REVUE DES ZOUPHYTES | DES SPONGIAIRES DES ANTILLES, _. . mntitité nn 19 ac - < & RCA, PAR P, DUCHASSAING DE FONTBRESSIX ,. docteur en médecine, licencié ès-sciences naturelles. PARIS . CHEz VICTOR MASSON er Fiss, Place de l’École-de-Médecine. 1870. ï | 9560 REVUE ZOOPHYTES ET DES SPONGTAIRER DES ANTILLES. CSS 2- Ün navire italien, l'Zcilia, vint il y a peu d'années dans la mer des Antilles ; son capitaine , dont je regrette de ne pas con- naître le nom, pensait que dans cette mer il trouverait peut- être des bancs de corail (corallium rubrum). Dans le but de faire cette recherche , il munit l’Zcilia de for- tes embarcations , et aussi de tous les engins qui, dans la Mé- diterranée , servent à la pêche du corail. Ce précieux Zoophyte ne fut pas trouvé, malgré de nombreu- ses recherches , mais l’on recueillit un certain nombre de coral- liaires. Une partie des espèces ainsi réunies nous était déjà connues , Sans que nous eussions avant cela aucune notion sur la profondeur à laquelle elles habitaient. Il y en avait aussi d'autres que nous n'avions jamais vues et qui nous paraissent inédites. Grâce à l'exploration faite par le navire italien , il nous a été permis de compléter ‘ce que nous connaissions déjà sur la profondeur à laquelle vivent les différentes espèces décrites ou mentionnées dans nos ouvrages précédents. En lisant ce que j'écrirai plus tard pour les différents coral- AT liaires dont il sera question, l’on arrive à quelques résultats satisfaisants , puisque l’on peut établir quelques faits certains. En effet, M. le professeur Milne Edwards déclare, dans la 3° partie de son Histoire naturelle des Coralliaires, que l'on a très-peu de données sur la profondeur par laquelle habitent les différentes espèces de Zoophytes. Ce savant distingué recon- naît aussi que la science est fort peu avancée , pour ce qui concerne le mode de distribution des coralliaires dans les mers du globe. Pour ce qui concerne la profondeur de l'habitation des Z00- phytes, je ferai observer, que presque tous ceux décrits par M. le chevalier Michelotti et par moi ont été pris par moi- même à la drague ou recueillis aux marées basses, en sorte qu'il m'est facile de donner la profondeur de l'habitation de presque toutes les espèces. Les Actiniaires que nous avons recueillis aux Antilles vi- vent presque toutes sur le rivage ou par de petites profon- deurs , les unes dans les creux de rochers , d'autres dans le sa- ble, certaines s’y enfoncent lorsque la marée les laisse à dé- couvert. Il y a aussi des Actiniens, comme les Adamsia, qui vi- vent à de plus grandes profondeurs ; les espèces de ce genre se fixent sur de grosses coquilles, comme les Strombes ou des crus- tacés du genre Pericera , et peuvent serencontrer dans les eaux profondes ou dans les bas-fonds , ainsi que les animaux aux- quels ils s’attachent. Les Palythoa, les Zoanthes, les Mamillifères , sont tout à fait littoraux ; ils vivent fixés aux rochers et se trouvent souvent x découvert dans les marées basses. Les Zoanthes et les Ma- millifères, malgré la délicatesse de leur tissu, résistent très-bien, malgré cela ,-à l'action de l'air et du soleil. L'eau qu'ils ont ja faculté de retenir dans leur système circulatoire permet à la vie de se continuer chez eux La même chose se présente aussi pour les autres Zoophytes ; si on les retire de l’eau , ceux mêmes qui vivent à de certaines ER] Ten profondeurs , on peut les exposer impunément à l'air pendant un temps assez long; en les remettant dans l'eau de mer, ‘on les voit s'épanouir. ; Les Gorgones des anciens auteurs vivent presque toutes dans les bas-fonds , sauf certaines d’entre elles appartenant aux genres Juncella, Villogorgia, Blepharogorgia, lesquelles vivent toutes à d'assez grandes profondeurs , ainsi que nous avons pu nous en convaincre par le résultat des pêches de l'Zcilia. Avant l’arrivée de ce navire, nous ne connaissions les espèces appartenant à ces genres que pour les avoir trou- vées sur le rivage, où la mer les avait rejetées. Les Gorgones ont, à l'état de vie, une flexibilité qu'elles per- dent en grande partie par la dessiccation ; aussi lorsque la mer est assez calme, on peut les voir osciller et se pencher en sui- vant le mouvement de la lame , et se comporter comme les ar- bres sous l'influence du vent. Les espèces les plus vigoureuses, les Plexaures et les Eunicées , offrent aussi ce phénomène. Toutes les espèces de l’ancien genre Antipathes de Lamarck, que nous avons recueillies , provenaient toutes de grandes pro- fondeurs ou avaient été recueillies sur le rivage où les flots les avaient portées. Nous en dirons aussi de même pour les Caryophyllia (Edw.), les Paracyathus et les Cœnocyathus. M. Milne Edwards (loco citato) avait déjà annoncé ce fait pour les premières. Enfin il se présente ici une observation assez digne d'intérêt : Lamarck avait réuni dans le genre Oculina un bon nombre d'espèces souvent assez disparates, dont MM. Edwards et Haime ont fait leur Famille des Oculinides, qu'ilsont subdivisées en plu- sieurs genres distincts. Les espèces caraïbes qui appartiennent aux Oculina, telles que MM. Edwards et Haime les délimi- tent, ne se trouvent que par de petites profondeurs, souvent par 2 ou 3 pieds d'eau , tandis que les espèces qui appartien- nent aux genres Stylophora et Stylaster de ces naturalistes n'ont été rencontrées par nous qu'à de grandes profondeurs. ES Parmi les Polyhiens pierreux , bon nombre vivent par des profondeurs médiocres ; tels sont les Manicina , les Meandrina . les Mussa, les Mycetophylha, etc.; mais il en est d’autres qui, bien que se trouvant d'ordinaire par les eaux peu profondes , doivent être considérés comme espèces littorales : telles sont les Porites, les Millepores, l'Astræa pulchella , les Favia incerta et Coarctata. On les trouve en effet très-fréquemment dans les creux des rochers où la mer laisse un peu d’eau en se re- hirant. Du reste, en parlant de chaque espèce, nous ferons connaître ce qui doit être dit à leur égard. Qu'il nous soit aussi permis de donner quelques considéra- tions sur la Géographie Zoophytologique. D'abord l’on peut regarder comme certain que le corail rouge (corallium ru- brum) n'existe point dans la mer des Antilles, et l'on doit y ad- mettre comme rares les espèces appartenant aux genres voi- sins. Nous devons cependant y signaler I: présence d’une Isis, d'une Mopsée, d’une Mélithée , en même temps que celle du genre Solanderia, qui se rattache de très-près aux précé- dents. A côté de cela faisons remarquer que l’on trouve aux Antilles un grand nombre d'espèces appartenant au genre Gorgone de Lamarck. Les Alcyonides (Edw.) s’y trouvent aussi représen- tées , mais d'une manière bien plus restreinte. M. le professeur Milne Edwards fait remarquer avec rai- son que les Zoanthaires malacodermés ont un développement numérique presque aussi grand dans les régions tempérées et même froides que dans les mers des latitudes chaudes. Nos re- cherches tendent à confirmer cette manière de voir. L'on ne trouve qu'un petit nombre de Caryophylliens pro- pres à la mer Caraïbe ; il en est de même pour les Turbino- liens, dont l’on ne trouve aux Antilles que quelques représen- tants appartenant au genre Desmophyllum. Plusieurs espèces appartenant à la famille des Ocuïnides se —. Î — trouvent dans nos iles ; elles appartiennent aux genres Oculina, Stylasier et Stylophora, La famille des Astréides acquiert un développement assez remarquable dans la mer Caraïbe, et l’on peut dire qu'après les Gorgones et les Zoanthaires malacodermés, c’est ce groupe qui atteint les plus grandes proportions numériques. Cependant cette famille renferme certains groupes qui manquent de re- présentants dans notre mer. Aïnsi les Stylinacées n'offrent à con- sidérer , dans la mer des Antilles, que les genres Stephanocæ- nia et Thalamophyllia (nov. gen.), celui-ci semblant faire pas- sage entre les espèces indépendantes et les espèces empâtées de ce groupe. Le petit groupe des Astréens rampants offre aussi des espè- ces qui lui sont propres dans la mer des Antilles; mais l’on doit dire que parmi toutes les Astréides , c’est la famille des Astréens qui, dans cette mer, atteint le plus grand développe- ment. La chose qui mérite le plus d'attention est la grande rareté des espèces caraïbes que l’on peut rapporter à la famille des Fongides. Cette belle famille qui, dans les mers du Sud et dans la mer Rouge, offre des formes si nombreuses et si va- riées, ne nous présente ici qu'un petit nombre d'espèces, appartenant aux genres Agaricia et Mycedium; c’est surtout ici que la Géographie Zoophytologique paraît dans une de ses règles rigoureuses. Une Dendrophyllie trop mal conservée pour que l’on ait pu la déterminer spécifiquement, quelques espèces de Madrépores et de Porites, sont les seuls représentants des Madréporaires perforés. Le genre Millepora est le seul qui, aux Antilles, appar- tienne à la section des Madréporaires tubulés. Enfin, nous n'avons observé dans ces mêmes iles aucune espèce qui se rapporte aux Podactinaires. De ces faits que nous venons d'exposer sur la Géographie os Tes Zoophytologique découlent quelques conclusions, dont les prin- cipales sont les suivantes : 1° Les types dominants de la mer Caraïbe sont ceux des Zoanthaires malacodermés , des Astréïdes et surtout des Gor- goniens ; 2° Par contre, la faune de cette mer se distingue de celle de certaines autres par une absence presque complète et caracté- ristique de Stylinacées et de Fongides, groupes qui appartien- nent à des pays différents. Du reste, nous ne parlions de ces choses qu'avec réserve, tout en faisant observer que nos observations se basent sur vingt ans d'exploration. Dans l'énumération que je ferai bientôt des Coralhaires et des Spongiaires, j'ai cherché à abréger autant que possible, en ne citant ni synonymie , ni noms d'auteur : je renvoie pour ces détails aux ouvrages publiés sur les Antilles par M. le cheva- her Michelotti et par moi. Ces ouvrages sont : #° Mémoire sur les Coralliaires ; 2° Supplément au mémoire sur les Coral- liaires ; 5° Spongiaires de la mer Caraibe. ZOOPHYTES OÙ CORALLIAIRES. DANSE 1 Va ZOOPHYTES OÙ CORALLIAIRES. Alcyonaria nuda. Genre SYMPODIU». 2 espèces (S.-Roseum, S.-Verum). Habitent par 2 mètres et plus de profondeur, et encroûtent les corps marins. Genre ANTHELIA (Savigny). Anthelia Latebrosa, nov. sp. Corpora marma obducens, lutescens ; calycibus discrets, mammæformibus, prominulis, apice obtusis, purpurascentibus, radiatis, clausis. | Hab. in Guadalupà. Ce Polypier, étudié au microscope, se montre farci de spi- cules irréguliers, lobés et grenus, semblables à ceux des Sym- podium. Gette espèce a été prise à plus de 300 pieds de profon. deur, par les hommes du navire italien Zcilia. Genre OJEDA.. 1 espèce (Ojeda luteola). | Se trouve dans les eaux peu profondes, par 2 mètres et plus. Genre AMMOTHEA. - 2 espèces (A. Polyanthes, A. Parasitica). Elles vivent par les mêmes profondeurs que la précédente, se trouvent sur les vieilles tiges de Gorgones et autres corps ma- rins. Genre ZENIA. 2 espèces (X. Caribæorum, X. Capitata). Se trouvent à la même profondeur que les précédentes. Genre Nepuraya (Savigny). Nephthya rubescens, sp. nov. 0 Dendroidea, 3 vel 4 pollices alta ; ramis partilis, elongatis, ultimis gracilbus; calycibus sparsis distantibus, prominulis ; ore cellularum spiculis 8 conniventibus clauso ; color rubescens. Hab. in insulà Guadalupæ. Cette espèce, qui est farcie de spicules dans toutes ses parties, a été prise à plus de 250 pieds de profondeur. Genre PHRONTIS, nOv. gen. Stirpe simplice, elongato, culmiforme, e spiculis magnis adpressis formato , apice capitato ; calycibus in parte capitatà sitis, e spiculis congestis formatis. Genus proximè ad Neph- thyam accedens. Phrontis submersus. Caule Crassitie pennæ passerinæ ; calycibus circiter 15 mam- mæformibus, apice acutis millimetrum prominulis. Hab. in insulà dictà Marie-Galante. Les hommes du navire italien Zeilia ont pêché cette espèce, par une profondeur d'environ 400 mètres. Genre BRIAREA. 4 espèces (B. Plexaurea, B. Capitata, B. Palmachristi, B. As- bestina). Les Briarées sont fixées aux rochers et vivent par une pro- fondeur de 2 à 20 pieds. Genre IcILIGORGIA, nOv. gen. Axis mollis, spongiosus, spiculis farctus : cortex tenuis, spi- culis aciniformibus formatus ; calycibus mammæformibus, ob- tusis, in utroque latere ramorum uniseriatis. Genus situ Polyporum, axe corticeque interse distinctis, a Briareis recedens. Polypis utroque latere uniseriatis, a Para- gorgiis diagnoscitur. Dans ce genre, la partie médullaire se rapproche par sa con- sistance de la moelle de sureau. L’inspection à la loupe montre qu'elle est farcie de spicules aciniformes très-fins; l'on voit aussi qu’elle est creusée de canaux circulatoires semblables à ceux que nous avons signalés, dans un ouvrage précédent, Li 4 En pour les Briarea. L'écorce est formée de spicules fins acini- formes. | Le mode de circulation dont nous avons parlé établit, de prime abord, une différence marquée entre les Briaracées et les Gorgoniens, dont nous avons décrit le système circulatoire, qui: est différemment disposé (voyez supplément au Mémoire des Coralliaires). Les genres Corallium, Melithæa, Solanderia, doi- vent, pour cette raison anatomique, prendre place auprès des Gorgoniens, dont ils ont le mode de cireulation ; tandis qu'à côté des Briarea et des Iciligorgia viennent se ranger les Paragor- giæ, dont le système des vaisseaux circulatoires paraît être iden- tique à celui de ces deux premiers genres. Enfin, l’on devra aussi créer un genre nouveau pour la Gorgonia suberosa ou Keratophyte spongieux, dont parle Ellis ; ce genre prendrait place auprès de l'Iciligorgia, et serait carac- térisé par des cellules éparses et superficielles. Nous ne serions pas non plus étonné si la Gorgonia mollis d'Olivi trouvait ici un jour sa place. Iciligorgia schrammi. Laxe flabellata, ramis dichotomis, subæqualibus, ultimis in sicco tortuosis ;: axis albus, tenerrimus, medullosus ; cortex in sicco niger, spiculis gracilibus adpressis formatus ; ore cellu- larum ovato, tentaculis exsiceatis et conniventibus superato. Hab. in Guadalupä. Se trouve par environ 100 mètres: a été pêchée par les hommes de l'équipage du navire italien Zeilia. AMlecyonides sclerobasiques. Genre PRIMNOA. 3 espèces (P. Flabellum, Pr. Gracilis, P. Regularis). Paraissent habiter les eaux profondes, car nous ne les avons rencontrées que jetées sur le rivage. ARE Genre THESEA. ! espèce (T. Guadulpensis). Genre SWIFTIA. 4 espèce (Sw. Exserta). Cette espèce et la précédente paraissent habiter les eaux pro- fondes. Genre VILLOGORGIA. 1 espèce (V. Nigrescens). Habite par 100 pieds de fond. L'examen d'échantillons bien conservés nous à permis de voir que l'aspect velouté de l'écorce et des cellules était dû à des squammes très-petites et très-serrées. Pour cette raison, nous plaçons ce genre parmi les Primnoacées. Ajoutons que sur les spécimens bien conservés, l'on trouve que l'orifice des cel- lules est armé de spicules très-courts en forme de cils. L'axe est corné. Genre DENDROGORGIA, n0V. gen. Axis calcarescens, cortex tenuissimè squammosus et tuber- culatus ; Calycibus squammosis, mammæformibus, sparsis, ore terminali, apice breviter spiculis cilato. Differt a Villogorgià, axe calcarescente, cellulis sparsis nec lateralibus. Dendrogorgia parvula. Parvula, flabellata, lutescens ; ramis gracilibus, non anosto- mosantibus ; cortice lineis elevatis granoso-squammosis notato ; statura 3-pollicaris, axis albicans. Hab. in Guadalupà. Ce Zoophyte à été recueilli par une Salniois de plus de 200 pieds. Murice:æ. Genre AcIs. 2 espèces (A. Nutans, A. Guadulpensis). DR JEU L'Acis nutans a été trouvé à la Guadeloupe et à Sainte- Croix. L’échantillon provenant de la Guadeloupe a été pris à une grande profondeur; mais nous ignorons ce détail pour l'Acis Guadalupensis. Genre BLEPHAROGORGIA. 1 espèce (B. Schrammi). Ce genre correspond en partie au genre ACANTHOGORGIA, de M. J.-Y. Johnston, de Madère. L'espèce citée habite les eaux profondes. Genre MuricEA. 3 espèces (M. Spicifera, Elegans, Teretiuscula). Habitent les baies peu profondes. Gorgonaceæ. Genre EUNICEA. 22 espèces (E. Mammosa, Esperi, Clavaria, Distans, Ehren- bergüi, Stromeyeri, Sagoti, Humosa, Pseudoantipathes, Sucei- nea , Aspera , Hirta, Laciniata, Crassa, Megastoma, Nutans, Heteropora, Anceps, Fusca, Lugubris, Tabogensis). A ces espèces il faut ajouter la suivante, recueillie à la Gua- deloupe par M. Caillet, naturaliste distingué dont l’on doit dé- plorer la mort prématurée. Eunicea laxispica (Lam.). Cette espèce, que MM. Edwards et Haime tendent à con- fondre avec la Mammosa, s’en distingue par ses calices plus distants, plus allongés, peu renflés à leur extrémité, et moins distinctement bilabiés. Les Eunicea vivent toutes dans les endroits où l’eau est peu profonde. On les pêche, en général, par 2 ou 3 mètres de fond. Genre PLEXAURA. 14 espèces /P. Corticosa, Friabilis, Arbusculum, Homomalla, a) y Salicornoïdes, Flavida, Citrina, Porosa, Antipathes, Vermi- culata, Flexuosa, Mutica, Anguicola, Rhipsalis). Se trouvent dans les bas-fonds ; quelquefois par 2 pieds de profondeur. Genre GORGONIA. à espèces (G. Miniata, Richardi, Oblita, Amaranthoïides et une espèce nouvelle que nous nommons : Gorgonia Le Tellieri. Ramosa, ramis raris, teretibus nec anostomosantibus, omni- bus diametro æqualibus; calycibus raris, mammæformibus , prominulis ; utroque latere uniseriatis, alternis, apice radiatim fissis, statura pedalis, Cortex cinereonigrescens; rami crassitiæ pennæ columbæ. Hab. in Guadulupä. Cette espèce a été prise par une profondeur de près de 400 mètres. Elle est dédiée à M. Le Tellier, consul de France à Saint-'Thomas. La Gorgonia miniata se trouve par 100 pieds d'eau, mais la G. Oblita a été pêchée par une petite profondeur. L’on ne peut rien dire de certain sur les autres. Genre PTEROGORGIA. 9 espèces P. (Pinnata , Setosa, Ellisiana, Turgida, Lutescens, Petechizans, Citrina, Festiva, et une autre que nous nommons Pterogorgia Esperi). Syn. Gorgonia violacea, Esper, pl. x. 4 — 2 — Pedalis alta, violacea, ramis omnibus teretibus, ramulis pinnatim digestis, poris immersis, paucis sparsis, aliis in lateribus ramorum 2 vel 3-farüs. Cette espèce, très-bien figurée par Esper, a été à tort rap- portée aux Verrucella par MM. Edwards et Haime. Son axe est corné. Elle a été trouvée sur le rivage de l'une des îles Bahama, par M. Krebls, négociant à Saint-Thomas. Toutes les Pterogorgia habitent les eaux peu pro fondes. DOPSR 7 EP Genre XIPHIGORGIA. 3 espèces (X. Anceps, Americana, Guadulpensis). La première espèce habite les bas-fonds; il en est de même de la X. Americana. Genre LEPTOGORGIA. 2 espèces (L. Rosea, Flavida). Se trouvent avec les espèces du genre précédent. Genre LoPHOGORGIA. 2 espèces (L. Panamensis, Alba). Genre RHIPIDOGORGIA. 4 espèces (R. Flabellum, Occatoria, Ventalina, Elegans). Vivent dans les baies peu profondes. Gorgonellacete. Genre VERRUCELLA. 4 espèce (V. Guadulpensis). A été pêchée par plus de 200 pieds. Genre CHRYSOGORGIA. L'axe étant calcarescent, nous avons placé cette espèce parmi les Gorgonellacées. A elle se rapportent les figures à, pl. 1v, et 7, 8, pl. 1, de notre Supplément, les figures de cette dernière planche étant plus que grandeur naturelle. Les descriptions, pages 13 et 21, se rapportent aussi à elle seule. Genre HyPpNoGorGrA. 4 espèce (H. Pendula). Dans le texte de notre Supplément, au lieu de (du genre Ble- pharogorgia de M. Gray), lisez (du genre Blepharogorgia que nous avons établi). Genre RusEA. 1 espèce (R. Pa niculata). L'axe étant calcarescent, nous avons placé ici cette espèce, ER, ne que ses cellules longuement pédicellées distinguent des Chry- sogorgia. Genre JUNCELLA. 4 espèces (J. Juncea, Funiculina, Barbadensis, Santæ- Crucis). Les Juncella vivent dans les eaux profondes : les marins de l'Icilia en ont pêché par plus de 200 pieds. Isidine:te ., Genre Isis. I. Polyacantha. Genre MopsEa. M. Gracilis. Genre SOLANDERIA. S. Gralis. : Elle habite par de grandes profondeurs Genre MELITHÆA. Melithæa occidentalis, nov. sp. Faute d'exemplaire assez entier nous ne pouvons donner une description complète de cette espèce, qui est intéressante en ce que le genre Melithæa n’avait pas encore été signalé dans les Antilles. La couleur de notre espèce est rougeâtre et orangé dans quelques endroits. Les calices sont épars et superficiels. Dans les parties inférieures du fragment que nous possédons, les nœuds ou renflements sont presque contigus, parce que les entrenœuds sont rudimentaires. Dans les parties supérieures, les nœuds sont éloignés les uns des autres, vu que les entre- nœuds sont très-développés, et égalent deux ou trois fois la longueur des premiers, qui sont courts, presque globuleux, et à peu près aussi larges que longs. L’axe dépouillé de son cænen- chyme est d’un rouge corail ; il est fortement strié. Ce polipier habite à Saint-Thomas ; il a été ramassé sur une plage. RS, Les PennatulideÆæ. Genre RENILLA. R. Americana. Habite par peu de profondeur, se trouve enfouie dans le sable. Genre Tecesto (Lam. X..) Telesto Corallina, nov. sp. Stirpe vix ramoso , calcarescente, granulato, nec striato, ramis apice polypiferis, octoradiatis, subclausis; statura 4 vel 2-pollicaris, color corallinus. Hab. in Guadalupà. Ce Telesto a été pêché par 300 pieds. Son tissu se compose de granules et n'offre pas de spicules. Genre CLAVULARIA. Clavularia Rüsei. Genre Tupipora. L'espèce qui a été mentionnée dans notre ouvrage ne me paraît pas appartenir aux Antilles. Je pense que l'échantillon qui a figuré dans notre collection était de provenance étran- gère. ÆZoantha mollia. Genre ANEMONIA. A. Pelagica, Depressa. Genre ACTINIA. À. Aster. Genre DiscosomA. D. Anemone, Helianthus. Genre RICORDEA. R. Florida. "DT Genre PERACTIS. P. Ochracea, Caribæorum, Dietzi, Guadulpensis. Genre Disacris. D. Mimosa. Genre HETERACTIS. H. Hyalina, Lucida. Genre CORYNACTIS. C. Parvula. Genre DRAYTONIA. D. Myrcia. Genre CONDYLACTIS. C. Passillora. Genre CEREUS. C. Crucifer. Genre ANTHOPLEURA. A. Granulifera, Krebbsii, Pallida. Genre CAPNÆA. CG. Vernonia, Clavata, Cricoïdes, Coreopsis. Genre VIATRIX. V. Globulifera. Genre CYSTIACTIS. C. Eugema. Genre OULAGCTIS. 0. Floseulifera, Radiata, Formosa. Genre ACTINODACTYLUS. A. Boscii, Neglectus. Genre LEBRUNEA. L. Neglecta. Genre Ropacris. R. Danæ, Musciformis. ue Genre ACTINOPORUS. A. Elegans. Genre NEMACGTIS. N. Colorata. Genre BARTHOLOMEA. B. Solifera, Tagetes, Inula. Genre ADAMSIA. A. Tricolor, Egletes. Les Adamsia habitent sur la carapace des Pericera, genre de Decapodes, et aussi sur les coquilles des Strombes et des Fas- ciolaires. Genre IsAUPA. I. Neglecta, se trouve par 3 à à mètres. Genre ORINIA. 0. Torpida. Genre ACTINOTRYX. A. Sancti-Thomeæ. Genre ZoANTHUS. Z. Solanderi, Dubius, Flos-Marinus, Parasitieus, Nobilis. Genre ANTINEDIA. A. Tuberculata. Genre MAMILLIFERA. M. Auricula, Nymphæa, Distans, Pulchella, Anduzi. Genre GEMMARIA. G. Rüsei, Clavata, Brevis, Swift. Genre BERGIA. B. Catenularis, Via-lactea. Genre PALYTHoA. P. Ocellata, Glutinosa, Mamillosa, Caribæa, Cincrea , Gla- reola. Tous les genres qui correspondent à l’ancien genre Actinie ET ji vivent (du moins ceux que nous citons) par une eau peu pro- fonde, excepté toutefois le genre Isaure, que nous avons trouvé par 3 et à mètres d'eau, et les Adamsia, qui vivent par des profondeurs qui varient beaucoup, pour les raisons que nous avons données dans la préface. Les Zoanthes, les Mamillifères et les genres voisins sont littoraux ; cependant il y a des excep- tions pour quelques-uns de ces êtres, comme le Zoanthus para- siticus, le Gemmaria Swifti et les Bergia, qui toutes sont pa- rasites des éponges, et que j'ai recueillies par une profondeur variant entre 2 et 8 mètres. Ces espèces ne se trouvent jamais que fixées sur les Spongiaires ; elles ne se rencontrent sur au- cune autre espèce de corps marins. À côté des Adamsia, qui se trouvent quelquelvis par de grandes profondeurs, le genre des Bartholomea, qui en est voi- sin, se rencontre presque à la surface de l’eau; souvent ces Zoanthaires se trouvent fixées sur de vieilles coquilles, et souvent aussi dans les touffes d'herbes marines qui restent presque à sec lors des marées basses. ÆZoanthaires sclerobasiques. Genre CIRRHIPATHES. C. Desbonnii. Genre ANTIPATHES. A. Laryx, Eupteridea, Americana, Dissecta. Antipathes taxiformis, nov. sp. Ramosa, ramis sparse pinnulatis, ac indè taxiformibus ; pin- nulis tenuissimè (oculo armato) echinulatis, nec nodoso-geni- culatis. Hab. m insulà Desicadà. Habite à plus de 100 mètres ; elle est de petite taille, et ses derniers rameaux ont une disposition taxiforme, ce qui tient à ce que les pinnules sont épars et vont en diminuant de lon ., gh gueur de bas en haut, de sorte que chaque petite branche res- semble à un ifen miniature. Antipathes melancholica, nov. sp. Humilis, ramosa, ramis sparsis, distiche pinnatis; pinnulis remotis, per totam longitudinem alternatim nodosis ac stran- gulatis, indè quasi articulatis. Hab. cum præcedente. Habite par 200 pieds. Elle se rapproche de l’Antipathes dis- secta, mais s’en distingue par sa petite taille, par ses pinnules plus écartées plus robustes, dont les renflements ou nœuds sont plus écartés, et par cela même moins nombreux. De plus les rameaux dont naissent les pinnules présentent aussi des nœuds (ou articulations), dans l'espèce dont il s’agit, ce qui n’a pas lieu pour l’Antipathes dissecta. La couleur est d’un noir gri- sâtre. Le genre Cirrhipathes et les espèces d'Antipathes que nous avons citées, ont été trouvés soit par de grandes profondeurs, soit rejetés par les flots sur le rivage. Nous n’en avons jamais trouvé à de petites profondeurs. Nous en dirons de même pour les Arachnopathes et les Rhipidipathes. Genre ARAGHNOPATHES. A. Paniculata. A. Columnaris, Sp. nov. Ramis ramulisque interse Crassitie æqualibus, centralibus interse crebre anostomosantibus, ac indè columnam centralem reticulatam æmulantibus ; ramulis exterioribus e columnà nas- centibus ; pinnulis brevibus, tenuè muricatis, nec nodoso-geni- culatis. Hab. m Guadalupä. Se trouve par 2 et 500 pieds de profondeur. Genre RHIPIDIPATHES. Rhipidipathes tristis, nov. sp. Humilis, delicatula, 3-pollicaris, flabellatim expensa ; ramis ms SR oi tenuibus, capillaribus, tenuissime (oculo armato) hirsutis, reti- culatim anastamosantibus, nec nodoso-strangulatis. Hab. cum præcedente. Cette espèce a été prise par environ 200 pieds de profon- deur. Madréporaires Apores. Genre CARYOPHLLIA. C. Guadulpensis. C. Berteroana. Cette espèce a été prise à la Guadeloupe, par une profondeur d'environ 400 mètres. Caryophyllia Sinuosa (nov. sp. Cyathiformis, pollicaris, extus apice tenuiter striata, infra tenuissime granosa ; septis circiter 70, lateraliter tenue crebre- que granosis, propè columellam flexuosis, vel in zig-zag sinuo- sis ; palulis 16 crassis, lateraliter granosis ; columellà sinuosä, dissectà, nec exidenter e laminis contortuplicatis format. Hab. cum præcedente. Cette espèce a été prise par environ 400 mètres. Caryophyllia corona, nov. sp. Brevis , basi constricta , extus vix Costulata, et subincons- picue granosa; seplis circiter 70, tenue crebreque granosis ; palulis 16 integris, crassis, lateraliter grosse lineatis ; calyce parüm excavato ; columellà e lamellà contortuplicatà formatä. Hab. cum præcedente, Les matelots du navire Zeilia ont pris cette espèce par plus de 200 pieds de profondeur. Caryophylilia protei, nov. sp. Brevis, cylendrica, 6 alineas alta, extus, tenue striata ; sep- üs circiter 48, tenuibus, lateraliter hirsutis, interse valdè inx- qualibus ; palulis circiter 10, hirsutis, latis, parüum elevatis, sub- sinuosis ; columellà laxà, calyce excavato. Hab. cum præcedentibus. Gette espèce habite par environ 400 mètres de fond. ne Genre CÆNOCIATHUS. Cænocyathus cylindricus. Habitat cum præcedentibus. Ce Genocyathus a été pris par un fond de près de 200 pieds. Genre BRACHYCYATHUS. B. Henneteni. Genre PATEROCYATHUS. P. Guadulpensis. Genre TROCHOCYATHUS. F. Laterospmosus, profundus, abnormalis Genre PARACYATHUS. ?. De Filippi. Ce Zoophyte se trouve par 60 et 80 pieds de profondeur. Genre PLACOCYATHUS. P. Barettii, variabilis, Costatus. Genre DESMOPHYLLUM. D. reflexum, incertum, Cailleti, oblitum. Nora. — Le Desmophylum Riisei est un Polypiérite isolé de la Thalamophylla ; voir plus haut ce genre. Genre THysANus. T. Excentricus, Corbicula. Genre FLABELLUM. F. Dubium. Genre OcuLIna. O. Virginea, Petivieri, diffusa, speciosa, oculata, Bermu- dina. Toutes ces espèces vivent par une profondeur de 4 à 3 mè- tres ; on les rencontre souvent à fleur d’eau lors des marées basses. EE Genre STYLOPHORA . S. Mirabilis, Incrustans, Raristella, S. Dumetosa, nov. sp. Dumetosa, nec flabellata, ramis diffusis, divaricatis, gra- ciibus, elongatis, calycibus exsertis; superficie ramorum crebre echinato-gramosa. In Guadalupà reperit CI. Schramm. La Stylophora Mirabilis vit dans les eaux profondes ; elle se trouve par 200 à 300 pieds. Nous manquons de renseigne - ments à ce sujet pour les autres espèces du genre. Genre STYLASTER. S. Roseus, Elegans. Elles se trouvent par environ 200 pieds de fond. Genre REUSSIA. R. Lamellosa, Affinis. L'espèce vivante a été prise par 3 ou 4 mètres de profondeur. Genre LoPHOSMILIA. Lophosmilia Urena, nov. sp. Extus striata, striis absolete granosis, calyce profunde ex- cavato ; columella e laminà formatà, lateraliter echinata ; septis circiter centum lateraliter striato-granosis ; majoribus exsertis. Hab. in Guadalupà. Cette espèce a été prise par environ 100 mètres de profon- deur. Genre TROCHOSMILIA. T. Dentalus, Laurentii, Gracilis. Genre PARASMILIA. P. Nutans - Genre OXYSMILIA, nov. gen. Pelyparium compositum , nempè e basi prolifera, calyces plures, interse liberos (cœænocyathi instar) emitens ; palulis 2.87 nullis ; septis integerrimis, exsertis , lateraliter parallele striatis granosisque ; Calycibus profundè excavotis; columella e papillis paucis cylindraceis format. | Oxysmilia rotundifolia, nov. sp. Lophosmilia rotundifolia; Edw. et Haime, ad juniorem spectat. L'espèce figurée par MM. Edwards et Haime, pl. v., f. 3, est un jeune Poiypiérite isolé de cette espèce. Une description de cette espèce serait donc superflue ; il suffit d’ajouter que dans les Polypiérites les plus jeunes , la columelle ne présente que 3 papilles, mais que l’on en trouve 4 et à chez ceux qui ont pris leur entier développement. Avec l’âge ces papilles devien- nent cylindriques et pointues à leur sommet. Genre EusmiLiA. E. Fastigiata, Aspera, Silene. Les Eusmilia habitent par des profondeurs de 4 à 4 mètres. Genre BARYSMILIA. B. Intermedia. Genre DENDROG YRA. D. Cylindrus, Sancti-Hilarii. Ces Coralliaires se trouvent par 4 à 5 mètres de fond. Genre DicaocÆNia. D. Stokesi, Cassiopea, Pulcherrima, Æquinoxialis, Elliptica, Pauciflora, Tuberosa. Habitent dans les baies, par les mêmes profondeurs que les espèces du genre Dendrogyra. Genre PECTINIA. P. Quadrata, Disticha, Elegans, Caribæa. Habitent les baies peu profondes, se trouvent avec les précé- dents ; forment souvent de très-grandes masses. Genre STEPHANOCÆNIA. S. Intersepta, Michelini, Debilis, Dendroidea, Tenuis. Se trouvent avec les précédents. “0 — Genre THALAMOPHYLLIA, nOV. gen. (propè Stylinam). Polyparium basi gemmans, calycibus elongatis, cylindraceis, e membrana basilari lapidescente nascentibus, per totam lon- gitudinem liberis, aliquoties propè basim perithecà rarà con- nexis ; calycibus excavatis, columellà nullà, septis exsertis. Thalamophylilia Rüseï. Desmophyllum Riisei, (Duchass. et Michel, Mém. Corall. pl. ix, f. 5,) ad juniorem Thalamophylliæ spectat. Calyces 6 ad 42 pollices, longi, extus acutè Costati, basi valdè attenuati, apice Inflati. Hab. in ins. Guadalupæ, et etiam in ins. Sancti Thomæ. Nous avons eu l’occasion de nous procurer des spécimens complets de cette espèce, dont nous ne connaissions qu'un po- lypiérite isolé (Desmophyllum Riisei), il nous a donc été possi- ble de rectifier ce que nous avions écrit. Le Thalamophyllia Riisei habite par 2 ou 300 pieds de profondeur. Les Poly- piérites dont il est formé naissent par bourgeonnement basi- laire d’une lamie calcaire commune peu épaisse, et sont géné- ralement libres dans toute leur longueur ; sur quelques points cependant, le cœnenchyme périthécal se développe et forme deux ou trois planchers minces et fragiles superposés, vers la partie inférieure des polypiérites ; en sorte que ce genre établit un véritable passage entre les Stylinacées empâtées et celles qui sont indépendantes. Genre ASTROCOŒNIA. A. Ornata, Decaphylla. Genre PHYLLOCOENIA. P. Limbata. Genre LITHOPYLLIA. L. Lacera, Cubensis, Argemone, Dubia, Cylindrica, Ra- ‘ dians, Multilamellosa. Les Lithophyllia vivent dans les endroits ayant de 4 à 4 mè- tres d’eau. FAT Poe Genre ANTILLIA. A. Ponderosa, Guesdesii, Dentata, Lonsdaleia. Genre Mussa. M. Carduus, Angulosa, Sinuosa. Ces Zoophytes habitent avec les Lithophyllia. Genre SYMPHYLLIA. S. Guadulpensis, Anemone, Conferta, Aglaë, Helianthus, Aspera, Thomasiana, Cylindrica, Knoxii, Marginata, Verrucosa. Habitent par les mêmes profondeurs que les Mussa. Genre MYCcETOPHYLLIA. M. Lamarki, Danaï. Se trouve avec le genre précédent. Genre COLPOPHYLLIA. CG. Girosa, Fragilis, Breviserialis, Tenuis, Astræiformis. Ces espèces habitent par 4 à 3 mètres de fond; elles forment de grandes masses, et leur squelette pierreux est si léger qu’il flotte dans l’eau, lorsqu'il est sec. Genre TELEI1OPHYLLIA. T. Grandis, navicula. Genre MEANDRINA. M. Grandiloba, Serrata, Filograna, Heterogyra, Superficia- lis, Interrupta, Sinuosissima. Les Méandrines vivent dans les eaux basses; elles sont en général fixées aux roches submergées et se trouvent souvent presque à fleur d’eau, lors des marées basses. Genre DIPLORIA. D. Cerebriformis, Truncata. Habitent avec les Méandrines. Genre LEPTORIA. L. Phrygia, Hieroglophica, Fragilis. Habitent avec les espèces du genre précédent. ER, 2 Genre COŒLORIA. C. Dens-Elephantis. Genre ASTRORIA. A. Polygonalis, Affinis, Antiguensis. Genre Favia. F,. Ananas, Incerta, Coarctata. Habitent les eaux peu profondes. Genre HELIASTRÆA. H. Cavernosa, Lamarki, Radiata, Stellulata, Annularis, Acropora, Rotulosa, Abdita, Crasso-Lamellata, Cellulosa, An- tiguensis, Endothecata, Megalaxona, Tenuis, Barbadensis, Cylindrica, Antillarum, Brevis. Les espèces qui vivent dans la mer actuelle des Antilles se trouvent à de petites profondeurs. Quelques-unes atteignent de grandes dimensions. Genre CYPHASTRÆA. C. Oblita, Costata. Genre ULASTRÆA. U. Histrix. Habite par 3 ou 4 mètres. Genre PLESIASTRÆA. P. Carpinetti, Distans, Globosa, Spongiformis, Ramea. La P. Garpinetti habite par 2 ou 3 mètres. Genre LEPTASTRÆA. L. Caribæa. Habite avec la précédente. Genre SOLENASTRÆA. S. Hyades, Ellisi, Micans, Turonensis, Verehlstii. Les espèces actuelles vivent dans les eaux peu profondes. Genre ACANTHASTRÆA. À. Dipsacea. Habite avec les précédents. NS: RS Genre ASTRÆA. À. Radians, Siderea, Globosa, Crenulata, Grandis. Les espèces actuelles vivent dans les endroits peu profonds et se trouvent souvent presque à découvert aux marées basses. Genre PRIONASTRÆA. P. Favosa. Genre IsASTRÆA. Y. Turbinata. Genre DIMORPHASTROEA. D. Guadulpensis. Genre CLADOCORA. C. Arbuscula, Pulchella, Conferta, Unipedalis, Parvistella. Se trouvent dans les baies peu profondes. Genre ASTRANGIA. À. Danaï, Neglecta, Michelini, Granulata, Phyllangoïdes. Se trouvent entre 4 et 5 mètres. Genre PHYLLANGIA. P. American. Habite avec les Cladocora. | Genre STELLANGIA. S. Reptans. Genre MERULINA. M. Ampliata. Genre Mycenium. M. Elephantopus, Lessoni, Danaï, Cailleti, Vesparium, Sancti-Johannis. Habitent les eaux peu profondes. Genre AGARICIA. A. Undata, Agaracites. Agaricia frondosa, sp. nov. In vivo violacea , infra incrustans, superne in frondibus se- mirotundis expansa ; rugis vix elevatis, sæpè anostomosanti- ER jo bus, et cellulis indè frequenter circumscripüs ; lamellis alternè majoribus ac minoribus, echinatis, interse crassitie subæqual.- bus. Hab. in ins. Sancti-Thomæ, Gette espèce vit, ainsi que ses deux congénères, par 1 à 4 mètres de profondeur. Bien qu'elle soit semblable par son port à l'Agaricia agaricites , elle en diffère d'abord en ce qu'à l'état vivant elle est violette, et aussi par ses crêtes plus anastomo- sées, par ses cellules plus souvent circonserites, et par des lamelles plus distantes et plus égales entre elles. Enfin, dans l'espèce qui nous occupe, les rayons qui se portent d'un calice à l'autre de la même série n'offrent pas l’épaississement re- marquable qui se rencontre dans l'Agaricia agaricites. Madréporaires perforés. Genre MADREPORA. M. Cervicornis, Prolifera, Alces, Flabellum, Palmata, Cor- nuta, Ethica, Thomasiana. Les espèces de ce genre vivent dans les eaux peu profondes. Genre PORITES. P. Valida, Clavaria, Solanderi, Furcata, Marcrocephala, Fla- belliformis, Plumieri, Divaricata , Flexuosa. Vivent dans l’eau peu profonde et se trouvent presque à décou- vert aux marées basses. Genre NEOPORITES. N. Littoralis, Astræoïides , Michelini, Subülis , Superficialis , Guadulpensis, Agaricus, Incerta. Habitent avec les porites. Genre COSMOPORITES. C. Lœvigata. Cette espèce se trouve par la même profondeur que les pré- cédents. PC NN Genre ALVEOPORA. A. Dœdalea, Microscopica, Fenestrata. Madréporaires tabulés. Genre MILLEPORA. M. Schrammi, Esperi, Ramosa, Pumila, Crista-galli, Delica- tula, Candida, Fasciculata, Alcicornis, Digitata, Rugosa, Car- thaginiensis, Trinitatis, Fenestrata, Gothica, Complanata, Plicata, Foliata, Sancta, Tubercuiata, Taveolata, Striata. Les Millepora se rencontrent dans les eaux peu profondes. Genre FAVOSITES. F. Dietzi, Sancti-Thomeæ. Genre PocILLopora. P. Crassoramosa. SPONGIAIRES. a hs E Le e ; 4 "= à à ” L VER | r, Nue L 4 # FE rt 0 Éd , } 4er , i CS RES LES SPONGIAIRES. Les Spongiaires qui ont été citées ou décrites par M. le che- valier Michelotti et par moi, ont été, les unes prises à la dre- eue, les autres recueillies sur le rivage où elles avaient été jetées par les flots; l’on ne peut donc rien dire sur la profondeur à laquelle vivent ces dernières, mais il n’en est plus de même des premières, et nous allons donner ici un aperçu général de ce que nous avons observé. La seule espèce que nous connaissions du genre Evenor a été prise par trois ou quatre mètres ; c'est aussi à cette même profondeur, un peu plus, un peu moins, que nous avons trouvé presque toutes les Spongia que nous avons indiquées comme propres à la mer Caraïbe; cependant les Spongia discus et circularis peuvent faire exception à cette règle, car nous les avons toujours trouvées sur le rivage et n'en avons jamais ob- tenu de spécimens avec nos instruments de pêche. Les Tuba vivent fixées aux rochers par trois ou six mètres de profondeur ; l'on peut en dire autant des Callispongia. Les Luffaria ont été trouvées par quatre et cinq mètres; mais le genre Lithospongia parait se trouver par une profondeur assez grande, Car mous n'avons jamais pu nous le procurer qu'alors que les flots jetaient sur la plage quelque spécimen. Les Niphates, les Acamas et le Polytherses ont tous été pris dans des baies peu profondes, par un fond variant entre deux et dix mètres; nous avons trouvé le Polytherses Campana (Spongia Campana , Lk.) dans des endroits où il était à peine recouvert d'un mètre d'eau. Les différentes espèces d'Agelas que nous avons citées ayant toutes été trouvées sur la plage, nous sommes porté à croire qu'elles vivent à d'assez grandes profondeurs. Les Amphimédon se trouvent par trois à dix mètres de fond; il en est de même des Thalysios. Parmi celles-ci, il y a même des espèces qui sont littorales ; ainsi le Thalysios ignis se trouve souvent à fleur d’eau, fixé sur les pilotis, et le Thalysios carbo- naria se fixe sur des Millepores qui sont à peine recouverts par la mer. Cependant les Thalysios Bartholomei, Guadulpensis, et Haa- gensenii, pourraient vivre bien plus profondément, car nous ne les avons jamais recueillies avec nos dragues; elles ont toutes été trouvées sur le rivage. Ajoutons que les Bergia vivent sur le Thalysios subtriangularis, tandis que le Zoanthus parasiticus se trouve sur les Niphates. Les Pandaros ne se trouvent que par dix mètres et plus ; l'on ne les rencontre pas avec les Spongia, les Polytherses et autres genres qui se rapprochent bien plus près du rivage. Les Arcésios, ainsi que les Terpios, habitent les baies peu profondes ; parmi les espèces appartenant à ce dernier genre, le Terpios cladocoræ se fixe sur les Cladocora, qui sont des Co- ralliaires habitant par tres-peu de profondeur, et le Terpios janiæ, qui vit sur les Corallinaires, se trouve presque à décou- vert à l'époque des fortes marées. La Thetia globum paraît vivre par de grandes profondeurs, car, bien qu'elle soit commune, nous ne l'avons jamais recueillie que lorsque la mer l'avait jetée sur la plage. La Geodia caraïbæa se trouve aux environs du port de Saint-Thomas, par une pro- fondeur de quatre à six mètres ; la Ficospongia Guadulpensis a été prise par les marins de /’{citia; elle habite par soixante mètres de profondeur. Les espèces du genre Euryades se trouvent par trois ou qua- tre mètres; les Medon s’approchent plus du rivage; on les trouve sur les vieux madrépores. Il en est de même des Vioa et des Euryphylle, genres parasites qui se creusent des galeries dans les vieilles coquilles, et les Coralliaires morts; ils habitent par une profondeur qui varie entre deux et dix mètres. Il est très-difficile d'arriver à une classification satisfaisante des éponges ; cependant nous pensons que les caractères tirés de la texture sont les seuls que l’on puisse employer pour éta- blir des divisions naturelles parmi ces êtres. Nous continuerons, pour ce motif, à maintenir la classification que nous avons adoptée dans l'ouvrage sur les Spongiaires de la mer Caraïbe, en la simplifiant autant que possible. Les éponges resteront donc divisées en trois familles, qui sont : 1° Les Éponges vraies (Spongiæ veræ) ; 2 Les Éponges pierres (Lithospongiæ) ; 3° Les Éponges armées (Spongiæ armatæ). Nous donnons ci-joint un tableau propre à résumer la distri- bution des espèces qui ont fait l’objet de notre travail précé- dent. Spongiaires. Familles. Tribua. / A. Éponges à pinceaux. Sp. penicillatæ. 5 genres. jo Éponges vraies. } 2. Éponges hétérogènes. (Spongiæ veræ.) Sp. heterogenæ. | 1 genre. 3. Éponges homogènes. Sp. homogenæ. 1 genre. Re Lt ORNE 1 genre. (Lithospongiæ.) 5° Éponges mn) Ê RE TON 14 genres. (nongie annales) AT De di 17 0 j | genre. V0: ITICUNIOeeS. 55. j 2 genres. Première famille. Éponges vraies (Sp. veræ). Ce sont celles auxquelles l'Éponge commune peut servir de type; elles sont formées par un réseau corné qui représente une sorte de squelette; les interstices ou mailles de ce réseau sont remplis par une pulpe, quelquefois tenace, d’autres fois très-fugace. — MS En se servant d'un grossissement suffisant pour démontrer les globules du sang humain, l'on ne découvre pas de spicules chez les éponges vraies; les figures A, B, H, de la planche 1 de notre ouvrage (Spongiaires, par P. Duchassaing et G. Mi- chelotti, Harlem), font voir quelques mailles grossies de ces éponges. Ainsi donc un réseau cornégarni d'une pulpe particulière et privé de spicules, forme le caractère essentiel de cette fa- mille, qui se divise en trois tribus : les éponges à pinceaux, les éponges hétérogènes el les éponges homogènes. Premiére tribu. Eponges à pinceaux (Sp. penicellatæ). Dans les espèces qui appartiennent à ce groupe, les fibres cornées se réunissent de distance en distance pour former des pinceaux, des faisceaux ou des colonnes ; ici se rapportent les genres Evenor, Spongia et Tuba. Deuxième tribu. Eponges hétérogènes (Spongiæ heterogenæ). Les fibres restent isolées, et ne forment ni nervures, ni Co- lonnes, ni faisceaux ; mais ces fibres, vues au microscope, se montrent de grosseur inégale, les plus faibles servant de moyen de connexion avec les plus fortes. Cette tribu ne renferme que le genre Callyspongia. Æroisième tribu. Éponges homogènes (Sp. homogenæ). Espèces à fibres grossières, rigides et fauves, toutes de gros- seur égale, et ne se réunissant pas pour former des nervures ou des faisceaux; l’on ne trouve dans cette division que le genre Luffaria. Er es Deuxième Famille. Les Éponges pierres (Lithospongiæ). Cette famille comprend des espèces sans spicules, dont le réseau est formé par des fibres siliceuses au lieu de fibres cor- nées, ainsi que Cela était pour les éponges vraies. La figure 4, pl. 12 de notre ouvrage sur les Spongiaires, représente quelques mailles d'une Éponge pierreuse; nous n'avons élabli qu'un genre, que nous avons nommé Lithospongia. Kroisième Famille. Éponges armées (Sp. armatæ). Ce sont celles qui ont des spicules ; parmi ces espèces, les unes ont encore un réseau Corné bien développé, d’autres le possèdent encore, mais plus ou moins atrophié, et tendant à disparaître ; enfin, il en est un certain nombre chez lesquelles le réseau corné est entièrement effacé, et leur tissu ne se com- pose que de spicules et de pulpe gélatineuse. En outre, les spicules de ces Éponges présentent des formes variées ou des dispositions particulières qui permettent de divi- ser cette famille en trois tribus, qui sont les Polythersiens, les Arcésiens et les Tricuspidés. Première tribu. Polythersiens. Espèces pourvues ou dépourvues de réseau corné , spi- cules simples en forme d'aiguilles, quelquefois scléritiformes , mais n'étant jamais disposés par groupes stelliformes, et n'étant jamais tricuspides. Cette tribu étant caractérisée par ses spicu- les ayant une forme particulière, nous y avons fait rentrer les Eponges perforantes, qui en diffèrent bien par leur manière de vivre, mais non point par leur composition anatomique. M Chez les Polythersiens, les spicules appartiennent quelque- fois à un seul système, c'est-à-dire à un seul mode de distribu- tion, d'autres fois ils sont disposés d'après deux systèmes. Ainsi chez certaines espèces, l'on trouve seulement des spicules ex- tracellulaires; les extracellulaires sont ceux qui, par l'une de leurs extrémités, adhèrent aux mailles du réseau, et par l'au- tre font saillie dans les cellules interceptées par les mailles. Les spicules extracellulaires sont ceux qui sont couchés sur les fi- bres cornées quand elles existent , en leur formant une sorte de gaine, Ou qui forment eux-mêmes le réseau, alors que le tissu corné vient à manquer. (Voir à la fin de l'ouvrage l'explication des planches des Spongiaires de la mer Caraïbe.) il arrive aussi que chez d’autres Polythersiens, l'on rencon- tre à la fois des spicules appartenant aux deux systèmes ; enfin, l'on trouve des espèces de cette même tribu, dont les fibres cornées sont complétement atrophiées, et dont le tissu est seu- lement composé de pulpe et de spicules. Dans ce cas, les spi- cules réunis en faisceaux peuvent procurer au tissu spongiaire un soutien suffisant, soit que réunis en faisceaux ils imitent la disposition des mailles du tissu corné ou fibreux (Voir Spong. de la mer Caraïbe, pl. 2, fig. H.), et alors 1l existe un vérita- ble réseau circonscrivant des mailles régulières, soit que d’au- tres fois cette disposition ne soit plus aussi évidente, et alors les spicules paraissent être confusément disséminées au milieu du tissu. Les Therpios et les Eponges perforantes paraissent rentrer dans cette dernière catégorie. Les Polythersiens se composent des genres Niphates, Aca- mas, Polytherses, Hyrtios, Agelas, Amphimedon, Pandaros, Phorbas, Therpios, Tethia, Geodia, Ficospongia, Euryphylle, Vioa. Deuxième tribu. ArCésIens. Les spicules sont rangés par groupes stelliformes, car de Et différents centres partent un certain nombre de spicules en ai- guille, qui divergent en rayonnant, et vont atteindre par leur extrémité les spicules qui rayonnent des centres voisins. Cette tribu ne comprend que le genre Arcésios. Troisième tribu. \ Les TRICUSPIDES. Cette tribu est remarquable par ses spicules tricuspides ; les espèces qui la composent peuvent avoir un réseau corné ou en manquer; nous y plaçons les genres Euryades et Medon. Éponges vraies. Genre EVENOR. Duchass. et Michel. /Spongiaires de la mer Caraïbe, p. 29, tab. 3, fig. 2). La fig. À de la tab. 3, qui est citée à tort dans l'ouvrage, se rapporte à la Spongia complanata. La fig. 2, tab. 3, représente le squelette corné de l'Evenor fuciformis ; le dessin est plus ÿrand que nature. Evenor fuciformis (Loc. cit.) Genre Éponce. (Spengia.) Son tissu dense et feutré distingue ce genre des Evenor. Sect. À, Spongiæ cavernosa, Sp. barbara, Sp. celosia, Sp. cerebriformis, Spongia gossispina. (Duch. et Michel., tab. 3. fig. 4 et non pas fig. 3 ;) Sp. utilis, Sp. tubulifera, Sp. lapides- cens, Sp. vermiculata , Sp. lacinulosa, Sp. fenestrata. Sect. B, Spongia diseus, Sp. circularis (Duch. et Mich., pl. 4, fig. 6.), Sp. complanata (Duch. et Mich., pl. 5, fig. 1), Sp. fusca, Sp. obliqua, Sp. musicalis. Sect. G, Sp. manus, Sp. Marquezii (La fig. À, pl. 2, se es DE rapporte à une Éponge armée, et non à cette espèce, qui est figurée, pl. 20, fig. [.), Sp. clava-herculis, Sp. rubens. NoTA. — Dans le texte de l'ouvrage sur les Spongiaires de la mer Caraïbe, il faut effacer l'espèce nommée Spongia du- metoSa, qui appartient à la classe des Algues, et rapporter les Spongia Bartholomeï, Haagensenii et Guadalupiensis au genre Talysios ; tandis que la texture des Spongia isidis, Krebbsi et Napiformis n'ayant pas été étudiée au microscope, ces espèces seront reléguées à la fin de l'ouvrage, parce qu'elles n'ont pu être classées. Genre Tupa. Tuba Sororia, Sanctæ-crucis, Conica, Lineata, Megastoma, Bursaria, Armiger, Digitalis, Incerta, Pavonina, Crispa, Tor tolensis, Longissima, Vaginalis, Subenervia, Plicifera, Scro- biculata , Irregularis, Sagoti. Éponges hétérogènes. Genre CALLYSPONGIA. Callyspongia Eschrichtii. (Duchass. et Michel. , pl. 12, fig. 1 et non pl. 7, fig. 3.) Callyspongia bullata. (Duchass. et Mich., pl. 10, fig. 4, au lieu de pl. 7, fig. 4.) Callyspongia inflata, GC. Fallax, C. Tenerrima. Éponges homogènes. Genre LUFFARIA. Luffaria Sebæ, Rupicola, Fistularis, Insularis, Fulva, Pi- cea, Applicata. Luffaria nuciformis. (Duchass. et Michel. ; au lieu de pl. 10, fig. 9, lisez tab. 41, fig. 2.) PR ve Luffaria rigida (Duch. et Michel. ; au lieu de pl. 12, fig. 1, lisez pl. 12, fig. 2.) Luffaria pyriformis, nov. sp. Espèce haute de trois ou quatre pouces, pyriforme, pointue à sa base, à sommet obtus percé d’un oscule très-large; la surface externe présente des oscules assez petits, ayant à peine une ligne de large. Sa couleur est noire, mais quand elle a été lavée, elle devient fauve et présente des fibres grossières. Cette Luffaria est commune aux iles Bahama. Éponges pierres. Genre LITHOSPONGIA. Lithospongia torva. Éponges armées. Genre NipnaTes, (Duchass. et Michel., loco citato.) Dans notre ouvrage sur les Spongiaires, nous avions placé ce genre dans une tribu que nous avions appelée Subarmata (espèces à demi-armées), parce que le tissu de ces espèces est composé d’un réseau corné bien formé, et de spicules intra- cellulaires rares et clair-semés. Mais, dès qu’il existe un sys- tème de spicules bien distinct, il est préférable de placer les Niphates parmi les Éponges armées, dans la tribu des Polyther- siens. Ce genre renferme trois espèces : Niphates erecta, N. venosa, N. Thomasiana. Genre Acawas. (Duchass. et Michel.) Ce genre est caractérisé par un réseau corné bien distinct ; mais les spicules, au lieu d’être intracellulaires, sont extra- cellulaires, c'est-à dire qu'ils sont disposés le long des fibres cornées, auxquelles ils adhèrent par toute leur longueur, en leur formant une sorte de gaine. A Genre POLYTHERSES. Polythers escampana. (Duchass. et Michelotti; au lieu de Var. fixa , lisez Var. dimidiata.) P. igaobilis. (Duchass. et Michel. ; au lieu de pl. 13, fig. 3, lisez pl. 43, fig. 4.) Polytherses tintinnabulum, P. linguiformis, P. tristis, P. armata, P. marginalis, P. longispina, P. acuta, P. felix, P. capitala, P. columnaris, P. cylindrica. Genre Hyrrios. (Duchass. et Michel.) L'on trouve dans ce genre un squelette corné bien distinct ; ses autres caractères sont suffisamment expliqués dans notre ouvrage. Hyrtios proteus, H. vilis, H. musciformis. Genre AGELAS. (Duchass. et Michel.) Ici, il existe un réseau de fibres cornées, et ces fibres ne forment plus de colonnes ; de plus, l'on observe deux systèmes de spicules, savoir : les spicules extracellulaires et intracellu- laires ; en outre, les espèces connues ont un, encroùtement mince et finement poreux. La fig. À, pl. 2 de notre ouvrage sur les Spongiaires , représente les mailles cornées et les spicu- les des Agelas. A. dispar, A. rudis, A. albolutea, A. dilatata. Genre AMPHIMEDON. Ge genre esttrès-voisin des Agelas; mais chez beaucoup desespè- ces qui le composent, le tissu corné tend à s’atrophier’et à dis- paraitre, Ce tissu corné étant alors remplacé en partie par le développement plus grand des spicules extracellulaires, qui concourent à fortifier les fibres cornées, en leur adhérant dans toute leur longueur. Il y a aussi des spicules intracellulaires ; ce genre diffère aussi des Agelas par le manque d'encroûtement. TA oi dE ME . Les figures E et D de la planche 1 des Spongiaires de la mer Caraïbe, donnent une idée de la composition microscopique des mailles des Amphimedon. | Amphimedon arborescens (Duchass. et Michel.; la fig. 2, pl. 14, représente la variété ensiforme.) Amphimedon dilatata. (Duchass. et Michel.; cette espèce doit être effacée, elle se rapporte à l'Agelas dilatata.) Amphimedon compressa, A. viridis, À. noli-tangere, A. le- prosa, À. variabilis, A. ferox. Genre Tazysios. (Duchass. et Michel.) Dans ce genre, le réseau corné a disparu, et les mailles ne sont plus formées que par des spicules disposés en faisceaux; l'on trouve aussi des spicules intracellulaires. Les Talysios sont encroûtées ; la fig. H, pl. 2, donne une idée de leur texture microscopique. Talysios ignis. (Spong., pl. 18, fig. 4 et 7.) T. carbonaria. T. proxima. T. rugosa. T. vesparia. T. subtriangularis. La fig. 4, pl. 18, citée pour cette espèce dans les Spongiai- res de la mer Caraïbe, Se rapporte au T. ignis ; l’espèce dont il est question est représentée tab. 17, fig. 4. Sa variété cylindri- que n'est pas représentée par la fig. 4 de la pl. 14, car ce des- sin appartient à l'Agelas dilatata ; enfin, la variété lyriforme est figurée pl. 19, fig. 4, et non pas pl. 16, fig. 1, cette dernière figure appartenant au Thalysios hyans. Talysios hyans. (Duchass. et Michel., pl. 16, fig. 1.) Talysios Bartholomei, nob. Spong. Bartholomei, pl. 6, tig. 3, 4. | Talysios Haagensenï, nob. Spong. Haugensenii. (Duchass. et Michel., pl. 7, fig. 3.) “4%: Talysios Guadulpensis, nob. Spong. Guadulpensis. (Duchass. et Michel., pl.7, fig. 1.) Talysios varians. (Duchass. et Michel. pl. 17, fig. 3 et non pas pl. 13, fig. 6). Talysios virgultosa. Talysios saxicava. Cette dernière espèce établit le passage vers les Euryphylle et autres genres perforants. Genre PANDAROS. Pandaros arbusculum. P. pennata. P. lugubris. P. angulosa. (Duchass. et Michel., tab. 19, fig. 4 et non pl. 16, fig. 4). P. jumperina. P. Walpersi. (Duchass. et Michel., pl. 20, fig. 4, et non pas pl. 20, fig. 4). Genre PnorBas. Phorbas viecquensis, P. amaranthus. Genre TERpIOs. Les Terpios sont généralement des masses rampantes ou bien lobées ; elles n’offrent plus de réseau formé soit par des mailles cornées , soit par des faisceaux de spicules, ainsi qu'il en était pour les genres précédents. Elles sont formées de pulpe farcie de spicules aciniformes disséminés ; quelquefois ces spicules sont disposés en faisceaux flabelliformes. Ces Spongiaires se dé- veloppent à la surface des madrépores et autres corps marins, et même quelquefois pénètrent dans leurs cavités, en sorte qu'elles sont enpartie extérieures et en partie intérieures, Comme les Éponges perforantes ; mais dans ce cas elles n’ont jamais les cavités symétriques des Vioa, et celles qui pénètrent ainsi les corps marins, n'ont jamais une vie complétement intérieure, comme les Eurypgylle ; le genre Terpios établit donc, par quel- ER M ques-unes de ses espèces, une véritable transition aux Eponges perforantes. Terpios corallina, T. Desbonnii, T. aurantiaca, T. tenuis, T. cladocoræ, T. janiæ, T. niger, T. echinata, T. fugax. Genre EuryrayLLe. (Duchass. et Michelot.) Tissu composé de pulpe et de spicule en aiguille, pas de ré- seau ; espèces perforantes, se creusant de larges cavités dans la substance des madrépores. Euryphylle latens, E. dubia. Genre VI04. Vioa duvernoysi, V. dissociata, V. strombi. Genre GEODIA. Geodia gibberosa, G. Caribæa. Genre TETHIA. Tethia globum. Genre FicospoxGraA Nos. Réseau corné nul; la charpente de ce genre est formée par une pulpe farcie de spicules siliceux, seléritiformes et irréguliers, à peu près semblables à ceux que l'on trouve chez certaines Gorgones. Ces spicules sont bosselés ou gibbeux. Ficospongia Guadalupensis, nob. Corps ficiforme, encroûté, pédicellé à sa base, ayant à son sommet une large ouverture en forme d'oscule, dont le fond est garni d'un grand nombre d’oscules petits et superficiels ; le reste de la surface de cette espèce ne présente pas d’oscules ; elle se rapproche beaucoup par sa forme de l’alcyonium ficus des auteurs, qui, sans doute, appartient aussi à ce genre. Notre espèce a été prise par plus de 300 pieds de pro‘on- deur sur les côtes de la Guadeloupe, par les marins de l’Z- cilia. 4 — 0 -- Deuxième tribu. Arcésiens. Genre ARCÉSIOS. Arcésios prominula, À. porosa, A. hostilis. Froisième tribu, Fricuspidées. Genre EURYADES. A ce genre se rapportent les espèces ayant un réseau corné el des spicules tricuspides. Euryades bullata. Genre MÉDox. Les Médons n'ont aucune trace de réseau ; 1ls se composent d'une pulpe rare et d’une grande quantité de spicules tricuspi- des. Medon imberbis, M. barbata. ”. JPA APPENDICE. Nous plaçons ici un petit nombre d’espèces qui n’ont pas été classées, parce que l'examen microscopique de leur tissu n’a pas été fait. Nous les laissons provisoirement dans le genre Spongia de Lamarck. Spongia isidis. (Duchass. et Michel., pl. 7, tig. 2.) Spongia napiformis. (Duchass. et Michel., pl. 6, fig. 1.) Spongia Krebsi. (Duchass. et Michel., pl. 6, fig. 5.) EXPLICATION DES PLANCHES I ET IL DES SPONGIAIRES DE LA MER CARAÏBE. /° Planche EI. F. À. Quelques mailles de la Tuba plicifera (Éponges vraies), vues au Microscope. F. B. Ia. de la Spongia manus (iponges vraies). F. C. Zd. de la Tuba longissima (Éponges vraies). F. D. Id. de PAmphimedon arborescens (Éponges armées) ; les fibres cornées existent encore, et l’on trouve deux systèmes de spicules. F. E. Corps d’une nature particulière qui se trouvent dans l'Amphimedon leprosa et d'autres Spongiaires ; quelques mail- les de cette même espèce. F. F. Fibre articulée et spicules de la Polytherses campana (Éponges armées). F. G. Réseau corné et spicules intracellulaires des Niphates (Éponges armées). F. H. Réseau corné des Luffaria (Eponges vraies). iii 100135535 R Planche IX. . Réseau d'une Agelas. F. B. Zd. du Thalysios hyans. F. C. d. du Thalysios subtriangularis. F. D. /d. du Pandaros Walpersi. F.E. Zd. de l'Amphimedon variabilis, et Corps d'une nature particulière qui se trouve dans son tissu. F. F. Réseau des Niphates. F. G. Réseau siliceux de la Lithopongia torva. KW. H. Réseau de la Thalysios ignis. > > PE mind Périgueux, Dupont et C. - Mars 70.