui lui fait suite est aussi formé par des fibres et des cellules ganglionnaires. La glande hypoganglionnaire se compose d'un amas de cellules formant une couche à peu près régulière à la périphérie, mais passant régulièrement vers le centre à une masse de cellules en dégénérescence, qui donnent un déchet épi- thélial, produit de la glande. Celle-ci déverse son produit par l'intermédiaire de l'organe vibratile, et se continue postérieure- ment par un canal qui, peu à peu, s’oblitère pour se perdre dans l’origine du cordon ganglionnaire viscéral. Enfin, à part les mus- cles qui entourent circulairement les deux siphons de l’animal, on ne rencontre, dans la tunique de l’Amaræcium, que des muscles longitudinaux latéraux, composés non de fibres cellulaires, mais de faisceaux de fibrilles homogènes, irréductibles et sans trace de striation. E:0: SUR LE CŒUR, LE TUBE DIGESTIF ET LES ORGANES GÉNITAUX DE L'Ama- ræcium torquatum (ASCIDIE COMPOSÉE), par M. Charles MAURICE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIIT, n° 41, p. 504.) En examinant une coupe transversale pratiquée vers le milieu du post-abdomen d’un Amaræcium, on avait constaté déjà l’exis- tence de trois cavités entièrement vides, représentant les sections de trois tubes qui courent longitudinalement dans le post-abdomen ; des cavités analogues avaient été également observées chez d’au- tres espèces d’Ascidies composées par MM. Seeliger, von Drasche et Delle Valle, mais aucun auteur n’avait pu jusqu'ici déterminer la signification exacte de ces organes. Par de nouvelles observa- tions sur l’Amaræcium proliferum, M. Charles Maurice a reconnu que des trois cavités qui se montrent sur une coupe transversale, celle qui occupe une position médiane est d’une dépendance de la cavité branchiale (épicarde), tandis que les deux autres sont des prolongements de la cavité péricardique. Le même natura- liste a pu faire une étude complète du tube digestif et des organes génitaux de lAmaræcium. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 643 NoTE sur L'Amaræcium torquatum, par M. Ch. Maurice. (Arch. de zool. expérim., 1886, 2° série, t. IV, notes et revue, p. 26.) L'auteur décrit les dispositions anatomiques du cœur, du péri- carde et des organes qui s’y rattachent, de l'appareil branchial, des systèmes nerveux et musculaire, de l'appareil digestif et des organes génitaux chez une espèce d’Amaræcium que, dans un travail rédigé en collaboratton avec M. Schulgin (voir /ev. des Trav. scient., t. VI, p. 690) il avait cru devoir identifier à l’Amaræ- cium proliferum M. Edw., mais qui doit en réalité être assimilé à l'A. torquatum von Drasch. E. 0: SUR DEUX SYNASCIDIES NOUVELLES POUR LES CÔTES DE FRANCE (Diazona hebridica, Forges ET Distaplia rosea, DELLA VALLE), par M. A. Gran». (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, LAC n0%7 p.755: Dans les dragages qu'il a effectués, au mois de juin 1886, à bord de la chaloupe à vapeur la Perle, M. Giard a recueilli, au , Sud-est des Glenans et au sud de la Basse-Jaune, par cinquante mètres de profondeur, une Ascidie qu'il assimile au Syntethys hebridicus de Forbes et Goodsir. Cette dernière espèce a été identifiée, par J. Alder et Della Valle, à la Diazona violacea, Sax. de la Méditerranée, mais les individus recueillis par M. Giard sont de plus forte taille que les Diazona de la Méditerranée et en diffèrent par quelques caractères extérieurs tout en appartenant incontestablement au même genre qui représente, parmi les Clavenilidæ, le type Synascidie. M. Giard a dragué d’autre part, dans la baie de la Forest, à Concarneau, la Distaplia rosea Della Valle, qui vit là à une faible profondeur sur les coquilles vides de Pecten maximus. À propos de cette espèce, l’auteur discute les affinités zoologiques du genre Distaphia, qu'il compare aux Anchinia et aux Doliolum parmi les Tuniciers. E. O. RECHERCHES SUR LES ASCIDIES SIMPLES DES CÔTES DE PROVENCE. I. PHALLUSIADÉES, par M. Louis Roue, chef des Travaux pra- tiques d'histoire naturelle à l'École de médecine de Marseille. (Annales du Musée d'hist. nat. de Marseille, 1884-1885, t. 51, (publié en 1886), 1° mémoire, p. 1: et pl. I à XIII incl.) Ce travail considérable, dont l'impression a été retardée par 644 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES diverses circonstances, mais dont un extrait a été publié dans le Recueil zoologique suisse (1886, t. IIT, ne 2) a déjà été l’objet d’une analyse dans la Revue des Travaux scientifiques (t. V, p. 377). E. O. SUR LA TRIBU DES POLYCLINIENS, par M. Lauizce. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, t. CIIT, n° 10, p. 485.) Après avoir présenté quelques observations rectificatives au sujet des animaux du genre Morchellium qui d'après lui, possèdent toujours huit lobes faciaux et non six, comme l’ont indiqué Milne- Edwards et M. Giard, l’auteur propose un système de classification des Polyeliniens, qu'il subdivise en deux familles, les Polyclinidæ et les Aplididæ. 11 indique les caractères distinctifs de chacun de ces groupes, caractères qui sont tirés principalement de la structure de l'intestin et de la conformation de la branchie, et il donne une description de l’appareil reproducteur des Polycli- nidæ. HO RECHERCHES SUR L'APPAREIL CIRCULATOIRE DES OPHIURES, par M. R. KœŒuLER. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1886, t. CII, n°11, p. 501.) | Après avoir présenté quelques observations critiques sur les travaux de Ludwig et d’Aspostolidès qui lui paraissent avoir mé- connu les relations exactes de la glande madréporique. M. Kæh- ler expose le résultat de ses recherches personnelles. En étudiant chez les Ophioglypha le système circulatoire à l’aide d'injeetions et de coupes successives, il a constaté que ce système est tout à fait comparable à celui des Échinides, tel que l’ont fait connaitre ses recherches antérieures. Dans les deux groupes, dit-il, nous trou- vons en effet même structure de la glande madréporique, mêmes relations de cette glande avec l'extérieur, d’une part, avec un anneau péribuccal, d'autre part; deux anneaux péribuccaux en- voyant tous deux des branches dansle bras et dans les zones ambu- lacraires, et enfin, absence de cercle aboral. Les deux anneaux, chez les Ophiures, ne communiquent pas ensemble, ainsi que cela arrive chez les Oursins, par les vésicules de Poli; mais cette ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 645 communication des deux anneaux n'existe pas non plus chez les Spatangues, et, dans tous les cas, les liquides qui circulent dans les deux systèmes de vaisseaux peuvent se mélanger au niveau des tubes ambulacraires. La seule différence à constater consiste dans l'absence, chez les Ophiures, des vaisseaux intestinaux, si développés chez les Échinides. En ce qui concerne les Astéries, l'existence du cercle aboral est trop discutée pour qu'il soit op- portun de faire une comparaison. » F0; DES HOMOLOGIES DES LARVES DE COMATULES, par M. J. BaRrois. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1886, t. CIIT, n° 19, p. 892.) Les larves de Comatules n’ont été comparées jusqu'ici qu'aux larves des Holothuries à plusieurs cercles ciliaires, en regardant comme antérieure la partie de la larve qui formera le calice et comme postérieure celle qui formera le pédoncule. Cette théorie, qui fait d’un Crinoïde quelconque quelque chose de comparable à une Holothurie fixée par son extrémité inférieure, amincie en pédoncule, se trouve confirmée par l’évolution de la poche ten- taculaire, M. Barrois a eu l’occasion de le constater dans le cours de ses recherches, mais elle est, d'autre part, absolument contre- dite par un autre caractère d’une valeur supérieure, consistant dans la situation des deux ouvertures primitives de l'embryon. En se basant sur ce caractère fondamental on arrive à une nou- velle conception que M. Barrois expose dans sa note. On est ainsi conduit à regarder comme antérieure la portion de la larve qui devient le pédoncule et comme postérieure celle qui devient le calice, de sorte que le Pentacrine ne peut être considéré comme provenant d’une larve fixée par sa partie postérieure, mais doit au contraire, être supposé issu d’une larve fixée par sa partie antérieure, par son lobe préoral. « Si maintenant, dit M. Barrois, nous passons aux homologies, nous trouvons que ce type de dé- veloppement ne peut être comparé qu'aux larves dont la partie postérieure entière se transforme en Échinoderme, tandis que leur portion antérieure est d'existence provisoire. De ce nombre, sont les Échinides et les Étoiles de mer. » E. 0. 646 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LE SYSTÈME CIRCULATOIRE DES ÉCHINIDES, par M. R. KoœuLer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITT, n° 1, p. 86.) Après avoir eu connaissance de la note présentée à l’Académie des sciences par M. Prouho, sur le système vasculaire du Doro- cidaris papillata, M. Kœhler a repris la série de recherches dont il a publié les résultats dans son mémoire Swr les Echinides des côtes de Provence, et il est parvenu à trouver chez le Dorocidaris les cinq vaisseaux pharyngiens dont M. Prouho a signalé l’exis- tence. De nouvelles observations faites sur les types dont il s'était primitivement occupé ont permis à M. Kœhler de constater des analogies complètes entre le système circulatoire des Échinides réguliers et celui des Échinides irréguliers. En revanche, ce naturaliste n’a découvert aucune raison pour admettre, avec M. Prouho, une homologie entre le canal du sable du Spatangue et les anneaux de Poli ou anneaux périæsophagiens des Cidaridaæ. E..0: SUR LE SYSTÈME VASCULAIRE DES ECHINIDES, par M. Henri PRoUHo. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1886, t. CIIT, n° 13, p. 560.) M. Prouho fait des réserves au sujet de l'opinion exprimée par M. Kœhler dans deux notes relatives au système circulatoire, d'une part, chez les Échinides, d’autres part chez les Ophiures (voir ci-dessus). M. Kœhler avait dit, en effet, queles observations de M. Prouho étaient très conformes aux siennes et venaient les confirmer. Or, c'est sur deux points seulement que M. Prouho déclare être d'accord avec M. Kæhler. E. O. LES COLONIES CELLULAIRES, par M. A. RouJou, docteur ès-sciences, chargé de cours à la Faculté de Clermont-Ferrand. (WMémotres de la Soc. des science. nat. de Saône-et-Loire, 1886, t. VI, 2e fasc. p.55. / L'auteur s'attache surtout à l'examen des organismes inférieurs et cherche à démontrer que les êtres monocellulaires primitifs n’ont passé ni subitement, ni d’une manière complète, de prime abord, aux êtres polycellulaires et que la nature semble s’y être ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 647 reprise à plusieurs fois avant de produire l’œuvre des colonies cellulaires. Celles-ci peuvent avoir été formées soit par la proli- fération d’un élément primordial qui a donné naissance à des générations cellulaires polymorphes, soit par l'union de protistes amiboïdes et de protistes flagellates produisant un être symbio- tique ; mais en tous cas, dit M. Roujou, ces faits de symbiose, s'ils sont un jour démontrés jusqu'à l'évidence, devront recon- naître comme cause initiale une affinité ressemblant plus ou moins à celle qui réunit les atomes. Les colonies organiques, une fois arrivées au degré d'organisation où elles sont com- posées de deux tissus, n’en sont pas restées là ; elles se sont mises à bourgeonner d’une manière arborescente ou radiale d’abord, d'une manière linéaire ensuite et il en est résulté des êtres beaucoup plus complexes composés, chacun de plusieurs colo- nies, êtres que M. Roujou nommerait volontiers colonies de colonies ou colonies du second degré. En même temps les élé- ments anatomiques ont continué à se différencier et ont produit de nouveaux tissus, un tissu musculaire, un tissu nerveux, etc. Les colonies de second degré ne sont pas toutes restées au même point et si chez les unes, les inférieures, tous les individus sont demeurés semblables entre eux, chez d’autres ils se sont adaptés à des fonctions spéciales. Puis l’animal colonie a pu proliférer de nouveau de manière à constituer des colonies du troisième degré et les êtres complexes produits de cette facon ont subi ensuite une sorte d’unification par suite de la subordination de certaines parties à d’autres devenues prépondérantes. Enfin dit M. Roujou, la génération sexuelle, venant supplanter la génération par bour- geonnement ou se fondre avec elle, a contribué à cette unifica- tion et a été par conséquent une cause considérable de progrès, surtout du jour où il y à eu séparation des axes ou dioïcité. Suivant M. Roujou, les éléments qui constituent les colonies de colonies, malgré la subordination d’une foule d’entre eux à d’autres éléments privilégiés, n’en conservent pas moins une cer- taine individualité ; ils naissent, se reproduisent et meurent régu- lièrement sans porter atteinte au vaste organisme polyzoïque qu'ils composent, tant que les choses se passent d’une manière régu- lière. L’organisme colonie grandit tant que les naissances cellu- laires surpassent les morts ; il reste stationnaire tant qu'il y a égalité entre les morts cellulaires et les naissances ; il décline au contraire lorsque les morts l’emportent sur les naissances. Pour expliquer la diminution à un moment donné de la fécon- 648 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES dité des éléments anatomiques, M. Roujou propose l'hypothèse suivante : « Il est probable, dit-il, que les éléments cellulaires qui se produisent par voie de segmentation, après la fécondation de l'ovule, ne jouissent pas de la propriété de se reproduire par simple segmentation. Après une certaine période ils perdent cette faculté, et certains d’entre eux seulement, les éléments sexuels peuvent retrouver un nouveau cycle de fécondité dans la conju- gaison. » E. O. SUR LA MULTIPLICATION DE LA Leucophrys patula Ear., par M. E. Maupas. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, t. CII, n029, D 42700 La Leucophrys patula d'Ehrenberg est un Infusoire doué d’une voracité extraordinaire et possédant une puissance de multiplica- tion en rapport avec sa faculté d'absorption. Placé dans un milieu favorable, un individu de cette espèce peut donner naissance en vingt-quatre heures à trente-deux descendants et en cinq jours à un million d'individus, pourvu qu’on ait eu soin de conserver toutes les générations avec une nourriture abondante. Lorsque la Leucophrys, après s'être abondamment multipliée dans un milieu riche, a fini par en épuiser les aliments, cet Infusoire passe alors par une série de modifications et de divisions fissipares absolu- ment inconnues ailleurs et contradictoires avec la loi généralement applicable aux Infusoires ciliés, loi en vertu de laquelle la fissi- parité est le résultat de l’être arrivé à son maximum possible. « Les bipartitions répétées de la ZLeucophrys, dit M. Maupas, peuvent s'interpréter comme une adaptation biologique destinée à sauvegarder l’espèce dansles moments de disette. Sous sa forme normale, la Leucophrys patula est peu agile. Sous sa forme naine, elle circule rapidement et peut s'éloigner des endroits où elle ne trouve plus de nourriture. En outre, ces petits individus, devenus prodigieusement nombreux en très peu de temps, servent de nourriture aux gros retardataires qui ne se sont pas métamor- phosés et, dans le cas d’extrême disette, l'espèce pourra être con- servée par une sorte d’autophagie. » E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 649 CONTRIBUTION A L'HISTOIRE NATURELLE DES ORTHONECTIDÉS, par M. R. KœuLer. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1885, t. CIIT, n° 14, p. 609.) M. Kœhler a constaté, au laboratoire de Cette, la présence chez des Amphiura squamata des curieux Métozoaires appelés Rhopalura et étudiés par Giard, Metschnikoff et Julin, et contrairement à ce qu'indique ce dernier auteur, il a rencontré fréquemment dans la même Ophiure des #hopalura mâles et femelles, ces dernières étant toujours moins nombreuses que les individus de l’autre sexe. Cette observation n'infirme aucunement d’ailleurs les conclusions auxquelles est arrivé M. Julin au sujet des destinées différentes qu'ont les œufs des femelles cylindriques et des femelles aplaties, conclusion dont M. Kæhler a pu vérifier l'exactitude. E. O. LES PROTOZOAIRES DU ViEux-PoRT DE MARSEILLE, par MM. Paul Gour- RET, maitre de conférences à la Faculté des sciences de Lyon, et Paul Rœser, pharmacien-major. (Arch. de zool. expérim., 1886, 2° série, t. IV, p. 443 et pl. XXVIIT à XXXV.) MM. Gourret et Ræœser ont recueilli dans le Vieux-Port de Mar- seille, 58 espèces ou variétés d’Infusoires ciliés, flagellates ou entaculifères. Parmi ces espèces et variétés il y en avait plusieurs qui n'avaient pas encore été décrits et que les auteurs font con- naître sous les noms de Paramæcium pyriforme, Enchelyodon striatus, Metacystis truncata var. crassa, Amphileptus Lacazü, À. massilhiensis, Loxophyllum pyriforme, Lembadion ovale, Plagiopyla nasuta var. marina, Lombus intermedius, Vorticella plicata, V. ano- mala, Zoothamnium plicatum, Epistylis barbata, Cothurnia fusifor- mis, C. striata, Chilodon complanatus, Æqyria Marion, Æ. fluviati- ls var. marina, Aspidisca polystila var. maxima, A. bipartita, E'uplotes Gabriel, Sphærophrya massiliensis, Acineta contorta et A. Parrocelli. | E. O. _ SUR QUELQUES. INFUSOIRES NOUVEAUX, par M.le Dr A.C. Srores. (Journal de micrographie, 1886, 10° année, n° 6 et 7, pp. 286 65529 60 pit lE:) Dans cette note publiée d'abord dans l'American Naturalist, 650 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES M. Stokes décrit et figure six espèces d'Infusoires, qu'il nomme Atroctonema tortuosa, Notosolenus sinuatus, Paramæcium trichium, Cystolophosis mucicola, Euplotes carinata et Æ. plumipes. Cette dernière espèce avait déjà été décrite, mais d’une facon inexacte et incomplète en 1884. (Am. M. Micr. Journal.) E: O0: Sur Gymnodinium Polyphemus, par M. Poucxer. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1886, t. CII, n° 18, p. 801.) Les Péridiniens sont des êtres monocellulaires, beaucoup plus simples que les Infusoires ordinaires et ressemblent aux Algues par leur mode de nutrition et leur coloration particulière. Cepen- dant quelques-uns d’entre eux, et notamment l'espèce que M. Pouchet propose d'appeler Gymnodinium Polyphemus, pos- sède, parait-il, un œil véritable, conformé comme celui de cer- tains Vers et de certaines Planaires. E. O. LES YEUX DES INFUSOIRES FLAGELLIFÈRES, par M. J. KÜNTSLER, profes- seur-adjoint à la Faculté des sciences de Bordeaux. (Journal de micrographie, 1886, 10° année, n° 11, p. 493.) M. Künstler fait ressortir les analogies qui existent entre la description qu'il a donnée lui-même en 1882 (voir Pull. de la Soc. zool. de France 7° année, p. 1, et ARev. des Trav. scient., t. IE, p. 757) du point oculiforme du Phacus pleuronectes et la descrip- tion publiée récemment par M. Pouchet de l'œil du Gymnodinium Polyphemus (voir ci-dessus). Il rappelle que Liberkühn a décou- vert un organe en verre de montre chez l’'Ophryoglena atra et la Bursaria flava, que Leydig a appelé l'attention sur les points oculiformes des Infusoires et que R. Hartwig a trouvé un orga- nisme analogue à une Vorticellaire possédant un œæ1l d’une com- plexité extrèmement remarquable. E. O SUR LA STRUCTURE DES FLAGELLÉS, par M. KÜNSTLER, maitre de con- férences à la Faculté des sciences de Bordeaux. (Journal de micro- graphie, 1886, 10° année, n°% 1 et 2, pp. 17 et 58, pl. I.) À propos d’un mémoire récent publié par M. C. Fisch (l/nter- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 651 suchungen über einige Flagellaten und verwandite Orqanismen, Zeitsch. wiss. Zool., 1885, pp. 47 à 125) mémoire dont il fait une analyse critique, M. Künstler expose avec plus de détails qu'il ne l’avait fait dans un travail précédent (Bull. de la Soc. z0ol. de France, 1882, pp. 1 à 150; voir Aev. des Trav. scient., t. IL, pp. 61 et 757) la structure intime des Cryptomonas ovata et Chilomonas paramæcium. Il indique les procédés qu'il à mis en œuvre pour l'étude de ces êtres délicats et montre les avantages que présente sa méthode d'investigation. E. O. RECHERCHES BIOLOGIQUES SUR L’Astasia ocellala NX. SP. ET L'Eu- glenia viridis Etr. (I partie), par M. W. KHAWxiNE, d'Odessa. (Annales des scienc. nat.; Zoologie et Paléontologie, 7° série, t. I, art. n° 6, avec 1 planche.) (Voir Rev. des Trav. scient., t. VI, p. 697.) SUR LA CONJUGAISON DES PARAMÉCIES, par M. E. Maupas. (Comptes rendus de lAcad. des scienc., 1886, t. CIIT, n° 10, p. 482.) De nouvelles observations effectuées sur le Paramæcium cauda- tum ont révélé à M. E. Maupas le fait suivant, qui lui avait échappé jusqu'ici : le corpuscule nucléolaire, échangé en passant dans le corps du conjoint opposé, rencontre un autre corpuseule appartenant à ce conjoint et se fusionne avec lui. Cette fusion constitue donc un nouveau corpuscule d’origine mixte. C’est de lui, ou plutôt de ses produits, que descendent les nouveaux nucléoles et nucleus des ex-conjugués. Dans une précédente note, M. Maupas avait dit que l’orifice servant à l'échange des corpus- cules nucléolaires chez l'£uplotes patella disparaissait en se détrui- sant par résorption. Cela n’était pas tout à fait exact, car M. Mau- pas a reconnu depuis que les membranelles persistent et par une nouvelle évolution vont remplacer les anciennes membranelles frontales des ex-conjugués. Cette substitution ainsi que le renou- vellement de tous les cirrhes sont complètement achevés environ quatre heures après la disjonction. Après avoir exposé, le plus brièvement possible et à l’aide de schémas la manière dont s'opère la conjugaison dans les Para- mécies, M. Maupas cherche à déterminer la vraie signification du 652 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES nucléus et du nucléole des Infusoires. « Les Ciliés et les Acinétiens, dit-il, sont les seuls êtres vivants chez lesquels on ait constaté l'existence de deux éléments nucléaires si profondément distincts l'un de l’autre. Cette dualité correspond à une division du travail physiologique de l'appareil nucléaire. Aujourd'hui nous savons que le nucléus est l'agent principal, sinon unique de la féconda- tion sexuelle. Chez les Ciliés cette fonction s’est isolée et localisée dans le nucléole, qui représente un appareil sexuel hermaphrodite. À l’état de repos, ne jouant aucun rôle, il est réduit à une extrême petitesse. Mais aux époques de maturité sexuelle, il prend un développement considérable et passe par une série d’évolutions, rappelant la fécondation sexuelle des êtres supérieurs dans ses traits essentiels et généraux. Nous y voyons en effet une élimina- tion de corpuscules de rebut, la distinction en élément à féconder et en élément fécondateur, ce dernier transmis par échange réci- proque d’un conjoint à l’autre, puis enfin la conjonction et la fusion de ces deux éléments, reconstituant un nucléus mixte sem- blable à celui de l'œuf fécondé. Les phénomènes évolutifs anté- rieurs à l’échange des corpuscules nucléolaires n’ont d’autre but que de préparer cet acte sexuel ; ceux qui lui succèdent sont destinés à rétablir le dualisme nucléaire spécial aux Ciliés. » E. O. ÉVOLUTION DES MICRO-ORGANISMES ANIMAUX ET VÉGÉTAUX. Lecons faites au Collège de France par le professeur BALBrANI. (Journal de micrographie, 1886, n° 12, p. 535.) Le dernier numéro de l’année 1886 du Journal de micrographie ne renferme que le commencement de ce cours. Le professeur donne le tableau des micro-organismes qu'il se propose de passer successivement en revue et qui appartiennent les uns au règne animal, les autres au règne végétal, sans compter quelques formes éncertæ sedis. E. O. PROTISTES PARASITES DU Ciona intestinalis 1. DU PORT DE GËNES, par le professeur CoRRADo PARoN4, de l’Université de Gênes. (Journal de Micrographie, 1886, 10° année, n° 11, p. 496 et pl. V) Sous le nom d'Urospora Cionæ (Gregarina Cionæ Fanzel), ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 653 M. Corrado Parona décrit et figure une Grégarine qu'il a trouvée dans l'intestin de la Ciona intestinalis. E. O. APERÇU DE LA MORPHOLOGIE DES BACTÉRIACÉES OU MICROBES, cours de zoologie fait par M. J. KÜNSTLER, professeur-adjoint à la Faculté des sciences de Bordeaux. Notes recueillies et rédigées par M. À. PEYTOUREAU, préparateur du cours. (Journal de microgra- se pluie, 1886, 10% année, n°912, D. 599.) 2 LA PHOTOGRAPHIE APPLIQUÉE AUX ÉTUDES D'ANATOMIE MICROSCOPIQUE- par M. H. VIALLANES. (Un vol. in-18 jésus de 66 p. avec 1 pl, photog. Paris, 1886, Gauthier-Villars.) PROCÉDÉS POUR L'EXAMEN MICROSCOPIQUE ET LA CONSERVATION DES ANIMAUX A LA STATION ZOOLOGIQUE DE NAPLES, par M. J.-M. de Cas- TELLARNAU Y DE LLEOPART. (Journal de micrographie, 1885, t. IX, et 1886, t. X, pp. 69, 178, 274, 368, 447.) PRÉCIS D'HISTOLOGIE, par M. H. FREY, professeur à l’Université de Zurich. (Deuxième édition, revue et augmentée, publiée sur la troisième édition allemande par le D' Gautier, 1 vol. in-18 de VII-{03 p. avec 227 lig. dans le texte. Paris, 1886, F. Savy, éditeur.) ; NOUVELLES NOTES D'HISTOLOGIE NORMALE A L'USAGE DES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE, par M. R. Boxevaz. (Un vol. in-8 autographié, de 175 p. avec fig. dans le texte. Paris, 1886, Maloine, édit.) LA VIE AU FOND DES MERS, par M. le D' H. FiLHoz. (1 vol. in-8 avec nombreuses figures, Paris, 1886, G. Masson, édit.) REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 1. 46 654 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES $ 4 GÉOLOGIE GÉOLOGIE DU DÉPARTEMENT DE LA SARTHE, par Albert GUILLIER, avec un supplément par M. Cnecor. (Un vol in-8, 450 pages. Le Mans, 1886.) Le Conseil général de la Sarthe ayant voté en 1883, Les crédits nécessaires pour l'impression d’un ouvrage sur la géologie du département de la Sarthe, destiné à servir d'explication à une carte géologique et agronomique en quinze feuilles au 40,000, M. Guillier, conducteur principal des ponts et chaussées, fut chargé de ce soin. Ce travail, qui résume plus de vingt années de longues et persévérantes recherches, était à l'impression quand une fin prématurée est venue surprendre au milieu de ses travaux, ce géologue très autorisé, à un âge où l’on pouvait encore espérer de lui de nombreuses découvertes pour l'avenir. Le département de la Sarthe comprend une succession variée de terrains, pour la plupart très riches en fossiles, et distribués de facon à pouvoir y distinguer trois régions naturelles bien déterminées, orientées sensiblement nord-est, sud-ouest. Dans l’ouest, confinant aux départements de l'Orne, de la Mayenne et de Maine-et-Loire, un grand développement de terrains primaires, avec enclaves nombreuses de roches éruptives, donne lieu à une région assez mouvementée, offrant les plus grandes altitudes du département (3/40 mètres dans la forêt de Perseigne). La petite rivière de la Vègre qui coule à peu près nord-sud, en est le principal cours d’eau. Dans l’est, un vaste plateau élevé, formé de terrains tertiaires, se montre profondément raviné par le Loir et ses principaux affluents. Enfin, dans le centre, les ferrains crétacés el jurassiques donnent lieu à une vaste région de plaines, parcourue par le principal cours d’eau du département, la Sarthe, qui lui a donné son nom. Après avoir esquissé de la sorte les traits orographiques du département, M. Guillier donne ensuite une description détaillée ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 655 des diverses assises qui constituent chaque terrain, en dressant la liste des espèces fossiles qu’elles contiennent, ainsi que l'énu- mération des matériaux utiles susceptibles d’être exploités pour l'industrie ou l’agriculture, qu’on peut y rencontrer. Les terrains primaires qui occupent dans l’ouest du département une superficie de 54,400 hectares, débutent par une série puis- sante de phyllades compactes (phyllades de Saint-Lô) et de grauwackes, recoupées par de grands filons de quartz; au sommet, ces schistes, devenus fissiles sont susceptibles d’être exploités pour ardoises (ardoises de Parennes) et s’entremêlent de conglo- mérats quartzeux. Les seuls restes organiques rencontrés sont fournis par des annélides (Arenicolites) où des hydrozoaires (O{d- hamia gigantea). Le Silurien, qui vient ensuite, prend son principal développe- ment dans le sud de Sillé-le-Guillaume; on y observe d’abord, pour représenter le Silurien inférieur, une nouvelle série de schistes argileux et de grauwakes, séparée de la précédente par des poudingues à galets de quartz et de schistes, avec amas len- ticulaires de calcaires, parfois bréchoïdes (brêche noire de Neuvil- lette), et de dolomies au sommet. Dans ces grauwackes, on observe des Lingules, notamment Zingula crumena, Phil. Le Silurien moyen offre ensuite, aux environs de Chemiré-en-Charnie, de Côte-du-Creux et de Neuvillette, la succession normale des grès à bilobites (grès armoricains) avec Lingules (L. Lesueuri, L. Crier, L. crumena) et trilobites (Asaphus armoricanus, Illænus), surmonté par des schistes à Calymene Tristani qui débutent, comme d’habi- lude, par une zone ferrugineuse souvent constituée à l’état de minerai de fer exploitable et caractérisée par l'abondance des Placoparia Tourneminei. À la Côte-du-Creux, ces Schistes ardoi- siers, particulièrement fossilifères, renferment principalement : Calymene Arago, G. pulchra, Dalmanites macrophtalma, Asa- phus nobilis, Illænus giganteus, Cheirurus Guilleri; Orthoceras interpolatum, O. remotum; Conularia exquisita ; Bellerophon bilobatus; Pleurotomaria Bussacensis ; et de nombreux acé- phales : Redonia Deshaysiana, Ctenodonta Criei; Modiolopsis elegantula. Les brachiopodes sont ensuite représentés par Orthis macrostoma, O. testudinaria; Lingula atienuata. Des grès blancs quartziteux sans fossiles, exploités pour l’empierre- ment peuvent ensuite représenter les grès de may à Æomalonotus du Calvados. Dés schistes ampeliteux à Monograptus colonnus, couronnés par des argiles bariolées, à la manière des marnes 656 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES irisées du Trias, représentent ensuite le silurien supérieur : Les fossiles principaux, spécialement contenus dans des nodules argilo-siliceux disséminés en grand nombre dans les argiles, sont alors : Monograptus priodon, Cardiola interrupta, Ceratiocaris Bohemicus, Leperditia subsolitaria, Orthoceras styloideum, Ryn- chonella deflexa. Un pterygotus y a été signalé. Le Dévonien, limité au sous-étage inférieur, offre, comme en Normandie, une série de grès, de schistes et de calcaires qui se succèdent dans l’ordre suivant : grès à Orthis Monieri, avec Pleu- rodictyum problematicum, Spirifer Rousseau; schistes avec amandes calcaires à Æomalonotus (Gervilei, très fossilifères ; enfin des Cal- caires marmoréens de colorations diverses, exploités activement pour chaux ou comme pierre de taille, à Joué-en-Charnie, à Chemiré ; on y observe, avec un grand nombre de trilobites, Phacops Potieri, Gryphæus cattiletes, Prætus Guerangeri, P. Œh- lerti, Bronteus (rervillei, Cheirurus gibbus, une faune variée com- prenant principalement : 7rochoceras Lorieri, Orthoceras Buchn ; Macrocheilus acutus, Murchisonia Davousti, Capulus rostratus, Bellerophon angulatus, Conularia Konincki; Conocardium clathra- tum, Pterinea eleqans, Aviculopecten Neptuni; Productus Lorieri, Chonetes Sarcinulata, Leptæna Murchisoni, L. Bouei, L. Da- vousti, L. Bohemica, L. Dermica, Orthis striatula, O. orbicularis, Capulus Æhlerti, Spirifer macropterus, Spirifer Rousseau, Athyris concentrica, Athyris undata, Calceola sandalina, Favosites Gold- fusi, P. Polymorpha, Chœtetes Torrubiæ, Cyatophyllum helian- thoîïdes. Les dépôts carbonifères très limités, constituent ensuite, entre Sablé et Viré, le remplissage de cinq petits bassins allongés du nord-ouest au sud-est, où le combustible se présente sous la forme d’anthracite. Ces schistes anthracifères se divisent en deux horizons, séparés par un massif calcaire où on rencontre la faune de l'horizon de Viré (Spirifer glaber, S. cuspidatus, Productus gi- ganteus, Productus semireticulatus, Philipsia gemmulifera, P. Des- hyensis, E'uomphalus pentaqulatus, etc.) soit celle du niveau le plus élevé du carbonifère inférieur de la Belgique. Les précédents restent le plus souvent disposés en couches horizontales, dans les conditions originelles de leur dépôt, à ce point que M. Triger a pu pour chaque étage indiquer l'emplacement des mers aux diffé- rents âges en traçant les anciennes lignes de rivages. La Sarthe, émergée depuis le dépôt des calcaires carbonifères marins à productus, ne s’est trouvée de nouveau recouverte par les ANALYSES ET ANNONCES. -- GÉOLOGIE 657 eaux marines qu'à l'époque du Lias moyen. La mer, contournant le massif breton ne s’avancait pas jusque dans la Mayenne ; dans l'ouest de la Sarthe, le rivage très accidenté et bordé de récifs passait par les points où se trouvent actuellement Précigné, Cour- celles, Juigné, Brülon et Loué. Des affaissements successifs, bien marqués au Lias supérieur et surtout au Bathonien, reportent ce rivage vers les limites actuelles du département. Les étages suivants callovien, oxfordien et corallien ont été ensuite marqués par un mouvement en sens inverse; leurs dépôts se disposent alors en retrait les uns au-dessus des autres et ce mouvement d’exhaussement est assez accentué à l’époque corallienne pour rejeter dans l’est cette mer à récifs, qui laisse émerger toutes les parties occidentales et centrales du département ; puis finale- ment elle se retire complètement après le dépôt des calcaires à astartes : Les terrains secondaires qui prennent la plus grande part à la constitution de la Sarthe (301,500 hectares) au lieu de se présenter plissés et redressés comme les précédents, se présentent le plus souvent disposés en couches horizontales, dans les conditions ori- ginelles de leur départ. Le tableau suivant résume la succession des assises jurassiques reconnues jusqu'à présent dans la Sarthe : SÉQUANIEN Calcaire à Astarte minima de Valmer, Sables et grès à Trigonnia Bronni de Cherré. Calcaires à dicéras et à nerinées (D. arietina, D. minor ; CORALLIEN Nerin. castor, N. Desvoidyi, etc.}; de la Ferté. Calcaire oolithique à Glypticus hieroglyphicus d'E- commoy (Cid. florigemma, C. Blumenbachi; Hemicid. crenularis) H. intermedia ; Stomachinus lineatus. Sables ferrugineux de Saint-Cosme. OXFORDIEN Argiles bleues et calcaires à Am. Martelli d'Aubigné. MOYEN Argiles et calcaires gris de la Vacherie à Am. cordatus. Calcaire ferrugineux du Champ-Rouge à Am. coronatus. OXFORDIEN INF° 4 Aroiles et calcaires marneux de Mamers à Am. macro- (CALLOVIEN) cephalus.. nella varians, Hemithyris spinosa.….) Marnes et calcaires à Eudesia cardium. BATHONIEN Oolithe miliaire de Mamers à végétaux (fougères, conifères, cycadées) avec Terebratula maxillata. Calcaire lithographique de Saosne à Pholadomya Calc. oolithique à Montlivautia Sarthacensis. (Ryncho- Vezelayi. 658 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Sables et calcaires oolithiques à Am. Parkinsoni (Bel. BAJOCIEN giganteus, Am. subradiatus, A. Martiusi, A. Hum- phriesi, etc.). Sables, grès et calcaires siliceux à Terebratula perovalis | (Am. Murchisonæ, A. Sowerbyi). Argiles et calcaires argileux à Am. bifrons à nodules sup”. très-riches en céphalopodes (Asnières, Brülon, Che- Cras 2 villé, Mareil, Poillé...) Calcaires oolithiques et poudingues quartzeux à Tere- moyen bratula numismalis. Calcaires argileux à Pecten æquivalvis. Les terrains crétacés, avec un développement plus grand que ceux jurassiques (193,800 hectares), présentent cet intérêt parti- culier d'offrir, aux environs du Mans, une région classique pour l'étude des assises cénomaniennes. C’est par ce terrain qu'ils débutent. Un nouvel affaissement de la région occidentale ramène la mer sur les espaces qu'elle avait abandonnés à la fin du Jurassique et pendant tout le dépôt des terrains crétacés inférieurs. Dépassant les limites atteintes par le Bathonien, le rivage de cette mer cénomanienne, de nouveau très découpé, atteint presque la Mayenne, en se prolongeant dans cette direction sous forme de golfes très allongés, l’un au sud d'Alençon, l’autre au nord de Loué. Dans le nord, le massif ju- rassique de Perseigne formait une île assez étendue. Dans ce vaste bassin, le cénomanien qui recouvre dans la Sarthe un espace de 172,800 hectares, affecte un faciès sableux, notamment dans les parties supérieures où l'élément crayeux disparaît com- plètement. C'est ainsi que, au sud et à l’est de la Ferté-Bernard, on voit s'intercaler à la base de cette série, entre un tufeau glauco- nieux à Pecten asper et T'urrilites tuberculatus, et une craie glau- conienne à Scaphites æqualis et Turrilites Costatus, une assise de grès et de sables, puissante de quarante mètres, qui renferme Anorthopyqus orbicularis, Am.Cunningtoni, Codiopsis doma, Perna lanceolata, ete. Dans les carrières du Mans, on observe ensuite sur une cinquantaine de mètres d'épaisseur, des sables et des grès grossiers, qui se signalent par leur richesse en fossiles. Le seul banc dit des Jalais, qui ne dépasse guère deux mètres, a fourni à lui seul deux cents espèces de mollusques, plus de trente Echinodermes, et cent cinquante espèces réparties entre les bryozoaires, les foraminifères et les spongiaires. ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 659 Des débris de reptiles, de poissons et de crustacés sont égale- ment fréquents. Ces sables renferment, à la base, de nombreux végétaux, fougères, cycadées conifères, avec une dicotylédone, Magnolia Sarthacensis, et se montrent couronnés par une nouvelle assise de sables et de grès, dits du Perche, où l’on rencontre, en abondance, avec des trigonées (7°. sulcataria, T. Deslongchampsi), l’Ostrea vesiculosa. Un niveau très continu de marnes à ostracées viennent couronner tout cet ensemble qui se subdivise ainsi qu'il suit, d’après M. Guillier : CÉNOMANIEN 5. Marne à ostracées (0. biauriculata, O. columba), avec lit grèseux à radiolites à la base (Rad. Fleurausia, Caprotina costata, C. striata, C. triangularis). 4. Sables du Perche à trigonies (7. sulcataria, T. spinosa, Ryn- chonella compressa, Janira phaseola. 3. Sables et grès du Mans, à Scaphites æqualis, Turrilites cos- tatus, comprenant : B. Banc dit de Jalais et banc de la Butte à am. Rotoma- gensis, T'urrilites costatus. A. Bancs de la gare du Mans et de la Trugale à Perna lanceolata, Anorthopyqus orbicularis. 2. Craie glauconieuse à Pecten asper et Turrilites tuberculatus, ad- mettant comme faciès littoral une argile sableuse à minerai de fer. 1. Argile glauconieuse avec nodules phosphatés à Ostrea vesi- culosa, | Les étages turonien et sénonien, qui viennent ensuite, marquent dans la Sarthe une période de retrait de la mer bien accentuée. La craie sénonienne, en particulier, limitée aux couches dites de Villedieu et caractérisée par Ostrea auricularis, Spondylus trun- catus et Micraster Turonensis, n'occupe plus dans le sud-est du département qu'un espace restreint, et la Sarthe reste ensuite émergée jusqu'à la fin des temps crétacés. Le Turonien, bien développé dans l’est et le sud-est, affecte souvent un caractère Sableux. Il débute ainsi dans les environs de Mayet, par des sables quartzeux riches en fossiles, notamment en oursins, Cato- Pygus obtusus, Nucleolites parallelus, Cardiaster ananchytis, Anor- thopygus Michelini, Cyphosoma regulare, C. tenuistriatum; à cette assise, qui présente tous les caractères d’un dépôt littoral, suc- cède une craie noduleuse et glauconieuse à T'erebratella Caranto- 660 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES nensis, Ostrea lateralis, O. Baylei, ces dernières très abondantes: puis vient une craie marneuse à /noceramus labiatus fournissant la chaux hydraulique de Soulitré, et l'étage se termine après un niveau particulier de craie compacte, exploitée sous Ile nom de tuffeau de Saumur, et riche en ammonites de très grande taille (A. peramplus), qui se rattache au précédent par une craie sableuse micacée à silex noirs tuberculeux, contenant Ostrea Columba gigas, Caillanassa Archiaci, et surtout Terebratella Bowr- geoisi qui devient l'espèce caractéristique de ce dernier horizon. Terrains tertiaires Les dépôts tertiaires perdent le caractère franchement marin des terrains précédents. Après une formation très étendue et parfois très puissante d'argile à silex, qui recouvre indifféremment les assises crayeuses ou les sables cénomaniens et parait devoir être attribuée à une origine chimique, on remar- que un conglomérat de silex verdis, auquel succèdent les grès à pavés du Mans. Ces grès, fort étendus et qui ont fourni la plupart des monuments mégalithiques de la région, sont depuis long- temps célèbres par le nombre et la belle conservation des em- preintes végétales qu'ils contiennent. Ils représentent, dans cette région, les sables dits de Beauchamp dans le bassin de Paris, et la flore qu'ils contiennent, composée principalement de palmiers (Sabalites Andegavensis, S. Chatiniana, Flabellaria Saportana, Palmacites Fysensis), associés à de grandes fougères (Pteris Fyen- sis, Asplenium Cenomanense, Cheilanthes Andegavensis), à des conifères (Araucariles Rogeni, Podocarpus Suessonensis), avec Ficus Giebeli, Laurus Forbesi, Diospyros nombreux et Magnolia Andegavensis, offre des affinités tropicales bien prononcées. À ces grès éocènes, qui paraissent devoir être rapportés à une origine fluviatile, succèdent des calcaires lacustres qui renfer- ment les espèces du calcaire de Saint-Ouen (Zimnea longiscata, Planorbis rotundatus, associés à des formes qui se tiennent spécialement dans les horizons lacustres des sables de Beau- champ (Limnea ovum, L. arenularia). Quelques poches remplies de terrain sidérolithique, soit d’ar- giles rouges, avec minerai de fer pisolithique, viennent ensuite se placer à la hauteur du gypse parisien, des ossements de Paleo- therium et d'Anoplotherium y sont, en effet, fréquents. M. Guillter rapporte ensuite au Miocène moyen, en les synchro- nisant avec les faluns de l’Anjou, d'importants dépôts de sables quartzeux et d'argiles localisés dans le sud-ouest du département, et qui ne renferment que des ossements de tortues. Res snreme esquiLA = ont Siecereet) pbm Var l = | | | | | | 1 | ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 661 Les dépôts quaternaires qui mettent fin à cette histoire géolo- gique, localisés dans le fond des vallons ou sur les plateaux, sous la forme de limons, n'offrent aucune particularité spéciale qui mérite d'être signalée. L'objet principal du supplément ajouté à ce travail important de M. Guillier, par M. Chelot, a été de publier les additions et corrections que le savant et consciencieux observateur désirait faire aux listes déjà très complètes de fossiles qui suivent la des- cription de chaque étage. Une courte notice nécrologique, avec l'indication des ouvrages publiés par ce savant regretté, est an- nexée à ce supplément, Ch. VÉLAIN. LES TYPES OROGRAPHIQUES, par M. A. VÉZIAN. (Annuaire du Club alpin, 12° année, p. 455, 1886.) Dans ce travail qui est la suite et le développement d'études antérieures publiées dans ce même recueil sur les principales régions montagneuses françaises, Jura, Alpes et Pyrénées, M. Vézian, traitant de la question de l’origine des montagnes, attribue le principal rôle, dans leur formation, à la force d’expan- sion de la masse fluide interne, dont les agitations profondes devien- draient ainsi la cause principale des mouvements du sol et des grands traits de son relief. | Il cherche ensuite à montrer que cette dissipation progressive d'une énergie calorifique propre au globe terrestre en perdant, avec le temps, de son importance, a varié dans ses modes de manifestations en donnant lieu à des types orographiques spéciaux qui correspondent chacun à des types particuliers de montagnes. 1° Un premier type comprend les chaînes à axe anticlinal ; 2° Un second, celles dont les strates sont diversement infléchies ; 3° Le troisième, les chaînes à plateaux. À cette première cause, qui ramène à considérer les montagnes comme le produit d'une impulsion verticale, directement pro- voquée par la masse fluide interne, sur les couches profondes de l'écorce terrestre, M. Vézian en ajoute une autre tirée de ce fait que les roches éruptives du type granitique ou porphyrique qu'il qualifie d’hvdrothermales, auraient joué un rôle important dans la formation d'un grand nombre de chaines de montagnes, notam- ment dans celles du premier type qui devraient, aux actions 662 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES mécaniques exercées par de pareilles roches, les principaux traits de leurs dislocations. Par contre, celles volcaniques, qui rentrent dans le domaine de la fusion ignée (Trachytes, Basaltes, Laves) n'auraient dans ces actions joué qu'un rôle passif et c’est seulement à l’époque de leur apparition qui s’est faite au début des temps tertiaires qu’au- raient pris naissance les chaines des deux derniers types. Dans de pareilles conditions, il y aurait lieu de distinguer dans l’ensemble des phénomènes qui ont présidé à la formation des chaînes à axe anticlinal, deux actions bien distinctes, tantôt suc- cessives, tantôt simultanées : 1°1a production d’une fracture reeti- ligne ou brisée, traversant l'écorce terrestre dans toute son épais- seur et faisant fonction d’axe de soulèvement; 2° la projection des masses éruptives, au travers de l’écorce ainsi fissurée, qui dessi- neraient ainsi l’axe de la chaîne, en refoulant, de part et d'autre, sur le côté Les terrains stratifiés; mouvement qui, dans l’opinion de M. Vézian, serait comparable à celui que le soc d’une charrue dé- termine sur les mottes de terre qu’elle rejette à droite et à gauche. À ce premier type de chaines qui devraient ainsi à l'interven- tion des roches éruptives non seulement leur structure, mais leur existence, appartiendraient les plus anciennes chaînes de mon- tagnes du globe (celles de la Bretagne, des Vosges méridionales, des Pyrénées orientales, d’une partie du plateau central, et du massif central alpin dont le mont Blanc forme le point culminant). Quant aux chaines du second type, à strates infléchies ou recourbées, qui datent de la fin de l’eocène, pour expliquer la complication, parfois extrême, de leur structure, M. Vézian, ne pouvant invoquer l’action des roches granitiques dont les émissions étaient alors depuis longtemps interrompues, fait appel à une autre cause : partant de ce principe, que l’enveloppe solide du globe doit se composer de deux zones superposées, très différentes comme structure et comme composition, l’une supérieure flexible, composées d'assises stratifiées originairement disposées en couches horizontales superposées, l’autre inférieure rigide, résultant de la consolidation du magma granitique et divisée en fragments prismatiques juxtaposés, il admet qu'une impulsion verticale obligeant les pièces de la mosaïque inférieure à se déplacer, le tapis flexible qui la recouvre pour rester constam- ment appliqué sur son support disloqué devra suivre tous ces déplacements, en glissant ou se fracturant dans les points où la limite d’élasticité des strates qui le composent sera dépassée. ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 663 La Savoie, dans le bourrelet montagneux qui se développe depuis le mont Blanc jusqu'aux Grandes-Rousses, et de même toutes les chaînes comprises entre le mont Blanc et le lac de Genève offrent, d’après M. Vézian, les meilleurs exemples des chaînes de ce second type. Celles à plateaux, également dépourvues de roches éruptives, dues à la même impulsion verticale sur les fragments de la mosaique inférieure dont le jeu forme la base de la théorie de M. Vézian, doivent ensuite leur forme tabulaire, aplatie, à ce que ces fragments au lieu de se disloquer, de s’abaisser et de se re- dresser, comme dans le cas précédent, ont été souvent soulevés d’un bloc sans que leur situation réspective soit troublée. Dans ce cas, leur couverture de terrains stratifiés ne subit aucune de ces inflexions, ni de ces déformations, qui caractérisent les chaînes du second type. _ Les seules dislocations observées sont alors des failles qui déni- vellent ces chaînes, en les divisant, sur une certaine étendue en plusieurs parties plus ou moins indépendantes. Tels seraient les grandes régions de plateaux du Colorado, les causses du Larzac et de l'Aveyron, Les Alpes dolomitiques du Tyrol et surtout, dans les Pyrénées, le massif du Mont-Perdu. Ces dernières auraient alors pu se produire dès le moment où se sont formés des massifs calcaires disposés en bancs, assez épais, pour offrir une résistance suffisante et compenser les efforts des impulsions verticales admises par l’auteur. Le Jura, qui ne pouvait manquer d'appeler l’attention de M. Vézian, lui apparaît comme une chaîne secondaire dont les plissements, en forme de voûte, seraient la dernière manifesta- tion des phénomènes qui ont présidé à l’apparition des chaînes du premier type. Dans ce dernier cas, les roches éruptives, par suite d’une diminution déjà notable dans l’énergie de notre planète, n'auraient pu arriver au jour et se seraient contenté de pousser, de bas en haut la couverture de terrains stratifiés dont elles supportaient le poids. CNE RÉUNION EXTRAORDINAIRE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE DANS LE JURA MÉRIDIONAL DU 23 AOUT AU 12° SEPTEMBRE 1885. (Bull. de la Soc. Géol. de France, 3° série, t. XIII, p. 631, 1886.) La Société Géologique de France, dans sa réunion extraordinaire 664 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES du Jura en 1885, se proposait spécialement d'examiner les varia- tions notables de faciès offertes par les différents termes de la série Jurassique supérieure, depuis le bassin de Paris, jusqu’au bassin méditerranéen; le Jura formant un terme de passage entre ces deux régions. Les excursions se sont étendues, pour cette raison, depuis Champagnole, au pied du mont Rivel, sur le revers sud du second gradin du Jura central, jusqu'à Yenne, en Savoie, près de la Cluse de Pierre-Châtel, sous la direction des géologues qui ont le plus contribué à l'étude et à la solution de ces difficiles questions : MM. Lory, Bertrand, Pillet, Choffat et Bourgeat. Après une série d’explorations préliminaires faites dans les en- virons de Besançon et dans la’ singulière chaine de l'Euthe, qui s'élève sur le premier des plateaux jurassiens, en le parcourant sur toute sa longueur, la première excursion, qui partant de Champagnole, devait se terminer à Châtelneuf, avait pour objet d'examiner la série complète du Bathonien au Séquanien inférieur. La surface du Bathonien supérieur, constituée dans cette région par un puissant massif calcaire, s’est montrée, auprès de Vau- dioux, irrégulièrement bosselée, creusée de sillons, et perforée par des lithophages; de nombreux galets, eux-mêmes perforés et chargés de petites huîtres, recouvrent cette surface taraudée, en venant parfois s'y souder. Tous ces faits indiquent, dans cette région, vers la fin de l'époque bathonienne, une suspension dans la sédimentation, accompagnée d’une érosion partielle des dépôts les plus récents, et s'expliquent par un relèvement du fond de la mer qui aurait été porté, soit au niveau du balancement des marées, soit au moins, dans la zone d’action des courants. De pareilles surfaces taraudées ont été ensuite observées à divers niveaux dans les assises calloviennes. Ces dernières dans leur partie supérieure (zone à Am. athleta) se sont trouvées très riches en fossiles. Il en a été de même pour l’assise infé- rieure de l’oxfordien (marnes à Am. Renggeri) qui sur une épais- seur de vingt-cinq mètres montre l’am : E’ucharis localisée à la base tandis qu'Am. scaphithoides se tient spécialement au sommet, avec les formes épaisses de l’Am. cordatus. Ces marnes sont ensuite sur- montées par le facies argovien de l’oxfordien : couches à spon- giaires de Birmensdorf, marnes d’Effingen, fort épaisses et subdi- visées en neuf niveaux fossilifères, et les couches de Geissberg. Au- dessus en montant vers Châtelneuf, le Rauracien (corallien des auteurs) débute par un faciès vaseux à myacides, puis vers le sommet il devient coralligène ; des polypiers nombreux (S{ylina SRE EI PQ TI LE ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 665 decipiens, S. Girodh, Actinocælia minima, Rhabdophyllia flabellum, etc.) forment alors un massif puissant, à surface irrégulière au milieu de marnes oolithiques. Dans le Séquanien inférieur qui suit, on a observé de nouveau, au coteau du Taureau et sur la route des Sanges, des ilots de polypiers formant, au milieu des marnes oolithiques, des récifs isolés. M. Girardot, après avoir donné le compte rendu de cette excursion, complète ces premières indications en montrant que si on considère dans toute son étendue le plateau de Château- neuf, l’on voit le Rauracien perdre de plus en plus, à partir de Pillemoine, son faciès normal à Polypiers, qu'il conserve dans le nord de la Franche-Comté. C'est alors, dans les assises Séquaniennes, qu’il faut chercher, dans cette direction, les for- mation coralligènes les plus étendues. Les polypiers s'y présen- tant à presque tous les niveaux, notamment dans le Séquanien inférieur qui devient le principal niveau coralligène de la région. A cette date, un grand massif de polypiers, celui de Pillemoine, aurait dépassé le niveau des eaux et c’est sur ce récif émergé, que se seraient établies les conifères et les fougères dont les em- preintes se trouvent maintenant répandues en grand nombre, au Crozet dans les calcaires à grain fin qui enveloppent cetilot coral- lique. (Sphenopteris Chofatzi, Stachypteris minuta, Brachyphillum assimile, B. Girardot.) Dans cette région, l'absence complète dans le séquanien inférieur des Astartes, qui sont abondantes au nord de Champagnoles, au point d’avoir donné leur nom à cette assise (astartien), est encore un fait à noter, EXCURSION A SYAM, LES PLANCHES, SIROD ET NozERoY; compte rendu par M. l'abbé BourGEaAr. L'objet principal de cette excursion était l'étude, sur le bord sud du bassin crétacé de Nozeroy, des affleurements des marnes valanginiennes et hauteriviennes, et des calcaires néocomiens situés entre Sirod, Lent et la coupure d'Entre-Port. L’allure des assises jurassiques, entaillées par cette étroite et profonde cou- pure, semble attester l'existence d’une faille pour expliquer son origine, mais il a été reconnu qu'elle résultait d’un pli brusque, que cette cluse traverse obliquement, à l’aide d’une rupture par- tielle dont a profité l'érosion. 666 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LE PGRBECKIEN DE PONT DE LA CHAUX ET DU VOISINAGE, par M. Abel GIRARDOT. La série Purbeckienne, très développée dans cette région et particulièrement riche en fossiles, se prête à deux divisions fort nettes: [. Purbechien inférieur (16 mètres). a. Dolomie friable, suivie de grès calcarifères noirâtres avec grains quartzeux grossiers ; b, massif de calcaires blanchâtres analogues aux calcaires trans- lucides du Portlandien supérieur; €. dans le haut, Dolomies cloisonnées à fines particules de quartz avec intercalations de marnes à fossiles d’eau saumâtre (corbules.) IL. Purbeckien supérieur (9",45). a. Alternances de calcaires blan- châtres et de marnes grumeleuses séparées en deux masses par un poudingue calcaire à cailloux noirs épais de 0®,75, le premier groupe comprend d’abord un niveau saumâtre, riche en corbales (G. Sulcosa) avec Cypris Purbeckensis; puis des marnes à Cyclos- tomides (Megalostoma) Loryi, M. Carol, Diplommoptychia conulus, Valvata helicoides, Bythinia dubiensis; Neritina Wealdiensis. Le groupe supérieur est ensuite constitué par des marnes et des calcaires d’eau douce riches en cypris et en graines de chava. Cette faune lacustre comprend principalement : Cypris Purber- kensis, Planorbis Loryr, Physa Wealdiensis, Valvata helicoïdes, Hydrobia Chopardi, Chava Jaccardi. b. Couches saumâtres supé- rieures constituées par une faible épaisseur, par une alternance de lits d'argile à espèces marines Cyrena media, Gervillia arenaria, Cerithium confinum de plaquettes calcaires à fossiles d'eaux sau- mâtres ou lacustres (mêmes espèces que dans les niveaux précé- dents). Ces faibles invasions d’eau marines, au milieu de dépôts saumâtres ou lacustres préparent l'avènement de la mer crétacée qui se traduit ensuite par les calcaires réguliers du Valanginien à Pygaurus rostratus. EXCURSION DE CHAMPAGNOLE A SAINT-LAURENT ET A MoREz, par M. l’abbé BouRGEAT. Le programme de cette troisième course comprenait : l'étude de la cluse de la Laime, celle du bassin Néocomien du Grand- vaux, avec exploration des lambeaux de molasse relevés à la Ferté, enfin, l’étude de l’arête qui sépare le bassin de Grandvaux ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 667 de la vallée de la Bienne. Dans la cluse de la Laime, les diverses assises de Jurassique supérieur (Plérocénien, Virgulien, Portlan- dien), dessinent d'abord deux plis très aigus, puis donnent lieu à un grand V synclinal, couché vers l’ouest, dont les deux branches enserrent le crétacé du Pont-de-la-Chaux, puis se relèvent vers Morillon pour former une voûte rompue, au travers de laquelle apparait l’oxfordien; au delà de cegrand accident transversal, elles s'infléchissent de nouveau pour supporter le Néocomien du bassin du Grandvaux et de Saint-Laurent. Quant à la cause principale de la cluse, elle parait devoir être attribuée à l'érosion qui aurait peu à peu ouvert, sur leurs points les plus faibles, les barrages opposés par les cloisons à l'écoulement des eaux. COMPTE RENDU DE L'EXCURSION DE MOREZ A SAINT-CEAUDE, par M. BERTRAND. La ville de Morez est bâtie dans l’étroite vallée de la Bienne, qui traverse, en ce point, un peu obliquement, du sud-ouest au nord-est, une voûte anticlinale ouverte jusqu’au Bathonien infc- rieur. L’axe de l’anticlinal plonge assez rapidement vers le sud, si bien que les pentes de la rive gauche montrent toute la série des terrains depuis le Bathonien supérieur jusqu'aux escarpe- ments calcaires de l’Astartien; sur la rive droite, au Contraire, les pentes boisées sont, jusqu'à leur sommet, formées par le Ba- thonien, et l’Oxfordien n'affleure qu'aux deux extrémités de la ville, aux retombées de la voûte, masqué d’ailleurs par les éboulis et les alluvions. L'accident stratigraphique remarquable offert par la cluse qui, à sa sortie de la ville, permet à la Bienne d'abandonner le vallon de Morez, pour se diriger vers le sud, est ensuite l'objet de considérations intéressantes, de la part de M. Bertrand, sur l’origine des cluses du Jura; puis l'excursion se termine par l'exploration des célèbres gisements coralligènes de Valfin, situés au fond de la vallée, sur les bords même de la Bienne. Ce gisement classique, après avoir été considéré comme un type du vrai corallien, a été classé par M. Choffat dans le Ptéro- cérien. Plus récemment, M. Bertrand était arrivé à cette conclu- sion que les couches coralligènes les plus Supérieures du ravin occupaient la place des niveaux à £xogyra virqula. De plus, il 668 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES avait fait remarquer que le faciès corallien, se poursuivant dans des bancs encore plus élevés, envahissait la base du Portlandien. Les dernières observations de M. Bourgeat étant venues confirmer l'opinion de M. Choffat; ce sont ces dernières qu'avait à vérifier la Société. Au pont de la Roche-Blanche, sur le chemin qui, de la Bienne, conduit au hameau de Noire-Combe, on a observé sur des couches coralligènes qui sont la-continuation ininterrompue de celles de Valfin, une alternance, sur une vingtaine de mètres, de calcaires compacts et de bancs oolithiques avee Nerinées et Polypiers, surmontés par des couches virguliennes les plus nettes ou l'£xogyra virqula à été rencontrée. Ainsi se confirme l'attribu- tion des couches coralliennes inférieures et supérieures du ravin de Valfin, au ptérocérien. à RÉSUMÉ DES CHANGEMENTS DE FACIÈS DU JURASSIQUE SUPÉRIEUR A TRAVERS LE JURA MÉRIDIONAL, par M. l’abbé BourGear. En partant de points de repère bien nets, établis sur des zones fossilifères très continues, M. l'abbé Bourgeat montre l’interca- lation graduelle dans le Ptérocérien franc-comtois à faciès vaseux, caractérisé par le Piérocera Oceani, la Terebralula subsella et de nombreuses bivalves, de niveaux oolithiques coïncidant toujours avec la présence des Polypiers, des Vérinées et des Diceras. C’est cette oolithe plérocérienne, très réduite sur la route des Planches, et à la Loutte, plus développée à Menetrux-en-Joux, Pont-de- l’'Ainme et surtout Saint-Pierre et Chaux-des-Prés, qui envahit ensuite tout l'étage à Valfin. Au-dessus de ces assises ptéro- ciennes, à faciès si changeant, s'élèvent de nouvelles couches calcaires de vingt-cinq à trente-cinq mètres de puissance, encla- vées dans des lits marneux où abondent l’£xogyra virqula, qui, elles aussi, passent peu à peu à un faciès oolithique. Cette oolithe virgqulienne, déjà bien accusée dans le voisinage de Chàteauneuf, se développe de plus en plus à mesure qu'on se rapproche de Saint-Claude, où elle tend à venir se souder à l’oolithe ptérocé- rienne près de Viry, de Désertin et de l'Echallon. Dans le Port- landien qui suit et dont la puissance oscille entre trente et soixante mètres, on constate encore l'apparition d’un faciès oolithique qui s'annonce faiblement à Pont-de-Laime, devient plus puissant à Morez, Cinquétral, et prend ensuite tout son développement dans la direction de Visy-de-Chaux et d'Echallon. Enfin, plus EE ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 669 bas une oolithe astartienne s’introduit également aux envi- rous de Saint-Laurent et de Château-des-Prés, entre le Ptérocé- rien et les couches à Waldheimia egena. Au delà de Valfin où cette oolithe astartienne prend un developpement d'une tren- taine de mètres, on la voit passer successivement à un faciès vaseux à céphalopodes; ce sont alors les marnes à Ammonites polyplocus qui se présentent et vont ensuite se développer si largement dans les régions méridionales. Après avoir défini ces différents faciès, M. Bourgeat en cherche l'explication dans l'existence d’un rivage, situé au pied du pre- mier plateau du Jura, au voisinage de la chaine de l’Euthe. Au sud et à l’est de cette ligne de rivage s’étendait une mer largement ouverte, où s'épanouissaient à peu de distance de la côte des récifs de polypiers, alors que les dépôts vaseux s’effectuaient au large. COMPTÉ RENDU DE L'EXCURSION AU PONTET ET A MONTEPILLE, par M. l'abbé BouRGEAT. Cette excursion avait pour but l'étude des marnes oxfordiennes de Pontet, puis de se diriger vers Montépille où se présente la première apparition des couches à Am. polyplocus dans Île Jura franc-comtois. Ces marnes oxfordiennes affleurent sur le revers nord-est du mont Bayard, au col du Pontet, où elles se montrent verticales et réduites par compression à soixante mètres de puissance, alors qu'elles en atteignent deux cents mètres plus bas, à la cascade du Pontet. Le mont Bayard qui se dresse à l’est de Saint-Claude, à la manière d’un piton, isolé de toutes les autres arêtes du Jura par de profondes entailles, doit être Le résultat d’un pli en V couché, accompagné d’une rupture suivie de glissement donnant lieu à une faille inclinée. Au col de Pontet les marnes oxfordiennes débutent par les couches de Birsmendorf à spongiaires, très riches en fossiles (Am. transversarius, Am. canaliculatus, Am. Martelli, Cidaris coronata, etc.) et reposent directement sur le callovien (calcaire marneux à Am. athleta), sans l’interposition habituelle des marnes à Am. Ren- geri, viennent ensuite les couches d’Effingen semblables à celles de Châteauneuf, puis celles de Geissberg, plus marneuses, avec REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 11. : 41 610 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES veines de célestine et enclaves de gypse. Au-dessus les cou- ches à Hemicidaris crenularis sont représentées par des marnes à grosses oolithes rugueuses qui ne renferment plus les polypiers si abondants à ce niveau au nord de Champagnole; leur faune différente comprend comme espèces abondantes, avec de nom- breux spongiaires siliceux : Z'erebraluta semifarcinata, Wald- heimia Marchi, Rhynchonella pectunculata, Cidaris florigemma, Hemicidaris crenularis, plus rarement Am. bimammatus. Au delà, vers Montépille, en faisant l’ascension des singuliers contournements offerts par le Jura dans cette direction, où des plissements énergiques donnent lieu aux accidents connus sous le nom de « Chapeau de gendarme », on retrouve ces marnes à Hexatinellides et à Hemicidaris bien développées sur la nouvelle route de Gex, recouvertes cette fois par une puissante assise de calcaires compacts et de dolomies attribuables au Prauracien su- périeur. Au-dessus les couches marneuses à Am. polyplocus, avec Am. Lothari de grande taille, se sont montrées comprises entre les calcaires compacts et oolithiques de l’astartien et des calcaires blancs coralligènes renfermant la faune de Valfin. Un second niveau coralligène s’est présenté ensuite dans les couches virguliennies qui se développent dans les parties plus élevées de ce massif où elles se montrent recouvertes par les bancs à Verinæa trinodosa de la base du Portlandien. Le purbec- kien bien développé au pied des moulins de Montépille a pu fournir une ample moisson de fossiles lacustres P{anorbis Loryi, Physa Wealdensis, Chara, etc.), et l’excursion s’est terminée par l'examen d’un dernier niveau coralligène qui se présente cette fois dans les calcaires roux du Valangien, accompagné de Valletia. Ce sont ces assises valangiennes qui forment le double pli du « Chapeau de gendarme » de Montépille. COMPTE RENDU DE L'EXCURSION DE SAINT-CLAUDE A MOLINGES, Viry ET Ovonnax, par l’abbé BoURGEAT. La vallée de la Bienne entre Saint-Claudeet Molinges a offert une belle succession des assises jurassiques comprises entre le Batho- nien et le Portlandien. Le niveau du Valfin s’y montre repré- senté par de puissantes assises calcaires où Les polypiers se pré- sentent réunis, en grand nombre, dans leur situation normale. | ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 671 Plus haut, dans l’oolithe virgulienne, également bien développée, la présence des Ostrea spiralis et E’xogyra virqula a été constatée; le Portlandien normal est ensuite représenté par des calcaires do- lomitiques et, des calcaires compactes à Verinaea trinodosa que couronnent des marnes calcaires purbeckiennes. Près de Viry on a pu ensuite observer dans les assises crétacées, le Valanginien avec ses gigantesques Sirombus Sauthieri le néocomien avec ses marnes à Ostrea Couloni, puis l’'Uryonien représenté par des cal- caires sacharoïdes à Chama. — À Viry un riche gisement de Gault a permis de faire au milieu de sables verdâtres une abon- dante récolte de fossiles ; Les espèces Les plus fréquentes dans ces sables albiens sont avec Ammonites Milletianus, et Am. mamil- laris, Am. tardefurcatus et Trochus unoideus. La Société s’est rendue à Oyonnax pour explorer les puissantes assises de calcaires oolitiques blancs qui représentent, en ce point, le niveau de Valfin et sont depuis longtemps célèbres par le nombre et la belle conservation des fossiles qu'ils renferment. NOTE SUR LES ENVIRONS DE BRENOD (Jura méridional\, par M. GEORGES Boyer. Cette note est accompagnée d’une planche dans laquelle M. Boyer compose la coupe relevée dans le terrain jurassique de Brenod, avec celles de Nans-sous-Sainte-Anne, et de Châteauneuf. C'est avec cette dernière région que le jurassique des environs de Brenod présente le plus d’analogie. M. Boyer signale ensuite, dans la même région l'existence de matériaux alpins dans les moraines glaciaires de Lessieu. NOTE SUR LA DISTRIBUTION DES BANCS DE SPONGIAIRES A SPICULES SILICEUX DANS LA CHAINE DU JURA, ET SUR LE PARALLÉLISME DE L'ARGOSIEN par M. CHOFFAT. Dans le Jura, d’après M. Choffat, les bancs à spongiaires siliceux (Hexactinellides) ont apparu à trois reprises différentes. Le banc le plus ancien forme, à la base de l’'Argovien, les couches de Birmensdorf, limitées au N.-0. par une ligne S.-O. passant entre Bâle et Olten (Suisse) et par Valempoulières (Jura) ; 672 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES puis, au S., entre Saint-Claude et Molinges, et se dirigeant au S.-0. à partir d'Oyonnax. Le deuxième banc occupele Rauracien inférieur (couches à Am. bimammatus). Sa limite N.-0. passe aux environs d’Olten, et au N. de Saint-Claude et de Nantua. Vers cette limite, il présente un faciès grumeleux et renferme avec les Hexactinellides, des Caleis- pongides et des Polypiers : c’est le faciès des environs de Saint- Claude. | Enfin, le troisième banc, plus récent encore, constitue le faciès pélagique du Séquanien. Sa limite N.-0. est à peu près parallèle à celle du deuxième mais située un peu plus au $S.-E. Il présente un beau développement dans le Jura méridional : les Ammonites ca- ractéristiques s'étendent beaucoup plus vers le N.-0. que les Spongiaires; on les trouve à la Dôle ainsi que près de Saint-Claude et de Châtillon de Michaille, tandis que c’est seulement au nord de Culoz qu'apparaissent les Spongiaires. Par conséquent les bancs d'Hexactinellides s’éloignent de Be- sancon à mesure que l’on monte la série stratigraphique. M. Choffat fait ensuite remarquer la grande analogie qui existe entre la faune de ces trois bancs à Spongiaires dont les habitants fixés au sol appartiennent en général aux mêmes espèces, tandis que les Céphalopodes appartiennent à des espèces voisines, il parait logique d'admettre que la prospérité de ces bancs était liée à une profondeur donnée. Nous pouvons donc en conclure que le sol du Jura s’exhaussait lentement vers le N.-0., tandis qu'il s’af- faissait du côté des Alpes; la fin de cet exhaussement cor- respond à l’émersion purbeckienne. Si cet exhaussement avait été … continué, il n’y aurait pas eu d'arrêt entre la formation des bancs à Hexactinellidæ, qui auraient été fondus en un seul dans le Jura, comme ils le sont dans d’autres contrées. Mais ici l'inverse a lieu; à chaque banc de Spongiaires succède une forme annonçant une mer moins profonde, ce qui laisse à supposer un mouvement de bascule. NOTE SUR LE PURBECKIEN par M. MAILLARD. Dans cette note M. Maillard résume l’état des connaissancessur le Purbeckien du Jura et montre qu'il constitue une formation puissante et très étendue, intimement liée avec le Jurassique. ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 673 COMPTE RENDU DE L'EXCURSION 4 CHASSIx par M. BERTRAND. Dans cette localité on remarque un gisement coralligène moins connu que ceux de Valfin et d'Oyonnax, mais tout aussi riche et du même âge. La société a pu constater de nouveau son interca- lation entre le Séquanien et le Pterocénien. SUR LE PLISSEMENT SECONDAIRE DU VALANGINIEN DANS LE VAL DU FIER, par M. MAILLARD. Sur le versant occidental de la chaîne entamée par le val du Fier, le Valanginien est affecté d’un pli secondaire très remar- quable. Au niveau du torrent, les couches d’abord faiblement renversées, se relèvent ensuite verticalement. Sur le flanc méri- dional de la Cluse, les couches qui surgissent à mi-hauteur restent verticales avant de former le pli, tandis que celles qui émergent du torrent ne tardent pas à reprendre leur plon- gement normal à l’ouest. Toutes ensemble dessinent ensuite un pli anticlinal aigu, un chapeau de gendarme. En s’abaissant de nouveau, les dernières prennent peu à peu l'horizontale, puis se redressent très brusquement jusqu’à la verticale, et pincent entre elles les marnes hauteriviennes. Sur les flancs plus élevés du val du Fier, l’angle est beaucoup plus fermé. Sur le flanc nord, les couches ne sont que très faiblement ren- versées et reprennent rapidement un plongement vertical. Elles forment ensuite un pli anticlinal aigu semblable au précédent, plus ferme toutefois et beaucoup plus élevé sur les flancs, puis un pli synclinal très pincé et à cuvette invisible, dans lequel les marnes hauteriviennes ont subi trois ou quatre froissements très nets, Au delà de ces marnes, des deux côtés de la route, le Valan- sien reparaît ensuite, en stratification normale, mais presque ver- ticale et la succession régulière des assises se reproduit de nouveau. M. Maillard croit ensuite reconnaître la présence, sous les bancs verticaux du Valangien inférieur dans la partie occidentale du val du Fier, du Purbeckien représenté par des calcaires remplis de cailloux noirs et des brêches marneuses verdâtres où la pré- sence de planorbes a été reconnue, L'épaisseur de ces assises Purbeckiennes serait de sept à huit mètres. 674 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES COMPTE RENDU DE L'EXCURSION A LA CLUSE D'YENNE ET AU FORT DE PIERRE-CHATEL par M. PILLET. La traversée de cette cluse remarquable que suit le Rhône en venant d'Yenne (Savoie) a permis de reconnaitre un faciès coralli- gène qui cette fois a envahi tout le jurassique supérieur depuis l’Astartien jusqu’au Portlandien. Au sortir du défilé les calcaires compacts du Portlandien sont recouverts sans transition bien marquée par des assises Purbeckiennes représentées d’abord par des calcaires gris jaunâtres, puis par des conglomérats très riches en fossiles : quinze espèces d’eau douce ont été reconnues dans ce gisement, ce sont : Planorbis loryi, coq. |! Truncatella Renevieri, de Loriol. Physa Wealdiensis, coq. | Lioplax fluvionem, Mantell — Bristovi, Forbes. — Inflata, Sandb. Stenogyra Girardoti, nov. sp. Valvata helicoides, Forbes. Diplommoptychia conulus,Maill. — _ Sabaudiensis, Maill. Megalostoma Caroli, Maill. Limnæa physoides, Forbes, | — Loryi de Loriol. grands exemplaires voisins — Semisculptum M. | des Vivipara. M. Maillard fait remarquer en terminant que c'est dans ce Pur- beckien du Jura que les Cyclostomides (Megalostoma diplomopty- chia) font leur première apparition. COMPTE RENDU LE L’EXCURSION AU LAC D'ARMAILLE, par M. PILLET. Dans l’ouest de Belley, aux environs du lac d’Armaille, de grandes carrières sont ouvertes dans les calcaires en plaquettes du Virgulien. On y observe avec des végétaux (Zamiafeneonis Palæociparis.,.) des poissons analogues à ceux de Cirin, quelques rares Ammonites et surtout, en grand nombre, des Ostrea, du groupe de la vérgula. Ces calcaires superposés aux bancs plus compacts du Portlandien, riches en Terebratula bisaffarcinata, Waldheimia Moœschi, Rynchonella lacunosa.…. sont recouverts plus loin, vers Ruffien, par l’Astartien, ils apparaissent ainsi comme un faciès vaseux de l’oolithe de Charvix et du calcaire massif de la Palme. = ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 675 SUR LA ZONE A AMMONITES MACROCEPHALUS DADS LES CÉVENNES, par M. DE SARRAN. D'après M. de Sarran dans le Gard, comme dans le Jura, cet horizon, présenterait deux faciès : 1° l’un représenté par des calcaires miroitants, analogues à la: Dalle nacrée du Jura ; 2° le second marneux et ferrugineux, riehe en ammonites. Le faciès calcaire prend son principal développement dans les hautes Cévennes, et celui marneux dans les basses Cévennes et le Vivarais. NOTE SUR LES NIVEAUX CORALLIENS DANS LE JURA, par M. Paul CHOFFAT. M. Choffat rappelle tout d’abord que M. Gressly fit voir le premier que les bancs de coraux du Jura central ne forment qu'un accident au milieu des autres sédiments dont ils représen- tent un faciès particulier ; puis la tentative d’Etallon de classer tous les gisements du Jura contenant des polypiers. Parmi ces différents faciès à Polypiers, il en est un qui attira tout d’abord l'attention, tant par sa beauté que par la fixité de ses caractères. il est formé par des calcaires oolithiques, très blancs, se d ésa grégeant facilement, et permettant de recueillir une quantité de fossiles généralement bien conservés, parmi lesquels dominent les Nérinées, les Diceras et les Polypiers. C’est le seul faciès qui nous occupe en ce moment. Dans le Jura central, on appliqua le nom de Corallien à une zone qui y présente toujours ce faciès ; mais bientôt on s’aperçut qu'il n'est pas spécial à cette zone et que le même aspect se retrouve dans des couches manifestement plus jeunes. Un deuxième niveau corallien fut distingué à la partie supé- rieure de l’Astartien et reçut d'Étallon le nom de Corallien. Il est tellement semblable à la zone corallienne inférieure qu’au- Jourd'hui encore les géologues du Jura central ne sont pas d'accord sur l’âge de certains gisements très fossilifères, dont on ne voit pas les couches encaissantes. Un troisième niveau corallien du Jura central existe dans le Virgulien ; ce dernier n’a pas pris un développement aussi grand que les deux premiers ; il est moins typique et ne donne proba- blement pas lieu à confusion, : 676 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES En 1867, M. Greppin appliqua le nom de Rauracien au niveau inférieur, et ce nom fut saisi avec empressement par tous les géologues qui prévoyaient la grande confusion qu'allait entrainer le nom de Coralhien. En effet, bientôt après le Corallien de Nattheim était reconnu par M. Mœsch comme plus récent que le Virgulien ; le Corallien de Valfin et d'Oyonnax devenait Ptérocé- rien et celui de l'Échaillon et du Salève devenait Portlandien. La Société a vérifié la position du Corallien des environs de Saint-Claude, reposant sur un mélange de la faune astartienne et de celle des couches à Ammonites tenuilobatus, et recouvert par des couches à £'xogyra virqula, dans lesquelles sont intercalées d’autres couches coralliennes. En 1875, elle a constaté que le Corallien du Salève n’est séparé du Valanginien que par une mince assise purbeckienne, et en 1881, on a pu voir le Gorallien de l’Échaillon recouvert directement par le Valanginien. CH. VÉLAIN. LE GROUPE D'AIX DANS LE DAUPHINÉ, LA PROVENCE ET LE BAS LANGUE- poc, par M. FonrTannes. (Annales de la Soc. d'agriculture, d’hist. nat. de Lyon, 5° série, t. VI, 1886.) Sous le nom de Groupe d'Aix, M. Fontannes réunit l’ensemble des formations saumâtres et lacustres, qui dans le sud-est viennent se placer entre le calcaire grossier (calcaire de Cuques à Planorbis pseudo-ammonius) et la mollasse marine, en constituant le rem- plissage de différents bassins dans la Drôme, Vaucluse, les Basses-Alpes, les Bouches-du-Rhône, le Gard et l'Ardèche. L’ob- jet principal du présent mémoire, est de faire connaître, en donnant une description détaillée de chacun de ces bassins, les observations stratigraphiques, qui lui ont permis d'établir une classification méthodique de cette longue série de dépôts exclusivement continentaux : de même que les précédentes, cette étude comprend trois parties. Dans la première sont expo- sées et discutées toutes les coupes relevées dans chacun de ces anciens lacs ou lagunes, dans le but de chercher à raccorder as- sise par assise ces dépôts si complexes. La seconde, sorte de catalogue des documents paléontologiques, est consacrée à la dis- cussion, au classement systématique des espèces décrites et. fisgurées dans un mémoire publié précédemment par l’auteur, sur la faune malacologique de ces formations saumâtres ou d’eau Este A RE Te DIET D — 3 ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 677 douce. (Annales de la Soc. d’agricult., t. V, 1883.) Enfin, dans la troisième partie, toutes les notions qu'on peut déduire de ce tra- vail d'analyse, ainsi que les observations des auteurs, qui nom- breux se sont occupés de ces terrains, sont résumées, coordonnées, soumises à une critique rigoureuse; l'auteur s'efforcant d'en dégager la succession des phénomènes tant biologiques que tellu- riques qui ont marqué cette période fort intéressante, marquée . par l'établissement de grands lacs dans le sud-est de la France. Ces terrains du groupe d'Aix, par suite des conditions diverses qui ont présidé à leur dépôt, des caractères peu saillants des faunes qui en caractérisent les divers horizons, du mauvais état de conservation de la plupart des restes organiques, présentaient à un travail d'ensemble des difficultés beaucoup plus grandes que les formations, en grande partie marines, des groupes de Visan et de Saint-Ariès, qui offrent les horizons plus nets et plus éten- dus; aussi M. Fontannes déclare en terminant que cette nouvelle étude, qui résume de longues années de recherches, ne peut être considérée comme définitive; une connaissance plus complète de certaines faunes, de certains mouvements du sol à peine entrevus jusqu'ici, pouvant engager, dans l'avenir, à la modifier en quelques-unes de ses parties. CV. DÉCOUVERTE D'UN GISEMENT DE VÉGÉTAUX TERRESTRES A GRUSSE (JurA), par MM. A. Giraupor et Marcel Bucuin. (Soc. d’'Emul. du Jura, 4e série, t. Il, p. 109, 1886.) Des lambeaux de dépôts tertiaires avaient déjà été signalés en un petit nombre de points dans la région montagneuse du Jura, notamment des dépôts miocènes, près de Charbonny, Foncinne, Fort-du-Plasne, La Ferté, et de l’abbaye de Grandvaux ; des sables éocènes avaient de même été reconnus près de Châteauneuf ; mais jusqu’à présent on n’en connaissait l'existence entre ces premiers gradins du Jura et la plaine ‘bressane. Le gisement tertiaire récemment découvert par MM. Girardot et Buchin est précisément situé dans la région vignoble dans la profonde vallée de Grusse; il doit son intérêt à la présence de nombreuses empreintes végétales se rapportant à une flore oligocène (miocène inférieure.) Après avoir donné la composition des assises jurassiques qui servent de support à ces dépôts tertiaires, les auteurs les montrent composés d’abord par d’épaisses couches de conglomérats entre- 678 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES mélés de lits argilo-calcaires ou sableux, puis commués par des calcaires blancs concrétionnés et des dépôts tufacés où se tiennent les empreintes végétales en question. Le plus grand nombre de ces espèces appartiennent à la famille des Amentacées. D'autres assez fréquentes sont des ZLaurinées parmi lesquelles on remarque un Sassafras et un Cannelier, (Cinnamomum lanceolatum). Trois de ces espèces se montrent iden- tiques à celles reconnues dans les calcaires concrétionnés de Brognon (Côte-d'Or) et dans les tufs à végétaux de la Haute- Saône qui viennent se placer dans les parties élevées du Miocène supérieur. G:V. $S D PALÉONTOLOGIE DÉCOUVERTE DANS LE MIOCÈNE DES ENVIRONS DE TOULOUSE D'UN SQUELETTE D'UNE ESPÈCE DE MASTODONTE ENCORE INDÉTERMINÉE. (Note lue au Congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne, le 27 avril 1886, par M. CI. SIPièRE, président de la Société hispano-portugaise.) M. Gustave Marty, lauréat de l’Académie des Sciences de Tou- louse, membre de la Société franco-hispano-portugaise et de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, vient d'ajouter à ses riches collections paléontologiques une magnifique pièce, peut- être unique au monde (voir Journ. d'hist. nat. de Bordeaux, 31 mars 1886), une tête complète d'un Mastodonte nouveau pour la science; les photographies qui accompagnent cette note en donneront une idée assez exacte. M. Marty poursuit à cette heure ses recherches, et il espère retirer du précieux gise- ment, le corps entier du gigantesque animal. Les fouilles sont entreprises aux environs de Toulouse, à peu de distance de la Garonne, au pied d’une colline inculte, dont le noyau consiste en un sable compacte assez pur et des graviers placés au-dessus et au-dessous. Avec la perspicacité qui, jadis, ete ed * meet er mate enel en Re ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 679 guida les investigations du persévérant naturaliste toulousain dans la caverne de l’Herm et qui lui valurent les plus belles suites de son cabinet, notamment, l'Ursus Gaudrü Filhol, dont le Muséum possède un moulage, M. Marty a entrepris une tran- chée sous voûte de 9 mètres d’élévation à une profondeur de 23 mètres, d'où il à retiré d’abord la pièce principale dont üïl s'agit et une grande quantité d'ossements plus au moins éloignés les uns des autres (charriés par les eaux) tels que fémur, rotule, calcanéum, côtes, etc., etc. Chaque jour amène une extraction nouvelle, la récompense du chercheur bien inspiré. Nous avons cru qu'un dessin pris sur le vif et quelques mots à l’appui pouvaient être offerts au Congrès des Sociétés savantes, comme les prémices d’une découverte importante et l'affirmation de la persévérance du travail utile en province. La tête du nouveau Mastodonte rappelle l'espèce qu'a établie M. Kaup, le Mastodonte à long museau, retrouvé à Simorre (Gers) mais ce n’est certes pas lui. Ce n’est pas non plus le Was- todonte gigantesque de Cuvier. Notre espèce semble tenir le milieu entre ces deux types. Rappelons les dimensious considérables de la tête recueillie : Mâchoire proprement dite o®,75 de lon- gueur sur 0",45 de largeur vers le crâne; défenses inférieures arquées, de o",6o de longueur; défenses supérieures à peu près cylindriques, ne décrivant point une courbe spirale comme celle du M. gigantesque, mais exactement droites, d’une lon- gueur de plus de deux mètres, ayant dans la moitié de leur parcours, près de 0,36 de circonférence. Les environs de Toulouse ont donné à diverses époques des fragments de Mastodonte gigantesque, mais des fragments de peu d'importance pour la science. En 1838, M. le Dr Noulet (Mémoires de l’Académie de Toulouse, 1843, p. 156) fit connaître avec une figure, une grosse dent qui avait été découverte à Labarthe, département de la Haute-Garonne. Plus tard on a retrouvé un bassin à peu près complet qui fut conservé à l'établissement des Jésuites. A l’époque de la décou- verte de M. Noulet, jugeant par une seule dent, ce savant disait non sans raison : « Nous pourrions bien avoir en Europe une espèce voisine, mais distincte du Mastodonte de l’Amérique du Nord. » La découverte de M. Marty, à raison de la parfaite conservation des mächoires supérieure et inférieure, caractères qui ont fait _ défaut jusqu’à ce jour aux produits des fouilles étudiées sur divers 680 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES points du globe, va permettre d'accorder l'opinion contradictoire des savants sur le rang spécifique qu'il faut donner à quelques- unes de leurs distinctions. On sait, en effet, que le Mastodonte d'Auvergne, de MM. Croizet et Jobert, a été réuni au M. aux dents étroites ; que celui à quatre défenses, de M. Godmann, a été renvoyé au grand Mastodonte par M. Owen; que M. Hays, le savant physio- logiste américain, à proposé six espèces distinctes, d’après les découvertes de MM. Eichwald, de Jefferson et autres, mais que ces distinctions ne reposent pas toujours sur des organes com- plets. Ici le cas est bien différent et la controverse pourra être de peu de durée, surtout s'il s’agit de tirer une diagnose spécifique des dents (toutes au complet) et des autres parties du squelette en bonne voie de groupement. La parole sera bientôt à M. Marty pour nous montrer son Mastodon pyreneum, incontestablement une des grandes attractions scientifiques de notre prochaine expo- sition internationale. (CRAN APERÇU PALÉONTOLOGIQUE DU RÈGNE ANIMAL D'APRÈS LE TABLEAU SYNOP- TIQUE DE M. GAuDRY, par M. l’abbé MaGnen. (Pull. de la Soc. des Sciences nat. de Nimes, 14° année, n° 7, p. 55, 1886.) SUR QUELQUES BRACHIOPODES DU TERRAIN JURASSIQUE, par M. DouviLté. (Bull. de la Soc. des Sciences hist. et nat. de l’ Yonne, t. XXXIX, p. 43, 1886.) Ce mémoire comprend la description d’une série très complète de Brachiopodes recueillis dans le terrain jurassique de l'Yonne, par M. Cotteau. Les espèces décrites appartiennent aux deux familles des Terebratulidæ et des Waldheymiüidæ. À ce propos, M. Douvillé, modifiant les conclusions précédemment émises dans un premier travail publié en 1880 sur la classification des terébra- tules dans le Zulletin de la Société géologique de France, indique qu'il admet maintenant comme caractère distinctif des 7'erebratu- lidæ l'absence de septum dans la petite valve; les Waldheymiidæ comprenant toutes les espèces qui en sont pourvues. Il définit ensuite avec soin les caractères des différents genres établis dans chacune de ces deux familles, avant de passer à la description détaillée des espèces. Les formes intéressantes ou nouvelles sont ensuite figurées sur les planches qui, au nombre de quatre, ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 681 accompagnent ce travail important. Parmi ces dernières on peut citer : l'erebratula castellensis de l'oxfordien moyen de Châtillon- sur-Seine, et persiste dans les calcaires coralliens de Mailly-la- Ville; dans ces mêmes calcaires, la Z'ereb. Cotteaui atteint une grande taille. La Z'ereb. Lamberti représente, ensuite, une forme biplissée dans le corällien inférieur à iceras arietinum. Parmi les Waldheymiidæ, deux espèces seules (Zeilleria Gradata, Z. Macra), provenant des marnes à spongiaires de Châtillon-sur- Seine, sont nouvelles. C. V. DESCRIPTION DE COQUILLES FOSSILES DES TERRAINS TERTIAIRES SUPÉ- RIEURS, par M. CG. Mayer-Evmar. (Journal de Conchyliologie, 100 Da Sobe Lt ANNE Ent SC DD 2993180302, pl XP fe à 5 et pl. XVII.) L'auteur, qui a déjà fait connaitre 215 espèces de Mollusques fossiles (Journal de Conchyliologie, 1878, t. XXVI, p, 173 et pl. IV et volumes précédents), décrit et figure encore douze espèces, dont les types ont été trouvés dans les terrains tertiaires supé- rieurs, sur divers point de l’Europe et quise rapportent aux genres Mesodesma, Thracia, Neæra, Corbula, Lyonsia, Pleurotoma (Sur- cula et Clavatula). E. O. DESCRIPTION D’ESPÈCES DU TERRAIN TERTIAIRE DES ENVIRONS DE PARIS (suite), par M. Cossmanx. (Journal de Conchyliologie, 1886, 3e série, t. XXVIL, n° 1 et 3, pp. 86 et 224, pl. IT, IX et X.) Aux 64 espèces quil a déjà décrites (voir Rev. des Trav. scient., t. Il, IIL, IV, VI) M. Cossmann ajoute encore les espèces suivantes : Leda tumidula, trouvée à Ruel (éocène supérieur); Trinacria ple- siomorpha, trouvée à Cuise (éocène inférieur); Modiola aizyensis, trouvée à Aizy (éocène inférieur); Fissurella Chevallieri, Quoyia (?) conica découvertes au Fayel (éocène supérieur); Actæonina (?) Vauvillei, dont le type a été recueilli au gisement de Vercin, dans l'étage des sables de Cuise; Cerithium hypermeus du Fayel; Conus funiculifer trouvé aux environs d'Ully Saint-Georges; G. costiger, d'Auvers (éocène supérieur); Ancillaria dilatata, des environs d'Ully Saint-Georges (calcaire grossier); £rato Bernayi, de Ruel (éocène supérieur); AHelix Chevallieri du Fayel; Limnæa herouva- 682 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES lensis, d'Hérouval (sables de Cuise); Littorina (Neritoides) Bezan- conti de Fontenai (Eure; calcaire grossier); Amphimelania (?) lucida de Houdan (calcaire grossier supérieur); Veriptopsis acutispira d'Ully Saint-Georges; ÂNassaria calvimontensis de Clermont-en- Vexin; Columbella biarata, de Chaumont (calcaire grossier infé- rieur) et Ovula delphinoides de Boisgeloup, près Gisors (calcaire grossier inférieur). L'auteur fait aussi quelques rectifications de nomenclature. Il appelle Donazx cycloides le Donax ovalina (voir Rev. des trav. scient., t. VI, p. 331) qui avait recu à tort un nom déjà appliqué par Deshayes à une espèce vivante; il efface le nom du Vonax Be- sancont (voir Aev. des Trav. scient., t. IV, p. 802) espèce iden- tique au Cyrena acutanqularis Desh. et celui du Planorbis præ- cursor (voir ev. des Trav. scient., t. IV, p. 802) espèce identique à la Valvatia Leopoldi Boissy; il propose d'appeler Lithodomus Mayeri le Lithodomus Deshayesi Mayer (Journal de Conchyliologie, 1861, p. 56) qui porte un nom déjà employé par Dixon pour un autre Lithodome, et Solen plagiaulax le Solen obliquus de Sowerby, différent du Solen obliquus Spengler; enfin il montre que les Ligula fragilis et brevis Bosquet (Acad. Roy. de Belg., 1851, t. XVII, p. 305) rentrent dans le genre Syndosmya, que la S. Rau- lini du bassin de Paris est synonyme de la S. fragilis Bosquet et qu’en revanche, la S. brevis du bassin de Paris, n'ayant rien de commun avec la $. brevis Bosquet, doit être appelée S. brachy- rhyncha Cossm. E. 0. NOUVELLES RECHERCHES SUR LES MOLLUSQUES DU TERRAIN LACUSTRE INFÉRIEUR DE PROVENCE, par M. Louis RouLE, maître de confé- rences de zoologie à la Faculté des sciences de Toulouse. (Annales de Malacologie, 1886, &. IT, n° 3, p. 195 et pl. I et IL.) Après avoir décrit, dans un mémoire précédent (voir AÆev. des Trav. scient., t. V, p. 398), quelques espèces éteintes du calcaire lacustre de Rognac, M. Roule s’est proposé, dans ce nouveau travail, de signaler toutes les formes actuellement connues qui peuplaient autrefois les eaux du vaste lac occupant une grande partie de la France méridionale. En ajoutant aux formes précé- demment décrites par M. Matheron, formes qu'il a étudiées de nouveau, plusieurs espèces nouvelles qu'il à récoltées personnel- lement, M. Roule a obtenu un total de soixante et une espèces de ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 683 Mollusques appartenant à vingt et un genres. L'ensemble de cette faune aussi bien que la disposition des couches qui la renferment semble indiquer qu'à un moment donné de la période tertiaire, la Provence et le Languedoc offraient à peu près le même aspect que certaines contrées de l'Afrique centrale où se trouvent de vastes nappes d’eau douce. E. O. NOTE SUR LE GENRE Prosodacna, par M. P. Fiscner. (Journal de Conchyliologie, 1886, 3° série, t. XXNT, n° 3, p. 219 et pl. IX.) L'auteur indique les caractères distinctifs et la distribution géographique du genre Prosodacna qui a été institué en 1882 par M. R. Tournouër (Journal de Conchyliologqie, t. XXX, p. 58) pour un certain nombre de coquilles fossiles tertiaires plus ou moins rapprochées du Cardion macrodon Desh. de Crimée. Ce genre renferme actuellement neuf espèces. E. O. SUR LES ÉCHINIDES ÉOCÈNES DE LA FAMILLE DES SPATANGIDÉS, par M. G. CoTTEAU. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences 1886, teGIT;n06,:p..323.) La famille des Spatangidés, qui fait partie de la grande divi- sion des Échinides irréguliers à aire ambulaciaire différents des autres, renferme seize groupes dont huit seulement ont été ren- contrés dans Le terrain éocène de la France. Ceshuit groupes sont représentés par vingt-sept espèces appartenant à l’éocène moyen ou à l'éocène supérieur et recueillies soit dans le bassin parisien, soit dans les terrains tertiaires du sud-ouest et du midi de la France..Parmi ces vingt-sept espèces dont beaucoup sont nou- velles, M. Cotteau cite les suivantes comme étant particulièrement intéressantes : Spatangus pes equli Lehon ; Maretia grignonensis (Desm.) {Cotteau ; M. Heberti Cotteau ; Æ£'uspatangus ornatus (Defrance) Agassiz ; £. Prevosti (Desor) Cotteau; Sarsella sulcata (Haime) Pomel ; Æypsospatanqus Boreillei Cotteau et Gualteria Heberti Vasseur. M. Cotteau fait observer également que la famille des Spatangidés n’a commencé à se montrer que dans le terrain tertiaire, mais que, dès son apparition, elle a atteint un grand développement, puisque sur les seize groupes dont elle se compose, 684 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES quinze se rencontrent déjà dans le terrain tertiaire. Toutefois, neuf de ces groupes ne franchissent pas les limites de ce terrain et six seulement se retrouvent dans les mers chaudes ou tem- pérées de l’époque actuelle. Le seul genre propre à notre époque est le genre Lovenia. E. O. PALÉONTOLOGIE OU DESCRIPTION DES ANIMAUX FOSSILES DE L'ALGÉRIE. ZoopayrTEes. 2° fascicule, ECHINODERMES, 1r° livraison, par M. A. PomEL. (Un vol. in-4 avec pl., Alger, 1885, recu en 1886.) Ce volume de la Paléontologie de l'Algérie renferme des consi- dérations générales sur la classe des Échinodermes, un essai de classification méthodique et un Genera des Échinides vivants et fossiles que M. Pomel a présenté précédemment comme thèse inaugurale à la Faculté des sciences de Paris (voir Rev. des Trav. scient., &. IV, p. 213) et enfin une nombreuse série de planches lithographiées représentant des Échinides fossiles découverts dans la province d'Oran. E. O. NOUVELLE CONTRIBUTION A LA FAUNE ET A LA FLORE DES MARNES PLIOCÈNES A Brissopsis D'EURRE (DRÔME), par M. F. Fonrannes. (Annal. de la Soc. d'agriculture) et d'hist nat. de) Lyon, 5°\série, CNT, 1886.) Le pliocène marin du golfe de Crest, sur le rivage septentrional duquel s'élève le village d’'Eurre, présente deux faciès nettement distincts : 1° Un faciès littoral bien caractérisé, par ses sables, ses galets, ses faluns, sa faune abondante et variée, qui prend son principal développement sur tout le pourtour du golfe de Saint-Ariès, et en particulier autour de l’anse dominée par le village d'Eurre. 2° Un faciès de zone bathymétrique plus profonde, de fond presque exclusivement vaseux, de station moins rapprochée du rivage, où les débris organiques, plus rares et moins bien conser- vés, offrent néanmoins un très grand intérêt. C'est à l’étude des poissons et des crustacés récemment décou- verts dans ces marnes argileuses de Crest qu'est consacré ce mémoire. Parmi les plus intéressants, M. Fontannes cite un ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 685 crustacé de la famille des Thalassiniens (Axa Fontannesi, À. Milne- Edwards), dont le genre n'était pas encore connu à l’état fossile, et un poisson d’un genre nouveau voisin des Clupea et des Clupeops. Avec la ÂVassa semistriata qu'on sait exister encore actuellement dans les grands fonds du golfe de Gascogne (zone des Brissopsis), M. Fontannes signale ensuite la présence, dans ces puissants dépôts argilo-marneux, d’un Echinide, Brissopsis aff. crescentinus, Wright, dont le genre caractérise également aujour- d'hui une zone d'eau profonde. Enfin, dans certains lits de ces marnes, des empreintes végétales suffisamment abondantes et bien conservées, ont permis de reconnaître la présence des espèces franchement miocènes suivantes, qui ont persisté en ce point à l'époque pliocène : Berchemia multinervis, Sequoia Landsdorfi, Platanus aceroides, Quercus mediterranea. C. V. SUR QUELQUES PLANTES DE LA FLORE LACUSTRE DES TERRAINS TERTIAIRES (Ligurien, Tongrien, Aquitanien), du Gard, par M. SaRRan D'ALLARD. Après avoir fixé la position d’une nymphacée récemment décrite par M. de Sapporta, sous le nom de Vymphæa Dumasi (Bull. de la Soc. géol. de France, 1886) dans les marnes à Melania Escheri de Bourdic, l’auteur passe en revue les conditions dans lesquelles a dû se faire la fossilisation des Equisetacées (£q. Lombardia- num), moulées en plein relief dans les mêmes banes. GENE S 6 MINÉRALOGIE SUR LE DÉDOUBLEMENT DES COMPOSÉS OPTIQUEMENT INACTIFS PAR COMPEN- SATION, par M. BicuaT. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 428.) L'auteur a réalisé la cristallisation des paratartrates sans dé. doublement en tartrates droit et gauche, en faisant simplement REVUE DES TRAV, SCIENT. — T, VIE, n9 11. 48 686 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES cristalliser les solutions en tubes scellés, ou plus simplement encore à l’abri des poussières atmosphériques ; d’où il semblerait résulter que le dédoublement des composés inactifs par compen- sation serait dû à l'intervention de germes. Cette conclusion n’est pas suffisamment appuyée pour qu'elle puisse être admise actuel- lement. AAC SUR LA CRISTALLISATION DU PARATARTRATE DE SOUDE ET D'AMMONIAQUE» par M. Jougerr. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIF, p. 50.) À propos de la note précédente, l’auteur fait observer qu'il a obtenu depuis longtemps de très beaux cristaux de paratartrate de soude et d’ammoniaque, sans facettes hemiédriques en faisant passer de l’air sec purgé de poussières sur une solution de tartrate. A. C. ° SUR LE DÉDOUBLEMENT DES RACÉMATES SODICO-AMMONIQUE ET SODICO- POTASSIQUE, par M. G. WyrouBorr. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 627.) L'auteur rappelle à propos des expériences de MM. Bichat et Jou- bert qu'il a, dans une étude publiée depuis longtemps, montré le rôle que joue la température dans les dédoublements des racé- mates, il résulte clairement de ces études que le dédoublement des racémates, sodico-ammonique et potassique est une simple ques- tion de solubilité, qui est elle-même fonction de la température. A. C. SUR UNE TÉPHRITE NEPHÉLINIQUE DE LA VALLÉE DE LA JAMMA (ROYAUME pu Co), par M. Micuez Levy. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CI, p. 451.) La roche présente à la loupe une couleur grisätre, une cassure finement saccharoïde mouchetée de taches vertes et laissant seu- lement voir {de l’orthose. Au microscope, les cristaux du premier temps de solidification sont de l’orthose. Le deuxième temps montre la néphéline, l’orthose, l’oligoclase et l'amphibole. Ut AC ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 68 SUR LES ROCHES BASALTIQUES DU COMTÉ D'ANTRIM, par M. A. LACROIx. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIK, p. 453.) L'examen microscopique de ces roches v fait voir par ordre de cristallisation les éléments suivants: Apatite, fer oxydulé; olivine ; Labrador et pyroxène en plages ophitiques ; Palagonite, hématite, produits chloriteux, etc. Cette roche est donc un basalte labradorique à structure ophi- tique, et il est remarquablement beau. A Ge SUR UNE ROCHE ANOMALE DE LA VALLÉE D'ASPE, par MM. E. Jacquor et A. Micuez Levy. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CI, p. 523.) C'est une roche compacte d’un bleu verdàâtre à cassure cireuse, elle est très résistante et onctueuse au toucher; elle est identique à celle signalée par Blavier à Changé, elle est caractérisée par des quartz bipyramidés et la Séricite; elle contient également du Rutile. ; AC. SUR LES ROCHES ÉRUPTIVES ET LES TERRAINS STRATIFIÉS DE LA SERRANIA DE RonpA, par MM. Micuez Levy et BERGERON. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIL, p. 6/0.) La série des roches éruptives suivantes a été observée : 1. Norites, Thersohtes et serpentines, >. Granulite, 3. Diorite en nombreux petits filons minces perçant les schistes archéens. | A. C. SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DE QUELQUES MINÉRAUX, par M. A. LACROIX. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 643.) 1. Grünérite, classée par l’auteur comme amphibole, possède deux clivages m(110) —mm —124", le plan des axes optiques est parallèle à g'(v1o), la bissectrice est négative et fait un angle 683 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES d'environ 15° avec une normale à k'(100), la biréfringence est très grande ñng — np — 0,056, pléochroïsme faible. 2. Warwickite, borotitanate de fer et de magnésie, l'examen optique montre que ce minéral appartient à la forme orthorhom- bique. La biréfringence est d’environ : ng — np = 0,0219. Pléochroïsme très net. 3. Withamite, se rapproche de la piémontite, mêmes teintes de pléochroïsme, mais très affaiblies. 4. Thulite, variété de roïsite, pléochroïsme très net, se rappro- chant de celui de la withamite. 5. Scoulérite et chalilite, du comté d’Antrim, identiques à la thomsonite. A. C. LA SUR LES ROCHES CRISTALLOPHYLLIENNES ET ARCHÉENNES DE L'ANDALOUSIE OCCIDENTALE, par MM. Michel Lévy et J. BERGERON. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 709.) SUR LA ROCHE DU MONTICULE DE GAMBOA, RAPPORTÉE PAR M. DE LESSEPS, par M. Fouqué. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CI, P- 793.) 3 Cette roche est une Labradorite augitique à pyroxène et ne présente rien de particulier. A. C. SUR LA XÉNOTIME DE MINAS GERAES (BRÉSIL), par M. H. GoRceIx. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIT, p. 1024.) L’auteur a découvert un important gisement de Xénotime, minéral encore fort rare, il forme en certains endroits une portion notable des résidus de lavage des graviers diamantifères. La forme est un prisme carré surmonté de la pyramide b!, à double réfraction positive, le clivage est facile suivant », du- reté : 5, densité à 20° : 4,6, la composition répond à celle d’un phosphate d'Yttria et d'Erbine. AVC: ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 681 SUR LA FORME CRISTALLINE DES PYROPHOSPHATES ET HYPOPHOSPHATES DE SOUDE, par M. Durer. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences PAC D 10270 Pyrophosphate disodique. Prisme clinorhombique de 76°,16’. b:h::1000 : 1162,606, D=760/72) d = 613,464 Inclinaison de la hauteur sur la base 81°,44. Hypophosphate disodique. Prisme clinorhombique de 79°,24". b:h::1000 : 1206,980. D=— 774,396. d = 632,700 Inclinaison de la hauteur sur la base 79°,44". Pyrophosphate monosodique. Prisme clinorhombique de 61°,8’. b:h:: 906,993. Docu d— 142,608. Inclinaison de la hauteur sur la base 56°,41. Hypophosphate monosodique. Prisme clinorhombique de 63°,38.. b:h:: 906,698 D = 895,551, d = 111,966 Inclinaison de la hauteur sur la base 53°,13. À. C. SUR LES ANTOPHYLLITES, par M. A. Lacroix. (Comptes rendus de lAcad. des Sciences, t. CII, p. 1329.) L’antophyllite est un minéral des gneiss, il se présente en longues baguettes, incolores en lame mince, ayant rarement un sommet. Les clivages prismatiques sont nettement indiqués, il y en a un quatrième suivant p (001). Les inclusions sont intéressantes, ce sont : L’hématite, le rutile, Le fer oxydulé ou titané, l’apatite, le zircon. La gédrite contient des inclusions très remarquables de corindon bleu. AeiC 690 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR DEUX CAS EMBARRASSANTS D'ISOMORPHISME, par M. G. Wyrouboff, (Bulletin de la Soc. minéral., t. IX, p. 102.) Le travail de M. Wyrouboff, appuyé sur deux exemples, sur lesquels nous reviendrons plus loin, n’est pas autre chose qu’une critique très intéressante et très complète de la loi de l’isomor- phisme. La discussion qui s’est établie à la suite de ce travail entre des minéralogistes éminents tels que MM. Friedel et Mallard, diseussion dans laquelle ont été résumées les attaques contre la loi de l’isomorphisme ou tout au moins contre la définition du fait et les raisons qui engagent à la conserver, présente un intérêt considérable, et m'engage à donner une analyse détaillée de la note de M. Wyrouboff et des notes de MM. Mallard et Friedel. Toute la définition de l’isomorphisme repose sur les mots « formes semblables ». Or, qu'entend-on par formes semblables ? On sait depuis longtemps que les substances, dites isomorphes, ne sont pas géométriquement identiques, et qu’elles diffèrent entre elles, soit par la valeur des paramètres de la forme primitive, soit par le symbole de leurs faces dominantes, mais où est la limite? où commence et où finit l’isomorphisme? Il faut bien reconnaître qu’on n’en sait rien et que l'arbitraire pur et simple à jusqu’à présent régi ces définitions. Que dire quand les paramètres sont approximativement les mêmes, les clivages différents, les faces n'ayant aucun symbole com- mun, et que les deux corps peuvent cristalliser ensemble en toutes proportions? C’est ce qui a lieu pour les deux exemples suivants : [. Le racémate neutre de thallium, et celui d'ammonium possè- dent des formes se réduisant au rapport axial A û : RO nr A NOT ie VE: LUS caractéristique pour un grand nombre de tartrates et de racé- mates; et une inclinaison identique de l’axe a sur l’axe 6. Racémate de Th 09900 MTS LOL got — de AZ) 0, 1085 073 0004920 Les différences ne sont pas supérieures à celles qu’on rencontre dans beaucoup de substances isomorphes, puisqu'on a mont oh" Race 581 118°,18’ RacrAz 160900) 116,42’ ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 691 mais le sel de thallium possède un clivage et ses faces acquièrent des symboles compliqués si on choisit une pareille forme primitive. Le sel d'ammonium n’a pas de clivage et présente la plupart des faces de la forme primitive. Entre les deux sels il n'y a aucune face commune sauf la base, très rare dans le sel d’ammonium. 7 Rac. Th DURE 0 9 OPICE VA NUS, 1 1 1 Rac. Az H: m, qÿ, e!, &, 65, d?, x, , ? ) Ainsi caractérisées, ces deux substances peuvent-elles être consi- dérées comme isomorphes, et la loi de Mitscherlich permet-elle de prévoir qu’elles cristallisent ensemble en toutes proportions? Il. Le second exemple est fourni par le tartrate neutre de thallium et celui d’ammonium, qui se réduisent également au même rapport axial : Tartrate AzHS ) 0,647 4/27 /fo0r V—1920) 20: 0 “Eh %09799 47160841 V0 17 ce qui donne pour l’inclinaison des faces mm oth1 Tartrate AZH# 120°,16" 1239 37’ Tartrate Th. 118°,42' 1992 18 les deux formes sont très voisines et ne se distinguent que par le clivage qui existe dans le sel d'ammoniaque et pas dans le sel de thallium. Rien d'étonnant alors à ce qu'ils cristallisent ensemble; et cependant ils se comportent comme le feraient deux corps dont l’un serait dimorphe, car on n'obtient jamais que des cristaux ayant la forme, le clivage et les propriétés optiques du sel d’am- moniaque, alors même que le sel de thallium domine dans la proportion d'environ go° pour cent. L’auteur fait ensuite une étude détaillée des quatre sels dont il s'occupe et en fait les formules ainsi qu'il suit : Racémate neutre d’ammoniaque. . . C*H40$(AzH‘* Racémate neutre de thallium: . . . C‘H‘O°(Th} Ces mêmes formules sont celles des tartrates, il n’y a pas d’eau de cristallisation. M. Wyrouboff conclut : que pour faire rentrer ces substances dans la loi de l’isomorphisme, il faut la refaire et en préciser les termes, A. C. 692 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR L'ISOMORPHISME, par M. MaLLaRp. (Bull. de la Soc. min. LORD M) Au sujet de la note précédente, M. Mallard présente les consi- dérations suivantes sur l’isomorphisme. L'auteur repousse absolument la définition de l’isomorphisme due à Mitscherlich, elle lui paraît arbitraire, puisqu'elle limite l'isomorphisme au cas particulier de substances pouvant eristal- liser ensemble. Il pense que la seule définition qu’on puisse logi- quement donner est l'identité de forme cristalline. La condition d’analogie dans la constitution chimique, est un énoncé vague difficile à préciser et peut être tout à fait inexact, car il n’est pas vrai que deux composés de formules chimiques différentes ne soient pas isomorphes. Il cite comme exemple l’azotate de potassium et le carbonate de calcium, qui pour lui sont isomorphes, et les feldspaths tricli- niques NaAÏSÏO* et CaAlÏSiOr. La seconde condition que M. Mallard désigne par le mot de syneristallisation, est un fait important, mais ce n’est qu’une loi physique qu'il est illogique d'introduire dans une définition. Cette loi a d’ailleurs besoin d’être généralisée et délimitée, sa traduction dans le langage moléculaire peut se réduire à ceci : 1° Les molécules de l’une des substances exercent sur celles de l’autre une attraction polaire, c’est-à-dire une attraction qui tend à placer les molécules dans un parallélisme mutuel. 2° Il y a équilibre statique entre ces attractions mutuelles lorsque les centres de gravité des molécules se sont placés sur les nœuds d'un système réticulaire très voisin par sa formie de celui qui est commun aux deux substances. Ces attractions polaires sont des phénomènes d'orientation bien connus ; la syncristallisation n’en est qu’un cas très particulier. M. Mallard dit ensuite que dans certains cas, les mélanges ne se font qu’en proportion atomique simple; tel est, d’après lui, le cas de la dolomie Mg CO$ + Ca CO* et du pyroxène Mg Si0$ + CaSiO*. L'auteur pense que beaucoup de sels doubles ne sont que des mélanges cristallins au même titre que les précédents. A. C. ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 693 Sur L'IsoMoRPHISME, par M. FRIEDEL. (Bull. de la Soc. minér., t. IX, D: 124°) M. Friedel ne partage nullement l'opinion de M. Mallard, et d’abord, pour ce qui concerne les cas présentés par M. Wyrou- boff, Les corps qu'il décrit peuvent être rapportés à une même forme primitive, rien d'étonnant alors à ce qu'ils cristallisent ensemble en toutes proportions. Quand aux objections présentées par M. Mallard, M. Friedel pense qu'on doit conserver la notion d’isomorphisme, qui a juste- ment été établie pour expliquer la propriété qu'ont certains corps de cristalliser ensemble en toutes proportions, on ne peut séparer les trois conditions de la loi de Mitscherlich sans risquer de tom- ber dans des hypothèses impossibles à vérifier. On ne peut pas non plus définir l’isomorphisme, la simple iden- dité de formes cristallines. En effet, il n’existe qu’un nombre très limité de types cristallins et cependant il y a une infinité de représentants de chaque type; peut-on admettre que tous ces corps sont isomorphes ? D'ailleurs, M. Mallard ayant fait voir que tous les corps cristal- lisés ont un réseau à peu près cubique, toutes les substances se- raient isomorphes, ou pour mieux dire, la notion d'isomorphie disparaîtrait de la science. Les actions directrices d'un cristal sur la cristallisation d’une autre substance, sont nettement distinctes de la syncristallisation ; et particulièrement le spath et l’aragonite sont sans action sur une solution sursaturée d’azotate de potasse. Quant au dernier argument de M. Mallard, il est infiniment plus simple au point de vue chimique, d'admettre les formules pour la dolomie et le pyroxène, que des mélanges définis. 1 vaut donc mieux considérer le phénomène dans toute sa com- plexité, tout en cherchant avec plus de rigueur les conditions nécessaires et suffisantes pour qu'il le produise, et d'y rattacher, tout en les laissant distincts, les phénomènes qui, sans se con- fondre avec lui, y ont quelque rapport, comme les attractions polaires. ACC 694 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES MINÉRAUX DES ENVIRONS DE SAINT-NAZAIRE, par M. Ch. BARET. (Pull. de la Soc. minér., t. IX, p. 129.) La minéralogie de cette région est encore peu étudiée, l’auteur a examiné la roche qui compose les falaises de la côte de Ville-ès Martin ; c’est un gneiss interrompu par des filons de nature diffé- rentes. M. Baret a rencontré dans cette roche les espèces sui- vantes : La fibrolite, généralement très blanche et quelquefois teintée en violet, on rencontre également la buchalizyte ; Le grenat (almadin) très abondant et presque toujours dans un état de décomposition très avancé. La pyrite et sa transformation en limonite, l’'alunogène; Le mica, renfermant accidentellement la pyrite, l’orthose, l’am- phibole, le graphite et la pyrrhotine; La tournaline, V'hornblende lamellaire sont assez rares, l’actinote se rencontre dans les filons calcaires. A. C. SUR L'ALBITE DES PEGMATITES DE NORVÈGE, par M. A. Lacroix. (Bull. de la Soc. minér., t. IX, p. 131.) L'albite, dans ces roches; tapisse les fissures du microcline, sa production est toujours accompagnée de celle des cristaux de quartz allongés suivant l’arête du prisme, de calcite et d’un mica hexagonal différent de la muscovite. Les cristaux d’albite sont assez grands, mais peu nets, les faces m (T10), t (110) g' (010) portent des stries profondes, parallèles à leurs intersections. pg!(0o1) (010) = 86°, 20’ L'albite n’est pas seulement implantée sur le microcline, mais elle le pénètre et tend à l’épigéniser. Elle se distingue nettement par ses extinctions par rapport à la ligne de macle. 30,30 suivant p (001) 19° suivant g'(010) du microcline dont les extinctions 15°, 30° suivant p (001) fi suivant g! (010) ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 695 ayant fait tailler deux lames perpendiculairement à la bissectrice et à la normale optique, on a : | PS = 100° environ 2H, (rouge) — 822,19° 2H, (rouge) 109°,15”. Le microcline donne : 2H — 80,40; 2H — 1012740! La nature du gisement est constante, et tend à prouver que ce minéral est éminemment drusique. A. C. SUR QUELQUES FORMES NOUVELLES OBSERVÉES SUR DES CRISTAUX DE TOPAZE DE DurANGo (MEXIQUE), par M. des CLorzEaux. (Bull. de la Soc. minér., t. IX, p. 135. L'auteur a recu des échantillons dont les formes dominantes m (110), g° (210), a! (011), 0? (4112), E (141) e4 (201) ont presque toutes leurs arêtes d’intersection remplacées par une troncature étroite, simple ou double, qui constitue pour la plupart des formes nouvelles. L'auteur donne un tableau complet des angles mesurés et observés; au point de vue optique, ces cristaux se font remarquer par l’écartement des axes, qui est le plus considérable de ceux observés jusqu'ici dans la topaze. Cela permet d'admettre qu'ils ont été formés à haute température. AC: SUR LA FORME RHOMBIQUE DE LA DESCLOISITE, par M. des CLOISEAUX. (Bull. de la Soc. minér., €. IX, p. 138. L'auteur a pu examiner des plaques minces, taillées parallèle- ment à g'{o10), ces plaques sont en forme de triangle, dont les côtés correspondent aux arêtes obtuses b= b? antérieures et pos- térieures, l'angle des côtés est 742,30". Les propriétés optiques s’ac- cordent bien avec les caractères géométriques observés par Vom A Rath, pour assigner à la Descloisite le type rhombique. A. C. 696 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ‘ SUR LA VÉRITABLE VALEUR DE L’INDICE MOYEN DE LA HERDÉRITE DE SronHEAM, par M. des CLotsEAUx. (Bull. de la Soc. minér., t. IX, p. 141.) Dans un cristal transparent, M. des Cloiseaux a réussi à tailler une face parallèle à la base qui combinée avec une face naturelle : ai — (032) constitue un prisme d'environ 45°, au moyen duquel, on peut mesurer l'indice &. = PE U A 100020 ÈS. NET IS 2149 0 d'où B — 1,609 raie D M. Bertrand a trouvé: a A,021% 0012517502 d’où 2V — 66°,59'34" 28 — 12539 nombre qui s'accorde avec l'observation de l’écartement moyen dans l'air. AC SUR UN BÉRYL PROVENANT DE MADAGASCAR, par M. A. Damour (Bull. de la Soc. minér., t. IX, p. 153.) Ce minéral présente une teinte rosée très prononcée, fort rare chez les béryls; sa dureté est un peu supérieure à celle du quartz, sa densité est 2,72. La composition est donnée par l'analyse suivante : SLI EN ER ES SPA RE EE PTE M RS UE SG AT MiNERS Pre RES O6 G Glieine ner ES ee Nan Vi Dxyde dette 0 ERREURS Oxyde de manganèse . . . . . .. 0,21 Chaux, em. ARE NP ET 0,06 D HU ROSE DRTISAN LM ES RU SRE Le Le 2,30 ANALYSES ET ANNONCES. — MINERALOGIE 697 SUR LA THÉORIE DE LA RÉFLEXION TOTALE CRISTALLINE, D'APRÈS M. Lir- BIscH, par M. Mazcrarn. (Bull. de la Soc. Minéral., 1. IX, p. 154.) Analyse d’un mémoire de M. Liébisch, publié au Veues Zarbuch. (4885111181) SUR LE RÉFRACTOMÈTRE DE M. BERTRAND, par M. Ern. MaLLaRp. (Pull. de la Soc. Minéral., t. IX, p. 167.) Cet appareil a été décrit dans un mémoire précédemment ana- lysé ; l’auteur s’en est servi pour mesurer divers indices, et na jamais observé de différences de plus de 0,0003 sur les chiffres connus. ABC: SUR LA PHÉNACITE DE COLORADO ET DE FRAMONT, par M. DES CLOISEAUX. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, p. 171.) Les cristaux de Colorado ont été trouvés implantés sur des cristaux d’amazonite ; comme ceux de l’Oural. Les formes dominantes sont : : 3 DR) ee RS P2ret Wie = R3 2 2 0} les deux dernières holoèdres. Les prismes e? et d', n’existent que sur cinq des bords de la lentille, à l’état de facettes étroites. Un autre cristal a les formes dominantes suivantes : d!, e&* et, », cette dernière toujours holoëèdre. L'auteur donne en même temps. le tableau de ses mesures, sur ces cristaux et sur ceux de Fra- mont. À. C. SUR LA DÉTERMINATION DES PARAMÈTRES DU GYPSE ET SUR LES INCIDENCES DES FORMES OBSERVÉES DANS CE MINÉRAL, par M. DES CLOISEAUX. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, p. 175.) L'observation des incidences est très difficile, les cristaux de gypse n'ayant que rarement des faces planes, en réunissant les 698 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES incidences qui paraissent avoir fourni les meilleures mesures, à divers observateurs, on voit que celles des formes 4 f 51 TS Le f a \ nm, (Sr re. ue . À (110), À (011), Co 201 \ peuvent conduire à une bonne détermination de la forme primitive, seulement comme les angles mm, ete! e!m, XX, azm, offrent de légères variations, l’auteur à fait un tableau des nombres observés directement et de ceux auxquels conduit le calcul appliqué aux trois espèces de données : MIN 411030 0660 1980/1000 100 MM AAA No ete 1580/0000 — 12007 « L ie PR AM 0 2 EN OS TS D 40 00 At les différences sont très faibles et on peut adopter l’un quelconque de ces systèmes. A: CC SUR UN MINÉRAL QUI PARAIT OFFRIR UNE FORME DIMORPHE DU RUTILE, par M. DEs CLoiseAux. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, p.184.) Ce minéral fort rare, provient du comté Polk, Caroline du Nord; la rareté de ceséchantillons etleur mauvaise qualité n'ont permis qu'une détermination trop grossière de leur nature. On constate cependant qu'il existe deux clivages, suivant des directions faisant un angle de 1/40° et un troisième suivant deux plans faisant un angle de 90°, la substance se présente donc comme un octaèdre presque carré, dont les angles dièdres pour les arêtes basiques sont 140°, 34! et 140°,24". On constate dans le plan des arêtes aiguës de 39°,26/, deux axes optiques peu écartés et une bissectrice positive. La dureté est 6, la densité est 4,26. Ce minéral renferme du titane. AE SUR LA CRHYSOCOLE DE CALIFORNIE, par M. Jaxweraz. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, p. 211.) Les minerais de cuivre de la mine de Boleo (Californie), sont des hydrosilicates de cuivre, accompagnés de sulfure, le silicate est la chrysocole, elle est toujours mélangée à de l’opale ou à du quartz. At L ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 699 SUR QUELQUES EXPÉRIENCES DE DOUBLE RÉFRACTION PAR COMPRESSION ANNULAIRE, par M. À. DE Gramonr. (Bull. de la Soc. Minéral., LAINE TRS) L'auteur s’est proposé l’intéressante étude de la double réfrac- tion, particulière aux cristaux uniaxes, artificiellement provoquée dans des milieux primitivement isotropes. Pour réaliser cette production, il a fait construire un appareil en acier, analogue à une presse hydraulique, et dans laquelle la pression est donnée par une pompe Cailletet. On comprime ainsi annulairement entre deux cuirs emboutis, des cylindres de cristal, à partir de 50 atmosphères, la biréfringence devient évidente et elle est très nette à partir de 80, le cylindre à l'étude est placé sur la platine d’un microscope. La glace de Saint-Gobain et Le Flint se comportent comme des cristaux positifs. L'auteur n’a pu encore dépasser 450 atmosphères, par suite de la rupture des cylindres. AC. SUR LA DÉCOLORATION PARTIELLE DU ZIRCON PAR LA LUMIÈRE, par M. L. MicueL. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, p. 215.) Les zircons de couleur rouge clair, soumis à l’action de la lumière solaire, perdent très rapidement cette couleur et prennent la teinte brun rougeâtre. La lumière diffuse agit de même, mais plus lentement. AC: DÉCOLORATION MOMENTANÉE ET CHANGEMENT DE COULEUR, OBSERVÉS SUR DES AGATES EXPOSÉES AUX RAYONS SOLAIRES, par M. DUTREMBLAY Du May. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, p. 216.) Observation analogue à la précédente, faite sur une calcédoine et sur un quartz agate bleu saphir. La couleur de la calcédoine paraît revenir par un long séjour à l'obscurité. se Dr PYROARSÉNITE, NOUVEAU MINÉRAL DE SJOŒGRUFVAN, SUÈDE, par M. IGELs- TRŒM. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, p. 218.) Se rencontre associé à la hausmanite dans certaines mines de Suède, d’un beau rouge, sans forme cristalline déterminée. 700 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Sa formule parait être : HAS '0? M Ca0O M [MnO, Ca0 Mg0] Sh°0: SUR UN ASSEMBLAGE DE CRISTAUX DE CASSITÉRITE, par M. G. CESARO. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, p. 221.) L'auteur avait signalé un assemblage de cristaux de cassitérite, dans lequel il avait cru reconnaitre la coïncidence de deux couples de faces ayant des notations différentes ; un examen plus appro- fondi, lui a montré cette macle comme formée par des cristaux joints par des plans parallèles, les uns à h! et les autres à b!. AC SUR LES MACLES, par M. G. CEsaro. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, D 222;) | L'auteur étend les remarques faites par M. Mallard, sur la macle de Carlsbad au groupement de plusieurs minéraux mono- cliniques, parmi lesquels nous citerons les suivants : 1. Calcite : Plan de jonction p, il existe une face 65 faisant un angle de 90°,46' avec le plan de jonction. 2. Calcite : Plan de jonction b!, il existe une face e* (inconnue cependant), faisant l'angle 90°,38/, avec le plan de jonction. 3. Calcite : Plan de jonction e!, la face a* fait avec ce plan, l’angle 90°,38’. 4. Calcite : Plan de jonction a!, la face e* est aussi commune. 5. Humite : Les macles se font avec a on a pour plan de jonc- tion, or a* a? — go0°,24. 6. Epidote : Plan de jonction p,pas = 90°,25. 7. Spinelle : Plan de jonction a!, il existe une face a° perpen- diculaire ; 8. Cuivre gris : Même observation. L'auteur présente ensuite de longues considérations théoriques. qu'on ne peut résumer sans figure, il donne des formules pour chercher si une rangée est un axe pseudo binaire d’un réseau ; et présente à ce sujet quelques observations sur le réseau de l’albite, il montre que la maille en est clinorhombique. AC ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 701 SUR UNE NOUVELLE FACE DE LA CALAMINE, par M. G. Césaro. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, p. 242.) Cette face est la face e*, qui n'avait pas encore été signalée, elle est très voisine de e?, mais ne peut coïncider avec elle, ainsi que le montre le tabieau suivant : 2 Angles calculés relatifs a e3 Angles Calculés Mesurés pei 147,49 147°, 26" 1449, 26/ peï ei as 1190 40: 11327 48' 1120597 es as ete, 1330, 45! 453°58' 15451’ ee, . GC: SUR LES MINERAIS AURIFÈRES DES ENVIRONS DE PONTGIBAUD, par M. F. GonxarD. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, p. 243.) Mispeckel aurifère, tenant environ go grammes à la tonne. A. C. SUR LES TITANATES DE BARYTE ET DE STRONTIANE CRISTALLISÉS, par M. L. BourGgois. (Bull. de la Soc. Minéral., t. IX, p. 244.) L'auteur en fondant un mélange de carbonate de baryte et d'acide titanique, dans du chlorure de baryum, a obtenu un tita- nate de baryte cristallisé, repondant à la formule 2Ba0,3T10°. On obtient exactement de la même manière, le sel de strontium, 2Sr0,3Ti0°. Il est remarquable qu’en opérant de la même facon avec la chaux, on produise invariablement la pérowskite CaO, Ti0?. Les substances ainsi préparées, les trititanates sont facilement attaquées par l'acide chlorhydrique, mais ils ressemblent au point de vue cristallographique et optique, à la pérowskite. L'auteur pense qu’on pourrait rapprocher ces faits de ceux que l’on connaît relativement aux feldspaths tricliniques, dans lesquels on voit sur les groupes Ca02{Si0)O?AF0* et (Na0){(Si0)O*AlO?, se greffer 1 à 4 molécules d'acide silicique. AC: REVUE DES TRAV, SCIENT. — T, VII, n° 11, 49 702 : REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOTES POUR SERVIR A L’ÉTUDE LITHOLOGIQUE DE LA VOLHYNIE, par M. de Kroustcnorr. (Bull. de la Soc. min., t. IX, p. 250.) _ Les labradorites de cette région ont un aspect nettement grani- toïde, et se font remarquer par les grands cristaux de felsdpalth. Le tableau suivant résume leur composition : Plagioclose Péridot Mica magnésien Minéraux primitifs . Hypersthène Apatite Orthose sanidine | Fer titané Zircon Minéral non déterminé | Diallage | essentiels 4 Augite N | accessoires \ _Mica magnésien Serpentine de l'olivine et du pyroxène. Minéraux dérivés Chlorite, de l’olivine, pyroxène et plagioclose. Titano morphite du fer titané. A. C. SUR UNE HYPÉRITE PROVENANT DE L'ÎLE DE SEELAND, par M. de KRoUSTCHOrF. (Bull. de la Soc. min., t. IX, p. 259.) Cette roche n'offre de remarquable que les interpositions qu’elle présente dans le feldspalth et le pyroxène. Les feldspalths renferment trois espèces d’inclusions : 1° Cavités vides présentant la forme cristalline du feldspath ; 2° Cavités de même forme contenant un liquide, une bulle gazeuse el parfois de petits cristaux incolores ressemblant à du feldspath formé au sein du liquide surchauffé ; 3° Inclusions vitreuses. Le Pyroxène diallage et l’hypersthène sont également criblés d'inclusions semblables à celles du feldspath, et montrent de petites paillettes, lamelles allongées, et bélonites verts; l’auteur considère ces inclusions comme de la chlorite. À. C. ANALYSES ET ANNONCES. — MINERALOGIE 703 SUR LA FORME CRISTALLINE DU CHLORURE DE BARYUM, par M. WYRoUBorF. (Bull. de la Soc. min., t. IX, p. 263.) L'étude optique de ces cristaux faisait supposer à l'auteur qu'ils n'étaient pas, comme on le croit généralement, orthorhom- biques; en effet, maclés suivant p lextinction n'est pas parallèle à pg', une plaque exactement taillée suivant L!' donne une extinc- tion parallèle à L‘9*, et des axes dont la bissectrice est légèrement inclinée sur la normale à la face, cette substance est donc clinorhombique. Étant parvenu à produire des cristaux de chlorure de Barvum, présentant une épaisseur suffisante, l’auteur a pu mesurer mm’ = 178°,10" et mm; ete*; ces trois données ont permis le calcul; il a pu ainsi déterminer exactement la symétrie de ce composé; c'est bien la symétrie clinorhombique. A: CG: À PROPOS DE LA SCOLEZITE, par M. Wyrousorr. (Bull. de la Soc. min. Lt. IX, p.266.) Dans un travail récent, M. Schmidt avait essavé d'expliquer l’anomalie optique de la Scolézite, qui a été découverte par M. Luedecke. Cette anomalie consiste en ce que les extinctions à travers g* ne sont pas symétriques par rapport à la trace de hf, qui est le plan d'hémitropie. M. Wyrouboff avait lui aussi cru observer cette anomalie, mais en examinant un cristal de chlorure de Baryum, il observa le même phénomène, et finit par s’apercevoir que le phénomène était dû à ce que la section principale du polariseur du microscope ne passait pas par le o° du cercle divisé. L’instrument, une fois réglé, l’anomalie disparut dans la scolézite comme dans le chlorure de Baryum. A. C. SUR LES PHOSPHATES ET ARSÉNIATES D'ARGENT, par M. Durer. (Bull. de la Soc mme eiX, D 270) L'auteur complète les données qu'il a déjà publiées sur la forme -cristalline des phosphates et arséniates en faisant l'étude de quelques sels nouveaux. 704 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Le Phosphate triargentique, cristaux cubiques, parfaitement isotropes, présentant les faces 0! et a?. Arséniate triargentique, cristaux cubiques b' sans modifications. Arséniate monoargentique, clinorhombique, très allongés paral- lèlement à la diagonale inclinée de la base; ils présentent les faces p, a!,e! dominantes, ° manque souvent. Les constantes de ce sel sont : Prisme clirnorhombique de 101°,41° Inclinaison de la hauteur sur la base 90°,5’ b:h::1000 : 861,136 D— 775,370 d 651,508}, Ces cristaux sont très voisins de la symétrie orthorhombique. Arséniate diargentique. Les cristaux microscopiques de ce sel montrent exactement la forme de ceux du phosphate diargen- tique précédemment décrit par l'auteur. A. C. SUR UN NOUVEAU MICROSCOPE POLARISANT, par M. Durer. (Bull. de la Soc. arm it AN, Ip 1270.) L'auteur a cherché à réaliser un instrument qui, tout en produi- sant avec une perfection suffisante les courbes d'interférence, permette cependant la mesure précise de l'angle des axes pour les différentes couleurs du spectre. Le dispositif de son appareil, qui rappelle celui de M. Bertrand, et celui de M. Von Lang, est trop complexe pour pouvoir en donner une description sans le secours, d’une figure. A. C. SUR UNE PROPRIÉTÉ GÉOMÉTRIQUE DU RHOMBOËDRE DE CLIVAGE DE LA . CALCITE, par M. G. Césaro. (Bull. de la Soc. min., t. IX, p. 281.) On sait que si sur une droite quelconque passant par le centre de gravité d’un solide, on porte une longueur inversement propor- tionnelle à la racine carrée du moment d'inertie du solide, par rapport à cette droite, le lieu des points ainsi obtenus est un ellipsoïde, l’ellipsoïde central d'inertie. L'auteur a cherché le rap- port des axes de l’ellipsoïde dans les différents rhomboëdres et est parvenu aux résultats suivants : 1° Les rhomboëèdres obtus ont un ellipsoïde aplati suivant l’axe ternaire; pour les rhomboëèdres aigus, au contraire, l’ellipsoïde ANALYSES ET ANNONCES, — MINÉRALOGIE 705 est allongé suivant le même axe. Le rhomboëèdre de 9o° est le seul qui ait une surface d'inertie sphérique. 2° Si on suppose l’axe horizontal de l’ellipsoïde égal en longueur à l'axe horizontal du rhomboëdre, le rapport de l’axe vertical de l’ellipsoïde à l'axe vertical du rhomboëèdre diminue avec l'angle dièdre de ce dernier et varie entre æ et ÿ+ lorsque l'angle dièdre varie entre 180° et 60°. 3° 11 n’y a qu’un seul rhomboëèdre pour lequel les axes de l’ellipsoïde ont même longueur que les axes correspondants du cristal : ce rhomboëèdre est précisément le solide de clivage de la Calcite. A. C. SUR UN MINÉRAL ARTIFICIEL PROVENANT D'UNE SCORIE DE FORGE, par M. Fououé. (Bull. de la Soc. min., t. IX, p. 287.) La scorie en question est d’un gris clair et semble formée de globules à zones concentriques de 1 à 2 millimètres de diamètre, ces globules affectent les formes du cube, et du dodécaèdre rhomboïdal. Taillés en lame mince, ils laissent facilement voir tous les détails de leur structure, les parties transparentes sont celles dans lesquelles la cristallisation a été complète ; elles offrent à l'examen optique les caractères des cristaux uniaxes et on reconnait que cet axe est positif. Ces globules peuvent être considérés d’après leur examen optique, comme constitués par des pyramides à base quadrangulaire dont les sommets convergent en leur centre et dont les bases s'appuient sur les faces extérieures. Chaque pyramide représente un cristal à un axe positif dont l’axe est normal à la face servant de base. L'analyse donne la compo- sition suivante : Oxygène, Rapports, SIHCe ee om O0 20,05 1H37096 Alumine. . . 12,26 5,66 1,12 Ghaux 790 Aoui 11,46 Magnésie. . . OO 3,73 12210 Oxyde de fer traces Alcalis traces. Le minéral en question est donc voisin de la mélilite et carac- térisé par sa composition (rapports 4,1,3) et surtout par son signe. Îl est remarquable par ce fait qu’il rentre dans la catégorie des minéraux pseudo cubiques. A. C. 706 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR UN GISEMENT DE GNEISS A CORDIÉRITE, par M. Fouqué. (Bull. de la Soc. min., t. IX, p. 293.) è Ce gisement se trouve dans la vaste région gneissique du canton de Latour, près le Mont-Dore, au village de Cros. La roche à Cordiérite est associée à des lits granulitiques riches en mica blanc, grenat et tourmaline. Sa couleur est foncée, elle est com- pacte et parsemée de grosses taches d’un vert sombre qui corres- pondent aux points où la cordiérite est surtout accumulée. La cordiérite est en eristaux à contours irréguliers, généralement peu altérée dans sa masse. Il est facile de vérifier la plupart de ses propriétés optiques, mais elle se reconnait surtout au carac- tère de ses cassures, à la facilité et à la nature de ses altérations, à l'abondance de sillimanite qu’elle renferme à l’état d’inclusions, à la présence d’auréoles polychroïques autour des petits zircons qu'elle contient en grande quantité. Outre ces deux minéraux, elle enclave encore du rutile, du grenat, du fer oxydulé, de la biolite. La cordiérite commence à s’altérer sur les bords, puis l’alté- ration envahit le minéral tout entier. Dans la plupart des cas, c’est un mica blanc qui se développe aux dépens de la cordiérite. AMC SUR LA CRISTALLISATION DU NITRATE DE PLOMB, par M. MoREL. (Bull. de la Soc. min., &. IX, p. 294.) Les cristaux de nitrate de plomb appartiennent au système cubique et se présentent sous la forme d’octaèdres réguliers plus : où moins modifiés. On rencontre ainsi : 1° Des octaèdres réguliers non modifiés; 2° Des cubo-octaèdres : 3° Des cubo-octaèdres modifiés par des facettes hémiédriques du dodécaèdre pentagonal À #?. L'auteur a étudié avec détails l’in- fluence des conditions de la cristallisation, sur la forme des cris- taux obtenus et observe les résultats suivants : ù 1° En solution plus ou moins basique, on obtient des octaèdres réguliers. 20 Le nitrate de plomb cristallise en cubo-octaèdres, modifiés par des facettes hémiédriques du dodécaèdre pentagonal À 4° dans les solutions neutres, où dans lesquelles la quantité d’acide libre ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 707 ne dépasse pas 30 centimètres cubes d’acide a 40° B. pour 100 d’eau. 3. Le nitrate de plomb s'obtient exclusivement en cubo- octaèdres non modifiés dans les solutions dont l'acidité dépasse cette limite. À. C. SUR LE GISEMENT DES DIAMANTS DE SALOBRO, par M. Nicolas CHATRIAN. (Bull. de la Soc. minér., t. IX, p. 302. _ Il résulte des études faites par l’auteur sur diverses explora- tions diamantifères, qu’à Salobro ou rencontre : 1° Une couche perméable d'épaisseur variable, suivant la cons- titution physique du terrain; 2° Une couche de Cascalho diamantifère non roulé, d'une épaisseur de 5 à 20 centimètres; 3° Une couche d’argile plastique très profonde. La couche diamantifère est très régulière, et paraît en place, on la trouve partout à un niveau constant, et elle ne renferme jamais de cailloux roulés. A. C. SUR LES RUBIS ARTIFICIELS par M. Ed. JannerTaz. (Bull. de la Soc. minér., t. IX, p: 321.) L'auteur a constaté que les rubis artificiels, et l’alumine fondue colorée en rouge par du chrome, se comportent dans des tubes de Crookes, comme les véritables ruhis ; au contraire, les rubis de M. Frémy, ceux de Siam, et le Corindon des États-Unis, qui passe par place au saphir et au rubis, restent absolument obseurs, et ne présentent pas la belle phosphorescence des rubis naturels. A. C. RECHERCHES SUR LA STRUCTURE DES CORPS CRISTALLISÉS DOUÉS DU POUVOIR ROTATOIRE, par M. G. Wyrougorr, thèse de doctorat (1886). L'important travail de M. Wyrouboff, a une grande portée, tant au point de vue de la connaissance exacte des substances qu'il étudie, qu’au point de vue général de la théorie de la polarisation rotatoire. On sait, en effet, que la théorie de ce phénomène si cu- rieux, est tout à fait moderne, l'interprétation géométrique de 708 -REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Fresnel ne s'appliquant qu'au phénomène tout à fait différent de la double réfraction circulaire. Et, malgré les efforts des physi- ciens, tout était resté inconnu dans cet ordre de faits, et notam- ment la rareté du phénomène et sa présence dans les trois premiers systèmes cristallins seulement. C’est par des expériences synthé- tiques faites au moyen de lames très minces de mica biaxes que Reusch et M. Sohncke ont pu reproduire les phénomènes de la polarisation rotatoire. M. Mallard s’est placé sur un terrain infiniment plus large et a abordé la question par le côté mathématique. Sans recourir à aucune hypothèse et en appliquant les lois concernant la double réfraction; il est arrivé à résoudre complètement le problème général des lames minces croisées. La polarisation rotatoire devient alors un cas particulier d’un fait très général, celui du croisement des lames formant par leur empilement un solide en apparence parfaitement simple et homogène. La belle étude de M. Wyrouboff apporte aux vues de M. Maillard un solide appui expérimental, en même temps qu'elle détruit les hypothèses germaniques de la trempe des cristaux. La théorie proposée par M. Mallard, conduit nécessairement à admettre que les lamelles croisées qui forment les cristaux, sont de véritables tranches moléculaires. Cette conception est parfaitement légitime, mais cependant elle soulève une grave difficulté. Si telle est en réalité l'architecture cristalline il est évident qu'il faut renoncer à la vérifier expérimentalement. Un cristal formé de particules infiniment petites, toutes identiques, mais différemment orientées, paraîtra toujours parfaitement homogène. D'autre part, comment admettre que dans les corps dont la composition chi- mique est parfois très complexe et qui cristallisent dans les con- ditions les plus variées, les molécules se disposent toujours avec une régularité si parfaite, alors qu'on sait combien sont faciles les déformations des cristaux. Il y aurait là une stabilité tout à fait extraordinaire. L'auteur a constaté immédiatement en revisant les substances douées du pouvoir rotatoire, que la plupart de ces corps ne présentent nullement la régularité de la structure théo- rique, que dansl'immense majorité des cas, les lois de la polarisation rotatoire ne se retrouvent qu'avec une approximation grossière, el qu'ils sont, au point de vue optique, nettement biaxes et, par conséquent, géométriquement pseudosymétriques. [Il apparait clairement de l'étude faite par M. Wyrouboff, que le phénomène type, décrit par les physiciens est extrêmement rare. L’explica- ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 709 tion de la polarisation rotatoire proposée par M. Mallard, cesse alors d’être hypothétique et devient une généralisation très légi- time d’un fait d'observation, et s'applique au cas particulier, exceptionnel, mais possible, où les conditions favorables à la cristallisation ont permis à des lames excessivement minces, d’épaisseurs égales, de se croiser et de s’empiler régulièrement. Il a suffi pour la plupart des substances, d'examiner quelques individus pris au hasard pour rencontrer des plages en général très nettes, présentant deux axes dont l’écartement est parfois notable. Dans certains cas, il a été nécessaire d’avoir recours à des conditions particulières de cristallisation, soit à des mélanges avec des substances isomorphes. Pour résoudre complètement la ques- tion de la structure des cristaux doués du pouvoir rotatoire, il faudrait, outre la constatation de l'existence des deux axes, pou- voir obtenir dans chaque cas particulier des eristaux simples et homogènes de la forme moins symétrique à laquelle appartiennent les lamelles composantes. Mais on rencontre dans cette voie des difficultés insurmontables. La liste complète des substances douées du pouvoir rotatoire à l’état cristallisé est la suivante : Hexagonales : Quadratiques : D ut. 1° nn “ es Ginabie Ra P phtaléine, Maticocamphe. arbonate de guanidine, Hyposulfate de potassium Sulfate d’éthylène diamine. Hyposulfate de rubidium, ë Cubiques : Metaperiodate de sodium. pi Chlorate de sodium, Benzile. . Bromate de sodium, Hyposulfate de plomb, Acétate uranosodique, Hyposulfate de strontium, Sulfoantimoniate de soude, Hyposulfate de calcium. Alun d'’amylamine. Le premier groupe renferme les substances dans lesquelles les anomalies sont relativement rares, qui possèdent ordinairement un axe optique à peu près régulier, et ne montrent leurs carac- tères biaxes que dans des circonstances particulières. Il faut des échantillons exceptionnels ou des artifices particuliers de cristal- lisation, pour faire apparaitre les caractères de leur symétrie réelle. 6 710 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Dans le deuxième groupe, contrairement à ce qui se passe dans le premier, les substances sont toutes, quoique hexagonales de forme, de structure complexe et au point de vue optique, nettement biaxes. Le phénomène classique de la polarisation rotatoire nes’y rencontre qu'à l’état de très rares exceptions. Dans le groupe des substances quadratiques on trouve de curieuses analogies géométriques qui permettent de déduire toutes les formes d’un octaèdre primitif, dont l'inclinaison sur la base oscille entre 125°,49 et 1280,49". Aucune de ces substances ne possède de facettes hémiédriques. Parmi les substances qui sont comprises dans ce groupe, l’au- teur démontre que pour le sulfate de strychnine : 1° Les cristaux sont tantôt homogènes et uniaxes, sans trace de polarisation rotatoire, tantôt composés de quatre plages ne s’éteignant qu'incomplètement, même en lumière monochroma- tique, dans tous les azimuts et présentant deux axes plus ou moins rapprochés ; 2° Le chromate de strychnine est quadratique sans anomalie et sans polarisation rotatoire. 3° Que le séléniate de strychnine n’est quadratique que lorsqu'il a éprouvé au sortir de l’eau mère, une transformation molécu- laire. Sa première forme est biaxe, à axes très écartés et n'offre rien qui ressemble à la polarisation rotatoire. Substances cubiques. Pour les substances de ce groupe, il suffit de se rappeler qu'elles sont toujours pseudo-cubiques. En résumé, tous les corps doués du pouvoir rotatoire sont des corps pseudo-symétriques, affectant une symétrie supérieure à celle qui leur appartient réellement. Quel que soit le système cristallin auquel ils appartiennent, hexagonal, rhomboédrique, tétragonal ou çcubique, ils sont tou- jours le produit d’un empilement de lames, optiquement biaxes, croisées suivant des lois déterminées. Le pouvoir rotatoire ou la propriété de ralentir la marche de l’un des circulaires, ne dépend nullement de la composition chimique, ni de la forme propre de la molécule, il dépend exclu- sivement de la structure cristalline ; c’est-à-dire de l’agencement des molécules dont les formes ne sont soumises, qu’à la condition d’être des formes limites, susceptibles de se disposer suivant des réseaux différents. Cette structure cristalline dépend à son tour des conditions de la cristallisation, et un même corps sous une ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 711 même épaisseur peut être ou ne pas être doué de la faculté de dévier le plan de polarisation. Dans l'immense majorité des cas, et c'est là la principale partie, et la plus intéressante du travail que nous analysons ; les phéno- mènes observés ne sont pas normaux, les cristaux ne sont pas homogènes et tous les rayons qui les traversent, sont plus ou moins elliptiques. À de très rares exceptions près, on ne rencontre que des macles par pénétration, se manifestant sur des plages diversement orientées et des superpositions de lames d’épaisseurs variables donnant aux divers endroits d’une même plaque des extinctions ou des couleurs différentes et par conséquent des angles de rotation différents. Ces anomalies sont particulièrement nettes quand on observe en lumière convergente à de forts gros- sissements. On voit alors que presque chaque point de la lame examinée a une image axiale différente de celle du point voisin. Il en résulte évidemment, que la mesure de l’angle de rotation: est absolument illusoire. Il faut remarquer surtout que dans les. cristaux, il ne semble exister aucune relation entre le pouvoir rotatoire et l’hémiédrie, où tout au moins cette relation n’est ni constante ni nécessaire. En réalité les corps doués du pouvoir rotatoire, qui sont tous pseudo-symétriques, possèdent ou ne possèdent pas l'hémiédrie non superposable ; une pareille hémié- drie est même, quelquefois, complètement incompatible avec la forme, de symétrie inférieure qui appartient aux lamelles compo- santes. C’est le cas du sulfate de strychnine. AGE Ce SU PHYSIQUE DOUBLE LUNETTE PHOTOMÉTRIQUE A LUMIÈRE POLARISÉE, par M. Léon GoparD. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 173, 1886. VÉRIFICATION DE LA LOI DE VERDET, par MM. Cornu et Porter. (Journal de Physique, 2 série, {. V, p. 197, 1886.) M. Cornu a conclu de la loi de Verdet et d’une autre loi qu'il a 142 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES établie la marche des rayons lumineux dans un champ magnétique ; nous avons signalé ce travail aux lecteurs de la Revue. L'exactitude rigoureuse de la loi de Verdet, ayant été récemment mise en doute, les auteurs ont entrepris le présent travail pour lever cette incertitude et ils arrivent à cette conséquence que l'écart entre l'observation et le calcul basé sur la loi de Verdet, appliqué à un champ uniforme, est d'autant moins grand que le champ se rapproche davantage de l’uniformité.. M. DES CONSTANTES D'ÉLASTICITÉ DANS LES CRISTAUX, par M. B. Ezre. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 204, 1886.) MACHINE A INFLUENCE DU TYPE DE M. WinsaursT, par M. HILLAIRET. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 208, 1886.) SUR DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE RADIOPHONES, par M. MERCADIER. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 215, 1886.) L'auteur a constaté en premier lieu qu'un microphone est sensible à l’action de radiations intermittentes. Il suffit de prendre un instrument de ce genre, où les supports des charbons sont fixés à une lame ou diaphragme mince de sapin verni et reliés à un téléphone récepteur, avec ou sans bobine d’induction dans le circuit de la pile. En exposant le diaphragme à l’action de radia- tions intenses, rendues intermittentes, par exemple à l’aide d’une roue percée d'ouvertures, on entend dans le téléphone des sons, dont la hauteur varie d’une manière continue avec la vitesse de la roue, le nombre des vibrations correspondant étant égal à celui des intermittences. En second lieu, un téléphone transmetteur quelconque, est également sensible à la même action produite sur le diaphragme en fer; on entend dans un récepteur, des sons analogues aux précédents. M. Mercadier indique différents moyens d'augmenter l'intensité des effets ainsi produits. M. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 713 EXPÉRIENCES D'INDUCTION PAR MOUVEMENT, par M. E. CoLARDEAU. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 218, 1886.) Lorsqu'un circuit traversé par un courant est placé dans un champ magnétique, il tend à subir un déplacement régi par la loi d'Ampère. Inversement, un circuit fermé mis en mouvement dans un champ magnétique, se trouve parcouru par des courants d'induction. On vérifie généralement ces deux phénomènes inverses, en employant des solides conducteurs placés dans le champ magnétique ; mais rien ne s'oppose évidemment à l'emploi de liquides conducteurs. C’est précisément sur cet emploi qu'est basé le galvanomètre à mercure de M. Lippmann, qui donne un déplacement du mercure dans le champ magnétique, lorsque ce liquide est traversé par un courant. Mais on sait que M. Lippmann a montré aussi que cet instrument est reversible, et que, si l’on met mécaniquement le mercure en mouvement, il se produit un développement d'électricité. Les courants qui résultent de cette induction dans le mercure, doivent être régis par la loi de Lenz, c’est-à-dire être distribués de telle sorte que, par leur réaction électromagnétique, ils s'opposent au mouvement qui leur donne naissance, en produisant le même effet résultant qu'une sorte de frottement dans le champ magnétique. L'auteur décrit un dispositif qu'il a imaginé spécialement, pour mettre en évidence cet effet particulier. M. DÉTERMINATION DE LA DENSITÉ D'UN CORPS POREUX ET FRIABLE, par M. P. Parize. (Journal de Physique, 22 série, t. V, p. 229, 1886.) L'auteur remplace l'eau de la méthode du flacon, par une graine lisse et régulière, telle que celle du millet ou du lin. On devine le reste du procédé, qui fournit, dit l’auteur, une précision plus grande qu'on ne pourrait le croire à priori. M. 444 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR UN NOUVEAU RÉFRACTOMÈTRE. — NOUVELLE DISPOSITION DU MICROS- COPE PERMETTANT DE MESURER L'ÉCARTEMENT DES AXES OPTIQUES ET DES INDICES DE RÉFRACTION. — SUR'LA MESURE DES INDICES DE RÉFRAC- TION DES ÉLÉMENTS MICROSCOPIQUES DES ROCHES. — RÉFRACTOMÈTRE CONSTRUIT SPÉCIALEMENT POUR L'ÉTUDE DES ROCHES, par M. Em. BERTRAND. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 223, 1886.) M. Dufet présente aux lecteurs ces appareils qui sont fondés sur l'emploi de la réfraction totale et qui dit-il, bien que construits spécialement en vue des études minéralogiques et pétrographi- ques, sont loin d’être sans intérêt pour les physiciens. M. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LE RAYONNEMENT, par M. P. GARBE. (Journal de Physique, 2° série, &. V, p. 245, 1886.) L'auteur donne ici un résumé du travail qu'il a présenté comme thèse à la Faculté des sciences de Paris; nous en avons déjà rendu compte. M. LA STRUCTURE DES CORPS CRISTALLISÉS DOUÉS DE POUVOIR ROTATOIRE, par M. G. Wyrougorr. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 258, 1886.) MÉTHODES PRATIQUES POUR L'EXÉCUTION DES OBJECTIFS DESTINÉS AUX INSTRUMENTS DE PRÉCISION, par M. Léon LauRENT. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 268, 1886.) SACCHARIMÈTRE A FRANGES ET A LUMIÈRE BLANCHE, par MM. Ch. et A. Duosco. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 274, 1886.) Les auteurs ont utilisé le polariscope de Sénarmont. Il est formé de deux systèmes égaux et inverses, composés chacun de deux prismes en quartz taillés perpendiculairement à l'axe et de rota- tion contraire. Ainsi constitué, ce polariscope étant placé entre deux nicols à l'extinction, on observe deux franges noires et droites situées exactement dans le prolongement l’une de l’autre. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 715 Ces franges se forment au point où les épaisseurs de quartz droit et gauche sont égales; la rotation du plan de polarisation est alors nulle. Si l’on introduit une substance douée d’un pouvoir rotatoire (droit par exemple), les franges seront déplacées en sens inverse l’une de l’autre. Pour les ramener en ligne droite, il faudra ajouter une quantité de quartz gauche équilibrant le pouvoir rota- toire droit de la substance interposée. M. INFLUENCE DE LA NATURE ET DE LA FORME DES CONDUCTEURS SUR LA SELF- INDUCTION D'UN COURANT ÉLECTRIQUE, par M. J. VoIsENAT. (Journal de Physique, 2° série, t..V, p. 278, 1886. L'auteur résume une communication de M. Hughes à la Société des ingénieurs des télégraphes et électriciens de Londres, ainsi que des discussions auxquelles cette communication a donné lieu. M. SUR L'AIMANTATION, par M. Mascart. (Journal de Physique, 2° série, LIN D:2991886:) Nous ne pouvons que renvoyer le lecteur à cette analyse dont nous avons déjà signalé un résumé dans les comptes rendus de l’Académie des Sciences. | M. SUR LA CAPACITÉ CALORIFIQUE DES COMBINAISONS GAZEUSES DISSOCIABLES, par M. P. Dune. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 301, 1886.) ELECTROMÈTRE ABSOLU SPHÉRIQUE, par M. G. LiPPMANN. (Journal de Physique, 2 sénientuN, p:92311886:) SUR UN ÉLECTROMÈTRE ABSOLU, A INDICATIONS CONTINUES, par MM. E. BicuaT et R. BLonprot. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 325, 1886.) Nous avons déjà rencontré ces instruments dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences. 716 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA FORMULE DE VAN DER WAALS ET SON APPLICATION AUX PHÉNOMÈNES CAPILLAIRES, par M. Paul JANET. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 328, 1886.) SUR LE SPECTRE ULTRA-VIOLET DE L'HYDROGÈNE, par M. A. Cornu. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 341, 1886.) Nous avons signalé un procédé imaginé par l’auteur pour pré- parer des tubes à hydrogène pur raréfié; le présent travail résume le dispositif qu’il a adopté pour en obtenir des clichés pho- tographiques permettant des mesures précises. La conclusion de ce travail est l'établissement avec un haut degré de probabilité de la coïncidence de la série des raies sombres des étoiles blanches avec celle des raies brillantes du spectre de l'hydrogène pur, coïncidence pressentie, mais non démontrée par des travaux antérieurs. M. / SUR LE MOUVEMENT LUMINEUX, par M. Gouy. (Journal de Physique, 20 Scénic, t.IN> UD: 0/1 1600) = SUR UN PHÉNOMÈNE THERMOMAGNÉTIQUE, par M. Th. ScHwEeporr. (Journal de Physique, 2 série, t. V, p. 362, 1886.) Le fer porté à l’incandescence n’est plus attiré par un aimant. Supposons que nous ayons un anneau horizontal de fer supporté par un axe vertical et mobile autour de cet axe. Si l’on approche un aimant de l’anneau, celui-ci restera immobile, puisque les forces d'attraction ont une résultante qui passe par l’axe. Mais admettons qu’une moitié de l’anneau soit chauffée par une flamme au rouge vif, tandis que l’autre reste froide. Dans ce cas, le pôle de l’aimant, placé entre les deux moitiés, n’agira que sur la partie froide de l’anneau. L'équilibre ne sera plus possible. La moitié froide sera toujours attirée par le pôle, et il en résultera une gyration continuelle de l’anneau. L'auteur tire d’intéressantes conclusions de cette curieuse expé- rience. M. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 717 SUR LA NATURE DES MOUVEMENTS CYCLONIQUES DE L'ATMOSPHÈRE, par M. Th. Scuweporr. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 365, 1886.) RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA CAPACITÉ INDUCTIVE SPÉCIFIQUE DE QUELQUES DIÉLECTRIQUES, par M. Adrien PALAZ. (Journal de Phy- SON SÈRE, LNO ID. 270, 1880) SUR LA THÉORIE DE LA RÉFLEXION TOTALE CRISTALLINE D'APRÈS M. Tu. Lieisc, par M. Er. Mazcarn. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 389, 1886.) MÉTHODE POUR MESURER, EN LONGUEURS D'ONDE, DE PETITES ÉPAISSEURS, par M. J. Macé DE Lépinay. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 405, 1886.) M. Mouton a employé une méthode pour résoudre cette ques- tion, fondée sur l'observation des franges de Fizeau et Foucault ; M. Macé y substitue les franges de Talbot qui, plus nombreuses et plus fines, peuvent conduire à une plus grande approximation. M. DÉTERMINATION DE LA VALEUR ABSOLUE DE LA LONGUEUR D'ONDE DE LA RAIE D,, par M. J. Macé DE LÉpinay. (Journal de Physique, 2e série, t. V, p. 411, 1886.) Nous avons déjà signalé dans les comptes rendus cette intéres- sante mesure dans laquelle l’auteur obtient la longueur d'onde de la raie D en fonction du côté du cube qui, rempli d’eau distillée à quatre degrés, en contiendrait un gramme. M. NOTE SUR LES DIFFICULTÉS PROPRES AUX PESÉES HYDROSTATIQUES, par M. J. Macé DE Lépinay. (Journal de Physique, 22 série, t. V, p. 416, 1886.) L'étude attentive faite par l’auteur des phénomènes qui accom- REVUE DES TRAV. SCIENT, — T. VIT, n° 11. 50 T18 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES pagnent une pesée hydrostatique le conduit à déterminer le poids apparent d'un corps dans l’eau à om£,1 près. M. SUR LA THÉORIE DE LA GAMME, par M. Paul RoBin. (Journal de Phy- sique, 2€ série, t. N, p. 419, 1886) DE L'INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR L'AIMANTATION, par M. G. BErsoN. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 437, 1886 ) L'auteur s’est proposé le problème suivant : Un barreau d’un métal magnétique, dans des conditions de trempe constantes, est successivement porté dans le même champ magnétique à des températures différentes ; déterminer d’abord l’aimantation totale qu'il prend dans chaque cas, puis l’aimantation permanente qui lui reste, à la même température, dès que la force magnétisante a été supprimée. On déduit de là par différence l’aimantation temporaire. | M. Berson a divisé son travail en deux parties. Dans la première il donne les résultats de ses recherches sur les variations des : moments magnétiques d’un barreau de fer, de nickel, de cobalt ou d'acier trempé dans les conditions qu'on vient d'indiquer. Dans la seconde partie il expose l'étude qu'il à faite des variations avec la température de la quantité et de la distribution du magné- tisme dans de longues aiguilles de nickel. | EXPÉRIENCES CONCERNANT LES PROPRIÉTÉS DE LA SURFACE D'UN LIQUIDE, par M. R. BLoxpLor. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 456, 1886.) CONSTRUCTION D'UN ÉLECTROMÈTRE ABSOLU PERMETTANT DE MESURER DES POTENTIELS TRÈS ÉLEVÉS, par MM. E. Bicnar et R. BLonpror. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 457, 1886.) Déjà présenté à l'Académie des Sciences. en ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 719 HYGROMÈTRE, par M. A. Nopox. (Journal de Physiqur, »° série, t. V, p. 461, 1886.) L'auteur, utilisant Les propriétés hygrométriques de la gélatine, en recouvre d’une couche, une hélice en bristol dont la partie interne est garantie à l’aide d’un vernis non hygroscopique. Il obtient ainsi un ensemble déformable sous les variations de l’état hygrométrique de l'atmosphère, analogue quant au fonctionnement à l’hélice du thermomètre métallique de Bréguet. M. RECHERCHES SUR LES DENSITÉS DES GAZ LIQUÉFIÉS ET DE LEURS VAPEURS SATURÉES, par MM. L. CaicLerEer et E. MATias. (Journal de Physique, 2° série, t. V, p. 549, 1886.) Les auteurs donnent ici avec détail, un travail dont les points principaux ont été présentés à l'Académie des Sciences. Ils ont su, pour ces études difficiles et dangereuses, imaginer des appareils d'une grande simplicité, fabriqués entièrement en verre et pouvant résister à des pressions de plusieurs centaines d'atmosphères, tout en permettant des mesures exactes et aussi nombreuses que l'on le désire. | M. SUR UN NOUVEAU MICROSCOPE POLARISANT, par M. H. Dürer. (Jownal de Physique, 2° série, t. V, p. 564, 1886.) L'auteur s’est surtout attaché à rendre son instrument, tout en conservant le champ, susceptible de permettre la mesure précise de l’angle des axes dans les différentes couleurs. M. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHYSIQUE, 44, rue de Rennes, Paris. Le lecteur retrouvera dans ce volume, quelquefois avec un peu plus de détail, des travaux que nous avons résumés dans les publications précédentes. M. 120 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PHOTOGRAPHIE D'ÉCLAIRS DURANT LA NUIT DU 12 MAI 1886. LA FOUDRE EN SPIRALE. NOTE ET PHOTOGRAPHIE de M. Ch. Mousserre. (Bull. de la Soc. france. de Photographie, 2° série. Gauthier-Villars.) Les photographies obtenues le 12 mai 1886 par l’auteur, offrent un intérêt particulier : examinées à la loupe, les étincelles ont la forme de spirales irrégulières. Deux éclairs saisis à quelques minutes d'intervalle et fixés sur le même cliché, présentent cel aspect ; toutefois l'enroulement de leurs spires est de sens con- traire. L’écartement des spires est variable durant le trajet du nuage à terre; tantôt il dépasse plusieurs diamètres, tantôt il paraît moindre qu’un diamètre. M. é LA GLACIÈRE DE CHAUX-LES-PASSAvANT, par M. Le capitaine TROUILLET, p. d{. — TROIS TYPES NOUVEAUX D'HYGROMÈTRES A CONDENSATION, par M. Georges SIRE, p. 164. (Mémoires de la Soc. d’'Emulation du Doubs. Besancon, imprimerie Dodivers.) S 8 MÉTÉOROLOGIE CLIMATOLOGIE DE LA VILLE DE FÉCAMP, par M. MARCHAND. M. Marchand à commencé il y a plus de trente ans, dans la ville de Fécamp, une série météorologique continuée ensuite par son fils. Depuis la mort de son fils, M. Marchand a publié un volume autogra- phié que nous avons eu l’occasion d'apprécier ici. Un certain nombre de fautes s'étant glissées dans ce fascicule, la Société Hayraise d’é- tudes diverses a fait faire à ses frais l’impression de cet ouvrage. C'est ce nouveau volume de 153 pages que M. Marchand a adressé à M. le Ministre de l’Instruction publique avec une lettre du 21 juillet dernier. Nous n’avons rien à ajouter à ce que nous avons dit de ce très inté- ressant travail. | | ANALYSES ET ANNONCES. — MÉTÉOROLOGIE 721 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A SAINT-MARTIN DE HINx PRÈS BAYONNE, par M. CaRLIER. Année météorologique, 1886. Ces excellentes observations publiées en autographie par M. Carlier et ensuite dans les Annales du Bureau Central météorologique, sont la suite d’une série commencée il y a plus de vingt ans par leur auteur et que nous avons déjà appréciée ici. Ce sont, avec celles de M. Marchand, les meilleures que nous ayions en France et les plus importantes par leur durée. ACADÉMIE DES SCIENCES ET LETTRES DE MONTPELLIER, t. XI, 3° fasci- cule, 1885-86. — TRAVAUX DE LA COMMISSION MÉTÉOROLOGIQUE DE L'HÉRAULT. La Commission météorologique de l'Hérault, dont le président est M. Crova, a publié dans ce dernier volume la liste des travaux des années précédentes. On y trouve de nombreuses planches représen- tant les variations de tous les éléments météorologiques, y compris la radiation solaire enregistrée par les instruments imaginés par M. Crova et le nombre d’heures de soleil relevé sur l’Inscription _ Campbel. Nous trouvons une note de M. Houdaille, répétiteur à l’Ecole d’agri- culture de Montpellier, sur un pluviomètre enregistreur installé à cette Ecole et un tableau de quelques averses considérables. On remarque surtout l’averse du 11 octobre 1862 qui a duré sept heures et a fourni 233 millimètres d’eau. D’autres averses beaucoup plus courtes sont remarquables par la hauteur d’eau tombée dans un temps très court. Ainsi le 15 octobre 1861 il est tombé 95 millimètres d’eau en deux heures ; le 1° septembre 1884 une pluie de vingt-cinq minutes a fourni 25 millimètres d’eau. | M. Houdaille a publié aussi un mémoire spécial sur les pluies de . l’année 1885 à Montpellier. Il résulte de ce travail que le nombre de jours de pluie, c’est-à-dire ceux pendant lesquelsil est tombé un demi- ) nn P . ° : millimètre d’eau, moindre hauteur qu'accuse le pluviomètre, a atteint 96 c’est-à-dire à peu près le double du nombre moyen 49 admis pour Montpellier. Je ferai quelques réserves à propos de ce dernier nombre, les observations actuelles étant beaucoup mieux faites que par le passé, le nombre de jours de pluie inscrits annuellement sur les registres va en augmentant. Cette remarque est évidemment tout en faveur des excellentes observations de M. Houdaille. 722 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES En résumé, les volumes publiés par l'Académie des sciences de Montpellier sont à citer parmi ceux qui contiennent Fonte année les plus importants travaux de météorologie. SUR LA RÉPARTITION DES SAISONS EN ALGÉRIE, mémoire présenté au Congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne, en 1887, par le D' E.-L. BERTHERAND (d'Alger). $S 9 BOTANIQUE UNE LACUXNE DANS L'HISTOIRE DE LA SEXUALITÉ VÉGÉTALE, par M. D. CLos. (Mém. de l’Acad des sciences, incript. et belles-lettres de Toulouse, t. IX.) Rappelant que la sexualité végétale, énoncée vers la fin du xvr1° siècle, par Bobart, Millington, Grew et Jean Ray, fut surtout proclamée en 1694, par Camerarius, et bientôt après, par Burckhard et Morland, Geoffroy /e jeune (1711), Vaillant (1717), Linné (1731), M. Clos signale dans cet historique une HÉGNC RAD lacune, celle du nom de CHOPEUE l’ainé, dont le droit, à cet égard, est resté méconnu jusqu à ce jour. Cependant, M. Clos le prouve, Geoffroy l'ainé s'était clairement expliqué sur ce point dans une thèse à la date de 1704. M. Clos trouve, dans sa savante dissertation, l’occasion de jus- tifier Tournefort d’avoir nié l'existence des sexes dans les plantes. Remontant à l’origine c'es termes aujourd'hui usités bour dési- gner les différentes parties de l'appareil de la sexualité, M. D. Clos prouve que : Le mot EÉTAMINE (stamen) a été employé dès le xvre siècle par Césalpin, Tragus, de la Linaire, Ruellius, C. Gesner; Que le Ficer est le petiolus de Malpighi, le pediculus de Jun- gius, le stamen de Spigel, les queues ou filets de Vaillant, etc. ; ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 125 Que l’ANTHÈRE, terme substitué par Linné à l’apex de Camera- rius, etc., avait été désignée antérieurement sous ce nom par Camerarius et Rolfingius ; Le mot de POLLEN qu'Adanson attribue à Linné, avait été déjà employé par Ray, Camerarius, Burckhard, E. F. Geoffroy; PrsTiz (pistillum, pistile) est de Tournefort, des deux Vaillant, de Ferrari et de Marchant; Ovaire remonte à Leibnitz, Burckhardt, E. F. Geoffroy; Linné en fait le germen, repoussé par Ludwig qui revient à OVAIRE, qu'accepteront Adanson, Bonnet, Villard, etc., tandis que Gérard et À. L. de Jussieu reviendront à germen; STYLE (stylus) désigne pour les auteurs du xvir siècle tout le pistil (Spigel, Malpighi, Magnol, Ray); il parait n'avoir pas été bien distingué des autres parties avant Linné; STIGMATE, encore un terme dû à Linné; Enfin, ANDROGYNE, fleur androgyne ou hermaphrodite, est at- tribué à E. F. Geoffroy. Mirbel, détournant le terme, l’applique aux fleurs monoïques. C. LA THÉORIE DE L' ÉVOLUTION DU RÈGNE VÉGÉTAL, par M. LoMBARD- Dumas. (Bull. de la Soc. d’étude de Nimes, 14° année.) D'une dissertation à propos des Algues fossiles et de leur fossi- lisation en demi-relief, rapprochée des observations faites par MM. de Saporta et Marion, l’auteur conclut que la théorie de l’é- volution serait une vaine hypothèse si, dans les terrains les plus anciens, on recueillait à la fois des végétaux supérieurs et des cryptogames, si des dicotylédones avaient précédé l'ère des vé- gétaux gymnospermes ou leur avait été simultanée. — Ce qui a lieu cependant dans les formations les plus modernes, et même de nos jours! C. SUR L'ANATOMIE COMPARÉE DES CATYCANTHÉES, DES MÉLASTOMACÉES ET DES MYRTACÉES, par O. LiGnier. (Arch. bot. du Nord de la France, n°5 46, 47.) Entre les conclusions de l’auteur, trop étendues pour être rap- portées ici, nous relèverons la suivante : « Le parcours des fais- ceaux peut fournir des caractères familiaux très nets, mais à la 724 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES condition de ne le considérer que dans l'étendue d'un système foliaire, c'est-à-dire indépendamment des rapports qui s’éta- blissent, dans la tige, entre les systèmes foliaires successifs, car les rapports des faisceaux des systèmes foliaires successifs d’une tige varient d’une espèce à l’autre et parfois dans une même espèce. Ces rapports dépendent en effet de la symétrie de la tige, de la largeur de l'insertion des jeunes feuilles sous le point de végétation et de la rapidité avec laquelle se produit la différentiation. » | C. FAITS TÉRATOLOGIQUES SUIVIS D'OBSERVATIONS SUR QUELQUES PLANTES DE LA FLORE DU GARD, par M. l'abbé MaGneN. (Pull. de la Soc. d’études de Nimes, 14° année.) Les faits tératologiques signalés se rapportent à : Valeriana truncata, chloranthie; Ophrys Scolopax, lobe moyen du labelle verdâtre, et non brun, au sommet, sans tache brunâtre au centre: Scabiosa maritima, axe principal aplati, à verticilles de 4 feuilles, le supérieur donnant 8 axes secondaires; Scabiosa hybrida, la plupart des folioles du capitule sont développées en feuilles; Daucus silvestris, déformation de l’axe; Pellis perennis, hampe munie vers son milieu d’une petite feuille; Plantago lanceolata, feuilles élargies; Juniperus Oxycedrus, écailles supérieures des chatons femelles maigres et stériles, etc. C. LES VÉGÉTAUX UTILES DE L'AFRIQUE TROPICALE, par le professeur Ed. HecxeL. (Bull. de la Soc. de géogr. de Marseille, 1886.) Parmi les plantes utiles de l'Afrique australe, M. Ed. Heckel si- gnale: Le HouLe (Parkia biglobosa, Benth.), Légumineuse Mimosée dont les graines sont employées et connues sous le nom de Café du Soudan, et la pulpe qui entoure les graines, désignée sous les noms de nété, nedé, nitta, nedy, une boisson rafraichissante. L'analyse démontre l'existence en proportions notables : dans la graine, de corps gras solides, de matières albuminoïdes, de gomme et de sucre; dans la pulpe, de sucre (41 o/o!), de gomme, de principes albuminoïdes et d’un peu de corps gras. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 725 UN CHATAIGNIER COLOSSAI, par M. Ch. Jozy. (Journal de la Soc. nat. d'hortic. de France, t. IX.) Le châtaignier que signale aujourd'hui M. Ch. Joly, pour ne venir qu'aprüs le châtaignier de l'Etna ou des Cent cavaliers, est cependant un de ces monuments de la végétation qui devraient être vénérés, classés et conservés à l’égal des monuments histo- riques de l’architecture. Il se trouve à Madère, paroisse de Lampanario, à 23 kil. de Funchal. Sa hauteur atteint à 5o mètres; à 1 mètre du sol, son tronc mesure 11,60 de circonférence; au centre du tronc est une chambre carrée de 1",70 de large sur 2 mètres de haut; une porte y donne accès et elle présente, au sud, une fenêtre de 52 centi- mètres sur 37. L'arbre est en pleine végétation; son âge, que donneront un jour, dans bien longtemps, il faut l'espérer, les couches comptées à la base du tronc, est inconnu. C. UN PIED DE VIGNE EN CALIFORNIE, par M. Ch. Jouy. (Paris, impri- merie Rougier, rue Cassette.) M. Joly donne le dessin d’un pied de vigne existant à Montecito, près de Santa-Barbara, en Californie, qui couvrait un espace de dix miile pieds carrés et produisait annuellemeut de dix à douze mille livres de raisin. Ce pied, provenant des premières missions espagnoles, fut coupé et porté à l'Exposition universelle de Philadelphie en 1876. C. LES ESPÈCES DU GENRE Musa, par M. P. Sacor. {Journal de la Soc. nat. d'hortic. de France, t. IX.) M. Sagot, qui fit des séjours prolongés aux colonies comme membre du corps médical de la marine, consacre une longue étude au genre Musa (Bananier), qu’il considère dans ses diffé- rentes espèces pour lesquelles il propose les groupements qui lui paraissent les plus naturels. Le travail de M. Sagot contient des aperçus sur les qualités alimentaires ou ornementales d’un cer- tain nombre d'espèces. C. 126 . REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LE GLYCERIA BORRERI À CHERBOURG, par M. Aug. LE Jours. (Pull. de la Soc. linnéenne de Normandie, 4° série, 1° volume.) M. Le Jolis trace avec détails l’histoire de cette espèce, trouvée par lui à Cherbourg, et successivement attribuée aux Glyceria maritima, G&. conferta, G. convoluta, G. procumbers. La note de M. Le Jolis élucide complètement le sujet, qui avait embarrassé ou même induit en erreur Duval-Jouve, Fries, Lebel, J. Gay, Grenier et Godron, de Brébisson, etc., et sur lequel M. Crépin a jeté une vive lumière. C. GLANES BOTANIQUES. NOTICE SUR DIVERSES PLANTES A AJOUTER A LA FLORE DU GARD, par M. l'abbé J. MAGNEN. (Mémoires de l’Acad. de Nimes, t. VIIL.) Le nombre des notices aujourd’hui publiées est de six; c’est une suite à celles éditées dans les Mémoires de l’Académie de Nimes, années 1878, 1882 et 1883. La première se rapporte à des variétés (Scleranthus annuus biennis, Lythrum Saliraria alternifolium, Veronica arvensis polyan- thos, Alopenerus agrestis asper, etc.) La seconde notice fait connaître deux hybrides nouveaux, Verba- scum Blattario-sinuatum et V.sinuato-Thapsus pour la flore du Gard. La troisième fournit d’utiles éléments pour la revision des genres Viola, Echium et Salvia. La quatrième est la nomenclature raisonnée d’espèces nouvelles (Fœniculum piperatum, Carex Mairi, Asplenium viride, etc.), pour la flore du Gard. La cinquième esi consacrée à trois plantes exotiques (Linuim corymbiferum, Ambroia tenuifolia, Narcissus subalbidus) plus ou moins naturalisées dans le Gard. Enfin la sixième note est consacrée au Carex sempervirens var. Schkuhriana. C. PRINCIPALES HERBORISATIONS FAITES EN 1886 AUX ENVIRONS DE BourGEs, sous la direction de M. LEGRAND. (Mémoires de la Soc. historique, littéraire, artistique et scientifique du Cher, 4e série, IIIe volume.) Heureusement placé, par ses fonctions d'agent voyer en chef ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 127 du département, pour se livrer à des observations sur la flore locale, M. Legrand signale aujourd’huiles plantes recueillies dans les trois localités suivantes : 1° Bords de l'Allier, du Guétin au Bec-d’Allier : Scrofularia canina, Crepis pulchra, Centaurea maculosa et C. solstitialis, Trifolium elegans, Lathyrus Nissolia, Isnardia palustris, Marsilea quadrifolia, ete. 20 Sainte-Solange, marais de Rians : Petasites vulgaris, Micro- pus erectus, Inula Helenium, Myagrum perfoliatum, Buplevrum protractum, Narcissus poeticus, Orchis palustris, Potamogeton Hor- nemanni, etc. 3° Sainte-Thorette, forêt de Montmoreau : Brunella grandiflora, Linaria prætermissa, Stachys Heraclea, Pimpinella magna, Falcaria Rivini, Peucedanum cervaria, Xeranthemum cylindraceum, Phy- teuma orbiculare, Cytisus supinus, Carduncellus mitissimus, Teu- crium montanum, Hypochæris maculata, plantes qui indiquent suf- fisamment que le terrain est ici de nature calcaire. C. FLORE DE L’ARRONDISSEMENT DE SEMUR, par M. Lacuor. (Bull. de la Soc. des sciences historiques et naturelles de Semur, année 1886.) La portion de la flore de Semur que publie le Bulletin de l’année 1886 prend les dicotylédones calyciflores aux rosacées et s'arrête après les saxifragées. Un bon nombre d'espèces monta- gnardes font partie, comme on pouvait s’y attendre, de la florule de Semur; telles sont : Amelanchier vulgaris, Sorbus Aria, Epilo- bium Rosmarionifolium, Ptychotis heterophylla, Carum Carvi, Pimpinella magna, Libanotis montana, Peucedanum Cervaria, Laserpitium latifolium, Ribes alpinum, Chrysosplenium alternifo- lium et C. oppositifolium. | C. SUR LA FLORE PLIOCÈNE DU Monre-Mario, par MM. BLricxer et Fuicxe. (Bull. de la Soc. des sciences de Nancy, t. VIIL.) Les dicotylédones observées dans le pliocène du Monte-Mario sont: fraxinus Ornus, l’une des espèces actuelles les plus com- munes parmi les végétaux ligneux des stations inférieures de presque toute l'Italie; Zaurus canariensis, qui ne fait plus partie de 728 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES la flore actuelle de l'Italie; U{mus Cocchi, identique à celui signalé par Gaudin dans le pliocène toscan; Quercus Ilex, var. græca, Quercus Tozza, Populus alba, c'est notre Ypréau ou Blanc de Hollande. | Les monocotylédones ont fourni un Cyperus, sans doute le C, anconianus de Gaudin. Les acotylédones enfin comptent deux champignons : Phaci- dium coronatum, observé sur une feuille de chêne, et 2. Populi, espèce nouvelle qui s'était développée sur les feuilles fossiles de l’Ypréau. Une planche est consacrée aux fossiles de Monte-Mario. C. FLORULE D'INDRE-ET-LOIRE : LA RÉGION DES EÉTANGS, par M. le Dr BarnsBy. (Société régionale de Pharmacie du centre, fascicule 14, Tours.) M. Barnsby signale dans les cantons de Neuillé-Pont-Pierre et de Château-la-Vallière qu'il a explorés dans une herborisation publique avec les élèves de l'Ecole de médecine et de pharmacie de Tours, entre beaucoup d’autres espèces les suivantes : Paris, Adoxa, Symphytum tuberosum, Isopyrum thalectroides, Dianthus deltoides, dans les bois de Bel-Air ct de la Ribellerie ; Gymnadenia viridis, Cirsium bulbosum, (rentiana pneumonanthe, autour de l'étang de Jumeau ; Linaria Pelliceriana, Erica scoparia, Carex tomentosa, Narcissus poeticus, bois et environs de l'étang de Beaufus ; Polystichum Thelypteris, Aconitum Napellus, Menyan- thes trifoliata, Pedicularis palustris, Anagallis tenella, Erica tetra- lix, Carum verticillatum, Drosera rotundifolia, D. intermedia, Pinquicula vulgaris, Lobelia urens, Nardus stricta, etc. Une fois de plus, on peut faire cette remarque que les espèces alpestres Aconitum Napellus, Drosera, Parnassia, Nardus stricta, etc., affectionnent dans les pays de plaines lesstations tourbeuses. Ce PLANTES NOUVELLES OU RARES DU VAR, par M. A. ALBERT. (Bull. de la Soc. d’études de Draguignan, À. XV.) Dans la liste, très étendue, des espèces signalées par M. A. Albert, on compte : Dans les corolliflores, plantes admises aujourd’hui comme ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE : 1920 occupant le haut de la série végétale : Androsace Chaixi et À. Maxima, Stirax officinale, Fraxinus oxyphylla rostrata, Gentiana lutea et G. verna alata, Convolvulus siculus, Cerinthe minor, Lithos- permum incrassatum, Myosotis alpestre et M. Alberti, Cynoglossum montanum, Belladone, Æ'uphrasia alpina et £. cebennense, Melam- pyrum nemorosum, Orobanche Ritro et O. columbaria, Lavandula spica latifolia, Salvia æthiopica et S. verticillata,, Lamium longi- florum, Acanthus mollis, Armeria alpina, Globularia cordifolia ; mé- lange, on le voit, de la flore alpestre et dela flore méditerranéenne. C’est encore un mélange de plantes de montagnes et des plaines de Provence que l’on trouve dans la portion du catalogue afférente aux calyciflores et dialypétales, ainsi qu'aux Monocotylédones. Parmi les premières on peut citer : Æosa alpina et À. rubrifolia, Alchemilla alpina et À. montana, Epilobium rosmarinifolium, Sedum arachnoïdeum, Saxifraga Aizoon et S. muscoides, Adenos- tyles alpina, etc. Parmi les secondes on compte: Salsola Tragqus, Euphorbia dendroides et E. Pithyusa, Scilla italica, Ruscus hypo- glossum, Imperata cylindrica, Sporolobus pungens, Hordeum mari- timum, etc. Mentionnons dans les cryptogames vasculaires : Selaginella denticulata, Equisetum ramosum, Asplenium Halleri et A. Petrar- chæ. PALMIERS CULTIVÉS DANS LES ALPES-MARITIMES, par M. FoRCKkEzL. (Bull. de la Soc. centrale d'agriculture des Alpes-Maritimes, 27° année.) Il y à peu d'années on ne cultivait encore dans les Alpes- Maritimes que le Chamærops humilis et le dattier ordinaire, Phœnia dactylifera ; aujourd’hui on trouve, seulement dans les Palmiers à feuilles pennées, les espèces suivantes : Archontophenix Alexandræ, espèce assez résistante au froid, mais à feuillage délicat, souffrant des coups de vent ; Areca Baueri ; Areca sapida ; Chamædorea Ernesti-Augusta, demande l'ombre et redoute le vent des bords de la mer ; Les Cocos australis ; C. Bonneti ; C. Blumenbavii ; C. campestris ; C. Gardnerü, très élégant et rnstique ; C. flexuosa ; C. plumosa ; C. Romanzoftiana ; C. Wedelliana, aime l'ombre ; €. Yatai; C. 730 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES coronata ; C. mikaniana. On sait que les célèbres et utiles choux- palmistes, ne sont autre chose que le bourgeon terminal des Cocos australis, Yutari et flexuosa. C. PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES A RECHERCHER DANS LE DÉPAR- TEMENT DU GARD, par M. l'abbé MaGxEN. (Pull. de la Soc. d’études de Nimes, 14° année.) Il s’agit d’une publication nouvelle, en vue de laquelle M. Magnen sollicite le concours de tous. Dès aujourd'hui il signale un assez srand nombre de plantes, entre lesquelles on remarque : Glaucium corniculatum, Raphanus Landra, Stellaria Cupaniana, Hypericum Desetangsü, Cerastium Lamottei, Triticum Roux, ete. C. LES LUPINS DE LA FLORE DU GARD, par le D: B. MARTIN. (Bull. de la Soc. d'études de Nimes, 14° année. Au Lupinus angustifolius, le seul connu de De Pouzolz, il faut ajouter le C. reticulatus, découvert par M. Barrandon dans les bois qui avoisinent le pont du Gard. (be ACACIAS CULTIVÉS EN FRANCE DANS LA RÉGION DE L'OLIVIER, par le D' Sauvace. (Bull. de la Soc. centrale d’'agricult. des Alpes- Maritimes, 27° année.) Les espèces le plus cultivées de Cannes à Menton, sont : Acacia longifolia, recherché comme les À. cultriformis, dealbata, verticillata, pour la précocité de sa floraison, utilisée dans les batailles de fleurs ; A. melcnoxylon ; A. pycnantha, stenophylla, glaucosum, lineata et linifolia, recherchés tous deux pour bouquets de fleurs coupées, À. salicina, À. exsudans, À. decipiens, À. pra- vissima, À. glanoptera, A. dealbata, À. Farnesiana var. odora- tissima, A. lophanta, À. Julibrizzin, A. horrida, ete. C. REVUE BRYOLOGIQUE, 14° année, n°% 1,2, 4. (Paris, Savy, libraire.) Le n° 1, donne les articles suivants : Mousses récoltées à Jer- ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE DSi sey et Guernesey, par J. Cardot; Énumération des Muscinées récoltées par le D' Delamare, à l’île Miquelon (Amérique septen- trionale) ; Énumération des mousses, par MM. F. Renauld et J. Cardot; Notes bryologiques sur Amélie-les-Bains et ses énvirons, par M. H. Duterte; Études sur le péristome des mousses (suite, par M. Philibert ; Mousses et hépatiques nouvelles de l'Algérie, par M. S. Trabot; Note sur le Aiella Battandieri, par M. V. Schiffner ; Le #ossombronia corbulaeformis n'est qu'un Peia- lophyllum et le Pryum leptostomum est la plante fertile du PB. concinnatum. Le n° 2 a pour sommaire : De planta mascula Pleurozyae pur- pureæ, par M. S.-0. Lindberg; Mepaticae novae lusitanicae, par M. F.-0. Lindberg; Midymodon subalpinum, par M. Cardot ; Bryum naviculare, par M. Cardot; Bryum corbieri, par M. Phi- libert; Catalogue des Muscinées du mont Dore, par MM. Ber- thoumieu et Du Buysson. On relève dans le n° 4 (le n° 3, non parvenu à la rédaction : La fructification du Grimimia Hartmanni, par M. Philibert ; Con- tributions à la flore bryologique de la Grèce, par M. Kindbers ; Bryum labradorense, par M. Philibert ; Wuscr exotici, détermina- tions de Muller et de Stephani, récoltes de Savès et de Balansa à Nouméa et au mont Astro (Nouvelle Calédonie), ainsi qu’au Paraguay (Brésil) ; l'Ortotrichum Rogeri Brid., par M. Venturi. C. DESTRUCTION DE LA MOUSSE DANS LES PRAIRIES, par MM. Lamgix et MARGUERITE DELACHARLONY. (Revue horticole, 1887.) Le procédé consiste à répandre sur les prés de 200 à 300 kil. de sulfate de fer par hectare, ce qui n'occasionne qu’une dépense de 15 à 20 francs. On doit remarquer que le sulfate de fer, déjà conseillé contre la cuscute, est cependant, en thèse générale, l'un des agents les plus favorables à la végétation. C. NOTICE SUR DEUX MUCÉDINÉES NOUVELLES, par M. Bouprer. (ÆRevue mycologique, n° 36.) Les deux nouvelles Mucédinées sont dénommées par M. Boudier Îsaria cuneispora et Stilbium viridipes. 132 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L'auteur, en observant le l'orrubiella aranicida, précédemment découvert par lui sur des araignées trouvées mortes entre des dé- bris de bois, a vu celui-ci faire place à l’/saria, lequel en serait l’état conidial : le nom du nouveau champignon est tiré de la forme en cone (allongé) de ses spores. Voisin des Graphium, le Stilbium viridipes est remarquable par son pédicule d’un beau vert portant un capitule blanc formé par l’agglomération de filaments rameux dont chaque ramule se termine par des spores très petites à deux sporidioles. + C. DE L'EFFET PERNICIEUX DES CHAMPIGNONS SUR LES ARBRES ET LES Bois, par M. Bounier. (Bull. de la Soc. d'hortic. de Senlis.) Chacun a pu remarquer les effets nuisibles de champignons sur les arbres des jardins et des bois. M. Boudier conseille, pour ar- rêter le mal, d'enlever le champignon avec une partie de l'écorce ou même du bois sur lequel il a poussé, puis de recouvrir la plaie de goudron. Pour les bois morts destinés à l’industrie, le mieux est de les imprégner d’une solution de sulfate de cuivre, pratique toujours suivie pour les traverses des chemins de fer, les échalas des vignes, etc. | | C. ÉTUDES BIOLOGIQUES SUR LES CHAMPIGNONS, par le Dr Paul VUILLEMIN. (Bull. de la Soc. des sciences de Nancy, t. VIT.) Les études biologiques sur les champignons sont une œuvre considérable, dont l’auteur tire cette conclusion générale: les appareils conidiaux à spores simplement disséminatrices ou à spores conservatrices peuvent fournir de bons caractères spéci- fiques pour distinguer les types dont l’évolution est connue; mais leur forme, liée essentiellement à l’adaptation, nous renseigne mieux sur l'habitat et le genre de vie d’un type nouveau que sur ses affinités. C. NOUVEAUX FRAGMENTS MYCOLOGIQUES. HERBORISATIONS MYCOLOGIQUES AUX ENVIRONS DE SAINTES, par Paul BRUNEAU. (Soc. des Sc. nat. de la Charente-Inférieure, annales de 1886.) Dans la longue liste de champignons trouvés par M. Bruneau, ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 733 on compte: 0 Agaricus, 3 Coprinus, 3 Bolbitius, À Hygrophorus, 5 Lactarius, 15 Russula, 3 Cantharellus, 13 Marusmius, 5 Leurzites, 8 Boletus, et jusqu'à 20 Polyporus, 6 Corticium, 4 Clavaria, 3 Pis- tillaria, 3 Unimula, 3 Erysiphe, 5 Sphaerella, 3 Diaporthe et autant de Didymosphaeria, 5 Plæospora, 6 Phyllachora, 3 Gibberella et 3 Lophiostoma, À Lophodermium, plus un assez grand nombre de genres (Acrospermum, Colpoma, Hypoderma, Nyctalis, Didymella, Hercospora, Massariella, etc.), chacun ne comptant qu’une ou deux espèces). C. LA ROUILLE DES. CHAMPIGNONS DE COUCHE, par M. F. SARRaAZIN. (Bull. de la Soc. d’'horticulture de Senlis, 12° volume.) C'est un petit champignon parasite, le Fusarium Agarici Rou- meg, qui détermine la maladie des champignons de couche connue sous le nom de rouille. L’humidité étant la cause de l’ap- parition de la rouille, le remède consisterait en l’aération des champignonières. ; LES CHANTERELLES ET LES MARASMIUS DE LA PROVENCE, par M. RÉGuis. (Revue horticole, août 1887.) L'auteur estime que la Provence ne compte que sept Chante- relles, sur les trente de la flore française ; ce sontles Cantharellus aurantiacus cibartus (aliment partout recherché) carbonarius, cine- reus, tubaeformis et infundibuli formis. Les Marasmius, ou champignons maigres ; sur une cinquantaine d'espèces françaises, la Provence en compte quinze, savoir : Marasmius urens el porreus, usitées comme assaisonnement : M. amudelphus, androsaceus, candidus, epiphyllus, graminum, Johannae, globularis, impudicus, oreoides, plancus, rotula, ter- ginus. SUR LA CULTURE DE LA TRUFFE, par M. Kierer. (Bull. de la Soc. d'agriculture de France, 1887.) M. Kiefer, voulant hâter la production truffière, qui, par semis de glands, se fait attendre de six à douze ans, suivant soins el climats, a mis en culture les clairières et bordures des forêts, par REVUE DES TRAV. SCIENT., — T. VII, n° 11. 541 734 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES défrichement et apport de terre de truffières (contenant néces- sairement des spores et mycelium de truffes). Dans ces conditions, des truffes ont apparu dès la deuxième année. C. LA ROUILLE Du BLÉ, par M. Max Cornu. (Bull. de la Soc. nationale d'agriculture, t. XLVIT.) À la suite de graves dommages causés à divers champs de blé, il y a deux ans, à Mormant, plus récemment aux environs de Milly, par le Puccinia graminis provenant, par métamorphose, de lÆcidium Berberidis, la Société nationale d'agriculture a émis le vœu que l’Epine-Vinette soit comprise dans le nombre des plantes nuisibles (Gui, Cuscute, etc.), dont une loi soumise en ce moment au Sénat ordonne la destruction. On comprend que si la destruction de l’Epine-Vinette cultivée comme espèce ornementale ou à former des haies, ne présente pas de grandes difficultés, en serait-il de même de la plante qui croît spontanément dans la plupart de nos départements montagneux, où ses fruits sont recueillis pour faire des confi- tures. Il paraît d’ailleurs acquis que les haies d’Epine-Vinette, soumises à la taille, ne portent que bien rarement l’Æcidium. LA VÉGÉTATION LYONNAISE, par le D' Ant. MAGnIN, professeur à la Faculté des Sciences de Besançon. Rapport par M. CHATIN. Cetouvrage considérable (grand in-8 de xvi-520 pageset7 cartes), est le résumé d'observations et d’explorations suivies durant plus de vingt années. Il donne le tableau complet de la végétation de la partie moyenne du bassin du Rhône étudiée aux divers points de vue suivants. 1° Topographie, géologie et végétation des diverses régions se- condaires géographiques dont se compose la région lyonnaise; 2° Analogies et contrastes présentés par ces diverses végétations et caractérisant les régions secondaires botaniques établies par l’auteur; 3° Influence des milieux, climat et sol, sur la distribution géo- graphique des végétaux dans ces régions secondaires; : 4° Modifications de la Flore dans les temps géologiques et de- puis la période historique (flore naturalisée et flore adventive). ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 185 M. Magnin a enchaïné ces quatre parties de l'ouvrage d’une manière logique. I. — La description topographique, géologique et botanique des régions secondaires, Lyonnais, Beaujolais, mont d'Or, Dombes et Bas-Dauphiné, qui entourent Lyon, est traitée d’une facon aussi détaillée que savante : les chaînes et leurs contreforts, les vallées, les coteaux, d'orientations diverses et leurs productions plus ou moins montagneuses, tant dans la région bressane que dans les avancées dauphinoises sont étudiés en eux-mêmes et au point de vue de l'influence que la nature du sol et celle du climat peuvent exercer sur la végétation. Là est la base solide qui supporte tout le reste de l'ouvrage; c’est elle qui présente les faits sur lesquelles on s'appuie dans les deux parties suivantes. Les documents et renseignements nombreux qu'elle renferme, proviennent du dé- pouillement des flores, des comptes rendus d’'herborisations, et très souvent d'explorations spécialement accomplies en vue du présent ouvrage; et si l’auteur ne peut affirmer avoir vu sur place toutes les espèces citées, du moins a-t-il parcouru, à plusieurs reprises, toutes les stations dont il décrit le sol et la végétation. IT. — La comparaison des végétations étudiées géographiquement dans le premier chapitre amène M. Magnin à signaler les analogies et les contrastes que les.diverses régions présentent entre elles. Il fait ressortir tout d'abord les contrastes en grand qu'on ob- serve entre les montagnes et les plateaux du Lyonnais et du Beau- Jolais et ceux du Rhône et dela Saône; entre ces mêmes coteaux et les bas plateaux de la Dombes et des terres froides, enfin, entre le mont d'Or lyonnais et les plateaux qui l'entourent. M. Magnin montre ensuite les analogies qui existent, au con- traire, entre plusieurs parties de ces régions, et conclut qu'on doit établir dans la grande région lyonnaise quatre régions bota- niques secondaires, Savoir : 1° Région des coteaux du Rhône et de la Saône; 2° Région calcaire du mont d'Or, de la Chassagne et d'Oncin; 3° Région du Beaujolais et du Lyonnais granitique ; 4° Région de la Dombes d'étangs. M. Magnin établit nettement que ces quat’e régions sont ellec- mêmes comparables deux à deux, — les coteaux calcaires avec le mont d'Or, — le Lyonnais et le Beaujolais avec la Dombes, — et que leur végétation présente des analogies évidentes et remar- quables, les deux premières avec le Dauphiné calcaire et le Jura 736 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES méridional, les deux autres avec le Forez, la Bresse et les terres froides. Je dois faire remarquer que ces conclusions ont été admises en dehors de toutes conceptions théoriques préconçues sur la nature du sol, etc., et seulement d’après la comparaison des éléments constitutifs des différents tapis végétaux. III. — Dans la partie consacrée à l'influence des milieux sur la distribution géographique des végétaux, M. Magnin étudie succes- sivement le climat et le sol. Le climat est considéré dans ses principaux éléments, tempé- ratures et pluies, les observations manquant d’ailleurs pour les autres éléments (lumière, etc.). Résumant les observations faites à Lyon et dans quelques villes (Bourg, Saint-Etienne, etc.), l’auteur a pu préciser la caractéris- tique du climat lyonnais et indiquer les rapports et les diffé- rences qu'il présente avec le climat rhodanien ; les modifications locales s’accentuent surtout lorsqu'on se dirige vers les monts du Beaujolais, la Dombes et les terres froides. L'influence de la température étudiée d’après les moyennes annuelles et mensuelles, se traduit par la présence, dans la région lyonnaise, de nombreuses plantes de la flore australe de la France, cantonnées ici dans des expositions privilégiées; d'autre part l'abondance des pluies dans la Dombes d’étangs et sur les monts Beaujolais explique, par des modifications de climat tenant surtout à l’abaissement de la température déterminé par la pro- duction de vapeurs d’eau, la présence d'espèces montagnardes ou même subalpines à des altitudes relativement basses. L'auteur, faisant masse de ses propres observations et de celles de Lecocq, De Candolle, Martin, Grisebach et Christ, répartit les espèces lyonnaises en triviales, subalpines, occidentales, méditerra- néennes, endémiques et disjointes. L'étude des modifications du climat et de la végétation sous l'influence de l'exposition et de l'altitude conduit M. Magnin à reconnaitre dans la région Iyonnaise, principalement dans les monts du Beaujolais les trois zones (altitudinales) de végétation suivantes : 1° Zone inférieure, comprise entre 170 et 600 mètres, caracté- risée par la culture de la vigne et subdivisée en sous-zone des vallées et des coteaux, à flore nettement méridionale ; « 2° Zone moyenne de 600 à 950 mètres (1000 mètres au plus); ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 737 caractérisée par le Pin sylvestre et une florule essentiellement montagnarde; 3° Zone supérieure. Elle commence à 950 mètres; très limitée dans la région, on la reconnait à la présence du Sapin et à sa florule généralement subalpine. Chacune de ces zones est étudiée en détail par M. Magnin aux points de vue de la climatologie, de la botanique et des cultures. Mais c’est l'influence du sol sur la végétation qui est traitée de la facon la plus complète ; une vingtaine de pages sont d’abord consacrées à l'étude physique et chimique de tous les terrains géologiques et de toutes les terres qu'on rencontre dans la région. L'auteur, qui s'est livré personnellement à beaucoup d'analyses, met en outre à contribution un grand nombre de travaux spéciaux. Il insiste particulièrement sur les points suivants: a) La fréquence des minéraux susceptibles de donner de la chaux dans les roches silicatées de la région lyonnaise ; b) La présence, d'autre part, et par une sorte de compensation, de la silice dans certains étages calcaires ; c) La composition, extrêmement variable au point de vue de leur teneur en silice et en calcaire, des terrains de transport. Reprenant la division en régions botaniques (secondaires) établie dans la deuxième partie de l'ouvrage exclusivement d’après les caractères de la végétation et appliquant les résultats fournis par l'étude précédente de la composition des sols, l’auteur établit de la facon la plus certaine que les analogies et les contrastes. de végétation qui ont servi à caractériser ces régions sont exclusive- ment dus aux différences dans la composition chimique du sol et qu'on peut, en conséquence, les grouper en : Régions siliceuses (à flore calcifuge) ; Lyonnais et Beaujolais granitiques, Dombes d'étangs, terres froides, etc. Régions calcaires (à flore calcicole et mixte) : mont d'Or, Beau- jolais calcaire, coteaux du Rhône et de la Saône, etc. Chacune de ces régions est étudiée dans ses limites et divisions, variations de composition du sol, végétation, etc. Je signalerai tout spécialement les deux émmérations établies par l’auteur, des plantes caractéristiques des régions de la silice et du calcaire, énumération dans laquelle figurent toutes les espèces reconnues préférentes, par les phytostaticiens les plus autorisés et classées d’après leur plus ou moins grande adhérence à un sol déterminé, le tout justifié par la citation des stations, des sols, des observations et le renvoi aux sources consultées. J'ajoute que 738 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES les paragraphes concernant certaines plantes (Bruyère, Bois, Châtaignier, Sarothamne, Orchidées, Fougères, etc.), constituent de véritables chapitres monographiques. Mais dans ces régions dont l’ensemble de la végétation est mani- festement calcicole ou calcifuge, on peut observer exceptionnel- lement des plantes dont la présence cause tout d’abord de l'étonnement au botaniste, étant données leurs préférences abso- lues. M. Magnin étudie avec soin ces modifications locales du tapis végétal; présence de plantes calcicoles sur les gneiss, les schistes, les diluvium siliceux, parfois sur les porphyres et les basaltes ; présence de plantes silicales dans les régions cal- caires. Pour ce dernier cas en particulier, l’auteur en voit l’expli- cation dans la présence : 1° De terrains de transport siliceux (erratique, glaciaire, etc.), superposés aux formations calcaires de la région ; 29 D’assises siliceuses assez fréquentes dans certains étages cal- caires, notamment dans les terrains crétacés, l’oxfordien, le bajocien ; 3° De terres siliceuses superficielles restant après l'épuisement, par les pluies, du calcaire faisant partie de couches mixtes cal- careo-siliceuses ; 4° De sols riches en matières organiques, provenant de l’humus des forêts ou de tourbières #. Toutes ces indications reposent, non sur des hypothèses, mais sur des constatations précises, avec indication des localités et renvoi à l’analyse du sol. L'auteur signale encore les contrastes en petit présentés par la végétation des alluvions anciennes des coteaux du Rhône, notam- ment des poudingues, et les explique aussi par des variations parallèles dans la composition chimique du substratum. Toutes ces observations sont complétées par la discussion de quelques points de la théorie de Thurmann, trouvée complètement en défaut pour la région lyonnaise, notamment dans les cas sui- vants : 1° Une partie des plantes indiquées par Thurmann comme pré- férant les sols dysgéogènes, se retrouve dans les terrains meubles, mais calcaires, des environs de Lyon ; 2° Les groupes d’espèces établis d’après les théories de Thur- 1. M. Magnin a traité spécialement ce point, très intéressant pour la géo- graphie botanique, dans une communication à l’Académie des sciences, t. CIII, 1886. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 7139 mann ne correspondent pas à la composition du tapis végétal des diverses régions du Lyonnais ; 3° La flore des calcaires n'est pas exclusivement xérophile, etc. Cette partie de l'ouvrage se termine par l'étude de la florule méridionale dont des représentants nombreux caractérisent l’ensemble de la végétation lyonnaise et notamment quelques stations privilégiées. L'auteur admet comme causes de cette extension de la végétation du midi de la France, les influences réunies des climats rhodaniens et lyonnais, des expositions de la vallée du Rhône, enfin de la nature du sol. L'influence spéciale des sols calcaires a donné occasion à M. Magnin, de rechercher l'influence du sol sur la température des sources et de donner un tableau intéressant de cette température, suivant que les roches sont calcaires ou siliceuses. 4° Après avoir étudié les modifications de la végétation du Lyonnais dans l’espace, l’auteur les étudie dans le temps : c’est l'objet de la dernière partie du grand ouvrage dont nous avions à présenter l'analyse au Comité. Une série de tableaux sommaires des végétations aux princi- pales époques géologiques qui ont laissé des traces dans la région précède l'examen très détaillé des modifications survenues dans la flore du Lyonnais depuis la période historique : nous signalerons particulièrement l’histoire de toutes les espèces naturalisées ou adventices observées jusqu'à ce jour et parmi les causes des modifications constatées, l'étude des variations du climat, des déboisements, etc., pour lesquelles sont apportés une série de faits nouveaux. Nous terminons en disant que sept grandes cartes, dont six en couleur, représentent graphiquement les données les plus inté- ressantes de l’ouvrage. La carte n° 1, est une carte d'ensemble. La carte n° 2, marque les limites des régions botaniques. La carte n° 3, montre l'influence de l'altitude et de l'exposition. La carte n° 4, donne la distribution de la vigne et des princi- paux cépages. La carte n° 5, indique l’extension de la flore méridionale, et la carte n° 6, celle de la flore occidentale. Enfin sur la carte n° 7, consacrée à la nature du sol, l'au- teur distingue les roches en place et les terrains de trans- port, qu'il subdivise suivant qu'ils sont calcaires, siliceux ou mixtes. 740 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Le Comité voit, par cette analyse sommaire, l'importance de l’œuvre de M. Magnin. C. S10 CHIMIE SUR LE DÉPLACEMENT DE L’AMMONIAQUE PAR LES AUTRES BASES ET SUR SON DOSAGE, par MM. BERTHELOT et ANDRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITT, p. 184.) L'étude du dosage de l’ammoniaque, qui à soulevé entre les auteurs et M. Schlæsing une intéressante discussion, les a conduits à préciser par de nouvelles expériences et observations les conditions du déplacement de cet alcali par d’autres bases, et en particulier par des terres alcalines, chaux et magnésie. Les auteurs pensent avoir démontré que h magnésie est incapable dans certains cas de déplacer complètement l’ammoniaque, même à 100° et après plusieurs heures d’ébullition. On ne peut d’après eux arriver à des résultats absolus qu’en employant la chaux sodée au rouge. L’hydrate de chaux lui-même est insuffisant à 100° dans le cas du phosphate ammoniaco-magnésien. L’hydrate de soude seul est tout à fait efficace à 100°, car à froid son action se prolonge presque indéfiniment. Les auteurs ont essayé l’action sur le phosphate ammoniaco-magné- sien à 1000, et constatent qu'au bout d’une heure d’ébullition le dégagement de l’ammoniaque est complet. À froid au contraire ils ont vu l’action se prolonger pendant treize jours sans cependant arriver au bout de ce temps à dégager la totalité de l’ammoniaque. Sur ce même sel, la chaux à 1000 ne suffit pas et dégage à peine les 2/3 de l’azote total. La magnésie ne déplace presque pas l’ammoniaque dans ces condi- tions, et quand on essaie de compléter l’action en ajoutant à la magnésie de la soude pure, l’action ne peut arriver à dégager la tota- lité de l’ammoniaque. Pour le chlorhydrate d’ammoniaque, la soude à chaud réussit bien, à froid l’action n’est pas absolument complète. La chaux et la magnésie se montrent d’après les auteurs manifes- tement insuffisantes. Les chlorures doubles d’ammonium et de DE ET mme ur Va Un Un nl pe Ut +. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 741 magnésium, de zinc et d’ammonium, résistent également à l’action de la magnésie. Les auteurs considèrent donc le procédé à la magné- sie pour le dosage de l’ammoniaque dans les sels comme absolument mauvais. AG SUR LE DOSAGE DE L'AMMONIAQUE, par M. Th. ScHLœæsING. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITE, p. 227.) L'auteur a été effrayé par les conclusions de la note précédente de MM. Berthelot et André qu rejettent absolument le procédé classique de Boussingault. S'il devait en être ainsi en effet, la perturbation apportée dans les transactions commerciales serait énorme, et des travaux scientifiques importants se trouveraient considérablement atteints. M. Schlæsing, avant d’admettre une pareille anarchie dans les résultats acquis, a cru devoir répéter à nouveau toutes les expé- riences de Boussingault et celles de ses savants contradicteurs, et il arrive à des résultats diamétralement opposés à ceux de MM. Berthelot et André. La question est trop importante pour ne pas donner ici les résultats de M. Schlæsing qu’il est permis de considérer comme définitifs, étant donné la haute autorité de leur auteur. 1° Chlorhydrate d’ammoniaque : 1o0tt d’une solution diluée dans 5oo€° d’eau sont additionnés de 2 orammes de magnésie. Ammoniaque trouvée 22M87,91, calculée 22Mm8r,92. 20 Même expérience avec de la magnésie dépourvue de toute impu- ÉÈLE: Ammoniaque trouvée 23"5",01, calculée 22"8r,92. La distillation n’a pas duré plus de quarante minutes. 39 Au lieu de magnésie on emploie du carbonate de chaux pur. Ammoniaque trouvée 22"8r,96, calculée 228,90. Un grand excès de chlorure de magnésium retarde le dégagement d’ammoniaque, mais l’exactitude du dosage n’en souffre nullement, car en présence de 275",5 de chlorure magnésien on a trouvé au bout de une heure et quart d’ébullition 22"5,82 d’ammoniaque au lieu de 228,92, il en est de même du chlorure de calcium. Phosphate ammoniaco magnésien. Boussingault a montré depuis longtemps que le phosphate ammo- niaco magnésien n’abandonne pas toute son ammoniaque sous l’action dela chaux même dans un liquide bouillant, mais il a montré que 742 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES le déplacement est complet quand la chaux a été versée dans une dis- solution du phosphate, il en est de même, affirme M. Schlæsing, pour la magnésie. Il faut observer dans ces expériences une précaution essentielle recommandée par Boussingault au sujet de l’acide carbonique, cet acide n’est pas retenu par la magnésie, et par conséquent il ne faut procéder au titrage de la solution qu'après l’avoir soigneusement chassé. A. C. SUR LE DÉPLACEMENT DE L’AMMONIAQUE PAR LES AUTRES BASES ET SUR SON DOSAGE DANS LES TERRES, par MM. BERTHELOT et ANDRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITE, p. 299.) Les auteurs précisent les faits qu’ils ont annoncés dans une note précédente, mais ne contestent pas les expériences de M. Schlæsing qui sont parfaitement exactes, ils pensent seulement que le procédé à la chaux sodée est préférable pour l'azote total, ce qui est connu, et que le titrage en solution acide comme le propose M. Schlæsing n'est pas applicable aux terres végétales A. C. SUR LE DOSAGE DE L’AMMONIAQUE, par M. Th. ScHLŒsING. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 301.) L'auteur a précédemment montré d’une manière irréfutable que le procédé à la magnésie suffit parfaitement dans le cas du phosphate ammoniaco-magnésien, et des solutions contenant du chlorure de magnésium, il suffit d'opérer avec les précautions convenables. Pour achever de démontrer la généralité du procédé il fallait faire agir la magnésie sur les sels doubles ammoniacaux. Il à opéré sur : les sul- fates d’ammoniaque et de magnésie, de zine, de cuivre, et sur les chlo- rures doubles d’ammonium et de magnésium ou de zinc. Il à opéré comparativement avec la potasse et la magnésie; la dis- tillation dure quarante-cinq minutes et, poursuivie, ne fournit plus une trace d’ammoniaque ; les résultats ont été absolument concor- dants et il est définitivement établi que le procédé à la magnésie fournit rapidement toute l’ammoniaque. A. C. ET LE ÉD ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 743 RECHERCHES SUR LA TENSION DU BICARBONATE D'AMMONIAQUE SEC, par MM. BERTHELOT et ANDRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIL, p. 665.) [éq.] L'union de l’acide carbonique avec l’ammoniaque donne lieu à deux équilibres bien différents, suivant qu’elle à lieu entre les gaz secs ou en présence de l’eau ; on obtient dans le premier cas le composé solide CO*AzH° et dans le second le composé C*O‘AzH*,H°0*, à condition qu’il y ait excès d’acide carbonique. La mesure de la tension de dissociation de ce dernier composé a été déterminée par deux procédés différents : Introduction du sel cristallisé dans le vide barométrique, et action d’un poids connu sur un courant de gaz secs tels que l’air, l’acide carbonique et l'ammo- niaque. Dans le tube barométrique, il a été trouvé que la tension du bicar- bonate pur est très faible à la température ordinaire. Par la seconde méthode, le même résultat apparaît nettement, l’eau seule entraîne facilement le bicarbonate. AC RECHERCHES SUR LA DÉCOMPOSITION. DU BICARBONATE D’AMMONIAQUE PAR L'EAU ET SUR LA DIFFUSION DE SES COMPOSANTS A TRAVERS L’ATMOSPHÈRE, par MM. BERTHELOT et ANDRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 716.) Comme en général dans la nature c’est en présence de l’eau que ’ammoniaque et l'acide carbonique peuvent réagir, il était néces- saire, après avoir étudié la tension du bicarbonate sec, d’en suivre la décomposition par l’eau. Les autéurs sont amenés à conclure de leurs expériences, qu'en présence d’un excès d'acide carbonique le transport de ’ammoniaque, à travers l’atmosphère, se fait suivant des lois tout à fait différentes de celles du transport de l’ammoniaque en présence de gaz inertes. Ce dernier est réglé par la tension des dissolutions aqueuses d’ammoniaque; au contraire, le premier ne dépend pas, au moins pour sa portion principale, de la tension de l’ammoniaque totale du sel, mais elle dépend surtout de la tension comparative de l’acide carbonique dans les liqueurs et dans l'atmosphère qui le retient. A. C. 744 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RECHERCHES THERMIQUES SUR LES RÉACTIONS ENTRE L’AMMONIAQUE ET LES SELS MAGNÉSIENS, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences.) [éq.] L'étude attentive des phénomènes thermiques qui se produisent quand on traite par la soude ou la potasse un sel magnésien, permet de mettre en évidence, des sels basiques intermédiaires entre le sel primitif et la magnésie précipitée. La formation des sels doubles et oxydes complexes dégage + 1l 1 environ. Il est possible de donner aux phénomènes une grande netteté en ajoutant aux systèmes du chlorhydrate d’ammoniaque, de façon à permettre à la magnésie de se saturer en totalité par la formatiou de sels doubles solubles. L'ensemble des déterminations de M. Berthelot montre que la base complexe ammoniaco-magnésienne qui se forme dégage, en s’unis- sant à l’acide sulfurique, une quantité de chaleur supérieure de + 141,8 environ à l’ammoniaque pure, et de + ot2l,3 à la magnésie pure, et fort voisine de la chaleur dégagée avec la potasse ou la soude. AP ICE RECHERCHES SUR LES PHOSPHATES, par M. BERTHELOT. (Compies rendus de l'Acad. des sciences, t. CIIT, p. 911.) [éq.] L'étude des équilibres chimiques entre l’ammoniaque et la ma- gnésie, vis-à-vis de l’acide phosphorique, a amené M. Berthelot a reprendre l'étude des phosphates, étude si importante au point de vue de la mécanique chimique. Les nouvelles observations consignées dans cette note révèlent l'existence de deux états distincts dans les phosphates tribasiques insolubles, l’un colloïdal, instable, et l’autre cristallisé, stable, dans lequel les trois équivalents de base semblent jouer le même rôle. Il résulte de la longue étude de ces équilibres : Que les phosphates alcalino-terreux insolubles, obtenus par double décomposition au moyen du phosphate tribasique de soude, sont susceptibles de plusieurs états distincts. La formation du phosphate colloïdal est accompagnée par une absorption de chaleur suivie d’un dégagement très considérable qui répond à la fois à la cristallisation et aux changements d’état sur- venus. A. 10: - ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 745 SUR LE PHOSPHATE AMMONIACO MAGNÉSIEN, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CII, p. 966.) [éq.] Ce mémoire renferme les déterminations thermo-chimiques rela- tives à la formation du phosphate ammoniaco-magnésien, il n'est pas susceptible d’être analysé suceinctement. NAIL SUR LES PRINCIPES AZOTÉS DE LA TERRE VÉGÉTALE, par MM. BERTHELOT et ANDRÉ. Il résulte des expériences entreprises pour reconnaître la manière dont se comportent les principes azotés contenus dans la terre végétale : que la dose d’ammoniaque fournie par une terre croit avec la quantité d'acide chlorhydrique employée à froid, elle croit égale: ment pour une même dose d’acide avec la durée du contact. Elle croit enfin avec la température. Ce sont justement les phénomènes qui se présentent avec l’urée, l’oxamide et les amides en général. A. C. PARTAGE D'UNE BASE ENTRE DEUX ACIDES, CAS PARTICULIER DES CHROMATES ALCALINS, par M. P. SABATIER. (Comptes rendus de Acad. des sciences, t. CIIE, p.138.) L'action des acides puissants sur le chromate neutre de potasse tend au déplacement total du chromate au profit du nouvel acide, l’auteur apprécie ce déplacement au moyen de la coloration produite dans le mélange par l’adjonction d’un acide, et il compare avec des solutions de bichromate contenant des quantités croissantes de potasse. L’acide chlorhydrique donne un déplacement à peu près total, ilen est de même de l'acide sulfurique, de la première fonction de l’acide phosphorique, et pour l’acide trichloro-acétique. Les autres acides donnent un partage plus ou moins avancé suivant leur énergie, ce partage est toujours d'accord avec les prévisions de la théorie ther- mique. A. C. 746 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR QUELQUES DONNÉES THERMIQUES RELATIVES AUX CHROMATES, pur M. P. SABATIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, QUE 207) ÉcRI] Chaleur de dissolution de l'acide de chromique : cal CrOÿ 0,95 Chaleur de neutralisation de l'acide chromique par la potasse : cal 2Cr03 + KO dégage + 13,5 2Cr0$ + 2K0 dégage + 25,4 Chromate neutre d'ammoniaque : Chaleur de dissolution : cal AZH£ CrOË — 2,9 Chaleur de formation : cal CrO* sol + AzH5 gaz + HO sol dégage + 23,1 Chromate double de potasse et d'ammoniaque : KCr°0' + AzH° dégage - 6 la chaleur de dissolution du sel résultant est — 51,3. La chaleur de formution à partir du bichromate sera donc KCr°0* sol + AzH* gaz + HO sol dégage + 15,5 A. C. SUR LA CHALEUR DE TRANSFORMATION DU SÉLÉNIUM VITREUX EN SÉLÉNIUM MÉTALLIQUE, par M. Ch. FABRE. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, t. CII, p. 53.)[éq.] On sait que cette transformation se fait à la température de 96° à 97° environ, et que ceite transformation s'effectue avec un grand déga- gement de chaleur. L’auteur a tenté la mesure de cette quantité, et s’est pour cela servi d’un appareil en verre où la chaleur est produite par le mélange de l’acide sulfurique à un peu d’eau. Des expériences très concordantes ont fourni pour la chaleur de transformation la valeur moyenne + 2cl,79. Le sélénium précipité de l'acide sélénieux donne, valeur moyenne : + 2cal 67. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 747 Enfin, en se servant de l’intermédiaire du brome pour dissoudre les divers sélénium, l’auteur a trouvé pour le sélénium vitreux + 241,34 et pour le sélénium métallique seulement + 210,46. La différence + 21,88 représente la chaleur de transformation et se rapproche beaucoup de la valeur déterminée par l’autre méthode. A. C. SUR LA CHALEUR DE FORMATION DE L’ACIDE SÉLÉNHYDRIQUE, par M. Ch. Fapre. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITT, pme) [Éd L'auteur s’est servi pour déterminer la chaleur de formation de ce composé, de trois procédés différents : Action du perchlorure de fer qui donne du sélénium et du proto- chlorure de fer : H gaz + Se vitreux dégage Gb cal 2Fe sol + CI gaz = Fe° CF dissous 127,70 HSe gaz + Fe CI dissous dégage + 20,97 x + 148,67 Fersol= Cl Saz Fe iCIN PU — 100,00 H'aaz ÆOkeaz =—\HCl 2; 10428 + 39,30 139,30 la différence donne cal L = — 9,37 Le deuxième procédé repose sur la décomposition de l’acide sélén- hydrique par l’eau oxygénée, on trouve — g9°tl,29. Le troisième moyen consiste à faire agir l’acide sélénieux sur l'acide sélénhydrique, il se forme de l’eau et du sélénium : On trouve — 91,67 ; la moyenne est : cal KE) 9,44 en somme : à e cal HSemitreux HSE LUN en — 9,44 HE Sercnstallise Hs re CG: 748 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RECHERCHES THERMIQUES SUR LES SÉLÉNIURES, par M. Ch. FABRE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 269.) [éq.. Séléniure d'ammonium dissous : L'auteur trouve : ; À cal Az gaz + H£ gaz + Se métallique — AzH‘Se dissous + 22,24 Sélénhydrate d'ammoniaque ArH°Se?. cal AzH° gaz + H°Se° gaz — AzHŸSe solide . . . + 29,89 Séléniure de lithium : cal Li sol + Se métallique = Li Se solide. . . + 45,5 CHALEUR DE FORMATION DES SÉLÉNIURES CRISTALLISÉS ET AMORPHES. par M. Ch. FABRE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITE, p. 345.) [éq.] Les résultats obtenus par M. Fabre, peuvent se résumer ainsi : Séléniure de fer à partir des éléments al (a Cristal ere ne + 9,22 Drécipllé ee + 7,81 Séléniure de manganèse : cal Cristallisé + 10 07 PTÉCIDILÉ TA TEE 80 Séléniure de Cobalt : cal Gnistalisére eur + 9,64 DréciphéeesssAe 7; 00 Séléniure de Nickel : cal CLIS LASER NUE + 9,21 PRÉCIDITÉ RENE + 7,40 Séléniure de Zinc : - “cal Cris ta lise en + 20,20 DrÉCIPILE OA + 16,80 ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 749 Séléniure de Cadmium : ca CHISLATISÉ 1 + 13,00 PTÉCIpILE, 2200700 + 11,45 Séléniure de Cuivre : cal Cristallisé 2720 42 DÉCIDER PME EST 60 Séléniure de Thallium : cal Chistallisé "pes mn + 8,86 DÉÉCIDIÉE RS AE + 5,36 Séléniure de Plomb : cal CRISTAL ErEe + 7,88 DÉCIDE RENE + 6,48 Séléniure de Mercure : cal CHISLALNISÉN AE + 9,89 PréCHDILe enr +- 8,00 Séléniure d'Argent : cal CS LASER + 2,36 DEGCIDITÉ Aer + 1,24 ACTION DE L’ACIDE VANADIQUE SUR LES SELS HALOIDES ALCALINS, par M. À. Drvre. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CHI, p. 55.) [éq.] L'auteur a précédemment montré que l’action des hydracides sur l’acide vanadique, consiste en une réduction qui donne naissance à des dérivés de l’oxyde hypovanadique. Les sels alcalins agissent de même. Zodure de potassium. Le mélange des solutions chaudes de l'acide vanadique et de l’iodure de potassium, donnent un précipité répon- dant à la formule : 2VO{, KOHO. il reste dans la solution du vanadate de potassium, l’action se résume dans l’équation suivante : 5VOS + 4K1 = {2 VO',KO| + VO‘2KO + {I | REVUE DES TRAV. SCIENT. — T,. VII, n° 11. 22 790 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Bromure de potassium, l'action est beaucoup plus lente, mais en tout semblable à celle de l’iodure ; elle n’a lieu du reste qu’à tempé- rature élevée. 3VO05 + 2KBr = 2VO{KO + VOSKO + 2Br Chlorure de potassium. Fondu avec l’acide vanadique, le chlorure de potassium n’est pas notablement attaqué, il se forme cependant de l'hypovanadate de potassium. Cyanure de potassium. La réduction de l’acide vanadique, par ce sel est très facile comme on devait s’y attendre, la réaction est la sui- vante : 6VO® + KCAz = 5VO# + VOS,KO + 200° + Az. quand l’acide est en excès, quand au contraire c’est le cyanure, on a : 5VOS + KC°Az = 3VOf + 2VO{KO + CO H Az. dans ce cas, tout l’acide est réduit. | La réduction peut même aller jusqu’à la production de l’oxyde VO” ; ce dernier prend seul naissance quand on fond le cyanure de potas- sium avec de l’acide vanadique. 5VO5 L 2KC°Az = 4C0° + 5VO: + 2KO + Az. SUR LES FLUORURES DES MÉTALLOIDES, par M. A. GUuNTz. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 58.) M. Güntz a été conduit par des considérations thermo-chimiques, à penser que le fluorure de plomb doit être décomposé par tous les chlorures des métalloïdes, c’est bien ce qui arrive et on obtient ainsi des composés fluorés qui seront décrits plus tard. A. C. IDENTITÉ DE LA FLUORESCENCE 23 PAR RENVERSEMENT ET DES BANDES OBTENUES DANS LE VIDE, PAR M. CROoKkES, par M. LEecoQ DE BoisBAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIE, p' 119) jat.| Dans une note précédemment analysée, l’auteur a montré que les fluorescences des terres Zx et ZB comportaient encore deux explications différentes, l’auteur est arrivé à démontrer que la fluorescence Z£ obtenue par renversement ou dans le vide en présence d’un excès de ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 151 chaux, sont dues à la même cause chimique que plusieurs bandes, anciennement attribuées par M. Crookes à l’Yttria et actuellement considérés par lui, comme caractéristiques d’un élément nouveau ou du gadolinium. 1° Les deux bandes vertes 5/49 et 5/1, n'appartiennent pas au gado- linium, les expériences à ce sujet sont absolument concluantes, car le gadolinium ne donne pas ces bandes. 2° La bande 619 de l’ancienne fluorescence, fluorescence de vide de l’Yttria, que M. Crookes considère actuellement comme caracté- ristique d’un nouvel élément, parait avoir même cause chimique que la bande rouge de la fluorescence Z8 de M. Lecoq de Boisbaudran. À £Cr SUR LE POIDS ATOMIQUE DU GERMANIUM, par M. LecoQ DE BoïsBAu- DRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIE, p. 452.) La détermination du poids atomique du Germanium à fourni à Winckler la valeur moyenne 72,32 ; M. Lecoq de Boisbaudran avait précédemment annoncé en se basant sur sa loi de proportionnalité entre les poids atomiques et les variations des longueurs d’ondes le chiffre 52,32. 11 y a là une confirmation remarquable de cette loi. AAC FLUORESCENCE DES COMPOSÉS DU MANGANÈSE SOUMIS A L’EFFLUVE ÉLECTRIQUE DANS LE VIDE, par M. LECOQ DE BoIsBAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 468.) Les fluorescences du manganèse sont particulièrement belles et donnent un moyen précieux de retrouver une trace de ce composé. Le sulfate seul préalablement calciné ne donne par de fluorescence, mais si on le mélange à des composés eux-mêmes inactifs, on obtient de superbes bandes lumineuses. Les dissolvants solides sont les suivants : Sulfate et carbonate de chaux, Sulfate et carbonate de magnésie, Sulfate et oxyde de zinc, Sulfate de cadmium, Sulfate de plomb, ce composé donne seul une fluorescence faible, violet clair, elle devient d’un joli jaune en présence du man- ganèse. A. C. 792 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PURIFICATION DE L'YTTRIA, par M. LecoQ DE BoiSBAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 623.) Voici comment l’auteur est arrivé à préparer de l’Yttria ne donnant plus les fluorescences autrefois attribuées par M. Crookes à ce com- posé. La terre À était une Yttria déjà très bonne et comparable à celles de M. Clève, elle a été soumise à trente-deux fractionnements par l’'ammoniaque. La dernière portion précipitée par l’ammoniaque, montrait déjà une fluorescence bien moins vive que la terre A. Cette dernière fraction fut ensuite soumise à vingt-six séries de fractionne- ments par l’acide oxalique, dès le cinquième fractionnement, les fluorescences sont fortement diminuées. Enfin les derniers oxalates du vingt-sixième fractionnement ne donnent plus le spectre de M. Crookes et la solution chlorhydrique fournit seulement le spectre de l’Yttria. A. C. FLUORESCENCE DES COMPOSÉS DU BISMUTH SOUMIS A L'EFFLUVE ÉLEC- TRIQUE DANS LE VIDE, par M. LECoQ DE BorsBAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 629.) La méthode qui permet d'observer ces fluorescences est absolumeut la même que celle qui a donné les fluorescences des composés du manganèse. On additionne d’une petite quantité de sulfate de bis- muth, un des composés suivants : Sulfate de chaux, À Sulfate de strontiane, Sulfate de baryte, Sulfale de magnésie, Les fluorescences sont magnifiques et varient du rose au rouge orangé, elles permettent de caractériser parfaitement des traces infiniment petites de ce corps. : NA FLUORESCENCE DU MANGANÈSE ET DU BISMUTH, par M. LecoQ DE Bois- BAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CI, p. 1064.) L'Yttria puriliée, comme l'a indiqué le savant chimiste dans une note analysée ci-dessus, ne donne plus la fluorescence de l'ancienne ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 753 Yitria. Le mélange de son sulfate avec du sulfate de manganèse, donne une fluorescence vert jaune très nette. Il en est de même du bismuth, l’auteur étudie des mélanges de l'une de ces substances ou des deux, avec du sulfate d’yttrium, dans des proportions et des con- ditions variées. A. C. SUR LA FLUORESCENCE ROUGE DE L'ALUMINE, par M. LEcoQ DE Bois- BAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CI, P. 1107.) L'auteur annonce que l’alumine calcinée tout à fait pure ne donne pas trace de la fluorescence rouge qu'on lui attribue, elle paraît plu- tôt due au chrome. ASC SUR LES TITANATES DE BARYTE ET DE STRONTIANE CRISTALLISÉS, par M. L. Bourarois. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CHIT, p. 141.) [éq.] L'auteur a obtenu par fusion au rouge vif, de la baryte et de l’acide titanique en présence d'un excès de chlorure de baryum, des cristaux lésèrement colorés et se présentant sous la forme de cubes ou de cubo-octaèdres, très réfringents, ces cristaux sont d’ailleurs pseudo- cubiques ; leur densité est 5,91, l'analyse leur assigne la formule : 2BaO,3Ti0?. | Le même procédé appliqué à la strontiane donne un sel cristallisé en petits cubes réguliers, semblables à ceux du sel précédent, la den- sité est seulement 5,1, la formule est 2Sr03Ti0*, Avec la chaux au contraire on a la pérowskite CaO,TiO*. A. C. NOUVEAUX PROCÉDÉS DE PRÉPARATION DES CARBONATES CRISTALLISÉS, par M. L. BourGgois. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CUT, p. 1088.) [éq.] Le procédé consiste à précipiter par le carbonate d’ammoniaque des solutions salines surchauffées. 75% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L'auteur chauffe en tube scellé, du carbonate amorphe et un sel ammoniacal, le chlorhydrate, ou l’azotate ; on chauffe à 180°, et on laisse refroidir à plusieurs reprises lentement. On obtient ainsi : La calcite en rhomboëdres primitifs sans modifications, 1l ne se forme pas d’aragonite: La strontianite en prismes rhombiques à pointement rectangulaire mg'e:; la witherite, la cérusite; il se produit en même temps l’hydrocérusite. Le carbonate de cadmium a pu aussi être obtenu pour la première fois cristallisé. On peut modifier le procédé en chauffant le carbonate à 140° avec de l’urée en solution aqueuse étendue, qui à cette température se transforme en carbonate d’ammoniaque. A. C. ACTION DU CHLORE SUR LE SÉLÉNIOCYANATE DE POTASSIUM, par M. VERNEUIL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CET, p. 144.) [éq.] M. Verneuil a repris l’étude de l'action du chlore sur les sélénio- cyanates alcalins ; il indique les conditions dans lesquelles il convient d'opérer pour éviter la décomposition des produits formés. Il se produit d’abord un précipité rouge cristallin quise transforme peu à peu en une substance jaune qu’on purifie aisément par disso- lution dans le chloroforme. Le composé ainsi obtenu répond à la formule C?Az Se’, l’eau le décompose immédiatement à l’ébullition d’après l’équation 2C?Az$Ses + H°0° — 2CAzH + SeO* + 5$e. Le triséléniure de cyanogène a été envisagé par l’auteur comme du séléniocyanate de sélénium. Maintenu dans le vide à 1080, le sélénio- cyanate de sélénium fournit un sublimé cristallisé de monoséléniure de cyanogène CAzSe que l’eau bouillante décompose. Le produit ultime de l’action du chlore sur le séléniocyanate de potassium étant du séléniocyanate de sélénium, on devait s’attendre à trouver une combinaison de ces deux corps. Le composé rouge qui prend d’abord naissance répond en effet à la composition C6AZK$Ses + H207. La solution alcoolique de séléniocyanate double de sélénium et de potassium, se décompose rapidement en abandonnant du sélénium ; on = CRUE REC A MER LUTTE M IL LTCES MS a 2 ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 795 obtient par évaporation le composé C5Az’Se5K, qui représente le séléniocyanate double primitif avec remplacement d’une molécule de séléniocyanate de sélénium par une de monoséléniure de cyanogène. En somme l’action du chlore est résumée par les deux équations suivantes ; la réaction principale est 8C’AzKSe* LE 5CI + 3H0 — 5C* AzSet + SeO? KO + 3C°AzH + 7KCI; la réaction secondaire la plus importante est 2CAZKSe* + 2CI — C'AzSe HE C'Az$Se + 2KCI. APR. SUR LA PRÉPARATION DU SULFURE DE CALCIUM A FLUORESCENCE VIOLETTE, par M. VERNEUIL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 600.) [éq.] L'auteur montre que la phosphorescence du produit connu dans le commerce sous le nom de phosphore de Canton, et qui n’est autre chose que du sulfure de calcium, mélangé de sulfate et de carbonate de chaux, est due à la présence dans ce produit d’une petite quantité de sulfure de Bismuth ; il a reproduit du sulfure phosphorescent, en ajoutant un peu de Bismuth à de Es chaux et en transformant en sul- fure le mélange. A. C. SUR LA DÉCOMPOSITION DE L'ACIDE FLUORHYDRIQUE PAR UN COURANT ÉLECTRIQUE, par M. H. Morssan. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CII, p. 202.) M. Moissan indique dans ce mémoire comment il est arrivé à pré- parer de l’acide fluorhydrique complètement pur, par la méthode de M. Fréray, quand on soumet dans un appareil tout en platine, ce liquide à l’action d’un courant électrique énergique, le courant ne passe pas du tout si l’acide est pur, mais si on l’additionne de fluorhydrate de fluorure de potassium KF1,HE1, il devient conducteur et l’électro- lyse se produit, il se dégage au pôle positif un gaz jouissant de propriétés nouvelles, le fluor. Il convient de refroidir le vase où se fait l’électrolyse dans un bain de chlorure de méthyle en ébullition rapide. Les propriétés principales du fluor sont les suivantes : Le silicium crisiallisé y brüle à froid avec beaucoup d'éclat et il se produit du fluorure de silicium. 756 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Le bore adamantin brûle également, mais moins bien. Les métaux sont attaqués, mais avec moins d'énergie. L’arsenic et l’antimoine en poudre se combinent au fluor avec incandescence. Le soufre s’y enflamme, et l’iode y brûle avec une flamme pâle, en perdant sa couleur. Les corps organiques sont violemment attaqués. AC: NOUVELLES EXPÉRIENCES SUR LA DÉCOMPOSITION DE L'ACIDE FLUORHY- DRIQUE PAR UN COURANT ÉLECTRIQUE, par M. H. Moissan. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIT, p. 256.) L'auteur s’attache à montrer dans ce mémoire que le gaz mis en liberté dans les expériences décrites dans le mémoire précédent ne contient pas d'hydrogène, et par conséquent ne peut être que le fluor. Pour arriver à ce résultat 1l fait passer ce gaz sur du fer chauffé au rouge, qui absorbe le fluor, et on constate immédiatement qu’il ne se dégage pas de trace d'hydrogène, il n’est donc plus permis de douter de lisolement du radical fluor. Les expériences que décrit M. Moissan ont été exécutées avec une patience et une habileté qui rendent ses mémoires extrêmement inté- ressants à lire. A. C. SUR QUELQUES PROPRIÉTÉS NOUVELLES ET SUR L’ANALYSE DU GAZ PEN- TAFLUORURE DE PHOSPHORE, par M. Moissax. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIL, p. 1257.) L'auteur montre qu'on peut dédoubler le pentafluorure de phos- phore, au moyen de l’étincelle d’induction, mais seulement à la con- dition d'employer des bobines extrêmement fortes et capables de fournir dans l’air des étincelles de 0,15 à oM,20. Dans ces conditions l’éprouvette qui contient le gaz se dépolit et l'analyse montre que le résidu gazeux est formé de fluorure de silicium et de trifluorure de phosphore. Le pentafluorure de phosphore est remarquablement stable, en présence d’un excès de phosphore :l ne fournit pas de trifluorure. L'analyse de ce composé offre des difficultés considérables puisqu’il s’agit de la séparation d’un mélange des acides phosphorique, fluorhydrique, silicique et hydrofluosilicique. CN | (æ] 1 ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE L'auteur emploie pour cette analyse les procédés suivants : 10 Un certain volume de gaz est absorbé par une solution alcaline, et dans cette solution on précipite le phosphore par le molybdate d’ammoniaque ; 20 Le pentafluorure absorhé par une solution de potasse pure, est additionné d’un peu de silice pure, et on évapore à sec au bain-marie ; on traite alors par l’acide sulfurique concentré et on chauffe jusqu’à la production des fumées blanches d’acide sulfurique. On reprend par l’eau et on dose le phosphore. La formule à laquelle conduisent ces analyses est bien PF}, et on sait que ce composé ne se dissocie pas comme le chlorure. A. C. SUR UNE COMBINAISON DU CHLORURE STANNIQUE AVEC L’ACIDE CHLO- RHYDRIQUE, par M. R. ExGec. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 213.) [at.] Ce composé, que l’auteur appelle acide chloro-stannique, et qu'il compare à l’acide chloroplatinique, s'obtient en faisant passer de acide chlorhydrique sur de l’hydrate de chlorure stannique SnCIé + 5H°0. On obtient ainsi en refroidissant des cristaux qui essorés fondent à 20° et répondent à la composition : Sn Cl* + 2 HCI + 6 H°0, et répond exactement à l’acide chloroplatinique, PIC: L » HC1 + 60, et comme lui donne des sels parfaitement définis. A. C. SUR LA SÉPARATION DE L'ANTIMOINE ET DE L'ÉTAIN, par M. Ad. CARNOT. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIE, p. 258.) [éq.] M. Carnot a cherché à appliquer à l’antimoine et à l’étain la méthode qu’il a donnée pour la séparation du zinc et du cadmium; méthode fondée sur l'emploi simultané de lacide oxalique et de Jlhyposulfite de soude. L’acide oxalique donne avec les dissolutions chlorhydriques faibles, d’étain et d’antimoine, des précipités cristallins d’oxalate, En pré- sence d’un sel ammoniacal, il se fait un oxalate double beaucoup plus soluble que le précédent. On peut obtenir, dans ce cas, des liqueurs 758 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES très peu acides et parfaitement limpides. Dans une semblable disso- lution l'hydrogène sulfuré précipite l’antimoine sous forme de sulfure orangé et les sels stanneux en noir, les sels stanniques sont incom- plètement précipités. L’hyposulfite de soude, dans une solution oxalique et faiblement chlorhydrique, ne précipite plus les sels d’étain; au contraire, tout rouge vif répondant à la formule Sb°0S. SUR LA SÉPARATION DE L'ARSENIC DE L’ANTIMOINE ET DE L'ÉTAIN, par M. Ad. Carnot. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, Cp 5/6) La méthode exposée dans le mémoire précédent, permet de séparer l’antimoine de l’arsenic, et même facilement l’arsenic de l’antimoine et de l’étain. On commerce dans le mélange des trois métaux pris en solution chlorhydrique, par ajouter de l’oxalate d’ammoniaque puis de l’eau, puis de l’hyposulfite de soude, et enfin de l’acide sulfureux, ou un bisulfite alcalin. Seul l’antimoine est précipité, et 1l l’est com- plètement. Dans la solution restante on ajoute un excès d'acide chlorhydrique et on fait passer à chaud un peu d'hydrogène sulfuré pour séparer l’arsenic, qui généralement est en très petite quantité. Dans la solution, il ne reste plus que l’étain qu’il sera facile de doser. AUS CE SUR LES MANGANITES DE SOUDE, par M. Rousseau. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 261.) [éq.| Par fusion du chlorure de manganèse avec de la soude caustique, l’auteur obtient des manganites de toutes sortes de composition et il décrit des composés répondant aux formules : 12Mn0°, NaO à 5Mn0*, NaO ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 159 RECHERCHES SUR QUELQUES SULFATES BASIQUES CRISTALLISÉS, par M. ATHANASESCO. (Comptes rendus de lAcad. des sciences, CID 270.) at. Le mémoire de M. Athanasesco contient les résultats généraux de son étude sur les sulfates basiques. Les méthodes ont été exposées dans une thèse de doctorat analysée précédemment; je noterai donc simplement les principaux résultats obtenus. Sulfates basiques de Zinc et de Cadmium : À SO‘{ZnOH}, SO‘{CdOH* Sulfate tétrabasique de Zinc : ‘ SO:, 4Zn0, 7H°0 Sulfates basiques d’Alumine et de Fer : 4805, 3AFO*, 9H°0 480%, 3Fe°0*, 9H°0 SO, 10Fe20*, H0 Sulfates basiques d’Uranyle : SO, 3U°0:, 2H°0 SO AU DATE UE Sulfates basiques de Nickel et de Cobalt : 5S05, 6NiO, 4H°0 SO, 6Co0. 10H°0. Sulfate basique de Mercure : SO, 4Hg0. Sulfate basique de Bismuth : 2S0%, 3Br°0*, 2H°0. A. C. RECHERCHES SUR QUELQUES ARSÉNIATES CRISTALLISÉS, par M. CoLo- RIANO. (Comptes rendus de lAcad. des sciences, t. CIN, Da 279)pjat L'auteur à appliqué les procédés connus de MM. Debray, Friedel et Sarrasin, Verneuil et Bourgeois, à la préparation d’une série d’arsé- niates cristallisés dont les formules et les formes cristallines sont remarquables. Voici les principaux composés nouveaux obtenus par M. Coloriano : 760 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Arséniates de Manganèse : (As"0ÿ} 5MnO, 5H°0 (As°0°}, 5MnO, 2H°0. As°0°, 3MnOH°0. Arséniate tribasique de Cuivre : (AsO*)" Cuë. Arséniate bibasique de Nickel : ASO'NiH + H°0, Arséniates de Nickel : (As°05}”,5Ni0, 3H°0 As'OS,3Ni0,2H°0 ASONi,NiOH Arséniates de Cobalt : (As°05} 5C00, 34H20 As0# CoCoOH. Arséniate de Cadmium : AsO*CdH + H°0. Arséniate d’Alumine : (AsO*)?AT° Arséniate mercureux : (ASO4) (Hg°)° Tous ces arséniates, sauf les arséniates bibasiques, sont insolubles dans l’eau et difficilement attaquables par les acides; les arséniates basiques hydratés ne perdent leur eau qu’à haute température, elle doit donc faire partie de leur constitution moléculaire. A. C. ÉTUDE SUR LA VARIATION DE SOLUBILITÉ DE CERTAINS CHLORURES DANS L'EAU EN PRÉSENCE DE L’ACIDE CHLORHYDRIQUE, par M. JEANNEL. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CITT, p. 381.) [éq.] L'auteur poursuivait des recherches sur ce sujet, quand la note de M. Engel, précédemment analysée a paru; ses résultats étant abso- ment différents de ceux de ce chimiste, il croit devoir les publier, il résulte en effet des tableaux de solubilité dressés par l’auteur, et des chiffres tirés des expériences de M. Engel lui-même, que la loi de solubilité est la suivante. Quelles que soient les proportions d’eau, de sel ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 761 et d’acide chlorhydrique, la somme des équivalents est constante et égale à 1043 environ. En étudiant de près les chiffres de M. Engel, on remarque que : Pour un même chlorure les quantités de sel et d’acide contenues dans un même volume de dissolution peuvent varier dans des proportions considérables sans que la somme des équivalents change notablement. Cette somme est la même, à quelques millièmes près quel que soit le chlorure considéré, d’une manière générale, cette somme va d’abord en croissant avec la quantité d'acide, atteint un maximum puis décroîit faiblement. Les écarts sont assez petits pour que l’on puisse admettre la loi énoncée précédemment. A. C. COMBINAISONS DE L'AMMONIAQUE AVEC LES PERMANGANATES MÉTAL- LIQUES, par M. T. KLogBs. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 384.) [at.] En ajoutant une solution d’ammomiaque à du permanganate d'argent, on peut obtenir directement une combinaison de ce per- manganate et d’ammoniaque répondant à la formule : MnO'Ag HE 2AZH5. Cette combinaison, assez peu stable, détonne par le choc, et à la longue perd de l’ammoniaque. On obtient des composés tout à fait analogues en traitant les sels de cuivre, cadmium, nickel, zine, magnésium. Avec le cobalt on obtient le composé : (Mn04)5 Co°, 12A7H;. A, C. SUR LA COMPOSITION DES EAUX MINÉRALES LE BAGNÈRES-DE-LUCHON. par M. Wizu. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CII, p. 416.) [at.] M. Wilm poursuit une revision générale des analyses des eaux minérales françaises. Ce travail considérable, conduit l’auteur à pré- senter quelques observations sur la nature des matières minérales contenues dans ces eaux. Celles de Luchon doivent être considérées comme contenant des bicarbonates alcalins et alcalino terreux et du sulfhydrate de sodium NaHS. L'auteur a également trouvé davantage 762 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES de silice que n’en accusaient les anciennes analyses ; par contre il n'y a presque pas d’alumine. Le groupement des éléments doit ètre considéré comme le suivant, pour la source Bogen, prise comme exemple: PAR LITRE. Acide carbomquecombDNENSS NOR te ACIde CATDONIQUE DT ES RER 0,0144 SulUre de SOdiUIN AMATEUR 0,0763 Fiposulite de Soda Re 0,0038 Chlorure de sodium 0,0911 Carbonaterde Sodium Me eee re 0,0315 Garbonate decalcnin Re 0,0113 Carbonate de mMASneSUnmAe PR 0,0017 Silicate de Masnésumn ne ne 0,0000 SEE EE op UE Re DT nn 0,0933 SUltatérdé SOLE EN AE RE 0,0062 Suliate de potassit ee 0,0091 Oxyderde fer AMENER ere" 0,0021 Alumine: tee rare Tone 0,0000 Matièretoreanique Mere nee PO 0,0196 A. C. SUR QUELQUES RÉACTIONS COLORÉES DES ACIDES TITANIQUE, NIOBIQUE, TANTALIQUE ET STANNIQUE, par M. L. Lévy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 1074.) Ces réactions sont celles que fournissent avec ces acides, une foule de composés organiques, parmi lesquels les alcaloïdes, en solution sulfurique. La méthode est la suivante. Le mélange des sels est bien exempt d'acide azotique, on traite par la morphine, la coloration rouge cramoisi décèle l’acide titanique, on traite une nouvelle fraction par la codéine, une coloration mauve décèle l'acide niobique. Une troi- sième portion est traitée par la résorcine, une coloration violet améthyste (ou verte si les deux acides précédents sont en grand excès), décèle l’acide lantalique. Enfin le naphtol et l'eau donnant une coloration violette, décèlent l’acide stannique. A. C. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 163 SUR QUELQUES RÉACTIONS COLORÉES DES ACIDES ARSÉNIQUE, VANA- DIQUE, MOLYBDIQUE ET ARSÉNIEUX, AINSI QUE DES OXYDES D’ANTI- MOINE ET DE BISMUTH, par M. L. Lévy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences. t. CIIT, p. 1195.) L'auteur indique l’action de ces composés sur les réactifs qu’il a appliqués à la reconnaissance des acides titanique, niobique, tan- talique et stannique. A. C. SUR LES PHÉNOMÈNES QUI SE PRODUISENT PENDANT LE CHAUFFAGE ET LE REFROIDISSEMENT DE L’ACIER FONDU, par M. Osmonp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 1135.) SUR L'EAU DE COMBINAISON DES ALUNS, par M. MAUMENÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITE, p. 11/40.) DE L'INFLUENCE DU SILICIUM SUR L'ÉTAT DU CARBONE DANS LA FONTE, par M. Ferdinand Gautier. (Comptes rendus de lAcad. des Serences LL CAL p4157.) : DOSAGE ACIDIMÉTRIQUE DE L ACIDE SULFUREUX, par M. Ch. BLAREZ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 69.) SUR LES LOIS NUMÉRIQUES DES ÉQUILIBRES CHIMIQUES, par M. H. Le CHATELIER. (Comptes rendus de lAcad. des sciences, t. CII, D4290:) SUR LA DÉTERMINATION DE L’ACIDITÉ ABSOLUE DES LIQUIDES DE L'ORGA- NISME ET SUR QUELQUES PIIÉNOMÈNES RELATIFS A LA SATURATION DE L’ACIDE ORTHO-PHOSPHORIQUE, par M. Ch. BLarez (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIIT, p. 264.) 76% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SATURATION DE L’ACIDE ARSÉNIQUE NORMAL PAR L'EAU DE CHAUX ET L'EAU DE STRONTIANE, par M. Ch. BLAREZ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITT, p. 639.) SATURATION DE L'ACIDE ARSÉNIQUE NORMAL PAR L'EAU DE BARYTE, par M. Ch. BLarez. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LAC ip 210) SATURATION DE L'ACIDE ARSÉNIQUE NORMAL PAR LA MAGNÉSIE, FOR- MATION DE L'ARSÉNIATE AMMONIACO MAGNÉSIEN, par M. Ch. BLAREZ. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIIT, p. 1133.) MÉTHODES GÉNÉRALES DE CRISTALLISATION PAR DIFFUSION. REPRO- DUCTION D'ESPÈCES MINÉRALES, par M. E. GuIGNET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITE, p. 873.) [éq.| SUR LA VITESSE DE DISSOCIATION, par M. H. LEescœur. (Comptes rendus de lAcad. des sciences, t. CITT, p. 931.) SUR QUELQUES LOIS DE LA COMBINAISON CHIMIQUE, par MM. DE Lax- DERO et R. Priéro. (Comptes rendus de lAcad. des sciences, t. CIIL, p. 934.) RECHERCHES SUR LES PHOSPHATES BIMÉTALLIQUES ET SELS CONGÉNÈRES ET SUR LEURS TRANSFORMATIONS, par M. A. Joy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITT, p. 1129.) Ce travail ne contient rien de nouveau. ATOS SUR LES PHOSPHATES ET ARSÉNIATES D'ARGENT, par M. Joy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 1071.) Toujours rien de nouveau. As CG — mn th AT Tr AR 1! | ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE _ 765 PHÉNOMÈNES THERMIQUES QUI ACCOMPAGNENT LA PRÉCIPITATION DES PHOSPHATES BIMÉTALLIQUES ET SELS CONGÉNÈRES, par M. A. JoLy. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIIT, p. 1197.) Encore rien de nouveau. AMC SUR QUELQUES BASES PYRIDIQUES, par M. LADENBURG. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 692.)[at.] L'auteur a proposé il y a deux ans, une méthode pour la synthèse des bases pyridiques, il se propose de décrire dans le mémoire que J'analyse deux séries de dérivés de la pyridine obtenus par cette méthode. 1. à — Méthylpyridine; s'obtient en chauffant à 3000 de l’iodo- méthylate de pyridine, elle bout à 128-129° et est caractérisée surtout par son sel chloromercurique, dont la formule est : CSHTAZHCI, 2HgCF il fond à 154-1550. Cette base répond à la figure suivante : CH CH AN CH " Mes INVA AZ 2. 8 — Méthylpyridine ; s'obtient dans la même action, mais en petite quantité. Son meilleur procédé de préparation est de chauffer un mélange de glycérine et d’acétamide avec de l’anhydride phospho- rique, cette base bout à 142°. 3. y — Méthylpyridine; prend encore naissance dans la réaction de l'iodo-méthylate de pyridine, bout à 144-145. | 4. ax — Diméthylpyridine ; C'H°Az, bout à 142-1430 et fournit un acide pyridine dicarbonique CH*Az(CO?’H}, fusible à 126°; la constitution de cette base est exprimée par le schèma suivant : CH on (en der CE NL Az REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, no 11. 53 166 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 9. «y — Diméthylpyridine; bouillant à 157°, fournit par oxydation l'acide lutidique, fusible à 235°, cette base possède la constitution suivante : OC — CH* CH ZX CH CH | Jeu AZ 6. x — Ethylpyridine, C’H°Az; forme le produit principal de l’ac- tion d’une haute température sur l’iodéthylate de pyridine, elle bout à 190° et a la constitution : CH HN à Le CH C— CH \ AZ 7. y — Ethylpyridine; s'obtient dans la même action et peut se séparer de ses isomères, au moyen de ses sels qui sont moins solubles ; elle bout à 165°, son oxydation fournit l’acide isonico- tianique et sa constitution est par conséquent la suivante : C — CH 8. «y — Diéthylpyridine; se produit en petite quantité dans la même réaction, elle bout à 187-188°, son oxydation fournit l'acide lutidique ce qui lui assigne la constitution : AGENT où FN au CI COTE AZ ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 767 L'auteur a encore obtenu par le même procédé, l’z et la 1sopro- pylpyridine ; la première bout à 158-159° et la seconde à 177-178°. La méthode qui consiste à chauffer en tubes scellés les produits d’addition de la pyridine et des iodures alcooliques, permet donc d'obtenir les différentes pyridines mono et bisubstituées et les produits qui se forment le plus facilement sont les dérivés « et y. A. C. SUR QUELQUES BASES DE LA SÉRIE PIPÉRIDIQUE, par M. LADENBURG. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CET, p. 747.) [at.] L'auteur transforme les bases pyridiques en bases pipéridiques, en traitant la solution alcoolique bouillante des premières par un grand excès de sodium, le rendement est dans la série 4 presque théorique. 1. Pipéridine C’H!tAz, obtenue par hydrogénation de la pyridine, - est absolument identique à la pipéridine dérivée de la pipérine et bout à 105-1070. 2. a —Méthylpipéridine ou + pipécoline CH!*Az; bout à 118-119°, facilement soluble dans l’eau ; son chlorhydrate fond à 189°, il est très soluble, le broimhydrate moins soluble fond à 1820. 3. 8 — Méthylpipéridine ou $ pipécoline; bout à 125° et se dissout dans l’eau facilement. 4. ax! — Dimétylpipéridine ou ax’ lupétidine CH(CH°)AzH, bout à 128°, très soluble dans l’eau. 5. «y — Diméthylpipéridine ou 2y lupétidine; bout à .141°, le chlohydrate est fusible à 2350 6. x — Ethylpipéridine C'H'5Az ; bout à 143°, son chloroplatinate fond à 1782. J 7. y — Ethylpipéridine C'HAz; bout à 157°, le chloroplatinate fond à 1730. 8. L’x« isopropylpipéridine CH'7Az ; bout à 161-162°, son chlorhy- drate fond à 2/0°, on peut au moyen de l’iodure de méthyle, méthyler cette base et son dérivé CSH'(C’HTAzCH”), bout à 1660. 9. La y isopropylpipéridine ; bout entre 168 et 171°, son chloro- platinate soluble dans l’alcool et l’éther, fond à 172°. A. C. ——_——_—_— 768 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SYNTHÈSE DE LA PENTAMÉTHYLÈNE DIAMINE DE LA TÉTRAMÉTYLÈNE DIAMINE, DE LA PIPÉRIDINE ET DE LA PYRROLIDINE, par M. A. LADEN- BURG. (Comptes rendus de l’Acad, des sciences, t. CIIT, p. 809.) L'auteur s’est proposé de constituer une diamine qui par perte d’ammoniaque puisse engendrer la pipéridine; cette diamine ne serait autre chose que la pentaméthylène diamine : AzH° — CH° — CH° — CI — CH — CH° — AzH° L'auteur est parti du dicyanure de triméthylène : CAZ — CH — CH — CHF — CAz et l’a traité en solution alcoolique bouillante par le sodium, méthode qui, comme on l’a vu, permet de transformer avantageusement les bases pyridiques en bases pipéridiques. On obtient ainsi un excellent rendement en pentaméthylènediamine. Cette base bout à 178-1799, elle est identique avec une ptomaïne, la cadavérine ; sa transformation en pipéridine s’obtient facilement par la distillation rapide de son chlorhydrate et la pipéridine obtenue ainsi par synthèse totale est identique avec la pipéridine du poivre.- Par réduction du dicyanure d’éthylène, on obtient la tétraméthy- lène diamine, bouillant à 159° et cristallisant à 25° ; on obtient en même temps, la pyrrolidine qui est donc la tetraméthylène imine : (CH°)‘AzH. Cette même base s'obtient comme la pipéridine par la distillation sèche du chlorhydrate. A. C. SYNTHÈSE DE LA CONICINE, par M. À. LADENBURG. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 876.) Des considérations tirées des connaissances actuelles sur la conicine et sur les travaux que nous venons d'analyser, ont conduit M. Laden- burg à admettre que la conicine ne peut être que l’« propylpipéridine, il s’est proposé d'en faire la synthèse et y est arrivé d’une manière excessivement élévante. Dans le beau mémoire où il décrit la suite de ces recherches, M. Ladenburg montre qu’on ne peut obtenir cette base par la méthode qui lui a servi à faire les isopropylpipéridines, car à haute température les propyl dérivés, se transforment en 1so- propyl dérivés. Il est donc parti de la paraldéhyde et de l’x picoline, chauffée en tube scellé à 2500 CH*(CH3)Az + C'Hi0 — CH(CH = CH — CH)Az + H°0 ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 769 L’+ allylpyridine, ainsi obtenue, est un liquide bouillant à 190- 191°, la méthode d'hydrogénation par le sodium en solution alcoolique bouillante, la transforme en une «& propylpipéridine, jouissant de toutes les propriétés de la conicine. Cette base synthétique parail donc identique à la conicine, mais elle ne présente pas de pouvoir rotatoire, 1l était vraisemblable que c'était un mélange des deux isomères physiques dextrogyre et lévogyre. Cette hypothèse a été brillament confirmée par la séparation de ces deux isomères au moyen des tartrates, le tartrate droit cristallise assez bien, l’autre reste sirupeux. On a pu l’isoler en profitant de la précipitation par l'iodure double de cadmium et de potassium. L'auteur a donc réussi à obtenir synthétiquement la conicine inactive et à la dédoubler en conicine droite et conicine gauche. Si on considère la formule de constitution de l'« propylpipéridine : CH À CH 7 CH: CR CH . CH — CH° — CH? — CH* ArH On voit que c’est le carbone à qui joue le rôle de carbone asymé- trique et par conséquent on doit pouvoir transformer les dérivés « de la pipéridine en deux dérivés optiquement différents; c'est ce que vérifie l'expérience. D'autre part les dérivés + ne doivent pas subir le même dédoublement ; c'est ce que de nouvelles expériences démon- treront. A. C. æ NOUVELLE RÉACTION DU CHLORURE D’ALUMINIUM, SYNTHÈSES DANS LA SÉRIE GRASSE, par M. Alphonse Comes. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 814.) [at.] L'auteur a découvert une réaction générale du chlorure d’alumi- nium, qui présente le plus haut intérêt, elle permet en effet d’appli- quer ce précieux agent de synthèse à la série grasse. Dans ce mémoire, l’auteur s’occupe seulement du chlorure d'aluminium et du chlorure d’acétyle, ces deux substances se combinent avec élimina- tion d’acide chlorhydrique, pour donner un composé organo-métal- lique C*H'OSAÏËCE, qui résulte de l’union de six molécules de chlo- 770 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES rure d’acétyle avec une de chlorure d’aluminium, en même temps qu'il s’élimine quatre molécules d'acide chlorhydrique. Le composé aluminique détruit par l’eau se dédouble en donnant de l’alumine, de l’acide chlorhydrique, de l’acide carbonique et un composé nouveau dont la formule est CSHS0*?, l'équation qui rend compte de ce dédoublement est la suivante : CHAOAËCIS L 8H°0 — Al (OH) + 2C0° + 2CH*02 + 8HCI. Le composé C°H*0” auquel l’auteur donne le nom d’acétylacétone, est le chef d’uue famille nouvelle, les diacétones que l’auteur décrira plus tard; il dérive par perte d’acide carbonique de l'acide acétyl- acétylacétique, acide diacétonique nouveau, dont la formule de cons- titution est : CH$ — CO — CH — CO — CH° — COOH. ou COOH CH3 — CO — CH — CO — CA: L’acétylacétone sous l’influence d’un excès d’alcali, se scinde en acétone et acétate. CH3— CO —CH— CO — CH$ + KOH—= CH — CO — CH + CH°— COOK. L’amalgame de sodium en solution chlorhydrique transforme l’acétylacétone en glycolamylique normal bisecondaire symétrique. Ne pouvant isoler l'acide acétylacétylacétique, l’auteur en prépare les éthers par l’action de l’alcool sur le composé organo-métallique. La réaction est générale et parait devoir s’appliquer à tous les chlorures d'acides gras. ï A. C. SUR L'HYDRATE DE BARYTE BaO.H°0”, par M. DE ForcRAND. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CITI, p. 59.) [éq.] En dissolvant la baryte anhydre dans l'alcool méthylique, on peut isoler deux combinaisons cristallisées : 2C*H*0°,3Ba0, l’autre C*H:0*BaOH°0*. En chauffant le second de ces composés à 135° dans l’hydogène sec, il perd de l'alcool méthylique et on obtient la baryte hydratée normale BaHO*. Dans le vide, à froid, on obtient l’hydrate BaOH°O*. A. C. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 771 SUR LE GLYCÉRINATE DE SOUDE, par M. DE FORCRAND. (Comptes rendus de PAcad. des sciences, t. CII, p. 596.) [éq.]| L’éthylate de sodium en solution alcoolique est précipité par la glycérine et le composé qu'on obtient : CSHTNaO°, C*HSO*, chauffé à 100° donne le glycérinate de sodium CSHTNaO®. L'auteur étudie les données thermiques relatives à cette substance. AC. CHALEUR DE FORMATION DU MÉTHYLATE ET DE L'ÉTHYLATE DE POTASSE, par M. DE FoRCRAND. L'auteur désigne par ce nom les méthylate et éthylate de potassium, dont il fait l'étude thermique. AVC CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DES ALCALOIDES, par M. ŒCHSNER DE ConiNcx. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIIT, p. 62.) [at.] L'auteur fait agir les solutions alcooliques d’iodométhylate de pyridine et de quinoléine, en proportions équi-moléculaires sur la potasse, à chaud ; il obtient ainsi des matières colorantes rouges, les teintes que l’on obtient varient avec la matière du radical alcoolique employé et aussi avec la place qu’il occupe dans la combinaison. L'auteur a appliqué la même réaction aux dipyridines. La sensibilité de ces réactions colorées est remarquable et peut rendre des services dans l’étude de la polymérisation des alcaloïdes. A. C. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES ALCALOIDES, par M. ŒCHSNER DE ConiNcx. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, t. CIIT, p. 640.) [at.] L'auteur montre que la pipéridine traitée comme il l’a fait pour la pyridine ne donne pas de réaction colorée, ce qui permet de distinguer une base pyridique de son hydrure. Cette même réaction permet de distinguer ces bases de leurs isomères aromatiques qui ne donnent dans les mêmes conditions, pas de coloration. A. C. AR ee REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ISOMÉRIE DES CAMPHOLS ET DES CAMPHRES, par M. Alb. HALrer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 64.) [at.] Cette note porte uniquement sur la comparaison de camphols de différentes provenances et sur les camphres qui en dérivent par oxydation, l’auteur conclut à leur identité, ce que ne laissait pas soup- conner le titre de son mémoire. A. C. ISOMÉRIE DES CAMPHOLS ET DES CAMPHRES, CAMPHOL DE VALÉRIANE, par M. Alb. Hazrer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LCI bp a01) L'auteur étudie le camphol de Valériane et conclut à son identité avec les précédents. A..C. RECHERCHES SUR LA COMPOSITION CHIMIQUE DU SUINT, par M. Bu:- SiNE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIIT, p. 66.) Recherche chimique très bien faite des éléments du suint, dont l’auteur parvient à donner une liste complète. Ce travail a d’ailleurs fait l’objet d'une thèse de doctorat et a, commetel, été complètement analysé. A. C. SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D'ASPARAGINE, par M. Prurri. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 134.) L'auteur a retiré des eaux mères de la préparation de l’asparagine ordinaire qui est dextrogyre, une nouvelle variété d'asparagine, dont le pouvoir rotatoire est à gauche et justement égal à celui de l’aspa- ragine dextrogyre. ; L’auteur admet l'identité de constitution chimique pour ces deux asparagines, Car 1l en a préparé une foule de dérivés qui sont iden- tiques, l’oxydation donne deux acides aspartiques, dont la réunion donne un acide aspartique inactif, que l’auteur nomme acide aspara- génique, pour le distinguer de l'acide inactif, obtenu par le malate mono-ammonique. L’acide aspartique ne peut d’ailleurs avoir d’iso- mère chimique : CO°H — CH° — CH(AZH*) -- CO'H. 1. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 773 TRANSFORMATION DES GLUCOSES EN DEXTRINES, par MM. GriIMaux et Lerèvre. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, P: 146.) Les auteurs dissolvent le glucose dans huit fois son poids d’acide chlorhydrique faible (D — 1,026) et distillent au bain-marie dans le vide. Le produit de la réaction est sirupeux, on le dissout dans l’eau et on ajoute de l’alcool à 90°, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus production d’un trouble. Le dépôt purifié et décoloré, présente un pouvoir réducteur de 21,9 o/o évalué en glucose et un pouvoir rotatoire [«]j + 100° on le débarrasse d’une petite quantité de sucre fermentescible qu’il contient encore, par l’action de la levure de bière. Le pouvoir réducteur n'est plus que 17,8 o/o et le pouvoir rotatoire + 97°,48". L'analyse centé- simale conduit à la formule : 3(CSH!°0°) + HO. Cette dextrine n’est pas colorée par l'iode et l’infusion de malt est sans action sur elle. SUR LA TRANSFORMATION DES AMIDES EN AMINES, par M. H. BAUBIGNY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITI, p. 149.) Réclamation de priorité à propos d'une note de M. Seifert, portant le même titre. AS €. ELECTROLYSE D'UNE SOLUTION AMMONIACALE AVEC DES ÉLECTRODES DE CHARBON, par M. Miccor. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LAC D 153) Dans cette électrolyse, il se produit par l’action directe du charbon sur l’ammoniaque : 1. Une matière azulmique, à l'étude. 2. L’urée et ses produits de décomposition : l’ammélide, le biuret, la guanidine. | L'urée et la guanidine proviennent probablement de l’action de l’acide carbonique naissant sur l’ammoniaque, avec perte d'eau; Le biuret, de la réaction de l’acide carbonique sur la guanidine ; L’ammélide, de l’action de l’ammoniaque et de l’acide carbonique sur le biuret. A. C. 774 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR UN ALCOOLATE DE POTASSE CRISTALLISÉ, par M. R. ENGEL. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CITT, p. 155.) L'auteur a isolé de la solution alcoolique de potasse, le composé : KOH + 2C°H°0 * Bien cristallisé. chauffé, il donne de l’eau, de l’alcool et de l’éthylate de potassium. Cette formation d’éthylate explique certaines réactions dues à la potasse alcoolique. 7.0 SUR L'ACIDE PROPIONIQUE, par M. RENARD. (Comptes rendus de Acad. des sciences, t. CIIT, p. 157.) L'auteur a constaté la présence de l’acide propionique, mélangé aux autres acides gras, en petite quantité, dans les produits de la distillation sèche de la colophane au rouge vif. A. C. ACTION DE QUELQUES CHLORURES ORGANIQUES SUR LE DIPHÈNYLE EN PRÉSENCE DE CHLORURE D'ALUMINIUM, par M. P. Apam. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 207.) [at.] L'auteur a étudié principalement l’action du chlorure de méthylène et du chlorure de méthyle. Le chlorure de méthylène a fourni la synthèse du fluorène ou diphénylène-méthane : ‘FI4 ‘ : se CF CHE 7 Le fluorène synthétique fond à 113° et bout entre 300 et 305°, il donne un dérivé bibromé fusible à 166° et un dérivé tribromé, fusible à 1619, toutes ces propriétés sont celles du fluorène du goudron de houille. On obtient en même temps le diphényle-diphényle- méthane : CH(CSH4— CH) L'action du chlorure de méthyle donne un grand nombre de dérivés dont la séparation est très pénible. A. C. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 779 SUR LES PROPYLAMINES NORMALES, par M. Camille VINCENT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 208.) L'auteur a préparé les trois propylamines normales, mélangées par la méthode générale de Hofman. On sépare la mono-propylamine, en profitant de l’insolubilité dans l’eau de la dipropyloxamide, la propylamine qu’on en retire bout à 49°. Le mélange des chlorhydrates des deux autres propylamines est traité par le nitrite de sodium, on obtient ainsi la nitroso-dipropy- lamine, qu’on sépare de la tripropylamine en transformant cette dernière en sulfate. La dipropylamine bout à 97°,5. La tripopylamine bout à 1560,4, elle est presque insoluble dans l’eau qui n’en dissout que 0,6 0/0. A. C. S 11 MATHÉMATIQUES _ SUR LE MOUVEMENT D'UN FIL DANS UN PLAN FIXE, par M. APPELL. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CILT, p. 991; 1886.) Soit « l'angle que fait à l'instant { la tangente au fil en un point avec l'axe des abscisses : l'équation de cette tangente en coordon- nées rectangulaires sera L SINGÆVYCOS Gp}, p désignant une certaine fonction de «& et { dont les dérivées successives par rapport à « seront appelées p’, p”, … Les équations du mouvement du fil peuvent se mettre sous la forme OO à 0°P dp à pli dp! Der LRQ) CON 7 p (i = (p'+p )(o+ Le). 776 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES T désignant la tension, + et 4 les composantes tangentielle et normale de la force extérieure. L'élimination de T entre ces équations conduit à l'équation / 0p 0p" [9p" 0p" ' d°p' Ale Soder . (P +pn (y+5E) HO AAODE oui an its (SE ete) qui définit p en fonction de 4 et t. Cette équation aux dérivées partielles du quatrième ordre conduit avec une grande facilité à la solution de plusieurs problèmes importants. On trouvera par exemple les mouvements dans lesquels Le fil glisse le long d’une courbe animée d’un mouvement de translation en cherchant une intégrale de la forme = f\a) + fi (4) + fa (0) cos à + fs (t) Sin à SUR LES INTÉGRALES ALGÉBRIQUES DE L'ÉQUATION DE KUMMER, par M. Goursart. (/bid., p. 993.) M. Pappecitz, qui s’est occupé de la recherche des intégrales algébriques de l'équation de Kummer (Habilitationsschrift, Leip- zig, 1886), a établi pour cet objet un système d’équations arithmé- tiques, dont toute solution ne correspond pas en général à une intégrale algébrique de l'équation de Kummer, ainsi que le montre M. Goursat. DÉMONSTRATION ANALYTIQUE D'UN THÉORÈME RELATIF AUX SURFACES ORTHOGONALES, par M. P. Apam. cEtaa p. 996.) Ce théorème, énoncé et démontré géométriquement par M. Maurice Lévy, est le suivant : Pour qu'une famille de surfaces puisse faire partie d’un système orthogonal, il est nécessaire que la ligne ombilicale soit une trajectoire orthogonale des surfaces qui le composent. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 777 SUR L’OCTAËDRE ET LA CONSTRUCTION DE LA DROITE ASSOCIÉE, par M. P. SERRET. (/bid., p. 999.) La recherche de la direction de la droite associée d’un octaèdre est ramenée par M. Serret au problème suivant : Etant donnés deux cônes du 2° ordre, de sommet commun, construire la hauteur du trièdre conjugué commun à ces deux cônes ; problème résoluble par la seule géométrie, et dont l’auteur donne une solution analytique. SUR LE MOUVEMENT VARIÉ D'UN GAZ COMPRIMÉ DANS UN RÉSERVOIR QUI SE VIDE LIBREMENT DANS L’ATMOSPHÈRE, par M. HuGonioT. (/bid., pr 1002) Soient V le volume du récipient, Q la section de l’orifice, m le coefficient de contraction, p, la pression initiale, po la pression atmosphérique, # Le coefficient de détente. On à pour la durée T de l’écoulement : 1° Transformation isothermique (à la température 0) V (0,120 + 1,212 log. vulg. Le); P #2 mOVR(273 + 0) 0 2° Transformation adiabatique EA == épi 2,363 | 2 = 2,269 mQVR (273 + 0) Po SUR CERTAINS PROBLÈMES DANS LESQUELS ON CONSIDÈRE, SUR UNE COURBE PLANE, DES ARCS DE MÊME ORIGINE PARCOURUS DANS LE MÊME TEMPS QUE LES CORDES CORRESPONDANTES, par M. FOURET. (boul, p.114.) Un point matériel soumis, dans un plan, à une force dérivant d’un potentiel déterminé, part d’une origine O avec une vitesse donnée. Faire passer par le point O un système de courbes ({c) homothétiques, telle que le mobile décrivant une de ces courbes, à partir de O, atteigne un point quelconque du plan dans le même temps qu'il mettrait à décrire la corde correspondante. 778 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Ce problème n’a de solution que si la vitesse initiale est nulle et si l'expression du potentiel a la forme r et 0 désignant les coordonnées polaires dont O est le pôle. L'é- quation de la courbe (c) est alors D RO = Ée(h) e En de M. Fouret résout le problème inverse, dans lequel le système (ec) est donné, et la force inconnue. SUR UN THÉORÈME CONNU, par M. P. SERRET. (/bid., p. 1116.) Correspondance des lignes de courbure sur deux surfaces à rayons vecteurs réciproques. SUR CERTAINS PROBLÈMES D’ISOCHRONISME, par M. Fourer. (/bid. p. 1176.) SUR LES GROUPES IRRÉDUCTIBLES D'ORDRE FINI CONTENUS DANS LE GROUPE QUADRATIQUE CRÉMONIEN, par M. AUTONNE. (/bid., p1470 Une substitution à deux séries de trois variables homogènes x; et w; sera dite crémonienne, si elle est à la fois birationnelle et de contact. Conformément aux notations employées dans une communication précédente, l’auteur désigne une crémonienne S de cette manière : ne Une crémonienne devient crémonique si l’un des entiers a, b, c, d'est o ou 1. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 779 Les crémoniennes forment un groupe. Après l'étude des groupes linéaires, pour lesquels aucuns des entiers 4, b, ce, d ne dépassait 1, l’auteur aborde celle des groupes quadratiques, où aucun de ces entiers ne dépasse 2. Un groupe quadratique contient des substitutions linéaires, crémoniques et crémoniennes linéaires proprement dites, pour lesquelles on a a—=b—=c—d=2.Une de ces dernières est dite réductible lorsqu'elle est un produit de crémoniques, irréductible dans le cas contraire. L’auteur n’étudie que les groupes crémoniens irréductibles, composés de crémoniennes quadratiques proprement dites et dépourvus de réductibles. Il démontre trois théorèmes qui épuisent l'étude de ces groupes, supposés d'ordre fini, en ramenant leur construction à celle de groupes connus. SUR UN THÉORÈME RELATIF AU MOUVEMENT PERMANENT ET A L'ÉCOU- LEMENT DES FLUIDES, par M. HuGontior. (/bid., p. 1179.) La vitesse au point du filet où se produit le maximum de con- traction est, suivant l’auteur, égale à la vitesse du son correspon- dant à la pression et à la densité en ce point. SUR LES DÉRIVÉES DES SÉRIES QUI PROCÉDENT SUIVANT LES PUISSANCES D’UNE VARIABLE, par M. STIELTIES. (/bid., p. 1243.) (w2) Etant donnée la fonction f(x) — > an x*, représentée entre O0 É——0et T—1 par Une Série Conversente DO er doit prendre pour définition de f’(1) Ce tÜ)= lim ——— |, er Mais M. Stieltjes montre par divers exemples que (1) n'existe pas toujours ; et, en supposant même que /”(1) existe, on n'est pas en droit de conclure que lim fe) = fa) TA 780 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Toutefois cette dernière égalité est vérifiée dans le cas où la k=œ n—=%w | série 3 > an est convergente. Pt n=—)E SUR LES FONCTIONS ABÉLIENNES, par M. APPELL. (Jbid., p. 1245.) D'après M. Weierstrass, toute fonction méromorphe à deux variables w et v et à quatre paires de périodes peut s'exprimer rationnellement à l'aide de trois fonctions de même nature filu,v), £lu,v), f.(u,v) liées par une équation algébrique irréduc- tible. C’est sur cette proposition que porte la note de M. Appell. L. R. d- : M de TABLE DES MATIERES ACADÉMIE DES SCIENCES (comptes ren- dus). Rapport, au nom de la section de physique, et réponse à une lettre de M. le ministre de l'instruction publique, des beaux-arts et des cultes, sur diverses questions con- cernant l'établissement des para- tonnerres sur les bâtiments des lycées, p. 418. ACADÉMIE DES SCIENCES ET LETTRES DE L'HÉRAULT, t. NI, 3e fascicule. — Travaux de la commission météoro- logique de l'Hérault, p. 721. AcHarD et Jorrroy. De la myélite ca- vitaire, p. 297. Apam (P.). Action de quelques chlo- rures organiques sur le diphenyle en présence de chlorure d’alumi- nium, p. 774. Démonstration analytique d’un théorème relatif aux surfaces ortho- gonales, p. 776. ADAMKIEWICZ (Alb.). La circulation dans les cellules ganglionnaires, p. /82. ADrIAn. Sur la piliganine alcaloïde d’une lycopodiacée originaire du Brésil, p. 523. AzBErT (A). Plantes nouvelles ou rares du Var, p. 728. ALLAIN Le Canu. Sur une combinaison d’éther acétique et de chlorure de magnésium, p. 461. ALLOUARD (Charles). Relation d’un voyage entomologique dans le terri- toire d’Assinie (possession française de la côte occidentale d'Afrique), p. 324. AMAGAT (E.-H.). Sur le volume ato- mique de l'oxygène, p. 264. Sur la mesure des très fortes pressions et la compressibilité des liquides, p. 410. Awaunrur. Sur le système nerveux de la Dolabella Rhumphii, p. 171. Sur le système nerveux de quel- ques Mollusques pulmonés (Acha- üne, Bulime, Hélix, Nanina, Vagi- nule), p. 239. ANGEY (C.-F.). — Diagnoses de quel- ques espèces de Buliminus de l'Asie centrale russe, p. 115. Description d’un nouveau Mol- lusque mélasome africain, p. 113. Nouvelles rectifications de no- menclature, p. 114. Notes rectificatives, p. 114. Description d’un nouveau genre d'Hélicéens, p. 114. ——— Essai monographique sur les REVUE DES TRAV. SCIFNT. — T. VII no 12. 54 182 Buliminus de l'Asie centrale russe et de l'Afghanistan, p. 334. ANCEY (C.-F.). Supplément à l’essai mo- nographique sur les Buliminus de l’Asie centrale russe et de l’Afgha- 99/ nistan, p. 354. Une excursion malacologique sur le versant atlantique du Hon- duras, p. 334. Notes sur certaines sections du genre Physa et diverses formes de ce genre, p. 336. Anpouarp. Fruits à cidre du départe- ment de l'Orne, p. 346. Sur le dosage de l’acide phos- phorique par l’urane, p. 525. Recherche du cuivre dans les vins provenant de vignes traitées par le sulfate de cuivre, p. 525. Incompatibilité des nitrates et des superphosphates, p. 526. Axpoyer. Contribution à la théorie des orbites intermédiaires, P. 277. ANDRÉ (G.). Sur quelques combinai- sons de l’acétamide avec les chlo- rures métalliques, p. 459. Action de l’eau et de l'ammo- niaque sur le chlorure de méthy- lène, p. 460. Action de l’ammoniaque et de l'eau sur le chloroforme, p. 460. AnDpré et PertTaeLor. Sur l’existence et la formation des azonates dans le règne végétal, p. 249. Sur les matières azotées con- tenues dans l’eau de pluie, p. 430. Observations relatives à la pro- portion et au dosage de l’ammo- niaque dans le sol, p. 430 et 431. Nouvelles observations dans les sols, p. 433. L’ammoniaque dans les sols, D. 434. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ANecy (C.-F.).Sur la formation de l'acide oxalique dans la végétation, p. 453. Sur le déplacement de l’ammo- niaque par les autres bases et sur son dosage, p. 540. Sur le déplacement de l’ammo- niaque par les bases et sur son do- sage dans les terres, p. 542. Recherches sur la tension du bi- carbonate d'ammoniaque sec, p. 543. Recherches sur la décomposi- tion du bicarbonate d’ammoniaque par l’eau et sur la diffusion de ses composants à travers l’atmosphère, P- 743. Sur les principes azotés de la terre végétale, p. 545. ANGor (Alfred). Recherches théoriques sur la distribution de la chaleur à la surface du globe, p. 530. ANTESSANTY (l'abbé d’). Description des Cryptocéphales de l'Aube, p. 389. ANTOINE. De la densité et de la com- pressibilité des gaz et des vapeurs, P. 220. APPEL. Sur les fonctions doublement périodiques de troisième espèce, p. 138. Sur un problème d'interpola- tion relatif aux fonctions elliptiques, p. 273. Développements en séries trigo- nométriques de certaines fonctions vérifiant l'équation du potentiel AB 0 ip. 170: Sur le mouvement d’un fil dans un plan fixe, p. 770. Sur les fonctions abéliennes, p. 760. ARBAUMONT (J. d’). Sur le péricycle, p. 66. ARCELIN (Ad.). Silex soi-disant taillés de l’époque tertiaire, p. 577. TABLE DES MATIÈRES ARLOING. De l’exhalation de l'acide carbonique dans les maladies infec- tieuses déterminées par des mi- Crobes aérobies et anaérobies, p. 161. Influence de l'organisme du co- baye sur la virulence de la tuber- culose et de la serofule, p. 16r. ARLOING et CAZzENEUVE. Sur les effets physiologiques de deux colorants rouges azoïques très employés pour colorer les substances alimentaires, D. 09. ArNaAup. Observations sur le mémoire de M. Fallot (Terrains crétacés du sud-est de la France), p. 89. Recherches sur la composition de la carotine, sa fonction chimique, sa formule, p. 521. Sur la présence de la cholesté- rine dans la carotte, p. 522. ARNAUD (H.) et Cossmaxx. Un crucibu- lum campanien, p. 98. ArRuDA Furrapo. Coquilles terrestres et fluviatiles de l'exploration afri- caine de MM. Capello et Ivens, p. 629. ARSONVAL (d’). Sur un procédé pour enregistrer les phases du dégage- ment d'acide carbonique dans la respiration des êtres vivants, p. 28/4. Production de chaleur dans les muscles, p. 285. Sur un phénomène physique analogue à la conductibilité ner- veuse, p. 546. Appareil pour mesurer l’acuité auditive ou acoumètre à extracou- rant, p. 550. Art. Sur deux propriétés des ure- thanes de la série grasse, p. 254. ARTHAUD et Raymonp. Sur l'action thé- rapeuthique du tannin dans la tuber- culose, p. 5/42. 783 ARver-Touvet (Casimir). Spicilegium variorum vel novorum Hieracia- rum, supplément n° 1, p. 22. Spicilegium rariorum vel novo- rum fHieraciarum, supplément 2» P: 79- Commentaires sur le genre Hie- racium, p. 81. Assaxy. De la section des nerfs à dis- tance, p. 549. ASSOCIATION FRANÇAISE pour l'avance- ment des sciences, 14° session, Gre- noble, p. 1. ATHANASESCO (N.). Recherches sur quelques sulfates basiques cristalli- Sés, p. 209 et 799. AugEerT et Lépine. Contribution à l’é- tude de la sécrétion urinaire, p. 289. AuBourG (A.). Découverte de l’Odon- lites viscosa dans le département de l'Hérault, p. 8r. AuBry. Observations géologiques sur les pays Danakils, Somalis, le royaume du Choa et les pays gallas, p. 86. AUGÈtTE LucanTE. Herborisations dans la Charente-Inférieure, p. 22. Aucr-Dumesniz (d’). Nouvelles fouilles faites à Thenay en septembre 1884; coupes et tableaux géologiques, P- 576. AusrauT (Jules-Léon). — Des carac- tères spécifiques chez les Deilephila, P: 111. Auronne. 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Sur la disposition des brèches calcaires des Alpujarras, et leur res- semblance avec les brèches houillères du nord de la France, p. 302. Bassée-Crosse et Pace (Louis). Sur l’exploseur-vérificateur de quantité et de tension, p. 4ro. BarranDier. Sur quelques Orchidées d'Algérie, p. 181. Sur trois plantes de Ia Flore atlantique, p. 359. Sur quelques plantes d'Algérie rares, nouvelles ou peu connues, p- 360. Barranpier et Tragurt. Atlas de la Flore d'Alger, p. 23. Baurieny (H.). Sur la transformation des amides en amines, p. 773. Beaumonr (Carl de). Le calendrier du coléoptèriste, p. 109. BeaureGarp (H.). Recherches sur les Insectes vésicants (suite), p. 389. BEAuREGARD (0.). Anthropologie et phi- lologie, p. 558 et 570. Notice sur quelques objets d’eth- nographie, p. 571. Becouerez (Edmond). Sur la phospho- rescence de l’'alumine, p. 527. Action du manganèse sur le pouvoir de phosphorescence du car- bonate de chaux, p. 417. Becquerez (Henri). 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Sur la formation de l'acide oxa- lique dans la végétation, p. 453. Sur le déplacement de l’ammo- niaque par les autres bases et sur son dosage, p. 740. \ Il | REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES BEerRTHELOT et ANpré. Sur le déplacement de l’ammoniaque par les autres bases et sur son dosage dans les terres, p. 742. Recherches sur la tension du bicarbonate d’ammoniaque sec, P. 743. | Recherches sur la décomposi- tion du bicarbonate d’ammoniaque par l’eau, et sur la diffusion de ses composants à travers’ l'atmosphère, re P- 7H: Sur les principes azotés de la terre végétale, p. 745. BEerTHELOT et GuNniz. Sur l'absorption du chlore par le charbon et sur sa combinaison avecl’hydrogène, p. 206. BERTHELOT et ViiLze. Sur la chaleur de combustion et de formation des carbures d'hydrogène solides, p. 455. Chaleurs de combustion et de formation des sucres, hydrates de carbone et alcools polyatomiques, p. 454. Bertaecotr et Werner. 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Sur un nouveau réfractomètre, Nouvelle disposition du microscope permettant de mesurer l’écartement des axes optiques et des indices de réfraction, Sur la mesure des indices de réfraction des éléments micros- copiques des roches. Réfractomètre construit spécialement pour l'étude | des roches, p. 714. Bertrand et Renaucr. Recherches sur les Peroxylons, gymnospermes fos- siles du terrain houiller supérieur (suite), p. 174. Remarques sur le Poroxilon Slephanense, p. 307.' BEerTRranD (Marcel) et KizraN W. SUr les terrains jurassique et crétacé des provinces de Grenade et de Ma- laga, p. 302. BEsnarp (Aug.). Sur quelques plantes réputées hybrides des environs de Saint-James (Manche), p. 87. PerTHeLIN. Sur le genre Lapparentia et la Cylindrinella Hellena du cal- caire grossier parisien, p. 97. BERTHOULE (A.). Les fermes à Au- truches, p. 56. Pêcheries iles D: 59: BIAL DE BELLEMARE €t CHASTEIGNER (DE). Le gui de chêne, p. 188. aux Loffoden, Bicnar. Sur le dédoublement des com- posés optiquement inactifs par compensation, p. 685. Bicnar (E.) et BLonpcot (R.). Sur un électromètre absolu, à indications continues, p. 216 et 715. Construction d’un électromètre absolu, permettant de mesurer des potentiels très variés, p. 569. 787 Bicxar (E.) et BLonpror (R.). Construc- tion d’un électromètre absolu per- mettant de mesurer .des potentiels très élevés, p. 718. Biérrix. Un cas de monstruosité de l'appareil génétal chez l’Helix po- malia, p. 169 et 506. | Bicor. Rapport sur les éducations de Vers à soie faites pendant l’année 1885, p. 61. | Bicor (J.-M.-F.). Diptères nouveaux ou peu connus (29 partie), n° XXXVII, parag. 197. Essai d’ure classification synoptique du groupe des Tanype- zidi (Bigot) et description de genres et d'espèces inédits, p. 294. Bixer et Féré. Recherches expérimen- tales sur la physiologie du mouve- ment chez les hystériques, p. 556. Proce. Sur un mémoire de Poisson, p. 147. Braauw (F.-E.). 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Sur l'action de l'acide acétique sur l'essence de lérébenthine, p. 458. Formation d’alcools monoato- miques dérivés de l'essence de téré- benthine, p. 458. Sur la synthèse d’un terpilénol inactif, p. 458. Action de l'acide acétique sur l'essence de térébenthine francaise et sur divers carbures isomériques : synthèse de Bornéols et de Terpilé- nols, p. 512. Boupet. Sur une nouvelle méthode de reproduction photographique, p.218. Boupier. Considérations génerales et pratiques sur l’étude microscopique des champignons, p. 32. Notice sur deux Mucédinées nouvelles, p. 531. De l'effet pernicieux des cham- pignons sur les arbres et les bois, D. 7932. PBouzarr et Denixer. Note sur les sacs laryngiens des Singes anthropoïdes, m4 300: BouLart (R.) et Przzier (A.). Sur l’es- tomac de l’'Hippopotame, du Kan- gurou de Bennett et du Paresseux Ai, p. 384. BouLENGER (G.-A.). Quelques mots en réponse à la note de M. le Dr Plan- chard sur la classification des Batra- ciens, p. 321. 789 |! BoucenGEr (G.-A.). Note sur la position des l’orifice anal chez les Tétards des Batraciens d'Europe, p.322. Note sur les Grenouilles rousses d'Asie, p. 466. Bourgouze. Sur un nouvel alliage d’a- luminium, p. 492. BourpetTte. Sur la flore des Hautes- Pyrénées, p. 180. BourGear (l'abbé). Première contribu- tion à l’étude de la faune de l’Oo- lithe virgulienne du Jura méri- dional, p. 117. Résumé de quelques observa- tions faites aux envirous d’Arinthod et de Saint-Julien, p. 118. Excursion à Syam, les Planches, Sirod et Nozeroy, p. 665. Excursion de Champagnole à Saint-Laurent et à Morez, p. 666. Résumé des changements de Faciès du Jurassique supérieur à travers le Jura méridional, p. 668. Compte rendu de l’excursion au Pontet et à Montepille, p. 669. Compte rendu de l’exeursion de Saint-Claude à Molinges, Viry et Oyonnax, p. 670. BourGgois (L.). Sur les titanates de baryte et de strontiane cristallisés, p'701eL 70. Nouveaux procédés de prépa- ration des carbonates cristallisés, D 709: Boureuienar (J.-R.). Des Tiphobies du lac Tanganika, p. 335. Bourquerot. Recherches sur la fer- mentation alcoolique d’un mélange de deux sucres, p. 514. Boury (E. DE). Monographie des Sca- lidæ vivantes et fossiles, p. 634. BoussinEesoe. Observations relatives à une note de M. Resal sur la flexion 790 des prismes. — Réponse à M. Resal, P. 472. Bour (H.). Note pour servir à l’histoire des aquariums, p. 59. BourTan (L.). Recherches sur l’anato- mie et le développement de la Fis- surelle; comparaison de la Fissu- relle avec les types voisins, p. 636. BouTert (J.-F.). Analyse des eaux mi- nérales de Saint-Nectaire et des eaux potables de Royat, p. 210. Bourroux. Sur une fermentation acide du glucose, p. 525. Boury (E.). Mesure de Ia conductibi- lité électrique du chlorure de potas- sium dissous, p. 262. Loi de la conductibilité élec- trique des solutions salines de con- centration moyenne, p. 267. 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CONSEIL cENTRAL de salubrité et Con- seils d'arrondissement du Nord. Rapport sur leurs travaux pendant l’année 1886, p. 5/49. ConseiL cENTRAL d'hygiène publique et de salubrité (Seine-Inférieure). Tra- VAUX D -S07G: ConnéLy. Élevages au parc de Beau- jardin, à Tours, p. 5. Corniz (V.). Sur la multiplication des cellules de la moelle des os par di- vision indirecte dans l’inflammation, pbon Conxiz (V.) et Tourer. Sur la karioki- nèse des cellules épithéliales et de l’endothélium vasculaire observée dans le rein à Ja suite de l’empoi- sonnement par la cantharidine, pophre Cornu (A.). Sur quelques dispositifs permettant de réaliser, sans pola- riser Ja lumière, des photomètres biréfringents, p. 528. Sur les raies spectrales sponta- nément renversables et l’analogie de leurs lois de répartition et d’'in- tensité avec celles des raies de l’hy- drogène, p. 531. Note sur la construction des tubes à hydrogène, p. 532. ——— Sur le spectre ultra-violet de l'hydrogène, p. 716. Connu (Max). La rouille du blé, p. 534. Cornu (A.) et Porter (A.). Vérification expérimentale de la loi de Verdet dans les directions voisines des nor- males aux lignes de force magné- tique PS7 1e0VUtE crétacé inférieur de la Haute-Marne, P-+ 99. Cornur (E.). Étude sur les pouvoirs calorifiques des houilles, p. 421. Corrapo Parona. Protistes parasites du Ciona intestinalis L. du port de Gênes, p. 652. CorRière (L.) Une herborisation à Fa- laise par la Société linnéenne de Normandie, p. 80. Une plante nouvelle pour la Flore française, p. 80. Cossa (A.). Sur le molybdate de cérium p. 452. Cossiexy. Note sur le Jurassique moyen, sa division en étages, p. 116. Cossmanx. Sur les grandes Ovules de l’'Eocène, p. 126. Description d'espèces du terrain tertiaire des environs de Paris (suite), p. 681. Cossmann et ArnauD (H.). Un Crucibu- lum campanien, p. 98. CosranTiN (J.). Observations sur la note de M. Mer, p. 70. Sur un Rhopalomyces, p. 361. Cosre (l'abbé H.). Un Cyste hybride nouveau et environ quarante plantes nouvelles pour la flore de l’Avey- ron, p. 56. Coste (Dr N.). Le plâtrage des vins et l'hygiène publique, p. 548. Correau (G.). Échinides éocènes, p. 125. Échinides nouveaux ou peu connus (2e série, 4° fascicule), p. 126. ——— Ja Géologie au congrès scienti- fique de Grenoble en 1885, p. 197. Échinides nouveaux ou peu connus (5e article), p. 508. Sur les Échinides éocènes de la famille des Spatangidés, p. C83. TABLE DES MATIÈRES Correau (G.). Sur les Échinides juras- siques de la Lorraine, p. 306. Sur trois genres nouveaux d'E- chinides éocènes, p. 407. Catalogue raisonné des Echi- nides jurassiques recueillis dans Ja Lorraine, p. 408. Correau, PEeroN et Gauruier. Échinides fossiles de l'Algérie. Neuvième fas- cicule. Description des Échinides éocènes, p. 407. Courcuer (L.). Sur les chromoleucytes des fruits et des fleurs, p. 51. Couracxe (Georges). Description de quelques Clausilies nouvelles de la faune francaise, p. 331. Crépur. Notes sur l'élevage de lAu- truche en Algérie, p. 13. CReTTÉ DE PALLUEL (Albert). Note sur la facon dont s’accomplit la mue des rémiges et des rectrices chez certains Oiseaux, p. 12 et 106. Crié (L.). Sur les afinités des flores oolithiques de la France occiden- tale et de l’Angleterre, p. 303. Contribution à l'étude des fruits fossiles de la flore éocène de la France occidentale, p. 307. Contribution à l'étude des flores tertiaires de la France occidentale et de la Dalmatie, p. 308. Sur les affinités des fougères éocènes de la France occidentale et de la province de Saxe, p. 308. Recherches sur la végétation miocène de la Bretagne, p. 308. Cros (Charles). Augmentation de la portée des actions fluidiques et élec- triques, p. 416. Crosse (H.). Description de Mollusques inédits provenant de l’Usagara (Afri- que orientale), p. 620. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T, VII, no 12. 797 Cross& (H.). Sur le nouveau genre Wattebledia, p. 631. Description d’une nouvelle es- pèce de Cochlostyla provenant des Philippines, p. 632. Description du nouveau genre Quadrasia, p. 632. Description d’une nouvelle es- pèce de Geostilbia, provenant du Para (Brésil), p. 634. Description d’un Placostylus inédit, provenant de la Nouvelle- Calédonie, p. 635. Crosse et Fiscuer. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique cen- trale, ouvrage publié par ordre du Ministre de l'instruction publique. — Recherches zoologiques, publiées sous la direction de M. Milne Edwards, membre de l'Institut. — — VII partie. Études sur les Mol- lusques terrestres et fluviatiles, 8e et 9€ livraisons, p. 633. Crova (A.). Observations faites à Mont- pellier avec l'actinomètre enregis- - treur, p. 220. Cruzs. Tremblement de terre au Pré- sil, p. 260. Cuccari (le Dr C.). Sur la structure rayonnée du segment externe des bâtonnets rétiniens, p. 595. Cuënor. Sur les fonctions de la glande ovoïde, des corps de Tiedemann et des vésicules de Poli chez les Asté- rides, p. 509. Curie (P.). Dynamomètre de trans- mission avec système de mesure optique, p. 367. Curie (J.). Sur le pouvoir inducteur spécifique et la conductibilité des diélectriques. — Relation entre la conductibilité et le pouvoir absor- bant, p. 414. 5) 798 Dazceau (François). Silex recueillis à Thenay dans les fouilles de 1884, P. 577: Présentation d'os travaillés de l'époque paléolithique, p. 579. Dazzy. Sur Pacclimatement, p. 426. Dazzy et Manouvrier. Les cinq crànes sénégambiens, p. 566. Damour (A.). Sur un beryl provenant de Madagascar, p. 696. DaxGearp (P.-A.). Recherches sur les organismes inférieurs, p. 33 et 5r1. DANGEARD (A.). Sur un nouveau genre de Chrytridinées parasites des Rhi- zopodes et des Wagettoles, p. 183. DarBoux. Sur la théorie des surfaces minima, p. 475. DaremBerc. Note sur une septicémie du Lapin, p. 54r. Dareste. Note sur les Bœufs ñatos, P- 9. Nouvelles recherches sur la pro- duction des monstruosités dans l’œuf de la Poule, par une modification du germe antérieur à la mise en incubation, p. 483. Recherches sur l’évolution de l'embryon de la Poule, lorsque les œufs sont soumis à dans la position verticale, p. 600. Dastre. Sur un nouveau reflexe mo- | teur très localisé, p. 2837. Observations à propos du dosage du sucre dans le sang, dans le foie des Mammifères et dans l'œuf des Oiseaux, p. 544. DAUTHEVILLE. Sur l’hypercycle et la théorie des cycles polaires, p. 150. QAUTZEMBERG (Ph.). Étude préliminaire l’incubation | REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES des coquilles fossiles des faluns de la Touraine, p. 408. DAUTZEMRERG (Ph.). Note sur l'Addisonia lateralis Requiem, p. 636. DauTzemserG (Ph.) et Dozrrus. Étude préliminaire des coquilles fossiles des faluns de la Touraine, p. 248. DauTzem8erG (Ph.), Bucouoy (le Dr) et Dorzrus (G.). Les Mollusques marins du Roussillon (suite), p. 627. Davin. Sur les contours décrits autour des points singuliers d’une équation algébrique, p. 224. Davy. Sur un Ophiure (Protaster Daou- lensis) du Dévonien inférieur de la rade de Brest, p. 98. Dawson (William). La géologie de l'Atlantique, p. 197. DEgar (L.). Catalogue des mousses du bassin du Rhône, p. 191. DesrerRe (Ch.). Contribution à l'étude de l’ossification et de l’homotypie des pièces du carpe et du tarse chez l’homme, p. 382. Note sur une articulation ano- male entre l’os hyoïde et le carti- lage thyroïde de l’homme, p. 382. Le cremaster et la migration testiculaire, p. 482. Manuel d’embryologie humaine comparée, p. 593. Desigrre et Rocner. À propos des gaines séreuses annexées aux ten- dons des muscles radiaux externes, D'Hoi. Depray (F.). Recherches sur la struc- ture et le développement du Thalle des Chylocladia, Champia et Lomen- laria, P. 29. Decacny. Sur la formation des cellules TABLE DES MATIÈRES et la synthèse des protoplasmas, p. 546. DEcacny (Charles). 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Sur les relations de parenté du Congre et du Leptocéphale, p. 603. Sur le système nerveux et sur quelques autres points de l'organi- sation du Peltogaster (Rathke), con- tribution à l’histoire des Kentrogo- nides, p. 606. ——— Études histologiques sur les Planaires rhabdocæles acæles (Con- voluta Schulzii, 0. Schm.), p. 616. 799 DecaGe. Sur une fonction nouvelle des otocystes chez les Invertébrés, p. 62/4. DecorT. Reste de faune de l’époque quaternaire dans l’Yonne et diverses trouvailles, p. 560. Demarçay (Eug.). Sur les spectres du didyme et du samarium, p. 365. Demorrtier. Une plante nouvelle pour la flore parisienne, p. 397. Denixer (J.). La population de la Dal- matie, p. 563. Quelques observations sur les Boshimans, p. 568. Sur l'écriture des Shingalais, p. 268. —— Recherches anatomiques et em- brvologiques sur les Singes anthro- poides, p. 597. Denixer et BouLart. Note sur les sacs laryngiens des Singes anthropoïdes, p. 355. Depéretr (Ch,). Sur les terrains de transport alluvial et glaciaire des vallées du Rhône et de l'Ain, aux environs de Meximieux, p. 92. Sur le système dévonien de la chaine orientale des Pyrénées, p. 3or. Sur l'importance et la durée de la période pliocène d'après l’étude du bassin du Roussillon. — Nou- veaux documents pour la faune des mammifères pliocènes de ce bassin, p. 305. Deprez (Marcel). Note sur un instru- ment servant à reproduire à volonté une quantité invariable d'électricité, P. 215. ——- Sur un procédé permettant de compter mécaniquement les oscilla- tions d’un pendule entièrement libre, p- 364. Sur l'intensité du champ ma- gnétique dans les machines dynamo- électriques, p. 412. 800 Derrez (Marcel). Sur les expériences de transport de force, communiquées par M. Fontaine, p. 413. Depvuizet (A.). Note sur une aberration de la Spilosoma zatima, p. 295. Dervyrs. Sur la valeur du reste des formules d'approximation pour le calcul des intégrales définies, p. 155. Descaxpres (H.). Spectre du pôle né- gatif de l'azote, loi générale de ré- partition des raies dans les spectres de bandes, p. 372. Dewuzr. Étude sur les surfaces gauches, p- 142. Sur une transformation géomé- trique générale dont un cas parti- culier cest applicable à la cinéma- tique, p. 146. Note sur la méthode des tan- gentes de Roberval, p. 255. Dirre (A.). Combinaison des nitrates alcalins avec le nitrate d'argent ; remarques sur la classification des métaux alcalins, p. 255. Recherches sur les apatites et les wagnerites, p. 256. Action du sulfure d'antimoine sur le sulfure de potassium, p, 439. Sur quelques propriétés du sul- fure d’antimoine, p. 439. Combinaisons de l'acide vana- dique avec les acides oxygénés, p.439. Sur les vanadates d'ammo- niaque, p. 440. Action de l'acide vanadique sur les sels ammoniacaux, p. 441. Action des acides hydrogénés sur l'acide vanadique, p. 442. Action de l'acide vanadique sur les sels haloïdes alcalins, p. 549. Doréris et Burre. Recherches sur la pathogénie de Féclampsie. — Dé- couverte d’une substance toxique dissoute dans le sang, p. 286. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DozéBis et Burre. Recherches expéri- mentales sur l’intoxication par le sublimé employépour le lavage des muqueuses saines et des plaies, p.543. Douzrus et DaurzemBere (Ph.). Étude préliminaire des coquilles fossiles des faluns de la Touraine, p. 248. Dorzrus (G.), Bucquoy (le Dr) et DaurTzemBEeRG (Ph.). Les Mollusques marins du Roussillon (suite), p. 625. DovucEarD (P.-A.). Sur un Chytridium endogène, p. 361. DourroT (H.). Note sur la structure des Crassulacées, p. 342. Dourior et Ph. Van TiecHem. Struc- ture de la tige des Primevères du Yu-Nan et groupement du genre d'après l'ensemble de la structure, p. 68. Sur les tiges à plusieurs cy- lindres centraux, p. 172. Observations sur la partie des racines latérales et en général des organes endogènes, p. 173. Origines des radicelles et des racines latérales chez les Légumi- neuses et les Cucurbitacées, p. 337. Sur la formation des racines la- térales des Monocotylédones, p. 337. Douxer (E.). Mesure de la hauteur des sons par les flammes manométriques, p- 371. Douviccé. Étude sur les grès de la forêt de Fontainebleau, p. 120. Essai sur la morphologie des Rudistes, p. 125. Sur quelques Brachiopodes du terrain jurassique, p. 680. Doze. Note sur les marnes infracéno- maniennes d'Hyères (Basses-Alpes), P- 110. Drake vez CasTiLLo. Nlustrationes floræ insularum Maris Pacifici, p. 21. TABLE DES MATIÈRES Dupois (Michel). Le Niplus hololeucus, P- 392. Dusors (Raphaël). Les Élatérides lumi- neux. Contribution à l'étude de la lumière par les êtres vivants, p. 167. De l’action de la lumière émise par les êtres vivants sur la rétine et sur les plaques au gélatino-bromure, p. 255. Influence du magnétisme sur l'orientation des colonies micro- biennes, p. 285. —— Persistance des troubles mo- teurs d’origine cérébrale après abla- tion de la tête chez le Canard, p. 288. Dusoso (Ch. et A.). Saccharimètres à franges et à lumière blanche, p. 514. DuosourGuer (le Dr). Transplantation d'une peau de Grenouille sur une plaie bourgeonnante de brülure, p. 545. DucHarTRE (F.). Observations sur les vrilles des Cucurbitacées, p. 6. Observations sur les vrilles des Cucurbitacées (2° note), p. 63. DucHaRTRE (P.). Sur un Begonia qui produit desinflorescences épiphylles, p. 65. Sur une monstruosité de la Primevère des jardins, p. 172. Ducxaussoy. Herborisations principales faites, en 1885, aux environs de Bourges, p. 25. Duczaux. Sur le Tricophytum tonsu- rans, p. 280. Ducraux (E.). Nouveau moyen d'{- prouver la pureté des corps volatils, p. 261. Etudes actinométriques, p. 415. Ducreter. Appareil destiné à vérifier la fabrication des amorces électriques, p26% Durer (H.). Sur un nouveau microscope polarisant, p. 710. 80! Duxer (H.). Étude cristallographique et optique de l’orthophosphate diargen- tique, p. 43. —— Sur la forme cristalline des pyrophosphates et hypophosphates de soude, p. 689. Sur les phosphates et arséniates d'argent, p. 703. Sur un nouveau microscope po- larisant, p. 704. Durer et Jocy. Sur l'orthosulfate et | l’arséniate monosodique, p. 450. Durour (Léon). Influence de la lumière | sur la structure des feuilles, p. 72. Sur les relations qui existent : entre l'orientation des feuilles et leur structure anatomique, p. 175. Durourcer et Tesrur (le Dr). Les tu- | mulus du premier àge du fer dans | la région sous-pyrénéenne, p. 589. Ducës pe Guaxasuato (Eugène). Note pour servir à la classification des Méloïdes du Mexique, p. 495. Addition à la note pour servir à la classification des Méloïdes du Mexique, p. 497. Dueuer et Héricourt. Sur la nature mycosique de la tuberculose et sur l’évolution bacillaire du Microsporon furfur, son champignon pathogène, p. 160. Due (P.). Sur les vapeurs émises par un mélange de substances vola- tiles, p. 269. Sur la condensation des va- peurs, p. 365. Sur la tension de vapeur satu- rée, p. 416. Sur la loi d'Ampère, p. 530. Sur les corps hygrométriques, p: 552. Sur la capacité calorifique des combinaisons gazeuses dissociables, ALICE 802 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Dupont (Louis). Notice entomologique suite de lésions des centres dits psy- sur les environs de Pont-de-l'Arche, cho-moteurs, p. 541. / pense Durizzeuz (Georges). Contributions à Durrar. De l’action physiologique du l'étude anatomique des Hirudinées salycilate de mercure, p. 284. rhynchobdelles. — LI Sur l'appareil : Me générateur de la Pontobdella muri- Anacamptomètre clinique,p.285. je RENE cata, p. 395. Dupuy (E.). Extirpation des centres dits psychomoteurs sur un Chien, non suivie de dérangement appré- ciable, p. 284. Un nouveau type de transition, Clenoplana Kowaleskii, p. 395. Sur l'appareil générateur de la Pontobdella, p. 500. Mouvements musculaires et épi- lepsie, malgré la section du pédon- cule cérébral, après l'excitation élec- trique du gyrus sigmoïde du même côté chez le chien, p. 288. DurremBLay pu May. Décoloration mo- mentanée et changement de cou- leur observées sur des agates expo- sées aux rayons solaires, p. 699. ——— Sur la cause de la première Duvaz (Mathias). Le poids de l’encé- inspiration du fœtus, p. 288. phale de Gambetta, p. 571. Inhibition générale par irrita- | ____ Chien à courte queue, p. 509. tion cérébrale, p. 545. Duvaz (Mathias) et Caupzinskt. Descrip- tion morphologique du cerveau de Gambetta, p. 426. Chien privé de centres céré- braux psychomoteurs, p. 545. Effets de l’irritation thermique duc nie: Duvizcier (E.). Sur l'acide o-Ethyla- mido propionique et ses dérivés, ——— Altérations de la sensibilité à la P. 200. —_—_——————@— a Ecx (André). Note sur le quaternaire de certains chlorures en présence de Neuilly-sur-Marne et coup d'œil de l’acide chlorhydrique, p. 443. général sur le quaternaire des envi- ne oo ENGEL (R.). Sur les composés définis de l'acide chlorhydrique avec le chlo- E.-D.-L. Greffe de la vigne ou petit rure de zinc, p. 444. manuel] du greffeur de vignes, p. 35. Sur les combinaisons de chlo- EutE (B.). Des constantes d'élasticité rure de zinc avec l'eau, p. 444. dans les cristaux, p. 712. Sur un réactif permettant de ENGEL (R.). Sur la combinaison de car- déceler la fonction acide des acides bonate de magnésie avec le bicar- faibles, p. 460. bonaté de potasse, p. 211. Indicateur des diverses énergies Sur la solubilité du sulfate de polybasiques, p. 460. cuivre en présence du sulfate am- monique, p. 443. Influence de l’oxalate acide d'ammoniaque sur la solubilité de Sur les variations de solubilité l’'oxalate neutre, p. 460. TABLE DES MATIÈRES EnGez (R.). Sur une combinaison du chlorure stannique avec l'acide chlo- rhydrique, p. 757. Sur un alcoolate de potasse cristallisé, p. 774. Sur un réactif permettant de déceler la fonction acide des acides Fapre (Charles). Sur les séléniures de potassium et de sodium, p. 445. Sur les séléniures alcalino-ter- reux, p. 446. Recherches thermiques sur les séléniures, p. 516. Sur la chaleur de formation de l'acide sélénhydrique, p. 747. Chaleur de formation des sélé- niures cristallisés et amorphes; p. 748. Facor (P.). Catalogue descriptif des Mollusques terrestres et d’eau douce de la région de Toulouse, p. 628. Promenades malacologiques dans le sud de la France, p. 331. Contribution à la faune malaco- logique de la Catalogne, p. 332. FarrmaIRE (Léon). Descriptions de Co- léoptères de l’intérieur de la Chine, p. 291. Sur les Coléoptères recueillis par M. Raffray à Madagascar et des- cription des espèces nouvelles, p. 202. Diagnoses de Coléoptères nou- veaux (Coléoptères de la Chine et d'Afrique), p. 110. Fazcor. Note sur la craie de Villa- grains, P. 118. Fazzou (J.). Éducations de Bomby- ciens séricigènes faites à Champ- rosay (Seine-et-Oise), p. 6r. 803 faibles et les fonctions congénères de celles des acides, p. 258. ENGEL et KRENER. Sur les conditions pathogéniques de l’ictère et ses rap- ports avec l’urobilinurie, p. 555. Eupes-DesLonccHamps (Eugène). Études critiques sur des Brachiopodes nou- veaux ou peu connus, p. 639. Farre. Sur la chaleur de transforma- tion du selenium vitreux en sele- nium métallique, p. 746. Fauvezze (le Dr). Limite du bassin parisien sur le territoire d’Hirson (Aisne). 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Essai d'application du cal- cul à l'étude des sensations colorées, p° 4199: Vérification expérimentale d’une nouvelle représentation géométrique des sensations colorées, p. 137. FERRY DE LA BELLONE. Organisation générale des champignons hypogés et des tubéracées en particulier, p- 303. Ficarier (le Dr). Nouvelles fouilles dans la grotte de Nermont, près Saint- Moré (Yonne), p. 582. Fieuier (A.). Sur une synthèse du cya- nure d’ammonium par l’effluve, p. 465. Fiznoz (H.). Sur les caractères z0olo- giques de la faune des Vertébrés fossiles d'Issel, p. 2/5. Sur la formule dentaire des Bachiterium, p. 245. Observations relatives à dentition inférieure des Tapirulus, p. 246. La vie au fond des mers, p. 653. Fiscner (Paul). Manuel de Conchylio- logie et de Paléontologie conchylio- logique. Histoire naturelle des Mol- lusques vivants et fossiles (fase. X), p. 625. Description de Trochidæ nou- veaux, p. 635. Diagnoses d’espèces nouvelles du genre Scalenostoma, p. 635. Nouvelles observations sur le genre Eucharis Recluz, p. 635. la | REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Fischer (Paul). Note sur le genre Pro- sodacna, p. 683. Fischer et Crosse. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique cen- trale, ouvrage publié par ordre du ministre de l'instruction publique. — Recherches zoologiques, publiées sous la direction de M. Milne- Edwards, membre de j'Institut. — VIle partie. Études sur les Mollus- ques terrestres et fluviatiles, 8e et 9€ livraisons, p. 633. Fceurtiaux. Remarques et observations sur les species des Cicindélides de M. Dokhtouzoff, p. 110. Fucxe. Notes pour servir à l'étude de la nervation, p. 14. Note sur la flore de l'étage rhé- tien aux environs de Nancy, p. 15. Sur la flore tertiaire des envi- rons de Mulhouse, p. 18. Note sur une substitution an- cienne d'essences forestières aux environs de Nancy, p. 26. Étude sur le Pin Pinier (Pinus Pinea, p. 353. Excursion à Ja forêt de Haye, p. 354. Fuice et Breicxer. Sur la flore plio- cène du Monte-Mario, p. 727. FLorence (le Frère). Espèces nouvelles du Luc (Var), p. 331. For (L.). Description de l’Halitherium fossile, Gervais, p. 122. Forsc, Ch. Bzanc et Lesne. L’Anthrac- nose, l’Erineum et le Mildiou, p. 29. For (Hermann). Sur la queue dans l'espèce humaine, p. 599. Foz (H.) et Sarasin (E.). Sur la péné- tration de la lumière dans la pro- fondeur de la mer à diverses heures du jour, p. 222. Fozin (le marquis de). Situation nou- velle de quelques Rhizopodes, p. 114. TABLE DES MATIÈRES Fouix (le marquis de).Les Amphiste- - gina de Porto-Grande, p. 115 et 517. Sur une nouvelle situation des roches nummulitiques de Biarritz, p. 304. FoxrTaixe (DE La). Note pour servir à la faune luxembourgeoise, p. 106. Constitution géologique du sol de la Croix-Rousse (Lyon), p. 299. Le groupe d'Aix dans le Dau- phiné, la Provence et le bas Lan- guedoc, p. 676. FonTanxes. Sur les causes de la pro- duction de facettes sur les quartzites des alluvions pliocènes de la vallée du Rhône, p. 90. FonTanxes (F.). Nouvelle contribution à la faune et à la flore des marnes pliocènes à Brissopsis d'Eurre (Drô- me). p. 684. Forcxez. Palmiers cultivés dans les Alpes-Maritimes, p. 729. Forcranp (DE). Sur une combinaison d'alcool méthylique et de sulfate de cuivre, p. 463. Sur une combinaison d'alcool méthylique et de baryte anhydre, p- 464. Sur l’hydrate de baryte Ba0.H20?, Sur le glycérianate de soude, D. 721. Chaleur de formation du mé- thylate et de l’éthylate de potasse, P- 771. Forez (A.). Moraine sous-lacustre de la Barre-d’Yvoire, au lac de Léman, p. 305. La température des eaux pro- fondes du lac Léman, p. 368. Foucaup (J.) et LLoyp (J.). Flore de l’ouest de la France, p. 19. Fouqué. Sur la nature des matériaux | 805 employés dans les constructions de Pompéi, p. 404. Fovuqué. Sur la roche du monticule de Gamboa, rapportée par M. de Les- seps, p. 688. Sur un minéral artificiel prove- nant d’une scorie de forge, p. 505. Sur un gisement de gneiss à Cordierite, p. 706. Fouqué (F.) et Lévy (Michel). Expé- riences sur la vitesse de propagation des vibrations dans le sol, p. 265. Fovouer (le Dr). Observations relevées sur quelques momies royales d’É- gyte, p. 564. Fourer. Sur la recherche de deux courbes planes ou surfaces dont les points se correspondent chacun à chacun à la fois par homologie et par polaires réciproques, p. 148. Sur une généralisation du théo- rème de Kænig, concernant la force vive d’un système matériel, p. 154. Sur un mode de transformation des déterminants, p. 155. Sur une interprétation géomé- trique de l'équation différentielle L (2 ce — dx dans laquelle L, M et N désignent des fonctions homogènes algébriques entières et d'un même degré de x et y, p. 379. Sur certains problèmes dans lesquels on considère, sur une courbe plane, des ares de même origine parcourus dans le même temps que les cordes correspon- dantes, p. 777. dy Sur certains problèmes d'iso- chronisme, p. 778. FoussEREAU (G.). Sur la décomposition du perchlorure de fer par l’eau, p. 366. 806 Foussereau. Sur la décomposition lente des chlorures dans leurs dissolutions étendues, p. 370. FRANCHET (A.). Plantæ Davidianæ ex Sinarum imperio, P. 77. Plantas Yunnanenses, A. Cl. J. M. Delavay, collectas enumerat novasque descripsit, p. 359. Sur les espèces du genre Epi- medium, P. 70. Rhododendrons du Thibet orien- tal et du Yun-Nan, p. 182. Observations sur deux Primula monocarpiques de la Chine et du Thibet oriental, p. 82. Sur la présence du Cypridedium arietinum dans le Yun-Nan, p. 181. Franck. Contribution au diagnostic des Gapeau pe Kervizce (Henri). Évolution et biologie de l’'Hypera arundinis Payk. et de l’H. adspersa Fabr. (H. Pollux Fabr.), p. 395. Apercu de la faune générale de la Seine et de son embouchure de- puis Rouen jusqu’au Havre, p. 624. Gaizcarp. Le tumulus de Kergouret en Carnac, p. 426. Présentation de silex craquelés trouvés à Beg-er-Coalennec, p. 578. L'atelier de silex et de pierre polie du rocher de Beg-er-Coallen- nec, en Quiberon, p. 558. Le tumulus de Kergouret, en Carnac, 22 février 1886, p. 590. Les galeries gauloises de Kervi- lor à la Trinité-sur-Mer, le 10 avril 1886, p. 5go. Ganpocer (Michel). Plantes de la Ju- dée, p. 183. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES anévrismes de l’aorte et des grosses artères au moyen des signes phy- siques locaux ou éloignés, p. 280. François (Ph.). Sur une larve de Lam- pyris noctiluca ayant véeu sans tête, p. 611. Sur le Syndesmis, nouveau type de Turbellarié décrit par M. W. A.Sil- limann, p. 616. Frémy (E.). La Ramie, p. 71. Frey (H.). Précis d’histologie, p. 653. FrineL. Sur l'isomorphisme, p. 603. Fucus (Edm.). Sur le gite de cuivre du Boléo (Basse-Californie mexi- Caine), p. 92. Fucus (L.). Sur un nouveau gisement de phosphate de chaux dans le nord de la France, p. 405. Ganpocer (Michel). Excursion botanique à Pierre-sur-Haute (Loire), p. 360. Garse (P.). Recherches expérimentales sur le rayonnement, p. 130 et 714. Garnier. Rôle physiologique du tissu pulmonaire dans l’exhalation de l’acide carbonique, p. 165. Gaupry. Sur l’âge de la faune de Pikermi et du mont Léberon et de Maragna, p. 91. La grotte de Montgaudier, p.306. Gaupry (A.). Sur un nouveau genre de Reptile trouvé dans le permien d’Autun, p. 123. GaurHier. Recherches sur l'appareil apical dans quelques espèces d'É- chinides appartenant au genre He- miaster, p. 406. GauTHIER, PERON et CoTreau. Échinides fossiles de l'Algérie. — Neuvième fascicule. — Description des Échi- nides éocènes, p. 407. TABLE DES MATIÈRES 807 GAUTIER (Ferdinand). De l'influence du silicium sur l’état du carbone dans la fonte, p. 763. Gaurier (H.). Sur la chloruration di- recte du méthylbenzolyle, p. 523. GauTier (H.) et Corson. Attaque des hydrocarbures par le perchlorure de phosphore, p. 465. GAUTIER DE CLANDRy (Mile Isabelle). Note sur le vocabulaire des couleurs chez les Arabes d'Algérie, p. 566. GAZAGNAIRE (J.). Des glandes chez les Insectes. Sur un prétendu « nou- veau type de tissu élastique », p. 496. Du siège de la gustation chez les insectes Coléoptères, p. 497. GEHRING. Sur le monochloracétate de butyle, p. 524. GELLÉ. Fatigues de l’accommodation ; arrêt de l’accommodation ; intermit- tences de la sensation sonore à la limite de la perception, p. 288. GEOFFROY-SAINT-HILAIRE (A.). Utilisa- tion industrielle du poil des Lapins - ANgOrAS, p. 8. Note sur les Chiens de prairie au Jardin zoologique d'acclimata- tion, p. 8. GERMAIN (Rodolphe). Quelques mots sur les animaux domestiques de la Cochinchine française, p. 8. GraRD (A). Sur quelques Crustacés des | côtes du Boulonnais, p. 385. Fragments biologiques. — V. sur Ophiodromus Hermanni Giard. — VI. Sur le développement de Ma- gelona papillicornis, p. 305. Sur quelques p- 396. Sur l'orientation de Sacculina Carcini, p. 488. Polynoïdiens, Sur l'Entoniscus Mænadis, p. 489. De l'influence de certains para- sites rhizocéphales sur les carac- tères sexuels extérieurs de leur hôte, p. 607. ‘Sur un Rhabdocæle nouveau, parasite et nidulant (Fecampia ery- throcephala), p. 616. Sur deux Synascidies nouvelles pour les côtes de France (Diazona hebridica, Forbes et Distaplia rosea, Della Valle), p. 643. Gran (A.) et Bonnier (J.). Nouvelles remarques surles Entoniscus, p. 489. Sur le genre Entione Kossmann, p. 606. Sur le genre Cepon, p. 608. Gizserr et Lion. Contribution à l'étude de la Sclérose en plaque à forme paralytique, p. 555. Gizzor (le D: X.). Observations sur quelques plantes critiques de la flore de France, p. 356. Girarp (DE). Sur une combinaison d'hydrogène phosphoré avec l'hy- drate de chloral, p. 520. Girarpor (Abel). Le Purbeckien de Pont-de-la-Chaux et du voisinage, p- 666. Giraupor (A.) et Bucxix (Marcel). Dé- couverte d'un gisement de végétaux terrestres à Grusse (Jura), p. 677. Giza-Szanvany. Sur la théorie des ma- chines dynamo-électriques fonc- tionnant comme réceptrices, p. 216. Gzey (E.). Note sur l’action gustative de la corde du tympan et sur l'ori- gine réelle de ce nerf, p. 287. De l’action reflexe du nerf scia- tique sur la glande sous-maxillaire, P- 287. Goparp (Léon). Double lunette photo- métrique, p. 711. Goperroy. Construction des tangentes aux courbes planes et détermina- tion du point où une droite mobile touche son enveloppe, p. 468. 808 Goperroy (L.). Recherches relatives à l'action du chlore sur un mélange d'alcool et de dichromate de potas- sium, p. 204. Sur quelques éthers chlorés, p. 516. Goprnrix. Distinction histologique entre l'Anis étoilé de Chine et l’Anis étoilé du Japon, p. 344. Goprrix (J.) et NoeL (Ch.). L'histologie des drogues simples, p. 158. GocueL et JannerTaz. Note sur un nou- veau gisement de schéelite, p. 43. Gousaur. Sur les lésions de la névrite alcoolique, p. 163. Gonnarp (F.). Sur Îles minerais auri- fères des environs de Pontgibaud, p- 701. Gorceix (H.). Sur la Xénotime de Mi- nas Geraes (Brésil), p. 658. Gorceu (Alex.). Sur plusieurs silicates doubles d'alumine et de potasse ou de soude, p. 450. Action de l'air, de la silice, du kaolin sur les sels haloïdes alcalins. Nouveau mode de préparation de l'acide chlorhydrique, du chlore et l’iode, p. 450. Gosse. Sur la station lacustre de la Tène, au lac de Neufchâtel (Suisse), p. 987. Gossecet. Tableau de la faune coblen- zienne, p. 242. Gossexs (Th.). Des chenilles vésicantes, p- 327. Gourrer (Paul). Considérations sur la faune pélagique du golfe de Mar- seille, suivies d’une étude anato- mique et zoologique sur la Spadella Marioni, espèce nouvelle de l’ordre des Chætognathes (Leuckart), p. 623. Gournet (Paul) et Rorser (Paul). Les Protozoaires du vieux port de Mar- seille, p. 649. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES GoursarT. Sur les fonctions d’une va- riable analogues aux fonctions hy- pergéométriques, p. 140. Sur la théorie des équation linnéaires, p. 314. Sur les intégrales algébriques de l'équation de Kummer, p. 556. Gouy. Sur la vitesse de la lumière dans le sulfure de carbone, p. 360. Sur le mouvement lumineux, P. 516. Gozis (Maurice pes). Réponse à une note de M. Abeille de Perrin relative à la nomenclature entomologique, P. 324. GraD (Ch.). Bois fossile de la forêt pétrifiée du Caire, p. 409. GRAMONT (DE). Sur quelques expé- riences de double réfraction par compression annuaire, p. 699. GRAND-Eury et CavaREN-CacHère. Nou- velles recherchessur la configuration et l'étendue du bassin houiller de Carmaux, p. 208. GRANGER (Albert). Histoire naturelle de la France (VIIe partie), Mollusques, Bivalves, Tuniciers, Pryozoaires, p. 330. GRANDEAU. De l’action du sulfate de potasse à température élevée sur les phosphates métalliques, p. 200. GRÉHANT (N.). Sur l'élimination de l'oxyde de carbone après empoison- nement partiel, p. 164. Nouvelles recherches sur l'éli- mination de l'oxyde de carbone après un empoisonnement partiel, p. 546. GRÉHANT et Quinquaur. Recherches expérimentales sur la mesure du volume de sang qui traverse les poumons dans un temps donné, p. 284. Note sur l'acide carbonique du sang, p. 544. TABLE DES GRrÉHANT et QuixquauD. Recherches sur les formiates introduits dans l’orga- nisme, p. 292. Gricorescu. Recherches expérimen- tales sur la physiologie normale et pathologique de la circulation splé- nique par rapport à la mégalosplé- nie, p. 543. Grimazpr (S.-G.). Sur la dilatation thermique des liquides à diverses pressions; étude expérimentale, p. 530. Grimaux et Lerévre. Transformation des glucoses en dextrines, p. 753. GRoNNier. Compte rendu de l’excur- sion de la Société géologique du Nord à Anzin, Bruey et Saint-Amand, P. 198. Compte rendu de l’excursion de la Société géologique du Nord à An- zin, Bruay et Saint-Amand, p. 240. Gros. Sur le coefficient de contraction des solides élastiques, p. 379. Grosson et NiprantT. Excursions bota- niques : 1° à Grandvaux, dans le Charolais ; 2° à Saint-Serbin-du-Bois et à Saint-Emiland, p. 15. Gruey. Sur les constantes du grand miroir du sextant, p. 2206. Guccia. Sur une question concernant les points singuliers des courbes al- gébriques planes, p. 535. GuERNE (Jules De). Description du Cen- lropages Grimaldii, Copépode nou- veau du golfe de Finlande, p. 323. ——— Sur les Géphyriens de la famille Hazzer (Alb.). Action de la potasse alcoolique sur l’urée, la sulfo-urée et quelques urées subsituées, réac- tion inverse de celle de Wæhler, p. 519. MATIÈRES 809 des Priapulides recueillis par Ja mission du cap Horn, p. 621. GUERNE (G. DE) et Poucner (G.). Sur l'alimentation des Tortues marines, p. 486. GuicHarp. Applications de la théorie des cubiques gauches, p. 144. GuIGNARD (Léon). Observations sur les ovules et la fécondation des Cactées, pars: Sur une modification du tissu sécréteur du fruit de Ja vanille, p. 340. Découverte d’un atelier de silex taillés à Chouzy (Loir-et-Cher), p. 579. Guiexer (E.). Méthodes générales de cristallisation par diffusion. Repro- duction d'espèces minérales, p. 564. GUILLAUME (Ch.-Ed.). Sur la détermi- nation des coefficients de dilatation au moyen du pendule, p. 411. Guiczier (Albert). Géologie du dépar- tement de la Sarthe, p. 654. GUNTzZ (A.). Action des acides et des bases sur les solutions d'émétique, p. 524. Sur les fluorures des métalloiï- des, p. 550. Gunrz et BentHeLor. Sur l'absorption du chlore par le charbon et sur sa combinaison avec l'hydrogène, p. 206. Guyoc. Note sur un nouveau système de projection de la sphère, p. 374. Hazcer (AÏb.). Nouvelles propriétés du camphre cyané, p. 524. Isomérie des camphols et des camphres, camphol de Valériane, DAS 810 HALLER (AIb.). Isomérie des camphols et des camphres, p, 772. Hazez (Paul). Apparition en grande quantité de quelques Insectes dans les environs de Lille pendant l'été de 1885, p. 394. Sur un nouvel organe des sens du Mesostoma lingua Osc. Schm., p- 499. Hazpnex. Sur le problème de Gauss, concernant l'attraction d’un anneau elliptique, p. 477. Hamonvizce (le baron p’). Nouveautés ornithologiques (2° article), p. 319. Nouveautés ornithologiques. Pu- radisiers. Revue de quelques espèces récemment découvertes. Description d'un état de plumage anormal et tableau des espèces, p. 320. Description de divers états de plumage du Canard sauvage et va- riété de cette espèce, p. 320. Hauy. Coup d'œil d'ensemble sur les résultats des fouilles de M. D. Char- nay dans le massif du Popocatepelt, p. 426. Les mutilations dentaires au Mexi- que et dans le Yucatan, p. 425. Aperçu sur les races humaines de la basse vallée du Nil, p. 564. Note ethnographique sur les Bosjesmans, 565. Haxor et ScHACHMANN. Contribution à l'anatomie pathologique de la cir- rhose hypertrophique, avec ictère chronique, p. 550. HanrioT. Action de l’eau oxygénée sur d'acide benzoïque en présenee d’a- cide sulfurique, p. 523. Harpy et Carmezs. De la pilocarpine, p. 520. ——— De la jaborine, p. 521. Dédoublements de la pilocar- pine, p. 521. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES HartoG (Marius). Sur la formation et la sortie des spores des Saprole- gniées, p. 363. HATON DE LA GouriLuière. Écoulement varié des gaz, p. 536. HauG (E.). Note préliminaire sur les dépôts jurassiques du nord de l’AI- sace, p. 80. Haury (Ch.). Description d'une nou- velle espèce de Carabus, p. 110. Diagnose d'un nouveau Carabe de l'Amour, p. 110. HAuUTEFEUILLE et Marcorter. Sur les combinaisons d'acide phosphorique avec l'acide tétanique, la zircone et l'acide stannique, p. 448. HAYE» (G.). Nouvelles recherches sur les substances toxiques quitransforment l’hémoglobine, et méthémoglobine, p. 103. Haye (G.) et Barnier. Effets de l’ané- mie totate de l’encéphale et de ses diverses parties à l’aide de la déca- pitation suivie des transfusions de sang, p. 553. Hégerr. Observations sur les groupes sédimentaires les plus anciens du nord-ouest de la France, p. 206. Hecxez (Édouard). Nouvelles observa- tions de tératologie phanérogamique, p. 74. Les végétaux utiles de l'Afrique tropicale, p. 724. HECkEL et SCHLAGDENHAUFFEN. Sur la présence de la cholestérine dans quelques nouveaux corps gras d’o- rigine végétale, p. 523. Nouvelles recherches sur le vrai et le faux Jéquirity, p. 186. Hezre (Alexandre). Coupe des couches observées dans les travaux de dévia- tion de la Deule à l'extrémité de l’esplanade de Lisle, au lieu dit /e Petit Paradis, p. 195. TABLE DES MATIÈRES Hennecuy (le Dr). Sur une nouvelle maladie des alevins de Salmonides, p. 59. HenxiNGer. Sur quelques dérivés de l'érythrite et les formes des alcools polyatomiques, p. 206. HexninGer et Vurrz. Action de l’éther chloroxycarbonique sur le cyanatc de potasse, p. 20h. Hénocque. Recherches hématosco- piques sur la quantité d'oxyhémo- globine chez l'homme et divers ani- maux, p. 241. Henry. Sur la répartition du tanin dans le bois de chêne, p. 3/44. Henry (L.). Sur les acides Y-bromo et iodobutyriques, p. 461. Sur la volatilité des nitriles oxy- génés, p. 461. Sur le dinitrile malonique, p. 462. Sur les dinitriles normaux, CAZ — (CH°)2 — CAz, p. 462. Héraiz. Recherches sur lanatomie comparée de la tige des dicotylé- dones, p. 14. Héron-Royer. À propos de la question des Grenouilles rousses, soulevée en Italie par Edouardo de Petta. Rana fusca et Rana agilis, et les princi- paux caractères qui les différencient à la période embryonnaire et bran- chiale, p. 487. Sur la reproduction de l’albi- nisme par voie héréditaire, chez l’A- Iyte accoucheur et sur l’accouple- ment de ce Batracien, p. 4857. Notice sur les mœurs des Ba- traciens (suite), p. 237. Sur les apophyses dentiformes développées sur l’os palatin des Ba- traciens du genre Bufo, p. 322. Héricourt et Ducuer. Sur la nature mycosique de la tuberculose et sur | 811 l’évolution bacillaire du microsporon furfur son champignon pathogène, p. 160. HermiTe. Remarques sur les formes quadratiques de déterminant néga- ti MD 290: HermiTe (G.). Sur l'emploi de la lu- mière intermittente pour la mesure des mouvements rapides, p. 410. Hervé (G.). Sur un cas d’hémimélie, D 079 Hervé (G.) et Hoveracque. Précis d'an- thropologie, p. 599. Hess. Sur l’herpolhodie, p. 453. HEUDE (R.-P.). Diagnoses Molluscorum novorum in Sinis collectorum, p.632. Hipazco (Dr J.-G.). Description d’es- pèces nouvelles provenant des Phi- lippines, p. 632. Description d’une nouvelle es- pèce d'Hélix provenant du Maroc, p. 634. Hizzarer. Machine à influence du typa de M. Winshurst, p. 712. _ Hiex (G.-A.). Recherches expérimen- tales et analytiques sur les lois de l'écoulement et du choc des gaz en fonction de la température. — Con- séquences physiques et philoso- phiques, p. 129. Remarque au sujet des notes de M. Hugoniot insérées aux Comptes rendus des 15 et 22 novembre, p. 228. Hoxorar. Moustiers-Sainte-Marie avant l’histoire, p. 587. Houpaizze. Sur les lois de l’évapora- LIONPMDENDE Houssay (F.). Sur le système artériel des Scorpions, p. 491. Hovezacque. Compte rendu d’une ex- cursion de la Société géologique de France dans le Finistère, p. 240. 812 Hovezacque. Excursion de la Société géologique de France dans le Finis- tère, p. 405. HoveLacQuE (A.) et HERvÉ (G.). Précis d'anthropologie, p. 559. Huer. Naissances, dons et acquisitions de la ménagerie du Muséum d'his- toire naturelle pendant les mois de janvier, février, mars et avril 1886, P- 7: | Liste des espèces connues et décrites de la famille des Antilo- pides, présentées par régions, p. 9. Observations sur le Singe du Brésil, p. 310. HucoxioT. Sur l'écoulement des gaz dans le cas du régime permanent, p. 365. Sur un théorème général relatif à la propagation du mouvement, P. 472. IGELSTROEM. Pyroarsénite, nouveau mi- néral de Sjægrufvan (Suède), p. 690. IsamserT. Sur l’action de l'acide chlo- rhydrique sur le fer, p. 233. Action de l’oxyde de plomb sur le chlorhydrate d'ammoniaque, p. 434. Jacouixor {le Dr). Les mégalithes de la Nièvre, p. 588. Note sur la carte géologique dé- taillée de la France, p. 196. Jacquor (E.) et Lévy (Michel A.). Sur une roche anomale de la vallée d'Aspe, p. 683. Jacor. Observation de rage humaine suivie de mort rapide, p. 2809. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Hucoxior. Sur l’écoulement d'un gaz qui pénètre dans un récipient de capacité limitée, p. 539. Sur le mouvement varié d’un gaz comprimé dans un réservoir qui se vide librement dans l'atmos- sphère, p. 777: Sur un théorème relatif au mouvement permanent et à l’'écou- lement des fluides, p. 750. HUMBERT. P. 479. Husxor (T.). Revue bryologique, livrai- sons 1-6, p. 27. Sur le théorème d’Abel, Muscologia gallica. Description des mousses de France et de quel- ques espèces des contrées voisines, p- 28. Hy (l'abbé). Sur l’arboretum de M. G. Allard, à Angers, p. 182. IzarN et CnisretT. D'un nouveau mode d'emploi du réactif iodo-ioduré dans la recherche des alcaloïdes et en particulier des leucomaines de l’u- rine, p. 525. JaxeT (Paul). Sur la formule de Van der Wals et son application aux phénomènes capillaires, p. 716. JanneL. Ligne de Gretz à Esternay; étude géologique des tranchées, P. 244. Janneraz. Sur la chrysocale de Cali- fornie, p. 698. Sur les rubis artificiels, p. 507. TABLE DES MATIÈRES 813 Janneraz et GocueLr. Note sur un nou- veau gisement de schéelite, p. 43. Janneraz et Przceur (L.). Expériences de thermo-électricité, p. 534. Janssen (J.). Sur les spectres d’ab- sorption de l'oxygène, p. 266. JEANBERNAT (E.) et TimBaL-LAGRAvE (Ed.). Le Capsir (canton de Montlouis). Topographie, géologie, botanique, P: 177: Jeanne. Étude sur la variation de solubilité de certains ch'orures dans l'eau en présence de l'acide chlo- rhydrique, p. 760. Joannis (A.). Sur deux états différents de l’oxyde noir de cuivre, p. 451. Jorrroy et AcHarp. De la myélite cavi- taire tp 297 Jocier (Lucien). Recherches sur la blastogénèse, p. 618. Jouis (LE). Le Glyceria Borreri à Cher- bourg, p. 726. Joy (A.). Recherches thermiques sur Vacide hypophosphorique, p. 440. Sur un procédé de préparation _de l’acide orthophosphorique et sur le titrage des acides phosphoriques et arséniques au moyen de divers indicateurs, p. 449. Sur les produits de décomposi- tion de l'acide hypophosphorique, p. 449. Recherches sur les phosphates bimétalliques et sels congénères et sur leurs transformations, p. 764. Sur les phosphates et arséniates d'argent, p. 564. Jozy (Ch.). Un châtaignier colossal, Hey Un pied de vigne en Californie, LÉ | Jozy (A.) et Durer. Sur l’orthophosphate et l’arséniate monosodique, p. 450. JONQUIÈRES (DE). Sur le mouvement d'un solide homogène, pesant, fixé par un point de son axe de figure, p- 476. —— Note sur un principe de méca- nique rationnelle et une démonstra- tion dont Daniel Bernoulli s’est servi CH 07, D 030: Jouserr. Sur la cristallisation du para- tartrate de soude et d'ammoniaque, p. 686. JousiN (P). Sur les phénomènes pré- sentés par les lames épaisses. p. 530. JouBiN (L.). Recherches sur l'anatomie des Brachiopodes inarticulés, p. 639. JoURDAIN (E.). Les antennes des Euni- ciens, p. 622. JOURDAIN (S.). Observations sur la blas- togénèse continue du Botrylloïdes rubrum, p. 640. JOURDRAN (E.). Observations sur les Oiseaux, en 1885, réponse au ques- tionnaire du ministère de l’instruc- tion publique (Commission ornitho- logique), p. 236. Structure de la vésicule germi- native du Siphonostomadiplochætos Otto, p. 5o1. Contributions à l'anatomie des Chlorémiens, p. 5or. Jourpy (E.). Note sur la géologie du Tonkin oriental, p. 85. Note complétaire sur la géologie du Tonkin, p. 115. Les dislocations du Globe pen- dant les périodes récentes, leurs ré. seaux de fractures et la conforma- tion des continents, p. 306. JdourNaz de la Société de médecine de Rouen, 25° année, 1886, p. 549. JourNaz de médecine de l'Ouest, 2e sé- rie, 18° année, t. XX, p. 548. JourNAL de micographie. Théorie de l’origine des tissus de cellule, p. 593 REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 12. 56 814 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Jousseaume (le Dr). Coquilles marines | Jousseaume (le Dr). Coquilles du Haut- d'Abyssinie et de Zanzibar recueillies | Sénégal, p. 333. par M. Raffray en 1573 et 1874, | Juzuæn (Dr J.). Les Costulidées, nou- Hip trs: Kaurrmann et CHauveau. La glycose, le glycogène, la glycogénie en rap- port avec la production de chaleur et du travail mécanique dans l’éco- nomie animale. — Calorification dans les organes en repos, p. 160. Kerserr (Dr). Sur un Mollusque nou- veau (Corambe batava) des côtes de la Hollande, p. 397. KHawxine (W.). Recherches biologiques sur l’Astasia ocellata N. sp. et l'Eu- glenia viridis Etr. (ILe partie), p. 601. Kigrer. Sur la culture de la Truffe, P- 733. Kizran (W.). Note géologique sur le Jura du Doubs, p. 247. Kircuorr. Sur la théorie des rayons lumineux, p. 144. Kzen (D.). Sur les émétiques de tel- lure, p. 456. KLogg (T.). Combinaisons de lammo- niaque avec les permanganates mé- talliques, p. 701. Koscuzin (Camille). Sur le pourpre du spectre solaire, p. 410. Koszer (le D' R.). Supplément aux recherches sur la faune marine des îles anglo-normandes, p. 326. Recherches anatomiques sur une nouvelle espèce de Balagnoglossus (le B. sarniensis), p. 329. Observations géologiques et ana- tomiques sur une nouvelle espèce de Balanoglossus, p. 5o2. Sur le Balanoglossus sarniensis, p. 50S. Recherches sur l'appareil circu- latoire des Ophiures, p. 644. velle famille de Bryozoaires, p. 620. KoexLer (le Dr R.). Sur le système cir- culatoire des Echinides, p. 6/6. Contribution à l’histoire natu- relle des Orthonectidés, p. 649. Koexi6s. Sur les intégrales algébriques des problèmes de la dynamique, D. 479. Korper. Mission agricole et zootech- nique dans le Soudan occidental, p. 7. KorscHeLt. Le troisième œil des Rep- tiles, p. 602. KowLaLewsky et Marion. Organisation du Lepidomenia hystrix, nouveau type de Solenogastre, p. 637. KRENER et ENGEL. Sur les conditions pathogéniques de l’ictère et ses rap- ports avec l’urobilinurie, p. 555. KronEcKER. Quelques remarques sur la détermination des valeurs moyennes, p. 540. Krousrenorr. Note pour servir à l'étude lithologique de la Volhynie, p. 702. Sur une hypérite provenant de l'ile de Seeland, p. 702. Kunx (Dr Joh.). Recherches sur les ophites des Pyrénées, p. 405. Künckez (J.). La Punaise des lits et ses appareils odoriférants. — Des glandes abdominales dorsales de la larve et de la nymphe. Des glandes thoraciques sternales de l'adulte, P- 392. KunstLer. Sur la structure des gellés, p. 650. Fla- Les veux des Infusoires flagelli- fères, p. 650. Apercu de la morphologie des Bactériacées ou Microbes, p. 655. TABLE DES MATIÈRES Lapsesse (E.-D.) et H. Prerrer. Prome- nades botaniques de tous les mois, D23 Laponwe (E.). Les Eiders de l'Islande, p. 602. Lasorpe. Note sur l’état et le rôle de la sensibilité et des fibres récur- rentes, à lasuite des phénomènes qui accompagnent la section expé- rimentale ou pathologique des nerfs mixtes et en particulier du nerf médian, p. 242. Procédé expérimental très simple pour constater chez le chien le jeu fonctionnel du voile du palais et de ses piliers dans le second temps de la déglutition, p. 544. LABORDE et Quinquaur. Action de l’hy- pnose sur le sang, p. 545. LaBouLBÈNe (Alexandre). Note sur les œufs remarquables d’un Insecte diptère, p. 294. ——— Lacaze-Duriers (H. DE). Consi- dérations sur le système nerveux des Gastéropodes, p. 62. ——— Contribution à lhistoire du Phœnicure, p. 637. LACHMANN (P.). Sur les racines gem- mipares de l’Anisogonium serampo- rense D. 73. Lacnar. Flore de l’arrondissement de Semur, P. 189. Lacaor. Flore de l’arrondissement de Semur, 22 partie, p. 56 et 727. Lacroix (A.). Sur la Kirwanite et la Hullite, p. 38. Propriétés optiques de la Bo- tryvolite, p. 39. Identité de la dréelite et de la barytine, p. 30. L 815 Lacroix (A.). Propriétés optiques de l'arséniosidérite, p. 40. Propriétés optiques de quelques minéraux, p. 41, 47 et 687. Examen optique de l’hydroté- phroïte et de l’anthophyllite hydra- tée pare —— Propriétés optiques de la Gru- nérite de Collobrières, p. 44. Propriétés optiques du chlori- toïide, p. 44. Étude minéralogique du gabbro à anhortite de Saint-Clément (Puy- de-Dôme), p. 44. Sur un minéral probablement nouveau, p. 45. Propriétés optiques de la War- wickite, p. 46. Propriétés optiques dela Witha- mite, p. 46. Sur les roches basaltiques du . comté d’Antrim, p. 687. Sur les antophyllites, p. 689. Sur lalbite des pegmatites de Norvège, p. 694. Lacroix (A.) et Micnez-Lévy. Sur les minéraux du groupe de la humite, p- 48. Lacvivier (DE). Note sur le terrain pri- maire du département de l'Ariège, P. 193. Étude comparative des terrains crétacés de l’Aude et de l'Ariège, D. 194. LADENBURG. Sur quelques bases pyri- diques, p. 765. Sur quelques bases de la série pipéridique, p. 767. —— Synthèse de la conicine, p. 568. 816 Lanor (H.). L'art de préparer et de conserver les plantes, p. 82. LaDRière (J.). Le terrain quaternaire de la vallée de la Deule à Lille, p. 244. Sur l'existence de la tourbe qua- ternaire à la Flamengries-les-Bavai, D. 245. Larronr. Mort apparente chez les ani- maux anesthésiés à la suite d’exci- tation du nerf vague, p.163. Laronr (J.) et Boucaarpar. Sur la transformation de l’essence de téré- benthine en un terpilène actif, p. 455. Sur une nouvelle synthèse d’un bornéol inactif, p. 455. Sur l'action de l'acide acétique sur l'essence de térébenthine, p. 458. Formation d'’alcools monoato- miques dérivés de l'essence de téré- benthine, p. 458. Sur la synthèse d’un terpilénol inactif, p. 458. Action de l'acide acétique sur l'essence de térébenthine française et sur divers carbures isomériques : synthèse de bornéols et de terpilé- nols, p. 512. Lacer (le Dr H.). Histoire des herbiers, P. 197. LaGnEAU (Gustave). Du surmenage in- tellectuel et, de la sédentarité dans les écoles, p. 572. Sur la validité et la durée du service militaire, p. 572. Lacuerre. Sur le potentiel de deux ellipsoides, p. 300. LauiLce (F.). Sur la classification des Tuniciers, p. 503. ——— Sur une nouvelle espèce de Diplosomien, p. 505. Étude sur la taxonomie des Tu- niciers, p. 639. Système musculaire du G/osso- REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES phorum sabulosum (Polyclinium sa- bulosum, Giard), p. 640. LaniLce (F.). Sur la tribu des Polycli- niens, p. 644. LAMBIN et DELACHARLONY (Marguerite). Destruction de la mousse dans les prairies, p. 731. Lanperer (J.-J.). Sur les courants tel- luriques, p. 410. Lanpero et Prieto (R.). Sur quelques lois de la combinaison chimique, p- 764. Laxpowskt (le Dr P.). Utérus et vagin double sur le vivant, p. 556. Lanpouzy et DéJeriNe. Contribution à l'étude de la myopathie atrophique progressive, p. 242. LanGzey. Sur les longueurs d'onde jusqu'ici non reconnues, p. 139. LanGzois. Dynamique de la molécule d’eau. — Vitesse de propagation du son; compressibilité, chaleur de fu- sion de la glace, chaleur spécifique, D'270. LanGLois (Marcellin). Sur les proprié- tés physiques du mercure, p. 415. LaPpaRENT (DE). Note sur l'attraction exercée par les glaces sur les masses d’eau voisines, p. 121. Larrazer. Sur les pièces de la peau de quelques Selaciens fossiles, p. 96. Larasre (Fernand). Novi subgeneris el novæ speciei Rodenlium e genere Massouliera diagnoses, p. 106. Description d’un saurien nou- veau du Haut-Sénégal, p. 108. Description d’une Tortue nou- velle du Haut-Sénégal (Homopus Nogqueyi), p. 108. Description d’une nouvelle Gre- nouille du Sénégal, p. 109. Étude de la faune des Vertébrés de Barbarie (Algérie, Tunisie et Ma- F00) (D: 1290: TABLE DES MATIÈRES Laraste (Fernand). Odontologie com- parée. De l'existence de dents canines à la mâchoire supérieure des Da- mans ; formule dentaire de ces petits Pachydermes, p. 384. Launay (DE) et Marre. Sur des frag- ments de crânes numains et un débris de poterie contemporaine de l'Ursus spelæus, p. 94. Laurenr (Léon). Méthode pratique pour l'exécution des prismes de Ni- col et de Foucault, p. 222. Méthodes pratiques pour l’exé- cution des objectifs destinés aux instruments de précision, p. 714. LaureNT-HANIN. De la distribution géographique des animaux, p. 381. Laurior. Sur les oscillations rythmées du Léman, p. 5. Lavocar (A.). Construction du maxil- laire dans la série des Animaux ver- tébrés, p. 382. LéauTé. Calcul des régulateurs. — Marche rationnelle à suivre en pra- tique pour l'établissement d’un ap- pareil de régularisation à action directe, p. 466. Sur le pieu à vis, p. 471. LesruN (E.). Arachnides recueillis en 1882-1883 dans la Patagonie méri- dionale de Santa-Cruz à Punta- Arenas, p. 490. LECLERC DU SABLoN. Observations ana- tomiques sur la chute de certaines branches du Peuplier blanc, p. 60. De l'influence des gelées sur les mouvements de la sève, p. 176. Sur les causes anatomiques de l'enroulement des vrilles, p. 342. Lecoco (E.). Géologie des environs de Blois et silex de Thenay, p. 244. Lecoco DE Boissaupran. Sur un spectre électrique particulier aux terres rares du groupe terrique, p. 434. 817 Lecoco pe Borssaunran. Sur l'équivalent des terbines, p. 435. Sur l'emploi du sulfate de po- tasse dans les fractionnements des terres rares, p. 435. Les fluorescences Za et ZB ap- partiennent-elles à des terres diffé- rentes, p. 436. Sur l’annonce de la découverte d’un nouveau métal, p. 435. Sur la fluorescence ancienne- ment attribuée à l'Yttria, p. 43-. Identité de la fluorescence Z8 par renversement et des bandes obtenues dans le vide, par M. Croo- Kes, PS0: Sur le poids anatomique du Germanium, p. 591. Fluorescence des composés du manganèse soumis à l’effluve élec- FA trique dans le vide, p. 551. Purification de l’Yttria, p. 792. Fluorescence des composés du bismuth à l’effluve électrique dans le vide, p. 752. Fluorescence du manganèse et du bismuth, p. 752. Sur la fluorescence rouge de lalumine, p. 553. LecouTte (H.). Sur quelques points de l'anatomie de la tige et de la feuille des Casuarinées, p. 342. Lecoure et Van TiEGHEM (Ph.). Structure. et affinités du Leitneria, p. 55. Lenesoer (P.-H.). Sur la détermina- tion du coefficient de self-induction, D I91- Sur le galvanomètre apériodique Deprez-d’Arsonval, employé comme galvanomètre balistique, p. 213. Reiation entre le coefficient de self-induction et l'action magné- tique d'un électro-aimant, p. 268. 818 Lengsoer (P.-H.). Sur le coefficient de self-induction de la machine Gramme, p. 36. Lepuc. Sur la déviation des lignes équipotentielles et la variation de résistance du bismuth dans un champ magnétique, p. 137 et 533. Sur la variation du champ ma- gnétique produit par un électro- aimant, p. 415. Leregvre (A.). Pisciculture dans la Somme, p. 57. Récolte d'œufs de Saumons à l'ile Sainte-Aragone, p. 387. Lerèvre (l'abbé). Le Fusicladium py- pinum, cause de la tavelure des poires, p. 192. Lerèvre et Grimaux. Transformation des glucoses en dextrines, p. 773. Lécer (Maurice). Deux cas de mons- truosité observés chez les Lan- goustes, p. 166. Note sur deux nouveaux cas de monstruosité observés chez les Lan- goustes, p. 605. Lecoux. Étude sur le principe de cor- respondance et la théorie des carac- téristiques, p. 223. Lecrai (Emile). Recherches sur les rapports qu'affecte le gonococcus avec les éléments du pus blenno- rhagique, p. 555. Le Grann (A.). Plantes nouvelles ou rares pour le département du Cher. — Sur la végétation du Loir-et-Cher comparée à celle du Cher, p. 24. Principales herborisations faites en 1886 aux environs de Bourges, p. 726. LecorR (H.). Recherches sur l'anatomie pathologique et la nature de Ja leucoplasie buccale, p. 554. Lemame (Ad.). Recherches sur l’ori- gine et le développement des ra- REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES cines latérales chez les Dicotylé- dones, p. 67. LEMOINE. Propriétés relatives à deux points w, w’, du plan d’un triangle ABC qui se déduisent d’un point K quelconque du plan comme les points de Brocard se déduisent du point de Lemoine, p. 50. Divers problèmes de probabilité, p. 50. Quelques questions se rappor- tant à l’étude des antiparallèles des côtés d’un triangle, p. 154. LEMOINE (D.). Sur la présence du Si- mædosaure dans les couches éocènes inférieures de Sézanne, p. 95. Lemoine (Ernest). Élevage des animaux de basse-cour, p. 55. LEMOINE (Victor). Sur l'appareil digestif du Phylloxéra, p. 490. Développement et métamorpho- ses de l’Aspidiotus du Laurier-rose, p. 612. De l’évolution des divers or- ganes du Phylloxéra (forme agame aptère, forme agame ailée et formes dioïques), p. 615. Lépine et AugerT. Contribution à l’é- tude de la sécrétion urinaire, p. 280. Lerc. Note sur les expressions qui, dans fdiverses parties du plan, re- présentent des fonctions distinctes‘ P- 2710 LérozLe (Léon).Essai d'un groupement des familles végétales en alliances et en classes naturelles, p. 184. Leroy (Albert). Du dépeuplement et du repeupilement des rivières et cours d’eau, p. 97. Leroy (C.). Nouvelles recherches sur la pathogénie des dilatations bron- chiques et des broncho-pneumonies qui les accompagnent, p. 550. Lescoeur (H.). Sur la dissociation des hydrates de sulfate de cuivre, p. 457. TABLE DES MATIÈRES Lescour (H.). Sur la vitesse de disso- ciation, p. 704. LescuyEer (F.). Mélanges d’ornithologie, 2e, 3e et 4e parties. — 4° Étangs de Baudonvilliers, évolution de la Flore et de la Faune sur le sol de ces étangs. — 2° Trous d'arbres habités par des animaux sauvages et parti- culièrement par des Oiseaux. — 30 Régime alimentaire des Oiseaux, p. 601. LEsxE, BLANC (Ch.) et Fossc. L’Anthrac- nose, l'Erineum et le Mildiou, p. 29. LETOURNEAU (Ch.). De la numération primitive, p. 562. Lerourneux (A.). Étude sur la faune malacologique de la Dalmatie, de la Croatie et des contrées circonvoi- sines, p. 332. Voyage botanique en Tunisie dans le sud du Nefzaoua, p. 356. Letuzze. Recherches cliniques et ex- périmentales sur les paralysies mer- curielles, p. 553. Lévy (L.). Sur quelques réactions co- lorées des acides titanique, niobique, tantalique et stannique, p. 762. Sur quelques réactions colorées des acides arsénique, vanadique, molybdique et arsénieux, ainsi que des oxydes d’antimoine et de bis- muth, p. 563. Lévy (Maurice). Sur les expériences de M. Marcel Deprez relatives au trans- port de la force entre Creil et Paris, D'or Formules directes pour le calcul des moments de flexion dans les poutres continues de section cons- tante ou variable, p. 380. Lévy (Michel). Sur une téphrite né- phélinique de la vallée de la Jamma (royaume du Choa), p. 686. Lévy (Michel) et BEerGeroN. Sur les roches éruptives et les terrains stra- 819 tifiés de la Serrania de Rondia, p. 687. Lévy (Michel) et Bercerox.Sur les roches cristallophylliennes et archéennes de l’Andalousie occidentale, p. 688. Lévy (Michel) et Fououé (F.). Expé- riences sur la vitesse de propagation des vibrations dans le sol, p. 265. Lévy (Michel (A.) et Jacquor (E.). Sur une roche anomale de la vallée d’Aspe, p. 687. Lévy (Michel) et Lacroix (A.). Sur les minéraux du groupe de la humite, p. 48. Lexrrerr. Action de l'acide picrique sur le térébenthène et le thymène, p. 464. LiGnier (0.). Recherches sur l’anato- mie comparée des Calycanthées, des Mélastomacées et des Myrtacées, D. 199. Sur l'anatomie comparée des Catycanthées, des Mélastomacées et des Myrtacées, p. 723. Linper. Combinaisons des chlorures et bromures acides avec les chlorures et bromures d’or, p. 515. Linpsrenr. Sur les séries trigonomé- triques dans le problème des trois COTPS, p. 157. Lion et Girserr. Contribution à l’étude de la sclérose en plaque à forme paralvtique, p. 555. Liouvizze (R.). Sur quelques équations différentielles non linéaires. Sur une classe d'équations différentielles non linéaires, p. 478. Lippmanx. Électromètre absolu sphé- rique, p. 214 et715. Lipscxirz. Sur la représentation asymp- totique de la valeur numérique ou de la partie entière des nombres de Bernoulli, p. 273. ——— Sur la théorie des diversités, p. 467. 820 Livacue (Ach.). huiles, p. 525. Lroyp (J.) et Foccaun (J.). Flore de l’ouest de la France, p. 10. De l'oxydation des Locarp (Arnoud). Matériaux pour ser- vir à l’histoire de la malacologie française. — VI. Sur les espèces françaises du groupe de l’Halia striata, p. 330. Étude critique des Tapes des côtes de France. p. 332. LogNaarpr. Observations au sujet des calcaires du Teil et de Cruas, p. 80. Lonesr (Max) et Puynr (Marcel DE). Sur les habitants de la Béche-aux- Roches, p. 586. LomBarp-Dumas. La théorie de l’évolu- tion du règne végétal, p. 723. Lonpe (Albert). La photographie instan- tanée, théorique et pratique, p. 128. LonccHamPps (DE). Intégration de cer- taines suites récurrentes, p. 92. Construction par points et tan- gentes des cubiques circulaires uni- cursales, p. 54. Maprcze (Jules). Diagnoses testarum novarum, P. 169. Diagnoses lestlarvm novarum (fin), p. 239. Description de vivipares nou- velles du lac Ta-li, p. 334. Étude monographique du genre Concholepas, p. 335. Macé. Sur la phosphorescence des Géophiles, p. 600. Macé-ne-L'Épinay (J.). Détermination de la valeur absolue de la longueur de la raie D", p. 264. Méthode pour mesurer, en lon- gueurs d'onde, de petites épaisseurs, P- 717: REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Lorer et Barrannon. Flore de Mont- pellier, p. 21. Loris-MÉéLiKkorr. Sur une femme à queue, p. 575. Lory. Sur la présence de cristaux mi- croscopiques de minéraux du groupe des feldspaths dans certains calcaires jurassiques des Alpes, p. 300. Lornix. Silex craquelés trouvés à la surface des sables de la Sologne, p.577. LouGuiniNE. Sur les chaleurs de com- bustion des acides gras et de quel- ques graisses qui en dérivent, p. 522. Lucas (Félix). Considérations relatives à l'éclairage électrique des phares, p'160: Le coefficient de dilatation et la température des gaz, p. 529. Lurzer. Plantes rares des environs de Paris, p. 358. Luvini. Expériences sur la conducti- bilité électrique des gaz et des va- peurs, p. A1r. Macé-ne-L'Épinay (J.). Détermination de la valeur absolue de la longueur d'onde de la raie D?, p. 717 /° Note sur les difficultés propres aux pesées hydrostatiques, p. 717. Macaun Dp’AuBusson (L.). Catalogue raisonné des Oiseaux qu'il y aurait lieu d’accelimater et domestiquer en France (suite), p. 11. MAGNEN (l'abbé J.). Faits tératologiques et observations relevées sur quelques plantes de la flore du Gard, p. 346. Aperçu paléontologique du règne animal d’après le tableau synoptique de M. Gaudry, p. 680. TABLE DES Faits tératologiques suivis d’ob- servations sur quelques plantes de la flore du Gard, p. 724. Glanes botaniques. Notice sur diverses plantes à ajouter à la flore du Gard, p. 726. Plantes nouvelles ou peu con- nues à rechercher dans le départe- ment du Gard, p. 730. MacnieR (Ch.). Scrinia floræ setectæ, D: 22 Macnix (le Dr). Claret de la Tourette. Sa vie, ses travaux, ses recherches sur les lichens du Lyonnais, p. 186. Flore des environs d’Arbois, P. 169. La végétation lyonnaise, p. 734. Marzcarp. Note sur le Purbeckien, be 072: Sur le plissement secondaire du Valanginien dans le val du Fier, p. 653. Marzzes (Ch.). L'industrie de la Coche- nille au Guatemala, notice traduite du Daily Star, p. 61. Marrer et Com8emaze. Recherches sur l’action thérapeutique de l’uréthane, P. 164. Recherches suc l’action physio- logique de l’uréthane, p. 286. Mazassez. Le sang, la Iymphe et les voies Iymphatiques, lecons faites au Collège de France (1885-1886), p. 594. Mazrarp (Ern.). Sur la théorie des macles, p. 35. Sur le réfractomètre de M. Ber- trand, p. 697. Sur la théorie de la réflexion totale cristalline d’après Th. Lie- bisch, p. 717. Marrarp (Em.). Sur les hypothèses diverses proposées pour expliquer MATIÈRES 821 les anomalies optiques des cristaux, p. 45. Marcarp (En.). Sur la théorie de la ré- flexion totale cristalline, M. Licbisch, p. 697. d’après ——— Sur l'isomorphisme, p. 692. Max. Sur un dispositif de lentilles de grand diamètre et de court foyer présentant une très faible aberra- ton p133 ManGN (Louis). Recherches sur les bourgeons, p. 66. Sur des pétales ovulifères du Caltha palustris, p. 177. Recherches sur le pollen, p. 337 et 338. ManNNHEIM. Théorie géométrique de l'hyperboloïde articulé, p. 353. Sur le théorème d’Ivory et sur quelques théorèmes relatifs aux sur- faces homofocales du second ordre, D979 Sur là polhodie et l’herpolho- die; p.357. Sur l’hyperboloïde articulé et l'application de ses propriétés à la démonstration du théorème de M. de Sparre, p. 467. Manouvrier. Sur une variété nouvelle d'os wormiens, p. 425. Note sur la collection de crânes du Muséum de Grenoble, p. 551. ———- Sur les proportions pondérales du squelette des membres chez l’homme et chez les anthropoïdes, pr579 Crânes et ossements néolithiques de Créey-sur-Morin, p. 582. Manouvrier (L.) et CnanTRe. La doli- chocéphalie anormale par synostose prématurée de la sagittale et ses rapports avec la scaphocéphalie, p. 572. 822 Manouvrier et Dazzy. Les cinq erànes sénégambiens, p. 566. Manouvrier et Riu. Observations crà- niologiques sur trois aliénés, p. 572. Maxouvriez. Documents concernant les eaux sulfureuses et les eaux sa- lées du Nord, p. 198 et 249. Mansion. Détermination du reste dans la formule de quadrature de Gauss, p876: MarcHaL (El.). Rommerella, nouveau genre de Pyrénomycètes, p. 31. Marcnaz (Ch.). Notes biologiques sur le Cleonus ou Bothynoderes albidus Fab. et son parasite, p. 390. MarcHanD. Sur le changement de va- riables, p. 142. Climatologie de la ville de Fé- CAMP, P. 720. Marey. Analyse cinématique de la lo- comotion du cheval, p. 167. Analyse cinématique de la course de l’homme, p. 162. Macrror (le Dr). La cité souterraine de Combperet (Puy-de-Dôme), p. 590. MarGorter. Sur les combinaisons d’a- cide phosphorique avec l'acide tita- nique, la zircone et l'acide stan- nique, p. 448. MaricourT (R. DE). Les sépultures de Hermes et de Bulles (Oise), p. 568. Marion (A.-F.). Études zoologiques sur deux espèces d’Enteropneustes (Ba- lanoglossus Hacksi et B. Talaboti), p- 623. Marion et KowLaLewsxy. Organisation du Lepidomenia hystrix, nouveau type de Solénogastre, p. 635. Marxorr. Extrait d'une lettre adressée à M. Hermite, p. 130. MarQuisan. La sacciarine, p. 526. Martez et DE Launay. Sur des frag- ments de crânes humains et un dé- REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES bris de poterie contemporaine &e l'Ursus spelæus, p. 94. Marin (le Dr B.). Sur Les lupins de la flore du Gard, p. 16 et 730. Marrin (Stanislas). La Fauvette, p.107. —— Au sujet de l’Ortolan, p. 108. Marius pa Sizva. Sur trois formules de la théorie des fonctions ellip- tiques, p. 275. Martres (Léon). Sur le sable des Landes, p. 405. Mascarr. Perturbation magnétique du 9 janvier 1886, p. 133. Sur la perturbation magnétique du 30 mars, p. 216. Sur l’aimantation, p. 222 et 715. Mararas (E.) et CaiLzetEr (L.). Re- cherches sur les densités des gaz liquéfiés et de leurs vapeurs satu- rées, P. 719. Marniessen. Sur l'équilibre d’une masse fluide en rotation, p. 472. Marxieu (E.). Théorie du potentiel et ses applications à l’électrostatique et au magnétisme (2° partie), p. 100. Maumexé. Sur l’eau de combinaison des aluns, p. 763. Maupas (E.). Sur les granules amyla- cées du cytosome des Grégarines, p. 510. Sur la conjugaison des Infu- soires ciliés, p. 510. Sur la multiplication de la Leu- cophris patula Ehr., 648. Sur la conjugaison des Paramé- cies, p. 651. Maurez (le Dr E.). Étude anthropolo- gique du peuple Khmer, p. 560. Corps étrangers trouvés dans le tissu cellulaire d’un Birman, p. 560. Histoire anthropologique des peuples de l’Indo-Chine, p. 560. TABLE DES MATIÈRES Maurice (Ch.). Sur l'appareil bran- chial, le système nerveux et mus- culaire de l’Amaræcium torquatum (Acidie composée), p. 641. Sur le cœur, le tube digestif et les organes génitaux de l’Amaræ- cium lorquatum (Ascidie composée), p. 642. Note sur l'Amaræcium tlorqua- tum, p. 643. Maury (Paul). Étude sur l’organisation et la distribution géographique des Plombaginées, p. 78. Observations sur la pollinisation et la fécondation des Verbascum, p- 340. Mayer-Eymar (C.). Description de co- quilles fossiles des terrains tertiaires supérieurs, p. 681. Mayous. Sur l'existence d’un rudiment céphalique, d’un système nerveux stomaco-gastrique et quelques autres particularités morphologiques de la Pintadine, p. 240. MÉGniN (P.). Nouvelles études anato- miques et physiologiques sur les Glyciphages, p. 600. Mer (Em.). De la manière dont doit être interprétée l'influence du mi- lieu sur la structure des plantes amphibies, p. 70. Modifications de structure subies par une feuille de lierre âgée de sept ans, détachée du rameau et enracinée, p. 72. Sur la répartition des stomates, à propos de la communication de M. Dufour, p. 73. Formation de bulbilles dans l’Isoetes lacustris du lac de Longe- mer, p. 344. Mercapier (E.). Sur les appareils télé- microphoniques, p. 136. Études sur la théorie du télé- phone, p. 533. 823 Mercapier (E.). Sur deux espèces nou- velles de radiophones, p. 712. Merzaro (Lucien). Sur l'élevage des Autruchons en Algérie, p. 13. Meunier (J.). Recherches sur les hexa- chlorures et l’hexabromure de ben- zine, p. 203. Meunier (Stanislas). Sur la géologie des météorites, p. 94. Sur quelques empreintes pro- blématiques des couches boloniennes du Pas-de-Calais, p. 127. Sur le gîte phosphaté de Beau- val (Somme), p. 3o1. Calcaire grossier marin des en- virons de Provins (Seine-et-Marne), p. 304. Micnez (L.). Sur la décoloration par- tielle du zircon par la lumière, p. 690. Miec. Note complémentaire sur les couches à Posidonomya Bronni de Versheim (Alsace), p. 117. MizLiÈRe (P.). Chenilles nouvelles Lépidoptères nouveaux ou peu con- nus, p. 294. Mizcor. Électrolyse d’une solution am- moniacale avec les électrodes de charbon, p. 773. Mizxe Epwarps (Alphonse). Descrip- tion de quelques Crustacés du genre Telphusarecueillis par M. de Brazza dans les régions du Congo, p. 167. Observations sur les Crabes des eaux douces de l'Afrique, p. 605. Mocquarp. Sur une nouvelle espèce d’Atractaspis (A. leucura), p. 108. Sur un nouveau genre de Blen- nidæ voisin des Clinus (Acanthocli- nus), P. 109. Mossax. Action du platine au rouge sur les fluorures du phosphore, P. 437. —— Sur un nouveau Corps gazeux, l’oxyfluorure de phosphore, p. 438. 824 Moussa. Action d’un courant électrique -sur l'acide fluorhydrique anhydre, p- 436. Sur la décomposition de l'acide fluorhydrique par un courant élec- rique, .p. 552. Nouvelles expériences sur la décomposition de l'acide fluorhy- drique par un courant électrique, p. 756. Morzins. Recherches sur les surfaces dont les trajectoires sous un angle constant des sections planes passant par une droite donnée ont pour perspective des spirales logarith- miques, p. 225. Moxcezon (Léon). Réponse, alinéa par alinéa, pour les Néo-Calédoniens, au questionnaire de sociologie et d’eth- nographie de la Société, p. 570. Métis de Français et de Néo-Ca- lédoniens, p. 570. Moxiez (R.). Description du Distoma ingens Nov. Sp. et remarques sur quelques points de l'anatomie et de l’histologie des Trématodes, p. 396. Sur une nouvelle forme de Sar- codine, le Schizogenes parasilicus, P. 399. Note sur le genre Gymnospora, type nouveau de Sporozoaire, p. 5ro. Montessus (le Dr F.-B.). Ornithologie de Saône-et-Loire, p. 385. MonrTLezun (le comte A. pe). Note sur les Palmipèdes lamellirostres, p. 12. Morez (V.). Sur la méthode des injec- tions rectales gazeuses dans le traite- ment des maladies, p. 543. Sur Ja cristallisation du nitrate de plomb, p. 506. Morcer (L.). Diagnoses Molluscorum novorum Cambodgiæ, p. 630. ——— Diagnoses Molluscorum novorum Tonkini, p. 630. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Morcer (L.). Diagnoses de Mollusques terrestres et fluviatiles du Tonkin, p. 651. Liste des coquilles recueillies au Tonkin par M. Jourdy, chef d’esca- dron d'artillerie, et description d’es- pèces nouvelles, p. 637. Moror. Sur le péricyele, réponse à la note de M. d’Arbaumont, p. 177. MorrTiLzet (G. DE). Position de la ques- tion tertiaire au point de vue an- thropologique, p. 576. Caveau funéraire dolménique de Crécy-en-Vexin, p. 582. Le département de l'Isère aux temps préhistoriques, p. 584. Origine de la fabrication du verre, p. 591. Movrerzay. Sur le Stiratiotes aloides, p- 188. MoureAux (Th.). Nouvelles cartes ma- gnétiques de la France, p. 268. Moussaye (DE LA). Les îles flottantes de Clairmarais, p. 94. MousseTTe (Ch.). Photographie d’éclairs durant la nuit du 12 mai 1886. La foudre en spirale. Note et photogra- phie, p. 720. Munier-CHaLmas. Observations sur la présence du Lophiodon dans Îles poudingues de Palassou, p. 90. Caractères généraux de l’appa- reil cardinal des Mollusques acé- phales, observations sur le genre Cylindrellina, p. 96. Munrz. Sur l'existence des éléments du sucre de lait dans les plantes, p. 464. Murs (0. pes). Proposition d’un sys- tème unique de classification en zoologie, p. 11. TABLE DES MATIÈRES NapalLLac (De). Découvertes dans la grotte de Spy, province de Namur, p. 586. La pierre de Lenape, p. 592. Neu. Nouvelle construction de la courbe d'ombre propre d’une sur- face de révolution et la tangente en un point quelconque de cette courbe, p. 153. NeuBEerG. Sur les surfaces anallagma- tiqMes por Sur le point de Steiner, p. 51. NicxLËs (René). Sur une Astérie du basochien des environs de Nancy, p- 408. Nicozas. Les dernières découvertes préhistoriques dans la vallée du Rhône en 1885, p. 585. Sur l'arrêt complet du déve- loppement de la larve chez les Hyménoptères; sur l'instinct; sur le parasitisme, p. 612. Nipraur et GrosBon. Excursions bota- niques : 19 à Grandvaux, dans le Ocacxe (D’). Sur une suite récur- rente, p. 148. Sur certaines suites de frac- tions irréductibles, p. 152. Théorème sur les formes bi- naïires, p. 452. OEcusner DE KoniNcex. Contribution à l'étude des alcaloïdes, p.524 et sr. OEcnser DE ConiNcx et Piner. Note préliminaire sur l’action de la Pipé- ridine ordinaire, p. 544. 825 Charolaïis ; 29 à Saint-Sernin-du- Bois et à Saint-Emiland, p. 15. Noësre (Auguste). Faune malacolo- gique des bassins du Tage et du Sado (Portugal). 1re partie. Mol- lusques marins, p. 628. Nocarp et Roux. De la culture du mi- crobe de la tuberculose, p. 543. Nopon (A.). Hygromètre, p. 710. ——— Hygromètre enregistreur, p.267. Noez (Ch.) et Goprrin (J.). L’histologie des drogues simples, p. 188. NoztHer. Extensicn du théorème de Riemann-Roch aux surfaces algé- briques, p. 538. Nocuës. Sur le système triasique des Pyrénées-Orientales, à propos d’une communication de M. Jacquot, p. 298. Norpuoëxk-Hecr. La pisciculture à Apel- doorn (Pays-Bas), p. 58. Nugias (J. pe). Jean Prévot, médecin de Paris, et son catalogue de plantes (1600-1660), p. 2. OEuzerTt (D.). Failles et filons des en- virons de Montsurs, p. 116. Orrret et Barrois. Sur les schistes et gneiss amphiboliqnes et sur les calcaires du sud de l’Andalousie, p. 296. Sur les schistes micacés primi- tifs et cambriens du sud de l’An- dalousie, p. 297. Sur la disposition des brèches calcaires des Alpujarras et leur ressemblance avec les brèches 826 houillères du nord de la France, _ p. 302. Ozrvier (Ernest). Étude sur les Lam- pyrides (2€ partie), p. 293. OzutEr De MaricHarp. Exploration de la vallée d’Auzon (Ardèche), p. 590. Orrramare. Note sur la valeur de l'expression o(x ++ yi) + o(x— yi), 09 OLry. Bassin houiller de Valenciennes, p. 400. Osmonr. Sur les phénomènes qui se produisent pendant le chauffage et le refroidissement de l’acier fondu, p. 765. Orro MuezLer. Recherches sur les vrilles des Cucurbitacées, p. 64. Parzzeux. Stachys affinis, p. 190. Parxcevé. Sur le développement en série de polynômes d’une fonction holomorphe dans une aire quel- conque, p. 468. PAzaz (Adrien). Recherches expéri- mentales sur la capacité inductive spécifique de quelques diélectriques, D. 717: Parenry. Note sur les vannes de ré- partition, p. 425. Sur les expériences de M. G.- A. Hirn concernant le débit des gaz à travers les orifices, p. 368. Parize (P.). Détermination de la den- SILÉSSp TES PaRviLLE (H. DE). Sur une illusion visuelle et l’oscillation apparente des étoiles, p. 266. Pasteur. Résultat de l'application de la méthode pour prévenir la rage après morsure, p. 164. PatouiLLarD (N.). Sur deux genres nouveaux de Pyrenomycètes, p. 85. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES OusTALET (E.). Notice sur quelques Oiseaux nouveaux du Congo rap- portés par les naturalistes attachés à la mission de M. le comte de Brazza, p. 107. Description de quelques Oiseaux nouveaux de la Chine et du Thibet, P- 107. Notice sur quelques espèces nouvelles ou peu connues de la collection ornithologique du Mu- séum, p. 386. Les Oiseaux voyageurs, p. 600. Ouvrarb et TRoostT. Sur quelques phosphastes doubles de thorium et de potassium ou de zirconium et de potassium, p. 442. ParouiLLarp (N.). Helicobasidium et Exobasidium, p. 362. PezLar (H.). Cours de physique à l’u- sage des élèves de la classe de ma- thématiques spéciales, p. 129. Pezcer. Sur l’équation du 4° degré et les fonctions elliptiques, p. 152. PELSENEER. Sur l'arbre de dispersioa du Lasæa rubra Mont., p. 398. Description d’un nouveau genre de Ptéropode gymnosome, p. 398. PENNETIER. Limites de la résistance vitale des Anguillules de la nielle, p. 162 et 502. PÉREZ (J.). Sur l’histogénèse des élé- ments contenus dans les games ovigères des Insectes, p. 493 et 495. Péron. Description du terrain tertiaire du sud de l’île de Corse, p. 402. | PéRoN, Correau et GautHIER. Échinides fossiles de l'Algérie. Neuvième fas- cicule. Description des Echinides éocènes, p. 407. TABLE DES MATIÈRES 827 Péror (A.). Sur la mesure du volume spécifique des vapeurs saturées et la valeur de l'équivalent mécanique de la chaleur, p. 266. : Pgrre DE Roo (LA). Les Pigeons voya- geurs. Voyages d'aller et retour, Dr. Perrier (Edm.). Sur les genres de Lombriciens terrestres de Kinberg, p. 500. Recherches sur l'organisation des Étoiles de mer, p. 508. Perrin (Elzéar- Abeille de). Priorité absolue ou prescription, p. 290. PErriN. Sur la théorie des récipro- cants, p. 376. Perroup (le Dr). Coup d’œil sur la flore d'Antibes et ses environs, p. 190. PerrouD (Charles). De l'influence du régime des eaux sur les variations malacologiques, p. 320. Perirczerc. Sur les couches à Am- monites Rengerri près Scey-sur-Saône, p. 194. Peror. Sur une extension du théo- rème de Pascal aux surfaces de 3e ordre, p. 470. Construction de la courbe gauche du 6€ ordre et du rer genre. Transformation de la surface du 3e ordre sur un plan, p. 472. PEeyrou. De l’action de l'hydrogène sur les mammifères, p. 287. Puisauix (C.). Sur le mode de forma- tion des chromatophores chez les Céphalopodes, p. 505. Puaisazix et CHARBONNEL-SALLES. Sur la secrétation lactée du jabot des Pi- geons en incubation, p. 483. Prcarp. Sur les intégrales de différen- tielles totales de seconde espèce, DS. -—— Sur les périodes des intégrales doubles, p. 376: de Montaigu, Prcarp. Sur le calcul des périodes des intégrales doubles, p. 378. Sur les surfaces algébriques susceptibles d’une double infinité de transformations birationnelles, D 536. Sur la transformation des sur- faces algébriques en elles-mêmes, p. 534. Sur la transformation des sur- faces algébriques en elles-mêmes et sur un nombre fondamental dans la théorie des surfaces, p. 535. Sur la transformation des sur- faces et sur une classe d'équations différentielles, p. 536. Picouer. Note sur le conoïde de Plücker, p. 150. Pierre (L.). Sur l’Omphalocarpum Budlkoferi, p. 16. —— Plantes à gutta-percha, p. 34. Pierrer. Nouvelles recherches sur les névrites périphériques observées chez les tabétiques vrais, p. 150. PierRet (H.) et Lapgesse (E.-D.). Pro- menades botaniques de tous les MOIS, D-023. Pruzer. Équilibre du Cerf-Volant, p. 53. Compte rendu de l’excursion à la cluse d’Yenne et au fort de Pierre-Châtel, p. 674. Compte rendu de l’excursion au lac d’Armaille, p. 654. Pizceur (L.} et JaNNeTAz (E.). Expé- riences de thermo-électricité, p.534. Pizzretr (Alexandre). Sur la texture musculaire de l’utérus dans la série des mammifères, p. 316. Structure des glandes œæso- phagiennes chez l’'Octopus vulgaris, D997: Sur les plaques osseuses der- miques des Tortues et des Tatous, 828 et sur l'ossification pat la moelle des os en général, p. 484. PizzixTr (A.) et BouLarT (R.). Sur l’es- tomac de l'Hippopotame, du Kan- gurou de Bennett et du Paresseux- Aï, p. 384. Pineau (le Dr E.). Retailles néoli- thiques des silex paléo et néoli- thiques, p. 582. Pixur. Note sur l’action antiseptique du salol, p. 541. De l’action physiologique de l’ulexine, p. 551. Pixer et OEscaner DE Conincx. Note préliminaire sur l’action de la Pi- péridine ordinaire, p. 544. Pioncnon. Sur l'étude calorimétrique des métaux aux hautes tempéra- tures, p. 215. Étude calorimétrique du fer aux températures élevées, p. 270. Prrres (A.) et Vaizzarp (L.). Contri- bution à l'étude de la paralysie ascendante aiguë, p. 552. Pivrri. Sur une nouvelle espèce d’as- paragine, p. 772. PLace (Louis) et Bassée-Crosse. Sur l'exploseur-vérificateur de quantité et de tension, p. 419. PLareau (Félix). Expériences sur le rôle des palpes chez les Arthro- podes maxillés (2° partie). Palpes des Myriapodes et des Aranéides, p. 496. Recherches expérimentales sur la vision des Insectes, p. 610. Porc. Sur le Pliocène de Maragha (Perse) et sur les Éléphants fossiles de la Caucasie et de la Perse, p. 91. Sur une monographie des Élé- phants fossiles de l'Allemagne, p. 94. Porxcaré. Sur les déterminants d'ordre infini, p. 190. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Poincarré. Sur une ainéthode de M. Lindstedt, p. 226. Sur un moyen d'augmenter la convergence des séries trigonomé- triques, p. 220. Sur la transformation des fonc- tions fuchsiennes et la réduction des intégrales abéliennes, p. 311. Sur les résidus des intégrales doubles, p. 312. Sur les fonctions fuchsiennes et les formes quadratiques ternaires indéfinies, p. 469. Sur la réduction des intégrales abéliennes, p. 472. Sur l'équilibre d’une masse fluide en rotation, p. 473. Sur les transformations des surfaces en elles-mêmes, p. 536. Poirier (J.). Trématodes nouveaux ou peu connus, p. 113. Appareil excréteur et système nerveux du Duthiersia expansd, Edm. Perrier, et du So/enophorus megalocephalus, Creplin, p. 499. Sur les Diplostomidæ, p. 615. Poisson (Jules). Sur les ovules et les graines des Ombellifères, p. 349. Sur la distinction des individus dans les plantes dioïques, p. 345. Powez (A.). Paléontologie ou descrip- tion des animaux fossiles de l’Algé- rie. — Zoophytes, 2e fascicule; Échi- nodermes, 1re livraison, p. 684. Sur deux Échinides du terrain éocène, Pp. 400. Station préhistorique de Terni- fine, près Mascara, p. 583. PommeroL (le Dr). Parure et poterie néolithiques, p. 581. Poxczr. Des greffes osseuses dans les parties étendues du squelette, p. 161. TABLE DES MATIÈRES 829 Poxsarp. Note sur les Moutons chi- nois prolifiques (Moutons Ong-ti), p. 10. Poxr8riAnp (le comte pe). L'OEnanthe crocata, p. 190. Potier. Sur les mélanges réfrigérants et le principe du travail maximum, NUE PortiEr (A.) et Cornu (A.). Vérification expérimentales de la loi de Verdet dans les directions voisines des normales aux lignes de force ma- |; gnétique, p. 135. Poucet. Sur le Gymnodinium Poly- phemus, p. 650. De l’asymétrie chez les Cétacés cétodontes, p. 600. Sur les photographies stellaires et les animaux aveugles des eaux profondes, p. 285. Observations relatives à la note récente de M. Kæhler sur une nou- velle espèce de Balanoglossus, p.503. Poucxer et GUERNE (G. De). Sur l’ali- mentation des Tortues marines, p. 486. Pouecx (l'abbé). Sur les ossements de Lophiodon trouvés près de Mire- poix (Ariège), et sur le niveau géo- logique des couches qui les ren- ferment, p. 90. PourinEz (G.). Des tumeurs mixtes de l'ovaire, p. 5h3. PRENANT (A.). Sur la morphologie des épithéliums. Espaces et ponts in- tercellulaires. Membranes épithé- liales de Descemet, p. 381. Recherches sur les Vers para- sites des Poissons, p. 398. PResLe (De). Au sujet de la décompo- sition d’une forme quadratique en une somme de carrés de formes linéaires et indépendantes, p. 153. PRESLE (DE). Détermination des nom- bres de Bernoulli, p. 153, | Sur le développement des fonc- tions elliptiques en séries trigono- métriques, p. 154. Multiplication de deux déter- minants de même degré, p. 156. PreuDHOMME DE Borre (Alfred). Maté- riaux pour la Faune entomologique des Flandres. — Coléoptères. — Troisième Centurie, p. 390. Prigro et Lanpero. Sur quelques lois de la combinaison chimique, p. 564. Prizzeux. La Rouille grillagée du poi- rier produite par le Juniperus ma- crocarpa, p. 82. Les champignons des racines de vignes atteintes de Pourridié, p. 84. Prouxo (Henri). Sur le système ner- veux de l’Echinus acutus, p. 506. Sur le système vasculaire du Spatanqus purpureus, p. 507. Sur le système vasculaire du Dorocidaris papillata, p. 505. Sur le système vasculaire des Echinides, p. 646. Pucuor (E.). Recherches sur la résine aldehyde, p. 513. Puron (A.). Énumération des Hémip= tères recueillis en Tunisie, en 1883 et 1584, par MM. Valéry Mayet et Maurice Sédillot, membres de l’ex- ploration scientifique de la Tunisie, suivie de la description des espèces nouvelles, p. 326. Puypr (Marcel DE) et Lonesr (Max). Sur les habitants de la Bèche-aux- Roches, p. 586. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 12. 57 830 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES QUATREFAGES (À. DE). Introduction à l'étude des races humaines, p. 559. -—— Observations à propos des re- cherches sur l’ethnographie et l’an- thropologie des Somalis, des Gallas et des Hararis, de M. le D: Philippe : Paulitschke, p. 565. QueLer (L.). Enchiridion Fungorum in Europa media el præsertim in Gallia vigentium, p. 32. Quixcy (Ch.). Notes complémentaires, p: 390. Rasaun (Étienne). 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Crânes de Hovas et de Saka- laves, p. 568. TRuUELLE. Les fruits de pressoir, p. 185. TscHELzTzoWw. Chaleur de formation des picrates, p. 253. UNION MÉDICALE DE LA SEINE-INFÉRIEURE. 25e année, 1886, p. 540. créteur et les affinités de structure des Nymphéacées, p. 64. Van TaeGem (Ph.). Transpiration et chloro-vaporisation, p. 64. Sur la croissance terminale de la racine dans les Nymphéacées P- 173. Inversion du sucre de canne par le pollen, p. 173. Van Trecxem et DourrorT. Observations sur la sortie des racines latérales et en général des organes endo- gènes, p. 173. Structure de la tige des Prime- vères nouvelles du Yu-Nan et groupement du genre d’après l’en- semble de la structure, p. 68. Sur les tiges à plusieurs cy- lindres centraux, p. 172. Sur la formation des racines la- térales des Monocotylédones, p. 335. Origines des radicelles et des racines latérales chez les Légumi- neuses et les Cucurbitacées, p. 335. TABLE DES MATIÈRES VAN TieGHEM (Ph.) et Lecoure. Struc- ture et affinités du Leitneria, p. 55. VarLomowT ({R.). Étude de quelques points de la structure des Firoles, p. 399. Vascay, Conditions réalisant le maxi- mum du travail utile dans une dis- tribution électrique, p. 251. VAUTIER (Th.). Sur la vitesse d’écou- lement des liquides, p. 136 et 352. Vaurier et VioLze. Sur la propagation du son dans un tuyau cylindrique, DU VAyssiÈRE (A.). Recherches zoologiques et anatomiques sur les Mollusques opistobranches du golfe de Mar- seille, ire partie, Tertibranches, p-. 627 VÉLAIN (Ch.). Notes géologiques sur la Sibérie orientale d’après les ob- servations de M. Martin, dans son voyage d'exploration du lac Baïkal, du bassin du fleuve Amour et du lac Khanka, p. 86. Examen microscopique de quelques verres artificiels prove- nant d’un incendie à l’'Odéon (1850) et de la fusion des cendres de gra- minées, p. 93. Sur l'existence d’une rangée de blocs erratiques sur la côte nor- mande, p. 106. Esquisse géologique de la Guyane française et des bassins du Parou et du Yari (affluents de l’'Amazone) d’après les explorations du Dr Crevaux, p. 197. VENANCE-Payor. Florule bryologique ou guide du botaniste au Mont- Blanc, 2e partie. Des Muscinées des Alpes Pennines, p. 20. Vexuxorr. Sur les rapports qui exis- tent entre les caractères géolo- giques, topographiques et chi- miques du sol et la végétation qui le couvre dans la Russie centrale, p. 305. 839 VEexuxorr. Carte géologique du Turkes- tan russe, dressée par MM. Mouch- ketoff et Romanovsky, p. 305. VEeRNEUIL. Recherches sur quelques combinaisons azotées du sélénium, p. 202. Action du chlore sur le sélé- nocyanate de potassium, p. 554. Sur la préparation du sulfure de calcium à fluorescence violette, P- 754. VERPLANCKE (Adolphe). Notes, p. 326. VERRIER. Images japonaises, p. 570. Vézran (A.). Les types orographiques, p. 661. VraLa (P.). Les hybrides Bouschet. — Essai d'une monographie des vignes à jus rouge, p. 34. VraLa (P.) et Ravaz (L.). Sur une nou- velle maladie de la vigne, p. 34. ViaLLANEs (H.). Sur le tissu cartilagi- neux de la Sabella, p. 112. Note sur la structure de la substance ponctuée des Insectes, p. 167. Études histologiques et orga- nologiques sur les centres nerveux et les organes des sens des ani- maux articulés, 4° mémoire. — Le cerveau de la Guëêpe, p. 612. La photographie appliquée aux études d'anatomie microscopique, p. 653. -—— Sur la structure du cerveau des Hyménoptères, p. 236. Sur la morphologie du sque- lette céphalique des Insectes, p. 238. Sur un nouveau type de tissu élastique observé chez la larve de l’Eristalis, p. 305. Vian (J.). Monographie des poussins des Oiseaux d'Europe qui naissent vêtus de duvet (Ptlilopædes Sundi.), nr321 840 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Vian (J.). Notice sur les espèces asia- tiques du genre Pouillot (Phyllop- neuste) capturées dans l’île d'Helgo- land, p. 484. Visert (le Dr). Appareil destiné à l'explication des trombes, p. 4. Vinaz (Léon). La photographie des débutants, procédé négatif et posi- tif, p. 128. Vipa (F.) et CHANTEMESSE (A.). Re- cherches sur le bacille typhique et l'étiologie de la fièvre typhoïde, p: 552. Vigile et BERTHELOT. Sur la chaleur de combustion et de formation des carbures d'hydrogène solides, p.453. Chaleurs de combustion et de formation des sucres, hydrates de carbone et alcools polyatomiques, p- 45%4. Viexaz (W.). Sur le développement des éléments de la substence grise corticale des circonvolutions céré- brales, p. 481. Vicxar. Recherches sur l’action des micro-organismes de la bouche sur quelques substances alimentaires, D\5007 Vicurer. Note sur la position du pou- dingue de Palassou dans l'Aude, D: 100! Sur les roches des Corbières appelées Ophiles, p. 300. Vicuier (Camille). Étude sur les ani- maux inférieurs de la baie d'Alger, p. 621. Vizotr (A.). L'antiquité géologique de l’homme dans les Alpes du Dau- phiné, p. 583. Révision des Gordiens, p. 615. VincenT (Camille). Sur les propyla- mines normales, p. 772. VINCENT (C.) et Cnappuis (J.): Sur les températures et les pressions cri- tiques de quelques vapeurs, p. 372. VincenT (C.) et Caapuis(J.). Sur l’action à froid des chlorures alcooliques sur l'ammoniaque, p. 463. Sur les températures et les pressions critiques de quelques gaz, pA531 Vinsox. Religions des tribus sauvages de l'Inde, p. 550. VioLe (J.). Appareil pour montrer les deux modes de réflexion d'un mouvement vibratoire, p. 529. VioLe et VAUTIER. Sur la propagation du son dans un tuyau cylindrique, p. 135. VoisenaT (J.). Influence de la nature et de la forme des conducteurs sur la self-induction d’un courant élec- trique, p. 71. VorteLLier. L'incubation artificielle et la basse-cour; traité complet d’é- levage pratique (4° édition), p. 55. Vox Frey. Sur un appareil de M. Lud- wig permettant de mesurer la quan- tité de sang qui traverse l'aorte en un temps donné, p. 546. VuiLLEMIN (Paul). Sur la flore des en- virons de Nancy, p. 10. Sur les homologies des mousses, D:126: L'exoderme, p. 69. Sur un cas particulier de con- jugaison de Mucorinées, p. 184. L’endoderme du Senecio cine- raria, p. 341. Les unités morphologiques en Botanique, p. 353. La membrane des zygospores de Mucorinées, p. 362. Sur le polymorphisme des Pé- zizes, p. 362. TABLE DES MATIÈRES 841 VuILLEMIN (Paul). Études biologiques sur les Champignons, p. 732. Vuzpiax. Sur la persistance des mou- vements volontaires chez les Pois- sons osseux à la suite de l’ablation des lobes cérébraux, p. 159. Sur la puissance des phéno- Waizcy (Alfred). Catalogue raisonné des Séricigènes sauvages connus, p162: WATTEBLED (G.). Description de Mol- lusques inédits de l’Annam. — Ré- colte du capitaine Dorr aux envi- rons de Hué, p. 630. Weger (Robert). Sur une nouvelle méthode pour déterminer le coeffi- cient de dilatation des solides, p.411. Weic (Fr.). Dosage volumétrique du soufre dans les sulfurès décompo- sables par l'acide chlorhydrique ou l'acide sulfurique, p. 452 et 524. Weizz. Sur la racine carrée des nombres, p. 154. : Question de probabilité, p. 156. WENiGER (A.). Un accouplement ex- traordinaire, p. 112. Werner et BERTHELOT. Recherches sur l'isomérie dans la série aromatique, chaleur de neutralisation des phé- nols polyatomiques, p. 205. Substitutions bromées des phé- nols polyatomiques, p. 205. Recherches sur l'isomérie dans la série aromatique : 1° Chaleur de neutralisation des acides oxyben- zoiques ; 2° sur les acides oxyben- zoïques, chaleur de formation et de transformation; 3° notes sur les acides phénol-sulfuriques, p. 206. ! mènes instinctifs et des mouve- ments volontaires chez les Poissons osseux après l'ablation des lobes cérébraux, p. 162. VuLpraAN et DÉJERINE. Recherches cli- niques et expérimentales sur la paralysie radiale, p. 546. W WERTHEIMER (E.). Recherches sur la veine ombilicale, p. 383. Sur les centres respiratoires de la moelle épinière, p. 165. Sur les centres respiratoires de la moelle épinière, p. 288. Wizp. Sur les relations entre les va- riations du magnétisme terrestre et les phénomènes observés sur le soleil, p. 213. Wizm. Sur la composition des eaux minérales de Bagnères-de-Luchon, p- 5br- Wicson (Francis). Société d’anthro- pologie fondée par des femmes à Washington, p. 558. WinxLzer (le Dr T.-C.). Sur un vol remarquable de Pigeons voyageurs, p. 108. Wiraenouse (Cope). Sur la grotte de Fingal, p. 122. WRoBLensxt (S.). Sur la densité de l'air atmosphérique liquide et de ses composants et sur le volume atomique de l'oxygène et de l'azote, p. 222. Wurrz et HenninGer. Action de l'é- ther chloroxycarbonique sur le cya- nate de potasse, p. 205. Wyrougorr (G.). Sur le dédoublement des racémates sodico-ammonique et sodico-potassique, p. 686. 842 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES WyrouBorr (G.). Sur deux cas embar- | Wyrourorr (G.). rassants d'isomorphisme, p. 690. chlorure de Baryum, p. 703. ——— À propos de la Scolezite, p. 503. Sur la forme cristalline du : Recherches sur la structure des corps cristallisés doués du pouvoirrotatoire, p. 707. La structure des corps cristal- lisés doués du pouvoir rotatoire, p. 714. X. Les Hygrophores de la Provence, p. 31. Yuxc (Émile). Développement de la sexualité des larves de Grenouilles Zasorowsxl. Les Finnois et une série de crànes finnois anciens, p. 563. L'origine du fer assyrien, p. 580. ZrizLer. Observations sur les genres Ulodendron et Bothrodendron, p. 95. Note sur des empreintes houil- Jères recueillies par M. Gourdon dans les Pyrénées centrales, p. 98. ZiLcer (R.). Le sondage de Ricard à la Grand-Combe, p. 88. | Note sur les empreintes houil- lères recueillies par M. Gourdon dans les Pyrénées centrales, p. 127. —— Note sur les empreintes végé- et influence d'un mouvement de vague sur le développement, p. 602. tales recueillies par M. Jourdy au Tonkin, p. 127. Zeizrer (R.). Note sur les empreintes végétales recueilles par M. Parron dans les couches de combustible du Tonkin, p. 245. ZEenGEer. Le parallélisme des grandes perturbations atmosphériques et séismiques avec le mouvement de rotation du soleil et les passages des essaims périodiques de météo- rites par leurs périgées, année 1984 et janvier à juin 1889, p. 2. ——— Solution logarithmique des équations numériques, p. 52. "LISTE DÉS PUBLICATIONS PÉRIODIQUES ANALYSÉES DANS LE TOME VII Paris. Annales de chimie et de phy- | Paris. Association française pour l’a- sique, 6e série, t. VIE, p. 205-211, vancement des sciences, 142 ses- 249-261, 512-515. sion, 2e partie, 1885, p. 1, 3, 49-54. ___ Annales de la Société entomo- Bibliothèque de l'École des logique de France, 1886, p. 290- - hautes études, sciences naturelles, 295, 323-325, 327, 328. 1886, t. XXXI, p. 386, 595, 612. Annales de macologie, 1886, Bulletin astronomique, t. IT, p. 329, 331, 332, 682. P- 196, 197, 226-229. Bulletin de la Société botanique de France, t. XXXIII, p. 62-66, 68-71, 72-76, 79; 80, 82, 84, 85, 172, Annales des mines, 1886, p. 196. = Annales des sciences naturelles. 2 ie ou . . + 173, 179-177, 180-184, 337, 338, 34o, Fe p. 393, 506, 605, 616, 619 343. 347-393, 356-360. pes TE Co Bulletin de la Société d'anthro- Annales scientifiques de l'Ecole | Lojogie, 1886, t. IX, p. 424-426, 558, normale supérieure, 3° série, t. IL, 60-576, 598, 580,182, 583, 585, 586 Ps D) 2H LH) ) ) | p. 138-147. 588, 590-592, 599. Année météorologique, 1886, Bulletin de la Société de géo- TE graphie, 1885, 4e trimestre, p. 195. Annuaire de la Société météo- rologique de France, 1885, p. 103, Bulletin de la Société de méde- cine légale de France, t. IX, 2° par- ÿ£ 21. tie, P:. 547. ; Annuaire du club Alpin, 1886, Ra dede cute des sciences mathématiques, t. X, p. 230, 271-275. Archives de physiologie nor- male et pathologique, 3e série, t. IX, 1886, p. 550-557, 639. Bulletin de la Société d’études p. 661. scientifiques, 1886, p. 627. 53 on . Fe LE ce — Bulletin de la Société française mentale, 1880, 2e série, t. IV, p. 599, de nn hiadoeserie D. dant 597, 606, 615, 618, 621, 622, 636-638, photographie, 2° série, p. 7 649. Bulletin de la Société géolo- 844 gique de France, 3e série, t. XIV, p. 85-99, 115-123, 126, 127, 193-196, 198, 247, 409, 663. Paris. Bulletin de la Société linnéenne, 1886, p. 16, 17, 24, 26, 34. Bulletin de la Société maloco- logique de France, 1886, p. 330-335. Bulletin de la Société mathé- matiques, t. XIV, p. 145-156. Bulletin de la Société minéra- logique, t. VIIT et t. IX, p. 35-48, 190, 192-707. Bulletin de la Société mycolo- gique, t. III, p. 32. Bulletin de la Société nationale d’acclimatation, 4 série, t. III, p. 5- 13, 26-62; t. IV, p. 190. Bulletin de la Société nationale d'agriculture de France, 1886, p. 82, 733-739. thique, 7e série, t. X, p. 108, 109, 112, 113, 165-167, 169-191, 236-2/0, | 245, 246. Bulletin de la Société zoolo- gique de France, t. XI, p. 167, 318-323, 333, 336, 306, 399, 484-488, 490, 496, 497; 908, 620. Bulletin hebdomaire de l’Asso- clation scientifique de France, t. XIII, p. 600. Paris-Licce. Bulletin scientifique du département du Nord, 1886, p. 29, 336, 382, 387, 390, 394-398. Paris. Bulletins et mémoires de la Société médicale des hôpitaux de Paris, 1680, n°5 7, 15, p. 548, 5/9. Comptes rendus de la Société de biologie, 1886, p. 284-289, 441- 546, 549, 550. Comptes rendus hebdomadaires des séances sciences, p. 133-137, 159-165, 205, | 213-222, 261-251, 295-315, 364-380, Bulletin de la Société philoma- | de l’Académie des | REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 385, 388, 392, 410-419, 425-483, 486, 487. 488, 491-511, 518-526, 525-520, 534-540, 567, 586, 595, 598-600, 603, 606-611, 614-616, 621, 622, 624-626, 635, 638, 640-651, 683, 685-689, 540- 780. Paris. Feuille des jeunes naturalistes, 1886, p. 248, 249, 387, 392, 394, 390- 4oo, 405, 408. Génie civil, t. XI, p. 422, 423 Journal de conchyliologie, 1886, 3e série, t. XXVI, p. 628-632, 634- 636, 681, 683. Journal de l’anatomie et de la physiologie, 1886, p. 381-384, 389, 397, 399. Journal de la Société nationale d'horticulture de France, t. VIII, D: 71, 720) Journal de micrographie, 1686, p. 593-595, 614, 649, 650, 652, 653. Journal de physique, 1886, t. V, 2e série, p. 530-534, 713-719. Matériaux pour l'histoire de l’homme, 1886, p. 586. Mémoires de la Société des in- génieurs civils, 1886, p. 99, 100, 282. Mémoires de la Société nationale d'agriculture de France, t. CXXX, p. 185. Messager agricole, 1886, p. 34. Naturaliste (Le), 1886, p. 106- 110, 1319, 1329.32; 1920) 925 331, 336. Nouvelles archives du Muséum d'histoire naturelle, 2e partie, t. VITI, p- 77, 380, 391. Revue botanique d'Augette-Lu- cante, mars 1886, p. 22. Procès-verbaux de la Société zoologique de France, 1886, t. XI, p. 388. Revue bryologique d'Husnot, 1886, p. 27. TABLE DES MATIÈRES 845 Paris. Revue mycologique, 1886, p. 31, 32, 731. Revue scientifique, 32 série, t. XXXVIII, p. 197, 600, 602, 613, 614. Amiens. Bulletin de la Société indus- trielle, t. XXIV, p. 105. ANGEers. Bulletin de la Société d’études scientifiques, 1885, p. 235, 236, 237. ARCACHON. Société scientifique, 1886, p. 912. AuxEeRRE. Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles, 1886, p. 197, 601, 680. Bulletin de la Société médicale de l'Yonne, 1886, t. XXVII, p. 540. BESANCON. Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, p. 231, 406, 720. Béziers. Bulletin de la Société d’étude, t. VII, p. 196. BLois. Association scientifique. Con- grès de 1884, p. 615. BorpEeaux. Actes de la Société lin- néenne, P. 195, 191, 193, 199, 196, : 235, 245. Journal d'histoire naturelle de Bordeaux et du Sud-Ouest, mars 1886, p. 25. Mémoires et bulletins de la Société de médecine et de chirur- gie, 1886, p. 547. BourGEes. Mémoires de la Société his- torique, etc., du Cher, 1886, p. 24, 720. CAEN. Bulletin de la Société linnéenne de Normandie, 3e série Xe volume, p. 81, 726. Caxors. Bulletin de la Société des études scientifiques du Lot, t. XI, P: 197. CHALON-suR-SAÔNE. Bulletin de la So- ciété des sciences naturelles de Saône-et-Loire, t. III, p. 17, 385, 390, t. VI, p. 506, 646. Dax. Bulletin de la Société de Borda à Dax, 1886, p. 405. Disox. Bulletin de la Société d’horti- culture de la Côte-d'Or, 1886, p. 184. DrAGuIGNAN. 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