Library of tbe Museum OF COMPARATIVE ZOÜLOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS. Poundeu bp private subscription, in 1861. CS NON ANS TENTE — Ag 10 Er: . } [FIQU ES EN | w REVUE. DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PREMIÈRE PARTIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS À LEUR EXAMEN ANALYSE DU MÉMOIRE DE M. DE ROUvILLE sur la Monographie géolo- gique de lacommune de Cabrières, par M. HÉBERT. (Mém. de l’Acad. des sciences et des lettres de Montpellier, 1887.) Dans les 24 premières pages, l’auteur expose lhistorique des Lravaux géologiques entrepris sur Cabrières, et donne une des- cription physique générale de la région. Il constitue, ainsi qu'il suit, la série des terrains de la commune de Cabrières. | 1. Schistes à Asaphes. Ces schistes forment le sous-sol commun à tous les autres groupes. Les espèces de trilobites les plus abondantes sont Ogygia desiderata, Asaphus Barrandei, As. palpebrosus, As. Fourneti, Calymene Verneuili, Placoparia Tournemini, Illænus Lebesconti. Vers Mourège affleurent, sous le dévonien, des schistes à Vexillum Rouvillei et Bilobites Monspeliensis, « que rien n'empêche de considérer comme étant inférieurs à l’horizon des Asaphes. » Ces derniers schistes renferment, à Boutoury, des dalles de grès blanc rappelant les dalles à Zingula Lewis des grès armoricains de Layrolles. Les schistes à Asaphes reposent plus à l’ouest sur des schistes siliceux comparables à ceux du massif du Caragnas, au nord de Cabrières. REVUE DES TRAV. SCLENT. — T. VIII, no 4, I (RS REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Il. Schistes à Cardiola inlerrupta. Ces schistes offrent les mêmes caractères minéralogiques que ceux de la Normandie et des Pyrénées. Ils manquent souvent sous le Dévonien, ce qui indiquerait des dénudations antérieures à l’é- poque dévonienne. La faune est celle qui a été reconnue en Nor- mandie. Dans la commune de Gabian, à ce niveau, se rencontrent des grès qui se relient aux schistes à Cardiola et qui recouvrent les schistes à Asaphus. Par leur position stratigraphique et par leur faune ils se rapporteraient aux grès de May. Ce sont les grès de Glauzy. 0 A II. Calcaire à Polyprers. M. de Rouville désigne sous ce nom un ensemble composé d’un calcaire roux, très riche en polypiers; d’un calcaire blanc et enfin d’un calcaire rouge; ces différentes roches deviennent do- lomitiques et c’est dans l’épaisseur de cette dolomie qu’appa- raissent par places des calcaires avec fossiles. Les calcaires blanc et rouge sont intimement soudés ensemble, sans aucune ligne de démarcation entre les deux. Au Pic de Bissous le calcaire blanc, qui acquiert son maximum de développement, serait inférieur au calcaire à polypiers; partout ailleurs il lui serait supérieur. M. Barrois, qui a étudié la faune du calcaire à polypiers, y a re- connu Spir. speciosus, Spir. cultrijugatus, Pentamerus Œhlerti, Rhynch. Orbignyana, Calceola sandalina, cyathophyllum helian- thoides, ete. Pour lui, c’est le niveau à Spir. cultrijugatus, qui termine l'étage coblencien dans l’Ardenne, et qui comprendrait les différents calcaires groupés par M. de Rouville sous le nom de l’assise qui a donné le plus de fossiles. Ve | Pour M. von Künen les calcaires rouges se rapprocheraiïent du niveau de Greifen, dans le groupe Hercynien; le calcaire blanc pourrait correspondre au calcaire d’Iberg dans le Hartz, et les marnes du calcaire à polypiers auraient beaucoup d’analogie, aux points de vue paléontologique et minéralogique, avec les couches à Calceola sandalina de l’Eifel et du Hartz. Étant admise la superposition telle que l'indique la paléonto- logie, M. de Rouville explique les inversions observées au Pic de Bissous par l'existence d’un pli couché dont il donne l'allure (pl: V.) RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ 5 IV. Schistes noirs, lydiennes, calcaire avec galettes à Gon. inlumes- cens et Goniatites ferrugineuses. Ce groupe est formé de bancs calcaires alternant avec des schistes noirs et des dalles portant des tubérosités dites galeltes, accompagnées de lydiennes. D'après l’auteur, ces calcaires et ces schistes se fondraient dans la dolomie. MM. von Künen et Barrois y ont reconnu (Goniatites retrorsus (plusieurs variétés), Cardiola retrostriata, Gon. intu- mescens, Orthoceras subflexuosum, Avicula obrotunda. Les Gon. re- {rorsus occupent un niveau spécial, correspondant aux schistes de Matagne, tandis que les calcaires à (on. intumescens corres- pondent au calcaire de Frasne dans le Nord. V. Calcaires griottes. IIS reposent sur le groupe précédent. M. von Künen qui en à étudié la faune y a reconnu Clymenia annulata, Gon. simplex, Gon. subpartitus, Gon. 'oxyacantha, Gon. curvispina, Cardiola retros- triata, etc. Il trouve à cette faune un caractère dévonien et la considère comme un passage de la faune de Nehdem à celle du calcaire à clyménies. Pour M. Barrois, les griottes des Pyrénées aussi bien que ceux de Cabrières, doivent être rapportés au niveau d'Etreung. M. de Rouville s'appuyant sur la stratigraphie, les range dans le Dévonien. Le massif du Caragnas constitué tout entier par de la dolomie, reposant sur les schistes dont il a été déjà parlé, est considéré par M. de Rouville comme présentant un facies dolomitique de tous les niveaux dévoniens dont il vient d’être question. VI. Calcaire Carbonifère. M. de Rouville établit la succession des grès, des conglomérats et des calcaires de ce niveau. M. de Koninck en a étudié la faune et arrive à la conclusion que « toutes les espèces se trouvent dans l'étage de Visé. » M. Zeiller a examiné les végétaux que renferment les grès : la flore serait la même que celle de la grauwacke de Thann, dans les Vosges. Les dépôts houillers, qui appartiennent à l'étage des Cévennes, n'ont aucun rapport avec le calcaire à Productus, ce qui indique 4 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES qu'il y a eu, entre les époques des deux dépôts, des actions mé- caniques qui ont modifié profondément les milieux. Les traits particuliers de ce carbonifère sont : la position qu'il occupe sur les schistes siluriens, son état actuel de morcellement, la présence d’ilots calcaires à des altitudes très différentes, enfin les schistes siluriens enveloppant des lambeaux de calcaire car- bonifère. M. de Rouville semble ne pas se prononcer entre l’unité des for- mations carbonifères et l’existence de fiords à cette époque. Roches hors série. M. de Rouville signale l'existence d’un filon de porphyrite andé- sitique micacée du côté de Villeneuvette ; celle de trois monticules de porphyre près de Cabrières ; enfin il cite un filon de basalte, qui n’a pu venir au jour, à Mounio-Cabrières. Dynamique. — Formation du sol. Les failles sont nombreuses. À ces failles il faut ajouter les re- dressements et les plongements anormaux des couches. Ces acci- dents se sont accompagnés de refoulements et de plis, avec « en- veloppements et inclusions d’où sont nées les illusions stratigra- phiques » des anciens auteurs. D’après les directions des accidents, il y aurait eu deux grands mouvements du sol dans la région de Cabrières : le premier cor- respondrait au système de la Montagne Noire ou du Hunsdruck, compris entre le silurien et le vieux grès rouge; le second se serait produit entre l’Eocène supérieur et l’Helvétien, ou Miocène moyen. } à] LA COULURE DU RAISIN par M. Bazrer, horticulteur à Troyes. (Com- munication faite au Congrès des Sociétés savantes de 1887; M. CHATIN, rapporteur). M. Ballet le célèbre pépimiériste, s’est livré à de sérieuses études sur les causes de la coulure du raisin, laquelle est trop souvent la ruine des espérances du vigneron. Ses observations, faites judicieusement dans des conditions variées de sujets et de milieux, l’ont conduit Mo aol la cou- lure en naturelle et en accidentelle. ; RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ 5 La coulure naturelle aurait pour cause le manque de féconda- tion entraînant, comme conséquence, le non-développement des ovaires destinés à constituer les grains de raisin; c'est un vice de conformation primitif ou une altération secondaire du stigmate qui rendrait ici la fécondation impossible ou, tout au moins, dé- fectueuse et insuffisante. SES La coulure accidentelle serait produite, au contraire, par des influences atmosphériques ou par certains états de la végétation, états pouvant être rapportés à un excès de fertilité ou à une trop grande pauvreté du sol. Parmi les causes d’origine atmosphérique, M. Baltet cite Le froid qui place l'appareil de la fécondation dans de mauvaises conditions physiologiques; les pluies qui font crever les graines de pollen et les entraînent loin des stigmates, les vents sud, qui dessèchent ces derniers, les mettant ainsi hors d'état de retenir le pollen et de s’en imprégner. Étant admis que la floraison de la vigne a lieu quand la somme des températures diverses acquises est d'environ 465, la féconda- tion serait, au contraire, assurée si, vers ce moment, il y a quelques journées chaudes. ; M. Baltet admet, contrairement à une opinion fort répandue, que la coulure serait provoquée par le fait même de la persistance trop prolongée, du petit capuchon ou éteignoir que forment, au- dessus des organes sexuels, les pétales détachés de leur base et soutenus par le stigmate et les étamines au-dessus d’eux. C’est, dit-il, pour y remédier que les vignerons soigneux impriment des secousses aux sarments florifères. Mais, objectent les partisans d'une autre hypothèse, les secousses n'ont d'autre objet que de faire retomber sur le stigmate les grains de pollen emmagasinés sous le capuchon, ou tenant encore aux anthères. Le capuchon, ajoutent-ils, aurait un rôle utile, celui de protéger le stigmate contre le froid par rayonnement et le pollen contre la pluie et la rosée. Un excès de fertilité du sol peut causer la coulure en produi- sant des rameaux trop vigoureux et en feuillage exubérant, ce que les viticulteurs expriment en disant que la feuille mange le fruit. _ Il est d'autre part incontestable que dans un vignoble dont le sol est épuisé les grappes ne se maintiennent pas. Les moyens que propose, dans ses conclusions, M. Baltet pour combattre la couture sont les suivants : 1° L'influence néfaste des intempéries sera détournée par la con- 6 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES centration, sur l’appareil floral, des éléments favorables au dé- veloppement du raisin, savoir : a) Le pincement des rameaux fructifères ; b) La suppression des vrilles ; c) L’écimage ou suppression du bout de la grappe; d) L'incision annulaire dusarment ; e) Le greffage du cep, fut-ce même de coulard sur coulard. 20 L’excès du développement des rameaux sera combattu par des pincements intelligents et l’appauvrissement du sol. 3° Pour obvier à l’insuffisance de la végétation, enrichir le sol par des engrais et amendements appropriés. Il faut d’ailleurs, dit en terminant M. Baltet, s'assurer le concours des auxiliaires suivants : Un choix de cépages appropriés au sol et au climat; Une sélection des plants de vigne, par des sarments reconnus robustes et fructifères; Des amendements et fumures en rapport avec le sol, et aussi, le climat; Une méthode de culture approprié au tempérament du cépage. Toute coulure non conjurée par les moyens ci-dessus énumérés devrait être rapportée à des circonstances exceptionnelles. D'° CHATIN. RAPPORT SUR UN MÉMOIRE DE MM. NOELTING ET BINDER INTITULÉ : £’tudes sur la constitution des dérivés diazoamidés. (Bulletin de la So- ciété industrielle de Mulhouse, janvier, février, mars 1887.) Les progrès rapides faits dans ces derniers temps par la chimie industrielle ont produit entre celle-ci et la chimie scientifique un rapprochement tellement intime qu'on ne peut pas s'étonner de trouver des mémoires importants, plus encore pour la théorie que pour la pratique, dans le journal d’une Société industrielle. Tel est celui dans lequel MM. Noelting et Binder ont exposé les tentatives qu'ils ont faites en vue de résoudre la délicate question de la formule des composés diazoamidés. On sait que M. Griess a obtenu les termes de cette classe parti- culière de combinaisons soit en traitant une amine primaire par l'acide azoteux, soit en faisant réagir un sel diazoïque sur une amine primaire, en présence de soude caustique, d’acétate de sodium, ou simplement d’un excès de l’amine. Plusieurs formules de constitution ont été proposées pour ces RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ se composés, entre autres celle de M. Kekulé, qui écrit le diami- doazobenzol CSH5Az — Az — AzH.CSHŸ ce qui en fait, suivant l’expression employée par M. V. Meyer, une diazobenzolanilide. De même que l’on obtient desdérivés diazoamidés simples, c'est-à- dire renfermant deux fois le même radical aromatique, on peut en préparer de mixtes qui renferment deux radicaux différents. M. Griess, qui les avait également obtenus le premier, montra que l’on arrive à desprodu its identiques en faisant réagir, par exemple, une molécule dechloruredediazobenzolsur deux molécules detolui- dine, ou bien une molécule de chlorure de diazotoluol sur deux molécules d’aniline. Il pensa que ces faits ne pouvaient s’interpréter qu’en adoptant pour le diazoamidobenzol une formule symétrique CAE A7 Az —\C°HE; Mais celle-ci est sujette à bien des objections, et oblige entre autres difficultés à admettre pour le chlorure de diazobenzol la formule | . CH = AZ HCI qui parait en contradiction avec les réactions de ce corps. Elle ne s'accorde pas non plus avec la formation de la diazobenzol- diméthylamine qui a été obtenue par MM. Baeyer et Jaeger. M. V. Meyer explique l'identité des produits formées par l’exis- tence d’un composé intermédiaire d’addition qui serait lui sy- métrique et donnerait par élimination de HCI un produit toujours le même. Aucune de ces hypothèses n'étant pleinement satisfaisante, les auteurs se sont proposé de soumettre à une nouvelle étude la question de l'identité des produits formés de deux manières diffé- rentes et ayant la même composition centésimale, en examinant leurs réactions les plus diverses, Ils sont arrivés à cette conclusion générale que, en se servant de la formule de M. Kekulé, la plupart des corps du type R— AZ Az —AzHR” se comportent comme s'ils répondaient en même temps à la formule. R’—Az=Az—AzHR,. ns) REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES IlS ont comparé les composés suivants : Celui produit par l’action du chlorure de a sur la paratoluidine avec celui dérivé du chlorure de diazoparatoluène et de l’aniline, c’est-à-dire le diazoamidobenzol-toluol ; les produits obtenus par les deux procédés fondent tous deux à 85°; tous deux par l’action de l'hydrogène naissant donnent de l’aniline, de la paratoluidine, de la phénylhydrazine et de la paratotyle-hy- drazine ; le brome, les transforme en bromure de diazoparatoluène, et tribromaniline. Lorsqu'on traite le diazoamidolotuol-benzol par un excès d’ani- line et de chlorhydrate d’aniline pendant quelquesheures à une température ne dépassant pas 60°, on le transforme en amido- azobenzol avec mise en liberté de paratoluidine pure. | Le même composé, traité par la diméthylaniline, donne la pa- ratolyle-azodiméthylaniline et de l’aniline. Le phénol réagit de même, et donne de la parotoluidine avee for- mation d’oxyazobenzol. L’acide sulfurique étendu fournit, lorsqu'on chauffe, dans un courant de vapeur d’eau, à la fois du phénol et de la paratoluidine, du paracrésylol et de l’aniline. En faisant digérer une solution de diazoamidobenzol-toluol dans l'alcool absolu, avec de l’alcoolate de sodium et de l’iodure d’éthyle, les auteurs ont obtenu un produit huileux, qui n’est autre que le dérivé éthylique du corps primitif 615 ne AzC HP. L’acide sulfurique seinde ce dernier en phénol et crésylol, éthyle-aniline et éthyle-paratoluidine. Le cyanate de phényle réagit vivementsur le diazoamido-benzol- toluol , en donnant un composé peu stable, que l’acide sulfurique dilué dédouble, d’une part, en diphényle-urée, paracrésylol et azote, d'autre part en phényltolylurée, phénol et azote. Diazoamidobenzol-paranitrobenzol. Ce composé a été obtenu en préparant le chlorure de nitrodiazobenzol et en le faisant réagir sur l’aniline, en présence de l’acétate de sodium ; en refroidissant, on obtient ainsi un précipité orangé abondant fondant à 148° avec dé- gagement d'azote. On n’a pas réussi à le préparer par l’action du chlorure de diazobenzol sur la paranitraniline. L’acide sulfurique l’a dédoublé en phénol et paranitraniline ; le brome en monobromonitraline et bromure de diazobenzol. Avecl’aniline, ilfournitde la paranitraniline,de l’amidoazo-benzol RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ 9 et du paranitroamidoazobenzol ; ce dernier réduit, par le sulfhy- drate d'ammoniaque en présence de l'alcool, donne lazyline AzHG, — CSHE — Az) Azt) — C'HAzHe, préparée par MM. Mixter et Nietzki. Avec le phénol, le dérivé nitrodiazoamidé donne de la parani- traniline et de l’oxyazobenzol. Le diazoamidoparanitrobenzol-orthotoluol (fondant à 139-140°), chauffé avec l’orthotoluidine, donne de la paranitraniline, de l’a- midoazoortholuol, et de la paranitrophénylazoorthotoluidine. Le dinitrodiazoamidobenzol (fondant à 22/4°), réagit sur l’aniline en donnant du paranitroamidoazo-benzol et de la paranitraniline. Le diazoamidobenzol-métanitrobenzol n’a pu être obtenu qu’en combinant le métanitrodiazobenzol avec l’aniline et non par la réaction inverse, diazobenzol et métanitraniline. Avec l’aniline en excès, il a donné de l’amidoazobenzol et de la métanitraniline. Le diazoamidobenzol-parabromobenzol peut être obtenu avec le chlorure de diazoparabromobenzol et l’aniline, et aussi avec le diazobenzol et le parabromaniline; mais, pour cette dernière réac- tion, il faut prendre quelques précautions particulières. Il fond à 90-91° en dégageant de l’azote. lei encore les deux produits sont identiques. . L’acide sulfurique étendu les dédouble en phénol et parabro- maniline. Diazoamidobenzol-$-naphtaline. La 6 diazonaphtaline donne avec l'aniline un dérivé diazoamidé bien caractérisé. Au contraire, avec le diazobenzol et la $ naphtylamine, on n’obtient qu’un dérivé ami- doazoïque CSH° — Az — Az — C'H'.AzH°(6). Au bain-marie, avec l’aniline, la diazoamido benzolf naphtaline donne de l’amidoazobenzol et de la 8 naphtylamine ; avec le phénol, l’oxyazobenzol et la $ naphtylämine, avec l'acide sulfurique étendu, le 8 naphtol, l’aniline, la 6 naphtylamine, le phénol. La diazoamidobenzol x naphtylamine, obtenu par la combi- naison de la diazonaphtylamine esttrès décomposable. L’acide sul- furique étendu le seinde en & naphtol, aniline, &« naphtylamine et phénol. La diazobenzol pipéride CH — CH de (0): à C'H°Az— Az — Az er CH CH — 10 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES de MM. Baeyer et Jaeger est décomposé par l'acide sulfurique. étendu en phénol et pipéridine; par lhydrogène naissant (chlo- rure stanneux), en phénylhydrazine et pipéridine. La diazobenzol tétradydroquinoléine CE Az NZ A7 0) CE ANT N CH C CH s'obtient parl’action du diazobenzol sur la tétrahydroquinoléine ; il faut remarquer que, comme on pouvait s’y attendre, la pyri- dine, ni la quinoléine ne réagissent sur le diazobenzol. Diazobenzol-méthyle-anilide. Corps inaltérable obtenu par l’action du diazobenzol sur la mo- nométhylaniline. L’acide sulfurique étendu le dédouble en phénol et monométhylaniline ; l'hydrogène naissant en monométhylani- line et phénylhydrazine. On n'obtient pas de dérivé diazoamidé par l’action du chlorure de diazobenzol paranitré sur la monométhylaniline; il se forme un dérivé amidoazoïque, le monométhyle-amidoazoparanitrobenzol. La diazobenzol-éthyle-anilide et le dérivé isobutylique corres- pondant sont des corps huileux qui se dédoublent par l’acide sul- furique étendu en donnant du phénol et de la monométhylaniline ou de l’isobutylaniline. La diazobenzol-diméthylamine de MM. Baeyer et Jaeger donne, par l'acide sulfurique, du phénol et de la diméthylamine, et par l'hydrogène naissant la phénylhydrazine et la diméthylamine. La paradiazotoluol-éthylanilide donne par lacide sulfurique étendu du paracrésylol et de l’éthyle-aniline, et par l'hydrogène naissant de la paratolyle-hydrazine et de l’éthyle-aniline. | La diazobenzol-éthyle-paratoluide fournit par l’action du phénol, de l’oxyazobenzol et de Péthyle-paratoluidine; par l'acide sulfu- rique étendu, du phénol et de la paratoluidine ; par l'hydrogène de la phénylehydrazine et de l’éthyle-paratoluidine, On voit que ce corps n’est pas identique avec son isomère obtenu avec le para- diazotoluène et l’éthyle-aniline. | La paradiazotoluol-éthyle-paratoluide est une huile qui se dé- compose par l'acide sulfurique en paracrésylol et éthyle-parato- luidine, RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ 11 La diazométanitrobenzol-éthyle-paratoluide (aiguilles jaunes fon- dant à 550), est décomposée par l'acide sulfurique en métanitro- phénol et éthyle-paratoluidine. La diazoparanitrobenzol-éthyle-paratoluide, isomérique avec la précédente, fond à 114-115° et se décompose, par l’acide sulfuri- rique, en paranitrophénol et éthyle-paratoluidine. Les auteurs concluent de ces faits si nombreux qu'il est im- possible de juger exactement de la constitution des dérivés dia- zoamidés mixtes. Ils ont montré que, conformément à ce qu'avait dit M. Griess, les dérivés diazoamidés obtenus dans des réactions métamériques sont identiques, mais que les choses sont autres lorsqu’au lieu d’une amine primaire, on fait entrer en réaction une amine tertiaire. S'il était permis d’avoir un avis sur . question après la ré- serve montrée par un savant aussi distingué que M. Noelting, il nous semblerait que la conclusion à tirer de cette différence est que la même formule ne convient pas dans le premier et dans le second cas. On pourrait comprendre que, par l’action du chlorure de diazobenzol sur l’aniline, il se forme le composé symétrique CSHSAZ AzCSH NAzH par une sorte de migration d’un atome d'hydrogène, déplace- ment qui n’est pas sans ExCHApIE dans les cas où il existe de doubles liaisons. Les dérivés des amines primaires seraient construits sur ce type. Quant à ceux des amines secondaires, leurs propriétés sont bien exprimées, ainsi que leur mode de formation, par la formule de M. Kekulé, CH ÂÀ / : Z C°H° C'H° dans lesquelles la migration ne s’accomplirait pas, le groupe carboné (le méthyle dans ce cas), étant plus difficile à séparer de l'atome d'azote auquel il est uni. Nous donnons cette hypothèse pour ce qu’elle peut valoir, mais elle nous semble répondre aux faits étudiés avec tant de soin et de persévérance par M. Noelting. C. FRIEDEL. DEUXIÈME PARTIE ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1887 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. S 1 ZOOLOGIE ———— EXPOSITION D'UN PLAN D'EXPÉRIENCES, COMMUNICATION FAITE DANS LA SÉANCE GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ D’ACCLIMATATION, LE 18 MARS 1887, par M. Camille Daresre. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4° série, t. IN, n° 7, p. 408.) L'auteur esquisse à grands traits le plan des expériences qu'il a conçues dans le but de déterminer les conditions physiologiques et physiques de la formation des germes et de leur évolution tant normale qu’anormale. E. O0. LE RÔLE DE LA SCIENCE DANS L’ACCLIMATATION, par M. Camille DARESTE. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4° série, t. IV, n° 4, p. 201.) M. Dareste a été amené, par ses études tératogéniques, à cette conviction qu'il est possible de modifier l’évolution d’un germe en changeant les conditions physiologiques et physiques de son évolution. « Il reste maintenant, dit-il, à appliquer cette notion fondamentale aux autres espèces animales, à déterminer les con- ditions de leur évolution normale et de leur évolution anormale. C’est toute une science nouvelle à créer, science immense par le nombre des êtres dont elle doit s'occuper, par le nombre des pro- blèmes qu’elle soulève. » Cette science exige le concours de nom- breux collaborateurs et M. Dareste pense que, dans les conditions actuelles, la Société d’acclimatation est seule en mesure de faire appel à tous les collaborateurs de bonne volonté, de prendre la ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 13 direction de l’entreprise et de coordonner tous les efforts indivi- duels pour les faire converger vers un but unique: E. O. APERÇU SUR LA COCHINCHINE FRANÇAISE AU POINT DE VUE DE LA FAUNE GÉNÉRALE, par M. R. GERMAIN, correspondant du Muséum. (Pull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4° série, t. IV, n° 3, p. 135.) Après avoir donné à grands traits une esquisse de la configura- tion du sol et de la nature de la végétation dans notre colonie, M. Germain passe en revue les principaux groupes de Mammifères, _d'Oiseaux, de Reptiles, de Poissons et d’Insectes qui peuplent la Cochinchine; puis il décrit succinctement les procédés de chasse et de pêche en usage chez les Annamites. E. O. LES ANIMAUX NUISIBLES. LEUR DESTRUCTION, LEURS MŒURS, par À. de la RUE, ancien inspecteur des forêts de la Couronne, in-8, avec gravure.) Paris, 1887, Firmin Didot et Cie, édit. NOTE SUR LES NAISSANCES, DONS ET ACQUISITIONS DE LA MÉNAGERIE DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE PENDANT LES MOIS DE SEPTEMBRE, OC- TOBRE, NOVEMBRE ET DÉCEMBRE 1886, par M. HuËr, aide-naturaliste, chargé de la ménagerie. (Pull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4e série, t. IV, n° 2, p. 85.) ; Pendant le dernier semestre de l’année 1886, les registres de la ménagerie du Muséum accusent 96 naissances, 116 dons et {2 ac- quisitions de Mammifères et d’Oiseaux. Parmi les naissances, M. Huët signale celle d’un Dauw mâle, d’une Antilope cervicapra et d’un Muntjac de Reeves; parmi les dons, ceux de nombreux Makis et de Perroquets vasas rapportés d'Anjouan et de Madagascar par M. Humblot et de Buffles du Choa qui avaient été envoyés en pré- sent à M.J. Grévy, ancien président de la République, et qui appar- tiennent à l'espèce appelée PBubalus æquinoctialis et, parmi les ac- quisitions, celle de deux Élans (Cervus alæs), du Canada, qui ont été expédiés en France par les soins de M. Dubail, consul de France à Québec. E. O. 14 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ACCLIMATATION ET DOMESTICATION DE QUELQUES RONGEURS DE LA FAMILLE Des Muridés, par M. Marzces. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1886, 4° série, t. IV, n° 517, pp.281 61/46.) Depuis six ans, M. Mailles élève et fait reproduire en captivité un certain nombre de petits Rongeurs, non seulement dans le but de fournir aux amateurs des Mammifères de volière, mais encore dans l’espoir d’être utile aux établissements zoologiques qui sont, en général, assez pauvres en Mammifères de cette catégorie. Parmi les espèces dont il a poursuivi l'éducation et la multiplication avec une persévérance infatigable, M. Mailles cite le Surmulot (Mus decumanus, Pall.), le Rat noir (Mus rattus, L.), le Mulot (Mus sylva- licus, L.), la Souris (M. musculus, L.),le Rat nain (Mus minutus, Pall. ); le Jerd des Arabes (Meriones Shawi, Duv.), le Meriones longifrons Lath., la Boubieda des Arabes (Pachyuromys Duprasi, Lataste), et la Gerbille de Simon (Dipodillus Simoni, Lat.). E. O. SUR LES MOUTONS CHINOIS PROLIFIQUES (MouTons ONG-"1), par M. Fuzier HERMANN. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1887, 4° série, t. IN, n°4, p. 62.) L'auteur donne quelque renseignements sur le cheptel de Moutons Ong-ti qui lui a été confié par la Société d’acclimatation au mois de mars 1884 et qui ne se composait, à l’origine, que d’une brebis pleine, d’une brebis n'ayant pas encore porté et d’un jeune bélier. À la fin de l’année 1886, le troupeau montait déjà à treize indi- vidus, sept femelles et six mâles, tous robustes et vigoureux. E. 0. LISTE DES ESPÈCES CONNUES ET DÉCRITES DE LA FAMILLE DES ANTILOPIDÉS PRÉSENTÉS PAR RÉGION (suite), par M. Huet, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle. (Pull. de la Soc. d’acclimatation, 1887,,4° série, t:AN,/n92.,5;18 et pp. 65,1265€t 100.) Dans cette dernière portion de son Catalogue (voir Æev. des Trav. scient., t. VIX, p. 10), M. Huët traite des espèces d’Antilopes propres à l’est, à l’ouest et au sud du continent africain et appar- tenant aux genres ou sous-genres Gazella, Hippotraqus, Alcelaphus, Neotraqus, Oreotragus, Scopophorus, Cephalophus, Oryx, Strepsi- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 15 ceros, Tragelaphus, Eleotraqus, Oreas, Damalis, Adax, Kobus, Ter- pone, Nanotragqus, Catoblepas, etc. E. O. NOTES SUR LES ANTILOPES NAINES (Cephalophus mergens) APPELÉES PAR LES Hocranpais Duiker Bock où Antilopes plongeantes, par M. Alexandre Mairer. (Pull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4e série, t. IV, n° 4, p. 238.) En donnant aux Anülopes naines, pendant l'hiver, une cabane chauffée, mais sans poèle à l’intérieur, et pourvue d’une ouverture toujours béante et juste assez grande pour livrer passage aux ani- maux, en tapissant les dehors du pare d’une couche de foin de 5 à 8 centimètres et en veillant à ce qu'il n’y ait ni neige, ni glace dans l’enclos, on pourra, suivant M. Mairet, conserver ces jolis Ruminants en parfaite santé et les voir se reproduire en captivité. L'expérience faite récemment chez M. Rodocanachi ne laisse aucun doute à cet égard. E. O. ÉDUCATIONS D'OISEAUX EXOTIQUES FAITES À ANGO ULÈME, LETTRE ADRESSÉE À M. A. GEOFFROY SAINT-HILAIRE, secrétaire général, par M. DE- LAURIER aîné. (Bull. de la Société d’acclimatation, 1887, 4° série, WIN n°2 ip 1860): Après quelques tätonnements, M. Delaurier est parvenu à grouper, d’une manière satisfaisante, dans onze parquets situés dans un jardin d’étendue restreinte, à Angoulême, un assez grand nombre de paires d'oiseaux exotiques et à les faire reproduire en captivité. Parmi ces oiseaux se trouvèrent des Faisans d’Elliot, des Perruches à front pourpre (Cyanorhamphus Novæ-Zealandiæ), des Perruches alpestres (C. alpinus) et des Perruches d'Edwards des Pipitos de la Plata, des Colombes marquetées, lumachelles huppées et poignardées, des Crossoptilon, ete. E. 0. ÉTUDE SUR LES COLOMBES DES MASCAREIGNES ET LES ESPÈCES IMPORTÉES (HISTOIRE NATURELLE ET ACCLIMATATION), par M. le Dr Auguste Vinson. (Pull. de la Soc. d'acclimatation, 1887, 4° série, t. IV, n° 10, p. 640.) Le travail de M. Vinson renferme des renseignements intéres- 16 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES sants sur les Pigeons indigènes des iles Mascareignes et sur les Pigeons importés dans cet archipel ; malheureusement l’auteur me parait ne pas avoir eu connaissance des ouvrages considérables et des notes nombreuses sur la faune ornithoïogique de Madagascar et des îles Seychelles qui ont été publiés dans le cours de ces der- nières années tant en France qu’en Angleterre et comme, d'autre part, il n’a pas eu à sa disposition des termes de comparaison en nombre suffisant, son étude se trouve forcément incomplète et, sur certains points, inexacte. C’est ainsi, pour ne citer qu’un exemple, que M. Vinson considère la Colombe hérissée des îles Mascareignes, comme une espèce vivant encore actuellement parce qu'il l'identifie à tort avec l’£rythræna pulcherrima des îles Mahé et Praslin. E. O. CATALOGUE, PAR RÉGIONS, DES ESPÈCES D'OISEAUX QU'IL Y AURAIT LIEU D’ACCLIMATER ET DE DOMESTIQUER EN FRANCE (suite), par L. MAGAUD D'AUBUSSON. (Pull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4e série, t. IV, ne, 7, MOCL 12) DD. 147 421 on etre) Dans la suite de ce travail dont nous avons déjà signalé les premières parties (voir fev. des trav. scient., t. VI, p. 13, et t. VI, p. 11), M. Magaud d’Aubusson passe d’abord en revue un certain nombre d'espèce himalayennes, appartenant aux familles des Té- traonidés et des Ptéroclidés (qu’il réunit à tort sous un seul et même groupe); puis il étudie les espèces de l’Indo-Chine, de la presqu'ile Malaise et des îles Indo-Chinoises se rapportant aux familles des Phasianidés, des Tétraonidés, des Turnicidés et des Ptéroclidés ; enfin il décrit les principales formes de Faisans et de Tétras vivant soit sur les plateaux de l’Asie-Mineure et de l'Iran et dans la partie septentrionale du grand plateau central, soit dans la Sibérie et le Kamtchatka. 5,10: DOCUMENT INÉDIT POUR SERVIR A L’HISTOIRE DU RHEINHARTE OCELLÉ (#he1- nartius ocellatus Oust.), par M. L. MaAGAuD D’AuBusson. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4° série, t. IV, n° 6, p. 33, avec fig. Après avoir fait l'historique de la découverte de cette espèce et résumé les renseignements et les descriptions qui ont été publiés par M. Oustalet, M. Maingonnat et M. Moquin-Tandon, l’auteur de cette notice extrait d’une lettre adressée par le R. P. Renaud à ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 17 M. Maingonnat des détails intéressants sur l'habitude, les mœurs, le régime et la reproduction du Aheinartius ocellatus, dont il donne de nouveau la description et dont il publie une nouvelle figure. 0; Sur LA CAILLE DE MapaGascar. Lettre adressée à M. le directeur du Jardin d’acclimatation par M. CRÉPIN, président de la cour d'appel de la Martinique. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4e série, t. IV, n° 4, p. 240.) La Caille de Madagascar (Margaroperdix striata ou perlata) est acclimatée depuis longtemps à la Réunion, mais, dans cette ile _elle ne vit pas sur les plages, comme à Tamatave ; elle fréquente, au contraire, les montagnes etles plaines humides de l’intérieur, car c’est là seulement qu'elle peut trouver les vers et les limaces dont elle fait sa nourriture habituelle. Par ses allures et même par les qualités de sa chair, elle rappelle beaucoup le Räle de genêts. E. O. UN MOT SUR L'ÉLEVAGE DES AUTRUCHONS EN ALGÉRIE, par M. Lucien MErLATO. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4° série, t. IV, nn D. 1.) D’après les résultats qu’il à obtenus lui-même au parc de Aïn- Marmora (Algérie), M. Merlato croit que les éleveurs feraient bien de recourir, au moins dans certains cas, à l’incubation artificielle et de soumettre les jeunes à un traitement préventif, dont le phosphore formerait la base, afin de combattre la mortalité qui se manifeste chez ces Autruchons et qui est due principalement au rachitisme. ll engage aussi les éleveurs à publier intégralement et loyalement leurs expériences, afin que l’on puisse, par la compa- raison des résultats, découvrir les causes de l’insuccès que l’on a - eu trop souvent à déplorer jusqu'ici. E. O, Du GENRE Âeterolepis ET DES ESPÈCES QUI LE COMPOSENT, DONT TROIS NOUVELLES, par M. Mocquarp. (Bull. de la Soc. philomathique), 1987 SÉTIE nt: XI n°4 p.151) L'arrivée dans les collections du Muséum d’un certain nombre de spécimens d’Æeterolepis provenant de l’ouest africain a permis REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 1. 2 18 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES à M. Mocquard de faire la revision de ce genre qui a été créé par À. Smith pour un Lycodontien du Cap de Bonne-Espérance. Aux cinq espèces précédemment connues d'Aeterolepis, M. Mocquard en ajoute trois qu’il décrit sous les noms d'A. Guirali, H. Savor- gnani et A. stenocephalus. E. O. SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D'£/aps, El. heterochilus, par M. F. Moc- QUARD (Pull. de la Soc. philomathique, 1887, 7° série, t. XI, n°4, p. 39.) Parmi divers Ophidiens envoyés par M. Pougnet au laboratoire d'Herpétologie du Muséum pour y être déterminés, M. Mocquard a rencontré un laps originaire du Brésil qui lui a paru différer de toutes les espèces actuellement connues du même genre par le nombre et par les rapports de ses plaques labiales et qu'il pro- pose, en conséquence, de nommer Æ laps heterochilus (n. sp.). E. O. RAPPORT SUR LES EXPOSITIONS INTERNATIONALES DE PÈCHE D EDIMBOURG ET DE LONDRES (suite), par M. C. Raverer-WarTrez. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1887, A\série, 1 PN-n#%1/1p#9) Dans cette troisième partie de son rapport (voir evo. des Trav. scient., t. V, p. 340 et t. VI, p. 309), M. Raveret-Wattel résume les recherches qui ont été faites en Grande-Bretagne sur les meil- leurs modes d’empoissonnement des cours d’eau, sur la nourriture qui convient au Saumon dans les différentes périodes de son exis- tence, sur les ennemis de cette espèce et sur ses migrations; puis il donne de très intéressants détails sur l'élevage industriel de la Truite qui a prisu ne très grande extension en Écosse dans le cours de ces dernièrs années. E.10: NOUVEAUX RENSEIGNEMENTS SUR L'ÉTABLISSEMENT DE PISCICULTURE DE _ GREMAZ (Ain), par M. C. RAvERET-WATTEL. (Bull. de la Soc. d’ac- climatation, 1887, 4° série, t. IV, n° 5, p. 290.) En 1882, M. Raveret-Wattel avait déjà appelé l'attention de la Société d’acclimatation sur l'établissement de pisciculture créé à Gremaz, commune de Thoiry (Ain), par MM. Lugrin et du Roveray (voir Rev. des Trav, scient.,t. IL, p. 186). L'an dernier, il a eu l’oc- casion de visiter de nouveau cet établissement et il a été frappé ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 19 des excellents résultats qui ont été obtenus grâce à l’alimentation des jeunes Truites au moyen de Daphnies et de Crevettes d’eau douce dont la reproduction est obtenue dans des bassins spéciaux et dans des ruisseaux remplis de Cresson, de Charas et d’autres plantes aquatiques. Grâce au système d'élevage employé par MM. Lugrin et du Roveray, dit M. Raveret-Wattel, les alevins con- servés en bassins, à l’abri de tout danger et abondamment nourris de proies vivantes, se développent aussi bien, sinon mieux, que dans les conditions naturelles, sans entraïner aucune dépense du fait de leur alimentation et, le moment favorable arrivé, peuvent être aisément transférés, sans chance de perte, dans les eaux qu'ils doivent peupler. E. O.: RAPPORT SUR L'ÉTABLISSEMENT DE PISCICULTURE DE PIEDRA (Aragon, Es- pagne), par M. Fed. Munrapas. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, + serie, L. IV, n°8 p. 493.) M. Muntadas a obtenu à Piedra des résultats aussi favorables que ceux qui ont été constatés par M. Raveret-Vattel dans l’éta- blissement de pisciculture de Grenaz (voir ci-dessus); comme dans cette dernière localité les Salmonides ont été nourris avec des Crevettes d’eau douce qui se reproduisaient spontanément dans les eaux froides et calcaires d’un ruisseau. E. 0. OBSERVATIONS SUR LA PISCICULTURE DANS LA HAUTE-VIENNE, par M. le Dr Paul Broceni. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4° série, DAENF A7 6 "b 510.) Pendant un séjour de quelques semaines dans la Haute-Vienne, M. Brocchi a été heureux de constater que dans cette région on commençait à s'occuper sérieusement de pisciculture. Des résul- - tats satisfaisants ont déjà été obtenus avec l’élevage des Carpes dans les étangs de Lénet, près Montmorillon, par M. Peyronnet ; des difficultés sérieuses ont été vaincues par MM. de Bruchard et _ Zipcy dans la ferme-école de Chavaignac, qui ont déjà fait jeter des milliers d’alevins de Truites dans un petit ruisseau, affluent de la Glane; enfin M. le D' Le Ploy s’occupe de transformer son parc de Ligoure, près Solignac, en un vaste établissement pour l’é- levage de la Truite. En revanche, M. Brocchi ne pense pas que l'École de pisciculture, pour laquelle on construit à Limoges un 20 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES vaste bâtiment, rende tous les services qu’on serait en droit d'en attendre, son installation laissant, sur certains points, beaucoup à désirer. E. O. LES MIGRATIONS SOUS-MARINES (Sardines), par M. Amédée BERTHOULE. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4e série, t. IV, n° 2, p. 97.) Dans cet article, qui est le compte rendu sténographique d'une communication faite à la séance générale de la Société d’acclima- tation, Le 10 décembre dernier, par M. Amédée Berthoule, se trouvent condensés de nombreux renseignements sur la pêche et la prépa- ration de la Sardine ainsi que sur les causes auxquelles peut être attribuée la diminution constatée récemment dansle nombre des poissons de cette espèce qui visitent nos côtes. E. O. LA COMMISSION D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DES MERS ALLEMANDES A KIEL, par M. Jules nE GUERNE, chargé d’une mission du Ministère de l’Instruction publique.(PBull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, resérie, LUN /no ED A0) M. de Guerne appelle l'attention sur les travaux de la Commis- sion ministérielle pour l’'étudescientifique des mers allemandes, à Kiel. Cette commission instituée, en 1869, par le Ministère de l’A- griculture de l’Empire d'Allemagne, publie, depuis 1873, des rap- ports (Berichte) imprimés avec luxe et renfermant des cartes, des planches, des tableaux statistiques, et, depuis 1895, un recueil uni- versel ERGEBNISSE DER BEOBACHTUNGSTATIONEN, où se trouvent Consi- gnés tous les documents obtenus sur la température de l'air, sur celle de l’eau à diverses profondeurs, sur la salure de la mer, sur les engins employés et sur les époques du frai. Une institution de ce genre, dit M. de Guerne, rendrait en France des services signalés, et si des raisons budgétaires ne permettent pas de créer un ser- vice nouveau, il serait facile, du moins, de réaliser un progrès considérable en concentrant les éléments d’information que pour- raient fournir les laboratoires de zoologie maritime, les stations agricoles et le Bureau central météorologique. Il faudrait ce- pendant s'assurer le concours des fonctionnaires pouvant pour- suivre longtemps les mêmes enquêtes et affecter au service des pêches deux ou trois bons bateaux aménagés d’une manière spé- ciale. Les renseignements recueillis de cette facon n'auraient pas ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 21 un intérêt purement scientifique, ils auraient une utilité pra- tique indiscutable, car, comme le fit observer M. de Guerne, toute question concernant la pêche se ramène, en dernière analyse, à un problème de zoologie. E. O. ÉTUDE SUR LA PRODUCTION ARTIFICIELLE DES LÉPIDOPTÈRES ANORMAUX, par J. Farrou. (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4° série, t. IV, 8 D. 499:) M. Fallou a constaté que les déformations si fréquentes dans les ailes des Lépidoptères ont pour cause principale le mode de sus- pension du cocon et qu’elles peuvent se produire aussi bien dans les éducations faites en chambre que dans celles faites en plein bois et à l’état de liberté. D’autres monstruosités sont produites par des éclosions prématurées et consistent dans l’avortement d’une ou deux ailes ; d’autres enfin sont déterminés par la présence d’un parasite chez la chenille. E. O. NOTES SUR LES BOMBYCIENS SÉRICIGÈNES ÉLEVÉS A LONDRES EN 1885. Lettre adressée à M. le Secrétaire général de la Société d’acclima- tation, par M. Alfred Warzy. (Bull. de la Société d'acclimata- han HeSre Aftsérie, tu IN ns p.114) L'auteur rend compte dans cette lettre des résultats plus ou moins satisfaisants qu’il a obtenus en essayant d'élever, en 1885, dans des conditions exceptionnellement défavorables, des Bomby- ciens séricigènes appartenant aux espèces Attacus Atlas, Yama- mai et Pernyi, Antheræa mylitta et Actias lunæ. (Noir Rev. des trav. SGEN CAN D. 342.) i | E. O. EMBRYOLOGIE NORMALE ET TÉRATOLOGIQUE DES ASCIDIES, par M. L: CHABrY. (Thèse présentée à la Faculté des sciences de Paris pour le grade de docteur ès sciences naturelles, 1887.) Étudiant spécialement l’Ascidia aspersa, M. Chabry décrit une segmentation normale qui s'exprime par des études semblables à ceux dont nous devons la connaissance aux beaux travaux ae É- douard von Beneden, de Julin et de Scaliger. En ce qui concerne l’embryologie tératologique, l’auteur re- 22 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES connait qu'il est difficile de résumer convenablement ses observa- tions, l’absence de tout travail analogue ne permettant pas d’es- timer sûrement leur degré de généralité. Cependant, et sous la réserve des recherches ultérieures, lesexpériences qu'il a instituées par laméthode des « piqüres de cellules, » offrent un intérêt spécial et conduisent à des résultats généraux de deux sortes, les uns se rapportent à la physiologie générale, les autres se rattachent plus étroitement à l’embryologie tératologique. L'auteur s'appuie sur ceux-ci pour admettre que, dès maintenant, nous possédons deux moyens pour déterminer la descendance d’une cellule : le premier consiste dans l'observation directe de l’embryologie normale, le second repose sur la pratique des traumatismes. Toutefois, ceux-ci ne limitent pas leurs effets aux cellules directement lésées, ils retentissent sur les éléments ambiants, accentuant leur puissance formatrice, modifiant les résultats de leur processus évolutif, et plaçant l'observateur en présence des faits dont l'interprétation est encore incertaine. J. C. RECHERCHES ANATOMIQUES ET HISTOLOGIQUES SUR LE Cyclostoma elegans par M. Paul GarnauLr. (Thèse présentée à la Faculté des sciences de Paris, pour le grade de docteur ès sciences naturelles, 1887.) M. Garnault s’est consciencieusement attaché à fixer l’état actuel de nos connaissancessur l’anatomie des Cténobranches en étudiant l’organisation du Cyclostome. Il examine C’abord la coquille, puis le tube digestif dans lequel l’histologie et la physiologie auraient gagné à être moins laissées dans l’ombre; l'appareil circulatoire et l'organe Bojanien sont ensuite décrits dans leurs caractères essentiels. Le système nerveux et les organes essentiels sont surtout consi- dérés au point de vue de l'anatomie proprement dite; l’auteur à cependant cherché à faire connaître leur histologie ; mais il aurait pu insister utilement sur l'étude des cellules nerveuses, des ter- minaisons périphériques, etc. Les organes génitaux sont soi- sneusement décrits; de même aussi l'œuf et son développement. En résumé, la thèse de M. Garnault est intéressante; elle offre quelques lacunes inséparables de tout travail inaugural, mais elle rendra des services et mérite de tenir un rang honorable parmi ces monographies qui se multiplient depuis quelques années et ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 23 qu’on doit encourager, car elles rendent de réels services à l’ana- tomie zoologique. TAC OBSERVATIONS SUR LE GENRE Ceratoptilus, CRÉÉ DANS LA FAMILLE DES CÉriraipés, par M. E.-L. Bouvier. (Bull. de la Soc. philomathique, Hisérie, riXl nt, p.20: Ce genre nouveau, dont M. Bouvier donne la diagnose a pour type une espèce qui a été décrite par Quoy et Gaimard (Voy. de l’Astrolabe, 1833) sous le nom de Cerithium læve, mais qui diffère des autres Cérithidés par la forme de sa coquille, par la structure de sa fausse branchie et par la disposition de son système nerveux. E. 0. SYSTÈME NERVEUX ET MORPHOLOGIE DES CYCLOBRANCHES, par M. E.-L. Bouvier. (Pull. de la Soc. philomathique, 1887, 7° série, t. X, n° 1, D: 54) M. Bouvier à reconnu que le système nerveux des Acmées et des Lepeta, qui n’avait pas été étudié jusqu'ici, ne diffère point de celui des Patelles, décrit par MM. Paul Bert et H. de Lacaze- Duthiers et que, par conséquent, il n’y a pas lieu d'adopter l'opinion de quelques naturalistes qui séparent les Lepeta des Patelles pour les rapprocher des Chitons. En outre, tous ces Cyclobranches ayant un système nerveux typique de Rhipidoglosse, M. Bouvier propose de les réunir aux Rhipidoglosses dans un même ordre, celui des Aspidobranches. *(E:10: RÉSUMÉ D'OBSERVATIONS FAITES SUR LE SYSTÈME NERVEUX DES PROSO- BRANCHES ET FORMATION DU SYSTÈME NERVEUX TYPIQUE DES CTÉNO- BRANCHES, par M. E.-L. Bouvier. (Bull. de la Soc. philomathique, 18770 SCrIe, LIN Ho D: 42) Après avoir rappelé ce que l’on entend par système nerveux zygoneure et système nerveux dialyneure, M. Bouvier montre que les Mélaniidés et les Cérithidés offrent un intérêt tout particulier en ce qu'ils offrent les différents stades de formation des systèmes nerveux zygoneures ; puis il décrit les modifications progressives que présentent, chez les Prosobranches, d’autres parties du sys- tème nerveux, telles que les ganglions pédiaux et pelliaux, les 24 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ganglions et connectifs buccaux ; enfin il définit les rapports des colliers nerveux avec les glandes salivaires chez les Ténioglosses, les Toxiglosses et les Rachiglosses. E. 0. SUR LE SYSTÈME NERVEUX CHIASTONEURE DES PROSOBRANCHES SENESTRES, par M. E.-L. Bouvier. (Bull. de la Soc. philomathique, 1887, 7e série it. XL n°6719) En disséquant des Prosobranches senestres, M. Bouvier a eu principalement pour but d'apporter un nouvel élément de discus- sion à la question posée depuis longtemps : la torsion en huit du système nerveux chiastoneure des Prosobranches dépend-elle de la torsion du corps? Mais il s’est proposé aussi de voir si les Prosobranches se comportent de la même manière que les Pulmo- nés inoperculés senestres, chez lesquels tous les organes situés dans la cavité pelliale et occupant le côté droit chez les formes senestres, se trouvent transportés à gauche. Or, en étudiant deux Ampullariidés senestres (Weladomus purpurascens et Lenistas bolte- niana), il à vu que ces animaux ressemblent complètement aux Ampullariidés dextres, par la disposition de leur système nerveux tordu en huit, et par la situation de l’anus, du pénis palléal, de la branchie, du siphon et de la fausse branchie. D'autre part, en disséquant des Valvées, il a reconnu que ces animaux ne ressem- blent en rien aux Ampullaires et doivent être rapprochés des Bythémis. E. O. & 2 BOTANIQUE SUR LE POLLINISATION ET SES EFFETS SUR LES ORCHIDÉES, par M. Léon GuienarD. (Ann. des scienc. nat., Botan., 4° série, t. IV.) L'auteur, complétant aujourd'hui un premier travail sur les Orchidées exotiques, expose en outre ses observations sur des Orchidées indigènes. Fait remarquable et inattendu, c’est seulement au moment où ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 25 le pollen commence à germer que les ovules commencent eux- mêmes à se développer, leur développement n'étant même complet qu’à l'instant où le tube pollinique arrive au nucelle; ce déve- loppement est d’ailleurs lié à celui de l’ovaire lui-même. L'expli- cation serait dans ce fait que la présence des tubes polliniques déterminerait un afflux de matières nutritives, phénomène qui peut être produit, comme on l’a vu, par la présence de larves. C. ÉTUDE COMPARATIVE DES CARACTÈRES ANATOMIQUES ET DES PARCOURS DES FAISCEAUX FIBROVASCULAIRES DES PIPÉRACÉES, par M. Ferd. DEBRAY. Paris, 1887. Beaucoup de Pipéracées présentent cette anomalie que les fais- ceaux de leur tige se disposent en deux ou même sur un plus grand nombre de cercles concentriques. M. Debray à étudié ce sujet, déjà l’objet d’un grand nombre de travaux. Il a vu le parcours des faisceaux présenter une complication croissante des Saururées jusqu'aux Piper et aux Artanthe pour se simplifier de nouveau dans le groupe des Pépéromiées. C. LA SIDÉRATION CONSIDÉRÉE AU POINT DE VUE PRATIQUE, par le frère ALMER. (Annales de la station agronomique de l'Oise, 19° livrai- son.) Le système de la Sidération (mot de M. Ville) repose sur l’amé- lioration du sol par l'influence solaire. De tout temps, les cultivateurs ont reconnu que le sol était enrichi par l’enfouissement des fourrages verts; c’est surtout parceque ceux-ci donnent à la terre, en même temps que de l’hu- mus qu'ils ont formé, de l’azote puisé dans l’atmosphère. Ce dernier fait, d'extrême importance, annoncé il y a longtemps par M. Ville, puis nié par d’éminents chimistes, est maintenant admis de tous. Ce sont surtout les espèces de la famille des Légumineu- ses (Trèfle, Luzerne, Lupins), de la famille des Polygonées (Poly- gonum tlataricum, P. fagopyrum) et de celle des Chénopodées (Chenopodium album), ete., qui sont les meilleurs fixateurs d'azote. C. 26 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RECHERCHES SUR L'ORIGINE ET LE DÉVELOPPEMENT DES RACINES CHEZ LES DicorYLÉDONES, par M. Ad. LEMaAïIRE. (Ann. des scienc. nat., 7e série, Botan., t. IV.) La conclusion générale de l’auteur est que, dans la grande majorité des plantes, les racines latérales naissent aux dépens de cellules profondément situées dans la tige, comme pour les radi- celles issues de la racine mère. L'origine est donc endogène ; des racines exogènes ont été vues seulement chez les Crucifères. Entre beaucoup de variations, M. Lemaire est parvenu à distin- guer quatre types principaux, qu'on peut observer respectivement dans le Veronica Beccabunga et les Composées, etc., dans les Légu- mineuses ; chez les Viola et Vinca ; enfin, dans l’Asperula odorata. Ce STRUCTURE DE LA RACINE DES HYMÉNOPHYLLÉES, par M. P. LACHMANN. (Bull. de la Soc. botan. de Lyon, 13° année.) MM. Busson et Prantl avaient dit qu’il y a toujours deux fais- ceaux dans une racine d’Aymenophyllum ; M. Lachmann a trouvé trois faisceaux dans quelques racines d'A. demissum et tantôt plus de deux, quelquefois un seul, très rarement deux, dans certains Jrichomanes. Il à vu même le nombre des faisceaux varier dans une même espèce. | 5. SUR LA STRUCTURE DU Davallia mouriana, par M. P. LAGHMANN. (Pull. de la Soc. botan. de Lyon, 13° année.) L'auteur a fait porter ses études sur les faisceaux liberoligneux des rhizomes, etc. Il a vu le rhizome formé de deux faisceaux, dont l’un central en forme de gouttières à concavité supérieure, et un faisceau dorsal moins développé. Ces deux faisceaux s’anastomosent alternativement à droite et à gauche, délimitant ainsi deux séries de mailles très irrégulières d’où procéderont deux séries correspondantes de feuilles alternes dont chacune recoit deux faisceaux venant, l’un du faisceau dorsal, l’autre du bord de la gouttière. Les faisceaux des racines prennent naissance sur les deux fais- ceaux caulinaires et, avant de sortir, cheminent un certain temps dans l’écorce. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 27 RECHERCHES SUR QUELQUES GLANDES ÉPIDERMIQUES, par M. Paul Wic- LERMIN. (Ann. des sciences naturelles, Botan., 1887.) Les feuilles des Plombaginées portent de nombreuses glandes qui exerètent, les unes un sel calcaire, d’autres une matière gluante, quelques-unes un liquide qui se vaporise sans laisser de dépôt apparent. Comme de Bary, etc., M. Wuillemin a reconnu que les glandes des Plombaginées sont formées de huit cellules super- ficielles que supportent quatre cellules plus profondément situées. Les Frankéniées et les Tamariniées ont des glandes analogues, mais formées seulement de 2 cellules superficielles et de 2 cellules sous-jascentes ou connexes. Tous ces appareils doivent être consi- dérés comme des poils sessiles, ainsi qu’on en rencontre dans une foule de familles. Ce mémoire est accompagné d’une planche. C. NOTES SUR LES FOLIOLES ASCIDIÉES D'UN Sfophylea pinnata, par M. LacHmanN. (Bull. de la Soc. botanique de Lyon, xiv° année.) Les ascidies qu’observe depuis plusieurs années M. Lachmann dans le jardin botanique de Lyon consistent en un cornet formé pour le redressement et la soudure des deux bords opposés des folioles ; tantôt le limbe concourt tout entier à la formation de l’ascidie, pour d’autres folioles le relèvement et la soudure des bords n’a lieu qu’à la partie supérieure des folioles; delà cette dé- duction que l’ascidie du Vepenthes doit être considérée comme la partie terminale d’un limbe dont la région basilaire représente- rait la portion non modifiée de la feuille, idée depuis longtemps émise par les botanistes. À un autre point de vue, le cornet du Staphylea représenterait la feuille carpellaire se repliant pour constituer l’ovaire du pistil. C. INFLUENCE DE LA LUMIÈRE SUR LA FORME ET LA STRUCTURE DES FEUILLES, par M. Léon Durour. (Ann. des sciences naturelles, Botanique, 1887.) On avait pensé que, toutes choses égales d’ailleurs, les feuilles venues à l’ombre étaient plus développées que celles placées au 28 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES soleil, c'était là une erreur que M. Dufour établit par des expé- riences bien faites. D'autre part, M. Dufour est arrivée dans l’étude de la structure des feuilles à montrer que les éléments anatomiques sont d’autant plus développés et mieux différenciés que la lumière a été plus intense. L’assimilation du carbone, plus abondante au soleil qu’à l'ombre, explique des résultats qu’elle pouvait faire prévoir. Le RECHERCHES SUR LA STRUCTURE ET LE DÉVELOPPEMENT DU THALLE DES CHILOCLADIA CHAMPTA ET LOMENTARIA, par M. F. DeBray. (Bull, scientif. du département du Nord, 4° série, n° 7 et 8.) M. Debray a vu le point végétatif situé au sommet des branches du thalle être constitué par plusieurs cellules génératrices indé- pendantes, disposées régulièrement autour du sommet sur une, deux ou trois circonférences de plus en plus éloignées du sommet. Par des cloisonnements transversaux répétés, chacune d'elles forme une série longitudinale, sorte de filament dont chaque cellule se divisera tangentiellement en une cellule corticale etune cellule profonde. La conclusion est qu'il n’y a pas une cellule terminale dans ces plantes, comme on croyait l’avoir constaté. C. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR L'ACCLIMATATION DES PLANTES, Par Ch. Nauniw. (Bull. de la Soc. Nat. d’acclimatation, 4° série, t. V.) Distinguant la naturalisation de l’acclimatation, M. Naudin admet l'existence réelle de celle-ci, laquelle s’exercerait sous l'in- fluence de la culture et, en général, de l’action de l’homme, sur certaines espèces à tempérament flexible. On sait que beaucoup de naturalistesn’admettent pasl'adaptation d’espècesétrangères àdes milieux quin'offriraient pas l’ensemble des conditions existant dans la patrie mère. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 29 COMPENDIUM FLORÆ ATLANTICÆ ; SEU EXPOSITIO METHODICA PLANTARUM OMNIUM, IN ALGERIA NECNON IN REGNO TUNETANO ET IMPERIO MARO- CANO HUCUSQUE NOTARUM; OU FLORE DES ÉTATS BARBARESQUES, Al- gérie, T'unisie et Maroc; par M. E. Cosson. Volume XI : Supplé- ment à la partie historique et Flore des Etats barbaresques (Renonculacées et Crucifères). In-8, de cv-367 pages. Paris, Impr. nationale, 1887, libr. G. Masson. : Le Ier volume de cette grande publication, paru en 1881, était tout historique. Celui-ci complète le premier, en relevant quelques omissions et indiquant les recherches faites, et elles sont no- tables, dans les États barbaresques, postérieurement à 1881. Le [Le volume comprend, avec le supplément historique, la description des six familles suivantes de Thalamiflores : Renonculacées Ber- béridées, Nymphéacées, Papavéracées, Fumeriacées et Crucifères. L'auteur déclare n’adopter la classification de de Candolle, si at- taquée de nos jours comme contraire aux idées qui ont cours sur la gradation organique d’après laquelle doit être dispo- sée la série naturelle, que par ce moûtf qu’elle est encore la plus familière aux botanistes et encore la plus généralement admise dans les ouvrages de botanique descriptive. Et cela peut durer longtemps encore. Les genres, lorsqu'ils sont nombreux, sont groupés par tribus et sous-tribus. Les descriptions sont rigoureusement comparatives, «les phrases s’opposant aux phrases, les mots aux mots, on peut aisément saisir analogies et différences ». Pour les familles et les genres, les caractères sont tous emprun- tés à la fleur. Pour les espèces, les organes sont tous décrits, en suivant l’ordre de leur évolution ; la description de chacune de celles-ci comporte trois paragraphes, dont le premier relate le nom, la synonymie, les citations d’auteurs, de planches, d’exsic- cata, les noms vulgaires arabes ou kabyles ; — Ie second para- graphe est la description de la plante, suivie du signe de la durée et de l'indication de la période de floraison ; — le troisième para- graphe enfin, est consacré à la géographie botanique et, si l’espèce est nouvelle en critique, à l'appréciation de ses affinités. Il est inutile de dire, étant donné l'esprit pratique et la vieille expérience de l’auteur, qu’il n’a pas cédé à la tentation d’enri- chir (?) sa flore en dédoublant et multipliant ainsi les espèces. (De 30 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CATALOGUE DES PLANTES DE FRANCE, DE SUISSE ET DE BELGIQUE, par M. E. Gustave Camus. (Un vol. in-8 de virr-326 pages. Paris, chez Paul Dupont et Jacques Lechevallier.) Le Cataloque des plantes vasculaires de l’Europe centrale de Lamotte et Lecoq, comprenant avec les plantes de France, celles de Suisse et d'Allemagne, n’était plus au niveau de notre époque, de nombreuses découvertes ayant été faites depuis quarante ans. Laissant avec raison de côté l'Allemagne, mais retenant la Suisse et y ajoutant la Belgique, sorte de province française, M. G. Ca- mus, lauréat de l’Institut et ardent botaniste, à qui la flore de Paris doit de nombreuses découvertes et une belle monographie, illustrée, de ses Orchidées, a entrepris et mené à bonne fin le cata- logue, aujourd'hui publié, à la grande satisfaction des botanistes. Nous laisserons M. G. Camus indiquer, comme il le fait dans les termes suivants, l’utilité de son livre : « Il pourra servir, dit-il : 1° de statistique comparée des flores française, belge et suisse ; 2° de catalogue d’herbier ; 3° de listes d'échanges; {4° de trame pour les catalogues des flores locales. Pour faciliter ces buts divers, l'impression a été faite sur papier collé et sur une seule colonne, l’autre colonne étant laissée en blanc pour permettre l’addition de notes manuscrites. » Nul doute que l’œuvre patiente et consciencieuse de M. Camus, dans laquelle on remarquera le judicieux travail de synony- mie, etc., ne rende tous les services en vue desquels elle a été formée. C. SUITES A LA FLORE DE GRENIER ET GODRON, DIAGNOSES DES PLANTES SIGNALÉES EN FRANCE ET EN CORSE DEPUIS 1855, par G. Rouy, fasc. 1. (Extrait du Vaturaliste, 194 pages, in-8, Paris, 1887, chez Em. Dréolle.) En attendant la publication, si désirable, d’une nouvelle flore de la France, l'ouvrage très bon pour son temps, de MM. Grenier et Godron étant épuisé et vieilli, M. Rouy se propose de faire con- naître les espèces découvertes depuis 1855, et de rectifier, sur quelques points, l’œuvre de ces savants floristes. Cent espèces sont décrites dans ce premier fascicule; citons parmi elles : Séachys italica, Sideritis montana, Lippia nodiflora, Specularia castellana, Valeriana celtica, Galium pedemontanum, ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 31 Cortusa Mutthioli, Androsace alpina, Primula longiflora, Saxi- fraga kieracifolia et S. florulenta, Potentilla Saxifraga, Senecio uniflorus, Saponaria bellidifolia, etc., dont plusieurs ont été annexées en même temps que la Savoie. C: GENERA NOVA GRAMINEARUM AFRICÆ TROPICÆ OCCIDENTALIS, par M. À. FRanoneT. (Pull. de la Soc. linnéenne de Paris, 1887.) Les genres que publie M. Franchet sont au nombre de quatre : — (Gladoraphis, Panicée voisine des Arundinella ; — Piseha, Bambusée peu éloignée du Gigantochloa et de l’Oxitenanthera par ses six étamines monadelphes ; — Afractocorpa, qui ne diffère guère du Puelia que par les étamines libres ; — Guaduella, qui représente en Afrique le genre américain Guadua, dont il ne forme peut-être qu'une section. On remarquera qu'un genre est enfin dédié au bon D" Puel, qui tenait il y a quarante ans une grande place avec son ami Maille parmi les floristes, et dont l’ardeur dans la collecte des plantes, des espèces rares surtout, est restée légendaire. C. SOCIÉTÉ DAUPHINOISE POUR L'ÉCHANGE DES PLANTES. (14° Bulletin. Grenoble, 1887.) La Société dauphinoise pour l’échange des plantes continue ses efforts et maintient ses succès. Le nombre des espèces distri- buées par elle était en 1886, de 5178, il atteint en 1887 à 5353. Comme les précédents, le nouveau Bulletin se termine par d’intéressantes notes de divers membres de la Société sur quelques espèces. Citons celles-ci : — Gadeceau, Mentha citrata, var. Villosa ; — Arvet-Toavet, Hieracium cenisium, H. Neyreanum, H. pulchrum ; — Gillot, À. præaltum, var. hispidissimum ; — Timbal, A. sonchoïdes, var. laticense ; — Armand, Centaurea aspera, form. prætermissa ; — Boullu, Saxifraga mutata et Rubus thyrsoïdeus ; — Moutin, #osa rubiginosa, var. Prunteriana ; — Delacour, Dothidea graminis ; — Gillot, Potamogeton rivularis ; — Burnat, Carex depressa. 32 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SOCIÉTÉ BOTANIQUE ROCHELAISE. COMPTES RENDUS, DESCRIPTION, NOTES ET COMMUNICATIONS. (N° 9, la Rochelle, 1887.) Comme la Société dauphinoise dont elle s'inspire, et qu’elle suit dans ses succès, la Société rochelaise est surtout une société d’é- changes, avec notes et diagnoses pour les espèces nouvelles ou critiques. Elle a distribué dans la présente année 202 espèces savoir du n° 1888 au n° 2091. Les auteurs de notes sont MM. l’abbé Boullu (divers Æosa et viola agrestis); — Lucon (Rosa subolida) ; — Vendrely (Polyqula Michaleti); — Billiet (Carlina orophila et Carex vaginata); — Antheman (Pennisetum longistytum), — Albert, Ranumulus bulbosus var. Meridionalis, Stallaria C'upaniana et Leucanthemum pallens ; — Maupon, Mentha Mauponi. C. HISTOIRE PHYSIQUE, NATURELLE ET POLITIQUE DE MADAGASCAR, publiée par M. Alf, GranpintER. (Vol. XXVII). HISTOIRE NATURELLE DES PLANTES, par M. H. Barrcon. (T. IIL, atlas 1, Ie partie, Paris, in-4, 50 pl.) La grande publication, entreprise par M. Grandidier, et qui rappelle, en la dépassant, celle de CI. Gay sur le Chili, marche régulièrement dans ses diverses parties. M. Baiïllon commence la Botanique, qui ne comprendra pas moins de quatre cents planches et dont cinquante, placées aujourd'hui sous les yeux des botanistes, se rapportent pour la plupart à des espèces nouvelles. Le texte sera prochainement donné. C. ESsaï SUR LA FLORE DU CANTON DE ROSOI-SUR-SERRE OU CATALOGUE DES PLANTES QUI Y CROISSENT SPONTANÉMENT, par M. BIENAIMÉ-RIONET. (Péronne, 1887.) M. Rionet, instituteur au Grand-Wé, est l’auteur de cette flo- rule qui se distingue par le soin donné aux indications de loca- lités. Parmi les espèces intéressantes, on peut citer : Genthana germanica, Lathræa squamaria, Senecio Sarracenicus (Fuchsu), Actæa spicata, Galanthus nivalis, Leucoium vernum, Carex strigasa. ANALYSES ET ANNONCES. BOTANIQUE 33 — On rejettera des espèces admises comme spontanées : #qopo- dium Podagrarisa, Nicandra physoloïdes et Trifolium hybridum. | C. ÉNUMÉRATION DES PLANTES QUI CROISSENT DANS LE BEAUJOLAIS, par M. Ant. MAGni. (Lyon, Georg, 18837.) Suivant la méthode par lui suivie dans son grand ouvrage sur la végétation de la région lyonnaise, M. Magnin complète sa florule du Beaujolais par des notions sur l’orographie, la géologie et la nature des terres. M. Magnin rend un pieux hommage à Vaiï- volet, botaniste qui vécut de 1737 à 1828, et connut presque toutes les plantes du Beaujolais, même les plus rares, comme le Sonchus Plumieri et le Cyclamen europæum, très jolies espèces alpestres. C. MONOGRAPHIE DES ARISTOLOCHIACÉES, CACTACÉES, MÉSEMBRYANTHÉMA- CÉES ET PORTULAGÉES, par M. H. BAILLON, avec 100 figures dans le texte. (Histoire des plantes, Paris, 1887.) Les Aristolochiacées, famille par enchainement, comprennent les Népenthées, Cytinées, Rafflésiées et Hydnorées. Les Cactacées se divisent en Opuntiées et Cérées. Les Portulacées comprennent, comme deuxième et troisième séries, les Aïzoïdées et les Molluginées. C. MONOGRAPHIE DES CARYOPHYLLACÉES, CHÉNOPODIACÉES, ÉLATINÉES ET FRANKÉNIÉES, par M. H. BAILLON, avec 147 figures dans le texte (Histoire des plantes, Paris 1887.) L’auteur partage les Caryophyllacées en sept séries, savoir : Lychnidées, Cérastiées, Polycarpées, Paronychiées, Gornétées, Scléranthées, Illécébrées. Les Chénopodiacées absorbent les Solsolacées, les Amaranta- cées, les Basellacées et quelques petits autres groupes. Le tout est divisé en onze séries : Chénopodées, Polycnemées, Salicor- niées, Salsolées, Sarcobatées, Basellées, Microtées, Lencastérées, Amaranthées, Gomphrénées, Célosiées. C. REVUE DES TRAV, SCIENT. —" T. VIII, n° 1. 3 34 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES MÉMOIRES SUR QUELQUES HYBRIDES DE LA FAMILLE DES ORCHIDÉES, par M. Ed. TimBAL-LAGRAVE, 2° édition. (Bull. de la Soc. des sciences physiques et naturelles de Toulouse, t. VI.) Les mémoires de M. Timbal-Lagrave, le savant floriste toulou- sain, sont au nombre de cinq. La Société des sciences physiques et naturelles de Toulouse, en les rééditant, avec quatre belles planches réunies, a fait œuvre louable. Les Orchidées hybrides qu'a décrites M. Timbal, sont les sui- vantes : Orchis coriophora-laxiflora, O. fusca-Rivini, O. hircino- Simia, O. lasciflora-coriophora, O. Morio-coriophora, O. Morio- papilionacea, O. Rivino-fusca, O. Rivino-Simia, O. Simio-Rivini, O. super-fuco-Rivini, Secapias-cordigera-Linqua, S. laxiflora- Cordigera, S. laxiflora-Lingua, S. laxiflora-longipetala, S. Linguo- cordigera, S. Lingquo-laxiflora, S. longipetalo-laxiflora, S. longi- petalo-militaris, S. Morio-Linqua. | C. LA VÉGÉTATION DES CÔTES ET DES ÎLES BRETONNES, par M. le professeur Louis CRIÉ. (Annales des scienc. nat. de Bordeaux et du Sud- Ouest, 5° année.) La florule bretonne de M. L. Crié est accompagnée d’une carte représentant le centre de végétation armoricain, dans lequel ce savant distingue quatre types remarquables, qui en seraient les derniers témoins, savoir : Varcissus reflexus aujourd’hui confiné aux îles Glénans, £ryngium viviparum, Omphalodes littoralis et Linaria arenaria. Parmi les plantes méridionales qui s’avancent à la faveur du doux climat marin, l’auteur cite : Lagarus ovatus, Lavatera arborea, Cistus salvifolius, etc.; au nombre des espèces arctiques, bon nombre de Lichens et d’Algues; et dans la colonie des plantes étrangères : Veronica elliptica de Magellan, Mesembryanthemum edule et Gnaphalium undulatum du cap de Bonne-Espérance. C. NOUVELLE FLORE DES ENVIRONS DE PARIS, DE L'EURE, D ÉURE-ET- Loire, etc., par MM. Gaston Bonnier et de LAYEns. (Paris, Paul Dupont, éditeur, 1887.) Cet ouvrage, qui fait partie d’un travail couronné par l’Aca- ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 55 démie des sciences, est établi sur un type tout nouveau. Deux mille cent quarante-cinq figures inédites, représentant, par un choix judicieux des organes figurés, au moins l’un des caractères essentiels de l’espèce dont la description se trouve ainsi, très avantageusement pour l’étudiant, abrégée, sont placées, chacune en regard de la plante qu'il s’agit de faire connaître. La florule de MM. Bonnier et de Layens se termine par deux tables, l’une des noms français, l’autre, plus importante, des noms botaniques avec leur étymologie (ce qui sera très apprécié), l'indication des localités et des propriétés attribuées à la plante. C. NOUVELLE FLORE DU NORD DE LA FRANCE ET DE LA BELGIQUE, AVEC 2282 FIGURES INTERCALÉES DANS LE TEXTE ET UNE CARTE DES RÉGIONS BOTANIQUES, par Gaston BonNiER et Georges de LAYENS. (Paris, Paul Dupont, et J. Lechevallier, 1887.) Cette flore, qui va de la flore de Paris à celle de Belgique, en comprenant nos départements du Nord, est d’un réel intérêt pour la géographie botanique, à laquelle elle est appelée à fournir d’utiles éléments, notamment par les relations qu’elle permet d’é- tablir entre la flore arctique et celle des Alpes. Elle est d’ailleurs établie sur le type adopté par les auteurs pour la flore de Paris, de l'Eure et d’Eure-et-Loir, type si apprécié par les commencçants pour la facilité de détermination que donnent les figures mises pour chaque espèce en regard de la description. C. SUR LA VÉGÉTATION DE L'ILE D ŸESO ET DIAGNOSES DE PLANTES NOUVELLES pu Japon, par M. Ad. Francuer. (Bull, de la Soc. philomatique de Paris.) Les plantes décrites font partie d’un envoi fait au Museum par M. Faurie. Citons, dans les Papavéracées, Corydalis capillipis ; — dans les Saxifragées, quatre Chrysosplenium, dont un nouveau, C. Siamineum, et le nouveau genre Fauria; — dans les Légumi- neuses Vicia Fauriæ ; — dans les Caprifoliacées, Lonicera stro- phiosphora; — dans les Éricacées, Æhododendron Fauriæ; — dans les Primulacées, les Hæmodoracées et Cypéracées, Primula cunei- 36 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES folia et deux variétés plus un P. Fauriæ, Aletris Dickinsu, Rhyn- chospora Fauriæ, Carex Fauriæ, etc. LE CapsiR : TOPOGRAPHIE, GÉOLOGIE, BOTANIQUE, par MM. E. JEaw- BERNAT et Ed. TIMBAL-LAGRAvVE. (In-8 avec 20 planches. Tou- louse, 1887.) Cette publication, suite au Massif du Laurenti, et aux Herbori- sations dans les Albères orientales par les mêmes auteurs, est un nouveau et important document pour la flore générale des Pyré- nées et la géographie botanique. Le premier chapitre est un apercu géographique et géologique du Capsir, petit pays du Roussillon, entouré de montagnes et occupant la partie septentrionale du canton de Montlouis. Le Puy- Péris point le plus élevé, atteint à 2,810 mètres; le plus bas, au bord de l’Aude, est encore à 1,300 mètres. Le catalogue forme quatre chapitres; il comprend, outre les plantes Phanérogames et Cryptogames vasculaires, les Muscinées. C. UNE PLANTE NOUVELLE POUR LA FLORE DE FRANCE ; HERBORISATION AUX SALINS DÉ VILLEROY ET AUTOUR DE LA MONTAGNE DE CETTE, par M. L. GaurTier. (Le Naturaliste, 27 juillet, 1887.) Rendant compte d’une excursion botanique dirigée par le savant et sympathique M. Flahault, M. Gautier signale la disparition probable de l’Ophrys tenthredinifera et de l'£uphorbia Prithyusa ; par compensation, on à trouvé à l'entrée de la jetée de Fronti- gnan, le Zygophyllum Fabago, regardé comme plante d'Espagne et de l'Afrique du Nord, et le Mesembryanthemum cristallinum, espèce de Corse naturalisée au pied d’un mur le long du rivage. C. D'ORAN A MÉCHERIN, NOTES BOTANIQUES ET CATALOGUE DES PLANTES REMARQUABLES, par M. Louis TRrABuT. (Alger, chez Jourdan 1887.) M. Trabut, qui avec son collègue Battandier, professeur à l'Ecole de médecine et pharmacie d'Alger, s'occupe avec soin de cueillir ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 37 des glanes dans les champs moissonnés par M. E. Cosson, signale quelques espèces récoltées d'Oran à Mécherin. Aux environs de Mécherin ont été observées trois espèces regardées comme nou- velles : Campanula serpyllifoha, Carduncellus Pometianus et le Centaurea Malvindiana, dédié au savant et zélé secrétaire général de la Société botanique de France. Le total des espèces énumérées, pour partie, d’après M. Cosson et M. Pomel, est de 1,100. C. FLore D'Ec ARaicx (Maroc), par M. Edm. Bonner (Le Naturaliste, 1er février 1887). Ce sont les herborisations de M. Alph. Mellerio aux environs d'El Araich, ville connue aussi sous le nom de Larache, qui ont été cataloguées par M. Bonnet. On remarque que dans les récoltes de M. Mellerio se trouvent plusieurs espèces qui ne figurent pas dans le Spicilegium Floræ moroccanæ de Ball, spécialement : Oro- banche amethystea, Chrysanthemum viscosum, Lupinus varius, Dianthus velutinus, Silene hispida, Brassicu sabularia, Ranuneulus monspeliacus, nos Tamus communis et Mibora minima. C. DESCRIPTION DES DIFFÉRENTES FORMES DU GENRE RUBUS OBSERVÉES DANS LE DÉPARTEMENT DE MEURTHE-ET-MosELLE, par M. J. Harmowp. (Rev. de botanique, dirigée par M. A. Lucante, Courrensan (Gers), 1887.) Dans cette première partie de son travail, M. Harmand n’aborde que la partie théorique, sur laquelle il formule et développe les propositions suivantes : 1° Une partie des caractères qui ont servi à créer des espèces, sont trop variables pour qu’on les prenne au sérieux ; 20 La plupart des autres caractères, quoique moins changeants, peuvent néanmoins être le résultat d’adaptations et, par consé- quent, de simples formes acquises ou adventices ne constituant que des races ; 39 En dehors des ÆZubus saxatilis et Idæus, TOUS les ARubus pro- viennent d’une source ou souche primitive. C. 38 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES UNE EXCURSION AU Bou-ZEvzA, par M. F. GAGNAIRE. (fev. botanique de Luconte, Courrensan (Gers), 1887.) Professeur à l'Ecole d’agriculture de Bouïba, M. Gagnaire a exploré cette partie du massif du petit Atlas, dit Bou-Zeyza, situé à 5o kilomètres sud-est d'Alger et à une altitude de 1,040 mètres. Il constate, avec les botanistes qui l'ont précédé dans les mêmes régions, qu'à cette altitude, la Flore a beaucoup d’espèces communes avec la France; citons : Z'eucrium Polium, Crucianella monspeliaca, Sedum sexangulare, Psoralea bituminosæ, Rosa Pluckii, Meum athamanticum, etc. C. FLORE ALGÉRIENNE, NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES, par M. H. Gay. (fev. de botanique, dirigée par M. Lucante, Courrensan (Gers), 1887.) L’auteur considère successivement : le voyage en Barbarie de Shaw (1738), le Flora atlantica de Desfontaines (1798), la Flore d'Alger de Mumby (1847), et son Catalogue (1859), les Matériaux pour la Flore atlantique de Pomel et les Nouveaux matériaux du même (1874-1875), la Flore d'Alger de MM. Battandier et Trabut. C. CATALOGUE DES PLANTES VASCULAIRES DU PAS-DE-CALAIS, par M. l’abbé A. Masczey. (Un volume in-8, Paris, Savy.) M. l’abbé Mascley vient remplir une lacune, aucun travail com- plet n'ayant été publié sur la Flore du Pas-de-Calais, région intéressante par l’association que l’on trouve de plantes du nord ou alpestres et d'espèces s’avançant du sud-ouest, à la faveur du climat marin. À Le catalogue des plantes du Pas-de-Calais renferme 1,049 espèces, pour chacune desquelles la nature du terrain, les localités et les stations sont relevées avec soin par l’auteur, dont la publication ne peut manquer de fournir d’utiles matériaux à la géographie botanique. On remarquera dans la zone des Watergands, la pré- sence, presque la fréquence du Stratiotes aloïdes. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 90 NOTICE SUR LES DISCOMYCÈTES, FIGURÉS DANS LES DESSINS INÉDITS DE DUNAL, CONSERVÉS A LA FACULTÉ DE MonTPELLIER, par M. E. Bou- DiER. (Bull. de la Soc. Mycologique de France, À. TT.) Les dessins coloriés de Champignons laissés par Dunal, cons- tituent un volume de trois cent quarante-sept planches, parmi lesquelles vingt-sept sont consacrées aux discomycètes. M. Boudier a reconnu dans l’une de ces dernières, portant le n° 23, une espèce inédite, qu'il décrit sous le nom de Plicaria Planchonis. Cette espèce a été retrouvée à Nice par M. Barla. C. LES HYMÉNOMYCÈTES D'EUROPE (ANATOMIE GÉNÉRALE ET CLASSIFICATION DES (CHAMPIGNONS SUPÉRIEURS), par M. V. PATOUILLARD. (Paris, Klincksieck jeune, 18837.) Cet ouvrage, illustré de quatre planches, est un résumé, com- plété par les propres recherches de l’auteur, de nos connaissances sur les champignons supérieurs. Il est divisé en deux parties, dont la première est consacrée à l'anatomie générale, la seconde à la classification et la description des espèces. Chacune des deux parties comprend sept chapitres. Les chapitres de l'anatomie générale ont trait à la cellule, suivie dans sa structure et ses développements ; — au contenu des cellules ; — aux laticifères, aux poils et squames; — aux diverses formes de mycelium, de valve, de stipe et d’hyménpohore ou chapeau; — aux basides, cystides, paraphyses; — aux spores et en particulier au pore germinatif ; — aux organes secondaires de reproduction des Hyménomycètes et plus spécialement aux conidies des Agaricinées, Polyporées, Hydnées, Théléphorées, Clavariées et Hétérobasidiées; enfin, à la formation du réceptacle et aux affinités des Hyménomycètes. Dans la deuxième partie, essentiellement consacrée à la classi- fication, M. Patouillard considère la division des Hyménomycètes, en sous-classes, tribus et genres. Deux sous-classes, les Homo- basidiées (à basides cloisonnées), sont admises. Les observations micrographiques sont mises à profit pour la diagnose des genres, trop généralement fondée encore sur les seuls caractères morphologiques. C. 40 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CATALOGUE DES MOUSSES DES ENVIRONS DE JossEuIN, par M. O. du Nonay. (Bull. de la Société d'Etudes scientifiques du Finistère 8° année). Parmi les cent cinquante-deux espèces de Mousses recueillies par M. O. du Noday, et dont bon nombre se trouvent dans un herbier fait il y à environ cinquante ans, par trois étudiants, en droit, en médecine et en pharmacie, nommés Le Guével, de Jos- selin, se trouvent quelques espèces intéressantes, notamment les Conomitrium julianum, Schistostega osmundaca et Ulota phyllantha. LisTE DES MUSCINÉES .RECUEILLIES DANS LE POoITOU ET LA SAINTONGE, par M. O.-J. Ricrarn. (Pull. de la Soc. de statist., sc., lettres et arts des Deux-Sèvres). La région qui comprend la Charente-Inférieure, les Deux-Sèvres, la Vendée et la Vienne n’a été jusqu'ici l’objet d'aucun travail général surles Mousses et les Hépatiques. M. Richard à entrepris de remplir cette regrettable lacune. Dès aujourd’hui il donne la liste de cent soixante-huit Mousses, de quatre Sphaignes et de qua- rante Hépatiques, auxquelles il faut ajouter cent soixante-quinze Mousses et sept Hépatiques mentionnées par M. P. Brunaud dans les Actes de la Soc. linn. de Bordeaux et le rarissime Oxymitra pyramidata Bisch., découvert par M. Desoynes sur les classiques rochers granitiques de Ligugé, où ils émergent au milieu de for- mations calcaires. C. $ 3 MATHÉMATIQUES ————————————— NOUVELLE MÉTHODE POUR LA DÉTERMINATION DE LA CONSTANTE DE L’ABER- RATION, par M. Lœwv. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, ti. CIN, 1887 D: 18.) ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 41 SUR LA NUTATION DIURNE DU GLOBE TERRESTRE, par M. Fou. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 35.) SUR LA SÉRIE DE MACLAURIN DANS LE CAS D'UNE VARIABLE RÉELLE, par M. CaALLANDREAU. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 38.) Si dans un intervalle fini (o < x < a) la fonction f(x) est repré- sentée par la série de Maclaurin fo) + © fo) + À flo) +, elle continuera à être représentée par la même série tant que les dérivées successives f(x) seront continues et que la série de Maclaurin sera convergente. M. Callandreau indique les points principaux de la démonstra- tion de ce théorème dans un cas particulier, celui où l’on a tou- jours M f io) / ee 1) f'(0) et où les dérivées (2) (x) sont supposées toutes positives pour DÉCEQNE Il montre qu'alors, si le terme complémentaire R, tend vers o entrerenoleltr a {0 m)rona;entre 2—ael ti": n a(n) n—1 5 0 1 — 0 ea 1210 A0) quantité qui s’évanouit lorsque n augmente indéfiniment. SUR UNE CLASSE D'ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES, par M. PicarD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 41.) L'auteur considère l'équation différentielle. (a) AUT y, Y == 0 où ne figure pas la variable indépendante x et où f désigne un polynôme, | 42 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Supposant l'intégrale générale uniforme, soit y une intégrale quelconque, et soient y, y'a, .…, yo) les valeurs que prennent cette fonction et ses dérivées, quand on remplace x par x + À ; on aura : : om ne) rs) pale F{A, pote, y 0) Te — DUR DRE y") 2 les F'étant des fonctions uniformes du point analytique (y,y!, …, y(*)) de la surface f; et la transformation ainsi obtenue sera réver- sible. On voit que la relation algébrique (1) pourra être trans- formée en elle-même par une substitution uniforme réversible, ou substitution biuniforme. La substitution biuniforme (s) renfermera un paramètre arbitraire k. Dans le cas où m—1, cette transfor- mation biuniforme est en même temps birationnelle; il n’en est pas de même dans le cas général. Se plaçant d’abord dans le cas le plus simple, M. Picard a résolu le problème suivant : reconnaître sur l’équation différentielle si l'intégrale générale est uniformeet conduit à unetransformation(s) birationnelle. Lorsqu'on à reconnu qu’il en est ainsi, on peut effectuer complètement l'intégration. L'intégrale générale est alors une fonction uniforme de x définie dans tout le plan. Il n’en est pas nécessairement ainsi dans le cas général : toute intégrale de l’équation (1) peut être une fonction définie seulement dans une partie du plan, variant d’une intégrale à l’autre avec les constantes arbitraires. OBSERVATIONS RELATIVES À UNE NOTE RÉCENTE DE M. P. SERRET SUR UN THÉORÈME DE GÉOMÉTRIE, par M. LinneLôrr. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 43.) SUR LE PROBLÈME DE LA DISTRIBUTION ÉLECTRIQUE, par M. PolncaRé. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, 1887, p. 44). Soit un conducteur chargé au potentiel 1. L’auteur imagine un réseau formé d’une infinité de sphères S,, S,,. …, S;, toutes exté- rieures au conducteur et telles que tout point extérieur au conduc- ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 43 teur soit intérieur au moins à l’une d'elles, puis une sphère Z de rayon R assez grand pour contenir tout le conducteur. Si l'on étend sur Z une couche positive de densité uniforme D le potentiel de cette couche sera égal à 1: à l’intérieur, ATR plus petit que 1 et positif à l'extérieur. Si l’on remplace l’électicité contenue à l’intérieur d’une des sphères $S; par une couche superficielle exerçant la même action sur tout point extérieur, le potentiel ne changera pas à l’exté- rieur de S: et diminuéra à l’intérieur. Si l’on opère successivement ainsi sur chaque sphère S;, de manière à revenir une infinité de fois sur chaque sphère, le poten- tiel ira toujours en diminuant, mais, comme il reste toujours positif, il tendra vers une limite finie et déterminée V. Il est clair que V est toujours plus petit que 1 et s’annule à linfini, et on prouve facilement que V se réduit à 1 sur la surface du conducteur. De là résulte que V est le potentiel d’une charge électrique en équilibre sur le conducteur. REMARQUES RELATIVES AUX OBSERVATIONS DE M. HiR\, par M. Hu@ontor. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 46.) SUR LA PRESSION ÉLECTRIQUE ET LES PHÉNOMÈNES ÉLECTRO-CAPILLAIRES, par M. Duuem (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 54.) De la théorie du potentiel thermodynamique, M. Duhem déduit cette conséquence que la surface libre d’un conducteur électrisé est soumise, en chacun de ses points, à une tension électrique dont la valeur est À DA are À étant la densité de l'électricité libre, Q la charge totale, M la masse du corps, a, b deux constantes qui dépendent de la nature du corps, € la constante qui figure dans la loi de Coulomb. C’est seulement pour les corps de très grandes dimensions et très for- 44 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES tement chargés que cette tension se réduit à la valeur arbitrai- rement reçue. La même théorie permet à l’auteur d'établir l'équation aux dérivées partielles à laquelle satisfait la surface de séparation de deux fluides traversés par des courants constants, savoir: A (+) = (ei DRE e)gz = CG + Ci EC, i étant le flux électrique normal à la surface; la constante A dépend uniquement de la nature des deux fluides, nullement de leur état d’électrisation. SUR LA THÉORIE DES FORMES ALGÉBRIQUES, par M. PERRIN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 108.) L'auteur démontre un théorème qui ramène la recherche des invariants et covariants purs d’une forme ou d’un système de formes à p variables cogrédientes, à celle des invariants d’un système déterminé de formes à p — 1 variables cogrédientes : Soit une forme à p variables x,,x,, ..….,%,, ordonnée par rapport à l’une d'elles —1 , mm 1) m—9 m m U— AL, +MmUu,r, sde Tee EN Si l’on construit, en traitant uv comme une forme binaire où x serait le rapport des deux variables, les m—1 péninvariants prinei- paux (c’est-à-diresources des covariants associés à la forme binaire), Savoir : V, AU, —U, V3 = d'uy — Jauçu, + 2u$, DV, AU, — AuUuz + SU, on aura un système de m -— 1 formes à p — 1 variables : tout invariant de ce système de formes, considérées comme indépen- dantes et simultanées, sera un invariant ou un péninvariant pur de u considérée comme forme à p variables ; et réciproquement tout invariant ou péninvariant pur de w, multiplié par une puis- sance convenable de a, devient une fonction entière de a et des invariants du système des formes v,, ...,Um. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 45 Ce théorème subsiste pour un système quelconque de formes u,u',u/,..., pourvu qu'on adjoigne aux péninvariants principaux D,,..., Un de w, par exemple, les péninvariants v,',v,", ..….,v,", 0,7... qui apparaissent comme coefficients des puissances de x, dans u", uw”, .… , lorsqu'on fait disparaître dans w le terme en x” —1. OBSERVATIONS DES PETITES PLANÈTES FAITES AU GRAND INSTRUMENT MÉRI- DIEN DE L'OBSERVATOIRE DE PARIS PENDANT LE TROISIÈME TRIMESTRE DE L'ANNÉE 1886. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CEV, 19074 D.,100). SUR LES ACCÉLÉRATIONS DES POINTS D'UN SYSTÈME INVARIABLE EN MOU- VEMENT, par M. Gizserr. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 169.) Formules élégantes relatives au mouvement d’un solide mobile autour d’un point fixe ou libre. Dans le cas du point fixe, soient v la vitesse d’un point, } son accé- lération, w l’axe instantané de rotation, À l'accélération angulaire, R la résultante des forces motrices, S la résultante des quantités de mouvement, G l’axe du couple résultant des forces extérieures, K l’axe d'impulsion. On a : W&) +HAV—=0, OR +AS—=0o, 6G = ÀK. Dans le cas d’un corps libre, cette dernière relation subsiste si l'on prend pour centre de réduction le point central de l’axe instan- tané de rotation et de glissement, pourvu que le centre de gravité du corps soit dans le plan passant par cet axe et par l’accélération ‘angulaire. Les deux premières formules deviennent : wW] + \d— & W di d dt wR LIS—M —, »,, circonserites au cercle de l'infini, la surface minima la plus générale est l'enveloppe des plans perpendiculaires à toutes les tangentes communes de ces développables, et équidistants des deux points de contact de ces tangentes communes. Cette définition conduit M. Darboux à une solution très simple du problème proposé. Pour obtenir toutes les surfaces minima inscrites dans une développable À, on déterminera toutes les sur- faces réglées dont les génératrices sont normales aux plans de À et pour lesquelles le point central de chaque génératrice se trouve dans le plan correspondant de A. Les arêtes de rebroussement des deux développables circonscrites à chaque surface réglée et au cercle de l'infini seront les courbes minima au moyen desquelles on peut, comme l’a montré M. Lie, engendrer la surface minima correspondante. Si l’on rapporte les points de l’espace au trièdre mobile, formé par la tangente, la normale principale et la binormale en un point de l’arête de rebroussement de À, la droite qui engendre la sur- face réglée satisfaisant aux conditions énoncées, aura pour équa- tions dy, Y —Y1; XL — — He, DCE où — désigne l’angle de contingence en M. Ces formules résolvent P complètement le problème ; on choisira arbitrairement y, ; si y, est algébrique, la surface minima correspondante sera algébrique. Ces forrnules se traduisent par une construction géométrique qui résout complètement le problème posé par M. Darboux. 08 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES SUBSTITUTIONS CRÉMONIENNES QUADRATIQUES, par M. AUTONNE (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, 1887, p. 767.) Dans une note antérieure (Comptes rendus, L. CII), l'auteur étudiait, dans un cas très particulier, les groupes d'ordre fini contenus dans le groupe quadratique crémonien. Abordant le problème dans toute sa généralité, M. Autonne fait connaître actuellement les propriétés d’une substitution quadratique isolée. Toute crémonienne quadratique, qui n’est pas crémonique, est le produit de deux ou trois crémoniques. Toute crémonique ou crémonienne quadratique peut être ob- tenue en combinant les substitutions Cremona quadratiques avec des linéaires monistiques ou dualistiques; ce résultat est l’ana- logue du fait bien connu que toute substitution Cremona d’ordre quelconque est un produit de substitutions Cremona quadratiques et de collinéations. Par crémonienne éguivalente à une crémonienne s, l’auteur entend une crémonienne asf6, où « et B sont des substitutions linéaires monistiques ou dualistiques. Il fait connaître les quatre substitutions canoniques, à l’une desquelles est équivalente toute crémonienne quadratique, produit de deux crémoniques, et les deux substitutions canoniques à l’une desquelles équivaut toute crémonienne produit de trois crémoniques. SUR UN GENRE PARTICULIER DE TRANSFORMATIONS HOMOGRAPHIQUES, par Mie BorTniker. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, D. 771.) Sous le nom d’homologie biaxiale, M. Sylvester envisage une transformation homographique définie de la manière suivante : étant données dans l’espace deux droites H et H,, par un point variable M on mène la droite qui rencontre à la fois H et H,, et l’on prend sur cette droite le point M’ tel que le rapport anhar- monique des points M, M'et des’ points k, h, où la droite ren- contre H, H,, soit une constante K. Le point M! est l’homologue biaxial du point M. Mile Bortniker examine si deux figures homographiques quel- conques peuvent être déplacées de manière que l’une devienne la ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 99 transformée de l’autre par homologie biaxiale. Désignant par æ, y, z, t les coordonnées rectangulaires du point M, par X, Y,Z,T celles de M’, elle établit les formules qui réalisent la transforma- tion de M. Sylvester et cherche à les ramener, conformément à un résultat général dû à M. Richelot, au type X=Y, Mur: Pl Der, tr, y,3, tetX, Y,2Z,T représentant les coordonnées de M et de M’, par rapport à des systèmes d’axes rectangulaires différents pour ces deux figures. Or, en faisant cette réduction, on est conduit à l'équation de condition. VU. Les coefficients À, , y n'étant pas indépendants, la transform a- tion homographique de M. Sylvester n’est pas générale- On peut se donner les formules de l’homologie biaxiale NU Vu RUE; TZ et chercher les droites qui correspondent aux valeurs choisies pour à et uv. L'auteur donne la solution de ce problème et trouve qu’il y a deux séries différentes de transformations donnant les mêmes figures qu’une homologie biaxiale donnée : la deuxième figure transformée s'obtient en faisant tourner la première de 180° autour de l’un des axes des x ou des y. REMARQUES SUR LA COMMUNICATION PRÉCÉDENTE, par M. DARBOUX. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, 1887, p. 773.) Après avoir retrouvé, par une méthode différente, le résultat obtenu par M! Bortniker, l’auteur montre qu’on réalise la trans- formation homographique la plus générale en faisant suivre ou précéder d’une transformation homothétique la transformation homologique de M. Sylvester. M. Darboux signale encore la propriété suivante : étant donnée une transformation homographique, si les génératrices rectili- gnes de l’un des systèmes d’une quadrique s’y correspondent à elles-mêmes, la transformation est une homologie biaxiale dont les deux axes appartiennent à l’autre système de génératrices de la surface. L'auteur utilise cette propriété pour faire voir que l’'homologie biaxiale, combinée avec des déplacements, donne lieu 60 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES à une transformation contenant quatorze constantes, c’est-à-dire une de moins que n’en comporte l'homographie la plus générale. SUR LE MOUVEMENT D'UN SOLIDE DANS UN LIQUIDE, par M. HALPHEN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 807. Parmi les mouvements d’un corps solide dans un liquide indé- fini, le plus simple, signalé par Kirchhoff et Clebsch, conduit à des quadratures elliptiques. Dans ce cas, les éléments du mouve- ment peuvent s'exprimer par les fonctions elliptiques en fonction explicite du temps. En faisant cette nouvelle application des fonctions elliptiques, M. Halphen est parvenu à des formules qui rendent aisément compte du mouvement cherché. Parmi ces formules, celles qui représentent la rotation du corps solide font apparaître une dé- composition en deux mouvements à la Poinsot et une rotation autour d’un axe fixe dans le corps. Dans le cas où le corps est homogène et de révolution, cette dernière rotation disparait. Cette proposition est analogue au théorème de Jacobi, d’après lequel le mouvement d’un corps grave de révolution, suspendu dans le vide, est décomposable en deux mouvements à la Poinsot. Dans le cas du solide immergé, la décomposition présente un cas exceptionnel qui se distingue seulement par le signe d’un coefficient, celui où les mouvements composants sont imaginaires. A défaut des formules mêmes qui donnent la situation du corps à tout instant, la proposition suivante donne une idée suffisante du mouvement du solide. Ce mouvement se compose : 1° d’un mouvement hélicoïdal uniforme autour d’un axe fixe dans l’es- pace; 2° d’une rotation uniforme autour d’un axe fixe; 3° d’un mouvement périodique SUR UNE CLASSE DE FORMES DE DIFFÉRENTIELLES ET LA THÉORIE DES . SYSTÈMES QUELCONQUES D'ÉLÉMENTS, par M. Kœnies. (Comptes ren- dus de l'Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 842.) L'auteur donne l'interprétation géométrique des solutions du système complet LE 1, _,(t DE / 06\ (C) Ab u | Du 10: Ab, Lu . as défini dans sa note précédente. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 61 Soit o(a, Blu) — une solution complète avec trois constantes æ, B, y; on obtient un système de surfaces donnant lieu à la forme M{u| du) en prenant celles dont l'équation est z = o(x,y|u). Si l’on suppose, au contraire, les équations (C) vérifiées identi- quement ou en vertu de l'équation O(u,, Us) 0 b étant une fonction des w, l'équation 6 — o exprime que les sur- faces qui la vérifient sont assujetties à toucher une courbe fixe ou une surface fixe, ou bien à passer par un point fixe. Réciproquement, pour que l'équation 6 —0o exprime une telle propriété, il faut que les équations (C) soient vérifiées. Cette in- terprétation est la mème que celle de l’évanouissement du para- mètre différentiel de M. Klein dans le cas des droites. Si l’on distingue deux espèces de classes d’éléments : 1° Les classes dont tous les systèmes de classes d'éléments sont des sys- tèmes de surfaces ; 2° les classes dont l’un des systèmes est com- posé de courbes, à quel caractère reconnaitra-t-on qu’une forme M{uidu) se rapporte à une classe de deuxième espèce? Il faut et il suffit pour cela que les équations (c) forment un système com- plet semi-linéaire, c’est-à-dire admettant une solution de la forme gla{u) + Bbalu) — +, où 2, 6, y sont trois constantes. Les courbes alu, y=wlu) prises pour élément, donnent la forme fondamentale M(u|du). Dans la recherche des formes M{u|du), on peut toujours sup- poser qu'aucune des équations (C) n’est linéaire. De là on déduit en particulier, que les systèmes d'éléments qui donnent lien à une forme quadratique ne peuvent contenir plus de quatre para- mètres. SUR UNÉ CERTAINE ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE, par M. Jamer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, L. CIV, 1887, p. 844.) Etant donnée une équation différentielle du second ordre dy d° f(x 1; _ +) = 0: 62 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES si, parmi les courbes qu'elle représente (en coordonnées rectangu- laires), on considère celles qui passent par un point fixe (x, y), le lieu de leurs centres de courbure en ce point est immédiatement donné par l'équation. 1 y, mn. Hu ur) — 0, Me ÿ Dre 0) L'auteur signale un cas où cette équation est du 3° degré par rapport aux coordonnées courantes &, n, et déduit des propriétés des cubiques les propriétés du faisceau correspondant. SUR UN THÉORÈME RÉLATIF A LA RÉSOLUTION DE L'ÉQUATION aX# + bY* = cZ?, par M. DesBoves. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 846.) Si l’on désigne par (x,y,2), (x’,y’,z’") deux solutions en nombres entiers de l’équation (Ge: | aX CDN 62, on obtient une nouvelle solution (X,Y,2) par les formules ; L'X = NX — bcy'u, YY=YX — acx y (2) 4 mtzZ — [(atne + eye) À 26œyy Xu le + Aabx*y?x" #20 À=axx®— by", pu xyz" + 3x'y' M. Desboves a vérifié sur un certain nombre d'équations de la forme (1) le théorème suivant : on obtient la solution complète en nombres entiers d’une équation de la forme (1) par autant de systèmes (2) que l'équation a de solutions primitives (x’, y',z). SUR LA RECTIFICATION DES COURBES PLANES UNICURSALES, par M. RAFFY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 892.) L'auteur se propose de trouver les courbes planes unicursales dont l’arc est une fonction rationnelle des coordonnées et par suite d’un paramètre {. Ces courbes sont les développées des courbes unicursales dont la courbure est une fonction rationnelle de é. On obtient toutes les courbes à courbure rationnelle en prenant les enveloppes des droites (1) GB (x + y) — à (x — 1y) — 2y — 0, où 4, 6, y sont trois fonctions arbitraires de {, les deux premières entières et la dernière rationnelle. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 63 Relativement aux cubiques dont l’arc est algébrique, l’auteur énonce cette proposition qu’elles sont toutes unicursales et à arc entier. De l'équation (1) on déduit l'expression des coordonnées de toutes les courbes à arc rationnel. Inversement, on peut se donner une fonction rationnelle de £ et chercher s’il existe une courbe unicursale dont l’arc soit exprimé par cette fonction; si l’on se borne aux courbes qui ne passent pas par les points cycliques, on peut toujours répondre à la question. Ce cas comprend celui où l'arc est entier. SUR LES FONCTIONS UNIFORMES PROVENANT DE SÉRIES HYPERGÉOMÉTRIQUES DE DEUX VARIABLES, par M. Goursar. (Comptes rendus de l’Acad des sciences, t. CIV, 1887, p. 893.) On sait que les intégrales définies / | de 1 EE pe CP) es CE 07 9 où g, k désignent deux des quantités 0, 1, x, y, æ, satisfont à un système $S de trois équations linéaires du second ordre aux déri- vées partielles qui admettent trois solutions communes linéaire- ment indépendantes w,, w,, w,. M. Picard a montré que, dans le cas où ÀA+u—:1, 2— x —0, —0,, et les sommes analogues, sont les inverses de nombres entiers positifs, les équations donnent pour x et y des fonctions uniformes, Lyperfuchsiennes de z et é. M. Goursat signale un autre cas où les mêmes équations donnent pour x et y des fonctions également uniformes, mais quadruple- ment périodiques de z et €. Ce cas est caractérisé par les valeurs 64 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Il est analogue au cas de la série hypergéométrique ordinaire où l'on a { Ü Re Vo ù Ê—s 3 On peut rattacher au cas particulier examiné par M. Goursat toute une suite de systèmes S pour lesquels les variables indépen- dantes et l'intégrale s’exprimeront au moyen des fonctions O à deux variables. SUR LES SÉRIES HYPERGÉOMÉTRIQUES DE DEUX VARIABLES, par M. Picarp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 896.) M. Picard avait, il y a quelque temps, été conduit au mème résultat que M. Goursat (voir ci-dessus). Dans un mémoire publié en 1885 dans les Annales de l'Ecole normale, il a montré qu’à tout systèmes correspondant à une intégrale hypergéométrique à deux variables, on peut associer une forme quadratique de trois varia- bles indépendantes à indéterminées conjuguées qui reste inva- riable par les substitutions du groupe du système $S. Le diseri- minant de cette forme est en général différent de zéro ; et c'est en recherchant ce que deviendraient les fonctions fuchsiennes dans un cas où ce diseriminant serait nul, que M. Picard a été conduil au cas particulier donné par NU D'bi REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PREMIÈRE PARTIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS A LEUR EXAMEN RaPPpORT DE M. C. WOLF SUR LA RÉFORME DU CALENDRIER. M. *** propose une réforme du calendrier qui porte sur deux points ; il voudrait 1° que le commencement de l’année füt fixé au jour qui suit le solstice d'hiver; 2° que l’année fût partagée en deux moitiés, comprenant l’une les jours croissants, l’autre les jours décroissants. Le dernier jour du 6e mois serait donc le solstice d'été. Les mois auraient alternativement 30 et 31 jours. Le 17 janvier actuel, dit M. *“**, ne répond à aucun phéno- mène astronomique. Il oublie que cette époque, par un heureux hasard, se trouve être celle du périhélie, phénomène général pour tous les habitants de la terre, tandis que le solstice d'hiver qu'il propose, peut bien être le commencement de l’année pour notre hémisphère, mais est le milieu de l’année de l'hémisphère austral, d’après les considérations même que fait valoir notre auteur. M. *** met également de côté les raisons majeures pour lesquelles les astronomes ont été unanimes, au commencement de ce siècle, à demander l'abandon de l’année républicaine, dont le commence- ment était fixé, comme celui qu'il propose, par un phénomène astronomique dont la date est variable pour un lieu, et variable d’un lieu à un autre, si bien qu’il suffit que le solstice ou l’équinoxe ait lieu une seconde après minuit pour faire reporter un jour plus tard le commencement de l’année. Il n’y a donc pas lieu, ce me semble, de s'arrêter à la première proposition de M. ***. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 2. 5 66 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Le changement qu'il propose dans le nombre des jours des différents mois serait plus rationnel. Les mois auraient tous 30 ou 31 Jours; 7 mois de 30 jours, et 5 de 31 formeraient les années ordinaires ; dans les années bissextiles, le mois de juin serait augmenté d’un jour. M. *”* n'indique pas le motif de ce dernier choix, qui ne paraît pas heureux, puisqu'il en résulterait que les années ordinaires auraient trois mois consécutifs de 30 jours, mai, juin et juillet, rompant ainsi l'alternance régulière qui ne reparait qu'aux années bissextiles, les moins nombreuses. De plus, dans la première moitié de l’année, il renverse l’ordre habituel des mois de 30 et 31 jours, janvier n’a plus que 30 jours, février en à 31. Pour rendre acceptable une pareille réforme, il faudrait, ce me semble, froisser le moins possible les habitudes reçues ; mais c’est un point de vue qu'oublient aisément les réformateurs. Les souvenirs historiques, les concordances consacrées par un long usage entre les dates du calendrier et les fêtes religieuses, sont des faits dont on doit tenir compte, et il ne faudrait pas, sans un grave motif, bouleverser les traditions, rompre les liens qui rattachent au temps présent l’histoire du passé. Or, je ne vois pas qu'une nécessité urgente nous oblige à changer la dispo- sition de nos mois. Quoiqu'on fasse, les calculs chronologiques ne seront pas grandement facilités par une disposition des mois plus régulière et plus agréable à l’œil. Les lois naturelles du cours des astres nous imposent un calendrier dans lequel le Créateur ne s’est pas préoccupé de faire concorder la durée de l’année ni celle des mois avec la base décimale de nos procédés de calcul, ni d'établir un rapport simple entre les durées de l’année et du jour; elles ont introduit également, par la succession des phénomènes astronomiques en chaque lieu, une variété qui ne permet pas d'imposer aux différentes régions de la terre l’uniformité dans la mesure du temps, que réclameraient peut-être les besoins nés des moyens de communication si rapides qui relient ces divers pays. On a vu dernièrement les savants, après avoir soulevé un débat international pour l’adoption d’une heure universelle, renoncer d'eux-mêmes à imposer cette conception anti-naturelle qu'ils avaient préconisée. Les astronomes américains ont été les pre- miers à refuser le changement actuel que l’on proposait dans le commencement du jour astronomique, et ont renvoyé à l’an 1900 l'adoption de cette réforme, qui ne devait cependant pas sortir des établissements scientifiques. Il ne me parait pas qu'il y ait intérêt à discuter l'adoption de RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ 67 celle que présente M. “**. Je propose au Comité de le remercier simplement de sa communication. C. Wozr. 14 mars 1888. RAPPORT DE M. HÉBERT SUR UNE NOTE DE M. ERRINGTON DE LA CROIX, sur la géologie d’une partie de la Tunisie centrale. Cette note est un extrait des Comptes rendus de l’Acad. des Sciences (séance du 8 août 1887). Elle fait connaître que l’auteur a observé dans la Tunisie centrale : | 1° Des calcaires nummulitiques éocènes, dont les fossiles, déter- minés par M. Fischer, aide naturaliste au Muséum, indiquent les uns (VNummulites perforata, N. Lucasana, Ostrea strictiplica- ta, etc.) la partie supérieure de l’éocène moyen, les autres (Vumm. Biarritzensis, E'upatagatus ornatus) l’'eocène supérieur. — Il est à regretter qu’une coupe détaillée n'ait pas montré si ces fossiles, toujours bien séparés en Europe, se trouvent ensemble dans les mêmes bancs, ou s'ils se rencontrent dans des assises distinctes. 2° Des grès avec scutelles, Ostrea crassissima, et ossements de Mastodonte, c’est-à-dire appartenant au miocène moyen. 3° Une formation pliocène, dont l’âge n’est établi qu'approxima- tivement. Cette note fournit donc, pour la géologie de la Tunisie, des docu- ments intéressants ; il est à désirer que ces recherches soient poursuivies et complétées. Elles ont d’ailleurs reçu, par les comptes rendus, une grande publicité. — Des remerciements peuvent être adressés! à l’auteur au nom du Comité. E. HÉBERT. DEUXIÈME PARTIE ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1887 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. S 1 ZOOLOGIE LA VÉSIGULE DE BALBIANI, par M. HENNEGUY. (Bull. de la Soc. philo- matique, 1887, 7° Série, t. Xl n° 2/p 1416) L'auteur conclut de ses recherches que la vésicule de Balbiani ou noyau vitellin de Carus, ou vésicule embryogène de Milne Edwards, doit être assimilée au noyau accessoire étudié récemment, par Nussbaum et par Platner dans différentes cellules et désigné anté- rieurement par M. Balbiani sous le nom de corpuscule céphalique. Il recommande aux histologistes l'emploi du liquide de Flemming pour faire les coupes d’ovaires de jeunes Mammifères et démontre l'existence, dans six ovules de Vertébrés, de la vésicule de Bal- biani, qui se voit beaucoup plus facilement, à l’état frais, dans les jeunes ovules de plusieurs Aranéides, de certains Myriapo- des, etc. E. O. SUR LES MAMMIFÈRES ET LES OISEAUX DE L'ILÉ DE LA RÉUNION, par Aug. LANTz, conservateur du Musée d'histoire naturelle de Saint-Denis (île de la Réunion). (Bull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4e série, LIN, n° 14, p.657.) Parmi les Mammifères et Oiseaux sauvages et domestiques qui se trouvent actuellement dans l’île de la Réunion, M. Lantz cite le Cabri marron des créoles (Capra hircus L.) ou Ghèvre domestique ANALYSES ‘ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 69 de l'Inde, introduit en 1545 par Mascarenhas lorsqu'il fit la décou- verte de l’ile, le Cheval créole, le Mulet, le Zébre de Madagascar, le Lièvre Mossel (Lepus nigricollis), le Tangue (Centetes spinosus G. Cuv.), originaire de Madagascar, le Papangue (Circus Maillardi J. Verr.) qui vient de lamême ile, le Martin (Acridotherestristis, V.), introduit en 1755, le Francolin à rabat (Perdix ponticeriana Lath.), la Perdicula cambayensis, la Coturnix sinensis, Cuv., des Poules, des Dindons, des Oïies, des Canards, des Pigeons et quelques Passereaux (Oxynotus Newtoni, Zosterops borbonica et Z. hæsitata) qui sont en voie d'extinction. E. O. DÉVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE DE L'ESTOMAC DES OISEAUX, par M. M. Cain. (Bull. de la Soc. philomatique, 1887, r° série, t. XI, Ho, D: 00!) Dans une note présentée à l’Académie des sciences (voir Rev. des Trav. scient., t. vn, p. 385), M. Cazin avait déjà fait connaître le mode de développement de la muqueuse du gésier, chez l'embryon de la Poule. Depuis il a repris l'étude du développement de la muqueuse stomacale dans toute son étendue, c’est-à-dire à la fois dans la ventricule pepsique et dans le gésier, en s’attachant par- ticulièrement au développement des glandes composées du ven- tricule pepsique, et il à reconnu que, contrairement à l'opinion de M. Cattaneo, la glande composée du ventricule pepsique, sous sa forme la plus simple, ne ressemble, à aucun stade de son déve- loppement, au tube en cul-de-sac du gésier. Il à vu d'autre part, qu'indépendemment du développement des glandes composées du ventricule pepsique, il se produit, vers le treizième jour d’incuba- tion, dans toute l'étendue de la muqueuse stomacale, une diffé- renciation qui aboutit, dans la ventricule pepsique, à la formation de plis lamelleux et de petits tubes en culs-de-sac s’ouvrant à la base de ces plis, et, dans le gésier, à la formation de longs culs- de-sac cylindriques et de prolongements superficiels peu déve- loppés. | E. O. LES CHASSES DU GLOBE, TROISIÈME ET DERNIÈRE PARTIE. LES REPTILES, par M. le commandant P. GARNIER. (Un vol. in-8, Paris, 1887, J. Martin, édit.) Après avoir traité, dans les deux premiers volumes de cet 70 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ouvrage, de la chasse des Mammifères terrestres et des Oiseaux, M. le commandant P. Garnier décrit dans le troisième volume non seulement la chasse aux Reptiles et aux Batraciens, tels que Tortues, Crocodiles, Varans, Boas, Vipères, Salamandres, Cra- pauds, etc., mais encore la chasse de quelques Mammifères marins et celle des Serrasalmes ou Poissons diables de l'Amérique tropicale. E. O. MATÉRIAUX POUR SERVIR A L’HISTOIRE HERPÉTOLOGIQUE DES ILES COMORES, par M. L. VarccanT. (Bull. de la Soc. philomathique, 1887, 7e série, t. X[, n° 3, p. 131.) M. Vaillant donne une liste de dix espèces de Reptiles et de Batraciens rapportées des îles Comores.par M. Humblot en 1884 et 1886. Ces espèces sont : Chamæleo Polleni Peters, Ch. cephalolepis Günth., Phyllodactylus Sancti Johannis Günth., Hemidactylus frenatus Schleg., A. Mabouia Moreau de Jonnès, Geckolepis Humbloti n. sp., Platydactylus cepedianus Cav., E’uprepes como- rensis Peters., Gongylus teres, n. sp. et Ablepharus Boutonii Des. Deux d’entre elles, dont M. Vaillant publie la description, sont nouvelles pour la science. E. O. SUR LA COLORATION DES PETITS AU MOMENT DE L’ÉCLOSION CHEZ LA VIPÈRE FER-DE-LANCE (Bothrops glaucus L.), par M. Léon VAILLANT. (Pull. de la Soc. philomathique, 1887, 7° série, t. XI, n° 1, p. 48.) Une Vipère fer-de-lance (Coluber qlaucus L., Bothrops lanceo- latus Merr.) envoyée à la Ménagerie du Muséum par M. Thierry, du jardin botanique de Saint-Pierre (Martinique), à mis bas le 29 septembre 1886, peu de temps après son arrivée, trente-six petits offrant les uns une teinte brune-grisâtre plus ou moins sombre, les autres une coloration jaune légèrement orangée relevée par un dessin plus foncé. Ces différences de couleurs qui ne correspondent point à des différences sexuelles se retrouvent peut-être chez les adultes, puisque l'espèce est appelée vulgai- rement Serpent jaune à la Martinique dénomination qui ne con- viendrait guère aux Pothrops glaucus à livrée grise et noire que M. Vaillant a pu observer à diverses reprises à la ménagerie du Muséum. | E. 0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 71 SUR LES OPHIDIENS RAPPORTÉS DU CONGO PAR LA MISSION DE BRAZZA, par M. F. Mocouarp. (Bull. de la Soc. philomathique, 1887, 7° série, PAXI n 4, p.,62:) Dans la collection herpétologique rapportée du Congo par la mission scientifique dirigée par M. Jacques Savorgnan de Brazza, le groupe des Ophidiens était largement représenté et M. Mocquard a pu constater la présence de vingt et une espèces dont plusieurs étaient nouvelles pour la science. Ces espèces inédites sont décrites par M. Mocquard sous les noms de Microsoma fulvicollis, Coro- nella longicauda, Grayia furcata et Atheris anisolepis. E. O. DESCRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE ET D’UNE NOUVELLE ESPÈCE D'OPHIDIEN PROTÉROGLYPHE D'ÉGYPTE, par M. F. LarastEe. (Le Naturaliste, 1887, 9 année, n° 52, p.111.) Ce genre nouveau, dont M. Lataste indique les caractères, est appelé Walterinnesia, en l'honneur de M. Walter Innes, conserva- teur du musée de l’École de médecine du Caire. Il a pour type une espèce également nouvelle, Walterinnesia ægyptia qui a été trouvée aux environs du Caire, où elle est très rare et fort redoutée. Les Arabes l’appellent Bargui. E. O0. NOTE SUR DEUX OPHIDIENS DE LA FAMILLE DES Coronellidæ PROVENANT DE L'AMÉRIQUE INTERTROPICALE, par MM. J. Bocourr et Alf. Ducs. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 4, p. 45.) Les deux Coronelles décrites par M. Bocourt et Dugès sont dési- gnées sous les noms de Rhinocheilus Thominotii et de Rh. Antonü,; la première provient du Vénézuéla, la seconde de San-Blas (Mexique). E. O. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GENRE Psammodynastes GÜNTH., par M. Mocquarp. (Bull. de la Soc. philomatique, 1887, 7° série, t. XI, Hi, D. 172.) M. Mocquard ayant rencontré parmi treize spécimens de Psammodynastes que renferment les collections du Muséum et qui 72 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES appartiennent pour la plupart au Ps. pulverulentus Boïe, un représentant bien caractérisé du Pr. conjunctus Peters, à pu constater que ces deux espèces sont très différentes d'aspect et que la seconde par son corps plus grêle, par sa tête plus étroite et par l’absence du canthus rostralis se rapproche des Psammophis. Si l’on ajoute, dit-il, que chez les Psammophis la denture est la même que chez les Psammodynastes et n’offre que des différences de degré, que chez le Ps. conjunctus la pupille est ronde et que, suivant Peters, il en est parfois ainsi chez le Ps. pulverulentus, on sera peut être porté à accepter l'opinion de Peters qui propose de supprimer le genre Psammodynastes et de rapporter les trois espèces qu'il renferme au genre Psammophis. Toutefois le genre Psammodynastes ne diffère pas seulement du genre Psammophis par la simplicité de la nasale et la brièveté de la frénale, comme l’a avancé Peters ; mais en outre, chez les Psammophis, le tronc et surtout la queue sont en général beaucoup plus longs, le museau est également plus allongé, l’anale est double et il y a deux paires de sous-maxillaires qui se suivent immédiatement. L'existence de ces caractères différentiels rend absolument nécessaire, suivant M. Mocquard, le maintien du genre Psammodynastes. ED DESCRIPTION DE TROIS ESPÈCES NOUVELLES D’'ANOLIS ET D'UN AMPHIS- BÆNIEN, par M. Taominor. (Bull. de la Soc. philomathique, 1887, j°isérme, t. XI/n//%, 1 p'482) Sous les noms d’Anolis boulengerianus, A. Bruneti, A. frontatus et Amphisbæna capensis, M. Thominot décrit quatre espèces nou- velles venant du Mexique, du Brésil, du Darien et du lac N’gami. E. 0. MATÉRIAUX POUR SERVIR A L'HISTOIRE ICHTHYOLOGIQUE DES ARCHIPELS DE LA SOCIÉTÉ ET DES Pomorous, par M. L. Vaillant. (Pull. de la Soc. philomathique, 1887, 7° série, t. XI, n° 1, p. 49.) M. VaiLLAnr donne le catalogue d’une collection de Poissons qui a été réunie, par les soins de M. Ingouf, lieutenant de vaisseau, commandant le Volage, et de M. Pradier, officier en second, dans le cours d’une campagne effectuée en Océanie en 1883 et 1884. Ce ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 73 catalogue comprend vingt-quatre numéros et, pour chaque espèce, M. Vaillant a transcrit, à la suite de ses observations person- nelles, les renseignements fournis par MM. Ingouf et Pradier et relatifs aux qualités alimentaires ou aux propriétés nocives des Poissons qu'ils ont capturés. E. O. OBSERVATION CONCERNANT UNE ANOMALIE DU CERVELET D'UN A/opias vulpes, par M. Maurice LÉGER. (Bull. de la Soc. philomatique, 1887, 7e série, t. XI, p. 160.) Chez un Squale Renard (A/opias vulpes) que M. Léger a eu l’oc- casion de disséquer, le cervelet était composé d’un certain nombre de lobes très irrégulièrement disposés et recouvrait du côté gauche une partie des hémisphères, tandis qu’à droite il se ter- minait à leur limite postérieure. Le lobe optique gauche était presque entièrement caché, tandis qu'au même niveau, à droite, il y avait une concavité laissant à nu une grande partie du lobe optique correspondant.Semblable disposition ne seretrouvait point chez un autre individu de la même espèce où le cervelet formait, au contraire, une masse parfaitement régulière, ovoïde, séparée diagonalement par une scissure profonde en deux parties à peu près égales. M. Maurice Léger croit donc pouvoir affirmer que, dans le premier cas, il existait une véritable monstruosité dont la valeur et les causes sont d’ailleurs difficiles à apprécier. E. O. OBSERVATIONS SUR UNE PINCE MONSTRUEUSE d’Astacus fluviatilis, par M. MauRIcE LÉGER. (Pull. de la Soc. philomathique, 1887, 7° série, REX in )pr 112) M. Léger qui, dans un mémoire récemment publié (voir Æevue des trav. scient., t. VI, p. 166) a déjà fait connaître deux cas de monstruosité observés chez des Langoustes, signale aujourd’hui une anomalie singulière de la pince d’une Écrevisse, anomalie d'un genre absolument nouveau et qui paraît devoir être classée parmi les monstruosités par excès. E. O. 74 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CATALOGUE RAISONNÉ DES COLÉOPTÈRES DE SAÔNE-ET-LOIRE, par M. L. FAuconner, membre de la Société entomologique de France et de la Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire. (1 vol. in-8, Le Creusot, 1887 et Mém. de la Soc. des sciences nat. de Saône-et-Loire). L'auteur, qui collectionnait depuis quinze ans les Coléoptères de l'arrondissement d’Autun et qui avait recueilli de nombreuses notes sur leurs mœurs et leur habitat, a eu l’heureuse idée de publier le résultat de ses observations personnelles et de rédiger, avec le concours de quelques-uns de ses collègues, un catalogue régional qui, de même que les autres ouvrages du même genre, sera fort utile pour ceux qui voudront plus tard donner le tableau complet de la Faune entomologique francaise. E. ©. INSECTES HÉMIPTÈRES NOUVEAUX RECUELLIS PAR M. DE LA TOUCHE A Fo- KIEN (Chine), par M. G. FazLou. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, n°52, p. 415.) Quatre espèces nouvelles sont décrites succinctement dans cette note sous les noms d’Æusthenes T'ouchei, Ectricotes nigriventris, Ra- natra annulipes et Notonecta chinensis. E. O. HÉMIPTÈRES NOUVEAUX RECUEILLIS A MINAS GERAES (BRÉSIL INTÉRIEUR), par M. l'abbé Michel Srpouis, par M. G. Farcou. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2°série, n° 3, p. 36.) M. Fallou fait connaître dans cette note, sous les noms d'Æus- tichus planicornis, E. truncatus, Vulsirea Sipolisi, Peromatus uni- color, Edessa Davidiü, E. rufipes, E. Signoreti et E. brunnipennis, huit espèces d’'Hémiptères qui lui ont été donnés par M. l’abbé A. David. E. O0. LA STRUCTURE DU CERVEAU DES ORTHOPTÈRES, par M. VIALLANES. (Pull. de la Soc. philomatique, 1887, 7° série, t. XI, n° 2, p. 119.) M. Viallanes résume dans cette note les recherches qu'il a faites ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 75 récemment sur la structure du cerveau des Orthoptères et qui seront publiées 2n extenso dans les Annales des sciences naturelles. Ces recherches ont porté sur deux espèces de Criquets (ŒÆ'dipoda cœrulescens et Caloptenus italicus). L'auteur décrit d’une manière succincte les trois grandes régions, protocérébron, deutocérébron et tritocérébron qu'il a distinguées dans le cerveau ou cérébron des Orthoptères et qui se subdivisent elles-mêmes en un certain nombre de parties : couches des fibres post-rétiniennes, lame gan- glionnaire, chiasmas externe et interne, lobes dorsaux ou deutocé- rébraux, lobes olfactifs, lobes tritocérébraux, etc. E. O. LE NID DU Lasius fuliginosus (FoURMI FULIGINEUSE), par M. Ed. ANDRÉ. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 3, p. 33.) Le nid de la Fourmi fuligineuse a été reconnu et décrit par Hubert dès 1810 et, depuis cette époque, plusieurs auteurs, et no- tamment le Dr Forel, dans son grand ouvrage sur les Fourmis de la Suisse, ont donné des détails plus ou moins circonstanciés sur cette construction ; néanmoins il reste encore à éclaircir plusieurs points et à déterminer le procédé opératoire de la Fourmi. M. Ed. André a donc saisi avec empressement l’occasion qui s’offrait à lui d'étudier un énorme nid de Lasius fuliginosus qui occupait toute la base et même une partie des racines d’un peuplier ; il arecueilli des fragments considérables des parois de ce nid, il en a fait des - coupes qu'il a examinées au microscope et il a constaté que, comme l’a indiqué le Dr Forel, le Lasius relie, au moyen d’un ciment or- ganique, des particules de bois, de manière à produire une sorte de carton destiné à former les cloisons de son nid. Ce ciment doit être sécrété par les glandes mandibulaires et thoraciques qui sont particulièrement développées dans cette espèce de Fourmi; quant aux particules ligneuses, elles proviennent d’un bois sain et non vermoulu. La surface des cloisons offre un aspect velouté tout à fait caractéristique produit par la présence d’un nombreïinfini de poils microscopiques dontl’ensemble constitue, sous les pas des Fourmis, un véritable tapis. Ces poils, que M. André a soumis à l'examen de M. Boudier, ont une origine cryptogamique, comme le supposait M. Forel ; ce sont des champignons de la famille des Dématiés, ap- partenant probablement à l’espèce Scolecotrichum binum Sacs ou Helminthosporium binum Corda, qui se développe de préférence 76 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES dans les endroits obscurs. La couleur noire des cloisons du nid de la Fourmi fuligineuse est produite exclusivement par ces crypto- games et ne tient ni aux éléments du carton ni au mucilage qui les réunit. E. O. SUR LES KYSTES BRUNS DE L'ANGUILLULE DE LA BETTERAVE, par M. J. CHaTIN. (Bull. de la Soc. philomathique, 1887, 7° série, t. XI, n°3, D: 144) Depuis quelques années un Nématode, l’Æeterodera Schachti qui vit sur les racines de divers végétaux, a causé dans les cul- tures de betteraves des dommages importants. Les larves fili- formes de ce parasite pénètrent dans les jeunes radicelles et s’y transforment, par une évolution assez compliquée, en animaux sexués qui diffèrent profondément. Les mâles seuls conservent l’aspect classique des Nématodes, tandis que les femelles se gonflent rapidement et paraissent bientôt en dehors sous l’aspect de petites masses ovoïdes, blanchâtres, fixées par leur extrémité céphalique dans la portion corticale des radicelles. Durant la belle saison, les femelles fécondées sont assez rapidement désagrégées par la distension rapide qu'elles ont subies et par la mise en liberté des œufs et des larves contenus dans leur intérieur ; maïs, à l'approche de l'hiver, elles subissent d'importants changements qui sont décrits pour la première fois par M. Chatin. Le tégument s’épaissit, ses glandules fournissent une abondante sécrétion qui en agglutine des substances organiques et minérales, constitue un test adventice, une carapace qui obtrue les orifices naturels de l'animal. Celui-ci se trouve dès lors transformé en un véritable kyste brunâtre qui tombe dans la terre mêlée aux racines et qui traverse la mauvaise saison en assurant une protection absolue aux œufs qu'il renferme. Plus tard, les parois de ce kyste se gonflent, se ramollissent et laissent échapper les œufs et les larves. Celles-ci gagnent les radicelles des plantes voisines, se déve- loppent, etc. M. Chatin fait ressortir avec raison l'importance que présente la connaissance de ces faits au point de vue agricole. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 74 TERMINAISONS ANTENNAIRES CHEZ LA J'inea topazella, par M. J. CHATIN. (Bull. de la Soc. philomathique, 1887, 7° série, t. XI, n° 3, D 145). En employant la technique qu’il a fait connaître précédemment, M.J. Chatin a pu suivre dans l’antenne de la T'inea topazella les filets du nerf antennaire jusqu’à leur terminaison dans les orga- nètes sensoriels qui répondent à deux types histiques, les poils tactiles et les cônes mous. Ces derniers éléments disparaissent sous tout frottement un peu brusque et il en résulte une cause d'erreur contre laquelle M. Chatin met en garde ceux qui abordent l’étude histologique des Microlépidoptères. En effet, dit-il en exa- minant des préparations sur lesquelles le nerf antennaire demeure intact dans son tronc et dans ses branches et sur lesquelles il n'existe plus d’autres appendices que les poils ordinaires, on peut être tenté d'attribuer à ceux-ci des relations nerveuses et une valeur sensorielle qu'ils ne possèdent point. E. O. SUR LA TORSION ET LA SYMÉTRIE PRIMITIVE DES GASTÉROPODES, par M. Bouvier. (Bull. de la Soc. philomathique, 1887, 7° série, t'XI In 2 D. 128.) L'auteur montre qu’on observe chez les Gastéropodes toutes les gradations entre Le système nerveux symétrique à commissure non tordue etle système nerveux chiastoneure des Prosobranches. Chez les formes les moins modifiées, dit-il, la symétrie est encore très grande, puis, à mesure qu'on s'éloigne de l’origine, la symé- trie gagne en importance, mais se masque de plus en plus au moyen des anastomoses ; la zygoneurie masque encore davantage une asymétrie excessivement développée; enfin, chez les Rachi- glosses où l’asymétrie devient maximum, elle est dissimulée à tel point que lhering considérait tous les Rachiglosses comme ortho- neures. Une asymétrie créée à l’origine, asymétrie qui se masque et s'exagère pour conduire à une symétrie apparente, tel est le caractère du système nerveux des Prosobranches. E. O. 78 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LE SYSTÈME GLANDULAIRE CESOPHAGIEN DES TÆNIOGLOSSES CARNASSIERS, par M. Mara. (Pull. de la Soc. philomathique, 1887, 7e série, tXT, n°02 p.108.) M. Malard montre que la dilatation qui existe sur le parcours de l’æsophage de la plupart des Tænioglosses orthoneures sipho- nostomes de Claus et qui à été mentionnée sous le nom de jabot par Cuvier et par d’autres auteurs, n’a en réalité ni La struc- ture ni la signification de l'organe du même nom que l’on rencontre chez d’autres Mollusques, et notamment chez les Aplysies, où il constitue sans doute un simple réservoir nutritif. Chez les Tænio- glosses, au contraire, l’æœsophage porte, appendus à ses parois, une série de feuillets transversaux qui présentent sur chaque face, avec une charpente formée d’une trame conjonctive, un plan de cellules glandulaires dont les unes sont assez semblables à des cellules muqueuses, tandis que les autres semblent des cellules à ferment, l'organe entier étant d’ailleurs entouré d’une double couche musculaire avec un riche plexus nerveux. Ce système glandulaire œæœsophagien remplace probablement, dans une cer- taine mesure, dit M. Malard, les glandes salivaires normales qui, chez les Tænioglosses, sont détournées de leurs fonctions primi- tives et sécrètent de l’acide sulfurique libre. E. O. SUR LA STRUCTURE DES GLANDES SALIVAIRES SÉCRÉTRICES D’ACIDE SULFU- RIQUE CHEZ LES TÉNIOGLOSSES CARNASSIERS, par M. Mararp. (Bull. de la Soc. philomathique, 1887, 7° série, t. XI, n° 2, p. 95.) Dans une autre note communiquée à la Société philomathique (voir ci-dessus), M. Malard avait signalé la présence, chez les Tænioglosses carnassiers, perceurs de coquilles, d’un organe glanduraire œsophagien spécial, et il avait en même temps fait mention, d’une manière très brève, des modifications que pré- sentent chez ces animaux les glandes salivaires normales. Aujour- d'hui il revient sur ce dernier point et il décrit, d’une façon détail- lée, la structure des glandes salivaires chez les Cassis saburon, Cassidaria tyrrhena et Ranella gigantea. Il montre que ces glandes ont pour principale fonction de sécréter de l’acide sulfurique destiné à aider l’animal dans l’action de percer les coquilles et ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 29 qu'elles offrent une organisation musculaire permettant une émis- sion par jets du liquide sécrété. E. 0. L'ORGANISATION DES VOLUTES COMPARÉES A CELLE DES TOXIGLOSSES, par M. Bouvier (Bull. de la Soc. philomathique, 1887, 7e série, t. XI, n° 2, p. 102.) M. Bouvier à constaté que les Toxiglosses de Troschel se rattachent aux Rachiglosses par les Volutidés et les Pleurotomes et que l’organisation de tous ces Mollusques présente assez d’uni- formité pour qu'on puisse les réunir dans un seul groupe, celui des Sténoglosses. Il assigne à ce groupe les caractères généraux suivants : 1° radule réduite à trois, deux ou une rangée de dents, ou, même complètement atrophiée; 2° une paire au moins de glandes salivaires dont les conduits ne traversent pas les colliers nerveux ; 3° une glande spéciale impaire débouchant dans l’æœsophage par un canal étroit ; 4° une masse buccale très réduite ; 5° centres nerveux extérieurs généralement très condensés, sys- tème nerveux toujours zygoneure et chiastoneure ; 6° ganglions buceaux presque en contact avec les ganglions cérébroïdes. En _ étudiant la Cancellaria cancellata, M. Bouvier a reconnu d'autre part que les Cancellaires rappellent l’Aalia priamus par la dispo- sition de leur système nerveux et les Pourpres par la présence de deux paires de glandes salivaires. E. O. SUR LE SYSTÈME NERVEUX ET LES DEUX CORDONS GANGLIONNAIRES PÉDIAUX ET SCALARIFORMES DES CYPRÉES, par M. Bouvier. (Bull. de la Soc. philomathique, 1887, re série, t. XI, n° 2, p. 127.) - Le système nerveux des Cyprées offre des particularités tres intéressantes dans la disposition et la structure des centres pédiaux qui parcourent le pied dans presque toute sa longueur Sous formes de cordons parallèles et en partie ganglionnaires ; il se fait remarquer en outre par la fusion intime des ganglions cérébroïdes avec les ganglions palléaux qui se rattachent par deux correctifs où ganglion sus-intestinal, très rapproché des centres antérieurs. Ce système est franchement chiastoneure. E. O. 80 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DEsGRIPTION DE L'£s{ria Alluaudi, NOUVEAU GENRE DE LIMACIEN, par M. J. PorriEr (Bull. de la Soc. philomathique, 1887, 7° série, LUN ne 7 D: 180.) Sous ie nom d’£stria, M. Poirier désigne un nouveau genre de Limacien offrant quelques affinités avec le genre Aspidelus Morelet, et ayant pour type une espèce dont M. Alluaud à recueilli plu- sieurs exemplaires dans le pays d’Assinie. E. O. MOLLUSQUES NOUVEAUX, par M. le D' Jousseaume. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 1, p. 5.) M. Jousseaume fait connaitre sous le nom de J'atutor un genre nouveau qu'il à établi par une espèce inédite de sa collection (T'atutor tatutor), originaire de la Nouvelle-Grenade et par deux espèces placées à tort suivant lui, dans d’autres groupes, Puh- mus Thompsoni (Orphnus Thompson d'Albert et Thaumastus T'hompsoni Clessin) et P. melanocheilus (Dryptus melanocheilus). Il décrit aussi une espèce nouvelle du genre Limicolaria, L. tulipa, provenant du Congo. E. O. NOTE SUR UNE PuyYsaLIE (Physalia pelagica) TROUVÉE A DUNKERQUE, par M. André Tnéry. (Pull. de la Soc. d’acclimatation, 1887, 4e série, t. IN, p. 162.) M. Théry suppose que cet animal, dont il donne la description et qu’il considère comme étant probablement le Physalia pelagica du golfe du Mexique, a été amené sur la plage de Rosendaël, près Dunkerque, par le courant du Gulf-Stream qui charrie parfois aussi des troncs et des fruits de Palmiers. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 81 SZ BOTANIQUE Sur un BEGONIA PHYLLOMANE, par M. P. DUCHARTRE. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) _ Des Begonias provenant d’un croisement entre les Pegonia incarnata et B. lucida ont montré, sur leur partie moyenne infé- rieure une quantité considérable de petites feuilles, présentant ainsi un de ces cas désignés par le nom de Phyllomanie; les parents n’offraient rien de semblable. Dans les plus développées de ces petites feuilles, le limbe mesu- rant à peine 0%,005, le pétiole étant même de moitié plus court. ces miniatures des feuilles normales avaient d’ailleurs la struc- ture de celles-ci. | Du développement des petites mamelons, premier âge des jeunes feuilles qu'il lui ait été donné d’observer, M. Duchartre croit pouvoir conclure qu’il émane toujours de la tige mère un ramule extrèmement réduit, duquel provient ensuite le plus souvent une seule feuille, parfois aussi deux feuilles, que peut même accompagner le rudiment d’un troisième. On voit donc, dit-il, que malgré ses minimes proportions, chacune de ces pro- ductions anormales constitue en réalité un vrai ramule feuillé. M. Duchartre termine en formant cette hypothèse, à vérifier par l'observation avant l'apparition des mamelons au dehors déjà tout formés, que chacune des petites feuilles émane de l’épiderme de la tige, dont, pour lui donner naissance, une cellule s’est vivement animée et divisée successivement de manière à produire le mamelon initial, comme Hielscher l’a vu pour les productions de la côte de la grande feuille séminale persistante des Strepto- carpus polyanthus et Soundersii. C: SUR DEUX ROSES PROLIFÈRES, par M. DucrnaRrTRE. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Après avoir rappelé les idées qui ont eu cours en Botaniquesur la nature du godet (dit cynorrhodon à sa maturité) qui renferme REV. DES TRAV. SCIENT. — T, VIIT, n° 2. 6 82 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES les carpelles et porte à son sommet, sépales, pétales et étamines, godet successivement regardé comme formé par la base des sépales soudées en tube, par un tube calycinal recouvert intérieu- rement par le torus, par l’axe floral creusé et évasé, par l’axe en bas et la base des appendices floraux en haut, etc., M. Duchartre examine des roses prolifères présentées à la Société nationale d'horticulture par un horticulteur de Levallois-Perret et en recherche la signification au point de vue de la nature du tube des Roses. La monstruosité des fleurs examinées par M. Duchartre consis- tait en un mode de prolification rare, non ou mal décrit jusqu'à ce jour par les auteurs des ouvrages de tératologie. Dans les deux Roses, la fleur mère était doublée ; — le bord de la cupule portait cinq sépales normaux, de nombreux pétales passant insensiblement à quelques étamines non modifiées et dont les plus voisins de celles-ci avaient une loge d’anthère vers leur base. — En dedans de ces trois systèmes de la fleur naïssaïient, du bord de la cupule, de courts pédicelles terminés chacun par un bouton de fleur. Il n'existait qu'un de ces boutons dans l’une des deux fleurs, tandis que dans l’autre on en comptait six, dont trois seulement dans le plan de trois des sépales. Le pédicelle de chaque bouton portait deux bractées, l’inférieure externe, l’autre latérale. Les boutons étaient semi-doubles, avec cinq sépales, une dizaine de pétales et une vingtaine d’étamines ; les pétales étaient roses, par opposition aux pétales blancs des fleurs mères. Il est certain, dit en terminant M. Duchartre, que « la cupule de Rose qui a donné naissance à des ramules feuillés et florifères s’est comportée comme le font habituellement les axes. » C. ORIGINE DES RADICELLES ET DES RACINES LATÉRALES DANS LES RUBIACÉES, LES VIOLACÉES ET LES APOCYNÉES, par MM. Van Trecuen et H. Dou- LIOT. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) D’après M. Lemaire, la formation des racines latérales endo- gènes chez les dicotylédones se rattacherait à quatre types; toute- fois il admet que le type le plus commun est celui dans lequel la racine procède tout entière du péricycle; à ses types trois et quatre appartiendraient les Rubiacées, les Violacées et les Apo- cynées. Il résulte au contraire des recherches auxquelles se sont livrés ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 83 MM. Van-Tieghem et Douliot que les Rubiacées, Violacées et Apo- cynées, rentrent dans cette loi générale : chez toutes les Phané- rogames, les radicelles et racines latérales naissent tout entières dans le péricyele de la racine ou de la tige mère. Dans les Cryptogames vasculaires, c’est l’endoderme; mais celui-ci représentant, non l’assise interne de l’écorce, mais l’as- sise externe du cylindre central, c’est en réalité encore du péri- cycle que sortent les racines. C. SUR LE RÉSEAU SUS-ENDERMIQUE DE LA RACINE DES CRUCIFÈRES, par M. Ph. Van TieGuem. (Pull. de la Soc. botan. de France, 1887.) M. Van Tieghem avait montré, 1l y a plus de quinze ans, que, dans un grand nombre de Cupressinées et de Taxinées, l’avant- dernière assise corticale de la jeune racine, savoir celle qui emboiîte l’'endoderme, a chacune de ces cellules munie d’un cadre d’épaississement liquéfié. Une disposition analogue avait été décrite et figurée en 1878 par M. Woronine dans le Chou. Étendant cette observation à l’ensemble des Crucifères, M. Van Tieghem a constaté que la _ couche spéciale existe dans bon nombre des espèces de cette famille, qu’elle manque en d’autres, et que là où elle existe sa formation est hâtive dans certaines plantes, tardive, au contraire chez d’autres. La présence ou l’absence, le développement relatif, le dévelop- pement plus où moins tardif du réseau sus-endodermique, l’appa- rition de cellules analogues à celles qui le constituent jusque dans le parenchyme cortical et la zone subéreuse paraissent devoir être utilement invoqués dans la diagnose des genres et des espèces. Le Cheiranthus a un réseau, non le Mathiola; le Malcolmia présente un réseau, tardif il est vrai, l’Aesperis en manque; le réseau se montre dans les Alyssum, Berteroa, Farsetia, Koniga, Vesicaria, il n'apparaît jamais dans le Diplotaxis et l'Erucas- {rum, etc. On remarquera qu'aujourd'hui dès qu’un caractère anatomique est mis en lumière, il s’en présente des applications à la phyto- taxie. Quel chemin parcouru depuis moins de trente ans, alors que la possibilité d'une anatomie comparée des végétaux et ses applications à la Taxonomie étaient combattues par des botanistes faisant autorité. ‘a | C. 84 . REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA FORMATION QUADRISÉRIÉE DES RADICELLES DANS LES RACINES BINAIRES DES PHANÉROGAMES, par M. Ph. VAN TieGHE. (Pull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Des anomalies, anciennement observées, d’une part, chez les Cypéracées et les Graminées, d'autre part, dans les Ombellifères, Araliacées et Pittosporées, ont été pour M. Van Tieghem le point de départ d'observations qui, généralisées, font rentrer les excep- tions dans les faits généraux, ainsi formulés, que présentent les Phanérogames. Toutes les fois que la structure est binaire, la racine de ces plantes, qu’elle soit terminale ou latérale, primaire ou d'ordre quelconque, forme ses radicelles dans le péricycle en face des intervalles qui séparent les deux faisceaux ligneux des faisceaux libériens et les superpose ainsi en quatre séries longitudinales. Les radicelles des Phanérogames n’offrent donc Jamais, en réalité, la disposition bisériée. Le lieu de formation des radicelles est donc fixé par deux règles et non par une seule, comme on l’admettait jusqu'ici : la première, où les radicelles sont ésostiques, s'applique à tous les cas où la racine mère compte plus de deux faisceaux ligneux, la seconde, où les radicelles sont diplostiques, spéciale aux cas où la racine mère compte plus de deux faisceaux ligneux. Toutes les fois qu'une racine primaire, terminale ou latérale, est binaire, c'est cette seconde loi qui régit à tous les degrés la ramification du système ; mais elle s'introduit encore lorsque la racine pri- maire ayant plus de deux faisceaux, le nombre de ceux-ci est descendu à deux dans les radicelles d’un ordre quelconque; elle est d’une application fréquente, surtout chez les Dicotylédones et les Gymnospermes. C. DISPOSITION QUADRISÉRIÉE DES BOURGEONS SUR LES RACINES BINAIRES DES PHANÉROGAMES, par M. VAN Tiecuem. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Certains Phonérogames produisent, d’une façon constante et régulière, des bourgeons sur leurs racines et sur la portion hypo- cotylée de leur tige ; telles sont les Convolvulus arvensis et C. se- pium, Nasturtium sylvestre, Sonchus arvensis, les Anemone dicho- toma, sylvestris et pensylvanica, etc. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 85 Partant de cette règle, par lui établie, que, dans les Phanéro- games, les radicelles que produit une racine binaire, ainsi que les racines latérales issues d’une tige hypocotylée binaire, sont dis- posées tout autrement qu'elles ne le sont, lorsque la racine ou la tige hypocotylée a plus de deux faisceaux ligneux, M. Van Tieghem a été conduit à rechercher si les bourgeons radicaux et hypoco- tylés suivent aussi cette même loi, lorsque la racine ou la tige qui les produit a la structure binaire. Des observations faites sur un grand nombre d'espèces (A{lia- ra, Geranium, Anemone, etc.), justifient les prévisions de l’auteur. L'origine des bourgeons est endogène, à l'exception du Linaria, où elle se rattache à l’épiderme et non au péricycle. C. / NOUVELLES OBSERVATIONS SUR L'ORIGINE DES RADICELLES ET DES RACINES LATÉRALES CHEZ LES MONOCOTYLÉDONES, par M. VAN TIEGHEM. (Pull. de la Soc. botan. de France, et Ann. des sciences naturelles, 1887.) Ces nouvelles observations sur les Monocotylédones sont, disent les auteurs, destinées à rectifier et à compléter les résultats de leurs recherches antérieures. Les radicelles et les racines latérales des Monocotylédones dé- rivent toujours tout entières du péricyele de la racine mère ou de la tige mère. Les différences observées d’une plante à l’autre et parfois dans la même plante, suivant qu'il s’agit d’une radicelle ou d’une racine latérale, proviennent seulement de la présence ou de l’absence d’une calyptre, ainsi que du degré de développement de la poche digestive endodermique. En un mot, l’origine est la même dans les Monocotylédones que chez les Dicotylédones et les Gymnospermes: tel est le résultat général de ces nouvelles re- cherches. C. SUR LE SECOND BOIS PRIMAIRE DE LA RACINE, par M. Pa. VAN TIEGHEM. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Le bois primaire de la racine se compose, c'est aujourd’hui classique, d’un certain nombre de faisceaux vasculaires à déve- loppement centripète, alternes avec un pareil nombre de faisceaux libériens, tandis que le bois secondaire, s’il s’en produit, consiste en faisceaux vasculaires tangentiels à développement centrifuge, 86 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES superposés au bord externe des faisceaux libériens. Et l’on admet que, dans tous les cas, les faisceaux centrifuges sont d'ordre se- condaire. Or, il ressort des présentes recherches, étendues à un grand nombre d'espèces, dicotylédones, monocotylédones, gymnos- permes et cryptogames vasculaires, que deux types sont à distin- guer dans la structure primaire de la racine : 1° Le type monoxylé seul connu jusqu'à ce jour; 2° le type diploxylé, où la phase de protoxylème est bientôt suivie d’une phase de métaxylème; s’il s’y fait du bois secondaire, celui-ci pose ses premiers vaisseaux contre les derniers vaisseaux du métaxylème, qu’il continue en direction centrifuge. Le type diploxylé est fréquent chez les Dicotylédones et les Gymnospermes. c? OBSERVATIONS ANATOMIQUES SUR LA STRUCTURE ET LE DÉVELOPPEMENT DES SUÇOIRS DU MELAMPYRUM PRATENSE, par M. LECLERC DU SABLON. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) L'objet du travail de l’auteur est l'observation du dévelop- pement des suçoirs dans le Melampyrum pratense, Rhinantacée des pelouses des bois. Une grande différence d'origine est signalée, quant à l’origine des sucçoirs et des racines; celles-ci, partant du péricycle, sont endogènes ; ceux-ci, au contraire, sont au moins partiellement exogènes, « la partie du suçoir qui s'enfonce dans la plante nour- ricière ayant pour origine l’assise pilifère de la racine. » Il ya donc, dit M. Leclerc du Sablon, au point de vue morphologique, aussi bien qu’au point de vue physiologique, une relation étroite entre les suçoirs et les poils radicaux. M. Leclerc du Sablon croit d’ailleurs que la parasite se nourrit non seulement par des sucoirs s’engageant dans les tissus vivants de la plante hospitalière, mais encore par des appendices pili- formes en rapport avec des plantes moitié en décomposition ou même avec des matières humiques. C. REMARQUES SUR LES SUÇOIRS, A L'OCCASION DE LA COMMUNICATION DE M. LECLERC pu SABLON, par M. Cain. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887, p. 258.) M. Leclerc du Sablon, dit M. Chatin, admet deux modes de ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 87 nutrition dans le Mélampyre, savoir : 1° par des sucçoirs engagés dans la plante hospitalière vivante; 2° par une sorte de chevelu se mêlant à l’humus des plantes en décomposition. Ce second mode serait chose nouvelle, s’il ne se confond avec celui qui s’opérant par les très nombreuses radicelles de la parasite existant conjointement avec les vrais suçoirs, ne saurait être mis en doute : il a été en effet signalé, dans toute la catégorie des plantes dites demi-parasites !, qui peuvent même par elles seules soutenir temporairement leur existence. M. Chatin rappelle qu'il a distingué dans les suçoirs : une pointe utriculaire délicate, qu’il a dénommée cône perforant, un cône de renforcement central et vasculaire, un appareil préhenseur, des suçoirs multiples (Viscum album), enfin, une organisation toute spéciale dans les Orobanches. | C. TACHES PRODUITES SUR DE JEUNES FEUILLES DE CYCLAMEN PAR UNE ALTÉ- RATION GOMMEUSE DES CELLULES DE LA COUCHE EN PALISSADE, par M. Priteux. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Un jardinier des environs de Paris qui fait des Cyclamen une culture spéciale a vu, ce printemps, les jeunes feuilles de toutes ses plantes se couvrir de taches roussâtres tranchant sur le fond vert du reste de la surface. M. Prillieux a reconnu que ce fait avait pour cause la destruc- tion de la chlorophylle du tissu en palissade, et son ns par une matière gommeuse. | La recherche des bactéries qu’on supposait pouvoir être cause de la transformation n’a donné que des résultats négatifs. C. INFLUENCE CHIMIQUE DU SOL SUR LA VÉGÉTATION DES SOMMETS DES ALPES, par M. J. Vazror. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) M. Vallot, que nous retrouverons fin d’août à son ascension de trois jours, à Jamais célèbre, du Mont-Blanc, a préludé à celle-ci par l’exploration botanique des sommets voisins, du Buet, à 1. M. Leclerc du Sablon, qui n’en avait pas parlé, se range d’ailleurs à mon avis, car il l’admet dans sa note écrite comme le premier, parfois même comme le seul mode de nutrition. 88 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 2,600 mètres, des Aiguilles-Rouges, à 2,966, faisant face au géant des Alpes. M. Vallot s'était proposé de vérifier si l'influence chimique du sol sur la végétation, certaine aux basses altitudes, se maintenant à des altitudes élevées, où pouvaient exister des inconnues clima- tériques. | Or, il résulte des observations faites aux Aïguilles-Rouges, où un même lambeau de terrain calcaire stratifié est apposé sur des schistes cristallins, et à quelque distance de là, sur le Buet, que couronnent des calcaires du lias, portés eux-mêmes sur les sédi- ments siliceux du trias, que la théorie chimique garde aux plus hautes comme aux basses altitudes tous ses avantages sur la théorie physique de Thurmann. | Au sommet des Aïguilles-Rouges se trouvent des espèces calei- cales contrastant avec les espèces calcifuges placées à quelques mètres plus bas, sur les schistes, mais identiques à celles des sommets du Buet, malgré l'éloignement des localités. Nous citerons les huit espèces suivantes du calcaire qui forme le Belvédère, couronnement des Aiguilles-Rouges et qui se re- trouvant au Buet, manquent aux schistes des Aiguilles : Linaria alpina, Campanula Cenisia, Artemisia Mutellina, Erigeron uni- florus, Alsine Cherleri et A. verna, Arabis alpina, Ranunculus glacrialis. C. Note sur L'ASIE pu Cephalotus follicularis LA Brzz., par M. P. Maury. (Pull. de la Soc. botan. de France, 1887.) De la disposition des faisceaux, M. Maury conclut que l’ascidie se forme par un dédoublement du mésophylle donnant lieu à une cavité intérieure, comparable, jusqu’à un certain point, à celle de la feuille de l’Oignon, l’opercule devant être considéré comme représentant la face supérieure du limbe et l’ascidie la face infé- rieure, ainsi que le pense M. Dickson. M. Maury décrit avec détails la structure des poils, celle de la face interne de l’opercule, de la paroi du goulot, des régions moyennes et inférieures de l’ascidie. | En résumé, dit-il, la structure de l’ascidie du Cephalotus diffère peu de celles du Sarracenia et du Nepenthes. Cette analogie le porte à penser que le rôle des ascidies est d'ordre général et ne saurait constituer une exception en tant qu’appareil digestif. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 89 Tel est l’avis de M. Chatin, qui déclare une fois de plus ne pas admettre la carnivorité des plantes, carnivorité qu'il s'étonne de voir encore acceptée par des botanistes non sans renom. C. PRODUCTION DE THYLLES A L'INTÉRIEUR DES CANAUX SÉCRÉTEURS, par Mlle LesLois. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Dans un travail récent sur la nécessité de la réunion des canaux sécréteurs aux vaisseaux du latex, M. Trécul a donné des exemples de cellules produites à l’intérieur des canaux sécréteurs par le suc oléorésineux chez le Prucea ferruginea. Mlle Leblois tire de ses observations sur la même plante rue les thylles par elle observées auraient pour origine les cellules de bordure du canal même se prolongeant au delà des autres, puis se subdivisant. On admet d’ailleurs depuis longtemps que les thylles des vais- seaux âgés proviendraient de cellules ayant pénétré dans ceux-ci par les ponctuations de leurs membranes. ss Ci QUELQUES FAITS DE TÉRATOLOGIE VÉGÉTALE OBSERVÉS PENDANT L'ANNÉE 1887, par M. Trio. (Pull. de la Soc. d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, 11° série, t. XXIIL.) Les observations se rapportent aux genres Orchis, Salix et Bellis. Orchis laxiflora. — L'ovaire est grêle et très allongé; le périanthe, peu développé, manque d’éperon, tantôt à deux divisions seule- ment, ailleurs à quatre divisions sur deux cercles de deux divi- sions chacun ; l’androcée, dont le verticille interne avorte nor- malement, s’est développé à l’égal du verticille externe, donnant une étamine et deux stuminades, etc. _ Salix cinerea : cas de chloranthie. — Salix aurita: on y remarque quelques chatons androgyns et des ovaires largement ouverts en haut de la suture ventrale. — Salix cinerea : des chatons andro- gyns, mais ovaires tous bien conformés. Bellis perennis : fleurs ligulées beaucoup plus nombreuses que d'habitude et à deux languettes au lieu d’une seule, tantôt colla- térales, tantôt opposées. C. 90 . REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES : LE TEUCRIUM SCORDIUM ET SES VARIÉTÉS, par M. G. Camus. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) D’assez nombreuses variétés du Z'eucrium Scordium s’observent en divers pays, Sans qu'on soit cependant autorisé à en former des espèces distinctes; on trouve notamment en Corse et, en général, dans la région méditerranéenne, des formes passant au 7°. scor- dioides et qui conduisent à la fusion des deux plantes en un seul type. M. Camus, après avoir donné du 7. Scordium une diagnose gé- nérale, divise l'espèce comme suit : Var. à ou genuina : Var. 8 pseudo-scordioïdes. Var. y scordioïdes (7°. scordioïdes de Schreb). C. UN CoIN DE L’AUVERGNE, FLORULE DES ROCHERS DE LA MARGERIE, PRÈS Tuiers (Puy-pE-DômE), par M.J. ArBosr. (Pull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Peu de provinces ont été plus explorées que l'Auvergne, et ce- pendant sur le versant nord des rochers granitiques dits de la Margerie, près Thiers, et à l'altitude de 400 à 600 mètres, M. Ar- bost a trouvé un assez grand nombre d’espèces non signalées en ce lieu par le regretté Lamotte, le savant auteur du Prodrome de la flore du plateau central, resté inachevé, et par les frères Gus- tave et Héribaud, qui nous ont donné plus récemment une Flore d'Auvergne. Parmi les espèces recueillies par M. Arbost, on peut citer : Arrarrhinum, Amelanchier, Sorbus Aria et S. hybrida, Sem- pervirum arachnoïdium (tomentosum?), Ribes alpinum, Saxifraga, hypnoïdes, Valeriana tripleris, Senecio Fuchsii, Phalangium Liliago, Narcissus Pseudo-Narcissus, Asplenium septentrionale, A. Halleri (espèce nouvelle pour le Puÿ-de-Dôme). C. RAPPORT SUR UNE MISSION BOTANIQUE EXÉCUTÉE EN 1884 DANS LE NoRp, LE Sup ET L'OUEST DE LA TUNISIE, par M. A. LETOURNEUX. (Paris, imprimerie Nat., 1887.) Ce rapport, d’un réel intérêt et considérable (93 p. in-8) n'étant ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 91 pas susceptible d’être analysé ici, nous dirons seulement, avec l’auteur, que le pays par lui exploré doit son caractère particu- lier à ces deux faits : l’absence des grands sables; la présence dans la Syrte de plantes de la Flore de l'Orient (Flago Mareotica, Deverra tortuosa, Silene succulenta, Centaurea contracta, Atrac- tylis flava, etc.); qu'il manque à la partie de la Flore tunisienne observée, deux des plus beaux fleurons de celle de l’Algérie, savoir, les espèces des montagnes élevées et celles du grand Sahara ; que si d’ailleurs la nature lui a refusé les plantes des hauts sommets, il suffira sans doute d’une exploration dans le Sud pacifié pour y trouver au moins une partie de ces dernières. C. SUR QUELQUES PLANTES DE CORSE, par M. Vazrcor, (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) À la suite de la session de la Société botanique en Corse, l’année 1887, M. Vallot fit, avec MM. Doumet-Adamson et Léon Gauthier, de longues excursions botaniques (elles durèrent un mois) dans les régions les plus reculées, les moins accessibles et partant les moins explorées de la Corse : d’intéressantes décou- _ vertes en furent la récompense. Dès son entrée dans la forêt d’Altone, il trouva en abondance Polypodium Dryopteris, non encore signalé en Corse. ù Après le col de Vergio est la forêt de Valdoniello où, sur le versant de la montagne, à 1,300 mètres d'altitude, est couvert de Betula alba, rare en Corse. Une grande rareté, Lamium corsicum, est trouvé dans les escar- pements du Cinto, vers les Bergeries, à 1,600 mètres, et non au sommet du Cinto (2,170 mètres), presque toujours neigeux, et où il ne s'élève pas, contrairement à l'indication de Grenier et Godron. Mais au sommet même du Cinto, M. Vallot récoltait Draba Loi- seleuri, dont la localité classique est le sommet du Monte Rotondo. Partout se montrait Æelleborus lividus, plante très ornemen- tale, cultivée comme elle depuis plus de trois siècles, à synonymie obscure, et regardée comme d’origine américaine par quelques- uns.M. Vallot s’est donné pour tâche d’élucider son histoire, qu’il résume ainsi : | | 19 Il n’y a pas d’'Hellébore en Amérique ; 92 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 2° Les noms d’ÆAelleborus angustifolius Viv., H. corsicus Wild., H. triphyllus Lamk., A. lividus Aït., se rapportent à une même espèce ; 3° Cette espèce comporte des variétés et des variations ; 4° Le type est représenté par Moris, Flora sardoa ; 5° La plante doit porter le nom d’Aelleborus lividus Ait. C. NOUVELLES CONTRIBUTIONS A LA FLORE D’ADEN, par M. Derters. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Les herborisations de M. Deflers ont été faites dans le pourtour de la baie d’Aden; parmi les espèces recueillies, presque toutes nouvelles pour la localité, on peut citer : Cocculus (plusieurs espèces voisines de C. Leoba) Cleome hispida et C. brachystyla, Capsicum annuum, Dainia cordata, Linaria masilenta, Anticharis glandulosa, Leptodenia pyrotechnica, Statyce cylindrifolia, Puli- caria undulata, Trianthema polysperma et T.crystallina, Indigofera PB'urmani et I. leptocarpa, Seura incana, T'amarix articulata, Suæda monoica, S. cylindrifolia et S. vermiculata, Euphorbia adenensis (espèce nouvelle), Cymodocæa serrulata et C. ciliata, Panicum turgidum, Eragrostis mucronata, Aristida brachypoda et A. paucila, Pennisetum dichotomum, etc. En réunissant les espèces d’une précédente exploration à celles qu'il mentionne aujourd’hui, M. Deflers arrive à quatorze espèces. Il ne pense pas que la Flore d’Aden, dépasse en tout cent quatre-vingls espèces. C. L'Orchis Spitzelii SWET., ESPÈCE FRANÇAISE, par M. R. DE NANTEUIL. | (Bull, de la Soc. botan. de France, 1887.) Le regretté M. Marcilly avait signalé, il y a vingt ans, la pré- sence de l'Orchis brevicornis Viv., de la région des Oliviers dans le golfe de Gênes, sur les montagnes des Alpes-Maritimes, au nord et à une altitude de 1,300 à 1,400 mètres, et l’on pouvait s'étonner qu’une plante de la région basse méditerranéenne trouvât ses conditions d'existence dans une localité alpine. M. de Nanteuil fait disparaître ce que présentait d’extraordi- naire l'existence de l’Orchidée dans deux localités si contrastantes. Ayant retrouvé la plante de M. Marcilly aux lieux mêmes où l'avait ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 93 vue celui-ci, il a constaté que son Orchis brevicornis n’est autre que l'O. Spitzelii des Alpes du Tyrol. — M. de Nauteuil établit son opinion par la description comparative des deux plantes, dont quelques caractères communs ont pu tromper M. Marcilly. C. Les Rugus. LETTRE DE M. Lorer A M. Marinvaun. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887, p. 74.) Après avoir fait la critique des auteurs de monographies des _ Rubus, genre dont il adresse un fascicule pour être réparti entre les membres de la Société botanique de France, M. Loret donne des détails spéciaux sur les Æubus collinus et Zi. tomentosus, souvent confondus par les botanistes et il explique pourquoi, malgré les différences que présentent les organes importants (pétales, réceptacle, fruits, feuilles, port) de ces deux espèces. C. QUELQUES MOTS SUR LES CAUSES DE LA LOCALISATION DES ESPÈCES DANS UNE RÉGION, par M. BATTANDIER. (Pull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Onze années d’une étude assidue de la Flore d'Alger ont donné à M. Battandier cette conviction que les plantes n’habitent pasle plus souvent les localités qui leur conviendraient le mieux, mais celles où elles peuvent échapper à la concurrence de leurs voisines et résister à leurs ennemis. Les plantes localisées seraient en réalité des plantes réfugiées qui n’ont pu soutenir ailleurs la lutte pour l'existence, les expressions plantes psammophiles, xérophiles, etc., étant dès lors impropres. À l’appui de son hypothèse, qui peut sembler hardie, M. Bat- tandier passe en revue les Florules : rupestre, du bord de la mer; des montagnes, aquatiques, calcicole et silicole de sa région. C. DESCRIPTION D'UN ORCHIS HYBRIDE INÉDIT, TROUVÉ A BOURGNEUF-EN-RETZ PAR M. LAJUNCHÈRE, par M. E. Ganeceau. (Bull. de la Soc. botan. de France). M. Lajunchère voit dans la plante de Bourgneuf un alata X fra- grans ; — M. Camus, un Horio X palustris, l'alata de Fleury étant 94 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES pour lui un Morio X laxiflora ; — M. Gadeceau, qui admet l'alata comme espèce, regarde le nouvel Orchis comme un alata X Morio, mais, adversaire de la nomenclature de Schiede, il propose pour lui Le nom d’O. alatoides ; — quant à M. Franchet, il voit dans la plante en litige l'O. olida de Brébisson, qui serait lui-même un hybride de coriophora et de laxiflora. (D SUR UNE STATION NOUVELLE DU Polygala Lenser, par M. G. Camus. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) M. G. Camus signale l'existence du Polygala Lensei Boy. (P. vul- garis var. parviflora Coss. et Germ.) sur le Montrognon, rive droite de l'Oise, près Parmain-l’Isle-Adam, où il croit avec Z’halictrum minus, dans les pelouses d’un bois clair. Déjà M. Chatin avait trouvé ce Polygala à l'Isle-Adam, il y a environ vingt ans, sur les coteaux qui dominent la ville, sur la rive gauche de l'Oise, où il se trouvait en compagnie du 2. comosa. D'ailleurs, pour M. Chatin, comme pour MM. Cosson-Germain, D. parviflora et P. comosa ne sont que des variétés du P. vulgaris. C. CATALOGUE DES PLANTES DE L'HERBIER MÉDITERRANÉEN. ESPÈCES A DISTRIBUER AU PRINTEMPS DE 1888, par M. FLaxauLr, Montpellier. L’herbier méditerranéen que M. le professeur Flahault a entrepris de former marche à grands pas vers sa constitution. On en Jugera par ce seul fait que les espèces en double qu'il est possible de distribuer dès cette année aux collaborateurs est d'environ huit cents, parmi lesquelles un grand nombre des types les plus rares. C. PLANTES DE LA GRANDE-MIQUELON, par M. E. DeLamare. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Dans la liste des plantes de l'ile Miquelon, communiquée par lettre à M. Malinvaud, et qui se rapporte seulement aux Phanéro- games et aux Cryptogames vasculaires, les Mousses et les Lichens au nombre de deux cents environ, étant réservés pour une autre publication, on peut relever les espèces suivantes : Swertia corni- ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 95 culata, Lithospermum maritimum, Lycopus virginicus, Trientalis americana, Lysimachia racemosa, Monotropa uniflora, Gaultheria procumbens, Rhodora canadensis, Kalmia glauca et A. angusti- folia, Disprasia laponica, Vaccinium pensylvanicum, et beaucoup d'espèces de la flore de France, dont les précédentes sont pour la plupart congénères, exemple : Menyanthes trifoliata, Arctosta- phylos alpina, Vaccinium uliginosum et V. Oxicoccos, etc., ce qui ne doit pas surprendre, la latitude de Miquelon (47°) étant la nôtre. C. NOTE SUR L'ACACIA GOMMIFÈRE DE TUNISIE, par M. E. Cosson. (Pull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Une lettre de M. Ed. Blanc, contenant quelques renseignements peu exacts sur le Gommier du Bled-Tahla, en Tunisie, a déter- miné la publication de la note de M. Cosson, qu'on lira avec intérêt, notamment en ce qui concerne la Géographie botanique de cet Acacia, petit arbre des déserts de Lybie et d'Arabie, d'Egypte, du Sénégal, etc., comme fourvoyé et souffreteux, à raison du climat relativement froid, de la Tunisie. Contrairement à l’assertion de M. Ed. Blanc, l’Acacia tortilis donnerait, même en Tunisie, une gomme commerciale qu'on évalue à un tiers de litre par arbre et par an. C. QUELQUES EXTRAITS DES LETTRES BOTANIQUES DE MES ANCIENS CORRESPON- DANTS, par M. Henry Lorer. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Un des vétérans de la Botanique descriptive, M. Henry Loret, commence la publication d’une correspondance qui ne saurait avoir qu'un grand intérêt, surtout pour les espèces critiques qui ont fait le plus souvent le sujet de ses lettres avec les botanistes le plus en renom. Le fascicule des extraits qu’il donne aujourd’hui embrasse sa correspondance avec Boreau, du 14 avril 1854 au 19 octobre 1867, avec Grenier de 1855 à 1874, avec Duval-Jouve en 1863. On remarquera, dans la lettre de Boreau du 30 mars 1854 ces lignes qui font pressentir ce qu'aurait été la nouvelle édition de la Flore du Centre interrompue par la mort du trop conscien- cieux botaniste d'Angers. « Dans la troisième édition de ma lore 96 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES du Centre, qui vient de paraître ; j'ai décrit modestement (!) cent cinquante espèces d’Ayeracium, qui toutes sommeillaient sous cinq ou six noms dans les auteurs. Les Mentha, Viola et autres genres litigieux sont accrus dans la même proportion et pourtant je ne regarde cela que comme un essai. Si nos plaines (monoto- nes) fournissent un tel contingent, que ne doit-on pas attendre des montagnes! » SUR LE LAMIUM HIRSUTUM LAMK. ET LE L. MACULATUM L., par MM. TimBAz-LAGRAvE et Ed. Marçais. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) | Après discussion des descriptions, des auteurs et des habitat, MM. Timbal-Lagrave et Marcçais réunissent au Lamium hirsutum Lamk, le Z. maculatum L. comme variété. Ils rapportent au Lamium lævigatum L., les L. stoloniferum Lap. (pro parte seule- ment, le reste entrant dans ZL. hirsutum), L. Orvala Pourr. et L. maculatum G. G. M. Malinvaud et M. Rouy voudraient que le nom linnéen ne füt pas remplacé par celui de Lamarck, l’article 60 des Lois de la Nomenclature botanique, interprété par M. Alph. de Candolle lui- même, ne justifiant pas la préférence donnée par MM. Timbal et Marcçais, au nom créé par Lamarck. M. Rouy pense en outre, que le ZL. lævigatum n’est qu'une variété montagnarde du Z. maculatum. C. PLANTES NOUVELLES POUR LA FLORE DE L'HÉRAULT. (Annales de la Soc. d'hort. et d'hist. nat. de l'Hérault, t. XIX.) On peut s'étonner que des espèces végétales fussent encore à découvrir dans l'Hérault, terre classique des botanistes. Cinq plantes viennent cependant d’y être signalées pour la première fois : l’'Orobanche lavandulacea, le Centaurea tenuisecta et l’Aira intermedia, à Amiane par M. Aubourg ; — les Ophrys fusca Funerea et Auras densiflora, à Saint-Pons, par MM. Fernand Barthès et Jules Berthaut. CG. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 97 SUR DEUX ESPÈCES DU GENRE CARDUUS ET LEUR HYBRIDE, par M. THÉRIOT. (Bull. de la Soc. d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, t. XXIIT.) L'hybride signalée par M. Thériot, et qu'il désigne sous le nom de Carduus tenuiflorus pycnocephalus provient, comme son nom l'indique, d’un croisement du C. {enuiflorus avec Le C. pycnoce- phalus. M. Thériot pense que le C. pycnocephalus localisé au Mans sur les quais et les chemins du voisinage, est une plante introduite, étrangère, par conséquent, à la Flore autochtone de la Sarthe. C. CONTRIBUTION A LA FLORE BRYOLOGIQUE DU TonxiN, par M. Emile BESCHERELLE. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) M. Bescherelle fait connaître dix-neuf espèces de Mousses du Tonkin récoltées par le R. P. Bon, des Missions étrangères, dans les provinces de Ha-noï, Nimb-Tinh et Thanh-Hoa. Neuf de ces espèces nouvelles sont décrites par M. Bescherelle ; voici leur noms : Dicranella eustegia, — Trichostanum tonkinense, — Porothricum Bonianum, — Pseudoteskea cryptocolea, — P. ton- kinensis et P. érichodes, — Thuidium Bonianum, — Isopterygium, macdense, — Ectropothecium chloroticum et sa variété dongha- mense. C. SUR LA PROPAGATION DU PERONOSPORA VITICOLA A L'AIDE DES OOSPORES, par M. Pricuieux. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Le Mildiou (Peronospora viticola) qui cause de si grands dom- mages depuis quelques années dans les vignobles, même dans ceux du centre et du nord de la France, a deux moyens de pro- pagation. Les conidies, qui germant aussitôt formées ne passent pas l'hiver et peuvent être empoisonnées par les composés de cuivre ; les oospores ou spores d’hiver qui se forment en quantité prodigieuse dans les feuilles et germent au printemps suivant. M. Millardet a émis l'opinion, d’après expérience de laboratoire, que les oospores produisaient d’abord des zoospores qui s’implan- REVUE DES TRAV. sCiENT, — T. VIII, n° 2, 7 98 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES taient dans les cotylédons des graines de vignes en germination, d'où le parasite se répandait ultérieurement sur les feuilles du vignoble. Mais la germination de graines est chose trop rare, de l'avis des vignerons, pour que l'explication soit admise. M. Prillieux, s'appuyant d'observations faites en divers lieux et d’après lesquelles les vignes basses et trainantes sont plutôt en- vahies que les vignes hautes, admet que les ospores restées à la surface du sol sont projetées (par les pluies, etc.), avec des par- celles de terre sur les feuilles les plus voisines de celle-ci, d’où elles se répandraient sur le reste de la plante. | À la remarque de M. Chatin qui a vu, dans la vallée de d'Isère, le Mildiou sévir sur les vignes cultivées en traînes, élevées de 1 à 2 mètres ou même sur des arbres dits hautains, M. Prillieux rap- pelle que l’on a attribué la propagation du Mildiou sur les vignes grimpantes aux colimacons (?). C. NOTE SUR DEUX CHAMPIGNONS NOUVEAUX, HYMENOGASTER LEPTONIÆSPORUS ET CAPRONIA JUNIPERI, par M. Ch. Richou. (Bull. de la Soc. Botan. de France, 1887.) L’Hymenogaster nouveau que décrit M. Richou fut trouvé à Saint-Lumier, en Champagne; par un cultivateur labourant un champ de luzerne en sol crayeux, et qui le prit pour une pe- tite truffe blanche. Le peridium, lisse, blanc, puis de couleur chamois, est de consistance ferme, sphérique, piriforme ou mamelonné; la chair blanche, puis rougeàtre, se compose de plis sinueux, tapissés par un hymenium porteur de larges basides subclaviformes, terminées par 2-4 apicules sporifères, les spores rappelant, par leur forme, celle du Zeptona. ; Le Capronia Juniperi, trouvé sur des rameaux de genevrier en décomposition à Saint-Amand-sur-Fion (Marne), ressemble fort au Glonium pygmæum, assez commun sur cette Conifère. On le dis- tingue à ses périthéces noires, très petits, hispides, renfermant de grandes thèques elliptiques-obovales, à seize spores cloisonnées. Une planche est consacrée aux deux Champignons nouveaux. C. D 7 ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 99 SUR L'AMBLYOSTEGIUM BICOLLUM Sp. nOV., ET LE MUCOR PLASMATICUS VAN Tiecu., par M. J. Cosranrix. (Bull. de la Soc. botan. de Fr ance, 1887.) _ L’Amblyosteqium bicollum est une Mucédinée haute de quatre à cinq millimètres qui s'était développée sur le Lycoperdon gemmatum et qu'avait déjà aperçue M. Boudier, mais sans en faire l’objet d’une étude spéciale, M. Costantin a pu la suivre dans tous ses dévelop- pements sur du crottin de cheval, préalablement stérilisé pour le mettre à l’abri d’autres champignons. Le Mucor plasmaticus, décrit par M. Van Tieghem dans son deuxième mémoire sur les Mucorinées, a été observé à Chaville, Herblay, Montmorency, sur des crottes de lapins. Une planche donne les détails de structure de D de bicollum et du Mucor plasmaticus. C. NOTE SUR LE MycoruyZA, par M. Lecomre. (Bull. de la Soc Botan. de France, 1887.) M. Lecomte a souvent vu, dans les Vosges, le Mycorhyza sur les radicelles du Hêtre, du Chêne, du Châtaignier et du Noisetier; mais c’est seulement sur les racines de ce dernier qu'il lui a été donné de voir des conidies et deux périthèces, l’un de ceux-ci en septembre, l’autre en novembre. La présence du Mycorhyza sur les radicelles des arbres ne nuit en rien à la vitalité de ceux-ci, ce qui conduit à penser qu'il y a ici symbiose. Des observations de M. Cornu le portent à admettre aussi la commensalité entre l'arbre etle champignon. C. LICHENS RÉCOLTÉS PAR M. VALLOT SUR PLUSIEURS SOMMETS DU MASSIF DU MONT-BLANC, ET DÉTERMINÉS par M. l'abbé Hue. (Bull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Ce sont les lichens récoltés par M. Vallot dans les périlleuses ascensions par lesquelles il s’entrainait pour sa grande prise de possession, durant trois longs jours, du mont Blanc, dont M. l’abbé Hue donne la liste. Les espèces, au nombre de trente-cinq, ont été cueillies sur le Belvèdère, à 2,966 mètres sur les rochers de 100 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Pitschner de la chaine des Grands-Mulets, à 3,289 mètres; sur les rochers de la Tournette, à 4,700 mètres et à l'aiguille du Dru, l’une des plus inaccessibles des Alpes, à 3,815 mètres. Il a été cueilli, sur le micaschiste du Belvédère seize espèces et sur son plateau calcaire, douze espèces. — Les rochers de Pits- chner ont fourni douze Lichens, l'aiguille du Dru, trois, et les rochers de la Tournette deux seulement : Cladonia acuminata, Thumnania vermicularis, abrités dansles fissures et, par suite, très difficiles à atteindre. C. LICHENES YUNNAMENSES A CLARO DELAVAY ANNO 1887, COLLECTAS, ET QUORUM NOVÆ SPECIES A CELEB. W. HYSANDER DESCRIPTÆ FUERINT EX- PONIT À. M. Hue. (Pull. de la Soc. Botan. de France, 1887.) Les localités et substratum de chacune des espèces sont indi- quées avec soin. Une bonne description latine est consacrée aux plantes nouvelles, soit par M. Nylander, soit par l’abbé Hue. La coloration par les réactifs, potasse et chlorure de chaux a été indiquée dans les cas où elle pouvait l'être utilement. C. S 3 GÉOLOGIE ——————— ETUDE PALÉONTOLOGIQUE ET STRATIGRAPHIQUE DES TERRAINS ANCIENS DE LA MONTAGNE NOIRE, par M. BERGERON. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 375, 1887.) Dans cette note, M. Bergeron donne principalement une des- cription de la région de Cabrières ; après avoir rappelé les carac- tères généraux du Silurien bien représenté sur les deux versants de la montagne Noire, il montre le Dévonien constitué par les différents termes suivants : À la base, un calcaire dolomitique sans fossile : puis vient le calcaire dit à polypiers siliceux qui correspond à la zone à Spiri- ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 101 fer cultrijugatus. Le Phacops Potieri s'y rencontre en abondance et caractérise ce niveau. Le calcaire cristallin blanc qui suit ren- ferme de nombreux brachiopodes avec un Phacops très voisin du P. fecundus de Bohême. Le Dévonien supérieur comprend ensuite des calcaires à Gonia- tites ferrugineuses du groupe de (roniatites retrorsus, puis des cal- caires à troniatites intumescens età Cardiola retrostriata renfermant une espèce de Harpes nouvelle (#. Escoti) voisine du Æ. gracilis de Sandberger et un Phacops également nouveau (P. Rouvillei). Ce terrain se termine par des marbres griottes, remplisde grandes Clyménies et de Goniatites ; parmi ces Clyménies se rencontrent les Clymenia lævigata et (Goniatites subsulcatus du Clyménien- kalk d'Allemagne. Ces griottes appartiennent donc bien au Dé. vonien supérieur. M. Bergeron donne ensuite une coupe du Pic-de-Bissous où se voient, toujours dans leur ordre de superposition naturelle, tous les termes précédemment énoncés de la série dévonienne. Ce pic correspond à un pli anticlinal présentant l’allure d’un rebrousse- ment, allure d’ailleurs très fréquente sur le versant méridional de la Montagne Noire. La discordance de stratification, que M. Berge- ron à déjà signalée entre le Dévonien et le Carbonifère, sur ce même versant, est des plus manifeste à Cabrières. C. V. NOTE SUR LA CONTRACTION ET LE REFROIDISSEMENT DU GLOBE TERRESTRE, par M. pe LAPPARENT. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, NN D 5858 M887.) Dans cette note, M. de Lapparent développe les conclusions sui- vantes : D’après la valeur actuelle du degré géothermique, on peut cal- culér que la perte de chaleur du globe, par conductibilité à travers l'écorce, est de cinquante-trois calories par an et par entimètre carré. On en peut déduire que, dans un million d'années, cette perte enlève, à la masse terrestre, un peu moins d'un demi-degré de température, ce qui, suivant les coefficients admis, correspond à une contraction radiale comprise, en chiffres ronds, entre cent et deux cents mètres. Pour les vingt millions d'années qui semblent représenter le maximum de durée des temps secondaires et ter- liaires, cela ferait de deux à quatre kilomètres. 402 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Cependant M. Heim a admis, pour le seul massif alpin, une con- traction radiale de 19 kilomètres et M. Briart n’a pas craint de supposer que, depuis la formation du gneiss, le rayon terrestre avait diminué de moitié. Mais le calcul de M. Heim repose surune _ base inexacte. Il exagère d’abord l'importance de la compression alpine; ensuite il la répartit sur le méridien, au lieu de l’appli- quer à toute la surface du globe. En rectifiant le calcul, on le met parfaitement d'accord avec la théorie. Quant à M. Briart, sa conception peut être rejetée à priori pour ce seul motif qu’un globe de rayon double aurait eu une masse spécifique huit fois moindre, c’est-à-dire notablement in- férieure à celle du gneiss qui devait alors en former la croûte. En réalité, le rayon du globe n’a subi, surtout depuis les temps primaires, qu’une contraction insignifiante et cela suffit pour enlever toute base à la théorie des grands effondrements de M. Suess. C. V, SUR EE SENS DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE, par M. DE LAPPA- RENT. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 205, 18387.) M. le professeur Suess, dans ses deux ouvrages, l’origine des Alpes et la face de la terre (Antlitz der Erde) a fondé une nou- velle école orogénique, dont M. Neumayr s’est récemment fait l'interprète dans son Âistoire de la Terre. Cette école tend à réduire beaucoup, sinon à supprimer tout à fait, le rôle des mou- vements ascendants. Elle considère les effets de plissement comme subordonnés et, pour elle, « l'effondrement des compar- timents le long de cassures est le principal facteur des modifica- tions de la surface du globe. » Cet effondrement se produirait autour de piliers absolument fixes, que M. Suess qualifie de Aorst et parmi lesquels il range les Vosges, la Forêt-Noire, le Plateau Central de la France, l’Armorique, le Cotentin, etc. Enfin les effondrements seraient capables d'atteindre une amplitude énorme et, dans certaines contrées, comme au Colorado, on ne devrait pas craindre d'imaginer que, depuis l’époque crétacée, la mer ait pu, sous cette influence, baisser de dix mille mètres. L'examen des détails de la géologie française montre que, con- trairement à l'opinion de MM. Suess et Neumayr, la mer juras- sique n’a pas recouvert les Vosges et que la vallée du Rhin est ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 103 bien, comme l’a depuis longtemps établi Elie de Beaumont, la conséquence de la rupture d’une voûte. Depuis l’origine des temps secondaires au moins, le niveau de la mer n’a subi, sur les côtes du Cotentin, que d’insignifiantes variations, ce qui exclut les effondrements gigantesques de M. Suess et tout le sol français porte l'empreinte des refoulements ainsi que des actions ascendantes. Quant aux effondrements linéaires, tels que la Mer Morte et la Mer Rouge, tous sont, comme la vallée du Rhin, des voûtes rompues. Ainsi, partout les faits d’effondrement sont subordonnés. Les chutes ne se produisent qu'après déformation préalable par sou- lèvement relatif et l'observation se trouve d'accordavec la logique pour repousser les conclusions de la nouvelle école. GANE NOTE SUR LE LIAS DANS LES ENVIRONS DE BRIVES, par M. Mourer. (Bull. de la Soc. géol, de France, 3° série, t. XV, p. 358, 1887.) M. Mouret donne du Lias, qui affleure d’une façon à peu près continue, sur la bordure du plateau central, depuis Poitiers jusqu’à Bruniquel, près de Montauban, la composition suivante : Calcaire à Gryphea Beaumonti. Lias supérieur - P Argiles toarciennes. Calcaire à Pect. æquivalvis. Marnes à Gryphæa cymbrium. Argiles à Belemnites clavatus. Calcaire à Belemnites. Lias moyen... et _ Couches à argiles vertes. Lias inférieur Cale. compacts et cargneules. Infra-lias..... | Grès. Les grès inférieurs reposent en discordance sur le trias, le per- mien ou les schistes cambriens. Les couches à argiles vertes renferment le Pachyphyllum pere- grinum, les bivalves habituelles du Rhétien et le Diademopsis serialis. Les calcaires compacts qui suivent représentent l’Hel- langien et le Sinèmusien. Les ammonites ne commencent à se montrer que dans les argiles à Bel. Clavatus (Am. Davæi, A. Iben, À. Jamesoni). L’Am margarilatus abonde dans les marnes à Gryphées cymbriennes. 104 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L'Ammonites spinatus a été signalé dans les calcaires à Pecten æquivalvis. Les argiles toarciennes renferment les formes habituelles du Lias supérieur et les calcaires à Gryphæa Beaumonti paraissent représenter la zone à Ammonites opalinus. G. NV, NOTE SUR LES CALCAIRES A Perna ET À MEGALODON DU MOULIN DE JUPILLES, PRÈS FYÉ (SARTHE), par MM. Bœum et CneLor (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 403, 1887.) Près du moulin de Jupilles, dans la vallée du ruisseau de Fyé, se présente un banc de calcaire dur rempli de Perna et autres bivalves dont la position n'avait pas encore été bien fixée, la coupe ne remplit cette condition : ° Calcaires blancs, tendres, à fines oolithes, se délitant en de visibles sur 2 mètres, représentant l’Oolithe miliaire bathonienne. 2° Calcaire dur, blanchâtre, peu oolithique à labase, avec nom- breux Zrichites, Lima Hector, Pecten Dewalquei, Gervillia subtor- tuosa, représentant l'Oolithe inférieure de Tennie et Conlie, 1,50. 3° Marnes grises, 0,90. 4° Sables fins jaunâtres. Ces deux couches peu fossilifères ont été rapportées par Guillier au Lias supérieur. ; 5° Couches peu accessibles, 3 mètres. 6° Calcaire à Perna, banc compact, dur, non oolithique, gris- jaunâtre, rappelant les calcaires gris de Vénétie avec : Durga (cf. Nicolisi et crassa, Bœhm) ; Megalodon cf. pumilus, Ben ; Perna cf. T'aramellii, Bœhm; Bivalves, Patella, débris d'Équisétacées et Fougères. L'ensemble de ces couches paraît s'être formé dans un bassin limité à l’est et à l’ouest par les grès redressés du Silurien. M. le Dr Bœhm fait remarquer l’extrême analogie que présentent les calcaires à Perna de Jupilles avec les calcaires gris de Vénétie, et l'importance qu'acquiert la présence, non encore signalée en France. des genres Durga et Mégalodon. Si l'identité des deux formations se vérifie par l'étude paléontologique, il en résultera que les calcaires gris de Vénétie, dont l’âge est encore controversé, pourront être considérés comme un facies particulier du Lias. ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 105 OBSERVATIONS SUR LA CRAIE SUPÉRIEURE DE DIEULEFIT, par M. A. Toucas. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 149, 1887.) L'âge des grès de Dieulefit, que M. Fallot avait pensé être supé- rieurs à la craie à Micraster cor testudinarium n’est pas admis par M. Toucas. Pour lui, les couches supérieures de Dieulefñt, rangées ainsi dans le Sénonien supérieur à Belemnitelles, par M. Fallot, doivent être maintenues dans le Sénonien inférieur ou Pantonien comme l’a indiqué M. Hébert en 1875. Les couches de la Drôme ont trente-cinq espèces communes avec les couches qui se trou- vent au Beausset et dans les carrières au-dessus des Bancs, à Hippurites dilatatus ; parmi ces formes, il convient de citer comme particulièrement significatives : Am. texanus, À. alstadenensis, Buchiceras Slizewiczi, et B. Nardini, ainsi que Cardium Latimei. C. V. SUR LE TERRAIN CRÉTACÉ INFÉRIEUR ET MOYEN DES ALPES-MARITIMES, par M. Barow. (Pull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 133, 1887). | A Coursegoule, au pied du massif du Cheiron, un petit bassin crétacé montre une série assez complète du Néocomien. Celui-ci débute par des marnes à Spatangues et continue par une série de bancs glauconieux, marneux ou calcaires, où l’on distingue les niveaux à Ammonites radiatus et Toxoceras eleqans, à Belem- nites dilatatus et pistiliformis, puis à Ammonites Charerianus et autres espèces du Barrêmien. La coupe se termine par des marnes avec Ahynchonella Gybsii qui paraissent représenter l’Aptien. À Saint-Laurent-de-l’Escarène, M. Baron a relevé la succession des couches constituant le Crétacé inférieur et moyen. Il conclut de l'étude comparative de ces deux localités avec celle d'Eza, déjà visitée par plusieurs de nos collègues, et d'où il a rapporté d'assez nombreux matériaux, que le banc fossilifère d’Eza, attribué jusqu'ici à l'étage du Gault, doit être considéré comme formé par le banc supérieur du Barrêmien en partie remanié par l’Aptien ; d’où est résulté le mélange d’un certain nombre d’es- pèces appartenant à ces deux étages. Le banc de rognons phos- phatés qui recouvre le précédent contient un grand nombre d'espèces caractéristiques du Gault : Ammonites mamillaris, Lyelli, 106 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES inflatus, latidorsatus, ete. Il est lui-même recouvert par des marnes avec Inocérames et autres espèces du Cénomanien. M. Baron se propose de donner plus tard une liste rigoureu- sement revisée des espèces contenues dans le banc à Ammonites Charerianus. Cri NOTE SUR L’EXISTENCE D'UNE FORMATION WEALDIENNE DANS LE DÉPAR- TEMENT DU VAR, OU QUARTIER DU REVEST PRÈS DE TOULON, par M. MourTer. (Bull. de la Soc. géol. de France, t. XN, p. 13, 1887.) Les dépôts Wealdiens en question se présentent sur les côtes de la Méditerranée, vers les sources du Ragas, près le Revest. Elles consistent en une série de bancs de calcaires noirs pétris de coquilles d’eau douce (Paludina, Melania, Cyrena, Cyclas, Unio) et d’argiles à Cypris, comprise entre des calcaires compacts et des calcaires marneux néocomiens à Ostrea Arelosis. M. Bertrand fait observer à cette occasion que ces couches d’eau douce bien connues sont cénomaniennes, les calcaires compacts inférieurs renfermant le C’hama ammonia et les seconds le Prenas- ter Verneuilli. | C. V. POSITION STRATIGRAPHIQUE DES ARGILES BARIOLÉES DE TERCIS, LANDES, par M. H. Arnaup. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 45; 1887.) L'auteur établit que ces argiles occupent le centre d’une faille anticlinale de chaque côté de laquelle la craie apparaît à un niveau géologique différent ; elles peuvent donc être considérées comme une assise crétacée comprise entre le Néocomien de Vinporn et le crétacé supérieur de la Grande-Roque. M. Arnaud indique ensuite l'existence à Tercis du Néocomien, du Cénomanien, du Turmien, du Sénonien et du Danien. Si on ajoute à cette série le Turmien moyen (Angoumien coq.) zône à hadiolites lombricalis ; le Danien moyen, zone à Hemi- pneustes reconnus par M. Hébert dans l’arrondissement de Saint- Sever, on voit qu’à l'exception du Ligérien et du Coniacien-San- tonien, les divisions secondaires établies par Coquand sont toutes représentées dans le département des Landes. C. V. ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 107 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DANS LE JURA MÉRIDIONAL par M. l'abbé BourGear. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, &. XV, p. 328, 1887.) Après avoir rappelé la découverte des lambeaux de craie du Jura, du Dauphiné et de la Savoie, l’auteur signale, dans la partie orientale du Jura méridional des fossiles qui accuseraient un nou- veau facies crétacé dans cette région. À Leschères, près de Valfin, la craie serait encore un calcaire blanc et tracent avec nodules de silex et /noceramus Lamarckii, mais plus au sud-est, vers Pon- thoux, elle se mêélerait de taches grises et le fossile dominant serait la Jantra substriato-costata de Ciply. Plus à l’est encore, vers Cinquetral, la roche deviendrait grise et gréseuse et renfermerait toujours la même Janira. Enfin, à la fontaine Crépillon, près des Rousses, les représentants de la craie seraient des calcaires sableux jaunes par places et verdâtres en d’autres où l’on trou- verait Ostrea larva, Rynch. octoplicata et un oursin à facies crétacé, Si ces observations, que l’auteur expose avec réserve, viennent à être confirmées, on aurait constaté à l’est du Jura méridional, une extension du facies crétacé : Grès de la Savoie et des Lauzes du Dauphiné. . C. V. NOTE SUR LA PRÉSENCE DE COUCHES PURBECKIENNES DANS LA VALLÉE INFÉ- RIEURE DU SURAN (JURA), par M. l’abbé Tournier. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 171, 1887.) Les couches en question qui indiquent le prolongement des formations purbeckiennes dans le sud du Jura occidental com- prennent des calcaires verdâtres grumeleux avec traces de pla- norbes et de physes, qui viennent s’intercaler entre les dolomies poStlandiennes et les calcaires à Nérinées du Valenginien. C. V. SUR LA PRÉSENCE DES Amm. polysenides ET Amm. Sauzei DANS L'O0LI- THE INFÉRIEURE DES ENVIRONS DE NANCY, par M. R. NicxLës. (Pull. de la Soc. Géol. de France, 3° série, t. XV, p. 194, 1887.) Après avoir indiqué la présence des deux ammonites précitées 108 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES dans la couche rouge qui se développe au-dessus de la zone à Am. Sowerbyi prè de Nancy, M. Nicklès insiste particulièrement sur la constance avec laquelle l’Ammonites polyschides apparait en géné- ral et exclusivement au niveau de l’Am. Sauzei, dont elle devient la satellite caractéristique en France, en Allemagne, en Angle- terre et en ltalie. C. V. DocUMENTS NOUVEAUX SUR LA BASE DU TERRAIN TERTIAIRE EN BELGIQUE ET SUR L’AGE DU TUFEAU DE Ctpzy, par MM. Ruror et VAN DEN Brorcx. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 157, 1887.) Les auteurs de cette note, se basant à la fois sur des considé- rations stratigraphiques et paléontologiques, ‘démontrent que le calcaire de Mons, le calcaire à grands cérithes de Cuesmes et le Tufeau de Ciply ne forment qu’une seule assise, homogène dans sa faune, et que la base du terrain tertiaire doit être cherchée soit au-dessus du calcaire de Mons, soit au-dessous du Tufeau de Ciply. La solution de cette question dépendra de l’étude détaillée et comparative de la faune de ces dépôts. CNE LE FOSSANIEN, NOUVEL ÉTAGE PLIOCÈNE D'ITALIE, par M. F. Sacco. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 27, 1887.) Jusqu'à présent les terrains pliocènes d'Italie ont été générale- ment divisés en un horizon inférieur ou Plaisantien, presque toujours de mer profonde et en un horizon supérieur, l'Astien très riches fossiles marins et qui représente un dépôt littoral. On voit souvent ensuite superposés aux sables astiens des dépôts lacus- tres ou fluviatiles désignés sous les noms de Villafrancien, pléis- tocène, cromérien ou d’alluvions pliocènes. A ces trois divisions, M. Sacco en ajoute une quatrième représentée par des dépôts litto- raux Ou saumâtres très puissants et très étendus, notamment aux environs de Fossano, et qui viennent s’intercaler entre le Plaisan- ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 109 tien et l’Astien. Dans de pareilles conditions, la composition du Pliocène italien est ainsi réglée : TERRAINS QUATERNAIRES oo 2 oo Dépôts fluviaux ou lacustres avec fossiles terrestres et d’eau douce : Mastodon, Elephas, Rhino- ceros, Hippopotamus, Helix, Tryptychia, Emme- VILLAFRANCHIEN ricia, Craspedopoma, etc. quelques restes de végétaux et d'animaux ter- restres au sommet; sables et marnes à fossiles marins dans la partie moyenne : nombreux bancs d'huitres, Balanes avec ossements de Mastodontes. Graviers et sables grossiers avec coquilles presque VE littoraux et lagunaires sans fossiles ou avec FOSSANIEN : toujours brisées (Ostrea lamellosa; Cerithium SUPÉRIEUR PLIOCÈNE Basteroti, L. crenatum. C. doliolum; Corbula gibba ; Mactra subtruncata ; Astarte sulcata ; Pecten flabelliformis, etc.), et quelques débris assez rares de mammifères terrestres : Mastodon Arvernensis, M. Borsont, Elephas meridionalis, Rhinoceros, etc. * ASTIEN Sables jaunes très riches en fossiles marins. LUZ À masse | mes argieuses beuätres avec fossiles marins. PLAISANTIEN ane me Marnes argileuses bleuâtres avec fossiles marins. | CU NS sl QUELQUES NOUVEAUX GISEMENTS DE TERRAIN TERTIAIRE DANS LE JURA PRÈS DE PONTARLIER, par M. GuSTAVE DoLrus. (Pull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 179, 1887.) Ces gites tertiaires forment deux groupes situés dans deux plis synclinaux consécutifs. Le premier groupe situé à trois kilo- mètres au nord de Pontarlier, dans le vallon de Lavaux, ne com- prend que des dépôts d’eau douce, représentés par des marnes blanches à Helix avec Meliana Escherr. Le second groupe plus important, occupe entre le fort de Joux, à quatre kilomètres au sud-est de Pontarlier et la frontière des Vernières françaises, une bande dans le fond de la vallée et se 110 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES prolonge ensuite sur le territoire suisse. Dans cette direction, les relations de ces couches saumâtres et lacustres avec la molasse marine ont pu être observées. Lie du fort de ue on voit ces Pépo ls directement superpo- s'appuyer en concordance sur PU nee) M. Dolfus en déduit cette conclusion que le plissement général du Jura est plus récent qu'on ne l'avait cru jusqu'ici. Il rattache ces dépôts d’eau douce du haut Jura au miocène moyen ; l’'Helix qui les caractérise est en effet l’Æelix Larteti qui accompagne habituellement les mammi- fères de Simerre. C. V. Notre sur LES Turs DE MExIMIEUx, par M. Frédéric DELAFoND. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 62, 1887.) M. Delafond a montré dans une note précédente que les sables à Mastodon arvernensis de Trévoux remplissent une profonde dépression creusée dans les argiles à Paludines pliocènes qui forment le sous-sol général de la Bresse et des Dombes. Ces sables se relient intimement aux cailloutis quiles surmontent et couvrent d’une manière uniforme une partie des coteaux de la région. M. Delafond montre d’abord qu’on doit distinguer ces cailloutis anciens des alluvions plus récentes, glaciaires et postglaciaires; mais leur origine est également fluviatile comme le prouvent leur stratification confuse, la disposition de leurs éléments et le ravi- nement de leur substratnm. Ces caiïlloutis forment une série de terrasses de la cote 180 à la cote 300, séparées par des talus inclinés où leur épaisseur est toujours très faible. L'existence de ces terrasses, celle des limons superficiels qui les accompagnent, la bande de sables fins qui borde une partie du cours de la Saône (terrasse 215-220), s’expli- quent facilement par les variations de régime de cours d’eau, dont les plus important correspondait à peu près à la Saône actuelle et qui ont successivement, entre l’époque du Mastodon Arvernensis et celle de l’£lephas primigenius, creusé et remblayé leurs lits. La terrassse la plus basse et la plus récente est nettement antérieure à l'invasion des glaciers. . Du côté du Beaujolais, les alluvions anciennes forment un rivage bien accusé, ne dépassant pas 280 à 300 mètres, tandis qu'à l'in- térieur du massif elles s'élèvent rapidement à 350 et 450 mètres, ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 111 attestant ainsi l'existence d’affluents des grands cours d’eau de la Bresse. La saillie actuelle des Dombes serait due aux différences d’éro- sions exercées par ces grands cours d’eau, qui ont naturellement moins affouillé leurs lits près de la ligne de séparation des bassins du Rhône et de la Saône, c’est-à-dire là où leurs bassins d’alimen- tation étaient moins étendus. Pour les T'ufs de Meximieux, M. Delafond déduit de leur inter- calation dans des sables caiïlloutis analogues à ceux de Trévoux, ainsi que leur existence à des niveaux différents, qu'ils sont seu- lement, commme les cailloutis, plaqués sur le bord de la vallée du Rhône, contre les coteaux constitués par les marnes bleues à Paludines. La formation de tufs le long des coteaux marneux, émergés et ravinés lui semble d’ailleurs bien plus facile à admettre qu’au milieu d’un grand lac et loin de ses rivages. NOTE SUR LES ALLUVIONS ANCIENNES DES DOMBES ET DE LA BRESSE, par M. Decarown. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 80, 1887. ) Les conclusions de ce travail peuvent être exprimées ainsi qu il suit : Après le dépôt des marnes bleues à Paludines et à Pyrgales, dans la région des Dombes et de la Bresse un ravinement profond entamant ces couches a présidé à la formation de vallées profondes assez étroites. Les premiers dépôts qui se sont faits dans ces vallées consistent en sables ferrugineux à Mastodon Arvernensis, devenant caillouteux à leur partie supérieure, et maintenant portés à des altitudes de 280 à 300 mètres. Un nouveau creusement des vallées a provoqué leur déblaiement et l'enlèvement dans beaucoup de points des sables et graviers précédents. À cette date contemporaine de l’£lephas primigenius, se sont formés les cailloutis des terrasses et Les limons subordonnés. Une dernière phase a été marquée par l’arrivée des Glaciers dans les Dombes ; de nouveaux phénomènes d’érosion provoqués par des torrents glaciaires ont suivi, en élargissant les vallées déjà creusées et en donnant lieu à des dépôts de sables et de graviers qui s'étagent à toutes les hauteurs dans les Dombes. CNE 112 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RÉSUMÉ DE QUELQUES ÉTUDES DE PIIYSIQUE GÉOLOGIQUE, par M. Salvator CALDERON. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 37, 1887.) Dans cette note, l’auteur, après avoir donné une explication rationnelle du phénomène qui préside à la projection périodique des gerbes d’eau sur certains points du littoral des Canaries (Bufaredos), passe en revue la circulation des minéraux lourds sur les côtes des mêmes îles, puis il recherche, dans l'absence de poussières atmosphériques, la cause de l'obscurité impénétrable bien connue des cavernes. C. V. NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LA BRESSE. RÉSUMÉ GÉNÉRAL ET CONCLU- SIONS, par M. TARDy. (Pull. de la Soc. géol. de France, 3° série, DONNE ip 82 687) NOTE SUR DEUX GISEMENTS DE CORDIÉRITE, SILLIMANITE ET GRENAT, DANS LA RÉGION DE COMMENTRY, par M. L. de Launay. (Pull. de la Soc. . géol. de France, 3° série, t. XV, p. 12, 1888.) Ces minéraux se trouvent développés au contact de la Granu- lite avec le Gneiss granulitique dans des conditions identiques à celles déjà signalées par M. Michel Lévy et le Puy-de-Dôme. M. de Launay fait remarquer à cette occasion que la Cordiérite est un minéral beaucoup plus répandu qu'on ne le pensait autrefois. Il la signale en plusieurs points du département de l'Allier, notamment près du moulin de Vaise, entre Cressanges et Treban ; sur le bord ouest de l'étang de Bourbon-l’Archambault et près du ruisseau de Renillat, au nord de Saint-Marcel. CNE RÉPONSE AUX OBSERVATIONS DE MM. VIGUIER ET DE ROUVILLE A PROPOS DES POUDINCUES DE PALASSON, par M. l'abbé Pouecu. (Pull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 199, 1887.) Cette note a pour objet de montrer que l’auteur persiste à penser que ce vaste ensemble de dépôts détritiques qui s'étendent depuis les Pyrénées jusqu’à la montagne Noire, des rives de l’Aude ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 113 à celles de la Garonne, sur une longueur de plus de cent kilo- mètres, représente une formation littorale s'étendant depuis le Nummulitique jusque dans le Tongrien. : CN: ORIGINE DES CIRQUES VOLCANIQUES. DESCRIPTION DU GROUPE DES VOLCANS DE BAUZON (ARDÈCHE), par M. Fagre. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 346, 1882.) M. Fabre tire de ce fait que la plupart des cirques volcaniques d'Auvergne présentant une forme en tout point semblable à celle des cirques d’effondrement sur les plateaux calcaires des Causses, cette conclusion que les cratères-lacs de Parin (Puy-de-Dôme), d'Issarlés, de Ferrand, de Beauregard (Ardèche) et de même les remparts semi-circulaires qui entourent le Puy-Mary et le Puy- Griou dans le Cantal, doivent leur origine à des effondrements. Par contre, celui de la Vestide du Pal (Ardèche) resterait un cratère d’explosion et devient, avec le Suc de Bauzon, le plus important témoin de l’activité volcanique dans le haut Vivarais. | C. V. AGE DES BAUXITES DU SUD-EST DE LA France, par M. Cozrzor. (Bull. de la Soc. géol. de France, t. XV, p. 321, 1887.) Dans cette note, M. Collot montre que la Bauxite toujours plus ancienne que le cénomanien s'étend transgressivement dans le sud-est de la France sur les divers étages compris entre l’infra- Lias et l'Urgonien et qu’elle est recouverte transgressivement à son tour par ceux qui vont du Cénomanien au Danien d’eau douce. C. V. MATÉRIAUX POUR SERVIR A L'EXPLICATION DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DES ENVIRONS DE PONT-SAINT-EsPRIT, par M. de SARRAN D’ALLARD. (Bull, de la Soc. géol. de France, 3° série, t, XV, p. 302, 1887.) REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 2, 8 114 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES $ 4 PHYSIQUE OBSERVATIONS ACTINOMÉTRIQUES FAITES EN 1886, À L'(JBSERVATOIRE DE MonTPELLIER, par M. A. CRova. (Comptes rendus de l’Acad. des Scienees, p. 32, t. CIV, 1887.) L'auteur compare les observations de cette année avec celles des années précédentes, il y trouve une confirmation de ses con- clusions antérieures sur les variations annuelles de l’intensité calorifique des radiations solaires. M. SUR LE PROBLÈME DE LA DISTRIBUTION ÉLECTRIQUE, par M. EH. Poincaré. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 44, 1887.) REMARQUES RELATIVES AUX OBSERVATIONS DE M. HIRN SUR L'ÉCOULEMENT DES GAZ, par M. Huconior. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 46, 1887.) LES CHALEURS SPÉCIFIQUES D'UN GAZ PARFAIT, par M. Félix Lucas. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 49, 1887.) SUR LA NATURE DES ACTIONS ÉLECTRIQUES DANS UN MILIEU ISOLANT par M. A. Vascuy. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p- 51,/1987.) SUR LA PRESSION ÉLECTRIQUE ET LES PHÉNOMÈNES ÉLECTRO-CAPILLAIRES, par M. P. Dune. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 54, 1887.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 115 SIMULTANÉITÉ ENTRE CERTAINS PHÉNOMÈNES SOLAIRES ET LES PERTUR- BATIONS DU MAGNÉTISME TERRESTRE, par M. E. MarcHAND. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIV, p. 133, 1887.) Les courbes magnétiques sont fournies par l’enregistreur sys- tème Mascart ; l’auteur les compare aux observations du Soleil faites à l'Observatoire de Lyon. Sa conclusion, que nous citerons seulement, est qu'il existe une relation directe entre les pertur- bations du magnétisme terrestre et les déplacements, par rapport à nous, de certains des éléments solaires accompagnant les taches et les facules. M. SUR LA VALEUR ACTUELLE DES ÉLÉMENTS MAGNÉTIQUES A L'OBSERVATOIRE DU PARC DE SAINT-MAUR, par M. Th. Moureaux. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 136, 1887.) SUR LES LOIS DE L'ABSORPTION DE LA LUMIÈRE DANS LES CRISTAUX ET SUR UNE MÉTHODE NOUVELLE PERMETTANT DE DISTINGUER DANS UN CRISTAL CERTAINES BANDES D'ABSORPTION APPARTENANT A DES CORPS DIFFÉRENTS, par M. Henri BECQUEREL. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 165, 1887.) Nous avons déjà signalé les recherches de M. Becquerel sur l’absorp tion de la lumière dans les cristaux ; il résume d’abord dans la note actuelle les lois générales où il a été conduit. Parmi ces lois, l’une d'elles nous conduit à une intéressante application. Il a constaté que, dans certains cristaux clinorhom- biques, les directions principales d'absorption de certaines bandes étaient complètement différentes des axes d’élasticité optique de ce cristal pour les radiations correspondantes. Il cherche à expliquer cette anomalie de la façon suivante : les cristaux qui manifestent ces effets sont des corps complexes, formés de matières diverses, dont l’une, seulement, ou parfois quelques-unes absorbent la lumière et donnent chacune des bandes d'absorption diffé- rentes. Or, M. de Sénarmont a montré que l’isomorphisme géo- métrique de certaines substances n’impose pas nécessairement à celles-ci l'identité dans les propriétés optiqueset, en particulier, dans les directions des axes d’élasticité optique par rapport aux 116 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES directions géométriques du cristal. Dans un cristal contenant un mélange de substances isomorphes, chaque substance apporte son influence propre, que l’on peut faire prédominer tour à tour suivant les proportions du mélange. On peut donc admettre que les molécules de chaque substance entrent dans le cristal en conservant toutes les propriétés optiques qu'elles auraient si chacune cristallisait isolément. Les directions principales d’élas- ticité optique sont données par la résultante des actions que chacune des substances composantes exerce sur la propagation de la lumière, tandis que l'absorption d’une région déterminée du spectre est due à une seule de ces substances et doit avoir pour directions de symétrie, les directions qu’elle aurait dans la molécule absorbante supposée isolée. Continuant cette hypothèse, l’auteur en conclut une méthode nouvelle d'analyse spectrale permettant de distinguer dans cer- tains cristaux des bandes appartenant à des matières différentes isomorphes, mais n'ayant pas les mêmes propriétés optiques. Un essai fait sur des sels de didyme semble justifier cette con- ception. M. RECHERCHES SUR LA TRANSMISSION DE L'ÉLECTRICITÉ A FAIBLE TENSION PAR L'INTERMÉDIAIRE DE L'AIR CHAUD, par M. BLonpcor. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIV, p. 283, 1887.) | En 1853, M. Ed. Becquerel découvrit que les gaz portés à des températures élevées laissent passer le courant électrique, même lorsque celui-ci n’est dû qu’à un seulélément de pile. M. Blondlot a pu, il y a quelques années, confirmer pleinement la découverte de l’'éminent physicien, laquelle avait été à tort mise en doute. L’auteur a continué d'étudier ce sujet et il expose les résultats de ses recherches. Nous signalerons les principaux. Il a d’abord vérifié le fait déjà annoncé par M. Ed. Becquerel, à savoir que ce n’est qu'à partir de la chaleur rouge que le courant commence à passer. Il a recherché ensuite si, en employant des piles de forces électromotrices de plus en plus faibles, on arriverait à une force électromotrice au-dessous de laquelle le courant ne passerait plus ; ila constaté que, une fois la chaleur rouge atteinte, le pas- sage de l’électricité à lieu, même pour une force électromotrice de 53 de volt : donc, ou bien il n’y a pas de force électromo- trice au-dessous de laquelle le courant ne passe pas, ou bien cette ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 417 force électromotrice est extrêmement petite. « La portion, la plus étendue de mon travail, dit M. Blondlot a eu pour but de résoudre la question suivante : les lois de la transmission de l'électricité à travers un gaz chaud, sont-elles identiques à celles qui régissent cette transmission par les corps solides et liquides ? M. Ed. Bec- querel à constaté des faits qui sont en contradiction avec ces dernières lois : il a constaté que « la résistance semblait dépendre de l'intensité du courant et du nombre des éléments de pile. » Je me suis proposé de poursuivre l'étude de cette question et de rechercher si le principe d'Ohm est applicable à l'air chaud, autrement dit, si le débit d'électricité à travers la couche d’air chaud est proportionnel à la différence des potentiels des élec- trodes qui comprennent cette couche. » Les expériences de l’auteur lui ont permis de constater que le débit au lieu d’être proportionnel à la différence de potentiel, comme cela a lieu pour les liquides et les solides, croit plus vite que cette différence. Il résulte de là que l’air chaud n’a pas à proprement parler de résistance, et que, si l’on cherche à évaluer celle-ci par les procédés connus, on trouvera un nombre dépen- dant de la force électromotrice et de l'intensité du courant : ce qui explique les résultats obtenus par M. Ed. Becquerel. Quel est le mécanisme de la transmission de l'électricité par l'air chaud ? « Je suis porté à penser, dit l’auteur, que ce méca- nisme est ce que Faraday a appelé la convection, c’est-à-dire le transport de l'électricité par les particules d'air venant se charger sur chacune des électrodes, puis se rendant ensuite sur l’autre en vertu des attractions et répulsions électriques et s’y déchargeant. La convection, impossible à froid à cause de l’adhérence de l’air et du platine, devient possible à chaud pe suite de la cessation de cette adhérence. » M. SUR LA PÉRIODE VARIABLE DES COURANTS DANS LE CAS OU LE CIRCUIT CONTIENT UN ÉLECTRO-AIMANT, par M. Lepuc. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 286, 1887.) SUR UN HALO ACCOMPAGNÉ DE PARHÉLIES, OBSERVÉ A FONTAINEBLEAU LE 28 JANVIER 1887, par M. À. Bouissox. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIV, p. 289, 1887.) 118 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA FLUORESCENCE ROUGE DE L’ALUMINE, par M. LECOQ DE BoisBaU- DRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 330, 1887.) L'auteur avait annoncé que de l’alumine qui, seule ne donnait aucune fluorescence ronge, avait produit ce phénomène après addition d’un peu d'oxyde de chrome. M. Becquerel ayant examiné cette alumine au phosphoroscope a trouvé qu'elle donnait du rouge après une très forte calcination. L'auteur a constaté en effet de son côté, dans ces conditions, la fluorescence rouge dans le vide sous l’action de l’effluve élec- trique. D’après cela, il semblerait que l’alumine fût réellement la cause de la fluorescence rouge et qu’elle suffit à la produire après calcination convenable, sans adjonction de substances étrangères. Cependant, comme le chrome paraît jouer un rôle tout à fait analogue à celui des autres matières actives, déjà étudiées, l’auteur a pensé qu'il serait intéressant d'établir de nouvelles expériences dans l'espoir de contribuer à trouver l'explication de ces phénomènes singuliers. Il donne dans cette note le résumé de ses observations. M. Bec- querel ajoute quelques remarques pour expliquer la différence des effets observés selon qu'on opère, comme il l’a fait, ou par le procédé de M. Lecoq de Boisbaudran. M. SUR L'ÉLECTROLYSE,DES SOLUTIONS ALCALINES, par M. Duter. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 354, 1887.) En électrolysant des solutions aqueuses de potasse, de soude, de baryte ou de chaux, l’auteur a observé que le volume de l'oxygène dégagé sur l’électrode positive était notablement moindre que la moitié de celui de l'hydrogène dégagé sur l’électrode négative. En prenant pour électrode positive une large lame de platine, et pour électrode négative un fil fin de platine, l’auteur est arrivé à obtenir comme résultat de l’électrolyse un volume d'oxygène seulement, pour quatre volumes d'hydrogène, de sorte qu'il ne se dégageait que la moitié de l'oxygène que l’élec- trolyse de l’eau aurait dû mettre en liberté. Il semble à M. Duter qu'il s’est formé, dans l’électrolyse des solutions alcalines, de petites proportions d’un composé suroxy- ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 119 séné, qui s’est combiné à l’alcali, de telle sorte qu’il ne peut-être mis en liberté par l’ébullition, mais seulement par un acide. M. SUR LA PROSPHORESCENCE DU SULFURE DE CALCIUM, par M. Edmond BecquEREL. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIN, p: b51, 1887.) SUR LA FLUORESCENCE ROUGE DE L’ALUMINE, par M. LECOQ DE BoIsBAU- DRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 554, 1887.) SUR LES VARIATIONS DES SPECTRES D'ABSORPTION DU DIDYME, par M. Henri BECQUEREL. (Comptes rendus de lAcad. des Sciences, t. CIX, DT 1887.) Dans une note antérieure, l’auteur à montré que, parmi les bandes d’absorption des composés cristallisés du didyme, un certain nombre de celles-ci présentaient, dans leurs directions principales d'absorption, des différences qui paraissent révéler l'existence d'autant de matières distinctes. Des observations d'un autre ordre conduisent aux mêmes con- clusions. Quand on compare l’un à l’autre les spectres d’absorp- tion de différents cristaux naturels ou artificiels, contenant du didyme à l’état de combinaisons diverses, on reconnaît qu’un grand nombre de bandes, dont l'aspect est caractéristique, sub- sistent dans ces spectres ; mais leurs distances relatives, ou les longueurs d'onde des radiations observées, varient d’un corps à l’autre. Parfois certaines bandes manquent, les substances qui les pro- duisent ayant été éliminées, soit dans les cristaux naturels, soit par les opérations chimiques à la suite desquelles ont été obte- nues les matières étudiées. Des variations du même ordre s’observent lorsqu'on dissout dans l’eau certains cristaux artificiels, renfermant du dydime. Après avoir résumé les observations et les mesures qu'il a faites, l’auteur conclut que les phénomènes présentés par le dydime s’'expliqueraient, si l’on admettait que chacune des bandes va- 120 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES riables appartient à une substance différente. Si, dans les diverses combinaisons, chacune de ces substances se comporte diffé- remment; si chacune, à l’état de sulfate ou d’azotate, s’hydrate plus ou moins, suivant qu'elle est en présence d’un sel ou d’un autre, on voit que les bandes correspondantes devront subir des modifications individuelles analogues à celles qu’on observe. Il importe d'ajouter que ce sont précisément des différences de cet ordre, dans leurs propriétés chimiques qui ont permis de séparer plusieurs groupes de ces matières. On a donc là une méthode permettant de caractériser des substances chimiquement différentes. M. Sn à SUR UNE PILE ÉTALON par M. Gouy. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p.781, 1887.) _ Voici la description de la pile que propose M. Gouy : L'élément est formé de zinc, sulfate de zinc, mercure etbioxyde de mercure. La forme la plus convenable est celle d’un flacon dont le fond est occupé par le mercure, en couche de o",0o2 ou o",03; un fil de platine scellé dans un tube de verre y pénètre et forme le pôle positif. Le mercure est recouvert d'une couche mince de bioxyde de mercure, et le flacon est rempli de la solution de sulfate de zinc, dans laquelle plonge un bâton de zinc. On peut rendre l’élé- ment transportable, en enfermant le zinc dans un tube de verre percé d’une très petite couverture, ou fermé par un fragment de terre poreuse. Ce dispositif donne à l'élément une assez grande résistance, ce qui paraît avantageux dans la pratique. La force électromotrice diminue légèrement quand la température s'élève; elle est très sensiblement indépendante de la densité dela solution de sulfate de zinc, dès que celle-ei dépasse 1,02. Pour de faibles débits, ne dépassant pas -55 d’ampère, la po- larisation se dissipe rapidement dès que le circuit est ouvert. Ainsi, par exemple, un élément de dimensions moyennes (o",06 de diamètre), formé depuis quelques heures sur une résistance totale de 1000 ohms, est assez fortement polarisé : le circuit étant ouvert, la polarisation tombe à 45 en cinq minutes. Dans l’em- ploi des méthodes de réduction à zéro, en ne fermant le circuit que le temps nécessaire pour voir l’impulsion du galvanomètre, aucune polarisation sensible ne se produit, même avec des cir- ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 121 cuits de quelques centaines d’ohms seulement. On peut d’ailleurs se mettre à l'abri de toute polarisation permanente produite par une fermeture accidentelle, en donnant à l’élément une résistance intérieure d’un millier d’homs, ce qui ne diminue guère, en gé- néral, la précision des mesures. Ces éléments-étalons se prêtent donc aux mesures galvanomètriques aussi bien qu'aux mesures faites avec l’électromètre. La force électromotrice est de 1 volt 39. M. SUR LA CHALEUR SPÉCIFIQUE D'UNE DISSOLUTION SALINE par M. P. Due. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 780, 18387. RECHERCHES SUR L’APPLICATION DU POUVOIR ROTATOIRE A L'ÉTUDE DE CERTAINS COMPOSÉS QUI SE PRODUISENT DANS LES SOLUTIONS D'ACIDE TARTRIQUE, par M. D. GERNEZ. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 783, 1887.) SUR LA FLUORESCENCE ROUGE DE L'ALUMINE, par M. LECoo DE BoïsBau- DRAN. (Comptes rendus de l’Acad, des Sciences, t. CIV, p. 824, 1887. : : SUR L'EMPLOI DU GAZ D'ÉCLAIRAGE COMME SOURCE CONSTANTE DANS LES EXPÉRIENCES DE RAYONNEMENT, par M. EbouARD BrAnLY. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIV, p. 847, 1887.) La plupart des expérimentateurs s'accordent à trouver insuffi- sante la précision du thermomultiplicateur dans les expériences du rayonnement. En effet, avec les procédés d’observation, habi- tuels en adoptant la méthode des impulsions eten opérant encore comme Melloni, les erreurs qui proviennent de l'instabilité de l'aiguille du galvanomètre, de l’échauffement de la pile thermo- électrique, des irrégularités de la source, se confondent, sans qu’il soit aisé d'attribuer à chaque appareil la part d'incertitude qui lui revient; dans ces conditions, fréquemment, l’exactitude de chaque mesure prise isolément, n’atteint pas + de la grandeur à déterminer. 122 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Tout en conservant le thermomultiplicateur, l’auteur a cherché des règles d’expérimentation qui assurent le bon fonctionnement de chacune des parties de l’appareil. Dans la présente note, il fait connaître les résultats de ses re- cherches sur les sources de rayonnement. Il étudie les deux sui- vantes : lampe modérateur et bec de gaz. M. SUR LES TOURBILLONS AÉRIENS par M. D. CocLanon. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 880, 1883.) SUR LES CHALEURS LATENTES DE VAPORISATION DE QUELQUES SUBSTANCES TRÈS VOLATILES, par M.JAMES CHappuis. (Comptes rendus de l’Acad. dés Sciences, t'GINL p 1807, 1887) On a fort peu de données numériques sur les chaleurs latentes d’ébullition des substances liquides qui passent à l’état gazeux à des températures inférieure à o°. Favre a fait connaître Le résultat de ses expériences sur l’acide sulfureux, le protoxyde d'azote et l’acide carbonique solide; sa méthode permet de mesurer directement la chaleur latente d’éva- poration des liquides à leur température d’ébullition sous la pres- sion atmosphérique. Les recherches de Regnault ont porté sur un bien plus grand nombre de substances; mais on sait dans quelles circonstances les procès-verbaux de la plus grande partie de ses expériences furent détruits en r870, et comment Regnault ne retrouva et ne publia, par conséquent, que les résultats numériques relatifs à l'ammoniaque et à l’acide carbonique liquides. La méthode qu'il a décrite est générale et permettrait d'obtenir la chaleur latente d’ébullition à des températures variées, comprises entre o° et + 25°; mais les calculs en sont extrêmement compliqués; en particulier, la chaleur absorbée par la détente de la vapeur forme souvent une partie considérable de la chaleur totale observée. La méthode qu’a employée l’auteur repose sur l'emploi du ca- lorimètre à glace de Bunsen, et permet de déterminer, avec une précision relativement assez grande, les chaleurs latentes d’ébul- lition à o°, sous la tension maximum correspondant à la fusion de la neige ; le mode expérimental employé permet d'éviter l'effet ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 123 de la détente et, par conséquent, toute correction provenant de ce phénomène. M. Chappuis décrit cette méthode et donne les résultats qu’elle lui a fournis relatifs au chlorure de méthyle, à l’acide sulfureux et au cyanogène. M. & 5 MATHÉMATIQUES SUR LES PÉNINVARIANTS DES FORMES BINAIRES, par M. d’OCAGNE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, 1887, p. 961.) Si w} et w4 sont des péninvariants de degrés respectifs p et q de la forme représentée symboliquement par (x + ay)", l'expression QWaWp — PÜpwg est aussi un péninvariant de cette forme. Cette proposition est susceptible de nombreuses applications. Pour w,— a&, on déduit du péninvariant w, celui-ci RES ! Di = do — Paye En répétant deux fois cette opération, ét ajoutant au résultat l'expression p(p + 1)(404, — 4,°)w , on arrive au péninvariant LA 1! ! 4 —— 2 W,, 9 = doW,— 2pa Da p'aw,. Appliquant la même opération à w,: et ajoutant au résultat p(p + 1) fois le péninvariant : 2 ! 2( A —@,)Wy — plat — a,&)Wp déduit du théorème général en faisant w, — aa, — a,°, on obtient le péninvariant a 1/ 14 9 / Dp,3—= Un — PU + ID Up — PAU Ainsi se trouve confirmée jusqu’à l'indice 3 cette induction de M. Perrin, que si w, est un péninvariant de la forme (x + ay)", il en est très probablement de même de —1) V1), , 9 w, = a )__ ypa, 0 —+ T1 D du, + ...+(—1) Ha 1,2 124 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RECTIFICATION DES CUBIQUES CIRCULAIRES, UNICURSALES, DROITES, AU MOYEN DES INTÉGRALES ELLIPTIQUES, par M. G. de Lonccamrs. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 964.) Ces cubiques peuvent être engendrées de la manière suivante : Étant données dans un plan une circonférence O, une droite À et un point fixe M sur O, si par M on mène une droite mobile ren- contrant O en À, À en B, et qu’on prenne BI—OA, le lieu du point l'est une cubique circulaire, unicursale ; cette cubique est droite, si À est perpendiculaire sur le diamètre qui passe par M. De là résulte, pour l'équation polaire d’une pareille cubique fe none 5 nee a+ b et pour expression de son arc, si l’on pose tang w —z, 5 =, M PA PA ET À = ke? ze D S— VAR =) 2e Te Ainsi toutes les cubiques circulaires, unicursales, droites, peuvent être rectifiées au moyen des intégrales elliptiques. 5 Ces courbes comprennent la trisectrice de Maclaurin C = — >), la strophoïde 4 = — : , la cissoïde (4 — 0). Cette dernière est donc reCtifiable par les transcendantes élémentaires. SUR LA GÉNÉRATION DE L'HERPOLHODIE, par M. Pinczon. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1049.) L'auteur donne une image très nette de l’herpolhodie en rapportant cette courbe à un axe mobile O7 défini de la manière suivante : Soient XOY le plan perpendiculaire à l’axe des quantités de mouvement; Ox, Oy, Oz les axes principaux d'inertie (A > B > Cj; Oy l'intersection des plans XOY, xoy; « l'angle formé par le rayon vecteur p de la courbe, projetée sur XOY, avec Oy pris pour axe polaire. En posant, suivant l'usage, An+Bp°+Cg—h, Ant + B?p° + Ch, ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 125 . on trouve —Ch | /AFAR EF Bp (A B)] D pren NC tes Pc (Eee Ch) (ARE) RAR) (B— Ojp* ue ACAK° En éliminant p° entre ces deux équations, on obtiendrait l’é- quation polaire de l'herpolhodie ; mais, pour la discussion, il est plus commode de conserver la variable auxiliaire p, et l’on voit immédiatement que : Si K°— BA 0, la courbe a la forme d’un ovale symétrique par rapport à l’axe polaire Oy et à sa perpendiculaire On: Si K°— BA —— a ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 149 mémoire se termine par un chapitre intitulé : Etude microchi- mique des ciments ; chapitre qui débute par cette vérité « Les ciments ne sont pas des composés définis, mais des mélanges de composés définis. » Tous les corps de la création sont dans ce cas. Cette étude microchimique ne nous apprend d’ailleurs rien, sinon que M. Le Chatelier a fait tailler des lames minces dans des fragments de ciment. L’auteur convient d’ailleurs lui-même que cetteétude microscopiqueest insuffisante à faire connaitre lanature des composés qui se rencontrent dans le ciment. Les conclusions que croit pouvoir poser l’auteur sont les suivantes : La réaction fondamentale qui amène le durcissement est le dé- doublement d’un silicate basique de chaux en silicate monocal- cique et hydrate de chaux. L’aluminate de chaux ne se formerait qu’accessoirement, pour rendre la prise plus ou moins rapide. Les conclusions ne sont nullement justifiées par les analyses de M. Le Chatelier qui qualifie d’hydrate de chaux, soutllé par une petite quantité de silicate (page 83), un composé qui contient 17 0/0 de silice et dont les cristaux présentent suivant l’axe une double réfraction sensible, alors que l’hydrate de chaux n’en possède aucune. En résumé le travail de M. Le Chatelier contient des choses bonnes et d’autres nouvelles, mais les choses bonnes ne sont pas nouvelles (elles datent de Lavoisier) et les choses nouvelles ne sont pas bonnes. A. C. SUR UNE CRÉATININE NOUVELLE, L'ETHYLAMIDO-ACÉTO-CYAMIDINE ET SUR LA FORMATION DES CRÉATININES ET DES CRÉATINES, par M. E. Duvit- LIER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CUT, p. 211 [at.].) Depuis longtemps déjà M. Duvillier s'occupe de la formation synthétique de ces substances ; il a fait voir que les acides amidés, traités par la cyanamide fournissent toujours une créatine, et qu'il n'en est pas de même avec les acides amidés dérivés des ammoniaques composées; ces derniers fournissent toujours directement une créatinine. Seuls, le méthylglycocolle et l'acide méthylamido-propionique fonctionnent comme les acides amidés dérivés de l’ammoniaque. L'auteur a appliqué sa réaction à l'éthylglycocolle. 150 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Mélangées molécule à molécule, ces substances donnent nais- sance à un produit cristallisé qui a pour formule : AZzH — CO AzH = CT | = Az (C'HS)— CH: c’est une créatinine. L'auteur formule alors les règles suivantes : 1° L’action de la cyanamide sur les acides amidés dérivés de l’ammoniaque fournit des créatines, au moyen desquelles on peut faire les créatinines correspondantes. 20 Les acides amidés dérivés de la méthylamine fournissent des créatinines, sauf les deux premiers termes, le méthylglycocolle et l'acide méthylamido-propionique. 3° Les acides amidés dérivés de l’éthylamine fournissent toujours une créatinine, et pas de créatine. AC SUR L'ALCOOLATE DE POTASSE, par M. E. MAuUMENÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CII, p. 215.) M. Engel a décrit une alcoolate de potasse de la forme C'H$0 + KOH. M. Maumené pense que cette formule est inexacte et que la véritable composition de ce composé est exprimée par la formule en équivalents : C#H50O? + (KHO°):*. Ces faits sont, dit-il, conformes à sa théorie générale. AC: SUR UN CAMPHRE NITRÉ ET SUR SES COMBINAISONS SALINES ET ALCOOLIQUES, par M. P. CazENEUvE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LCD np 275) [at | Le camphre chloronitré, fusible à 96°, réduit par un métal en présence d’alcool aqueux, fournit un dérivé exempt de chlore présentant des réactions nettement acides, et dont les dérivés métalliques ont pour formule C'°H14M (Az0°)0. PSE LOL A 1 ARESE Ce à A ae lea ——— ANALYSES ET ANNONCES. —- CHIMIE 151 Ce nitrocamphre agit sur les sels métalliques, et décompose même les carbonates. Ses sels font la double décomposition avec ceux des autres métaux. A. C. DISCUSSION DES RÉACTIONS DE LA PILOCARPINE, par MM. Harpy et CALMELS. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIIT, p. 277 [at.].) Les auteurs concluent des études qu'ils ont faites de la pilocar- pine, et qu'ils ont développées dans des mémoires précédents : 10qu'il n’existe dans la pilocarpine qu'une chaîne latérale du noyau pyridique, laquelle chaîne est dans la position £. 2° Que la pyridine est substituée en place « dans cette chaîne; 30 que la chaîne constitue un groupement lactique. Toute cette discussion porte sur un nombre invraisemblable de composés obtenus avec des quantités de matière insignifiantes, et dont la détermination, fort difficile, a été cependant, disent les auteurs, certainement effectuée. Je citerai par exemple, la distillation sèche de la pilocarpidine, les auteurs partent de 25r,5 de matière, ils lui font subir une distillation fractionnée, dans le vide, puis, à l’air, plusieurs évaporations en présence d’acide azotique, une distillation avec l’eau, après précipitation par la potasse, et ils font avec le produit deux chloro-aurates, et deux chloroplotinates qu'ils analysent ! À. C. SUR LES COMBINAISONS DE CHLORAL ET DE RESORCINE, par M, H. CAUSSE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CI, p. 347.) M. Causse fait agir l’acide sulfurique dilué, sur l’hydrate de chloral et la résorcine mélangés, molécule à molécule, à la tempé- rature de 60°; on obtient par refroidissement un précipité blanc cristallisé. Si on chauffe à 8o° on obtient des cristaux jaunes qui paraissent semblables aux précédents, mais souillés d’une matière brune. En opérant à 100° plus ou moins longtemps, on obtient des masses brunes, résineuses. L'auteur attribue à ces composés peu définis et encore plus mal étudiés la formule générale : [n(C'HCLO) + n(C'H°0*)] 152 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES combinaisons moléculaires de chloral et de resorcines polymé- risés. L'auteur annonce de nouvelles recherches. AO SUR LA COMPOSITION DE LA PARTIE DU SUINT SOLUBLE DANS L'EAU, par M. E. MaumeNé. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CHI, p. 350) [éq.|. M. Maumené a examiné les produits de la distillation pyro- génée du suint de mouton, distillation qui fournit comme résidu le carbonate de potasse. Les produits volatils condensés consti- tuent une huile bouillant entre + 20 et + 400, l’auteur en sépare de l’éther, CH"0 ; mais on obtient également un second produit auquel il donne le nom d'alcool diénique, il n’est autre chose que l'alcool ordinaire C‘H‘0. L’auteur, appliquant sa théorie écrit ces composés : C‘H*(HO) éther diénique C‘H‘{HO} alcool diénique. Ac: Ue ÉTUDE THERMIQUE ET CHIMIQUE DES ACIDES PHÉNOLSULFURIQUES. ACIDE PARA-PHÉNOLSULFURIQUE, par M. ALLAIN LE Canu. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIIT, p. 385.) Il n’v a de neuf dans cette note que les déterminations ther- miques. La chaleur de neutralisation par la soude est : + 2201, 399. Celle de l’acide monobromé est + 2/4€al, 293. L’acide bibromé donne + 25°l,701. Ce qui est remarquable, c’est que la chaleur dégagée par le deuxième équivalent de soude va en croissant considérablement de l'acide paraphénolsulfurique, à son dérivé bibromé, dans ce dernier, les deux chaleurs de neutralisation sont presque iden- tiques, tandis qu'avec l’acide primitif la fonction acide et la fonction phénol étaient nettement distinctes. AN SUR LA PRÉSENCE DE LA LÉCITHINE DANS LES VÉGÉTAUX, par MM. HE- CKEL et SCHLADENHAUFEN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CITI, p. 388). Les auteurs n’ont pas isolé en nature la lécithine, mais dans ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 153 les conditions où ils ont opéré, c’est le seul composé organique renfermant du phosphore qui püt entrer dans leurs dissolutions, ils ont rencontré la lécithine dans une foule de plantes diverses. Certaines espèces, telles que l'olivier, le ricin, le lin, le colza, le coton et le laurier n’en donnent pas. A. C. SUR LES DÉRIVÉS HALOÏDES MONOSUBSTITUÉS DE L'ACÉTONITRILE, par M. L. Henry. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CHU, p. 413). L'auteur afin de compléter cette série, dont le terme CH°CI—CAz était seul connu, a préparé l’acétonitrile iodé CH°I — CAz c’est un liquide incolore bouillant à 186°-187°. Le dérivé monobromé CH?Br — CAz se fait facilement par l’action du brome sur l’iodure, c'est un liquide bouillant à 148°-150°. AP SUR LA VOLATILITÉ, COMPARÉE DES COMPOSÉS MÉTHYLIQUES DANS LES DIVERSES FAMILLES DES ÉLÉMENTS NÉGATIFS, par M. L. HENRY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t, CII, p.603.) L'auteur choisit pour cette comparaison la série du méthane, parce qu’elle est complète et que le point d’ébullition du méthane ayant été déterminé, la comparaison entre cet hydrocarbure et ses dérivés peut être faite. Enfin, parce que cette série est particuliè- rement simple. | L'auteur considère les points d’ébullition absolus, c’est-à-dire 273 + T,T étant la température centigrade d’ébullition. Il remar que alors que la volatilité suit d’une manière générale la même marche décroissante que dans les éléments combinés au méthyle alors que ceux-ci sont dans leur famille rangés suivant l’ordre d’é- lévation des poids atomiques. Les points d’ébullition s'élèvent à mesure que croit le poids moléculaire. Il faut cependant remarquer que la différence de volatilité entre deux composés méthyliques est moindre que celle qui existe entre les deux éléments négatifs qu’ils renferment. Dans chacun des groupes de composés méthyliques, l'élévation du point d’ébullition n’est nullement proportionnelle à l'élévation du poids moléculaire. Dans la diminution de volatilité que dé- 454 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES termine l’introduction d’un élément X à la place de H du méthane il convient donc de faire la part : 1° De son poids atomique, 2° De sa nature propre. L'auteur formule la règle suivante : A poids atomique égal, la diminution de volatilité déterminée dans la méthane par la substitution à l’hydrogène d’un élément négatif X, est d'autant plus grande que cet élément est plus né- gatif et, par conséquent, plus éloigné de l'hydrogène. Cette règle a une vérification intéressante dans la considération de la volatilité des dérivés méthyliques de l’azote et du bore, tous deux triatomiques et de poids atomique presque égal, or Az (CH*) bout à + 9°,3 son poids moléc ulaire est 59 et Bo (CH°}°, bout à — 10° sous une pression de trois atmosphères; son poids moléculaire est 56. AC: RECHERCHES SUR LES SUCRES, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIL, p. 533.) M. Berthelot à remarqué dans une solution de glucose pur, un dépôt de cristaux. qu’il a séparés et analysés ; ils répondent à la formule : C°H°0® + H?0* et perdent de l'eau à 110°. Ce qui carac- térise cette combinaison est son pouvoir rotatoire qui n’est que de + 320,2; on aurait donc une véritable combinaison de glucose et de lévulose dans la proportion de 5 à 1. Il existe plusieurs com- posés analogues. ASIE SUR LA CHALEUR DE NEUTRALISATION DES ACIDES MONOBASIQUES HOMOLOGUES OU ISOMÈRES, par MM. H. Gaz et E. WERNER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 806.) Les auteurs se sont d’abord proposé de compléter la liste des chaleurs de neutralisation des acides gras par la soude; ils ont pour cela déterminé d’abord les chaleurs de dissolution, puis les chaleurs de neutralisation, et ils trouvent : Acide isobutyrique, a? k cal diss. — + 15,00 N CO iquide ere 2 ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 155 Acide isopropylacétique 2 CH D. à. . | he . D ca Acide triméthylacétique, Na°0O CO ne +0 Acide caproïque. Na°0 AAUO 2 - D HI6S Acide isobutylacétique, MéHaPDea dahut n ARS rs 2 En metttant à part l’acide isobutyrique et l’acide triméthylacé- tique on voit que la chaleur de neutralisation est constante à partir de l’acide propionique pour tous les acides primaires ; la chaleur de neutralisation des deux exceptions citées tout à l’heure por- terait à admettre que la chaleur de neutralisation des acides se- condaires et tertiaires est inférieure à celle de leurs isomères pri- . maires. L’acide sorbique C{H7=C — CO'H qui est + 12€l,94, confirme cette manière de voir. A. C. DÉTERMINATION DES CHALEURS DE NEUTRALISATION DES ACIDES MALONIQUE, TARTRONIQUE ET MALIQUE. REMARQUES SUR LES CHALEURS DE NEUTRA- LISATION DES ACIDES HOMOLOGUËS, DE L'ACIDE OXALIQUE ET DES ACIDES HYDROXILÉS CORRESPONDANTS, par MM. H. Gaz et E. WERNER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 871.) : nue COL Acide malonique. . . ..... C*H:0: CH co cal Chaleur de dissolution. ... — 4,57 cal Chaleur de neutralisation. . + 27,12 CO°’H e LU 5 De. Acide tartronique AN C°H:05 CH(OH) cou cal Chaleur de dissolution. . .. — 4,33 Chaleur de neutralisation. . + 25,57 156 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ACITÉAMALIQUE 0e LEE C#H6O5 CH(OH) — CO’H CH? — CO?H Chaleur de dissolution. ... — 3cl,14. Chaleur de neutralisation. . + 24,94. Or on connaît les chaleurs de neutralisation de l’acide oxa- lique, + 28°al 10. De l’acide succinique, + 26,4. Donc la chaleur de neutralisation va en diminuant à mesure que le poids moléculaire augmente. L'introduction d’un oxhydryle dans la molécule des acides pro- voque un abaïissement de la chaleur de neutralisation d'environ 2 calories. 2 ARAENC SUR LES CHALEURS DE NEUTRALISATION DES ACIDES MALIQUE, CITRIQUE ET DE LEURS DÉRIVÉS PYROGÉNÉS. REMARQUES SUR LES NOMBRES OBTENUS, par M. H. Ga et E. WERNER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 1019 [at|.) Acide maléique, C*H:0#. Chaleur de dissolution. . . — Chaleur de neutralisation . + 26,64 Acide fumarique, C‘H‘0*. Chaleur de dissolution. .. — 5,90 Chaleur de neutralisation . + 26,59 Acide citraconique, CSH'O*. Chaleur de dissolution. . . — 2,79 Chaleur de neutralisation . + 27,08 _ Acide mésaconique, GHSO*. Chaleur de dissolution... — 5,49 Chaleur de neutralisation . + 27,33 Acide itaconique, C'HSO*. Chaleur de dissolution. .. — 5,92 Chaleur de neutralisation : + 25,72 Il résulte de ces nombres que la chaleur de neutralisation des ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 157 acides pyrogènés, l'acide itaconique excepté, est supérieure de deux calories environ, à celles des acides générateurs. Cette re- lation est tout à fait analogue à celle signalée dans le mémoire _ précédent. A. C. CHALEUR DE NEUTRALISATION DES ACIDES MÉCONIQUE ET MÉLLIQUE, par MM. H. Gaz et E. WERNER. (Comptes rendus’ de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 1141.) | Les auteurs ajoutent à l’intéressante liste des chaleurs de neu- tralisation qu’ils ont déterminées celle de deux composés très re- marquables, l'acide méconique, pour lequel ils admettent la for- mule peut être hasardée : (CO?H)}3 = C— CG — C—C(OH) Voici les résultats pour ce composé : Na°O cal C'H4O7,3H°0 + ne Na°O cal TR an er _Na°O hi 8036 2) Na°O 2 + + 1,32 Pour l’acide mellique dont la constitution est bien certainement C‘[CO'HFS. É cal CS(CO’H}: ae + 15,04 Na°O al +5,51 ? 45,84 Na ENT + 15,29 Na°O + + 15,74 Na°O cal ee 12,79 38,38 Na°O 6 an at 01,070) 158 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Les nombres fournis par l’acide méconique sont plus faibles que les correspondants pour l'acide mellique. La chaleur dégagée dans la neutralisation diminue rapide- ment. En ce qui concerne l'acide mellique, il est à remarquer que les groupes CO?H de cet acide ne donnent pas la même chaleur de neutralisation, sauf les trois premiers. A. C. CHALEUR DE NEUTRALISATION DES ACIDES GLYCÉRIQUE ET CAMPHORIQUE, par MM. H. Gaz et E. WerNER. (Comptes rendus de l’Acad. des - sciences, t. CIII, p. 1199.) Les auteurs apportent une dernière vérification expérimentale de la remarque précédemment faite par eux que la chaleur to- tale de neutralisation des acides alcools est notabtement inférieure à celle des acides hydroxylés. ACTE LG TUCERIQUE ENTER CH'OH | CH(OH) — CO'H cal Chaleur de neutralisation + 23,46 AICULE COMNONRIRLE EN ENENENENE CH° — C(CH*) — COH | CH° — C(CSH7) — CO'H cal Chaleur de neutralisation + 27,08. Cette note termine la remarquable série étudiée par les auteurs avec un soin et une précision très grandes, mais qui ne nous semblent pas les autoriser à donner les quantités de chaleur mesu- rées avec trois décimales, ce qu'ils font dans tous leurs mémoires, une pareille approximation est impossible avec les méthodes calo- rimétriques actuelles. AC SUR DEUX NOUVEAUX DÉRIVÉS CHLORÉS DU MÉTHYLBENZOYLE, par M. H. GAUTIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, p. 812 Lat].) L'auteur n'ayant pas réussi à séparer des dérivés bi et trichlorés du méthylbenzoyle, obtenus par l’action directe du chlore sur ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 159 cette acétone, a essayé de les préparer en partant du chlorure d’acétyle bi et trichloré par la réaction du chlorure d'aluminium. Avec le chlorure de trichloracétyle, on obtient le méthylbenzoyle trichloré G$H$ — CO — CCI bouillant à 145° sous une pression de 45% de mercure. l’auteur n’a rien pu en faire, si ce n’est de l’a- cide benzoïque. Avec le chlorure dichloracétyle on obtient un liquide bouillant à 143° sous la pression de 25"", c’est le méthylbenzoyle bichloré (CSH° — CO — CHCF. L'auteur n’a pu aller plus loin et obtenir la substitution du phényle à tout le chlore du chlorure de trichloracétyle; il termine par des considérations théoriques pour le moins hasardées. | he (DE CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA DÉCOMPOSITION DES AMIDES PAR L'EAU ET LES ACIDES ÉTENDUS, par MM. BerteLor et Annré. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CII, p. 1051.) La plupart des composés azotés contenus dans les êtres vivants appartiennent à la catégorie des amines, et l’eau peut se fixer sur elles en régénérant de l’ammoniaque. Il était donc intéressant de définir le degré de stabilité en présence des acides, de quelques amides typiques qui jouent un rôle essentiel dans les tissus des êtres organisés. Les auteurs ont opéré sur les amides suivantes. Urée. — L’urée est attaquée à froid par l’acidé chlorhydrique ; cette action est d'autant plus prononcée que la température est plus élevée. Elle est d’ailleurs due à l’action de l’acide et non à celle de l’eau comme le montre l'expérience directe. Asparagine. — Le contact à froid avec l’acide chlorhydrique pro- voque aussi une décomposition avec formation d’ammoniaque, mais ce dédoublement est moins énergique que pour l’urée. - Ces données ne sont pas nouvelles, et seules les déterminations de la durée nécessaire à un commencement d'action sont inté- ressantes. A. C. ACTION DES ALCOOLS SUR LE PROTOCHLORURE D'OR ET DE PHOSPHORE, par M. L. Liver. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CII, P. 1014.) Les produits obtenus par M. Lindet ont été décrits par lui dans 160 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES un mémoire inséré aux Annales de physique et de chimie, et ana- lysé précédemment. Afa QE SUR LES PÉTROLES DE RUSSIE, par M. J. A LE BEL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIIT, p. 1017.) À. GC: S 3 PHYSIQUE SUR LA DÉTERMINATION DU COEFFICIENT DE SELF-INDUCTION, par MM. F. LEDEBOER et G. MANEUVRIER. (Comptes rendus de lAcad. des Saences, t. CIV, p. 900, 1887.) Les auteurs exposent la méthode qu’ils ont employée et la véri- fication qu'ils en ont faite. Ils l’ont appliquée à la mesure des coefficients de self-induction d’un électro-dynamomètre de Sie- mens. M. RECHERCHES SUR CERTAINS PHÉNOMÈNES RELATIFS A L'ABERRATION DE LA : 2 ; » LUMIÈRE, par M. Fizeau. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 935, 1887. Les considérations qui font le sujet de ce travail ont principa- lement pour but de rechercher la nature des phénomènes qui peuvent se produire dans la réflexion d’un faisceau de lumière à la surface d’un miroir, lorsqu'on suppose ce miroir animé d’une vi- tesse, assez grande pour être comparable à la vitesse de la lumière. De ces considérations, auxquelles nous ne pouvons que renvoyer le lecteur, il résulte que par le fait de la réflexion sur un miroir en mouvement, la lumière subit en général une modification par- ticulière dans sa direction, en sorte que l’angle de réflexion n’est plus égal à l’angle d'incidence comme dans l’état de repos. Aïnsi, lorsque le miroir recule devant le rayon incident, le rayon réfléchi se rapproche de la surface et, lorsque le miroir ne ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 161 marche vers le rayon, celui-ci s'éloigne davantage de la surface après la réflexion. « Cependant, dit M. Fizeau, quelle que soit la réalité de ces phénomènes, conclus de plusieurs expériences cer- taines et de considérations décisives, on est dans l’impossibilité de les observer directement, parce qu'ils sont toujours, par un mécanisme naturel très singulier, accompagnés d’autres phéno- mènes accessoires dus aux mêmes causes et qui donnent lieu constamment à des effets de compensation qui les annulent. Ce n’est donc que par des moyens indirects et des expériences pres- que toutes négatives que l’on est parvenu à reconnaitre le véri- table état des choses. » M. MÉTHODÉ STROBOSCOPIQUE POUR COMPARER LES DURÉES DE VIBRATION DE DEUX DIAPASONS OU LES DURÉES D'OSCILLATION DE DEUX PENDULES, par M. LippmanN. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIV, p. 9/40, 1887.) Soit à comparer deux diapasons D et I. On place le diapason D muni d’un miroir, à quelque distance d’une fente d'optique À, de _telle facon que les rayons émanés de À et réfléchis par le miroir viennent, après leur passage à travers une lentille, former une image nette de À sur un écran ou sur un micromètre oculaire divisé. D'autre part, la fente À, au lieu d’être constamment lumi- peuse, ne l’est que pendant des instants très courts, par éclairs. Pour produire ces éclairs, on se sert du deuxième diapason [; à cet effet, I est muni également d’un miroir, lequel projette sur A l’image nette d’une fente lumineuse I. Tel est Le dispositif expé- rimental qu'emploie l’auteur. Du nombre des lignes lumineuses observées, il déduit le rapport du nombre de vibrations des deux diapasons. La méthode peut s'appliquer à deux pendules, ou encore, comme le fait observer M. Lippmann, à un diapason et un pendule. M. SUR UN NOUVEAU PROCÉDÉ D'EXCITATION DE L'ARC VOLTAÏQUE SANS CON- TACT PRÉALABLE DES DEUX ÉLECTRODES, par M. G. MANEUVRIER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 967, 1887.) On sait qu’il n’est pas possible, dans les conditions ordinaires, d'allumer un arc voltaique entre deux électrodes quelconques REVUE DES TRAV. SCIENT. — T, VII, n° 3. I 162 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES (pointes de charbon ou tiges métalliques), qui seraient séparées même par la plus faible distance. On doit préalablement les amener au contact, de manière à assurer le passage du courant électrique, puis les séparer progressivement jusqu'à une distance maximum, qui est toujours plus ou moins courte et qui dépend surtout de la force électromotrice dont on dispose. Cette double nécessité du contact préalable des électrodes et de leur main- tien à distance fixe, complique beaucoup l'usage de l'arc vol- taïque et en a singulièrement limité les applications scientifi- ques. Aussi a-t-on cherché depuis longtemps à la supprimer, en résolvant le problème de l'excitation de l’arc à distance. On y est parvenu de deux manières. Les deux électrodes (par exemple deux pointes de charbon Carré), étant reliées avec deux pôles de l'appareil électromoteur, on interpose entre elles la flamme d’une bougie : l'arc finit par jaillir, au bout d’un temps plus ou moins long. L'expérience réussit d’autant mieux que la flamme est moins oxydante et plus fuligineuse. Ou bien l’on fait passer entre les deux pointes, soit les décharges d’une puissante batterie électrostatique, soit, mieux encore, la série d’étincelles d’une bobine de Ruhmkorff : l’arc voltaïque s’allume au bout d'un cer- tain temps, d'autant plus court que les étincelles sont plus lon- gues et plus réitérées. Voici en quoi consiste le procédé proposé par l’auteur : « J'enferme, dit-il, les deux électrodes, placées en face l’une de l’autre, dans un ballon de verre hermétiquement clos, et muni d'une tubulure à robinet à trois voies, par où je puis à volonté enlever l’air intérieur ou introduire l’air extérieur. La capacité du vase clos dépend du diamètre des électrodes. Elle a varié, dans mes expériences, depuis celle d’un grand œuf électrique, pour des charbons de 6 "/", jusqu’à celle d’une lampe Edison, pour des charbons de 1 "/». Les deux électrodes étant reliées par des fils de platine soudés dans le verre, avec une source de cou- rants alternatifs, je raréfie l’air du ballon jusqu'à produire un effluve violet, analogue à celui de l’œuf électrique. Je tourne alors le robinet, de manière à laisser rentrer quelques bulles d'air : on voit alors le long et pâle effluve se ramasser brusque- ment entre les pointes, sous l’influence de ce brusque accroisse- ment de pression, et se transformer instantanément en un arc voltaïque, d’un blanc éblouissant. L'expérience est très belle, très nétte et des plus faciles à réaliser. » M. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 163 SUR LA THÉORIE DU TÉLÉPHONE : MONOTÉLÉPHONE OÙ RÉSONATEUR ÉLEC- TROMAGNÉTIQUE, par M. E. MercADIER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 970, 1887.) Dans ses précédentes études, l’auteur a montré que le dia- phragme magnétique du téléphone est animé de deux espèces de mouvements différents qui se superposent. Les uns sont des mouvements de résonance, moléculaires, indépendants de la forme extérieure ; ce sont précisément ceux qui permettent au diaphragme de transmettre et de reproduire tous les sons, pro- priété caractéristique qu'il aurait fallu préciser nettement dans le nom même du téléphone en l’appelant pantéléphone. Les au- tres sont des mouvements d'ensemble, transversaux, correspon- dant au son fondamental et aux harmoniques du diaphragme, et qui dépendent de son élasticité, de sa forme et de sa structure : ceux-là sont nuisibles au point de vue de la transmission nette de la musique et de la parole, car ils altèrent le timbre, leurs har- moniques ne coïncidant que par le plus grand des hasards avec ceux de la voix ou des instruments usuels. L'auteur indique une disposition à l’aide de laquelle il montre l'existence et la superposition de ces deux genres de mouve- ments, en faisant prédominer les uns ou les autres à volonté dans le même diaphragme. M. LOI DE RÉPARTITION DES RAIES ET DES BANDES, COMMUNE A PLUSIEURS SPECTRES DE BANDES. ANALOGIE AVEC LA LOI DE SUCCESSION DES SONS D'UN CORPS SOLIDE, par M. DESLANDRES. (Comptes rendus de l’Acad. des Scienves, t. CIN, p.972,1,1887.)) 0 Dans une communication précédente, l’auteur a indiqué une loi simple qui règle la répartition des raies d’une même bande, et qui peut être ainsi résumée : « En général, les raies qui compo- sent une même bande peuvent être divisées en série de raies identiques, enchevêtrées les unes dans les autres, et telles que, dans chaque série, les intervalles d’une raie à la suivante for- ment à peu près une progression arithmétique. » Or, cette loi simple de distribution s'applique aussi aux bandes d’un même spectre de bandes, et cette extension nouvelle de la loi forme le sujet de la Note actuelle. | M, 164 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES INFLUENCE DU DEGRÉ DE CONCENTRATION SUR LA TENSION DE VAPEUR DES DISSOLUTIONS FAITES DANS L'ÉTHER, par M. F.-M. Raouzr. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 976, 1887. LA MORT PAR L'ÉLECTRICITÉ DANS L'INDUSTRIE. —— LES MÉCANISMES PHY- SIOLOGIQUES. — MOYENS PRÉSERVATEURS, par M. A. D'ARSONVAL. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIN, p 978, 1887.) L'auteur a étudié à ce point de vue différentes sources d’élec- tricité. Les essais ont successivement porté sur les effets physio- logiques : 1° d’une machine statique (Holtz à quatre disques), chargeant une batterie; 2° d’une pile de 420 volts; 3° de machines Gramme à courant continu; 4° de machines Gramme alternatives ; 5° des bobines d’extra-courant ou d’'induction, associées ou non à des condensateurs statiques. La conclusion pratique de cette Note est qu'il faut, dans une usine électrique, pouvoir pratiquer immédiatement la respiration artificielle sur tout individu foudroyé; on a ainsi de grandes chances de le rappeler à la vie. Les courants employés jusqu'ici dans l’industrie tuent le plus souvent par arrêt respiratoire. La respiration artificielle, en empêchant l’asphyxie, permet à la res- piration naturelle de se rétablir. M. SUR UNE EXPÉRIENCE COMPLÉMENTAIRE ET RELATIVE AUX TROMBES MA- RINES, par Ch. Weyuer. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1058, 1887.) NOUVEAU MODE D'EMPLOI DU THERMOMULTIPLICATEUR, par M. Edouard BRaNLY. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CEV, p. 1059, 1887.) Voici la manière d'opérer que propose l’auteur : La chute d'un écran en aluminium laisse passer le rayonne- ment de la source, la chute d’un second écran l’intercepte après quinze secondes; cet intervalle du jeu des écrans est réglé par une horloge à l’aide d'électro-aimants sensibles. Aux deux mou- ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 165 vements, la durée des contacts électriques n’éxcède pas -4 de seconde, et le temps qui sépare la chute des deux écrans est constant à -?; ou -# de seconde près. Ces deux points essentiels ont été établis d’après des inscriptions sur un enregistreur de Foucault. Dans ces conditions, les galvanomètres à amortissement offrent une impulsion nette; en outre, comme la chaleur ne frappe la pile que pendant quinze secondes, le refroidissement est rapide. Avec le galvanomètre Nobili, l'arc d'impulsion dû à un rayonne- ment de quinze secondes est égal aux deux tiers de l'impulsion ordinaire, qui durait en moyenne trente-cinq secondes. La pro- portionnalité entre les quantités de chaleur el les nouvelles im- pulsions est plus approchée que dans le cas des anciennes im- pulsions; elles sont, toutefois, encore plus fortes d’un côté et plus faibles de l’autre. Le galvanomètre Siemens se comporte de la même facon. Ainsi, pour ce dernier, du côté des dérivations trop petites, la quantité de chaleur correspondant à 6omm sur la règle est 60"",6, la différence croît avec l'impulsion. M. SUR UNE UNITÉ DE TEMPS ABSOLUE. ÉTALONS ÉLECTRIQUES DE TEMPS ET CHRONOSCOPES DES VARIATIONS, par M. LippMANN. (Comples rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1070, 1883.) Nous citerons ici textuellement l’auteur : « L'unité de temps universellement adoptée, la seconde, ne subit que des variations séculaires très lentes et se détermine avec une précision et une facilité qui en imposent l'emploi. Il n’en est pas moins vrai que la seconde est une unité de temps arbitraire et variable : arbi- traire, car elle est sans relation aucune avec les propriétés de la matière, avec les coefficients de la physique; variable, car la durée du mouvement diurne est soumise à des causes de pertur- bation séculaires, dont quelques-unes, telles que le frottement des marées, ne sont pas actuellement calculables. On peut se demander s'il est possible de définir une unité de temps absolu- ment invariable; il serait désirable de pouvoir déterminer, avec une précision suffisante, ne füt-ce qu’une fois par siècle, le rap- port de la seconde à une pareille unité, afin de contrôler les va- riations de la seconde indirectement et indépendamment de toute hypothèse astronomique. Or, l'étude de certains phénomènes 166 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES électriques fournit une unité de temps qui est absolument inva- riable, car cette grandeur est une constante spécifique. Considé- rons une substance conductrice que l’on puisse toujours retrouver identique à elle-même, et, pour fixer les idées, choisissons le mercure pris à la température de o°, qui remplit parfaitement cette condition. On peut déterminer par plusieurs méthodes la résistance électrique spécifique p du mercure en unités électros- tatiques absolues : p est une propriété spécifique du mercure, par conséquent une grandeur absolument invariable. De plus, ° est un intervalle de temps. On pourrait donc prendre ? comme unité de temps, à moins qu’on ne préfère considérer cette gran- deur comme un étalon de temps impérissable. En effet, p n’est pas simplement une quantité dont la mesure se trouve en rela- tion avec la mesure du temps : c'est un intervalle de temps con- cret, abstraction faite de toute convention faite en vue des me- sures et de tout choix d'unité. Il peut paraître singulier, au premier abord, qu’un intervalle de temps se trouve en quelque sorte caché sous la dénomination de résistance électrique; mais il suffit de rappeler ici que, dans le système électrostatique, les intensités de courant sont des vitesses d'écoulement, et que les résistances sont des temps : à savoir les temps nécessaires pour l'écoulement de l'électricité dans des conditions déterminées. On se rappelle, en particulier, ce que l’on entend par la résistance spécifique p du mercure dans le système électrostatique. Si l’on considère un circuit ayant une résistance égale à celle d’un cube de mercure qui aurait pour côté l’unité de longueur, circuit sou- mis à une force électromotrice égale à l’unité, ce circuit mettra à se laisser traverser par l’unité de quantité d'électricité un temps déterminé, qui est précisément o. Il faut remarquer que le choix de l’unité de longueur, comme celui de l’unité de masse, est in- différent; car les différentes unités mises iei en jeu en dépendent de telle manière que o n’en dépende pas. » L'auteur décrit maintenant un appareil mettant expérimenta- lement en œuvre cette définition. M. ETUDE THERMODYNAMIQUE DES PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DE LA MATIÈRE. Mémoire de M. Félix Lucas. (Comptes rendus de l’Acad, des Sciences, 4 CIN, p..1085, 1887.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 167 MESURE DE LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL VRAIE DE DEUX MÉTAUX AU convren par MH Peciar (Compies rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1099, 1887. On sait que les mesures électroscopiques ne fournissent que la différence de potentiel de deux métaux au contact, compliquée des différences de potentiel entre les métaux et le milieu isolant qui les entoure. D’un autre côté, le phénomène Peltier ne per- met pas, ainsi que l’auteur l’a montré, d'obtenir la différence de potentiel de deux métaux, comme on l’a cru quelquefois. En l’ab- sence de toute donnée positive sur cette quanlité, les opinions sont partagées, certains physiciens croyant, avec Volta, qu’elle est de l’ordre de grandeur des forces électromotrices des piles hydro-électriques; d’autres croyant, avec Maxwel, qu’elle est beaucoup plus faible, de l’ordre des forces électromotrices thermo- électriques. L'auteur décrit une expérience qui donne, dans un cas parti- culier, la différence de potentiel vraie de deux métaux au con- tact, et qui montre que c’est l’opinion de Volta qui est exacte. : M. RENSEIGNEMENTS SUR UN COUP DE FOUDRE D'UNE INTENSITÉ TRÈS EXCEPTIONNELLE, par M. Daniel CoLLADpon. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1136, 1887.) | DILATATION ET COMPRESSIBILITÉ DE L'EAU, ET DÉPLACEMENT DU MAXI- MUM DE DENSITÉ PAR LA PRESSION, par M. E.-H. AMAGAT. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1159, 1887.) Après avoir rappelé la méthode qu'il emploie dans ce genre de recherches, l’auteur donne les résultats qu’elles lui ont déjà fournis relativement à l’eau : À 20oût" {chiffres ronds) le maximum de densité de l’eau a rétro- gradé vers zéro et l’a presque atteint; il paraît situé entre zéro et o°,5 (un demi-degré.) À 7ooûtn, il n’y a plus de maximum de densité au-dessous de zéro ; la forme des courbes indique nettement qu'entre 200" et zoom, il à passé au-dessous de zéro ; l'étude pourra du reste être 168 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES poursuivie à des températures plus basses, puisque la pression abaisse le point de congélation de l’eau. D'une facon générale, on peut dire qu’une augmentation suff- sante de pression ou de température tend à faire rentrer l’eau dans le cas ordinaire des autres liquides ; vers 3ooott" es dernières traces des perturbations des lois générales résultant de l’existence du maximum de densité ont disparu. L'auteur ajoute en terminant qu'aucun des liquides qu'il a étudiés jusqu'ici n’a présenté sous aucune pression le maximum de densité. M. SUR L'INFLUENCE DE LA PRESSION DANS L’ALTÉRATION DES CHLORURES DISSOUS, par G. FoussEREAU. (Comptes rendus de l’Acad. des SCIENCES 0 CIN p.240 18872) Dans deux notes précédentes, l’auteur a présenté les résultats de ses recherches sur les décompositions lentes et limitées que subissent, dans leurs dissolutions, le perchlorure de fer et divers autres chlorures. Ces altérations amènent dans la résistance élec- trique de ces dissolutions des changements notables qui permet- tent de suivre la marche des phénomènes chimiques. Il s’est servi de la même méthode pour rechercher si les variations de la pres- sion exercent quelque infiuence sur ces phénomènes. Des varia- tions de pression voisines de 1%" ne produisant pas d'effet sensible, il a dû opérer sur des pressions élevées. M. Foussereau décrit l'appareil dans lequel les liquides peuvent être comprimés. Ces liquides avaient été préparés depuis un temps assez long pour être parvenus à la résistance sensiblement inva- riable qui caractérise leur état d'équilibre à la température ordi- naire. Oncomparaît cette résistance, conservée par un échantillon non comprimé, à la résistance prise par le liquide qui avait sé- journé dans l'appareil de compression pendant un temps déter- miné. Des résultats obtenus par l’auteur il résulte que l’augmen- tation de pression paraît avoir en général pour effet d'élever la limite d’altération des chlorures dissous. M. COURBES MAGNÉTIQUES ISOGONIQUES, par M. L. DECHARME. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIN, p. 1165, 1887. Lorsqu'on présente à un aimant une aiguille de boussole, elle ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 169 subit une double influence, celle du magnétisme terrestre et celle de l’aimant. Si l’on déplace celui-ci, il en résulte généralement une déviation de l'aiguille ; et ce déplacement obéit à une loi assez complexe, qu'il serait difficile de formuler. L'auteur a cherché à représenter le phénomène par des courbes en donnant à l’aimant des positions telles que l'aiguille restât à une déviation donnée sous l'influence de l’aimant qu’on déplace en conséquence. SUR LES TOURBILLONS DES FUMEURS, par M. A.-F. Noauës. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1166, 1887.) SUR L’ENREGISTREMENT DE L'INTENSITÉ CALORIFIQUE DES RADIATIONS SOLAIRES, par M. A. Crova. (Comptes rendus de lAcad. des sciences, L. CIN, p. 1231, 1887.) SUR LA PHOTOGRAPHIE DIRECTE DE L'ÉTAT BAROMÉTRIQUE DE L’ATMOS- PHÈRE SOLAIRE, par M. G.-M. SranoséwiTcx. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1263, 1887.). SUR LA DÉCOMPOSITION RÉVERSIBLE DES ACÉTATES PAR L'EAU par M. G. FoussEREAU. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1265, 1887.) Dans des communications précédentes l’auteur a montré que la mesure des résistances électriques permet d'étudier les décompo- sitions réversibles qu’un grand nombre de chlorures métalliques subissent lentement dans leurs dissolutions, sous diverses in- fluences. Dans de nouvelles expériences, il a observé la marche de phénomènes analogues dans divers sels, notamment les sul- fates de fer et d’alumine, l’alun ordinaire, les acétates de cuivre, de zinc et de plomb. M. 170 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LE FLUX D'INDUCTION MAGNÉTIQUE DANS LES INDUCTEURS D'UNE MACHINE DYNAMO-ÉLECTRIQUE, par M. LEDEBOER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 1267, 1887.) Les expériences que rapporte l’auteur ont été effectuées sur une réduction de la machine Siemens, le tambour étant remplacé par un cadre de fils, de sorte que l’ensemble constitue un galvano- mètre apériodique Deprez-d’Arsonval à électro-aimant. On a con- servé, quant au système des inducteurs les proportions qui exis- tent dans une machine dynamo-électrique réelle. Elles ont pour but de montrer expérimentalement la relation qui existe, tant au point de vue qualificatif qu’au point de vue quantitatif, entre le flux d’induction magnétique qui traverse un système d’inducteurs et le produit du coefficient de self-induction par l'intensité correspondante du courant. M. MATHÉMATIQUES SUR UNE DÉCOUVERTE DE M. James HAMMOND RELATIVE A UNE CERTAINE SÉRIE DE NOMBRES QUI FIGURENT DANS LA THÉORIE DE LA TRANSFOR- MATION TSCHIRNHAUSEN, par M. SyLvesrer. (Comptes rendus de PAcad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1128.) Hamilton à montré que, étant donnée une équation algébrique de degré 2; 3, 2, 11, 47; 929, 409619,..., on peut, par la méthode dite de Tschirnhausen, la transformer en une autre où manquent 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.., termes consécutifs après le premier, sans avoir jamais à résoudre à une équation de degré supérieur à 1,2, 900 0) or M. Sylvester a imaginé un triangle de chiffres permettant d’ob- tenir la suite des nombres 2, 3, 5, 11, 47. qu'il appelle nombres de Hamilton et qu’il désigne par H,, H,, H,, H,, H,, H:.. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 4171 Par la méthode des fonctions génératrices, M. Hammond a ob- tenu entre ces mêmes nombres la relation récurrente OU AUS AL te où le symbole £,(q) représente re ae a 1) 15,2 0 ? Cette formule permet de démontrer que H; + 1— ne est plus petit que = pour toute valeur finie de ? supérieure à 1, et égal à = pour + infini. € REPRÉSENTATION GÉOMÉTRIQUE DES PROPRIÉTÉS INFINITÉSIMALES DU PREMIER ORDRE DES COMPLEXES, par M. H. BourGET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1253.) M. Kœnigs avait annoncé la possibilité d’une représentation géométrique pour les propriétés des complexes, analogue à celle qu'a donnée M. Mannheim pour les propriétés infinitésimales du premier ordre des congruences. La note de M. Bourget a pour bul de montrer comment on peut réaliser cette représentation. SUR LES THÉORÈMES D’ADDITION DES FONCTIONS THËTA, par M. CASPARY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1255.) Généralisant la méthode employée dans une note antérieure pour les fonctions thêta d’un seul argument, M. Caspary obtient une relation qui fournit immédiatement des théorèmes d’addition dans lesquels figurent deux systèmes (2m > 4) de p arguments indépendants. SUR LES PÉNINVARIANTS DES FORMES BINAIRES, par M. PERRIN. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIN, 1887, p. 1258.) Si w est un péninvariant de degré p, de poids + et d’étendue 172 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES (c'est-à-dire contenant 4, sans contenir an+1, An+, .…) l’ex- pression dw dw Ow 274; de + (ar —p)a, da, + .. 1 HAE AD) eee donne un péninvariant (de . p, de poids x +-1 et détendue n +1). Après ce théorème qui fournit une série indéfinie de péninva- riants du même degré que celui dont on parle, M. Peru établit le suivant : Si dans un péninvariant v (de degré p, de poids x, d’étendue n) on remplace &, @,... än par w, w',..., wlt), w étant un pénin- variant (de degré p', de poids 7’, d’étendue n') et w', ..., wi) des dérivées successives par rapport à la variable fictive 6, le résultat est un péninvariant (de degré pp’, de poids x + pr', d’étendue n+n'). L'auteur énonce enfin un théorème qui renferme, comme cas très particulier, un des théorèmes de sa note précédente : Si dans un péninvariant quelconque relatif à un système quel- conque de formes binaires indépendantes, on remplace un nombre quelconque de séries de coefficients de ces formes, savoir &,, a, ..…, an par pv; prrilv’, ., 05 Go, @, 20 Dm DAT O0 OURS wlr), et ainsi de suite, v, w, .… étant des péninvariants quelconques des degrés p, g.., relatifs à des formes ou systèmes de formes quelconques, et v', v”.…, w”, w”'..…., leurs dérivées successives par rapport à #, le résultat sera un péninvariant relatif au système composé de toutes les formes dont les coefficients subsistent dans ce résultat. OBSERVATION DE LA NOUVELLE COMÈTE BARNARD (e 1887) FAITES A L'OBSERVATOIRE DE PARIS (ÉQUATORIAL DE LA TOUR DE L'OUEST), par M. Bicourpan. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, L'ACIN 4887 D /H500) SUR UN SYSTÈME D'ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES, par M. GOURSAT. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1361.) M. Goursat indique un système d’équations aux dérivées par- ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 173 tielles qui se rattache aux systèmes d'équations linéaires de la forme M ip + diq + 432 (1) t—=b,p + b,q + b,z Lafon Cia Cac où el où les a, b, c sont des fonctions des variables x, y. SMS Ôr PRO Les conditions d’intégrabilité = 5” De étant supposées satisfaites identiquement, on sait (Appell) que le système (1) admet trois intégrales linéairement indépendantes w,, &,, w,. Posant M. Goursat obtient, pour définir directement w et v comme fonc- tions de z ety, le système suivant, linéaire par rapport à chacune des fonctions w et v : de 0 Son dy dy dy 0y Ou dy dv du du dv dv du = HA (3) ETNNERT (a 0xdy dy dxoy dv dx du Op 2 dv dy dù dv UE CA dy 0x dy dt dx ci _ dr drdy du dv dv du 0x OR dx dE — de. où pr Bb 26. Cdi oc Do, ou Ôv dv Ou L'intégrale générale des équations (3) est lo, + mo, + nv, : Lo, +mv,+nws : En NEC RE l'o, + m'o,+ n'o3 lo, Lm'o, + n'v;, elles ne changent pas quand on effectue sur u et v une substitu- tion linéaire quelconque. 174 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Le système (3) et le système inverse qui définit x et y comme fonctions de w et v, permettent de résoudre un grand nombre de questions relatives aux équations (1). On peut s’en servir, en par- ticulier, pour former les systèmes (1) où les a,b,c sont des fonc- tions rationnelles de x, y, et dont l’intégrale générale se compose de fonctions algébriques de ces deux variables. SUR LES PÉNINVARIANTS DES FORMES BINAIRES, par M. D'OCAGNE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, 1887, p. 1364.) M. Perrin a récemment mis en évidence l'importance du pénin- variant d'Wg 1, dwpor— lwy ) PES al — | (Up, Wa] — p° Up dû 1 D q dt Er nil formé au moyen des péninvariants w, et w, de la forme binaire (ue UE das . eo n) (æ, y)" 9 où a, est considéré comme une fonction de la variable fictive € dont les dérivées par rapport à Ë seraient à,,a,, a... M. d'Ocagne signale une propriété nouvelle de cet algorithme. Si dans l'expression [w,, w,l-, on remplace simultanément ou Up, ÉWg,. séparément e at ne À 0,1, 23000) Dar dittwr dupd'wp Toy dwg diwg PPTnHI TT dede © "dir (dt de on obtient encore un péninvariant de la forme binaire (a de an) ire SUR LES GROUPES QUADRATIQUES CRÉMONIENS, par M. AUTONNE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1422.) Dans une note précédente, l’auteur a étudié les propriétés d’une crémonienne quadratique isolée; il montre actuellement comment de pareilles substitutions se combinent pour former des groupes quadratiques crémoniens. . ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 179 SUR UNE ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE QUE L’ON RENCONTRE DANS LA THÉORIE. DES ORBITES INTERMÉDIAIRES, par M. ANDOYER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1425.) Les équations qui, dans la théorie des orbites intermédiaires, définissent le rayon vecteur et la latitude, se présentent sous la forme d’e de 2 de ne où R, R,, R,, sont des fonctions dev et des quantités inconnues. Mais R renferme des termes de la forme fe Sin (Av — A) qu'il est impossible de négliger, même dans une première ap- proximation. M. Gylden a fait connaitre une méthode pour tenir compte de la plus importante fraction de ces termes. M. Andoyer en propose une autre, fondée sur les propriétés des équations li- néaires à coefficients périodiques, qui permet de n’en négliger aucune partie. OBSERVATIONS DE LA COMÈTE BARNARD (1887) FAITES A L’OBSERVA- TOIRE D'ALGER, AU TÉLESCOPE DE 0,50, par MM. TRÉPIED ET Rav- BAUD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1493.) , par M. GuicrarD. (Comptes rendus ï IE SUR LES INTÉGRALES | ——— VR(x) de PAcad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1494). Soient G (x) une fonction entière quelconque ; R (x) un polynôme de degré 2p + 2; Q;, Q,,..., Qo + 1 les périodes de l’intégrale G(x) dx De ; V R(x) W4,g» 2, +.) Wap + 1,4 Celles de l'intégrale DTA Ug — ne à di, ds... dpi des nombres vérifiant les relations ab Pad ins. ry (21,2, .. 20 + 1). 176 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Alors l'intégrale n'aura pas de périodes ; elle sera de la forme A+ g(r)VR(&), À étant une constante et o une fonction entière. On en déduit 2p+1 G(r)= ER) o(7) + R(o) 9e) + D aa, 1 On trouve aisément celles des intégrales w dont toutes les pé- riodes sont des multiples de 27; elles sont comprises dans la for- mule U— M0, À M302 Æ + Mapa Von + 8 (X) VR(x) AR où les m sont des entiers et où 2p+1 Dir VR(x) les a étant déterminés de telle sorte que Qi 27, Qx = o(k ” d) On peut choisir la constante À de manière que cos » soit une fonction uniforme et par suite entière de x. Cette fonction (x) satisfaisant à l'équation différentielle dy G(x)dx Vi tu Vo il en résulte pour Ÿ l'identité dx , Diner 1— —R(x) y. S1 donc on pose 1 RE — R (x) ke on a une substitution entière qui transforme le cercle X + Y— 1 —o en la courbe y —R(x)—o. De même les intégrales u qui n’ont que deux périodes condui- sent à la transformation de la courbe here en la courbe = HO D) | REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1887 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. $ 1 PHYSIOLOGIE SUR L'ACTION RÉDUCTRICE EXERCÉE PAR L'INDIGO BLANC SUR L'OXYHÉMO- GLOBINE ET LA MÉTHÉMOGLOBINE DU SANG, par M. E. LamBzinc, agrégé à la Faculté de médecine de Lille !. On sait que le dosage, par le procédé Schützenberger, de l’oxy- gène faiblement combiné à l’hémoglobine du sang, donne des résultats notablement plus élevés que l'extraction des gaz par la pompe à mercure, bien que les deux méthodes fournissent des résultats concordants pour l’oxygène dissous dans l’eau. Pour le sang, au contraire, l'écart est d'environ 4 à 5 cc. de gaz pour 100 ce. de sang. Cette différence s'explique d’après MM. Schützenberger et Rissler par la rapidité avec laquelle le sang abandonné à lui- même consomme l'oxygène qu'il renferme. Une opération d’ex- traction par la pompe à mercure exige au moins un quart d'heure. à vingt minutes, el il n'est nullement étonnant de voir disparaître 4 à 5 cc. d'oxygène à une température de {0 à 50°, tandis qu'avec notre procédé le dosage est instantané”. Cette explication semble très plausible ; il est facile de constater, en effet, que ces écarts augmentent avec la durée de l'extraction à la pompe à mercure. Mais on pouvait se demander néanmoins si l’action de l’indigo blanc, qui est le réducteur en jeu dans le procédé Schützen- 1. Mémoire présenté au Congrès des Sociétés savantes, 1888. 2. Schützenberger et Rissler. Bu. de la Soc. chim., 1833, p. 150. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T, VIII, u° 4. 12 / / 178 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES berger, ne s'accompagne pas de décompositions plus profondes. Rollet ! dit à ce sujet qu'il est permis de supposer que la réduction ne s'arrête pas à l’hémoglobine, et Hoppe Seyler? ajoute, mais sans indiquer d'expériences, que la réduction va jusqu'à l’hémo- chromogène. Comme j'ai entrepris une série d'expériences non encore achevées, dans le but de déterminer, à l’aide du procédé de Schützenberger, le volume d'oxygène fixé par l’unité de poids d'hémoglobine, il importait avant tout de montrer que l'excès d'oxygène fourni par le procédé à l’hydrosulfite n’est pas impu- table à une décomposition plus profonde de la matière colorante. Voici deux expériences qui établissent, je crois, nettement ce fait: 1° Si dans le dosage à l’hydrosulfite, la réduction ne va réelle- ment que de l’oxyhémoglobine à l’hémoglobine, une solution sanguine ou une solution de matière colorante, complètement réduite par un courant d'hydrogène ne doit plus bleuir le milieu réducteur du flacon à titrage. On interpose donc sur le trajet du courant d'hydrogène qui balaye l'appareil, un petit laveur conte- nant 50 ec. d’une solution d’oxyhémoglobine à 1 gr. 4 p. 100 environ. Cette solution renferme à peu près autant d’hémoglobine que les 5 cc. de sang ordinairement employés au dosage. On fait donc lentement passer le courant à travers les solutions colorées et de là, dans le flacon à titrage où l’on prépare le milieu réducteur. Ce courant est maintenu pendant plus de deux heures, et l’on surveille les progrès de la réduction avec un petit spectroscope à main. D'ailleurs la mousse du flacon à titrage constitue un réactif indicateur des plus sensibles, car elle verdit, puis bleuit au contact des moindres traces d'oxygène qu’apporte le courant. Lorsque ce phénomène ne se produit plus depuis un certain temps, on redécolore exactement, et sans excès d’hydro- sulfite l’indigo bleu qui s’est produit, puis, inclinant le flacon à hémoglobine on fait couler la solution dans le milieu réducteur. Il ne se produit pas la moindre coloration bleue ou verte. L'expérience est répétée avec 5 cc. de sang de bœuf étendus de 50 cc. d’eau. La mousse qui se produit très abondamment est retenue par un deuxième flacon. Le résultat final reste le même. 29 On prépare comme d'habitude le milieu réducteur, mais sans ajouter de kaolin. Le courant d'hydrogène passe au sortir 1. Rollet, Physiol. d. Bluies, etc. in Hermann's Handb. d. Physiol. t. IV, 1Fe-partie, P-167- | 2. Hoppe Seyler, Physiol. Chem. Berlin, 1859. p. 45r. PER ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 150 du flacon à titrage dans une petite cuve spectroscope à fermeture hermétique. Lorsque tout l’air est balayé, on introduit dans le flacon quelques centimètres cubes de sang de bœuf. On détruit la coloration bleue comme s'il s'agissait d’un dosage; puis inclinant le flacon, on fait passer la solution dans la petite cuve que l’on remplit exactement, et que l’on porte au spectroscope. La bande unique de l’hémoglobine est seule visible. La deuxième bande de lhémochromogène s’étalant sur Eb n'apparait dans aucun cas. Comme l’hémochromogène se retransforme à l'air en hématine, on peut essayer de démontrer que dans le liquide réoxydé par agitation au contact de l'air, on ne trouve que de l’oxyhémoglo- bine et pas d'hématine. Mais la production simultanée d’indigo bleu dont les réactions spectroscopiques sont très génanties et qu'il faut décolorer au préalable et sans excès d’hydrosulfite, rend cette recherche assez délicate. Il n’en reste pas moins certain que l’indigo blanc n’enlève pas à l'oxyhémoglobine plus d'oxygène qu'un courant d'hydrogène. Or, ce gaz déplace l'oxygène d’une façon purement physique et son action réductrice s'arrête évidemment à l’hémoglobine. Il faut donc en revenir à l'explication proposée par MM. Schüt- zenberger et Rissler et essayer d'expliquer les écarts observés par _ la fixation d’une partie de l’oxygène au cours de l'extraction _ par la pompe à mercure. Il est probable que cette disparition d’une partie de l’oxygène doit être rattachée surtout à la produc- lion d’une certaine quantité de méthémoglobine. On sait en effet ; depuis longtemps que lorsque le sang est soumis à l’action simul- tanée du vide et de la chaleur, il semble qu’une partie de loxy- gène libéré se refixe sur la matière colorante en la transformant en méthémoglobine. Cette production de méthémoglobine, est surtout sensible lorsqu'on interrompt pendant un certain temps l'extraction des gaz, en abandonnant le sang, à lui-même, dans un vide partiel, à 4o°. Dans ces conditions on constate surtout avec des solutions d’oxyhémoglobine pure, que la production de méthémoglobine peut devenir très considérable et que près de la moitié de l'oxygène disparait pendant l'extraction. C’est qu’en effet la méthémoglobine, que des réducteurs puissants, tels que le sulfure d’ammonium, peuvent ramener, il est vrai, à l’état d'hémoglobine, retient néanmoins l’oxygène beaucoup plus éner- Siquement que ne fait l’oxyhémoglobine et résiste parfaitement à l'action du vide. _Gette production de méthémoglobine au cours de l'extraction 180 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES par la pompe à mercure est-elle suffisante pour expliquer les écarts signalés plus haut? J'ai imaginé, en vue d’élucider cette question, le procédé suivant qui permet d'apprécier avee une exactitude suffisante la production de méthémoglobine dans un liquide san- guin et qui consiste à doser le volume d’oxygène qui aide cette matière colorante, lorsqu'elle se transforme en hémoglobine. Voici d’abord l'expérience qui m’a servi de point de départ : Une solution de méthémoglobine cristallisée de sang de porc est placée sur le trajet du courant d'hydrogène que balaye le flacon à titrage de l'appareil de M. Schützenberger. Lorsque tout l'oxygène physiquement dissous a été déplacé, on fait passer la solution dans le milieu réducteur qui se colore fortement en bleu. La quantité d’indigo bleu formé, mesure le volume d'oxygène qui a été cédé par la méthémoglobine. La réduction s'arrête à l’hé- moglobine, ainsi qu'il est facile de constater en examinant le produit de la réaction au spectroscope, à l’aide du dispositif pré- cédemment décrit. On n’observe que la bande unique de l’hémo- globine. Cette réaction permet évidemment de doser l'oxygène retenu par la méthémoglobine qui a pris naissance dans un liquide: sanguin. Il suffit de soumettre un tel liquide à l’action d’un courant d'hydrogène qui réduit toute l’oxyhémoglobine et ne modifie pas la méthémoglobine. On fait ensuite passer la solution sanguine dans le milieu réducteur et l’on mesure par l’indigo bleu qui à pris naissance, le volume d'oxygène libéré. Quant au poids de méthémologlobine correspondant il pourra être calculé, si l’on détermine une fois pour toutes le volume d'oxygène cédé par l'unité de poids de la matière colorante. Or, il est infiniment probable, d'après les recherches d'Otto”, que la méthémoglobine et l'oxyhémoglobine cèdent, en se transformant en hémoglobine, exactement la même quantité d'oxygène. Le facteur à l’aide duquel on calcule le poids d’hémoglobine qui corrrespond à un volume déterminé d'oxygène pourrait donc être utilisé dans le dosage de la méthémoglobine. | J'ai institué quelques expériences en vue de vérifier les obser- vations si remarquables d'Otto, et de montrer que les volumes d'oxygène fournis par la méthémoglobine et l'oxyhémoglobine sont égaux. Il suffisait pour cela de transformer totalement ou en. partie l’oxyhémoglobine d’un liquide sanguin en méthémoglobine 1, Otto, Pflüger’s Arch., t, XAXI, 1883, p. 245. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 181 à l’aide du ferricyanure de potassium, par exemple, et de doser, à l’aide de l’appareil de Schützenberger, le volume d'oxygène cédé par le mélange‘. Ce volume devait évidemment rester constant, quelle que fût la quantité de méthémoglobine produite. Les quel- ques essais que J'ai faits dans cette direction vérifient sensible- ment ces prévisions. Ces réactions fournissent done un moyen simple de doser la méthémoglobine dans un liquide sanguin. Cette recherche peut avoir quelqu'intérêt au point de vue philosophique et théra- peutique, puisque nous savons aujourd’hui qu’un grand nombre d’antithermiques, tels que l’antifébrine, provoquent l'apparition de notables quantités de méthémoglobine et amènent ainsi un abaissement brusque et parfois LP dangereux de la capacité res- piratoire du sang. 8 2 ZOOLOGIE OBSERVATIONS SUR LE LOIR ET LE LÉROT EN CAPTIVITÉ par M. F. LarAsTE. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 4, p. 46.) M. Lataste a conservé pendant un certain temps en captivité des Loirs et des Lérots et il a pu faire sur les mœurs et le régime de ces petits Mammifères des observations très intéressantes. | Ets ÉTUDES ARACHNOLOGIQUES, 19° MÉMOIRE. XXVIL. ARACHNIDES RECUEILLIS À ASsiNIE (Afrique Orientale), par MM. Cxaper Er C. ALLUAUD, par M. Eug. Simon. (Ann. de la Soc. entom. de France, 1887, 4° série, ENIT, p. 261.) | Les Arachnides décrits ou signalés dans ce mémoire (voir pour les mémoires précédents du même auteur #ev. des trav.scient.,t.1à VII, appartiennent aux genres Salticus, Heliophanus, Thyene, Hyllus. 1. D'après Otto, le cyanure rouge transforme intégralement Foxyhémoglobine en méthémoglobine. 182 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES : 1 Homalattus, Podophthalma, Olios, Isopeda, Gasteracantha, Isoxia, Daradius, Cyrtophora, Epeira, Argiope, Nephila, Nephilengys, Meta, Tetragnatha, Theridula, Hersilia, Dinopis, Sarascelis (nouv. genre), Hapalopus, Scodra, Scorpio et Damon. E. O. NOTES SUR QUELQUES ARANÉIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, par M. E. BERGROTH. (Aev. d’entomologie, 1887, t. VIn®s 9 et 10, p. 244 à DATà) M. Bergroth publie les diagnoses comparatives de l’Aradus betu- linus Fall. et de l'A. corticalis L. qu'il considère comme bien dis- tincts; il décrit ensuite trois espèces nouvelles de l'Amérique sep- tentrionale : Aradus breviatus, A. centriguttatus et Pictinus Auri- val. E. O. NOTE SUR LA PRÉPARATION DES PETITS INSECTES ET LEUR ÉTUDE AU MI- CROSCOPE par M. À. RarrRay. (Rev. d’entomologie, 1887, t. VE, n° 9, P. 210.) L'auteur indique un procédé qui lui à donné des résultats très satisfaisants, pour l'étude et la conservation des Insectes qui ne dépassent pas 6 à 7 millimètres. E. O. FAUNE DES COLÉOPTÈRES DU BASSIN DE LA SEINE ET DE SES BASSINS SECON- DAIRES (suite de la 2° partie du vit volume). RHYNCHOPHORA, CATA- LOGUE DES CURCULIONIDÆ (suite). Feuilles 21°, 22°, 23, 24e et 25°, . pp. 313 à 384, par M. Louis BepeL. (Ann. de la Soc. entom. de France, 6° série, t. VIT, n°° 1 et 2. | Commeles feuilles précédentes, celles-ci sont encastrées, avec pagination spéciale, dans les Annales de la Société entomologique de France. (Noir Rev. des trav. scient. t, Là VIIT.) E. O. DYTISCIDE NOUVEAU POUR LA FAUNE FRANÇAISE, par M. L. BLEUSE. (Rev. d’entomologie, 1887, t. VI, n° 3, p. 62.) | M. Bleuse signale l'/lybrus similis Thoms., comme devant être. à inscrit parmi les Coléoptères de la faune française. E:0.2 02 ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 183 RECTIFICATIONS AU Cataloqus Coleopterorum ÆEuropæ et Caucasi (suite) par M. Albert FAUvEL. (Rev. d’entomologie, 1887, t. VI, n°5 3, 4, 5, pp. 75 à 96. RECHERCHES SUR LES COLÉOPTÈRES DU NORD DE L’AFRIQUE, par M. Louis BEepeL. (Ann. de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p-,195:) M. Bedel, poursuivant un travail dont les premières parties ont paru dans le même recueil en 1884 et 1885 (voir Rev. des trav. scient. t. VI, p. 143), établit la synonymie d’un grand nombre d'espèces de Coléoptères appartenant à la faune de l'Afrique septentrionale. E. O. COLÉOPTÈRES DES VOYAGES DE M. G: RÉVOIL CHEZ LES SOMALIS ET DANS L'INTÉRIEUR DU ZANGUEBAR, par M. Léon FarRMaiRe. (Ann. de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. Go, 113, 277 et 321 et pl. 1, 2 et 3.) ; Ce mémoire est spécialement consacré aux Coléoptères recueillis par M. G. Révoil dans son second et son troisième voyage chez les Somälis (ou mieux Gomalis) du sud-est et dans l’intérieur du Zan- guebar, mais M. Fairmaire signale aussi quelques espèces, encore non décrites, obtenues par le même voyageur dans son premier voyage chez les Somälis du nord, ainsi qu'un certain nombre de formes inédites provenant de l’Uzagara et des bords du lac Tan- ganyika, et communiquées par divers entomologistes. Les espèces nouvelles ou peu connues dont M. Fairmaire donne les diagnoses latines appartiennent aux genres Æ{liptica (nouveau genre), Dromica, Galerita, Acanthogenius, Pheropsophus, Brachinus, Glycia, Calhida, T'etragonoderus, Siagona, Scarites, Graphipterus, Piezia, Anthia, Polyhirma, Eccoptoptera, Tefflus, Chlænius, Trimerus, Oodes, Displæricus, Omaseus, Gymnochila, Hectarthrum, Scarabæus, Analchos, Sizyphus, Gymnopleurus, Catharsius (autrefois £'pirhinus), Onitis, Onthophagus (Phalops), Oniticellus, Hybosorus, Eriesthis, Dichelus (Heterochelus), Trochalus, Homaloplia, Camenta, Brachy- mys, Hypyopholis, Lepidiota, Schizonchia, Pachypoides (nouveau genre), Anomalia, Rhinyptia, Popilia, Adoretopsis (nouveau genre), Adoretus, Heteronychus, Clinteria, Gnathocera, Anoplochilus, Ela- phinis, Discopeltis, Somalibia, Oxythyrea (Leucoscelis), Pachnoda, 184 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Diplognatha, Cymophorus, Cænochilus, Valqus, Sternocera, Julodis, Amblysterna, Steraspis, Agelia, Clysaspis, Chalcophora, Psiloptera, Acmæodera, Chrysobothris, Strobilodera (nouveau genre), Pseu- dagrilus, Zanthe, Agrypnus, Alaus, Tetralobus, Dicronychus, Psephus, Corymbites, Lycus, Plateros, Lampyris, Luciola, Ho- palochrus, Collops, Prionocerus (Idgia), Diplophorus (nouveau genre équivalent à Diplocladus), Tillus, Trichodes, Phlæocopus, Erymanthus, Opilus, Zophosis, Arthrodeis, Homala, Isonota(nouveau genre), Ahytinota, Mesostenopa, Nothocerus (nouveau genre), Hi- matismus, Eurychora, Periseptus, Lycanthropa, Geophanus, Oncop- terus (nouveau genre), Machla, Moluris, Amiantus, Physophrynus, Phrynocolus, Sepidostenus (nouveau genre), Sepidiacis (nouveau genre), Victomorpha (nouveau genre), Sepidium, Alphitobius, Cos- syphus, Endostomus, Anchophthalmus, Opatrinus, Selinus, Anoma- lipus, Usagaria, Tenebrio, Heterotarsus, Aspidosternum, Pyenoce- rus, Catomerus (nouveau genre), Vyctobates, Perichilus, Nannoce- rus (nouveau genre), Phæostolus (nouveau genre) Micrantereus, Hoplonyx, Astenochirus (nouveau genre), £'upezus, Dysgena, Xan- thothopeia, Praogona, Lamprobothris (nouveau genre), Lagria, Rhipiphorus, Meloe, Mylabris, Actenodia, Cantharis, Nemognatha, Episus, Microcerus, Iplsomus, Dereodus, Diæcoderus (nouveau genre), Systates, Brachycerus, Cleonus, Baridius, Cylas, Apoderus, Liocalandra (?) Rhynchophorus, Eupsalis, Pixodarus (nouveau genre), Hoplideres, Xystrocera, Hesperophanes, Polyzonus, Hypo- crites, Litopus, Hypatium, Phyllocnema, Closteromerus, Xanthos- pila (nouveau genre), Aylotrechus, Obriacum, Pachydissus, Zogra- phus, Dichostates, Crossotus, Anoplostetha, Phryneta, Ceroplesis, Pyénopsis, Tragocephala, Spodotænia (nouveau genre), Cymatura, Hyllisia, Tetraglenes, Volumnia, Nupserha, Sagra, Pæcilomorpha, Clythra, Colasposoma, Pseudocolaspis, Didalsus (nouveau genre), Macrocoma, Scelodonta, Rhembastus, Chrysomela, Centroscelis, _ Anomomera (nouveau genre), Plagiodera, Diamphidia, Adorium, Mombasica (nouveau genre), Malacosoma, Megalognatha, Apophy- lia, Chilomenes, Alexia, Brumus, Epilachna. E. O. DESCRIPTIONS DE COLÉOPTÈRES NOUVEAUX DE L'ANNAM RAPPORTÉS par : M. le capitaine DELAUNEY, par M. Ed. Freutiaux. (Ann. de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. 59 et pl. 4.) M. lecapitaine Delauney a recueilli pendant son séjour à Hué, & . E L ‘ ». PA LE Files dis ; ge es os Fr rép euret > #2 ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 185 de nombreux Insectes parmi lesquels se trouvent certainement une foule d'espèces nouvelles, mais qu’il est nécessaire d'étudier d’une manière approfondie et de comparer aux insectes décrits par MM. Motschulski, Schmidt-Gæœbel et Walker. Aussi M. Ed. Fleutiaux se contente-t-il pour le moment de faire connaître un certain nombre d'espèces appartenant aux familles des Carabidæ, des Phalacridæ, des Nitidulidæ, des Dermestidæ, des Byrrhid:æ, des Sca- rabeidæ, des E'lateridæ, des Ptinidæ, des Tenebrionidæ, des Ceramby- cidæ, des Chrysomelidæ, des Hispidæ et des Languridæ. Ces espèces nouvelles sont désignées sous les noms de Callidia propinqua, Ma- soreus { Anaulacus) basalis, Dichromerus (Stomonaxus) Chaudoiri, Callistrus { Callistominus) suturalis, Olibrus thoracicus, C'arpophilus punclatus, Anthrenus ovalis, Chelonarium hirtum, Dejeania Delau- neyi, Granidia annamensis, Agonischius Delauneyi, Lasioderma parallela, Derosphærus gibbicollis, Allerula annämensis, Pachyteria zonopteroides, Callispa Delauneyi, Doronesia sulcata, D. angus- tata, Croatchia minuta. E. O. NoTEs SUR LES COLÉOPTÈRES DES ENVIRONS DE PÉKIN (178 partie), par M. L. FAIRMAIRE. (ev. d’entomologie, 1887,t. VI, neS 11 et 12, Dpi312 4 339.) M. l'abbé Provost, missionnaire francais, a recueilli récemment, aux environs de Pékin, un certain nombre de Coléoptères qui ont été soumis par M.l'abbéA. David à l'examen de M. L. Fairmaire et parmi lesquels ce dernier entomologiste à reconnu les types de plusieurs espèces nouvelles : Carabus pekinensis, Panagæus Davidis Gnaphaloryx Davidis, Hoplia Davidis, H.semicastanea, H. mediocris, Metabolus impressifrons, A. chamaæleon, Heteronychus bidentulus, Osmoderma Davidis, Pæœrilonota (Lampra) Provostii, Chrysobothris pulchripes, Anatolica ebenina, Prosodes pekinensis, Crypticus sori- cinus, Meloe patellicornis, Zonitis Fortuneii, Dorytomus dilaticollis, Callichroma Provosti, Mæchotypa Davidis, Toxotus longevittatus, Colaspidema suturella, Chrysomela sulcicollis, Ch. pekinensis, Ch. lobicollis et Cassida russata L'une de ces espèces /Callichroma Provostii) avait déjà été caractérisée, d’une manière sommaire dans le Bull. des séances de la Soc. entomologique de France, (1887, p. LIV). | HO: 186 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES \ SOUS-GENRE PaAcnyscELonEs (SUBDIVISION NOUVELLE DU GENRE Pacur- sceLis Sol., par M. le Dr H. SÉNAc. (Ann. de la Soc. entom., 1887, 6e série, t. VII, p. 187.) M. le Dr Sénac montre que legenre Pachyscelis, tel qu'il est au- jourd’hui composé, doit être probablement rayé de la faune afri- caine. En revanche, dit-il, il existe en Barbarie un groupe, mé- connu jusqu'ici, qui est très-voisin des Pachyscelis et qui établit le passage entre ces insectes et les Pimelia. Ce groupe, pour lequel M. Sénac propose le nom de Pachyscelodes, renferme actuellement quatre espèces, dont trois avaient été placées primitivement dans le genre Pimelia (P. malleata Wall, P.tuberculifera Luc., P. se- miasperula Fairm.) tandis que la quatrième P. Henoni est nouvelle pour la science. E. O. LES ESTAFILINOS DE BUÉNOS-AYRES. NOTES SUR L'OUVRAGE DE M. F. LYNCH ARRIBALZAGA, par M. Albert Fauvez. (Rev. d’'entomologie, 1887, t. VI, n°9, p. 230.) M. A. Fauvel analyse un travail important publié sur les Staphy- linides de la République Argentine par M. Félix Lynch Arribalzaga dans le Poletin de la Academia nacional de ciencias de Cor-. doba (t. VII, 1884-1885) et présente des observations au sujet de quelques espèces dont il aeu généralement les types sous les yeux et qu'il à pu étudier complètement. E. O. PSÉLAPHIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS (39 MÉMOIRE), par M. RAFFRAY. (Rev. d’entomologie, 1887, t. VI, n°5 2 et 3, pp. 18 et suiv. et EMULE) Dans ce mémoire se trouvent décrites et figurées les espèces sui- vantes : Articerus foveicollis, Commatocerus Peringueyi, Claviger pyrenæus, Laphidioderus capensis (type d'un nouveau genre), Enoptostomus formicarius (Raffr., Rev. et Mag. de zool., 1877). E, nitidulus, Desimia frontalis, D. arabica, D. depilis, Ctenistes zanzibaricus, Ct. australis, Ct. parviceps, Odontalqus palustris, Tmesiphorus collaris (Raffr., Rev. et Mag. de zool., 1877), Pselo- phoceris Peringqueyi (type d’un nouveau genre), Ps. heterocerus, Psilocephalus formicetornm, Ps. Lewisi. Tyraphus Sharpi, Psela- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 187 phus longiceps, Centrophthalmus acutispinus, Marellus filipalpis, _ Bryaxis diversa, B. crassipes, Globa longipes (type d'un nouveau genre), Clarthrus bicolor, (Raffr., Rev. et Mag. de zool., 1877), Eu- phalespus humeralis, Oymocerus agymsibanus, Raffrayia anten- nata (Trichonyx, Raffr., Rev. et Mag. de Zool., 1877), À. majorina, R. pallidula, R. longula, R. rugosula, Dalmina globulicornis (type d'un nouveau genre), Chaetorhopalus unicolor (type d’un nouveau genre), Autoplictus integricollis, Zethopsus crassicornis, Z. decipiens Euplectus (s. g. Biblopectus Reiïtt.). discicollis, Octomicrus cras- sipes, Periplectus nigripennis (type d’un nouveau genre). Dans un appendice à son mémoire (Rev. d’ent., 1887, p. 61). M. Raffray ajoute quelques détails ou corrige sur certains points les descriptions de l’£noptostomus nitidulus et des Pselaphomus Peringueyi et heterocerus. E. O. ——————— TABLEAU ANALYTIQUE DU GENRE Drrors (Parnus) par M. Edm. REITTER, traduit par M. Ferd. RetBEr. (Rev. d’entomologie, 1887, LNErn1,-p. 10. Travail traduit du recueil autrichien Wiew. ent. Zeitung, 1886, p. 390. * SUPPLÉMENT AUX LONGICORNES GALLO-RIÉNANS par M. ALBERT FAUVEL. (Revue d’'entomologie, 1887, t. VI, n° 9, p. 234.) L'auteur ajoute de nouvelles espèces à celles qu’il à mentionnées _ dans son travail sur les Longicornes gällo-rhénans publié en 1884 dans la evue d’entomologie (p. 163 à 390); il signale aussi de nouvelles localités où ont été rencontrées les espèces précédem- ment citées et indique quelques rectifications à faire dans la partie descriptive ou dans les tableaux de son mémoire. E. O. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Cephennium, par M. AGosTINo Dopero. (#evue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 3, p. 63.) Cette espèce nouvelle, découverte par M. Umberto Lostia dans les environs de Cagliari (Sardaigne), est désignée par M. Dodero sous le nom de Cephenium (Geodytes) Lostiæ. He 40} 188 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE Sphenoptera SoL., par M. Basize JAxowLErr. (Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 6, P: 120.) Douze espèces nouvelles du genre Sphenoptera sont décrites par M. Jakowleff sous les noms de $. speciosa, S. mixta, S. adusta, S. dichroa, S. barbata, S. montana (Balassogl. ms.) S. plana, S. mongolica, S. Œrtzeni, S. puberula, $. vestita et S. Wilkinsi. Elles proviennent du Caucase, de l’Asie Mineure, du Turkestan, de Chine, etc. E. O. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES EUROPÉENNES DU GENRE Z{eophilus BE. (Dorytomus AUCI.) D'APRÈS LA MONOGRAPHIE DE J. FAUST. (Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 6 et 7, p. 124 et 125.) Ce tableau, publié d’abord dans le Bulletin de la Société des Naturalistes de Moscou (1882, p. 368), a été traduit par M. J. Reiber, avec la collaboration de M. Bedel pour l'établissement de la synonymie des espèces. E. O. RECHERCHES SUR LA PONTE DU PaLzæosINus T'HUYAE SUIVIES DE QUELQUES OBSERVATIONS SUR LA STRUCTURE DE L'OVAIRE, par M. Epouarp BuGxiow. (Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n°7, p. 129et pl. II.) M. Bugnion a pu faire à Lausanne de très intéressantes observa- tions sur le Phlaeosinus Thuyae, découvert par M. Perris dans le département des Landes, sur le Zhuya orientalis et sur le Gené- vrier, et décrit par cet entomologiste sous le nom d’Aylesinus Thuyae (Ann. Soc. entom. de France, 1885, Bull. p. 4, xxvir.) I décrit la facon dont s'opère la ponte et la disposition des ovaires, et montre que la structure des organes génitaux de la femelle est en rapport intime avec la lenteur avec laquelle s'effectue le dépôt des œufs dans cette espèce. E: 0. DESCRIPTIONS DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE SCOLYTIDES DU GENRE Phlæoborus Er. par M. L. FarrmaIRE. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. xv. Dans le genre Phlæoborus, qui renferme treize espèces, toutes # CP) nc cdi sg stlitet hf ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 189 américaines, M. Fairmaire décrit deux espèces nouvelles, qui sont originaires du Brésil et dont les types lui ont été commu- niqués par M. l'abbé A. David. Ces deux espèces sont appelées Phlæoborus Sipolisii et Ph. Gaujonii. E. O. TABLEAU ANALYTIQUE DU GENRE OrcassrA par M. Epm. REITTER, trad. par M. Ferp. ReïBer. (Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 1, p. 9.) Travail traduit du recueil autrichien Wien. entom. Zeitung, 1886, p. 349. RÉVISION DES Silesis DU BASSIN DE LA MÉDITERRANÉE, {par M. H. pu Buysson. (Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 7, p. 140.) L'auteur décrit einq espèces de Silesis (S. rutilipennis Illig., S. terminatus Er., S. dimidiatipennis Reiche et Sauley, S. cordu- bensis Heyd, $S. concolor Desbr.) propres aux pays circummédi- terranéens et résume dans un tableau synoptique leurs caractères essentiels. E. O. LATHRIDIENS NOUVEAUX OU PEU CONNUS par le R. P. Fr. MARIE-JosEPy BELON. (Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 9, p. 215.) Les espèces décrites ou étudiées dans cette note appartiehnent aux genres Colovocera, Merophysia, Blumenus (nouveau genre), Holoparamenus (Calyptobium), Metophthalmus, Dasycerus, Lathri- dius, Enicmus, Cartodere, Corticaria et Melanophthalma. E. 0. Paœcrropserus Tl'arprrr n. sp. par M. An. Micuarn. (Revue d’entomo- logie, 188%, L'NI, n°7, p.139.) _ Le type de cette espèce est une famille provenant de Cucuta (Colombie). E. O. 190 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DESCRIPTION D'UN /VEURAPHES NOUVEAU DE FRANCE, par M. CRoIssAN- DEAU. ({ievue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 6, p. 122.) Neuraphes Fauveli est le nom sous lequel M. Croissandeau décrit cette espèce nouvelle, découverte dans les mousses, à Gavarnie (Hautes-Pyrénées). E. O. Halyzia conglobata L. var. nigra. Crotss. par M. J. CROISSANDEAU. (Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 11, p. 279.) Cette variété, remarquable par la coloration entièrement noire de ses élytres, a été trouvée dans la forêt d'Orléans, au mois de mars, sous les écorces de peupliers. E. O. em — Les SAUTERELLES EN ALGÉRIE par M. E. Ducroix. (Bull. Soc. d’acclimatation, 1887, 4° série, t. IV, n° 11, p. 678.) M. E. Decroix constate que les procédés généralement employés pour la destruction des Sauterelles ou plutôt des Criquets en Algérie sont absolument insuffisants et il pense qu'il serait nécessaire de recourir à l'appareil inventé par M. Durand, ancien directeur de la Bergerie nationale de Berrouaghia. Cet appareil, qui a figuré à l'Exposition universelle de 1878, et qui, parait-il, a déjà donné d’excellents résultats partout où il a été expérimenté, se compose d'une bande de coton large de 20 à 30 centimètres et d'une longueur proportionnée à l’étendue de la colonne de Cri- quets. Cette bande, que l’on fixe au moyen de piquets et qui touche au sol par le bord inférieur, est garnie à son bord supé- rieur d’une lame métallique qui arrête les insectes et les fait retomber dans des fosses où ils sont écrasés et réduits en engrais. : E. 0. DESCRIPTION DE DEUX HÉMIPTÈRES NOUVEAUX DE FRANCE, par M. le Dr G. Horvata. (fevue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 10, D:12032) Podops calligera et Rhyparochromus mixtus sont les noms par lesquels M. Horvath désigne ces deux espèces nouvelles décou- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE AO vertes par M. l'abbé G. d’Antessanty, l’une aux environs de Troyes, l’autre près de Pornic (Loire-Inférieure.) An E. O. HÉMIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS DE LA FAUNE PALÉARCTIQUE, par M. le Dr A. Purox. (Revue d’'entomologie, 1887, t. VI, n° 5, P- 96.) L'auteur décrit ou mentionne dans ce travail dix-neuf espèces ou variétés d'Hémiptères nouvelles ou peu connues, savoir : Pra- chynema trigquttatum Fieb. var. hypocrita, Lygæosoma reticulatum H. S. var. numidicum, Macropterna gibbicolhs, Tropistethus niti- dicollis, Lamprodema Weyersi, Dysderus Konowi, Orthostira samara, Campylostira perithrix;, C. maroccana, Ploaria soror, PI, culiciformis de G. var. Noualhieri, Lopus vittiventris var. Leveillei, Calocoris sexpunctatus var. cuneatus, Capsus Freyi, C. punctum, Ramb. var. mimus, Pilophorus ionfisus Kb. var. nitidicolls, Borboceris Volxemi Leth., Cicadatra longiceps, Hysteropterum piceovenosum. E. O0. REMARQUES SUR LE NOUVEAU CATALOGUE DES HÉMIPTÈRES DE LA FAUNE PALÉARCTIQUE DU D' PuTon, par M. E. BerGroTu. (/evue d’entomo- logie, 1887, t. VI, n° 7, p. 146.) M. Bergroth formule quelques critiques au sujet de la nomen- clature et de l’arrangement systématique adoptés par M. le Dr Puton dans son Catalogue. E. O. Notes ADDITIONNELLES SUR LES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES DES ENVIRONS DE GORICE (ILLYRIE) par M. le D'° G. Horvaru. (Revue d’entomo- -logie, 1887, t. VL, n° 3, p. 68 (avec fig.) L'auteur cite un certain nombre d’espèces qui ne figurent pas dans la liste des Hémiptères-hétéroptères des environs de Gorice publiée par M. A. Montandon dans la Revue d’entomologie (1886, p. 105) et il fait connaître quelques espèces et variétés nouvelles, qu'il désigne sous les noms de Coreus scapha Fabr. var. /lyricus, Scolopostethus puberulus, Gardena insignis, Salda littoralis L. var. adriatica, Miridius pallidus, Heterocor dylus farinosus, Plagiogna- thus cunctator. E. O. ET 192 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DESCRIPTIONS D'HÉMIPTÈRES-HÉTEROPTÈRES NOUVEAUX ET NOTES SUR QUELQUES HÉMIPTÈRES RECUEILLIS PAR M. BEDEL EN ALGÉRIE (1886), par M. A.-L. Monranpox. {Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 3, n°107: Les espèces et variétés nouvelles décrites par M. Montandon portent les noms de Berytus crassipes H. $S. var. intermedius, Galeatus debilis, Myrmedobia ie Cyphodema mendosa et Psallus puberulus. E. O. $ HÉMIPTÈRES NOUVEAUX DE L'ALGÉRIE, par M. le Dr À. Puron et M. L. LerHiERRyY. (Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 11, p. 298.) Les espèces et variétés nouvelles d'Hémiptères décrites dans cette note sont désignées sous les noms de Psacasta Marmottani, Cydnus pallidus, Centrocoris Marmottani, Nysius longicornis var. pallescens, Stenophthalmicus biskrensis, Marmottiana Simonis (type d'un nouveau genre), Camptocera angustula, Derephysia rectinervis Rhopactor biparticeps (type d’un nouveau genre), Phytocoris Chardoni, Capsus Martini, Labops marginellus, Orthotylus Martini, Phantia viridipennis, Haplacha Letourneuxr, 1ssus rotundiceps, Athysanus palliatus, Rhinocola Lœwr. En outre, MM. Puton et Lethierry donnent, dans une note succincte, la description de l’Hoplacha tamaricis, qui a été découverte dans une toute autre région, à Sarepta, sur les bords du Volga, et qui se distingue des À. articulosa et Letourneuxi par sa couleur et par l’absence totale ou presque complète de points tuberculeux. E. O. HÉMIPTÈRES NOUVEAUX RECUEILLIS A MINAS GERAES (Brésil intérieur, . par M. l’abbé Michel Srpouis. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, no 9; p.100. | | M. Fallou donne à ces espèces nouvelles, dont les types lui ont été donnés par M. l'abbé A. David, les noms d’£ustichus planicor- nis, E. truncatus, Vulsirea Sipolisüi, Peromatus unicolor, Edessa Davidii, E. rufipes, E. Signoreli et £. brunnipennis. E. O. E :] Pa 2 où. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 193 REDUVIIDAE NOVÆ ET MINUS COGNITÆ DEsCRrIPTÆ AB ©. M. REUTER (Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 7 et 8, pp. 149 et 165.) Les espèces dont M. Reuter publie les diagnoses latines appar- tiennent aux genres frantha, Cosmocleptes, Coramus, Gminatus, Pæcilosphodrus (nouv. genre), Sphedanolestes, Biasticus, Amphi- bolus, Paramphibolus (nouv.genre), Labidocoris, Sirthenea, Pirates, Acanthaspis, Erythrosphodrus (nouv. genre), Reduvius, Vellejus, Petalochurus, Pnirontis, (Centromelus) Piygolampis, Sastrapada, Staccia, Tribalocephala et Myiophanes. E. O. CAPTURES RÉCENTES DE L’Æpophilus, par M. À. FAUvEL. Revue d'entomologie, 1887, t VI n°12, p. 336.) L’Æpophilus Bonnairei Sign. a été trouvé récemment par M.le D' Bavay à Porspoder, dans les environs de Brest (Finistère), et par M. J.-H. Keys sur la côte de Plymouth (Angleterre). E. O. ESPÈcE NOUVELLE DE PSYLLDE, par M. le D' F. Læœw. (ARevue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 11, p. 278.) Cette espèce nouvelle, trouvée à Hyères par M. Abeille de Per- rin est désignée sous le nom d’Aphalara Abeillei. Elle se place à côté des Aphalara aliena J. Lœw et A. lurida Scott. E. O. NOTE SUR LES ENNEMIS NATURELS DU PHYLLOXÉRA DU CHÊNE, par M. le Dr LEMOINE. (Ann. Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, Bulletin entom. p. 1v.) M. le D' Lemoine a rencontré jusqu'ici quatre larves ennemies du Phylloxéra du chêne, l’une de Diptère, une autre du groupe des Hemerobidue et les deux dernières paraissent appartenir au genre Scymnus parmi les Coléoptères. Une de ces larves de Scymn- nus, par suite de son abondance, a pu être, de la part de M. Le- moine, l'objet d'observations suivies, tant au point de vue de son rôle destructeur que de son organisation et de ses métamorphoses. | b. O: REV. DES TRAV. SCIENT. — T. VIIT, n° 2. 13 194 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ESSAI SUR L'ENTOMOLOGIE DE LA HAUTE-AUVERGNE (MonT-DORE ET PLomB-pu-CanTAL), par M. Albert FAUvEL. (/evue d’entomologie, 1887, & VI, n°12eLt5 pp. 15)/99e141067 Nous n'avons malheureusemement sous les yeux qu’une partie de ce travail où se trouvent énumérés les Névroptères, les Pseudo- Névroptères, les Hémiptères, les Diptères et les Hyménoptères de la Haute-Auvergne. Les Coléoptères ont été publiés antérieure- ment dans le même recueil. E. O. NOTES ADDITIONNELLES SUR LES NÉVROPTÈRES DES VOSGES (SUITE), par M. Robert Mac-LacaLan. (Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n°2, p. 57.) Comme les années précédentes (voir /ev. d’entom. 1884, p. 9, 1885, p:11, 1886, 1p: 1423 et dev. des Hr-éscient, LONIEMDES PA M. Mac-Lachlan a étudié un certain nombre de Névroptères et de Pseudo-Névroptères capturés dans les Vosges et il a rencontré quelques espèces nouvelles pour la faune de cette région. E. O. NOTES HYMÉNOPTÉROLOGIQUES (4° partie). OBSERVATIONS SUR LE GENRE ICHNEUMON ET DESCRIPTIONS DES NOUVELLES ESPÈCES, n° 11, par M. le professeur C. G. THomsow. (Ann. Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIL, p. 5.) Dans cette quatrième partie de ses Votes hyménoptérologiques (voir Rev. des trav. scient., t. VI et VIT), M. Thomson continue à passer en revue les espèces afférentes au sous-genre /chneumon, dans lequel il décrit un certain nombre de formes nouvelles : Ichneumon stenocerus, Î. captorius, 1. xanthognathus, I. subqua- dratus, I. quadriannulatus, I. pallitarsis, I. liostylus, I. grandiceps, I. stenocarus. L'auteur propose en outre de désigner sous le nom d’Z. Nereni VI. raptorius Wesm., l’Z. raptorius L. étant identique à l’'Amblyteles Gravenhorstu Wesm. E. O. DESCRIPTION D'UN NOUVEAU BOURDON DE SICILE, par M. H. FRIESE, DE SCHEWERIN (Mecklembourg). (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, p. v.) M. L. Fairmaire communique à la Société entomologique, de la ER ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 195 part de M. Friese, la description d’un nouveau Bourdon (Bombus Fairmairei), découvert en Sicile et rappelant par certains carac- tères le 2. cognatus, le B. sibiricus et le B. agrorum, sans pouvoir être confondu avec aucune de ces espèces. 10: Carysipipes INÉDITES, par M. R. pu Buyssox. (#evue d’entomologte, 1887 DL NL n° :,,p..6.) Sous les noms de Cleptes Abeillei et de Cleptes syriaca, M. du Buysson fait connaitre deux espèces nouvelles de Chrysidides découvertes l’une en France, dans le département de l'Allier, l’autre en Palestine, à Nazareth. Il décrit aussi le mâle, jusqu'ici inconnu, et la femelle, insuffisamment décrite, de la Cleptes afra Luc., de Syrie et de Palestine. D0: DESCRIPTIONS DE CHRYSIDES NOUVELLES, par M. ROBERT pu Buysson. (fievue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 8, p. 167.) Les éléments de ce travail ont été fournis en grande partie par M. Elzéar Abeille de Perrin qui, dans un voyage en Orient, a recueilli un grand nombre de chrvysides inédites ; cependant M. du Buysson a pu également étudier un certain nombre d'espèces de la même famille, qui lui ont été communiquées par MM. J. Mar- quet et GC. Mocquerys; il s’est trouvé ainsi à même de faire con- naître de nouveaux représentants des genres Omalus, Philoctetes Hedychridium, Chrysis, Euchrœus, Cleptes et Pyria. E. O. DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE TENTHRÉDINES ET ® TABLEAU ANALYTIQUE DE GENRE Abra, par F. W.-Koxow. {Æevue d'entomologie, 1887, t. VE, n° 1, p. 1.) Les espèces nouvelles ou peu connues décrites dans ce travail sont: Abia scandens, Schizocera? Peletieri de Vill., Thenthredo punc- tulata et L. Lethierryi. Les trois dernières sont originaires de France et la première a été trouvée non seulement dans les Vosges, mais en Suisse et en Westphalie. | F0), 196 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR L'Abia scandens Kowow (MALE), par M. F.-W. Kowow. (Revue d’entomologie, 1887, t. VI, n° 6, p. 123.) L'auteur décrit le mâle de l’Abra scandens découvert récemment dans les Vosges par M. le Dr Puton, de Remiremont. E. O. DESCRIPTION DE QUELQUES FOURMIS NOUVELLES OU IMPARFAITEMENT CONNUES, par M. ERNEST ANDRÉ. (fevue d’entomologie, 1887, t. NI, no 117) 200) Les espèces décrites ou mentionnées dans cette note sont au nombre de 21, savoir: Camponotus somalinus du pays des Goma- lis (Afrique Orientale), C. nossibeensis de Nossi-Bé, C. £'dmondi de Tamatave (Madagascar), C. Cressoni du Mexique, Polyrhachis lricuspis d’Amboine, P. Revoili du pays des Çomalis (espèce dont M. André indique les relations avec les autres Polyrhachis africains au moyen d’un tableau synoptique), Formica pallitarsis Provancher, Myrmelachista Rogeri de Cuba, Dohchoderus semi- rufus de Hué (Annam), Zapinoma boreale Provancher, des envi- rons de Québec, Leptomyrmex pallens (Emery) de la Nouvelle- Calédonie, Odontomachus hæmatides (L.) espèce cosmopolite dont M. André a recu des spécimens de Madagascar, Anochetus orien- tale de Cochinchine, Lobopelta Peuqueli de Hué, Ponera como- rensis de Nossi-Bé, Diacomma cyaneiventre de Coïmbetore (Inde anglaise), Cheliormyrmex Nortoni Mayr, du Mexique, Tetramo- nium obesum de Gingi (Inde anglaise), Leptothorax canadensis Pro- vancher des environs de Québec, Macromischa Cressoni du Mexique et Cremastogaster madagascariensis de Tamatave (Mada- gascar.) E::0: CATALOGUE DES DiPTÈRES DE FRANCE, par M. le Dr E. GoBerT. (In-8?, Caen, 1887 et Revue d'entomologie, 1887, t. VI.) Dans la rédaction de ce catalogue l’auteur a suivi la méthode de classification de Schiner, dans laquelle il a introduit seulement les modifications reconnues nécessaires, pe suite des progrès de la science. E; 07 ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 197 RÉPONSE AU PROFESSEUR Mir, par M. le Dr GoBerT. (Xevue d’entomo- loge, 18871. Nl-n 180 por) M. le D' Gobert répond à quelques critiques que M. le profes- seur Mik de Vienne lui a adressées au sujet de son Catalogue des Diptères de France. E. O. DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, 30°, Ja et 32€ PARTIES, par M. J.-M.-F, Bicor. (Ann. Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, Bheu7, 20 el 209.) M. F. Bigot, poursuivant le cours de ses études diptérolo- giques (voir Aev. des Tr. scent. t. I à VII), donne une liste synoptique des espèces appartenant au genre Loxocera Meig., et décrit plusieurs espèces nouvelles appartenant aux groupes de Stratiomydi, des Conopsidi et des Myopidi. Ces espèces, originaires de l’Amérique septentrionale, des Antilles, du Chili, de Pondichéry, de Ceylan, d'Australie, de la Nouvelle-Guinée, de . la Nouvelle-Calédonie, du Cap de Bonne-Espérance, de la Sicile, des Alpes, du Caucase, ete., sont désignées sous les noms d’Opla- cantha annulifera, Hermetia Laglaizei, Stratiomys nigriceps, S. diademata, S. calopus, S. Nevadae, S. simplex, Odontomyia pyr- rhostoma, O. hoodiana, Rhophiocera brevis, Chrysochlora quadrili- neata, Sorqus punctifer, S. picticornis, S. pallipes, S. saphireus, Myochrisa cœrulea, Nemotelus nigripennis, N. tristis, Conops auru- lentus, C. fuscanipennis, C. euzonatus, C. calopus, C. tenellus, C. nubeculosus, C. annulosus, C. masulipes, C. nigrimanus, C. ochrei- ceps, C. nigrifacies, C. tricolor, C. carbonarius, C. satanicus, C. piceus, C. macer, C. punctum, C. pruinosus, Zodion triste, Z. fla- vipenne, Z. zebrinum, Z. flavocaudatum, Glossigona palliceps, G. rubida, G. maculifrons et Gonirhyncus castaneus. HE: 0, LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS. CHENILLES NOUVELLES, par - Pierre Micuiëre. (Ann. Soc. entom. de France, 1887, 6° série, NIV p 215.et pl.3;, fg.1, 4, 6,,7,8, 9,40,:11,:22,-13 et 14.) Les espèces, races et variétés décrites et figurées dans cette note, à l’état de chenille ou d’insecte parfait, sont les suivan- tes : Lycæna cyllarus Rott. var. Blachieri Mill. ; T'hecla rubi L.(M.); 198 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Zygæna genevensis Mill.; Cidaria fluctuata L. aberr. neapolisata Mill.; ©. nigrofasciata Gœze var. ludovicata de Rougemont, Grasillaria latifoliella (n. sp.) Bucculatrix albquttella Mill. (n. sp.). Quelques-unes de ces formes avaient été déjà signalées par M. Millière dans le journal Z{ Naturalista siciliano 1886, n° 10, et dans les Annales de la Société entomologique de France, 1886, Bull. p. xxur. E. O. NOTE SUR LA (COLEOPHORA AMETHYSTINELLA RAG. ET SUR LES ESPÈCES DE SON GROUPE, par M. E.-L. RaGoxor. (Ann. Soc. entom. de France, # . 1887, 06° Série, 0. NII p.222 Ep He peter L'auteur donne une description détaillée de la Coleophora amethystinella, qu'il a signalée antérieurement dans le même re-. cueil (Ann. Soc. entom. de France, 1885, Bull. p. ccxxxi1) et il résume, dans un tableau dichotomique, les caractères des autres : espèces du même genre. E. O. DIrAGNOSES D’ESPÈCES NOUVELLES DE PaycirinAr D'EUROPE ET DES PAYS LIMITROPHES, par M. E.-L. RaGonoT. (Ann. Soc. entom. de France, 1887, 100Séme Jp 2252 M. Ragonot, qui réunit depuis plusieurs années les matériaux d’une monographie des Phycitidae et des Galleriidae, publie dès à présent les descriptions sommaires d’un certain nombre de Phy- cites et de Gallériides nouvelles, provenant d'Autriche, d’Alle- magne, de Russie, de Sibérie, du Turkestan, de Perse, d’Asie- Mineure, de Tunisie, etc., et appartenant aux genres Cryptoblabes, Myelois, Rhodophæa, Acrobasis, Phycita, Isauria (nouv. genre), Pristophora, Eleqia (nouv. genre), Adelosemia (id.), Nephopteryx, Salebria, Christophia, Bazaria (nouv. genre), Myrlæa (id.), Sela- gia, Aria (nouv. genre), Parthia (id.), Anoristia (id.), Centrome- topia (id.), £pischnia, E’mporia, Megasis, Bradyrrhoa, Zopho- diodes, Hypochalcia, Dectoceria (nouv. genre), Syria (id.), Hedemannia (i4.), Pempelia, Psorosa, Heterographis, Staudingeria (nouv. genre), Ancylodes (id.), Dentinodia (id.), Amylosis, Proro- phora (nouv. genre), Seeboldia (id.), Cataremna, Euzophera, Homæosoma, Ephestia, Polyocha, Ematheudes, Saluria (nouv. genre), Prophtasia (id.), Seleucia (id.), Anerastia, Mesodiphlebra et Trachylepidia (nouv. genre). | E. 0: ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 199 Nore sur L'£rastria venustula, Hb., par M. L. DEMAISoN, de REIMS. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. vu. _ L'auteur constate qu'il a capturé, en plein jour, dans les bois aux environs de Reims, l’£rastria venustula, à laquelle on attribue généralement des habitudes nocturnes. Il indique la répartition géographique de cette espèce, dont la présenee en Belgique ne lui - paraît pas douteuse, et qui s'étend depuis la France jusqu’en Arménie et dans la région de l’Altaï. E. O. Note suR L'£rastria venustula, par M. H. Laotre. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT p. 64.) Dans les premiers jours du mois de juin 1886, M. Lhotte et un de ses amis ont rencontré dans un chemin de la Forêt-Verte couvert de bruyères, une quarantaine d'individus, presque tous mâles, de l’£rastria venustula, espèce que M. LHoTTE n'avait Jamais observée dans les bois des environs de Rouen. En 1887, mais seulement au milieu de juin, quatre mâles d’£rastria furent encore captivés au. même endroit. E. O. S 3 GÉOLOGIE NOTE GÉOLOGIQUE SUR LE VERMANDOIS, par M. J. GRoNNIER. (Annales de la Soc. géol. du Nord, t. XIV, p. 1, 1887.) Cette notice a pour objet l'étude géologique des terrains com- pris entre Saint-Quentin et Péronne. Les terrains qui affleurent dans cette région sont les suivants : CRÉTACÉ. Sénonien supérieur, craie blanche à Belemnitella qua- drata. Cette craie peu fossilifère affleure sur les flancs de toutes 200 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES les vallées du Vermandois et se montre en beaucoup de points profondément ravinée par les formations alluviales du quater- naire. TERTIAIRE. Le groupe des sables tertiaires inférieurs (Landé- nien) débute dans la région par une couche de silex verdis empruntés à la craie, puis viennent des sables verts argileux, souvent consolidés en tuffeau compact riche en cyprines (C. pla- nata, C. Morrisi.) Les sables d’Ostricourt sont ensuite bien repré- sentés par des sables blancs, à stratification oblique, suivis de grès mamelonnés qui prennent leur principal développement à Mons- en-Chaussée. | A ces formations arenacées marines succèdent des dépôts sau- mâtres représentés par des argiles plastiques entremêlées de lits ligniteux (Yprésien.) La Cyrena cuneiformis et l'Ostrea bellovacina y forment par places des lumachelles et, dans les couches infé- rieures, on rencontre la faune habituelle des lignites du Sois- sonnais (Melania inquinata, Cerithium funatum, Cerithium turbi- natum, ete.). Pour représenter l’éocène moyen on rencontre ensuite, encais- sés dans des limons rouges sableux, des blocs anguleux de silex meuliériformes renfermant en grand nombre les Nummulites lævi- gata etautres fossiles du calcaire grossier inférieur (Cardium poru- losum, Lucina mutabilis, Cardita planicosta, C. imbricataria, Natica- patula. L’auteur décrit ensuite la composition et l'allure des alluvions anciennes et limons quaternaires, qui recouvrent toutes les parties hautes de la région Véromanduenne. Cie SUR LA GÉOLOGIE DE L'ISTHME DE CORINTHE, par M. Enmonp Fucus. (Bull, de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 72-5, 1887.) La vaste percée qui traverse maintenant l’isthme de Corinthe dans toute son étendue, fournit une coupe naturelle intéressante dont M. Fuchs donne le détail. Les terrains rencontrés sont, de bas en haut: 1° Un groupe de marnes sableuses gris-bleuâtre qui est l'équi- valent des marnes subapennines et dont la puissance atteint de 100 24207 2° Un groupe de tufs calcaires, avec quelques lits de graviers à la partie supérieure, dont la puissance totale s'approche de ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE | 201 5o mètres et qui sont caractérisés, principalement, par le Pecten Jacobeus et le Mytilus edulis ; 3° Un groupe de graviers, entremêlés de tufs, présentant plu- sieurs horizons fossilifères caractérisés par l’Arca Noe, la Venus verrucosa, le Spondylus qæderopus, l’Ostrea Cernusù et l'Ostrea edulis. | Tout cet ensemble est recoupé par des fractures d’une netteté parfaite, dont les plus nombreuses sont orientées N. 720 E., for- mant, avec l’axe du canal, un angle de 55° environ. L'effet des failles qui traversent toutes les formations, même les graviers supérieurs, à été de relever les terrains dans la partie centrale de l’Isthme, tout en conservant leur horizontalité. Plusieurs traces de falaises avec galets roulés, observées dans le groupe des graviers, témoignent, en outre, de l'existence de mouvements oscillatoires du sol, pendant le dépôt de ces derniers. CN: SUR LA STRUCTURE DE L'ESPAGNE, par M. Achille Six. (Annal. de la Soc. géol. de Lille, t. XIV, p. 53, 1888.) Analyse d'un récent mémoire de M. Macpherson sur les rela- tions de la forme des côtes espagnoles avec les principales lignes de fractures de la péninsule et les grandes lignes de dépression du fond des mers qui l’enveloppent, complétée par une étude sur la constitution géologique de l'Espagne. (OA L'HORIZON ARMORICAIN DANS LA RÉGION DE CABRIÈRES (HÉRAULT), par M. De Rouvizce. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, Wp:.738, 1887.) L'assimilation des quartzites, bien développés au nord de Bou- toury, par la route de Clermont-l'Hérault à Mouvèze, est motivée par la découverte faite dans les parties schisteuses qui les encais- sent des Pilobites et des Vexillum, associés à des moules d’asa- phus et d'illænus ainsi qu'à de nombreuses Lingules (Lingula Lesueuri). CN 202 | REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOTICE PRÉLIMINAIRE SUR LA FAUNE D'ERBRAY (LOIRE-INFÉRIEURE), par M. Ch. Barrois. (Ann. de la Soc géol. de Lille, ti: "XIW, p. 158, 1888.) | On exploite à Erbray, dans la Loire-Inférieure, un massif cal- caire dont la base blanche et crayeuse contient Calymene Elumen- bachi, Phacops fecundus, Harpes verrucosus. M. Barrois donne la liste des espèces jusqu'alors reconnues dans ce gisement remar- quable qui représente, en France, l'horizon le plus élevé du silu- rien français ; sans tenir compte des crustacés qui sont répandus en grand nombre dans ce calcaire et dont M. Barrois réserve l'étude pour un prochain mémoire, la liste donnée comprend 150 espèces réparties parmi les Polypiers, les Brachiopodes, les Acéphales, les Gastropodes et les Géphalopodes. GSM LE CARBONIFÈRE DANS LA RÉGION DES VOosGEs, par M. Ch. VÉLAIN. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 703. Au pied du Dinon, dans la partie septentrionale des Hautes- Vosges, sur les deux flancs de la vallée de la Bruche, s'étendent de puissants massifs calcaires, pour la plupart marmoréens et exploités comme tels, dans les vallons latéraux qui, de part et d'autre, débouchent dans la vallée principale. Ce sont d’abord, sur le flanc droit, ceux de Schirmeck, de Wackenbach, de Fra- mont et de la Bruche, puis, sur le versant opposé, celui de Russ; enfin plus au sud, un dernier gite calcaire, moins important, se présente près de Rothau. La présence de nombreux crinoïdes et de polypiers, et surtout l’état fréquemment amygdalin de ces cal- caires, avait motivé leur rattachement au Dévonien et leur assi- milation sans raison valable aux Griottes des Pyrénées. M. Vélain signale l’existence, aux environs de Schirmeck, d’un gisement fossilifère bien déterminé, situé à la base de ces cal- caires et qui permet maintenant de les rattacher au Carbonifère. LE DÉVONIEN RUSSE D'APRÈS LE PROFESSEUR VÉNUKOFFr, par M. Achille Six. (Ann. de la Soc. géol. du Nord, t. XIV, p. 67, 1887.) Le Dévonien se présente sous deux aspects bien distincts : un facies marin, représenté par des schistes, grauwackes, grès et 5 | | \ & +. : EL. #3 : 44 PR: À. pins 1] Reg an niet pt ar hat: id VP "2m ENS ANALYSES ET ANNONCES. —— GÉOLOGIE 203 surtout des calcaires riches en fossiles marins qui trouve son expression la plus nette dans l’Ardenne et l’'Eifel, et se développe principalement dans les bandes moyenne et méridionale de l’Eu- rope depuis le Devonshire d’une part jusqu'à Cracovie, de la Bretagne et de l'Espagne de l’autre jusqu’à Copenhague. Un facies d’eau douce comprenant ce vaste ensemble de grès, schistes et conglomérats rouges (old red sandstone), bien connu en Ecosse et dans le nord de l'Angleterre sous le nom de vieux grès rouge et développé dans une bande dévonienne septentrionale qui s'étend de l’Ecosse à l'Amérique du Nord, en passant par la Scandinavie. C’est en Russie où viennent aboutir ces trois bandes dévoniennes, que se fait tout à la fois, le mélange des faunes marines et la tran- sition entre les deux facies que nous venons d'indiquer. Dans la Russie, en effet, le dévonien, très largement développé et disposé en couches presque horizontales, est formé essentiellement de calcaires à fossiles marins disposés en couches minces alternant avec des grès et des schistes où se réncontrent les poissons du vieux grès rouge écossais. Le mélange de ces deux faunes est à ce point intime, qu'aux espèces marines suivantes, Orthoceras subfusiforme, Lingula bicannata, Spirifer Archiaci, Rynchonella liva- rica, Strophalosia productoides, ainsi qu'à de nombreux polypiers, on trouve souvent associées les espèces les plus caractéristiques des formations d’eau douce de l’Eldred : Holoptychius nobilissimus, Pierichltys major, Asterolepis Asmusii, Ast. minor, Dendrodus stri- gatus, ainsi que les genres Coccosteus, Osteolepis, Dipterus, Diplop- terus, qui caractérisent l’étage des schistes de Caithness, soit le Dévonien moyen. La base du vieux grès rouge, suit les couches du Dévonien inférieur, caractérisées par les Cephalaspis, Pteraspis et Pterygotus, où se développent principalement les grands crus- tacés mésostomes, fait défaut en Russie. Le Dévonien moyen et la base du Dévonien supérieur ont généralement le facies marin nor- mal. La partie supérieure du Dévonien conserve toujours le facies du grès rouge. Les dépôts laissés par la mer et les lacs dévoniens dans la Russie d'Europe occupent une surface considérable qu'on peut évaluer à plus de sept mille carrés. Ils sont distribués en plusieurs bassins d'importance inégale. L’un, présentant les assises plissées et souvent métamorphiques, vient s’adosser au versant occidental de l’Oural. L'autre, dans laquelle les couches sont restées dans les conditions originales de leur dépôt, s'étend dans la partie centrale de la Russie, en occupant les gouvernements d'Olonetz, d'Orel, de Voronojèje et de Tœmbow; un troisième 204 - REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES comprend tout le bassin de la Petchora; enfin le quatrième se rencontre en Pologne et vient relier le Dévonien russe à celui de la Haute-Silésie. C'est le bassin central qui de beaucoup est le plus étendu, c'est aussi celui qui a été l’objet d’études les plus suivies et les plus détaillées. On peut y distinguer deux régions, l’une s’éten- dant du nord-est au sud-ouest, depuis la Courlande jusqu’à Arkan- gel, l’autre centrale s'étendant largement dans le sud et le sud-est, et offrant chacune dans sa nature des dépôts et dans la faune des particularités distinctes. Alors que dans la bande cen- trale le Dévonien conserve dans toute son étendue un caractère marin et se compose, avec une constante uniformité, de grands massifs calcaires et de dolomies très fossilifères. Dans la bande nord-occidentale ces calcaires et dolomies marines sont même compris entre deux formations arenacées lacustres ou terrestres, constituées l’une inférieure de marnes et d’argiles avec grès subordonnés, l’autre supérieure de grès rouges prédominants où se présentent en grand nombre les poissons d’Ecosse. Dans son mémoire, M. Six après avoir passé en revue tous les travaux publiés sur le Dévonien russe, étudie spécialement la faune marine des calcaires afin d'établir sa comparaison avec le Dévonien de l’Ardenne. L'ensemble de cette faune se rapporte exclusivement au Frasnien, c’est-à-dire à l’assise inférieure du Dévonien supérieur de l’Ardenne et de l’Eifel. Les fossiles caractéristiques de ces dépôts sont, en effet, Spirifer Verneuili et Sp. Archiacti. Le tableau suivant résume les comparaisons établies par M. Six entre le Dévonien des Ardennes et de l’Eifel, et le Dévonien russe : us 205 “00 D -sared9208uns "INOTIAJUI S9J -Joqns Ssorisie 79 ; 9 en SAUJBUI 994 SUOS R 94IE91E) AN REA -S10d ® INSI9JUI S9J9 = “HJaopual (a *9pue[An0r) a = PLRARNIONN) EI Dyjauoyauhy 1e syD4 PA = /Jaopuslan ep 7 ‘sn2090B snuswumquaq|\-nu u2finds e euoz JO CSIERON js T: eun« PI soproqno pyjouoyouñ | PUPIASAOQSE Did n DyJauoyou E > p109 ei LUE | opohrq %0 wunssoud snuvyaquo uafuuaist | syDunu uafiuds Ne dd UIMoOUALIA |-3p spusooquh) R ou07 e ASISSY 17 s9q9007 REMOTE] «2JundS © Seavoren| ‘ny7904078y Duuhi) mo > D SOJIT9[09 29 yinauu9 4 "dS r au07Z Z. O *S9[PIJOQUI SJ] = = *20D1Y04y 49/10dS ‘Jossouy ueinds ® “1ossouy pour | 7 19 2fuo40A ep soyono) 4a/iuds e auo ee 4 winouuo 1 L/141d MOUB[MOf on COTE Une CON DURS WE A TMS IS stordAtod E SJDOU E S91ST49S “ouÂy e solre9 re") æ e Say2n07 29D1y9uF 4a/iudS Ed -meredns B ZJ8[2L 9P Sau9non A : *saiodoqemous *suossiod ‘S9]18IU09 ® aUSEJEI 9p an || S919 19 DUDYIUQ) DIF ® a: 7 S9]1}8IU09 E 9118918) uefpoqor 2p sayono7 \ S9}SL{9S SUR < Anorodns 7, < ‘U9M9[PINIY-OHMOTE nu | LEININ-OHMOTETT U9IUUAUUE 9p Sayon0) \ EE | V4OH9ZLAHd VI 44 SAVd SHNÔIL'IVA SHONIAOMd A'IVUILINANO AISSNUH HAISSNU VTT HG O-"N TAAIA S{NN4G4V ER A, D EE EE — 206 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOTE SUR L’EXISTENCE D'UNE NOUVELLE ASSISE DU DÉVONIEN INFÉRIEUR SUR LE VERSANT MÉRIDIONAL DE LA MONTAGNE-NOIRE, par M. J. BERGERON. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, b XV, p. 756, 1887.) Cette assise consiste en une Grauwalke remplie de débris de crinoïdes et d'empreintes d’Orthis, située sous les couches à Spirifer cultrijugatus, auprès de Fougères, et que M. Bergeron assimile à la Grauwacke à Pleurodyctium problematicum du dé- vonien ardennais. Gi: ILOT TRIASIQUE DU BEAUSSET (VAR); ANALOGIE AVEC LE BASSIN HOUILLER FRANCO-BELGE ET AVEC LES ALPES DE GLARIS, par M. Marcel BERTRAND. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 667, 1887.) Cet îlot triasique se montre au milieu du Crétacé supérieur, dans une région où toute la série des assises est concordante, du Trias jusqu’au Tertiaire. La présence de ce gisement anormal doit s'expliquer, non par des conditions originelles de dépôt, comme on l'avait cru jusqu'ici, mais par des mouvements méca- niques postérieurs. Le Trias ne fait pas saillie au milieu du Crétacé, mais il repose sur le Crétacé. En effet, si l’on observe le bord méridional de l’ilot, on cons- tate que la série normale des assises sénoniennes y est surmontée par une vingtaine de mètres de couches crétacées également horizontales, mais renversées. Le Crétacé forme donc un pli syn- clinal couché; ce pli peut se suivre à l’ouest jusqu’à Saint-Cyr. Ces couches renversées ne butent pas contre le Trias, mais se continuent sous l’ilot, à l’intérieur duquel l'érosion les fait réap- paraître, en lambeaux isolés, au fond des vallons. Le renverse- ment de ces lambeaux serait absolument inexplicable s'ils repo- saient sur le Trias. Enfin, à l’ouest de la route de Bandol, à Fontanieu, on exploite les lignites de Fuveau sous le Trias ; et un puits creusé dans le Muschelkalk à rencontré les couches diverses à Melanopsis gallo- provincialis. L'étude des couches triasiques de l’ilot montre qu’elles forment un pli anticlinal couché; le nord et le centre de l'ilot sont formés par la partie supérieure du pli et la succession des couches y est normale; le sud en est, au contraire, formé par la partie infé- ME { Lens ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 207 rieure du pli, celle où les couches sont repliées sur elles-mêmes, _et là, en effet, on trouve le Muschelkalk reposant sur les Marnes irisées réduites. et celles-ci reposent elles-mêmes sur l’Infralias à Avicula contorta. | Ce pli anticlinal se continuait primitivement vers le sud, au- dessus de toute la partie méridionale du bassin crétacé, puis s'inclinait et se rapprochait progressivement de la verticale ; c'est lui qui affleure actuellement au sud du chaïînon qui limite le bassin. La partie intermédiaire a été enlevée par la dénudation; c’est ce que montre clairement la comparaison avec la coupe de Fontanieu, où cette partie intermédiaire a été conservée au- dessus du Crétacé. | La coupe générale peut donc se résumer par la succession ordinaire d’un pli anticlinal et d’un pli synclinal, séparés par une faille longitudinale ; mais ces plis se sont couchés et renversés jusqu'à dépasser l'horizontale, et, par suite, la faille qui les sé- pare, au lieu de juxtaposer le Trias et le Crétacé, à superposé le Trias au Crétacé, sur une zone de 6 kilomètres de largeur. Dans cette zone, la dénudation à découpé des lambeaux de Trias, à contour sinueux, soit complètement isolés, soit se rattachant à la masse principale; une dénudation plus profonde aurait fait complètement disparaître ces lambeaux, et, avec eux, toute trace du phénomène primitif. Au nord du Beausset, la chaîne de la Sainte-Beaume forme un grand pli anticlinal couché ; plus au nord, la chaîne de la Nesthe forme un troisième pli anticlinal presque droit, légèrement ren- versé sur le bassin de Fuveau. Il y a donc, du sud au nord, une gradation remarquable et une décroissance presque régulière dans l'énergie des efforts de plissement. Ces plis énormes, dont l’existence n’était même pas soupçonnée en Provence, en font, à ce point de vue, une région comparable aux Alpes suisses. D'ailleurs, les nouvelles études permettent dès maintenant d'affirmer que cette zone de plissements se rac- corde d’une manière continue, avec celle du bord des Alpes; d’un côté, sa liason avec les Pyrénées est, au moins, bien probable. Par conséquent, la conclusion de M. Suess, qui a montré l'unité du « Système alpin » depuis les Carpathes jusqu’au Dauphiné, devra s'étendre également à la Provence et aux Pyrénées. Des coupes analogues à celles du Beausset sont connues dans les Alpes de Glaris, dans le bassin houiller franco-belge et dans les Grampians. En Suisse, le Trias recouvre le Nummulitique; en 208 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Belgique, le Dévonien recouvre le terrain houiller; en Écosse, le Gneiss recouvre le Silurien. On voit donc, sans parler des nom- breux récifs isolés ou Alippen, qui devront, sans doute, recevoir une pareille interprétation, que les phénomènes de recouvrement se retrouvent dans les trois grandes chaînes qui ont accidenté successivement la surface de l'Europe, et on est autorisé à y voir une phase, en quelque sorte normale, des grands mouvements orogéniques. CAVE LA CRAIE PHOSPHATÉE A Belemnites quadrata DANS LE NORD DE LA France, par M. de Mercey. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3esér st. Xp. 7409/8850) Après avoir signalé précédemment, deux gisements de craie phosphatée, l’un à Hardivillers (Oise), l’autre aux environs d’Hal- iencourt (Somme), et les avoir comparés au gisement reconnu à Beauval par Betteux, M. de Mercey montre que la craie phosphatée doit former, à la base de la craie à Pelemnites plenus des amas lenticulaires, dont la production a été due à des sources sous- marines littérales, alignées suivant la direction de l'Oise et moins souvent suivant celle de la Somme. Gide LE CRÉTACÉ INFÉRIEUR DE LA CLAPE (AUDE) par M. F. LEENAHRDT. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° sér., t.:XW,p'7%2) M. Leenhardt montre qu'il existe, à la Clape, deux assises de calcaires compacts à Requiences séparées par une assise marneuse, et qu'on peut ensuite constater une troisième récurrence de ces bancs à rudistes dans les calcaires à orbitalines. CNE SUR LES OSSEMENTS TROUVÉS DANS L'AACHÉNIEN DE ROCQ-RECQUIGNIES, par M. Eugène Canu. (Annal. de la Soc. géol. de Lille, t. XIV, p.20, 1887.) Les ossements décrits dans cette note se rapportent à l'Arvecola arvalis, soit à un rongeur qui vit encore actuellement dans la contrée. CN: # ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 209 LE KERSANTON DE LA RADE DE BREST, par M. Cu. BaRRois. (Annales de la Soc. géol. de Lalle, t. XIV, p. 31, 1887.) Sous le nom de Kersanton on désigne, en Bretagne, une roche massive grisätre, exploitée depuis des siècles, dont le principal gisement se présente dans la rade de Brest ou à Kersanton, constitue le remplissage d’une cinquantaine de filons d'épaisseur variable (1 à 20 mètres). D’après les observations de M. Barrois, cette roche, essentielle- ment constituée par un plagioclase et du mica noir, comprend deux types bien distincts : l’un à structure grenue (Æersantite), qui représente une diorite micacée riche en quartz et en calcite, l'autre à texture porphyrique et venant se ranger dans les por- phyrites micacées. Après avoir établi la composition de chacun de ces deux types, défini les modifications qu'ils présentent dans les zones de contact avec les roches encaissantes, M. Barrois donne une description détaillée des blocs de roche de forme et de nature et d’origine . diverse qu’on trouve inclus, en grand nombre, dans les filons puis- sants de kersantite. Ces blocs, qui donnent parfois à la roche un aspect bréchoïde, sont les uns des fragments enclavés de schiste, de porphyre et de quartz, les autres proviennent des salbandes remaniées du filon ; enfin on constate aussi la présence de blocs concrétionnés formés de quartz géodique, d’épidote et de pyrite. : Il fixe ensuite l’âge jusqu'alors indécis du Kersanton, en mon- trant que ses filons, aux environs de Carhaix et de Pontlaouen, pénètrent dans les schistes carbonifères de Châteaulin. II est de plus postérieur aux principales émissions de porphyres quartzifères (microgranulites et porphyres globulaires) qui sont recoupés en plusieurs points de la rade de Brest par des filons de Kersantite. En l’assimilant aux porphyrites micacées du Morvan et de Littry, il tend à faire remonter jusqu’au Permien la date de son émission. | C. V. NOTE SUR LE FORAGE DE L'ÉCOLE NATIONALE PROFESSIONNELLE À ARMEN- TIÈRES, par M. J.-A. LADRIÈRE. (Annal. de la Soc. géol. de Lille, Le XIV, p. 181, 1888.) Les couches traversées s'étendent des sables d'Ostricourt à la REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, u° 4. 14 210 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES craie blanche à Micraster testudinarium. C'est au-dessous de cette craie que la nappe aquifère cherchée a été rencontrée. CG. V. L'ACTION ÉROSIVE DES COURS D'EAU SUR LA ROTATION TERRESTRE, Par M. P. Pérocne. (Annal. de la Soc. de Lille, t. XIV, p. 146, 1888.) COMPTES RENDUS DES- EXCURSIONS FAITES PAR LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DU NORD, SOUS LA DIRECTION DE M. GOSSELET, DANS L'ARRONDISSEMENT D'AVESNES ET DANS LES ENVIRONS DE LEZENNES ET DE CYSOING, par MM. Tuisour et Cayeux. (Annal. de la Soc. géol. du Nord, te XIN/ ND: 222 18697 S 4 MATHEMATIQUES SUR UN SYSTÈME D'ÉQUATIONS LINÉAIRES AUX DÉRIVÉES PARTIELLES DU 2° ORDRE, par M. R. Liouvicce. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1496.) L'auteur signale l’analogie de l'équation différentielle qu'il donnait dans une note insérée aux Comptes rendus (20 sept. 1886), avec une équation que M. Goursat considère dans sa dernière communication et quil rattache à un système d'équations linéaires aux dérivées partielles du second ordre. SUR LES ÉQUATIONS LINÉAIRES SIMULTANÉES AUX DÉRIVÉES PARTIELLES, par M. PAINLEvÉ. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1497.) M. Painlevé retrouve par une méthode nouvelle -et généralise 1 FONTR _ ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 211 les résultats auxquels M. Goursat est parvenu concernant les équations linéaires et homogènes du 2° ordre aux dérivées partielles. Il montre que la question de reconnaître si l'intégrale générale des systèmes linéaires et homogènes du 2° ordre est algébrique revient toujours à rechercher si un certain système de forme bien déterminée admet des intégrales rationnelles; les systèmes aux dérivées partielles qu'il considère peuvent d’ailleurs se ramener à des équations différentielles linéaires du 3° ou du 4° ordre. SUR LES NORMALES AUX COURBES, par M. PELLET. (Comptes rendus de PAcad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1501.) SUR LA THÉORIE DE LA FIGURE DES PLANÈTES, par M. CALLANDREAU. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1600.) Cette note est extraite d’un mémoire dont le résultat a été d'obtenir, au moyen des seules données superficielles, les ex- C C—A — À pressions des deux constantes ——— et ——— , où.A et CG sont les M C moments d'inertie principaux d’une planète supposée de révo- lution et M sa masse. Les approximations ont été poussées jus- qu'aux termes du second ordre. SUR DES ÉQUATIONS DE LA FORME aX°—+ bY*=—cZ*?, par M. DESBOvEs. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t CIN, 1887, p. 1602.) MÉTHODE GÉNÉRALE POUR LA DÉTERMINATION DE LA CONSTANTE DE L'A- BERRATION. CALCUL DE L'AZIMUT DE LA DIRECTION HORIZONTALE DU MOUVEMENT TERRESTRE, par M. Lœwy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1650.) SUR UNE PARTITION DES NOMBRES, par M. DE PoriGnac. (Comptes rendus de PAcad. des sciences, t. IV, 1887, p. 1688.) Une expression de la forme (1) Pas Pas ee, Pn—15 Pn) H- (Pas Pas es Ps Pa) +... RO ES Pn1) 212 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES où les p sont des nombres premiers, et où le symbole (a, b, c...) représente le produit + a*bfc* …, est un non-multiple de Dior c’est-à-dire n’est divisible par aucun des nombres p,, D,,..., D. Maisla réciproque n’est pas vraie: tout non-multiple de p,, p,,.…, p, ne peut pas se mettre sous la forme (1). Le théorème suivant a pour objet, pour toute valeur de n, de trouver une limite au- dessous de laquelle tout non-multiple de p1,2,..,n est décompo- sable, c'est-à-dire susceptible de revêtir la forme (1). Soient 4 et L deux nombres positifs, le premier au moins égal à l'unité ; si tout non-multiple de pa inférieur à DAV .. On + L est décomposable, tout non-multiple de p, , , inférieur à UD Da + ee Pn À Pia ++ Pn-1 EF Prl est décomposable aussi. On déduit de là que tout non-multiple de p4,2 11 est décom- posable s’il est inférieur à 1 4 1 1 pipi Pa(o + + nn Ainsi, pour n = 2, la première impossibilité de décomposition apparaît à l'égard du nombre 53. SUR LA THÉORIE ANALYTIQUE DE LA CHALEUR, par M. POINCARÉ. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1753.) L'auteur montre que le problème du mouvement de la chaleur dans un solide homogène et isotrope, rayonnant dans un milieu à o, est, d'après les équations de Fourier, toujours possible et déterminé. SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ALGÉBRIQUES ET HOMOGÈNES PAR RAPPORT A LA FONCTION INCONNUE ET A SES DÉRIVÉES, par M. APPELL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1776.) La notion d’invariant, dont on connaît l'importance dans la théorie des équations différentielles linéaires, peut être étendue ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 213 aux équations différentielles algébriques homogènes d’un degré quelconque par rapport à la fonction inconnue et à ses dérivées, équations qui jouissent aussi de la propriété de conserver la même forme lorsqu'on remplace la fonction inconnue y par “X, X désignant une fonction de la variable x. Ainsi “+ du second ordre et du second degré y'y" + Cyy" + Dy* + Eyy' + Fy — 0, se ramène en posant y —"X, et en déterminant X en fonction de x de manière que le coefficient de #7” soit nul, à la forme DD pneu = 0, où les coefficients D,, E,, F, sont des semi-invariants. Il est pos- sible de ramener la nouvelle équation à une forme réduite où ne figure qu’un invariant absolu. dx En posant ñ np on obtient une équation de la forme dv LA 2 = + Bo re qu'on ramène aisément à la forme réduite dau) eg Had re où J est un invariant absolu. Si cet invariant est nul, il existe entre quatre intégrales de l'équation en v une relation han à coefficients constants. SUR UNE PARTITION DES NOMBRES, par M. DE PotGnac. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1779.) Impossibilité de décomposer 53 en l’une des formes TL € > CSS DIEU RAS se SUR LES SURFACES PRINCIPALES DES COMPLEXES DE DROITES ET LES LIGNES ASYMPTOTIQUES DE LEUR SURFACE DE SINGULARITÉS, par M. KoœnicGs. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1087 D 1182711) Etant donné un complexe quelconque, deux des surfaces prin- 214 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES cipales qui passent par une droite singulière sont engendrées par des droites singulières et sont circonscrites à la surface de sin- gularités suivant les deux lignes asymptotiques qui se croisent au point de contact de cette surface avec la droite singulière con- sidérée. De là résulte que la connaissance des surfaces principales d’un complexe entraîne celle des lignes asymptotiques de sa surface de singularités. SUR LES ARCS DE COURBE, par M. HumBerT. (Comptes rendus de PAcad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1826.) Généralisation du théorème de Chasles sur les ares de conique: Si l'on mène les tangentes communes à un cercle et à une courbe algébrique de classe n, les 2n points de contact déter- minent sur cette dernière courbe n arcs dont la somme algébri- que est égale à la somme algébrique des longueurs des tangentes communes. Cette DH EUE est un cas particulier d’une propriété plus générale qu’on établit par le théorème d’Abel: Si l’on mène les tangentes communes à une courbe algébrique quelconque et à un faisceau tangentiel de courbes de direction homofocales, représentées en coordonnées tangentielles par: l'équation (u° + v')F{u,0) — Ag'{u,v) —o, les points de contact sur la courbe considérée décrivent, quand on fait varier le paramètre à, des arcs dont la somme algébrique est une fonction rationnelie de 7 DÉTERMINATION DU RAYON DE COURBURE D’UNE TRAJECTOIRE PARTICULIÈRE D'UN POINT FAISANT PARTIE D'UN SOLIDE INVARIABLE ASSUJETTI A QUATRE CONDITIONS, par M. Réveizze. (Comptes rendus de l’Acad. des scrences, Æ. CGIV, 1887, pN1827.) SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES DU TROISIÈME ORDRE, Par M. PaAINLEvVÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p. 1829.) ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 215 Étant donnée une équation linéaire et homogène du troisième ordre, on peut toujours reconnaître, par un nombre limité d’opé- rations algébriques, si son intégrale est algébrique ou ramener l'équation à une quadrature. SUR LES ÉQUATIONS aX* + bY‘— CZ, aX° + EY* + dX°Y? = cc, par M. Despoves. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIN, 1887, p. 1832.) DISTRIBUTION DE L'ÉLECTRICITÉ SUR UNE SURFACE FERMÉE CONVEXE, par M. G. RoBin. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CI, 1887, p. 1834.) Etant donnée une surface fermée convexe s, on joint un de ses points aux divers éléments do par des droites r faisant des angles g avec la normale intérieure au point en question. Soit f une fonction continue arbitraire. Si l’on forme la suite d’intégrales 1 COS 1 COS Ë = h. do, = [ASE de, ad inf. T2, (07 7e 2R, G. 153 fn tend vers la densité de la couche en équilibre d’elle-même sur cg. MÉTHODE GÉNÉRALE POUR LA DÉTERMINATION DE LA CONSTANTE DE L'ABER- RATION. PROCÉDÉ PARTICULIER POUR RENDRE LA RECHERCHE INDÉPEN- DANTE DU TOUR DÉ VIS ET CONCLUSIONS, par M. Lœwy. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, t. OV, 1887, p. 11.) SUR LA THÉORIE DE L'ÉCOULEMENT PAR UN DÉVERSOIR EN MINCE PAROI, QUAND IL NY A PAS DE CONTRACTION LATÉRALE ET QUE LA NAPPE DÉVERSANTE EST LIBRE EN DESSOUS, par M. Boussineso. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CN, 1887, p. 17.) Dans le cas simple d’un seuil épais et évasé à son entrée, Belanger à reconnu, d’après l'expérience, que la hauteur de la lame d’eau paraît se régler de manière à rendre le débit maximum. M. Boussinesq, regardant comme acquis ce principe du débit maximum, en fait l'application aux déversoirs en mince paroi et 216 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES à nappe libre, dans le cas où les molécules fluides se meuvent de la même manière dans tous les plans verticaux perpendiculaires à l’arête du seuil. Il se produit alors un peu en aval du seuil une section contractée, et l'hypothèse la plus simple qu'on puisse faire sur les formes des filets, près de cette section, est qu'ils y admet- tent tous un même centre de courbure. Ainsi, R, étant le rayon de courbure du filet le plus bas et € l’altitude de ce filet au-dessus du seuil, le rayon de courbure du filet d'altitude z sera Ro + 3 — €. Partant de là, l’auteur détermine, en fonction de la hauteur de charge À et de «, l'épaisseur de la nappe déversante, le rayon R, du filet inférieur et le débit du déversoir. Il trouve pour le coefficient de dépense » qui entre dans l’expression du débit g=mh Vegh la valeur 3 € \> —= 0,5216 =. m = 0,521 (: ul Les observations faites par M. Bazin, sur le canal de Bour- € h ; le nombre 0,423, qui est à quelques millièmes près le coefficient de débit fourni par l’expérience relativement aux déversoirs en mince paroi. gogne (1886), ont donné pour m ainsi calculé en fonction de THÉORIE ET APPLICATION DU PENDULE A DEUX BRANCHES, par M. Hir\. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, 1887, p. 41.) SUR LE LIEU DES FOYERS D'UN FAISCEAU TANGENTIEL DE COURBES PLANES, par M. Humgerr. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, 1887, p. 54.) Le lieu des foyers des courbes d’un faisceau tangentiel déter- miné par deux courbes À et B, de classe », est une courbe telle que, si l’on joint un de ses points aux n foyers réels de A et aux n foyers réels de B, les deux systèmes ainsi obtenus aient même orientation. Si les deux courbes À et B ont des foyers à l'infini, le lieu des foyers des courbes du faisceau peut être défini comme le lieu des ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 217 points d’où l’on voit un certain nombre de segments rectilignes sous des angles dont la somme est constante, et réciproquement. On retrouve ainsi des courbes étudiées par M. Darboux. SUR LES INVARIANTS DES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES, par M. APPELL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, 1887, p. 55.) Dans une note publiée à la fin du volume précédent des Comptes rendus, l'auteur indiquait la possibilité d'étendre la théorie des invariants des équations différentielles linéaires et homogènes aux équations homogènes mais non linéaires. Il compare ses résultats avec ceux qu'a obtenus antérieurement M. R. Liou- ® ville (même recueil, t. CIIL), et montre que les cas d’intégrabilité signalés par M. R. Liouville sont ceux où l'équation dv Ta = A° LE po yo +5 peut être transformée en une autre de même forme à coefficients constants. . M. Appell donne ensuite le moyen de trouver les invariants de l'équation particulière Hoi pou ue Rai relatifs tant au changement de variable qu’au changement. de fonction de la forme o = v,9(x) + V(x). Ce sont les coefficients J de l’équation ramenée à la forme réduite a ne Lo don. (a e où w® a pour coefficient l'unité et où les termes en w*—! et w manquent. Si ces invariants sont des constantes ou s'ils sont de la forme | p — NC J, p= ÿ) l'équation proposée est réductible à une autre-du même type, mais à coefficients constants, qui admet des intégrales particu- lières de la forme er. | 218 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES, par M. PAINEEVÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, 1887, p. 58.) Rappelant les résultats de sa précédente communication (t. CIV), l’auteur prouve qu’on peut toujours vérifier si l'intégrale de l'équation y" e by! “À y = 0 est algébrique, ou ramener l'équation à une quadrature. Il montre que sa méthode s'applique à une équation linéaire d’ordre quel- conque. Elle convient aussi à l’étude des systèmes d’équations aux dérivées partielles où les dérivées r, s, { d’une fonction 3 sont trois expressions linéaires et homogènes relativement à z, p et q. La recherche des cas où leur intégrale est algébrique rentre dans ‘ le problème plus général de la transformation de ces systèmes. SUR LES EXPLOSIONS AU SEIN DES LIQUIDES, par M. G. RoBin. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, 1887, p. 61.) Au début de sa note, l’auteur pose sans démonstration ce prin- cipe nouveau, qui contient toute la théorie des percussions : Étant donné un système actionné par des percussions connues P, si l’on désigne par p l'excès géométrique de la vitesse du point de masse m après la percussion sur sa vitesse avant la percus- sion, la quantité | 1 Fe = D mp*— JPpcos (P,p) doit être un minimum. C'est ce principe que M. Robin emploie pour résoudre le pro- blème suivant. Un liquide, homogène et de densité x, limité par des surfaces libres et des parois fixes, est en repos. Dans ce liquide plonge ou flotte un solide libre. Une sphère de rayon infiniment petit R éclate au sein du liquide avec une intensité de 5 Un . . percussion uniforme en tous les points de sa surface. On demande : 1° la vitesse (u, v, w, p, q, r) imprimée au corps solide par l'explosion; 2° la percussion en tout point du liquide. La théorie générale que l’auteur résume a été appliquée par lui à l’ellipsoïde et au disque elliptique flottants. Dans le cas parti- ANALYSES ET ANNONCES. — MÉCANIQUE 219 culier d’une sphère libre, à demi immergée dans un liquide pesant qui remplit la moitié de l’espace, quand le centre d’explosion se trouve sur la verticale passant par le centre de la sphère, on a cette proposition remarquable : la sphère est soulevée avec une vitesse qui varie en raison inverse du carré de la profondeur du centre d’explosion, mais qui ne dépend pas du rayon de la sphère immergée. DÉTERMINATION DES ÉLÉMENTS DE COURBURE DE LA SURFACE DÉCRITE PAR UN POINT QUELCONQUE D'UN SOLIDE INVARIABLE, DONT QUATRE POINTS DONNÉS DÉCRIVENT DES SURFACES DONT LES ÉLÉMENTS DE COURBURE SONT DONNÉS, par M. RÉVEILLE. (Comptes rendus de l’Acad. des sences, &. CN, 1887, p: 159.) | SUR LES ÉQUATIONS LINÉAIRES A DEUX VARIABLES INDÉPENDANTES, par M. G. DarBoux. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, 1887, P. 199.) Étant donnée une équation à deux variables indépendantes, linéaire et du second ordre, dont on connaît l'intégrale générale, l’auteur enseigne à former au moyen de cette intégrale géné- rale et de diverses solutions particulières quelconques, linéaire- ment indépendantes, une fonction qui satisfera, elle aussi, à une équation linéaire du second ordre, dont elle sera l'intégrale générale. En conséquence, on peut déduire de chaque équation linéaire du second ordre, dont on possède l'intégrale générale, une infinité d’autres équations de même forme, contenant autant de fonctions arbitraires qu’on voudra, et dont l'intégrale générale sera connue. L. R. $ 9 MÉCANIQUE ÉTUDES SUR LES APPAREILS DE CONDENSATION, par M. Horsiv-D''oN. (Mémoires de la Soc. des ingénieurs civils, novembre 1887, pages 496 à 414.) Les résultats de la condensation de la vapeur sur des surfaces 220 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES métalliques refroidies ont souvent présenté certaines anomalies. M. Horsin-Déon s’est proposé d'en formuler une loi plus complète que par le passé. Il arrive à cet énoncé, que la quantité de liquide est proportionnelle à la surface, à la chute de température, à un coefficient spécifique particulier à l’état de la surface, et au poids spécifique de la vapeur. Les calculs effectués sur cette matière délicate présentent nécessairement quelques points de nature hy- pothétique, mais l’ensemble de cette étude mérite assurément l'attention des praticiens. H. G. LES MACHINES A TRIPLE EXPANSION, par STAPFER. (Bull. de la Soc. scientifique et industrielle de Marseille, année 1887, premier tri- mestre, p. 14.) J'ai eu dernièrement l’occasion d'appeler l’attention du Comité sur le grand développement qu’acquiert de plus en plus le prin- cipe de la triple expansion dans les machines à vapeur, particu- lièrement pour les moteurs de la marine. M Stapfer présente un certain nombre d'exemples de transformation qui présentent un intérêt, à la vérité plutôt technique que scientifique, mais d’une réelle importance, comme permettant de passer du type de Woolf à celui de la triple expansion, sans attendre le moment de la mise hors de service des machines qui peuvent faire encore un usage prolongé. On y retrouve notamment la tendance nouvelle à exa- gérer la vitesse des pistons, en diminuant leur diamètre. La pra- tique conduit à des allures qui ne descendent pas au-dessous de deux mètres, et atteignent quatre mètres par seconde. H. G. NOTE SUR LES CLOISONS ÉTANCHES, par M. n’ALLEST. (Pull. de la Soc. scientif. et industrielle de Marseille, 1887, 2° trimestre, p, 83.) On sait combien la question des cloisons étanches joue un rôle important dans la construction des navires en fer. M. Dallest a repris avec détail le calcul de l’équilibre de ces cloisons et déter- miné le moment fléchissant des pièces dans les diverses circons- tances qui peuvent se présenter. | H. G. — © ——— a gl REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PREMIÈRE PARTIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS A LEUR EXAMEN ——_—_—_—_— Rarportr de M. HÉBERT, sur un travail de M. Henri LASNE, pré- senté au congrès des Sociétés savantes et intitulé : Contribu- tions à l’étude géologique du département de l'Indre. Ce mémoire constitue une excellente description régionale d’une partie du département de l'Indre; l’auteur, ne négligeant aucun détail, met en pleine lumière les faits intéressants, et discute avec soin ceux qui peuvent prêter à quelque doute. Ce travail est ac- compagné d’une carte géologique au 35455: Dans la région étudiée, le terrain jurassique, adossé soit aux schistes eristallins, soit à un massif de granulite, s'étend de l’in- fra-lias à l'étage bathonien. L’£'ocène est représenté par la for- mation sidérolitique, et le Miocène, par des argiles et des grès peu fossilifères. Le Lias est le seul de ces étages qui fournisse une faune assez riche ; M. Lasne donne, en particulier pour le lias moyen, une liste très détaillée, où chaque espèce est déterminée d’une façon précise. Les niveaux phosphatés qui S’introduisent à la base du Lias moyen sont l’objet d’une étude suivie et détaillée, accompagnée d'analyses chimiques nombreuses, montrant les variations de l’a- cide phosphorique dans ces nodules phosphatés. La question de l’origine des phosphates, et leur mode de dis- tribution dans les formations stratifiées de divers âges est ensuite remarquablement traitée (p. 34 à 45). REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 5. 15 228 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES La précision avec laquelle la carte géologique a été établie est de même à signaler. Chaque affleurement ayant été suivi pas à pas et répété à l’aide d'observations barométriques. La rédaction de ce mémoire dénote également un esprit clair et précis, et les faits exposés paraissent bien observés. Rapport de M. HÉBerT sur un travail de M. David MARTIN, présenté au Congrès des Sociétés savantes et intitulé : Dépôts diluviens glaciaires de la vallée de la Durance. Le mémoire de M. Martin est rempli d'observations précises et de faits intéressants ; il résulte d’une étude très consciencieuse de la région. L'auteur passe successivement en revue les dépôts suivants, en décrivant leur allure et leur distribution. 19 Conglomérats à galets impressionnés du Miocène supérieur; 2° Les diverses alluvions quaternaires du bassin de la Durance, pour la plupart préglaciaires ; 3° Les alluvions anciennes de la Crau ; 4° Les dépôts glaciaires. La seule critique que l’on pourrait émettre, c "est que les conclu- sions paraissent exagérées. En voulant rajeunir la phase glaciaire de l’époque quaternaire, l’auteur n’a peut-être pas suffisamment tenu compte de ce que les glaciers, dans les Alpes de la Durance, ont pu subsister alors que ceux qui avaient couvert la plaine suisse étaient disparus. Ces conclusions peuvent s'appliquer à la dernière phase gla- ciaire; mais les dépôts erratiques qu’on observe sur les terrasses les plus élevées du bassin dela Durance, à plus de soixante mètres au-dessus de l’étiage actuel, doivent très vraisemblablement se rapporter à la première phase d'extension des glaciers alpins, par conséquent à une date ancienne dans l’époque quaternaire. Rapport de M. Mascarr sur les tourbillons, trombes, tempêtes et sphères tournantes. ÉTUDES ET EXPÉRIENCES, par M. Ch. WEYHER. Le titre de cet opuscule, publié par la librairie Gauthier-Villars, peut inspirer quelque appréhension au lecteur parce que le pro- RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ 223 blème est très vaste, aussi difficile à traiter par l'expérience que par la théorie et qu'il a été souvent abordé par des esprits trop disposés à suivre les écarts de leur imagination. Ces craintes ne tardent pas à se dissiper: dès les premières pages, la conviction et l'enthousiasme de l’auteur pour les phéno- mènes vraiment extraordinaires qu'il décrit sont communicatifs et on va jusqu’au bout comme si on était tenu en haleine par une œuvre littéraire du plus vif attrait. On peut résumer ce travail en disant qu'il est l'étude expérimen- tale des effets produits dans un fluide (liquide ou gazeux) où l’on provoque un mouvement de rotation très rapide limité à l’origine dans un espace restreint. On y constate desphénomènes d’aspira- tion, d'attraction ou de répulsion, imprévus pour la plupart et à une distance surprenante. | Leur analogie n’est pas douteuse avec les faits observés sur le cours des rivières ou dansles tourbillons atmosphériques, et cette analogie contribue à leur donner un grand intérêt. Il serait diffi- cile de présenter un résumé succinct de ces recherches où l’habile expérimentateur a fait preuve d’une extrême ingéniosité et nous ne pouvons guère qu'en recommander la lecture attentive. | Il y aurait peut-être lieu de faire des réserves sur le dernier chapitre, intitulé « quelques aperçus », que l’auteur a beaucoup hésité, dit-il, à livrer à la publicité, et où il expose le rôle cosmi- que des idées qui lui ont servi de guide; mais, à tout prendre, la suppression de ce chapitre laisserait une lacune. Si les opinions mises en avant sont discutables ou même très douteuses, elles sont au moins originales et elles ont l'avantage de provoquer la réflexion sur les causes qui règlent l'équilibre général des mondes; chacun reste ensuite maître de donner aux expériences l’interpré- tation qui lui parait la plus conforme aux lois générales de la mécanique. E. MAscarr. Rapport sur les tables pour le calcul des conduites d'après la théorie de M. Maurice Lévy, par M. H. Vazcor (Mémoires de la Société des ingénieurs civils, décembre 1887, pages 527 à 586). Rapport de M. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, membre du Comité. M. H. Vallot est l'auteur d’un travail fort important destiné à contrôler l'accord avec l'expérience des équations qui résultent, pour l'écoulement de l’eau dans les tuyaux de conduite, de la 224 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES théorie due à M. Maurice Lévy. On sait que divers systèmes de for- mules empiriques ont été mis en avant sur ce sujet par de Prony, Dupuit, de Saint-Venant, MM. Darcy et Bazin. Elles ont été com- parées respectivement avec des centaines de résultats expérimen- taux. Il s’attachait particulièrement un assez grand intérêt à savoir lesquelles de ces relations pourraient offrir la plus grande sécurité pour l’extrapolation. On tend en effet aujourd’hui à intro- duire dans les distributions d’eau, des conduites de dimensions beaucoup plus grandes qu’à l’époque où ont été édifiés les maté- riaux expérimentaux de ces théories, et rien n’assure a priori que des fonctions empiriquement assujetties à épouser le contour de la véritable courbe représentative du phénomène dans l’inter- valle des observations effectives, ne s’en écarteront pas plus ou moins en dehors de cette région. M. H. Vallot a, d’après cela, avec beaucoup de travail et un soin remarquable, converti en tables numériques les formules de M. Maurice Lévy, et il en a effectué la confrontation avec les observations. Il a conclu de cet examen que ce sont elles qui lui semblent présenter à cet égard l’aecord le plus satisfaisant, et qui, d’après cela, pourraient inspirer le plus de ‘confiance, en particulier pourl'extrapolation, et bien entendu aussi pour l'application plus certaine qui reste comprise dans leslimites des anciennes expériences. Mémoire intitulé : Du calendrier (retour au même calendrier.) présenté au congrès des Sociétés savantes par M. HAïrrLEcouRT. La note de M. Haïllecourt a pour objet la question du retour des années au même calendrier, en d’autres termes de la détermina- tion des années qui ont la même lettre dominicale. M. Haiïllecourt résout le problème mathématiquement par une série de théorè- mes et de corollaires, dans l’enchaînement desquels on retrouve avec plaisir l'esprit méthodique et clair d’un professeur de ma- thématiques, mais qui ne sont pas susceptibles d'analyse. Les règles auxquelles il arrive sont exactes et concordent avec celles qui sont données dans tous les traités d’hémérologie pour l’éta- blissement du calendrier perpétuel. CG. W. D QG 0-Q--———— DEUXIÈME PARTIE ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1897 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. S 1 ANTHROPOLOGIE L’'INpice ENCÉPHALO-CARDIAQUE, D'APRÈS LES DOCUMENTS LAISSÉS PAR LE D' ParroT, par Jeanne BERTILLON. (Bull. de la Soc. d’an- thropol. de Paris, 3 mars 1887, p. 149.) Le Dr Parrot, en accumulant les documents relatifs au poids de l’encéphale chez les enfants et les adultes, n'avait pas voulu com- parer des grandeurs absolues, mais, cherchant un terme de comparaison qui lui permit de calculer la valeur proportionnelle du poids du cerveau, son indice, il avait choisi le cœur, qui lui parut représenter la valeur la plus fixe. Le poids du cerveau, proportionnellement à celui du cœur, lui paraissait donc devoir donner la mesure la plus exacte possible de l'influence respective de l'intelligence et de la motricité : telle est l'indice cardiaque, que Parrot calculait en recherchant sur chaque sujet combien il y a d’encéphale pour 10 grammes de cœur. Mais, si Parrot avait, dès 1882, communiqué à la Société d'anthropologie le but et le procédé de ses recherches, la mort ne lui permit pas d’en com- muniquer les résultats. Jeanne Bertillon, qui tenait les registres d'observation de Parrot, en extrait aujourd’hui ce qui est relatif à l’indice cardiaque. Parmi les résultats généraux qu'elle en fait sortir, il faut noter celui-ci, que le cerveau, contrairement à ce qu'on pourrait être tenté de croire, se développe très rapidement, beaucoup plus rapidement que les autres organes, plus rapidement que la taille elle-même, dans les six premiers mois de la vie d’une 226 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES manière frappante, puis d'une manière moins prononcée jusque vers l’âge de deux ans. Ce phénomène est bien plus marqué chez les filles que chez les garçons. M. D. LA PLATYCNÉMIE CHEZ L'HOMME ET CHEZ LES SINGES, par L. Manou- VRIER. (Bull. de la Soc. d'anthropol. de Paris, 17 février 1887, p. 128.) Les auteurs semblent considérer la platyenémie, conformément à la théorie qui rattache cette modification à la faiblesse relative des muscles postérieurs de la jambe, comme résultant d’un simple amincissement transversal du tibia par compression latérale des muscles antérieurs et disparition de la face postérieure. Or, les recherches de M. Manouvrier lui ont démontré que, dans une même population, les tibias aplatis sont sensiblement égaux en poids et en longueur aux tibias triangulaires, et que leur diamètre antéro-postérieur s’est seulement accru aux dépens de leur dia- mètre transverse. Il a constaté, en outre, que l’allongement porte surtout sur la partie de l’os située en arrière du ligament interos- seux, et que la surface d'insertion du jambier postérieur, loin de se trouver réduite par la suite de la conversion de la face posté- rieure du tibia en un bord, acquiert au contraire une largeur et une longueur remarquables sur les tibias platycnémiques, et une disposition favorable au nombre et à la direction des fibres mus- culaires qui s’y attachent. C’est donc le muscle jambier postérieur qui profite de la modification platycnémique, et sans doute qui la détermine. En tenant compte des fonctions de ce musele, il arrive ainsi à conclure que des hommes obligés de sauter et de courir beaucoup, ou simplement de marcher continuellement sar des pentes raides, doivent exercer énormément leur muscle jambier postérieur, d'où accroissement de celui-ci et modification corré- lative de la forme de l'os. M. D. NOUVELLE MÉTHODE DE CÉPHALOMÈTRE, par Luys. (Pull. de la Soc. d'anthropol. de Paris, 20 janvier 1887, p. 48.) Les nouveaux appareils céphalométriques du Dr Luys, destinés à prendre les courbes du crâne suivant ses trois dimensions, forment une série de trois instruments qui se complètent les uns ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 227 les autres : l’un est destiné à prendre les courbes antéro-posté- rieures du cräne, l’autre la courbe circulaire, et le troisième la courbe bi-auriculaire. Ils sont conçus tous les trois sur des données identiques : ils se composent en effet de clavettes mobiles dans un cadre et susceptibles d’être immobilisées sur place à l’aide de viroles au moment où elles ont pris le contour demandé, un système particulier d’encliquetage permettant d'ouvrir le cadre et de porter sur une feuille de papier, sous forme de gra- phique, le contour du crâne pris dans tel ou tel diamètre. En somme ces instruments, qui diffèrent complètement du céphalo- mètre d’Antelme et du stéréographe de Broca, se rapprochent beaucoup du formion et du conformateur des chapeliers inventés par M. Allié, pour prendre des mensurations céphaliques. M. D. $ 2 ZOOLOGIE D—— TOPOGRAPHIE DE L'ENCÉPHALE, par M. H. Dourtor. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 8, p. 90.) L'auteur s’est proposé de décrire d’une façon claire, en laissant de côté le plus possible les expressions techniques, la portion du système nerveux qui est enveloppée par la boîte crânienne. E. O. LE THYLACINE À TÊTE DE CHIEN, par M. Huër. (Le Naturaliste, 1887, 9€ année, 2° série, n° 6, p. 69, avec fig.) Le Muséum d'histoire naturelle de Paris ayant recu, pour la première fois, une paire de Thylacines vivants, M. Huët a pu étudier les caractères zoologiques et les mœurs de ces Carnassiers australiens dont la férocité a été singulièrement exagérée. E. O. 228 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOUVELLE ESPÈCE D'AIGLE DE TARTARIE (Haliaetus niger HEUDE), par le Père M. Heune. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 8, p. 95.) Sous le nom d’AHaliaetus niger, M. Heude décrit une espèce d’Aigle pêcheur qui vit sur les côtes de la mer de Tartarie et qui lui pa- raît différer par ses caractères extérieurs, par ses dimensions et par ses mœurs des Haliaetus pelagicus, albicilla et leucocephalus. FAO: SUR LA CONFORMATION DES SERRES DE QUELQUES RAPACES DIURNES ET LA MANIÈRE DONT ILS EN USENT POUR OFFENSER LEUR PROIE, par M. L. MaGauUD D’AuBUSSON. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 11, p. 119, avec fig.) M. Magaud d’Aubusson montre que les Vulturidés et les Falco- nidés diffèrent les uns des autres sous le rapport de la conforma- tion du pied, mais qu'ils sont rattachés par le groupe des Gypaètes qui ressemblent aux Aigles par leur physionomie, mais qui ont conservé les tarses épais, Les doigts assez faibles et les ongles forts mais émoussés des Vautours. Il décrit également la manière dont les doigts se contractent pour ler la proie, que le bec déchire ensuite à loisir. FAO LA GLANDE PINÉALE ET LE TROISIÈME ŒIL DES VERTÉBRÉS, par M. À. PEYy- TOUREAU, licencié ès-sciences naturelles, docteur en médecine, préparateur à la Faculté des sciences de Bordeaux. In-8 avec fig., Paris, 1887. O. Doin, édit. L'auteur conclut de ses recherches personnelles et des obser- vations de naturalistes éminents, qu'il résume dans son travail, que la glande pinéale ou épiphyse constitue en réalité un œil impair. Parmi les Vertébrés, l'œil pinéal n’existe réellement que chez les Larcetiens, et, même dans ce groupe, il est rudimentaire et peu capable de fonctionner. Chez les Poissons, les Batraciens, les Oiseaux et les Mammifères, l’épiphyse est telle- ment altérée, qu’elle ne peut remplir une fonction quelconque. Du reste, cet organe ne se développe, chez les Vertébrés, que s’il existe un trou pariétal; partout où ce trou fait défaut, l’œil pinéal ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 229 s’atrophie. Cette remarque conduit M. Peytoureau à admettre que certains Reptiles fossiles, qui présentent à la voûte du crâne un trou médian très apparent, possédaient en ce point un œil impair assez développé. E. O. L’ŒIL PINÉAL DES SAURIENS, par M. E. L. Bouvrer. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 29 série, n° 7, p. 77, avec fig.) Il résulte de travaux récents dont M. Bouvier donne un résumé et qui ont été inspirés par les observations de Leydig, faites en 1872, que la glande pinéale de la très grande majorité des Sau- riens est un organe visuel impair incapable de remplir complète- ment aujourd'hui les fonctions qu’il remplissait autrefois. E. O. LA MALADIE DES ÉcRevisses, par M. Fagre-DomERGuE. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, in-8, p. 89, avec fig.) L'auteur résume les observations de différents naturalistes et notamment de M. Zundel, vétérinaire supérieur d’Alsace-Lorraine, sur la maladie des Écrevisses qui parait causée par un Distome particulier, des plus remarquables, le Distome cirrhigère. E. O. NOTE SUR UN CRUSTACÉ PARASITE (Cecrops Latreillei Leach), par M. H. Lucas. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. NI, p. xxxI, séance du 9 février 1887.) Ce Crustacé, qui appartient à l’ordre des Siphonostomes, à la famille des Peltocéphales et à la tribu des Pandariens, vit en pa- rasite sur les branchies des Poissons et particulièrement sur le Thon. E. O. NOTE SUR UN CRUSTACÉ PARASITE, par M. H. Lucas. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VI, p. xLI, séance du 9 mars 1887.) M. Lucas a présenté à la Société entomologique, dans la séance du 9 mars 1887, deux spécimens du Sphœrifer cornutus, Crustacé parasite qui à été trouvé dans les canaux mucipares et dans les Il 230 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES cellules du préopercule du Maigre (Sciæna aquilina) et du Corb (Corvina nigra) et qui a été décrit par M. Richiardi (Atti della Sociela toscana di scienze naturali, t. IT, fasc. 2), et par M. Leidig (Archio. für Naturg., xvn°, 1851, t. I, p. 259) et par M. Vogt (Rech. côtières, 1° mémoire; 4877, p.56 etipl. 2, fie#18). E. O. NoTE sUR LE Pseudibacus Veranyi GuÉéRiN ET L'Enchirograpsus ligu- ricus H. M. Epw, par M. E. Simon. (Bull. de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. {1, séance du 9 mars 1887.) Ces deux Crustacés ont été obtenus à Nice par M. Gal. Le Pseu- dibacus Veranyi était également au nombre des espèces draguées par le Travailleur dans les mêmes parages. E. 0. NoTE sur L'Artemia salina, par M. E. Simon. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VI, p. LxII.) M. Simon a recu de M. Walter Innès, conservateur du musée d'histoire naturelle de l’École de médecine du Caire, un grand nombre d’Artemia salina pris dans une mare aux environs du Caire. Dans cet envoi les mâles sont relativement nombreux, tandis qu’en France les individus de ce sexe n’ont jamais été ob- servés (voy. Ann. de la Soc. entom. de France, 1886, p.421.) E. O. NOTE SUR UNE ARACHNIDE DU GENRE Zrombidium, par M. H. Lucas. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, NT px) M. Lucas donne quelques détails sur la répartition géographique dans notre pays du Z’rombidium lapidum qui, dans certaines loca- lités, est tellement abondant que les pierres, sur une étendue de plusieurs kilomètres, sont couvertes de ses œufs. E. O. NOTES ENTOMOLOGIQUES, par M. Th. LaAncELEVÉE. (Bull. de la Soc. d'étude des sciences naturelles d’Elbeuf, 4° année, 1885, 1er et 2e trimestres (publiés en 1887), p. 73.) _ Le 27 septembre 1885, un mäle de Deilephila celerio a été cap- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 231 turé aux Essarts, près Elbeuf; c’est la seconde fois, dit M. Lan- celevée, que l’on prend aux environs d’Elbeuf ce Sphingide qui est extrêmement rare et ne se propage point dans l'ouest et le nord de la France et dont la véritable patrie se trouve en Afrique. De ses observations réitérées, M. Lancelevée conclut aussi que l’An- drena cineraria n’a pas une double générationannuelle. (Voy. Bull. Soc. d'étude des sc. nat. d'Elbeuf, 1884, t. I. p. 64.) E. O. NOTE SUR LA SYNONYMIE DE DIVERS COLÉOPTÈRES, par M. L. FAIRMAIRE. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t, VI, ‘p. XXxIV, séance du 23 février 1887.) D'après M. Fairmaire l'Aulodes bifasciatus de M. G. Quedenfeldt (Berl. ent. Zeit. 1886, p. 323, pl. VIIL, fig. 9), espèce trouvée à Souakim serait identique au Cylindroides alboplagiatus Fairm. (Ann. Soc. entom. de France, 1885, p. 456) rapporté d'Obock par M. Laligant; l’Apate Ludovici Fairm. (Ann. Soc. entom. de France, 1883, Bull. p. cxxxmi) serait le mâle de l'A. producta Imhofr; l'Elophocera Maltzani Heyd. (Peut. ent. Zeit. 1883, p. 357) it synonyme d’£. insularis Fairm. (Ann. Soc. ent. de France, 1877, Bull. p. zxvI) enfin le genre Paramarygmus Quedenf. (Etude sur les Hémiptères du Congo in Berl. ent. Zeit. 1885, p. 26) serait plus voisin des Z'etraphyllus que des Amarygmus. EAU LES LARVES DES COLÉOPTÈRES, par M. P. G. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 9, 10, 15, pp. 108, 122, 178, avec fig.). . L'auteur indique les caractères généraux des larves des Coléop- tères européens, en figurant une forme typique de chaque famille. 5 0 DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES NOUVEAUX DE MADAGASCAR, par M. L. Farr- MAIRE. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2e série, n° 5, 6, 7 pp. 56, 70, 83.) Les espèces nouvelles, dont M. Fairmaire publie les diagnoses latines accompagnées de figures, portent lesnoms de Vycteis semi- picea, E‘urydera tetraspilota, Dyscherus multicostatus, S'ilpha 232 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES metallescens, Alindria cyanicornis, Discoderes ochraceopictus, Cau- tices reflexicollis, Pallenis semiflava, P. bipunctata, P. semigranosa, Dyscherus rugulicollis, E'ucamptognathus fulgidocinctus, Stenocy- lidrus novemguttatus, Lagria ampla, Lophophyllus costipennis (type d'un genre nouveau), Zoxotus stigmatipennis, Lagisticus latesul- catus, Tomobrachyta nigroplagiata (type d’un genre nouveau), Cœlænomenodera campestris, Sybriacus viridimicans, Colasposoma episcopale, C. viridicolle, C. breviusculum, Ovamela ornatipennis (type d’un genre nouveau), Aulacophora hexaspilota. E. O. DIAGNOSE D'UN NOUVEAU CARABE DÉCOUVERT DANS LE YUNNAN, par M. DE- LAVAY, MISSIONNAIRE FRANÇAIS, par M. L. FAIRMAIRE. (Bull. des séances de la Soc.entom. de France, 1887, 6°série. t. VE. p. xxvrr, séance du 9 février 1887.) Coptolabrus gemmifer est le nom imposé à cette espèce nouvelle rappelant, par quelques-uns de ses caractères, le C. pustulifer etle C. Elysu. E. O. DIAGNOSE D’UNE NOUVELLÉ ESPÈCE DE Lucanus DÉCOUVERTE DANS LE YUuNNAN, par M. DELAVAY, MISSIONNAIRE FRANÇAIS, par M. L. Farr- MAIRE. (Pull. des séances de la Soc. ent. de France, 1887, 6e série, t. VI, p. xxvI1, séance du 9 février 1887.) Lucanus Delavayii est le nom par lequel M. Fairmaire désigne cette espèce nouvelle, voisine du Z. Fortuner. E. 0. LES MÉTAMORPHOSES DE L'Ofiorhynchus picipes (COLÉOPTÈRE CURCULIO- NIDE), par M. Ed. Axpré. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 6, p. 65, avec fig.) Plusieurs espèces d’Ofiorhynchus, confondues vulgairement sous le nom de Gros écrivain, causent non seulement, à l’état d’insecte parfait, mais aussi à l’état de larve, des dégâts dans les vignes de Bourgogne. Quelques-unes d’entre elles seulement ont été étudiées d’une manière complète, et jusqu’à ce jour on ne possédait pas de description des métamorphoses de l’'Ofiorhynchus picipes. E. O0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 233 LES MÉTAMORPHOSES DE L’Æumolpus vitis, par M. Ed. Anpré. (Le Natu- raliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 8, p. 96, avec fig.) M. André a pu suivre les éducations complètes de l’Eumolpe de la vigne faites par M. de Vergnette-Lamotte et il se trouve ainsi à même de compléter les renseignements fournis par MM. Valéry Mayet et Lichtenstein sur les métamorphoses de cet insecte. EH 0: NOTE SUR UNE CÉTONIDE NOUVELLE DU GROUPE DES GOLIATH, par M. J. Küncrez D'HERcuLAIS. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. xxvi, séance du 9 février 1887.) Cette espèce nouvelle, originaire de Madagascar, est décrite sous le nom de PBothrorrhina Radama. E. O. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLÉ ESPÈCE DE COLÉOPTÈRE APPARTENANT A LA FAMILLE DES CANTHARIDES VRAIES, par M. H. Lucas. (Pull. des stunces de lSoc entom. de rance, 1887, 6%: série, Là NE p. xxvII, séance du 9 février 1887.) Dans une collection provenant d'Angola, M. Lucas a rencontré une nouvelle espèce de Cantharidien qu'il rapporte au petit genre Eletica Dej. et qu’il décrit sous le nom d’£. ornatipennis. E. O. NOTES SUR LA PRÉSENCE DE CANTHARIDES DANS LES DÉPOUILLES DE LARVES DE CIGALES, par M. le Dr Fumouze. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VI, p. xxxv, séance du 23 février 1887). M. le docteur Fumouze ayant rencontré jusqu’à trois Cantha- rides, deux mâles et une femelle, dans une coque de Cigale, pense que ces insectes s’y sont introduits lorsque la coque était encore molle, par la fente thoracique qui avait livré passage à la Cigale et qu'ils y ont été emprisonnés par suite de la dessiccation de la dépouille. | E. O. 234 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOTE SUR UNE LARVE DE COLÉOPTÈRE DE LA FAMILLE DES MALACODERMES, par M. H. Lucas. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. xxxv, séance du 23 février 1887). Cette larve, découverte par M. Pavie aux environs de Bangkok, paraît appartenir au groupe des Lampyrides dans lequel l'insecte parfait, lorsqu'il sera connu, constituera sans doute le type d’un nouveau genre; elle est très remarquable par ses dimensions, par la forme élargie de ses segments et par le grand développement des plaques lumineuses. E. O. OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES DE LYCIDES RAPPORTÉES DU BRÉSIL par M. E. GouneLce, par M. J. BourGegois. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. 1nr, séance du 23 mars 1887.) M.J. Bourgeois, continuant ses observations sur les Lycides du Brésil (voir Bull. des séances de la Soc. entom. 1886, pp. Lxxxiv, XC, XCVIIT, CXXXI, CXXXIX, CLIV, CLXIV el CLXXXVIN) décrit une variété inédite du Calopteron angulicolle Luc. et trois variétés du Plate- ros brasiliensis Luc. | E. O. DIAGNOSE D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE LONGICORNE, par M. L. FAIRMAIRE. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VI, p. Liv, séance du 23 mars 1887.) M. Fairmaire propose le nom de Callichroma Provost pour cette espèce nouvelle qui a été découverte aux environs de Pékin par M. Provost, missionnaire français, et qui diffère du C. japo- nicum par sa taille plus faible et par le mode de coloration de son corselet et de ses élytres. E. O. NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES MŒURS DU Saperda scalaris L., par M. J. Fazrou. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, p. xvir, séance du 26 janvier 1887.) En 1883, M. Fallou a suivi les détails de la ponte effectuée sur un vieux cerisier par une femelle de Saperda scalaris; depuis 5 ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 235 cette époque il a observé constamment l’arbre qui portait les œufs et il l’a fait abattre à la fin de novembre 1884; mais ce n’est que dans la dernière quinzaine de mai que quatre Saperda sont sortis du fragment de tronc soigneusement mis de côté. L'évolution complète de cette espèce de Longicorne parait donc exiger une période de trois ans. E. O. NOTE SUR QUELQUES ESPÈCES DE CLYTRIDES ET D EUMOLPIDES, par M. Ed. Lerèvre. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887. 6e série, t. VI, p. Lv, séance du 23 mars 1887.) Dans une petite collection qui lui a été communiquée par M. l'abbé A. David, M. Lefèvre a trouvé, à côté de quelques espèces de Clytrides et d’Eumolpides déjà connues, les espèces nouvelles suivantes : Labidostomis chinensis, des environs de Pékin, Colas- posoma Davidi, du Yunnan, Scelodonta orientalis, de Tché-Kiang et Corynodes Davidi, du Yunnan. E: O! DIAGNOSES DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE Pachnephorus, par M. Ed. LErFèvRe. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VI, p. LvIr, séance du 23 mars 1887.) Ces deux espèces, décrites sous les noms de Pachnephorus varie- gatus et de P. seriatus ont été trouvées aux environs de Hué (An- nam). E. O0. NoTE SUR L'Hetrodes Guyoni SERV., par M. J. BourGgotis. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. XxxvII, séance du 23 février 1887.) En présentant à la Société entomologique deux individus, un mâle et une femelle, d’Hetrodes Guyoni, capturés par son père, M. R. Bourgeois, entre Oran et Nemours, en Algérie, M. J. Bour- geois donne quelques renseignements sur cette espèce de Locus- tien toujours assez rare. LS At E. O. 236 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOTE SUR DEUX ESPÈCES D'HÉMIPTÈRES, par M. E. BErGRoTH. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e serie, t. VII, p. xvu, séance du 26 janvier 1887). L'auteur signale deux espèces d'Hémiptères (Ploearia bispinosa Westw. et P. madagascariensis Westw.) qui ont été omises par M. Dohrn dans sa Monographie des Emésines et par Stal dans son Enumeratio Hemipterorum. E. O. 2 NOTE SUR LE Bombus Fairmairei, par M. J. Perez. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VI, p. xxxvn, séance du 23 février 1887.) D'après M. Perez le Bombus Fairmairer, décrit par M. Friese (Bull. p. v, séance du 13 janvier 1887) ne serait qu’une variété, déjà connue du Bombus agrorum F. E. O. LA MOUCHE A scie pU Rosier (Aylotoma pagana), par M. Macrerri. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 9, p. 107, avec fig.) M. Magretti décrit les différents états de la Mouche à scie du rosier et indique les moyens de prévenir les ravages causés par les larves de cet insecte. E. O. NOTES DIPTÉROLOGIQUÉS, par M. J.-M.-F. Bicor. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VI, pp. xvint et Ex, séances du 26 janvier et du 23 mars 1887.) L'auteur répond à quelques critiques adressées à ses travaux par le professeur Mik de Vienne et conteste quelques assimilations de genres faites par Le professeur S. W.Williston dans les 7rans. Amer. Entom. Soc. 1886, XII. Il identifie les genres £'pibates, Ost. Sack, au genre T'hevenemyia Bigot et complète la diagnose de ce dernier groupe; puis il cite quelques découvertes faites par M. Alluaud à Assinie (Afrique occidentale), qui établissent d’une part, l'habitat exact de l’£niconevra fenestralis, de l’autre, l'identité du Celyphus galamensis Bigot (Bull. des séances de la Soc. ent. Fr., 1878, p.Lxu) et du Celyphus africanus Walker (List. Dipt. Ins. Brit. Mus. 1849, part. ILE, p. 1139.) | E. O. si 2 Are à ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 231 DIAGNOSES D'UN GENRE NOUVEAU ET D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE L'ORDRE DES DiPTÈRES, par M. J.-M.-F. Bigot. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. xxx, séance du 9 février 1887.) Le genre nouveau, signalé par M, Bigot sous le nom de Sfomy- lomyia se place parmi les Bombylides, à côté du genre Cyllenia (Latr.). Il a pour type une espèce également nouvelle, S. leonina, originaire de l’Asie-Mineure. E. O. NOTE SUR L'HIVERNATION DES LÉPIDOPTÈRES par M. G. A. PouJane. (Bull. des séances de la Soc. entom de France, 1887, 6° série, t. VI, p. xxIx, séance du 9 février 1887. | M. Poujade rend compte de ses observations sur diverses es- pèces Vanesses {Vanessa urticæ, V. 10, V. Antiopa, V. C. album, elc.,) qui, ne s'étant pas accouplées à l'automne, ont passé l'hiver à l’état parfait, dans un repos complet, en attendant le retour des premiers jours de chaleur. E. O. OBSERVATIONS SUR L'HIVERNATION DES LÉPIDOPTÈRES par M. Henri GADEAU DE KeRvize. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. 1, séance du 9 mars 1887.) Pour compléter les renseignements fournis par M. Poujade sur l’hivernation des Lépidoptères, M. H. Gadeau de Kerville rapporte qu'il a trouvé lui-même, dans les carrières de la Seine-[nférieure et de l'Eure, plusieurs individus hivernant de Scotosia dubitata L., et de Gonoptera libatrix L., et un seul individu de la Vavessa Lo L. E. O. À PROPOS DE CHRYSALIDES, par M. P. CHRÉTIEN. (Le Naturaliste, 1887, og année, 2° série, n° 8, p.93.) On sait qu’un certain nombre de femelles de Lépidoptères à l’état dit parfait ne possèdent que des rudiments d’ailes ou sont même complètement aptères, et cependant M. Chrétien a constaté que la chrysalide de ces individus anormaux ou incomplets porte l'enveloppe des ailes aussi bien que la chrysalide des mâles REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 5. 16 238 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES pourvus d'ailes entières. Quelques naturalistes expliquent ce fait singulier par les lois du transformisme et admettent que les ptérothèques sont dans certains cas les étuis, formés par avance, d'ailes qui ont une tendance à se développer, dans d’autres cas les enveloppes persistantes d’ailes qui se sont atrophiées ; mais M. Chrétien ne trouve point l'explication satisfaisante. E..0. DESCRIPTIONS DE NOUVELLES ESPÈCES DE LÉPIDOPTÈRES ALGÉRIENS (are et 2° partie par M. Cu. OBErruür. (Bull. des séances de la Soc. en- tom. de France, 1887, 6° série, t. VE, pp. xLvim et LvIr, séances du a et du 23 mars 1887.) Sous les noms de Syrichthus Mohammed, de Mamestra roseonitens, de Cleophana Omar, d’Acontia biskrensis, de Cimelia mionicaria et d’Hypochroma Lahayei, M. Ch. Oberthür décrit plusieurs espèces de Lépidoptères prises à Sebdou, à Lambèze, à Biskra, à Aïn Sefra et dans l’'Oued-Leben (Tunisie), par MM. Codet, Lahaye, Merkel et Bleuse, 0; NOTE SUR L'£rastria venustula par M. ROBERT BROWN, DE CAUDERAN, PRÈS BORDEAUX. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. xxx, séance du 9 février 1887.) En dix-sept ans, M. R. Brown a capturé dans la région lan- daise de la Gironde huit individus de l'£rastria venustula dont MM. Fallou et Demaison ont signalé la présence sur divers points de la France. (Voir ci-dessus Rev. des T'rav. scient., t. VHL, p. 199.) E. O. NoTE SUR L'£rastria venustula par M. Th. SEEBoLD, DE BicB4o. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, Doux: Il résulte des renseignements recueillis par M. Seebold et com- muniqués à M. Fallou quel £rastria venustula, très rare en France, est au contraire commune en Allemagne et dans le nord de l’Es- pagne. E. 0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 239 REMARQUES SUR LE GENRE Cydimon par M. Henri DE LA CUISINE. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. LIX, séance du 23 mars 1887.) L'auteur signale quelques variétés nouvelles de Cydimon fulgens. E. O0. NOTE SUR LA Poarmia sublunaria par M. Ch. Osertaëür. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VI, XLVII, séance du 9 mars 1887.) M. Ch. Oberthür a rencontré dans les Pyrénées orientales la Boarmia sublunaria Guénée qui a été indiquée, sans doute, par erreur, comme originaire de l'Amérique septentrionale et qui ne constitue probablement qu’une variété de la Boarmia cinctaria. | F0: DESCRIPTION D'UNE NOCTUÉLIDE NOUVELLE DU TIBET, par M. POUJADE, (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. xxxvur, séance du 23 février 1887.) Cette espèce nouvelle de Noctuélide, que M. Poujade décrit sous le nom de Catocala Davidi à été rapportée de Mou-Pin (Tibet), par M. l'abbé À. David. "16, 0: DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE NOCTUÉLIDE, par M. G. A. Pou- JADE. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, Hcétie, & NL px1mx séance du 9 mars 1897) M. Poujade désigne sous le nom de l'hyatyra oblonga cette es- pèce nouvelle de Noctuélide, déccuverte à Mou-Pin (Tibet), par M. l'abbé A. David. E. O. NOTE SUR UNE COQUILLE DE L'Helix lapicida L. PRÉSENTANT LA Mows- TRUOSITÉ SUBSCALAIRE, par M. Emile Barré. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 9, p. 108, avec fig.) L'individu décrit et figuré par M. Ballé a été trouvé dans le dé- partement du Calvados; il consiste une forme monstrueuse d’une 240 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES des deux variétés de l’Aelix lapicida quise présente, daus le midi de la France, avec une coquille fortement déprimée, dans le centre et le nord avec une coquille à spire élevée. E. O. LEs GASTROCHÈNES ET LES SAXICAVES (MOLLUSOUES BIVALVES) par M. Albert GRAnGEr. {Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n°8, P- 99.) Les Gastrochènes et les Saxicaves sont des Mollusques perforants qui sont représentés sur notre littoral par un petit nombre d’es- pèces, dont M. Albert Granger indique les caractères et décrit les mœurs. E°0: Les SoLéniDÉs, par M. Albert GRanGEr. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 6, p. 73 avec fig.). L'auteur résume les caractères essentiels de ces Mollusques bi- valves qui sont représentés sur nos côtés par trois genres (Solen, Ceratisolen et Solecurtus) et par un petit nombre d’espèces (So- len vagina, S. siliqua, S. ensis, Ceratisolen lequmen, Solecurtus strigillatus, S.candidus, S. antiquatus, etc.) E. O. SUR LA FAUNE TERRESTRE ET FLUVIATILE DU MOZAMBIQUE SEPTENTRIO- NAL, par M. C. F. Axcey. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 7, P. 79). : La faune malacologique terrestre et fluviatile de la région située entre la côte orientale d'Afrique, le lac Nyassa et la partie méri- dional de Zanguebar est caractérisée essentiellement par l’abon- dance des Z'rochonanina et des coquilles bulimoïdes du genre Pachnodus. M. Ancey a constaté en outre la présence, dans cette région des Opeas, Streptaxis, Unio, Melania, Cleopatra, Achatina, Corbicula, Lanistes, etc. Parmi les Trochonanina, il a observé plu- sieurs formes nouvelles (7. subjenynsi, 1”. livingstoniana, T. smi- thiana) dont ilindique les caractères essentiels, en y joignant ceux d’une espèce de l’'Ukérewé, découverte par Speke et désignée sous le nom de 7rochanina spekeana. | E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 241 NOTE SUR LE RÉSULTAT SOMMAIRE DES RECHERCHES ZOOLOGIQUES ENTRE- PRISES DANS LA BASSE-SEINE, par M. Henri GADEAU DE KERVILLE. (Bull. de la Soc. d'étude des sciences naturelles d'Elbeuf, 4 année, 1885, 1% el 2° semestres publiés en 1887, p. 46.) Voir aussi, Bull. de la Soc. des amis des sciences naturelles de Rouen et lievue des trav. scient., À VIT, n°11, p. 624. E. O. _ LE COoLPODE Du FoIN (INFUSOIRE), par M. FABRE-DoMERGUE. (Le ÎNa- turaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 4, p. 48, avec fig.) Dans cet article se trouve résumé tout ce que l’on sait actuelle- ment sur l’organisation et les mœurs du Colpode du foin, qui a été signalé, il y a plus de deux siècles, par Leeuwenhæck sous le nom d’oval animal et qui porte maintenant le nom de Colpoda cucullus. E. 0. LES RHIZOPODES RÉTICULAIRES, par M. le Marquis de For. (Le [Va- HAE 1887 annee 20 SCMe, Dé 0, 10, 41,12 DD. 102, 149, 127, 130, avec fig.) L'auteur résume l'état de nos connaissances sur l’organisation et le genre de vie des Rhizopodes réticulaires qui constituent un groupe très nombreux, subdivisé par M. de Folin en plusieurs tribus. E. O. $ 3 GÉOLOGIE —— MONOGRAPHIE GÉOLOGIQUE DE LA COMMUNE DE CABRIÈRES (HÉRAULT) par M. P. de Rouvirce (Mém. de l’Acad. des sciences de Montpellier, XP De 7011887). Le territoire de Cabrières, qui fait l’objet de cette étude, forme à l'extrémité orientale de la bande paléozoïque de la Montagne 242 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Noire, une région mamelonnée d’une hauteur moyenne de 250 mètres, à bourrelets calcaires et à combes schisteuses, qui depuis longtemps s’est rendue célèbre par le nombre et la belle conser- vation des fossiles contenus dans les assises paléozoïques qui la constituent. Ces assises se répartissent d’après M. de Rouville ainsi qu'il suit : 6: Grès el calcaires carbomieres es M 5. Calcaires amygdalins (griottes à clyménies.) 4. Schistes noires à Gontiatites intumescens . . Dévonien 3. Calcaires à polypiers (Phacops latifrons, Ph. fecundus PRE 2. Schistes à Cardiolainterrupta. . Silurien moyen et 1. Schistes à Asaphus . . supérieur Les schistes à Asaphes forment le sous-sol commun à tous ces groupes, il est mis à jour, au fond des vallées, par des cassures accompagnées de plissements, de torsions, de renversements, souvent on les observe traversés par des filons de quartz. Les fossiles localisés en certains points privilégiés se réduisent à des trilobites, appartenant à la faune seconde de Bohême et contenus dans des concrétions argileuses. Ce sont : Ogygia desiderata, Asa- phus Barrandei, À. palpebrosus, A. Fourneti, Calymene Ver neuil, Placoparia Verneuili, Iænus . Lebescontei. Dans le nord, en dehors des limites de la commune, M. de Rou- ville signale l’existence sous ces schistes à Asaphes, d'une nou- velle série de schistes argileux, qui renferment avec des Bilobites (B. Monspeliensis), Vexillum Rouvillei, et se montrent, en alter- nance, au Bois de Boutoury, avec des dalles quartzeuses sembla- bles à celles à Lingula Lesueuri du grès armoricain de Layrolles (Hérault). C’est ensuite directement sur ses mêmes schistes à Asaphes, sans interposition des grès de May du Calvados et des ardoises à Enirucles de Riadan que viennent se placer ces schistes noirs etpyriteux à Cardiola interrupta, riches en fossiles de la faune troisième. À Sous le nom de calcaire à polypiers, M. de Rouville réunit un ensemble varié de roches calcaires marquées de colorations di- verses, siliceuses par places, le plus souvent dolomitiques et qui viennent former le revêtement des massifs de Bissons et de Bis- sonnel. La faune de ces calcaires étudiée par M. Ch. Barrois et de Kœnen, présentant avec des espèces de silurien supérieur, un run) À ms ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 243 grand nombre de formes appartenant au coblencien inférieur et à l’Eifelien permettrait de les rattacherà l'horizon du Spirifer cul- trigatus qui vient se placer au sommet du dévonieninférieur dans les Ardennes. Dans les schistes noirs à Goniatites très fossilifèresqui viennent ensuite on peut voir un représentant des assises frasniennes, soit de la base du Dévonien supérieur. [ls renferment en effet avec Goniatites intumescens caractéristique, G. forcipifer, G. simplex G. subpartilus, G. curvispina, G. sacculus, E. undulatus, G. plano- dorsatus, G. Rouvillei, puis dans les nodules calcaires, C'ardiola cos- tulata, C.retrostriata, Orthoceras subflexuosum, Avicula subrotunda, et dans les calcaires rouges intercalés, Orthoceras ellipticum. Le Dévonien se termine ensuite par des assises bien réglées constituées par des calcaires griottes bien caractérisés dans lequel M. de Rouville reconnait deux horizons l’une inférieur où tiennent spécialement les Goniatites (G. simplex, G. subpartilus, G. Verneuili, G. curvispina, G. oxyachanta, G. falcifer, G. aculus, avec Rynchonella pugnus, Cardiola retrostriata, G. duplicata, Phacops cryoptalmus ; l'autre supérieur caractérisé par les Clymé- nies (Clymenia annulata, G. subnautilina). Quant aux assises carbonifères, elles sont constituées par une série puissante de calcaires massifs au sommet, séparés par des bandes schisteuses au milieu, et séparés du Dévonien par des for- mations arénacées (grès et pouddingues). La faune des caleairesse rapporte à l'horizon le plus élevé (h. de visé) du carbonifère marin de la Belgique. Parmi les fossiles déterminés par M. de Roninck, on peut citer : Orthis resupinata, Spirifer bisalcatus, Sp. plani- costa, Productus giganteus, P. striatus, Rynchonella cordiformis, ER. angulata, Straparollus Dyonisti, Loxononema rugiferum, Evom- phalus crotalostimus, E. Lœtus, E. Catillus, Philippsia Gemmul- fera. Les phénomènes éruptifs sont ensuite marqués par : 10 Un filon de porphyrite andésitique très micacée dans les schistes siluriens, sur la route de Villeneuvette à Clermont ; 2° un filon de mélaphyre qui vient se placer à la limite des dolomies et des schistes ; 3° un grand filon de quartz cuprifère traversant toute la région dans une direction E. N.E.— ©. S.0. en projetant de nombreuses ramifications dans les dolomies. Les éléments qui entrent dans la constitution du sol dela région de Cabrières étant ainsi définis, M. de Rouville entreprend ensuite l'étude de la structure stratigraphique en montrant le rôle joué 24% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES par les plis, les failles, et autres accidents géologiques dans son relief. Les cassures sont à ce point multipliées que cette région dans son ensemble apparaît comme une mosaïque de massifs calcaires disloqués, résoudés par une masse uniforme de schistes. Aucune des vallées, ne peut être attribuée au seul effort de l’érosion, des actions dynamiques en ont dessiné les premiers traits en prépa- rant ainsi le travail des agents atmosphériques. La direction générale des fractures est sensiblement est-ouest, avec plongement vers le sud. De plus la région de Cabrières placée dans le voisinage de la Montagne Noire et des Pyrénées des Corbières et des Cévennes, a du subir le contre-coup des mouve- ments orogéniques qui ont formé ces grandes chaînes. M. de Rouville retrace ainsi qu'il suit, l’histoire de la formation du solde cette région paléozoïque : « Grand continent silurien disloqué avant l’arrivée de la mer dévonienne, invasion de cette mer, sédimentation favorable, tantôt à la croissance des coraux, tantôt au développement des céphalopodes ; émersion, rupture et dénudation des surfaces primitivement continues ; arrivée surles surfaces découvertes de la mer carbonifère, découpée vraisembla- blement en fiords, telles sont les phases importantes de l’his- toire primitive de Cabrières. Cette monographie est accompagnée de quatre planches de coupes et d’une carte au 1/40000. C: Ne LA CHAINE DES ALPES ET LA FORMATION DU CONTINENT EUROPÉEN, par M. Marcel Berrranr. (Pull. de la Soc. géol. de France, 3° série, LXN p.725 18870) Géologiquement l’unité d’une chaîne ne peut se définir que par la continuité d’une même zone de plissements. D’aprés cette dé- finition, les Alpes, dela Suisse aux Carpathes, ne forment qu’une même chaine ; M. Suess, dans son ouvrage, Das Antlitz der Erde, en a montré ensuite la continuation presque ininterrompue à l’ouest jusqu’au détroit de Gibraltar, à l’est jusqu'au delà de l'Himalaya. La continuité de cette chaîne est surtout bien définie par les deux zones qui la bordent, au nord, celle du Flysch d’abord, puis celle des terrains miocènes. La structure de ces deux zones est ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 245 d’ailleurs partout la même et surtout caractérisée par le mouve- ment des couches, qui plongent vers le sud, c’est-à-dire sous les terrains plus anciens. À cette unité de la chaîne est liée, en fait, une remarquable analogie dans le faciès des terrains qui se montre dans la même zone de plissements, cette analogie est surtout frappante pour le Flysch, qui, de la Suisse aux Carpathes, offre constamment les mêmes caractères minéralogiques, la même masse de schistes et de grès, sans autres empreintes que des Fucoïdes. Il n’est pourtant pas partout du même âge : exclusivement éocène à l’ouest, il em- brasse à l’est tout ou parte du Crétacé et jusqn’au Tongrien in- férieur. Quand les terrains du même âge reparaissent au nord ou au sud de la bande, ils ont un tout autre faciès. Ainsi, bien avant que les phénomènes de plissement aient créé là une zone continue au point vue orographique, des conditions de dépôts, spéciales et limitées à cette bande, y avaient pris naissance. L'étude des discordances observées dans la chaîne montre, d’ailleurs, que le plissement était commencé dans la zone centrale des Alpes, probablement dès l’époque jurassique, et certainement dès l’époque crétacée, et qu'il s’est propagé ensuite par un mou- vement d'ondulation, continu ou intermittent, jusqu’à la bordure septentrionale. Cette bordure est, d’ailleurs, circonserite par les anciens massifs de la Bohême, de la Forêt Noire, des Vosges et du Plateau central, qui sont les restes d’une Europe, plus an- cienne, de l’ancien continent contre lequel la zone plissée s’est appliquée. Dans les intervalles de ces massifs, les terrains secon- daires et tertaires, sauf de rares exceptions, ne sont pas plissés. La zone du Flysch limite donc, en fait, la région qui à pris part aux plissements et celle qui a résisté aux mêmes actions, comme en bloc et tout d’une pièce. L'étude du nord de l'Europe permet, de même, de distinguer deux régions distinctes : l’une au nord où les terrains dévoniens et carbonifères n’ont pas pris part aux plissements; l’autre, qui comprend l’Allemagne, la France et le sud de l'Angleterre, où toute la série primaire est, en général, concordante et plissée de la même manière. C’est une bande de terrains houillers qui sé- pare ces deux régions, et occupe là une place analogue à celle du Flysch. Cette bande a été peu à peu refoulée, dans un étroit canal, entre la région soulevée et un ancien continent situé au nord; dans ce canal se sont trouvées réalisées les conditions nécessaires à la 246 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES formation du « terrain à houille », dont l’âge vrai peut varier du Culm au Permien, comme celui di Flysch varie du Crétacé au Miocène inférieur. Puis, cette dernière bande a été plissée à son tour, et couchée, en partie, sur l’obstacle résistant. Le plissement de la zone hercynienne ne s’est arrèté qu'après le dépôt du Permien. Au nord, on retrouve également, dans l'Écosse . Grampians) et dans la Scandinavie, les preuves de l’existence d’une troisième zone de plissement, où les mouvements se sont arrêtés après le Silurien, et où les phénomènes de plissement et de renversement n'ont pas atteint une moindre puissance. C’est la Chaîne calédo- nienne. De l’autre côté de l'Atlantique, l'Amérique du Nord présente une suite de chaînes analogues : les Alleghanis correspondent à la Chaine hercynienne et les Montagnes Vertes à la Chaine calé- donienne. La continuité primitive de ces chaînes à travers l'At- lantique est rendue bien probable par les analogies des flores terrestres et des faunes côtières qui ont été souvent signalées entre l'Amérique et l’Europe, jusqu’à l’époque miocène, et qui ont donné naissance à l'hypothèse de l’Atlandide. Au nord de ces deux dernières zones de plissement, on trouve, dans l’étude des régions arctiques, la preuve de l'existence d’un grand continent au début des temps primaires, allant de la Colombie anglaise au Groënland, et se prolongeant sans doute au sud, dans la plaine du Mississipi et dans celle de Ia Russie d’Eu- rope; c’est contre lui que sont venues s'appliquer les zones de ridements successifs. La formation du continent européen semble ainsi résulter, malgré sa complexité apparente, d’une série de mouvements remarquablement réguliers et relativement très simples : trois grandes rides formées successivement, chacune en retrait de la précédente, et toutes trois renversées sur le bord septentrional. La règle posée par Dana, que les zones successives de plissement se forment sur les bords des océans et vont Roue contre les continents, s'applique peut-être mieux à l’ Europe qu à l'Amérique, pour laquelle elle a été faite. Ce qui fait que, pour l'Europe, ces mouvements simples ont donné une figure résultante si compliquée, c’est que ces diverses chaines, après leur formation, se sont morcelées, se sont tassées irrégulièrement et par compartiments; mais une fois que, par la pensée, on a reconstruit leur continuité primitive, l’histoire de ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 247 notre petit continent se dessine avec une netteté qui n'a rien à envier à l'Amérique, avec laquelle, d’ailleurs, il se trouvait inti- mement lié au début. À l’époque silurienne, la terre est au nord; la mer couvre la plusgrande partie de l’Europeet de l'Amérique septentrionale. Une ride se forme de la Norwège au Saint-Laurent; uue fois formée (et peut-être le faciès septentrional des schistes à Grapholithes est-il lié à sa formation), elle se disloque; les actions atmosphériqnes la dégradent ; le vieux grès rouge remplit les dépressions creusées à ses pieds pendant que les dépôts pélagiques s'étendent au sud. Une nouvelle ride se forme en arrière de la première, determi- nant une ceinture sinueuse au continent, des Alleghanis à la West- phalie, de la Silésie au Dniester et peut-être à l’Oural; entre cette ride et l’ancien continent s’isole le canal où se dépose la houille. Puis cette chaîne se disloque comme la première; le nouveau grès rouge comble les dépressions formées à ses pieds. Dans ces dé- pressions s’établissent les lagunes du Trias, les golfes et détroits vaseux du Lias, les bancs de coraux du Jurassique ; elles reçoivent la série des dépôts continentaux et littoraux, tandis que la mer est reléguée au sud dans la région alpine. Enfin les Alpes s'élèvent à leur tour, formant une troisième grande ride, des Pyrénées à l'Himalaya. Et, alors seulement, dis- paraissent dans l'Atlantique les témoins qui jaionnaient l’ancienne continuité des Alleghanis et de la Chaïne hercynienne. On ne peut s'empêcher de remarquer, sans prétendre naturelle- ment à prévoir l'avenir, qu'entre les Alpes et l’ancien continent indo-africain, il y aurait peut-être place, dans la région méditer- ranéenne, pour la formation d’une quatrième ride. CAE GÉOLOGIE DU BASSIN DE L'UBAYE, par M. Gorër. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 539,.1887.) La constitution du bassin de l’Ubaye est sous la dépendance intime de deux grandes failles. La première, dite faille extérieure, dirigée d’abord N.-N.-0., puis Est-Ouest, dessine la direction du cours inférieur de la rivière et aligne les deux massifs montagneux de Morgan et des Siolanes. Contre cette dislocation viennent butter, à l’ouest, tous les étages sédimentaires, depuis le Jurassique moyen jusqu’au Flisch 248 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES inclusivement; la lèvre orientale, au contraire, fait surgir les marnes irisées du Keuper et constitue l'importante chaine de Morgan, couronnée par les calcaires du Jurassique supérieur. La deuxième faille, dite faille intérieure, est plus curieuse; elle se replie sur elle-même de facon à entourer un bassin fermé de forme elliptique au milieu duquel se trouve la ville de Barcelon- HEUTLCS Ce bassin fermé est occupé en entier par le Jurassique à l’état de marnes argileuses, tandis que la région environnante est formée par le Flysch. Sur divers points de son parcours, cette faille est bordée par des affleurements des marnes irisées du Keuper. C’est là le trait saillant de la géologie de la vallée de l’'Ubaye. CM SUR QUELQUES POINTS DE LA GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE CHERBOURG, par M. A. Bicor. (Mém. de la Soc. des sciences nat. de Cherbourg, 9 série, XXN, D.2957, 1887) La première partie de cette note a pour objet de démontrer que les roches décrites dans le nord du département de la Manche, comme Phyllades, se rapportent à deux types : 1° les talschistes phylladiformes de Cherbourg et de Tournaville, qui doivent étre considérés comme l'exact équivalent des phyllades du Bocage normand (schistes de Saint-Lô); 2° les stéaschistes noduleux de Tournaville, Hainnequeville, Equeurdreville et Cherbourg, qui deviennent l'équivalent des grès feldspathiques. Il signale ensuite entre les schistes verts et les grès armoricains une discordance notable, ces schistes se montrent tantôt recouverts par les grès feldspathiques ou les stéaschistes noduleux, tantôt par ce grès armoricain. _ La seconde partie a trait aux relations des grès quartzeux du massif du Roule avec les schistes à Calymènes. M. Bigot démontre que l’apparente superposition de ces grès, aux schistes à Caly- mènes, près de l'octroi du Roule, est due à une faille et que ces grès qui contiennent avec des Z'igillites, des orthis très différentes de celles contenues dans les grès de May, doivent se rattacher au grès armoriCain. C. V. ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 249 SUR L'EXISTENCE D'UNE STATION PRÉHISTORIQUE A LA HOUGUE (MANCHE), par M. A. Bicor. (Mém. de la Soc. des sciences nat. de Cherbourg, 3e Série, t. NAN, D. 297, 1887.) l Cette station, située à la pointe de la Hougue (Saint-Vaast), consiste en une série de dépressions creusées dans le granite et remplies par des argiles sableuses à galets de phyllades et de silex où M. Bigot a rencontré, en grand nombre, des instruments en silex taillés du type moustérien. C:5V: SUR L'EXISTENCE DE NOUVEAUX GÎTES FOSSILIFÈRES DANS LES PYRÉNÉES, par M. Gourpon. { Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, 5006, 1887.) Ces deux gisements peu distants l’un de l’autre, sont situés dans le pli anticlhinal de Montmajon, près Aix-de-Luchor. Dans la partie sud de cette voûte, au quartier de Sascrabères, sur la rive gauche de la Lit, près et en amont de son confluent avec le ruisseau de Coumet, M. Gourdon à trouvé un gisement de Graptolites. Ces fossiles sont si rares dans cette région des Pyré- nées qu'on n'en connaît aujourd'hui qu'un seul autre gisement près de Marignac, où Boubée en avait trouvé quelques exemplaires en 1849. | Dans la partie nord du pli anticlinal de Monimajon,. M. Gour- don signale la présence, sur la rive gauche du ruisseau de Goneil- des-Monts, au pied de la Penne de Crabigues, dans des couches un peu supérieures aux précédentes, de deux orthocères, Ortho- ceras bohemicum et O. Fontani accompagnés de Scyphocrinites ele- gans et d’un Siluro-cardium. Ces quelques fossiles rapprochent Les couches qui lesrenferment, des calcaires siluviens supérieurs de Marignac, Lez, de Ladivest, de Garreau, où M. Gourdon a déjà ren- contré de nombreux gîtes fossilifères attestant tous la présence, dans la Haute-Garonne, de la faune de la division E. de Bohème. CAN SUR LE TRIAS DE MINORQUE ET DE MAJORQUE, par M. H. Noray. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XVI, p. 593, 1887.) Cette note à pour objet de montrer que ce trias occupe dans 250 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES les iles Baléares un espace plus grand que ne lui avait attribué M. Hermitte. Le trias de Minorque débute par un conglomérat, d'épaisseur inconnue, suivi de grès bigarrés bien caractérisés, au-dessus viennent pour représenter le muschelkalk, des calcaires à C'era- tites gris cendré, bien stratifiés et dont les bancs supérieurs divisés en plaquettes sont riches en Daonella Lommeli. Quelques mètres de calcaire dolomitique terminent ensuite cette subdivision moyenne limitée à la partie supérieure du muschelkalk. À Majorque, où la base du trias demeure invisible, les grès bi- zarres sont recouverts par soixante mètres de calcaires marneux gris de fumée, divisés de même en plaquettes au sommet, et ils deviennent dolomitiques, en renfermant les damelles de Minorque. Les calcaires compacts sans fossiles (soixante mètres) qui suivent sont d'une attribution difficile et M. Nolay ne se prononce pas sur leur âge. Les roches éruptives qui font défaut dans le trias de Minorque, sont particulièrement abondantes, dans celui de Majorque, où elles sont représentées par des mélaphyres disposés en nombreuses fibres au milieu des calcaires souvent dolométisés au contact. CNE SUR LES HORIZONS FOSSILIFÈRES DU TRIAS DE LA LORRAINE, par M. BLeicuer. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 665, 1887.) M. Bleicher fait remarquer dans cette région Ia constance de plusieurs niveaux fossilifères marins sur la haute masse des grès bigarrés à végétaux. Les horizons fossilifères du muschelkalk débutant ensuite, après une cinquantaine de mètres de marnes sableuses dolomitiques, gypseuses et salifères, par des calcaires souvent dolomitiques (schaumkalk) dont les fossiles les plus fréquents sont Aséaste tria- sina et Myophoria ovata. Plus haut, au niveau d’alques scopa- siennes du genre Z'aonusus est à signaler à la base des calcaires à cératites qui constituent un horizon très étendu, susceptible de deux divisions caractérisées, l’une à la base par Ceratites no- dosus, l’autre ausommet par Ceralites semipartitus. Le muschelkak se termine ensuite par une zone à Myophosia, Goldfussi, qui ad- met des formations saumâtrés, riches, par places, en végétaux. Dans les marnes irisées, M. Bleicher signale ensuite, à la base ANALYSES ET ANNONCES. -- GÉOLOGIE 51 des grès qui se tiennent au milieu de cet étage, des marnes schis- teuses à Schizonema et Æstheria minata, puis vers le haut, des plaquettes couvertes de traces linéaires, avec stries transversales que M. Fliche croit pouvoir attribuer à des Pactryllium, soit à des diatomées fossiles. Ge niveau supérieur, très constant, peut se suivre sur une quarantaine de kilomètres, sans subir de variations. Cr Sur LE Système oolithique inférieur DANS LA PARTIE OCCIDENTALE DU BAsain DE PARIS, par M. Douvillé. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3e série, t. XV, p. 512, 1887.) Les faits principaux exposés dans ce mémoire sont les suivants: 10 La continuité, sur la bordure occidentale du bassin de Paris, de la discordance signalée dans le sud, au-dessus du Callovien. 20 La continuité d’une pareille discordance déjà reconnue sur le versant méridional du massif vendéen entre le Bathonien et le Callovien, dans la bordure orientale du bassin jusqu’à Montreuil- Bellay. _ 3e Les marnes à spongiaires qui se poursuivent dans cette di- rection jusqu'à Loudun ont pour équivalent, dans la Sarthe, le calcaire oolithique d'Ecommoy, et dans la vallée de la Creuse, elles correspondent au calcaire à silex du Blanc. 4 À Montreuil-Bellay on remarque dans le Bathonien supérieur une station à céphalapodes fort riche dont la faune est presque identique à celle de Niort et de la Nièvre. 5° La faune de l’oolithe ferrugineuse de Pécheneul et Saint- Benoît constitue un nouvel horizon de lasérie paléontologique qui se place entre la faune du Bathonien supérieur typique (de la Nièvre, des Deux-Sèvres et de Montreuil-Bellay) et la faune du Callovien inférieur {minerai de Poix, mucrocephalus-oolithe du Wurtemberg). La Sarthe est la seule région du bassin de Paris où ce niveau soit représenté par une faune de brachiopodes, il correspond au cornbrash du Boulonnais. C. V. SUR L'ALBIEN SUPÉRIEUR DES CORBIÈRES, par M. ViGutER. (Bull, de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 451, 1887.) Sut le versant oriental des collines de Frontfroide, près de Nar- 252 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES bonne, dans la partie est des Corbières, des grès glauconieux fins et compactes en couches redressées, passent à des marnes ar- gileuses jaunâtres rapportées au Sénonien de Pongraigne et du moulin Tiffaut, par d'Archéac et M. Nogues, en 1853. D’après M. Viguier, ces couches dont la stratigraphie ne permet pas d’é- tablir nettement la position représentent l'étage albien en raison de la présence des espèces les plus caractéristiques du Gault : Nucula pedinata, Solarium moniliferum, Trigonia Fittoni, ete. Le Belemnites semicanaliculatus s’y rencontre avec des espèces céno- maniennes telles que Cidaris vesiculosa, Scalaria Dupiniana, Pro- tocardium hillanum, etc. Cette faune parait donc caractériser des couches supérieures aux couches actuellement connues du Gault des Corbières: Schistes noirs à Ammonites milletianus, Grès à T'rigonia aliformis, etc. Bien que ne présentant pas d'Ammonites, on peut, avec beaucoup de probabilité, les considérer comme représentant, dans le Bas- Languedoc, l'horizon des Grès glauconieux de Clansayes, de Cosne, etc., c'est-à-dire le Vraconien de M. Renevier. Dans la série albienne des Corbières, ces couches supérieures se relient intimement, au point de vue pétrographique, aux Grès à Trigonia aliformis de la Clape, formés dans des conditions peu différentes et, à leur tour, intimement soudés avec le Gault infé- rieur. Il en résulte que l’époque des mouvements qui, dans les Pyrénées, ont séparé la période infra-crétacée de la période cré- tacée, comme l’ont montré d’Archéac et Magnan, se trouverait fixée d’une manière très précise entre le Vraconien et le Cénoma- nien inférieur à Orbitolina concava qui, dans la région, forme la base de toute la série crétacée qu'il supporte en concordance par- faite et qui présente une pétrographie un peu nouvelle. D'ailleurs, l'absence de toute lacune et la finesse des éléments détritiques, constituant la base du Cénomanien, montre que Magnan avait exagéré l'importance de la principale phase de ces mouvements, au moins dans certaines parties de la chaîne. C. V. SUR LE GAULT DE LA MONTAGNE DE Lure (Basses-ALPES) par M. W. KiLrAn. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série t. XN, p. 46%, 1887.) M. Kilian signale la présence dans le Gault des Basses-Alpes d’une ammonite nouvelle, Schloenbachia inflatiformis, Syajnoch ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 253 Sp., qui jusqu à présent n'était connue que dans les iles Elobi, sur la côte occidentale d'Afrique, où elle se rencontre avec l’Am. (Schloenbachia) inflatus dans des grès attribués avec doute au Cénomanien. s ï La présence de cette ammonite dans les grès d’Ongles (arron- dissement de Forcalquier) qui renferment au-dessous du Céno- manien bien caractérisé, une faune albienne bien nette. (Am. Dermoceras Mayori, À. (Acanthoceras) Dutemplei ete.,) montre que cette espèce doit appartenir au Gault, et que les grès d’'Elobi mal- gré la présence de l’Am. inflatus doivent y être rattachés. Cette dernière espèce se retrouve d’ailleurs en Suisse et à la Perte-du- Rhône, dans le Gault supérieur avec Ammonites auritus, et dans les « Flammenmergel » de l'Allemagne du Nord. @. V7. OBSERVATIONS RELATIVES AU TREMBLEMENT DE TERRE QUI S'EST FAIT SENTIR EN LIGURIE, LE 23 FÉVRIER 1887, par M. Stanislas MEUNIER. Coullinde lanSoc géo de France 3®"-série, LXV, © p: 499, 1887.) : L'auteur signale la symétrie avec laquelle se sont fait sentir, à la surface du sol, les trépidations qui ont agité la côte ligurienne, le 23 février dernier. En parcourant la ligne littorale, depuis Cannes jusqu’à Gènes l’auteur a trouvé cinq maxima dont le plus considérable est celui du milieu passant par Diano-Marina. Il fait remarquer que la symétrie mécanique, dont ils’agit, est en rapport intime avec la structure du sol et que Diano, est précisément sur le prolongement de l’axe granitique de la chaîne des Alpes. CUVE NOTE SUR LE TERRAIN CRÉTACÉ DE L'ARIÈGE, par M. de LaACIVIER. ue lan Soe géol de France, SPrsérie, L XV, "p.590, 1887.) Sur le versant nord de Saint-Barthélemy et des contre-forts qui se détachent de ce massif, les différents termes des séries pri- maires et secondaires de la région se montrent redressés et sen- siblement inclinés vers le nord ; dans ses publications précédentes M. de Lacrivier expliquait leur manière d’être par un renverse- REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIT, n° 5, 17 054 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ment général des assises. Les observations récentes luipermettent de donner une explication plus rationnelle. Il admet maintenant l'existence, dans la région qui s'étend de Belesta aux rives. de l'Ariège et même plus loin, dans la direction de l’ouest, d’un pli anticlinal dontle bord méridional, après avoir été relevé jusqu'à le verticale, se serait incliné vers le nord, tandis que la partie septentrionale présenterait un revêtement moinsac- centué et des ondulations sur quelques points, notamment à Celles et à Nalzeu, où les grès en dalles se montrent à découvert. Cette dernière formation, très puissante, supporterait les assises à Hippurites à Benain, Villeneuve-d'Olmes, Roquefixade, Leychest, et Saint-Sirac. À Bastia, M. de Lacrivier signale au-dessus des grès de Celles, la présence de Ostrea Deshayesi, O. frons, Pyrina, Ataxensis, Salenia scutigena et Leiosoma meridianense. À Benaire, il a rencontré de nombreux radioles de Cidaris subvesiculosa et de Goniopyqus. À Foix, au pied du rocher qui supporte le château, il a observé le contact des calcaires Urgoniens et des argiles du Gault, sans interposition du calcaire Grumelam de Vemajoul etde Pradières, qui doit toujours être rapporté au Cénomanien. GENE SUR LE TERRAIN CRÉTACÉINFÉRIEUR DU SUD-EST DU BASSIN DE PARIS ET SON PARALLÉLISME AVEC LES AUTRES RÉGIONS, par M. de CossiGny. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 584, 1887.) M. de Cossigny rappelle qu'au-dessusdes argiles aptiennes à pli- catules quand le crétacé inférieur est complet on reconnait les subdivisions naturelles suivantes : Sables et argiles panachées, sans fossiles, à strafication souvent confuse. Argiles ostréennes, en couches bien réglées admettant des Lu- machelles en dalles discontinues, et caractérisées par Ostrea Ley- merici, Exogyra subplicata. Calcaires jaunes à spatangues, noduleux et parfois dolomitiques avec lits mämeux, intercalés contenant, l'oxaster complanatus, (Æch. cordiformis) et a profusion dans certaines couches Ostrea Coulonni. Sables, argiles el minerais de fer inférieurs, avec limites et faune d’eau douce ou terrestre. Le calcaire à spatangues étant un équivalent des mieux ca- ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 255 ractérisés du Néocemien classique de Neufchätel, M. de Cossigny cherche à l’aide des faunes contenues dans chacune des autres assises à déterminer la place qu'elles doivent occuper dans la série des terrains. Les sables et argiles à minerai de fer inférieurs assimilés au Wealdien d'Angleterre et à l’Aachénien du Hainaut lui paraissent synchroniques du Valenginien des Alpes et du Jura. Il montre ensuite que les argiles ostréennes avec les sables et argiles bariolées supérieurs attribués par quelques auteurs à l'Urgonien doivent être rattachés au néocomien qui forme un ensemble dont toutes les parties sont bien soudées. ONU, SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA RIVE GAUCHE DE L'OGRUN, par M. Perir-Crerc. (Bull. de la Soc. d'agric. des sciences et arts de la Haute-Saône, 3° série, n° 17, p. 164, 1887.) Dans cette note M. Petit-Clerc donne la liste des espèces re- cueillies dans les assises du néocomien de Devecey (Doubs), mises à Jour par des tranchées du chemin de fer aux lieux dits en Courbot, et en Champ Rouge. (GE LE TERRAIN GLACIAIRE DANS L'EST DE LA HAUTE-SAÔNE, par M. A. DESpiERREs. (Mém. de la Soc. d’agric. des sciences et arts de la Haute-Saône, 3° série, n° 9, p. 124, 1887.) Ce mémoire à trait à l'extension des anciens glaciers sur le versant occidental des Vosges dans l’arrondissement de Lure, età la description des formations glaciaires, moraines et blocs errati- ques, qui sont répandus en grand nombre dans les vallées de cette région. CE 290 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES $ 4 MINÉRALOGIE SUR LE GRANITE A AMPHIBOLE DE VAUGNERAY, par MM. À. Michel Lévy et À. Lacroix. (Bull. de la Soc. minéral, t. X, p. 27.) Cette roche autrefois dénommée Vaugnérite a été l’objet de nombreuses recherches, mais les divers auteurs qui l'ont étudiée ne sont pas du tout d'accord sur sa nature, MM. Michel Lévy et Lacroix en ont repris l’étude détaillée. C’est une roche de couleur foncée, qui laisse voir à l’œil nu de nombreuses paillettes de mica noir, des cristaux d’un vert clair d’amphibole, des grains de feldspath et de quartz incolore. Au microscopé, on distigue les éléments suivants : I. Zircon, sphène, hornblende, biotite, labrador, oligoclase, orthose. IT. Orthose récent, quartz granitique. TT. Epidote, produits micacés de décomposition des feldspath. Le Zircon en très petits cristaux quadratiques développe autour de lui dans la biotite et la hornblende des auréoles polychroïques très étendues. L’apatite, extrémement abondante, se présente en prismes hexagonaux parfois fort gros. La hornblende allongée suivant l’arète À! g! (100) (o10) est re- marquablement maclée parallèlement à la face L' (100). La biré- fringence maximum est de | | Ng — Np = 0,029 Le pléochroïsme est faible, en lames minces on observe suivant : ny = Verdàtre pâle nn —= brun très pâle Nn—= brun plus clarr Les auréoles polychroïques quise développent autour du Zircon sont vert émeraude suivant n,. La biotite est à un axe négatif et ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 257 très pléochroïque, dans les teintes brunes la biréfringence maxi- mum est de : Ng — Np = 0,09 Elle paraît de consolidation postérieure à l’amphibole. Le Labrador en très beaux cristaux, parfois limpides, présente des zones d’accroissement souvent très marquées. L'oligoclase est rare. L'orthose au contraire est très abondant, on le trouve en cris- taux brisés et grandes plages moulant les autres cristaux. Le quartz également très abondant s'applique sur tous les autres éléments. | L’épidote constitue un produit de décomposition du mica, Quant aux paillettes de mica blanc hydraté provenant de la décomposition des feldspath, elles se développent principalement au milieu de leurs cristaux. En résumé la Vaugnérite est simplement un granite à Amphi- bole, qui ne mérite nullement un nom spécial dans les roches granitiques. AC SUR LA PRODUCTION ARTIFICIELLE DE LA ZINCITE ET DE LA WILLÉMITE, par M. À. GorGeu. (Pull. de la Soc. minéral, t. X, p. 36.) M. Gorgeu poursuit ses patientes et remarquables recherches sur la reproduction par l’action de la chaleur et de la vapeur d’eau, des espèces minérales. La reproduction de la Zineite a été obtenue par les procédés suivants : | 19 L’azotate de zinc calciné lentement, produit un oxyde eris- talisé sous la forme de pyramides à six faces souvent groupées deux à deux. 2° Un mélange de six parties de fluorure de potassium et de cinq parties de fluorure de zinc, maintenu en fusion pendant une heure dans un creuset de platine, dans des conditions qui per- mettent à l'air humide d'opérer la décomposition du fluorure de zinc. On obtient ainsi des prismes à six pans, biréfringents, ter- minés par des pyramides hexagonales. 3° Calcination d'un mélange de une molécule de sulfate de zinc avec une demie à une molécule de sulfate alcalin. Ce sont ces cristaux qui ont été particulièrement examinés. 258 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Ce sont des prismes hexagonaux et des plaques hexagonales sans modifications. Ils sont biréfringents, positifs et éteignent la lumière polarisée parallèlement à leur axe principal. La dureté des cristaux est la même que celle du produit naturel, la densité est 5,5 égale à celle de la Zincite naturelle qui varie de 5,445. La couleur, jaune verdâtre, est le seul caractère qui distingue les cristaux artificiels de la Zincite naturelle. _ On peut facilement obtenir des cristaux identiques au produit naturel, il suffit d'ajouter 10 o/o de sulfate manganeux au mélange. La coloration est due à la présence d'oxyde manganeux et non de suroxyde, la proportion de cet oxyde atteint un centième en- viron. La reproduction de la Willémite se fait par un procédé tout à fait semblable au précédent. Il suffit de calciner une partie de silice hydratée avec 30 parties d'un mélange de sulfate sodique et de sulfate de zinc. Le produit fondu est repris par l’eau bouil- lante qui laisse insolubles des cristaux qui présentent les propriétés suivantes : Prismes hexagonaux terminés par des rhomboëdres obtus, com- binaison, qui appartient à la Willémite naturelle, Biréfringents, positifs, éteignent dans le sens de leur longueur. Dureté 5,5, densité 4,25, identiques à celles du produit naturel. À. C. SCR LE FERRITE DE ZINC, PRODUCTION ARTIFICIELLE DE LA FRANKLINITE, par M. A. GorGEu. (Bull. de la Soc. minéral, t. X, p. 50.) Dans le mémoire précédent, M. Gorgeu a montré comment on peut reproduire artificiellement de la Zincite identique au minéral naturel, il s’est proposé ensuite de faire le ferrite de zine et de le comparer à la Franklinite. On soumet à la fusion un mélange de un équivalent de sulfate sodique, un ou deux équivalents de sulfate de zinc et un quart à un demi équivalent de sulfate ferrique, mélange obtenu par l’éva- poration de la solution aqueuse de ces sels, on porte à la tempé- rature du rouge sombre au rouge cerise clair. On constate en faisant des prises d'essais fréquentes, plusieurs réactions très nettes. ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 259 10 Du rouge sombre au rouge cerise sombre, transformation du sulfate ferrique en sel basique. 2° Au rouge cerise, dépôt à l’état de fer oligiste de tout le fer contenu dans le sulfate. 3° Au rouge clair, température nécessaire à la décomposition du sulfate de zinc, on voit s’opérer la combinaison de l’oxyde de fer et de l’oxyde de zinc, et par conséquent, transformation de l’oligiste en octaèdres de ferrite de zinc, la zincite n'apparait qu'ensuite. On peut arriver au même résultat en faisant agir le sulfate de zinc sur le fer oligiste naturel à la température du rouge cerise clair. La présence d’une petite quantité de silice permet de constater qu'après la Franklinite, c'est la Willémite qui se forme et ensuite seulement la Zincite. Le ferrite de Zinc ainsi obtenu, affecte la forme d’octaèdres réguliers souvent modifiés sur les arêtes ils sont opaques et brillent d'un éclat métallique, leur dureté est de 6,5 et leur densité 5,33. La Franklinite naturelle, diffère du produit pur décrit par M. Gorgeu, par la présence du manganèse. Il est facile d'obtenir un produit tout à fait identique par la méthode de M. Gorgeu, il suf- fit d'ajouter du sulfate de manganèse et de faire intervenir une action réductrice. AC SUR LE FERRITE DE FER, PRODUCTION ARTIFICIELLE DE LA MAGNÉTITE, par M. A. GorGEu. (Pull. de la Soc. minéral, t. X, p. 174.) On obtient facilement l’oxyde de fer magnétique cristallisé en faisant agir le fer sur les sulfates alcalins fondus. On obtient d’abord un ferrite contenant deux à quatre fois plus de protoxyde que la magnétite, mais si l’on prolonge l’action de la chaleur, on voit disparaître le sulfure formé et augmenter la proportion de ferrite magnétique normal. Quand la fusion est devenue tranquille, on constate que le fer est entièrement transformé en oxyde magnétique. Le sulfure et le sulfite de sodium remplacent avantageusement le sulfate dans cette réaction. L’oxyde ainsi obtenu parait identique à la magnétite naturelle, la densité est 5,21, la dureté 6,5; pour le produit naturel ces données sont variables, à cause de la présence de chaux et de 269 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES magnésie, cependant la densité va jusqu’à 5,27 et la dureté jus- qu'à 6,5. L'identité d’après les réactions chimiques est complète. A. C. SUR L'OXYDE DE COBALT Co‘O#, par M. A. GorGEu. (Bull. de la Soc. Minéral., t. X, p. 263) [éq.] Ce composé a déjà été obtenu par M. Schwartzemberg mais les octaèdres microscopiques obtenus ne pouvaient servir à des mesures d’angles. M. Gorgeu à pu facilement préparer des cristaux mesurables en soumettant le chlorure de Cobalt fondu à l’action de l'air humide, dans cette opération le chlorure est décomposé et il se dégage de l'acide chlorhydrique. L’oxyde Co‘0* produit se dépose sur les parois du creuset de porcelaine au-dessus de la masse fondue et forme là un anneau de cristaux brillants, ils ne retiennent pas de chlorure; ils pré- sentent exactement la composition Co‘Of et leur forme cristalline est celle d’octaèdres à base carrée, sans modifications dont les angles sont très différents de la Haussmannite. Les deux oxydes Mn°0* et Co*0* ne sont donc pas isomorphes. A. C. PRODUCTION ARTIFICIELLE DE LA RHODONITE ET DE LA TÉPHROITE, par M. À. GoRGEU. (Pull. de la Soc. Minéral., t. X, p. 264.) L'auteur fait agir la silice précipitée, sur le chlorure de manga- nèse fondu, en présence de la vapeur d’eau amenée par un courant d'acide carbonique ou mieux d'hydrogène; la nature du produit varie avec la proportion et l’état de pureté du sel em- ployé. C’est en employant un grand excès de chlorure additionné de 5 à 10 0/0 de chlorure alcalin, qu'on obtient les meilleurs résultats : au bout d’une demi-heure, on obtient le silicate acide Si0*MnO, et après trois quarts d'heure le silicate neutre Si0*2MnO ; ils se présentent tous deux sous la forme de eristaux nets et transparents. Dans les produits naturels, une partie du manganèse est rem- placée par du fer, du calcium ou du magnésium, il suffit d'ajouter au mélange quelques centièmes des chlorures de ces métaux pour obtenir des cristaux identiques à la Téphroïte ou à la Rhodonite, ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 261 Les propriétés physiques et chimiques sont identiques à celles des produits naturels. | Les densités sont pour le bisilicate : 3,68 et pour le silicate neutre : 4,08. Pour la Rhodonite et la Téphroïte naturelle, respectivement 3,43 à 3,68 et 4,00 à 4,12. Les duretés sont un peu inférieures à celles des produits natu- rels. Ce mode de production n’exigeant que l’action de la vapeur d’eau sur un mélange fondu de chlorure et de silice peut être celui qui a été mis en œuvre dans la nature. L'auteur en terminant présente quelques réflexions sur lori- gine des minerais de manganèse silicifères, que l'on considère généralement comme des produits d’altération de la Rhodonite. L'auteur pense que la Téphroïte a joué un rôle considérable dans ces formations, la rareté de la Téphroïte s’expliquant natu- rellement par la propriété qu’elle a d’être beaucoup plus altérable que la Rhodonite. A. C. PRODUCTION ARTIFICIELLE DE LA WOLLASTONITE, par M. A. GORGEU. (Bull. dé la Soc. Minéral., t. X, p. 271.) En continuant l’application desa méthode de décomposition des chlorures par l'air humide à haute température, l’auteur aobtenu, la Wollastonite, un silicate neutre de chaux, qui n’a pu être isolé, enfin les deux chlorosilicates correspondants. La Wollastonite s'obtient en même temps que la tridymite, mais elle est bien identique au produit naturel. | Lorsqu'on fait usage de chlorure de calcium renfermant un peu de sel magnésien, on oblient du pyroxène. En se servant d’argiles blanches, on obtient du grenat grossulaire. La présence de ces trois minéraux, dans certains gisements de bisilicate, rendent possibles les hypothèses que M. Gorgeu émet sur leur production naturelle, il faudrait bien à la vérité admettre qu'il y a eu également formation de chlorosilicates. Mais ces composés, très altérables, ont fort bien pu disparaitre ensuite. Leur existence, même à un moment donné, pourrait rendre compte des grands dépôts chimiques de calcaires à bancs de silex que l'on rencontre dans certaines régions. A. C. 262 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SILICATES DOUBLES D'ALUMINE ET DE POTASSE OU DE SOUDE, par M, À. GoRGEU. (Bull. de la Soc. Minéral., t. X, p. 278, et Annales de Physique et de Chimie, 6° série, t. X, p. 145.) La note du Bulletin de la Société de Minéralogie ne contient que les conclusions du travail étendu, publié par M. Gorgeu dans les Annales, c'est de ce dernier mémoire que je vais donner une analyse succincte. | Le très intéressant mémoire de M. Gorgeu est divisé en trois parties, la première est consacrée à l’étude de l’action de la vapeur d’eau, de la silice, de l’alumine et des argiles sur les sels haloïdes alcalins. L'action de l'air sur les chlorures alcalins et sur les bromures est extrêmement faible, seuls, les iodures sont notablement attaqués; en présence de l’air humide, les décompo- sitions sont beaucoup plus avancées. Mais si on fait intervenir la silice, l’alumine et surtout les argiles, on voit que les décomposi- tions peuvent être complètes. M. Gorgeu en tire d'intéressantes conclusions en ce qui concerne l'origine des alcalis dans les laves. Si au lieu de faire agir la vapeur d’eau et l'argile sur les sels haloïdes purs on fait agir le kaolin sur un mélange, on constate que l’iodure disparait le premier et complètement. : Le même phénomène se produit quand on fait agir ces éléments sur le chlorure de magnésium. M. Gorgeu en conclut que s’il existe des dépôts ignés de chlo- rure de sodium, on doit y remarquer l'absence totale des chlorures de magnésium et des iodures, c’est justement ce que l’on remar- que dans les gisements de sel gemme de Dieuze en Lorraine, ce qui rend probable leur origine ignée, La seconde partie est consacrée à l’étude de l’action du kaolin sur les sels haloïdes alcalins, les alcalis caustiques et carbo- natés. Le kaolin employé est celui de la manufacture de Sèvres, sa com- position peut être considérée comme exprimée par la formule : 2Si0°, ALO:, 2H0 Son action sur le chlorure de sodium fournit un silicate double d’alumine et de soude. 2Si0*, AI O?, NaO Avec l’iodure on obtient une combinaison cristalline très alté-. Eat ne à ni fie ss ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 203 rable dans les proportions de + de l’iodure pour 1 du silicate double d’alumine et de soude. On obtient de même le silicate neutre double d’alumine et de potasse. En substituant aux sels haloïdes, les carbonates ou les alcalis caustiques on obtient les mêmes silicates doubles; mais si on opère avec des proportions convenables et à une température très élevée, on obtient les silicates doubles bibasiques par exemple. SiD*ATO'KO En résumé, le kaolin calciné avec les sels haloïdes alcalins peut, dans certaines conditions donner naissance à des silicates doubles neutres aptes à former des combinaisons avec les sels haloïdes. Fondu avec des carbonates de potasse et de soude, au rouge vif ou attaqué au rouge sombre par la potasse et la soude, le kaolin fournit des silicates doubles basiques cristallisés. Parmi les silicates, ceux qui sont à base de potasse ne sont pas isomorphes avec les silicates doubles à base de soude obtenus dans les mêmes conditions. | Dans la troisième partie M. Gorgeu fait remarquer que la réac- tion du kaolin permet de réaliser de nouveaux modes de produce tion de l’iode, du brome et de l’acide chlorhydrique. Il suffit pour obtenir l'acide chlorhydrique des chlorures de sodium de calciner en proportions convenables, le kaolin et le chlorure de sodium dans un courant de vapeur d’eau. Pour obtenir directement le chlore il faut prendre de l’argile anhydre et calciner dans un courant d’air sec. La préparation de l’iode est, en revanche, très facile et ne nécessite pas une température supérieure au rouge sombre, il est inutile d’avoir de l’air sec; la décomposition est totale. La préparation du brome est également facile mais ne saurait être utilisée à cause de la difficulté qu'apporte le courant d'air à la condensation de ce liquide. Le mémoire de M. Gorgeu est fort intéressant et mérite de fixer l'attention des géologues et des minéralogistes. AC: PRODUCTION ARTIFICIELLE DE LA BARYTINE, DE.LA CÉLESTINE ET DE L'ANHY- DRITE, par M. À. GoRGEU. (Bull. de la Soc. minéral., t. X, p. 284.) L'auteur a remarqué que le sulfate de Baryte est considérable- 264 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ment soluble dans le Chlorure de Manganèse; il a depuis étendu cette remarque aux divers chlorures et bromures et étudié la solubilité des sulfates de Baryum, Strontium et Calcium. Le tableau suivant résume cette étude : Dissolvants Rouge cerise Rouge orangé Sulfate dissous KCI 35 - 95 50*Ba KCI » 60 SotSt KBr ) 27 SotSt KI » 3 SoiSt NaCl 100 160 So‘Ba NaCI 60 140 SoiSt NaCI 100 150 SoCa BaCF 35 65 So‘Ba StCE 40 80 PNSOAS CaCl° 40 80 So La MncCIl° Â0 100 So‘Ba . ZnCl° 1 » So‘Ba L'auteur a mis à profit cette solubilité pour reproduire la Bary- tine, la Célestine et l’Anhydrite, en beaux cristaux identiques aux produits naturels. L’analogie frappante qui existe entre les produits artificieis et les cristaux naturels permet de penser que leur mode de produe- tion dans la nature a pu être le même que celui qu'a découvert M. Gorgeu; et si on ne peut l’invoquer pour expliquer leur forma- tion dans les filons et les terrains salifères, qui n’ont certainement pas été formés à haute température, il n’en est pas de mêmedans les dépôts chimiques formés au voisinage des volcans. Les expé- riences de M. Gorgeu ont une extrème importance, au point de vue de l'étude des réactions qui se passent dans ces milieux. A. 0. Sur L'URANITE DE MADAGASCAR, par M. E. JanneTaz. (Bull. de la Soc. minéral., t. X, p. 47.) Parmi les roches provenant de Madagascar, et dont il fait en ce moment l'étude, M. Jannetaz a remarqué un échantillon d'Uranite absolument semblable à celle d’Autun, il en a fait l'analyse et a constaté qu’elle répond à la formule: 3(U°0°,Fe,Ca)O, P°0° + 12H°0 ‘vidgheti Pi: 4 LL ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 205 Au microscope d’Amici, en lumière convergente, on constate aisément que cette substance est orthorhombique ; => la bissec- trice aiguë, perpendiculaire au clivage, est négative. Tous ces caractères sont identiques avec ceux de l’Uranite d’Autun. A. C. SUR LA PRÉPARATION D'UN SILICOSTANNATE DE CHAUX CORRESPONDANT AU SPRÈNE, par M. L. BourGeois. (Bull. de la Soc. minéral., t. X, p. 54.) L'auteur a employé le procédé de M. Hautefeuille et a chauffé au rouge vif pendant huit heures, un mélange de 3 parties de silice, 4 d'acide stannique et un excès de chlorure de calcium, placé dans un creuset en biscuit enfermé dans un creuset en terre qui lui-même était chauffé au four Perrot. Le silicostannate de chaux constitue une poudre blanche formée de cristaux extrêmement petits. Ils apparaissent au microscope sous la forme de prismes clinorhombiques compris sous les faces m, diet d'; la biréfringence est moindre que dans le sphène, l'extinction a lieu à 38 environ de l’arète du prisme pour un cristal couché suivant g' les deux axes optiques sont très écartés. Les cristaux sont inattaquables aux acides; au bisulfate de potasse et aux lessives alcalines. Très peu fusibles, se résolvent en un verre incolore. Leur formule est : CaO, Si0°,Sn0*. A. C. SUR LES NODULES DE LA GRANULITE DE GHISTORRAI PRÈS FONNI (SAR- DAIGNE), par M. Fouqué. (Bull. de la Soc. minéral., t.X, p. 57.) Ces nodules sont formés par: 1° Un noyau qui n’est qu'un fragment irrégulier de la roche encaissante en général peu modifié. 2° Une couronne formée par voie de concrétion composée essen- tiellement d’une association d’albite et de biotite remarquable par la régularité de sa structure et les formes arrondies de sa surface. Aussi le noyau et la couronne diffèrent par leur composition minéralogique et leur structure. Ils se raccordent suivant une surface anfractueuse qui par ses irrégularités contraste avec les formes arrondies de la surface extérieure du nodule. Les dimensions de ces agrégats varient de la grosseur d’une noi- sette à celle du poing, ils se détachent facilement de la roche 266 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES encaissante au moyen d’un coup de marteau; et laissent sur les parois de la cavité résultant de leur ablation, un enduit de Biotite. À. 6. SUR LA FORME CRISTALLINE DE L'HYDRATE DE CHAUX, par M. Serge GLuCKA. (Bull. de la Soc. minéral., t. X, p. 63.) Les cristaux examinés par l’auteur ont été trouvés par lui sur de vieux échantillons de ciments sur lesquels ils se sont formés pendant le durcissement. L'analyse les caractérise comme de l’hy- drate de chaux. Ils se présentent sous la forme de lamelles hexa- gonales. T'AS SUR UN BASALTE RICHE EN ZÉOLITIIES DES ENVIRONS DE PERIER (PUY- DE-DomE), par M. A. Michel LÉvy. (Bull. de la Soc. minéral. t.X, p- 69.) On trouve dans les vacuoles de la roche basaltique un assez riche gisement de Zéolithes, l’auteur y a reconnu: la chabasie, la christianite et la natrolite, associées à des rhomboëèdres de calcite et à des variétés d’opale hyalitiques. La chabasie présente les formes de la variété nommée phacolite; elle est constituée par des pyramides hexagonales composées de faces b° (1123) avec hémitropie apparente autour d’un axe normal à a! (ooo1) et rotation de 60°. On observe en outre les faces e! (0221) en petites modifications à l'angle de quatre faces : b’(1123) et les faces pl1011) bib pt, 20 Dei 000,25) Christianite. Se présente sous deux formes différentes, l’une rappelant la christianite maclée en croix de Marbourg et l’autre celle des deux individus accolés d'Islande. La macle en croix ne présente que des faces g! (o10)et m (110) avec plan d'assemblage e! (011). DL A 20035/ La macle simple a lieu suivant p (001) faces: p (001), g' (o10), ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 267 m (110). Les cristaux couchés suivant g* (010) s’éteignent symétri- quement de part et d'autre sur la ligne de macle, à 11° de cette ligne, et sont positifs suivant cette direction, la biréfringence est faible. Natrolite. En fines aiguilles et en sphérolites à extinctions rigou- reusement longitudinales toujours positives. La biréfringence maximum est 0,011. Les cristaux sont trop petits pour permettre Ia détermination de leurs faces. Le balsate qui fournit ces minéraux est traversé par des fentes remplies d'argile ocreuse riche en petits cristaux isolés de py- roxène et de feldspath accompagnés de barytine. L’augite est en prismes raccourcis m (110), g! {v10), k! (100). Le feldspath affecte une forme exceptionnelle et très intéres- sante : ce sont des lamelles aplaties suivant g' (010) et ne présen- tant comme profil que les faces p (001) et a‘ (101) également déve- loppées; p (001) est quelquefois jalonné par des traces de clivage. Les losanges ainsi profilés présentent un angle aigu de 51°, les extinctions se font suivant deux directions faisant avec les côtés de l’angle obfus p a! (001) (101) des angles de 160 à 190 et 230 à 20°, Ce feldspath est voisin du labrador ou dela bytownite. A. C. ÉTUDE CRISTALLOGRAPHIQUE ET OPTIQUE DES PHOSPHATES, ARSENIATES ET HYPOPHOSPHATES, par M. H. Durer. (Pull. de la Soc. minéralog. t. X, p. 77.) M. Dufet publie sous ce titre un très long mémoire contenant un grand nombre de données expérimentales, s'appliquant à la série nombreuse’ des phosphates, arséniates et hypophosphates. Nous allons le résumer et présenter les données les plus impor- tantes, dontl’exactitude est toujours remarquable. Phosphate trisodique Na*PO+,12H20 Hexagonal, sans modifications. Uniaxe, positif. Indices pour la raie D : Ne, 4498 Mo 1 OU Densité 1,644. M, Dufet donne toujours quatre décimales pour la densité, or 268 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ses densités sont déterminées parla méthode de la balance hydros- tatique, la quatrième décimale peut donc être supprimée sans in- convénient, la troisième elle-même n’a pas grande valeur. Phosphate disodique N@HPO‘H°0 ou phosphate ordinaire, ce sel a été étudié très souvent ; les déterminations de M. Dufet ne modifient pas sensiblement les mesures de Mitscherlich, Brooke et Rammelsberg. Densité 1,53. Phosphate disodique à 7H°0:Na*HPO*, 7H°Q complètement iso- morphe avec l’arséniate (fait connu) faces p, a, h!, q*, R3,m, bz, ds Prisme clinorhombique de 79°48', b:h::1000 : 847,67 D=— 769,451, d = 638,706. Inclinaison de la hauteur sur la base . . . 830,3! Angle. plan de lafbase sert pas ar GPA Angle plan des.faces latérales 2 in 80 Signe optique positif; le plan des axes optiques est perpendicu- laire à g'(010). La bissectrice aigüe fait avec une normale à 2!(100) un angle de 18° et avec une normale à p (001) un angle de 79°. Densité 1.67. Phosphate à 2H0 : PO{HNa*,2H°0, Orthorhombique, prisme de 95.6, b:hR::1000 : 1457,854 Ds d— 675,252 Signe optique négatif, plan des axes optiques perpendiculaire à a’ (101) bissectrice aigüe parallèle à p (001). Densité 1,91. Phosphate POHNa*, HO. Étudié par Mitscherlichet M. Scacchi rien de nouveau à ajouter aux déterminations de ces auteurs; les mesures de M. Dufet sont beaucoup plus nombreuses, mais les angles mesurés par Mits- cherlich et M. Scacchi ont les mêmes valeurs qu'a retrouvées M. Dufet. Densité 2,05. Arséniales. AsO'Naï, 12H°0 ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 269 ressemble absolument au phosphate; hexagonal sans modifica- tion. Uniaxe positif. Indices pour la raie D No) 1,007 Ne — 1,46062. Densité 1,76. ASO{NSH, 12H°0. Les faces observées sont : Pg",m,ai,s = b5 DT hE (838), 2 —6T 65 ht [ff]. Prisme clinorhombique de 67°52’. br: h :: 1000: ne D— 868,134, d— 496,329 Inchinaison de la hauteur sur la base » . . "580,11 Anelealanvde labasent ai SUBEMS RASE RE E Mnsleiplan des faces latéralestr #5 4 2,016, 26207) MO 141007 Dan 129,004 DRAC TS, DE. Les propriétés optiques sont très différentes de celles du phos- phate, contrairement à l’assertion de Sénarmont. Densité 1,66. ASO‘HNa°,7H°0. Déterminations qui corroborent celles de Rammelsberg et Haidinger | facesup,af,; ht, gfnh°,;m, ba, d2 mg* 140°,39/ pa’ 128°,17 GR A19 08,20; Prisme clinorhombique de 78°42’, b:h:: 1000 : 853,504 D 779,758, d = 651,621 REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 5. 18 ty = © REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Inclinaison de la hauteur sur la base. . . . 82°,46 Angle plan de 14 base TR PE Ce Angle des faces latérales 77 17 HOME Re 10 58 Densité: . 22528 Men ER EN DR DD AsO*HNa°2H°0. La forme orthorhombique a été décrite par Mitscherlich. Prisme orthorhombique de 101°,32’ b:h::1000 : 385,976 D—374,537, d—632,480 mm 101°,32" < ! mb? 128°,13 1 ï faces m, D3, et, e>. Densité 2,67. M. Dufet a obtenu des cristaux du même sel, clinorhombique. Prisme de 75°,53 b:h::1000 : 870,823 D=—=833,1i79, d—751,{92 pa 132°,30/ po 134°,58! pe 149°,56. Pyrophosphates. P2O'Nat, 10H°0. Clinorhombique, prisme de 76°,16’ b:h:: 1000 : 1162,606 D = 789,723, d —613,464. Densité 1,81 P*O'H°Na;, 6H°0. Clinorhombique également, prisme de 610,8’. b:h::1000 : 906,993 D = 896,717, d — Â42,608. ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE WW = Densité 1,86. Hypophosphates P2OSNa‘, 10H°0. Clinorhombique prisme de 79°,24/ b:h::1000 : 1206,980 D =.774,396, == 092,700, Densité 1,82. M. Dufet admet pour ce sel une formule moitié moindre que celle que je viens d'écrire. Les isomorphisme de ce sel et du pyro- phosphate tétrasodique suffit pour condamner cette manière de voir. P'OSNa’H,9H°0. Clinorhombique prisme de 66°,45 DUREE Dr000 815089 D = 829,425, d — 558,618. Densité 1,74. P'OSNa"H, 6H°0. Clinorhombique prisme de 63°,38 b:h:: 1000 : 906,698 D°=— 899,901. d = 444,966. Données identiques avec celles du pyrophosphate correspon- dant, ce qui n'empêche pas M. Dufet de donner à cet hypophos- phate la formule grossière . NaHPO*, 3H20. Densité 1,85. M. Dufet termine son mémoire par quelques observations sur l'augmentation produite dansle volume moléculaire de ces sels par l'addition d'une molécule d’eau, on voit facilement que cette aug- mentation est sensiblement constante. Il compare également les indices observés et calculés par la loi de Gladstone. AC SUR L'ABSORPTION DE LA LUMIÈRE AU TRAVERS DES CRISTAUX, par M. H. BEcquEREL. (Bull. de la Soc. minéral., t. X, p. 120.) Parmi les principaux résultats auxquels l’auteur a été conduit 272 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES dans cette série d’intéressantes recherches, on peut citer les sui- vants : 1° Le spectre d'absorption au travers d’un cristal biréfringent, varie avec la direction de la vibration lumineuse rectiligne qui se propage dans un cristal. 2° Les bandes ou raies obscures observées au travers d’un même cristal ont, dans le spectre, des positions fixes; leur intensité seule varie. 3° Pour une bande ou raie déterminée, ily a dansle cristal trois directions rectangulaires de symétrie. L'auteur les désigne sous le nom dedirections principales d'absorption; et généralement quand la vibration lumineuse coïncide avec l’une d'elles, la bande en question disparait. 4° Dans les cristaux orthorhombiques, les directions principales d'absorption de toutes les bandes coïncident avec les trois axes de symétrie. On observe alors trois spectres principaux d’absorp- tion. Dans les cristaux uniaxes le nombre de ces spectres seréduit à deux. 5° Dans les cristaux clnorhombiques, l’une des directions prin- cipales d'absorption coïncide avec l’axe unique de symétrie. Les deux autres directions principales peuvent être diversement orien- tées dans le plan de symétrie. Généralement ces directions sont voisines des directions principales d’élasticité optique corres- pondantes. Cependant dans quelques cristaux, elles en sont très différentes. | 6° Dans divers cristaux, les caractères des phénomènes d’ab- sorption diffèrent notablement de ceux qu’on s'attendait à ren- contrer d’après l'examen des courbes isochromatiques du cristal. L'auteur a examiné un grand nombre de eristaux connus pour leur polychroïsme énergique. Les observations ont été limitées à la région la plus lumineuse des spectres, mais seront étendues plus tard. | L'auteur a particulièrement étudié les sels de Didyme, et les minéraux qui renferment cet élément tels que la Xénotime, la monazite, la parisite, la scheclite, l’apatite, la leucophane, la strontianite d'Écosse. Dans quelques cristaux clinorhombiques, parmi lesquels le sul- fate de Didyme, l’azotate double de Didyme et de Potasse; la mona- zite; les directions principales d'absorption de certaines bandes, et en particulier les directions des vibrations lumineuses pour lesquelles ces bandes disparaissent sont très différentes des direc- ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 2 tions d’élasticité optique correspondantes ; l'écart peut aller jus- qu'à 41°. L'auteur donne une explication ingénieuse, et que les expé- riences paraissent devoir confirmer, de cette anomalie; il les attribue à des mélanges de matières différentes isomorphes, mais n'ayant pas les mêmes directions principales d'absorption par rapport aux directions géométriquesde cristallisation. Chacune de ces matières secomporterait dansle cristal comme si elleétait cris- tallisée isolément, et conservait son individualité. Il en résulte que lobservation des bandes ayant des directions principales d'absorption différentes et non rectangulaires conduit à considérer ces bandes comme caractéristiques de substances différentes et fournit une nouvelle méthode d'analyse spectrale, permettant de distinguer des substances non encore chimiquement séparées. En comparant dans divers cristaux les caractères permanents ou variables de plusieurs bandes, on peut les attribuer à une seule ou à plusieurs substances. On reconnait ainsi que le Didyme est un mélange de nombreuses substances parmi lesquelles une dizaine paraissent caractérisées par des bandes dont les longueurs d'onde approchées dans la sulfate de Didyme sont les suivantes : | 5700 groupe 924 521,9 Néodyme de M. Auer von Welsbach. 520,2 groupe 942,91} groupe 476,4 éliminé chimiquement Praséodyme . de M. Auer von 447 Welsbach. 428,7 On voit que parmi les raies isolées optiquement se trouvent tous les groupes que l'analyse chimique a pu séparer. On sait du LESuE que M. Demarçay a été conduit par des méthodes chimi- ques à regarder comme distincte la substance caractérisée par la bande À — 470. Les conséquences du travail de M. Becquerel sont considérables et peuvent fournir une série de faits extrêmement importants. L'auteur les développera dans des mémoires plus étendus. A.C, 274 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA FORME CRISTALLINE DES CHLORURES DOUBLES DU CUIVRE ET DES MÉTAUX ALCALINS, par M. WyrouBorr. (Bull. de la Soc. minéral., LX,D:4125:) Les combinaisons de la forme CuCl2MCI,2H°0 que le chlorure de cuivre forme avec les chlorures de potassium et d’ammonium ont été depuis longtemps étudiées et mesurées, ils ont été jusqu'ici universellement considérés comme quadratiques. L'auteur mon- tre qu'il n’en est rien, et qu’ils peuvent être tantôt quadratiques tantôt orthorhombiques. C’est un exemple remarquable de forme limite. L'auteur n’a pu préciser les conditions nécessaires à la cristallisation dans l’un ou l’autre système. A. C. SUR LA PRÉSENCE DU BÉRYL ET DE L'ERUBESCITE DANS LES CARRIÈRES DU Miséri (PRÈS NANTES), par M. Ch. Barer. (Pull. de la Soc. miné- ral. Xp 134) L'auteur a rencontré le Béryl, en magnifiques cristaux pouvant atteindre io à 15 centimètres de long au milieu d’une pegmatite formée d'’orthose et de plagioclase et contenant en outre du quartz gris noirâtre, du mica blanc et noir, le premier en grandes lames beaucoup plus abondant que le second, puis comme minéraux accidentels le Mispickel, la Molybdénite, la Tourmaline, la Calcho- pyrite et l'Erubescite. Les cristaux de Béryl sont parfois incolores et d’une grande limpidité, formés par les prismes m (1010) et ht (1120). L’Erubescite est disséminée irrégulièrement dans la roche, où elle est intimement mélangée à la Calchopyrite ; le passage de l’une à l’autre est évident et il semble que l’Érubescite ne soit qu'une altération de la Calchopyrite. ont SUR LA REPRODUCTION ARTIFICIELLE DE LA PYROMORPHITE, DE LA MIMÉTITE ET DES VARIÉTÉS INTERMÉDIAIRES, par M. L. MicueL. (Bull. de la Soc.-minéral., tX, p.135) En fondant à haute température, dans des creusets herméti- quement fermés, un mélange de phosphate et d’arséniate de plomb, additionné de chlorure de plomb, l’auteur a obtenu des cristaux ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 275 très nets et très beaux, résultant de l’union de ces trois composés en proportions très variables : les analyses donnent en effet: 1 2 3 4 ÿ 6 dl 8 9 Arseniate de plomb. . . |80,75184,73|79,85|69,78|46,05|29,37119,43|10,21| » Phosphate de plomb. . . | » | 4,97|10,06120,02|44,87|59,24168,98|79,67|89,87 Chlorure de plomb . . . | 9,92|10,00| 8,98|10,07| 9,79/10,31|10,12| 9,71|10,14 1° Cristaux hyalins de 2 centimètres de long, densité 7,12, 3[(AsO*)Pb°] + PbCF mimétite pure; 2° Cristaux également hyalins, densité 6,93, composition analo- gue aux cristaux du Cornwall. 30 Cristaux d’un blanc laiteux, densité 6,97, composition analo- gue à celle de la variété jaune de Johanngeorgenstadi. 4° Cristaux d’une limpidité comparable à celle du Quartz, den- sité 6,93, composition identique à celle de la Campylite. 5° Le mélange à poids égaux donne également des cristaux très nets. 6° La composition centésimale de cet échantillon est celle des cristaux de Ronghten Gill (Cumberland). 7°-8°. Ne correspondent à aucune espèce naturelle. 9° Cristaux volumineux de pyromorphite pure. L'auteur admet que le phosphate et l’arséniate de plomb peu- vent s’unir en proportion quelconque. Ce qui n’est pas tout à fait exact puisque tous les composés cristallisés qu’il a obtenus répon- dent assez exactement à des combinaisons moléculaires bien défi- nies de ces substances, les échantillons 2, 3, 5, 6 et 8 par exemple, répondent respectivement à 15, 8, 1, + & de molécule de phosphate pour une d’arséniate. | D'ailleurs l’isomorphisme complet des phosphates et arsé- niates, depuis longtemps démontré, permettrait d'admettre sa manière de voir. A. C. SUR UNE NOUVELLE DISPOSITION D'UN APPAREIL POUR SYNTHÈSES HYDRO- THERMIQUES, par M. de Kroursrenorr. (Bull. de la Soc. minéral., Hp 4037.) L'auteur propose simplement de remplacer les tubes platinés en fer forgé de MM. Friedel et Sarrasin par des matras en verre de 5mm d'épaisseur. La difficulté qu’il y a à fermer des matras pareils, 276 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES et la quasi certitude que l’on a de les voir éclater si on les porte à une température supérieure à 3000, rendent ce dispositif peu pra- tique. A. C. SUR L'EMPLOI DU RÉFRACTOMÈTRE, par M. BERTRAND. (Pull. de la Soc. mineral, LUN pr 140%) L'auteur conseille de se servir, comme liquide d'immersion pour le réfractomètre qu'il a imaginé, des solutions d’iodures Cadmium et d'iodures Potassium dans un mélange d’eau et de glycérine ; on atteint ainsi l'indice 1,65, ce qui permet les mesures d'indices inférieures à 1,64. À. C. ÉTUDES CRITIQUES DE MINÉRALOGIE, par M. A. Lacroix. (Bull. de la SOC. MINETELe NN D A2) M. Lacroix continue la révision des minéraux qui paraissent rentrer dans des espèces déjà connues et auxquels on a, à tort, donné des noms nouveaux. Ce travail très nécessaire de révision de la nomenclature minéralogique l’amène à supprimer bon nom- bre de variétés. I. Carphosidérite, sulfate hydraté de sexquioxyde de fer. M. Lacroix démontre l'identité avec ce minéral, d’une substance trouvée près de Mâcon ; la carphosidérite de Mâcon est seulement plus pure que celle du Groënland. IT. Villarsite. L'auteur montre que c’est tout simplement un peridot, plus ou moins altéré suivant les échantillons. IT. Ptérolite. C’est seulement un mélange de mica noir, uniaxe, négatif, très pléochroïque et de pyroxène; le nom de ptérolite n’a donc aucune raison d’être. IV. Grängésite. Minéral trouvé à Grängesberg, forme des masses fibreuses imparfaitement hexagonales qui d’après Erdman épi- génisent le pyroxène. Substance brun verdâtre complètement iso- trope ; il n’y a donc pas lieu d’en faire une espèce minérale. V. Gamsigradite. Ne diffère pas de la hornblende, la roche qui lui sert de gangue est une dacite, elle renferme: I. Fer oxydulé, hornblende, labrador. Il. Microlites de hornblende, magma microgranulitique, fer oxydulé, sphérolites petrosiliceux. Le Labrador est remarquable par ses zones d’accroissement, ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 21% VI. Chlorastrolite. Fait partie du groupe de la Thomsonite. VII. T'homsonite lamellaire. NIIT. £'pidote incolore. Sont toutes deux des espèces bien définies. AC. SUR LA COMPOSITION PÉTROGRAPHIQUE DES ROCHES DE BLEKKA ET DE Daram (NorwèGE), par M. A. Lacroix. (Bull. de la Soc. minéral. tXeipi4b2:) L'élément le plus intéressant de cette roche est l’amphibole; elle est d’un bleu verdâtre et possède un pléochroïsme intense. ny bleu Nm Jaune paille np Nert.olive Clair. L’extinction se fait à 20° environ de l’arète At g!'{100) (o10) la biréfringence maxima est Mg lp— 0,022; elle se présente dans la roche soit en grands cristaux, soit en microlites. | On trouve ensuite, la biotite, l’épidote, la diorite, des feldspath et du quartz. AU: SUR UN MODE DE REPRODUCTION DU CORINDON, par M. A. Lacroix. (Pull. de la Soc. minéral., t. X, p. 157.) En volatilisant dela eryolite en présence de divers silicates, il se sublime de belles lames hexagonales de Corindon; les cristaux sont hexagonaux, uniaxes et négatifs et possèdent souvent d'assez grandes dimensions. AC PROPRIÉTÉS OPTIQUES DE L'ALUNITE, par M. A. Lacroix. (Bull. de la Soc. minéral., t. X, p. 169.) L’alunite cristallise en rhomboèdres de 89°,10' et possède un clivage basique très net; on considérait depuis Brewstec ce miné- ral comme négatif. L'auteur a reconnu qu'il est au contraire positif, la biréfringence maximum est voisine de 0,018. A. C. 278 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA JACOBSITE DE JACOBSBERG, par M. IGELSTRÔM. (Bull. de la Soc. minéral, L:X, Ip. 470: | Cette note contient plusieurs analyses de ce minéral, elles con- duisent à la formule MnO(Te?0#Mn°0). A. C. CUVE GONIOMÈTRE, par M. Nacxer. (Bull. de la Soc. minéral, LD. 180) M. Nachet présente un dispositif appelé à rendre de grands services dans les laboratoires de minéralogie, et qui supprime la plupart des inconvénients existant dans les cuves et étuves desti- nées à examiner les minéraux dans l'huile. Il n’est pas possible de donner une idée exacte de l'appareil sans le secours d’une figure. A. C. NOUVEAU PROCÉDÉ DE REPRODUCTION DE LA CROCOÏSE, par M. L. BOURGEOIS. (Bull. de la Soc. minéral., t. X, p. 187.) La crocoïse est du chromate de plomb cristallisé; l’auteur la prépare, comme du reste les chromates de mercure, d'argent et de thallium, en dissolvant le chromate de plomb dans de l’acide nitrique étendu de cinq à six volumes d’eau et laissant refroidir, on peut opérer en tube scellé à 150°, en ayant soin de ne pas em- ployer un excès de chromate de plomb. Toutes les propriétés sont identiques avec celles de la crocoïse. Ce sont des cristaux brillants d’un rouge orange foncé, la poussière est jaune, la densité est 6,29. Examinés au microscope on voit que les cristaux affectent la forme de petits prismes clinorhombiques avec les faces m (110), el (011) et quelquefois g'(o10) mm sur h!—93°43" et e!e' sur p = 96°,24'. En lumière convergente on aperçoit deux axes op- tiques écartés dans le plan g!. La biréfringence est énorme. A. C. ESSAIS DE REPRODUCTION ARTIFICIELLE DE QUELQUES ALUMINATES, par M. Stanislas MEUNIER. (Bull, de la Soc. minéral, t. X, p. 190.) I, Spinelle et Cornidon. L'auteur a essayé la reproduction du spinelle en chauffant avec TR HE ANALYSES ET ANNONCES. — MINÉRALOGIE 279 de la cryolite finement pulvérisée un mélange en proportions con- venables d’alumine et de magnésie pure; dans ces conditions on n'obtient absolument que du corindon. Si au contraire on ajoute du chlorure d'aluminium à l’alumine, on produit avec la plus grande facilité de petits octaèdres de spi- nelle; il est facile de les colorer en rouge en ajoutant un peu de bichromate de potasse. Il. Gahnite. En substituant dans les expériences précédentes l’oxyde de zinc à la magnésie, on reproduit la gahnite, sous formes d’octaèdres et de cubooctaèdres ; les cristaux sont d’une belle couleur violette. IL. Æercynite. L'auteur a ensuite essayé de faire le spinelle de fer; le colcothar, et le chlorure d'aluminium ne donnent rien. En substituant au colcothar divers sels de fer les résultats furent meilleurs, mais c’est la siderose et l’alumine chauffées ensemble au contact de cryolite et de chlorure d’aluminium qui donnent les meilleurs résultats, on obtient l’'Hercynite parfaitement caractérisée, associée à de l'oligiste et de la martite. ; IV. Chromite, chi'omocre. - Un creuset brasqué de cryolite, rempli d’un mélange de sesqui- oxyde, de chlorure et de protochlorure de fer, est chauffé plusieurs heures dans un bon four à coke. On obtient du sesquioxyde de chrome cristallisé, du fer chromé, et une nouvelle forme d’oxyde de chrome. V. Braunite. En employant dans les mêmes conditions, le bioxyde de Manga- nèse on obtient la braunite qui n’avait encore pas été reproduite. En somme la méthode permet de reproduire les minéraux sui- vanis : Corindon, Oligiste, Spinelle, Chromite, Aluminate de Magnésie, Chromocre, Gahnite, Oxyde aciculaire de chrome, Hercynite, Aluminate de chrome, Martite, ; Braunite. 280 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES MASSES MÉTALLIQUES PROVENANT DE LA FUSION DES BASALTES AVEC UN GNEISS DANS DÉS CREUSETS EN GRAPHITE, par M. de KRous- TCHOFF. (Bull de la Soc. minéral, t. X, p. 198.) On obtient par fusion de ces deux substances dans un creuset de graphite, une masse considérable de métaux mélangés, sous forme de globules de deux grammes à deux centigrammes pré- sentant une surface finement grenue enduite de graphite, qui se séparent très facilement du culot grenu; ils sont extrêmement durs. L'analyse de ce mélange métallique fournit les résultats suivants : RG PAREIL ANUSRE EE PATES EX 88,3447 Lilaness ser REA 0,0210 Nickel sé cute aan 0,130 Gobaltisass sp he 0,0013 SIGN arte depe te dite 4,701% Manganèése :1f:04244. m8 2,1060 traces de Cuiyre. ss Lobnmarreee 0,0185 K, Na, Mg, Ca, Al, Ag, Chrome: cs 0,0086 Sn, Zr, V, Mo. DOULEUR Me 0,3911 Carbone combiné. . . . . 2,8233 Graphile "re mess 0,3016 PROSDhOPE A ere SES 0,1042 990022 Ce métal s'obtient en grandes quantités. Un kilog. de basalte fondu avec un kilog. de gneiss donne 300 à 400 grammes; l’ac- cumulation dans ce résidu métallique, du nickel, cobalt, chrome et cal'ium est très remarquable. Les éléments rares ont été dosés sur 300 grammes de matière, mais les plus rares l’out été au spectroscope; les valeurs absolues des chiffres de M. de Kronstchoff ne sont donc pas très impor- tantes. ACC DE L'ACTION DE LA CHALEUR SUR LES ARGILES, par M. H. LE CHATELIER. (Bull. de la Soc. minéral, t. X, p. 204.) A. COMBES. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PREMIÈRE PARTIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS A LEUR EXAMEN ANALYSE DU MÉMOIRE DE M. LE CHATELIER, INTITULÉ : Recherches expé- rimentales sur la constitution des mortiers hydrauliques”, par M. L. Troosr. W | Dans ce travail, M. Le Châtelier a entrepris d'établir scientifi- quement que l'hydraulicité des ciments est due à un phénomène d'hydratation qui rappelle la prise du plâtre. Il à été ainsi conduit à reprendre l'étude de la cuisson et de la prise de ce composé. Il a d'abord vérifié une particularité importante de la cuisson du plâtre, signalée par Lavoisier, mais ayant échappé aux auteurs qui se sont occupés après lui de cette question : la déshydratation du gypse se fait en deux temps ; les trois premiers quarts de l’eau combinée, sont beaucoup plus faciles à chasser que le dernier quart. En employant la méthode par échauffement progressif, imaginée par Regnault, et en déterminant les pertes de poids du gypse, M. Le Châtelier nous apprend : 1° que la courbe d'échauffement présente deux arrêts, l’un vers 188, l’autre vers 165°; ces arrêts correspondent à deux places distinctes de la déshydratation ; 1. Une analyse de ce travail à déjà été faite dans le n° 3 de la Revue, mais la personne chargée de ce compte rendu n'a pas apprécié justement l'intérêt des recherches de M. Le Châtelier; aussi le Comité a-t-il cru utile de les exposer de nouveau, — R. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII], n° 6. : 19 282 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 20 que la quantité d'eau abandonnée pendant la première phase est parfaitement définie et correspond à 14,5 d’eau. Comme on se borne ordinairement à cette première phase de la déshydratation, le gypse cuit correspond à la composition CaO, S05 E 0,5 HO, il renferme 6,2 pour 100 d’eau. Mais ce gypse cuit est une matière amorphe qui ne présente aucune garantie d'homogénéité. Est-ce un composé chimique défini, ou un simple mélange de sulfate de chaux anhydre, et de sulfate à deux équi- valents d’eau ? M. Le Châtelier résout la question : il obtient le composé Ca0 S0% Æ 0,5 HO à l’état cristallisé en longs prismes du système rhombique. S'appuyant ensuite sur les expériences de M. Marignac, sur celles de M. de Coppet et sur les siennes propres, il conclut que lorsque le plâtre fait prise en s’hydratant, la cristallisation du sel à 261. d’eau est la conséquence de la production préalable d’une dissolution sursaturée du sel à, 1/2 équivalent d’eau, et que, d’une manière générale, la prise de tous les corps durcissant au contact de l’eau, résulte de la production préalable d’une dissolution sursaturée. Comme l'étude des silicates de chaux, et des autres composés définis qui prennent naissance dans les mortiers calcaires, présente de très sérieuses difficultés, M. Le Châtelier a pensé que, grâce aux analogies de la baryte avec la chaux, la manière dont les sili- cates et les ciments de baryte se comporteraient en s’hydratant, lui fournirait d’utiles renseignements sur les phénomènes qui se produisent dans l'hydratation des composés correspondants de la chaux. | Il décrit la préparation et les propriétés de plusieurs silicates de baryte, les phénomènes que présente leur hydratation, et arrive à cette conclusion que la prise de tous les ciments de baryte sili- cieux résulte de la formation d’un même silicate de baryte hydraté Bao, Si + 6 Ho, qui s’y produit, suivant le cas, soit par la combi- naison directe de la baryte et de la silice en présence de l’eau, soit par l’hydratation du silicate monobasique anhydre, soit enfin par le dédoublement de silicates anhydres plus basiques, avec mise en liberté de baryte hydraté. M. Le Châtelier étudie ensuite la préparation et les propriétés de plusieurs silicates et de plusieurs aluminates de chaux, et c’est alors, armé de tous les renseignements fournis par ces re- cherches successives, qu'il entreprend l'analyse immédiate des divers ciments. [l y emploie non seulement toutes les ressources RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITE 283 de La chimie, mais aussi les procédés Les plus nouveaux de la pétro- graphie microscopique. M. Le Châtelier n’a pas la prétention, comme il le dit lui-même, d’avoir résolu complètement le problème qu'il avait abordé, et qui a déjà exercé la sagacité de savants éminents, mais il a fait connaître un certain nombre de faits nou- veaux, qui seront des matériaux utiles pour établir un jour la théorie complète des mortiers hydrauliques. On ne pouvait d’ailleurs moins attendre d’un auteur déjà connu par des travaux hautement appréciés. DEUXIÈME PARTIE ANALYSÉS ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1897 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. $ 1 ANTHROPOLOGIE ÉTUDE SUR LA MAIN ET LA TAILLE D'INDIGÈNES ASIATIQUES, par le D' MUGNIER. Les principaux caractères extérieurs des séries d’indigènes étudiés par M. Mugnier, caractères tels que la couleur des cheveux, des yeux et de la peau, n’offrent, à part quelques légères excep- tions, rien de particulier et sont analogues à ceux déjà connus dans les mêmes races asiatiques. Mais par contre, l’auteur signale spécialement la petitesse remarquable de la main et du poignet, qu'il a constatée chez les Indiens, les Malais, les Annamites et les Chinois, comparativement surtout aux mêmes dimensions, beau- coup plus grandes, des Européens. Ce fait lui paraît venir fournir un nouvel appoint aux recherches sur l’origine orientale du bronze, et confirmer de plus en plus à cet égard la doctrine de M. G. de Mortillet. M. D. (QUSLQUES INDICATIONS D'ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE ANTHROPOLOGIQUES RECUEILLIES SUR DES Hinpous. (Mémoires de la Société d’anthropo- logie de Paris, 2° série, t. IIL, p. 430.) Les informations recueillies par l’auteur concernent plus spécia- ment les fonctions de la génération chez la femme hindoue, et semblent montrer que le tempérament génital a plus de durée ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 285 chez la femme hindoue que chez l’européenne, c’est-à-dire que, à la précocité de la puberté, correspond ïei le plus souvent une ménopause tardive. La femme hindoue est prolifique. L'évolution dentaire est, chez les petites hindoues, un peu plus hâtive que chez nous; nous disons hâtive, au lieu de précoce, pour signifier, non qu'elle commence plus tôt, mais qu’elle marche plus vite. M. D. DoiGTS SUPPLÉMENTAIRES SUR LE BORD CUBITAL DE CHAQUE MAIN, par le Dr BÉRANGER, de Niort. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 6 octobre 1887, p. 600.) Observation d’une enfant atteinte d’idiotie, à un faible degré, et. présentant, à chaque main, un sixième doigt, implanté surle bord cubital, doigt muni de son ongle, de ses trois phalanges, et implanté sur un métacarpien supplémentaire. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES ANOMALIES DES MUSCLES, par M. LEDOUBLE. (Mémoires de la Soc. d'anthropologie de Paris, 2° série, t. II, p. 369.) Etude sur les anomalies du muscle grand dorsal et ses acces- soires (musele dorso-épitrochléen). M. D. $ 2 ZOOLOGIE ———— NOTE SUR UN CRABE TOURTEAU, par M. H. Lucas. (Bull. des stances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIT, p. cLxvvint, séance du 12 octobre 1887.) M. Chaper a donné récemment au Muséum un Tourteau (Cancer pagurus L.), qui a été trouvé à Gravelines (côtes de la Manche) et qui porte adhérentes à sa carapace des Serpules, des Balanes et des Huitres. E. O, 286 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Norë SUR LE Pramiurus curruzarus Bosc, par M. H. Lucas. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. cLvinr, séance du 28 septembre 1887.) | De ses observations et de celles du professeur Waga et du D' Laboulbène, M. Lucas conclut que le P/aniulus quttulatus Bose, Myriapode de l’ordre des Diplopodes, est polyphage et se nourrit de Lombries aussi bien que de fruits et de légumes. E. O. ÉTUDES ARACHNOLOGIQUES (XXE MÉMOIRE). XVII. ARACHNIDES RECUEILLIS DANS LE SUD DE L'AFRIQUE PAR M. LE D' Hans Scriz, par M. Eugène Simon. (Ann. de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. NII, DS 00e Din E à Sur dix-neuf espèces mentionnées ou décrites dans ce mémoire, il y en à quinze qui sont nouvelles pour la science, savoir : Habro- cestum Schinzi, Uroctea Schinzi, Cydrela rutilans, C. crassimana, Megamyrmecium velox, Asemesthes subnubilus, Cyclosa tubicola, Hexisopus fodiens, Lepreus lununifer, Buthus raredus, B. fulvipes, B. lævifrons, Petrovicus furcatus, Mossamedes opinatus, Ischnurus Tityrus. Deux d’entre elles constituent les types de nouveaux genres : Asemesthes et Mossamedes. E° 07 OBSERVATIONS SUR LES ARACHNIDES, par M. E. Simon. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1883, 6° série, t. VI, PP. CLVIII, CLXVII et CLXXV, séances des 28 septembre, 12 ei 26 octobre 1887.) Il résulte des observations nouvelles de M. Simon que le genre Acanthoctenus Keyserl. n’est pas à sa place parmi les Cténides et doit être reporté dans le voisinage du genre Zoropsis. Le nom de Frontina employé par M. Simon pour désigner un genre nouveau, voisin des Linyphia (Ar. F. 1884, t. V) ayant été usité antérieu- rement par Meyen (Yiptères 1838) doit être remplacé par #lo- ronta. Pour des motifs analogues Medmassa est substitué à Megæra, Molyeria à Mutusca. Le genre Uduba, proposé pour l’'Olias madagascariensis est supprimé, l'espèce type devant être rattachée au genre l/liodon; en revanche, il est créé le nouveau genre Myandra, voisin de Molycra, pour une espèce de l’intérieur de Victoria, Myandra Cambridgei. Le Dolomodes borbonicus Vinson ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 231 doit rentrer dans le genre Dendrolycosa Dolesch, le Philodromus funebris Nicolet dans le genre Petrichus E. Simon et l’£peira heptagon WHenz dans le genre £bæa L. Koch. La Pycnacantha Meadi Blackw. correspond probablement à l’Aranea tribulus Fabr. et le genre T’holia L. Koch est synonyme de Polophones Walck. Enfin M. Simon a recu deux espèces américaines du genre /hadine Rh. americana du Paraguay et Ah. vittata de l’Orénoque, espèces dont il donne la description et qui prouvent que la famille des Hersiliidæ n’est pas enfermée dans les limites de l’Ancien- Monde. 1 © Liste DES INSECTES ET DES ARACHNIDES PROVENANT DE LA PREMIÈRE EXCURSION DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DANS LA FORET DE CITAN- TILLY ET AUX ÉTANGS DE COMMELLES, par MM. L. Benez, Cu. Brr- SOUT DE BARNEVILLE, GAZAGNAIRE, J. KÜNCKEL-D'HERCULAIS, POUJADE et SIMox. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, .t. VIT, p. axiv, séance du 13 juillet 1887.) LISTE DES INSECTES ET DES ARACHNIDES PROVENANT DE LA SECONDE EXCURSION DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DANS LA FORÈËT DE VILLERS- Correrets, par MM. L. Bepez, Cu. Brisour De BARNEVILLE, MARIUS CAvYoL, J. GAZAGNAIRE, J. GUÈDE, Ep. LEFÈVRE, J. KÜNGKEL D'Her- CULAIS et E. SIMON. DESCRIPTION DE DEUX ESPÈCES D'ARACHNIDES DÉCOUVERTES A NASSAU (ALLEMAGNE), par M. E. Simon. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. cxL1, séance du 2.j août 1887.) M. Simon propose d'appeler Drassus Buddeberqi et Agræca flavo- pilosa ces deux espèces nouvelles qui lui ont été communiquées par M. le D' Zimmermann, de Limbourg-sur-Labhn. EF 0! NOTE SUR LA CONSERVATION DES INSECTES, par M. G. E. LEPRIEUR. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6* série, WOMEP p'eexrx, Séance du »#avrik 1887.) M. Leprieur a reconnu, dit-il, que si la créosote, l'acide phé- nique, la benzine et d’autres substances préconisées par différents PS REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES entomologistes peuvent empêcher le développement de la moi- sissure sur des Insectes, il est cependant indispensable d'enlever mécaniquement jusqu'aux dernières traces des filaments qui les recouvrent en frottant les spécimens à l’aide d’un pinceau un peu rude. Cette opération, toutefois, pour les Insectes de petite taille. ne peut s'effectuer sins danger qu'après les avoir décollés ou dépiqués et les avoir fait ramollir pour rendre à toutes leurs. parties une flexibilité suffisante. E. O. NOTE SUR LA CONSERVATION DES INSECTES, par M. A. Finor. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIE p. LXXXII, séance du 11 mai 1887.) M. A. Finot persiste à croire que la créosote de hêtre possède les propriétés préservatrices pour les collections d’Insectes qu'il a signalées dans une note antérieure (Pull. des séances, 1878, p. exxx1) et qui ont été découvertes par M. G. Lafaury. Il attribue les insuccès de M. G. Leprieur (voir ci-dessus), à l'ancienneté des moisissures, à la résistance que quelques-unes de celles-ci peuvent opposer à l’action du liquide et à l’altération des produits employés, la créosote devant être tenue en flacons hermétiquement clos et la benzine devant être toujours rectifiée. E. O. NOTE SUR LA CONSERVATION DES INSECTES, par M. C. E. LEPRIEUR (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1886, 6e série, bNIL/p-curiscance dnétumtssr) M. Leprieur n’a jamais, dit-il, songé à nier que la créosote de hêtre püt, dans certains cas, empêcher ou arrêter le développe- ment et la moisissure sur les Insectes, mais il considère comme bien élabli qu’une fois la moisissure développée, aucun agent ne peut la détruire. E,NO: NOTE SUR LA POSITION DES ÉLYTRES PENDANT Lé VOL CHEZ DIVERS COLÉOP- TÈRES, par M. H. Lucas. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIL, p. xevir, séance du 25 mai 1887.) Audouin et Palissot de Beauvois avaient déjà remarqué que les Cétoines tiennent leurs élytres fermées pendant le vol ; mais cette habitude n’est pas spéciale à ces Insectes, car il résulte des obser- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 289 vations récentes faites par M.S$S. de Brazza et ses compagnons, ainsi que par M. Guiral, que beaucoup de Goliathides se com- portent comme les Cétoines. E. O. NOTE SUR L'ACCOUPLEMENT ANORMAL DE DEUX COL*OPTÈRES DE GENRES DIFFÉRENTS, par M. H. Lucas. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIT, p. cLvit, séance du 28 septembre 1887.) M. Lucas a observé pendant son séjour à Huppain (Calvados), l’accouplement d’un Gnorimus nobilis mâle et d’une Cetonia aurata femelle. E. O. OBSERVATION SUR UN CAS DE LONGÉVITÉ CHEZ UN COLÉOPTÈRE, par M. Valéry Mayer (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. LXxXvII, séance du 11 mai 1887.) Un Cybister Ræseli, capturé dans un des bassins de la ville de Cette, a vécu quatre ans dans un aquarium, grâce aux conditions particulières dans lesquelles il se trouvait placé et à la nourriture qui lui était offerte. À la suite de cette communication, M. E. Olivier et M. Leprieur citent deux observations analogues, faites sur une Pimelia coronata et sur un Calosoma sycophanta. E. O. FAUNE DES COLÉOPTÈRES DU BASSIN DE LA SEINE ET DE SES BASSINS SECONDAIRES (suite et fin du 2° fascicule du VI volume). — Æhyn- chophora : famille et cätalogue des Scolytidae ; supplément ; table des noms de plantes cités dans le volume ; table du VIe volume; errata ; explication de la planche ; titres du volume. Feuilles 26, 27, 28 et 29, par M. Louis BepeL. (Ann. de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIIL, n° 4. Voyez ci-dessus, Rev. des Trav. scient., t. VITE, et antea, 1. I à VIL.) | FO: _ CAPTURE D'UN COLÉOPTÈRE NOUVEAU POUR LA FAUNE FRANÇAISE, par M. Albert ArGon, de Crest. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, p. exix, séance du 13 juillet 1887.) M. Argod a capturé au mois de juin 1886, dans les forêts du 290 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Vercors (Drôme), un Coléoptère de la famille des Helandryidae, le Phryganophilus ruficollis Sahlb., qui n'avait pas encore été signalé dans notre pays. E,0. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE FRANÇAISE DE COLÉOPTÈRE, par M. le Dr Jacouer. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t, VII, p. cLxxvIN, séance du 9 novembre 1887) En battant des fagots de pin, M. Ravoux, pharmacien à Nyons, a découvert une nouvelle espèce d’Acalles, que M. le D: Jacquet décrit sous le nom d’Acalles albopictus et qui se place entre l’'Acalles dromadarius et l'A. barbarus. E. O. DESCRIPTION D’UNE NOUVELLE ESPÈCE FRANÇAISE DE CARABIQUE ET NOTE SUR L'Acazres puxcrarus, par M. A. Arcop, de Crest (Drôme). (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. czxi1x, séance du 26 octobre 1887.) Anophthalmus Croissandeani est le nom proposé par M. Argod pour cette espèce nouvelle, décrite d’après un individu mâle, capturé dans la grotte d’Estellas (Ariège). Le même entomologiste signale la capture aux carrières de Crest (Drôme), de l’Acalles pun- ctatus Lucas, déjà signalé en France dans la région comprise entre les Pyrénées-Orientales et les Basses-Alpes. E. O0: DESCRIPTIONS DE NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES DE TUNISIE (1r° et 2° partie), par M. Valéry Maver (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VITE, p. LxxxIx et XIV, séances des 11 et 25 mai 1887.) Ces espèces nouvelles sont désignées sous les noms de Promus fedjejensis et Rhyssemus coluber, Pachydema Doumeli et Acmæo- dera Acaciae. E. O. DIAGNOSE D'UN COLÉOPTÈRE NOUVEAU, par M. Ant. GROUVELLE (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. CLXXIX, séance du 9 novembre 1883.) Sous le nom d’Hectarthrum Harmandi, M. Ant. Grouvelle décrit ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 294 une espèce nouvelle, faisant partie de la collection du Muséum et provenant des montagnes de La-Khone (Cambodge). Le même entomologiste assimile l’Æectarthrum lineicolle Reit. à l'A. modes- tum Fairm. 0: REMARQUES SYNONYMIQUES, par M. H. Lucas. (Bull. des séances de la SOC. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. ex, séance du 22 juin 1887.) | - M. Lucas rappelle qu'il a déerit et figuré, dans la partie ento- mologique du voyage de M. de Castelnau, sous le nom d’Aburnus ænecoplagiatus, une espèce dont MM. Gemminger et Harold, dans leur Catalogus Coleopterorum ont transformé le nom spécifique en æneocephalus. Il identifie d'autre part la Doryphora pardalina et la Labidomera biturifera de Stal aux espèces q'r'il à désignées sous lé nom de Doryphora maculata et de D. hieroglyphica (Voy. de Castelnau, Entom. p. 176, pl. 14, fig. 7 et8.) E. O. DESCRIPTION DES LARVES DÉS Cazosoma Mapsr4ag F. et Orivigrr DEY., par M. Varéry Mayer. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIE, p. czxxt, séance du 26 octobre, 1887.) Les deux larves dont M. Valéry Mayet donne la description, d'après des spécimens provenant du midi de la France et de l'Afrique septentrionale, n'étaient pas encore connues, quoique plusieurs auteurs se fussent déjà occupés de la première forme des Calosomes. E. O. NOTE SUR LES LARVES DU ZAsrus ciggus FABR., par M. H. Lucas. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. cit, séance du 8 juin 1887.) M. Lucas rapporte quelques observations de M. Allard qui confirment celles de M. le colonel Goureau et montrent que les larves du Zabrus qibbus causent, principalement pendant la nuit, de grands dégâts dans les champs de blé. A la suite de cette communication, M. J. Künckel d'Herculais rappelle que dans l'édition française de Brehm (/Znsectes, p. 123), il a donné des ren- seignements détaillés sur les mœurs du Zabrus, dont le régime herbivore a été constaté par Germar, Passerini et Taschenberg. | EXO: 292 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DESCRIPTION DE LA LARVE DU ScaniTes BuPARIUS FORST. (cicas F.), par M. VaLéRY MAYET, (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. cLxT1, séance du 12 octobre 1887.) La larve du Scarites buparius, dont M. Valéry Mayet donne la description, diffère de celles des Scarites lævigatus et terricola par son aspect et par ses mœurs; elle est aveugle, à abdomen mou et à mouvements lents et ressemble à cet égard à la larve du Scarites madagascariensis décrite par Coquerel. E. O. NOTE SUR LES ÜxYTELUS SCULPTURATUS ET TETRACARINATUS, par M. À. L. CLÉMENT. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIT, p. cxIx, séance du 13 juillet 1887.) Ces deux espèces étaient tellement abondantes le 25 juin 1887, près de Lardv, que la route était cachée par une nuée noire et vivante. | E. O. NOTE SYNONYMIQUE, par M. CLraunius Rey. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. LxxxvIT, séance du 11 mai 1887.) L'auteur montre que si l’on veut obéir à la loi de priorité, il faut substituer au nom d’Aister stigmosus de Marseul(Monogr., 1864, p. 40 et pl. 13, fig. 30) le nom plus ancien d'A. myrmecophilus, Mulsantet hey (Opusc ent. 1855400450 Up nine E. O. DESCRIPTIONS DE TROIS NOUVELLES ESPÈCES D'HISTÉRIDES DU GENRE Peuisrer, par M. S. À. DE MaRsEuL. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. cxLvIr, séance du 14 septembre 1887.) Ces trois espèces nouvelles, Phelister varicolor, Ph. erraticus et Ph. salobrus proviennent de la Nouvelle-Grenade et du Brésil. E. O. LS . ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 293 DESCRIPTIONS DE NOUVELLES ESPÈCES D HISTÉRIDES PROPRES AU BRÉSIL (are et 2° partie), par M. pe MarseuL. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cxvrt et cxXv, séances du 13 et du 27 juillet 1887. Ces espèces nouvelles sont désignées sous les noms de Phelister Gounellei, Epicrus fornicatus, Scapomegas aurifer et Saprinus Piprtzi. E. O. NOTE SUR LE (Caarcosowa Arras, par M. H. Lucas. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. xcr, séance du 11 mai 1887.) M. Lucas décrit, d’après un spécimen rapporté de l'ile de Beng- kalis (côte est de Sumatra), par M. Maindron, la nymphe du Chalcosoma Atlas, déjà signalée dans le Bulletin en 1885 (p. cxvn). D (05 NOTE SUR DES GOLIATHIDES RECUEILLIS PAR FEU LÉON GUIRAL A SAN- Beniro (AFRIQUE OCCIDENTALE), par M. J. KÜNckez p'HERCULAIS. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIIL, p. cxxxiv, séance du 10 août 1887.) Ces Goliathides appartenaient pour la plupart à l'espèce G. gigan- teus Lam.; l’un deux cependant parait devoir constituer le type d’une espèce inédite, Goliathus Guirali dont M. Künckel se propose de donner la description dans les Annales. E. O. NOTE SUR LE GENRE Ancisrrosom4, par M. Aug. Sacré. (Bull, des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. CxxVII, Séance du 27 juillet 1887.) M. Sallé propose le nom d’Ancistrosoma Buckleyi pour l'espèce qu'il a signalée et figurée (Ann. de la Soc. entom. de France, 1886, t. VE p. 466 et pl. 8, fig. 4) sous le nom d’A. vittigerum Erichs., et qui constitue en réalité une espèce nouvelle. En revanche l’A. vitti- gerum Erichs. = À. flavovittatum Blanch. B:0: 29% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOTE SUR LA PRÉSENCE DE L'ANTHAXIA QUADRIPUNCTATA L. DANS LA FORÊT DE FONTAINEBLEAU, par M. L. Benez. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. ax, séance du 22 Juin 1887.) EXTRAIT D'UN TABLEAU MANUSCRIT DES ÉLATÉRIDES, par M. H. pu Buysson. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. cv, séance du 8 juin 1887.) Ge tableau, comprenant les genres Zimonius, Athoüs, Campy- lomorphus, Isidus et Campylus est tracé sur le plan de celui de Jacquelin Duval (Genera des Coléoptères d'Europe). NOTE SUR QUELQUES ÉLATÉRIDES (1e, ot et 35€ partie), par M Herm DU Buysson. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, CSM LMI bp roue ex er et CXXXII, Séances des 11 mai, 25 mai et 10 août 1883.) M. du Buysson présente quelques observations sur les carac- tères, l'habitat et les variations de l’/sidus Moreli Rey, de l'Elater Pomonæ Steph., de lAthoüs brevicornis Desbr., de l’A. bicolor Luc. et de l’A. semipallens Muls. Il montre que l'A. acutus Muls. doit être assimilé aux Corymbites (Pristolophus) montivagqus Rosenh. et placé dans un nouveau genre (Metanomus) et que l'A. Chamboveti God. n’est qu’une variété sombre de l’A. herbi- gradus Muls. Suivant le même auteur, le Cratonychus aspericollis Muls. et Guilleb. est identique au Melanotus (Cratonychus) tene- brosus Erichs.; le C. amplithorax Muls. et Guilleb., n’est qu'un spécimen femelle de C. dichroùüs Erichs., dont les antennes ont été allongées par des articles empruntés au mâle. Enfin M. du Buysson signale la capture, faite à la Grande-Chartreuse par M. Argod, de deux spécimens de ZLiotrichus anqustulus Kiesenw. E. O. DESCRIPTIONS DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE MALACODERMES DU BRÉSIL, par M. J. BourGeois. (Bull. des séances de la Soc. entom. de france, 1887, 6° série, t, VIT, p. exxx1, séance du 10 août 1887.) M. J. Bourgeois donne les noms de Chauliognathus lyciformus et ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 295 , . Ê x Q r Ant a PE D de Ch. disparipennis aux deux espèces qu'il décrit, d’après les spécimens obtenus à Caraça (province de Minas, Brésil) par M. Gounelle. E. O. OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES DE LYCIDES RAPPORTÉES DU BRÉSIL par M.E. Gounezce, par M. J. Bouragots. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887. 6° série, t. VIT, p. Lxvr.) M. J. Bourgeois termine ses observations sur la collection formée par M. Gounelle (voir ci-dessus et Bull. des séances de la Soc.entom. de France, 1886, en décrivant une espèce nouvelle, Æmplectus | s{ipatus, et en signalant une variété de l'£'mplectus abundans (Taschenberg Giebels Zeitsch., 1874, p. 101, sub Calopteron). ; | E. 0. DESCRIPTION DE LA FEMELLE D'UNE ESPÈCE DE LAMPYRIDES (Lawprnis muramiuis), par M. Ernest Ouivier. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cxvu, Séance du 13 juillet 1887.) Dans sa Révision des espèces circumméditerranéennes de la famille des Lampyrides (L’Abeille 188%), M. Olivier n'avait pu faire connaitre que le mäle des Lampyris mutabilis. décrit aujourd’hui la femelle, bien distincte de celle de l’attenuata Fairm. ED NOTE SUR LE (TASTROIDEA VIRIDULA, COLÉOPTÈRE DE LA FAMILLE DES CurysoméLipes, par M. H. Lucas. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cxLvInT, séance du 14 septembre 1887.) Cette espèce, qui a été décrite à l’état parfait par Degéer (Mém. Ins., 1775, t. N, p. 3#1) et à l’état de nymphe et de larve par MM. Letzner (Arb. Schles. Ges., 1859, p. 48)et Kawall (Stett. Zeit., 1881, p.123), attaque sous ces deux états l'Oseille sauvage et tous les fumex qui croissent dans les prés. Elle n’épargne pas non plus l’Oseille cultivée, sous Les feuilles de laquelle M. Lucas a ren- contré en immense quantité la larve et l’insecte parfait. Cet ento- mologiste à recueilli aussi un grand nombre d'œufs dont il donne la description, ét il a assisté à l'éclosion des larves. E. O. 296 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DESCRIPTION DE QUATRE ESPÈCES NOUVELLES D EUMOLPIDES, capturées par M. Fabre à Ramnad (Hindoustan), par M. Ed. Lerëvre. Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. czLxxIv, séance du 26 octobre 18837.) M. Lefèvre donne les noms de Colasposoma versicolor, Pagria strigicollis, Nodostoma Fabrei et Abirus angustatus à ces espèces nouvelles, qui lui ont été communiquées par M. Gounelle. | E. O0. DIAGNOSES DE QUATRE ESPÈCES NOUVELLES D'EUMOLPIDES, recueillies par M. Champion dans l'Amérique centrale, par M. Ed. LEFÈBRE. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIL, p. cLv, séance du 28 septembre 1887.) Ces espèces nouvelles, qui ont été communiquées à M. Lefèvre, par M. Jacoby, sont appelées Chrysodina pilosa, Ch. antennata, Ch. servula et Sphaeropis Champion ; elles viennent du volcan de Chiriqui (Panama) et de San-Miguel (Iles des Perles), 7 OÙ NoTE SUR L'Anoxus viris, par M. Ernest Ortvier. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cxxvn, séance du 27 juillet 1887.) L’Adoxus ou BPromius vitis Fabr., vulgairement connu sous les noms d’£umolpe de la vigne, d'Écrivain et de Gribouri, à fait son apparition dans le département de l'Allier et infeste, depuis l’année dernière, plusieurs vignobles où il cause de grands dégâts. EAO DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ÉSPÈCE FRANÇAISE DE CURCULIONIDE, par M. Desprocuers DES Loces. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. czx1, séance du 12 octobre 1887.) Cette espèce nouvelle, Anthonomus Grouvellei, a été découverte à Vaugranier (Alpes-Maritimes), par M. À. Grouvelle. Elle se place à la suite de l’Anthonomus rubi et est remarquable par sa petite taille et son éclat métallique. E ©. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 297 DESCRIPTION D'UN CURCULIONIDE NOUVEAU DES ENVIRONS DE PARIS, par M. L. BEpEL. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1885, 6° série, t. VII, p. cLxx, séance du 26 octobre 1887.) Cette espèce nouvelle, Vanophyes gallicus, se trouvait mêlée à d’autres espèces du même genre dans des foins récemment coupés, au pied du viaduc de Chantilly, du côté de Goye (Oise). E. O. e / OBSERVATIONS SUR DES CURCULIONIDES DE LA FAUNE FRANÇAISE, par M. L. Bener. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. cix, séance du 22 juin 1887.) L'auteur rectifie certaines erreurs commises par les auteurs dans l'indication de l'habitat de l'Otiorhynchus tumefactus et de l'O. coryh ; il identifie l'O. crinitarsis Stierl., à l'O. cupreosparsus Fairm., et montre que le PA. Kunzei Ahr., n'appartient pas à la faune française. E. O. NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES MOŒURS DE QUELQUES C'EUTHORRHYNCAUS FRANÇAIS, par M. L. BEneL. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cxxvi, séance du 27 juillet 1887.) Les deux espèces sur lesquelles M. Bedel fournit des rensei- gnements sont Ceuthorrhynchus pallidicornis H. Bris, et C. thlaspis H. Bris. E. O. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE D'Arrow, par M. L. Benr. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cuiv, séance du 28 septembre 1887.) Cette espèce nouvelle (Apion Helianthemi), qui peut se ranger à côté de l’Apion aciculaire et qui vit comme lui sur l’Helianthe- mum vulgare, a été découvert à Décines (Isère) par M. R. Grilat. E. O0. NOTE SUR DEUX CURCULIONIDES pu BRÉsiL, par M. L. FAIRMAIRE. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, p. CLXxIX, séance du 9 novembre 1887.) De ces deux Curculionides qui ont été envoyés de Minas Geraes, REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, u° 6. 20 298 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES avec leurs coques, par M. Sipolis, missionnaire lazariste, l’un appartient à une espèce très connue, Sphenophorus dispar, et l’autre paraît constituer le type d’une espèce nouvelle, que M. Fair- maire propose d'appeler Centrinus Sipolisu. La larve de ce Cen- trinus vit dans l'épaisseur des feuilles des ananas. E. O. NOTE SUR UNE FORFICULE, par M. Pierre LESNE. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIT, p. cLxxx, séance du 9 novembre 1887.) M. P. Lesne a présenté à la Société entomologique, dans la séance du 9 novembre 1887, des exemplaires d’une Forficula qui était très commune,au mois de septembre, sur les noisetiers qui bordent le chemin de Berneville à Saint-Arnould (Calvados). Cette Forficule lui paraît être la For/ficula pubescens Géré, qui n’a encore été signalée que dans le midi de la France, si ce n’est pas une espèce nouvelle. E. O. NOTE SUR LE DÉVELOPPEMENT DU Pavrrium siccrrozium, par M. Charles BRoNGNIART. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, p. LxXxIv, séance du 11 mai 1887.) On n’avait pu que très rarement observer en Europe des Phyllies vivantes ; aussi M. Ch. Brongniart a-t-il saisi avec empressement l’occasion qui lui était offerte d'étudier le développement de ces Insectes, grâce à l’envoi, récemment fait au Muséum, de près de deux mille oothèques de Phyllies. Ces oothèques ayant été placées dans les serres du Muséum, au milieu d’une atmosphère chaude et humide, plus de quatre-vingts d’entre elles s’ouvrirent, et les jeunes Phyllies se mirent à dévorer avidement les feuilles de Goyavier placées à leur portée. En attendant qu'il puisse fournir quelques renseignements sur les métamorphoses de ces Ortho- ptères, M. Brongniart décrit leurs allures,immédiatement après la naissance, la position qu'ils occupaient dans l’oothèque et la structure de cette enveloppe protectrice. E. O. REMARQUES SUR QUELQUES LARVES D'INSECTES, par M. C.-E. LEPRIEUR. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. Lxxv, séance du 27 avril 1887.) * M. Leprieur signale à la Société entomologique, deux sortes de ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE _299 larves : les unes, trouvées au milieu de débris végétaux, sous des amas de roseaux, ont un corps vermiforme terminé par un long prolongement analogue à celui des larves d’£ristalis et paraissent provenir de Coléoptères du genre Parnus ; les autres, trouvées dans des matelas que l’on ouvrait pour en carder la laine, sont d’un blanc de lait et appartiennent certainement à des Diptères. Ces dernières se développent peut-être aux dépens des larves de Tinéites. E. O. REMARQUES SUR LES LARVES PRÉSENTÉES PAR M. LEPRIEUR A LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, DANS LA SÉANCE DU 27 AVRIL 1887, par M. le baron OSTEN-SACHEN. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cx, séance du 22 juin 1887.) M. Osten-Sachen montre que les larves trouvées par M. Leprieur dans la laine d’un matelas (voir ci-dessus) appartiennent au Scenopinus fenestralis, qu’elles sont carnassières et se nourrissent des larves de Tinéites et peut-être de celles des Aftagenus. E. O. DrA GNOSES DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE DIPrÈRES, par M.J.-M.-F. Bicot. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cxxxIx, séance du 24 août 1887.) Les espèces dont M. Bigot donne les diagnoses latines pro- viennent du Mexique et des États-Unis, et sont désignées sous les noms d’Aystricia fulvida, J'urinia barbata. J. gonioides, Blepha- ripeza fulvipes, B. trichopsis, B. inermis, BP. monticola, E'chinomya rubrifrons, E. Cora, E. macrocera, E. notata, Fabricia infumata, _Frontina rufostylata, F. chrysopyga, Cryptopalpus flaviceps, C. melanopygatus, Elachipalpus nigrifrons, Hilaromorpha obscura, Rhamphomyia Morissoni, R. pachymera, R. nigrita et R. geni- culata. E. O. NOTES SYNONYMIQUES SUR DES DIPTÈRES, par M. J.-M.-F. Bicor. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cxxI, séance du 13 juillet 1887.) L'auteur relève dans un travail récent de M. Samuel W. Willis- ton (Bull. of the Unit. St. Nat. Mus., 1886, n° 31; Synopsis of the 300 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES North American Syrphidae), quelques synonymies qui lui paraissent inexactes. . E. 0. NOTE DIPTÉROLOGIQUE, par M. J. M. F. Bicor. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIT, p. cLvI, séance du 28 septembre 1887. M. Bigot persiste à maintenir le genre Céenostylum (Macquart, Dipt. exol. 4° suppl. 1850, p. 167) à la place qu'il lui a assignée, dans une division spéciale, non loin des Conopsidi et des Myo- psidi, et il ne se range pas à l'opinion de M. le professeur Brauer (Nachträge 3. Monogr. d. Œ'striden, Wiener Ent. Zeit. Wien, 1887, p. 75) qui place ce même genre parmi les Sepsidæ. E. O. NoTE SUR DIVERS DiPrÈRES DE YEso (JAPON) ET DE LoJA (ÉQUATEUR) ET DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES, par M. Ed. LErFÈvRE et J.-M -F. Bicor. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. LxxvI, séance du 27 avril 1887.) M. Ed. Lefèvre a soumis à l'examen de M. Bigot un certain nombre de Diptères du Japon et de l'Équateur qui lui avaient été donnés par M. Simon et que ce dernier tenait de M. l’abbé À. David. Parmi ces insectes M. Bigot a rencontré les types de quelques espèces nouvelles, savoir : Z'abanus pyrrhoceras, T°, rufi- dens et Promachus yezonicus, du nord de Yeso et Priomerus qaga- thinus de l'Équateur. Il a constaté également la présence dans l'ile de Yeso de plusieurs Diptères européens. E, O. NOTES SUR L'HIVERNATION DES LÉPIDOPTÈRES ET SUR LE Prucaus LALLs- maANTI, par M. Ernest Orivier. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. Lxv1, séance du 13 avril 1887.) M. Ernest Olivier a pu constater, comme plusieurs de ses collègues que certains Lépidoptères passent tout l'hiver à l’état parfait. [Il cite d'autre part différentes observations qui montrent que le Bruchus Lallemanti de Marseul (Abeille, t. XIV, p. xxxix) est une espèce cosmopolite. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZO00LOGIE 301 NOTE SUR UN LÉPIDOPTÈRE HERMAPHRODITE, par M. Th. Goossexs. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. CLXVI, séance du 12 octobre 1887.) L'hermaphrodisme est toujours rare chez les Lépidoptères ; néanmoins on en a déjà observé plusieurs cas. Un nouvel exemple de cette anomalie, offert par un ZLiparis dispar, a été mis par M. Goosseus sous les yeux de la Société entomologique. E. 0, LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX POUR LA FAUNE PARISIENNE, par M. POUJADE. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. cxx, séance du 13 juillet 1887.) M. Poujade et M. J. Mabille ont pris à Fontainebleau le 7'oxo- campa craceae Fabr. et l’£riopsus purpureo-fasciatus Piller, espèces qui n'avaient pas encore été signalées en France. #0; DESCRIPTIONS DE NOUVELLES ESPÈCES OU VARIÉTÉS DE LÉPIDOPTÈRES D'AL- GÉRIE (3°, 4°, 5° et 6° parties), par M. Charles OBERTHUR. (Pull. des séances de la Soc entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, PP- EXVII, LXXVI, LXXXII et CxIX, séances du 13 avril, 27 avril, 11 et 25 mai 1887.) Après avoir montré que l’Acidalia remotata, indiquée par Guénée comme originaire de l'Inde septentrionale, ‘est en réalité une espèce africaine, qui paraît être commune à Biskra et quise trouve aussi à Natal, M. Charles Oberthür fait connaître sous les noms d’Acidalia lambessata, Stemmatophora bonalis, Cledeobia luridalis var. subolivalis, Synclera Bleusei, Botys flavalis, var. tripunctalis, Orobena renatalis et O. allardalis des espèces et variétés nouvelles découvertes à Lambèze, à Biskra, à Mechéria, à Oujda (Maroc) etc. par MM. G. Allard, René Oberthür, Merkl, Lahaye et Bleuse. E. O. NOTE SUR LES ANTHOCHARIS AUSONIA ET BELIA, par M. BREIGNET, de Bordeaux. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. cxx1, séance du 13 juillel 1887.) En faisant pondre des Anthocharis belia et en élevant des che- nilles qui se sont chrysalidées, M. Breignet a obtenu des Antho- 302 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES charis ausonia. Les deux espèces sont donc bien identiques comme on l’a indiqué. E. O. NoTE sur LA CaraczysrA Lemnara, par M. P. CurÉTIEN. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VI, p. CXLIX, séance du 14 septembre 1887.) M. P. Chrétien a constaté que la Catuclysta lemnata est réelle- ment polyphage et qu'elle a plusieurs générations par an, même à Paris. E. O. OBSERVATIONS SUR UNE ÉDUCATION DE Âarpra racr L., par M. G. A. Pousane. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIT, p. cLxIv, séance du 12 octobre 1887.) Le 16 juillet 1887, M. P. Dognin ayant capturé dans son Jardin, à Auteuil, une femelle de Harpya fagi qui pondit, aussitôt piquée, quarante-cinq œufs, M. Poujade réussit à élever les chenilles sorties de ces œufs et les laissant constamment dehors dans une cage et en leur donnant à profusion des rameaux qui leur ser- vaient d’abri en même temps que de nourriture. 07 — NOTE SUR LE SERINTHUS SrAUDINGERI, par M. HENRY DE LA CUISINE. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t'NIPp exe tsésncedutS juiletmss7" Cette espèce, d’après M. H. de la Cuisine, serait probablement identique au S. populi. E. O. DiAGNOSES DE DIVERSES ESPÈCES INÉDITES DE MICROLÉPIDOPTÈRES, Pro- venant de Gabès (Tunisie) et recueillies par M. le capitaine Ch. Dattin, par M. E. L. Racoxor. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIT, p. cxxxvir, séance du 24 août 1887.) M. Ragonot donne à ces espèces nouvelles les noms de Dattinia syrtalis, Constantia syrticolalis, C. ocelliferalis, Libyia Dattinüi, Actænia byzacænalis, Stemmatophora fuscolimbalis, Tolis arenella et de Crambus cyrenaicellus. Quelques-unes sont les types de genres nouveaux (Dattinia, Constantia, Libya, Actænia) dont l’au- teur donne la diagnose. E, 0; ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 303 DESCRIPTIONS DE NOoctuÉLIDES DE Mou-Pin (Thibet), par M. G. A. PousADE. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, pp. LxvIIT, EX, CXXXV, CXXXIX et CLVIT, séances des 13 avril, 22 Juin, 10 août, 24 août et 28 septembre 1887 ) Agrotis stictica, Plusia argenteo-quttata, Hadena spectabilis, Thyatyra (Gonophora) pterographa, Calpe ? striata et Caradrina grisescens sont les noms imposés par M. Poujade à ces espèces nouvelles, découvertes par M. l’abbé A. David. E. 0. Se PHYSIQUE RECHERCHES SUR L'ÉTAT SPHÉROÏDAL, par M. GossarT. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences,, t. CIV, p. 1270, 1887.) Les expériences dé l’auteur sont relatives à la température de l’eau à l’état de caléfaction sous des pressions décroissantes com- prises entre 760 millimètres et 07,5. Après avoir décrit sa façon d'opérer, M. Gossart donne les résul- tats qu’il a obtenus : | 1° Au-dessous de 33°, la température du liquide est supérieure à celle de l’ébullition du même liquide sous la pression del’enceinte. 20 De 33° à 50°, l’écartentre ces deux températures est très faible, quelque fois nul, ne dépasse pas 0°,5’; de plus, ilest tantôt positif, tantôt négatif. 30 Au-dessus de 50° jusqu’à 90°, dernière température observée, la température de la goutte est constamment inférieure à celle de l’ébullition sous la même pression; à la pression de 0,760, M. Boutigny avait obtenu, pour la température du liquide ea- léfié, 97°. | 4 Tandis que, pour les basses températures, les différences vont en décroissant assez régulièrement entre o° et 3°, au-dessus de 50°, les différences, tout en conservant toujours le même signe, ne paraissent pas varier aussi régulièrement En poussant la raréfaction jusqu’à la limite extrême de 07,5, 304 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES l'auteur a vu une goutte d’eau d’au moins 2 gr. malgré la tempé- rature élevée du creuset, devenir opaque, puis se prendre en totalité en un glaçon arrondi qui s’est maintenu en caléfaction pendant plus d’un quart d'heure, s’agitant doucement sur le creuset toujours chauffé à l’aide du chalumeau. M. SUR LES CAUSES DE VARIATIONS DIURNES DU MAGNÉTISME TERRESTRE ET SUR LA LOI QUI RÈGLE LA POSITION DU COURANT PERTURBATEUR, par M. Ch. LAGRANGE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, D41272 410687) SUR CERTAINES INFLEXIONS, DANS LA DIRECTION DES SONS, QUI DOIVENT PARFOIS RENDRE INEFFICACES LES SIGNAUX SONORES EN USAGE DANS LA NAVIGATION, par M. H. Fizeau. (Comptes rendus de l'Acad. des sctences, M CIN D A0 77e 18870) L'opinion publique, dit l’auteur,«s’est émue récemment à l’occa- sion de plusieurs accidents d’une gravité et d’une fréquence excep- tionnelles, résultant d’abordages désastreux entre des navires qui, d’ailleurs, présentaient, sous tous les rapports, les plus grandes garanties de sécurité et qui étaient munis, notamment, des puis- sants appareils sonores (sirènes, sifflets à vapeur, etc.), en usage aujourd'hui et qui semblaient devoir prévenir en toute circons- tance de tels événements. On a fait, à cette occasion, un appel aux ingénieurs et aux physiciens, pour rechercher les causes qui ont pu rendre parfois inefficace l'emploi de ces signaux sonores dont l'utilité est, dans la plupart des cas, hors de toute discussion « C’est à ce point de vue que j'ai à présenter quelques remarques fondées sur les principes de l’acoustique et qui me semblent con- duire à des conséquences pratiques importantes dont l'utilité réelle pourrait être soumise dès maintenant au contrôle d’expé- riences directes. » Partant de la formule théorique qui lie la vitesse du son à la force élastique et à la densité du milieu, M. Fizeau calcule l’ac- croissement de cette vitesse pour une variation de la température de 1 degré. « Si donc on suppose, dit-il ensuite, que dans certaines cir- constances, la mer est à sa surface plus chaude que les couches ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 305 d'air voisines, celles-ci par un temps calme, doivent prendre dans le voisinage de l’eau plus chaude, une disposition par couches de températures décroissantes, à mesure que leurs distances aug- mentent jusqu’à une certaine hauteur au-dessus du niveau de l’eau. C’est ce qui s’observe le plus souvent en mer pendant la nuit, et fréquemment aussi dans le jour par les temps de brouil- lard. Dans ces circonstances, qui sont précisément celles où l’on fait le plus grand usage des signaux acoustiques, les rayons sonores, destinés à se propager horizontalement dans les couches d'air voisines de la mer, subissent nécessairement, par l'effet des inégalités de température dont il s’agit, des vitesses inégales, les plus voisins de la surface de l’eau prenant l'avance sur ceux qui traversent les couches situées au-dessus. Or, la direction des rayons étant toujours donnée par la normale au plan tangent commun des ondes, on voit que cette direction doit s'infléchir successivement de bas en haut, tant que la propagation se con- tinue dans une direction voisine de la direction horizontale. » Partant de l'hypothèse d'une variation de température de 5 de degré par chaque mètre de hauteur au-dessus de la surface de la mer, hypothèse qui parait devoir être assez souvent au- dessous de la vérité, l’auteur calcule pour différentes distances les hauteurs où il faudrait se placer pour entendre les sons qui se propageaient primitivement dans la direction horizontale ; cette hauteur est de plus de 5 mètres à la distance de 250 mètres ; de plus de 91 mètres à la distance de 1000 mètres. « On voit, dit en terminant M. Fizeau, que dans des éircons- tances qui doivent se réaliser assez souvent, la propagation des ondes sonores peut donner lieu à une sorte de mirage du son, tout à fait analogue aux phénomènes correspondants bien connus de la lumière. Les moyens à employer pour corriger les effets de cette déviation accidentelle des signaux sonores, et obtenir par - tous les temps la plus grande portée possible, se présentent d’eux- mêmes. Puisque l’on a à redouter une inflexion des sons suivant une courbe dont la concavité est tournée en haut, il doit être avantageux de placer, d'un côté le point de départ des sons, et de l’autre, le point d'arrivée, à une assez grande hauteur au-dessus des couches inférieures de l'air, pour que les sons puissent suivre librement leur marche en ligne courbe, sans sortir de l’espace où ils peuvent être entendus. M. 306 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES EFFETS DES TREMBLEMENTS DE TERRE SUR LES APPAREILS MAGNÉTIQUES, par M. Mascarr. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, P. 1390, 1887.) En communiquant à l’Académie les perturbations accusées par les enregistreurs magnétiques au moment du tremblement de terre du 23 février, l’auteur signalaït la simultanéité imprévue des oscillations produites dans les observatoires de Perpignan, Lyon, Parc Saint-Maur, et exprimait l’idée qu'il serait sans doute possible de mieux préciser les conditions du phénomène par une enquête auprès des observatoires étrangers. M. Mascart montre aujourd’hui que la question est moins simple qu'elle ne le paraissait d’abord et ïl fait voir comment elle est liée aux conditions physiques des appareils employés à l’enregis- trement. La conclusion est que la question ne peut être résolue par l’observation avant qu'un autre événement analogue ait donné l’occasion de faire des mesures plus exactes. M. VARIATIONS DIURNES INTERTROPICALES ET VARIATIONS ANNUELLES DU MAGNÉTISME TERRESTRE, par M. Ch. LAGRANGE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1369, 1887.) TREMBLEMENT DE TERRE DU 23 FÉVRIER 1887. ÉNUMÉRATION ET DESCRIP- TION SOMMAIRE DES APPAREILS SISMIQUES QUI ONT FONCTIONNÉ, par M. Albert Orrrer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1416, 1887.) LOI GÉNÉRALE DES TENSIONS DE VAPEUR DES DISSOLVANTS, par M. F. M. Raouzr. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1450, 1887.). Nous ne pouvons que renvoyer le lecteur aux observations que M. Raoult résume dans cette note. Nous énoncerons seulement la loi remarquable à laquelle il est conduit : Une molécule de subs- tance fixe, non saline, en se dissolvant dans cent molécules d’un liquide volatil quelconque, diminue la tension de vapeur de ce liquide d’une fraction à peu près constante de sa valeur, et voisine de 0,010. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 307 ‘SUR LA COMPRESSIBILITÉ DU CYANOGÈNE COMPARÉE A SA RÉFRACTION, par MM. J. CuaPpuis et Ch. Rivière. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1433, 1887.) Après avoir résumé leurs expériences et donné les principaux résultats qu’elles leur ont fournis, les auteurs ajoutent : «Il résulte donc de nos expériences sur le cyanogène, comme de nos recher- 1 .Nn—1 ches sur l’acide carbonique et sur l'air, que la loi — Const. se vérifie même pour les gaz les plus facilement liquéfiables, dans les limites où nous les avons étudiés. « D'ailleurs, les différences entre les nombres auxquels conduit cette loi et les résultats numériques que donnent les autres for- mules qu’on à proposé de lui substituer, restent encore d’un ordre de grandeur inférieur à celui des erreurs que l’on peut commettre dans la mesure des indices par la méthode que nous avons employée ; et cependant, dans nos expériences, les écarts entre les résultats observés et les nombres calculés par la formule n— 1 d présent constatés. » — const. sont bien inférieurs à ceux qui avaient été jusqu'à SUR LA POLARISATION DU CUIVRE PAR L'EXTENSION DE SA SURFACE DE CON- TACT AVEC UN LIQUIDE CONDUCTEUR, par M. IKRoUcakoOLL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1436, 1887.) On connait les expériences de M. Lippmann sur la polarisation qu'éprouve le mercure lorsqu'on augmente sa surface de contact avec un liquide conducteur. L'auteur s’est proposé de rechercher si ce phénomène ne s'étend pas aux métaux solides et à certaines substances organiques extensibles et rendues conductrices, telles que la gélatine et l’albumine coagulée. Les premières expériences, qui font l’objet de cette note, ont porté sur le cuivre en contact avec l’eau distillée ou avec l’eau contenant 2 p. 100 de sulfate de soude ordinaire. | Un fil de cuivre recuit est tendu dans un tube de verre rempli de liquide et bouché aux deux extrémités par des tampons de coton. L'une des extrémités du fil est pincée dans une borne fixe, l’autre, dans une borne fixée sur un tambour müû à l’aide d’un levier. On peut ainsi étendre le fil dans l’eau sans qu'il cesse d’être 308 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES mouillé. Le tube de verre passe dans un autre plus large, également rempli d'eau, et tous les deux communiquent entre eux par de petits trous percés dans le tube central. Le tube exté- rieur contient une électrode témoin et peut être mis en commu- nicatiou, à l’aide d’un siphon, avec un vase contenant une élec- trode impolarisable (une lame de cuivre plongeant dans du sulfate du même métal). Si l’on réunit aux bornes d’un électromètre capillaire l’électrode témoin et le fil soumis à l'extension, on constate que ce dernier devient négatif au moment où il s’allonge. On peut s'assurer que ce phénomène n'est pas un phénomène thermo-électrique. En effet, si l’on chauffe directement le tube central (celui-ci dépasse le tube extérieur qui ne couvre que le milieu du tube central), on observe que le sens du phénomène thermo-électrique est contraire au précédent : le fil devient positif. Si l’on polarise fortement le fil tendu on constate que, pour une certaine polarisation, le sens du phénomène est renversé; il existe donc une force électro-motrice de polarisation pour laquelle la variation de la surface du métal ne produirait aucun effet élec- trique. Ainsi que le fait remarquer l’auteur, ces phénomènes s'expliquent facilement dans l'hypothèse de la couche double : la force électro-motrice de polarisation, correspondant au point où l'effet dû à l'extension de la surface du métal est nul, représente la force électro-motrice vraie du contact du métal et du liquide. M. NOTE SUR UN COUP DE FOUDRE, transmise par M. le Ministre des postes et télégraphés. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, P. 1497, 1887) SUR UN COUP DE FOUDRE OBSERVÉ A EZA (ALPES-MARITIMES); note de M. Hugert. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1439, 1887.) SUR LA CONDITION DE STABILITÉ DU MOUVEMENT D'UN SYSTÈME OSCILLANT SOUMIS A UNE LIAISON SYNCHRONIQUE PENDULAIRE, par M. A. CORNU. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1436, 1887.) L'auteur soumet à l'analyse le problème suivant : Rendre les oscillations d’un système mobile donné (balancier, ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 309 lame vibrante, galvanomètre, etc.) exactement synchroniques avec un mouvement périodique également donné (battements d’une horloge, d’un relai, etc.). Nous ne pouvons que renvoyer le lecteur à ce travail dont l’auteur donne ensuite une vérification expérimentale. M. SUR LA TRANSMISSIBILITÉ DE LA RADIATION SOLAIRE PAR L'ATMOSPHÈRE TERRESTRE, par. M. A. Crova. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1475, 1887.) Dans ce travail, l’auteur soumet aux calculs, les nombreux résultats expérimentaux que ses observations bien connues des lecteurs de la Revue lui ont fournis. M. SUR UN MÉLOGRAPHE, par M. J. CaRPENTIER. (Comptes rendus de l’Atad. des sciences, t. CIV, p. 1502, 1885.) L'auteur se propose de résoudre le problème de la fixation des improvisations musicales. Les appareils qu'il présente à l’Aca- démie s'appliquent aux instruments à clavier. L'un d'eux, le mélographe, est destiné à conserver les traces de tous les mou- vements imprimés aux diverses touches d'un clavier pendant l'exécution d'un morceau. Afin de n’altérer en rien les formes et la construction des pianos-ou orgues auxquels il s’annexe, il cons- titue un appareil entièrement indépendant, simplement mis en relation avec le clavier par un faisceau de fils métalliques, dont chacun correspond à une touche, et à travers lesquels l’élec- tricité sert d’agent de transmission. Nous ne continuerons pas plus loin cette description à laquelle nous renvoyons le lecteur. M. SUR LES TENSIONS DE VAPEUR DU CYANOGÈNE LIQUIDE, par MM. J. Caappuis et Ch. RIVIÈRE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, LACIN pi 150887.) En étudiant la compressibilité du cyanogène, les auteurs ont eu l’occasion de mesurer quelques tensions maxima de ce gaz : leurs résultats présentent des écarts considérables avec ceux de Faraday ou de Bunsen, 310 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Ces différences proviennent selon eux, d’une part, de la grande difficulté qu'ou rencontre à introduire dans la chambre baromé- trique du cyanogène exempt d'azote ; d'autre part et surtout, de ce que les méthodes manométriques employées par ces deux savants ne comportent pas la même précision que le manomètre à air libre dont ils ont fait usage. M. RECHERCHES SUR LA DENSITÉ DE L’ACIDE SULFUREUX A L'ÉTAT DE LIQUIDE ET DE VAPEUR SATURÉE, par MM. L. CaïLceteT et E. Marxias. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1563, 1887.) Les auteurs se sont entourés d’un grand nombre de précautions dont ils donnent le détail. Parmi leurs résultats nous signalerons ce fait remarquable : Si l’on construit les courbes ayant pour abscisses, les températures et pour ordonnées, les deux sortes de densités, en joignant par un trait les points obtenus, on a deux courbes se raccordant au point critique, ce qui montre bien que la densité du liquide et celle de la vapeur saturée ont une limite commune. M. Bertrand prend occasion de la lecture de ce travail pour communiquer une très curieuse formule dont il annonce prochai- nement la démonstration et qui représente très exactement les tensions maxima des vapeurs pour tous les liquides et à toutesles températures. M. SUR UN APPAREIL APPELÉ MÉLOTROPE, par M. J. CARPENTIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1604, 1887.) L'appareil en question a pour but de permettre de rejouer les morceaux inscrits au mélographe, non pas seulement sur le clavier où ils avaient été joués une première fois, mais sur tout autre clavier. M. SUR UNE RELATION ENTRE L'EFFET PELTIER ET LA DIFFÉRENCE DE NIVEAU POTENTIEL ENTRE DEUX MÉTAUX, par M. P. Dunem. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1606, 1887.) Lorsque deux métaux sont en contact, l'électricité se distribue sur ces deux métaux de telle manière que la fonction potentielle, constante à l'intérieur de chacun d’eux, présente de l’un à l’autre ANALYSES ET ANNONCES. -— PHYSIQUE 311 une différence qui dépend uniquement de la nature des deux métaux en contact et de la température. D'autre part, lorsqu'une charge électrique passe de l’un des métaux sur l’autre, elle produit, au voisinage de la surface de contact, un dégagement de chaleur proportionnel à la charge transportée et à un coefficient qui dépend uniquement de la nature des métaux et de la température. C’est le phénomène découvert par Peltier. On a longtemps supposé qu’il y avait proportionnalité entre la différence de niveau potentiel de deux métaux en contact et le coefficient qui règle le phénomène de Peltier pour ces deux métaux. L'expérience a condamné cette manière de voir, à laquelle il n’est plus possible d'ajouter foi, depuis les nombreuses déter- minations données par M. Pellat. L'analyse de M. Duhem le conduit aux résultats suivants : Le coefficient de l'effet Peltier est proportionnel au produit de la température absolue et de la dérivée de la différence de niveau par rapport à la température. M. ACTION D'UN CHAMP ÉLECTROSTATIQUE SUR UN COURANT VARIABLE, par M. Vascay. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CEV, p. 1609, 1887.) SUR UN NOUVEL ÉOLIPYLE PRÉSENTÉ AU CONGRÈS DES SOCIÉTÉS SAVANTES, par M. le Dr PAQUELIN, dans la séance du 24 mai. Ce nouvel éolipyle, instrument à jet de feu forcé et continu, est alimenté à l'essence minérale ; il fonctionne avec une seule flamme ; il travaille dans toutes les positions, aussi bien horizon- talement et tête en bas que tête en haut; la chaleur de sa flamme, de beaucoup supérieure à celle du Bunsen, fond, à air libre, argent, cuivre rouge et or. C'est une sorte de chalumeau automate, c’est-à-dire qui, une fois amorcé, s'active à l’aide de sa propre chaleur. 312 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES $ 4 MATHÉMATIQUES SUR LES MOUVEMENTS OSCILLATOIRES SUBORDONNÉS, par M. DE JONQUIÈRES. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CN, p. 253, 1887.) SUR LES GROUPES CUBIQUES CRÉMONA D'ORDRE FINI, par M. AUTONNE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. OX, p. 267, 1887.) Il s’agit des groupes (déjà étudiés par l’auteur) formés de subs- titutions birationnelles ce où n est un des trois premiers nombres entiers. Si n—=3, toutes les cubiques du réseau Zu; g —0, où wi; est une constante arbitraire, ont un même point double fixe au pôle. Le groupe est monopolaire si toutes les substitutions du groupe ont même pôle. Tout groupe cubique Crémona monopolaire est composé de substitutions éautopolaires de la forme M 4720) 24 (Pas 7, TDi 2) (4,2, du) R—|% (Pat Pas 1) it #1 sn) (n — 1,2 ou3), 74 2 À (8 TA, où les p sont des constantes arbitraires de déterminant différent de zéro, les a et À des formes binaires en z,, z, d'ordre égal à l’in- dice et identiquement nulles pour un indice négatif. Tout groupe tautopolaire G dérivé des substitutions R, où n est : un entier positif quelconque, est isomorphe au groupe À dérivé des substitutions linéaires binaires Por En 15 Py2 79 2 Pa À A De Z , et à a substitutions unité de Z correspond dans G le groupe normal T dérivé des substitutions normales ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 313 où b, B désignent des formes binaires en z,,z, d'ordre égal à l'in- dice. Tous les groupes normaux et d'ordre fini appartiennent à quatre types dérivés de substitutions que l’auteur fait connaitre. SUR LE NIVELLEMENT DE PRÉCISION, par M. GOuLIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 270, 1887.) NOTE SUR L'ÉCLIPSE DU 19 AOÛT DERNIER, par M. Janssex. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. OV, p. 366, 1887.) SUR LE MODE DE REFROIDISSEMENT DE LA TERRE, par M. FAYE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 369, 1887.) CALCUL DES PROBABILITÉS. SOLUTION D'UN PROBLÈME, par M. BERTRAND. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 369, 1887.) Deux candidats A et B sont soumis à un scrutin de ballottage. Le nombre des votants est p. À obtient m suffrages et est élu, B en obtient y — m. Quelle est la probabilité pour que, pendant le dépouillement, le nombre des voix de À, ne cesse jamais de surpasser celles de B ? e 2M — |), Réponse : ne D, FORMULE NOUVELLE POUR REPRÉSENTER LA TENSION MAXIMA DE LA VAPEUR D EAU, par M. BERTRAND. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, lAUN, D 590, 4887.) Les données de l'expérience ont conduit M. Bertrand à l'équation REVUE DES TRAV. SCIENT, -— T. VIII, n° 6. 314 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES entre la pression, le volume spécifique et la température de la vapeur d’eau aux environs de la saturation. Dès lors la formule de Clapeyron où la chaleur d’évaporation r est fournie très exactement par la formule "800 —0,7001, donne, par une intégration très facile, cette expression de la tension maxima T 79,623 CG I (T + 126,37 )88:578 (log G—= 34,21083). GÉNÉRALISATION DU PROBLÈME RÉSOLU PAR M. J. BERTRAND, par M. BaR- BIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 407, 1887.) RECHERCHES SUR LES SURFACES PAR CHAQUE POINT DESQUELLES PASSENT DEUX OU PLUSIEURS CONIQUES TRACÉES SUR LA SURFACE, par M. Kœnics. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 407, 1887.) Chaque fois qu'une surface admet deux systèmes simples de génératrices du second degré (c’est-à-dire tels que par un point il ne passe qu'une conique de chaque système), cette surface est un cas particulier ou un cas limite d’une surface du huitième ordre, dont les coordonnées ponctuelles x,,x,,%,,#, sont proportionnelles à quatre polynômes de la forme Ex Ja + D, +c,) nf + (a; + DEA + ci) + a; RHbN HE cf, où À, p sont deux paramètres. On peut disposer des ai, bi, ci, di ma- nière que les coniques se réduisent à des cercles. Cette surface remarquable, qui est représentable sur le plan, comprend une foule de surfaces bien connues : les quadriques, la suiface de Steiner, les surfaces cubiques, les surfaces du quatrième ordre à conique double, ete. | M. Kœænigs en donne une définition géométrique qui la rattache d'une autre façon aux surfaces du quatrième ordre à conique double. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 315 OBSERVATIONS DE LA NOUVELLE COMÈTE BROOKS FAITES A L'OBSERVATOIRE D'ALGER, par MM. TRÉPIED, RaMBAUD et Sy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 430, 1887.) POSITIONS DE LA NOUVELLE COMÈTE BROOKS (24 AOÛT 1887) MESURÉES A L'OBSERVATOIRE DE BESANÇON, par M. GRUEY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 451, 1887.) OBSERVATION DE LA COMÈTE BROOKS (24 AOÛT 1887) FAITE A L'ÉQUA- TORIAL DE SIX POUCES (Brunner) DE L'OBSERVATOIRE DE LYoN, par M. Le Caper. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t, CV, p: 452, 1887.) FORMULES DIFFÉRENTIELLES POUR LA VARIATION DES ÉLÉMENTS D'UNE ORBITE, par M. Rapau. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CN, p. 432, 1887.) Pour corriger un système d'éléments provisoires, il vautsouvent mieux recourir à des équations de condition fournies par une éphéméride que de répéter le calcul direct des éléments. Cette méthode est un peu laborieuse, parce que les équations renferment en général six inconnues. Mais M. Radau réussit à donner à ces équations une forme où le nombre des inconnues se trouve diminué sans qu'il en résulte de complication pour le calcul des coefficients. SUR L'APPLICATION DES SURFACES, par M. COMBESCURE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 434, 1887.) Le problème de l'application des surfaces peut, par un choix particulier des variables, se ramener à l'intégration d’une équation aux dérivées partielles du second ordre et à deux variables indé- pendantes, dans laquelle les dérivées du second ordre entrent sous forme linéaire seulement. THÉORÈME RELATIF AU JEU DE LOTO, par M. BARBIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 435, 1887.) 316 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SOLUTION DIRECTE DU PROBLÈME RÉSOLU PAR M. BERTRAND, par M. Anoré. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CN, p. 436, 1887.) À propos de ces deux notes, M. Bertrand se pose et résout ce problème : Un joueur expose à un jeu de hasard la nième partie de sa for- tune et renouvelle l'épreuve indéfiniment. Quelle est la probabi- lité pour qu'il se ruine et que la 24, + nième partie lui enlève son dernier écu ? Réponse : n Fou + n +1) ne ou + n T(u+n+as)P(u+ a) Vo, ou sensiblement, pour les grandes valeurs de p, n eu +) 4/7 (eu +0 OBSERVATIONS DE LA COMÈTE D'OLBERS (1815, [), A SON RETOUR DE 1887, FAITES A L'ÉQUATORIAL DE 0,38 DE L'OBSERVATOIRE DE BORDEAUX, par MM. Rayer et Courry. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LACN Gb 56, 8870) OBSERVATIONS DE LA NOUVELLE COMÈTE BROOKS (1887, 24 AOÛT) FAITES A L'OBSERVATOIRE DE NICE AVEC L'ÉQUATORIAL DE GAUTIER, DE 0,38 D'OUVERTURE, par M. CHarLois. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 456, 1887.) SUR LE CALCUL APPROXIMATIF D'UNE ORBITE PARABOLIQUE, par M. RADAU. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CN, p. 457, 1887.) Pour obtenir une première approximation de l'orbite d’une comète, on emploie habituellement la méthode d’Olbers, dont le point de départ est l'expression du rapport de deux distances en fonction des latitudes et des longitudes observées. Quand l’inter- valle des observations est très petit, cette méthode se rapproche ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 317 de celle de Laplace, qui repose sur l'introduction des deux pre- mières dérivées des latitudes et des longitudes géocentriques. Entre ces deux méthodes M. Radau opère une sorte de fusion qui conduit à un procédé de calcul très simple. SUR UNE CLASSE D'ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES DU PREMIER ORDRE FT SUR LES FORMATIONS INVARIANTES QUI S’Y RAPPORTENT, par M. R. Lrou- VILLE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 460, 1887.) Dans une communication précédente, l’auteur a montré comment l'équation du premier ordre (ae y'+a,y* + 3a,y" + 3a,y + a; —=0 peut se ramener aux quadratures, s’il existe entre ses coefficients et leurs dérivées certaines relations ; à ce sujet, il a signalé deux invariants de l'équation (1), S,; S, (de poids 3 et 5) pour les trans- formations da, (2) mo E Ces deux invariants doivent aussi être invarian.s de l’équation du second ordre (3) Y'+Ha,Y® + 3a Y® L3a,Y +a,;—=o pour les transformations dr (4) TT F(x), Ve de + D(x). Or, si l’on pose en général — 5 ne 2 mpher Je Cr = 2 a a GER (em us | Te 3 (a, a, ;) le Sont | L les expressionsS,, S,,... jouissent aussi de la propriété d’invariance à l'égard des substitutions (2) ei (4), et leur poids est égal à leur indice. Cette série d'invariants donne un moyen commode de traiter les questions relatives à l'équation (1), par exemple celle-ci : Trouver les conditions que doivent remplir les coefficients de l'équation pour qu’elle soit réductible à la forme ue. d (5) 7. Yi + Ex,yi — 0, k étant une constante. 318 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES La réduction ayant lieu, l'équation (5) se ramène à 4 X7 + 3%(2Y + AX = 0, = r r 7 r Q dont l'intégrale à été donnée par Jacobi et par Kummer. OBSERVATIONS DE LA COMÈTE BROOKS (24 AOÛT 1887), FAITES A L'ÉQUA- TORIAL DE 6 POUCES (Brunner) DE L'OBSERVATOIRE DE LYoN, par M. Le Caper. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 487, 1887.) | | ÉLÉMENTS PROVISOIRES DE LA NOUVELLE COMÈTE BROOKS (24 AOÛT 1887), par MM. RamBaup et Sy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LCNS pi 87, 18871) SUR LA RÉSOLUTION, DANS UN CAS PARTICULIER, DES ÉQUATIONS NORMALES AUXQUELLES CONDUIT LA MÉTHODE DES MOINDRES CARRÉS, par M. Port. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CN, p. 491, 1887.) OBSERVATION DE LA COMÈTE BROOKS (24 AOÛT 1887), FAITE A L’OBSER- VATOIRE D'ALGER AU TÉLESCOPE DE 0,50, par MM. TRÉPIED, RAM- BAUD et Sy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 511, 1887.) .- OBSERVATION DE LA COMÈTE BROOKS (24 AOÛT 1887), FAITE A L'ÉQUA- TORIAL DE 9,18 (Brunner) DE L'OBSERVATOIRE DE Lyon, par M. LE CanerT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 512, 1887.) POSITIONS DE LA COMÈTE BARNARD (12 MAI 1887) ET DE LA NOUVELLE PETITE PLANÈTE PALISA {21 SEPTEMBRE 1887), MESURÉES A L'OBSER- VATOIRE DE BESANÇON, par M. GRuEY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 513, 1887.) ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 519 OBSERVATION DE LA COMÈTE BROOKS (24 AOÛT 1887), FAÎTE A L'ÉQUATO- RIAL DE 0,160 (Brunner) DE L'OBSERVATOIRE DE LYoN, par M. LE Caper. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 512, 1887.) SUR LES DISTANCES DES PLANÈTES AU SOLEIL ET SUR LES DISTANCES DES COMÈTES PÉRIODIQUES, par M. DELAUNEY, (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CN, p. 513, 1887.) | Si l’on prend pour unité la distance de la Terre au Soleil, les distances des planètes au soleil peuvent être représentées par la formule D =—0;,00352680 X UE, dans laquelle on donne à x successivement les valeurs 1,2, 3, 4... Les distances moyennes des dix comètes périodiques connues au centre du soleil, peuvent être représentées par la formule n D — 1,8940 X 1,1511° Il existe une lacune correspondant à n = 1. Sept comètes doivent être considérées comme formant un même groupe analogue aux petites planètes. SUR UNE GÉNÉRALISATION DÉ L'INDICATRICE DE CH. DüpiN, par M. Bar- BIER. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 517, 1887.) Construction de l'intersection limite de deux surfaces infiniment près d’être tangentes. Si o et ?’ sont les rayons vecteurs des deux indicatrices au point de contact, la courbe qui donne la forme limite de l'intersection, est la conique 320 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES UN THÉORÈME SUR LES LIGNES GÉODÉSIQUES DE L'ELLIPSOÏDE DE RÉVOLUTION ALLONGÉ, par M. HALPHEN. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 556, 1887.) Toute ligne géodésique tracée sur un ellipsoïde de révolution allongé se projette sur le plan de l'équateur suivant une courbe qui peut être engendrée par une ellipse à centre fixe et roulant sur ce plan. Si l’on appelle A,B (A©B) les axes de l’ellipsoïde ; C le rayon des parallèles tangents à la ligne géodésique ; 4,b (a>b) les axes de l'ellipse roulante ; À la distance de son centre au plan de rou- lement, on a A°C° Dh D & —h—#@, Des UN THÉORÈME SUR LES ARCS DES LIGNES GÉODÉSIQUES DES SURFACES DE RÉVOLUTION DU SECOND DEGRÉ, par M. HALPHEN. (Comptes rendus deWAcad-\des sciences LACN-p583 1867) Les tangentes de toute ligne géodésique d’une quadrique de révolution coupent chaque surface homofocale suivant deux courbes distinctes, égales entre elles et qui peuvent être ramenées l’une sur l’autre par une rotation autour de l’axe. Chaque point de l’une des courbes a donc sur l’autre son homo- logue, ou plutôt une infinité d'homologues, car chacune de ces courbes, comme la géodésique elle-même, se compose d’une infi- nité de branches égales, disposées de la même manière autour de l’axe de révolution. Voici le théorème de M. Halphen : Sur les deux courbes d'in- tersection d’une surface homofocale on prend deux points homologues y,y". En chacun d’eux passe une tangente à la géodé- sique. Soient x,x' les points de contact ; s,s'les arcs de géodésiques aboutissant à x,x' et comptés à partir de deux points fixes; m le nombre des points à l'infini quiséparent x et x’. La différence s'—s et la somme xy+(—1)*x"1y" diffèrent par une longueur cons- tante (+- si la surface homofocale ne rencontre pas la géodésique, — dans le cas contraire). Lorsque la ligne géodésique se réduit à un méridien, cette pro- position se confond avec des théorèmes bien connus sur les ares d’ellipse et d’hyperbole. : L. R. M --D-D-E— — — REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1887 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. sg PALÉONTOLOGIE ÉTUDES SUR QUELQUES FOSSILES DÉVONIENS DE L'OUEST DE LA FRANCE, par M. D. OEurerrT. (Ann. des Sciences géol., t. XIX, n° 1, p. 1, 1387.) Cette étude comprend une liste détaillée et la description des fossiles recueillis dans le Dévonien de l’ouest de la France, prin- cipalement dans les environs de Sablé, par MM. Soye et Joubert. La liste des espèces de Sablé présente un mélange de formes, les unes caractéristiques du Dévonien inférieur, les autres com- munes aux assises inférieures et moyennes de ce terrain, d’autres exclusives au Dévonien moyen; ce qui tend à rapporter cette faune à un niveau très rapproché du Dévonien moyen. Parmi les espèces intéressantes, M. OEhlert signale le Phacops Potieri, Bayle, espèce distincte du Phacops latifrons du Dévonien moyen, très voisine du PA. fecundus du Silurien supérieur, qui a été signalée dans le Dévonien moyen d'Espagne et se rencontre au même niveau dans la Mayenne, à Saint-Germain-le-Fouilloux. Parmi les Gastropodes, le Loxonema Hennahiana se trouve exclusivement dans le Dévonien moyen de Plymouth, en Angle- terre; de même, le Straparolus annulatus est une espèce de Dévo- nien moyen d'Angleterre et d'Allemagne. C'onocardium Marsi est, REVCE DES TRAV. SCIENT. — TT. VIIL, n° 1. 22 322 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES — au contraire, une forme caractéristique du Dévonien inférieur de l'Ouest de la France. Les Brachiopodes appartiennent également à des faciès distincts : les uns comme Orthis Gervillei, O. fascicu- laris, O. Hamoni, O. Trigeri, Megantheris inornata, Athyris undata, Spirifer Davousti, S. Rousseau, Rynchonella cypris, Chonetes Boblayei, etc., sont des formes caractéristiques du Dévonien infé- rieur, tandis que les autres sont spéciales au Dévonien moyen, tels que Pifida lepida, Nucleospira lens, Merista plebeja, ete. Pour la première de ces deux espèces (P. {epida), M. OEhlert fait remar- quer, comme pour Loxonema Hennahiana, que si son apparition dans le Dévonien inférieur à pu être constatée gràce à la présence d’un ou deux spécimens, son principal développement a toujours lieu dans le Dévonien moyen, comme on l’a constaté en Allemagne pour les schistes à Crinoïdes, et en Angleterre dans le calcaire de Baston, près de Torquay. Dans la Mayenne, elle se trouve associée à Phacops Potieri, Nucleospira lens, dans des couches supérieures au calcaire à Athyris undata. Enfin, les crinoïdes de Sablé ont fourni huit espèces qui, quoique distinctes des formes trouvées dans le Dévonien moyen de l’Eifel et publiées par Schultze, offrent néanmoins plus de rapport avec ces dernières qu'avec le Thyacocrinus Vannioti, qui représente cet ordre dans le Dévonien inférieur. CAE Sur LE Pzesraparis, par M. le D' Lemoine. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XXV, p. 147, 1887) À la suite d'une description détaillée des pièces qui lui ont per- mis d'établir les caractères et les affinités du genre Plesiadapis, le D° Lemoine propose la division suivante pour le groupe des Plésiadapidés : (renre Plesiadapis. À. Sous-genre Tricuspidens renfermant deux espèces : Le Plesiadapis Remensis caractérisé par sa petite taille à l’état adulte, ses molaires striées, l’étroitesse de la branche de la mâchoire ainsi que de l’apophyse coronoïde relativement droite. Le Plesiadapis Gervaisei avait une taille pouvant être double, des molaires à surface lisse. 11 se distinguait également par le développement spécial de la branche de la mâchoire et de Far physe coronoïde à inclinaison prononcée. ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE a 2) B. Sous-genre Subunicuspidens. Il ne contiendrait jusqu'ici qu’une espèce : Le Plesiadapis Daubrei bien caractérisé par la conformation sim- plifiée de ses incisives. GHN) NorE SUR LE Pronaricone Dusazem, par M. FLor. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, p. 134, 1887.) Description d’un Sirénien nouveau trouvé à Tastas (Landes) par M. Dubalen dans les sables miocènes d'Odon. Ce Sirénien se trouve caractérisé par la forme de sa mâchoire qui rappelle d’une manière frappante celle du Dugong, et par la compression latérale du menton, réduit à une lame osseuse verticale. Le Prohalicone devient la forme ancestrale des Dugongs. CG. V. NOTE SUR QUELQUES AMMONITES DU GAULT, par M. G. SeuNESs. (Pull. HÉaSoc Col de trance seiSérie, L. XV, D, 227, 1887.) Cette étude a trait à des recherches faites par M. Seunes sur les ammonites provenant des gisements albiens de Macheroménil (Ardennes), de Clars (Alpes-Maritimes), de Clansayes (Drôme), etc., contenues dans les collections de la Sorbonne et de l’École des Mines. Il a pu rectifier de la sorte et compléter la diagnose : 19 De l’Ammonites Cleon qu’il classe dans le genre Sonneratia; 20 De l’Ammonites (Acanthoceras) camattaceras, qu'il considère, avec d'Orbigny, comme une espèce particulière et non comme une variété de l’'Ammonites (Acanthoceras) Lipelli, comme le pensent Pictet et Quenstedt. D'autre part, il a été amené à créer quelques espèces nouvelles pour des échantillons provenant de la Drôme; ces espèces se rap- portent aux genres Acanthoceras et Hoplites. CNE SUR QUELQUES FORMES PEU CONNUES DE LA FAMILLE DES CHAMIDÉS, par M. DouvizLé. (Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XV, P. 756, 1887.) M. Douvillé revient, en quelques mots, sur la classification des Chamidés. Les Chames proprement dites, qui n'apparaissent que 324 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES dans le terrain tertiaire, paraissent former une tribu (Chamanés) distincte des formes plus anciennes; elles comprennent des formes normales et des formes inverses. Toutes Les formes normales des terrains mézozoïques appartiennent à la tribu des Diceratinés comprenant Diceras et Heterodiceras du terrain jJurassique, Requienia, Matheronia, Toucasia et Apricardia du terrain crétacé. Ee genre Bayleia appartient également à ce groupe : la valve gauche fixée reproduit exactement la disposition de la valve gauche de T'oucasia, par exemple; la valve libre présente deux cavités accessoires postérieures, séparés par une lame myophore, disposition symétriquement homologue de celle qui caractérise Polyconites. Les formes inverses apparaissent dans le Néocomien avec la tribu des Monopleurinés. Le genre Monopleura doit être restreint aux formes généralement coniques, dans lesquelles la dent N occupe le milieu du plateau cardinal; on peut distinguer sous le nom de Gyropleura (nov. gen.), les espèces à crochet fortement enroulé, rappelant la forme extérieure des Exogyres, et dans les- quelles l’appareil cardinal est rejeté sur le côté antérieur de la coquille; le plafond de la cavité umbonale est alors formé par une lame myophore postérieure; type : Requienia cenomanensis, d'Orb. La Requienia navis, d'Orb., appartient au même genre. Les Caprotininés (Caprotina et Polyconites), les Caprininés (Caprina, Ichthyosarcolites, Plagioptychus) et enfin les Audistes proprement dits (Æadiolitinés et Hippuritinés) paraissent dériver des Monopleura et appartiennent tous au type inverse. À partir d'AHeterodiceras, l'appareil cardinal de la valve fixée présente une disposition constante (valve 8 de M. Munier- Chalmas); il en résulte que le sens de l’enroulement de cette valve permet de distinguer immédiatement les formes qui appar- tiennent à la tribu des Dicératinés de celles qui se rattachent aux Monopleurinés, ou aux types qui en dérivent; dans ce dernier groupe, le sens de Done est le même que chez les Exo- gyres. CNE REVUE DES TÉRÉBRATULES DÉCRITES par DEFRANCE DANS LE LII° VOLUME DU DICTIONNAIRE DES SCIENCES NATURELLES, par M. Eupes DESLONG- cHAMPS. (Bull, de la Soc. linéenne de Normandie, 3 série, NO Xp 51, 18877) Discussion et revision des Térébratules décrites par Defrance ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 325 d’après les types conservés dans la collection de cet auteur. En regard de chaque espèce, lé texte même de Defrance a été repro- duit puis accompagné d’une description nouvelle plus détaillée. Ce travail se termine par une liste rectificative, où sont consignés à la fois les noms proposés par Defrance et ceux des genres et des espèces que les progrès actuels de la science ont dû imposer. CAN: SUR QUELQUES RYNCHONELLES DU DÉVONIEN SUPÉRIEUR, par M. GOSSELET. (Annales de la Soc. géol. du Nord, XIV, p. 188, 1885.) Ce travail comprend la revision des rynchonelles recueillies dans le Dévonien supérieur du nord de la France et de la Bel- gique, en particulier celle des espèces à plis tranchants ou arron- dis, précédemment décrites par l’auteur sous les noms de #h. Omaliusi. Rh. Dumonti, Rh. letiensis, Rh. triæqualis. CMSVE NOTES ET DESCRIPTIONS D'ÉCHINIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, par MM. Gaurnier et LAMBERT. (Pull. de la Soc. des Sciences hist. et nat. de l’Yonne, t. XLI, p. 146, 1887.) Notice paléontologique détaillée sur les faunes énumérées dans un précédent travail sur le terrain crétacé du sud-est du bassin anglo-parisien, et comprenant les espèces de tous les étages de la craie depuis le Cénomanien jusqu’à la craie blanche supérieure. CV. . Érunes sur Les Écninines, par M. J. LAMBERT. (Soc. des Sciences Nat. de la Charente-Inférieure, n° 23, p. 84, 1887.) À l’occasion d’un remarquable exemplaire d’Acrocidaris (A. nobilis, Agars), recueilli dans le corallien d’Angoulins (Charente- Inférieure), M. Lambert donne une revision complète du genre Acrocidaris, avec la description détaillée de toutes les espèces connues. L'espèce d’Angoulins, pourvue de ses radioles, présente cette particularité remarquable d’en offrir de scutuliformes, c’est- à-dire de supporter des radioles déprimés, en forme de polyèdre applati, légèrement retréci vers la base et offrant, dans cette 326 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES partie, une concavité (facette articulaire) qui correspond au mamelon du tubercule sur lequel il adhère. Un rapport étroit existe entre la forme des tubercules et celle des radioles; ceux allongés ordinaires situés sur la face intérieure et près de l’ambi- tus, sont supportés par des tubercules crénelés, alors que ceux qui correspondent aux radioles scutuliformes, placés au voisinage de l'apex, sont lisses, moins saillants et peu mamelonnés. CHUNE NOTE SUR QUELQUES ÉCHINODERMES FOSSILES DES ENVIRONS DE LA RocHeLce, par M. DE Lorioz. (Soc. des Sciences Nat. de la Cha- rente-Inférieure, n° 23, p. 314, 1887.) Les fossiles intéressants qui font l’objet de cette notice sont le produit de recherches récentes faites par M. Basset, dans le Sé- quanien de la Pointe du Ché, près La Rochelle. Deux d’entre eux sont particulièrement remarquables. Le premier est une Astène nouvelle, Pentagonaster Basseti, d'une conservation si parfaite que l'étude a pu être faite, avec autant d’exactitude que sur une espèce vivante ; le second est un Apiocrinus Roissyanus qui a permis à M. de Loriol de fixer la position, jusque là inconnue, du disque central dans la famille des Apiocrinidées. GI NE ÉCHINIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, par M. Ed. CoTTEau. (5e fascicule, 1887.) Parmi les formes nouvelles décrites, figurent trois genres nou- veaux provenant du terrain éocène de Callosa, province d’Alicante (Espagne). Les deux premiers genres, Coraster et Ornithaster. appartiennent à la famille des Échinocorydées et sont remar- quables par la présence d'un fasciole péripétale, qui n’avait encore été signalé chez aucun des genres de cette famille. Le troisième genre, Brissopneustes, fait partie de la famille des Prissidées et se place dans le voisinage de l’/sopneustes, dont il diffère par la pré- sence d’un fasciole sous-anal et par la zone antérieure des aires ambulacraires paires plus étroite que la zone postérieure. C’est le professeur Vilanova, de Madrid, qui a communiqué à M. Cotteau ces trois types curieux. Dans ce même fascicule, se trouvent décrits une nouvelle espèce de Salenia, recueillie à Meudon, par ANALYSES ET ANNONCES, — PALÉONTOLOGIE 321 M. Janet, et bien distincte du Salenia Heberti, qu’on rencontre dans la même localité; un Cælopleurus nouveau, C. Rousseli, de. l'Éocène de la Montagne noire (Aude), facilement reconnaissable à sa petite taille, à sa forme conique et amincie sur les bords, à. sa face supérieure presque nue et aux ornements gracieux et compliqués, dont sa surface est ornée. A l’occasion de la descrip- tion de cette espèce, M. Cotteau passe en revue les nombreux sous-genres qui partagent, suivant M. Pomel, le genre Cælopleu- rus, et cherche à établir que, si la plupart des espèces varient dans le nombre et la disposition des tubercules, dans la structure de l'appareil apical, dans leur ornementation si délicate, toutes, cependant, présentent un certain nombre de caractères communs, : constants, qui en font un genre très naturel et ne permettent pas d'y introduire des subdivisions particulières. CHENE NOTE SUR LES PILOCULINA BULLOIDES, D'ORB., ET PiILocuLINA SINGENS, LamKk., par M. Cu. ScuLumBerGER. (Pull. de la Soc. Géol. de France,15° sér:, L:-XN;p.573,.1887.) Afin d'éviter les erreurs commises jusqu'alors dans la déter- mination des Biloculines bulleuses que l’on rencontre vivantes ou à l’état fossile dans les divers terrrains tertiaires, M. Schlumber- ger donne une étude détaillée des deux Biloculines les plus fré- quentes du calcaire grossier des environs de Paris. Cette note est accompagnée de coupes nombreuses qui démontrent que la /ilo- culina bulloides, de forme A et B, diffère complètement des formes pliocènes décrites par M. Fornasini. Ces dernières se rap- prochent beaucoup plus des Biloculines actuelles, que les dragages du fravailleur ont ramenées des grands fonds du golfe de Gas- cogne. CNE NOUVEAUX DOCUMENTS RELATIFS AUX ORGANISMES PROBLÉMATIQUES DES ANCIENNES MERS, par M. DE SAPORTA. (Bull. de la Soc. Géol. de France, 3° série, t. XV, p. 286, 1887.) Dans cette note sont figurées et passées en revue trois sortes de fossiles, attribués par M. de Saporta à des algues scopariennes : 1° Cancellophycus Marioni, Sap. des environs d’Aïx ; 328 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 2° T'aonurus ullimus Sap. et Mar., d’Alcon, et le Z'aonurus ruellensis, Rap. du Kimmeridien de la Charente ; 3° Spongeliomorpha Iberica, type nouveau associé aux T'aonu- rus dans le gisement d’Alcon. C. V. SUR LES J'iGILrIrEs, par M. A. Bicor. (Bull. de la Soc. Linéenne de Normandie, 3° série, t. X. p. 161, 1887.) M. Bigot, d’après l'examen d’un certain nombre d'échantillons recueillis dans les quartziles de Sainte-Eugénie près Chambirs (Orne), croit devoir rapporter à des traces d’annélides les tiges cylindriques désignées communément sous le nom de Scolithes ou de Tigillites, qu'on rencontre en grand nombre dans les grès armoricains et dont la présence a été constatée dans les grès de May. CNE SUR LA FLORE DU RHÉTIEN DES ENVIRONS DE NANCY, par M. Furcne. (Bull. de la Société des Sciences Nat. de Nancy, 2° série, t. VIH, MA) M. Fliche rend compte des résultats auxquels l’a conduit l’exa- men des fossiles végétaux trouvés dans le Rhétien de Meurthe-et- Moselle pac MM. Levallois et Bleicher, ainsi que par lui-même. Ces fossiles sont parfois assez nombreux, mais généralement en très mauvais état. Cependant il a été possible d’y reconnaitre une équisétacée, l’£'quisetum Munsteri Brongn.; une fougère, le Cla- thropteris platyphyllus Brongn.; des fragments de feuilles d’une cycadée, probablement un Pterophyllum ; des grains de Païera Munsteriana (Presl) Sap.; enfin des bois et des écorces de coni- fères, parmi lesquels un Cedroxylon assez largement représenté, c’est-à-dire un type de bois différent de celui des salisburinées ; indiquant par conséquent la présence d’un conifère autre que les Baiera. Le nombre des espèces est, on le voit, restreint : elles ont cependant cet intérêt d’avoir été trouvées dans un pays où, Jus- qu’à présent, nulle flore rhétienne n'avait été indiquée. Le baera ést nouveau pour la France, et l’£quisetum, non encore trouvé dans la riche flore d’Hettangue, relie les stations allemandes à celles des environs d'Autun. Enfin il est remarquable de rencon- ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 329 trer des représentants des deux grandes classes de cryptogames vasculaires, des deux grandes classes aussi de gymnospermes qui constituent l’ensemble de la flore rhétienne. Cette communication sera l’objet d’une note détaillée insérée au Pulletin de la Société. GUN SUR LA FLORE PLIOCÈNE DES ENVIRONS DE ROME ET SPÉCIALEMENT DU Mowre-Mario, par M. Fucne. (Pull. de la Soc. d’Hist. nat. de Nancy, t. VIT, p. 49, 1887.) Après avoir rappelé les travaux de faudin sur la flore fossile contenue dans plusieurs dépôts pliocènes de la Toscane, M. Fliche dit que pendant le séjour, assez long, fait par M.Bleicher à Rome, lorsqu'il était chirurgien du corps d'occupation, notre confrère a trouvé au Monte-Mario des plantes fossiles du même âge ; elles sont malheureusement peu nombreuses, mais l’état de conservation des empreintes est parfait. Elles confirment les faits observés en Toscane et elles ajoutent à ce que nous connaissions de la flore fossile italienne. C’est ainsi qu’elles présentent trois champignons épiphytes non signalés jusqu'ici et dont un vit encore sur les feuilles des chênes en Europe; c’est ainsi encore qu’elles per- mettent d'attribuer d’une façon positive aux Cyperus une forme que Gandie en avait rapprochée avec doute. Quant aux dicotylé- dones, elles sont représentées par deux chênes, un à feuilles caduques, le ©. T'ozza, espèce sous laquelle Schimper a réuni avec raison plusieurs formes distinguées par Gaudin, et un à feuilles persistantes, le Q. Zlex, ce dernier par une forme rare aujourd'hui; par un peuplier qu’il est difficile de séparer du P. alba ; par un frêne, le /°. ornus ; un laurier, le L. Canariensis, enfin un orme indéterminable, comme espèce, bien que ce soit vraisemblablement l’Ù. campestris. En résumé, comme toutes les flores du Pliocène supérieur, celle du Monte-Mario se rapproche beaucoup de celle que nous avons sous les yeux à l’époque actuelle ; elle en diffère par des espèces éteintes et par une distri- bution un peu différente des espèces actuelles. Quant au climat qu’elle révèle, il devait être assez semblable à celui de l'Italie actuelle ; il était cependant un peu plus chaud, plus égal et sur- tout plus humide. GENS 330 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES $ 2 CHIMIE NOUVELLE RÉACTION DU CHLORURE D'ALUMINIUM, SYNTHÈSES DANS LA SÉRIE GRASSE, par M. Alphonse Comes. (Thèse pour le docto- rat, 1887 et Annales de physique et de chimie, 6° série, t. XII, P: 199.) Ce mémoire a pour but de faire connaître une nouvelle méthode de synthèse, au moyen du chlorure d'aluminium ; méthode tout à fait distincte de celle de MM. Friedel et Crafts, non seulement en ce que les produits qu’elle donne appartiennent à la série grasse; mais encore parce que le principe en est complètement différent. On sait que la méthode générale de synthèse des com- binaisons aromatiques, de MM. Friedel et Crafts, consiste à faire agir sur un mélange de chlorure d'aluminium et d’un hydrocar- bure aromatique, un chlorure bromure ou iodure quelconque de la série grasse, ou de la série aromatique; seulement dans ce der- nier cas, il est nécessaire que l'élément halogène soit placé dans une chaîne latérale comme dans le chlorure de benzyle, par exemple. Cette méthode est inapplicable aux composés de la série grasse, il est nécessaire de faire intervenir un hydrocarbure aro- matique, il s’élimine de l'acide chlorhydrique, et le radical gras se soude au carbure aromatique. Dans la méthode décrite par M. Combes, au contraire, un com- posé chloré de la série grasse, un chlorure d'acide, est traité par le chlorure d'aluminium, il se forme une combinaison avec élimi- nation d’acide chlorhydrique et la destruction de ce composé organo-métallique par l’eau ou les alcools, fournit des composés de de la série grasse à fonction tout à fait nouvelle. La plupart des corps obtenus et décrits dans ce premier mémoire étant nouveaux et la méthode elle-même étant entièrement neuve, je vais analy- ser, avec quelques détails, ce travail dont les conséquences se généralisent tous les jours. : Dans la première partie, l’auteur décrit la réaction qui sert de base à son travail, la manière de procéder reste la même quelque soit le chlorure d’acide employé; prenons comme exemple le chlorure d’acétyle. de ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE JO Lorsque dans du chlorure d’acétyle, pur ou dilué dans le chlo- roforme, que n’attaque pas le chlorure d'aluminium, on projette par petites portions du chlorure d'aluminium anhydre, on cons- tate un vif dégagement d'acide chlorhydrique qui cesse bientôt pour reprendre quand on ajoute une nouvelle quantité de cette substance. En même temps, on voit se déposer sur les parois du ballon un composé incolore à structure cristalline. Le dégagement d'acide chlorhydrique cesse quand on à employé 1 molécule de chlorure d'aluminium pour 6 molécules de chlorure d’acétyle; on constate qu'il s’est dégagé quatre molécules d'acide chlorhydrique. Le composé solide cristallisé qui s’est déposé étant séparé, et débarrassé du chloroforme, en faisant passer un courant d'air absolument sec, pendant qu’on chauffe au bain-marie vers 100°; a une composition représentée par la formule : C'2HMOSAICIS et la réaction qui lui à donné naissance peut s’écrire : 6(C*HSOCI) + AFCIS — 4HCI + C'HTOSATCEÉ. L'eau réagit avec une extrême énergie sur cette substance qui S’altère rapidement par une simple exposition à l’air. Si on opère cette destruction avec quelques précautions, tout se dissout, mais en épuisant la solution aqueuse par le chloroforme, on trouve après distillation de ce dissolvant, un liquide bouillant à 136°-137°. Sous la pression normale, sa formule brute est CSH#0:.. Sa production au moyen du composé organo-métallique est exprimée par l'équation suivante : C'2HOSALCIS + 8H70 — 20H50? + 200? EL AP(OH)S + 8HCI. On constate, en effet, que pendant la destruction par l’eau du com- posé solide, il se dégage une grande quantité d’acide carbonique. L'étude détaillée des propriétés et l'établissement de la fonction de ce composé C‘H$0? remplissent la seconde partie du mémoire. L'auteur établit d’abord que ce corps nouveau est une diacé- tone, composé renfermant deux groupements acétoniques séparés par un seul chainon CH; il n'existait à ce moment-là aucun représentant de cette classe de corps. Les réactions principales qui permettent d'établir ces faits sont les suivantes : 1° Action de la potasse concentrée à chaud; il y a formation en quantités théoriques d’acétone et d’acide acétique : CSHSO? + KOH = CH — CO — CHS + CH — COOK. 332 REVUE YES TRAVAUX SCIENTIFIQUES La constitution du “orps CH$O? en découle immédiatement, elle est : CH5— CO — CH? — CO — CH. L'auteur l'appelle acéiylacétone ou diacétylméthane. Sa forma- tion, en partant du composé organo-métallique, avec perte d'acide carbonique, permet de l’envisager comme dérivant de l'acide dia- cétylacétique. - CH3— CO — CH — CO — CHS do ou — CO'H CH5 — C0 — CH? — CO par perte d’une molésule d’anhydride de carbonique. Ce fait est d’ailleurs démontré plus loin. 2 Action de l’'hydroxylamine, il se produit un monazol. #N DÉC C— CH; N / Az—0 3 Action de la phénylhydrazyne, il se produit un diméthyl- phénylpyrazol bouillant à 270°5 dont la formation au moyen de l’acétylacétone est particulièrement démonstrative. _- CH— CO -- CH ADN C EC 5 CH CO Re [| HAz Az — H° sam | PA CSH5 mi, 4 Action du perchlorure de phosphore. -L'oxygène est complétement enlevé comme dans les acétones simples et on obtient le chlorure CSH°C? dont la constitution est exprimée par la formule : | CH? = CCI — CH? — CCI = CH? La potasse alcoolique paraît fournir l’hydrocarbure : CH=C — CH — C= CH diacétylène méthylène. L’hydrogénation par l’amalgame de sodium en solution acide fournit le glycol aus EE bisecondaire symétrique, qui était encore inconnu, | CH3 — CHOH — CH? — CHOH — CH: ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 333 et un anhydride de la pinacone correspondante : CH5 — COH — CH? — COH -- CH CH? — Cou .— CE — COB — CHS. L’acide iodhydrique fournit comme produit ultime le pentane normal, pur. De toutes ces réactions diverses il résulte que la constitution, écrite plus haut pour l’acétylacétone, est bien exacte et que ce composé est une diacétone. L'auteur étudie alors Les propriétés particulières de ce groupement nouveau. Il montre d’abord que Les deux atomes d'hydrogène, du chainon central de l’acétylacétone, jouissent de propriétés absolument analogues à celles des hydrogènes basiques des acides. 1° On ne peut les remplacer directement par du chlore, ni du brome, et le produit ultime de l’action de ces réactifs sur l’acétyl- acétone sont les composés hexachlorés ou bromés dont les for- mules sont : CCI — CO — CH? — CO — CCI et CBr — CO — CH? — CO —- CBr° 20 Le gaz ammoniac sec s'additionne à l’acétylacétone pour donner le composé instable : CH — CO — CH(AZH!) — CO — CH qui par perte d’eau donne : CH? — CO — CH? — C — CH vu 3° Ces atomes d'hydrogène sont facilement remplaçables par le sodium dont l’action directe sur l’acétylacétone fournit l’acé- tylacétonate de sodium. CH — CO — CHNa — CO — CHA. Cette réaction est d’une extrême importance, car il est facile d'en déduire que tout ce qui a été fait avec l’éther acétylacétique peut se refaire avec l’acétylacétone pour donner des composés nouveaux. L'auteur montre que par la réaction d'un iodure alcoolique sur ce dérivé sodé on obtient toutes les diacétones comprises dans la formule générale. CH° — CO — CH(C2H22+1)— CC — CH: 334 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L’atome d'hydrogène restant dans le chaïînon central est encore remplaçable par le sodium et puis par un radical alcoolique au moyen de l’iodure du radical, d’où une nouvelle série de diacé- tones. Çn j2n +1 CHAIGOEN GENE ERERCS REEl = Crrm+1 L'auteur décrit l’éthylacétylacétone bouillant à 180°, la méthyl- acétylacétone bouillant à 165°, l’isoamylacétylacétone bouillant à 220°, et montre que l’action de la potasse sur ces composés fournit une nouvelle méthode générale de préparation des acé- tones simples, la réaction écrite plus haut pour l’acétylacétone, s'appliquant exactement à toutes les diacétones qui en dérivent, avec l’éthylacétylacétone, par exemple, on obtient le méthylpro- pylcarbonyle bouillant à 100° : CH — CO — CH(C2H5) — CO — CH° + KOH — Che CO — CH? — CH CH CH COUR De même, l’hydrogénation des diacétones fournit une série de glycols nouveaux. En résumé, cette remarquable substance permet la préparation des séries complètes : 1° Des diacétones. CrH2r +1 CH C0 CC = 2 Poe OM Li CrHim+i 2° Des glycols dérivés. o CrH2n+1 CHIC HOQH NC CHOICE — Crfpm+i 3° Des acétones simples ; CH$ — CO — CH(CeH2r +1) (CmHim+1), L'auteur a également obtenu, un sel d'aluminium de l’acétyla- cétone dont la formule est : (C‘H'O2)SAP, Dans lequel le groupe AF est lié à six molécules d’acétylacétone par le chainon central CH?. Ce n’est d’ailleurs là que le premier terme de la série complète des sels d’acétylacétone qui seront décrits dans un autre mémoire. Dans la troisième partie de son travail, l’auteur s'occupe de ANALYSES ET ANNONCES. —- CHIMIE 399 démontrer que l’acétylacétone dérive bien de l'acide diacétylace- tique, par perte d’une molécule d'anhydride carbonique. Pour cela, il traite le composé organo-métallique G*Ht#OSATCIS par l'alcool absolu, et obtient : 1° De l’éther acétique; 2° De l’éther acétylacétique ; 3° De l’éther diacétylacétique ; 4° Ün composé solide renfermant de l'aluminium. Les deux premiers éthers résultent de la décomposition du troi- sième pour lequel l’auteur avait admis là formule CH? — CO — CH? — CO — CH? — COOC*HS. mais qui parait avoir la suivante (GH5 — CO) = CH — COOC?Hi. Ce qui démontre bien que l’acétylacétone dérive de l'acide CH — CO — CH — CO — CH : | COOH qui prend naissance dans la réaction du chlorure d'aluminium sur le chlorure d’acétyle. Quant au composé solide, c'est le sel d'aluminium de l’éther diacétylacétique. (CS H#104)SAT? Ce sel fond sans décomposition à la température de 130°. M. Combes montre ensuite que la réaction qu'il a décrite pour le chlorure d'acétyle s'applique à tous les chlorures d'acides. Il a expérimenté sur les chlorures de propionyle et de butyryle ; seuls les produits obtenus dans cette seconde action ont été éxaminés, mais, bien qu'ils soient tout à fait analogues à ceux que donne le chlorure d’acétyle, ils n’ont pas encore été complètement examinés et leur constitution n'est pas connue, il y à là une longue série d’intéressantes recherches qui ne sont encore que commencées. Le produit principal de l’action du chlorure de butyryle sur le chlorure d'aluminium à pour formule C'2H'80”, il y a encore sou- dure de trois radicaux acides; les composés ainsi obtenus ont une réaction nettement acide. Dans la dernière partie de son travail M. Combes, a cherché à voir quelle est l’action du chlorure d'aluminium sur les aldéhydes chlorées, et s’est pour cela servi du chloral anhydre EU GO 336 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES l'action est vive et très régulière mais il ne se dégage pas d'acide chlorhydrique. On obtient d'abord un liquide bouillant à 239°-240° qui n’est autre chose qu'un polymère du chloral probablement (CCF—COH) l’auteur l'appelle le parachloral. On obtient en même temps un liquide limpide insoluble dans l’eau et bouillant après purification à 125°, son analyse et sa den- sité de vapeur le caractérisent comme de l’éthylène tétrachloré. CUP ='COR Ce fait est intéressant car il suppose la mise en liberté momen- tanée d’un composé instable | CU CCI; qui se transforme immédiatement en son isomère l’éthylène tétrachloré CCP CCE: De plus, la formation de ce dernier corps, explique comment dans l’action du chloral sur la benzine on obtient outre l’aldéhyde phénylacétique bichlorée : CSH5 — CCE — CHO le diphényléthane dichloré dissymétrique CCPH — CH(CSH | le triphényléthane monochloré CHCICSHS — CH(CSH°)? et enfin le tétraphényléthane symétrique, CH(CSH5) — CH(CSH >. qui résultent de l’action de la benzine sur l’éthylène tétrachloré, en même temps qu'il y a hydrogénation; ce dernier phénomène est extrêmement fréquent dans les réactions au chlorure d’alumi- nium, en présence d'hydrocarbures. En résumé, le travail de M. Combes, fait connaitre : : Une réaction nouvelle du chlorure d'aluminium, propre à donner dans la série grasse une foule de composés nouveaux; Une classe nouvelle de corps, les diacétones; De nouvelles méthodes générales de préparation pour les acé- tones simples et les alcools qui en dérivent; ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 391 Un glycol nouveau, des acides et des éthers complexes, propres à fournir une énorme série de dérivés. A. C. SUR L'ORTHOBUTYRATE ET L’ISOBUTYRATE DE CHAUX, par MM. CHANCEL et PARMENTIER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 474). M. Le Châtelier à énoncé comme générale, une loi de la solubilité qu'il formule : dx l Q dt x Ô se d'où il résulte que lorqu’un corps se dissout à saturation avec absorption de chaleur, sa solubilité doit croître avec la tempéra- ture et qu'inversement, si le corps se dissout à saturation avec dégagement de chaleur, la solubilité décroit avec la température. Pour un certain nombre de substances cette loi se vérifie, mais dans d’autres cas l'expérience la contredit, d’après MM. Chancel et Parmentier. Voici un exemple choisi par les auteurs : Le Butyrate de chaux normal, (CH$ — CH° — CH? —CO0) Ca +Aq se dissout à saturation avec dégagement de chaleur et ce déga- sement est de + 5tal,8, sa solubilité est bien décroissante avec la température jusque vers 60, à partir de cette température, elle va en augmentant. Si l’on prend de l’Isobutyrate de chaux, on constate que sa chaleur de dissolution à saturation est encore positive et égale à + o"%1,6. Or la solubilité de ce sel va en augmentant avec la tempé- rature jusqu'à 80° et passe par un maximum à cette température. Le maximum de solubilité répond à la formation d’un nouvel hydrate. La loi de M. Le Châtelier paraît donc inexacte aux auteurs, cela à déjà d’ailleurs été démontré par des considéra- tions purement mathématiques d’après M. Duhem. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, T. CIV, p. )e A. C. SUR LES LOIS DE LA DISSOLUTION, par M. LE CHATELIER. (Compies rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 679). À ce qui précède, M. Le Châtelier répond : que la chaleur de dissolution à saturation de l’Isobutyrate de chaux, est négative el REV. DES TRAV. SCIENT. — T. VIIT, n° 7. 23 338 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES non pas positive, et que les déterminations de MM. Chancel et Par- mentier sont inexactes, il va plus loin et calculant au moyen de sa formule, la solubilité de ce sel pour diverses températures, il dit que ses nombres sont certainement plus exacts que ceux déter- minés expérimentalement par les deux auteurs précités. Il dit de plus que la courbe de solubilité doit, d’après sa loi, présenter un point anguleux à 80°, qui correspond à un changement brusque dans la chaleur de dissolution. A. C. SUR LA VARIATION DE SOLUBILITÉ DES CORPS AVEC LES QUANTITÉS DE CHALEUR DÉGAGÉES, par MM. Cnancez et PARMENTIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CI V, p. 881). Les auteurs s’étonnent de se voir accusés par M. Le Châtelier d’une grossière erreur d'expérience, et ont le regret de constater que les solubilités calculées par M. Le Châtelier ne sont pas d'accord avec les données expérimentales prises aux températures mêmes choisies par lui. Quant au point anguleux dans la courbe de solu- bilité, il n’existe pas dans les courbes déterminées très exactement par MM. Chancel et Parmentier qui l'ont vainement cherché. Il faut donc considérer la loi de M. Le Châtelier comme condamnée par la théorie et l’expérience, d’après les auteurs, et incapable de. représenter analytiquement la loi de la solubilité. Les auteurs pu- blieront d’ailleurs leurs expériences 2n.-extenso. A CE ISOMÉRIE DES CAMPHOLS ET DES CAMPHRES, CAMPHOLS DE GARANCE DE Bornéo, DE Sucaix, par M. À. HaLcer. (Comptes rendus de l’ Acad. des sciences, t. CIV, p. 66.) fat.] L'auteur continue son importante révision des camphres, et il résulte des comparaisons qu'il a faites sur les divers camphols : Tous les camphols sont identiques chimiquement, et ne diffèrent que par leur action sur la lumière polarisée. Les camphols de Garance, de Valériane, de N’gai, de Bang-Phiên possèdent le même pouvoir rotatoire à gauche (a)jp——37". Le camphre correspon- dant à ces camphols est identique au camphre de Matricaire. Le camphol de Dryobalanops camphora à un pouvoir rotatoire égal à celui des camphols ci-dessus, mais de sens contraire. Les ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 339 dérivés : camphre, acide camphorique, etc., sont identiques au camphre, acide camphorique, etc., ordinaires. Le camphol de Succin semble être constitué en majeure partie par un camphol racémique mélangé à un bornéol droit. A.C. SUR LA CYANACÉTOPHÈNONE, par M. HALLER. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p.: 1448.) [at.] La Cyanacétophénone se produit quand on fait bouillir l’éther benzoylcyanacétique avec un grand excès d’eau, la réaction est la suivante : a. tee CAZ D CD CRE ee + H0 — CD OO EI HCDECEÉE A7 C’est un solide blanc, fondant à 80°,5. Elle se dissout facilement dans les alcalis, mais ne donne pas de composé stable ; il n’en est pas de même de son sel d'argent, qu’on obtient sous forme de précipité blanc quand on ajoute de l’azotate d'argent à une solution neutralisée par la soude. Exposé à la lumière, ce sel s’altère. Bouillie avec la potasse, la cyanacétophénone se dédouble en ammoniaque, acétate de potasse et acide benzoïque. CSH5 — CO — CH? — CAz + 2KOH + H°0 — CSH5 — COK + CHO°K + AzHS. En saturant à o°, une solution alcoolique de cyanacétophénone, par le gaz chlorydrique, on obtient un solide blanc fusible à 14o°, insoluble dans l’eau et l’éther, sa formule brute est C!:*H1O*AZzCI, et d’après son mode de formation on peut le considérer comme le chlorhydrate de l’éther benzoylacétimido-éthylique 7 AM, HCI CSHS — CO — CH — C: N OC2H° traité par l’ammoniaque aqueuse, il régénère l’éther, Z MM CH? — CO — CH —C . Tee OC2H° solide fusible à 89°,5. 340 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Pour démontrer la présence du groupe AzH, on traite par l’azo- tite de potassium et l'acide sulfurique, on obtient le composé nitrosé y Az — Az0O CSH5 — CO — CH? — C N OC2H° fondant à 117°. Enfin le chlorhydrate de cet éther chauffé avec de l'alcool aqueux fournit de l’éther benzoylacétique 7 AzH CS CO CH MMCE + H°0 NK OC2H5 É = AzHiCI Æ CH5 — CO — CH? — CO’C’Hÿ, La cyanocétophénone abandonnée longtemps avec de l'acide chlorydrique, fournit de l’éther benzoïque : CSH5 — CO — CH5 — CAZ + 2CHS0OH + HCI + H°0 — CH — CO CH$ + CH$ — CO? — C2H5 + AzHECI. SUR L'ÉTHER cyANACÉTIQUE, par M. A. Hazrer. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1626.) (at.) L'auteur avait déjà signalé ce fait, que l’éther cyanacétique CAz — CH° — CO?CH° peut échanger un atome d'hydrogène du chainon central contre du sodium, pour fournir le composé : CAZ — CHNa — CO°CH, c’est un composé blanc presque inso- luble, dans l’alcool absolu, qui se décompose dans l’eau. En trai- tant sa solution alcoolique par divers sels métalliques, on obtient les dérivés argentique, cuivrique et zincique, mais ces sels n'ont pu être analysés. Traité par l’iodure d’éthyle, le dérivé sodé fournit un autre éther bouillant vers 210°-21450. Tout cela est absolument identique aux réactions signalées pour l’éther acétylacétique, et récemment par M. Combes pour l’acéty- lacétone. | FE TOMATE CUP ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 341 SUR LE CYANAGÉTO-ACÉTATE D'ÉTHYLE DE M. W. JAMES, par MM. A. Hazrcer et A. Herr. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1627.) (at.) M. James a obtenu par l’action du cyanure de potassium sur l'éther acétylacétique monochloré, un éther auquel il donne la constitution : . CAZ — CH? — CO -— CH? — COOC?HS. Les auteurs pensent que l’on doit adopter pour ce composé la constitution suivante : CAZ CH: — CO — CH ss COOCH:. Ce qui suppose que dans l’éther acétylacétique monochloré, le chlore est placé dans le groupement central CH° &e l'éther acéty- lacétique. Le point de fusion est, en effet, 26°,5, identique à celui de l’acétocyanacétate d’éthyle préparé par les auteurs en traitant l’éther acétylacétique sodé par le chlorure de cyanogène. De plus, les auteurs ont préparé le sel de potassium et le sel de calcium de l’éther préparé par la méthode de M. James, or ces sels paraissent identiques avec ceux préparés au moyen del'éther de M. Haller, il semblerait done que ces deux éthers sont iden- tiques ; 1l y a de grandes chances pour qu'il en soit amsi, car cet éther décompose les carbonates, mêmes alcalins, ce qui suppose la présence du groupe CO IG COCHE, cl il est seulement étonnant que dans l’éther acétylacétique, le chlore se place d’abord au milieu, et non point sur le groupe CH, Les auteurs ne disent pas si les deux éthers ne pourraient pas co- exister, les faibles rendements le laisseraient supposer. A. C. Sur L'Éryrarire, par M. Albert Corsow. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIV, p. 113.) Si l'Érythrite possède la formule symétrique que lui a assignée Henninger, on doit, par oxydation, obtenir de l'acide tartrique. 342 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L’auteur s’est proposé de chercher si or pourrait vérifier la formule symétrique de l'Érythrite ; il a pensé à la thermochimie, mais ici elle ne donne pas de résultats, il a alors employé des procédés purement chimiques. En traitant l’érythrite par le perbromure de phosphore, on obtient une bromhydrine C'HfBr* fusible à 112°, identique au tétrabromure de crotonylène décrit par Henninger. Le brome réagissant à 175° sur ce tétrabromure fournit un solide mélangé à un liquide huileux. Ces deux substances sont iso- mères l’une de l’autre et répondent à la formule C‘H'Br°; afin de de déterminer leur constitution, le liquide huileux a été chauffé en tube scellé avec de la potasse étendue, entre 120 et 130°. On obtient ainsi un sel de potassium d’un acide non bromé, qui rap- pelle par ses propriétés la crême de tartre mais s’en différentie nettement par ses éléments cristallographiques. Le sel de plomb est complètement insoluble, l’auteur appelle l’acide ainsi obtenu, acide érythrique, dès lors l’hexabromure liquide serait le composé dissymétrique | CBr$ — CHBr — CHBr — CH°Br et le solide, le symétrique CHBr? — CHBr — CHBr — CHBr° On peut conclure de ce qui précède que la saponification des dérivés du crotonylène est possible, et peut, par conséquént, mener à l’érythrite. | A1. CF SUR QUELQUES DÉRIVÉS DES RÉSIDUS DU GAZ COMPRIMÉ, par M. A. CoLsox. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1286.) (at.) Les deux hexabromures préparés par l’auteur en partant de lérythrite se forment aussi par l’action du brome sur le tétra- bromure d’érythrène synthéthique ; en préparant ce dernier corps par la méthode de M. Caventou, l’auteur à été amené à étudier les résidus du gaz comprimé. Chauffés au bain-marie, ces résidus dégagent des gaz dont une partie est condensée, et l’autre absor- bée par le brome. Les bromures obtenus sont : Le bromure d’isobutylène, bouillant à 148°. Le bromure de diéthylidène, très peu abondant. Le bromure d’éthylvinyle, c’est la portion la plus abondante. Les gaz condensés donnent encore une certaine quantité des ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 343 trois-butylènes, mais surtout des carbures plus riches en carbone distillant entre 11° et 3o°. Ces derniers, traités par le brome, donnent le bromure de M. Caventou, mélangé de bromures liquides. Dissous dans l’acide azotique, le bromure se nitre facile- ment et donne des composés qui paraissent être des bromoazo- tates d’érythrène nitré ; un de ces composés présente à peu près la composition exigée par la formule : CH*(Az0?)Br°(Az0"}. L’aniline réagit vivement à l’ébullition sur le bromure d’éry- thrène, parmi les produits de la réaction, se trouve une base : C'H5Br°(AzCSH}?. Les butylènes bromés et le bromure d’éthylène sont également attaqués par l’aniline bouillante. Le bromure d’éthylène fournit la base CH4{AzC‘H*), fusible à 63°, déjà obtenue par Hoffmann. Le même bromure donne, avec l’orthotoluidine, la base C'H'(AzC'H®}?. C’est un corps solide blane, fusible à 72°; en solution alcoolique il réagit nettement sur le diméthyl-orange, mais non sur la phtaléine. A. C. SUR LES DÉRIVÉS DE L'ÉRYTURÈNE, par MM. GrIMAUx et Ch. CLoEz. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIN, p. 118.) L'identité des carbures en C‘Hf de diverses provenances est très douteuse, les auteurs se sont proposés de décider si le crotonylène provenant des résidus du gaz comprimé, et l’érythrène d'Hennin- ger sont réellement identiques. Le carbure des huiles de gaz recueilli par distillation fournit un tétrabromure fusible à 116; chauffé au bain-marie avec une solution alcoolique de potasse, il réagit vivement, en cédant la moitié de son brome, pour donner un composé C'H'Br°; celui-ci traité immédiatement par le brome donne un hexabromure C‘H*Br'Br', fusible à 69°, le carbure d'Henninger provenant de l’érythrite donne exactement les mêmes résultats, ces deux carbures doivent donc être considérés comme identiques, et constituent le vinyléthylène, qu'il vaut mieux appeler érythrène. CH? = CH — CH = CH. L’érythrène s’unit facilement à l’acide hypochloreux. A. C. 344 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Sur LES BROMURES D'ÉRYTHRÈNE, par MM. E. Grimaux et Ch. CLoEz. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1446.) Dans la note précédente, les auteurs ont déjà donné des raisons qui permettent de considérer l’érythrène provenant de l’érythrite et le carbure provenant des huiles de gaz comprimé, comme identiques. De nouvelles réactions viennent confirmer cette manière de voir. Quelle que soit son origine, le tétrabromure d’érythrène, fusible à 115°-116° distille facilement, avec la vapeur d’eau; sou- mis à la distillation sèche, il ne se dégage que très peu d’acide bromydrique, et il ne reste qu'un léger résidu. Mais le produit de la distillation est composé d’un mélange de tétrabromure inal- téré et d’un nouveau corps fusible à 37°,5, isomère du précédent, et facilement soluble dans l’éther de pétrole à froid. On peut expliquer cette transformation isomérique : on peut admettre que le tétrabromure CEÆBr — CHBr — CHBr — CH?Br se dédouble en acide bromhydrique et érythrène dibromé CH? = CBr — CBr = CH? qui se recombinent ensuite pour donner : CH CBr = Cbr = CHE Le tétrabromure et son isomère réagissent de la même facon quand on les traite par la potassse alcoolique, et le dibromure que l’on obtient, traité par l’eau de Brome, fournit, non pas un tétrabromure d’érythrène bibromé, comme les auteurs l’avaient précédemment annoncé, mais un bibromure d’érythrène bibromé CHEBr°,Br°, Il se combine lentement au brome pour fournir le composé C'H'Br°, fusible à 1702. Les auteurs ont étudié la saponification des deux bromures d’érythrène, et obtenu des produits de dédoublement dont ils continuent l’étude. Il est nécessaire de tenir compte, en même temps que de ces deux notes, des travaux importants de M. Colson, dont l’analyse précède. A... C ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 345 Sur L'ALDÉEYDE GLYCÉRIQUE, par M. E. Grimaux. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1276.) L'auteur a cherché à obtenir l’Aldéhyde glycérique par l’oxyda- tion de la glycérine ou moyen du noir de platine ; on constate la production d’une substance douée d’un pouvoir réducteur, le maximum de la substance réductrice est obtenu après six ou huit heures. La masse est épuisée par l’eau et la solution concentrée au bain- marie dans le vide, possède les propriétés suivantes : Réduction énergique de la liqueur cupropotassique et du nitrate d'argent ammoniacal. Échauffement par le bisulfite de soude. Productions de dérivés hydraziniques au moyen du chlorhy- drate de phénylhydrazine. Enfin, et c’est là le caractère le plus important, cette solution est susceptible de fermenter sous l'influence de la levure de bière en donnant de l'acide carbonique et de l’alcool. L'auteur rappelle, à propos d'un mémoire récent de MM. Fisher et Tafel sur la même question, qu'il à annoncé ces faits depuis longiemps, il indique également que la saponification du bibromure d’acroléine par l’eau et l’hydrate de plomb lui avait fourni un mélange dont il n'a pu tirer aucune espèce définie mais qui avait la propriété de fermenter en présence de la levure de bière. Il est vraisem- blable, après les expériences de MM. Fisher et Tafel, qu'on peut ainsi obtenir un glucose C‘H:205. | AU PRÉPARATION, CONSTITUTION ET PROPRIÉTÉS DE L'INOSITE, par M. MAQuENNE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, BAC Lp.4220:) M. Maquenne a adopté comme source d’Inosite la feuille de noyer dans laquelle la présence de cette substance a été signalée par MM. Tanret et Villiers. Le mode de préparation employé par M. Maquenne est aussi celui de ces deux chimistes, il l’a seule- ment légèrement modifié. Comme ce procédé permet la prépa- ration de quantités considérables de cette substance rare, je vais le résumer rapidement. | On épuise méthodiquement les feuilles de noyer, de façon à avoir environ 4 litres d'extrait pour 1 kilogramme de feuilles. On 346 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES précipite le liquide bouillant d’abord par un lait de chaux con- centré, puis par l’acétate de plomb; cela fait, on traite par le sous-acétate de plomb qui donne avec l’Inosite, un composé inso- luble. On recueille et on lave ce précipité, puis on le décompose par l'hydrogène sulfuré. La solution filtrée est évaporée à consis- tance sirupeuse, puis on ajoute 7 à 8 p. 100 d’acide azotique concentré, il se manifeste une réaction violente qui laisse l’Inosite inattaquée ; on la précipite alors en ajoutant 4 à 5 volumes d'alcool et 1 volume d’éther. La purification en est dès lors très facile. Le produit ainsi préparé possède bien la formule CSH*05, il cristallise avec une molécule d’eau qu’il perd à 110°. Son poids moléculaire, déterminé par la méthode de M. Raoult, lui assigne la formule simple CSH#0$. Le point de fusion de l’Inosite est 217° et son point d’ébullition 319° dans le vide d’une trompe à mercure. L’Inosite ne présente pas de pouvoir rotatoire, et ne peut être dédoublée en substances actives par les ferments qui sont sans action sur elle : sa molé- cule doit donc être symétrique. L'Inosite n’est attaquée ni par les acides ni par les alcalis éten- dus, à l’ébullition. ; Le bisulfite de soude n’agit pas sur elle et l’amalgame de sodium ne l’attaque pas. Les haloïdes n’agissent pas à froid, à 100°; le brome, en présence de l’eau, donne des produits d’oxydation exempts de brome. Il à été impossible d'obtenir, au moyen de l’Inosite, aucun acide proprement dit renfermant 6 atomes de carbone; on n’a pas davantage pu le scinder en oxacide de la série grasse. Il en résulte que l’Inosite n’est ni aldéhyde, ni acétone, ne ren- ferme pas de doubles liaisons ni de chaînes latérales, sa consti- tution ne peut donc être exprimée que par la formule : CHOH CHOH /\ cox CHOH CHOH No CHOH hexahydrure d’hexaoxybenzine. A. C. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 947 SUR LES PROPRIÉTÉS DE L'INOSITE, par M. MAQUENNE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 297.) Afin de démontrer la formule de constitution assignée par lui à l’Inosite, M. Maquenne en étudie en détail les réactions et plus particulièrement les produits d’oxydation et de réduction. L’Inosite anhydre chauffée à 170° pendant quatre heures avec quinze fois son poids d'acide lodhydrique (D=1,85) se réduit par- tiellement et fournit de la benzine et du triiodophénol. L’acide chromique à froid attaque facilement l’Inosite, il se produit une légère effervescence et le liquide paraît contenir seu- lement de l’acide formique. Le permanganate de potassium en solution neutre ou acide donne de l’acide carbonique. L’acide azotique étendu n'agit pas, même à l’ébullition; con- centré, 1l agit régulièrement à 100°; si on fait l’attaque au bain- marie dans une capsule ouverte on n'obtient pas d’acide oxalique, mais un résidu blanc amorphe, soluble dans l’eau avec efferves- cence. La dissolution de ce corps purifié par l'alcool abandonne des cristaux noirs de tétraoxyquinone C50*(OH)* qui produit le sel barytique violet CS0‘Ba(OH). | En présence de l’air et d’un léger excès d’alcali, la tétraoxy- quinone se modifie rapidement et l’addition d’un sel barytique légèrement acidulé donne un précipité de Rhodizonate de Baryum (dioxydiquinone monobarytique) d’un beau rouge. | La tétraoxyquinone traitée à froid par l'acide nitrique se con- vertit instantanément en une poudre blanche cristalline qui est la Triquinone hydraté CO+8H°0. La Triquinone enfin chauffée avec l’eau se colore en jaune, el si on évapore après avoir saturé par la potasse on obtient une belle cristallisation de croconate de potasse C°K°05, +2H°0. Tous ces caractères montre que l’inosite possède bien la formule hexa- gonale précédemment indiquée. A, C. SUR QUELQUES DÉRIVÉS DE L'INOSITE, par M. MAQUENNE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1719.) La constitution de l’Inosite, complètement établie par l’auteur dans les deux mémoires qui précèdent, montre que l’Inosite peut être considérée, soit comme produit d’addition de l’hexa- 348 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES phénol, soit comme un dérivé de l’hexaméthylène à fonction alcoolique simple, ce qui au fond revient au même. M. Maquenne a préparé les éthers de l’Inosite. L’'Inosite hexa- cétique s'obtient en chauffant à 120°—170° l’Inosite avec du chlo- rure d’acétyle ou de l’anhydride acétique; dans ce dernier cas, en présence d’un peu de chlorure de zine, on obtient ainsi un solide fusible à 212?, bouillant à 234 dans le vide et répondant à la formule CSH/C2H%0°). On obtient de même l’Inosite hexabenzoïque fondant à 258° CSHS(C'HSO*Y. L’inosite hexanitrique a déjà été préparée; c’est un composé instable qui détonne violemment par le choc. Sa décomposition par la potasse peut être représentée par l'équation CéHe{AzO3)5 + GKOH + 2H°0 — 6AzO°K + G05,8H20. Les réactions de ce corps montrent que c’est un véritable éther et non pas un phénol nitré. | L’auteur a également préparé la tétrabenzoyltétraoxyquinone en faisant bouillir la tétraoxyquinone avec du chlorure de ben- zoyle, ce qui démontre la présence de quatre oxhydryles dans la molécule de la tétraoxyquinone. - L'auteur n’a pu préparer les éthers haloïdes de l’Inosite et ses expériences montrent que si l’hexachlorhydrine existe, elle est très instable; il en résulte que les hexachlorures de benzine n’ont pas la constitution symétrique qu’on leur attribue. D’ail- leurs on ne peut passer de l’hexachlorure de benzine à l’Inosite hexacétique. En résumé, l’Inosite est l’hexalcool de l’hexaméthylène. Là se termine la belle étude de M. Maquenne, elle élucide complète- ment la constitution de l’Inosite et constitue un travail du plus haut intérêt. À. C. SUR L'IDENTITÉ DU DAMBOSE ET DE L'INOSITE, par M. MAQUENNE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 1853.) M. A. Girard a décrit un sucre non fermentescible, dérivé de la Dambonite, et qu'il a extrait du caoutchouc du Gabon. M. Maquenne a reconnu que le Dambose est identique avec l’ino- site. La Dambonite est l’éther monométhylique du Dambose. Toutes ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 349 les réactions obtenues par M. Maquenne au moyen de l'Inosite du noyer, ont pu être reproduites avec le Dambose, de même les éthers hexacétiques, hexabenzoïques et hexanitriques sont iden- tiques. L’examen cristallographique confirme pleinement cette manière de voir. Le mot de Dambose doit donc disparaitre de la nomenclature. A0 CG: SUR UN HYDRATE DE CARBONE CONTENU DANS LE GLAND DU CHËNE, par MM. C. Vixcenr et DELACHANAL. (Comptes rendus de l’Acad. des Hiences, L: CINS D1855. Dans la préparation de la Quercite, les auteurs ont remarqué qu'on obtient une substance organique nouvelle présentant à l’analyse la composition d’un hydrate de carbone. Celte matière se présente sous les formes dé cristaux hexagonaux hydratés qui s’effleurissent rapidement. Anhydre, cet hydrate de carbone fond à 340° sans altération; il ne possède pas de pouvoir rotatoire. La formule qu’on doit assigner à cette substance est CSHS(OH)S. Les auteurs ont pu, en effet, préparer l’hexacétine CSHS{(C*H°0*)f fusible à 301°. | La levure de bière est sans action sur ce nouveau sucre, la phénylhydrazine ne s’y combine pas. Elle donne sur la lame de platine, la réaction de l’Inosite dont elle se distingue nettement par ses propriétés physiques; elle possède probablement une constitution analogue. Les auteurs appellent Quercine cette nouvelle substance. AC NOUVELLES SYNTHÈSES DANS LA SÉRIE GRASSE AU MOYEN DU CHLORURE D'ALUMINIUM, par M. A. ComBes. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LAUINE) p2 855:) L'auteur afin de démontrer l'hypothèse précédemment émise par lui que l’acétylacétone résulte du dédoublement de l'acide diacétylacétique, en anhydride carbonique et acétylacétone, acide qui prendrait naissance dans la réaction du chlorure d’alu- minium sur le chlorure d’acétyle, fait réagir l'alcool absolu sur le composé C'2Ht#06ALCIS. Il obtient ainsi l’éther diacétylacétique CH"*0* et son dérivé aluminique (CSH!"O*)SAl. Il faut opérer à 390 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES basse température sans quoi on obtient surtout de l’éther acé- tique et de l’éther acétylacétique Il a également fait agir le chlorure d'aluminium sur le chlorure de Butyryle et obtenu un composé à fonction acide dont la for- mule est C'?2H'$0° et dont la constitution n’est pas encore établie. A. C. HOMOLOGUES DE L'ACÉTYLACÉTONE, NOUVELLE MÉTHODE GÉNÉRALE DE PRÉPARATION DES ACÉTONES GRASSES, par M. À. ComBes. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 920. L'auteur à précédemment montré que l’Acétylacétone donne, par l’action du sodium ou de l’éthylate de sodium, un dérivé sodé : CH3 — CO — CHNa — CO — CH* par substitution du sodium à un hydrogène du chaïînon cen- tral CH2. La réaction des iodures alcooliques sur ce composé sodé permet la synthèse d’une série de diacétones répondant à la for- mule générale : CH — CO — CH(CH2%+1) — CO — CH. Ces composés, à leur tour, se sodent facilement, et leur dérivé sodé : CHS — CO — CNal(CrH?2+1) — CO — CH: réagissant sur les iodures alcooliques, fournit une nouvelle série de composés diacétoniques répondant à la formule générale : CrH2r--1 CH CO LE CO VE, . CH? +1 L’Acétylacétone, sous l'influence de la potasse aqueuse, se dédouble en acide acétique et acétone CHE CO CU CO CARO — CH? — CO — CH? -L CH? — COOK. Cette réaction est générale, et toutes les diacétones précé- dentes la possèdent, d’où une méthode générale pour la produc- tion des acétones simples répondant à la formule générale : : CrH2r +1 CH5 — CO — CH 77 © CraHim+i ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 301 procédé qui peut être plus avantageux que le dédoublement des éthers acétylacétiques substitués ja que les rendements sont quantitatifs L’isoamylacétylacétone fournit, dans ces conditions, un acétone CH°—CO0 —CH — CH!! bouillant à 170° qui parait identique à celle qui dérive du caprilidène de l'huile de ricin et dont la constitution se trouve ainsi établie. me (De MÉTHODE DE DÉTERMINATION DE LA VALEUR RELATIVE DES QUATRE UNITÉS D'ACTION CHIMIQUE DE L’ATOME DE CARBONE, par M. L. HENRY. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIN, p. 1106.) L'auteur s’est proposé d’instituer une nouvelle série d’observa- tions permettant de démontrer un des deux principes généraux qui sont la base des doctrines chimiques actuelles : 1° La quadrivalence du carbone ; 2° L'identité de la valeur de ces quatre unités d’action chimique. Le premier de ces principes est un fait d'ordre expérimental qui est en dehors de toute contestation. On peut arriver à la démonstration du second principe en consi- sidérant la série des dérivés mono-carbonés : COX. Qui, s’il y a identité entre les quatre valences du carbone ne doivent pouvoir s’obtenir que sous une seule forme, et qui au contraire, doivent se présenter sous plusieurs variétés si Les di- verses unités d’affinité ne sont pas identiques. L'auteur s’est donc proposé de produire les dérivés moro-subs- titués CH°X dans un système méthodique de réactions permettant d'affirmer que le radical X satisfait successivement chacune des quatre valences de carbone. Les composés mono-substitués sur lesquels l’auteur à fixé son choix sont le nitro-méthane, CH'(Az 0°) et le cyanure de méthyle . CH° — CAZ. Désignons par les lettres «,6,y,à, les quatre valences du car- bone, voici l’ensemble des réactions employées par l’auteur pour obtenir les quatre dérivés, nitro-méthane et acétonitrile «,6,7,2. Dérivés a : Réaction de l’iodure de méthyle sur le nitrate d’ar- gent et le cyanure de potassium. Dérivés Ê : Le nitro-méthane 6 s'obtient par l’action du nitrite de potassium sur le Ê chloro-acétate de potassium. CECI, — CO?K + Az°O°K=—CH*(Az0°), — CO?K + KCI CH?(470°), — CO°K + H*O—CH*(Az0?), + COKH. 392 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L’acide $ chloro-acétique provientde l’action du chlore sur l'acide acétique provenant de l’x acétonitrile CH° — CAz. L’acétonitrile B provient lui de la distillation sèche de l'acide B cyanoacétique GHAICSZ)E — (CO°H) provenant de l’action du cyanure de potassium sur l’acide £ chloro acétique précédent. Dérivés y, on les obtient au moyen des mêmes réactions, en portant de l'acide + chloroacétique CIPCI — COOH, provenant de la distillation sèche de lacide y chloromalonique. CHCI = (COOH = FE L’acide y chloromalonique provient de l'acide aÿ cyanoacétique (Gaz) — CH? — (COOH) 1e Dérivés à, ils s’obtiendront de la même manière en partant de l’acide à chloro-acétique provenant lui-même de l'acide chloro- méthane-tricarbonique. CCE, = (COOH) qui provient de l’action du chlore sur l’éther méthane tricarbonique, qu'on obtient au moyen de l’action du chlorocarbonate d’éthyle sur le malonate d'éthyle monosodé. L'auteur a jusqu’à présent préparé seulement les dérivés 4,f6,y, et les a trouvés identiques, il s'occupe actuellement des dérivés ©. Ces intéressantes recherches reposent seulement sur deux prin- cipes généralement adoptés, mais qui n'offrent pas une certitude absolue : | 1° Le principe de la stabilité des édifices moléculaires complexes au milieu des réactions chimiques, y compris les distillations sèches ; 2° Le principe des substitutions : le substituant prend la place du substitué. AC SUR L’ACÉTONITRILE SYNTHÉTIQUE, par M. L. HENRY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1181.) L’auteur donne comme procédé de préparation de l’acétonitrile CH° — CAz, la réaction de l’iodure de méthyle sur le cyanure de potassium, il suffit pour que la réaction se produise facilement et régulièrement de faire intervenir l'alcool méthylique aqueux, ou encore l'alcool éthylique. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 353 Les proportions sont les suivantes : DRASS EL SAR EEE M 142 grammes. CARS SRE NE Un 65 — CÉMOEE 2 . … . L. 25 — POSE AR QREPE EP 5 — Après trente minutes le mélange est à l’ébullition, et la réaction se continue pendant une heure environ. On distille au bain-marie et puis au bain de sable, on cohobe et on ajoute une nouvelle quantité équivalente à celle qui à été employée, et ainsi de suite quatre ou cinq fois, le rendement est presque théorique, on obtient facilement 95 o/o. A. C. SUR L'ACIDE ACÉTIQUE SYNTHÉTIQUE ET SUR SES DÉRIVÉS, par M. L. HENRY. {Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1278.) L'auteur à tranformé en acide acétique l’acétonitrile obtenu par lui, dans la réaction du cyanure de potassium sur l’iodure de méthyle, et l’a comparé aux acides acétiques de diverses prove- nances, il ne trouve aucune différence dans les données phy- siques : | Pomt'de fusion "nu 169,2. PonédéDuntion NO ni OUT 7Henn Indice de réfraction pour la raie D : 1,372070d61,97010. L’acidemonochloré, son éther éthylique et son amide sont égale- ment identiques à ceux qui proviennent de l'acide acétique de la fermentation. L’acide malonique qui en dérive est également iden- tique à celui qui provient des divers acides acétiques chlorés du commerce. A. C. SUR L'ACIDE CYANO-ACÉTIQUE, par M. L. Henry. (Comptes rendus de lPAcad. des sciences, t. CIV, p. 1618.) L'auteur a constaté, comme M. Haller, que le sodium réagit faci- lement sur le chaînon CH° central de l’éther cyanacétique. CAz — CH? — COOCH. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 7. 24 304 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Au moyen du dérivé sodé de cetéther, on obtient facilement par la réaction des éthers haloïdes les composés suivants : Méthylcyanacétate d'éthyle . . . . CAz — CH(CH*) — COOCH;, bouillant à 194°. Ethylcyanacétate d’éthyle. . . . . CAz — CH(CH5) — COOCH;, bouillant à 205°. Allyleyanacétate d’éthyle . . . . . CAZz — CH(CSHS) — COOCH, bouillant à 2159-2200. L’ammoniaque fournit la cyanacétamide CAz — CH? — COAZH? fusible à 118°. IL est remarquable que le chlore se substitue aussi très facile- ment aux deux atomes d'hydrogène de ce chainon; le composé monochloré : CAZz — CHCI — COOCH®, bout à 190°. Enfin l’auteur rectifie le point de fusion de l'acide cyanacétique qui est d’après Lui 65°-66°. A Le: SUR DEUX CAMPHRES MONONITRÉS ISOMÉRIQUES DÉRIVÉS DU CAMPHRE ORDI- NAIRE, par M. P. CAzENEuvE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1522.) La réduction par le couple zinc-cuivre, des camphres chloroni- trés à fourni à l’auteur deux camphres nitrés isomériques. Le nitro camphre « est insoluble dans l’eau, fond à 100°-101° et se décompose sans détonation vers 160°. Son pouvoir rotatoire est variable suivant le dissolvant employé. Il est fortement acide, et décompose les carbonates pour donner des sels bien cristallisés. Le nitro camphre B a déjà été décrit par l’auteur, il fond à 97°-98°, il est très facilement altérable; ses sels sont beaucoup plus solubles que ceux de son isomère «. L'auteur a d’ailleurs ob- servé un autre camphre nitré isomérique avec les deux précédents. A. C. SUR DEUX PRINCIPES CRISTALLISÉS EXTRAITS DU SANTAL ROUGE, LA PTÉRO- CARPINE ET L'HOMOPTÉROCARPINE, par MM. CAZENEUVE et HUGOUNENQ (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 1722.) M. Cazeneuve avait autrefois extrait du santal rouge:une subs- ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 300 tance qu'il avait appelée ptérocarpine, il lui donne maintenant le nom d'homoptérocarpine parce qu’une nouvelle substance, diffé- rant de l’ancienne par 2CH° en moins, a pu être isolée par M. Hu- sounenq et lui. La ptérocarpine est un corps blanc, cristallisé, fondant à 152°, eristallisant en prismes clinorhombiques. Sa formule est C!°H0>, c'est une substance neutre aux réactifs. L'homoptérocarpine est aussi un solide blanc, fusible à 86° et a pour formule : C2H220%. Chauffée avec un excès d’acide chlorhydrique pendant 10 heures à 120°, on obtient une résine brune d’où on a puextraire une subs- tance qui paraît être l’éther résorcinique : OH — CHE — O0 — CSH£ — OH il se forme dans la réaction du chlorure de méthyle. Les auteurs pensent que l’homoptérocarpine renferme le grou- pement résorcique, et un ou plusieurs groupements méthyliques. Les réactions de cette substance la rapprochent des coumarines. A. C. — SUR DE NOUVEAUX DÉRIVÉS CHLORÉS DE L’ANISOL, par M. L. HUGOUNENQ. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CEV, p. 180.) En faisant passer du chlore dans une solution alcoolique d’ani- sol, l’auteur a obtenu un dérivé trichloré C'HSCIO0 fondant à 592-600 et bouillant à 2400. Le chlore paraît être fixé sur le noyau aroma- tique. , | L'auteur a ainsi obtenu en opérant, soit à froid, soit à chaud, en présence de l’iode, plusieurs composés chlorés : un terme di- - chloré, deux trichlorés, deux tétrachlorés, il se propose de les étudier ainsi que les produits d’oxydation de l’anisol. A. C. SUR L'ALCOOL ÉTHYLIQUE BICHLORÉ, par M. DE LAcRE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1184.) L'alcool bichloré CCEH — CH°OH, n’était pas connu, l’auteur s’est proposé de préparer cette substance par un moyen analogue à celui qui a déjà servi à obtenir l'alcool trichloré ; c’est-à-dire l'ac- 306 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES tion du zinc éthyle sur l’aldéhyde bichlorée. On fait agir deux mo- lécules d’aldéhyde bichlorée sur une seule molécule dezincéthyle; on obtient ainsi l’alcoolate de zine bichloré. (CHCE — CH°0}Zn. qu'on décompose par l’eau. On obtient ainsi divers produits parmi lesquels se trouve l'alcool bichloré. C’est un liquide limpide bouil- lant à 16/0. L’acide nitrique fumant l'attaque assez difficilement, il résulte de cette oxydation de l’acide acétique bichloré. Au moyen de l’éther bichloré, M. De Lacre à préparé quelques- uns de ses éthers. L’éther chlorydrique identique au chlorure d’éthylène mono- chloré bout à 11/4°-1150. L’éther bromhydrique bout à 138. L’éther nitrique CHCE — CH(AZO”) résulte de l’action sur l'alcool bichloré du mélange des acides nitrique et sulfurique; il bout à 1 0Re L'éther acétique s'obtient par l’action du chlorure d’acétyle sur l'alcool bichloré; il bout à 166°-168° et il àa pour formule CHCI — CH?(C?H50*); son isomère (CH: — CH'O) — CO — CHCE, bout à 1560. L'auteur continue ses recherches sur d’autres dérivés acétiques de cet alcool. A. C. ACTION DE LA CYANAMIDE SUR LES ACIDES SULFOCONJUGUÉS AMIDÉS AROMATIQUES, par M. J. Vice. (Comptes rendus de l'Acad. des siences A I0IVE D 1201.) En traitant l’acide sulfanilique par la cyanamide pendant deux ou trois jours au bain-marie, on obtient un produit nouveau dont la composition centésimale correspond à un produit d’addi- tion de ces deux corps, et qui possède par conséquent la for- mule : C'H°AzSO%, Les réactions de ce corps montrent qu'il se comporte comme une créatine, c’est donc l’«-amidophénylsulfocyamine. AzH? AzH — CT C4 NAZH. SOH. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 397 Cette substance s’altère facilement sous l'influence de la cha- leur, et se décompose à partir de 18o°, mais ne donne pas de produit de déshydratation correspondant aux créatinines; elle présente quelques réactions coforées qui permettent de la distin- guer de l’acide sulfanilique. Traitée par l’hypobromite de sodium, elle donne une liqueur rouge pourpre avec dégagement d'azote. L’acide sulfanilique four- nit une coloration jaune sans dégagement gazeux. A. C. SUR L'ANÉMONINE, par M. M. Hanriot. (Compies rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1284.) L’Anémonine est une substance neutre, non azotée, remar- quable par son pouvoir toxique, et qui a été extraite de l’Ane- mone pulsatilla. Sa formule est C'H*0$, elle fond à 156° et se décompose vers 270°, chauffée avec la poudre de zinc ou avec de l'acide iodhydrique concentré, l’Anémonine ne donne pas de réaction nette. On peut cependant isoler un hydrocarbure bouillant à 156°, qui paraît être un cumène ou un cymène. L’Anémonine fixe le brome et, en solution chloroformique, donne un tétrabromure C'*H"OSBr*. On peut facilement, par l'action du zinc et de l'acide chlory- drique, réduire l’Anémonine, il vaut mieux opérer à 100°. On obtient ainsi une substance fusible à 78°, distillant sans décom- position à 210°-212° dans le vide ; sa formule est : C'5H205,H°20 L'hydroanémonine n’a pas de propriétés acides, et ne paraît pas _renfermer d’oxhydriles alcooliques ni phénoliques. L'auteur étudie actuellement les produits d’oxydation de cet intéressant composé. AGE ACTION DE L'ACIDE ACÉTIQUE SUR LE CAMPHÈNE LÉVOGYRE, par M. La- FONT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1717.) L'action de l'acide acétique cristallisable sur le Camphène lévogyre ne donne naissance qu’à un seul acétate, qui est dextro- gyre et qui, par Ssaponification avec la potasse alcoolique, ne donne lui-même que du camphénol et de l’acide acétique. 358 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Le camphène mis en réaction, avait été obtenu par l’action de l’acétate de potasse alcoolique sur le monochlorhydrate de téré- benthéne à 150°. Ar 0 SUR LE MONONITRO ACÉNAPHTÈNE, par M. E. JAnpriEr. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1858.) S'obtient en ajoutant goutte à goutte de l’acide nitrique à une solution acétique d’Acénaphtène. Solide fusible à 155°. Il se réduit facilement pour donner un amidoacénaphtène, dont le dérivé diazoïque fournit avec le phénol une matière colorante Jaune, et avec le B naphtol et ses acides disulfonés des écarlates et des ponceaux. A. C. DE L'INFLUENCE DE LA CHALEUR ET DE LA LUMIÈRE DANS LES CHLORURA- TIONS, par M. H. GaAuTIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1714.) Sous ce titre très général, M. H. Gautier rend compte des expériences qu’il a faites sur l’action du chlore sur un seul com- posé organique, le méthylbenzoyle. | L'auteur constate que, quel que soit le mode de chloruration employé, soit à haute ou basse température, soit au soleil ou dans l'obscurité, le méthylbenzoyle se transforme presque intégrale- ment en un produit bichloré C£H5 — CO —CHCF, où le chlore est fixé sur la chaîne latérale et non dans le noyau aromatique, il attribue ce fait au voisinage du groupement carbonylé lié au groupe aromatique, et émet d’une facon générale l’hypothèse que la présence de ce groupement aromatique influence profon- dément les aptitudes réactionnelles des hydrogènes du noyau aromatique. A. C- SUR UN ACIDE OBTENU PAR L'ACTION DE LA POTASSE SUR UN MÉLANGE D'ACÉTONE ET DE CHLOROFORME, par M. R. ENGEL. (Comptes ren- dus de l’Acad. des Sciences, t. CIV, p. 688.) Quand on traite l’acétone par le chloroforme et une petite quantité'de potasse, ilse forme de l’acétone chloroforme C4H7OC/, et en même temps des acides de formule C‘*H?°06 et C'H"0*. Le ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 399 premier de ces acides n'a été obtenu qu’en petites quantités. M. Engel, en reprenant le travail de M. Willgerodt, a trouvé un procédé opératoire qui permet d'obtenir cet acide comme produit principal de la réaction ; il faut, pour cela, mélanger molécule à molécule, l’acétone et le chloroforme, ajouter un volume égal d'alcool, et refroidir à o°. On traite alors par une solution alcoo- lique de potasse refroidie à o° et contenant deux fois plus de potasse que n’en exige le chlore du chloroforme. La réaction se fait à froid pour commencer, et il se dégage de l’oxyde de carbone; on termine la réaction en chauffant vers 60°, et on épuise à l’éther. Le sel de plomb de l'acide ainsi obtenu cristallise parfai- tement, et le sel obtenu a pour formule C*H??0$Pb, qui contien- drait deux molécules d’eau de cristallisation. L'auteur écrit la formule de cet acide CH* > G[GO(CH)COOHF CH* 1l se pourrait d’ailleurs qu'on ait non un véritable acide mais un composé à fonction polyacétonique. A. C. ACTION DE L'AMMONIAQUE SUR QUELQUES DÉRIVÉS CHLORÉS DE L'ÉTHANE, FIXATION DIRECTE DES ÉLÉMENTS DE L'AMMONIAQUE SUR DES COMPOSÉS NON SATURÉS, par M. ENGEL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1521.) | En vue de la recherche de l’éthylène et de l’éthylidène imide, dont l'existence est d’ailleurs improbable, M. Engel a fait réagir l’Ammoniaque sur le ‘chlorure de vinyle CH°—CHCI, pensant trouver l’amine CH° — CH — AzH° ou un de ses isomères stables. L'action ne se fait qu'à 150°-160°, maïs on n'obtient comme pro- _duit principal que l’éthylène diamine AzH° — CH? — CH? — AzH°, ce qui montre qu'il y a eu fixation des éléments de l’'Ammoniaque ; il se fait bien d’autres produits, mais l’auteur n’a pu les caracté- riser, ni les analyser. L’Ammoniaque, réagissant sur le chloroiodure d’éthylène, ne donne que des bases éthyléniques, on ne peut donc remplacer un seul des halogènes de cette molécule par AzH?, cela était connu, sinon déjà écrit. Avec le chlorure d’éthylène chloré, on obtient le composé CH = CCI, Ai Ge ————— 360 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA TRANSFORMATION EN ACIDE ASPARTIQUE DES ACIDES MALÉIQUE ET FUMARIQUE, par M. R. ENGEL. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1805.) On sait que la fumarimide, traitée par l’acide chlorhydrique, produit de l’acide aspartique inactif, mais on peut, d’après l’au- teur, passer à cet acide sans se servir de l'intermédiaire de la fumarimide. Il suffit, pour cela, de chauffer en vase clos les acides maléique et fumarique, à 150°, avec une solution aqueuse ou alcoolique d’ammoniaque ; après une vingtaine d'heures, on éva- pore au bain-marie et on ajoute de l’acide chlorhydrique, il se sépare de l'acide aspartique inactif ; si la réaction n’est pas totale, c’est qu’à 150° l'acide aspartique est partiellement décom- posé par l’eau. COOH — CH? — CH — AzH° — COOH + H°0 — AzH® COOH — CH? — CHOH — COOH. | A: RECHERCHES SYNTÉTHIQUES SUR QUELQUES DÉRIVÉS DU DIPHÉNYLE, par M. P. Apam. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 691.) L'auteur a déjà montré que le chlorure de méthylène en réagis- sant sur le Diphényle en présence du chlorure d'aluminium donne du fluorène ; il s’est demandé si le chlorure de carbonyle pourrait fournir la diphénylène acétone Ce n’est pas ce qui a lieu, la réaction se fait sur deux molécules de diphényle et on obtient la diphényle-diphénylacétone : CSHS — CHE — CO — CH — CSS. La préparation est extrêmement facile et donne de très bons rendements; cette substance, fusible à 129°, est soluble dans l’acétone, la benzine, le chloroforme, et très peu soluble dans l’alcool et l’éther de pétrole. La réduction est très lente et très difficile, on obtient cependant le diphényle-benzhydrol CSH5 — CHE — CHOH — CSHE — CH, fusible à 151°. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 361 L'auteur a également préparé le diphénylacétyle fusible à 121° et bouillant à 525°. ARE GE SUR UNE COMBINAISON D’ACIDE CHROMIQUE ET D'ANILINE, par M. L’HoTE (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, &. CIV, p. 992.) L'auteur obtient le bichromate d’aniline en faisant agir le bichromate de soude ou de potasse sur le chlorhydrate d’aniline. Ce composé n’a rien de particulièrement intéressant. Ac CG. SUR UNE NOUVELLE CLASSE DE FERRO ET DE FERRICYANURES, par M. J.-A. Muzcer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, Pp- 992.) En précipitant incomplètement, par le chlorure ferrique, l’eau mère d’une lessive de prussiate jaune, et en séparant le précipité bleu de Prusse formé, on obtient, par une nouvelle précipitation par le chlorure ferrique, un précipité violet. C’est cette substance, non encore étudiée, que l’auteur s’est proposé d'examiner. L'auteur commence par préparer le ferrocyanure de potassium, qui correspond à ce précipité violet; on y arrive facilement, et on obtient une subtance qui présente les caractères suivants : Le chlorure de Cadmium donne un précipité blanc laiteux, soluble dans l’acide chlorhydrique. Le nitrate de Cobalt donne un précipité couleur fleur de pêcher, devenant bleu lorsqu'on chauffe, et reprenant sa couleur à froid ; il est insoluble dans l’acide chlorhydrique. Sulfate cuivrique : précipité vert pomme, insoluble dans l’acide -chlorhydrique. Sulfate ferreux ammoniacal : précipité blanc bleuissant immé- diatement en présence d’acide nitrique. Chlorure manganeux : précipité blanc, soluble dans l'acide chlorhydrique. | Chlorure ferrique : coloration violette, puis précipité violet après un ou deux jours. Molybdate d'ammoniaque, précipité jaune serin. Chlorure d’or : coloration rouge brun. Nitrate d’urane : précipité jaune, insoluble dans l’acide acétique, soluble dans l’acétate d'ammoniaque. \ 362 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Séché à 110°, ce sel donne à l’analyse des résultats qui con- duisent à la formule : FeK:CfAz°0. La chaleur le décompose entre 300° et /0o°, en donnant de l’oxyde de carbone en quantité, répondant à la formule FeCOCyK* qui s'interprète en admettant l’existence du radical trivalent : PE le carbonylferrocyanogène. CE Ces faits viennent à l'appui d’une hypothèse émise, il y a déjà longtemps, par M. Friedel; le savant chimiste admet pour l'acide ferrocyanhydrique la formule : AzH C AzC CAZH Re | 7 AC CAZH C AzH Le carbonylferrocyanogène devient donc : | CAZH Art TN ca Fe ea | AzC CAZH CO formule qui s'applique sans difficulté aux autres cyanures ana- logues et aux ferricyanures. A HO SUR LES ÉTHERS OCTYLIQUES DES ACIDES MONO, DI ET TRICHLORACÉTIQUES, par M. G. GEHRING. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1000.) L'auteur a préparé les éthers octyliques des trois acides acé- tiques chlorés en éthérifiant le mélange de ces acides avec l’al- cool octylique, au moyen de l’acide chlorhydrique. L'alcool octylique employé est celui qui est dérivé de l'huile de ricin par l’action de l’hydrate de potasse. ANALYSES ET ANNONCES — CHIMIE 363 Le premier de ces éthers : CH?CI—CO*(C#H!7) bout à 23/0. Le second, CHCI — CO*(C#H!7) bout à 24/0. Le troisième, CCI — CO*(CSH!?7) bout vers 260°. AC SUR LE SÉBATE DE BUTYLE, par M. Gustave GEHRING. (Comptes Faoans de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1289.) L'auteur a préparé l’éther butylique de l’acide sébacique en éthérifiant le mélange d’alcool butylique normal et d'acide par l'acide chlorhydrique : CHO*(GH°)". Cet éther bout à 344°-345° sans décomposition. L’ammoniaque le transforme en sébamide : COAZH? CsH!° LS < — COAzH!, Le chlore l’attaque en donnant un produit solide qui est peut- être l’éther perchloré : | ROMCPEONCECI)> SUR LE SÉBATE D'ANILINE ET LA DIPHÉNYL SÉBAÇAMIDE, par M. GEURING. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1451.) En traitant l'acide sébacique à froid par deux molécules d’ani- line, on obtient le sébate d’aniline : (CEA CHOCO fusible à 137 Il offre cette particularité de ne pas perdre d’eau même à 2500 pour se transformer en anilide. Pour obtenir ce dernier corps que l’auteur appelle diphényl- sébacamide, il faut opérer la combinaison de l’aniline et de l’acide à haute température, on obtient ainsi un solide fusible à 198° et distillable au-dessus de 36o°. À. C. 364 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES ÉTHERS ISOAMYLSÉBACIQUE, ET BUTYLSÉBACIQUE PERCHLORÉS, par M. GERiNG. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 1624.) Ces éthers dont l’auteur à précédemment décrit la préparation peuvent échanger complètement leur hydrogène contre du chlore quand on les traite au soleil par un courant de chlore; il faut chauffer vers 230o° pour achever la réaction. L’éther isoamylsébacique perchloré,C!°CI'04(C;CI!1}? fond à 1790. Le sébate de butyle perchloré C'#CI'S0‘{C'CI°)? fond à 172!, l’auteur indique comme point d’ébullition 200°, ce qui est certai- nement une erreur. A. C. SUR LA SÉBACE DINITRANILIDE, par M. GEHRING. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1716.) L'auteur a nitré l’anilide de l'acide sébacique, au moyen de l’acide azotique famant, en tubes scellés à 165°. On obtient un produit dinitré fusible à 116°. L'ensemble des notes publiées par M. Gehring constitue une monographie assez complète des éthers sébaciques. A! C: PRODUITS DE LA FERMENTATION DU SUCRE PAR LA LEVURE ELLIPTIQUE, par MM. E. Craunon et Ch. Morin. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CEV, p. 1109.) Afin de déterminer exactement les produits provenant de la fer- mentation du sucre sous l'influence de la levure elliptique, les auteurs ont opéré sur 100 kilos de sucre, et séparé soigneusement les produits obtenus. On à pour 100 kilos de sucre : Aldéhydes rer Traces. Alco0L ÉTY que EE RS 50615,0 grammes. Alcool popylique normal . . .. 2,0 — Alcool isobutylique °"°71 1,5 _ Alcool isoamylique 51,0 — Her ERA MAUR D 0 — ISobubylène lycee ee 158,0 — CINCÉMIRE : PEN PERS 2120,0 — ACIUE ACÉLIQUe: AMENER 205,0 -— Mode SUCeIDiIQue Pre 452,0 — 2. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 365 SUR LA PRÉSENCE DE L'ALCOOL BUTYLIQUE NORMAL DANS UNE EAU-DE-VIE DE COGNAC; COMPARAISON DES ALCOOLS SUPÉRIEURS DE CETTE EAU-DE- VIE AVEC CEUX PRODUITS DANS LA FERMENTATION DU SUCRE PAR LA LEVURE ELLIPTIQUE, par MM. E. CLaupon et Ch. Morin. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1187.) Dans une eau-de-vie de cognac fournie par M. Ordonneau, les auteurs ont rencontré une forte proportion d'alcool butylique normal, fait déjà signalé par M. Ordonneau, et de plus de l'acide butyrique en quantité notable, les auteurs attribuent ce fait anormal à la présence dans la fermentation du baccillus butylicus, qui aurait transformé la glycérine. De la comparaison des chiffres obtenus dans l’analyse de cette eau-de-vie, et de ceux fournis par l’analyse du liquide alcoolique provenant de la fermentation du sucre par la levure elliptique, on peut conclure que la production des alcools supérieurs est beaucoup plus faible (cinq fois environ) dans le second cas que dans le premier. La pratique du sucrage ne saurait donc être nuisible à ce point de vue. AC ACTION DE L'ACÉTYLÈNE SUR LA BENZINE EN PRÉSENCE DU CHLORURE D 'ALU- MINIUM, par MM. R. VarerT et G. VIENNE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1375.) On obtient du Cinnanène caractérisé par son bibromure C‘H*Br° fusible à 67° bouillant vers 2002. Du diphényléthane C‘*H'#* bouillant à 270°. | Du dibenzyle C'#H!* fondant à 53° et bouillant à284°. A.C. SUR LES CRÉATINES ET LES CRÉATININES ; FORMATION DE L’@-AMIDOCAPRO- CYAMINE ET DE L'%-AMIDOCAPROCYAMIDINE, par M. E. DUvILLIER. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1290.) La nouvelle créatine obtenue par M. Duvillier, s’obtient en aban- donnant au contact, pendant un temps très long, une solution aqueuse de leucine additionnée d’un grand excès de cyanamide. On obtient après lavage à l’alcool bouillant une substance solide à peine soluble dans l'alcool, c’est l’x-amidocaprocyvamine : AzH? COOH AzH = C if | AZH — CH — CH? — CH? — CH? — CHE. 366 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES En traitant cette créatine à l’ébullition pendant quelques heures par de l’acide sulfurique étendu on obtient une créatinine nou- velle, l’x«-amidocaprocyamidine : AzH — CO AzH= CT | TT AzH — CH — CH — CH? — CH: — CH. La leucine fournit donc une créatine tandis que les acides a-méthyl et éthylamidocaproïque fournissent une créatinine; ce fait vient à l’appui des hypothèses émises par M. Duvillier sur la formation de ces corps. A. C. SUR UNE NOUVELLE BÉTAÏNE, LA TRIMÉTHYL &-AMIDO BUTYROBÉTAÏNE, par M. Duvizuier. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1520.) Cette bétaïne s'obtient en faisant agir une solution alcoolique de triméthylamine en excès sur l’éther bromobutyrique. La subs- tance ainsi obtenue desséchée à 120° ne retient pas d’eau, et possède la formule : CH° — CH? — CH — CO (CHE ; — 6. Le chloroplatinate de cette base s'obtient facilement, le chlor- hydrate est incristallisable. La bétaïne éthylée, n’a pu être préparée, la triéthylamine ne réagissant sur l’éther bromobutyrique que pour donner de l’acide a«-oxybutyrique. L'action de l’iodure d’éthyle sur l’acide &-bromo butyrique ne réussit pas mieux, avec l'acide a-bromopropionique on obtient une petite quantité de triéthyle «-amidopropiobétaïne, mais les rendements sont fort mauvais. A. C. SUR LA PRÉPARATION DES ISOBUTYLAMINES, par M. H. MarBor. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CIV, p. 63.) [at.] Dans la préparation des isobutylamines au moyen de l’ammo- niaque alcoolique et du bromure d’isobutyle, on obtient certai- nement les trois isobutylamines, mais en proportions tout à fait inégales, la triisobutylamine étant en très faible quantité. L'auteur propose de remplacer l’ammoniaque alcoolique par l’ammoniaque ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 367 aqueuse, dans ce cas c’est justement la triisobutylamine qui se produit en plus grande quantité. On obtient ainsi : 1 partie de monoisobutylamine ; 4 » de diisobutylamine ; 5 » de trisobutylamine. À. C. A SUR LA SÉPARATION DE LA MONO ET DE LA DIISOBUT YLAMINE AU MOYEN DE L'ÉTHER OXALIQUE, par M. Margot. (Comptes rendus de l’Acad. des scsences, L) CIN, p.268.) Quand on traite une solution aqueuse d’un mélange des isobuty- lamines riche en monoisobutylamine, par l’éther oxalique en pro- portions répondant à l'équation suivante : 2AZ(CSH°)AZHE + CO — OCHS CO — AzCH)H | | CO— OH; CCOAZCIH)H + 2C?H°0, on obtient immédiatement la diisobutylamine en cristaux blancs sensiblement insolubles dans l’eau facilement solubles dans l'alcool et fondant à 167° sans décomposition. Quand on opère en l'absence de l’eau, la réaction n’est pas la même, eton obtient d’abord l’éther monoisobutyloxamique d’après la réaction suivante : CO — Az(C‘H°)H | Az(C'H°)H? + CO4{CHP = | + CH°0. CO — OCH* LA réaction ne s’accomplit pas immédiatement, et il faut chauffer au réfrigérent ascendant, puis distiller jusqu'à 160°; le résidu huileux saponifié par un lait de chaux donne le monoisobutylo- xamate de calcium : | | | CO — 6 Pa = | Qas CO — 0 Quand le mélange anhydre que l’on traite ainsi est riche en diisobutylamine, on obtient après saponification par la chaux deux sels de calcium qu’on sépare facilement par cristallisation ; l’un est l’isobutyloxamate de calcium précédent, et le second le diisobutyloxamate. 968 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES On peut donc par ce procédé isoler les deux isobutylamines, l’auteur pense que ce moyen est peu pratique, le rendement en oxamates étant faible, il indiquera un autre procédé. A,1C: SUR LE CHLORHYDRATE ET LE CHLOROPLATINATE DE DIISOBUTYLAMINE, ET LE CHLOROPLATINATE DE TRIISOBUTYLAMINE, par M. MALBoT. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 365.) [at.] Le chlorhydrate de diisobutylamine, Az(C°H°)H,HCI, s'obtient facilement à l’état de pureté, même en opérant sur un mélange des trois amines. C’est un solide, blanc, facilement soluble dans l’eau et l’alcool très peu soluble dans l’éther; il se sublime facilement vers 240° et fond partiellement à 262°. Chloroplatinate [Az(C‘H°)H,HCI/PiCI*, se présente sous la forme de beaux prismes striés, rouge foncé. Le chloroplatinate de triisobutylamine, se présente aussi en cristaux rouge foncé, mais qui sont très nettement différents des précédents. AMC SUR LA PRÉPARATION DES PROPYLAMINES ET DES ISOAMYLAMINES, par M.H. MaLBoT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 998.) [at. | Ces préparations, tout à fait analogues à celles des isobutyla- mines, s'effectuent en chauffant en tubes scellés, les éthers chlo- rhydriques des alcools propylique et amylique avec de l’ammo- niaque aqueuse, en proportions équimoléculaires; on porte la température de 140° à 150° pendant douze ou vingt-quatre heures. La proportion de l’amine primaire diminue à mesure que le ra- dical alcoolique se complique; cette proportion est de + pour les propylamines, de & pour les isobutylamines, et est extrêmement faible pour les amylamines. L’amine tertiaire est notablement prépondérante; le rendement est très bon. At SUR LES CARACTERES DE L'AFFAIBLISSEMENT ÉPROUVÉ PAR LA DIASTASE SOUS L'ACTION DE LA CHALEUR, par M. BouRQuELoT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 576.) ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 369 SUR UNE COMBINAISON DE LA PARATOLUIDINE ET DU CHLORURE CUIVRIQUE, par M. E. Pomey. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 300.) - Les solutions chlorhydriques de paratoluidine et de chlorure cuivrique chauffées à l’ébullition, et puis refroidies, abandonnent des cristaux d’un beau jaune répondant à la formule : CuCl(C'H°AzHCI). SUR UNE COMBINAISON D'ORTHOTOLUIDINE ET DE CHLORURE CUIVRIQUE, par M. E. Pomey. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 365.) Ces deux substances se combinent comme les précédentes, mais pour l’orthotoluidine la formule du composé résultant est d’après l’auteur : ; CuCI(C'H°AzHCI);. a —— —"— ——"— SUR LE CHLORURE PHOSPHOPLATINEUX, par M. E. Pomev. (Comptes ren- dus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 368.) L'auteur a préparé l’éther propylphosphoplatineux Ph(CH'0 )*PiCl? homologue des éthers méthyl, éthyl, amylphosphoplatineux de M. Schutzemberger. A. C. SUR L’ACIDE GLUCONIQUE, par M. BourTroux. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 369.) _ M. Boutroux a obtenu l'acide gluconique par fermentation du Glucose ; il n’avait pu faire la comparaison de cet acide avec celui que fournit l'oxydation par le chlore. Cette comparaison a puêtre faite au moyen des sels d’'ammoniaque de ces acides, et permet d'en établir l'identité. L'auteur n’a pu obtenir l'acide hexépique de M. Maumené, et _ par conséquent n’a pu le comparer à l’acide gluconique. A. C. REVUE DES TRAV, SCIENT. — , VIII, n° 7, . 2 370 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES OBSERVATIONS RELATIVES A UNE NOTE DE M. BOUTROUX CONCERNANT L 1C- TION DE L’ACIDE AZOTIQUE SUR LE SUCRE, par M E. MAUMENÉ. (Comp- tes rendus de l’Acad. des sciences. t. CIV, p. 511.) [éq.] L'auteur dit que si M. Boutroux n’a pas obtenu l'acide hexépi- que, c’est qu'ila mal opéré; en employant 1,6 d'acide azotique pour 1 de sucre, on n’obtient que cet acide C?*H°?0f, on peut aussi obtenir cet acide au moyen de l’azotate de cuivre ou du tartrate de la liqueur Bareswil. M. Maumené ajoute que cet acide est iden- tique à l’acide gluconique. ACC CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES ALCALOIDES, par M. OECHSNER DE CONINCK. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 513.) L'auteur continue l'étude des réactions colorées qui se produi- sent quand on traite par la potasse les combinaisons des alcaloïdes pyridiques et quinoléiques avec les iodures de méthyle et d’éthyle. L'auteur applique cette fois sa méthode à la spartéine et à la ni- _cotine, et montre que ces réactions tendent à rapprocher la nico- tine des alcaloïdes pyridiques et dipyridiques; il y a d’ailleurs longtemps qu'on considère ainsi cet alcaloïde. AAC CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES ALCALOÏDES, par M. OECISNER DE CONINCK. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 1374.) L'auteur continue l'étude de la réaction indiquée dans la note précédente en opérant avec la nicotine et l’iodure de méthyle, et confirme sa manière de voir; toutes les réactions faites par sa méthode tendent à ranger la nicotine dans les séries pyridiques et dipyridiques. A. C. DE L'ACTION DE LA CHALEUR SUR L'HEPTÈNE, par M. RENARD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 574.) L'appareil se compose d’un tube de fer de 1 mètre chauffé au rouge très sombre. On obtient de l'hydrogène un faible résidu charbonneux et un liquide dont on a pu retirer : Un Pentène CH bouillant à 300-35°. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 371 De l’Hexène C$H'° bouillant à 70°-73° que le gaz chlorhydrique colore en bleu foncé. De la Benzine et du Toluène, et enfin des carbures non déter- minés bouillant depuis 115°. | AC. SUR LES PROPIONATES MÉTALLIQUES, par M. RenaRD. (Comptes rendus de PAcad. des sciences, t. CIV, p. 913.) L'auteur a préparé les propionates suivants : Propionate d'aluminium (C*H5O*)\'AÏ facilement décomposable par la chaleur. Propionate d'AÂAmmonium inceristallisable. Propionate de Baryum (C*H*O?) Ba donnant deux hydrates, l’un à une et l’autre à six molécules d’eau. Éoopionate de Caléium 0 (C*H50*)"Ca. Hydrate à une molécule d’eau. Propionate de cadmium incristallisable. Propronate de Chrome. : |}. ..... (CHAORENNE Éropionate de Cobalti 2... 0. (C*H°0?)Co? + 3H°0 Propionäte de Cuivre. . . . . . . .. (C*H°0?}Cu + H° oi ÉLUS MDASIQUER 4 (CH:02}CuCu0 + H°O. Propionate ferreux. Propionate ferrique. Érobidnalende, Path: .,... (CHOC H0. Propionate de Magnésium. . . . . . (C*H50?)Mg + H°O. Propionate de Manganèse . . . . .. SITUpeux. Éropionate Mercureux. .:. .l: . . . (CH°0?)Hg?. Propionate Mercurique. . . . . .. PACA OU") 2ErS: Propionate de Nickel. . . . : . . .. (CES AA + 2H°0. Wropionate de PIOmD. 7.7... . (CH5O?)PB ROC DISQUE ALU SUD LE, (CH O2PhPbO. Propionate de Potassium. . . . . .. OR + H°0 Propionate de Sodium . . 2: ..". (CSHSO?)Na + HO Propionate de Strontium. . . . . .. : (CH50? Sr + 6H° 0. MÉoDionalede ANCs : 7. 4: : (CSH*0?}?Zn + H°0. Cette tn suffit pour donner une idée du travail de M. Renard. À. C. >= 372 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES AMINES CONTENUES DANS LES EAUX DE SUINT, par M. A. BuISINE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1292.) L'eau de suint fraîche ne contient ni ammoniaque ni amines,. mais si on l’abandonne à elle-même, elle ne tarde pas à en renfer- mer des quantités considérables. L’auteur a ainsi isolé de la mono de la triméthylamine et de l’ammoniaque. Le mélange de ces bases possède à peu près la composition suivante : AMINODIAQUE Le NP NE NE RUE Monone Ph ne CREER 4 Frimétbylarine er 1 A. C DosAGE DE LA CAROTINE CONTENUE DANS LES FEUILLES DES VÉGÉTAUX, par M. A. ARNAUD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 1293.) Le procédé employé pour le dosage de cette matière, que l’au- teur a étudiée, et préparée en grande quantité, est la suivante : Les feuilles séchées dans le vide sec contiennent inaltérée la matière colorante rouge cristallisable. Le pétrole léger exempt de benzine dissout rapidement la Caro- tine, sans s'emparer dans ces conditions de la chlorophylle. On dissout ensuite la Carotine dans le sulfure de carbone et on étend la solution dont on observe la teinte au moyen d’un colori- mètre, on compare cette teinte avec celle d’une liqueur type pré- parée avec de la Carotine pure. L'auteur à ainsi trouvé que la Carotine n’est pas un élément négligeable de la feuille; en effet, il y à dans 100 grammes de feuilles sèches : Épinard (Spinacia oleracea) . . . . . . gomgr5 Ortie (Urtica hoc)" PANNES NES Herbe (sramminées diverses ne ee tr ete L'auteur se propose pour continuer ses intéressantes recherches de comparer la proportion de Carotine contenue dans les feuilles aux diverses époques de la végétation. A. C. SUR UNE COMBINAISON DE L'HÉMATINE AVEC LE BIOXYDE D'AZOTE, par M. G. Linossier. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, +. CIV, p. 1296.) ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 373 SUR LE CAMPHÈNE ACTIF ET L'ÉrayL BORNÉOL, par MM. Boucrarpar et LAFoN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CEV, p. 693.) Considérations sur la variation des pouvoirs rotatoires des téré- benthènes, qui ne peuvent se résumer. A. C. Sur Le TerpiNor, par MM. BoucrarpaT et Votry. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 996.) [éq.l L'ensemble des propriétés du Terpinol : C?°H'#0° semblent l’iden- üifier avec le monohydrate de caoutchine, il semble de plus que le terpinol contient une substance que les auteurs continuant à appliquer leur nomenclature spéciale appellent Terpilenol ou Terpol. AC: SUR LE DOSAGE DE L'ACIDE URIQUE PAR LA PERMANGANATE DE POTASSE, par MM. Brarez et DENIGES. (Comptes rendus de l’Acad. des scien- ces, L'UIN) p.789 Ce dosage n’est pas précis, les auteurs donnent pour l’effectuer exactement les conseils suivants : 19 La dilution doit être au moins 1 pour 8,000; 2° La quantité d'acide urique mis en expérience ne doit pas dépasser 08”1 ; | 3e La quantité d'acide sulfurique libre doit être environ 38'50. PA EE SOLUBILITÉ DE L'ACIDE URIQUE DANS L'EAU, par MM. BLAREz et DENIGES. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1847.) Le résultat de très nombreuses expériences sur la solubilité de l’acide urique peut être d’après les auteurs représenté par la formule : X—=2—+0,15t + 0,002t? + 0,000025t, les quantités sont exprimées en milligrammes et répondent à la ouantité d'acide urique dissous dans 100 gr. d’eau. A. C. 374 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DÉRIVÉS AZOTÉS DU TÉRÉBENTHÈNE, par M. TANRET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 791.) [éq.]| L'auteur a retiré de l’action de l’acide nitrique étendu d’alcool, sur l’essence de térébenthine, des substances azotées, dont l’exis- tence avait déjà été signalée mais dont il n’existait pas de des- cription. Ces substances, qui sont isomériques, se comportent comme des éthers nitreux d’'hydrates de térébenthène. Leur composition est exprimée par la formule : C*H!7Az O4, l’un que l’auteur désigne par a fond à 210° et bout à 283°, le second fond, dit l’auteur, entre 100° et 114°, ce qui laisse supposer qu’il est loin d’être pur et bout à 27/0. Ces composés ont des réactions acides et le sel de fer a la formule : (C{H:1A7°08 3 (Fe205}. Ces résultats sont intéressants et il serait à désirer que l’au- teur les complétât pour établir d’une manière plus certaine ses formules. À. 0. ACTION DE L'HYDROGÈNE SUR LES DÉRIVÉS AZOTÉS DU TÉRÉBENTHÈNE, par M. Tawrer. (Comptes rendus de l'Acad. des scwences, t. CIN; p.917.) [éq.] Les dérivés précédents que l’auteur appellent hydrazocam- phènes, traités par l'hydrogène naissant perdent la moitié de leur oxygène et se transforment en bases, douées de propriétés par- ticulières ; elles sont toutes isomères, mais possèdent des pro- priétés physiques différentes, l’auteur les appelle dihydrocam- phènes et les distingue en 3 isomères «, $ et $”, il leur donne la formule : CHA 70;. L’isomère & provenant du produit nitré « fond à 190° et bout vers 300°. Les isomères $,f" proviennent du produit nitré 8 qui est ainsi dédoublé, on les sépare en profitant de leur inégale solubilité dans l’eau. Le premier fond à 67° et bout vers 2900, l’autre fond à 1280. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 379 Ces substances et principalement le dihydrocamphène « don- nent des sels bien définis, l’auteur à préparé : Le sé See CH A7"01S"0"EE. PeChiorhydrale. 0m, 0h CL Se CHR A7 0 2EHC0L Potate 0.0. 4 NP ALARME. C0 EX 7209 AOF, Refemioroplatinates.2h.4isui (C#H%:Az°0*)3HCI, PtCI? Ééhlaromencurate ss of. 04: 6. CH54A7°0#2HeCl. M. Tanret admet la formule C"H*Az"0# pour ces composés, bien que la formule moitié moindre soit tout aussi d’accord avec les sels qu’il à préparés. AMOR CHALEUR DE FORMATION DE QUELQUES ALCOOLATES DE POTASSE, par M. de Forcranp. {Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 68.) [éq.] M. de Forcrand continue avec une persévérance remarquable à rechercher les réactions organiques susceptibles de s’effectuer dans le calorimètre; il a étudié la formation des alcoolates au point de vue thermique. Dans le mémoire analysé ici, l’auteur prépare et détermine la chaleur de formation des alcoolates sui- vants : | Propylate de potassium CSH'KO° dont la chaleur de formation, à partir des éléments est : + 102,195 cal. cal. L'Isobutylaie de potassium . .. . _CH°KO*?,_ Æ 117,55 L’Amylate de potassium. . .... CIHTKO? + 129.67 Les chaleurs de formation , précédemment déterminées, des alcools méthylique et éthylique sont + 100€l,19 + 106,18. Celles de la potasse est 104°1,32. L'auteur termine en faisant remarquer que les quatre premiers nombres sont presque iden- tiques, et que les deux derniers, qui donnent des chiffres plus élevés, ne sont pas des alcools primaires normaux, fait qui, dit-il, diminue l'intérêt de ces comparaisons. Ce dernier rapprochement paraît cependant remarquable. AAC SUR LE GLYCÉRINATE DE POTASSE, par M. de Forcranp. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 116.) [éq.] Quand on traite la Glycérine pure et sèche par l’éthylate de 376 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES potassium, en solution dans l'alcool, on obtient un composé eris- tallisé, qui possède la composition d’une combinaison, molécule à molécule, de glycérine et d'éthylate de potassium, M. de Forcrand qui préfère écrire en équivalents ses formules, écrit ce composé : CSHTKOSC{H SO? et en fait une combinaison de glycérinate de potassium et d’alcool; en fait ce composé chauffé à 120° dans un courant d'hydrogène, perd de l'alcool, et abandonne le glycérinate de potassium CSHKOS. | L’auteur a mesuré la chaleur de dissolution de ce composé et calculé sa chaleur de formation à partir des éléments, chaleur qu'il trouve égale à + 209°1,/2. Dans le cas du sodium on à : 215€4l,93, nombres très voisins. A. C. CHALEUR DE FORMATION DE QUELQUES ALCOOLATES DE SOUDE, par M. de Forcranp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 169.) [éq.] - Après les alcoolates de potassium, l’auteur détermine les cha- leurs de formation de ceux de sodium ; les chaleurs de formation à partir des éléments sont, pour la soude et Les alcoolates : cal. SOUUE ERS N EMelE ne es er SRE + 102,30 Méthylate de sodium. . ........ + 95,22 Éilatedesodiun nr + 102,73 Propvlate de Sodiinee eMse A eEs + 99,96 Isobutylate de sodium . . ...... + 115,66 Isoamylate de sodium. :. . : : . . ." 127,58 Ces résultats très intéressants, constituent un ensemble de déterminations très utiles. AMAR COMBINAISON DU GLYCÉRINATE DE SOUDE AVEC LES ALCOOLS MONOATO- MIQUES. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 291.) Léq.] L'auteur avait traité la glycérine par l’éthylate de Sodium et obtenu une combinaison cristalline; il remplace maintenan ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 377 l’éthylate de Sodium par les méthylate, propylate, etc., de Sodium et obtient encore des combinaisons cristallines du type CEHINa0O$ + À, À étant une molécule d’un alcool monoatomique. L'auteur détermine en outre leurs chaleurs de dissolution. À. C. COMBINAISONS DU GLYCÉRINATE DE POTASSE AVEC LES ALCOOLS MONO- ATOMIQUES, par M. de ForcranD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 361.) [éq.] _ L'auteur remplace ici le Sodium de la note précédente par le potassium et refait absolument les mêmes composés et le même travail ; il suffit de se reporter à la note précédente. AU Ce a —— + —— ACTION DU BIBROMURE D 'ÉTHYLÈNE SUR LES ALCOOLATES ALCALINS, PRÉPA- RATION DE L'ACÉTYLÈNE, par M. de ForcrAnD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 696.) [éq.] L'auteur propose d'utiliser pour la préparation de petites quan- tités d’acétylène, la réaction du bibromure d’éthylène sur l’isobu- tylate de potassium ; le gaz qu'on obtient n’est pas pur, mais on peut, par des lavages à l'alcool éthylique, le débarrasser des corps étrangers qu'il contient; ce procédé de préparation peut être utile dans un cours, mais ne parait pas devoir être utilisé dans les laboratoires. À. C. CHALEUR DE FORMATION DE L'ÉMÉTIQUE, par M. GunTz. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 699.) L'Émétique se produit quand on traite le bitartrate de potasse par l’oxyde d’antimoine ; l’auteur s’est proposé de mesurer la chaleur dégagée dans cette réaction, il a commencé par détermi- ner la chaleur de formation du bitartrate qui est de 35l. Pour la chaleur de formation de l'Émétique, elle a été déterminée en le dissolvant dans de l’acide fluorhydrique étendu. On trouve que la chaleur dégagée pendant la réaction de l’oxyde d’antimoine sur le bitartrate de potasse est — o°1,85, il y a donc absorption de chaleur. AC 378 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LE TARTRATE D'ANTIMOINE, par M. GUNTzZ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 850.) [éq.| La préparation de ce produit, indiquée par M. Péligot, donne une substance amorphe, dont la teneur en antimoine est variable. M. Guntz donne un moyen de préparer ce composé pur. Lorsqu'on fait bouillir un excès d'oxyde d’antimoine avec de l'acide tartrique, l’'oxyde se dissout jusqu'à ce que, pour cinq molécules d'acide, il y ait deux molécules d'oxyde en dissolution, et cela quel que soit le temps de l’ébullition. Si on concentre cette solution au bain-marie, il se forme à chaud un dépôt cris- tallin qui, lavé à l'alcool, fournit le bitartrate d'antimoine pur. La solution restante, évaporée à sec et traitée par l’alcool, en fournit encore ; l’auteur a enfin déterminé la chaleur de forma- tion de ce composé, il trouve + 5°l,6. M. Berthelot avait trouvé, par une autre méthode, + 74l; l’auteur pense que ces divergences proviennent de l’existence de deux tartates isomériques, dont la chaleur de formation serait différente. Cette hypothèse ne lui paraît pas absolument certaine parce que les différences de cha- leur de formation de composés isomériques sont toujours de l’ordre de grandeur des erreurs d'expériences et ne produisent générale- ment pas de pareilles divergences. A. C. SUR LES PRODUITS DE L'ALTÉRATION DE QUELQUES ALLIAGES PAR LES ACIDES, par M. H. DEBRaAY. (Comptes rendus de lAcad. des sciences, LICINE D M7 2) Cette première note, sur ce sujet, a pour but l'étude chimique des résidus que laissent, quand on les attaque par l'acide chlorhy- drique, certains alliages tels que celui de platine et d’étain PiSn‘. Cet alliage s'attaque lentement et se transforme après plusieurs jours, quand on le traite par l’acide chlorhydrique étendu, en écailles noirâtres qui ont l’aspect du graphite. Cette transformation est instantanée si on se sert d'acide concentré ou que l’on chauffe. Les alliages contenant du Rhodium, du Ruthenium ou de l'Iri- dium, moins facilement attaquables, donnent aussi, à chaud, un résidu. Ces résidus se comportent comme le noir de platine ; ils con- tiennent de l’étain et une notable proportion d'oxygène et d’eau. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 319 L'analyse de divers échantillons montre qu'il y à dans certains eas jusqu’à 5,4 o/o d’eau et 6 o/o d'oxygène. Le zinc allié aux métaux du platine donne des composés ana- logues. | On doit rapprocher de ces résidus ceux qui donnent certains alliages des métaux du platine avec le plomb et le cuivre, quand on dissout ces alliages dans l’acide azotique. L’alliage du Rhodium et du plomb par exemple (1 partie de Rhodium pour 5 de plomb), s'attaque facilement par l’acide azotique étendu, en laissant un produit noirâtre explosible, comme la plupart de ceux dont il est question dans ce Mémoire, et dans lequel les éléments volatils peuvent s'élever jusqu'au 17 0/0. A. C. NOTE SUR LES RÉSIDUS QUI RÉSULTENT DE L'ACTION DES ACIDES SUR LES ALLIAGES DES MÉTAUX DU PLATINE, par M. H. DEpray. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1667.) Dans cette deuxième note, le savant auteur fait remarquer que, dans certains cas, les alliages donnent comme résidu le métal précieux à l’état cristallin, tandis que, dans d’autres, on obtient des alliages cristallisés, et enfin, dans un troisième cas, les rési- dus dont il a déjà parlé, qui contiennent toujours de l’oxygène, et parfois même de l’azote, si l'acide nitrique a servi à l'attaque. Il tente une explication de ces faits, en pensant que, dans le premier cas, le métal précieux est simplement dissous dans l’autre, sans formation de combinaison. Dans le second cas, il s’est formé un alliage inattaquable, qui reste comme résidu, et facilite, comme le métal précieux lui-même, l'attaque de l’alliage par les acides. Enfin, dans le troisième cas, les Naoee formés et dont l’exis- tence est attestée parle dégagement de chaleur qui a accompagné leur formation, et par les résidus que l’on obtient, sont attaquables en même temps que le plomb. Les courants particulaires qui par- courent la masse ne conservant ni la même direction, ni la même intensité, les actions oxydantes ou réductrices peuvent s’y succé- der et varier d'énergie. Aussi l'oxydation très variable des résidus n'augmente-t-elle pas avec la durée de l’action de l’acide ; bien loin de là, elle diminue si l’on prolonge la durée de l'attaque au- delà d’une certaine limite. AC: 380 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES RÉSIDUS QUE L’ON EXTRAIT DES ÂACIERS ET DES ZINCS PAR L'ACTION DES ACIDES, par MM. Osmoxp et WertTu. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1800.) À propos des deux mémoires précédents, les auteurs disent avoir obtenu des résidus semblables à ceux de M. Debräy, par l'attaque des Aciers et des Zincs ; les premiers sont explosifs et oxygénés. | A. C. DE L'ACTION DU CHLORURE DE CARBONE SUR LES OXYDES ANHYDRES, par M. Eug. DEmarçay. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, ACID 1442) On sait que, d’après M. Schutzemberger; le tétrachlorure de car- bone réagit facilement sur l’anhydride sulfurique, avec formation de phosgène et de chlorure de pyrosulfuryle ; l’auteur s’est pro- posé de voir si les oxydes anhydres ne donneraient pas d’une manière analogue l’une des réactions suivantes : CCI + 2M0 — 2MCE + CO* CCI: + MO — MCE + COCA, ce qui constituerait un nouveau moyen, commode, de préparation des chlorures anhydres. L'expérience confirme cette manière de voir pour plusieurs oxydes, tels que ceux de Chrome, d’Aluminium de Titane, de Niobium, de Tantale, de Zirconium ; il n’en est pas de même pour la silice. Ces réactions se passent à une température inférieure à celle de décomposition de l’hexachlorure CC}, c’est-à-dire au-dessous du rouge. Avec le Titane, à 440°, l’action se passe en deux phases que l’on peut suivre facilement. Il se forme d’abord de l’oxychlorure de Titane qui se détruit ensuite pour donner du chlorure. Ti0? + CCI = TiOC! + COCF. TiOCIE + COCHE = TiClé + CO. TiOCI* + CCI = TiCI* + COCF. Le Zircone s'attaque aussi, quoique lentement, dans le soufre bouillant ; au rouge, l’action est facile. AGE ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 381 SUR LES TERRES DE LA CÉRITE, par M. Eug. DEmarçay. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 580.) [at.] Dans une note précédemment analysée, M. Demarçay a montré que la bande d'absorption À = 417 attribuée au Samarium n’ap- partient pas au même corps que celui qui fournit la bande À = 400,7. En poursuivant les fractionnements, l’auteur, en con- firmant ses résultats antérieurs ; a pu constater que la bande À = 417 n'appartient pas non plus au corps qui fournit les bandes bleues À = 480, À — 463. Parmi les produits du fraction- nement, se trouvent des terres riches en Praséodyme, et d’autres qui n’en contiennent pas. On remarque que les fractions comprises entre le Praséodyme pur et le Néodyme présentent, à force égale de la bande À = 444; la bande À — 469 attribuée par M. Auer von Welsbach au Praséodyme, avec une intensité bien supérieure à celle qu'elle possède dans les terres formées de Praséodyme pur. On doit donc conclure que cette bande représente un corps distinct. Les procédés qui ont servi au fractionnement sont ceux par l’ammoniaque étendue, l’acide oxalique en solution très acide, la cristallisation des azotates ammoniacaux, et la précipitation par l’alcool des sulfates, et sulfates potassiques doubles. A NUE DE L'ACTION DU TÉTRACHLORURE DE CARBONE SUR L'ACIDE CHLOROCHRO- MIQUE ET LES PHOSPHATES DE SESQUIOXYDES, par M. QUANTIN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 223.)[éq.] | Dans la note qui précède, M. Demarçay a étudié l’action du tétrachlorure de carbone sur quelques oxydes métalliques ; M. Quantin poursuivait à ce sujet des recherches qui n’ont pas été publiées et signale quelques réactions qu’il convient d’ajouter à celles énumérées par M. Demarçay. Les oxydes de cobalt et de nickel se chlorurent facilement; dé même que les acides is et molybdique. L'auteur signale ensuite les deux réactions suivantes, le tétra- chlorure de carbone réagissant sur l'acide chlorochromique en fournissant du sesquichlorure de chrome et de l’oxychlorure de carbone ; il se produit également un peu d’acide de carbonique. La réaction principale est : 20rO?CI + 2C?C1 == Cr?Cl: + 4COCI + 3CL. 382 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Si on fait agir le tétrachlorure de carbone sur du phosphate de sesquiox yde de fer : PO$Fe*0*. On obtient du perchlorure de phos- phore et du chlorure ferrique. On déplace ainsi facilement la tota- lité du phosphore. A. C. SUR LA FLUORESCENCE ROUGE DE L'ALUMINE, par M. LECOQ DE BoïsBAu- DRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 33 et 478.) [at.] L'auteur à précédemment montré qu’une Alumine qui seule, ne donne pas de fluorescence rouge, produit ce phénomène après addition d’un peu d'oxyde de chrome. Examinée de nouveau après une calcination très énergique, la même Alumine fournissait une fluorescence. D’après cela il sem- blerait que l’alumine est bien réellement la cause de ce phéno- mène. Cependant le chrome paraissant jouer un rôle important dans ces phénomènes, l’auteur a étudié les mélanges suivants : 1° Alumine modérément calcinée. . ... + Cr0*; 2° Alumine modérément calcinée. .. .. + Mn0 ; 3° Alumine très fortement calcinée . .. <+Mn0;. 4° Magnésie modérément calcinée . ... + Cr°O*; 5° Magnésie très fortement calcinée. . . + Cr*0" ; 6° Galline très fortement calcinée. . .. + Cr°0* ; 7° Alumine très fortement calcinée . .. + Cr°0ÿ; 8° Alumine modérément calcinée .... +BrO*; 9° Alumine très fortement calcinée . .. + BïOf. Il a constamment remarqué que l'addition d’un des oxydes de chrome, bismuth ou de manganèse augmente considérablement la fluorescence. NA SUR LA FLUORESCENCE ROUGE DE L'ALUMINE, par M. LEcoo DE BoïsBAU- DRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 554.) [at] Les expériences précédemment relatées, ne décidant pas la question, de la fluorescence attribuée à l’alumine, M. Lecoq de Boisbaudran, a fait de nouvelles tentatives en portant du chlorure d'aluminium anhydre plusieurs fois distillé sur de l'Aluminium, dissous dans très peu d’eau, et caleiné, il fournit enfin une alumine qui ne donne pas de traces de la phosphorescence rouge, même ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 383 au phosphoroscope; si au contraire on ajoute une trace de Cr°O* on obtient la belle fluorescence rouge décrite par M. Becquerel comme appartenant à l’Alumine, : A. C. SUR LA FLUORESCENCE ROUGE DE L’ALUMINE, par M. Lecoo DE BoisBau- DRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p.824.)[at.] On pouvait objecter aux expériences précédentes que peut-être l’Alumine du chlorure d’Aluminium anhydre contenait quelques substances s’opposant au développement de la fluorescence rouge. C'est pourquoi l’auteur a fait les expériences suivantes : 10 La solution aqueuse de chlorure d’Aluminium donnant de l’alumine non fluorescente, est abandonnée pendant quelques jours dans un vase de bohême. On évapore ensuite et on calcine fortement. On obtient une légère trace de fluorescence rouge au phosphoroscope. On ne peut admettre que la substance nuisible à la fluorescence ait disparu ; mais on comprend qu'il se soit intro- duit une trace de matière active produisant ce rouge si faible. 2° Cette même alumine, ou de l’alumine ne donnant pas trace de fluorescence, additionnées d’une quantité excessivement petite de Cr°0°, 5455 par exemple, donnent immédiatement une magni- fique fluorescence. 30 En purifiant par cristallisations successives l’alun ammo- niacal, l’auteur est arrivé à en préparer qui fournit une alumine non fluorescente, alors que les premiers cristaux obtenus et . Surtout les eaux mères fournissent de belles fluorescences rouges. On doit donc en définitive admettre que c’est le chrome qui produit la fluorescence rouge de l’alumine, et on voit combien précise et délicate est cette méthode d’analyse que M. Lecoq de Boisbaudran applique avec tant d’habileté. A. C. FLUORESCENCE DE LA GALLINE CHROMIFÈRE, par M. LECOQ DE BoisBau- DRAN. (Comptes rendus de l’ Acad. des sciences, t. CIV, p. 1584.) Comme l’Alumine, la Galline renfermant des traces de chrome présente une belle flüorescence rouge. L'auteur n'avait obtenu qu'une bande dépourvue de raies distinctes ; il est maintenant parvenu à observer une raie très nette dont la position approchée est : A 689,7 à 689,8. ACC 984 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES FLUORESCENCES DU MANGANÈSE ET Du BismuTH, par M. LEcoQ DE Bois- BAUDRAN. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CI, p. 1680.) [at.] Nouvelle note sur l'étude des substances qui rendent fluores- cents des mélanges solides, cette étude qui sera continuée ne peut être analysée que dans son ensemble. A. C. SUR LA FIXATION DIRECTE DE L'AZOTE GAZEUX DE L'ATMOSPHÈRE PAR LES TERRES VÉGÉTALES, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, p. 205.) [éq.] Cette note a pour but de relater quelques expériences relatives à la fixation directe de l'azote gazeux par les terres végétales, Les divers mémoires publiés sur cet important sujet devant être réunis plus tard, je ne donnerai que les conclusions rapidement résumées. D’après M. Berthelot, la terre végétale fixe continuellement l'azote atmosphérique libre, même en dehors de toute végétation proprement dite. Ce gain ne saurait être attribué aux apports atmosphériques des composés azotés, gazeux ou dissous dans l’eau de pluie ; dans les expériences où les eaux pluviales s’écoulaient au dehors après avoir traversé les terres, la pluie a enlevé au sol plus d'azote qu’elle n’en a apporté. Malgré cette circonstance la fixation d'azote a été plus considérable dans une terre lavée par la pluie que dans une terre abritée; sans doute en raison de lacti- vité plus grande imprimée aux organismes fixateurs d'azote. AL C. SUR LA FIXATION DIRECTE DE L’AZOTE GAZEUX DE L'ATMOSPHÈRE PAR LES TERRES VÉGÉTALES, AVEC LE CONCOURS DE LA VÉGÉTATION, par M. BER- THELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 625.) Dans la note précédente, l’auteur arrivait à cette conclusion que les terres végétales absorbent directement l’azote en dehors de tout phénomène de végétation. Cette fois-ci, il a fait intervenir la végétation, et constaté qu'il y a encore eu fixation d’azole, non seulement par les plantes mais par le sol. Mais la fixation d’azote dans le sol a été beaucoup moins considérable, en présence de ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 385 végétaux qui paraissent en avoir absorbé une portion considérable les 2/3 environ. Il résulterait immédiatement de là que les plantes n’absorbent l'azote que par l'intermédiaire du sol qui est Le véhi- cule nécessaire. Cependant dans Le cas d’une végétation spontanée, le sol s'enrichit, seules les cultures intensives l’appauvrissent. A..C: MÉTAUX ET MINÉRAUX PROVENANT DE L'ANTIQUE CHALDÉE. SUR LES ORI- GINES DE L’ÉTAIN DANS LE MONDE ANCIEN, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, 1887, p.265.) APN OP RECHERCHES SUR L'ÉMISSION DE L'AMMONIAQUE PAR LA TERRE VÉGÉTALE 9 par MM. BEerTHeLor et ANDRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des Scrences, il. CIN p.1219:) A. C. SUR LES DIVERS ÉTATS DU TELLURE, par MM. BERTHELOT et FABRE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1405.) L'étude thermique des composés du Tellure exige la connais- sance de la quantité de chaleur qu’exige le passage de ce corpsde l'état cristallisé à l’état amorphe. Le Tellure cristallisé, ou bien obtenu par précipitation des tellurures au moyen d’un agent oxydant, dégage en se dissolvant dans l’eau bromée + 331,388. Le Tellure amorphe précipité par l'acide sulfureux dégage + 240al 292. La différence est pour le passage du Tellure cristallisé au Tellure amorphe — 12°1,096 | | À. CG. CHALEURS DE COMBUSTION, par MM. BerruELoT et RECOURA. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, p. 1371). 0 Déterminations faites au moyen de la bombe calorimétrique : Glucose pari mari lui CSH2206 — 180 gr. + 677,2 cal. D'où on conclut pour la chaleur de formation : CS Diamant + H°, + 06... + 300,8 cal. Dinomerss 2 +. CSH4O? — 108 gr. dégage + 659,02 cal. REvuE DES TRAV. SCENT. -— T. VII, n° 7. 26 380 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES D'où on conclut pour la chaleur de formation : C5 Diamant + H£ + GC? + 45,2 cal. Naphialine este CNET ==198 gr. 107102 Acide Denzoique een C'ÉPO, = 122 87. Lan 70mR Acide salicylique . . . .. C'HSO5— 138 gr. +734,80. A. Ce CHALEURS DE COMBUSTION, par MM. BERTHELOT et LOUGUININE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIN, p. 1574.) Déterminations analogues aux précédentes. cal. Naph tale at RE MARER ANR eRRSe + 12/1,6. PhÉNOL POUR AMEL APR RER ou Acide benzoïque, pour 1 gr. .... GHÉDE ACIdE NC UNIQUE MERE + 1237,7. Ounone pour er e ne 6,06. HSdroquMoner Mere + 684,24. D'où on conclut pour la chaleur de formation : C5 Diamant + Hf + O?, dégage... —+ 86,1. Pyrogallol, pour une molécule — 126 gr. + 635,5. d'où CS AS EE Ou Sase re BAR + 137,7. SUR UN PHOSPHATE DE SILICE HYDRATÉ, par MM. HAUTEFEUILLE et MARGOTTET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 56.) | En maintenant pendant plusieurs jours à la température de 125° une solution de silice dans l’acide phosphorique, les auteurs ont obtenu de petits cristaux prismatiques qui répondent à la for- mule Si0*2Ph0°,4H0. Ce produit est donc différent de celui qu’on obtient en chauffant à haute température une dissolution de silice dans l’acide phos- phorique, on obtient alors, comme l'ont montré les mêmes auteurs, le composé SiO*PhOë. | AE ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 887 SUR LA REPRODUCTION DES Micas, par MM. P. HAUTEFEUILLE et L. PÉAN DE SAINT-GILLES. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 508.) Pour arriver à reproduire des minéraux appartenant à la classe des Micas, les auteurs ont eu l’idée d’en fondre les éléments avec du fluosilicate de potasse; le mélange de cinq parties des éléments d'un mica très ferrugineux et de une partie de fluosilicate fond à 1000°, et perd au rouge vif, assez facilement, tout le fluor qu'il contient. Si l’on parvient à obtenir la température nécessaire à la cris- tallisation à l'instant précis où il ne reste que 3 à 4 0/0 de fluor, la masse entière cristallise et présente une composition très voi- sine de celle du mélange employé, et dont les caractères extérieurs rappellent ceux des micas. Les cristaux isolés sont formés de minces paillettes hexago- nales, les cristaux agrégés ont des contours polygonaux compli- qués, ils se clivent suivant la base, et ce clivage très facile permet d'obtenir des lames très minces, à contours irréguliers. La forme est pseudohexagonale. | Les lames minces sont polychroïques ; les cristaux sont fusibles au chalumeau et fondent en se boursouflant. La densité est un peu plus faible (2,6) que celle des micas ferrugineux des roches éruptives, les deux caractères qui les en distinguent le mieux sont une dureté supérieure, égale à celle de la fluorine, et une élasticité moindre. : A. C. ACTION DU SOUFRE SUR L’AMMONIAQUE ET SUR QUELQUES BASES MÉTAL- LIQUES EN PRÉSENCE DE L'EAU, par M. SENDERENS. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 58.)[éq.] Le soufre agit à froid sur une solution aqueuse d’ammoniaque, de concentration moyenne; l’action se traduirait, d’après M. Sen- derens, par l’équation suivante : SAZH® + n$ + Aq = 2(AzHi$t) + AzH‘0$?0? HE Aq. À l’air, cette solution dépose du soufre. Les bases alcalino-terreuses en dissolution se comportent comme les bases alcalines. On obtient à froid un polysulfure et un hyposulfite. st) REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Les oxydes appartenant aux autres sections réagissent en tubes scellés à 100°, on obtient un sulfate et un sulfure. Partexemple: 4PbO + 4$S + Aq = 3PbS + PROSO$ + Aq. Cela a lieu même avec des oxydes complètement insolubles dans l’eau, tels que le minium, l’oxyde de mercure (HgO) et l'oxyde de cuivre. Cette action n'a pas lieu pour le sesquioxyde de fer et l’oxyde de zine, etc. AC ACTION DE QUELQUES MÉTALLOÏDES SUR LES AZOTATES D'ARGENT ET DE CUIVRE DISSOUS, par M. SENDERENS. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIN, :p. 175.) [éq.] L'action du soufre sur de telles solutions a été précédemment étudiée par l’auteur ; elle est résumée par l’équation : 3(AgO0AZO®) + 4S + Aq = 3AgS + SO* + 3Az05 + Aq. Cette action n’est d’ailleurs complète qu’à 100° et en solution très étendue. Avec le sélénium, l’action à froid est très facile : 2Ag0,A705 E 3$e + Aq = 2Ag$e + Se0? + 2A0° + Aq. À chaud, l’action n'est pas aussi complète; il y a formation de sélénite d'argent. L'auteur, étudiant l’action du Tellure, du Phosphore, de l’Arse- nice, de l’Iode et du Brome, écrit les équations suivantes, qu'il suffit de transerire pour résumer son travail : 2Ag0A70°$ LE 5Te + Aq 2TeAg + TeO? + 2Az0° + Aq. 3AgOAZOS + As +Aq 3Ag + AsO$ + 3AZ05 + Aq. 5AgOA7zO$ + Ph +Aq 5Ag + PhO5 + 5AZO® + Aq. 5Cu0OAz05 + 3Ph + Aq CuÿPh? + PhO$ + 5Az05 + Aq. 5AgOAZzOS + 6I + Aq 5Agl — IOÿ + 5A7zO$ + Aq. AgO,AzO$ + 2Br AgBr + BrO + 2Az0° E Aq. Aile DRE LE ACTION DE QUELQUES MÉTAUX SUR LE NITRATE D'ARGENT EN DISSOLUTION ÉTENDUE, par M. SENDERENS. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 504.) [éq.] L'auteur constate que l’action d’un métal tel que le plomb pris À ii ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 389 comme exemple, sur une solution étendue de nitrate d'argent ne s’accomplit pas suivant l'équation : Pb -+ AgO,Az0* — Ag + PbU,AzOï, mais qu'il y a en même temps décomposition de l’acide azotique, ce qui fait que, pour précipiter l'équivalent d’argent, il faut plus d’un équivalent de plomb. A. C. SUR LES TENSIONS MAXIMA DE LA VAPEUR DE L ACÉTATE DE SOUDE, par M. H. Lescœur. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 60.) [éq.] Etude des tensions de vapeur des dissolutions d’acétate de soude dans diverses conditions; cette note fait partie d'un mémoire plus étendu qui sera ultérieurement analysé. A. C. SUR LES HYDRATES DE L'ARSÉNIATE DE SOUDE, par M. H. LESCŒUR. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1171.) SUR LES HYDRATES DÉ CHLORURE DE BARYUM, par M. H. LESCcŒUR. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1511.) SUR LA DISSOCIATION DE L’'ACIDE OXALIQUE HYDRATÉ, par M. H. LESCŒUR. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1799.) Ces trois notes, comme la précédente, font partie d’un travail sur les tensions de dissociation des hydrates, et seront analysées à propos du travail d'ensemble présenté par M. Lescœur comme thèse de doctorat. AUMC SUR QUELQUES COMBINAISONS DU BIOXYDE D'ÉTAIN, par M. A. DITTE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 172). [éq.] Les hydrates d'acide stanniques se dissolvent plus ou moins facilement, suivant leur provenance, dans l'acide sulfurique, et 390 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES les solutions qui en résultent sont solubles dans l’eau et l’alcool. M. Ditte s’est proposé d'étudier les produits de cette réaction: L’acide stannique gélatineux provenant de la décomposition du chlorure par un alcali, se dissout facilement à chaud dans l’acide sulfurique étendu ; par évaporation de la solution on obtient des cristaux présentant trois formes cristallines différentes, et répondant pourtant, d’après l’auteur, à la même formule : Sn0?,2(S0*H0). Toutes les variétés de bicxyde d’étain donnent, par solution dans l’acide sulfurique, ce même composé; mais il cristallise différemment suivant la concentration de la liqueur. L'eau dédouble ces cristaux en leurs éléments, mais loxyde stannique se dissout, au fur et à mesure, dans l'acide sulfurique et la solution reste limpide. Le résultat est différent si on n’opère pas en présence d’un grand excès d'acide sulfurique. On peut en séparer alors, au moyen de l’éther, un composé blanc, auquel M. Ditte donne la formule : Sn0?,SOHO. On obtient facilement une combinaison de même ordre, renfer- mant de l'acide sélénieux; quelles que soient les circonstances de sa préparation, ce composé a toujours pour formule : Sn0?,SeOTI0. ÉTUDE SUR LES VANADATES ALCALINS, par M. A. Dirre. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 902.) [éq.] L'histoire des Vanadates métalliques a paru à M. Ditte incom- plète ; elle contient, en effet, de nombreuses données contradic- toires ; afin de les contrôler, M. Ditte s’est proposé de recommen- cer l'étude complète des sels de l’acide Vanadique, et cela l’a amené à refaire les principaux sels que les métaux alcalins donnent avec cet acide. Beaucoup de formules sont, en effet, compliquées et peu vraisemblables; l’auteur leur en substitue d’autres, parfois un peu compliquées, mais qui, dans leur ensemble, s'expliquent aisément; il est seulement permis de regretter que le savant auteur n'ait pas cru devoir, dans ses ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 391 divers mémoires, donner ses chiffres d'analyse, qui auraient pu être d’un grand intérêt. Je vais résumer rapidement les principaux résultats auxquels M. Ditte pense être parvenu. I. Vanadates de potasse : En dissolvant dans l’eau des équivalents égaux d'acide Vana- dique et de potasse, on obtient un Vanadate neutre VO‘,KO, qui cristallise difficilement, et avec des proportions d’eau variables, suivant les circonstances de sa production. On peut obtenir les hydrates 2{VO,KO)5H0, puis dans les eaux mères VO5,KO,6H0, et encore VO’, KO3H0O. Quand on sature à 8o° une solution de carbonate de potasse par un excès d'acide Vanadique, on obüent des cristaux rouges orangés 2VO®5,KO,10H0 ; à plus haute température, on obtient l'hydrate à 3H0, enfin à l’ébullition, on obtient le sel anhydre 2VO5,KO. Les eaux mères précédentes abandonnent un troisième sel 3V0*,2K0,6H0. En dissolvant un excès d'acide Vanadique dans du carbonate de potasse, puis ajoutant une grande quantité d’acide acétique, on obtient, en chauffant à 7o°, de petits cristaux de Vanadate 3VO:,KO,HO, et la solution filtrée donne, par refroidissement, 3V05,KO,5H0. Avec un excès d’ alcali, M. Ditte prépare les sels suivants : VO',2K0 et l’hydrate VO5,2K0,4H0. VO,3K0 et les hydrates VO*,3K0,9H0 : VO5,3K0,12H0. VO',4K0 et l’hydrate VO’,4K0,20H0. Ce dernier sel, anhydre; ne fond que difficilement au rouge. ALU CE DosAGE DE L'ACIDE VANADIQUE, par M. A. Dire. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 982.) M. Ditte indique quelques précautions à prendre en employant la méthode de Berzelius pour le dosage de l'acide Vanadique dans les Vanadates alcalins, forme sous laquelle on doit amener le Vanadium pour le doser. Ces détails très minutieux ne sont pas 392 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES susceptibles d’une analyse succincte; ils sont d’ailleurs d’un ordre tel que tout chimiste exercé les trouvera sans peine. HT Le ———_———_— mi ÉTUDE SUR LES VANADATES ALCALINS, par M. A. Drrre. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1061.) [éq.] Ayant décrit la série des Vanadates de potasse, M. Ditte passe aux Vanadates de soude. Cette seconde note étant absolument identique à celle qui vient d’être analysée, il suffit de donner les formules qu’attribue M. Ditte, à ces composés : VO',Na0 VO,Na0,4H0 VOS,Na0,5H0. VO ,Na0,6H0 VO5,Na0,8H0. 2VOS,Na0O 2VO*,Na0O,5H0 2VOS,Na0,10H0. 3VO5,2Na0 3V0*,2Na0,18H0. 3VOS,NaO 3V0,Na0,3H0. VO5,2Na0 VO5,2Na0,18H0 VO5,2Na0,8H0. VO5,3Na0 VO5,3Na0,26H0. VOS,4Na0 VOS, Na0,30H0. De nombreux auteurs ont étudié les Vanadates; les recherches de M. Ditte viennent apporter un complément important aux travaux publiés sur cette question. AG ÉTUDE SUR LES VANADATES ALCALINS, par M. A. Dirre. (Comptes ren- dus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1168.) Nouvelle note de M. Ditte, qui, cette fois, remplaçant la soude par l’oxyde lithium, prépare et décrit des composés analogues. A. C. SUR LES VANADATES MÉTALLIQUES, par M. À. Drrre. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1705.) [éq.] Les Vanadates métalliques peuvent s’obtenir par la précipitation d’un azotate quelconque au moyen d’un excès de Vanadate d’am- moniaque. Tous ces composés rentrent dans les types de formules ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 393 donnés à propos des Vanadates alcalins. L'auteur a obtenu les corps suivants : . Vanadates de Magnésie. VO',Mg0,6H0 2VO5,Mg0,9H0. Vanadates de Baryte. .. VO5,Ba0 VO*,2Ba0,14H0. Vanadates de Chaux. 3V05,Ca0,12H0 VO5,2Ca0,2H0. Vanadates de Nickel. VOS, Ni0 2VO5,Ni0,3H0. Vanadate de Cobalt. VO:,Co0,3H0 Vanadate’de Zinc. VO5Zn0,2H0 Vanadate de Cuivre. VOS,2Cu0,3H0 Vanadate de Plomb. VO5,2Pb0. Vanadate d'Argent. VO;,2A80 3AgO, VO‘,2AzH‘0. Vanadate de Cadmium. 3VO5CdO2H0. | A. C. SUR LES VANADATES AMMONIACAUX, par M. A. Dire. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1844.)[éq.] M. Ditte a complétéla liste des Vanadates qu'il a précédemmen décrits en préparant quelques sels ammoniacaux avec des am- - moniaques composées ; avec la méthylamine, en opérant dans des conditions semblables à celles qui ont déjà été employées dansles mémoires précédents, il a obtenu les deux sels : VO“ CEHP(AZH*),HO]HO, et 2VOS[C?H?(AzH*)H0O [{H0 ; l’éthylamine donne exactement les mêmes sels, il y a donc analo- gie complète avec la potasse. Il était intéressant de rechercher si l’on peut obtenir des sels doubles analogues aux phosphates et arséniates ammoniaco-ma- 394 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES gnésiens, l’auteur n’a pu y arriver, et n’a obtenu que du Vanadate d'ammoniaque. Au contraire, une solution de Vanadate d’ammoniaque forte- ment acidifiée par l'acide acétique, et mélangée à une solution étendue et froide desilicate de potasse; fournit un sel double dont la formule s’écrirait d’après M. Ditte : 2VO5,KO + 3VO5,2AZH!0 + 9H0. avec le silicate de soude, on obtient de la même manière un sel analogue : 2VO5,Na0 + 3VO*,2A7H0 + 15H0. En résumé, l'étude générale des Vanadates préparés par les différentes méthodes, montre que tous ces composés se rapportent à quelques types bien définis et de formules simples : 3VO5,MO ; 2VO5,M0 ; 3V0',2M0 pour les sels acides. VOSMO pour les sels neutres. VOS,2M0; VO5,3M0; VO5,4M0 pour les sels basiques. A. (i. ACTION DE L'OXYDE DE PLOMB SUR QUELQUES CHLORURES DISSOUS, par M. AnDRÉ. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 359.) [éq.] 1° Chlorure de Calcium et Litharge. Une solution concentrée de. chlorure de calcium est portée à l’ébullition pendant plusieurs heures, sans perdre d’eau, avec un excès de litharge. La solution filtrée abandonne un précipité abondant qui, lavé à l'alcool et sé- ché, répond à la formule : CaCl,Ca0O ,2PbO,4H0. Les eaux mères abandonnent un oxychlorure de plomb PbCI,3PbO,3H0 ; 20 Chlorure de Baryum et Litharge. On obtient de la même ma- nière de petits cristaux qui paraissent constituer une combinai- son de chlorure de baryum et d’oxychlorure de plomb, mais à cause de leur grande altérabilité, l’auteur n’a pu déterminer leur composition. Les eaux mères abandonnent le même oxychlorure de plomb que dans le cas précédent. 30° Chlorure de Strontium et Litharge. On obtient en opérant ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 395 comme avec le chlorure de calcium des cristaux très nets répon- dant à la formuie : SrCl,2PbO, 5HO0 les eaux mères contiennent encore de l’oxychlorure de plomb. 4° Chlorure de Magnésium et Litharge. On n'obtient pas de com- binaisons analogues aux précédentes. À. C. ACTION DE L’OXYDE DE MERCURE SUR QUELQUES CHLORURES DISSOUS, par M. G. Anpré. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, D AS ER Expériences tout à fait analogues à celles qui sont relatées, dans la note analysée ci-dessus. 19 Chlorure de Calcium et oxyde de Mercure. On obtient le com- posé CaCl,2Hg0,4H0 précédemment décrit par M. Klinger; 2° Chlorure de Baryum et oxyde de Mercure fines aiguilles répon- dant à la formule : BaCI,Hg0,6H0; 3° Chlorure de Strontium et oxyde de Mercure. Même résultat: SrCl,Hg0,6H0 de même qu'avec l’oxyde de plomb, le chlorure de magnésium ne fournit pas d’oxychlorure double avec l’oxyde de mercure. AC: SUR QUELQUES COMBINAISONS AMMONIACALES DU CHLORURE DE CADMIUM, par M. G. AnpRé. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 908.)léq.] L'auteur à préparé quelques combinaisons du chlorure de Cad- mium et d'ammoniaque,,ces composés sont : 2CdCI, 5AzZH: et CdCl2AzH° HO qu’on obtient en dissolvant lentement et en refroidissant énergi- quement, du chlorure de Cadmium dans l’ammoniaque à 20 pour 100, et faisant ensuite passer un courant prolongé de gaz ammo- niac. En opérant avec du chlorure de cuivre, on obtient le com- posé : 2CuCl, 5AZH*,3H0 même type de formule qu'avec le Cadmium et le Zinc. 396 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES En redissolvant le précipité cristallin formé par l’ammoniaque dans le chlorure de Cadmium, et puis refroidissant, on obtient un nouveau composé en gros cristaux qui a pour formule : 2CdC1,3AZH°, HO. Si l’on prolonge le chauffage pendant la dissolution on retombe sur le composé déjà obtenu : CdCl2AZH,5H0. On connaissait déjà les composés : CdCIAzH*,:H0, de Croft, et CdCl2AzH4CI, de Hauer. SUR QUELQUES COMBINAISONS AMMONIACALES DE SULFATE ET D'AZOTATE DE Capmium, par M. G. AnprRé. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 982.) [éq.| Si l’on fait passer un courant de gaz ammoniac dans une solution de sulfate de Cadmium dans l’ammoniaque, on obtient un préei- pité cristallisé dont la formule est : CdS0:,2AzH°,2H0. 4 s — - comme dans le cas des sulfates de cuivre L t e rapport EE == et de zinc. En dissolvant de l’oxyde de Cadmium dans du sulfate d’ammo- niaque on obtient le composé : SO:Cd,3AzH:S064 100. Le cuivre ne fournit rien de semblable, le zine donne une sulfate double à équivalents égaux. Avec le nitrate de Cadmium on obtient le composé : AzOfCd,3ArH*,H0 qu’on peut obtenir anhydre en faisant passer un courant prolongé de gaz ammoniac dans une solution de nitrate de Cadmium. APCE ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 397 SUR LA COMPOSITION DES CENDRES DU CIDRE, par M. LECHARTIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 336.) L'auteur a non seulement comparé les cidres de diverses prove- nances, mais encore, les pommes qui les fournissent, et les arbres qui produisent ces pommes. On peut tirer de cette étude des conclusions assez importantes au point de vue de l’analyse des cidres. ARC SUR L'ÉLECTROLYSE DES SOLUTIONS ALCALINES, par M. DutEr. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 354.) En électrolysant des solutions alcalines variées, M. Duter a remarqué que le dégagement d'oxygène est beaucoup moindre que ne l'indique la théorie. Il émet l'hypothèse qu'il se forme de l’eau oxygénée qui se combineraït aux alcalis en dissolution. Il n’a pu vérifier ses hypothèses. AC LE PRINCIPE DU TRAVAIL MAXIMUM ET LES LOIS DES ÉQUILIBRES CHIMIQUES, par M. H. Le CnÂreuter. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 356.) Par des considérations qui ne peuveut se rapporter ici, M. Le Châtelier cherche à établir l’énoncé suivant : Dans les phénomènes de dissociation simple, le quotient par la température absolue de dissociation sous la pression atmosphé- rique, de la chaleur latente de décomposition mesurée à Ia même température, et rapportée à la volatilisation d’un poids moléculaire des corps gazeux est une quantité constante. NICE DE L'ACTION DE LA CHALEUR SUR LES ARGILES, par M. LE CHÂTELIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CEV, p. 1443.) l’auteur a cherché à utiliser le ralentissement qu’on observe 398 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES dans l’échauffement d’une masse d'argile au moment de la déshy- dratation. Il s’est servi pour observer ce phénomène d’un couple thermo-électrique de Platine pur et de Platine rhodié. Il à étudié ainsi un grand nombre d'échantillons de provenances diverses, et il remarque, que toutes les argiles se groupent en un petit nombre d'espèces à ce point de vue. On observe toujours un ralentisse- ment marqué de 700° à 750°, sauf pour l’Al/ophane de Saint- Antoine (Oise) qui en possède un vers 150°-200° et point à 700. AE SUR LA CONSTITUTION DES ARGILES, par M. LE CaÂtELtER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1517.) A. C. DE L'ACTION DE L’ACIDE CHLORHYDRIQUE SUR LA SOLUBILITÉ DES CHLO- RURES, par M. ENGEL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, CACINE pre) L'auteur à déjà fait remarquer que la solubilité des chlorures que l’acide chlorhydrique précipite de leur solution aqueuse, diminue en présence de cet acide; d’une quantité correspondant sensiblement à un équivalent du chlorure pour chaque équivalent d'acide chlorhydrique ajouté. Il a poursuivi cette étude et donné quelques exemples nouveaux. Cet énoncé n’est donné par l’au- teur que comme approché. AP ACTION DE L’ACIDE SULFURIQUE SUR LA SOLUBILITÉ DES SULFATES, par M. R. EnceL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 506.) Dans le même ordre d'idées que dans la note précédemment analysée, l’auteur a étudié l’action de l’acide sulfurique sur des solutions de sulfates incapables de donner des sulfates acides. On constate que la solubilité diminue, mais suivant une loi dif- férente de celle qu’on observe avec les chlorures et l’acide chlor- hydrique. I1 semble que l'acide sulfurique agisse comme si chaque équi- valent d’acide fixait douze équivalents d’eau et les empéchait ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 399 d'agir comme dissolvant. Il est cependant impossible de reconnaitre la présence d’un hydrate SO‘H° + 12 HO. A. C. ACTION DE L'ACIDE AZOTIQUE SUR LA SOLUBILITÉ DES AZOTATES ALCALINS, par M. R. EnGeL. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p.914.) La précipitation suit une loi sensiblement identique avec celle des chlorures. Aa Die SUR LES CHLORHYDRATES DE CHLORURES : CHLORHYDRATE DE PERCHLORURE DE FER, par M. R. ENGEL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences LAICIN, p. 1708.) Le perchlorure de fer n’est pas précipité de ses solutions par l'acide chlorhydrique, cela tient à la formation d’un chlorhydrate de perchlorure de fer dont la formule est : Fe?Clf, 2 HCI + 4 HO. A. C. SUR LE CHLORHYDRATE DE CHLORURE FERRIQUE, par M. P. SABATIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1849.) M, Sabatier fait remarquer à propos de la note précédente, qu'il a déjà, dès 1881, obtenu le chlorhydrate de chlorure ferrique, que M. Engel vient de retrouver de la même manière; contrai- rement à l’assertion de M. Engel, M. Sabatier dit avoir donné dès cette époque la véritable formule, que M. Engel ne fait que con- firmer. APCE SUR LES CAUSES DÉTERMINANTES DE LA PHOSPIORESCENCE DU SULFURE DE CaLcIüM, par M. A. VerneuiL. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 501.) On sait que pour préparer du sulfure de Calcium présentant une belle phosphorescence violette, il suffit de calciner la chaux pro- venant de la coquille de l'Æypopus vulgaris, du soufre et environ 400 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 0,02 de sous-nitrate de bismuth. La chaux pure ne produit qu’une très faible phosphorescence quand on la traite de la même manière. L'analyse de la coquille montre qu’elle contient du car- bonate de soude et du chlorure de sodium. Ces deux substances sont les causes principales de la phosphorescence. En effet si on mélange 100 parties de chaux pure imbibée d’une solution contenant une partie de carbonate de soude et 0,06 de chlorure de Sodium, on obtient un produit apte à fournir un sulfure parfaitement fluorescent. AC. PRODUCTION ARTIFICIELLE DU RUBIS, par M. FRÉMY et VERNEUIL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 737.) Dans un travail ancien, M. Frémy avait en collaboration avec M. Feil obtenu des cristaux de rubis, en chauffant au rouge blanc un mélange d’alumine, de fluorure de Baryum et de bichromate de potasse, c’est ce travail que le savant auteur vient de reprendre en collaboration avec M. Verneuil. MM. Frémy et Verneuil ont d’abord constaté que la silice des creusets employés était sans influence sur la cristallisation ; ils ont ensuite déterminé quels étaient les fluorures qui, dans leur mélange avec l’alumine, pouvaient par une calcination opérée au rouge blanc produire du corindon. Leurs essais ont montré que presque tous les fluorures jouissent de cette propriété. Cest surtout du fluorure de Calcium que se sont servi les auteurs. Son pouvoir minéralisateur est considérable, et voici comment les auteurs comprennent son rôle. On place au fond d’un creuset de platine du fluorure de calcium blanc et transparent, d’une grande pureté, on le recouvre d'une lame de platine percée de très petits trous, qu’on recouvre d'une épaisse couche d’alumine, mélangée à une très petite quantité d'acide chromique. On calcine au rouge blanc pendant plusieurs heures. On retrouve, après l'expérience, l’alumine presque com- plètement transformée en cristaux de rubis très remarquables par la netteté de leurs formes. Aussi l’alumine, sans être en contact avec le fluorure de eal- cium, et simplement soumise aux émanations qui se dégagent du fluorure calciné à l'air, se trouve minéralisée et se change en une ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE AO masse cristallisée. L’acide fluorhydrique agissant à température très élevée joue sans doute un rôle considérable dans la réaction. Les auteurs se proposent de généraliser leurs observations et de les étendre à plusieurs parties de la minéralogie synthétique. | A. C. SUR UNE MÉTHODE GÉNÉRALE DE FORMATION DES MANGANITES A PARTIR DES PERMANGANATES, par M. G. Rousseau. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 786.) Quand on chauffe du permanganate de potasse, il se transforme en manganate, bioxyde de manganèse et oxygène. L'auteur a remarqué que si on prolonge la chauffe et surtout qu'on élève la température, le bioxyde de manganèse réagit sur le manganate formé, et qu'on obtient un polymanganite, c’est un heptamanga- nite : | 7 Mn0?,KO. On l’obtient facilement en beaux cristaux quand on dissocie le manganate de potasse vers 800° dans un bain de chlorure de potassium. Les permanganates métalliques se transforment en manganates à une température comprise entre 100° et 150°; les phénomènes observés pour le permanganate de potasse se véri- fient pour tous les composés de la série. Il est donc vraisemblable que c’est là une méthode générale qui permettra d’obtenir régu- lièrement la plupart des manganites métalliques. A. C. SUR LES MANGANITES DE POTASSE, par M. G. Rousseau. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1797.) Afin d'étudier les variations de l’état moléculaire de l'acide man- ganeux combiné à la potasse sous l’action d’une température pro- gressivement croissante, l’auteur a eu recours à la dissociation du permanganate en présence d'un fondant alcalin. Entre 240° et 800° on obtient l’heptamanganite : 7Mn0?,K0O. À la température de fusion du cuivre c’est un décamanganite qui se forme : 10Mn0°,KO. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T, VIII, u° 7 21. 402 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES A température plus élevée, il tend à se former seulement de l’oxyde Mn‘O*. En présence de vapeur d’eau, on obtient au rouge sombre l'heptamanganite, un peu plus haut un octomanganite 8Mn0?,KO. À 800°, on obtient le décamanganite, et à 1000° après deux heures de chauffe le dodécamanganite : 12Mn0°,KO. En essayant d'aller plus loin on n'obtient que l’oxyde de Mn°O‘. La décomposition du permanganate parcourt dans une série d'états successifs qui se reproduisent dans un ordre invariable en l’absence ou en présence de la vapeur d’eau. A. C. SUR UN CAS PARTICULIER DE DISSOLUTION, par M. PARMENTIER. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, t. CIV, p. 686.) En général quand on dissout un corps solide dans un liquide, la dissolution complète du solide s'étant produite, on peut ajouter à la dissolution une quantité quelconque du dissolvant sans que le liquide cesse de rester homogène. Cependant quand on traite l’acide phosphomolybdique : Ph05,20M00 + Aq, par une petite quantité d’éther, l'acide se dissout avec un échauf- fement considérable. En ajoutant de l’éther en excès, et agitant, la dissolution est bientôt complète, mais le liquide se sépare en deux couches, l’inférieure renferme tout l’acide, et la couche supérieure à peu près incolore est uniquement formée d'’éther. L'auteur repousse l’idée qu’il se forme une combinaison d'acide et d’éther, il pense que le liquide ainsi obtenu, est une simple dissolution. L'auteur n’a pu encore déterminer exactement les raisons de cette curieuse anomalie. A. C. SUR LA RECHERCHE ET LE DOSAGE DE L'ALUMINE DANS LES VINS ET LE RAISIN, par M. L’Hote. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 853.) | La présence de l'alumine dans les vins, plâtrés ou non, et dans ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 403 le raisin est constante, les vins en contiennent de 0£",02 à o8r,036 par litre. La recherche et le dosage ne présentent rien de parti- culier. A. C. SUR LA RECHERCHE ET LE DOSAGE DU VANADIUM DANS LES ROCHES, par M. L’Horx. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 990.) Le procédé de M. L’Hote consiste à doser le Vanadium par le permanganate, mais pour l’extraire des roches qui en con- tiennent, on transforme le Vanadium en chlorure de Vanadyle par l’action du chlore sec sur un mélange de la matière avec du charbon à la température de 25ov, les résultats sont très bons. | MC: RECHERCHES SUR QUELQUES SULFITES, par M. P. J. Harroc. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1793.) [at.] Préparation et étude thermique de quelques sulfites de magnésie et d'ammoniaque, sels déjà connus et décrits. A. C. SUR DIVERSES RÉACTIONS DES VANADATES ET LEUR EMPLOI DANS L'ANALYSE CHIMIQUE, par M. Ad. CarnoT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1803) [éq.] L'auteur propose de se servir du Vanadate de Baryte pour doser l'acide Vanadique en présence des sels alcalins et ammoniacaux. On commence par saturer au moyen de l’ammoniaque, puis on porte à l’ébullition ; une addition de chlorure de Baryum donne _un précipité de Vanadate bibarytique qui contient la totalité de l'acide Vanadique et dont la formule est : VO5,2Ba0. Les sels de strontianie ne donnent pas cette réaction. On sait au contraire que les sels de strontiane précipitent les phosphates et arséniates, ce qui permet de séparer ces acides de l’acide Vana- dique qui les accompagne souvent. La même réaction est appli- cable à la séparation des acides Tungstique et Molybdique d’avec 404 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES l'acide de Vanadique, mais la séparation n’est pas rigoureusement complète. On peut enfin en tirer partie pour la séparation de la Baryte d'avec la strontiane. ATC ÉTUDE SUR LES RÉACTIONS DES VANADATES AU POINT DE VUE DE L'ANALYSE CHIMIQUE, par M. Ad. CarnoT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1850.}[éq.| L'auteur a joint quelques indications à celles contenues dans la note précédente, et fournit ainsi à l UNE des documents utiles, et très intéressants. Les sels de chaux et de magnésie se conduisent comme ceux de strontiane vis-à-vis de l’acide Vanadique. Quand on neutralise une solution acide contenant de l'acide Vanadique et de l’Alumine, celle-ci en se précipitant entraîne de l'acide Vanadique qu’on ne peut pas lui enlever complètement. Le sesquioxyde de chrome agit de la même manière, et peut retenir la totalité de l’acide Vanadique. Les sels d’Urane précipitent complètement l'acide Vanadique, non seulement en solution ammoniacale, mais aussi en présence d’une petite quantité d’acide acétique. Cette réaction peut être utilisée pour le dosage de l’acide Vanadique, et de l’Urane. Le dosage réussit non seulement en présence des alcalis, et des terres alcalines, mais encore en présence de la plupart des oxydes métalliques dont les acétates résistent à l’ébullition. Il convient notamment pour isoler l’acide Vanadique des oxydes de Manga- nèse, de Zinc et de Cuivre. Voici en quelques mots comment 1l convient d'opérer : On neutralise presque entièrement la solution par l’ammoniaque, on ajoute de l’acétate d’ammoniaque et de l’Azotate d’Urane puis on porte à l’ébullition. On s’assure que l’azotate d'Urane est en excès, on recueille le précipité qui à pour formule : | VaO*,2U°0:,AzH:0 -L HO. Calciné au rouge ilse réduit à VaO5*U‘O*. Le fer entraîne partiellement l'acide Vanadique dans sa préci- pitation, mais on peut l’en séparer assez facilement par plusieurs précipitations à l’'ammoniaque ou au sulfhydrate d’ammoniaque. Le Manganèse fournit un composé bien défini, insoluble qui ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 405 permet le dosage de l'acide Vanadique à l’état de Vanadate de Manganèse. On procède comme pour la Baryte le précipité a pour formule : VaO,2Mn0. Cette réaction permet seulement la séparation d’avec l'acide molybdique, mais cette séparation est complète. On peut encore par ce moyen retirer l’acide Vanadique des solutions alcalines où il se trouve, on le transforme ensuite en sulfure. On voit par ce qui précède, que le travail de M. Carnot intéresse considérablement les analystes. A. C. ROLE CHIMIQUE DU MANGANÈSE ET DE QUELQUES AUTRES CORPS DANS LES ACIERS, par M. F. Osmonp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 985.) L'auteur examine quelle action exerce, dans différentes con- ditions de refroidissement et de chauffage, sur les changements moléculaires du fer et les changements d’étai du carbone, la pré- sence des différents corps étrangers que l’on rencontre le plus souvent associés au carbone dans les aciers industriels. Ces élé- ments sont : le manganèse, le tungstène, le chrome, le soufre etle phosphore. | M. Osmond conclut de son étude que chaque corps étranger joue dans les aciers un rôle distinct. L’équivalence entre propor- tions définies de corps différents n’aura donc généralement lieu que vis-à-vis d’une seule propriété physique, les autres propriétés étant simultanément altérées suivant des lois différentes. Le car- bone paraît rester le seul corps aciérant au sens propre du mot, les autres corps qui interviennent aussi dans les propriétés des aciers ne sont que des modificateurs, mais la métallurgie en tire souvent un parti utile pour répondre à des besoins déterminés. A LC. SUR UNE CIRCONSTANCE PARTICULIÈRE DE LA PRODUCTION DU BICARBONATE DE SOUDE, par M. Paul pe Monnésir. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1102.) Le Carbonate de Soude combiné à un seul équivalent d’eau, 406 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES n’absorbe pas ou très peu l’acide carbonique; mélangé à du bicar- bonate, il l’absorbe au contraire avec une énergie qui est en raison de la quantité de bicarbonate et de l'intimité du mélange. C’est un cas curieux d'amorçage d’un solide par un solide. A. C. SUR LA REPRODUCTION D'UN CARBONATE DE SOUDE NOMMÉ Ü/R40 ET 7 RONA, par M. P. ne Monpésir. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, PACIV/-p10051q | Carbonate obtenu par l’évaporation d’une solution contenant du carbonate de soude et du chlorure de Sodium, il aurait pour for- mule 3Na0,4C02,5H0 et serait identique au minéral connu sous le nom d'ÜUrao. A. C. RECHERCHES SUR LES PHOSPHATES DE BARYTE. APPLICATION A L’ANALYSE ACIDIMÉTRIQUE, par M. A. Viciers. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1103.) [éq.] M. Villiers signale l’existence d’un phosphate double de Baryte et de soude P0*,2BaO,NaO, qui peut troubler l'exactitude des dosages de l’acide phosphorique par liqueurs titrées, si on emploie l’eau de Baryte comme aleali. | cie RECHERCHE QUALITATIVE DES SULFITES EN PRÉSENCE DES HYPOSULFITES ET DES SULFATES, par M. A. ViiLiers. (Comptes rendus de l'Acad. des Scibnees, LOGIN par RIEdE Lorsqu'on traite une solution d’un sulfite neutre alcalin par du chlorure de Baryum on obtient du sulfite neutre de Baryum inso- luble, et la solution fortement acide au début devient neutre au tournesol. Si l’on traite de même un bisulfite, la moitié de l’acide sulfureux reste en solution : 2(S OK) + 2BaCI — 2KCI + S0Ba + SO‘. L'auteur tire de ces faits un procédé pour la recherche des sulfites en présence des hyposulfites, qui dégagent, comme les premiers de l’acide sulfureux par l’action des acides. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 407 I suffit de neutraliser la solution du mélange des sels par l'acide chlorhydrique, si le mélange est alcalin, en évitant tout excès d'acide, et de précipiter ensuite par le chlorure de Baryum. La solution devient acide et contient de l’acide sulfureux qu’on décèle facilement. A. C. SUR LES EAUX SULFUREUSES ET SULFUREUSES DÉGÉNÉRÉES D'OLETTE, par M. E. Wiccm. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1178.) L'auteur donne l’analyse complète, et le groupement probable des éléments dans ces eaux. A. C. SUR LA REPRODUCTION DE L'ALABANDINE, par M. H. BAuBIGNY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1372) [éq.] L'auteur a remarqué que le sulfure rose de Manganèse, produit par le passage d’un courant d'acide sulfhyrique dans une solution d’acétate de Manganèse, se transforme à la longue, même à froid en une masse cristalline. Un échantillon abandonné pendant cinq ans à la température ordinaire dans un vase scellé a fourni de petits cristaux octoédriques très nets qui sont du sulfure MnS, identiques par leurs caractères cristallographiques à l’Alabandine. Ars Cr SUR LA LIQUEUR DE SCHWEITZER ET L'EAU CÉLESTE, par M. H. Bau- BIGNY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1616.) [éq.] L’eau céleste est la solution ammoniacale d’un sel neutre ou acide de cuivre; et contient des sels doubles tels que : SO*[CuO 2AzH°] + HO. La liqueur de Schweitzer est la solution ammoniacale de la base cuprico-ammonique [CuO + 2AzH°] + 4H0 isolée par Malaguti. Il suffit d'ajouter au réactif de Schweitzer un sel d’ammoniaque pour la transformer en eau céleste. A. C. 408 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LES IODURES DOUBLES DE CUIVRE ET D AMMONIAQUE, par M. À. SAGLIER (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p: 1440.) [éq.] L'auteur a précédemment obtenu un lodure double : 2AZHSCu'F,Cul correspondant au composé chloré 2AZFH°,Cu*Cl,CuCI, pour com- pléter l’analogie entre les composés Iodés et Chlorés; il restait à voir si l’on peut obtenir des composés [odés correspondants aux Chlorures : “us Cu?Cl,AzH!CI et AzH*CuCI, AzH:CI. L'auteur a fait agir l’oxyde de cuivre hydraté sur une solution d’'Iodure d’ammonium contenant ou non de l’Iode en dissolution. La réaction se fait en dissolvant l’oxyde de cuivre dans l’Iodure d'ammonium à l’ébullition. On obtient suivant les proportions employées : Des aiguilles blanches de. . . .. Cu?l,AZH4I, HO Ou des cristaux noirs de . . . .. AZH°,Cul,AzH!T, 2H0. En se servant d’une solution d’Iode dans l’iodure d’ammonium, solution que l’auteur appelle diodure d’ammonium, on obtient un composé plus lodé, dans lequel l’auteur, introduit un groupe AzH°E® c’est sans doute ce qu’il appelle le diiodure d’ammonium. A. C. ACTION DE L'ACIDE SÉLÉNIEUX SUR LE BIOXYDE DE MANGANÈSE, par M. P. LauGier. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIN, p. 1508.) [éq.] L'auteur s'était proposé de chercher un composé oxygéné du Sélénium correspondant au corps S°0° obtenu en faisant passer de l'acide sulfureux sur le bioxyde de Manganèse. Il n’a pas réussi ; mais il à obtenu quelques Sélénites auxquelles il donne ces for- mules : Mn°0:,4Se0* Mn°0:,2Se0° Mn?0%,3$Se0°,5H0 dont il donne les analyses. At HOE ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 409 -SUR LES CHROMO-IODATES, par M. A. BERG. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1514.) [at.] Ces sels se forment par l’addition d'acide lodique à un bichro- mate, ou d'acide chronique à un lodate, la formule de constitution qu'admet l’auteur est la suivante : O — I0* Croer FR OH. L'auteur a isolé cet acide, en traitant l’acide chromique et l’acide lodique molécule à molécule ; il à préparé quelques sels, parmi lesquels ceux de potassium, d’ammonium, de sodium et de lithium. Ces sels sont sont cristallisés, l’eau les décompose et les scinde ‘en Iodate et acide chromique libre. Naturellement cette décompo- sition est limitée par un excès d'acide chromique. Les chromo- Jodates cèdent facilement leur oxygène, et c’est l’acide chromique qui est le premier attaqué, les vapeurs d’alcool, les réduisent en donnant de l'Ilodate de chrome. Tous ces faits ont paru à l’au- teur de nature à démontrer la formule de constitution adoptée par lui. A. C. DE LA SOLUBILITÉ DU SULFATE DE CUIVRE, par M. Erarp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1614.) [at.] L'auteur constate que la courbe de solubilité du sulfate de cui- vre, c’est-à-dire la variation du rapport est composée Sel + liq. de trois droites : la première comprend l'écart de température — 2° + 55° son équation est : y —= 11,6 + 0,2614 f, la seconde va de + 55° à + 105° et son équation est : y—= 26,5 +0,37 t; la troisième de + 105° à 1902 est : | y — 45 — 0,0293-{; la première phase correspond à l’hydrate SO‘Cu,5H°0, pendant la seconde on n’a pu isoler d’hydrate, mais il se forme un sel basique : 3S0*Cu,4Cu0, 1 2H°0 ; A10 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES la troisième pendant laquelle la solubilité diminue proportionnel- lement à la température, correspond à la formation de l’hydrate: SO‘Cu,3H°0. Ce fait de la décroissance de la solubilité avec la température paraît être général pour les sulfates. 4 Yann PHOSPHATE ET ARSÉNIATE DOUBLES DE STRONTIANE ET DE SOUDE, par M. Joy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 905.) [éq.] Quand on mélange des solutions de phosphate disodigne et de chlorure de Strontium, il se produit une réaction que l’on peut très nettement scinder en trois phases, en suivant sur le thermo- mètre calorimétrique la variation de température. Il se forme d’abord un précipité gélatineux trimétallique ; cette phase de la réaction est très courte. Pendant la seconde phase la cristal- lisation se produit ; enfin une troisième transformation s'opère pendant laquelle il se précipite un phosphate distrontianique. Le premier précipité cristallisé est un phosphate double à peu près insoluble et dont la formule est : POS, Sr°Na —+ 18H0. Un arséniate de même composition peut être obtenu en gros cristaux. | | | AC RECHERCHES SUR LES PHOSPHATES TRIMÉTALLIQUES, par M. A. Joy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1702.) [éq.] . SUR LES PHOSPHATES TERREUX, REMARQUE SUR UNE COMMUNICATION DE M. Jozy, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1666.) Cette note résume le travail de M. Joly dont le titre précède; et qui confirme certains résultats thermochimiques précédemment signalés par M. Berthelot. Le savant chimiste y voit une nouvelle vérification du principe du travail maximum. AsGi0e ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 41 8 3 MATHÉMATIQUES SUR LA THÉORIE DES DÉVERSOIRS EN MINCE PAROI ET A NAPPE SOIT DÉPRIMÉE SOIT SOULEVÉE, C'EST-A-DIRE SOUMISE A UNE PRESSION CONS- TANTE PLUS PETITE OU PLUS GRANDE QUE CELLE DE L'ATMOSPHÈRE EXERCÉE AU-DESSUS, par M. BoussinEso. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 585, 1887.) SUR LA RÉDUCTION DE LA DISTANCE APPARENTE DE DEUX ASTRES VOISINS A LEUR DISTANCE MOYENNE D'UNE ÉPOQUE DONNÉE, par M. BiGourDAN. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 606, 1887.) OBSERVATIONS DE LA NOUVELLE PLANÈTE (269) PALISA FAITES A L'OBSER- VATOIRE D'ALGER AU TÉLESCOPE DE 0",50, par MM. RamMBaup et Sy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 608, 1887.) = POSITIONS APPARENTES DE LA COMÈTE D'OLBERS, MESURÉES A L'ÉQUATORIAL DE HUIT POUCES DE L'OBSERVATOIRE DE BESANÇON, par M. GRUEY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 609, 1887.) SUR LA THÉORIE DES DÉVERSOIRS ÉPAIS, AYANT LEUR SEUIL HORIZONTAL ET -ÉVASÉ OU NON A L'ENTRÉE, par M. BoussiNEso. (Comptes rendus de PAcad. des sciences, t. OV, p. 632, 1887.) OBSERVATIONS DE LA NOUVELLE PLANÈTE (270) PETERS, FAITES A L'OB- SERVATOIRE DE PARIS (ÉQUATORIAL DE LA TOUR DE L'OUEST), par M. BiGourpan. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 658, 1887.) 412 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR UN PRINCIPE DE L'ÉLECTRODYNAMIQUE, par M. MaATtH£u. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 659, 1887.) Quand un conducteur est traversé par des courants permanents qui entrent par une électrode et sortent par une autre, sa surface se recouvre d’une double couche d'électricité, dont l’action, jointe à celle des deux électrodes, produit la force électromotrice sur les points intérieurs au conducteur, tandis que l’action totale de cette couche et des électrodes est nulle à l’extérieur. SUR UNE FORME DE DÉVERSOIR EN MINCE PAROI, ANALOGUE A L'AJUTAGE RENTRANT DE BORDA, POUR LAQUELLE LE RELÈVEMENT DE LA FACE INFÉ- RIEURE DE LA NAPPE LIQUIDE, A LA SORTIE DU DÉVERSOIR, PEUT ÊTRE DÉTERMINÉ THÉORIQUEMENT, par M. BoussiNeso. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 697, 1887.) ; POSITIONS DE LA COMÈTE BROOKS (22 JANVIER 1887) MESURÉES A L'ÉQUA- TORIAL DE HUIT POUCES DE L'OBSERVATOIRE DE BESANÇON, par M. GRUEY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p.738, 1887.) SUR QUELQUES PROPRIÉTÉS DES SURFACES CONIQUES, par M. HUMBERT (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. OV, 1887, p. 739.) L'auteur introduit dans la théorie des cônes deux éléments nouveaux, l'axe d'orientation et le module qui jouent par rapport au cône le même rôle que la bisectrice et l’angle par rapport au système de deux droites. Pour un cône du second degré, l’axe d'orientation est l’axe de symétrie intérieur ; le module est le produit 27 sin « sin 6, si l’on appelle « et 8 les deux angles principaux des génératrices avec cet axe. Pour un cône de degré quelconque, f(x,y,z)=o, ces deux éléments seront définis de la manière suivante : Si l’on pose à = | zdy — ydz fe cz — 24% ydx—xdy = d+yÿ +? ++ = DOTE ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 413 les trois intégrales étant étendues à toute la surface réelle, le plan d'orientation du cône aura pour équation ÀZ + y +Y3—=0; l'axe d'orientation sera la normale élevée à ce plan par le sommet du cône ; le module sera la quantité p= VX ++ La propriété fondamentale de la théorie développée par M. Humbert consiste en ce que la différence des deux aires que le cône découpe sur une sphère de ravon Rest égale à 20Rd, d'étant la distance du centre de la sphère au plan d’orientation du cône mené par le sommet. Les surfaces développables jouissent d’une propriété analogue. THÉORÈME SUR LES POINTS SINGULIERS DES SURFACES ALGÉBRIQUES, par M. GucciA. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 741, 1887.) Le nombre des conditions simples auxquelles équivaut, pour une surface algébrique, la condition de posséder en un point donné une singularité donnée, est égal à l’abaissement que cette singularité produit dans le nombre des pointS d'intersection de trois surfaces quelconques qui la possèdent, diminué de l’abais- sement produit dans le genre de l’une d'elles. SUR LA THÉORIE DES SURFACES MINIMA, par M. Goursar. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 745, 1887.) -On sait qu’à une courbe minima donnée correspond une surface minima réelle parfaitement déterminée. Quand on fait subir à cette courbe un déplacement réel, la surface minima réelle correspon- dante éprouve le même déplacement; mais si l’on fait subir à la courbe minima un déplacement imaginaire, on obtient des sur- faces minima différentes de la première, dont les relations avec celle-ci sont étudiées par M. Goursat. Désignant par x,y,z les coordonnées d’un point de la surface minima donnée S, par x,,y,,, celles d’un point de son adjointe, 414 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES l’auteur, en partant des formules de M. Weierstrass, obtient les expressions suivantes des coordonnées %,,y,,z, d'un point de la surface S, obtenue par une rotation imaginaire de S autour d’un axe réel : &, —X COS À? + yo Sin ho Yi —= Y COS A? — Lo Sin ho 2 où + est un paramètre réel. Connaissant S et S,, ces formules per- mettent de construire S,. Parmi les nombreuses applications dont elles sont susceptibles, M. Goursat signale la suivante : quand une surface minima possède une ligne de courbure plane ou une ligne asymptotique hélicoïdale, les deux nappes situées de part et d'autre de cette ligne se déduisent l’une de l’autre au moyen d’une transformation de la nature précédente, suivie dans le premier cas d’une transformation par symétrie. Les formules ci-dessus peuvent être remplacées par des relations différentielles où ne figurent plus les coordonnées de la surface adjointe S. En appelant x, 6, y, «,, B,, y, les cosinus directeurs des normales à S et à S, ; ds, ds, les éléments linéaires de ces surfaces, on à : dx, =(cos ko + y sin hy) dx — a sin ho dz dy, —=(cos ho +7 sin ho) dy — 6 sin ko dy se Bi V1 ms ef & 07 Ycosho Esinho Ccosho+ ysinhe do, dx, + di, dy, + dy, dz, = Æ (dx dx + dé dy +- dy da) ds, —=(cos ho +7 sin ho)ds. De ces relations on déduit facilement les propriétés les plus simples de la surface S,, propriétés qu'on peut d’ailleurs établir au moyen de la représentation sphérique. SUR LE MOUVEMENT D'UNE SURFACE AUTOUR D'UN POINT FIXE, par M. Froquer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p.746, 1887.) On considère une surface d'ordre m mobile autour d’un point fixe O, et un plan fixe. Soit M l’un des pôles de ce plan par rapport à la surface, dont on se donne la position initiale. M. Floquet ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 415 étudie le mouvement ultérieur de cette surface, défini par cette condition que la rotation instantanée OI soit à chaque instant dirigée vers le pôle M et soit fonction de la distance OM. SUR L’AIMANTATION PAR INFLUENCE, par M. Duuem. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 749, 1887.) L'auteur propose une nouvelle théorie du magnétisme fondée sur le principe suivant : Dans toute modification qui déplace les uns par rapport aux autres les divers corps qui constituent un système sans changer leur état, le travail effectué par les actions mécaniques internes du système est la variation changée de signe d’un potentiel, et ce potentiel ne diffère du potentiel thermodynamique interne que d’une quantité qui peut dépendre de l’état des divers corps, mais non de leur position. Partant de là, M. Duhem arrive aux équations suivantes de l'équilibre magnétique : LAON OV ne = Le nue LE RFO) où M désigne l'aimantation en (x 5Y;2); À,B,G ses composantes ; V la fonction potentielle magnétique ; À une constante positive F(M) une fonction de l’aimantation. Ces équations avaient déjà été substituées par Kirchhoff à celles de Poisson, qu'on en déduit en remplacant F(M) par une constante. Elles équivalent aux suivantes re dENOE | y ed) AY OV /OV* oV° ÔOV° ni deg re 1 RULES CE EN ele ON ONE: OV" ON * CE 3) Ces dernières montrent que lorsque l'expérience a déterminé le fonction à, le problème de l’aimantation par influence se ramena à la détermination de V. 416 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES OBSERVATIONS DES PETITES PLANÈTES FAITES AU GRAND MÉRIDIEN DE L'OBSERVATOIRE DE PARIS PENDANT LE DEUXIÈME TRIMESTRE DE L'ANNÉE 1887, par M. Moucuez. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences; it. GN, p.777, 1887.) NOTE SUR UNE LOI SINGULIÈRE DE PROBABILITÉ DES ERREURS, par M. BERTRAND. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CN, P. 779, 1887.) OBSERVATIONS DE LA NOUVELLE PLANÈTE (270) PETERS, FAITES A L'OBSER- VATOIRE D'ALGER AU TÉLESCOPE DE 0,50, par MM. Rampaup et Sy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CN, p. 790, 1887.) OBSERVATIONS DE LA NOUVELLE PLANÈTE (271) KNORRE, FAITES A L'OBSER- VATOIRE D'ALGER AU TÉLESCOPE DE 0,50, par MM. RampauD et Sy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CN, p. 790, 1887.) SUR LES TRANSFORMATIONS RATIONNELLES DES COURBES ALGÉBRIQUES, Par M. ParnLevé. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CN, . P. 792, 1887.) L'auteur étudie, non pas les substitutions birationnelles qui font se correspondre un à un les points de deux courbes, mais les substitutions simplement rationnelles T—o(x,y), y—=Yx", y’), | qui transforment une courbe f(x,y)—= o de genre p en une autre F(x',y'}—=0, de genre p'>p dont plusieurs points correspondent à chaque point de la première. Il arrive aux conclusions suivantes : On peut toujours passer d’une courbe de genre zéro à une courbe de genre quelconque par une infinité de substitutions rationnelles ; ces substitutions renferment une fonction ration- nelle arbitraire du point (x',y') de la seconde courbe. On ne peut, en général, passer d’une courbe de genre 1 à une courbe quelconque par une transformation rationnelle; si le fait ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES ALT est possible, il existe une infinité de substitutions rationnelles qui jouissent de la même propriété; elles dépendent au moins d’une constante et d’un cntier arbitraires; elles peuvent renfermer plusieurs entiers arbitraires, mais ne sauraient dépendre d’un second paramètre. Il ne peut exister qu'un nombre fini. de substitutions ration- nelles qui transforment une courbe algébrique de genre plus grand que 1 en une courbe donnée. ON SUPPOSE ÉCRITE LA SUITE NATURELLE DES NOMBRES; QUEL EST LE (101000)ème cyirrRE ÉCRIT? par M. BARBIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 795, 1887.) Ce chiffre est un 3. SUR L’AIMANTATION PAR INFLUENCE, par M. Dune. (Comptes rendus de l’'Acad. des-sciences, t. CV, p. 798, 1887.) La fonction polentielle magnétique v satisfait en tous les points d’un corps dénué de force coercitive à l'équation aux dérivées partielles him (e- us OL OUR NOZ bei 00 ee 0x" Ov 0 0 DROIUD DODAO TPE à NICE ) nn dx" D jer FF où) Ne OU ANOUT NON ie Do e dvdu du dudv dv | dvdv dv | à ee OD, LOU de 0yÈz 030LOÔ20X 0dcÔdyOdxÔy dx | dy” Se) En tous les points de la surface elle vérifie l'équation : | dou dv 0v “RE Nls ë re HE Lada REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, no 7. 28 à 18 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES En tous les autres points, elle satisfait à des conditions qui sont les mêmes que dans la théorie de Poisson. Toutes ces relations permettent de démontrer que, pour les corps magnétiques et diamagnétiques, le problème de laimanta- tion par l'influence admet une solution et une seule, qui corres- pond à une distribution stable. Une masse magnétique ou diamagnétique étant soumise à l’action d’aimants permanents et fixes, de Ia pesanteur et d’une pression extérieure normale et uniforme, s'il existe une position d'équilibre pour cette masse, et si de plus l’aimantation demeure stable lorsqu'on maintient la masse dans cette position, l'équilibre de la masse est un équilibre instable. SUR UN PARADOXE ANALOGUE AU PROBLÈME DE SAINT-PÉTERSBOURG, par M. Berrranr. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CN, p. 832, 1887.) SUR UNE FORME GÉOMÉTRIQUE DES EFFETS DE LA RÉFRACTION DANS LE MOUVEMENT DIURNE, par M. GRuEy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 847, 1887.) En adoptant pour la réfraction moyenne vers le zénith ou le nadir la formule : R—58”,5 tang 2, M. Gruey arrive aux résultats que voici: En un jour sidéral, la position apparente d’une étoile décrit une section conique autour de sa position vraie. 1° Une étoile circompolaire décrit une ellipse, dans le sens direct ou rétrograde (pour un observateur ayant les pieds au centre de la sphère céleste et la tête au centre de la conique) suivant qu'elle est boréale ou australe; 2° une étoile rasant l'horizon décrit une parabole, dans le sens direct ou rétrograde suivant qu’elle est boréale ou australe; 3° tout autre étoile décrit, du lever au coucher, une branche de son hyperbole dans le sens direct ou rétrograde, et du coucher au lever l’autre branche dans le sens rétrograde ou direct, suivant que l’observateur est boréal ou austral. La composition du mouvement relatif de la position apparente de l'étoile sur la conique avec le mouvement d'entrainement de la AN :LYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 419 sphère céleste donne le mouvement diurne apparent de l'étoile tel qu'on l’observe à l’équatorial. Pour l'observation d’un astre voisin de lhorizon, l’auteur conseille d'abandonner l'orientation du fil polaire de l'instrument sur le mouvement diurne vrai au moyen de la manette horaire, et d'orienter ce fil, dans tous les cas, sur le mouvement diurne apparent de l'étoile de comparaison. On remplacera ainsi une manœuvre l’une exactitude douteuse par une simple correction numérique 1acile à prendre dans une table d’une page, que M. Gruey enseigne à construire. SUR UNE R PRÉSENTATION GÉOMÉTRIQUE DANS L'ESPACE DES INTÉGRALES dr DE L ÉQUATION flan . — 0, par M. AUTONNE. (Comptes rendus de P’Acad. des sciences, t. CV, p. 850, 1887.) Toute crémonienne quadratique change une équation différen- üelle H en une autre H’; et si H’ peut s'intégrer, H se. trouve intégrée du coup. Il y a donc intérêt, au point de vue de l’inté- gration de H, à étudier la facon dont les crémoniennes quadra- tiques transforment H. Cette étude peut se faire à l’aide de la représentation géométrique suivante. Soit l’équation : d'a H 6 nn, P) —0; — 7% 0 (H) fËnp PE ou, en covrdonnées homogènes : MN de, d, WU) 0, DU = 0! Intégrer H, cela vient, d’après Clebsch, à répartir les «© ° élé- ments principaux du connexe f—o ou F—0,« par w, en æ courbes intégrales de facon que, le long d’une même courbe intégrale, on ait constamment entre les deux éléments consécutifs (E,n,p) et (E+ dE, n + dn, p + dp), (œu) et (x+dx, u + du), ou la relation , £ — — TS 0 M Cela posé, soit (X,U) un élément principal formé par la droite U et le point X situé sur U; et soient w; les coordonnées homogènes 420 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES de u, p son coefficient angulaire, x; les coordonnées homogènes de X, Ë et n ses coordonnées cartésiennes, z; les coordonnées homogènes d’un point Z de l’espace, #,y,z ses coordonnées rectan- gulaires. Si l’on établit entre ces éléments les relations : ou bien (en coordonnées non homogènes) 5 Do 2 — PÉ 1 LE, Y=——©, 3—=————©°, (1) n nue nn — DË) la connaissance de l’élément (X,U) entraine celle du point Z sans ambiguïté et réciproquement. Pour l'équation du premier ordre H, le connexe f—=0' on = se trouve représenté par une surface S. Sur S, les intégrales de H seront représentées par les courbes intégrantes : (2) dz<+ydx—xdy—=o ou Z7,d2,—2,d23, +2,42, — 2,42,= 0. L'intégration de (2) permet d'exprimer les coordonnées x,y,z d’un point d’une courbe intégrante à l’aide d’une seule variable £ et d’une constante c; le système (1) donne alors 6 — (4, c), n =u(é,c); et l'élimination de { donne l’intégrale complète de H, HE OT | S1 S est un conoïde d’axe 03, les courbes intégrantes sont les génératrices rectiliques. Si $ est une surface de révolution, ces courbes s’obtiennent par une quadrature. NOTE SUR CERTAINES DÉFINITIONS DE MÉCANIQUE ET SUR LES UNITÉS EN VIGUEUR, par M. pe FReYyciner. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, L. CV, p. 904, 1887.) REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PREMIÈRE PARTIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS A LEUR EXAMEN UTILISATION ET DISTRIBUTION DU GAZ NATUREL À PITTSBURG. (éme civil, tome XIII, page 300.) Cette note fournit d’intéressantes données sur le captage du gaz naturel dans les environs de Pittsburg (Pennsylvanie) par la Chartiers Valley qas Company, et de sa distribution dans l’inté- rieur de cette ville pour l'éclairage et les besoins de l’industrie. La Compagnie à foré 50 puits, dont 48 utilement. Quelques-uns de ceux-c1 sont coiffés à demeure, et gardés en réserve. La pres- sion est énorme et atteint 35 atmosphères. Les conduites ont dû d’après cela être faites en fer forgé. On redoutait, avec l’emploi de la fonte, la filtration du fluide à travers le métal sous de pareilles tensions ; circonstance qui n’est pas sans exemple pour l’eau dans les pompes de mines et les machines à colonne d’eau. Cinq conduites parallèles relient le système des puits à là “ville de Pittsburg. Le développement total de ce réseau est de 144 kilomètres. Les tuyaux sont tous établis dans le système féles- copique, c'est-à-dire avec un diamètre croissant. Dans ces condi- üons, en effet, si l’on remonte par la pensée le courant, la section diminue, la vitesse augmente, et par suite la pression diminue ; circonstance qui est de nature à faciliter le dégorgement des puits. Le diamètre varie entre entre 0,20 et o",60o. Les conduites traver- sent les rivières en syphon renversé. Les joints sont du type Converse à verrou, avec interposition de plomb. Ils sont envi- REVUE DES TRAV. SCIENT., — T. VIII, n° 8, 29 422 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ronnés de manchons concentriques, qui servent à reeueillir les fuites en les dirigeant vers un réverbère commun pour un certain nombre de joints. L’allure de la flamme avertit par son excès qu'une perte anormale vient de se déclarer, en permettant de la rechercher et de l’aveugler. Des coudes disposés dans l’appareil de captage qui coiffe les puits séparent du gaz l’eau qui sort de terre avec lui. Elle est évacuée à l’aide de purgeurs. Des régula- teurs de pression déterminent une détente considérable qui réduit à ok,18 dans tout le réseau privé, la pression du gaz fourni aux particuliers. L'ensemble du débit s'élève à 55,000 mêtres cubes par 24 heures. Des brigades de surveillants circulent jour et nuit le long du réseau urbain, et seulement pendant le jour dans la campagne. Tout cet ensemble constitue à coup sûr l’un des plus curieux spé- cimens de l'adaptation des ressources naturelles aux besoins de la civilisation. H. G. ÉPURE DONNANT LES POSITIONS SIMULTANÉES DU PISTON ET DU TIROIR DES MACHINES A VAPEUR, par Isidore Crazys. (Génie civil, t. XI, p. 56.) Rapport de M. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, membre du Comité. M. Claeys construit en coordonnées polaires la courbe qui repré- sente les divers éloignements du piston par rapport à la position centrale portés sous les azimuts correspondants de la bielle. L’é- quation immédiate de cette courbe lui fournit un certain nombre de points (quatorze en tout) qu'il considère comme suffisant pour un bon tracé, d'autant mieux qu’il y Joint certaines tangentes. De ce diagramme rigoureux, l’auteur rapproche ce qu’il appelle la courbe quasi-exacte, qui est à la précédente ce que les anses de panier sont à l’ellipse, à savoir une succession d’arcs de cercle se raccordant entre eux et représentant chacun d’une manière con- venable une portion de la courbe exacte. Cet ensemble, si l’on fait par la pensée croître la bielle au-delà de toutes limites, tend vers le diagramme de Zeuner. Il est destiné, dans la pensée de son au- teur, à rendre les mêmes services pour les distributions à courtes bielles. Nous ajouterons que ce sujet a été repris par M. Léauté qui a cherché à perfectionner encore le tracé de M. Claeys. H. G. RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ 423 GÉNÉRATEUR SERPOLLET A PRODUCTION DE VAPEUR INSTANTANÉE. Rapport de M. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, membre du Comité, sur une note de M. Lesourd. (Génie civil, tome XIII, page 283.) Le curieux générateur de M. Serpollet se rattache aux idées depuis longtemps émises sur l’état sphéroïdal de l’eau et son ap- plication à la production de la vapeur. Get inventeur a conçu l’idée d’écraser les globules d’eau qui ont tendance à se former dans ces conditions spéciales. A cet effet, une pompe de compres- sion, actionnée par la machine elle-même, force le liquide à tra- vers un tube qui constitue la partie la plus originale de l'invention. Ce tube, originairement circulaire, est, en premier lieu, com- plètement aplati, puis, dans ce nouvel état, enroulé en spirale, afin de pouvoir tenir dans un faible espace malgré un assez long développement. La section du passage offert au fluide est incroyablement étroite, car on estime que l'intervalle des deux parois est d'environ un dixième de millimètre, résultat que l’on obtient en laminant plusieurs fois de suite ce tube à chaud mais à une température inférieure à celle de la soudure. Une telle idée était singulièrement hardie, et même aventureuse, car on devait redouter un encrassement immédiat dû aux dépôts calcaires, à moins d'employer de l’eau distillée ; laquelle, d’une manière générale, n’est pas sans inconvénient, et eût été du reste inap- plicable dans ces conditions. Mais le succès paraît avoir démenti ces appréhensions. Les sels calcaires se trouvent réduits en pou- dre grasse impalpable qui semble même jouer le rôle d’une sorte de lubréfiant, ef ménageant les garnitures du piston et le cylindre. Grâce à son petit volume, l’appareil se prête à une bonne utili- sation du combustible, et à l'emploi de l'huile minérale. La masse métallique sert de régulateur de chaleur, car elle est relativement importante, la quantité d’eau se réduisant à quelques centimètres cubes, ce qui supprime toute gravité des explosions, peu proba- bles d’ailleurs à priori, et rend illusoire l'emploi des appareils sûreté. Jusqu'ici l’on n’a pas dépassé la force de deux chevaux. On ap- plique ces appareils comme petits moteurs en chambre et pour la propulsion de voitures à quatre roues et à deux places cons- truites sur le type léger des vélocipèdes, en évitant ainsi tout effort musculaire aux voyageurs. D" DEUXIÈME PARTIE ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1887 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. s1 ANTHROPOLOGIE QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR L’ÉVOLUTION PHYLOGÉNIQUE DES HÉMIS- PHÈRES CÉRÉBRAUX DE L'HOMME, par M. le docteur FAUvELLE. (PBul- de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X (3e série), p. 10.) L'auteur pense que par l'étude microscopique comparée des hémisphères cérébraux dans la série des Vertébrés, on arrivera à démontrer que l'intelligence est bien du ressort de la physiologie et en attendant que des recherches de ce genre aient pu être faites dans les laboratoires d'anthropologie, il croit qu'il serait possible de remonter à l’origine phylogénique du cerveau de l’homme, en observant méthodiquement les phénomènes intellec- tuels, d’abord de l’homme civilisé, puis des races inférieures et ensuite des Primates, depuis les Anthropoïdes jusqu'aux Lému- riens. « On pourrait ainsi, dit-il, constater physiologiquement les additions successives de groupes de cellules sensitives, volitives et idéophores. » E. O. TROIS CAS DE CONFORMATION VICIEUSE DES ORGANES GÉNITAUX : ATROPHIE TESTICULAIRE ; CRYPTORCHIDIE ; PSEUDO-HERMAPHRODISME MÂLE, par M. le Docteur MAGNAN. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X (3° série), p. 88 et suiv. (avec figs.) Des trois sujets étudiés et décrits par M. Magnan, l’un, le eryp- torchide, offrait un degré notable de faiblesse intellectuelle ; les ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 425 autres, tous deux déséquilibrés, ont été pris d'accès délirants à évolution rapide, semblables à ceux que l’on observe chez les dégénérés héréditaires. E. O0. FœrTus cycLope, par M. le docteur BzerT. (Bull. de la Soc. d’anthro- pologie de Paris, 18887, t. X, 3° série, p. 48.) Dans la séance du 20 janvier 1887, M. le docteur W. Blet a mis sous les yeux de la Société d'anthropologie un fœtus humain pré- sentant une fusion des deux yeux sur la ligne médiane. E, O. — —_—_— OSSEMENTS HUMAINS DE L'ÉGLISE DE CRoissy, par M. A. DE MORTILLET. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, pe 027 En retournant le dallage de la vieille église de Croissy, (Seine- et-Oise), qui date du xrre siècle et qui, menaçant ruine, a dû être abandonnée, on a découvert une table d’autel du xvie siècle, deux pierres tombales fort intéressantes du xvrr° siècle, plusieurs autres pierres à inscriptions, et, à 8o centimètres au dessous du niveau du sol ancien, un certain nombre de sépultures datant du xvus ou du xvure siècle. E. O0: CRÂNE D'UN MÉROVINGIEN DE CHELLES, par M. Th. Caupzinsri. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1888, t. X, 3° série, p. 7.) Dans la séance du 6 janvier 1887, M. Chudzinski a présenté à la Société d'anthropologie le crâne complet et divers ossements d’un - Mérovingien inhumé à Chelles. E.20; LE BÂTON DE COMMANDEMENT DE MONTGAUDIER, par M. DE NADAILLAC. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, p. 7.) Dans une des grottes situées sur les bords de la Tardoire, à Montgaudier (Charente) et appartenant à M. Paignon, on a trouvé 426 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES au mois de novembre 1886, sous une couche profonde de limon, un bâton de commandement dont M. de Nadaillac donne la description et qui porte sur l’une de ses faces la représentation fidèle de deux phoques et sur l’autre la figure plus grossière d'animaux que M. Gaudry croit être des Anguilles. Ce bâton de commandement doit être, selon M. de Nadaillac, beaucoup plus ancien que ceux qu’on a découverts jusqu'ici, car il gisait au même niveau que des ossements de #alis spelæa, d'Ursus spelæus, d'Ayæna spelæa, de Rhinoceros tichorhinus et d’autres animaux caractéristiques d’une faune antérieure à l’âge du Renne. E. O. CARTES DES DOLMENS, par M. À. DE MoRTILLET. (Pull. de la Soc. d’an- thropologre de Paris, 2887, 122% 5e cérie, pe 62" L'auteur présente à la Société deux cartes sur lesquelles il a indiqué la distribution des dolmens et qui ont été faites pour un ouvrage de vulgarisation de M. Henri du Cleuziou, édité par la librairie Marpon et Flammarion. E. O. FOUILLES SOUS LE DALLAGE DU MONUMENT INTÉRIEUR DE GAVR'INIS (MoR- BIHAN), par M. ne Crosmanguc. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Parts A887 ut XNS AISÉE D 1410) Les fouilles qu'il a entreprises ont démontré à M. de Closmadeuc que le monument de Gavr'inis n’est pas un dolmen à deux étages et que le dallage repose en réalité sur un espace plein, limité infé- rieurement par le roc, sur les côtés par les jambages des menhirs- supports. Cette disposition architecturale avait probablement pour but de supporter le dallage et de diminuer la portée des supports en les renforçant par un remplissage et par les dalles interposées. E. O. HACHE EN PIERRE DE LA GUADELOUPE, par M. À. DE Mortier. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, p. 46.) M. À. de Mortillet, en offrant à la Société, pour le musée Broca, de la part de M. Frédéric Adam, de Pointe-à-Pitre, le moulage CC A TE ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 427 d’une fort belle hache en pierre trouvée à la Guadeloupe, fait ressortir l'élégance de formes et la perfection du poli de cet instrument qui rappelle certaines haches de commandement océaniennes. M. Hamy rappelle que des haches du même type ont été trouvées en assez grand nombre à la Guadeloupe, à Sainte- Lucie, à la Grenade, etc. Il montre que les industries se localisaient d'une facon remarquable chez les anciens habitants des Antilles ; c'est ainsi, dit-il, que les pierres mammiformes, relativement nombreuses à Porto-Rico, sont rares dans lesiles du Vent, que les haches à gorge abondent dans la plupart des terres de l'Est, que les haches à coquille sont plus spéciales à la Barbade, que les amulettes en marbre viennent de Haïti et que les haches en pierres à figures sculptées semblent plutôt originaires de la Guadeloupe. E. O. QUELQUES OBSERVATIONS SUR LES TADJIKS DES MONTAGNES, APPELÉS AUSSI GazrcHAs, par M. Ch. DE UJraLvy. (Pull. de la Soc. d’anthropo- logie de Paris, 1887, t. X, 3° série, p. 15.) M. de Ujfalvy extrait d’un grand ouvrage en préparation sur les Aryens au nord et au sud de l’Hindou-Kouch un chapitre consacré aux Galtchas ou Tadjiks des montagnes, sur lesquels il a déjà appelé l'attention de la Société et dont l’existence a été constatée par quelques auteurs. Il indique les caractères de ce peuple chez lequel on rencontre beaucoup d'individus aux cheveux blonds, aux yeux bleus, à la peau naturellement blanche, mais bronzés par le soleil. Les Galtchas du Zératchâän se subdivisent en plusieurs tribus qui étaient autrefois gouvernées par des princes, mais qui, à la suite de guerres intestines, sont tombées sous la domination de leurs voisins du Bokhara, du Kokan ou du Karatéghine et se trouvent aujourd’hui réduites à la condition la plus misérable. E. O. ExPÉDITION AU YucaTan, par M. Désiré Crarnay. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3e série, p. 65.) Les fouilles récemment pratiquées à Izamal par M. Désiré Charnay lui ont fourni les documents nécessaires à la restauration d'une pyramide et de son temple qui devaient exister encore à 428 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES l’époque de la conquête. Le même voyageur a découvert, à huit lieues au nord de Valladolid, la ville d'Ek-Balam ou du Tigre-noir dont les constructions portaient le cachet d’une certaine déca- dence architecturale ; il a recueilli dans l’île de Cozumel qui était très habitée au moment de la conquête, de nombreuses haches qui ont dû être apportées de très loin ; enfin il a pu explorer dans l’île de Jaïna, située à 32 kilomètres au nord de Campêche, un cimetière maya qui lui a fourni de jolies statuettes et des ornements de formes diverses, E. O. LES ANCIENNES RACES DE L'AMÉRIQUE, par M. DE NapaïLLac. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 5° série, p. 81.) À propos de la communication de M. Charnay, M. de Nadaillac présente quelques observations sur les anciennes races de l’Amé- rique ; il pense que les Aztecs, les Toltecs et les Mayas sont les rameaux d’une même race, la race nahuatl, venue du nord et se précipitant vers le sud pour y trouver un climat plus tempéré et des régions plus fertiles. « Chaque peuple, chaque classe émigrait successivement et refoulait ses devanciers, comme une vague de la mer refoule celle qui l’a précédée. C'est ainsi que les Mayas furent acculés dans le Yucatan par les Toltecs, et que les Toltees à leur tour furent vaincus par les Aztecs. Je serais même disposé à rattacher à ces races les Mound-Builders, dont le nom et l’origine sont restés également inconnus et qui ont couvert de leurs gigantesques terrassements l'Amérique depuis les grands lacs du Canada jusqu’au golfe du Mexique, depuis les montagnes Rocheuses jusqu’à l'Atlantique. » M. de Nadaiïllac constate d’ailleurs que l’on est encore dans une ignorance complète rela- tivement à l’origine de ces peuples. Un seul fait est acquis à la science, c’est que les ossements retirés des mounds de l'Amérique du Nord ou des kuncas du Pérou ne diffèrent en rien de ceux des Américains actuels. Contrairement à l'opinion exprimée par M. Charnay, qui attribue aux Toltecs la construction des monu- ments du Yucatan, M. de Nadaillac estime que ces édifices sont plutôt l’œuvre des Mayas qui ont envahi le pays les premiers. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 429 $S 2 ZOOLOGIE ——— APERÇU GÉNÉRAL DE L’HISTOIRE NATURELLE DU Tonkin, par M. Edouard BROUSMICHE, pharmacien de 2° classe de la marine. (£'xcursions et Reconnaissances, 1887, t. XIII, n° 30, p. 162.) Ce travail est le résumé d'observations et de recherches faites par l’auteur pendant un séjour de deux années au Tonkin, comme pharmacien attaché aux ambulances du corps expéditionnaire (1884-1885). M. Brousmiche étudie d’abord la constitution géolo- gique du sol et signale, dans cette région del’Indo-Chine, cinq formations principales, savoir : 1° une formation granitique qui constitue l’ossature principale des grandes chaînes séparant les bassins fluviaux ; 2° une formation schisteuse ancienne dont les lambeaux redressés forment autour des granits une ceinture irré- gulière au milieu de laquelle apparaissent des formations plus récentes ; 3° une formation calcaire, situé au-dessus des schistes dévoniens et représentée par un calcaire marmoréen gris-noirâtre qui fournit une chaux excellente et des pierres à bâtir; 4° une formation carbonifère occupant des dépressions et des plissements du calcaire ; 5° une formation alluvionnaire constituant la région basse du Delta. Les deux premières formations géologiques sont traversées par des filons nombreux, mais dont, selon M. Brous- miche, on a singulièrement exagéré la richesse. Ainsi l'or, l'argent et l’étain, ne se rencontrent qu’en petites quantités, le mercure, le zinc, le plomb, le cuivre, sont confinés sur certains points et le fer seul est abondant, à l’état de fer oligiste, d'hématite brune, de limonite et de fer spathique. Le Tonkin possède plusieurs sources minérales, encore mal connues, et il est arrosé par de nombreux cours d’eau affluents du Song-coï et du Thaï-binh et par de grands canaux qui font communiquer ces fleuves et ces rivières. Dans la région maritime, la végétation arborescente fait presque entièrement défaut et le sol vaseux n’est couvert que de mangjliers et d’arbustes rabougris ; dans le Delta les arbres sont encore peu nombreux, mais on ob- serve souvent des bambous qui atteignent jusqu’à 16 mètres de haut et qui défendent les villages contre les tempêtes et les 430 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES cyclones. Sur les collines la végétation devient plus variée et plus luxuriante et dans la région montagneuse s'élèvent des arbres de haute futaie qui, cependant, ne forment jamais de forêts ma- jestueuses comparables à celles de l’Inde ou du Brésil. Parmi les plantes alimentaires qui croissent spontanément ou qui sont cultivées au Tonkin, M. Brousmiche cite le riz, le maïs, l'orge, le froment, la canne à sucre, la patate, le bambou, dont les jeunes pousses sont comestibles et se mangent en salade comme des asperges et dont les feuilles sucrées sont très recher- chées par les chevaux, puis une espèce de choux, une sorte de radis, des pois, des tomates sauvages, des épices (gingembre, cardamone, safran, piment, cumin, clou de girofles, etc.), des arbres fruitiers (pamplemousses, mandariniers, citronniers, jac- quiers, caramboliers, pruniers, pêchers, abricotiers, noyers, etc.). Il nous apprend également que les graines de Velumbium specio- sum, sont récoltées avec soin pour être mangées, grillées ou trans- formées en bonbons, dont le goût rappelle celui des marrons glacés, mais que le thé n’est cultivé que sur quelques points, que le cacao n’a été introduit jusqu'ici qu'à Késo par les missionnaires français, et que l’on ne voit pas encore de plantations de café. Le caféier de la côte occidentale d'Afrique prospérerait cependant fort bien sur les collines et dans les vallées ombragées. En revanche, parmi les plantes industrielles, le ricin est l’objet’ d'une culture soignée ; le sésame fournit une huile de table très estimée, surtout des Chinois; le coton est: planté en grand dans les provinces de Nam-dinh, Hanoï et Ninh-binh; le chanvre, le lin, poussent avec vigueur dans les terrains secs et le cunao ou faux gombier fournit une teinture brune pour les étoffes de coton. Les essences fores- tières paraissent variées, mais M. Brousmiche ne peut dire si les bois peuvent être l’objet de vastes exploitations comme au Cam- bodge, dans le royaume de Siam et en Birmanie. Dans les villes, les officines sont généralement tenues par des Chinois, quoique les habitants du Tonkin récoltent beaucoup d’her- bes médecinales, dont M. Brousmiche fait l’'énumération. La faune du Tonkin est encore peu connue ; on sait cependant qu’elle renferme un certain nombre de types intéressants. Parmi les Mammifères sauvages, M. Brousmiche cite une espèce de Singe voisine du Cercopitherus nemæus, une Panthère rayée, le Tigre ordinaire, des Chats sauvages, des Renards, dont une variété noire vit dans les gorges du Trong-son, près de Bac-Ninh, de grandes Roussettes, des Sangliers, des Cerfs, des Chevreuils, le Chevrotain ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 431 porte-muse, etc. ; parmi les Oiseaux, l’Effraie, l’Aigle tacheté, le Milvus melanotis, diverses espèces de Perruches, du genre Palæor- nis, des Hérons crabiers et des Aigrettes, la Tourterelle de Chine, la Perdrix des bambous, des Paons, des Faisans, des Gobe-Mouches, des Hirondelles, des Salanganes dont une espèce habite les îles de la baie d'Halong et les rochers des côtes de l’Annam, des Cor- beaux, une espèce de Calao, de nombreux Canards et un Pélican (Pelecanus philippinensis) dont les plumes servent à la confection des éventails, etc. Les Crocodiles, si communs sur les bords des fleuves de la Cochinchine, n’existent point, paraît-il, au Tonkin, mais il y à dans ce pays beaucoup de Serpents venimeux. Dans les forêts de lataniers qui s'élèvent sur les bords de la rivière Claire on rencontre des Boas qui atteignent jusqu’à 3 mètres 1/2 de long et dans les rochers calcaires de Bac-lé on chasse un grand Iguane dont la chair est très agréable au goût. | Autour des îles de l’archipel d'Ha-long, des milliers de jonques chinoises et annamites se livrent à la pêche, les Poissons de mer étant très abondants sur les côtes du Tonkin, et entrant pour une large part dans l'alimentation des indigènes. Ceux-ci fabriquent aussi, avec la chair, décomposée lentement, de petits Poissonis du groupe des Clupes, une liqueur ambrée, qui est appelée nuoc- mam et qui sert de condiment. La Seiche est l’objet d’un com- merce important et la coquille du 7rochus marmoratus est recher- chée, pour les incrustations de nacre, par les fabricants d'Hanoï et de Nam-Dinh.On pêche encore sur les côtes des Huïîtres excellentes, des Crabes et d'énormes Crevettes. Les Insectes et les Arachnides sont extrêmement eus et se présentent sous les formes les plus variées. Quelques Araignées passent pour venimeuses et les Termites causent de grands ravages dans les bois de charpente. En revanche, des Abeilles sauvages fournissent aux Muongs un miel estimé ; une espèce de Coccus, pro- duit une laque brune qui est employée dans l’industrie ; diverses Cantharides sont employées dans la confection des vésicatoires et les chrysalides d’une espèce de Bombyx constituent pour les Tonkinois un mets délicat. Parmi les animaux domestiques figurent l’Éléphant, qu’on ne rencontre qu'exceptionnellement en liberté; le Chien, représenté par plusieurs variétés à pelage noir ou jaunâtre, qui, suivant M. Brousmiche, descendraient toutes du Canis sinensis ; le Cheval, toujours de petite taille, mais remarquable par sa vigueur et sa sobriété; le Zébu, qui rend de grands services, mais dont l'élevage +32 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES est beaucoup trop réduit; le Buffle (Pos brachyceros) qui est pré- cieux pour le travail dans les rizières et le Porc dont la viande constitue avec le riz l'aliment préféré des indigènes. E. O. GLANDES ODORANTES DU FOURREAU DE LA VERGE CHEZ UN COATI BRUN, par MM. A. Precrer et R. BourarT. (Bull, de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII, p. 153.) Dans un travail inséré dans le Bulletin de la, Société zoologique en 1885 (Voir ev. des Tr. scient.,t. VI, p.126), MM. Pilliet et Boulart ont montré que la fonction odorante, si développée chez certains animaux, était surtout localisée dans les glandes sébacées de la région péri-anale et de la fente vulvaire et que ces glandes sébacées ne différaient des glandes normales du même ordre que par l'accumulation de leurs follicules, greffés sur leurs canaux excré- teurs en groupes plus ou moins complets. Ils font voir aujourd’hui que les glandes sébacées, qui existent en nombre plus ou moins grand dans le fourreau de la verge, présentent chez quelques Mammifères une fonction odorante aussi nette que celle des organes femelles. Tel est le cas notamment chez le Coati brun, où les glandes du fourreau, singulièrement hypertrophiées, répandent une odeur musquée. E. O. CATALOGUE DES OISEAUX DE LA BRENNE. ORNITHOLOGIE DE L’'ARRONDIS- SEMENT DU BLANC, par M. René Marin. (Pull. de la Soc. zoologique de France, 887-410) La Brenne est un vaste plateau argileux, d'une étendue de cent mille hectares environ, formant la moitié septentrionale de l'arrondissement du Blanc, et confinant du côté de l’ouest au département d’Indre-et-Loire, du côté du nord et de l’est à l'arrondissement de Châteauroux sur lequel il se prolonge. Cette contrée sauvage, couverte en partie de bruyères, parsemée de bouquets de chênes et coupée de nombreux étangs, est une terre d'élection pour une foule d'animaux sauvages. Le Loup, le Cerf, la Loutre, la Genette n’y sont pas rares, la Tortue y est très com- mune, les Reptiles y foisonnent et les Oiseaux d’eau viennent y nicher ou s’y arrêtent pour s’y reposer lors de leurs émigrations ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 433 d'automne ou de printemps. Les Insectes, Coléoptères, Papillons, Libellules et Diptères, y sont aussi extraordinairement nombreux et beaucoup d’entre eux paraissent originaires des contrées méri- dionales qu’ils ont abandonnées à la suite du défrichement des braudes. L’inventaire de cette faune si riche et si variée n’avait pas encore été dressé et c’est M. René Martin qui a eu le mérite et le plaisir de découvrir une partie de la France encore inexplorée au point de vue zoologique. Son catalogue, rédigé avec beaucoup de soin, ne renferme pas moins de 273 espèces, mais ce chiffre, déjà si élevé pour une contrée située à une grande distance de la mer, ne représente probablement pas encore le nombre total des oiseaux qui existent dans la Brenne, car M. Martin, n’ayant trouvé dans l’arrondissement du Blanc aucun ornithologiste qui ait pu l'aider dans ses recherches, à pu omettre plusieurs espèces qui viendront par la suite s'ajouter à celles qu’il signale aujourd’hui. EAU CATALOGUE DES OISEAUX DE L'YONNE (SUITE), par M. le Dr Rank. (Bull. de la Soc. des Sc. histor. et nat. de l Yonne, 1886 et 1887; L'XDELXETMpDD. 75 à 107 et /T) Les feuilles que nous avons sous les yeux comprennent la suite et la fin de cet important travail, dont la publication à été com- menvée en 1885 dans le même recueil. On y trouve la liste d’un grand nombre de Passereaux et de tous les Gallinacés, Echassiers et Palmipèdes observés jusqu'à ce jour dans le département de l'Indre avec des notes sur les mœurs, Le régime et les modifications de chaque espèce. L'auteur se propose de compléter par la suite son catalogue en publiant chaque année dans le Bulletin de la Société des sciences de l'Yonne la liste des espèces nouvelles qui pourront être rencontrées dans le département, ainsi qu'un résumé de ses observations ornithologiques. E. O. CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DU CAUCASE, par M. le Dr L. TAczANowSKtI. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII, p. 618.) Les matériaux de ce travail ont été fournis par deux collections d'Oiseaux que M. Taczanowski a reçues dernièrement et qui ont 434 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES été recueillies l’une aux environs de Lagodechi, situé presque à moitié distance entre Tiflis et la mer Caspienne, l’autre dans les environs de Zenkoran, sur les bords de la mer Caspienne, par 39° de lat. N. et aux environs de Tiflis. Ces deux collections renfer- maient cinq espèces {Sylvia orphea Tem., Budytes taivanus Swinh., BP. flavus beema Sykes, Sitta Krueperi Pelz, et Petronia brachydactyla H. et Ehr.) qui n'avaient pas encore été signalées dans la région du Caucase, des Merles à plastron (J'urdus torquatus L.) semblables à ceux qui ont été mentionnés par M. Radde et qui se distinguent par quelques particularités des Merles à plastron de l’Europe occidentale, une variété nouvelle de Cochevis (G. cristata cauca- sica), des Mésanges bleues (Cyanistes cæruleus L.), colorées les unes comme les Cyanistes de l’Europe centrale, les autres comme les Cyanistes de France, le Picus Lilfordi Gh. et Dress., des Fringilles, des Tourterelles, etc. E. O. MONOGRAPHIE DES POUSSINS DES OISEAUX D'EUROPE QUI NAISSENT VÉTUS DE DUVET (Priropænss Sundevall), par M. J. Vian. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII, n° 2 à 4, p. 368.) L'auteur qui a étudié, dans un mémoire publié en 1886, dans le même recueil, les poussins des Gallinacés et des Échassiers qui naissent garnis de duvet, examine aujourd’hui les poussins des Palmipèdes, appartenant à la même catégorie. Il décrit successi- vement les poussins des Pélicans, des Cormorans, des Puffins, des Thalassidromes, des Stercoraires, des Mouettes. des Sternes, des Cygnes, des Oies, des Canards, des Harles, des Grèbes, des Plongeons, des Macareux, des Guillemots et des Pingouins, et, sans pouvoir déduire de ses recherches des règles générales, pour guider le collectionneur dans ses déterminations, il signale quelques faits assez curieux. « Ainsi, dit-il, en principe, chez les poussins, les taches sont essentiellement variables entre sujets de même espèce, toutefois celles qui se retrouvent à peu près iden- tiques dans le poussin et dans l'oiseau adulte sont souvent cons- tantes. | « À l’analogie entre les œufs correspond souvent une analogie entre les poussins, parfois même dans des genres éloignés les uns des autres par les classifications. Aïnsi les Mouettes tridactvle, ténuirostre et ichthyaète pondent des œufs à fond blanc, assez ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 435 distincts des œufs olivätres des autres espèces du genre; les poussins de ces espèces diffèrent aussi par leurs robes fond blanc de leurs collègues à robe cendrée. « Les Macareux, dont les œufs diffèrent à tous les points de vue de ceux des autres Alcidés, Guillemots et Pingouins, pour s’iden- üfier à ceux des Procellaridés, présentent la même anomalie pour leurs poussins vêtus, à l'instar des Puffins, d'un duvet long, flasque et échevelé. » E. 0. L’ÉLEVEUR D'OISEAUX OÙ L'ART DE L'OISELIER, par M. Georges Scamirr. (1 vol. in-12, Paris, 1887, Librairie encyclopédique de Roret.) NOTE SUR LE PLEXUS BRACHIAL ET LE PLEXUS SACRO-LOMBAIRE DU ZONURE GÉANT, par M. H.-E. Sauvace. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1888, t. XIII, p. 489 et pl. VIII.) Les recherches de Fürbringer (Morph. Jahrbuch, t. 1) ont démon- tré que le nombre et la disposition des paires nerveuses qui cons- tituent le plexus brachial sont assez différents suivant les types examinés. Ainsi chez les Geckotidés (Platydactilus ægyptiacus), ce plexus est formé par l’anastomose et la division des 5e 6°, 7e, 8e et 9° paires nerveuses, tandis que chez un Agamidé {Uromastix spinipes) il n’est constitué que par quatre paires nerveuses, les 6°, 7e, 8 et 9° qui se réunissent deux à deux. Chez le Pseudope de Pallas, qui appartient à la famille des Anguidés et dont les membres antérieurs ne sont représentés que par l’aie scapulaire (voir H. E. Sauvage, Étude sur le membre antérieur du Pseudope de - Pallas, Ann. des Sc. nat., 6e série, t. XIIL, 1882, et Rev. des Tr. scient., t. III, p. 724) le plexus brachial ne se compose d’après Fürbringer que de trois racines, les 4°, 5° et 6e paires, et les nerfs qui en émanent sont presque exclusivement des nerfs des- tinés à la paroi thoracique. Au contraire chez un représentant d'une famille voisine, chez le Zonure géant dont M. Sauvage a fait l’anatomie et qui possède des membres bien développés, Les plexus sont volumineux et donnent lieu à de nombreux filets nerveux. E. O. 436 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LES ESPÈCES DU GENRE OPHIOMORE, par M. G. A. BOULENGER. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII, p. 519.) Dans ces dernières années, grâce aux travaux de MM. Lataste, Bedriaga, Boettger et Bosco, l’état de nos connaissances, relative- ment à la faune herpétologique des bords de la Méditerranée, sest considérablement amélioré ; cependant la famille des Scin- coïdiens à été beaucoup trop négligée jusqu'iei et le genre Ophio- morus est encore fort mal connu. Ce genre, dont M. Boulenger indique les caractères essenteis, renferme actuellement six espè- ces, savoir Ophiomorus tridactylus (Blyth), Ophiomorus Blanfordi (Boul.), 0. brevipes (Blanf.), O. persicus (Steind.), O. punctatis- simus (Bibron et Bory de St-Vincent), et O. Latastü (Boul.). Il occupe à la surface du globe une aire d'habitat s'étendant depuis l'Afghanistan jusqu’en Grèce, en Syrie et peut-être en Algérie. E. O. LES ÉCOLES DE PISCIGULTURE, par Amédée BERTHOULE. (Pull. de la Soc. d'acclimatation, 1887, 4° série, t. IV, n° 6, p. 396.) L’auteur montre que la Belgique, l’Allemagne, l'Angleterre, la Norvège, le Japon, le Canada et surtout les États-Unis accordent aux établissements de pisciculture des subventions beaucoup plus considérables que celles que notre gouvernement leur four- nit Jusqu'ici. Grâce à ces encouragements l’Alose, récemment introduite dans des cours d’eau de l'Amérique du Nord, où elle n'existait pas, commence à fournir une importante ressource aux pécheurs, et les produits de la pêche du Saumon quinnat, pro- pagé dans le Sacramento, depuis 1873, atteignent désormais 10 millions de livres, bien que le prix de vente de ce poisson ne soit guère que de 70 centimes. E. O. LA PISCICULTURE AUX MÉRCHINES, par M. MicnAux, professeur de pisciculture à l'Ecole pratique d'agriculture, aux Merchines. (Bull. de la Soc. d’'Acclimatation, 1887, 4° série, t. IV, n° 2, pi423) En 1883, il a été installé, à l’École pratique d'agriculture de Merchines (Meuse), un laboratoire de pisciculture, et dès le mois ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 437 d'avril 1884, 6000 alevins ont pu être mis dans la rivière d’Aire et dans la Chée, affluent de l’Ornain ; au mois d'avril 1885, 4000 alevins ont été jetés de nouveau dans la Chée et l’année suivante cette même rivière qui semble convenir parfaitement à l'élevage et au développement de la Truite, a reçu encore le tiers environ des alevins qui avaient été obtenus en 1886 et qui atteignaient le chiffre de 6500, le reste ayant été réparti entre l’Aire et l’'Ornain. La capture de quelques Truites dans ces différents cours d’eau a permis de constater que ces tentatives d'empoissonnement avaient été couronnées de succès. E. O. EXPÉRIENCÉS SUR LE RÔLE DES PALPES CHEZ LES ARTHROPODES MAXILLÉS. TROISIÈME ET DERNIÈRE PARTIE. ORGANES PALPIFORMES DES CRUSTACÉS, par M. Félix PLatTEau, professeur à l’Université de Gand, mem- bre de l’Académie royale de Belgique, etc. (Bull. de la Soc. z00- logique de France, 1887, t. XII, p. 537.) Après avoir étudié le rôle des palpes chez les Insectes, les Myriapodes et les Arachnides (voir Rev. des Tr. scient.,t. VLet VIT). M. Plateau a étendu ses recherches aux Crustacés et il a reconnu que les conclusions formulées à la suite de ses travaux précédents sont applicables à une partie des organes palpiformes des Crus- tacés. De même que les Insectes broyeurs, les Aranéides femelles et les Myriapodes chilopodes peuvent se passer, sans incon- vénient, des palpes qui représentent des pattes céphaliques dégé- nérées; de même les Isopodes et les Amphipodes, privés des endo- podites des pattes-mâchoires, externes, homologues des palpes des Insectes, et les Décapodes brachyures auxquels on a enlevé les derniers articles de ces mêmes endopodites, parviennent à se nourrir comme des Arthropodes intacts. « Enfin 1l est acquis, dit M. Plateau, que les appendices externes des pattes-mâchoires des Crustacés décapodes, auxquels certaines analogies de forme et de position ont fait donner abusivement le nom de palpes, c'est-à- dire les exopodites, n’interviennent en rien lors de la préhension des aliments ou lors de leur introduction dans la bouche. » E.,0: REVUE DES TRAV, SCIENT. — T. VIII, n° 8. 30 138 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CATALOGUE DES CRUSTACÉS AMPHIPODES MARINS DU SUD-OUEST DE LA BRÉTAGNE, SUIVI D'UN APERÇU DE LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES AMPHIPODES SUR LES CÔTES DE FRANCE, par M. Édouard CHEVREUX. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XIE, n°s 2 à 4, p. 288 et pl. V.) En 1883 et en 1884, M. Chevreux avait déjà présenté au Congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences deux listes d’'Amphipodes marins comprenant quatre-vingts espèces(voir Rev. des Trav.scient., t. V, p. 693); mais ces listes dressées d’après l'ouvrage de Spence Batet Westwood, Pritish sessile-eyed Crustacea, renfermaient quelques erreurs que l’étude de nombreux mémoires plus récents a permis à M. Chevreux de rectifier. Ce naturaliste a recueilli d'autre part plusieurs formes nouvelles et il a eu commu- nication d’abord de tous les Amphipodes provenant des dragages effectués sous le commandement de $S. À. le prince de Monaco et avec le concours de M. J. de Guerne par le yacht l’Airondelle, ensuite de toutes les espèces du même groupe recueillies par M. de Guerne à Concarneau et enfin de tous les Amphipodes provenant des dragages du Moustique aux environs des Glénans en 1880 et mentionnés par M. Th. Barrois dans son Cataloque des Crustacés podophthalmaires et des Échinodermes recueillis à Concarneau durant les mois d’août-septembre 1880 (Lille, 1882). Grâce à ces nombreux matériaux, M. Chevreux a pu dresser une liste de 123 espèces parmi lesquelles il y en a plusieurs qui sont nouvelles pour la science. (Ptilocheirus tricristatus, Microp- rotropus longimanus, Microdeutopus armatus). À la suite dé ce catalogue l’auteur donne un résumé de tous les documents qu'il a pu réunir sur la distribution géographique des Amphipodes de nos côtes. 10% CRUSTACÉS AMPHIPODES NOUVEAUX DRAGUÉS PAR L'AIRONDELLE, PENDANT SA CAMPAGNE DE 1886, par M. E. Cuevreux. (Pull. de la Soc. zoolo- gique de France, 1887, t. XII, p. 566.) Les dragages effectués par l’Hirondelle dans le golfe de Gas- cogne, en Juillet et août 1886, ont ramené de nombreures et inté- ressantes formes d'Amphipodes, dont $. A. le prince Albert de Monaco a confié l'étude à M. Chevreux, par l’intermédiaire de M. Jules de Guerne, chargé de la direction des travaux zoologiques ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 439 de l'expédition. Parmi ces Amphipodes se trouvent huit espèces nouvelles que M. Chevreux décrit sous les noms d'Opis hispana, Harpinia excavata, Amphithopsis grandimana, T'ritropis Grimaldi, Ampelisca uncinata, A. spinimana, Byblis Guernet et Podoceropsis Abyssi, plus trois espèces qui n’avaient été signalées Jusqu'ici que dans le nord de l’Europe : Vicippe tumida Bruz., Ampelisca ano- mala G. O. Sars et Urothoe abbreviata G. O. Sars. E. 0. LISTE DES CLADOCÈRES ET DES COPÉPODES D'EAU DOUCE OBSERVÉS EN FRANCE, par M. J. Ricaarn, licencié ès-sciences physiques et ès-sciences naturelles. (Bull. de la Soc. or de France, 1887, t. XII, n° 2 à 4, p.156.) Tandis que les Cladocères et les Copépodes d’eau douce ont été à l'étranger l’objet de nombreux travaux, c’est à peine s’ils ont été étudiés dans notre pays. M. J. Richard a donc pensé qu'il serait temps de donner le catalogue des Crustacés de ces deux groupes qui vivent en France et en attendant que la saison lui permit de recueillir les formes pélagiques de nos lacs, il à réuni les espèces qui vivent dans de petites flaques d’eau ou sur le bord des étangs. En tenant compte seulement de ces dernières formes il a pu donner une liste de quarante espèces appartenant pour les Clado- cères aux genres Sida, Daphnia, Macrothrix, Pasithea, Bosmina, Eurycercus et Lynceus et pour les Copépodes aux genres Cyclops, Canthocamptus et Diaptomus. En terminant son mémoire, M. Richard indique les caractères de deux variétés de Cyclops qu’il nomme Cyclops tenuicornis Claus var. distinctus et C. penta- gonus Vosseler var. vichyensis. E. 0. LIsTE DES COPÉPODES, OSTRACODES, CLADOCÈRES ET QUELQUES AUTRES CRUSTACÉS RECUEILLIS À LILLE EN 1886, par M. R. MontEz, pro- fesseur à la Faculté de médecine de Lille. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII, p. 508.) Cette liste ne contient que des espèces recueillies dans les for- üfications ou dans les environs immédiats de la ville de Lille; elle s'élève cependant au total de quatre-vingt-quatorze espèces et ce chiffre, quelque élevé qu'il soit, ne peut être considéré comme 440 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES définitif, M. Moniez n’ayant pu explorer encore toutes les localités qui peuvent fournir de bonnes récoltes. E. 0. OBSERVATIONS SUR LES ARACHNIDES (SUITE), par M. E. Simon. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, pp. CLxxxvI et cxCIIT, séances des 9 et 23 novembre 1887.) Il résulte des recherches nouvelles de M. Simon que l’Aftus Albertisi (Thorell) doit rentrer dansle genre Synanomomora à côté de S. semirasa (Keys.) et l’Opisthoncus aurantiacus (E. Simon) dans le genre Æ£pocilla (Thorell). Le nom de Sicæa (L. Koch) déjà employé antérieurement, peut être remplacé par celui de Servæa. Le genre ippasa (E. Simon), est très distinct du genre Driapontha (Keys), tandis que Pzæbe (Cambr.) est synonyme d’Ævippa (E. Simon) et Perenithis (L. Koch) de T'etragonophthalma (Karsch). L’Aulonia micarioides (L. Koch) paraît à M. Simon appartenir au genre Artoria (Th.) et l'£peira ectypa (Walck.), au genre Vexia (Cambr.). Les noms de genres Microctenus (Keyserl.), Charis (Keyserl.), nca (Tacz.), Hypophthalma (Tacz.), Centropelma (L. Koch), Colophon(Cambr.), Phædima (Thor.), Mezentia (Thor.), Mitura (E. Sim.), {xalus (L. Koch), Sarpadon (Cambr.), Phrictus (L. Koch) ayant été appliqués antérieurement à d’autres insectes doivent disparaitre et peuvent être remplacés respectivement par Oligoctenus, Deltoclita, Aspidolasius, Scoloderus, Nicodamus, Ca- ponia, Paculla, Fecenia, Mitothele, Ixamatus, Sason et Phlogrus. Le genre Lipocera (Thor.) est probablement synonyme de Larinia (E. Sim.) et le genre Sylvia (Nicolet) se confond avec Uloborus (Latr.). La Zegenaria torva (Cambr.) pour laquelle le D' Karsch a proposé le genre Lancaria, rentre dans Le genre Psechrus (Thor.); en revanche il est nécessaire, suivant M. Simon, de créer un genre (Glenognatha voisin de Pachygnatha pour une espèce (G. Emer- tont E. Sim.) récemment découverte dans l’Arizona. E. O. L1STE DES ARACHNIDES RECUEILLIS EN 1881, 1884 ET 1885, par MM. J. DE GUERNE ET C. RABOT, EN LAPONIE (NORVÈGE, FINLANDE ET RUSSIE), par M. Eugène Simow. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, 1. XII, n°%.2 à 4, p. 456.) Ce catalogue comprend trente-trois espèces sur lesquelles il y ANALYSES ET ANNONCES. — Z0O0LOGIE nl en a deux qui sont nouvelles pour la science, Pardosa Guernei et P. Raboti. Il est accompagné d’une liste des principaux ouvrages qui ont été publiés sur les Arachnides de la région arctique. E. O. ARACHNIDES RECUEILLIS À OBOCK EN 1886 PAR M. LE Dr L. FAURoT, par M. Eugène Simon. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, ONE > à4,.D. 402.) Liste de huit espèces parmi lesquelles il y en a deux nouvelles : Pholcus Fauroti et Phryniscus Deflersi. E. O. ARANÉIDES UTILES ET NUISIBLES DE MADAGASCAR, par le R. P. CAMBoUÉ, missionnaire apostolique. (Bull. de la Soc. d'acclimatation, 1887, 4° série, t. [V, n° 5, p. 305.) Comme le D' Vinson l'avait déjà constaté (£'tude sur l’arachno- logie des îles de la Réunion, Maurice et Madagascar, p. xxvri) les Hovas mangent sans aucune répugnance une grande espèce d'Epeire (£peira madagascariensis) appelée dans le pays Æalabe. Cette Araignée fournit d’ailleurs, de même que d’autres Épeires de la même région, un fil très résistant, une véritable soie suscep- tible d’être tissée. Une autre Aranéide malgache, la Gastéro- chante de Madagascar (Gasterocantha madagascariensis Vins.) fournit d’ailleurs une matière textile dans son cocon soyeux qui est malheureusement de petites dimensions. Parmi ces Aranéides de Madagascar utiles à l’homme, le P. Camboué cite encore quelques espèces du genre Atlus (Walk.) et notamment l’Attus coronatus |Camboué) qui fait une chasse active aux mouches et aux moustiques. Il mentionne en revanche parmi les espèces nui- sibles le Menavoude, qui est voisin du Latrodecte malmignathe de l'ile d’Elbe et de la Corse et du Latrodecte assassin de la Marti- nique et dont le venin peut, dit-on, déterminer la mort, le Fouque ou F'oka, espèce du genre l’homisus, dont la piqûre est aussi réputée très dangereuse. Pour ce qui concerne le Menavoude ou Menavody, les observations du P. Camboué semblent prouver que l'animal n’est pas aussi redoutable qu'on le croit généralement. E.O. 442 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ESPÈCES ET GENRES NOUVEAUX DE LA FAMILLE DES SP4r4ssinæ, par M. Eu- gène SIMON. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1888, t. XII, p. 466.) Sous les noms de Selenops atomaria, S. prisella, S. Lagrasi Cerebrenninus rugosus, Parhedrus ocyalinus, Macrinus succineus, M. atomarius, M. longipes, Pseudosparianthis fusca, P. picta et Stasina americana, M. E. Simon fait connaître onze espèces nou- velles qui ont été découvertes dans l'Afrique australe, à Nossi-Bé, à Sumatra, à Java, au Brésil et dans la région du Haut-Amazone et dont quelques-unes constituent les types de genres nouveaux (Cerebrenninus, Parhedrus, Macrinus, Pseudosparianthis). E. 0. ÉTUDE Z0OLOGIQUE DU SARCOPTE LISSÉ (Sarcopres Lævis, RAIL.), NOU- VELLE FAUNE ACARIENNE PARASITE DES OISEAUX DE BASSE-COUR, par M.A. RAILLET, professeur d'histoire naturelle à l’École d’Alfort. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XIL, n° 4, p. 127 et pl. IL.) Les espèces de Sarcoptes actuellement connues vivent toutes en parasites sur les Mammifères et les Oiseaux. Celles qui atteignent les Mammifères se réduisent à deux, Sarcoptes scabiei, Latr. et S. notoedres Delaf. et Bourg., auxquelles il faudra peut-être, dit M. Railliet, joindre une forme innommée, observée par Oschaitz et par Piana sur des Souris. Jusqu’à ses derniers temps les formes avicoles étaient aussi peu nombreuses et l’on ne connaissait pas la Sarcoptes fossor (Dermatoryctes fossor, d’'Ehlers) et le Sarcopte- mutans, de Ch. Robin (Sarcopte anacanthe de Delafond et Bour- guignon, ou Sarcoptes avium de Gerlach ou Ænemidokoptes vivis parus de Fürstenberg ou Dermatoryctes mutans d’'Ehlers) ; mais tout récemment M. Railliet a découvert sur le Pigeon et la Poule domestiques, une troisième espèce qu'il propose d'appeler Sarcopte lisse (Sarcoptes lævis) et dont le mâle est pourvu de deux ventouses copulatrices. Cette dernière espèce, quise partage sur deux variétés, Sarcoptes lævis var. columbæ et S. lævis var. gallinæ se trouve, suivant M. Raiïlliet, dans les follicules mêmes des plumes. L'auteur en conclut que le nom de Sarcoptides plumicoles ne peut plus désormais être appliqué aux Analgesinæ. F0? ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 443 NOTE SUR UNE COLLECTION D'INSECTES RECUEILLIE AUX ÎLES COMORES, À LA RÉUNION, ET À MADAGASCAR, par MM. Ch. et R. OBErTHÜR. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cc, Séance du 14 décembre 1887.) MM. Ch. et R. Oberthür ont reçu une collection considérable d’'Insectes capturés dans les îles Comores, à la Réunion et Mada gascar et parmi lesquels on remarque plusieurs espèces fort rares de Polybothris, un Coléoptère curieux, le Cupes Rajfrayi (Fairm.), une espèce nouvelle de Cétonide (Doryscelis Humbloti R. Oberth.) et un assez grand nombre de Lépidoptères nouveaux appartenant aux groupes des Hétérocères, des Hespérides et des Piérides. E. O. DESCRIPTION D'UN COLÉOPTÈRE NOUVEAU D'ALGÉRIE, par M. Ch. Brisour DE BARNEVILLE. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. exc, séance du 23 novembre 1887.) Tentyria fossulata est le nom proposé par M. Brisout de Barne- ville pour cette espèce nouvelle, découverte dans les dunes, à l’est de Philippeville et retrouvée à l'embouchure de l'Oued-el- Kebir, entre Collo et Djidelli. E. O. DESCRIPTION DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES, par M. L. FAIRMAIRE. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cxcIr, séance du 23 novembre 1887.) Ces deux espèces, appelées Geotrypes (Ceratophyus) sulcicornis et Jimarcha riffensis, viennent la première du Sikkim, la seconde des montagnes du Riff et ressemblent l’une au G. anemon, et l’autre à la’ 7°. coarcticollis. E. O. DIAGNOSES DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES PHYTO- PHAGES, par M. Ernest ArLarp. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, 1. VIL, p. cc, séance du 14 dé- cembre 1887.) L'auteur propose d'appeler Zlithia bipunctata, Cladocera robusta, 444 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES C. limbata, C. nigrifrons, C. flaviceps, Asbecesta Har. (Oligocera Dej.) senegalense Dej., À. capense AIl., Pseudocophora nitens Al., P. flava, AIL., P. plicata AIl., P. præusta Chev., ces espèces nou- velles, provenant du Chili, de Zanzibar, du Zanguebar, d'Égypte, du cap de Bonne-Espérance, de l’Annam, de Malacca, de Java et de Sumatra. E. 0. NOTES SYNONYMIQUES, par M. René OBErTaüR. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, séance du 14 dé- décembre 1887.) De ses recherches sur quelques Cétonides de l’Algérie méridio- nale, M. Oberthür conclut que l'£noplotarsus deserticola (Lucas) est une espèce très variable, à laquelle il faut réunir Z. costatus (Lucas), Zropinota Fatima (Coq.) et Oxythyrea niveopicta (Fairm.). E. O. Norte sur L’Apoxus osscunus (L.), par M. Ph. GRoUvELLE. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. CXGI, séance du 23 novembre 1887.) M. Grouvelle a capturé entre Sceaux et Chatenay un individu de cette espèce qui n’avait pas encore été rencontrée aussi près de Paris. E. O. NOTE SUR LA (ALANDRA GRANARIA, pas M. L. Domaison. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. cCIv, séance du 14 décembre 1887.) Des fouilles pratiquées dans un ancien cimetière gallo-romain, à Reims, ont amené la découverte d’une fiole en verre contenant un résidu noirâtre qui a été soumis à l'examen de M. Domaison et qui, observé à la loupe, s’est montré composé d’élytres et de thorax de Calandra granaria, mélangés à des fibres végétales. M. Domaison rappelle qu'on avait déjà trouvé dans une tombe mérovingienne, dans des conditions analogues, des débris de cette espèce de Charancon qui est originaire d’Asie. Le même entomologiste annonce qu'il possède un individu mâle ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 445 de Liparis dispar, tout à fait analogue à ceux qui ont été décrits par MM. Goosens et Bellier de la Chavignerie, dans les séances du 12 octobre et du g novembre 1887 (voir ci-dessus). E. O. DESCRIPTION DE LA LARVE DE L'Æunecres sricricus, par M. Valéry Mayer, Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIT, p. cour, séance du 14 décembre 1883.) Lors de son voyage dans le sud de la Tunisie, M. Valéry Mayet a recueilli dans une des mares du désert, le redir Timiat, situé non loin du Chott Fedje], des larves d'Hydrocanthares qu'il attribue à l’£’unectes sticticus et dont il donne la description. E. O. OBSERVATIONS SUR DES SCOLYTIDES, par M. L. BEDEL. (Bulletin de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cxcr, séance du 23 novembre 1887.) L’Hylesinus Perrisi (Chap.) est rapporté par M. Bedel au genre Carpoborus (Eichh.), le Phlæotribus oleæ (Fabr.) est identifié au Scolytus scarabæoides (Bernard), l’£rnoporus Schreineri (Eichh.) à VE, caucasicus (Lind). Enfin le Scolytus carinatus (Chapuis) doit être rayé du nombre des espèces européennes; il provient de Carthagène (Colombie). | E. O. REMARQUES SUR QUELQUES BUPRESTIDES BRÉSILIENS APPARTENANT AUX GENRES Psrcoprera Er Convocvaraa, par M. E. Gounezce. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIL, p. exc, séance du 23 novembre 1887.) M. Gounelle à remarqué que les espèces de Buprestides chez lesquelles domine la couleur rose se nourrissent de fleurs roses, que les espèces à teinte violette se nourrissent de fleurs violettes et que la Conognatha vulnerata, offre sur ses téguments un mé- lange de rose et de violet. E. O. 446 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES NOTE SUR LE CHAULIOGNATHUS DIsPARIPENNIS, par M. J. BourGroïs. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, p. excuT, séance du 23 novembre 1887.) M. Bourgois a reconnu que l'espèce qu'il avait décrite précé- demment sous le nom de Chauliognathus disparipennis est iden- tique au Ch. xanthomelas (Perty, Delectus Anim. art. Bras. p. 28 et pl. VI, fig. 9). E. 0. NOTES AU SUJET DÉ DIVERS ÉLATÉRIDES, par M. H. pu Buysson. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. NII, p. cex1, séance du 28 décembre 1887.) M. du Buysson a constaté que l’Zlater lythrodes (Germar) était identique à l’£. quercüs (Olivier) et devait prendre place dans le genre Zimonius sous le nom de Zimonius quercüs, tandis que l'Elater quercûs de Gyllenhal, de Germar et de Cœndèze devait rentrer dans le genre Liotrichus. L’Elaster aulicus de Panzer et de Germar doit être probablement réuni à l’£. inæqualis (Olivier) dont l’£’. æneicollis ne constitue sans doute qu’une variété. Enfin le Cryptohypnus frigidus (Kiesw.) paraît être, comme le pense M. Guillebeau, synonyme du Cr. consobrinus (Mulsant et Rey). E. O.. DE LA FONCTION PHOTOGÉNIQUE DANS LES ŒUFS DU LAMPYRE, par M. le Dr Raphaël Dusots. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, CANIT n°10004672) M. R. Dubois a trouvé des œufs lumineux dans les ovaires retirés entiers de la cavité abdominale du Lampyre et lavés avec soin aussitôt après leur extraction ; il a reconnu que la luminosité existait chez les individus fécondés et non fécondés et que son développement était en raison directe du développement intra ovarien des œufs. Les expériences faites par M. Dubois ont démontré en outre que la faculté photogénique appartient à l'œuf lui-même, qui fabrique les produits nécessaires à la production de la lumière, qu’elle n’est pas le fait de la putréfaction ni de la pré- sence d’une larve et qu’elle s'exerce sans le secours de trachées, de nerfs ou d'éléments anatomiques spéciaux. É 07 ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 447 DIAGNOSE D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE LAMPYRIDE, par M. Ernest Oxivier. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. cexr, séance du 28 décembre 1887.) Photuris aurea est le nom de cette espèce nouvelle provenant de Santa-Rita (Brésil). E. O. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE FRANÇAISE D'ORTHOPTÈRE, par M. le capitaine Finor. (Pull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VII, p. cLxxxIx, séance du 23 no- vembre 1887.) | Cette espèce nouvelle, découverte aux environs de Saint- Arnoult et de Benerville (Calvados) et désignée sous le nom de Forficula Lesnei, se place entre deux formes méridionales, #. pu- bescens Géné et F. decipiensGéné. Peut-être est-ce la même espèce que M. Brisout de Barneville a rencontrée près de Saint-Germain. E. O0. DIAGNOSES .D'HÉMIPTÈRES NOUVEAUX DE MIvAS GERAES (BRÉSIL INTÉ- RIEUR), par M. G. Fazrou. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, UE 0, D-108.) Ces espèces d’'Hémiptères sont décrites sous les noms d'Atracto- phora bipunctata, Velinus geraesensis, V. pilipes, Debilia Signoreti, Milyas annulipes, Hammatocerus quadrisignatus et faschus Sipo- lists. | E. 0. SUR UN CHAMPIGNON PARASITE DU ZÆECANIUM HESPERIDUM (LECANIASCUS PoLymorPaus, MontEez), par M. R. Monrez. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII. p. 150.) L'auteur à rencontré dans le sang de tous les individus de la Cochenille de l’Oranger (Lecanium hesperidum) un champignon ascosporé qu'il décrit sous le nom de Lecaniascus polymorphus. Ce parasite avait déjà été signalé par Leydig (Zur Anatomie von Coccus hesperidum, Zeitsch. fur wissensch. Zoologie, 1854, t. V, 448 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES p. nr), mais ce naturaliste l'avait identifié à tort avec le Panhisto- phyton ovatum de Nœgeli ainsi qu'avec le Champignon des muscles des Araignées et celui de plusieurs Cladocères. E. 0. DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS (suiTE), par M. J.-M.-F. Bicor. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII, 5e et 6° par- ties, p. 581.) L'auteur commence par délimiter la subdivision des Muscides (Muscidi) telle qu'il la comprend, en indiquant les caractères qui permettent de séparer les Diptères de ce groupe des Syr- phides, des Dixides, des Sarcophagides et des Anthomyzides, puis il discute la valeur de quelques coupes génériques admises par Robineau-Desvoidy et par Macquart et il donne des tableaux synoptiques des genres des Muscides, qui sont répartis en deux familles, Stomoxydæ et Muscidæ. Enfin, M. Bigot fait connaître un grand nombre d’espèces nouvelles, pour la plupart exotiques, appartenant aux genres Æhinia, Stomorhina, Stomoxis, Nitellia, Rhynchomyia, Pollenia, Somomyia, Musca, Ochromyia, Phumosia, Curtonevra et Pyrelia. 0: DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, par M. J.-M.-F. Bicor. (Pull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XIL, n° 1, p. 97. Une notable portion du travail de M. Bigot a déjà paru dans les Annales de la Société entomologique de France, de 1874 à 1885 (voir Rev. des Tr. scient., t. 1 à VIIT), et la première partie qu'il publie dans le Bulletin de la Société zoologique est en réalité la 29° partie de son ouvrage. Elle est consacrée aux Diptères du groupe des Leptides (Leptidi, J. B.). Après avoir tracé les limites de ce groupe, M. Bigot en établit la classification intérieure et donne un tableau synoptique des genres de Leptidi, au nombre desquels il n'admet point certains genres crées par Walker, Macquart, Meigen, etc., puis il décrit plusieurs espèces nouvelles de Chrysopila, de Lep- tipalpus, de Symphoromyia, de Dasyomena, de Leptis, d'Atherix et de Clinocera, provenant de Corse, d'Amérique, du Japon, de Ceylan, etc. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 449 DIAGNOSES DE QUELQUES DIPTÈRES NOUVEAUX DE L’AMÉRIQUE DU Non, par M. J.-M.-F. Bicor. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VIII, p. cLxxx, séance du 9 novembre 1887.) Ces espèces découvertes au Mexique, en Californie, dans la chaîne des Montagnes Rocheuses ou à l’île de Cuba, sont désignées sous les noms de Calliphora xanthorrhina, Somomyia rupicola, S. rufi- gena, S. rectinervis, S. iridicolor, Pyrelia obscuripes, Musca atri- fons, M. flavipennis, Pollenia obscura, Nitellia glabricula, Curtonevra fulvipes, C. vüttigera, C. anthomydea, C. pallidicornis, C. callidimera et C. nigriceps. E. O. RÉPONSE AUX CRITIQUES DE M. LE PROFESSEUR J. Mix, par M. J.-M.F. BiGot. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° année, t. VII, p. cev, séance du 1/4 décembre 1887.) M. Bigot établit qu'il n’a pas décrit deux fois dans les Annales une seule et même espèce, et qu’il a simplement rapporté au genre Stratiomys l’'Odontomyia nigriceps, qu'il considère comme bien distincte de l'O. microleon. Il juge d’ailleurs inutile de changer le nom de Sératiomys, quoique la forme Stratomyia soit plus cor- recte. Enfin il persiste à croire que le Conops fuscipennis (Bigot) est absolument différent du C’. elegans (Meigen). E. O. SUR L'HERMAPHRODISME DU Liparis pispar, par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. (Bull. des séances de la Soc.entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, p. cLxxxI, séance du 9 novembre 1887.) À propos d’une communication récente de M. Goossens sur le même sujet, M. Bellier de la Chavignerie avance qu'il possède actuellement, outre le sujet auquel M. Goossens a fait allusion, deux autres individus hermaphrodites de ZLiparis dispar. Comme son collègue il a constaté que l’hermaphrodisme mâle est bien plus fréquent que l’hermaphrodisme femelle. E. O. 450 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CAPTURE DE L'//esPer1A ANOSTRADAMUS SUR LES BORDS DU GOLFE JUAN (ALPES-MARITIMES), par M. A. ConsrTAnT. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, p. cLxxxv, séance du 9 novembre 1887.) À la suite de la communication annonçant la capture de ce Lépidoptère, M. Ragonot fait observer que l’espèce, répandue dans l'Asie Mineure, en Espagne, en Italie, en Corse et en Algérie n'avait pas encore été signalée en France. E. O. NOTE SUR LA CHENILLE DE LA C'OCHYLIS MUSSEALIANA, par M. P. CHRÉTIEN. (Bull. des séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6e série, t. VII, p. cLxxxv, séance du 9 novembre 1887.) l’auteur décrit la chenille de la Cochylis mussehliana qui se distingue à première vue, par son corps renflé, des chenilles des autres espèces du petit groupe de Cochylis dont elle fait partie. Ces formes ramassées sont sans doute en rapport avec le genre de vie particulier de la chenille de Ia Cochylis mussehliana qui habite les larges capsules du Melampyrum pratense. KA L'ART DE LA SOIE. LES Soïes, par M. Natalis RoNnoT. 1 vol. grand . in-8 avec fig., 2° édit., Paris, 1886-1887, Imprimerie nationale. Après avoir étudié les origines de l’art de la soie, l’auteur s’est trouvé naturellement conduit à passer en revue toutes les espèces actuellement connues de Bombyciens séricigènes (et c’est par ce côté que son livre rentre dans la catégorie de ceux que nous avons à signaler ici), puis il a examiné comparativement les propriétés des différentes soies sous le rapport de la finesse, de la ténacité et de l’élasticité. E. O. NOTE SUR UN PARASITE NOUVEAU DU VER A SOIE, par M. R. Montrez, professeur à la Faculté de médecine de Lille. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII, p. 535.) Ce nouveau parasile diffère par ses caractères extérieurs de ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 451 celui qui détermine la fibrine et encore davantage de celui qui produit la muscardine ; mais jusqu'à présent il est impossible de savoir si la totalité de son cycle évolutif est représentée par les organismes de formes et de dimensions diverses découverts dans les Chenilles. E. O. BIBLIOGRAPHIE nes HÉMATOZzoAIRES, par M. le Dr Raphaël BLancrarp. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII, p. 500.) * M.R. Blanchard a publié récemment, dans le Pictionnaire ency- clopédique des sciences médicales (4° série, t. XIII, pp. 43-73), un article dans lequel il a retracé l’histoire succincte des Hémato- zoaires ; mais par suite de circonstances indépendantes de sa volonté, il n’a pu faire paraître, à la suite de cet article l’index bibliographique qu'il avait rédigé. C’est cet index qu'il publie aujourd'hui, dans le but de faciliter les recherches des zoologistes qui s'occupent de l'étude des animaux vivant soit normalement, soit accidentellement dans le sang d'autres animaux. E. O. NOTE SUR L’'ANATOMIE DES BRACHIOPODES ARTICULÉS, par M. le Dr L. Jougin. (Bull. de la Soc. zoologique de France, t. XII, n° 1, p. 119 et pl. 1.) Le travail que M. Joubin a publié en 1886, dans les Archives de zoologie expérimentale (voir Revue des Tr. scient., t. VII, p. 639) sur l'anatomie des Brachiopodes inarticulés, l’a conduit à faire quelques recherches accessoires sur les Brachiopodes articulés, pour vérifier les faits avancés par quelques auteurs. Il a étudié successivement les Cistella cistellula et neapolitana, V'Argiope decollata, le Terebratulina caput-serpentis, etc. et il a constaté en partie l'exactitude des observations de Morse, mais il a par des coupes et des dissections de très jeunes Térébratulines, poussé un peu plus loin l’étude de la formation des organes surtout des bras, du tube digestif et du pédoncule. Dans la note que nous avons sous les yeux, M. Joubin s'occupe surtout du pédoncule et il décrit des productions singulières de cet organe qui sont compa- rables, par leur structure et leurs fonctions de fixation, au byssus 452 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES des Mollusques acéphales mais qui en diffèrent par leur mode de production et leurs rapports morphologiques. E. O. MOLLUSQUES NOUVEAUX DE LA RÉPUBLIQUE DE L'ÉQUATEUR, par M. le Dr F. Jousseaume. (Pull. de la Soc. zoologique de France, 1887, IL n° à 4 p1651e tip ITE) Avant de quitter Paris, M. Cousin, membre de la Société zoologique, avait remis à M. Jousseaume, avec sa collection, un manuscrit contenant la liste de tous les Mollusques de l’Équateur connus jusqu’à ce jour, les observations intéressantes faites sur ces animaux et la description d'espèces nouvelles. En même temps il avait demandé à son ami, M. Jousseaume, de revoir avec soin sa collection et de publier les espèces qui lui paraîtraient inédites. Conformément à ce désir, M. Jousseaume donne aujourd’hui la description de dix-neuf espèces nouvelles dont les unes se trou- vaient dans la collection de M. Cousin, tandis que les autres on été envoyées successivement de l’Équateur par ce naturaliste. Ces espèces sont désignées sous les noms de Porphyrobaphe Augusti, Rhabdotus Cousini, Mesembrinus vesperus, Neritostoma Martini, Leptinaria valenzuela, Nenia Perezi, N. Reyrei, Marti- nella martinella, Ammonoceras Lyzarzaburui, Guestieria Locardi, G. martinida, Solaropsis Cousini, Isomeria Aloagana, J. Mauritu, Proserpinella Cousini, Limnæa Cousini, L. Raphaelis, Aplecta carolita et Ampullaria Cousini. E. O0. FAUNE MALACOLOGIQUE DE LA RÉPUBLIQUE DE L'ÉQUATEUR, par M. Auguste Cousin. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, L'OXIL nos 2 2 M Nip M STMetpi MINE) Pendant les longues années qu'il a passées dans la République de l’Equateur, M. Cousin a recueilli une nombreuse collection de Mollusques qu'il a rapportée en Europe et qu’il a classée et déter- minée avec le concours de M. Jousseaume. (Voyez ci-dessus.) En | augmentant le catalogue de sa propre collection d’un certain nombre d'espèces obtenues dans la même contrée par différents voyageurs, M. Cousin a pu dresser l’inventaire aussi complet que ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 453 possible de la forme malacologique de l'Équateur. La liste qu'il publie est fort étendue et renferme, à côté des espèces précé- demment connues et dont la synonymie est indiquée, plusieurs espèces nouvelles, décrites et figurées sous les noms de Veroni- cella marianita, Thaumastus Juana, Th. alausiensis, Neritostoma marianita, Obeliscus Jousseaumei, Ammonoceras cyclina, Aplecta Gualbertei, Planorbis Clevei (Jouss.), P. equatorius, P. canonicus, Cyclophorus Antonti, Ampularia puntaplaga et A. Reyrei. E. O. NOTE SUR LE GENRE Pcanisriiva, par M. C. ScHLUMBERGER. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1888, t. XII, p. 475 et pl. VIL.) M. C. Schlumberger, auquel a été confié l’examen des vases et des sables rapportés par les expéditions du Zravailleur et du T'alisman a trouvé, avec beaucoup d’espèces signalées par Brady (Rep. on the scient. Res. of the explor. of H. M. S. Challenger, 1884), un assez grand nombre d'espèces nouvelles. En outre, grâce à l'abondance des matériaux qu'il a eus à sa disposition, il a pu entreprendre une étude détaillée du genre Planispirina. Il n’admet dans ce groupe que les P. communis (Seguenza), P. carinata (Seguenza) et P. contraria (d'Orbigny) et, malgré la haute autorité de Brady, il en sépare la P. sigmoides (Brady) et la P. calata (Costa), ainsi qu'une espèce nouvelle P. £dwarsi (Schlumberger), pour les ranger dans un genre particulier, pour lequel il propose le nom de Sigmoilina. Dans ce genre nouveau il fait rentrer S. secans (d'Orb.), S. tenuis (Gzjek) et quelques espèces actuel- lement à l'étude. E. O. S 3 PALÉONTOLOGIE Ours ET HYÈNES QUATERNAIRES par M. M. Boue. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 5, p. 53.) L'auteur donne quelques renseignements sur les conditions dans lesquelles ont été découverts des squelettes d’Ursus spelæus REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 8. 31 454 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES et d'Ayæna spelæa qui figurent maintenant dans la galerie de paléontologie du Muséum, il étudie les rapports que ces deux espèces fossiles présentent avec Les espèces de la forme actuelle et il montre que parmi les Ours des cavernes il y avait deux races, de tailles très différentes. E. O. DESCRIPTION D’UNE NOUVELLE ESPÈCE DE (COQUILLE FOSSILE (JURB0 KIMMERIDIENSIS), par M. Louis BRasiz. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2S6r1e, 10,8, p.99.) Le type de cette espèce nouvelle a été recueilli au Havre, devant l’ancien chalet de la reine Marie-Christine, dans l’assise du Kim- méridien, dit calcaire coquillé, que l’on peut observer lorsque la mer est basse. | E. O. ÉCHINIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS (6° ARTICLE), par M. G. COTTEAU. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII, p. 627 et PIARELEX) Aux espèces nouvelles précédemment décrites par M. Cotteau (voir Rev. des Tr. scient., t. VII, p. 508) viennent s’ajouter les suivantes : Codiopsis regalis (Arnaud), Maretia aragonensis (Cot- teau), Linthia aragonensis (Gotteau), Cyclaster Gourdoni (Cotteau), Trachyaster Gourdon (Gotteau), Rhabdocidaris Pouechi (Gotteau), et Microlampas conicus (Cotteau), type d'un nouveau genre. E. O. NOTE SUR LA FAMILLE DES Brissinées, par M. G. CoTtEau. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII, p. 543.) La famille des Brissidées, dont M. G. Cotteau vient de terminer la revision pour la Paléontologie française, renferme actuellement quatre-vingt-huit espèces dont deux seulement ont été rencontrées dans l’éocène inférieur, le reste se trouvant dans l’éocène moyen . (quarante-sept espèces) et dans l’éocène supérieur (trente-huit espèces). « Toutes ces formes peuvent être considérées, dit M. Cotteau, comme caractéristiques des couches dans lesquelles on les rencontre, à l’exception d’un seule, Anisaster Souverbier, ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 459 qui, après s'être développée dans l’éocène moyen, se retrouve dans la même région, à la base de couches miocènes, dans le calcaire à Astéries. » E. 0. & À BOTANIQUE ——— RECHERCHES SUR LES CHROMOLEUCITES, par M. Courcxer. (Thèse à la Faculté des sciences de Paris, n° 637. Masson, éditeur.) L'étude des pigments végétaux de forme figurée, autres que la _chlorophylle, est le sujet de la thèse de M. Courchet, nommé agrégé à l'École de pharmacie de Montpellier, après un brillant concours. Les recherches de M. Courchet sont exposées dans deux parties. La première partie a pour objet l'étude organogénique et morpho- logique des chromoleucites et des corps colorés qui en dérivent. La deuxième partie comprend l'étude particulière des pigments contenus dans les chromoleucites ou produits dans ‘les leucites. Dans la première partie, le sujet est étudié sous les points de vue suivants : Développement des chromoleucites. Relation entre la couleur d’un pigment et la forme qu'il revêt dans l'organe coloré. Structure et forme des chromoleucites. _ Des articles distincts sont consacrés : a) aux chromoleucites sans cristaux protéiques avec pigment amorphe ; b) aux chromo- leucites sans cristaux protéïques avec pigment cristallisé ; c) chro- moleucites avec cristaux protéiques et pigment amorphe; d) chromoleucites avec cristaux protéiques et cristaux pigmentaires ; e) cristaux ou cristalloïdes composés de pigment seul, accom- pagnés ou non, à l’état définitif, d’une faible proportion de substance protéique. Sur ce point, M. Courchet établit que les cas où le pigment seul cristallise, ou du moins affecte la forme de cristallites, sont beaucoup plus fréquents qu'on ne l'avait supposé. Dans la deuxième partie de son travail, M. Courchet, après 456 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES avoir confirmé d’une facon générale l’état liquide des pigments de la série cyanique et la disposition concrète des pigments xan- thiques, se livre à une étude spéciale : a) sur les cristaux artificiels (Narcissus, Tomate, Carotte, etc.) ; b) sur les cristallites artificiels (Cacalia, etc.). C. RECHERCHES SUR L'ALIMENTATION INTERNE DES PLANTES, par J. PEYRON. (Thèse à la Faculté des sciences de Paris, n° 609. Corbeil, im- primerie Crété.) Depuis longtemps, on savait que les gaz renfermés dans les feuilles sont plus pauvres en oxigène et plus riches en acide car- bonique que dans l’atmosphère ambiante. Mais il restait à suivre ce fait général dans les variations qu'y apportent des conditions diverses : là, est le sujet des recherches dont les résultats sont consignés dans la thèse de M. Peyron, divisée en six chapitres répondant aux conditions et phénomènes à analyser. Dans le premier chapitre sont étudiées les variations générales de l’atmosphère interne par rapport : 1° Aux différentes heures de la journée ; 20 Aux échanges gazeux qui se produisent dans les parties vertes à la lumière ; a ; 3’ Aux différentes époques de l’année. Le deuxième chapitre a trait à l'influence des causes extérieures, Savoir : 1° La température ; 20 L’agitation de l'air. Le troisième chapitre se rapporte à l'influence de la structure des feuilles ; de là, étude sur l'influence : 1° De l’âge des feuilles ; 2° De la lumière solaire et de l'ombre ; 3° Du genre de la plante (impliquant variation de structure) ;. 4 De la coloration de l’organe. Le quatrième chapitre contient les résultats d’un grand nombre d'expériences faites pour provoquer artificiellement des variations dans l’atmosphère interne des feuilles. Dans le cinquième chapitre, l’auteur s’est proposé d'établir les relations qui existent entre la proportion d’oxigène et d’azote qu’on : trouve dans les plantes et la quantité absolue de l'acide carbo- nique. D. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 457 Enfin, dans le sixième chapitre, sont exposées les recherches ayant pour objet d'établir les relations qui existent entre la com- position de l’atmosphère interne des plantes et les phénomènes de leur vitalité générale. Les conclusions sont généralement conformes aux solutions cherchées. C. LE PÉTIOLE DÉS DICOTYLÉDONES AU POINT DE VUE DE L’ANATOMIE COM- PARÉE ET DE LA TAXINOMIE, par L. PeriT. (Thèse de la Faculté des sciences de Paris, n° 604. Bordeaux, imprimerie Gounouilhou.) l’anatomie comparée des végétaux, qu'il y a moins de quarante ans les maitres de la sciences déclaraient être une utopie, est aujourd'hui, non seulement partout admise et cultivée pour elle- même, mais encore comme pouvant fournir d'excellents carac- tères de classification. La thèse de M. L. Petit a été conçue dans cet ordre d’idées. L’auteur étudie successivement le pétiole dans les Apétales, les Dialypétales et les Gamopétales. Il examine dans son travail, qui a porté sur 500 espèces et 300 genres : 1° Le parcours des faisceaux libero-ligneux dans un grand nombre de pétioles, étude qu’il dit avoir été négligée jusqu’à pré- sent par les botanistes ; 2° La possibilité de grouper les nombreux sujets étudiés en un petit nombre de types. Quelques-uns de ces types caractérisent une famille, une tribu ou un genre; les plus curieux se rencontrent dans les Malvacées, Géraniacées, Cornées, Bauhiniées, Liqui- dambées, Cupulifères, Salicinées, Juglandées et Platanées. 3° La loi qui préside à la disposition générale des faisceaux libero-ligneux dans le pétiole des plantes herbacées et ligneuses ; ces faisceaux sont isolés dans le premier cas, soudés au con- traire dans le second. 4° L'importance du pétiole pour la taxinomie. C. RECHERCHES SUR L'APPAREIL VÉGÉTATIF DES BIGNONIAGÉES, RHINANTHA- CÉES, OROBANCHÉES ET UTRICULARIÉES, par M. Maurice HOVELACQUE. (Thèse à la Faculté des sciences de Paris, n° 625. Masson, éditeur.) L'ouvrage publié par M. Hovelacque, sous forme de thèse, est 458 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES une œuvre étendue (765 pages). Un certain nombre de figures élucident les détails organogéniques et histologiques. Les familles choisies pour les présentes études forment un groupe à corolles plus ou moins Personnées. Deux d’entr’elles, parasites à divers degrés, les Orobanchées et les Rhinanthacées, sont plus intimement unies entr’elles, anatomiquement comme au point de vue de la morphologie et de la biologie : entr’elles deux, flotte, au gré des auteurs, le petit groupe des Lathréées ; avec quelques autres botanistes, M. Hovelacque Les tient comme ayant leurs plus grandes affinités avec les Rhinanthacées. Chez les Bignoniacées, M. Hovelacque s'est particulièrement attaché à l’examen des Coins libériens et aux productions libéro- ligneuses secondaires circummédullaires. Dans ce travail, non susceptible d'analyse, on remarque : la détermination du cycle des singulières feuilles de l’Utriculaire, qui serait 3/8; les variations de structure le long d’un gros lobe de la feuille et l’organogénie de cet appareil. C. RECHERCHES SUR L'ORIGINE ET LE DÉVELOPPEMENT DES CANAUX SÉCRÉ- TEURS ET DES POCHES SÉCRÉTRICES, par Mile À, LeBLois. (Thèse à la Faculté des sciences de Paris, n° 620. Masson, éditeur.) Le travail de Mit À. Leblois, riche d’obserxations personnelles, est ainsi résumé : le tissu secréteur est essentiellement un tissu vivant. Il naît toujours de lamême manière, par division et disso- ciation, non par destruction et résorption des cellules. Il se pré- sente sous deux formes : sous celle de canal ou sous celle de poche, et dans un cas comme dans Pautre, il est généralement entouré d’une gaine protectrice. Les deux formes sont isolées ou réunies. Mais il n’existe jamais de poches dans les racines tandis qu’elles sont communes dans les feuilles. Les feuilles les plus diverses présentent l’une ou l’autre de ces formes, ou même les deux. Le système sécréteur constitué par ces deux sortes d’or- ganes se fait remarquer par une différenciation précoce, soit dans l'être qui en possède, soit dans les parties de plantes où il se rencontre. | | C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 459 RECHERCHES SUR L’ANATOMIE COMPARÉE DES MALVAGÉES, BOMBAGÉES, TILTACÉES ET STERCULIACÉES, par À. DuMonr. (Thèses de la Faculté des sciences de Paris, n° 612. Masson, éditeur.) Les affinités entre les familles choisies par M. Dumont comme sujet de thèse sont depuis longtemps admises par les morpholo- gistes ; il était d'autant plus intéressant de rechercher si des carac- tères anatomiques correspondaient aux diagnoses établies sur les organes externes de ces familles. Les résultats sont pleinement affirmatifs. Le classificateur, dit l’auteur, peut aussi bien s'appuyer sur l’anatomie que sur la morphologie ; les deux méthodes conduisent aux mêmes résultats généraux et se prêtent un mutuel appui. Appliquées aux Malvacées, elles conduisent toutes deux à la détermination du même type primordial. Au point de vue anato- mique, les Malva, surtout les Malva oxyaconthoides réalisent le mieux le type fondamental primitif ; le liber secondaire y est très nettement stratifié; les trois zones de l'écorce, le parenchyme libérien des bandes molles, la moelle, les épidermes et le méso- phylle du limbe foliaire contiennent de nombreux éléments gommeux normaux : cellules et poches hysigènes. Certains points de systématique que la morphologie laisse douteux sont tranchés d’une façon certaine par l’anatomie com- parée. Il est évident que les Malvacées, les Bombacées, les Tiliacées et les Sterculiacées se ressemblent plus par la structure de leurs tiges et de leurs feuilles que par leurs fleurs et leurs fruits et qu'un anatomiste n’hésitera pas à les réunir dans une même famille naturelle. | | L’anatomie divise les tribus en groupes secondaires, sous-tribus et genres et leur assigne une place dans la série. Si les sous- tribus anatomiques correspondent le plus souvent à celles créées par la morphologie, il semble qu’une telle correspondance soit plus rare pour les genres. Il faut donc considérer les sous-tribus et surtout les genres comme des réunions artificielles, commodes pour l’étude, mais manquant d'homogénéité, et, par suite non avouées par la nature. (Da 460 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RUCHERCHES SUR L'ANATOMIE DES AXES FLORAUX, par M. E. LABoRIE. (Thèses de la Faculté des sciences de Paris, n° 613. Toulouse, imprimerie Durand.) Les axes des fleurs diffèrent-ils des axes à feuilles? Tel est le sujet des recherches de M. Laborie. Comme cela résultait des anatomies des pédicelles comparées à celles des rameaux con- signées dans les textes et les planches de l’Anatomie comparée des végétaux par M. Chatin, la réponse est affirmative. Les axes floraux, conclue M. Laborie, diffèrent des rameaux végétatifs des plantes auxquelles ils appartiennent par des carac- tères les uns généraux et essentiels, les autres particuliers spéci- fiques et en quelque sorte secondaires. Les caractères généraux étant considérés dans les axes à fruits et les pédicelles, on trouve : 1° Pour les axes à fruits : a) que l'écorce a toujours un déve- loppement plus grand que celle des axes végétatifs ; — à) que les fibres libériennes (péricycliques) subissent une réduction très marquée, disparaissent même parfois; — c) que l’anneau ligneux, toujours moins épais et moins lignifié que celui des rameaux ordi- naires, s’en distingue encore par la diminution du nombre et du calibre de ses vaisseaux ; — d) que toutes les parties de ces axes contiennent une très g'ande quantité d'aliments de réserve. 2° Et pour les caractères généraux des pédicelles : — a) que l'écorce est aussi toujours plus développée que celle des axes végé- tatifs. Presque toujours plus simple, son organisation reste pri- maire en beaucoup de plantes ; — b) que l’anneau libéro-ligneux est caractérisé par la réduction, ordinairement bien accentuée, du nombre el du calibre des vaisseaux, les trachées exceptées, au moins quant au nombre ; — c) que dans tous les cas, la moelle est moins développée que celle des axes ordinaires. C. LES PLANTES FOSSILES, par B. RENAULT. Paris, J.-B. Baillière. Le livre (397 pages) de M. Renault est consacré à la science des plantes fossiles, science que l’auteur a notablement fait pro- gresser, sur quelques points, par ses propres travaux. M. Renault considère, dans des chapitres distincts, les points suivants : ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 461 1° Différents modes de conservation des plantes fossiles ; 2° Marche à suivre pour récolter, préparer et conserver les plantes fossiles ; 3° Rôle des plantes fossiles dans la formation de la houille ; 4 Étude de quelques types persistants, ou ayant disparu ; 5° Application des restes des végétaux fossiles à la climatologie ancienne, à la détermination de l’âge des terrains ; persistance de certains types, fugacité de quelques autres. — Tableaux de quelques espèces caractéristiques d’étages ; 6° Utilité de l’étude des plantes anciennes au point de vue de l’évolution végétale. Un grand nombre de planches intercalées dans le texte repré- sentent : les unes, les divers appareils de la technique appliquée à l'étude des fossiles, les autres, la structure ou la morphologie des types d’un intérêt spécial. e MÉLANGE D'OBSERVATIONS BOTANIQUES SUR LA VARIABILITÉ DE L'INDIVIDU ET LA VALEUR DE L'ESPÈCE, par Ernest de BERGEvIN. (Bulletin de la Société des Amis des sciences naturelles de Rouen, 24° année.) D’observations qu'il a pu faire sur le Calypogeia trichomanis et sa variété fissa, sur le développement de la nervure dans les feuilles des Muscinées, sur la forme naine du J'uncus capitatus, sur la valeur spécifique des Geranium Robertianum et G. Lebelii et quelques formes du Veronica officinalis qu'il suppose provoquées par les nécessités de l’adaptation, M. de Bergevin tire des conclu- sions qu'il estime favorables à la théorie du transformisme. C. ÉTUDES SUR LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DU NORD DE LA FRANCE, par M. l'abbé MAscrer. Trois plantes : Convolvulus Saldanella, Euphorbia Paralias, Cakile maritima sont l'apanage des plages maritimes où elles sont communes au Crotoy et dans toute la baie de Somme, où l’au- teur de ce compte rendu les récolta souvent, il y a trente ans, avec ses amis de Vick, de Brutelette et de Clermont-Tonnerre. Un peu en arrière de ces trois plantes, viennent aux mêmes lieux le bel £ryngium maritimum, Amimophila arenaria (Oayut) 462 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Festuca arenaria et Elymus arenarius, fixateurs des dunes avec quelques autres Graminées (Agropyrum junceum, Agropyrum pungens, etc. Le Lathyrus maritimus est confiné, tous les Botanistes le savent, dans les galets de la pointe du Hourdel, près de Cayeux-sur-Mer et près le Hable d’Ault ; le Crambe maritimus est entre le Bourg- d’Ault et Cayeux, aussi dans les galets. Il faut encore citer : Aspa- ragus officinalis dans les sables des Dunes, où il constitue la variété maritimus, Cochlearia Danica, surtout commun dans les Dunes, de Calais à la baie de l’Authie, où l’accompagne le joli Erythraea littoralis et l’épineux Aypophae descendu des torrents des Alpes, le Corex trinervis, le Tamarix anglica, etc. C. DE LA DIMIDIATION DES ÊTRES ET DES ORGANES DANS LE RÈGNE VÉGÉTAL, par M. D. Cros. (Association française pour l'avancement des sciences, Toulouse. 1887.) Phénomène méconnu ou mal interprété jusqu'ici, la dimidiation dit M. Clos, non rare en morphologie, est la réduction, soit d’un être, soit d’un organe axile ou appendiculaire à une de ses moitiés. Le savant professeur de Toulouse passe successivement en revue : 1° La dimidiation des êtres, commune surtout dans les Diato- mées, les Desmidiées et les infusoires ciliés ; 2° La dimidiation des organes. Habituellement longitudinale, la dimidiation est considérée : À, dans les organes élémentaires (stomates, hémispores des conjuguées, azygaspores, ete.); B, dans les organes composés. Ici l’auteur considère : 1° la dimi- diation des organes axiles, observée dans les cladodes du Auscus aculeatus, dans les racines pivotantes du Rumex et des Ombellif- fères, dans certaines tiges (Lycopodiacées) et quelques axes d’in- florescence (Crucifères, Spiraæa, Begonia ; 2° la dimidiation des organes appendiculaires, laquelle reconnaît pour cause, soit le développement de l’un des côtés, soit un excès de lobation Des exemples sont empruntés au #hodotypus Kerrioïides, au Vitis, aux Lilas, aux Pauhinia, Sanguisorba, etc. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 463 Louts GÉRARD, UN DES PRÉDÉCESSEURS DE LA MÉTHODE NATURELLE, par D. Cros. (Mémoire de l'Académie des sciences de Toulouse, t. X.) « On cherche en vain, dit M. Clos, dans l’histoire de l’établis- sement des classifications botaniques le nom d’un des contempo- rains et amis de Bernard de Jussieu, de Louis Gérard, auteur du Flora gallo-provincialis (Paris, 1761, in-8° avec planches), et qui le premier disposa les plantes d’une notable partie de la France (la Provence), d’après l’ordre des familles naturelles. À peine cité par Ventenat, A.-L. Jussieu n’en fit aucune mention. » Plus tard loué par Linné, M. Gérard est bien vengé par l'excellente notice de M. D. Clos, du silence gardé de son temps, et encore longtemps après, tant par les sectateurs que par les dissidents de la méthode naturelle, sur son œuvre. C. LA FLORE PARISIÈNNE AU COMMENCEMENT DU XVII° SIÈCLE, D'APRÈS L’Æn- chiridium botanicum parisiense DE JAcos Cornuri, par M. Ernest Rose. (Journal de Botanique.) Jacob Cornuti, auteur de l’AHistoria canadensium plantarum (in -#, Parisiis, 1635) fait suivre cette histoire de l'indication des plantes observées par lui aux environs de Paris, sous le titre de : £nchi- ridium botanicum parisiense, continens indicem plantarum quæ in pagis, silvis, pratis et montosis juxta Parisios locis nascuntur, per Jacobum Cornuti, doctorem medicum parisiensem. Signalé tardive- ment par Mérat en 1836, il fut traduit en 1852 par Germain de Saint- Pierre pour son Guide du botaniste. M. E. Roze reconstitue aujour- d'hui l’œuvre de Cornuti avec cette modification importante qu’au lieu de citer les plantes par localités, il subordonne les indications des localités aux espèces, suivant l’ordre adopté de nos jours pour les Catalogues et Flores. Un certain nombre de plantes parisiennes, observées par Clusius et signalées dans son Aariorum plantarum Historia en 1601, sont annotées dans le travail de M. E. Rose, qui trouve à faire d’intéressantes constations en comparant au cata- logue de Cornuti celui, par Guy de la Brosse, des plantes cultivées au Jardin du roi en 1636, savoir à la date même où parut le pre- mier. Citons comme espèces disparues : Drosera rotundifolia dans les prés de Meudon; Âypericum Androsæmum, Château de la Chasse ; Ononis Natrix, bois de Boulogne ; Antennaria dioica, 464 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Meudon; Vaccinium Vilis-Idæa et Ærica Scoparia, Saint-Prix ; Hottonia palustris, Montmorency; Asarum, Saint-Prix; Limodo- rum, Vincennes, etc. C. LE JARDIN DES PLANTES EN 1636, par M. Ernest Rose. (Journal de botanique.) | L’intéressante notice de M. Rose, qu’acccompagne le plan dressé par Guy de la Brosse en 1636, à peine après la fondation du Jardin des plantes médicinales, suit ce jardin dans ses trans- formations. Le catalogue de Guy de la Brosse comprend environ deux mille espèces, groupées suivant leurs usages et leurs stations naturelles. Vers 1689, Tournefort, chargé par Fagon de la direc- tion du jardin, distribue les quatre mille espèces à ce moment cultivées, dans les vingt-deux classes de sa méthode. Un siècle plus tard, les de Jussieu substituent leurs classifications à celle de Tournefort, ordre de choses que Desfontaines remplace en 1824 par la méthode de De Candolle, délaissée à son tour en 1850, pour la classification d’Adolphe Brongniart, dans laquelle les Polypé- tales hypogynes, heureusement rapprochées des Monochlamidées, prennent justement un rang subordonné, mais qui n’attribue que la deuxième place, au lieu de la première qui leur est due, aux Gamopétales hypogynes. (EEE EXCURSIONS BOTANIQUES EN DAUPHINÉ. LA SALETTE, par l'abbé Ravaup. (Journal Le Dauphiné, 25° année.) De Corps à la Salette, on récolte le long du chemin : Antirrhi- num majus, Nepeta nuda et N. graveolens, Valeriana montana, Senecio Jacquinianus, Buphthalmum grandiflorum, Campanula pusilla, Chrysanthemum corymbosum, Sempervivum arachnoïdeum, commun, ainsi que les Z'halictrum saxicolum (Arvet-Touvet), variété du 7. montanum et le Dianthus saxicola. Vers le Clos-Morel croissent, avec bon nombre de Mousses et de Lichens : Veronica saxatilis et V. urticæfolia, Calamintha alpina et C. grandiflora, Scutellaria alpina, Scrofularia Hoppii, Leucan- themum atratum, Hieracium glaucum, villosum, Jacquini, etc., Adenostyles alpina, Phyteuma orbiculare et fistulosum, Hypochæris uniflora, Hiypericum Richeri, Saxifraga aizoïdes, Carex atrata, ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 465 Scirpus parviflorus et S. compressus, et un peu plus loin, autour du bois et à son entrée, parmi beaucoup d’autres espèces monta- gnardes : Petasites albus, Rosa alpina, Rubus saxatilis, Lonicera nigra et L. alpigena, Geranium nodosum et G. sylvaticum, Polygo- natum verticillatum, Ranunculus spretus et À. platanifolius, Alnus viridis, etc. Au Planeau viennent en abondance : Pedicularis comosa et P. tuberosa, Rosa recondita, Luzula pediformis. Sur le Gargas, pic isolé qui s'élève au-dessus de la Chapelle, croissent avec Soldanella alpina, Pedicularis gyroflexa, Myosotis alpestris, Androsace carnea et A. obtusifolia, Plantago alpina, Potentilla aurea, Oxytropis lapponicum, Leontopodium alpinum (menacé de destruction dans toutes les Alpes par les bouquetières et fabricants d'albums), Campanula Scheuchzeri, notre Dianthus deltoides de la forêt de Rambouillet et le Piscutella lævigata des Andelys, Anemone Halleri et A. vernalis, Soyeria serotina, Saxi- fraga appositifolia et deux Mousses peu connues : Barbula subu- lata var. integrifolia, et Myurella julacea. Le col de l'Homme et les pelouses de Gragnolet sont une sorte de jardin botanique où, entre un grand nombre d’autres espèces, on peut cueillir : Gentiana Kochiana et G. punctata, Pedicularis foliosa, Linaria alpina, Campanula rhomboïdalis, Aster alpinus, Adenostyles alpina et À. albifrons, Senecio Jacquinianus de la flore de Paris et S. alpina ; Mulgedium alpinum, Soyeria blattarioides, Astrantia major et À. minor, Primula intricata, Rhododendron ferrugineum, abri ordinaire des coqs de bruyère qui se nourrissent des baies du Vaccinium Vitis-Idæa, Rosa alpina, Pleurospermum austriacum, Hypericum Richeri, Arabis alpina, Brassica montana, Poa sudetica des prairies du parc de Meudon, etc. C. CONTRIBUTIONS NOUVELLES A LA FLORE DES COLLINES DE L’ARTOIS, par M. l'abbé Mascrer. (Journal de Botanique, 2° année.) Dans la liste des espèces donnée par M. Masclef, on compte les suivantes : Lysimachia nemorum, Polygonum Bistorta, Daphne Laureola, Maïanthemum bifolium, Galanthus nivalis, Gymnadenia Conopea, Avena pratensis, Aspidium aculeatum, plantes de mon- tagne disséminées dans la flore monotone de nos départements du nord. C. 466 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Orcris TimBaLrANA (O0. Morro. O. Macurara), par M. E. G. Camus. (Journal de Botanique, 2° année.) M. Camus à trouvé sur la falaise de Pourville, proche de Dieppe, un grand nombre de pieds d’Orchis Morio, qui attardés dans leur floraison, se trouvèrent mêlés à l’'Orchis maculata. Au milieu de ces deux espèces, deux individus différant des types, fixèrent l'attention de M. Camus, qui reconnut en eux de véritables hybrides. M. Camus dédie le nouvel hybride au regretté Timbal-Lagrave, auteur d’intéressantes recherches sur les hybrides en général et en particulier sur les hybrides d'Orchidées. C. MuscozociA GALLICA. DESCRIPTIONS ET FIGURES DES MOUSSES DE FRANCE ET DES CONTRÉES VOISINES, par T. Husnor. (7° livraison, Husnot, à Cahan (Orne.) Poursuivant la publication de son important ouvrage, M. Husnot en est arrivé à la 7° livraison (pages 193-224, planches LIII-LX.) Les genres figurés dans les huit planches de la présente livraison sont les suivants : £'ncalypta, Schitostega, ŒÆdipodium, Dissovodon, Tœtoria, Tetraphedon, Splachnum, Ephemerum, Physcomitretta, Physcomitrium, Discetium, Enthostodon, Funaria, Mielichhofaria, Orthodantium, Leptobryum, Anomobryum, Plagiobryum et Webera. CG. NOTICE SUR QUELQUES MOUSSES DE L’AMÉRIQUE Du Norp, par MM. F. RENAULD et J. Carpor. (Revue bryologique, 15° année.) Nous citerons, parmi les espèces ou formes qui font le sujet de la présente étude les suivantes : Weisia viridula rencontrée dans la Floride et la Louisiane, Dicranum hyperboreum, D. Howellu et D. sabaletorum, du Groënland, de l’Orégon et de Floride-Loui- siane; Asia californica, de Monterey; Webera Cardoti, des régions montagneuses aux environs de Portland; Hypnum syme- tricum, de l’Orégon ; une variété du Fontinalis antipyretica, etc. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 167 SUR UN ÂonriNALIS DE L'AUVERGNE, par F. RENAuLD. (Revue bryolo- | ÿ gique, 15° année.) La mousse dont M. Renauld trace la diagnose et désigne sous le nom de Fontinalis arvernica a été trouvée dans les eaux pro- fondes du lac Pavin (altitude 1200 mètres), en 1886 par lui- même, en 1887 par M. Héribaud. Le Fontinalis arvernica se rapproche par certains caractères, des Fontinalis Duriœi, F. gracilis et F. antipyretica; peut-être pourrait-on la considérer comme la forme lacustre de cette dernière espèce, qui habite au contraire les eaux courantes. C. # ÉTUDES SUR LE PÉRISTOME (SUITE ET FIN), par M. PaiztBErT. (Revue bryologique, 15° année.) M. Philibert tire de l’étude minutieuse à laquelle il s’est livré sur le péristome des Mousses cette conclusion : que le péristome simple des Aplolépidées a plus d’analogie par sa structure avec le péristome interne des Diplolépidées qu'avec leur péristome externe. Qu'on supprime, dit-il, par la pensée, les dents exté- _rieures d’un Funaria, et les seize lanières internes qui resteront représenteront exactement le péristome interne d’un P/india ou d’un Grimmia. Là serait l'explication de ce fait que les Mousses à une seule rangée de plaques sur la face dorsale de leurs dents n ont Jamais de second péristome à l’intérieur de ces dents. C. SUR LA CULTURE DE LA TRurFE, par M. Kierer. {Mémoires de la Société nationale d'agriculture, T. CXXXIL.) M. Kiefer, dont le travail, soumis à la Société nationale d’agri- culture, à mérité à son auteur, sur le rapport de M. Chatin, une haute récompense, a établi expérimentalement que l’on peut déterminer la production de truffes par la simple mise en culture des clairières des bois, et l'apport dans ces cultures de terre prise dans les truffières, cette terre apportant avec elle les germes de truffes dont on doit admettre qu’elle est imprégnée. Par cet apport de germes de truffes près de chênes adultes, il a vu la production truffière commencer dès la deuxième année, tandis qu'il faut six à dix ans pour que la récolte des truffes commence dans les jeunes boisements. | C. 168 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L'Ascopora BeiJerINCKII ET LA MALADIE DES CERISIERS, par M. Paul VuILLEMIN. (Journal de Botanique, 2° année.) Les études auxquelles s’est livré M. Vuillemin sur la maladie parasitaire qui a causé, l’an dernier, de sérieux dommages dans les plantations de cerisiers et de pruniers lui avaient démontré que l'agent de cette maladie est le petit champignon désigné, d’après son appareil conidien, sous le nom de Coryneum Beije- rinekii Oud., d’où le nom de coryneum sous lequel la maladie fut désignée. ( Ayant plus récemment suivi le développement du parasite, pos- térieurement à la chute des feuilles, sur des fruits desséchés et restés adhérents à l'arbre, il a recofñnu que le Coryneum n'est autre qu'un Ascopora très voisin des Laestidia qu'il nomme Ascopora Beijerincku. Ce parasite, dont le développement avait été favorisé par l’hu- midité en 1884, s’est à peine montré en 1887, sous l’action d’un printemps sec et chaud. | C. UNE NOUVELLE ESPÈCE DE (Easter, par M. Ernest Rose. (Session cryptogamique des Sociétés Botanique et Me de France, Paris, 1885.) M. E. Rose a reconnu, en étudiant le Geastrum rufescens Pers., du Cataloque des plantes de l’Oise du regretté Graves, que l'espèce ainsi désignée est une espèce nouvelle, qu’il désigne sous le nom de Geastrum Pillotü, en l'honneur du botaniste qui l'avait récoltée dans la forêt de Compiègne, sous des futaies voisines du carrefour de la Michelette. La plante de grandeur naturelle, le capillicium, les cils du péristome et les spores grossis trois cent cinquante fois sont figurés par M. Rose. C. DE L’APPLICATION DES PROCÉDÉS PHOTOGRAPHIQUES A LA REPRÉSENTATION DES CHAMPIGNONS, par M. E. BourQuELoT. (Bulletin de la Société mycologique de France, 1887.) M. Bourquelot donne, en homme expert, des conseils sur e choix à faire de l'appareil photographique et de l'objectif, sur la récolte des champignons et leur choix, qui doit porter sur les sujets de grosseurs diverses, sur l’opération photographique pro- ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE LES prement dite, dans laquelle l'éclairage est de grande importance, sur les positifs à papier sensible et la reproduction sur papier. Comme spécimens des résultats par lui obtenus, M. Bourquelot donne trois excellentes planches où sont figurés : PBoletus luteus, Boletus edulis et Boletus feleus. | C. GÉOLOGIE RECHERCHES SUR LES FORMATIONS CORALLIGÈNES DU JURA MÉRIDIONAL, par M. l'abbé BourGear. (Thèse pour le doctorat ès-sciences natu- relles soutenue devant la Faculté des sciences de Paris, 1887.) Dans ces dernières années, les études de MM. Choffat et Marcel Bertrand avaient attiré l’attention sur les modifications de facies des couches secondaires du Jura et en particulier sur l’âge des récifs coralligènes enclavés dans ces formations. Au nord, la suc- cession est normale, les relations avec le bassin de Paris faciles à établir ; mais quand on s’avance vers les hautes chaînes, on voit les dépôts changer de nature; le facies littoral, si bien accusé dans la plaine, tend à disparaître, les surfaces ravinées s’effacent, et en même temps, l’homogénéité des dépôts s’accentuant, il devient impossible de déterminer d’une manière rigoureuse les limites des divers étages. Encore, dans le Jura, la séparation du jurassique et du crétacé est-elle aisée, grâce à la présence de dépôts purbeckiens, indiquant, qu'après le portlandien, l’exondation graduelle du Jura a atteint sa dernière limite, jusqu'à ce qu'un nouvel affaissement ramenät au-dessus de ces couches de lagunes les dépôts franchement marins du néocomien. Dans la direction des Alpes, il n’en est plus ainsi : la sédimentation marine s’y est faite d’une facon ininterrompue ; et comme conséquence de la per- sistance des actions de milieu, la transition des faunes se fait gra- duellement, par l'apparition, à côté de formes incontestablement Jurassiques, d’espèces qui annoncent déjà la faune erétacée. Toutefois ces couches à faune mixte reposant sur des calcaires coralliens, avec fossiles rappelant ceux du corallien classique de d'Orbigny, il était prudent de se demander si ce mélange n'était REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 8. 32 470 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES pas dû à un ravinement du jurassique supérieur, ou si ce facies coralligène appartenait bien au même niveau que celui du bassin de Paris. C'est à la solution de ces questions que s’est attaché M. Bour- seat, en reprenant et en étendant les observations antérieures de MM. Choffat et Marcel Bertrand. Dans le Jura, les formations coralligènes apparaissent pour la première fois dans le bajocien ; les îlots à polypiers, souvent de très faible dimension, n'occupent pas un niveau constant, mais se montrent plus communément au sommet du bajocien. Le déve- loppement des calcaires à entroques est lié à leur apparition, et ils s'élèvent et s’abaissent en même temps que les polypiers. Mais c'est l'étude des récifs du jurassique supérieur qui forme vraiment le fond du travail de M. Bourgeat. Au nord-ouest, dans les environs de Champagnoïle, les formations coralligènes sont presque exclusivement localisées au niveau du corallien classique, distingué par les géologues suisses, sous le nom de Rauracien et la coupe devient conforme à la série classique, c’est-à-dire qu'on y distingue de bas en haut : RaAuRACIEN à Cidaris florigemma, Hemicidaris crenularis, Glypticus hiero- glyphicus, Lima Haileyana, Pecten octocostatus, Waldheimia Mæschi, ASTARTIEN, Caractérisé par Natica hemispherica, Waldheimia humeralis, Rhynchonella pinguis, Cidaris Blumenbachii, Ceromya excentrica. PréRocéRIEN, avec Pleroceras Oceani, Thracia incerta, Ceromya excentrica, Pholadomya Protei, Trichites Saussurei, Pseudocidaris Thurmanni. VIRGULIEN, à Oslrea virgula. PorTLanDIEN, qui, avec Cyprina Brongniarti el Amimonites gigas, contient quelquefois Cyrena rugosa. À mesure qu'on s’avance vers le sud-est, les récifs de polypiers s'élèvent dans la série et gagnent le ptérocérien et le virgulien; de la sorte on arrive à une série de coupes où lerauracien, faiblement oolithique, se montre recouvert par de l’astartien à belles enelaves corailigènes, surmonté lui-même par du ptérocérien où les récifs ont déjà acquis un notable développement, tandis que l'apparition dans le virgulien d’un facies oolithique fait présager le voisinage d’un nouvel horizon coralligène. Enfin, autour des localités classiques de Valfin et d'Oyonnax, ce sont les facies coralligènes du virgulien et du ptérocérien qui ont la plus grande importance ; puis du côté de l’est, les dépôts oolithiques du vir- gulien et du portlandien acquièrent tout leur développement. On voit qu'en somme les facies oolithiques, liés à la présence ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 471 de récifs de polypiers, loin d’être cantonnés à un seul niveau, occupent des horizons de plus en plus élevés à mesure qu'on s’avance du nord-ouest versle sud-est, jusqu'à ce qu’on atteigne, vers la Perte du Rhône, une zone où les dépôts deviennent franchement pélagiques et où des couches à céphalopodes enva- hissent tout l’ensemble. Quand on poursuit ces études dans la Savoie et le Bugey, au-delà de la coupure de Culoz à Ambérieux, on voit la faune du juras- sique supérieur s’appauvrir graduellement, et l’on est amené à distinguer, des Alpes au Jura, indépendamment du facies coral- ligène, des facies très tranchés, au moins dans le ptérocérien etle virgulien. Le ptérocérien typique, c’est-à-dire à l’état de marnes à ptéro- cères, des environs de Champagnole et de Salins, passe, à Orba- gnoux, à des schistes à Zamites. À Valfin et Oyonnax, nous avons vu qu'il était remplacé par des formations coralligènes, et dans la région alpine, ce sont des calcaires à Aptychus qui se montrent à ce niveau. Dans le virgulien, l'Ostrea virqula se montre au nord-ouest dans les calcaires marneux à enclaves oolithiques et au sud-ouest dans les calcaires en plaquettes de Morestel, maïs elle manque dans le faciescoralligène du mont du Chat et de la cluse de la Balme ainsi que dans le facies pélagique des Alpes, Quant au portlandien, ses caractères sont assez constants, et les récifs n'apparaissent bien développés que dans la région du Salève et de l'Échaillon. Autour de l’ilot granitique de la Serre, les choses ne se sont pas passées autrement que dans le Jura, et l'on y constate que, disparus depuis le bajocien, les récifs se retrouvent en grandes masses au moment du rauracien pour se disposer ensuite en retrait les uns des autres, en s’avançant d'autant plus loin vers le sud-est qu'ils sont plus récents. Cet étagement en rétrait des récifs des différentes formations et le caractère franchement pélagique des dépôts alpins montre que pendant la fin de la période jurassique, le rivage se trouvait dans la région du Jura, et que cette région subissait un mouvement continu d'exhaussement qui rejetait de plus en plus le rivage vers le sud-est. À Ce mouvement d’ascension s'arrête avec le dépôt des couches de Purbeck, où des sédiments d’eau douce s’entremélent de sédi- ments marins, et, exactement au commencement de l’époque 472 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES crétacée, un nouvel affaissement permet au néocomien de venir se déposer sur le Jura. Le caractère littoral des dépôts y est indiqué à la partie supérieure du néocomien inférieur par des couches d'eaux peu profondes, avec ligne de séparation nettement accusée et quelquefois surface perforée, entre le valanginien à Pholadomya elongata et l’'hauterivien à Ostrea Coulon. Le néocomien inférieur présente un facies coralligène formant lentille ; mais c’est surtout avec le changement dans la nature des sédiments, qui marque la limite du niveau moyen, qu'appa- raissent les nombreux polypiers, quelques térébratules et les cha. midés. Enfin, il est remarquable que le développement des calcaires à entroques coïncide, dans le néocomien comme dans le bajocien, avec l'apparition des récifs. M. Bourgeat s’est occupé de déterminer les variations de la faune au voisinage des récifs et dans les divers facies d’un même niveau. Pour le bajocien, la faune ne présente aucun des caractères des dépôts de récif, car les espèces citées, c'est-à-dire J'erebra- lula perovalis, T,. Philipsi, Hemithyris spinosa, Pleurotomaria mulabilis, Pl. ornata, etc., se retrouvent toutes à Bayeux où il n'existe pas trace de polypiers. Quant au rauracien, les études de M. Choffat ont déjà montré qu'on doit le considérer comme une modification des couches à Ammonites lortisulcatus et bimammatus, qui font place dans l’en- clave coralligène à la faune d’oursins signalée plus haut. Dans l’astartien, les couches de récif à Diceras sinistra, D. stran- qulatum, Nerinœæa Jollyana, sont représentées au sud-est par les couches à Ammonites polyplocus et acanthicus. Le facies coralligène du ptérocérien de Vizy, Valfin et Oyonnax, contient une riche faune dont M. Bourgeat donne une longue liste d'espèces. Dans une dernière partie de son travail, M. Bourgeat a cherché à comparer les facies coralligènes du Jura à d’autres déjà étudiés dans d’autres niveaux et dans d’autres régions. Il est certain que, dans leurs traits généraux, la constitution et la nature des dépôts au voisinage des récifs obéissent à des lois assez constantes, el que l'apparition de colonies de polypiers exerce sur la faune une influence assez nette; mais c'est vouloir pousser bien loin les analogies que de dire, en comparant les récifs dévoniens de lAr- denne aux récifs jurassiques, « qu'aux Murchisonia paraissent correspondre les nerinées, aux rhynchonelles du groupe de la ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 473 cuboides les rhynchonelles du groupe de la pinguis, enfin aux stringocéphales les térébratules. » | En résumé, en démontrant que les formations coralligènes du Jura ne sont pas limitées à un seul niveau, mais qu’elles se ren- contrent dans toutes les formations depuis le bajocien jusqu’au néocomien, et que des modifications importantes dans la faune et dans la nature des sédiments sont liées à l'apparition des récifs, le travail de M. Bourgeat est venu apporter un sérieux argument à l'opinion des géologues qui considèrent le corallien de d’Orbigny, le corallien classique du bassin de Paris, non comme un étage constant qu'on doit retrouver partout à l’élat de corallien entre l’oxfordien et le kimméridgien, mais comme un facies local, dont les dépôts oolithiques représentent, autour d’une zone de récifs, un facies de l’oxfordien, remplacé plus loin par des marnes et des argiles. 11 devient donc plus que jamais nécessaire, dans l'étude de ces formations coralligènes, de déterminer avec le plus grand soin leurs rapports stratigraphiques et leurs équivalents et de s attacher à la détermination rigoureuse des moindres caractères différentiels des faunes, auxquelles l'identité des conditions d’exis- tence imprime dès l’abord un grand cachet d’uniformité. STRUCTURE GÉOLOGIQUE DU VAL D'ARRAN, par M. Carazp. (Bull. de la Soc. d'hist. nat. de Toulouse, 21° année, p. xxv, 1887.) Au point de vue géologique, la vallée d’Arran avec ses environs immédiats peut se diviser en deux régions distinctes, l’une septentrionale, l’autre méridionale, séparées par une grande faille à trajet sinueux, dirigée parallèlement à la chaîne. Dans la région du nord, les terrains disposés en zones concentriques se suc- cèdent dans l’ordre suivant : Terrain primitif, Gneiss et mica- schistes bien développés entre Bossost et Les; Archéen constitué par des phyllades satinés et des schistes sericiteux, devenant müllifères au contact des pegmatites ; Silurien inférieur représenté surtout par schistes graphiteux (schistes carburés inférieurs) où l’auteur signale des graptolites dendroïdes de l'horizon d’Arenig dans la partie supérieure; Silurien moyen, caractérisé par la prédominance marquée de calcaires cristallisés et de dolomies souvent métallifères (Mines de fer de Rancié, Lercoul, Miglos Château-Verdun, Lassur; mines de zine et de plomb argentifère 474 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES de Chichoix, Sentein, d'Aulus et de l'étang Liat; mines de cuivre de Marimagne) : au sommet se rencontre le calcaire à Æchino- spherites balticus de Montauban-Luchon, ainsi que des tufs felds- pathiques qui alternent avec des couches bien réglées de schistes à Monograptus colonus renfermant des espèces du grès de May; Silurien supérieur formé surtout de schistes ampeliteux (schistes carburés supérieurs) riches en graptolites (Monograptus priodon, Diplograptus palmeus, Monograptus Millsoni, Retiolites Geinit- zianus, etc). C'est l'horizon bien connu de Marignac de Ladivent, du Port de la Picade où la Cardiola interrupta avec des brachio- podes et des encrines se rencontre, comme d'habitude dans des nodules calcaires. Les schistes à trilobites de Cathervielle, et de même les ardoises à Neréites, sont d’après M. Caralp supérieurs à cette zone et doivent se rattacher au dévonien. La région sud est constituée par un lambeau de terrains anciens pincés entre deux failles et dont la constitution ne diffère guère de ceux de la région précédente, à cette seule exception que le terrain houiller s'y trouve représenté. À ce terrain appar- tiennent les grauwackes schisteuses. et les quartzites du Plan-des- Étangs et du Rio-Negro, dont les espèces végétales ont été attri- buées par M. Zeiller au terrain houiller supérieur. CNE ËTUDE SUR LA FORMATION DE LA VALLÉE DE LA SÈVRE-NIORTAISE, par M. H. GELIN. (Méim. de la Société des sciences de Niort, 3° sér., LIN. 1937/1887 La vallée de la Sèvre-Niortaise présente, suivant qu'on la consi- dère, dans son cours supérieur jusqu’à Saint-Maixent, dans son. cours moyen depuis cette ville jusqu’à Niort, enfin dans son cours inférieur, trois aspects bien différents, dont M. Gelin définit les caractères et cherche à en expliquer les causes. CG. V. NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LA STRUTURE GÉOLOGIQUE DE LA MONTAGNE DE LURE (BASsEs-ALPEs), par M. W. Kiria. (Compte rendu de l’Acad. des Sciences, 15 juin 1886; Feuilles des Jeunes Natura- listes, n° 206, 1887.) Après avoir défini les relations de cette arête montagneuse, ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 475 avec les régions avoisinantes du mont Luberon, des Alpines, de la montagne de Sainte-Victoire, de l’Estaque de la Sainte-Baume et des Maures, M. Kilian définit les principaux traits des phéno- mènes orogéniques qui lui ont donné naissance. Il donne ensuite une description sommaire des divers terrains qui entrent dans sa constitution. GC. Va QUELQUES MOTS SUR LES ÉTAGES DU JURASSIQUE ET DU CRÉTAGÉ DANS LE GARD ET LES BASSES-ALPES, par M. L. DE PARRAN D’ArLARD. (Pull. de la Soc. d'étude des Sciences nat. de Nimes, 15° année, n° 3, f. 13, 1887.) À l’occasion d’une description géologique de la montagne de Lure (Basses - Alpes), donnée par M. W. Kilian dans les Comptes rendus de l’Académie et la Feuille des Jeunes Naturalistes, l'auteur, en donnant l’énumération des terrains rencontrés dans cette région, entre pour chacun d'eux dans quelques comparaisons avec ceux du même âge qu'il a pu observer dans le Gard. C. V. COUP D'ŒIL SUR LA CONSTITUTION GÉOLOGIQUE D'UN PETIT LAMBEAU DE LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES, par M. FaLLor. (Actes de la Soc. Linéenne de Bordeaux, 4° année, t. X, p.LxvIT, 1887.) Cette note à trait à la description d'une série de coupes relevées par M. Fallot : 1° Des Eaux-Chaudes à Sallent (Espagne) ; 2° De Sallent aux Bains de Panticosa ; 3° Des Bains de Panticosa à Cauterets par les lacs de Brazato, le col de Cerbillona, le col des Oulettes et le lac de Gaube. CG. V. LE Récir ANCIEN pe MonTaBarD (ORNE), par M. Bio. (Bull. de la Soc. Linnéenne de Normandie, 3° sér., t. X, p. 363, 1887.) La région qui s'étend entre Mézidon, Falaise, Argentan et Chambois, emprunte son caractère particulier à la présence de 476 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES saillies de grès siluriens qui viennent percer la surface des sédi- ments jurassiques. Ces saillies sont les anciens récifs où rivages des mers dans lesquelles se déposaient les assises du Lias et de l'Oolithe. L’une d'elles, désignée depuis longtemps, sous le nom de récif de Montabard avait été déjà l’objet de travaux divers, mais sa constitution géologique était encore mal connue. M. Bigot, d'après une coupe relevée dans la vallée de Fourches à Montabard, ouverte perpendiculairement à la ligne de faite de ce massif, fixe, ainsi qu'il suit, la succession des assises qui s’y développent : 1° grès feldspathiques à grain fin, de couleur pourprée; 2° grauwackes verdâtres surmontées par une puissante assise de calcaires marmoréens gris et rosés ; 3° grès armoricain à bilobites en bancs épais séparés des calcaires précédents par une couche peu épaisse de grauwacke ; 4° schistes à calymènes, fossi- lifères près de Brieux. Cette succession ne se présentant pas conforme à celle reconnue dans la Manche, M. Bigot ne se pro- nonce pas sur la place que doivent occuper dans la série silu- rienne de la Normandie, les grès feldspathiques de la vallée de la Fourche et les assises calcaires qui les surmontent. Cette note se termine par l'indication d’un gisement nouveau de cénomanien à la butte de l’Épinette, près de Montabard. Ce point serait le plus septentrional qu'ait atteint la mer cénoma- nienne dars cette direction. CNE HISTOIRE GÉOLOGIQUE DE LA COLLINE DE LÉMENC, par M. HOLLANDE. (Bull. de la Soc. d'Hist. nat. de Chambéry, 1° série, t. 1, n° 4, D: 50-607) Après un long historique dans lequel sont analysés en détail tous les mémoires publiés sur la colline de Lémenc et les régions adjacentes de 1865 à 1886, M. Hollande déduit de tous ces tra- vaux et de ses observations personnelles les conclusions suivantes : dans le Jura méridional, et dans les Alpes calcaires de la zone subalpine de la Savoie, depuis le massif de la Grande-Chartreuse jusqu’à la Dent du Midi les assises jurassiques qui se développent au-dessus du Bathonien, peuvent se subdiviser ainsi qu'il suit : ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE ATT ZONE SUBALPINE. RÉGION DU JURA MÉRIDIONAL. b.— Zone des calcaires ma- gnésiens à Cyrena rugosa, Corbula inflexa, et des cal- | Am. Carachteis ; Am. Sile- caires compactes à Nerinea PORTLANDIEN siacus, etc. trinodosa. _ . — Zone des caleaires litho- graphiques de la Dorche, d'Hotonnes, d’Armaille, Creys, Morestel, Cerin, avec Exogyra virgqula, Am. Ca- listo, Acrocidaris nobilis, Natica Marcousana, etc. Zone des couches à Aptychus et à Tereb. Janitor ; Am. Calisto, Am. : plychoïcus ; ViIRGULIEN ce et b. — Zone des calcaires ce. — Zone des calcaires blancs compacts avec éponges et polypiers isolés : Am. litho- graphicus, Tereb. insignis, Rynch. lacunosa, Aptychus latus, etc. à polypiers avec : Diceras Lucii, Diceras Munsteri, Tereb. Moravica, Cidaris glandifera, etc. . — one des calcaires com- pacts avec rognons siliceux. Tereb. insignis, Rynch. lacu- nosa, Aptychus latus. SÉQUANIEN . — Zone des calcaires avec lits marneux : Am. tenuilobatus, Am. Lothari, Am. acanthicus, Am. polyplocus, Am. platy- notus, etc. CORALLIEN Zone de l’Am. bimammalus. ARGOVIEN Zone de /’Am. canaliculatus. OXFORDIEN Zone de /’Am. Rengeri et Am. cordatus. Calcaire oolithique ferrugi- neux. Schistes à possidonomyes. CALLOVIEN L'attribution des couches à Z'erebratula Janitor, au Portlandien et au Virgulien du Jura, est basée d’une part sur leur superposi- tion aux calcaires blancs à Diceras Luci, et de l’autre par la pré- sence de l’Ammonites Calisto, qui se retrouve dans les calcaires lithographiques du Jura à £xogyra virqula. Après avoir montré la liaison des couches à Am : transitorius el l'erebratula diphya qui suivent, avec celles de Berrias, M. Hollande 478 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES attribue ces couches au Purbeck, en se basant sur ce fait qu’en deux points, à la Cluse de Chaille et à la montagne de l'Epine, il a constaté la superposition des couches saumâtres purbeckiennes à cérithes et des couches lacustres à Physa Bristoli, à des calcaires gris renfermant la Vatica Leviathan et se rapportant au Valengien. GW NOTES POUR SERVIR À L'HISTOIRE DU TERRAIN DE CRAIE DANS LE SUD-EST DU BASSIN ANGLO-PARISIEN, par M. A. PERON. (Bull. de la Soc. des sciences, hist. et nat. de l Yonne, 3° série, t. XII, p. 146, 1887.) Ce mémoire comprend une série de notes diverses, souvent indépendantes les unes des autres, mais se rapportant toutes exclusivement à l'étude du terrain crétacé supérieur dans le sud- est du bassin anglo-parisien, c’est-à-dire dans les départements de l'Yonne, de l’Aube et de la Marne. Ces notes, ainsi réunies, tendent à donner de l’histoire du crétacé supérieur une connaissance aussi complète que possible. Au début vient se placer une première étude ayant trait à démontrer l’unité de ce terrain de craie et dans laquelle l’auteur, discute la question si controversée de sa délimitation inférieure. D'importants arguments sont donnés en faveur du rattachement du Cénomanien à la série crayeuse, et de la division par suite du terrain crétacé, en deux sections comprenant l’une le Néocomien, l’'Aptien et le Gault, l’autre, le Cénomanien, le Turonien, le Sénonien et le Danien. Les considérations invoquées en faveur de cette division sont d'ordre paléontologique, et s'adressent aussi à des mouvements orogéniques, qui à la fin de l’époque albienne, auraient provoqué un affaissement très notable de toute la France septentrionale, ainsi qu'en témoigne la grande trangressivité des dépôts cénomaniens sur le Gault. Une seconde note a trait à l'existence de la craie de Vervins (zone à L'piaster brevis) dans l'Yonne et dans l'Aube, C'est dans les environs de Joigny (Yonne) que cette craie synchronique de celle de Villedieu, paraît le mieux développée, elle y atteint dix mètres d'épaisseur et se montre en beaucoup de points très fossilifère. M. Peron donne de cette zone, signalée pour la première fois par M. Barrois dans le nord de la France, une description détaillée en y joignant la liste des espèces reconnues, ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 479 Une troisième note due à M. Lambert résume les observations nouvelles qui ont permis de faire les importants travaux de déri- vation des eaux de Cochepies près de Sens, pour la ville de Paris. Viennent ensuite : une description complète de la craie du département de l’Aube dans laquelle sont indiquées plusieurs zones fossilifères nouvelles, en même temps que l'extension du Cénomanien jusqu'alors peu connu dans la région ; une description non moins détaillée de la craie dupérienne à Belemnitelles des environs de Reims et d’Épernay, jointe à une liste complète des espèces qui composent la faune, particulièrement riche de cet étage. | Une cinquième note a trait à l'existence d’un niveau à Rudistes dans le Bassin anglo-parisien, à l’époque de la craie à Belemnites plenus ; une sixième à l'étude d’un niveau aquifère et d’un groupe de sources importantes qui existent dans la craie de Champagne, à l’est de Reims, et donnent naissance à toutes les rivières qui arrosent cette région. Enfin ce mémoire important se termine par des notices paléon- tologiques détaillées sur les faunes énumérées dans les notes pré- cédentes. (OPA 'E OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES AUX ENVIRONS DE MOoNT-DE-MARSAN, par M. Benorsr. (Actes de la Soc, linéenne de Bordeaux, 4° série, t. X, p. XIV, 1887.) Cette note à trait à la description du gite falunien de Saint-Avit. Après en avoir fixé la position Sie Tip M. Benoist donne le détail des diverses couches qu'on peut y reconnaitre et la liste complète des fossiles recueillis jusqu'ici. CV SUR LE NIVEAU A BRACHIOPODES DU PUITS DU PARC-BORDELAIS, par M. Benoist. (Actes de la Soc. linéenne de Bordeaux, 4 année, t. X, p. LXV, 1887.) M. Benoist en décrivant la coupe d'un sondage entrepris pour un puits artésien au Parc-Bordelais, mentionne la présence, sous le calcaire de Blaye rencontré à 164,90 de profondeur, de couches marneuses et pyriteuses renfermant de nombreux Brachiopodes 480 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES (Terebratulina, Argiope). Vers 264 mètres, ces Brachiopodes dispa- raissent pour faire place à des foraminifères appartenant aux espèces suivantes : Orbitoides complanata, Orbitoïdes submedia, Alveolina elongata, AT. subpyrenaica, Rotaia papillora, R. Newboldi, Gonionina rugosa, Biloculina ringens, Triloculina angularis, Num- mulites Spec.? associés au Pecten scabriusculus et à un grand nombre de Bryozaires, de Spongiaires et de Polypiers. G. V. PHOSPHATES DE CHAUX FOSSILES par M. BRyzinskt et G. LIonNer. (Bull. de la Société géologique de Normandie, t. IV, 18727 Past à 272, 1887.) La majeure partie de cet important travail, est consacré à la description détaillée des nombreux gites de phosphates de chaux répandus en Europe et aux États-Unis, dans les terrains stratifiés de divers âges. Après avoir défini les conditions générales de chacun de ces gisements, les auteurs, en se basant sur ce fait que ceux qui se présentent à l’état de nodules concrétionnés dissé- minés dans des couches marneuses, sont toujours associés à des débris organiques, attribuent à ces derniers une origine orga- nique. La seconde partie a trait aux applications industrielles des phosphates. CNE NOTICE GÉOLOGIQUE SUR LES TERRAINS RENCONTRÉS PAR LE CHEMIN DE FER, ENTRE ARCY-SUR-CURE (YONNE) ET Tourry (CÔTE-D'OR), D’UNE PART, ENTRE MAISON-DIEU (YonNE), ET DRACYy-SAINT-Loup (SAÔNE- ET-LOIRE), DE L'AUTRE, par M. F. Cuvier. (Bull. de la Soc. des Sciences hist. et natur. de Semur, 2° série, n° 3, p. 165, 1887.) Description géologique de deux sections de chemin de fer dirigées, l’une suivant la bordure septentrionale du Morvan, l’autre au travers du massif dans la direction de l’Autunois. CHINE RE à 1585 ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 481 NOTE SUR LA CONSTITUTION GÉOLOGIQUE DES CRASSATS DU BASSIN d’ARCA- cHoN, par M. DurèGne. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, 4° année, t. X, p. Lxx, 1887.) M. Durègne donne la description d’une coupe relevée par lui pendant la construction du port de la Teste dont la darse et les chenaux ont été creusés dans un pré salé recouvert le plus géné- ralement par les marées. Après un dépôt de vase bleuâtre, puis de sable blanc-gris dont la puissance était d'environ un mètre, on a rencontré une couche compacte d’alios de 20 centimètres, dans laquelle étaient enga- gées en plusieurs points des racines assez volumineuses et bien en place, enfin au-dessous de l’alios et passant par toute la série des teintes du brun au blanc jaunâtre, le sable des Landes normal. D'après le témoignage des ouvriers de la localité employés à ces travaux, des souches d’arbre bien en place auraient été trouvées beaucoup plus au large, lors de la construction de la digue qui entoure les réservoirs à poissons de MM. Johnston. La présence de cette couche aliotique à un mètre au-dessous du niveau moyen des hautes mers est une prouve à l'appui de la théorie de l’affaissement de notre littoral, avec ce correctif toute- fois, du moins d’après l’avis de M. Durègne, que le mouvement dont il s’agit serait d’une grande lenteur et ne saurait être contrôlé sur des documents historiques. Les travaux d'établissement des parcs à huîtres permettent également de constater en certains points la présence sous une vase et un sable vaseux d’origine marine, d’un sable brun plus ou moins aliotique. Les crassats, du moins dans leur plus grande partie, pourraient donc être considérés, non pas, comme on serait tenté de le croire à l'inspection des cartes, comme de simples bancs alluvionnaires déposés dans une profonde dépres- Sion, mais comme l’ancien sol immergé, recouvert d’un dépôt marin, et divisé par les vallons des ruisseaux dont les cours supé- rieurs subsistent encore et dont les lits élargis par les mouve- ments des marées agissant sur un sol friable constituent les chenaux actuels. Quant à la vase qui recouvre les crassats, elle est probablement amenée par tous les cours d’eau des landes voisines où de nom- breuses poches d'argile sont exploitées en plusieurs points, puis elle est remaniée par les eaux salées et répartie sur toute la sur- face du bassin. “eu 482 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES _ Rien ne donne lieu de supposer qu'il en vienne une partie, même minime, de l'estuaire de la Gironde qui envoie ses vases dans la direction du nord, comme l’a démontré M. Bouquet de la Grye; du reste l'examen des vases bleuâtres du Bassin d'Arcachon ne permet pas de les assimiler aux dépôts rougeâtres des Pertuis de la Charente-Inférieure où ils constituent la ferre de bri. Er o OBSERVATIONS SUR LES DIFFÉRENTS NIVEAUX GÉOLOGIQUES DES CRASSATS D'ARCACHON, par M. Benoist. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bor- deaux, 4° année,t. À, p. TOUT 1807.) l M. Benoist, après avoir signalé que sur les bords du bassin d'Arcachon, les diverses zones de forêts, observées le long des falaises depuis Soulac, viennent s'intercaler, à divers niveaux, avec les crassats, indique que ce fait permet de supposer que les plus anciens du bassin, c’est-à-dire les plus profonds, rencontrés dans les sondages faits pour la recherche des eaux jaillissantes, seraient contemporains de l'étage Cromérien ou niveau à lignite et à £lephas meridionalis observé à Soulac. Il ajoute que d’autres crassats, passant latéralement au sable des Landes, appartiendraient incontestablement à l’époque quaternaire, et qu’enfin les derniers ou les plus supérieurs, recouverts par les sables des dunes, auraient pu se former anté- rieurement à l'occupation romaine, c’est-à-dire aux époques préhistoriques, celle de la pierre polie peut-être. Dans tous les cas, selon lui, tous ces crassats seraient caracté- risés par une faune spéciale, qui serait fort intéressante à étudier et qui viendrait probablement en confirmer la classification d’une partie dans les dépôts tertiaires supérieurs (pliocène), surtout en ce qui concerne les plus anciens, quelques espèces, très communes dans ces crassats, n’existant plus qu’à une grande distance de nos côtes et à une certaine profondeur. ONE NOTE SUR LA SUCCESSION DES NIVEAUX GÉOLOGIQUES AU RUISSEAU DE Moras, par M. Benorsr. (Actes de la Soc. linéenne de Bordeaux, 4 série, €. X, p. LXXI, 1887.) L'étude détaillé des affleurements du falun du ruisseau de LÉ UE C7 ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 483 Moras autorise M. Benoist à rattacher ce sable coquiller au Mio- cène et de le synchroniser avec le falun de Larey. CN; UNE ÉPISODE DE L’HISTOIRE GÉOLOGIQUE DES MONTS JURA, par M. Georges Boyer. (Société d'Emulat. du Doubs, 6° série, t. I, p. 117, 1887.) Cette note a trait à l’histoire des phénomènes glaciaires dans le Jura. OROGRAPHIE DU TERRITOIRE DE BESANÇON, par M. Georges Boyer. (Soc. d’'Emul. du Doubs, 6 sér., t. 1, p. 197, 1887.) du territoire de 19000 Besancon, exécuté par l’auteur. CLIN | } Description d’un relief en plâtre au EXCURSIONS DE LA SECTION DU CREUSOT A DREVIN ET À ROME Du CHATEAU, par M. G. Varry. (Bull. de la Soc. des Sciences Nat. de Saône- et-Loire, L, IV, p. 1, 1887.) LA THÉORIE DES TREMBLEMENTS DE TERRE, par M. G. GEYMULLER. (Bull. de la Soc. des Sciences Nat. de Saône-et-Loire, t. IV, p. 59, 1887.) Analyse d’un travail, sur cette question, adressé par M. Stanislas Meunier à la Société. COMPTE RENDU DE L'EXCURSION FAITE PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE ENTRE FRoxsAc ET SAILLANS, par MM. Farror et Croizier. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, 4° année, t. X, p. LV, 1887.) COMPTE RENDU DE L’EXCURSION DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE AU RUISSEAU pe Moras, par M. Crorzier. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bor- deaux, 4° année, t. X, p. Lxxx, 1887.) 484 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES COMPTE RENDU DE LA RÉUNION DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE, À FALAISE, EN JUILLET 1886, par M. Bicor. (Bull. de la Soc. Linnéenne de Normandie, 3° sér., t. X, p. 316, 1887.) COMPTE RENDU DE L'EXCURSION FAITE DANS LE TERRAIN DÉVONIEN DE L'ARRONDISSEMENT D'AVESNES, PAR LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DU NoORpb, EN AVRIL 1887, par M. IxrBouT. (Ann. de la Soc. géol. du Nord, t: NIV p 222, 18874 EXCURSIONS DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE DANS LE FINISTÈRE, EN AOÛT 1886; comptes rendus par M. Duvy. Châteaubriant, 1887. COMPTE RENDU DE L'EXCURSION FAITE À LEZENNES ET À CYSOING PAR LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DU NoRD, par M. CayEux. (Ann. de la Soc. géolog. du Nord, t. XIV, p. 246, 1887.) COMPTES RENDUS DES EXCURSIONS GÉOLOGIQUES FAITES PAR LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LA ROCHELLE, A L'ILE DELLE ET AU GUÉ DE VELLUIRE, le 16 mai 1886, par le commandant Duvar- LAGUIERA ; le 30 mai à ANGouLINS par M. Basser; le 20 à VELLUIRE et à FonTENAY par M. En. BELTREMIEUX. (Soc. des Sciences nat. de la Charente-Inférieure, n° 23, 1887.) PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DU COMITÉ DE GÉOLOGIE DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE ROUEN EN 1886, par M. Forrix. (Bull. de la Soc. des sciences. nat. ,de,, Rouen, Ma2° année pe 1887.) LEÇONS SUR LES NAPPES AQUIFÈRES DU NORD DE LA FRANCE, par M. GosseLeT. (Ann. de la Soc. géolog. du Nord, t. XIV, p. 249, 1887.) ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 485 LA GÉOLOGIE AU CONGRÈS DE Nancy, par M. CortEau. (Bull. de la Soc. des sciences hist. et nat. de l’Yonne, 2° semestre, 1887, p. 7.) Compte rendu du congrès de l’Association française pour l’avan- cement des sciences, tenu à Nancy en août 1886, et spécialement des séances de la section de géologie. (D AUE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE EN BRETAGNE, par M. DE LAPPARENT. (/evue des cours scientifiques, 3° série, p. 40, 1887.) Compte rendu de là session extraordinaire tenue dans le Finis- tère sous la présidence et la direction de M. Ch. Barrois, en août 1886. GuN, MÉTAMORPHISME, par M. HozLannE. (Bull. de la Soc. d'hist. natur. de Savoie, t. [, p. 20, 1887.) Analyse des modifications plus ou moins profondes subies par les terrains stratifiés sous l’influence soit des roches éruptives, soit des mouvements mécaniques qui les ont redressés dans les régions plissées. CAN RAPPORT DU SERVICE LOCAL DU GÉNIE SUR LES EFFETS DU TREMBLEMENT DE TERRE OBSERVÉ A Nice, le 23 février 1887. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, séance du 28 mars 1887.) Le Ministre de la guerre communique des extraits de divers rapports du service local du génie sur les effets du tremblement de terre du 23 février 1887. C’est tout d’abord celui du chef du génie de Nice, qui nous montre qu’à la suite des secousses du 23 février dernier : 1° La montagne du Barbonnet a été fendue sur toute sa hau- teur par des fissures sensiblement perpendiculaires au nord magnétique, et qui se reproduisent sur tous les lacets de la route militaire ; | 2° Une fente générale s’étend sur toute la longueur du fort du col Saint-Jean, dans le sens nord-sud, aussi bien dans les terras- sements supérieurs que dans le terrain, les escarpes et contres- REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 8. 33 106 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES carpes. Sa direction passe par le village de Castillon, qui a parti- culièrement souffert, et par la ville de Menton, qui a également été fortement éprouvée. Ce rapport est suivi de celui de M. le général Loyre, qui se ter- mine par les remarques suivantes : le sol sur lequel repose le fort, est constitué par des blocs de nature hétérogène, de dimen- sions plus ou moins considérables, simplement juxtaposés et dont les interstices sont partiellement remplis avec des matériaux plus petits, du sable, de la terre. Il n’est pas douteux que le tremblement de terre a causé, dans cette masse, des ébranlements qui ont modifié les conditions d'équilibre du sol et des maçonne- ries qu’on y a superposées. Et c’est à la mauvaise constitution du sol qu’il faut attribuer les accidents survenus au Barbonnet, car les autres forts de la place de Nice, construits sur des terrains plus homogènes, n’ont subi aucune dégradation. M. le général Loyre ajoute que, dans la journée du 11 mars, de nouvelles secousses se sont produites ; mais on n’a pas encore signalé qu’elles aient aggravé la situation du fort du Barbonnet. C. V. S 6 MATHÉMATIQUES SUR LES PROPRIÉTÉS DE LA SURFACE æyz3 == l°, par M. FLoquerT. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 854; 1887.) La surface $ dont l'équation en coordonnées rectangulaires est xæyz—=l° roule sans glisser sur un plan fixe P, situé à une distance h de l’origine O supposée fixe, et la rotation instantanée OI, dirigée à chaque instant vers le point de contact M, est proportionnelle à la longueur OM (w = n.0M). En cherchant le mouvement du point M, M. Floquet trouve que les équations de ce mouvement définissent une herpolhodie et qu'elles appartiennent à un mouvement de Poinsot, où le plan fixe est le plan P, où la constante de la vitesse angulaire est 2n, où les rapports à 4° des carrés des demi-axes de la surface roulante sont les racines de l’équation : 43 COS À — 33 — 1 = 0, ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 487 h 3 x désignant l’angle aigu qui a pour cosinus — , en sorte que la quadrique est un hyperboloïde H à deux nappes capable de trièdres trirectangles. Le mouvement du pôle M n’est pas altéré quand on remplace la surface S par l’hyperboloïde H, et la constante n par 2n. Ainsi H roulera sur S regardée comme fixe en tournant avec la vitesse angulaire n. OM ; voilà donc un mouvement de Poinsot où le plan fixe est remplacé par une surface courbe. RECHERCHE DU NOMBRE MAXIMUM DE POINTS DOUBLES (PROPREMENT DITS ET DISTINCTS) QU'IL EST PERMIS D'ATTRIBUER A UNE COURBE ALGÉBRIQUE D'ORDRE M, CETTE COURBE DEVANT PASSER PAR D'AUTRES POINTS SIMPLES, QUI COMPLÈTENT LA DÉTERMINATION DE LA COURBE, par M. DE JonquièrEs. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, P- 917; 1887.) Une courbe algébrique G, de degré m est supposée déterminée par des points doubles (proprement dits) et des points simples, | 3 donnés de position, dont le nombre total soit équivalent RES ) conditions : 19 Sim<6, tn peut être dotée a priori de tous Les points dou- bles, proprement dits, distincts et donnés de position, que ce (ne) : : ‘ 2051 M —6, On ne peut être construite que si huit points doubles seulement sont donnés de position, ainsi que deux points simples. 30 Soit enfin m > 6. La courbe Cm peut toujours être supposée engendrée par deux faisceaux projectifs de courbes de degrés netn' degré comporte, savoir m M . : n=—+1,n =—,;sim est pair; 2 2 m + 1 2 n=N= , Si m est impair. Ces faisceaux donnent lieu à une courbe d'ordre m + 1; mais ; : Rs cite ’ Ô on fait en sorte que celle-ci se réduise à la courbe demandée C, d'ordre m, en ajoutant aux données m + 2 points simples pris 488 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES sur une droite tracée arbitrairement, mais ne passant par aucun des autres points donnés. Cette droite fait partie du lieu d'ordre m + 1 ; il suffit d’en faire abstraction pour avoir G Cela posé, si m>6, la construction de c n’est possible, dans les conditions ci-dessus, que. si le nombre 5 des points doubles, pu 3 proprement dits, donnés de position, est au plus égal Rens 2 0 UE PEL 2 lorsque m est pair, ou ET do lorsque m est impair. SUR LA THÉORIE DU MAGNÉTISME, par M. Due. (Comptes rendus de PAcad. des sciences, t. OV, p. 932, 1887.) De la théorie du potentiel thermodynamique, M. Duhem conclut que tout corps magnétique est attiré par des aimants lorsqu'il en est très éloigné, mais qu’il est impossible de rien prévoir pour un corps diamagnétique. Deux corps de même forme, l’un très peu magnétique, l’autre très peu diamagnétique, et doués de fonctions magnétisantes égales en valeur absolue, ont sous l’action d’aimants permanents, les mêmes positions d'équilibre ; mais les positions d'équilibre stable de l’un sont les positions d'équilibre instable de l’autre. L'auteur indique ensuite deux théorèmes qui donnent le moyen de déterminer la fonction magnétisante et qui justifient la déter- mination de cette fonction par l’étude d’un ellipsoïde placé dans un champ uniforme, ou par la méthode du tore (Kirchhoff). Il fait enfin connaître les équations de l’équilibre magnétique des cristaux qui résultent de sa théorie. LR ; REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1887 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. | PHYSIOLOGIE RECHERCUES SUR LE MODE D'ACTION DE LA COLCHICINE A DOSE THÉRAPEU- TIQUE, par MM. MaïRET et COMBEMALE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 515.) La colchicine agit suivant la dose comme diurétique ou comme purgatif. Elle augmente l’excrétion de l'acide urique et agit de cette manière dans la goutte. Ph DES EFFETS DE LA TRANSFUSION DU SANG DANS LA TÊTE DES ANIMAUX ET DE L'HOMME DÉCAPITÉS, par M. LaBoRDE. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1887, p. 442.) REÉCRERCHES SUR LA TOXICITÉ DE LA COLCHICINE, par MM. Mairer et COoMBEMALE. (Comptes rendus de lPAcad. des sciences, 1887, p- 459.) REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VII, n° 9, 34 490 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES QUE DEVIENNENT LES FORMIATES INTRODUITS DANS L'ORGANISME, par MM. GréuantT et Quinquaur. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, p. 437.) Le formiate de soude introduit dans l’économie passe dans les urines sans modifications. PR: SUR LES VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES DIURNES ET NOCTURNES DU POULS DU CERVEAU, par MM. RuMNoo et FERRANNINI. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 310.) EXPÉRIENCES SUR LES EFFETS DES TRANSFUSIONS DU SANG SUR LA TÊTE DES ANIMAUX DÉCAPITÉS, par MM. HAyEMm et Barrier. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 272.) La transfusion du sang fait renaître des reflexes et des mouve- ments automatiques, mais jamais ni la volonté ni la sensibilité. $ Pb RECHERCHES SUR L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DU MÉTHYLAL, par MM. MAIRET etComBEmaL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 248.) Le méthylal est un hypnotique, mais son action est faible : on peut l'utiliser à dose élevée. Ce n’est qu’à la dose de 50 centi- grammes par kilog. d'animal qu'il commence à produire des acci- dents. Pr LE MÉCANISME DU VOL DÉS OISEAUX ÉTUDIÉ PAR LA CHROMO-PHOTOGRAPHIE, par M. Marey. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, 1887, De 210 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR L'INTOXICATION MERCURIELLE ; LÉSIONS DES NERFS PÉRIPHÉRIQUES DANS CETTE INTOXICATION, par M. Maurice LETULLE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, p. 75.) Dans la paralysie mercurielle il y a persistance de la contrac- lilité électrique et des reflexes tendineux, absence d’amyotrophie. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 491 La myéline des nerfs est détruite sans prolification des noyaux et avec conservation du cylindre axe. PE SUR L'ACTION DU RÉGIME LACTÉ SUR L'EXCRÉTION DE L'URINE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 1552.) SUR L'ACTION ANESTHÉSIQUE DU MÉTHYL-CHLOROFORME, par MM. Dupois et Roux. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 1549.) DE L'ACTION DU FROID SUR L'ORGANISME ANIMAL VIVANT, par M. Quixouaup. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, 1887, p. 1542 SUR LES FONCTIONS HYDROSTATIQUES DE LA VESSIE NATATOIRE, par M. CHARBONNEL SALLE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, Do.) INFLUENCE DES MODIFICATIONS DE LA RESPIRATION SUR L'EXCRÉTION DE L'ACIDE CARBONIQUE, par M. Ch. Ricuer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 1327.) QUELQUES CAS DE MORPHINOMANIE CHEZ LES ANIMAUX, par M. JAMMES. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, p. 1195.) SUR LA PNEUMONIE AIGUE, par M. Jaccoup. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, p. 1441.) Conclusions de l’auteur : l'analyse de mes observations à une portée générale. Elle prouve que l’étiologie classique des maladies aiguës est enrichie et non supprimée par les notions microbiennes. PR 492 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES OBSERVATION DE DEUX CAS DE RAGE, par M. JANSEN. (Comptes rendus de l’Acad. des Sciences, 1887, p. 1335.) EXPÉRIENCES POUR LA DÉTERMINATION DU COEFFICIENT DE L'ACTIVITÉ NUTRITIVE ET RESPIRATOIRE DES MUSCLES EN REPOS ET EN TRAVAIL, par MM. Cnauveau et KAUFFMANN. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, p. 1127.) DE L’ANTIPYRINE CONTRE LA DOULEUR, par M. G. SéE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 1085.) Conclusions de lauteur : L’expérimentation physiologique vient confirmer toutes les données de la clinique, l’antipyrine peut être considérée comme un des médicaments les plus efficaces contre la douleur. Ph LES DERNIÈRES MANIFESTATIONS DE LA VIE DES MUSCLES, par M. ROUGET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 1017.) Les éléments des muscles perdent en même temps leur élasticité propre et leur contractilité, deux modalités de leurs propriétés essentielles et caractéristiques. P.R. SUR DIVERS EFFETS DE LA PARTIE ANTÉRIEURE DU COU ET EN PARTICULIER LA PERTÉ DE LA SENSIBILITÉ ET LA MORT SUBITE, par M. BRrow\- SéquarD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 951.) SUR QUELQUES POINTS RELATIFS A L'ACTION DE LA SALIVE SUR LE GRAIN D'AMIDON, par M. BOURQUELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, P. 71.) Ïl résulte d’un long travail de l’auteur que la présence de la diastase de la salive favorise l’action hydratante de celle-ci sur le grain d’amidon. P.R, ANALYSES ET ANNONCES, — PHYSIOLOGIÏE 493 SUR LES FONCTIONS DES CANAUX SEMI-CIRCULAIRES, par M. VIGUIER, (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 868.) SUR CERTAINS CARACTÈRES DU POULS CHEZ LES MORPHINOMANES, par MM. Bazz et JENNINGS. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 864.) Après la privation de morphine il y a un affaiblissement de la tension artérielle que la thérapeutique doit tenter de faire disparaître. PR DE LA CALORIMÉTRIE CHEZ LES ENFANTS MALADES, par M. LANGLoIs. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 860.) Dans les maladies chroniques il y a diminution de calorique. Dans les maladies aiguës il y a augmentation de calorique. La température et la thermogénie sont en corrélation directe dans les maladies. Ps: Du MICROBE DE LA FIÈVRE JAUNE ET SON ATTÉNUATION, par MM. FREIRE GiBter et REBOURGEON. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 858.) EXPÉRIENCES SUR LES MOUVEMENTS RYTHMIQUES DU CŒUR, par MM. G. SÉE et GLEY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 827.) DE LA SENSIBILITÉ DE LA VESSIE A L'ÉTAT NORMAL ET PATHOLOGIQUE, par M. Guyon. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, p. 754.) LES SPORES DU BACILLUS ANTHRACIS SONT RÉELLEMENT TUÉS PAR LA LUMIÈRE DU SOLEIL, par M. ARLOING. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, p. 791.) 494 : REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR L'EXODERME DE LA RACINE DES RESTIACÉES, par M. VAN TreGHEn. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIV.) Les observations de M. Van Tieghem le conduisent à cette conclusion, que toutes les Restiacées ont ce caractère commun. que l’exoderme y est plissé; mais tantôt cet exoderme plissé constitue à lui seul la zone corticale externe et dérive directement de la différenciation de l’assise initiale de la zone, tantôt il n’est que l’assise la plus externe d'une couche plus ou moins épaisse produite par le cloisonnement tangentiel centrifuge de l’assise initiale et dérive de la différenciation de l’assise génératrice de cette zone, après qu'elle a cessé de fonctionner comme telle. | C'est aussi un exoderme plissé qui est sous l’assise pilifère veliforme des Orchidées, etc. C: SUR LE PÉRIDERME DES ROSACÉES, par M. Dourior. (Bull. de la Soc. bot. de France, t. XXXIV.) Les études auxquelles il s'est livré sur un assez grand nombre d'espèces conduisent M. Douliot à admettre qu'il existe dans le mode de formation du périderme un argument pour réunir l’ancienne famille des Sanguisorbées aux Rosacées comme tribu, tandis que les Ronces, qui diffèrent des Fragariées par leur fruit, s’en éloignent plus encore par la formation de leur périderme et méritent, comme Îles Roses, de constituer une tribu distincte. M. Douliot a d’ailleurs observé que les plissements de l’endo- derme ne sont pas toujours caractéristiques de cette assise de cellules, à laquelle ils manquent parfois, tandis qu'ils peuvent se voir sur des tissus secondaires. | C SUR L'ORIGINE DES SUÇOIRS DE QUELQUES PHANÉROGAMES PARASITES, par M. GRANEL. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIV.) Les études de M. Granel peuvent se résumer en les points ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 495 suivants, qui diffèrent notablement des conclusions formulées en ces derniers temps par quelques botanistes : Les cellules épidermiques allongées ont un rôle mécanique, un rôle fixateur (c’est l'appareil préhenseur de M. Chatin) : Le foyer de développement (Cuscute, etc.) débute dans les couches moyennes du parenchÿyme cortical, qui se rejoignent avec celles du cylindre central également modifiées. Les sucçoirs de l’Osyris alba, de l’'Orobanche minor, du Thesrium divaricatum ont donc pour origine les couches moyennes du parenchyme cortical auxquelles viennent se jcindre des cellules formées par le péricycle. Le suçoir ne peut être assimilé à une racine latérale, car c’est au début une formation exclusivement corticale. | Rien ne semble par conséquent devoir faire considérer les suçoirs comme des racines modifiées; leur origine est toute différente et il sera démontré, dans la suite de ces recherches, que leur structure définitive n’a rien de commun non plus avec celle des racines; Quant aux sucoirs de la Cuscute, c'est la tige et non la racine, qui les forme ; il ne saurait donc y être question d’assise pilifère: mais l’épiderme s’est différencié comme organe de fixation, tandis que le suçoir est tout entier formé, comme dans l'Osyris, etc., par les couches moyennes du parenchyme cortical. MES SUR LA LOCALISATION DE L'ÉMULSINE DANS LES AMANDES, par M. JonANNSEN. (Annales des Sciences naturelles, Botan., 1885.) Pourquoi l’émulsine, qui transforme si rapidement l’amygdaline en acide cyanhydrique et en essence d'amandes amères quand les tissus sont divisés, est-elle sans réaction dans l’amande intacte? C’est que, comme on pouvait le prévoir, le ferment et le glucoside sont contenus dans des cellules distinctes ; le paren- chyme des cotylédons contiendrait de l’amygdaline et pas d’émul- sine; il en serait de même de la radicule, de la tigelle et de la gemmule. Quant à l’'émulsine, elle serait localisée dans la partie axile de l'embryon et dans les faisceaux fibrovasculaires des cotylédons, | C. 496 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LE CONTENU DE CERTAINES SUBSTANCES DE RÉSERVE CONTENUES DANS LE PROTOPLASMA DES INFUSOIRES, par M. FABRE-DOMERGUE. (Annales de Micrographie, n° 1.) Indépendemmant des bols alimentaires et des granulations réfringentes contenues dans sa masse, le plasma des infusoires renferme encore certaines substances d’aspect variable, affectant le plus souvent une forme sphérique et qu’on s'accorde à consi- dérer comme des grains de réserve. C'est l’étude de ces corps qui forme le sujet du travail de M. Fabre-Domergue, qui les figure dans l’Ophryoglena flava et un Prorodon indéterminé, trouvé par lui dans les bassins du Collège de France. C. SUR L’EXISTENCE DES ÉLÉMENTS DU SUCRE DE LAIT DANS LES PLANTES, par M. A. Muwrz. (Annales de Chimie et de Physique, 1887.) Le sucre de lait ou lactose, anciennement signalé par Bou- chardat dans le fruit du Sapotillier, donne par dédoublement du glucose et de la galactose ; d’autre part, on remonte de la galac- tose au lactose. Or, les vaches trouvant abondamment dans leur nourriture des gommes, mucilages et pectoses qui peuvent être changés en galactose, on voit qu en somme les éléments primor- diaux du sucre de jait sont fournis aux bêtes à lait par les plantes qui forment leur nourriture. C. OBSERVATIONS SUR UNE CELLULE ÉPIDERMIQUE ABSORBANTE, SUR LE RÉSEAU RADICIFÉRE ET LES BOURGEONS DORMANTS CHEZ L'HALFA (Srrpa renacissimA), par M. L. TRABUT. (Association française pour l'avancement des sciences, xvi° session, Toulouse, 1887.) M. Trabut s’est livré à une étude détaillée sur la végétation de l’Halfa, cette graminée dont l'exploitation pour la fabrication du papier, fait la richesse de l'Algérie. L’attention de l’auteur s’est portée sur les points suivants : 10 Structure du rhizome ; 20 Nature d’une cellule courte et mince de l'assise épider- mique paraissant jouer un rôle important dans la nutrition de la plante ; ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 497 3° Développement du réseau radicifère ; 4° Rôle des bourgeons dormants et racines latentes dans la reconstitution des peuplements épuisés. C. LA POLYSTÉLIE DANS LE GENRE Pinaurcuza, par MM. DANGEARD ET BaRBé. (Bull. de la Soc. botanique de France, t. XXXIV) Les auteurs, qui ont surtout fait porter leurs études sur le Pinguicula vulgaris, en ont constaté la structure polystélique. Quelques recherches sur d’autres espèces les portent à admettre que les caractères anatomiques seront d’une réelle utilité pour la division du genre en sections. (5, RECHERCHES SUR LA FORMATION DU BOIS PARFAIT DANS LES ESSENCES FEUILLUES, par M. Em. Mer. (Bull. de la Soc. botanique de France, t. XXXIV.) Les recherches de M. Mer, plus étendues que le titre même du travail, puisqu'elles ont été étendues aux bois verts, l'ont conduit à des conclusions qui s’éloignent fort des idées reçues sur la formation du duramen, cœur de bois ou bois parfait. En effet, suivant M. Mer : Le bois parfait ne diffère de l’aubier ni par la structure, ni par une lignification plus avancée des parties élémentaires, ni par l'existence d’une matière colorante, mais seulement par la présence d’une plus grande quantité de tannin dans les essences feuillues, de tannin et de résine dans les arbres résineux. Le tannin dans les feuillus, le tannin et la résine dans les résineux, paraissent se produire par une transformation de l'amidon. C. NOTE SUR DES CULTURES COMPARÉES DES MÊMES ESPÈCES A DIVERSES ALTITUDES, par M. GASTON BoNNiER. (Bull. de la Soc. botanique de France, t. XXXIV.) On sait que M. G. Bonnier a établi sur divers points des Alpes et des Pyrénées des cultures qu'il se propose de comparer, au point de vue des modifications subies par les caractères morpho- 498 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES logiques et anatomiques avec des cultures des mêmes espèces dans les basses régions, à Paris, par exemple. ï Des premiers résultats obtenus, il ressort que des modifications se produisent, mais très inégales suivant les espèces. C’est ainsi que le T'hymus serpillum charge beaucoup moins que le £otus corniculatus ou le Leontodon autumnalis; que les plantes annuelles ou bisannuelles se modifient moins que les éspèces vivaces, etc. C. L'HYALOPLASMA OU PROTOPLASMA FONDAMENTAL, SON ORIGINE NUCLÉAIRE par M. DecaGny. (Bull. de la Soc. botanique de France, t. XXXIV.) M. Decagny conclue de ses études que l'organisation des hydrates de carbone et la formation du protoplasma sont la consé- quence de la désorganisation des matières nucléaires ou dissé- minées, ou réunies. en noyau. Le protoplasma naissant passerait par deux phases distinctes. Dans la première partie de son exis- tence, le protoplasma fondamental, à peine organisé, conserverait la faculté de prendre une forme cristalline, comme les matières inorganiques ; il appartiendrait encore aux formes cristallisables, Dans la seconde, il s’organiserait davantage et passerait à l’état colloïde. | | M. Guignard, présent à la séance dans laquelle M. Decagny a exposé ses études, pense que les résultats annoncés ne reposent pas sur des arguments probants et lui semblent provenir surtout d'une technique défectueuse. Il eut été désirable, dit-il, que l’auteuc fit connaître d’abord ses méthodes d'observation, ses figures ressemblant fort à celles qu’on obtient quand le contenu des cellules a été mal fixé par les réactifs. C. DES BRACTÉES CHEZ QUELQUES CRUCIFÈRES, par M. BEAUVvISAGE. (Bull. de la Soc. bot. de Lyon, 1887.) Aux faits déjà connus, rapprochons les observations de M. Beau- visage, qui a vu des bractées dans le Cheiranthus Cheiri, de petites grappes secondaires sortir de l’aisselle de grandes bractées divisées (fait remarquable dans une plante à feuilles entières) en trois lobes aigus. Le même observateur a constaté encore assez fré- A ia ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 499 quemment la présence de bractées à la base des grappes élémen- taires du Capsella Bursa-pastoris et de lsatis HRCIORIUe MR RECHERCHES SUR LES STIPULES, par M. G. CoLomB. (Ann. des sciences | natur., 4887.), M. Colomb, après avoir constaté que la morphologie ne permet pas de distinguer nettement la stipule de la feuille, a demandé la solution de la question à l'anatomie, qui donnerait le caractère suivant : est stipule tout appendice, attaché à la tige ou à la feuille, qui tire ses faisceaux vasculaires, non directement de la tige, mais des faisceaux foliaires dont ils seraient une simple dérivation ou disjonction. | ou SUR LA CHLOROSE DE LA VIGNE, par M. JouutE. (Journal sonne de Sagnier.) | de On admet, d’après les célèbres expériences d'Eusèbe Gris, que la chlorose des végétaux, généralement guérie ou au moins, amendée par un traitement à base de sulfate de fer, tient à un appauvrissement de l'élément ferrique. M. Joulie, se fondant sur quelques analyses de feuilles de vigne chlorotiques dans les- quelles la proportion du fer, de l’azote, de la potasse et de la chaux auraient été trouvées en prenons plus grande que dans les feuilles vertes, n'hésite pas à dire que l’excès du fer est la cause même de la chlorose (!) conclusion qui a été bientôt contestée de toutes parts. | | C. SUR L'AMIDON ET LES LEUCITES, par M. F. W. ScuimPER. (Ann. ae sciences nalur., 1887.) | M. Schimper continue à admettre, malgré les observations con- traires de M. Belzung, que les grains d’amidon sont toujours for- més par des leucites et naissent, soit à l’intérieur, soit à la sur- face de ces petits corps ; il aurait de plus vérifié que dans la Pomme de terre, par exemple, les grains de chlorophylle seraient formés par la transformation de leucites albuminoïdes et non de squelettes de grains d'amidon. | C. 500 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ILLUSTRATIONES FLORAE INSULARUM MARIS Pacirici, auctore E. DRAKE DEL CASTILLO. (Fasc. tertius, tab. XXI-XXX. Parisiis, apud G. Masson, 1887, in-4°, pp. 49-60.) Cette troisième livraison du magnifique ouvrage que publie M. Drake del Castillo est consacrée tout entière à une fraction de la famille des Labiées. L'auteur figure, dans de très belles planches les espèces suivantes, décrites au texte : Phyllosteqia haplostrichya et P. tahitensis, Stenogyne calaminthoides, macrantha, longiflora, purpurea, rugosa, scrofularioides, augustifolia et microphylla. C. A —— NOTE SUR LES PÉDALINÉES, par M. H. Baïzcon. (Bull. de la Soc. linnéenne de Paris, 1887.) Les Martyniées à ovaire uniloculaire et à placentation pariétale étaient rapprochées par Decaisne, des Pédalinées à ovaire bilocu- laire et à placentation axile ; il est vrai que Decaisne, ne visant pas la placentation, ne s’attacha qu’à l’inflorescence. | M. Baillon groupe le Martynia avec les Graniolaria, près des (resneria et Orobanche ; le Pedalium, le Petrea, etc., iraient rejoindre le Sesamum, etc. C. UN NOUVEAU TYPE APÉRIANTHÉ, par M. H. Baïzow. (Bull. de la Soc. linnéenne de Paris, 1887.) M. Baillon décrit, sous le nom générique de Podoon, une herbe : trouvée par Delavay au Yun-nan. L’inflorescence femelle en est seule connue, les fleurs apérianthées sont disposées en grappe simple, et accompagnées de grandes bractées jaunâtres, sur la nervure moyenne desquelles est porté un fruit épiphylle orbiculaire à pédicelle adné. Le Podoon a quelques rapports avec les Chéno- podées, et surtout avec les Phytolacées. C. SUR UN NOUVEAU GENRE DE CELTIDÉES, par M. Jules Poisson. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, 16° session, Toulouse, 1887.) M. Poisson fonde le nouveau genre qu'il dénomme Samaroceltis, en raison du fruit samaroïde, sur une plante resueillie par Balansa ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 901 au Paraguay, dans les environs de l’Assomption. Son aspect est celui d’une Rhamnée ; de là le nom de Samaroceltis rhamnoides donné à l’espèce, jusqu'ici unique dans son genre. C. PLANTES DE GIBRALTAR, 22 NOTE, par M. GANDoGER. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIV.) L'Espagne, dit l’auteur, est de toutes les contrées de l’Europe, la plus riche et la plus variée en espèces de plantes. Vers le sud, région de Gibraltar, ce caractère s'affirme plus encore : c’est un mélange de plantes africaines, atlantiques, sahariennes, orien- tales, voire même d'Égypte, de Perse, du Caucase et de la Méso- potamie : on dirait comme une nouvelle Australie pour exercer les investigations des curieux et des savants. À l’appui de cet apercu, M. Gandoger énumère une longue liste des espèces recueil- lies par M. Dasoi, botaniste anglais. C. SUR QUELQUES PLANTES DES ENVIRONS D PARIS, par M. G. Camus. (Bull. de la Soc. botan ‘le France, t. XXXIV..) M. Camus ayant retrouvé dans le parc de Stor, près l’ile Adam, son Carex pseudo-Mairii a pu en faire une étude complète qui l’a conduit à voir dans cette plante, non plus une hybride, mais une bonne espèce voisine du Carex Muiri. M. Camus signale l'existence dans la mare de la on ine San- guinède à Fontainebleau, d’un Æanunculus nouveau, ayant le port et les proportions exigües du Ranunculus tripartitus, mais à fleurs plus petites et à pétales entièrement blancs comme ceux du ZX. hololeucos. Ca HERBORISATION SUR LE CAUSSE CENTRAL, par M. l'abbé Coste. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIV.) Les plateaux calcaires de l'Aveyron et de la Lozère portent, on sait, le nom de Causses. Les principaux sont, du sud au nord, le Larzac, le Causse Noir, le Causse Méjean et le Causse de Sauve- terre. Les trois premiers ont été explorés en 1886 par la Société botanique de France. Le Causse central visité par M. l'abbé ‘502 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Coste, n'est que le prolongement occidental du Causse de Sauvé- terre. En raison de son altitude moyenne (500 mètres), le Causse central n’a ni la Flore du midi, ni les espèces subalpines du pla- teau de Larzac. C. PLANTES NOUVELLES OU RARES DE LA HAUTE-MAURIENNE, par M. Emile SAINT-LAGER. (Bull. de la Soc. botan. de Lyon, 1883.) Nous citerons, au nombre des espèces nouvelles pour la Savoie, récoltées par le fils du savant auteur de la Réforme de la Nomen- clature : Alsine lanceolata, Carex ustulata (du mont Viso), Festuca pilosa et Aæleria brevifolia. Parmi les espèces rares dont M. E. Saint-Lager cite de nouvelles localités, sont les suivantes : Achillea dentifera, Saussurea alpina, Oxytropis fœtida, Chamaæorchis alpina, Scirpus alpinus, Carex approximata, incurva, hispidula, rupestris, etc. C. HERBORISATION DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE A MoNTIGNY-suR- Loin (Seine-et-Marne), par M G. Camus. (Pull. de la Soc. botan. de France, 1887.) Cette herborisation, l’une des plus riches des environs de Paris, a eu lieu surtout dans les prairies marécageuses et sur les côteaux de la Genevray, d'Episy et d'Ecuelles. Elle se faisait autrefois par Moret, et c’est à l’une de celles-ci, où M. Adrien de Jussieu s'était réuni à M. Chatin, que le savant professeur du Museum, fut pris dans le marais, par une journée très chaude, d’un grand malaise qui fut l’avant-coureur de sa mort, arrivée quelque temps après. Parmi les espèces recueillies, il faut citer : Prunella grandiflora, Phyteuma orbiculare, Carduncellus milissimus, Thesium divaricatum et 7. humifusum, Kæleria Valesiaca, Linum tenuifolium, etc., et sur les côtes calcaires d'Episy où maintes fois il a été récolté dans les anciennes herborisations de M. Chatin le Zinum Leoni; dans les prés marécageux, où abonde le Sanguisorba officinalis, Nephro- dium Thelypteris, Liparis Læseli, qui fut récolté par milliers en 1854, époque de la première herborisation publique, dans ces localités, par les frères Eugène et Henri Fournier, par de France, par Le Roux de Bretagne, et par Larcher, tous morts aujourd’hui et qui firent tant de découvertes dans ces herborisations auxquelles ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 03 ils prenaient régulièrement part; Gymnadenia odoratissima ; Naias major et N. minor dans le canal du Loing, etc. C. NOUVELLES HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE CHERBOURG ET DANS LE NORD DU DÉPARTEMENT DE LA MANCHE, par M. CorBière. (Bull. de la Soc. linn. de Normandie, 1886-1887.) / Le Raphanus Landra est à rayer de la Flore normande; ce qu’on avait pris pour cette espèce n’est qu’une forme du À. maritimus. Le Viola olonnensis Genev. n’est qu'un V. nana très développé. Le Lepidium virginicum et l'Agrostis verticillata sont naturalisés aux environs de Cherbourg; aussi le Glyceria Barreri d'après M. Le Jolis. On a trouvé pour la première fois, le Galiuin neglectum près Lessay et l’£rythræa littoralis dans les dunes de Surville. C. Eryruræ4a Morieri SP. NOV. ET LES ’RYTHRÆA A FLEURS CAPITÉES, par M. L. CorBière. (Mém. de la Soc. nation. des sc. nat. et math. de Cherbourg, t. XXV, 1887.) M. Corbière a recueilli, près du havre de Surville (Manche), deux £rythræa, l'un £. tenuiflora, jusque-là inconnu dans la Flore du département; l’autre, £. Morieri, espèce nouvelle que l’auteur décrit et dédie à l'honorable et regretté doyen de la Faculté des sciences de Caen, mort récemment peu de jours après sa mise à la retraite. L'£rythræa Morieri est voisine d’£. pul- chella. C. PLANTES CRITIQUES, RARES OU NOUVELLES POUR LA FLORE DE LA HAUTE- GARONNE, par MM. Ed. TimBar-LAGRAvE et l’abbé Ed. Marçais. (Bull. de la Soc. des sciences physiques et naturelles de Toulouse, t. VIL.) | Les espèces citées sont Perterouincana, Potentilla recta, admises comme indigènes; Silene dicholoma et Bifora radians, plantes adventices ; plus Galeopsis longiflora et Mentha pachystachys (du groupe rotundifolia) proposées comme inédites par les auteurs. La description d’une Orchidée (O0. papillionaceo-Morio) trouvée Sur les collines d’Avignonnet termine !a note. C. 904 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES EXCURSIONS BOTANIQUES EN DAUPHINÉ, par M. l’abbé Ravaun. (Journal le Dauphiné, xxv° année.) Continuant ses excursions, l’infatigable abbé Ravaud visite au Chamoux le versant du Val Jouffrey, où la richesse de la flore est exceptionnelle, le Pic de Belledonne, puis, aux environs de Gap le Mont Aurouse, et la montagne classique de Séuse, si souvent explorée par l’abbé Chaix et par Villars son élève, où croissent au pied des monts un certain nombre de plantes provencales. Parmi les espèces du Chamoux sur Val Jouffrey une mention spéciale est due au Valeriana saliunca, qui entrait, sous l'étiquette de Nard celtique, dans ce parfum si renommé chez les anciens; là croissent aussi, avec toute une colonie d’AHieracium, Artemasia Mutellina et À. chamæmelifolia, Gentiana nivalis, Dryas, Vero- nica aphylla et V. bellidioides, Silene acaulis et S. exscapa, Empe- trum nigrum, Colchicum alpinum, Salix retusa etS. reticulata, etc. ; dans le vallon même de Val Jouffrey : Dracocephalum Ruhischiana, Lilium croceum, Allium victorialis, etc. Sur la montagne de Séuse on trouve entre beaucoup d’autres bonnes espèces : C'entaurea alpestris et C. seusana, Serratula nudi- caulis, Geuum heterocarpum, Gagea Liottardi, Fritillaria delphi- nensis, Avena setacea, etc. Au mont Aurouse, l'abbé Ravaud recueille Gregoria vitaliana, Phyteuma Charmelü, Campanula Allionü, Heracleum pumilums Cerastium latifolium, Ranunculus Sequieri, Papaver aurantiacum, Allium narcissiflorum. Puis, en se rapprochant de Gap, croissent: Arfemisia camphorata et A. delphinensis, Salvia æthiopica, Aristolochia Pistolochia, : Ceratocephalus, Æqilops ovata, etc. On quitte ici la Flore des Alpes pour entrevoir celle de la Provence. C. Les ÂierAcIUM DES ALPES FRANÇAISES OU OCCIDENTALES DE L'EUROPE, par M. ARvET-Touver. (Ann. de la Soc. linn. de Lyon, 1887.) L'auteur donne, du genre nombreux et si embarrassant pour les botanistes même les plus multiplicateurs d'espèces, un aperçu systématique, pour l'Europe entière, de l’ensemble pour lequel il admet les trois sous-genres de Fries : Stenotheca ; Pilosella, avec cinq groupes, Archieracium, vaste sous-genre à onze sections sub- divisées elles-mêmes en plusieurs groupes. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 905 PLANTES RÉCOLTÉES ENTRE ROCHEMAURE ET CRUAS (ARDÈCHE), par M. Léon BLanc. (Bull. de la Soc. botan. de Lyon, 1887.) Les espèces récoltées par M. L. Blanc aux environs de Roche- maure montrent que la Florule de cette région est essentiellement méridionale; là croissent en effet : Aphyllantes monspelensis, Phyllirea media, Rhus Cotynus et À. Coriara, Spartium junceum, Genista Scorpius, Cistus salvifolius, Erysimum australe, Alyssum macrocarpum, etc; C. PLANTES DU VOYAGE AU GOLFE DE TADJOURAN, RECUEILLIES par M. L. FaurorT. (Journal de botanique, 1887.) M. Franchet donne la description de ces plantes, dont plusieurs sont nouvelles ; la plupart de celles-ci appartiennent au littoral des environs immédiats d'Obock, quelques-unes seulement ont été recueillies sur la côte d'Arabie dans l'ile de Karamane. Citons parmi les espèces nouvelles : Convoloulus Fauroti, Euphorbia 'auroti, Loranthus Fauroti, ete. C. SUR DES NARCISSES PEU CONNUS DE LA FLORE DES PYRÉNÉES, par M. Ed. TimBaL-LAGRAve. (Assoc. française pour l'avancement des sciences, 16° session, Toulouse, 1887.) Les espèces que vise la note, peut-être là dernière. qu'il ait écrite, du très regretté Timbal, sont les suivantes : Varcissus rupi- cola, L. Dufour, de Castille, trouvée par Bordères dans les prés de Saugué de Gavarnie, de 1,400 à 1,500 mètres d'altitude; , ju- ncifolius Lagasca ; c’est le NV. Jonquilla Lapeyr. N. moschatus L., espèce exclue de la Flore des Pyrénées par Grenier et Gaudron, a été retrouvée sur la frontière par Bordères. C. SUR LE J'raPA verpangnsis, par M. D. Bois. (Bull. de la Soc.botan, de France, it. XXXIV.) Le Trapa verbanensis de Notaris, plante du lac Majeur, ne serait en raison de l'instabilité de ses fruits bicornes, quelquefois tri- cornes comme dans le Z’rapa natans, et réciproquement, qu'une variété de ce dernier, conclusion déjà formulée par Jäggi. REVUE DES TRAV, SCIENT, — T, VII, n° 9. 35 906 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES M. D. Bois rappelle à cette occasion que les trois Z'rapa fossiles décrits par Schimper ont tous les fruits bicornes. C. ADDITIONS A LA FLORE D'ALGÉRIE, par M. L. TraBurT. (Bull. de la Soc. botan. de France, t. XXXIV.) Les additions comprennent les Cypéracées au nombre de vingt- deux, un Scirpus et deux J'uncus parmi lesquels J. punctorius L. précédemment désigné sous les noms de J. mauritanius par MM. Bucheneau et Trabut, plante qui ne diffère pas du J. obtusi- florus de Balansa. 1460) SUR QUELQUES PLANTES D'ALGÉRIE RARES, NOUVELLES OU PEU CONNUES, par M. A. BarranptEeR (Bull. de la Soc. botanique de France, t. XXXIV.) Les espèces nouvelles pour la Flore sont : Anemone Coronaria, var. nobilis ; Sisymbrium hispanicum ; Æthionema T'homasianum ; Scleranthus oururus ; Malva hirsuta Frest., simple variété de A. sylvestris; Acer campestre et À. opulifolium ; Medicago reliculata, variété du M. apiculata? Trifolium striatum spinescens, T. leucanthum et T'. Juliani, Batt.; Lens lenticula. C. SUR LES CLÉOME A PÉTALES ONGUICULÉS, par M. FrancnerT (Journal de botanique de Morot, 1887.) M. Franchet a retrouvé la fossette anciennement signalée par Delile, dans un Cléome d'Égypte, sur huit espèces du genre, toutes à fleur jaune; il propose de réunir ces espèces en un groupe ou section, caractérisée par la fossette, à bords relevés en une sorte de cosse fimbriée renversée, à base étroite attachée à l'onglet des pétales. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 907 NOTES CRITIQUES SUR QUELQUES ESPÈCES MÉDITERRANÉENNES, par M. Bar- TANDIER (Association française pour l'avancement des sciences, 16° session. Toulouse, 1887.) Les observations de M. Battandier se rapportent aux espèces suivantes : Æthionema T'homasianum J. Gay. La plante récoltée dans le Djurjura, à 2,000 mètres d'altitude, est identique à celle du Val de Cogne distribuée par la Société d'échanges dauphinoise; Polyqula rosea, pris par Durieu, etc., pour le P. nicæensis ; Centaurea Fontanesi, parfois confondu avec le C. sphæroce- phala ; . Cerinthe gynandra, C. aspera et C. oranensis, espèce nouvelle qui croit de Mostaganem au Maroc sur les bords de la mer. C. OBSERVATIONS SUR LE GENRE ÜHEVALLIERA ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE, par M. Pauz Maury (Association française pour l'a- vancement des sciences, 16° session. Toulouse, 1887.) Le genre fut créé par Gaudichaud en l'honneur de Chevallier, auteur de la Flore générale, des environs de Paris, pour deux Broméliacées de la province de Minas-Geraes, qu'il avait figurées dans le voyage de la Bonite, mais non décrites encore lorsque la mort le frappa. Les espèces de Gaudichaud ont pu enfin être décri- tes et le genre mieux étudié par M. Maury, sur des échantillons envoyés du Brésil au Museum par M. Glaziou. Aux Chevalliera sphærocephala et ornata de Gaudichaud, M. Maury ajoute une espèce nouvelle, le C. gigantea. C. - LIMITE ALTIDUDINALE DU CHATAIGNIER SUR LES PENTES OUEST ET SUD- OUEST DU MASSIF CENTRAL DE LA FRANCE, par M. LUCIEN BEILLE (Association française pour l'avancement des sciences, 16° session, Toulouse, 1887.) L'auteur remarque que la zone du Châtaignier occupe les abords du Massif, où elle constitue l'extrême limite à laquelle peuvent s élever les plantes des plaines de France. Dans les régions basses, le Châtaignier forme de grands bois x naturels; plus haut, il constitue, à l'état de culture, de petits 508 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES bosquets autour des habitations. La région basse ne dépasse pas en moyenne l'altitude de 56o mètres; la région haute, celle de 660 à 700 mètres. M. Beille confirme ce qu’on savait sur la nature, essentielle- ment calcifuge, du Châtaignier. C. QUELQUES EXTRAITS DE LETTRES BOTANIQUES DE MES ANCIENS CORRESPON- DANTS, par M. Lorer (Bull. de la Soc. botanique de France, t. XXXIV.) Des extraits de lettres écrites par Ardoino, Bras, Courcières, l'abbé Cariot, Decaisne, Duby de Steiger, Léon Dufour, Charles Des- moulins, Durieu de Maisonneuve, Eugène Fournier, Élias Fries, Jacques Gay, de Pouzols, Lamotte, seront lus avec intérêt en raison surtout du jour que ces lettres jettent sur un certain nombre d'espèces critiques. : C. QUELQUES LICHENS INTÉRESSANTS POUR LA FLORE FRANÇAISE, ET LICHENS DU CANTAL RÉCOLTÉS par M. l'abbé FuzET, ET DÉTERMINÉS par M. l'abbé Hu (Pull. de la Soc. botanique de France, t. XXXIV.) M. Lamy de La Chapelle à publié en 1880, avec le savant con- cours de M. Nylander, les Lichens du Mont-Dore; la publication que fait aujourd'hui M. l'abbé Hue porte sur les Lichens recueillis par M. l'abbé Fuzet au Puy-de-Dôme et dans le Cantal : nous avons ainsi, à peu près complète pour le moment actuel, la liché- nographie du Plateau Central. Le nombre des espèces de l'abbé Fuzet qu’enregistre le présent catalogue n’est pas moindre de quatre-vingt-onze. M. l’abbé Hue donne en outre du catalogue des récoltes de M. Fuzet, les indications suivantes intéressant la Flore française : En 1885, M. l'abbé Hue récoltait sur les peupliers de la Basse- Goulaine, sous Nantes, un Lecanora nouveau, nommé par M. Ny- lander L. squamulata ; près de ce Lecanora était fructifié Parmelia Borreri. Il recueillait en outre : sur un mur de Carrières Saint-Denys l'Opegrapha monspeliensis, jusque-là trouvé seulement dans le midi; sur les roches de Tancarville, le Verrucaria persicina, et près de Fécamp, le Ramalina evernioides, plante bretonne, etc. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 509 ÉNUMÉRATION DE QUELQUES LICHENS DE NoUMÉA, par MM. Savës et MuELLER. (Revue mycologique, avril 1887.) C'est sur le mont Atso, à une altitude de 1,300 mètres et dans les bois frais des environs de Nouméa, qu'ont été cueillis les Lichens, au nombre de soixante-treize, qui forment le sujet de celte note ; tous sont corticoles ou foliicoles ; vingt-trois d’entre eux appartiennent au Sypnosis de Nylander, publié en 1868 ; qua- rante n'étaient connus jusqu'ici que dans l'Amérique méridionale et l'Afrique, d’où Mueller pense qu’on été apportés les spores par les grands vents, dix sont nouveaux, savoir : un Plastonia, deux Biatorinopsis, un Lecanora, un Lecidea, un Patellaria, un Pertu- saria, un Graphis, un Graphina, un Roumeqgueriana et un Phœæo- graphis. C. Revisio Licaenum Freranorux, par M. J. Muecrer. (Revue myco- logique, 1887.) L’Essai de Fée sur les cryptogames des écorces exotiques, et plus spécialement des écorces de quinquina, date de 1824, époque de la jeunesse de l’auteur; trente-quatre planches donnent la mor- phologie des Lichens observés. En 1837, Fée donna un Supplément avec cinq planches représentant les spores. M. Mueller continue sur les types de Fée, mis à sa disposition par M. Glaziou, une révision déjà commencée par M. Nylander. | (Ëk UN NOUVEAU GENRE DE PYRÉNOMYCÈTES SPHÉRIACÉS, par P. H. SACCARDA, (Revue mycologique, n° 37.) Le nouveau genre Berlesiella de M. Saccarda, quoique ayant des affinités avec le Botrhyosphæria et le Cucurbitaria, s’en dis- tingue nettement par une série de caractères. C. LA FLore DES Vosces : CHampienons, par M. le D' Ant. MoucEor. (In-8° de 196 pages, extrait de l’ouvrage ayant pour titre : Le Département des Vosges, 1887.) C'est un catalogue dont la classification est empruntée à l’Zn- chiridion fungorum, de Quélèt. L'auteur n'y comprend que les 910 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Basidiosporées, les Tubéracées et les Discomycètes, laissant en dehors les Hypodermés, les Myxomycètes et les Pyrénomycètes. Une jolie carte géologique des Vosges accompagne le catalogue. PO. QUELQUES ESPÈCES CRITIQUES OU NOUVELLES DE LA FLORE MYCOLOGIQUE DE FRANCE, par M. Quécer. (Assoc. franc. pour l'avanc. des sciences, 16° session, Toulouse, 18837.) Les espèces nouvelles, dénommées par M. Quélet, sont : Lepiota pyrenæa ; Hylophila circinans, Coprinus pyrenaeus, distinct du C. atramentarius par son voile ; Craterellus auratus ; Dictyolus juranus ; Cerioporus montanus ; E’xobasidium Rhododendri ; Tuber Bellonæ, à odeur bitumineuse, comme 7. biluminatum, et à hymenium marbré de fines raies blanches et obscures, comme T'. mesentericum ; Erinella montana ; Cordiceps Forquignoni. Notons une bonne deseription du Zuber rufum. C. LISTE DES CHAMPIGNONS NOUVELLEMENT OBSERVÉS DANS LES ALPES- MarirTimes, par M. J.-B. BarLa. (Bull. de la Soc. mycolog. de France, 1887.) Tous les mycologues connaissent les belles préparations de Champignons de M. Barla, qui reproduit et fixe ces végétaux, aussi prompts à se décomposer qu'à se développer, d’une facon aussi durable qu’exacte. Témoins les collections admirables du Musée de Nice et de l’École de pharmacie de Paris, dont il a fait généreusement don. Le mémoire d'aujourd'hui comprend la quatrième liste des Champignons des Alpes-Maritimes ; on y trouve comme espèces nouvelles : Amanila Boudieri, assez semblable à A. baccata, Tri- choloma Boudieri, T. salero, celle-là voisine de 7”. saponaceum, mais à chapeau cuivré. | C. UNE VARIÉTÉ PROBABLE DU Porrporus ogpuceus, par M. À. LE BRETON. (Bull. de la Soc. des amis des sciences de Rouen, 1887.) On admet comme espèces distinctes et bien séparées le Poly- porus obduceus de Persoon, et le P. connatus de Fries. Les obser- ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 511 vations faites par M. Le Breton, conduisent au contraire à ne voir dans ces deux prétendues espèces, que deux états d’une même plante, le premier complètement résupiné, le second plus ou moins réfléchi et formant chapeau. Ex CONTRIBUTIONS A LA FLORE MYCOLOGIQUE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE, par M. Ch. Meier. (Soc. acad. de Nantes, 1884.) M. Ch. Menier, qui s'est adonné à l'étude des Champignons hypogés, objets des plus beaux des mémoires de Tulasne, en signale dix espèces jusque-là inconnues dans la Loire-Inférieure. . La plus intéressante de ces espèces est le Z'uber æstivum, Truffe blanche, Maïenque, Truffe d’été, espèce recherchée comme ali- ment dans la saison d'été ; viennent ensuite six Elaphomyces, savoir : £. anthracinus, leucocarpus, leucosporus, maculatus, muta- bilis et variegatus ; Hymenogaster niveus, Cenococcum geophilum, Rhizopogon luteolus. ei OBSERVATIONS SUR LES LEVURES DE BIÈRE, par le Dr Ém.-Chr. HANSEN, (Ann. de micrographie, n° 1.) Les recherches de l’auteur, effectuées sur la pratique indus- irielle des fermentations, reposent sur l’idée et conduisent à la conclusion que les Saccharomyces sont des espèces bien distinctes, les transmutations des uns aux autres n'étant qu'apparentes et temporaires. Quelques-uns peuvent être employés dans l'indus- trie, d’autres sont inutiles, enfin il en est de nuisibles. _ Le Saccharomyces Pastorianus et le S. cerevisiæ formant une seule espèce de fermentation haute cessent d'agir vers 5 à 7 degrés. M. Hansen enfin, se refuse à admettre que les levures basses, même sous forme de voiles, puissent devenir des levures hautes ainsi que M. Pasteur le suppose. C. MONOGRAPHIE D'UN BACCILLE VIVANT AU-DELA DE + 70°, par le Dr MIQuEL. (Ann. de micrographie, n° 1.) Les observations du Dr Miquel mettent hors de doute qu’un baccille par lui observé dans les eaux communes et qu'il dénomme 512: REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Baccillus thermophilus peut pie au-delà de la température de coagulation de l'albumine jusqu'à + 70°. Généralement court, le Paccillus thermophilus a la forme de bätonnets le plus souvent munis à l’une de leurs extrémités d’une spore unique, ovale, très réfringente. Postérieurement à l'observation du D' Miquel, M. Van Tieghem a vu des bactériacées supporter la température de + 73°, et le D: Gruber a montré, de son côté, que le Paccillus subtilis résiste pendant six heures à une température de + 100°. C. NOTE SUR LES ESSAIS DE STÉRILISATION DU LAIT DESTINÉ A L'ALIMENTA- TION DE L'ENFANT, par M. E. DE FREUDENREICH. (Ann. de micro- graphie, n° 1.) Étant reconnus inapplicables, dans la pratique, les procédés de stérilisation du lait par la filtration et le chauffage direct, M. Freudenreich s'arrête, après des essais divers, à l'emploi d’un appareil, celui d’Egli-Sinelair, qui rappelle la méthode d’Appert. Le lait ainsi traité n’a plus de germes du Pacterium acidi lacter, mais seulement ceux du PBaccillus subtilis. On peut, en toute sécurité, alimenter les enfants durant deux jours, avec le lait ainsi traité en le maintenant à une température qui ne dépasse pas 15°. C. S 9 CHIMIE NOTE SUR L'ALTÉRATION QU'ÉPROUVE LE CHARBON DÉ CORNUE LORSQU'IL SERT D'ÉLECTRODE POSITIVE DANS LA DÉCOMPOSITION DES ACIDES, par MM. Degray et Pécaarn. (Comptes rendus de l'Acad. des ve LION D 027) | Dans l’électrolyse d’une solution acide, au moyen d’un courant énergique, on constate une rapide désagrégation de l’électrode ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 513 positive en charbon de cornue. Les auteurs ont pensé qu'il n’y avait pas là seulement un phénomène mécanique, et ont cherché à établir la composition de la poussière noire qu’on obtient. Ce résidu, quel que soit l’électrolyte employé, lavé, et séché dans le vide; déflagre quand on le chauffe. Il se dégage dans ces conditions de l'acide carbonique, de l’oxyde de carbone et de l'azote, ce dernier seulement dans le cas de l’électrolyse de l'acide azotique. D'après les analyses des auteurs, la quantité d'oxygène fixée ainsi sur le charbon peut atteindre 9 et 10 p. cent et la quantité d’eau 8 p. cent ; de sorte que la somme des matières fixées par le charbon peut atteindre, c’est le cas de l’électrolyse de l'acide sul- furique, 18 p. cent de son poids. AC: SUR QUELQUES PHOSPHATES DOUBLES DE THORIUM ET DE SODIUM OU DE Zirconium ET DE Sonium, par MM. Troosr et Ouvrarp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 30.) Dans une note précédente, les auteurs ont étudié l’action des phosphates de potasse sur la Thorine, la Zircone et leurs sels; ils ont cherché à faire réagir, dans les mêmes conditions, le phos- phate de Sodium. Le métaphosphate de soude en fusion dissout facilement au rouge la Thorine, le phosphate de Thorium amorphe ou le chlorure de Thorium, si l’on ajoute le sel de Thorium Jjus- qu'à refus, en reprenant ensuite par l’eau, on obtient des prismes allongés appartenant au système triclinique. Ces cristaux sont inso- lubles dans l'acide azotique, l’acide chlorhydrique et l’eau régale. Leur composition est : | NaO, 4ThO°, 3PhO5 avec Th = 116,2. La Zircone dans les mêmes conditions donne de petits rhom- boèdres répondant à la formule : Na0O,4Zr0?, 3PhOë. Le Pyrophosphate de sodium fournit avec la Thorine un com- posé dont la formule est : 5Na0, 2Th0°,3PhO° Ph h6,2; Si le sel de Thorium employé est le chlorure, on obtient le composé suivant : NaO,ThO?,PhO®, o1% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES La Zircone donne les deux composés : GNaO, 3Zr0?, 4PhO* et ANaO, Zr0*, 2PhO*. L'Orthophosphate ne donne de produits cristallisés ni avec la Zircone ni avec la Thorine. | SUR LES SILICATES DE THORINE, par MM. Troosr et Ouvrarp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p.255.) _ Il ne semble pas d’après les recherches précédentes des auteurs que la Thorine et la Zircone doivent être rapprochées, ou du moins, les expériences effectuées par eux sur les phosphates alcalins et ces deux terres, ne permettent pas de trancher en faveur de l’une ou de l’autre des formules ; pour tâcher de résoudre la question MM. Troost et Ouvrard se sont adressés aux silicates de Thorium. Ils ont obtenu un silicate : Th0O°,Si0? Th = 116,2 dans lequel la Thorine peut être considérée comme jouant le rôle d'un bioxyde, mais ce produit n’est pas isomorphe du Zircone ZrO°,SiO*. | Mais en opérant dans d’autres conditions, on obtient un nou- veau silicate : Th07"28107 Th r10 bien cristallisé. La composition et la forme cristalline de ce silicate tendent à éloigner la Thorine de la Zircone, comme la composition et la forme cristalline du métaphosphate de Thorine l’éloignent de la Siliee. A 0 FLUORESCENCES DU MANGANÈSE ET DU BismuTx, par M. Lecoo ne Bois- BAUDRAN. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. ON, p. 45 et p. 206.) Ces deux notes sont la continuation de celles qui ont été ana- lysées dans la précédente revuc de chimie; l’auteur examine les deux cas suivants : ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 515 . 4° Deux dissolvants solides, dont l’un joue vis-à-vis de l’autre le rôle de matière modérément active et une substance active fluorescant vivement avec un seul de ces dissolvants. 2° Deux dissolvants solides, dont le premier (4), joue vis-à-vis du second (8) le rôle de matière modérément aclive et deux subs- tances actives fluoresçcant vivement, l’une avec les deux dissol- vants x et 6, et l’autre seulement avec 6. | L'auteur présente ensuite les remarques générales faites pendant l'étude des fluorescences du manganèse et du bismuth, remarques qui s'appliquent aussi à d’autres fluorescences. 3° Une matière, très active sur un certain corps (pris comme dissolvant solide), peut n’avoir aucun effet sur un autre corps possédant d’étroites analogies avec le premier. Par exemple, les sulfates de manganèse et de bismuth, l'un et l’autre extrêmement actifs sur les sulfates de calcium et de magnésium, ne le sont pas également sur les sulfates voisins de ceux de magnésium et de calcium. | | 4 Une matière peut se montrer active avec un composé métal- lique et ne pas l'être avec un autre, composé du même métal, ou donner alors une fluorescence fort différente ; enfin on voit parfois des fluorescences assez semblables, se former avec divers com- posés d’un même métal. 5° On concoit que les corps fortement colorés doivent difficile- ment être des dissolvants efficaces vu l'absorption des radiations excitatrices des matières actives. 6° Une substance peut se comporter comme dissolvant vis-à-vis de certaines matières actives et comme matière plus ou moins active relativement à une autre substance. 7° Quand deux matières actives coexistent dans un dissolvant efficace pour l’une et pour l’autre, il peut arriver que les fluores- cences individuelles s’affaiblissent sans que leurs spectres res- _pectifs se modifient sensiblement. 8° Deux matières plus ou moins actives sur un dissolvant peuvent parfois se neutraliser et les deux fluorescences devenir nulles, c’est le cas du cadmium et du bismuth dans le sulfate de calcium. 9° Une matière active dans certaines conditions, mais inerte sur un dissolvant donné, affaiblit parfois l'effet d’une autre matière active fluoresçant avec ce dissolvant. 10° La fluorescence développée dans un dissolvant parait s’affai- blir si l’on ajoute un second dissolvant qui n’a pas d'efficacité sur 016 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES la matière active employée mais en possède sur d’autres matières actives. Avec le manganèse pris comme matière active, cet affai- blissement s’est toutefois montré très léger. 11° Une matière active produit généralement sa double fluores- cence dans deux dissolvants efficaces ; mais pour certaines pro- portions de ceux-ci il peut arriver qu’une des deux fluorescences diminue plus rapidement que la quotité de son dissolvant efficace. 12° Avec une matière active et équivalents égaux de deux dissol- vants efficaces, les deux fluorescences peuvent avoir la même intensité, mais le contraire s’observe aussi. 13° Si deux matières sont très inégalement actives sur un même dissolvant, il peut arriver qu’en conservant le rapport entre les matières actives tout en augmentant graduellement la proportion du dissolvant, on ait successivement : 1° le seul effet de la matière peu active; 2° coexistence des deux effets avec prédominance croissante de l'effet dû à la matière très active. Le rapport de la matière très active à la matière peu active étant augmenté, la fluorescence de la matière très active pourra être seule à se pro- duire quelle que soit la masse du dissolvant. 14° On décèle certaines fluorescences masquées par d’autres, soit en chauffant le tube, soit en observant après cessation du flux électrique, soit en modifiant l'intensité de ce flux. A.C. NOUVELLES FLUORESCENCES A RAIES SPECTRALES BIEN DESSINÉES, par M. Lecoo DE BoïsBAuUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LEON D 256) Ces fluorescences s’obtiennent en prenant comme matière active les oxydes de Samarium, Z4, Z8 et comme dissolvants solides l’alumine ou la galline. L’effet de l’application préalable d’une très haute température est le même pour l’alumine chromifère et l’alumine samarifère; il y a énorme augmentation d'éclat, production de raies étroites, et marche des maxima de lumière vers le rouge. A. C. FLUORESCENCE DU SPINELLE, par M. Lecoo DE BoisBaupraN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 261.) D] La fluorescence rouge des spinelles est due à la présence du chrome, et la fluorescence verte à celle du manganèse. A. C. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 017 NOUVELLES FLUORESCENCES A RAIES SPECTRALES BIEN DÉFINIES, par M. Lecoo pe BorsBAupraw. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, IVEM, p.501, 543 et 784.) Continuation de l’étude des nouvelles fluorescences observées avec les oxydes de Samarium Z, et 28 comme matières actives et l’alumine et la galline comme dissolvants solides. Pour l’alumine et Z+, une forte calcination renforce énormé- ment la fluorescence tout en transformant les bandes larges en groupes correspondants formés de raies distinctes ; en même temps il y a déplacement des groupes spectraux vers le rouge. Il en est de même pour Z8 ; en présence de l’alumine fortement calcinée, et surtout à froid, la réaction de Z4 est d’une sensibilité bien supé- rieure à celle de Zg. Dans l’alumine modérément calcinée c’est l'inverse. A: C: À QUELS DEGRÉS D'OXYDATION SE TROUVENT LE CHROME ET LE MANGANÈSE DANS LEURS COMPOSÉS FLUORESCENTS, par M. LECOQ DE BOISBAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 1228.) CHALEUR DE FORMATION DE L'ACIDE TELLURHYDRIQUE, par MM. BERTHELOT et Ch. FaBre. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, P. 92.) L’acide tellurhydrique s'obtient par l’action de l’acide chlorhy- drique sur le tellurure de magnésium. Ce dernier doit s’obtenir en faisant passer des vapeurs de tellure sur du magnésium'chaufté dans un courant d'hydrogène sec. La chaleur de formation se détermine en faisant agir l’acide sur le chlorure ferrique; il y a formation de chlorure ferreux, acide chlorhydrique et tellure cristallisé. La moyenne des observations a donné pour cette action, et par équivalent de tellure : D M ne Sole ren he de anbattsl à agi fe Les cycles sont les suivante : PPS" le ernistailise = HFer"saz ee 2er 2Fe sol. + Clgaz + Aq = Fe?Cl* dissous. . . . + 127,70 HTe gaz + Fe?Cl: dissous = HCI dissous + Fe? CE ia SOU ENT CriSlallee eq Re CR RANCE die dE 9019 x + 156,82 018 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES cal Fe’sol. + CI gaz + Aq =Fe?Cl dissous . . . . . . . . +100 H gaz + Cl gaz + Aq = HCI dissous . . . . . . . . . + 39,30 139,90 L cal 21 cal » On 1 52. d'ONL=— 139 0 156 La chaleur de formation de l'acide tellurhydrique est donc négative. | Si on rapproche ces nombres de ceux obtenus pour les combi- naisons des métalloïdes de là même famille avec l'hydrogène, on observe la série suivante : H°0° + 59 HS PERENEER A4 ENT SE + 4,6 DO VRP ARR Eee — 192,3 SRG MIE RE RAS PASS . — 17,5 C'est là un fait général. La stabilité du composé hydrogéné diminue en même temps que son poids moléculaire augmente. À. C. RECHERCHES SUR LE DRAINAGE, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 640.) Il résulte des expériences de M. Berthelot que : les eaux de drainage provenant de la pluie, enlèvent au sol nu une dose d’azote combiné très supérieure à celle que l’atmosphère et spécialement l’eau pluviale peuvent lui apporter. L'azote éliminé par le drainage a été dans les expériences de l’auteur, de vingt-quatre à vingt-six fois plus considérable que l'azote apporté par la pluie. AC SUR L'ÉTAT DE LA POTASSE DANS LES PLANTES, LE TERREAU ET LA TERRE VÉGÉTALE, ET SUR SON DOSAGE, par MM. BERTHELOT et ANDRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 833 et 911.) SUR L'ÉTAT DU SOUFRE ET DU PHOSPHORE DANS LES PLANTES, LA TERRE ET LE TERREAU, ET SUR LEUR DOSAGE, par MM. BERTHELOT el ANDRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 1217.) Ces notes seront analysées avec les mémoires plus étendus publiés dans les Annales de physique et de chimne. A. C. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 019 L'ÉQUILIBRE OSMOTIQUE ÉT LA CONCENTRATION DES DISSOLUTIONS PAR LA PESANTEUR, par MM. Gouyx et G. CHAPERON. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 117.) Les auteurs se sont placés dans le cas simple où le dissolvant seul peut traverser la cloison à travers laquelle se produit l’os- mose. Ce cas limité est sensiblement réalisé avec une membrane organique et une solution colloïdale. Ils considèrent l'équilibre osmotique entre deux solutions de sels ou corps non volatils, dans un même dissolvant. Cet équilibre dépend des pressions P, et P, existant dans les liquides au voisi- nage de la cloison. L’équation d'équilibre est : AFP, — Fi) — (Pl; — FR) D, désignant le poids spécifique du dissolvant, F, et F, les tensions maxima de vapeur pour les deux solutions, K, et K, des coefficients Kdw D du volume produit en ajoutant le poids du du dissolvant à un vo- lume fini de dissolution. o(F,, F,) désigne le travail produit par le transport de l'unité de poids de vapeur d’un réservoir à la pression F, à une autre à la pression F,. A. C. de contraction tels que en général exprime l'accroissement ÉTUDE SUR LES RÉACTIONS DES VANADATES AU POINT DE VUE DE L'ANALYSE CHIMIQUE, par M. Ad. CarnoT. (Comptes rendus de l’Acad. des CCIÉILECS, UONE De1119.) Dans cette nouvelle note l’auteur complète les résultats, si inté- _ ressants pour l’analyse, qu’il a obtenus dans l’étude des sels de l'acide Vanadique. | Cobalt et Nickel. Une solution azotique de cobalt et d'acide vana- dique étant additionnée d’ammoniaque jusqu'à saturation, à froid donne un dépôt jaune orangé qui est un vanadate neutre : VaO’, CoO, après calcination. La précipitation du cobalt peut être complète au bout de plusieurs heures, surtout si on sature l'excès d’ammo- niaque par l’acide acétique; il est important qu’il n’y ait que de 920 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES l'acide azotique dans la solution. Le nickel produit beaucoup plus difficilement cette réaction, et dans ce cas elle est entravée par quelques grammes d’azotate d'ammoniaque. Sels de Zinc. En saturant à froid une solution acide d’un sel de zinc et d'acide vanadique on obtient un précipité qui, en l'absence _ d’ammoniaque libre, contient tout l’acide vanadique. Sels de Cadmium. Il se forme en solution neutre un précipité, toujours incomplet, et que le moindre excès d’acide ou d'ammo- niaque empêche. Sels de Cuivre. Lorsqu'on sature progressivement par l’ammo- niaque une solution d'acide vanadique et d’un sel cuivrique, il se produit à froid un précipité : Va0’, CuO. après calcination; età aud un dépôt de a0$, 2Cu0. après calcination; la précipitation de l’acide vanadique est tou- jours incomplète. Sels mercureux. L'acide Vanadique peut être précipité d’une solution azotique presque exactement neutralisée à l’avance par l’ammoniaque, au moyen de l’azotate mercureux, le dépôt couleur orangé répond à la formule : Va0*’, Hg°0. Si on ajoute un léger excès d’ammoniaque, le précipité noircit, mais la solution ne renferme plus d'acide Vanadique. Sels mercuriques. La précipitation de l'acide Vanadique est encore complète et peut être utilisée pour le dosage du Vanadium. Sels de Plomb. La précipitation n’est pas complète. Sels de Bismuth. L'azotate de Bismuth forme comme celui de plomb un précipité avec un Vanadate en solution acide, si on sature par l’ammoniaque. Il ne reste pas trace d’acide Vanadique dans la liqueur. À G. SUR L S SPECTRES DU DIDYME ET DU SAMARIUM, par M. E. DEMARCAY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 276.) Dans une note précédente, l’auteur a montré que l’on observe sur les fractionnements du Praséodyme la bande À = 469, à force égale de la bande À — 444, avec des intensités très diffé- ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE DDÀ rentes ; il en a conclu que cette bande À— 469 n’appartient pas au Praséodyme. Après avoir continué les fractionnements, l’auteur confirme ce premier résultat. On peut, en effet, faire disparaitre la bande À = 444 caractéristique du Praséodyme en conservant la bande étroite À — 469,8. Sur les portions de néodyme pur de Praséodyme, et ne con- tenant que peu de Samarium ; on trouve quelques raies qui n’ont pas été décrites : 1 16/4: 2 À = 430, raie étroite un peu faible; 3° À — 476, cette raie du Didyme parait en solution azotique formée d’une double raie forte dont la composante la plus réfran- gille est aussi la plus intense : les À Sont : == 304 == 171040 CHALEUR DE FORMATION DE TELLURURES CRISTALLISÉS, par M. CH. FABRE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 277.) L'auteur à réalisé la préparation de quelques tellurures cris- tallisés, qui n'avaient pu être obtenus jusqu’à présent, en chauffant de la limaille métallique et du tellure pulvérisé. Ces composés sont inaltérables à froid par l'acide chlorhydrique et l’acide sulfurique, mais lentement attaqués par l'air. humide. Réduits en poudre fine ils sont facilement solubles dans l’eau de Brome en donnant le bromure correspondant, de l'acide bromhy- drique et de l'acide tellureux; cela permet la mesure de leurs chaleurs de formation. | Tellurure de Fer : Fe Te, Chaleur de formation à l’état cristallisé, . . .... + ju,3g Tellurure de Cobalt : Fe Co, Cieleur de lormation 5... 0. Le, + 7 65 Tellurure de Nickel : Ni Te, Chaleurdetonmationens tt, 45 Have PAM ie A: nets S Tellurure de T'hallium : TI Te, Chaleur deformation, { 14124 ai Datto te ia = A6 1 REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 9. 36 922 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES T'ellurure de Zinc : Zn Te, Chaleurde/formation Lee Re Re + 18cal,61 T'ellurure de Cadmium : Cd Te, Chaleur de Tormation, HALLE EE ATITETECES + g%l,98 Tellurure de Cuivre : Cu° Te, Ghaleur de formation he ere re + cal 15 T'ellurure de Plomb: Pb Te, Chaleur deformation rés tee Re + 54,71 La comparaison de ces résultats avec les chaleurs de formation de séléniures cristallisés, montre que la chaleur de formation des séléniures est certainement supérieure à celle des tellurures; l’auteur se propose de voir si l’analogie se continueen recherchant quelle est la chaleur de formation des sulfures cristallisés. A. C. SUR LA CHALEUR SPÉCIFIQUE DU TELLURE, par M. Cu. FaBre. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 12/49.) L'auteur a montré que le tellure existe sous deux formes diffé- rentes ; et que la chaleur de transformation est de 12441; il s’est proposé d'étudier la chaleur spécifique de ces deux variétés du tellure, pour voir si la transformation s'effectue brusquement ou par degrés insensibles. L'auteur a opéré sur du tellure amorphe obtenu par précipi- tation au moven de l'acide sulfureux et a trouvé le nombre 0,0525o, très voisin de celui donné par Regnault. Le tellure volatilisé dans l'acide sulfureux a donné comme résultat 0,05182, nombre à peu près identique à celui de Regnault. Enfin le tellure cristallisé donne le nombre o0,048315, également déjà donné par Regnault. La chaleur spécifique ne parait donc pas varier sensiblement. AE: SUR LA COMPRESSIBILITÉ DE QUELQUES DISSOLUTIONS DE GAZ, par M. IsamBERT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, D#797 L'auteur s’est proposé de compléter l'étude physique des disso- ANALYSES ET ANNONCES. CHIMIE. 523 None gazeuses, et en particulier celle de leur compressibilité ; il résulte de ses expériences : 2 HA ° Une simple dissolution de gaz change pe le ooeieen de Le du dissolvant. 2° La dissolution du gaz ammoniac dans l'eau se comporte comme la dissolution d’un véritable composé chimique. Les expérieuces ont porté sur l’eau et l'alcool, l’éther comme dissolvants, et l’ammoniaque, l’acide chlorhydrique et l'acide sulfureux comme gaz dissous. À : C: SUR LA COMPRESSIBILITÉ DE LA DISSOLUTION D'ÉTHYLAMINE DANS L'EAU, par M. IsamBErT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV: p.1473.) Dans le travail qui précède, l’auteur a montré, que la dissolution du gaz ammoniac dans l’eau se conduit comme la dissolution d'une combinaison chimique. Cependant, la compressibilité de Pammoniaque liquide n'étant pas connue, il manquait une donnée importante. L'auteur a cherché à combler cette lacune en se servant de l’éthylamine dont la compressibilité est facile à étudier ; il a constaté que le mélange d’éthylamine et d’eau se comprime beaucoup moins que chacune de ces deux substances, L’éthylamine en solution aqueuse se comporte donc comme l'ammoniaque, et ces expériences montrent qu'on doit considérer les solutions aqueuses des bases ammoniacalss comme de véri- sables combinaisons chimiques. A. C. SUR LES TITANATES DE ZINC ET PARTICULIÈREMENT SUR UNE TRITITANATE, - par M. L. Lévy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, + CV p.378.) Deux méthodes permettent d'obtenir des titanates métalliques : 1° Action de l’oxyde métallique surl’acide titanique en présence du chlorure ou du fluorure. 2° Action sur le même acide d’un mélange de sulfate métallique et d’un sulfate alcalin. | Ces deux méthodes donnent des résultats différents. En appli- quant le premier procédé, à l’oxyde et au chlorure ou fluorure de 024 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES zinc, on obtient une belle masse cristalline violette, qui répond à la formule : | se 3 Ti0°,Zn0. Le trititanate ‘de zinc ainsi obtenu est une belle masse cris- talline, de densité 4,92, insoluble dans l’eau et infusible au cha- lumeau. À #Ci SUR LE DOSAGE DE L'ACIDE TITANIQUE, par M. L. Lévy. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 754.) La méthode actuelle pour le dosage de l'acide titanique com porte les opérations suivantes : fusion avec le bisulfate de potasse, dissolution dans l’eau froide du mélange de titanates et de sulfates ainsi formés; précipitation de l’acide titanique par une ébullition prolongée. L'auteur précise les conditions dans lesquelles il convient d'opérer. A Le SUR LA RÉDUCTION DE L'ALUMINE, par M. G.-A. FAuRIE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 494.) | L’alumine pure mélangée avec un hydrocarbure, et additionnée d'acide sulfurique, est réduite en pâte ; et projetée dans un creuset chauffé au rouge cerise, de manière à décomposer le carbure employé. La matière employée, pulvérisée et mélangée àun métal en limaille, est chauffée au rouge blanc dans un creuset en plombagine bien fermé. On obtient après refroidissement unailiage d'aluminium plus au moins riche; cette méthode de réduction s'applique à la silice, à la chaux et à la magnésie. A 10e ACTION DE L'HYDROGÈNE SULFURÉ SUR LES SELS DE COBALT, par M. H.Bau- BIGNY. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 751 et 806.) RECHERCHES SUR L’APPLICATION DU POUVOIR ROTATOIRE A L'ÉTUDE DES COMPOSÉS FORMÉS PAR L'ACTION DU MOLYBDATE D'AMMONIAQUE SUR LES SOLUTIONS D’ACIDE TARTRIQUE, par M. GERNEZ. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, t. CV, p. 803.) ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 029 SUR LES PHOSPHITES D'AMMONIAQUE, par M. L. Amar. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 809.) L'auteur a obtenu le phosphite monoammonique (PhO“HO )AzH 0, HO qui s'obtient facilement en traitant une dissolution d'acide phos- phoreux, par l’ammoniaque, équivalent à équivalent, ce qui se fait très simplement au moyen du méthyl orange. On obtient de beaux cristaux qu'on peut laisser égoutter sur l’acide sulfurique et sécher dans le vide sec, ou mieux à 100°. Ce sel est très soluble dans l’eau, maintenu à 100° il n’éprouve aucune altération, et fond à 123°. À 145°, il perd la moitié de son ammoniaque. On peut facilement arriver à ce phosphite, au moyen du phosphite diammoniaque : (PO*H0)2AzH{0, HO — 2H0, en chauffant ce dernier à 100°, ou plus simplement encore en le maintenant dans le vide sec. #0 ACTION DE L'ACIDE VANADIQUE SUR LE FLUORURE DE POTASSIUM, par M. À. Ditte. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. UV, p. 1067.) En fondant l’acide vanadique en excès avec du fluorure de potassium, dans un creuset de platine bien fermé, on obtient une masse cristalline rouge brique que l’eau désagrège en donnant une solution rouge et un résidu; la liqueur dépose les deux sels suivants : ANO5, KF1, 8H0, gros prismes transparents rouges ; et 3VO*, KF1, 5HO, paillettes rouge orangé brillantes qui fondent aisément en un liquide noir. Quand le fluorure de potassium est en excès on obtient : 2VO5, KF1,8H0 3VO*, 2KF1, 4H0 VO, 2KF1, 3H0. 526 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES En opérant dans des conditions variées, on obtient donc la série des fluo-vanadates : 4N05, KFI 3VOF, 2KF1 3VOF, KFI VO®, 2KFI 2VOS, KFI VO’, 4KF1 Les autres fluorures peuvent donner lieu à la formation des composés analogues, dont l’auteur promet l'étude. AS CYANURES DE ZINC AMMONIACAUX, par M. R. VARET. (Compies rendus de l'Acad. des sciences, t. OV, p. 1070.) Les chlorures, bromures et iodures de zinc donnent avec l'ammoniaque un nombre relativement considérable de combi- naisons ; avec le cyanure de zinc il n'en est pas de même, et l'auteur montre qu'on ne réussit jamais, quelles que soient les conditions dans lesquelles on se place, qu'à obtenir, en présence de l’eau le composé ZnCy, AzH*O, et dans les autres cas | ZnCy, AzH° Ces deux composés sont cristallisés, très altérables à l'air en perdant de l’ammoniaque. Le premier de ces composés déshydraté dans un courant d'ammoniaque sec perd complètement son eau de constitution sans qu'il se forme une combinaison plus riche en ammoniaque. A. C. INFLUENCE DU RAPPROCHEMENT MOLÉCULAIRE SUR L'ÉQUILIBRE CHIMIQUE DE SYSTÈMES GAZEUX HOMOGÈNES, par MM. SarrAU et VIEILLE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 1222.) | Un grand nombre de produits explosifs ne renferment pas assez d'oxygène pour assurer la combustion complète de leurs éléments. La réaction de décomposition donne alors lieu à un équilibre entre les produits complètement brülés et d’autres incomplètement ou posoxygénés, l'expérience montre que cet équilibre varie avec les pressions que supporte ce mélange gazeux, les pressions peuvent varier de plusieurs milliers d’atmosphères. | ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 027 Deux réactions principales régissent la transformation progres- sive de l'équilibre ; la première est : COMAROE= CODEC La seconde 2C0 + Hi = CO? + CH. À. C. ÉTUDE SUR UNE HOUILLE ANGLAISE, par MM. SCHEURER-KESTNER et MEUNIER-DoLFUs. _ Cette houille remarquablement pureaune chaleur de combustion égale à 886441, la formule qui se rapproche le plus des résultats de l'expérience, pour le calcul de cette quantité de chaleur est celle de MM. Cornut. Il résulte des expériences des auteurs que la connaissance de la composition élémentaire d’une houille est absolument insuffisante pour calculer sa chaleur de combustion. Les auteurs ont fait une étude pratique de cette houille en la brûlant dans un foyer de chaudière à vapeur, munie d’un réchauf- feur Green. | A. C: | s4 MATHÉMATIQUES mnt SUR L'APPLICATION DES SUBSTITUTIONS QUADRATIQUES CRÉMONIENNES A L'INTÉGRATION DE L'ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE DU PREMIER ORDRE, par M. AUTONNE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, 1887, p: 929.) nel A | ds (Pour les notations, voir l'analyse de la note précédente de M. Autonne.) L'étude des modifications, que font subir à H diverses crémo- I niennes s, se ramène à celle des modifications qu'éprouve une forme quaternaire P de dimension À par le fait de diverses sub- Soit H l'équation différentielle de la forme f (E ", 928 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES stitutions o linéaires et homogènes de DU non nul. (La crémonienne s du plan se trouve, grâce à la substitution os, repré- sentée dans l'espace par un simple changement de coordonnées homogènes ou du triangle de référence ; c’est là la raison de la représentation géométrique adoptée par l’auteur.) On peut dès lors transporter dans la théorie des équations diffé- rentielles du premier ordre les nombreux résultats obtenus dans la théorie des formes quaternaires. La seule précaution à obser- ver, c’est que les coefficients 4;; de la substitution | ANS LES ie | Î soient choisis de manière à transformer les courbes intégrantes l de la surface S en des courbes intégrantes de la surface trans- formée. | M. Autonne applique sa méthode de nes et d'inté- gration aux cas de À — 1 et À — 2. Dans le cas de À —1,le connexe F = o est linéo-linéaire et H s'intègre par des procédés bien connus. Dans le cas de À = 2, H est de la forme d ie D = 9 Ares Br: he m) Lio lie mé dE Y étant un polynôme quadratique quelconque. On peut en géné- ral trouver une crémonienne quadratique s de façon que la forme quaternaire P devienne, après avoir été transformée par ç Où : Paz 3 + ri — cie (k = const.) Alors la surface S est de moto autour de l'axe de z et a pour équation en coordonnées semi-polaires r et 4 DRLE== JT OÙ 4e, Les courbes [ se projettent sur le plan des xy suivant les spi- rales logarithmiques x = Ce*® ou sont les hélices 2 = 4°0 + C du cylindrer*—=#"®. On conclut de là que &, r, p sont des fonctions rationnelles B, D de C, 0, sing, cos6, ek8. I] suffit d'éliminer 6 entre les expressions ik £, n pour avoir l'intégrale WE, di C)=0 0 de l’équation transformée de H par la crémonienne s. | règle précédente. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 529 S1 l'expression de s—" en coordonnées non homogènes Er, p est és JL (E, UD p) 5 See) , (b, R, C—fonct.rationnelles), P; C(S,", D) il suffit, pour avoir l'intégrale Q(E', 1", C) — 0 de H, d'éliminer 0 entre Le équations : En pra BR) 22 )p D JAP: D). DÉTERMINATION DU NOMBRE MAXIMUM ABSOLU DE POINTS MULTIPLES D'UN MÊME ORDRE QUELCONQUE ?, QU IL EST PERMIS D ATTRIBUER ARBITRAI- REMENT A UNE COURBE ALGÉBRIQUE Cm DE DEGRÉ M, CONJOINTEMENT AVEC D'AUTRES POINTS SIMPLES DONNÉS EN NOMBRE SUFFISANT POUR COMPLÉTER LA DÉTERMINATION DE LA COURBE, par M. DE JONQUIÈRES. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, 1887, p. 971.) Le maximum absolu du nombre des points doubles qu’il soit permis d'attribuer arbitrairement à une courbe algébrique d'ordre m, dont la détermination est complétée par d’autres points donnés, est (pour m> 6) D ion die à (dors ne RTS ln EE 6p + 3 20° + 9p + 8 si moies de la forme jones 6p LS. 200 OU 14 6p + 6. Le nombre maximum des points ruples qu’il est permis d'attri- buer arbitrairement à une courbe algébrique d'ordre m, dont d’autres points simples donnés complètent la détermination, est égale à la (2 e. partie du maximum des points doubles qui, pour cette même valeur de "”, est attribué à la courbe Cm par la OBSERVATIONS DE LA COMÈTE D'OLBERS (1815, 1), A SON RETOUR DE 1887, FAITES A L'ÉQUATORIAL DE 0,38 DE L'OBSERVATOIRE DE BORDEAUX, par M. Rayer. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, 1887, p. 1001.) | CALCUL DES ÉLÉMENTS PROVISOIRES DE LA PLANÈTE (270), par M. VIENNET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, 1887, p. 1002.) 530 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES OBSERVATIONS SOLAIRES FAITES A ROME PENDANT LE PREMIER TRIMESTRE DE L'ANNÉE 1887, par M. Taccuini. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, 1887, p. 1002:) APPLICATION D'UNE NOUVELLE MÉTHODE DE DISCUSSION AUX RÉSULTATS OBTENUS PAR LES MISSIONS FRANÇAISES POUR LE PASSAGE DE VÉNUS DE 1874, par M. OBrecar. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, ie CV, 1887, p. 1004.) THÉORÈME RELATIF AUX ERREURS D'OBSERVATION, par M. BERTRAND. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, 1887, p. 1043.) Si l’on renouvelle un nombre pair de fois la mesure d'une grandeur et qu'on associe les résultats deux à deux dans un ordre réglé par le hasard, en distinguant, dans chaque groupe de deux, la plus grande et la plus petite des erreurs fortuites, le rapport de la somme des premières à la somme des secondes, lorsque le nombre des épreuves augmente, converge vers An Ve 1 = DA, M. Broch a vérifié cette loi sur quatre séries d'observations faites par M. Benoît au Bureau international des poids et mesures, Elles ont donné un résultat égal en moyenne à 2,39, SUR LES ÉQUATIONS LES PLUS GÉNÉRALES DE LA DOUBLE RÉFRACTION COM- PATIBLES AVEC LA SURFACE DE L'ONDE DE FRESNEL, par M. M. LÉvy. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. OV, 1887, p. 1044.) Quelle que soit la cause de la polarisation, il est certain, comme l’a observé Maxwell, que cette cause est mesurable par une grandeur qui est de la nature d’un vecteur. Soient u,v,w les composantes de ce vecteur suivant les trois axes principaux d’un cristal biréfringent. Il s’agit de déterminer les expressions les plus générales des dérivées secondes. O°u 0° O°7 ge 0) GR NTMOSTE par rapport au temps # en fonction des dérivées secondes relatives ee ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES ‘531 aux coordonnées #,y,: par la condition de reproduire la surface de l'onde de Fresnel, ou, ce qui revient au même, ce aux vitesses des ondes planes. Le problème comporte quatre solutions (physiquement accep- tables) renfermant chacune cinq constantes arbitraires À D DD Cu 1e Ÿ y Ce sont, en appelant a,b,c les inverses des indices principaux de réfraction : | oo À, . À + de T re Te = (b— on + a ee eh . + Lee) pe Le) DE TE # a+ " ro +: 2 - AS Yade re) _ Solution À, | DE Gurte arte nie = Pete eee) EE PRE ER ed lee EE Ë (ee DE Solution B, | ste (en ERP 29 RE Ed cn te ne AE ES Solution B, Dm ge tot (ot) + ed) La ner (area ein ne 532 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L’équation du 3° degré au carré w*des vitesses des ondes planes est la même dans les quatre solutions. Elle se décompose en deux autres : l m° n°? 2 al? + bm° + cn°. La seconde correspond à l'onde obscure (Cauchy). Cette onde peut être imaginaire (a,b,c m + 6 LS 2° Toute surface Sx de degré multiple de 4, déterminée par des points simples donnés, peut être engendrée par des faisceaux projectifs de degrés n, n' dont la somme n + n' soit égale à m + 1, sous les réserves ci-dessus, quant aux valeurs et aux formes de net de na ÉLÉMENTS ET ÉPHÉMÉRIDE DE LA PLANÈTE (270) ANAHITA, par M. VIENNET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, 1887, p. 1233.) SUR LA VALEUR DE LA PARALLAXE DU SOLEIL, DÉDUITE DES OBSERVATIONS DES MISSIONS BRÉSILIENNES, A L'OCCASION DU PASSAGE DE VÉNUS SUR LE SOLEIL, par M. Crus (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LION 118870441255.) ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 239 CONDITION D'ÉGALITÉ DE DEUX FIGURES SYMÉTRIQUES, par M. WELL. (Comptes rendus ce l'Acad. des sciences, t. OV, 1887, p. 1237). Pour qu’une figure soit égale à sa symétrique, il faut et il suffit qu'à tout point M de la figure en corresponde un autre P obtenu en faisant tourner M d’un angle constant autour d’une droite fixe, puis prenant le symétrique du nouveau point par rapport à un plan fixe perpendiculaire à la droite fixe. ON SUPPOSE ÉCRITE LA SUITE NATURELLE DES NOMBRES; QUEL EST LE (10'°000)ieme cHtFFRE ÉCRIT ? par M. BARBIER. (Comptes rendus de PAcad. des sciences, t. CV, 1887, p. 1238.) SUR L’AIMANTATION PAR INFLUENCE, par M. Dune. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, 1887, p. 1240.) La différence de niveau potentiel entre deux points M et M’d’un conducteur électrisé et aimanté varie avec l’intensité d’aimanta- ion en ces deux points. Si l’on désigne par V le niveau potentiel électrostatique, par € la constante de la loi de Coulomb, par G (Ab) une fonction de l’aimantation J qui s’annule avec Ab, par © une quantité qui, en chaque point, dépend de la nature du conducteur, l'équation de l'équilibre électrique est AEACES GI) = EN + O' + G db’). Si l’on désigne par 9) la fonction magnétisante, par o la den- sité électrique, par X, &, C les composantes de l’aimantation, les équations de l'équilibre magnétique seront hip sh EC — dires Ô Ô0y z se Ab ENT APT A La fonction magnétisante en chaque point dépend de la den- sité électrique. La différence D (db) de niveau potentiel entre un 940 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES corps possédant l’aimantation Ab et un corps non aimanté varie avec Jb, suivant la loi La force électromotrice d’une pile dont l’électrode négative est formée par une lame de fer doux varie avec l’aimantation sup- posée uniforme ; elle est proportionnelle au carré de l'intensité d’aimantation et en raison inverse du coefficient d'aimantation de l’électrode. LR REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PREMIÈRE PARTIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS | À LEUR EXAMEN RAPPORT SUR LE TOME XXXV DE L'ANNUAIRE DE LA SOCIÉTÉ MÉTÉORO- LOGIQUE DE France, par M. E. Reoc. Ce volume contient, comme les précédents, un grand nombre de mémoires et surtout de notes isolées sur tous les sujets inté- ressant de près ou de loin les météorologistes. On y trouve les comptes rendus des séances et le texte des tra- vaux présentés à la Société; les résumés mensuels des observa- tions faites par les membres de la Société météorologique. Nous nous bornerons à quelques citations : Nombre de jours de pluie et durée de leur chute à. Paris de 1860 à 1870 par notre regretté confrère Hervé-Mangon. Influence de la lune sur la limite des alisés boréaux par M. Poincaré, inspecteur général des ponts et chaussées. Relation de la température avec l’époque de la moisson, aux environs de Poitiers, par M. le comte de Touchimbert. Notes sur le tremblement de terre ressenti le 23 février 1887, aux environs de Nice, ressenti aussi à Marseille et à Perpignan. Gelée du 7 juillet 1887 en Belgique : le thermomètre est des- cendu à un degré et demi au-dessous de zéro à Boulogne et à Vieux-Salm, vers l'extrémité S.-E. de la Belgique. La plus basse température observée jusqu'ici sur la terre : le 15 janvier 1883 (nouveau style), à Verkhoyansk, au nord de la Sibé- rie, le thermomètre à alcool a atteint 68° au-dessous de zéro, ce qui correspond à 76° du thermomètre à air. ———— ie (0-0 REVUE DES TRAV. SCIENT. — T, VIII, n° 10. 38 DEUXIÈME PARTIE ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1887 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. So PHYSIOLOGIE ACTION DOUBLE DE CHAQUE HÉMISPHÈRE CÉRÉBRAL SUR LES DEUX MOITIÉS DU CORPS, par M. BrowN-SéQuaRD. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 261.) TRAÎTEMENT DES CÉPHALÉES HYSTÉRIQUES PAR LA COMPRESSION, par M. FéRé. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 131.) EFFETS DE LA CASTRATION SUR L'ÉVOLUTION DU TISSU PÉNIEN CHEZ LE caAT, par M. RETTERER. (Comptes rendus de la Soc. de bioloque, 1887, p. 206.) | : MODIFIGATION AU CARDIOGRAPHE DE MAREY, par M. René. (Comptes rendus de la Soc. d2 biologie, 1887, p. 177.) NOTE SUR L'ACTIVITÉ CARDIAQUE CHEZ LE CArcINUS Mœn4s, par M. DE : VARIGNY. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 34) FsSS VS ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE DA: SUR LE MICROBE DU CARCINOME, par M. Rapix. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 356.) LE BULBE RACHIDIEN EST LE PRINCIPAL FOYER D'INIIBITION DES CENTRES. RESPIRATOIRES ET NON LE PRINCIPAL CENTRE DES MOUVEMENTS DE LA RESPIRATION, par M. BrowN\-SéquarD. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 296.) EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU BROMHYDRATE D'HYOScinEe, par MM. Mairer et ComBeMaL. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p- 249.) ROLE DE LA BILE DANS LA DIGESTION DES MATIÈRES GRASSES, par M. Dasrre. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, n 782) ACTION DE LA CHALEUR, DE L'EAU DOUCE ET DE QUELQUES POISONS SUR LE Brræ ovarus, par M. DE VARIGNY. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 61.) LOCALISATION DU BARYUM DANS L'ORGANISME A LA SUITE D'INTOXICATION, par M. Livossier. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 188;, ps: 12 2.) ACTION DES BAINS, SUR LES PHÉNOMÈNES CHIMIQUES DE LA RESPIRATION ET DE LA NUTRITION ÉLÉMENTAIRE, par M. Quinouaup. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 232.) NOTE SUR LES TROUBLES DE L'AUDITION AUX DIFFÉRENTS AGES, par M. GeLLé. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 659) 544 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES APPAREIL SPÉCIAL POUR LA RESPIRATION DANS UNE ATMOSPHÈRE DE COM- POSITION CONSTANTE, par M. D'ARSONVAL. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 751.) NOTE SUR LA CONSERVATION DES REFLEXES AURICULAIRES CONSERVÉS DANS UN CAS D HÉMIANESTHÉSIE DE LA PEAU ET DES SENS, par M. GELLÉ. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 395.) ACTION DES ANTISEPTIQUES SUR LA BETTERAVE, par M. Brasse. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 333.) ACTION DE L'ANTIPYRINE CONTRE LE MAL DE MER, par M. Duruy. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 637.) ACTION DE L’ANTIPYRINE DANS L’ACCOUCHEMNET, par M. LAGET. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 812.) SUR L'ACTION DE L'ANTIPYRINE POUR COMBATTRE LES COLIQUES UTÉRINES PROVOQUÉES PAR LE SEIGLE ERGOTÉ, par M. Cuoupre. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 676.) ACTION HYPNOTIQUE DE L'ANTIPYRINE SUR LES ALIÉNÉS, par MM. Mairer et CoMBEMAL. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p.710.) a , SUR L'ACTION DE L'ANTIPYRINE DANS L'ÉPILEPSIE ar M. LEMOINE. 9 (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 780.) NOTE SUR L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DE L'ANTIPYRINE, par MM. Gzex et CaRAvIAS. (Comptes rendus de l1 Soc. de biologie, 1887, p. 432.) ANALYSES ET ANNONCES. — PAYSIOLOGIE O5 NOTE SUR LA TOXICITÉ DE L'ANTIPYRINE SUIVANT SES VOIES D'INTRODUC- TION DANS L'ÉCONOMIE, par MM. Caprran et GLEY. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 703.) NOTE SUR L'ACTION DE L’ANTIPYRINE, par M. CuouPre. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 475.) ACTION DE L'ANTIPYRINE DONNÉEENLAVEMENTS, par M. CHouPre. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 429.) DE L’ANESTHÉSIE PAR INHIBITION DANS LES CAS DE LÉSION PARTIELLE DE LA MOELLE, par M. Brow\-Séouarn. (Comptes rendus de la Soc. biologie, 1887, p. 238.) DE L’ANESTHÉSIE PHARYNGIENNE CHEZ LES TUBERCULEUX, par M. Boucner. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p.671.) ANESTHÉSIE FACILE, CERTAINE ET SANS DANGERS PAR L'ACIDE CARBONIQUE, par Ozanam. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p.81.) : ANESTHÉSIE DES LAPINS PAR DES INJECTIONS D'ALCOOL, par M. SrRAUSS. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 54.) ACCIDENTS MORTELS A LA SUITE DE L'ANESTHÉSIE PAR L'ACIDE CARBONIQUE, par M. GRÉHANT. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 542.) 916 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ANESTIÉSIE DES RONGEURS PAR L’ACIDE CARBONIQUE, par M. GRÉHANT. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 52 et 153.) ANALGÉSIE HYNOPTIQUE PENDANT L'ACCOUCHEMENT, par M. DUMONTrPAt- LIER. (Comptes rendus de la Soc. de brologie, 1887, p. 114.) MODIFICATION APPORTÉE A UN ANALYSEUR BACTÉRIOLOGIQUE, par M. AR- LOING. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 722.) ANALYSEUR BACTÉRIOLOGIQUE POUR L'ÉTUDE DES GERMES DE L'EAU, par M. ARLOING. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 539.) ANALYSE PHYSIOLOGIQUE DE L'ACTION DE CERTAINS MÉDICAMENTS, par M. LarronT. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p.740.) INFLUENCE DU JEUNE SUR LA RÉSISTANCE DE QUELQUES ANIMAUX A QUELQUES ALCALOIDES TOXIQUES, par M. RoGEr. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 166.) DE L’ALBUMINURIE PAR NÉVRITE DE NERF VAGUE, par MM. ARTHAUD et BuTTE. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 730.) ALBUMINURIE EXPÉRIMENTALE A LA SUITE DE LÉSIONS DU PNEUMO-GASTRIQUE, par MM. ArrHAUD et BUTTE. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 701.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 547 ABSORPTION ET INSCRIPTION DE L'ACIDE CARBONIQUE EXHALÉ, par MM. Hawrior et Ricuer. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, M0, D. 709.) PROCÉDÉ POUR ABSORBER RAPIDEMENT L’ACIDE CARBONIQUE DE LA RESPI- RATION, par M. p’ARsoNvaL. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 107 Dr 700. j) LAVEMENTS D'ACIDE CARBONIQUE, par M. BERGEON. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 312.) ÉLIMINATION DE L'ACIDE CARBONIQUE INJECTÉ DANS LE RECTUM, par MM. Ricuer et HANRIOT. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 307.) ACÉTANILIDE ET DIOXYNAPHTALINE, ALTÉRATION DU SANG PAR CES SUBS- TANCES, par M. LÉPINE. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 917.) MODE D'ACTION DE L'’ACÉTANILIDE SUR LE SANG ET SUR L'ACTIVITÉ DE LA RÉDUCTION DE L'OXYHÉMOGLOBINE, par M. HÉnocque. (Comptes nes de la Soc. de biologie, 1887, p. 498.) - «NOTE SUR L’ACÉTANILIDE, par M. Bonnort. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 457.) SUR L'ACTION DE L'ACÉTANILIDE, par M. WEILc. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 453.) ACTION PHYSIOLOGIQUE ET THÉRAPEUTIQUE DE L'ACÉTANILIDE, par M. Lépine. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 453.) 518 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES S 2 MÉDECINE ——— ANNALES DE LA SOCIÉTÉ DE MÉDECINE DE SAINT-ÉTIENNE ET DE LA LOIRE, t. IX, 2° pr u880tes ip" 1887. Cette Société, bien que fort peu nombreuse, tient cependant une séance par mois. Cesontlesobservations cliniques, les comptes rendus d'opérations chirurgicales et les discussions sur les mala- dies régnantes qui remplissent les séances. Il est à remarquer que les observations sur l’hypnotisme, la suggestion et leurs applications en thérapeutique, tiennent une assez large place. Nous signalerons particulièrement les communications de M. le D' Granjon sur : Les effets de la compression et de la décompression brusque sur les mineurs, dans les explosions de grisou de M. le D' Gainond sur : Les accidents provoqués par les explosions de gri- sou; de M. le Dr Serval sur : L'action meurtrière des poussières char- bonneuses pendant et après l'explosion du grisou; de M. le Dr Dajel : Notes sur les accidents morbides causés par les explosions limitées dans les guleries de mine de charbon. Ges communications offrent un grand intérêt surtout dans cette région minière et sont dignes d’éloge, en raison des efforts remarquables faits par les auteurs pour élucider ces graves et difficiles questions. STATISTIQUE MÉDICALE DE L'ARMÉE PENDANT L'ANNÉE 1885, publiée par les soins du Ministère de la guerre (1888). Ce document est d’une très grande importance. Il renseigne le gouvernement d’abord et le pays, sur les oscillations de la morta- lité et de la morbidité de l’armée, suivant chaque année. Il indique les causes de morbidité suivant les régions, les garnisons, les corps d'armée. Ces éléments de statistique comparative indiquent sur quels points les mesures hygiéniques doivent principalement porter. Au point de vue scientifique pur, cette publication offre également un très haut intérêt. Un travail statistique de cette nature ne peut se résumer. Il est fait avec le plus grand soin et ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 9 49 des courbes graphiques permettent de saisir, de suite, les varia- tions de morbidité et de mortalité. Il serait vivement à désirer qu’un document semblable fut publié, chaque année, pour leséqui- pages de la flotte et les troupes de la marine, par les soins du Ministère de la marine comme cela a lieu en Angleterre, en Hol- lande, en Autriche, en Russie. LE Roy Dé MÉRICOURT. S 3 ANTHROPOLOGIE STATION PRÉHISTORIQUE DES VALLÉES D'ARAGUA (Vénézuela), par M. Marcano. (Bull, de la Soc d'anthrop. de Paris, 3° série, t. XI, P. 229.) Dans la zone septentrionale du Vénézuela, sur les rives du lac de Valence, de nombreux tumuli renferment les restes des Préco- lombiens qui ont habité la contrée. L'examen des nombreux objets résultant des fouilles, montrent que les Indiens de ces régions étaient à l’âge de la pierre polie ; la céramique avait atteint chez eux son apogée, fait qui du reste est constant chez les peuples américains, même chez ceux dont le degré de culture est inférieur. Ces poteries sont tellement régulières qu’elles portent à admettre la connaissance du tour. Cette station prouve qu’il existait dans le Vénézuela une culture intermédiaire aux grands centres civilisés de l'Amérique et à l’état sauvage de beaucoup de peuplades indigènes. Cette découverte, qui apporte le premier _ fait précis sur l’éthnographie de ce pays, se prête à beaucoup de conjectures et de rapprochements; l’auteur s’en tient à l'étude rigoureuse et détaillée des faits. M. D. SUR LA TAILLE DES PARISIENS, par M. Manouvrier. (Bull. de la Soc. donaropderDars,; 3° série, «U XE,:p.,456.) La taille moyenne des conserits n’est pas la même dans les divers arrondissements de Paris. Cette taille moyenne, qui se maintient 50 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES à peu près fixe d’une année à l’autre dans chaque arrondissement, est plus élevée dans les arrondissements riches que dans les arron- dissements pauvres, fait que Villermé avait démontré déjà pour la période de 1816 à 1823, alors que Paris comptait seulement douze arrondissements, et alors que la richesse s’y trouvait répartie autrement qu'aujourd'hui. Ce fait doit reconnaitre pour cause une influence directe ou indirecte de l’aisance des familles sur la stature, conformément 3 l'opinion de Villermé. La taille moyenne des Français ne paraît pas s’accroitre nota- blement à Paris dans les familles aisées, mais elle s’abaisse d’une facon sensible dans les familles pauvres ; et cette infériorité ne résulte pas seulement d’un retard dans la croissance, mais il est probable qu’elle persiste à l’âge adulte. M. D. LA CIRCONVOLUTION DE BROCA CHEZ LES PRIMATES, par M. G. HERvÉ. (Bull. de la Soc. d'anthropol. de Paris, 3° série, t. XI, p. 275.) La troisième circonvolution frontale, dite circonvolution de Broca, a justement attiré, dans ces dernières années, l’attention des anatomistes, puisque en elle siègent les organes de la faculté du langage articulé. Reprenant d’une manière générale et complète l'étude morphologique de cet organe cérébral, M. G. Hervé s'attache à démontrer : 1° que, contrairement à l'opinion classique, il n'existe sur le lobe frontal des singes quadrupèdes que deux plis ou lobules primitifs, séparés par le sillon rostral, et correspondant, le supérieur à la première et à la moitié supé- rieure de la seconde circonvolution frontale de l’homme, l’inférieur à la moitié inférieure de cette dernière ; 2° que la circonvolution. de Broca se forme par, dédoublement de la deuxième frontale et en conséquence du perfectionnement du lobe antérieur ; 3° qu’ab- sente chez les singes des dernières familles, cette circonvolution apparait seulement chez les anthropoïdes et n’acquiert que chez l’homme son entier développement. Cette circonvolution constitue ainsi, chez les anthropoïdes et chez l’homme, une quatrième circonvolution frontale, la seconde frontale des auteurs classiques comprenant, en réalité, deux cir- convolutions. Du reste, le développement de la circonvolution de Broca chez le fœtus en reproduit le développement dans la série. M. D. ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 991 ID ER GÉOLOGIE DESCRIPTION GÉOLOGIQUE DES ENVIRONS DE PONT-SAINT-ESPRIT, par M. L. DE SARRAN D’ALLARD. (Mém. de la Soc. scient. et littér. d'AlS, L.'XVIE, p. 151, 1887.) Ce mémoire, accompagné d’une carte géologique au 55556 et de deux planches de coupes, comprend la description détaillée de la région comprise entre Pont-Saint-Esprit et Bagnols. Les terrains franchement marins sont principalement représentés par de puis- sants massifs de calcaires, de marnes et de grès, plus ou moins sableux, appartenant aux étages Urgonien, Aptien, Gault et Céno- manien. C'est par des bancs épais de calcaires blancs compacts à Re- quienies que cette série débute. Ils occupent tout le carré N.-0. de la carte où ils atteignent 300 mètres de puissance en se mon- trant entamés par des gorges profondes sur le trajet de l’Ardeine jusqu’à Vallon. L'Aptien, susceptible de deux divisions intimement soudées, comprend : au début, des calcaires jaunes ou grisâtres, parfois gréseux, riches en gros céphalopodes (Vautilus Necke- rianus, N. plicatus, N. radiatus, Acanthoceras crassicostatum, À. Stobiechi, À. Cornuelianum, Ancyloceras Matheroni ect.) ainsi qu’en grandes variétés de l’Ostrea aquila; au sommet, des marnes grises ou bleuâtres ébouleuses qui renferment en abondance, Pelem. semicanaliculatus, Acanthoceras Martini, A. Gargasense, À. crassi- costatum, Toxoceras Royerianus, T. E’mericianus, Plicaluta placu- _nea, PT. radiola, Discoidea decorata. Ce sont alors ces marnes qui supportent le Gault représenté surtout par des grès marneux à nodules phosphatés très fossilifères (ÆHoplites auritus, H. splen- deus, Turrilitès catenatus, T. elegans, T. Astierianus, T. Vibrayea- nus, 1. Toucasi, Plicaluta radiola, Discoïdea decorata, D. conica) qui forment une zone étroite mais très continue, séparée des marnes bleues aptiennes par des calcaires gréseux à Orbitolines et Discoidea decorata, et couronnée par des grès sableux jaunes ou chloriteux fort épais (50 à 100 mètres), non fossilifères. Le Céno- manien, très developpé succède immédiatement au gaultsableux, 092 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES sans dépasser ses limites, en offrant la succession normale d’une zone à Am. inflatus, suivie par des marnes à Orbitolines renfermant la faune de Rouen (zone à Pecten asper), puis couronnée par des orès à Trigonies. Ces grès siliceux, souvent lustrés, épais de 8o à 100 mètres, dessinent dans toute la région, une zone très régulière et très constante dans son allure qui devient le représentant exact des grès du Maine, ainsi qu'en témoigne leur faune : 7rigonia sul- cataria, T. Deslonchampsi, T. affinis, Ostrea vesiculosa. M. Sarran d’Allard rattache ensuite au Turonien une formation lignitifère constituée, sur une épaisseur de 100 à 120 mètres, par des alternanées de grès, de calcaires marneux et d’argiles sableuses, avec trois bancs de lignite intercalés (Lignites de Saint-Paulet et de Carsan); et cela, en se basant sur la présence, au toit de ces cou- ches lignitifères, auxquels il attribue une origine fluvio-marine, des Ostrea columba et flabella, qu'il considère comme très rares dans le Cénomanien du bassin d'Uchaux. La faune des couches ligniteuses présentele caractère d'un dépôtsaumâtre, ou d’estuaire, avec des Mélanies (M. Pauleti, M. Faujasi), des corbules (Corbula angusta, C. nov. sp.), un Cardium €. Petersi, on observe des Unios (U. Lombard), des Valvata (V. Faujasi), et des débris de Dicoty- lédones. Il est plus vraisemblable d'admettre le synchronisme de ces dépôts avec les grès lignitifères de Mondragon qui, non loin de là, se montrent de mêmes couronnés par des grès à Ostrea co- lumba et se relient intimement au Cénomanien sous-jacent. Le Turonien est ensuite constitué par les couches arénacées bien con- nues d'Uchaux qui se subdivisent en deux zônes : 1° Grès calcarifères, parfois glauconieux, souvent sableux et micacés, avec Vautilus triangularis, Pachydiscus peramplus, Acan- thoceras Deverianum, Acteonella Ameliæ, Trigonia scabra, Inocera- mus labiatus, Ostrea flabella, Ost. columba var. minor et media. 2° Grès calcarifères ferrugineux et micacés, à faune dite d'Uchaux, comprenant spécialement : Pachydiscus Requienianus, P. peramplus, Acanthoceras Deverianum, Turitella Uchauxiana, Trigonia scabra, Cucullæa Matheroni, Ostrea columba (media et mi- nor), C'aprotina Archiacina, Hippurites Requieni, Sphæruilites Sau- vages?, S. Angeoides, Plagyoptychus Aquilloni. Sous le nom d’Ucétien, M. Sarran d’Allard range ensuite une nouvelle série de couches gréseuses dites de Mornas, encore puis- santes, très variables dans leur composition et qu'il subdivise en deux zones : 1° Grès siliceux avec lits intercalés d'argile réfractaire et de ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 093 marnes lignitifères (100 mètres) renfermant : Zrigonia scabra, Cu- cullæa Matheroni, Cardium productum, Eulima amphora, Pectun culus Requieni, Spondylus nystrix, Ostrea Tisnei, O. Morna- sensis. 20 Grès quartziteux à silex, avec Zuritella Requieni, Acteonella crassa, À. gigantea, Chenopus simplex, Ostrea Tisnei, O. Malletiana. O. Mornasensis, O. Ucetiæ, Terebraluta Clementi, Rhynchonella depressa; Végétaux silicifiés. Aux grès de Mornas succèdent des calcaires à Hippurites que l’auteur subdivise en deux zones : cal- caire inférieur à Hippuriles cornuvaccinum et organisans et calcaire supérieur à Aipp. radiosus, Radiotiles fissicostatus, Ostrea acuti- rostris cit. que l’auteur assimile aux lignites du Plan d’Aups. Après le dépôt de ces couches, classées par M. Sarran d’Allard dans le dévonien, le terrain crétacé prend fin avec une nouvelle formation lignitifère, celle de Venejean, qui, jusqu'à présent, s’est montrée sans fossiles. Ces couches ligniteuses intercalées dans des sables ferrugineux et des marnes bitumineuses sont le signal d’une émersion qui atteint toute la région à l’époque tertiaire. Les dépôts de cet âge sont en effet, au début, franchement lacustres. Désignés sous le nom de Sextiens, ils comprennent d’abord des conglomérats engagés dans des argiles rutilantes, parfois gypsifères, sans fos- siles (Sextien inférieur); puis viennent des calcaires marneux fossiles plus étendus, reposant parfois directement sur les diverses assises du terrain crétacé et qui deviennent fossilifères surtout au sommet où on rencontre avec de nombreuses Striatelles (S. Barjacensis, S. Orgnacensis, S. echinocarena, S. Ostrogallica, S. Vardinica) ; Melanoïdes Dumasi, Nystia Daxi, Melanopsis acropleta, Limnea gqalensensis, L. longiscata, L. acuminata, Planorbis cerati- oides, P. polycymus, Hydrobia celasensis, avec des Gyrènes, C. Dumasi, C. platyptycha, C. retracta, soit la faune du Ligurien inférieur. Le Sextien se termine par de nouveaux conglomérats à éléments plus fins que les précédents, suivis de puissantes assi- ses de calcaire blanc ou jaunâtre qui fournit la pierre de taille de Barjac ; Vivipara sorinicensis, Hydrobia Celasensis, Helix Hom- bresi, Limnea longiscata, L. pyramidalis ; Planorbis polycymus, P. Bouvillei, deviennent alors les fossiles habituels à ce niveau qui atteint 20 à 25 mètres dans la région. L'étage messinien est ensuite représenté par des assises mar- neuses où l’on rencontre la forme des couches à Congéries de Bollène : Melanopsis Malheroni, Neritina Bollenensis, Congeria 291 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES subcarinala, Cardium Gourieffi, C. Bollenense, C. Magdanelense, C. semisulcalum. Au-dessus se développent en stratification discordante des marnes et astiennes et des sables faluniens dans lesquels M. Sar- ran d’Allard a pu retrouver les diverses faunes marines saumâtres puis lacustres qui constituent pour M. Fontannes le groupe de Saint-Ariès, dans la vallée du Rhône. La série des couches dans le bassin de Saint-Esprit est la suivante : a. Facies sablonneux à Cerithium vulqatum, Saint-André, Cor- nillon, Saint-Laurent, Saint-Alexandre, Saint-Paulet. b. Facies argileux à Pleuronectia comitata, Saint-Julien, Saint- André, Saint-Esprit, Saint-Just, Saint-Marcel. c. Facies saumâtre à Potamides Basteroti, Saint-Marcel, Saint- Just. : Puis le pliocène se termine comme d'habitude par des graviers et des sables grossiers d’origine fluviatile, fort épais, disposés sous forme de terrasses atteignant jusqu’à 130 métres au-dessus de l'étiage, et dans lesquels la présence de dents de l’£lephas merr- dionalis a été constatée. Après avoir décrit la disposition des alluvions quaternaires sur les berges du Rhône, de l'Ardèche et de la Céze, M. Sarran d’Allard trace à grands traits l’allure des mou- vements orogéniques qui ont donné à la région explorée, son relief actuel. Puis ce mémoire important se termine par une énu- mération des matériaux utilisables que peuvent fournir les divers terrains énumérés. CNE ÉTUDE SUR LA FORMATION DE LA VALLÉE DE LA SÈVRE NiORTAISE, par M. H. GÉLX. (Mém. de la Soc. des sciences de Niort, 3° série, 1. IV; p.14341887 Dans cette étude fort intéressante, M. Gélin met en pleine lumière le rôle joué par la constitution géologique du sol dans les allures diverses que prend la vallée de la Sèvre, et qui per- mettent de la diviser depuis son origine jusqu’à la mer, en trois tronçons bien distincts. L'examen de la disposition des alluvions anciennes de cette rivière, échelonnées à diverses hauteurs sur les flancs de la vallée, sous formes de terrasses successives, jointe à l'étude détaillée des restes d'animaux fossiles et des débris de l’industrie humaine rencontrés dans ces graviers, lui permet ensuite de reconstituer ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 555 tout à la fois l’histoire de ce fleuve et celle des premiers habitants de la région durant ces âges lointains. GiM. ——— ÂGE DU SOULÈVEMENT DE LA MONTAGNE NOIRE, par M. A. CARAVEN- CacxiN. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 923, 1887.) : M. Caraven-Cachin place à la fin de l’éocène la date du phéno- mène orogénique qui à dressé la région des Cévennes méridio- nales connue sous le nom de montagne Noire, en se basant sur ce fait que les couches lutétiennes et bartoniennes, se montrent dans cette région profondément disloquées, tandis que celles ligu- riennes présentent toujours entre elles une parfaite horizontalité. Leur dépôt a dùû s'effectuer sur la tranche des couches redressées après l’'émersion de ce massif montagneux. EAN: RECHERCHES SUR LA CONTRACTION DU RAYON TERRESTRE DEPUIS LA FORMATION DE LÉCORCE SOLIDE, par M. de LApPaRENT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 722, 1887.) SUR LA GÉOLOGIE DE LA RÉGION DU LAC KELBIA ET DU LITTORAL DE LA TUNISIE CENTRALE, par M. RozLAND. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, &. CIV, p. 597; 1887.) On sait à combien de discussions a donné lieu la question de l'emplacement occupé jadis en Afrique par le lac Triton. Récem- ment M. Rouire à pensé qu'on devait chercher dans le bassin du lac Kelbia, l'emplacement de cet ancien lac qui aurait ainsi occupé, au nord de Sousa, les lagunes du fond du golfe de Ham- manet. M. Rolland contredit cette opinion en montrant que l'étude géologique du littoral de la Tunisie centrale démontre la fixité des contours de cette côte depuis les temps historiques. À l’époque romaine, un régime de pluies plus abondantes a pu avoir pour effet de relever le niveau général des eaux. Mais à cette date, comme aujourd'hui, le lac Kelbia ne communiquait à la mer que d'une manière intermittente et par un cours d'eau de peu d'im- 996 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES portance. Quant aux lagunes du littoral, elles ne formaient pas de baies maritimes, mais des lacs peu profonds, se déversant dans la mer par des embouchures étroites. G. V. SUR LE SOULÉÈVEMENT DES CÔTES SUD-OUEST DE LA FINLANDE, par M. VENUKOFF. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, D'100/404087) Les levers topographiques récemment entrepris dans la Fin- lande, sont venus apporter une nouvelle preuve au lent exhausse- ment des côtes de la Baltique, en montrant que plusieurs îles se sont transformées en presqu'iles et que beaucoup de bas-fonds sont devenus des iles ou des plages. CV. SUR LE TERRAIN SILURIEN DU CALVADOS, par M. Lecornu. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1317, 1887) Cette note a pour objet d'indiquer l'allure des dépôts siluriens dans la vallée de l’Orne, entre Feugerolles et Caen, et dans celle de l’Odon. Alors que dans la première de ces deux vallées, des couches archéennes et siluriennes au complet, se montrent, au nord de Feugerolles, renversées, en affectant un plongement de 45o mètres vers le nord, dans celle de l’Odon, qui la suit paral- lèlement, une disposition tout autre se présente. Les grès armo- ricains s'y retrouvent, couchés en pleine discordance sur les phyl- lades archéennes redressées, mais les assises supérieures ont disparu. Tout porte à croire qu’en plan comme en coupe, les couches sont complètement repliées et que la marnière perce le sol entre les deux vallées. En plus, l’observation montre que la partie inférieure des grès armoricains à échappé au plissement, et qu’elle s’est décollée de la partie supérieure, par un phénomène qui à été reproduit artificiellement par M. Daubrée. CENT SUR LE TÉRRAIN CARBONIFÈRE DES PYRÉNÉES CENTRALES, par M. L. Lasrer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1314, 1887.) Les recherches nouvelles entreprises par M. Lastet l'ont amené 4% 2 ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 991 à constater la présence dans le terrain carbonifère des Pyrénées d’un calcaire à Productus et à Polypiers qui, par places, peut atteindre 100 mètres. Très développée au nord d’Arreau cette large zone calcaire confondue avec les terrains plus anciens, occupe le fond de la vallée d’Aune sur 3 kilomètres jusqu'au nord de Frechet. De là elle remonte d’abord vers le col d’Aspin, pour redescendre ensuite vers Paillole, à l’extrémité de la vallée de Campan. — En ce point les schistes carbonifères reposent sur les griottes; les calcaires à Productus giganteus suivent ensuite en con- cordance et se montrent recouverts par les schistes et quartzites à empreintes végétales du carbonifère supérieur. — M. Lastet signale ensuite une extension de ces derniers schistes à plantes plus grande que celle indiquée jusqu'alors. CNE SUR LA DÉCOUVERTE DE NOUVEAUX GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX EN TunisiE, par M. Philippe THomas. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CVI, p. 1321, 1887.) Les gisements phosphatés nouvellement signalés par M. Thomas au lieu d’être localisés dans les terrains tertiaires (successions) comme ceux précédemment connus, sont situés dans le Gault bien caractérisé, dans le Gherb central et oriental, depuis les Djebels Oum-Ali, Halfaya, Oum-el-Oguel, Hadifa, jusqu’au Djebel Roumana qui marque la pointe extrême et presque littorale du Chesb Berra- nia. Sur ce dernier point, c’est sur des Gies aptiens à orbitalines et Herélaster oblongues que se présente la couche albienne de nodules phosphatés. CNE OBSERVATIONS RELATIVES A UNE NOTE DE M. VIGuIER sur les roches des Corbières appelées ophites Et A UNE COMMUNICATION DE M. DÉPERET sur le système dévonien de la chaîne orientale des Pyrénées, par M. NoGuës. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, t. CIV, D0%01087.) Gette note à pour objet de rappeler, en réponse à la note pu- bliée par M. Viguier sur les ophites des Corbières, que déjà depuis vingt années, M: Noquès avait déclaré que sous ce nom d’ophites venaient se ranger des noms d'âge et de composition qui se rap- portaient par suite à des types pétrologiques très distincts. REVUE DES TRAV. SCIENT, — T, VIIS, no 10. 39 008 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Au sujet de la seconde communication, M. Déperet fait observer que déjà en 1863, il avait signalé la présence du dévonien fossili- fère dans la vallée de la Tét. C. V. AGE DE LA BAUXITE DANS LE SUD-EST DE LA FRANCE, par M. L. Cozcor. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t, CIV, p. 127, 1887.) M. Collot déclare qu'il y a lieu d'attribuer une date uniforme à la production de toutes les Bauxites si répandues dans l’ouest du département de l'Hérault et dans celui du Var. Tous les faits observés démontrent que cette Bauxite s’est répandue pendant le dépôt de l’aption et du gault, en nappe transgressive sur une sur- face émergée comprenant tous les terrains qui se développent depuis l’infralias jusqu’à l’Urgonien. Plus tardivement elle a été recouverte par des sédiments dont l'âge varie suivant les lieux du Génomanien au Danien. | G. V: SUR LES GISEMENTS ET L'AGE DE LA BAuxITE, par M, L. Route. (Comptes rendus de l'Acad, des sciences, t&. GIV, p. 383, 1887.) En réponse aux conclusions précédemment émises par M. Col- lot, M. Roule en s'appuyant sur les diverses particularités que présentent les nombreux gisements de Bauxite, et surtout de ce fait qu’elle apparaît souvent en remplissage de failles, déclare qu'il n'existe dans le sud-est de la France qu’un seul niveau de Bauxite et que ce niveau appartient à la série lacustre qui ter- mine le crétacé dans cette région, en venant ainsi se placer entre les assises à lignites et les calcaires à lychnus. Sans rien préjuger au sujet de son origine, il estime qu’elle s'est déposée au fond d’un grand lac qui s’étendait alors dans la Provence et le Languedoc. CG. V. GONSIDÉRATIONS SUR LA CARTE GÉOLOGIQUE DU LAC BAÏKAL ET DE SES ENVIRONS, par M. VENUKOrF. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, &. CIV, p. 139, 1887.) Cette carte dressée à l'échelle de 45 est le résultat des ANALYSES ET ANNONCES. -_ GÉOLOGIE | 559 recherches de M. Tchersky effectuées de 1878 à 1879, jointes aux travaux antérieurs dus à MM. Georgi, Ermann, Hofmann, Megli- tzky, Kropotkine et Tchekanovsky. Dans le mémoire qui l’accom- pagne, M. Tchersky montre que ce grand lac, le plus profond de tous les bassins lacustres connus, n’est pas le résultat d’une frac- ture dans les couches jurassiques, ou d’un effondrement dû à des phénomènes orogéniques, mais que sa formation est présilu- rienne et que ce lac tend à s’approfondir tous les les jours. C. V. SUR L'ÉPOQUE DU CREUSEMENT DES VALLÉES SUBMERGÉES DU GOLFE DE GÊNES, par M. Issez. (Comptes rendus de l'Acad, des sciences, LNUINHID 15181887.) Les travaux hydrographiques des officiers de la marine ita- lienne ayant démontré l'existence, sur la côte de Gênes, de vallées submergées situées dans le prolongement immédiat de celles actuelles, M. Issel cherche dans cette nole à fixer l’époque du creusement, puis de l’affaissement de ces vallées. Il les regarde comme datant de l’époque messinienne et place à la fin de l’astien la date de leur affaissement. CN: DÉCOUVERTE D'OSSEMENTS FOSSILES ENTRE SARGE ET MONDOUBLEAU (Loïr-ET-CHer), par M. G. Gsezr. (Bull. de la Société d'huist. nat. de Loir-et-Cher, n° 4, p. 45, 1887.) Les ossements en question rencontrés dans des sables grossiers entamés par les tranchées de la voie ferrée de Chartres à Bessé- sur-Braye, à 78 mètres au-dessus du niveau de la plaine, appar- tiennent aux grands mammifères quaternaires suivants : £lephas primigentius, Hippopotamus major, Bos primigenius, Cervus mega- ceros, Hyæna spelæa, Equus caballus, Cervus tarandus, Ursus spc- læus. CV. EXPÉRIENCES SYNTHÉTIQUES SUR L’ABRASION DES ROCHES, par M. 'THouLET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 381, 1887.) Ges expériences ont pour objet de rechercher les lois qui pré- 562 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES calent les couches à Orthis Acteonia. Le silurien supérieur est représenté par des schistes noirs et des calcaires ampéliteux à Cardiola interrupta, surmontés par des calcaires à fragments d’en- crines alternant avec des schistes. GÉOLOGIE ET MINES D'OR DE SUMATRA, par M. M. p'Esrrex. (Revue scientifique, 3° Série, t. XXXIX, p. 433, 1887.) À Sumatra, l'or engagé dans des filons quartzeux où disséminé à l’état de pépites dans les alluvions, se rencontre abondamment sur toute l'étendue de la côte ouest, notamment dans Atjeh, les pays Battaks, le Korintji, les hauts pays de Palembung et les Hampongs. Son existence était connue depuis bien longtemps et M. d'Estrey mentionne au début de cette note toutes les tenta- tives d'exploitations qui ont été faites depuis la fin du xv° siècle. Il donne ensuite quelques indications sur la constitution géolo- gique des monts Barissan. Ces montagnes disposées suivant deux chaînes parallèles, de hauteurs presque égales sur toute la lon- gueur de l’île, comprennent chacune en leur centre de grands mas- sifs de granite franc et de syénite perçant de schistes anciens sans fossiles et dont l’âge n’a pu, par suite, être déterminé. Toutes autres sont les masses puissantes de calcaires marmoréens, qui, superposées à ces schistes, renferment une faune carbonifère. Dans la région où prédominent ces calcaires, on observe ensuite une série de poudingues, de brèches, de schistes et de grès houil- lers, renfermant en quelques points des couches exploitables, très importantes et d'excellente qualité, notamment sur les rives du fleuve Ombilie. Des roches porphyriques et des diorites avec pyrites aurifères, fournissent le remplissage de nombreux filons au travers de ces assises carbonifères, C’est ensuite sur ces mon- tagnes que s’étagent les plus grands volcans de l’ile dressés à des hauteurs de 2 à 300 mètres. Revenant en dernier lieu sur la distribution des gites aurifères de Sumatra, M. d'Estrey les montre principalement concentrés, sur la côte ouest, dans deux régions distinctes : l’une au nord (districts aurifères de Médehling) situées entre les volcans Loubon-Rajah et Ophir ; l’autre dans le sud (districts de Soupayang), entre les vol- cans Singalang, Mérapi, Sago et le pic d'Indrapoura. Gaia ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 563 SUR LES DATES DES TREMBLEMENTS DE TERRE OBSERVÉS A NICE, par M. Alph. Roc. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, séance du 28 mars 1887.) D'après les dates des diverses secousses sismisques observées sur le littoral niçois, M. Roch formule les conclusions suivantes: en un lieu donné, les chances de tremblement de terre sont au maximum aux environs des périodes de dix-neuf années qui se sont écoulées après un tremblement de terre observé en ce lieu. EN CARTE GÉOLOGIQUE DÉTAILLÉE DE LA FRANCE. (Feuilles au #50 publiées en 1887 avec notices explicatives : 35, Verdun ; 52, Commentry; 110, Clamecy; 132, Châtellerault; 139, Pontarlier ; 160, Nantua; 248 et 249, Toulon et tour de Camarat.) CARTE GÉOLOGIQUE DE LA FRANCE AU 506660, par MM. Canez et Vasseur. (Feuilles publiées en 1887 : XI, nord-est, Aurillac ; XI, sud-est, Montpellier; XII, nord-est, Navarre; XIV, nord- ouest, Bagnères ; XIV, nord-est, Perpignan, par M. L. Carez.) LA æ ; AR EN CARTE GÉOLOGIQUE DU DÉPARTEMENT DE L'AUDE AU 50000 EN QUATRE FEUILLES, par MM. LAYMERIE, DE ROUVILLE et VIGUIER, 1887.) : ; 1 CARTÉ GÉOLOGIQUE DÉS DEUX CANTONS D'ALENÇON AU 200060, par M. LerecuEr. (Congrès de l’Assoc. francaise tenu à Toulouse, ire partie, p. 235, 1887.) CI (ep Æ REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SE BOTANIQUE ee —— ÉTUDES SUR LE TERRAIN HOUILLIER DE COMMENTRY, par MM. Ch. Brow- GNIART, H. FAyoz, DE LAUNAY, ST. MEUNIER, B. RENAULT, Sau- VAGE et ZEILLER. 3° série, t. Il. 2° partie : Flore fossile, par MM. B. Renaucr et Zrirrer. — Saint-Étienne, chez Fréd. Loutry. Cette deuxième partie du t. Il est un beau volume de 366 pages in-8°, qu'accompagne un grand atlas de 42 planches in-f, dessins de Sahier, lithographies d'Édouard Bry. Les planches, d’une très bonne exécution, et pour la plupart consacrées à l'illustration d'espèces nouvelles, comprennent les genres suivants : Sphenopteris, beau genre (d’Ad. Brongniart) qui occupe les trois premières planches; Diplotmema (pl. IV), Pecopteris, à qui sont consacrées, pour espèces presque toutes nouvelles, quatorze plan- ches (V à XVIII); Callipteridium (pl. XIX et XX); Afetopteris et T'æniopteris (pl. XXI et XXII); Odontopteris, Cyclopteris et Lesleyia (pl. XXII, XXIV et XXV); Vevropteris (pl. XXVI, XX VII, XX VIII et XXIX); Dictiopteris et Caulopteris (pl. XXX et XXXI); Aphlebia, Ptychopteris, Megaphyton, Rhizopteris et encore Caulop'eris, (pl. XXXII à XL); Fayolia, Daubretia, Muscites et Palæoxyris (pl. XLI et XLII). Exclusivement consacré à la Botanique descriptive, ce volume est l’œuvre propre de M. Zeiller, M. Renault se réservant l’ana- tomie ou structure interne sur laquelle il a fait déjà quelques intéressantes publications. Lascience est grandement redevable à M. Fayol, l'habile directeur des Houillières de Commentry, pour avoir rendu possible le bel ouvrage dont M. Zeiller donne aujourd’hui un important chapitre; c’est, en effet, grâce à sa longue persévérance, à l'habile méthode qu'il a introduite dans Ia recherche des débris organiques des deux règnes, recherches auxquelles il a su intéresser à la fois ingénieurs et ouvriers, qu'ont pu être recueillis les nombreux ma- ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 965 tériaux, auxquels on ajoute encore chaque jour, et dont l'étude est confiée à des savants qui n’ont plus à faire leurs preuves. Dans la première partie de l’œuvre Renault-Zeiller, sont com- prises, d’abord, des formes végétales douteuses qu'il est encore impossible, dans l’état actuel de la science, de classer avec quelque certitude, puis les Mousses et les Fougères : c’est l’objet de la pré- sente publication. La deuxième partie sera consacrée aux classes de Cryptogames vasculaires autres que celles des Fougères et à ces Phanérogames gymnospermes qui ont été pour M. Grand'Eury l’occasion de si admirables découvertes. | C’est après l’ensemble de ces publications que, s'appuyant sur les résultats auquels ils auront été conduits par l'étude tant anato- mique que morphologique de la flore fossile, MM. Zeiller et Renault déduiront les renseignements qui en découlent pour la détermi- nation du niveau à assigner aux couches du bassin de Commentry dans l’ensemble des terrains houillers. Quant à la publication présente, consacrée presque tout entière à la nombreuse classe des Fougères, elle donne ses premières pages à des plantes déclarées par les auteurs énigmatiques parmi lesquelles il est toutefois créé deux genres (Fayolia et Daubretia), récemment même reportés au règne animal. Les Mousses, sont représentées par une espèce nouvelle (Muscites polytrichateus) trouvée à Commentry dans la tranchée de Forêt. Quant aux Algues et aux Champignons, végétaux cellulaires à tissus délicats et de facile destruction, n'ayant laissé de leur existence à l’époque de la formation de la houille que des traces légères, ils n’ont pu être l’objet de descriptions reposant sur des bases sérieuses; à peine sur quelques frondes de fougères, de petites granulations ou pustules paraissant être les restes indéterminables de minus- cules champignons parasites. Nous ne saurions suivre ici les auteurs dans leurs nombreuses diagnoses de Fougères ; qu'il nous soit permis toutefois de citer, pour chacun des genres, le nombre des espèces nouvelles pro- venant des fouilles exécutées dans les Houillières de Commentry. Se présentent en première ligne six genres, dont trois de grande importance par le nombre de leurs types spécifiques, dont la création remonte à Adolphe Brongniart, ce père de la phytopa- léontologie ; ce sont : Sphenopteris, qui ne compte pas moins de huit espèces nou- velles ; (A. (en PSS REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES $ 5 BOTANIQUE ee ——— ÉTUDÉS SUR LE TERRAIN HOUILLIER DE COMMENTRY, par MM. Ch. Brow- GNIART, H. FaAyoz, DE LAuNAY, ST. MEUNIER, B. RENAULT, SAu- VAGE et ZEiLLer. 3° série, t. 11. 2° partie : Flore fossile, par MM. B. Revauzr et ZEiLer. — Saint-Étienne, chez Fréd. Loutry. Cette deuxième partie du t. Il est un beau volume de 366 pages in-8°, qu'accompagne un grand atlas de 42 planches in-f, dessins de Sahier, lithographies d'Édouard Bry. Les planches, d’une très bonne exécution, et pour la plupart consacrées à l'illustration d'espèces nouvelles, comprennent les genres Suivants : Sphenopteris, beau genre (d’'Ad. Brongniart) qui occupe les trois premières planches; Diplolmema (pl. IV), Pecopteris, à qui sont consacrées, pour espèces presque toutes nouvelles, quatorze plan- ches (V à XVIII); Callipteridium (pl. XIX et XX); Aletopteris et T'æniopteris (pl. XXI et XXII); Odontopteris, Cyclopteris et Lesleyia (pl. XXIIT, XXIV et XXV); Vevropteris (pl. XXVI, XXVII, XX VIII et XXIX); Dictiopteris et Caulopteris (pl. XXX et XXXI); Aphlebia, Ptychopteris, Megaphyton, Rhizopteris et encore Caulop‘eris, (pl. XXXII à XL); Fayolia, Daubretia, Muscites et Palæoxyris (pl. XLI et XLII). Exclusivement consacré à la Botanique descriptive, ce volume est l’œuvre propre de M. Zeiller, M. Renault se réservant l’ana- tomie ou structure interne sur laquelle il a fait déjà quelques intéressantes publications. Lascience est grandement redevable à M. Fayol, l'habile directeur des Houillières de Commentry, pour avoir rendu possible le bel ouvrage dont M. Zeiller donne aujourd’hui un important chapitre; c’est, en effet, grâce à sa longue persévérance, à l'habile méthode qu'il a introduite dans la recherche des débris organiques des deux règnes, recherches auxquelles il a su intéresser à la fois ingénieurs et ouvriers, qu'ont pu être recueillis les nombreux ma- ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 065 tériaux, auxquels on ajoute encore chaque jour, et dont l'étude est confiée à des savants qui n’ont plus à faire leurs preuves. Dans la première partie de l’œuvre Renault-Zeiller, sont com- prises, d’abord, des formes végétales douteuses qu'il est encore impossible, dans l’état actuel de la science, de classer avec quelque certitude, puis les Mousses et les Fougères : c’est l’objet de la pré- sente publication. La deuxième partie sera consacrée aux classes de Cryptogames vasculaires autres que celles des Fougères et à ces Phanérogames gymnospermes qui ont été pour M. Grand'Eury l’occasion de si admirables découvertes. C’est après l’ensemble de ces publications que, s'appuyant sur les résultats auquels ils auront été conduits par l'étude tant anato- mique que morphologique de la flore fossile, MM. Zeiller et Renault déduiront les renseignements qui en découlent pour la détermi- nation du niveau à assigner aux couches du bassin de Commentry dans l’ensemble des terrains houillers. Quant à la publication présente, consacrée presque tout entière à la nombreuse classe des Fougères, elle donne ses premières pages à des plantes déclarées par les auteurs énigmatiques parmi lesquelles il est toutefois créé deux genres (Fayolia et Daubretia), récemment même reportés au règne animal. Les Mousses, sont représentées par une espèce nouvelle (Muscites polylrichaceus) trouvée à Commentry dans la tranchée de Forêt. Quant aux Algues et aux Champignons, végétaux cellulaires à tissus délicats et de facile destruction, n'ayant laissé de leur existence à l'époque de la formation de la houille que des traces légères, ils n’ont pu être l’objet de descriptions reposant sur des bases sérieuses; à peine sur quelques frondes de fougères, de petites granulations ou pustules paraissant être les restes indéterminables de minus- cules champignons parasites. Nous ne saurions suivre ici les auteurs dans leurs nombreuses diagnoses de Fougères ; qu'il nous soit permis toutefois de citer, pour chacun des genres, le nombre des espèces nouvelles pro- venant des fouilles exécutées dans les Houillières de Commentry. Se présentent en première ligne six genres, dont trois de grande importance par le nombre de leurs types spécifiques, dont la création remonte à Adolphe Brongniart, ce père de la phytopa- léontologie ; ce sont : Sphenopteris, qui ne compte pas moins de huit espèces nou- velles ; 566 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Pecopteris, avec sept nouvelles espèces ; Nevropteris, avec six espèces nouvelles ; Cyclopteris, Odontopteris et T'æniopteris, chacun avec une espèce, celle de ce dernier genre (7°. Carnoti) dédiée au professeur Carnot, à qui la science est redevable de nombreuses analyses de houilles, effectuées dans ses laboratoires de l’École des Mines. Puis l’Alethopteris du comte de Sternberg, l’£remopteris et le Rhizomopteris de Schimper, chacun avec une seule espèce. Deux genres de Corda, le Péychopteris et le Zygopteris, sont représentés à Commentry, le premier par cinq espèces nouvelles, le second par le Z. Zygopteris pinnata de Grand'Eury. Le Caulopteris Lindley est représenté par quatre espèces iné- dites et par plusieurs autres types spécifiques de A. Brongniart et de Grand'Eury. Le Diplotnema Stur, a trois espèces nouvelles. Le Callipteridium Weiss, comme le Dictiopteris Guttrie, plusieurs espèces an- ciennes seulement. Les Houillères de Commentry ont donné encore une espèce inédite au Lesleya Lesquereux ; au Megaphyton d’Artis le M. Mac- Layi, à peine distinct du M. approximatum Lindl., et enfin, à l'Aphlebia Presl., genre à affinités et à caractères douteux, six espèces regardées comme nouvelles. La riche moisson de Cryptogames vasculaires faite dans les Houillières de Commentry sera suivie, ainsi que la prochaine publication de M. Zeiller le montrera, de très belles glanes dans le domaine des végétaux gymnospermes, ces descendants, d’après les théories du transformisme, des Cryptogames vasculaires. Je termine en rappelant ici, puisque l’occasion s’en présente, que c’est dans la houille de Commentry que Bussy signala, il y a plus d’un demi siècle, la présence de l’iode, corps qui jusque là n'avait été trouvé que dans les produits d’origine marine; et dont trente ans plus tard, l'existence était établie, par une série de recherches déduites les unes des autres, dans toutes les plantes d'eau douce et par suite dans ces eaux, dans les plantes et animaux terrestres, dans le sol et ses produits alimentaires, les minéraux, les métaux regardés comme purs, dans l'air et jusque dans les aérolithes. C. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOULOGIE 567 $ 6 ZOOLOGIE ms NOUVELLES RECHERCHES SUR LE MODE DE FORMATION DES MONSTRES DOUBLES, par M. Camille DaREsTE. (Comptes rendus de l'Acad. des Sbnees 18071. CINn°%%0) p.719.) M. Dareste avait constaté, depuis longtemps, que certains tvpes de la monstruosité double résultaient de l’union et de la fusion plus ou moins complète de deux corps embryonnaires produits sur une cicatricule unique. Mais on ne peut expliquer de cette manière l’origine des monstres qui avaient été désignés jadis, d’une façon inexacte, sous le nom de monstres par union latérale et qui ne sont doubles que partiellement, antérieurement ou posté- rieurement, ou, plus rarement, antérieurement et postérieu- rement, avec unité de la région médiane. Il résulte des obser- vations récentes de M. Dareste que ces montres apparaissent d'emblée sur le blastoderme, avec tous les faits d'organisation qui les caractérisent, et qu'ils contiennent en eux-mêmes, dès leur origine, le principe de leur évolution tératologique. M. Dareste est porté à attribuer leur production à quelque condition encore inconnue de la fécondation. « L’explication de ce rôle probable dans la production des monstres doubles est peut-être, dit-il, dans les observations de MM. Hertwig, Folet Selenkasurles modifications qu'éprouve le spermatozoïde lorsqu'il à pénétré dans l’ovule, et sur la formation du noyau mâle. Dans l’état normal, un seul sper- matozoïde doit intervenir. La pénétration de deux spermatozoïdes dans l’ovule déterminerait la formation de deux noyaux mâles. Ces deux noyaux seraient-ils l’origine des deux foyers de formation embryonnaire ? La question doit être posée. Nous devons espérer que l'expérience la résoudra bientôt. » 0: LE DÉVELOPPEMENT DES MEMBRES DU CÔTÉ DROIT L'EMPORTE-T-IL ORIGINAI- REMENT SUR CELUI DES MEMBRES DU CÔTÉ GAUCHE ? par M. DEBIERRE (de Lyon). (Comptes rendus hebdom. des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 28.) Pour résoudre cette question, M. Debierre a pesé et mesuré 068 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES exactement les membres droits et les membres gauches de fœtus et d'enfants de moins de deux ans après les avoir détachés du cadavre en suivant un manuel opératoire rigoureusement défini, et il est arrivé à cette conclusion qu'avant l'éducation et letravail qui, fatalement, prédomine d'un côté, les deux membres sont égaux en poids et de même longueur. E. O. SUR LES NERFS CRÂNIENS D'UN EMBRYON HUMAIN DE TRENTE-DEUX JOURS, par M. C. Prisazix. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, LeCIN in ap#e 427) La théorie de Balfour, d’après laquelle les nerfs cräniens seraient divisés sur un type absolument différent des nerfs spéciaux et proviendraient primitivement d’un nerf mixte à racine dorsale unique, reposait, dit M. Phisalix, sur un fait négatif, à savoir sur l'impossibilité dans laquelle l’anatomiste anglais s'était trouvé de découvrir dans les nerfs crâniens des racines antérieures compa- rables à celles des nerfs spéciaux. Or, en disséquant un embryon humain de 10 millimètres de long, M. Phisalix a constaté l’exis- tence de deux ordres de racines, aussi bien dans le nerf triju- meau que dans le glosso-pharyngien et le pneumogastrique. « En résumé, dit M. Phisalix, les paires crâniennes sont construites d'après un type absolument comparable aux paires rachidiennes. Les différences apparentes résultent d'une modification secondaire de la disposition primitive, modification due à l'accroissement rapide et précoce du tube médullaire pour constituer le bulbe. » E. O. SUR L'ANATOMIE D'UN EMBRYON HUMAIN DE TRENTE-DEUX JOURS, par M. G. Prisazix. (Compte-rendu de l’Acad. des Sciences, 1887, t. CIV, 11447 DIET0 0) M. Phisalix déclare avoir trouvé dans les recherches qu'il vient d'effectuer, la confirmation absolue du fait signalé par M. H. Fol: il a compté trent-huit vertèbres sur l’embrvon et cependant il a déjà constaté une diminution du nombre des ganglions rachidiens. Au contraire ses observations ne concordent pas avec celles de His relativement à la disposition des valvules et cloisons auricu- laires du cœur et à la fonction du trou de Botal. D'après M. Phi- salix, en effet, la cloison des oreillettes se forme d’une seule pièce ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 569 el non par la soudure de valvules indépendantes et opposées, et si la valvule du trou ovale joue un rôle dans l’occlusion du trou de Botal, à coup sûr elle ne prend aucune part à sa formation. D'autre part le pancréas, au lieu de provenir d’un pancréas unique, comme on l’admet généralement, d’après les recherches de His, procède en réalité en deux pancréas distincts, l’un, supérieur, plus volu- mineux, dont le canal excréteur deviendra le conduit accessoire du paneréas de l’adulte, l’autre, inférieur, correspondant au ca- nal de Wirsung de l’adulte. Enfin les bourgeons pleins qui consti- tuent les cylindres hépatiques primitifs sont formés de cellules sans limites distinctes, les noyaux étant plongés dans une masse protoplasmique commune. En certains points nodaux du réti- culum hépathique, il existe des renflements où les cellules, très nombreuses et très condensées, sont nettement différenciées et manifestent une tendance à se dissocier. Ces amas de cellules hépathiques différenciées n'existent guère que dans le lobe gauche du rein ; la plupart sont encore isolés, cependant ils se réunissent en une masse centrale vers la partie postérieure du lobule. D0 NOTE SUR L'ASPECT DES CHAMPS DE COHNHEIM DANS LES FIBRES MUSCU- LAIRES STRIÉES CHEZ L'ADULTE, par M. Alexandre Pirzier, aide- préparateur d’'histologie à la Faculté de médecinede Paris. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XIT, p. 145.) L'auteur a constaté que l'aspect des champs de Cohnheim chez l'adulte est variable, dans un muscle donné, sur les différentes fibres qui composent ce muscle et que les variations sont en rapport avec l'âge de chaque fibre et peuvent servir à indiquer le moment de son évolution. E. O. SUR L'ÉVOLUTION ÉPIDERMIQUE ET L'ÉVOLUTION CORNÉE DES CELLULES DU CORPS MUQUEUX DE MALriGur, par M. J. RENAUT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, n°4, p. 244.) L'auteur s’est proposé dans cette note de mettre en lumière la destinée et le rôle des fibres unitives des cellules des corps muqueux dans l’évolution épidermique, comparée à l’évolution cornée de ces mêmes cellules. Il montre que l’éléidine annonce, 970 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES par son apparition, la fonte des fibres unitives, si elle n’est pas le produit même de cette fonte, que cette substance n’est certai- nement pas une substance kératogène, puisqu'elle manque régu- lièrement dans le corps muqueux évoluant en formations cornées persistantes, tandis qu'elle existe partout où les cellules malpi- ghiennes, après leur complète évolution, ne doivent pas rester solidement unis. « Son apparition, dit en terminant M. Renaut, indique que la formation des fibres unitives va s'arrêter et rétro- grader, que la cellule va perdre son noyau comme si l’éléidine élait un poison pour lui: c'est l’évolution épidermique. Son absence montre au contraire, chez les Mammifères, qu’on est en présence de l’évolution cornée vraie ; c’est-à-dire de celle qui saisit la cellule malpighienne telle quelle était dans le corps muqueux, avec toute sa vitalité accusée par la persistance du noyau, et tous ses moyens d'union avec ses similaires, constitués par les filaments unitifs. » E. 0. MORPHOLOGIE DES GLANDES MAMMAIRES, par M. MoquiN-Tanpon. (Bull. trimestriel de la Soc. d'hist. nat. de Toulouse, 1887, 21° année, 2° trimestre, p. 4.) M. Moquin-Tandon rappelle d'abord que les recherches de Kôülliker, de Hüss, de Hack et de Gegenbaur établissent que les glandes mammaires ne sont que des glandes cutanées, modifiées en vue de leur rôle physiologique ; puis il expose la disposition curieuse de l'appareil mammaire chez l’Échidné où les mamelles ne sont que des glandes sébacées, à peine modifiées, qui Aébouchent à l'extrémité des follicules PHeUS dans un repli cutané de la région abdominale. E. O. DES TIGES JUGALE ET PTÉRYGOÏDE CHEZ LES VERTÉBRÉS (EXTRAIT), par M. A. LavocaT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. GIV, n° 5, p. 503.) De ses recherches sur la constitution de la tête osseuse chez les Vertébrés, M. Lavocat tire les conclusions suivantes : « Les tiges jugale et ptérygoïde, appuyées en arrière sur le temporal, s'étendent toujours en avant, jusqu’à la mâchoire supérieure, puisqu'elles sont reliées au sous-maxillaire, l’une par le jugal et l’autre par le palatin. Le temporal, qui leur sert de base, est ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 971 toujours situé par le côté du crâne, en avant de l’ouverture audi- tive, et articulé inférieurement avec le maxillaire. La tige jugale manque chez les Poissons et les Serpents. De même que le tem- poral, les tiges jugale et ptérygoïde peuvent être mobiles ou fixes. Ainsi, chez les Poissons, les Serpents, les Batraciens, les Lézards et les Oiseaux, elles sont mobiles d’arrière en avant, par un tel mécanisme que la mâchoire supérieure est élevée, lorsque le maxillaire inférieur s’abaisse, afin d'augmenter l'ouverture de la bouche. Au contraire, le temporal et les tiges qui s’y appuient sont fixes et concourent à rattacher fortement la mâchoire supé- rieure au crâne, chez les Tortues, les Crocodiles et les Mammi- 1ÈLES. D | DE L’oS GLÉNOÏDIEN, par M. Assary. (Compte rendu des séances et mémoires de la Société de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 8.) La cavité glénoïde de l’omoplate offre chez l'homme, vers l’âge de dix ans, un noyau osseux de tous points semblables à celui qu'offre, vers la même époque, la cavité coxale et que Serres avait cru pouvoir comparer à l'os marsupial. D’après l'aspect que pré- sente la cavité glénoïde à l’époque où se montre l'os glénoïdien, M. Assaky croit pouvoir établir des homologies étroites entre cette cavité articulaire et la cavité cotyloïde de l’os coxal. Selon lui la portion axillaire de la glène de l’omoplate correspond à la portion ischiatique du cotyle, la petite surface située en haut et en ar- rière de l'os glénoïdien représente la portion iliaque et la portion coracoïdienne est équivalente à la région pubienne de l’os coxal. E. O0. SUR LA PRÉSENCE D'UN OS PLEURAL CHEZ LES COBAYES, par M. À. DE Souza. (Compte rendu des séances et mémoires de la Société de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 672.) Au cours de recherches sur la tuberculose, effectuées dans le laboratoire de pathologie expérimentale et comparée, M. de Souza a été frappé de la présence, sous la plèvre de Cobayes, sains d’ail- leurs, d’une plaque lenticulaire ayant l'aspect et la nature d’un os vrai et différant, par conséquent, des concrétions osseuses signalées par Robin dans les néo-membranes sous-pleurales. Au point de vue anatomique, le nodule ne pouvait provenir d’une 572 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES bronche ossifiée, puisqu'on n’y trouvait pas de cartilage et qu'il s'élait développé sous la plèvre, dont il débordait l’épaisseur du côté des poumons; il rappelait plutôt, selon M. de Souza, au point de vue du mode de développement, les grains osseux dont M. Pil- liet a constaté la naissance au milieu du derme. Fr DES MUSCLES ROUGES ET DES MUSCLES BLANCS CHEZ LES RONGEURS, par M. L. Ranvier. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n°4, p.79.) Étant données les grandes différences d'organisation qui existent entre les Simplicidentés, tels que le Rat, l’Écureuil, le Cochon d'Inde et les Duplicidentés, tels que le Lièvre et le Lapin, on est étonné de constater chez le Lièvre des muscles tous également rouges et chez le Lapin des muscles les uns blancs, les autres rouges, comme chez le Cochon d'Inde. Mais la différence qui paraît exister, sous ce rapport, entre le Lièvre et le Lapin, n’est que superficielle, car M. Ranvier a reconnu que chez le Lièvre le grand adducteur et les jumeaux, quoique rouges, ont la structure des muscles blancs du Lapin. E."0: AUSTRALIE. ÉLÉMENTS DE PRODUCTION DE LA LAINE. (Bull. de la Soc. industrielle de Reims, 1887, t. XIIL, n° 69.) Reproduction avec quelques légères modifications et additions d’un rapport de M. Alf. Renouard inséré dans le numéro du 2 juillet 1887, du Génie civil. Ge travail renferme des rensei- gnements fort intéressants sur l'introduction et l’acclimatation. des Moutons en Australie, sur le développement de l'élevage de ces animaux depuis 1789 jusqu’à nos jours, sur les progrès de l'in- dustrie pastorale et sur l'extension successive du commerce des laines dans les colonies de la Nouvelle-Hollande. EM? PRÉSENTATION D'UN VEAU NatTo, par M. Dareste. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série,"p. 63.) M. Dareste ayant présenté à la Société d'anthropologie, dans la séance du 3 février 1887, un veau fato, né au Jardin d'acclima- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 013 tation d'une vache et d’un taureau également ÿato, et ayant annoncé que l’autopsie de cet animal serait faite à son laboratoire, M. Sanson a profité de cette occasion pour communiquer à ses collègues les renseignements qui lui ont été fournis par M. le pro- fesseur Bernard, de Santiago (Chili) sur les bestiaux fñatos. Il résulte de ces renseignements que les Bœufs ñatos ne constituent pas une race distincte. E. O. RECHERCHES SUR LES BŒUFS A TÊTE DE BOULEDOGUE, par M. DARESTE. (Comptes rendus de lAcad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 24, p.172.) Il naît parfois, et plus souvent qu'on ne le croit généralement, dans nos races bovines européennes, des veaux dont la tête est conformée d’une manière anormale et qui, par leur face raccourcie et leur mâchoire inférieure débordant en avant la mâchoire supé- rieure, rappellent beaucoup les Chiens bouledogues et carlins. D'une façon générale, ces Bœufs monstrueux reproduisent assez exactement la physionomie de la race bovine de l'Amérique du Sud, vulgairement désignée sous le nom de race de Bœufs ñatos; mais au lieu de se présenter, comme les individus de cette dernière race, avec des caractères constants, ces animaux offrent des: variations individuelles considérables. M. Dareste pense néan- moins que si l’on conservait ces individus anormaux, nés viables, au lieu de les sacrifier impitoyablement, comme on le fait aujour- d'hui, et si on les utilisait comme reproducteurs, on arriverait à créer en Europe des races bovines nouvelles, plus ou moins sem- blables aux ñatos de l'Amérique du Sud. C’est là, dit-il, une expé- rience qui mériterait d’être faite dans une école vétérinaire. E. O. NOTE SUR DEUX BALÆNOPTÈRES ÉCHOUÉES SUR LES CÔTES DE L'OCÉAN, par M. BEAUREGARD. (Comptes rendus hebdom. des séances et mém. de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 734.) L'auteur signale deux nouveaux échouements de Balænoptères sur nos côtes : le premier a eu lieu le 22 octobre 1887 sur la grève S.-0. de la baie de Cancale, le second le 4 novembre 1887 à Saint-Jean-de-Monts, localité voisine de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, petit port de la Vendée. L'individu échoué dans cette dernière Revue Des TrRav. scienT. -— T. VIIT, n° 40. 40 074 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES localité était une femelle de Palænoptera musculus mesurant 12m,50 de long et présentant l’asymétrie de couleur qui parait constante dans cette espèce; l’autre spécimen était une femelle de Balænoptera rostrata, mesurant 6»,40o de long et offrant, à la face supérieure des nageoires le chevron blanc, caractéristique de l'espèce. M. Beauregard à pu prendre des photographies de ces deux Balænoptères et extraire l’encéphale de la Palænoptera rostrala, qui à été rapporté au Muséum. PAU: NOTE SUR UNE JEUNE BALÆNOPTÈRE CAPTURÉE PRÈS D'AUDIERNE, par M. H. BeaAuUREGARD. (Comptes rendus hebdom. des séances et Mém. de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° année, p. 419.) Le 8 juin 1887, des pêcheurs d’Audierne (Finistère) ont capturé dans leurs filets, à un mille et demi environ de la côte (voir aussi Feuille des jeunes naturalistes, 17° année, n° 202, 1% août 1887), une jeune Balænoptera rostrata mesurant environ 4n,50 de long. Déjà l’an dernier, à peu près à la même époque, au commence- ment de Juillet, une Balænoptère de la même espèce, mesurant 5m,25 de longueur, était venue s’échouer sur la côte occidentale de l'ile d'Oléron. Ces deux faits, rapprochés de ceux que l’on connait déjà, justifient le nom de Baleine d'été que les pêcheurs norvégiens donnent à cette espèce. M. Beauregard, en examinant les restes de l’animal qui arrivait d’Audierne fut frappé de la difficulté qu’il y avait à reconnaître les chevrons blancs des nageoires et il se demande si cette parti- cularité est en rapport avec le jeune âge du sujet. À ce propos il rappelle que l'individu, jeune également, échoué sur l’ile d'Oléron présentait une asymétrie de couleur tout à fait anormale, le chevron blanc n'étant bien indiqué que sur la nageoire droite. E. O. COMMUNICATION DE M. POUCHET A PROPOS DE L’ANATOMIE DU CACHALOT (Compte rendu des séances et mémoires de la Société de biologe, VOL IN, 0 SÉRIE D 00) M. Pouchet rectifie une erreur d'interprétation qu'il a commise avec M. Beauregard à propos de l’origine du blanc de Baleine. Cette substance, il l’a reconnu depuis, n’est pas déposée dans de ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 979 vastes cavités creusées dans la narine droite, mais se trouve au milieu d’un tissu adipeux presque transparent, prodigieusement friable. E. O. OEUF A COQUILLE PLISSÉE ET A TRIPLE VITELLUS, par M. Joannes CHATIN. (Comptes rendus hebdom. des séances el Mém. de la Soc. de bio- logie, 1887, t. IV, 8° série, p. 466.) L’œuf examiné par M. Chatin était d’un volume supérieur aux dimensions normales, il avait une coquille assez mince, marquée, dans la zone médiane, de plis et de sillons enchevêétrés et il ren- fermait trois vitellus petits, légèrement déformés et séparés par des couches d’albumine. On sait que les œufs à trois vitellus sont si rares que, d'après les calculs de Valenciennes, on n’en trouve qu'un sur vingt-trois millions d'œufs. E. O. SUR L’EXISTENCE D'UN VESTIGE CAUDAL DE LA MOELLE ÉPINIÈRE CHEZ L'EMBRYON DE PouLer, par MM. Tourneux et G. HERMANN. (Compte rendu des séances et mémoires de la Société de biologie, 1887, BASÉE, D 190.) MM. Tourneux et Hermann ont trouvé chez des embryons de Poulet une disposition analogue à celle qu'ils avaient précédem- ment constatée chez des fœtus humains (voir Comptes rendus de la Société de biologie, 1885, séance du 31 janvier) disposition qui con- siste dans le prolongement du tube médullaire au delà de l’extré- milé inférieure de la colonne vertébrale. B20 GLANDES GASTRIQUES A MUCUS ET A FERMENT CHEZ LES OISEAUX, par M. Maurice Cazin. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 9, p. 590.) M. Cazin a reconnu que les glandes du ventricule succenturié, chez beaucoup d'Oiseaux, ayant les régimes les plus différents, renferment non pas une seule espèce de cellules, comme on le croit généralement, mais deux espèces de cellules, des cellules à mucus et des cellules à ferment, qui ne se trouvent jamais mélangées dans un même tube, les cellules à ferment étant tou- 016 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES jours localisées dans les tubes situés à la périphérie de la glande, c’est-à-dire dans la cavité commune et les canaux collecteurs qui recoivent le produit de la sécrétion des tubes à ferment. E. O. SUR LES CELLULES AÉRIENNES DU CRÂNE DES OISEAUX, par Mlle Brno. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Société de biologie, 1887, t, IV, 8° série, p. 36.) Contrairement à ce qui avait été affirmé par M. Sappey, Mile Bi- gnon a constaté, aux moyens d’injections à la gélatine, que, chez plusieurs Oiseaux, et entre autres chez le Fou de Bassan, les cel- lules dubec et plusieurs os du crâne peuvent recevoir de l’air du sac cervical. Elle a reconnu, d'autre part, qu'il existait des com- munications, chez diverses espèces, entre l’orifice antérieur de la trompe d’'Eustache et l’occipital, l'os carré et le maxillaire infé- rieure; enfin elle a trouvé le système pneumatique beaucoup plus développé chez les Oiseaux plongeurs et chez les bons Voiliers que chez les Palmipèdes et chez les Coureurs. E. O. ÉTUDE DES RAPPORTS ENTRE LES NERFS CRÂNIENS ET LE SYMPATHIQUE CÉPHALIQUE CUEZ LES OISEAUX, par M. L. MAGNIEN. (Comptes rendus de lAcad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 1, p. 77.) Le travail de M. Magnien comble en partie une lacune qui exis- tait dans les connaissances anatomiques relativement aux rap- ports des nerfs cràniens et du sympathique céphalique chez les Oiseaux. L'auteur a constaté que chez le Canard, le filet sympa- thique, appelé nerf vidien par quelques anatomistes, émet, lors- qu'il est parvenu à l'extrémité du ptérygoïodien, une forte branche que M. Magnien appelle nerf palatin et qui descend le long de l'os palatin pour venir se jeter dans une branche du nerf maxil- laire supérieur : les deux nerfs s'unissent bout à bout et l’on observe en ce point un ganglion et du tronc constitué à la fois par les fibres du nerf maxillaire et du sympathique partent plu- sieurs ramuscules qui se distribuent à la région voisine et pré- sentent aussi de petits ganglions à leur insertion sur le tronc. Ce même nerf palatin donne un filet qui va se jeter dans une branche du nerf maxillaire inférieur. Après avoir donné le filet ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 577 palatin et s'être anastomosé avec le nerf maxillaire supérieur, le prétendu nerf vidien continue sa route le long du vomer et, à une petite distance en avant de cet os, recoit un filet du nerf maxillaire supérieur ; ainsi renforcé, il s’anastomose avec l’oph- thalmique, puis se perd dans un réseau à mailles assez larges, formé par des filets de ce dernier nerf et du nerf maxillaire supé- rieur. M. Magnien n'a rencontré chez les Oiseaux aucune disposition qui soit assimilable aux formations connues chez les Mammifères sous les noms de günglion sphéno-palatin et de ganglion optique. E. O. REMARQUES SUR LES OISEAUX UTILES ET OBSERVATIONS D'HISTOIRE NATU- RELLE, par M. Hyacinthe Cmairror, naturaliste aux Grandes- Chapelles. (Mém. de li Soc. acad. d’agric., des sciences, arts et belles-lettres du départ. de l'Aube, 1886, t. XXII, p. 191 [publié en 1887|.) Avec toutes les personnes vraiment soucieuses des intérêts de l'agriculture, l’auteur réclame une protection plus efficace des Oiseaux utiles dont il dresse une liste basée sur ses observations personnelles et sur l'examen du contenu de l'estomac d’un grand nombre d'individus. Il publie à la suite de ce catalogue une série de notes, prises au jour le jour, de 1856 à 1886, et relatives à l'apparition des diverses espèces d’Oiseaux ou d’Insectes rares ou inconnues dans la contrée, au régime de certains Mammifères, aux effets d’une température rigoureuse sur telle ou telle espèce d'animaux, etc. nt E. 0. SUR LES MOŒURS DE QUELQUES OISEAUX DE L'ORDRE DES PASSEREAUX, par M. J. TRiccon. (Bull. de la Soc. d’études scientifiques d'Angers, nouv. série, 16° année, 1886 [publié en 1887], p. 157.) L'auteur a recueilli un certain nombre d'observations intéres- santes sur les Passereaux qui nichent dans les environs de la ferme du Grand-Coudray, près d’Andevillé (Mayenne) et qui appartiennent aux espèces suivantes : Chardonneret, Linot, Ver- dier, Bouvreuil, Pinson, Moineau, Bruant jaune. E. O. 578 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LISTE DES OISEAUX OBSERVÉS AUX ENVIRONS DE L'ÉTANG DE CARONTE, par M. Marius CourTix. (Feuille des jeunes Naturalistes, 1887, 17° année, n° 200, P. 109.) L’auteur cite 100 espèces qu’il à eues l’occasion d'observer dans une période de quatre années, dans un rayon de cinq kilomètres, aux environs de l’étang de Caronte. Il rapporte également qu'un Flammant rose vient d’être tué sur l’étang de Berre. E. O. NOTE RECTIFICATIVE CONCERNANT LA LISTE DES OISEAUX OBSERVES AUX ENVIRONS DE L'ÉTANG DE CARONTE, par M. F. SiÉpr, préparateur au Musée de Marseille. (Feuille des jeunes Naturalistes, 1887, 17° année, n° 201, p. 130.) D’après les envois qu'il a reçus de l'étang de Caronte et les connaissances qu'il possède sur la faune ornithologique des étangs des bouches du Rhône, M. F. Siépi croit qu'il y aurait quelques additions et rectifications à faire à la liste de M. Courtin. II fait remarquer que le Flammant est très commun sur les étangs de la Basse-Provence. E. O. NOTE RELATIVE A LA LISTE DES OISEAUX OBSERVÉS AUX ENVIRONS DE L'ÉTANG DE CARONTE, par M. Marius CourTIN. (Feuille des jeunes Naturalistes, 1887, 17° année, n° 202, p. 143.) L'auteur répond à quelques critiques qui lui ont été adressées par M. Siépi en faisant remarquer que, dans l'établissement de sa liste, il n’a voulu comprendre que les espèces qu’il avait per- sonnellement observées autour de l'étang de Caronte, en laissant de côté celles qui existent et qui peuvent même être très com- munes dans des localités voisines. | E. O0. FAUNE ORNITHOLOGIQUE DE PÉKIN, par M. TRUTAT, conservateur du Musée d'histoire naturelle de Toulouse. (Pull. de la Soc. d'hist. nat. de Toulouse, 21° année, 3° semestre, p. 58.) Sous ce titre l’auteur donne quelques renseignements succincts sur les espèces d’Oiseaux figurant dans une collection qui a été Es rh ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 619 formée aux environs de Pékin par les soins de M. Constans, ambas- sadeur extraordinaire en Chine et qui vient d’être envoyée au Musée de Toulouse. Cette collection est venue s'ajouter à une série d'oiseaux de Chine que le même musée avail reçue précé- demment de M.Ile D' Soubeyran. E. O. DESCRIPTION DU MALE ADULTE DU Dnepanornis Bruni (OusT.), par M. E. Ousrazer. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 15, p.180.) L'auteur donne une description détaillée d’un individu mâle adulte du Prepanornis Bruiyni, espèce de Paradisier dont il avait fait connaître le genre dans une note insérée dans le Bulletin de l'Association scientifique de France (1880, 2° série, n° 11, p. 172; voir lievue des Travaux scientifiques t. I, p. 23). Il résulte de cette description que le D. Pruignu (Oust.) est une espèce absolument distincte du ?. Albertisu (Selat.) et du P. cervinicauda (Sclat.) qui ne représente peut-être qu'une race des précédents. E. O. NOTE SUR UN OPHIDIEN NOUVEAU APPARTENANT AU GROUPE DES COLU- BRIENS PROVENANT DU GUATÉMALA, par M. F. Bocourrt. (Le Natura- liste, 1857, 9° année, 2€ série, n° 14, p. 168.) Elaphis Rodriguezii est le nom proposé par M. Bocourt pour cette espèce nouvelle, qui a été prise à Santa-Rosade Pansos, près le Rio Polochic (Guatémala) et qui sefait remarquer par ses formes sveltes et par sa coloration jaune isabelle, relevée par un liseré ondulé d'un brun marron, courant sur les parties supérieures du Corps. E. O. — NOTICES SUR LES MOŒURS DES BATRACIENS, par M. HÉRoN-Roer. (Bull. de la Société d’études scientifiques d'Angers, nouvelle série, 14° année, 1886 [publié en 1887], p. 185.) Après avoir indiqué à grands traits la distribution géographique des Bufonidés, dont il s'occupe exclusivement dans la présente notice, l’auteur caractérise brièvement le genre £ufo; puis il étudie en détail les trois espèces européennes de ce groupe, savoir le Crapaud vulgaire (Pufo vulgaris), le Crapaud calamite (Bufo o80 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES calamita), et le Crapaud vert (Bufo viridis), dont il décrit les mœurs, le régime et le mode de reproduction; enfin il traite également de deux espèces étrangères à notre faune, le Crapaud panthérin (Bufo pantherinus) de l'Afrique septentrionale et orien- tale et le Crapaud criard (Bufo musicus ou americanus) des États- Unis. À propos du Crapaud vulgaire M. Héron-Royer rappelle quelques-uns des préjugés dont ce Batracien à été victime et montre que c’est un animal utile et inoffensif pour l'homme. Il résulte en! effet de diverses expériences récentes que le venin du Crapaud est loin d’avoir des propriétés toxiques aussi prononcées qu'on le croit généralement. E. O. LA FÉCONDATION CHEZ LES TRITONS, par M. J. CHALANDE. (Bulletin trimestriel de la Soc. d’hist. nat. de Toulouse, 1887, 21° année, 1er trimestre, p. xII.) Il résulte des observations de M. Chalande que chez le 7riton palmatus la fécondation s'opère à distance, sans accouplement, le sperme étant éjaculé dans l’eau et les spermatozoïdes étant transportés jusque dans le cloaque de la femelle par le courant que le mäle détermine en agitant fébrilement la queue. D’après M. Fr. Gasco la fécondation s'opère également à distance chez le Triton alpestris, mais ici c’est la femelle qui récolte les sperma- tozoïdes en suivant le mâle. E. O. SUR LE MODE D'ACCROISSEMENT DE L’EMBRYON DES POISSONS oSSEUx, par M. L. J. HENNEGUY. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, yCIN, n°4, p.851 Les embryologistes ne sont pas d'accord sur le mode d’accrois- sement du blastoderme et de l’embryon des Poissons osseux : ainsi Kupffer admet que l'embryon s’accroît dans toute sa longueur par intussusception, OEllacher pense que l'extrémité postérieure reste en place sur le vitellus et His suppose que l'extrémité cépha- lique reste en place et que l'embryon résulte de la soudure des deux moitiés d’une anse formée par le bourrelet blastodermique. Les faits observés par M. L. F. Henneguy ne sont pas favorables à cette dernière hypothèse, tandis qu'ils peuvent s'expliquer par les théories de Kupffer et d'OEllacher. « En effet, dit M. Henneguy, ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 58 si la théorie de His est vraie, la réunion des deux moitiés de l’anse formée par le bourrelet blastodermique ne peut se produire qu’en avant de la vésicule de Kupffer ; car si elle avait lieu en arrière de cette vésicule, celle-ci devrait s'éloigner de plus en plus de l’extré- mité caudale, dans la suite du développement, ce qui est contraire à l'observation. Or, en avant de la vésicule, l’axe nerveux et la corde dorsale sont constitués par des éléments cellulaires nette- ment différenciés, et il est difficile d'admettre que ces organes résultent de l’accolement de deux parties non différenciées. « Miecz. von Kowalewski {Veber die ersten Entwicklungsprocesse der Knochenfische, Zeitsch. f. Wissensch. Zoologie, t. XLIIT) en étudiant récemment le développement d'œufs de Téléostéens ayant une forme ellipsoïdale, œufs chez lesquels les axes de l'ellipsoïde servent de points de repère, a constaté, ajoute M. Henneguy, que, jusqu'au moment de la différenciation des feuillets embryonnaires, le blastoderme s’accroit par toute sa péri- phérie, mais que l’extrémité caudale de l'embryon reste ensuite fixée sur un point du vitellus et que l'extension du blastoderme se fait alors d’après le schéma d'OEllacher. Il est très probable qu'il en est de même dans les œufs de forme sphérique des autres Poissons osseux. » E. O. . Note SUR UN MERLAN HERMAPHRODITE, par M. Ch. DEBIERRE (de Lyon): (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887 LMINR 8esérie, p.31) A part quelques espèces de Serranus et de Chrysophrys qui sont hermaphrodites,.tous les Poissons ont les sexes séparés ; cependant on peut rencontrer accidentellement, dans cette classe de Verté- brés comme dans les autres, des individus bisexués : c’est ainsi que différents cas d’hermaphrodisme ont été signalés chez la Carpe et - chez le Hareng par Valenciennes, par Ecker, par Malm, par Brock, par C. Vogt et par F. A. Smitt; mais jusqu’à ce jour on n'avait pas encore fait d'observation de ce genre sur le Merlan. Chez l'individu désigné par M. Debierre les organes génitaux étaient disposés de telle sorte que la semence pouvait rencontrer l'œuf dans le corps de l’animal lui-même et que théoriquement, l'impré- gnation pouvait Se faire dans un conduit excréteur commun aux testicules et aux ovaires. Il y avait là en quelque sorte un achemi- nement vers l’ovoviviparité. E. O. 592 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CONSIDÉRATIONS SUR LES POISSONS DES GRANDES PROFONDEURS (22 NOTE), par M. L. Varcranr. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, te CIN 0 /D 125 De l’ensemble de ses observations dont la première partie a déjà fait l'objet d'une note présentée à l’Académie des sciences (voir Rev. des Trav. scient., t. VII, p. 603) M. Vaillant conclut que la faune ichthyologique des grandes profondeurs de l'Océan se rattache à la faune boréale et à la faune australe, et surtout à la première, et qu’elle se distingue par une grande homogénéité. En effet, dit-il, non seulement les mêmes genres se retrouvent sur des points très éloignés, mais encore des espèces peuvent avoir une aire de répartition très étendue. Ainsi le Dicrolene introniger G. et B. existe à la fois dans le voisinage de l'Amérique septen- trionale et sur les côtes du Soudan; le Macrurus holotrachys Günt., découvert à l'embouchure du Rio de la Plata a été dragué sur les côtes du Maroc; le Sfomias boa Risso, des profondeurs de la Méditerranée, a été retrouvé dans l’océan Arctique puis sur de nombreux points de l'Atlantique et même dans l'océan Pacifique; enfin, dans la campagne du Z'alisman sur les côtes du Soudan, aux Acores, aux îles du Cap Vert, il a été capturé un Macroure qu'il n’est pas possible de distinguer du Macrurus japonicus Schleg. E. O. LES RAYONS TACTILES DES ParayPreroIs (GUNTHER), par M. Léon VAIL- LANT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. OV, n°45, p- 619.) On connaît maintenant un assez grand nombre de Poissons chez lesquels il existe des appareils spéciaux du toucher résultant de certaines modifications dans les nageoires ; mais c’est encore chez les Bathypteroïis que ces organes atteignent le plus haut degré de perfection. [ei ce sont les nageoires paires qui présentent une disposition spéciale dont M. Vaillant a pu faire l'étude sur les spécimens capturés pendant la compagne du Talisman. Les nageoires pectorales sont divisées en deux portions, une portion inférieure, composée de rayons nombreux, simples et libres et une portion supérieure ne comptant que deux rayons, dont l’un est à peine visible tandis que l’autre est extrêmement développé. Ce dernier rayon, dont M. Vaillant décrit la structure et le mode ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 983 d’articulation, forme avec son congénère deux longs tentacules au au moyen desquels le PBathypteroïis peut palper les objets qui l’avoisinent. Les nageoires ventrales sont disposées pour concou- rir au même but et offrent des rayons externes notablement développés et composés de deux parties intimement jointes, sauf à l'extrémité où elles semblent constituer une sorte de pince tactile. Enfin chez le Pathypteroïis comme chez le Dicrolene subniger M. Vaillant a observé, sur les côtés du quatrième ventricule, à l’origine de la moëlle allongée, des renflements comparables à ceux qui ont été signalés depuis longtemps chez les Trigles et parais- sant avoir un développement en rapport avec celui des organes tactiles spéciaux dérivés des nageoires. E. O. SUR LA PRÉSENCE D'UN POISSON APPARTENANT AU GENRE /VEOPERCIS DANS L'ATLANTIQUE, par M. L. VAILLANT. (Comptes rendus de l’Acad. des ScbnCes 188711 N° nt 21%. 1092;) Dans un dragage effectué durant la campagne du Zalisman entre Saint-Vincent et Saint-Antoine des îles du Cap-Vert, il a été rencontré un Poisson appartenant à la famille de 7rochinidæ et au genre ÂVeopereis dont, fait digne de remarque, les quatre espèces actuellement connues se trouvent l’une V. Ramsayi Steind. dans le golfe de Saint-Vincent (Australie), les trois autres (W. seæfasciata Schleg., NV. aurantiaca Düd., N. multifasciata Dôd.) sur les côtes du Japon, c’est-à-dire sur des points très éloignés des îles du Cap-Vert. D'après Les descriptions et les figures énoncées par MM. Steindackner et Dôderlein l’une des espèces japonaises la N. multifasciata présente même avec la MVeopercis du Cap-Vert N. atlantica une telle similitude qu'il faut une certaine attention pour distinguer les deux formes. REMARQUES SUR LA CONSTRUCTION DU NID DE L'ANTENNARIUS MARMORATUS LESS. ET GARN. DANS LA MER DES SARGASSES, par M. Léon VAILLANT. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Société de biologie, 1007etr. LV.:8° SERIE, D. 732.) Pendant la campagne de dragages effectués par le Z'alisman en 1883, M. Léon Vaillant s’est trouvé à même d'étudier le mode de nidi- 584 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES fication de l'Antennarius marmoratus et de compléter et de rectifier sur certains points la description du nid de ce Poisson publiée par Alexandre Agassiz (fish nel in the Sea Weed of the Sargasso Sea, Amer.Journ. Sc.and Arts,1872, 3esérie, t. IL, p.154). Il a reconnu, en effet, que ce n’est pas avec deux poignées de branches de sargasses roulées ensemble avec des fils élastiques dirigés de tout côté, mais bien avec une seule touffe de sargasses que l’Antennarius établit son nid. Se plaçant au centre de cette touffe il doit réunir d’abord les branches primaires sortant du raphé originel, puis les bran- ches secondaires, etc., en d’autres termes il diminue les espaces qui séparent les différentes parties de la plante qu'il ramène à un volume huit ou dix fois moins considérable. Quant aux liens qu'ilemploie dans ce travail ils sont probablement de même nature que les substances agglutinantes secrétées au moment de la ponte, au moyen desquels divers Poissons fixent leurs œufs. 5:40: ÉTUDE DES ÉTANGS SAUMÂTRES DE BERRE (BoucHEes-pu-RHÔNE). FAUNE ICHTHYOLOGIQUE, par M. A. F. Mariow. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, LICINV no ip 900) Grâce au concours des services administratifs de la Marine et à l'aide de la Direction générale de l'Agriculture, M. Marion a pu explorer, pendant plus d’une année, les étangs saumâtres des Bouches-du-Rhône et leur étude lui a révélé de nombreux faits, intéressant à la fois la zoologie pure et la science appliquée, faits qu'il se propose d'exposer dans des Mémoires spéciaux. Dans une première communication à l’Académie des sciences, M. Marion s'occupe de l’étang de Berre, qui contient la faune la plus variée, sans doute parce que la nappe d’eau qui le forme occupe le pays depuis une période géologique ancienne. Après avoir donné une description succincte de l'étang, qui occupe une surface d'environ 15,000 hectares, et dont la végétation est partout variée et puissante, l’auteur passe en revue sa population ichthyologique, qu'il divise en plusieurs catégories. Dans la première catégorie, comprenant les Poissons sédentaires, il range dix espèces dont quatre Lophobranches (Hippocampus quitulatus Cuv., Siphonos- toma argentatum Ratke, Syngnathus bucculentus Ratke et Verophis ophiodon L.) qui vivent dans les prairies de zostères jusque dans les parties les moins salées de l'étang. L'un de Poissons, le Syn- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 589 gnathus bucculentus, qui n'avait pas encore été signalé en dehors de la Crimée, se trouve associé, dans l'étang de Berre, avec les Gobius lota Guv. et Val. et 7020 L., avec le Blennius pavo Risso, le Crenilabrus massa Risso, le Flessus passer R. et enfin avec l’Atherina mochon Cuv. et Val. dont les grandes bandes se déplacent sans jamais sortir de l'étang et fournissent à l’alimen- tation plus de 8,000 kilogrammes de Poissons tandis que la pêche des Gobies et des Labres atteint 62,000 kilogrammes. Le groupe des espèces migratrices, qui est moins caractéristique pour l'étang, est plus important par le nombre des espèces et des individus. Il renferme plusieurs Muges (Mugil cephalus Risso, M. auratus Risso, M. capito Cuv. et Val., M. chelo Cuv. et Val.) le Labrax lupus Cuv. et Val., la Chrysophris aurata L., l'Anguilla vulgaris L., la Sardine, l’Anchois, la Meletta phalerica Rond., l'A- therina hepsetus L. et enfin l’Aiguille (Belone acus). Enfin une troisième catégorie se compose des Poissons qui ne se montrent dans l'étang que d’une facon accidentelle. Tels sont le Sargus annularis L., le Box salpa L., le Dentex vulgaris Cuv., le Mullus surmuletus L., l’Alose ordinaire, la Sole, la Z'rigla corax, R., la Scorpæna porcus L., l’Esturgeon commun, le Caranx lra- churus C. B., le Scomber scomber Risso. L’étang de Berre fournit en moyenne 400,000 kilogrammes de Poissons par an et dans ce chiffre les Muges seuls entrent pour 150,000 kilogrammes. E. 0. SUR LA NOURRITURE DE LA SARDINE, par MM. G. Poucuer et J. D£ GUERNE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, HoAO0ND. 712.) Au cours de la campagne scientifique accomplie en 1886 sur la goëlette l’Airondelle, S. À. le prince héréditaire de Monaco fit relàche à la Corogne. En même temps que le yacht, dans la nuit du 19 août, entrait dans le port un banc de Sardines et le lende- main eut lieu une pêche fructueuse. Grâce à l’obligeance de MM. Maristany, M.J. de Guerne put se procurer un certain nombre de viscères de Sardines, dont il examina soigneusement le con- tenu; puis, de concert avec M. G. Pouchet, il compara le résultat de ses observations avec les éléments fournis par des études anté- rieures sur la faune pélagique et avec les nombreux matériaux 986 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES recueillis depuis plusieurs années au laboratoire maritime de Concarneau. Cette étude comparative démontra que l'alimentation de la Sardine est susceptible de varier suivant les circonstances et que par conséquent la présence de ce Poisson dans le golfe de Gascogne ne paraît pas devoir être attribuée à l'abondance de telle ou telle espèce animale ou végétale, et encore moins à l’ar- rivée, sur les côtes d'Europe, de détritus venus d'outre-mer. L'intérêt principal des viscères, provenant de la Corogne, con- sistait dans l'abondance extraordinaire des Péridiniens qui les rem- plissaient. Ces Péridiniens appartenaient à deux types : Peridi- nium divergens Ehr. et P. polyedricum Pouchet. Avec eux se trouvaient quelques Podon minutus, quelques Copépodes (£'uterpe gracilis Claus, £ctinosoma atlanticum, G.-S. Brady), des embryons de Gastéropodes et un Trématode microscopique. EO: OBSERVATIONS SUR LA SARDINE, par M. Emile Bovier-LAPIÉRRE. (Comptes rendus des séances et mém. de la Soc. de biologe, 1997 01. INSEE 10-700 Pendant un séjour qu'il a fait en 1887 au laboratoire de M. le professeur Pouchet, à Concarneau, M. Bovier-Lapierre a pu examiner, grâce à M. le Dr Balestrié, les registres de commerce d’une même usine et relever, jour par jour, les pêches de Sardines effectuées depuis 1865 dans la baïe de Concarneau. De cet examen il résulte que la pêche commence entre le 25 mai et le 15 juin, et se termine dans le courant d'octobre ou les premiers jours de novembre; elle s’interrompt à diverses reprises durant cette période et présente son maximum vers le 17 septembre. Les choses se passent comme si les Sardines s’avancçaient par bancs séparés, se suivant à quelques jours d’intervalles. En 1887, la pêche a été abondante; elle n’a été entreprise que vers le 20 juin, a présenté son maximum après le commencement de septembre et n’a fini que dans les premiers jours de novembre. L'arrivée des Sardines, dont la plupart étaient au-dessous de la taille ordinaire, a coïncidé avec le maximum de chaleur de l’eau et le maximum de la pêche a coïncidé avec l’apparition abondante de Crustacés pélagiques rares jusqu'alors. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 087 SUR LA PÈCHE DE LA SARDINE, par M. LAUNETTE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 6, p. 373.) Depuis 1876, M. Launette a cherché à mettre en évidence l’in- fluence que la direction des vents dominants peut avoir sur l'apparition des Sardines sur nos côtes en déterminant les courants de surface qui transportent à travers l'Océan et rapprochent ou éloignent de nos rivages les détritus provenant de la préparation des Morues de Terre-Neuve, détritus qui attirent et retiennent les Sardines. Aujourd’hui il cite des témoignages historiques établis- sant que la Sardine n’est apparue sur les côtes de l'Océan qu'après l'établissement de la pêche de la Morue à Terre-Neuve, et des témoignages récents montrant qu’on observe sur nos côtes, à certains moments, une matière grasse qu'il attribue à la décom- position des détritus de Morue. E. 0. L’INDUSTRIE DE LA SARDINE SUR LES CÔTES DE LA GALICE, par le prince ALBERT DE Monaco. (Broch. in-12, Paris, 1887. (Extrait de la Revue scientifique.) Après avoir montré combien il reste encore de points obscurs dans l’histoire de la Sardine, principalement en ce qui concerne les migrations et les lieux de reproduction de ces poissons, l’auteur en décrit la pêche telle qu’elle se pratique actuellement sur les côtes de la Galice; puis ilindiqueles principales causes qui rendent la capture de la Sardine de moins en moins fructueuse sur les côtes occidentales de la France et montre comment, par des lois protectrices rigoureusement appliquées, on pourrait empêcher la destruction, non seulement de cette espèce, mais de toutes sortes de Poissons migrateurs. E. O. — NOTE SUR LES PoIssons DU GENRE MoLE (MOLE COMMUNE ET MOLE OBLON- GuE) par M.R. Boucarr. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série n° 19, p. 228 (avec fig.). Des pêcheurs de Biarritz ont capturé vers la fin du mois de septembre 1887, un Poisson de genre Mole(Orthagoriscus) mesurant 1",60 de longueur et paraissant différer à certains égards de la Mole commune (Orth. mola BI. Schn., T'etrodon luna Lacép. et de 093 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES la Mole oblongue (Orth. oblongus BI. Schn.). En publiant une figure de ce spécimen, d’après un dessin communiqué par M. le marquis de Folin, M. Boulart donne quelques renseignements in- téressants sur les dimensions que peuvent atteindre les individus du genre Orthagoriscus, sur les animaux qu'ils portent fixés à leur peau et sur les parasites qu'ils nourrissent dans leur canal digestif ou dans l’épaisseur de leurs tissus. E. 0. LA PÈCHE MARITIME AU XVIII SIÈCLE SUR LES CÔTES DE PICARDIE ET NOTAMMENT AU BourG D'AULT, par M. Paul Ducroquer. (Bull. de la Soc. industr. d'Amiens, 1887, t. XXV, n° 4, p. 231.) L'auteur a trouvé, dans un précieux ouvrage imprimé au com- mencement du siècle dernier, et intitulé 7raité de la police, par M. Delamare, conseiller commissaire du Roy au Châtelet de Paris (4 vol. in-fol., Amsterdam, 1729), des indications curieuses rela- tives à la pêche maritime sur le littoral de la Picardie, vers la fin du règne de Louis XIV. Il résulte de ces documents que le port du Bourg d’Ault, appelé alors Bourg Daulx, avait au xvurre siècle une importance considérable au point de vue de la pêche maritime, et ce fait est confirmé par les renseignements contenus dans un manuscrit rédigé à la fin du siècle dernier par Scellier, géomètre à Amiens et membre de l’Académie. E. O. L'ANGUILLE, par M. C. Le MARANT DE KERDANIEL. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 14, p. 167.) L'auteur signale quelques points qui restent encore à élucider dans l’histoire de l’Anguille vulgaire et montre que les auteurs ne sont point d'accord sur le mode de reproduction et les mœurs de cette espèce. E. O. OBSERVATIONS SUR UNE ANGUILLE AYANT VÉCU PLUS DE QUARANTE ANS EN DOMESTICITÉ, par M. E. DESMAREST. (Le Naiuraliste, 1887, gannée, 2° série, n° 18, p. 216.) Une Anguille commune de la variété mediorostris (Risso), à été conservée dans la famille de M. Desmarest depuis le mois de ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 580 décembre 1829 jusqu’au mois de juillet 1869, époque à laquelle elle périt à la suite d’un accident. Au moment de sa mort elle me- surait 79 centimètres de long et 18 centimètres d'épaisseur maxi- mum et pesait 1 kilogr. 105 grammes. En quarante ans elle avait doublé de longueur et il est certain qu'en liberté sa croissance aurait été beaucoup plus considérable. On peut admettre aussi que dans les conditions de la vie normale elle eût pu atteindre un àge encore beaucoup plus avancé. E. O. SUR QUELQUES DÉCAPODES MACROURES NOUVEAUX DU GOLFE DE MAR- SEILLE, par M. Paul GourRET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, ta CN, n° 21,.p. 1099.) L'auteur décrit six espèces ou variétés de Crustacés décopodes macroures qu'il a découvertes dans le golfe de Marseille et qu'il nomme Crangon Lacazei, Alpheus Gabrieli, Hippolyte Marion, Gnathophyllum elegans var. brevirostris, Galathea Parroceli, Callia- nassa subterranea var. minor. E. O. LA FAUNE DES CRUSTACÉS PODOPHTHALMES DU GOLFE DE MARSEILLE, par M. Paul Gourrer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, LAENE PAS IDe 1100.) La faune des Crustacés podophthalmes du golfe de Marseille, d’après les calculs de M. Gourret, ne comprend pas moins de cent vingt-quatre espèces ou variétés dont onze nouvelles, savoir Pinnotheres Marioni, Galathea Parrocelli, Crangon Lacazei, Gnatho- phyllum elegans var. brevirostre, Alpheus Gabrieli, Hippolyte Marioni, Pontonia vagans, Callianassa subterranea var. minor, Siriella intermedia, Leptomysis Marioni et Nebalia bipes var. elongata. Cette faune très riche offre une très grande ressemblance avec la faune de la mer Adriatique avec laquelle elle ne possède pas moins de quatre-vingt-dix espèces en commun. Elle présente des affinités presque aussi étroites avec la faune carcinologique de Naples, de la Sicile et de l'Algérie, mais possède en propre une dizaine d’espèces qui n’ont été signalées jusqu’à ce jour dans aucune autre station méditerranéenne. Les relations avec la faune du golfe de Gascogne sont encore établies par quarante-cinq REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 10. 41 590 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES espèces, et avec la faune anglaise par cinquante-cinq espèces, mais en remontant plus au nord, les affinités s’atténuent. Au contraire, au point de vue carcinologique, les points de contact entre Alger et Marseille sont plus nombreux qu'entre cette der- nière ville et les stations françaises du littoral océanique. Dans son ensemble, dit en terminant M. Gourret, la faune podoph- thalmique du golfe de Marseille, aussi bien que les autres faunes d'Invertébrés, présente un caracière mixte et renferme des espèces boréales et des espèces tropicales, ce qui constitue une preuve de communications largement ouvertes, durant l’époque tertiaire, entre cette région et les provinces boréales par le golfe de Gascogne d’une part et l'Atlantique équatorial d'autre part. E. O. SUR LA STRUCTURE DES FIBRES MUSCULAIRES CHEZ LES CRUSTACÉS ÉDRIOPHTHALMES, par M. R. KœuLer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 9, p. 592.) Dans une cellule qui doit donner naissance à des éléments musculaires, la substance contractile apparaît d’abord vers la périphérie, sous la membrane, puis se différencie progressivement depuis la périphérie jusqu’à la partie centrale de la cellule, et lorsque le protoplasma ne s’est pas complètement transformé en substance contractile, celle-ci forme un manchon qui entoure un cordon protoplasmique renfermant des noyaux et occupant le centre du faisceau primitif. C’est ce qu’on observe par exemple dans les fibres lisses des Hirudinées et dans les fibres striées d’un grand nombre d’Insectes. Mais chez les Crustacés édriophthalmes, où la cellule myogène n’est pas non plus occupée tout entière par la substance contractile et où une partie plus ou moins considé- rable du protoplasma, renfermant des noyaux, persiste chez l'animal adulte, M. Kœhler a constaté une autre disposition qui lui a paru constante. Il a vu, en effet, la substance contractile occuper la portion centrale de la cellule, le protoplasma se trou- vant vers la périphérie. En outre, il a observé chez les Amphi- podes et les Isopodes des variations assez considérables dans la disposition, le mode de groupement, les dimensions et le nombre de colonnettes ou cylindres primitifs. E. 0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 591 SUR LES CRUSTACÉS AMPHIPODES DE LA CÔTE OUEST DE BRETAGNE, par M. Edouard Cnevreux. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 1, p. 90.) Dans un travail publié par la Société zoologique de France et analysé ci-dessus (Voir Rev. des Tr. scient., t. VIII, p. 438), M. Che- vreux a exposé avec plus de détails le résultat de ses explorations, signalé d’une manière succincte dans la présente note. E. O. DIAGNOSES D’ESPÈCES NOUVELLES DE LA TRIBU DES ARMADILLIENS, par M. Adrien Dozzrus. (Pull. de la Soc. d’études scient. de Paris, 9° année, 1886, 2° semestre [publié en 1887], p. 89.) Les espèces nouvelles dont M. Dollfus publie la diagnose sont : Armadillio melanurus de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), Armadilli- dium Simoni des environs de Cannes, À. esterelanum de Marseil- loveire, près Marseille, À. sordidum, de San-Remo, À. alpinum des Hautes-Alpes, À. Æochi de Budapest, À. album de la plage d'Arcachon et A. Davidi, dont la provenance n’est pas indiquée. D 0 CATALOGUE DES ESPÈCES FRANÇAISES DE LA TRIBU DES ARMADILLIENS, par M. Adrien Dozrrus. (Bull. de la Soc. d'études scient. de Paris, 9° année, 1886, 2° semestre [publié en 1887|, p. 93.) Ce catalogue comprend dix-huit espèces appartenant aux genres Armadillio, Eluma et Armadillidium. | E. O. SUR DES PARASITES NOUVEAUX DES DAPHNIES, par M. R. Monrez. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 198720 titGIV n°13, p. 183.) Cienkowski a étudié, après d’autres observateurs, un parasite externe, trouvé sur quelques Invertébrés aquatiques, auquel il a donné le nom d'Amæbidium parasiticum, mais dont il n’a point fixé la position systématique, se bornant à dire que ce pouvait 092 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES être une Algue ou un Champignon. À son tour M. Moniez a observé à Lille, sur plusieurs Daphnies, une organisme du même genre, qu'il propose d'appeler Amæbidium cienkowskianum et qui lui parait être une forme parasite du genre libre *#aphidium (Palmel- lacées). Cette espèce correspondrait au À. polymorphum de Freiï- senius. Une troisième espèce d'Amæbidium, A. crassum, a été découverte par M. Moniez, dans l'intestin de l'£urycercus lamel- latus et correspond peut-être au Raphidium Brauni. Sous le nom de Chytridhæma cladocerarum le même naturaliste décrit un para- site des Simocephalus retulus et Acroperus leucocephalus, tandis qu’il donne le nom générique de PBotellus à un autre groupe de parasites qu'il faut peut-être classer parmi les Gymnoascées et qui comprend plusieurs espèces, savoir Botellus typicus trouvé daus le Daphnia reticulata Fisch., Botellus parvus découvert dans la Cypris vidua, ete. Enfin M. Moniez attribue au groupe des Microsporidies divers parasites qui ont été signalés dans l’appa- reil circulatoire des Daphnies et il cite comme espèces nouvelles Microsporidia obtusa, M. ovata, M. elongata, M. acuta,. et M. incur- vale, E 0; Les CRUSTACÉS BRANCHIOPODES DE TOULOUSE, par M. F. Lauicce. (Bull. trimestriel de la Soc. d’hist. nat. de Toulouse, 1887, 21° année, 2° trimestre, p. XLVII.) L'auteur signale la présence, aux environs de Toulouse, de trois Branchiopodes, l'Apus productus (Bosc), l'£stheria cycladoïdes (Joly) et le Pranchipus diaphanus (Prév.), représentant chacun le type d'une des trois familles qui constituent le sous-ordre des Crustacés phyllopodes. M. Lahille étudie ensuite certaines parti- cularités de l'Apus qui avaient été décrites inexactement par Savigny, Schæffer et Claus. E. 0. DE LA RÉCOLTE ET DE LA CONSERVATION DES ENTOMOSTRACÉS D'EAU DOUCE (CLapocÈREs Er Corépopes), par M. J. RicnARp. (Feuille des jeunes Naturalistes, 1887, 17° année, n° 198, p. 81.) ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 593: SuR UN COPÉPODE (C'ANCERILLA TUBULATA DALYELL) PARASITE DE L'Ay- PHICERA SQuAMATA DELLE CHIAJE, par M. A. Grarp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 17, p. 1189.) M. À. Giard a observé rarement à Wimereux, et plus commu- nément à Concarneau et surtout à Fécamp, un Copépode parasite de la petite Ophrine Amphicera squamala, Copépode que Dalyell avait grossièrement figuré sous le nom de Cancerilla lubulala (The powers of the Creator, 1851, t. l,,p. 225 et pl: EXT. fig: 4-5). Il a reconnu que cette espèce, dont il décrit le mâle et la femelle, l'œuf et l'embryon, se rapproche par la plupart de ses caractères de l’'Ascomyzon echinicola Norman, parasite de l'£chimus escu- lentus et de l'Asterocheres Lilljeborqu Axel Bæck, parasite de l'£chinaster sanguinolentus. La structure de l’armature buccale de la Cancerilla étant intermédiaire entre celle des Pœcilostomes et celle des Siphonostomes, M. Giard est porté à considérer ces deux groupes comme artificiels. [l propose de réunir dans un même groupe, sous le nom de Coryceidæ les Lichomolgidæ (Kossmann), les Ascomyzontidæ (Axel Bœck), les Bomolochidæ (Claus) et les Ergasilidæ (Glaus). Enfin on établit un nouveau genre (Podarcella) pour une espèce nouvelle de Rhizopode (Podarcella Cancerillæ) que l’on trouve fréquemment sur là Cancerilla tubulata. E. O. SUR LES GENRES Z'crinosomA Bœck ET Popon LILLIEBORG, A PROPOS DE DEUX ÉENTOMOSTRACÉS (£'criNosowa Arranricux G. S. BRADY ET RoBERTSON, ET Popon winurus G. O. SARS), TROUVÉS A LA COROGNE DANS L'ESTOMAC DES SARDINES, par M. Jules pe GUERNE. (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1887, t. XII, p. 341 et pl. VI) Dans une note présentée à l’Académie des sciences (voyez ci- dessus), MM. Jules de Guerne et Pouchet avaient signalé l’abon- dance extraordinaire des Péridiniens dans le tube digestif des Sardines pêchées à la Corogne au mois d'août 1886. Un examen attentif des estomacs de ces Poissons et le lavage de leurs parois avaient fait découvrir en outre plusieurs petits Crustacés que l’exi- guité de leur taille avait préservés de l’action triturante du ven- tricule très musculeux qui précède la région pylorique du tube digestif. À l'exception de l’£uterpe gracilis Claus, le seul Copépode trouvé dans ces conditions était l’£cfinosoma atlantieum G. $S 594 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Brady et Robertson dont le mâle n'avait pas encore été observé. Il se montrait associé à un Polyphémide à peine connu des zoolo- gistes, le Podon minutus G. O. Sars. M. J. de Guerne, en raison de l'intérêt que présentent ces deux types, s’est empressé d'en faire une étude minutieuse qu’il a complétée par une revue critique de toutes les autres espèces appartenant aux genres Æctinosoma et Podon. À la fin de son mémoire, M. de Guerne a présenté d’intéressantes remarques sur la distribution géographique du genre Podon, et sur l’origine des Polyphémides pélagiques lacustres et sur le peu- plement des lacs. L'auteur pense que l’on peut, d’une manière générale, diviser les animaux qui entrent dans la composition d’une faune lacustre en trois catégories, savoir : 1° Les êtres qui peuplent depuis longtemps les eaux du voisi- nage. Ils formeront d’abord la faune littorale du lacet pourront fournir, par différenciation ultérieure, un grand nombre d'espèces à la faune profonde et à la faune pélagique. Des types particuliers pourront, en outre, pénétrer dans les lacs par des courants sou- terrains. Ils resteront cantonnés dans les grandes profondeurs. 2° Les êtres, apportés en général par les Oiseaux, d’une région plus ou moins éloignée, et pris à l’état d'œufs dans des eaux sau- mâtres ou même salées (Cladocères, Rotifères, etc.). Ces êtres, susceptibles de s'adapter à de nouvelles conditions d'existence, fourniront des faunes littorales et pélagiques. 3° Enfin, et l'intervention de ce dernier élément dépend avant tout de l’origine même du lac, des êtres vraiment marins pour- ront se trouver enfermés dans un bassin de nouvelle formation. Ils s'y répandront principalement dans les eaux profondes, non sans y subir des modifications parfois très grandes qui les éloi- gnent peu à peu de leurs ancêtres. De ces trois catégories d'éléments la première suffit à la rigueur au peuplement d’un lac et la troisième fait défaut dans la plupart des cas. E. O, NOTE SUR LA FAUNE DES AÇORES. DIAGNOSES D'UN MOLLUSQUE, D'UN Ro- TIFÈRE ET DE TROIS CRUSTACÉS NOUVEAUX, par M. Jules de GUERNE. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, n° 16, p. 194 et Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. OV, n° 17, p. 764.) Au cours de la troisième campagne scientifique accomplie ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 595 durant l’été de 1887 par la goélette l’Hirondelle et dirigée par S. À. le prince Albert de Monaco, M. de Guerne a pu faire quelques excursions dans les îles Fayal et de San Miguel (Acores), et entre- prendre, dans cette dernière île, l'exploration des lacs de Sete Gidades. Ceslacs, contrairement à l’opinion exprimée par M. Fouqué (Revue des Deux-Mondes, 1873, numéro du 15 avril, p. 851), ren- ferment une faune pélagique analogue à celle des grands lacs de l’Europe, quoique moins riche en espèces. Ils ont même fourni à M. de Guerne une nouvelle espèce de Rotifère qu'il décrit sous le nom d'Asplanchna Imhofi. Dans le cratère du Fayal le même natu- raliste a découvert d’autre part un Mollusque bivalve d’eau douce, Pisidium Dabneyi, le premier que l'on signale dans l'archipel des Acores, et trois Crustacés, Philoscia Guernei, Orchestia Chevreuxi et Cypris Moniezi. _ Dans une note présentée à l’Institut (Sur la faune des îles de Fayal et de San Miguel, Acores; Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. OV, p. 764), M. de Guerne a exposé également les résultats de ces recherches et en faisant voir que la faune des eaux douces des Açores, considérée jusqu'ici comme à peu près nulle, comprend un assez grand nombre d’espèces appartenant pour la plupart à des types faciles à disséminer, grâce à leur résistance spéciale ou à leurs œufs d’hiver; il a fait ressortir le caractère continental ou européen de cette faune, quoiqu’on puisse s'attendre dans l’avenir à la démonstration du caractère cosmo- polite des animaux qui la composent ; enfin il a montré que les Acores ne possèdent probablement en propre que des animaux terrestres, Crustacés ou Mollusques, ces derniers paraissant d’ailleurs destinés à disparaitre par suite de l’envahissement des espèces introduites, E. O. LA FAUNE DES EAUX DOUCES DES AÇORES ET LE TRANSPORT DES ANIMAUX A GRANDE DISTANCE PAR L’INTERMÉDIAIRE DES OISEAUX, par M. Jules DE GUERNE. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 580.) 596 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DIAGNOSES D'ESPÈCES NOUVELLES DE SARCOPTIDES PLUMICOLES (Anw4r- cesiwæ), par M. le Dr E. Trouessart. (Pull. de la Soc. d’études scientifiques d'Angers, nouvelle série, 16° année, 1886 [publiée en 1887|, p. 85.) En attendant la publication de la seconde partie de ses Sarcop- tides plumicoles, M. Trouessart donne la diagnose des espèces et des genres nouveaux découverts depuis l'impression de la première partie consacrée aux Ptérolichés. Il décrit également, dans le présent mémoire, les espèces, récemment découvertes, qui n'ont pu trouver place dans la Vote sur la classification des Analgésiens insérée dans le volume de 1885 du Bulletin de la Société d’études scientifiques d'Angers. La plupart des espèces nouvelles signalées actuellement par M. Trouessart ont été récoltées sur des dépouilles d'oiseaux non montées du Muséum d'histoire naturelle de Paris et quelques-unes ont été découvertes sur des oiseaux rares commu- niqués à l’auteur par M°° Laglaize. Avant de faire connaître ces faunes inédites M. Trouessart raconte comment il à été conduit à constater que les Sarcoptides plumicoles, de même que les Syringophiles et les Ricins s’intro- duisent souvent dans le tuyau des plumes, puis il signale, dans le groupe qu’il étudie, des cas fréquents de dimorphisme ou de polymorphisme des mâles. Les espèces nouvelles décrites par M. Trouessart appartiennent aux genres et sous-genres Freyana (Haller), Pterolichus (Robin), Bdellorynchus (Mégn. et Trt.), Paralges (Mégn. et Trt.), Pteronyssus (Robin), Megninia (Berlese), Analges (Nitzch), Protalges (Mégn. et Trt.), Vealges (nouveau genre), Analloptes (Mégn. et Trt.), Xolal- ges (Trt. et Mégn.), Proctophyllodes (Robin), Allanalges (nouveau sous-genre), Alloptes (Gamestr.), Pterocolus (Haller), Proctophyl- lodes (Robin), Pterodectes (Robin), Cheylabis (Trt. et Mégn.) et Dermoglyphus (Mégn.). E. O. SUR LA PRÉSENCE DU GENRE DE SARCOPTIDES PSORIQUES C'HORIOPTES OU SYMBIOTES CHEZ LES OISEAUX, par M. TROUESSART. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 13, p. 921.) L'auteur fait connaître sous le nom de Chorioptes avus une nou- velle espèce qui vit sur le Moineau (Passer domesticus), sur une e ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 097 Bécassine de l'Afrique australe (Gallinago nigripennis) el proba- blement sur beaucoup d’autres oiseaux et qui est probablement la cause des démangeaisons qui poussent les Passereaux à se rouler dans la poussière pendant l'été. Par ses formes trapues, ce parasite se distingue de deux espèces signalées chez les Poules par MM. Rivolta et Caparini et désignées sous les noms d’£'pider- moptes bifurcatus et Æ. bilobatus, et il diffère d'autre part du Pterolichus dermicola (Trouessart, n. sp.) qui vit dans le duvet du Moineau et dont le corps allongé est blanchâtre et transparent. Sous le rapport des mœurs le Chorioptes avus, les deux espèces signalées par MM. Caparini et Rivolta et quelques aütres formes établissent si bien le passage entre les Sarcoptides plumicoles et les Sarcoptides psoriques que M. Trouessart se demande si l’on ne sera pas bientôt amené à réunir ces deux groupes. À ce propos il rappelle qu'il y a parmi les plumicoles une espèce, Megninia psoroptus, dont la femelle présente l’atrophie des pattes posté- rieures si caractéristique des psoriques et qui s’introduit, comme beaucoup d’autres, dans le tuyau des plumes. C’est là, dit-il, un acheminement vers la vie sous-épidermique. E. 0. ADDENDA A LA FAUNE DES MYRIAPODES DE LA NORMANDIE, par M. Henri GADEAU DE KERVILLE. (Bull. de la Soc. des amis des scienc. nat. de Rouen, 1887, 3° série, 23° année, 1°" semestre, p. 14.) Depuis la publication dans le même recueil, en 1883 et 1885 (voir fev. des Trav. scient.), de ses deux listes des Myriapodes de la Normandie, M. Gadeau de Kerville n’a pu découvrir que deux formes nouvelles pour la faune normande, savoir le Polyxenus lagurus L. et une variété nouvelle du Julus albolineatus Lucas, variété que M. Robert Latzel de Vienne à désignée par l'épi- thète de confundens. E. O0. RECHERCHES SUR LE MÉCANISME DE LA RESPIRATION CHEZ LES MYRIAPODES par M. J. CnazLaANDE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1667 RACINE T0 D120.) M. J. Challande a reconnu que, contrairement à ce qu’on sup- posait jusqu'ici, le mécanisme de la respiration n’est pas le même 098 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES chez les Myriapodes que chez les Insectes. Chez les Myriapodes pourvus d’une enveloppe extrêmement dure, tels que les Julides, aussi bien que chez ceux qui, comme les Lithobides, les Scolopen- drides et les Géophilides, ont des téguments relativement mous, il n'existe pas de mouvements externes destinés spécialement au renouvellement de l’air dans l’appareilrespiratoire, et les stigmates eux-mêmes, pourvus d’un péritrème corné, restent absolument immobiles. L'appareil respiratoire ne possède pas de mouvements propres, susceptibles de produire l’appel ou l'expulsion de l’air et l'inspiration et l'expiration sont assurées par les mouvements rythmiques du vaisseau dorsal. En outre, pendant la marche, la respiration est aidée par l’action des muscles moteurs des pattes sur les trachées et, pendant la digestion, par les mouvements du tube digestif. E. O. NOTE SUR LES MYRIAPODES LUMINEUX (RÉPONSE À M. MAcÉ), par M. R. Dugois. (Comptes rendus hebdom. des séances et mémorres de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 6.) Dans une note présentée le 20 décembre 1886 (voir Aev. des Trav. scient., t. VII, p. 609) M. Macé a annoncé à l’Académie des sciences qu'il avait trouvé un Géophile phosphorescent (Geophilus simplex, Gerv.?) et à ce propos il a déclaré qu'il lui paraissait difficile d'appliquer à cet animal l'explication donnée par M. Dubois de la phosphorescence chez le Scolioplanes crassipes (Koch). Mais M. Dubois, qui a étudié pendant quinze jours consécutifs un assez grand nombre de Myriapodes lumineux, quiles a soumis à diverses expériences et qui a examiné ou fait examiner des coupes de ces animaux frais ou conservés dans l'alcool, M. Dubois, disons-nous, persiste dans sa première opinion. Il ne peut, contrairement à l'hypothèse de M. Macé, établir aucun rapprochement entre la phosphorescence des Myriapodes et les phénomènes présentés par les Pyrophores, par les Lampyres et par les Annélides pélagiques lumineux et il ne peut non plus admettre l’équivalence existant, selon M. Macé, entre les cellules de l’hypoderme des Myriapodes lumineux et celles qui, chez les Polynoés, sécrèteraient un mucus tenant en dissolution ou en suspension, à l'état de granula- tions très fines, la substance photogénique. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 999 LES GLANDES PRÉANALES ET LA PHOSPHORESCENCE DES GÉOPHILES, par M. le Dr MAcÉ, pe Nancy. (Compies rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 37.) L’auteur décrit chez le Geophilus longicornis et chez le G. simplex des glandes placées dans le segment anal et dans le segment préanal et indépendantes de l’appareil génital, glandes auxquelles il croit pouvoir attribuer la production de la substance photogène des Géophiles. E. O. APERÇU SUR LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE LA RÉGION COMPRISE ENTRE Coucres-Les-Mines ET NoLay, par M. C. MarcraL. (Bulletins de la Soc. des scienc. nat. de Saône-et-Loire, 1887, t. IV, 1° fasc. p. 29.) | L’auteur énumère les espèces de Coléoptères, d'Hyménoptères et d'Orthoptères qu’il a rencontrées au mois de septembre, aux environs de Saint-Maurice-les-Couches et donne quelques détails sur les mœurs de certaines espèces, telles que la Mante religieuse, le Grillon champêtre, la Courtilière, etc. E. O. ÜNE EXCURSION ENTOMOLOGIQUE EN VALESIA (MonT-RosE), par M. Léon SINIGAGLIA, (Feuille des jeunes Naturalistes, 1887, 17° année, N° 199, p. 10/4.) L'auteur cite un assez grand nombre d’espèces qu’il a capturées et parmi lesquelles figure le Cychrus cordicollis qui est spécial au Mont-Rose. E. O. EXCURSIONS EN DoBRoupyA, par M. A. MonrTanDow. (Pull. de la Soc. d'études scientifiques d'Angers, nouvelle série, 16° année, 1886, publiée en 1887, p. 1.) L'auteur donne une série de listes des Insectes coléoptères et hémiptères-homoptères et des coquilles qu'il a recueillis dans ses excursions, en encadrant ces catalogues dans une relation succincte de son voyage et dans des considérations sur la nature 600 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES du sol et l'aspect des contrées traversées. Les Hémiptères-hétérop- tères récoltés dans le Dobroudja par le même naturaliste ont fait l'objet d’un travail spécial inséré dans la Æevue d’entomologre, en 1886. E. 0. LE DJEBEL ABDERRHAMAN EL MEKkt (Tunisie), par M. le Dr Bonner. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 16, p. 190.) M. le D° Bonnet, qui a fait partie de la mission scientifique pré- sidée par M. le D'Cosson et chargée de l'exploration de la Tunisie, a fait, avec M. Letourneux et M. le D' Reboud, l'ascension du Djebel Abderrhaman el Mekki qui constitue l’un des points culmi- nants du massif montagneux divisant la presqu’ile du cap Bon. Tout en s’occupant plus spécialement de botanique, M. Bonnet a fait dans le cours de cette ascension, quelques observations ento- mologiques. E. O. LA FAUNE DES TOMBEAUX, par M. P. MÉGnix. (Comptes rendus de lPAcad. des sciences, 1887, t. CV, n° 20, p. 948, et Comptes rendus hebdom. des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, LAINE 68 / SÉRIE pe Con) M. ie professeur Brouardel, en sa qualité de président de la Commission d'assainissement des cimetières, ayant fait procéder, au cimetière d'Ivry, à l’exhumation de quelques cadavres, afin de se rendre compte de l’état de décomposition des corps inhumés dans certaines conditions, M. Mégnin a profité de cette occasion pour récolter et étudier les Insectes qui se trouvent dans les tombeaux à l’état parfait, ou, le plus souvent, à l’état de larves et de chrysalides. Parmi les Insectes recueillis dans ces conditions il a reconnu quatre espèces de Diptères (Calliphora vomitoria, Cur- tonevra stabulans, Phora aterrima et Anthomyia sp.), une espèce de Coléoptère (Rhizophagus parallelocollis) deux Thysanoures (Acho- rutes armatus et Templetonia nitida) et une jeune Jule indéter- minée. Quelques-uns de ces animaux paraissent issus d'œufs qui ont été déposés avant l’ensevelissement, dans les ouvertures natu- relles du cadavre ; d’autres proviennent d'œufs pondus à la surface du sol et ont dû franchir la terre qui les séparait du corps en décomposition, et comme ils n'apparaissent pas tous en même ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 601 temps, la présence de telle ou telle espèce peut fournir à la médecine légale des renseignements sur la date de l’inhumation et l’époque de la mort d’un sujet déterminé. F0. SUR LA STRUCTURE DU TUBE DIGESTIF DE L'ORYCTES NASICORNIS, par M. L. WerTueIMER. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 531.) L'auteur étudie la disposition et la structure histologique du tube digestif chez la larve et chez l’insecte parfait et signale chez ce dernier quelques particularités qu’on ne remarque point dans le premier état de l’Oryctes. Ainsi chez l'adulte l’'œsophage présente d'énormes glandes salivaires unicellulaires qui dérivent peut-être de cellules de la matrice considérablement développées; au contraire, l'appareil glandulaire de l'intestin s’est beaucoup réduit, mais il existe, vers l’extrémité du rectum, de nouveaux éléments, des glandes unicellulaires présentant les mêmes carac- tères morphologiques que les glandes salivaires. E. O. DE LA VALEUR DE L'APPAREIL TR ACHÉEN POUR LA DISTINCTION DE CERTAINES FAMILLES DE COLÉOPTÈRES (ÉLATÉRIDES ET BUPRESTIDES), par M. J. Künckez D'HercuLaIs. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences; compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887|, 2° partie, p. 532.) M. Künckel a reconnu que chez tous les Élatérides, indigènes ou exotiques, le système trachéen est construit sur un type uniforme dont on peut voir une représentation aussi fidèle que possible sur les planches V et VI de la thèse de M. Raphaël Dubois sur les Élatérides lumineux. Chez tous cesinsectes, l'appareil res- piratoire est constitué exclusivement par des trachées tubulaires. Au contraire, chez les Buprestides dont M. Künckel a pu faire l'anatomie, une multitude de vésicules aériennes se trouvent disséminées au milieu de tous les organes, comme chez le Hanneton commun, la Cétoine des roses et tous les Scarabéides. Il y a donc entre les Bupreslides et les Élatérides des différences essentielles sous le rapport de la disposition de l'appareil respiratoire. Ces 602 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES différences, jointes à celles qui ont été observées dans la nervu- lation des ailes par H. Milne-Edwards, dans le groupement des centres nerveux par M. E. Blanchard et dans la conformation des larves par divers auteurs, ne permettent plus désormais de main- tenir les deux familles rapprochées l’une de l’autre comme on l’a fait encore dans des ouvrages et des catalogues systématiques les plus récents. E. 0. NOTE SUR LA SPERMATOGÉNÈSE CHEZ LA CANTHARIDE, par M. H. BEAt- REGARD. (Comptes rendus hebdom. des Séances et Mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 331.) M. Beauregard a constaté la présence chez la Cantharide de groupes de spermatoblastes analogues à ceux que M. Balbiani a signalés chez les Aphides et qu’il a nommés sphères spermatiques; mais il a reconnu en même temps que chez la Cantharide et chez es autres Vésicants tels que le Meloe et le Mylabris les sphères restaient isolées au lieu de se grouper, comme chez les Aphides, en nombre plus ou moins grand, dans une enveloppe commune pour constituer des Âystes spermatiques. D'autre part les faits observés par M. Beauregard ne lui permettent pas d'appliquer à la spermatogénèse chez la Cantharide l'hypothèse émise pour les Aphides par M. Balbiani qui attribue la formation du spermato- blaste à un bourgeonnement. Chezla Cantharide, dit M. Beauregard, c’est certainement par divisions successives d’une première cellule que se forment les spermatoblastes. Enfin l'enveloppe granuleuse avec noyau qu'on retrouve jusqu’à la fin du développement à la surface des sphères spermatiques ne parait être autre chose qu'une des premières cellules provenant de la division de l’ovule mâle qui, au lieu de continuer à évoluer comme les autres, reste sans se diviser par la suite et s’accroit de manière à envelopper la sphère spermatique. E. O. NOTES SYNONYMIQUES ET OBSERVATIONS SUR LES LARVES DE SCFMNUS, par M. Claudius Rev. (Pull. des Séances de la Soc. entom. de France, 1887, 6° série, t. VIT, p. 75, séance du 27 avril 1887.) D'après M. CI. Rey le Ziozoum angusticolle de Mulsant et Rey est ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 603 identique à l’Ernobius Mulsanti de Kiesenwetter et le Ziozoum parvicolle des mêmes auteurs doit être assimilé à l’Anobium angusticolle de Redtenbacher et de Kiesenwetter. Le Scymnus arma- tus Rossi et sa larve se montrent parfois en quantité prodigieuse sur les feuilles attaquées par le Puceron lanigère, et une larve de Scymnus serait, suivant M. Lemoine (Bull. des Séances de la Soc. entom. 1887, p. 4, séance du 12 janvier 1887) parasite du Phyl- loxera du chêne ; il y aurait donc lieu, comme le pense M. Lemoine de rechercher si le Phylloxera de la vigne n’aurait pas lui-même pour ennemi quelque larve du genre Scymuus. E. O. me mn net RECHERCHES SUR LES GLANDES ODORIFIQUES DES INSECTES HÉMIPTÈRES ET PARTICULIÈREMENT SUR CELLES DE LA PUNAISE DE LIT. — MÉCANISME DE SÉCRÉTION. — VALEUR DANS LA CLASSIFICATION, par M.J. KUNCKEL D'HercurAIS, aide naturaliste au Muséum de Paris. (Assoc. franc. pour l'avancement des Sciences; compte rendu de lu 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], p. 528.) Comme il l’a annoncé dans une Note présentée à l’Institut (voir Rev. des Tr. scient., t. VII, p. 12). M. Künckel d'Herculais a reconnu que la Punaise de lit (Cimex lectucarius) possède depuis sa naissance, à l’état de larve et de nymphe, un appareil odori- fiqi composé de trois glandes abdominales dorsales et, après sa der: re mue, un appareil thoracique sternal qui offre une dispo: sition toute différente de celle qui à été indiquée par Léonard Landois (Anatomie der Bettwanze, Zeitsch. wissensch. Zoologie, 1868, LORIE p.248 et ploX Iris t4/%)retdont, la" présence pernret d'affirmer que le Cimex lectucarius n’est pas une nymphe, mais un insecte parvenu au terme de son évolution. Chez les larves et les nymphes les trois glandes peuvent être comprimées toutes à la fois par un système musculaire n'ayant que deux points fixes, l’un antérieur sur le bord postérieur du tergite de l'anneau méta- thoracique, l’autre postérieur sur le tergite du quatrième anneau, de telle sorte que le liquide infect est lancé en même temps par six orifices. Au contraire chez les adultes c’est la compression des différents viscères, amenée par le jeu des muscles abdomi- naux, qui réagit sur les glandes et détermine l’éjaculation du liquide odorifique. L'étude comparative poursuivie par M. Künckel sur les appareils odorifiques dans les différents groupes d'Hémip- 604 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES tères-hétéroptères lui a fourni des caractères permettant de modifier les classifications actuellement adoptées. E. 0. CATALOGUE DES HÉMIPTÈRES DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-[NFÉRIEURE, par M. E. Bucaizce. (Bull. de la Soc. des amis des sciences natu- relles de Rouen), 3° série, 22° année, 2° semestre 1886 [publié SM RO AIO AE Ce catalogue renferme l’énumération de toutes les espèces d’Hémiptères qui ont été recueillies ou observées jusqu’à ce jour dans le département de la Seine-Inférieure. Il comprend deux cent quatre-vingt-sept espèces et dix-sept variétés réparties entre cent soixante-cinq genres. E. O. L’APxELocHIRUS ÆSTIVALIS WABR. (HÉMIPTÈRE HÉTÉROPTÈRE.) par M. Henri GApeAU de KERvILLE. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2°, Série, N°17, D. 199 laver fe) L’Aphelochirus æstivalis qui habite la Scandinavie, la Finlande, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et l’Autriche, était naguère encore fort rare dans les collections, mais aujourd’hui que l’on connaît son genre de vie, il est facile de se procurer des centaines et même des milliers d'individus de cette espèce, inté- ressante à divers points de vue. M. Gadeau de Kerville l’a recueillie en quantité considérable, sur divers points de la Seine, depuis Rouen jusqu’à Aïzier, point où l’eau du fleuve devient légèrement saumâtre au moment de la marée. Un habile entomologiste d’Elbeuf, M. Th. Lancelevée, l’a capturée également dans la Cha- rentonne, en amont de Bernay (Eure) etles pêcheurs de la Seine connaissaient, bien avant les naturalistes, cet Hémiptère dont ils avaient eu fréquemment à supporterles piqüreslorsqu'ils péchaient la nuit; cependant on ignore encore quel est le véritable régime de l’Aphelochirus. M. Gadeau de Kerville pense qu'il ne se nourrit pas seulement de larves d’autres Insectes, mais qu'il suce le sang des Paludines, des Bythinies et qu'il attaque peut-être aussi les Poissons et leurs œufs. En revanche on sait que l’Aphelocirush æslivalis est une espèce dimorphe présentant une forme macrop- tère, extrémementrareet une forme brachyptère, à élytres réduites ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 605 à l’état de moignons. Cette dernière forme, la seule qui, jusqu’à préseut, aitété trouvéen Normandie, est apte àse reproduire, ainsi que l’a constaté M. Gadeau de Kerville. E. O. NoTEs DE LÉPIDOPTÉROLOGIE LOCALE, par M. l'abbé Lévéque. (Bull. de la Soc. des amis des sciences naturelles de Rouen), 3° série, 22° année, 2° semestre 1886 [publié en 1887]. L’auteur signale dans ces notes cinq espèces nouvelles pour la faune locale (Anchocelis lunosa Hay, Notodonta bicolaria S. N., et Hybocampa Milhauseri Esp., Limacades asellus $. V. et £phyra strabonaria Zell.) qu'il à eu la bonne fortune de capturer. Il men- tionne aussi la capture de l’Attacus cynthia Drury, pris fin juin dans un jardin à Petit-Couronne. À propos de cette dernière espèce, M. l'abbé Lévêque rappelle que les chrysalides peuvent passer deux hivers avant d’éclore et que des chrysalides du Sme- rinthus tiliæ L. lui ont offert la même particularité. E. O. LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX POUR LA FAUNE DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE- INFÉRIEURE, par M. H. LuoTte. (Pull. de la Soc. des amis des sciences natureiles de Rouen,) 3° série, 22° année, 2° semestre 1886 [publié en 1887], p. 137.) M. Lhotte signale la capture dans le département de la Seine- Inférieure des espèces suivantes : Simyra venosa (Bkh.), Nonagria lutosa (Hb.) bathyerga (Fey.), £rastria venustula (Hb.), Cleora lichenaria (Hufn.), Acidalia sylvestraria (D.), macilentaria, antiqua- - ria (H. S.), À. emarginata, Anisopteryx aceraria (S. V.), Eupithecria pusillata (S. NV.) subumbrata (Hb.), Æ'upitheciu coronuta (Hb.) - rectungulata (Bdv.), £. plumbeolata (Hw). begrandaria (Bedv.), FE’. indiguta (Hb.), Collia sparsata (Hb.) melanoparia (Grasl.). E. 0. NOTE SUR LES LÉPIDOPTÈRES DIURNES DE L'ILE DE TÉNÉRIFFE par M. Ch. BLAciER. (Feuille des jeunes Naluralistes, 1887, 17° année, n° 199#BL0400.}01 Sur 20 espèces de Lépidoptères diurnes qui habitent l'ile de REVUE DES TRAV. SGIENT. — T. VIII, n° 10. 42 606 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES de Ténériffe, cinq sont spéciales aux Canaries, une a émigré de l'Amérique et 14se retrouvent sur le continent. Ces dernières sont toutes plus ou moins modifiées, mais d’une façon qui n’a rien d’uniforme. Quant aux espèces de Lépidoptères nocturnes elles sont encore trop mal connues pour que M. Blachier puisse donner sur elles des renseignements aussi circonstanciés que ceux qu'il fournit sur les Papillons de jour. À la fin de sa note, l’auteur décrit sous le nom de Poarmia fortunata une espèce nouvelle, voisine du 2. cinctaria S. V. É 20: NOTICE SUR LA FAUNE DES LÉPIDOPTÈRES DE LOJA ET ENVIRONS (ÉQUATEUR) ET DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES, par M. P. Docnin. (Le Natu- raliste 1887, 19" année, série, NA15L EL Ib, DD. A7 MELIHEE avec fig.) M. Dognin, ayant été mis en rapport par son ami M. labbé David, avec M. l'abbé Gaujon, missionnaire lazariste, résidant à Loja (Équateur), a reçu de ce collectionneur infatigable de nom- breuses espèces de Lépidoptères recueillies dans une région très accidentée, offrant des conditions très diverses de température et une végétation variée. Parmi ces espèces il y en avait plusieurs nouvelles que M. Dognin décrit et figure sous les noms de Lyma- nopoda Villarresi, Pedoliodes Morenoi, Acræa Theophila, A. Euclia, Perisama Eliodora, Phyciades flavocincta, Ph. Gaujoni, Hespero- charis Poujadei, H. Gaujoni, Eurema marmorata, Lycæna Ramon etL. Martha. 0? LES PTÉROTHÈQUES DES CHRYSALIDES DES LÉPIDOPTÈRES APTÈRES, par M. Etienne Rapaun. (Le Naturaliste, 1887, 9e année, 2° série, n° 12, p. 140.) Contrairement à l'opinion exprimée récemment dans le même recueil par M. Chrétien (voir ci-dessus Aev. des Trav. scient., t. VIIL, p. 237), M. Rabaud pense que la théorie transformiste peut fournir une explication satisfaisante de la présence des ptérothèques chez les chrysalides des Lépidoptères aptères. Chez les Orygia qu'il a eu l’occasion d’observer, ces ptérothèques lui ont toujours paru être, non pas des vestiges d'ailes disparues, ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 607 mais les premièrs indices d'ailes à venir. Il ne veut point d’ailleurs nier que le cas inverse puisse se présenter et qu'il existe des femelles de Lépidoptères aplères ayant perdu leurs ailes; mais il lui parait probable que ces femelles possèdent alors quelque organe propre à remplacer avantageusement celui dont elles sont privées. E. 0. SUR QUELQUES POINTS DE L'ORGANISATION DES SCHIZONÉMERTIENS, par M. Remy Sait-Loup. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, LOGIN, n°4 p.237) M. Remy Saint-Loup complète, par l'exposé des résultats de ses observations récentes les faits qu’il a consignés dans une première note sur les fossettes céphaliques des Némertes (Voir Comptesrendus de l’Acad. des sciences, 1886, et Aev. des Trav. scient., t. VII, p. 502). Il décrit la disposition des canaux creusés dans le pilier charnu qui part du museau chez le Cerebratulus viridis et l’'Ophiocephalus Elisabethæ et qui se dirige intérieurement en tra- versant la masse cérébrale. Deux de ces canaux, situés sur les côtés du pilier, font communiquer avec l’intérieur la cavité péri- cérébrale contenant la substance hémoglobinée. Le même anato- miste a constaté l’absence, dans les deux espèces qu’il a étudiées, du tissu hépatique signalé par M. Marion chez la Porlasia Kefer- steinn et des cellules à concrétion urique, qui accompagnent l'intestin du l'etrastemma flavidum ; mais il a observé des granu- lations pigmentaires assez nombreuses sur divers points du tube digestif, plus ténues sur le parenchyme sarcodique et plus frag- mentées dans les couches dermiques où elles forment le pigmentum. Comme des faits de même ordre se présentent chez les Hirudinées, M. Remy Saint-Loup pense qu'il s'effectue chez ces animaux, dont l'appareil circulatoire ne contient pas de globules sanguins, d’abord une migration de corpuscules jouant probablement un rôle dans les phénomènes d’assimilation digestive et de respira- ton, et finalement une excrétion de ces mêmes corpuscules sous forme de pigment. E. O. L'HÉTÉROGAMIE DE L'Ascaris pAcTyYLURIS, par M. Macé. (Comptes rendus JOPtcad desscences, 1887, t. CIN, n° 5, p. 300.) Les femelles d’Ascaris dactyluris (Rudolphi) sont vivipares. 608 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Elles se trouvent assez fréquemment, accompagnées de mâles de la même espèce, dans l'intestin de la T'estudo græca et de quelques autres Tortues et produisent, dans le corps de leur hôte, une dizaine d'embryons qui rompent bientôt les parois de l'utérus, tombent dans la cavité générale et vivent aux dépens des viscères de la mère jusqu'à ce que cette dernière ne soit plus qu'une sorte de sac formé par la partie la plus résistante des couches segmen- taires. Ces embryons, qui affectent la forme de petits vers blancs, fusiformes, possèdent une organisation très avancée; ils sont tous femelles et renferment un certain nombre d'œufs parfaite- ment formés et qui semblent complètement mûrs. La présence d'une coque résistante autour de ces œufs, dont quelques-uns se trouvent déjà dans la partie terminale des voies génitales, montre que les larves femelles de l’Ascaris dactyluris ne sont pas vivipares et qu’elles doivent effectuer leur ponte dans un milieu humide ou dans l’hôte primitif après être sorties de l'enveloppe maternelle. « Le point le plus intéressant de cette observation, dit M. Macé, est la production d'œufs, possédant l'apparence d'œufs mûrs, par des embryons contenus encore dans l’intérieur du corps de la mère et présentant des caractères d'organisation différents de ceux des parents. C’est un cas particulier d’alternance de géné- ration et d’hétérogamie qui se rapproche beaucoup du mode de reproduction si bizarre des larves de Cécidomyes pour lequel von Baer a créé le mot de pædogénèse, avec cette condition en plus, que les individus reproducteurs sont à une phase moins avancée encore que les larves vivipares de ces Diptères... À côté du fait de la production d'œufs par des embryons, nous avons une obser- vation nouvelle et intéressante, d’allernance bien nette de géné- ration : l'Ascaris dactyluris donne par viviparité une génération ovipare, différant manifestement de la première par des carac- tères bien tranchés et dans laquelle on ne rencontre que des femelles. Ces femelles produisent des œufs, qui doivent être aptes à donner de nouveaux individus. Alors, ou bien elles sont herma- phrodites, comme les femelles d’Ascaris nigrovenosa, qui habitent le poumon des Batraciens ; ou cette seconde génération se repro- duit parthénogénétiquement. L'examen du cœcum ovarique et de l’'oviducte, où l’on ne remarque pas d'indices de production de spermatozoïdes, conduit à admettre comme vraie cette dernière Opinion. » E. O. & ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 609 RECHERCHES SUR LA STRUCTURE ET LE DÉVELOPPEMENT DES KYSTES DE L'É’cHINoRaYNGHUS ANGUSTATUS ET DE L'£. PRorEUS, par M. R. KŒuLER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 10, p. 710.) En étudiant les kystes que l’on trouve en grande abondance dans le péritoine du Barbeau, chez lequel on rencontre toujours des £chinorhynchus angustatus et proteus, M. Kœhler est arrivé à des résultats différents de ceux que M. Mégnin a exposé dans son mémoire sur l’organisation et le développement des Échi- norhynches (Bull. de la Soc. zoologique de France, 1882, t. VIT; voir Aev, des Trav. scient., t. I, p. 199). M. Kœhler a reconnu en effet que la plupart des kystes ne renferment pas d'éléments intacts et ne présentent pas une consistance qui permette de les débiter en coupe. Les plus gros d’entre eux ont une coloration jaune assez foncée et se laissent écraser difficilement, le ru- diment d'Échinorhynque qu'ils renferment paraissant avoir subi une dégénérescence particulière qui le rend dur et cassant. « Si l’on remarque, dit M. Kæhler, que le plus grand nombre des kystes qui ont atteint une certaine taille subit ou a subi cette dégénérescence particulière, on est obligé d'admettre que le petit Échinorhynque qui avait commencé à s'y développer ne peut dépasser un certain état, qu'arrivé à ce stade il doit fata- lement périr et qu’alors ses tissus tombent en dégénérescence et se désorganisent. Or les Échinorhynques qu'on trouve dans le tube digestif du Barbeau, fixés dans les parois de l'intestin, pro- viennent incontestablement de larves dont les premiers dévelop- pements se sont effectués dans un Gammarus ou un Asellus. J'ai recueilli, fixés à la muqueuse intestinale du Barbeau, des Échi- norhynques de toutes tailles, depuis des individus de 1 ou 2 mil- limètres de longueur jusqu'aux plus grandes. Il me paraît donc impossible d'admettre que les kystes qu'on trouve dans le péri- toine sont des larves enkystées qui atteindraient leur dévelop- pement complet en arrivant dans l'intestin, ou, en d’autres termes, que les kystes soient une phase de développement nécessaire des animaux qui, à l’état adulte, se fixent à la face interne de la paroi intestinale. » FO: 610 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RECHERCHES SUR LES FIBRES MUSCULAIRES DE L’'£'CHINORHYNCHUS GIGAS ET DE L'Æ. aerucA, par M. R. KœŒuLrer. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, LUCIN M7, D-M4102.) Les observations de M. Kœhler lui ont permis de confirmer et de compléter les recherches de Schneider dont les résultats avaient été contestés par Leuckart. M. Kœæhler a reconnu en effet que les bandes longitudinales latérales qui font saillie à la face interne de la paroi du corps de l’£chinorhynchus gigas peuvent être con- sidérées comme la réunion d’expensions musculaires analogues à celles que l’on connaît chez certains Nématodes et qui commu- niquent entre elles ainsi qu'avec les cavités des fibres circulaires, Conformément à l'opinion exprimée par Schneider, opinion qui avait été exprimée également par Leuckart, les troncs désignés par Cioquet sous le nom de troncs sous-cutanés dorsal et ventral com- muniquent également avec les muscles circulaires et ont la même origine et la même signification que les bandes latérales. Ces for- mations ne se rencontrent chez aucun autre Échinorhynque, sauf peut-être chez l’£. strumosus où Schneider a cru en retrouver quelques vestiges ; mais chez l’£. heruca M. Kœhler a observé une disposition intéressante consistant dans un développement consi- dérable des cellules musculaires, qui se réduisent déjà beaucoup chez d’autres espèces, l’£. angustatus, E. proteus, etc. Les bandes latérales de l’Z. gigas étant formées par des expan- sions sacciformes des fibres circulaires, M. Kæhler est conduit à supposer que les noyaux fort nombreux de ces bandes sont des noyaux musculaires qui se sont conservés dans ces formations, tandis qu'ils ont disparu dans les autres régions du corps. EXO: SUR LA MORPHOLOGIE DES FIBRES MUSCULAIRES CHEZ LES ÉCHINORHYNQUES, par M. R. KœuLer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t.. CIN, n°25, p. 1634.) M. Kœhler examine successivement les éléments musculaires des Echinorhynchus heruca, proteus et gigas, espèces chez lesquelles ces éléments offrent des degrés de complication très divers, et il montre qu'en passant de l’une de ces espèces à l’autre, on voit les cellules musculaires devenir de plus en plus grandes, et former dans leur protoplasma des groupes de plus en plus nombreux, ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 611 groupes dont chacun est appelé communément une fibre muscu- laire. On constate, dit-il, que l’évolution s’effestue graduellement et on arrive ainsi à une conveption très simple et très rationnelle des modifications que subissent ces éléments. Il n’y a donc pas lieu de s'arrêter, pour expliquer le système musculaire de l’£chi- norhynchus gigas, aux ressemblances extérieures que peuvent pré- senter les Échinorhynques et les Nématodes dont la parenté n’est d’ailleurs point prouvée. Suivant M. Kœhler, les Échinorhynques ne descendent pas plus des Nématodes que des Trématodes et si l’on voulait obtenir des renseignements sur leur descendance, il faudrait sans doute les chercher dans l'étude d’un genre très remarquable du groupe des Acanthocéphales, le genre Paradoxites. HE 0: SUR L’ANATOMIE DE LA BILHARZIE, par M. Joannes CHAïrIN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, n° 9, p. 595.) M. J. Chatin, grâce aux matériaux qui lui ont été fournis par MM. les D" Innès et Fouquet, du Caire, a pu compléter l’histoire anatomique de la Bilharzie au Douve hématobie (Bilharzia hæma- tobra, Distomum hæmatobium). Ka constaté, particulièrement chez les femelles de cette espèce, le développement que prennent des aiguillons cutanés qui doivent avoir une certaine part dans les lésions que détermine la présence de la Bilharzie dans les capil- laires, et il a reconnu que l’appareil digestif de ce parasite offre une disposition des plus curieuses. L’orifice buccal, situé au centre de la ventouse antérieure, donne accès dans un bulbe pharyngien assez développé et l’æœsophage, s’élargissant progressivement, se dirige, en devenant flexueux, vers la ventouse postérieure. À ce _ niveau commence l’œsophage, qui nait par une brusque dicho- tomie de l’œsophage ; les deux branches ainsi formées s’écartent en délimitant un espace médian, dans lequel se loge la presque totalité des organes internes. En arrière de cette région les deux branches gastriques s’incurvent respectivement de dehors en dedans, et, décrivant une courbe à long rayon, arrivent au contact l’un de l’autre et au même point qui marque leur réunion s'insère un petit cœcum médian qui mériterait plutôt par sa situation que par ses fonctions le nom d’intestin et qui s'arrête vers le commen- cement de la région caudale. Quelque bizarre que paraisse au premier abord cette disposition du tube digestif de la Bilharzie, 612 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES M. Chatin est parvenu néanmoins à la rattacher aux types les plus classiques du groupe des Trématodes en tenant compte de ce que l'on observe chez le Distomum lanceolatum où les deux cœcums manifestent souvent une tendance à se rapprocher sur l’axe du COTpS. E. O. DE L'APPAREIL EXCRÉTEUR ET DES ORGANES GÉNITAUX CHEZ LA BILHARYZIE, par M. Joannes Cnarin. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1607 LAUIN en M ub 21000) L'appareil excréteur de la Bilharzie est très développé et pré- sente certaines dispositions des vaisseaux rappelant ce que l’on observe chez le Distomum clavatum ; quant aux organes génitaux ils offrent un intérêt spécial en raison de la diœcie qui caractérise la Bilharzie, diœcie absolument exceptionnelle dans le groupe des Trématodes; mais leur étude présente de grandes difficultés. Aussi la plupart des auteurs s’étaient-ils bornés à reproduire à cet égard la description de Bilharz, qui est loin d’être exacte, M. Chatin à pu s’en convaincre. Ainsi les testicules, au lieu de constituer, comme on a dit généralement, cinq grosses masses ovoïdes et pressées les unes contre les autres, se montrent formés, dans leur portion périphérique, par des tubes qui se con- tinuentinférieurement avec les canaux séminifères, disposition qui présente une tendance vers la forme qui se trouve réalisée chez le Distomum hepaticum. Il n’y à ni pénis, ni poche du pénis, mais il existe un sac prostatique analogue à celui des autres Trématodes. Chez la femelle la constitution de l'appareil albuminogène parait, au premier abord, assez différent dé ce qu’on connaît chez des animaux voisins ; toutefois M. Chatin y à retrouvé certaines par- ticularités analogues à celles qu'il à signalées en 1880 chez le Dialozoon. D'autre part, la glande coquillière de la Bilharzie rappelle plutôt l’ootype des Polystomiens que la glande coquil- lière des Distomiens. A Ia fin de sa note M. Chatin donne quelques renseignements sur le mode de fécondation de la Bilharzie, fécon- dation qui se trouve assurée par un procédé analogue à celui qu’on a constaté chez la plupart des Trématodes. DRAM ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 613 Ovocénëse pes Tunicters, par M. F. Lanieee. (Bull. (rimestriel de la Soc. d’hist. nat. de T'oulouse, 1887, 21° année, 2° trimestre, p. XLV.) M. Lahille a reconnu que l'ovaire des Tuniciers est formé par une vésicule médiane, d’origine blastodermique, qui, impaire au début, peut ensuite présenter une symétrie bilatérale ou même devenir double. À l’origine l’œuf est entièrement nu ; par la suite il peut offrir deux sortes de formations biologiques : une formation cellulaire, toujours extra-ovulaire, et une formation globulaire, toujours intra-ovulaire. La formation cellulaire aboutit à la pro- duction d’un follicule provenant de la prolifération des cellules de l’'épithélium germinatif non transformées en ovules primordiaux. Ce follicule peut être formé d’une seule couche, comme chez les Salpes, les Molgules, les Ciona, ou présenter deux ou trois zones, séparées quelquefois les unes des autres par des productions anhystes. E: 0. SUR LE SYSTÈME VASCULAIRE COLONIAL DES TUNICIERS, par M. F. LAHILLE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 4, p. 239.) M. Lahille conclut de ses observations que le système vaseu- laire colonial, loin d'exister chez la généralité des Tuniciers, ainsi que l’admettait M. Giard, ne constitue au contraire qu’une excep- tion chez ces animaux. « La plupart des cormus des Synascidies, dit M. Lahille, sont en effet de simples agrégations d'individus isolés les uns des autres, à l’état adulte, et possédant chacun un système circulatoire propre.On ne rencontre un réseau vasculaire colonial que chez quelques familles seulement. Les genres qui présentent un pareil réseau sont ceux qui possèdent une blasto- _génèse basilaire stoloniale : Perophora, Clavelina, quelques types de la famille des Cionidæ et quelques formes voisines... Chez tous les autres Tuniciers, ce réseau vasculaire n'existe jamais, et ce que l'on a envisagé comme tel a une tout autre signification. » D QUO ANATOMIE DES Disrapzia, par M. F. Lauizre. (Bull. trimestriel de la Soc. d’'hist. nat. de Toulouse, 1887, 21° année, 1° trimestre, Da xx) Le genre Distaplia que le professeur Della Valle a fait connaitre (LE REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES le premier, n'avait pas été suffisamment étudié jusqu'à ce Jour. Il mérite cependant, d'après M. Lahille, d'attirer spécialement l'attention des zoologistes parce qu'il établit une connexion entre toutes les grandes familles de Tuniciers. A la suite des recherches anatomiques auxquelles il s’est livré M. Lahille croit pouvoir définir ainsi les Distaplia : « Ascidies phébobranches à six lobes buccaux, quatre rangées de longs trémas, et à diverticulum cloacal pour l’incubation. » Les jeunes, dit-il, par tous leurs caractères, sont des Diplosomidæ, tandis que les adultes sont des Distomidæ par la position des viscères et des Apldidæ par l’ensemble de leur constitution. E. O0. CONTRIBUTION A L'EMBRYOLOGIE NORMALE ET TÉRATOLOGIQUE DES ASCIDIES SIMPLES, par M. L. CaaBry. (Journ. de l’Anatomie et de la Phy- siologie, 1887, 23° année, n° 3, p. 167 et pl. XVIII à XXIE) Ce travail, présenté sous forme de thèse pour le Doctorat ès-sciences naturelles, a été analysé ci-dessus (voir Rev. des Trav. sortent. NI pr 210) PROCESSUS TÉRATOLOGIQUES PENDANT LA PÉRIODE DE SEGMENTATION DE L'ŒUF, par M. L. M. CuaBry. (Comptes rendus des séances el mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 224.) M. Chabry a constaté que la segmentation des œufs d’Ascidia aspersa s'opère fréquemment d'une manière anormale; mais que les processus tératologiques observés peuvent être ramenés à sept types principaux qui se rencontrent également dans les œufs d’autres animaux où ils peuvent constituer l’état normal. L'auteur en conclut que l’œuf des animaux est, pendant la période de segmentation, le siège de phénomènes anatomiques d’un carac- tère fort général qui ne sont eux-mêmes ni normaux nianormaux, mais qui deviennent tels selon qu'ils se réalisent sur certaines espèces et sur d’autres (voir ci-dessus l’analyse de la thèse de M. Chabry, Rev. des T'rav. scient., t. VIIT, p. 21.) E. O. Re ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 615 ATLAS D'ANATOMIE COMPARÉE DES INVERTÉBRÉS, par M. A. VAYSSIÈRE. (Paris, 1887, O. Doin, édit.) Cet ouvrage, qui paraît par livraisons, est destiné à mettre sous les yeux des élèves des Facultés une série de planches ana- tomiques des principaux types des Invertébrés. E. O. MANUEL DE CONCHYLIOLOGIE ET DE PALÉONTOLOGIE CONCHYLIOLOGIQUE. HISTOIRE NATURELLE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES (fasc. xI° et dernier), par M. le Dr Paul Fiscuer. (Paris, 1887, F. Savy, édit.) Le xre fascicule du Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie conchyhologique renferme la fin de l’étude des Pélécypodes et se termine par un appendice important sur les Brachiopodes, dont M. Fischer a confié la rédaction à M. OEhlert, savant bien connu par ses recherches sur cette classe d'animaux. L'ouvrage complet constitue un volume grand in-8 de 1369 pages avec 23 planches et environ 800 gravures dans le texte. E. O. SUR L'ANATOMIE ET L'HISTOLOGIE DES GLANDES SALIVAIRES CHEZ LES CÉPHALOPODES, par M. L. Jougin. (Comptes rendus de l’Acad. des Sévences, ASS U CON, mo 3} pit77.) À On savait depuis longtemps qu'il existait chez les Céphalo- podes octopodes deux paires de glandes salivaires situées, l’une dans la cavité abdominale, l’autre contre le bulbe buccal. Mais l’on supposait que cette dernière paire manquait complètement chez les Décapodes. Il n’en est rien suivant M. Joubin qui a re- trouvé, chez les Mollusques de ce dernier groupe, l’homologue des glandes bulbaires sous la forme d’une glande médiane et impaire, située vers l’œsophage et intimement mêlée à des paquets mus- culaires. Le même anatomiste a retrouvé chez les Poulpes la glande signalée par M. Livon et tapissant une des faces de la langue ; il a même découvert le canal excréteur de cette glande; enfin il à étudié l’embryogénie et la structure histologique des glandes salivaires des Octopodes et des Décapodes. E. ©. nn 616 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SYSTÈME NERVEUX DES (GASTÉROPODES (TYPE APLYSIE APLYSIA DEPILANS ET A. FAsCIATA), par M. H. pe Lacaze-Dutuiers. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CV, n° 21, p. 978.) Après avoir, dans des communications antérieures, rappelé les dispositions particulières que présente le système nerveux cen- tral de l’Ancyle, de la Godinia, de la Testacelle et aes Pulmonés d’une part, de la Téthys d'autre part (voir Revue des Travaux scientifiques, t. VI, pp. 488 et 490). M. de Lacaze-Duthiers s'occupe au même point de vue de l’Aplysie. Il signale entre ce Mollusque et les Pulmonés une grande analogie dans la distribution des nerfs du cou qui constituent un groupe très distinct sur lequel l’atten- tion des naturalistes n’a pas été fixée d’une façon assez spéciale, et il montre les différences que l’Aplysie présente, à plusieurs égards, avec les types précédemment étudiés. Chez l’Aplysie, lin- nervation du manteau, des viscères, de la branchie est produite, comme toujours, par le centre asymétrique dont les ganglions médians, fort éloignés du collier œsophagien, viennent se placer dans la région cardiaque, étant suspendus à une très longue com- missure qui, par sa disposition, ressemble bien plutôt à des conneclifs longitudinaux qu'à un cordon transverse et commis- sural. M. de Lacaze-Duthiers fait remarquer encore que les gan- glions pédieux, comme il l’a dit il y a longtemps, innervent Îles lobes palléiformes du pied. OBSERVATIONS SUR LE SYSTÈME NERVEUX DES PROSOBRANCHES TÉNIO- GLOSSES, par M. E. L. Bouvier (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 7, p.417.) M. Bouvier a rencontré chez les Prosobranches certaines dispo- sitions nerveuses qui établissent la transition entre ce qui existe d’une part chez les Aspidobranches, d'autre part chez les Pectini- branches. Ainsi l’anostomose qui réussit, chez les Prosobranches deux nerfs palléaux, détachés l’un d’un ganglion palléal droit, l’autre du ganglion sous-intestinal qui existe à l’état rudimentaire chez les Aspidobranches chiastoneures, se modifie graduellement chez les Mélanéidés et les Cérithidés pour conduire au système nreveux chiastoneures; la commissure labiale des Aspidobranches ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 617 se retrouve encore chez les Paludines et les Ampullaires et les cordons ganglionnaires du pied, unis entre eux par des anasto- moses transversales, qui caractérisent les Aspidobranches, se montrent encore chez la Paludine, et à un plus haut degré chez les Cyclophoridés. HO: NOUVELLES CONTRIBUTIONS MALACOLOGIQUES. IT. CONSIDÉRATIONS SUR LE GENRE OPISTHOSTOMA ET LES DIPLOMMATINACÉES. [V. AURICULACÉES D'ADEN (ARABIE). V. DESCRIPTIONS DE CLAUSILIDÆ EXOTIQUES NOU- VELLES. VI. ÉTUDES SUR LA FAUNE MALACOLOGIQUE DES ILES GALAPA- cos, par M. C. F. Ancey. (Pull. de la Soc. malacologique de Hrance, 1887, .t. IV, p. 273.) Dans cette troisième partie de son travail, dont le commence- ment a paru en 1885 dans le même recueil (voir Æev. des Trav. scient., t. NI, p. 11), M. Ancey fait une révision du genre Opistho- stoma (Blanford) qui à été fondé primitivement sur l'O. Fairbanki de l'Hindoustan mais qui s’est augmenté dans ces derniers temps de plusieurs autres formes indiennes. Certains auteurs y réunissent _ même le Plectrostoma de Crespignyi (H. Adams), mais M. Ancey considère cette espèce comme le type d’un genre distinct, dans lequel il décrit une nouvelle espèce, Plectrostoma Wallacei de Bornéo. Pour M. Ancey les genres Plectrostoma et Opisthostoma se rangent dans la famille des Diplommatinacées qui comprend en outre les Magenmülleria (Bourg.), d'Algérie, les Arinia (H. et A. Adams) des Philippines, les Vicida (Blanford) des régions monta- gneuses de l’Hindoustan méridional et occidental, les Diplomma- tina (Benson) qui habitent les régions indo-chinoises et les îles de la Mélanésie, de la Micronésie et dont une espèce a été acclimatée aux Antilles, et le genre Clostophis (Benson) du Tennasserim qui ne compte encore qu'une seule espèce (C. Sankeyi). Parmi les Auriculacées d’Aden, M. Ancey cite plusieurs espèces déjà connues, Melampus massauensis (Ehrenb.), Læmodonta conica (Pease), Pedipes affinis (Fér.), Plecotrema rapax (Dohrn), et décrit deux espèces nouvelles, Pedipes Deschampsi et P. Leoniæ. Sous les noms de Clausilia Lewisi, C. strictaluna var. emersa, Nena stylina, N. blandiana var. ciocolatina, le même naturaliste fait connaître plusieurs espèces et variétés nouvelles provenant du Japon et de la Colombie. Enfin M. Ancey donne la description d’une espèce nouvelle GLS REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES (Bulimulus amastroides) et de plusieurs variétés (Bulimulus rugu- losus var. infuscata et var. planospira ; B. eschariferus Sow. var. bizonalis et var. conicalis) du genre Bulimulus sur la constitution duquel il présente quelques obvervations. IE RO: HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC DE GRANDLIEU DANS LA SEINE-INFÉ- RIEURE, par M. le D: Georges SERvAIN. (Bull. de la Soc. malacolo- gique de France, 1887, t. IV, p. 237.) Le nombre des espèces recueillies par M. Servain dans le lac de Grandlieu, situé au sud-ouest de Nantes et communiquant avec la Loire par un long canal, s'élève à soixante-deux. Ces espèces se rapportent aux genres Ancylus, Limnæa, Physa, Pla- norbis, Vivipara, Buythinia, Sphærium, Pisidium, Unio, Pseuda- nodonta, Anodonta et plusieurs d’entre elles n’avaient pas encore été décrites. Telles sont Zimnæa Mongazonæ, L. pæcila, Physa alixiana, Unio Mongazonæ, U. Baroni, U. cavarellus, U. strigatus, U. asticus, U. eutrapelus, Anodonta coupha et A. ovula. E. O. MATÉRIAUX POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA MALACOLOGIE FRANÇAISE (suite). — VIT. DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES POUR LA FAUNE FRANÇAISE, par M. Arnould Locarp. (Bull. de la Soc. mala- cologique de France, 1887, &. IV, p. 165.) Dans cette partie de son mémoire dont le commencement a été publié dans le même recueil de 1884 à 1886 (voir Æev. des Tr. scient., t. V à VII), M. Locard donne la description des espèces suivantes : Helix Beaudouini, H. duesmensis, H. latiscensis, H. sarinica, H. ægila, H. papalis, découvertes sur divers points du territoire francais. E. O. PRODROME DE MALACOLOGIE FRANÇAISE (suite) MOLLUSQUES MARINS, par M. Arnouzp Locarp. (Annales de la Soc. d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon, 1886, 3° série, t. IX [publié en 1887], page 1.) | Cette partie de l'important travail de M. Locard (voir Rev. des ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 619 Trav. scient., t. IT, p. 201) comprend l’énumération des espèces francaises appartenant aux familles des Z'urbonillidæ, des Ptychos- tomidæ, des Rissoüdæ, des Naticidæ, des Velutinidæ, des Xenopho- ridæ, des Littorinidæ, des Phasianellidæ, des Janthinidæ, des Cyclostremidæ, des Solariidæ, des Turbinidæ, des Calyptræidæ, des Haliotidæ, des Scissurellidæ, des Fissurellidæ, des Siphona- riidæ, des Gadiniidæ, des Patellidæ, des Chitonidæ, des Chætoder- matidæ et des Neomeniidæ, au groupe des Scapophodes, à l’ordre si nombreux des Lamellibranches et à celui des Brachiopodes. La synonymie de chaque espèce est établie et les principales loca- lités où l’animal a été recueilli sont soigneusement relevées. E. O. ESPÈCES NOUVELLES POUR LA FAUNE FRANÇAISE, par M. Edmond Sour- BIEU. (Bull. de RE malacologique de France, 1887, t. IV, D. 239.) a Sur neuf espèces que M. Sourbieu a rencontrées dans le canal du Midi, près de Carcassonne, cinq n'avaient pas encore été signa- lées en France. Ces formes nouvelles pour notre faune ou même pour la science sont : Anodonta glycella (Bourg.), A. Richardi (Bourg.), Unio padanus (Blanc), U. meretricis (Bourg.) et U. carcasinus (nn. Sp.). E. O. UNE EXCURSION MALACOLOGIQUE A SAINT-LUNAIRE (ILLE-ET-VILAINE) ET AUX ENVIRONS DE CETTE LOCALITÉ, par M. Ph. DAUTZENBERG. (Bull. de la Soc. d’études scientifiques de Paris, g° année, 1887, 2° se- mestre [publié en 1887], p. 96.) Après avoir esquissé rapidement la disposition et l'aspect de la plage de Saint-Lunaire, M. Dautzenberg donne la liste des espèces qu'il y a recueillies au mois d'août 1873. Cette liste, dans laquelle le degré d’abondance de chaque forme de Mollusque est soigneu- sement indiqué ne comprend pas moins de cent cinquante-quatre espèces, disposées suivant l’ordre du catalogue de M. Petit de la SaUssaye. | E. O. 620 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ESSAI SUR LA FAUNE MALACOLOGIQUE DU VAR, par M. Paul BÉRENGUIER. (Bull. de la Soc. d'études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan, 1884-1885, t. XV [reçu en 1887|, p. 5.) L'auteur s'est proposé de rechercher quelles étaient les formes de Mollusques vivant dans chacune des trois régions que l’on peut établir dans le département du Var, Savoir la région mauresque qui correspond à la chaîne des Maures et qui est formé de terrain primitif, couvert de forêts de pins et de chênes-lièges, la région des coteaux, au sol calcaire, au climat humide et chaud et la région montagneuse, froide et sèche, constituée par les cimes caleaires de la Sainte-Baume. Il à reconnu que c’est la zone littorale de la région des coteaux qui est la plus pauvre et la zone des côteaux proprement dits qui est la plus riche en espèces, et il a constaté, en outre, que certains genres et certaines formes de Mollusques semblent étroitement cantonnées. C’est ainsi que les Vitrines n’ont encore été signalées que sur les hauts sommets du Var, que les Succinées affectionnent les vallées d’alluvion et la zone des côteaux, que le Zonites alpinus et la Leucochroa candidissima ne font que de rares apparitions dans la région mauresque et là seu- lement où se trouvent des lambeaux de terrain calcaire, que l’Æelix suberina paraît spéciale aux forêts des Maures, etc. Après avoir donné une liste méthodique des Mollusques du dé- partement du Var, M. Bérenguier consacre un chapitre de son mémoire à la description de quelques espèces nouvelles appelées Helix suberina, Bythinella anteisensis, Paludestrina Renei, P. Lo- cardi, P. Panescorsi, P. Azami, P. olivetorum, Unio forejuliensis, U. orthellus, Bythinella Berenquieri (Bourg.), Unio Berenquieri (Bourg. in Locard Prodr. 1882.) E. 0: MALACO-STRATIGRAPHIE DU VAR, par M. Paul BÉRENGUIER. (Pull. de la Soc. d’études scientifiques et archéologiques de la ville de Dra- quignan, t. XV, 1884-1885 [reçu en 1887/, p. 119.) Le nombre des espèces de Mollusques signalées dans le dépar- tement du Var s'élève actuellement à 219; cependant la faune de cette région n’est pas encore entièrement connue, surtout dans la partie montagneuse. Dans ces conditions, il était impossible d'indiquer les limites de l'aire de dispersion de chaque forme, et : ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 621 M. Bérenguier a du se borner à étudier la distribution de deux espèces, savoir l’Aelix niciensis Féruss., qui ést d’origine italienne et dont il a pu suivre la marche et l'A. suberina Béreng. qui occupe une zone relativement restreinte, couverte surtout de chênes- lièges. HU: FAUNE MALACOLOGIQUE DE L'ÉTANG DE BERRE, par M. A. F. Mario. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. OV, n° 1, p.712) Aussi bien que les Poissons, les Mollusques de l'étang de Berre donnent, par leur physionomie propre et par leur mode d’asso- ciation, un cachet spécial à cette région marine. Partout, dit M. Marion, depuis le goulet d'entrée jusqu’au fond de l'étang, les parties émergées du littoral sont habitées par la vulgaire Laitto- rira neritoides L. Dansles stations plus éloignées de la grande mer, on trouve sur le bord la Zruncatella truncatula Dr. et l’Alexia myosotis Dr. et dans les eaux les moins salées la Paludestrina acuta. Les espèces immergées sont plus étroitement parquées. Tel est le cas de la Patella cœrulea L., du Mytilus gallo provincia- his Lamark, de la Vassa reticulata L., de la Cyclonassa neritea L., etc., de plusieurs autres espèces qui sont associées sur un point, séparées sur d’autres points, et dont la présence, aussi bien que la nature du sol ou de la végétation, permet de distinguer dans l'étang de Berre quatre stations différentes : une zone litto- rale dans les endroits rocheux et couverts d'herbes, une région de plages sableuses basses, les prairies de zostères qui de la côte s étendent jusqu’à cinq à six mètres ; enfin les fonds sablo-vaseux du milieu de l’étang de six à dix mètres. Seule la Mytilus gallopro- vincialis donne quelque produit aux pêcheurs qui, sans s’occuper d'aucune culture, draguent les bancs naturels. Quoique les quan- tités de Moules recueillies ainsi chaque année dans l'étang de Berre atteignent 716,000 kilogr., cette récolte ne donne que de faibles bénéfices aux matelots, mais en appliquant en grand les procédés de culture sur fascines ou cordes de fibres de coco, on pourrait facilement, d’après M. Marion, faire de la mytiliculture dans l'étang une industrie florissante; on pourrait également entreprendre dans quelques stations l'élevage des Huitres. E. Q. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 10. 43 622 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ALGER ET LE SAHARA, par M. Henri DROUET, 1 vol. in-12, Paris, 1887. Hachette et Cie, édit. Cet ouvrage renferme, en appendice, un catalogue des Mol- lusques vendus habituellement à la Pécherie d'Alger et la mention de quelques Murex, Cypræa, Pectunculus et Venus trouvés dans les tombes mégalithiques, à El-Kalaa. E. O. MOLLUSQUES DE L'OUSAGHARA, DE L'OUKAMI, ETC. (AFRIQUE ÉQUATO- RIALE), par M. Alfred GRANDIDIER, membre de l’Institut. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1887, t. IV, p. 185.) Les espèces signalées dans cette note ont été recueillies par le R. P. Leroy, de Zanzibar, les unes aux environs du couvent des Pères du Saint-Esprit, les autres dans les hautes régions des fleuves Kyngani et Vanami. Celles qui sont nouvelles pour la science sont décrites sous les noms de Z'apsia Leroyi, Ennea bulimiformis, Physopsis Leroyi, Leroya Bourgquignati et L. Charmetanti. Ces der- nières appartiennent à un genre nouveau de la famille des Ampullaridæ. E. O. MOLLUSQUES NOUVEAUX DE LA RÉGION DU NYANZA-OUKÉRÉWÉ (VICTORIA- NyanzA), par M. J. R. BouRGUIGNAT. (Bull. de la Soc. malacolo- gique de France, 1887, t. IV, p. 267.) é La faune malacologique du lac Nyanza-Oukéréwé est encore très peu connue et les seules notions que l’on possède à cet égard sont fournies par les travaux de M. Bourgüignat. Aux treize espèces de Mollusques qu'il a décrites dans deux mémoires pré- cédents (Mollusques fluviatiles du Nyanza-Oukéréwé, suivis d’une note sur les genres Cameronia et Burtonia, in-8, Paris, août 1883. — Espèces nouvelles et genres nouveaux découverts pur les R. P. missionnaires dans les grands lacs africains Oukéréwé et Tanganrka, in-8, Paris, décembre 1885), ce naturaliste ajoute aujourd'hui quatre espèces nouvelles ; Limnæa Debaizei, Rochebrunia Delmaresi, R. Letourneuxi, Unio Lourdeli. E. O. is hace ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 623 COQUILLES RECUEILLIES DANS LE SUD-OUEST DE L'AFRIQUE PAR M. LE De H. Scunwz, déterminées par M. Alb. Moussow. (Journ. de Con- chyliologie, 1887, 3° série, t. XXVIL, n° 4, p. 291 et pl. XII.) M. le D'H. Schinz, qui accompagnait en qualité de botaniste l'expédition coloniale que M. Luderitz de Brême, avait organisée, en 1884, pour Angra-Pequeña, demeura en Afrique après l’insuccès de cette expédition et fit à ses risques et périls dans l’intérieur du pays plusieus voyages sur lesquels une notice a été publiée dans l'Afrique explorée et civilisée (Genève, 1887, nos 6 et 7). Dans Île cours de ses voyages, M. Schinz recueillit quelques coquilles dont il confia l’étude à M. Mousson et qui méritent d’être signalées, puisqu'elles proviennent d’une contréeà peineinexplorée.Quelques- unes d’entre elles constituent d’ailleurs les types d'espèces nou- velles appelées Æelix (Cochlicella) opposita, Achatina schinziana, Buliminus (Leucochiloides) minusculus, Stenogyra (Subulina) vitrea Succinea arborea, Physa parietalis, Ampullaria occidentalis et Unio kunenensis. | E. O. MALACOLOGIE DES COMORES (5° ARTICLE). DEUXIÈME VOYAGE DE M. HuM- BLOT, par M. À. MoreLer. (Journ. de Conchyliologie, 1887, 3° série, t. XX VII, n° 4, p. 281 et pl. IX.) Un second voyage effectué par M. Humblot en 1886 a nota- blement accru nos connaissances relativement à la faune mala- cologique des Comores, qui compte déjà actuellement cent quarante espèces terrestres et d’eau douce; mais il reste encore, sans aucun doute, plusieurs formes à découvrir dans les portions de l'archipel encore inexplorées. À chaque campagne nouvelle le nombre des espèces inédites devient naturellement de moins en moins consi- dérable, néanmoins M. Morelet peut encore signaler une dizaine d'espèces et de variétés nouvelles recueillies par M. Humblot dans son dernier voyage. Ces espèces et variétés sont désignées sous les noms d’Helix miliaris, Streptaxis pupilla, Bulimus Humbloti, B. Bewsheri, Stenogyra vulgaris, St. ornata, Ennea phanerodon, E’. dupuyana(Grosse) var. B., Cyclotopsis horrida, Septaria borbonica (Bory Saint-Vincent) var. B. E: 0: 624 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES COQUILLES TERRESTRES ET FLUVIATILES RECUEILLIES PAR M. LOUIS GRÆSER DANS LE BASSIN DE L'AMOUR ET DÉTERMINÉES PAR M. ALB. MoussoN. (Journ. de Conchyliologie, 1887, 3e série, t. XXVIL, n° 1, p. 10 (EN DIRE) _De 1882 à 1885, M. L. Græser a recueilli, dans le bassin de l'Amour, non seulement de nombreux spécimens d’Insectes mais encore des Coquilles terrestres et fluviatiles appartenant à trente- cinq espèces ou variétés qui se répartissent entre les genres et sous-genres Ayalinia, Hyalinia (Conulus), Patula (Discus), Helix (Trichia), Helix (Cryptomphalus), Helix (Fruticola), Helix (Acusta), Helix (Camæna), Helix (Vallonia), Cionella (Zua), Pupa (Ver- higo), Succinea, Carychyum, Limnæa (Gulnaria), Physa (Nauta), Planorbis (Anisus), Diplommatina, Paludina (Vivipara), Paludina (Bithinia), Valvata, Melania, Unio, Anodonta, Sphærium et Pisidium. Quelques-unes de ces espèces ou variétés sont nouvelles pour la science ; telles sont Helix (Trichia) Dierkmanni, H. (Cryp- tomphalus) cinctoinflata, H. (Camaæna?) Græseri, Pupa (Vertigo) denudata, Succinea insularis, Diplommatina amurensis, Unio pic- torum var. amurensis et Sphærium compressum. L'ensemble de cette collection confirme, dit M. Mousson, le fait établi par les natura- listes russes, que la faune malacologique du bassin de l'Amour emprunte des éléments d’une part aux faunes de l’Europe et de l’Asie boréales, d’aute part à la faune chinoise, mais possède en même temps un certain nombre de formes qui lui sont propres. E. O0. DESCRIPTION D'UN AMPHIDROMUS ET D'UN CYCLOPHORUS NOUVEAUX, PRO- VENANT DES ILES PuiciPrines, par M. le D" J. G. Hipazco. (Journ. de Conchyliologie. 1887, 3° série, t, XXVII, n° 1, p. 36 et pl. I, fig. 2.) Amphidromus Quadrasi et Cyclophorus Barandæ sont les noms imposés par M. Hidalgo à ces espèces nouvelles dont la première a été trouvée aux îles Caramandanes par M. Quadras, tandis quela seconde a été découverte à Batan par M. Baranda. E10. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 625 _ RECHERCHES CONCHYLIOLOGIQUES DE M. QUADRAS AUX ILES PHILIPPINES, par M. le Dr J. G. HipazGo. (Journ. de Conchyliologie, 1887, 3e série, t. XXNVII, n°° 1 el 2, pp. 37, 95 et pl. ILà VIT): Grâce aux nombreux matériaux qu'il a eus entre les mains et qui ont été recueillis par MM. Baranda, Quadras, Fungairino, Busto, etc., M. le D' Hidalgo a pu dresser l'inventaire de la faune malacologique des Philippines et il commence la publication de ce travail considérable en donnant une première liste de deux cent quarante-deux espèces dont plusieurs n’avaient pas encore été décrites. Dans cette dernière catégorie se rangent ÂVanina Quadrasi, Trochomorpha sibuyanica, T. loocensis, Helix Bustoi, H. saranganica, H. Lagqunæ, H. irosinensis, Cochlostyla Crossei, C. Barandæ, C. Bustoi (Bulimus bullula Reeves nec Broderip), C. marinduquensis (B. woodianus auct. nec Lea), C. Vidali, C. Vil- lari, C. naujanica et C. Mollendorff. E. O. DIAGNOSES DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE £LANIA DE L’'ANNAM, par M. le D' Bror. (Journ. de Conchyliologie, 1887, 3° série, t. XXVIT, M 2) RE M. Brot décrit sous les noms de Melania Hamonvillei et de M. Beaumetzi ces deux espèces nouvelles, rapportées du Tonkin par M. R. de Morlaimcourt. E. O. DESCRIPTION D’ESPÈCES NOUVELLES DU TONKIN ET OBSERVATIONS SUR QUELQUES AUTRES MOLLUSQUES DE LA MÈME RÉGION, par MM. Ph. DaAurzENBERG et le baron L. D'Hamonvizce. (Journ. de Conchylio- lune 1887 sesérie, L''XXVIL n°3, p213et pl VIIE.) De nombreuses coquilles ont été recueillies au Tonkin, soit dans le delta, soit dans le haut pays, par M. R. de Morlaincourt, capitaine d'artillerie, avec le concours de M. le Dr Dujardin- Beaumetz et de M. le capitaine Massiet du Biest, et ce sont les spécimens de cette collection, combinés avec les matériaux pré- cédemment réunis par MM. Crosse, le commandant L. Morlet et le Dr Brot qui ont fourni à M. Dautzenberg et à M. le baron L. 625 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES d'Hamonville les éléments de ce travail, dans lequel sont décrites plusieurs espèces nouvelles, telles que : Ariophanta Broti, Helix Gabriellæ, H. Morleti, Hydrocystis Crossei. E. O. SUR QUELQUES MOLLUSQUES DU TonxiN, par M. Jules MaBize. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1887, t. IV, p. 73 et pl. I à [IV incl.) Les Mollusques qui font l’objet de cette notice ont été recueillis et adressés au Muséum d'histoire naturelle de Paris par M. Ba- lansa. Plusieurs d’entre eux sont nouveaux pour la science. Tels sont Helix bathmophora, H. mercatorina, Plectopylis jovia, Clau- silia hjpra, Pupina illustris, P. exclamationis, Dasytherion tonki- nianum, D. Locardi, Lagochilus Hagenmulleri, L. mendicans, Alycæus requiescens, À. Anceyi, Cerithidea tonkiniana. Les autres avaient, pour la plupart, été décrites le 14 mai 1887 dans les Diagnoses de Mollusques du Tonkin publiées par le même auteur. E. O. Dracnoses Morruscorux Novz CALEDONIE INcOLARU, AuCroRE H. CROSSE. (Journ. de Conchyliologie, 1887, 3° série, t. XXVII, n° 4, p. 303. Ces espèces nouvelles sont désignées sous les noms de Æelicina Abrici, H. Mondaini, Hydrobia Savesi, Planorbis morletianus et Placostylus simplex. E. O. MOLLUSQUES TERRESTRES DESILES MARQUISES (POLYNÉSIE), par M. Andrew GARRETT. (Pull. de la Soc. malacologique de France, 1887, t. IN, p-1.) Les îles Marquises, grâce à leur rivage abrupt et à leurs falaises presque inaccessibles, sont très difficiles à explorer au point de vue malacologique. Il est donc probable qu'il y aura par la suite quelques espèces de Mollusques à ajouter à celles que l’on connait actuellement et qui sont au nombre de cinquante-trois seulement. Ces espèces appartiennent aux genres Âelicarion, Microcystis, T'ro- chonanina, Pitys, Stenogyra, Partula, Tornatellina, Vertigo, Suc- cinea, Helicina, Georissa, Asiminea et Melampus, et plusieurs ANALYSES ET ANNONCES, — ZOOLOGIE 627 d’entre elles ont une distribution plus ou moins étendue en Polynésie, trente-six seulement étant spéciales aux iles Marquises. Dans cette dernière catégorie rentrent quelques espèces nouvelles que M. Garrett décrit sous les noms de Microcystis lenta, M. pura, M. contiqua, Trochonanina subconula, T. qummea, Pitys woapensis. P. octolamellata, P. marquesana, P. anceyana et Succinea marque- sand. E. O. LA FAMILLE DES Cancezzar11D& (MOLLUSQUES GASTÉROPODES), par M. le D' JoussEAUME. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, n° 13, 16, 18, 19, pp. 155, 192, 213, 221 [avec fig.|) Après avoir fait l'historique de la famille, M. Jousseaume indique les coupes génériques et subgénériques qui ont été faites dans les Cancellarndæ par MM. C. B. et H. Adams, dont il critique la elas- s'fication; puis 1l propose une nouvelle subdivision de ce groupe, fondée : 1° sur la forme, le mode d’ornementation et le nombre de tours de spire; 2° sur la forme de l’ouverture, le nombre, la situation et la forme des plis columellaires, la présence ou l’ab- sence d'un canal postérieur et antérieur et de l’échancrure plus ou moins profonde qu'il creuse dans le péristome. Enfin il passe en revue et caractérise les genres qu’il admet parmiles Cancellariidæ, savoir : Pivetia (Jouss.), Bivetopsia (Jouss.), Cancellaria (Lamk.), Euclia (H. et A. Adams), Ovilia (Jouss.\, Ventrilia (Jouss.), Gulia (Jouss.), Zrigonostoma (Blainv.), T'urbinopsis (Conrad), Scalptia (Jouss.), Calcarata (Jouss.), Sveltia (Jouss.), Tribia (Jouss.), Broc- chinia (Jouss.), Narona (H. et A. Adams), Solatia (Jouss.), Vevia (Jouss.), Uxia (Jouss.), Massyla (H. et À. Adams), Aphera (H. et A. Adams), Merica (H. et A. Adams), Bonelhtia (Jouss.), Admeta (Müller), Admetopsis (Ubeck). | E. O. DIAGNOSES DE COQUILLES NOUVELLES DE LA FAMILLE DES Ü'ANCELLARIIDAE (MoLLUSQUES GASTÉROPODES), par M. le Dr JousseauME. (Le Natu- raliste, 1887, 9° année, 2e série, n° 14, p. 163.) Ces espèces nouvelles, dont l'habitat est malheureusement inconnu, sont décrites par M. Jousseaume sous les noms de Pivetia Mariei, Ventrilia ventrilia et Narona Hidalgoi. E. O. 628 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES OBSERVATIONS ANATOMIQUES SUR LE GENRE ÜUrocycrus, par M. J. Por- RIER, D' ès sciences, aide-naturaliste au Muséum. (Pull. de la Soc. malacologique de France, 1887, t. IV, p. 195 et pl. V à X inclusivement.) Après avoir indiqué les caractères génériques des Urocyclus, l’auteur décrit six espèces de ce groupe, Urocyclus Kirkii (Gr.), U. comorensis (Fisch.), U. vittatus (Fisch.), U. longicauda (Fisch.), U. acuminatus (J. Poirier), U. madagascariensis (J. Poirier), pro- venant de Mozambique, des Comores, de Nossi-Bé et de Madagas- car. Puis il expose le résultat de ses recherches sur l’anatomie de ces Mollusques qui offrent une grande uniformité de structure et qui ne méritent pas d’être répartis en plusieurs genres. | E. O. APERÇU MONOGRAPHIQUE SUR LE GENRE Drerrginum, par M. le conseiller A. LETOURNEUX. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1887, t-IN, p167) M. Letourneux établit parmi les Digyreidés deux catégories dont l’une comprend les espèces ayant le bord péristomal droit (Digyreidum sennaaricum Let. et D. Bourguignati Let.), tandis que l’autre renferme les espèces à bord évasé ou même légère- ment réfléchi D. Renei n. sp., D. corcyrensa n. sp., D. servoinia- num n. Sp. et 1. viride n. sp.) Sur L’AeLix PLEcrorRoPIS (MARTENS) ET SES VARIATIONS, par M. C. F. ANCEY. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 14, p. 167.) M. Ancey signale deux variétés de l’Aelix plectotropis, espèce qui se trouve sur les monts Tianschan dans l'Asie centrale, près du lac Issyk-Kul et dans la région de Yarkand. L’une de ces variétés est désignée par l’auteur sous le nom d’unciformis. Par ses caractères l'Helix plectotropis se rattache à un groupe parti- culier que M. Ancey se propose de caractériser prochainement et qui a pour type l’Helix tectumsinense (Martens). E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE … 629 HISTORIQUE DU GENRE CæcirrAneLLA, par M. Paul FAGoT. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1887, t. IV, p. 49.) L'auteur revendique pour M. Bourguignat la propriété du genre Cæcilianella que l’on a attribué parfois à Férussac et qui a pour type l’Aiguilette de Geoffroy (Helix acicula Féruss.) E, O. + À QUEL AUTEUR ATTRIBUER LA PATERNITÉ DU GENRE CÆCILIANELLA, Par M. Henri BerTier. (Bull. de la Soc. malacologique de France, 1887, it: AV; p.:59:) | | Comme M. Fagot (voir ci-dessus), M. H. Berthier réclame pour M. Bourguignat la paternité du genre Cæcihianella, dont le nom, formé avec le radical Cæcilia, rappelle que Férussac, le père, avait constaté chez les Mollusques de ce genre l’absence de points oculaires. - . 0. NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE (GUESTERIA, SUIVI D'UN CATALOGUE DES ESPÈCES ACTUELLEMENT CONNUES, par M. H. CRossE. (Journ. de Conchyliologie, 1887, 3e série, t. XXVII, n° 1, p. 1.) Ce genre, qui a été proposé, en 1872, par M. Crosse (Journ. de Conchyhologre, t. XX, p. 199 et pl. XIII, fig. 1} pour un Mollusque terrestre de Colombie, décrit et catalogué par Pfeiffer sous le nom d'Helix powisiana, doit être attribué, d’après les recherches de M. le prince L. Lubomirski (Bull. de la Soc. zoo. de France, 1879, t. IV, p. 103), au groupe des Agnathes et à la famille des T'esta- cellidæ. Il renferme actuellement deux espèces, G. powisiana (Pfeiff.) de la Colombie et G. Branickii (Lub.) du Pérou. E. 0. DESCRIPTIONS D’ESPÈCÉS NOUVELLES DU GENRE SCALENOSTOMA, par M. P. Fiscuer. (Journ. de Conchyliologie, 1887, 3° série, t. XX VII, D 299"e0 DL NIT, HS'4.) Ces espèces nouvelles, qui sont décrites sous le nom de Scalenos- toma lubricum et de Sc. Mariei, avaient déjà été signalées en 1880 dans le même recueil (t. XXXIV, pp. 295 et 296). Elles viennent 630 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES la première de l’île Maurice, la seconde de l'archipel de la Nouvelle- Calédonie. E. O. NOTE SUR LA RÉFORME DU GENRE MELANIA DE LAMARCK, PROPOSÉE PAR Bowpicx EN 1822, par M. P. Fiscuer. (Journ. de Conchyliologie, 1887, 0SÉTIE 2 XANII 002 po) Dans le genre Melania, qu'il avait créé et dont il avait fait en 1822 le type de la famille des Mélaniens, Lamarck avait classé non seulement des espèces actuelles, mais un certain nombre d'espèces éteintes. Les premières appartiennent encore au genre Melania, tel qu’il est compris par les auteurs modernes, mais il n’en est pas de même des dernières qui sont essentiellement marines et qui doivent être rapportées aux genres Diastoma, Pary- phostoma, Eulima, Boyania, Rissoina, Rissoia. Pour ces espèces éteintes, dit M. Fischer, Lamarck n'avait pas montré la même perspicacité que pour les espèces récentes et les rapprochements anormaux qu'il avait établis exercèrent sur la science une influence fâcheuse dont on retrouve la trace dans les écrits des auteurs subséquents; cependant dès 1822 le naturaliste anglais Bowdich, dans ses £'lements of Conchology, avait signalé Les différences que présentent certaines Melania trouvées à Grignon par rapport aux Melania actuelles et il avait tenté d'épurer le genre créé par Lamarck en en retirant des formes marines et fluviatiles pour lesquelles il avait proposé le nom de Melantho, ou qu'il avait classées dans les genres Melanella (Dufresne) et Melanopsis (Férussac). M. Fischer pense même que le nom de genre Melanella, (Dufr.) qui devra être corrigé en Melaniella peut être conservé et substitué au nom d’£ulima. E. O. SUR LA VÉRITABLE DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DU PURPURA PATULA, par le Rév. À. H. Crooke. (Trad. de l'anglais, sur le manuscrit ori- ginal, par M. H. Crosse, Journ. de Conchyliologie, 1887, 3° série, 1, XXNI LEE, D: 224) E. 0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 631 Dracnosis Cycrosromaris Novi, Ivsuzæ MADAGASCAR DICTÆ INCOLZ, auct. H. Crosse et P. Fisongr. (Journ. de Conchyliologie, 1887, 3° série, t. XXVIL, n° 3, p. 227.) Le nom de Cyclosioma eustolum est proposé pour cette espèce nouvelle, voisine du C. bipartitum (Morelet). E.,0:; SUR LA GLANDE A CONCRÉTIONS DU CYcrosromA ELEGANS, par M. P. Gar- NAULT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, Ho 10 DU708) Il existe chez le Cyclostoma elegans, dans la région dorsale, au- dessus du corps de Bojanus, un organe singulier, que Brard a signalé le premier et qu'il a nommé Glande à concrétions. Cet organe renferme, en effet, de nombreux corpuscules que Brard croyait être de nature calcaire, mais qui sont en réalité constitués principalement par de l'acide urique, et il est formé par une multitude de tubes réunis en bouquets, reliés au tube digestif par du tissu conjonctif lâche et entourés d’un lacis vasculaire très riche. Les concrétions dont M. Garnault a {pu suivre le déve- loppement, ont leurs centres formateurs dans des cellules, ag- glutinées postérieurement par un dépôt d'acide urique; elles tapissent les parois des tubes glandulaires qui, fait digne de re- marque, sont littéralement formés de bacilles. M. Garnault suppose que ces bacilles contribuent au dépôt et à la résorption de l’acide urique et sont liés par leurs conditions d’existence au fonctionnement de l'organe à concrétions, qui, au point de vue physiologique, ne peut cependant être comparé à un rein, puis- qu’il est dépourvu de canal excréteur. E. O. SUR UN NOUVEAU TYPE DE MOLLUSQUES, par M. P. Fiscner. (Journ. de Conchyliologie, 1887, 3e série, t. XXVIL, n° 2, p. 201.) L'auteur discute les affinités zoologiques du genre C’hlamydo- concha, proposé par M. W. H. Dall (Science, numéro de juillet 1884, p. 76) pour un Mollusque pélécypode à coquille interne (Chlamy- doconcha Orcutti). Il montre que ce groupe a certaines affinités avec les Galeomanidæ et les £rycinidæ et qu’il forme le chainon 632 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES qui relierait les Pélécypodes, dont la coquille est recouverte partiellement, à un type idéal, encore inconnu, de la même classe des Mollusques, qui serait caractérisé par l'absence totale de coquille à l’état adulte. E. O. FRAGMENTS BIOLOGIQUES (SUITE), par M. le professeur À. GraRp. (Bull. scient. du nord de la France et de la Belgique, 1887, 2° série, 10° année, n° 1-2, p. 46.) Les premières parties des fragments biologiques de M. Giard ont été publiées en 1880, 1881, 1884 et 1886 dans le même recueil (voir Rev. des Trav. scient., t. I à VIT). Aujourd’hui l’auteur cite un exemple de commensalisme d’un Caranx et d’une Méduse et donne un résumé de ses recherches sur les Danalia, genre de Cryptonisciens parasites des Sacculines. M. Lunel, ayant signalé récemment, dans le Recueil zoologique suisse, comme un fait nouveau l'association d’un Poisson (Caranx melampygus Cuv. et Val.) et d’une Méduse de l’ile Maurice (Crambessa palmipes Hæck.), M. Giard rappelle que sur les côtes du golfe de Gascogne aussi bien qu’à Concarneau, à Roscoffet à Wimereux, on prend commu- nément de jeunes Saurels (Caranx trachurus Lacép.) sous le disque du Rhizostoma C'uvieri Per. et Les. C’est là, dit-il, un fait très connu des pêcheurs. Dans une seconde note M. Giard établit le genre Danalia qui à pour type le Cryptoniscus larvæformis Giard et qui comprend en outre les espèces suivantes : Danalia curvata Fraisse, D. Dohrnit Giard, D. longicollis Kossm. et D. pellucida Giard. | E. O. SUR LE SYSTÈME NERVEUX ET L'APPAREIL VASCULAIRE DES OPHIURES, par M. L. Cuénor. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t.10V;1n° 18,1p:18187). L'auteur a consigné dans cette note quelques faits nouveaux qu'il a recueillis dans le cours de ses recherches sur les Ophiures, dont les résultats seront bientôt publiés in extenso. M. Cuénot a trouvé le système nerveux des Ophiures constitué comme celui de tous les Échinodermes par un anneau oral et cinq branches radiales donnant un nerf à chaque ambulacre. L’anneau nerveux, à part ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 633 quelques nerfs ambulacraires, émet, dans chaque interradius, deux rameaux dont l’un se rend directement au gros muscle interradius externe, tandis que l’autre se ramifie pour donner une branche à chaque papille dentaire ; il est rattaché à l’œsophage par une membrane mince, parsemée de noyaux, rappelant le ruban annulaire des Astéries. Les nerfs radiaux donnent à chaque ossicule brachial une ou deux paires de nerfs qui traversent le sinus vasculaire radial sous forme de septums, pénètrent dans l’ossicule et se ramifient plus ou moins régulièrement pour se terminer sur les muscles intervertébraux, agents actifs de la locomotion, et le nerf ambulacraire, qui forme un anneau autour de l’ambulacre, donne du côté interne un nerf périphérique volu- mineux qui parcourt le test et fournit un rameau à chaque piquant. Chacun de ces rameaux porte un petit renflement gan- glionnaire et occupe le centre du pigment sur une bonne partie de sa longueur, puis se dissocie et se perd dans les tractus calcaires. Comme chez les Astérides le système vasculaire de Ludwig n'existe pas en tant qu'appareil autonome. En allant de l'extérieur à l'intérieur voici, d’après M. Cuénot, ce qu'on trouve dans le disque et les bras de l’Ophiure : un sinus sus-nervien, le ruban nerveux identique comme histologie à celui des Astérides, un sinus vasculaire, le seul appareil auquel convienne ce nom, puis le canal ambulacraire. Suivant M. Cuénot le cercle vasculaire oral est uni au cercle aboral, nié par MM. Apostolidès et Kæhler, par un sinus renfermant dans sa cavité la glande ovoïde et le canal du sable et le cercle aboral donne dix vaisseaux génitaux qui entourent d’un sinus sanguin chacun des vaisseaux génitaux. E. O. MÉMOIRE SUR L'ORGANISATION ET LE DÉVELOPPEMENT DE LA COMATULE DE LA MÉDITERRANÉE (Anwrepon rosacea Lincx), par M. Edmond PERRIER. (Vouv. Archives du Muséum d’hist. nat., 1887, 2° série, t. IX, p. 53 et pl. [ à XX inclusivement.) En étudiant les nombreux représentants de l’embranchement des Échinodernes recueillis durant les campagnes du Zravailleur et du Z'alisman, M. Perrier devait être naturellement conduit à reprendre, à l’aide de faits nouveaux les points encore discutés de la morphologie des Échinodermes, mais pour tirer de ces recherches tout le parti possible, ila voulu, auparavant, acquérir 634 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES la connaissance complète d’un type qui püt, en toutes circons- tances, lui fournir des termes de comparaison. C’est dans ce but qu'il à entrepris l'étude anatomique et organogénique de la Comatule de la Méditerranée, type qui mérite d’ailleurs d'attirer spécialement l'attention des naturalistes puisqu'il appartient à ce groupe des Crinoïdes dont le rôle a été jadis si considérable dans la faune marine de notre globe. Grâce à l’obligeance de M. Camille Viguier, professeur à l’École supérieure des sciences d'Alger, M. Perrier a pu avoir à sa disposition un grand nombre de larves fixées et de Comatules adultes et il a pratiqué sur les spécimens lentement décalcifiés el colorés avec de l’éosine soluble dans l'alcool, des séries de coupes qui lui ont révélé la structure intime de l’animal et son mode de développement. . Les deux parties de ce mémoire considérable qui viennent d’être publiées renferment l’analyse des travaux dont les Comatules avaient été l’objet, depuis le milieu du siècle dernier jusqu’à nos jours et l’exposé complet de l’organogénie de l’Antedon rosacea, la troisième et la quatrième parties seront consacrées à l’organi- sation des Comatules adultes et à la comparaison détaillée de leur structure avec celle des autres Échinodermes. Dès maintenant M. Perrier annonce que ses recherches sur les larves de l’Antedon lui ont montré qu’à la fin de la phase phytocrinoïde l’organisation interne de l’animal rappelle singulièrement celle des Oursins et s'élève bien au-dessus de celle des Astéries; par le progrès du développement cette organisation se complique ensuite dans une direction particulière, sans perdre néanmoins ses traits fonda- mentaux. D’après des considérations tirées du degré de développement de l'appareil d'irrigation, M. Perrier pense qu'on peut diviser les Échinodermes en deux groupes, dont l'on comprend les Étoiles de mer et les Ophiures, tandis que l’autre renferme les Crinoïdes, les Oursins et les Holothuries. EY07 SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L'APPAREIL GÉNITAL DES OURSINS, par M. Henri Prouxo. (Comptes rendus de l’Acad. des scrences, 1887, LAUINP ne 422.160) D'après M. Prouho les cinq glandes génitales d’un Oursin dérivent d’un bourgeon unique, développé de très bonne heure sous le madréporite et au contact de la glande ovoïde. « Si ce io métitéié ANALYSES ET ANNONCES. -- ZOOLOGIE 635 bourgeon, dit-il, émanait de la glande elle-même, le développe- ment de l'appareil génital des Oursins s’accomplirait par un pro- cédé analogue à celui que M. Perrier a décrit chez les Comatules. On pourrait dire que la glande ovoïde naissante du jeune Échinide est ou contient un stolon génital tout comme l'organe dorsal des jeunes Comatules. Mes observations ne me permettent pas de con- clure dans ce sens. Le bourgeon génital du jeune Oursin est enveloppé, il est vrai, par une membrane qui se continue avec la membrane d’enveloppe de l’organe ovoïde, mais il apparaît tou- Jours séparé de ce dernier. Je n’ai pas vule contenu de la glande ovoïde pénétrer dans l’intérieur du bourgeon génital. Celui-ci est bourré de gros noyaux bien caractérisés; s’il naissait de la glande et si ces noyaux prenaient naissance dans son intérieur, il semble qu'on devrait en retrouver quelques-uns vers l'extrémité spirale de la glande ovoïde, là où ce bourgeon est en contact avec elle. » M. Prouho n’a pas pu constater ce fait et, en dernière analyse, il est porté à considérer le bourgeon génital primitif de l’Oursin comme une simple dépendance dela lame mésentérique qui entoure la glande ovoïde et le tube aquifère. E. O. FORMATION DES ORGANES GÉNITAUX ET DÉPENDANCES DE LA GLANDE OVOÏDE CHEZ LES ASTÉRIDES, par M. L. Cuénor. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 1, p. 88.) En examinant de jeunes Astéries bien avant la formation de l'ovaire ou du testicule, on trouve, dit M. Cuénot, sur la face abo- rale et interne du test un anneau sanguin, dit anneau dorsal, qui donne, à chaque interradius, deux vaisseaux aveugles se dirigeant vers l'extrémité des bras et qui communique, dans un interradius, avec le grand sinus dans la cavité duquel sont enfermés la glande ovoïde et le canal du sable. À ce moment, la glande ovoïde est simple et mérite bien son nom; mais bientôt après, elle se pro- longe, en conservant sa constitution histologique, sous la forme de deux bourgeons allant à droite et à gauche dans l’intérieur du cercle aboral. Ces bourgeons parcourent tout le cercle aboral et, dans chaque interradius, donnent deux branches radiaires qui vont à l’intérieur des vaisseaux cœcaux appartenant à deux bras contigus. On a alors, dans l’intérieur du cercle aboral et des vais- seaux génitaux un cordon cellulaire plein, et c’est ce cordon, 656 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES dérivé directement de la glande ovoïde, qui, par une série de modifications, arrive à former les organes génitaux. Une autre dépendance de la glande ovoïde consiste dans un processus glandulaire qui existe déjà chez les jeunes, bien avant la formation des organes génitaux et qui s'étale librement dans la cavité générale. Ce processus, qui est identique par sa structure à la glande ovoïde et qui la continue directement, est simple chez la Zuidra ciliaris, tandis qu'il se présente sous la forme de deux glandes chez la Culcila coriacea, l'Asterina gibbosa, de deux à quatre glandes chez l’Asterias qlacialis et qu'il manque complètement chez les £'chinaster et les Cribella. Hoffmann et Ludwig avaient considéré les glandes de ce genre comme des réseaux vasculaires intestinaux; M. Jourdain en avait fait une glande excrétoire ; mais leurs rapports et leur constitution histologique, dit M. Cuénot, s'élèvent hautement contre ces interprétations et les font attri- buer au contraire à ce groupe des glandes Ilymphatiques, si déve- loppées chez les Astérides, auxquelles appartiennent aussi, pour le système aquifère, les corps de Tiedemann et les vésicules de Pole E. 0. SUR LE CORPS PLASTIDOGÈNE OU PRÉTENDU CŒUR DES ÉCHINODERMES, par M. Edm. PERRIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, LA CIN 1 2 D: 160) À propos de la communication récente à l’Académie des scien- ces de deux notes relatives à l’anatomie des Échinodermes et rédigées, l’une par M. Prouho, l’autre par M. Cuénot, M. Perrier rappelle que, dès 1874, il a annoncé à l’Académie que le prétendu cœur des Oursins n’était qu'une glande et, qu’en 1882, dans une note écrite en collaboration avec M. Poirier, il a confirmé la nature glandulaire du prétendu cœur des Étoiles de mer, qu’en 1883, il est arrivé au même résultat pour les Comatules, et, qu’en 1885, il a démontré que ce corps glandulaire n'était pas une simple glande plexiforme, mais bien le corps producteur des glandes génitales des Comatules. « Le 24 mai 1886, dit M. Perrier, J'indiquai à l’Académie les premiers résultats de mes études sur les Étoiles de mer; je fis connaître l’origine du prétendu cœur ou organe collatéral du tube hydrophore des Étoiles de mer; je déter- minai une partie de ses fonctions et je conclus en disant : L'or- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 637 gane collatéral du tube hydrophore n’est donc pas un cœur, mais un foyer de production d'éléments anatomiques dont quelques- uns, devenant libres, constituent les corpuscules de la cavité générale. C’est seulement le 28 juin que M. Cuénot communique à l'Académie des sciences, sans citer mon nom, ce résultat que j'avais publié plus d’un mois avant lui. Dans sa note du 3 janvier, M. Cuénot constate que, chezles Étoiles de mer, la glande ovoïde donne naissance aux glandes génitales ; mais il s’abstient de dire que ce résultat est absolument identique avec celui que j'ai obtenu pos plus de deux ans pour les Comatules et conforme à ce que j'avais prévu en 1885 pour les Étoiles de mer. » D'autre part, M. Prouho à constaté que le bourgeon des glan- des génitales naît, chez les Oursins, tout près du sommet de la glande ovoïde et qu'il est enveloppé par la même membrane, comme le bourgeon et la glande ovoïde sont l’un et l’autre le produit de la membrane sur laquelle ils reposent. M. Perrier en conclut que les résultats obtenus par M. Prouho ne sont pas en réalité très différents de ceux qui viennent d’être exposés. Enfin, il fait remarquer que la détermination de la glande ovoïde, qu'il conviendrait de nommer désormais organe plastido- gène, comme un organe producteur d'éléments anatomiques, rend fort douteuse l’existence d’un canal excréteur destiné à mettre cet organe en communication avec l'extérieur. « L'interprétation de M. Koehler, qui fait du canal ainsi déterminé une dépendance de l'appareil dit vasculaire, serait désormais, dit M. Perrier, plus probable que celle que M. Prouho m'a empruntée. Dans ce cas, l’eau qui entre par la plaque madréporique pénétrerait simultané- ment dans l'appareil ambulacraire et dans l’appareil d'irrigation proprement dit, comme J'ai constaté que cela avait lieu chez les Étoiles de mer. » E. O. SUR QUELQUES POINTS CONTROVERSÉS DE LA STRUCTURE DES OURSINS, par M. H. Prouxo. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t, CIV, n°10, p. 706.) Pour répondre à quelques objections soulevées par M. Perrier, dans sa note présentée le 17 janvier 1887, M. Prouho expose brièvement les principaux résultats que lui ont fournis ses études sur un Dorocidaris. « Il existe, dit-il, chez cet animal, un système aquifère, communiquant avec l'extérieur par l'intermédiaire du REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 10. 44 638 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES madréporite et formé de canaux d’un endothelium vibraüle. En outre, on doit distinguer un appareil généralement appelé système vasculaire sanguin, système vasculaire viscéral (H. Milne Edwards), Plutgefasssystem, Bloodvascularsystem, et qu'il serait préférable de nommer système vasculo-lacunaire, car il est en grande partie et peut-être en totalité composé, non de vaisseaux, mais de lacunes interstitielles creusées dans le mésentère propre- ment dit et ses dépendances. » Les deux anneaux œsophagiens de ces deux systèmes, sont étroitement accolés, mais, suivant M. Prouho, ne communiquent par aucune voie canalisée, de telle sorte que les échanges de l’une à l’autre ne peuvent être que de nature osmotique, ou bien, consistent seulement dans le passage d'aliments figurés amæboïdes. Le système viscéral vaseulo-lacu- naire ne communique d’autre part avec l’extérieur par aucun vaisseau, par aucun canal situé sous le madréporite. M. Prouho considère le canal excréteur de la glande ovoide, décrit par M. Perrier comme une annexe de l’appareil aquifère permettant à l’eau qui pénètre par le madréporite de venir se mettre en contact des parois de la glande ; il préfère donc appeler ce canal conduit excréteur annexe. « Le contenu du système aquifère, dit encore M. Prouho, est mis en mouvement par la vibration de l’endothélium des vais- seaux. Celui du système viscéral vasculo-lombaire ne peut se mouvoir en masse que par une sorte de vis a lergo provenant de la réplétion des absorbants intestinaux. L'eau extérieure ne prend aucune part au transport des matières dirigées par ce dernier système. | S n'y a pas chez les Cidaris un appareil unique d'irrigation normalement parcouru par un même courant. » Après avoir rappelé que le fluide périviscéral, à l'entretien duquel concourent les deux systèmes de canaux et de lacunes, circule activement autour des viscères, M. Prouho signale une disposition qui lui paraît peu connue, et qui consiste dans l'iso- lement d’une partie de ce fluide au moyen de la membrane recou- vrant l'appareil masticateur. Chez les Échiniens, la portion du fluide ainsi isolée, dans une cavité absolument séparée de la cavité générale, circule et respire dans les branchies externes qui ne servent dès lors que d’une facon médiate à la respiration du fluide nourricier extérieur à la lanterne. Chez les Cidariens, où les branchies externes font défaut, il existe en revanche cinq appen- dices volumineux, qui flottent dans la cavité générale ; mais ces OR ‘+ ANALYSES ET ANNONCES. -— ZOOLOGIE 639 appendices, d’après M. Prouho, ne peuvent être considérés comme fonctionnellement homologues aux branchies externes des Échi- niens et doivent être plutôt chargés de maintenir l'équilibre entre le liquide de la lanterne et le liquide périviscéral qui lui est exté- rieur, E. O. LES CORALLIAIRES ET LES ÎLES MADRÉPORIQUES, par M. Edmond PERRIER, professeur au Muséum d'histoire naturelle. (Conférence faite à la Sorbonne, le 12 mars 1887. Comptes rendus de l’Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, 1887, p. 80.) | Si la plus grande partie du sol de nos continents a été formée par l'accumulation lente au fond des mers tranquilles de débris de toutes sortes, détachés des rivages par le choc des vagues, ou provenant de la décomposition des êtres vivants, certaines roches ont une autre origine, leur masse ayant été constituée par des restes d'animaux qui certainement se sont développés sur place. Ces animaux appartiennent, pour la plupart, à l’'embranchement des Coralliaires et sont désignés vulgairement sous les noms de Co- raux et de Madrépores. Is ont commencé, dès la périodesilurienne, à édifier des bancs dans les mers qui occupaient les territoires actuels de New-York et de New-Jersey, dans l'Amérique du Nord, et un peu plus tard ils se sont montrés dans les provinces bal- tiques de la Russie, en Scandinavie, dans le pays de Galles et en Bohème ; pendant la période dévonienne, ils ont continué leur œuvre dans l'Amérique du Nord et en Europe, en Sibérie, dans l'Eifel, en Belgique, dans les Alpes ; puis durant la période tria- sique, ils se sont développés én grand nombre dans le Tyrol et les Alpes, où leurs restes accumulés constituent des masses calcaires de plus de 1,000 mètres d'épaisseur. Pendant la période suivante, ou période jurassique, les Coraux ont pris encore plus d’extension si bien que l’une des séries d’assises déposées durant cette période a reçu le nom d'étage corallien ; mais à partir de ce moment, les récifs de ce genre qui s’avancçaient jusqu’au cinquante-cinquième degré de latitude nord, ont éprouvé un mouvement de retrait bien manifeste vers le sud ; après avoir encore formé pendant la période tertiaire, une longue bande des Pyrénées à l'Himalaya ; - ils ont abandonné les régions correspondant à ce que nous appe- lons aujourd’hui les zones lempérées, et maintenant ils ne se trouvent plus qu'entre le trentième degré de latitude nord et le 640 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES trentième degré de latitude sud. Là, en revanche, leur activité est extrême, et leurs récifs forment autour du globe une vaste ceinture, interrompue seulement depuis la côte occidentale de l'Amérique jusqu'aux îles Pomotu, et dans toute la largeur de l'Atlantique, sauf la côte des Antilles et la côte tropicale du Brésil. Les formations dues à des Madrépores s'arrêtent souvent à fleur d’eau et constituent des écueils redoutables dont les uns, nommés récifs frangeants, sont étroitement appliqués contre la terre ferme, tandis que d’autres, appelés récifs barrières, se tiennent à une certaine distance du rivage, dont ils sont séparés par un chenal, et que d’autres encore suivirent des îles basses et des attols. M. Perrier, dans sa conférence, décrit l'aspect de ces récifs, la végétation et la population de ces îles, puis il étudie leur mode de formation. Il montre que trois sortes d’êtres vivants, les Nulli- pores, les Bryozoaires et les Polypes prennent une part importante à la fabrication des récifs madréporiques, mais que le rôle le plus important est joué par les Polypes qui affectent les formes les plus variées. Enfin, il résume les observations récentes de MM. Louis et Alexandre Agassiz, Semper, Rein et Murray, qui tendent à faire admettre, au moins pour certaines îles coralliennes, un autre mode de formation que celui qui avait été indiqué par Dana et par Ch. Darwin. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE L'ÉVOLUTION DES PÉRIDINIENS D'EAU DOUCE, par M. J. Danysz. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, t'ICN NA, pl 258) L'auteur a reconnu que l’évolution des Péridiniens s'effectue d’une facon remarquablement uniforme dans des genres assez éloignés les uns des autres, les Gymnodinium, Glenodinium et Peridinium, et que par leur mode d'évolution, de même que par la nature des substances dont est composé leur corps, ces êtres devraient être classés plutôt parmi les végétaux que parmi les animaux. Les individus actifs se multiplient par divisions succes- sives en deux et quelquefois en quatre individus de plus en plus petits, la séparation se faisant toujours suivant l’axe longitudinal du corps. Cette phase de multiplication est suivie d’une formation d'œufs ou de spores, présentant la même structure dans les cinq espèces étudiées par M. Danysz et ne rappelant en rien par leur forme les Péridiniens qui lui ont donné naissance. Ce sont des ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE GAI corps hémisphériques formés par une double membrane recou- vrant du protoplasma finement granuleux qui contient un grand nombre de corpuscules parmi lesquels on distingue des chromo- leucites très petits. E. O. NOTE SUR DES CHAÎNES DE PÉRIDINIENS APPARTENANT AU GENRE POLY- KRIKOS, par M. Bovier-LAPiERRE. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 535.) Des pêches au filet fin effectuées du 16 au 27 juillet, à Concar- neau, ont fourni en abondance extrême un Péridinien du genre Polykrikos qui est d'ordinaire fort rare sur la côte, et ont permis de faire sur cet organisme quelques observations intéressantes. M. Bovier-Lapierre à reconnu notamment que les Polykrikos se présentaient en chaînes de dix individus, disposés comme elles des autres Péridiniens (Ceratium, etc.). L'un de ces petits êtres étant inséré obliquement par son extrémité postérieure et dorsale sur l'extrémité antérieure et ventrale du second, les deux faces ventrales étant ainsi tournées du même côté. Ces chaînes sont de deux sortes et sont composées, les unes de deux individus complets à huit sillons vibratiles, mais à deux noyaux seulement, les autres de deux individus dont l’un est complet, avec huit sillons et deux noyaux, tandis que l’autre est incomplet et ne compte que quatre sillons et un noyau. Elles représentent un mode de reproduction par bourgeonnement et scissiparité. E. O. SUR LA CONJUGAISON DES CILIÉS, par M. E. Maupas. (Comptes renilus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 3, p. 175.) M. Maupas a étudié la conjugaison complète de deux Oxytri- chides, l'Onychodromus grandis et la Stylonichia pustulata et il a vu se produire dans les deux espèces la même succession de phéno- mènes dont il donne la description. Il à observé actuellement l'échange et la fusion des deux pronuclins (mâle et femelle) chez six espèces (Paramecium caudatum, P. aurelia, Stylonichia pustu- lata, Onychodromus grandis, Spirostomum teras et Leucophrys patula) et il a constaté l'échange, sans réussir à voir encore la fusion chez l’£uplotes patella et le Colpidium colpoda. I croit donc 642 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES pouvoir affirmer que cet échange et cette copulation de pronucléus constituent l'acte intime et essentiel de la conjugaison des Ciliés. DA OBSERVATIONS RELATIVES A UNE NOTE RÉCENTE DE M. MAUPAS SUR LA MULTIPLICATION DE LA Leucoparys PAruLA, par M. BarBrant. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 1, p. 80.) M. Balbiani montre que le mode de multiplication décrit par M. Maupas chezle Leucophrys patula (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1886, séance du 20 décembre; voir Rev. des Trav. scient., t. VIT, p. 648), n’est pas aussi nouveau que le suppose ce natura- liste. « On connaît aujourd’hui, dit M. Balbiani, une demi-douzaine d'espèces, qui, comme la Leucophre, se multiplient à l’état de repos, en se divisant pas des bipartitions successives, de manière à donner naissance à des rejetons plus ou moins nombreux, dont la taille est d'autant plus petite que les divisions ont été plus fréquentes. La formation ou la non formation d’un kyste précé- dant la mulplication n’ajoute rien d’essentiel au phénomène. Les observations de Stein, remontant à trente-trois ans, ont vulgarisé la connaissance de ce mode de multiplication chez les Colpoda cucullus. Claparède et Lachmann l'ont constaté chez l'Amphileptus meleagris. » Parmi les autres espèces chez lesquelles ce même mode de reproduction a été signalé à une date plus récente, M. Balbiani cite encore l’Zchthyopthirius multipilis qui a été étudié en 1876 par M. Fouquet (Arch. de zool. expérim., t. V, p. 159), la Telbina magna qui a été décrite en 1879 par M. le professeur Aug. Gruber, de Fribourg-en-Brisgau et le 7richorhynchus tuamo- tuensis, forme nouvelle d’'Infusoire qu’il a découverte lui-même sur des bois rapportés des iles Tuamotu par M. Bouchon-Brandely. : E. O. RÉPONSE A M. BALBIANI A PROPOS DE LA LEUCOPHRYS PATULA, Par M. E. Mauras. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, LCI AH ND AU0) M. Maupas n'ignorait pas, dit-il, les faits auxquels M. Balbiani fait allusion dans sa note, puisqu'il a contribué lui-même à en accroitre le nombre. Il cite même quinze espèces qui se multiplient à l’état de repos ou se divisant par bipartitions successives de ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 643 manière à donner naissance à des rejetons plus ou moins nom- breux, dont la taille est d'autant plus petite que les divisions ont été fréquentes. Mais si ces divisions avec enkystement offrent, au point de vue morphologique, un certain rapport avec les subdi- visions répétées de la Leucophre, elles en diffèrent essentiellement par la présence du kyste, qui semble avoir une certaine impor- tance. M. Maupas fait remarquer en effet que, chez tous les Ciliés dont il donne la liste, cet enkystement est toujours le résultat d’un accroissement végétetif arrivé à son maximum de dévelop- pement et que la division simple ou répétée qui la suit (et qui constitue d’ailleurs le seul mode de multiplication de ces Infu- soires) correspond évidemment à la fissiparité ordinaire. Au contraire, chez la Leucophre, la métamorphose sans enkystement et la subdivision en petits rejetons au moyen de six bipartitions successives ont pour cause un manque de nourriture; l'animal placé dans les conditions de bonne alimentation se multipliant par simple fissiparité. E. O. SUR LA PUISSANCE DE MULTIPLICATION DES INFUSOIRES CILIÉS, par M. E. Maupas. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 14, p. 1006.) œ - La puissance de multiplication des Ciliés se trouve, suivant M. Maupas, sous la dépendance de trois facteurs, savoir : 1° la qualité et l'abondance de nourriture; 2° latempérature; 3° l’adap- tation biologique de chaque espèce au point de vue alimentaire. Laissant de côté les deux premiers, dont le rôle et le mode d'action sont faciles à comprendre, l’auteur insiste particuliè- rement sur le troisième facteur dont l'influence varie d’une facon particulière à chaque type et dépend de l’organisation de l’appareil buccal, qui détermine le mode d'alimentation. M. Maupas montre qu'il y a parmi les Ciliés des herbivores, tels que les Chrypto- chilum, les Paramécies, les Colpodes, les Zillina, les Colpidium et les Vorticelles qui se nourrissent presque exclusivement de schizomycètes et de petites zoospores, des carnivores comme les Euchelys, les Didinium, les Lacrymaires, les Leucophres, les Trachélides et les Coleps qui font la guerre aux espèces herbi- vores et en exterminent des quantités innombrables et enfin des ommivores, comme les Stentors, les Euplotes et beaucoup d'Uxy- trichidés qui vivent à la fois de schizomycètes et de petits Infu- 644 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES soires. Il cite ensuite quelques chiffres pour donner une idée de la rapidité avec laquelle la faculté de reproduction par fissiparité s’accroit avec l'élévation de la température. E. O. THÉORIE DE LA SEXUALITÉ DES [NFUSOIRES CILIÉS, par M. E. Maupas. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CV, n° 7, p. 356.) Dans des communications antérieures (voir Aev. des Trav. scient., t. VII, p. 510), M. Maupas a essayé de donner la formule complète des phénomènes morphologiques qui accompagnent la conjugaison ou accouplement sexuel des Infusoires Ciliés. Dans la présente note il donne un résumé succinct de ses patientes recherches, desquelles il croit pouvoir tirer les conclusions sui- vantes : « La vie de l'espèce chez les Ciliés se décompose en cycles évolutifs, ayant chacun pour point de départ un individu régénéré et rajeuni par un accouplement sexuel. Ce résultat nous ramène à l'interprétation de la conjugaison, telle qu'elle avait déjà été donnée par Engelmann et Bütschli. La fécon- dation sexuelle, que nous voyons si indissolublement liée à la reproduction, est restée distincte et indépendante chez les Ciliés. La reproduction y est toujours agame, tandis que la fécondation sexuelle y détermine un simple rajeunissement, une réorganisa- tion des individus conjugués. Cette réorganisation se fait subir avant tout et probablement uniquement sur l’appareil nucléaire. Celui-ci, lorsque la série des générations agames se prolonge outre mesure, éprouve une dégénérescence et une désorganisa- tion... S1 la conjugaison n'intervient pas pour arrêter l'effet destructeur de cette dégénérescence, la mort arrive inévitable. Cette mort est une véritable mort naturelle par sénescence, que certains auteurs affirment ne point exister chez les Protozoaires, auxquelles ils attribuent une prétendue immortalité, entée sur une jeunesse éternelle. » E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 645 SU PALÉONTOLOGIE VerTéBrés, par le D° Trouessarr. (Annuaire géologique universel, 1887, t. IIL. Paris, Comptoir géologique, 15, rue de Tournon.) L'auteur passe en revue les travaux qui ont été publiés dans le cours de ces dernières années, en France et l'étranger, non seu- lement sur les Vertébrés mais sur les Crustacés fossiles et en donne une analyse critique, en suivant l’ordre zoologique et en mentionnant toutes les espèces nouvelles récemment décrites. | E. O. L'Acrivoron, par M. Albert Gaupry. (Vouv. Arch. du Muséum d'hist. nat., 1887, 2° série, t. X, 12° fasc., p. 1 et pl. I à II inclu- sivement.) Le genre Actfinodon a été signalé, il y a une vingtaine d'années, par M. Gaudry dans les Nouvelles Archives du Muséum (1867, t. III), d’après des restes découverts dans les schistes permiens d'Autun, mais depuis cette époque de nouvelles découvertes ont permis non seulement de reconstituer l’ensemble de l'animal, Actinodon Frossardi, qui constituait le type du genre, mais encore de constater l'existence, à côté de cette espèce, d’une autre espèce plus petite, Actinodon brevis, ainsi que de Reptiles intermé- diaires entre les Actinodon et les Protriton. Dans le beau mémoire - qu'il publie aujourd’hui, M. Gaudry fait une étude complète de ces animaux, qu'il compare à l’Archegosaurus de la Prusse rhénane, au Chelydosaurus de la Bohême, au Zygosaurus de Saxe et de Russie, au Platyops de Russie, au Gondwanosaurus de l'Inde, au 7ri- merorhachis et à l’Eryops du Texas, et il constate que ces Reptiles, échelonnés sur une espace de près de quatre mille lieues, offrent une grande similitude dans le développement et paraissent avoir été à peu près au même stade d'évolution. « Si on enregistre, dit M. Gaudry, d’autres faits analogues pour d’autres époques géolo- giques, on pourra supposer qu’en dépit d’inégalités partielles, la 646 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES nature organique a offert certains traits généraux dans son évolution à travers les âges et les espèces. » E. O. UN COLÉOPTÈRE FOSSILE DE L'AMBRE, par M. FAUCONNET. (Mémoires de la Société des sciences nat. de Saône-et-Loire, 1887, t. NI, 3° fas- cicule p. 142.) M. Fauconnet a recu en communication de M. Bayle, ingénieur à Autun, un Coléoptère fossile de l’ambre jaune qui Lui parait appartenir au genre Microcara de Thompson et qu'il propose d'appeler Microcara Baylei. Cette espèce fossile est assez voisine d’une espèce actuelle : Microcara testacea L. (livida F.). E. O. CATALOGUE ILLUSTRÉ DES COQUILLES FOSSILES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS, FAISANT SUITE AUX TRAVAUX PALÉONTOLOGIQUES DE G.-P. DESHAYES (2° FASCICULE), par M. Cossmanx (Fasc. petit in-/° avec 8 pl., Paris et Bruxelles, 1887; extrait des Annales de la Soc. malac. de Belgique.) Le second fascicule du Catalogue de M. Cossmann comprend la fin des Pélécypodes. L'auteur décrit et figure un grand nombre d'espèces nouvelles appartenant aux genres Chama, Sportella, Corbis, Bernayia (nouv. genre), Mysia, Lucina, Ludovicia (nouv. genre), Scintilla, Erycina, Kellia, Laubriereia, Montacuta, Car- dita, Goodallia, Parisiella (nouv. genre), Mucula, Nucinella, Tri- nacria, Limopsis, Arca, Mytilus, Dreissenia, Modiola, Lithodomus, Modiolaria, Semimodiola (nouv. section), Planimodolia (nouv.. section), Avicula, Aviculovulsa (nouv. genre), Anomalomya (nou. genre), Radula, Limæa, Plicatula, Ostrea et Anomia. À la suite de son travail l’auteur donne un résumé général sur les Pélécy- podes du bassin de Paris qui, à l’heure actuelle, se répartissent en 38 familles et 138 genres, composant 1061 espèces. E. O. DESCRIPTION DE COQUILLES FOSSILES DES TERRAINS TERTIAIRES INFÉ- RIEURS (suite), par M. C. MAyErR-EyMar. (Journ. de Conchylio- logie, 1887, 3e série, t. XX VIII, n° 4, p. 311 et pl. XI.) L'auteur qui a déjà fait connaître dans le même recueil (voir ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 647 Journ. de Conchyliologie, 1870, t. XVIII, pp. 323-338) de nom- breuses coquilles fossiles des terrains tertiaires, décrit aujourd’hui les espèces suivantes : Ostrea runcensis, Huître de grande taille qui forme tout un banc à la base du calcaire de Ronca, Ostrea (Alectryonia) gaasensis des marnes liguriennes supérieures et du parisien inférieur d'Égypte, Anomia lisyensis des sables moyens dits de Beauchamp, Plicatula magnifica du bartonien supérieur de Lonigo, près de Vicence, Pecten (Coralia) Munieri du londinien inférieur du ravin d'Eggerstanden, près d'Appenzell, /noceramus (?) Isseli du flysch à Chondrites intricatus de Gênes, Venus plicatella du parisien inférieur et supérieur de Mokattam et du Wadi-el-Pih, Lovellia Schweinfurthi trouvée par le célèbre voyageur Schwein- furth dans les marnes rouges des côteaux de la rive gauche du lac Birket-el-Quéroun, en Égypte. E: 0; ÉTUDE SUR LES SOUS-GENRES DE SCALIDÆ DU BASSIN DE PARIS, par M. E. DE Boury. (Fasc. petit in-4°, 1887. Théméricourt, par Vigayÿ (Seine-et-Oise), chez l’auteur, et Paris, J.-B. Baillière et Paul Klinekzieck, libraires.) L'auteur établit parmi les Scalidæ du bassin de Paris plusieurs genres nouveaux (Parviscala, Gyroscala, Pliciscala, Crassiseala, Tenuiscala, Cerithiscala, Foratiscala, Littoriniscala, Coniscala) et discute les autres coupes, faites par les auteurs, dans le grand genre Scalaria. E. 0. DESCRIPTION DE SCAripæ NOUVEAUX DES COUCHES ÉOCÈNES DU BASSIN DE PARIS ET RÉVISION DE QUELQUES ESPÈCES MAL CONNUES, par M. E. pe Boury. (Fasc. petit in-8°, 1887, Théméricourt, par Vigny (Seine-et-Oise), chez l’auteur, et Paris, J.-B. Baillière et Paul Klinckzieck, libraires.) Les espèces nouvelles décrites dans ce fascicule appartiennent aux genres Circuloscala, Gyroscala, Acrilla, Tenuiscala, Cerithi- scala, Foratiscala, Acirsa, Littoriniscala, Scalaria, Cioniscus. L'au- teur fait aussi une étude critique de quelques Scalidæ de Deshayes. E. O. 648 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES OBSERVATIONS SUR LE GENRE PerTHELINIA, par MM. H. CROSSE ET P. Fiscner. (Journ. de Conchyliologie, 1887, 3e série, t. XXVIX, n° 4, p. 305 et pl. X.) Le genre Berthelinia, créé en 1875 par M. Crosse (Journ. de Conchyliologie, t. XXIIE, p. 79, pl. IE, fig. 3), pour une très petite coquille découverte par M. G. Berthelin dans le calcaire grossier inférieur de Courtagnon (Marne), ne comprenait naguère encore qu'une seule espèce, Berthelinia elegans, dont MM. Crosse et Fischer donnent la description détaillée. La coquille de cette espèce offre, suivant ces auteurs, des caractères dénotant des affinités avec les Aviculidés et les Prasinidés, et permettant de placer à coup sûr le genre Perthelinia dans le groupe des Pélé- cypodes. Tout récemment, M. Cosmann a publié une description et une figure de la PBerthelinia elegans, dans son Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’éocène des environs de Paris et, en signalant les différences légères que présentent certains spécimens trouvés à Ruel, dans les sables moyens, il a émis l'hypothèse que ces individus pourraient être attribués à un espèce distincte (Berthe- linia elata). En même temps il a fait connaitre un nouveau genre, Anomalomya, à impression musculaire subcentrale comme celle du Zerthelinia à charnière crénelée. E. O. SUR DEUX ESPÈCES DE ZLEPpAs FOSSILES DU MIOCÈNE DE BORDEAUX, par M. P. Fiscuer. (Actes de la Société linéenne de Bordeaux, 1886, vol: XL, 4e Série, t: X (recu en 1887), p.189, et pl'IN fig) M. P. Fischer a reçu en communication de M. Benoist des pièces fossiles, découvertes dans les faluns de Pont-Pourquey, qui indiquent la présence dans ce gisement, à côté des Scalpellum de deux espèces de véritables Anatifes, Lepas aquitanica Fisch. et Z. Orbignyi Des Moulins ms. En décrivant ces deux espèces, M. P. Fischer fait observer que pour la dernière on ne possède pas en- core d'éléments suffisants pour décider si elle constitue réellement une forme distincte ou seulement une forme fossile du ZLepas anserifera qui vit aujourd’hui dans toutes les mers du globe. Il rappelle aussi que l’Anatifa burdigalensis, cité sans description par d'Orbigny, ne paraît pas avoir été établi sur des pièces de ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 619 Scalpellum, comme le pensait Ch. Des Moulins, l’auteur d’une étude sur les Cirrhipèdes pédonculés du terrain tertiaire miocène (Actes de la Société linéenne de Bordeaux, 1875, vol. XXX, p. 131), dans laquelle se trouve minutieusement décrit le Crnelour bur- digalense. E° 0: PALÉONTOLOGIE OU DESCRIPTION DES ANIMAUX FOSSILES DE L'ALGÉRIE. Zoophytes, 2° fascicule. Echinodermes, 2° livraison, par M. A. PomeL. [In-4°, Alger, 1887. Dans cette partie de son important travail (voir Revue des Tra- vaux scientifiques, 1887, t. VII, p. 684), M. Pomel décrit un grand nombre d'espèces qui appartiennent à l’ordre des Échinodermes et dont la plupart n’avaient pas encore été signalés. E. O. S 8 CHIMIE SUR LE CAMPHOL RACÉMIQUE ET CERTAINS DE SES DÉRIVÉS, par M. A. HALLER. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CN, p. 66.) L'auteur a précédemment fait remarquer quelques anomalies présentées par les points de fusion du camphre monobromé et de l’acide camphorique dérivés du camphol de succin; ces faits étaient de nature à faire penser que ce dernier corps pouvait être un isomère chimique des autres camphols. Afin de résoudre cette question, M. Haller a préparé le cam- phol, le camphre, son dérivé monobromé et l'acide camphorique inactifs par compensation. Il fait remarquer que la préparation directe du camphre monobromé racémique en parlant du camphol racémique est particulièrement difficile. IL résulte des comparaisons faites par l’auteur des points de fusion des dérivés obtenus, en mélangeant parties égales des dérivés droit et gauche et de ceux qu'on obtient en partant du camphol racémique qu'il ÿ a identité complète entre ces deux genres de dérivés, et que les points de fusion des dérivés droits 650 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ou gauches, sont très notablement différents. L'auteur considère maintenant le camphol de succin comme un mélange de cam- phol droit et de camphol gauche, ou le premier prédomine. A Li: SUR UN NOUVEAU MODE DE PRÉPARATION DE L'ÉTHER ACÉTYLCYANACÉTIQUE par MM. Hazcer et Hezn. (Comptes rendus de l'Acad. des scien- CES, Lt. GN p.241) Les auteurs ont obtenu cette intéressante substance en partant de l’éther cyanacétique sodé décrit récemment par M. Haller. La réaction est la suivante : 2(CAz — CHNa — CO°CH5) + CH*OCI A CAZ CAZ — NaCI + CHo — COC'H5 + CH5 — CO — CNa N co:c1r. C'est un liquide incolore présentant l'identité complète avec l’éther préparé par l’acétylacétate d’éthyle sodé et le chlorure de cyanogène, il distille à 1190 sous une pression de 15 à 2o"" et fond a 20e. Ses dérivés métalliques l’identifient avec le produit obtenu dans les deux réactions, de l'éther acétylacétique sodé sur le chlorure de cyanogène et du cyanure de potassium sur l’éther acétylacétique monochloré. A. C. SUR UN NOUVEAU MODE DE FORMATION DES ÉTHERS CYANOMALONIQUES ET BENZOYLCYANACÉTIQUES, par M. A. Harzer (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. ON, p. 169.) L'auteur a déjà indiqué la préparation de ces substances au moyen des éthers malonique et benzoylacétique sodés et du chlo- rure de cyanogène ; il propose actuellement de les préparer de la manière suivante : L'éther cyanomalonique résulterait de l’action de l’éther chloro- carbonique sur l’éther cyanacétique sodé. CAZ CI CAZ CAZz ur ee. 2| CHNa +-C0—-OCH5—NaCI+CNa — CO?C2H5-+- CH? cac à CO?C2H: N cos. lai à dit ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 651 L’éther benzoyleyanacétique s'obtient d’une façon tout à fait analogue, il suffit de remplacer l’éther chloro-carbonique par le chlorure de benzoyle. CAz CAZ CHNa + CH — COCI — NaCI + CSH° — CO — CH 2( "215 Re \ CO*C'H5. C’est un solide fondant à 409,5 — 41°. L'auteur signale en même temps ce fait que le dérivé argen- tique de l’éther cyanacétique traité par l’iodure d’éthyle fournit un liquide à odeur de carbylamine, et qui est sans doute l’éther de l'acide éthylisocyanacétique homologue supérieur des acides isocyanacétique et «x isocyanopropionique que M. Calmels a dit avoir trouvé dans le venin des batraciens. A. C. PRÉPARATION DIRECTE DES DEUX BORNÉOLS INACTIFS DONNANT PAR OXY- DATION, DU CAMPHRE DROIT OU DU CAMPHRE GAUCHE, par M. A. HaL- LER. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 227.) L'auteur a répété et controlé les expériences de M, De Mont- golfier Sur l’hydrogénation des camphres, il en confirme la par- faite exactitude. | AG. ÊTHERS SUCCINIMIDOACÉTIQUE ET CAMPHORIMIDOACÉTIQUE, par MM. Haz- LER et ARTH. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 280.) | Le premier de ces éthers se prépare en ajoutant à une solution de succinimide dans l’alcool absolu une quantité équivalente d’al- coolate de sodium et chauffant avec l’éther monochloracétique. On obtient par cristallisation dans l’éther une substance fu- sible à 66°,5. La réaction qui lui donne naissance est la suivante : CH? — COX | AZNa + CH?CI — CO? CH: . CH? — CO/ CHA COX = ee Az — CH? —- CO*C°Hs. Hi CO 622 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L'éther camphorimidosuccinique s'obtient de la’même manière, c'est un solide fusible à 86°. Les auteurs ont voulu savoir si l’action des deux groupements CO sur le chainon CH interposé s’exerce malgré la présence de l’atome d'azote ; ils ont, en effet, constaté que l’alcoolate de sodium donne un composé solide qu’ils n’ont pas obtenu pur, mais qui paraît cependant être CH? — COX Az — CHNa — CO?C°H, CH? — CO / ils poursuivront cette étude afin de vérifier que la réaction se passe bien comme le suppose leur théorie. ps 4Ge SUR LE PASSAGE ENTRE LA SÉRIE AROMATIQUE ET LA SÉRIE GRASSE, par MM. BerrueLor et REecoura. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 141.) Les auteurs ont déterminé les chaleurs de combustion des composés suivants : Quercite C'2H12010 — 164. cal. Pacha der COMICS TEE RE + 710 à volume constant. el d'PréSSION CONSLANLE. 4 A AIO MR ER + 709,8 On en déduit pour la chaleur de formation . . . .... + 268,2 Inosite C2H1201? — 180. La chaleur de combustion pour une molécule est de + 666,5 à volume constant et à pression constante; il en ré- | sulte que sa chaleur de formation est .......... + 311,5 ce nombre est voisin de la chaleur de formation des glucoses, mais un peu plus fort. Aeide quinique COPA Pehaleur de comDuS ones PRESS PR + 833,7 et la Chaleur de formalione er Eee HET eee On déduit de ]à : CEHPONEE D = CHOSE Lie + 43,3 Quercite. Inosite. CH2012 LL C2H°04 = CHH!20 + H?02........ 4058 0 ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 653 valeur comparable à la chaleur dégagée dans la transformation du phénol en acide benzoïque. cal CHOCO = CAO PP O "TS. . —+ 36,6 Le changement de l’inosite en quinone LPO C/ EH 071007 désaseant....:.. |) + 9,7 De même, le changement de la quercite en hydro- MINOR ESA SÉTAND EE te spaien ue LE mere ego « + 24,9 Le changement de l’acide quinique en acide ben- zoïque, correspondant dégagerait. . ............ + 98,7 Les auteurs concluent que dans tous les cas, le passage d’un corps de la série grasse à la série aromatique par des hydratation est accompagné d’un dégagement de chaleur considérable, c’est- à-dire par une déperdition d'énergie correspondant à l’excès de stabilité acquis par le noyau hydrocarboné fondamental. A. C. SUR DIVERS MODES DE DÉCOMPOSITION EXPLOSIVE DE L ACIDE PICRIQUE ET DES COMPOSÉS NITRÉS, par M. BERTHELOT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 1159.) Les picrates font, comme on sait, violemment explosion sous l'influence d’un choc ou de l’échauffement. Il peut en être de même de l’acide picrique lui-même ; mais les phénomènes peuvent se modifier notablement suivant la façon dont se produit l’échauf- fement. L’acide picrique, en masse un peu notable, placé sur un feu modéré dans une capsule fond, puis émet des vapeurs qui s’enflamment, en donnant une flamme fuligineuse, mais il n’y a pas explosion. On peut cependant provoquer l'explosion de l’acide ‘picrique sous la pression ordinaire, et en vase ouvert, si on l’é- chauffe brusquement dans une enceinte portée à l’avance à une haute température, il faut opérer avec des quantités assez petites pour ne pas refroidir le tube dans lequel se fait l'explosion, sans quoi, la. matière fuse et s’enflamme sans véritable explosion. L'expérience réussit aussi avec la nitrobenzine, à condition de n'opérer que sur très peu de matière. La binitrobenzine détonne également dans ces conditions. A. C. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIIL, n° 10. 45 654 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR L'ALDÉHYDE GLYCÉRIQUE FERMENTESCIBLE, par M. E. GRIMAUXx. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 1175.) L'auteur à précédemment fait connaître comment l'oxydation de la glycérine par le noir de Platine fournit un corps réducteur qui présente les propriétés caractéristique du glucose, et, en particulier, celle de fermenter sous l’action de la levure de bière. L'auteur n’a pu arriver à séparer ceite substance de manière à l'avoir pure. Mais il a fait quelques expériences pour démontrer que c’est bien l’aldéhyde glycérique qui fermente et peut se dédou- bler suivant l'équation : CSH6O5 = CO? + CHeO. On a distillé le produit brut de la réaction, dans le vide avec une solution faible d'acide chlorhydrique, le pouvoir réducteur diminue, mais il ne se forme pas de dextrine, ce qui montre bien que l’aldéhyde glycérique ne s’est pas polymérisée. L'auteur en a préparé un dérivé hydrazinique identique à celui de MM. Fischer et Tafel. Il n’a pas réussi à la transformer en glucose par aldo- lisation. Il résulte de ces recherches que la glycérine oxydée fournit de l’aldéhyde glycérique, qui peut subir la fermentation alcoolique. c'est la première fois qu'on fait la synthèse d’une substance ca- pable de subir cette transformation. La définition des sucres fermentescibles doit être modifiée en ce sens que ce ne sont pas précisément des hydrates de carbone en CS ou CG"? puisque les propriétés caractéristiques de ceux-ci appar- tiennent à l’aldéhyde glycérique. A. C. SUR UNE BASE BUTYLÉNIQUE ET SUR LES CARACTÈRES D'UNE CLASSE DE DIAMINES, par M. A. Cozson. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 1014.) La fixation des butylènes sur l’aniline peut se faire soit par l’in- termédiaire de l'azote de l’aniline, soit par l'intermédiaire du noyau aromatique. Les composés du second groupe sont ceux qui se for- ment par l’action d’un bibromure butylénique sur l’aniline, on obtient aussi une base C#H$ (Az CSH5}* diphénylbutylène diamine PR ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 695 dont le bromhydrate fond à 122° en se décomposant, et au moyen duquel on peut mettre la base en liberté par l’action d’un alcali. Le chlorhydrate de cette base fond à 98°. En solution aqueuse la base butylénique n’agit sur aucun réactif coloré; en solution alcoolique, elle n’agit pas sur la phtaléine, mais elle décolore l’orangé. Elle agit donc comme l’éthylène diphényldiamine d’Hoffman et l'éthylène ditolyldiamine, il semble donc que : | Une diamine secondaire aromatique à groupement éthylénique se distingue des amines primaires telles que l’aniline, la tolui- dine, etc., par la propriété de ne pas agir sur la phtaléine, tandis que sa basicité est accusée par le méthylorange. A. C. SUR LES DÉRIVÉS MÉTALLIQUES DE L'ACÉTYLACÉTONE, par M. A. ComBes. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 868.) Dans les divers mémoires qui ont été analysés ici, l’auteur a établi la constitution de l’acétylacétone ; elle répond à la formule : CH5 — CO — CH? — CO — CH. il à également montré que les atomes d'hydrogène du chainon central CH° du groupement fonctionnal (CO — CH*— CO) carac- téristiques des £ diacétones présente d’étroites analogies avec les atomes d'hydrogène des oxhydryles acides; et en particulier sont facilement remplacés par du sodium. M. A. Combes généralise. aujourd’hui cet énoncé, en montrant que l’acétylacétone et ses homologues agissent sur les sels métal- liques comme de véritables acides forts et qu’on peut obtenir avec tous les métaux une classe nouvelle de composés cristallisés, quil nomme acétylacétonates, et qui répondent à la formule générale, (GONE M étant un métal d’atomicité n. Acétylacétonates de sodium et de potassium. Ils s'obtiennent faci- lement en traitant l’acétylacétone, par une solution de potasse ou de soude dans l’alcool absolu. On obtient ainsi un précépité formé de petits prismes incolores transparents appartenant à la symétrie orthorhombique; ils sont assez solubles dans l'alcool mais pas dans 656 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES l'éther, on peut ainsi préparer rapidement de grandes quantités de ces deux sels; leur formule est : CH — CO — CHNa — CO — CH. Acétylacétonate de magnésium. — S'obtient en traitant une solu- tion chaude d’acétylacétone parunexcès decarbonate de magnésie, l'acide carbonique est déplacé avec une vive effervescence; on filtre bouillant, et par refroidissement ils se dépose de petits cris- taux paraissant présenter la même forme cristalline que les pré- cédents; ils ont pour formule : (C5 H70? Meg. Acétylacétonate d'aluminium. — On l’obtient en grande quan- tité dans la préparation de l’acétylacétone, sous forme d’une masse amorphe, facilement soluble dans l'alcool et dans le chloroforme bouillant. Par refroidissement ou évaporation de la solution on obtient de magnifiques cristaux d’un beau rouge rubis, dû à la présence d’une petite quantité de sel de fer. En effet, quand on prépare ce sel au moyen d’une solution concentrée d’acétate d’alu- mine et d’acétylacétone, on obtient un sel parfaitement blanc; sa composition est alors exprimée par la formule : (C'H°0: AP. Acétylacétonate de cuivre. (C5 H7 0°}? Cu. On l’obtient très facilement en mélangeant une solution d’ acéty- lacétone et une d’acétate de cuivre, elle précipite immédiatement à froid, de jolis aiguilles d’un bleu pâle très facilement solubles dans le chloroforme dont l’évaporatien les abandonne sous forme de grandes aiguilles d’un beau bleu saphir, en solution un peu étendue la précipitation du cuivre est presque totale. On peut encore obtenir ce sel en précipitant à chaud une solu- tion de chlorure cuivrique ou de sulfate cuivrique; le sel se dépose peu à peu en gros cristaux. Les mêmes réactions permettent de préparer des acétylacéto- nates de tous les métaux. Il résulte de ce qui précède que l’acétylacétone décompose tous les carbonates, même celui de potasse, et qu’elle déplace dans certains cas, l’acide acétique, l’acide chlorhydrique, et même l'acide sulfurique; elle agit donc comme un acide fort, mais on peut la distinguer d’un acide proprement dit parce que : 1° Les sels alcalins traités par l’eau bouillante se décomposent en fournissant de l’acétone et un acétate. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 657 2 Si ces mêmes sels sont traités par l’iodure de méthyle ou un iodure alcoolique quelconque RI, en matras scellé, on obtient une nouvelle diacétone CH'RO° qui jouit encore des mêmes propriétés à cause de la présence du second atome d’hydro- gène du chaînon central (CO-CRH-CO). APCE SUR LA SYNTHÈSE DE LA PILOCARPINE, par MM. Harpy et CALMELS. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 68.) Les auteurs ont effectué cette synthèse en partant de l'acide B pyridino-2 lactique, elle a eu lieu en deux phases : 1° Transformation de l'acide $ pyridino-« lactique en pilocar- pidine. 2° Transformation de la pilocarpidine en pilocarpine. [ls ont vérifié l'identité physiologique de la pilocarpine de syn- _ thèse et de la pilocarpine naturelle. A. C. SUR LA RECTIFICATION DES PHLEGMES D'INDUSTRIE, par M. L. GODEFROY. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 123.) SUR LA PRÉPARATION DE L’ACIDE VALÉRIANIQUE, par M. E. Ducraux. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 171.) ACTION DE L'ANILINE SUR L’ÉTHER DIÉTHYLSUCCINIQUE BIBROMÉ, par M. Nicolas LoparTinE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 230.) On fait bouillir une solution alcoolique de 10 parties d'éther diéthylsuccinique bibromé et 20 parties d’aniline pendant douze heures. On obtient ainsi des cristaux fusibles à 145° sans décom- position; ils sont insolubles dans l’eau, très peu solubles dans l'alcool et la benzine bouillante. 658 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Leur analyse leur assigne la composition répondant à la formule : AzHCSH CH | CO?C°H° CO?C°H° 4° CH ; EX AZHCHS. Chauffée avec de l’hydrate de baryte, cette matière se décompose en perdant de l'acide carbonique; traitée par une solution de potasse, elle fournit un composé cristallisé soluble dans l’eau et l'alcool. L’acide chlorhydrique réagit également sur ce produit en fournissant un corps cristallisé. A, C. SUR UN NOUVEL ISOMÈRE DE LA BENZINE, par M. G. GRINER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 283.) L'auteur a obtenu cette intéressante substance en faisant agir un oxydant peu énergique, le ferricyanure de potassium en pré- sence de la potasse sur la combinaison cuprique de l’allylène. On obtient une substance solide fusible à 64° qui distille sans décom- position à 1299-1300, son analyse conduit à la formule CH, et la densité de vapeur lui assigne la formule CSH, Ce composé fonctionne comme un corps non saturé, il fixe à froid quatre atomes de brome, et le bromure CfH‘Brt résultant fond à 44°. D'après son mode de formation la formule la plus simple qu'o puisse lui attribuer est : CH —C=C—C=C— CH. SUR LA DISTILLATION DE L’ACIDE CITRIQUE AVEC LA GLYCÉRINE, par MM. »E CLermonT et P. CaauTaRD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 520.) On distille dans une grande cornue un mélange de 50o grammes d'acide citrique et de 750 grammes de glÿcérine à 28°; on parvient à isoler dans les produits de la distillation une petite quantité ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 659 d’une substance solide fusible à 82° et bouillant à 241° sous la pression normale, l’analyse donne une composition extrêmement voisine d’un citrate triglycidique mais l’étude de ses produits de dédoublement de même que sa densité de vapeur, ont obligé les auteurs à l'identifier avec la pyruvine, ou éther pyruvique du glycide. CH? ot crue | CH — CO — CO —-0 — CH! ils ont du reste préparé au moyen de cette substance le dérivé cuprique CHOH OH CH* | ; | CH* — CHO — Cu — OCH — CH: 07 No + 3H:0 CO — CO—CH? CH —CO-2100 il est vraisemblable que dans cette réaction c’est l'acide glycérique qui, réagissant sur la glycérine fournit la pyruvine. À. C. DE LA VITESSE D'OXYDATION DES SOLUTIONS DE SUBSTANCES ORGANIQUES, PAR LE PERMANGANATE DE POTASSE, par M. DREYFUS. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 523.) RÉSULTATS GÉNÉRAUX D'UNE NOUVELLE ÉTUDE SUR PLUSIEURS SÉRIES DE MONOAMINES GRASSES ET AROMATIQUES, par M. MarBor. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 574.) 1 _ Résumé des notes précédemment analysées. A. C. SUR LES COULEURS DÉRIVÉES DES CHROMATES D'ANILINE, par M. S. GRA- WITz. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 576.) Réclamation de priorité au sujet du chromate d’aniline de MM. Ch. Girard et L’Hote. | A. C. 660 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PROCÉDÉ GÉNÉRAL D’ACIDIMÉTRIE DES VINS, DES MOUTS, CIDRES, BIÈRES, ETC. par M. Tony GaraN. {Comptes rendus de l’Acad. des sciences, LON hp 0752) ACTION DE L’ACIDE CARBONIQUE SUR QUELQUES ALCALIS, par M. À. DITTE, (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 612) [éq.] L'acide carbonique sous la pression atmosphérique ne se com- bine pas aux amines aromatiques, l’aniline par exemple, ne donne pas de carbonate, soit qu’on mette en présence l’anhydride car- bonique et la base, soit qu’on essaye de faire une double décom- position entre un sel d’aniline et un carbonate. Les phénomènes sont tout différents, si, au lieu d'opérer à la pression ordinaire, on cherche à effectuer la combinaison sous pression. On obtient alors une combinaison cristalline, molécule à molécule, l’auteur a éga- lement réussi ces expériences avec les amines suivantes : Ortho- toluidine et métaxylidine. Les bases pyridiques ne donnent lieu à aucun phénomène analogue. A. C. SUR QUELQUES SELS D'ANILINE, par M. À. Drtre. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 803) [éq.] Les sels que décrit l’auteur sont obtenus par voie de double décomposition, les acides sont des acides métalliques presque inso- lubles dans l’eau, ou agissant comme des oxydants énergiques. Molybdate d’aniline. S'obtient par le mélange du molybdate d’ammoniaque et du chlorhydrate d’aniline ; c’est un composé solide qui se décompose facilement par la chaleur et dont la com- position répond à la formule suivante : 3M°0:C'2H7Az,5H0. Tungstate d’aniline. Solide également, cristallisé en longues aiguilles transparentes, et possède une composition tout à fait analogue à celle du métatungstate d'ammoniaque. : 4W0:,CH'Az,3H0. Vanadate d’aniline. On obtient au moyen du Vanadate d’am- ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 661 moniaque et du chlorhydrate d’aniline des aiguilles jaunes qui ont pour formule : 2V05,C'’H'Az,8H0. qui peuvent perdre de l’eau pour donner le sel : 2VOSC'?HAz,2H0. On peut également obtenir des aiguilles rouges dont la compo- sition répond à celle d’un sesquivanadate : ANO,2C'°H'Az, 18H0. Iodate d’aniline. I05C‘*H'Az, combinaison peu stable, qui chauffée détonne d’une manière très violente. Chlorate d'aniline. Encore plus instable que l’iodate, détonne aux environs de 20°; ce composé n’a pu être analysé. Borate d’aniline. S'obtient facilement en traitant directement une solution chaude et concentrée d'acide Borique par l’aniline, leur composition est analogue à celle du tétraborate d’ammo- niaque. - 3B00:,C:°H'Az,4H0. SUR UNE NOUVELLE SOURCE D'ACIDE CAPRIQUE, par MM. À. et P. Buisine. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 614.) L'un des auteurs a fait une étude très complète des eaux de désuintage, ce remarquable travail a été analysé récemment dans ce recueil, les auteurs ont constaté que les eaux fraiches de désuintage ne contiennent pas d'acide caprique, mais que si on prend les graisses provenant des eaux vieilles, c’est-à-dire ayant subi la fermentation on y trouve environ 3 o/o d’acide caprique ; l'acide caprique résulte dans ces eaux de la décomposition, par les microbes de la fermentation de composés plus complexes de la sécrétion sudorique ; les auteurs indiquent le procédé dont ils se servent pour retirer cet acide des graisses qui le contiennent. AAC? 662 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE LA SACCHARIFICATION DIRECTE, PAR LES ACIDES DE L'AMIDON CONTENU DANS LES CELLULES VÉGÉTALES, EXTRACTION DU GLUCOSE FORMÉ PAR LA DIFFUSION, par MM. Bonponneau et FoRET. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 617.) Les auteurs traitent par l’eau acidulée de 1 à 2 o/o, et chauffée entre go et 100° le végétal dont on se propose d’entrainer l’'amidon sous forme de glucose ; le système vasculaire du végétal reste intact et tout l’amidon est transformé. AC SUR UN NOUVEAU MODE DE SUBSTITUTION DES SAFRANINES SUBSTITUÉES, par MM. Ph. Bargier et Léo ViGnon. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 670.) Les derivés nitrozés des monoamines tertiaires aromatiques réa- gissent facilement sur les monoamines primaires en donnant de belles matières colorantes, les auteurs se sont proposés d'étudier la formätion et la constitution de ces substances. La paranitroso diméthylaniline, en solution alcoolique, réagit sur l’aniline, en donnant une substance solide fusible vers 218o- 220° possédant la formule : C1SH?°Az4, réduite par le zinc et l’acide sulfurique cette matière fournit la diméthylparaphénylène diamine. CSH‘AzH?Az(CH}. Ce dédoublement fait considérer par les auteurs la base C" H?° Az, comme un tetraméthyldiamidoazobenzol. On obtient en même temps la diméthylphénosafranine, sa formation est exprimée par l'équation suivante : 3|CH‘AzOAz(CH*)HCI] + 2[CH5AzH°] — C!6H20Azt + CH !AZICI + 3H°0 + 2HCI. ANALYSES ET ANNONCES — CHIMIE 663 SUR UNE NOUVELLE MÉTHODE DE FORMATION DES SAFRANINES, par MM. Ph. BargBier et Léo ViGnon. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, L. CV, p. 939.) | On sait que la phénosafranine prend naissance dans l'oxydation d’un mélange de deux molécules d’aniline et d’une de paraphény- iène diamine CSH4(AzH?} + 2CSHSAZH®? + 40 — C'SH15AZICI + 4H°0 + HCI, et que d'autre part l’amidoazobenzol se scinde sous l'influence des réducteurs en paraphénylène diamine et aniline C2Ht1A75 + 2H? — CSH(AZH®}? + CSHSAZH?. Les auteurs ont pensé qu’en faisant agir un réducteur sur l’ami- doazobenzol et la nitrobenzine, on obtiendrait directement la phénosafranine. L'expérience confirme cette manière de voir ; l'hydrogène est fourni par la réaction du chlorhydrate d’amidoazobenzol sur la limaille de fer, on opère au bain d'huile à 180c. | A. C. SUR LA CHALEUR DE FORMATION DU ZINC-ÉTHYLE, par M. GuNrZ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 673.) s L’acide sulfurique étendu décompose le Zinc-éthyle suivant l'équation : | Za(CH}? + SOH? = CH + SOiZn. L'auteur est parvenu à effectuer cette décomposition dans le calorimètre, et a trouvé ainsi comme moyenne de plusieurs expé- riences, 571,8, par la chaleur dégagée pendant la réaction. Il a effectué la même réaction en se servant d’acide chlorhydrique au lieu d’acide sulfurique et trouve des nombres très voisins de celui-ci. La chaleur de formation du Zinc-éthyle calculée au moyen de ces données est — 311,8, le Zinc-éthyle est donc un composé endothermique ; l’auteur étudie au point de vue ther- _ mique, plusieurs autres composés organométalliques. A, C, 664 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES FORMATION D’ALCOOL AMYLIQUE NORMAL DANS LA FERMENTATION DE LA GLYCÉRINE PAR LE Paccrzzus guryzicus, par M. E. Ch. Morin. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 816.) L'auteur à constaté que dans la fermentation de la glycérine sous l'influence du Baccilus butylicus, il se formait, outre les alcools déjà signalés, de l’alcool amylique normal. La proportion de cet alcool est très faible, un peu moins de 1 o/o de la glycérine em- ployée. Il fait remarquer que les produits de la fermentation de la glycérine par le Baccillus butylicus, sont tous normaux ; il se propose de vérifier si c'est là une propriété caractéristique de ce ferment. AC SUR LA COMPOSITION CHIMIQUE D'UNE EAU-DE-VIE DE VIN DE LA CHARENTE- INFÉRIURE, par M. E. Ch. Morin. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, &. CV, p. 1019.) L'auteur constate l'absence de l’alcool butylique normal, et de l'acide butyrique dans cette eau-de-vie de provenance certaine. La proportion, dans cette eau-de-vie naturelle, des alcools supérieurs est loin d’être négligeable, on y trouve le furfurol. A. C. SUR UN DITÉRÉBENTHYLE, par M. RENARD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 865.) L'auteur a examiné les huiles de résine provenant de la distil- lation de la colophane, il a constaté qu’elles sont formées presque en totalité par un hydrocarbure bouillant au-delà de 300°, après purification et plusieurs distillations, il bout exactement à 345v- 346° son analyse conduit à lui donner la formule C* H°°, d'un ditérébenthyle, il donne facilement des dérivés bromés et nitrés. L’acide sulfurique la transforme facilement en un dérivé sulfoné CH°%SO0°H, qui donne des sels cristallisés et parfaitement définis. ACCES ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 665 ACTION DE L'’ACIDE SULFURIQUE SUR LES MÉLANGES DE MORPHINE ET D'ACIDES BIBASIQUES, par MM. P. CHasraiG et E. BARiLLoT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 941.) L’acide sulfurique concentré agit sur la morphine, on ob- tient un composé de formule constante dont la formule la plus simple serait C‘*H17Az0*. Quand on ajoute à la morphine un acide bibasique, on obtient : Avec l'acide oxalique un composé. .. (C*#H54Az°08. — malonique — 6. troGif EPS AZ?0 0; — Succinique — a OA DE: Leur réaction caractéristique est la suivante : La dissolution de ces substances dans la potasse alcoolique se mo- difie rapidement au contact de l’air, en absorbant de l'oxygène; lors- qu’on sature ensuite cette solution par un acide étendu, il se préci- pite une substance bleue qui cristallise dans la chloroforme en ma- gnifiques cristaux bleus, la formule de ce composé remarquable est: Cr A7 D" A. C. SUR UN DÉRIVÉ BLEU DE LA MORPHINE, par MM. P. Caasraine et E. BARILLOT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 1012.) Les auteurs ont continué l'étude du composé bleu que fournit la morphine traitée comme ils l’ont indiqué dans la note précé- dente, séchée à 100° cette substance retient une molécule d’eau de cristallisation. Ils ont constaté que ce composé se combine aux alcalis pour donner des sels dont les dissolutions sont bleues, et peu altérables à l’air. SUR LA VITESSE DE FORMATION DES ÉTHERS, par M. MENCHOUTKINE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 1016.) La réaction choisie pour étudier d’une manière précise cette vitesse est celle de l’anhydrideacitique sur les alcools, suivant l'équation : (C:H°0)°0 + ROH — C?H02 HE C'HO'R. 666 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Avec la plupart des alcools, la réaction est totale. Pour atté- nuer autant que possible l'influence du changement de volume, les expériences ont été faites en diluant un volume du mélange à étherifier dans quinze volumes de benzine sèche et pure. L'auteur conclut de ses expériences effectuées dans des condi- tions aussi identiques que possible : 1° L'alcool méthylique présente la plus grande constante de vitesse parmi tous les alcools ; 2° Les constantes de vitesse diffèrent en raison de l’isomérie des alcools : toutes choses égales d’ailleurs les plus grandes cons- tantes appartiennent aux alcools primaires, viennent ensuite les alcools secondairs, après elles viennent les constantes des alcools tertiaires qui sont très petites ; 3° Dans une même classe d'alcools, la constante varie suivant l’isomérie des radicaux hydrocarbonés. 4e Dans les séries des alcools homologues de structure analogue, l’augmentation de poids moléculaire abaisse la constante de vitesse la diminution homologique de la constante est plus grande dans la série des alcools primaires normaux, elle est différente pour les autres séries d’alcools. 5° Les séries des alcools non saturés possèdent des constantes plus petites que les alcools saturés ayant la même teneur en atomes de carbone. A. C# SUR LA PRODUCTION DE LA PEPTONE PAR RÉACTION CHIMIQUE, par M. À. CLERMONT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 1022.) SUR UN ALCALOIDE EXTRAIT DU FRUiT-DE-LOUP, par M. O. FREIRE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 1075.) L'auteur a extrait du fruit d’un végétal de la famille des solana- cées, Solaneum grandiflora, une substance azotée qui est un poison énergique; l’auteur, sans donner la formule de cette substance, en décrit les principales réactions, et propose de l'appeler gran- diflorine. AUTRE ANALYSES ET ANNONCES. —- CHIMIE 667 SUR UNÉ NOUVELLE MÉTHODE DE DOSAGE DE L'ACIDÉ CARBONIQUE DISSOUS, par M. L. Vino. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, D 1122.) ACTION DE L'ACIDE SULFURIQUE SUR L'ESSENCE DE TÉRÉBENTHINE, par MM. BoucxaRDAT et LaAronT. (Comptes rendus de l’Acad. des Scenes L'ON- D 1777.) ESSAI DE DIAGNOSE DES ALCALOIDES VOLATILS, par M. OECHSNER DE Conincx. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 1180 et 1298. SUR LA RECHERCHE ET LE DOSAGE DES ALDÉHYDES DANS LES ALCOOLS COMMERCIAUX, par M. U. GayioN. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 1182.) SUR LES ISOMÉRIES OPTIQUES DE LA CINCHONINE, par MM. E. JUNGFLEISCH et E. LÉGER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 1255.) Les auteurs, en dissolvant le sulfate de cinchonine pur et cris- tallisé dans quatre fois son poids d’un mélange à parties égales d’eau et d’acide sulfurique pur (D = 1,84) et chauffant à 120° pendant quarante-huit heures, ont obtenu six bases différentes qu'ils ont pu isoler, et qui fournissent des sels se distinguant très nettement. Ces six bases sont : . 49 La cinchonibine CHŸAZ?0, insoluble dans l’éther, dextro- ygre (a@ — + 175,8 en solution alcoolique à 0,75 0/0. 20 La cinchonifine C!*HŸAz*0, soluble dans l’éther, dextrogyre (ay = + 1950). 3° La cinchonigine C'HŸAz'O, soluble dans l'éther lévogvre (@ — —60°,1 en solution alcoolique à 1 pour 100.) 4 La cinchoniline C'*HŸAz'0, soluble dans l’éther, caracté- risée par son chlorhydrate et son diiodhydrate, dextrogyre (@&y — + 53°,2 en solution alcoolique à 1 pour 100. 5° L’oxycinchonine x C'HŸAz'0*, insoluble dans l’éther, remar- 663 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES quable par la très faible solubilité de ses sels à hydracide, dex- trogyre (x — + 182°,56 en solution alcoolique à 1 pour 100). 6° L’oxycinchonine 6 C‘’H*Az20°, insoluble dans l'éther, fournis- sant des sels à hydracide très solubles, dextrogyre (& = + 187°,14 en solution alcoolique à 1 pour 100. AC: SUR L'ACTION DU CHLORURE DE MÉTHYLE SUR LA BENZINE ORTHODICHLORÉE EN PRÉSENCE DU CHLORURE D'ALUMINIUM, par MM. Ch. FRIEDEL el J. M. CrArTs. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. X, p. 411.) Les recherches exposées par les savants auteurs dans ce mé- moire avaient pour but de préparer la troisième benzine tétra- méthylée prévue par la théorie : CH HC AK C — CH CH C Un C — CH: qui à été préparée depuis par M. Jacobsen. Ils ont cherché à l'obtenir par l’action sur le dibromoxylène du chlorure de méthyle en présence du chlorure d'aluminium, cette tentative n’a pas réussi ; ils se sont alors adressés à la dichlorobenzine ortho, qu'ils ont préparée en grande quantité, et qui fut purifiée, en la trans- formant en dérivé sulfo conjugué. Ge dernier dérivé décomposé par la vapeur d’eau entre 200° et 24o° donne de la benzine ortho- dichlorée parfaitement pure. Pendant cette opération, on recueille une petite quantité d’une substance solide fusible à 1839 et bouillant au-dessus de 360° c'est la sulfone de l’orthodichlorobenzine (CSH*CI)"SO* ainsi que l'a montré l’analyse. La réaction du chlorure de méthyle sur la benzine orthodichlorée, faite dans les conditions habituelles a donné les résultats suivants : Le produit brut distillé commence à passer à la température de 190° et la température s'élève au-delà de 360° à la fin de la distillation. On sépare deux substances solides : l’une est de l’hexaméthylbenzine dont la combinaison picrique fond vers 168°-169°. On régénère facilement de ce picrate de l’hexaméthylbenzine fondant à 16/° et bouillant à 26/4°. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 669 Le second produit solide a été caractérisé comme du trichloro- mésitylène; il fond à 205°, mais il est à peu près impossible de le séparer complètement de l’hexaméthyl benzine. La formation de l’hexaméthylbenzine peut être rapportée à une action réductrice; quant au trichloromésitylène, on peut admettre que le composé organo-métallique qui se forme dans la réaction du chlorure d'aluminium se produit aux dépens de l'orthodichloro- benzine avec dégagement de chlore, ce dernier réagirait alors sur la benzine chlorée et méthylée pour donner le trichloromési- tylène. AF 0 + ACTION DU CHLORURE DE MÉTHYLÈNE EN PRÉSENCE DU CHLORURE D'ALU- MINIUM SUR QUELQUES BENZINES MÉTHYLÉES, par MM. FRIEDEL et J. M. CRAFrTs. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. II, p. 2637.) Les savants auteurs avaient constaté que dans la réaction du chlorure de méthylène sur le toluène, il se produit en même temps que des ditolylIméthane du diméthylanthracène en quan- tités notables, ils ont repris cette réaction en variant les hydro- carbures employés, pensant y trouver un moyen de préparer les anthracènes substitués supérieurs qui ne sont pas encore connus. Benzine. — On obtient du toluène du diphénylméthane et de l’anthracène, les réactions successives sont les suivantes : CH2CE + 2C6H° — (C'H°)°CH? + 2HCI CH? 2CH°CE 2CSH6 — CH: 7 À CHE + 4HCI CH CH? CH cm7 à CSH# 2CH?CE — CH: 4 | » CSH: + 2CH*CI CéHe + CHC1— CeH5 — CH? + HCL. Toluëne. — La réaction est tout à fait analogue et se fait avec une grande facilité. On obtient du xylène du ditolylméthane, et un hydrocarbure fusible à 231-232°, qui donne une combinaison pi- crique, et une quinone fusible à 165°, c’est un diméthylanthracène. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T, VIII, n° 10. 46 670 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Métaxylène. — On isole des benzines méthylées, et un solide fusible à 162-163° qui donne une combinaison picrique et fournit avec le réactif de Fritsche de fines aiguilles vertes, c’est un tétra- méthylanthracène. C!# H'$8 il à préalablement une constitution exprimée par les schémas suivants : CH CH CH: D ANINGAEN CH Les CH 80 C0 CHSCT H fly Pro CH: | | 7 RANCE H CCHN CET Pseudo-cumène. — On obtient de notables quantités de durol dont la formation s'explique facilement; les portions non volatiles avec la vapeur d’eau sont distillées et passent de {oo à 4200. On arrive, après plusieurs cristallisations fractionnées dans les divers dissolvants, à isoler trois fractions différentes : l’une fon- dant à 165°, la seconde à 2200 et la troisième à 290. La première est un tétraméthylanthracène paraissant identique avec celui que fournit le xylène; il est peu abondant et n’appa- raîit pas d’une façon régulière dans la préparation. La seconde portion est formée par un hexaméthylanthracène auquel on peut donner une des constitulions suivantes : CA CH CH: CHS CH CH: CHE 6 PINCE ne ee CH MVAA ARR A UA CHS CH CH: CHS CH CH: La troisième fraction est formée par un carbure non déterminé exactement, sa formule est C'#H*5, il est donc isomère du tétramé- thylanthracène, les auteurs ont préparé, la quinone C'SH:‘0* et un dérivé bibromé C'H'#Br°, ses caractères l’éloignent cependant ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 671 beaucoup des méthylanthracènes, mais la petite quantité de matière obtenue n'a pas permis de pousser cette étude plus loin. Il résulte de cette belle étude un procédé général pour les syn- thèses de certains anthracènes méthylés qui n'avaient pas encore pu être obtenus. A. C. RECHERCHES SUR L'ISOLEMENT DU FLUOR, par M. H. Morssan. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. XI, p. 472.) M. Moissan a réuni dans un mémoire des plus intéressants la suite des recherches qui l’ont mené à la découverte considérable de l'isolement du fluor ; la plupart des résultats qui sont consi- gnés dans ce mémoire, et les faits qui y sont relatés ont été déjà publiés dans diverses notes précédemment analysées. Cependant rien ne peut remplacer la lecture du mémoire dont nous parlons, l’enchaînement des faits et la suite des expériences y étant expo- sés avec une netteté et un soin qui ne laissent rien à désirer. _ Cet exposé est divisé en quatre parties : 1° Action de l’étincelle d’induction sur différents gaz fluorés. Ces gaz sont le trifluorure et le pentafluorure de phosphore, le fluorure de Bore et le fluorure d’arsenic. Aucun de ces essais n’a réussi à amener la mise en liberté du fluor. Cependant, dans le cas du fluorure d’arsenic, il est possible qu'il y ait eu une petite quantité de cet élément séparé, Cette étude fait en outre ressortir ce fait intéressant que le pentafluorure de phosphore ne présente pas le facile dédouble- ment du pentachlorure. 2° Action du platine au rouge sur les fluorures de phosphore et le fluorure de silicium. l Le trifluorure de phosphore traverse un tube de platine chauffé au rouge et contenant de ‘a mousse de platine. Dans ces condi- tions, 1l se forme du pentafluorure de phosphore, probablement un peu de fluor, mais la plus grande partie est absorbée par le platine qui donne un fluophosphure de platine. Le pentafluorure a donné des résultats un peu plus nets, mais cependant il a été impossible de recueillir des quantités notables de fluor. Le fluorure de silicium n’a donné que des résultats négatifs. 672 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 3 Électrolyse du fluorure d'arsenic. Les essais précédents, patiemment poursuivis et variés avec une infinie sagacité, ne laissant aucun espoir d'arriver par ces métho- des, M. Moissan a essayé d’électrolyser le fluorure d’arsenic, corps liquide à la température ordinaire. En employant du fluorure d'arsenic parfaitement pur, on constate bien une électrolyse, :l se dissout d’un côté de l’arsenic solide, mais le gaz dégagé autour de l’électrode positive s’absorbait immédiatement dans le liquide en excès, sans doute sous forme de pentafluorure d’arsenic. 4 Électrolyse de l'acide fluorhydrique anhydre renfermant du fluorhydrate de fluorure de potassium. Les premières expériences sur l'acide fluorhydrique avaient démontré : 19 Que ce corps ne conduit pas l'électricité quandilest anhydre et que son électrolyse est impossible. 2° Que, s il contient de l’eau, celle-ci est électrolysée tout d’abord et qu'il ne reste dans l’appareil que de l'acide fluorhydrique. L'auteur a eu alors l’ingénieuse idée d’y dissoudre du fluorhy- drate de fluorure de potassium HF1,KFI, et de soumettre ce mélange à l’électrolyse dans un appareil tout en plane et en fluo- rine ayant la forme d’un tube en U, bouché aux deux bouts et portant de chaque côté un petit tube à dégagement. L'appareil tout entier était refroidi à — 50 par l’évaporation très rapide du chlorure de méthyle. Le résultat a été cette fois aussi net et aussi complet que possi- ble. Le fluor, en quantités notables, et d’une manière continue, se dégageait par un des tubes, l'hydrogène de l’autre; l’acide fluo- rhydrique était décomposé et le fluor isolé. Nous ne pouvons ici rendre compte de toutes les expériences intéressantes décrites par M. Moissan dans son beau mémoire, nous mentionnerons seulement celle qui lui a servi à montrer quil avait bien isolé le fluor et non un composé hydrogéné, un per- fluorure d'hydrogène, comme on le lui avait objecté. Cette expérience est une analyse du gaz qui se nest au pôle positif. L'appareil à dégagement étant complètement aa d'acide carbonique pur et sec, on faisait dégager le fluor, et après son dégagement, il était débarrassé d'acide fluorhydrigue par passage sur une colonne de fluorure de potassium qui absorbe complète- ment et avec une grande énergie l'acide fluorhydrique. Cela fait, on le faisait passer sur une colonne de fer métallique contenue ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 673 dans un tube de platine chauffé au rouge, le fluor était absorbé, et on constatait que, dans les récipients, il n’y avait pas trace d'hydrogène dégagé, ce qui montre d’une facon saisissante que le gaz isolé était bien du fluor pur. L’hydrogène dégagé au pôle positif était d’ailleurs recueilli et mesuré, et son poids comparé à l'augmentation de poids accusée par le tube contenant le fer chauffé, montrait d’une manière constante que l'électrolyse de l'acide fluorhydrique s'était bien produite en donnant de l’hydro- gène et du fluor. Une foule d’autres faits intéressants sont consignés dans le mémoire de M. Moissan, qui témoignent de la grande habileté de l’auteur et de sa persévérance; la lecture de ce mémoire qui cons- titue un travail du plus haut intérêt est extrêmement attachante. A. C. RECHERCHES SUR LA VÉGÉTATION. SUR LES CARBONATES DANS LES PLANTES VIVANTES, par MM. Berrueror et ANpRé. (Annales de phy- Sigue ebiderchimtie; 6°, série, t: X;.p: 85.) Cet important mémoire, ne peut être analysé dans tous ses détails, nous nous bornons donc, en renvoyant au mémoire ori- ginal, à indiquer les principales conclusions auxquelles sont arri- vés les auteurs. Le haut intérêt des recherches et leur portée scientifique n’échapperont à personne. Les plantes renferment non seulement de l’acide carbonique bre, mais aussi de l’acide carbonique combiné sous forme de carbonates et de bicarbonates. Ces carbonates existent à l’état insoluble (carbonate de chaux) et à l’état soluble (carbonates et bicarbonates alcalins). Les carbonates insolubles dominent dans certaines espèces, telles que le Chenopodium quinoa. Au moment où la floraison débute ils se trouvent surtout dans la tige. Le poids absolu des carbonates augmente sans cesse pendant le cours de la végéta- tion, mais leur poids relatif ou plutôt celui de l’acide carbonique qu'ils contiennent diminue de 55 à 5 dix millièmes pour remonter jusqu’à 14 vers la fin de la végétation. Le Rumex aceltosa contient aussi des carbonates principalement à l’état insoluble jusqu'à la dose de 42 dix millièmes d’acide car- bonique ; dans les feuilles, à l'exclusion des racines, circonstance rendue plus remarquable par le caractère acide du jus de l’oseille. 674 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Le Mesembrianthemum cristallinum, plante remarquable par la quantité énorme d’eau qu'elle renferme, contient surtout des car- bonates solubles pendant toute la durée de la végétation. Ils ont prédominé dans les feuilles, les racines représentant le minimum. La dose absolue a toujours été croissante. Au contraire la dose relative de l’acide carbonique combiné a passé par un minimum comme dans le Chenopodium quinoa; et remonte à 45 dix mil- lièmes vers la fin de la végétation. L’acide carbonique libre peut être dosé séparément de l'acide combiné. L’acide carbonique augmente pendant la conservation des plantes humides, ou placées dans l’eau. Il se forme aussi des carbonates par les dédoublements propre- ment dits résultant d’une simple hydratation opérée à froid. L'action de l’eau bouillante forme également et plus nettement encore des carbonates dans les plantes, par dédoublement. Ces formations résultent de la transformation de certains prin- cipes éthérés analogues aux éthylcarbonates. Les bicarbonates peuvent être aussi formés par l’action de l'acide carbonique libre sur les sels alcalins des acides faibles. Les carbonates alcalins des plantes accélèrent et facilitent les oxydations. Leur formation modifie le rapport entre l’acide carbonique em- prunté à l'atmosphère et l'oxygène expiré par la fonction chloro- phyllienne. Elle concourt à expliquer les oscillations de ce rap- port, observé par divers expérimentateurs. L’élimination de lacide carbonique des carbonates concourt à produire l’excès d'hydrogène, qui entre dans la composition des tissus végétaux, par rapport à la formule des hydrates de car- bone, mais son concours à cet égard est minime. Cet excès d'hydrogène s'explique principalement par l’exis- tence de matières albuminoïdes. A. C. \ RECHERCHES SUR L'ACIDE OXALIQUE DANS LA VÉGÉTATION, par MM. BERr- THELOT et ANDRÉ. (Annales de physique et de chimie, 6° série, TA ID. 200 D08 EL 979.) Le premier de ces mémoires est consacré à la description des méthodes d'analyse dont se sont servis les auteurs. Le principe ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 675 de la méthode consiste à transformer l’acide oxalique en oxalate de chaux, puis ce dernier au lieu d’être directement séché et pesé, on le transforme en oxyde de carbone par l’action de l'acide sulfurique. Les deux autres mémoires qui ont trait à l'étude particulière de la production de l’acide oxalique dans diverses espèces, ainsi qu’à la relation entre la production de l'acide oxalique et des substances azotées ne sont pas susceptibles d’une analyse suc- cinte ; on ne peut que se reporter aux mémoires originaux. ia (Ce SUR LA FORMATION DE L’AMMONIAQUE DANS LA TERRE VÉGÉTALE SOUMISE A L'ACTION DE DIVERS RÉACTIFS ET SUR SON DOSAGE, par MM. BERTRÉ- LOT et ANDRÉ. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. XI, p. 289.) En poursuivant leurs importantes recherches sur la végétation et sur la constitution des terres végétales, les auteurs ontété amenés à s'occuper du dosage de l’ammoniaque, question des plus déli- cates, et qui touche à un grand nombre de questions de chimie analytique et de mécanique chimique, les auteurs indiquent la division de leur sujet, développé dans les mémoires suivants. AC SUR LE DÉPLACEMENT DE L'AMMONIAQUE PAR LA MAGNÉSIE, par MM. BEr- THELOT et ANDRÉ. (Annales de physique et de chimie, 6e série, ED 20) Ce mémoire est la réunion de diverses notes qui ontété publiées aux Comptes rendus de l’Académie des sciences en 1886 et analysées en même temps que les notes de M. Schlæsing relatives à la même question. A. C. RECHERCHES THERMIQUES SUR LES RÉACTIONS ENTRE L’AMMONIAQUE ET LES SELS MAGNÉSIENS, par M. BERTHELOT. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t, IT, p.310.) 676 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CONTRIBUTION A L'HISTOIRE DE LA DÉCOMPOSITION DES ACIDES PAR L'EAU, LES ALCALIS ET LES ACIDES ÉTENDUS, par MM. BERTHELOT et ANDRÉ. (Annales de physique et de chimie, 6 série, t. II, p. 317.) RECHÈRCHES SUR LA TENSION DU BICARBONATE D'AMMONIAQUE SEC, par MM. BerrTueLor et ANDRÉ. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. Il, p. 332.) RECHERCHES SUR LA DÉCOMPOSITION DU BICARBONATE D’AMMONIAQUE PAR L'EAU ET SUR LA DIFFUSION DE SES COMPOSANTS A TRAVERS L'ATMOS- PHÈRE, par MM. BERTHELOT et ANDRÉ. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. IT, p. 341.) RECHERCHES SUR LES PHOsPHATES, par M. BERTHELOT. (Annales de physique et de chimne, 6° série, t. IT, p. 350.) SUR LE PHOSPHATE AMMONIACO MAGNÉSIEN, par M. BERTHELOT. (Annales de physique et de chimie, 6e série, t. IT, p. 362.) SUR LES PRINCIPES AZOTÉS DE LA TERRE VÉGÉTALE, par MM. BERTHELOT et ANDRÉ. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. II, p.368.) RECHERCHES SUR L’ÉMISSION DE L'AMMONIAQUE PAR LA TERRE VÉGÉTALE par MM. BERTHELOT et ANDRÉ. (Annales de physique et de chimie, 6e série, t. 1, p. 375.) CHALEURS DE COMBUSTION ET DE FORMATION DES CARBURES D HYDROGÈNE SOLIDES, par MM. BErTHELOT et Ville. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. X, p. 433.) C’est en se servant de la méthode de la bombe calorimétrique que les auteurs ont fait les déterminations suivantes, elles com- ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 677 portent une précision considérable, les auteurs insistent sur les avantages que présente la bombe pour les chaleurs de combustion des composés peu ou pas volatils. Le principal de ces avantages est que la combustion est complète, il n’y a dans les gaz produits ni oxyde de carbone ni carbures. Les déterminations ont porté sur les composés suivants : Naphtaline C'HS, cal Chaleur de combustion. . ... —+ 1245 à pression constante. il en résulte pour la chaleur de formation à partir du diamant. — 29 — nombre négatif, mais qui deviendrait positif si on considérait la chaleur de formation à partir du carbone gazeux. Anthracène C'H10, cal Chaleur de combustion . .... + 1706,2 à pression constante. Il en résulte pour la chaleur de ORAN UT EEe e — A6 _ Phénanthrène C:#H'°. Chaleur de combustion ..... + 1700,4 — — de formation....,... — 39,4 — Rétène CH! Chaleur de combustion. ..... + 92396,1 _ — de formation. . ..... — 13,1 — Diphényle CH. Chaleur de combustion . ..., + 1510,1 — — de formation ...... — 37,1 — Acénaphtène CH, Chaleur de combustion . .... + 1521,2 — — de formation ...... — 48,1 — _ Stilbène C“H*. Chaleur de combustion . ...,. + 1777,3 — — de formation 47° .: FN ES 100070 — Dibenzyle CH*. Chaleur de combustion ..,... + 1830,2 — — deformation, ...... — 31,2 — Phénol CSHSO. Chaleur de combustion. ..... + 737,1 — — deformation. ...... — 33,9 — 678 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Camphène cristallisé inactif CIHS. cal Chaleur de combustion . .... + 1469,2 à pression constante. — de formation 0." — 22,8 iL À. C. CHALEUR DE COMBUSTION ET DE FORMATION DES SUCRES, HYDRATES DE CARBONE ET ALCOOLS POLYATOMIQUES CONGÉNÈRES, par MM. BERTHELOT et VIEILLE. (Annales de physique et de chimie, 6e série, t. X, p. 455.) Ces déterminations ont, comme les précédentes été faites au moyen de la bombe, voici les résultats obtenus : Mannite CSH10°. cal Chaleur de combustion. . .... + 728,5 à pression constante. — de formation. .""# + 318,5 — Dulcite CSH1105, Chaleur de combustion. . .... + 729,1 — — … de formatuont 4420 5 173 — Lactose C‘H1?05. Chaleur de combustion . ..... + 1359,8 —— — (de-formations.lm4s: . + 298,1 — Saccharose C'*H1?0'1, Chaleur de combustion....... + 1355,0 — —. de formation’... :... + 532 — Glucose CSH!205. Chaleurs de combustion et de formation, non déterminées exactement. Amidon C‘H!°05. Chaleur de combustion, ..... - 684.9 _ — de formations Pr + 224,1 — Inuline CSH!05. Chaleur de combustion ..,,... + 678,3 — — deformation ....... + 230,6 — Dextrine C$H!°05. Chaleur de combustion. ..... <+ 667,2 = — . deformation, & ut, . 4.74 -a%a,7 —— ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 679 Il résulte des déterminations précédentes : 1° Que les chaleurs de formation des divers hydrates de car- bone ne diffèrent sensiblement entres elles que par celle des élé- ments de l’eau qui les distinguent. 2° Les différences entre les chaleurs de formation des alcools hexatomiques comme la mannite et celle des glucoses sont du même ordre de grandeur que celle entre l'alcool ordinaire et l’'aldéhyde. AC CHALEUR DE COMBUSTION DES ACIDES GRAS ET DÉ QUELQUES GRAISSES QUI EN DÉRIVENT, par M. W. LOouGuiniNE. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. XI, p. 220.) L'auteur a complété la série des chaleurs de combustion des acides gras qu’il résume dans le tableau suivant : ACIDES * Propioniquert" OA LR UE A, QUE 366,877 abutyeaueiCiH 07,2, 7 as AUDE, MU 517,796 Méeique Ce Arr RUN un os 674,003 Capromque CHPO7 Ve or Leo. «1. 890,210 OEnanthylique (calculée) C'H140? ...... 984,450 Capayiques OA OR on. 2e sent de 1138,694 Novique CÉAPOT ASS Aou ne 1287,352 Gapaonique(caleutée) OH IIOM EE A Nr 1444,808 Pa er D ÉHOT ER 1759,720 Deoque té 0 0 2061,758 Ont ue ROMEO NUE D. 0374 704 Stéarique (calculée) C!#H%50?,...... 2681,830 Il a également préparé deux graisses dérivées de ces acides la - trilaurine et la trimyristine de la glycérine et en a déterminé la chaleur de combustion. Il à aussi trouvé : Pour la trilaurine fusible à 440,2 cal CH706 dégage 5707,420 Pour la trimyristine fusible à 540,4 cal C5H550° dégage 6601,895 _ L'auteur en conclut que, pendant la formation d'une graisse 680 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES avec élimination de 3 H°O, il y a absorption d’environ 30,000 calo- ries, et ce genre d'’éthérification est accompagné du même ordre de phénomènes que la formation des éthers au moyen des acides gras à l’aide des alcools monoatomiques. Toutes ces déterminations ont été faites par la méthode des combustions, et il résulte de l'étude faite par l’auteur qu’elle permet d'arriver à la même approximation que la méthode de la bombe calorimétrique. A 0. NOUVEAU MODE DE CHLORURATION DES CARBURES, par MM. À. CoLson et H. GAUTIER. | La méthode consiste à chauffer en tube scellé 30 a 35 grammes de perchlorure de phosphore sec avec un poids de carbure calculé de façon à introduire la quantité voulue de chlore dans la molécule par réduction du perchlorure à l’état de trichlorure de phosphore. La durée de chauffe varie de 4 à 6 heures et la température de 170° à 200°.. Les auteurs exposent ensuite les expériences qu'ils ont faites sur diverses méthyl et éthylbenzines et sur le bichlorure d’éthylène. Ils concluent de leurs recherches : Que le perchlorure de phosphore agit sur les méthylbenzines à la façon du chlore, dans le cas des dérivés méta, on obtient à la fois des substitutions dans les chaînes latérales et dans le noyau aromatique. AC RECHERCHES SUR L'INOSITE, par M. MAQUENNE. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. XII, p. 80.) RECHERCHES SUR LA DAMBONITE ET LA DAMBOSE, par M. MAQUENNE. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t, XIT, p. 566.) M. Maquenne a réuni en un mémoire détaillé les notes précé- demment publiées aux Comptes rendus de l’Acad. des sciences, notes dans lesquelles il a établi d’une manière complète la fonc- tion et la constitution de l’inosite, et ensuite son identité avec la Dambose, Ces deux mémoires extrêmement intéressants, ne com- ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 681 portent rien de plus que ce qui à été signalé dans l'analyse déjà faite des notes que je viens de citer. Seuls les détails de prépa- ration sont indiqués d’une facon plus complète. PIC DE L’ABSORPTION DE L'IODE PAR LES MATIÈRES AMYLACÉES, APPLICATION AU DOSAGE DE CES MATIÈRES DANS LES PRODUITS AGRICOLES, par M. Aimé GiraRp. (Annales de physique el de chimie, 6° série, CNE p:027 SUR LES ALLIAGES DU POTASSIUM ET DU SODIUM, par M. A. Joannis. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. XII, p. 358.) Détermination calorimétrique, d’où l’auteur conclut la chaleur de formation de divers alliages de potassium et de sodium. L'auteur conclut qu'un seul alliage est un composé défini, et lui donne pour formule : NaK°, il est formé avec dégagement de chaleur. Ce dégagement est d'environ 361,89. A. C. SUR LA COMPOSITION DU CIDRE, par M. G. LECHARTIER. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. XIL, p. 402.) SUR LES CHLORHYDRATES DE CHLORURE DE ZINC, par M. R. ENGEL. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. X, p. 424.) L'auteur a obtenu deux chlorhydrates de chlorure de zine, le premier (ZnCl?}? + HCI + 2H°0O s'obtient facilement en faisant passer à la température ordinaire un courant d'acide chlorhy- drique sec dans une solution du chlorure de zinc. Le corps ainsi obtenu est stable à la température et à la pression ordinaire. Le second chlorydrate s'obtient dans la même préparation, en faisant passer dans la solution qui a laissé déposer le premier, une nouvelle quantité d'acide chlorhydrique, en refroidissant à o° on obtient des cristaux répondant à la formule : (ZnCE)HCI + 2H°0 682 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Ce dernier composé perd de l’acide chlorhydrique dansune atmos- phère sèche et devient (Zn Cl)*HC1 + 2H°0. SUR LES CHLORHYDRATES DE CHLORURE DE ZINC, par M. A. ENGEL. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. X, p. 463.) En refroidissant à o° pendant 24 heures une solution aqueuse de chlorure de zinc renfermant 71,5 de chlorure de zinc et 28,5 d'eau, on obtient de beaux cristaux dont l'analyse donne la com- position suivante : ZnCE + 3H°0. | ; En refroidissant à o° une solution encore plus concentrée on obtient au bout d’un temps fort long d’autres cristaux, dont la fusion donne un liquide de composition constante répondant à la formule : ZnCE + 2H°0. Enfin l’auteur a pu isoler un sesquihydrate de formule : (ZnCl}° + 3H°0. SUR L'ANHYDRIDE TELLUREUX ET SES COMBINAISONS AVEC LES ACIDES, par M. D. KLEIN. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. X,. p. 108.) L'anhydride tellureux a été obtenu cristallisé de deux manières différentes : par voie humide d’après un procédé déjà décrit, par voie sèche (fusion et décantation). | M. Klein a ensuite préparé les sels suivants : Hexatellurite de potassium : K°O, 6Te0° + 2H'0. Tartrate double de potassium et de T'elluryle : K?° (CO no = (C'H‘OS)K? + (C4H4O:) TeO. Tartrate double de sodium et de Telluryle : (C{H406): Na? TeO + 2H°0 — (CH:O6)Na’ + (C'H405)TeO + 2H. ANALYSES ET ANNONCES. — CHIMIE 683 Tartrate double de lithium et de Telluryle : canon Se + [ (GHtoe) | TT + za. Citrate double de potassium et de Telluryle : K° TeO H° C'HOTE Tartrate double de Baryum et de Telluryle : (C*H405) BaTeO. Lé très intéressant mémoire du regretté chimiste contient, en résumé, la détermination des circonstances de production de l’an- hydride Tellureux, et de son dimorphisme. L'auteur a démontré l’existence de l’azotate d’anhydride Tellu- reux, l'a analysé et décrit. Il a complètement décrit le sulfate d’anhydride Tellureux, Étudié l’hexatellurite de potassium, Découvert et décrit les émétiques de Tellure, et établi leur toxicité. “- C: SUR LA FORMATION DES MÉTHYLAMINES, par MM. Duvizzier et MALBoT. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. X, p. 284.) MM. Duvillier et Buisine ont montré précédemment qu’en chauf- fant une solution d'ammoniaque dans l'alcool méthylique avec de l'azotate de méthyle, on obtient une forte proportion de monomé- thylamine, et {rès peu des autres méthylamines. En modifiant les conditions de l'expérience, MM. Duvillier et -Malbot sont arrivés à des résultats très différents. Par l’action d’un courant de gaz ammoniac sur l’azotate de méthyle, la monométhylamine prend naissance en grande quan- tité, sans cependant être le produit principal, qui est alors de l’azotate de tetraméthylammonium, sel très avantageux pour la préparation de la triméthylamine pure. L'action à froid de l'azotate de méthyle sur l'ammoniaque aqueuse fournit en abondance de l’oxyde de tetraméthylammo- nium. À, C. 684 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR UNE CAUSE PEU CONNUE DE CORROSION DES TOLES DE CHAUDIÈRES. ACTION DES SOLUTIONS SUCRÉES SUR LES MÉTAUX, par MM. D. Ke et A. BERG. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. Il, p. 1.) CHALEURS DE FORMATION DES SULFITE ET BISULFITE D'AMMONIAQUE, par M. DE ForcRAND. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. Il, P- 277.) SUR LA DISSOCIATION DE L’ACIDE OXALIQUE HYDRATÉ, par M. H. Les- cŒUR. (Annales de physique et de chimue, 6° série, t. II, p. 431.) RECHERCHES SUR LE GLYOXAL BISULFITE D'AMMONIAQUE, par M. DE For- CRAND. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. IL, p. 433.) CHALEUR DE FORMATION DE QUELQUES ALCOOLATES ALCALINS, par M. DE ForcrAnD. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. II, p. 445.) RECHERCHES SUR LES GLYCERINATES ALCALINS MONOBASIQUES, par M. DE ForcRAND. (Annales de physique et de chimie, 6e série, t. IE, p.483.) SUR LE TERPINOL, par MM. Boucrarpar et Voiry. (Annales de physique el de chimie, 6° série, t. IT, p. 562.) DOSAGE DE L’AZOTE ORGANIQUE ET DE L'AZOTE TOTAL, par M. RAULIN. (Annales de physique et de chimie, 6° série, t. Il, p. 569.) A. C. KT as pre REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES PREMIÈRE PARTIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ SUR LES TRAVAUX SOUMIS | A LEUR EXAMEN CONSIDÉRATIONS SUR QUELQUES PÉLÉCYPODES DÉVONIENS DE L'OUEST DE LA France, par M. D. P. OEacerT. RApporT par M. Léon VAILLANT. M. D. OËhlert, conservateur de la Bibliothèque et du Musée d'histoire naturelle de Laval, à envoyé au Comité des travaux Scientifiques, dont ilest correspondant, un travail manuscrit plein d'intérêt sur les Pélécypodes (Bivalves ou Acéphalés des auteurs) provenant du Dévonien de l'Ouest de la France, dans lequel 1l expose les idées générales que lui a suggérées l'étude de ces êtres, soit en considérant cette faune en elle-même, soit en la comparant aux faunes étrangères analogues. L'auteur indique en premier lieu les difficultés particulières qu'offrent ces recherches, auxquelles l’ont cependant si bien pré- paré ses travaux antérieurs et sa compétence toute particulièré pour la paléontologie de ces contrées. Les matériaux dont on peut disposer sont toujours fort imparfaits ; il est rare dans ces ter- rains, vu la nature des roches, de pouvoir obtenir sur ces Mollusques représentés spécialement par des Aviculidæ, les élé- ments d'une étude un peu complète, car on ne trouve presque Jamais de moules internes, et, sauf des cas très rares, les char- nières ne peuvent être examinées, enfin c'est exceptionnel- lement qu'on possède les deux valves d’une même espèce, la plupart de ces animaux n'étant connus que par la valve gauche et, en tous cas, la valve droite étant toujours beaucoup plus rare (trente ou quarante fois) que la valve opposée. Cette singularité REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, no 41. 47 686 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES s'explique par la faiblesse des moyens d'union des deux parties de la coquille, lesquelles ont dû se séparer peu après la mort de l'animal, et par leur forme différente les courants ayant eu plus d'action sur la valve droite, d'ordinaire moins lourde et moins concave que la valve gauche, pour la transporter au loin. En revanche dans plusieurs des gisements explorés, la compacité de la roche a empêché les déformations du test, si fréquentes dans certains terrains, et la conservation des caractères extérieurs de la coquille, non sans importance taxinomique pour ce groupe, est si parfaite que, dans certains cas, l’auteur a pu apprécier la dis- position générale des teintes. | Au point de vue de la classification des espèces M. D. OEhlert s'élève avec raison contre la tendance qu'ont certains zoologistes, M. Hall par exemple pour ces mêmes Aviculidæ, à exagérer la valeur de certains caractères, bons pour grouper les espèces, mais insuffisants pour autoriser la création de coupes génériques. Il convient également, en ce qui concerne l’enchainement des formes, qu'il serait impossible dans cette faune de préciser la marche de l'évolution, les documents, étant d’une part fort incomplets, d'autre part le synchronisme des horizons pour les différents pays où des observations ont été faites, ne pouvant être établi avec sûreté dans l’état actuel de nos connaissances. Ces réserves posées, l’auteur, en ce qui concerne la région qu'il étudie d'une façon particulière remarque, pour les Aviculidæ, que ces Mollusques dans le Silurien sont de petite taille, augmentent comme nombre et comme diamètre dans le Dévonien, pour atteindre dans le Carbonifère leur maximum de grandeur et y acquérir une apparence pectinoïde, costulée, indiquant déjà les formes des vrais Pecten du Trias. On trouve aussi plus fréquem- ment que dans les espèces analogues de Bohême et d'Amérique une oreillette antérieure courte et retombant le long de la valve. _ Bien que dans certaines couches les valves de quelques Péléci- podes (Palæoneilo, Guerangia) soient d’uneabondance remarquable et les constituent presqu'entièrement, dans l'Ouest de la France, comme d’ailleurs pour ces mêmes terrains dans les divers points du globe, ces Mollusques sont loin d’être à proportion abondants et les Brachiopodes montrent également ici une prépondérance numérique marquée. Si on cherche enfin à établir les rapports généraux de cette faune du Dévonien gallo-occidental avec les autres contrées, elle montre dans son ensemble de grandes analogies avec les couches RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ 687 de Nieva et de Ferrones en Espagne, les Grauwackes dévoniennes du Bosphore et les dépôts Hercyniens du Hartz. Mais le résultat est tout autre si on examine isolément chacun des principaux groupes zooiogiques, les formes des Trilobites, des Céphalopodes, se retrouvent en effet plutôt dans le Silurien supérieur de Gotland quant aux Pélécypodes, particulièrement étudiés dans ce travail, ils ont surtout leurs analogues dans le Dévonien d'Amérique. Cette brève analyse peut faire juger de l'importance des recherches poursuivies par M. D. OEhlert et du point de vue élevé auquel s’est placé ce savant paléontologiste, quoique cette étude doive être considérée, en quelque sorte, comme une entrée en matière et puisse être profondément modifiée dans ses conclusions par des recherches ultérieures, ainsi qu'il le dit lui-même. Il serait désirable que le mémoire fut publié in extenso dans un des recueils spéciaux sur ces sortes de matières et le Comité, sans doute, jugera convenable d'adresser à l’auteur des remerciements pour cette intéressante communication. DEUXIÈME PARTIE ANALYSES ET ANNONCES DES PUBLICATIONS FAITES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1887 ET ADRESSÉES AU COMITÉ PAR LEURS AUTEURS OU ÉDITEURS. SN PHYSIOLOGIE DES MICRO-ORGANISMES DANS LES TISSUS VÉGÉTAUX, par M. GALIPPE. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 410.) SUR UN NOUVEAU MICROBE GAZÉIFÈRE PARASITE DE L'HOMME, par M. ARLOING. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p: 720) ABSENCE DE MICROBES DANS L'AIR EXPIRÉ, par MM. Srrauss et Du- BREUIL. (Comptes rendus de la Sociélé de biologie, 1887, p.728.) REMARQUES AU SUJET DE L'INFLUENCE PATHOGÈNE DU MICROBE DE FRIED- LOENDER, par M. NetTer. (Comptes rendus de la Société de bio- logie, 1887, p. 799.) EXISTENCE DU MICROBE DE LA PNEUMONIE DANS LA SALIVE, par M. NETTER. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 611.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 689 VARIATIONS MORPHOLOGIQUES DES MICROBES, par MM. GuIGNARD et CHARRIN. (Comptes rendus de la Société. de biologie, 1887, p. 758.) MODIFICATIONS PROVOQUÉES DANS LES FONCTIONS D'UN MICROBE CHROMO- GÈNE, par MM. CHarrin et RoGEr. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 596.) ACTION A DISTANCE DES MÉTAUX SUR LÉS SUJETS HYPNOTISÉS, par M. LUYs. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 643.) SUR UN MERLAN HERMAPHRODITE, par M. DeBierre. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 31.) ALTÉRATION FONCTIONNELLE DES ORGANES D'ÉLIMINATION DU MERCURE, par MM. Brasse et Wirru. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 774.) DÉVELOPPEMENT DES MEMBRES DU CÔTÉ DROIT ET DU CÔTÉ GAUCHE, par M. DeBterRe. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1885, D2080) LÉSIONS DE LA PEAU DANS LA MÉLANODERMIE CONGÉNITALE ET LE NOŒVUS PIGMENTAIRE, par M. VARIOT. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 257.) INFLUENCE DES MÉDICATIONS THERMALES SUR L'ACTIVITÉ DE LA RÉDUCTION DE L'OXYHÉMOGLOBINE ET SUR LA RICHESSE DU SANG EN OXYHÉMOGLO- BINE, par M. HÉNocQuE. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 678.) ; 690 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES EPITHELIOMA ADAMANTIN DU MAXILLAIRE SUPÉRIEUR, par M. ALBARRAN. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 667. U MAGNÉTISME ET DIAMAGNÉTISME DES SUBSTANCES VIVANTES, par M. P. REGNARD. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p.155.) SUR LA LOI DE BLOCH RELATIVE AUX LUMIÈRES DE COURTE DURÉE, par M. CHarPEeNnER. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, DAS) ACTION DE LA LOBÉLINE, par MM. Croupre et Piner. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 291.) PHYSIOLOGIE DU LIMAÇON DE L'OREILLE, par M. GELLÉ. (Comptes Éoces dé la Société de biologie, 188%, p. 211.) DE LA LEUCOCYTOSE CHEZ LES CANCÉREUX, par M. HayEem. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 286.) DE LA LEUCOCYTOSE ACCOMPAGNANT LES NÉOPLASMES, par M. HAyEm. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 270.) DE LA KARYOKINÈSE DANS L'ÉPITHÉLIUM INTESTINAL, par M. Nicoras. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 515.) Du mone D'ACTION DE L'INÉE, par MM. Gzey et Lapicoux. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 627.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 691 RECHERCHES SUR L'ACTION PHYSIOLOGIQUE DE L'INÉE, par MM. MaïrEr, CoMBEMALE et GROGNIER. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887) p. 588.) Du SULFATE D'INDIGO COMME RÉACTIF DE LA MYÉLINE, par M. ARTHAUD. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 255.) DE L’ANESTHÉSIE PAR INHIBITION DANS LES CAS DE LÉSIONS PARTIELLES DE LA MOELLE ÉPINIÈRE, par M. BRowN-Séouarp. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 238.) REMARQUES SUR L'ICTÈRE HÉMAHÉPATOGÈNE, par M. Porak. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 237.) em SPASME DES MUSCLES ANIMÉS PAR L'HYPOGLOSSE, par M. Ch. FÉRé. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 239.) EFFETS DE L'HYPNOTISME SUR L'INSOMNIE, par M. C. RicnetT. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 357.) - DE. L'HYPERTROPHIE VRAIE DES FAISCEAUX MUSCULAIRES PRIMITIFS DANS CERTAINES AMYOTROPBIES, par M. DÉJERINE. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 169.) ACTION PHYSIOLOGIQUE DU BROMHYDRATE D'HYOSCINE, par MM. Grey et RoNDEAU. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 259.) 692 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE L'HÉMATOSCOPIE DANS L'INTOXICATION PAR L'OXYDE DE CARBONE, par M. HÉNOoQUE. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 283.) NOTE SUR UN CAS D HÉMATOPHOBIE, par M. Ch. FÉRÉ. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 390.) RÉACTION DES URINES HÉMAPHÉIQUES, par MM. ENGEz et KIENER. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 186.) NOTE SUR L'HÉMOGLOBINURIE, par M. HÉNocQuE. (Comptes reudus de la Société de biologie, 1887, p. 544.) MONTAGE DES BLOCS DE VERRE DANS LES APPAREILS DESTINÉS A L'ÉTUDE DES HAUTES PRESSIONS, par M. P. REGNARD. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 124.) EMPOISONNEMENT DES GRENOUILLES PAR DES MÉLANGES D'ACIDE CARBO- NIQUX ET D'OXYGÈNE, D'OXYDE DE CARBONE ET DOXYGÈNE, par M. GRÉHANT. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, je 1) ACTION PHYSIOLOGIQUE DES GAZ PRODUITS PAR LA COMBUSTION INCOMPLÈTE DU GAZ D'ÉCLAIRAGE, par M. GRÉHANT. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 779.) DÉVELOPPEMENT DES MUSCLES DE LA FACE CHEZ LE GORILLE. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 448.) ANALYSES ET ANNONCES, — PHYSIOLOGIE 693 RECHERCHES SUR LA FERMENTATION ALCOOLIQUE DU GALACTOSE, par M. BourquELor. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 698.) DE L'ACTION DU FURFUROL, par M. LÉPINE. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 437.) ACTION DE LA STRYCHNINE SUR LÉ FOIE, par MM. CHoupPe et PINET. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 704.) SUR QUELQUES POINTS RELATIFS A LA PHYSIOLOGIE DU FOIE, par M. DASTRE. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 385.) MODIFICATIONS OPÉRATOIRES DE LA FISTULE GASTRIQUE EXPÉRIMENTALE, par M. DASTRE. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p- 598.) DE LA MÉTHODE OXYDANTE DANS LE TRAITEMENT DE LA FIÈVRE TYPNOÏDE, par M. Rogin. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, Be 2H ASE) NOTE SUR LE MICROCOQUÉ DE LA FIÈVRE JAUNE. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 3/0.) NOTE SUR LA GRAVITÉ DE LA FIÈVRE JAUNE SUIVANT L’AGE DES MALADES, par M. BréMmauD. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, Dot) EXPRESSION GRAPHIQUE DE LA FERMENTATION, ACTION DES ANTISEPTIQUES, par M. P. ReGnarD. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 499.) | 694 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES INFLUENCE DE L'AGE DE LA LEVURE SUR LA FERMENTATION ALCOOLIQUE, par M. REGNaRD. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 442.) PRÉSENTATION D'UN LAPIN SUR LEQUEL A ÉTÉ ARRACHÉ LE NERF FACIAL par M. Beaunis. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p. 205.) DÉMONSTRATION DE LA PUISSANCE TOXIQUE DES EXHALATIONS PULMONAIRES PROVENANT DE L'HOMME ET DU CHIEN, par MM. BRowN-SÉQUARD et D'ARSONVAL. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 814.) NOTICE HISTORIQUE SUR LES PHÉNOMÈNES DE L'EXHALATION PULMONAIRE, par M. Charles Ricuer. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, D70/-) EFFETS GÉNÉRAUX ET RÉTROACTIFS DES EXCITATIONS SENSORIELLES, par M. FéRé. (Comptes rendus de la Société de biologie, 1887, p.747.) ACTION DES EXCITATIONS CENTRIPÈTES SUR LES MOUVEMENTS RESPIRATOIRES APRÈS L'ABLATION DU BULBE, par M. WERTHEIMER. (Comptes ren- dus de la Soc. de biologie, 1887, p. 51.) NOUVEAUX FAITS RELATIFS AUX ÉXCITATIONS LUMINEUSES DE COURTE DURÉE, “par M. Carpenter. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p2 EFFETS DE L'ACÉTANILIDE DANS LE. TRAITEMENT DE L'ÉPILEPSIE, Par M. FAURE. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 401. ) D Pa Et LT ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 695 LA MORT PAR L'ÉLECTRICITÉ DANS L’INDUSTRIE, par M. d'ARSONVAL, (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p.95.) EXEMPLES DE DYNAMOGÉNIE SUR LES CENTRES DES ORGANES, par M. Mathias Duvar. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 63.) THÉORIE DES DISQUES ROTATIFS, par M. CHARPENTIER. (Comptes ren- dus de la Soc. de biologie, 1887, p. 39.) GRAPHIQUES DES PHÉNOMÈNES CHIMIQUES DE LA DIGESTION, par M. P. Recnarn. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 286.) | RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LES TÊTES DES ANIMAUX DÉCAPITÉS, par M. LOYE. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, D9627) RECHERCHES SUR L'ORIGINE DES MOUVEMENTS QUI SE PRODUISENT DANS LA TÊTE ET DANS LE TRONC APRÈS LA DÉCAPITATION, par M. LOoYE, (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 352-354.) De LA DACRYORRHÉE TABÉTIQUE, par M. FÉRÉ. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887.) De L'OS PLEURAL CHEZ LES COBAYES, par M. ne Souza. (Comptes ren- dus de la Soc. de biologie, 1887, p. 675.) De L'os GLÉNOÏDIEN, par M. Assaky. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 8.) PE = 695.1 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES STRUCTURE DU TUBE DIGÉSTIF DE L'Ürycres Nasrcornis, par M. WEr- THEIMER, (Comples rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 531.) SUR UN NOUVEAU PRODUIT TIRÉ DE L'OPIUM PUR, par M. LABORDE (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887. p. 134.) DES CELLULES AÉRIENNES DU CRÂNE DES OISEAUX, par Mlle Brenon. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 36.) SUR LES EAUX VERTES DE L'OCÉAN, par M. Pouce, (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 629.) SUR LA PRÉTENDUE OBSCURITÉ DU FOND DE L'OCÉAN, par M. Poucet. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 600.) . Du NYSTAGMUS CHEZ LES ÉPILEPTIQUES, par MM. FÉRÉ et ARNOULT. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 490.) RAPPORTS DU SYSTÈME NERVEUX ET DE LA NUTRITION, par M. LEVEN. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 665.) ACTION PHYSIOLOGIQUE DES NITRATES DE POTASSE, par MM. MaIRET et CoMBEMALE. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 57 et 63.) NÉVRITES PÉRIPHÉRIQUES EXPÉRIMENTALES PAR INJECTIONS HYPODERMI- ques, par MM. Prrre et Vaïzrarp. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 228.) ANALYSÉS ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 697 NÉVRITES PAR INJECTIONS D'ÉTHER AU VOISINAGE DES TRONCS NERVEUX DES MEMBRES, par MM. Pire et VAILLARD. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 299.) PATHOGÉNIE DES NÉVRITES PÉRIPHÉRIQUES par M. ARTHAUD. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 208.) INFLUENCE DES HAUTES PRESSIONS SUR LA RAPIDITÉ DU COURANT NER- veux, par M. REGNARD. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 406.) NOTES SUR LES MYRIAPODES LUMINEUX, par M. Dupois. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 6.) LÉSIONS HISTOLOGIQUES DANS L'INTOXICATION PAR LA MORPHINE, par M" Picuen (Comples rendus dela Soc: de biologie, 1887, p. 586.) ACTION PHYSIOLOGIQUE DU Mowornica sucxa, par M. Duprar. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 133.) TRAITEMENT DE LA MIGRAINE OPHTALMIQUE, par MM. GILLES DE LA Tou- RETTE et BLoco. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, HAT) LÉSION DES NERFS PÉRIPHÉRIQUES DANS LA MYOSCLÉROSE, par M. GRÉGORESCU. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, Da 74e) 698 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES EFFETS DE L'EXCITATION SIMULTANÉE DES NERFS VAGUES ET. DU MYOCARDE, par M. LarFonT. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, pirate) ACTION DES MICRO-ORGANISMES DE LA BOUCHE ET DES MATIÈRES FÉCALES SUR QUELQUES SUBTANCES ALIMENTAIRES, par M. ViGxaz. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 547.) FONCTIONS PHOTOGÉNIQUES CHEZ LES PHOLLADES, par M. Dügois. (Comp- tes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 564) PHOSPHORESCENCE DES GÉOPHILES, par M. Macé. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 57). PARASITES DANS LES MYOMES UTÉRINS ET DANS LES KYSTES OVARIENS, par MM. Gauppe et Lanpouzy. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 103.) PARASITES BOPYRIENS ET CASTRATION PARASITAIRE, par M. Gimp. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 371.) PARALYSIES D'ORIGINE NÉVRITIQUE CHEZ LES ATAXIQUES, par M. PITRES. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 569.) PARALYSIE PAR COURANT ÉLECTRIQUE D'ORIGINE TELLURIQUE, par M. Onimus. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 355.) PARALYSIE EXPÉRIMENTALE INFECTIEUSE, par M. CHARRIN. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 114.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIOLOGIE 699 DE L'ACTION DES EAUX CHLORURÉES SODIQUES ET BROMO-IODURÉES SUR L'OXYHÉMOGLOBINE, par M. LeJarn. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 736.) MODIFICATION DE L'ACTIVITÉ DE LA RÉDUCTION DE L'OXYHÉMOGLOBINE DANS LES TISSUS CHEZ LES CHLOROTIQUES ET CHEZ LES ANÉMIQUES, par M. Hénocoue. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, (LATE) REMARQUES SUR LES OXYDATIONS DANS LA CALORIFICATION FÉBRILE, par M. Lenuc. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p.11 et82.) APPAREIL POUR INSCRIRE LA QUANTITÉ D'OXYGÈNE ABSORBÉE PAR UN ÊTRE VIVANT, par M. D'ARsSONvAL. (Comptes rendus de la Soc. de biolo- giesl 4887, p.143.) OEUF À COQUILLE PLISSÉE ET A TRIPLE VITELLUS, par J. CHATIN. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 66.) TECHNIQUE RELATIVE A L'EXTRACTION DES ŒUFS DE LAPINE, par M. RET- TERER. (Comptes rendus de la Soc. de biologie, 1887, p. 92.) Sn ANTHROPOLOGIE DES CAUSES D'ERREUR EN ANTHROPOLOGIE, par M. le D'Fauvezze. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887,t. X, 3° série, 2e fasc., Dr 20%) Parmi les causes qui peuvent influencer le jugement des hom- mes de science et leur faire commettre certaines erreurs dans 700 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES l'examen des questions anthropologiques, M. Fauvelle a cru de- voir inscrire d'abord les croyances religieuses qui nous sont impo- sées dès l'enfance, ensuite les notions philosophiques données dans l’enseignement classique, puis l'engouement auquel les savants s’abandonnent pour tel ou tel sujet. Les idées exprimées par M. Fauvelle, particulièrement en ce qui concerne l'influence de la philosophie, ont soulevé dans le sein de la Société d'anthropologie une discussion à laquelle ont pris part MM. Mathias Duval, Esche- nauer, Manouvrier, Sanson et Mile Clémence Royer. E* O0: ÉTUDE SUR LE CERVEAU DE BERTILLON, par MM. Caupzinski et Manou- VRIER. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, HÉISÉCIE, De MaSC MD 000) Adolphe Bertillon, membre de la Société d’autopsie mutuelle, étant mort le :* mars 1883, son cerveau fut recueilli et transporté au laboratoire d'anthropologie, où il fut pesé, puis moulé au plâtre et conservé dans l'alcool. Quelque temps après ces pièces furent soumises à l’examen de MM. Chudzinski et Manouvrier qui les ont décrites en détail, en même temps que M. Letourneau donnait quel- ques renseignements sur les caractères physiques et intellectuels de M. Bertillon. Parmi les caractères les plus saillants de la surface du cerveau qu'ils ont étudié, MM. Chudzinski et Manouvrier signa- lent l'aspect très tortueux et ramifié des sillons et des incisions, la petitesse du lobule ovalaire à gauche et la simplicité du lobule correspondant à gauche, la délimitation des trois occipitales, l’étroi- tesse de la circonvolution du corps calleux à gauche et la minceur du corps calleux lui-même, le grand développement de la région antérieure du cerveau dans tous les sens, le faible développement relatif, quant aux dimensions, des lobes temporaux et du cervelet. E. O. LES CARACTÈRES DISTINCTIFS DU CERVEAU DÉ L'HOMME AU POINT DE VUE MORPHOLOGIQUE. Conférence Broca (1885), par M. le Dr Pozzr. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 1 lase p7871) Aprèsavoirindiqué àgrands traitsles différences que l’on constate dans le volume et dans l’aspect du cerveau chez les Vertébrés supé- ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHRO POLOGIE 701 tieurs, M. Pozzi rappelle que c'est à Lemet et à Gratiolet, et surtout à ce dernier, que revient l'honneur d’avoir établi les ressemblances qui existent entre les plis cérébraux des Singes et ceux de l'homme. Il montre ensuite que le chaos qui régnait encore, après les im- mortels travaux de Gratiolet, dans nos connaissances au sujet de la disposition et de la signification des circonvolutions chez Îles Mammifères inférieurs fut dissipé par les recherches de Broca sur le grand lobe limbique, de telle façon que l'unité de composition du cerveau apparut clairement. Enfin M. Pozziétudie les caractères distinctifs du cerveau de l’homme comparé à celui des Mammifères en général et il fait voir que chez le Primate le lobe limbique, qui représente la partie brutale du cerveau, est athrophié, tandis que le lobe frontal, qui représente la partie intellectuelle, acquiert un dé- veloppement extraordinaire et repousse en arrière les éléments voisins en les forçant à se resserrer et à se contourner en grou- pements anormaux. E0" L’APHASIE DEPUIS BROCA. Quatrième conférence Broca, par M. Maruias Duvar. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 4° fasc., p. 743.) M. Mathias Duval retrace comment Broca a été amené à décou- vrir que la troisième circonvolution frontale gauche était l'organe cérébral de la parole articulée et que les lésions de cette circonvolu- tion produisaient l’aphasie, et comment, par la suite, d’autres observateurs, en suivant les règles posées par Broca, sont arrivés d'abord à déterminer quatre formes d'aphasies, à localisations cérébrales bien déterminées, puis à rattacher au même ordre de phénomènes l’agraphie, la cécité verbale et la surdité verbale. E. O. APHASIÉ CONGÉNITALE CHEZ UN ENFANT DE QUATHE ANS ET DEMI, par M. Daccy. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t.X, HAISCRIER 2 ASC Do 320.) M. Dally a dans ce moment (mai 1887) dans sa clientèle un en- fant de quatre ans el quatre mois qui jusqu'ici n’a pu parler et ne prononce que quelques syllabes redoublées sans signification, mais qui d'ailleurs est intelligent et exécute régulièrement tous REVUE DES TRAV, SCIENT, — T. VIIF, no 11. 48 702 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES les actes en rapport avec son âge. Il demande quel pronostic on peut porter dans cette circonstance. M. Hervé rappelle à propos de cette communication qu'il existe dans la science plusieurs faits analogues à celui dont parle M. Dally et que l’on a vu parfois des enfants ainsi retardés sous le rapport du développement du langage, se mettre à parler subi- tement sous l'influence d’une émotion. En réponse à diverses questions posées par M. Fauvelle, M. Dally déclare que l'enfant qu’il a observé ne présente aucune déformation du crâne, aucune anomalie dans les muscles du pharynx et de la bouche. Mile Clé- mence Royer compare la situation de cet enfant à celle d’une personne qui comprend une langue étrangère sans savoir la par- ler. Elle pense que c’est la mémoire motrice qui lui fait défaut. | E. 0 SUR LES LOCALISATIONS CÉRÉBRALES, par M. BonNaronT. (Bull. de la Soc-danthropologiendelParis Na887e (EXC 5 SÉDIE ANA D 7804 A l'appui de la théorie des localisations cérébrales établie par Broca et exposée par M. Mathias Duval dans sa conférence (voir ci-dessus), M. Bonnafont cite deux observations qu'il a faites pen- dant la campagne d'Algérie. Deux soldats atteints l’un sur la bosse frontale gauche, l’autre sur la bosse pariétale avaient perdu complètement le premier l’usage de la parole, le second la mé- moire tout en conservant la parole. EAU Ps COUPÉS DE CIRCONVOLUTIONS CÉRÉBRALES, par M. P. G. Mauoupkau. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, HE 7) M. Mahoudeau a obtenu des résultats très satisfaisants avec l'emploi du carmin aluné pour la coloration des cellules de la substance grise du cerveau; il n’a eu aussi qu'à se féliciter de la méthode du collodionage exposée par M. Mathias Duval dans les Archives de neurologie (1881-1882) et il à réussi, par ce procédé, à faire des coupes sur d'anciens cerveaux, ayant servi à des mou- lages, ou conservés dans de l'alcool altéré. | E, O. ANALYSES: ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 703 ÉTUDE D’UNE IDIOTE MICROCÉPHALE (NINI) MORTE A CINQUANTE-CINQ ANS, par MM. DourreBeNTE et Maxouvrier. (Bull. de la Soc. d'anthro- poogte Ales, L'NBS série, p.240.) Les observations faites sur le vivant par M. Doutrebente et qui ont trait aux caractères extérieurs, aux habitudes et aux allures du sujet sont suivies d'observations faites sur le cadavre et rela- tives principalement à la structure du crâne et à la conformation du cerveau. E. O. SUR UN CAS DE MICROPHTHALMIE, par M. Aya. (Pull. de la Soc. d'an- thropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 3° fase., p. 548.) M. Aya présente à la Société d'anthropologie un jeune enfant _ de 5 mois, du sexe féminin, qui est atteint d’une microphthalmie, accompagnée de cataracte, de blépharimosis et de strabisme. Cet enfant n’a ni bec de lièvre, ni malformation de la bouche ou de la voûte palatine et ses parents sont bien portants et n’offrent rien d’anormal. Contrairement à ce qu’on observe généralement la microphthalmie affecte le côté gauche. Es O: LE SYSTÈME NERVEUX, LA NERVOSITÉ ET L'INTELLIGENCE CONSIDÉRÉS AU POINT DE VUE PHYSICO-CHIMIQUE, par M. Fauvecze. { Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 3° fasc., p. 462.) L'auteur conclut de ses observations et de ses recherches expé- rimentales que le système nerveux de l'homme, comme celui de tous les animaux, est un véritable appareil de physique, présen- tant certaines analogies avec les piles électriques, mais s’en dis- tinguant surtout par la nature de la force qu'il dégage. Cette force d’après lui ne serait qu’une des formes de l'énergie, universelle et tiendrait sous sa dépendance tous les phénomènes vitaux et spé- cialement l'intelligence. « En résumé, dit M. Fauvelle, il n'existe dans l'univers rien autre chose que la matière et la force qui l’a- nime, unies entre elles d’une manière indissoluble. Les phénomènes biologiques des corps organisés, que si longtemps on a cru devoir distinguer, ne font pas exception. Le matérialisme scientifique repose donc sur des bases inébranlables. Il résulte de l'observation 704 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES et de l’expérimentation, tandis que le matérialisme philosophique était une simple conjecture admise à priori comme une réalité. » E. O. CARTE DE RÉPARTITION DE L'INDICE CÉPHALIQUE EN FRANCE, par M. le D' R. CozziGnon, médecin-mayjor, (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887; t. X, 3° série, 2° fasc., p. 306) L'auteur présente à la Société d'anthropologie, pour prendre date, les premiers résultats et ses recherches sur la répartition générale de l'indice céphalique en France. La majorité des sujets qu'il a mesurés sont des militaires, c’est-à-dire des hommes de 21 à 25 ans et il a soigneusement éliminés tous les individus dont le père et la mère étaient de départements différents, afin d'ob- tenir des sujets de race pure. M. Collignon se propose de dresser d’abord une carte par département et d'arriver ensuite à établir une carte par arrondissement. En tous cas la première carte sera publiée quand le plus récalcitrant des départements lui aura fourni 20 observations et la suivante lorsque chaque arrrondisse- ment de France aura donné 20 sujets. 4 Les chiffres d'indices obtenus par M. Collignon vont de 78 à 87; la médiane serait donc de 82,5; toutefois, pour la commodité de langage, l’auteur coupe la série en deux, entre 82 et 83 et appelle dans cette note, en donnantaux motsunsensrelatif, brachycéphales les chiffres de 83 et au-dessus, dolicéphales ceux de 82 et au-des- sous. « Prise en ce sens, dit-il, la limite entre les uns et les autres coupe obliquement la France par une diagonale allant du nord-est au sud-ouest, partant des Ardennes, longeant l’Argonne en sépa- parant la Champagne de la Lorraine et de la Bourgogne, contour- nant le plateau central au nord de lAllier et de la Creuse puis, de là venant mourir à l'Océan sur le littoral des Landes. Toute la région de l’est est brachycéphale, celle de l’ouest pourtant rela- tivement dolichocéphale. » Il existe, en effet, à l’extrème ouest un îlot de brachycéphalie formé par une partie de la Vendée et de la Bretagne, et cet ilot est relié au grand centre brachycé- phale de l’est par une mince bande de départements intermédiai- res, dont les indices ont 85. D'une manière générale on peut dire que l’élément celtique à tête ronde s’est relativement bien main- tenu sur toutes les collines qui séparent les bassins de la Seine et de l'Orne du bassin de la Loire. D'autre part le littoral de la ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 705 Méditerranée, depuis les Pyrénées jusqu’au Var, forme un nouveau centre d'indices relativement dolichocéphales. Comme le fait observer M. Collignon les résultats sont quelque- fois inattendus. La carte de MM. Boudin et Broca divisant la France en deux régions, suivant une direction inverse, c’est-à- dire du nord-ouest ou sud-est, on voit que sur plusieurs points, notamment en Lorraine, en Bourgogne et en Franche-Comté, la brachycéphalie s'allie à une haute taille due sans doute aux immi- grations germaniques, le fond de la population étant brachycé- phale ou celtique. | PTE En revanche M. Collignon ne croit pas que l’on puisse expli- quer par des invasions germaniques ou anglo-saxones l’accroisse- ment de taille et la dolichocéphalie que l’on remarque sur les côtes méridionales de la Bretagne et il serait plutôt disposé à admettre que le fond de certaines populations littorales de l’Armo- rique était d’origine belge. A l’appui de cette dernière opinion M. G. Lagneau, dans la dis- cussion provoquée par la communication de M. Collignon, est venu apporter quelques arguments historiques. BA: LA CRANIOLOGIE EXPÉRIMENTALE, par M. André Sanson. (Bull. de la Soc anthropologie de Paris) 1887, L. X, 39 série, 4° fasc,, p. 607.) Le L'auteur voudrait voir appliquer dans l'étude des races humai- nes la méthode qu'il a employée dans l’étude des races d’ani- maux domestiques et qui lui a fait admettre l’existence de deux types principaux seulement, un type brachycéphale et un type dolichocéphale. Il recommande de s'attacher moins à la détermination des indi- ces et d'examiner davantage la conformation et la disposition des os de la face, des frontaux, des lacrymaux, des os jugaux, des os incisifs, et de la branche inférieure du maxillaire, etc. Certaines particularités que présentent ces os se transmettent en effet par hérédité et permettent, d’après M. Sanson, de reconnaitre le type primitif en dépit des croissements qu'il a pu subir. Les idées exposées dans cette communication sont appuyées par M. Fauvelle qui croit aussi que la morphologie de la tête devra constituer la base de toute recherche des origines d’une popula- tion quelconque. Les simples traits, dit-il, ne parlent qu'aux yeux 705 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES et sont insuffisants. Ce qu'il faut, c’est de rechercher et décrire les modifications, qui, pour les diverses brachycéphalies, par exem- ple, s'observent dans la conformation des différents os, dans leurs rapports entre eux et avec le contenu de la boite crânienne, ainsi que les changements survenus dans les cavités, tant internes qu'externes de la tête. En un mot il faut faire de l’anatomie des- criptive qui, seule permettra de se rendre compte des causes pour lesquelles telles dimensions se trouvent réduites ouexagérées et de retrouver dans des populations mélangées les caractères propres aux diverses races composantes. MM. Topinard et Manouvrier ont répondu aux critiques adres- sées à la craniométrie par MM. Sanson et Fauvelle en montrant que les indices céphaliques ont précisément pour but d'exprimer les formes du crâne et en déclarant que les anthropologistes de l’école de Broca ne se sont pas bornés à prendre de mensurations, qu'ils ont décrit soigneusement les crânes qu'ils avaient sous les yeux. : E. O. DES MÉTHODES DE MENSURATION DE LA CAGE THORACIQUE, par M. le D' E. MauREL. (Bull. de la Soc. d'anthropologie, 1887, +, X, 3° sé- rie, 2°.et 3°1as0..'p/8/49"à1872:) M. Maurel pense que l’étude trop négligée de la cage thoracique, sans donner des résultats aussi importants que l'étude de la boite crâänienne, pourrait néanmoins fournir des données intéressantes aux anthropologistes. Il conseille toutefois de renoncer à la mé- thode du périmètre qui ne donne que des résultats sans garan- tie et d'introduire dans la méthode des décimètres certains perfee- tionnements, en adoptant des procédés uniformes ; enfin il recom- mande spécialement, pour apprécier la capacité thoracique, la méthode graphique, qui pourra rendre de grands services si l’on a soin de prendre quelques précautions, indiquées dans le manie- ment du stétographe. E:40: SUR UN OS SURNUMÉRAIRE DU CARPE HUMAIN, par M. Ed. Cuyer. (Bull. de “la Soc: d'anthropologie. de Paris, ABB7/NUN A NSEMETIE, DU. Un sujet qui a servi aux démonstrations des cours d'anatomie ANALYSES ET ANNONCES, — ANTHROPOLOGIE 707 à l'école des Beaux-Arts présentait dans la région carpienne un os surnuméraire que M. Ed. Cuyer est disposé à considérer comme le représentant du point osseux épiphysaire métacarpien du pouce qui serait resté indépendant de la première phalange. Il fait remarquer en effet que tandis que les quatre derniers métacarpiens se développent chacun par un point osseux primi- tif pour le corps et l'extrémité supérieure et par un point osseux complémentaire pour l'extrémité inférieure le premier métacar- pien se développe tout autrement, à la facon des phalanges. Le point osseux primitif donne naissance au corps et à l'extré- mité inférieure, le point osseux complémentaire correspond à l'extrémité supérieure. On peut donc, dit M. Cuyer, considérer le premier métacarpien comme contenant la première phalange du pouce, tandis que la portion véritablement métacarpienne ne serait représentée que par la partie supérieure de l’os, dans une étendue peu considérable. DAME DoïGTS SUPPLÉMENTAIRES SUR LE BORD CUBITAL DE CHAQUE MAIN, par M. D' BERANGER (de Niort). (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, L. X, 3° série, 4 fasc., p. 600.) Une jeune fille présentée par M. le docteur Béranger, de Niort, possède, sur le doigt cubital de chaque main, un doigt supplémen- taire, très bien conformé, presque de même longueur que le petit doigt voisin et capable de suivre celui-ci dans ses mouvements et de venir en contact avec le pouce. Cette enfant polydactyle est en outre faible d'esprit et sujetté à des accidents nerveux, quoiqu'on ne connaisse ni chez ses ascendants directs ni chez ses collaté- raux aucune anomalie, aucune faiblesse intellectuelle. Par son masque fuyant et par la conformation anormale de ces mains elle représente, selon M. Béranger, un type de régression, une forme primitive de l'humanité. 10: SUR UN OS SURNUMÉRAIRE DU PIED, par M. Caupzinskt. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 4° fasc., p. 605.) Le pied gauche de Pranzini présentait une anomalie qui n’était pas apparente extérieurement et qui consistait dans l’indépen- 708 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES dance de l’apophyse du scaphoïde qui était nettement distincte de l'os, tout en lui étant rattaché par des faisceaux fibreux très- serrés. E. O. ee — FRACTURE INTRA-UTÉRINE DE DEUX TIBIAS ET SYNDACTYLIE OU ECTRODAC- TYLIE CONCOMITANTE, par Mile Blanche Epwarns. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, L. X, 3° série, 4° fasc., p. 299.) Un enfant apporté à l’hospice des Enfants assistés et parfaite- ment bien ‘conformé en ce qui concerne le corps, présentait une atrophie et une déformation singulière des membres inférieurs à partir du genou. Les jambes, très diminuées de longueur, offraient chacune, au tiers inférieur, une saillie angulaire très aiguë, et au- dessous un pied déjeté en arrière et terminé par deux orteils. Mlle Blanche Edwards cite quelques observations faites ou recueillies par Braun, d’Iéna, montrant que cette disposition anor- male n’est pas très rare etqu’elle doit être attribuée à une fracture intra-utérine des deux tibias, presque toujours accompagnée d'une absence du péroné. E. O. VARIABILITÉ MORPHOLOGIQUE DES MUSCLES SOUS L'INFLUENCE DES VARIA- TIONS FONCTIONNELLES, par Mie Clémence Royer. (Bull. de la Soc. d'anthropologque, de Paris, 1887, 14 X PO NSePIe MAC (DC) M'ie Clémence Royer présente à la Société d'anthropologie deux photographies accompagnées d’unenote concernant une com- munication, faite par M. Marey à l’Académie des sciences, et relative à la variabilité de forme et de longueur des muscles et des tendons sous l'influence des variations de leurs fonctions. Elle annonce que par M. Marey en pratiquant la résection du calcaneum sur des lapins et des chevreaux élevés à la station physiologique du Parc- aux-Princes, à déterminé chez ces animaux un raccourcissement de moitié environ des faisceaux rouges des muscles postérieurs. Ces résultats, dit Mlle Clémence Royer, concordent avec ce que l’on avait observé chez l’homme. Le mollet du blanc qui marche en général lentement, à petits pas, qui se tient souvent debout et qui fait agir les muscles des Jambes pour s’arc-bouter dans lac- tion de pousser et trainer des fardeaux, paraissant en général ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 709 plus gros que le mollet du nègre qui court plus volontiers qu’il ne marche, et ne conserve que rarement au repos la station verti- cale. À propos de cette communication M. Deniker fait observer qu'il n'est pas exact d'affirmer que tous les nègres ont le mollet peu développé. | H0: ÉTUDE COMPARÉE DU SANG DANS LES RACES HUMAINES, par M. le Dr E. MAUREL, médecin-principal de la marine, à Cherbourg. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15° ses- sion, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 663.) L'auteur conclut de ses recherches que toutes les races n’ont pas la même richesse de sang et qu'elles présentent sous ce rap- port de véritables différences ethniques. Ainsi la race noire paraît avoir un nombre plus considérable d’hématies que les Indo- Européens après lesquels se rangent les Européens, les Hindous, les Khmers, les Chinois et les Annamites. Le chiffre d’hématies fourni par les Khmers est intermédiaire à ceux des deux peuples d’où ils proviennent, mais se rapproche davantage de la race jaune. Sous le rapport de la proportion des leucocytes, ce sont les Hindous qui fournissent le chiffre le plus élevé, ensuite viennent les Khmers, puis les Européens, les Chinois, les Annamites et enfin les noirs. Ce dernier fait paraît à M. Maurel d'autant plus digne d’être signalé que l’on attribue généralement un rôle impor- tant aux leucocytes dans la reconstitution du sang. E. 0. DES DIFFÉRENCES INTELLECTUELLES DANS UN MÊME GROUPE ETHNIQUE, par M. le Dr Fauvezce, (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 158 session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 687.) L’auteur s’est proposé de montrer comment, avec un organe cérébral sensiblement le même chez tous les individus normaux d'un même groupe ethnique, il se manifeste des différences in- tellectuelles aussi marquées. Certaines de ces variations intel- lectuelles sont considérées par M. Fauvelle comme congénitales et subjectives, d'autres comme objectives, c’est-à-dire produites par le milieu dans lequel l'individu se trouve placé. qe 710 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ATELIER PRÉHISTORIQUE D'AUBIAC, par M. l'abbé Léru. (Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, 1886, vol, XL, 4° série, t. X [reçu en 1887] D-1175e0 nl.) Une tranchée pratiquée dans une colline boisée pour adoucir la pente de la route de Nizan à la route nationale de Langon à Bazas, a mis à découvert, sur le territoire de la commune d’Aubiae, une couche de cendres et des amas de silex parmi lesquels M. l'abbé Létu a reconnu des grattoirs de formes diverses, une pointe de javelot, ou poinçon ou perforateur, en un mot une série de pièces qui lui paraissent démontrer l'existence ancienne sur ce point d’un atelier remontant à l’époque chelléenne. E. O. SUR UNE STATION DE L'ÂGE DE LA PIERRE DÉCOUVERTE A CHAVILLE, par M. Emile Rivière. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, DRCEN ANNE MD TETE) Le 7 décembre 1885, M. E. Rivière avait signalé à l’Académie la découverte qu'il venait de faire dans les bois de Clamart (Seine), d'une station préhistorique ou atelier de la pierre polie ; aujour- d'hui il annonce la nouvelle découverte d’un atelier néolithique à peu de distance de Paris, sur le territoire de la commune de Chaville (Seine-et-Oise). Dans un espace fort restreint, au lieu dit Chemin-Vert, à l'entrée du bois, M. Rivière a recueilli à la sur- face du sol de nombreux silex, instruments ou éclats, et un fragment de poterie grossière, à pâte noire et siliceuse, dépour- vue d'ornement et analogue aux poteries précédemment rencon- trées dans les gisements de la pierre polie. E.,0: DÉCOUVERTE D'UN GISEMENT QUATERNAIRE DANS L'ANGOUMOIS, par M. Émile Rivière. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887, p. 480 avec figure.) Des fouilles superficielles pratiquées auprès du moulin Quinet dans lAngoumois, ont déjà fourni de nombreux restes de Rumi- nants et de Pachydermes et des silex taillés, racloirs, grattoirs et PT ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE T1 pointes monstériennes ; aussi M. Rivière se propose-t-1l d'explorer à fond ce gisement dont M. de Laurières lui a révélé l'existence. 12/00) PIERRES TAILLÉES DE THESSALIE, par M. Stanislas Meunier. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 12, p. 146, avec fig. M. Stanislas Meunier a recu de M. Abrami, ingénieur, un cer- tain nombre de pierres taillées qui ont été trouvées sur un mon- ticule situé à quelque distance de Volo (Thessalie) et parmi les- quelles se trouvaient des couteaux en jaspe et en obsidienne, des pointes de flèche et une scie en silex, des haches polies en ser- pentine, etc. Dan LES SILEX ÉCLATÉS ET LA HUTTE DES VERNOUS, CHouzY (Loïr-Er-CuER), par M. L. GuiGnaRp, vice-président de la Société d'histoire natu- relle de Loir-et-Cher. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886, [publié 00881. 26 partie p.680!) M. Guignard donne quelques renseignements topographiques et archéologiques sur les Vernous ou Vernus, tertre allongé situé au-dessous de Villesavoie, hameau dépendant du bourg de Chouzy Loir-et-Cher). Dans cette localité où d’après plusieurs historiens, Louis le Débonnaire aurait livré bataille à ses enfants révoltés, en 834, on à trouvé différents restes de l’industrie humaine, des frag- ments de poterie, des silex, une hache polie, des ossements d’ani- maux et les vestiges d’une habitation en forme de hutte qui parait avoir été incendiée. . E. O. LES SILEX DE BRÉONIO, par M. Th. Wirsox, consul des Etats-Unis, à Nice. (Assoc. franc. pour l’avancement des sciences, compte rendu de la 13° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, D 07) Sans vouloir prendre parti dans la discussion, M. Wilson donne des renseignements sur les conditions dans lesquelles ont été trouvés à Bréonio, au nord de Vérone, certains silex taillés qui 712 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ont soulevé une vive polémique et dont l'authenticité a été mise en doute. E. 0. SILEX TAILLÉS, par M. A. DE Morticet. (Pull. de la Soc. d'anthro- pologie de) Paris, 1887, t. X, 3°série, 8° fase. p.410) M. A. de Mortillet présente à la Société d'anthropologie une série de silex taillés recueillis par M. Émile Collin sur les bords de l'Epte, petite rivière qui se jette dans la Seine, entre Vernon et Bonnières. Parmi les nombreuses pièces trouvées dans cette contrée figurent deux pointes de flèche en amande, plusieurs haches polies, un instrument allongé terminé par deux tranchants et deux percuteurs dont l’un est un Oursin fossile. E. 0. DE L'EMMANCHEMENT DES SILEX TAILLÉS, DU TYPE GÉNÉRALEMENT CONNU SOUS LE NOM DE TYPE DE SAINT-ACHEUL ET DE CHELLES, par M. E. D'AcY. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3e série, 2° fasC., pp. 158 et 219.) Après avoir combattu, par divers arguments, l’opinion de M. J. Meunier qui considère la plupart des instruments chelléens comme des armes de jet, comme des disques destinés à être lancés sur le gibier, et l'opinion de M. de Mortillet, d’après laquelle tous les silex taillés de Saint-Acheul auraient été tenus à la main, M. E. d'Acy indique les raisons qui lui font admettre que certains de ces silex étaient emmanchés. Parmi les spécimens qui figuraient en 1886, à l'exposition coloniale de Londres et qui ont été décrits par M. Hamy, il y avait, dit-1l, une hache employée par les sau- vages de l'Australie occidentale. Or, cette hache qui est simple- ment taillée par éclats et rappelle les haches amygdaloïdes de la Somme, est fixée dans une bande flexible de bois ou d’écorce, ployée en anse autour de la pierre et dont les deux extrémités, ramenées ensemble et solidement attachées l’une à l’autre à l’aide d'un collier de peau, viennent former la poignée de l’arme et de l'outil. Souvent aussi les indigènes de l'Australie occidentale se servent pour fixer la hache à son manche, d’une sorte de gomme tirée d’une xanthorrhée. M. E. d’Acy est porté à croire que les hommes de Saint-Acheul avaient recours aux mêmes procédés d'emmanchement et de fixation pour leurs haches amygdaloïdes ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 713 et il rappelle, à l'appui de cette hypothèse, que l’on a trouvé des traces de mastic sur quelques silex taillés de la Suisse et de la Suède. D’autres haches, aux deux extrémités presque semblables, étaient attachées par le milieu ; les pointes, munies à leur bout d'une porlion amincie étaient implantées entre les deux lèvres d'une hampe fendue ; enfin, selon M. d’Acy, c'étaient seulement les silex pourvus d’une poignée naturelle qui pouvaient être tenus à la main comme le veut M. de Mortillet. Dans la discussion soulevée par la communication de M. d’Acy, M. G. de Mortillet a maintenu sa première opinion qui lui a fait appliquer le nom de coups de poing aux instruments en silex de Saint-Acheul. De son côté, M. Adrien de Mortillet a soutenu que les haches australiennes emmanchées auxquelles M. d'Acy a fait allusion et dont le Musée de Saint-Germain possède deux beaux spécimens, ne ressemblent en rien aux coups de poing quater- naires et portent presque toujours sur leur tranchant des traces de polissage. E. O. LA STATION MOUSTÉRIENNE DU HAur-MoxrReuIL (SEINE), par M. le D' _ Fauvezce. (Assoc. france. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 657.) Le gisement quaternaire du Haut-Montreuil, près Paris, dans lequel M. le professeur Gaudry a fait pratiquer des fouilles, a fourni aux collections du Muséum d'histoire naturelle, de nombreux restes de Ahinoceros tichorinus, d'Elephas primigenius, de Cervus megaceros (?) de Renard et de Bison. En examinant ces osse- ossements et d’autres qu'il a recueillis lui-même, M. le D: Fauvelle a remarqué que tous les os longs paraissaient avoir été aussi frac- turés à l’aide d'instruments grossiers en silex, et comme des éclats analogues sont fréquents dans les stations moustériennes, il n’hé- site pas à se ranger à l'opinion de M. de Mortillet, qui rapporte le gisement de Montreuil à l'époque du Moustier. Suivant M. Fauvelle, ce gisement ne correspondait peut-être point à une véritable sta- tion humaine, mais à un rendez-vous de chasse, à un endroit où les hommes de cette époque abattaient et dépecaient les animaux qu'ils étaient parvenus à atteindre. E, O. 714 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES STATION DE LA PIERRE POLIE EN TUNISIE, par M. le D' Cozrréexon. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 3e fascu,1p1462:) M. Collignon signale la découverte d’une station de la pierre polie dans le nord de la régence de Tunis, aux environs du Djebel- Resas. E.10. INSTRUMENTS EN PIERRE DES ILES CANARIES, par M. R. VERNEAU. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 4° fasc., DA 0221 M. Verneau a recueilli, dans des grottes jadis habitées par les insulaires des Canaries, quelques instruments en pierre dont ilne peut indiquer l’âge d’une manière précise, mais qui sont certai- nement antérieurs à la conquête espagnole, c’est-à-dire au xv‘siè- cle. Parmi ces instruments, qui sont en général grossièrement taillés, on reconnaît des couteaux, des pointes de javelot et de lance, des haches, les unes comparables aux haches amygdaloïdes de Saint-Achent, les autres taillées d’un seul côté, au type dit de Moustier. En dehors de ces objets simplement taillés, il a été trouvé un petit nombre d'objets en pierre polie, comme une pointe en limonite, ressemblant à certaines pièces découvertes en France, au pont du Gard, et quelques haches en chlorolémanite. Ces ins- truments en pierre taillée proviennent tous de la Grande-Canarie et de la Gomère. M. Verneau conclut de leur rareté et de la fré- quence des objets en pierre taillée que les premiers habitants des Canaries ne savaient que tailler la pierre et que l’art de polir les outils leur a été apporté par des envahisseurs venus du continent africain. Jp. COLLECTION D'INSTRUMENTS EN SILEX DE L'AMÉRIQUE DU NoRp, paf M. BoBaw. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, À. X, DH ASCTÉ, AHASC 10/10) En présentant à la Société d'anthropologie une série d'instru- ments en silex qui ont été offerts par la Smithsonian Institution de Washington à M. Boban, M. le D' Capitan fait observer, au nom de ce dernier, que les pièces trouvées sur le territoire des États-Unis peuvent être ramenées à un petit nombre de types ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 715 presque identiques à ceux qui caractérisent en Europe les diffé- rents âges de la pierre. De l'examen des pièces présentées par M. Capitan, M. G. de Mortillet tire cette conclusion que l’industrie de la pierre, dans les États-Unis, doit se diviser en deux parties très distinctes, l’une se rapportant à la portion la plus ancienne de notre paléolithique, c'est-à-dire au challéen et au moustiérien, l’autre beaucoup plus ré- cente, représentant le néolithique, qui à continué en Amérique bien plus longtemps qu'en Europe. E. O. RÉUNION DE PLUSIEURS ÉPOQUES DE LA PIERRE POLIE SUR UN MÊME PLA- TEAU, par M. le baron J. DE BAYE. (Assoc. franc. pour l’avance- ment des sciences, compte rendu de. la 15e session, Nancy, 1886 (publié en 1887), 2° partie, p. 673.) Le gisement quaternaire du plateau de Férebrianges (Marne), renferme dans ses alluvions des instruments du type chelléen mé- langés à des formes moustériennes, tandis que la couche arable qui recouvre le dépôt contient des instruments de la pierre polie. E.. 0. SUR UNE SÉPULTURE SOUS ROCHE DE L'AGE DE LA PIÉRRE A CRÉCY-EN- BRIE; SUR DES SILEX TAILLÉS TROUVÉS DANS LES SABLES D'ALLUVIONS SOUS PARIS (QUARTIER DE LA BANQUE); SUR UN ATELIER PRÉHISTORIQUE DE MEULIÈRES TAILLÉES À FONTENAY-AUX-ROSES, par M. THIEULLEN. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, L. X, 3e sé- rie, 3° fasc., p: 548.) En faisant remanier la terre extraite de la sépulture sous roche découverte à Crécy-en-Brie et décrite par MM. de Mortillet et Manouvrier, M. Thieullen à pu recueillir de nouveaux objets, des couteaux en silex, une hache taillée, une hache polie, un frag- ment d'os constituant l'extrémité d’un instrument barbelé qui ser- vait peut-être à maintenir les cheveux enroulés, de nombreuses dents humaines, très saines, maissouvent usées jusqu'à la racine, ce qui, selon M. Thieullen, dénote une alimentation végétale crue, deux petites rondelles taillées dans une coquille d’Unio et prove- nant sans doute d’un collier; enfin quatre petits os du carpe et 716 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES une vertèbre percés de part en part, et ayant peut-être été portés comme reliques ou souvenirs. M. Thieullen a ramassé également dans la vallée du Grand Mo- rin, dans la sépulture de Crécy et sur les territoires des com- munes de Fontenay-aux-Roses, de Sceaux et de Châtillon, une grande quantité de pierres meulières plates dont les cassures lui paraissent avoir été produites ou modifiées par Le travail humain. Enfin le même archéologue a réuni un certain nombre de silex qui lui paraissent avoir été taillés et qui gisaient avec des percuteurs et un morceau de granilite dans les sables d’alluvion que l’on a rencontrés en perçant un égoût collecteur dans le qe de la Banque, à Paris. M. Thieullen conclut de ses découvertes que les hommes pré- historiques, beaucoup plus nombreux et beaucoup plus largement répandus sur la surface du globe qu'on ne le croit généralement, habitaient de préférence sur les rives des cours d’eau et façon- naient pour leur usage les pierres qu'ils trouvaient à leur portée, mais recherchaient principalement les silex, qui leur fournissaient sans grand travail des pointes et des tranchants. Les instruments dont ils se servaient étaient généralement grossiers, et les haches polies, les couteaux finement travaillés enfouis dans les dolmens ne devaient être que des objets de luxe ou de culte, de simples fétiches. Selon M. Thieullen, ces mêmes hommes vivaient proba- blement en familles, puisque la même sépulture, creusée sous roche, contient les restes d’un grand nombre d'individus, sans doute de plusieurs générations; enfin leur régime, essentielle- ment végétal à l’origine, s'était modifié à mesure que la posses- sion d'armes de plus en plus parfaite leur avail permis de se pro- eurer du gibier. E. O. MEULIÈRES TAILLÉES DE FONTENAY-AUX-RoSES, pat M. THiEULLEN. (Bull. de lu Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3e série, 4° fasc., p. 605.) M. Thieullen persiste, malgré l'opinion contraire exprimée par M. G. de Mortillet, à croire que les meulières de Fontenay-aux- Roses, dont il a parlé dans une précédente communication, ont été taillées par l’homme. E, O. ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 717 DÉCOUVERTES DE STATIONS PALÉOLITHIQUES ET NÉOLITHIQUES AU MONT DE BERRU (MARNE), par M. Cu. BosrEAux, maire de Cernay-lès-Reims. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 1 5° session, Nancy, 1886 [publié en 1887}, 2° partie, p. 647.) M. Bosteaux a recueilli sur le Mont de Berru, presque à la sur- face du sol, des haches, des pics, des marteaux, des pointes de flèches, des couteaux et des gouges en silex dont quelques-uns ont été fabriqués aux dépens de la meulière de Brie et paraissent se rattacher aux époques chelléennes et moustériennes, tandis que les autres offrent beaucoup d’analogie avec les instruments de l’époque magdaléenne; enfin il à trouvé dans les sables, auprès des sources qui alimentent le village de Berru, toutes sortes d'’ou- tils en silex gris rubanné et des fragments de poterie qui semblent remonter à l’époque robenhausienne, de telle sorte que le Mont de Berru paraît avoir été habité depuis les temps les plus reculés et d’une manière continue. E:20: _ NOUVELLE EXPLORATION DES CAVERNES D'ENGIS, par M. J. KFratpowr. (Bull. scient. du nord de la France et de la Belgique, 1887, 2° sé- He Po année HS et, D. 199. Les cavernes d’Engis, qui avaient déjà été explorées successive- ment par Schmerling et par M. Dupont, ont été fouillées de nou- veau en 1887 par M. Fraipont, qui a découvert, principalement dans la seconde grotte, plus de 800 silex, dits moustériens, un polissoir en grès, un morceau d'oligiste, des fragments d’une po- terie, quatre os taillés ou appointés et plus de 900 ossements ou débris de Mammifères sont attribués par M. Fraipont aux espèces suivantes : Rhinocéros, Cheval, Cochon, Cerf ordinaire, Cerf d'Ir- lande (?) Renne, Chevreuil, Mouton, Bœuf, Mammouth, Lièvre, La- pin, Blaireau, Fouine, Putois, Chien, Renard, Hyène, Chat, Héris- son, Taupe et les ossements d'oiseaux ont été rapportés par M. P. J. van Beneden au Coq et à la Poule, au Grand Coq de bruyère, au Petit Coq de bruyère, à la Gélinotte et au Paon. M. Fraipont fait remarquer que c'est la première fois que cette dernière espèce est rencontrée dans le terrain quaternaire de l’Europe. Tous ces débris datent de l’âge du Mammouth (quaternaire inférieur). E. O. REVUE DES TRAV. SCiENT. — T. VIII, n° 11. 49 718 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LA GROTTE DES GERBAI, par M. Emile RIVIÈRE. (Assoc. franc, pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], p. 476 et pl. VIIL.) La grotte des Gerbai est située sur le territoire du petit hameau de Grimaldi, commune de Ventimiglio (Italie), à 200 cents mètres environ de la septième caverne des Baoussé-Roussi ou grottes de Menton, et à 130 mètres de la mer dont elle est séparée par la pointe des Gerbai. Elle a été mise à découvert par les travaux de construction du chemin-de fer de Menton à Gênes qui coupe en tranchée le plateau dans lequel elle est creusée. M. Rivière n’y a découvert aucun vestige du passage de l’homme, aucun instru- ment en os, aucun silex taillé, maïs il y à trouvé en revanche un grand nombre d'ornements de Mammifères et d'oiseaux et quelques coquillages appartenant à des espèces vivantes, marines ou terrestres. Parmi les oiseaux, dont les restes gisaient dans la grotte, M. Rivière signale la Pie, le Chocard des cavernes (Pyrrho- corax primigenius,) l'Étourneau vulgaire, le Pigeon ramier, le Lagopède blanc et la Bartavelle; parmi les Mammifères l’Ours des cavernes, l’Ours commun, le Loup, le Renard et deux Canidés dont l’un est peut-être le Chacal (Canis aureus), la Fouine, la Marte, la Loutre des cavernes (Lutra antiqua), l'Hyène des cavernes, le Grand Chat des cavernes (Felis spelæa) le Lynx, la Taupe, la Marmotte primitive (Arctomys primigenia), le Lapin, le [aèvre, le Mulot, le Schermaus, le Campagnol amphibie, un Rhinocéros (#ichorhinus?) le Cheval, le Sanglier fossile, l'Élan, le Cerf élaphe, la Chèvre primitive (Capra primigenia) etle Bos primr- genius. E. O. GROTTE NÉOLITHIQUE DE FEIGNEUX (OISE). CRÂNE TRÉPANÉ SUR LE VIVANT ET APRÈS LA MORT, par M. TopiNaRp. (Bull. de la Soc. d'anthropo- logie de Paris, 1887, t. X,13e série, 3° fasc., p.,527.) D'une grotte récemment découverte près de Feigneux (Oise), dans la même vallée que la célèbre grotte d’Orrouy, on a extrait une vingtaine de têtes et quatre grands paniers d'os divers qui après être restés longtemps sans attirer l'attention des archéologues el avoir été même enterrés de nouveau dans le cimetière de la com- mune ont dû à la fin être étudiés par M. le D' Topinard. Celui-er a reconnu que ces restes devaient remonter à la période néolithi- ANALYSES ET ANNONCES — ANTHROPOLOGIE 719 que et qu'ils provenaient d’une race de petite taille, différant de celle de la Madeleine et de Cro-Magnon. Un des cràänes présentait une ouverture circulaire que M. Topinard croit produit par deux opérations successives, savoir une trépanation opérée sur le vivant et une trépanation faite post mortem dans le but d'obtenir des amulettes destinées à être distribuées dans la famille, pour prévenir la maladie qui avait donné lieu à la trépanation sur le vivant. L'hypothèse de M. Topinard n’est pas acceptée par M. Manou- vrier qui considère la trépanation comme ayant été faite entière- ment sur le cadavre. E. 0. _ NOTE SUR LES SÉPULTURES D'UNE GALERIE COUVERTE, FOUILLÉE EN SEPTEM- BRE 1887, SUR LA COMMUNE DE MONTIGNY-L'ENGRAIN, PRÈS VIC-SUR- AISNE (AISNE), par M. Vauvizé. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X. 3° série, 4° fasc., p. 710, avec fig.) La galerie couverte explorée par M. Vauvillé, se trouve à 450 mètres au sud-ouest d’un autre galerie fouillée en 1843 (voir Bull. Soc. archéol. de Soissons, 1850, p. 55). Elle renfermait les restes de 52 cadavres qui avaient été rangés méthodiquement, ainsi que des armes et des outils en silex, des haches polies, des couteaux, une pointe de flèche, un percoir, des vases de poterie grossière, etc. Ces différents objets permettent de considérer les sépultures comme contemporaines de l’époque dela pierre polie. ÉrO CRANES DE L'ALLÉE COUVERTE DE MoNTIGNY-L'ENGRAIN; LA RACE DE FURFOOZ A L'ÉPOQUE DES DOLMENS, par M. Dr VerNgaAU. / Bull. de la Soc. d'antlu'opologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 4° fasc., p. 713.) Les cadavres déposés dans l'allée couverte de Montigny-l'En- grain avaient été tellement écrasés par suite de leur disposition sur quatre couches et de la pression des terres que M. Vauvillé n’a pu recueillir qu’une seule tête entière dont ila confié l'examen à M. le D' Verneau. Ce dernier n’a pas hésité à attribuer ce crâne à la race de Furfooz, quoique l’on n’observàt point sur cette pièce le prognathisme sous-nasal si accusé chez la femme du trou de Frontal. D'après M. Verneau les différences entre l’homme de Montigny et la femme du trou de Frontal peuvent n'être 720 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES qu'individuelles ou sexuelles, si elles ne résultent pas de croise- ments. Il y avait en effet, à la même époque d’autres races sur les bords de l'Aisne et c’est à l’une de ces races, caractérisée par un crâne long et étroit, sans surbassement de la voûte, sans saillie prononcée des bosses, mais avec un renflement remar- quable de l’occipital que M. Verneau attribue un calcaneumexhumé par M: Vauvillé de la même sépulture. Ce fragment de voûte présentait une vaste plaie dont les bords avaient été entièrement cicatrisés, ce qui témoigne que les hommes de l’âge de la pierre polie n'étaient pas d'humeur pacifique. À la fin de sa communication, M. Verneau donne la liste des galeries couvertes qui ont été fouillées entièrement dans la même région et des objets qui ont été recueillis. EXO LE DOLMEN À DOUBLE ÉTAGE DE KERVILOR, A LA TRINITÉ-SUR-MER, ET OBSERVATIONS SUR LES DOLMENS A GRANDES DALLES ET CEUX A CABINETS LATÉRAUX, par M. GAïLLARD. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 152 session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 651.) Les fouilles opérées par M. Gaillard dans le dolmen de Kervilor lui ont démontré que ce monument était à double étage et avait servi à des sépultures superposées, et Les recherches qu'il à faites dans cette localité et dans d’autres l’ont conduit à reconnaitre que tous les dolmens dont l'aire est garnie d’un grand dallage d'une ou plusieurs pierres sont dépourvus de cabinets latéraux et qu'inversement des dolmens pourvus de cabinets latéraux n'ont pas de grands dallages. D'autre part, quand :il v a sur le même tertre plusieurs dolmens, groupés, il n’y en a qu’un seul dont l'aire soit garnie de grandes dalles ou pourvue d’un cabinet laté- ral ; enfin, lorsque dans un groupe de dolmens parallèles sur un même tertreil y a un monument à grand dallage, celui-ci se trouve à gauche des autres, tandis que s'il y a un dolmen à cabinet latéral, il est situé à droite. M. Gaillard pense d’ailleurs que les cabinets latéraux comme les cryptes inférieures ont servi aux mêmes usages et que c'est d’après le nombre de blocs qu'ils avaient à leur disposition que les constructeurs se décidaient à ériger l’une ou l’autre sorte de monument. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. —- ANTHROPOLOGIE 721 NOTE SUR UNE SÉPULTURE MÉGALITHIQUE DÉCOUVERTE DANS LA COMMUNE DE COLLORGUES (GaARDb), par MM. LomBarp-Dumas et Rousser. (Mém, de l’Acad. de Nimes, VIT série, t, IX, année 1886 [publié ER 1887) D. 209.) Le champ où cette sépulture a été mise aujourest situé sur une colline au sud-est du hameau dit le Mas-de-l’Aveugle, à peu près à mi-chemin entre ce hameau et le village de Collorgues, dans le canton de Saint-Chapte. 11 y a quelques années, le propriétaire du champ, ayant constaté que la charrue rencontrait un obstacle qui paraisait être un bloc de rocher, pratiqua des fouilles et mit à nu une longue et lourde pierre, qu'il brisa et qui découvrit une cavité circulaire au fond de laquelle gisaient de nombreux sque- lettes. Ces squelettes étaient disposés comme les rayons d’une roue, les pieds au centre, sur la terre nue, et la chambre était construite avec des assises de pierresplates, surplombant les unes sur les autres, de facon à rétrécir à chaque lit le diamètre de la cavité, dont le partie supérieure était recouverte par deux dalles superposées. Enfin sur le côté, se trouvait un couloir d'accès, fermé à son origine par une dalle légèrement incliné. La dalle supérieure portait, en dessous, unefigure grossièrement sculptée, à l’aide sans doute d'instruments en silex, figure dans laquelle MM. Lombard-Dumas et Rousset reconnaissent les traits princi- paux d’une face humaine, deux bras, et une hache emmanchée. Enfin de la cavité sépulerale ont été extraits quatre silex taillés, poignards en pointe de lames dont deux sont remarquables par leurs dimensions exceptionnelles. L'examen de ces silex et l'étude attentive de la disposition de cette sépulture et des débris, recueillies aux environs, ont conduit MM. Lombard-Dumas et Rousset à penser qu'il s'agissait ici d’un monument remontant à une date très reculée, préalablement à la fin de l’époque robenhausienne, monument qui, à l’origine, était peut-être surmonté d’un tumulus. E. O. SUR LES DOLMENS DE L'ENFIDA, par M. RouIRE. (Comptes rendus de lAcadMdes sciences, 1887, t. CIV, n° 13,,.p.927.) Sur le territoire de l’Enfida (Tunisie centrale), dans une vaste plaine qui n’est elle-même qu’un prolongement de la plaine de 722 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Kairouan vers la mer se trouve une agglomération de dolmens, groupés au nombre de 800 environ, sur un espace de 250 hectares. Ces dolmens appartiennent tous à un type régulier et parfaitement défini et affectent la forme d’une sorte de coffret rectangulaire, composé de dalles verticales, jointes à angle droit et recouvertes par une longue dalle horizontale ; seulement la plupart d’entre eux sont incomplets, le couvercle ne fermant pas entièrement le monument où une des pierres latérales ayant cisparu. Par leurs dimensions réduites, ils rappellent les dolmens de la province de Constantine, et en particulier ceux de Roknia. De nombreux blocs de pierre calcaire ayant deux ou trois fois la grosseur du poing et posés à plat sur le sol, forment des enceintes circulaires qui entourent tantôt un monumentisolé, tantôt plusieurs monuments et qui sont elles-mêmes enveloppées d'une enceinte plus vaste. À diverses reprises les beys avait fait opérer ou laissé faire des fouilles dans les dolmens de l’Enfida; mais ces fouilles étaient, disait-on, restées infructueuses. À son tour M. Rouire à voulu fouiller douze dolmens et il à pu constater que les uns étaient absolument vides et que les autres ne contenaient que quelques fragments d’os et quelques pièces de poterie grossière, sans aucun silex, E. 0. LES TUMULI DE LA LORRAINE par MM. les D'° BLEICHER ET BARTHÉLÉMY. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 1 5e session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 643.) Les tumuli sont fort nombreux dans la Lorraine française et particulièrement entre Toulet Nancy, sur le plateau boisé quisépare la Meurthe de la Moselle, mais ils n'ont été jusqu'ici l’objet que d’un petit nombre de travaux. Cependant quelques-uns de ces tertres funéraires ont été fouillés ou étudiés par MM. Beaulieu, Olry, Cour- nault, Guérin et Fliche et tout récemment MM. Bleicher et Bar- thélemy ont pu explorer onze tumuli du plateau de la Haye et étudier les ossements fortement altérés et les rares objets en métal ou en poterie extraits de ces sépultures. Les crânes parais- sant dolichocéphales. E, 0. ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 123 Du TUMULUS DE KERLESCAN A CARNACG, DE SON ACQUISITION ET DE SA RESTAURATION, par M. GAILLARD (de Plouharnel). (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 4° fasc., p. 687). Le dolmen de Kerlescan qui a été décrit en 1860 par M. de Villemeureuil dans le Bulletin de la Société polymathique (p. 13) avait été exploré antérieurement par M. de Kérenflech et a été visité depuis, en 1867, par M. Lockis qui en a donné le plan dans le Journal of Archæological Association (t. XXIV.) Ce dolmen qui était accompagné d’un tumulus et d’un cromlech constituait un des rares représentants sur le sol de notre pays d’un genre de monuments qui est assez fréquent en [rlande et dont le type se retrouve dans les hunebeds de Drenthe, en Hollande. Malheureu- sement il a été saccagé à diverses reprises, et il paraît voué à une ruine totale. M. Gaillard demande donc que l’état s'en rende acquéreur et en fasse opérer la restauration, en même temps que celle des tumulus de Saint-Michel et du Moustoir. E. O. NOTE SUR UNE FOUILLE FAITE AU CHAMP DU DOUBLE-D’oR, par M. le Dr F. Deus. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 4° fasc., p. 774.) | M. Delisie signale la découverte dans le champ du Double-d'or, situé à gauche de la route de Paris à Châtillon, d’un squelette qui gisait enfoui dans la terre à brique et qu'il n’a pas été possible d'enlever intégralement. Ce squelette appartenait à une femme et . le crâne offrait de grandes analogies avec le crâne de Furfooz n° 1 et avec les pièces similaires n° 6 trouvées à Grenelle, dans la car- rière Hélie, à Marly et dans d’autres parties de la vallée de la Seine. DU DÉCOUVERTES NOUVELLES FAITES DANS LES ENVIRONS D AVIGNON, SUR LES PÉRIODES PRÉHISTORIQUES, par M. Nicoras, conducteur des Ponts - et Chaussées. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15e session, Nancy, 1886 [publié en 1887; 2e partie, p. 660.) M. Nicolas a exploré, dans le bassin de l'Ouvèze, qui comprend le versant nord du mont Ventoux, une caverne, dite Grotte de la 724 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Masque, et il y a rencontré quelques restes humains, des osse- ments d'animaux (Hyène tachetée, Ours brun, Cerf élaphe, Che- vreuil, Bœuf, Bison ou Aurochs, Æhinoceros tichorhinus, Cheval, Loup ou Chien, etc.) et quelques instruments en silex du type moustérien. Dans une autre grotte, dite de la Sartanette, au Pont du Gard, grotte qui avait déjà été explorée en partie par M. Ca- salis de Fondouce, M. Gaillard a trouvé un cräne d’individu jeune, de type dolichocéphale très accentué, des morceaux de poterie, des poinçons en os; enfin dans une troisième caverne, celle de Saint-Vérédème, il a recueilli un objet des plus remarquables consistant en une corne de Cerf formant un pommeau dans lequel se trouvait enchässée une boule en serpentine. E. O. SUR DES PIERRES A BASSINS ET A ÉCUELLES OBSERVÉES DANS LA LOIRE ET LE Puy-bE-DÔME, par M. le D' Pommeror. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 624.) L’auteur décrit un certain nombre de pierres à bassins ou à écuelles qu'il a rencontrées dans les départements de la Loire et du Puy-de-Dôme et il rappelle que des pierres analogues décou- vertes sur divers points de l’Europe, ont été considérées tour à tour par les archéologues comme des sortes de cartes célestes représentant les constellations, comme des cartes terrestres indi- quant par leurs cavités l'emplacement des cités et des camps, a comme des autels à sacrifices, comme des pierres magiques ou encore comme des dalles destinées à recevoir dans leurs bassins les offrandes faites aux morts. Cette dernière interprétation parait la plus vraisemblable à M. le D' Pommerol qui a cru retrouver dans les creux de quelques pierres à bassins les résidus laissés par les liquides versés dans les libations pieuses. Peut-être aussi, à une date très ancienne, certaines pierres à bassins, comme celles de la montagne de l’Hermitage, ont-elles reçu les offrandes faites aux déesses des eaux et des sources. E° 0. LE eee ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 725 LA STATION DE MORvILLE-LÈS-ViE, LA HAUTE-BOoRNE, par M. Bartut- LEMY. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [ publié en 1887], 2° partie, p. 649.) M. Barthélémy donne dans cette notice une liste sommaire des objets en silex et des poteries à la main recueillies par M. l'abbé Merciol à Morville-lès-Vie et à la Haute-Borne. E, O. TOMBEAUX EN PIERRE TROUVÉS A LUXEUIL, par M. le Docteur G. PARIS, (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 5° série, D'2040 Des fouilles ont été opérées au milieu de la ville de Luxeuil (Haute-Saône), ont mis à découvert un certain nombre de tom- beaux formés d’une seule pierre creuse, plus large à la tête qu'aux pieds et tous orientés de l’ouest à l’est. Sur huit tombeaux trois seulement n'avaient pas été vidés et l’un de ceux-ci renfermait deux squelettes appartenant l’un à un homme d’âge mur, l’autre à un jeune homme. Le crâne de l’adulte était trépané dans la partie droite du frontal. | À la suite de cette communication M. Magitot a rappelé que des tombeaux semblables à ceux de Luxeuilont été découverts dans le département de Seine-et-Oise et que là aussi une auge de pierre renferme deux squelettes, l’un de vieillard, l’autre d'enfant, avec divers objets de bronze. E. O. SUR L’AGE DU BRONZE ET DU FER EN LORRAINE, par MM. BLEICHER ET BARTHÉLEMY. (Assoc. franc. pour l’avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 678.) Partant de ce principe que les époques admises par les anthro- pologistes et les archéologues ne sont pas synchroniques pour tous les pays, l’industrie humaine ayant progressé dans chaque région d'une manière plus ou moins rapide, MM. Bleicher et Barthélemy n'essayent pas de ranger les objets en bronze ou en fer découverts en Lorraine, et dont ils donnent le catalogue sommaire, suivant 726 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES les classifications généralement adoptées en France, mais ils se contentent de les répartir en deux catégories, savoir : 1° objets trouvés isolément ; 2° objets trouvés en groupe. Cette dernière ca- tégorie comprend à son tour les pièces provenant: 1° des cachettes de fondeurs ou de marchands; 2° des stations funéraires pour inhumation ; 3° des stations cinéraires avec incinération ; 4° des stations avec mélange des différentes époques. E. O. LES CAMPS ANCIENS DE LA LORRAINE, par MM. le D' BLEICHEIR ET BaAR- THÉLEMY. (Assoc. franc. pour l’avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 656.) MM. Bleicher et Barthélemy signalent l'existence en Lorraine de nombreux camps. datant d'une époque très reculée qu'ils par- tagent en deux catégories, savoir : les éperons barrés par un mur sans fossés et les camps à double enceinte ou à enceinte compliquée. E. O. FOUILLES GAULOISES EN 1885-1886, par M. Cu. Bosreaux, maire à Cernay- lès-Reims. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 622.) M. Bosteaux rend compte des résultats de ses fouilles dans di- verses sépultures gauloises sises aux environs de Cernay et sur le territoire de Vitry-lès-Reims, tombes qui, pour la plupart, avaient déjà été violées, mais qui ont cependant fourni quelques objets intéressants. E:401 SUR L'ANTHROPOPHAGIE EN AMÉRIQUE, par M. LETOURNEAU. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, 3° sérié, t Xibifascs pp) M. Letourneau rapporte, d'après Mgr Faraud, évêque du terri- toire de Mackensie, que les Indiens dits Pieds-Noirs avaient l'ha- bitude, après avoir terrassé leurs ennemis dans les combats, de leur arracher le cœur et d'y mordre à belles dents ; il rapproche ce fait de certains rites des anciens prêtres mexicains qui, lors- ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 127 qu'ils offraient une victime au dieu de la guerre Auitzlilopotchli, ouvraient le thorax avec un couteau d’obsidienne et en extra- vaient le cœur pour l'offrir à la divinité; enfin il cite encore un passage extrait de la relation du voyage d'Olivier de Noort, dans lequel il est dit que les Chiliens haïssaient tellement les Espa- gnols qu'après avoir tué un individu de cette nation ils ne man- quaient pas de lui fendre le corps pour mordre le cœur. L'existence d’une coutume, si particulière, depuis l'Océan arcti- que américain jusqu'au Chili, en passant par le Mexique, cons- titue, aux yeux de M. Letourneau, une preuve très forte en faveur de l’origine commune des Américains. La valeur de cette preuve est contestée par M. Hervé qui pense qu'il faut distinguer dans les faits cités, plusieurs sortes d'anthropophagie, déterminées par des mobiles différents. E. O, LA CIRCONCISION, SA SIGNIFICATION SOCIALE ET RELIGIEUSE, par M. Paul LAFARGUE. (Bull: de la Soc. d'anthropologie deParis, 1887, t.:X, de nie asc 0.420) M. Laïfargue montre que les Hébreux ne sont pas les inventeurs de la circoncision qu'au dire d’'Hérodote les Égyptiens, les Colchi- diens et les Éthiopiens, pratiquaient de temps immémorial et que les Phéniciens et les Éthiopiens reconnaissaient avoir recue des Égyptiens. Il fait voir aussi que cette coutume n'était pas seulement, comme l’a dit, une mesure préventive contre les attaques de maladies vénériennes, mais qu'elle avait son origine dans des pratiques religieuses extrêmement anciennes. Dans les classes sacerdotales de l'Égyte et de l'Asie antérieure elle était probablement, dit-il, la forme atténuée d'horribles muti- lations pratiquées pour honorer les premières déesses et aujour- d'hui encore elle constitue, chez diverses peuplades barbares, une cérémonie religieuse, un hommage rendus à la divinité, qui est considérée comme malfaisante et cruelle et à qui il faut sacrifier une partie pour corserver le reste. E. O. QUELQUES TRADITIONS SUR LES VOLCANS, par M. Paul SéBicror. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 4° série, 2° fasc., p: 187.) 728 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LES PIERRES DE SERPENT, par M. L. BonxEMÈRE, (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 2° fasc., p. 290.) M. Achille Genty, dans son livre intitulé Religions, rapporte que les druides portaient au cou, comme marque de leur dignité, une boule ovale de cristal, que l’on croyait formée de la bave des Serperits, et il ajoute que de nos jours encore, en Cornouailles, dans les pays de Galles et les montagnes de l'Écosse, les paysans attribuent des vertus particulières à certaines boules de verre qu'ils portent et qu'ils nomment pierres de Serpent. Frappé par la lecture de ce passage M. Bonnemère résolut de rechercher si nos Bretons modernes n’ont point quelques superstitions analo- gues et il ne tarda pas à apprendre de M. F. Mahé que les habi- tants de Locmariaquer ont en effet des croyances tout à fait sem- blables à celle de leurs frères de la Grande-Bretagne. D’après M. Mahé un paysan donne parfois une paire de bœufs ou un jour- nal de terre pour devenir possesseur d’un /agad en aer ou œil de Serpent, c'est-à-dire d’un morceau brillant de quartz ou d’agate, de forme ovale, auquel on attribue dans le pays toutes sortes de vertus thérapeutiques. Des grains de verres sont aussi suspendus aux chapelets et aux colliers, en guise d’amulettes. He 0: LE CULTE DE TARANIS DANS LES TRADITIONS POPULAIRES DE L'AUVERGNE, par le Dr F. M. PommeroL. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris 1887 04 RASÉRLE ASE AOSE. ADA3080) M. Pommerol voit dans diverses coutumes qui subsistent encore sur divers points de notre sol les restes du culte que les Gaulois rendaient à Taranis, divinité qui correspondait au Thor des Scan- dinaves et des Germains, au Baal des Phéniciens, au Jupiter des Grecs et qui personnifiait le Soleil et la Foudre. Ainsi les pier- res brutes ou travaillées et les croix qui surmontent les toitures dans quelques localités de l’Auvergne et des Alpes dauphinoises, l’usage d’enfermer dans certaines occasions des ossements dans les murs des habitations, les feux de la Saint-Jean, la tradition qui considère l’enfant qui pose la première pierre d'une maison comme voué à une destinée fatale, tout cela ne serait, selon M. Pommerol, que l’écho affaibli, le symbole moderne des sacrifices que les Gau- lois faisaient au dieu de la foudre. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 129 DE LA COULEUR DES CHEVEUX ET DES YEUX EN LIMAGNE, par M. le Dr F. Pommerot. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, BN,93 Série 30 (asc. D.,369. L'auteur, qui a recu de M. le docteur Topinard des feuilles pour relever la couleur des yeux et des cheveux dans la population du Puy-de-Dôme, a recueilli dans la Limagne deux cents observa- tions dont il croit pouvoir conclure que la population de cette contrée et plus particulièrement celle des environs de Gerzat con- stitue une race formée par le croissement d'éléments bruns et d'éléments blonds. | Dans ce mélange la couleur foncée de la chevelure aurait été moins influencée que celle des yeux et de la moustache, par l’élé- ment blond. « Le résultat que nous venons de déduire de nos observations, dit en terminant M. Pommerol, s'applique exacte- ment à un groupe de population que nous avons observé entre Vollore et Noirétable, dans les montagnes du Forez. Presque tous les habitants que nous avons examinés un jour d’excursion nous ont montré un type à cheveux bruns, à yeux bleus et à mous- tache blonde. Ils constituaient presque des métis parfaits des deux _ grandes races, brune et blonde. » À la suite de la communication de M. Pommerol, M. Topinard fait observer qu'il vaudrait peut-être mieux attendre, pour se faire une opinion sur la population de telle ou telle partie de la France, que des renseignements plus complets aient été réunis. À ce propos il rappelle qu'il a entrepris avec l’appui du Ministère de la guerre et du Ministère de la marine, une vaste enquête sur la couleur des cheveux et des yeux dans toute l'étendue de la France. L'utilité de cette enquête est contestée par M. le Dr Fau- ONE F0! ANTHROPOLOGIE DE LA FRANCE. CARTE DE LA COULEUR DES YEUX ET DES CHEVEUX, par M. TopivaRp. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p.614.) M. Topinard insiste dans cette communication sur l'importance que présentent les renseignementstirés de la couleur de la peau, des yeux et des cheveux pour corroborer et compléter les docu- ments fournis par l'étude de la taille, de l'indice céphalique et 730 . REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES arriver ainsi à déterminer les différents types de races, au milieu des populations mixtes qui couvrent actuellement la surface du globe. | Il montre les résultats obtenus d’abord par un simple particu- lier, le D' Beddoe, qui a réuni à lui seul près de 100.000 observa- tions sur la couleur des yeux et des cheveux, et ensuite par les gouvernements et les sociétés savantes de divers États de l’Europe et du Nouveau-Monde, et il adresse un pressant appel aux mem- bres de l'Association scientifique en leur demandant de l'aider dans l’œuvre qu'il a entreprise pour doter la France d’une statis- tique semblable à celles qui ont été publiées à l'étranger. M. Topi- nard a en effet préparé des feuilles d'observations, relatives à la couleur des yeux et des cheveux, qu'il voudrait voir remplir par le plus grand nombre possible d’observateurs. E. O. ESSAI D'ETHNOLOGIE DE LA TUNISIE, par M. le Dr R. CocciGNoN, méde- cin-major au 25° de ligne, à Saint-Denis (Seine). (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy 1886, [publié en 1887}, 2° partie, p. 630.) L'auteur divise les races de la Tunisie en deux grandes catégo- ries, savoir les races sédentaires (Berbères ?) et les races nomades (Arabes) qu'il partage de nouveau en plusieurs variétés. Ainsi, parmi les races sédentaires, M. Collignon distingue : 1° des races brunes, dont l’une est brachycéphale tandis que les autres sont dolichocéphale leptorhinienne, dolichocéphale mésorhinienne de grande taille et dolichocéphale mésorhinienne de petite taille; 2° une race blonde, et parmi les nomades il signale trois types principaux: 1° un type fin et leptorhinien, celui de l’Arabe clas- sique; 2° un type grossier ou assyroïde mésorhinien; 3° un type à nez plat et yeux triangulaires, mongoloïde. Chacune de ces variétés est l’objet d’une description sommaire accompagnée de renseignements sur sa répartition actuelle en Tunisie. E. O. MOULAGES DES TYPES CRANIENS DE WURTEMBERG OFFERTS PAR M. DE Hôzper, par M. ToriNnarn, (Bull. de la Soc. d'anthropologie de POrts, 1087, 1. X, 3 SÉTIES 1 dec /De0/f01) Sur les six moulages offerts par M. de Hôülder il y ena deux qui ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 131 se rapportent à des individus adultes et qui Joints à un moulage envoyé antérieurement, représentent les trois types cràniens prin- cipaux que, suivant M. de Hôlder, on rencontre dans le Wur- temberg, savoir le type germanique dolichocéphale à face étroite que l’on montre bien caractéristé dans les tombeaux en ran- sées de l’époque franco-allemande, le type fouranien brachycé- phale à front large, correspondant au type brachycéphale cha- mæprosope de Kollmann et le type sarmate qui se rencontre fréquemment chez les populations slaves et qui comprend un type brachycéphale à face étroite de Ranke, au type de Dissentis de Rütimeyer et His et au type brachycéphale leptoprosope de Kollmann. DU LES POPULATIONS TURQUES EN CHINE ET PLUS SPÉCIALEMENT LES DALDES, par M. J. Denixer. (Pull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 2° fasc., p. 206.) | M. Deniker signale l'importance des découvertesethnographiques qui viennent d’être faites par le voyageur russe, M. Potanin, dans la province du Kan-sou. Dans cette province de la Chine, M. Po- tanin a rencontré plusieurs populations turques en partie mon- golisées ou chinoisées, mais ayant conservé néanmoins des carac- tères assez nets pour qu'on puisse établir leurs affinités. Cette découverte permettra sans doute d'expliquer plusieurs faits encore obscurs relatifs aux émigrations des Turcs, c'est-à-dire de ce sroupe de peuples auquel se rattachent non seulement Îles Osmanlis, mais les Yakoutes et les Kirghiz de l'Asie centrale. Buste D'UNE JEUNE CYNGuaALAISsE, par M. Th. Caunzanskr. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 2° fasc., p.146.) En présentant à la Société d'anthropologie les moulages du buste et des extrémités d’une jeune Cynghalaise, née aux environs de Colombo, morte à l'hôpital Beaujon, M. Chudzinski fait res- sortir les caractères principaux de ce sujet, notamment le déve- loppement du système pileux, plus prononcé que chez les sujets mâles de la race blanche ayant le même âge, l’aspect massif de 182 IREVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES la tête, la forme triangulaire du front, due au mode particulier d'implantation des cheveux, la finesse des extrémités, etc. E. À. L'INFLUENCE DU MILIEU SUR LES PEUPLES DE L'ASIE CENTRALE, par M. de UgraLvy. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3E SéHe, JU TASC., Dordobr) En s'appuyant sur les travaux de Richthofen et sur des obser- vations personnelles faites durant une exploration de l'Asie cen- trale, M. de Ujfalvy montre que des relations intimes existent entre la nature du sol et les populations qui habitent les différentes régions de cette vaste contrée. Il reconnaît, avec Richthofen, trois zones distinctes en Asie, savoir : 1° une zone centrale ; 2° une zone périphérique ; 3° une zone de transition. Dans la zone centrale, les produits de la décomposition mécanique des roches demeurent en place et tout tend au nivellement de la surface du sol, qui est fortement imprégné de sel ; dans la zone périphérique, les produits de désagrégation des roches sont entraînés vers la mer par les cours d’eau qui creusent des dépressions profondes. La zone cen- trale, formée de vastes steppes, parsemée d'oasis, ne peut être occupée que par des peuples nomades et pasteurs, tandis que la contrée périphérique, constituée par des terrains fertiles, nour- rit une population agricole ; quant à la zone intermédiaire dont le sol, naguère encore, recouvert par les eaux, offre de vastes steppes saumâtres, elle doit être considérée comme un lieu de pas- sage, où circulent de nombreuses tribus venues de l’Asie centrale, et elle n'offre point cette stabilité qui caractérise les empires de la zone périphérique et qui est la condition sine qué non de toute civilisation durable. M. de Ujfalvy insiste particulièrement sur l'influence que la formation géologique du læss a exercé sur la fer- tilité du terrain des oasis intérieures et de la zone périphérique et par suite sur les conditions de la vie sociale et sur la civilisa- tion des habitants. Il fait voir comment les tribus nomades de l’intérieur ont été jadis, à diverses époques, attirées vers les con- trées fertiles qu'elles ont enrichies et où elles ont été amenées à changer d’existence, et comment certaines circonstances, telles que le dessèchement de quelques cours d’eau ou la construction de la grande muraille de la Chine, ont pu modifier le cours de ces invasions. E° 107 ANALYSES ET ANNONCES. — ANTHROPOLOGIE 733 RAPPORT DE LA COMMISSION POUR L’ÉTUDE DES ÉCHANTILLONS DE CHEVEUX RAPPORTÉS PAR M. DE UJFALVY DE SON VOYAGE DANS L'INDE, par M. Deniker. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, LUN 5 SÉTIE. Je asc. D. 2410) Sur les cent vingt-cinq échantillons de cheveux rapportés par M. de Ujfalvy, quatre-vingt-quatre se rapportent à la population Balti du Cachemir ; le reste provient des populations diverses du Lahoul, du Cachemir et du Ladak. Après avoir examiné et classé ces cheveux au point de vue de la nature et de la couleur, MM. Dally, Hervé et Deniker résument leurs observations en disant que toutes les populations qui ont fourni ces échantillons, sauf les Baltis, ont les cheveux presque exclusivement noirs, droits, roides et grossiers. Les Baltis, au contraire, ont les cheveux parfois blonds ou châätains et souvent bouclés ou ondulés. Ces résultats concordent avec ceux que M. Deniker avaient obtenus par les mensurations de divers peuples de la vallée de l’Indus (voir Pull. de la Soc. d'anthropologie, 1882, p. 58), et confirment plainement les observations directes faites par M. de Ujfalvy dans le cours de ses voyages. 4 07 ANTHROPOLOGIE ET PHILOLOGIE : AUX Puitippines, par M. Ollivier BEAu- REGARD. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, DSTI MIE ASC. D 182) Quand les Espagnols s’établirent aux Philippines, en 1565, ils y trouvèrent un mélange de races diverses : il y avait d’abord les aborigènes ffas ou Aétas, auxquels les nouveaux arrivants impo- sèrent le nom de Négritos et qui formaient encore un contingent de quelque importance ; puis les Malays impatronisés depuis long- temps dans l’archipel indien et constituant, sous des étiquettes diverses, la masse principale de la population, dans laquelle étaient venus se fondre des éléments chinois, et enfin les Malays musulmans dits Maures, disséminés sur les côtes de la baie de Mañille, à Luçon, aux îles Soulan et dans le sud de Mindanao. Du mélange de ces différents peuples, Négritos, Malays, Chinois et Espagnols, il est résulté une population des plus hétérogènes parlant un idiome des plus complexes. Dans l'étude de ce langage polyglotte, M. Beauregard a trouvé le moyen de déterminer le REVUE DES TRAV,. SCIENT. — Te Vif, no 1, SA) [#2 134 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES mode de formation de la population des iles Philippines. L'analyse de quelques mots du vocabulaire philippin lui permet, dit-1l, d’af- firmer que l’ensemble pré-espagnol des populations de l'archipel philippin a pour origine des émigrations de Malays et de Chinois du continent, qui se sont superposés aux Négritos aborigènes. Ces populations ne sont l'expression fidèle et primitive ni du type malay pur, ni du type chinois pur, ni du type négrito pur; ce sont des populations métisses, plus malayses que chinoises et plus chinoises que négritos, qui se rapprochent des Malays par leur industrie maritime, des Chinois par leur éducation agricole aussi bien que par le mysticisme de leur culte des ancêtres et des esprits. M. Beauregard ajoute que l'absence de toute pratique boudhique chez ces mêmes populations, autorise à placer, d'une facon approximative, l'époque de Ia plus grande intensité des migrations malayes et chinoises vers le début de notre ère oceci- dentale. | E,0: MONNAIE DE CUIVRE EN AMÉRIQUE AVANT LA CONQUÉTE, par M. Désiré CHARnay. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, Je serie 2elasc pa 2570) On savait depuis longtemps qu'avant la conquête, les Indiens exploitaient. le cuivre, le fondaient et le travaillaient comme l'or et l'argent, et qu'avec ce métal ils fabriquaient des haches très brillantes, véritables armes d’apparat dont les manches de bois étaient bariolés de peintures ; mais on n'avait pas eu jusqu'ici l’occasion d'étudier ces armes dont il est question dans les écrits de Bernal Diaz ; aussi M. Charnay est-il heureux de pouvoir mettre sous les yeux de la Société une hache de cuivre qui a été trouvée dans l'État de Guerrero, sur un point où il y avait des traces évi- dentes d’une ancienne exploitation. En même temps, M. Charnay présente d’autres objets en cuivre, qui ont été découverts par Dupaix et par lui-même, et qui lui paraissent être des monnaies semblables à celles dont parle Torquemada. E. O. ÊTHNOGRAPHIE DES FUÉGIENS, par M. Hyapes, (Pull. de la Soc. d’an- thropologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 2° fasc., p. 327.) Toutes les questions relatives à l'anthropologie et à l'ethno- ANALYSES ET ANNONCES. — Z00LOGIE 139 graphie des Fuégiens seront traitées en détail dans un des volumes publiés sous les auspices de la Commission du cap Horn ; néan- moins, M. le D' Hyades a cru devoir donner un résumé de ce tra- vail, actuellement en préparation, en répondant au questionnaire élaboré par les soins de la Société d'anthropologie et inséré dans les Bulletins de 1883. E:,0:- Sa ZOOLOGIE NOTE SUR LA VÉSICULE DE BALBIANI, par M. F. HENxEGUY. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, L. IV, 8° série, p. 68.) En étudiant des coupes d’ovaires de jeunes Cobayes et de jeunes Rats, fixés immédiatement après la mort par le mélange chromo- acéto-osmique de Flemming, M. Henneguy a trouvé dans tous les jeunes ovules un corps légèrement réfringent, à contours bien nets, qui lui parait être identique à la vésicule de Balbiani qu'il est porté à similer d'autre part au noyau accessoire étudié par Nussbaum et Platner et au corpuscule céphalique de M. Balbiani. E.0: -SUR L’ÉVOLUTION HISTOLOGIQUE DU THYMUS CHEZ L'EMBRYON HUMAIN ET CHEZ LES MAMMIFÈRES, par MM. F. TourNeux Er G. HERMANN. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, it IN 85Série, D. 84.) MM. Tourneux et Hermann se rallient à l'opinion exprimée par Kôlliker (£ntwicklungsgeschichte, 1861). À la suite de diverses observations sur des embryons de Mouton et des fœtus humains, ils pensent qu'il n’y a pas d'atrophie en bloc du thymus épithélial dont les follicules clos nés dansle tissu mésodermique adjacent vien- 736 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES draient prendre la place, sutvant la théorie de subtitution de His et Stieda. Tout au contraire, disent-ils, les bourgeons épithéliaux présentent un accroissement progressif et le parenchyme du thy- mus fœtal, résulte en dernier ressort, d’une pénétration réciproque des éléments du feuillet moyen et des formations épithéliales, comme le veut la théorie de la transformation directe de MM. Kôl- liker et À. Dohms. Le tissu conjonctüif embryonnaire qui constitue l'enveloppe de la glande ainsi que les cloisons interlobulaires ne diffère pas, quant à sa constitution, des autres organes de même ordre, tels que la gaine qui entoure l’œsophage, par exemple. EFO} UN EXEMPLE DE REIN UNIQUE, par M. Ch. DEBIERRE, de Lyon. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 538.) Chez un nouveau-né qui avait été exhumé au bout de huit jours par ordre judiciaire, M. Debierre n’a trouvé qu'un rein, celui de gauche. Ce rein, lobulé comme il l’est chez le fœtus, et parfois encore dans les premiers temps qui suivent la naissance, était de volume ordinaire, et occupait sa situation normale. Ün ure- tère, de la forme et du volume habituels, descendait vers le bas- sin et croisait, comme d'ordinaire, les vaisseaux iliaques pour finir par s'engager dans les bassins et gagner le fond de la vessie. À droite, iln’y avait pas de rein, l’absence d’artère rénale du côté droit et l’existence d’un seul et unique orifice urétérique dans la vessie prouvait d’ailleurs qu’il n’y avait pas eu ici, comme dans d’autres cas précédemment signalés, fusion des deux reins en un seul, mais bien absence d’un rein due peut-être, suivant M. Debierre,àune anomalie vasculaire et à un arrêt de développement du diverticulum ordinaire du canal de Wolff qui donne naissance à l’uretère. E. O0 SUR L’ANATOMIE DE L'OVIDUCTE ET SUR SON HYDROPYSIÉ CHEZ LA FEMME COMME CAUSE DE STÉRILITÉ, par M. Ch. DeBierRE, de Lyon. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, compte rendu de la 15° ses- sion, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 540.) L'auteur, en étudiant la structure de l’oviducte, chez un grand ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 737 nombre de Mammifères, n’a pu découvrir les cils vibratiles dont on admet généralement l'existence sur l’épithilium cylindrique tapissant la muqueuse de ce canal, maisil a reconnu, avec la plu- part des anatomistes, l'absence de glandes dans la tunique inter- ne, qui forme de nombreux plis. Il a constaté aussi que la chüte de l'œuf est déterminée par deux forces qui s’aident et se complè- tent, savoir la congestion vascomotrice réflexe qui chasse l'œuf de l'ovaire et la contraction musculaire des fibres cellules qui sont abondants surtout à la face profonde de la vésicule de Graaf. Enfin il a recherché quelles sont les causes qui amènent la stéri- lité chez la femme et il a vu que parmi ces causes l’une des plus fréquentes était l'hydropisie de l’oviducte. E. O. SUR UN POINT DE LA STRUCTURE DU TUBE SÉMINIFÈRE CHEZ LES MAMMIFE- RES, par M. À. PRENANT, chef des travaux histologiques à la Faculté de Nancy. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Socudentrologe, 1887.11. 1IN,188 série, p.167.) L'auteur conclut de ses recherches qu'il n’y a pas lieu d’admet- tre l'existence, dans le testicule jeune ou adulte des Mammifè- res, d’une cellule de soutien, au moins à titre d’élément à part. Les figures de Meckel, les spermatoblastes de Renson, dit-il, doi- vent leur existence à la coagulation d’une substance intercellu- laire. | dus LÉO! NOTE SUR LA STRUCTURE DU TUBE SÉMINIFÈRE, par M. À. PRENANT. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887100 INNSeSéTIE pr 185) M. Prenant a fait l’histogénèse du tube séminifère et a recherché comment dérivent les uns des autres les éléments qui entrent dans la constitution de ce tube, aux différentes phases de son développe- ment. Il à reconnu dans la glande génitale indifférente deux formes d'éléments bien caractérisés dont l’un est constitué par les œufs primordiaux, et, pendant toute la période où le testicule reste à l’état embryonnaire, il a constaté la présence dans le tube tes- ticulaire de petites cellules épithéliales et de grandes cellules sexuelles, sans compter la substance intercellulaire qui prend de 138 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES plus en plüs d'importance par les progrès de l’âge. Chez les am- maux jeunes, l'achèvement de la période embryonnaire s'annonce par la disparition des grandes cellules sexuelles. Les cellules épi- théliales restent seules et se différencient pour devenir, les unes des cellules identiques aux cellules du soutien, les autres sem- blables aux cellules germinatives de l’adulte, et qui, comme elles, se transforment en cellules séminifères, celles-ci, à leur tour, se multiplient par cytodiérèse et donnent en dernier lieu des cellules semblables aux nématoblastes. Les cellules nucléolées quisont l’un des termes de l’évolution des cellules épithéliales, deviennent, d’après M. Prenant, ce qui représente chez l’adulte les cellules de soutien. Celles-ci, dérivant des cellules épithéliales comme les cel- lules germinatives, ne méritent pas d’être considérées comme une catégorie spéciale d'éléments. En terminant, M. Prenant fait remarquer qu'il apparait à trois reprises, et chaque fois d’une facon indépendante des formes cel- lulaires semblables dans la glande génitale mâle ; les œufs primor- diaux au stade indifférent, les grandes cellules sexuelles à la période embryonnaire et les cellules nucléolées dans le testicule jeune qui ne sont autre chose que les cellules soi-disant de soutien de l’a- dulté. Il reste à déterminer la cause qui fait prendre cette forme cellulaire nucléolée à certains éléments du testicule. E, O. SUR LA MORPHOLOGIE DES ORGANES GÉNITO-URINAIRES DES VERTÉBRÉS par M. MoouiN-Tanpow. (Wém. de l’Acad. des sciences, inscriptions et belles-leltres de Toulouse, 1887, 8° série, t. IX, p, 589.) M. Moquin-Tandon conclut de ses propres recherches et de l'étude des divers travaux publiés dans le cours de ces dernières années, que l'appareil génito-urinaire de tous les Vertébrés peut être rapporté à un type embryonnaire commun très simple, et que les modifications si considérables qu'il présente dans les diffé- rentsgroupesrésultent de différenéiations successives, secondaires. La première ébauche de cet appareil, le pronéphros offre des ressemblances remarquables avec l'appareil excréteurs des Vers et les phases successives de son développement chez les Mamimi- fères reproduisent, sous une forme plus ou moins abrégée, les différents aspects qu'il présente, à l’état permanent, chez les ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 739 différents groupes des Vertébrés moins élevés en organisation, tels que les Poissons, les Amphibiens, les Reptiles et les Oiseaux. E, O, NOTE SUR LE DÉVELOPPEMENT DU VAGIN MALE CHEZ LE FOETUS HUMAIN, par M. F. Tourxeux. (Comptes rendus des séances et mémoires de da Soc. de biologie, 1887, t. IN, 8° série, p. 807.) L'auteur suit le développement de l’utricule ou sinus prosta- tique chez l'homme, depuis la fusion des canaux de Müller jusqu’à l'époque de la naissance et montre que ce développement offre de grandes analogies avec celui du vagin de la femme. Normale- ment, le segment supérieur ou utérin du canal génital disparait chez le fœtus humain mâle, le segment inférieur ou vaginal con- tribuant seul à constituer l’utricule prostatique, tapissé dès lors dans toute son étendue par un épithélium pavimenteux stra- Lifié ; mais à ce segment inférieur ou vaginal peut venir s'ajouter une portion persistante plus ou moins grande du segment supé- rieur où utérin ; dans ce cas, l’utricule prostatique ne représentera plus seulement le vagin de la femme, mais le vagin surmonté d’une portion plus ou moins considérable de l'utérus et un épithi- lium différent, pavimenteux ou prismatique. « À ces données géné- rales, il convient d'ajouter, dit M. Tourneux, que les segments vaginal et utérin du canal génital, c’est-à-dire les portions tapissées par un épithélium pavimenteux stratifié et par un épithélium pris- matique, ne possèdent pas forcément la même longueur, comme dans le développement normal chez la femme, et qu’enfin l’épi- thélium du canal de l’urèthre peut s’invaginer dans l’utricule et se substituer progressivement dans une étendue variable à l’épi- - thélium de cette cavité. Ainsi pourront pent-être s'expliquer les divergences des auteurs qui attribuent à l’utricule prostatique tantôt un épithélium pavimenteux stratifié, tantôt un épithélium prismatique simple, et tantôt enfin un épithélium prismatique stratifié analogue à celui de l’urèthre. » M. Tourneux persiste à croire, malgré l’opinion contraire expri- mée par M. Külliker, que chez la femme le segment hyménial du vagin auquel il assimile la portion distale du vagin mâle, résulte de la confluence des extrémités inférieures des-canaux de Wolff et de Müller, de telle sorte que si les conduits de Wolff persistaient 740 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES chez la femme adulte, ils viendraient déboucher avec le tube uté- rovaginal par l'intermédiaire d’un canal commun dans le vesti- bule. E. O. SUR L'ÉVOLUTION ET LA VALEUR DE L'ÉPITHÉLIUM GERMINATIF DANS LE TESTICULE FOŒTAL DES MAMMIFÈRES, par M. LauLanié. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IN, 6 série, DMC) Les faits que l’auteur signale dans cette note se rattachent étroi- tement à la systématisalion qu'il à produite, dix-huit mois aupa- ravant sur l’évolution et la sexualité dans l'individu et dans l’es- pèce et dont il a poursuivi la démonstration par une série de notes insérées dans les Comptes rendus de la Société de biologie. En sui- vant l’évolution de l’épithélium germinatif du testicule fœtal du Chat, M. Laulanié a reconnu trois périodes distinctes : dans la première, dit-il, l’épithélium est en pleine activité formative, il prolifère et se confond insensiblement avec le stroma sous-jacent, sans jamais présenter d’ovules primordiaux, ni prendre part à la différenciation des cordons sexuels; dans la seconde période, il rétrograde partiellement et revêt les caractères d’un endothélium, sauf en une certaine zone où il s’épaissit, prolifère et pousse dans l’albuginée des cordons ovulaires qui représentent un ovaire rudi- mentaire. et témoignent de l’hermaphrodisme organique de la glande mâle ; enfin, dans la troisième période, l’épithélium ger- minatif rétrograde partout et revêt sur toute l'étendue du testi- cule les caractères classiques des endothéliums. E40, SUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA VERGE ET SPÉCIALEMENT DU GLAND, DU PRÉPUCE ET DE LA PORTION BALANIQUE DU CANAL DE L'URÈTHRE CHEZ L'HOMME, par M. F. Tourneux. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, pp. 551 et 601.) M. F. Tourneux tire de ses recherches les conclusions suivantes: 19 Au moment où s’accuse le renflement balanique du tubercule génital, au début du troisième mois (fætus de 37 millimètres), la ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 741 vouttière uréthrale se termine en avant au milieu de la base du gland, sans empiéter sur la face inférieure de cet organe ; 20 Cette gouttière se referme progressivement d’arrière en avant pour se transformer en canal de l’urèthre ; 3° Au moment où la fente uréthrale se trouve ainsi réduite à un léger orifice avoisinant la base du gland, à la fin du troisième mois, 1e bourrelet préputial se soulève et semble entrainer avec lui la fissure uréthrale qui parcourt ainsi successivement presque toute la longueur du gland. Ces dispositions générales se retrouvent chez le fœtus femelle ; seulement, la gouttière uréthrale qui deviendra la portion pré- uréthrale du vestibule reste ouverte et ses deux bords constituent les petites lèvres. Comme chez le mâle, cette gouttière ne se pro- longe à la face inférieure du gland qu’au moment où se déve- loppe le capuchon du clitoris, c’est-à-dire à la fin du troisième mois. M. Tourneux a constaté en outre que le développement de la portion balanique du canal de l’urèthre reproduit, en somme, le développement de la portion spongieuse proprement dite, avec cette différence que la gouttière uréthrale n'occupe jamais qu’une portion limitée de la hauteur du gland. Quant à la lame épithé- liale, il suppose qu’elle dérive de l’épithélium qui recouvre la surface du gland, quoiqu'il n'ait pu en saisir les premiers déve- loppements. Suivant le même anatomiste, la fossette de Guérin se forme aux dépens de l’extrémité postérieure du bord profond de la lame épithéliale et figure au début une sorte de bourgeon plein qui prolonge directement ce bord en arrière. Le prépuce apparait vers la fin du troisième mois lunaire sous forme d’un bourrelet méso- dermique annulaire qui s'élève progressivement de la base au sommet du gland et qui finit par recouvrir entièrement cet organe ; toutefois ce bourrelet ne décrit pas, du moins dans les premiers temps de son développement, une circonférence complète au pourtour du gland, mais il présente à sa face inférieure et sur la ligne médiane une incisure répondant à la fente urèthrale, et c’est seulement lorsque la hauteur du prépuce augmente que les deux lèvres de la gouttière uréthrale et par suite les deux extrémités du croissant préputial tendent à se rejoindre sur la ligne médiane. La soudure débute au niveau de la couronne, puis se propage en avant, tandis que la fissure uréthrale se rapproche d'autre part ayec cette membrane de l'extrémité du gland. La 742 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES gouttière uréthrale se trouve ainsi convertie un canal et ses deux lèvres réunies et fusionnées constituent le frein du prépuce. Le gland et les corps caverneux sont représentés primitivement par un tissu dense formé de petites cellules sphériques ou polyé- driques tassées les unes contre les autres et réunies par un peu de matière amorphe. La texture de ce tissu chez l'homme a paru à M. Tourneux absolument conforme à ce que M. Retterer a observé chez quelques animaux domestiques. Les corps caverneux sont reconnaissables dès l’origine à un tassement plus serré des éléments composants. Le développement du clitoris et de son capuchon reproduit entièrement celui de la verge et de son prépuce et l’ho- mologie des deux organes est encore établie par ce fait que l’extré- mité postérieure du clitoris donne naissance à un bourgeon pri- mitivement plein, qui rappelle, par son origine, sa situation et sa structure, le bourgeon initial de la fossette de Guérin chez le mâle. Le gland et les corps caverneux de la femme, dit M. Tourneux, sont constitués à l’origine par un tissu analogue à celui qui existe chez le mâle : dans la suite, les corps caverneux seuls deviennent érectiles ; chez la femme adulte, le tissu fibro-vasculaire du gland, resté stationnaire, offre à peu près la même structure que chez le fœtus mâle du septième mois. E, 0, SUR LE DÉVELOPPEMENT DU TISSU ÉRECTILE DANS LES ORGANES COPULA- TEURS CHEZ LES MAMMIFÈRES, par M. Ed. RerTÈRER. (Comptes rendus des séances et mém. de la Soc. de biologie, 188%, &. IN, 8° série, p. 399.) Jusqu'à ces derniers temps, on admettait avec Robin et Legros, que l’origine du tissu érectile était un réseau capillaire. Les recher- ches de M. Retterer l’ont conduit à un résultat différent en lui montrant que le tissu qui donnera naissance à l’albuginée et aux lames fibreuses et fibro-musculaires du tissu érectile dans les or- ganes copulateurs naît et s'établit avant les vaisseaux. « Il figure, au point de vue morphologique et structural, dit M. Retterer, le squelette du tissu érectile et représente un tissu de soutien ou de protection au même titre que les tissus fibreux en général. Ge n'est que plus tard, quand le squelette des organes érectiles est constitué, que les vaisseaux sanguins s’y montrent et s'y anasto- mosent en réseaux serrés et volumineux. En formant une enve- loppe résistante et peu extensible à la masse sanguine contenue L ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 743 dans ces vaisseaux, ce tissu fibreux permet de caractériser le tissu érectile des organes copulateurs et de le séparer des tissus qui normalement ou accidentellement, ne présentent qu'une énorme dilatation des vaisseaux sanguins. E. O. SUR L'ORIGINE ET L'ÉVOLUTION VARIABLE DE LA CHARPENTE QUI EXISTE DANS LE GLAND DES MAMMIFÈRES, par M. Ed. RETYERER. (Compt. rend. des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 427.) Le-gland présente chez les Mammifères les formes et les dimen- sions les plus diverses et il semble offrir, d’un genre ou d’une famille à l’autre, desdifférences essentielles dans ses rapports avec les corps caverneux: parfois en effet 1l semble coiffer l'extrémité antérieure des corps caverneux, d'autre fois ceux-ci se prolongent jusqu'à la pointe du gland et d’autres fois encore le corps du gland est occupé par un os véritable. L'étude du développement de la verge a montré cependant à M. Retterer que les connexions sont identiques chez tous les Mammifères et que chez le fœtus le squelette des corps caverneux se prolonge constamment dans le corps du gland; seulement chez les uns il reçoit des dilatations vasculaires et devient un véritable tissu érectile, tandis que chez les autres il évolue en tissu squelettique, restant à l’état fibreux pendant toute l'existence, ou bien aboutissant par un tissu carti- lagineux ou osseux. Sous ces diverses formes, cette charpente est susceptible de donner assez de consistance à la partie anté rieure de la verge pour faciliter l'introduction du pénis dans les organes sexuels de la femelle. E,,0. NOTE SUR LE DÉVELOPPEMENT DU PÉNIS ET DU SQUELETTE DU GLAND CHEZ CERTAINS RONGEURS, par M. Ed. RETTERER. (Compt. rend. hebdom. des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1883, LIN Série p. 490.) Les Rongeurs, tels que le Lapin, le Rat, la Souris, le Cobaye, chez lesquels M. Retterer a pu étudier la mode du développement et la constitution de la charpente osseuse soutenant le gland lui ont offert deux types d'organisation pareils à ceux qu'il a signalés 744 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES précédemment (voir ci-dessus) chez d’autres Mammifères. Le squelette du gland débute chez les Rongeurs comme ailleurs par le même tissu embryonnaire; mais chez les unsilpasse àl'état de charpente fibreuse signalée par des vaisseaux dilatés, tandis que chez les autres il devient un véritable tissu osseux terminant l'extrémité antérieure des corps caverneux. EMO: Ed TEXTURE DES TISSUS ÉRECTILES DANS LES ORGANES D’ACCOUPLEMENT CHEZ LES MAMMIFÈRES, par M. Ed. RETTERER. (Compt. rend. des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 694.) En recourant à une technique spéciale M. Retterer est parvenu à se faire une idée de l’ensemble du tissu érectile dont la texture était encore si mal connue, malgré les travaux nombreux publiés sur ce sujet. Comme cela a déjà été indiqué dans une communi- cation précédente {voir ci-dessus), les corps caverneux el Le corps spongieux apparaissent, dit M. Retterer, sous la forme d’un tissu fibreux embryonnaire. Dans cette charpente viennent se ramifier, aussi bien chez l'Homme et le Cheval que chez les autres Mammi- fères, des vaisseaux ayant la structure spéciale de capillaires, à anastomoses si nombreuses et acquérantune lumière si large qu'ils figurent un tissu aréolaire que les vaisseaux afférents et efférents s’entourent seuls d'une tunique musculaire, on a le type le plus simple du tissu érectile, dont un exemple est offert par le corps spongieux de la plupart des Mammifères, l'Homme et le Cheval excepté ; que les vaisseaux ou aréoles se garnissent sur leur plus grande étendue de faisceaux musculaires, on est en présence des champs érectiles situés dans les corps caverneux de la plupart des Mammifères ; enfin que les faisceaux musculaires s'étendent à la totalité des vaisseaux largement dilatés et anastomosés, on a les aréoles entourées de bandes musculaires entrecroisées, telles qu’on les observe dans les corps spongieux et les corps caverneux de l'Homme et du Cheval, c’est-à-dire le type le plus élevé du tissu érectile. E. O. EFFETS DE LA CASTRATION SUR L'ÉVOLUTION DES TISSUS PÉNIENS CHEZ LE Cuar, par M. Ed. Rerrerer. (Comptes rendus des séances et mé- moires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 206.) Il résulte des observations de M. Retterer que chez le Chat ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 745 l'ablation des testicules entraîne des modifications nutritives et évolutives portant sur les divers tissus, mais principalement sur la muqueuse du gland qui, au lieu de produire des extrorsions sous forme de phanères (épines ou odontoïdes), devient le point de départ d’invaginations analoguesaux circonvolutionsglandulaires. HD: SUR LA PERSISTANCE DE VESTIGES MÉDULAIRES COCCYGIENS PENDANT TOUTE LA DURÉE DE LA VIE FŒTALE CHEZ L'HOMME ET SUR LE RÔLE DE CES VESTIGES DANS LA PRODUCTION DES TUMEURS SACRO-COCCYGIENNES CON- GÉNITALES, par MM. Tourneux et G. HERMANN. (Journ. de l’Ana- tomie et de la Physiologie, NE ANNÉE. M0 SD 0 Et pl. XXIV et XXV.) Des recherches poursuivies pendant plusieurs années ont montré à MM. Tourneux et Hermann que la portion terminale du névraxe embryonnaire pouvait jouer un rôle assez important dans la production des néoplasmes sacro-coccygiens de provenance fœtale ; mais avant de décrire les tumeurs venant en tout ou en partie des restes du tube médullaire primitif, cesanatomistes commencent par étudier les vestiges coccygiens de la moëlle depuis le troi- sième mois de la vie intra-utérine jusqu à la naissance. Au com- meucement du troisième mois lunaire de la vie fœtale, disent MM. Tourneux et DR le tube médullaire se prolonge infé- rieurement jusqu'à l'extrémité de la colonne vértébrale dans l’'éminence coccygienne, son segment terminal contractant des adhérences avec les couches profondes de la peau; vers la fin du même mois la colonne vertébrale se développant plus rapidement que les parties molles entraine avec elle la portion attenante du tube médullaire dont l'extrémité continue à adhérer au tégument externe. Il résulte de cette inégalité de croissance que la portion terminale ou coccygienne du névraxe se recourbe et décrit une anse dont la branche profonde est en rapport avec la face dor- sale des vertèbres coccygiennes et dont la branche postérieure se dirige obliquement de bas en haut et d'avant en arrière. Dans le courant du quatrième mois lunaire, continuent MM. Tourneux et Hermann, le segment coccygien s’atrophie et disparait, tandis que le segment dorsal ou réfléchi continue à évoluer. Pendant le cinquième moislunaire ces vestiges médullaires coccygiens atteignent leur maximum de développement et se montrent constitués par 746 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES des cordons ou des amas de petites cellules sphériques ou polyédriques creusés d’excavations irrégulières que limite une couche de cellules prismatiques, polyédriques ou pavimenteuses ; mais à partir du sixième mois ces vestiges subissent une atrophie progressive quoiqu’on puisse encore en retrouver les restes au moment de la naissance. Des phénomènes d’atrophie, tout à fait analogues à ceux qui se produisent dans l'espèce humaine, ont été observés chez de jeunes embryons de diverses espèces de Mammi- fères par MM. Tourneux et Hermann qui ont retrouvé aussi chez le Poulet un développement suivi d’atrophie de l'extrémité infé- rieure du tube médullaire. (Voy. ci-dessus LRev, des Trav. scient., LME ap. 364 EF, 0 Du DÉVELOPPEMENT DES DENTS DE SECONDE DENTITION, par M. J. Ar- BARRAN. (Comptes rendus hebdom. des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 492.) L'auteur résume les résultats de ses recherches dans les propo- sitions suivantes : «_ 1° Toute la partie du maxillaire comprise entre le bord alvé- olaire et le cul de sac de l'organe de l’émailde la dent de rempla- cement disparait par ostéité raréfiante. L’alvéole définitive se trouve ainsi tout entière être de nouvelle formation, son dévelop- pement se faisant parallèlement au développement de la racine ; « 2° Le ligament alvéolo-dentaire, dont la formation est con- temporaine de celle de la racine et de l’alvéole, est indépendant des parois du follicule. Ce ligament provient de la portion du tissu conjonctif qui ne s’est transformé ni en os ni en cément. L'obliquité des fibres du ligament est due à la poussée de la racine dont elle mesure la hauteur ; « 3° La racine de la dent de lait se détruit par simple ostéite ; « 4 La dent de remplacement pousse parce que : (a) les par- ties molles et dures situées au-dessus de la racine se détruisent ; (à) la racine pousse ; (c) la mâchoire se développe surtout par son bord inférieur ; « 5° Il existe chez l'homme, indépendamment d'un certain nombre de débris épithéliaux disséminés et de moindre impor- tance, un amas épithélial volumineux, situé en arrière de la dent de remplacement, et probablement du cordon épithélial de cette ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 747 seconde dent, amas qui nous parait représenter un organe atro- phié correspondant à une troisième rangée de dents. » E. O. SUR LES GRAINS EN BOUTONS DES TERMINAISONS DITES £N GRAPPE DES NERFS MOTEURS, par M. Charles RouGet. (Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 1887, t. CV, n° 3, p. 173.) D'après M. Rouget les terminaisons nerveuses, dites en grappe, que M. Tschiriew a signalées le premier dansles muscles des Rep- tiles, ne sont pas de petites masses homogènes, comme le mon- trent les préparations obtenues par l’imprégnatüon au chlorure d'or ; en traitant les objets même qui ont servi aux observations de M. Tschiriew et à celles de M. Bremer par l'acide chlorhy- drique dilué à 1 pour 1000, soit directement, soit après un séjour prolongé dans une solution de chlorure de sodium à >5 pour 100, la structure intime de ces grains apparait tout autre et bien plus complexe. Sur les plus volumineux de ces grains on peut recon- naître des enroulements multiples du filet terminal du cylin- draxe, sur d’autres on distingue des boucles ou des anses à l’ex- trémité d'une tige unique ; mais nulle part on ne rencontre une véritable extrémité libre. « Les terminaisons en grappes, dit M. Rouget, présentent un grand intérêt, non pas parce qu’elles constitueraient, comme l’a cru M. Tschiriew, une forme embryon- naire, transitoire, d’une plaque motrice, mais parce qu'elles sont en réalité une forme permanente de terminaison motrice. Dégagée des complications secondaires résultant de ses perfectionnements successifs, et réduite à ce qui est à la fois nécessaire et suffisant à l'acte essentiel dont elle est l'agent, le dégagement de l'énergie cinétique du nerf et sa transmission à l'élément contractile, la partie fondamentale d’une terminaison motrice nous apparait sous la forme de ces anses ou arcades terminales, caractère com- mun aux terminaisons en grappe, aux plaques motrices, aussi bien qu'à la lame nerveuse des plaques électriques des Torpilles. » E:0: Dé LA SIGNIFICATION MORPHOLOGIQUE DU GANGLION CERVICAL SUPÉRIEUR ET DE LA NATURE DE QUELQUES-UNS DES FILETS QUI Y ABOUTISSENT OU EN ÉMANENT CHEZ DIVERS VERTÉBRÉS, par M. F. pe Rocnas. (Comp- Les rendus de l’Académie des Sciences, 1887, &. CIV, n° 12, p. 863.) M. de Rochas a étudié comparativement la disposition da gan- 748 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES glion cervical supérieur et des filets qui s’y rattachent chez le Python molurus et chez divers Oiseaux (Cygne, Oie, etc.) Il a reconnu que ceganglionestintimement accolé au glossopharyngien sans pouvoir être regardé comme une dépendance de ce dernier et qu'il doit être considéré comme un ganglion proximal et basal, tandis que les ganglions cervicaux inférieurs et moyens sont des ganglions périphériques. C’est en réalité, suivant M. de Rochas, un double ganglion dérivant seulement des ganglions pétreux et Jugulaire et ne résultant jamais de fusion de ganglions procédant soit des paires rachidiennes inférieures, soit de l’hypoglosse. Le même anatomiste indique aussi les équivalents de deux rameaux issus l’un du bord supérieur, l’autre de la partie inférieure du ganglion cervical supérieur du Python, et il assimile le premier (nerf vidien) au nerf carotidien céphalique des Oiseaux et le second au nerf carotidien cervical des Oiseaux, dont il fait ressortir les analogies avec le sympathique superficiel du cou des Mammilères. E. O. SUR LA STRUCTURE ET LA SIGNIFICATION MORPHOLOGIQUE DU CORPS VITRÉ, par M. Edmond Hacue. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 18872 Le CN DS 2 ADS 1022) Le corps vitré est formé de deux parties fondamentales, savoir d’un liquide dont la composition est bien connue et d’une subs- tance solide sur la nature et la disposition de laquelle les auteurs sont loin d’être d'accord. M. Hache a reconnu que cette substance solide est essentiellement hygrométique et qu’elle consiste en un système de lames connectives anastomosées, ne limitant pas des alvéoles, comme l’ont cru certains anatomistes, mais jouissant à un très haut degré de la propriété de s’imbiber de liquide et de se gonfler au point de se juxtaposer exactement, de perdre leur indi- vidualité et de former un tout homogène et transparent. Frappé des analogies que cette structure lamelleuse présente avec celle des gaines nerveuses, M. Hache considère le corps vitré comme une gaine lamelleuse modifiée annexée à la lame interne de la vési- cule optique secondaire, de même que la choroïde doit être, selon lui, regardée comme la gaine de la lame externe de la vésicule optique. Ainsi, dit-il, se trouve expliqué l’origine embryogénique commune de ces deux organes et leur rôle identique pendant la période du développement de l’organe visuel. E7O: ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 749 LA GLANDE PINÉALE ET LE TROISIÈME OEIL DES VERTÉBRÉS, par À. PEY- TOUREAU, Paris, 1887. Ce travail a pour but de vulgariser les notions récemment ac- quises sur la Glande pinéale où Épiphyse, organe longtemps énig- matique et dont la signification n’a pas cessé d'exercer la sagacité des naturalistes. On sait que Descartes lui attribuaiït une haute valeur et un rôle psychique tout spécial. Les observateurs modernes ont dû s’atta- cher d’abord à établir ses relations originelles et n’ont pas tardé à reconnaître que cette prétendue glande était une formation céré- brale naissant en manière de diverticule sous la voûte encépha- lique, dans la région postérieure du cerveau intermédiaire et sur la frontière qui le sépare du cerveau moyen. Cette formation est portée sur un pédicule généralement creux et communiquant avec la cavité du cerveau intermédiaire ou troisième ventricule. Ces résultats ontogéniques s’affirmèrent bientôt d’une façon plus précise et révélèrent certaines analogies initiales entre le diverticule épiphysaire et les vésicules optiques primaires. En même temps l’anatomie zoologique de lépiphyse se pour- suivait rapidement et montrait de grandes différences entre les diverses classes de l’'embranchement des Vertébrés. Chez les Poissons, la glande pinéale se présente comme un organe dégénéré, formé essentiellement d'éléments épithéliaux et de vaisseaux sanguins. Il n'y à guère que le groupe, d’ailleurs si spécial, des Cyclostomes qui offre quelques indices susceptibles d'être rapprochés des dispositions si remarquables qui se manifes- teront chez les Sauriens. | Les Batraciens, et surtout les Anoures, offrent un intérêt parti- culier. En 1865, Stieda constatait chez la Grenouille, sur la ligne médiane du crâne, et à peu près à la hauteur des yeux, la pré- sence d’une tache transparente, entourée d’une bordure plusclaire. Sous la peau de cette région se trouvait un corps cellulaire com- pact que Stieda crut de nature glandulaire (glande frontale sous- cutanée) et que Leydig regarda, au contraire comme un organe sensoriel (organe de Leydig). Cette formation n'est autre chose que la portion distale ou api- cilaire de l'épiphyse qui s'est séparée de son pédicule pour venir ainsi se loger en dehors du crâne, dans l'épaisseur même du derme. Le trou pariétal se fermant derrière elle par ossification, supprime ainsi toute communication avec le troisième ventricule ; Revue pEs TRrav. SctENT. -— T. VIII, n° 41. 54 790 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES cependant un filament nerveux part généralement de cet organe frontal pour aboutir à l’encéphale; mais € est un simple rameau du trijumeau (branche maxillaire supérieure) innervant l’enve- loppe conjonctive de l'organe. Ce filament ne saurait donc être décrit comme la partie pédon- culaire de l’épiphyse; mais chez les Labyrinthodons, ancêtres probables des Amphibiens, le pédoncule persistait vraisemblable- ment et l'ensemble possédait une valeur comparable à celle que nous devons lui attribuer chez les Sauriens. C'est dans ce groupe que l’épiphyse va acquérir une importance considérable et fort inattendue pour les observateurs qui ne l'ont étudiée que chez les Vertébrés, tels que les Mammifères, où elle est profondément dégénérée. On sait que le vertex des Lacertiens, Lant actuels que fossiles, est caractérisé par l'existence d’une perforation, le trou pariétal, qui persiste dans la région même où se trouvait l'organe frontal des Batraciens. Cette disposition permet de pressentir ici une im- portance corrélative de l’épiphyse et c’est précisément ce qu l'anatomie comparée démontre pleinement. Le Cyclodus gigas offre un état encore assez inférieur, reliant les Sauriens aux autres Vertébrés. En arrière des yeux, une tache foncée indique la place du trou pariétal; étroitement appliquée contre cette ouverture est une masse creuse qui représente la partie apicilaire ou distale de l’épiphyse. Limitée par plusieurs couches de cellules qui acquierront une signification spécialé chez d'autres types, cette vésicule est reliée au troisième ventricule par un pédoncule ereux et tapissé de cils vibratles. Le Caméléon offre des modifications notables: la vésicule s'arron- dit, tandis que le pédicule se transforme supérieurement en un cor- don plein, première ébauche du nerf épiphysaire des typessuivants. Les Lézards vrais (Lacerta) offrent un véritable œil pinéal, car il est impossible de décrire autrement l’épiphyse de ces Reptiles. Le pédoncule devient un nerf reliant au thalamencéphale la vési- cule distale dont la différenciation progressive a constitué un globe oculaire pourvu de ses parties les plus essentielles : parmi les cellules mentionnées chez les Cyclodus, les plus superficielles ont formé un cristallin plan-convexe, tandis que les plus profondes, s’écartant des précédentes et ménageant ainsi une cavité rem- plie de liquide, se sont différenciées en éléments rétiniens sur les- quels viennent se terminer les fibres ultimes du nerf pédonculaire. Si l'on ajoute un pigment abondant déposé dans les couches réti- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOULOGIE 751 niennes et de nombreux vaisseaux sanguins, on verra que le rap- prochement avec un organe visuel est facile à justifier. Il est encore plus évident chez un Saurien de la Nouvelle-Guinée, l'Halteria punctata, où la rétine offre plusieurs couches distinctes tandis que l'enveloppe conjonctive semble former une chambre antérieure en avant du cristallin. Les Varans, les Iguanes, se prêteraient à des considérations aussi intéressantes mais les descriptions précédentes suffisent à mon- trer toute l’attention que réclame l'étude des Lacertiens pour l’his: toire de l’'épiphyse, sous le rapport anatomique. Quant àla valeur physiologique, elle est des plus effacées, car même chez l’Aulteria un épais tampon conjonctif obstrue le trou pariétal et empêche l'organe de fonctionner comme un œil dans le sens ordinaire du mot. Chez les Oiseaux et les Mammifères, l'épiphyse est constam- ment dégénérée et sa structure ést trop connue pour qu'il soit nécessaire de la rappeler. Il est plus instructif de rechercher la signification morpholo- gique de cet organe. Chez les larves d’Ascidies, mieux encore chez les Pyrosomes et les Salpes, on trouve des yeux assez sem- blables à l'œil pinéal des Lacertiens. Actuellement cet œil ne se développe que chez les Vertébrés pourvus d’un trou pariétal ; partout où ce trou fait défaut, l'organe s’atrophie, même chez les Sauriens. Au point de vue paléontolo- gique, il est donc permis de supposer que les Nothosaures, Ich- thyosaures, Plésiosaures, Labyrinthodontes, etc., offrant une sem- blable ouverture, possédaient un œil ainsi disposé et pouvant fonctionner normalement. L'examen de ces faits amène M. Peytoureau à conclure que les ancêtres des Vertébrés possédaient probablement un appareil visuel constitué par deux yeux latéraux et un œil impair ou pi- néal, Quant aux homologies de l'œil frontal de l’Amphioxus avec l'épiphyse, l'auteur ne les regarde pas comme étant encore suffi- samment établies. J. C. DE LA SIGNIFICATION MORPHOLOGIQUE DE L'ÉPIPHYSE (GLANDE PINÉALE) DES VERTÉBRÉS, par M. Charles Juzin, chargé de cours à l'Univer- sité de Liège (Belgique). (Bull. scient. du nord de la France et de la Béloique, 1887, 3 série, 10° année, n°° 1, 2) 3 et 4, p. 54 et HP ESLEE L'auteur expose dans cette notice l’état actuel de nos connais- 1b2 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES sances sur l’'éphiphyse ou glande pinéale, organe sur la signifi- cation morphologique duquel les travaux récents de H.' W. de Graaf et de B. Spencer ont jeté un jour inattendu. Après avoir décrit tout ce que l’on connaît sur la structure et le mode de dé- veloppement de l’épiphyse chez les Poissons, chez les Amphibiens, chez les Reptiles, chez les Oiseaux et les Mammifères, M. Julin rappelle qu'il existe chez certaines formes d’Urochordés,' Pyro- somes et Salpes que l’on esten droit de considérer comme se rap- prochant le plus du type primitif, un œil impair, dorsal et médian, offrant de frappantes analogies avec l'organe pinéal des Lacer- tiens. M. Julin trouve même qu'en étudiant cette œil impair des Pysoromes et des Salpes, on reconnaïîtra qu'il provient, tout comme l'œil pinéal des Vertébrés et l’œil impair larvaire des Ascidiens, d’un diverticule de la voûte de la vésicule cérébrale. Il fait observer d'autre part qu'on trouve chez l’Amphioxus, une tache pigmentée à la voûte de la vésicule cérébrale, et que si cette vésicule est l’homologue du cerveau de Tuniciers et de celui des Vertébrés, la dite tache pigmentée des Céphalochordés est aussi homologue à l’œil impair des Tuniciers et réprésente un type et structure encore plus dégénéré que l'organe impair des Ascidiens. « De l’ensemble de ces considérations, dit en terminant M. Julin, je crois pouvoir conclure que chez le type Protochordé, qui a donné naissance aux Urochordés, aux Céphalochordés et aux Vertébrés, il existait vraisemblablement à la voûte de la vésieule cérébrale, un organe de sens, probablement dépendant du cer- veau et formé par une vésicule épithéliale, dont la paroi super- ficielle constituait un cristallin, tandis que la paroïiinterne, consti- tuant la rétine, était unie au cerveau. Cet organe s’est maintenu chez les Céphalochordés (?), les Urochordés et tous les Vertébrés, en subissant dans chacun de ces groupes des modifications diver- ses. Il constitue l’œil impair des Urochordés et des Céphalochordés et l’organe connu jusqu’à ce jour chez tous les Veriébrés sous le nom d'épiphyse ou glande pinéale. » E. C. DUR LE LIEU ET LÉ MODE DE FORMATION DU PIGMENT CUTANÉ CHEZ LES MaAMMIFÈRES, par M. Ed. RetTerer. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 150.; M. Retterer cite un certain nombre d’observations qu'il a faites dans ces derniers temps sur des fœtus d'Âne et de Cheval et des- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 753 quels il résulte que, dans les conditions normales de l’évolution, le pigment apparait, chez les Mammifères, dans les couches pro- fondes de l’épiderme et de ses dépendances (poils) avant qu'il n’en existe dans le derme. Ces observations semblent établir ‘ en outre que, dans le développement normal, les cellules épithé- liales sont aptes a élaborer la substance pigmentaire qui les im- prègne, et tout porte à croire que plus tard, chez l’adulte, ces mêmes éléments continuent à être le siège d’un processus iden- tique. M. Retterer fait remarquer cependant que la présence d’é- léments pigmentés dans le derme indique que les Mammifères possèdent aussi, à un degré moindre il est vrai, des cellules con- jonctives pigmentaires analogues aux chromoblastes ; il serait même disposé à admettre, quoiqu'il n’ait pas observé le fait, que certaines cellules mésodermiques pigmentées pénètrent par mi- gration dans l'épiderme et les poils. E. O0. SUR LA FORMATION DU PIGMENT MÉLANIQUE, par M. G. Poucuer. (Comptes rendus des sciences et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8®’série, p. 16/.) M. Pouchet pense que le pigment mélanique qu'il a signalé en 1880 sur un jeune embryon d’Éléphant et qui a été observé de nouveau chez un jeune Chien par M. Bovier-Lapierre, prend nais- sance, dans des conditions qu'il reste à déterminer, au contact de l'alcool et aux dépens de la matière colorante du sang. E. O. SUR LA COLORATION DES TISSUS VIVANTS PAR LES COULEURS D'ANILINE, par MM. A.Mrccrer et M.TaLarT.(Assoc. france. pour l'avancement des sciences ; cowpte rendu de la 15e session, Nancy, 1886, [publié en 188-|, 2€ partie, p. 351.) De leurs observations MM. A. Pilliet et Talat concluent que le déterminisme de l’action des couleurs d’aniline sur les tissus vivants n’est pas encore fait : tantôt en effet ce sont les épithé- liums, tantôt les nerfs qui se colorent, et il y a presque la même irrégularité dans les résultats qu'avec l'emploi du chlorure d’or. E:.0. 704 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES L'UNITÉ DES PROCESSUS D'OSSIFICATION par M. A. PILLIET, préparateur d'histologie à la faculté de médecine de Paris. (Assoc. france. pour l'avancement des sciences; compte rendu de la 1 5e session, Naney, 1886 [publié en 1887, 2° partie], p. 549.) Dans cette note M. Pilliet résume les recherches qu'il a faites sur les différentes ossifications qui s’opèrent dans les os libres et qui, d’après lui peuvent être au fond ramenées à un seul type, le type de l'ossification médullaire. (Voir aussi Bull. Soc. zool. de France, 1886, 11° année, n° 4, p. 623 et Rev. des Trav. scient., DNA D 248 0 AO APPAREIL TEMPORO-SUS-MAXILLAIRE DES ANIMAUX VERTÉBRÉS, par M. A. Lavocar. (Mém. de l’Acad. des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 1887, 8 série, t. IV, p. 43.) De l'étude comparative à laquelle M. Lavocat s’est livré, il résulte, dit-il, que l’appareil temporo-sus-maxillaire est formé des mêmes éléments chez tous les animaux vertébrés. « Que cet appa- reil soit fixe ou mobile, le temporal est toujours situé sur le côté du crâne, en avant de l'ouverture auditive, et articulé inférieu- rement avec le maxillaire. Les tiges jugale et ptérygoïde, appuyées en arrière sur le temporal, s'étendent toujours, en avant, jusqu’à la mâchoire supérieure, puisqu'elles sont reliées au sus-maxillaire, l’une par le jugal et l’autre par le palatin. C’est donc à tort que, chez les Vertébrés ovipares, le temporal ou squamosal à reçu et porte encore le nom d'os tympanique, et l'apophyse zygomatique celui d'écaille temporale. En conséquence, ïl serait nécessaire, selon M. Lavocat, de rectifier l’ancienne nomenclature et de la ramener aux principes rationnels pour rendre plus faciles les études comparatives. E. 0. CONSIDÉRATIONS ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR L'ARTICULATION SCAPULO-HUMÉRALE, par M. Paul REYNIER, chirurgien des hôpitaux, professeur-agrégé. (Journ. de l’Anatomie et de la Physiologie, 1887, 33° année, n° 5, p. 530 [avec fig. dans le textel.) M. Reynier décrit les différents ligaments de l'articulation de l'épaule dont le rôle lui parait être beaucoup plus important qu'on ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 755 ne pourrait le croire d’après la lecture des traités d'anatomie et qui sont tous situés à la partie interne, la capsule n'étant fortifiée en dehors que par des bandes ligamenteuses et se trouvant par suite moins résistante. « Cela tient, dit M. Reynier, à ce que le mouve- ment d’abduction dans lequel la tête humérale vient tendre la partie interne de la capsule, est forcément limité par la rencontre du thorax, et qu’il n’y a pas dans ce mouvement grande tendance au déplacement de la tête. Il n’en est pas de même dans les mouve- ments d’adduction ou de rotation en dehors, qui peuvent être poussés très loin. Aussi trouvons-nous tous les obstacles disposés par la nature pour empêcher dans ces mouvements les déplace- ments de se produire. E. 0, MORPHOLOGIE DES MEMBRES LOCOMOTEURS CHEZ LES VERTÉBRÉS, par M. Duran (DE Gros). (Comples rendus de l'Acad, des Sciences 1887aalt (NV, NL6, p:1682;:) M. Ch. Martins a établi dépuis longtemps que le membre thora- cique de l’homme équivaut à un membre inférieure chez lequel l'os de la cuisse aurait été tordu d'avant en dedans de deux angles droits, de façon à faire du genou un coude et à mettre en supi- nation la jambe et le pied, puis à ramener le pied en avant en faisant décrire une demi-révolution au métatarse. On doit donc regarder le bras humain comme une transformation, par voie de Lorsion humérale et de rotation radio-carpienne, d’un bras pri- mitif qui n'aurait été que la répétition du membre abdominal. M. Durand de Gros a trouvé la confirmation de ces faits dans l'anatomie des Vertébrés inférieurs, vivants et fossiles. Il a vu no- tamment que surles exemplaires d'Ichthyosaures et de Plésiosaures conservés dans nos musées le membre de l’avant et celui de l’arrière sont identiques quant à la forme et aux situations respec- tives de leurs parties et il a constaté, dans l’innombrable famille des Tortues actuelles, une série de gradations montrant les trans- formations du membre antérieur primitif. E. O. (GÉNÉRALITÉS SUR LES ORGANES DE LOCOMOTION AQUATIQUE, par M. AMANS (Comptes rendus . de l’Acad. des. sciences, 1887, &. CV, n° 91 p. 1035.) L'auteur examine, d’une facon générale, les conditions dans 756 [REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES lesquelles se trouve un animal destiné à se mouvoir dans l’eau et fait ressortir l'influence énorme qu'exerce la résistance du liquide sur les formes extérieures du corps et de ses appendices. E. O. nec A SUR L'ÉVOLUTION DES CELLULES GLANDULAIRES DE L'ESTOMAC CHEZ L'HOMME ET CHEZ LES VERTÉBRÉS, par M. A. PILLIET, aide-préparateur aux travaux pratiques d'histologie de la Faculté de médecine de Paris. (Journ. de l’Anatomie et de la Physiologie, 1887, 23° année, LE RON A SRE D GITE) Les micrographes avaient distingué dans lesglandes de l'estomac à pevosine deux sortes de cellules, les cellules principales et les cellules bordantes, qu'ils avaient considérées tantôt comme des éléments distincts, tantôt comme deux stades pouvant se montrer sur la même cellule; ils avaient fait connaître dans la série des Mammifères, plusieurs sortes de cellules glandulaires de l'estomac ; mais ils n'avaient pu se mettre d'accord ni sur l'aspect, ni sur le rôle physiologique des cellules principales et des cellules bor- dantes dans une même espèce. IL existait done à cet égard de grandes incertitudes, que M. Pilliet s’est attaché à dissiper, en notant la forme et la structure des cellules glandulaires sur les différents points des follicules gastriques, chez un grand nombre de Mammifères, dans des conditions normales ou pathologiques. Il a essayé de se faire une idée générale de l’évolution de la cel- lule depuis son apparition jusqu’à sa mort, de fixer dans l’ordre chronologique chacun des états différents constatés par les obser- vateurs précédents ou par lui-même et d'indiquer l’âge particu- lier auquel cet état répond dans la vie de la cellule. Enfin il à appliqué le schéma ainsi obtenu à l'interprétation de certains aspects tant d'anatomie normale que d’anatomie pathologique, de facon à suivre d’aussi près que possible les cellules dans leur métamorphose. D'après M. Pilliet, l’évolution des cellules glandu- laires de l’estomac peut rentrer d’une part dans la description de l’évolution muqueuse, d'autre part dans celle de l’état de coagulation. Les cellules peuvent même, dit-il, jusquà une période avancée, présenter indifféremment l’une ou l’autre de ces deux formes, qui ne diffèrent pas essentiellement. Mais si l’évo- lution cellulaire est partout la même, on ne peut indiquer encore à quelles causes il convient d’attribuer les variations que pré- sentent ces mêmes cellules glandulaires au point de vue de la ur rent enane ve enner ee en mn ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 751 . constitution chimique, variations qui ont été mises en lumière par les expériences faites dans le laboratoire de M. Ranvier. E:,0. LE DÉVELOPPEMENT DES MUSCLES DE LA FACE CHEZ LE GORILLE, par M.J. DENIKER. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Société de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 448.) En comparant encore les résultats de ses recherches person- nelles sur l’anatomie des fœtus de Gorille et de Gibbon les résultats obtenus par M. Ruge (Untersuchungen über die Gesichtsmusculatur der Primaten, in-4°, Leipzig, 1887), qui a étudié spécialement les muscles de la face du Gorille adulte, M. Deniker a pu déduire quelques conclusions intéressantes. Il à reconnu notamment que chez le Gorille, comme chez l'Homme, les muscles de la face sont déjà différenciés au moins dès le cinquième mois de la vie fœtale ; cependant cette différenciation est moins prononcée que chez l'adulte. Avec les progrès de l’âge, chaque muscle s’individualise et se sépare davantage par le procédé de fasciculation, de scission des plaques musculaires primitivement continues. Enfin, si à l’état fœtal la disposition des muscles est à peu près la même chez l'Homme et chez le Gorille, la différenciation qui se produit avec l’âge est poussée beaucoup moins loin chez le second que chez le premier, où elle paraît déterminée surtout par un usage fréquent de certains muscles et un apprentissage inconscient dus à la com- plexité de la vie intellectuelle de l'Homme. E. 0. SUR LES PREMIÈRES PHASES DU DÉVELOPPEMENT DU COBAYE, par M. Mathias Duvar. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Société HENDAlogIEe 1887, 1. IN StSèrie" p.578.) En attendant qu’il puisse publier 22 extenso, dans un mémoire accompagné de figures, les recherches qu'il a poursuivies pendant deux années consécutives sur le placenta du Cobaye, M. Mathias Duval signale un fait curieux qu'il lui a été donné d'observer et qui consiste dans l’envahissement par des vaisseaux venant de la mère d’un tissu épithélial appartenant au suspenseur (trager de Selenka), c'est-à-dire à la portion de la formation ectodermique qui se transforme bientôt en placenta. Au quatorzième jour le suspenseur forme un cône de 3 millimètres de diamètre à sa base 758 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES constitué par des cellules ectodermiques creusées de lacunes intercellulaires remplies par le sang maternel. Ces cellules ecto- dermiques paraissent fusionnées en un réseau de travées proto- plasmiques semées de noyaux, sans qu’il soit possible de distinguer les limites de chaque cellule correspondant à chaque noyau. « C'est cet état, dit M. Mathias Duval, que Laulanié (Société: de biologie, séance du 21 février 1885) a décrit comme un symplaste ; mais si la description de cet auteur parait exacte, on voit, par ce qui précède, que pour nous l'origine de ce symplaste ne résulte nullement d'un processus vaso-formatif, provenant des éléments cellulaires de la caduque utérine (Laulanié, Société de brologie, séance du 20 novembre 1886). « Pendant plusieurs jours, ce disque placentaire s’accroit sans recevoir des vaisseaux de fœtus ; au dix- septième jour l’allantoïde arrive à son contact et c’est seulement deux jours plus tard qu’on voit les vaisseaux allantoïdiens péné- trer dans ce disque placentaire, dont l’aspect change rapidement. E. O0. SUR LA DISPARITION DE LA ZONE PELLUCIDE DANS L'OŒUF DE LA LAPINE, PENDANT LES PREMIERS JOURS QUI SUIVENT LA FÉCONDATION, par MM. F. Tourneux et G. HERMANN. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Société de biologie, 1887, t. IN, 8e série, p. 49.) Les recherches de MM. Tourneux et Hermann ne leur ont permis de confirmer ni les données de Bischoff, de Coste, de Van Beneden et de Ch. Julin, qui admettent une fusion progressive de Ja zone pellucide de l’œuf avec la couche d'albumine extérieure, ni l'opinion de Kôülliker et d’autres auteurs qui pensent que la zone pellucide peut encore être distinguée de la couche d’albumine sur des œufs de 3 à 4 millimètres et qu’elle se conserve jusqu au moment où l'œuf se greffe dans l'utérus. MM. Tourneux et Hermann ont constaté au contraire que la zone pellueide disparait de très bonne heure (de la 95° à la 110€ heure) sur les œufs de Lapine et que le prochorion qui lui succède est exclusivement formé aux dépens de la couche d’albumine. E. 0. SUR LES PREMIÈRES PHASES DU DÉVELOPPEMENT DU PLACENTA DU LAPIN, par M. Mathias DuvaL. (Comptes rendus hebdom. des séances el Mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 425.) Dans une communication précédente (voir ci-dessus) M, Mathias ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 759 Duval avait décrit les premières phases du développement du pla- centa du Cobaye, placenta qui, jusqu’au dix-septième jour est repré- senté par un disque massif de cellules ectodermiques, creusées de lacunes où pénètre le sang maternel. Aujourd'hui il étudie de la même facon le placenta du Lapin, qui présente des cotylédons. La couche superficielle de ces cotylédons paraît, au onzième jour, formée d'une série de cordons cylindriques ramifiés et anasto- mosés et ces cylindres à leur tour se montrent creusés d’une cavité dans laquelle pénètre le sang maternel et dont la paroi est formée par une couche épaisse et continue de protoplasma, résul- tant de la fusion des cellules ectodermiques. Il y a donc, au point de vue morphologique, une grande différence apparente entre les prémiers rudiments du placenta du Cobaye et ceux du placenta du Lapin; mais en réalité, dans l’une et l’autre espèce ces rudi- ments ont la même constitution histologique. « Qu'on fusionne avec une seule masse, dit M. Mathias Duval, les cordons ou cylindres du Lapin, et on aura le disque homogène du Cobaye. Dans l’un comme dans l’autre, le fait essentiel est la présence de lacunes, pleines de sang maternel, dans une masse ectodermique d’origine embyonnaire. Chez le Cobaye, cette dispo- sition s’est réalisée par un processus consistant en ce que les vaisseaux maternels sont venus pénétrer la masse ectodermique fœtale; chez le Lapin, le processus à consisté en ce que des séries de des poussées ectodermiques fætales sont allées envelopper les vaisseaux maternels. » E. O. NOTE SUR LA TECHNIQUE RELATIVE A L'EXTRACTION DES ŒUFS DE LAPINE, par M. Ed. RetTeRER. (Comptes rendus des séances el mémoires de la Société de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 99.) CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE L'APPAREIL MASTICATEUR CHEZ LES RONGEURS : NOTICE MYOLOGIQUE SUR L'Arcrouys warmorra, par M. J. KUNSTLER, professeur-adjoint à la Faculté des sciences de Bordeaux. (Ann. des Sc. nat., Zool. et Paléont., 1887, 57° année, 7e série, t. IV, Etage M 2 M ru à 6 Le D dc GE MM. Jolyet et Chaker avaient déjà signalé chez les Rats (Compt. rend. des séances et mémoires de la Soc. de Biologie, 1875, t. W, 760 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 6° série, p. 75) un mode de mastication bien différent de celui qu'on observe chez le Cobaye, l’Agouli, le Lièvre et le Lapin; mais ils n'avaient publié à ce sujet aucune description anatomique spéciale. C’est cette lacune que M. J. Kunstler s’est proposé de combler en faisant connaître les dispositions des os et des muscles de la mâchoire qu’il a rencontrées non seulement chez le Rat, mais aussi chez l’Écureuil et chez la Marmotte, qui, dans l'acte de ronger se comportent absolument comme Rat. Chez les Rongeurs, les deux moitiés de l’os maxillaire inférieur ne sont pas réunies par une soudure, comme chez le Lapin et le Cochon d'Inde, mais se trouvent rattachées par des ligaments, et peuvent jouer l’une sur l’autre, en rapprochant et en écartant les incisives inférieures qui agissent comme des lames de ciseaux et peuvent couper les objets grèles maintenus par les incisives supérieures. Celles-ci cependant entrent à leur tour en action, de concert avec leurs antagonistes pour ronger les objets volumineux. HO. DOCUMENTS POUR L'ÉTHOLOGIE DES MAMMIFÈRES. — 1'° SÉRIE. — NOTES AU JOUR LE JOUR SUR DIFFÉRENTES ESPÈCES DE L'ORDRE DES RONGEURS OBSERVÉES EN CAPTIVITÉ, par M. Fernand Larasre. (Actes de la Société linéenne de Bordeaux, 1886; vol. XL, 4° série, t.'X, [recu én r887/p°505 ét pl 0 et XF) L'auteur qui, pendant sept années consécutives, a eu autour de lui une collection parfois assez nombreuse de petits Mammifères vivants, appartenant principalement à l’ordre des Rongeurs, a fait sur ces animaux, Jour par jour, des observations intéressantes qui lui ont déjà servi en partie pour diverses publications, mais qui n'avaient pas encore été publiées dans leur ensemble. Dans le travail qu'il fait paraître aujourd'hui, M. Latsate a classé par ordre de dates les notes relatives à une même espèce. Les noms de diffé- rentes espèces observées Sciurus vulgaris L., Spermophilus citillus L., Arctomys marmotta L., Myoxus glis L., Eliomys quercinus L., £. dryas Pall., Muscardinus avellanarius L., Pachyuromys Duprasi Lat., (Gerbillus hrtipes Lat., Dipodillus campestris D. Simoni Lat.), forment les titres de chapitres qui se succèdent dans l’ordre de la classification zoologique et qui sont suivis chacun d’un résumé des principales observations. En outre, un résumé général présente les conclusions que M. Lataste tire de ses observations, principalement pour ce qui concerne le ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 761 rôle de bouchon vaginal, le rythme de l'ovaire, la reproduction, etc. E. O. Les Lors, par M. Fernand LATASTE. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, N°1, (p:14: L'auteur donne des renseignementsintéressants sur lesmœurs, la distribution géographique, les caractères zoologiques des Loirs qui constituent la famille des Myoxidés. Il partage cette famille en deux sections, dont l’une caractérisée par des molaires à surface lisse, ne comprend que le seul genre Graphiure, habitant l’Afrique au sud du Sahara, tandis que l’autre, à molaires sillonnées par des replis transversaux d’émail, renferme quatre genres, savoir d’une part le genre Loir (Myoxus Schreb), le genre Muscardin (MWuscar- dinus Wagl.) et le genre Lérot (£/iomys Wagn.) qui sont tous trois représentés dans notre pays, d'autre part le genre Pifa de Lataste, qui a été récemment découvert dans le Sahara algérien. E. O. OBSERVATIONS SUR LE MUSCARDIN ET SUR LE LÉROTIN EN CAPTIVITÉ, par M. Fernand LarastTEe (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, ADD. 07.) Ayant recu de ses correspondants quelques Muscardins parmi lesquels se trouvait une femelle qui mit bas en captivité, M. Lataste reconnut que dans cette espèce, comme chez la plupart des Rongeurs, le jeune naît privé de poils, aveugle et les oreilles fermées. I1 a constaté également que les Muscardins, comme les Lérots, sont des animaux essentiellement nocturnes, sauf pendant leur période de croissance. E: 0: ADDITIONS ET CORRECTIONS A LA LISTE DES MAMMIFÈRES DE BARBARIE, par M. Fernand Larasre. (Association francaise pour l’avanc. des sciences; compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887}, 2€ partie, p. 566.) Aux espèces qu'il avait mentionnées dans son Étude sur la faune des Vertébrés de Barbarie (Act. Soc. lin., de Bordeaux, 1885, vol. XXXIX, p. 129 à 289; voir Revue des Tr. Scient., t. VI, 762 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES p- 306). M. Lalaste, ajoute le Canis anthus (EF. Cuv.) et l'Addax nasomaculatus (Blain v.). Il réunitle Canis niloticus (Geoff.) ou C. vulpes, la Loutre d'Algérie (Lutra angustifrons Hagenm. et Lat. à la Loutre d'Europe, remplace le nom d’/ctidonyx (Kaup), par le nom plus ancien de Zorilla (D. Geoffr.) et désigne sous le nom de Putorius subpalmatus (Hemph. et Err.), la Belette d'Algérie qu'il avait appelée précédemment Putorius africanus (Desm..), d’un nom qui doit s'appliquer à une espèce différente. E. O. Du NoM p£ L'OURS EN GREC ANCIEN ET EN SANSCRIT, par M. Proix. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, t. X, 3e série, 9e fas- eicule, p. 316.) M. Ploix suppose que si le nom grec doutes el le nom sanseril rihska, ont été appliqués à la fois dans les deux langues, à un groupes d'étoiles (la Grande Ourse)et à un animal (l'Owrs), cela vient de ce que les premiers Ours, dont les Aryéns avaient eu connais- sance étaient des Ours blancs. Les mots Gentos et rihska dérivent en effet selon M. Ploix, du radical ar, ark, en sanserit re, r4k, qui signifie briller, éclairer et qui, parla suite, a servinaturellement à exprimer l’idée de la couleur blanche. L'auteur pense que cette donnée devra être prise en considération pour déterminer la région qui a été la patrie originelle des Aryens. FAO Le Visox pu JAPoN (Purorius 1rArs1 TEM.) DANS SES RAPPORTS AVEC LES AUTRES ESPÈCES DU GENRE PUTORIUS ET PLUS PARTICULIÈREMENT DU SOUS-GENRE LUTREOLA. ANALYSE CRITIQUE, par M. Fernand LATASTE. (Bull. scient. du nord de la France et de la Belgique, 1887, 3° série, ‘10° année, n° 5 et 6, p. 169 et Le Naturaliste, 1887, 9° année, n° 51, p. 404.) M. Lataste pense que des cinq sous-genres admis par M. Blasius dans son travail sur le genre Pulorius (qu’il appelle Fæitorius Keys. et Blas.), deux seulement doivent probablement être maintenus, savoir les sous-genres Vormela et Gymnopus ; les autres, c'est-à- dire Putorius, Lutreola et (rale ne constituent que des groupes mal définis. Jusqu'à ce qu'une étude plus complète de ces formes ait été faite, M. Lataste admet aussi comme espèces distinetes,le Pu:orius vison, le P. lutreola et le P. itatsi. E. O. ANALYSES ET ANNONCES — ZOOLOGIE 783 NOTE SUR UNE ESPÈCE NOUVELLE DE MAMMIFÈRES DU GENRE ArpAUS, PROVE- NANT DE L'ILE PALAOUAN, par M. J. HuËT. (Le Naturaliste, 1887, gjhannée 24série, N13)pt41/49e0suiv et fist11,8,5) Cette espèce de Mydaus, que M. Huët décrit et figure sous le nom de Mydaus Marcher a été trouvée par M. Marche, dans l'ile de Palaouan (ou mieux Palawan), qui fait partie de l'archipel des Philippines. E. 0. L'ELAw, par M. Huër. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 5, | p. 31 (avec fig.) La ménagerie du Muséum d'histoire naturelle ayant reçu, par les soins de M. Dubail, consul de France à Québec, une paire d'Élans du Canada, M. Huët a profité de cette circonstance pour donner quelques renseignements sur cette espèce intéressante qui vivait jadis dans les forêts de la Gaule. E. O. COMPTE RENDU DE L'AUTOPSIE D'UN VEAU NATO, PRÉSENTÉ DANS LA SÉANCE pu 24 FÉVRIER, par M. DaREsTE. (Bull. de la Soc. d'anthropologie delai 88 LAN. Série 25 Tasc.. ip. 180.) M. Dareste déclare que le Veau halo qu'il avait présenté à la Société quelques semaines auparavant et qui est mort brusque- ment, n'a présenté à l’autopsie aucune anomalie. Les organes sénito-urinaires en particulier ne présentaient pas les déforma- tions que M. Sanson avait cru reconnaitre. E. O. — SUR QUELQUES ESTOMACS COMPOSÉS, | Hippoporaus, A'ancurou, Ai), par MM. À. Prier et R. Boucarrt. (Assoc. franc. pour l’avanc. des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 553. Voir Journ. de l’Anat. et de la Physiol. 1886, 22° année p. 402 et Aev. des Tr. scient., t. VII, p. 384.) E, O. 761 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LE CHEVAL SAUVAGE DE LA DZOUNGARIE, par le D' FAUvELLE. (Bull. de la Soc. d'anthropologie, 1887, t. X, 5° série, 2° fasc., p. 188.) M. Fauvelle appelle l'attention de la Société d'anthropologie par la découverte qui a été faite par le général {alors lieutenant- colonel) N. Prjewalski, dans le désert de la Dzoungarie, d’une espèce de Cheval sauvage qui a été décrite depuis sous le nom d'£quus Prjewalski, espèce qui pourrait être la souche de nos Chevaux domestiques. Contrairement à l'opinion exprimé par M. Fauvelle. MM. Piétrement et Sanson estiment que l’£quus Prjewalski n’est pas un véritable Cheval et qu’il ne peut par con- séquent être considéré comme la souche des six races chevalines qui ont été domestiquées en Europe. Suivant ces deux hippolo- gues, l'Équidé de la Dzoungarie, à en juger par la description, est une Hémione. M. Hervé et M. Deniker interviennent à leur tour dans la discussion et ce dernier fait observer que l’£quus Prjewalski (ou Przewalski\ n’a pas seulement été mentionné et figuré dans la relation du voyage de M. Prjewalski, mais quil a été décrit d’une façon détaillée et représenté dans un mémoire de M. Poliakoff, inséré dans le Bulletin de la Société de géographie de Saint-Pétersbourg (1881, t. XVII, fase. 1), mémoire auquel il importerait d'avoir recours pour se faire une idée exacte des caractères de l'animal. EADE DE LA DIRECTION DE LA CRINIÈRE COMME CARACTÉRISTIQUE DU TYPE CHE- vaL, par M. le Dr FauveLze. (Bull. de la Soc. d'anthropologie de Paris, 1887, 1.X; 3° série, 41fasc.; p.706.) Ayant reçu de M. Ed. Piette une lettre dans laquelle ce dernier demande des renseignements plus circonstanciés sur l’Æ£quus Prjewalski (voir ci-dessus), M. le D' Fauvelle prie MM. Sanson et Piétrement d'indiquer quelle est la valeur, comme caractère spécifique, de l’état de la crinière chez les Solipèdes. En réponse à cette question, M. Sanson déclare que chez l'Hémione la crinière est dressée, tandis qu’elle est tombante chez tous les Chevaux actuellement connus. Or, d’après la description de M. Prjewalski, le Cheval sauvage de la Dzoungarie aurait la crinière courte et dressée. E. O. nn ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 765 LE KERTAG QUATERNAIRE, par M. Ed. Pierre. (Pull. de la Soc. d’an- thropologie, 1887, t. X, 3° série, 4° fasc., p. 736.) M. Piette croit retrouver dans un Équidé quaternaire dont les artistes de l’époque magdaléenne ont laissé de nombreuses repro- ductions les traits principaux du Z'akhé des Kirghizes, ou Kertag des Mongols ou £'quus Prjewalski de M. Poliakoff, c’est-à-dire de l'Équidé sauvage qui a été découvert par M. Prjewalski en Dzoun- garie (voir ci-dessus). Il existe, il est vrai, dit M. Piette, certaines différences entre l'Équidé magdaléen et le Kertag, le premier ‘ayant la tête moins grosse, les membres moins massifs et plutôt de forme élégante, la crinière prolongée entre les deux oreilles qu'elle dépasse pour retomber sur le front, et le menton garni de longs poils simulant une sorte de barbe. Toutefois ces différences paraissent tellement légères, aux yeux de M. Piette, qu'il croit pouvoir appliquer les noms de Z'akhé, de Kertag ou d'£quus Prje- walskii aux figures de l’époque magdéléenne représentant des Chevaux à robe noire, à crinière droite, à queue dégarnie de crins dans sa portion basilaire. Il fait remarquer d’ailleurs qu'il y avait à la même époque un autre Équidé, bien plus voisin de nos Che- vaux actuels, l’£quus adameticus (Rütimever) dont la queue était complètement garnie de crins, et qui est représenté avec la cri- nière dressée, ou plutôt inclinée d'avant en arrière sur diverses pièces extraites des cavernes des Pyrénées et du Périgord. M. Piette ne croit pas que le Cheval à crinière tombante ait habité nos pays pendant la période quaternaire ; et il admet que nos races che- valines actuelles proviennent du croisement des Équidés quater- naires avec deux races de Chevaux amenés en Europe par les émigrants néolithiques. Suivant le même paléontologiste la décou- verte du Kertag, dont la robe est dépourvue de toute rayure, ne serait pas de nature à infirmer les vues des auteurs qui pensent que l’ancêtre commun de tous nos Équidés devait avoir le pelage zébré. Dans la nature actuelle le nombre des Équidés à robe zébrée est encore beaucoup plus considérable que celui des Équidés à robe unie, et sur quelques dessins de la période magdaléenne on voit déjà figuré une sorte de Zèbre (£'quus quttatus Piette) dont les raies se résolvent en gouttelettes ou mouchetures sur la tête et sur certaines parties du corps. En outre, tous les Équidés, à l'exception du Cheval actuel et de l'Équidé adamique dont il n’est peut-être que le descendant transformé, ayant la partie basi- laire de la queue couverte de poils ras, et l'£quus caballus, REV. DES TRAV. SCLENT. — T. VIII, n° 11. DA )e 766 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES lui-même offrent à la partie supérieure de la queue un petit triangle de poils ras, M. Piette suppose que l'appendice caudal de l'ancêtre commun de nos Équidés ne portait de crins qu'à sa partie inférieure. E. O. SUR UN ALLONGEMENT ANORMAL DU CUBITUS ET SUR LA PRÉSENCE D'UN MUSCLE ROND PRONATEUR CHEZ UN CHEVAL, par M. Edouard Cuyer. (Pull. de la Soc. d’antlu'opologie de Paris, 1887, t. X, 3° série, 4° fase. p. 701 lavec fig. |). Le membre antérieur gauche d’un Cheval disséqué par M. Cuyer au laboratoire de l’École des Beaux-Arts se distinguait par la pré- sence d'un cubitus singulièrement développé dans le sens de la longueur. Cet os descendait beaucoup bas que la partie moyenne du radius et, à son extrémité inférieure, qui atteignent l'extrémité principale de l'os de l’avant-bras, offrait, au lieu d’une pointe, une petite portion renflée, A cette disposition, très rare chez le Cheval, était associée une anomalie musculaire consistant dans la présence d’un muscle dont on n'avait pas encore signalé l'existence chez le Cheval et qui correspond probablement un muscle rond pronateur de l’homme. H.:0, DE L'EMPLOI DES ÉTALONS DE PUR SANG ET DE LEURS DÉRIVÉS A LA PRO- CRÉATION DES CHEVAUX DE SERVICE DU TYPE LÉGER, par M. BaïLcer. (Mém. de l'Acad. des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 1887, 8° série, t. IX, p. 187.) L'auteur avait insisté, dans un travail communiqué l'année pré- cédente à l'Académie, sur la nécessité de conserver ou d'améliorer les excellentes races chevalines que la France possède, en pro- cédant par voie de sélection; il montre aujourd'hui qu'il n'est pas possible de recourir au même procédé quand il s’agit de produire des chevaux légers, propres au service de la selle ou des attelages de luxe, et comme les chevaux de pur sang qu'on emploie actuellement comme reproducteurs ont été le plus souvent ruinés par les épreuves des courses, et entachés de tares qu'ils transmettent à leurs descendants. M. Baillet voudrait que l'État élevàt lui-même, dans un haras, des étalons de pur sang anglais, ANALYSES ET ANNONCES. — Z00LOGÏIE 167 comme il élève déjà des étalons âe pur sang anglo-arabes à Pom- padour. E. 0. DÉTERMINATION DES CONDITIONS PHYSIOLOGIQUES ET PHYSIQUES DE L'ÉVO- LUTION NORMALE DE L'EMBRYON DE LA POULE, par M. DARESTE. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences; compte rendu de la 15e session, Nancy, 1886, [publié en 1887|, »° partie, p. 554.) Dans ce mémoire se trouvent exposés en détails les résultats des recherches que M. Dareste poursuit depuis plusieurs années et qui ont fait l’objet de diverses communications à l’Académie des sciences. (Voir Xev. des Tr. scient., t. VII, pp. 483, et 600.) Des nombreuses expériences auxquelles il s’est livré, M. Dareste croit pouvoir conclure que les conditions physiques de l’évolution normale de l'embryon dans l'œuf de la Poule se réduisent à deux : l'emploi d'une certaine température et le renouvellement constant de la portion d’atmosphère qui enveloppe les œufs. Cette déter- mination présente, même en dehors de la science, une grande importance, l’incubation artificielle tendant de plus en plus à devenir une industrie. E. O. RECHERCHES ANATOMIQUES, HISTOLOGIQUES ET EMBRYOLOGIQUES SUR L'APPAREIL GASTRIQUE DES OISEAUX, par M. Maurice Cazix. (Ann. des Sc. nat., Zool. et Paléont., 1887, 57° année, 7° série, t. IV, art. n°5 4 à 6, art. n° 6 et pl. XII à XVI et 7'hèse pour le doctorat ès-sciences naturelles, Paris, 1888.) L’estomac des Oiseaux est formé quelquefois d’une pocheunique; c'est ce qu'on observe chez les Rapaces ; d'autre fois au contraire, comme chez lesGranivores, il se compose de deux poches distinctes, le gésier et Le ventricule succenturié, ou bien encore il présente une poche supplémentaire, située entre l'intestin et l'estomac propre- ment dit; mais quel que soit son aspect extérieur, il comprend, dans la plupart des cas, trois portions successives, savoir une portion glandulaire, une portion intermédiaire dépourvue de glandes composées et un gésier constituant la portion pylorique de l'estomac. Le gésier est tantôt plus développé, tantôt moins déve- loppé que le ventricule succenturié, mais M. Cazin a constaté que la prédominance de cette dernière poche n'entrainait pas néces- sarement une augmentation correspondante dans le nombre des 768 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES “landes composées qu’elle renferme. Ces glandes sont unilobées chez la plupart des Oiseaux, mais parfois elles présentent plusieurs lobes séparés les uns des autres par des cloisons épaisses de tissu conjonctif et cette disposition a été observée par M. Cazin aussi bien chez des Oiseaux granivores ou herbivores que chez des car- nivores, de telle sorte qu'il n’y a pas de rapports à établir, comme on a cherché à le faire, entre le régime de l’Oiseau et la complexité de ses glandes gastriques composées. D’autre part 1l n’existerait pas, selon M. Cazin, dans les glandes gastriques composées des Oiseaux une seule espèce de cellules, comme on Île croit généra- lement, mais bien deux sortes de cellules qui ne se trouvent jamais mélangées dans un même tube, mais qui sont localisées, les unes dans les tubes glandulaires situés à la périphérie des glandes, les autres dans leur partie centrale, c’est-à-dire dans les cavités communes et dans les canaux collecteurs qui reçoivent les produits de la sécrétion des tubes glandulaires périphériques. Enfin ces mêmes glandes gastriques composées seraient situées en dehors de la muqueuse proprement dite, dans le tissu con- Jonctif sous-muqueux, et d’après ce que l’on peut voir dans l’em- bryon de la Poule, elles se formeraient aux dépens d'un bourgeon épithélial qui passerait à l’état de vésicule simple, celles-ei se subdivisant ensuite en cavités secondaires qui se partageraient à leur tour de façon à donner naissance aux tubes glandulaires dont l’agglomération constitue la glande gastrique composée de l'adulte. M. Cazin n’a vu nulle part la muqueuse stomacale limitée par une surface épithiliale plane ou par un épithélium stratifié, et il a trouvé constamment la même structure fondamentale dans cette muqueuse qui forme un système de plis anastomosés, constituant des saillies plus ou moins larges dans la cavité stomacale et circonscrivant des espaces terminés intérieurement en culs-de-sac. Dans la partie glandulaire de l'estomac, les plis sont généralement larges et épais et les culs-de-sac peu développés, tandis que dans les gésiers à revêtement coriace desOiseaux granivores, herbivores, insectivores ou omnivores, la muqueuse présente des saillies superficielles peu élevées, et les culs-de-sac acquièrent une impor- tance prédominante. Le revêtement coriace que l'on désigne, à tort selon M. Cazin, sous le nom de couche cornée, n'est, suivant cet anatomiste, que la continuation du revêtement muqueux du ventricule pepsique et ne se compose point de prismes adhérents sans substance interposée ; il offre toujours sensiblement la même structure, chez les Oiseaux granivores ou herbivores, aussi bien que ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 769 chez les insectivores et les omnivores, et montre constamment des colonnettes, plus ou moinsrapprochées, correspondantaux produits de la sécrétion des culs-de-sac et réunis entre elles par les produits de la sécrétion de la région superficielle de la muqueuse. La muqueuse de la poche pylorique qui existe chez certains Oiseaux entre le gésier et l'intestin, présente une structure entièrement comparable à celle de la muqueuse du gésier. M. Cazin a trouvé chez quelques espèces, et entre autres chez le Pétrel géant, des formes intermédiaires entre la muqueuse du gésier des Oiseaux car- nivores et celles du gésier des Oiseaux granivores; enfin en étudiant le développement de l'estomac chez l'embryon de la Poule, il a constaté que les plis et les culs-de-sac de la muqueuse stomacale ont la même origine que les glandes composées de la partie glan- dulaire, mais se forment d’une facon différente, dans l'épaisseur même de la couche épithéliale, par des soulèvements du tissu conjonctif sous-jacent qui s’enfoncent de dehors en dedans, dans les intervalles des cellules épithéliales. Au début, dit M. Cazin, le revêtement interne du gésier est constitué par une substance transparente absolument dépourvue d'éléments cellulaires, et les éléments de ce genre que l’on rencontre dans le revêtement défi- _nitif chez l'embryon à terme, ne sont autre chose que des cellules en dégénérescence muqueuse, détachées de la couche épithéliale sous-jacente. E. O. OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES D'OISEAUX RÉCEMMENT DÉCOUVERTES DANS L'ILE DE LA GRANDE COMORE, par MM. Alph. Mine EpwaRrps et E. OuSTALET. (Ann. des Sc. nat., Zool. et Paléont.), 1887, anmee telnet art n°04 En attendant la publication d’un mémoire assez étendu et accompagné de planches coloriées, sur les Mammifères et les Oiseaux des iles Comores, MM. Alph. Milne Edwards et E. Oustalet donnent une description détaillée de plusieurs espèces ou variétés nouvelles qui figuraient dans une collection formée à la Grande Comore par M. Humblot et qui n'avaient été mentionnées que d'une manière succincte dans une note présentée à l’Académie des sciences en 1885 (voir Rev. des Tr. scient., t. VI, p. 595). Ces espèces ou variétés nouvelles sont Coracopsis sibilans, Lepto- somus discolor var. gracilis, Cinnyris Humbloti, Zosterops mouro- niensis, T'urdus comorensis, Buchanga atra var. fuscipennis, Grauca- lus(Ceblepyris) cucullatus, Graucalus (Ceblepyris) sulphureus, Hum- 770 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES blotia flavirostris, Terpsiphona comorensis, Hypsipetes (lxocincla parvirostris, Placeus (Foudia) consobrinus. Deux autres formes, précédemment signalées par les mêmes auteurs, savoir: Circus Humbloti et Zosterops Angasizae sont identifiées, l’une avec le Cir- cus Maillardi var. mascrosceles (A. Newt.) l’autre avec le Zostérops Kirki Shell. E. O. NOTE SUR UN CAS DE MONSTRUOSITÉ OBSERVÉ DANS LES PATTES DU POULET, par M. Édouard Hrokez. (Jowrn. de l'Anat. et de la rose 1888, 33--annéeln3,p1320!) Le Poulet monstrueux dont M. Heckel donne la description se faisait remarquer non seulement par la soudure au moyen d’une membrane du troisième doigt externe au doigt médian, mais encore par la présence sur les doigts ainsi modifiés de plumeset d’ergots montrant la transformation de l’écaille en plume et de la plume en ergot par le durcissement de son canon et l’atrophie des lames plumeuses. Il rapproche ces faits de ceux que lon observe dans le règne végétal, où l’on voit parfois les poils s’or- ganiser en écussons ou en écailles protectrices. E: 0. OBSERVATIONS SUR UNE MALADIE ANALOGUE AU SCORBUT OBSERVÉE CHEZ CERTAINS REPTILES, par M. E. Maciror. (Annales des Sciences nat. Zool.et Paléont., 1887, 37° année, VII® série, ti IV; n° 56006, arte FpIXLY M. Magitot décrit dans cette note une maladie grave et souvent mortelle qui affecte les Reptiles et particulièrement les Ophidiens et qui a été observée depuis plusieurs années dans la ménagerie du Muséum par M. le professeur Vaillant et par M. Desguez. Cette maladie a son siège dans la gueule ét dans les régions voisines et ressemble tout à fait au scorbut par les lésions anatcmiques qu’elle détermine, ulcérations, abcès, hémorragies, chutes des crochets, inflammation des ganglions lymphatiques de la tête et du cou, etc, Les causes et le mécanisme de production de cette maladie sont d’ailleurs analogues à ceux qui amènent le scorbut, c'est-à-dire l’humidité,le refroidissement, l’entassement des sujets dans un espace trop étroit, et en général les mauvaises conditions hygiéniques; aussi une amélioration où même une guérison peut ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE SA se produire spontanément ou être provoquée par la suppression de ces conditions défavorables, c’est-à-dire par l'installation des sujets dans un endroit sec, convenablement chauffé et convena- blement nettoyé. Des applications astringentes locales, des tein- tures végétales, teintures diode, acide chromiquefaible, paraissent modifier sensiblement l’état de la muqueuse buccale chez les individus dont la maladie n’est pas trop avancée; toutefois l'issue la plus ordinaire est la mort. l'étude microscopique du mucus buecal chez les sujets contaminés a fait découvrir de très nom- breux bacilles que M. Pasteur considère comme les agents mor- bides. E. O, OBSERVATIONS COMPARATIVES SUR LE DÉVELOPPEMENT EXTERNE ET L'ÉTAT ADULTE DES BATRACIENS DU GENRE Powgivaror, par M. HÉRON-RoveR, (Bull. de la Soc. zoologique de Frante, 1887, t. XIL p. 64 et pl. XI'et XII.) M. Héron-Royer indique les différences que présententles œufs, les embryons, les larves et les individus complètement adultes de deux espèces de Batraciens qui avaient été, jusqu'à ces derniers temps, confondues sous le nom de fombinator igneus et dont l’une récemment découverte en Allemagne et en Roumanie continue à être désignée ainsi, tandis que l’autre, répandue en France, en Italie et dans l'Europe orientale, est nommée Fombinalor bombinus par M. G.-A. Boulanger. E. O. SUR LA COQUE DE L'ŒUF DES LÉPADOGASTERS, par M. Frédéric GuireL. (Coïnptes rendus de l’Acad, des sciences, 1887, t. CV, n° 19, p: 876.) Les œufs des Lépadogasters (Lepadogaster Gouanii Lacép., L. Candolliüi Risso, L. Wildenowii Risso, L. bimaculatus Risso) ont la forme d’un demi-ellipsoïde très surbaissé dont la base est étroitement appliquée sur l’objet que l'animal a choisi pour faire sa ponte. Leurmembrane présente denombreux pores d’une grande ténuité et s'amineit dans la portion basilaire qui est fixée sur des surfaces parfois très lisses au moyen d'un appareil particulier, dont M. Guitel a pu déterminer la structure et le mode de formation. Gel appareil consiste en une multitude de petits batonnets, dis- 772 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES posées sur la base de la coque et tous dirigés versle centre. Ces bâtonnets, de forme cylindrique, s'appliquent par une de leurs extrémités, légèrement excavée, sur la face inférieure de la coque et restent libres par l’autre extrémité qui se termine eu deux cônes divergents, finissant en pointe extrèmement ténue. Au moment où l’œuf est pondu, les deux filaments coniques termi- naux sont mous et se collent facilement aux moindres aspérités de la surface sur laquelle ils sont appliqués, mais ils se solidifient bientôt et rattachent solidement l’œuf au substratum. En étu- diant l'œuf dans l'ovaire M. Guitel a reconnu que l'appareil de fixation est secrété par le follicule de cet œuf, follicule qui dérive lui même de l’épithélium germinatif, et en examinant la coupe complète d’un ovaire, il a remarqué que, dans chaque œuf, l’hé- misphère qui est le siège de la sécrétion de l’appareil fixateur est toujours celui qui est tourné du côté externe, même dans les jeunes œufs qui n’ont encore qu'un rudiment d'appareil fixa- teur. Il résulte encore des observations du même naturaliste que tous les œufs mürs des Lépadogasters ont déjà la forme demi- ellipsoïdale de l'œuf pondu etqu'ils sont appliqués, sur la paroi de la glande par, la face même qui, lors de la ponte, sera eollée au moyen de l’appareil fixateur. E. 0. SUR LE SYSTÈME DE LA LIGNE LATÉRALE DES LÉPADOGASTERS par M. Frédéric GuiTeLz. (Compt. rend. de l’Acad. des sciences, 1887, ï 2 ge EN: n° 16, P. 687.) D'après les recherches de M. Guitel le système de la ligne latérale du Lepadogaster Gouanii Lacép. comprend: 1° les canaux muqueux de la tête, formant sept systèmes indépendants, dont un seul est médian et impair, les six autres étant pairs et latéraux; 2° les séries de sillons àterminaison nerveuse quisonttrès difficiles à apercevoir sur l'animal frais, mais qui se voient beaucoup mieux sur les individus privés de leur épiderme. Chaque sillon renferme un mamelon recevant un filet nerveux. M. Guitel a compté de de chaque côté trois séries de ces sillons; savoir : une série latérale, une série ventrale et une série operculaire; de même il a compté de part et d'autre du système médian trois groupes de canaux muqueux céphaliques, savoir : un système sous-orbitaire, un système operculaire et un système sous-mandibulaire, et il a constaté des dispositions analogues chez les Lepadogaster Can- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 173 dollii Risso et bimaculatus Flem., ainsi que chez le Gobiesox reticu- latus Jordan. E. O. SUR QUELQUES POINTS DE L'EMBRYOGÉNIE ET DU SYSTÈME NERVEUX DES LépapoGasrers, par M. Guitez. (Compt. rend. de l’Acad, des Sciences a 887ut. CN 26 p;4270%) M. Guitel a pu suivre les phénomènes dont l’œuf du ZLepado- gaster (rouanii est le siège depuis le commencement de la segmen- tation jusqu’au vingtième jour, époque à laquelle a eu lieu, d’une facon prématurée, l’éclosion des embryons élevés en captivité. fl a constaté que le développement des Lepadogaster Candolli, bimaculatus et Wildenowii ne diffère guère de celui du Z. Gouanii que par le mode d'apparition des chromatophores, particulier à chacune de ces trois espèces. Les embryons de ZL. Candolli, âgés de vingt-cinq à trente jours, mesurent 6 millimètres de large et o"n,9 à 1m de haut ; ils ont la tête grosse, presque prismatique; le corps, fréquemment rétréci derrière la tête, est aminci pro- sressivement jusqu à l'extrémité caudale, et revêtu de chromato- _ phores jaunes, noirs et rouges qui lui donnent une livrée caracté- ristique. Tous ces chromatophores, dit M. Guitel, ont des mouvements de contraction et d'extension très rapides et faciles à observer sans le microscope. Pendant [la contraction ils sont foncés et lorsqu'ils s’étalent ils deviennent beaucoup plus clairs. L'intestin, ouvert à ses deux extrémités, présente trois portions : une buccale, une stomacale et une rectale et au niveau de la jonction des deux premières portions, un peu en avant du foie, se trouve une vésicule ovoïde gonflée de gaz, qui n’est autre chose que la vessie natatoire. Cette vessie s’atrophie par la suite, puisqu'on n'en trouve plus trace chez les Lépadogas- ters adultes. Les pectorales apparaissent dès le huitième jour, sous la forme de petits bourgeons saillants en arrière de l'oreille, sur la vésicule ombilicale; en regardant l’embryon en dessus, on aperçoit entre les rudiments des pectorales deux ailerons musculaires que M. Guitel considère comme les premiers vestiges de l'appareil ventousaire. Enfin, il résulte des observations du même anatomiste que sile mode d’innervation des membres du Lepadogaster Gouanit plaide en faveur de l’hypothèse qui fait de ventouse antérieure une dépendance de la pectorale (coracoïdien) de Cuvier, la structure des os chez un très jeune Lepadogaster 774 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Candollii apporte un argument d'une grande valeur pour l'hypo- thèse la plus généralement admise, qui consiste à homologuer d’une partla ventouse antérieure avec les ventrales, d'autre part les petites pectorales etla ventouse postérieure avec le coracoïdien. E. O. RECHERCHES SUR LA STRUCTURE DU CERVEAU DE LA Mrsis rLexuosa Mürx, par M. le D'R. Kouzer, chargé d’un cours complémentaire de zoologie à la Faculté des sciences de Nancy. (Annales des Sciences nat., Zool, et Paléont. 1887, 57° année, 7° série, "Il art n°3 ebipleyxret xt. Par des coupes horizontales, transversales et sagittales M. Kœhler a pu reconnaitre la disposition des cellules nerveuses à la sur- face de la masse fibreuse ventrale du cerveau, ainsi que l’origine et les relations des différents faisceaux chez le Mysis flexuosa et ïl a étudié également la structure de la chaine abdominale dont les ganglions sont assez réduits et dont les connectifs sont formés de fibres longitudinales, toujours séparées en petits ilôts par de minces faisceaux entre-croisés et offrant quelques cellules ner- veuses sur les côtés. Ë: OÙ: L’EMBRYOLOGIE DU Mryrsis Caamezeo (THoMPsoN), par M. Joseph Nus- BAUM, de Varsovie. (Arch. de Zool. expérimentale et générale, 1887, 2° série, &. V; n° 4 et 2, p; 123 et pl. Và XI.) Les Mysis se trouvent abondamment à Roscoff, dans les flaques d’eau peu profondes qui restent sur la plage, à marée basse, et en capturant les femelles qui portent leurs œufs avec elles dans des cavités incubatrices formées par les lamelles membraneuses des derniers segments thoraciques, M. Nusbaum a pu facilement se procurer les matériaux nécessaires à ses recherches. Après avoir décrit les changements extérieurs qui se manifestent dans l’œuf en voie de développement, l’auteur fait connaître le mode de for- mation des feuillets embryonnaires qu’il a étudiés par la méthode des coupes, et il compare ce qui se passe chez les Mysis avec ce qui à été constaté antéricurement chez d’autres Crustacés et en général chez les Arthropodes. Un chapitre spécial du mémoire de M. Nusbaum est consacré à l'examen de l'organe dorsal provisoire ANALYSES ET ANNONCES — ZOOLOGIE 175 qui se manifeste dans la quatrième phase de développement soûs la forme de deux petits corpuscules arrondis, situés sur les côtés de la face ventrale de l’embryon, à la hauteur environ de la limité qui sépare les deux premières paires de pieds. Cet organe, suivant M. Nusbaum, correspondait aux membranes embryonnaires des Trachéates et spécialement des Insectes. À part quelques différences de détail, le système nerveux du Mysis chameleo se développe de la même façon que celui de l’'Astacus fluviatilis, dont Reichenbach a donné la description et le tube digestif et le foie se forment suivant le mème processus que chez les Crustacés isopodes. IDE LA GASTRATION PARASITAIRE ET SON INFLUENCE SUR LES CARACTÈRES EXTÉRIEURS DU SEXE MALE CHEZ LES CRUSTACÉS DÉCAPODES, par M. le professeur A. Grarp. (Bull. scient. du nord de la France et de la Belgique, 1887, 2° série, 10° année, n° 1-3, p. 1.) M. Giard a reconnu que les caractères sexuels extérieurs des Crustacés décapodes brachyures sont altérés et s’effacent plus où _moins lorsque le Crabe est rendu stérile par la présence d’un pa- _ rasite tel que la Sacculine ; les stylets copulateurs et les pattes ovigères sont fréquement atrophiés en partie; la queue du mâle, sans atteindre tout à fait la largeur qu’elle présente dans l’autre sexe devient beaucoup plus large que chez les mâles normaux ; les anneaux 3, 4 et 5, tout en restant soudés, ont leurs contours tout à fait définis et semblent distincts : en un mot il se produit une série de modifications plus ou moins accusées suivant que le Crabe a été infesté à un âge plus ou moins avancé, L'auteur rap- pelle à ce propos qu’un cas de castration parasitaire absolument comparable a été signalé par Pérez chez les Insectes hyménop- tères du genre Andrena infestés par les Stylops (voir ci-dessous). D'une façon générale il assimile les modifications de cet ordre à celles qui sont le résultat de la progenèse ; en d’autres termes il les compare aux phénomènes que l’on observe chez les animaux dont la reproduction sexuée s'opère d’une façon plus ou moins précoce et chez lesquels les produits sexués (œufs ou spermatozoï- des) se développent et mürissent avant que l'être n’ait atteint son développement complet. Chaque fois, dit M, Giard qu'il y a proge- nèse dans un type déterminé, on constate soit momentanément, soit d’une façon définitive, un arrêt de croissance et de dévelop- 776 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES pement qui résulte d’une déviation des principes nourriciers au détriment de l'animal progénétique. Celui-ci à, par suite, l’as- pect d’une larve sexuée, lorsqu'on la compare soit à l’autre sexe, soit aux formes voisines qui ne présentent pas le phénomène de la progenèse. Dans les cas de castration parasitaire le parasite joue, par rapport à son hôte, le même rôle que la glande génitale d'un type progénétique en détournant, pour sa propre subsistance, une partie des principes qui auraient serviau développement de l'animal infesté. Parfois même le parasite prend la place des produits géni- taux absents. E O. SUR LA CASTRATION PARASITAIRE CHEZ L’£vPacurus Bernaarpus (L.) ET CHEZ LA (reBIA SreLLATA (MONTAGU), par A. Grarp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 16, p. 1113.) Dans un travail récent (voir ci-dessus), M. Giard a fait connaître les phénomènes morphologiques produits chez plusieurs Crusta- cés décapodes par la castration due à la présence de parasites Rhizocéphales ou Bopyriens ; aujourd'hui il cite de nouveaux exemples du même ordre de faits fournis par les Pagures infestés par le Phryxus Paguri Rathke et par les Gébies, infestées par le Gyge branchialis Cornalia et Panceri. Les Pagures mâles attaqués par le Phryxus ne sont guère modifiés dans la région thoracique, mais leur abdomen présente des appendices en nombre égal à ceux de la femelle et conformés absolument comme chez celle-ci toutefois de dimensions un peu réduites. Au contraire les Pagures mâles infestés par le Peltogaster Paquri n’ont subi aucune modifi- cation apparente des caractères de leur sexe, quoiqu'ils soient stériles, tandis que les femelles, dans les mêmes conditions, mon- trent fréquemment des altérations profondes dans la conformation des pattes abdominales. E. O. SUR LES PARASITES BOPYRIENS ET LA CASTRATION PARASITAIRE, par M. le professeur A. Grarp. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 371.) L'auteur étudie les rapports que les Bopyriens, parasites des Décapodes, présentent avec leurs hôtes et 1l insiste particulière- ment, comme il l’a déjà fait dans des notes précédentes (voir ci- ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 477 dessus), sur les modifieations sexuelles que présentent les animaux infestés. Suivant M. Giard l'influence exercée sur la fonction gé- nitale par certains parasites ou par l'embryon des Mammifères qu’il compare à un vrai parasite, doit être attribuée non pas seu- lement à une action directe, laquelle est insignifiante au début, mais sans doute à une action indirecte (un réflexe nerveux). M. Giard rappelle à ce propos que Darwin a déjà signalé la sensi- bilité spéciale des organes reproducteurs aux moindres influences extérieures. Enfin il ajoute aux exemples de castration parasitaire qu’il a cités précédemment le phénomène de la castration des fleurs femelles des figuiers par le Plastophaga grossorum et l'arrêt du développement des organes de la génération provoqué par l'in- troduction de larves de Nématoïdes dans la cavité du corps de divers animaux. JDPNDE SUR LA PHYSIOLOGIE DES BoPYriENSs, par MM. A. Grard Er J. Bonni£r. Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 19, p. 1309.) Les Bopyriens vivent en parasites sur quelques Crustacés appar- tenant aux groupes des Cirripèdes, des Copépodes, des Ostra- codes, des Schizopodes et des Décapodes. En se bornant, pour le moment, à l’étude des espèces parasites des Décapodes et plus spécialement des Décapodes des mers d'Europe, MM. Giard et Bonnier ont déjà pu établir ce fait intéressant que toute espèce de Décapode infestée par les Bopyriens l’est généralement par deux ou plusieurs espèces différentes, et cela très souvent dans une même localité, quelquefois même sur un seul individu. Tous ces Bopyriens sont en réalité des parasites externes, mais au point de vue de la position qu'ils occupent sur leur hôte, ils peuvent se diviser en trois groupes éthologiques distincts : 1° parasites abdominaux ; 2° parasites branchiaux; 3° parasites viscéraux. Or MM. Giard et Bonnier ont reconnu que les diverses espèces infestant un même Décapode appartiennent généralement à des groupes éthologiques différents et ils rapprochent ce fait de ceux que l’on a observés précédemment chez l'Écrevisse d'Europe et chez l'Ecrevisse du Japon, où trois régions du corps sontinfestées chacune par une espèce de Branchiobdelle et chez les Équidés et les Cervidés sur lesquels vivent des Diptères de la famille des OEstrides, les uns cuticoles, les autres cavicoles ou gastricoles. Ces faits, sui- 778 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES vant MM. Giard et Bonnier, indiquent que plusieurs états d'équi- libre symbiotique ont été successivement réalisés entre le phylum des parasites et celui de leurs hôtes et bien plus, dans le cas spé- cial des Bopyriens, il est possible de déterminer l’ordre dans lequel ees divers états d'équilibre se sont produits, suivre pas à pas les modifications causées dans l'organisme par un parasitisme de plus en plus complet, et donner ainsi une classification vraiment natu- relle de ces animaux. D’après les mêmes naturalistes, les Bopyriens auraient pour ancêtres des formes libres ; ils auraient peut-être été introduits chez les Décapodes par les Cirripèdes rhizocéphales. E. O. RECHERCHES SUR LA STRUCTURE DES FIBRES MUSCULAIRES CUEZ LES ÉDRIOPTHTALMES (Isopopes ET AMPHIPODES), par M. le D'R. KœŒxLER, chargé d’un cours supplémentaire à la Faculté des sciences de Nancy. (Journal de l'Anatomie et de la Physiologie, 1887, 23° année, n° 2, p. 113 et pl. XI.) Les principaux résultats des recherches de M. Kæhler ont été exposés dans une note présentée à l’Académie des sciences et analysée ci-dessus (voir Rev. des Tr. scient., t. VILL, p. 579) : nous pouvons donc nous contenter d'ajouter que cet anatomiste a constaté que les dispositions des fibres musculaires sont plus régulières chez les Amphipodes que chez les Isopodes, où Les di- mensions des cellules et des cylindres primitifs et le mode de grou- pement de ces derniers varient beaucoup d’un groupe à l’autre. De plus chez les Isopodes, les dimensions des cellules musculaires présentent souvent de grandes différences chez le même animal (Conilera, Idothea, Spheroma), tandis que chez les Amphipodes ces ceilules offrent une plus grande régularité. E.,0. OBSERVATIONS SUR LES CRABES DES EAUX DOUCES DE L'AFRIQUE, par M. Alph. Mie Enwarps. (Ann. des Sciences nat., Zool. et Paléont., 1887, 37° année, 8° série, t. IV, n° 1 à 3, art, n° 2 et pl. VIT, VIN et IX.) Les Crabes des eaux douces de l'Afrique appartiennent tous au groupe des Telphusiens. M. Alph. Milne Edwards en décrit et figure un certain nombre d'espèces dont les unes n'étaient pas ANALYSES ET ANNONCES. —_ ZOOLOGIE 440 suffisamment connues tandis que les autres n’avaient pas encore été signalées jusqu'à ce jour. À cette dernière catégorie appar- tiennent le Parathelphusa Chaperi d'Assinie et le Platythelphusa armata du lac Tanganika, type d’un nouveau genre. E. O. CATALOGUE DES CRUSTACÉS MALACOSTRACÉS RECUEILLIS DANS LA BAIE DE CONCARNEAU, par M. Jules BonNIER, préparateur au laboratoire de zoologie maritime de Wimereux. (Bull. scient. du nord de la France et de la Belgique, 1887, 2° série, 10° année, n°5 5 et 6, P. 199.) La première partie du catalogue de M. J. Bonnier, la seule que nous ayons sous les veux, comprend déjà 73 espèces de Crustacés malacostracés. Pour chacune d'elles, M. J. Bonnier donne une synonymie détaillée, une référence bibliographique, et quelques renseignements sur l’habitat et la station de l'animal, ainsi que sur les parasites qu’il héberge. E. 0. REMARQUES SUR LA FAUNE PÉLAGIQUE DE QUELQUES LACS D AUVERGNE, par M. J. RicHarn. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t, CV, n° 24, p. 1186.) M. J. Richard conclut de ses recherches que le peuplement des lacs de la région du Mont-Dore s’est effectué probablement par migrations passives, une foule d'espèces ayant été transportées du nord de l'Europe, leur centre de dispersion, de lac en lac, à l’état d'œufs d'hiver, par les vents et par les oiseaux migrateurs. Il a reconnu d'autre part que la faune pélagique de ces mêmes lacs, tout en présentant dans son ensemble, les mêmes caractères que les faunes pélagiques du reste de l’Europe, se distingue néanmoins par certaines particularités. C'est ainsi que nombre d'espèces des lacs de l'Allemagne du Nord ne se rencontrent pas en Auvergne, où l’on trouve en revanche l’Aolopedium qgibberum Zaddach qui manque dans l'Allemagne du Nord. E. 0. 780 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES \ PARASITE DES TORTUES MARINES, par M. P. Fiscuer. (Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, 1886, vol. XL. 4° série, t. X [recu en 1887], p. 193 et pl. IV, fig. 9 à 11.) DESCRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE DE CIRRIPÈDES (ST£PHANOLEPAS) Ce genre nouveau, dont M. Fischer indique les caractères à pour type une nouvelle espèce, St. muricata (Fisch.), trouvée sur les téguments d’une Chelonia imbricata (L.), venant de Poulo-Con- dore (Cochinchine), et donnée par M. Renouard au Musée de Bor- deaux. Sur la même Tortue, M. Fischer à reconnu quelques spé- cimens jeunes de Platylepas bissexlobata (Blainv.) E. O. SUR LA LACUNE SANGUINE PÉRINERVEUSE, DITE ARTÈRE SPINALE, CHEZ LES SCORPIONS, ET SUR L'ORGANE GLANDULAIRE ANNEXE, par M. F. Houssay. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, n° 8, p. 520.) L'auteur, dans une note précédente (Voir hevue des Tr. scient., t. VII, p. /91), avait déjà indiqué la disposition du système arté- riel chez les Scorpions Androctonus bicolor et Buthus pulmatus qu'il avait recueillis en Perse et chez ces animaux, relativement de grande taille, il avait signalé un fait nouveau, à savoir l'existence d’une lacune sanguine dans l’espace compris entre la masse nerveuse céphalothoracique et sa gaine. Depuis lors il a eu l’occasion d'étudier le système circulatoire du Scorpio occitanus de Banyuls et il a reconnu, dit-il, que la partie de l'appareil qui se trouve en rapport avec la chaîne nerveuse ne présente, pas plus dans cette espèce que chez les Scorpions de grande taille, les caractères d’un artère spinale ; e’est une véritable lacune, tant par l’irrégularité de sa forme que par l’absence de parois propres. Comme M. Blanchard, M. Houssay a constaté que l’organe glan- dulaire situé au long de la chaîne nerveuse est largement irrigué; mais 1l a cru en même temps que le sang y circule principalement dans des lacunes tantôt larges, tantôt très minces. E. O. ARACHNIDES RECUEILLIS PAR M. À. PAviIE, Sous-chef de service des postes au Cambodge, dans le royaume de Siam et en Cochin- chine, par M. E. Smo. (Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, 1886, vol. XL, Ze série, L\X ÎrecHien 1580 /p 487) La collection formée par M. Pavie comprend quarante-deux ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 781 espèces d’Arachnides qui se rapportent aux genres Plexippus, Menemerus, Salticus, Viciria, Hyllus, Pardosa, Lycosa, Olios, To- rania, Heteropoda, Synæma, Coriarachne, Actinacantha, Gasthera- cantha, Herennia, Argiope, Epeira, Nephila, Nephilegenys, Meta, Fetragnatha, Uloborus, Miagrammopes, Nematogmus, Hersilia, Œ'dignatha,Calommata, Phrictus, Selenocosmia, Thelyphonus, Phry- niscus, Palamnaæus, Isometrus, Dinorhax, Systenocentrus. Un grand nombre de ces espèces sont nouvelles pour la science. Telles sont: Salticus Paviei, Viciria scoparia, Pardosa irretita, Lycosa inono- minata, Heteropoda pressula, Synæma opulentum, Coriarachne nigrostriata, (rasteracantha annamita, Epeira mitifica, Æ. Pavier, Miagrammopes rimosus, Nematogmus dentimanus, Hersilia siamen- sis, Œdignatha sima, Calommata obesa, Phrictus Paviei, Seleno- cosmia albostriata, Systenocentrus quinquescutatus. Cette dernière est le type d’un nouveau genre voisin du genre Gagrella Stol. En outre M. E. Simon fait connaitre, dans des notes annexées à son mémoire, d’autres espèces nouvelles provenant les unes également de l'Indo-Chine (Corynethria tuberculata, de Bangkok; Corin- nomma Harmandi, dont le type aété capturé par M. le D' Harmand sur les bords du Toulé-Sap ou Grand-Lac; Phrictus dyscolus, de Saïgon ; Accatyma cunicularis, de Cochinchine), une autre du Tibet (Accatyma Davidi, dont le type a été pris à Mou-Pin par M. l'abbé A. David. E. O. Mission screnTiFiQuE DU CAP HoRn, 1882-1883, t. VI, ZooLoGïE, ARA- CHNIDES, par M. E. Simon. {In-/4°, Paris, 1887, avec deux pl. color.) Les Arachnides rapportés par les membres de la Mission du Cap Horn sont les premiers qui aient été recueillis au sud de la Terre-de-Feu. Ils ont été captivés, pour la plupart, à la baie Orange et sur la presqu'ile Hardy, et quelques-uns seulement proviennent de la baie Saint-Martin, de l’ile l’'Hermite et d'Ous- houaïa, station de la mission évangélique sur le canal du Beagle. Malgré la rigueur du climat et la pauvreté de la végétation, cette classe d'animaux articulés parait être largement représentée dans ces terres australes, et les naturalistes français n’ont pas recueilli moins de vingt-sept espèces de ce groupe, sur lesquelles vingt- deux étaient nouvelles pour la science, les cinq autres apparte- nant à la faune du Chili ou ayant été déjà signalées soit sur les REVUE DES TRAV. sCIENT. — T. VIII, no 11. 59 782 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES bords du détroit de Magellan, soit même dans d’autres parties du globe. Les espèces nouvelles, dont M. Simon donne aujourd’hui des descriptions détaillées, accompagnées de figures colorées, avaient déjà été caractérisées d’une manière sommaire dansles Bul- letins de la Société zoologique de France, en 1884 (voir Rev. des tr. scient.,t. V,p. 261). Elles appartiennent aux genres Lycosa, Stepha- nopsis, Epeira, Erigone, Mecysmauchenius, Rubius (nouv. genre), Mynthes (nouv. genre), Cybæolus, Emmenomana, Amaurobius, Phi- lisca, Axyracrus, Coptoprepos, Gayenna, Tomopisthes, Lipanotoma, Chelifer, Pachylus et Trasychirus. Malgré le nombre considérable des formes nouvelles qui figurent dans la collection qu'il a étudiée, M. Simon croit pouvoir affirmer que la faune arachnologique du Cap Horn offre de grandes analo- gies avec celle du Chili, tout en présentant aussi certains rap- ports avec la faune de la côte occidentale de la Patagonie. L'un des genres qui est représenté au Cap Horn, le genre Mecysmauchenius, constitue un des derniers survivants de la famille des Archæideæ, qui était répandue en Europe pendant la période tertiaire et dont on trouve les restes dans l’ambre de la Baltique, mais qui, aujour- d’hui, ne se rencontre plus qu’à Madagascar, au Congo et au Cap Horn. E: 0. ESPÈCES ET GENRES NOUVEAUX DE LA FAMILLE DES J'Houtsip#, par M. E. Simon. (Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, 1886, vol. XL, 4 série, t. X [recu en 1887|, p. 167). L'auteur décrit vingt-six espèces nouvelles de Z’homisidæ, sa- voir : Cerarachne Germaini et Ulocymus Gounellei, du Brésil ; Ste- phanopsis rhomboïdalis et St. octolobata, de Madagascar; Stiphropus niger de Sierra-Leone ; Pseudoporrhopis granum, de Madagascar ; l'alaus triangulifer et Holopelus bufoninus, de Sumatra ; Planci- nus runcinioides, P. cornutus et P. brevipes, du Banda oriental de l'Üruguay ; Cyriogonus lactifer et C. triquetrus, de Madagascar ; Heriæus Mellottei, de Yokohama (Japon) ; Phrynarachne cucullata, d'Halmahera (ou Gilolo) ; Vieta argenteo-oculata, de Zangüebar ; Synæmu batjense, de Badjan (ou Batchian); S. lentiginosum, du Zambèze ; S. bimaculatum, de Madagascar; Phireza sexmaculata, du Brésil ; Horrhalea superpicta et Th. cerrussata, de Madagascar ; Coriaracchne japonica, de Yokohama (Japon); Trichopagis manicata, de Madagascar; Acentroscelus albipes, de Rio (Brésil) ; Chocnemis heteropoda, de Minas (Brésil). Plusieurs de ces espèces ‘sont les ANALYSES ET ANNONCES. — ZO0OLOGIE 183 types de genres nouveaux (U/ocymus, Pseudoporrhopis, Talaus, Holopelus, Plancinus, Ciyriogonus, Phireza, Trichopagis, Acentros- celus et Cleocnemis). E. O. Nots sur L'ÆnNeun viris D, GC. (ÉRINOSE DES VITICULTEURS), par M. A. MaLBRANCHE. (Bulletin de la Soc. des Amis des sciences de Rouen, 1887, 3° série, 23° année, 2° semestre, p. 123.) L'auteur expose l’état actuel de nos connaissances sur l’£7i- neum vilis qui après avoir élé considéré comme un champignon, est regardé maintenant comme une simple production anormale de poils provoquée par les piqûres des femelles d’un Tétranyque appartenant au genre Phytocoptes. (Noyez Donnadieu, Aecher- ches pour servir à l’histoire des T'étranyques et G. Planchon, Jour- nal de pharm. et de chimie, 1° et 15 nov. 1886.) PACE NOTE SUR LA CYTOLOGIE DES ÉLÉMENTS SÉMINAUX CHEZ LA SCOLOPENDRE (Sc. morsirans), par M. A. PRENANT, chef des travaux histologi- ques à la Faculté de médecine de Nancy. (Comptes rendus des séances el mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° série, Dana) Dans le noyau descellules-mères ou métrocytes de la Scolopendre l’auteur signale la présence d’un nucléole noyau et dans le pro- toplasma l'existence de formations spéciales qui plus tard s’unis- senten un corpsparfaitementlimitéayantlafigure d’un nebenkern. Quand on observe la situation respective des nebenkern de deux cellules femelles adossées, on trouve, dit M. Prenant, que chaque nebenkern occupe, par rapport au plan de séparation des deux cellules, une situation symétrique de celle de son correspondant. Le même histologiste, passant à l'examen des faits relatifs à la cytodiérèse montre que le fuseau n’esl qu’un agencement parti- culier du réticulum caryoplasmique ; il constate, après Carnoy, que la chromatine peut être diffuse le long des filaments du fuseau qui en paraissent uniformément colorés ; enfin il indique quelques phénomènes de régression des fuseaux qui peut se trans- former en une sorte de boudin gélifié, ou en une tige annelée et qui parfois aussi se partage, en s’étranglant au milieu, en deux cavités adhérant chacune à la cellule-fille correspondante, sous 784 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES forme d’un cône filamenteux. D'après Pletner, ce cône, en se reti- rant dans l’intérieur de la cellule-fille, y deviendrait le nebenkern. Toutefois M. Prenant, qui n’a pu voir cette transformation di- recte, est plutôt disposé à expliquer, avec M. La Valette Saint- George, la production du nebenkern par une transformation indi- recte du reste fusorial en protoplasma spécial, duquel le neben- kern se différencie par la suite. SUR LA MORPHOLOGIE COMPOSÉE DU CERVEAU DES INSKCTES ET DES CRUSTACÉS, par M. H. ViaLLanEes. (Compt. rend. de l’Acad. des SCences 1887 HA UN np AS Les recherches de M. Viallanes l’ont conduit à considérer le cerveau de l’Insecte comme formé de trois paires de ganglions primordiaux, dont les deux premières sont sus-æsophagiennes dans toutes leurs parties, tandis que la troisième n’est dans le même cas que pour ce qui concerne sa masse principale, sa commissure transversale étant restée sous-æsophagienne. M. Vial- lanes croit pouvoir appliquer la même formule aux Crustacés décapodes, bien que chez ces animaux, en raison de certaines difficultés techniques, il lui ait été impossible jusqu’à présent de déterminer l’origine réelle des fibres qui composent la commis- sure transverse de l’anneau œsophagien. Des faits qu'il a observés et qu'il expose dans la note que nous avons sous les yeux, l’au- teur conclut qu'il existe, chez le Crustacé comme chez l’Insecte, trois zoonites prébuccaux répondant aux trois divisions du cer- veau. Le premier de ces zoonites porte, dans l’un et l’autre cas, les organes visuels, le second porte l’appendice appelé antennule chez le Crustacé et antenne chez l'Insecte, et le troisième, qui porte les antennes externes chez le Crustacé est, chez l’Insecte, représenté en tout ou en partie par le labre. ; E. O0. ÉTUDES HISTOLOGIQUES ET ORGANOLOGIQUES SUR LES CENTRES NERVEUX ET LES ORGANES DES SENS DES ANIMAUX ARTICULÉS (5° mémoire), par M. H. Viarranes. (Annales des sciences naturelles, NI série, t. IV, Zoologie, 1887.) Ce travail est surtout consacré à l'étude du cerveau chez l'ŒÆdi- ANALYSES ET ANNONCES. -- ZOOLOGIE 785 poda cærulescens et le Caloptenus italicus. L'auteur propose de distinguer dans ce cerebron trois régions, une supérieure ou pro- tocerebron, une moyenne ou deulocerebron, une inférieure ou tritocerebron ; il étudie successivement leur structure et les prin- cipales origines nerveuses qui émanent de ces différentes parties. Il cherche ensuite à comparer le cerveau des Insectes à celui des Crustacés et expose enfin diverses considérations sur la morpho- logie du squelette céphalique. J. C. ÉTUDES HISTOLOGIQUES ET ORGANOLOGIQUES SUR LES CENTRES NERVEUX ET LES ORGANES DES SENS DES ANIMAUX ARTICULÉS, par M. H. Vrar- LANES. — (Quatrième mémoire : LE CERVEAU DE LA GUËPE (Vespa Crabro Vulgaris) (Annales des sciences naturelles, VIT série, t. Il, article n° 1, Paris, 1887. — Id. in Association francaise pour l’avancement des sciences, Nancy, 1886, publié en 1887.) Le cerveau de la Guêpe offre unintérêt d'autant plus grand pour l'anatomie comparée qu'il diffère profondément de celui des autres Hyménoptères. Dans le magnifique travail qu’il à consacré à l'étude de ce type, M. Flügel a pu « établir pour la Guêpe un type particulier de structure cérébrale. Le cerveau de la Guépe s'éloigne d’une manière si étonnante du type offert par la Fourmi ou par l’Abeille, qu'il diffère plus du cerveau de ces animaux qu'il ne diffère du cerveau de la Blatte.» On doit donc savoir gré à M. Viallanes d’avoir étudié dans ses divers détails la structure d’une forme cérébrale aussi importante pour l’histoire comparative du système nerveux des Insectes. Ses recherches ont été en réalité étendues à deux espèces du genre Vespa : la Guêpe commune (Vespa vulgaris) et le Frelon (Vespa Crabro). Dans cette dernière espèce le cerveau atteint des dimensions plus considérables, ce qui rend son étude plus facile, mais aucune différence notable ne peut être relevée entre ces deux Vespa et les conclusions s'appliquent indistinctement à la Guêpe comme au Frelon. Le cerveau ou cerebron peut être divisé en trois grandes régions (protocerebron, deutocerebron, tritocerebron.) Le protocérébron comprend, comme parties principales: les deux ganglions optiques, les trois ganglions ocellaires etle proto- cérébron moyen. Constitué assez exactement comme les la Libellule, le gan- 786 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES glion optique est relié par le nerf optique au protocérébron moyen. Les ganglions ocellaires sont au nombre de trois; on en trouve un au dessous de chaque ocelle. Ils sont formés chacun par une masse de substance ponctuée assez homogène, accompagnée de petites cellules nerveuses à protoplasma très réduit, tendant vers la forme myélocyte comme on peut aisément le reconnaitre. De chaque ganglion ocellaire part un nerf. Le deutocérébron est représenté par les deux lobes olfactifs. Chacun de ces lobes se montre comme un mamelon saillant dont la structure est très caractéristique: sa partie centrale est formée par la « substance ponctuée » à trame lâche; sa partie corticale est constituée par une couche de glomérules olfacetifs. Chacun de ces glomérules se présente comme une petite sphère formée de substance ponctuée à trame très serrée et réunie à la partie centrale du lobe par un court pédoncule également formé de substance ponctuée. La face externe du lobe olfactif est revêtue par une couche épaisse de petites cellules en tout semblables à celles qui revétent les calices du protocérébron moyen. Les prolongements qu'elles émettent se groupent en faisceaux ou paquels qui s’insinuent entre les glomérules olfactifs et se perdent dans la substance ponctuée centrale du lobe olfactif. Il est intéressant de connaître les relations de ce lobe avec le nerf antennaire: le nerf antennaire se compose de deux fais- ceaux: l’un est externe, l’autre interne; celui-ci seul se perd dans la substance ponctuée interne du lobe olfactif. Quant au faisceau externe, il ne pénètre pas dans ce lobe, maïs s'enfonce directement dans la commissure œæsophagienne correspondante. Très nettement différent chez certains Insectes(Orthoptères, etc), le tritocérébron est iei confondu avec les parties voisines. Le point d'émergence du nerf labral et du nerf stomatogastrique indique seul cette région cérébrale. J. C. LE POLYMORPHISME DES MÂLES CHEZ LES ARTHROPODES ET NOTAMMENT CHEZ LES COLÉOPTÈRES ET LES ACARIENS, par M. le Dr E. L. TRoUEs- SART. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2e série, n° 11, p. 130.) Après avoir rappelé que les animaux chez lesquels les sexes sont séparés se divisent en deux catégories, comprenant l'une ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 787 des espèces où les mâles ne diffèrent des femelles que par les organes de la génération, l’autre des espèces où les mâles se dis- tinguent en outre par des caractères sexuelssecondaires, M. Troues- sartmontre que, chez les Arthropodes, ces caractères sexuels secon- daires peuvent porter sur des organes très divers, antennes, man- dibules, pattes, ete., aussi bien que sur la couleur des téguments, et en même temps offrir, dans la même espèce, des variations très étendues. Il cite à ce propos des exemples curieux offerts par les mâles des Lucanides européens et exotiques (Lucanus cervus, Cladognathus) dont les mandibules sont tantôt très réduites, tan- tôt énormément développées et par les mâles des Acariens du genre: Analges dont la troisième paire de pattes est tantôt pres- que semblable aux autres, tantôt plus ou moins fortement altérée, et pour les mâles des freyana, qui appartiennent au même ordre d'Arachnides et chez lesquels les pattes antérieures varient d’une facon extraordinaire. ELO: LES LARVES DES COLÉOPTÈRES DEPUIS LES DERMESTIDES JUSQU'AUX DaAs- CYLLIDES ET DEPUIS LES LYCIDES JUSQU'AUX ENDOMYCHIDES, par M. P.-G. (Le Naturaliste, 188;, 9° année, 2° série, n°% 10 et 15, pp:422 et 178). L'auteur qui a étudié dans un précédent article (voir ci-dessus Rev. des Tr. scient., t. VIII, p. 231) les larves des Coléoptères depuis les CGicindélides jusqu'aux Dermestides, continue cette étude jusqu'aux Endomychides. Il décrit et figure des larves de Dermestides (Attagenus pellio), Byrrhides(Byrrhus pilula), Parnides (£lmis œneus), Hétérocérides (Heterocerus marginatus), Lamelli- cornes (Dorcus parallelipipedus), Buprestides (Ancylocheira flavo- maculata), Élatérides (Agrypnus atomarius), Cébrionides (Cebrio gigas), Dascyllides (Cyphon pallidus), Lycides (Lygistopterus sanguineus), Téléphorides (Telephorus rufus), Malachiides (Dasytes flavipes), Clérides (Opilo mollis), Anobiides (Anobium molle), Gissides (£nnearthron cornutum), Lymexylonides (Lymexylon navale), Ténébrionides (Blaps producta), Lagriides (Lagria pube- scens), Pyrochroïdes (Æyrochroa coccinea), Mordellides (Anaspis obscura), Méloïdes (Meloe sp.) et OEdémerides (Ditylus lævis). E, 7388 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RECHERCHES SUR LES INSECTES VÉSICANTS (suite), par M. H. BEAUREGARD. (Journal de l'Anatomie et de la Physiologie, 1887, 23° année, n° 2, DD NEDI NAIANENNIE M. Beauregard, dans cette partie de son mémoire (voir Aev. des Tr. scient. t. VII, p. 389) étudie la spermatogénèse chez les Can- tharides, puis il décrit les organes mâles externes, l'appareil copulateur, l'appareil femelle et l’armure génitale d’un grand nombre d’Insectes vésicants. Il montre que l’armure génitale femelle est formée constamment par le neuvième urite et que les Insectes vésicants ne font pas exception à la régle générale établie par M. de Lacaze-Duthiers. L'appareil génital femelle est constitué sur le même plan que celui de la majorité des Coléoptères et comprend deux ovaires, dont les oviduetes courts s'unissent tantôt en un vagin dilaté antérieurement en une vaste vésicule copula- trice à laquelle sont souvent annexés un réservoir séminal et une glande accessoire. L'appareil copulateur consiste généralement en un étui extérieur de consistance cornée, renfermant une gout- tière également cornée, dans laquelle pénètre le conduit éjacula- lateur qui s’y élargit en un tube chitineux constituant la verge. Toutefois cet appareil présente, suivant les genres et les espèces, des différences assez notables qui sont indiquées dans le mémoire de M. Beauregard. Après avoir étudié la disposition des derniers segments de l’abdomen chez un grand nombre d’Insectes vésicants cet anatomiste a reconnu qu’une longue pièce chitineuse bifurquée en Ÿ qui est située sur la face ventrale, immédiatement au-dessus du huitième urite, appartient, de même que la membrane qui la supporte, au neuvième urite et qu'elle doit être assimilée à deux sternorhabdites convergents. Chez les Mylabres l’orifice génital s'ouvre à l’extrémité du huitième segment et l’orifice anal dans le neuvième segment, et se trouve par conséquent dans les mêmes rapports de situation que ceux qui ont été indiqués par M. de La- caze Duthiers pour les Insectes femelles. E. O. LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE L’AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE ET SES AFFINITÉS AVEC LA FAUNE EUROPÉENNE par M. L. Dupont. (Feuille des jeunes Naturalistes, 1887, 17° année, n° 201 et 202, p. 123 et 133.) Après avoir signalé les nombreuses analogies que la faune ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 789 entomologique actuelle de l'Amérique septentrionale présente avec la faune européenne, M. L. Dupont constate que cette ressem- blance ne peut s'expliquer que par une connexion ancienne des deux continents, soit au moyen d’un isthme gigantesque jeté à travers l'Atlantique, soit par les régions polaires. Cette dernière hypothèse semble à M. Dupont de beaucoup la plus probable, les recherches d’'Oswald Heer et de M. de Saporta ayant démontré que les régions polaires ont joui pendant longtemps du climat équalorial actuel, et que les végétaux de ces régions ont été forcés, par le refroidissement et l'extension des glaciers, à émigrer vers le sud. L'Europe, l'Asie et l'Amérique s'étant ainsi peuplées de végé- taux venus du nord, on peut admettre suivant M. Dupont que quelque chose d’analogue s’est produit pour le monde entomo- logique. | E. O. QUELQUES MOTS SUR LA FAUNE ET LA FLORE DE L'ILE MIQUELON (AMÉRIQUE BORÉALE) par M. l'abbé J. Dominique. (Feuille des jeunes Natu- HAE ABS Te aNtée, 12197, D 61: Après avoir donné quelques renseignements sur la flore de Miquelon, M. l’abbé J. Dominique cite trente-deux espèces de Coléoptères qui ont été capturés sur cette ile par M. le docteur Delamarre. médecin de la station. E. O. DIAGNOSES DE DEUX COLÉOPTÈRES NOUVEAUX DE L’AFRIQUE ORIENTALE, par M. L. FarRMaIRE. (Le Naturaliste, 1887, 9° série, n° 19, p. 223.) Temnorhynchus Raffrayi et Cantharocnemis plicipennis sont les noms proposés pour ces deux espèces nouvelles provenant la première de l’île de Zanzibar, la seconde du Tanganyika. E. O. TABLEAU DES ESPÈCES FRANÇAISES DU GENRE CarysomeLA (suite et fin), par MM. L. Fauconner ET C. MarcHaL. (Feuille des jeunes Natu- ralistes, 1886, 17° année, n° 196, 197 et 198, pp. 55, 63 et 90.) 790 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES LE VER PALMISTE, LARVE COMESTIBLE DU ÜALANDRA PALMARUM, Par M. FABRE-DOoMERGUE. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, HS Don rt M. Fabre-Domergue donne dans cet article quelques renseigne- ments sur la Calandre des Palmiers, Charancon de forte taille dont les larves entrent depuis une époque fort reculée dans l'ali- mentation des habitants des Antilles. Il est probable que cette utilisation du Ver palmiste comme aliment aura été transmise aux colons par les Caraïbes. E. 0. LA CIGALE, QUELQUES LIGNES DE L'HISTOIRE DES SCIENCES, par M. Etienne RaBaup. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 17, p. 205, [avec fig.|.) L’auteur, après une description succinte de l’espèce, insiste par- ticulièrement sur les croyances dont la Cigale a été l'objet dans l'antiquité. E. O. ACCIDENT CAUSÉ PAR LA RÉDUVE MASQUÉE, par M. P. MéGnix. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences el mémoires de la Soc. de biologie, 1087 UINNSEEEIe" D 15652) En citant un exemple des accidents que peut déterminer la piqûre de la Réduve masquée, M. Mégnin émet l'hypothèse que c'est la salive même de l’insecte qui est venimeuse. E°40: La MANNE DES HéBREUx, par M. Ed. AnpRé. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 13, p. 152 |ayec fig...) M. André réserve les observations de Hardwicke et d'Ehrenberg qui ont démontré que la manne des Hébreux n'était autre chose qu’une production sucrée due à la piqüre d’une Cochenille sur les branches du Tamarix, et il rappelle que cette Cochenille a été nommée par M. le docteur Signoret (ossyparia manniparus. En même temps il constate que l’on ne sait pas encore précisément si la matière sucrée qui découlait et qui suinte encore sur le sol aux environs du Sinaï est un extravasement de la sève ou une ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 761 sécrétion de la Cochenille elle-même dont l'espèce d’ailleurs n’est pas encore complètement connue, la femelle seule ayant été dé- crite et le mâle restant à découvrir. 50: do med LES MALES DU LECANIUM HESPERIDUM ET LA PARTHÉNOGENÈSE, par M. R. Mowrez. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, t, CIV, n°7, p. 449.) Jusqu'à ces derniers temps on citait le Zecanidium hesperidum comme un animal parthénogénétique, chez lequel la fécondation par les mâles, d’ailleurs totalement inconnus, ne s'opérait que de rire en rare, si même elle était nécessaire. Tout récemment cepen- dant M. Moniez est parvenu à découvrir non point exceptionnel- lement, mais en abondance. des individus mâles de cette espèce, isolés chacun dans un cul-de-sac ovarien semblable à ceux qui renferment les larves des femelles. Ces mâles qui se trouvaient à plusieurs stades de développement ; les uns avaient le corps revêtu d’une coque très mince et occupé entièrement par les testicules ; d’autres présentaient déjà cinq ou six plis de l’enve- loppe externe correspondant aux anneaux; d’autres enfin portaient les ornements en saillie qui caractérisent l'adulte, étaient pourvus d'antennes, de pattes, de soies caudales et d’un pénis très déve- loppé, mais n'offraient aucune trace d'yeux et différaient des femelles par ce caractère aussi bien que par leur enveloppe non chitinisée. L'organisation et la situation du mâle font supposer à M. Moniez qu'il y a accouplement. mais que cet accou- plement s'opère plutôt dans l’appareil femelle qu’au dehors. 0; DES EFFETS DU PARASITISME DES STYLOPS SUR LES APIAIRES DU GENRE AnvrENA par M. J. PÉREZ, professeur à la Faculté des sciences de Bordeaux. (Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, 1886, vol. RENE Nr cumeaNtéo7iDe2 Mel DAME LE) Les Andrènes et particulièrement celles de certaines espèces (Andrena Flessæ, A. labialis, A. varians, À. afzeliella, etc.) sont fréquemment attaquées par des Stylops qui neles font point périr, mais qui déterminent dans la conformation et l’aspect extérieur de leurs hôtes des changements parfois assez considérables pour 792 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES altérer les caractères spécifiques ou les caractères sexuels. Ces changements portent sur la longueur de l'abdomen, la grosseur de la tête, les villosités et les ponctuations des segments, la co- loration de la face, la disposition des organes de récolte et les dimensions de l’aiguillon de la femelle, le développement de lap- pareil copulateur du mâle, le nombre et la forme des articles des antennes, etc. Les modifications des caractères sexuels externes qui donnent à la femelle certains attributs du mâle et vice versd sont la suite d’une atteinte portée par le parasite à l'appareil gé- nital interne. M. Pérez a en effet constaté, en disséquant des An- drènes stylopisées, que dans ce cas les ovaires ou les testicules étaient atrophiés complètement ou d’un côté. JON LE CARDIA CHEZ LES APIAIRES, ÉTUDE D'ANATOMIE ENTOMOLOGIQUE ET ÉTUDE DE PHYSIOLOGIE MICROSCOPIQUE, par M. P. Boise. (Feuille des jeunes Naturalistes, 1887, 17° année, n° 200, p. 111 [avec fig.|.) M. Boise décrit la disposition que présente chez les Apiaires le cardia, ouverture du véritable estomac, qui se trouve à l’extré- mité postéro-inférieure du jabot ou estomac à miel, résultant lui- même d’une dilatation de l’æsophage à son entrée dans l'abdomen. Cette ouverture est fermée par un système de lèvres, dont l’au- teur a soigneusement étudié le fonctionnement et qui, d’après lui, n’agit pas comme un système valvulaire automatique, mais qui peut, à la volonté de l’insecte, empêcher le nectar de pénétrer dans l’appareil digestif ou laisser le miel descendre dans l’estomac proprement dit. E. O. SUR L’ARRÊT COMPLET DU DÉVELOPPEMENT DE CERTAINES LARVES D'HYMÉ- NOPTÈRES ET SUR L'AUGMENTATION OU LA DIMINUTION DE NOURRITURE IMPOSÉES A D'AUTRES LARVES DE LA MÊME FAMILLE, par M. Nicozas, conducteur des Ponts et Chaussées, à Avignon. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 601.) L'auteur qui avait présenté, l’année précédente, au Congrès de Grenoble (voir Rev. des Trav. scient., t. VII, p. 612), quelques observations sur l'arrêt de développement chez certaines larves d'Hyménoptères, a poursuivi ses recherches sur le même sujet et ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 195 a obtenu des résultats conformes à ses prévisions. La sortie des larves s’est opérée toujours dans l’ordre de superposition des cellules, et lorsqu'une larve, arrêtée dans son développement, est restée trop longtemps stationnaire, celles qui se trouvaient au- dessous d’elle sont mortes sans chercher à franchir la cloison très mince qui les séparait des cellules supérieures. C’est ainsi que sur neuf cellules superposées dans un roseau que M. Nicolas avait enfermé dans un tube de verre, obturé par des tampons de coton, les cinq premières se sont débarassées régulièrement et suecessi- vement de leurs hôtes, la sixième est morte après s'être blessée en fracturant son cocon, la septième s’est développée après un retard de deux années, et la huitième et la neuvième sont mortes sans avoir pu sortir. M. Nicolas est parvenu également à augmenter considérablement la sécrétion soyeuse des larves d'Odyneres nidu- latus en leur fournissant une nourriture très abondante. E. O. Les nips DES MÉGACHILES (HYMÉNOPTÈRES DE LA FAMILLE DES MeLLr- FÈRES), par M. Ed. Anpré. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° sé- rie, M14,1p.169 lavectigures|. L'auteur montre qu'il y à dans le genre Megachile deux grands groupes ayant des habitudes absolument distinctes et qu’une clas- sification naturelle devra chercher à distinguer. Certaines Méga- chiles, en effet, comme le Megachiles centuncularis, découpent dans les feuilles des Rosiers et d’autres arbustes des fragments arrondis ou allongés dont elles se servent pour fabriquer les loges destinées à recevoir leurs œufs. D’autres, au contraire, comme la M. ericetocum, la M. Dufossei et la M. lunata, construisent des lo- gettes en mortier durci qu’elles fixent contre un mur, autour d'une branche ou dans l’excavation d’une tige de bambou. E. O. ÉTUDE SUR L'INSTINCT DES CEerceris oRNaTa, par M. Paul Marcuat, (Arch. de Zool. expérimentale et générale, 1887, 2e série, t. V, HP Done) L'auteur a minutieusement observé les mœurs de Cerceris ornata; il a vu de quelle facon les Insectes de cette espèce parviennent à semparer des Andrénites du genre Aalyctes, comment elles donnent à leur proie le coup d’aiguillon et comment elles lui 794 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES malaxent la nuque ; il a soigneusement constaté l’état des victimes et de l'ensemble de ses observations il croit pouvoir conclure que le Cerceris ornata obéit à une force aveugle, résultant d’une habi- tude contractée par l’un de ses ancêtres et transmise de généra- tion en génération. Au point de l'instinct cet Hyménoptère, dit M. Marchal, se place entre l’Ayménoptère bourreau, personnifié par la Guêpe qui décapite sa victime pour en apporter les parties les plus succulentes à ses larves, tout en se réservant de laper ce qui lui convient, et l’Ayménoptère paralyseur, représenté par la Sphex aux ailes jaunes ou par l'Ammophile hérissée dont M. Fabre a décrit les mœurs dans ses Souvenirs entomologiques. Ces derniers insectes bien supérieurs au Cerceris,se gardent de mutiler leur proie et ne manifestent pas le moindre intérêt individuel. M. Marchal fait observer toutefois qu'à côté du Cerceris se placent bien d’autres types comme le Chorion compressum, certains Pom- pilius, le Philanthe apivore, ete., qui montrent autant de variétés et de stades différents dans l’évolution de l’instinet chez l'Hymé- noptère déprédateur. E,vO: LA Moucne À Scie DU GROSEILLER (Nzmarus Risesn), par M. Ed. Anpré. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, s0,série, nr pp L'auteur décrit et figure les différents états du Vematus Ribesi dont la larve, qui a l’apparence d’une chenille, dévore les feuilles des Groseillers ; il résume ce que l’on sait des mœurs et des méta- morphoses de cette espèce qui a deux générations par an et qui présente des phénomènes de parthénogénèse. De MATÉRIAUX POUR L'HISTOIRE DES DIPTÈRES DE SAÔNE-ET-LOIRE, paf M. C. Pierre. (Bull. de la Soc. des sciences nat. de Saône-el-Loire, op. CIN ASS" Cp 256) Liste de cent vingt-huit espèces de Diptères capturées à Cham- plecy, près Charolles. D'707 SUR DEUX INSECTES NUISIBLES AUX JARDINS POTAGERS, LE Payronouus noicis L. et l'Acrororra assecreLziA ZELLER, par M. DEcaux. Feuille des jeunes Naluralistes, 1887, 17° année, n° 202, p. 134). M. Decaux a étudié à Cayeux-sur-Mer et aux environs de Paris ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE : 795 les premiers états du Phytonomus rumicis dont la larve, presque entièrement apode, ronge les feuilles de l’Oseille et ceux de l'Acrolepia assectella dont la chenille ronge les feuilles du Poireau cultivé. E. O. Les ANTENNES pës LépipoPrÈres, par M. Etienne Ragaup. (Le Natu- raliste, 1887, 9° année, 2° série, n% 1 et 2, p. 11et22 [avecfig.|. L'auteur montre par quelques exemples, dans quelles limites étendues sont susceptibles de varier les formes, les dimensions et les couleurs des antennes chez les Lépidoptères. E. O. LA PONTEET LES PETITES CHENILLES D HYPONOMEUTES, par M. P. CHRÉTIEN. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 4, p. 43.) M. Chrétien a reconnu, ce qui n'avait pas été constaté jusqu'ici, à quel moment précis de l’année et dans quelles conditions s'opère la ponte des Hyponomeutes dontles chenilles causent de si grands ravages sur les arbres fruitiers et les arbustes de nos jardins. E. O0. NÔTE SUR LES CHENILLES DU GENRE Acowr14, par M. P. CurÉTiEn. {Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 12, p. 142.) M. Chrétien a reconnu que, par suite d'une erreur d'observation cominise sur l’Acontia solaris, Guénée avait été conduit à attribuer à toutes les chenilles du genre Aconfia dix pattes seulement, tandis qu'elles en possèdent au moins douze. Cette indication inéxacte avait été reproduite par d’autres auteurs. HAS NOTE SUR DEUX CHENILLES DE DIURNES AYANT UN NOMBRE DE PATTES ANORMAL, par M. P. CuRérTieN. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 26 gérie, n° 16, p. 185.) Comme les insectes parfaits, les larves et les chenilles présentent parfois des anomalies affectant quelques-uns de leurs organes ou diverses parties du corps. M. P. Chrétien, qui possédait déjà plu- sieurs spécimens de ces aberrations, a enrichi récemment sa 796 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES collection de deux nouveaux sujets appartenant à la catégorie des Lépidoptères diurnes. L'un de ces sujets est une chenille de Papi- lio machaon n'ayant que quinze pattes, l’autre une Vanessa urticæ, n'ayant que quatorze pattes, le huitième segment étant dépourvu de la troisième paire de pattes membraneuses, à la place desquelles on n’aperçoit que de petits mamelons. M. Chrétien pense qu’en dépit de leur conformation défectueuse ces Chenilles auraient pu donner naissance à des Papillons normaux. E. 0. RAPPORT DE LA COMMISSION DES SOIES SUR SES OPÉRATIONS DE L'ANNÉE 1886. — ÉDUCATIONS AU PARC DE LA TÈTE-D'OR ET A LA MAGNANERIE DE MonTPLAISIR, par M. J. DusuzEAU. — LA CAMPAGNE SÉRICICOLE EN 1886, par M. G. BILLIOUD. — ÉTUDE SUR LA CONSTITUTION INTERNE DE LA SOIE DU VER PERNYEN (Arracus PErnri), par M. L. BLANC. — COMPTES RENDUS DES OPÉRATIONS DE LA CONDITION DES SOIES DE LYON, PENDANT L'ANNÉE 1886. (Assoc. de la Soc. d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon, 5° série, t. IX, 1886 [publié en 1887], pp. 426 et suiv.) La Commission des soies de Lyon a fait, en 1886, dans une partie du jardin botanique de la Tête-d’Or, des essais d'élevage des principales espèces de Vers à soie sauvages tels que la Saturnie du Japon (Saturnia yama-mai), la Saturnie de Chine (S. Pernyi), la Saturnie de l'Inde (S. mylitta), la Saturnie de l’Amérique du Nord (S. Zelea polyphemus), la Saturnia pyri, l’Attacus cynthia, l’Actias luna, la Cricula trifenestrata, ete. Ces expériences étaient principalement destinées à montrer au public la mode de déve- loppement de ces différents Lépidoptères, les conditions néces- saires à leur prospérité et les produits qu'ils sont capables de fournir à l'industrie. Des éducations de Vers à soie domestiques ont également été poursuivies dans la magnanerie de Montplaisir, comme les années précédentes et une partie des graines que l’on a fait éclore avait été soumise au système de surchauffage pré- conisé par M. Rollat. Les embryons ainsi traités, ont mis à éclore un temps plus long que les embryons placés dans les conditions normales ; les Vers se sont montrés doués d’un vif appétit et ont effectués leurs mues à des époques plus rapprochées, mais beau- coup d’autres en ont succombé, au quatrième âge et au cinquième âge, peut-être parce que les graines avaient été soumises à une chaleur trop intense. E. 0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 797 NOTE SUR LA CHENILLE DE L'Æ’RASTRIA VeNusTuLA, par M. P. CHRÉTIEN. (Feuille des jeunes Naturalistes, 1887, 17° année, n° 198, p. 85.) M. Chrétien donne une description détaillée de la chemille de l’£Erastria venustula, jolie petite espèce de Noctuelle dont on a capturé de rare en rare quelques individus dans l’est, le sud-ouest et le centre de la France et même aux environs de Paris, mais dont les mœurs et le régime ne sont pas encore bien connus, grâce au mystère dont certains éleveurs allemands ont cru devoir entourer leurs éducations. Il est nécessaire d'ajouter toutefois que deux communications insérées dans le n° 199 de la Feuille des jeunes Naturalistes, et qui sont dues, l’une à M. A. Levêque, l’autre à la rédaction de l'£nto- mologist's Monthly Magazine, tendent à éclaireir ce mystère. D’après la dernière communication, la chenille de l’£rastria venustula vivrait, du moins en Angleterre, aux dépens des fleurs de la Poten- tilla tomentilla. E. O. DOCUMENTS POUR SERVIR A L’HISTOIRE DES ÉCHINORHYNQUES, par M. le D' R. KœŒnLER, chargé d'un cours complémentaire de zoologie à la Faculté des sciences de Nancy. (Journ. de l'Anatomie et de la Physiologte,1887, 23° année, n° 6, p. 612 et pl. XXVIILet XXIX.) M. Kœhler qui avait entrepris en 1884, l'étude des Echinorhyn- chus angustatus et proteus, si fréquents chez les Barbeaux de la Meurthe, a réussi depuis à obtenir quelques spécimens de lZ. gigas du Porc et de l’£. heruca de la Grenouille, et a pu faire une étude comparative de ces différentes espèces, spécialement au point de vue de la structure des fibres musculaires, étude dont les principaux résultats ont été consignés dans une note présentée à l’Académie des sciences (voir ci-dessus ev. des Tr. scient.,t. NIIL, p. 599). Il a fait également des recherches sur la structure des kystes des £’. angustatus et proteus et il est arrivé à des résultats complètement différents de ceux qui ont été exposés par M. Mégnin En effet non seulement M. Kœhler n’a pas trouvé d'ouverture buc- cale chez les larves si abondantes dans l'intestin du Barbeau, mais il à même observé que la plupart d’entre elles ne possè- dent pas encore les lemnisques au moment où elles subissent une dégénérescence spéciale qui indique qu’elles ont cessé de vivre. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 11. 54 798 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Suivant M. Kœhler, les Échinorhynques ne peuvent être rappro- chés ni des Trématodes, comme le veut M, Mégnin, ni des Néma- todes, comme le prétendent d’autres naturalistes, et se rattachent peut-être aux Cestodes, par une forme singulière, découverte par Lindemann et appelée Paradoxites. Cette dernière opinion n'est formulée du reste qu'avec une grande réserve, l'étude des Para- doxites étant encore incomplète à certains égards. E. O, NOTE SUR L’ANATOMIE D'UNE NÉMERTE D'OBock (Lanc14 osocx1ANA), par M. L. Jouin, licencié ès sciences, préparateur de la station de Roscoff. (Arch. de Zool. expérimentale et générale, 1887, 2° série, LIN D PRO AE LIDIL Ne LATE) | L'espèce dont M. Joubin donne une description zoologique et anatomique des plus complètes, a été rapportée d'Obock, avec d’autres Turbellariés, par M. le D' Faurot. Elle vit à une profon- deur de 1" à 1,50, sous les pierres et dans la vase formant le fond d’un herbier, où se trouve abondamment un beau thalas- sème rouge et quiest situé au pied du cap Obock. Pendant la vie, l'animal, qui mesure environ 3o centimètres, est d’un rouge carminé et par sa coloration, aussi bien que par l’absence de bords ondulés le long du sillon dorsal et par d’autres particularités ana- tomiques, se distingue nettement dela Langia formosa d’Hubrecht, qui constitue le type du genre Langia du même auteur. E, 0. SUR LÉS KYSTES BRUNS DE L'ANGUILLULE DE LA BETTERAVE, par M. J. CHATIN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. GV, no 2, p. 130.) Voir aussi (Bull. de la Soc. philom., 1887 et ci- dessus hevue des Tr. scient., t. VIII, p. 76.) NOUVELLES ÉTUDES SUR L'EMBRYOGÉNIE DES NÉMATODES, par M. Paul HALLEz. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, n° 8, p. 517.) M. Paul Hallez décrit en détail les transformations du mésoderme des Nématodes, à partir du stade 16, limite qu'il n’avait pu ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 138 dépasser dans ses observations précédentes, après avoir vu les deux cellules initiales du mésoderme engendrer chacune une nou- velle cellule et avoir constaté la formation de deux rangées cen- trales de cellules mésodermiques. Ce stade 16, dit M. Hallez, est formé : 1° de quatre cellules entodermiques dont l’antérieure et la postérieure formeront respectivement l'intestin antérieur et l'intestin postérieur, tandis que les deux intermédiaires donne- ront naissance à l'intestin moyen ; 2° de deux cellules initiales du mésoderme ; 3° de deux cellules sexuelles ; 4° de huit cellules ecto- dermiques dont la centrale, qui porte le globule polaire, est vraisemblablement le point de départ des cellules du système nerveux central. « Ainsi dès le début de la segmentation se trou- vent indiquées toutes les régions, tous les organes du nouvel être. » : E. O. SUR L'ANATOMIE DES GORDIENS, par M. A. Victor. (Ann. des Sc. nat., Zoe Pol on User op anpée aisée CUP ar n°7 M. Villot décrit, dans son mémoire, quelques particularités de structure qu'il a récemment observés chez les Gordiens adultes, il rectifie certaines assertions qu'il avait émises dans sa Monogra- phie des Dragonneaux (Arch. de Zool. expérim. et génér., 1874, t. Il) et dans ses Nouvelles recherches sur l'organisation et le déve- loppement des Gordiens (Ann. des Sc, nat., 1881, 6° série, t. XI) et il répond aux critiques dont ces publications ont été l’objet de la port de M. F. Vedjosky, de Prague (Zur Morphologie der Gordiiden in Zeitsch. f. wissensch. Zool., 1886, t. XLIII). Grâce aux nouveaux matériaux qu’il a eus à sa disposition et qui lui ont permis de suivre tous les passages de la forme embryonnaire à la forme adulte, M. Villot a pu constater que les Gordiens se rapprochent plus des Nématoïdes et des Acanthocéphales, que des autres Vers, mais qu'il y a néanmoins autant de raison pour les séparer des Némaloïdes que pour distinguer ceux-ci des Acanthocéphales. Les Gordiens sont en effet nettement caractérisés par leur rostre embryonnaire, par la structure de leurs organes génitaux et par la supériorité relative de leurs téguments, de leur parenchyme, de leur appareil musculaire et de leur système nerveux. E. O. ER 300 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA FONCTION DE L'ORGANE ÉNIGMATIQUE ET DE L'UTÉRUS DES DENDRO- CŒLES D'EAU DOUCE, par M. Paul HALzez. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 22, p. 1529.) L'auteur admet avec M. Jijima que l’utérus des Dendrocæles n’a rien de commun avec l’organe qui porte le même nom chez les autres animaux et que c’est une simple glande secrétant la subs- tance destinée à former l’enveloppe du cocon. Il croit, d'autre part, que l'organe énigmatique est une sorte de piston ou de pompe qui puise dans le cloaque les éléments qu'il introduit et qu'il lance dans le canal utérin. Peut-être aussi, dit M. Hallez, cet organe joue-t-il un rôle dans la distribution des œufs fécondés dans la masse des cellules vitellines et dans l’expulsion du cocon au dehors. E. O, SUR QUELQUES POINTS DE L'ANATOMIE DES HIRUDINÉES RHYNCHOBDELLES par M. G. DumizceuL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887 21. 10N-\1/2, D 41287) M. Dutilleul a retrouvé chez l'embryon de plusieurs espèces du genre (rlossiphonia l'organe provisoire dorsal, signalé récemment par M. Nusbaum, de Varsovie, chez l'embryon de la Glossiphonia complanata et il a vu que cet organe occupe, chez la G. binoculata, précisémentla place de l'organe dorsal de l'adulte qui a été désigné sous les noms de glande dorsale, de tache jaune-brun,, de tache rousse, mais qui doit plutôt être appelé lame chitineuse dor- sale. Le même anatomiste a reconnu que l’appareil mâle de la Glossiphonia sexoculata rentre, quoi qu’on en ait dit, dans la série des formes antérieurement décrites par F. Müller, Budge, etc. Enfin, M. Dutilleul a trouvé, dans les différents genres de la série des Rhynchobdelles, des modifications adaptatives des téguments permettant d'expliquer l’origine des branchies du parasite de la Torpille. ÉAO IE nee mom SUR LA GENÈSE DE LA CUTICULE DANS LE GROUPE DES HIRUDINÉES, par M. Georges Durirreux, licencié ès sciences, préparateur du cours de Zoologie à la Faculté des sciences de Lille. (Bull. scient. du nord de la France et de la Belgique, 1887, 2° série, 10° année, net 4 D pe) De ses recherches M. G. Dutilleul croit pouvoir conclure que la ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 801 sécrétion du mucus n’a rien à voir avec la genèse de la cuticule et que par conséquent la théorie de M. R. Saint-Loup ne doit pas être acceptée. Il lui paraît plus rationnel de revenir à la théorie généralement admise pour la génèse cuticulaire et de reconnaitre que chez les Hirudinées, comme dans les autres groupes, la cuti- cule est le résultat d’une transformation dela paroi externe des cellules épidermiques. E. 0. RECHERCHES ANATOMIQUES ET HISTOLOGIQUES SUR LA PONTOBDELLA MURI- cATA, par M. Georges DurTiLceut, licencié ès sciences, prépara- teur à la Facullé des sciences de Lille. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences; compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p.572.) M. Dutilleul, qui a publié dans d’autres recueils le résultat de ses observations sur l'appareil génital de la Pontobdella muricata (voir Rev. des Tr. scient., i. VI, pp. 395 et 500), expose, dans le présent mémoire, les faits que lui ont fournis l'étude des tégu- ments, des ventouses et du tube digestif dans cette espèce d’Hiru- dinée marine. F0 SUR UN NOUVEAU GENRE DE LOMBRICIENS PHOSPHORESCENTS ET SUR L'ESPÈCE TYPE DE CE GENRE, PHOTODRILUS PHOSPHOREUS DUGËS, par M. À. Grarp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CV, HP 19, D: 8712.) Pendant les mois d'août et de septembre, M. Giard a observé à Wimereux, dans les allées d’un jardin assez éloigné de la mer, un Ver de terre lumineux qui lui paraît appartenir à un genre nou- veau du groupe des Lombriciens postelitelliens de M. Perrier, voisin des Plutellus et surtout des Pontodrilus. Ce Ver, dont M. Giard décrit l’aspect extérieur et la structure anatomique, est peut-être identique au Lumbricus phosphoreus que Dugès avait trouvé dans la tannée de la serre chaude du Jardin des Plantes de Montpellier. À Wimereux, en effet, le Photodrilus se rencontre uniquement dans les plates-bandes remplies de terreau venant des serres d’un horticulteur de Boulogne. On peut donc supposer que cette espèce est une forme exotique qui s’est accommodée du climat maritime du Boulonnais, ; E. 0. 802 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA STRUCTURE DES FIBRES MUSCULAIRES DE QUELQUES ANNÉLIDES POLYCHÈTES, par M. Jourban. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 11, p. 595. L'auteur a étudié les muscles des téguments chez un certain nombre d'espèces d'Annélides (Zermione hystrix, Polynoe gru- biana; E'unice torquata, Syllis spongicolla, Phylodoce Paneti, Sipho- nostoma diplochætus, l'erebella Meckelii, Sabellaria alveolata, Protula intestina) et il à reconnu que chez tous ces animaux les fibres musculaires, en dépit des variations assez étendues qu'elles pré- sentent, peuvent êtres rapportées à deux types : les unes sont à peu près cylindriques, les autres sont nettement lame!leuses. Il existe toutefois, entre ces deux formes extrêmes, une série inter_ médiaire d'éléments plus ou moins rubanés les reliant entre elles. D’après M. Jourdan on peut distinguer, comme parties constitutives de ces fibres, une substance contractile, parfaitement homogène et remarquable par sa coloration intense et un noyau ovalé, situé en dehors de la masse de substance contractile et accompagné d’un corps protoplasmique plus où moins abondant. E, O. SUR LA FORMATION DES FEUILLETS BLASTODERMIQUES CHEZ UNE ANNÉLIDE POLYCHÈTE (Ÿasycuove Lucurzan4a D. Cu.) par M. Louis ROULE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1885, t. CV, n°4, p. 256.) Comme il existe entre les auteurs de grandes divergences d’opi- nion au sujet de l’origine du mésoblaste chez les Annélides poly- chètes, M. Louis Roule a voulu rechercher comment s'opère la genèse des couches blastodermiques chez la Dasychone lucullana. IL a reconnu que dans cette espèce la segmentation est très inégale, l'ovule fécondé se divise en deux sphères, l’une petite, contenant là majeure partie du vitellus évolutif, l’autre, plus grande, cons- tituée sur l’amas compact des granulations vitellines. Chacune de ces sphères est le siège de phénomènes que M. Roule décrit avec soin et qui finalement amènent la constitution de deux feuillets, l’un périphérique (ectoblaste), l’autre central. De ce dernier sé séparent, au moment de la fermeture du blastopore, quelques cellules qui se placent de part et d’autres de la fente blastodo- rique ét donnent naissance au mésoblaste. Dans toutes les coupes ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 803 examinées par M. Roule ce nombre de cellules initiales du méso- blaste lui a paru supérieur à deux. L’amas central d'éléments chargés de granulations vitellines correspond ainsi, dit-il, à un méso-endoblaste, dont se sépare d’abord le mésoblaste, qui subira son évolution particulière et dont les cellules restante consti- tueront l’endoblaste. Après la fermeture du blastopore une cou- ronne de longs cils vibratiles apparait autour d’un des pôles de la larve, une dernière couronne de petits cils se forme en arrière de celle-ci et se continue sur la future ligne médiane ventrale jusqu'à l'extrémité du pôle opposé et la larve, pour devenir libre, perd la membrane vitelline qui ne devient done pas la cuticule larvaire. Quelques heures après leur mise en liberté, les larves possèdent deux yeux situés en avant de la première couronne ciliée et vers leurs deux extrémités quelques bâtonnets semblables à des enidocils. Dans des notes subséquentes M. Roule se propose de s'occuper de ces organes de relation en exposant les résultats auxquels il est arrivé en étudiant les larves de Pasychone. E. O. HISTOLOGIE DU GENRE L'umice, par M. Et. JourpAN, chargé d’un cours complémentaire à la faculté des sciences de Marseille, professeur d'histologie à l'École de Médecine (Ann. des Sc. nat., Zool. et Paléants,. 188767 année, t.,1Ln% 5, :4:.81et).6,.art.tn9,,6, pl. XII à XVI et Bibl. de L'École des Hautes-Etudes, Sc. nat., 1885, t,. XXXIV, ire partie, art. n° 2 et pl. XII à XVI [1 à 5 du mémoire.] Après avoir indiqué de quelle facon il a procédé dans ses re- cherches, M. Jourdan décrit la structure histologique des tégu- ments, des soies, du cerveau, du cordon nerveux ventral et des nerfs périphériques des Euniciens; puis il rend compte des observations anatomiques qu'il a pu faire sur les différents systèmes organiques de segments régénérés appartenant les uns à l’£unice torquata, les autres à l’£unice Harassii. Dans un autre chapitre de son mémoire, l’auteur étudie d’abord les antennes de ces deux espèces et celles de l’£unice torquata et de la Marphuysa sanguinea, ensuite les cirrhes et spécialement les cirrhes ventraux dont l’histologie était bien moins connue que celles des cirrhes dorsaux, puis les appendices de l'extrémité postérieure et l'organe de la nuque qui se retrouve avec des aspects variables, mais avec une structure identique, chez la plupart des Annélides et dont il lui parait 804 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES téméraire jusqu'ici de vouloir indiquer le rôle physiologique. Passant à l'examen de l’appareil visuel, M. Jourdan confirme, en les complétant et en les rectifiant sur quelques points de détail. les observations de Gruber et nous dépeint l'œil des Euniciens comme étant constitué par un cristallin dont le corps est une formation nouvelle, semi-liquide et peut être analogue au mucus secrété par l'animal. Ce cristallin est muni d’une capsule qui n’est autre chose que la cuticule des parois du corps amincie et refoulée ; la rétine et Le corps vitré sont constitués par des cel- lules qui résultent d'une transformation des cellules épithéliales de l’'hypoderme et que M. Jourdan compare aux éléments sensitifs figurés par Fraisse chez la'Patelle, aux cellules chargées de pig- ment à la base et réfringentes à leur extrémité périphérique, décrites par Sharp chez les Lamellibranches et même aux yeux élémentaires des Insectes, où cependant le pigment réside dans des cellules spéciales. M. Jourdan a trouvé le tube digestif des Euniciens construit sur le même type que chez les autres Annélides : à la région cor- respondant à l’æœsophage succède une portion qui joue le rôle d’un estomac et d’un foie et qui est suivie elle-même d’une région tapissée de cellules épithéliales de protection et dépourvue d’or- ganes glandulaires distincts. Les branchies sont constituées essen- tiellement par deux vaisseaux recouverts par une couche de museles longitudinaux et protégés par un épithélium semblable à celui de l’épiderme de la surface générale du corps et le système vasculaire se compose de deux vaisseaux longitudinaux placés au-dessous du tube digestif et d’un autre vaisseau longitudinal inférieur au système nerveux central. Ces troncs principaux sont réunis par des anses transversales. M. Jourdan n’a pas étudié complètement la structure histologique de ces vaisseaux dans lesquels il a cru remarquer cependant certaines particularités qui méritent d’être examinées. Enfin cet anatomiste a terminé son mémoire par une étude des glandes pédieuses, des organes pig- mentaires latéraux et de l’organe segmentaire qui lui à paru s'ouvrir, chez les Euniciens, sur le bord de la face centrale et correspondre plutôt à un conduit vecteur des produits génitaux qu’à une organe de sécrétion. E. O. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 805 STRUCTURE HISTOLOGIQUE DES TÉGUMENTS ET DES APPENDICES SENSITIFS DE L'AERMIONE HYSrRIx ET DU Porynor GRuBIANA, par M. Et. JoURDAN, chargé d’un cours complémentaire à la Faculté des sciences de Marseille, professeur à l'École de médecine. (Arch. de Zool. expérim. et générale, 1887, 28 série, t. V, n° 1, p. 91 et pl.3 et 4.) L'auteur décrit la structure histologique des téguments et des élytres de l’Hermione hystrix et il montre que dans cette espèce, les cirrhes dorsaux sont des organes de toucher actif, pourvus chacun d’un nerf qui entre en communication avec l'extérieur par des pores nombreux situés dans la tige et qui est accompa- gné d’un petit ganglion de renforcement. Il fait voir ensuite que les cirrhes dorsaux du Polynoe grubiana diffèrent fort peu, par leur structure générale de ceux de l’Aermione; mais que, dans cette dernière espèce, les fonctions tactiles s’exercent surtout à l’aide du segment terminal de l’organe, les pores de la tige du cirrhe étant très réduits. E. O. SUR L'ORGANISATION DES CHLORÉMIENS par M. J. Joyeux-LAFFUIE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 20, DM) Les recherches que M. Joyeux-Laffuie à faites sur le Chlorème de Dujardin (Chloræma Dujardini), fort commun sur les grèves voisines du laboratoire de Luc-sur-Mer, lui ont révélé quelques particularités anatomiques qui pourront servir à rectifier ou à compléter nos connaissances sur le groupe des Chlorémiens, étudié précédemment par MM. Delle Chiaje, Muller, de Quatre- fages et Claparède. Ainsi M. Joyeux-Laffuie a reconnu que les nombreux prolongements en masse disséminés sur toute la sur- face du corps du Chlorème de Dujardin ne sont pas constitués intérieurement, comme le dit Dujardin, par une substance homo- gène, mais par des cellules à paroi et à noyau très net après coloration. Le nombre des filaments branchiaux varie avec les individus et paraît constamment supérieur au chiffre indiqué par M. de Quatrefages. Les sexes sont séparés et portés par des indi- vidus différents ; les ovaires et les testicules occupent la même position et sont plus développés en hiver et au printemps que dans les autres saisons, ce qui explique, dit M. Joyeux-Laffuie, 806 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES que M. de Quatrefages, qui a étudié le Chlorème en automne, n'ait rien vu d'analogue à un organe reproducteur. E. O. OBSERVATIONS SUR LE SrPronosromA prrLocæros Oro, par M. KUNSTLER. (Comptes rendus de lAcad. des sciences, 1887, t. CIN, n° 25, p. 1807.) D'après M. Kunstler, l’Annélide que M. Joyeux-Laffuie désigne sous le nom de Ghlorèmede Dujardin (Chloræma Dujardini) doit être appelé Siphonostoma Dujardini ou mieux S. diplochætos, car il n’est nullement prouvé que la forme méditerranéenne soit distincte spécifiquement de celle des mers du Nord. D'autre part l'animal sur lequel ce Diplochætos vit en commensal est le Psammechinus vulgaris et non le Zoxopneustes lividus. C’est dans ces conditions que le Siphonostome se trouve en abondance sur les côtes du Boulonnais. L'espèce à d’ailleurs été l’objet, de la part de M. Jour- dan, d’un travail monographique important, publié dans le t. III des Annales du Musée d'histoire naturelle de Marseille. E. O. Sur LE CaLor&mA DUJARDINI ET LE SIPHONOSTOMA DIPLOCHÆTOS, par M. Joyeux-Larruis. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, 1887, LACVien8, pe 179) Contrairement à l’opinion exprimé par M. Kunstler (voir ci- dessus), M. Joyeux-Laffuie persiste à croire, jusqu’à preuve du contraire, que le Chloræma Dujardini qui vit bien sur le Toxo- pneustes lividus est identique au Siphonostoma diplochætos d'Otto. E. O. RECHERCHES SUR L'ORGANISATION DU CHÉTOPTÈRE, par M. JoYEUx-LAFFUIE. (Comptes rendus de l'Acad. des scienc. 1887, t. OV, n°2, p. 125.) L'auteur donne une description complète, au point de vue zoologique et anatomique, d’une espèce de Chétoptère qu'il sup- pose être le Chetopterus Valenciennesi de Quatref. et qui est très commun sur les côtes du Calvados. Dans cette espèce les sexes sont séparés et portés par des individus différents, dont la cou- leur n’est pas la même, grâce à la diversité des teintes des œufs ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 807 et des spermatozoïdes qui s'accumulent dans la cavité générale. Les mâles sont d’un blanc mat tandis que les femelles offrent une teinte légèrement rosée. M. Joyeux-Laffuie insiste particulière- ment sur la disposition des gouttières qui parcourent les rames du Chétoptère.et qui servent à conduire à l’entonnoir buccal les particules alimentaires apportées par le courant d’eau qui tra- verse le tube de l'animal, ainsi que sur la disposition des organes segmentaires qui, contrairement à ce qu'on a dit, ne sont pas ren- fermés chacun dans un seul et même segment. E. O. SUR LES ÉLÉMENTS DU LIQUIDE DE LA CAVITÉ GÉNÉRALE DES SIPONCLES (Siruncuzus nuvus), par M. Vienar. (Association française pour lPavancement des sciences; compte rendu de la 15e session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, p. 592.) M. Vignal signale la présence, dans le liquide de la cavité des Siponcles, à côté des ovules, des spermatozoïdes et des parasites infusoires, de très nombreux corpuscules, les uns ressemblant par leur aspect aux globules sanguins des Mammifères, mais de consistance assez molle et susceptibles de se déformer facilement, les autres, plus petits que les premiers, fortement granuleux et possédant tous les caractères des corpuseules lymphatiques. Les corpuscules les plus volumineux, ou corpuscules homogènes, sont comparés par M. Vignal aux corpuscules des Vertébrés inférieurs (Leptocéphales). 0. SUR LES PRÉTENDUS PROLONGEMENTS PÉRIPHÉRIQUE DES CLIONES, par M. E. TopsenT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CV, n°24, p. 1881.) M. E. Topsent a reconnu que les nombreux filaments verts ou jaune verdâtre qui s’enfoncent dans les parois calcaires des gale- ries des Cliones et se ramifient dans l’épaisseur des pierres et des coquilles perforés en se dilatantet en s’anastomosant de place en place, sont en réalité des parisites végétaux, indépendants des Cliones, parasites que l’on retrouve d’ailleurs dans une foule de corps marins et même dans des débris fossiles. Ces parasites, Algues ou Champignons, profitent des canaux des Cliones, comme aussi des trous des Vers, pour gagner directement la profondeur 808 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES des coquilles et de là pénétrer dans les couches calcaires encore intactes. HO: ee ar ss SYNOPSIS DE LA FAUNE MARINE DE LA FRANCE SEPTENTRIONALE (suite) par M. A. Grarp. (Bull. scient. du nord de la France et de la Belgique, 1887, 2° série, 10° année, n° 3 et 4, p. 142.) Les premières parties de ce travail ont été publiées dans le même recueil en 1885 et 1886. L'auteur donne aujourd'hui un tableau dichotomique et une liste, avec synonymies, des espèces de ÜVatica et de Velutina que l’on a rencontrées jusqu’à ce jour sur les côtes de la France septentrionale. E. O. re re on HISTOIRE DE LA TESTACELLE, par M. DE LACAZE-DUTHIERS, membre de l’institut-1(Arch de Zoo erpérimen.Mellén., 4867. BP MEERIE t. V, n° 1, p. 450 et pl. XXIX à XL inclusivement.) M. de Lacaze-Duthiers a étudié au point de vue anatomique et histologique des Mollusques appartenant à trois espèces du genre Testacella et particulièrement à l'espèce Z'estacella habiotidea. Les recherches auxquelles il s’est livré lui ont montré que l’organisa- tion de ce type de Mollusque, quelque tourmentée qu'elle soit, peut être ramenée à celle de tous les autres Pulmonés, si l’on tient compte des indications fournies par les connexions nerveuses. On retrouve ainsi le manteau et la coquille qui le recouvre, n’ayant plus d’autre rôle que d’abriter la cavité respiratoire et l’on voit le tortillon, dépendant du manteau, répondre tout entier à la cavité respiratoire et ne plus renfermer aucun des organes qu’il protège habituellement, mais recevoir au fond de sa cavité les produits de la sécrétion rénale. M. de Lacaze-Duthiers explique ces faits, en apparence extraordinaires, par le refoulement en bas du manteau et de la coquille, par l’émigration en haut du foie et des organes de la reproduction, modifications qui ont entrainé d’autres chan- gements non moins importants. Ainsi le déplacement de l'organe de la respiration entraîne forcément celui de l'organe central de la circulation qui est toujours dans sa dépendance immédiate, et dans ce cas particulier le cœur vient occuper la place laissée libre par le poumon qui à pris tout l’espace terminal du corps. À son tour le rein, toujours accolé au péricarde, est venu se loger à gauche du cœur et au-dessus du poumon, ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 809 D'un autre côté, comme chez la Testacelle le manteau n’abrite plus la tête dans ses replis mais en est nettement séparé et se trouve, par conséquent, éloigné des centres nerveux, les nerfs palléaux, au lieu d’être très courts, s’allongent d’une extrémité du corps à l’autre. Enfin le cœur étant relégué dans la région infé- rieure du corps, les organes ont entraîné, en quelque sorte, les artères qui lui étaient destinées. M. de Lacaze-Duthiers compare ensuite l’organisation de la Testacelle à l’organisation de la Limace et fait voir que dans ce dernier type, il y a eu également une sorte d’avortement du man- teau qui est devenu impropre à sécréter une coquille assez grande pour pouvoir abriter un tortillon formé par les viscères et dont l’in- suffisance a eu pour conséquence l’émigration des principaux vis- cères dans des parties autres que celles où on les trouve habituel- lement. Chez la Limace cependant, le manteau étant resté dorsal, c'est dans le pied que sont tombés les viscères, tandis que chez la Testacelle, ce manteau étant terminal et descendu tout au bas du corps, les viscères sont remontés dans le cou. De l’ensemble des faits réunis dans son travail, M. de Lacaze- Duthiers conclut que si les modifications dans la position de quelques organes peuvent changer la physionomie générale et l'extérieur d’un animal, ces déplacements ne sauraient fournir un criterium de première valeur pour caractériser les divisions dans les classifications. « Les relations du poumon et du cœur, considérés comme formant un tout, peuvent paraitre modifiées, dit-il, quand on cherche le rapport de ce fout avec l’ensemble de l’économie; mais, au fond, le rapport absolu des deux organes est invariable, il n’éprouve aucune modification. Il n’y a qu'une apparence, due à une déviation des dispositions générales, dévia- tion qui est la conséquence d’un développement anormal d’une partie voisine, pouvant faire croire à un changement de situation. Le cœur est toujours interposé entre le corps qu’il doit nourrir et le poumon d'où lui vient le sang vivifié. Il peut paraître antérieur ou postérieur, suivant les changements de forme ou de volume éprouvés par les organes, mais il occupe toujours et forcément la même place relative. Dans les Pulmonés, qui forment un groupe si naturel, si homogène, il est tantôt en arrière, tantôt à côté ou en avant du poumon, bien que sa position absolue par rapport à celui-ci n’ait pas varié. » De cette dernière considération, M. de Lacaze-Duthiers tire cette conséquence que les classifications des Mollusques établis sur 810 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES des caractères tirés de la situation relative des organes de la cireu- lation et de la respiration, ne reposent plus désormais sur des bases solides et il annonce que dans une prochaine publication il s'occupera de leur révision. E. O. NOTE SUR LA CYTOLOGIE DES ÉLÉMENTS SÉMINAUX CHEZ LES GASTÉROPO- DES PULMONÉS (GENRES //sz1x ET Arrow), par M. le D' A. PRENANT. (Comptes rendus des séances et mémoures de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8 série, (p: 723!) Par ses recherches sur les Mollusques, M. Prenant est arrivé au même résultat que par ses recherches sur la Scolopendre: il a constaté une fois de plus que le corpuscule où noyau accessoire (nebenkern) ne provient directement ni du peloton chromatique, ni du reste du fuseau, mais se forme probablement aux dépens d’un reste fusorial, incorporé momentanément au eytoplasme. sous forme de microcosmes spéciaux. Il s'est attaché ensuite à l'étude des cellules spermatiques (spermatides de La Valette-Saint- Georges; spermatoblastes de Duval) et de la formation des spermato- zoïdes (spermatosomes de La Valette-Saint-Georges) et dans ce but il a étudié les modifications que subissent le protoplasma, le neben- kern et le noyau de cet élément en voie d'évolution. Le protoplasma de la spermatide émet, d’après M. Prenant, un prolongement que Platner à nommé filament séminal primaire et qui représente seu: lement la partie terminale du filament spermatique définiuf, celui- ci se complétant par l’adjonction d’une partie intracellulaire, reliant au noyau le point d’origine de la partie extracellulaire. Dans ce processus le nebenkern ne devient ni la tête du sperma- tozoïde (corpuscule céphalique de M. Duval), ni le mittelstück de Bütschli; il ne constitue pas l'organe moteur, suivant l’opinion de Platner, mais il ne forme, selon M. Prenant, qu’une minime partie de l’enveloppe, en suivant les destinées du protoplasma auquel il se trouve incorporé. Enfin le filament axile caudal ne débuterait point en réalité par une partie intranucléaire et le noyau serait seulement déprimé en une capsule étroite et profonde pour recevoir la partie initiale du filament, représentée par deux boutons placés l’un derrière l’autre, comme chez les Mammifères étudiés par M. Jensen, E. 0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE | 811 SUR LA VALEUR SPÉCI*IQUE DES //ELIx NEMORALIS ET HOR!ENSIS par M. Carl px Beaumowr.({Le Naluraliste, 1887, 9° année, 2° série, ni6ay bob) M. de Beaumont propose de ramener ces deux /elix à une espèce nouvelle qui serait désignée sous le nom spécifique d’Aelix nemoralis et de considérer l'AHelix horlensis comme une variété de cette espèce, variété à laquelle se rattacheraient, à titre de sous- variétés l’Aelix unifasciata et l'Helix hifascriata. En 0e SYSTÈME NERVEUX, MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CLASSIFICATION DES GASTÉROPODES PROSOBRANCHES, par M. E. L. Bouvier, agrégé des sciences naturelles, chef des travaux pratiques au laboratoire des Hautes-Études (Malacologie). (Ann. des Sciences nat., Zoologie et Paléontologie, 1887, 7° année, 9° série, t. IL, n* 1 à 6 et pl. [à XIX inclusivement et Thèse pour le doctorat ès-sciences naturelles, Paris, 1887.) | Depuis plusieurs années, M. Bouvier s’est occupé de l'anatomie des Mollusques (voir ci-dessus Æev. des Trav. scient., t. VIII et antea, 1. VIL), et, en particulier, de l'étude du système nerveux qui constitue chez ces animaux le caractère dominateur et qui permet par ses dispositions diverses, de distinguer sûrement Îles classes et la plupart des ordres de l’embranchement. C’est ainsi que pour caractériser les Prosobranches il suffit de dire que ces Mollusques sont chiastoneures. En revanche, les modifica- tions que présente le système nerveux sont trop lentes, trop progressives chez les Prosobranches pour fournir les moyens d'établir des groupes secondaires, et il faut avoir recours aux branchies et au cœur, puis pour subdiviser à leur tour ces groupes secondaires il est nécessaire de s'adresser aux particularités que présentent le siphon, la fausse branchie, le mufle et la radule. Tout en portant plus spécialement son attention sur le système nerveux, M. Bouvier n’a donc pas cru devoir laisser de côté l'étude de l’appareil respiratoire, du système glandulaire et des organes génitaux des Prosobranches et il à trouvé dans les recherches les éléments d’une classification de ce groupe de Mollusques plus rationnelle que celles qui avaient été proposées par Troschel et par d’autres auteurs modernes. Il à vu, par exemple, que les Ténioglosses de Troschel ne diffèrent en rien. par les caractères 812 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES essentiels de leur organisation, des autres Ténioglosses, mais que, par des caractères importants et par leur radule qui s’atrophie, . les Scalaires et les Solarium se rapprochent beaucoup de Pyramel- lidées. Il a constaté également que les Toxiglosses de Troschel sont de vrais Sténoglosses dont on doit séparer complètement les Cancellaridés plus voisins des Purpuridés et il est arrivé à cette conclusion : qu'il est impossible d'établir parmi les Prosobranches plus de trois grandes coupes qui sont les Diotocardes, les Monoto- cardes ténioglosses et les Monotocardes sténoglosses. Les Dioto- cardes, dit M. Bouvier, représentent les formes primitives, les Ténio- glosses en dérivent et les Sténoglosses à leur tour dérivent des précédents. Sur ce point la paléontologie conduit aux mêmes résultats que l'étude du système nerveux et des divers organes : ou trouve en effet déjà de nombreux restes de Diotocardes dans les terrains palézoïques, les Ténioglosses se multiplient dans les terrains secondaires et les Sténoglosses abondent dans les terrains tertiaires. E. 0. STRUCTURE DE LA BRANCHIE DES (GASTÉROPODES PROSOBRANCHES, par M. Félix BERNARD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CV, n° 6, p. 316.) Les recherches de M. Bernard ont porté sur de nombreux senres appartenant à diverses familles de Scutibranches, de Tœænio- glosses, de Rachiglosses et de Toxiglosses. Eïles lui ont permis d'établir dans tous les types examinés, l'identité de structure des lamelles branchiales, que ces organes appartiennent au type des branchies monopennées ou à celui des branchies bipennées. D’un autre côté, en reprenant les recherchesrécentes de MM. Wegmann et Bouton sur l’Aaliotis et la Fissurelle, M. Bernard n’a pu décou- vrir aucun Canal circonscrit par une tunique musculaire et mé- ritant le nom de vaisseau ou de capillaire. E. 0. STRUCTURE DE LA FAUSSE BRANCHIE DES PROSOBRANCHES PÉCTINIBRANCHES, par M. Félix BerNarp. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, t. CV, n° 8, p. 383.) M. Spengel et M. Bouvier avaient conclu de leurs recherches sur la fausse branchie des Gastéropodes prosobranches qu'elle n’était pas l’homologue d’une branchie proprement dite et ne représentait ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 813 pas l’une des branchies des Acéphales réduites à un état plus ou moins rudimentaire ; mais cette opinion rencontrait encore des contradicteurs. C’est pourquoi M. Félix Bernard a cru devoir faire l’étude histologique de cet organe chez les Prosobranches pectini- branches où les fausses branchies se rapprochent le plus par leur aspect des branchies véritables. Dans tous les cas étudiés M. Ber- nard a reconnu que la fausse branchie représente un organe sen- soriel formé par des replis du manteau AFIN par ve forma- tions nerveuses. E. O. SUR LA MORPHOLOGIE DE L'AMPULLAIRE, par M. BouUvIER (Bull. Soc. philomatique, 1887, 7° série, t. IX, p. 92.) En disséquant trois espèces d’Ampullaires (Ampulliara carinata, A. polita et À. zonata), M. Bouvier a reconnu que ces Mollusques pouvaient être ramenés au type normal, que la branchie, rejetée à droite, correspondait à la branchie gauche des Cténobranches etque l’organe bipenné n’était autre que la fausse branchie gauche. E. O. SUR LA VALEUR MORPHOLOGIQUE DE L'ÉPIPODIUM DES GASTROPODES RHI- PIDOGLOSSES (STREPTONEURA ASPIDOBRANCHIA), par M. P. PELESNEER. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 1887, t: CV,.n° 14, p. 578.) Après avoir étudié, au moyen de dissections fines et de coupes sériées, des animaux du genre Zrochus, afin de résoudre certaines difficultés encore pendantes entre les naturalistes, M. Pelseneer a reconnu que le cordon pédieux de ces Mollusques est unique et que l’épipodium est de nature pédieuse. En examinant un 7ro- chus extérieurement on voit d’ailleurs, dit M. Pelseneer, que l’épi- podium n’a aucun rapport avec le manteau, mais qu'il est situé tout entier sur le pied et entoure l’opercule dont la nature pé- dieuse est indiscutable. E. O. SUR LA PRÉTENDUE GLANDE A VENIN DES ToxIGLosses ( MOLLUSQUES GASTÉROPODES), par M. E. L. Bouvier, docteur ès-sciences natu- relles, agrégé de l’Université. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 14, p. 168.) L'auteur conclut de ses recherches 1°: que la prétendue glande REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 11. 55 814 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES à venin des Cônes, des Pleurotomes et de certaines Terebra corres- pond morphologiquement à la glande spéciale impaire des Rachi- glosses et surtout à celle des Volutes; 2° qu’elle ne saurait être considérée comme un organe impair remplaçant les deux glandes salivaires typiques des Rachiglosses, puisque les glandes salivaires paires existent chez les Toxiglosses comme chez les autres Proso- branches; 3° que cette prétendue glande est essentiellement un organe musculaire. E. 0. SUR UN OEIL ANAL LARVAIRE DES (GASTÉROPODES OPISTHOBRANCHES, par MM. H. DE Lacaze-DurxiErs ET G. PRuvor. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, 4887, 1: CV, n°17, p.707. MM. de Lacaze-Duthiers et Pruvot décrivent un organe des sens qu’ils ont rencontré chez tous les embryons d’Opisthobranches (Aplysie, Philine, Bulle, Pleurobranche, Doris, etc.) qu’ils ont pu examiner. Cet organe, de dimensions relativement consi- dérables, occupe la concavité de la dernière anse intestinale et présente toutes les parties essentielles d'un œil déjà hautement spécialisé qui, chez la Philine, paraît destiné à suppléer à l’absence d’'yeux céphaliques mais qui, chez la Bulla hydatis, ne peut rem- plir aucun rôle fonctionnel, puisqu'il disparaît quelques jours avant l’éclosion. Au point de vue morphologique, cet œil représen- terait selon MM. de Lacaze-Duthiers et Pruvot, la fossette vibra- tile qui est située à l’origine de la cavité folléale des Pulmonés aquatiques et que l'on à considérée comme un organe d’olfaction et les bourrelets ciliés des Ptéropodes et des Hétéropodes, que M. H. Fol a comparés à l'organe spécial des Pulmonés. E. O. SUR LA STRUCTURE ET LE DÉVELOPPEMENT DE L'OŒUF ET DE SON FOLLI- CULE CHEZ LES CHITONIDES, par M. P. GARNAULT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. OV, n° 15, p. 621.) L'étude que M. Garnault a faite de l’évolution de l'œuf chez les Chiton cinereus et fascicularis la conduit à des résultats fort dif- férents de ceux qui ont été exposés, dans des mémoires récents, par MM. Jhering et Sabatier. Ainsi, d’après M. Garnault, les cor- : puscules colorables par les réactifs de la chromatine, que M. Saba- tier a signalés dans le protoplasma de l’ovule, n'auraient des ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 815 éléments nucléaires que la colorabilité, et au lieu de contribuer à former les cellules de revêtement, avec une portion du proto- plasma de l’œuf entrainé, ces corpuscules disparaïtraient, bien avant la maturité de l’œuf et ne prendraient aucune part à la constitution de la membrane folliculaire; ce seraient de simples enclaves intra-vitellines, de nature albuminoïde. M. Garnauli signale aussi, dans l'œuf pédiculé, certains phénomènes qui ont échappé, dit-il, à MM. Jhering et Sabatier et qui consistent dans la production de saillies de vitellus en regard de chacune des cellules folliculaires, saillies qui se rétractent ensuite en entrai- nant avec elles la région et la cellule folliculaire qui contient le noyau et qui seule adhère au vitellus. Enfin le même anatomiste pense que l'enveloppe folliculaire ne mérite nullement les noms de coque et de chorion qui luiont été imposés et il déclare n'avoir . pu trouver aucune trace de la membrane anhiste qui, selon M. Sabatier, se produirait à la fin de l’évolution de l'œuf. E. O. RECHERCHES HISTOLOGIQUES SUR LES MOLLUSQUES LAMELLIBRANCHES, par M. Louis Route, maître de conférences à la Faculté des sciences de Toulouse, chargé d'un cours complémentaire à l’École de médecine. (Journal de l'Anatomie et de la Physiologie, 1887, 23° année tp #S4%e0pI AN aVEIR) Il résulte des recherches histologiques de M. L. Roule que les canaux sanguins (sauf le cœur et le péricarde) des Lamellibran- ches, comme ceux des Tuniciers, ne sont jamais des vaisseaux clos, pourvus de parois conjonctives ou musculaires propres et isolables des tissus environnants; ils conservent toujours le caractère de cavités, conjonctives largement anastomosées entre elles et ce sont de simples lacunes réunies en un réseau diffus, à l'exception de quelques-unes à trajet direct et constant qui font communiquer le cœur avec les organes. Dans son ensemble l’ap- pareïl circulatoire des Lamellibranches, comme celui des Tuni- ciers, rappelle le système lymphatique des Vertébrés; les globules correspondent en tout aux globules de lymphe, de telle sorte que le sang de ces animaux n'est autre chose que de la lymphe allant puiser elle-même dans la branchie l'oxygène nécessaire aux tissus. M. Roule établit d'autre part que l’état normal des organes trans- parents des Lamellibranches est l'extension complète et que la 816 : REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES contraction seule est un fait passager, suivi du retour à l'état ordinaire. Cette contraction s'opère par le retrait des faisceaux musculaires qui diminuent les dimensions de l'organe suivant leur propre direction et chassent le sang dans les lacunes pal- léales et viscérales. Aucun organe érectile, ni le pied, ni les siphons, ni les bords du manteau, dit M. Roule, ne possèdent de pores servant d'issue au sang pendant les contractions ou livrent accès à l’eau pendant l'extension, afin de remplacer la quantité de sang perdue; la masse du sang, égale ou supérieure comme poids à la moitié du corps, suffit à elle seule pour expliquer toutes les variations de volume, suivant qu’elle se transporte d’une région du corps à l’autre. 407 NOTE SUR LA FONCTION PHOTOGÉNIQUE CHEZ LES PHOLADES, par M. Ra- phaël Dugois. (Comptes rendus hebdom. des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8e série, p. 56/, et Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CV, n° 16, p. 690.) La faculté que possède certaine espèce de Pholades d’excréter un liquide lumineux était déjà connue des anciens et elle a été constatée par plusieurs naturalistes modernes ; mais jusqu’à ce jour, personne n'avait pu découvrir la cause du phénomène. L'examen anatomique et histologique de Pholades très lumineuses a démontré à M. Dubois une fois de plus que la fonction photo- génique est indépendante de l’organe, comme cela se présente pour la fonction glycogénique et que, comme cette dernière, elle est réductible à un phénomène d’ordre chimique, pouvant être reproduit in vitro. Il est même parvenu à extraire des parties lumineuses du Pholas dactylus deux substances dont le contact, en présence de l’eau, détermine l’apparition de la lumière. L'une de ses substances, obtenue à l’état cristallin, présente des carac- tères optiques spéciaux. C’est elle qui donne aux tissus photogènes l'éclat opalescent que M. Dubois a décrit chez les Pyrophores et divers autres animaux lumineux. L'auteur propose de l'appeler Luciférine, tandis qu'il désigne sous le nom de Luciférase la seconde substance qui est un albuminoïde actif offrant les carac- tères des ferments solubles. « Ces deux substances, dit M. R. Dubois, sont nécessaires et suffisantes pour produire in vitro le phéno- mène lumineux dont le mécanisme n’a été, jusqu’à présent, expli- qué que par des hypothèses plus ou moins vraisemblables. » Ces ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 817 résultats vérifient et généralisent en les précisant ceux que le même physiologiste avait fait connaître dans son travail sur les Elatérides lumineux (voir Rev. des Trav. scient., t. VIL, p. 167). be 0: SUR UNE FONCTION NOUVELLE DES ÜTOCYSTES COMME ORGANES D'ORIENTA- TION LOCOMOTRICE, par M. Yves DELAGE, professeur à la Faculté des sciences de Paris. (Arch. de zoo. expérimentale et générale, 1987, 2 56H10. Ét-eN, Ode D 12) M. Delage a reconau expérimentalement que la destruction des otocystes produit une désorientation locomotrice chez les ani- maux qui l’ont subie et que ce résultat est dû à l’abolition des fonctions de l’organe et non à son excitation ou à une irritation du nerf correspondant. La vue et le toucher peuvent, dans une certaine mesure, suppléer les otocystes détruites, mais, le plus souvent, la désorientation locomotrice n’est qu’atténuée par les indications de ces deux sens. Il résulte de là que les otocystes, outre leur fonction auditive, jouent le rôle d'organes régulateurs de la locomotion, et ils s’acquittent probablement de ces dernières fonctions en provoquant par voie réflexe, les actes musculaires qui maintiennent le corps sur la trajectoire voulue, pendant toute la durée du mouvement. M. Delage suppose d’ailleurs que les oto- cystes transmettent aussi aux ganglions cérébroïdes des sensations véritables, renseignant l’animal sur les mouvements de rotation accomplis par son corps, et que ces sensations, ainsi que les ré- flexes, peuvent être déterminées par l’action mécanique exercée pendant les mouvements par le liquide ou par les otolithes sur les terminaisons nerveuses de la paroi. HeNOE SUR L’EMBRYOGÉNIE DES BRYOZOAIRES ECTOPROCTES, par SIDNEY F. HaR- MER, M. A. B, Sc., Fellow of King's College, Cambridge. (Arch. de Zool. expérim. et gén., 1887, 2° série, t. V, n° 4, p. 443 et pl. XXVII et XXXIIL.) Pendant l'été de 1883, M. Sidney F. Harmer a pu étudier au laboratoire de Roscoff, le développement de l’Alcyonidium polyorum (Hassall), au moyen de coupes de colonies entières conservées dans le sublimé corrosif. Il est arrivé à des conclusions qui ne 818 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES s'accordent pas absolument avec les résultats obtenus par M. Repia- choff dans ses recherches sur le Zendra zostericola (Zeitsch. f. wis- sensch. Zool., 1878, t. XXX, suppl., p. 411). E. O. SUR LE SYSTÈME LACUNAIRE DIT SANGUIN ET LE SYSTÈME NERVEUX DES HOLOTHURIES, par M. Edgard HÉRovarr. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CV, n° 25, Pp.. 1273.) Chez lies Holothuries, la paroi du corps et les parois de tous les organes se composent de trois zones, une zone externe, une zone interne et une zone moyenne, toujours cellulaire. Cette dernière constitue, à proprement parler, une lacune générale remplie d’élé- ments figurés, considérés comme éléments du sang, qui forme à elle seule toute la cavité du système sanguin. Cette lacune acquiert sur certains points, par suite de l’écartement plus accentué des deux zones entre lesquelles elle est contenue, une importance plus considérable, qui lui donne l’aspect de vaisseaux. Dans la paroi du corps, elle contient à son intérieur une couche continue formée d'éléments nerveux assemblés par du tissu conjonctif. Cette couche nerveuse adhère par toute sa surface interne à la zone musculaire, sauf le long des vaisseaux du système aquifère, le long desquels il existe un espace lacunaire radial. Les lacunes radiales rejoignent. dans la paroi de l'appareil aquifère central la lacune générale qui forme en cet endroit un anneau périæsophagien sanguin diffus. Cet anneau communique avec la cavité d’un organe formé du tissu aréolaire, situé à la base du canal du sable, et en outre avec la lacune générale de l'intestin. Le système lacunaiïre sanguin, ainsi constitué, baigne tous les organes et reste entièrement séparé du système aquifère et de la cavité générale. M. Hérouard à étudié également la disposition du système ner- veux des Holothuries et il a reconnu que les deux portions du tronc nerveux radial ne se réunissent pas, comme on le supposait, vers l'extrémité antérieure du corps, que la portion externe seule rejoint l’anneau nerveux, tandis que la portion interne, avant d'arriver à la hauteur de l’anneau calcaire, se bifurque et les deux branches résultant de cette bifurcation gagnent en se recourbant les muscles rétracteurs. Des branches qui se détachent du tronc nerveux radial les unes courent dans les interradius et forment ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 819 un plexus homologue du plexus superficiel du test des Oursins, tandis que les autres courent le long des tubes ambulacraires. E. 0. SUR LA FORMATION DES CORPUSCULES CALCAIRES CHEZ LES HOLOTHURIES, par M. Edgard Hérouarp. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 118871. CN, N°19, D. 879.) En étudiant les corpuscules calcaires des Dendrochirotes, dont on trouve un assez grand nombre d'espèces à Banyuls et à Roscoff, M. Hérouard a reconnu que ces éléments, en dépit de la forme particulière qu'ils présentent dans chaque espèce, ont toujours pour base de formation un plan de cellules hexagonales. Quatre cellules adjacentes sont seules intéressées au début de la forma- tion de tout corpuscule et donnent ainsi le corpuscule calcaire fondamental. Les trous des corpuscules sont déterminés par la présence des noyaux des cellules hexagonales et les saillies de la surface se forment le long des arêtes de ces mêmes cellules. E. O. SUR LE Cozcocurrus Lacazn, par M. Edgard HÉRrouaRD. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CV, n° 4, p. 234.) On trouve assez communément aux environs de Roscoff, sous les pierres des ilôts découvrant aux grandes marées au niveau de la plus basse mer, une Holothurie blanche, aux tentacules noirs, jau- nâtres ou panachés de noir et de blanc. Cette Holothurie appartient à une espèce nouvelle du genre Colochirus, espèce que M. Hérouard décrit sous le nom de Colochirus Lacazti. E. O. NOTE SUR UNE NOUVELLE FORME PARASITE DES FIROLES (7 rICHÆLINA PARADOXA), par M. le docteur J. BarRoïs, directeur du laboratoire de Villefranche. (Journal de l’Anatomie et de la Physiologie, 1887, 23° année, n° 1, p. 1 et pl. I et IL.) Les singuliers parasites dont M. J. Barrois donne une descrip- tion détaillée, accompagnée de figures, ont été trouvés une seule fois dans le golfe de Villefranche, sur la Pterotrachæa coronata, une année où cette espèce était des plus abondantes. Leur carac- 820 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES tère le plus saillant consiste dans un appareil digestif composé de trois sacs distincts, communiquant chacun séparément avec l'extérieur, par une ouverture située à l'extrémité des bras, et pou- vant jouer le rôle d’estomacs suceurs, au moyen d’un groupe central de trois faisceaux musculaires qui s’insèrent à trois cordes hyalines adhérentes à la paroi des sacs. Cette division de lendo- derme en trois sacs séparés pourrait faire considérer au premier abord la 7richælina paradoxa comme une association, une colonie de trois individus réunis sous une envoloppe générale ; toutefois, vu le nombre commun d'organes existant dans le disque, M. J. Barrois croit qu'il s'agit plutôt ici d’un animal unique à endo- derme tripartite. « La Zrichæline serait donc censée provenir, dit- il, d’un animal possédant un sac endodermique indivis, avec un système vasculaire (ou aquifère) complètement distinct, et ce n’est que plus tard après la division de l’endoderne en trois par- ties, que ces deux systèmes, digestif et vasculaire, seraient venus se mettre en relations plus intimes, par une ouverture commune placée au bout de chaque bras. » Tout en restant sur une certaine réserve M. Barrois considère cette forme étrange comme plus voisine des Échinodermes que de tout autre groupe. EAN O RECHERCHES SUR LE ÂonoCIDARIS PAPILLATA ET QUELQUES AUTRES ÉCNI- NIDES DE LA MÉDITERRANÉE, par Henri Prouxo. (Archives de Zoologie expérimentale, 41887. — Thèse pour le doctorat ès sciences naturelles.) Malgré les nombreuses recherches qui leur ont été consacrées depuis un demi-siècle, les Échinodermes sont encore très impar- faitement connus dans leur organisation. Les plus graves diver- gences séparent à leur sujet les observateurs les plus autorisés et il n’est pas un chapitre de leur anatomie comparée qui puisse être actuellement exposé d’une facon précise et complète. Tout travail d'ensemble serait donc prématuré et si nous voulons combler des lacunes aussi considérables, nous devons procéder par voie d’études spéciales, limitées à un seul appareil organique où à un seul type zoologique. C'est surtout pour ce groupe que les monographies doivent être encouragées, car c’est ainsi que nous pourrons rassembler tous les matériaux nécessaires pour édifier, dans un avenir plus ou moins prochain, l’histoire anatomique des Échinodernes. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 821 Aussi tous les naturalistes qui s'intéressent aux progrès de la biologie comparée, liront-ils, avec l'attention qu'elle mérite, la thèse inaugurale de M. Prouho. | Préparateur au laboratoire de Banyuls-sur-Mer, l’auteur était bien placé pour étudier le Dorocidaris papillata ; il a eu l’heu- reuse pensée de rapprocher de cette espèce quelques autres Échinides de la Méditerranée et a pu ainsi présenter une série de recherches qui élucident plusieurs parties de l’organisation des Oursins. Après avoir donné un aperçu de la faune échinologique du Roussillon, M. Prouho étudie les mœurs du Dorocidaris papillata et détermine le rôle des piquants. Les piquants primaires repré- sentent les organes locomoteurs essentiels; les tubes ambula- craires ne jouant à cet égard qu'un rôle secondaire; quant aux petits piquants, ils sont surtout protecteurs. À propos des pédicellaires, il convient de mentionner la pré- sence de pédicellaires glandulaires dont chaque valve calcaire renferme un sac à mucus. La microstructure des téguments et du test, minutieusement étudiée, permet de comprendre le mode de terminaison périphé- rique du système nerveux. On sait que celui-ci est très diversement interprété chez les Échinodermes ; l’état de nos connaissances s’est peu modifié de- puis l’époque où Baudelot déclarait qu'il était impossible de recon- naître sûrement une cellule nerveuse isolée chez les Échinodermes: parfois même l'incertitude ne porte pas seulement sur les éléments constitutifs, mais sur la place même ou sur l’anatomie macrosco- pique du système. Bien que l'histoire des Échinides soit, sur ce chapitre, moins obscure que celle des Astérides, elle se prête cepen- dant encore à de nombreuses discussions et l’on s'explique l’éten- due que M. Prouho a justement donnée au chapitre dans lequel se trouvent exposées ses observations sur le système nerveux du Dorocidaris. Comme chez tous les Oursins réguliers, la partie centrale de l'appareil est représentée par un pentagone nerveux appliqué sur la paroi du pharynx, au niveau de l'extrémité des mächoires. De chaque sommet du pentagone naît un tronc nerveux (nerf am- bulacraire) qui, passant entre les mâchoires, se dirige le long du radius correspondant, en suivant la ligne de suture médiane des plaques ambulacraires et pénètre à son extrémité dans le pore ocellaire où la sensibilité est toujours très vive. 822 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Le nerf ambulacraire est constitué par un névrilème externe et par une bande nerveuse interne qui peut s’écarter du névrilème, le nerf se trouvant alors conformé en manière de tube. Ainsi qu'on pouvait le prévoir, c’est la partie interne de ces tubes nerviens qui forme l’anneau nerveux péribuccal. Sur tout son parcours, le nerf ambulacraire émet des branches latérales ou nerfs tentaculaires qui pénètrent dans chaque tenta- cule et sont souvent tubuliformes. Au point de vue histologique les nerfs présentent des cellules et des fibres; celles-ci courent pa- rallèlement à la direction du nerf. Les branches périphériques du système nerveux offrent ici, comme chez les autres Échinodermes, une réelle complexité et justifient l’attention que l’on accorde à ces plexus superficiels dont la notion a été récemment introduite dans l’histoire des Échinodermes. En relation avec le système nerveux interne par les nerfs tenta- culaires et par l’extrémité spéciale des cinq nerfs ambulacraires, ces plexus forment un réseau extrêmement riche. Les faisceaux constitutifs de ce réseau sont logés dans des sillons creusés dans le calcaire à la surface du test; à la base de chaque radiole ou piquant primaire se trouve un anneau nerveux émanant de ce système et visible à l’œil nu. En rapprochant ces faits des résultats fournis par l’étude de l’£chinus acutus, ete., on sait que, loin d’être enfermé sous une cuirasse inerte de calcaire, comme on serait tenté de le supposer, l’Oursin est en réalité totalement recouvert par un réseau péri- phérique comparable à une sorte de tulle tissé avec des fibres nerveuses et en convexion avec l’appareil nerveux interne en au- tant de points qu'il y a de tentacules ambulacraires et de pores ocellaires. À propos du tube digestif, une particularité notable mérite d’être signalée : il n’existe pas de siphon intestinal. On sait combien sont différentes les interprétations actuelle- ment admises par les zoologistes au sujet de l'appareil cireula- toire des Échinodermes et l’on doit savoir gré à M. Prouho d’avoir recueilli sur ce point tous les faits que l’étude du Dorocidaris pou- vait offrir, car c’est seulement en rassemblant, rapprochant et coordonnant les observations que nous pourrons apporter quelque lumière sur ce chapitre trop obscur encore de l’anatomie com- parée. Les deux systèmes, système lacunaire et système aquifère ne ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 823 communiquent pas entre eux sous la plaque madréporique et l'on doit regarder le système lacunaire viscéral comme absolu- ment séparé du système aquifère. Le système lacunaire viscéral (système vasculaire sanguin de la plupart des auteurs) ne communique pas avec l'extérieur ; il est uniquement composé de lacunes. La cavité générale comprend deux parties ne communiquant pas entre elles : la cavité générale proprement dite et la cavité péripharyngienne. La glande ovoïde est le lieu de formation des globules blanes amæboïdes à [longs pseudopodes qui sont répandus dans le fluide périviscéral, les canaux ambulacraires et dans tous les tissus. L’anneau lacunaire œsophagien est un prolongement des parois de la glande. | La forme larvaire du Dorocidaris papillata est un pluteus à quatre paires de bras; la coupole est aplatie el présente deux lobes latéraux, il existe en outre d’autres lobes très développés le long de la frange ciliée. Les épaulettes cihiées font défaut. Parmi les autres Échinides étudiés par M. Prouho, se trouvent l’Echinus lividus, le Strongylocutrotus lividus etle Spatangus pur- pureus. Celui-ci mérite naturellement une attention spéciale. Le madréporite y présente une apophyse interne à l'extrémité de laquelle s’abouchent le tube aquifère et le canal annexe. L'appareil appelé aquifère chez les Oursins réguliers est chez le Spatanqus divisé en deux parties qui ne communiquent pas entre elles: 1° le tube aquifère proprement dit, prolongé par un canal ramifié qui longe le canal glandulaire et se termine en cul- de-sac vers la région œsophagienne ; 2° le système ambulacraire comprenant cinq vaisseaux radiaux, un anneau péri-buccal et un canal onduleux appliquée contre la partie du canal glandu- laire qui longe l’œsophage. Le système lacunaire ne communique avec aucune de ces deux parties. OC RECHERCHES SUR L'APPAREIL CIRCULATOIRE DES OPHIURES, par M. le Dr R. KœŒuLer, chargé d'un cours complémentaire de zoologie à la Faculté des sciences de Nancy. (Ann. des Sc. nat., Zoologie et Paléontologie, 1887, 57° année, 7° série, t. II, n° 1, 2 et 3, art. 2 et pl. (VII, VIII et IX.) Les recherches auxquelles M. R. Kæhler s’est livré lui ont mon- 824 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES tré qu'il y avait lieu de distinguer chez les Ophiures: 1° un système aquifère qui comprend un cercle oral pourvu de vésicules de Poli et donnant des troncs radiaires et qui communique avec l’intérieur par l'intermédiaire du canal du sable; 2° un système des canaux périhæmaux qui se compose d’un cercle oral, des canaux radiaires et d'un espace renfermant la glande madréporique ; 3° un système vasculaire offrant des caractères tout particulier et paraissant être bien plutôt le lieu de formation des éléments figurés de la cavité générale, qu'un ensemble de canaux dans lesquels circulerait un liquide nourricier destiné à irriguer certaines régions de l’orga- nisme. Comparé au système circulatoire des Échinides, le système circulatoire des Ophiures ne se distingue guère que par la situation des vaisseaux qui, chez les Ophiures comme chez les Astéries, sont renfermés, avec les nerfs qu'ils n’abandonnent jamais, dans les espaces périnerviens, au lieu d’être placés en dehors. D'ailleurs suivant M. Kœhler, la disposition du système vasculaire chez les Échinides parait trop conforme à ce qu’on observe chez les Asté- ries, et chez les Ophiures pour qu’on ne puisse pas admettre que ce système représente une seule et même forme dans ces trois groupes d'Échinodermes. Passant ensuite à l'examen du système circulatoire des Crinoïdes, que les travaux de M. Perrier nous ont fait connaitre, M. Kœhler reconnaît que ce système diffère com- plètement de celui des autres Échinodermes ; toutefois il estime qu’on pourrait peut-être établir un rapprochement entre la dispo- sition de l'organe dorsal des Crinoïdes, formant une sortede stolon central duquel proviennent les organes génitaux et la disposition de l’organe madréporique des Échinides et des Astéries qui se continue avec un système de canaux formant un cercle d'où partent des branches qui viennent se perdre sur les organes géni- taux. E. O. SUR LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES ACTINIES DU LITTORAL MÉDITER- RANÉEN DE LA FRANce, par M. P. Fiscuer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CV, n° 24, p. 1183.) En ajoutant aux formes qu'il a recueillies à Banyuls, celles qui lui ont été signalées dans le golfe de Marseille par MM. Marion et Jourdan, M. P. Fischer a obtenu un total de trente-cinq espèces d’Actinies méditerranéennes, dont il donne la liste et sur lesquelles seize vivent aussi sur le littoral océanique de la France. D'autre ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 829 part, la faune océanique de France, d’après la liste dressée en 1873 par M. Fischer et augmentée par les renseignements recueillis depuis lors, comprend vingt-quatre espèces d’Actinies qui n’ont pas été indiquées sur le littoral méditerranéen. Comparéeavec la faune dela baie de Naples, étudiée par À. Andres, la faune méditerranéenne se distingue par l’absence d’un certain nombre de types intéressants que M. Fischer signale à l’attention des naturalistes et qui appartiennent aux genres Sagastia, Phellia, Aiptasia, Paranthus, Bunodes, Aulactinia, Buneodopsis, Edwarsia, Halcampella, Ilyactis, Mesacmæa, Palythoa. Le même auteur rap- pelle qu’il serait intéressant de connaître la limite de la distribu- tion vers le sud des espèces françaises d’Actinies dont la limite septentrionale à été fixée par des explorations récentes. E. O. CONTRIBUTION A L’ACTINOLOGIE FRANÇAISE, par M. le D' P. FiscHER, aide-naturaliste au Muséum. (Arch. de zool. expérimentale et JéNÉIALe, 1807. 2oeCtie, LAN. 105. D. 381.) Après avoir décrit, il ya quatorze ans, dans les Vouvelles Archives du Muséum (1875, t. X, p. 193) et dans les Actes de la Soc. lin- néenne de Bordeaux (1875, t. XXX, p. 183), les Actinies du sud-ouest de la France et de la Manche, M. P. Fischer publie aujourd’hui, d’une part, le catalogue des Actinies de Roscoff (Finistère), de l’autre, le catalogue des Actinies de Banyuls (Pyrénées-Orientales), en notant soigneusement les espèces communes aux deux faunes et en signalant les modifications queles différences d'habitat pro- duisent chez un type déterminé. Le mémoire de M. Fischer se termine par une étude sur la distribution géographique des Acti- nies des côtes de France et par la description d’une variété nou- velle de Cerianthus membranaceus (var. dichroa) provenant de - Banyuls. E. 0. SUR LE DÉVELOPPEMENT DES PENNATULES (PENNATULA GRISEA) ET LES BONNES CONDITIONS BIOLOGIQUES QUE PRÉSENTE LE LABORATOIRE ARAGO POUR LES ÉTUDES ZOOLOGIQUES, par M. H. DE LAcAZE-DUTUIERS. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 8, p. 463.) Plusieurs espèces d'Alcyonnaires, appartenant aux groupes des 826 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Vérétilles, des Pennatules et des Alcyons se sont parfaitement acclimatées dans les lacs du laboratoire Arago, à Banyuls, et s’y épanouissent avec une vigueur et un éclat dont ne peuvent donner une idée les figures publiées dans des ouvrages récents. Ces figures en effet ont été, pour la plupart, exécutées d’après des individus qui étaient morts en se rétractant, après avoir été brusquement arrachés à leur milieu et dont l’apparence avait encore été altérée par l’action des liquides conservateurs. À Banyuls, au contraire, on recueille avec précaution les Gorgones et les Alcyons : des matelots ayant péché le corail avec l’aide de l'appareil à p'onger ou des naturalistes qui se sont habitués à l’usage du scaphandre descendent à 8, 10 ou 20 mètres de profondeur, et enlèvent les Alcyonnaires sans les blesser, en détachant avec eux, à l’aide d’un ciseau à froid, la partie de rocher sur laquelle ces animaux sont fixés. Des Annélides, des Némertes, des Éponges encore revètues de leurs couleurs brillantes ont été recueillies également par les sca- phandriers et c’est de cette facon que M. le Dr Pruvot à obtenu la Brysopsis lyrifera dans la vase du port de Port-Vendres. M. de Lacaze-Duthiers, après avoir signalé les succès obtenus par cette méthode de pêche, donne quelques renseignements sur les perfectionnements introduits dans l'installation des bassins du laboratoire Arago, où des Étoiles de mer, des Holothuries, des Oursins, des Tritons, des Aplysies, des Doris, des Gorgones, des Pennatules, ont vécu pendant plusieurs mois ou même pendant plus d’un an. Quelques-uns de ces animaux se sont même repro- duits ou fractionnés comme dans leur milieu normal. E. O. Les //ypro1pa pu Pas-nE-Carais, par M. A. BÉTENCOURT. (Bull. scient. du nord de la France et de la Belgique, 1887, 2° série, 10° année, HÉMPEL 2 D. 66.) Liste de trente-sept espèces d'Hydraires qui figurent dans la collection de M. Bétencourt ou dans celle du laboratoire de Wi- mereux. E. O. UN Nouveau PoLyPe D'EAU pouce, par M. C. L. Bouvier. (Le Natu- raliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 17, p. 197 (avec fig.) M. Bouvier fait connaître aux lecteurs français un Polype d’eau ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 821 douce, récemment découvert par M. le D' Ussow, et décrit par lui sous le nom de Polypodium hydriforme (Morphologischer Jahr- buch, t. XII, 1% partie). Ce Polype, trouvé dans le Volga, vit d'abord en parasite dans les œufs d’Esturgeons encore enfermés dans l'ovaire. IDÉAUE Les Vacuozines, par M. Raphaël Dupois. Mémoire communiqué à la Société de biologie dans la séance du 23 mars 1887. — (Compte rendu des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, Saannée, p. 7. Sous le nom de Vacuolides, M. R. Dubois désigne des granu- lations qui se forment dans les cellules lumineuses des Pyropho- res, des Lampyrides, des Phyllyrhoés, etc., et qui sont creusés à leur centre d’une vacuole limitée par une zone de matière amor- phe. Ces granulations naissent au sein du protoplasma des cellu- les lumineuses, par un procédé identique, soit pendant la vie, soit après la mort de l'individu chez lequel se produit la phosphores- cence et leur formation à paru à M. Dubois corrélative de la pro- duction de la lumière chez tous les animaux qu'il à étudiés. | E. O. SUR LA STRUCTURE RÉTICULÉE DU PROTOPLASMA DES INFUSOIRES, par M. Fagre-DomerRGuE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, PAOIN ne 11) D 707.) | Les travaux des cytologistes avaient fait connaître, il y a déjà plusieurs années, l’existence d’un réseau protoplasmique dans la plupart des cellules animales et végétales, mais c’est à Bütschli que revient l'honneur d’avoir le premier indiqué et figuré non seulement chez les Infusoires (Opalines), mais encore chez un grand nombre de Rhizopodes marins, ce réseau dont les mailles se resserrent à mesure qu'elles se rapprochent de la périphérie pour donner naissance à une couche ectoplasmique plus ou moins structurée. À son tour, M. Fabre-Domergue a pu mettre en évidence par une technique spéciale, la réticulation fixe d’un grand nombre de formes, appartenant aux genres Paramæcium, Vorticella, S'fy- lonichia, etc., en même temps qu'il établissait Les rapports du réticulum et de la substance liquide imbibante. « Le liquide proto- 828 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES plasmique, dit M. Fabre-Domergue, reçoit les vacuoles alimen- taires, et par des échanges osmotiques avec leur contenu, en dissout les produits assimilables. C’est lui qui circule avec les vacuoles entre les mailles du réticulum, et c'est enfin lui qui transmet à celui-ci les corps dissous. L’assimilation proprement dite, la combustion, se fait dans le réticulum, et c’est dans sa subs- tance même que se déposent les corps de désassimilation qui seront plus tard redissous et rejetés au dehors. » Outre ce réticulum périphérique structuré, il existe d’ailleurs chez certains Infusoires une membrane cuticulaire nettement isolable par les réactifs. br SUR L'INFUSOIRE PARASITE DE LA CAVITÉ GÉNÉRALE DU SIPUNCULUS NUDUS (Powpnorvxia N. G. Srpuncurr N. Sb.), par M. FABRE-DOMERGUE. (Assoc. franc. pour l’avancement des sciences; compte rendu de la 15e session, Nancy, 1886 [publié en 1887}, p. 159 et pl. XIIT.) En examinant le liquide qui jaillit de la cavité générale d’un Siponcle, on y trouve des produits sexuels, des éléments du sang et des corps mobiles, vésiculeux, ou plutôt en forme d’urnes, que M. Fabre-Domergue rapporte à une nouvelle espèce d’Infu- soires, pour laquelle il propose le nom de Pompholyæia (nouv. genr.) Sipuncul. La forme anormale de ce parasite ne permet pas, dans l’état actuel de la science, de lui assigner une place dans la classi- fication ; M. Fabre-Domergue pense néanmoins qu’en considéra- tion des cils très nombreux qui garnissent le bourrelet circulaire de la partie inférieure de son corps en convergeant vers le centre, le Pompholyxia Sipunculi doit être classé parmi ies Infusoires ciliés péritriches. E. O. LA PESTE DES TRuITES, par M. FaBre-DomerGue. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 1, p. 8, avec fig.) M. Fabre-Domergue décrit et figure d’après les travaux de M. D. Fouquet et de M. Henneguy, deux parasites appartenant à la classe des Infusoires, l’Zchthyophtyricus multifilus et le Bodo necator quis’attaquent l’un aux individus adultes et jeunes, l’autre aux alevins de Salmonidés. E. O0. ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE (829 LES PARASITES MICROSCOPIQUES DE L'HUÎTRE ET DE LA MOULE coMEs- TIBLES, par M. FABRE-DOoMERGUE. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2° série, n° 10, p. 116.) Parmi les parasites microscopiques qui pullulent dans le tube digestif, les branchies, le manteau, et le liquide contenu dans les coquilles de l’Huître et de la Moule, M. Fabre-Domergue cite le Trypanosoma Balbiani (Certes), l'Hexamita inflata (Duj.), l'Enche- lydon et l’Ancystrum, dont il donne une description succincte, accompagnée de figures. E. O.. FORMATION DES SPORES DE LA (GRÉGARINE DU LoMBRIc, par M. HENNEGUY. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 439.) La Grégarine du Lombric, qui àa été découverte en 1835 par Henle, dans les testicules du Ver de terre et qui a été désignée en 1848 par Stein sous le nom de Monocystis agilis, a été, dans les derniers temps, l’objet des observations du Lieberkühn, d’Aimé Schneider, de Bütschli et du professeur Balbiani, qui ont fait con- naître l’organisation et le mode de reproduction de ce parasite. Des nouvelles recherches de M. Henneguy sur cette même espèce viennent confirmer les résultats généraux obtenus par M. Schnei- der relativement à la genèse des spores et des corps falciformes ; elles établissent en outre l’existence de la karyokinèse chez Les Spo- rozoaires et démontrent la généralité du processus de la division indirecte du noyau. E. O. LA STRUCTURE RÉTICULÉE DES PROTOZOAIRES, par M. J. KUNSTLÉR. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887, t. CIV, n° 14, p: 1009.) | M. Kunstler pense que l'aspect réticulé des tissus des Proto- zoaires résulte le plus souvent non de la présence de mailles ouvertes, communiquant entre elles, mais de l'existence d’une multitude de vacuoles ou alvéoles, extrêmement petites, renfer- mant une substance plus ou moins liquide. A la périphérie du corps de ces organismes se trouvent des couches compactes pré- sentant la structure alvéolaire typique, dont la régularité est REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 11. 56 830 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES parfois remarquable, et dans les régions plus internes ces petites cavités se dilatent et manifestent souvent une tendance à la dis- jonction, sorte de désagrégation en corpuscules simples ou com- posés, plongés dans du liquide. Cette désagrégation n'existe pas chez le Dumontia opheliarum, qui offre un exemple remarquable de structure réticulée, les petites aréoles de la périphérie, non disposées en couches tégumentaires bien régulières, s’agrandissant vers l’intérieur et formant un réseau à mailles polygonales,. M. Kunstler, pour expliquer la circulation et l'autonomie des bols alimentaires chezles Protozoaires admet que ces bols sont entourés d’une couche protéique, se constituant à l’orifice œsophagien et dans laquelle s'opère la digestion. Cette couche protéique qui joue le rôle d’un estomac transitoire et qui accompagne les aliments jusqu’à l’anus, est remplacée chez les Cryptomonades par une poche dont la paroi est formée. de petits éléments très nets et qui s’avance comme un cul-de-sac fixe dans l’intérieur du Corps. E. O. QUELQUES APERÇUS SUR LE SARCODE DES RHIZOPODES RÉTICULAIRES, par M. le marquis pe Fou. (Le Naturaliste, 1887, 9° année, 2e série, n°19, p. 226.) L'auteur affirme, comme il l’a fait déjà précédemment, que le sarcode des Rhizopodes réticulaires est soutenu par une sorte de squelette d'emprunt, formé de corpuscules, de débris, de parcelles animales, minérales ou végétales, que M. de Folin désigne sous le nom général de pseudostes. E. 0. LES BATHYSIPHONS, PREMIÈRES PAGES D'UNE MONOGRAPHIE DU GENRE, par M. le marquis DE Fozin. (Actes de la Soc. linnéenne de Bor- deaux, 1886, vol. XI, 4 série, t. X [reçu en 1887], p: 271 et pl. V, VI, VII et VIIL.) Après avoir tracé en quelques lignes la diagnose du genre Bathysiphon et décrit, d’après un échantillon qui lui a été envoyé par M. G. O. Sars et d’après des spécimens provenant des dra- gages du 7 alisman et du J'ravailleur, le Bathysiphon filiformis (Mich. Sars) qui parait assez répandu, M. le marquis de Folin fait con- naître plusieurs espèces nouvelles du même groupe, qui appelle ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 831 B. capbritonensis (sic), B. capillare, B. echinatum, BP. flavidum, B. major, B. nitens, B. rufum, B. rusticum, B. strictum, B. subvi- treum; puis il donne la diagnose du genre nouveau Æalamopsis, dont il décrit le type sous le nom de Æalamopsis Vaillanti. E. O. OBSERVATIONS SUR LA RÉVISION DE MICROSPORIDÉES, par M. R. Montrez. (Compt. rend. de l’Acad. des siences, 1887, t. CIV, n° 19, p. 1312.) A côté du Vosema bombycis qui vit dans le Ver à soie et qui a été complètement étudié par M. Balbiani, M. R. Moniez classe le Nosema helminthorum(Moniez), parasite de certains Téniasinermes, le N. anomala (n. sp.) qui détermine sous la peau des Épinoches des tumeurs plus ou moins volumineuses et remplies de spores, le Nosema heteroica (n. sp.) découvert par Vlacovich, chez le Coluber carbonarius, le NV. stricta (n. sp.) indiqué par Leydig chez le Pachyrrhina pratensis, les N. parva et virgqula, parasites des Cyclops et enfin les Microsporidia (Nosema) obtusa, elongata, incurvata et ovata qui sont décrits sommairement dans un autre travail. En revanche le même auteur retranche des Microsporidies les Amæbidium, les Botellus, le Lecaniascus polymorphus, le para- site découvert chez les Tortrix viridana par M. Balbiani et les organismes trouvés par Leydig chez l’Abeille. E. O. QUATRIÈME CONTRIBUTION A L'’HISTOIRE DES PÉRIDINIENS, par M. G. Poucuer. (Jour. de l’Anatomie et de la Physiologie, 1885,23° année, n2\ per tEt Ip EME X°) Des circonstances exceptionnellement favorables, qui ‘se sont _ produites à la fin de septembre 1886, dans la baie de Concarneau, ont fourni à M. Pouchet une récolte de Péridiniens exceptionel- lement abondante et lui ont permis non seulement de vérifier et de compléterses observations précédentes, mais d’ajouter plusieurs faits nouveaux à l’histoire de ces êtres singuliers qui lui parais- sent avoir des affinités incontestables avec les végétaux. Sous les noms de Gymnodinium helix, G. polyphemus var. roseum et var. nigrum, G. punctatum, M. Pouchet décrit plusieurs espèces ou variétés nouvelles de Péridiniens marins auxquelles il joint une espèce également nouvelle de Péridiniens d’eau douce, Gymnodi- 832 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES] nium Musæi, découverts par M. Danyz dans les bassins du Muséum d'histoire naturelle de Paris. E. O. L'APPAREIL RELUISANT des SCHISrosTzGA osmuNpACEA, par M. le Dr P. VuILLEMIN, chef des travaux d'histoire naturelle à la Faculté de médecine de Nancy. (Journ. de l’'Anatomie et de la Physiologie, 1887 25 annee a D 101 CL DIE) On observe parfois dans les fentes de roches schisteuses ou arénasées, dans les sables résultantde leur désagrégation ou entre les pierres disjointes des vieilles murailles des trainées lumineuses. Suivant M. Vuillemin, ces radiations brillantes seraient produites par une myriade d’yeux en miniature, pourvus d’un pigment et d'un cristallin et capables de s’accommoder au degré d'intensité de lumière, et chose plus étrange, ces yeux microscopiques appar- tiennent à de petites Mousses de l'espèce Schistostega osmundacea W. et M. « L’appréciation du rôle de l'organe lumineux du Schis- tostega ne saurait offrir de difficulté, dit M. Vuillemin. C’est une cellule végétale, dont les parties constitutives n’ont rien de spécial en elles-mêmes, mais sont agencées et proportionnées pour béné- ficier de la radiation d’une façon exceptionnelle. « Dans les groupes inférieurs du règne animal, les yeux se simpli- fient au point d’être aussi rudimentaires que l'organe reluisant du Schistotega, à cela près que le pigment est d’une autre nature et se trouve en rapport avec les terminaisons nerveuses. La portion pigmentaire et les parties réfrigérentes peuvent avoir une tout autre valeur morphologique que leurs analogues de la Mousse et représenter soit un groupe de cellules, soit un fragment de cel- lule. » L'auteur rappelle à ce propos que les points oculiformes, qui représentent le dernier degré de dégradation de l'œil se trouve chez un grand nombre d'organismes inférieurs, animaux et végé- taux, et qu’ils sont caractérisés par un pigment rouge, dont M. Pouchet a depuis longtemps signalé l’analogie avec le pourpre rétinien et qui, dans des cas exceptionnels, comme chez le Gym- nodinium polyphemus (voir Rev. des Trav. scient., t. VI, p. 650) peut être remplacé par un pigment noir. « L'œil, sous ses for- mes inférieures, dit même M. Vuillemin, est lié bien moins à l’animalité qu’à la motilité. Aussi chercherait-on vainement en lui autre chose qu'un rôle trophique et une sensibilité en quelque ANALYSES ET ANNONCES. — ZOOLOGIE 833 sorte chimique, entraînant des réactions fatales, par une trans- formation directe de la radiation en mouvements moléculaires et en déplacement de l'être. Sensibles à la lumière comme une plaque photographique, les pigments des êtres vivants se dis- tinguent des sels d'argent par la propriété de se régénérer conti- nuellement aux dépens du protoplasma. L’ébranlement molécu- laire dü à la radiation détermine donc une série de modifica- tions, une rupture incessante de l'équilibre, qui se rétablit sans cesse. L'action et la réaction se commandent nécessairement, sans qu'il y ait aucuue trace de sentiment ou de volonté dans le phé- nomène. » Ce rôle trophique de l’œil serait marqué chez les êtres élevés et chez l'homme par le rôle sensoriel de l'organe et d’autre part chez les végétaux supérieurs le pigment oculaire aurait dis- paru sans retour, en même temps que la motilité, ces végétaux n'ayant pas conservé les caractères de l’animalité qui s’observent encore chez les plantes voisinesde la bifurcation des deux règnes. E. 0. CONTRIBUTION A LA TECHNIQUE DES BACTÉRIACÉES, par M. KUNSTLER. (Compt. rend. de l'Acad. des sciences, 1887, t. CV, n° 15, p. 684.) M. Kunstler indique comment on doit se servir de divers réactifs et matières colorantes tels que l’acide osmique, la solution saturée de noir de Collin, la solution concentrée d'hématoxyline, additionnée d’un peu de glycérine et d’acide chromique ou de potasse, pour mettre en évidence la structure et le mode de reproduction du Spérillum tenue qui s'obtient assez facilement dans des infusions marines contenant des débris de Crustacés. E. O. - LES DRAGAGES DE L’A/IRONDELLE DANS LE GOLFE DE GASCOGNE, par M. Jules DE GUERNE. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, compte rendu de la 15e session, Nancy, 1886 [publié en 1887], 2° partie, P. 598.) Les dragages effectués dans le golfe de Gascogne sous la direc- tion du prince Albert de Monaco ont fourni, malgré les mauvaises conditions de temps, de nombreux spécimens de la faune marine. Certains Crustacés se sont montrés d’une abondance extraordi- naire dans les parages explorés, ainsi le filet a ramené un jour, 834 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES d'une profondeur de 240 mètres, cinq mille exemplaires de Poly- bius Henslowi. E. O. LA DEUXIÈME CAMPAGNE SCIENTIFIQUE DE L'ÂIRONDELLE ; DRAGAGES DANS LE GOLFE DE GASCOGNE, par S. A. le prince ALBERT de Monaco. (Assoc. france. pour l’avancement des sciences, compte rendu de la 15° session, Nancy, 1886 [publié en 1887|, 2° partie, p. 597.) Dans une lettre adressée à M. Pouchet et datée du Ferrol, 13 août 1886, S. A. le prince héréditaire de Monaco rend compte des résultats scientifiques obtenus, malgré un temps absolument contraire, pendant le premier mois de l'expédition de l’Airondelle. E. O. SUR LES RECHERCHES ZOOLOGIQUES POURSUIVIES DURANT LA SECONDE CAMPAGNE SCIENTIFIQUE DE L'//1roN DELLE, 1886, par le prince ALBERT de Monaco. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1887 t. CIV, D°, 7,04 ADD.) Après avoir, dans une première note, fait connaître à l'Aca- démie les résultats hydrographiques obtenus pendant la seconde campagne de l’Airondelle, par S. À. le prince de Monaco résume les principales découvertes zoologiques faites dans le cours de cette même expédition, au moyen de dragues, de faubert, d'un palucre et d’un grand casier. Parmi les animaux ramenés des profondeurs de l'Océan il cite plusieurs Crustacés décapodes qui n'avaient été signalés auparavant qu'à des latitudes plus hautes, une Holothurie rose de grande taille du genre Stychopus et une autre espèce, peut-être nouvelle d'Échinoderme, plusieurs formes de Crustacés déjà recueillies par le 7ravailleur, une espèce de Poisson intéressante, Scopelus Coccoi, etc. SUR LA TROISIÈME CAMPAGNE DE L'A/rmonrgzzr, par le Prince héréditaire de Monaco. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 579.) S. A. le Prince héréditaire de Monaco retrace à grands traits dans cette note le but et les principales lignes de la troisième campagne qu'il a organisée et dirigée sur son yacht L'Hirondelle ANALYSES ET ANNONCES. — ZO0LOGIE 835. et dans laquelle il à été accompagnée par M. le professeur Pou- chet et par M. J. de Guerne. Dans le cours de cette campagne de nombreux Poissons ont été retirés des grandes profondeurs, dans les parages des Acores et des récoltes et des observations zoologiques ont été faites jour et nuit sur toute la route entre l’Europe et l'Amérique. E. O. NOTES SUR LA PRÉTENDUE OBSCURITÉ DU FOND DE L'OCÉAN, par M. Poucuer. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 600.) _ M. Pouchet ne trouve pas convaincantes les raisons qui ont été invoquées pour soutenir que le fond des grands lacs et à plus forte raison le fond des océans, est parfaitement obscur. L’argu- ment tiré de l’absence de voile sur les plaques en gélatino-bromure immergées à 300 mètres dans le Léman ne lui paraît pas avoir là valeur que lui attribue M. Forel. D’ailleurs, dit-il, pour conci- lier hypothèse, une fois admise, de l'obscurité du fond de la mer avec la présence d’yeux chez l'immense majorité des ani- maux qui habitent ces prétendues ténèbres, il a fallu recourir à une seconde hypothèse et supposer que ces animaux se servaient à eux-mêmes et mutuellement de source lumineuse. Or, on n’a pas démenti jusqu'à présent l'existence chez les animaux en question d'organes ou tout au moins de tissus photogènes., p°707 LES EAUX VERTES DE L'OCÉAN, par M. G. Poucuet. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t, IV, &série, D210207) Des observations qu’il à pu faire au cours d’un dernier voyage effectué sur le yacht du prince Albert de Monaco et dans la tra- versée de retour, à bord d’un paquebot transatlantique, M. Pou- chet croit pouvoir conclure que la question des eaux vertes de l'Océan relève vraisemblablement de la biologie, comme Scoresby l’a indiqué le premier. Cette coloration doit peut-être être attri- buée à la présence d’une faible quantité de diatomine jaune dans l’eau naturellement bleue de l'Océan. À ce propos M. Pouchet rappelle que certaines Méduses de petite taille, appartenant à l'espèce Pelagia noctiluca, qui, tirées de l’eau sont d’un jaune un 836 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES peu roux, comme la diatomine, paraissent absolument vertes lorsqu'elles sont immergées. E. O. PROGRÈS DU LABORATOIRE ARAGO, par M. DE LacAZE-DUTHIERS. (Comptes rendus de l’Académie. des sciences, 1887, t. CIV, n° 22, p. 1474.) M. de Lacaze-Duthiers rend compte des progrès réalisés derniè- rement dans l'installation du laboratoire Arago, à Banyuls, pro- grès qui consistent principalement dans l'établissement d’une dynamo Edison et d’accumulateurs distribuant la lumière dans les cabinets de travail, la bibliothèque et l'aquarium. E. 0. LE BASSIN D'ARCACHON ET SA STATION ZOOLOGIQUE par M. F. DURÈGNE. (Feuille des jeunes Naturalistes, 1887, 17° année, n° 199, p. 97.) M. Durègne donne d’intéressants détails sur les richesses zoolo- logiques du bassin d'Arcachon et sur le laboratoire de recherches qui a été fondé dans cette station par la Société scientifique d’Ar- cachon, avec l’aide de la ville et du département et dans lequel plusieurs naturalistes français et étrangers ont déja préparé d'importants travaux. E. O. NOTE SUR LA PRÉPARATION ET LE MOLE D'EMPLOI DE LA SOLUTION DE PICRO- HÉMATOXYLINE, par M. Ed. RETTERER. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV, 8° série, p. 394.) DE LA PYRIDINE EN HISTOLOGIE par M. A. DE Souza. (Comptes rendus des séances et mémoires de la Soc. de biologie, 1887, t. IV; 8e PSÉHE MA b2P 0) ANALYSES ET ANNONCES. —— PALÉONTOLOGIE 837 $ 4 PALÉONTOLOGIE SUR LE GENRE Pzssrapasris, par le D' LEMOIxE. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 190, 1887.) Cette note a pour objet de préciser les caractères du genre Plesia- daspis, établi par M. Gervais pour un Mammifère fossile de l’éocène inférieur des environs de Reims. M. Lemoine le subdivise en deux types : le premier, sous le nom de sous-genre fricuspidens, compre- nant les formes à incisives nettement tricuspidées de la faune cer- naysienne; le second, sous-genre subunicuspidens, limité à une seule espèce (PI. Daubrei, des sables à l'eredines) et caractérisé par la forme simplifiée de ces incisives. C. V. SUR l’£’rasuoraerium, par M. Al. Gaupry. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 846, 1887.) Cette note a trait au don fait au Muséum par M. Paul Ossososkoff, crâne d’£lasmotherium rencontré dans le loess des bords de la rivière de Kirsel, près du village de Krivaya Lousca (gouvernement de Samara). : (DE . LE PETIT Unsus spezæus DE GARGAS, par M. Al. Gaupry. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 710, 1887.) Le squelette en question complètement restauré et placé mainte- nant dans la nouvelle galerie de paléontologie du Muséum, se signale par sa petite taille. Habituellement l’Ours des cavernes est notablement plus fort, plus massif et plus trapu que nos Ours actuels ; celui décrit par M. Gaudry représente une forme notamment plus grêle. EN. 838 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA FAUNE DES VERTÉBRÉS MIOCÈNES DE LA GRIVE-SAINT-ALBAN (ISÈRE), par M. Ch. DEPÉRET. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 379, 1887.) Les vertébrés décrits dans cette note proviennent d’ossements par- faitement conservés et recueillis en grand nombre, dans des poches creusées au travers de calcaires bajociens de La Grive-Saint-Alban (Isère). Cette faune remarquable qui rapporte à l’étage mayencien se rapproche de celle de Sansan, avec laquelle elle compte quatorze espèces communes, mais l’état d'évolution d’un grand nombre de genres tels que Pliopithecus, Machairodus, Myoscus, Lagomys, Cri- cetodon, Dicrocerus, les Antilopes..… et autorise M. Depéret à la rat- tacher à un horizon un peu plus récent. Ses relations les plus étroites sont avec la faune de Sinsorre et surtout celle de Steinheim dans le Wurtemberg. CG: M SUR L'ENSEMBLE DES RECHERCHES PALÉONTOLOGIQUES FAITES DANS LES TERRAINS TERTIAIRES INFÉRIEURS DES ENVIRONS DE REIMS, par le Dr LEMOINE. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 403, 1887.) Les types de Vertébrés fossiles recueillis et étudiés par l’auteur, dans l’éocène inférieur rémois, s’élevant à 94, dont 8 ou 10 au plus étaient connus antérieurement. Toutes les classes y sont représentées ainsi qu’en témoigne la liste suivante : GENRES ESPÈCES GENRES ESPÈCES APCHOCVONT NE EEE 2 Opistothomus . . . . .. L DISSACUS AREA EAN EE I PANTOIS TES PE CNENNER I EINÆNnOdICLIS MACON 2 Pleuraspidotherium. 2 Tricuspiodon. . I Orthaspidotherium . .. 2 PrOCYMISLIS. 4. CAE ï Pachymolophus te Poloreyersa Let I Lophiotherium ARE Plesiadaspis 11 RM 3 PLOLOdICHOIUUNE AAC 2 Proioadaspis ©... 2 Lophiodon se ruse 4 AUAPISOLÉX. de - 6 Lophiodocherus. ï Adapisoriculus I HSPACOLENMUST EME Mideis OM Marie 69 " Neoplastaulax 20,00 3 Dectcadapis sun Are ï Les Oiseaux fossiles sont ensuite représentés par cinq espèces ap- partenant aux genres Æ£upterornis, Remiornis et Gastornis. Vien- ANALYSES ET ANNONCES. —: PALÉONTOLOGIE 839 nent ensuite : 25 espèces de Reptiles appartenant à presque toutes les subdivisions actuelles. Tortues, 10; Crocodiliens, 5 ; Lacertiens, 5 ; Serpents, 2; Sisiscædosauriens, 3; des Batraciens se rapprochant des Salamandres actuelles ; enfin 23 espèces de Poissons répartis parmi les Leleostéens, 6; Cartilagineux, 10 ; et les Ganoïdes, 9. Ces derniers offrent cet intérêt particulier, d’appartenir aux familles des Lépion- tés et des Amiadés, qui se rencontrent encore actuellement dans les grands fleuves d'Amérique. C. V. DÉCOUVERTE D'UNE TORTUE GIGANTESQUE DANS LE PLIOCÈNE DU ROUS- SILLON, par M. GAUDRY : DESCRIPTION DE CETTE TORTUE, par M. Déperer. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p: 1225 et 1275, 1887.) Cette tortue décrite par M. Déperet sous le nom de T'estudo Perpi- gniana, a été découverte par le Dr Donnezan, dans les argiles plio- cènes du fort Serrat, près de Perpignan, et donnée au Muséum. Elle se montre associée dans ces argiles au Mastodon arvernensis et au Rhinoceros leptorhinus soit à des espèces astiennes. Sa carapace de forme ovale, un peu dlatée en arrière, mesure en longueur 1 M 0, el dans le diamètre transverse 1 mètre; ses affinités sont pour les gran- des tortues éteintes des Mascareignes notamment avec celles de Mau- rice. 7”. inepta et triserrata; mais le développement du plastron qui égale la longueur de la carapace en forme un type bien spécial, ce développement exceptionnel du sternum ne se rencontrant guère que dans la 7. elephantina et ponderosa d’Aldabra, ou dans la 7. nigrita américaine. GC. V. REMARQUES SUR LA FAUNE DÉVONIENNE DE L’ARDENNE ET EN PARTI- CULIER SUR CELLE DU FAMENNIEN, par M. GosseLer. {Bulletin de la Société géologique de France, 3? série, t. XV, p. 259, 1887.) Dans cette note, M. Gosselet après avoir exposé les résultats de ses longues études sur la faune dévonienne de l’Ardenne donne des ren- seignements très précis sur l’extension verticale de certains genres. Il cite Meganteris et Amphigenia comme spéciaux au Coblentzien ; Uncites et Siringocephalus au Givétien; Cyrtia au Famennien. Les Brachiopodes lui ont fourni 200 espèces, parmi lesquels une grande quantité sont caractéristiques, les Spirifer, au nombre de 60, sont 840 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES dans ce cas, sauf quelques exceptions qui se font en particulier, au profit du Spirifer Verneuili passant du Frasnien dans le Famennien. Les genres Orthis, Streptrorhynchus, Leptæna, Chonetes, n’ont pu fournir jusqu’à présent de renseignements précis. M. Gosselet donne la liste de quelques espèces qu’il propose d’appeler longicoles, « parce qu’elles ont habité l’Ardenne pendant plusieurs étages »; ce sont Cyrtina heteroclita, Athyris concentrica, Merista prunulum, Atrypa reticularis, Rynchonella pugnus, Pentamerus, Galeatus, Orthis striatula-resupinata, Streptorhynchus umbraculum, Leptæna de- pressa-analoga, Strophalosia productoïides, Productus subaculeatus. Un tableau résume la longévité plus ou moins grande de toutes les formes énumérées. (De ÉTUDE SUR QUELQUES FOSSILES DÉVONIENS DE L'OUEST DE LA FRANCE, par M. D. ŒuLerT. (Ann. des sciences géolog., t. XIX, p. 1, avec 5 pl., 1887.) | Dans cette nouvelle étude sur des fossiles dévoniens recueillis dans la Sarthe et la Mayenne, M. Œhlert donne la description de quelques brachiopodes caractéristiques du dévonien inférieur; nous citerons en particulier : Megalanteris inornata, espèce indiquée par d’'Erbigny dans son Prodrome et qui n’était connue que par les figures données par M. Bayle; Cyrtina heteroclyta, qui comprend plusieurs formes distinctes, constituant des variétés nouvelles et auxquelles conviennent les noms de intermedia et pauciplicata ; Orthis Gervillei, dont le type (Strophomena Gervillei, France) provient du marbre de Valogne, et dans lequel on peut, de même, distinguer les variétés suivantes : O. Konieprusensis, O. coactiplicata, O. ablatiplicata; de plus, M. Œhlert indique une variété nouvelle ({orta) du Streptorhynchus umbraculum, et donne une diagnose, ainsi que des figures de Stro- phodonta Clausei, de Verneuil et de S. Leblanci M. Bou., espèces ap- partenant au groupe de S. Lepis et S. Naranjouna, et qui avaient déjà été citées, mais non décrites; enfin il crée, sous le nom de Cho- nestes Davousti, une nouvelle espèce distincte du Ch. Bobluyei, de Vern. La note se termine par une description des Crinoïdes variées prove- nant de Sablé, et parmi lesquels plusieurs genres n’avaient pas en- core été signalés jusqu'ici en France; ce sont : Phimocrinus, Leca- nocrinus et Hexacrinus; un autre genre 7'iaracrinus était seulement connu d’après une seule espèce que l’auteur, M. Schlutz, avait décrite ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 841 en la renversant et en prenant le sommet du calice pour la base; la seconde espèce (7°. Soyer, Œhl.) rencontrée à Sablé a permis de rati- fier la diagnose primitive et de donner des caractères plus exacts. GaV DESCRIPTIONS DE QUELQUES ESPÈCES DÉVONIENNES DU DÉPARTEMENT DE LA MAYENNE, par M. D.-P. ŒuLert. (Pull. de la Soc. d'études scientifiques d'Angers.) Dans cette note l’auteur ajoute à la liste déjà nombreuse des espèces dévoniennes signalées dans le calcaire à Afhyris undata de l’ouest de la France, un certain nombre de formes dues pour la plupart aux patientes recherches de l’abbé Mars et de M. le comte de Viennay. Elles comprennent tout d'abord un certain nombre de Gastropodes naticoïdes, généralement de petite taille, et formant une série nou- velle pour la faune du dévonien de l’ouest de la France : (Zittorina Hennitei, M. Chal.; Holopea tumidalus, Œhl. ; Strophostytus cheloti, Œhl. Naticopsis Strodoti, M. Chal.; Phasianella? cucullina, Œhl. ; P. pilula, Œhl.; Callonema Kayseri, Œhl.; Aclisina multicristata, Œhl.; Loxonensa nexilis Sow.; H. subtilistrata, Œhl. M. Œbhlertfigure ensuite un certain nombre d’espèces appartenant aux genres Mur- chisonia et Pleurotomaria, dont les formes variées et les caractères dissemblables nécessitent des groupements nouveaux. CG. V. BRACHIOPODES DU DÉVONIEN DE L'OUEST DE LA FRANCE, par M. D.-P. ŒuLert. (Pull. de la Soc. d’études scientifiques d'Angers, 1887.) Ces espèces figurées et décrites, proviennent de la collection de M. de Verneuil; ce sont : Orthis Serrurii, Rouault; Scenidium, Baylei, Rouault; Ambocæ- - dia umbona, Conrad; Æhynchonella Thebeaulti, Rouault. C. V. NOTE SUR LES GENRES ÉOCÈNES DE LA FAMILLE DES BRISSIDÉES (ÉCHI- NIDES IRRÉGULIERS), par M. CorTEAU. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1532, 1887.) M. Cotteau signale dans cette note les résultats généraux qu’il a pu déduire de l’étude des Brissidées recueillis dans le terrain éocène de 842 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES la France. Sur les quatre-vingt-sept espèces décrites et figurées par lui dans la Paléontologie française, deux seulement proviennent de l’éo- cène inférieur, quarante-sept ont été rencontrées dans l’éocène moyen et trente-huit dans l'éocène supérieur. Toutes ces espèces peuvent compter comme caractéristiques des âges, où on les rencontre, à l'exception d’une seule, Anisaster Sowerbiei, qui s'étend de l'éocène moyen au miocène inférieur (calc. à Astéries.) Enfin sur les onze genres de Brissidées représentés en France dans le terrain éocène, un seul, Prenaster, avait déjà fait apparition à l’é- poque crétacée où on le rencontre dans le calcaire pisolitique. Presque tous ces genres franchissent les limites de l’éocène pour venir prendre fin avec le miocène. Deux seuls persistent encore actuellement, ce sont : le genre Brissopsis, qui se tient spécialement dans les mers d'Europe, et le Schizaster, dont la distribution est peu étendue; on le rencontre également développé dans la Méditerranée, les mers équatoriales et les mers du Nord. CN SUR LE MODE DE FORMATION DES BILOBITES STRIÉS, par M. Ed. Bureau. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 405: t. CV, p. 72.) En examinant avec soin des contre-moulages en plâtre de Bilobites striés, qui reproduisent en creux très fidèlement ces empreintes en saillie, M. Bureau a pu s'assurer que ces empreintes étaient certaine- ment dues à des pistes d'animaux portant sur chaque membre libre et faisant office de patte, une douzaine d’appendices. Dans une seconde note ayant trait cette fois à l’origine de curieuses empreintes si répandues dans les grès siluriens de l’ouest de la France (Grès armoricains à bilobites), M. Bureau les attribue à un crustacé de l’ordre des Phyllopodes, ceux désignés sous le nom de Cruziana. Les petits bilobites striés rangés spécialement sous celui de Crosso- chorda, seraient dus à des crustacés différents, possédant des pattes rameuses, comme les Apus actuels. GC. V. CONTRIBUTION A LA FAUNE MALACOLOGIQUE DES TERRAINS NÉOGÈNES DE LA ROUMANIE, par M. FoNTANNESs. (Arch. du Mus. d’hist. nat. de Lyon; t'AV/p 1621 ,avec 21pl/14887) Dans ce travail, consacré à l’étude des fossiles recueillis par M. Ste- ANALYSES ET ANNONCES. — PALÉONTOLOGIE 843 fanescu, dans les terrains tertiaires de la Roumanie, M. Fontannes met en évidence ce fait intéressant que les Congéries ne sont pas moins abondantes dans les couches à Paludines qui constituent l’étage levantin, que dans celles de l'étage pontique désigné spécialement sous le nom de « couches à Congéries. » Passant en revue les Dreus- sensia, il en décrit ensuile plusieurs espèces nouvelles en montrant leurs affinités avec celles connues dans le bassin du Rhône (1. Ste- fanescui, D. subcarinata); D. polymorpha, var. Berbestiensis Font. se trouve dans les deux régions. L'examen des Gimnocardium lui fournit ensuite les mêmes conclusions que pour les Congéries ; ces fos- siles se présentant avec la même abondance dans les deux étages précités. Il en signale cinq espèces dont trois nouvelles : Z. cuce- stiense, identique à une forme du bassin du Rhône, précédemment si- gnalée par l’auteur sous le nom de Z. macrodon; L. cobalcescui, qui est sans doute une mutation du Z. plicatum; L. semisulcatum re- présenté dans le sud-est de la France par la var. Magdalensis, L. subdentata Desh, représentée en France et en Italie par une forme voisine (Z. prœtunue, Mayer); L. rumanum nov. sp. L'auteur si- gnale ensuite, dans les mêmes couches, et figure une nombreuse série d’Unio, qu’il rapporte à des types déjà connus. CN TRAITÉ DE PALÉONTOLOGIE, par K. ZITTEL, t. II. MOLLUSQUES ET AR- THROPODES, traduit par MM. Barrois, MAURICE, Quéva et Six. Chez Doin, 1887. $ 9 GÉOLOGIE — GUIDE DU GÉOLOGUE EN LORRAINE (MEURTHE-ET-MoSELLE, VOSGES, Meuse), par M. Bzricner. (Paris, Berger-Levrault, 1887.) Ce guide résume dans une première partie tout ce qui est connu sur la géologie des trois départements précités en passant successive- ment en revue toute la série des terrains qui se développent depuis 844 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES les roches cristallines fondamentales jusqu’au quaternaire. M. Blei- cher, indique ensuite quelles sont les excursions les plus profitables, et la route à suivre pour se rendre un compte exact de la constitu- tion géologique de la région. Cet ouvrage se complète par un grand nombre d'observations personnelles et inédites sur les terrains triasi- ques et quaternaires . CES LA GÉOLOGIE AGRICOLE APPLIQUÉE A LA CULTURE DE LA VIGNE, DANS LE DÉPARTEMENT DU GARD, par M. JEANJEAN. (Montpellier, 1887, 86 pages.) Après avoir donné des renseignements précis sur la renaissance des vignobles du midi de la France, par l'emploi de greffes indigènes sur cépages américains, M. Jeanjean donne des renseignements précis sur la nature des espèces qui prospèrent le mieux sur les sols de composition variés du Gard. Il constate que les alluvions quater- naires ont dû être déposés par des cours d’eau d’une grande violence et d’un volume énorme, leurs alluvions très épaisses, atteignant une grande hauteur sur les flancs des vallées des arrondissements de Nimes et d’Uzès, et venant ensuite remplir les grottes et cavernes des régions élevées des Cévennes. L'homme a reçu dans la région con- temporairement avec l’Ursus spelieus, l'Elephas antiquus et le Rhino- ceros tichorhinus. Les dépôts du Rhône, faciles à distinguer de ceux des rivières locales, comme le Gardon et le Vidourle, sont de beaucoup les plus répandus; ils consistent en un limon sableux à cailloux ellipsoïidaux de diverses grosseurs, dans lesquels domine le quartz blanc. Tous ces limons sont décaicifiés et très propres aux cépages américains. Les dépôts plus modernes constituent des formations très fertiles, s'appliquant à des cultures variées. C.We CARTE GÉOLOGIQUE DES DEUX CANTONS D’ALENÇON, par M. LETELLIER. (Congrès de l'Ass. france. pour l'avancement des sciences, 16° ses- sion, Toulouse, p. 481, 1885.) Les deux cantons en question sont situés, dans le bassin de la Sarthe, au fond d’un ancien golfe, réserré entre les hauteurs des forêts nationales de Perseigne et d'Écouves. Le Centre et l'Est font partie d’une vaste plaine jurassique de 1/40 à 16o" d’altitude, coupée par des vallées d’érosion peu profondes, et couvertes de cultures où ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 845 de pâturages. Le reste, formé de terrains anciens et beaucoup plus accidenté, se compose de collines boisées, atteignant jusqu'à 417" d'altitude et entremèlées de petites plaines cultivées. Placés à la limite des séries primaires et secondaires, ces deux cantons renferment aussi une assez grande variété de terrains que M. Letellier décrit ensuite sommairement. CV NOTES GÉOLOGIQUES SUR LA RÉGION DU MONT PERDU, par M. DE MarGeRiE. (Ann. du Club alpin français, 1. XTIT, p. 609, 1887.) M. de Margerie donne quelques indications sur les phénomènes de plissements qui ont affecté les Pyrénées Centrales; à Gavarnie, par exemple, il remarque, que la chaine résulte de l’empilement de plusieurs plis couchés, et tous déjetés dans le même sens vers le sud. Dans le sud de cette région plissée, vient une série de plateaux _et de montagnes, au relief peu accusé, où l’allure des couches est tranquille, et les érosions ont entaillé de grandes et très profondes vallées (Vallées de la Niscle et d’Arrasas) ; puis vient une nouvelle bande à fortes inclinaisons et à renversements, aux environs de Fanlo. Il semble que le versant espagnol des Pyrénées, présente une succession de bandes plissées, parallèles, séparées les unes des autres par des zones où les couches sont peu dérangées; ces bandes sont légèrement obliques à la chaîne et les plis s’y montrent déjetés et renversés vers le sud, c’est-à-dire vers la plaine de l’Ébre, tandis que sur le versant français, les plis sont renversés vers le nord. Cette structure est tout à fait comparable à celle des Alpes orientales. C. V, - NOTE SUR LA DISPOSITION DES TERRAINS PRIMITIFS DANS LES PYRÉ- NÉES, par M. ScHRADER. (Ann. du Club alpin, t. XIIL, p. 555, 1887.) M. Schrader, qui a fait de l’orographie des Pyrénées l'objet d'une étude suivie et détaillée, est arrivé à cette conclusion que ces montagnes ne constituent par une chaîne unique, maïs bien une série de chainons obliques et successifs. Il a cherché alors si les divers terrains offraient de même cette disposition en crémaillère et s’attachant aux affleurements du terrain primitif, 1l montre avec une carte à l’appui, qu’il existe en réalité, au point de vue géologique comme au point de vue topographique, plusieurs chainons obliques ; REVUE DES TRAV. SCIENT, — T. VIII, n° 11. 51 846 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES le premier allant d'Hasparren aux montagnes de Panticosa ; le deu- xième commençant vers Cauterets pour se poursuivre jusqu'aux Posets; le troisième débutant vers Néonvielle et se terminant au chainon des Encantados. Là existe un nouveau rejet, puis les affleu- rements deviennent beaucoup plus larges, en conservant l’orientation E. 30°5/, qui est celle des grands chaînons obliques. CNE, ÉTUDE GÉOLOGIQUE DE LA PARTIE S.-O. DE LA MONTAGNE NOIRE, par M. BERGERON. (Congrès de l’Assoc. franc. pour l’avancement des sciences, 16€ session, p. 477, 1887.) La montagne Noire, soit le puissant massif montagneux qui s’étend de Castelnaudary à Lodève, remarquable par l'unité de sa composi- ton géologique, est constituée par un pli anticlinal de gneiss, oriente N. 60° E. et sur les deux versants duquel reposent des ter- rains sédimentaires paléozoïques. Les gneiss sont granulitiques et affectés de plis synclinaux, dans lesquels se trouvent pincés, des lambeaux de schistes et de calcaires cambriens plus ou moins méta- morphisés par des roches éruptives acides, qui traversent tout le massif de la montagne Noire (granite à microcline, granulite, pegmatite, microgranulite). Ces roches, alignées suivant la direction de la chaine, appartiennent au carbonifère, dé sorte qu’il faut faire remonter à cette époque la formation de cette chaîne de montagne. | (QE V. NOTICE EXPLICATIVE SUR LA CARTE GÉOLOGIQUE DU DÉPARTEMENT DU TARN, par M. Rey-LescuRE. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, 16° session, Toulouse, p. 422, 1887.) Le département du Tarn, comprend deux régions bien distinctes par leur constitution géologique, leur relief, leur orographie aussi bien que par leur climat, leurs sols et leurs productions. À l’est une puissante série de roches cristallines primitives ou éruptives et des terrains primaires, constitue une région montagneuse accidentée, ainsi que de hauts-plateaux portés à des altitudes de 600 à 1200 ". A l’ouest, ce sont les terrains secondaires et tertiaires, qui viennent donner lieu à une succession de plaines et de collines, entrecoupées par des vallées profondes, drainées par le Céron, le Tarn, le Dadon, l’'Agout et le Thoré. ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 847 Une description sommaire des étages sédimentaires est suivie d’une étude pétrographique des roches gneissiques et granitiques. A cette note est jointe une carte géologique du département au 500,000°. CHA RÔLE DES ACTIONS MÉCANIQUES EN PROVENCE ; EXPLICATION DE L'ANO- MALIE STRATIGRAPHIQUE DU BEAUSSET, par M. Marcel BERTRAND. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1735, 1887.) Au centre du bassin crétacé du Beausset, en Provence, se présente un affleurement de trias et d’infra-lias, attribué jusqu'alors à un ilot ancien contre lequel les couches sénoniennes seraient venues se déposer horizontalement, dans la position qu’elles ont gardé depuis. M. Bertrand donne de ce fait une explication plus rationnelle, en venant montrer que cette prétendue saillie d’un ancien fond triasi- que n’est qu’une apparence produite par des actions mécaniques postérieures. Il l’attribue à un grand pli déversé ayant pour effet d’avoir provoqué par glissement, la superposition de ces couches triasiques sur le crétacé. Le trias (marnes irisées et muschelkalck) qui, loin de s’enfoncer en profondeur, recouvre ainsi le crétacé, forme lui-même un pli anticlinal couché et la surface de séparation devient une véritable surface de faille, le long de laquelle s’est effectué le glissement des couches triasiques. Ce cheminement qui les a portées vers le nord, successivement, sur les sables turoniens, les calcaires à Hippurites, ceux marnoux du sénonien, puis sur les couches à Ostrea acutirostris du Danien n’a pas été moindre de 6 kilomètres. Un autre point mis bien évidence au Beausset, par les observations fort intéressantes de M. Bertrand, c’est le rôle important de la dénudation La zone primitive de recouvrement se trouve réduite à quelques îlots de faible ‘étendu, et une dénudation un peu plus profonde aurait fait dispa- raitre, avec ces îlots, toute trace du phénomène; c’est ce qui a eu lieu en beaucoup de points. Il n’en reste pas moins, à l’état de témoins, tout le long des Alpes, depuis la Suisse jusqu’à la Provence, une série d’ilots analogues à celui du Beausset, se présentant dans les mêmes conditions stratigraphiques et toujours considérés ici comme récifs (Klippen), faisant saillie au milieu des formations plus récentes. L’explication donnée par M. Bertrand, pour un de ces ilots, devient bien vraisemblable pour une partie des autres; du moins, pour tous, elle mérite d’être discutée et l’auteur, avec raison, pense 848 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES qu’on arrivera bientôt à généraliser ces phènomènes de recouvrement au pied des Alpes. GE SUR L’EXISTENCE D’UNE DOUBLE ZONE DE SCHISTES CARBURÉS DANS LE SILURIEN DES PYRÉNÉES CENTRALES, par M. G. CarœLP. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1859, 1887.) Des études poursuivies pendant plusieurs années consécutives dans les Pyrénées centrales, ont permis à M. G. Carœlp de reconnaitre l'existence, dans ces parties de la chaine, de deux zones de schistes carburés et graptolites, séparées par une puissante série de dalles argilo-calcaires et de schistes ardoisiers. Alors que la zone supérieure avec les Monograptus Nilsoni et priodon joints à des calcaires à Car- diola interrupia, appartient au silurien supérieur, celle inférieure qui ne renferme que des graptolites, dendroïdes doit correspondre à horizon des schistes d’Arenig de silurien inférieur anglais. Les dalles calcaires et les schistes ardoisiers intermédiaires repré- sentent à leur tour les grés armoricains et les schistes ardoisiers à Calymènes du silurien moyen de la Bretagne. GC. V. SUR LA COMPOSITION DU DANIEN SUPÉRIEUR ET DE L'ÉOCÈNE DES PETITES PYRÉNÉES, DES CORBIÈRES ET DE LA MONTAGNE NOIRE, par M. J. RousseL. (Association française pour l avancement des sciences, 16° session, p. 459, 1887.) Dans la région étudiée par M. Roussel, le danien supérieur était considéré comme représenté par un puissant étage de deux cents mètres d'épaisseur, divisé ainsi qu’il suit : 19 Marnes rouges (100 mètres), se chargeant dans la Haute-Ga- ronne de calcaires qui renferment avec des Orbitolites (0. socialis, O. Gensica), des Échinides tels que Æ'chinocorys sensiglobus. 2° Calcaire lacustre. 3° Marnes rouges avec calcaire marneux à Micraster Tercensis, Te- rebratulina Frossardi, Pleurotomaria Danica, etc. M. Roussel, après avoir constaté que ces dépôts qui reposent trans- gressivement sur des terrains plus anciens de divers âges, se mon- trent concordants avec l’éocène, retranche du danien les couches à Micraster Tercensis, et place au-dessus la limite inférieure des ter- rains tertiaires, en se basant sur ce fait que ces couches renferment ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 849 des espèces éocènes telles que Osérea uncifera, Echinolampas Miche- lini, Echinanthus subrotundus. Voici ensuite l’ordre de superpo- sition qu’il a reconnu dans les couches éocènes qui se développe au dessus : Calcaire à miliolites et Echinanthus avec banc lacustre à grandes physes. Calcaire à Cerithium unisulcatum. = Couches inférieures à Echinanthus et à Lithothalmium. = Couches supérieures à Micraster Tercensis. Æ < Calcaire lacustre. 2 | Calcaire à Echinanthus et Lithothalmium; marnes et, conglomérat 8 des Corbières à Cerithium turris. # | Marnes et poudingues à Cérithes, Turitelles et renfermant Nerita schmiedelliana et Ostrea uncifera. Calcaire à Alvéolines et à Nerita Schmiedelliana. Calcaire marneux à Spondylus caldesensis et Échinides. à | Marnes bleues à Turitella trempina. £, | Couches à Ostrea stricticostala et Fusus bulbiformis. = Calcaire à Linthia insignis et à Nummulites. 2 } Couches à Crassatella plumbea et Fusus longævus. ë Calcaire lacustre de Ventenac et marnes d’eau douce du Carta. # | Couches à Cérithes. Grès à Lophiodon et calcaire lacustre. | É Gypse ou marnes avec poudingues. ; ÿ Calcaire lacustre à Paleotherium. a ( Poudingues et marnes, CG: M: GÉOLOGIE DE LA TUNISIE CENTRALE, DU KEF A KAIROUAN, par M. Roz- LAND. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, 16€ session, p. 470, 1887.) Dans cette note, M. Rolland apporte des documents nouveaux sur la géologie de la Tunisie centrale, notamment en ce qui concerne l’éo- cène, et donne une coupe intéressante du flanc nord-ouest du Dvyr- el-Kef. Les dépôts rencontrés du Kef à Kairouan sont : 4° Terrains d’eau douce des environs de Constantine mio-plio- cènes et pliocènes (Djebel-Zafran) ; 2° Miocène à Ostrea crassissima (le Kef); 3° Grès et marnes gypsifères d'éocène supérieur (est de la Tuni- sie centrale); | 850 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 4° Calcaires nummulitiques de l’éocène moyen et de l’éocène infé- rieur (Tunisie centrale); 5° Terrains crétacés supérieurs (sénonien.) L'étude du terrain nurmalitique a permis à M. Rolland de distin- guer plusieurs niveaux de Nummulites caractérisés de la sorte, d’a- près les déterminations de M. Munier-Chalmas : 1° Niveau inférieur caractérisé par de grandes espèces de Vummu- lites appartenant à une forme nouvelle voisine de la W. distans Dest, de l’éocène inférieur, et par d'autres très voisines de la V. planulata des sables de Cuise; 29 Dans le niveau supérieur se présente, avec une espèce assez rare, /V. Zitteli, de la Harpe, appartenant au groupe des V. Gizehensis si répandues en Égypte dans les calcaires du Mokatham, à la base de l’éocène moyen (horizon du calcaire grossier inférieur parisien), une espèce nouvelle très abondante, V. Rollandi, Mun.-Chalmas. De ces faits, il résulte que l’éocène inférieur et moyen est bien re- présenté dans la Tunisie centrale. Dans la même région, au dessous de ces couches à Nummulites, on observe des calcaires grenus peu fossilifères (dents de squales, petites Nummulites) qui sont phosphatés et correspondent aux gisements de phosphorites signalés par M. Thomas dans le sud dela Tunisie, à la base de l’éocène. Enfin, pour compléter cette série éocène, M. Roland signale qu’une série de grès jaunes, avec marnes gypseuses et calcaires asso- ciés, caractérisés par Ostrea strictiphicata Raulin, vient se substi- tuer, dans la partie orientale de la région, entre le Kef et Kairouan, aux calcaires à Vummulites Rollandi, qui sont localisés dans la région centrale. CEE SUR LA GÉOLOGIE DE LA CHERICHIRA (Tunisie centrale), par M. Er- RINGTON DE LA Croix. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t: CMsp:821.) Cette même région a été étudiée par M. Errington de la Croix, qui a rapporté du Djebel-Cherichira, à 3o kilomètres à l’ouest de Kaï- rouan, une série de fossiles étudiés par M. Fischer. De cet examen, il résulte que l’éocène tunisien est principalement constitué par des calcaires à Vummulites Biarritzensis et perforata, avec Ostrea stri- ctiplicata. Au Djebel-Gourine, M. Errington a constaté la présence de bancs d’huîtres (0. Clot-Beyi) et de quelques mollusques du num- ANALYSES ET ANNONCES. —— GÉOLOGIE 851 mulitique d'Égypte. Il cite également l’Æupatagus ornatus de Biar- ritz, et la VNumimulites Lucasana. Près d'El-Aoufia, il a retrouvé les couches gypseuses signalées, près de Makter, par M. Rolland. (DEA L'ISTHME DE CORINTHE, SA CONSTITUTION GÉOLOGIQUE ET SON PERCE- MENT, par M. Ed. Fucus. (Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, 16° session, p. 431, 1887.) L’isthme de Corinthe, qui réunit la Grèce au Péloponèse, est esseri- tiellement constitué par des assises tertiaires et quaternaires hori- zontales ou faiblement inclinées. Les travaux de percement de cet isthme ont mis à découvert la suc- cession suivante décrite en détail dans la note de M. Fuchs : 1° Marnes bleues subapennines peu fossilifères (Schizaster-Scyllze) — HOT 20 Calcaires marneux dolomitiques avec bancs grèseux renfermant Pecten Jacobeus, Equi pecten sulcatus et au sommet, dans une cou- che marneuse très fossilifère, Mytilus sericeus, M. Galloprovincia- lis, Chamagryphina, Natica fusca, Turitella bicarinata; 3° Des graviers et des conglomérats quaternaires, représentés du côté d’'Isthmia par des sables gris marneux, riches en polypiers et en mollusques(Cardiumedule,C.tuberculatum, Cerithiumoulgatum, T'u- ritella communis, Cardita sulcata, Pectunculus pilosus, etc.), appar- tenant tous à des espèces actuelles, | Tout cet ensemble est recoupé par des failles nombreuses, qui, malgré des dénivellations notables, n’ont pas troublé sensiblement l’horizontalité des assises. CNE SUR LE TERRAIN OLIGOCÈNE DU COUDRAY, PRÈS NEMOURS, par M. Sta- mislas MEUNIER. (Le Naturaliste, 9° année, n° 9, p. 100; Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 137, 1887.) { 1% LE GISEMENT QUATERNAIRE DE NEUILLY-SUR-MARNE (SEINE-ET-OISE), par M. E. Rivière. (Congrès de l’Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, 16e session, Toulouse, p. 496, 1887.) Les ossements recueillis dans ces sablières se rapportent principa- 892 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES lement aux grands herbivores du quaternaire inférieur, £lephas pri- migenius, Rhinoceros tichorinus. C. V. LA STATION QUATERNAIRE MOUSTÉRIENNE DE LA QUINA (CHARENTE), par M. E. Rivière. (Congrès de l’Assoc. franc. pour l'avancement des sciences, 16° session, Toulouse, p. 501, 1887.) Ce gisement, situé sur la commune de Gardes, dans le talus de la nouvelle route qui conduit de la Valette au Pontaroux, comprend avec de nombreux ossements de Pachydermes (Æquus caballus), et de Ruminants (Cervus tarandus, C. elaphus), Capra primeginia? Pos primigenius, des débris nombreux de l’industrie humaine, parmi lesquels figurent des éclats, racloirs, grattoirs, lames et pointes d’une remarquable conservation. C. V. LE TERRAIN GLACIAIRE DANS L'EST DE LA HAUTE-SAÔNE, par M. Dé- PIERRES. (Bull, de la Soc. d’Agricult., sciences et arts de la Haute- Saône, 1887.) Les anciens glaciers des Vosges ont été, comme on sait, l’objet de travaux importants; MM. Leblanc, Renoir, Hoyard et Collomb, no- tamment, ont fourni sur les preuves de l’extension des phénomènes glaciaires dans le massif vosgien, des données nombreuses. Mais la question était loin d’être épuisée, et M. Despierres, dans ce mémoire, vient de préciser tous les faits relatifs aux anciens glaciers dans les parties méridionales et orientales de la Haute-Saône. Dans la vallée du Rahin, qui descend du Ballon d’Alsace, il signale la présence de sept moraines frontales ayant autrefois barré cette val- lée dans son cours supérieur ; une huitième et dernière, plus impor- tante, vient se placer plus au sud, dans les environs de Rongchamp. Quant aux moraines latérales, elles se prolongent jusqu'au confluent de l’Ognon. L’Ognon, venant du Ballon d'Alsace, traverse à son tour dans son cours moyen cinq traces de pareilles moraines et la dernière mar- quant le point extrême atteint par cet ancien glacier vient se placer, — un peu au sud de Lure — sur les vallons latéraux. Quelques tra- ces de moraines latérales sont encore bien nettes. Dans la vallée du Breuchin, qui passe à Luxeuil, les moraines laté- rales sont plus nombreuses et bien discernables sur une grande partie ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 853 du cours d’eau, alors que les débris des anciennes moraines frontales sont rares, mais très importants. Enfin l’Augrogne a fourni des débris glaciaires dans le haut de son cours vers Hérival et des dépôts latéraux au val d’Ajal. Les matériaux de ces moraines sont empruntés aux diverses roches du haut cours, plus argileux et plus boueux, dans les régions où do- mine le Muschelkalk, plus sableux dans les régions grèseuses. Quel- ques blocs erratiques montrent ensuite l'altitude extrême atteinte par ces anciens glaciers. C. V. OBSERVATIONS SUR LES ACTIONS MÉTAMORPHIQUES DU GRANITE ET DES FILONS DE QUARTZ AUX ENVIRONS DE MorLaAIx, par M. MuNtIER- CHaALMAs. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1758, 1887.) Près de Saint-Paul, dans les environs de Morlaix, M. Munier- Chalmas à reconnu qu’un granite riche en microcline, en pénétrant dans les schistes du dévonien inférieur, avait provoqué dans la zone de contact, le développement de cristaux bien nets de saphir bleu, associés à de l’andalousite, du mica noir et des éléments feldspathi- ques (orthose, microcline oligoclase); plus rarement on observe du fer titané, Sphène, picotite et amphibole. En même temps, dans les blocs de schistes enclavés dans Bi masse du granite, où le développement des minéraux précités est particu- lièrement net, on remarque de petits filonnets granitiques, où la roche injectée se transforme en un granite à amphibole en perdant Son mica noir. En terminant, M. Munier-Chalmas démontre que les nombreux filons de quartz qui traversent les terrains primaires des environs de Morlaix se montrant par places, chargés de mica blanc et de gros cristaux d’orthose, doivent être considérés comme des ro- ches éruptives au même titre que celles granitiques ou granulitiques. L'action métamorphique exercée par de pareils filons sur les schis- tes et quartzites anciens de Morlaix sont des plus remarquables et se traduisent surtout par un grand développement de cristaux de grenats, accompagnés souvent de tourmaline et de mica blanc. Ces faits sont conformes à ceux observés par M. Michel Lévy en Andalousie. CPV 854 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ÉTUDES EXPÉRIMENTALES SUR L'INCLINAISON DES TALUS DE MATIÈRES MEUBLES, par J. THouLET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t.:GLN, p. 4637, 488%:) Les résultats des expériences entreprises par M. Thoulet pour étu- dier les causes qui peuvent influencer l’inclinaison des talus de maté- riaux meubles peut se résumer ainsi qu’il suit : | 1° Pour des grains identiques comme forme et dimension, mais dé densité variable, l’angle des talus au sein d’un même liquide aug: mente légèrement avec la densité des grains; 2° La nature du milieu intervient ensuite pour modifier l’inclinai- son de pareils talus qui devient plus faible quand la densité de ce milieu augmente; 3° Dans des milieux de même densité, la valeur angulaire de cette inclinaison n’est pas influencée par la dimension des grains; 4° Elle le devient et Les talus deviennent plus petits quand les grains très arrondis peuvent facilement glisser les uns contre les autres; 5° Quels que soient le milieu et la nature des matériaux employés, l’angle d'inclinaison ne dépasse jamais un maxima de 41°; 6° Toute agitation même légère, au sein du liquide, tend à abais- ser le cône et à lui donner un sommet horizontal; 7° Cet aplatissement des cônes est d'autant plus marqué que la densité du milieu est plus faible ; 8° Dans un même milieu ces cônes tronqués se produisent d’au- tant plus facilement que les grains employés sont plus mobiles. L'appareil employé consiste en une cuve de verre à parois rectan- gulaires, tantôt vide, tantôt rempli d’eau ou d’une liqueur d’iodures de densités croissantes variant entre 1,088 et 2,601, dans laquelle on déversait à l’aide d’un tube effilé du quartz concassé et calibré, ou pulvérisé, ou des sables de plages marines. Les talus, dessinés à la chambre claire, étaient ensuite mesurés au rapporteur. | La note se termine par les remarques suivantes : Les sédiments qui bordent nos côtes ne restent pas immobiles, dès leur immersion, ils marchent d'un mouvement continu des rivages, où ils sont sans cesse renouvelés, vers la haute mer, où leur dernier stade est l’état de vase rouge. La nature homogène ou complexe d’un dépôt formé sous l’eau, sa pente plus ou moins considérable, peuvent être prévues, connaissant la situation géographique du dépôt si, par exemple, ilse fait dans une mer vaste ou étroite, dans un lac ou dans un fjord. Les vérifications sont nombreuses dans les mers actuelles. CV: & tre ANALYSES ET ANNONCES. — GÉOLOGIE 899 SUR L'HYPÉRITE D'ARVIEU, par M. J. BERGERON. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 247, 1887.) L'hypérite signalée par M. Bergeron se présente au travers d’un massif de serpentine; il est vraisemblable qu’elle estante-carbonifère, les plissements effectués à cette date dans la montagne Noire l'ayant affecté. GAMES UN FILON DE SERPENTINE DANS LE MASSIF DES SEPT-LAUX, par M. Hoz.- LANDE. (Bull. de la Soc. d’hist. nat. de Savoie, t. I, p. 194, 1887.) $ 6 BOTANIQUE EXPLORATION SCIENTIFIQUE DE LA Tunisie. (Rapport de la Mission bota- nique, par M. DAUMET-AnANsoN. Imprimerie Nationale, 1887.) Du 25 mars au 7 juillet, la Mission a exploré la partie sud de la Tunisie entre Sfax, Gafsa, la rive nord des Chotts El-Djerid et El- Fedjedj, Gabès et la mer. Elle a de plus fait une visite aux îles Kerkenna et à l’île de Djerba, ainsi que quelques excursions aux environs de Tunis. Les résultats de la Mission ont été des plus intéressants pour la Botanique géographique. @. BOTANIQUE DU VAR. PLANTES NOUVELLES OU RARES, par À. ALBERT. (Bull, de la Société d’études scientifiques de Draguignan, t. XVI.) Rien n’a paru sur la Florule du Var depuis le Catalogue publié 896 : REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES par Hanry en 1853 ; en attendant le travail général que prépare M. Huet, les botanistes seront reconnaissants à M. Albert de la présente publication, qui ajoute au Catalogue d’Hanry de nom- breuses indications de localité et toute une série de plantes nou- velles. C. FLORE DE L’ARRONDISSEMENT DE SEMUR, par M. LACHAT, 2° partie. (Bull. de la Soc. des Sciences historiques et naturelles de Semur, 2EISÉTIE, 0) La présente publication comprend les Rosacées, Onagrariées, Haloragées, Ombellifères, Hédéracées, Loranthacées, Ribésiées et Saxifragées. C. EXCURSIONS BOTANIQUES EN DAUPHINÉ, par l'abbé Ravaup (suite). Le Dauphiné, xxv° année, p. 85.) L’infatigable abbé Ravaud, rendant compte d’une herborisation dirigée par lui sur le Seneppe, aux environs de La Mure, signale un grand nombre d’espèces alpines parmi lesquelles nous citerons : Nigritella angustifolia et N. suavolens (Orchidées à douce odeur de Vanille, avec lesquelles les montagnards préparent, par ma- cération dans l’eau-de-vie, une liqueur agréable); Luzula pedifor- mis, Phleum hirsutum, Poa sadetica (trouvé en 1870 par l’herbo- risation de M. Chatin dans les pelouses du parc de Meudon!); P. supina, P. alpina (fort répandu surles hauts plateaux de la Côte- d'Or) et sa variété brevifolia, Festuca spadicea, Nardus stricta, espèce qui, dominatrice sur les pelouses des Alpes, descend dans les tourbières du nord de la France (Rambouillet, Ardennes, etc), toute une colonie de Roses : ÆRosa alpina, R. rubrifolia, R. glauca, R. spinosissima (abondant à Fontainebleau, Milly, etc.); R. globu- laris, etc. Le rarissime Brachytherium trachypodium, signalé à La Mure par l'abbé Boulay, avait été trouvé au grand Veymont et au lac Cœurzet par M. Ravaud, qui l’a inutilement cherché au Se- nepPpe EL | C. AzpiniA orriCcINARUM. (Bulletin de la Société nationale | d’Horticulture, t. X.) La plante qui donne le rhizome aromatique, autrefois fort usité ANALYSES ET ANNONCES, — BOTANIQUE 857 sous le nom de Petit-Galanga, est restée inconnue jusqu’en 1867, époque où elle fut observée par Simplon et Hame, cultivée en Chine dans la presqu'ile de Leichan-Fu, en face de l’ile de Haïnan, où bientôt après elle était découverte, à l’état sauvage, par Swin- hoe. Elle fut envoyée de là à Kew, où chaque hiver elle fleurit. Ses fleurs, en épi, sont blanches, longues de 0,05, avec un beau labelle dont la portion médiane est rouge de sang. C. FLORAISON DU Lirræa eRacILISs À CHERBOURG. (Bulletin de la Société d'Horticulture de Cherbourg, 10° année.) Le Littæa gracilis, du Mexique, fut introduit il y a une vingtaine d'années à Cherbourg, où il passe les hivers et où il a fleuri en 1887, en pleine terre. Cette belle Amaryllidée a développé, à la manière des Agave, sa longue hampe (plus de 3 mètres) avec une grande rapidité. La floraison, trop tardive, n’a pas per- mis que les graines pussent müûrir. C. Les AspeRGEs, par M. BEURDELEY (Bulletin de la Société Nationale | d'Horticulture de France, t. IX.) Suivant les observations faites par l’auteur, les pieds mâles d'Asperges seraient plus productifs que les pieds femelles ; les premiers donnant un produit double des seconds. La conclusion est de n’admettre dans les cultures d’Asperges que les individus mâles; tout au plus pourrait-on y adjoindre quelques femelles comme porle-graines. bete APERÇU SUR LA THÉORIE DE L'ÉVOLUTION, par le D' LADI:LAU DE PETTO. (Conférence faite à Buenos-Ayres. Rio-de-Janeiro.) L'article consacré par le docteur brésilien est tout en faveur de la théorie de l’évolution, sans apporter toutefois des faits nou- veaux à l'appui et aussi sans répondre aux nombreuses objections faites aux idées de Lamarck, continué par Darwin. C. 858 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES HEpArTICz 1N PRov. Rio-JANgiro À GLazrou LEcrÆ, À À. SPRINE DeTEr- mINArÆæ. (Revue bryologique, 15° année.) Les Hépatiques recueillies au Brésil dans la province de Rio- Janeiro et déterminées par Sprine sont au nombre de 5o environ; dont le plus grand nombre appartiennent aux genres Lejeunea, Frullania, Aneura et Plagiochila. C. Hzparicæ Paracayenses. À Baransa Lecrx, A RR. SPRINE DETERMINATA. (Revue bryologique, 15° année.) Un peu moins nombreuses qu’au Brésil, les Hépatiques du Pa- raguay se rapportent aussi, en partie, aux genres Lejeunea, Frul- lania, Aneura, Fossombronia, ainsi qu'aux Merchantia, Ricaa, etc. C. ÉTUDES SUR LE PÉRISTOME, par M. CH. PuixiBerT. (Revue bryologique, 15° année.) Les n° 3 et 4 de la Aevue bryologique comprennent le septième et le huitième article de M. Philibert sur le péristome des Mousses. Le singulier péristome interne du Cinclidium, semblable d’ailleurs sur plusieurs points à celui du Winium, et le péristome des Fonti- nalacées sont décrits avec détails. Le péristome des Fontinales est, dit M. Philibert, une espèce de filet à mailles, en forme de cône allongé, composé de 16 co- lonnes verticales, étroites et filiformes, qui sont reliées entre elles par des branches horizontales nombreuses et à peu près équidis- tantes. Dans le genre Dichelyma se trouve la transition des Fonti- nales aux Hypnobryacées dans le groupe desquelles elles doivent rester ; les Cinclidotus et Scouleria appartenant au contraire aux Aplolépidées. Le péristome du Scouleria aquatica, remarquable par sa struc- ture, se rapproche de celui des Grimmia ; celui du Cinclidotus à, au contraire, plus d’analogie avec la Barbula. M. Philibert termine la présente étude par l'examen du péris- tome des Timmiacées et des Funariacées. C. ANALYSES ET ANNONCES. — BOTANIQUE 859 Cynononrrum Somisrr Livps., par Ch. Demerer. (Revue bryologique, 15° année.) Précieuse nouveauté pour la flore bryologique de Hongrie, le Cynodontium Schysti a été trouvé sur de la terre recouvrant un tronc de sapin pourri près de Palota-Ilva, à l'attitude de 610%, où il était associé au Jungermannia erecta et au Trichostosmum te- nuirostre. C. Bryuu Reyeri, par BREIDLER. (Revue bryologique, 15° année.) Le Pryum décrit par Breidler est une espèce nouvelle, décou- verte dans le Tyrol, près de Tacifers en Pusthertale, par le docteur Reyer. Cette plante est voisine du Pryum pseudotriquetrum. Dioïque, ses fleurs mâles et ses fruits sont encore inconnus. C. Bayum carivaruw ET B. Navicucare, par M. Hurnor. (Revue bryolo- gique, 15° année.’ Le persévérant et savant fondateur de la Revue bryologique ayant pu comparer le Pryum carinatum qu'il tenait de l'abbé Boulay au B. cymbaliforme et au B. naviculare, recueillis par M. Cardot, a pu conclure qu’il n’y avait là qu’une espèce à laquelle il conserve le nom de Z. carinatum; c'est dans la même espèce qu'il fait rentrer le Webera cucullata var. nova de Vénance Payot. C. Anwraoceros Husvor: Srepu. (Revue bryologique, 15° année.) L'Anthoceros Husnoti est une espèce nouvelle dédiée par M. F. Stephani à M. Husnot, qui l’a trouvée dans un sol argileux et humide près du Mesnil-Hubert. L’A. Jusnoti ressemble par sa fronde dressée à l’A. punctatus, qui diffère toutefois par ses cap- sules géminées beaucoup plus courtes et sa fronde plus petite, que recouvrent de nombreuses lamelles. G, 860 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES FRUCTIFICATION DE L'ÜUrorA PHyLLANrHA, par RENAULT et CARDOT. (Revue bryologique, 15° année.) Cette espèce n’était connue qu’à l’état stérile ; seules, les fleurs mâles avaient été vues par Gallée en 1878, dans le département des Côtes-du-Nord. MM. Renault et Cardot viennent de constater, au milieu de Mousses reçues de l’Orégon, la présence de deux belles touffes de l’espèce, dont l’une portait une jeune fructifi- cation, l’autre une vingtaine de capsules, dont l’une munie encore de son opercule et de sa coiffe. C. SUR LE GENRE Æ'UGLENA ET SUR SA PLACE DANS LA CLASSIFICATION, par M. A.-G. GARIM. (Journal de Botanique, 2° année.) Le travail de M. Garim fait sortir les £'uglena du domaine de la zoologie, et même des Protistes d'Hoeckel, pour le ranger parmi les végétaux. D'abord vert et globuleux comme la cellule du Protococus, mais celle-ci produit des zoospores à deux cils, tandis que le kyste de l’£uglena donne des zoospores à un seul cil, etc. C. $ 7 PHYSIQUE SUR LA CONDUCTIBILITÉ DES SELS ANORMAUX ET DES ACIDES EN DISSO- LUTION ÉTENDUE, par M. E. Boury. (Comptes rendus de l’Acad. des SCIENCES 0 GENS D MIO BE 70 L'auteur établit bien nettement dans cette note ce fait qu'il avait déjà annoncé antérieurement, à savoir : que les acides étendus se comportent, au point de vue de leur conductibilité, d’une manière qui varie d’un acide à un autre, même dans le cas % ji : E ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 861 des acides sulfurique, azotique et chlorhydrique, et que ces conductibilités ne sont pas directement comparables à celles des sels neutres. M. SUR LA SYNCHRONISATION D’UNE OSCILLATION FAIBLEMENT AMORTIE. INDI- CATRICE DE SYNCHRONISATION REPRÉSENTANT LE RÉGIME VARIABLE, par M. A. Cornu. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. IV, p. 1656, 1887.) FLUORESCENCES DU MANGANÈSE ET DU BISMUTH, par M. LEcoQ DE Bors- BAUDRAN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1680, 1887.) | SUR LES VARIATIONS DES SPECTRES D’ABSORPTION DES COMPOSÉS DU DIDYME, par M. Henri BECQUEREL. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1691, 1887.) La conclusion de l’auteur est que l’analyse optique au travers des matières cristallisées lui a permis de reconnaître non seule- ment la présence de corps différents, mais encore celle de grou- pements chimiques divers d’un même corps. M. SUR UN NOUVEAU MODÈLE D ÉLECTROMÈTRE, par M. J. CARPENTIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1694, 1887.) Nous renvoyons à la description que l’auteur donne de son appareil, lequel, dit-il, a été combiné spécialement en vue des applications industrielles, et se distingue par des qualités d'apé- riodicité exceptionnelles qui rendent les lectures promptes et sûres. M. SUR UN PENDULE ÉLECTRIQUE, par M. J. CARPENTIER. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1695, 1887.) Le moyen auquel l’auteur s’est arrêté pour entretenir électri- quement le mouvement du pendule, consiste à déplacer pério- REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 11, 58 862 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES diquement d’une petite quantité le point de suspension, horizon- talement et dans le plan des oscillations. Ce mode d'entretien n’est au fond, dit-il, que limitation de ce que l’on est eonduit à faire, quand, tenant à la main un cordon à l'extrémité duquel est suspendu un corps lourd, on cherche à faire naître ou à con- server les oscillations de ce pendule improvisé. M. SUR LE PHÉNOMÈNE DE PELTIER DANS UNE PILE HYDRO-ÉLECTRIQUE, par M. P. DunEn. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIN, p. 1697, 1887.) CAS GÉNÉRAL DE LA CONDUCTIBILITÉ DES MÉLANGES ; NOMBRE DES MOLÉ- CULES ÉLECTROLYTIQUES DANS LES DISSOLUTIONS ÉTENDUES, par M. E. Boury. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 1699, 1887.) SUR LA THÉORIE ANALYTIQUE DE LA CHALEUR, par M. H. PoixcaRÉ. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1753, 1887.) SUR LES CHALEURS SPÉCIFIQUES MOLÉCULAIRES DES CORPS GAZEUX, par M. H. LE CuatTeLiEr. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1780, 1887.) SUR LA CONDUCTIBILITÉ CALORIFIQUE DU BISMUTH DANS UN CHAMP MAGNÉ- TIQUE ET LA DÉVIATION DES LIGNES ISOTHERMES, par M. LEpuc. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1783, 1887.) La découverte de l'augmentation considérable que subit la ré- sistance électrique du bismuth introduit dans un champ magné- tique puissant a conduit l’auteur à supposer que ce champ pro- duit dans la structure du métal une modification dont l’un des effets est la déviation des lignes équipotentielles (phénomènes de Hall). H lui parut que ce changement de structure devait produire ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 863 sur un flux calorifique les mêmes altérations que sur un courant électrique ; les expériences quil résume dans la note actuelle ont complètement confirmé ces prévisions. M. SUR UN TOURNIQUET ÉLECTRIQUE, par M. E. Bicnar. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p.1786, 1887.) _ Le tourniquet électrique, sous sa forme habituelle, ne peut servir quà mettre en évidence, d’une façon toute qualitative, le mode particulier de déperdition de l'électricité par les pointes et la réaction qui en est la conséquence. Il n’est point comparable à lui-même, car les pointes s’altèrent avec le temps sous l’action des aigrettes qui s’en échappent ; il est impossible, d’un autre côté, de fabriquer des pointes identiques à un modèle donné et, par suite, d'obtenir deux instruments comparables entre eux. Dans l’appareil qu’il présente, l’auteur a remplacé les pointes par des fils de faibles diamètres ; il a établi ainsi un tourniquet électrique que l’on peut toujours reproduire dans des conditions géométriques parfaitement déterminées. | M. APPLICATION DE L'ÉLECTROMÈTRE A L'ÉTUDE DES RÉACTIONS CHIMIQUES. EXEMPLE DE L’ACIDE SULFURIQUE ET DU SULFATE DE POTASSE, par M. E. Boury. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p' 4589; 1887) SUR UN NOUVEAU RÉGULATEUR DE LUMIÈRE ÉLECTRIQUE, par M. LÉTANG. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CIV, p. 1792, 1887.) SIGNAUX SONORES SOUS-MARINS, par M. BRILLOUIN. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1821, 1887.) DISTRIBUTION DE L'ÉLECTRICITÉ SUR UNE SURFACE FERMÉE CONVEXE, par M. G. Ropin. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1834, 1887.) | 86% REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR LA MESURE DES CONDUCTIBILITÉS INTÉRIEURES, par M. MARISOT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1836, 1887.) DÉTERMINATION DE LA QUANTITÉ DE BISULFATE DE POTASSE DANS UNE LIQUEUR ÉTENDUE, par M. E. Boury. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIV, p. 1839, 1887.) Nous ne pouvons que renvoyer le lecteur à ces remarquables travaux que M. Bouty poursuit sur la résistance des dissolutions, et quise prêtent difficilement à un résumé succinet. M. SUR LA DÉCOMPOSITION DES HYPOSULFITES PAR LES ACIDES, par M. G. FoussEREAU. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CIN, p. 1842. 1887.) SUR LA NATURE DES PHÉNOMÈNES ÉLECTROCAPILLAIRES, par M. Vascay. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. OV, p. 64, 1883.) SUR L'EMPLOI DU SHUNT DANS LA MÉTHODE BALISTIQUE, par M. G. CABA- NELLAS. (Comptes rendus de lPAcad. des sciences, t. CV, p. 109, 1887.) | POLARISATION PAR ÉMISSION, par M. J. Vioce. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, t. OV, p. 111, 1887.) L'auteur ayant été amené à opérer sur des bains d'argent pur à la température de fusion, présentant par conséquent une sur- face dans un état physique bien défini, a cherché à mesurer la proportion de lumière polarisée contenue dans Le faisceau et mis par cette surface sous différentes inclinaisons. Il à employé à cet effet le photopolarimètre de M. Cornu : une formule représente exactement les résultats de ces observations. M. ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 865 COMPARAISON DES ÉNERGIES RAYONNÉES PAR LE PLATINE ET L'ARGENT FONDANTS, par M. J. Vioce. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences LAENPp 1651887.) L'auteur a trouvé que le rayonnement total du platine fondant est 54 fois celui de l’argent fondant. M. SOLIDIFICATION DES LIQUIDES PAR LA PRESSION, par M. E. H. AMAGAT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p.165, 1887.) SUR LA CONDUCTIBILITÉ CALORIFIQUE DU BISMUTH DANS UN CHAMP MAGNÉTI- QUE, par M. A. Ricui. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 168, 1887.) SUR LE COEFFICIENT DE SELF-INDUCTION DE DEUX BOBINES RÉUNIES EN QUANTITÉ, par MM. P. LepeBoer et G. MANEUVRIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 218, 1887.) Dans certains instruments de mesure pour les courants alter- natifs l'organe essentiel est un système de deux bobines réunis en quantité. Les auteurs cherchent à résoudre la question suivante. Est-il permis de remplacer cet ensemble de bobines ayant respec- tivement leur résistance et leur coefficient de self-induction, par une bobine unique ayant un coefficient de self-induction et une résistance déterminée ? | M. _ ÉTUDE DU TIMBRE DES SONS, PAR LA MÉTHODE DES FLAMMES MANOMÉTRI- QUES, par M. E. Doumer. (Comptes rendus be ae des sciences, MAON DH 1807.) La méthode de l’auteur est basée sur la photographie d’une flamme manométrique actionnée par Le son que l’on veut analyser; elle lui permet de reconnaître si le son fondamental est accom- pagné du son harmonique et en détermine l’ordre ; elle permet aussi de constater et de mesurer avec une certaine rigueur la différence de phase qui peut exister entre eux. M. 866 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES MESURE DE LA CONDUCTIBILITÉ CALORIFIQUE DU MERCURE, . EN VALEUR ABSOLUE, par M. Alphonse BerGer. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, page 224, 1887.) L'auteur emploie avec. quelques modifications la méthode du mur. Mis SUR LE COEFFICIENT DE SELF-INDUCTION DE DEUX BOBINES RÉUNIES EN QUANTITÉ, par MM. G. MANEUVRIER et, P. LEDEBOER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CN, p. 371, 1887.) ; FORMULE NOUVELLE POUR REPRÉSENTER LA TENSION MAXIMA DE LA VAPEUR D'EAU, par M. J. BERTRAND. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 389, 1887.) SACCHARIMÈTRE DE PROJECTION, par M. Léon LAURENT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 409, 1887.) MESURE DES SENSATIONS LUMINEUSES, EN FONCTION DES QUANTITÉS DE LUMIÈRE, par M. Ph. BRreron. (Comptes rendus de l’'Acad. des sciences, t. OV, p. 426, 1887.) RECHERCHÉS SUR L'ÉTAT SPHÉROIDAL, par M. E. GossarT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 518, 1887.) QUELQUES PROPRIÉTÉS RELATIVES A L'ACTION DES LAMES CRISTALLINES SUR LA LUMIÈRE, par M. MascarT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 536, 1887.) M. Marcart établit le théorème suivant: L'action sur la lumière d’un ensemble quelconque de lames cristallines jouissant ou non du pouvoir rotatoire équivaut à celle d’une lame unique d'un cristal à un axe parallèle à l’axe et perpendiculaire aux rayons incidents, dont il signale une conséquence intéressante. . M. ANALYSES ÆT ANNONCES. — PHYSIQUE 867 SUR L'ÉCHAUFFEMEET DES: POINTES PAR LA DÉCHARGE’ ÉLECTRIQUE, par M. .SEMMOLA. (Comptes! rendus de lAcad: des sciences, À. CV, p. 79, 1887.) L'auteur fait usage d’une pointe bimétallique de manière à réaliser une couple thermo-électrique. M. SUR L'EMPLOI ET LA GRADUATION DE L'ÉLECTROMÈTRE A CADRANTS DANS LA MÉTHODE HOMOSTATIQUE, par MM. P. LEDOBOER ET G. MANEUVRIER. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 571, 1887) DES FORMULES DE DIMENSIONS EN ÉLECTRICITÉ ET DE LEUR SIGNIFICATION PHYSIQUE, par M. G. Lippmanx. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. ON, p. 658, 1887.) L'auteur considère une formule de dimension à ce point de vue particulier et intéressant qu’elle peut servir de critérium pour juger de l'élégance d’une méthode de mesure; car la formule indique le maximum de simplicité théorique que peut atteindre une méthode de mesure, attendu que les grandeurs qu’elle ne contient pas sont inutiles à mesurer. M. Lippmann rend cette proposition plus claire par deux exemples : l’un de mesure de capacité, l’autre de résistance électrique. M. SUR LA DISPERSION ROTATOIRE MAGNÉTIQUE, M. P. Jougix. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 661, 1887.) ENREGISTREUR MÉCANIQUE ET AUTOMATIQUE DER SIGNAUX TRANSMIS PAR LES TÉLÉGRAPHES ET LES PROJECTIONS OPTIQUES, par M. E. DUCRETET. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 664, 1887.) Du CERCLE CHROMATIQUE DE NEWTON, par M. Govi. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 733, 1887.) 868 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR L'AIMANTATION TRANSVERSALE DES CONDUCTEURS MAGNÉTIQUES, par M. Paul JANET. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. .CV, p. 934, 1887.) Lorsqu'un cylindre métallique est traversé par un courant dans le sens de sa longueur, il naît, en chaque point du cylindre, une force magnétique qui est perpendiculaire à la fois au rayon passant par ce point et à l’axe du cylindre; si donc le conducteur est formé d’un métal magnétique, il doit, par le passage du cou- rant, s'aimanter transversalement ; un filet circulaire, concentri- que au cylindre et pris dans une section droite, jouira alors de toutes les propriétés d’un solénoïde fermé ou d’un anneau de fer aimanté. C’est cette proposition que l’auteur met en évidence par une expérience directe. M. SUR L'EXPÉRIENCE DES TROIS MIROIRS DE FRESNEL, par M. Mascarr. (Comptes rendus de l'Acad. des sciences, t. CV, p. 967, 1887.) On sait que cette expérience consiste à faire interférer deux faisceaux lumineux, issus d’une même source, dont l’un s’est réfléchi une fois et dont l’autre a subi deux réfléxions successives. M. Mascart étudie avec soin cette expérience et montre qu’elle fournit une méthode de contrôle très délicat des formules de Fresnel relatives à la réflexion. M. SUR LA DILATION DES. LIQUIDES COMPRIMÉS, ET EN PARTICULIER SUR LA DILATATION DE L'EAU, par M. E.H. AmaAGarT. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. OV, p. 1120, 1887.) Nous signalerons dans ce travail les résultats ralatifs à l’eau. M. DES VOYELLES DONT LE CARACTÈRE EST TRÈS AIGU, par M. E. Dour. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. CV, p. 1247, 1887.) ANALYSES ET ANNONCES. — PHYSIQUE 869 SUR LA MESURE DU VOLUME SPÉCIFIQUE DES VAPEURS SATURÉES ET LA DÉTERMINATION DE L'ÉQUIVALENT MÉCANIQUE DE LA CHALEUR, par M. A. PEroT. (Paris, Gauthier-Villars, 1887. Thèses présentées à la Faculté des sciences de Paris.) Le travail de l’auteur est divisé en deux parties précédé d’un exposé très complet des travaux antérieurs sur ce sujet; dans la première partie sont exposés les procédés de mesure employés ; dans la seconde l’auteur applique les nombres trouvés au calcul de l'équivalent mécanique de la chaleur; elle contient de plus la détermination, avec une approximation connue, de la valeur nu- mérique d’un certain nombre de grandeurs entrant dans ce calcul. M. RECHERCHES CALORIMÉTRIQUES SUR LES CHALEURS SPÉCIFIQUES ET LES CHANGEMENTS D'ÉTAT AUX TEMPÉRATURES ÉLEVÉES, par M. PIONCHON. * (Thèses présentées à la Faculté des sciences de Paris. Paris Gauthier-Villars, 1887.) Cet important travail montre quel parti, en prenant des précau- tions convenables, on peut tirer de la méthode calorimétrique de mesure des températures. L'auteur a indiqué les dispositions expérimentales permettant de faire avec une assez grande préci- sion l'étude calorimétrique d’un corps quelconque, fusible ou, infusible, altérable ou non, métallique ou non métallique, jus- qu'aux températures les plus élevées. Il a éprouvé l'efficacité et la généralité en en faisant l’application à un certain nombre de corps qui, grâce à la diversité de leurs propriétés, lui ont donné lieu de rencontrer et de surmonter la plupart des difficultés auxquelles peuvent être sujettes les recherches de cette nature. M. NOTE SUR LA THÉORIE ÉLÉMENTAIRE DES MACHINES DYNAMO-ÉLECTRIQUES, par M. E. Howazsri. (Mémoire de la Société des sciences physiques de Bordeaux, 3° série, t. II, 2° cahier, 1886.) ANNUAIRE DE L'OBSERVATOIRE DE MONTSOURIS pour l’an 1887. (Paris Gauthier-Villars.) Nous signalerons, entre autres choses intéressantes pourles phy- 870 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES siciens dans ce volume un tableau de la tension de la vapeur d’eau de degré en degré depuis — 30° jusqu’à + 60°. M. L'INGÉNIEUR ÉLECTRICIEN, GUIDE PRATIQUE DE LA CONSTRUCTION ET DU MONTAGE DE TOUS LES APPAREILS ÉLÉCTRIQUES A L'USAGE DES AMA- TEURS, OUVRIERS ET CONTRE-MAITRES ÉLECTRICIENS, par M. H. DE GRAFFIGNY. (Paris, Hetzel, 18, rue Jacob.) | BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHOTOGRAPHIE. (Paris, Gauthier- Villars.) Méthode pour mesurer les distances focales des objec- fs, par M. À. DE LA BAUME-PLUVINEL, p. 235. SUR LA VARIATION DE LA DISTANCE FOCALE D'UN OBJECTIF AVEC LE. DIAPHRAGME, par M. le commandant MoËssaRD, p. 244. MATHÉMATIQUES SUR LES VAPEURS ÉMISES PAR UN MÉLANGE DÉ SUBSTANCES VOLATILES, . par M. Dune. (Annales de l’E'cole normale, 3e série, t. IV, 1887,. P- 1.) Par la méthode de M. Gibbs, l’auteur montre que si la propor-. tion du liquide À dans le mélange va en croissant, sa pression partielle augmente, tandis que la pression partielle du liquide B diminue. Regnault a trouvé que pour certains mélanges liquides la pres-- sion totale de la vapeur mixte est indépendante de la composition du mélange. M. Duhem déduit de là que la composition de la vapeur mixte est la même que celle du mélange. ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 871 La chaleur élémentaire a dm; dégagée par l'addition d’une petite quantité dma du liquide À au mélange est donnée par la formule générale Do ne ANG EN To Jr où À, R,7 sont des constantes (équivalent calorifique du travail, constante des gaz parfaits, poids spécifique de la vapeur A), T la température absolue, p, la tension de la vapeur A dans le mélange de vapeur, P, sa tension maximum quand elle est émise par le liquide À pur. Cette formule est identique à celle qu'a donnée Kirchhoff pour les solutions aqueuses d’un corps non volatil. Après les liquides qui n’agissent pas chimiquement l’un sur l’autre, M. Duhem étudie le cas plus compliqué de deux liquides À et B capables de former par leur union un composé dissociable solide C. Parmi les diverses formules que l’auteur obtient relati- vement à ces phénomènes, nous citerons celle qui donne la chaleur élémentaire k. dme dégagée par l'addition d’une particule dm. du solide au mélange : 7 Eos Pro NC AS De Ta, To Sont les densités des vapeurs A et B, Æ le nombre de volumes de la vapeur B qui se combinent avec un volume de la vapeur À ; Pa,ps les pressions individuelles des vapeurs À ei B dans le mélange ; x la tension de dissociation du corps C dans le vide. GÉNÉRALISATION DE LA SÉRIE DE TAYLOR, par M. GuicARp. (Annales de l'Ecole normale, 3° série, t. IV, 1887, p. 61.) Soient /{z) une fonction holomorphe, /,(z) sa dérivée d'ordre n, f-nlz) — celle de ses intégrales d'ordre n qui s’annulen fois pour z=—0; soit R une autre fonction holomorphe. La série + 00 représente une fonction holomorphe des variables x et 872 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES La série IT satisfait à l'équation aux dérivées partielles ONE NON dx 4 IT est donc une fonction de æ<+z. En supposant R{x)— 1, on retrouve la formule de Taylor. Si l’on pose f—=A+At+A l +... R=B,+B,é+LB, 6 +. IH=C +Cit+C ere +. on voit facilement que la série IT est le produit des deux séries fetR, ce qui donne pour le calcul des coefficients de IT la formule Cp = Bp + A, De + .. + Ap B,. Si la série R n’a pas de zéros, elle est de la forme de e%), Posons R'—e #0 —B'+B'r+B'e +... c'est-à-dire qu’une fonction entière est développable en série con- tenant les intégrales de la fonction R/{x). DEUXIÈME NOTE SUR LE DÉVELOPPEMENT DES FONCTIONS SATISFAISANT A UNE ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE, par M. Gomes TEIxEIRA. (Annales de l'Ecole normale, 3e série, t. 1V, 1887, p. 107.) La série. a +ar+ar+... + x +... OÙ 5, dy, 4», représentent des fractions réduites à leur plus simple expression, ne peut être le développement d’une fonction ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 873 définie par une équation algébrique en x,y,y',...y0), à coefficients entiers 4 })\ — E(rogoyhrs YO) = 0 si les dénominateurs de an41, 4nt2,... contiennent indéfiniment des facteurs premiers respectivement supérieurs à n +1,n + 2, …. SUR UNE CLASSE D'ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES NON HOMOGÈNES, par M. Fcoquer. (Annales de l’École normale, 3° série,t. IV, 1887, page 111.) Soit l’équation linéaire. dmy Nu. Ta rer Tee. PmY To (x) +rr, (x) +... Lanm (x), ou, pour abréger, P(y)= 7 (x), dans laquelle les coefficients p,, p,,..., Pm sont supposés uniformes, périodiques de période w, avec l'infini pour seul point essentiel; Toy T15<. x SONt aussi des fonctions uniformes de x, sans autre singularité essentielle que l'infini, mais périodiques de seconde espèce, de même période w et de même multiplicateur €. Cette équation, comme le montre M. Floquet, admet toujours une solution de la forme B(&) = Lo (&) + 2 4 (x) + 2° y (x) +... + XX (x), où les coefficients y (x) sont uniformes, périodiques de seconde espèce, de période w et de multiplicateur €. Si l'équation privée de second membre n’a aucune solution de multiplicateur €, ce polynôme £(x) est unique et son degré s est égal à n. . Mais si P(y) = o a pu solutions fondamentales appartenant au multiplicateur €, les coefficients du polynôme renferment linéai- rement ÿ. constantes arbitraires. Il y en a donc une infinité qui répondent à la question; mais leurs degrés sont tous compris entre n et n + y, ou égaux à l’un de ces deux nombres. Voici d’ailleurs une proposition qui donne souvent des indica- tions sur la nature des coefficients d’une solution Æ{x) et qui fournit pour le degré v de cette solution une limite supérieure généralement plus petite que n ++: &(x) étant une intégrale de l'équation P(y)=7(x), les dérivées 874 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES succéssives de ®(x) prises en considérant les coefficients 7 comme des constantes satisfont respectivement aux y équations que l’on déduit successivement de la proposée en dérivant de la même manière son premier membre T(x). M. Floquet fait l'application de cette théorie à une loi particu- \ F8). signalée par Jacobi et étudiée par 7 lière de force centrale, M. Darboux (Cours de Mécanique de Despeyrous, note XI). On sait que la trajectoire s'obtient par l'intégration de l'équation linéaire d’z PTS — 0) Si pour un état initial déterminé la trajectoire 2— 9 (8) est telle que + (8) soit périodique, de période 2 7, et uniforme avec le seul point singulier æ = , il en sera de même de f(6)et de l'intégrale générale. Alors la loi considérée ne conduit pas toujours à une valeur périodique de r. Elle peut donner naissance à deux catégories de trajectoires; mais, quel que soit l’état initial, dans l’une, il n'existe sur chaque rayon vecteur qu’un seul point de la courbe, dans l’autre un nombre infini de points. M. Floquet précise Les conditions auxquelles doit satisfaire (6) pour que la trajectoire appartienne à l’une ou l’autre de ces caté- gories dans Le cas où f(4) est une fonction rationnelle de sin8 et cos 0. SUR L'INTÉGRATION DES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES A COEFFI- CIENTS CONSTANTS, par M. CoLcer. (Annales de l’École normale, 5esérie, t: IN, 1887,1p.420.) L'auteur, partant d'une idée de Cauchy, se propose d’exprimer par une quadrature l'intégrale générale d’une équation linéaire à coefficients constants. Soit d'abord DA homogène dm y (1) RS + prié Ts | 408 . En UP... Priconsur Si l’on pose o(z)= 2 LP, ml JP, ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 875 et si l'on désigne par I(z) un polynôme quelconque, l'intégrale er A(z) = g(:) “ prise le long d’une courbe fermée quelconque, sera une intégrale de l'équation (1). En supposant que IL(z) soit d'ordre m — 1 et que la courbe S enveloppe tous les points racines de +(z), on aura l'intégrale géné- rale. Si maintenant l’on passe à l’équation complète dm dm— + TE ++ Pre (o) l'expression ® exz]]{z 1 Z e(x—u):dz WE Ci senus [tu du (ES SPC Ne ONE PRE ? (2) sera une intégrale, et ce sera une intégrale générale, si le poly- nôme [IT (z) est d'ordre mn — 1 et si la courbe S s’étend à l'infini. On peut donner à y une autre forme en développant © (z dela manière suivante : (2) = Qu 674 + Qgerse + ..., z,, 2,... étant les zéros de o(z), «, G,... leurs ordres de multi- plicité, Qu, QB, … des polynômes de degrés x—1,f8—1,... On trouve alors fees a+ + © Lo Diner es f (u) du. Les coefficients a,, a,, ..., a, sont, dans la décomposition de . en fractions simples, les numérateurs des fractions répondant Z à la racine z, de o ( Lorsque 9 (z) n’a que des zéros simples, cette dernière formule coïncide avec celle qu’on obtient par les méthodes classiques de Cauchy et de Lagrange. L'auteur signale des équations difiébontielles à coefficients 876 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES variables, réductibles par changement de variable à des équations à coefficients constants, et dont l'intégrale générale peut, en con- séquence, être obtenue par une intégration effectuée le long d’une courbe fermée. Exemple : dy A, dm dr ty dm | ax D demi Dans deux notes qui font suite au mémoire analysé, M. Collet se propose de résoudre certains systèmes remarquables de n équations du 1% degré à n inconnues. Le premier est le suivant : + oo d'e(a) _ dt o(a) ? (a) = b, a = DR ne —— D, WE Mer — nl Où GG) UT ec nt nn Tr En deuxième lieu, en supposant que l'équation o(z)=a, 2% + a, 21 +... E Am 0 admette la racine z, d'ordre a, toutes les autres z,,,...., zm étant simples, on compose, à l’aide de ces racines, le système suivant : AIR AU es na 2 me LE Pre pre sl SE ce + 2 AS MC TT ON) Si l’on désigne par ©, (z), 9, (z),..., Om—1 (2) les coefficients des puissances successives de 6 dans le quotient de &(£) par € — z.et que l’on pose | F (2) = bm1 90 (5) + 6m2 9, (z) + +. + domi (5), Lm Sont les numérateurs des F(z) fractions simples résultant de la décomposition de a les valeurs des inconnues x,, %,, ... MÉMOIRE SUR LES SURFACES QUI SONT DIVISÉES EN CARRÉS PAR UNE SUITE DE CERCLES ET LEURS TRAJECTOIRES ORTHOGONALES, par M. DE- MARTRES. (Ann. de l'École normale, 3° série, t. IV, p. 145.) M. Demartres expose la solution générale du problème suivant, qu'il avait déjà résolu dans deux cas particuliers assez étendus : Trouver toutes les surfaces réelles isocycliques, c'est-à-dire qui ANALYSES ET ANNONCES. -— MATHÉMATIQUES 877 sont divisées en carrés par une suite de cercles et leurs trajec- toires orthogonales. Après avoir rappelé quelques-uns des résultats obtenus dans son précédent mémoire (Ann. de l'École normale, 1885, p. 173) et montré comment le problème se ramène à l'intégration de cinq équations différentielles du premier ordre, l’auteur commence cette intégration en établissant que les surfaces isocycliques sont des anallagmatiques à déférente réglée ; il la complète en mon- trant que la focale intersection de la directrice et de la déférente doit être une ligne asymptotique de cette dernière ; 1l obtient en même temps, pour chaque surface isocyclique, un facteur ren- dant intégrable l'équation des lignes de distance nulle, ce qui permet, comme on sait, d'obtenir tous les réseaux isométriques. ÉTUDE SUR LES SURFACES QUI ADMETTENT TOUS LES PLANS DE SYMÉTRIE D'UN POLYÈDRE RÉGULIER, par M. GoursaT. (Ann. de l'E’colenormale, MAISÉME LUN 1007 D 190,241 317: « Ce mémoire, dit l’auteur, est consacré à l’étude générale des surfaces qui admettent tous les plans de symétrie d’un des po- lyèdres réguliers, et plus particulièrement à l’étude de celles de ces surfaces qui sont en même temps des surfaces minima. Il est divisé en trois parties. Dans la première partie, je recherche d'abord les équations propres à représenter en coordonnées car- tésiennes toutes les surfaces ayant la symétrie demandée : ces équations sont obtenues par l'application d’un procédé uniforme qui n’exige que des calculs tout à fait élémentaires. Vient ensuite une étude sommaire des surfaces du troisième ordre admettant les plans de symétrie du tétraèdre régulier et des surfaces du qua- trième ordre admettant les plans de symétrie du tétraèdre et de l’octaèdre. Cette étude est faite surtout au point de vue du nombre des points singuliers. Ce nombre, qui est nul pour la surface générale du quatrième ordre, peut atteindre sa valeur maximum 16 pour certaines de ces surfaces et peut prendre, sauf deux exceptions, toutes les valeurs inférieures. On rencontre, en particulier, un faisceau remarquable de surfaces de Kummer, déjà obtenu par M. Kummer lui-même en 1866. Ces surfaces jouissent d'une propriété curieuse qui les distingue nettement de la surface générale à 16 points singuliers. Je signale aussi quelques sur- REVUE DES TRAV. SCIENT., — T. VIII, n° 41. 29 878 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES faces remarquables du sixième ordre admettant tous les plans de symétrie de l’icosaèdre. « La deuxième partie est consacrée à une recherche toute diffé- rente. Je me suis proposé de trouver des formules générales représentant toutes les surfaces minima qui ont les symétries d’un polyèdre régulier. Les équations générales de M. Weïerstrass et de M. Sophus Lie, qui donnent toutes les surfaces minima, rapprochées des belles recherches de M. Klein sur les formes binaires, qui se reproduisent par des substitutions linéaires, permettent de résoudre ce problème. Dans les applications, il y a lieu d'employer de préférence les formules de M. Sophus Lie ou celles de M. Weierstrass suivant qu'il s’agit de surfaces algébriques ou transcendantes. Le développement de ces recherches conduit à distinguer deux espèces de symétrie ; avec les méthodes de M. Lie, cette distinction est susceptible d’une interprétation géométrique intéressante qui en montre la néces- sité. Parmi les surfaces obtenues, je signalerai en particulier uné surface double de treizième classe admettant tous les plans de symétrie du tétraèdre. « La troisième partie contient plusieurs recherches distinctes. Revenant à la théorie générale, je donne d’abord les équations générales des surfaces qui admettent tous les plans de symétrie d’un polyèdre régulier dans le système de représentation sphé- rique de Gauss. C’est surtout afin de mettre en évidence les différentes espèces de symétrie que j'ai repris la question à ce point de vue général. Je m'occupe ensuite d'une extension de ces recherches à l’espace à n dimensions et des applications que l’on peut en faire à l’espace à trois dimensions. » SUR LA RELATION ENTRE LES RAYONS DE COURBURE DE DEUX COURBES POLAIRES RÉCIPROQUES, par M. D'OcAGNE. (Ann. de l’Ecole normale, 3e série, LV, 4885,.p. 312,) ; Soient C et C’ deux courbes polaires réciproques par rapport à une conique à centre 0; w et w’ les angles de deux rayons vec- teurs correspondants OM et OM’ avec l’axe focal de la conique; 6 et 6’ les angles des tangentes à G et C’ en M et M’ avec le même axe ; R et R' les rayons de courbure en M et M’; N et N’ les nor- ANALYSES ET ANNONCES. — MATHÉMATIQUES 879 males en M et M’ limitées aux perpendiculaires élevées en O à OM et OM’. On a la relation SiNn2u) SIn2w° à 2 SIM 201 SI 2,007 qui, dans le cas où la conique directrice est un cercle, se réduit à Ft = NN: Dans le cas de la transformation parabolique, la relation devient Rae nel Doug. ) ” sin*0sin°0/ p étant le paramètre de la parabole SUR LE SENS QU'IL CONVIENT D'ATTACHER À L'EXPRESSION NOMBRE INCOM- MENSURABLE ET SUR LE CRITERIUM D'UNE LIMITE POUR UNE QUANTITÉ VARIABLE DE NATURE DONNÉE, par M. MÉray. (Annales de l'École normale, 3e série, L. IV, 1887, p. 360.) SUR LA RÉSOLUTION DE L'ÉQUATION AUX DIFFÉRENCES FINIES G(a+1)—6G(x)=H(x), par M. GuicHarn. (Annales de l'Ecole normale, 3° série, t. IV, 1887, p. 361.) | | M. Guichard résout cette équation au moyen d’une intégrale définie contenant un paramètre variable. I (x)= à e2irs _p?imr H (2) étant uniforme entre y—=A et y—=2B, la fonction II admet pour coupures dans le plan des z une infinité de droites parallè- les à l’axe des y et passant par les points dont l’abscisse est n. La différence des valeurs de IT sur le bord gauche et sur le bord droit de la coupure est égale à H (2). | Cela posé, on forme une fonction qui, aux points TT 14; Lypobæi; ET + 2, 880 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES prenne les valeurs .D(s)—H(e—1) (x), I) +H(x+1), (x) +H(x+ 1) +H(x +2) Cette fonction G(x) n’a plus de lignes de discontinuité et vérifie l'équation G(r+i)—G(x)=H(x). On obtient toutes les autres solutions en ajoutant à G une fonction uniforme ayant pour période 1. L'intégrale IT cesse d’avoir un sens lorsque les droites À et B s’éloignent à l'infini. On peut, dans le cas où H est holomorphe, remédier à cet inconvénient, en remplaçant II par des intégrales analogues. Les autres questions que l’auteur aborde ensuite ne sont que des applications de celle-là. Tout d’abord vient la résolution de l'équation dG(r+n)+a, G(r+n—1) +. LaG(r)=H (x), où les a sont des constantes. Cette équation a déjà été résolue, dans le cas où le deuxième membre est nul, par M. Picard et par M. Floquet. M. Guichard considère ensuite le groupe d'équations : aG(r+nw) +a,G[r+(n —1)o] +...+aG(x) =H(x) bG(x +mu’)+0b,G[r+(m—i)e"] +... +bmG (x) =H, (x). On trouve immédiatement la relation qui doit exister entre les fonctions entières H et H,. Cette relation étant vérifiée, les équa- tions précédentes n’admettent en général qu’une solution entière. Il ya en outre des solutions méromorphes qu’on obtient en ajou- tant à la fonction entière les solutions des équations privées de second membre. L'auteur termine par la résolution de l’équation G(x+1) _ Ne D et du groupe d'équations GUu) ne 0 Gleuyl Dion vi ti TABLE DES MATIÈRES ACADÉMIE DES SCIENCES (comptesrendus). — Observations des petites planètes faites au grand instrument méridien de l’Observatoire de Paris, pendant le troisième trimestre de l’année 1886, p. 45. Note sur un coup de foudre, transmise par M. le Ministre des postes et télégraphes, p. 308. Combinaison du glycérinate de soude avec les alcoo!s monoatomi- ques, p. 376. Rapport du service local du gé- nie sur les effets du tremblement de terre observé à Nice, le 23 février 1887, p. 485. Sur l’action du régime lacté sur l’excrétion de l'urine, p. 491. Acy (E. »’). De l’emmanchement des silex taillés. du type généralement connu sous le nom de type de Saint- Acheul et de Chelles, p. 912. Apam (P.). 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Recherches sur la végétation. Sur les carbonates dans les plantes vivantes, p. 673. Recherches sur l'acide oxalique dans la végétation, p. 674. Sur la formation de l’ammo- niaque dans la terre végétale sou- mise à l’action de divers réactifs et sur son dosage, p. 675. Sur le déplacement de l’ammo- niaque par la magnésie, p. 655. Recherches sur l'émission de. l’'ammoniaque par la terre végétale, P- 6:06: Sur les principes azotés de la terre végélale, p. 676. Recherches sur la décomposition du bicarbonate d’ammoniaque par l’eau et sur la diffusion de ses com- posants à travers J'atmosphère, p. 676. Recherches sur la tension du bicarbonate d’ammoniaqué sec, p-"676: Contribution à l’histoire de la décomposition des acides par l’eau TABLE DES MATIÈRES . 883 les alcalis et les acides étendus, p.670: ; ANNUAIRE de l'Observatoire de Mont- souris pour 1887, P. 869. ANONYME. Sur la réforme du calendrier, ID) ANToMARI. Sur le produit de deux sommes de huit carrés, p. 54. APpez. 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Faune des Coléoptères du bassin de la Seine et de ses bassins secon- daires (suite et fin du 2° fascicule du VIe volume). — Rhynchophora : famille et catalogue des Scolylide ; supplément ; table des noms de plantes cités dans le volume ; table du Vie volume; errala; explications de la planche ; titres du volume. Feuilles 26, 27, 28 et 29, p. 289. 886 Bepez (Louis). Note sur la présence del’Anfhaxia quadripunctataL. dans la forêt de Fontainebleau, p. 294. nides de la faune française, p. 297. pèce d’Apion, p. 295. Description d’un Cureulionide nouveau des environs de Paris, P- 297. Nouvelles observations sur les mœurs de quelques Ceuthorrhyn- chus français, p. 295. —— Observations sur des Scolytides, P. 445. Bepec (L.), Brisout De Barnevizze (Ch.), GAZAGNAIRE, KüNoKxEL D'Hercuzais (J.), Pouyane et Simon. Liste de Insectes et des Arachnides provenant de la première excursion de la. Société entomologique dans la forêt de Chantilly et aux étangs de Com- melles, p. 287. Bepez (L.), Brisour DE BARNEvILLE (Ch.), Cayoz (Marius), CazaGNaIRE (J.), GUÈDE _ (J.), Lerèvre (Ed.), KünckeL D'Hercu- LAIS (J.) et Srmox (E.). Liste des In- sectes et des Arachnides provenant de la seconde excursion de la So- ciété entomologique dans la forêt de Villers-Cotterets, p. 285. Berre (Lucien). Limite altitudinale du Châtaigner sur les pentes ouest _et sud-ouest du Massif central de la France, p. 507. BEL (J.-A. Le). Sur les pétroles de Russie, p. 160. PBELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Sur l’her- maphrodisme du Liparis dispar, p- A9. Pezox (Le R. P. Fr. Marie-Joseph). La thridiens nouveaux ou peu connus, P- 189. BezrRÉMIEUX (Ed.), Duvaz LacurerA (Le commandant) et Basser. Comptes Observations sur des Curculio- Description d’une nouvelle es- REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES . rendus des excursions géologiques faites, par la Société des sciences naturelles de La Rochelle, à l’île d'Elle et au Gué de Velluire, le 16 Mai 1886; le 30 mai, à Angoulins ; le 20, à Velluire, p. 484. Bexoisr. Sur le niveau à Brachiopodes . du puits du Parc-Bordelais, p. 479. Observations géologiques aux environs de Mont-de-Marsan, p. 470. Note sur la succession des ni- veaux géologiques au ruisseau de Moras, p. 482. Observations sur Îles différents niveaux géologiques des ‘Crassats d'Arcachon, p. 482. BéRANGER (Le Dr). Doigts supplémen- taires sur le bord cubital de chaque main, p. 285 et 707. BÉRENGUIER (Paul). Malaco-stratigraphie du Var, p. 620. Essai sur la faune malacologique du Var, p. 620. BERG (A.). Sur les chromo-iodates, P. 409. . BerG (A.) et KLein (D.). Sur une cause peu connue de corrosion des tôles de chaudières. Action des solutions sucrées sur les métaux, p. 681. BerGeon. Lavements d'acide carboni- que, p. 247. BerGEroN (J.). Étude paléontologique et stratigraphique des terrains an- ciens de la montagne Noire, p. 100. Sur la constitution géologique de la montagne Noire, p. 561. —— Étude géologique de la partie S.-0. de la montagne Noire, p. 8/6. Sur l’hypérite d’Arvieu, p. 855. BerGevin (Ernest pe). Mélange d’obser- vations botaniques sur la variabilité de l'individu et la valeur de l’espèce DO BErGET (Alphonse). Mesure de la con- r TABLE DES MATIÈRES ductibilité calorifique du mercure, en valeur abolue, p. 865. BerGrorH (E.). Notes sur quelques Aranéides nouveaux ou peu connus, P. 182. Remarques sur le nouveau cata- logue des Hémiptères de la faune paléarctique du Dr Puton, p. 197. Note sur deux espèces d’Hémip- tères, p. 236. BERNARD (Félix). Structure de la bran- chie des Gastéropodes prosobran- ches, p. 8r2. Structure de Ja fausse branchie des Prosobranches pectinibranches, p. 812. BertaeLor. Recherches sur les sucres, PL. Sur la fixation directe de l'azote gazeux de l'atmosphère par les terres végétales, avec le concours de la végétation, p. 384. Sur la fixation directe de l'azote gazeux de l'atmosphère par les terres végétales, p. 384. Métaux et minéraux provenant de l'antique Chaldée. Sur les ori- gines de l’étain dans le monde an- cien, p. 385. Sur les phosphates terreux, re- marque sur une communication de M. Joly, p. 410. Recherches sur le drainage, p- 518. Sur divers modes de décompo- sition explosive de l'acide picrique et des composés nitrés, p. 653. Recherches thermiques sur les réactions entre l'ammoniaque et les sels magnésiens, p. 675. Recherches sur les phosphates, p. 676. Sur le phosphate ammoniaco - magnésien, p. 6-6. 883 BertHeLor et AnDpré. Contribution à l'étude de la décomposition des amides par l’eau et les acides éten- dus, p. 199. Recherches sur l'émission de l’ammoniaque par la terre végétale, D: 390. Sur l’état du soufre et du phes- phore dans les plantes, la terre et le terreau, et sur leur dosage, p. 518. Sur l'état de la potasse dans les plantes, le terreau et la terre végé- tale, et sur son dosage, p. 516. Recherches sur la végétation. Sur les carbonates dans les plantes vivantes, p. 673. Recherches sur l'acide oxalique dans la végétation, p. 654. Sur la formation de l’'ammonixr- que dans la terre végétale soumise à l’action de divers réactifs et sur son dosage, p. 675. Sur le déplacement de l’ammo- niaque par la magnésie, p. 675. —— Recherches sur l'émission de l’'ammoniaque par la terre végétale, ne O7O Sur les principes azotés de la - terre végétale, p. 676. Recherches sur la tension du br carbonate d'ammoniaque sec, p. 676. Recherches sur la décomposition du bicarbonate d'ammoniaque par l’eau et sur la diffusion de ses com- posants à travers l'atmosphère, p. 676. Contribution à l'histoire de la décomposition des acides par l’eau, les alcalis et les acides étendus, p. 656. BertHeLor et FaBre. Sur états du tellure, p. 389. les divers Chaleur de formation de l'acide tellurhydrique, p. 5137. 888 PerTHeLor et LOouUGuININE. Chaleurs de combustion, p. 386. PBerraecor et Recoura. Chaleurs de combustion, p. 385. Sur le passage entre la série aro- matique et la série grasse, p. 652. Perraecor et Vieize. Chaleurs de combustion et de formation des carbures d'hydrogène solides, p. 676. BerTHiER (Henri). À quel auteur attri- buer la paternité du genre Cæcilia- nella, p. 620. BerrHouze (Amédée). Les migrations sous-marines (Sardines), p. 20. Les écoles de pisciculture, p.436. BERTILLON (Jeanne). L'indice encé- phalo-cardiaque, d’après les docu- ments laissés par le Dr Parrot, D 22/7 BERTRAND. Théorème relatif aux er- reurs d'observation, p. 530. Sur ce qu’on nomme le poids et la précision d’une observation, D 939 Sur la loi des erreurs d’obser- vation, p. 536. Sur les épreuves répétées, p. 537. Sur l'emploi du réfractomètre, p- 276. Formule nouvelle pour repré- senter la tension maxima de Ja va- peur d’eau, p. 313. Calcul des probabilités. Solution d’un problème, p. 313. Note sur une loi singulière de probabilité des erreurs, p. 416. Sur un paradoxe analogue au problème de Saint -Pétershourg , P. 418. Formule nouvelle pour repré- senter la tension maxima de la va- peur d’eau, p. 866. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES BERTRAND (Marcel). Ilot triasique du Beausset (Var); analogie avec le bassin houiller franco-belge et avec les Alpes de Glaris, p. 206. La chaine des Alpes et la forma- tion du continent européen, p. 244. Rôle des actions mécaniques en Provence ; explication de l’anomalie Stratigraphique du Beausset, p. 847. BEscRERELLE (Émile). Contribution à la flore bryologique du Tonkin, p. 97. Bérexcourt (A.). Les Hydroida du Pas- de-Calais, p. 856. BeurpeLev. Les Asperges, p. 855. Bicxar (E.). Sur un tourniquet élec- trique, p. 863. BIENAIMÉ-Rioner. Essai sur la flore du canton de Rosoi-sur-Serre ou Cata- logue des plantes qui y croissent. spontanément, p. 32. Biexon (Mc). Sur les cellules aérien- nes du crâne des Oiseaux, p. 576. Des cellules aériennes du crâne des Oiseaux, p. 696. Bicor (A.). Sur les Tigillites, p. 398. Sur quelques points de la géo- logie des environs de Cherbourg, p. 248. Sur l'existence d’une station préhistorique à la Hougue (Manche), P- 249. Le récif ancien de Montabard (Orne), p. 475. Compte rendu de la réunion de. la Société géologique de Normandie, à Falaise, en juillet 1886, p. 484. Picot (J.-M.-F.). Diptères nouveaux où peu connus, 3o€, 31° et 32e parties, p. 197 et 448. Notes diptérologiques, p. 236. Diagnoses d’un genre nouveau et d’une espèce nouvelle de l’ordre . des Diptères, p. 237. TABLE DES MATIÈRES BicoT (J.-M.-F.). Notes synonymiques sur des Diptères, p. 299. Diagnoses de quelques espèces nouvelles de Diptères, p. 299. Note diptérologique, p. 300. Diptères nouveaux ou peu con- nus (suite), p. 448. Réponse aux critiques de M. le professeur J. Mik, p. 449. Diagnoses de quelques Diptères nouveaux de l’Amérique du Nord, P. 449. Picot (J.-M.-F.) et Lerèvre (Ed.). Notes sur divers Diptères de Yeso (Japon) et de Loja (Équateur), et description d'espèces nouvelles, p. 300. Bicourpan. Observation de la nouvelle comète Barnard (e 1887) faites à l'Observatoire de Paris (équatorial de la tour de l'Ouest), p. 172. Observations des nouvelles co- mètes Brooks et PBarnard, faites à l'Observatoire de Paris (équatorial de la tour de l'Ouest), p. 48. Observations de la nouvelle comète Barnard (4 1887) et de la nouvelle planète (265) Palisa, faites à l'Observatoire de Paris (équatorial de la tour de l'Ouest), p. 53. —— Observations de la nouvelle pla- nète (250) Peters, faites à l’'Observa- toire de Paris (équatorial de la tour de l'Ouest), p. 41r. Sur la réduction de la distance apparente de deux astres voisins à leur distance moyenne d’une épo- que donnée, p. 411. Bizrioun (G.). La campagne séricicole en 1886, p. 596. Binper et NoezTinc. Études sur la cons- titution des dérivés diazoamidés, p- 6. BcacHiER (Ch.). 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Recherches sur les formations coralligènes du Jura méridional, p. 469. BourGeois (J.). Observations sur quel- ques espèces de Lycides rapportées du Brésil par M. E. Gounelle, p. 234 et 205. Note sur l'Hetrodes Guyon SELV De 200 TABLE DES MATIÈRES BourGgois (J.). Note sur le Chauliogna- thus disparipennis, p. 446. Descriptions de deux nouvelles espèces de Malacodermes du Brésil, P- 294. (L.). Sur la préparation d’un silicostannate de chaux correspon- dant au sphène, p. 26. Nouveau procédé de reproduc- tion de la crocoïse, p. 278. BourGer (H.). Représentation géomé- trique des propriétés infinitésimales du premier ordre des complexes, Do E BourGuiGNaT (J.-R.). Mollusques nou- veaux de la région du Nyanza- Oukéréwé (Victoria-Nyanza), p. 622. BourquEeLoT. Sur les caractères de l'af- faiblissement éprouvé par la diastase sous l’action de la chaleur, p. 368. De l'application des procédés photographiques à la représenta- ‘ tion des champignons, p. 468. Sur quelques points relatifs à l'action de la salive sur le grain d'amidon, p. 492. Recherches sur la fermentation alcoolique du galactose, p. 693. ‘ Boury (E. ne). Description de Scalidæ nouveaux des couches éocènes du bassin de Paris et révision de quel- ques espèces mal connues, p. 647. Étude sur les sous-genres de Scalidæ du bassin de Paris, p. 647. Boussineso. Sur la théorie de l’écoule- ment par un déversoir en mince paroi, quand il n’y a pas de ccn- traction latérale et que la nappe déversante est libre en dessous, ETES Sur la théorie des déversoirs en mince paroi et à nappe soit dépri- mée soit soulevée, c’est-à-dire sou- mise à une pression constante plus petite ou plus grande que celle de 891. l'atmosphère exercée au-dessus , P- 411. Borssineso: Sur une forme de déversoir _en mince paroi, analogue à l’ajutage rentrant de Borda, pour laquelle le relèvement de la face inférieure de la nappe liquide, à la sortie du dé- versoir, peut être déterminé théo- riquement, p. 412. Sur la théorie des déversoirs épais, ayant leur seuil horizontal et évasé ou non à l'entrée, p. 41t. Bourroux. Sur l'acide gluconique, p. 369. Boury (E.). Sur la conductibilité des sels anormaux et des acides en dis- solution étendue, p. 860. Cas général de la conductibilité des mélanges ; nombre des molé- cules électrolytiques dans les disso- lutions étendues, p. 862. Application de l’électromètre à l'étude des réactions chimiques. Exemple de l'acide sulfurique et du sulfate de potasse, p. 863. Détermination de la quantité de bisulfate de potasse dans une liqueur étendue, p. 864. Bouvier (E.-L.). Observations sur le genre Ceratoptilus, créé dans la famille des Cérithidés, p. 23. Résumé d’observations faites sur le système nerveux des Prosobran- ches et formation du système ner- veux typique des Cténobranches, p- 23. Système nerveux et morpho- logie des Cyclobranches, p. 25. Sur la torsion et la symétrie primitive des Gastéropodes, p. 77. Sur le système nerveux et les deux cordons ganglionnaires pédiaux et scalariformes des Cyprées, p. 79. L'organisation des volutes com- parées à celle des Toxiglosses, p.79. 892 Bouvier (E.-L.) Sur le système ner- veux chiasto neure des Proso- branches senestres, p. 24. L'œil pinéal des Sauriens, p. 229. Observations sur le système nerveux des Prosobranches ténio- glosses, p. 616. Un nouveau Polype d’eau douce, p-. 826. Système nerveux, morphologie générale et classification des Gasté- ropodes prosobranches, p. 811. Sur la morphologie de l’'Ampul- laire, p. 813. Sur la prétendue glande à venin des Toxiglosses (Mollusques gastéro- podes), p. 813. Bovier-LapierRE (Émile). Observations sur Ja Sardine, p. 586. Note sur des chaînes de Péridi- niens appartenant au genre Poly- krikos, p. 64r. . Boyer (Georges). Orographie du terri- toire de Besançon, p. 483. Un épisode de l’histoire géolo- gique des monts Jura, p. 483. Brancy (Édouard). Sur l'emploi du gaz d'éclairage comme source constante dans les expériences de rayonne- ment pur Nouveau mode d'emploi du thermomultiplicateur, p. 164. BrasiL (Louis). Description d’une nou- velle espèce de Coquille fossile (Turbo kimmeridiensis), p. 454. Brasse. Action des antiseptiques sur la Betterave, p. 544. Brasse et Wirra. Altération fonction- nelle des organes d'élimination du mercure, p. 689. BREIDLER. Bryum Reyeri, p. 850. BreiGNerT. Note sur les ausonia et belia, p. 301. Anthocharis REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Brémaur. Note sur la gravité de la fièvre jaune suivant l'âge des malades, p. 693. BRETON (A. LE'. Une variété probable du Polyporus obduceus, p. 510. (Ph.). Mesure des sensations lumineuses en fonction des quan- tités de lumière, p. 866. BRILLOUIN. Signaux marins, p. 863. sonores sous- BrisouT DE BARNEVILLE (Ch..). Description d'un Coléoptère nouveau d'Algérie, p. 443. BrisouT DE BARNEVILLE(Ch.), BEDEL (L.), CAZAGNAIRE, KUNCKEL - D'HERCULAIS, PousanEe et Simon. 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Brown-Séouarn. Sur divers effets de la partie antérieure du cou et en par- ticulier la perte de la sensibilité et la mort subite, p. 492. Action double de chaque hémis- phère cérébral sur les deux moitiés du corps, p. 542. Le bulbe rachidien est le prin- cipal foyer d’inhibition des centres respiratoires et non le principal cen- . tre des mouvements de la respi- ration, p. 543. De l’anesthésie par inhibition dans les cas de lésion partielle de la moelle, p. 545. De l’anesthésie par inhibition dans les cas de lésions partielles de la moelle épinière, p. 691. BrowN-SÉQUARD et D'ARSONVAL. Démons- _ tration de la puissance toxique des exhalations pulmonaires provenant de l’homme et du chien, p. 694. BrYzinsLi et LioNNer (G.). Phosphates de chaux fossiles, p. 480. Bucaizze (E.). Catalogue des Hémip- tères du département de la Seine- Inférieure, p. 604. CABANELLAS (G.). Sur l'emploi du shunt dans la méthode balistique, p. 864. Caper (LE). 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Sur la synthèse de la pilocarpine, D "697. CamwBoué (Le R. P.). Aranéides utiles et nuisibles de Madagascar, p. 44r. Cauus (Gustave). Catalogue des plantes de France, de Suisse et de Belgique, p. 50. Le Teucrium Scordium et ses variétés, p. 90. Sur une station nouvelle du Po- lygala Lensei, p. 94. ——— Orchis Timbaliana (0. Morio, O. maculata), p. 466. Sur quelques plantes des envi- rons de Paris, p. 5o1. Herborisation de la Société bota- nique de France à Montigny-sur- Loing (Seine-et-Marne), p. 502. Canxu (Eugène). Sur les ossements trouvés dans l’aachénien de Rocq- Recquignies, p. 208. Caprran et Gzey. Note sur la toxicité de l’antipyrine suivant ses voies d’in- troduction dans l'économie, p. 545. CarAzP. Structure géologique du val d’Arran, p. 473. Caraven-CAciN (A.). Age du soulève- ment de la montagne Noire, p. 555. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Caravias et GLey. Note sur l'action physiologique de l’antipyrine, p. 544. Carpor (J.) et Renauzn (F.). Notice sur quelques Mousses de l'Amérique du Nord, p. 466. Fructification de l’Ulola phyl- lantha, p. 860. Carez et Vasseur. Carte géologique de la France au 5 (Feuilles pu- bliées en 1887 : XI, nord-est, Au- rillac; XI, sud-est, Montpellier ; XI, nord-est, Navarre; XIV, nord-ouest, Bagnères ; XIV, nord-est, Perpignan), D. 003. Carnot (Ad.). Sur diverses réactions des vanadates et leur emploi dans l'analyse chimique, p. 403. Étude sur les réactions des va- nadates au point de vue de l'analyse chimique, p. 4o4 et 5x0. Caroezp (G.). Sur l'existence d’une double zone de schistes carburés dans le silurien des Pyrénées cen- trales, p. 848. CARPENTIER (J.). Sur un appareil ap- pelé mélotrope, p. 310. Sur un nouveau modèle d’élec- tromètre, p. 861. Sur un pendule électrique, p.867. CARTE GÉOLOGIQUE détaillée de la France (Feuilles au En publiées en 1857 avec notices explicatives : 35, Ver- dun; 5, Commentry; 110, Cla- mecy ; 132, Châtellerault ; 139, Pon- tarlier ; 160, Nantua; 248 et 249, Toulon et tour de Camarat), p. 563. Caspary. Sur les systèmes orthogonaux formés par les fonctions 6, p. 52. Sur une méthode élémentaire pour obtenir le théorème fonda- mental de Jacobi relatif aux fonc- tions @ d’un seul argument, p. 127. Sur les théorèmes d'addition ‘des fonctions ©, p. 171. TABLE DES MATIÈRES Causse (H.). Sur les combinaisons de chloral et de résorcine, p. 151. Caveux. Compte rendu de l’excursion faite à Lezennes et à Cysoing par la Société géologique du Nord, p. 484. Caveux et Trisour. Comptes rendus -des excursions faites par la Société géologique du Nord, sous la direc- tion de M. Gosselet, dans l’arrondis- sement d'Avesnes et dans les envi- rons de Lezennes et de Cysoing, D 210: Cayoz (Marius), Benez (L.), BriSOUT 0€ Barnevizce (Ch.), CazAGNAIRE (dJ.), Guëpe (J.), Lerëvre (Ed.), Küncokez D'Hercuzais (J.) et Simon (E.). Liste des Insectes et des Arachnides pro- venant de la seconde excursion de la Société entomologique dans la forêt de Villers-Cotterets, p. 287. CazeNguve (P.). Sur un camphre nitré et sur ses combinaisons salines et alcooliques, p. 150. Sur deux camphres mononitrés isomériques dérivés du camphre ordinaire, p. 354. Cazeneuve et Hucounexo. Sur deux principes cristallisés extraits du san- tal rouge, la ptérocarpine et l’ho- moptérocarpine, p. 354. Cazin (Maurice). Développement. em- bryonnaire de l’estomac des Oiseaux, p- 69. Glandes gastriques à mucus et à ferment chez les Oiseaux, Done Recherches anatomiques, histo- logiques et embryologiques sur l’ap- pareil gastrique des Oiseaux, p. 767. CuaBry (L.). Embryologie normale et tératologique des Ascidies, p. 21. Processus tératologiques pen- dant la période de segmentation de l'œuf, p. 614. Contribution à l’embryologie normale et tératologique des Asci- des simples, p. 614. 895 Cuaizzor (Hyacinthe). Remarques sur les Oiseaux utiles et observations d'histoire naturelle, p. 573. CHALANDE (J.). La fécondation chez les Tritons, p. 580. Recherches sur le mécanisme de la respiration chez les Myriapodes, P- °97. CHANCEL et PaRMENTIER. Sur l’orthobu- tyrate et l’isobutyrate de chaux, P- 337. Sur la variation de solubilité des corps avec les quantités de chaleur dégagées, p. 338. CHaperoN (G.) et Gouy. L'équilibre os- motique et la concentration des dissolutions pour la pesanteur, p.519. Caarpuis (James). Sur les chaleurs latentes de vaporisation de quelques substances très volatiles, p. 122. Cnappuis (J.) et Rivière (Ch.). Sur la compressibilité du cyanogène com- parée à sa réfraction, p. 307. Sur les tensions de vapeur du cyanogène liquide, p. 309. CHARBONNEL SALLE. Sur les fonction, h ydrostatiques de la vessie natatoire p. Agr. CHarLois. Observations de la nouvelle comète Brooks (1887, 24 août) faites à l'Observatoire de Nice avec l'équa- torial de Gautier, de 02,38 d’ouver ture, p- 316. CHarnay (Désiré). Expédition au Yu- catan, p. 427. Monnaie de cuivre en Amérique avant la conquête, p. 734. CHARPENTIER (J.). Sur un mélographe, p. 309. ———— Sur la loi de Bloch relative aux lumières de courte durée, p. 690. Nouveaux faits relatifs aux exci- tations lumineuses de courte durée p. 694. | 896 Caarpentier (J.). Théorie des disques rotatifs, p. 699. CHarriN. Paralysie expérimentale, in- fectieuse, p. 698. CHarrin et Guienarp. Variations mor- phologiques des microbes, p. 680. CHarriN et Rocer. Modifications pro- voquées dans les fonctions d'un microbe chromogène, p. 689. CrasrainG (P.) et BarizLor (E.). Action de l'acide sulfurique sur les mélan- ges de morphine et d'acides biba- siques, p. 665. Sur un dérivé bleu de la mor- phine, p. 665. Caireuier (H. Le). Recherches expéri- mentales sur la constitution des mortiers hydrauliques, p. 147 et 281. De l’action de la chaleur sur les argiles, p. 260. Sur les lois de la dissolution, D Le principe du travail maximum et les lois des équilibres chimiques, P: 397- De l’action de la chaleur sur les argiles, p. 397. Sur la constitution des argiles, p. 398. Sur les chaleurs spécifiques mo- léculaires des corps gazeux, p. 862. Car (Joannes). Remarques sur les sucoirs, à l’occasion de là commu- nication de M. Leclerc du Sablon, p-00.r Sur les kystes bruns de l’An- guillule de la Betterave, p. 96 et 798. Terminaisons antennaires chez la Tinea topazella, p. 53. OEuf à coquille plissée et à triple vitellus, p: 575 et Goo. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES CHamiN (Joannes). Sur l'anatomie de la Bilharzie, p. 611. De l'appareil excréteur et des organes génitaux chez la Bilharzie, D. 612. CHaurarp (P.) et CLermonT (De). Sur la distillation de l'acide citrique avec la glycérine, p. 658. Cuauveau et Kaurrmann. Expériences pour la détermination du coefficient de l’activité nutritive et respiratoire des muscles en repos et en travail, p. 492. Cuauver. Coup d'œil sur la période néolithique dans le département de la Charente, p. 560. Cueuor et Bogam. Note sur les calcaires à Perna et à Megalodon du moulin de Jupilles, près Fyé (Sarthe), p. 104. Cnevreux (Édouard). Crustacés amphi- podes nouveaux dragués par l’Hiron- delle, pendant sa campagne de 1856, p- 438. Catalogue des Crustacés amphi-_ podes marins du sud-ouest de la Bretagne, suivi d'un apercu de la distribution géographique des Am- phipodes sur les côtes de France, p. 438. Sur les Crustacés amphipodes de la côte ouest de Bretagne, P'>01 Cuourre. Sur l'action de l’antipyrine pour combattre les coliques utérines provoquées par le seigle ergoté, p. 944. Note sur l'action de l’antipyrine DM Action de l’antipyrine donnée en lavements, p. 545. Cuourre et Pier. Action de la Lobé- line, p. 690. Action de la strychnine sur le foie, p. 693. Curérien (P.). À propos de Chrysa- lides, p. 237. TABLE DES MATIÈRES 897 CHRËTIEN (P.). Note sur la Cataclysta lemnata, p. 302. Note sur la chenille de la Cochy- his mussehliana, p. 450. La ponte et les petites chenilles d’Hyponomeutes, p.595. Note sur les chenilles du genre Acontia, p. 795. Notes sur deux chenilles de Diurnes ayant un nombre de pattes anormal, p. 592. Note sur la Chenille de l’'Eras- tria venustula, p.797. Caupzinskt (Th.). Crâne d’un Mérovin- gien de Chelles, p. 425. Sur Un 0s surnuméraire du pied» D 707: Buste d’une jeune Cynghalaise, 1) ere Caupznskt et Manouvrrer. Étude sur le cerveau de Bertillon, p. 700. CLaEys (Isidore). Épure donnant les positions simultanées du piston et du tiroir des machines à vapeur, p. 422. CLaupon (E.) et Morin (Ch.). Produits de la fermentation du sucre par la levure elliptique, p. 364. Sur la présence de l'alcool buty- lique normal dans une eau-de vie de cognac; comparaison des alcools supérieurs de cette eau-de-vie avec ceux produits dans la fermentation du sucre par la levure elliptique, D: 309. CLémenr (A.-L.). Note surles Oxytelus sculpturalus et tefracarinatus, D 202 CLERMONT (A.). Sur la production dela peptone par réaction chimique, p- 666. CLErmont (DE) et CHaurarp (P.). Sur la distillation de l'acide citrique avec la glycérine, p. 658. CLoez et Grimaux. Sur les dérivés de l’erythrène, p. 343. j CLoez et Grimaux. Sur les bromures d’érythrène, p. 344. CLos (D.). De la dimidiation des êtres et des organes dans le règne végétal, p. 462. Louis Gérard, un des prédéces seurs de la méthode naturelle, p. 463. | CLosmaDguc (DE). Fouilles sous le dal- lage du monument intérieur de Gavr'inis (Morbihan), p. 426. CocLapon (D.). aériens, P. 122. Sur les tourbillons Renseignements sur un coup de foudre d’une intensité très exceps tionnelle, p. 167. Cozcer. Sur l'intégration des équations différentielles linéaires à coefficients constants, p. 874. Cozcienon (Le Dr R.). Carte de répar- tition de l'indice céphalique en France, p. 504. Station de la pierre polie en Tunisie, p. 714. —— Essai d’ethnologie de la Tunisie, P: 750. Cozror. Age des Bauxites du sud-est de la France, p. 113 et 558. CoLomB (G.). Recherches sur les Sti- pules, p. 499. Cocson (Albert). Sur lÉrythrite, DS Sur quelques dérivés des résidus du gaz comprimé, p. 342. Sur une base butylénique et sur les caractères d’une classe de dia- mines, p. 654. Cozson (A.) et Gautier (H.). Nouveau mode de chloruration des carbures, p. 680. ComBEemaALe et Marrer. Recherches sur la toxicité de la colchicine, p. 489. Recherches sur le mode d'action REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIII, n° 12. 61 S98 de la colchicine à dose thérapeu- tique, p. 480. GouBemaLe et Marer. Recherches sur l'action physiologique du méthylal, p. 490. Effets physiologiques du brom- hydrate d'hyoscine, p. 543. Action hypnotique de l'antipy- rine, p. 544. Action physiologique des nitrates de potasse, p. 606. ComBEMALE, MaAIRET et GRoGniER. Recher- ches sur l’action physiologique de l’inée, p. 6or. Comuges (Alphonse). Nouvelle réaction du clorure d'aluminium, synthèses dans la série grasse, p. 330. Nouvelles synthèses dans la série grasse au moyen du chlorure d’alu- minium, p. 349. Homologues de l’acétylacétone, nouvelle méthode générale de pré- paration des acétones grasses, p. 350. Sur les dérivés métalliques de l'acétylacétone, p. 695. CouBescure. Sur l'application des sur- faces, p.319: Commission DES soixs. Rapport sur le opérations de l’année 1986, p. 796 COMMISSION DES soiIEs DE Lyon. Comptes rendus des opérations pendant l’an- née 1886, p. 796. COMMISSION MÉTÉOROLOGIQUE DES BOUCHES- pu-RHone. Bulletin annuel, p. 129. ConsrantT (A.). Capture de l’Hesperia Nostradamus sur les bords du golfe Juan (Alpes-Maritimes), p. 450. CorBière (L.). Erythræa Moriert Sp. nov. et les Erylhræa à fleurs capi- lee p.100: Nouvelles herborisalions aux environs de Cherbourg et dans le nord du département de la Manche, p. 503. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Cort (A.). Sur la condition de stabi- lité du mouvement d'un système oscillant soumis à une liaison syn- chronique pendulaire, p. 308. Sur la synchronisation d’une oscillation faiblement amortie. Indi- catrice de synchronisation repré- sentant le régime variable, p. 861. Cossieny (De). Sur le terrain crétacé inférieur du sud-est du bassin de Paris et son parallélisme avec les autres régions, p. 254. Cossuanx. Catalogue illustré des Co- quilles fossiles de l’éocène des envi- rons de Paris, faisant suite aux tra- vaux paléontologiques de G.-P. Deshayes (22 fascicule), p. 646. Cosson (E.). Compendium Floræ atlan- lice; seu Expositio methodica plan- larum omnium, in Algeria necnon in regno Tunetano el imperio Maro- cano hucusque notarum ; ou Flore des États barbaresques, Algérie, Tunisie et Maroc ; volume XI: Sup- plément à la partie historique et Flore des États barbaresques (Renon’ culacées et Crucifères), p. 29. Note sur l’Acacia gommifère de Tunisie, p. 99. CosranTiN (J.). Sur l’Amblyosleqium bicollum sp. nov., et le Mucor plas- maticus Nan Tiegh, p. 99. Cosre (L'abbé). Herborisation sur le Causse central, p. 5or. Correau (Ed.). Échinides nouveaux ou peu connus, p. 326 et 454. Note sur la famille des Brissi- dées, p. 454. La géologie au congrès de Nancy, p. 492. Note sur les genres éocènes de la famille des Brissidées (Échi- nides irréguliers), p. 841. Couerre. Oscillations tournantes d’un solide de révolution en contact avec un fluide visqueux, p. 534. TABLE DES MATIÈRES Courcaer. Recherches sur les chromo- leucites, p. 455. CourTin (Marius). Liste des Oiseaux observés aux environs de l’étang de Caronte, p. 578. liste des Note relative à la Oiseaux observés aux environs de l'étang de Caronte, p. 578. Courtry et Raver. Observations des comètes Brooks et Barnard, faites à l’'équatorial de 02,38 de l’Observa- toire de Bordeaux, p. 48 et 50. Observations de la comète d’OI- bers (1815), à son retour de 1687, faites à l’équatorial de o%,38 de l'Observatoire de Bordeaux, p. 316. Cousin (Auguste). Faune Malacologique de la République del’Équateur, p. 492. CrartTs (J.-M.) et Frigpez (Ch.). Sur lPaction du chlorure de méthyle sur la benzine orthodichlorée en pré- sence du chlorure d'aluminium, p. 668. Action du chlorure de méthy- lène, en présence du chlorure d’a- luminium sur quelques benzines méthylées, p. 669. Crépin. Sur la Caille de Madagascar. Lettre adressée à M. le directeur du Jardin d’acelimatation, p. 17. Cris (Louis). La végétation des côtes et des iles bretonnes, p. 34. CROISSANDEAU (4). Description d'un Neuraphes [nouveau de France, P: 190. —— Halyzia conglobata L. var. nigra Croiss. p., 190. Crorzier et FazLor. Compte rendu de l’excursion faite par la Société Lin- néenne entre Fronsac et Saillans, p- 483. Crooke (A.-H.). Sur la véritable dis- tribution géographique du Purpura palula, p. 630. 899 Grosse (H.). Diagnoses Molluscorum Novæ Caledoniæ incolarum, p. 656. Note complémentaire sur le genre Guesteria, Suivi d’un catalogue des espèces actuellement connues, p. 620. Grosse (H.) et Kiscaer (P.). Diagnosis Cyclostomalis novi, insulæ Mada- gascar diclæ incolæ, p. 637. Observations sur le genre Ber- thelinia, p. 648. Crova (A.). Observations actinométri- ques faites en 1886, à l'Observatoire de-Montpellier, p. 114. ——— Sur l'enregistrement de l’inten- sité calorifique des radiations solai- RES ND 100! Sur la transmissibilité de la radiation solaire par l'atmosphère terrestre, p. 309. Cruzs. Sur la valeur de la parallaxe du Soleil, déduite des observations des missions brésiliennes, à l’occa- sion du passage de Vénus sur le Soleil, p. 538. Cuénor (L.). Sur le système nerveux et l'appareil vasculaire des Ophiures, p. 632. Cuisine (Henri pe LA). Remarques su. le genre Cydimon, p. 239. Note sur le Smerinthus Slaudin- JÉRY D: 1902: Cuvier (Fr.). Note géologique sur les terrains rencontrés par le chemin de ter, entre Arcy-sur-Cure (Yonne) et Toutry (Côte-d'Or), d’une part entre Maison-Dieu (Yonne), et Dracy- Saint-Loup (Saône-et-Loire), de l’autre, p. 480. Cuxer (Ed.). Sur un os surnuméraire du carpe humain, p. 706. Sur un allongement anormal du cubitus et sur la présence d’un muscle rond pronateur chez un Cheval, p. 566. 900 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Daczy. Aphasie congénitale chez un enfant de quatre ans et demi, p. 7o1. DaxcearD et Bargé. La polystélie dans le genre Pinguicula, p. 4957. Daxysz (J.). Contribution à l'étude de l’évolution des Péridiniens d’eau douce, p. 640. Dargoux. Sur un problème relatif à la théorie des surfaces minima, p. 57. Remarques sur la communica- tion précédente, p. 99. Sur les équations linéaires à deux variables indépendantes, p.219. Daresre (Camille). Le rôle de la science dans l’acclimatation, p. 12. Exposition d'un plan d’expé- riences, communication faite dans la séance générale de la Société d'acclimatation, le 18 mars 1887, p.12. Nouvelles recherches sur le mode de formation des monstres doubles, p. 565. Présentation d'un Veau nato, p. 572. Recherches sur les Bœufs à tète de Bouledogue, p. 573. ——— Compte rendu de l’autopsie d’un Veau fato, présenté dans la séance du 24 février, p. 763. —— Détermination des conditions physiologiques et physiques de l’évo- lution normale de l'embryon de la Poule, p. 7637. Dasrre. Rôle de la bile dans la diges- tion des matières grasses, p. 543. Sur quelques points relatifs à la physiologie du foie, p. 693. —— Modifications opératoires de la fistule gastrique expérimentale, p. 693. Daumer-Apanson. Exploration scienti- que de la Tunisie (Rapport de la mission botanique), p. 855. DAUTZEMBERG (Ph.). Une excursion ma- lacologique à Saint-Lunaire (llle-et- Vilaine) et aux environs de cette localité, p. 610. DavrzemserG (Ph.) et Havwonvizze (le baron D’). Description d'espèces nouvelles du Tonkin et observations sur quelques autres Mollusques de la même région, p. 629. Desrerre. Le développement des mem- bres du côté droit l’emporte-t-il originairement sur celui des mem- bres du côté gauche ? p. 567 et 689. Note sur un Merlan hermaphro- dite, p. 581 et 689. | Un exemple de rein unique, Pyo0 Sur l'anatomie de l’oviducte et sur son hydropisie chez la femme comme cause de stérilité, p. 736. Depray (Ferd.). Étude comparative des caractères anatomiques et des par- cours des faisceaux fibrovasculaires des Pipéracées, p. 25. Recherches sur la structure et le développement du thalle des Chilocladia Champia et Lomen- HOPITNDS 20- Depray (H.). Sur les produits de l’alté- ration de quelques alliages par les acides, p. 378. Note sur les résidus qui résul- tent de l’action des acides sur les alliages des métaux du platine, P- 370. TABLE DES MATIÈRES 904 Desray et Pécaarp. Note sur l’altéra- tion qu'éprouve le charbon de cor- nue lorsqu'il sert d’électrode posi- tive dans la décomposition des acides, De 01: DecaGny.L'hyaloplasma ou protoplasma fondamental, son origine nucléaire, p. 498. Decaux. Sur deux [Insectes nuisibles aux jardins potagers, le Phylonomus rumicis L. et l’Acrolopia assectella Zeller, p. 794. DecHarme (L.). Courbes magnétiques isogoniques, p. 168. Decroix (E.). Les Sauterelles en Algé- HE DT00! Dercers. Nouvelles contributions à la flore d’Aden, p. 92. Déyerine. De l’hypertrophie vraie des faisceaux musculaires primitifs dans certaines amyotrophies, p. 691. DeLacHANAL et VINCENT (C.). Sur un hydrate de carbone contenu dans le gland du Chêne, p. 349. Decaronp (Frédéric). Note sur les Tufs de Meximieux, p. 110. Note sur les alluvions anciennes des Dombes et de la Bresse, p. 111. Derace (Yves). Sur une fonction nou- velle des otocystes comme organe d'orientation locomotrice, p. 817. DeLamare (E.). Plantes de la Grande- Miquelon, p. 94. Decaunay. Sur les distances des pla- nètes au soleil et sur les distances des comètes périodiques, p. 319. DeLaurIER (aîné). Éducations d'Oiseaux exotiques faites à Angoulème, lettre adressée à M. A. Geoffroy Saint- Hilaire, secrétaire général, p. 15. Deusce (Le Dr F.). Note sur une fouille faite au champ du Double-d'Or, p.723. Demaison (L.). Note sur l’Erastria venuslula, Hb., p. 199. Demarçay (Eug.). De l’action du chlo- rure de carbone sur les oxydes anhydres, p. 380. Sur les terres de la Cérite, p.381. ——— Sur les spectres du Didyme et du Samarium, p. 520. DEmaRTREs. Sur les surfaces qui ont pour lignes isothermes une famille de cercles, p. 46. Mémoire sur les surfaces qui sont divisées en carrés par une suite de cercles et leurs trajectoires orthogonales, p. 856. Demeter (Ch.). Cynodontium Schisti Lindb., p. 859. Denicës et BLarez. Solubilité de l'acide urique dans l’eau, p. 355. Sur le dosage de l'acide urique par le permanganate de potasse, Dr 559: DexiKer (1). Les populations turques en Chine et plus spécialement les Daldes, p. 731. Rapport de la commission pour l'étude des échantillons de cheveux rapportés par M. de Ujfalvy de son voyage dans l’Inde, p. 733. Le développement des mus- cles de la face chezle Gorille, p. 757. Deprérer (Ch.). Sur la faune des Verté- brés miocènes de la Grive-Saint- Alban (Isère), p. 838. Description d’une Tortue gigan- tesque découverte dans le pliocène du Roussillon, p. 839. Déprerres. Le terrain glaciaire dans l’est de la Haute-Saône, p. 852. Despoves. Sur un théorème relatif à la résolution de l'équation aX'+0bYs CHE APE 02! Sur des équations de la forme aX3 + BYE — cZ?, p. 211. Sur les équations aX'+ bY=—c7?; AXE ON -E JXN2 = CZ, p.219. 902 Dessrocners DES Loces. Description d'une nouvelle espèce française de Curculionide, p. 296. DesLanpres. Loi de répartition des raies et des bandes, commune à plusieurs spectres de bandes. Analogie avee la loi de succession des sons d'un corps solide, p. 163. DesconGcHamPs (Eudes). Revue des Té- rébratules décrites par Defrance dans le LIle volume du Dictionnaire des sciences naturelles, p. 324. Desmaresr (E.). Observations sur une Anguille ayant vécu plus de qua- rante ans en domesticité, p. 588. Despierres (A.). Le terrain glaciaire dans l’est de la Haute-Saône, p. 255. Dinier (P.). Recherche sur quelques combinaisons du Cérium, p. 146. Dire (A.). Sur quelques combinaisons du bioxyde d’étain, p. 389. Étude sur les vanadates alealins, p. 390 et 392. Dosage de lacide vanadique, p. 391. Sur les vanadates métalliques, P- 592. Sur les vanadates Caux, p. 393. ammonia- le fluorure de potassium, p. 525. ——— Sur quelques sels d’aniline, p. 660. Action de l'acide carbonique sur quelques alcalis, p. 660. Dopero (Agostino). Description d’une nouvelle espèce de Cephennium, D: 197: DocniN (P.). Notice sur la faune des Lépidoptères de Loja et environs (Équateur) et descriptions d'espèces nouvelles, p. 606. Doczrus (Adrien). Catalogue des espèces Action de l'acide vanadique sur | | | REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES françaises de la tribu des Armadil- liens, p. po. Dozrrus (Adrien). Diagnoses d'espèces nouvelles de la tribu des Armadil- liens, p. 591. Dozzrus (Gustave). Quelques nouveaux gisements de terrain tertiaire dans le Jura, près de Pontarlier, p. 109. Domaison (L.). Note sur la Calandra granarid, p. 444. Dominique (L'abbé J.). Quelques mots sur la faune et la flore de l’île Mi- quelon (Amérique boréale), p. 580. Douziotr (H.). Topographie de l’encé- phale, p. 225. Sur le périderme des Rosacées, p. 494. Douzior (H.) et Van Tiecem (Ph.). Origine des radicelles et des racines latérales dans les Rubiacées, les Violacées et les Apocynées, p. 82. Doumer (E.). Étude du timbre des sons, par la méthode des flammes manométriques, p. 865. Des voyelles dont le caractère est très aigu, p. 868. DouTREBENTE et Manouvrier. Étude d’une idiote microcéphale (Nini) morte à cinquante-cinq ans, p. 503. Douvizzé. Sur le Système oolithique inférieur dans la partie occidentale du Bassin de Paris, p. 257. ——— Sur quelques formes pen con- nues de la famille des Chamidés, D DRAKkE DEL CAstTILLO (E.). 1llustra- fiones florae insularum maris Paci- fici, p. 500. Drevrus. De la vitesse d'oxydation des solutions de substances organiques par le permanganate de potasse. p. 650. | Drouer (Henri). Alger et le Sahara, p. 622. TABLE DES MATIÈRES Dugors (Le Dr Raphaël). Note sur les Myriapodes lumineux (Réponse à M. Macé, p. 598 et 697). 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Note sur deux Ophidiens de la famille des Coronellidæ provenant de l'Amé- rique intertropicale, p. 91. Duxex (P.). Sur la pression électrique et les phénomènes électro-capil- laires, p. 43. Sur la pression électrique et les phénomènes électro-capillaires, p. 114. Sur la chaleur spécifique d’une dissolution saline, p. 121. 903 D une (P.). Sur unerelation entrel'effe Peltier et la différence de niveau potentiel entre deux métaux, p.310. Sur l'aimantation par influence, DAME SSP et050: Sur la théorie du magnétisme, p- 488. Sur le phénomène de Peltier dans une pile hydro-électrique, p. 862 Sur les vapeurs émises par un mélange de substances volatiles, p. 870. Dumoxtr (A.). Recherches sur l’ana- tomie comparée des Malvacées, Pomhacées, Tiliacées et Stercu- liacées, p. 450. DuMONTPALLIER. Analgésie hynoptique pendant l'accouchement, p. 546. Dupoxr (L.). La faune entomologique de l'Amérique septentrionale et ses affinités avec la faune européenne, p. 788. Duprar. 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Comptes rendus des excursions géologiques faites par la Société des sciences . naturelles de La Rochelle, à l'ile d’Elle et au Gué de Velluire, le 16 mai 1886, le 3o mai à Angoulins, le 20 à Velluire et à Fontenay, p. 484. Duvaz (Mathias). Exemples de dyna- mogénie sur les centres des organes, p. 605. ——— L’aphasie depuis Broca, p. 501. Sur les premières phases du développement du Cobaye, p. 757. Sur les premières phases du Epwarps (Me Blanche). Fracture intra-utérine de deux tibias et syn- dactylie ou ectrodactylie concomi- tante, p. 708. ENGEz. Sur un acide obtenu par l’ac- tion de la potasse sur un mélange d'a- | cétone et de chloroforme, p. 358. Action de l'ammoniaque sur quelques dérivés chlorés de le- thane, fixation directe des éléments | de l’ammoniaque sur des composés non saturés, p. 350. Sur la transformation en acide aspartique des acides maléique et fumarique, p. 360. De l’action de l'acide chlorhy- drique sur la solubilité des chlo- rures, Pp. 398. Action de l'acide sulfurique sur la solubilité des sulfates, p. 398. développement du Lapin, p. 758. placenta du Dovizuter (E.). Sur une créatinine nou- velle, l’éthylamido-acéto-cyamidine et sur la formation des créatinines et des créalines, p. 149. Sur les créatines et les créati- nines ; formation de l’«-amidocapro- cyamine et de l’«-amidocaprocyami- dine, p. 365. Sur une nouvelle bétaïine, la triméthyl « — amidobutyrobétaine, p. 366. Dovizuier et Mazsor. Sur la formation des méthylamines, p. 683. Duvy. Excursions de la Société géolo- gique de France dans le Finistère, en août 1886, p. 484. ENGez. Action de l'acide azotique sur la solubilité des azotates alcalins, p. 399- Sur les chlorhydrates de chlo- rures : chlorhydrate de perchlorure de fer, p. 399. Sur les chlorhydrates de chlo- rure de zinc, p. 681 et 682. Excez et Kiener. Réaction des urines hémaphéiques, p.692. ERRINGTON DE LA Croix. Note sur la géologie d'une partie de la Tunisie centrale, p. 67. Sur la géologie de la Cherichira (Tunisie centrale), p. 850. Esrrey (D’). Géologie et mines d’or de Sumatra, p. 562. Era». De la solubilité du sulfate de cuivre, p. 409. TABLE DES MATIÈRES Fagre. Origine des cirques volcaniques. Description du groupe des volcans de Bauzon (Ardèche), p. 113. (Ch.). Chaleur de formation de tellurures cristallisés, p. Dar. Sur la chaleur spécifique du tel- lure, p. 522. Fagre et BEerrHELoT. Sur les divers états du tellure, p. 385. Chaleur de formation de l'acide tellurhydrique, p. 517. Fapre-DomerGue. La maladie des Écre- VIsses, p. 229. Le Colpode du foin (Infusoire), eo Sur certaines substances de ré- serve contenues dans le protoplasma des Infusoires, p. 496. Le Ver palmiste, larve comes- tible du Calandra palmarum, p. 790. Sur la structure réticulée du protoplasma des Infusoires, p. 827. Sur l'Infusoire parasite de la cavité générale du Sipunculus nudus (Pompholyxia n. g. Sipunculi.n.sp.), p. 528. La peste des Truites, p. 828. Les parasites microscopiques de l'Huitre et de la Moule comestibles, P- 829. Facor (Paul). Historique du genre Cæcilianella, p. 629. FarMaitRe (Léon). Coléoptères des voyages de M. G. Révoil chez les Somalis et dans l’intérieur du Zan- guebar, p. 183. Notes sur les Coléoptères des environs de Pékin (1re partie), poid FarrmaiRe {Léon). Description de deux espèces nouvelles de Scolytides du genre, Phlæoborus Er., p. 188. Note sur la synonymie de di- vers Coléoptères, p. 231. Diagnoses de Coléoptères nou- veaux de Madagascar, p. 231. Diagnose d’une nouvelle espèce de Lucanus découverte dans le Yunnan, par M. Delavay, mission- naire français, p. 232. Diagnose d’un nouveau Carabe découvert dans le Yunnan, par M. De- lavay, missionnaire français, p. 232. Diagnose d’une nouvelle espèce de Longicorne, p. 234. ——— Note sur deux Curculionides du Brésil, p. 297. Description de deux nouvelles espèces de Coléoptères, p. 4/43. Diagnoses de deux Coléoptères nouveaux de l'Afrique orientale, P. 789. Fazcor. Coup d'œil sur la constitution géologique d’un petit lambeau de la chaine des Pyrénées, p. 475. Fazcor et Crorzier. Compte rendu de l'excursion faite par la Société Linnéenne entre Fronsac et Saillans, P. 483. Fazzou (G.). Hémiptères nouveaux re- cueillis à Minas Geraes (Brésil inté- rieur), par M. l'abbé Michel Sipolis, P. 74. Insectes hémiptères nouveaux recueillis par M. de la Touche à Fo-Kien (Chine), p. 74. Diagnoses d’Hémiptères nou- veaux de Minas Geraes (Brésil inté- rieur), p. 447. 906 Farzou (I.). Étude sur la production artificielle des Lépidoptères anor- maux, p. 21. Nouvelles observations sur les mœurs du Saperda scalaris L., p.234. Fauconner (L.). Catalogue raisonné des Coléoptères de Saône-et-Loire, D'72-0 Un Coléoptère fossile de l’ambre, p. 646. FauconneT (L.) et MarcHaL (C.). Ta- bleau des espèces francaises du genre Chrysomela (suite et fin), P'790. Faure. Effets de l’acétanilide dans le traitement de l’épilepsie, p. 694. Faurte (G.-A.). 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Observa- tions sur l’hibernation des Lépidop- tères, p.237. Note sur le résultat sommaire des recherches 7zoologiques entre- prises dans la Basse-Seine, p. 241. Addenda à la faune des Myria- podes de la Normandie, p. 597. L'Aphelochirus æslivalis Fabr. (Hémiptère hétéroptère), p. 604. | FREIRE, REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES GiBiErR et REBOURGEON. Du mi- crobe de la fièvre jaune et son atténuation, p. 493. Frémy et VERNEUIL. Production artifi- cielle du rubis, p. 400. FREUDENREICH (E. pe). Note sur les essais de stérilisation du lait destiné à l'alimentation de l'enfant, p. 512. FREYGINET (de). Note sur certaines définitions de mécanique et sur les unités en vigueur, p. 420. Friepez (Ch.) et Crarts (J.-M.). Sur l’action du chlorure de méthyle sur la benzine orthodichlorée en présence du chlorure d'aluminium, p. 668. Action du chlorure de méthy- lène en présence du chlorure d’alu- minium sur quelques benzines mé- thylées, p. 669. FRiese (H.). 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Remarques sur les cha- leurs de neutralisation des acides homologues de l’acide oxalique et des acides hydroxilés correspon- dants, p. 155. Chaleur de neutralisation des acides méconique et mellique. p. 157. Sur la chaleur de neutralisation des acides monobasiques homo logues ou isomères, p. 194. Sur les chaleurs de neutralisa- tion des acides malique, citrique et de leurs dérivés pyrogénés. Re- marques sur les nombres obtenus, p. 196. Chaleur de neutralisation des acides glycérique et camphorique, pro GaztPpe. Des micro-organismes dans les tissus végétaux, p. 688. _ Gaumre et Lanpouzy. Parasites dans les myomes utérins et dans les kystes ovariens, p. 698. Ganpocer. Plantes de Gibraltar, De MOLe, D: 01. GARGIN (Tony). Procédé général d’aci- dimétrie des vins, des moûts, cidres, bières, etc, p. C6o. GariM (A-G.). Sur le genre Euglena et sur sa place dans la classification, p. 860. Garnauzr (Paul). Recherches anato- miques et histologiques sur le Cyclos- loma eleqans, p. 22. 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Sur le ferrite de zinc, produc- tion artificielle de la franklinite, p. 258. Sur le ferrite de fer, production artificielle, de la magnétite, p. 259. Production artificielle de la rho- donite et de la téphroïte, p. 270. Sur l’oxyde de cobalt Co*O", p. 260. Production artificielle de la wollastonite, p. 261. Silicates doubles d’alumine et de potasse ou de soude, p. 262. Production artificielle de la ba- ryline, de la célestine et de l'anhy- drité, p.263: Gossaxt (E.). Recherches sur sphéroïdal, p. 303 et 866. l’état GosseLer. Sur quelques Rynchonelles du Dévonien supérieur, p. 325. - Lecons sur les nappes aquifères du nord de la France, p. 484. Remarques sur la faune dévo- nienne de l’Ardenne et en particu- CUNERML SUR A CEE p. 839. GouiEr. Sur le nivellement de préci- SION D. 310. du Famennien, MATIÈRES 911 Gouxezce (E.). Remarques sur quel- ques Buprestides appartenant aux genres Psiloptera et Conognatha, p. 445. Gourpon. Sur l'existence de nouveaux sites fossilifères dans les Pyrénées, p. 249. Gourreér (Paul). La faune des Crus- tacés podophthalmes du golfe de Marseille, p. 589. Sur quelques Décapodes ma- croures nouveaux du golfe de Mar- Selle, D: 560. Goursar. Sur les fonctions uniformes provenant des séries hypergéomé- triques de deux variables, p. 63. Sur un système d'équations aux dérivées partielles, p. 172. Sur la théorie des surfaces mi- nima, p. 413. Étude sur les surfaces qui ad- mettent tous les plans de symétrie d’un polyèdre régulier, p. 87. Goux. Sur une pile étalon, p. 120. Gouy et CuapsroN (G.). L'équilibre os. motique et la concentration des dis- solutions par la pesanteur, p. 519. Govr. Du cercle chromatique de New- A (ONE DAS Græsur (Louis) et Mousson (Alb.). Co- quilles terrestres et fluviatiles re- cueillies par M. Louis Græser dans le bassin de l’Amour et détermi- nées, p. 624. GRAFFIGNY (H. DE). L'ingénieur élec- tricien, guide pratique de la cons- truction et du montage de tous les appareils électriques à l'usage des amateurs, ouvriers et contremaîtres électriciens, p. 670. GRANDiD1ER (Alfred). Mollusques de l'Ousaghara, de l'Oukami, etc. (Afri- que équatoriale), p. 622. Gaec. Sur l’origine des suçoirs de 912 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES quelques phanérogames parasites, | GROUuvELLE (Ph.). Note sur l'Adozus p. 494. GRANGER (Albert). Les Gastrochènes et les Saxicaves (Mollusques bi- valves), p. 240. Les Solénidés, p. 240. GrAwiTz (S.). Sur les couleurs déri- vées des chromates d’aniline, p. 650. GrÉGorEsCU. Lésion des nerfs périphé- riques dans la myosclérose, p. 697. GRÉHANÿï. Accidents mortels à la suite de l’anesthésie par l'acide carbo- nique, p. 545. Anesthésie des rongeurs par l’acide carbonique, p. 546. Empoisonnement des grenouil- les par des mélanges d'acide carbo- nique et d'oxygène, d'oxyde de car- bone et d'oxygène, p. 692. Action physiologique des gaz produits par la combustion incom- plète du gaz d'éclairage, p. 692. GrÉRANT et Quisquaup. Que deviennent les formiates introduits dans l’or- ganisme, p. 490. Grivaux. Sur l'aldéhyde glycérique p. 345. ——- Sur l’alhédyde glycérique fer- mentescible, p. 654. Gatmaux et CLoez (Ch.). Sur les déri- vés de l’érythrène, p. 343. ——— Sur les bromures d’érythrène, p. 344. Griner (G.). Sur un nouvel isomère de la benzine, p. 658. GRoGNIER, MaiRET et COMBEMALE. Re- cherches sur l’action physiologique de l’Inée, p. 691. Gronner (J.). Note géologique sur le | Vermandois, p. 199. GrouvEeLLE (Ant,). Diagnose d’un Co- léoptère nouveau, p. 290. obscurus (L.), p. 444. GruEY. Positions de la nouvelle comète Brooks (24 août 1887) mesurées à l'Observatoire de Besancon, p. 315 Positions de la comète Baraard (12 mai 1887) et de la nouvelle pe- tite planète Palisa (21 septembre 1097), mesurées à l'Observatoire de Besancon, p. 318. — Positions apparentes de la co- mète d'Olbers, mesurées à l'équato- rial de huit pouces de l'Observatoire de Besançon, p. 411. - Positions de la comète Brooks (22 janvier 1857) mesurées à l’équa- torial de huit pouces de l'Observa- toire de Besançon, p. 412. Sur une forme géométrique des effets de la réfraction dans le mou- vement diurne, p. 418. GSELL (G.). Découverte d’ossements fossiles entre Sarge et Mondoubleau (Loir-et-Cher), p. 559. Guccia. Théorème sur les points sin- guliers des surfaces algébriques, p.413. GuêvE (J.), BEDEL (L.\, Brisour bE BAR- NEVILLE (Ch.), CavoL (Marius), Caza- GNAIRE (J.), LEFÈVRE (Ed.), KüNCKkEL- D'HERCULAIS et SIMON (E.). Liste des Insectes et des Arachnides prove- nant de la seconde excursion de la Société entomologique dans la fo- rêt de Villers-Cotterets, p. 287. Guénor (L.). Formation des organes génitaux et dépendances de la glande ovoïde chez les Astérides, p. 635. GUERNE (Jules DE). La commission d’études scientifiques des mers al- lemandes à Kiel, p. 22. Note sur la faune des Acores. Diagnoses d’un Mollusque, d’un Rotifère et de trois Crustacés nou- veaux, p. b94. TABLE DES MATIÈRES GUERNE (J. pe). Sur les genres Eclino- soma Bœck et Podon Lilljebord, à propos de deux Entomostracés (Ec- linosoma atlanticum G. $S. Brady et Robertson, et Podon minutus G. O. Sars), trouvés à la Corogne dans l'estomac des Sardines, p. 593. La faune des eaux douces des Acores et le transport des animaux à grande distance par l'intermé- diaire des Oiseaux, p. 595. Les dragages de l’Hirondelle dans le golfe de Gascogne, p. 833. GUuERNE (J. DE) et RaBor (C.). Liste des Arachnides recueillis en 1881, 1897 el 1885, p. 440. °G(æ)dx GuiGHARrD. Sur les ee EE R(zx) P. 170. ———— Généralisation de la série de Taylor, p. 871. Sur la résolution de l’équation aux differences finies G(x +1) — G(x) = H(x), p. 870. Haoue (Edmond). Sur la structure et la signification morphologique du corps vitré, p. 748. - HaïzcecourT. Du calendrier (retour au même calendrier), p. 224. HALLER (A.). Isomérie des camphols et des camphres, camphols de garance de Bornéo, de Succin, p. 338. Sur la cyanacétophènone, p. 330. ——— Sur l’éther cyanacétique, p. 349. Sur le camphol racémique et certains de ses dérivés, p. 649. Sur un nouveau mode de for- mation des éthers cyanomaloniques et benzoylecyanacétiques, p. 650. OS GuiGNarD (Léon). Sur la pollinisation et ses effets sur les Orchidées, p, 24. Les silex éclatés et la hutte des Vernous, Chouzy (Loir-et-Cher), D'I GuianARD et CHArrIN. Variations mor- phologiques des microbes, p. 689. Guirez (Frédéric). Sur la coque de l'œuf des Lépadogasters, p. 771. Sur le système de la ligne laté- rale des Lépadogasters, p. 772. - Sur quelques points de l’em- bryogénie et du système nerveux des Lépadogasters, p. 773. Gunrz.Chaleur de formation de l’émé- HICLIEN SG Sur le tartrate dantimoine, p. 378. Sur la chaleur de formation du zinc-éthyle, p. 666. : Guyon. De la sensibilité de la vessie à l'état normal et pathologique, p. 493. HALLER (A.). Préparation directe def deux bornéols inactifs donnant par oxydation, du camphre droit ou du camphre gauche, p. 651, Éthers succinimidoacétique et camphorimidoacétique, p. 651. HaLzer (A.) et HELD (A.). Sur le cyana- céto-acétate d’éthyle de M.W.James, p. 341. HALLEz (Paul. Nouvelles études sur l’embryogénie desnématodes, p.798. Sur la fonction de l’orgaue énig- matique et de l'utérus des Den- drocæles d’eau douce, p. 800. HazpEex. Sur le mouvement d’un s0- lide dans un liquide, p. 60. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T. VIIL, n° 12. 62 914 Hazpnen. Un théorème sur les lignes géodésiques de l’ellipsoïde de révo- lution allongé, p. 320. Un théorème sur les arcs des lignes géodésiques des surfaces de révolution du second degré, p. 320. HamonviLce (Le baron p’) et DAUTzEM- BERG (Ph.). Description d'espèces nouvelles du Tonkin et observations sur quelques autres Mollusques de la même région, p. 625. Hanrror (M.). Sur l’anémonine, p. 357. Hanrior et Ricusr. Élimination de l'acide carbonique injecté dans le TeCtuN, p.047: Absorption et inscription de l'acide carbonique exhalé, p. 54. Hansen (Le Dr Ém.-Chr.). Observa- tions sur les levures de bière, p.brr. Harpy et CALMELS. Discussion des réac- tions de la pilocarpine, p.151. : Sur la synthèse de la pilocar- pine, p. 65%. | Harmer (Sydney K.). Sur l’embryo- génie des Bryozoaires ectoproctes, PAT Harmonp (J.). Description des diffé- rentes formes du genre Rubus ob- servées dans le département de Meurthe-et-Moselle, p. 35. Harto& {P.-J.), Recherches sur quel- ques sulfites, p. 403. 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Mode d'action de l’acétani- pilide sur le sanget sur l’activité de la réduction de l’oxyhémoglobine, p. 547. Influence des médications ther- males sur l’activité de la réduction de l’oxyhémoglobine et sur la ri- chesse du sang en oxyhémoglobine. p. 650. —— De l’hématoscopie dans l’intoxi- cation par l'oxyde de carbone, p. 692. - Note sur l'hémoglobinurie, p.692. Modification de l'activité de la réduction de l’oxyhémoglobine dans les tissus chez les chlorotiques et chez les anémiques, p. 699. Hexry (L.). Sur la volatilité comparée des composés méthyliques dans les diverses familles des éléments néga- iifs, Du. : Sur les dérivés haloïdes mono- substitués de l'acétonitrile, p. 193. Méthode de détermination de la valeur relative des quatre unités d'action chimique de l’atome de car- bone, p. 31. Sur l'acétonitrile synthétique, D:352. TABLE DES Hexry (L.), Sur l'acide cyano-acétique, p. 353. Sur l’acide acétique synthétique et sur ses dérivés, p. 353. Hsrmann et Tourneux. Sur l'existence d'un vestige caudal de la moelle épinière chez l'embryon de Poulet, D. 070. Sur l’évolution histologique du thymus chez l'embryon humain et chez les Mammifères, p. 735. | Sur lapersistance de vestiges mé- dullaires coccygiens pendant toute la durée dela vie fœtale chez l’homme et sur le rôle de ces vestiges dans la production des tumeurs sacro-coccy- giennes congénitales, p. 745. Sur ja disparition de la zone pel- lucide dans l'œuf dela Lapine, p.558. Héron-Royer. Notices sur les mœurs des Batraciens, p. 570. Observations comparatives sur le développement externe et l'état adulte des Batraciens du genre Bom- binator, p. 771. Hérouarp (Edgard). Sur le système lacunaire dit sanguin et le système nerveux des Holothuries, p. 818. — Sur la formation des corpus- cules calcaires chez les Holothuries, D 610: — Surle Colochirus Lacazii, p. 819. HERVÉ (G.). La circonvolution de Broca chez les Primates, p. 550. Heure (Le Père). Nouvelle espèce d’aigle de Tartarie (Haliaetus niger Heude), p. 228. Hipazco (Le Dr J.-G.). Description d'un Amphidromus et a’un Cyclo- phorusnouveaux, provenant des îles Philippines, p. 624. Recherches conchyliologiques de M. Quadras aux îles Philippines, p. 625. ei ———— ———_— ————…—…—…— —"—…— —…—.—.———_———_——_._ _] ] —— —]— _]_ _ _ _— —— — —— |] ——]]— "| ———"—"—" ———"—"—" " "" " —— — — — ———]—]—]—]—]——————"—"—"— ——— MATIÈRES 915 Hirn. Théorie et application du pen- dule à deux branches, p. 216. HorLande. Histoire géologique de la colonie de Lémenc, p. 456. —— Métamorphisme, p. 485. Un filon de serpentine dans le massif des Sept-Laux, p. 855, Horsin-Déox. Etudes sur les appareils de condensation, p. 219. Horvarxa (Le Dr G.). Description de deux Hémiptères nouveaux de France, p. 190. — Notes additionnelles sur les Hé- miptères-hétéroptères des environs de Gorice (Illyrie), p. 191. Hote (L’). Sur une combinaison d’a- cide chromique et d’aniline, p. 361. Sur la recherche et le dosage de l’alumine dans les vins et le rai- sin, Pp. 402. Sur la recherche et le dosage du vanadium dans les roches, p.403. HoussaYe (F.). Sur la lacune sanguine périnerveuse, dite artère spinale, chez les Scorpions, et sur l'organe glandulaire annexe, p. 580. HouzEau. Sur une méthode pour dé- terminer l’aberration, p. 48. Note additionnelle sur la mesure de l’aberration, p. 53. HoveLaACQuE (Maurice). Recherches sur l'appareil végétatif des Bignoniacées, Rhinanthacées, Orobanchées et Utri- culariées, p. 457. HowLaskt (E.). Note sur la théorie élé- mentaire des machines dynamo-élec- triques, p. 869. Hugerr. Sur un coup de foudre ob- servé à Eza (Alpes-Maritimes), p.308. HuE (L'abbé). Lichens récoltés par M. Vallot sur plusieurs sommets du massif du Mont-Blanc, et détermi- nés, p. 99. 916 Hue (L'abbé). Lichenes yunnamenses à claro Delavay anno 1887, colleclæ, et guarum novæ species a celeb. W. Hy- sander descriptæ fuerint, p. 100. Quelques Lichens intéressants pour la flore française, et Lichens du Cantal récoltés par M. l'abbé Fuzet, et déterminés, p. 508. Huër. Note sur les naissances, dons et acquisitions de la ménagerie du Muséum d'histoire naturelle pen- dant les mois de septembre, octo- bre, novembre et décembre 1886, D 10 Liste des espèces connues et décrites de la famille des Antilo- pidés présentées par région (suite), DUT Le Thylacine à tête de chien, Pr 227e Note sur une espèce nouvelle de Mammifères du genre Mydaus, provenant de l’île Palaouan,p. 763. L'Élan, p. 763. HuGounexo (L.). Sur de nouveaux ué- rivés chlorés de l’anisol, p. 355. IGezsrrôm. Sur la jacobsite de Jacobs- berg p.256: IxBout. Compte rendu de l’excursion faite dens le terrain dévonien de l'arrondissement d’Avesnes, par la Société géologique du Nord,en avril 1887, p. 484. IKk:OUcHKOLL. Sur la polarisation du cuivre par l'extension de sa surface de contact avec un liquide conduc- teur D’ 207: REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES HuGOuNENQ et CAzeNEUVE. Sur deux principes cristallisés extraits du San- tal rouge, la ptérocarpine et l’ho- moptérocarpine, p. 354. Huconior. Remarques relatives aux observations de M. Hirn, p. 43. Remarques relatives aux obser- vations de M. Hirn sur l'écoulement des gaz, p. 114. Humgerr. Sur les courbes algébriques rectifiables, p. 125. | Sur les arcs de courbe, p. 214. Sur le lieu des foyers d’un fais- ceau tangentiel de courbes planes, p.210. Sur quelques propriétés des sur- faces coniques, p. 412. Husnor (T.). Muscologia gallica. Des- criptions et figures des Mousses de France et des contrées voisines, p. 466. Huinor. Bryum carinatum et B. navi- culare, p. 859. Hyapes. Ethnographie des Fuégiens, P- 734. IsamBerr. Étude des dissolutions de bases amonijacales, p. 131. Sur la compressibilité de quel- ques dissolutions de gaz, p.522. Sur la compressibilité de la dis- solution d’éthylamine dans l’eau, po Issez. Sur l'époque du creusement des vallées submergées du golfe de Gênes, p. 559. TABLE DES MATIÈRES Jacou». Sur la pneumonie aiguë, p.491. JACQUET (Le Dr). Description d’une nouvelle espèce française de Coléop- tère, p. 290. Jacouor (E.). Sur la constitution géo- logique des Pyrénées; le système cambrien, p. 561. JAkowLEFr (Basile). Description d’es- pèces nouvelles du genre Sphenop- tera Sol., p. 188. JAMET. Théorème sur les complexes linéaires, p. 54. Sur une certaine équation dif- férentielle, p. Gr. JAMMES Quelques cas de morphinoma- nie chez les animaux, p. 491. JANET (Paul). Sur l’aimantation trans- versale des conducteurs magnéti- tiques, p. 868. JANNETAZ (E.). Sur l’uranite de Mada- gascar, p. 264. JANDRIER (E.). Sur le mononitro acé- naphtène, p. 358. JANSEN. Observation de deux cas de rage, p. 492. JANSSEN. Note sur l’éclipse du 19 août dernier, p. 313. JranBernar(E.)et TimBar-LAGrAvE (Ed.). Le Capsir : topographie, géologie, botanique, p. 36. JEANJEAN. La géologie agricole appli- quée à la culture de la vigne, dans le département du Gard, p. 844. JENNINGS et BALL. Sur certains carac- tères du pouls chez les morphino- manes, p. 403. JENSEN. Sur la fonction & (s) de Rie- mann, P. 128. Joannis (A.).Sur les alliages du potas- sium et du sodium, p. 681. 917 JOHANNSEN. Sur la localisation de l'émulsine dans les amandes, p. 495. Jozy (A.). Phosphate et arséniate dou- bles de strontiane et de soude, p. Aro. Recherches sur les phosphates trimétalliques, p. 410. JoNQUIÈRES (DE). Sur les mouvements oscillatoires subordonnés, p.312. - Recherche du nombre maximum de points doubles (proprement dits et distincts) qu’il est permis d'attri- buer à une courbe algébrique d’or- dre m, cette courbe devant passer par d’autres points simples qui complètent la détermination de la courbe, p. 487. Détermination du nombre maxi- mum absolu de points multiples d'un même ordre quelconque r, qu’il est permis d'attribuer arbitrai- rement à une courbe algébrique Cm de degré m, conjointement avec d’autres points simples donnés en nombre suffisant pour compléter la détermination de la courbe, p. 529. Génération des courbes unicur- sales, p. 536. Génération des surfaces algé- briques d'ordre quelconque, p. 538. Jousin (Le Dr L.). Note sur l'anatomie des Brachiopodes articulés, p. 451. Sur l’anatomie et l’histologie des glandes salivaires chez les Céphalo- podes, p. 619. Note sur l'anatomie d’une Né- merte d'Obock (Langia obockiana, p. 799. JOUBIN (P.). Sur la dispersion rotatoire magnétique, p. 867. Joue. Sur la chlorose de la vigne, P- 499. 918 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Jourpan (Et.). Sur la structure des fibres musculaires de quelques An- uélides polychètes, p. 802. ——— Histologie du genre Eunice, p. 603. Structure histologique des tégu- ments et des appendices sensitifs de l’'Hermione hystrix et du Polynoe grubiana, p. 805. JoussEaume (Le Dr). Mollusques nou- veaux, P. 60. Mollusques nouveaux de la Ré- publique de l’Équateur, p. 452. La famille des Cancellariidæ (Mollusques Gastéropodes), p. 627. KAUrFMANN. Expériences pour la dé- termination du coefficient de l’acti- vité nutritive et respiratoire des muscles en repos et en travail, p.402. Kierer. Sur la culture de la truffe, p. 4637. Kuerer et Encez. Réaction des urines hémaphéiques, p. 692. Kizzran (W.). Sur le Gault de la mon- tagne de Lure (Basses-Alpes), p.252. Note préliminaire sur la struc- ture géologique de la montagne de Lure (Basses-Alpes), p. 474. Kzein (D.). Sur l’anhydride tellureux et ses combinaisons avec les acides, p. 682. Kzerx (D.) et Bec (A.). Sur une cause peu connue de corrosion des tôles de chaudières. Action des solutions sucrées sur les métaux, p. 684. KoraLer (R.). 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Recherches sur la structure des fibres musculaires chez les Edrio- phthalmes (Isopodes et Amphipodes), D. 778. toire des Échinorhynques, p. 797. - Recherches sur l'appareil cirecu- latoire des Ophiures, p. 823. Kozxi6es. Sur une class* de formes dif: férentielles et sur la théorie des systèmes d'éléments, p: 55. Sur une classe de formes de Documents pour servir à l’his-. rl ac > ste ele Con TABLE DES MATIÈRES différentielles et la théorie des sys- tèmes quelconques d'éléments, p.60. KoEeniGs, Sur Les surfaces principales des complexes de droites et les lignes asymptotiques de leur surface de singularités, p. 213. Recherches sur les surfaces par chaque point desquelles passent deux ou plusieurs coniques tracées sur la surface, p. 316. Kowow (F. W.). Description de quel- ques espèces nouvelles de Tenthré- dines et tableau analytique du genre Abia, p. 19. Sur l'Abia scandens Konow (mâle), p. 196. KroursCHOrFr (DE). 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Note sur la conser- vation des Insectes, p.285 et 288. Remarques sur quelques larves d'Insectes, p. 298. Lescoeur (H.). Sur la dissociation de l'acide oxalique hydraté, p. 380. Sur les hydrates de l’arséniate de soude, p. 389. Sur les hydrates de chlorure de baryum. p. 389. vapeur de l’acétate de soude, p. 389. Sur la dissociation de l'acide oxalique hydraté, p. 684. LESNE (Pierre). Note sur une Forficule, P. 298. Lesourb. Générateur Serpollet à pro- duction de vapeur instantanée, p 423. Sur les tensions maxima de la | 923 Léraxc. Sur un nouveau régulateur de lumière électrique, p. 863. Lereztier (Augustin). Étude de Ja fonction urinaire chez les Mollusques acéphales, p. 136. LETELLIER. Carte géologique des deux cantons d’Alencon au 1/20 000, p. 563. Carte géologique des deux can- tons d'Alençon, p. 844. LErnierey (L.) et Puron (le D'A.). Hémi- ptères nouveaux de l'Algérie, p. 192. LETOURNEAU. Sur l’anthropophagie en Amérique, p. 726. Leroureux (A.). 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Méthode stroboscopique pour comparer les durées de vibra- tion de deux diapasons ou les du- rées d’oscillation de deux pendules. DO Sur une unité de temps abso- lue. Etalonsélectriques de temps et chronoscopes des variations, p. 165. Des formules de dimensions en électricité et de leur signification physique, p. 867. Lirscarrz. Sur les surfaces où la diffé- rence des rayons de courbure prin- cipaux en chaque point est cons- tante, p. 50. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Locarp (Arnould). Matériaux pour ser- vir à l'histoire de la malacologie française (suite). — VII. Description de quelques espèces nouvelles pour la faune française, p. Gr8. Prodrome de malacologie fran- çaise (suite). Mollusques marins, p. 618. Nouvelle méthode pour la dé- termination de la constante de l’a- berration, p. 40. Réponse à une note de M. Hou- zeau sur une méthode pour déter- miner la constante de l'aberration, p. 50. Détermination de la constante de l’aberration. Premier procédé d'observation, p. 51. k Détermination de la constante de l’aberration. Premier et second procédé d'observation, p. 52. Détermination de la constante d’aberration : premier et second pro- cédé (conclusions), p. 54. Méthode générale pour la déter- mination de la constante de l’aber- ration Calcul de l’azimut de la di- rection horizontale du mouvement terrestre, p. 211. Lowy. Méthode générale pour la dé- termination de la constante de l’a- berration. Procédé particulier pour rendre la recherche indépendante du tour de vis et conclusions, p. 215. Lo wy (Le Dr F.). Espèce nouvelle de Psyllide, p. 193. LomBarp-Dumas et Rousset. Note sur une sépulture mégalithique décou- verte dans la commune de Col- lorgues (Gard), p. 721. LonGcHAmPs (G. DE). Sur la rectifica- tion de la trisectrice de Maclaurin au moyen des intégrales elliptiques, p-196: TABLE DES MATIÈRES LonccaamPs (G. pe). 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Action des bains sur les phéno- mènes chimiques de la respiration et de la nutrition élémentaire, P-0/19° QuinaquauD et GRÉHANT. Que deviennent les formiates introduits dans l’orga- nisme, p. 490. RaGonor (E.-L.). Diagnoses d'espèces nouvelles de Phycitidæ d'Europe et des pays limitrophes, p. 198. Diagnoses de diverses espèces inédites de Microlépidoptères, pro- venant de Gabès (Tunisie) et re- cueillies par M. le capitaine Ch.Dat- tin, p. 302. Raïzer (A.). Étude zoologique du Sar- copte lisse (Sarcoptes lævis, Rail.), nouvelle forme acarienne parasite des Oiseaux de basse-cour, p. 442. Rameau et Sy. Éléments provisoires de la nouvelle comète Brooks (24 août 1887), p. 318. Observations de la nouvelle pla- nète (269) Palisa faites à l’Observa- toire d'Alger au télescope de 0%,50, p- Air. ——— Observations de la nouvelle pla- nète (270) Peters, faites à l’Observa- toire d'Alger, au télescope de 0®,50, p. 416. Observations de la nouvelle pla- nète (271) Knorre, faites à l'Observa- toire d'Alger, au télescope de 0,50, D 10: RamgAup et Trépren. Observations équa- TABLE DES MATIÈRES toriales desnouvellescomètes Brooks et Barnard, faites à l’Observatoire d'Alger, au télescope de 0,50, p. 49. RaugauD et Trépreb. Observations de la comète Barnard (1887) faites à l'Observatoire d'Alger, au télescope de 02,50, p. 175. RamBAuD, TrÉpiep et Sy. Observations de la nouvelle comète Brooks faites à l'Observatoire d'Alger, p. 315. — Observations dela comète Brooks (24 août 1887) faite à l'Observatoire d'Alger, au télescope de 0,50, p. 318. ; Ranvier (L.). Des muscles rouges et des muscles blancs chez les Ron- SeUrs; D. 272. Raouzr (F.-M.). Loi générale des ten- sions de vapeur des dissolvants, p. 306. Rarin. Sur le microbe du. carcinome, p. 543. RavauD (L'abbé). Excursions botani- ques en Dauphiné. La Salette, p. 464. Excursions botaniques en Dau- phiné, p. 504 et 856. RAvERET-WATTEL (C.). Nouveaux ren- seignements sur l'établissement de pisciculture de Gremaz (Ain), p. 18. Rapport sur les expositions in- ternationales de pêche d'Édimbourg et de Londres (suite), p. 18. RauziNW. Dosage de l'azote organique et de l’azote total, p. 684. Rayer. Observations de la comète d'Olbers (1815, [), à son retour de 1897, faites à l’'équatorial de o®,38 de l'Observatoire de Bordeaux, p. 520. RAYET et Courty. Observation des co- mèêtes Brooks et Barnard, faites à l'équatorial de 0,38 de l'Observa- toire de Bordeaux, p. 48. ] 937 Rayer et Courry. Observations des comètes de Barnard et Brooks, faites à l’équatorial de o®,38 de l'Observatoire de Bordeaux, p. 50. Observations de la comète d’Ol- bers (1815, I), à son retour de 1885, faites à l’équatorial de o%,36 de l'Ob- servatoire de Bordeaux, p. 316. REBOURGEON, FREIRE et GiBrer. Du microbe de la fièvre jaune et son atténuation, p. 493. RecourA et BERTHELOT. Chaleurs de combustion, p. 385. Sur le passage entre la série aromatique et la série grasse, p.692. ReGnarD (P.). Magnétisme et diama- gnétisme des substances vivantes, p-. 690. | Montage des blocs de verre dans les appareils destinés à l'étude des hautes pressions, p. 692. Expression graphique de la fermentation, action des antisep- tiques, p. 605. —— Influence de l’âge de la levure sur la fermentation alcoolique, p. 694. Graphiques des phénomènes . chimiques de la digestion, p. 695. Influence des hautes pressions sur la rapidité du courant nerveux, p. 697. RerBer (Ferd.). Tableau analytique du genre Dryops (Parnus) par M. Edm. Reitter, traduction, p. 157. Tableau analytique du genre Orchesia, par M. Edm. Reitter, traduction. p. 199. Reizzy. Sur les gisements de l’étain au point de vue géologique, p. 560. RerrTer (Edm.). Tableau analytique du genre Dryops (Parnus), p. 187. Tableau analytique du genre Orchesia. p. 189. 938 Réuy Saitr-Lour. Sur quelques points de l’organisation des Schizonémer- tiens, p. 607. REexar»o. De l’action de la chaleur sur l'heptène, p. 350. Sur les propionates métalliques, péevie Sur un ditérébenthyle, p. 664. RenauLp. Sur un Fontinalis de l’Au- vergne, p. 467. Renxauzp (F.) .et Cardot (J.). Notice sur quelques mousses de l’Amé- rique du Nord, p. 406. (B.). RENAULT p. 460. Rexauzr et Carpor. Fructification de l’Utota phyllanth«, p. 86o. Les plantes fossiles, RENAULT (B.), BRoNGNiaART (Ch.). FayoL (H.), LAUNAY (DE), SamNT-MEUNIER, Sauvace et Zeizrer. Études sur le terrain houillier de Commentry, Renaut (J.). Sur l’évolution épider- mique et l’évolution cornée des cel- lules du corps muqueux de Mal- pighi, p. 569. René. Modification au cardiographe de Marey,p. 5/2. Rertrerer. Effets de la castration sur l’évolution du tissu pénien chez le Chat, p. 542. Sur le développement du tissu érectile dans les organes copula- teurs chez les Mammifères, p. 742. Sur l’origine et l’évolution variable de la charpente qui existe dans le gland des Mammifères, p. 743. Note sur le développement du péais et du squelette du gland chez certains Rongeurs, p. 745. Texture des tissus érectiles dans les organes d’accouplement chez les Mammifères, p. 744. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES ReTrerEr. Effets de la castration sur l'évolution des tissus péniens chez le Chat, p. 744. Sur le lieu et le mode de for- mation du pigment cutané chez les Mammifères, p. 552. Note sur la technique relative à l'extraction des œufs de Lapine, p- 699 et 559. _ Note sur la préparation et le mode d'emploi de la solution de picrohématoxyline, p. 836. ReurerR (0. M.). Reduviidæ novæ et minus cogniltæ descriptæ, p. 193. Réveizze. Détermination du rayon de courbure d'une trajectoire particu- lière d’un point faisant partie d’un solide invariable assujetti à quatre conditions, p. 214. Détermination des éléments de courbure de la surface décrite par un point quelconque d’un solide invariable, dont quatre points don- nés décrivent des surfaces dont les éléments de courbure sont donnés, D2r0; REVUE BRYOLOGIQUE. Hepalicæ in prov. Rio-Janeiro a Glaziou lectæ, a R. Sprine determinatæ, p. 858. Hepalicæ Paragayenses. Balansa lectæ, a R. Sprine determinatæ,p.85s. Anthoceros Husnoti Steph., p.850. REVUE D'ENTOMOLOG1E. Tableau synop- tique des espèces européennes du genre Eteophilus Bed. , (Dorytomus Auct.) d’après la monographie de J. Faust, p. 196. Rey (Claudius). Note synonymique, p202: Notes synonymiques et obser- vations sur les larves de Scymnus, p. 602. Revy-Lescure. Notice explicative sur la carte géologique du département du Tarn, p. 8/6. TABLE DES MATIÈRES Reynisr (Paul). Considérations anato- miques et physiologiques sur l’arti- culation scapuio-humérele, p. 554. Ricaarp (O-J.). Listes des Muscinées recueillies dans le Poitou et la Saintonge, p. 4o. Ricuarp (J.). Liste des Cladocères et des Copépodes d'eau douce observés en France, p. 439. De la récolte et de la conserva- tion des Entomostracés d’eau douce (Cladocères et Copépodes), p. 592. — Remarques sur la faune péla- gique de quelques lacs d'Auvergne, Pr 779: Ricuer (Ch.). Influence des modifica- ‘tions de la respiration sur l’excré- tion de l'acide carbonique, p. 491. Effets de l'hypnotisme sur l'in- somnie, p. 6or. - Notice historique sur les phé- nomènes de l'exhalation pulmonaire, sn! P- 64. Ricxer et Haxrior. Abeorption et ins- cription de l'acide curbonique ex- HAle pro Élimination de l'acide carbo- nique injecté dans Île rectum, P- 547. Ricaou. Note sur deux Champignons nouveaux, Hymenogaster leploniæs- porus et Capronia Juniperi, p. 98. Ricut (A.). Sur la conductibilité calo- rifique du bismuth dans un champ magnétique. p. 865. Rivière (Émile). Sur une station de l'âge de la pierre découverte à Chaville, p. 710. Découverte d'un gisement qua- ternaire dans l'Angoumois, p. 710. La grotte des Gerbai, p. 718. Le gisement quaternaire de Neuilly-sur-Marne (Seine-et-Oise), p. 851. 939 Rivière (Émile). La station quater- naire moustérienne de la Quina (Charente), p. 859. Rivière (Ch.) et Cæappuis (J.). Sur la compressibilité du cyanogène com- parée à ea réfraction, p. 307. Ro. De la méthode oxvdante dans le traitement de la fièvre typhoïde, p. 693. Rogix (G.). Distribution de l'électricité sur une surface fermée convexe, DAS PE tIO0S Sur les explosions au sein des liquides, p. 218. Rocux. Sur les dates des tremblements de terre observés à Nice, p. 563. Rocnas (F. pe). De la signification morphologique du ganglion cervical supérieur et de la nature de quel- ques-uns des lilets qui y aboutissent ou en émanent chez divers Verté- brés;°p° 747. Focer. Influence du jeûne sur la ré- sistance de quelques animaux à quelques alcaloïdes toxiques, p. 546. Rocer et Cuarrin. Modifications pro- voquées dans {es fonctions d’un mi- crobe chromogène, p. 689. Rozranp. Sur la géologie de la région du Jac Kelbia et du littoral de ja Tunisie centrale, p. 555. Géologie de la Tunisie central, du Kef à Kairouan, p. 8/9. RonNDEAU et GLey. Action physiolo- gique du bromhydrate d’hyoscine, p. 691. Ronxpor (Natalis). L’art de la soie. Les sOies, p. 450. Rose (Ernest). La flore parisienne au commencement du xvue siècle, d'après l'Enchiridion botanicum pu- risiense de Jacob Cornuti, p. 463. Le Jardin des Plantes en 1656, p. 461. 940 Rose (Ernest). Une nouvelle espèce de | Geaster, p. 468. Roucer. Les dernières manifestations de la vie des muscles, p. 492. RouGer (Ch.). Sur les grains en bou- tons des terminaisons dites en grappe des nerfs moteurs, p.747. Rourre. Sur les dolmens de l’Enfida, DA RouLe (L.). Sur les gisements et l’âge de ia bauxite, p. 558. Sur la formation des feuillets blastodermiques chez une Annélide polychète (Dasychone lucullana D. Ch.), p. 802. Recherches histologiques sur les Mollusques lamellibranches, DER: RoussEAU (G.). Sur les manganites de potasse, p. Aot. Sur une méthode générale de formation des manganites à partir des permanganates, p. 4oï. Roussez (J.). Sur la composition du dan'en supérieur et de l’éocène des petites Pyrénées, des Corbières et de la montagne Noire, p. 848. Rousser et LomeaArp-Dumas. Note sur une sépulture mégalithique décou- verte dans la commune de Col- lorgues (Gard), p. 721. RouviLLe (DE). Monographie géolo- SABATIER (P.). Sur le chlorhydrate de chlorure ferrique, p. 399. SACCARDA (P.H.). Un nouveau genre de Pyrénomycètes sphériacés, p. 509. SACCO (F.). Le fossanien, nouvel étage pliocène d'Italie, p. 1C8. REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES gique de la commune de Cabrières (Hérault), p. 1 et 247. Rouvize (De). L'horizon armoricain dans la région de Cabrières (Hé- rault), p. 201. RouviLzE (DE), LaymMERIE et ViGuIER. Carte géologique du département de l’Aude au 1/80 o00 en quatre feuilles, 1887, p. 563. Roux (Léon). 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Note sur le genre An- cistrosoma, p. 293. TABLE DES MATIÈRES SANSON (André). La crâniologie expé- rimentale, p. 505. SAPORTA (DE). Nouveaux documents relatifs aux organismes probléma- tiques des anciennes mers, p. 327. SARRAN D'ALLARD (DE). Matériaux pour servir à l'explication de la carte géologique des environs de Pont- Saint-Esprit, p. 113. Description géologique des envi- rons de Pont-Saint-Esprit, p. 551. SARREAU et VIEILLE. Influence du rap- prochement moléculaire sur l'équi- libre chimique de systèmes gazeux homogènes, p. 526. SAUVAGE (H.-E.). Note sur le plexus brachial et le plexus sacro-lom- baire du Zonure géant, p. 435. SAUVAGE, BRONGNIART (Ch.), FAyoz (H.), LaunaY (DE), Renauzr (B.), MEUNIER (St.) et Zerruer. Études sur le terrain houillier de Commentry, p. 564. Savès et Mueizer. Énumération de quelques Lichens de Nouméa, p. 509. ScHEURER-KESTNER et Meunier-Dorrus. Étude sur une houille anglaise, 7 Gb Scarmper (F.-W.). Sur l’amidon et les leucites, p. 499. SCHLADENHAUFFEN et HECKEL. Sur la pré- sence de la lécithine dans les végé- AUX D: 192: ScaLumBERGER (Ch.). Note sur les Bilo- culina bulloïdes, d'Orb., et Bilocu- ina singens, Lamk., p. 327. SCHLUMBERGER (C.). Note sur le genre Planispirina, p. 453. Scamirr (Georges). L'éleveur d'Oiseaux ou l’art de l'oiselier, p. 435. ScHoure. Étude géométrique d’un complexe, p. 126. ScarADER. Note sur la disposition des terrains primitifs dans les Pyrénées, p. 845. 941 SÉBILLOT (Paul). Quelques traditions sur les volcans, p. 527. SÉE (G.). De l’antipyrine contre la douleur, p. 492. SÉE et GLEY. Expériences sur les mou- vements rythmiques du cœur, p. 495. SEEBOLD (Th.}. Note venustula, p. 238. sur l’Erastria SEMMOLA. Sur l'échauffement des pointes par la décharge électrique, p. 867. SENAC (Le Dr H.). Sous-genre Pachys- celodes (subdivision nouvelle du genre Pachyscelis Sol.), p. 186. SENDERENS. ACtion du soufre sur l’am- moniaque et sur quelques bases métalliques en présence de l’eau, p- 387. Action de quelques métaux sur le nitrate d'argent en dissolution étendue, p. 388. Action de quelques métalloïdes sur les azotates d’argent et de cuivre dissous, p. 356. ServaIN (Le Dr Georges. Histoire malacologique du lac de Grandlieu dans la Seine-Inférieure, p. 618. SEuxESs (G.). Note sur quelques Ammo- nites du gault, p. 323. Sréer (F.). Note rectificative concernant la liste des Oiseaux observés aux environs de l'étang de Caronte, p:n558. SIMON (Eug.). Études arachnologiques, XIXe mémoire. xxvi. Arachnides recueillis à Assinie (Afrique Orien- tale), par MM. Chaper et C. Alluaud, p. 181. Note sur le Pseudibacus Veranyi Guérin et l'Enchirograpsus liguricus H. M. Edw, p. 230. Note sur p. 230. l’Artemia salina. 942 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES SIMoN (Eug.). Observations sur les Arachnides, p. 286 et 4/0. Études arachnologiques (XXe uièmoire). Xvur. Arachnides recueil- lis dans le sud de l'Afrique par M. le Dr Hans Schinz, p. 286. —— Description de deux espèces d'Arachnides découvertes à Nassau (Allemagne), p. 287. Arachnides recueillis à Obock en 1856, p. 441. Espèces et genres nouveaux de la famille des Sparassidæ, p. 4/42. Arachnides recueillis par M. A. Pavie, sous-chef de service des postes au Cambodge,dansleroyaume de Siam et en Cochinchine, p. 580. Mission scientifique du cap Horn, 1882-1883, t. VI, Zoologie. Arachnides, p. 781. Espèces et genres nouveaux de la famille des Thomisidæ, p. =82. SIMON, BEDEL (L.), BrisoUr bE BARNE- VILLE (Ch.), GAZAGNAIRE, KÜNCKkEL- b'HERCULAIS et Pouyape. Liste des Insectes et des Arachnides provenant de la première excursion de la Société entomologique dans la forêt de Chantilly et aux étangs de Commelles, p. 285. SIMON (E.), BEDeLz (L.), BRISOUT DE BARNEVILLE (Ch.), Cayoz (Marius), GAZAGNAIRE (J.), GUÈDE J.), LEFÈVRE (Ed.), et Küonckez p'Hercurais (J.), Liste des Insectes et des Arachnides provenant de la seconde excursion de la Société entomologique dans la forêt de Villers-Cotterets, p. 287. SINIGAGLIA (Léon). Une excursion entomologique en Valesia (Mont- Rose), p. 599. Six (Achille). Sur la structure de l'Espagne, p. 201. Le dévonien russe d'après le professeur Vénukoff, p. 202. Six, Barrois, Maurice et Queva. Traité de paléontologie, par K. Zittel, t. II. Mollusques et Arthropodes, p. 843. SOCIÉTÉ BOTANIQUE ROCHELAISE. Comptes rendus, description, notes et com- munications, p. 32. SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS. Quelques indications d'anatomie et physiologie anthropologiques re- cueillies sur des Hindous, p. 285. SOCIÈTÉ DAUPHINOISE POUR L'ÉCHANGE DES PLANTES. (14° bulletin), p. 31. SOCIÉTÉ DE BIOLOGIE (Comptes rendus). Développement des muscles de la face chez le gorille, p. 692. Note sur le microcoque de a fièvre jaune, p. 603. SOCIÉTÉ DE MÉDECINE DE SAINT-ÊTIENNE ET DE LA Loire. Annales, p. 548. SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE DE CHERBOURG. (Bulletin). Floraison du Littæa gracilis à Cherbourg, p. 857. SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE ET D'HIST. NAT. DE L'HÉRAULT. Plantes nouvelles pour la flore de l'Hérault, p. 96. SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE DE REIS. (Bulle- tins). Australie. Eléments de pro- duction de la laine, p. 572. SOCIÉTÉ MÉTÉOROLOGIQUE DE FRANCE. Tome XXXV de l'Annuaire, p. 541. SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE. (Bul- letin). Alpinia officinarum, p. 856. SOGRBIEU (Edmond). Espèces nouvelles pour la faune française, p. 6ro. SouzA (A. De). Sur la présence d’un os pleural chez les Cobayes, p. 571 et 695. De la pyridine en histologie, p. 836. STANOSÉWITCH (G.-M.). Sur la photo- graphie directe de l'état baromé- trique de l'atmosphère solaire, p. 169. TABLE DES MATIÈRES Sraprer. Les machines à triple expan- Sion, P. 220. STATISTIQUE MÉDICALE DE L'ARMÉE pen- dant l'année 1885, p. 548. SrrAUSs. Anesthésie des Lapins par des injections d’alcool, p. 545. STRAUSS et Dusreui. Absence de microbes dans l'air expiré, p. 688. Sy et RamBaun. Éléments provisoires de la nouvelle comète Brooks, (24 août 1887), p. 318. Observations de la nouvelle planète (269) Palisa, faites à l’obser- vatoire d'Alger au télescope de 0,50, p. 411. | Observations de Ia nouvelle planète (270) Peters, faites à l’'Obser- Taccninr. Observations solaires du deuxième semestre de 1886, p. 46. -— Observations solaires faites à Rome pendant le premier trimestre de l’année 1887, p. 530. Taczaxowskr (Le Dr). Contributions à la faune du Caucase, p. 433. Tazar et Micrer (A.). Sur la coloration des tissus vivants par les couleurs d'aniline, p.503. Taxexr. Action de l'hydrogène sur les dérivés azotés du térébenthène, PAST Dérivés azotés du térébenthène, p.374. Taroy. Nouvelles observations sur la Bresse. Résumé général et conclu- sions, p. 112. laxerrA (Gomes).Deuxième note sur le développement des fonctions satis- faisant à une équation différentielle, P. 872. Taértor, Quelques faits de tératologie | 943 vatoire d'Alger, au télescope deo®,50, p. 416. Sy et Rampaun. Observations de Ja nouvelle planète (251) Knorre, faites à l'Observatoire d’Alcer au téles- cope, de 0,50, p. 416. Sy, TRÉPIED ET RamBAuD. Observations de la nouvelle comète Brooks, faites à l'Observatoire d'Alger, p. 315. Observation de la comète Brooks (24 août 1887), faite à l'Obser- vatoire d'Alger, au télescope de 6,20, p. 315. SyYLVESTER. Sur une découverte de M. James Hammond, relative à une cer- taine série de nombres qui figurent dans la théorie de la transformation Tschirnhausen, p. 170. végétale observés pendant l’année 1887, P. 80. THérior. Sur deux espèces du genre Carduus et leur hybride, p.97. Tuéry (André). Note sur une Physalie (Physalia pelagica), trouvée à Dun- kerque, p. 80. Tamour et Cayeux. Comptes rendus des excursions faites par la Société géologique du Nord, sous la direc- lion de M. Gosselet, dans l’arrondis- sement d’Avesnes et dans les envi- rons de Lezennes et de Cysoing, P- 210- TurEeuLLEN. Meulières taillées de Fon- tenay-aux-Roses, p. 710. Sur une sépulture sous roche de l’âge de la pierre à Crécy-en- Brie; sur des silex taillés trouvés dans les sables d’alluvions sous Pa- ris (quartier de la Banque); sur un atelier préhistorique de meulières taillées à Fontenay - aux - Roses, p.715. 94% Tomas (Philippe). Sur la découverte denouveaux gisements de phosphate de chaux en Tunisie, p. 557. Taomiwor. Description de trois espèces nouvelles d'Anolis et d'un Amphis- bænien, p. 52. Tuomson (G.). Notes hyménoptérolo- giques (4e partie). Observations sur le genre Jchneumon et descriptions des nouvelles espèces, n° 11, p.194. Taourer. Expériencessynthétiques sur l’abrasion des roches, p.559. Études expérimentales sur l’in- clinaison des talus de matières meu- bles, p. 854. 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Tourerte (Gilles pe LA) et BLoco. Trai- tement de la migraine ophtalmique, p. 697. Tourneux (F.). Note sur le développe- ment du vagin mâle chez le fœtus humain, p. 730. Sur le développement de la verge et spécialement du gland, du prépuce et de la portion balanique du canal de l’urèthre chez l’homme, p. 540. Tourneux et HERMANN (G.). Sur l’exis- tence d’un vestige caudal de la moelle épinière chez l'embryon de Poulet, p.555. ——— Sur l’évolution histologique du thymus chez l'embryon humain et chez les Mammifères, p. 535. Sur la persistance de vestiges médullaires coccygiens pendant toute la durée de la vie fœtale chez l’homme et sur le rôle de ces vestiges dans la production des tumeurs sa- cro-coccygiennes congénitales, p.745. Sur la disparition de la zone pellucide dans l'œuf de la Lapine, p. 558. Tournier (L'abbé). Note sur la présence de couches purbeckiennes dans la vallée inférieure du Suran (Jura), P- 107. TraguT (Louis). 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Matériaux pour servir à l’histoire ichthyologique des archipels de la Société et des Pomotous, p. 72. Vaizcant (L.). Sur la présence d’un Poisson appartenant au genre Neo- percis dans l'Atlantique, p. 583. VaiLLARD et Pirres. Névrites périphé- riques expérimentales par injections hypodermiques, p. 696. Les rayons tactiles des Bathyp- | Névrites par injections d’étber terois (Günther), p. 580. au voisinage des troncs nerveux des membres, p. 697. Considérations sur les Poissons des grandes profondeurs (2e note), p. 582. Remarques sur la construction VALLor (J.). Influence chimique du sol sur la végétation des sommets des Alpes, p. 87. REVUE DES TRAV. SCIENT. — T, VIII, n° 12. 64 946 VaLLor (J.). Sur quelques plantes de Corse, p. gr. Tables pour le calcul des con- duites d’après la théorie de M. Mau- rice Lévy, p. 223. Van DEN Broecx et Ruror. Documents nouveaux sur la base du terrain ter- tiaire en Belgique et sur l’âge du tufeau de Ciply, p. 108. Van Tiecneu (Ph.) et Dourrot (H.). 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Monographie des pous- sins des Oiseaux d'Europe qui nais- sent vêtus de duvet (Ptilopædes Sundevall), p. 434. Vreize et BErrTaELor. Chaleurs de com- bustion et de formation des car- bures d'hydrogène solides, p. 656. VzeiLe et SARREAU. Influence du rappro- chement moléculaire sur l'équilibre chimique de systèmes gazeux ho- mogènes, p. 526. Vienne (G.) et Varer (R.). Action de l'acétylène sur la benzine en pré- sence du chlorure d’aluminium, D:1369. VienneT. Calcul des éléments provi- soires de la planète (250), p. 529. Éléments et éphéméride de la planète (270) Anahita, p. 538. Vicnar. Action des micro-organismes de la bouche et des matières fécales sur quelques substances alimen- taires, p. 698. Sur les éléments du liquide de la cavité générale des Siponcles (Si- punculus nudus), p. 807. Vicnox(L.). Sur une nouvelle méthode de dosage de l’acide carbonique dis- sous, p. 667. Vicnox (Léo) et BARBIER (Ph.). Sur un nouveau mode de substitution des safranines substituées, p. 662. 7 ViGwon (Léo) et Barpier (Ph.). Sur une nouvelle méthode de formation des safranines, p. 663. Vicurer. Sur l’albien supérieur des Corbières, p. 251. Sur les fonctions des canaux semi-circulaires, p. 493. VIGUIER, LAYMERIE et ROUvVILLE (DE). Carte géologique du département de l’Aude au 1/80 000 en quatre feuilles 1907 p.203! Vire (J.). Action de la cyanamide sur les acides eulfoconjugués amidés aromatiques, p. 350. ViLLiERS (A.). Recherche qualitative des sulfites en présence des hyposul- fites et des sulfates, p. 406. ——— Recherches sur les phosphates de baryte. Application à l'analyse acidimétrique, p. 406. VirLor (A.). Sur l’anatomie des Gor- diens, P. 799. VincENT (C.) et DELACHANAL. Sur un hydrate de carbone contenu dans le gland du Chêne, p. 349. Vinson (Le Dr Auguste). Étude sur les Colombes des Mascareignes et les espèces importées (Histoire natu- relle et acclimatation), p. 15. Viozze (J.). 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Sur la chaleur de neu- tralisation des acides monobasiques homologues ou isomères, p. 154. Sur les chaleurs de neutralisa- tion des acides malique, citrique et de leurs dérivés pyrogénés. Re- marques sur les nombres obtenues, Dr 296: —— Chaleur de neutralisation des ZEILLER, BRONGNIART (Ch.), FaAyoz (H.), LAunAY (DE), MEUNIER ($t.), RENAULT REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES w acides glycérique et camphorique, p. 158. WERTHEIMER (L.). Sur la structure du tube digestif de l’Oryctes nasicornis, p. 6or et 696. (E.). Action des excitations cen- tripètes sur les mouvements respi- ratoires après l'ablation du bulbe, p. 694. Weyuer (Ch.). Sur une expérience complémentaire et relative aux trombes marines, p. 164. Tourbillons, trombes, tempêtes et sphères tournantes. Etudes et expériences, p. 222. Wizu (E.). Sur les eaux sulfureuses et dégénérées d'Olette, p. 4o7. WizsoN (Th.). Les silex de Bréonio, p. 711. Wirru et Brasse. Altération fonction- nelle des organes d'élimination du mercure, p. 680. WuILLERMIN (Paul). Recherches sur quelques glandes épidermiques, p.27. WyrouBorr. Sur la forme cristalline des chlorures doubles du cuivre et. des métaux alcalins, p. 274. et Sauvace. Études sur le terraim houillier de Commentry, p. 564. LISTE DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES ANALYSÉES DANS LE TOME VIII Paris. Annales de Chimie et de phy- |! Paris. Bulletin de la Société bota- sique, 1885, p. 496, 669 à 684. nique de France, 1887, p. 81-100, Lo4, 497, 498, 5or, 502, 505, 506, Annales de la Société entomo- 508. logique de France, 1887, p. 181 à 184, 186, 193, 194, 197, 198, 286. Annales de micrographie, 1887, P. 496, 511, 512. Bulletin de la Société d’accli- matation, 1887, p. 12 à 21, 28, 68, 80, 190, 436, 44r. Bulletin de la Société d'études scientifiques, 1887, p. 591, 610. Annales de physique et de chimie, t. XII, Ge série. — p. 330 à Se Annales des sciences géologiques, 1887, p. 321, 8/40. Bulletin de la Société géolo- gique de France, p. 100 à 113, 200, 201, 202, 206 à 208, 244 à 247, 249 à DU 0323) 021102751080; Anvales des sciences naturelles, p. 24, 26, 27, 85, 495, 499, 759, 767 à 770, 774, 778, 789, 799, 803, 811, 823. ——— Annales du club alpin fran- cais, 1887, p. 8/42. Bulletin de la Société linnéenne, 1885, p. 31, 500. Bulletin de la Société malaco- logique de France, 1887, p. 617, 618, 619, 622, 626, 628, 629. Annales scientifiques de l’École Bulletin de la Société minéra- normale supérieure, 1887, p. 870 à | logique, t. X, p. 256 à 280. co) Bulletin de la Société mycolo- Annuaire de la Société météo- gique de France, p. 39, 468, 510. ee nu Heurence, ESA AKV: D. Bulletin de la Société philoma- TE thique, 1887, p. 17, 18, 23, 24, 35, Annuaire géologique universel, 68 à 74, 76 à 80, 813. 1887, p. 645. Bulletin de la Société zoolo- Archives de zoologie expérimen- gique de France, 1887, p. 432 à 442, tale, 1887, p. 774, 793, 798, 805. 446, 447, 448, 450 à 454, 569, 593, 808, 817, 820 à 823, 825. MAMIE 950 REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES Paris. Bulletin des séances de la Société entomologique de France, 1885, p. 188, 194, 199, 229 à 239, 285 à 303, 440, 443 à 447, 4ho, 450, 602. Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, 1887, p. 225 à 227, 284, 285, 424 à 428, 549, 550, 572, 669 à 708, 512, TA 10 DO TA MES PO Et 762 à 766. Comptes rendus de l'Association française pour l'avancement des sciences, 1888, p. 639. Comptes rendus hebdomadaires de l’Académie des sciences, p. 40 64 Aura S ro b rond 219, 303 à 320, 337 à 420, 485 à 488» 489 à 493, 5r2 à 539, 555 à 567, 563, 567 à 570, 572, 555, 576, 560, 582 à 585, 587, 580 à 591, 504, 596, 597, CONTE MONO MER ENT ENCEEE 634 à 638, 640 à 6/44, 649 à 667, 710, DT Ne TE 777» 779: 780, 784 791, 798, 800 à 802, 805 à 807, 812 à 814, 818, 819, 824, 827, 820, 831, 833, 834, 836 à 839, 841, 847, 848, 849, 860 à 868. Comptes rendus hebdomadaires des séances et mémoires de la So- ciété de biologie, 1887, p. 542 à 547, 567 F4 079 01970060 583 1 A80, 595, 598 à 602, 614, 641, 688 à 699, 735, 737, 739 à 74h; 746, 792, 797 à 759, 756, 788, 790, 810, 816, 827; 820, 834 à 836. Feuille des jeunes naturalistes, 1887, p. 474, 576, 592, 599, 605, 788, 789, 792; 707; 836. Génie civil, t. XIIL — p. 422, 43. Journal de ‘botanique, p- 463 à 466, 468, 860. 1887, Journal de conchyliologie, 1887, p. 623 à 626, 629 à 631, 646, 648. Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1885, p. 614, 745, 754, 796, 770, 778; 788, 797, 81; 819, 831, 832. Paris. Mémoires de la Société des In- sénieurs civils, 1887, p. 219; 293, 224. Mémoires de la Société natio- nale d'agriculture, 1887, p. 467. Naturaliste (le), p. 30, 36, 3, Di, TD O0 OL 102227 D 231 à 233, 237, 230 à 241, 447, 453, 454, 559, 87, 588, 600, 604, 606, 627, 628, 711, 761, 563, 766,797, 700 95 à 799, 811, 813, 826, 828 à 830, 891, 853, 854, 855. Nouvelles Archives du Muséum d'histoire naturelle, 1885, p. 633, 645. Revue bryologique, 1885, p. 466, 467, 858 à 860. Revue mycologique, 1887, p. 509. ——— Revue d’entomologie, 1887, p.182, 109, 10014 107: : —— Revue des cours scientifiques, 1887, p. 465. Revue scientifique, 1887, p. 562. Paris-Lizze. Bulletin scientifique du nord de la France et de la Belgai- que, 1887, p. 28, 632, 717, 791, 502, 775, 779, 800, 808, 826. ALaAISs. Mémoires de la Société scienti- fique et littéraire, 1887, p. 551. AMIENS. Bulletin de la Société indus- trielle d'Amiens, 1887, p. 088. Ancers. Bulletin de la Société d’études scientifiques, 1887, p. 577, 579, 596, 509, 841. ANGOULÈME. Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, 1887, p. 560. Auxerre. Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1886-1887, p. 433, 478, 485. TABLE DES MATIÈRES _ 951 BEauUvais. Aunales de la station agro- nomique de l'Oise, p. 25. Aucx. Revue de botanique, De97190. 1887, BESANCON. Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, 1887, p. 483. BLois. Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Loir-et-Cher, 1887, P: 959. Borpeaux. Actes de la Société lin- enne, 1887, p. 475, 479, 481 à 483, 648, 510, 760, 580, 782, 791, 830. ——— Annales des sciences naturelles de Bordeaux et du Sud-Ouest, p. 34. Mémoires de la Société des sciences physiques, 1886, p. 869. CAEN. Bulletin de la Société linnéenne de Normandie, 1887, p. 325, 328, 475, 484, 503. | CHALON-SUR-SAÔNE. Bulletins et mé- moires de la Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire, 1887, p. 74. 463, 509, 646, 794. CHamBéry. Bulletin de la Société d’his- toire naturelle de la Savoie, 1887, p. 476, 485, 855. CuerpourG. Mémoires de la Société des sciences naturelles et mathém a- tiques, 1887, p. 248, 249, 5o3. DrAGuIGNax. Bulletin de la Société d’études scientifiques et archéolo- giques, 1884-1885 (publié en 1885), p. 620, 8955. Ecgeur. Bulletin de la Société d’études des sciences naturelles, 1887, p. 230. GRENOBLE. Société dauphinoise pour l'échange des plantes, 1887, p. 31. Havre (Le). Bulletin de la Société géologique de Normandie, 1557, p. 480, 484. Lire. Annales de la Société géolo- gique du Nord, 1887, p. 199, 201 à 209, 208, 209, 210, 325. Lyon. Annales de la Société d'agricul- ture, histoire naturelle et arts utiles, 1856 (publié en 1885), p. 618, 706. | —— Annales de la Société linnéenne, 1885, p. 204. Archives du Muséum d'histoire naturelle, 1887, p. 842. 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Fallon. — . 228, ligne 11, au lieu de n° 10, lisez ne tr. — 220, ligne 13, au lieu de in-8, lisez no 8. — 4/42, ligne 14, au lieu de faune, lisez forme. —- 692, avant-dernière ligne, après le mot Gorille, ajoutez par M. J. Deniker. M. le Dr E. Maurel. 693, après les mots Nofe sur le microcoque de la fièvre jaune, ajoutez par —. (y6, avant-dernière ligne, au lieu de Pitre, lisez Pitres. — 697, deuxième ligne, au lieu de Pitre, lisez Pitres. —————————_—_—_———————_—.—_—r ANGERS, IMPRIMERIE BURDIN ET Cit, RUE GARNIER. #. fx #7 er IT os MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE 0-0 COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES TOME VIIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, COMMUNICATIONS INÉDITES ET ANALYSES DES TRAVAUX PUBLIÉS EN 1887. N° 1. PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 M DCCC LXXXVII COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES SECTION DES SCIENCES MM. Perraecor, membre de l’Institut, sénateur, au Collège de France, président ; MascarT, membre de l'Institut, directeur du Bureau central météorologique, vice-président ; Maizne Evwarps (Alphonse), membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle, vice-président : Ancor, météorologiste titulaire au Bureau central météorologique, secrélaire ; Ricuer (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine, secrétaire ; BertranD (Joseph), membre de l'Institut, secrétaire perpétuel de l’Aca- démie des sciences ; BLancaarr, membre de l'Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Cain (le docteur), orne de lInstitut, directeur de l’École supé- rieure de pharmacie ; Caevreuz, membre de l’Institut, directeur Loan du Muséum d'histoire naturelle ; Darsoux, membre de l’Institut, professeur à l’École normale supérieure ; : Desray, membre de l’Institut, directeur du laboratoire de chimie à l’École normale supérieure ; DucaArTRrEe, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Duvaz (Mathias) , professeur à la Faculté de médecine ; Faye, membre de l’Institut, président du Bureau des Dune Frienez, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Gavarrer, inspecteur général de l’enseignement supérieur pour la médecine ; Ginarp (Aimé), professeur au Conservatoire des arts et métiers ; HATON DE LA GOUPILLIÈRE, membre de l'Institut, ingénieur en chef des mines; Héserr, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Hervé Macon, membre de l’Institut, député ; Leroy De Méricourt, membre de l’Académie de médecine, médecin en chef de la marine ; Moucuez (le contre-amiral), Anne de institut, directeur de l'Obser- vatoire national ; à Quarreraces (DE), membre de l’Institut, Se au Muséum d'histoire naturelle ; Renou, directeur à l’École des hautes études ; Troosr, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; VAILLANT, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Van Tiecxem, membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséun d'histoire naturelle ; Wozr, membre de l'Institut, astronome à /’ Observatoire national. : {Voir la suite à la 3° page de la couverture.) OK 7 J j D OUR Nos | | UN MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE TT TG 0 — COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES REVUE TRAVAUX SCIENTIFIQUES TOME VIE RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, COMMUNICATIONS INÉDITES ET ANALYSES DES TRAVAUX PUBLIÉS EN 1887. Nc 3. _ PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 M DCCC LXXXVIL nv COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES SECTION DES SCIENCES MM. PerraeLor, membre de l'Institut, sénateur, professeur au Collège de France, président ; Mascarr, membre de l'Institut, directeur du Bureau central météorologique, vice-président ; Mie Epwarps (Alphonse), membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelile, vice-président : AncotT, météorologiste titulaire au Bureau central de secrélaire ; Ricaer (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine, secrétaire ; BEerTrAnD (Joseph), membre de l'Institut, secrétaire perpétuel de l’Aca- démie des sciences ; BLancaar», membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; CHarin (le docteur), membre qe l'Institut, directeur ,de l'École supé- rieure de pharmacie ; Caevreuz, membre de l’Institut, directeur honoraire du Muséum d'histoire naturelle ; Darsoux, membre de l’Institut, professeur à l’École normale supérieure ; Desray, membre de l’Institut, directeur du laboratoire de chimie à l’École normale supérieure ; DucHarrre, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Duvaz (Mathias) , professeur à la Faculté de médecine ; Faye, membre de l'Institut, président du Bureau des longitudes ; Friepez, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Gavarrer, inspecteur général de l’enseignement supérieur pour la médecine ; : Girarp (Aimé), professeur au Conservatoire des arts et métiers ; HAToN DE LA GoupiLLière, membre de l’Institut, ingénieur en chef des mines ; Héperr, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Hervé Macon, membre de l’Institut, député; Leroy De Méricourr, membre de l’Académie de médecine, médecin en chef de la marine ; Moucxez (le contre-amiral), membre de l’Institut, directeur de l’Obser- vatoire national ; QuarrerAGEs (DE), membre de l'Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Reno, directeur à l’École des hautes études ; Troosr, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; VaizLanT, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Van Trecxem, membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Wozr, membre de l’Institut, astronome à l'Observatoire national. {Voir la suite à la 3° page de la couverture.) F0 UE A | Le 4, /NISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE TT 6 0 Cn————— COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES TOME VIII RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, COMMUNICATIONS INÉDITES ET ANALYSES DES TRAVAUX PUBLIÉS EN 1887. N° &. | PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 M DCCC LXXXVII COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES SECTION DES SCIENCES MM. Berraezor, membre de l’Institut, sénateur, professeur au Collège de France, président ; Mascarr, membre de l'Institut, directeur du Bureau central météorologique, vice-président ; Mine Enwarps (Alphonse), membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle, vice-président : ANGoT, météorologiste titulaire au Bureau central météorologique, secr Éhairet Ricuer (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine, secrétaire ; BERTRAND (Joseph), membre de l'Institut, secrétaire perpétuel de l’Aca- démie des sciences ; BLancHarp, membre de l'Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; | CaariN (le docteur), membre de l'Institut, directeur de l’École supé- rieure de pharmacie ; Caevreuz, membre de l’Institut, directeur honoraire du Muséum d'histoire naturelle ; Darsoux, membre de l'Institut, professeur à l’École normale supérieure ; Desray, membre de l’Institut, directeur du laboratoire de chimie à l’École normale supérieure ; Ducuarrre, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Duvaz (Mathias) , professeur à la Faculté de médecine ; | Faye, membre de l’Institut, président du Bureau des longitudes ; Friepez, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; GavarrerT, inspecteur général de l'enseignement supérieur pour la médecine ; GmarD (Aimé), professeur au Conservatoire des arts et métiers ; HATox DE LA GouriLuière, membre de l'Institut, ingénieur en chef des mines ; Héserr, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Hervé Mancox, membre de l'Institut. député ; Leroy ne Méricourr, membre de l'Académie de médecine, médecin en chef de la marine ; Moucuez (le contre- D, membre de Re directeur de l'Obser- vatoire national ; QuarrerAGes (De), membre de l'Institut, professeur-dministrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Reno, directeur à l’École des ue études ; Troosr, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; ; VaizLanT, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Vax Tiecnem, membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Wozr, membre de l’Institut, astronome à l’ Observatoire national. {Voir la suile à la 3° page de la couverture ,} i / Ÿ ’ f Ps où € We A 17 \ PERTE RE CE EF A ET A CS AN AR GES CRE A GE GA TR GE Ha | (2'o20 ne LU Î MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES REVUE TRAVAUX SCIENTIFIQUES TOME VII RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, COMMUNICATIONS INÉDITES ET ANALYSES DES TRAVAUX PUBLIÉS EN 1887. No 5. PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 M DCCC LXXXVII COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES SECTION DES SCIENCES MM. BerraeLor, membre de l'Institut, sénateur, professeur au Collège de France, président ; MAscarr, membre de l'Institut, directeur du Bureau central météorologique, vice-président ; Mise Enwarps (Alphonse), membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire nalurelle, vice-président : Ancor, météorologiste titulaire au Bureau central météorologique, secrélaire ; Ricner (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine, secrétaire ; BErrrAnD (Joseph), membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de l’Aca- démie des sciences ; | BLancaarp, membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Caan (le docteur), membre de l'Institut, directeur de l’École supé- rieure de pharmacie ; Casveeuz, membre de l’Institut, directeur honoraire du Muséum d'histoire naturelle ; Darsoux, membre de l'institut, professeur à l’École normale supérieure ; S Desray, membre de l’Institut, directeur du laboratoire de chimie à l’École normale supérieure ; Ducxarrre, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences; Duvaz (Mathias) , professeur à la Faculté de médecine ; Faye, membre de l'institut, président du Bureau des longitudes ; Frispez, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; GavarRer, inspecteur général de l’enseignement supérieur pour la médecine ; * GirarD (Aimé), professeur au Conservatoire des arts et métiers ; Haron pe LA Gourizuière, membre de l’Institut, ingénieur en chef de mines ; Hégerr, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Hervé Macon, membre de l’Institut. député ; Leroy pe Méricourr, membre de l’Académie de médecine, médecin en chef de la marine ; Moucuez (le ed D membre de Finstitut, directeur de FObser- vatoire national ; QuarTrerAGEs (DE), membre de l'Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Renou, directeur à l’École des hautes es Troosr, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; VaizLanT, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Van Tiecnem, membre de l'Institut, Ho ar au Muséura d'histoire naturelle ; Worr, membre de l'Institut, astronome à l'Observatoire national. (Voir la suite à la 3° page de la couverture.) PE F0 Na $0 . 2 ue DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE <—— COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 0 ST —-0-— TOME VIH RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, COMMUNICATIONS INÉDITES ET ANALYSES DES TRAVAUX PUBLIÉS EN 1887. No 6. PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 M DCCC LXXXVII COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES SECTION DES SCIENCES MM. Perraecor, membre de l'Institut, sénateur, professeur au Collège de France, président ; Mascarr, membre de l'Institut, directeur du Bureau central météorologique, vice-président ; Mine Eowarps (Alphonse), membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle, vice-président : Ancor, météorologiste titulaire au Bureau central météorologique, secrétaire ; VAILLANT, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Berrrano (Joseph), membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de l'Aca- démie des sciences ; BLancnarp, membre de l'Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Caarix (le docteur), membre de l'Institut, directeur honoraire de l'École supérieure de pharmacie ; CHevreuz, membre de l’Institut, directeur honoraire du Muséum a histoire naturelle ; DarBoux, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; DucxartRe, membre de l’Institut, professeur honoraire à la Faculté des sciences ; Duvaz (Mathias) , professeur à la Faculté de médecine ; Faye, membre de l’Institut, président du Bureau des He ie à Frienez, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; GAvARRET, inspecteur général de l’enseignement supérieur pour Ja médecine ; GirarD (Aimé), professeur au Conservatoire des arts et métiers ; Haron De La Gourizuière, membre de l'Institut, directeur de l’École des mines ; Hésertr, membre de l'Institut, doyen de la Faculté des sciences ; Leroy De Méricourr, membre de l’Académie de médecine, médecin en chef de la marine ; Movouez (le ae membre de l’Institut, directeur de l'Obser- vatoire national ; QuarrerAGes (DE), membre de l'Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Rexou, directeur à l’École des hautes études ; Ricuer (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine. TRoosT, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Van Tic“, membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire nalurelle ; Wozr, membre de l'Institut, astronome à l'Observatoire national. {Voir la suite à la 3° page de la couverture.) f ( LL) are 0. de £ pe É er (Ni O0 + / d MINISTÈRE DE L’'INSTRUCTION PUBLIQUE COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES TOME VII RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, COMMUNICATIONS INÉDITES ET ANALYSES DES TRAVAUX PUBLIÉS EN 1887. No 7. PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 M DCCC LXXXVII COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES SECTION DES SCIENCES MM. Berraezor, membre de l'Institut, sénateur, professeur au Collège de France, président ; Mascarr, membre de l’Institut, directeur du Bureau central météorologique, vice-président ; Mie Enwarps (Alphonse), membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle, vice-président : AnGotT, météorologiste titulaire au Bureau central météorologique, secrétaire ; | VaïzzanT, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; BerrranD (Joseph), membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de l'Aea- démie des sciences ; BLancaarp, membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Cuarix (le docteur), membre de l’Institut, directeur honoraire de l’École supérieure de pharmacie ; Casvreuz, membre de l’Institut, directeur honoraire du Muséum d'histoire naturelle ; Darpoux, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; DucuarTre, membre de l’Institut, professeur honoraire à la Faculté des sciences ; Duvar (Mathias) , professeur à la Faculté de médecine ; Faye, membre de l’Institut, président du Bureau des ne de : Frigpez, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; GAVARRET, inspecteur général de l'enseignement supérieur pour la médecine ; GIRARD (Aimé), Hour au Conservatoire des arts et métiers ; HATon DE LA Gourizuière, membre de l’Institut, directeur de l ul des mines ; Hésert, membre de l'Institut, doyen de la Faculté des sciences; Leroy De Méricourtr, membre de l’Académie de médecine, médecin en chef de la marine ; Movcxez (le contre- ae membre de l’Institut, directeur de l'Obser- vatoire national ; QUATREFAGES | Lt membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Renov, directeur à l’École des hautes études ; Ricuer (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine. 4 Troosr, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Van D membre de l’Institut, DÉPENS ie rie au Muséum d'histoire naturelle ; Wozr, membre de ion astronome à l'Observatoire national. {Voir la suite à la 3° page de la couverture.) MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE 3-6 0 0 — COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES A bu tte REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES TOME VHI RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, COMMUNICATIONS INÉDITES ET ANALYSES DES TRAVAUX PUBLIÉS EN 1887. No 8. PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 M DCCC LXXXVIIL à 7 COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES SECTION DES SCIENCES MM. PerraeLor, membre de l’Institut, sénateur, professeur au Collège de France, président ; Mascarr, membre de l’Institut, directeur du Bureau central météorologique, vice-président ; Mine Epwarps (Alphonse),membre de l’Institut, pr ofesseur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle, vice-président : ANGor, météorologiste titulaire au Bureau central météorologique, secrétaire ; VaizLanT, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; BErrrann (Joseph), membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de face démie des sciences ; BLancarp, membre de l’Institut, A au Muséum d'histoire naturelle ; CHarn (le docteur), membre de l’Institut, directeur honoraire de l’École supérieure de pharmacie ; Caevreuz, membre de l’Institut, directeur honoraire du Muséum d'histoire naturelle ; DarBoux, ane de l’Institut, Her à la Faculté des sciences ; DucxarTRe, membre de l’Institut, professeur honoraire à la Faculté des sciences ; Duvaz (Mathias) , professeur à la Faculté de médecine ; Faye, membre de l’Institut, président du Bureau des nine ; Frænez, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; GAVARRET, inspecteur général de l’enseignement supérieur pour la médecine ; GirarD (Aimé), professeur au Conservatoire des arts et métiers ; Haron DE LA GouriLLière, membre de l’Institut, directeur de l'École des mines ; HÉBERT, ont de l’Institut, doyen de la Paculis | des sciences ; Leroy ne Méricourr, membre de l’Académie de médecine, on en chef de la marine ; Moucæez (le contre- un membre de l’Institut, directeur de l'Obser- vatoire national ; Quarrgraces (DE), membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; RENOU, directeur à l'École des hautes études ; Ricuer (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine. Troosr, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Van Tec», membre de l’Institut, professeur- administrateur au bone d'histoire naturelle ; Wozr, membre de l’Institut, astronome à l’Observatoire national. {Voir la suile à la 3° page de la couverture.) PE AS ‘ MINISTÈRE DE L’'INSTRUCTION PUBLIQUE 4-0 0 ——— — COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES TF04 | ge #f7__ REVUE DES _ TRAVAUX SCIENTIFIQUES TOME VIII RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, COMMUNICATIONS INÉDITES ET ANALYSES DES TRAVAUX PUBLIÉS EN 1887. No 9. PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 M DCGC EXXXVII COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES SECTION DES SCIENCES MM. PerrseLor, membre de l'Institut, sénateur, professeur au Collège de France, président ; Mascarr, membre de l'Institut, directeur du Bureau central météorologique, vice-président ; Mizne Epwarps (Alphonse), membre de l’ Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire nalureile, vice-président : ANGoT, météorologiste titulaire au Bureau central RAÉRÉOrOIOENE ; secr VAILLANT, professeur- -administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; BErrrann (Joseph), membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de Lâtas démie des sciences ; BLancHarD, membre de l'Institut, professeur- administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; CHamin (le docteur), Si de de l'Institut, directeur honoraire de l’École supérieure de pharmacie ; Caevreuz, membre de l’Institut, directeur honoraire du Muséum d'histoire naturelle ; Darsoux, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Ducxartre, membre de l’Institut, professeur honoraire à la Faculté des sciences ; Düuvaz (Mathias) , professeur à la Faculté de médecine ; Faye, membre de l’Institut, président du Bureau des longitudes ; Frienez, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; eo inspecteur général de l’enseignement supérieur pour la médecine ; GirarD (Aimé), professeur-au Conservatoire des arts et métiers ; HATON De LA GouPiLière, membre de l’Institut, directeur de l’École des mines ; HÉBErT, More de l'Institut, doyen de la Faculté des sciences; Leroy DE Méricourr, membre de l’Académie de médecine, médecin en chef de la marine ; Moucxez (le contre-amiral), membre de l'Institut, directeur de l’Obser- vatoire national ; QuarreraGes (DE), membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Reno, directeur à l’École des hautes études ; Ricuer (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine. Troosr, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Van Tiecuem, membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Wozr, membre de er astronome à l” Observatoire national. {Vo la suile à la 3° page de la couverture.) () 77 CL" f L we PT, $ - IE 7, des à UNS | Ce. | | : | MINSTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE 2 QC 0 COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES TOME VIN RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, COMMUNICATIONS INÉDITES ET ANALYSES DES TRAVAUX PUBLIÉS EN 1887. No 10. PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 M DCCC LXXXVIIL K COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES SECTION DES SCIENCES C2 MM. PBerrHeLor, membre de Er sénateur, professeur au CAPee de France, président; Mascarr, membre de l'Institut, directeur du Bureau centralmétéorologique, vice-président ; Mizne Eowarps (Alphonse), membre de l'Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire nalurelle, vice-président ; ANGoT, météorologiste titulaire au Bureau central météorologique, secrétaire ; | VaizLanT, professeur-administrateur au Muséum d'histoire dr à BEerrrano (Joseph), membre de l'Institut, secrétaire perpétuel de l'An démie des sciences ; Bzancaarp, membre de Lee D au Muséum d'histoire naturelle ; CHarix (le docteur), no De de l’Institut, mecous honoraire de l'École supérieure de pharmacie ; CHEevreuz, membre de l’Institut, directeur honoraire du Nous d'histoire naturelle ; j . Darpoux, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des Sciences ; Ducaartree, membre de l’Institut, professeur honoraire à la Faculté des sciences ; Duvaz (Mathias) , professeur à la Faculté de médecine ; Faye, membre de l'Institut, président du Bureau des re Friepez, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Gavarrer, inspecteur général de l’enseignement supérieur pour la médecine ; GIRARD Mine. professeur au Conservatoire des arts et métiers : S HarTon pe LA Gourizcière, membre de l'Institut, directeur de l'École des mines ; Héserr, membre de l'Institut, doyen de la Faculté des sciences ; Leroy De Méricourr, membre de l’Académie de médecine, médecin en . chef de la marine ; Moucxez (le contre-amiral), membre de l'Institut, directeur de l’Obser- vatoire national ; QuarrerAGes (De), membre de l'Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Reno, directeur à l’École des hautes études ; Ricuer (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine. Troosr, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; VAN ne membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Wozr, membre de l’Institut, astronome à l'Observatoire national. x : j EMA NE PC 9 PEU TE VERSET ER CPRREEK DEN! OR VOS AE CRT VRLON “4 (Voir la suite à la 3° page de la couverture.) A2 07 To 0 7 MU TEE EEE S TS ER L 25 D oi 4 / MINJSTERE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE TT 0 0 nn — COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES TOME VIII RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, COMMUNICATIONS INÉDITES ET ANALYSES DES TRAVAUX PUBLIÉS EN 1887. No 41. PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 M DCCC LXXXVIN COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES SECTION DES SCIENCES MM. BERTHELOT, membre de l’Institut, sénateur, professeur au Collège de rAneS président ; Mascarr, membre de l'Institut, directeur du Burcau nl météorologique, vice-président ;- | Mine Enwarps (Alphonse), membre de l’Institut a au Muséum d'histoire naturelle, vice-président : | ANGoT, météorologiste titulaire au Bureau central météorologique, secrétaire ; g VAILLANT, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; BErrrann (Joseph), membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de l'Aca- démie des sciences ; BLancaar», membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Cain (le docteur), membre de l'Institut, directeur honoraire de l’École supérieure de pharmacie ; Cevreuz, membre de l’Institut, directeur honoraire du Muséum d'histoire naturelle : Darsoux, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; . Ducaartre, membre de l’Institut, professeur honoraire à la Faculté des sciences ; ; Duvaz (Mathias) , professeur à la Faculté de médecine ; - Faye, membre de l’Institut, président du Bureau des nc iieSe ; Frigpez, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; GaAvarrer, inspecteur général de l’enseignement supérieur pour la médecine ; | Girarp (Aimé), professeur au Conservatoire des arts et métiers ; HaTon DE LA GouriLLière, membre de l’Institut, directeur de l'École des mines : dr Hésertr, membre de l'Institut, doyen de la Faculté des sciences ; . Leroy DE Méricourr, membre de l’Académie de médecine, médecin en chef de la marine ; : | Movucxez (le contre-amiral), membre de l’Institut, directeur de l'Obser- vatoire national ; =" QuarrerAGes (DE), membre de l'Institut, professeur- Ro eee au +5 Muséum d'histoire naturelle ; Renou, directeur à l'École des hautes études ; Ricuer (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine. Troosr, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Van Tiecnem, membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Wor, membre de l'Institut, astronome à l'Observatoire national. {Voir la suile à la 3° page de la couverture.) ; Para. L'INSTRUCTION PUBLIQUE Ts 6 0 ——— — COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES REVUE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES TOME VIII RAPPORTS DES MEMBRES DU COMITÉ, COMMUNICATIONS INÉDITES ET ANALYSES DES TRAVAUX PUBLIÉS EN 1887. No 12. PARIS | ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 M DCCC LXXXVIN COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES SECTION DES SCIENCES MM. BerrueLor, membre de l'Institut, sénateur, professeur au Collège de France, président ; MascarT, membre ie directeur du Bure eau central météorologique, vice-président ; e Mizne Enwarps (Alphonse), membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle, vice-président : ANGoT, météorologiste titulaire au Bure eau central météorologique, secrélaire ; VaizLAnNT, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; BEertranD (Joseph), membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de l’Aca- démie des sciences ; Bcancaarp, membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Caamix (le docteur), membre de l’Institut, directeur honoraire de l’École supérieure de pharmacie ; Casvreuz, membre de l’Institut, directeur honoraire du Muséum d'histoire naturelle ; Darsoux, membre de l’Insütut, professeur à la Faculté des sciences ; Ducxartre, membre de l’Institut, professeur honoraire à la Faculté des sciences ; Duvaz (Mathias) , professeur à la Faculté de médecine ; Faye, membre de l’Institut, président du Bureau des eu Frise, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciencés ; Gavarrer, inspecteur général de l’enseignement supérieur pour la médecine ; GirarD (Aimé), professeur au Conservatoire des arts et métiers ; Harton DE La GouriLcière, membre de l’Institut, directeur de l'École des mines ; HÉBERT, Hoi de l'Institut, doyen de la Faculté des sciences ; Leroy De Méricourr, membre de l’Académie de médecine, médecin en chef de la marine ; Movuexez (le contre-amiral), membre de l'Institut, directeur de l'Obser- vatoire national ; QUATREFAGES (De), membre de l’Institut, professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Rexou, directeur à l’École des hautes études ; Ricuer (Charles), professeur agrégé à la Faculté de médecine. Troosr, membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences ; Van den membre de l’Institut, professeur- “administrateur au Muséum d'histoire naturelle ; Wozr, membre de l'Institut, astronome à l'Observatoire national. {Voir la suite à la 3° page de la couverture.) ES NN NSP À RAGE (SE QE A \ \e & \ \ à re MSN RE ANS PR NEA NN Ne à à ar AE Là a) KE Aa LA AU à l® 2 : Va & 7 AIAL d | . ! La A : 4 À F £ l AA 1 | ï K, d'4 WU CAS HR \. APCE Li | , AË \ EE 54: 7) f NT LE 19 En FH Aie : ne VAE AS VE LAPS 2 | ! 4 h {/ A OL EE fa / EF À Le A r \ W 4 PARA RE A 4 | F; (RE ‘1 F4 4 y ET R / | Fe Ni F : }, (As ft fre { li ; À { 7 ! | 1 È by, fa ; AUTY ] hf |} / à 4 / 1) La À , }! 17 À We / PR