BOUGHT WITH THE INCOME FROM THE BEQUEST OF THOMAS WREN WARD, OF BOSTON, MASS., LATE TREASURER OF HARVARD — YÉt Man. JS | REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE NAT A REVUE ET MAGASIN E ZOOLOGIE .PURE ET APPLIQUÉE RECUEIL MENSUEL DESTINÉ À FACILITER AUX SAVANTS DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS OBSERVATIONS DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE A L'INDUSTRIE ET A L'AGRICULTURE, LEURS TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE, D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE COMPARÉES ET À LES TENIR AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE ; SOUS LA DIRECTION DE M. F. E. GUÉRIN-MÉNE VILLE, Membre de la Légion d'honneur de l’ordre brésilien de la Rose, de l’ordre portugais du Christ, officier de l’ordre hollandais dela.Couronne de chêne, Président honoraire de la Société protectrice des animaux, Membre honoraire des Sociétés entomologiques de France et de Londres, Membre de la Société centrale d'Agriculture de France, des Académies royales des Sciences de Madrid, de Lisbonne et de Turin, de l’Académie royale d'Agriculture de Turin, de latSociétéimpériale des naturalistes de Moscou,-etc., etc. 1873. — N° 1. Prière d'adresser tout ce qui concerne la rédaction chez E. Deyrolle fils. Termes PARIS LIBRAIRIE ZOOLOGIQUE >: "DE ‘EE. DEYROLLE FILS: 23, RUE DE LA MONNAIE. ADRESSER LES ABONNEMENTS … Pour L’ANGLEMEERRE, chez À. BoucArp, 55, Great-Russel st., à Londres ; ï Pour L’ALLEMAGNE DU NOR), chez FRIEDLANDER et S., Friedrichsstr, 101, à Berlin, NOUVELLES ZOOLOGIQUES. Les demändes d'échanges, de communications de types, de.tous renseignements scientifiques, ainsi que l'annonce des livresnouveaux, sont insérées gratuitement; il suffit d'adresser franco une note ou un exemplaire du livre au bureau de la Revue et Magasin de Zoologie. TE" æ A'VENDRE : 3 meubles à tiroirs destinés à contenir une collection de coquilles; chacun mesure 1»,88 de haut sur 86 de large et 32 de profondeur, et comprend 20 tiroirs de 0,06 de profondeur intérieure. 1 meuble à 2 rangées de tiroirs, mesurant 1",63 de haut sur 1",26 de large, et 0,32 de profondeur, comprenant 30 tiroirs de 0®,06 de hauteur intérieure. . 4 bibliothèque d’un seul corps, de 2 mètres de haut sur 1",26 de large. Ces meubles sont en-acajou massif ou en chêne plaqué acajou; ils provien— nent du cabinet de M. Delessert. Ils seront vendus ensemble ou séparés : les 3 premiers à raison de 400 fr. chaque, le suivant 480 fr.; la bibliothè- que, 400 fr. S'adresser au bureau de la REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 23, rue de la Monnaie. OUVRAGES OFFERTS POUR LA BIBLIOTHÈQUE DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. “ REGLEMENTO DEL ÂTENO PROPAGADOR DE LAS. CIENCAS NATURALES. Br. in-8°. Madrid, 1872. z JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE, publié sous la direction de MM. Crosse et Fis- cher, 3° série, tome XIII, nc 1, janvier 1873. Paris, 4 pl. col. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, 1° année 1872, 3e tri- - mestre. 5 pl. n.et col! ANNALI DEL MUSEO CIVICO DI STORIA NATURALAE DI GENOVA, publié par M. le marquis Doria, 3° vol., décembre 1872. 9 pl. n. et col. ; BULLETIN DE L’ACADÉMIE-ROYALE DES SGIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX- ARTS DE BELGIQUE, tome XXXIV, n° 12. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. Compte rendu de l’assemblée men- suelle du 2 novembre 1872. LE NATURALISTE CANADIEN. Rédacteur, M. l'abbé Provancher, vol. IV, n° 11. Novembre 1872. Horz SOCIETATISt ENTOMOLOGICA! Rossiczæ; tome‘IX, n°2, fi pl. n. ALBERT MULLER, On the manner in wich the ravages of the larvae of a Nema- tus, on: Salix!cinerea, are cheched by. Picromerus bidens. Décembre 1872. PROCEEDINGS OF THE BOSTON SEIETY OF NATURAL HISTORY, vol. XV, {re par- tie. Janvier-avril 1872. M. ze Dr R. GEsTro. Note sopra alcuni colcotteri appartenenti alle Collezioni del Museo civico di Grenove, br. in-4e. LÉON FAIRMAIRE. Nouvelles espèces italiennes du genre Adelops, br. in-4. HENRI DE SAUSSURE. Mélanges orthopterologiques, tome II, 4 fascicule. Man- tides et blattides, vol: in-4°, 3 pl. Genève et Bâle, 1872. HENRI DE BoNvouLoiIr. Monographie des Eucnemides, 3e cahier. 8 pl. n. O. DE BOURMEISTER RADOSZKOWSKY. Supplément indispensable à l’article pu- blié par M. Gestaecker en 1872, sur quelques genres d’'Hyménoptères. 1 pl. n. REVUE ET MAGASIN JR DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE RECUEIL MENSUEL DESTINÉ A FACILITER AUX SAVANTS DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS OBSERVATIONS DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE A L'INDUSTRIE ET À L'AGRICULTURE, LEURS TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE, D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE COMPARÉES, ET À LES TENIR AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE : FONDÉ EN 1831 SOUS LA DIRECTION DE M. F. E. GUÉRIN-MÉNE VILLE, Commandeur de l’ordre brésilien de la Rose. officier de l’ordre du Luxembourg de la Couronne de chêne, Chevalier de la Légion d'honneur, de l’ordre portugais du Christ et de la Couronne d'Italie, Président honoraire de la Société protectrice des animaux. Membre honoraire des Sociétés entomologiques de France et de Londres, Membre de la Société centrale d'Agriculture de France,des Académies royales des Sciences de Madrid, de Lisbonne et de Turin, de l’Académie royale d'Agriculture de Turin. de la Société impériale des naturalistes de Moscou, etc., etc. "1 3° Série. — T. 1%. 1873. TRENTE-SIXIÈME ANNÉE. PARIS LIBRAIRIE ZOOLOGIQUE DE EANDEYROLLE FIES 23, RUE DE LA MONNAIE. TRENTE-SIXIÈME ANNÉE. — 18173. TRAVAUX INÉDITS. DESCRIPTION DE HUIT LÉPIDOPTÈRES INÉDITS D'EUROPE Par P. MILLIÈRE. MELANIPPE GENTIANATA. Elle a été récemment découverte dans l'Engadine par M. Rodolphe Zeller, de Zurich. Sa chenille vit exclusive- ment de la graine d'une plante alpine, la Gentiana punc- tata; elle se transforme à la fin de septembre, passe l'hiver en chrysalide et éclôt en mai. Cette Melanippe est assez voisine de l’Abstersaria, HS. fig. 119-120 (Alpicolaria, H-S., p. 153), mais elleest plus grande, moins sombre, avec les ailes plus allongées. Les inférieures ne sont pas d’un gris vineux en dessus et en dessous, mais plutôt d’un gris-blanchâtre chez les deux sexes. Elle aurait, je crois, plus de ressemblance avec la Melan. Var. Neapolisata (1) récemment figurée, qu'avec toute autre. Voici la description de cette Gentianata. Enverg. 25 ®.— Les ailes supérieures sont moins pro- longées à l’apex que celles de la Fluctuata, mais elles le sont plus que celles de l’Abstersaria. D'un gris-blanchâtre, (1) Zco. Liv. XXXe pl. 131, f. 7. 2 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. lavées faiblement de roux principalement à la base, ces ailes sont traversées par quatre ou cinq lignes claires, dentées, et souvent ponctuées sur les nervures. La plus claire de ces lignes est la coudée qui, partant de la côte, aboutit au bord interne où elle s'appuie extérieurement à un gros point carré et noirâtre; les lignes basilaire et extrabasilaire sont brunes. Enfin, le sommet de l'aile est marqué d'une grande tache foncée qui descend sur la frange jusqu’à l'angle inférieur. Cette frange est précédée, ainsi qu'aux secondes ailes, d’une série de points bruns. Les ailes inférieures sont blanchâtres et teintées de gris- obscur à l'extrémité. Le point cellulaire est petit et à peine indiqué en dessus et en dessous. Les antennes sont filiformes et relativement grêles. Le thorax est, ainsi que l'abdomen, médiocrement robuste. La © ressemble au &. Cabinet R. Zeller : plusieurs à et ® ex larva. Mon cabinet : un © et une 9 ex larva. EUPITHECIA MAGNATA. Voici une Phalénite qui, par sa grande envergure, semble s'éloigner de toutes les Eupithecia qui ont été ob- servées jusqu’à ce jour. « Il y en a bien peu qui dé- passent la taille la plus minime. » Gn. X, p. 299. M. Mann, à qui cette espèce a été soumise, ne voit en elle, m'écrit M. Zeller, qu’une très-grande Eupithecie. C’est, en effet, au genre Ewpithecia qu'appartient cette phalénite, genre dont elle a, sauf la taille gigantesque, tout le facies, toute la coupe d'ailes. M. Rod. Zeller qui a, le 25 juillet 1871, capturé lui- même ce remarquable lépidoptère, n’a, je le regrette vive- ment, rencontré que cet unique exemplaire qui est une $ « volant en plein jour sur un gazon court du mont Muot- tas, près de Célérina. » Enverg. 32". — Les ailes sont très-allongées, aiguës à TRAVAUX INÉDITS. 3 lapex, grises, nébuleuses, finement aspergées de noir, et lavées d’une très-légère teinte aurore sur toute leur sur- face ; ces ailes sont, en outre, traversées par plusieurs lignes blanchâtres et fortement dentées. La côte est pres- que droite, et le point cellulaire est très-gros, elliptique, noir et placé au centre de quatre petits points d'un blanc vif. Cependant, aux ailes inférieures, la tache cellulaire est très-petite. Les franges sont précédées de lunules noi- râtres qui les bordent, et de points de même couleur placés entre chaque nervure sur ces franges mêmes. Les taches et les points se reproduisent en dessous, mais ils sont beaucoup moins accusés qu’en dessus. Les antennes sont courtes, filiformes et brunes; la tête est petite, le thorax robuste et l'abdomen très-développé ; le tout parti- cipant de la couleur des ailes. L’Eupithecia magnata appartient, je l'ai dit, à la faune suisse. Collection Rod. Zeller, à Zurich. AGROTIS ENGADINENSIS. C'est avec l’Agrotis Ocellina qu'elle a le plus de rapport pour la taille et la coupe d'ailes, cependant les lignes et les taches de ces deux noctuides, et leur couleur respec- tive, les éloignent l’une de l’autre. Voici la description de cette nouvelle et curieuse Agrotide. Enverg. 31%. — Les ailes supérieures sont relativement étroites, allongées, rectangulaires, coupées carrément au bord terminal, d’un jaune de cuir, sur le fond desquelles se montrent d’une manière assez vague deux lignes brunes et transversales. La première ne commence qu'au-dessous de la côte et aboutit au bord interne; cette ligne est tra- versée par un trait brun qui a son point de départ à la base de l'aile. La coudée est entière, assez large, continue et légèrement arquée en dehors. Cinq taches sagittées et noires rayonnent dans le sens de la frange; celle-ci esf 4 REVUE ET MAGAZIN DE ZOOLOGIE, 1873. large, concolore et précédée de sept petits points noirs triangulaires. La tache réniforme, seule visible, imparfaite- ment formée, est bordée de noir intérieurement et de blan- châtre extérieurement. Les ailes inférieures sont bien développées, arrondies, plus obscures que les supérieures, c’est-à-dire, légèrement enfumées. En dessous, les pre- mières ailes sont plus obscures qu’en dessus, et les lignes et dessins ont disparu. Les inférieures sont plus claires qu’en dessus. Le thorax est bien développé; il participe, ainsi que l'abdomen, de la couleur des premières ailes. Les antennes sont filiformes et brunes, les yeux sont bruns. Je fais ma description d’après un sujet o qui est d’une conservation irréprochable et qui provient, me mande M. Zeller, du mont Sils (Haute-Engadine), où il a été pris en juillet 4871, par M. Hnateck, lépidoptériste zélé qui ha- bite la vallée de l'Engadine, et qui doit posséder d’autres exemplaires de cette intéressante Agrotis. Cabinet Rod. Zeller. APOROPHYLA CATALAUNENSIS Remarquable Noctuide qui tient autant des Xylomiges, Gn. que des Aporophyla, Gn. et qui fait passage de l’un à l’autre de ces genres. Je réunis de préférence ce lépidoptère aux Aporophyla à cause d’un point essentiel de rapprochement avec l’Aus- tralis, Bdv., celui d'avoir les antennes du 9 « épaisses, demi-pectinées, à dents épaisses, surmontées de poils fas- ciculées », indépendamment d’une certaine similitude, un air de parenté, une vague ressemblance de couleur avec cette Aporophyla. La Catalaunensis, mesure 34". Les ailes supérieures sont allongées, rectangulaires. Le fond blanchâtre est sali de violacé, avec la côte, l’espace cellulaire et la base de l'aile d’un brun violâtre. Plusieurs taches noires, allongées 7° TRAVAUX INÉDITS. ls) existent, l’une à la côte, l’autre au centre de l’aile, partant de la base de celle-ci et se prolongeant jusqu'à la hauteur de la tache réniforme. Une troisième tache noire, allongée, aboutissant à la frange, traverse la réniforme qui est large, brune au centre et cerclée de noir. Une série de petites taches sagittées, noires projettent leur pointe intérieure- ment. Deux autres taches petites, oblongues, superposées, l’une blanche et l’autre brune, précèdent la réniforme. Les ailes inférieures sont blanchâtres, avec les nervures bru- nes. Une série de points lunulaires, bruns, existe au bord de la frange qui est entièrement blanche. En dessous les ailes sont blanches, mais les supérieures sont très-large- ment enfumées à leur centre. Aux inférieures se montre un point cellulaire foncé, très-visible, bien qu'il soit à peine indiqué en dessus. Le thorax est carré, velu et par- ticipe de la couleur des premières ailes. L’abdomen est grêle, un peu déprimé et blanchâtre. J'ai dit en commen- çant ce que sont les antennes. La $ que je n'ai pas encore vue, ne doit pas différer sensiblement du & Cette curieuse Apamide m'a été envoyée par M. Himmi- ghoffen. Elle est élevée de chenille, et originaire d'Espagne ; pays cher aux entomologistes, et d’où leur sont envoyés, chaque année, de nombreux insectes de tous les ordres, rares et nouveaux. Je crois pouvoir faire bientôt connaître la chenille de l’Aporophyla Catalaunensis ; en attendant, voici ce que m'écrit M. Himmighoffen. « Cette larve est de la couleur du sable de mer, et marquée de quelques légers dessins. Elle se tient pendant le jour assez profondément enterrée dans le sable sous des touffes de l’'Ononis Ramosissima ? » La Caïalaunensis prendra place avant l’Australis. Mon cabinet : deux & ex larva. 6 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ACIDALIA VESUBIATA. Cette nouvelle Acidalie ressemble au premier abord à certaines variétés foncées de l’Incanaria, mais en compa- rant les deux espèces, on reconnait dé suite en quoi la Vesubiata diffère de sa voisine. En effet, la ligne coudée, au lieu d’être représentée par une série de points noirs reliés entre eux par un trait fin, est indiquée par une ligne courbe, noirätre, continue et très-dentée, les points ronds et noirs placés sur la frange même chez l’Incanaria, sont remplacés chez la nouvelle Acidalie, par autant de petits traits rectangulaires, également noirs, et placés en deçà de la frange. Ces caractères, peu importants, ont leur valeur, puisqu'ils sont invariables. En figurant bientôt la Vesubiata, je publierai sa chenille qui est très-différente de l’Incanaria pour la forme, telle- ment que si l’on tient rigoureusement compte des premiers états, ces deux espèces ne devront pas appartenir au même groupe. La Vesubiata mesure 20 à 22". Elle a la coupe d'ailes de l’Incanaria, cependant les supérieures sont plus allongées et l’apex plus aigu. Sur un fond d’un blanc un peu jau- nâtre, les trois lignes ordinaires transversales très-dentées, sont plus ou moins visiblement écrites en noir. Le dessous est assez la répétition du dessus, mais il est plus obscur et les lignes sont assez vagues. Cette espèce qui semble remplacer à Saint-Martin-Lans- tosque l’Incanaria si abondante partout ailleurs, varie en brun roussâtre, avec les lignes et les points vigoureu- sement indiqués en noir. Elle vole assez abondamment à la mi-juin sur les bords de la Vésubie. C’est appliquée aux rochers qui bordent ce torrent impétueux, que je rencon- trais fréquemment la Vesubiata. Je crois qu’elle a deux générations: si effectivement cette Acidalie parait deux fois, des chenilles obtenues ab ovo que j’élève en nombre, TRAVAUX INÉDITS. 7 lesquelles passeront sans doute l'hiver, appartiendraient à la seconde éclosion. Voici trois Phycides nouvelles appartenant aux environs de Cannes ; je les ai étudiées avec grand soin sous leurs divers états. Ce sont une Nephopteryx et deux Myelois. NEPHOPTERYX SATUREIELLA. Sur la montagne du Grand-Pin, qui domine Cannes, croit abondamment une jolie plante sous-ligneuse, la Saiureia montana qui nourrit, au commencement de juin, une petite chenille ; celle-ci lie les rameaux supérieurs, ronge les jeunes pousses, et arrête ainsi le développement de la plante. Vers le milieu du même mois, elle est parvenue à son entier développement. Tout le jour elle se tient enfer- mée dans un sac tubulaire formé au moyen de ses excré- ments desséchés et retenus par des fils de soie. Cette che- nille est fusiforme, très-plissée, allongée d’un verdâtre foncé presque noir antérieurement, avec seize pattes bien visibles. La plaque du premier anneau, la tête et les pattes écailleuses sont d’un noir profond et luisant. Sur le douxième segment il existe un écusson également noir. La transformation a lieu du 15 au 18 mai, quelques fois sur la plante, dans le fourreau qu'elle a construit. Le lépidop- tère se montre en juillet. Hi Insecte parfait. Au premier abord, on le prendrait pour une variété de la Nephop. Dahliella, dont il possède assez la taille et la coupe d’ailes ; cependant les supérieures sont plus élancées, plus étroites, plus obscures. Voici ce qui distingue la nouvelle espèce de sa voisine ; 4° absence, au tiers de l’aile, du trait noir transversal accompagné extérieurement d’une large tache rougeâtre: 2 ligne claire subterminale, presque droite, et sans la dent aigué interne qui existe chez la Dahliella; 8 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. 3° points noirs précédant la frange, toujours absents chez l'espèce congénère. La Satureiclla a une envergure de 20%. Les ailes sont allongées : les supérieures étroites, rectangulaires, coupées carrément au bord terminal, bru- nes, largement éclairées de blanc à la côte, avec deux groupes de chacun deux points noirs superposés, l’un au tiers de l'aile, l’autre aux deux tiers. Un large trait noir prend naissance à la base de l’aile et s’avance jusqu’au second groupe de points. Un autre trait noir, qui part de l’apex, descend obliquement et tend à se réunir au pre- mier trait. Une série de points noirs très-petits précède la frange. Les ailes inférieures sont grisâtres et enfumées sur les bords. Les antennes sont épaisses à la base et présen- tent une nodosité sensible. La © , qui est de la grandeur du ©, ne s’en distingue que par ses ailes inférieures plus sombres. J'ai élevé en nombre la VNephop. Satureiella qui ne varie pas ; elle n’a qu’une génération. Dans le catalogue Stgr. et Wocke ; elle trouvera place après la Dahliella. MYELOIS BITUMINELLA. Si je me reporte à ce que j'ai dit de cette prétendue variété de la Transversella (IE, p. 455), je vois que dès lors, je la soupçonnais espèce distincte. Ce que depuis j'ai appris de cet insecte m'a prouvé qu'il est réellement séparé de la Transversella. La chenille a été rencontrée pour la première fois, à Cannes, par notre coilègue M. de Peyerimhoff, vers le milieu de mars 4870. La chenille vit seule au centre de plusieurs feuilles radi- cales de la Psoralea bituminosa liées par le haut, et dont elle se nourrit. À la mi-avril elle est parvenue à toute sa grosseur. Elle est alors allongée, atténuée postérieurement, d’un vert foncé lavé de jaunâtre sur la région dorsale avec de nombreuses lignes longitudinales foncées qui la recou- TRAVAUX INÉDITS. 9 vrent en dessus et sur les flancs. La tête est petite, brune, et marquée de jaunâtre au sommet; les pattes écailleuses sont noires. La transformation a lieu au pied de la plante, et c’esten mai qu'éclôt l’insecte parfait. Celui-ci est toujours plus grand et plus sombre que la Transversella. Les ailes sont traversées par une large bande d’un jaune vif ombrée de noirâtre extérieurement, et un trait noir teinté de jaunà- tre en dessous, et descendant obliquement. Les inférieures sont d'un gris foncé. Le thorax est robuste et lavé de jau- nâtre. La © est toujours plus grande et plus obscure que le o. La Myelois Bituminella n’est pas rare dans la vallée du Cannet, où croit abondamment la Psoralea bituminosa. Elle a deux générations, mai et août. On la prend au réflec- teur. MYELOIS ASTERISCELLA. À la fin de mars dernier, le hasard m'a fait rencontrer dans les garigues de la vallée du Cannet, une petite che- ville qui m'était inconnue sur l’Asteriscus spinosus dont elle rongeait les feuilles radicales. Retirée sous de nombreux fils d'une soie grise, elle trouvait là, nourriture et abri. Cette larve qui avait dù passer l'hiver, ne fut parvenue à toute sa grosseur qu'aux premiers. jours de mai. À cette époque, elle est presque cylindrique, d’un vert obscur, avec une tête petite et rougeâtre, et seize pattes normales, La plaque du premier anneau est également rougeâtre, ainsi que celle du onzième; cette dernière est étroite et transversale. Les trapézoïdaux sont relativement gros et luisants, ceux des 2° et 3° segments sont sensiblement plus développés que les autres; les stigmates sont très- petits et noirs ; les pattes écailleuses sont brunes et anne- lées de blanc. Au moment de la métamorphose, cette chenille quitte la plante qui l’a nourrie et se transforme dans une coque en 40 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. soie pure. La chrysalide est médiocrement allongée, rou- geâtre, à pointe obtuse. L’insecte parfait éclôt à la mi-juin. La Myelois Asteriscella mesure 22 à 23". Elle présente les principaux caractères du genre, et rappelle assez, pour la coupe d'ailes, la M. Robiniella (Ic., p.61). Ailes supérieu- res allongés ; ailes inférieures grandes et arrondies. Pal- pes labiaux longs, minces et horizontaux, antennes épaisses à la base où existe une faible nodosité. Les ailes supérieures sont d’un gris ardoisé lavé de fer- rugineux au bord subterminal et au bord interne. Une bande transverse, noirâtre, forme la basilaire, etuneautre bande de même couleur, partant de l’apex, descend obli- quement. Un largetrait, également noir, commence à la base de laile et s’avance jusqu'à la première transversale. Des traits nervuraux noirs aboutissent à la frange, celle-ci est médiocrement large et concolore. Les ailes inférieures sont d’un blanc hyalin faiblement roussâtre sur la frange. En dessous les quatre ailes sont un peu la répétition du des- sus. Le thorax est robuste et de la couleur des premières ailes ; l'abdomen est allongé et blanchâtre. La © ne diffère du æ que par l'abdomen plus déve- loppé et les secondes ailes légèrement enfumées au bord supérieur. L'espèce n’est pas commune ; non-seulement la chenille est rare, mais je dirai qu’il m'a été impossible de rencon- trer, au moment de l’éclosion du lépidoptère, parmi les nombreux Asteriscus spinosus de mon voisinage, un seul insecte parfait. La My. Asteriscella portera dans le catalogue Stgr. et Wocke le n° 552 bis. Cannes, novembre 1872. TRAVAUX INÉDITS. Ai DESCRIPTION ET FIGURE DE CINQ ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES MEXICAINS Par AuG. SALLÉ. Pendant mon voyage au Mexique, dans une excursion que je fis au pic d'Orizaba, en mai 1855, à la Rancheria del Jacale, dans le voisinage des neiges, je trouvai sous un pin énorme tombé et très-profondément enfoncé en terre et sous l'écorce, un insecte assez singulier, lorsque je le pris, il se raidit et leva sa tête et son corselet en ser- rant ses mandibules, comme le font ordinairement les Scarites et les Passales. Je crus que c'était un genre de Lucanides voisin des Ceruchus. Dans une lettre que j’é- crivis à M. Chevrolat, je lui fis part de ma découverte, il donna un extrait de ma lettre à la Société entomologi- que, qui le publia dans son Bulletin de 1855, p. 89. A mon retour à Paris, je cédai à M. le comte G. de Mnis- zech quelques coléoptères de mes chasses et parmi l’un des deux exemplaires de cet insecte. Plus tard M. de Mnis- zech, ayant acquis une grande collection faite dans les hautes montagnes de l'Himalaya, il y rencontra un insecte du même genre. M. Westwood passant par Paris fut frappé de l'aspect singulier de ces insectes, il en prit la description qu'il publia en 1864 dans les Proc. of the En- tom. Soc. of London, p. 41. Il en fit un genre sous le nom de Syntelia. Il plaça ce genre dans les Trogositides, dont il a la forme allongée ; mais il a le corps épais, ses pattes armées d’épines, et un grand pygidium non recou- vert par les élytres, ses antennes sont à massue en bouton comme dans le genre Lioderma, avec lequel il a aussi beaucoup d’analogie. Ainsi, cet insecte aberrant pourrait bien former une famille séparée, mais on ne saurait où le 12 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. placer convenablement, par ses affinités avec les Histé- rides, les Trogositides et les Lucanides. Je donne ici une figure de cet insecte (pl. 1x, fig. 2.) que je dois à l’obligeance de mon bon ami, M. E. Wapler, et j'ajoute quelques détails qui compléteront la description de notre honorable maitre. SYNTELIA MEXICANA West., pl. 1x, fig. 2. Proc. Ent. Soc. of London 1864, p. 11. . Long. 19 mill. Larg. 6 mill. Cet insecte est d’un vert métallique très-sombre, le dessous du corps, les pattes et les mandibules noirs. Il a la forme et la taille d’un Temnochila, mais le corps est beaucoup plus épais et le pygidium, dont ne parle pas M. Westvood, est très-saillant, triangulaire, découvert, très-finement ponctué et rebordé des deux côtés posté- rieurs. La tête convexe très-ponctuée sur les côtés, trian- gulaire, échancrée en avant et sur les côtés, avec un fort sillon longitudinal au milieu, yeux petits, oblongs, perpen- diculaires situés près la base des mandibules, celles-ci arquées, aigués, tranchantes et armées intérieurement de dents. Thorax presque carré rétréci à la base, beaucoup plus large que la tête, rebordé sur les côtés et à la base, entouré d’un sillon dont le fond est très-ponctué, le pro- notum est semé de gros points çà et là. Écusson très- petit. Les élytres avec chacune dix fortes stries ponctuées et quelques gros points irrégulièrement disposés sur les intervalles ; elles sont tronquées obliquement à la base et au sommet et entourées d’un sillon qui forme ourlet. Les pattes sont armées de fortes épines et les antérieures sont bordées de poils rouges. TRAVAUX INÉDITS. 43 SYNTELIA WESTWOODI, pl. IX, fig. 3. Long. 28 mill. Larg. 10 mill. Plus robuste que l'espèce précédente, elle est d'untiers plus longue et presque une fois plus large, entièrement d’un noir mat, elle parait lisse, cependant à la loupe on voit une très-fine ponctuation sur le pronotum, et des traces de stries sur les élytres. Tête très-convexe, légèrement et finement ponctuée, la punctuation est plus forte autour des yeux et vers l’épis- tome, les yeux sont petits, oblongs, perpendiculaires et peu saillants ; le front est très-prolongé en avant et un peu échancré sur l’épistome, celui-ci est très-petit. Les mandibules sont longues et crochues au bout. Les antennes sont petites, en massue et géniculées, elles sont reçues en dessous dans un canal. Le corselet presque carré est plus large en avant, rebordé sur les côtés et à la base, avec un sillon peu visible sur le milieu et couvert d’une ponctuation visible à l’aide d’une forte loupe. L’écusson est petit, trian- gulaire et impressionné au milieu. Les élytres sont carrées et tronquées obliquement au sommet, une strie sinueuse partant de la base suit la suture jusqu’à l'extrémité où elle rejoint celle qui fait le tour de l’élytre, à l'épaule est une dépression qui donne naissance à une autre strie qui va s'oblitérant vers le sommet. Pygidium découvert, grand triangulaire et très-finement pointillé, il est rebordé et en- touré d’un fort sillon qui s'arrête au bord des élytres. Les paîtes sont robustes, avec les tibias antérieurs dilatés et armés de cinq dents, les médians en ont trois et les posté- rieurs en ont deux entre lesquelles il y en a de plus petites, leur bord inférieur est crénelé et bordé de gros poils raides. Les hanches sont fortes, saillantes et rapprochées. Le mésosternum a un enfoncement et un sillon au milieu, lequel est limité, en avant, par un autre sillon ayant la fi- 414 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. gure d'un fer de flèche. Le prosternum est en carène tranchante et aiguë en avant. Je suis heureux de dédier cette nouvelle espèce au célèbre et savant entomologiste créateur du genre. L’unique exemplaire de ce curieux coléoptère fait partie de la magnifique collection de M. le comte G. de Mnis- zech. Il lui a été cédé par M. À. Boucard, qui l’a reçu d'un de ses correspondants, comme provenant de l’État d'Oa- xaca où il fut trouvé aux environs du Rancho dela Parada, à une altitude de 2,500 à 3,000 mètres. MacroPnus MniszEcHi, Sallé, pl x, fig. 1. c tarse antér., d tarse médian, e tarse postérieur. Long. 27 mill. Larg. 16 mill. D'un vert brunâtre, dessus de la tête, du corselet, ély- ires et pygidium d’un vert pomme un peu jaunâtre. Tête brillante, espacément ponctuée, chaperon légère- ment échancré en avant et bordé de noir, partie externe des mandibules noire. Antennes jaunâtres, ayant le se- cond article rond, les suivants sont d'égale longueur et grosseur et tellement joints qu’ils paraissent soudés et qu'on a de la peine à les distinguer, ceux formant la massue sont très-mince et la rendent longue et pointue. Corselet à angles antérieurs avancés, arrondi sur les côtés, sinueux à la base, angles postérieurs aigus, bril- lants et ponctués comme la tête, on voit de chaque côté deux enfoncements peu sensibles. L'écusson, plus large que long, est cordiforme et très-légèrement ponctué. Elytres ayant des stries de gros points enfoncés et les intervalles par- semés de points çà et là qui sont beaucoup plus serrés sur les côtés et vers l'extrémité où ils forment une véritable rugosité. Pygidium bombé et triangulaire, bordé de quelques poils raides vers l’anus ; il est parsemé d’une très-faible et fine ponctuation. Les pattes antérieures sont grêles et TRAVAUX INÉDITS. 45 armées de trois dents externes, les médianes sont minces, les postérieures du mâle très-grandes, avec les cuisses apla- ties et armées d’une très-grande dent située à l’extré- mité du côté externe; les hanches sont énormes et pro- jetées en arrière d'une manière exagérée et forment une saillie sous laquelle l'abdomen disparait presque complè- tement, elles sont terminées ainsi que leurs trocanters par une forte pointe très-saillante et formant une épine aussi longue que celle de la cuisse. Les jambes sont arquées et terminées en pointe, le quatrième article des tarses du mâle est cordiforme, et tous les ongles externes sont bifur- qués. Je ne possède pas la femelle et n’ai trouvé que deux individus dans les forêts vierges de l'Hacienda de Tox- pam, je me fais un plaisir et un devoir de dédier cette rare espèce à M. le comte Georges de Mniszech comme faible témoignage de ma gratitude pour la bienveillance avec la- quelle il met à ma disposition les insectes de son opulente collection. CALAIS NIETOI, pl. IX, fig. 4. Long. 17 mill. Larg. 5 mill. Il est de la taille du C. glauca noir, revêtu de petites écail- les blanches et noires, disposées par plaques irrégulières, plus ou moins étendues, sur le corselet et les élytres ; le dessous est couvert d’écailles blanches ; elles dominent sur le corselet et la base des élytres. Tête couverte d’écailles blanches, front concave, mais beaucoup moins que dans le glauca. Antennes pectinées, noires. Prothorax beaucoup plus long que large, plus bombé et moins parallèle que dans le glauca, son pointillé est aussi beaucoup moins fort. Écus- son déclive, cordiforme, noir brillant. Elytres ponctuées, siriées, les intervalles très-faiblement pointillés, moins atténuées au sommet, et divariquées que dans le glauca. Je ne possède qu’un exemplaire provenant des environs 16 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. d'Orizaba. C'est avec le plus grand plaisir que je dédie cette jolie espèce, à M. J. A. Nieto, en témoignage de son zèle pour l’histoire naturelle, et en souvenir de notre vieille et sincère amitié. Dans ses études entomologiques, insérées dans la Revue de M. Silbermann, M. Delaporte de Castelnau publia, tome IV, page 8, sous le nom d’Iphis glauca une espèce de Calais à laquelle il donna pour patrie le Mexique, M. le docteur Candèze, dans sa belle monographie des Élatérides tome I, page 248, planche 1v, figure 5, décrit de nouveau cette espèce et en donne une bonne figure en disant que les exemplaires qu’il a vu provenaient tous de Cayenne. Je ne sais pas si M. de Castelnau a eu réellement l’espèce mexicaine que je décris ici, dans tous les cas, il l'aurait confondue avec l’espèce de Cayenne à laquelle s'applique parfaitement sa description. J'ai donc cru nécessaire de donner une description et une figure de celui du Mexique. EUDACTYLUS BOUCARDI, pl. IX, fig. 5. Long. 20 mill. Larg. 6 mili. Allongé, fusiforme, un peu déprimé, rougeâtre, pubes- cent brillant, avec quatre gros points noirs disposés en carré sur le corselet, les élytres jaunes avec une large ligne noire sur la suture et une sur chaque côté. Tête très- ponctuée, triangulairement impressionnée au milieu, antennes noires avec les trois premiers articles roux. Cor- selet convexe, plus long que large, présentant un petit tubercule à sa base en avant de l’écusson, ses angles postérieurs divergents sont carénés au bord externe, il est brillant, ponctué et parsemé de poils jaunes. Écusson ponctué, déclive, rouge brillant, bordé de noir. Elytres atté- nuées en arrière, obtusément accuminées et divariquées au sommet, striées, les stries faiblement ponctuées, et plus profondes sur les parties noires sont chagrinées sur TRAVAUX INÉDITS. 47 les parties jaunes. Dessous du corps rougeâtre, ponctué, avec une pubescense jaunâtre, les pattes d'une teinte plus claire. Epipleures d’un beau jaune. Je n’ai vu qu'un seulexemplairede cettebelleespèce, quia l'aspect d’un Semiotus. Il m'a été envoyé du Mexique par mon ami M. Adolphe Boucard, auquel je me fais un véri- table plaisir de le dédier ; il l’a capturé en juillet aux envi- rons de la Lana dans la Chinantla, État d'Oaxaca. DESCRIPTION DE MORPHONIDES BRÉSILIENS Par HEerM. BURMEISTER, Directeur du Musée de Buenos-Ayres (1). Durant mon voyage au Brésil, en 1851, et principale- ment pendant mon séjour à Nouveau-Fribourg, où j'étais dans les mois de janvier, février et mars. (Voyez la Desc. d. m. voyage, page 155. Berlin, 1853. 8.), j'ai fait entre autres études, celle des métamorphoses des insectes, en me proposant de publier mes observations à mon retour en Europe. Mais, mes diverses occupations scientifiques, et plus encore, mon second voyage dans l'Amérique du Sud, en 4856, ont empêché l'exécution de ce projet; j'ai laissé jusqu'à présent en suspens toutes les observations que j'avais faites à ce sujet. J'avais aussi pris la résolu- (1) Au moment où ce travail allait être publié, nous avons recu de M. Henry Burmeister des observations fort intéres- santes sur la plupart de ces espèces, que nous nous sommes empressés d’intercaler, nous avons surtout pris grand soin de ne pas dénaturer les observations et les descriptions et de ne rien omettre, nous avons plutôt laissé subsister quelques re— dites de peur de rendre ce remarquable travail moins com- plet. Ÿ 18 REVUE iT MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. tion d'attendre, parce que l’un de mes fils, Henry, s'éta- blissant à Rio-de-Janeiro, je voulais profiter des obser- vations qu’il pouvait faire en s’occupant de l'éducation des chenilles, ce qui était un plaisir pour lui depuis sa jeu- nesse. Mais son retour en Europe en 1868, a mis fin à ses observations, et n'ayant plus l'espoir de pouvoir augmen- ter mes recherches, j'ai accepté l'invitation de M. Deyrolle fils, de lui confier une partie de mes figures pour les pu- blier dans la Revue et Magasin de Zoologie. Je commencerai cette publication avec la sous-famille des Morphonides, parce que leurs chenilles sont d'un grand intérêt scientifique et n’ont pas été jusqu'à présent bien étudiées, quoiqu'on les ait déjà figurées plusieurs fois. Les papillons mâles volent en plein soleil et générale- ment en nombre, entre les cimes des grands arbres des forêts vierges. [ls ne descendent que rarement vers des lieux exposés au soleil, tels que clairières et chemins creux. Ils ont tantôt un vol lent, planant; tantôt aussi un vol plus rapide. La femelle reste généralement posée et cachée ; ce n’est que quand la plupart des œufs sont pondus qu'on la voit voler, naturellement en fort piteux état. De même que parmi les oiseaux, l'aigle a dans son vol une grande ma- jesté : de même, parmi les papillons, le Morpho l’emporte par la noblesse de son vol! Jai vu plusieurs fois une trentaine et plus, d'exemplaires des Laërtes, Menelaus, Hercules, planer autour d’une branche d’un des géants de la forêt, probablement à cause d’une femelle fraichement éclose et non encore accouplée qui s’y trouvait. Quand, près de Rio-de-Janeiro, on suit sur la mon- tagne Corcovado, depuis le lieu appelé Paineiras (1), le che- (1) N.-B.— Paineiras vient de Paina, le coton très-fin de l'arbre Bombax, qui se trouve en cet endroit, à quelques exemplaires très-grands et très-vieux. TRAVAUX INÉDITS. 19 min longeant l’acquedue, on passe près des rochers grani- tiques très-escarpés, d'où l’on a, en plusieurs endroits, une vue superbe sur un abime dont le fond est formé des cimes de la forêt vierge. C’est principalement là que j'ai eu souvent l’occasion (c’est-à-dire, pendant douze an- nées), d'observer le spectacle que m'offraient les trois espèces que je viens de citer. L'apparition de ces papillons commence au fort de l’été et cesse avec lui; ils n’ont donc qu’une seule génération. Par exception, l’Achilles Linn. se rencontre toute l’année en exemplaires frais. Madame Mérian a donné quatre ou cinq figures de ces chenilles, sur les planches 7, 9, 23, 32, 60, 68 de son ou- vrage bien connu, et Sto/? en représente trois, pl. 11, de son supplément à l'ouvrage de Cramer. J'ai examiné presque toutes les mêmes espèces et puis en donner à présent des figures exactes et mieux exécutées. Les figures générales des chenilles et des chrysalides des Morphonides brésiliens représentent chacune deux types assez différents ; mais la manière dont la chenille s'attache pour se transformer en chrysalide est la même; chaque chenille s'attache, par un tissu court et fort, à un objet fixé dans une plan incliné, la tête en bas, et reste libre dans cette position jusqu’au moment de l’éclo- sion du papillon. Parmi les chenilles, les unes ont une tête et un corps mutiques, l’une sans cornes, l’autre sans queue ; les autres ont quatre grandes épines de chaque côté de la tête, et deux queues en forme de fourchette au bout du corps. Le premier type renferme les genres Hor- pho et Brassolis ; le second, les genres Pavonia et Dynas- ior. Les chrysalides se distinguent aussi d’une manière semblable : les unes sont courtes, très-grosses, ovalaires, avec deux pointes aiguës à la tête; les autres sont plus allongées, souvent anguleuses et sans pointes à la tête. Toutes ces différences donnent de bons caractères pour distinguer les genres. 20 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. I. Genre MORPHO. Je ne puis figurer de ce genre que les chenilles de deux espèces voisines, celles du M. Laërtes et du M. Epistrophis, mais Me Mérian a figuré les chenilles du M. Achilles (pl. 7.) du M. Menelaus, mâle (pl. 53.) et femelle (pl. 9.), et du M. Anaxibia (pl. 68.). De ces quatre figures, seule la pre- mère, celle du M. Achilles, présente des points de ressem- blance avec mes observations; les autres en diffèrent assez ; les chenilles surtout du M. Menelaus diffèrent non- seulement du type du genre, mais encore entre elles, d’une manière si évidente, que je dois douter de l’exacti- tude de l'observation de cette dame célèbre. J'expliquerai mes doutes plus tard, après avoir décrit les chenilles des espèces qui me sont bien connues. À l'exception du M. Achilles, Linn, toutes les autres vivent à l’état de chenille en société. Les chenilles sont rondes et cylindriques, courtes, velues et veloutées; elles portent sur chaque segment, au dos comme sur les côtés, des faisceaux de poils saillants. La tête plus pointue par le haut est pourtant arrondie ; son sommet porte à la base deux très-petits crochets ouverts à l'extérieur, et visibles seulement après une observation minutieuse ; car toute la tête est couverte de poils courts en brosse. La pointe de la plaque anale montre également, au-dessus de l'anus, après l'enlèvement des poils, et après une observation at- tentive, deux rudiments de mamelons charnus. Ces deux caractères indiquent une parenté intime avec le genre Caligo. Très-souvent ces chenilles portent les œufs blancs de Tachines (Tachinaires ?) Elles vivent sur des arbres des forêts vierges ou sur des lianes. Les chrysalides sont suspendues, libres. Au milieu courtes et très-épaisses, elles s'’amincissent vers la tête. TRAVAUX INÉDITS. 91 Elles sont, pour la plupart, teintées d'un beau vert et lisses. 4. Morpnos LAERTES Drury. (PI. 11, fig. 1-4.) Cette chenille est longue de trois pouces, d'une couleur brun marron clair, avec trois lignes longitudinales fauves obscures, bordées de noir, l’une au milieu, les deux autres sur les côtés du dos, et plusieurs taches et stries obscures, presque noires, obliques, entreles trois lignes au dos et sur chaque côté du corps. En outre, chaque an- neau du corps porte deux faisceaux de poils noirs sur le dos entre les trois lignes, excepté le premier, le qua- trième et le dernier, dont les poils sont bruns. Tout le corps est d’ailleurs couvert d’un duvet fin, formé de petits poils jaunes apprimés, mêlés d’autres assez longs s’écar- tant du corps sur les côtés, où ils cachent presque les. pieds. La tête est assez grande, ayantla forme d'un cœur renversé, d’une couleur rouge vermillon, couverte de longs poils noirs qui forment deux faisceaux plus longs de chaque côté de la bouche. Les trois premiers anneaux qui viennent après la tête portent comme toujours trois paires de pieds cornés articulés: et dix autres pieds charnus, chacun muni d'une double rangée de forts crochets sont placés sur les sixième, septième, huitième, neuvième et douzième anneaux terminant le corps. Enfin, neuf anneaux ont sur chaque côté un stigma blanc, bordé de brun obscur, qui manque au deuxième, troisième et douzième. Les chenilles vivent en société d'environ 50 exem- plaires sur un nid semblable à celui de notre Bombyx lanestris. Elles réunissent toujours quelques petites branches et feuilles, en les enveloppant d’un tissu ferme et d’un jaune brunâtre, sur lequel elles se tiennent sans danger, l’une à côté de l’autre, au point que le tout res- semble à un fruit ovale, d'un jaune d’ocre, suspendu à une branche et de la grosseur d’une grosse grappe de raisin. 29 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Les branches les plus voisines du nid sont également fortement tapissées de fils destinés à faciliter la monté des chenilles dans leur voyage vers leur nourriture. Celles-ci se reposent tout le jour, jusqu'au crépuscule, pour se préci- piter alors, avec d’autant plus d’ardeur, sur les branches tapissées de leurs fils, vers les feuilles qu’elles dévorent en toute hâte, et qu’elles ne quittent que vers la fin de la nuit pour regagner leur gîte. Celui-ci contient plusieurs vieux tissus avec les peaux et les têtes de chaque mue, ce qui permet d'affirmer qu'après chaque mue le nid est recouvert et agrandi d’un nouveau tissu. Ces chenilles répandent une odeur forte, particulière, que j'ai parfois déjà reconnue à une certaine distance et qui me trahissait leur présence. — Elles vivent principalement sur un arbre que les Brésiliens appellent Znga; mais aussi sur un autre arbre semblable avec des feuilles plus petites, qui semble appartenir au même genre et quon me signala sous le nom de fedegoso. Je n'ai malheureusement jamais eu l’occasion d'apprendre le nom botanique de ces arbres que j'ai observé presque dans chaque forêt vierge, de même que dans la forêt Capoura. Au commencement de no- vembre, je trouvai les chenilles à leur dernière mue ; elles mangèrent alors jusque vers le commencement ou le milieu de janvier. Aussitôt qu'elles ont cessé de prendre de la nourriture, leur peau, d’un ocre rougeâtre, prend une teinte verte transparente : elles se suspendent ensuite comme les Vanessa et Apatura, et se métamorphosent en une très-belle chrysalide. Chrysalide (fig. 3, 4,) complétement ovalaire: assez courte, d'une couleur vert pur assez foncée, avec deux petites pointes noires sur la tête. Son corps est composé de la tête, du thorax et de neuf anneaux bien marqués par des ceintures articulaires ou sutures. Le troisième de ces anneaux est le plus long ; le quatrième, celui qui a la plus grande circonférence. Les six anneaux qui suivent le premier, portent sur chaque côté un stigma assez grand, TRAVAUX INÉDITS. 23 d’une teinte plus foncée que le fond. Les deux derniers anneaux sont très-courts, rétrécis l'un dans l’autre et ne portent pas de stigma. Le dernier s’allonge en une forte queue quadrilatérale, un peu élargie vers l'extrémité ex- cavée où s’attachent, au moyen d’une infinité de petits crochets, les fils de soie par lesquels la chrysalide est suspendue. La figure grossie de cette queue. (PI. 1, fig.45), montre que chaque angle est un peu granulé, et chaque coté, entre les angles, un peu concave au milieu; cette excavation est plus forte à la surface inférieure de la queue. Les deux angles inférieurs se prolongent sur la surface du segment, en avant, jusqu'à l’avant-dernier an- neau, comme deux faibles élévations calleuses, terminées chacune par une épine droite. Entre ces deux élévations se dessine avant la base de la queue, la petite impression longitudinale de l’anus. La partie antérieure de la chrysalide qui renferme la tête et le thorax, avec les membres, ne présente pas d’autres parti- cularités que les deux pointes sur la tête déjà mention- nées. Ces pointes ou épines, (voyez pl. 1 fig. 11) descen- dent sur les côtés de la tête jusqu'aux yeux, et en avant jusqu’à la bouche, comme en arrière jusqu'aux enveloppes des antennes. À l'endroit de la bouche, on voit, séparées par des sutures fines, trois petites plaques, une très-petite au milieu, et deux un peu plus grandes sur les côtés, quiren- ferment les palpes. En avant, descendent les enveloppes de la trompe, c’est-à-dire des mâchoires inférieures, jus- qu'au cinquième anneau du corps, et sur les côtés on voit les enveloppes de deux paires de pattes, des antennes et des ailes, cachant jusqu'au cinquième anneau la partie antérieure du corps. La tête n’est pas bien séparée, mais indiquée par l’origine des enveloppes des antennes, et avant celle-ci par les enveloppes des yeux. Le thorax est mieux prononcé par son dos convexe, et par un petit métathorax qui sépare, d’une façon très-évidente, le dos convexe du premier anneau du corps. Le cinquième 24 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. anneau à une configuration particulière ; il est marqué par une ceinture en relief assez prononcée, qui passe en ar- rière du sigma, se rapproche de la bordure antérieure du même anneau au milieu du dos et du ventre. En avant de cet anneau, entre celui-ci et le quatrième, l'enveloppe de la chrysalide s'étend beaucoup pendant l’éclosion du papil- lon, et c'est pourquoi, après cet acte, on voit dans cette partie, entre les deux anneaux, une membrane fine et transparente qui était auparavant cachée dans leur arti- culation. Après quinze jours à trois semaines éclosent les & ; après quatre et six semaines les femelles ; ce qui fait que l’épo- que de l’apparition la plus forte est entre la fin de jan- vier et la mi-mars. À celte époque on rencontre très-com- munément le papillon dans chaque forêt de la province de Rio-de-Janeiro, tant en plaine que dans la Sierra. On le re- marque à chaque pas dans les forêts de Corcovado et de la Tijuca près de Rio, de même que de l’autre côté de la baie, et à Pétropolis. Mais il vole le plus souvent si haut qu'il est à peine possible de l’atteindre avec le filet muni du plus long manche. 2. Morpxo EpiSTRrOPHIS, Hubner. (PI. 11.) Epistrophus Fabricius. Ce papillon ressemble beaucoup au Laërtes. Chez Epis- trophis les taches et les bandes noires du dessus sont tou- jours nettement accentuées et plus larges et plus foncées dans les deux sexes que chez Laërtes, ou elles sont sou- vent à peine indiquées. La différence principale se trouve toutefois dans le dessous ! — Chez Episirophis le dessous des ailes a constamment une teinte d'un brun de rouille plus foncé (chez la & encore plus foncé que chez le 5"), et les bords marginaux, et les nervures sont couleur de rouille ; les premiers parfois d’un brun de sepia ; et tou- TRAVAUX INÉDITS. 25 jours avec beaucoup de lignes en zigzag d’un brun rous- sâtre ou de sépia, qui sont à peine visibles chez Laërtes. Mais avant tout, les 6 yeux (ocelles) des ailes inférieures sont bien ronds, noirs, avec pupille blanche en demi-lune, entourés d’un anneau jaune qui est à son tour bordé de noir ; tandis que chez Laërtes ces 6 yeux sont allongés et déprimés au point de former presque ensemble une seule ligne. Epistrophis ne se trouve que loin de Rio, vers le sud, où il semble remplacer le Laërtes plus septentrional, avec qui d'ailleurs il a des mœurs et une époque d'apparition iden- tiques. Ïl se trouve assez abondamment dans la partie boréale de la province d'Entrerios, dans la ville de la Paz, d’où un de mes amis, M. Kinkelin m'en a apporté plus d'un dou- zZaine d’exemplaire. Je trouvais plusieurs fois des chenilles près de Joinville, de la colonie de Dona Francisca , dans la province Sainte- Catherine, au terme de leur croissance en janvier et sur les mêmes arbres Ingà et Fedegoso, sur lesquels vit le Laërtes près de Rio, je les rencontrai en société, mais jamais comme lui sur un tissu ovale et en forme de bourse sus- pendu à des branches ;: au contraire toujours au tronc même de l'arbre, et en repos. Elles avaient recouvert leur gite d'un tissu épais et étroitement appliqué, mais pour- tant mou, de couleur jaune blanchâtre, plus mince vers le haut, et qui se perdait dans une faible couche soyeuse servant de route pour arriver de nuit aux feuilles. Ces che- nilles dévorent d'abord toutes les feuilles d’une branche avant d'en attaquer une autre, et retournent avecle jour à leur quartier général, qui se trouve de 4 à 6 pieds de terre, au tronc, et où comme des soldats, elles s’alignent les unes à côté des autres, au nombre d'environ 40 à 60 exemplaires. Elles répandent la même odeur que les che- nilles du Laërtes, mais cette odeur est moins pénétrante. La plupart des chenilles de chaque colonie que je rencontrai 26 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. étaient abondamment couvertes d'œufs blancs de Tachines (Tachinaires ?) Forme et taille de la chenille, comme chez Laërtes ; colo- ration différente. Ce qui chez Laërtes est d’un jaune d’ocre, est d’un rougeûtre à peu près général chez cette espèce. Les faisceaux de poils sont en arrière moitié rouges et en avant blancs, tandis que chez Laërtesils sonten partienoirs. Tête et région de l'anus sont d’un beau rouge cerise. Quand on voit toute la colonne de chenilles à une distance de quelques pas, elle fait l'effet d’une tache rouge sur le tronc. La chrysalide ressemble à celle du Laërtes, et je n'y trouvai même aucune différence, ne pouvant pas comparer les deux espèces. L'état de chrysalide à la même durée que chez cette espèce. 3. MORPHO PERSEUS (1). Vole près de Rio dans les forêts des monts Corcovados, et Tijuca, de mi-février vers fin mars. Il a un vol essentiellement planant et lent, et habite le haut des arbres. Je ne l'ai jamais vu posé, et n'ai pu que très-rarement le capturer au moyen d'un filet à long manche. Un Portugais du nom de Lemos, qui demeure au Cor- covado, sur les Paneiras, et qui y remplit les fonctions d'inspecteur de l’aquedue, avait trouvé dans le voisinage, sur une liane élevée, un nid d'une cinquantaine de che- dilles, qu’il avait obtenues à grand'peire. Les feuilles de la lianne ressemblaient à celles de notre Tussilago farfara, étaient de la grandeur d’une assiette, très-rudes, et velues. (1) Nous pensons que l’espèce que cite M. Burmeister, est le Hercules de Dalman, qui est commun au Brésil, car le Perseus de Cramer, n’est, à nolre avis, qu'une varieté de Telemachus, espèce propre à la Guyane. E. Deyrolles. TRAVAUX INÉDITS. 97 Les chenilles devaient ressembler en taille et en poil à celles du Laërtes, et seulement être plus grande. Leur couleur était d'un vert foncé sale, les poils noirs, la tête brun clair, et très-velue de courts poils noirs. Les chrysalides ressemblaient aussi à celles du Laërtes, mais étaient plus élancées vers la tête, et plus pointues ; leur couleur plus vert bleuâtre, avec des taches blanches se fondant ensemble sur la couverture des ailes, cette chrysalide est figurée de grandeur naturelle. (PL. nr, fig. 5.) Les trois papillons, deux mâles, une femelle, que mon fils m'a envoyés de Rio-de-Janeiro, diffèrent assez de la figure qu’en donne Cramer, (pl. LXXI A. Bo, pl. CCxvINT A. B. © ) et prouvent que les individus brésiliens sont d’une race différente, ou peut-être d'une espèce particulière. Je me borne à dire que la couleur claire du dessus des ailes en est plus obseure, d'un gris verdâtre, sans reflets bleuâtres, et la partie antérieure de l'aile supérieure aussi noire que la bordure noire externe. Le dessous des ailes est brun, avec des taches blanches, et les yeux sont beaucoup plus grands, surtout les deux postérieurs de l’aile supérieure, qui se touchent entre eux. La femelle se distingue du mâle en ce qu’elle est moins foncée en dessous, par la plus grande dimension des taches jaunes dans la bordure noire du dessus, et par des incisions marginales plus profondes et mieux liserées de blanc. On pourrait nommer cette espèce M. Perseides. 4. MorPHO MENELAUS ( ® Mestor). Ce papillon vole de fin février à fin avril. On re trouve toutefois si tard que la femelle, qui est beaucoup plus rare. Son époque d'apparition semble commencer quand celle des mâles tire à sa fin. À Rio, il ne se rencontre qu’en deçà dela baie, entre les hauteurs boisées, et les montagnes derrière Praya-Grande, vers Sad-Gonçalo, Habarahy et Haïpie, et surtout sur les 28 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. flancs de la Serra da Atalaia, parfois près de Jurujuba. Comme le bois est là partout moins dense et moins élevé qu'au Corcovado, les individus volent aussi plus bas. planent moins, mais volent rapidement et avec de rares battements d'ailes. Ils affectionnent les vallées étroites, et traversent volontiers les lieux ouverts, au-dessus des rivières ou des chemins creux exposés aux rayons directs du soleil. Je rencontrai un jour une chenille courant sur le che- min ; elle se chrysalida bientôt et me fournit le papillon. Me trouvant en voyage, je ne pus en prendre soin moi- même, mais je la confiai à un ami, qui m’apporta qua- tre semaines plus tard le papillon. Je ne puis donc rien dire de la chrysalide si ce n’est que sa couleur est verte, et qu'elle est suspendue. La chenille ressemblait en taille et en poil aux autres chenilles de Morpho, était d'un jaune grisâtre clair, à parties noirâtres. Je me rappelle que son caractère distinctif particulier consistait en trois taches d’un vert tendre, grandes, glabres, et ovales situées le long du dos, et dont celle du milieu était la plus grande. Deux ans plus tard je retrouvai de cette chenille sept exem- plaires, sur des feuilles réunies par des fils, à la manière des chenilles du Laërtes. Elles étaient posées l’une à côté de l’autre, dans un nid suspendu au-dessus du chemin, et qui me fut révélé par les excréments gisants à terre. Je l’abaissai au moyen d’une canne ; malheureusement tou- tes les chenilles étaient couvertes d'œufs de Tachines, déjà éclos, et qui m’anéantirent mon éducation. Malgré toutes mes recherches, je n’ai plus pu retrouver les che- nilles. Elles vivent sur un arbre, à feuilles fortes, grandes comme la main, mais plus minces, d’un vert foncé lui- sant. Les deux figures que Me Mérian donne de la che- nille de cette espèce sont si différentes, que son erreur est évidente. Celle du mâle (pl. Li) a une tête avec deux cornes, et le corps armé d’épines longues et raides, deux es se à je TRAVAUX INÉDITS. 29 sur les trois anneaux du thorax, et quatre sur ceux du ventre ; mais l’autre figure, (pl. 1x) ne montre ni l’un ni l’autre. Cette dernière me paraît être la chenille d’un sphin- goïde, probablement celle du Sphinx Vitis. Les deux figu- res des chrysalides, différent aussi entre elles autant qu'elles s’écartent du type des Morphonides ; je ne con- nais pas celle du mâle, elle ressemble beaucoup à la figure de la chrysalide du M. Zdomeneus (pl. L), et me parait être celle d’un autre grand papillon, mais, la corne recourbée du dos est un caractère si singulier, que je suis disposé à croire que Me Merian a figuré une chrysalide de fan- taisie. La chrysalide de la femelle, figurée pl. 1x, appar- tient à un vrai Papilio, et peut-être au P. Polycaon. 5. Morpxo ANAxIBIA. (Telemachus Linnn.) Vole dans la haute forêtvierge des monts Corcovado et Tijuca, au sommet des arbres, depuis fin février jusqu'à la mi-mars. Les $ n'apparaissent que quand les mâles sont passés; on ne les voit d’ailleurs que très-rarement, et alors pres- que joujours en mauvais état. Les chenilles doivent vivre en société, et ressembler à celles du Laërtes, d’après un de mes amis de Rio, au dire duquel j'accorde toute foi. La figure qu’en donne mad. Mérian, pl. LXVIN de son ou- vrage, et qui généralement est attribuée par les auteurs au M. Anaxibia, ressemble un peu au type du genre Pa- vonia (Caligo) ; elle a deux petites cornes sur la tête, quelques épines sur le dos, et une queue courte en forme de fourchette, caractères qui la distinguent assez de la chenille du M. Laërtes. J'avais cru d’abord que cette figure de Me Mérian représentait probablement le M. Per- seus, parce que la chrysalide présente presque les mêé- mes caractères que la mienne (pl. 11, fig. 3), et mon fils 30 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. m'a écrit qu’il le croit aussi. Il est donc probable que l’ob- servation de Me Mérian est exacte. 4. MORPHO ACHILLES. Le Morpho le plus commun des environs de Rio-de-Ja- neiro, des deux côtés de la baie; il pénètre souvent dans les jardins de la banlieue. Comme on le rencontre toute l’année en exemplaires frais, il est certain qu'il n’est pas soumis à une seule génération comme ses congénères. On le trouve dans l’épaisse forêt vierge, comme dans les clai- rières et lisières des forêts. Il vole rapidement en plein soleil, par dessus les taillis et les plantations, mais égaie- ment le long des routes, aux endroits ombragés et som- bres, et dans les humides sentiers de la forêt. Dans ce cas, il bat beaucoup des ailes et se repose quelquefois, res- semblant ainsi au genre Caligo. On ne le prend d’ailleurs que rarement à l’état irréprochable nouvellement éclos, il recherche le soleil et est très-sauvage. Nous renconträmes une fois sa chenille près de Rio, sur une liane croissant dans des buissons peu élevés. Eile vit isolément et ressemble à celle des Laërtes. Sa teinte est grisätre comme ses faisceaux de poils; la tête est gris- brun avec de courtes petites soies noires. La chenille est bien figurée par Mme Wérian, pl. vu de son ouvrage, et l'exactitude de cette figure à été constatée par Lacordaire (Ann. d. 1. Soc. ent. de Fr. 1833, pag 376); je ne doute pas de la vérité de cette figure à cause de sa grande ressemblance avec la chenille du M. Laërtes. Elle n'a ni cornes sur la tête, ni fourchette à l'extrémité du corps, mais seulement deux faisceaux de longs poils roux sur les anneaux du corps lesquels faisceaux ont une forme pointue, exactement comme dans la chenille du M. Laërtes. Si donc les chenilles du M. Perseus et du M. Anawibia ont deux cornes sur la tête et une queue bifide, on doit faire de ces espèces un groupe particulier, en y compre- TRAVAUX INÉDITS. 31 nant tous ceux du même genre, qui s’en rapprochent le plus, comme Wenelaus, ete. La chrysalide ressemble à celle de l’Hercules, est suspen- due également, libre ; d’un vert bleuâtre, et fournit le papil- lon après trois ou quatre semaines. IL. Genre PAVONIA. (Caligo et Opsiphanes Doubl.) Les chenilles de ce genre sont si différentes de celles du genre Morpho, et les deux genres nommés ci-dessus d’après Doubleday si semblables entre eux, que je me vois forcé de les regarder ici comme un seul. La figure générale diffère par le plus grand allongement du corps et sa forme plus aplatie. Les chenilles de Pavo- nia soni plus grêles, relativement plus plates et beaucoup plus pointues à l'extrémité du corps, où elles portent deux prolongements mous, formant une fourche. Ces prolonge- ments sont formés de la même peau qui recouvre le corps, et pas plus cornés qu'elle; ils sont un peu recourbés en dessus, assez épais à leur naissance, et terminés en pointe. Le corps est recouvert d’un fin duvet formé de poils appri- més, pas très-serrés, et, çà el là se dressent d’autres poils longs, distants, et régulièrement intercalés sur certaines parties du corps. La tête est grande, velue, d’une figure presque cireulaire, armée sur chaque eôté de la moitié supé- rieure de quatre fortes épines allant en grandissant de bas en haut, et généralement les supérieures un peu courbées en dehors. On voit, pl. 1. figurée de face et grossie, la tête de deux espèces, fig. 1, celle de P. Znachis, et fig. 9. celle de P. Cassiæ, pour en montrer la figure générale, et pour faire aussi mieux resssortir les différences spécifiques. Une suture perpendiculaire descendant du sommet, divise sa surface en deux parties égales, puis se sépare au milieu 32 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. du front en deux bras, pour dessiner le clypéus de forme triangulaire ollongé, terminé à sa base par la bouche. Cette base porte la lèvre supérieure; petite, faiblement échancrée, et les deux moitiés du crâne, à côté du clypéus, portent chacune une mâchoire supérieure. Un peu plus en dehors on voit quatre petits yeux, placées sur une ligne presque perpendiculaire, et deux autres yeux simples, sont placés plus en arrière à la surface postérieure du crâne. Ces six yeux sont portés par une petite plaque, ayant la forme d’un rein (fig. 6), séparée de la surface du crâne par une ligne faiblement déprimée, et occupe exactement l’angle inférieur du crâne, où ses côtés se courbent, pour former l'ouverture de la bouche. À la partie antérieure de la plaque, qui est un peu plus étroite, et tout près du bord, sont placés quatre yeux, et à la partie postérieure, qui est la plus large, ont en voit deux autres, l’un de chaque côté; l’antérieur prend doc sa position immédiatement en arrière de l'antenne. Celle-ci (fig. 5) est située en ar- rière de la mandibule, entre cette dernière et les yeux; elle se compose de trois articulations, dont l’inférieure est assez grosse, et elle est terminée par un long poil raide. Les mandibules (fig. 2) sont fortes, très-cornées, de figure semi-circulaire, avec une bordure simple, élevée, tran- chante, sans aucune indication de dents. Les autres organes de la bouche sont au contraire assez faibles, d'une texture molle, presque membraneuse. On voit, (fig. 4), cette partie figurée fortement grossie avec tous ses organes ; la lame obscure, avec bordure inférieure noire, est la gorge du crâne, qui porte toutes les autres : au milieu la lèvre inférieure, sur les cotés les deux machoi- res, et à l'extrémité supérieure la languette. La lèvre inférieure est composée de trois petites pièces, toutes d’une texture mince, à surface membraneuse. En bas se distingue une pièce transversale courte, au milieu, une autre plus étroite, presque carrée, armée de deux petites soies, et, au sommet, la troisième de forme ovale, TRAVAUX INÉDITS. 33 portant le siphon et les deux palpes. Cette partie est encore plus grossie, (fig. 7), pour montrer le siphon très- fin, et les deux palpes, formés chacun de deux pièces: une grande squame basilaire, et un article cylindrique, terminé par trois soies courtes. Le siphon et les palpes sont dirigés en arrière, inclinées sur leur base, avec les pointes libres dans cette direction. Les machoires inférieures se forment, comme la lèvre, de deux coussins mous, ovales, basilaires, un de chaque côté de la lèvre, et fixés, comme elle, à la bordure anté- rieure de la gorge. Chaque coussin est couvert d’une membrane mince et transparente, armée de quelques soies raides, et porte au sommet la petite machoire cornée. Cette machoire est représentée assez grossie (fig. 8). Elle se compose de quatre articulations d'une lame cornée, se rétrécissant peu à peu, dont la seconde avance dans l’intérieur avec une pièce arrondie, munie de soies fortes et courtes, repré- sentant la pièce mâchelière (Mando). Sur cette pièce se dresse le palpe formée de deux articulations, la première assez grande, la seconde très-petite. Cette partie de la ma- choire n'est pas dirigée en avant, mais au contraire, dans le même sens que les palpes de la lèvre, en bas, tombant perpendiculairement, et ineclinant sa pièce machelière dans l’intérieur de la bouche. Des parties internes du mécanisme entier, formé par l'union des machoïires et de la lèvre, sort enfin la languette, surpassant les machoires en avant, et se cachant entre les mandicules. Cette pièce est molle et en forme de cœur. On la voit dessinée dans sa position naturelle (fig. 4). Je ne parle pas de la forme générale du corps des chenilles, parce que mes figures la montrent assez. Le premier anneau du corps est petit; mais, à partir du se- cond, la grosseur de chacun augmente jusqu'au sixième et septième, qui sont les plus gros: de ce point-là, le 3 34 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. corps diminue de hauteur et de largeur jusqu'à l’extré- mité, qui se termine par la queue fourchue. Les chenilles des Caligos portent, au milieu du dos, sur chaque anneau du ventre, un filet mince, court et flexible, qui manque généralement sur les trois ou quatre derniers ; mais celles du sous-genre Opsiphanes ne portent pas de filets, sont moins velues, et n’ont pas de poils longs. Les trois premiers anneaux du corps portent des pattes cornées, composées de trois articulations successivement plus grosses, et terminées par un fort crochet, (fig. 8); les dix pattes charnues du ventre, aux cinquième, sixième, septième, huitième et douzième anneaux, sont très- courtes, mais très-larges à leur naissance, et terminées par un double rang de crochets forts et simples. Enfin, les stigmas occupent les mêmes places que d'habitude, sur les premier, quatrième et suivants an- neaux du ventre; le dernier n’en porte pas. La différence générique des deux groupes Morpho et Pavonia est encore augmentée par la figure des chrysa- lides. Celles des Pavonia sont relativement plus grandes, plus allongées, et d’une forme tout à fait particulière, comme le prouvent mes figures, (pl. iv et v). Chaque chrysalide est un peu recourbée, le dos convexe, le ventre concave, et au lieu des deux épines aiguës, que porte la tête du genre Morpho, on trouve chez les Pavonia une crête transversale un peu échancrée en son milieu, (pl. 1, fig. 10), qui descend en avant presque perpendicu- lairement, et en arrière, en s’inclinant fortement sur le dos du thorax. Là commencent les enveloppes des antennes, qui se recourbent en avant et en bas, pour continuer sur la face antérieure de la chrysalide, jusqu'au quatrième anneau du corps. Entre les deux enveloppes des an- tennes, on voit successivement les enveloppes des deux paires de pattes et de la trompe, cette dernière avançant aussi jusqu'à l'extrémité des enveloppes des antennes, tandis que les enveloppes des pattes sont moins longues. TRAVAUX INÉDITS. 35 À la base des deux enveloppes de la trompe, se pro- noncent deux petites plaques bien dessinées par de fines sutures, mais la troisième, qui est entre les deux dans les Morpho, se trouve au-dessus d'elles dans ies Pavonia. Plus au dehors, à côté de la base interne des enveloppes des antennes, on voit les enveloppes des yeux, et sur le côté externe des mêmes enveloppes des antennes, les grandes enveloppes des ailes supérieures. Celles-ci ont une forte crête saillante à l'extérieur, qui donne à la che- nille des Pavonia son caractère particulier (Voyez pl. Iv, fig. 3). La même crête est aussi indiquée chez les Morpho (voyez pl. 11, fig. 3 et 5), mais elle ne sort pas aussi brusquement de la figure générale que dans le genre Pavonia. La configuration du dos du thorax est rendue très-par- ticulière par une crête très-haute et comprimée, sortant de son milieu, bien séparée par des rainures fines du pro- thorax et du métathorax, et appartient seulement au mésothorax. La séparation de la tête et du prothorax elle-même, est bien indiquée (voyez fig. 3, pl. m1). L’ab- domen commence après le métathorax par un anneau assez petit, et se compose de neuf anneaux allant en grossissant jusqu'au sixième, et allant ensuite en décrois- sant. Chacun de ces anneaux, excepté le premier et le dernier, porte un stigma de chaque côté, c'est-à-dire sept paires, au lieu de six chez Morpho. Le dernier anneau est terminé par une sorte de queue, semblable à celle de la chrysalide des Morpho, mais relativement plus courte, et d’une autre configuration. La queue de la chry- salide des Pavonia est plus plate (pl. 1, fig. 43), et formée de deux branches cornées, s’unissant à leurs extrémités par une courbe, et s’allongent en avant à la surface infé- rieure du dernier anneau jusqu’à sa bordure antérieure, se _ terminant tous deux en cet endroit par une pointe peu peu marquée. Entre ces deux branches reste libre un es- pace longitudinal profond, qui renferme au milieu la pe- 36 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1875. tite rainure de l’anus. À la base et latéralement à chacune de ces branches se détache une branche secondaire se continuant dans la plus forte bordure externe de l’an- neau. Cette branche externe se prolonge en avant comme crête latérale, jusqu’au quatrième anneau de l'abdomen. Les chrysalides connues sont toutes de couleur jaune plus ou moins foncée, avec des taches nébuleuses plus obscures, et une ou deux taches d'argent à la crête ex- terne des enveloppes des ailes. On peut diviser le genre Pavonia, d’après la configura- tion des chenilles, en deux groupes : 4. Les vrais Pavonia. Is ont le corps plus velu, la tête plus bombée, les épines de la tête relativement plus courtes, plus courbées et munies de longues soies, ainsi que les deux fils de la queue, qui sont également plus courts. 4. P. EurYLocxus. (PI. 1v.) On trouve assez abondamment les grandes chenilles de cette espèce dans les jardins des environs de Rio-de-Ja- neiro. Elles vivent sur les bananiers (Musa) et se cachent pendant la journée sous leurs grandes feuilles, s’aittachent généralement par deux ou trois à la base de la feuille tout près de la grande côte centrale, et sortent de cette position pendant la nuit pour manger. Les chrysalides sont suspendues dans le voisinage de l'arbre, sur les murs qui séparent les jardins, dans la po- sition où la représente la fig. 6, pl. 1v. La chenille, fig. 4, est longue de six pouces, d’un jaune fauve clair, avec une ligne dorsale médiane noire, qui s’élargit sur le dos en formant de chaque côté une ligne divergente, et se divise sur les trois premiers an- neaux en deux lignes parallèles. Dans cette ligne noire on voit du quatrième au neuvième anneau des saillies spiniformes suecessivementplusgrandes de l'avant au milieu, et de ce point allant en décroissant. TRAVAUX INÉDITS. 931 Ces saillies sont molles comme les deux de la queue et dirigées tantôt en avant, tantôt en arrière. De chaque côté de cette ligne, chaque anneau porte deux soies rai- des situées sur la partie antérieure, tandis que les saillies molles occupent la partie postérieure immédiatement avant l'extrémité de chaque anneau. Les côtés du corps sont sillonnés de quelques taches de couleur plus obscure formant des stries obliques qui se prolongent de la hau- teur du dos jusqu'à la bordure latérale des anneaux. Cette bordure est un peu plus élevée en crête obtuse et de cou- leur très-claire. Sur cette crête même se trouvent les stigmas. Le ventre estau-dessous de la crête, plus obscur, d’un brun clair; quelques soies raides qui entourent principalement les pattes et descendent même sur elles, y sont disséminées. La tête est d’une couleur jaune plus foncée, elle porte de chaque côté deux lignes noires qui descendent du sommet entre les cornes principales. Ces cornes sont d'un jaune plus clair et armées de longues soies. Le clypeus a aussi une raie longitudinale presque noire. Les trois premiers anneaux après la tête sont mar- qués d’impressions transversales bien prononcées. La chrysalide (fig. 5 et 6), est brune avec des taches plus foncées et une infinité de petites nuances obscures qui forment aussi sur les côtés de l'abdomen des stries obliques, descendant du dos à la bordure marginale du corps. Sur la crête élevée des enveloppes des ailes sont situées deux petites taches argentées, l’une, la plus grande, de forme triangulaire, l’autre en forme de petite pointe ; toutes deux sont entourées de brun obscur. Mon fils a élevé plusieurs fois des chenilles sortant de l'œuf jusqu’à leur transformation en chrysalide. Il a trouvé l'œuf (fig. 1), sur la face inférieure des feuilles du bana- nier ; il est de forme hémisphérique, le milieu plus élevé et séparé de la bordure avancée par un cercle creusé; la bordure est plus claire et marquée d’arcs noirs trans- verses. 38 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. La petite chenille, au sortir de l’œuf (fig. 2), est verte ; elle a la tête jaune et deux taches rouge-brun sur le dos ; les deux pronlongements de la queue sont relativement plus longs que dans l’âge avancé, et munis de deux petites soies. Après le premier changement de peau (fig. 3), elle prend une figure qui se rapproche plus de celle de la chenille adulte, mais elle conserve encore la couleur de la jeune jusqu’à la deuxième mue où elle a presque atteint son entier développement. Le papillon se cache pendant les heures les sr chaudes du jour sous les feuilles des arbres, et reste tran- quillement là jusqu’au coucher du soleil ; il sort un peu plus tôt de sa cachette lorsque l’ombre envahit les lieux où il habite avant ce moment. Il vole lentement et se repose souvent sur les troncs d'arbre ; mais il est prudent et ne laisse pas le chasseur s’approcher tout près. 2. P. INACHIS Godart (Beltrao, Hubnert). (PI. v.) La chenille de ce superbe papillon est dessinée par mon fils, (pl. v, fig. 4.) Elle ressemble, par sa figure grêle, à celle du P. Eurylochus, mais la partie antérieure de son corps est encore plus grêle et marquée de sillons plus forts. Les anneaux postérieurs, jusqu'à l'extrémité du corps, ont eux-mêmes quatre faibles sillons. Les saillies spiniformes molles du dos sont plus fortes et ne se trou- vent que sur quatre anneaux, du cinquième au huitième. Toute sa couleur est plus obscure, d'un brun foncé avec des lignes fines obscures en zigzag sur le dos. La bordure latérale est plus claire, plus large, et accompagnée de cha- que côté par une autre raie presque noire. Enfin, le ventre et les pattes ont la couleur brun-noir de ces stries. La tête est un peu plus petite, mais armée des mêmes cornes. Les figures 1-8, pl. 1, appartiennent à cette espèce, et la fig. 4 prouve que la tête a les mêmes quatre raies TRAVAUX INÉDITS. 39 noires, et de plus, deux plus petites, une de chaque côté, entre les deuxième et troisième cornes. La chrysalide, dont je conserve deux exemplaires, a exactement la figure etla couleur de celle du P. Eurylochus, mais les dessins bruns en sont plus foncés, et elle a une bien plus grande quantité de petites taches. L'animal vit aussi sur le bananier, et ses habitudes sont les mêmes que celles du P. £Eurylochus. Il se trouve plus au sud que l’Eurylochus, et les dessins de mon fils ont été faits à Joinville, de la colonie Da Francisca, au mois de décembre de 1869. 3. P. ILIONEUS Cramer (P. Teucer, Hubn). (PI. v.) Pendant mon séjour dans la maison hospitalière du doc- teur Lund, à Lagoa-Santa, j'en ai dessiné la chenille (fig. 2, pl. V), et j'ai observé son changement en chrysalide (fig. 3); mais je n'ai pas reçu le papillon. La grande ressemblance de ma figure avec celle que Me Yérian à donnée du P. Teucer (pl. xxIII de son ouvrage), ne me laisse pas douter qu’elle appartient, sinon à la même espèce, du moins à une très-voisine, et probablement à P. Ilioneus, CRAM. Gop. (Teucer, HUBN.), parce que cette espèce se trouve dans les localités du Brésil que j'ai visi- tées. La chenille a tous les caractères de celle du P. Eurylo- chus, mais elle est plus petite, à peine quatre pouces de long, et relativement plus épaisse. Son corps est sillonné transversalement et dans toute son extension de lignes fines imprimées ; il porte sur le dos six saillies molles dans la même position. Elle a aussi, comme celle du P. Znachis, des soies rai- des réparties sur tout le corps et formant un dessin semblable, mais moins accentué. La couleur du fond est un jaune-brun clair avec une ligne noire médiane le long du dos ; cette ligne se divise en deux en avant. La bordure latérale du corps est d’une seule teinte claire, et sur cette bordure court une autre raie plus foncée, bordée dans le 40 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. haut par une troisième aussi claire que la bordure latérale. Dans la raie médiane plus obscure, on voit les stigmas. Au-dessus de la raie claire supérieure, il en est une autre plus obscure, brune, de laquelle sortent en avant de fines lignes obliques brunes, qui sont réunies çà et là par des branches transversales plus larges aux points de eroise- ment. Le ventre, les pieds et la surface inférieure de la queue sont d’un brun obscur: la tête a la même couleur que le corps avec cinq fortes raies obscures, comme les autres espèces, mais plus larges ; celle du milieu estsituée sur le elypeus. La chrysalide (fig. 3), ressemble beaucoup à celle de l'Eurylochus, et plus encore à celle de l’Znachis, mais elle est plus petite et un peu plus étroite. La couleur du fond . est jaune et les dessins bruns courent dans la même di- rection que sur les autres chrysalides. Les deux taches argentées des ailes sont bien prononcées, et la petite est un peu plus grande que chez les autres espèces. La chenille vit aussi sur le bananier, comme le dit Mme Mérian, du Teucer, qui est d’une figure très-semblable et du même dessin, avec cette différence que les deux sail lies de la queue sont beaucoup plus fortes. Enfin, Stoll a donné (pl. m1, fig. 4, À. C. du supplément à Cramer), une figure qu'il attribue au Pavonia Berecin- thus; mais cette figure ressemble si complétement à la mienne et à celle que donne Mme Wérian du P. Teucer, que je suis disposé à soupçonner une erreur. Le papillon Berecynius ressemble, au contraire, à tel point aux P. Cas- siæ et Quinteria, qu'on éprouve une grande surprise à voir sa chenille ressembler autant à celles du Teucer et de l’Hioneus. Je crois que Stoll à figuré la même chenille que Mme Mérian. TRAVAUX INÉDITS. M 4. P. IDOMENEUS. La chenille et la chrysalide de cette espèce que Mme é- rian figure pl. Lx de son ouvrage, diffèrent à tel point des autres espèces du genre que j’ai observées, qu'il me parait impossible de croire à l'exactitude de son observa- tion. Ni moi, ni mon fils n’avons trouvé ce papillon au Bresil, c’est pourquoi je ne puis donner aucun éelaircisse- ment sur celte question. Mais mon fils a chassé aussi à Rio-de-Janeiro les deux espèces qui s’écartent le plus des autres, 5.P. Automedon et 6. P. Rivesü, Doubl, sans trouver les chenilles ; elles sont plus rares que les autres. 2. Dans le second groupe du genre Pavonia, corres- pondant au genre Opsiphanes de DouBLEDAY, les chenilles ont le corps un peu plus plat, la tête plus petite, mais munie de cornes plus longues et plus grêles, sans soies, (voy.pL.E, fig. 9); les prolongements de la queue sont aussi plus longs, plus aigus et nus ; les poils du corps eux-mêmes sont plus petits, et on ne voit pas de grandes soies. La couleur dominante du corps est le vert, mais la tête reste jaune. La chrysalide a la figure générale de l’autre groupe, mais elle est plus grêle, et sur le fond jaune clair, les dessins obseurs sont moins accumulés. L’enveloppe des ailes a une seule tache argentée. Enfin, la queue dela chrysalide est un peu différente en ce que les deux branches, cornées plus fortes que chez les autres, ne sont pas parallèles ; elles sont courbées l’une vers l’autre de manière à se toucher par leur extrémité supérieure ; l’es- pace ovalaire qu’elles renferment est plus grand, et c’est au milieu de cet espace qu'on voit la fissure de l’anus. On sait que les papillons forment aussi un groupe distinct, qui se distingue principalement. par un faisceau de longs poils que les mâles portent dans la cellule dis- 42 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. coïdale des ailes inférieures, faisceau qui manque aux mâles du groupe précédent : les autres faisceaux de poils, placés dans la rainure abdominale des ailes, se trouvent chez les mâles des deux groupes. Au reste, les deux sexes de chaque espèce sont semblables. 7. P. Cassiæ. (PI. vi, fig. 1-2.) Mad. Mérian et Stoll ont figuré la chenille de cette espèce, Mme Mérian, (pl. vis en haut), et Stoll, (pl. 1, fig. 3.) Mon fils m'a envoyé deux dessins de jeunes chenilles (pl. vi, fig. 4 et 2), qui se rapportent bien aux figures citées. Cette chenille vit à Rio-de-Janeiro sur différentes plantes musacées et principalement sur celles du genre Héliconia ; elle a exactement les habitudes de la chenille de l'Eurylochus. J'ai figuré la tête de la chenille adulte, (pl. 1, fig. 9), et n’en donne pas la description, les figures citées montrant assez sa configuration. Dans la chrysalide de P. Cassiæ, la seule de ce groupe que j'ai pu examiner, j'ai trouvé une particularité remar- quable en la présence d’une très-petite plaque rhomboïde entre les deux plus grandes plaques des deux palpes et les bases des deux enveloppes de la trompe. A l'exception de cette plaque, la partie correspondante de cette chrysalide est toute conforme à celle de la chrysa- lide du P. Inachis, figurée pl. 1, fig. 10; c'est pour ce motif que je ne donne pas une figure particulière de la chrysalide du P. Cassiæ. 8. P. QuinteriA. Fabr. (PI. vi, fig. 4.) Cette espèce me paraît différente de la précédente, mais le Glyceria de CRAMER (pl. cecxim. À. D.), lui appartien comme variété, et non pas au Cassiæ. Mad. Mérian a fi- guré la chenille et le papillon, (pl. xxxI1 de son ouvrage), TRAVAUX INÉDITS. 43 et cette figure indique bien la différence spécifique qui consiste, en ce que la ceinture jaune des ailes inférieures est plus faible, d'une couleur rougeûtre, et s'éloigne de la bordure des ailes, tandis que chez le P. Cassiæ elle touche la bordure même. La chenille (pl. vi, fig. 4), est verte, sans raies jaunes, mais portant sur le dos des lignes fines plus foncées que la teinte générale, entremêlées de points blancs. La tête et les stigmas sont jaunes, les cornes un peu rougeûtres. : Mad. Mérian a très-exagéré cette couleur. La chenille vit sur les palmiers. Cette différence dans la nourriture de la chenille du Quinteria et de celle du Cassiæ prouve aussi la différence spécifique. La chrysalide ressemble complétement à celle du P. Cassiæ; Mme Mérian la représente trop grande, elle a la dimension que lui donne la figure de Stol!, ou, excep- tionnellement, une dimension un peu plus grande. Mon fils a aussi chassé à Rio-de-Janeiro le P. Xanthus, qui n’est pas rare, mais il n’y a jamais trouvé le P. Bere- cynthus. J'ai reçu à Nouveau-Fribourg les deux espèces, P. Syme (Acadina, Go.) et P. Batea (Savonia, Gob.), qui vivent dans un endroit où la température est plus modé- rée qu’à Rio, et ne sortent pas des vallées assez élevées situées au nord de la chaîne de montagnes qui entoure la baie de Rio (Sierra dos Organos). Je n'ai malheureuse- ment trouvé ni la chenille ni la chrysalide de ces deux espèces. ( III. Genre. DYNASTOR. Boisd. Les chenilles de ce genre ont la même figure générale que celles du précédent, mais elles sont encore plus plates ; leurs anneaux, très-peu séparés l’un de l’autre, sont presque sans sections articulaires et n’ont que sur la partie postérieure des indications très-faibles des ceintures transversales. La tête présente aussi les mé- 4% REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. mes caractères, mais elle est moins bombée, et les quatre cornes qu'elle porte de chaque côté sont plus courtes. Enfin, les deux bras de la fourche termi- nale sont également courts, fortement recourbés, d’une substance plus dure et presque cornée. Tout le corps est couvert de poils courts, peu distants, excepté les cornes de la tête qui portent des soies assez longues. Je connais les chenilles de deux espèces, mais ne puis donner la figure que d’une seule; les chrysalides me man- quent aussi complétement. 4. D. Darius, Fabr. (Anaxarete. Cram.) (PI. vr, fig. 3.) La chenille (pl. vi, fig. 3), y compris la queue, a quatre pouces de long : elle est d’un vert obscur avec un duvet jaune court sur tout le corps. Sa tête est jaune brunâtre avec une grande tache marron obscur de chaque cûté, immédiatement en avant des cornes qui sont de la même couleur. Sur le dos, la chenille porte deux yeux ovales, noirs, avec une pupille jaunâtre, entourés d’une bordure blanche externe, liserée de noir. Le premier œil est plus grand que le second, et occupe le milieu de la ceinture entre le sixième et septième anneau ; le second occupe la même position entre le huitième et neuvième. La queue est jaunâtre comme la tête. La chenille vit sur différentes espèces de broméliacées et n’est pas rare à Rio-de-Janeiro. Mon fils a élevé plu- sieurs fois le papillon ; il a peint la chenille, mais il n’a pas conservé la chrysalide, ce qui m’empêche d'en don- ner la figure et la description. 9. D. NapoLÉoON. Boisd. Ce superbe papillon se trouve dans les vallées les plus élevées des montagnes au nord de la baie de Rio-de- Janeiro, et on le chasse, soit à Nouveau-Fribourg, soit à TRAVAUX INÉDITS. A5 Pétropolis. Dans ce dernier endroit, un de mes amis, feu M. Alex. Lallemant, a eu la chance de prendre une fe- melle fécondée qui était entrée dans sa chambre par la fenêtre ouverte. Des œufs que le papillon déposa bientôt, mon ami éleva une demi-douzaine de chenilles jusqu’à l'éclosion du papillon, en étudiant avec soin toutes les phases de leur vie. Mon fils, qui a vu les chenilles à tout âge et qui a contribué à leur éducation en conseillant de les nourrir avec des feuilles de broméliacées qu’elles mangeaient avec voracité, m'a écrit qu'elles ressemblent complétement à celles du D. Darius, avec cette seule dif- férence qu’elles sont plus grandes. Un des fils deM. Lalle- mant avait fait de la chenille et de la chrysalide de bonnes figures qui sont passées dans d’autres mains. IV. Genre. BRASSOLTS. Il est bien connu par les figures de Me Hérian (pl. XXxV) et de Stoll (pl. m1, fig. 2), que la chenille de ce genre n’a ni les cornes sur la tête, ni la queue fourchue des Pavonia et des Dinastor, et que la chrysalide se distingue aussi considérablement de celles des autres genres. Je n'ai à ma disposition que la chrysalide que mon fils m'a envoyée, et je trouve la figure de Sioll assez exacte pour qu'il soit inutile d’en donner une autre. Mais pour faire une comparaison plus intime, j'ai figuré (pl. 1, fig. 42 et 14), en regard des parties représentées des genres Mor- pho et Pavonia, la partie correspondante de cette chrysa- lide. La figure 42 représente la partie centrale de la face antérieure de la chrysalide avec les enveloppes des an- tennes, de la trompe et des pattes. Les enveloppes des antennes commencent au sommet de la tête et descendent de chaque côté jusqu'au quatrième anneau du ventre. À la base interne de ces enveloppes, on voit les yeux oblongs, semi-ovalaires, et entre eux, le front avec les trois petites plaques centrales dans la même position que chez les 46 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Pavonia (fig. 10). De ces plaques descendent les deux enveloppes de la trompe, et entre lesquelles et celles des antennes se posent de chaque côté celles des pattes. La différence principale entre cette chrysalide et celle des Morpho et Pavonia, consiste donc en l’absence des deux petites pointes aiguës, et de la crète transversale portées au sommet de la tête, les unes par la première, l’autre par la seconde ; la tête de la chrysalide des Brassolis est com- plétement mutique et arrondie, mais pas élevée. La queue de la chrysalide (fig. 14), fournit une autre différence ; elle est courte; assez épaisse et formée d’un are corné fort, qui renferme un petit espace ovale dans lequel on voit l'ouverture de l’anus qui est très-petite. Cet arc corné, se prolonge en arrière en trois pointes, deux latérales as- sez petites et une plus grosse et plus allongée au moyen de laquelle la chrysalide est suspendue, de lamême façon que les autres, par des fils de soie qui s’attachent à de petits crochets placés en très-grand nombre à la surface terminale de la pointe. La figure de la chrysalide et ses dessins sont exacts dans la figure de Stoll. On voit aussi entre les quatrième et cinquième anneaux la membrane fine et transparente qui se présente toujours après l’éclosion du papillon. Me Mérian donne au contraire une chrysalide trop grande. Mon fils a trouvé assez communément les deux espèces de Brassolis ; Br. Sophoræ et Br. Astyalus à Rio-de-Ja- neiro ; il m'écrit sur la manière de vivre des chenilles, ce qu’en dit Mme Yérian; elles réunissent, au moyen d’un fort tissu de soie, plusieurs feuillets, d’une grande feuille, de différents palmiers sur lesquels elles vivent, pour for- mer une sorte de sac de ces feuillets. L'intérieur de ce sac, elles le tapissent d’un tissu compacte, en laissant une seule ouverture en bas, destinée à la sortie des excré- ments et des chenilles mêmes. Pendant la journée elles se cachent tranquillement dans ce sac, mais en sortent la TRAVAUX INÉDITS. 47 nuit pour manger et s’y retirent de nouveau dès que le soleil du matin les invite à chercher leur retraite. RECUEIL DES PRINCIPALES DÉNOMINATIONS SCIENTIFIQUES ET VULGAIRES DE PLUSIEURS ESPÈCES D'OISEAUX D'EUROPE Et des explications les plus satisfaisantes qui en ont été données. Par M. OLPHE-GALLIARD. La question des étymologies n’est point une chose nou- velle en zoologie; elle a déjà été traitée avec beaucoup d’érudition par les ornithologistes anciens, et notamment par Belon et Aldrovande. Les auteurs du commencement du siècle dernier ont continué à s’en occuper; mais, tout en donnant l'explication des noms nouveaux qui commençaient à s'introduire dans la science, ils se sont peu étendus sur ce point, et ne nous ont pas toujours transmis les résultats intéressants des savantes recher- ches de leurs devanciers. Il faut attendre jusqu’à Salerne, dont l’'Ornithologie, publiée en 1767, est une traduction de l’ouvrage de Ray. Cet écrivain ne se contente pas de nous donner les étymologies qui lui ont paru les plus satisfai- santes, et qu'il a puisées dans des sources diverses; il ajoute à l’histoire et à la description de chaque espèce, un Recueil de noms patois usités dans plusieurs contrées de la France, un assez grand nombre de dénominations vulgaires des pays étrangers, et l'explication de quelques mots nouveaux, ou dont le sens avait été mal interprété avant lui. Après Salerne, on a commencé à attacher un peu moins d'importance à ce genre d’études. C'est ainsi que Brisson, Buffon et autres ne nous disent rien des mots Grèbe, 48 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Blongios, Pouacre, ete., qu’on lit pour la première fois dans leurs ouvrages. Enfin, de nos jours, la plupart des orni- thologistes n'ont pas pris la peine de nous indiquer la signification des termes qu'ils ont empruntés à des lan- gues étrangères et peu conaues, ou même ceux qu'ils ont créés eux-mêmes; on peut citer pour exemple le mot Xema, employé par Boié en 1822. Quelques naturalistes font des dédicaces sans en avertir le lecteur, de telle sorte que l’on est exposé à des confusions, par suite, de similitu- des de noms, ou à des incertitudes sur la valeur d’un mot comme substantif ou comme nom propre. On ne saurait donc trop louer M. l'abbé Vincelot de la tâche qu'il a entreprise en nous faisant connaitre dans son ouvrage intitulé : Les Noms des Oiseaux expliqués par leurs mœurs, le sens de la plupart des dénominations en usage dans nos Traités d'ornithologie. Cependant, malgré le mérite de ce livre et la vaste érudition dont l’auteur a fait preuve à chaque instant, on regrette d'être obligé de dire qu’il a passé sous silence un certain nombre de ter- mes bien connus, qui figurent dans la synonymie des oiseaux qui habitent la France. En y réfléchissant, on ne tarde pas à s’apercevoir du vaste champ d’investigations qui s’ouvrirait devant celui qui voudrait entreprendre un semblable travail, et l’éten- dre à tous les oiseaux de l’Europe, ainsi qu'à tous les noms qui servent à les désigner. Pour arriver à ce but, le concours d’un grand nombre de savants est indispen- sable, attendu que la connaissance approfondie de toutes les langues de notre continent et de leurs divers dialectes ne peut appartenir à une seule personne, quelque gran- des que soient ses connaissances. Aussi, le Recueil que l’on a sous les yeux n'est-il qu’un travail de compilation. Je lui souhaiterais un seul mérite, celui de provoquer de nouvelles recherches de la part des ornithologistes, qui, chacun de leur côté, voudraient bien travailler à en combler les lacunes. APPAREILS EUUR LES LCLUSIUNS ARTIFICIELLES EXPOSITION UNIVERSELLE C ABB ONNIER EXPOSITION DU HAVRE DE. 1867. J DE 1868. — | PISCICULTEUR, = Médaille d’or: 20, quai du Louvre, à Paris. Médaïlle d’or. COUVEUSES ARTIFICIELLES. — APPAREILS DE PISCICULTURE Poissons de toutes sortes pour étangs. VASSEUR NATURALISTE Préparateur et fournisseur de la Faculté de Médecine de Paris, 9, RUE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE, PARIS. TECH RYDSS- La maison Vasseur fera connaître, par les annonces de ce recueil, toutes les préparations qu'elle possède et peut procurer en Ostéologie humaine, Anatomie normale et comparée, Pathologie, Anthropo- logie, Phrénologie et Histoire naturelle complète. Pièces faites spécialement sur la demande de MM. les professeurs des écoles et des lycées, pour la démonstration des organes de l'homme. 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TABLE DES MATIÈRES DU No 1 DE 1873 DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. Pages P. MILLIÈRE. — Description de huit Lépidoptères inédits d'Europe........ 1 AUG. SALLÉ. — Description et figure de cinq espèces de Coléoptères MÉXICAÎIS à 2020 28 0 Me Dress elstates eee le ete cle ie tale else NI Ne SERRE 11 HERM. BURMEISTER. — Description de Morphonides brésiliens. ......... 47 OLPpHE GALLrARD. — Recueil des principales dénominations scientifiques et vulgaires de plusieurs espèces d'oiseaux d'Europe et des explica- tions les plus satisfaisantes qui en ont été données..........,...... 47 LA REVUE ET MAGANN DE ZOOLOGIE PARAIT CHAQUE MOIS ET FORME PAR ANNÉE UN FORT VOLUME AVEC GRAND NOMBRE DE PLANCHES. PRIX DE L’'ABONNEMENT ANNUEL Pour Paris, 20 francs. — Départements............, PA BE Suisse italie, Belsique.bi "CREER MERE CETTE 22 fr. Angleterre, Espagne, Turquie, Hollande, Autriche, États-Unis, Portugal, Prusse, Russie, Saxe, Tyrol, etc. 93 fr. 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Janvier 1873, n°1 Ca. DONGKIER ET L. QUAEDvLIFG. Excursions Lépidoptérologiques aux Hau- tes-Fanges, pendant l'été de 1872, . in-8°. Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. IL POSSIDENTE IN CITTA ED IN CAMPRen publication bi-mensuelle, dirigée par M. Apelle Der; 1r< et 2° années, 3< année, n°1. (Ichtyologie, pisciculture et pêche dans la province de Sienné ; Entomologie de la province de Sienne; sur la détermination des Sexes et sur l'Hermaphroditisme des anguilles; Mé- moires sur les Bombyx Mori, Satürniàa Pernyi, Phylloxèra vastatriæ, Bombyx processionea; SUT l'Apiculture, etc.) LE NATURALISTE CANADIEN, Sous la direction de M. l'abbé Provancher, vol. IV, n° 42, 1872. (Hémiptères nouveaux du Cañada; Faung canadienne, Oiseaux, Coléoptères; Astaciculture). ADOLPHE TREMEAU DE ROCHEBRUNE. Observations sur les Hirundo rustica, Chelidon urbica et Cypselus apus, Saint-Jean-d'Angély.r1866. : Des Murs. Traité général d'Oologie ornithologique, au point de vue de la classification. Vol. gr, in-8°. Paris, 1860: TRAVAUX INÉDITS. 49 VULTUR MONACHUS. L. Vultur arrianus. De Lapeyrouse, Mém. Ois. de la Haute- Garonne. (1799). Arrian est le nom vulgaire sous lequel on connaît ces oiseaux dans plusieurs contrées des Pyrénées. (Picot de Lapeyrouse, cité par Sonnini). NEOPHRON PERCNOPTERUS. Vultur alimoch. de Lapeyr. L. c. Vultur ginginianus. Daud. Vuliur meleagris. Pall. Ourigourap. Levaill. C'est encore Picot de Lapeyrouse qui paraït avoir in- troduit le mot alimoche dans la science. Sonnini ajoute que cette espèce est connue sous ce nom dans le Haut- Comminge, sans chercher à en expliquer l’étymologie. Il est probable que alimoch dérive du castillan ali- mocha, dont la langue arabe nous fournirait peut-être l'explication. M. Machado (Catalogo de las Aves obser. en Algunos prov. de Andalucia) nous apprend que notre Catharte est désigné dans l’Andalousie sous le nom de Quebranthuesos, qui à été aussi appliqué à un Pétrel. Ourigourap est probablement un mot hottentot, que l’on pourrait retrouver dans l'Histoire naturelle des oiseaux d'Afrique par Levaillant. HALIAETUS ALBICILLA. Leach. Les oiseaux de ce Genre se font remarquer par la cou- leur blanche de leur queue. Ce caractère si frappant n’a pu demeurer inaperçu des naturalistes de l'antiquité, dont les descriptions offrent pour la plupart, très-peu de préci- sion. Aussi le premier nom imposé à l'espèce dont il est ici question, a-t-il été celui de xoyapyos, nom que Buffon / 0 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. a vulgarisé en Pygargue. Aldrovande, à la science duquel on peut avoir confiance pour ce qui regarde les anciennes étymologies, a dit, d’après Hesychius et Varinus que cet aigle a recu cette dénomination parce qu'il a la queue blanche. Gaza était du même avis lorsqu'il a traduit le mot grec par le terme latin albicilla. On voit d’après cela, que ce dernier écrivain ne faisait pas dériver la terminaison cilla de cilium, cil, ainsi que l’on pourrait être tenté de le faire, en songeant que cilla ne se trouve dans aucun dictionnaire. La même terminaison cilla a du reste presque toujours été employée par Gaza et par les modernes dans le sens de cauda : Ruticilla, Rubicilla, Motacilla, ete. On peut, il est vrai, faire dériver cilla de cilium, et jus- tifier cette hypothèse en faveur du Pygarque, en faisant observer que cet oiseau a les cils blancs; mais ce dernier caractère est peu frappant, surtout lorsqu'il n’a pas re- vêtu la livrée de l'adulte. Dans cet état, il mérite le nom d'Aquila leucocephala qui lui a été donné par Meyer et Wolf. Comme les chasseurs ont rarement l’occasion de capturer cet aigle parfaitement adulte, le fait de la pré- sence d'Aigles à tête blanche en Europe, a pu donner lieu à la méprise d’après laquelle on a rangé l’Haliaetus leuco- cephalus de l'Amérique septentrionale, dans la Faune de notre continent. PANDION HALIAETUS. Keys. et Blas. Se nomme aussi en Bourgogne Crotpescherot; ce qui signifie Corbeau pécheur, ainsi que l'avait déjà indiqué Aldrovande. PErNIS ApiuM. Brehm. Bondrée. Buff. Le Tachard. Levaill. Pernis est la mepvn d’Aristote. Aldrovande en donne TRAVAUX INÉDITS. 51 ainsi l’étymologie : « Perni nomen impositum a pernici- tate, ut dicitur Pernis, quasi Pernix. » Salerne donne sur les différents noms de la Bondrée, les détails suivants, qui ne sont pas sans intérêt : « Mé- » nage avoue qu'il ne sait pas d’où vient le mot de Bon- » drée ou Boudrée ; car Cotgrave dit l’un et l’autre, quoi- » que Belon dise uniquement Boudrée ou Goiran. Le mot » de Goiran peut venir de guituranus, à cause de sa » grosse gorge, selon M. le Duchat. D'après Ménage, » Rabelais dit Boudrée..…. » » Or, comme la Bondrée devient en hiver excessive- » ment grasse, je m'imagine, dit M. le Duchat, que son » nom pourrait bien venir de ponderatus, ponderata, » Bondrea. M. le Duchat pourrait bien se tromper dans » son étymologie, quoiqu’elle ait quelque chose de spé- » cieux. Il aurait même pu s'appuyer du mot savoyard » pondral, qui approche beaucoup de Bondrée. » » Je pense que notre Bondrée est encore ce qu’on ap- » pelle en Berry, du côté d'Issoudun, un Livot, en Anjou, » un Huant ou une Huasse, ailleurs un Auet, un Aubrier » où Aubier, quoique l’on donne aussi quelques-uns de » ces noms au Milan. » HIEROFALCO GYRFALCO. Brehm. Traduire Gerfaut par Hierofalco serait répéter la faute de Belon, qui veut le faire dériver de Gyps falcus. Cette interprétation manque de fondement, par cela même qu'il est peu logique de rechercher le nom d’un animal dans le vocabulaire des nations dont il n'habite pas habituelle- ment la contrée. Si les Grecs ont connu le Gerfault, ee ne peut être que fort tard qu'ils ont appris à le distinguer des autres espèces de faucons, avec lesquelles ils l'ont confondu sans doute. La véritable étymologie de ce nom doit être recherchée dans la langue allemande, ainsi que le pensait déjà Al- 52 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. drovande. En effet, le mot Gyr (actuellement Güier), d’où l’on doit faire dériver Geier, vautour, exprime la rapacité de l’oiseau. Falk vient lui-même du latin Falco et signifie, comme ce dernier mot Faucon. Gyrfalk, et par consé- quent Gerfaut, se traduiront donc par Faucon rapace. Tout en adoptant cette étymologie, Aldrovande nous donne celles qu'il a recueillies dans différents auteurs. Ainsi, le nom ierofalco peut avoir été donné, suivant les uns, à cette espèce, parce qu'elle fait sa proie des Herodii ou Hérons ; suivant d’autres, Gyrfalco dériverait de Gyrus (yôpos); cette dénomination serait justifiée par les circuits que fait l'oiseau autour de sa victime avant de fondre sur elle. Quelques-uns écrivent Girofaico, prétendant que ce mot vient de l'Italien Agiro. Enfin, il y en a, Paulus, Venetus, entre autres, qui orthographient Gryfalcus parce que ce faucon possède la rapacité, l'audace et la force du Gryphon. ERYTHROPUS VESPERTINUS. Brehm. Der Kobez. S. G. Gmelin, Reise, I, p. 67. Le mot Kobez est russe et signifie Faucon, d’après le petit dictionnaire de Schmidt. TINNUNCULUS ALAUDARIUS. G. R. Gray. Creblletta ou Criblletta, gruyère fribourgeoise. Gaza a écrit quelquefois Tristunculus. (Jonston). HYPOTRIORCHIS SUBBUTEO. Boie. Le Hobreau. Buff. « Je trouve, dit Salerne, que l'oiseau appelé vulgaire- » ment en orléannais Fol oiseau, et ailleurs Émouchet, » Tiercelet ou Tercelet, se nomme, en Saintonge, Hobe- TRAVAUX INÉDITS. 28 » reau, Hobreau, Haubereau ou Obereau; autrefois Fau- » quete, Falquet ou Fauchet, comme qui dirait petit » Faucon. » « Selon Mezerai, dans une note marginale des Origines » de Ménage au mot Hobereau, ce nom vient de Hobe, » qui est une sorte de Milan de couleur fauve, et Hobe- » reau C'est comme un petit Milan. Il y a plaisir, dit-il, » à voir les femmes et les enfants en plusieurs provin- » ces du royaume deçà la Loire, qui voyant cet oiseau » voler autour de leurs maisons pour enlever les pous- » sins, crient en battant des mains, hob, ob. Pierre Borel » dans ses Antiquités gauloïses, dit qu’Ober ou Hober veut » dire se mouvoir ou remuer. » ASTUR PALUMBARIUS. Brehm. Falco Gentilis. L. (Jeune). L’Autour sors. Buff. (Jeune). Habicht : allemand. Motset : patois gruérien. Le mot Gentil doit être ici, d'après Aldrovande (Lib. VIE, p. 248), synonyme de noble par excellence. On ap- pelle, dit-il, Gentiles les hommes d’une naissance illustre et appartenant à une nation généreuse. L’étymologie de Habichi serait, suivant Klein, Habe ich ? Ai-je ? ACCIPITER NISUS. Pall. Motset : patois gruérien. Le mot patois Motset vient de Mouchet ou Émouchet, qui dérive de l'italien Muschetto, selon Aldrovande. L'Or- nithologiste de Bologne l’applique à l’Épervier. Il ajoute que les Allemands nomment cet oiseau Sprintz, Sprinzel ou Sprinizling, termes qui ont exactement la mème signification que Émouchet. 04 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1575. Genre Crrcus. Lacép. Aldrovande hésite entre deux étymologies probables pour expliquer le mot Circus. « Il se peut, dit-il, que » Circus ait servi à nommer ces oiseaux, d’après la forme » recourbée de leur bec et de leurs ongles. Il est cepen- » dant plus vraisemblable de supposer que Circus, ve- » nant du grec xtpxcs, qui a la même signification, dé- » signe les cercles décrits par les Busards pendant leur » vol. » SURNIA FUNEREA. Brehm. Chouette Caparacoch. Îl faudrait lire Coparacoch, d'après Edwards cité par Brisson, qui nous apprend que les habitants de la baie d'Hudson appellent ainsi cet oiseau. NYCTEA NIVEA. Steph. Chouette Harfang. Harfäng, mot suédois composé de Hare, lièvre, et de fäng, capture. ATHENE PASSERINA. Boie. Küäutzlein. Klein. Chevêche. Buff. Noctua glaux? Savien. « Noctua, græcè YAawvË, nominatur a glauco oculorum colore. » (Aldrov.) « Les Solognots l’appellent Chevéche, mais plus com- » munément Chavoche, quelquefois Caboche, apparem- » ment comme qui dirait grosse tête; ou bien Gouitière, » à cause de son eri ordinaire Gout. Ailleurs Chuette; en » Picardie, Cauë ou Cauclte; aux environs d'Aix, en Pro- » vence, Machoite; à Avignon, Machette, Civette, Souetle > ŸY TRAVAUX INÉDITS. Do » ou Zoelte; à Saint-Laurent-des-Eaux, près Beaugency, » Graillon. Cotgrave la nomme encore Grimaulo, Gri- » Maud ou Grimaude. On disait jadis Choue pour » Chouette. » (Salerne). Aldrovande faisait dériver le mot allemand Kautz de l’hébreu Kos. SYRNIUM ULULANS. Savign. Chat-huant. Buff. Hulotte. Id. « Le Roman de la Rose l'appelle Huou; en Picardie, Hulotte; à Orléans, on dit proverbialement : maigre comme un Æuan. » « Le latin Ulula, l'anglo-saxon Ule, l'allemand Eule, l'anglais Owl (et le suédois Uggla), sont des noms for- més du cri lugubre des oiseaux nocturnes. » (Salerne.) 2 S ŸY CA Genre Prynx. Blyth. Aldrovande nous apprend que Ptynx vient du phry- gien phe-tyng, qui signifie messager d’une hostilité. Phe tijng a été contracté en Piyn, mot auquel on a ajouté une lettre grecque, d’où Piynx. STRIX FLAMMEA. L. Effraie ou Fresaie. Buff. « Le nom de Fresaie vient du latin præsaga, suivant Ménage, à cause que cet oiseau passe pour être de mauvaise augure; ou bien de ce qu’il a une fraise de plumes autour du col. Ce qui appuie cette étymologie, c'est que les Poitevins disent encore aujourd’hui Pré- saie pour Fresaie, et les Gascons, Bresague. » « On l'appelle encore Effraie à cause de son cri effrayant. À Orléans, Orfraie ou Orfroie, par corrup- Ÿ CA Ÿ S TZ S Ÿ S 4 56 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. » tion pour Effraie. Éléazar Albin le nomme Lucheran. » (Salerne.) Orus communis, Less. Asio. Briss. , Lutzeran : des Gruériens. QAR attre Hibou, Huau, Huet et Huot, qui signifient la » même chose, viennent de la même source. M. Jault » les dérive de l’ancien français Heuvo, et peut-être, » ajoute-t-il, notre mot Huau, et l’ancien franc Auwo, » ont été faits tous deux par onomatopée du cri du Hibou, » que nous appelons aussi par cette raison Chai- » huant; …. Huer est un vieux mot français qui signifie » crier. » (Salerne). Consulter encore pour l’étymologie du mot Hibou, Aldro- vande, Ornith. Lib. VITE, p. 257 et suiv. Au sujet de Asio, Aldrovande s'exprime ainsi : « Asio, » authore Plinio latinis dicitur, quem græci Oium vocant; .» videtur dictus Asio ab auribus, uti asinus, vel à græca » voce Üc, vel Hebraica Asen, vel Ossen. » (Aldrov. L. c. Lib. VIIL, p. 265). L'auteur du dictionnaire du patois de la Suisse romande fait dériver Lutzeran du latin lugere. BuBO EUROPOŒEUS. Less. Uhu, Schuffans, Schufjell, ete., des Allemands. « Les mots Schufjans, Schnuffeul, ne peuvent être rap- » portés à l’hébreu, du moins quant à la première syllabe : » dans cette langue, le Grand-Duc se nommait Scha chaph, » ce qui correspondait au Schaph des Arabes. (Aldrov. » d.c. Lib. VIIL p. 260). « Cotgrave appelait le Grand-Duc Barbaïan, de l'italien » Barbagianni, et les Provençaux une Pétuve. » (Salerne). TRAVAUX INÉDITS. 4 Scops Gru. Scopoli, Ann. [. p. 19 (1769). Strix Zorca. Gmel. Scops ephialtes. Savign. « Les Italiens de Bologne nomment l'oiseau que nous » regardons comme le Scops, Chivino. Mais le nom de » Chiu étant celui du Æibou, dont il est le représentant en » petit, on a pu le nommer Chivino, qui est un diminutif » de Chiu. » (Aldrov.) Le mot Giu adopté par Scopoli est probablement le même que Chiu. Suivant M. Gerbe (Ornith. européenne, E., p. 143), Zorca est une faute que l’on doit corriger par Zonca, mot tiré du patois sicilien. Il est surprenant, d’après cela, que ce mot ne se trouve pas indiqué dans l'Ornithologie sici- lienne de Luighi Benoit. Les noms vulgaires cités dans cet ouvrage sont les suivants : Scupiu, Jacobu (Palerme), Cucca di rocca, Chiodu (Catane). Assiolo est un nom tos- can, d'après Savi. JYNX TORQUILLA. L. Torcol. Buff. « Eustathius écrivait ‘I0£ sans y au lieu de ‘Iuyé, et » le faisait dériver du verbe &WËw ou (£w, qui signifie » crier. » (Aldrov.) Le nom latin du Torcol est encore un de ceux qui ont été mal orthographiés avec le plus de persistance de la part du plus grand nombre des ornithologistes. Gloger a fait observer (Journ. f. Orniüth., p. 326, 1856), que le mot Jynx venant du grec “Iuyé, ne doit pas s'écrire Junx comme on le fait souvent. 08 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 4873. » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » CORACIAS GARRULA. Mandelkrähe. Klein. Galgulus. Briss. Rollier. Buff. « Gesner avait oui dire que le mot allemand Roller ex- primait le cri de cet oiseau. Schwenckfeld dit la même chose du mot Rache; il faut que l’un ou l’autre se trompe, et j'incline à croire que c'est Gesner, parce que le mot Rache adopté par Schwenckfeld, a plus d’ana- logie avec la plupart des noms donnés au Rollier dans différents pays, et auxquels on ne peut guère donner de racine commune que le eri de l'oiseau; en allemand, on dit Galgenregel, Halbregel, ete. » (Sonnini, M. édit. de Buffon. XLIV, p. 287). MEROPS APIASTER. L. Guépier. Buff. «Suivant Probus,Merops vient du grec peptoyù èmos, parce que le cri de cet oiseau se compose de plusieurs accen- tuations. On appelle aussi les hommes Heropes, à cause de leur langage articulé, des mots, des syllabes et des lettres dont il se compose. Joannes Goropius dit qu’il ne peut affirmer si ce mot Merops est d'origine grecque ou scythe, ou dérive de toute autre langue. L’étymologie grecque paraît bien préférable, parce qu’elle fait allu- sion au cri de l'oiseau. S'il venait de la langue scythe, Merops signifierait une multitude d'habitants plus con- sidérable que celle qui existe sur la terre. Mer se tra- duisant par le mot plus, hops étant appliqué aux hommes, Mer-ops désignerait une multitude habitant un autre globe que le nôtre, où elle serait beaucoup plus considérable. » (Aldrov. Ornith. Lib. XII, p. 424). TRAVAUX INÉDITS. 59 ALCEDO ISPIDA. L. Europaïscher Eisvogel. Klein. Le Martin-pécheur. Buff. Gracula Athis. Gmel. European Kingfischer. Penn. L'étymologie du nom Martin-pêcheur a déjà été don- née par plusieurs ornithologistes ; il ne reste plus qu'à rechercher celles des autres dénominations de cet oi- seau. TICHODROMAS MURARIA. Illig. Le nom Tichodromas est composé de deux mots grecs, Teïyos et Apouas coureur. Pour être correct, Illiger aurait dù écrire lichodromas, comme Actodromas, ete. Aussi doit- on s'étonner de la persistance des ornithologistes qui con- tinuent de reproduire la faute d'Illiger. Swainson doit être blâmé par la même raison d’avoir orthographié Agrodroma au lieu de Agrodromas. CORVUS CORAXx. L. « Les anciens grecs appelaient le Corbeau Kioaë ; ceux » d'aujourd'hui le nomment Kèpæxat. Ce nom a été appli- » qué à cet oiseau à cause de la couleur noire de son » plumage. (En effet, xoocs signifie noir). » « Képaë est peut-être une onomatopée du cri du Cor- » beau, Coras ou Cras. » « Le nom allemand Rapp ou Rab peut dériver de l’hé- » breu, Orab ou Gorab, ou plutôt du verbe Rauben qui » signifie ravir. » (Aldrov.). CorRvus CORONE. L. « Kopüvn était, suivant Ptolémée, une ville de la Més- » génie. » 60 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. » CA Ÿÿ Ÿ Ÿ « Le nom grec de la Corneille est Kopbyn, qui se rap- proche beaucoup de Kobvn, dérivant du verbe Koow. » En Saintonge et en Touraine, on la nomme Grole ou Grolle. En Bourbonnais une Agrolle; en Sologne, du côté du Romorantin, une Couale; en Berry, Couar; en Auvergne, un Couas; en Piedmont, une Croasse ou Croace. Ces observations ont été fournies de son cri, comme le Grola ou Grolla des Italiens. M. Jault, dans la nouvelle édition qu'il nous a donnée du Dictionnaire élymologique de Ménage, dit que les Provençaux et les marchands de Marseille, qui sont dans les Échelles du Levant, appellent les Corneilles des Grailles; ce qui marque infailliblement que ce mot vient de Graculus. Car, comme Ménage l’a fait voir dans ses Aménités de Droit, le mot Graculus ne signifie pas un Geai, mais une Corneille. Adrien Junius, dans son Vomenclator en huit langues, nomme aussi Graille, en français, le mot latin Cornix; il y joint même Graillat, diminutif de Graille. Pierre Borel dit aussi une Graule, pour Grolle, une Graie, Graille ou Agraille, ce qu'il fait venir du latin Garrula. » (Salerne.) Corvus CoRNIx. L. « Quelques-uns l’appelent aussi Mentelle; d’autres la Bedeaude, à cause de sa robe à deux couleurs; le Meunier ou la Meunière, pour la même raison, ou la Jacobine; autrement, Corneille sauvage, Corneille d'hi- ver. » (Salerne.) CORVUS FRUGILEGUS. L. Freux ou Frayonne. Buff. « Le mot Freux vient de lrugilega ou Frugivora. On trouve aussi écrit Freu ou Freus. » (Salerne.) « Nommé chez les Allemands, Rouch, probablement à TRAVAUX INÉDITS. 61 » cause des rugosités de la base de son bec, caractère » particulier à cet oiseau. Le mot rugueux se traduit en » allemand par Rouch ou Rauch. Les Belges disent con- » Séquemment een Roeck. Les Anglais Rook, suivant la » même acception. » (Aldrov.) PYRRHOCORAX ALPINUS. Vieill. Choquard ou Choucas des Alpes. Buff. Tsua ou Tschuva des gruériens. Tsua ou Tschuva vient probablement de Chuette ou Choucheite, nom appliqué à l'espèce suivante. Lycos MONEDULA. Boie. Grolle ou Choucas. Bufr. « En grec, xoAtos où Auxos. En italien, Monacchia ou » Cutla. En anglais, Jackdaw. En allemand, Dohle ou » Thole. En suédois, Kaja. » (Aldrov.) Buffon applique à tort à cette espèce le nom de Grolle, qui a déjà servi à désigner la Corneille. La même confu- sion a lieu à Bulle, où les Choucas se nomment Corneilles, tandis que celles-ci sont considérées comme des Cor- beaux de petite taille. « Les latins l'ont (le Choucas) particulièrement nommé » Monedula à cause qu'elle est larronnesse de la mon- » noye, comme voulants dire Monetula. Encore le nom en- » seigne le proverbe Françoys, qui dit, être larron comme » une Chouette. » (Belon.) « On l'appelle ordinairement Chouca, Choucas, Chocas, » Chucas, Chicas ; Chueite, Chouchette, Chouquette, Chu- » quelte, et ces divers noms lui ont été donnés par ono- » matopée, c'est-à-dire, à raison de son cri naturel. » Quelques-uns le nomment Cornillat, Cornilleau ou Cor- » millon, comme qui dirait petite Corneille. Chue, en Sa- 62 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. > ÿ 2 Ÿ voye, et en Picardie, Cauë, Caueile, Cauvette. En Basse- Normandie, on appelle vulgairement les Choucas des Fauveltes, apparemment pour Cauvetles. Graculus est le nom latin du Choucas. » (Salerne.) PICA EUROPÆA. Boie. Agasse, dans le patois gruérien. « Quelques-uns l’appellent Gaza, du grec Täba, ri- chesses, parce que la Pie à l'habitude de voler les pièces de monnaie et de les cacher. » (Aldrow.) Klein fait dériver le mot Pica de picta, à cause de la variété de ses couleurs. « En Picardie, en Gascogne et en Bourgogne, on la nomme Agace ou Agasse. En Poitou, Périgord, Angou- mois, Ajace. En Bretagne, Agace. Selon Pierre Borel, on disait anciennement Agache, et Agacier ou Agacer veut dire quereller. » « Ménage dit qu'il vient d’acaciare, agasser. M. Bo- chart croyait qu'il avait été dit par transposition des lettres de l’arabe Azaggo, qui signifie la même chose. Mais selon M. Huet, on disait autrefois Agasse pour Agathe, comme Macieu pour Matthieu, Macé pour Mat- thias. On a donc nommé la Pie, Agasse ou Margot, comme le Geai Richart, l'Ane Martin ou Baudet. . . . tout cela semble venir du cri naturel de la Pie, sans chercher si loin cette étymologie, ni dériver comme font quelques-uns le nom d’Agasse de l'italien Gazza, qui signifie la même chose. En Sologne, on l'appelle Ouasse, et les Solognots disent que cela peut venir du mot Ouaille, qui veut dire une Brebis; parce que la Pie monte sur la Brebis. » (Salerne.) GARRULUS GLANDARIUS. Vieill. Dzé, des Gruériens. « Geai, Jai, Jayon, Gayon Viennent de Gaius pour hi- A TRAVAUX INÉDITS. 63 laris ; d’autres (1) le font venir du grec Faiw, je me réjouis; d’autres disent simplement qu'on l'appelle Geai, comme qui dirait gai. En Guyenne et en Picardie, on dit Gai ou Guai, et c’est ainsi qu'il est écrit dans Calepin. À Verdun, un Jacques. En Champagne, un Gautereau. En Orléannais, un Jacuta ou Geta, un Je n'ai pas, par une froide allusion au mot J'ai. Vulgaire- ment un Richard, que les Picards prononcent Ricard. En Bretagne et en Anjou, on dit aussi un Ricard. » « Selon le Dictionnaire de Trévoux, on l'appelle en quelques provinces Gautrot ou Vautrot; ce qui autorise l’étymologie de Varius. » (Salerne). STURNUS VULGARIS. L. « Etourneau, jadis Etorneau, en anglais Star (de l’alle- mand Staar) ou Siarling, et en italien Storno, Sturno, Siornello, Vient, suivant Ménage, du latin Sturnellus, diminutif de Sturnus. On l'appelle vulgairement San- sonnet, comme qui dirait petit Samson. Cotgrave écrit Chansonet ou Sansonet. En Savoie, Esterneau ou Eter- neau. En Guyenne, Tournelo. En Périgord, Etournel. » (Salerne). » LANIUS EXCUBITOR. L. Matiagasse, des Gruériens. « Les Savoyards l’appellent Matiagasse, c’est-à-dire la Pie massacrante. On l'appelle aussi quelquefois en France Pie ancrouelle, parce que comme la Pie, elle s'accroche aux troncs des arbres... ou bien Pie escrayère, parce que son cri est sonore et ressemble à l’aboiement du chien. » (Aldrov.). « L’explication du mot Püie-grièche a été donnée par Belon. » (Hist. de la nature des Oyseaux. Liv. XI, p.126). (1} Klein entre autres. 64 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. > ENNEOCTONUS COLLURIO. Boie. Pie-grièche écorcheur. Buff. Lanius Spinitorquus. Bechst. « Les noms allemands Thorntraher, Thornkretzer, ré- pondent aux mots latins torquispinus ou spinilanius. » « Les oiseleurs disent que ces oiseaux embrochent aux épines des buissons les insectes qu'ils ont pris, et les tuent en les faisant tourner tout autour, qu'ils agissent de même à l'égard des petits oiseaux, puis, qu'ils les déchirent ensuite avec leur bec et les dévorent. Les Wesphaliens, les Hessois et les Thuringiens les ap- pellent Nüntoder, Nünmorder, c'est-à-dire Enneoc- tonus, parce qu'ils s’imaginent que chaque jour ces Pies-grièches tuent neuf oiseaux différents. » (Aldrov.). PASSER DOMESTICUS. Briss. Spatz. Klein. Moineau. Buff. Pyrgita domestica, Boie. « Schwenckfeld dérive le mot latin passer de patiendo, parce que cet oiseau tombe du mal caduec. Laurent Joubert dit aussi qu’on appelle le mal caduc en Gas- cogne Lou mau de las Passeres. » « On le nomme en Provence Passeron, en Saintonge, Passiere. En Guyenne, Passerat. En Languedoc, Parat. En Picardie, Pierrot et Mouet.… » « Moineau vient, selon Belon, de Moine, parce que sa couleur grise et enfumée le fait ressembler aux moines. » « Pierre Borel le fait venir du grec Mivos solitaire, d'où vient aussi le nom de moine. » (Salerne). « Pyrgila dérive de Tuoyrrns de tour, qui vient lui-même HERBIERS. 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Président honoraire de la Société protectricedes animaux, Membre honoraire des Sociétés entomologiques de France et de Londres, Membre de la Société centrale d'Agriculture de France, des Académies royales des Sciences de Madrid, ae Lisbonne et de Turin, de l’Académie royale d'Agriculture de Turin, . de,la Société impériale des naturalistes de Moscou, etc., etc. 1873. — N° 35. Prière d'adresser tout ce qui concerne la rédaction chez E: Deyrolle fils. pe PARIS eu ï LIBRAIRIE ZOOLOGIQUE DE EE DEYROLLE FILS 28, RUE DE LA MONNAIE. — 1 ADRESSER LES ABONNEMENTS à L’ANGLEMTERRE,. chez A. BoUCARD, 55, Great-Russel st., à Londres: ur L’'ALLEMAGNE DU NO“HEb, chez FRIEDLANDER et S., Carlstr. 11, à Berlin. | NOUVELLES ZOOLOGIQUES. 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BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES : DELESSERT, Autophagie chez les Chenilles. — Vol. XT:-Nc 68. Janvier 1873. STAL. Genera Coreidarum europæ disposuit. Ac. Stock. 1872. — Genera Reduviidarum europæ disposuit. Ac. Stock. 1872. — Genera Dentatomidarum europæ disposuit. Ac. Stock. 1872. — Genera Lygæidarum europæ disposuit. Ac. Stock. 1872. MAURICE GIRARD. — Les insectes, Traité élémentaire d’entomologié, compre- nant l’histoire des espèces utiles et‘de leurs produits, des espèces nuisibles et des moyens de les détruire, l'étude des métamorphoses et des mœurs, les procédés de chasse’ et de conservation, fort vol. grandin-8, avec atlas de 60 planches. Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Colmar. 42e et 13° année. 1871-1872. Bulletin de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Aris de Bel- gique. 1873. N° 2. HANENT E. GuizLou. — La pêche de la sardine, rapport à M. l'amiral ministre de la marine. Quimper, 1873. In-4.. ê American näturalist, a popular illustrated magazine of natural history, vol. VII: Ne 2, fév. 1873. Entomologis®s monthly magazine. No 106, mars 1873. Newman’s entomologist. N° 114, mars 1873. Pa 2 « (CG » » TRAVAUX INÉDITS. 65 de Ilupyiôtoy petite tour. Ce nom a été donné au Moineau parce qu'il niche dans les bâtiments. » (Aldrov.?) PETRONIA RUPESTRIS, Bp. Passer stultus, Briss. Passer albicilla bononiensis ? Briss. Moineau des bois ou Soulcie, Buff. « Nous avons raison de le nommer à la Soulcie ; car il a les yeux ambrez d’une Soulcie blanche sur les sour- cils en chasque côté de la teste. » (Belon.) Le passage suivant d'Aldrovande prouve que la termi- naison cilla est souvent synonyme de cauda. « Aristote a donné le nom de Pygargue à un genre d’Aigle, mot qui a été traduit en albicilla par Varinus et Théod. Gaza. Nous pouvons, par la même raison, donner au Passer qui est figuré sur notre planche XVIN, n° 18, l’épithète d’albicilla ; en effet, quoique sa queue ne soit pas parfaitement blanche, elle est d'un cendré blanchâtre..…. » (Aldrov.) Cette description, fort défectueuse du reste, peut se rapporter à une variété accidentelle du Moineau domes- tique. Quoiqu'il en soit, l’épithète albicilla est des mieux choisies pour la Soulcie, soit qu'on interprète cilla par cilium, car la Souicie a des sourcils très-marqués, soit que l’on soutienne l'explication d’Aldrovande, car dans ce dernier cas, cette espèce se fait remarquer par de grandes taches blanches à l'extrémité de sa queue. PYRRHULA RUBICILLA. Pall. Gympel. Klein. Pyrrhula. Briss. Bouvreuil. Buff. Pivoine, des Gruériens. « Aristote nommait aussi au troisième chapitre du 5 66 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 14873. » huittiesme livre des animaux Pyrrhoulas, que Gaza a » tourné Rubicilla. » (Belon.) « En Provence, Pive. En Berry, Pivane. En Lorraine, » Pion ou Pionne. En Picardie, Chopart ou Grosse-tête » noire. En Saintonge, Pincon d'Auvergne. En Sologne, » Bœuf ou Pinçcon maillé. En Anjou, vrai Bouvreuil. En » Basse-Normandie, Bouvreux ou Bourgeonnier. Aïlleurs, » Siffleur, Flüteur, Groulard, Bouvier, etc., etc. Pivoine » a été fait de pavonina à cause de la ressemblance de » cet oiseau à un paon (!) par le cou, la poitrine et le » ventre. Cette étymologie n’est pas fondée. Il serait peut- » être plus naturel de dire que Pivoine vient de sa poi- » trine rouge qui ressemble à la fleur de la Pivoine, en » latin Pæonia, de Pæon, fameux médecin grec qui, le » premier, fit la découverte de cette plante. Il y en a qui » l’appellent une Civière, parce que son gazouillement est » rude comme le bruit d’une roue de civière mal grais- » sée. » (Salerne.) LOXIA CURVIROSTRA. L. Bec croisé d'Allemagne. Buff. AoËtas comme le dit Aldrovande, est un surnom d’Apol- lon, qui lui a été donné à cause du cours oblique du soleil. On devrait, à l'exemple de Mœhring (Avium genera) écrire Aoytac. FRINGILLA COELEBS. L. Le Pinson. Buff. « Le nom allemand Finck, lui a été donné, d’après » Frisch, de son cri. C'est de là aussi, que dans la basse » latinité, il a été nommé Pincio et en français Pinçon. » « Belon dérive Pinçcon de pincer. En Guyenne Pinçard. » En Picardie Pinchard. En Provence Quinson. » (Salerne.) > Y Ÿ Y LA % % SAN ER EC ENT > S Sen TRAVAUX INÉDITS. 67 CHRYSOMITRIS SPINUS. Boie. Tarin. Buff. Acanthis spinus. Keys et Blas. « J'ai démontré que Aristote a pris le Spinus pour l’A- canthis ou le Ligurinus; les deux premiers noms lui viennent de ce qu'il se nourrit de semences de plantes épineuses : ces plantes se nomment "Axavôx chez les grecs. » (Aldrov.) « Tarin, quelquefois Terin ou Tirin, à cause de son cri, dit Belon. » (Salerne.) LINARIA CANNABINA. Boie. Bluthänfling. Klein. Linote. Buff. « La Linotte, s'appelle en Italien Faganello ou Fanello. En anglais, Linnet. En allemand, Pänfling. En Auvergne, Linetie. En Picardie, Linot. La Linotte, dit Belon, a été ainsi nommée, ou pour la semence du lin, dont elle a la couleur, ou parce qu'elle le mange en herbe. D’autres aiment mieux faire venir son nom du mot laine, et dire Laïnote, d'autant qu'elle rembourre fort bien son nid de laine. » (Salerne.) ÆGIOTHUS RUFESCENS. Cabanis. Petite Linote ou Cabaret. Buff. « La dénomination de Cabaret a peut-être été donnée à cette espèce parce qu'on aura cru remarquer une certaine prédilection pour les semences du Cabaret, plante apétale.. qui croit sur les montagnes. Le nom scientifique du Cabaret est Azsaret. « (Vincelot.) 68 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ÆGICOTHUS LINARIUS. Cabanis. Linaria rubra minor. Briss. Lesser Redpol. Pennant. Fringilla Linaria. L. Sizerin. Buff. Kortnäbbad Gräsiska. Nilss. « Sizerin vient probablement de l’allemand Züitscher- » lein, Ziserenichen. » (Salerne?) Famille des EMBERIZIDÆ ou BRUANTS. Suivant Crespon, la plupart des Bruants sont désignés aux environs de Nimes par le mot Chic. » MILIARIA VALIDA. Brehm. Emberiza calandra. L. Grauer Ammer. Klein. Le Proyer. Buf. Common Bunting. Pennant. « Proyer, Pruyer, Preyer. En Provence, Tatareggio. En Saintonge, Titrion ou Coutrioux. En Berry, Torlot, Ter- lot ou Trelot. À Nantes et au Maine, Oriolan. En Péri- gord, Benari. En Sologne, Coquedrio, Caqguedrie ou Cocodrille. Ailleurs, Prée, Titerülz, ete. » (Salerne.) EMBERIZA PRATENSIS. Briss. Emberiza cia. L. Emberiza barbata. Scop. Oriolan de Lorraine. Buff. Bruant fou ou de pré. Buf. « Le nom de Cia a été donné à cet oiseau par imitation de son cricri répété fréquemment. » (Aldrov.) TRAVAUX INÉDITS. 69 GLYCISPINA HORTULANA. Cabanis. Fettammer. Klein. Ortolan. Buff. Glycispina vient de l'Avxos, doux et de Yriva, nom d'oi- seau indéterminé. « Ortolan vient de Hortulanus, jardinier. En Languedoc, » Benaris ou Benari. Ménage dit que l’origine de ce » mot ne lui est pas connue. Dans le Dictionnaire de la » langue tolosaine, imprimé à la suite du Gondouli, on » lit Benarrie et non Benari, dit M. Le Duchat. Ne serait- » ce pas par corruption du mot bien nourri qu'on aurait » ainsi appelé l’Ortolan, à cause de sa graisse naturelle? » Ne serait-il pas plus simple de dire que le mot Benari » a été formé par onomatopée, c’est-à-dire, d’après le cride » cet oiseau ? C’est ainsi que dans l’Orléanais il y a des » paysans qui appellent le Verdier ou Bineris ou Bineri, » à Cause de son cri. » (Salerne.) CYNCHRAMUS RUSTICUS. Brehm. Mitilène de Provence. Buff. Emberiza lesbia. Gmel. «€ M. Guys nous apprend qu'il est connu en Provence » sous le nom de Chic de Mitilène; Chic d’après son cri. » Les Grecs de Mütilène et de l’ancienne Lesbos l'ont établi » pour être le gardien de leur basse-cour. » (Gueneau de Montbeillard.) CYNCHRAMUS SCHOENICLUS. Boie. Gavoué de Provence. Buff. « Se nomme en Provence Chic-Gavotte. On lui donne » aussi le nom de Chic-moustache, à cause des bandes » noires qu'ila autour du bec. (Gueneau de Montbeillard). 70 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ALAUDA ARVENSIS. L. Alouetle des champs. Buff. Aluetta, aluvetta, luetta dans le patois de la Suisse romande. L'étymologie du mot Alauda, Alouette a été expliquée d’une manière si savante par M. l’abbé Vincelot, qu'il serait superflu de s'étendre davantage sur ce sujet. On peut cependant compléter cet article par la. citation du passage suivant de Salerne, qui a toujours le mérite de nous faire connaitre quelque dénominations vulgaires, que l’on chercherait vainement dans d’autres Traités d’or- nithologie. « Le nom générique d’Alouette, en Guyenne, Loueite, » jadis Alavette, Laiette ou Layette, vient d’Alaudelta, » diminutif d'Alauda, d’où nous avons fait Aloue, qui se » trouve dans nos vieux poëtes français, comme Villon et » Alain Chartier, selon Ménage; Alouette selon dom Lirou, » savant bénédictin, vient du celtique Alaudion, Alaud, » dont les latins se sont servis en donnant la déterminai- » son Alauda. Dans la suite, ce mot gaulois s’est un peu » altéré; car on a dit Alouë puis Alouelte. » « L’Alouette commune s'appelle en italien Lodola non » capellata. En anglais, Common, Field Lark (de l'allemand » Lerche). En suédois, Lürka. En provençal, Coquillade. » (Salerne.) CALANDRELLA PISPOLETTA. Alauda pispoletta. Pall. Espèce indiquée ici pour demander l’étymologie du mot pispoletla. MELANOCORYPHA CALANDPA. Boie. Grosse Alouette ou Calandre. Buff. « Il semble que la diction Calandre vienne aux Fran- » çoys de la grecque Corydalus. » (Belon.) CA CA TRAVAUX INÉDITS. 71 « Calandra, du verbe italien Calare, qui signifie des- cendre : quia vox ejus ascendat quidem, sed plurimum descendat. (Aldrov. VIEIL. p. 370.) « Belon se trompe, dit Ménage, de dériver le mot fran- çais Calandre du grec Kopvdakés; il vient du latin inu- sité Calandra. Les grecs d'aujourd'hui usent encore du mot Calandra pour exprimer cette espèce d’Alouette. » « On trouve écrit Calandre, Calendre ou Kalandre. » « Selon Olina, la Calendre, qu'on nomme en latin Ca- landra ou Chalandra à calendo, parce qu'ayant pris son ton haut, elle va toujours en l’affaiblissant. » (Salerne.) LULLULA ARBOREA. Kaup. Heide Wald-Lerche. Klein. La Girole. Buff. Cujelier. But. « À Orléans, Cugelier ou Cujelier. En Sologne, Coche- vilier ou Cochelirieu, Piénu, Fluteur ou Fluteux, Alou- ette fluteuse, Lutheux, Turlut ou Tulurioire, Musette. En Saintonge Coutrieux. À Nantes, Alouette calandre. » (Salerne.) GALERITA CRISTATA. Brehm. Kobellerche. Klein, dont le pasteur Brehm a séparé Galerita undata avec ses sous-espèces, et à laquelle il faudrait rapporter le Cochevis de Buffon, et la Coquillade du même auteur. « Ménage dit que le Cochevis est ainsi nommé de coq » et de vis, qui signifie visage. Cochevis, c'est visage de » coq, à Cause qu'il à une crête comme un coq. » (Salerne.) AGRODROMA RUFESCENS. SWains. Alauda campestris. L. La Spipoleite. Bufr. 72 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Le Fiste de Provence ou Pivote Ortolane. Buff. Swainson à écrit fautivement Agrodroma que l’on doit corriger en Agrodromas. S CA > Les noms de Buffon attendent encore leur explication. ANTHUS PRATENSIS. L. Wiesenlerche. Klein. Alauda Sepiaria. Briss. Le Cujelier. Buff. enl. 600 f. 2. Farlouse. Bu. « Temminck a fait observer queles noms de la planche 660 des Enluminures de Buffon sont mal indiqués. Il y a transposition de dénominations. » (Gerbe.) « En Sologne, Rique, Kique ou Akiki. En Provence, Be- duide. » ‘« Selon Belon, Cotgrave et nos vieux dictionnaires, Farlouse, Fallope ou Falloppe. Ménage avoue que l’ori- gine du mot Farlouse ou Falloppe ne lui est pas connue ; selon M. Le Duchat, Farlouse est peut-être une corrup- tion de Prati alauda. Comme on appelle, dit-il, cet oiseau Farlouse, qui sera formé de prati alauda, pra- lauda, Fralauda, Farlouë, et ensuite Farlouse. Mais sans aller chercher si loin, ne serait-il pas plus naturel de dire que Farlouse, Farloppe, viennent du chant de cet oiseau ? » (Salerne.) ANTHUS ARBOREUS. L. La Farlouse. Buff. (Voy. la remarque ci-dessus. Alauda trivialis. L.) ANTHUS CERVINUS. Keys. et Blas. Anthus Cecil. Audouin. On peut demander quelques détails sur la personne qui a été favorisée de cette dédicace. TRAVAUX INÉDITS. 73 ANTHUS AQUATICUS. Bechst. Alauda spinoletta. L. Motacilla littorea ? S. G. Gmel. Alouette pipi. Buff. Alauda testacea. Pall. Anthus montanus. Koch. En italien, Spioncello, d'après Savi. MOTACILLA ALBA. L. Bergeronnette grise. Buff. Bachstelze, en allemand. Wagtail, en anglais. Le nom de Motacilla a été appliqué à cet oiseau, suivant Varron, cité par Aldrovande, parce qu'il remue toujours la queue. Ce qui a été traduit par Cauda tremula, Cotremula, en italien, ef Hochequeue, en français. Y « Dite en grecKwr£hcyos, en italien, Ballarina, Cutrettola, Bovarina, Dodinzinzola, Codatremola, elle a plusieurs autres noms. On l’appelle en Provence Vaccerono ; en Guyenne, Péringléo ; en Saintonge, Battajasse ; en Gas- cogne, Baitiquoe ; en Poitou, Baguoue ; en Picardie, Semeur ; à Nantes et autour d'Orléans, Bergeronnette ou Vachette ; ailleurs, Battequeue, Batlecul, Battemare, Baillessive, Hochecul, Haussequeue, Branlequeue, Guigne- queue ; aux environs d'Aix en Provence, Guignequoye ; tous noms qui viennent, ainsi que son nom latin Mota- cilla, du branlement perpétuel de sa queue. Mais son nom le plus commun en français est celui de Lavan- dière, soit, comme dit Belon, parce qu'elle est fort commune aux bords des ruisseaux, où elle remue tou- jours la queue, etc. Il y a des paysans qui l’appellent petite Margot, à cause qu’elle est noire et blanche comme ja Pie. Cotgrave la nomme encore Motacille, en 74 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. » francisant le nom latin, et Engane-Pastre. Or, il re- » marque à cette occasion, qu'en Languedoc enganer, » veut dire tromper, frustrer. Serait-ce parce que la » Hochequeue, en s’abattant dans un troupeau de moutons, » ou de bestiaux, trompe les pâtres, les bergers et les » bergères, qui s’imaginent pouvoir les attraper, d'autant » plus qu'oceupée alors à goberles mouches et autres petits » insectes volants qui suivent les animaux, elle se laisse » approcher de très-près ? De là vient aussi le mot de » Bergeronneite, qui est un diminutif de l’inusité Berçe- » ronne, dit pour Bergerette, Bergerotie ou Bergerolle, » c'est-à-dire, petite Bergère. » (Salerne.) CINCLUS AQUATICUS. Bechst. Merle d'eau. Buff. Water-Ouzel. Penn. Rien n’est plus obscur que les descriptions des anciens naturalistes ; aussi les noms qu'ils ont donnés à certains oiseaux sont-ils le plus souvent d'une application très- difficile. Le mot Cinclus en est un exemple. Aldrovande nous apprend qu'il doit désigner le Torcol, suivant les uns, et la Motacille suivant les autres. Cette dernière hy- pothèse est la plus vraisemblable, puisque KryxAïs dérivé de KryxAiw signifie mouvoir avec vitesse, el caractérise pas- sablement les allures de la Bergeronnelte ou Motacille. Cependant Aldrovande a donné le nom de Cinclus à plu- sieurs espèces du genre Pelidna. Quelques ornitholo- gistes ayant conservé seulement comme épithète le mot Cinclus pour désigner le Bécasseau variable, sous le terme de Cinclus ou Tringa cinclus, Bechstein s’en est servi pour dénommer le genre qu'il avait créé en 1802 pour le Merle d’eau, oiseau classé auparavant tour à tour parmi les Motacilla, les Sturnus, les Tringa, les Turdus. Ce nom, outre l'avantage d’avoir la priorité sur le mot Hydrobata donné en 1816 par Vieillot au même genre, TRAVAUX INÉDITS. 75 exprime assez bien les allures des espèces dont il se compose. A » TURDUS MERULA. L. Merle commun. Bufr. Amsel, des Allemands. « Merle, et par corruption Mesle. En Guyenne, un Merlat. En Picardie, Mierle ou Normelle. En allemand, Meerle. En italien, Merula, Merla, Merlo. » ARCENTHORNIS PILARIS. Kaup. Krameivogel. Klein. Litorne ou Tourdelle. But. Fieldfare. Penn. « Aristote appelle cet oiseau Towyàs que Gaza à rendu par pilaris, parce qu'on le prenait dès ce temps là aux collets. » « Se nomme en Picardie Colombasse, et en Orléannais Chacha, à cause de son cri, et selon Belon, Oiseau de Nerte pour Oiseau de Myrthe ou de Meurte. En Savoie, Genevrière. » « Le mot Liiorne ne vient peut-être pas de ce que cette grive ne vole pas droit, mais en tournant çà ef là. » (Salerne.) IKOCOSSYPHUS VISCIVORUS. Kaup. Schnarre. Misteldrossel. Klein. La Draine. Buff. Missel Thrusch. Penn. « Belon l’appelle Grande Grive ou Siserre. Selon Cot- grave, Siserre est un mot lyonnais. En Anjou, on la nomme Jocasse ou Jocade; en Champagne, Grive de Bron ; en Provence, une Toudre ; en Savoie, une Gillon- nière, du mot Gillon, qui veut dire Guy dans le lan- gage savoyard. À Paris, une Calandre. En Périgord, 76 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. » une Trie. En Orléanais, une Traye, qu'on prononce Trage. En Sologne, une Trane, une Treue, et par con- séquent cette dernière dénomination est fort ancienne dans notre langue. Quelques-uns la nomment Trictrac ou Treiche. En Suisse, une Traine. En Picardie, Cha- cha, Chachia ou Giagia. En Italie, Gazotto, Tordo mag- giore ou Tordela. Or, ces diverses appellations viennent soit de sa nourriture, soit de son nom latin, soit de sa grandeur, ou enfin de sa voix, qui est rauque et rude. » (Salerne.) TURDUS ILIACUS. L. Weindrossel. Klein. Turdus illas. Pall. Mauvis. Buff. « Belon appelle cette Grive, Mauvis, Grivette, Trafle ou Touret. On l'appelle encore pelite Grive, Grive commune ou Grive de Vigne, petit Tourd, et selon Cotgrave, Oi- seau Dunette, Tourdre, Sisalle. Son nom le plus com- mun est celui de Mauvis, que les uns font masculin et les autres féminin... et par un diminutif Mauvieite. On confond mal à propos sous ce dernier nom les Alouettes et d’autres espèces de petits oiseaux qui se mangent l'hiver à Paris. Jean Bruyerinus, dans son Traité des Aliments, croit que la Grosse Grive de Guy a été appelée en français Mauvis, comme qui dirait Wal- viscus ; mais il se trompe, c’est la Grive de Vigne qu’on doit appeler Mauvis. Les Anglais l’appellent the Mauvis. Or, selon Ménage, Mauvis vient de l'italien Malvigio ; (le Dictionnaire de Vénéroni dit Malviccio ou Malvizzo) qui peut avoir été fait de Malus, à cause du mal que font les HMauvis en mangeant les raisins. C’est apparem- ment cette même grive qu’on nomme en Suisse Vendan- getie.e.r » (Salerne.) « Gaza traduit fXhada« par iiacus: mais Hermolœus » » » » TRAVAUX INÉDITS. ir le blâme d’avoir lu iliada au lieu de illada, parce que, dit-il, il lui aurait été plus facile de le rendre par ila- dicus. Athénée écrit {\tada et affirme que Alex. Myn- dius estime que l’on doit mettre TuAïçs au lieu de TAAaçs. » (Aldrov.) DANDALUS RUBECULA. Motacilla rubecula. L. Rouge-gorge. Buff. « .… En latin, Rubecula, et selon Scaliger, rubinus. En italien, Petirosso. En anglais, The Robin. En Suédois, Rot- gel. En Anjou, Rubiette ou Rubiane. Dans le Maine, Rubienne. En Auvergne, Jaunar.En Provence, Cul rous- set. En Saintonge, Russe ou Bisse. En Périgord, la Pan- chotte. En Normandie, Bérée et non pas Berce, comme écrit le Dictionnaire de Trévoux. En Bretagne, Ripe, Russe, Vachette ou Rossignol d'hiver. En Guyenne, Mou- reau ou Rusche.En Poitou, Ruche. En Sologne, Reuche ou Ruche. À Saudillon près d'Orléans, Marion la Reuche. En Picardie, Foireuse, Frayeuse ou Frilleuse. En Savoie, Roy patan. À Mézières, près de Cléry, Agoupy. À Sau- mur, Gadille, Guadrille ou Gagrille. Ailleurs, Roupie. En Orléanais, Misère ou Bonhomme Misère, autrement la Pauvreté. Autour de Paris, Petit coq d'Inde... Pour ce qui est du mot Roupie, Belon dit que l’on appelle quel- que part une Gorge-rouge Roupie, parce qu’on la voit venir aux villes et aux villages lorsque les roupies pen- dent au nez des personnes, mais Belon se trompe, dit Ménage, car elle a été appelée Roupie de Rubia. Je crois pourtant que Ménage se trompe, et que Belon a raison, car Russe, Rusche ou Ruche et Gadille. signifient une Roupie. » (Salerne.) 78 REVUE ET MAGAZIN DE ZOOLOGIE, 1873. PHILOMELA LUSCINIA. Selby. Naehtigal. Klein. Rossignol. Buff. Nightingale. Penn. « Belon dit que cet oiseau a été nommé Rossignol de sa couleur rousse; mais Ménage prétend que Belon se trompe, et qu'il vient plutôt du latin Luscinia, qui vient de luscus, parce que le Rossignol clignote des yeux. Il est dit aussi dans la nouvelle édition du Dictionnaire étymologique de Ménage, que Luscinolia vient de luscus, louche, à cause que les yeux du Rossignol semblent être de travers. Celte raison ne vaut rien, car le Rossi- gnol a les yeux très-beaux et fort droits, au reste Ros- signol parait venir de Lusciniola, par un léger change- ment, ainsi que l'italien Rossignuolo, quoique Olina dise, comme Belon, qu’il vienne de sa couleur rousse. On trouve dans Cotgrave Roussignol et Roscignol..……… En Provence, on dit un Roussignot ou Roussigneau. C'est de cette dernière façon qu'il se trouve écrit dans le Roman de la Rose. (Salerne.) « Le nom anglais Nightingale vient de Night, nuit, et du Saxon Galan, chantre. » (...) RUTICILLA SYLVESTRIS. Brehm. Motacilla phœnicurus. L. Schwarz Kehlein. Hausrüthle. Klein. Rossignol de murailles. Buff. Redstart. Penn. « Aristote, au quarante-neufiesme chapitre du neufiesme liure des animaux, a nommé Phœnicurgos celui que nous nommons Rossignol de murailles... Gaza l'a tourné en Ruticilla. » (Belon.) TRAVAUX INÉDITS. 79 Gaza a traduit le mot Dorvixouooc, par Ruticilla. Il est évident que cet auteur a voulu suivre littéralement le grec et employer la terminaison cilla pour cauda, comme plu- sieurs ornithologistes modernes l'ont fait d’après son exemple. Pouvixoupos n'étant pas un adjectif, c’est une faute de l'écrire avec une terminaison féminine pour le faire accor- der avec le nom générique et de mettre Rwicilla phæni- cura. Cette remarque est du D' Altum. (Voyez les auteurs cités.) RUTICILLA GIBRALTARIENSIS. Briss. Motacilla tithys. LL. Rossignol de Gibraltar. Buff. Rouge-queue. Buff. Ehrenberg pense que l’on doit écrire Titys et non Tithys, faisant dériver ce mot de Ts. Mais on trouve dans le dictionnaire grec de Planche, que Titasou, Tilnc, signifie vengeur, et a pour racine le verbe Tiw, qui veut dire estimer, évaluer; ce qui ne peut s'appliquer à cet oiseau. Il ne faut donc pas changer Tüthys en Titys, mais orthographier Titis qui vient de Trois, dérivant lui-même du verbe Tirt£w, comme l’a déjà démontré M. l'abbé Vin- celot. SAXICOLA OENANTHE. Bechst. Le Motteux ou Vitrec. Buff. « Augustin Niphus suppose que l'Œnanihe doit son » nom à la ressemblance de son plumage avec les bour- » geons de la vigne. Ne serait-il pas plus vraisemblable » d'admettre que cette dénomination lui vient plutôt de ce » qu'il se monire dans nos contrées au moment des ven- » danges? » (Aldrov.) « En italien, Culo bianco. En anglais, White-Tail. En » Sologne, Traîne-Charrue, Garde-Charrue, Tournemotte, 80 REVUE ET MAGAZIN DE ZOOLOGIE, 1873. » Cape-Motte ou Motteux. À Romorantin, Trottechemin. En » Beauce, Artille, Arguille, Motterelle, et par corruption » Mottezelle. » « Vitrec, Vitrac ou Vitroc est une pure onomatopée. » (Salerne.) PRATINCOLA RUBETRA. Koch. Grand Traquet ou Tarier. Buff. CRIE Ainsi nommé parce qu'il remue sans cesse comme » un traquet de moulin. S’appelle encore Groulard ou » Croulard, Tarier, Thyon. En Lorraine, Semel ou Semeltro. » En Provence, Bouscarle. En Basse-Normandie, un Criquet. » Ailleurs, Roussetie, qui répond au mot grec Balis, et au » latin Rubetra. » (Salerne.) SAXICOLA STAPAZINA. Teunn. Motacilla Stapazina. L. Syst. P. 331. (1766.) Sylvia seu Nigricilla, etc. Klein. Av. P. 80. n° 96. (4750.) Negnauby, près de Nîmes. (Crespon.) Aldrovande a décrit un oiseau des environs de Bologne que Brisson a rapporté avec doute à sa Vitiflora rufa, et qui, d'après le premier auteur, est nommé Sérapazino. Il appartient aux érudits de nous dire si ce mot vient réelle- ment du verbe Strapazzo, outrager, ou de quelque autre racine. Quoiqu'il en soit, il est difficile de douter que Sia- pazin ne soit pas une corruption de Strapazino. On peut même affirmer d'avance que ce mot vient de l'italien, d'abord, à cause de sa ressemblance avec Strapazino, et ensuite, parce que l'oiseau auquel il se rapporte habite les contrées méridionales de l'Europe. Les étymologies du nom d'un animal doivent être recherchées de préférence dans la langue des peuples parmi lesquels il habite de préférence: c’est ainsi que l’on peut se tromper gravement HERBIERS. Herbiers élémentaires représentant les familles et les principaux genres, comprenant 600 espèces, toutes classées, déterminées et éti- quetées, bandelettées sur papier bulle demi-blanc, dans 6 cartons à Re TAN 200. Herbiers de plantes médicinales, comprenant 320 plantes classées et étiquetées, avec des indications sur leur emploi en médecine et ‘pharmacie, dans deux cartons à botanique. . . . . . ‘125fr. Chez E. DEYROLLE Fils, 23, rue de la Monnaie, Paris. lIBRAIRIE DEYROLLE FILS, Chez E. DEYROLLE, fils, 23, rue de la Monnaie. Nouveaux guide de Géologie, de Minéralogie et Paléontologie, indi- quant les éléments de ces études, la manière d'observer, de récolter et préparer les échantillons, et de les ranger en collections, par A. Pomez. Vol.in-12,br. 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B. volume 2° commences in january 1873. — For copies apply to |A. J. Scott, Clydesdale bank, Perth scotland or. o M. E. DEYROLLE Fils, 23, rue de la Monnaie, Paris. A LITE Àc 2e, CAES A | se COMPTOIR MINÉRALOGIQUE ET GÉOLOGIQUE RUE DE L'ANCIENNE COMÉDIE, 29, PARIS, FE. PISANI Professeur de chimie et de minéralogie, Membre de la Société géologique de Fran de la Société chimique de Paris et de plusieurs autres sociétés savantes. D Sr PNB AE 7 VS CS EEE PC Extrait des Catalogues des collections de minéraux, de roc de fossiles, de modèles de cristaux, etc ; qui seront envoyés fran “sur.demandes.. , MINÉRAUX | COLLECTIONS D'ÉTUDE (ÉCHANTILLONS DE 4 À 3 CENTIMÈTRES). 400 échantillons .......:....: Ra 300 échantillons ............ 14 200 RE En le CN Eee 75 500: #20), 0 25e 30 COLLECTIONS D'AMATEURS (ÉCHANTILLONS DE 6 À 7 CENTIMÈTRES). A ee M #0. | #00 échantillons ...-.....-" 80. 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OLPHE GALLIARD. — R' ‘oil des principales dénominations scientifiques ÿ et vulgaires de plz ‘urs espèces d'oiseaux d'Europe et des explica- tions les plus satis'sisantes qui en ont été données (suite)... un NOUVELLES ZOOLOGIQUE* et OUVRAGES REGUS pour la BIBLIOTHÈQUE DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. — Voir au verso de la première page de la couverture. PME VA CR SERA 2 ARMES LUN PRE AN MAQNST REP ER ED PL OP SUR a mas SR a ——— J —— = mr LA REVUE ET MAGASIN DE ZO0LOGIE PARAIT CHAQUE MOIS ET FORME PAR ANNÉE UN: FORT: VOLUME AVEC GRAND NOMBRE DE PLANCHES. eee ES PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL Pour Paris, 20 fr-ncs. — Départements............ .…. 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Prière d'adresser tout ce qui ‘&oncerne la rédaction chez E: Deyrolle fils. — es : Le pe Je Do NT “LIBRAIRIE ZOOLOGIQUE : DE HLDEVYROLLE FD 28, RUE DE LA MONNAIE. ADRESSER LES ABONNEMENTS.. ve Pout L’ANGLETERRE, ) éhez A. Boucan, 55, GreatiRüssel st., à Londres ; Pour L’'ALLEMAGNE DU NO%D, chez FRrpLanper et S., Carlstr, 11, à Berlin, | o NOUVELLES ZOOLOGIQUES. -—es0e— er ul . Les demandes\ d'échanges, de communications de types, de tous renseignements scientifiques, ainsi que l'annonce des livresnouveaux, - sont insérées gratuitement; il suffit d'adresser franco une note ou un ‘exemplaire du livre au bureau de la Revue et Magasin de Zoologie. A VENDRE 3 meubles à tiroirs destinés à contenir une collection de coquilles; chacun mesure 1",88 de haut sur 86 de large et 32 de profondeur, { comprend 20 tiroirs de 0,06 de profondeur intérieure. 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BULLETIN DE L'ACADÉMIE ROYALE des Sciences, des Lettres et Beaux-Arts de Belgique, 42e année. N°1. Bruxelles, 1873. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE : CHAUDOIR, Drymos- tomides, Cratocérides et Morionides; SELYS-LONGCGHAMPS ET MAC LACHLAN, Faune neyroptérologique de l’Asie septentrionale; BorspuvaL. Note sur la Tribu des Adélocéphalides; CHaupoir, Callidides; PLATEAU, accouplement des Dytiscides; etc. Tome XV, année 1871-72. 1 vol. 3 pl. n. et col. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES : DELESSERT, Autophagie chez les Chenilles. — Vol. XI. N°68. Janvier 1873. STAL. Genera Coreidarum europæ disposuit. Ac. Stock. 1872. — Genera Reduviidarum europæ disposuit. Ac. Stock. 1872. — Genera Dentatomidarum europæ disposuit. Ac. Stock. 1872. — Genera Lygæidarum europæ disposuit. Ac. Stock. 1872. MAURICE GIRARD. — Les insectes, Traité élémentaire d’entomologie, compre= nant l’histoire des ‘espècesiutiles et de leurs produits, des! espèces nuisibles et des moyens de les détruire, l'étude des métamorphoses et des mœurs, les procédés de chasse et de conservation, fort vol. grand in-8°, avec atlas de 60 planches. Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Colmar. 49r81et 13° année. 1871-1872. Bulletin de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Bel- gique. 1873. N° 2. E. GuiLzou. — La pêche de la sardine, rapport à M. l’amiral ministre de la marine. Quimper, 1873: In-40. American naturalist, a popular illustrated magazine of natural history, vol: VII. Ne 2, fév. 1873. Entomologists monthly magazine. N° 106, mars 1873. Newman’s entomologist. N° 114, mars 1873. TRAVAUX INÉDITS. 81 en cherchant dans le grec ou le latin, les racines des dénominations appliquées à des espèces tout à fait septen- trionales. On en verra plusieurs exemples dans le cours de cette Revue. ACCENTOR ALPINUS. Bechst. Vieillot (Galerie des Oiseaux) nous apprend que le mot Pégot dérive de Pée, expression du pays de Comminges, Haute-Gascogne, et que ce mot signifie stupide. Sonnini, dans sa Nouvelle édition de Buffon, dit la même chose, en ayant soin de nous informer qu’il a découvert cette étymo- logie dans les Mémoires du baron Picot de la Peyrouse sur les oiseaux de la Haute-Garonne. Dans le patois de la Suisse romande, Peggo est un sobri- quet; il vient du latin paganus. PRUNELLA MODULARIS. Vieill. Braunellchen. Klein. Fauveile des bois ou Roussette. Bufr. Le Mouchet, Traîne-Buisson ou Fauveite d'hiver. Buff. Hedge warbler. Penn. « Belon l'appelle Passer rubi, d’autres, Passer sepiarius. » En anglais, the ce qui signifie la même » chose. En français, petit Mouchet ou Mouschet, Moineau » de haie, Gobe-Mouche, Moucherolle ou Moucheris. En » Berry, Buselte. En Orléanais, Passe-Buse. En Anjou, Passe » ou Paisse-Buissonnière. En Normandie, Bunette ou Ben- » nette, peut-être pour Brunelle, qui se trouve dans Cot- » grave. En Saintonge, Bisse-Morelle. Dans le pays Nantais, » Moineau ou Paisse-de-haie, Rousselotte ou Brunette. À » Paris, Grisette, Roussette ou Rousselette. En Sologne, Pied- » de-Pot, apparemment à cause de sa couleur. En Péri- » gord, une Passe-Sourde. » (Salerne.) 82 REVUE ET MAGAZIN DE ZOOLOGIE, 1873. CURRUCA CINEREA. Briss. Fauvette grise ou Grisette. Buff. Sylvia cinerea. Lath. Brisson rapporte à cette espèce la Stoparola vulgo dicta, d’Aldrov. II. P. 732. Aldrovande nous dit que cet oiseau, assez mal décrit, et plus mal figuré encore dans sa pl. x, n° 43, est dési- gné par les Bolonais sous le nom de Stoparola. Quant à l’'étymologie de ce mot, il avoue ne pas pouvoir la donner, à moins que de le faire dériver de Sloppia, expression vulgaire qui signifie tiges de plantes, et de Stoparola, dont le sens est le même. D'un autre côté, si l’on examine la figure de l'ouvrage cité, on trouve écrit Stupacola; or, Stupa ou Stuppa, qui dérive de Zrûrn ou Zrorrn, veut dire étoupe; Stoparola ou mieux Stupacola indiquera done un oiseau qui se plait parmi les tiges de chanvre. Malgré l'obscurité de la description d'Aldrovande, l’indi- cation de pieds noirs pourrait faire rapporter avec plus de vraisemblance sa Stoparcla à la Muscicapa grisola, avec laquelle Willughby l'avait aussi identifiée. Remarquons en passant que le terme Sioparola doit céder la place à celui de Curruca employé par Boie pour le Genre dont la Fauvette grisetle fait partie, et que le Genre Stoparola de Blyth est synonyme du Genre Hypothymis de Boie, qui appartient à la famille des Muscicapida. ÆDON GALACTODES. Boie. « Le mot grec ‘Amy a servi à désigner le Rossignol. » Quelques-uns le dérivent de &et et de dèw, parce qu'il » chante sans interruption dès qu'il a commencé. » (AI- drovande.) TRAVAUX INÉDITS. 83 CALAMOHERPE TURDOIDES. Boie. Rohrdrossel. Klein. Rousserolle. Bufr. « Belon appelle cet oiseau Halcyon vocal ou chanteur, pour le distinguer du Martin-pécheur, qu'il nomme, d’après Aristote, Halcyon muet, c’est-à-dire, qui ne chante point; autrement Rousserolle, à cause de sa couleur rousse, ou Roucherolle, parce qu’il se plait dans les Rouches ou roseaux; voilà pourquoi on l'appelle encore Roucheur, Rouchette ou Rouchelette; Rossignol de rivière, tant à cause de son chant, qu'à cause de son plumage, qui ressemble beaucoup à celui du Rossignol franc. En Orléanais, ordinairement Tire-arrache, quel- quefois Raille, Courakin ou Karakin, Couraquet, Cari- cara, Craccrac, ou Cracaa, Criccrac; Etroppe ou Etreppe, tous mots faits par onomatopée ou tirés de son chant. Dans le Bas-Maine on l'appelle encore Roussette ou Belle de nuit. En Périgord, Calandre. » (Salerne.) Pour terminer l’article des Sylviidæ, il convient de don- ner l’étymologie de leur nom français Fauvettes. CA « On trouve dans Cotgrave Faulveret pour Fauveite. Quant au mot Fauvetle, Belon remarque qu'il y a des gens qui pensent qu'il faut dire Fauveite, à raison de leur couleur fauve. Mais, selon lui, étymologie de Tro- glodytes, des anciens, enseigne le contraire, et il faut dire Foveite à Foveis. L'origine que Belon réfute est la véritable, dit Ménage. C’est aussi la pensée de M. l'abbé Prévost dons son Manuel lexique; il y est dit que la Fauvette est un petit oiseau qui tire sur le fauve, d’où lui vient son nom. » (Salerne.) Quant au mot Bouscarle, employé par Buffon dans ses planches enluminées pour le Bec-fin Cetti, il sert en Pro- vence à désigner plusieurs espèces de Fauvettes. 84 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. REGULUS PYROCEPHALUS. Brehm. Roitelet. Buff. Souci ou Poul. Buff. » Belon l’appelle Poul à cause de sa petitesse, Soulcie, Soucie ou Sourcide, à cause de sa crête; selon quel- ques-uns, Soulsie, Souci ou Fleur-de-Souci. En Orléa- nais, Sucet ou Petit-Sucet, peut-être pour Souciet. Aïl- leurs, Suet, Œil de Bœuf ou Petit Bœuf. À Faye, au des- sus d'Orléans, Bissourdet. » (Salerne.) PARUS MAJOR. L. Grosse Mésange ou charbonnière. Buff. Parus fringillago. (Pall.) « Du grec inusité Mstos, parvus. Il y a apparence que la Mésange à été ainsi nommée à cause de sa petitesse. Aussi les Suédois l’appellent-ils Tetia; les Anglais, Tit- Mouse, vraisemblablement du grec Tètôos, parvus. Cette dernière étymologie paraît plus savante, mais moins naturelle que celle de Ménage. » « La grosse Mézenge, Mésange, Mésenge, Marenge, Mé- sangère ou Musangère, selon Cotgrave. En Savoie, Maïeuse où Mayenche, autrement Lardere. En Provence, Bezenge. En Poitou, Cendrille, comme en Saintonge et en Berry. En Bourbonnais, Croque-Abeille. En Picardie, Mesingle ou Mesengle. En Sologne, Arderelle ou Arde- rolle, et par corruption Ardezelle. Ailleurs, Charbonnier, Pinconnée ou Pinconnière...… Quelques-uns l’appellent le Patron-des-maréchaux, à cause qu’elle répète souvent son cri Ttiti, comme si elle frappait sur une enclume..…. C'est apparemment pour cette raison, qu'aux environs d'Aix, en Provence, les gens de la campagne la nom- ment le Serrurier. Pour ce qui est du mot Mésange, le le père Labbe croit que cet oiseau a été ainsi appelé à cause du mélange de ses plumes; mais il n’a pas en TRAVAUX INÉDITS. 85 » cela bien rencontré. Selon Ménage, qui le fait venir de » l'allemand Mesenke. Les Allemands appellent cet oiseau « Meise;les Flamands, Mees ; les Anglo-Saxons disent Wase, » or, ces mots ont beaucoup de ressemblance avec le » grec inusité Metos. » (Salerne.) « Le nom de Fringillago lui a été donné parce qu’il a » les allures de la Fringille. » (Aldrov.) ACREDULA ROSEA. R. B. Sharpe, Ibis. P. 295. (1868.) Mésange à longue queue. But. Les bornes de ce recueil permettent seulement de rap- peler à la mémoire des ornithologistes que le mot Orites, choisi par Mœhring pour désigner le Genre de cet article, doit céder la place à un nom plus récent, attendu que cet auteur écrivait en 4752, par conséquent avant la date de la X° édition du Systema naturæ, qui seule constitue un point de départ précis et rationnel pour la nomenclature. Il serait trop long de discuter iei les motifs qui parlent en faveur de l'adoption du mot Acredula. Quelques mots seulement sur les différents noms de la Mésange à longue queue. « S'appelle vulgairement Perd-sa-queue, et, par corrup- » tion en Orléanais, Perche à queue ou Perche-à-queue, à » moins qu'on n’entende par là un oiseau qui a la queue » longue comme une perche. Aïlleurs, Moutier ou Petit- » Charbonnier. En Saintonge et en Anjou, Queue de Poë- » lon ou Queue-de-Poële (4). En Verdunois Demoiselle. En » quelques lieux de la Sologne, Fourreau, à cause de son » nid qui ressemble à un petit four. D'où vient que les » gens de la campagne l’appellent aussi Gueule-de-four. » (Salerne.) (1) Dans le canton d'Unterwald, cet oiseau se nomme Pfan- nenstiel, traduction littérale de l'expression française [Queue-de- Poële. 86 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. BOMBYCILLA BOEMICA. Briss. Bombycivora garrula. Teum. Bombyciphora poliocephala. Meyer. Parus bombycilla. Pall. Seidenchwanz, des Allemands. Silkiail, des Anglais. Sieben-Svands ou Siben-Svands, en Seeland et en Nor- vége. (Brünnich.) Sidensvans, des Suédois. Les noms que les peuples du Nord donnent à cet oiseau, qu'ils ont plus souvent que nous l’occasion de voir parmi eux, servent tous à faire remarquer la bande d’un jaune de soie qui fait si bien ressortir son plumage. En effet, Seidenschwanz, Silkiail, Sidensvans et même Sieben- Svands, signifient queue de soie. I] serait donc surprenant que les ornithologistes se fussent écartés d’une dénomi- nation si caractéristique et n’eussent pas cherché à tra- duire littéralement l'expression de queue de soie par des termes latins ou grecs correspondants. C’est précisément ce qui n’est pas arrivé, et Brisson, tout en n’établissant pas de Genre Bombycilla, a néanmoins adopté ce terme générique d’après Schwenckfeld. Il est évident que la ter- minaison cilla n’a été employée ici, aussi bien que pour le Falco albicilla, que dans le sens de Cauda, et que Bombycilla signifie queue de Bombyx, c’est-à-dire, par extension, queue ornée des produits de Bombyx ou ver à soie. Bombyx étant un mot latin, autorise, quoiqu'il soit lui-même dérivé du grec Béy%£, une semblable associa- tion de mots. Aussi, est-il difficile de comprendre pour- quoi Temminck a préféré dans la première édition de son Manuel se servir du mot Bombycivora, écrit ainsi par inad- vertance au lieu de Bombyciphora; ce dernier terme signi- fiant porteur de soie, est également la traduction de Ses- TRAVAUX INÉDITS. 87 denschwanz, idée déjà exprimée par le mot plus ancien de Bombycilla. Mais vouloir faire dériver Bombycilla de Bombyx et de Cilium, expliquer une semblable étymologie en recher- chant des caractères peu évidents, indique un parti pris d'avance de ne pas donner à la terminaison ci/la la signi- fication de cauda, dans laquelle elle a presque toujours été prise comme on l’a déjà vu. Dans le cas où, à force d'i- magination, on voudrait prouver que Albicilla désigne un oiseau qui a des sourcils blancs, quoique peu apparents, que Motacilla signifie remue-mouvante (de moveo, j'agite, et de cilleo ou cillo, je remue), il conviendrait de sauter à pieds joints Ruticilla, qui n’a pas de sourcils roux (1). Pour en revenir au Jaseur, nom français dont l’explica- tion est attendue, il faut mentionner, pour rendre hom- mage à M. John Wolley, qu’il a tous les honneurs de la découverte de la nidification de cet oiseau, et ajouter, d’après Temminck, que son nom japonais est Hirenzjak; celui du Jaseur phænicoptère est Renjsak, d'après le même auteur. Famille des COLUMBIDÆ. « Les Colombes sont ainsi appelées de ce qu’elles tien- » nent le bec longtemps plongé dans l’eau lorsqu'elles » boivent. (Le verbe grec KoAvy£dw signifie plonger.).....» (Jonston.) Ordre des GALLINACÉS Doni le type est le genre Gallus. « Goropius, cité par Aldrovande, dit que le mot Gallus (1) On pourrait répondre à cette objection que Ruticilla signi- fie mouvoir ce qui est roux; rulus étant pris pour rubus, et Ru- ticilla étant une corruption de Rubicilla employé ailleurs. 88 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. vient du cimbrique gaili, qui a la signification de joie. » « Bochard fait venir ce nom d’un mot hébreu, qui si- gnifie fauve, à cause des cheveux blonds dorés des anciens Francs. (Goropius Becanus, Gallicor. IL.) » « Pelloutier, d'après Bodin, croit que ce nom est celte, qu'il vient de valler ou galler, et qu’il a la significa- tion d’étranger, de voyageur. » « L'irlandais O’Connor dit que le nom générique des tribus scythes était gaël ou gall. Ainsi, la demeure de plusieurs tribus était nommée Gallia. Les Romains ont donné une terminaison latine à plusieurs tribus ou gall, et ont dit galli, d'où vient le nom des Gaulois. » « En breton gaulois se dit gall : Brô-c'hall, la Gaule et la France; gallek, la langue gauloise et française. Galloud, le pouvoir, puissance: galloudek, puissant. Mais Gall ne peut signifier en même temps Coq et Gau- lois, que si l’on admet qu’il vient de kilek ou kilok, nom de l'oiseau dans cette langue. Alors, comme kilek exprime en breton l’idée d’un homme éminemment apte à la génération, gall, son dérivé, signifierait à la fois gaulois et homme fort. » « Saint Jérôme et Isidore de Séville, d’après Lactance, font dériver le mot gallus (gaulois), de F&xx, qui si- gnifie lait, blanc comme le lait. » « Les Gaulois, à cause de leur blancheur, étaient d’a- bord désignés en Italie sous le nom de blancs. » « .. . S'il y à équivoque aujourd'hui à cause de Gal- lus et de -gallus, gaulois, elle a son origine dans des temps beaucoup plus récents. » « En espagnol et en italien, coq se dit gallo, sans doute depuis la conquête des Romains. » « Borel croit que c’est un vieux mot gaulois; à moins qu’il n'ait été formé du latin coccus, cochenille, à cause de la couleur rouge de la crête du coq. » « Îl est dans l'erreur, Coq vient tout simplement de A2 ÿ TRAVAUX INÉDITS. 89 cog, nom celtique de cet oiseau. En breton, Cog se dit kilek ou kilok, en mouillant l’/, ou même kok, et après l’article ar c’hok. Kilek a pu former kel! ou kall, c'est-à-dire, apte à la génération. Son nom a pu aussi être suggéré par son cri. Mais cet oiseau n’a pas été désigné ainsi dans les autres langues, et en France il avait été désigné sous le nom de Jou, Jas, Jasard, se- lon Barbazcen, c’est de Jas que vient le mot jaser. » « Les Gaulois n’ont jamais eu Le coq pour emblème. Il n'a jamais figuré dans les armoiries de la France, ni de ses rois. » « Dans le langage, Coq et ses dérivés étaient toujours employés en mauvaise part; Coquebert était un niais. » « Coq de village désigne aujourd'hui un homme qui a le ridicule de vouloir dominer sans mérite et sans droit. » « Le Coq a bien été employé souvent comme emblème national de la France; mais par nos ennemis, et sur- tout par les Flamands et les Hollandais. . . » » L'origine du Cog en girouette n’est pas bien certaine. Il était, depuis un temps immémorial, en usage dans toute la chrétienté. C’est un symbole de vigilance qu’'exercent les ministres du culte, et une indication qu’ils doivent adresser leurs prières au Ciel dès le lever du soleil. » (Rey., Hist. du Drapeau, des Couleurs et des Insignes de la Monarchie française. Paris, Techener, 1837, in-8°. 3 vol. av. pl.) < PTEROCLES SETARIUS. Temm. Tetrao alchata. L. Ganga. Buff. Tetrao chata. Pall. OEna chata. Vieill. Le mot Pterocles vient du grec Prepèv, aile et "Qxahéos, rapide. 90 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Suivant M. Machado, Ganga est un nom catalan. Le Dic- tionnaire de Rona en donne pour traduction : Objet pré- cieux qui se vend à bas prix. Kata ou Gaia est un nom que les Arabes donnent indistinctement, d’après Heuglin, à tous les oiseaux de ce Genre. Le Ganga Cata se nomme Angel à Montpellier, suivant Aldrovande. LAcopus MUTUS. Leach. Tetrao lagopus? L. Schneehuhn. Klein. Attagas, blanc. Buff. Ptarmigan Grouse. Penn. Piarmigan est un nom écossais d’après Sibbald, cité par Brisson. TETRAO UROGALLUS. L. Auerhahn. Klein. Coq de bruyère ou Tétras. Bufï. Great grouse. Penn. « On l'appelle Coq de bruyère parce qu’il se plait dans les bruyères...….., autrement dit Coq de bois, Coq des Alpes ou sauvage, Coq de Gênes ou de Limoges, Coq job; Orhan selon Linocier..….. » (Salerne.) « En Suisse, on écrit Urhahn. Urogallus vient de ur, our, urus, qui veut dire sauvage, et dont s’est formé en allemand le mot Auer-hahn ou Our-hahn, qui, selon Frisch, désigne un oiseau qui se tient dans les lieux peu fréquentés: il signifie aussi Oiseau de proie; aue désigne une grande plaine humide et basse. » « Urhahn, de l’ancien wr, qui, selon les uns, signifie Montagne, suivant d’autres, grand. » (Sonnini.) TRAVAUX INÉDITS. M1 ÜROGALLUS MINOR PUNCTATUS. Briss. Est un hybride de cet oiseau et du Tetrao tetrix. Son nom allemand est Haselhahn. LYRURUS TETRIX. SWains. Birkhahn. Klein. Faisan des Gruériens. Le nom allemand de cette espèce signifie Cog des bou- leaux. > 2 Ÿÿ oo Ÿ CA Ÿÿ C2 BONASA SYLVESTRIS. Gray. Tetrao bonasia. L. Haselhuhn. Klein. Gélinotte. Buff. Hjerpe des Suédois. Bonasa signifie bona avis, d’après Aldrovande. « Gélinotte vient de Ecline patois de Lorraine, qui lui- même, est tiré de Gallina. » (Sonnini.) FRANCOLINUS VULGARIS. Steph. Francolin. Bufr. « La rareté de ces oiseaux, jointe au bon goût de leur chair, ont donné lieu aux défenses rigoureuses qui ont été faites en plusieurs pays de les tuer; et, de là, on prétend qu’ils ont eu le nom de Francolins, comme jouissant d'une sorte de franchise sous la sauvegarde de ces défenses. » (Bufton.) CACCABIS GRÆCA. Kaup. Bartavelle. Bufr. « Il y a dans le Dauphiné une sorte de grosse perdrix rouge que les gens du pays appellent Bartavelle ou Bertavelle. » (Salerne.) J » » REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. « Kaxx46a est une onomatopée d’après le cri de cet oi- seau. » (Aldrovande.) CACCABIS PETROSA. Gray. Perdrix de roche ou Gambra. Buff. « Le nom de Gambra se trouve pour la première fois dans le Journal de Stibbs, p. 287 et de l’abbé Pré- vot IIL., p. 309. » (Buffon. STARNA CINEREA. Bp. Tetrao perdix. L. Perdrix grise. Buff. Starna est un mot italien; il viendrait, suivant Sa- lerne, de avis externa. « En Guyenne, une Tride. . . On la nomme Perdrix des champs, Perdrix grièche, Perdrix grignette ou grin- gette, Perdrix goasche, ou gouasche, ou gouesche, par corruption pour grièche..……. Elle s'appelle la Rascle vers Montpellier, selon Cotgrave..…… » (Salerne.) « On trouve dans Jacobus Dalechamp que Perdrix dé- rive de Axè sd rseüdav, parce que cet oiseau produit un son semblable en volant. QGuelques-uns, ignorant que ce mot vient du grec, en donnent une étymologie ridi- cule; ils disent que les perdrix sont ainsi nommées parce qu'elles perdent leurs œufs en les détruisant. » (Aldrovande). » » » » « On n’est pas d'accord sur l'orthographe véritable du nom allemand de la Perdrix grise. On écrit Reb, Rep, Repp, Huhn. Si ce mot vient de son eri Ripripri, où s’il a la même racine que Ripe ou Rype, nom du Lagopéde, on devrait préférer mettre Rephuhn. » (A. L. Thienemann, Foripflanzungsgeschichte der Vægel.) TRAVAUX INÉDITS. 93 TETRAX CAMPESTRIS. Leach. Trieltrappe. Klein. Petite Outarde ou Canne-petière de France. Buf. «... Selon quelques-uns, une Olive. En Berry, Cane- » petrolle. En Beauce, Canepetrace, et le petit Pétraceau, » par corruption Canepoitrace ou Poitraceau. » (Salerne.) PLUVIANUS ÆGYPTIUS. Strickl. Charadrius melanocephalus. Gml. Pluvian du Sénégal. Bufr. « Adams pense que le Sporenkiebitz (Vanneau armé), » est le véritable Trochilus; mais il ne peut soutenir » cette opinion... Les Arabes savent très-bien distin- » guer ces deux oiseaux; ils nomment le Krokodilen- » wæchter (Pluvian), Gardien du Crocodile, et le Vanneau » armé, d'après son cri, Siksak. » (A. Brehm, Thierleb. IV. p. 598.) « C’est le Hyas ægyptiacus de Cabanis..……. c'est aussi » le Charadrius ægyptius, décrit par Hasselquist. » (Brehm.) (Consultez encore : Geoffroy Saint-Hilaire, Mém. du Mus. AV. p. 458. 18928; et Bullet. Féruss, XV. p. 159. 1828). PLUVIALIS APRICARIUS. Bp. Pluvier doré. Buff. « On prétend que ia ville de Piviers, qu'on appelle » autrement Pluviers ou Pithiviers, capitale du Gâtinais, » à pris Son nom du nombre de Pluviers qui se trouvent » dans ses environs. » (Salerne.) 94 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 4873. » EUDROMIAS MORINELLA. Brehm. Mornell. Klein. Pluvier guignard. Bufr. Doitrel. Albin. Mornel-Gabitz. Morinell. Mornell. Klein. « Le Guignard, suivant le Dictionnaire de Trévoux, s'a- muse à regarder si attentivement ce que fait l’oiseleur, qu'il se laisse couvrir, par un autre homme, avec un filet ; apparemment qu'il a été nommé Guignard à cause de cela. Mais, s’il faut en croire Ménage, cet oiseau a été ainsi appelé d’un nommé Jean Guignard, bourgeois de Chartres, qui le premier en reconnut la délicatesse en 4542. » « Aux environs d'Amiens on appelle ces oiseaux des Sirots. » (Salerne). « La tête de ces oiseaux est plus arrondie que celle de leurs congénères, et se rapproche de celle des Pigeons, que l’on appelle Worelchen dans notre pays; peut-être par comparaison avec les cerises arrondies nommées Morellen. I serait cependant plus sûr de faire dériver ce mot du gree Moouros, oiseau stupide; l'anglais Dot- trel a le même sens; c’est ce qui a fait dire à Gesner : Ein Vogel gemein in Engelland; mochte von seiner Thorheit en Thor genennet werden. » (Klein, Hist. av. Prodr. p. 21.) « Je nomme cet oiseau (le Pluvier Guignard) #orinel- lus, pour deux raisons ; la première, parce qu'il est très-commun chez les peuples que l’on appelle Morins ; la seconde, parce qu'il est d’un naturel stupide. » (Ray.) ARENARIA CINEREA. Briss. Morinella collaris. Mey. Le Tourne-pierre. Buff. TRAVAUX INÉDITS. 95 Le Coulon-chaud. Buff. Strepsilas collaris. Temm. Arenaria interpres. Vieill. « C’est par méprise que Linné a donné le nom d’Inter- » pres à cette espèce. En effet, c’est le Chevalier gambelte, » Totanus calidris, qui est désigné par les habitants de » la Baltique sous le nom de Tolk (mot qui signifie inter » prète en suédois), à cause du cri aigu et fréquemment » répété par lequel cet oiseau avertit les autres espèces de » l'approche du chasseur. » (Nilsson.) Coulon était un ancien nom du Pigeon ramier. (Belon). D’après cette explication, comment cette expression a-t- elle pu être appliquée au Tourne-pierre ? NUMENIUS EUROPÆUS. Klein, Stemm. (1759). Scolopax Arquata. L. Teuischer Braacher. Klein. Le Courlis. Buff. « Numenius arquata, Lath., et non pas Numenius ar- » quatus, comme on le trouve écrit quelquefois, arquata » étant un substantif, ne prendra pas de terminaison » masculine après le mot générique Numenius. » (Glo- ger.) A Ÿÿ SCOLOPAX RUSTICOLA. L. Bécasse. Buff. La faute commise par Linné, et depuis son Systema, par la presque totalité des ornithologistes, qui, à son exemple, ont écrit Rusticola, a été récemment corrigée, mais sans aucune mention des remarques publiées par le D' Gloger (Schlesiens Wirbelthierfauna p. 47, 1833. — Journ. f. Ornith., p. 374, 1853.) Gloger a fait observer que Rusti- cola n'est pas latin, puisque Pline, Columelle et autres écrivent toujours Rusticula, diminutif du mot rusticus. Cette faute est d'autant moins pardonnable que les anciens 96 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ornithologistes, Aldrovande entre autres, écrivaient tou- jours Rusticula. TRINGA CANUTUS. L. Regis Canuti avis. Edw. Glean. If, p. 276. La Maubèche grise. Buff. Le Canut. Buff. Knot. Penn. Canuir avis. L. Syst. éd. 6 (1756). « Suivant Willughby, cet oiseau a été dédié au roi » Canut, parce qu'il aimait singulièrement la chair de cet » oiseau. » (Buff.) On doit écrire Tryngas. Le dictionnaire grec de Planche dit que le mot Toüyyas, dont la racine est inconnue, se rapporte à un oiseau qu'il ne désigne pas. Ce nom a été introduit dans le langage ornithologique par Gesner, et modifié ensuite en Trynga, puis, en Tringa. GENRE TOTANUS. Bechst. Ce nom est dù à Gesner, qui en donne peut-être l’éty- mologie dans ses ouvrages. PELIDNA CINCLUS. Bp. Alouette de mer à collier. Buff. La Brunette. But. « Kiyxhos ou KryxAte, auquel quelques-uns ont rap- » porté l’ynx; d'autres pensent que la Xavorvytdx, c’est- » à-dire la Motacille; mais ils se trompent. » (Aldrovande.) — Consultez l’article du Cinclus aquaiicus. GAMBETTA CALIDRIS. Kaup. Gambette. Buff. En italien Gambeschio (Savi). Gammetta major (Cum TRAVAUX INEÉDITS. 97 pani). Gambetta des Bolonnais. (Briss.) Les Messinois désignent le Combattant par le nom de Gambini. (L. Be- noit.) CREX PRATENSIS. Bechst. Räle de genèt. Buff. Ortygometra crex. Leach. « Aristote appelle cet oiseau ‘Opruyouñtes, non pas parce qu'il accompagne les Cailles au moment de leur départ, ainsi que le croient Isidorus et beaucoup d’autres, et qu'il soit comme leur mater où matrix. Le mot grec Mfroz désigne la grandeur, la suprématie. Hesichius, d’après ce sens, a interprété ‘Opruyouñtea. Caille supérieure pour la grosseur. Pline s’est égale- ment servi de cette expression. » (Aldrov.) PORPHYRIO HYACINTHINUS. Temm. Talève porphyrion. Temm. « Talève, mot malgache usité à Madagascar. » (Less.) GRUS CINEREA. Bechst. La Grue. Buff. « C’est une chose remarquable que le nom de cet oiseau soit à peu près le même en différentes langues. En grec, l'eoavos; en latin, Grus; en italien, Grù; en fran- çais, Grue; en gallois, Garan; en anglo-saxon, Cran ou Crœn; en anglais, Crane; en suédois, Trane; en alle- mand, Xran ou Kranich; en flamand, Kran; en proven- çal Patal. » (Salerne.) La Grue figurait autrefois dans les armoiries des comtes de Gruyère, quoique cette espèce soit rare dans la contrée: c'est ce qui fait que l'oiseau figuré dans les blasons res- semble plutôt au héron. Quelques-uns font dériver, peut- être avec plus de fondement, le mot Gruyère de Gruerius, l'un des premiers comtes de cette principauté. 98 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. ÿ ARDEA CINEREA. L.: Héron. Buï. « Ardea à servi à désigner cette espèce, parce qu’elle s'élève à une grande hauteur en volant. » (Klein.) « En italien, Airone ou Aghirone; en allemand, Reiher ; en suédois, Hager; en Provence, Gabian; en Périgord, Pêche Bernard; en Sologne, Aigron. » (Salerne.) « Le cri ordinaire du Héron peut s'exprimer par le mot Kræik ou Kræt; ce cri désagréable peut offrir quel- que ressemblance avec celui de l’oie. On peut croire, sans invraisemblance, que le nom de l'oiseau a été formé de son cri par onomatopée; car dans les lan- gues européennes modernes, il se trouve imité, aussi bien qu'il est possible de le faire dans des langages différents. Ainsi les Espagnols disent Garza; les Fran- çais Héron; les Anglais Heron ; les Allemands Reiher, par transposition de l’r et de l’h; les Danois Heire, et les Suédois Hæger..….. Toutes ces dénominations se rappor- tent à l’ancien grec Hero-dias, et au latin Ardea; ce dernier dérive du précédent, dont il diffère par l'absence d'aspiration et la contraction des syllabes... Mais le mot Héron (Hæger) a été formé très-vraisemblablement par onomatopée; les noms d'oiseaux étant beaucoup plus qu’on ne le croit des imitations de leurs cris... Pour appliquer ce principe au nom du Héron, dans les différentes langues que nous avons citées, nous pour- rons dire que, par euphonie, ou bien pour se confor- mer aux exigences de chacune d'elles, la lettre k du cri Kræik a été changé en h, et les Italiens, qui nom- ment le Héron Sgarza, ont conservé dans ce mot le son de #, de même que les Espagnols. » Anonyme (Svenska jægarefærbundets nya tidskrift. 10°année, 1879, page 177.) ARDEOLA MINUTA. Bp. Blongios de Suisse. Buff. TRAVAUX INÉDITS. 99 « On trouve en Suisse un Butor nommé Blongios. » (Salerne.) L'indication de la localité donnée à la suite du mot Blongios par Buffon et Salerne, donnerait lieu de supposer que l’étymologie du mot Blongios pourrait se retrouver dans quelque patois des bords du Léman. Il ne paraît pas en être ainsi, et l'explication de ce nom est encore attendue. BOTAURUS STELLARIS, Steph. Butor. Buff. « En italien, Trombone. En anglais, Bittern. En Poitou, Buhor. En Bretagne, Gallerand. À Bellegarde, dans la forêt d'Orléans, Behors. En Berry et en Sologne, Bihour. En Gascogne, le Paresseux. Ailleurs, Las d'aller, Bihor, ». Butour, Bœuf de marais, etc. » CRUE Butor. Quelques-uns disent qu'il vient du latin » inusité mugitaurus, comme qui dirait magicus taurus ; » d’autres, comme le père Labbe et Nicot, le dérivent de » Boaiu taurino, on Bos taurus. » (Salerne.) [2 Ÿ ÿ PELECANUS ONOCROTALUS. L. « Aristote écrit IIeAsxav, Oppianus Ilshexvos. Cependant » Aristophane dit Pelecanus et Pelecinus, qu'il cite comme » des espèces différentes. » « L'auteur de Rerum natura, donne du mot Pelican une » étymologie assez singulière, quoique du reste fondée » sur des particularités réelles: il dit que le Pelican doit son nom à son plumage blanc, Canus. » « ‘Ovorxporahoc, de Asinus: Koëralov, crepitulum. » (Klein.) « Les latins le nomment Onocrotalus, de même que les » Grecs, parce que, soit en plongeant son cou dans l’eau, » soit en respirant, il produit un son semblable au brai- » ment des ânes. » « Les [italiens l’appellent Grotio; ce mot paraît être une > Ÿ 100 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. » corruption d'Onocrotalus. Les Espagnols, Groto; les » habitants des environs de Lausanne, Goeitreuse, à cause » de sa poche gutturale qui lui donne l’air de se porter » au goitre. » (Aldrov.) SULA BASSANA. Briss. Fou de Bassan. Buff. Gannet. Penn. Moris bassana. Leach. Brisson avait déjà signalé en 1760, le terme Sula comme employé par les habitants des îles Féroé pour désigner le Fou de Bassan. Ce mot est encore en usage chez les pêcheurs norvégiens, qui disent Sula ou Sulu, ainsi que l'indique Nilsson. Cet ornithologiste ajoute : « Sula ou » Sulu dérive du suédois Svala (allem., Schwalbe ; angl., » Swallow; Hirondelle en français). Les pêcheurs disent » aussi Hafsule. (Stræm, Beskr ov. Fogderiet, Sondmaær, » I., p. 233. Hafsula, Olafs. T. Povels, Reise igiennem » Island, p. 293. — Sule. Debes, Ferr. Beskr., p. 132.) » Sula est aussi un mot islandais, d’après Faber; il » signifie donc Hirondelle et Hafsula, Hirondelle de mer, » nom qui à été donné au Fou de Bassan à cause de son » vol puissant. Par la même raison, la Cigogne noire est » nommée Odens Svala. » Le mot Sula ayant une terminaison latine, a été em- ployé comme appartenant à cette langue, d’abord par Clu- sius, puis par Brisson, dont l'ouvrage postérieur à.la x° édition du Systema naturæ, donne à ce terme une va- leur scientifique. Quant au mot Fou, il répond à celui de Booby employé par les Anglais, et offrent la même signification. Il faut remarquer que des épithètes semblables ont été données à un grand nombre d'oiseaux longipennes, qui se laissent quelquefois prendre facilement sur les navires. TRAVAUX INÉDITS. 4101 FULMARUS GLACIALIS. Steph. Mallemugge. Klein. Pétrel Fulmar. Buff. Fulmar Pétrel. Penn. Haffhert, des habitants des îles Féroé. Stormfugl, Havhest, des Norvégiens. Malemack, des habitants du Bohuslæn. Haffert, Havhest signifient Cheval de mer. On pourrait conjecturer, sans trop d'invraisemblance, que Fulmar dériverait de l'anglais Fowl, poule, et de Mare, jument. Mais cette étymologie est bien hasardée. La connais- sance approfondie des langues du nord amènerait peut- être à des conclusions toutes différentes. L'Étymologie de Mallemugge se trouve dans l’Ornitho- logie de Salerne. Ce nom vient du hollandais mal, sot, et de l’ancien allemand, mocke, animal. PUFFINUS MAJOR. Faber. Le mot Puffin est anglais et signifie Plongeon. On trouve dans Klein (Verbess. Vogelhist. p. 146), que Puffin vient de Pupin, qui est une onomatopée du eri de l'oiseau. PUFFINUS YELKOUAN. Bp. Yelkouan, nom turc. (Bp..?) CATHARACTA SKUA. Brünn. Larus keeask. Lath. Skua des Norvégiens. (Nilss.) Hafskumr, des Islandais. (Niiss.) Häkallaskumr. (Nilss.) Skue. Th. Barthol. Act. Med. Hafn. X. p. 91:} ns Skue. Pontoppidan, Vorv. IL. p. 157. MAR Skue. Strœm, Sænderm. IL. p. 238. ( \ 102 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. STERCORARIUS STRIATUS. Briss. Lestris pomarinus. Temnn. Svartlasse ou Labbe des Suédois. D'où peut provenir le mot pomarinus employé pour la première fois par Temminck? Doit-on, avec une certaine vraisemblance, accuser l’imprimeur du Manuel d'Ornitho- logie d’avoir changé pomeranus en pomarinus? Rien d'étonnant que l’illustre ornithologiste se soit laissé aller à la tendance de plusieurs de ses devanciers, en donnant à une espèce le nom d’une localité dans laquelle on ne la rencontre pas exclusivement. Mais cette hypothèse est trop mal fondée pour que l’on puisse s’y arrêter. Celle qui ferait dériver Labbe du hollandais Labben ou Klappen est-elle plus admissible ? Tribu des LARIN. Goelands. Gull, des Anglais. Gavizæ, des auteurs. Gabian, des Marseillais. Meve, en allemand. Mew, en anglais. Mauves ou Mouettes, en français. « Belon dit que le mot Larus dérive de celui de petits » poissons nommés ainsi et dont ces oiseaux se nourris- » sent; je ne le pense pas. Les iles que l’on appelle Lari » se trouvent près de l'Afrique, selon Ptolémée. Leur » nom à été appliqué par les auteurs anciens et moder- » nes à ces oiseaux. » «_.… Dans une certain: épigramme grecque, qui a pour » titre In Naufragos, on lit KavnËé, mot qui paraît être » formé par onomatopée, de même que le mot latin Ga- s via; Celui-ci peut lui-même dériver du grec. » (Sa- lerne.) Le nom allemand Meve pourrait dériver du hollandais TRAVAUX INÉDITS. 103 Maauwen, miauler. Mauve ou Mouette Vient, sans contre- dit, des langues du Nord. Telle est, du moins, l’étymolo- gie donnée par Sonnini. Salerne fait dériver Goeland de l’anglais Gull, dupe; ce qui paraît probable; mais que signifie la terminaison und ? « On écrit Goesland, Goisland ou Goiland, Goilant. » (Salerne.) LARUS CANUS. L. Grande Mouette cendrée. Buff. « Se nomme Gavian, Glammet. En Savoie, Grebe ou » Griaibe, Beque où Heyron, selon Belon. » (Salerne.) — Salerne est ici dans l’erreur ; il n’est pas question de ces termes dans l'ouvrage de Belon. XEMA ATRICILLA. Boie. Larus atricilla. L. On n’a pas encore pu trouver l’étymologie du nom générique Âema, employé pour la première fois par Boie (Isis, p. 563. 1829). Ici le mot atricilla n’a pas été employé dans le sens de Cauda, puisque cet oiseau a la queue blanche, ni dans celui de cilium, attendu qu'il à une tache blanche au-dessus et au-dessous des yeux. Cette terminaison dé- signe donc les rémiges primaires dont la couleur noire est caractéristique. On peut cependant objecter que le croissant d’un bleu noirâtre que cette Mouette porte, en hiver, au-devant des yeux, lui a valu le nom d’atri- cilla. SYLOCHELIDON CASPIA. Brehm. Sterna Tschgrava. Lepechin, N. Comm. Petrop. XIV. p. 500. (4769.-1770.( Pallas se borne à nous apprendre que Tschgrava est un nom usité sur les bords de la mer Caspienne, pour dési- 104 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1875. gner cet oiseau. Le Mémoire de Lepechin donne peut- être plus de détails. Sterna est la transformation latine du suédois Tæna et de l’anglais Tern. . ACTOCHELIDON CANTIACA. Kaup. Sterna cantiaca. Gmel. Cantiacus est le même mot que cantianus défiguré par une faute d'impression: ce dernier a déjà été appliqué au Pluvier à collier interrompu. Ce qui justifie cette opinion, c'est que Nilsson appelle cette espèce Kentska Tærnan. CyGnxus GIBBuS. Bechst. Cygne. Bufr. Tame Swan. Mute Swan. Penn. Anas Olor. Gmel. « Les Grecs disent Kôxvos, les latins, Cycnus ou Cyg- » nus. Quelques grammairiens, Varinus entre autres, » supposent que ce nom leur vient de ce qu'ils fouillent » dans la vase pour rechercher leur nourriture; d’autres » forment ce mot du verbe KA®, qui est le même que » Puvo, c’est-à-dire, faire entendre des sons, clamo, » crier; de là vient KAbw, puis Küxvos, qui est à peu près » XAUXOG. D CHI ER Mais il faut rechercher si le mot Cygne n’est pas » une onomatopée; car Isidorus avance que Cycnus » vient de Canendo..….…. ) « Le mot Olor signifie que tout le plumage est blanc; » en grec ‘Oros veut dire tout entier; voilà pourquoi le » grammairien Scopa écrit Holor avec une aspiration. » Perottus affirme, d'après quelques-uns, que cela revient » à dire 6hov 6patov, c’est-à-dire, entièrement blane, ou » mieux entièrement beau. » (Aldrov.) Genre ANSER. Klein. « Huet, évêque d’Avranches, croit que Oie vient de TRAVAUX INÉDITS. 105 » l'arabe Wazon. D’autres pensent qu'il vient d'Aucha, » dérivé d'Auser; mais, selon Ménage, il vient du mot » auca, qui à été fait d'avica, ou plutôt d'auca on a fait » oga; d'oga, oge, qui se trouve en effet dans nos vieux » auteurs; d’'oge s’est fait oje, ote, oye. Pour oga ou auca, » il signifie une ote; or, ocha, auch ou auca viennent du » grec ‘Oxhv; on disait autrefois ouë pour ote, de là Pié- » doue, Pattedoue, qu'on trouve dans Villon et dans Coquil- » Jart. La rue qu'on nomme à Paris la rue aux Ours, se » nommait jadis la rue aux Ouës, à cause des oies que » nourrissaient en quantité les rôtisseurs qui habitaient » celte rue. » (Salerne.) BERNICLA TORQUATA. Boie. Brentgans. Klein. Brenta. Briss. Cravant. Buff. Gesner à fait dériver avec raison Cravant de grau et de Ente, ce qui signifie Canard gris. En effet, le gris et le gris-noir sont les couleurs dominantes du plumage de cette espèce. On obtient presque le mot Cravant en le tra- duisant en suédois par gré and, mots qui signifient éga- lement Canard gris. TADORNA FAMILIARIS. Boie. Tadorne. Buff. « En français, Tadorne ou Tadourne, selon Rabelais, et » par corruption, Tardoue. On trouve dans quelques » éditions de Rabelais, Cadourne pour Tadourne. » (Salerne.) ll est surprenant que Belon, qui a le premier employé cette dénomination, ne dise rien sur son étymologie, quoi- qu'il donne celles de beaucoup d’autres espèces dont les noms sont moins difficiles à expliquer. 106 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. CASARCA RUTILA. Bp. Anas casarca. L. Kasarka est un mot-russe traduit simplement par Oie, dans le dictionnaire russe de Schmidt. ANAS BOSCHAS. L.. Canard sauvage. Buff. The Mallard, des Anglais. « La femelle s'appelle en français, Cane sauvage, et le mâle Malard où Malart. » « Belon, François Pithou et Jules Sealiger disent, que le mot Cane et Canard a été fait par onomatopée de la voix de cet oiseau. M. le Duchat pense que Cane ou Quane pourrait venir d'Aquitana, en sous-entendant avis. On prétend que la Guyenne ou l’Aquitaine a été ainsi nom- mée de ses eaux Aqua, Aquitana, Aquana, Quana, Quane, Cane; mais cette dernière étymologie nous paraît tirée de trop loin pour être la véritable. Selon M. Huet, Malard se dit en Bas-Breton, Maillard; il parait que le nom de Maillard, qui est un nom propre d'homme, a été donné au Canard domestique, comme celui de Margot à une Pie. Si cela est ainsi, les Anglais l’auront pris de nous, car ils appellent le Canard sau- vage, the Mallard ou Mallart. » (Salerne.) CHAULIODUS STREPERA. SWains. Le Chipeau ou Ridenne. Buff. Schnarrente. Schnatterente. Klein. Anas kekuschka. S. G. Gmel. Reise TE. pl. 1. Gadwall. Penn. Kekuschka est un mot russe dont on attend l’étymolo- gie; il en est de même de l’anglais Gadwall. « En Normandie, Chipeau. » (Salerne.) TRAVAUX INÉDITS. 107 MARECA PENELOPE. Selby. Canard siffleur. Buff. Anas Kagolka. S. G. Gmel. N. Comm. petrop. XV. p. 48. (1770). 9. Wigeon. Penn. Le dictionnaire russe de Schmidt donne pour traduction du mot Kagolka, Canard d'Islande. A S 4 CA CA Ÿ QUERQUEDULA CIRCIA. L. Sarcelle. Buff. Kriechente. Klein. Garganey. Penn. « Quoique le mot Querquedula me paraisse être une simple onomatopée, on pourrait cependant supposer qu'il vient de querquero, c’est-à-dire : je tremble de froid (en grec Kapxatow); parce que les Sarcelles, de même que tous les autres oiseaux aquatiques sauvages, se montrent pendant les froids de l'hiver. » (Aldrov.) AYTHYIA MARILA. Flem. Scaup Duck. Penn. Milouinan. Buff. Kagolka. Lepechin, Reise IE. p. 293. pl. x. NYROCA LEUCOPHTHALMOS. Flem. Anas nyroca, Güldenst. N. Comm. petrop. XIV. p. 403. (1770). Nyroca dérive du verbe Nyriath, plonger. Le diction- naire russe de Schmidt, donne pour traduction du mot Nyrok, Harle couronné. HARELDA GLACIALIS. Steph. Canard de Miclon. Buff. Anas Sawska. Lepechin, Reise. 108 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Avis caudacuta islandica. Havelda ipsis dicta. Wil= lughby. Orn., p. 290. Havellda, Anas islandica. Mus. Worm., p. 302. En islandais : OEdel; aux Féroé Ha-Ella ou Ha-Old. (Brünn.) D’après les exemples cités ci-dessus, on peut croire que le mot Harelda qui figure dans presque tous nos traités d’ornithologie, a été écrit avec une faute d’ortho- graphe. On lit dans le dictionnaire de Schmidt Savka, Saousch- ka, Canard à longue queue de Terre-Neuve. SOMATERIA MOLLISSIMA. Boie. Eyder. Buff. En islandais: Aedarfugl, en suédois : Aeda (d’après L.) Suédois : Ejder, Ejdergas; Sœndermanland : Gun- dunge, le mâle ; Ada, la femelle ; Bohuslæn, £ra ; Nor- vège : Estegqg. (Nilss.) Son duvet, recueilli avec soin, est connu genéralement sous le nom d'Édredon:; Eidzr dun en suédois : £ider down; en anglais: ce qui signifie duvet de l'Eider. MERGUS MERGANSER. L. Harle. Buff. « Les habitants de la Charité appellent ces oiseaux Herle ou Harle. (Salerne.) Famille des PODICIPIDÆ. Les Grèbes. Ce nom, introduit par Brisson, qui ne nous en a pas donné l’étymologie, a été adopté par Buffon et tous les autres naturalistes. Ce qu'il y a de remarquable, c’est qu'on le trouve dans tous les lexiques allemand, anglais et français, où il a la même signification. Seulement, comme il est employé très-rarement en allemand, on peut TRAVAUX INÉDITS. 109 en conjecturer qu'il est étranger à cette langue. Les Anglais l’auront peut-être emprunté à la langue fran- çaise. On doit aussi observer que Grèbe ou Griaibe est em- ployé par les habitants de la Savoie pour la Mouette cendrée, et que dans le patois du canton de Vaud, Grebion siguifie petit Grèbe ; Grebolan, petit Grèbe près de Gran- son ; Greboz, grand Grèbe. Peut-être que Grebola et Gribola, grelotter, seraient les racines de Grèbe. C’est ce qu’il reste à démontrer. En attendant, il faut encore remarquer que Grèbe a été em- ployé au féminin par Buffon, et que maintenant il n'est plus usité qu’au masculin. COLYMBUS GLACIALIS. L. Colymbus immer. L. Syst. (1766). Cepphus imber. Pall. Himbryne. Olafs. et Povels. Reise igiennem Island pi. x 770) Himbryne. Mus. Worm., p. 303. (1655). Hav-hymber. Gunner. Trondji Handl. ME, p. 195. Himbrim. Faber, Prodr. island. Ornüh., p. 57. Islom. Kœrn. Skand. Fogl., pl. Ir, f. 1. Suédois et norvégien : Zmmer, Imber, Emmer, Ommer, Hymber, Hav-Hymber. (Nilss.) « Féroé, Ildbrimet; Asland, Himbryne; quasi lorica » cœlesti indutus. Ejus etymologi rationes itæ reddidit » D. Stephanus Olovius, verbi divini in fslandia præco » fidelissimus,.……. Himin, cœlum, loricam vero Brynia » significat.…. Ratio nominis a colore, ut existimo, petita » est juxta tritum proverbium, Himbrynn hafa himneskan » Lit, en helvitska rüddt, id est Himbryne cœlesti colore, » voce vero infernali præditæ sunt. Voluerunt Islandi » hæc nominis impositione significare, aves hasce pul- » cherrima colorum varietate et distinctione usque adeo 110 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. » ornatas esse, ut dici possint cœlestem loricam in- » duisse.» (Olaus Worm, L. c.) Genre URiA. Briss. Cepphus. Pall. Lomvid. Brandt. Guillemot, en français. ÜRIA LOMvIA. Brünn. Uria Troile. Lath. Lomvie. Graba. Langvia, Lomvia, en norvégien. Le mot Troile, qui a été appliqué à trois espèces diffé- rentes, se trouve orthographié de deux manières. Ainsi : nous trouvons dans Brünnich Uria Troille = (Uria lom- via. L. Cepphus arrha. Pall.) Cette circonstance pourrait justifier l’idée d’une dédicace en faveur de Uno von Troil, auteur de Bref rürande en Resa til Island. Upsala, 4772; car on sait avec qnelle facilité les noms propres sont sujets à être altérés par les copistes. Lomvia, signifie oiseau à bec de Lumme; le nom nor- végien étant composé de lom, boiteux ou lumme, et de via qui est un dérivé du suédois bb, bec. L'islandais Lan- gnefia, langvia, cité par Faber (Prodr. d. isl. Ornith.) si- gnifie long bec. UrIA TROILLE. Brünn. Cepphus arrha. Pall. Uria Arra. Keys. et Blas. Uria Troile. Reichenb. Uria Svarbag. Brünn. Le mot arrha pourrait dériver du russe ary, qui signi- fie Plongeon du kamischatka, d’après le dictionnaire de Schmidt. Ce dernier mot viendrait du Kamtschadale aaru, ou du Courile aara, cité par Pallas. On pourrait dire aussi que l'islandais Svartbakur répond au suédois Svart, noir et back, dos. TRAVAUX INÉDITS. 441 URïIA RINGVIA. Brünn. Üria lacrymans. La Pilaye. Uria alga. Brünn. Hringvia, hringlangnefa ; des islandais. (Faber). Ces derniers termes signifient : à collier, à long bec, avec un collier. GRYLLE COLUMBA. Bp. Colymbus grylle. L. En suédois, Grisla, Gresla; en gothlandais, Grylla ; norvégien et bohuslæn, Teiste, Teste ; Scanie, 1ste. (Brünn.) MERGULUS ALLE. Vieill. Uria alle. Temm. Alca alce. Gmel. Alce peut dériver d’alca; mais l’étymologie de ce mot, ainsi que celle d’alle, est encore à attendre. FRATERCULA ARCTICA. Vieill. Mormon fratercula. Temm. Lunda arctica. Pall. Macareux. Buff. Pie de mer à gros bec. Olafs. et Povels. Reise Ill, p. 260. Lunda des habitants des iles Féroé. Macareux, employé pour la première fois par Brisson, a la même étymologie que Macreuse, dont la racine est macer. « On l'appelle Perroquet de mer à cause de la forme de son bec, et parce qu'il plie le col et tourne son corps avec une agilité admirable. Son chant et sa couleur lui ont valu des [slandais le nom de Præst (prêtre), et c’est sans doute cette raison qui le fait nommer par Aldro- vande Fratercula, et en anglais Pope,» (Olafs. et Povels.) UTAMANIA TORDA. Leach. Alca torda. L. Plautus tonsor. Klein. 149 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Scheermesserschnabler. Klein. Le Pingoin. Buff. Razor-bill. Penn. Uria. (Lettres de Troille citées par Olafsen, Reise, trad. franc. IL, p. 275.) Tordmule, Turemule des Suédois ; Tord des Gottlandais ; Mule dans l’Angermanland. (Nilss). Tord pourrait bien dériver de Ture, qui, en suédois, signifie joyeux compagnon, et de Mule, gueule; Alka, nom suédois ; aalka en Islande et aux Féroé (Brünn.), d'où vient le mot anglais auk ou aulk. Remarquons le nom de Troilorthographié Troille par le traducteur du voyage d’Olafsen et de Povelsen. Uitamania et un nom employé par les habitants de l’ile de Crête pour désigner un oiseau plongeur de la grosseur d’une Sarcelle. Belon cité par Aldrovande, avait donné cette indication dans un de ses ouvrages. ALCA IMPENNIS. L. Grand Pingouin des mers du Nord. Bufr. Great-Auk. Yarrell. Angelmager. Stræm, Sœndm. I, p. 24. Garfogel des Suédois. Geirfugl, Goifugl, des Norvégiens et des Islandais, (Nilss.) « Le nom de Brillefugl, donné par Brünnich, O. Mül- » ler et autres, est sûrement de l'invention des natura- » listes et n’a pas été connu. » « Le nom islandais Geirfugl, qui certainement lui a été » donné à cause de la conformation de son bec long et » pointu, se retrouve avec une légère différence dans la » prononciation aux Féroé, et au nord de l'Écosse : Gar- » fougl. » « En Écosse et sur les côtes de la Grande-Bretagne, » on le nomme Pengwin ; c’est le seul nom reconnu, » bien entendu à côté de celui plus circonstancié de » Great Auk. » C4 TRAVAUX INÉDITS. 113 « En Norvège, il ne paraît pas que l'oiseau ait jamais été connu sous le nom de Geirfugl ou sous tout autre. D’après Strœm, on l’appelait Angelmager, dans les envi- rons de Sondmèr..…..» « Il est assez commun chez nous, dit Strœm, et se montre dans les baies à l’époque de la pêche du prin- temps, ainsi qu'en pleine mer en grande quantité, criant constamment aangla, comme pour dire aux pêcheurs de préparer leurs angler (hamecçons), et c’est pourquoi nos pêcheurs l’ont appelé Anglemager. » « L'étymologie du mot Pingouin, la plus généralement adoptée, est celle qui le fait dériver de l'adjectif pinguis, car Clusius (1605) la donne telle. Il dit (Exotic. Libr. X.) Illas (aves) autem a pinguedine, qua erant prædia, . Pinguins appellarunt (Batavi). » « Mais une autre opinion sur l’origine de ce mot prime par son ancienneté celle de Clusius. » « Sir Georg Pekham Knight, un des principaux promo- teurs de l'expédition de Gilbert (1573), et qui en fai- sant partie lui-même, cherche à prouver le droit histo- rique que possède ce pays sur l'Amérique du Nord par suite de l'établissement du prince gallois Madoc op Owen Gwyneths en Amérique, dès l’année 4170. Il cherche à prouver, en outre, l'authenticité des chroniques galloises, en xppuyant les hypothèses par la similitude des mots de ce pays, avec ceux du pays de Galles, mots qui subsistent encore. » « Where he then gane to certaine Islands, beastes, aud foules sundry welsch names, as the Iland of Peng- win, which get to day beareth the same. » « The is likewise a foule in the saide countreys called by the same name at this day, and as much to say in English, as whitehead, and in trueth the said foules _haue white heads. » « D'après cette explication, le mot Pengwin aurait été donné en premier lieu à l’A/ca impennis par les Anglais, 8 114 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. » » > CA N2 Y > à cause de la grande marque blanche qui se trouve sur la partie supérieure de sa tête, et qui l’a fait appeler aussi Brillefugl.…. » « Il est reconnu {suivant les relations des plus ancien- nes expéditions à Newfoundland), que depuis le premier voyage des Anglais, celui de Hores à Newfoundland (1536), ils se sont constamment servis du mot Pen- gwin; de plus, il est bien avéré que, bien avant l’ar- rivée des Hollandais au Port-Désiré et au détroit de Magellan, les Anglais connaissaient déjà ce singulier nageur non ailé, qui fréquentait ces parages, et qu'ils avaient transporté sur lui le nom de Pingwin, — nom qu'ils donnèrent aussi plus tard à quelques ilots du voisinage : Pingiwins Islands. » « … Îl ressort de tout ce qui précède que le nom de Pingouin ne peut avoir été donné aux oiseaux du dé- iroit de Magellan dans les circonstances indiquées par Clusius. Ce nom leur a été transporté par analogie par les Anglais. » « … Le nom de Pingiwin fut employé pour les Luffe du Cap (Spheniscus) ou Fœdtjoes en danois, par la première expédition (1795) de la Societé hollandaise pour l'Inde, et qui passa par le Cap. » « … Il semble que c’est le nom de notre Pingouin du Nord qui a prévalu pour nommer les oiseaux de l’hé- misphère sud vivant apparemment dans les mêmes conditions. Le nom de Gorfou... fut souvent employé par les navigateurs, €e nom pourrait bien avoir quelque analogie d’étymologie avec Geirfugl.…. » « Pengiwaïi est employé dans la langue gaelique pour désigner l’Alca torda. Le Polyglotientexicon de Nem- nich, donne pour le même oiseau cette autre dénomi- nation gaelique de Gwalch y Penwaig… » « Le mot, comme je viens de le dire, est d’origine gae- lique, et signifie tête blanche, et d'après le dictionnaire gaelique, Pen signifie tête, et gwin, blanche, il se pré- TRAVAUX INÉDITS. 415 sente ainsi dans la langue danoise plusieurs associa- tions semblables; ainsi on trouve dans Cambdens (Bri- tannia), que le nom d’une montagne est Pennegent, sans aucune allusion aux oiseaux qui portent le nom de Pengwin; le nom de Pennegent est indiqué comme une corruption de Pengwin : So called perhaps from ts white and Snowy head. » (Steenstrup, trad. franc. : Bullet. Soc. ornith. Suisse. Tome IT, 1" part.) Auteurs cités. ALDROVANDUS (Ulyss.). Ornithologia. Bononiæ, 1599- 1603, fig. 2n-fol. BELON (P.). L'Histoire de la naiure des Oiseaux, avec Loue leurs descriptions et naïfs portraits. Paris, 1555, in- fol. BorEL (P.). Trésor des antiquités gauloises et fran- çaises, réduites en ordre alphabétique. Paris, 1655, in-4°. Réimpr. dans la 3eédit. du dictionnaire de Ménage. CLusius. Exoticorum, Libri X. Antverpen, 1605, in-fol. CoLuMELLA. Rei rusticæ seriptores. Venetiis, 1472, in- fol. COURT DE GEBELIN. Le monde primitif, analysé et comparé avec le monde moderne. Paris, 1772-1789. Gaza (Th.). Introductivæ grammatices, Libri IV. Vene- ts, 1495, pet. in-fol. ; GiBes (J.-W.). Origin of the names of Beasts, Birds, Inmsects, etc. (Amer., Journ. Sc. et Arts, 2° sér., XLE, 1841, p. 3). Hesvcæius. Dictionnarium græce. Venetiis, 1514, in-fol. — Lexicon græce. Florentiæ, 1590, in-fol. JONSTON (J.). Historia naturalis de avibus. Francof. ad Mæn., 1650, in-fol. fig. MENAGE (Gilles). Dictionnaire étymologique de la langue française. Paris, 1750, in-fol. 2 vol. 116 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. NEmnicH (Ph.-Andr.). Catholicon, oder allgemeines Polyglotten Lexicon der Naturgeschichte mit Erklæ- rungen and Anmerkungen. 2 Bde. Hambourg und Leipzig, 1793-1798, in-4. OpPpPrANUS. De venatione et piscatu. Libri gr. et lat., etc. Argentatori, 1776, gr. in-6°. VARINUS (Phavorinus). Magnum ac perutile dictionna- rium, etc. Romæ, 1593, in-fol. VINCELOT. Les noms des oiseaux expliqués par leurs mœurs, ou essais étymologiques sur l’Ormithologie. 4° édition, revue, considérablzment augmentée, etc. 2 vol. Paris. Pothier de Lalaine, 1872. OBSERVATIONS POUR SERVIR À L'HISTOIRE DU CAMPAGNOL DE LEBRUN Par M. Z GERBE. À M. le Directeur de la Revue et Magasin de Zoologie. Mon cher Directeur, Voudriez-vous consacrer, dans votre Recueil, une petite place à quelques faits relatifs à un de nos Campagnols de France, que j'ai décrit jadis sous le nom d’Arvicola leucurus (4), mais auquel je dois restituer ici, comme je l'ai déjà fait ailleurs (2), celui d’Arvicola Lebrunii, sous lequel Crespon l’a fait connaître avant moi. Le plus sin- gulier des hasards me l'ayant fait rencontrer dans le Var, j'ai pu l’observer en l’état de liberté et de captivité, et ajouter quelques détails intéressants à l'histoire très- incomplète que j'en avais donnée. (1) Revue et Magas. de Zool. 1852, 2e sér., t. IV, p. 260. (2) Diction. universel d'Hist. nat., 2e édit., 1867, t. III, p. 160. TRAVAUX INÉDITS. 4117 C’est à un Ophidien queje dois cette heureuse trouvaille. En mars 1870, je faisais une excursion zoologique sur les coteaux qui entourent Bras, village situé à quelques kilomètres à l’ouest de Brignoles, lorsque je vis une couleuvre d’Esculape, de moyenne grosseur, que ma pré- : sence avait fait fuir, s’eflorcer vainement de pénétrer dans un trou de mur. Je ne pouvais m'expliquer, vu sa taille, qu'il ne lui fut pas possible de s'engager plus avant, et j'allais m’en emparer, lorsqu'elle se retourna et vomit devant moi un petit mammifère qu'elle avait aux deux tiers englouti. Malgré la bave dont il était presque entièrement couvert, il ne me fut pas difficile de recon- naître dans ce mammifère, à queue épaisse et blanche, le Campagnol que Crespon avait rencontré, vers 1843, dans les environs de Nimes; que l’abbé Caire, en 4851, décou- vrait sur les montagnes de Barcelonnette, et le capitaine Loche, dans les Hautes-Pyrénées. L'espèce habitait donc aussi la Basse-Provence (1). Peu de Campagnols me semblent vivre à des altitudes plus diverses, sous des températures plus variées. On le trouve à quelques mètres au-dessus de la mer, dans des régions tempérées, qui voient rarement la neige, aussi bien que sur de hautes chaines de montagnes, à deux mille mètres et plus d’élévation, dans des zones froides, que les neiges recouvrent une partie de l’année. Sur nos Alpes, comme je l’ai dit ailleurs, d'après des notes que l'abbé Caire m'avait fournies, il paraît faire sa demeure {1} Son aire de dispersion aurait une bien autre étendue, si, comme le croit M. Fatio, l’Arvic. Lebrunii n'est autre que l’Arvic. Nivalis découvert par Martins au sommet du Fulhorn, en Suisse, et par Wagner dans l’'Oberland bernois et dans le Tyrol ; mais la question est à discuter. Du reste, ne le serait- elle pas, que les faits dont je vais parler n’en seraient pas moins acquis, seulement, ils se rattacheraient au mivalis au liev de se rapporter au Lebrunii. Il n’y aurait donc qu’un nom à changer, et une distribution géographique à modifier. 118 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. habituelle des granges et des chalets; dans le Var, il habite les tas de pierres, les vieux murs qui soutiennent les terres des coteaux, les constructions en pierres sèches connues dans la localité sous le nom vulgaire de cabançons. L'espèce est donc ici essentiellement saxicole, et on la trouve aussi bien dans les lieux montueux, rocailleux et les plus arides, que dans les plaines et les vallées les plus plantureuses, mais là seulement où des murs for- ment la limite des champs. Sur les coteaux, il n’est pas rare de rencontrer au voisinage les uns des autres, par exemple dans le même tas de pierres, le Campagnol de Lebrun, le mulot etla souris. Je ne voudrais pas en inférer qu'il y vivent en bons rapports ; je constate seulement un fait assez curieux, qui tient peut-être à ce que les trois espèces recherchent les mêmes conditions. Toujours est- ‘ il qu'on les prend, à la fois, dans des pièges placés les uns près des autres et avec le même appât. D’après la faiblesse relative de ses ongles, j'avais con- jecturé que ce Campagnol devait terrer moins que ses congénères : l'observation est venue en justifier. Partout où je l’ai rencontré, je n’ai rien vu qui annonçât un ani- mal fouisseur. C’est à peine si les voies par lesquelles il entre ou sort habituellement sont plus battues que celles qu'il évite. Quant aux indices d’un travail souterrain, c'est-à-dire aux déblais que les autres Campagnols expulsent de leurs galeries et amoncèlent au dehors, on cherchait en vain quelque chose qui les rappelle sur les points qu'il fréquente. Ce n’est pas à dire cependant que l'espèce ne terre pas; ce que je constate seuiement, c'est que dans les conditions où je l’ai étudiée, elle ne le fait jamais. Il semblerait que les murs, les tas de pierres qui lui fournissent de nombreux réduits, des couloirs très- multipliés pour ses besoins, les dispensent de tout travail de ce genre. C'est probablement aussi à cette facilité qu’a le Campa- enol de Lebrun de trouver partout des retraites, qu'il faut TRAVAUX INÉDITS. 419 attribuer son humeur vagabonde. Ses excursions journa- lières sont bien moins limitées que celles de ses congé- nères, et il parait changer plus fréquemment de demeure. C'est ce dont on acquiert aisément la preuve quand la neige recouvre les terres. On suit alors ses traces sur des espaces assez considérables, et souvent ces traces ne font pas retour au point d'où elles sont parties, mais s'arrêtent soit au pied d’un autre mur, soit à un autre amas de pierres. Ses habitudes, en liberté, sont plus nocturnes que diur- nes. Sur une trentaine d'individus, morts ou vivants, que j'ai eus entre les mains, trois seulement, une femelle en gestation et deux jeunes âgés d’un mois au plus, ont été capturés avant le coucher du soleil ; tous les autres ne sont tombés dans les pièges que la nuit. Cependant, les captifs que j'ai faits et que j'ai conservés assez longtemps en vie, abandonnaient plusieurs fois leur nid pendant le jour, soit pour se vider, soit pour manger. Ces mêmes captifs m'ont permis de constater que, comme tous les arvicoliens, le Campagnol de Lebrun est plus hésitant dans sa marche et dans sa course sur un terrain qui lui est étranger, que sur celui qu'il connait déjà, mais qu'il grimpe et saute comme pas un. Îl peut monter sans peine le long de parois verticales faiblement rugueuses, les parcourir horizontalement, en descendre la tête en bas, marcher sans dessus dessous le long des poutres ou des solives d’un plancher. Ses allures, sous ce rapport, rap- pellent beaucoup celles de la souris. Eu égard à la:taille et à la longueur de ses membres, les sauts qu’il fait sont quelquefois prodigieux : je l’ai vu franchir d’un seul bond un espace de près d'un mètre. Dans ma petite ménagerie, composée de sept individus de tout âge, de tout sexe, étrangers l’un à l’autre {la plu- part ayant été pris sur des coteaux distants entre eux de plusieurs kilomètres), l'union la plus intime n'a jamais cessé de régner, et jamais ils ne se sont disputé pour la 120 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. nourriture. Lorsque j'introduisais dans la caisse grillée que j'avais fait construire pour eux, un nouveau captif, les premiers occupants ne l'attaquaient pas, ne cherchaient point à le chasser, comme bien souvent je l’ai vu faire aux autres espèces ; ils l’admettaient sans difficulté dans le nid commun. Les mâles même, exempts de jalousie, vivaient dans de très-bons rapports. En est-il ainsi au moment des amours? C’est ce que je saurais dire, mes Campagnols ne s'étant pas reproduits pendant leurs trois mois de captivité, et mon retour à Paris ne m'’ayant pas permis de poursuivre plus longtemps mes observations. Cette tolérance réciproque, si je puis m’exprimer ainsi, ce naturel doux, paisible, que le Campagnol de Lebrun manifeste en captivité, pourrait faire croire qu'il est très- sociable, c’est-à-dire, qu’il forme en liberté des réunions nombreuses. Il n’en est pourtant rien : répandu, ou plu- tôt dispersé partout où les conditions d'existence lui sont favorables, il n’est cependant commun nulle part. On le trouve plus souvent isolé ou par couples, que par familles. Jamais je n'ai pu en prendre plus de trois sur le même lieu, et encore étaient-ils jeunes et provenaient-ils de la même nichée. Les vieux avaient probablement cherché déjà un autre cantonnement, car toutes les tentatives que j'ai faites pour m'en emparer ont été infructueuses. Le Campagnol de Lebrun n'étant jamais très-abondant dans le même endroit ni sur d'assez vastes étendues de terrain, il est à présumer que l'espèce, malgré ses huit mamelles, n’a ni de fortes, ni de nombreuses portées. Nous savons, d’ailleurs, que chez les Campagnols à huit ma- melles, le nombre des petits ne va pas au delà de six, et qu'en prenant une série de quarante femelles en gestation, la moyenne n’est pas tout à fait de quatre. Probablement il en est de même ici. Ce que je peux dire à ce sujet, c'est que j'ai pris deux nichées de trois petits seulement, et qu’une femelle pleine n’en avait également que trois. Quant au nombre de portées que l’espèce peut avoir dans TRAVAUX INÉDITS. 4191 le courant de l’année, je ne pourrais que répéter ce que j'en ai dit ailleurs. Je ne sais pas encore de quoi se nourrit le Campagnol de Lebrun sur nos coteaux du Var. Les places qu'il y fréquente sont parfois si arides, si nues, que l’on se de- mande comment il peut y vivre. L'on trouve bien, de loin en loin, quelques tiges broutées d’une grossière et chétive graminée, mais ce n’est certainement pas là son seul régime. Quoiqu'il en soit, et si j'en juge par les indivi- dus que j'ai conservés, il se nourrirait plutôt d'herbes, de racines, que de semences, car il a des goûts bien plus prononcés pour la carotte, les jeunes pousses de trèfle, de luzerne, de sainfoin, pour les tiges d’artichaut et de certaines graminées, que pour le blé, l’avoine, les graines de courge et de melon, les glands, les amandes. Quant au pain que les Campagnols des champs et des grèves aiment beaucoup, c’est à peine s’il y touche. Comme tous les Arvicoliens, il porte et cache dans un coin le surplus de ce qu’on lui donne : et, comme eux, il a l'habi- tude d’aller se vider toujours au même endroit. Du reste, c'est ce qu'il fait aussi en liberté. Je ne connais pas d’espèce dont les déjections aient une odeur de muse plus franche et plus prononcée. Cette odeur est si pénétrante, si ténace, que la cage où vivaient mes captifs, la con- serve encore depuis trente mois qu'elle est vide : elle pourrait, à la rigueur, être prise pour caractère spécifique. 199 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. MONOGRAPHIE DES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES DU GENRE ERODIUS, Fab. Par E. ALLARD, Membre des Sociétés entomologiques de France, de Belgique, etc. J'ai étudié une première fois les Erodius en 1863, et j'ai fait paraître dans les Annales de la Société entomolo- gique de France de l’année 1864, un tableau synoptique résumant cette étude. C'était principalement le résultat d’un examen d’un assez grand nombre de types de Solier que j'avais eus à ma disposition. Bien que j'y aie apporté tous mes soins, ilcontient quelques erreurs que j'ai reconnues et rectifiées dans les pages suivantes. — Mais il m'avait permis de juger l'œuvre de Solier, et il m'avait laissé la plus grande admiration pour cet auteur. — Aussi quand à paru, en 4865, la Révision des Tenebrionites de M. Kraatz, j'ai été stupéfait de sa manière de traiter cette même œuvre. Pour M. Kraatz, les 24 espèces d'Erodius africaines, décrites par Solier, n’en font plus que neuf; toutes les espèces italiennes, siciliennes et sardes n’en font plus qu’une. Ces réunions, je l’avoue, ont confondu mes idées, je ne les ai pas pas crues possibles, et voulant approfondir la question, je me suis de nouveau livré à la plus cons- ciencieuse étude. Or, il ne s’agit pas ici de matière qui ouvre la carrière aux spéculations plus ou moins hypo- thétiques de la science et de l'esprit. Solier a soulevé un petit coin du voile qui nous couvre les merveilles de la nature, et décrit, de visu, l’organisation d’un certain nom- bre de petits êtres qui sont entre nos mains et que nous TRAVAUX INÉDITS. 193 pouvons étudier après lui de nouveau. Car notre aimable entomologie a l'avantage de se cultiver par la méthode empirique, qui est à la portée de tous. J'ai donc repris à mon tour, une à une, les espèces de Solier, et j'ai constaté, comme je m'y attendais, les diffé- rences qu'il avait signalées entre elles. Maintenant ces différences suffisent-elles pour établir des espèces ? Je le crois. — La sagesse infinie, qui a pré- sidé à toute la création ici-bas, ne me paraît pas avoir rien confié à l'aventure. Si elle a donné à un Erodius un dos granulé et à un autre un dos lisse, à l’un trois côtes sail- lantes sur les élytres, à l’autre une ou deux seulement, elle a eu sans aucun doute ses motifs qui, logiquement, ont dû se traduire dans l’organisation intérieure de ces petits êtres par des goûts ou des besoins en harmonie avec leur conformation spéciale. La vie des Erodius n’est pas assez connue pour que je puisse appuyer mon énonciation de faits, mais je suis d'accord avec ce qui se passe dans les genres dont nous savons mieux les habitudes. Nous admettons certainement bien des espèces de Bru- chus ou de Meligethes, qui diffèrent beaucoup moins entre elles que, par exemple, les treize espèces de Solier réunies par M. Kraatz sous le nom d’Emondi. Je sais bien que Solier a quelquefois décrit sous deux noms les mâles et les femelles, dontles différences sexuel- les l'avaient égaré, mais ce cas n’est pas fréquent, et, en somme, la plupart de ses espèces sont bien établies et doivent être maintenues. J'ai essayé à le prouver dans les pages suivantes. Les entomologistes jugeront entre M. Kraaïz et moi. Caractères du genre Erodius, d'après Solier. Menton échancré antérieurement. Palpes ayant tous quatre, leur dernier article securi- 194 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. forme allongé, tantôt grêle, tantôt un peu épais aux maxillaires. Mandibules bidentées à l’extrémité, sans dent sensi- ble à la partie supérieure. Labre moyen, transverse, subrectangulaire ou légère- mentrétréci en avant, cilié, tronqué ou légèrement échancré antérieurement. Epistôme trapezoïde, un peu arqué postérieurement et tronqué, ou très-légèrement échancré antérieurement. Yeux petits, ovales ou suborbiculaires, légèrement sail- lants et situés entièrement au-dessus du bord latéral de la tête. c Tête prolongée en dessus dans le prothorax en un lobe long, rectangulaire et bifidé à son extrémité. Antennes minces ou un peu épaisses, tantôt plus longues, tantôt à peine de la longueur de la tête, de onze articles apparents ; Le troisième toujours plus long que les autres ; les suivants jusqu’au neuvième compris, coniques, soit allongés, soit courts, à peu près égaux en longueur ou diminuant d’une manière très-peu sensible; le dixième et le onzième formant quelquefois par leur réunion une massue ovale plus ou moins allongée, dont le premier article est fortement anguleux antérieurement; d’autres fois le dixième article est épais, tronqué carrément à son extrémité, et le onzième très-petit, peu saillant. Tibias antérieurs tantôt filiformes, avec leur deux den- telures brusques et comme implantées sur chacun d'eux, tantôt épais et paraissant triangulaires, avec une large échancrure en dehors près de l'extrémité, formant les deux dentelures. Tarses grêles et longs, surtout aux quatre pattes posté- rieures. Le dernier article filiforme, plus long que les deux premiers réunis. Les crochets des tarses et les épines de l'extrémité des tibias très-minces et très-longs. Le flanc des élytres est large et va en diminuant insen- siblement de la base vers l'extrémité. TRAVAUX INÉDITS. 495 Classification des Erodius. Plusieurs de nos meilleurs entomologistes français, MM. Reiche, de Marseul, Chevrolat, de la Brulerie, Fair- maire, Deyrolle, ont amicalement mis à ma disposition un grand nombre d'Erodius. Ces insectes, très-intelligem- ment recueillis et classés, m'ont permis de connaître les deux sexes de la plupart des espèces. Les mâles ont le plus souvent une touffe de poils sor- tant d’une petite fossette arrondie placée au milieu de la partie antérieure du presternum : à très-peu d’exceptions près, ils ont également l'abdomen moins brillant que les femelles et couvert de granulosités saillantes et serrées. La touffe de poils du presternum n'existe jamais chez les femelles et chez la plupart d’entre elles, l'abdomen est lisse et ponctué. Les mâles ont enfin presque toujours les tibias des pattes antérieures et des pattes postérieures conformés d’une manière particulière. Dans la moitié à peu près des espèces d'Erodius, les tibias antérieurs des mâles sont sensiblement plus longs et plus grêles que ceux des fe- melles, qui les ont alors plus courts et plus épais. En même temps, les tibias postérieurs des mâles sont plus longs que ceux des femelles, et recourbés et flexueux, tandis que les femelles les ont droits et plus courts. Dans la seconde moitié des espèces, ces différences ne sont pas aussi accusées entre les deux sexes, mais fré- quemment encore cependant les tibias des mâles sont un peu plus grêles que ceux des femelles. J'ai séparé les Erodius en deux grandes divisions ba- sées sur cette conformation différente des tibias anté- rieurs. | Voici le tableau synoptique des espèces adoptées par moi, et leur classement motivé. 196 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. PREMIÈRE DIVISION. Tibias antérieurs des mâles longs et grêles, étroits au- 4 dessus de la dent supérieure et souvent courbés légère- ment en dedans vers l'extrémité. Tibias antérieurs des femelles subfiliformes comme ceux des mâles, et ayant de même les deux dents comme implantées sur eux, mais sensiblement plus courts que ceux des mâles. 1% Groupe. Antennes peu épaisses, à articles compris entre le troi- sième et le neuvième, étroits, minces, subconiques, nota- blement plus longs que larges ;: le neuvième conique, allongé, jamais transverse. À. — Cütes dorsale et latérale des élytres nulles. a. — Tête granulée antérieurement, antennes très- longues et très-grèles : bord latéral du pro- notum relevé. Exilipes. Luc. aa. — Tête rugueuse antérieurement, antennes moins longues et moins grêles. Bord latéral du pro- notum non relevé. Glabratus. Sol. AA. — Cûte dorsale des élytres très-saillante ; côte laté- rale nulle ou oblitérée. b. — Corps ovale très-gibbeux. c. — Elytres ternes, à granulosités écartées entre les côtes : massue des antennes oblongue. Lœvigatus. Oliv. cc. — Elytres ternes, à granulosités serrées sur toute leur surface excepté sur les côtes. Massue des antennes courte. Bilineatus. Oliv. TRAVAUX INÉDITS. 127 cc. — Élytres ternes, à granulosités écartées dans la partie antérieure, serrées dans la partie pos- térieure. Massue des antenñes courte. Opacus. Kr. cccc. — Elytres lisses, brillantes, avec des tubereules écartés, même à l'extrémité. Bicostatus. Sol. bb. — Corps ovale, allongé, assez fortement déprimé et d’un noir brillant. Latreillei. Sol. AAA. — Côtes dorsale et latérale des élytres toutes deux très-saillantes. d. — La dorsale atteignant la base des élytres et s’y élargissant subitement. e. — Pronotum et tête entièrement couverts de très- fortes rugosités. Rugicollis. Allard. dd. — La côte dorsale n’atteignant la base qu’en mou- rant et ne s’y élargissant pas subitement. ee. — Pronotum couvert de fortes granulosités. Henoni. All. eee. — Pronotum fortement ponctué. f. — Intervalles des côtes des élytres avec des gra- nulosités serrées. Barbarus. Sol. ff. — Intervalles des côtes des élytres avec des granu- losités écartées. Lefranci. Kr. ddd. — La côte dorsale ainsi que la latérale oblitérées avant lä base des élytres. g. — Ponctuation du pronotum très-fine et écartée. Scaber. Sol. gg. — Ponctuation du pronotum très-grosse sur les côtés et à la base. Forme parallèle. Servillei. Sol; 128 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 18753. 2 Groupe. x Antennes épaisses, à articles compris entre le troi- sième et le dixième courts, pas sensiblement plus longs et même le plus souvent moins longs que larges; le 9° presque toujours transverse ou au moins aussi large à son extrémité que la longueur moyenne. B. — Côte dorsale des élytres très-prononcée. Côte latérale également saillante. h. — La cûte dorsale atteint la base des élytres, où elle s’élargit fortement. Costatus. Sol. hh. — La côte dorsale atteint la base des élytres en mourant. à. — Abdomen granulé au moins dans les mâles. Pronotum granulé latéralement, ponctué au milieu ; côtes des élytres lisses; corps ovale: dernier article des tarses des mâles très-al- longé et cylindrique. Elegans. Kr. Pronotum à peine ponctué sur les côtés seule- ment; côtes des élytres granuleuses ; corps parallèle ; dernier article des tarses des mâles plus court. Nervosus. Miller. it. — Abdomen lisse et ponctué dans les deux sexes. Parvus. Sol. hhh. — La côte dorsale est oblitérée avant la base. Pronotum assez fortement ponctué. Forme pa- rallèle. Maillei. Sol. BB. —- Côte dorsale des élytres ainsi que la latérale bien indiquées, mais très-peu saillantes. j. — Pronotum à ponctuation forte et assez serrée. Puncticollis. Sol. HERBIERS. Herbiers élémentaires représentant les familles et les principaux genres, comprenant 600 espèces, toutes classées, déterminées et éti- quetées, bandelettées sur papier bulle demi-blanc, dans 6 cartons à RU RU Ne ho enr pen 200 fr Herbiers de plantes médicinales, comprenant 200 plantes classées et étiquetées, avec des indications sur leur emploi en médecine et pharmacie, dans un carton à botanique. . . . . . . , DOfr. Chez E. DEYROLLE Fils, 23, rue de la Monnaie, Paris. LIBRAIRIE DEVROLLE FILS, Chez E. DEYROLLE, fils, 23, rue de la Monnaie. 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Postage will be charged to subscribers in other countries. N.B. volume 2° commences in january 1873. — For copies apply to M. À. J. Scott, Clydesdale bank, Perth scotland or. ! To M. E. DEYROLLE Fils, 23, rue de la Monnaie, Paris. TABLE DES MATIÈRES DU No 3 DE 1873 DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. Pages, Z. GERBE. — Observations pour servir à l’histoire du Campagnol de Le DEN UE MA MEN ENnE ee Re AT er Te PE EEE 116 OLPHE GaALLIARD. — Recueil des principales dénominations scientifiques et vulgaires de plusieurs espèces d'oiseaux d'Europe et des explica- tions les plus satisfaisantes qui en ont été données (fin) ............ 97 E. ALLARD. — Monographie des espèces de Coléoptères du G. Erodius..: 122 BuURMEISTER. — Notes sur les Morphonides.........,...:....... planche. 2 NOUVELLES ZOOLOGIQUES et OUVRAGES REGUS pour la BIBLIOTHÈQUE DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. — Voir au verso de la première page de la couverture. LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE PARAIT CHAQUE MOIS ET FORME PAR ANNÉE UN FORT VOLUME AVEC GRAND NOMBRE DE PLANCHES. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL Pour Paris, 20 francs. — Départements............. 24.fr. Suisse, tale, IBblsiqueés 2.7 -CER EEE ob. 22 fr. Angleterre, Espagne, Turquie, Hollande, Autriche, États-Unis, Portugal, Prusse, Russie, Saxe, Tyrol,etc. 23 fr. Guadeloupe, Martinique, Réunion, Sénégal, etc...... 94 fr. Revue zoologique, première série, 11 années (1838 à 1848), en 11 vol. in-8° brochés, contenant grand nombre de monographies et travaux importants ; au lieu de 198 fr., net : 1924ire Magasin de Zoologie : 1° série, de 1831 à 1838, 8 vol. in-8°: 2° série, de 1839 à. 1845, 7 vol. in-8°; les 15 années complètes contenant #,@S3 planches col. 500 fr. Revue et Magasin de Zoologie, de 1849 à 1870; chaque année forme un fort volume, avec grand nombre de planches coloriées : chaque vol. : (6, fi 20 fr. les 22 vol. ensemble, pour les souscripteurs : 400 fr. 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Société impériale des naturalistes de Moscou, etc.. etc. | 1873. — N° 4. : f | Prière d'adresser tout ce qui concerne la rédaction chez E. Deyrolle fils | ! PARIS LIBRAIRIE ZOOLOGIQUE DE EE DEYROLLE FILS 28, RUE DE LA MONNAIE. - ADRESSER LES ABONNEMENTS Poûr L’'ANGLEMERME, chez À. Boucarp, 55, Great-Russel st,, à Londres ; Pour L’ALLEMAGNE DU Nom, chez FRIEDLANDER et S., 21, à Berlin, an Bal arr NOUVELLES ZOOLOGIQUES. MODO EL — Les demandes d'échanges, de communications de types, de tous renseignements scientifiques, ainsi que l'annonce des livresnouveaux, sont insérées gratuitement; i] suffit d'adresser franco une, note,où un exemplaire du livre au bureau de la Revue et Magasin de Zoologie. 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Perfectionner en quelque point important, soit dans ses principes, soit dans ses applications, la théorie des fonctions d’une variable imaginaire. DEUXIÈME QUESTION. On demande une discussion complète de la question de la température de Tespace, basée sur des expériences, des observations et le calcul, motivant le choix à faire entre les différentes températures qu’on lui a attribuées. TROISIÈME QUESTION. : On demande une étude complète, théorique, et au besoin expérimentale, de la chaleur spécifique absolue des corps simples et des corps composés. QUATRIÈME QUESTION. On demande de nouvelles expériences sur l'acide urique et ses dérivés, principalement au point de vue de leur structure chimique et de leur synthèse. CINQUIÈME QUESTION. Le polymorphisme des champignons attire de plus en plus l’attention des bota- nistes et des physiologistes. Il semble même devoir fournir des étéments nou-— veaux à la solution du problème de la vie en général. =: On demande : 1° un résumé critique succinct des observations connues relativement au polymorphisme des Mucédinées; : | 90 La détermination exacte — ne s’appliquerait-elle qu’à une seule espèce — de la part qui revient, d'abord, à la propre nature du végétal (à son énergie spécifique), ensuite, aux conditions extérieures de son développement; | 3° La preuve positive, ou la négation suffisante, du fait que des champignons, de ferment (Micrococcus, zoogloea, palmella, leptothriæ, arthrococcus, Mmyco" derma, etc.), dans des circonstances quelconques, peuvent se transformer en champignons supérieurs. : Ë SIXIEME QUESTION. Faire connaître, notamment au point de vue de leur composition, les roches plutoniennes, ou considérées comme telles, de la Belgique et de l’Ardenne? française: Le prix pour la PREMIÈRE, la QUATRIÈME et la GINQUIÈME question sera une médaille d’or de la valeur de six cents francs; le prix pour la sIXIEME sera de la valeur de huit cents francs, et le prix pour les DEUXIÈME et TROISIÈME ques= tions sera de la valeur de mille francs. De Les manuscrits devont être écrits lisiblement, rédigés en latin, en français ou en flamand, et adressés francs de port, à M. AD. QUETELET, secrétaire perpé— _tuel, avant le 1* août 1874. TRAVAUX INÉDITS. 129 ji. — Pronotum lisse. Reichei. Allard. BBB. — Côte dorsale des élytres très-prononcée, ainsi que la latérale ; une 4° côte entre la dorsale et la suture. k. — 4° côte suboblitérée. — Corps ovale, triangu- laire ; partie antérieure des élytres peu gra- nulée. Quadrilineatus. Kr. kk. — 4° côte aussi saillante que la dorsale. Corps obtus postérieurement : partie antérieure des élytres à granulosités plus fortes et plus ser- rées. Duponchelii. All. BBBB. — Côte dorsale des élytres nulle. l. — La côte latérale est également effacée ou très- peu prononcée. m. — Ensemble des élytres oblong, nullement trian- gulaire postérieurement. n. — Corps allongé, parallèle. Pronotum distincte- ment ponctué. Klugii. Allard. nn. — Corps allongé, un peu renflé avant le milieu des élytres. Pronotum très-légèrement ponc- tué. Oblongus. Sol. mm. — Ensemble des élytres subtriangulaire postérieu- rement. 0. — Dessus du corps noir-pulvérulent. p. — Tibias antérieurs très-grêles. Dessous du pro- notum moins fortement rugueux. Dejeani. Sol. pp. — Tibias antérieurs plus épais. Dessous du pro- notum plus fortement rugueux: Tibialis. Linn. 130 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. 00. — Dessus du corps d’un noir terne, mais non pul- vérulent. q. — Forme ovale-oblongue, convexe. Duponti. Sol. gg. — Forme ovale-oblongue, déprimée. Orientalis. Brullé. ggq. — Forme courte, triangulaire, convexe. Boyeri. Sol. 000. — Dessus du corps d’un noir brillant. r. — Élytres convexes. s. — Pronotum distinctement ponctué. Lusitanicus. Sol. ss. — Pronotum imperceptiblement ponctué. Chauveneti. Sol. rr. — Élytres déprimées sur le dos. Laticollis. Sol. ll. — La côte latérale est bien prononcée, au moins près de la base des élyires. t. — Les granulosités des élytres sont apparentes sur toute leur surface ; elles sont écartées à la partie antérieure et sont plus serrées dans la seconde moitié. uw. — Côtes latérales assez longues, intervalle entre elles déprimé. Carinatus. Sol. uu. — Côtes latérales plus courtes, intervalle entre elles non déprimé; elles sont peu rapprochées des côtes marginales. Goryi. Sol. uuu. — Côtes latérales courtes avec l'intervalle entre elles non déprimé; elles sont plus rappro- chées des côtes marginales. Brevicostatus. Sol. TRAVAUX INÉDITS. 1314 : tt. — Les granulosités des élytres sont indistinctes à la partie antérieure et écartées dans la seconde moitié. Fabricii. Sol. DEUXIÈME DIVISION. Tibias antérieurs, dans les deux sexes, courts, épais, sensiblement triangulaires et comme échancrés au côté extérieur. 4e SUBDIVISION. Le fond des élytres, entre les côtes, est plan, sans au- cune inégalité autre que les granulosités ordinaires. 4° Groupe. Insectes de forme ovale-oblongue. C. — Élytres n'ayant pas de côte prononcée. La dor- sale est nulle et la latérale est oblitérée, . — Corps ovale, gibbeux. . — Dos des élytres lisse dans le milieu. Subnitidus. Sol. bb. — Dos des élytres granuleux, même antérieurement. Siculus. Sol. Sœ & aa. — Corps elliptique, un peu déprimé en dessus. c. — Pas de fosseite à la base des élytres. Audouini. Sol. ec. — Une petite fossette au milieu de la base de cha- que élytre. Vicinus. Sol. CC. — Élytres ayant la eôte dorsale nulle, mais la latérale est bien marquée quoique courte. — Milieu du dos des élytres granulé. Pvyriformis. AI. dd, — Milieu du dos des élytres lisse, Proximus, Sol, — «œ. 132 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. CCC. — Élytres ayant la côte dorsale indiquée quoique oblitérée, et la côte latérale saillante. e. — Des tubercules serrés sur toute la surface des élytres, excepté sur les côtes qui sont lisses. f. — Tibias antérieurs coudés intérieurement à leur extrémité. Maximus. All. ff. — Tibias antérieurs droits intérieurement. Nitidicollis. Sol. ee. — Des tubercules écartés sur les élytres, rappro- chés seulement dans la partie postérieure. Neapolitanus. Sol. CCCC. — Élytres ayant les côtes dorsale et latérale bien prononcées et bien saillantes. . — Insectes d’un noir brillant. h. — Pronotum distinctement ponctué même au mi- lieu. Des granulosités sur toute la surface des élytres. de i. — Elles sont écartées dans la partie antérieure. Émondi. Sol. it. — Elles sont fortes et rapprochées même anté- rieurement. Solieri. Allard. hh. — Pronotum lisse, légèrement pointillé sur les côtés seulement. j. — Corps subparallèle, peu gibbeux. Subparallelus. Sol. jj. —- Corps notablement ovale et rétréci en arrière, très-gibbeux. k. — Pronotum très-long. Mitirei. Sol. k. — Pronotum très-large et court. Peiroleri. Sol. gg. — Insectes d’un noir mat, sauf les côtes des ély- tres qui sont lisses quelquefois. TRAVAUX INÉDITS. 133 l. — Arrière-corps assez triangulaire. m. — Pronotum finement ponctué sur le disque. Granulosités des élytres apparentes sur les côtés, antérieurement: élytres médiocrement gibbeuses. Marginicollis. Sol. mm. — Pronotum lisse sur le disque. Granulosités des élytres non apparentes dans la première moi- tié des élytres qui sont fortement gibbeuses. n. — Côtes dorsale et latérale des élytres ternes, dé- passant à peine le 2e tiers de l’élytre. Loœvis. Sol. nn. — Côtes dorsale et latérale des élytres très-lisses et très-brillantes, plus longues. Nitidicostis. AIL. ll. — Arrière-corps obtusement arrondi. Obtusus. AI. 2 Groupe. Insectes de forme ovale, très-courte, gibbeuse. D. — Élytres ayant les côtes dorsale et latérale très- saillantes. 0. — Pronotum long. p. — Granulosités écartées à la partie antérieure des élytres. Dessus d’un noir brillant. Ambiguus. Sol. pp. — Granulosités nulles à la partie antérieure des élytres. Dessus d’un noir terne. Wagneri. Er. 00. — Pronotum court. ; q. — Partie antérieure des élytres avec des granulo- sités écartées. r. — Corps large, un peu obtus postérieurement, côtes des élytres fortes et larges. Bicarinatus. Er. 4134 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Fr. — Corps triangulaire postérieurement ; côtes étroi- tes et moins fortes. Brevicollis. Kr. ga. — Partie antérieure des élytres lisse, sans gra- nulosités. Gibbus. Oliv. DD. — Élytres ayant la côte dorsale fort saillante au milieu de l’élytre et pas de côte latérale. Zophosoides. All. 9me SUBDIVISION. Le fond des élytres, entre les côtes, est inégal. Les in- tervalles entre les eûtes ont des rides transversales. s. — Élytres avec quelques rides transversales, irré- gulières. fnsecte de grande taille. Granipennis. Fairm. ss. — Élytres comme reticulées, avec de nombreuses rides transversales. Insecte de petite taille. Rugosus. Kr. PREMIÈRE DIVISION. Tibias antérieurs des mâles longs et grêles, étroits au- dessus de la dent supérieure et souvent courbés légère- ment en dedans vers l'extrémité. Tibias antérieurs des femelles subfiliformes comme ceux des mäles, mais sensiblement plus courts. Ce caractère est commun à 35 espèces d'Erodius dont 13 ont les antennes longues et grêles el notamment le 9° article conique-allongé, tandis que 22 autres ont les an- tennes plus courtes, épaisses et l’article 9° transverse. Solier a bien signalé cette différence de conformation des antennes et il a même basé sur elle sa division des Erodius, mais je crois quil est préférable d'adopter comme base la conformation des tibias, puisqu'elle est plus TRAVAUX INÉDITS. 13 x générale et s'applique à un plus grand nombre d’es- pèces. Quant à M. Kraatz, il n'a pas fait de classification scientifique des Erodius, il les a tout simplement groupés par pays. C'est certainement un procédé très-commode au point de vue pratique pour l’entomologiste qui reçoit un Erodius d’une origine connue et qui veut le déterminer lui-même. Ses recherches sont ainsi limitées et il en a moins à faire pour s'y retrouver. Mais je le répète, ce pro- cédé ne me parait pas scientifique et je crois qu'on doit lui préférer une méthode basée sur l’organisation. . Premier groupe. Antennes peu épaisses, à articles compris entre le 3° et le 9° étroits, minces, subconiques, notablement plus longs que larges : le 9° conique, allongé, jamais transverse. 13 espèces ont ce caractère et apparaissent avec les dispositions suivantes des côtes des élytres : 2 ont les côtes dorsale et latérale des élytres nulles. Er. Exilipes. Luc. Glabratus. Sol. 5 ont la côte dorsale des élytres très-saillante et la latérale nulle ou oblitérée : Er. Lævigatus. Oliv. Bilineatus. Oliv. Opacus. Kr. Bicostatus. Sol. Eatreillei. Sol 6 enfin ont les côtes dorsale et latérale des élytres toutes deux très-saillantes : Er. Rugicollis. AI. Henoni. All. Barbarus. Sol. Lefranci. Kr. Scaber. Sol. Servillei. Sol. 136 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ERODIUS EXILIPES. Luc. Lucas. Ann. Soc. entom. Fr. 1858. p. 180. — Kraatz, Re- vis. der Teneb. p. 60. Long. 10 à 14 mill. lar. 7 à 8 mill. 1/2 Niger, nitidissimus, g1bbosus ; antennis longiusculis. gracilibus ; thorace lævigato, curto, angulis anticis acu- tis, posticis parüm rugosis; élytris valdè convexis, costis nullis, anticè lævigatis, posticè densè subtiliter granu- latis, sutura maris longitudinaliter profondè depressa, abdomine late granulato, segmento ultimo fortiter den- seque punctato, pedibus gracilibus, tibiis omnibus sen- sim arcuatis. Var. Corpus omninû rufescens. Noir très-brillant, tournant souvent au brun rougeûtre ; très-gibbeux et très-convexe. Tête couverte antérieure- ment de granulosités fortes, qui ne se réunissent point et s’oblitèrent vers la partie postérieure qui est très-lisse. Antennes longues et grêles, les neuf premiers articles sont allongés, le dixième est anguleux et la massue est très-courte. Pronotum très-court, plus de deux fois plus large que long, étroitement rebordé antérieurement et sur les côtés qui sont arqués, très-échanceré en avant avec les angles antérieurs très-aigus ; à la base, il y a aussi un rebord, mais il est peu distinct et interrompu ; sa surface est très-lisse, sauf vers les quatre angles où il y a d’'as- sez fortes rugosités. Les élytres sont ovales, très-rétrécies en arrière, très-lisses en avant, granuleuses en arrière sans aucune apparence de côtes. Le présternum est ru- gueux entre les hanches, ridé transversalement en avant, et ses flancs sont couverts d’un grand nombre de sillons courbes assez réguliers. Le premier segment de l'abdomen est ridé longitudinalement à la base, et ensuite a quel- TRAVAUX INÉDITS. 4137 ques granulosités écartées, ainsi que les segments sui- vants ; le dernier est assez fortement ponctué. Les pattes sont longues et grêles. Les tibias antérieurs sont longs, filiformes avec deux dents aiguës, écartées ; les intermé- diaires courbés en dedans, le présternum flexueux. Algérie, Tougourth. — M. Hénon. ERODIUS GLABRATUS (Klug). Solier. Ann. entom. Fr. II. p. 544. — Kraatz. Rev. der. Teneb. 1865. p. 64. Long. 10 à 13 mill. lar. 8 mill. Niger nitidus, ovalis, valdè gibbus. Epistomo lateri- bus, cùm sinu parvo angulato. Capite antè valdè inordi- natè rugoso. Prothorace, dorso lævigato nitido, lateribus punctato ; marginibus sinuatis, sulco laterali subnullo : pleuribus sulcatis. Elytris oblongis, haud costatis, sub- tiliter minüs crebre apicem versûs fortiüs granulatis, ba- sin versis lævigatis. œ Tibiis anterioribus subfiliformibus; posterioribus lonois, sinuatis ; abdomine granulato ; corpus paralle- lum. Q Tibiis anterioribus brevioribus et latioribus, intùs arcuatis; postérioribus brevioribus, intùs arcuatis; abdomine obsoletiùs granulato ; elytris subglobosis. D'un noir très-brillant. Tête couverte antérieurement de lignes élevées, transverses, qui rendent les tubereules non apparents. Les deux fossettes de l’épistôme sont bien marquées. Les côtés antérieurs de la tête ont un petit sinus anguleux qui la divise antérieurement en trois lobes peu prononcés. Les antennes ont les trois premiers articles allongés, le 4° est renflé, les suivants de 5 à 9 inclusivement assez courts et épais, le 40° court et trans- versal. Pronotum court, deux fois aussi large que long, 138 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. finement rebordé, mais le rebord n'est pas relevé comme dans l'Exilipes ; ses côtés sont arqués avee les angles antérieurs beaucoup moins aigus que dans l'Exilipes, un peu arrondis ; il est lisse et brillant, avec des points écartés, plus distincts vers les côtés et surtout les quatre angles. Présternum ayant de petits sillons courts irrégu- liers, formant des rugosités entre les hanches et dans le milieu, et s’allongeant transversalement sur les côtés ; les flanes du prothorax sont sillonnés en long dans leur mi- lieu. Les rides du mésosternum et du métasternum sont plus fines que celles du presternum. Les élvtres sont privées de côtes comme dans l’Exilipes. Elles paraissent au premier coup d'œil entièrement lisses ; elles sont ce- pendant légèrement granuleuses dans leur partie anté- rieure et assez fortement à l'extrémité. Les granulosités sont écartées et ne se rapprochent qu’à l’extrémité. La base du premier segment abdominal est couverte de sil- lons courts, serrés, plus forts que dans l'Exilipes: des sillons analogues, mais moins forts se reproduisent à la base du deuxième segment: l’abdomen est légèrement granuleux, mais plus distinctement que dans l’Exilipes. Les tibias antérieurs du mâle sont un peu recourbés en dedans à l'extrémité, assez longs et grêles: les intermé- diaires sont droits et le présternum flexueux. En outre, le corps entier est assez parallèle. Dans la femelle, les ti- bias antérieurs sont plus courts, plus arqués, plus épais ; les postérieurs sont moins longs et courbés en dedans ; enfin les granulosités de l'abdomen sont plus fines et moins distinctes, et les élytres sont renflées et globuleuses comme dans l’Exilipes. Cette fort remarquable espèce ne peut être confondue qu'avec l'Er. Exilipes. Ce sont les deux seuls Erodius qui se distinguent de tous les autres par leur couleur d’un noir brillant et par leurs élytres privées de côtes et fort lisses. Ils ont, du reste, l’un et l’autre des différences caractéristiques qu'on reconnait aisément en les rappro- TRAVAUX INÉDITS. 139 chant l’un de l’autre ou en comparant leurs descriptions. L'Er. Glabratus se trouve en Arabie. Coll. de Marseul, de la Brulerie, Bates (de Leicester). ERODIUS LÆVIGATUS. Oliv. Olivier, Ent. IL. 63. p. 5. pl. 1. fig. 4; — Encyc. méthod. t. VIT, n° 5. — Schœnherr. Syn. Insect. t. I. p. 195. — d Erod. Olivieri Solier Ann. entom. Fr. II. p. 530. — ® Erod. Lævigatus. ibid. p. 531. — 9 $ Erod. Lævigatus, Kraatz, Rev. der Teneb. 1865. p. 64. Long. 7 à 11 mill. larg. 4 à 6 mill. 1/2. Niger, perparum nitidus , gibbus. Capite granulato, retrorsüm lævigato. Thorace dorso lævissimo, lateribus vix punctato. Elytris in medio lævigatis, lateribus et apice granulatis, costis dorsali lateralique fere oblitera- tis. Antennis longis, clavä oblongo-ovali. Antennis pe- dibusque piceis vel rufo piceis. o Corpus posticè angustatum et subacutum. Anten- nis longioribus, clavà oblongo-ovali. Costa marginali distinctà, abdomine densè granulato. Tibiis posteriori- bus longis, arcuatis. ® Corpus ovale-obtusum. Antennis longiusculis, clavä oblongo-ovali sed parüm breviore.Costà marginali nullà. Abdominis tuberculis magis distantibus, subobli- teratis. Tibiis posterioribus rectis. D'un noir mat ou peu brillant, gibbeux, ovale. Tête non trilobée, couverte antérieurement de tubercules assez forts et séparés, qui s’oblitèrent vers la partie postérieure. Antennes longues et grêles, les neuf premiers articles sont sensiblement allongés, le dixième est notablement anguleux et la massue est oblongue. Pronotum lisse dans le milieu, avec quelques points bien marqués sur les côtés, surtout près du rebord latéral et vers les angles posté- 140 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. rieurs. Élytres courtes et ayant chacune trois côtes, très- peu saillantes, courtes et s’effacant un peu au delà du milieu. Dos des élytres lisse ; les côtés sont couverts de petits tubercules écartés, plus rapprochés à l'extrémité. Le dessous du corps est brillant sauf les parties rugueuses ou granulées qui sont ternes. Le présternum, le mesos- ternum et le métasternum sont rugueux ; les flancs du premier sont marqués de petits sillons courbes et irrégu- liers. L’abdomen est granuleux. La femelle se distingue du mâle par sa forme moins triangulaire, plus obtuse postérieurement, par ses an- tennes un peu moins longues et à massue un peu moins allongée. La côte marginale toujours assez marquée et en forme de carène dans le mâle, est nulle dans la femelle. Chez cette dernière, le présternum est moins rugueux ; l’arrière-poitrine et le dessous de l’abdomen, le dernier seement excepté, sont couverts de tubereules plus écar- tés et moins saillants ; enfin les tibias postérieurs sont plus courts et droits. Sénégal. — Aigérie, M. Mulsant. ERODIUS BILINEATUS. Oliv. Oliv. Ent. IT. 63. 4. pl. r. £. 2. b. c.; — Encyc. méth. VI. n. 3. — Sch. Syn. Ins. I. 124. — © Erod. granulosus, Sol. Ann. ent. Fr. IL. 532 — @ Erod. bilineatus, Sol. Ann. ent. Fr. 1834. p. 934 — KErod. bilineatus, Kr. Revis. der Teneb. p. 64. Long. 10 à 12 mill. Lar, 6 à 10 mill. Niger, valdè gibbus, ovalis obtusus. Capite antè rugoso, retrorsüm sublæve. Prothorace dorso lævigato, lateri- bus angulisque posterioribus obsoletè granulato punc- tato. Elytris dense granulatis ; costà dorsali prominente latâque, laterali obsoletâ, marginali nullâ. Antennis clavä subovali. TRAVAUX INÉDITS. A4 œ Tibiis anterioribus longis, filiformibus, clavä an- tennarum Curtà, ovali, suborbiculatä. Tibiis posterio- ribus longis, intùs Curvis. $ Tibis anterioribus brevioribus, anticè leviter ar- cuatis. Clavä antennarum haud ovali, articulo decimo vix angulato ; ultimo exserto. D'un noir peu brillant comme le Lævigatus OlL., auquel il ressemble, mais dont il se distingue par sa tête trilo- bée antérieurement, par ses antennes plus courtes, par ses élytres plus granulées et à côte dorsale très-saillante, etc. La tête a des granulosités plus fortes, souvent réu- nies, le vertex est lisse. Les antennes ont le 40° article à peine anguleux et formant avec le 11° une massue ovale; cette massue est plus courte dans la femelle. Le prono- tum rétréci en avant est lisse, avec quelques points gra- nuleux peu distincts sur les côtés et près des angles postérieurs qui sont prolongés en arrière. Élytres cou- vertes sur toute leur surface de tubercules assez serrés ; la côte dorsale est grosse, courte, très-saillante et lisse. La latérale est plus prolongée, point saillante et ne se distingue que parce qu’elle est plus lisse que le reste des élytres ; la marginale est entièrement effacée. Les élytres sont triangulaires postérieurement comme dans Læviga- tus. Le dessous de l'abdomen est granuleux avec des sillons longitudinaux courts au bord antérieur du premier seement, le dernier segment est granuleux dans le mâle et ponctué dans la femelle. Les tibias antérieurs du mâle sont longs et étroits avec deux épines comme implantées sur eux ; ils sont un peu plus épais et légèrement échan- crés en arc intérieurement dans la femelle. Les tibias postérieurs sont courbes dans le mâle, droits dans la femelle. Sénégal. — Algérie, M. Mulsant. — Cap-Vert, M. Fair- maire. 149 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ErRODIUS oPACUS. Kraatz. Revis. der Teneb. p. 65. Long. 12 mill. Larg. 7 1/2. Niger, opacus, valdè gibbus, ovalis-obtusus, capite ante granuloso, bifoveolato ; aniennis gracilibus. Pro- thorace brevi, sublævi, versûs latera vagè punctato. Elytris undiquè parce subtiliter, apicem versus paulo fortius dentiusque granulatis, unicostatis, costa (dorsali) prominente, pone medium evanescente. Je ne connais de cette espèce qu'une femelle qui fait partie de la collection de mon ami M. Reiche. Elle res- semble tellement à un Erod. Bicostatus®, qu'avant de l'avoir examinée de très-près, je l'avais prise pour un exemplaire non nettoyé de cette espèce. Elle est d’un noir opaque, un peu plus rétrécie anté- rieurement que le Bicostatus ; la tête trilobée en avant, est plus fortement granulée ;: le pronotum, lisse dans le milieu, a des points écartés plus distinets vers les côtés. Les granulosités des élytres sont plus nombreuses et un peu plus serrées en arrière. À part ces différences, la conformation générale est à peu près la même, et le dessous du corps, y compris les pattes, ressemble tout à fait à celui du Bicostatus. Égypte. Je ne serais pas surpris que l’'Opacus Kr. füt tout simplement une femelle de Bilineatus Oliv., dont les cûtes seraient très-oblitérées. TRAVAUX INÉDITS. 145 ERODIUS BICOSTATUS. Sol. Ann. entom. Fr. 1834. p. 536. — Kraatz. Revis. der Teneb. prel. Long. 8 mill. 4/2 à 13 mill. Larg. 6 à 7 mill. 1/2. Niger nitidus, valdè gibbus, ovalis-obtusus. Capite antè granuloso, bifoveolato. Antennis longis gracilibus. Prothorace dorsolævigato.Elytris versus basim lævigatis, pone medium lateribusque leviter parüm crebrè granu- latis : costà dorsali prominente, laterali marginalique nullis. Pedibus breviusculis, tibiis posticis pauld ante medium leviter incurvatis. d' Presternum in medio anteriore cirrigerum. Abdo- mine dense granulato. ® Abdomine laxe et obsoletè granulato. Forme du Bilineatus, mais plus gibbeux et d’un noir brillant. La partie antérieure de la tête est fortement tri- lobée et couverte de petits tubercules assez écartés les uns des autres, avec deux larges fossettes un peu trans- verses près du bord antérieur. Pronotum étroitement re- bordé en avant et sur les côtés, très-lisse : on voit rare- ment quelques points oblitérés sur les côtés ; il est assez court et très-large. Élytres lisses avec des tubereules écartés, assez fins à leur extrémité et sur les côtés ; leur côte dorsale n’atteint pas la base et disparait après le milieu, elle est très-saillante, les deux autres ne sont nullement apparentes. Solier dit, en parlant du dessous du corps, qu'il est à peu près sillonné de la même manière que dans le Bili- nealus, mais que les sillons sont moins marqués, pres- que oblitérés ; que le dernier segment de l’abdomen est légèrement granuleux, non ponctué; que les trois pre- miers sont sans tubercules. Ceci est vrai du Bicostatus © ; mais dans le mâle que Solier parait n'avoir pas connu, 144 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. le présternum est assez fortement rugueux et l'abdomen est couvert de granulosités serrées ; en outre, le préster- num a une touffe de petits poils jaunes près de son bord antérieur. Dans le mâle également, les tibias antérieurs ont la dent du milieu placée plus haut que dans la fe- melle. Barbarie, Solier. Biskara. Espèce très-commune dans les collections. ErRoDIUS LATREÏLLEI. Sol. Ann. entom. Fr. 1834. p. 531. — Ero. Latreilliüi. Kr. Revis. der Ten. p. 60. Long. 10 mill. Larg. 5 mill. 1/2. Niger, nitidus, mediocriter gibbus, oblongo ovalis. Capite granulato, retrorsüm granulis subobliteratis; an- tennis longis, gracilibus. Prothorace bréviore, dorso læ- vissimo nitido ; angulis acutis, anterioribus multô por- rectis, posticis fortiter recurvis. Elytris oblongis, parûm gibbosis, dorso planatis, costà dorsali latä, valdè eleva- ta, nitida, ultra medium productà, basin apicemque ver- sus evanescente, laterali marginalique nullis, granulis apice aproximatis, lateribus distantibus, dorsoque obliteratis. d' Tibiis anterioribus angustis, filiformibus ; poste- rioribus longis arcuatis. Presternum in medio anteriore cirrigerum. lee ie EE ne Cet Erodius, moins gibbeux que le Bicostatus, a quel- que analogie avec lui par sa couleur brillante et par ses deux côtes dorsales placées de même parallèlement à la suture et n’atteignant ni la base, ni l'extrémité de l’élytre. La tête n’est pas trilobée antérieurement, elle a des gra- nulosités peu serrées en avant, et qui s’oblitèrent vers le TRAVAUX INÉDITS. 445 sommet. Pronotum très-court, brillant, lisse, avec quel- ques granulosités peu sensibles près des bords latéraux. Solier parle d’une petite impression oblongue qui existe- rait près du sillon marginal, mais elle n’était qu'acciden- telle ; les élytres ont à leur extrémité des tubercules assez gros, très-serrés ; ils sont moins prononcés et très-écartés sur les côtés et oblitérés entre les deux côtes dorsales qui sont assez élevées, très-larges, lisses, n’atteignent pas la base et disparaissent après le milieu. Les deux autres eûtes sont effacées ; l'intervalle entre les deux dorsales est plan ; la carène latérale a un rebord très-mince dans toute sa longueur. Le présternum est très-étroit entre les hanches, couvert de tubercules liés par des lignes élevées sans aucun ordre, ce qui le rend très-rugueux. Les flancs du prothorax sont finement striés en long dans leur mi- lieu. Mésosternum, métasternum et abdomen ayant dans leur milieu des tubercules écartés. Extrémité de ce der- nier ponctué. Le mâle a une touffe de poils très-serrés, en forme de pinceau, placée au milieu de la partie antérieure du pré- sternum. Ses tibias antérieurs sont longs, grêles, avec deux dents aiguës assez écartées, les quatre derniers sont un peu arqués et les postérieurs plus longs. Tougourth, Henon. ÉRoDIUS RUGICOLLIS, All. Erod. rugosus All. Ann. Soc. entom. Fr. 1864. Long. 8 mill. Larg. 5 mill. 1/2. Niger, opacus, gibbus, subovalis. Capite ante trilo- bato, densè granulato, antennis gracilibus. Protho- race brevi, transverso, ante fortiter emarginato, angulis quatuor acutis, densè fortiter rugoso, pleuribus valdèe striatis. Elytris anterius parcè, posteriüs magis fortiter 10 146 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. densiüsque granulatis ; Costis tribus; dorsali promi- nente basi crassiore; laterali prominulà à basi distante, marginali propè basim crassäà. Abdomine densé granu- lato. Pedibus modicè elongatis, tibiis anticis maris fili- formibus, posticis quatuor parûm recurvatis. Cette espèce ressemble beaucoup à l'Érod. Barbarus Sol. dont elle a la taille, la forme et la couleur. Leurs deux têtes sont à peu près semblables, granuleuses en dessus, avec une ligne élevée transverse entre les anten- nes, et deux fossettes arrondies au bord de l'épistôme. Le pronotum du Rugicollis est plus étroit, ses côtés sont plus droits, ses angles antérieurs sont plus proéminents et plus aigus, ses angles postérieurs, au contraire, le sont moins; de plus, sa surface est couverte de fortes ru- gosités très-serrées tandis que celle du Barbarus est ponctuée. Les élytres ont des granulosités très-ser- rées en arrière, mais très-écartées dans la partie anté- rieure. La côte dorsale, granuleuse, est très-saillante, atteint la base des élytres et s’y élargit subitement: elle est courte et dépasse peu la moitié de la longueur; la la- térale n’est pas plus longue, mais s’oblitère totalement avant la base; elle est également bien saillante. La mar- ginale, bien prononcée également, n’est guère plus longue que les deux autres et s’épaissit insensiblement en se rapprochant de la base. En dessous, le présternum et le mesosternum sont couverts de fortes rugosités courtes, le premier est large à sa base, entre les hanches, et il es£ échancré et impressionné, dans le milieu, de manière à paraitre cordiforme; ses flanes sont striés longitudinale- ment, comme dans le Barbarus, et les intervalles entre les stries sont relevés en forme de petites côtes. Le dessous de l'abdomen est granuleux, moins sur les côtés; l'extrémité antérieure du premier segment est finement striée en long. Les pattes sont médiocrement longues: les tibias antérieurs sont grêles, avec deux épines assez longues, aigués. TRAVAUX INÉDITS. 447 Je n’ai sous les yeux que des mâles; ils n'ont point au- dessous du menton la houppe de poils caractéristique de leur sexe, mais on distingue une petite fossette destinée à les contenir. Dans la description sommaire que j'ai donnée de cet insecte, à la séance de la Société entomologique de France du 1% septembre 1864, je l'ai comparé à l’Erod. Costatus, Kiug., et non au Barbarus, parce que sa forme générale, un peu rétrécie antérieurement, se rapproche davantage de, celle du Costatus, mais, en réalité, sous le rapport des autres caractères, il a plus d’affinité avec l’Er. Barbarus qu'avec tout autre. Algérie, M. Hénon. Eronius HENONr, Allard. Erod. granulosus, Allard. — Ann. Soc. ent. de Fr. 1864. Long. 10 mili. Larg. 5 mill. 2/3. Niger, opacus, gibbus, subovalis, capite granulato, line transversâ elevatä. Prothorace brevi, dorso fortiter granulato, angulis quatuor acutis. Elytris granulatis, tuberculis distantibus tantàm versus apicem approxi- matis, costis tribus prominentibus, dorsali, lateralique micantibus, approximatis. Tibüs anterioribus filiior- mibus, antennis eracilibus. Cette espèce a la même forme, la même couleur, la même conformation de côtes sur les élytres, les mêmes antennes que l’Erod. Barbarus Klug.; mais elle est un peu plus forte de taille, sa tête n’est couverte que de gra- nulosités, tandis que celle du Barbarus a des rugosités en avant, son pronotum est plus court, moins sinueux en arrière, et il est couvert de granulations fortes et ser- rées, tandis que celui du Barbarus est couvert de points. Les tubereules granuleux des élytres sont plus petits, très- 148 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. écartés et même obsolètes près de la suture; ils ne se rapprochent que tout à fait à l'extrémité de l’élytre; la suture n’est nullement relevée, tandis qu'elle l’est forte- ment dans le Barbarus. Les côtes sont à peu près les mêmes et disposées de même dans les deux espèces. Les antennes de l’Henoni sont sensiblement plus grêles et plus longues que celles du Barbarus. En dessous du corps, la structure et la sculpture des diverses parties me paraissent être à peu près les mêmes. Les tibias anté- rieurs de l’Henoni, seulement, sont moins grêles et moins longs que ceux du Barbarus. Nodna, Algérie, M. Hénon. ERODIUS BARBARUS, Dej. Solier, Ann. ent. Fran. 1834, p. 538. — Kraatz, Rev. der Teneb. p. 60. Long. 7 mill. 1/2. Larg. 4 mill. 1/2. Niger, opacus, gibbus, subovalis. Capite rugoso, lineà transversà elevatà ; antennis gracilibus. prothorace undiquè confertim rugoso-punctato, angulis quatuor acutis, pleuribus valdè striatis. Elytris undiquè granu- latis, costis tribus acutis, donsali lateralique approxi- matis. o Tibiis anterioribus filiformibus. Presternum in medio anteriore cirrigerum. Tête couverte de petits tubercules qui se réunissent antérieurement et forment des rugosités transversales, avec une ligne élevée, transverse entre les antennes, et deux fossettes peu marquées au bord de l’épistôme. Pro- notum médiocrement court, sinueux à la base, dont le milieu s’avance assez fortement sur les élytres: il est couvert de gros points serrés et rugueux; ses bords sont courhés en are, ses quatre angles très-aigus. Ses TRAVAUX INÉDITS. 149 flancs sont striés longitudinalement, et les intervalles, entre les stries, sont relevés en forme de petites côtes. Elytres entièrement couvertes de tubercules assez serrés, et davantage vers leur extrémité. Les deux côtes dorsales sont très-saillantes, arrondies, presque lisses et brillan- tes; elles sont parallèles à la suture, qui est elle-même relevée et brillante; elles sont, avec les deux latérales, bien marquées près de la base et assez rapprochées l’une de l’autre; les deux dernières sont plus longues que les dorsales ; la marginale est moins saillante mais bien mar- quée. Dessous de l'abdomen granuleux, excepté sur les côtés; extrémité antérieure du premier segment finement striée en long. d' a les tibias antérieurs grêles et une touffe de petits poils à la partie antérieure du présternum. Tripoli, Coll. Reiche, la mienne, Sénégal. Eroprus Lerrancn, Deyr. Kraatz. Rev. der Teneb. p. 60. Long. 10 à 12 mill. Larg. 5 mill. 2/3 à 6 mill. Niger, parüm uitidus, oblongo-ovalis, mediocriter gibbus. Antennis gracilibus, thorace breviusculo undique confertim minùs subtiliter granuloso-punctato. Elytris tricostatis, costis validis, valdè prominentibus, elongatis, mitidulis, dorsalibus apice ferè confluentibus, interstitiis parcè distinctiùs granulatis, pedibus modicè elongatis. Kraatz. d Presternum in medio anteriore cirrigerum. D'un noir peu brillant et ressemblant assez au Barba- rus, mais de taille plus grande. La tête est fortement tri- lobée antérieurement, avec les antennes plus grêles et 4 plus longues; elle est rugueuse à sa partie antérieure, 150 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. granuleuse ensuite et lisse sur le vertex; elle est un peu élevée, transversalement, entre les antennes. Le prono- tum.est un peu plus court, ses côtés sont moins arrondis antérieurement, ses angles postérieurs sont plus aigus, plus prolongés en arrière et s’écartent un peu en dehors. Sa surface est couverte de points, ressemblant un peu aux enfoncements d’une rape, écartés dans le milieu, plus rapprochés sur les côtés et vers les angles. Les ély- tres, assez gibbeuses, sont plus allongées et plus termi- nées en pointe que dans Barbarus:; elles ont chacune trois côtes très-saillantes, qui se prolongent plus que celles de Barbarus et se recourbent à l’extrémité, vers la suture, sans se joindre; elles partent toutes trois de la base. Les élytres sont couvertes de granulosités écartées, serrées seulement tout à fait à l'extrémité. En dessous, le présternum est moins rugueux que dans Barbarus, il est plus étroit entre les hanches et tronqué; ses flanes sont plus légèrement striés en long; les granulosités de l’ab- domen sont moins fortes, moins saillantes, le dernier seg- ment est ponctué. Le mâle a la toufie de poils à la partie antérieure du présternum et ses tibias antérieurs sont grêles et filiformes. Le présternum a en outre quel- ques poils jaunes, soyeux, longs, épars. Algérie, Biskra. Je l’ai reçu de M. Henon. EroDIUS SGABER, SOL. Ann. Soc. entom. Fr. 1834, p. 542. — Kraatz. Rev. der Teneb. p. 66. Long. 13 mill. 4/2 à 13 mill. Larg. 7 miil. 2/3 à 8 mill. Niger, mediocriter gibbus, vix ovalis, capite ante subtrilobato, bifoveolato, sranulatoque, retrorsüs læ- vigato. Thorace, dorso vagè punctato ; lateribus punc- tatis, sulco intùs marginato. Elytris tricostatis, Cos- TRAVAUX INÉDITS. 151 tis elevatis, anticè et posticè abbreviatis, dorso granulato, tuberculis distantibus, posticè approximatis et propè basim obliteratis. d Antennis longis, articulis omnibus multô longio- ribus quàm latioribus ; articulo quarto dupl longiore quam latiore. Abdomine densè granulato ; tibiis an- terioribus filiformibus, intus arcuatis; posterioribus flexuosis. ? Cette espèce a beaucoup d'analogie avec l'Er. Maillei, mais elle est un peu plus gibbeuse; ses élytres sont plus ovales ; leurs côtes sont plus saillantes, leurs granulosi- tés sont plus écartées; la ponctuation du pronotum est plus fine et moins dense: ses antennes sont tout diffé- remment conformées et les tibias antérieurs du mâle sont plus arqués. D'un noir peu brillant. La tête est légèrement trilobée antérieurement; ses tubereules sont peu nombreux et réunis entre eux; le front et le vertex sont lisses; il y a deux fossettes bien marquées près du bord de l’épistôme, Le pronotum est transversal, court, très-fortement échan- cré en avanf, assez sinué en arrière, avec les angles pos- térieurs aigus, quoique très-peu prolongés en arrière, les côtés sont un peu arqués ef il est plus rétréci antérieure- ment que postérieurement; le sillon latéral est bordé en dedans d'une élévation en forme de bourrelet, ponctuée, derrière laquelle les côtés du pronotum sont légèrement évidés, tandis que le milieu du dos est au contraire très- convexe. La ponetuation du pronotum est très-fine et écar- tée. Elle est un peu plus forte sur les eûtés. Les ély- tres sont légèrement ovales, granulées: les tubercules sont obsolètes près de la suture, éloignés les uns des au- tres sur les côtés et rapprochés dans le dernier quart seu- lement. Les côtes dorsale et latérale, très-saillantes, s’oblitèrent près de la base et un peu au delà de la moitié de là longueur des élytres: la marginale est assez mar- 152 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. quée et s'étend de la base jusque près de l'extrémité. Les flancs du prosternum, qui a des rugosités fortes et cour- tes, sont striés en long et ont, à la partie supérieure, quelques plis transversaux, courts et irréguliers. Le prés- ternum est couvert de poils écartés, assez longs. Des- sous de l’abdomen couvert, les côtés exceptés, de tuber- cules bien prononcés et un peu écartés; ceux du dernier segment sont plus petits et plus serrés. L'insecte mâle que j'ai sous les yeux a les tibias anté- rieurs filiformes et fortement courbés intérieurement; les postérieurs sont flexueux. Algérie. EroDrus SERVILLEI. Solier. Ann. Soc. entom. Fr. 1834, p. 540. Long. 12 mill. Larg. 5 mill. 3/4. (Je n'ai pas vu cette espèce dans les cartons du Muséum de Paris, où Solier prétend qu'elle se trouve. — Je ne puis donc que donner ici la description de Solier.) Niger, mediocriter gibbus, subparallelus. Capite ante rugoso subtrilobato, epistomo truncato, bifoveolato. La- bro-rufo. Prothorace dorso plano in medio parûm elevato, lateribus basique punctato ; pleuribus leviter striatis. Elytris, costis tribus prominentibus , vagè tuberculatis; tuberculis in medio obliteratis apiceque approximatis. Tibiis anterioribus angustalis , intùs valdè sinuatis ; posterioribus valdè arcuatis flexuosisque. Il se rapproche un peu du Gibbus (Quadrilineatus, Kr. et peut-être a-t-il été confondu avec lui par Olivier.) Il est plus allongé; antennes plus grêles, ainsi que les tibias antérieurs dont les deux dents sont plus écartées; tibias postérieurs fortement arqués. CetErodius se distingue de tous les précédents par sa forme parallèle: labre rou- TRAVAUX INÉDITS. 153 geàtre; tête trilobée antérieurement, comme dans le Cos- tatus, mais le lobe intermédiaire ou l'épistôme est moins avancé; tubercules de la tête bien distincts les uns des autres, se prolongeant plus sur les côtés, effacés posté- rieurement dans le milieu; dessus du prothorax grand, transverse, mais assez long; il est presque plan, cepen- dant le milieu est un peu relevé. Le sillon marginal est bien marqué sur les côtés, qui sont couverts de gros points enfoncés; la base a une rangée de points sem- blables : outre ces points, on en aperçoit à la loupe quel- ques-uns épars et très-oblitérés. Côtes des élytres saillantes, tuberculeuses et parallèles, également espacées. Elles se prolongent assez postérieurement, mais elles ne sont bien marquées qu'un peu au delà de la moitié des élytres : tu- bercules de ces dernières très-écartés, excepté à l’extré- mité, et presque effacés entre les côtes dorsales. Préster- num rugueux, avec une toufle de poils très-serrés, en forme de pinceau, placée au milieu de la partie antérieure. Arrière-poitrine et abdomen granuleux. Rapporté d'Égypte par Olivier; il fait partie de la collec- tion du Muséum de Paris. Solier dit encore (p. 542), qu'il se rapproche un peu du Scaber, mais que sa forme est plus parallèle. Deuxième groupe. Antennes épaisses, à articles compris entre le 8° et le 40e, courts, pas sensiblement plus longs et même le plus sou- vent moins longs que larges: le 9° presque toujours trans- verse où au moins aussi large à son extrémité que la lon- gueur moyenne. 23 espèces ont ce caractère et apparaissent avec les dispositions suivantes des côtes des élytres : > espèces ont les côtes dorsale et latérale très-pro- noncées. Er. (Costatus, Sol. 154 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Nervosus, Mill. Elegans, Kr. Parvus, Sol. Maillei, Sol. 2 ont les côtes dorsale et latérale bien indiquées, mais très-peu saillantes. Er. Puncticollis, Sol. Reichei, AI. 2 ont les côtes dorsale et latérale très-prononcées et en plus une quatrième entre la dorsale et la suture. Er. Quadrilineatus, Kr. Duponchelii, Al. 10 ont la côte dorsale des élytres nulle, et la latérale effacée ou peu prononcée. Er. Klugii, AIL Oblongus, Sol. Dejeani, Sol. Tibialis, Lin. Duponti, Sol. Orientalis, Brullé. Boyeri, Sol. Lusitanicus, Sol. Chauveneti, Sol. Laticollis, Sol. 4 enfin ont la côte dorsale complètement nulle et la laté- rale bien prononcée, au moins près de la base des élytres. Er. Carinatus, Sol. Goryi, Sol. Brevicostatus, Sol. Fabricii, Sol. TRAVAUX INÉDITS. 455 ERODIUS CosTATUS, Klug. Solier, Ann. entom. Fr. 1834, p. 539. — Kraatz, Revis. der Teneb. 1865, p. 65. Long. 9 à 12 mill. Larg. 5 mill. 4/2 à 7 mill. 1/2. Niger, nitidus, gibbus, ovalis. Capite antè rugoso, sub- trilobato, retrorsüs lævigato. Prothorace brevi, dorso lævigsato, angulis posterioribus densè, marginibusque laxè punctato. Pleuris vix striatis. Elytris tuberculis distantibus apice approximatis tectis. Costis tribus; dorsali prominente, basi crassiore, laterali prominulà à basi distante, marginali longiore propè basim crassà. d Abdomine granulato; tibiis anticis filiformibus ; posterioribns longis, arCuatis. ® Abdomine nitido, laxè granulato, segmento ultimo punctato ; tiblis anticis brevioribus, intüs parüm cur- vis ; posterioribus rectis. Il se rapproche du Barbarus, dit Solier, mais il est plus retréci à la base des élytres. L’épistme et le bord dilaté de la tête forment à leur sutufe une inflexion en forme de sinus, ce qui fait paraitre la dernière comme trilobée. La partie antérieure de la tête est rugueuse; elle est ensuite granulée sur le front et lisse sur le vertex. Le pronotum est court, transversal, très-échancré en avant, avec les angles antérieurs très-aigus; la base est à peine sinuée, mais il y a près d'elle et près des angles postérieurs une inflexion prononcée. Le dessus est presque entièrement lisse; l’on voit cependant quelques points écartés sur les côtés et d’autres plus serrés près des angles postérieurs. Élytres couvertes de tubercules très-écartés sur la majeure partie de leur surface et rapprochés à l'extrémité. La eôte dorsale est très-saillante, atteint la base des élytres et s'y 156 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. élargit subitement : elle est courte et dépasse peu la moi- tié de la longueur; la latérale se prolonge un peu plus en arrière que la première, mais s’oblitère totalement avant la base : elle est également bien saillante. La marginale est bien prononcée, plus longue que les deux autres, et s’é- paissit insensiblement, en se rapprochant de la base. Les flancs du pronotum ont des stries longitudinales oblité- rées. Le présternum, le mésosternum et le métasternum sont assez fortement rugueux. L’abdomen est granuleux, mais les tubercules sont rapprochés chez le mâle, tandis que chez la femelle ils sont écartés et le dernier segment est ponctué. — Les tibias antérieurs sont plus grêles chez le mâle que chez la femelle, et chez cette dernière, ils sont un peu courbés intérieurement. Au contraire, les quatre tibias postérieurs sont courbés en dedans dans le mâle, et droits chez la femelle. Égypte. — Coll. Reiche, la mienne. Eroprus Nervosus, Miller. Dirosis nervosus Wien. entom. mon. I. p. 116. Long. 9 à 12 mill. Larg, 5 mill. 1/3 à 7 mill, 1/2, Oblongo-ovatus, niger, subnitidus; capite fronte ferè lævi, lateribus et apice granulato-rugoso; antennis longitudine capitis cum thorace; thorace transverso, anticè profondè emarginato, apicem versus rotundatim subangustato, basi bisinuato, lobo medio brevi, lato, angulis posticis acutiusculis, supra subconvexo, lævi, lateribus subtiliter vagè punctulato; elytris lateribus fere ultra medium parallelis, dein apicem versus sen- sim angustatis, opacis, granulis minulissimis vagis, apicem versus densis obsitis, tricostatis, linea marginali inflexa latera percurrenti. — Miller. TRAVAUX INÉDITS. 157 d' Presternum in medio anteriore cirrigerum; tibiis anticis filiformibus, longis. ® Presternum vagè pubescens: tibiisanticis subfili- formibus, brevioribus, crassioribus. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec l’Erod. Costa- tus. Elle s’en distingue par ses antennes un peu plus lon- gues chez le mâle: par son pronotum moins conique, plus transversal; par ses élytres plus étroites, plus allongées, parallèles et dont la côte dorsale, au lieu de s’élargir à la base des élytres, y arrive en mourant; par les tibias an- térieurs, plus droits intérieurement et plus larges au- dessus de la dent supérieure: par l’abdomen de la femelle plus densément granulé que celui de la femelle du Cos- tatus. Mais les deux espèces sont du même noir; les côtes des élytres, à part leur base, sont semblables; la ponctuation du pronotum et la granulosité des élytres sont à peu près les mêmes. La tête est trilobée antérieurement, avec deux fossettes oblongues, transversales, au bord de l’épistôme: elle est couverte de tubereules qui se réunissent et forment des rugosités à sa partie antérieure, sont isolés sur le front et presque nuls sur le vertex. Le pronotum est court, trans- versal, avec les bords latéraux beaucoup plus arqués que dans le Costatus, et les angles postérieurs moins saillants que dans cette espèce. Il a un sillon longitudinal, oblitéré dans son milieu, et une inflexion bien prononcée près de la base et des angles postérieurs. Il est très-finement ponctué latéralement: les points sont écartés. Les ély- tres sont oblongues, parallèles, obtusément arrondies à l'extrémité, gibbeuses ; leur fond est d’un noir mat, avec des tubercules brillants qui sont écartés près de la base, et se rapprochent progressivement, en allant vers l’extré- milé, près de laquelle ils sont très-serrés. Les côtes sont très-saillantes, brillantes, rugueuses, avec quelques gra- nulosités, les dorsale et latérale s’oblitèrent un peu après 158 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. le milieu. Le dessous de la poitrine est couvert de ru- gosités courtes, saillantes, comme dans le Costatus, et l'abdomen assez brillant quoique densément granuleux. Le mâle a une touffe de poils jaunes très-serrés au mi- lieu de la partie antérieure du présternum ; la femelle ne l'a pas, mais son présternum a de longs poils jaunes épars. Les quatre jambes postérieures sont courbées en dedans, les deux dernières, dans les mâles, sont en outre un peu flexueuses. Cette espèce est originaire de Bagdad, dans la Turquie d'Asie, J’en dois la connaissance à M. Bates, de Leicester, qui m'en a communiqué plusieurs exemplaires. ERODIUS ELEGANS, Kraatz. Revis. der Teneb. 1865, p. 62. — Erod. bifoveolatus, All. in litter. — Var. Semicostatus AI in litter. Long. 12 mill. 1/2 à 14 mill. Larg. 7 mill. 2/3. Nigerrimus, oblongus (4 subtriangularis) parïm oibbus, fronte antice planiusculà, thorace lato, brevius- culo, anticè vix angustato, angulis anticis productis, nitido, dorso parce subtiliter, lateribus minus subtiliter granulato; elytris longiusculis, costis tribus longis, anoustioribus, nitidis, dorsali lateralique fortiter ele- vatis, interstitiis opacis, parcè minus subtiliter (apicem versus vix crebrius) granulatis, pedibus longis validis. Abdomine subuitido, subtiliter punctato. d' Presternum in medio anteriore cirrigerum. Tibus anticis filiformibus, intüs sinuatis, posterioribus lon- gioribus. leviter flexuosis ; tarsis omnibus longissimis. @ Tibiüs anticis intüs rectis, brevioribus et latiori- bus ; posterioribus brevioribus, rectis; tarsis omnibus brevioribus. Var. Costà dorsal abbreviatà, anticè obliteratä. TRAVAUX INÉDITS. 159 Cette espèce est d’un noir assez brillant sur la tête, le -pronotum et les côtes, d'un noir enfumé entre les côtes. Elle est un peu gibbeuse, un peu déprimée sur le dos et rappelle la forme générale du Laticollis. La tête est tri- lobée antérieurement, rugueuse en avant, avec deux fos- settes arrondies au bord de l’épistôme, ponctuée sur le front et lisse sur le vertex; elle a une ligne élevée, trans- verse entre les antennes. Les antennes sont d'un tiers plus longues dans le mâle que dans la femelle. Le pronotum est court, transversai, très-échancré antérieurement, très- sinué en arrière où le lobe médian basal et les angles pos- térieurs sont fort proéminents ; il est rétréci en avant, ses côtés sont arqués et il a près des angles postérieurs à la base une inflexion notable, plus accusée que dans le Puncticollis. 1 a une ponctuation écartée dans le milieu, assez serrée latéralement. Les élytres sont larges, assez déprimées en dessus, ovales, assez arrondies latéralement, rétrécies en arrière triangulairement et d'une façon plus accusée dans le mâle que dans la femelle. La suture est un peu élevée en forme de côte; l’espace compris entre elle et la côte marginale, qui forme carène, est également par- tagé en trois par les côtes dorsale et latérale qui sont très- saillantes et partent de la base, la dorsale dépasse le mi- lieu de l’élytre, la latérale va presque jusqu'à l'extrémité. Les intervalles des côtes sont d’un noir enfumé et cou- verts de granulosités écartées, qui ne se rapprochent que tout à fait à l'extrémité. Le présternum et le méso- sternum sont assez fortement rugueux; le métasternum est ridé longitudinalement ainsi que le bord antérieur du premier segment abdominal. — L’abdomen est finement ponctué, mais plus brillant dans la femelle que dans le mâle. Le présternum de ce dernier a, dans le milieu de sa partie antérieure, une toufte de poils. Le mâle a les tibias antérieurs filiformes et sinueux intérieurement, les posté- rieurs sont longs et un peu flexueux; le dernier article des tarses est remarquablement long el assez cylindrique. 160 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Chez la femelle, les tibias antérieurs sont courts, droits in- térieurement et plus larges, les postérieurs sont plus courts et plus droits; tous les tarses sont plus courts, et leur dernier article, plus court également, est plus ren- flé à son extrémité. Algérie. Coll. Reiche, Lartigue, la mienne. Je possède une variété très-curieuse de cette espèce chez laquelle la côte dorsale est très-courte, peu élevée et commence seulement un peu avant le milieu de l’élytre. Je l'avais d’abord séparée sous le nom de Er. Semicos- tatus. Eroprus pARvUS, Solier. Ann. entom. Fr. 1834, p. 557. — Kraatz, Revis. der Teneb., 1865, p. 58. Long. 10 à 12 mill. Larg. 5 mill. 1/2 à 6 mill. 1/2. Niger seu piceo-niger, oblongus, parüm gibbus. Capite lævigato; antè subrugoso, punctalo, lateribus sinuato. Prothorace sat longo, dorso lævigato, lateribus leviter punctato et ante apicem sinuatis. Elytris sat fortiter granulatis ,tuberculis versus suturam obliteratis, versüs latera distantibus, apice approximatis majoribus; costis dorsali lateralique, longis, levibus, sat elevatis. Presterno sat fortiter rugoso, pleuris parùm sulcatis, mesosterno et metasterno longitudinaliter rugosis; abdominis primo et secundo segmentis basi fortiter sulcatis; abdomine lævi, vix punctulato, segmento ultimo tamen fortiùs punctato. d Presternum in medio anteriore cirrigerum. ® Tibiis anterioribus brevioribus. Il ressemble un peu au Peiroleri, mais est moins large, moins obtus postérieurement, plus fortement granulé sur ses élytres, autrement conformé en-dessous. HERBIERS. NN Ne So. EIBRAIRIE DEYROLLE FILS, Chez E. DEYROLLE, fils, 23, rue de la Monnaie. mme Dre guide de Géologie, de Minéralogie et Paléontologie, indi- ‘quant les éléments de ces études, la manière d’obsevver, de récolter et préparer les “échantillons, et de les ranger en collections, par À. PomEL. Vol.in-12,br. fr. » wide de l’amateur &’Eusectes, comprenant les généralités, sur leur division “en ordres, la nomenclature et les figures de toutes les parties composant le corps destinsectes, l'indication des ustensiles et des meilleurs procédés pour leur faire la "chasse, les époques et les conditions les plus favorables pour cette chasse, la ma- 'nière de les préparer et de les conserver en collections; par plusieurs membres de Na Société entomologique. Un vol. in-l2, avec 4 he et vignettes, 3°,édi- ee RS Re te ft edf uide de l’éleveur de Chenilles, indiquant la manière de les récolter, les élever, et d’obtenir les pontes, par E. BERCE ; suivi d’un traité spécial pour l’édu- cation des espèces produisant de la soie, par GUÉRIN-MÉNEVILLE. Paris, 1872. RPC avec viSneltés ti. A SN er LU RER A te Dfr. 50 aune élémentaire @es Coléoptères de France, 2° édition, donnant la description des espèces qui se trouvent le plus fréquemment en France; près de “1,200 espèces y sont décrites, avec 10 planches représentant 105,types RReR WVol. in-12, 10 planches. DT RE IE EP ES Re A aune des Papillons de Kranee, donnant la description de toutes les espé- “ces qui se trouvent en France, par E. BerCE ; 1° volume, comprenant des indica- tions générales sur la classification, la os et la conservation des Papillons; la “description de tous les rhopalocères (diurnes), avec 18 pl. col. 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Postage will'be charged to subscribers in other countries. N. B. volume 2° commences in january 1873. — For: copies apply to M. À. J. Scott, Clydesdäle bank; Perth scotland or. To M. E. DEYROLLE Fils, 23, rue de la Monnaie, Paris. TABLE DES MATIÈRES DU.No,4 DE 1813 DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGTIE. —— Pages. Ozpue Gazrranp. — Recueil des principales dénominations scientifiques , et vulgaires de plusieurs espèces d'oiseaux d'Europe et des explica- tions les plus satisfaisantes qui en ont été données (fin) ............ 81 E. Arcarp. — Monographie des espèces de Coléoptères du G. Erodius.:. 145 Burmæister. — Notes sur les Morphonides........-.......-..:. planche. 4 Marcxanp. — Les Poussins des oiseaux d'Europe.......-..-.::: planche. 11 NOUVELLES ZOOLOGIQUES.— Voir au verso de la première page de la cou- verture. 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Bourges. TRAVAUX INÉDITS. 161 La tête est subtrilobée à son bord antérieur; elle a des rugosités transversales antérieurement, entre lesquelles on aperçoit très-distinctement de gros points enfoncés. Pronotum lisse en dessus, avec quelques points écartés sur les côtés. Les granulosités des élytres sont assez fortes et bien distinctes; néanmoins, elles s’oblitèrent an- térieurement entre les deux côtes dorsales, sont écartées sur les côtés et dans le milieu, et assez serrées et plus fortes à l'extrémité. L’abdomen n’est granulé, ni dans le mâle, ni dans la femelle; il est finement ponctué dans les deux sexes. Les tibias antérieurs du mâle sont un peu plus longs et un peu plus étroits que ceux de la fe- melle. Carthagène, Espagne. — Je l’ai reçu de M. Martinez y Saez. EroDrus Marzzrr, Solier. Ann. ent. Fr. 1834, p. 546. Long. 14 à 145 mill. 1/2. Larg. 7 mill. 1/2 à 8 mill. Niger, gibbus, oblongus, subparallelus. Capite ante rugoso, subtrilobato ; lobo intermedio (epistomo for- mato) emarginato, bifoveolato. Prothorace dorso vagè punctato ; propè marginem punctis approximatis im- presso; sulco marginali lateribus benè notato. Elytris tricostatis, vix tuberculatis; tuberculis apicalibus ma- gnis parüm approximatis. & Abdomine distincte granulato; tibiis anterioribus filiformibus, intüs versüs apicem parüm curvis; poste- rioribus sinuatis. ® Abdomine obsoletissime granulato, cum punctis immixtis; tibiis anterioribus brevioribus, crassis, intùs arcuatis, posterioribus rectis, D'un noir peu brillant, assez gibbeux, de forme longue 11 162 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. et parallèle, obtusément rétréci en triangle à l'extrémité. Tête rugueuse antérieurement, ses tubercules réunis par des lignes élevées, transverses, irrégulières, avec lesquelles ils se confondent : elle a en avant et sur ses côtés, deux sinus anguleux assez notables qui la divisent en trois lobes. Deux fossettes oblongues au bord de l’épistôme. Antennes courtes, les trois premiers articles allongés, le 4° à peine plus long que large, les suivants plus courts. Pronotum plus étroit en avant, assez fortement échan- cré en avant, avec les angles antérieurs un peu arrondis, sinueux à la base avec les angles postérieurs proéminants et aigus. fl à une légère impression près des angles postérieurs. Le dessus est assez finement ponctué avec quelques espaces lisses sur les côtés. Les points sont plus sensibles vers les angles et vers un petit bourrelet longeant intérieurement le sillon latéral. Élytres longues, parallèles, avec trois côtes saillantes; la dorsale et la latérale sont fortes, mais courtes; elles n’atteignent pas la base et s'o- blitèrent un peu après le milieu. Les granulosités sont fines et écartées vers la base, elles deviennent plus fortes et plus rapprochées en arrière. La poitrine est forte- ment rugueuse et couverte de poils roux, longs et éear- ES: L’abdomen du mâle est couvert dans son milieu de gra- nulosités bien distinctes, mais assez écartées, plus rappro- chées sur le dernier segment; chez la femelle, il est plus lisse, les granulosités sont très-oblitérées etentremêlées de points, plus gros sur le dernier segment. Les tibias antérieurs du mâle sont plus grêles que ceux de la femelle, d’abord droits intérieurement, mais un peu courbés à leur extrémité. Ceux de la femelle sont plus courts, plus épais, et courbés intérieurement dans toute leur longueur. Syrie. Smyrne. — S Coll. Reiche, & la mienne. M. Kraatz, dans sa révision des Tenebrionites, p. 65, donne l’Er. Maïllei comme étant une variété du Puncti- TRAVAUX INÉDITS. 163 collis. je ne suis pas de cet avis. [ls ont certainement plusieurs points de ressemblance, mais ils diffèrent assez pour qu'on ne les confonde pas. Le Maillei est plus long, parallèle, moins gibbeux, son pronotum est plus sinueux à la base, ses angles postérieurs plus proéminents; la ponctuation du pronotum est sensiblement plus fine et plus écartée. Les granulosités des élytres sont plus petites et moins rapprochées, leurs côtes sont plus sail- lantes, etc., ete. Il y a là, pour moi, évidemment deux espèces. ERODIUS PUNGTICOLLIS, Solier. Ann. entom. Fr. 1834. p. 556. — Kraatz, Revis. der Teneb. p. 6. Long. 11 à 12 mill. Larg. 6 mill. 1/2 à 7 mill. Niger ferè opacus, oblongus subovalis, mediocriter 21bbus. Capite antè rugoso, bifoveolato ; antennis longis, gracilibus: Prothorace undiquè distinctius minüs crebre punctato. Presterno valdè rugoso; pleuribus in medio sulcatis. Elytris granulatis, costis obliteratis. Tibiis an- terioribus intùs emarginatis, maris longioribus et an- gustioribus, feminæ brevioribus et latioribus. Sa forme est oblongue et un peu renflée avant le mi- lieu des élytres. Il est d’un noir non brillant. La tête n'est pas trilobée, elle est couverte, antérieurement, de rugosités transversales, derrière lesquelles viennent des granulosités et quelques points; le vertex est lisse. Le labre est d’un rouge brun assez clair. Le pronotum est transversal mais assez long, très-échancré antérieure- ment, fort peu sinueux en arrière, avec les angles pos- térieurs peu proéminents, les quatre angles sont néan- moins aigus, et les côtés sont médiocrement arqués. Le pronotum est fortement ponctué, avec quelques places lisses. Les points sont écartés au milieu, plus rapprochés 164 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. sur les côtés et un peu rugueux près des bords. Les ély- tres sont longues, couvertes de granulosités écartées qui ne se rapprochent que tout à fait à leur extrémité; elles ont trois côtes, indiquées par un léger soulèvement, mais nullement saillantes. Le dessous du prothorax est forte- ment rugueux et ses flancs sont sillonnés en long. Le mâle a les antennes plus longues que la femelle, l’abdomen fortement granuleux, les tibias antérieurs longs, subfiliformes et arqués en dedans à leur extré- mité, les postérieurs plus longs et courbes. Chez la femelle, les granulosités de l'abdomen sont moins serrées, oblitérées et entremêlées de points sur le dernier segment, les tibias antérieurs sont plus courts, moins grêles et droits intérieurement; les postérieurs sont également plus courts et droits. Egypte. — Musée royal de Belgique. Coll. Reiche, Lar- tigue, la mienne. Eronrus Reïcuei. Allard. Long. 11 mill. 4/2 à 14 mill. Larg. 6 mill. 1/2 à 8 mill. Niger, oblongo-ovalis, mediocriter gibbus. Capite antè rug050, posticè granulato. Antennis gracilibus. Protho- race brevi, transverso, anticè fortiter emarginato, pos- tice fortiter sinuato, lateribus perparüm arcuatis, qua- tuor aneulis acutis, dorso lævi, versus latera subtiliter punctato. Elytris obtusè-ovalibus, fortiter granulatis, tuberculis posticè magis approximatis. Costis leviter indicatis, à basi distantibus et post medium evanescen- tibus. Presterno fortiter rugoso, pleuris fortiter longi- tudinaliter sulcatis. gd Abdomine granulalo. Tibiis anticis fiiformibus, intùs leviter arcuatis; posterioribus longis, sinuatis. ® Abdomine nitidissimo, punctato. Tibiis anticis brevibus, intus rectis; posterioribus brevibus, rectis. TRAVAUX INÉDITS. 165 Cette espèce a les élytres un peu renflées avant le mi- lieu, comme dans l’Er. Puncticollis, auquel elle ressemble un peu. Sa tête n’est pas trilobée antérieurement, elle est assez fortement granulée et les tubercules se réunissent en forme de rugosités à la partie antérieure. Il y a deux fosseltes au bord de l’épistôme. Le pronotum est large, court, très-échancré à son sommet, à peine arrondi latéra- lement et assez fortement sinué à la base, ce qui rend les quatre angles proéminents et fort aigus. Il est très-lisse dans le milieu et ponctué seulement sur les côtés. Les élytres sont oblongues, un peu renflées latéralement vers le milieu de l’insecte, et couvertes de granulosités bien nettes, bien apparentes, sauf près de la suture où elles s’oblitèrent un peu antérieurement, assez écartées sur les côtés, mais plus rapprochées dans la seconde moitié de l'élytre. Il y a sur chaque élytre les traces de trois côtes indiquées par autant de soulèvements longitudinaux, peu élevés mais assez apparents, entre la partie déclive de l’élytre et la suture. Ces espèces de côtes ne vont pas jus- qu'à la base et disparaissent après le milieu. Syrie. — Coll. Reiche. ERODIUS QUADRILINEATUS, Kraatz. Revis. der Teneb. 1865, p. 67. — Erod. gibbus. Solier, Ann. Soc. ent. Fr. 1834, p. 547. — Olivier, Ent. IL. 63. MT 32 Long. 8 mil. 1/2 à 12 mill. Larg. 5 mill. 1/2 à 7 mill. Niger, gibbus, curtus, d anticè parallelus, posticè triangularis, ® ovalis, capite subtrilobato ante rugoso, epistomo bifoveolato. Labro rufo-obscuro. Prothorace sat longo, transverso, punctulato ; lateribus mediocriter arcuatis. Angulis posticis leviter prominulis. Elytris opacis, lateribus parüm, apiceque magis granulosis ; 166 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. costis prominentibus tribus, cum quartà, propè suturam obliteratä, abbreviatäque; costis dorsalibus et laterali ad suturam inchinantibus. d Presternum in medio anteriore cirrigerum. Abdo- mine opaco, densè granulato; tibiis anterioribus filifor- mibus,intüus leviter sinuatis ; posterioribus sat brevibus, intüs leviter curvis. ? Abdomine opaco, obsoletiès granulato vel punc- tato ; tibiis anterioribus rectis, fortiter dentatis ; pos- ticis rectis. J'ai sous les yeux le type même de l’'Erodius gibbus Solier, appartenant à M. de Marseul, j'en rapproche un Dejeani de même taille et de même sexe, c'est-à-dire, un mâle, et il résulte de leur comparaison que le premier est un peu plus large, qu'il a les antennes plus longues, les articles 4, 5, 6, 7 notamment sont sensiblement plus longs, que le pronotum a les côtés plus arqués, et la sur- face beaucoup plus ponctuée, que les élytres ont des tubercules plus répandus, et qu'elles ont trois côtes très- saillantes et une quatrième oblitérée près de la suture. Les tibias antérieurs sont plus courts, plus épais et plus droits intérieurement, le présternum est plus fortement rugueux, les tibias postérieurs sont d’un tiers plus courts, elc. Comparé au Klugii Mihi, il s’en distingue par sa forme courte, gibbeuse, triangulaire, par les côtes plus nom- breuses de. ses élytres qui sont dirigées obliquement vers la suture. Enfin, comparé au Duponchelii, il en diffère par sa forme moins obtuse, plus ovale et plus triangulaire, par ses antennes plus longues, par ses élytres beaucoup moins granulées antérieurement, par sa côte dorsale plus oblique, et par la côte juxta-suturale toujours oblitérée. D'un noir assez terne, sauf les côtes des élytres qui sont brillantes. La tête est fortement trilobée à la partie antérieure qui est rugueuse, derrière les rugosités viennent des granulosités, puis des points. Les antennes sans être TRAVAUX INÉDITS. 167 grêles, sont longues, tous les articles sont plus longs que larges, sauf les 8° et 9° qui sont presque aussi larges que longs. Le pronotum est pointillé, moins dans le milieu que sur les côtés. Les granulosités des élytres sont presque nulles près de la suture en avant, écartées sur les côtés et au milieu, rapprochées tout à fait à l'extrémité seulement. Les trois côtes normales sont longues, saillantes, bril- lantes; la quatrième est moins une côte qu'une trace de côte. Le dessous du corps est terne, et le dessous du pronotum assez fortement rugueux. L’abdomen, très-granu- leux dans le mâle, l’est moins dans la femelle, mais les tubercules sont remplacés par des rugosités oblitérées et rarement par des points sur le dernier segment. Les pattes sont robustes et les tibias postérieurs sont plus courts que dans les espèces voisines. Les femelles ont les élvtres un peu arrondies latéralement, ce qui leur donne une forme plus obtuse que celle des mâles; elles ont en outre les antennes plus courtes. Le type de l'espèce provient d'Égypte. Mais M. de Borre m'en à communiqué deux exemplaires appartenant au musée de Bruxelles, qui viennent de Syrie. M. de la Bru- lerie m'en a communiqué également une vingtaine pris par lui à Caiffa. Ces syriens atteignent rarement la taille de l’égyptien; de plus, ils ont les côtes des élytres moins longues, la dorsale moins saillante, et la juxta-suturale souvent tout à fait effacée. Je ne crois pas cependant que ce soit une espèce différente. EroDtus Dupoxcnezn, Allard. Ann. entom. Fr. 1864. p. 388. Long. 10 mill. 1/2. Larg. 6 mill. 1/2. Niger, opacus, obtusè-ovalis, mediocriter gibbus. Capite anticè trilobato, fortiter rugoso, vertice punctato. 168 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. epistomo bifoveolato. Prothorace transverso, lateribus sat fortiter in medio minüs punctato, lateribus medio- criter arcuatis, angulis posticis leviter prominulis. Ely- tris brevibus, opacis, apice obtuse triangularibus, late- ribus parûm rotundatis, sat densè præter antice versùs suturam granulatis, tuberculis nitidis; fortiter quadri- costatis, costis elevatis nitidis; costà juxtà suturam breviore, parüm minüs prominente, tribus aliis costis ultrà medium productis. d Abdomine opaco, densè tuberculato. Tibiis anticis filiformibus, intùs parûm sinuatis; posterioribus rectis. ® Abdomine minüs opaco, leviter rugoso, punctato. Tibiis anticis brevibus, latis, fortissime dentatis; pos- ticis leviter intüs curvis. Cette espèce est du même noir enfumé que le Klugii; elle est plus petite, relativement plus courte, plus obtuse postérieurement. La tête et le pronotum dans les deux espèces se ressemblent beaucoup et ont la même sculp- ture. Néanmoins, il y a dans le Duponchelii, près du bord de l’épistome deux fossettes arrondies, bien distinctes, qui n'existent pas dans le Klugii; en outre, dans le pre- mier, le pronotum a les côtés un peu moins parallèles et la base sensiblement plus sinueuse, en sorte que le lobe médian et les angles postérieurs s’avancent davantage sur les élytres. Ces dernières, dans le Duponchelii, sont un peu arrondies latéralement, ont des granulosités écar- tées jusqu'aux deux tiers et plus rapprochées dans le der- nier tiers seulement. Elles ont chacune quatre côtes sail- lantes, lisses, brillantes ; la plus rapprochée de la suture est la plus courte, mais toutes quatre dépassent le milieu de l’élytre. En dessous, le haut du corps est plus fortement rugueux. L’abdomen est densément rugueux dans le mâle ; dans la femelle i! est peu brillant avec les trois premiers segments ridés à leur côté antérieur, et légèrement rugueux et ponctués, le dernier est ponctué. TRAVAUX INÉDITS. 169 Les tibias antérieurs du Duponchelii sont moins sinueux intérieurement que ceux du Klugii. Cette espèce a été prise à Caiffa, en Syrie, par M. de la Brulerie. Eroprus KzLuGrr, Allard. Ann. entom. Fr. 1864, p. 388. Long. de 12 à 13 mill. Larg. 8 mill. Niger, oblongus, parallelus, médiocriter gibbus. Ca- pite antè lateribus parüm sinuato et rugoso, fronte gra- nulato, vertice punctato : antennis sat longis. Prothorace transverso, cum elytris parallelo, marginibus versùs ba- sim leviter sinuatis, versus apicem arcuatis, angulis posticis parüm prominentibus, lateribus sat fortiter, in medio minûs punctato. Elytris longis, opacis, apice obtusè triangularibus, posticè densè granulatis, anticè tuberculis haud approximatis et versûs suturam oblite- ratis ; Costis marginaliet laterali, longis, parallelis, pro- minentibus, dorsali obliteratä. g Abdomine opaco, densè granulato; tibiis anterio- ribus filiformibus, intùs leviter sinuatis; posticis longis, intüs curvis. ® Abdomine nitidissimo, punctato; tibiis anteriori- bus brevibus, latis, fortissimè dentatis, intùs rectis ; posterioribus brevibus, rectis. Cette espèce est remarquable par sa forme peu gibbeuse, allongée, parallèle. Elle est d'un noir mat comme le Dejeani, dont elle se distingue aisément par sa forme plus allongée et plus parallèle, par son pronotum plus transversal, moins conique et distinctement ponctué sur toute la surface, par ses élytres qui ont la côte latérale forte, saillante et longue. Le mâle a les tibias antérieurs plus épais, plus courts et plus droits. 170 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. De tous les Erodius, c'est relativement l'espèce la plus étroite et la plus parallèle. La tête est très-rugueuse en avant, très-ponctuée en arrière; à peine y a-t-il une petite place lisse au milieu du vertex. Il n'y a pas de fossettes apparentes au bord de l’épistôme. Le pronotum est médio- crement long, transversal, sa base est très-peu sinuée, les angles postérieurs la dépassent à peine; son échan- crure antérieure est peu profonde; ses rebords latéraux sont très-étroits, ses côlés arqués surtout en avant, sa surface est couverte de points fins, plus serrés et plus forts sur les côtés qu’au milieu, qui ressemblent à des piqüres faites avec un instrument pointu. Les élyires ont le fond d’un noir enfumé: elles sont granuleuses; les tubercules sont assez rapprochés sur les côtés et dans la seconde moitié, ils s’oblitèrent en avant près de la suture, et sont brillants. Les eûles marginale et latérale sont longues, lisses, brillantes, très-rapprochées et parallèles. Quelquefois on aperçoit dans l’espace compris entre la côte latérale et la suture, une très-légère trace d'une ou de deux côtes dorsales, mais sans aucun soulèvement de l’élytre. En dessous, le présternum est assez fortement rugueux entre les hanches, ridé transversalement en avant, le mésosternum et le métasternum sont ridés lon- gitudinalement; les flancs du présternum ont quelques sillons longitudinaux dans leur milieu. Le mâle a l'abdomen opaque et très-granuleux; les tibias antérieurs sont médiocrement longs, assez droits, légèrement sinueux intérieurement. La femelle a l'abdomen très-lisse, très-brillant, ponctué sans aucun tubereule. Les tibias antérieurs sont courts, droits intérieurement, avec deux fortes et longues dents extérieurement. E se prend dans le sable, à Beyrouth. — M. de la Bru- lerie, M. le commandant Cove. TRAVAUX INÉDITS. 171 Eronits 6BLoNGus, Solier. Ann. Soc. entom Fr. 1834, p. 555. — Kraatz. Rev. der Teneb., 1865, p, 59. Long. de 12 à 14 mill. Larg. de 6 mill. 1/2 à 7 1/2. Niger, ferè opacus,oblongo-ovalis, mediocriter gibbus. Capite lateribus ante sinuato, rugoso. Epistomo vix bifo- veolato. Prothorace, dorso vix sparsim punctato, pleu- ribus striatis. Elytris lateribus laxe, apiceque densè tu- berculatis, costis levissime indicatis. Abdomine maris valdè tuberculato, feminæ autem obsolete tuberculato cum ultimo segmento punctato; ti- biis anterioribus maris longis angustioribus , intüs emarginatis, dente superiore parvo; posterioribus intùs parüm arcuatis ; tibiis anterioribus feminæ, brevioribus, latioribus cum posticis rectis. La forme est oblongue et le corps est un peu renflé avant le milieu des élytres. Tête couverte de rugosités transversales en avant, auxquelles succèdent des granu- losités, puis le vertex est lisse. Les antennes sont courtes et épaisses. Pronotum assez long et assez semblable à celui du Puneticollis, quoique un peu plus sinueux à la base; ses angles postérieurs sont peu proéminents, ses côtés médiocrement arqués: son dos est très-légèrement ponctué, avec des espaces totalement lisses; les points sont plus serrés et plus apparents sur les côtés et aux quatre angles dont les antérieurs sont peu avancés. Élytres ayant trois côtes presque entièrement effacées, surtout la dorsale: ces élytres sont légèrement arrondies sur les côtés, et pas sensiblement carénées ; les granulo- sités sont très-écartées sur les côtés, très-serrées vers l'extrémité et à peu près nulles près de la suture antérieu- rement. En dessous, le présternum est assez fortement 172 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. rugueux; les rugosités sont longitudinales entre les han- ches et transversales dans la partie antérieure; il y a également des rugosités sur les mésosternum et mélas- ternum et des sillons courts, longitudinaux au bord anté- rieur du premier segment de l’abdomen. Le mâle a, au milieu du présternum, la petite touffe de poils regardée comme caractère sexuel, son abdomen est fortement granuleux, ses tibias antérieurs sont grêles, longs, un peu échancrés antérieurement et avec des dents extérieures très-petites. La femelle a l'abdomen plus brillant, avec des granulo- sités beaucoup plus écartées, oblitérées même, et le der- nier segment ponctué; les tibias antérieurs sont plus courts, plus épais et droits intérieurement, les Libias pos- térieurs sont plus courts que ceux du mâle et droits, tan- dis qu’ils sont légèrement arqués en dedans chez ce der- nier. Cette espèce a été recueillie par Olivier, dans l’île de Chio (Muséum de Paris), et dans l’île de Crête (collection Chevrolat). M. Reiche en possède un exemplaire originaire d’Antioche. EroDrus DEJEANI, Solier. Ann. Soc. entom. Fr. 183, p. 543, — Kraatz, pro parte, Rev. der Teneb. 1865, p. 66. Long. de 10 à 12 mill. Larg. de 5 mill. 1/2 à 6 1/2. Niger, obscurus, parüm gibbus, oblongus, subtrian- gularis.Capite antè granuloso, retrorsüs lævigato; labro rubro. Epistomo antè emarginato, bifoveolato. Protho- race dorso lævigato, lateribus punctulato. Presterno antè vix rugoso. Elytris lateribus apiceque tuberculatis. Costâ dorsali nullä; laterali marginalique approximatis sub- obliteratisque. — Sol. D'un noir très-mat, médiocrement gibbeux. Il est le plus TRAVAUX INÉDITS. 173 large un peu au-dessous de la base des élytres vers le mi- lieu du corps et va en se rétrécissant légèrement de là jusqu'aux angles antérieurs du pronotum ; postérieurement il diminue un peu plus rapidement de largeur vers l’ex- trémité, en s’arrondissant un peu sur les côtés. Ceci revient à dire qu'il est subtriangulaire du milieu du corps à la tête, et triangulaire du même milieu du corps à l’extré- mité postérieure. C’est la forme de l'Erodius Tibialis Linn. auquel du reste il ressemble beaucoup. Il est néan- moins un peu plus étroit que ce dernier et s’en distingue par le dessous du pronotum beaucoup moins fortement rugueux, l'abdomen couvert de granulosités plus fines, les quatre tibias postérieurs plus droits et les deux anté- rieurs, dans le mâle, beaucoup plus grêles, un peu plus longs, et courbés davantage en avant. La tête n’est point trilobée antérieurement, l’épistome est légèrement échancré, et il v a deux fossettes oblongues. transversales, médiocrement marquées, un peu en arrière de son extrémité et près des bords latéraux. La partie an- térieure de la tête est couverte de rugosités transversales, auxquelles succèdent des granulosités écartées. Le prono- tum est plus long que dans le Tibialis, moins échancré en avant, avec les angles postérieurs un peu plus proéminents en arrière. Ses côtés sont obliques et légèrement arqués; le dos est lisse, avec les côtés légèrement ponctués: les points sont plus marqués près des angles et près du sillon marginal. Élytres plus longues et plus étroites que dans Tibialis, lisses dans leur milieu, depuis la base jusqu'à la moitié de leur longueur; légèrement granuleuses sur le reste de leur surface, mais un peu plus vers leur extré- mité. La côte dorsale n'existe pas, la latérale est à peine indiquée, la marginale seule est assez marquée. Le présternum est un peu cordiforme entre les hanches, ses rugosités, ainsi que celles du mésosternum et du métas- ternum sont peu saillantes, comme oblitérées. Le mâle a l'abdomen assez granuleux avec de petits sillons longitu- 174 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. dinaux au bord du premier segment. Les tibias antérieurs du mâle sont filiformes, assez fortement échancrés au côté intérieur ; les postérieurs sont légèrement flexueux, mais non arqués au côté intérieur. Antennes assez courtes et épaisses. Syrie et Mésopotamie. —- Collection du Muséum de Paris. Coll. Reiche, la mienne. Je suis resté, dans la description qui précède, parfaite- ment d'accord avec la description faite par Solier lui- même, auteur de cette espèce, et avec les insectes nom- més par lui que j'ai eus sous les yeux. Je ne puis dès lors admettre avec M. Kraatz qu'il faille considérer comme une simple variété l'Er. Duponchelii ou Klugii (Sol. in litt.) qui ont une forme toute différente du corps en général, et en particulier ont le pronotum autrement seulpté, les élytres avec des côtes différentes et les tibias différem- ment construits, etc. Eronius TigraLis, Linn. Kraatz Revis. der Teneb. 1865, p. 51. — Erod. Europæus, Solier, Ann. ent. Fr. 1834. p. 560. — V. Erod. curvipes, Sol. Ann. entom. Fr. 1834, p. 567. Long. de 11 à 12 mill. 1/2. Larg. de 7 à 8 mill. 1/2. Niger, haud nitidus, subpulverulentus, ovalis, parüm gibbus. Capite ante granulato, transversim bifoveolato. Prothorace dorso lævigato, pleuribus medio sulcis pau- cis obliteratis Elytris dorso lævigatis; lateribus vagè apiceque magis tuberculatis; costis dorsali et laterali nullis; marginali obliteratä. — Sol. d Presternum, in medio anteriore cirrigerum. Abdo- mine granulato; tibiis anterioribus angustatis, intüus valdè emarginatis posterioribus flexuosis. $ Abdomine nitilo, lævissimo, ultimo segmento TRAVAUX INÉDITS. 475 punctato; tibiis anterioribus validis, brevibus, intùs vix arcuatis ; posterioribus..….… Cette espèce est très-bien caractérisée par la diagnose latine de Solier, que je viens de donner textueilement, mais il ne faut pas en rapprocher comme il l’a fait, et comme M. Kraaiz l’a fait après lui, les diverses variétés qu'ils y ont rapportées. Je comprends l'erreur de Solier qui n’a connu que des mâles du Tibialis, cela résulte évidemment de sa description, et qui a fait ses deux variétés A etB sur la communication de deux insectes seulement; mais j'ad- mets difficilement les réunions faites par M. Kraatz qui n’a pas manqué de sujets à étudier. Il est démontré pour moi que la variété À de Solier, est le mâle de l'espèce dont il a décrit la femelle sous le nom de Nitidiventris, et la variété B, le mâle de l'espèce dontil a également décrit la femelle sous le nom d'Africanus. — J'établirai plus loin la validité de ces deux espèces. — Quant au Goryi Sol. dont M. Kraatz fait une variété femelle du Tibialis, j'en possède un mâle et une femelle, et ils sont très-distincts du Tibialis. Je crois qu’on doit décrire comme suit le vrai Tibialis : D'un noir pulvérulent en dessus, sauf la suture qui est étroitement lisse et brillante. La tête n’est pas trilobée en avant: elle est couverte de rugosités transversales à sa partie antérieure qui est de plus creusée au bord de l’épis- tome de deux fossettes profondes, allongées en travers, mais ne se réunissant pas: le front et le vertex sont unis; les antennes sont courtes. Le pronotum est assez long, fortement échaneré en avant; ses côtés sont un peu sinueux, et il va en se rétrécissant de la base au sommet; son dos n’est pas ponctué; les angles antérieurs sont arrondis et les postérieurs à peine proéminents en arrière. Les élytres sont de la largeur du pronotum à leur base, elles s’élargissent en s’arrondissant légèrement, puis se rétrécissent en prenant une forme triangulaire jusqu’à l'extrémité. Elles sont peu granulées: les tubercules sont 176 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. très-fins et n'apparaissent que sur les côtés où ils sont écartés et à l'extrémité où ils sont plus serrés. Les côtes dorsale et latérale sont absentes, la marginale est obli- térée. Quelquefois, cependant, la côte latérale est légère- ment indiquée, et dans ce cas les granulosités sont un peu plus fortes et s'étendent davantage. Le dessous du corps est assez brillant ; le présternum est fortement rugueux, un peu cordiforme entre les hanches. Le mésoternum et le métasternum sont également rugueux, et le premier seg- ment de l'abdomen a des sillons longitudinaux à son bord antérieur. Dans le mâle, le présternum a la touffe de poils de son sexe à la partie antérieure, l'abdomen est assez fortement granulé ; les tibias antérieurs sont robustes, étroits, forte- ment échancrés intérieurement. Les postérieurs sont sinueux et un peu courbés en dedans, comme aussi du reste les intermédiaires. La femelle ne diffère pas du mâle en dessus, mais en dessous, elle n’a pas de touffe de poils au présternum, son abdomen est très-lisse avec le dernier segment ponctué. Ses tibias antérieurs sont courts, épais, presque droits intérieurement, et triangulaires au-dessus de la première épine. Cadix. — Commun. L'Er. Curvipes Sol. n’est qu’un exemplaire d'Er. Tibia- lis æ, ayant les quatre tibias postérieurs un peu plus courbés que le type. Eropius DuponrTi, Solier. Sol., Ann. Soc. ent. Fr., 1834, p. 562, — Kraatz, Revis. der Teneb., 1865, p. 59. 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THE SCOTTISH NATURALIST A MAGAZINE OF SCOTTISH NATURAL HISTORY Published in january, april, july et oh, 48 pp. 8. ÉDITED BY. J. BUCHANAN WHITE M. D. Annual subscription paid in advance 4 shillings. Single numbers 1 shilling et 1 pence. Subscribers in Britain who pay in advance, receive their copies post-free.. Postage will be charged to subscribers in other countries. N. B. volume ?° commences in january 1873. — For copies apply to . M. A.J Scott, Clydesdale bank, Perth scotland or. To M. E. DEYROLLE Fils, 23, rue de la Monnaie, Paris. TABLE DES MATIÈRES, DU No 4 DE 1873DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. — OLpHE GALLIARD. — Recueil des principales dénominations PR et vulgaires de plusieurs espèces d'oiseaux d'Europe et des explica- tions les plus satisfaisantes qui en ont été données (fin) ............ 81 E. ALzLARD. — Monographie des espèces de Coléoptères du G. Erodius... 145 BURMEISTER. — Notes sur les Morphonides....... DAT LS RL PIN en planche. 4 MARCHAND. — Les Poussins des oiseaux d'Europe...,....,..... planche. 11 NOUVELLES ZOOLOGIQUES.— Voir au verso de la première page de la cou- verture. LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE PARAIT CHAQUE MOIS ET FORME PAR ANNÉE UN FORT VOLUME AVEC GRAND NOMBRE DE PLANCHES. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL Pour Paris, 20 francs. — Départements............. DT Suissestltalier Belpique.} #1. .1100-L IN Ter EL. de rt 22 fr. Angleterre, Espagne, Turquie, Hollande, Autriche, États-Unis, Portugal, Prusse, Russie, Saxe, Tyrol, etc. 93 fr. Guadeloupe, Martinique, Réunion, Sénégal, etc... ... 24 fr. Revue zoologique, première série, 11 années (1838 à 1848), en 11 vol. in-8° brochés, contenant grand nombre de monographies et travaux importants; au lieu de 198 fr., net : 1521 Magasin de Zoologie : 1"° série, de 1831 à 1838, 8 vol. in-8°; 2° série, de 1839 à 1845, 7 vol. in-8’; les 15 années complètes contenant #,@S3 planches col. 500 fr. Revue et Magasin de Zoologie, de 1849 à 1870; chaque année forme un fort volume, avec grand nombre de planches coloriées : * chaque vol. : G:20 fr: les 22 vol. ensemble, pour'les souscripteurs : | 400 fr. Fontainebleau. — Imprimerie E. Bourges. 3 REVUE E | ET MAGASIN DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE RECUEIL MENSUEL DESTINÉ À FACILITER AUX SAVANTS DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS OBSERVATIONS DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE A L'INDUSTRIE ET A L'AGRICULTURE, LEURS TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE, D’ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE COMPARÉES, ET À LES TENIR AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE; ; SOUS LA DIRECTION DE M. F. E. GUÉRIN-MÉNEVILLE, Membre de la Légion d'honneur de l'ordre brésilien .de la Rose, de l’ordre portugais du Christ, officier de l’ordre hollandais de la Couronne de chêne, Président honoraire de la Société protectrice des animaux, Membre honoraire des Sociétés entomologiques de France et de Londres, Membre de la Société centrale d'Agriculture de France, s des Académies royales deg Sciences de Madrid, de Lisbonne et de Turin, de l’Académie royale d'Agriculture de Turin, dela Société impériale des naturalistes de Moscou, etc., etc. 1873. — N° 6. Prière d'adresser tout ce qui concerne la rédaction chez E. Deyrolle fils : CAL IF SE PARIS LIBRAIRIE ZOOLOGIQUE DE EE DEYROLLE FILS 23, RUE DE LA MONNAIE. ADRESSER LES ABONNEMENTS Pour L’ANGLETERRE, chez A. BoucarD, 55, Great-Russel st., à Londres ; Pour L’'ALLEMAGNE DU NOR chez FRIEDLANDER et S,, (Carlstr. : 11, à Berlin, NOUVELLES ZOOBOGIQUES. . Fee Les demandes d'échanges, de communications de types, de tous renseignements scientifiques, ainsi qué l’annOnce des livres nouveaux, sont insérées gratuitement; il suffit d'adresser franco une note où un exemplaire du livre au bureau de la Revue et Magasin de Zoologie. OUVRAGES OFFERTS POUR LA BIBLIOTHÈQUE DE LA REVUE EX MAGASIN DE ZOOLOGIE a SNELLEN VAN VOLLENHOYEN. Essai sur l’entomologie d’une faune entomologi- que de l’Archipel Indo-Néerlandais : 1re Monographie, famille des Scutellérides. In-4, 4 pl. col.: 2° Monographie, famille des Piérides. In-4°, 7 pl eol: 3 Monographie, famille des Pentatomides, 1re partie. In-4, 4 pl. col. BULLETINO DELLA SOCIETA ENTOMOLOGIGA ITALIANIA. 3e année, 1er trimestre. Firenze, 1873. In-8° br. HISTOIRE NATURELLE DU MORBIHAN. Catalogue raisonné des lépidoptères obser- vés dans le département dy Morbihan, par M. J. Griffith. 1 vol. in-8e. L. QUAEDVLEG, Les papillons diurnes de Belgique. Manuel du jeune lépidopté- riste. Bruxelles, 1873. In-12 br. SOCIÉTÉ D’AGRIGULTURE, DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DU DÉPARTEMENT DU Var. 1re série, tome Ier, 3e livr. 1872. (Phylloxera.) In-8° br. QUÉTELET. Résumé des observations sur la météorologie, sur le magnétisme, sur les règnes végétal et animal (extrait de l’Académie royale de Belgique). ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE de France, 5e série, tome Ile, 1872. Quatrième trimestre. î HORÆ ENTOMOLOGICÆ ROSSICÆ, tome 1x. Ne 3. Avril 1873. In-8°, avec pl. noires. JORNAL DE SCIENCIAS MATHEMATICAS PHYSICAS E NATURAES, da Academia, réal das sciencias de Lisboa. N° 14. Janvier 4873. (Aves das passessæs por- tuguezas da Africa occidental. Note sur quelques Geckotiens nouveaux ou peu connus de la Nouvelle-Calédonie, par M. Barboza du Bocage). T. Epwanps. The butterflies of north America, avec planches coloriées et description; premier volume complet en 40 fascicules, avec supplément. Philadelphie, 4868-1872. In-4° br. Me GROTE J. ROBINSON. List of the Lepidoptera of north America. Philadelphie, 1868. (Sphingidæ bombycidæ.) In-8° br. | PROGEEDINGS OF THE ENTOMOLOGICAL SOCIETY OF PHILADELPHIA, vol. I à VI. Philadelphie, 1861 à 1866. 6 vol. in-8 br. Les transactions suivantes forment la suite des publications. de la même Société. . TRANSACTIONS OF THE AMERICAN ENTOMOLOGICAI, SOCIETY ; vol. I äIV. Phila- delphie, 1867-1872. 4 vol. in-8, avec pl., broch. | RO. | REVUE + ET MAGASIN. // ent \NE E ZOOLO PURE ET APPLIQUÉE RECUEIL MENSUEL DESTINÉ A FACILITER AUX SAVANTS DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS OBSERVATIONS DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE A L'INDUSTRIE ET À L'AGRICULTURE, LEURS TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE, D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE COMPARÉES, ET À LES TENIR AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE ; } SOUS LA DIRECTION DE M. F. E. GUÉRIN-MÉNE VILLE, Membre de la Légion d'honneur de l'ordre brésilien de la Rose, de l’ordre portugais du Christ, officier de l’ordre hollandais de la Couronne de chêne, Président honoraire de la Société protectrice des animaux, Membre honoraire des Sociétés entomologiques de France et de Londres, Membre de la Société centrale d'Agriculture de France, des Académies royales des Sciences ce Madrid, de Lisbonne et de Turin, de l’Académie royale d'Agriculture de Turin, de la Société impériale des naturalistes de Moscou, etc., etc. 1873. — N° * Prière d'adresser tout ce qui concerne la rédaction chez E. Deyrolle fils: TR PARIS LIBRAIRIE ZOOLOGIQUE DE EE: DEVYROLLEÉ FIES 23, RUE DE LA MONNAIE. ADRESSER LES ABONNEMENTS Pour L’ANGLETERRE, chez À. Boucarn, 55, Great-Russel st., à Lonüres ; Pour L’'ALLEMAGNE DU NORD, chez FRIEDLANDER et S., Carlstr. 11, à Berlin. | : ARE NOUVELLES ZO@LOGIQUES. EY, fa ee Û TS OEL— LAPAURCER NT ENT DER Ah { Lo PEER p ' | pal i 1 [1-7 ‘Les démiandes d'échanges, de communications de types, de tous renseignements scientifiques, ainsi que l'annonce des livreshouveäux, — jeune RE OO EN Ad 314 . 4,000 = — squelette RE AT EU be vo 1,500 TAPIRUS TERRESTRIS, squelette. ......... A PT ni ion 300. CATOBLEPAS GNU, L. Smith, cap Bonne-Espérance............ 1,000 THALARCTOS MARITIMUS, Gray, Pôle Arctique................. 1,200 HvzÆnA VILLOSA, Smith, cap Bonne-Espérance................ 500 Les demandes spéciales adressées à la maison E. VERREAUX, par les amateurs ou les musées, seront exécutés avec la même exactitude et les mêmes soins que par le passé. APPAREILS POUR LES ÉCLOSIONS ARTIFICIELLES ADO I (| ARB ONNIE R: : lan . se PISCICULTEUR, = Médaille d’or. 20, quai du Louvre, à Paris. Médaille d’or. COUVEUSES ARTIFICIELLES. — APPAREILS DE PISCICULTURE Poissons de toutes sortes pour étangs. VASSEUR AU. 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Pièces faites sur un sujet de 15 ans, montrant, par une coupe médiane : 40 L'ÉNERVATION par le cerveau, la moelle épinière et l’origine des nerfs Spinaux ; 20 La RespiRATIoN par les fosses nasales, la trachée-artère, les poumons et les bronches ; 30 La DIGESTION par la cavité buccale, les glandes, l’œsophage, l’estomac, le foie, le pancréas, les intestins, depuis le pylore jusqu'au réctum; 40 La CIRGULATION par le cœur, les vaisseaux pulmonaires ; 50 Les ORGANES GÉNITO-URINAIRES (qu’on peut enlever). En plastique peint. SUR A Al RER TSI Envoi franco des Catalogues de la maison aux demandes affranchies. 1 (COMPTOIR: DIJON EN ANG MINÉRALOGIQUE ET GÉOLOGIQUE RUE DE L’ANCIENNE COMÉDIE, 29, PARIS, F. PISANI Professeur de chimie et de minéralogie, Membre de la Société géologique de France, de la Société chimique de Paris et de plusieurs autres sociétés savantes. NS ——————— Extrait des Catalogues des collections de minéraux, de roches, de fossiles, de modèles de cristaux, etc., qui seront envoyés franco sur demandes. MINÉR AUX COLLECTIONS D'ÉTUDE (ÉCHANTILLONS DE 4 À 5 CENTIMÈTRES). 100 échantillons ............. 30f. | 300 échantillons ............ 140f. 200 EE RE CLR APTE 75 500 A AVR EVE A SAC TO 300 COLLECTIONS D’AMATEURS (ÉCHANTILLONS DE 6 A 1 CENTIMÈTRES). 100 échantillons ......,...... 50f. 500 échantillons .......... ñ 500 f. 200 ED AE TE PS 110 1000 RM SES DEN SAS 1500 300 LR NE ER RATE 180 2000 En date en ee 4000 COLLECTIONS DE MUSÉES (ÉCHANTILLONS DE 8 A 10 CENTIMÈTRES). 400 échantillons ............. 1802/4000 échanullonse tre 2200f. : 300 AS AE AN CSS HE PRES CARTE 500 2000 A AA TER RE 5000 D00 — nesssseseseee 1000 3000 — RS . 10000 ROCHES 100 échantillons de 4a5 cent. 30f. y 100 échantillons de 7àa9cent. 40f. 200 — 70 200 nn 90 300 — 110 300 — 145 FOSSILES | 100 espèces .......... de 30 à 35. HO ÉSPÈCES CLARA RARE 220 f. 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ET MAGASIN CRE DE ZOOLOGIE. PURE ET APPLIQUÉE ten RECUEIL MENSUEL DESTINÉ À FACILITER AUX SAVANTS DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER : LEURS OBSERVATIONS DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE À L'INDUSTRIE ET À L'AGRICULTURE, LEURS TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE, D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE COMPARÉES, ET A LES TENIR AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRES DE LA SCIENCE; SOUS LA DIRECTION DE M. F. E. GUÉRIN-MÉNEVILLE, Membre de la Légion d'honneur de l’ordre brésilien de la Rose, de l’ordre portugais du Christ, officier de l’ordre hollandais de la Couronne de chêne. Président honoraire de la Société protectrice des animaux. Membre honoraire des Sociétés entomologiques de France et de Londres, Membre de la Société centrale d'Agriculture de France, des Académies royales des Sciences de Madrid, de Lisbonne et de Turin, de l’Académie royale d'Agriculture de Turin. de la Société impériale des naturalistes de Moscou. etc. 'eteriiin Hi Net Prière d'adresser tout ce qui concerne la rédaction chez E. Deyrolle fils. Es PARIS LIBRAIRIE ZOOLOGIQUE DE E DEYROLLE FILS 23, RUE DE LA MONNAIE. _——— 3 ADRESSER LES ABONNEMENTS Pour L’ANGLETERRE, chez A. BoucarDp, 55, Great-Russel st., à Londres : Pour L'ALLEMAGNE DU NOMRH), chez FRIEDLANDER et S,, Carlstr. 11, à Berlin. | (a! [\ If (1 { 111 JS 1 ss ) NOUVELLES ZOOLOGIQUES. SCA AY —S0€— } | % Led demandes d'échanges, de communications de types, de tous renseignements scientifiques, ainsi que l'annonce des livresnouveaux, sont insérées gratuitement; 1l suffit d'adresser franco une note ou un exemplaire du livre au bureau de la Revue et Magasin de Zoologie. OUVRAGES OFFERTS POUR LA BIBLIOTHÈQUE DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE PROCEEDINGS OF THE ACADEMY OF NATURAL SCIENCE OF PHILADELPHIA 1874. Part. 1 à 1x, janvier à décembre 1874. 3 vol. in-8&., pl. n. MEMOIRS OF THE BOSTON SOCIETY OF NATURAL HISTORY. Vol. 2. Part. 1. Nos 4, 2 et 3. 3 fascicules in-4°, avec pl. n. (Packard, on the development of Limulus polyphemus). — Ed Morse, on the early stages of terebratulina septentrionalis. — Elliot Coues, on the osteology aud myology of didelphis virginiana. BARON DE MOROGUES, de l’Espèce, Angers 1873. (Extrait des Annales de la Société Linnéenne de Maine-et-Loire.) G. Poucxer, Recherches anatomiques sur la coloration bleue des crustacés {extrait du Journal de l'Anatomie et de la Physiologie). Mai 1873. Br. in-8°,. avec une planche coloriée. ALBERT MULLER, Contributions to entomological bibliography up to 1862: Brochure in-8°. Mai 1873. _ THE AMERICAN NATURALIST, a popular illustrated Magazine of natural history. Vol. vrr. Avril 1873. No 4. NEWMAN’S ENTOMOLOGIST, an illustrated journal of British entomology. Nes 116 et 117. Mai et juin 1873. In-8e br. ENTOMOLOGIST'S MONTHLY MAGAZINE, par Knaggs, Rye, M'Laclan, Stainton. Nes 108 et 109. Mai et juin, 1873. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ SUISSE D’ENTOMOLOGIE, Vol IV. Ne 1, 1873. In-8e br. Ep. MorRen. Éloge de Jean-Théodore Lacordaire, Liège, 1873, avec portrait gravé. In-8° br. BULLETIN DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX— ARTS DE BELGIQUE, 42° année, 2e série, tome XXXV. Nes 5 et6. In-8 br. REDTENBACHER Fauna austriaca die Kaefer, nouvelle édition. Vienne, 1872. Parties vi et vit. In-8° br. APELLE DE, Il possidente in citta ed in campagna, 3e année. N°3. FAIRMAIRE ET E. BERGE. Guide de l’Amateur d’Insectes, 4° édition. Paris, 1873. In-12 avec vignettes. | E. Bezzevire, La Rage au point de vue physiologique {extrait de la Société d'histoire naturelle de Toulouse). Br. in-8°. Décembre 1872, Guexée. La Teigne du pommier. Br. in-8. (Extr. de la Société Dunoise.) TRAVAUX INÉDITS. 2414 Épervier brun $ adulte. — Dessus de la tête, man- teau et couvertures alaires bruns, tournant au ferrugineux sur les côtés de la tête, et laissant paraitre des taches irrégulières blanches à la nuque et aux scapulaires : gorge blanche, avec des taches longitudinales noirâtres, diffuses et assez larges ; les autres parties inférieures blanches, avec des bandes transversales marbrées de brun et de roux, bandes plus étroites et plus distancées sur les sous- caudales ; rémiges brunes, mais barrées alternativement de blanc et de brun sur les deux tiers de leurs barbes internes à partir de la base ; rectrices grises en dessus, cendrées en dessous, avec bandes transversales brunes, peu apparentes sur les deux médianes, mais étroites et multipliées sur les autres, et au nombre de dix sur les latérales ; cire jaune, bec noirâtre, avec la base jaune terne ; pattes jaunes et ongles noirs ; iris brun roux; lon- gueur totale 365 millimètres ; aile fermée 230 : tarses 49 ; doigt médian 39, dont l’ongle 41 ; les trois premières ré- miges échancrées sur leurs barbes internes. Cette livrée est prise sur le plumage neuf ; mais les plumes, en vieil- lissant, fanent au roux. Pour la coloration l’épervier brun est très-voisin de l’épervier ordinaire et peut être facilement confondu avec lui, surtout lorsqu'il porte des plumes vieilles ; mais il s’en éloigne assez notablement par sa constitution ; il est plus trapu, il a les pieds plus courts et moins grêles. Il est une protestation vivante contre la séparation générique admise entre l’autour et l'épervier ; presque semblable à l’épervier ordinaire pour la taille, les formes et la robe, l’épervier brun est plus autour que l'autour lui-même, par les pieds, qui sont, en réalité, le seul motif de cette coupe générique ; c’est un autour ramené à la taille de l’épervier. L’autour palombivore femelle, avec une taille de 0,60, a des tarses de 88 millimètres et un doigt médian de 72; cette proportion permettrait à l’épervier brun femelle, pour une taille de 0,36, des tarses de 53 millimètres et un 16 249 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. doigt médian de 43 : or, l’épervier brun n’atteint pas même ces dimensions ; ses tarses n'ont que 49 millimètres et son doigt médian 39, il devrait done, non-seulement faire partie du genre autour, mais en être le type, si cette coupe reposait sur des caractères sérieux. La grande différence de taille permettra toujours de dis- tinguer l’autour palombivore de l’autour ou épervier brun ; mais il est beaucoup moins facile de distinguer ce dernier de l'épervier ordinaire, surtout les femelles l’un de l’au- tre; pour prévenir la confusion, nous mettrons en paral- lèle les principaux caractères différentiels des deux espèces en comparant notre épervier brun à trois femelles adultes de l'épervier ordinaire, tuées également dans les passages de septembre et dans le voisinage du Bosphore. Épervier brun ® ade. 4° Longueur totale, 0m,36. 2 Les trois premières rémiges échancrées sur leurs bar- bes internes. 3° Barres brunes plus étroites et plus nombreuses sur les rémiges et sur les rectrices, au nombre de dix sur la rectrice latérale. 4° Longueur des tarses, 49 mill. bo Leur circonférence dans l’oi- seau en collection, 19 mill. 6° Tous les doigts et ongles plus courts et moins grê- les; doigt médian, ongle compris, 39 mill. 1° Ongle du doigt interne, 12 mill. Épervier ordinaire @ ade. 1° Longueur totale, 0,38 à 39 2° Les cinq premières rémiges échancrées sur leurs bar— bes internes. 3° Barres brunes au nombre de cinq à sept sur la rec- trice latérale. 4 Id., 62 mill. ÿo Id., 16 mill. 6° Doigt médian, 52 mill. Te Id., 16 mill. Les jeunes de l’épervier brun sont faciles à distinguer au premier coup d'œil; ils portent des taches longitudi- nales aux parties inférieures, tandis que les jeunes de l’é- pervier ordinaire sont zébrés transversalement. Ainsi, dès le premier âge, l'épervier brun se rapproche de l'autour. TRAVAUX INÉDITS. 243 GEAI DE KRYNICK. — Garrulus krynicki, Kalen. Nous tuons communément, dans les environs de Cons- tantinople, le geai de Krynick et le geai glandivore; mais plus communément encore, des intermédiaires entre ces, deux types; aussi nous sommes peu disposé à les sépa- rer, même avec le simple titre de race. Pour nous, il n'existe qu'une espèce, le geai glandivore, dont les sujets varient individuellement, suivant que le noir et le bleu ont pris plus ou moins d'extension. Nous avons réuni, dans notre collection de la rue Scribe, quatre spécimens variés de no- tre geai du Bosphore, tous adultes et tués à Demirdji, en novembre 1871. Le premier, un mâle, du 27 novembre, porte un capuchon noir, pour ainsi dire d'une seule pièce, én forme de parallélogramme; ce capuchon commence au niveau de l'angle antérieur de l'œil et s'étend jusqu’au dos; les rectrices, entièrement noires, ne portent aucune trace de bleu. Dans le second, femelle tuée le 48 novembre, le capu- chon commence au bec, mais s'étend, à peine, jusqu'à la nuque, les plumes noires sont bordées de blanc; les rec- trices sont zébrées de bleu sur un tiers de leur longueur: dans ce sujet, les parties de couleur vineuse sont rem- brunies. Le troisième, du 4 novembre, également femelle, n'a de plumes noires que sur le vertex, et ces plumes portent des bordures blanches assez larges: sa queue est aussi ondulée de bleu, mais sur une moindre étendue que celle du deuxième. Le quatrième, mâle, du 25 novembre, ressemble à notre geai de France, il porte seulement des mèches noires sur fond blane, depuis le bec jusqu à l'occiput, et sa queue est uniformément noire. Nous aurions pu ajouter de nombreux intermédiaires, mais ces spécimens nous ont paru suffisants pour établir que les caractères sur lesquels repose le geai de Krynick, 244 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. comme espèce, ou même comme race locale, sont essen- tiellement variables, que le noir sur la tête varie indivi- duellement d'étendue, de forme, et de place; que les ban- des bleues sont plus ou moins répandues, ou n'existent pas du tout sur les rectrices, qu'enfin, les geais de Tur- quie ne présentent souvent que l'un ou l’autre des attri- buts du geai de Krynick. En France même, on rencontre des geais glandivores qui ont les rectrices très-zébrées de bleu et d'autres qui les ont unicolores. Nous ne pouvons quitter le geai du Bosphore, glandi- vore ou Krynick, sans lui rendre justice au point de vue des services rendus à l’homme, par le choix de ses ali- ments pendant l'été; dans cette saison, nous trouvons gé- néralement, dans son estomac, des débris de petits rep- tiles. Aussi sommes-nous toujours disposés à le protéger contre les autours de la forêt de Belgrade, qui font une consommation considérable de geais des deux types, pour alimenter leurs petits. Nous en avons trouvé jusqu'à trois en même temps sur un nid, et cependant les poussins de l'autour ne restent pas longtemps en contemplation de- vant les aliments. RERGERONNETTE MELANOCÉPHALE. — Motacilla melanoce- phala, Licht. Dans une excursion que nous avons faite au printemps de 4872, à Tehekmédjé, Turquie d'Europe, nous avons rencontré réunis, dans cette localité, la Bergeronnette mé- lanocéphale et le Pipit gorge-rousse, deux oiseaux sur les- quels planent, depuis un demi-siècle, les mêmes incerti- tudes scientifiques. Espèce pour quelques naturalistes, race locale et même simple variété pour d'autres, et en- core inconnu sous quelques-unes de ses livrées, chacun de ces deux oiseaux doit l'obscurité qui l’environne à l'existence d'espèces voisines, et surtout à des variétés de ces espèces. Le lac de Tehekmédjé et le village du même nom, TRAVAUX INÉDITS. 245 adossé au lac, sont séparés de la mer de Marmara par un marais formé par la descente et l'infiltration des eaux du lac vers la mer. Le sol vaseux est recouvert d'herbes cour- tes, mais épaisses. C'est dans ce marais que, les 24 et 25 avril, nous avons rencontré des Bergeronnettes mélanocé- phales et des Pipits gorge-rousse, répandus confusément et paraissant réunis pour voyager ou pour chercher leur nourriture. Nous avons trouvé dans leur estomac les mé- mes aliments, de très-petits insectes répandus dans ces herbages. Quoique réunies, les deux espèces n’avaient pas les mêmes allures; les Bergeronnettes se perchaient fréquemment sur les tiges isolées et proéminentes: les pi- pits, au contraire, toujours à terre et invisibles sous les herbes, prenaient leur vol sous nos pieds. Ces oiseaux re- présentaient les deux types de l'Afrique et de l’Asie dans toute leur pureté, soit en livrée complète de noces, soit avec quelques rares vestiges de la livrée d'hiver: nous croyons devoir donner quelques descriptions pour bien préciser les espèces. Bergeronnette mélanocéphale, S adulte, en livrée de noces. — Capuchon d’un noir profond et satiné, descen- dant latéralement au-dessous des yeux et des oreilles, et s'étendant du bee au dos, où il se termine en ligne droite ; manteau d’un vert olivâire, un peu rembruni sur les sus- caudales; toutes les parties inférieures, compris le men- ton, d'un jaune jonquille très-vif, avec quelques plumes vertes et noires sur les côtés de la poitrine et les cuisses marbrées de cette dernière couleur; ailes brunes, avec bordures d’un fauve olivâtre, à peine visibles sur les rémiges primaires, plus développées sur les secondaires et surtout sur les tertiaires, et très-larges sur les grandes et les moyennes couvertures, les huit rectrices médianes brunes, avec filets extérieurs verdâtres; les quatre latérales blanches, avec une large bordure noire sur les barbes internes dans une grande partie de leur lon- eueur; pattes d’un noir de goudron lustré; bec noir, plus 246 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. fort, moins déprimé, plus arqué que celui des autres espèces du genre iris brun-noir; longueur totale 450 à 165 millimètres ; ailes 80 à 83; queue 70 à 75; ongle du pouce 9 à 40. Quelques sujets présentaient dans le capuchon, mais sans que la forme en füt altérée, quelques plumes soit vertes, soit partie verte et partie noire. L'absence de plumes en gaine et de traces de mue effective dans les sujets tombés entre nos mains, et la présence de ces plumes vertes et noires nous font supposer : 4° Qu'en hiver la Bergeronnette mélanocéphale € a le dessus de la tête d’un vert olivâtre, comme le dos ; ® qu’elle ne subit pas de mue effective au printemps: 8° qu'elle prend sa livrée de noces, et spécialement son capuchon, par la simple substitution du noir au vert sur les plumes de la tête. Bergeronneite mélanocéphale, ® adulte, en livrée de noces. — Front, vertex, région des yeux et des oreilles d’un noir un peu maculé de gris; nuque et parties supé- rieures d’un gris olivâtre, cette dernière couleur dominant sur le croupion; menton et gorge d’un blanc à peine lavé de jaune; les autres parties inférieures d’un jaune pâle, tournant au roux sur la poitrine, qui porte en outre quel- ques rares taches brunes. Ailes et queue semblables à celles du mâle; pattes un peu moins foncées; bec noir, avec la base de la mandibule inférieure plombée. Les dimensions sont à peu près celles du mâle: les légères différences que nous avons rencontrées nous ont paru accidentelles. Les femelles étaient un peu moins nom- breuses que les mâles. La Bergeronnette mélanocéphale est-elle une espèce dis- tincte, ou une simple race? Lichstenstein, Ménétries, Bona- parte et Jaubert en font une espèce; Temminck, Schlegel, Degland, Gerbe et O. Desmurs la considèrent comme simple race de la Bergeronnette printanière; enfin, les auteurs qui lui reconnaissent une valeur spécifique, ne TRAVAUX INÉDITS. 247 _l’admettent pas dans la faune européenne. L’incertitude provient de l'existence de deux types qui ont été souvent confondus, l’un est la Motacilla nigricapilla de Sundeval, l’autre la Motacilla mélanocéphala de Lichtenstein. La nigricapilla est à peine une race locale de la bergeron- nette printanière, elle a été capturée dans toutes les con- trées de l’Europe, mais isolément et avec des variations individuelles dans sa livrée; si nous avons hésité pour qualifier les sujets qui nous sont tombés entre les mains, c’est entre le titre de race et celui de variété, mais nous ne lui avons jamais reconnu de valeur spécifique. Un seul point la distingue de la printanière, c’est la coloration du dessus de la tête; dans la printanière, cette partie est cendrée-bleuâtre, avec bandes sourcilières blanches; la Nigricapilla porte une calotte noire; mais ce dernier caractère est essentiellement et individuellement variable ; cette calotte n’a pas la même étendue et la même forme dans tous les sujets, elle n’est jamais d’un noir profond et pur, mais le plus souvent brune, et plus ou moins variée ou interrompue par des plumes cendrées:; il est rare que la bande soureilière n'existe pas au moins partiellement ; en un mot, tous les sujets de la Nigricapilla que nous avons examinés nous ont paru des variétés de la berge- ronnette printanière, à tête plus ou moins rembrunie. La Mélanocéphala, au contraire, nous a présenté un type absolu et invariable dans les vingt-cinq sujets que nous avons capturés les 24 et 25 avril 4879, et dans les cen- taines d’autres que nous avons pu examiner, générale- ment d'assez près, pendant qu’ils nous regardaient, sans défiance, perchés sur les tiges les plus élevées du marais. Un caractère surtout nous a frappé, c’est la forme du bec; il diffère de celui de toutes les autres espèces d'Europe; il est moins grêle, moins déprimé, plus élevé au-dessus des narines, plus triangulaire de profil, plus renforcé dans toute son étendue, plus arqué sur l’arête de la mandibule supérieure et sur ses bords. Ces différences sont cons- 248 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. tantes, elles reposent sur des nuances multiples qu'il est difficile de préciser à raison du peu de développement du bec dans un oiseau de petite taille, mais dont l’ensemble est saisissant pour qui connait l’uniformité de cet organe dans toutes les autres espèces du genre, enfin, le bec de la Méilanocéphale, grossi à la loupe, nous représente le bec du corbeau. Plusieurs auteurs ont séparé génériquement, sous le nom d’Agrodrome, le Pipit rousseline, uniquement à raison de son bec; cependant, sur ce point, le Pipit rousseline ne présente pas de différences plus notables que la Berge- ronnette mélanocéphale. Si ce caractère isolé ne légitime pas suffisammen£ à nos yeux la séparation générique de l’un, il doit au moins con- firmer la distinction spécifique de l'autre, distinction déjà motivée par la livrée. Le bec de la Bergeronnette mélanocéphale est d'un noir profond dans le mâle, les pattes sont d'un noir de gou- dron très-brillant: la queue est en général de 5 à 8 milli- limètres plus longue que celle de la printanière: la tête du mâle est couverte d'un véritable capuchon parfaitement déterminé et circonserit, il forme un triangle presque régu- lier dont la base touche les épaules et dont les côtés sont pour ainsi dire la ligne des commissures prolongée au- dessous des yeux et des oreilles jusqu’au bas du cou. Ce capuchon est d’un noir profond et toutes les plumes en sont satinées, au lieu d'être mates, comme celles de la Printanière, et même de la Nigricapilla. Si quelques sujets portent encore dans leur capuchon des plumes vertes et des plumes partie verte, partie noire, c'est évidemment parce que chez eux la livrée des noces n’est pas encore complète, parce que toutes les plumes vertes de l'hiver n’ont pas encore noirei; mais la forme du capuchon n’en est pas altérée; dans tous les cas ces plumes sont vertes, et nous n'avons pas trouvé sur ces capuchons une seule plume portant la couleur cendrée-bleuâtre de la tête de la TRAVAUX INÉDITS. 249 Printanière; aucun sujet ne nous a présenté de traces de bande sourcilière. Toutes les parties inférieures sont uni- formément teintes d’un jaune bien plus vif que celui de la Printanière, et ne présentent jamais la gorge blanche qui caractérise cette dernière et même la Nigricapilla. La femelle de la Mélanocéphale est plus voisine de celle de la Printanière que les mâles ne le sont entre eux, mais, chez les oiseaux, les femelles d'espèces incontestées, et même assez éloignées, sont souvent très-voisines l’une de l’autre; dans tous les cas, nos femelles ont, comme les mâles, ce que nous appellerons un bec de Mélanocé- phale. N'oublions pas qu'il s’agit d’un genre dans lequel les différences spécifiques sont peu nombreuses et peu tran- chées; dans toutes les espèces, même conformation des ailes, de la queue, du bec et des pattes, à quelques nuances près: ainsi la troisième rémige distance moins la qua- trième dans la citrine; la queue, toujours longue, atteint son maximum dans la Bergeronnette grise et surtout dans la Boarule : les ongles, généralement longs, le sont un peu moins dans ces deux oiseaux; enfin, la Mélanocéphale a le bec plus renforcé. Cette homogénéité du genre rend la spécification des types plus difficile ; mais les amateurs de subdivisions, qui ont fait trois coupures dans le genre, se bornant à leur donner des noms sans rechercher trois séries de caractères génériques, pourraient, au même titre, créer un quatrième genre pour la Mélanocéphale, à cause de son bec. Ménétries a rencontré la Bergeronnette mélanocéphale en troupes assez nombreuses dans les steppes inondées des bords du Kour, à l’ouest de la mer Caspienne; nous en avons vu des centaines réunies dans un même marais, présentant invariablement les mêmes caractères, sans qu'un sujet intermédiaire les rapprochât de la Printanière ; pour nous, le doute n'existe plus, la véritable Mélanocéphale n’est pas une simple race, c’est une espèce distincte. 250 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1875. Nous hésitons encore moins à la considérer comme européenne, puisque, pendant deux jours, nous avons vu ses bandes nombreuses peupler un marais des rives européennes de la mer de Marmara. Nous n'affirmerions pas qu'elle niche dans la Turquie d'Europe; mais il existe de très-grandes probabilités en faveur de cette opinion. La Mélanocéphale n’est pas sédentaire dans le marais de Tchekmédjé, car il est couvert d’eau pendant l'hiver; mais les bandes que nous avons rencontrées suivaient nécessairement la direction générale des migra- tions du printemps dans nos pays, c’est-à-dire, du sud au nord; elles ne pouvaient plus nicher qu’en Europe ou en Asie: mais la saison était bien avancée, au 925 avril, pour leur permettre d'atteindre l'Asie avant le temps des amours, et elles n'auraient pas séjourné deux jours dans le même marais, si elles avaient eu encore la moitié de l'Europe à traverser. Il est donc très-présumable que toutes ces Bergeronnettes mélanocéphales se répandent pour nicher dans les vastes marais de la Turquie méri- dionale, où les fièvres protègent leurs nids contre les investigations de l’homme. M. Robson, naturaliste anglais, qui habite les environs de Constantinople, depuis quelques années, nous a assuré avoir rencontré le nid de la Mélanocéphale aux Eaux- Douces d'Europe, localité voisine de Constantinople; il nous en a communiqué les œufs, qui ont beaucoup de rapports avec ceux de la Flavéole recueillis en Angle- terre et en Normandie; mais nous ne pouvons aftirmer que ces œufs émanent de la véritable Mélanocéphale et non de la Nigricapilla, car M. Robson paraissait alors confondre les deux types. PIPIT GORGE-ROUSSE. — Anthus cervinus, ex Pall. Dans un article publié dans la Revue zoologique de 1871 et 1879, page 44, nous avons exposé les motifs qui nous engageaient à considérer le vrai Pipit gorge-rousse TRAVAUX INÉDITS. 251 comme espèce distincte, et à provoquer son admission définitive dans la faune européenne. Nous raisonnions alors sur des sujets capturés dans les environs de Tunis et dans les steppes du Wolga inférieur, et sur des œufs recueillis dans le gouvernement d’Archangel, sur les rives du Wolga et en Laponie. La rencontre que nous avons faite, les 24 et 25 avril 4872, dans les marais de Tchekmédjé, a confirmé et for- tifñié toutes nos prévisions; nous y avons vu, sur le sol européen, des centaines de Pipits gorge-rousse ; tous ceux que nous avons capturés étaient du type le plus pur et le plus accentué, et si nous avons suspendu l'enquête; ce n'est pas faute de témoins, mais parce que vingt types parfaits nous ont paru un témoignage irréfragable. Nous n’aurions même pas porté à ce chiffre le nombre des vic- times, sans le désir de rencontrer des sujets en livrée incomplète, qui nous permissent de retrouver la livrée d'hiver et de résoudre la question de mue effective au printemps ; nos oiseaux trop parfaits ne nous ont laissé sur ces deux points que des présomptions. Un petit incident, survenu pendant notre chasse, nous parait présenter quelque importance pour la question spécifique. Un Pipit isolé, paraissant venir de loin, se dirigeait vers nous en répétant fréquemment son cri de rappel, nous l'abattimes au passage et nous fùmes très- surpris de ramasser un Pipit farlouse; il avait traversé une partie du marais et, malgré ses cris de rappel, pas un seul Pipit gorge-rousse ne s'était levé pour le suivre. Les naturalistes, qui ont élé souvent témoins des migra- tions des passereaux et qui savent combien les Farlouses spécialement répondent facilement aux cris de rappel, penseront comme nous que le rappel du Farlouse de Tchekmédjé ne serait pas resté sans résultat, s’il avait été entendu par des congénères. C’est, du reste, le seul Pipit farlousé que nous ayions rencontré dans ces parages. Dans l’article précité nous avons énoncé, page 45 de la 252 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Revue, huit caractères spécifiques qui distinguent le Pipit gorge-rousse du Pipit farlouse; l'examen de nos sujets de Turquie les confirme tous et nous permet d’en ajouter trois autres : leur iris était de couleur noisette un peu rembrunie, tandis que celui du Farlouse est d’un brun- noir; les pattes du Pipit gorge-rousse sont plus sombres ; enfin, la moitié des sujets de cette dernière espèce ne portait aucune tache sur la poitrine, tandis que nous n'avons jamais rencontré de Farlouse qui n'eüt cette partie très-mouchetée de brun. Nous avons trouvé une grande uniformité entre tous les sujets de Tehekmédjé ; deux points seulement nous ont préseuté des variations : les uns ont la gorge et la poitrine unicolores, les autres portent sur la poitrine quelques petites taches noirâtres en forme de larmes; les plumes ayant le même degré de fraicheur dans les deux types, cette différence doit être individuelle ou un attribut de l’âge. Enfin, les grandes sous-caudales sont unicolores dans les uns, marquées d’une longue tache noirâtre dans les autres; ce second caractère parait indépendant du précé- dent; ainsi des sujets sans taches à la poitrine en portent aux sous-caudales, et réciproquement. Il nous a paru, mais sans que nous puissions l’affirmer, que les sous- caudales avec taches étaient particulières à la livrée d'hiver, et les sous-caudalex unicolores à la livrée d'été. Dans tous les cas ces taches des sous-caudales ne carac- térisent pas les sexes, car nous les retrouvons dans les mâles et dans les femelles. Sur vingt Pipits gorge-rousse, nous n'avons tué qu'une seule femelle : nous pouvons la décrire en quelques mots. Bande sourcilière, gorge et devant du cou d’un roux-lie de vin; mais cette dernière teinte moins prononcée que dans le mâle; poitrine colorée de fauve, comme les autres parties inférieures, mais avec des mèches noirâtres, nom- breuses et diffuses: teinte pâle du vertex moins rousse TRAVAUX INÉDITS. 253 que dans le mâle, auquel elle ressemble sur tous les autres points. Elle est, du reste, semblable à une autre femelle que nous avons reçue de Tunis. Cette dispropor- tion numérique entre les deux sexes dans les sujets de Tchekmédié peut n'être qu'apparente ; car nous les avons tous tirés isolément, lorsqu'ils se levaient près de nous; mais dans les herbes du marais, les femelles pouvaient être aussi nombreuses que les mâles. S'il arrive souvent aux femelles des passereaux de se dévouer pour détour- ner le danger qui menace la nichée, nous avons vu aussi, et cela surtout chez les oiseaux agiles à la course, des mâles affronter le chasseur, en prenant leur vol devant lui, et donner ainsi aux femeiles le temps de profiter des abris que le sol leur présentait. Nous pensons, contrairement à l'avis de plusieurs natu- ralistes, que la mue est double dans le Pipit gorge-rousse, mais partielle au printemps; dans tous nos sujets du 24 avril, les petites plumes, et surtout celles couleur lie de vin, paraissent neuves; les trois rémiges tertiaires le sont incontestablement, elles ne portent aucune trace d'usure, et la plus longue excède presque toujours la plus longue des primaires ; les autres rémiges et les rectrices nous paraissent, seules, n'avoir pas été renouvelées au printemps. Plusieurs sujets ont encore sur la gorge quelques rares plumes usées, d’un fauve pâle, qui paraït être la couleur de cette partie dans la livrée d'hiver. Ces oiseaux, comme les Bergeronnettes mélanocéphales, doivent nicher dans les marais de la Turquie; la saison est trop avancée, au 925 avril, pour leur permettre de gagner l'Asie septentrionale avant le temps des amours, el s'ils avaient eu encore un aussi long voyage à faire, ils ne se seraient pas arrêtés deux jours dans le même marais; les oiseaux migrateurs ne flânent pas au prin- temps. 254 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. GROS-BEC ESPAGNOL. — Fringilla hispaniolensis, Temm. Dans notre excursion du 24 avril 1872, au lac de Tchekmédjé, nous avons rencontré à l’une des stations du chemin de fer, à San-Stephano, une colonie de Gros-becs espagnols, établie sur un immense platane, bien des fois séculaire. Plus de deux cents nids, généralement réunis par groupes, sont répandus sur les branches de cet arbre; ils nous ont paru semblables à ceux du moineau, lorsqu'il niche sur les arbres : de forme ovoiïde et composés de graminées à l'extérieur, de plumes à l'intérieur. Les plus anciens habitants du pays ont toujours connu cette colonie, du moins dans la saison des amours, car elle n'y reste point l'hiver; elle avait repris possession de son platane quelques jours seulement avant notre passage. Nous avions déjà rencontré des colonies du Gros-bec es- pagnol dans plusieurs localités voisines du Bosphore, no- tamment sur les aqueducs de Justinien, et jamais pen- dant l'hiver. D'après nos observations et les renseigre- ments recueillis, cet oiseau arrive dans nos contrées en avril, y vit par colonies et les quitte en septembre. Les moineaux, au contraire, sont sédentaires en Turquie et ils y sont dispersés dans toutes les localités, comme en France. Nous n’y avons jamais rencontré le Friquet qu’en hi- ver. Notre Gros-bec espagnol du Bosphore présente un type parfait; nous l'avons comparé à des sujets d'Espagne, d'Algérie et de Boukarie, nous croyons ne pas sortir de la vérité en disant qu'il les éclipse tous par la pureté de sa livrée ; le noir est profond et s'étend souvent jusqu'aux suscaudales ; la calotte est d’un marron vif; les larmes noires des flancs ne laissent de libre que le centre du ventre ; la bande sourcilière, d’un blanc pur, est bien des- sinée, enfin, les personnes étrangères à l'étude de l’orni- thologie ne le prennent pas pour un moineau. Nous ren- controns en Turquie deux types du Gros-bec espagnol, v DD [A] TRAVAUX INÉDITS. qui toutefois ne diffèrent que par la taille, mais d'une fa- çon très-sensible, dans la proportion du Friquet au moi- neau. Le petit est peut-être le plus accentué dans ses at- tributs de Gros-bec espagnol. M. Gerbe doit avoir été induit en erreur par des sujets en mue, ou par des jeunes, lorsqu'il a porté dans son Or- nithologie eurcpéenne, à la diagnose du moineau espa- gnol : « deuxième rémige plus longue que la cinquième, de très-peu plus courte que les troisième et quatrième, qui sont égales et les plus longues ; » cette gradation n’a aucun rapport avec celle des ailes de notre Gros-bec es- pagnol. Dans les sujets adultes que nous avons tués, du mois d'avril au mois de juillet, à l'époque de l'année où les rémiges ont tout leur développement, les ailes sont plus aigues que celles du moineau, les première et deuxième rémiges sont à peu près égales et les plus longues; si l’une exeède l’autre, c’est plutôt la première; elles distancent peu la troisième, mais beaucoup la quatrième. Comme nous trouvons la même gradation dans nos sujets d’Al- gérie et de Boukarie, nous pensons qu'elle est normale pour l'espèce. Lorsque nous considérons la livrée de notre Gros-bec espagnol, si pure, si constante, et si différente de celle du moineau, la conformation particulière de ses ailes, ses migrations régulières et complètes et ses mœurs sociables, même au temps des amours, il nous est difficile de le considérer comme simple race, et nous ne pouvons lui refuser une valeur spécifique. La race, dans tous les cas, n'aurait pas dégénéré, car il éclipse le moineau par sa livrée. MÉSANGE TÉPHRONÔTE. — Parus tephronotus, ex Günther. Le docteur Günther a publié dans l’'Ibis de 1865, sous le nom d'Orites tephronotus, une mésange qui a beau- coup de rapports, pour la conformation, avec notre mé- sange à longue queue, mais qui en diffère assez notable- 256 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ment pour la taille et la coloration. Il en a donné une description et une bonne planche, d’après un sujet cap- turé au mois de décembre sur les rives asiatiques du Bos- phore, par M. Robson, naturaliste anglais, qui habite un village voisin de Constantinople. Depuis, Sharpe a, sous le nom d’Acredula tephronota, admis cet oiseau comme espèce distincte dans sa mono- graphie du genre acredula, publiée dans l'Ibis de 1868, sur un autre sujet également capturé par M. Robson et lui a donné pour habitat l’Asie Mineure. Nous avons nous-même rencontré, assez communément, cette mésange, non-seulement sur les rives asiatiques du Bosphore, à Gueksu notamment; mais aussi sur les ri- ves européennes et, même, assez avant dans les terres de la Turquie d'Europe. Ainsi, nous en avons tué plusieurs les 14 septembre mil huit cent soixante-neuf et 44 février mil huit cent soixante douze, dans le voisinage de Démir- dji, entre Constantinople et la mer Noire, et le 40 avril mil huit cent soixante-douze, dans la forêt de Belgrade, à 10 kilomètres au nord de Constantinople, sans parler des sujets que nous n’avons pas conservés. C'est done un oiseau qui est sédentaire dans la Tur- quie d'Europe et qui doit être admis dans la faune euro- péenne. Comme il n’a pas encore été publié en France, nous en donnons la description d’après un mâle en livrée parfaite, tué à Démirdji le 414 février 1872. Il est en tous points conforme à la planche de l'Ibis et aux spécimens des ri- ves asiatiques, que nous avons examinés entre les mains de M. Robson. Nous lui conserverons, même en français, le nom de téphrondte (+ep00s cendré, vwros dos), parce que ce nom a la priorité, et qu'il rappelle un des caractères différen- tiels de l’oiseau. Mésange téphrondte S adulte, en hiver. — Front, bande longitudinale sur le vertex, s’élargissant vers la nuque, 22 APPAREILS POUR LES ÉCLOSIONS ARTIFICIELLES PAU PRADA Re CARBONNIER TANT HAVRE nr PISCICULTEUR, se Médaille d’or. 20, quai du Louvre, à Paris. Médaïile d’or. COUVEUSES ARTIFICIELLES. — APPAREILS DZ PISCICULTURE Poissons de toutes sortes pour étangs. 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B. volume 2° commences in january 1873. — For copies apply to M. À. J. Scott, Clydesdale bank, Perth scotland or. To M. E. DEYROLLE Fils, 28, rue de la Monnaie, Paris. TABLE DES MATIÈRES DU.No 7 DE 1813 DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. Pages. ALLARD. — Monographie des espèces des Coléopières du G. Erodius..... 193 VIAN ET ALLÉON. — Exylorations scientifiques sur les rives européennes Au BOSPROrE ARR UPERe LA OLe PR AE EL PR Eee RE 241 FAIRMAIRE ET RAFFRAY. — Nouvelles espèces de Coléoptères du nord de JATTIQUEL.S. 20700 RL URL A RIRE A EAU RE À RPRIE BTE ON FIRE RE MALE NENNEE RER pl:UNCAE Nouvelles Zoologiques, ouvrages offerts pour la Bibliothèque de la Revue el Magasin de Zoologie, voir au verso de la couverture. LA REVUE ET MAGANIN DE Z00L0GIE PARAIT CHAQUE MOIS ET FORME PAR ANNÉE UN FORT VOLUME AVEC GRAND NOMBRE DE PLANCHES. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL Pour Paris, 20 francs. — Départements............. 21 fr, Dhisses Tele /BelTIQUE, A en ECC RRR ECO 22 fr. 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Fontainebleau. — Imprimerie E, Bourges, CARE en a KO ie | R E V [Bl E ARE Aa : 2e) L { ET MAGASIN à (RS DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE RÉCUEIL MENSUEL DESTINÉ À FACILITER AUX SAVANTS DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS OBSERVATIONS DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE À L'INDUSTRIE ET À L'AGRICULTURE, LEURS TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE, D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE COMPARÉES, ET À LES TENIR AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE; SOUS LA DIRECTION DE M. F. E. GUÉRIN-MENE VILLE, Membre de la Légion d'honneur de l’ordre brésilien de la Rose, de l’ordre portugais du Christ, oMcier de l'ordre hollandais de la Couronne de chène, Président honoraire de la Société protectrice des animaux, Membre honoraire des Sociétés entomologiques de France et de Londres, Membre de la Société centrale d'Agriculture de Krance, des Académies royales des Sciences de Madrid, de Lisbonne et de Turin, de l’Académie royale d'Agriculture de Turin, della Société impériale des naturalistes de Moscou, etc., etc. 1873. — N° 8. Prière d'adresser tout ce qui concerne la rédaction chez E. Deyrolle fils. NE PARIS LIBRAIRIE ZOOLOGIQUE BEN DEYROLLE FILS ; 23, RUE DE LA MONNAIE. (HE » ADRESSER LES ABONNEMENTS Pour L'ANGEEMEREE, chez À. BoucaArp, 55, Great-Russel st., à Lonüres ; Pour L’ALLEMAGNE BU NOR, chez FRIEDLANDER et $., Carlstr. 11, à Berlin. / ,, NOUXELLES: ZO0LOGIQUES. LÉ ere AO: 1 17 } : e (4 1} << " A O, \ [1 À >} ROUE TN à eee Les démändes d'échanges, de communications de types, de tous renseignementsscientifiques, ainsi que l'annonce des livres nouveaux, sont insérées gratuitement; il suffit d'adresser franco une note où un exemplaire du livre au bureau de la Revue et Magasin de Zoologie. BIBLIOTHÈQUE DE LA REVUEH EX MAGASIN DE ZOOLOGIER Nous publierons vers la fin de cette année le Catalogue de cette Bibliothèque. Son rapide accroissement nous a obligé d'ajourner cette publication ; en attendant son apparition, ceux de nos lecteurs qui désirent obtenir des livres en communication peuvent nous adresser leurs demandes. Plus de 2,@@@ volumes sont actuellement à leur : disposition ; de quoi déjà satisfaire à bien des demandes, et nous leur rappelons que ces livres sont prêtés gratuitement et envoyés en province sans autres frais que les ports d'aller et retour. Nous profitons de cette occasion pour remercier les Corps savants et les Zoologistes, qui ont bien voulu nous prêter leur concours dans cette œuvre de propagation de la science, et nous prions les per- sonnes qui auraient des ouvrages, dont ils pourraient disposer en faveur de cette Bibliothèque, de nous les adresser avant la fin de l’année, afin qu'ils puissent être compris dans le Catalogue. Nous demandons l'échange de la Revue et Magasin de Zoologie contre d’autres publications ayant trait à la Zoologie, soit pour l’an- née courante, soit pour les précédentes. E. DEYROLLE. TRAVAUX INÉDITS. 257 joues, tour des yeux, cûtés du cou, ventre et flancs d'un blanc un peu roussâtre, avec stries brunes paraissant effacées ; larges bandeaux d'un noir profond, passant au- dessus des yeux et mourant à la nuque; dos et scapu- laires d’un cendré-bleudtre un peu lavé de roux-rosé sur les côtés du croupion; abdomen et sous-caudales d'un blanc-rosé; gorge et bas de la poitrine d'un blanc sale: large tache ronde d'un brun-ardoisé sur le devant du cou et le haut de la poitrine, avee des petites bordures grises à l'extrémité des plumes; rémiges brunes, finement bordées de gris à l'extérieur, même sur les secondaires et les tertiaires ; rectrices noires, mais avec une bordure extérieure sur partie, et une tache conique blanche à l'extrémité des quatre rectrices latérales de chaque côté: iris noisette: paupières rouges; bec noir; intérieur de la bouche rose ; pattes noirâtres ; longueur totale 422 milli- mètres; queue 73, aile fermée 57. La conformation des bec, pattes, ailes et queue ne diffère pas de celle de ces parties dans la Mésange à longue queue. D'autres sujets capturés les 44 septembre, 44 février, 10 avril et 4 mai sont conformes à notre description: un mâle et une femelle tués le 4 mai dans le voisinage de leur nid, sont semblables entre eux: mais les bordures grises de la tache de la poitrine sont usées par la mue ruptile: tous deux avaient la tache incubatoire très-prononcée, ce qui ferait supposer que le mâle couve comme la femelle. Nous avons vu, en 4869, dans les collections du Muséum de Paris, quatre Mésanges capturées par le révé- rend père David en juin 1866 à Ourato, en Chine, un mâle et une femelle adultes, et deux jeunes, évidemment, avant première mue. Ces oiseaux, étiquetés : « Mecistura trivirgata, » ne sont pas la Trivirgata de la faune du Japon, dont le dos est noir sur une plus grande étendue que celui de la Mésange à longue queue et dont la poi- tnne est blanche; ils sont, du moins les adultes, iden- tiques à la Mésange téphronôte ; quant aux jeunes, ils ont 17 258 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. été capturés en même temps que les adultes, dans la même localité, et le révérend père David leur a donné le même nom, avec la qualification de jeunes; il est donc à peu près certain que les deux jeunes Mésanges du père David représentent les jeunes, avant première mue, de notre Mésange téphronôte, el, comme ces oiseaux diffè- rent, assez notablement, des jeunes, avant première mue, de la Mésange à longue queue, et peuvent aider à la dis- tinction spécifique des deux types, nous en donnons la description. Mésange téphronôte jeune, avant première mue. — Capu- chon brun de suie, couvrant le dessus et les côtés de la tête et le haut du dos; gorge, poitrine, haut du ventre et sous-caudales d’un roux-rosé; côtés du cou, flancs, abdo- men, taches diffuses à la nuque et sur les côtés du dos blanchâtres ; rémiges brun-roussâtre, avec bordures plus rousses aux secondaires ; queue semblable à celle de l’a- dulte ; pattes jaunes, beaucoup plus pâles que celles des adultes ; bec noir, avec les commissures et la pointe jaunes. La Mésange léphronôte est-elle une variété de la Mésange à longue queue, une race locale, ou une espèce distincte? Pour résoudre cette question nous pensons qu'il est utile d'exposer les caractères différentiels qui existent entre ces deux types. Mésange à longue queue d' ade. 1° Longueur, 145 à 155 mill. 20 Queue, 85 à 95 mill. 3° Tête entièrement blanche, ou blanche avec destaches noirâtres formant bandeau au-dessus des yeux. 4e Dos noir, varié latéralement de roux-rosé. 5e Gorge, devant du cou et haut de la poitrine blancs. Mésange téphronôte g ade. 1° Longueur, 120 à 130 mill. 20 Queue, 70 à 75 mill. 3° Un large bandeau noir, pour ainsi dire d’une seule piè- ce, passant au-dessus des yeux. 4° Tout le dos cendré-bleuâtre. 5° Grande tache ronde d’un brun-ardoisé, couvrant le devant du cou et le haut de la poitrine. TRAVAUX INÉDITS. 259 6° Rémiges tertiaires large- | 6° Rémiges secondaires et ter- ment bordées de blanc, ce liaires bordées d’un liséré qui forme une grande ta- grisâtre très-étroit, qui che oblonge sur l'aile. altère à peine l’uniformité de l’aile. | 3e Les trois rectrices latérales | 7e Les quatre rectrices latéra- de chaque côté terminées les terminées parune tache par une tache blanche. blanche. 8° Les mâles adultes différent | 8° Pas de différences apprécia- notablement des femelles bles entre le mâle et la par la tête entièrement femelle, qui portent éga- blanche, ou seulement lement une large bande marquée de taches noirà- sourcilière blanche. tres au-dessus des yeux. 9° Flancs lavés de roux vineux. | 9° Flancs lavés de roux-rosé terne. 10° Paupières rouges dans le | 10° Paupières rouges dans les mâle, jaunes dans la fe- deux sexes. melle. Les jeunes avant première mue des deux types pré- sentent aussi des différences notables ; ainsi, dans le pre- mier âge, la Mésange à longue queue a le vertex blanc du bec à la nuque entre deux lignes de mèches brunes, la poitrine blanche et les sous-caudales d’une teinte lie de vin rembrunie. Dans la Mésange téphronûôte un capuchon brun de suie couvre, uniformément, la tête, la poitrine et les sous-caudales sont d’un roux-rosé. Nous avons capturé et vu entre les mains de M. Rob- son un grand nombre de sujets de notre Mésange, mâles et femelles, recueillis dans toutes les saisons, soit en Asie, soit en Europe, nous n'avons pu découvrir aucune différence entre les sexes, ni aucun indice laissant suppo- ser que le mâle perdrait même partiellement à un âge, ou dans une saison quelconque, les bandeaux noirs qui sur- montent ses yeux. Nous ne pouvons considérer la Mésange téphronôie comme une simple variété de la Mésange à longue queue, car le propre des variétés, c’est de varier, individuelle- ment. et sous ce point de vue, la Mésange téphronôte est 260 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. plus constante que l’espèce type, car la coloration de sa tête ne varie pas, et tous les sujets, après première mue, sans distinction d'âge, de sexes et de saisons sont parfai- tement semblables entre eux, sauf les modifications fort légères résultant de la mue ruptile ou de la décoloration par les agents extérieurs. Est-ce une race locale ou une espèce? Ici la question est plus ardue. En principe, nous considérons comme simples races locales les types qui se rencontrent dans une localité déterminée, ou dans plusieurs, par suite de migrations, et qui présentent des transitions intermé- diaires entre les sujets extrêmes et l'espèce originaire. Nous admettons comme espèces les types, même voisins, lorsqu'après un examen assez étendu, nous n'avons pu découvrir aucun passage de l'un à l’autre. Nous avons vainement cherché dans les Mésanges téphronôtes des livrées de transition, ou des nuances intermédiaires sur les parties de la livrée qui diffé- rencient ces oiseaux; Lous les sujets nous ont présenté invariablement, et d'une manière absolue, les dix carac- tères différentiels que nous avons exposés plus haut. Si l'on considère, en outre, que les deux types diffèrent non- seulement à l'état adulte, mais encore dans leur première livrée, que le type téphronôte se trouve dans la même saison en Chine et à Constantinople, il est difficile de ne pas lui reconnaitre une valeur spécifique. Notre conelu- sion est done que la Mésange téphronûôte doit être consi- dérée comme une espèce distincte, et que dans tous les cas elle doit être admise dans la faune européenne. Nous proposons comme diagnose de cet oiseau : dos cendré-bleuâtre ; grande tache brun-ardoisé sur le devant du cou, les quatre rectrices latérales de chaque ceûté ter- minées par une tache blanche; pas de miroir blanc sur l'aile ; queue 70 à 75 millim.. ; et pour le jeune, avant pre- mière mue, capuchon brun de suie. TRAVAUX INÉDITS. 264 GOBE-MOUCHE ROUGEATRE. — Muscicapa parva, Rechst. Le Gobe-mouche rougeâtre est assez commun dans le voisinage du Bosphore du commencement de septembre à la fin d'octobre, mais nous ne pensons pas qu'il y soit sédentaire, car nous ne l'avons jamais rencontré dans d’autres saisons. Nous ne voyons alors que des jeunes à gorge d’un fauve pâle, et nous n'avons encore tué qu'un seul sujet adulte, un mâle; c'était à Verly-Keuy dans les premiers jours d'octobre mil huit cent soixante et onze. Les sujets que nous voyons n'ont pas, comme les Gobes-Mouches gris de nos contrées, l'habitude de se percher sur les branches nues et isolées; ils fréquentent, ordinairement, les taillis bas et se tiennent cachés dans les feuillages. BOUVREUIL NAIN. — Pyrrhula pusilla, Degl. ex Pall. Nous avons vu, entre les mains de M. Robson, plusieurs Bouvreuils nains, tués par lui dans les environs de Cons- tantinople; ces oiseaux ne différaient entre eux que par l'intensité des teintes de la calotte aurore. Nous n'avons pas encore eu le bonheur de rencontrer personnellement cet oiseau, mais d’après les captures et les observations de M. Robson, il fréquente tous les ans les rives euro- péennes du Bosphore. PERDRIX CHUKAR. — Perdix chukar, Gray. La Perdrix que l’on tue communément dans les envi- rons de Constantinople est la Perdrix chukar, à laquelle, cependant, quelques naturalistes marchandent encore le titre d'oiseau d'Europe. Les sujets que nous avons compa- rés ne nous ont présenté aucune différence avec une Per- drix chukar des Indes. Is se distinguent de la Bartavelle, notamment par le collier noir qui prend une forme plus anguleuse sur la poitrine, par la teinte roussâtre-fauve de la partie encadrée par ce collier, par l'interruption, à 262 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. l'arrière des narines, de la bande noire du capistrum, par l'absence de bandeau noir au-dessus des yeux, par le roux vif et uniforme du bouquet de plumes des oreilles, par les bandes noires des flancs un peu plus larges, par l'ab- sence de marbrures brunes à l'extrémité des plumes axi- laires et par la première rémige qui excède notablement la sixième. La Perdrix chukar est sédentaire dans les environs de Constantinople. Comme spécimen de l'espèce, nous conservons un mâle adulte dans notre collection de la rue Scribe ; nous l'avons recueilli le vingt-neuf décembre mil huit cent soixante et onze sur le marché de Péra, qui présente pendant tout l'hiver des centaines de sujets sem- blables. Les naturalistes qui, à l'instar du prince Bona- parte, seraient encore tentés de séparer spécifiquement l'oiseau d'Europe de celui de l'Asie centrale, pourront dissiper leurs doutes par des comparaisons. DESCRIPTION DE NOUVEAUX GENRES ET DE NOUVELLES ESPÈCES DE COLEOPTERES LAMELLIGORNES Par MCE "DE D MSIETASRP: En donnant les caractères de ces genres, je dois m'ex- cuser de l’imperfection de certaines descriptions ; mais je ne possède (ou n’ai vu) qu'un seul exemplaire de plusieurs de ces insectes, cependant la plupart d'entre eux présen- tent des caractères si intéressants, que je n'ai pas hésité à les signaler aux entomologistes, même par des descrip- tions nécessairement imparfaites. LABROMA, nov. gen. (Coprini, Ateuchides). Palpi labiales articulo ultimo parvo, penultimio lato. Clypeus latus, vix dentatus, margine antico medio emargi- TRAVAUX INÉDITS. 263 nato; oculorum pars superior parva. Scutellum haud cons- picuum. (Tarsi anteriores deseunt, an mutilati?) Tibiæ anteriores extus tridentatæ, intermediæ apicæ bicalcaratæ, posticæ rectæ, extus tridentatæ, calcari apicali unico; tarsi posteriores graciles, unguiculi parvi. Mesosternum magnum sat transversum, pedibus intermediis valdè distantibus. Elytrorum epipleuræ veræ angustissimæ, pseudo-epipleuræ tamen latæ. Pygidium perpendiculare. Je caractérise ce genre d'une facon nécessairement incomplète d'après un exemplaire unique d’un insecte fort remarquable de l'Australie occidentale. Ses affinités avec les Menthophilus et les Cephalodesmius sont évidentes, et je crois qu'on peut ie placer dans je groupe des Mentho- philides, au moins jusqu'au moment où des renseigne- ments complémentaires nous permettront de combler les lacunes qui existent maintenant dans le caractéristique du genre, et de lui assigner sa place naturelle d’un façon positive. Je n’attache pas d'importance à l'absence de tarses antérieurs, il est possible que le seul exemplaire que j'ai sous les yeux soit privé de ces organes par acci- dent, comme cela arrive souvent aux Lamellicornes copro- phages, qui ont ces organes très-pelits et fragiles. L. Horrens, n. sp. Niger, antennis palpisque rufis; capite prothoraceque crebre, fortiter, minus profunde punctatis; hoc transverso, elytris latiore, medio lineis abbreviatis elevatis instructo; elytris seriebus sex tuberculorum magnorum, seriebusque duobus suturalibus tuberculorum minorum. Long. corp. 5 lin. Lat. prothoracis, 3 lin. Hab. Nov.-Hol. occ. Chaperon large, grossièrement ponctué, échancré sur le devant au milieu, et de chaque coté de ‘’échancrure légèrement projeté en avant; les cotés de la portion échancrée sont onduleux, mais pas assez pour présenter des dents bien distinctes. Thorax à peu près deux fois 264 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. plus large que la longueur totale, les cotés arrondis, les angles antérieurs proéminents; sur le milieu, partant du bord antérieur, est une ligne élevée ne s'étendant pas jus- qu'au milieu du thorax; à une petite distance de chaque coté de cette ligne sont deux élévations longitudinales qui ne sont pas prolongées plus loin en arrière, et qui n’at- teignent pas le bord antérieur du thorax; en dehors encore de cette ligne, il existe de chaque côté une double élévation tuberculiforme. Les élytres sont distinetement plus étroites que le thorax, et environ deux fois aussi longues que celui-ci: de chaque coté de la suture il y a une rangée de petits tubercules disparaissant vers l’ex- trémité; en dehors de cela, il y a sur chaque élytre trois rangées de très-larges élévations, celle du milieu ne se prolonge pas jusqu'à l'extrémité, mais les deux autres se réunissent vers l’apex et forment alors un large tuber- cule, double. Je ne possède qu’un seul exemplaire de ce remar- quable insecte, que j'ai obtenu de la collection de M. Du Boulay. MENTHOPHILUS subsulcatus, n. Sp. Niger, subhemisphæricus, capite prothoraceque creber- rime punctatis; elytris minus profunde longitudinaliter sul- catis. Long. 3 lin. 1/2. M. carinato affinis sed capite prothoraceque crebre punc- tatis, elytrorum humeris integris, prothorace basi ad angulos posteriores minus sinuato, elytrisque minus profunde sulca- tis, longè distinctus. Hab. Nov.-Holl. occ. HOMODESMIUS (1), nov. gen. (Coprini Ateuchides). Cephalodesmio valde affinis : differt, pedibus magis elon- gatis, liblis anticis extus, apicem versus dentibus tribus (1) J'écris Homodesmius et pas Homæodesmius omettant à dessein la dernière syllable. © TRAVAUX INÉDITS. 265 minulis, apice ipso truncato; tibiis posterioribus elongatis, fortiter curvatis, clypeoque medio apice leviter emarginato, vix bidentato; prothorace suprà minus convexo. Obs. Speci- mina dua observavi; in uno tarsi anteriores minutissimi adsunt, in altero (specimine majore detrito) omnino desunt. HN Harold in sp: Opacus, obscure æneo-niger, setis fulvis brevissimis par- cius adspersus; capite prothoraceque minus crebre, sat for- titer punctatis; elytris obsolete sulcatis ; pygidio corporeque subtus impunctatis. Long. corp. 5 Lin. 1/2. — 6 lin. 1/2. Mas. (?) tibiis posterioribus minus elongatis, elytrorum interstitiis paulo convexis. Fem. (?) tibiis posterioribus magis elongatis, elytrorum interstitiis obsoletissime convexis. Hab. Nov.-Holl. (Rockhampton). SAPHOBIUS, nov. gen. (Coprini, Ateuchides). Corpus subquadratum. Clypeus anticè angustatus breviter bidentalus. Palpi labiales biarticulati? (ariiculum tertium videre nequeo,) articulis brevibus latis. Tibiæ anteriores elongatæ, intüs curvatæ, infra medium tridentatæ, tarsis brevibus. Tibiæ intermediæ apice interno calcari unico brevi, (an secundo brevissimo?), tarsis sat magnis, compres- sis. Tibiæ posteriores sat elongatæ, apicem versus leviter incrassatæ, extus haud denticulatis, angulo apicali infe- riore calcari brevi, alteroque ad angulum superiorem, tarsis tibiis plus duplo brevioribus, compressis, unguiculis parvis. Prothorax angulis anterioribus subtus excavatis. Elytrorum epipleuræ latissimæ. Pygidium subperpendiculare, elytris obtectum. Mesosternum sat magnum. Coxæ intermediæ per- distantes. Ce genre est établi sur un insecte petit, mais extrême- ment remarquable, dont je n’ai vu qu'un seul exemplaire. D’après les caractères cités, il est évidemment voisin des Tessarodon, desquels (à en juger par la figure de Hope, sur ce genre) il se distingue par ses tibias antérieurs plus 266 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. longs, par son chaperon bidenté, et par l'extrémité de ses tibias postérieurs, qui sont simples. Je n'ai pu examiner que d’une facon très-incomplète, les palpes labiaux ; mais ils m'ont paru étre seulement de deux articles. S. Edwardsi, n. sp. Suprà opacus, subtus sat nitidus, obscure nigro-æneus, elytrorum apice tibiisque piceis, palpis, antennis, tarsisque rufis; capite prothoraceque densè punctatis; hoc transverso, basi medio longitudinaliter impresso; elytris sericeo-opacis, obsolete striatis; pectore sat crebre punctato. Long. corp. 1 lin. 3/4. Hab. Nov.-Zealandia. Je n'ai reçu de cette espèce qu'un seul exemplaire, de M. Henry Edwards (maintenant à San-Francisco), à qui j'ai l'honneur de la dédier. ANTIOCHRUS, nov. gen. (Coprini, Trogides.) Juxta Liparochrum locandus. Corpus haud contractile, oblongum, parcius setigerum. Antennæ 10 articulatæ, arti- culo primo crasso, ciliato, clava articulo primo concavo duos alteros recepiente. Oculi integri. Tibiæ anteriores bidentatæ, calcari apicali elongato. Tibiis quatuor posterio- ribus lamellatis, minus setigris. Dans cette diagnose très-incomplète, je caractérise un genre fort intéressant, très-voisin des Liparochrus. Le seul caractère, que j'ai pu trouver pour les distinguer, existe dans les tibias, dont les quatre derniers sont comprimés et dilatés, ressemblant en cela au genre Acanthocerus. La forme générale se rapproche, au contraire, davantage de celle des Trox, la partie postérieure du corps étant plus longue, plus étroite el plus parallèle que dans les Liparo- chrus. Ce genre offre donc un intérêt considérable, puis- qu'il démontre d’une façon incontestable le rapport évident qui existe entre les Acanthocerus et les Trox. TRAVAUX INÉDITS. 267 ANTIOCHRUS Brunneus, n. Sp. Oblongus, brunneus, nitidus, setis fulvis brevibus parcius vestitus; capite sat crebre tuberculato punctalo; prothorace elytrorum latitudine, minus crebre punctato; elytris striatis (striarum numero oclo) parcius punctatis. Long. corp. net /2atdlin.(9/3. Hab. Nov.-Holl. occ. Un peu plus grand que le Trox Scaber, de forme très-semblable à celle de cet insecte, mais avec les élytres encore plus parallèles. Chaperon oblong, fortement ponctué, ponctuation consistant en petits tubercules de chacun desquels s'échappe un poil court et fin. Prothorax transverse, à peu près de la largeur des élytres, la base arrondie, les cotés un peu plus étroits en avant, les angles antérieurs proéminents, mais arrondis, il est par- cimonieusement couvert de points sétigères fins et rugueux. Ecusson médiocremeni large, avec quelques gros points à la base, et l'extrémité imponctuée. Élytres plus de deux fois aussi lougues que le thorax, ayant chacune huit siries simples, les interstices parcimonieusement ponctués; de chaque point sort un poil. Je ne possède qu’un seul exemplaire de cette espèce qui provient de la collection Du Boulay, et j'en ai vu un autre individu qui venait de la même source, et appar- tenait à M. Janson. PSEUDORYCTES, nov. gen. (Dynastini, Pimelopides). Antennæ maris 10, feminæ 9 (?) articulatæ, clava maris elongata. Clypeus antice marginatus, subrotundatus, in mare linea transversa valde elevata divisus, pars anterior perpendicularis, caput in femina minimum, simplex. Oris partes haud observatæ. Prothorax maris valde excavatus, feminæ simplex. Elytra (præsertim in femina) brevia. Tibiæ anticæ fortiter tridentatæ. Pedibus posticis incrassatis, tibiæ extus unicarinatæ, apice ciliato reniformi, tarsorum articulo primo triangulari sed longitudine multo angustiore. Stridu- lationis organa nulla. 268 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. P. Mullerianus, White. Nigro-piceus, nitidus, subtus dense fulvo-pubescens. Long. Corp. 9-11 lin. Mas. — prothorace elytris latiore, tota superficie valde excavata, parte excavata transversim rugulosa, parcius pubescente; margine antico medio tuberculo acuto; anticè utrinque in processu magno perpendiculari producto. Fem. — prothorace elytris angustiore, simplice, anticè perpendiculare declivo, dense fortiterque ruguloso punclato; elytris subabbreviatis; pygidio magno, convexo; propygidio densè fortiterque punctato. Oryctes Müllerianus White Proc. Zool. Soc., 1859, p. 118, Hab, Nov.-Holl. (Nickol Bay.) NEPpHRODOPUS, nov.gen. (Dynastini, Pimelopides). Antennæ maris 9 articulatæ, clava haud elongata. Clypeus fortiter rotundatus, in mare lineæ transversa valde elevata divisus. Prothorax maris margine antico in medio lami- nato-elevatus. Elvira brevia, maris pone scutellum breviter cornuta! Tibiæ anteriores tridentatæ. Femoribus interme- diis sat lalis, tibiis incrassatis extus bicarinatis. Pedibus poslicis brevibus, incrassatis, tibiis extus bicarinatis, carina superiore valde obliqua; apice reniformi, calcaribus lalis, tarsis tibiis longioribus, articulo basali elongato-triangulari. Mentum in lamina porrecta perpendiculare descendente productum. Stridulationis organa nulla. Femina adhuc incognita. J'établis ce genre pour un insecte dont la bouche pré- sente un caractère des plus extraordinaires et incompré- hensible sans l’aide de la dissection. Je ne connais qu'un seul exemplaire 4. Le menton est comprimé et prolongé en une lame droite, descendante, de chaque côté de laquelle on découvre une sorte de feuillet que je suppose être le dernier article, dilaté, des palpes maxiliaires. Quant à la place que doit occuper cet insecte extraor- dinaire, je ne doute pas qu'il soit réuni plus tard avec quelques autres insectes d'Australie, pour former un TRAVAUX INÉDITS. 269 groupe dans les Dynastides, intermédiaire entre les Pime- lopides et les Oryctomorphides de Lacordaire. Pour le moment, je le crois mieux placé parmi les Pimelopides, le genre Pseudoryetès étant celui qui possède le plus d’af- finité avec lui. Je ne doute pas que lorsque les richesses entomologi- ques de cette partie septentrionale de l'Australie seront mieux connues, l’on aura d’autres genres voisins ou inter- médiaires. NEPHRODOPUS enigma, n. Sp. Rufo-testaceus, vertice, elytris, abdominis parte pygidiali, mesothoracisque episternis nigro-piceis, supra nitidus, sub- tus cumque pygidii basi longius pubescens: elyiris basi rude punctatis, apice lævibus. Long. corp. T lin. 1/2. Lat. 4 lin. 1/2. Mas. — prothorace ante scutellum deplanato, parte antica medio in processu lato, leviter recurvo apice acuminato pro- ducta ; utrinque processu tuberculiformi acuminato minus elevato; elytris pone scutellum tuberculis duobus acumina- tis valde elevatis instructis. Fem. — latet. Hab. Nov.-Holl. sept. (Cape York.) Tête ayant la partie antérieure jaune et la postérieure noire, la sculpture irrégulière et indistincte. Thorax jau- nâtre, finement et parcimonieusement ponctué, près de deux fois aussi large que long, presque aussi large que les élytres, il est distinctement rétréci en arrière, sa plus grande largeur est en avant du milieu. Scutellum large, grand, jaune, finement rugueux et ponctué. Elyires noir de poix, extrémité arrondie, leur moitié basiliaire gros- sièrement ponctuée. Portion terminale imponctuée, avec une impression suturale striée. La partie supérieure de l’abdomen noir de poix. Pygidium large, la base garnie de poils longs et clair semés, la portion apicale lisse, les cotés grossièrement ponctués, les jambes etle dessous, à l'exception des épis- 270 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ternums du mésothorax, jaune, avec une longue pubes- cence jaune pâle. HORONOTUS Lacordairei, n. sp. Suprà castaneo-niger, crebre fortiler punclatus, subtus castaneus fulvo-pubescens. Long. corp. 9 lin. Mas. — capite lamina triangulari perpendiculari instructo; prothorace anticè retuso, medio suprà partem retusam pro- ducto, ante basin linea curvata elevata; propygidio parte pro- ducta apicem versus foruiter transversim sirigosa. Fem.— latet. Très-voisin du H. Dædalus, mais facile à distinguer par sa surface supérieure plus densément ponctuée et les siries du pygidium qui sont très-différentes. J'ai acquis cette espèce de la collection Bakewell, qui l'avait reçue de Lacordaire; elle portait une étiquette écrite de sa main portant cette mention : « Horonotus n. sp. Arracan D. Gaëde? » HORONOTUS deiphobus, n. sp. Fusco-niger, nilidus, subtus fulvo-pubescens: elyiris obso- lete Luberculato-punctatis. Long. corp. 14 lin. Mas.— capilis cornu lato, perpendiculari, acuminato; pro- thorace tuberculis quatuor, duobus posticis connatis; pro- pygidio medio omnium densè subtilissimèque transversim strigos0. Fem. — latet. Cet insecte ressemble beaucoup à un petit Thichogom- phus, mais la stucture de ses pattes et le propygidium prouvent que c'est un véritable Horonotus, ou qu'il doit faire partie d’un genre extrèmement voisin de celui-ei. Tête ayant une corne large, pointue, presque perpendi- culaire. Thorax subquadrangulaire, pas tout à fait aussi long que large, fortement ponctué surtout vers les angles postérieurs, la base n'est pas tronquée, mais la partie médiane est queique peu projetée en arrière. Elytres sans TRAVAUX INÉDITS. 271 points enfoncés, avec des traces de stries rudimentaires et des tubercules très-obsolètes figurant une ponctuation. Je décris cette espèce, sur un exemplaire de la collec- tion Dejean, l'étiquette portait ces mots écrits de la main de Dejean « Scarabæus Deiphobus mihi, h. in India Grient? D. Baudet Lafarge. » TEINOGENYS, nov. gen. (Dynastini, Oryctomorphides). Juxta Corynophyllum locandus: differt, clypeo antice rotundato, et mento compresso, porrecto. Corporis forma omnino Corynophylli. Antennæ 10 articulatæ, clava maris elongata sed minus lata : caput maris vertice tuberculato, clypeus marginatus, antice rotundatus. Pedibus haud dila- tatis. Tibiis anticis extus fortiter tridentatis; posticis extus bicarinatis ; tarsi graciles, articulo basali simplice, unguiculi mutici. Fem. — adhuc latet. Ce genre, par sa forme générale, ressemble beaucoup aux Corynophyllus, mais il en est très-différent par la forme du menton. Ce caractère est fort intéressant, surtout quand on le compare au menton extraordinairement déve- loppé du genre Nephrodopus. TEINOGENYS nitidus, n. Sp. Supra niger, nitidus, subtus densè longèque fulvo-pubes- cens, antennis pedibusque rufo-brunneis, tibiis piceis; elytris fortiter minus regulariter punctato-striatis, striis api- cem versus obsoletioribus. Long. corp. 8 lin. Lat. 4 lin. 1/2. Mas. — capite medio tuberculato, prothorace anticè minus evidenter impresso. Fem. — latet. Hab. Nov.-Holl. occ. Chaperon densément ponctué, rugueux, la partie supé- rieure du vertex lisse. Thorax aussi large que les élytres, très-transversal, plus de deux fois plus large que long, les cotés arrondis ; très-luisant, avec une ponctuation 912 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. très-fine et éparse. Ecusson imponctué, avec une impres- sion longitudinale. Elytres plus de deux fois plus longues que le thorax, noires et luisantes, ayant chacune près de la suture une rangée de gros points se prolongeant jus- qu'à l'extrémité, puis près de celle-ci, trois ou quatre autres rangées confuses de points. Pygidium large, à ponctuation éparse à la base, qui est garnie de quelques poils longs et fins. Le dessous, à l'exception de l'abdomen, est garni d’une pubescence fauve. Je n'ai vu qu'un seul exemplaire de cette espèce qui provient de la collection Du Boulay. TEINOGENYS brevis, n. Sp. Niger, supra nitidus, subtus densè longèque fulvo-pubes- cens; antennis piceis; elytris profunde punctato-striatis. Long. 6 lin. 1/2. Lat. 4 lin. Mas.— capite medio tuberculato, prothorace anticè trans- yersim impresso. Fem. — latet. Hab. Nov.-Holl. mer. Cette espèce, voisine de la précédente, est plus petite et surtout plus courte, le menton moins prolongé, la base du thorax plus sinueuse et les élytres plus fortement ponc- tuées. Le chaperon a une ponctuation dense et rugueuse, la partie supérieure du vertex esi lisse. Thorax transverse, environ deux fois plus large que long, très-brillant, presque sans ponctuation, la base est sensiblement prolongée en avant du scutellum, et sinuée sur chaque coté. Élytres ayant chacune neuf rangées irré- gulières de très-gros points. Pygidium à ponctuation peu sensible, ayant quelques longs poils à sa base. Dessous, garni d’une longue pubescence fauve obscur, excepté sur l'abdomen, celui-ci court. Je ne possède qu’un exemplaire de cette espèce, mais j'en ai vu plusieurs autres dans les collections à Londres. © TRAVAUX INÉDITS. 97 CORYNOPHYLLUS major, n. Sp. Convexus, supra niger, nitidus, subtùs cum antennis pedibusque rufescens, densè fulvo-pubescens; elytris fortiter punctato-striatis. Long. corp. 9 lin. 1/2. Lat. 5 lin. 1/2. Mas, — capite medio fortiter tuberculato, prothorace anticè impresso, margine anteriore medio tuberculato. Fem., — latet. Tout à fait aussi grand que le Pentodon algerinus. Par sa forme convexe et sa large stature, il semble à pre- mière vue très-différent du C. Forinumi, il fait cependant en réalité partie du même genre. Chaperon ayant au milieu un tubercule large et acuminé, sa ponctuation en avant de celui-ci est fine et confluente, plus espacée en arrière. Thorax aussi large que les élytres, très-convexe transver- salement, très-brillant, pas tout à fait deux fois plus large que long, les cotés très-arrondis, finement et sparsément ponctués, excepté près du bord, où la ponctuation est plus serrée et plus distincte, le milieu de l'impression tho- racique est légèrement rugueux. Écusson avec de gros et de petits points à la base, ilest lisse et brillant à l’extré- mité. Elytres très-convexes transversalement ayant chacune douze rangées de larges points, vers la base des élytres, ilexiste, entre la première et la seconde rangée, une ligne de points, intermédiaire et plus courte : les rangées du milieu s’effacent avant l'extrémité. Pyg dium entièrement et den- sément rugoso-ponctué. Le dessous est rougeûtre, garni d’une pubescence d’un fauve-rouge. Je n’ai pas d'indication précise quant à l'habitat de cette belle espèce, mais je ne doute pas qu ’elle provienne d'Australie. 18 HYMÉNOPTÈRES DU BASSIN MÉDITERRANÉEN ANDRENA (suite) BIAREOLINA, EUCERA Par M. le Dr DOURS. ANDRENA VULCANA, Dours. Alerrima, nigro-pilosa ; abdomine punctato, scopà ferru- ginea, parvà; alis fumatissimis, iridescentibus, venis nigris. Long., corps, 13 mm.; aile, 10 mm. ®. Entièrement noire, antennes en dessous lavées de ferrugineux; chaperon bombé, très-finement ponctué et ridé; poils de la face, du corselet, de l’abdomen et des pattes noirs, mêlés de cendré sur les côtés du corselet, de ferrugineux sur le labre, les cuisses et les tarses. Abdo- men en dessus très-finement ponctué, presque nu, sauf sur le premier segment qui est hérissé de poils noirs, rares sur le 4° et le 5°, où ils sont lavés de ferrugineux. En dessous, les segments sont ciliés de poils noirs un peu cendrés à leur extrémité. Pattes très-noires, avec les poils des cuisses cendrés, ceux de la brosse, en dessous, sont d'un ferrugineux éclatant, agglomérés ; ceux des tarses d'un ferrugineux obscur. Épines des jambes de couleur ferrugineuse pâle. Aïles très-enfumées avec des reflets violets. Point calleux, côte, nervure noirs. os. semblable à la femelle, sauf la taille qui est un peu plus grêle et les articles de tous les tarses qui sont d’un ferrugineux très-pâle. La forme de la tête suffit à caractériser le mâle de cette espèce des À. Lepelletieri, Luc. et dorsalis, Lep. dont la tête est épaisse, large, quadrilatère. Algérie. Coll. Dours. TRAVAUX INÉDITS. 975 ANDRENA CIRCINATA, Dours. Nigra, fulvo-aureo vestita ; abdomine nigro, cæco, creber- rimè punctulato, segmenlis circinatis; fasciis 2, 3, 4 fulvo- cinereis plus minüs in medio interruptis, 5° anoque lætè aureis, Femoribus nigris, tibiis l°que tarsorum articulo fusco aureis, reliquis ferrugineis; flocculo cinereo, scopà fulvo-cinereà. Alis hyalinis, venis fuscis. Q. Long., corps, 11, 12 mm.; aile, 7 mm. ® . Noire. Antennes noires légèrement lavées de ferrugi- neux ; face très-finement chagrinée, ses poils roux. Cor- selet, en dessus, très-finement ponctué recouvert de poils roux à l'état frais, presque nu, par usure chez les vieux sujets, sauf sur les côtés du métathorax où ils forment une frange droite, courte. Abdomen allongé, elliptique d'un noir mat, nu, très-finement ponctué, ses segments étranglés à leur sommet. Bord inférieur des 2%, 3e, 4e seg- ments orné d’une bande de poils couchés, courts, cendrés- roux, interrompue sur le 2 et le 3°. Cinquième segment et anus revêtus de poils roux-doré. En dessous, tous les segments sont ciliés de poils roux. Pattes noires, leurs poils roux épais sur le flocculus. Jambes postérieures d’un ferrugineux sombre. Brosse rousse un peu plus pâle sur la tranche interne 4° article des tarses doré en des- sous, brun en dessus, les suivants ferrugineux. Ailes transparentes, à peine un peu enfumées au bout. Point calleux testacé-clair, côte, nervures plus brunes. Cette espèce se place à côté de l'A. Distincta L., dont elle diffère surtout par la forme et la ponctuation de son abdomen. | d. D'un noir mat un peu olivâtre. Pubescence d'un cendré-roux, blanche sur le chaperon et le dessous du corselet. Chaperon jaune avec deux petits points noirs sur les côtés et une ligne de cette couleur ne dépassant pas la moitié du bord interne des yeux. Abdomen un peu 276 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. plus fortement ponctué. Poils des pattes cendrés, ceux du dessous des articles des tarses de toutes les paires, roux. Algérie, France méridionale. Très-abondamment ré- pandue. Coll. Dours. ANDRENA MIEGIELLA. L. Duf. Fusco-ferruginea, cinereo-albido-hirsuta, punctatissima, segmentis 4, 2, 3 nigro marginatis, 4, 5 nigris, fasciis 9, 3, 4 albis, ano fulvo piloso; pedibus lætè ferrugineis, albo pilosis. Alis hyalinis, venis nigris. Q. Long., corps, 7 mm.; aile 5 mm. @ . Noire, avec une teinte ferrugineuse sombre. Antennes et mandibules ferrugineuses. Tête arrondie, ses poils blancs très-courts. Corselet noir-ferrugineux, très-forte- ment ponctué, ses poils en dessus courts, roux, en des- sous et sur les côtés, blancs. Abdomen ovale, bombé, très- fortement ponctué d'un ferrugineux plus ou moins foncé, presque glabre au moins chez les vieux sujets. Base des der, 2%, 3° segments de couleur ferrugineuse pâle, 4, 5° segments noirs avec des poils un peu roux, surtout à l'anus. Bord inférieur des 2, 3, 4° segments orné d'une bande de poils blancs, couchés courts. En dessous les segments sont uniformément ferrugineux pâle, moins for- tement ponctués et ciliés de poils cendrés. Pattes entière- ment ferrugineuses, sauf les genoux qui sont noirs, leurs poils blancs. Ailes diaphanes, point calleux, côte, ner- vures d’un noir ferrugineux. Esp. Coll. de M. L. Duf. Voisine de l’A. Rubiginosa. d'. Inconnu. ANDRENA RUBIGINOSA. Dours. Parva, nigra, subglobosa ; thorace ferrugineo-hirto, meta- thoracis fimbria pallidiori; abdomine fasciis 2, 3, 4 albidis TRAVAUX INÉDITS. 277 vel rufescentibus, 2, 3 interruptis, 5° anoque rufescen- tibus; pedibus nigris, pallide lanatis. @. Long. corps, 9,11 mm.; aile, 6, 7 mm. @ . Petite, noire, trapue. Tête aussi large que le corse- let, profondément ponctuée, recouverte de poils épais blanchâtres partout, sauf sur le vertex, derrière l’inser- tion des antennes et sur le bord inférieur du chaperon où ils sont roux. Antennes noires avec un reflet ferrugineux en dessous. Corselet arrondi, profondément ponctué, légèrement ridé en arrière, hérissé de poils courts, épais, de couleur ferrugineuse sur le disque et près de l’inser- tion des ailes, plus pâles en arrière, où ils forment une frange légèrement recourbée. Abdomen convexe, très- finement ponctué, presque glabre. Premier segment garni à la base de quelques poils courts, ferrugineux. Bord inférieur des %, 3°, 4° segments orné d’une bande étroite de poils blancs ou roux, couchés, bande interrompue tou- jours sur le 2° et souvent sur les 3°, 5° segments et anus revêtus de poils cendrés-roux. En dessous les segments sont plus fortement ponctués et leur bord est cilié de poils blanchâtres. Pattes noires, hérissées de poils cendrés presque blancs sur les cuisses. Tarses ferrugineux, le premier article fortement garni en dessous de poils ferru- gineux. Ailes un peu enfumées. Point calleux, nervures, côte, ferrugineux foncé. V. 1. Pedibus ferrugineis, ferrugineo-hirtis. d'. Long., corps, 6 mm.; aile, 4 mm. Entièrement semblable à la femelle, sauf la taille qui est moitié moins grande. V. Omnino ferrugineo-hirto. Les individus appartenant à cette variété sont en géné- ral d'une taille plus grande que le type. Algérie. Reçue en grand nombre de Ponteba, de Tiaret. Coll. Dours. 278 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ANDRENA VENTRICOSA. Dours. Nigra, punctulatissima, cinereo-fusco-hispida; abdomine cordiformi, marginibus, 2, 3, 4 argenteo ciliatis, 2, 3 inter- ruptis; pedibus nigris. tarsis lætè ferrugineis. Alis fumatis. venis ferrugineis. @. Long., corps, 8, 9 mm.; aile, 6 mm. ®. Tête plus large que le corselet, assez distinetement ponctuée et ridée, partagée en deux par une ligne saillante qui du milieu de l'insertion des antennes rejoint l’ocelle médian. Chaperon un peu bombé. Tous les poils de la tête sont roux, sauf sur le bord libre du chaperon où ils sont fauves. Antennes noires, ferrugineuses en dessous vers les derniers articles. Corselet très-distinctement ponctué, recouvert de poils cendrés-roux, surtout sur les côtés du métathorax, où ils forment une petite frange non recourbée. Abdomen court, cordiforme, très-distinctement ponctué, presque absolument glabre. Bord postérieur, des 3°, 8°, 4° segments orné d'une bande de poils couchés courts, interrompue sur le 2 et le 3°. Cinquième segment, cotés el anus recouverts de poils fauves. Pattes noires. Poils des hanches et de la brosse cendrées avec une teinte rousse chez cette dernière. Premier article des tarses noir en dessus, ferrugineux en dessous. Derniers articles des tarses ferrugineux. Ailes enfumées. Point eal- leux, côte, nervures ferrugineux. V. Une tache jaune sur le bord libre du chaperon. Pubescence un peu plus rousse. d semblable à la femelle. Tête un peu moins large. Abdomen à reflets testacés très-peu distinetement ponc- lué. Tarses ferrugineux elair. Îles de l’Archipel grec. Reçue en grand nombre. Coll. Sichel, Dours. ANDRENA NIGRO-OLIVACEA. Dours. ®. Nigro-olivacea, rufo-fulvo hirsuta. Abdomine punctula- TRAVAUX INÉDITS. 979 tissimo, rufo-hirsuto, fasciis distinctissimis concoloribus. Femoribus nigris, pedibus aureis, aureo-hirsutis. @. Long., corps, 12 mm.; aile, 9 mm. © . Noire avec un fond vert d'olive surtout à l'abdomen. Antennes de couleur testacée, surtout à partir du qua- trième article. Poils de la face et du corselet roux-cendrés en dessus, en dessous et sur les côtés, un peu plus foncés entre l'insertion des antennes. Abdomen ovale de couleur olivâtre sombre, finement ponctué, à points saillants, hérissé partout de poils roux, plus longs sur le premier segment et sur les côtés. Bord de tous les segments orné d’une bande de poils couchés plus pâles. Cinquième seg- ment et anus revêtu de poils fauves-dorés. En dessous les trois derniers segments sont ciliés de poils fauves. Cuisses noires, les postérieures garnies de poils roux. Jambes et tarses de la première paire de pattes de couleur ferrugi- neuse-noire avec quelques poils dorés. Jambes et tarses des dernières paires de couleur testacée très-clair, avec des poils dorés, très-épais sur la brosse et sur le premier article du tarse. Ailes transparentes. Point calleux, côte, nervures testacés. Cette espèce doit se placer près de l'A. Taraxaci, Gir., dont elle diffère par la couleur olivätre de l'abdomen, par sa taille, etc., etc. Bordeaux. — Sur le Leontodon Taraxacum, sur les renoncules. ©. Long., corps, 8 mm.; aile, 6 mm. Noir, avec une légère teinte olivâtre. Antennes noires ne dépassant pas l'insertion de l’aile. Chaperon jaune avec deux petits points noirs sur les côtés, hérissé de poils blanes. Poils de la tête et du corselet roux-cendré en des- sus, blancs en dessous. Abdomen finement ponctué hérissé de poils roux-cendrés, un peu plus longs et plus blancs sur les bords. Sixième segment et anus roux. Pattes 280 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. noires, leurs poils cendrés, roux sur les postérieures et surtout sur le dessous des tarses. Aïles transparentes. Point calleux, côte, nervures de couleur testacée. Très-difficile à distinguer de Fulvescens &. La taille est moins grande, l'abdomen olivâtre, plus finement ponctué, la pubescence plus cendrée, etc., etc. Coll. Dours. ANDRENA GIRAUDII. Dours. Nigro-olivacea, rufo-ferrugineo-hirsuta. Abdomine oli- vaceo, depresso, ruguloso, fasciis 2, 3, 4 linearibus, fuscis. Pedibus nigris, tibiis posticis tarsisque totis ferrugineis, scopà concolori. Alis hyalinis, iridescentibus, venis fuscis. ®. 9. Clypeo luteo nigro punctulato, pedibus nigris, tarsis solum ferrugineis. @. D'un noir olivâtre. Poils de la face et du corselet roux très-denses. Abdomen, en dessus, olivâtre, déprimé, rugueux, hérissé surtout sur le premier segment, sur les côtés et à l’anus de poils roux. Bord inférieur des 2, æ, 4° orné d’une bande, très-étroite, de cils plus pâles, mais très-distincte. En dessous, les segments sont fortement ponctués et leur bord inférieur cilié de longs poils roux. Pattes noires, les jambes postérieures et tous les artieles des tarses ferrugineux-pâle un peu bruns sur les tarses des deux premières paires. Brosse formée de poils ferru- gineux. Ailes transparentes avec quelques reflets irisés, surtout sur les postérieures. Point calleux, côte, nervures bruns. d plus grêle que la 9. Chaperon jaune avec deux petits points noirs sur les côtes. Pattes noires, les tarses seuls ferrugineux. V. ©, tarses bruns. Algérie. Coll. Dours. Dédiée à M. le docteur Giraud, le savant président de la Société entomologique de France. TRAVAUX INÉDITS. 281 ANDRENA DOURSANA. L. Duf. Nigro-cærulea, albido-niveo pilosa. Tarsis aureo-ferrugi- neo hirsutis. $. Long., corps, 12 mm; aile, 9 mm. ® . Noire, avec une teinte bleue. Face finement ponctuée, ridée ; ses poils blancs mêlés de roux près de l'insertion des antennes qui sont noires, sauf les 8 ou 9 derniers articles dont la couleur est testacée. Corselet très-fine- ment ponctué, hérissé, en dessus, de poils cendrés, blancs, en dessous et en arrière. Abdomen légèrement déprimé, bleu-olivâtre, très-finement ponctué. Premier segment hérissé de poils courts d’un blanc de neige. 2%, 3°, 4° segments nus; à° et anus garnis de poils cou- chés, noirs un peu roux. Bord inférieur de tous les seg- ments cilié de poils couchés, d’un blanc de neige mêlés de noirs sur le 5°. En dessous, l'abdomen est plus forte- ment ponctué et les cils des segments plus longs, un peu plus cendrés. Pattes noires, leurs poils blancs, surtout ceux des hanches et de la brosse. Premier article des tarses, noir en dessus, ferrugineux-doré en dessous, les autres ferrugineux sombre. Ailes à peine enfumées. Point calleux, côte, nervures de couleur testacée. Algérie. Collection Dours. M. L. Duf. n'a pas connu celte femelle que j'ai reçue accouplée avec son mâle décrit par mon savant maitre. ANDRENA DOURSANA. L. Duf. Ann. Soc. ent. de France, année 1853, p. 382. o'. Nigro-cærulea, niveo-villosa; labro eburneo, flagello antennarum, tarsisque diaphano-testaceis. o'. d'. Long., corps, 10, 12 mm; aile, 8 mm. Antennes de couleur testacée, sauf le 4°, le 2% et la base du 3° qui sont noirs. Face finement chagrinée, la 282 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. moitié supérieure noir-bleuâtre. Chaperon, (deux petits points noirs sur les côtés) joues éburnées, ses poils très- touffus, d’un blanc de neige. Corselet très-finement ponctué, ses poils, en dessus, en dessous et sur les côtés. d’un blanc de neige. Abdomen d'un bleu foncé à reflets un peu métalliques, très-finement ponctué, surtout à par- tir du 2 segment, hérissé, en dessus et en dessous, de poils blanes assez rares. Base de tous les segments, en dessus et en dessous, ciliée de poils blancs couchés. Sixième segment et anus revêtus de poils fauves. Pattes noires, leurs poils blancs. Tarses testacés avec des poils de cette couleur. Aïles transparentes, un peu enfumées au bout. Point calleux noir, côte, nervures de couleur brune. Algérie. Coll. Dours. L. Duf. ANDRENA ALBO-VIRESCENS. Dours. Virescens, fulvo-albido-hirsuta. Abdominis fasciis albes- centibus, integris. Alis hyalinis. Q@. Long., corps, 9, 10 mm.; aile, 7 mm. ©. Noire avec des reflets vert-olivâtre. Tête très-fine- ment ponctuée, ridée, ses poils roux. Antennes ferrugi- neuses à partir du 3°, quelquefois du 4° article. Gorselet très-finement ponctué, hérissé, en dessus et sur les côtés, de poils roux, plus pâles en dessous et en arrière, où ils forment une frange recourbée. Abdomen, en dessus, très- finement ponctué. Premier segment recouvert de poils cendrés, hérissés, plus abondants sur les côtés. Les seg- ments suivants sont presque nus. Bord inférieur des 4°, 2e, 8°, 4° segments orné d’une bande de poils roux cen- drés, couchés. Les poils du 5° et de l’anus sont fauves. En dessous, le ventre est lavé de ferrugineux avec les cils des segments cendrés. Cuisses noires, leurs poils blanchâtres très-touflus sur les postérieures. Jambes et farses un peu ferrugineux, leurs poils blanchâires. Ailes TRAVAUX INÉDITS. 283 transparentes. Point calleux, côte, nervures de couleur testacée. d plus petit, plus grêle que la $ à laquelle il res- semble entièrement, sauf le chaperon qui est jaune avec deux petits points noirs sur les côtés. Algérie. Coll. Dours. Léon Dufour, où elle est désignée sous le nom de Virescens. L’A. Virescens. F. Eni. Syst. 2. 314. 29, est une espèce bien différente n’appartenant pas au genre Andrena. ANDRENA OERINIFRONS. Dours. Nigra, cinereo-hispida. Capite œneo. Abdomine depresso, nitido, impunctato, fasciis 1, 2, 3, 4 niveis, 5° anoque ful- vis. Pedibus nigro-testaceis, pilis albis. Alis hyalinis, venis fuscis. ®. 9’. Clypeo flavo nigro-maculato. Long., corps, 10, 12 mm..; aile, 7 mm. x ® . Noire, derniers articles des antennes lavés de ferru- gineux, tête d'un vert obscur, chaperon non bombé, fine- ment ponctué, fossetie intra-orbitaire petite, profonde: poils de la face courts, cendrés. Corselet, en dessus, très- finement ponctué (à la loupe), recouverts de poils cendrés bruns, plus pâles en dessous et sur les côtés. Abdomen déprimé, très-brillant avec une teinte vague olivâtre, sans ponetuation appréciable, hérissé, surtout sur le premier segment, de poils cendrés très-courts ou nuls sur les suivants, sans doute par usure. Bord inférieur des 2%, 8e. 4e segments orné d'une bande de poils blanes, courts, continue. Les poils du 5° et de l'anus sont mélés de roux. En dessous, les segments sont ciliés de poils blancs. Pattes brunes, poils du floceulus longs, blanchâires, ceux de la brosse, épais, courts, blanes mêlés de roux, ceux des tarses, en dessous, de cette couleur. Ailes trans- parentes, à reflets irisés. Point calleux, côte, nervures bruns. d' plus grêle que la Q . à laquelle il ressemble entière- 284 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ment, sauf le chaperon qui est jaune avec deux petits points noirs sur les côtés. Algérie. Collect. Dours. Voisine de l'A. A/bo-virescens ANDRENA NIGRO-VIRIDULA. Dours. Nigro-ænea, cinereo-fusco - hirsuta. Abdomine ovali, nitido, creberrime punctato, puberulo. Fasciis 2, 3, 4 albi- dis, 5° anoque fulvis. Pedibus nigris, tarsis fuscis, fulvo- cinereo hirsutis. Alis vix fumatis, venis fuscis. ®. o'. Cly- peo flavo-nigro maculato. Long. corps, 9 mm.; aile, 6 mm ®. D'un noir bronzé obscur. Antennes lavées de ferru- gineux, en dessous, fossette intra-orbitaire à peine marquée. Poils de la face et du corselet cendrés-roux, très-abondants sur les côtés du métathorax où ils forment une frange droite. Abdomen en dessus, cordiforme, bril- lant, très-finement ponctué, recouvert de poils blancs très-courts, peu serrés. Le bord inférieur de tous les seg- ments est de couleur testacée, celui des 2%, 3°, 4° orné, en outre, d’une bande de poils blanes couchés, courts. Cin- quième segment et anus garnis de poils roux-doré. En dessous, les segments sont ciliés de poils cendrés-roux. Pattes noires, tarses ferrugineux, leurs poils cendrés- roux, blancs sur le flocculus. Ailes à peine légèrement enfumées à reflets irisés. Point calleux, côte, nervures de couleur testacée. os semblable à la @, à peine un peu plus petit qu'elle. Chaperon jaune avec deux points noirs sur les côtés. Algérie. Coll. Dours. Voisine de l'A. Ærinifrons, dont elle diffère par la taille, la forme et la ponctuation de l'abdomen, etc., etc. ANDRENA FLAVO-PICTA. Dours. Long., corps, 5 mm.; aile, 3 mm. Viridi-ænea, nitida, cinereo-puberula. Antennis subtüs TRAVAUX INÉDITS. 285 ferrugineis, scapo flavo. Thorace viridi-æneo, nitidissimo, glabro, metathorace flavo-picto. Abdomine elliptico, de- presso, viridi-æneo, marginibus flavo fasciatis vel maculatis. Pedibus flavis, cinereo hirtis, femoribus tibiisque posticis, his partim, nigris. Alis albis hyalinis, iridescentibus. ©. @. Tête arrondie d’un vert clair. Chaperon orné au milieu d'une tache arrondie avec deux points noirs près du centre. Mandibules jaunes pâles, ferrugineuses au bout. Antennes noires en dessus, ferrugineuses en dessous, avec le scape jaune pâle. Corselet en dessus, d’un vert très-clair, brillant, presque glabre, sans ponc- tuation appréciable. Son bord céphalique est orné d’une ligne jaune pâle, un peu élargie sur les côtés, et présente en outre une tache ronde en avant du point calleux. Une ligne jaune pâle limite le bord supérieur et inférieur du mésothorax et du métathorax. Entre ces deux lignes on remarque deux petites taches jaunes saillantes. Métatho- rax très-finement strié et cilié sur les côtés, de petits poils blancs. Abdomen elliptique, déprimé, d'un vert tirant sur le noir, glabre, si ce n’est vers le 5° segment et l’anus où se trouvent quelques poils blancs, courts. Le premier segment porte, sur les côtés, une petite tache arrondie, jaune. Les segments suivants ont une bande de cette couleur continue sur le 2% et le 3°, interrompue sur le 4 et le 5° où elle est réduite à deux taches plus ou moins grandes. En dessous, le ventre est très-déprimé, les segments plus ou moins ferrugineux, lavés de jaune. Pattes jaunes pâles, hérissées de poils blancs. Cuisses noires. Tibias postérieurs plus ou moins tachés de noir, extrémité des tarses un peu ferrugineuse. Ailes blanches, transparentes à reflets irisés. Point calleux jaune pâle, côte, nervures très-claires. d' plus grêle que la $, à laquelle il ressemble entière- ment, sauf les différences suivantes : le chaperon est un peu allongé jaune sans points noirs; le corselet présente sur son bord céphalique une seule tache en avant du 286 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. point calleux: il est partout ailleurs immaculé: l’abdo- men est linéaire, tous les segments sont bordés de jaune chez le type, et seulement de lignes plus ou moins larges sur le 2% et le 3° chez quelques variétés. Algérie, Montpellier, Coll. Dours. Voisine de l'A. Minu- tissima Rossi, dont elle n’est peut-être qu'une variété. CAMPYLOGASTER N. SUBGENUS. (xawrbAoc, recourbé, yacrip, ventre.) Antennes courtes, un peu en massue. Abdomen très- convexe, recourbé en dedans, allant en grossissant à par- tir du 3° segment. Caractères buccaux et alaires sem- blables à ceux du genre Andrena. Ce s.-genre établit le passage entre le genre Systropha et le genre Andrena. Il est surtout caractérisé par la forme de son abdomen, recourbé en dedans, hérissé de poils, sur les côtés, à la manière des Systropha ©. CAMPYLOGASTER (Andrena) FULVO-CRUSTATUS, Dours. Niger, fulvo-cinereo vestitus; thorace fulvo-crustato. Abdomine ovali, incurvato, punctato, fulvo-cinereo vestito. Segmentis 1, 2,3, 4, apice fulvo-cinereo squamosis, 5° ano- que fulvo-aureis ; femoribus nigris, tibiis apice, tarsisque totis lætè ferrugineis, pilis cinereis. Alis luteo-fumatis in medio pallidis. @. Long., corps, 15 mm.; aile, 11 mm. $. Noire, antennes noires, premier article atteignant à peine le bord interne des yeux. Tête un peu plus large que le corselet, très-fortement ponctuée, ses poils roux- cendrés, fauves sur le bord inférieur du chaperon et la base des mandibules. Corselet, en dessus, très-fortement ponctué, ridé sur le métathorax, ses poils très-courts d'un fauve doré, formant plastron, cendrés sur les côtés et en dessous. Abdomen noir, en ovale allongé, convexe, TRAVAUX INÉDITS. 287 recourbé vers le bout. Premier segment très-grossièrement ponctué, le 2% moins, les suivants très-finement, leurs poils roux-cendrés, hérissés, abondants sur le premier, rares sur les autres. Bord inférieur des 4er, 2%, 3e, 4e seg- ments orné d'une bande de poils très-courts, couchés, roux sur le 4% et le 2%, blancs sur le 3° et le 4°, sem- blables à des écailles de papillon, 5° segment et anus garni de poils roux dorés. En dessous, les segments sont ciliés de longs poils cendrés. Cuisses et jambes noires, celles-ci teintées de ferrugineux au bout. Tarses d'un beau ferrugineux. Poils des pattes roux-cendrés. Ailes jaunes à reflets irisés, très-enfumées au bout, transpa- rentes au milieu. Point calleux, côte, nervures de couleur testacée plus ou moins obscure. os plus grêle que la ©, à laquelle il ressemble entiè- rement, sauf que les poils qui recouvrent le corselet sont plus longs. Îles de l’Archipel grec. Coll. Dours. Cette espèce est très-remarquable: par la forme de son abdomen ovale-allongé, très-convexe, recourbé au bout, par la couleur de ses ailes. CAMPYLOGASTER (Andrena) SUBGLOBOSUS, Dours. Niger, nigro-rufo-hirsutus. Abdomine ovali, incurvato, subtiliter punctato, marginibus testaceo lineatis, fasciis albi- dis, ano fulvo. Pedibus nigris, tarsis lætè ferrugineis, pilis fulvo-cinereis. Alis fumatis, venis fuscis. 9. Long., corps, 11 mm.; aile, 7? mm. ®. Noire. Antennes noires, premier article atteignant le bord interne des yeux. Tête arrondie de la largeur du corselet, finement ponctuée, ses poils roux-cendrés. Cor- selet, en dessus, hérissé de poils roux-cendrés, sans ponctuation appréciable. Abdomen en dessus, noir, ovale, convexe, un peu recourbé vers le bout, très-fine- ment ponctué, presque glabre. Bord inférieur des seg- 288 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ments de couleur testacée, orné d’une bande de poils blancs, couchés, interrompue par l'usure, sur les deux premiers. Cinquième segment et anus recouvert de poils roux-dorés. En dessous, les segments sont ciliés de poils roux assez longs. Pattes noires, tarses ferrugineux-pâle, leurs poils roux-cendrés. Ailes enfumées. Point calleux ferrugineux sombre, côtes, nervures, plus pâles. o plus grêle que la 9. Chaperon jaune avec deux petits points noirs sur les côtés, ses poils blanes, ceux du reste de la face, roux. Tarses bruns, en dessus, le reste comme dans la 9. Iles de l’Archipel grec. Coll. Dours. CAMPYLOGASTER (Andrena) ABBREVIATUS, Dours. Niger, rufo-cinereo hispidus. Abdomine nigro, nudo, impunctato, segmentorum marginibus testaceis, 5° anoque fulvis. Pedibus-nigris, scopa fulvo-cinerea, densissima. Alis fumatis, venis fusco nigris. @. Long., corps, 9, 10 mm.; aile, 6, 7 mm. ®. Noire. Antennes lavées de ferrugineux à partir du troisième article. Tête arrondie, poils de la face et du vertex, roux. Corselet, en dessus, très-finement ponctué, ses poils roux. Abdomen très-convexe, presque nu, si ce n’est sur les côtés où se remarquent quelques poils roux très-courts. Bord inférieur des segments de couleur tes- tacée, 5° et anus recouvert de poils roux-doré. Pattes noires, tarses bruns, leurs poils roux, ceux de la brosse et du flocculus très-épais. Aïles un peu enfumées, point calleux, côte, nervures bruns. os". Inconnu. Ïles de l’Archipel grec. Coll. Dours. BiAREOLINA, L. Duf., N.G. Lingua brevis, spathuliformis, læviter bifida, plumosa. TRAVAUX INÉDITS. 289 Para glossæ ovales ellipticæ, apice acutæ. Palpi labiaïes lon- gitudinæ linguæ, 4 articulati, primo longitudine sequentio- rum simul sumptorum. Palpi maxillares 6 articulati, 2° lon- giori, 6° versus quintum reflexo. Cellula radialis unica non appendiculala, versus costam coarctata. Gellulæ cubitales 2; prima longiori, secunda versus radialem dimidio coarctata, duos nervos recurrentes recipienti primum propè quintam partem anteriorem, secundum propè quintam partem poste- riorem, longe appendiculata. Antennæ 12 articulatæ, scapo longiori, 2 minuto, 30 longiori cupuliformi, reliquis genicu- latis ad apicem incrassatis. Habitus Halictorum, differt præcipuè 5° segmento rimä denudato. BIAREOLINA NEGLECTA, L. Duf. Nigra, ferrugineo-villosa, abdomine punctulatissimo, mar- ginibus albo vel cinereo ciliatis, pedibus anoque fulvis. @ : ©. Labro porrecto, hirsutie cinerea. Long., corps, 9, 10 mm..; aile, 7, 8 mm. @. Noire. Face finement ponctuée, ridée sur le labre, ses poils fauves courts, peu épais. Mandibules ferrugi- neuses au bout. Poils du corselet, en dessus, d'un ferru- gineux éclatant, fauves, en dessous et sur les côtés. Le corselet est finement ponctué et présente à sa partie pos- térieure une surface triangulaire ridée, chagrinée, non poñctuée. Abdomen allongé, légèrement déprimé, très- ponctué, surtout sur le premier segment qui, chez les sujets frais, est hérissé de poils fauves assez longs. Les 20, 8°, 4° segments ont des poils de cette couleur, courts, rares. Cinquième segment et anus recouverts de poils fauves couchés. Base du 1°, 2, 3°, 4° segments ornée d'une bande de poils couchés, blancs ou cendrés; cette bande, chez les sujets vieux, est plus distincte sur le premier segment et interrompue sur le milieu des deux autres. En dessous, les segments sont ciliés de poils fauves. Poils des pattes antérieures ferrugineux-noirs, ceux des cuisses postérieures plus pâles, brosse fauve- 19 290 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. cendrée, tarses ferrugineux. Ailes un peu enfumées; point calleux, côte, nervures bruns. d. Labre carré, un peu dressé, poils de la face cendrés, ceux du corselet, en dessous et sur les côtés, roux, un peu plus pâles en dessous. Abdomen profondément ponc- tué, hérissé de poils cendrés, courts, peu nombreux; 6° segment et anus recouverts de poils roux, couchés. Chacun des segments, en dessus et en dessous, est orné d’une bande de poils plus pâles. Le 6°, en outre, porte sur chacun de ses côtés inférieurs une petite dent, due peut-être au soulèvement de la paroi ventrale. Poils des pattes, cendrés, ceux des larses, roux en dessus, dorés en dessous. Point calleux, côte, nervures d'un testacé clair. « Alg., Esp., France, (Saint-Sever, Hautes-Pyrénées, ex. L. Duf., Pérez.) Reçue en très-grand nombre de ces diverses localités. Coll. L. Duf., Pérez, Dours. BIAREOLINA PEREZELLA, Dours. Nigra, fulvo-villosa. labro gibboso, punctatissimo. Abdo- mine gibboso, marginibus fulvo ciliatis; pedibus anoque fulvis. Q. Long., corps, 11, 12 mm.; aile, 9 mm. ®. Noire. Face fortement ponctuée, profondément ridée sur le labre qui est assez bombé, une ligne saillante s'élevant entre les antennes. Poils de la face, courts, fauves. Corselet très-profondément ponctué, sa partie postérieure ridée, chagrinée, dépourvue de toute surface triangulaire : ses poils fauves, un peu plus pâles à la partie postérieure. Abdomen ovale, gibbeux, très-forte- ment ponctué, surtout sur le premier segment qui est hérissé de poils fauves, courts. Cinquième segment et anus revêtus de poils fauves couchés. Base des 4er, 2%, 3e, 4° seements ornée d'une bande de poils roux plus pâles que le reste, Cette bande est surtont interrompue sur le TRAVAUX INÉDITS. 294 premier segment, par usure. En dessous, les cils sont roux. Poils des pattes fauves, dernier article des tarses ferrugineux. Ailes enfumées : point calleux, côte, nervures bruns. Bordeaux. Envoyée par M. Pérez, professeur à la Faculté des sciences de cette ville. Cette espèce se distingue de la précédente par sa taille, la forme du labre, de l'abdomen, par sa ponctuation. etc. ele. Coll. Pérez, Dours. i DUFOUREA PUTONIANA, Dours. Nigra, cinerescenti pilosa, tarsis subtùs fulvis, alis fuma- tissimis, nervis nigris. ©. Long. corps, 10 mm.; aile, 7 mm. ®. Noire. Tête noire très-distinctement poneluée, ses poils noirs, courts, mêlés de roux, surtout en dessous et près de l'extrémité du chaperon, qui est très-brillant. Antennes noires : scape très-long, hérissé de poils roux. surtout sur les côtés interne et externe. Corselet fine- ment ponctué en avant et sur son milieu, ridé en arrière et recouvert partout de poils cendrés. Abdomen, en des- sus, déprimé, brillant, à peine ponctué, hérissé de poils courts, cendrés, roux sur les côtés et à l’anus. La ponc- tuation est plus visible en dessous. Le bord inférieur de chaque segment est de couleur testacée, avec une bande de cils roux. Cuisses renflées, surtout les intermédiaires, leurs poils cendrés. Tarses, en dessous, hérissés de poils fauves, dorés. Ailes très-enfumées. Point calleux, côte. nervures noirs. Hospenthal. Coll. de M. le docteur Puton. 1 femelle, o Long., corps, 7, 9 mm.; aïle, 8 mm. d. Noir. Tête presque ronde, très-finement ponctuée, hérissée de poils blanchâtres. surtout en dessous ét à 292 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. l'extrémité du chaperon. Antennes longues, largement moniliformes comme dans les Halictes, noires. Scape large, hérissé de poils courts, roux. Corselet très-fine- ment ponetué en avant et sur le milieu, ridé en arrière et recouvert partout de poils cendrés un peu roux. Abdo- men convexe, brillant, à ponctuation peu distinete, recou- vert de poils cendrés-roux, plus abondants sur les côtés et à l'anus. En dessous, le 5° segment porte, sur son bord inférieur, une petite dent très-aigué au sommet. Sixième segment un peu tuberculeux au bout. Plaques anales cCordiformes, à bord sinueux, épais. Cuisses renflées, surtout les intermédiaires, leurs poils ainsi que ceux des pattes cendrés-roux. Tarses, en-dessous, héris- sés de poils roux-doré. Aïles enfumées, point calleux. côte, nervures noirs. 3 exemplaires. Lautaret. Coll. de M. le docteur Puton, Dours. Cette espèce remarquable m'a été communiquée par M. le docteur Puton, à qui je me fais un plaisir de la dédier. ANCYLA BREVIS, Dours. Nigra, fulvo cinereo-hirsuta. Capite thoraceque punctatis- simis, pilis rufis. Abdomine brevi, nudo, nitido, fasciis cine- reo-rufescentibus, {°, 2que interruptis. Ano rufo. Pedibus nigris, 4, 2 rufo pilosis, scopà {°que tarsorum articulo nigerrimis, pilis rufis extus vix intermixtis. Alis fumatissi- mis. ®. Longs., corps, 6 mm.; aile, 4 min. 9. Noire. Face ef corselet grossièrement ponctués, leurs poils, roux foncé, plus pâäles en dessous. Abdomen, en dessus, très-convexe, globuleux, nu, brillant, très-fine- ment ponctué. Bord inférieur de tous les segments orné d’une bande de poils cendrés, un peu roux, interrompue sur le 4°" et le 2, Paites noires, tarses ferrugineux, pre- mière et deuxième paires ayant leurs poils roux. Jambes et premier article des tarses postérieurs hérissés de TRAVAUX INÉDITS. 293 poils rudes, longs, très-noirs, si ce n'est sur le tibia où ils sont un peu mêlés de roux. Ailes très-enfumées. Point calleux, côtes, nervures noirs. d'. Inconnu. Alg. Coll. Dours. Diffère de l’A. oraniensis par sa taille plus petite, sa ponctuation et la couleur de ses poils. Reçu 10 Q. OSsMIA TRIGUSPITATA, Sichel. Nigra, rufo-hispida; segmentorum fasciis abdominalium 2, 3, 4, 5 rufis, 6° segmento latere margineque infero sinuato nec dentato; ano tricuspitato, dentibus lateribus brevioribus. crassis, medio longè quadrato. o'. Long., corps, 14 mm.; aile 40 mm. d. Noir. Poils du chaperon épais, blanchâtres, ceux du reste de la face, du vertex, du corselet, du premier seg- ment de l'abdomen, roux. Bord inférieur des 2°, 3°, 4° seg- ments orné d’une bande étroite de poils couchés, roux. très-courts. Sixième segment presque nu, son bord infé- rieur, un peu sinué, se terminant légèrement en pointe au milieu. Anus noir, orné de trois appendices, les latéraux plus courts, en forme de dents, celui du milieu, en carré long. Pattes noires, leurs poils roux-pâle, ceux du dessous des tarses, plus vifs. Ailes un peu enfumées au bout, radiale tout à fait transparente. Point calleux, côte, ner- vures ferrugineux clair. Ïles de l'Archipel grec. Plusieurs œ sans 9. Coll. Dours. OSMIA MucIDA, Dours. Nigra, albo-lanata, clypeo-gibbo, Larsis subtüs ventreque albo-rufescenti pilosis. Alis hyalinis @. o’, 1° segmento latè marginato, duobus dentibus armato, ano elongato, integro. Ültimo antennarum articulo spinula brevi aucto. Long., corps, 13 mm.: aile, 10 mm. $. Noire. recouverte partout d'un léger duvet blanc sermn- 994 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. blable à de la moisissure. Face finement ponctuée, chape- ron bombé au centre, recouverts de poils plus longs. blancs, un peu roussâtres sur son bord libre. Corselet et abdomen plus fortement ponctués, à points enfoncés. Ce dernier, bombé, cordiforme, avec le bord inférieur des segments à peine marqué par une ligne de poils cendrés très-courts et très-épais. Palette ventrale blanche avec des reflets roux. Articles des tarses, en dessous, garnis de poils roux, leurs crochets ferrugineux-clair. Ailes trans- parentes. Point calleux, côte, nervures très-noirs. d plus grêle que la 9, à laquelle il ressemble entière- ment, sauf les différences sexuelles suivantes : dernier article des antennes, un peu épais, surmonté d'une petite épine : sixième segment de l'abdomen, fortement échaneré sur les côtés, muni de deux dents, dont la supérieur est plus forte que l’inférieure, celle-ci un peu aiguë; bord inférieur de ce segment très-légèrement sinué; anus allongé en carré long, entier. V, $. Une tache jaune entre l'insertion des antennes, Espèce bien distincte se plaçant à côté de l'O. Adunca, Algérie. Coll, Dours. OSMIA PSEUDO-AURULENTA, Dours. Nigra, punctatissima, ferrugineo-hirsuta. Alis fumatis, cellulis 2, discoïdalibusque partim pellucidis. @. o. 60 segmento in latere sinuato, læviter denticulato, ano hispi- noso. Long., corps, 11, 12 mm. ; aile, 8 mm. 9. Noire, très-fortement ponctuée et revêtue, partout, de poils ferrugineux, plus épais sur le premier et sur le bord inférieur de tous les segments où ils forment une bande étroite très-saillante. Palette ventrale ferrugineuse. Pattes noires, leurs poils ferrugineux, tarses plus pâles. Ailes enfumées avec des places limpides sur la deuxième cubitale et la deuxième discoïdale. Point calleux testacé, côte. nervures noires. TRAVAUX INÉDITS. 9295 d de même taille que la $, à laquelle il ressemble entièrement sous le rapport de la ponctuation et de la pubescence. Sixième segment de l'abdomen légèrement sinué sur les côtés et armé d’une dent peu marquée. Bord inférieur de ce segment, entier, coupé en ligne droite. Anus orné, en dessous, de deux petites dents très- saillantes. Algérie. — Obtenue d’éclosion dans les coquilles de l'Helix maritima. Le & diffère de celui de l'O. Aurulenta par la dent latérale du 6° segment abdominal qui est peu saillante, et par le bord inférieur de ce même segment non sinué. Coll. Dours. In coll. L. Duf., O, Znsignis ? OSMIA CINCTA, Dours, Nigro-rufo-cinereo-hispida. Thorace rufo-cinereo. Segmen- tis abdominis, 2, 3, 4, 5, cinerescentibus, integris. Ventre nigro-ferrugineo, ® , o'. 6° seomento latere denticulo armato, ano recondito, bispinuloso. Long., corps, 10, 11 mm.; aile, 8 mm. 9. Noire. Poils de la face roux-cendré, roux-vif sur le bord libre du chaperon et les mandibules. Corselet, en dessus, hérissé de poils roux, plus pâles sur les côtés, cendrés en dessous. Métathorax, finement pointillé et strié, avec quelques parties plus lisses, luisantes au milieu. Abdomen assez fortement ponctué, nu, sauf sur le premier segment où se trouvent quelques poils roux- cendrés, et sur le 6°, qui est recouvert d'un duvet cendré. Bord inférieur de tous les segments orné d’une bande de poils cendrés-roux, entière. Palette ventrale noire, avec une teinte ferrugineuse très-prononcée sur les côtés. Pattes noires, leurs poils cendrés, sauf sous les tarses où ils sont bruns-ferrugineux. Aïles noires, à reflets violets, quelques taches blanches sur la portion discoïdale. Point calleux, côte, nervures noirs. V. 1. Toia rufa. 296 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. æ plus grêle que la @ , à laquelle il ressemble entière- ment, sauf: 6° segment échancré sur les côtés où se remarque une petite dent triangulaire, 7° un peu allongé. Anus peu apparent, armé, de chaque côté, d’une très- courte épine. Îles de l’Archipel grec. Algérie. Reçue en grand nombre. Coll. Dours. OSMIA GINCTELLA, Dours. Nigro-cæruleo-rufo-albo-hispida ; thorace 1°que segmento abdominis rufo villosis, fasctis 2, 3 rufescentibus, 4, 5 albes- centibus, 5° segmento toto albo piloso. Ventre nigro. Pedi- bus nigris, albo pilosis. Alis apice fumatis. ® : à, 6° seg- mento latere denticulato, 7° apice acuminato excavato, ano bispinuloso. Long., corps, 8, 9 mm.; aile, 6 mm. ®. Trapue. Tête et corselet bleu-noirâtre; poils de la face cendrés sur les joues, roux sur le vertex et le bord libre du chaperon. Corselet finement ponctué, ses poils, roux en dessus et sur les côtés, cendrés en dessous. Métathorax très-finement strié sur les cètés, présentant au milieu un espace lisse, luisant. Abdomen finement ponctué, bleu foncé, assez brillant, nu, si ce n’est sur le premier segment qui porte des poils roux abondants sur les côtés et sur le 6° qui est revêtu d'un duvet blane de neige. Bord inférieur des 2, 3° segments orné d'une bande étroite de poils roux couchés, celle du 4° et du 5° est formée par des poils blanes. Palette ventrale noire. Pattes noires, leurs poils blanes avec quelques-uns de roux sous les tarses. Ailes enfumées, limpides au bout. Point calleux ferrugineux pâle, côte, nervures noires. d semblable à la 9, sauf : 6° segment sinué sur les côtés formant ainsi une dent obtuse très-courte, 7e allongé en pointe. Anus armé de deux petites épines. Iles de l'Archipel grec, Algérie. Reçue en grand nombre. Coll. Dours. TRAVAUX INÉDITS. 19 © En | OSMIA RUFICOLLIS, Sichel. Nigro-rufo-cinereo-hispida. Thorace, ventre tarsisque sub- tùs rufo-villosis. Abdomine nigro, fasciis cinerescentibus. Alis fumatis. ®. o Ultimo segmento apice attenuato, lævi- ter supra excavato, ano bispinoso. Long., corps, 9, 10 mm.; aile, 6 mm. Q. Noire. Poils de la face cendrés, roux sur le vertex et le bord libre du chaperon. Antennes et mandibules noires. Corselet, en dessus, recouvert de poils roux, presque fauves, plus abondants en arrière et sur les côtés. En dessous, ses poils sont cendrés. Abdomen noir, finement ponetué, nu, si ce n’est sur les côtés du premier segment où se trouvent quelques poils roux. Bord inférieur de tous les segments orné d’une bande très-étroite de poils cen- drés ou tout à fait blancs. Sixième segment un peu pointu avec le bord postérieur roux. Palette ventrale d’un roux assez vif. Pattes noires, leurs poils cendrés, dessous des articles des tarses, roux. Ailes très-enfumées avec quelques points transparents sur la partie discoïdale. Point calleux ferrugineux, presque noir, côte, nervures noires. o un peu plus petit que la $, à laquelle il ressemble entièrement, sauf : 7° segment abdominal légèrement sinué à son bord libre, un peu excavé en dessus; anus armé, de chaque ceûté, d’une épine droite de couleur noire. Tarses ferrugineux. Iles de l’Archipel grec. Reçue en grand nombre. Coll. Sichel, Dours. OSMIA MICRO-GRAMMA, Dours. Parva, nigra, subliliter punctulata, cinereo-hirsutula. Segmentis albo lineatis, ventre cinereo, tarsis subtüs rufis. 298 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Alis fumatis, venis nigris @. o Similis, 6° segmento obtuse denticulato. Ano mucronato. Long., corps, 9 mm.; aile, 5 mm. ®. Petite, trapue, noire, finement ponctuée. Antennes noires, leur scape épais, chaperon un peu bombé, face recouverte de poils blanchâtres, roux sur le vertex et sur le bord libre du chaperon. Corselet, en dessus, hérissé de poils cendrés-roux, courts, blanchâtres en dessous et sur les côtés. Abdomen nu, si ce n’est sur les côtés où se remarquent, surtout sur le premier segment, quelques poils blancs très-courts. Bord inférieur de tous les seg- ments orné d'une petite ligne de poils blancs, continue chez les sujets frais, interrompue par l'usure sur le milieu. Palette ventrale cendrée, peu fournie. Pattes noires, leurs poils blancs, dessous des tarses, roux, épines des tibias et crochets des tarses ferrugineux- clair. Ailes enfumées. Point calleux testacé, côte et ner- vures noires. wo semblable à la $. Antennes un peu plus longues, leurs articles égaux. Sixième segment sinué sur les côtés avec une dent obtuse, son bord inférieur légèrement cré- nelé. Anus peu allongé, mucroné. Iles de l’Archipel grec. Coll. Dours, Sichel. La 9 est voisine de l'O. Leucomelana Smith, mais le d' est très-distinet, ses segments ventraux ne présentent ni tubercule ni appendice lamelleux. CHALICODOMA NOBILIS, Dours. Nigra, fulvo nigro hirsuta. Thorace suprà fulvo-hirto in medio nigro. Segmentis 1, 2, 3, fulvo hirsutis, reliquis nigris. Pedibus nigris, tarsis subtùs fulvis, unguibus nigro testaceis. Alis luteo-fumatis, iridescentibus. ®. © similis, ultimo segmento latere integro, apice emarginalo, denticuls >, 0, armalo. Long., corps, 16, 17 mm.; aile, 13 mm. 9. Noire, très-fortement ponctuée, Poils de Ja face TRAVAUX INÉDITS. 299 noirs, fauves sur les joues et le bord des mandibules. Corselet, en dessus, hérissé de poils fauves, mêlés de noirs sur le milieu. fs sont roux, en dessous, et tout à fait noirs sur les côtés. Premier, 2, 3° segments héris- sés de poils fauves, plus longs et plus serrés sur leur bord inférieur; 4°, 5°, 6° tout à fait noirs. Palette ventrale fauve au centre, noire sur les côtés. Pattes noires, des- sous des {arses garni de poils courts, ferrugineux. Épine des tibias, crochets des tarses, ferrugineux, le bout de ces derniers, noir. Ailes d'une teinte jaunatre à reflets irisés, enfumées, surtout au bout. Point calleux très- noir et très-brillant, côte, nervures brunes. d semblable à la $. Pubescence un peu plus pâle. Taille un peu moins grande. Septième segment abdomi- nal, entier sur les côtés, échancré au bout; de chaque côté de l’échancrure, se voient 6 dents, très-aigués, réunies en deux groupes, le 4* de quatre, le 2% de deux. et séparés par une pelite sinuosité. France méridionale, Montpellier. Découvert par M. Lich- tenstein. — Hyères. — Alg. Coll. Dours. L. Duf., ex Lichtenstein. CHALICODOMA LUCTUOSA, Dours. Aterrima, metathorace {° que segmento abdominali cine- reo-hispidis, ?, 3, 4 macula nivea notatis: (arsis sublùs fer- rugineis. ®. Long., corps, 16 mm..: aile, 11 mm. \ Q. Très-noire, fortement ponctuée à points enfoncés. Poils de la face, courts, roux, dorés sur les mandibules. Métathorax garni de poils cendrés. Premier segment abdominal hérissé de poils cendrés très-épais sur les côtés, où ils Sont réunis en faisceau. Côtés des 2e, æ, 4° portant une large tache de poils d’un blane de neige. Palette ventrale noire lavée de ferrugineux, dessous des tarses ferrugineux. le dernier article plus clair avec les 300 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 18753. crochets noirs. Ailes très-enfumées avec quelques reflets violets. Point calleux, côte, nervures très-noirs, g. Inconnu. Iles de l’Archipel grec. Coll. Dours. CHALICODOMA LEUCO-POGONATA, Dours. Nigra, niveo-rufo-hirsuta. Capite subtùs, femoribusque anticis longe niveo pogonatis. Thorace suprà cinereo-hir- suto, segmentis abdominis 1,2, 3, 4 rufo-cinereo villosis, reliquis nigris, 60 latere integro, apice medio emarginato, utrinque 8, 9 denticulis armato. Ventre longè nigro-rufo hirsuto. Alis fumatis, venis fuscis. o'. Fæmina latet. Long., corps, 17 mm.; aile, 12 mm. o. Noir, ponctuation moins grossière que dans les espèces de ce genre. Poils de la face, du dessous de la tête, des cuisses antérieures longs, d’un blanc de neige éclatant, ceux du vertex et du corselet, en dessus, cen- drés, un peu roux. 4°, 2%, 3°, 4 segments abdomi- naux hérissés de poils roux mêlés de cendrés, surtout sur le premier, les suivants sont noirs. Bord inférieur du 6° segment légèrement échancré au milieu et armé, de chaque côté, de 8 ou 9 dents. En dessous, les segments sont hérissés de longs poils noirs lavés de roux. Pattes foncièrement noires, le dessous des tarses seul est ferru- gineux. Épine des tibias noire en dessus, ferrugineuse en dessous, crochets des tarses testacés, leur bout, noirs. Ailes un peu enfumées. Point calleux noir, côle, nervures testacées. les de l’Archipel grec. 10 & sans @. Coll. Dours. MEGACHILE DIMIDIATI-VENTRIS, Dours. Nigra, niveo-villosa. Segmentis abdominis 1, 2, 3, 4, à, niveo-strigatis, ventralibus, 2, 3, 4 longè niveo-ciliatis, 4, 5. 6 nigris. $ ventre versicolori. Long., corps, 8, 10 mm..; aïle, 6 mm. @ . Noire, grossièrement ponctuée, tête de la largeur du TRAVAUX INÉDITS. 301 corselet. Poils de la face, argentés, roux sur le vertex. Poils du corselet, en dessus et sur les côtés, argentés, courts, rares sur le disque par usure? Abdomen déprimé, nu, à ponctuation assez fine. Bord inférieur des 1°, 2, 8°, 4°, 3° segments orné d'une bande de poils couchés d'un blanc de neige, quelquefois un peu roux, non interrompue, plus large sur les côtés du 1% et du ®%, se continuant en dessous. Sixième segment portant quelques poils très-courts, noirs, avec un léger reflet ferrugineux. En dessous, la palette ventrale est formée par de longs cils blancs placés sur les 2, 8, 4° segments. Le 4% et le 5° ont des poils noirs, le 6° des poils roux. Pattes noires, leurs poils, argentés. Tarses ferrugineux avec le premier article, en dessous, orné de poils roux-dorés. Épine des tibias très-pâle. Ailes enfumées. Point calleux testacé, côte, nervures noires. œ. Inconnu. Difière de A. Argentata par le 6° segment noir, par la palette ventrale qui, chez cette dernière, est entièrement blanche. Algérie. Montp. Coll. Dours. MEGACHILE MONTENEGRENSIS, Sichel. Elongata, cinereo, rufo-hirta, faciis abdominalibus cine- reo-rufescentibus, ano nigro, ventre albido-rufo ®. o simi- lis, 60 segmento in medio lacunato, margine mucronato, laterè pluri dentato, ano quadrato læviter sinuato. Long., corps 16, 17 mm..; aile, 10 mm. ?. Allongée. Poiïls de la face cendrés, mêlés de noirs sur le vertex. Corselet en dessus revêtu de poils cendrés, rares au Centre, blancs sur les côtés et en dessous. Pre- mier, 2, 3° segments de l'abdomen en dessus hérissés de poils roux abondants sur le 4°" et le 2%, 4, 5e 6° ayant quelques poils noirs très-courts. Bord inférieur des seg- ments 2, %, 4°, 5° orné d'une bande de poils couchés 302 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. très-courts d’un blane roussâtre. Palette ventrale cendrée. Pattes noires, leurs poils cendrés en dessus. Tarses ferru- gineux noirâtre, leurs poils en dessus, roux. Ailes à peine enfumées. Point calleux ferrugineux-pâle, côte, nervures plus brunes. 1 d semblable à la ©, sauf le 6° seoment de l'abdomen profondément creusé au milieu, son bord inférieur mu- croné, armé de chaque côté de 5 ou 6 petites épines. Anus en carré long un peu sinué au milieu. Cette espèce parfaitement caractérisée doit se placer à côté de la M. Sericans Fonsc. Tles de l’Archipel grec, Algérie. Coll. Sichel, Dours. MEGACHILE CLAVICRUS, Dours. Nigra, cinereo-rufo hirsuta. Segmentis abdominis 1, 2, 5 rufo-hispidis, reliquis nigris: 6° latere denticulato, 7° mar- gine sinuato utrinque spinis # armato; subtùs pygidio spina acuta instructo. Pedibus nigris, tarsis sublüs rufis. Trochan- teribus anterioribus dentatis longè albo ciliatis, tibiis ante- rioribus claviformibus, intüs excavatis, 1° tarsorum articulo basi dilatato, longè penicillato so. Long., corps 14 mm..; aile, 10 mm. o'. Noir; Chaperon recouvert de longs poils blanes ; pu- bescence cendrée sur la moitié antérieure du corps, rousse sur le 4°", 2, 3° segment de l'abdomen, noire sur les autres; 6° segment légèrement échancré avec une petite dent noire sur les côtés: 7° segment largement échaneré sur le milieu de son bord inférieur, muni de chaque eûté de l’échancrure de 4 ou 5 petites épines. En dessous l'a- nus porte une épine plus longue, droite, noire, très-vi- sible en regardant l'insecte de côté. Pattes noires, leurs poils cendrés, ceux des tarses roux en dessous. Trochan- ters antérieurs munis d’une apophyse noire longuement cilié de poils roux à leur implantation, blancs au sommet. Cuisses antérieures épaisses. inermes, tibias frès-dilatés TRAVAUX INÉDITS. 305 excavés à leur partie intérieure, convexes extérieurement. Premier article des tarses de cette paire dilatés à leur base portant un pinceau de poils noirs, roux près de l’articu- lation. Ailes transparentes : point calleux, côte, nervures noirs. ©. Inconnue. Iles de l’Archipel grec. Coll. Dours. ANTHIDIUM LÆVIVENTRE L. Duf. Nigrum, cinereo hispidum, flavo maculatum. Segmento anali tribus denticulis armato, medio quadrato, lateralibus rotundatis;, 60 segmento ventrali porrecto lamelliformi in medio acuto, pygidio ferrugineo quadridentato. Alis fu- matis. œ. Long. corps 15, 16 mm. ; aile 10 mm. o'. Noir; antennes noires avec le dessous du seape jaune. Chaperon, mandibules jaunes, celles-ci avec le bord dentaire et l’extrémité noirs; une tache jaune plus ou moins échanerée sur le vertex derrière les yeux. Poils de la face roux sur le sommet, blancs cendrés partout ail- leurs principalement sur les joues où ils sont très-longs. Corselet noir, sans tache, ses poils cendrés-roux en des- sus, blancs en dessous et sous les côtés. Abdomen noir, hérissés de poils cendrés un peu plus abondants à la base: 4e, 2 segment portant sur les côtés une tache jaune plus ou moins arrondie n'atteignant pas le milieu. Tache du 3° segment se prolongeant en pointe jusque vers le centre. Les segments suivants ont une bande jaune continue amincie au milieu, sauf sur les deux derniers. Bord infé- rieur de l’anus noir tridenté, les deux dents latérales larges en forme d'oreillettes, celles du milieu en carré long. En dessous le bord inférieur du 6° segment est si- nueux, soulevé en forme de lamelle pointue à son centre et cilié de poils roux. La plaque anale est ferrugineuse, 4 dentée, les deux dents supérieures obtuses, courtes, 304 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1573. les inférieures aiguës. (L'insecte examiné de côté à la loupe.) Hanches et cuisses noires, celles-ci jaunes-rou- geâtres près de l'articulation du tibia. Jambes antérieures et intermédiaires jaunes en dessus, ferrugineuses en des- sous avec une teinte plus sombre sur les intermédiaires. Dessous des jambes postérieures, noir, tarses jaunes un peu lavés de ferrugineux, leurs poils cendrés ou blancs. Ailes enfumées, point calleux, côte, nervures, ferrugi- neux. Esp. Montp. Coll. L. Duf. (Esp.) Dours. (Montp.). Cette espèce curieuse a le segment anal semblable à celui de l’À. Dentatum, Walt. Schimid ; die Scheirerischen Arten der Bienen gattung, in Bull. de la Soc. Suisse d'en- tom. V. 3, n° 9, p. 467, fig. 5. Mais la configuration si remarquable du 6° segment ventral n’est pas indiquée par l’auteur de la Monographie. ANTHIDIUM UNDULATUM, Dours. Nigrum; clypeo immaculato luteo, antennis nigro-ferru- gineis, scutello posticè sinuato, latere subspinuloso. Abdo- mine nigro-flavo cingulato, 6° segmento latere denticulo luteo armato, ano bilobato. Pedibus nigro-luteo-ferrigineis. Alis fumalis. o'. Long. Corps 10 mm.; aile, 7 mm. 5’. Chaperon sans tache, joues, dessus des mandibules (leur bout noir) jaunes; un petit point de cette couleur derrière les yeux. Antennes ferrugineuses en dessous, sauf la base du scape et le troisième article qui sont noirs. Poils de la face blanes, cendrés sur le vertex. Corselet noir, ses poils cendrés, une petite tache sur le bord céphalique, une 2 un peu plus grande en avant de l'insertion des ailes, jaune. Bord postérieur du métathorax prolongé en lame sinueuse avec deux petites dents latérales, orné d’une ligne jaune interrompue après l'insertion des ailes et sur son milieu qui est sinué, Abdomen noir: 1% seg- TRAVAUX INÉDITS, 305 ment portant une tache plus ou moins allongée, large sur les côtés, très-aiguêé vers le milieu, où elle se termine par deux petits points ronds. 2% et 3° segments ayant une bande presque continue, étroite, concave sur le bord postérieur; la bande du 4°, 5°, 6° segments est plus large, sans échancrure. 6° segment légèrement échancré sur les côtés qui sont munis d'une petite épine jaune. Son bord inférieur est très-entier. Anus noir bilobé, chaque lobe orné d'une tache jaune. En dessous le 5e segment est concave sur son bord postérieur, la plaque anale est cordiforme, mamelonée sur les côtés. Hanches et cuisses noires, celles-ci plus ou moins tachées de jaune ou de ferrugineux. Tarses jaunes ou ferrugineux- pâle, ciliés de poils blancs. Ailes enfumées, point calleux jaune, ferrugineux au centre. Côte, nervures noires. ® . Latet. Montp. Coll. Dours. Espèce bien caractérisée par la conformation du 5° seg- ment ventral et de la plaque anale. | ANTHIDIUM STIGMATICORNE, Dours. Nigro-ferrugineum ; antennarum articulis 4, 5 ferrugineis, reliquis subtùs rufis. Abdomine luteo-ferrugineo, segmentis 1, 2 macula media nigra, triangulari, 3, 4 latere, marginibus, medioque plus minüs nigris, 5° toto nigro. Pedibus ferrugi- neis basi nigro nolatis. Alis fumatis, apice cellulaque dis- coïdali partim albidis. ® , Long. corps 7 mm.; aile, 4 mm. ®. Noire ferrugineuse; premier, deuxième, troisième articles des antennes noirs, quatrième, cinquième, ferru- gineux, les suivants roux en dessous. Chaperon et joues de couleur ferrugineuse avec quelques nuances jaunes. Bord antérieur du vertex sinué, orné d’une tache ferrugi- neuse très-large sur les côtés, se rejoignant sur le milieu en formant deux triangles contigus par leur sommet. 20 306 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Mandibules ferrugineuses avec le bout noir. Poils de la face courts, argentés sous les antennes, roux sur le labre. Thorax très-fortement ponctué, noir, portant une tache ferrugineuse en avant de l'insertion des ailes, son bord antérieur présente une ligne ferrugineuse saillante inter- rompue sur le milieu: son bord postérieur légèrement prolongé en lame mince, orné de quatre taches ferrugi- neuses, les deux médianes plus larges, les deux latérales très-petites. Poils de cette région argentés très-rares sur le disque, (par usure.) abondants en dessous et sur les côtés. Abdomen plus finement ponctué que le corselet, entière- ment nu, si ce n’est à la base des 1°" et 5° segments, où se trouvent quelques poils courts cendrés. Sa couleur fon- cière est ferrugineuse-noirâtre. Le 4° et le 2 segments portent une tache ferrugineuse sur les bords, jaune au centre. large sur les cotés, allant en s’amineissant vers le haut et laissant ainsi un espace triangulaire noir. Les 8°, 4°, 5° segments ont, sur le milieu, une tache ronde ferru- gineuse jaunâtre plus ou moiss grande sans échancrure. Le 6° segment est noir. Palette ventrale rousse. Pattes ferrugineuses avec la base des cuisses, noire. Ailes enfu- mées avec quelques points blanes sur la 2° discoïdale et vers le bout. Point calleux ferrugineux, nervures noires. V. 1. Abdomine ferè toto ferrugineo, maculis flavo pal- lidis. V.92. Clypeo macula infera nigra. V.3. Scutello bipunctato. g'. Latet. Algérie. Coll. Dours. Espèce intermédiaire entre’ À. Scapulare et À. rubigino- Sum. EPEOLUS AUREO-VESTITUS, Dours. Ferrugineus, pilis aureo-albido vestitus. Segmentis abdo- minis latè aureo-albido tomentosis, fasciis vix in medio interruptis. @ et o’. Long., corps, 9 mm.; aile, 5 mm: TRAVAUX INÉDITS. 307 ®. Entièrement ferrugineuse, sauf les deux tiers supé- rieurs de la face et le bout des mandibules qui sont noirs. La face est recouverte de poils argentés très-brillants; un duvet très-court, jaune-doré, forme une ligne qui tapixse l'extrémité du vertex entre les yeux. Corselet ferrugineux presque entièrement recouvert d’un duvet jaune-doré, plus épais sur les côtés et formant sur le bord du prothorax une ligne bien saillante. Mésothorax ferrugineux portant quatre lignes longitudinales formés du même duvet, deux sur le dos, à la partie antérieure, n’atteignant pas la moitié de l'organe, et une de chaque côté, le long de l'insertion des ailes. Écusson ferrugineux trilobé, les lobes latéraux ter- minés en pointe, l'intermédiaire échancré au milieu. Méla- thorax ayant à sa partie médiane un espace en triangle renversé, noir à son extrémité, c’est-à-dire, au sommet du triangle. Dessus de l'abdomen ferrugineux : bord inférieur de tous les segments portant une large bande de poils dorés, à peine interrompue au milieu. La base du pre- mier segment est, en outre, ornée de deux larges taches de cette couleur, se rejoignant presque pour former une bande. Pattes ferrugineuses, revêtues d'une pubescence très-fine, jaune-dorée ou blanche. Ailes enfumées, avec quelques petites taches blanches sur le limbe. Point cal- leux ferrugineux, côte, nervures brunes. os entièrement semblable à la @, sauf les différences sexuelles du corselet qui, dans ce genre, est noir. Les: bandes des segments abdominaux sont un peu plus ondu- lées que dans la Q. Noia. — Les poils, chez les sujets frais, sont tout à fait dorés, ils deviennent un peu cendrés en vieillis- sant, Algérie. Coll. Dours. MELECTA RUGOSA, Dours, Aterrima, nigro-niveo-villosa. Abdomine lonsitudinaliter 908 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1875. rugoso, segmentis utrinquè macula nivea ornatis. Pedibus nigerrimis. tarsis obscure ferrugineis. 9. Long., corps, 13 mm.; aile, 9 mm. ®. D'un noir très-foncé. Poils de la face, argentés, longs au-dessus de l'insertion des antennes, duveteux sur le chaperon: ceux du vertex sont noirs, lavés de roux au centre. Corselet en dessus, hérissé de poils très-noirs, très-serrés, sauf sur le bord céphalique où ils sont blanes, formant une bande assez large qui s'étend sur les côtés, bien au delà de l'insertion des ailes; en arrière des ailes. sur les côtés du métathorax, ces poils blancs sont réunis en un petit pinceau. Abdomen nu, sauf sur le premier seg- ment où se remarquent quelques poils noirs formant une tache triangulaire. Tous les segments sont sillonnés de rides longitudinales, sinueuses, très-serrées. Les côtés des 1°, 2%, 3°, 4°, sont ornés d’une tache plus ou moins triangulaire, d’un blanc de neige. Le cinquième segment est tout à fait noir, l’anus est revêtu d’un léger duvet fer- rugineux. Pattes noires, poils des cuisses noirs, lavés de ferrugineux. Tarses d'un ferrugineux obseur. Ailes enfu- mées, avec quelques parties transparentes sur la troisième cubitale et la deuxième discoïdale. Point calleux, côte, nervures très-noirs. Iles de l'Archipel grec. Algérie. Coil. Dours. NOMADA PYROSOMA, Dours. Nigro-ferruginea. Antennis nigro-ferrugineis. Capite ferru- gineo, puncto nigro circa ocellos et suprà antennas. Thorace nigro; prothoracis linea, puncto antè alas, macula pleurali, mesonotho, post. scutello, metathorace 2 maculis, ferrugi- neis. Coxis basi nigris. Alis fumatissimis, venis nigris. Ç. Long., corps, 12, 13 mm. ; aile, 10 mm. ® . D'un noir ferrugineux. Antennes en dessus ferrugi- neuses, sauf les six derniers articles qui sont noirs, l'ex- TRAVAUX INÉDITS. 309 trémité du dernier est ferrugineux. En dessous, les trois premiers articles sont seuls ferrugineux, les autres lavés de noir. Tête entièrement ferrugineuse, à l'exception d'une tache entourant les ocelles, et d'un point noir derrière les antennes, de couleur noire. Le bout des mandibules est brun. Corselef noir, sauf le bord céphalique, un point en avant de l'insertion des ailes, une grande tache sur les côtés, avec un point noir vers le haut, ferrugineux. Le dos est recouvert par une plaque ferrugineuse, interrompue au milieu par une ligne noire. Parfois, la plaque ferrugineuse est divisée en deux, de chaque côté, par un trait noir. Tubercules de l’écusson très-saillants, agglutinés. Ligne du postécusson ferrugineuse. Métathorax noir, avec un espace cordiforme central finement chagriné, ses côtés ornés d'une ou deux taches ferrugineuses plus ou moins étendues. Abdomen entièrement ferrugineux, le bord des segments brun, le bout du cinquième ayant quelques poils jaunes. Patles ferrugineuses, base des hanches posté- rieures, noire. Ailes très-enfumées, avec quelques trainées blanches sur le limbe. Point calleux, ferrugineux : côte, nervures noires. Espèce bien caractérisée par sa taille uniforme, la cou- leur des antennes, la bigarrure du corselet… Algérie. Reçue en grand nombre. Coll. Dours. NOMADA TRIDENTI ROSTRIS, Dours. Parva, nigro-ferruginea. Labro mutico-ferrugineo. Abdo- minis segmentis { basi, 2, 3, 4 margine postico, nigris. Pedi- bus nigris ferrugineo irroratis. Alis fumatis, limbo albo-no- tato ® Oo similis, labro in medio spinuloso, mandibulis externè minuto denticulo armatis. Long., corps, 6, 7 mm.; aile, 5 mm. ® . Petite, d'un ferrugineux noirâtre. Antennes obscu- rément, ferrugineux, le deuxième article seul tout à fait noir à ses deux tiers supérieurs. Face entièrement noire, 310 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 4873. à l'exception d’une ligne rouge étroite contournant la par- tie interne des yeux en se prolongeant jusque sur le ver- tex. Bord inférieur du chaperon et mandibules de couleur ferrugineuse. Corselet noir, excepté le bord céphalique qui porte une ligne rouge un peu interrompue sur le milieu, quelques vestiges linéaires rouges entre la nais- sance &@es ailes, un point en avant de celles-ci, deux taches, quelquefois réunies sur les côtés, deux tubercules sur l’écusson, rouges. Pattes noires avec quelques parties ferrugineuses sur le bout des hanches, des cuisses, des tibias et des tarses. Ailes très-enfumées, deux petits espaces blancs sur le limbe. Point calleux ferrugineux obseur, côte, nervures noires. œ un peu plus grand que la @. Face noire recouverte de poils cendrés. Bord libre du chaperon jaune-ferrugi- neux, avec une petite épine très-aigué au milieu. Mandi- bules ferrugineuses avec le bout brun; leur base vers le dernier tiers est munie, sur le côté externe, d’une très- petite dent obtuse. Antennes ferrugineuses en dessous, lavées de noir en dessus, avec le scape entièrement noir. Corselet en dessus noir, avec des poils cendrés-roux, blancs sur les côtés, deux petits points rouges sur l’écus- son. Abdomen ferrugineux noirâtre, avec quelques poils cendrés. Base du premier segment, un point sur les côtés des 2 et 3°, bord inférieur des suivants noirs. Pattes fer- rugineuses, leurs poils cendrés, hanches noires, cuisses ayant des lignes de cette couleur plus ou moins étendues, sommet des tibias et premier article des tarses noirâtres. Ailes transparentes, avec des reflets violets, deux taches blanches sur le limbe. Point calleux, côte, nervures ferru- 2 ineux. ; V. Corselet entièrement noir, sans taches à l’écusson. Algérie. Reçue en très-grand nombre. Coll. Dours. ® très difficile à différentier de la N. Germanica, ferru- ginala. Le œ est bien distinct par la configuration du labre et des mandibules, TRAVAUX INÉDITS. 311 EUCERA CANESCENS, Dours. Nigra, cinereo-rufo-aureo hirsuta. Thorace, sezmentis que 1, 2, 3 cinereo vestitis, his tomentosis, 4° nigro, 5° anoque rufo-aureis. Pedibus nigris, rufo-aureo pilosis. 9. Long., corps, 16 mm.; aile, 12 mm. ® . Noire. Poils de la face noirs en dessus, cendrés eu dessous, ceux du labre roux doré. Poils du corselet cen- drés et mêlés de quelques-uns de roux sur les côtés et en dessous. Abdomen de la largeur du corselet, elliptique légèrement convexe. 1°, 2%, 8° segments recouverts de poils courts, gris, tomenteux, 4° noir, nu, 5° noir, son bord inférieur, ainsi que l'anus ayant quelques poils roux- doré. En dessous, le plastron du premier segment est noir, et tous les segments, surtout le dernier, bordés de cils d'un roux vif. Pattes noires, leurs poils roux doré, ceux des cuisses et du premier article des tarses de la paire postérieure, plus longs. Derniers articles des tarses ferrugineux. Ailes transparentes, point calleux, côte, ner- vures bruns. Algérie. Coll. Dours. Cette jolie espèce, dont le 4 m'est inconnu, appartient au groupe de l'E. Nigrilabris, Lep. EUCERA CONSIMILIS, L. Duf. Nigra, fulvo-cinereo tomentosa. Thorace suprà fulvo, infrà cinereo hirsuto. 1° Segmento abdominali cinereo hirto, reli- quis fulvo tomentosis, fasciis cinereis, distinctis. Pedibus suprà cinereo, infrà fulvo hirsutis, metatarsis ferrugineis. Alis subhyalinis, nervis bruneis. Long., corps, 10 mm. ; aïle, 7 mm. Alger. Hisp. Coll. L. Duf. 2 &. EUCERA TOMENTOSA, Sichel. Nigra, in recentioribus ferrugineo, in senioribus cinereo- 312 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. tomentosa. Segmentis 1, 2, margine infero nigro. Pedibus anterioribus ferrugineo, posterioribus nigro hispidis ; tarsis ferrugineis. Alis apice fumatis. Q. Long., corps, 14 mm..; aile, 11 mm. Q. Noire. Mandibules ferrugineuses au centre. Poils de la face, roux, ceux du corselet, en dessus et en dessous, d’un ferrugineux éclatant à l’état frais, cendrés chez les sujets déjà avancés en âge. Base du premier segment abdominal hérissé de poils ferrugineux assez longs : base et côtés des 2%, 3°, 4°, 5° et anus recouverte d'un du vetfer- rugineux très-vif, avec quelques poils plus clairs, sur le dos et le bord inférieur du 5°. Bord inférieur du 4* et du 2 finement ponetué, nu, noir. Pattes noires, les poils des deux premières paires, ferrugineux, ceux de la troisième paire, noirs, rudes, lavés de ferrugineux sur le dessus du premier article des tarses, derniers articles des tarses ferrugineux avec les crochets noirs. Ailes transparentes, leur bout un peu enfumé. Point calleux, côte, nervures, bruns. o'. Latet. Diffère de l'E. Hispana, Lep. par la coloration noire des pattes et la pubescence de l'abdomen. Algérie. Coll. Sichel, Dours. EUCERA PULVERACEA, L. Duf. Nigra, fulvo-albido tomentosa; pedibus rufo-cinerescenti- bus, ano fulvo-nigro. Q. Long., corps, 13, 14 mm.; aile, 9, 10 mm. ®. Noire. Poils de la face et du dessous du corselet blancs cendrés, ceux du dessus jaunes roussâtres mêlés de noirs. Premier segment de l'abdomen hérissé de poils cendrés, peu abondants, 2, 3°, 4° segments en ayant de courts, roux. Base de ces segments ornée d’une bande large de poils blanes, un peu cendrés. courts, couchés, TRAVAUX INÉDITS. 313 semblables à des écailles de papillon; base du 5° et anus ayant des poils fauves. Pattes, en dessus, hérissées de poils cendrés, très-longs aux postérieures, ceux du métatarse fauves brillants. Ailes un peu enfumées. Point calleux, côte, nervures, bruns. Esp. Coll. L. Duf. Envoyé par M. Mieg, sans 0’. EUCERA NIGRO-THORACICA, Dours. Nigro-ferruginea. Thorace femoribusque nigro-hirsutis. Abdomine tibiisque ferrugineo pilosis. Alis fumatis. ® '. Antennis longitudine corporis, facie lutea. Long., corps, 13 mm.; aile, 10 mm. ® . Noire. Poils de la face, noirs, ceux du labre, roux, corselet, en dessus, hérissés de poils noirs lavés de ferrugineux, surtout à la partie postérieure, ceux des côtés et en dessous, tout à fait noirs. Tous les segments de l'abdomen sont recouverts de poils ferrugineux, ceux du premier, longs, hérissés, ceux des suivants, très- courts, squameux. Le bord inférieur de tous les seg- ments porte une bande de poils plus clairs, s'étendant en forme de V jusque sur le milieu, le bord inférieur du 5° est cendré au centre. En dessous, les deux derniers segments sont ciliés de longs poils ferrugineux. Pattes noires. Poils des cuisses et des jambes des deux pre- mières paires, noirs, lavés de ferrugineux, ceux des cuisses postérieures et de tous les tarses, longs, ferrugi- neux. Crochets noirs. Ailes un peu enfumées. Point cal- leux noir, côte, nervures brunes. d' Semblable à la ®, sauf : antennes de la longueur du corps : chaperon et labre jaunes. Bord inférieur de tous les segments décoloré de couleur ferrugineuse pâle. Algérie. Coll. Dours. EUCERA ALBO PUNCTULATA, Dours. Nigra, cinereo-ferrugineo hirta, thorace cinereo hirto, 314 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 4873. Abdomine fusco tomentoso, segmentis latere, 2, 3, 4, 5 albo punctulatis, 5° anoque rufo-ferrugineis. Pedibus ferrugineis, ferrugineo lavatis. Alis hyalimis. ©. Long., corps, 15 mm ; aile, 9 mm. 9. Noire. Poils de la face, du corselet, en dessous et sur les côtés, bruns ferrugineux, ceux du corselet, en dessus, et du premier segments de l'abdomen, hérissés, cendrés. Abdomen de la largeur du corselet, un peu déprimé, revêtu sur les quatre derniers segments de petits poils couchés, bruns ferrugineux. Côtés des 2°, 3e, 4, 5° ornés d'une tache d'un blanc de neige, bien marqué sur les %, 3e, 4°, s'éteignant insensiblement dans les poils bruns ferrugineux qui recouvrent le 5°. En des- sous, le corps tout entier est recouvert de poils bruns ferrugineux. Pattes brunes, les poils des postérieures, touflus d’un ferrugineux éclatant. Aïles transparentes. Point calleux, cle, nervures testacés très-clair. d. Latet. Constantinople. Coll. Dours. EUCERA BI-BALTEATA, Dours. Nigra, rufo-nigro-cinereo hirsuta. Thorace rufo. Segmen- tis nigro-cinereis, 3, 4, margine infero albidis. Pedibus nigris, tarsis obscuris, ultimo solum articulo ferrugineo. Alis fumatis ®. o’. Antennis longitudine corporis, facie lutea, 5° segmento læviter latere spinuloso. Long., corps, 14, 15 mm..; aile, 9, 10 mm. Q. Noire. Mandibules ferrugineures au bout. Poils de la face noirs, lavés de roux, plus pâles sur le labre et en dessous. Poils du corselet, en dessus, roux, mêlés de noirs sur le disque, blanes sur les côtés et en dessous. Abdomen de la largeur du corselet, elliptique, un peu déprimé. Premier, 2, 3° segments ayant des poils héris- sés, roux pâles, les suivants de très-courts, noirs. Bord inférieur des 3° et 4° segments, orné d’une bande de poils TRAVAUX INÉDITS. 315 couchés, blanes, 5° portant une bande de poils ferrugi- neux s'étendant aussi à l'anus. En dessous, le plastron ventral s'avance jusque vers le milieu du 2° segment, son bord inférieur est doublé d'une ligne d’un roux-vif; tous les autres segments ont des cils cendrés-roux. Ailes très- peu enfumées. Point calleux, côte, nervures bruns. o plus grêle que la @, à laquelle il ressemble entière- ment, sauf : antennes aussi longues que le corps: chape- ron et labre jaunes. Algérie. Iles de l’Archipel grec. Coll. Sichel, Dours. Reçue en grand nombre. EUCERA PEDATA, Dours. Nigra, rufo-nigro-hirta. Thorace rufo-hirto. Abdomine nigro, segmento 2 margine infero albo balteato, ano nigro- ferrugineo. Pedibus nigris, tibiis tarsisque posticis villosissi- mis ferrugineis. Alis fumatis. ® Oo similis, facie lutea, Antennis corpore tertia parte brevioribus. Long., corps, 13, 14 mm.; aile, 9 mm. . Noire. Poils de la face, noirs, lavés de ferrugineux, surtout sur le chaperon et le labre. Corselet, en dessus et sur les côtés, hérissé de poils roux-foncés, de noirs en dessous. Abdomen, de la largeur du corselet, presque nu, sauf sur le premier segment qui est hérissé de poils roux-cendrés. Bord inférieur du 2 segment orné d’une bande continue de poils blanes, courts, couchés. Base et bord inférieur des segments suivants ainsi que l’anus recouverts de poils noirs, courts, tomenteux, lavés de ferrugineux en dessous, le bord des segments est ferru- gineux, cilié de poils de cette couleur, le plastron du pre- mier segment est rouge vermillon. Pattes noires; poils des jambes postérieures et ceux du premier article des tarses de toutes les paires, touffus, d’un roux très-vif. Ailes enfumées. Point ealleux, côte, nervures, bruns. œ plus grêle que la 9. Chaperon et labre jaunes: antennes d'un tiers plus courts que le corps. / 316 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Algérie. Îles de l'Archipel grec. Coll. Sichel, Dours. EUCERA TRIZONA (E. Bicincta, Lep.?), L. Duf. Rufo-cinereo-hirsutus. Antennis corpore tertia parte bre- vioribus, clypeo labroque luteis vel ferrugineis; thorace rufo-hispido. Abdomine, segmentis margine infero 3, 4, 5 albo zonatis. Pedibus nigris. ultimo tarso ferrugineo. Alis vix infumatis. o'. Long., corps, 15 mm.; aile, 11 mm. d'. Noir. Antennes d'un tiers plus courts que le corps. Chaperon et labre jaunes ou ferrugineux. Poils de la face, en dessus, cendrés-roux, tout à fait blancs sur le labre et en dessous. Corselet, en dessus, hérissé de poils roux, blanchâtres sur les côtés et en dessous. Abdomen, de la largeur du corselet, ovale, aplati. Premier, 2° segments hérissés de poils longs, cendrés-roux: ceux des suivants très-courts. Bord inférieur des 3°, 4, 5° orné d’une bande assez large de poils courts, couchés, blanes. Sixième seg- ment tout entier et anus revêtus de poils roux mêlés de blancs. Plaque anale en dessous, concave au bout. Pattes noires, leurs poils blanchâtres, ceux du dessous du premier article des tarses postérieures, roux, dernier article des tarses, ferrugineux pâle. Ailes un peu enfumées. Point calleux, côte, nervures testacés. Q. Latet. Le GS E. Bicincta, décrit par Lep. appartient sans doute à un sujet vieux, la bande du 3° segment ayant disparu par usure. Algérie. Coll. L. Duf., Dours. EUGERA DIZONA, L. Duf. Fulvo-nigro-hirsutus. Clypeo producto ferrugineo vel luteo maculato. Antennis dimidio corporis. Segmentis abdo- inis 1, 2 fulvo hispidis. reliquis nigris: 2. 3 Î minis {, 2 fulvo hispidis. rel gris: 2, 3 margine TRAVAUX INÉDITS, 317 infero albo cilatis, tarsis 9, 3, 4, 5, ferrugineis. Alis hyali- MIS ©’. Long., corps, 13 mm.; aile, 10 mm. d'. Noir. Antennes de la longueur de la moitié du corps; chaperon, bombé, presque entièrement ferrugi- neux, labre noir. Poils de la face, cendrés-roux mêlés de noirs sur le vertex et les joues, ceux du labre plus pâles. Poils du corselet, en dessus et sur les côtés, roux, cen- drés en dessous. Abdomen un peu plus large que le cor- selet. 4°, 2% segments hérissés de longs poils roux- vif, les 3°, 4°, 5° en ayant de très-courts, noirs, couchés. Bord inférieur des 2, 3° orné d’une bande étroite de poils couchés, blancs. En dessous, les segments sont bordés, ainsi que les côtés, de cils roux. Plaque anale plane. Pattes noires, dernier article des tarses, ferrugineux clair, leurs poils cendrés-roux, ceux du premier article des tarses d’un roux-vif. Ailes transparentes. Point cal- leux, côte, nervures bruns. ®. Latet. Algérie. Coll. L. Duf., Dours. EucERA EPHIPPIA, Sichel. Nigra, cinereo-ferruginea. Thorace cinereo-hirto. Abdo- mine nigerrimo immaculato. Pedibus obscure ferrugineis ®. o'. Gracilior, clypeo luteo punctulato. Antennis dimidio COTPOTrIS. Long., corps, 14 mim.; aile, 9 mm. ®. Noire. Poils de la face, noirs lavés de ferrugineux. Poils du corselet hérissés, cendrés en dessus, noirs sur les côtés et en dessous. Abdomen, un peu plus large que le corselet, légèrement déprimé, entièrement noir, sauf sur le premier segment qui est hérissé de poils cendrés sur les côtés du 3° et de l'anus qui portent quelques poils courts d'un noir ferrugineux. Pattes noires, tarses ferrugineux. Ailes transparentes. Point calleux, côte, ner- vures testacés. 318 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. d plus grêle que la $. Chaperon portant une tache irrégulière jaune qui atteint le bord inférieur. Mandibules noires. Antennes de la moitié de la longueur du corps. les de l’Archipel grec. Coll. Sichel, Dours. Recue en très-grand nombre. EUCERA SEMI-STRIGOSA, Dours. Nigro-cinereo-rufo hirta. Abdomine nigro creberrime punctulato, segmentis 1, 2; 3, 4 margine postico albo stri- gosis, 40 striga continua, 1, 2,3 interrupta, 5° anoque rufis. Pedibus nigris cinereo-hispidis, tarsis ferrugineis subtüs ferrugineo pilosis. Alis hyalinis apice fumatis. ® o. Antennis longitudine corporis, clypeo labroque luteis, fas- cüis 3, 4, 9 albidis, conlinuis, 6° anoque fulvis. 5° segmento latere integro. Long., corps, 13 mm.; aile, 9 mm. ®. Noire, milieu des mandibules ferrugineux, poils du labre roux: ceux du labre, du corselet cendrés, à à peine plus pâles, sur les côtés et en dessous. NU en un peu pius large que le corselet, brillant, très-finement ponetué, nu, si ce n’est à la base du premier segment où se trouvent quelques poils cendrés, hérissés. Bord inférieur des 4°", ®%, 3, 4° segments orné d'une bande de poils blancs, très-courts, continue sur le 4°, interrompue sur le 2 et le 3°, et se réduisant à une simple tache sur les côtés du 4°. Cinquième segment et anus roux. En dessous, les segments sont longuement eiliés de poils de cette couleur. Pattes noires, leurs poils cendrés, roux sur le premier article des tarses de toutes les paires. Derniers articles des tarses ferrugineux, crochets noirs. Ailes à peine enfumées au bout. Point calleux, côte, ner- vures de couleur brune. g' plus grêle que la ©. NS de la longueur du corps, tête non comprise. Chaperon, labre jaunes. Abdo- men revêtu de poils roux-cendrés, hérissés. Bord infé- rieur des 3°, 4°, 5° segments orné d’une bande de poils TRAVAUX INÉDITS. 319 blanes couchés, continue. Côtés du 5° segment entier sans épine, 6° et anus fauves. Le reste comme dans la 9. Alg.. Iles de l’Archipel grec, Hongrie. Coll. Dours. ÊUCERA TENUI-MARGINATA. L. Duf. Cinereo-hispidus. Clypeo luteo, labro nigro. Antennis longitudine corporis. Abdomine, segmentis 2, 3, 4, 5 linea grisea distincta ciliatis, 6° anoque rufis. Pedibus nigris, rufo- cinereo longè ciliatis. Tarsis lætè ferrugineis. o'. Long., corps 13 mm.; aile 10 mm. d'. Noir, recouvert de longs poils cendrés un peu plus pâles sur les côtés et le dessous du corselet. Chaperon portant sur son milieu une tache irrégulière jaune, n’at- teignant pas les joues. Abdomen un peu plus large que le corselet ovale, un peu arrondi. Parmi les poils cendrés qui recouvrent l'abdomen se remarquent quelques poils noirs hérissés, rudes. Le bord inférieur du 2%, 3°, 4, 5° surtout porte une bande étroite de poils couchés blanchâtres, très-distincte. Le 6° et l'anus ont des poils roux-noir ; les côtés du 5° sont en outre munis d’une très- petite épine. En dessous la plaque anale est légèrement concave, très-légèrement mamelonnée sur les côtés. Pattes noires, poils des hanches et des cuisses cendrés, ceux des jambes et des tarses longs en dessus, roux-cendré, ceux du dessous des tarses, ferrugineux vif. Le dernier article des tarses est ferrugineux päle. Ailes tranparentes. Points calleux, côte et nervures, bruns. ©, Latet. Diffère de l'E. Distincta, Lep. par son labre noir. Algérie. Coll. L. Duf. Dours. EUCERA COLARIS. Dours. Nigra, thorace cinereo-luteo, in medio nigro. Abdomine punctulato, marginibus 9, 3, 4 albis, 5° anoque rufis, pedi- bus ferrugineis. Q. ?, Noire: chaperon fortement ponctué, poils de la face « 320 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. cendrés, ceux du labre et des mendibules fauves. Corselet en dessus hérissé de poils jaunes-cendrés, plus pâles en dessous, noirs au centre. Premier segment de l’abdo- men assez fortement ponctué, hérissé de poils jaune-cen- drés ; %, 3°, 4°, 5° segments plus finement ponctués ayant des poils noirs très-courts chez les sujets frais ; bord in- férieur des 2%, 3°, 4° segments ornés d’une bande de poils blancs à peine ondulée sur le %, presque droite sur le 4°, bandes plus ou moins incomplètes par suite d'usure. Bande du 5° segment fauve; anus et segments en dessous garnis de poils fauves mêlés de cendré, de blane sur les côtés. Poils des pattes ferrugineux. Ailes un peu enfu- mées. Point calleux noir, côte, nervures, bruns. gs. Antennes de la longueur du corps : face entière- ment noire, ses poils cendrés, roux; corselet, 1% segment tout entier et base du 2° hérissés de poils roux, devenant cendrés par l’âge. Les poils des autres segments sont noirs. Cinquième segment portant sur les côtés une pe- tite épine noire. Le reste comme dans la 9. Algérie. Coll. Dours. Reçue en grand nombre. Cette espèce doit se placer immédiatement après l'E. Oraniensis. $ EUCERA OBESA, Dours. Nigra, rufo-cinereo villosa. Abdomine crasso, obeso lævis- simè punctulato; fasciis 2, 3, 4, albidis vel rufescentibus. integris. Pedibus fulvo-aureo hirsutis, alis subhyalinis. $ o'. Antennis dimidio corporis, clypeo labroque luteis, hoc sæpissimè solum luteo punctato. Segmentis 3, 4, 5, 6 albo vel rufescenti pilosis ; 5° segmento latere subdentato. Long. corps 14 mm; aile, 10 mm. ® . Noire; poils de la face cendrés-roux mêlés de noir, ceux du labre entièrement roux. Corselet en dessus fine- ment ridé, ses poils roux mêlés de noir sur le disque, plus pâles en dessous et sur les côtés. Abdomen très-fine- ment ponctué ou plutôt ridé en ovale arrondi. presque nu. Î A ANRERBIERS 021; 10 PEL puni Herbiers élémentaires représentant les familles et les principaux nres, comprenant 600 espèces, toutes classées, déterminées et éti- ietées, bandelettées sur papier bulle demi-blane, dans 6 cartons à Re 200 fr. #Herbiers de plantes médicinales, comprenant 200 plantes classées étiquetées, avec des indications sur leur emploi en médecine et h Himacie, dans un carton à botanique. . : +: + - -50 fr. LS Ghez E. DEYROLLE Fils, 23, rue de la Monnaie, Paris. 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TABLE DES MATIÈRES DU No 8 DE 1873 DE LA REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE Pa Dr Starr. — Description de nouveaux genres et de nouvelles espèces de Coléoptères Lamelicornes PMR PE EE PE CORTE EE PTE Dr Docrs. — Hyménoptères nouveaux du bassin méditerranéen. ........ FAIRMAIRE ET RaArrray. — Nouvelles espèces de Coléopières du nord de l'Afniquet., hifi alpin PEAR ER REE A DL Bibliothèque de la Revue et Magasin de Zoologie, (voir au verso de la couverture. LA REVUE ET MAGANIN DE ZOOLOGIE PARAIT CHAQUE MOIS ET FORME PAR ANNÉE UN FORT VOLUME AVEC GRAND NOMBRE DE PLANCHES. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL Pour Paris, 20 francs. — Départements. .... ere 24:fr. Suisse, Italie, Belgique...... dr 22 ere cesser 22 fr. Anpleterre, Espagne, Turquie, Hollande, Autriche, | .. États-Unis, Portugal, Prusse, Russie, Saxe, Tyrol,etc. 93 fr. _ Guadeloupe, Martinique, Réunion, Sénégal, etc... ... 9% fre Revue zoologique, première série, 11 années (1838 à 1848), e 11 vol. in-8° brochés, contenant grand nombre de monographie et travaux importants; au lieu de 198 fr., net : 132 fr Magasin de Zoologie : 1" série, de 1831 à 1838, 8 vol. in-8°: 2° série, de 1839 à 1845, 7 vol. in-8°; les 15 années complètes contenant # ,@S3 planches col. 500fi Revue et Magasin de Zoologie, de 1849 à 1870; chaque anné forme un fort volume, avec grand nombre de planches coloriéest chaque vol. : FA ; 20 f les 22 vol. ensemble, pour les souscripteurs : Fontainebleau, — Imprimerie E, Bourges. REVUE Nu ET MAGASIN D VEN DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE RECUEIL MENSUEL DESTINÉ À FACILITER AUX SAVANTS DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE PUBLIER LEURS OBSERVATIONS DE ZOOLOGIE PURE ET APPLIQUÉE A L'INDUSTRIE ET A L'AGRICULTURE, LEURS TRAVAUX DE PALÉONTOLOGIE, D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE COMPARÉES, ET À LES TENIR AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES . ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE ; SOUS LA DIRECTION DE M. F. E. GUÉERIN-MENEVILLE, Membre de la Légion d'honneur de l'ordre brésilien de la Rose, de l’ordre portugais du Christ, officier de l’ordre hollandais de la Couronne de chêne, Président honoraire de la Société protectrice des animaux. Membre honoraire des Sociétés entomolog giques de France et de Londres. Membre de la Société centrale d'Agriculture de France, des Académies royales des Sciences de Madrid, de Frennnt et de Turin, de l’Académie royale d'Agriculture de Turin, de la Société impériale des naturalistes de Moscou. etc., etc. 4873. — N° Prière d'adresser tout ce qui concerne la rédaction chez E. Deyrolle fils. PE ———— PARIS LIBRAIRIE ZOOLOGIQUE DE 7 DEVYVROLLE FILS 23, RUE DE LA MONNAIE. ADRESSER LES ABONNEMENTS Pour L’ANGLETERRE, chez A, Boucarp, 55, Great-Russel st., à Londres ; Pour L’ALLEMAGNE DU NOÏMH, chez FRIEDLANDER et 5. Carlstr. UM; à Berlin. | NOUVELLES ZOOLOGIQUES. é & A M / —Q<<—- ARE Se Les demandes d'échanges, de communicalions de types, de tous ‘renseignements scientifiques, ainsi que l'annonce les livres nouveaux, sont insérées gratuitement; il suffit d'adresser franco une note ou un exemplaire du livre au bureau de la Revue et Magasin de Zoologie. BIBLIOTHÈQUE DE LA REVUE EX MAGASIN DE ZOOLGGHX Nous publierons vers la fin de cette année le Catalogue de cette Bibliothèque. Son rapide accroissement nous à obligé d'ajourner cette publication ; en attendant son apparition, ceux de nos lecteurs qui désirent obtenir des livres en communicalion peuvent nous adresser leurs demandes. Plus de &,@% volumes sont actuellement à leur disposition : de quoi déjà satisfaire à bien des demandes, et nous leur rappelons que ces livres sont prêtés gratuitement et envoyés en province sans autres frais que les ports d'aller et retour. Nous profitons de cette occasion pour remercier les Corps savants . et les Zoologistes, qui ont bien voulu nous prêter leur concours dans cette œuvre de propagation de la science, et nous prions les per- sonnes qui auraient des ouvrages, dont ils pourraient disposer en faveur de cette Bibliothèque, de nous les adresser avant la fin de l'année, afin qu'ils puissent être compris dans le Catalogue. Nous demandons l'échange de la Revue et Magasin de Zoologie contre d'autres publications ayant trait à la Zoologie, soit pour l’an- née courante, soit pour les précédentes. E. DEYROLLE. TRAVAUX INÉDITS. 321 sauf sur le 1% et le 2% segments qui portent quelques poils hérissés cendrés. Bord inférieur des 2°, 3°, 4° seg- ments orné d’une bande de poils courts, couchés, blan- châtres ou roux, entière. La bande du 5° segment est plus formée, l’anus roux. En dessous le bord inférieur des segments est longuement cilié de poils roux. Pattes noires, leurs poils roux-dorés, très-épais sur les posté- rieures ; tarses ferrugineuses avec les crochets noirs. Ailes à peine enfumées. Point calleux, côte, nervures, bruns. os un peu plus grêle que la $. Antennes atteignant la moitié du corps. Chaperon et labre jaunes, la couleur de ce dernier se réduisant souvent à un seul point. Poils de la face, du corselet et des deux 4° segments abdominaux du 6° et de l’anus roux. Le 5° segment porte sur les côtés une petite dent obtuse. Le reste comme dans la Q. Algérie. Reçue en grand nombre. Coll. Dours. EUCERA EUCNEMIDEA. Dours. Nigra, cinereo-rufo hirsuta; faciis abdominalibus 2, 3, 4. 5, anoque rufis, integris. Pedibus rufo-plumosis, tarsis fer- rugineis. ®. o‘. Antennis ferè longitudine corporis ; fasciis segmentorum abdominis rufis, vel cinereo-rufis. 5° segmento latere spinuloso, pygidio triangulari leviter fossulato. Long., corps, 10 mm. ; aile, 8 mm. ®. Noire ; mandibules ferrugineuses au milieu. Poils de la face cendrés-roux, ceux du labre, de la tête et du corselet en dessous plus päles. Poils du corselet en des- sus épais, d'un roux ferrugineux plus pâles sur les côtés. Abdomen assez fortement ponctué, ovale, nu, si ce n’est sur le 4° segment et la base du %, où se trouvent des poils roux Courts. Bord inférieur des %, 3e, 4°, 5e tout entier orné d’une bande non-interrompue de poils roux, couchés, très-courts. En dessous, les segments ont de longs cils roux, et le 5° un petit faisceau de poils ferrugineux sur 91 329 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. son milieu. Pattes noires ; les poils des deux premières paires sont courts, roux, ceux des postérieures du pre- mier article des tarses très-longs plumeux. Tarses ferru- gineux, extrémité libre des crochets noirs. Aïles à peine enfumées au bout. Point calleux, côte, nervure, bruns, dun peu plus grêle que la 9. Antennes presque aussi longues que le corps (la tête non comprise). Face noire, pubescence semblable à celle de la ©. Bord infé- rieur des 2, 3°, 4°, 5°, 6° segments orné d’une bande de poils couchés, courts, roux. Le 5° segment porte sur les côtés une très-petite épine recourbée en dedans qui s’é- mousse avec l’âge. En dessous, il est orné de deux taches ferrugineuses. La plaque anale est triangulaire, avec quel- ques impressions concaves sur les côtés. Algérie, midi de la France. Reçue en très-grand nombre. Coll. Dours. Cette espèce appartient au groupe de l'E. Oraniensis dont il se distingue par les bandes de l'abdomen conti- nues, et les longs cils des pattes postérieures : le & est en outre armé d'une petite dent sur les côtés du 5° seg- ment abdominal, qui fait défaut chez oraniensis. EUCERA BREVICORNIS, Dours. Nigro-rufo-cinereo villosa; antennis thorace brevioribus, clypeo labroque nigris, illo macula media lutea. 1° segmento toto, 20que basi rufo-hirsutis, reliquis nigris. Tarsis sublüs ferrugineis, 1° postico externe rufo ciliato. Alis limpidis o’. Long., corps, 12 mm.; aile, 10 im. o'. Noir, pubescence cendrée-rousse. Antennes n'attei- gnant pas le bord postérieur du corselet. Face noire, à l'exception d'une tache jaune triangulaire sur le milieu du chaperon; ses poils roux à la naissance des antennes, cendrés sur le labre. Corselet en dessus hérissé de poils denses, roux chez les sujets frais, mêlés de cendrés avec l'âge, Premier segment de l'abdomen recouvert de poils TRAVAUX INÉDITS. 393 roux s'étendant un peu sur la base du 2. Poils des autres segments noirs, lavés de roux. Pattes noires, leurs poils roux, ceux du dessous du premier article des tarses pos- térieurs ferrugineux, avec la tranche externe plus pâle. Ailes transparentes, point calleux, eûte, nervures, bruns. ®. Inconnue. Algérie. Coll. Dours. Espèce bien facile à distinguer par la brièveté des antennes chez les 4 de ce genre. TETRALONIA (MACROCERA) NIGRIFACIES, L. Dur. Nigra, rufo cinereo-hirsuta. Segmentis 2, 3, 4 basi albo- strigatis, 5° toto anoque rufis. Pedibus nigris rufo pilosis, tarsis fuscis. Alis hyalinis, venis nigris Q. o. Similis facie nigra. Antennis dimidio longitudine cor- poris, 5° segmento latere subspinuloso. k _ Long., corps, 14 mm ; aile, 10 mm. © . Noire. Poils de la face et du vertex cendrés, ceux du labre roux. Ccrselet en dessus et sur les côtés hérissé de poils cendrés-roux, plus pâle en dessous. Abdomen de ja largeur du corselet, ovale, un peu bombé, brillant, fine- ment ponctué. Premier segment hérissé de poils cendrés- roux, un peu plus pâles sur les côtés : les autres segments ont quelques poils courts noirs, lavés de ferrugineux. Cin- quième segment et anus revêtus de poils d’un roux très- vif, les 2%, 3° 4°, portent sur leur milieu une ligne presque droite donnant insertion à quelques poils courts, leur base et le bord inférieur du 4° sont ornés d'une bande de poils blancs, couchés, très-courts, tomenteux. En dessous, le plastron, le bord inférieur et le milieu des segments sont d’un ferrugineux vif, leurs cils longs, roux, ceux du 5° dorés sur le milieu, cendrés sur les côtés. Pattes noires, leurs poils roux, ceux des tibias postérieurs et du premier article des tarses de ceite paire, longs, d’un roux vif, noi- ratre en dessous. Dernier article des tarses ferrugineux,. 324 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. crochets noirs. Ailes transparentes, côte, nervures brunes, point calleux testacé. o presque aussi grand que la $. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps; face entièrement noire. Base de tous les segments, troisième tout entier, revêtue de poils blanchâtres, tomenteux. Le reste comme dans la @. Alg. Fr. mérid. Coll. L. D. Dours. Reçue en grand nombre. Doit se placer après M. Suri- gala, Lep. TETRALONIA (MACROCERA), CÆLEBS, L. Dur. Nigra : Antennis nigris dimidio longitudine corporis: cly- peo flavo vel ferrugineo, labro nigro. Thorace 1° que segmento abdominis rufo hirsutis, segmento 2 rufo-cinereo tomentoso hirsutis reliquis albido tomentosis pilis nigris inter mixtis: ano fulvo, ventre rufo hirsuto: pedibus rufo-hirsutis, tarsis ferrugineis o'. Algérie. Coll. L. Duf. TETRALONIA (MACROCERA), SUBAURATA, L. Dur. Nigra, nigro flavo hirsuta. Clypeo labroque luteis, thorace fulvo-hirsuto ; segmentis, 1 cinereo hispido, 2, 3, 4, 5, 6 luteo tomentosis, 5° levi dente armato, ano fulvo, tarsis subtùs ferrugineis. Alis hyalinis, nervis brunneiïs o'. Long., corps, 14 mm.; aile, 10 mm. Esp. Fr. mérid. TETRALONIA (MACROCERA), INOŒQUIDISTANS, L. Dur. Nigra. Antennis nigris, dimidio corporis longioribus ; ely- peo labroque luteis; thorace 1° que segmento abdominis rufo- hirsutis, 2 pilis brevioribus tecto, reliquis nigris, fasciis albis tomentosis, 3°, 40 que latioribus: ano fulvo, pedibus fulvo-hirsutis. Alis hyalinatis, nervis, puncto calloso brunneo ferrugineis. Long., corps, 14 mm.; aile, 12 mm. Esp. Alg. France mérid. Perpign. Coll. L. Duf. Dours. TRAVAUX INÉDITS. 325 TETRALONIA (MACROCERA), COANGUSTATA, DoURs. Nigra. Antennis nigris, dimidio longitudine corporis: facie nigra ; thorace 1°que segmento abdominali rufo-luteo hirsu- lis, reliquis cinereo-tomentosis-fasciis albidioribus. 6° Seg- mento fulvo merginato. Ventre rufo-cinereo ciliato. Pedibus fulvo-cinereo hirsutis. Tarsis posticis ferrugineis. Alis subfu- malis, nervis, costà, puncto calloso, brunneis ©. Long., corps, 15 mm. ; aile, 9 mm. Ale. Esp. ex Mieg. Coll. L. Duf. TETRALONIA (MACROCGERA), CANESCENS, L. Dur. Nigra. Antennis nigris, dimidio longitudine corporis, cly- peo labroque flavis, hirsutie corporis cinerescenti, abdomine flavo-cinereo tomentoso, fasciis distinctis, 6° segmento ano- que fulvis, 5° levi dente armato, Pedibus extüs cinereo-hir- subis, tarsis posticis intüs fulvis. Alis hyalinis, nervis ni- gris ©‘. Long. corps, 14 mm.; aile, 10 mm. Als, Esp. Fr. mérid. OBSERVATIONS SUR QUELQUES OISEAUX . CONSIDÉRÉS COMME AUXILIAIRES DE L'HOMME Par M. Z. GERBE. Je détache d'un travail général sur le Rôle des Oiseaux dans l’économie agricole, travail que je me propose de publier en entier dans cette Revue, quelques observations sur la quantité de nourriture que, dans un temps donné, les parents apportent à leurs petits encore au nid. Ces observations, faites en partie par moi, à Concarneau, en partie par M. Lescuyer, à Saint-Dizier, quelque incom- plètes qu’elles soient, tendent cependant à démontrer com- bien ont été parfois exagérés les chiffres que l’on trouve dans bien des publications, et ramènent, dans des limites 326 REVUE ET MAGASIN DE ZOÔLOGIE, 1873. plus vraies, le rôle d’auxiliaires que certains oiseaux rem- plissent auprès de nous. C’est à cette seule démons- iration que je veux arriver quant à présent. Les espèces sur lesquelles j'ai porté mon attention sont la Nonnette vulgaire (Pœcile vulgaris), et la Mésange bleue (Parus cœruleus), oiseaux, sans contredit, des plus utiles, puisqu'ils font une grande consommation, à l’épo- que des nichées, des larves, des chenilles nues qui s’atta- quent à quelques-unes de nos récoltes. Voici le résumé des tableaux que j'ai dressé, minute à minute, des visites faites à leurs petits par les parents nourriciers. Première observation. — Le 22 mai 1870, de 8 heures à 9 heures du matin, une nichée de cinq Nonnettes, âgée de cinq jours au plus, a reçu à manger 16 fois. Le temps qu'ont mis les parents d’une visite à l’autre a été, en moyenne, de 4 minutes 45 secondes; le plus court de 2 minutes; le plus long de 147. Deux fois le mâle et la femelle sont arrivés au nid presque au même moment, et l'an d'eux y a fait une première station de 5 minutes, une autre de 40. 2 observation. — Le 23 du même mois, de 4 heure 1/2 à 2 heures 4/2 du soir, les mêmes Nonnettes. ont reçu à manger 44 fois. Le temps qu'ont mis les parents d’une visite à l’autre a été, en moyenne, de 4 minutes; le plus court d'une minute; le plus long de 15. Trois fois les parents sont arrivés au nid presque au même moment, el l’un d'eux y est resté 9 minutes. 3° observation. — Le même jour, de 3 heures 44 mi- nutes à 4 heures 48 du soir, les petits ont reçu à manger 45 fois. Le temps qu'ont mis les parents d'une visite à l’autre a été, en moyenne, de 4 minutes 30 secondes: le plus court de 2 minutes; le plus long de 10. Le père et la ère sont toujours venus séparément, et ni l'un ni l’autre ne s’est reposé dans le nid. 4° observation. — Le 24 mai, de 4 heures 1/2 à 5 heures 1/2 du soir, ies jeunes Nonnettes h'ont reçu à manger que TRAVAUX INÉDITS. 327 12 fois. Le temps qu'ont mis les parents d'une visite à l'autre a été, en moyenne, de 6 minutes 26 secondes; le plus court de 2 minutes; le plus long de 15. Les parents sont toujours venus séparément et ne se sont point reposés. Le mâle et la femelle, chez cette espèce, n'ayant point de caractère extérieur qui puisse les faire distinguer d'une certaine distance, il ne m'a pas été possible de constater quel était celui des deux qui avait fait le plus de voyages, et fourni, par conséquent, le plus grand nombre de bec- quées. 5° observation. — Le 28 mai, de 2 heures à 4 heures du soir, une nichée de huit Mésanges bleues, âgée de six à sept jours, a reçu à manger 49 fois. Le temps qu'ont mis les parents d’une visite à l’autre a été, en moyenne, de 9 minutes 27 secondes ; le plus court d'une minute; le plus long de 25 (de 2 heures 49 minutes à 3 heures 15); 45 fois, dans les 2 heures, le mâle et la femelle sont arri- vés au même moment, ou à peu près. Jamais ils n’ont sta- tionné dans le nid. Jei encore, je ne saurais dire quel est celui des deux parents qui à le plus fourni à l'alimentation des jeunes. En résumé, les Nonnettes, en 4 heures, prises à des jours et à des moments différents, ont apporté à manger 57 fois à leurs cinq pelits, et les becquées ont été, en moyenne, de 44 par heure, et d’un peu moins de 3 pour chaque petit, en supposant qu'elles aient été distribuées avec égalité. Les Mésanges bleues, en 2 heures consécutives, ont apporté à manger 49 fois à leurs huit petits, et les bec- quées ont été, en moyenne, de 24 par heure et de 3 pour chaque petit, toujours en admettant qu'elles aient été éga- lement réparties. Ces faits se passent de tout commentaire. Mais, pour- rait-on dire, les résultats ne seraient-ils pas différents si 328 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. les observations avaient été plus suivies et avaient em brassé un temps plus long? Voici qui répond en partie à la question : M. Lescuyer, de Saint-Dizier, à qui j'ai fait part de ce que j'avais constaté, et qui a bien voulu, à ma prière, faire de son côté quelques observations, a eu la patience de suivre, pendant 45 heures, un couple nourricier de Mé- sanges bleues. Je transcris textuellement ce qu'il m'éerit - à ce sujet dans une lettre en date du 12 août 1872. « Mésanges bleues. — 5 mai 1872. — Temps beau. — Dans le nid, dix jeunes âgés de 6 jours. — Chacun des père et mère a fait une journée de 14 heures 38 minutes. De 4 heures 30 à 7 heures 30, ils ont fait 459 voyages qui, en moyenne, étaient de 400 mètres, ce qui représente, pour la journée, 45,900 mètres, soit, en chiffre rond, pour chaque oiseau, plus de 5 lieues 1/2. » Cette observation est d'autant plus importante que M. Lescuyer me paraît avoir un pied dans le camp de ceux qui, dans de bonnes intentions, sans contredit, exa- gèrent le rôle des oiseaux dans l’économie de la nature. Or, ce qu'il a vu réduit ce rôle et confirme pleinement ce que j'avais constaté. En effet, 459 voyages en 15 heures, en admettant que ces voyages aient toujours eu l’alimen- tation pour but, représentent un peu plus de 30 becquées par heure, et3 becquées plus uneminime fraction pour cha- cun des 40 petits. C’est, comme on le voit, à des fractions près, ce que j'ai constaté de mon eûté. Si le couple de Mésange bleue dont M. Lescuyer a suivi les actes, a fait en moyenne et par heure plus de courses que celui que j'ai observé, et surtout que les Nonnettes, c’est qu'il avait plus de petits à satisfaire ; mais, dans les trois 1. M. Lescuyer n’inscrit dans sa note qu’une journée de 14 heures 38 minutes pour chacun des parents, et cependant il la fait commencer à 4 heures 30 et finir à 7 heures 30, ce qui donne une journée de 15 heures. De quel côté serait l'erreur? TRAVAUX INÉDITS. 329 cas, la quantité d'aliments fournie par les parents n'a pas dépassé une certaine mesure; d’où cette double con- séquence: que si l’activité des nourriciers (du moins pour les espèces dont il est question) est en raison de l'importance de la nichée, les nourrissons, quel que soit leur nombre, ne reçoivent guère plus de 3 bouchées par heure! Nous avons là une donnée qui peut nous permettre d'apprécier, aussi exactement que possible, ce que les jeunes Mésanges consomment pendant la période inactive de leur vie. L'alimentation, dans le nid, que l’on dit être de 48 à 20 jours, n'étant en réalité que de 15 à 16, par la raison que les deux ou trois premiers jours les petits reçoivent fort peu de nourriture, et ne mangent même pas les vingt ou trente premières heures; d'un autre côté, la distribution journalière, d’après l'observation de M. Les- cuyer, étant de 45 heures, chiffre que j'accepte sans le discuter, il en résulte qu'en 16 jours la consommation aurait été : Pour les cinq Nonnettes, de. . . . . 3,860 | Insectes, Pour les huit Mésanges bleues, de... 5,760 larves Pour les dix Mésanges bleues (Les- où COMEDIE SA A 0 200) )chentules. EE maintenant, si, pour faire une large part à l'exagéra- tion, nous supposons que toutes les becquées ont été doubles, c'est-à-dire composées de deux insectes, larves ou chenilles, nous serons encore loin d'atteindre le chiffre de 20,000 et plus, si pompeusement énoncé par les uns, si légèrement accepté par les autres : nous n'arriverions 1. Ceci s'appliquant à des jeunes âgés de six à huit jours, il serait intéressant de savoir si l’activité des parents n’augmente- rait pas avec l’âge des petits, et si, par conséquent, quelques jours avant d'abandonner le nid, ceux-ci ne recevraient pas une nourriture plus abondante. 330 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. même pas à ce chiffre en admettant que l'alimentation dans le nid est de vingt jours au lieu de seize. L'observation établit done, d'une manière assez rigou- reuse, dans quelie mesure les espèces dont il s’agit nous sont utiles : elles concourent incontestablement à atténuer, dans des cantonnements restreints les ravages annuels que certains insectes ou leurs larves y occasionnent ; mais leurs services sont-ils pour cela sans limites comme on semble le croire? En d'autres termes, peuvent-elles, même avec le concours de bien d'autres auxiliaires, je ne dirai pas prévenir, mais seulement arrêter les invasions de ces légions dévastatrices qui, trop souvent, anihilent les produits de nos champs? C’est une question dont la solu- tion est facile à prévoir, mais que je me réserve d’'exa- miner dans le travail d'ensemble que j'ai annoncé. Je consignerai encore ici deux observations faites par M. Lescuyer sur l'Hirondelle rustique (Hirundo rustica. Lin.) et le Butalis gris (Muscicapa grisola. Lin.), oiseaux moins utiles pour nous que les Mésanges, mais qui nous rendent aussi quelques services par la grande destruction qu'ils font de certains diptères, plus incommodes que nuisibles, et de quelques coléoptères qui vivent aux dé- pens de nos récoltes. Le 20 juin 1872, par un temps pluvieux et brumeux, M. Lescuyer a constaté qu'un couple d'Hirondelle rustique avait apporté à quatre petits, àgés de treize jours, 430 becquées, de 4 heures 22 minutes du matin, à 8 heures 40 minutes du soir. Mais en tenant compte des heures de repos que M. Lescuyer a vu prendre, soit au père, soit à la mère, la distribution, pour cette journée, n'aurait été que de douze heures environ, pendant lesquelles chaque petit aurait reçu en moyenne 107 beequées, soit 8 becquées plus une minime fraction par heure. Le lendemain 21 juin, le même observateur a vu un couple de Butalis gris apporter à trois petits, âgés de dix jours, 329 becquées, de 3 heures 50 minutes du matin à TRAVAUX INÉDITS. 331 8 heures 45 minutes du soir. M. Lescuyer ne disant pas si les parents se sont reposés, la distribution est à répar- tir entre les 16 heures 25 minutes de distribution, ce qui donne 410 becquées en moyenne pour chaque petit, ou 6 becquées et une fraction par heure. Il résulterait de ces observations que les jeunes Hiron- delles rustiques et Butalis gris, pendant leur séjour dans le nid, absorbent plus de nourriture que les jeunes Mé- sanges. À quoi attribuer cette différence ? On ne peut pas admettre qu'elle soit due à ce que les nichées étant ici composées d'un moins grand nombre d'individus, les pa- rents ont pu faire à chacun d'eux de plus nombreuses dis- tributions, car l'exemple des Nonnettes n'est pas en faveur de cette opinion. Peut être serait-il plus vrai de dire que la qualité de la nourriture doit être la principale cause de cette différence. Les Diptères, que l'Hirondelle rustique et le Butalis gris donnent presqu'exelusivement à leurs petits, étant moins nutritifs que des larves ou des chenilles, il en faudrait un plus grand nombre pour satis- faire aux besoins des jeunes. Le fait est à examiner: l'observation continuée, d’une part, sur des muscivores autres que les Hirondelles et les Butalis ; d'autre part, sur des larvivores ou des vermivores autres que les Nonnettes et les Mésanges bleues, pourront mettre sur la voie d’une solution. COLÉOPTÈRES DU NORD DE L'AFRIQUE Par MM. L. FAIRMAIRE et RAFFRAY. Première partie, par M. Fairmaire. CARABUS RIFFENSIS. — Long. 30 mill. Oblongus, crassus, parüm convexus, niger, sat nitidus, subtùs nitidior, prothorace lateribus violaceo ; capite grosso, tenuiter coriaceo, anticè utrinque ferè biimpresso, antennis corpore dimidio longioribus, cinereo-pubescentibus, articulis 382 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. 4 primis nigris, politis, prothorace transverso, capite parüm latiore, posticè leviter angustato, lateribus reflexis, angulis posticis lobatis, concavis, rugulosis, elytris oblongo-ovatis. lineis elevatis numerosis asperulis et utrinquè lineis tribus paulo magis elevatis interrupto-catenatis, sutura depressa. Ce nouveau Carabe, découvert dans les montagnes du Maroc, m'a été obligeamment communiqué par notre col- lègue, M. Gougelet. Il se rapproche des Carabes espa- gnols du groupe du Macrocephalus: mais il diffère beau- coup de ce dernier par la forme plus courte, la tête plus grosse, le corselet plus court, à angles postérieurs moins pointus, les élytres beaucoup plus courtes, plus dépri- mées, couvertes de petites lignes élevées, serrées, presque égales, finement granulées, se transformant en dehors en lignes de simples granulations, enfin, par la coloration noire médiocrement brillante, avec une teinte violacée bien nette sur les côtés du corselet et plus large sur le bord marginal des élytres. Les impressions de la tête sont plus allongées et semblent formées, de chaque côté, de deux impressions réunies. Ce bel insecte a été décrit par M. Putzéys sous le nom de Car. elephas, mais postérieurement à la diagnose que j'avais donnée dans les petites Nouvelles entomolo- giques. DROMIUS LATEPLAGIATUS, F. — Long. 2 mill. 4/2. Oblongo-ovatus. convexiusculus, fusco-niger, sat nitidus, ore, pedibus, elytrorum basi apiceque antennisque pallide testaceis, his medio infuscatis, prothorace transverso, medio striato, posticè angustiore, angulis posticis prominulis, ely- tris sat brevibus obsoletissimè striatulis. Ovalaire oblong, assez convexe, d'un brun-noir assez brillant, avec la bouche, les pattes, une large bande basi- laire, un peu prolongée en dehors, et une moins large bande apicale sur les élytres et les antennes d’un roux testacé clair, ces dernières enfumées au milieu, Antennes TRAVAUX INÉDITS. - 399 assez courtes, dépassant un peu la base du corselet. Ce dernier convexe transversal, sensiblement rétréci en ar- rière, les côtés arrondis en avant, légèrement sinués vers la base, qui est coupée obliquement de chaque côté et forme des angles postérieurs relevés, un peu saillants ; sillon médian assez profond ; bord postérieur roux, un peu dé- primé. Elytres assez courtes, s’élargissant peu à peu des épaules à l'extrémité; angle externe très-arrondi; stries à peine distinctes, un peu plus marquées vers la suture. — Alger (Raffray). Voisin du D. scapularis, mais plus court, plus convexe, corselet moins largement rebordé sur les côtes, antennes plus courtes, plus épaisses, élvtres plus larges. FO POGONUS DILUTUS, F. — Long. 5 mill. Filiformis, parallelus, totus rufo-testaceus, nitidus, capite magno, prothorace subquadrato, posticè leviter angustato, basi punctato, utrinquè impresso, angulis posticis acutis, elytris striatis, striis tenuiter punctulatis, stria externa anticè oblique abbreviata. Très-allongé, parallèle, déprimé en dessus, entièrement d'un roux brillant. Tête grosse, à peine plus étroite que le corselet, ayant un fort sillon longitudinal en dedans des yeux. Antennes assez épaisses, atteignant la base du corselet, ne diminuant pas vers l'extrémité. Corselet presque carré, légèrement rétréci en arrière ; base impres- sionnée transversalement, ponctuée, ayant de chaque côté une assez large impression, une plus petite sur l'angle externe, se prolongeant en sillon le long du bord: angles postérieurs aigus. Elytres à épaules un peu pointues, à stries très-finement ponctuées, égales, ou à peine plus faibles en dehors et à l’extrémite; avant-dernière strie brusquement arquée sur la strie externe, à peu près au quart antérieur. — Bouksoul, terrain salé (Rafjray). Très-voisin du filiformis, en diffère par la taille plus petite, la coloration claire, les antennes à articles moins 334 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. courts, le corseiel moins court, plus rétréci en arrière, à angles antérieurs tombant, nullement marqués, avec la base plus ponctuée, et par l’avant-dernière strie brusque- ment arquée en dehors, au lieu de se réunir à angle très- aigu avec Ja strie marginale. CYPRIMORPHUS, 0. g. (Hydrophilidæ.) Corpus breviter ovatum, lateribus compressum, valdè ele- vatum. Caput perpendiculare, sat latum, oculis haud promi- nulis, divisis. Prothorax transversus, anticè valdè declivis, Jateribus augustatus. Scutellum sat magnum, triangulare. Elytra ampla, valdè convexa, lateribus compressa, striis nul- lis, apice rotundala. Femora grossa, compressa, tarsis graci- libus. Generi Volvulo affine, corpore magis convexo, breviore, oculis divisis tarsisque gracilibus distinctum. C. comprEssUs F. — Long. 3 mill. 1/2. Ovatus, valdè elevatus, brunneus, valdé nitidus, tenuissime vix perspicuè dense punctulatus, capite summo infuscato, capite lato, anticè semicirculari, prothorace lateribus rotun- dato, anticè late emarginato, elytris laleribus evidentiùüs punctulatis, suprà valde arcuatis, postice valdè declivibus, apice obtuse rotundatis. Brièvement ovalaire, extrêmement convexe el fortement arqué dans la longueur, comprimé latéralement, d’un brun un peu roussätre et un peu olivâtre, très-brillant, à ponc- tuation excessivement fine, à peine distincte, serrée, plus marquée sur les côtés des élytres. Tête perpendiculaire, grande, arquée au bord antérieur: veux assez grands, non convexes, ovalaires, coupés par le canthus: sommet de Ja tête rembruni, Corselet très-court, bord postérieur très-arqué avec les côtés très-arrondis, couvert d’une ponctuation fine serrée, peu profonde. Écusson grand, en triangle allongé, densément et finement ponctué. Élytres amples, hautement convexes, arrondies en arrière, cou- vertes d’une ponctuation excessivement fine, serrée, sans FRAVAUX INÉDITS. 535 la moindre trace de strie, un peu comprimées latéralement, paraissant soudées. Fémurs grands, larges, comprimés, tarses grêles, allongés. — Maroc. Cet insecte, extrêmement curieux, rappelle un peu le Volvulus inflatus, mais il est beaucoup plus court, et en- core plus convexe : on le prendrait, au premier abord, pour un crustacé du genre Cypris, ou pour un petit Bivalve. Outre le faciès, il diffère du g. Volvulus par les yeux moins gros et partagés par le canthus des joues. APTERANILLUS CONVEXIFRONS, F. — Long. 4 mill. 4/2. Pallidè testaceus, sat nitidus, capite convexiusculo, vix perspicuè punctato, antennis gracilibus, prothorace con- vexo, tenuissimè densè punctulato, tenuiter sulcatulo, elytris prothorace brevioribus, parüum convexis, densè fortiter punc- tatis, abdomine amplo, elliptico, densè sat tenuiter punctato, lateribus valdè marginatis. Entièrement d'un roux testacé pâle, assez brillant, no- tamment sur l'abdomen. Tête ovalaire, convexe, à pone- tuation excessivement fine, serrée. Antennes longues, srêles, deuxième article plus long que la moitié du troi- sième, derniers articles oblongs. Corselet brièvement ova- laire, convexe, à ponctuation fine, serrée; au milieu un fin sillon longitudinal. Elytres plus courtes que le corselet, très-peu convexes, fortement et densément ponctuées, presque rugueuses, légèrement impressionnées le long du bord externe : angle apieal externe pointu. Abdomen grand, presque elliptique, assez finement et densément ponctué, les bords latéraux largement relevés. — Un seul indi- vidu trouvé à Dély-fbrahim, sous une grosse pierre, par M. Raffray. Ceite nouvelle espèce ressemble au Dohrni; la taille est la même; mais la tête est convexe au lieu d’être con- cave, les antennes sont plus grêles, le corselet est con- vexe et faiblement sillonné, au lieu d'être fortement creusé au milieu et impressionné sur les côtés ; les élytres sont 336 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. aussi moins déprimées, moins fortement rugueuses, à angle apical moins aigu, et l'abdomen est plus elliptique. HETEROCERUS ALBIPENNIS F. — Long. 3 mill. Oblongus, parallelus sat convexus, dorso depressiusculus fusco-niger, subopacus, elytris pallide testaceis, nitidio- ribus, femorum apice, tibiis, tarsis oreque testaceis, protho- race transverso, lateribus anticè rotundatis, posticè obliquè truncatis, haud marginatis, elytris lævigatis, apice obtusè rotundatis, suturam versüs obsoletissimè striatulis. Oblong, parallèle, assez convexe, légèrement déprimé sur le dos, d'un brun-noir presque mat, avec les élytres d’un testacé extrêmement pâle, presque blanchâtre, un peu brillante et ayant chacune trois taches discoïdales ( : } d’un brunâtre à peine distinct; bouche, antennes, extré- mité des fémurs et tibias, testacés. Corselet court, trans- versal, rétréci en avant, côtés légèrement arrondis en avant, coupés très-obliquement en arrière et non marginés, unicolore, uni. Élytres allongées obtusément arrondies à l'extrémité, ayant, vers la suture, des traces de stries à peine distinctes. — Boghari (Raffray). Cettejolieespèce esttrès-reconnaissables à ses élytres d’un testacé presque blanchâtre, à sa forme étroite et allongée qui la rapproche des AH. sericans et /lavidus; mais son corselet unicolore non rebordé, ses élytres plus allongées, presque immaculées, la font aisément distinguer. RHIZOTROGUS CARIOSICOLLIS, F. — Long. 22 mill. Oblongus, posticè leviter dilatatus,convexus,brunneus, an- tennis, palpis, elytris pedibusque luteo-testaceis, capite, pro- thorace elytrorumque basi pilis fulvis sat longis hirsutis, pec- tore pilis pallidis densè obsito; capite prothoraceque rugose punctatis, illo anticè leviter sinuato; hoc brevi, lateribus crenulato; scutello parcè punctato; elytris leviterlaxè punc- tatis, obsolete costulatis, propygidio tenuissimè densè aspe- rulo, pygidio valdè asperato et fusco hirto. Corps épais, convexe, oblong, légèrement élargi en HERBIERS. 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FAIRMAIRE et BERCE, L LE QE OR MASON PERS ARE LCR NS ER CR A RE BTE GUI AS Q D ENS CARE RS | VOYAGE AUTOUR DU MONDE Sur la corvette LA COQUILLE Î ; _ Par L. DUPERREY. Zoologie publiée sous la direction de Lesson et GarNor, texte in-40, planches in-folio, exemplaire neuf en feuille. Chaque partie se vend séparément. ammifères, À pl. coloriées et texte LA RE a at te que r RTE oo NLAISON Écoute VERREAUX CI-DEVANT PLACE ROYALE, Se TRANSFÉRÉE RUE DES ROSIERS, 3 er, PARIS. p? DER Ee À VENDRE La magnifique collection d'Oiseaux-mouches (T rochilidés), créée pa E. VERREAUX, se composant de 2,500 exemplaires environ : mâles, femelles jeunes, squelettes el nids ; ; Prix : 40,000 francs. Cette collection, l’une des plus considérables, el certainement la plus belles est d'une conservation irréprochable ; tous les exemplaires sont montés avecui grande perfection, et choisis avec grand soin dans des envois immenses ; Cha est différent. 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B. volume 2° commences in january 1873. — For copies. apply to Le A. J Scott, FEAR IRR Perth scotland or. To M. £& DEYROLLE Fils, 23, rue de Ia Moule. Paris. | LT AN TABLÉ DES MATIÈRES QU [No SIDE 1815 DB LA REVUE ET MAGASI ——— Dr DouRS: — Hyménoptères nouveaux du bassin méditerranéen 4 nl ÿ 4 KA N DE ZOOLOGIE:. 7. Gerge. — Observations Sur quelques oiseaux considérés Comme auxi- s liaires’ de l'homme.:.:2,.::-.-1"+22 FAIRMAIRE ET J. RAFFRAY: — Colécptères À. MARCHAND. — Poussins des. aiseaux d’ MORT RS RTS D An NC RO".L NET Lac a nouveaux du nord de l'Afrique: ‘ 3314 Europe. :..:.4.2: 8408 pl. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE COMPTES RENDUS DE L'AGADÉMIE DES SCIENCES AR RP PA NS A Nr TL ne, Ca eu Am CA Cr pr MAGASIN DE ZOOLOGIE {VOir au verso. de BIBLIOTHNQUE DE LA REVUE la couverture: AVEC GRAND NOMBRE DE PLANCHES. LA REVUE ET MAGANIN DE ZOOLOGE Bar page XVI (2e trimestre. 187 3.) page AXXYNI | PRIX DE L’'ABONNEMENT ANNUEL Pour Paris, Suisse, Italie, Belgique ss Angleterre, Espagne, Turquie, Hollande, Autriche, États-Unis, Portugal, Prusse, Guadeloupe, Martinique, Réunion, Revue zoologique, première série. PANIER OTE BE MC EN EC) FEXÉR'OeNd are ares eur pr | > : : PARAIT CHAQUE MOIS ET FORME PAR ANNÉE UN FORT. VOLUME | 1 années (1838 à 1848), ent 11 vol. in-8° brochés, contenant erand nombre de rnonographies et travaux importants ; au lieu de 198 fr., net : Magasin de Zoologie : tre série, de 1831 à 1858, 8 vol. in-0°; __2e série, de 1839 à 1845, 7 vol. iri-8°:; les 15 années compiè tes contenant 1.085. planches col. de 1849 à 1870; Revue et Magasin de Zoologie, forme un fort volume, avec grand nombre de planches colopiées chaque vol: : les 22 vol. ensemble, pour œ————. les souscripteurs : Fontainebleau. — Imprimerie E. Bourges. 14 | | 500 tu chaqu : aux TRAVAUX INÉDITS. 331 arrière, d'un brun un peu roussâtre, presque mat, mais brillant sur l'abdomen, avec les antennes, palpes, pattes et élytres d’un jaune sale, ces dernières brillantes ; côtés du corselet roussâtres. Tête et corselet grossement et rugueusement ponctués, couverts de poils d'un roux fauve, assez longs el assez serrés: tête à bord antérieur relevé, légèrement sinué au milieu ; disque un peu relevé transver- salement. Corselet court, rétréci en avant, côtés arrondis, bords latéraux visiblement festonnés, écusson presque en ogive, ayant quelques points assez gros. Élytres grandes, s’élargissant dès le milieu, largement arrondies vers l'ex- trémité, qui est presque tronquée, à ponctuation médiocre, peu serrée, avec quelques faibles rides transversales el les côtes longitudinales peu marquées, sauf la suturale: des poils roux hérissés sur la base. Abdomen gros, cou- vert d'une fine ponctuation râpeuse, très-serrée, pygidium fortement râpeux, hérissé de poils bruns courts. Poitrine couverte de poils d’un fauve très-pâle, assez longs, très- serrés. — Un & du Maroc. Voisin du Punicus, mais bien facile à distinguer par la ponctuation rugueuse, presque spongieuse, de la tête et du corselet. CEBRIO COLLARIS, F. — Long. 12 mill. C. Fairmairisimillimus, capite minüs convexo,margine an tico ferè recto, transversim leviter impresso, postea leviter bi- impresso, antennarum articulis minüs latis, prothorace an- ticè paulo latiore, elytris magis punctatis lævioribus, haud sensim costulatis, corpore subtus rufo-testaceus, metasterno Jateribus et tibiis obscuris. Ressemble extrêmement au C. Fairmairii pour la forme, la taille et la coloration, sauf pour le dessous, qui est entiè- rement d'un roux testacé, avec les côtés du métasternum brunâtres, ainsi que les tibias. Tête moins convexe, cou- pée plus droit au bord antérieur, qui est un peu relevé, par une légère impression transversale. Antennes à articles D] 338 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. moins larges, corselet plus large en avant, élytres plus ponctuées, presque unies, à côtes presque nulles et arides, transversales très-faibles. — Algérie. CEBRIO NIGRICEPS, F. — Long. 43 mill. C. Capitato proximus, capile anticè tantùm et transversim impresso, antennis lalis, articulis extüs angulatis, prothorace densiüs et magis fortiter punctato, elytris minüs rugulosis, paulo magis striatis, metasterno libiarumque basi in fuscatis, distinctus. Ressemble beaucoup au Capitatus, en diffère par la têle, ayant en avant une impression transversale parais- sant former une fossette de chaque côté, et une petite im- pression au milieu, au-dessus. Antennes larges, aplaties, brunes, quatrième article presque en parallélogramme, les suivants à angle apical bien marqué, le dernier très-briè- vement appendicé. Corselet assez fortement e& densément ponetué, surtout en avant. Élytres plus ponctuées, un peu moins inégales, un peu plus striées, à côtes un peu moins marquées. Métasternum et base des tibias bruns.—Boghari (Raffray). CEBRIO ANGUSTICORNIS, F. — Long. 13 à 44 mill. C. Numidico valdè affinis, capite triangulariter impresso, tenuiter densiùs punctato, autennis gracilibus, haud ciliatis, prothorace magis tenuiter punctato, elytris paulo magis cos- tulats distinctus. Ressemble extrémement au C. Numidicus, en difière par la tête plus finement et densément ponctuée, marquée en avant d’une impression triangulaire, plus ou moins bien limitée. CEBRIO FILICORNIS, F. — Long. 44 mill. C. Germari simillimus, statura graciliore, capite haud trian- gulariter, anlicè tantüm leviter impresso, capite minüs densè punctato, minüs lato, antennis apicem versüs sensim graci- lioribus elytrisque magis striatis, minüs costulatis, dis- tinctus. TRAVAUX INÉDITS. 339 Ressemble extrêmement au C. Germari de Sicile; d’un roux testacé plus clair, surtout en dessous et aux paies, tête noire. Stature plus grêle, tête moins large, bien moins densément ponctuée, n'ayant pas l'impression triangu- laire antérieur qui est remplacée par une légère dépres- sion au bord antérieure, et une autre plus faible au-des- sus. Antennes beaucoup plus grêles et diminuant notable- ment de largeur vers l'extrémité; articles à peu près égaux à partir du quatrième, leur bord interne légèrement sinué de manière à rendre l’angle apical saillant; dernier article appendicé; pubescentes en dehors. Corselet assez densé- ment et finement ponctué, angles postérieurs assez grêles, assez pointus, mais assez courts ; un peu devariqués: plus atténué en avant. Élytres assez densément ponctuées. finement ridulées en travers, à stries assez bien marquées, les intervalles faiblement relevés, côtes et stries effacées à la base. Diffère du Lucasii par la taille un peu plus petite, la forme plus grêle, la tête à pubescence peu distincte, à bord antérieur un peu arqué, les antennes un peu ciliées, plus courtes que la moitié du corps, et les élytres nette- ment striées. — Boghari (Raffray). CEBRIO LUTEOLUS, F, — Long. 15 mill. Elongatus, convexus, luteo flavescens, nitidus capite nigro, punctato, anticè transversim impresso, antennis gcacilibus. apice attenuatis, articulis 4°, 5°que æqualibus ultimo appen- diculato, prothorace tenuiter punctato, angulis posticis ferè nullis, elytris punctatis, leviter costulatis. Allongé, convexe, d’un fauve-jaunâire clair, brillant, à très-fine pubescence d’un jaune pâle. Tête noire, pone- tuée, ayant une impression transversale au bord antérieur et une petite fossette entre les Yeux. Antennes assez grêles, atteignant presque le milieu du corps, plus minces vers l'extrémité; quatrième et cinquième articles égaux, les suivants, diminuant de largeur, sinués en dehors, de manière à rendre l'angle externe apical saillant, le der= 340 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. nier appendiculé. Corselet transversal, assez finement ponctué, ayant en avant, de chaque côté, une assez large impression; angles postérieurs presque nuls. Écusson liseré de brun. Élytres longues, un peu déhiscentes à l’ex- trémité, qui est assez accusée assez densément ponc- tuée, plus finement à la base, ayant de fines côtes peu saillantes, effacées à la base. Poitrine finement ponctuée. — Forêt de Boghari (Raffray). Très-remarquable, au milieu des Cebrio jaunes à tête noire, par les angles postérieurs du corselet, qui sont très- petits, à peine saillants, presque nuls, et par sa teinte lui- sante. CALCAR RAFFRAYI, F. — Long. 4 mill. 4/2. Elongatus, subdepressus, nigro-fuscus, nitidus, antennis pedibusque piceis, capite prothoreceque densè tenuiter punc- tulatis, hoc oblongo, antè basim sensim angustato, elytris crenalostriatis, striis sat profundis, intervallis ferè planalis, vix perspicuëe punctulatis, femoribus validis, anticis crassio- ribus. Allongé, presque parallèle, déprimé, d’un brun moins brillant, avec les antennes et les pattes d'un brun-rou- geàtre, tarses roussâtres. Tête finement et densément ponetuée, ayant une très-faible impression entre les antennes. Celles-ei atteignant la base du corselet, grossis- sant à peine vers l'extrémité, les cinq derniers articles un peu plus larges, en triangle renversé. Corselet plus long que large, légèrement atténué en arrière, puis assez brus- quement rétréei à la base: angles antérieurs très-déclives, surface densément et assez finement ponctuée: une très- légère impression au milieu de la base. Élytres et stries assez fines, mais profondes, crénelées, les intervalles à peine convexes, ayant quelques points à peine distincts. Pattes robustes, fémurs épais, comprimés, les antérieurs plus gros que les autres. — Trouvé à Boghari par M. Raf- fray. Très-voisin du C. procerus, mais bien plus petit, tête Gex: TRAVAUX INÉDITS. 341 et corselet à ponctuation plus profonde, un peu plus forte. ce dernier plus brusquement retréci à la base, à angles postérieurs tout à fait émoussés avec la fossette latérale plus petite: les stries des élytres sont plus profondes et assez fortement crénelées. Cette espèce ne peut être confondue avec le Calcar (Centorus) Lucasi, Muls. Opuse., 1859, 179, dont voici la description : Allongé, d’un brun-rouge en dessus, d'un rouge-bru- nâtre en dessous. Épistème à peine échaneré en arc. Antennes submoniliformes, noires à la base. Prothorax élargi jusqu'au sixième de ses côtés, rétréci ensuite en ligne droite jusqu'aux trois quarts, et plus sensiblement ensuite: muni d’une très-petite dent à ses angles posté- rieurs; muni d'un rebord latéral et basilaire: le latéral plus apparent en dessus; superfciellement pointillé. Élytres et stries finement ponetuées et légères sur la moi- tié interne, réduites à des rangées striales de points sur la moitié externe de la largeur, oblitérées à l'extrémité. Intervalles superficiellement pointillés. Repli sillonné pos- térieurement. Pieds d'un rouge-brunâtre. —-Long. 0",0078. — Algérie. HELOPS MAROCGANUS, F. — Long. 18 mill. Oblongus, parüm convexus, suprà cyaneus, subopacus, subtus cum pedibus nigro-cœrulescens, antennis nigris. apicè fuscis; capite dense tenuiter, prothorace rugose punc- tatis, hoc posticè angustiore, lateribus basi sinuatis, elytris densè punctatis, parum profunde striatis, striis punctatis. intervallis planatis. Oblong, médiocrement convexe; en dessus, d'un bieu foncé presque mat, en dessous, d'un noir-bleuâtre, assez brillant, ainsi que les pattes: antennes noires, extrémité brune. Tête densément et finement ponctuée, finement rugueuse, un peu concave en avant. Corselet transversal rétréci en arrière, les côtés sinués à la base, rebordés; DA2 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1875. angles postérieurs un peu aigus, pointus, les antérieurs très-arrondis ; surface très-peu convexe, densément ponc- tuée, finement rugueuse, ayant à la base la trace d’une faible impression transversale un peu arquée. Écusson en triangle très-arrondi, très-finement ponctué. Élytres à stries très-peu enfoncées, très-ponctuées :; les intervalles plans, à ponctuation assez fine, serrée; quelques rides transversales aux stries sur les côtés. — Maroc. Ressemble beaucoup au Cœruleus, mais bien moins convexe, presque mat, tête bien plus finement rugueuse, veux plus petits, corselet plus arrondi aux angles anté- rieurs, élvitres plus parallèles, stries moins profondes, intervalles tout à fait plans, plus densément ponctués: chez le o', l’avant-dernier segment ventral présente le long du bord postérieur une étroite impression transver- sale, tandis que chez le Cœrulieus on ne voit qu'une strie oblique de chaque côté du même segment. LE RHIPIPHORUS RAFFRANI, F. — Long. 5 à 7 mill. o Niger, nitidus, elytris pallidè testaceis, basi apiceque nigris, antennarum basi testacea; Q rufus, nitidus, pectore pedibusque nigris, elytris pallidè testaceis, basi apiceque nigris, puncto discoidali nigro; capite anticè punctato, sum- mo lævi, prothorace densè punctato, anticè medio carinu- lato, lobo scutellari posticè elevato, Iæviter exçavato. vi. d. D'un brun-noir brillant, avec les élytres d’un testacé pàle, base et extrémité noires, base des antennes fauves. ® . D'un roux-rougeûtre brillant, élvtres d'un testacé pâle, poitrine, pattes, base et extrémité des éJytres ainsi qu'une tache discoidale noires; antennes noires à base rousse. Tête ponctuée au bord antérieur, lisse au sommet, noirâtre en avant chez la ©. Corselet très-atténué en avant, très- légèrement sinué sur les côtés en arrière, assez fortement et densément ponctué, presque rugueux: en avant, une légère carène médiane: lobe scutellaire un peu relevé. TRAVAUX INÉDITS. 343 faiblement caréné chez les o'., à l'extrémité légèrement creusé et lisse. Élytres déhiscentes dans la moitié posté- rieure, aiguës, à ponctuation assez grosse, acuponctuée, médiocrement serrée; une impression un peu arquée le long du bord interne. Poitrine très-ponctuée. — Trouvé par M. Raffray à Boghari. Ce joli Rhipiphore parait très-voisin du Bipunctatus Fab.; mais, chez ce dernier, la tête est entièrement et for- tement ponctuée avec le sommet réfléchi, le corselet, flexueux sur les côtés, n’a pas de carène médiane en avant et le lobe scutellaire présente une impression trans- versale qui est à peine indiquée dans notre espèce, Enfin, la tache médiane des élytres est discoïdale et non latérale comme chez le Bipunctatus. RHINOGNATHUS, n. 2. Corps globuleux. Rostre épais, parallèle, non séparé du front par un sillon. Mandibules longues, aigués, en forme de pinces. Yeux ovoïdes, arrondis, assez saillants. Serobes courtes, droites, n'atteignant pas les yeux. An- tennes à seape ne dépassani pas l'œil, funicule à articles courts, serrés, le premier un peu plus long, pyriforme, massue grosse, ovoide, paraissent quadriarticulée, 4° seg- ment abdominal formant un large lobe entre les pattes postérieures, suture faiblement angulée, 2° segment assez court, les 3° et 4° plus courts. Pattes assez courtes, assez robustes, fémurs épais: extrémité des tibias antérieurs comprimée, formant en dehors un lobe aigu, presque tronqué à l'extrémité; tarses larges, dernier article étroit, crochets petits, soudés. Ce genre se rapproche extrêmement des Strophosomus, il en diffère par les mandibules très-développées et sur- tout par la forme des articles du funicule qui sont courts, serrés, les derniers s’élargissant et se confondant presque avec la massue; enfin, par la suture faiblement angulée du 4% segment abdominal et les scrobes plus 344 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. courtes ; les yeux sont aussi moins ronds, moins proé- minents. R. GLOBULATUS F. — Long. 5 mill. Globosus, brunneus, densè cinereo squamosus pedibus pi- ceis, cinereo squamosis, mandibulis antennisque rufescenti- bus; rostro medio tenuissime breviter striato, prothorace parvo, ferè transversim globoso, elytris globosis, tenuiter striatis. Globuleux, brun, couvert d’écailles serrées, cendrées, pattes d’un brun-rougeàtre, à écailles cendrées, mandi- bules et antennes roussâtres. Rostre assez épais, paral- lèle, ayant au milieu un sillon très-fin, raccourci en avant et en arrière. Corselet petit, presque globuleux, mais un peu transversal. Élytres tout à fait globuleuses, à stries fines, la suture un peu relevée en arrière. — Bône, communiqué par M. Gandolphe. HOLCORINUS OTIORHYNCHOIDES, F. — Long. 7 à 8 mill. 4/2. Ovatus, convexus, fuscus, squamulis parvis cinereis densè obsitus, prothorace fusco. utrinquè griseo vittalo, elytris fusco parcè nebulosis, posticè breviter setulosis, rostro ca- rinulato, prothorace parvo, densè tenuiter rugoso-punctato, elytris brevissime ovatis, tenuiter striatis, striis punctulalis, intervailis ferè planatis, femoribus clavatis. Ovalaire, très-convexe, d’un brun-foncé, recouvert de squamules serrées, cendrées plus foncées sur la tête; le corselet brun avec deux bandes étroites d’un cendré-clair, élytres un peu nuagées par place. Rostre parcouru par une carène fine se terminant en arrière dans un gros point servant d'intersection à une strie obtusément angu- lée, transversale. Antennes longues, assez grêles, scape atteignant le corselet. Celui-ci assez petit, un peu trans- versal, arrondi sur les côtés en arrière, rétréci en avant, couvert d'une ponctuation extrêmement fine, parsemée de quelques points plus gros, ayant au milieu une fine ligne longitudinale élevée. Élyires en ovale très-court compri- mées sur les côtés, très-fortement déclives à l'extrémité, TRAVAUX INÉDITS. 345 qui est obtuse; stries fines, mais bien marquées, fine- ment ponctuées, intervalles plans, à peine convexes en arrière, ayant chacun une rangée de soies fines, courtes, visibles surtout en arrière; dessous foncé, densément et assez finement ponctué. Pattes de médiocre longueur, fémurs un peu claviformes. — Bône, dans les détritus de la Seybouse, trouvé par M. Gandolphe. Cet insecte rappelle le faciès de certains Otiorhynchus ; par sa forme courte, il fait le passage entre les Holcorhinus et les Cyclomaurus; mais par sa Vestiture squameuse et ses antennes grêles, il appartient aux premiers. G. CRYPHARIS. Ce genre, si récemment connu, s’est déjà enrichi de deux espèces africaines trouvées aux environs de Tanger par M. Dieck : j'en possède une troisième du même pays, qui ne parait pas se rapporter aux descriptions de l’au- teur allemand, et deux autres m'ont été communiquées par M. Raffray, qui les a trouvées aux environs d’Alger et de Roghari. CRYPHARIS ROBUSTA Dieck, Berl. Ent. Zeit. 1869, 355. — Long. 3 mill. Fusca, lata, opaca, rostro subarcuato, apice obsoletè bisul- cato, capite summo subtiliter, prothorace fortiter ac densè punctato, anticè valdè angustato, elytris prothorace latiori- bus. striis obsoletè punctatis, intervallis subtiliter rugosis. seriatim setosis, pedibus crassioribus, tibiis subcurvatis. D'un brun-roussâtre, oblongue, ovalaire, de forme plus trapue, tête convexe, à peine ponctuée; rostre arqué, pres- que cylindrique, avee trois lignes peu élevées, convergentes en avant. Corselel fortement et rugueusement ponctué, avec de très-petits poils blanes dans les points, rétréci peu à peu en avant, et brusquement en arrière ; pas de ligne médiane, une très-faible impression au milieu de la base. Élytres à peine deux fois aussi longues que larges. 346 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. à stries s’affaiblissant sur les côtés: intervalles à points peu distincts, avec des soies courtes, assez robustes, fémurs épaissis au milieu, tibias faiblement arqués. Abdomen ayant une faible fossette sur le segment. — Tanger, sous une pierre. Très-voisin du Planidorsis, facile à distinguer par sa plus grande largeur, sa forme plus courte, moins parallèle, le corselet brusquement rétréci à la base et les stries des élytres plus faibles. CRYPHARIS STRIGIROSTRIS, F. — Long. 2 mill. 4/5. Oblonga, fusco-brunnea, sat nitida, rostroar cuato,utrinquè striato, punctato, prothorace anticè attenuato, posticè an- gustato, densè rugoso punctato, elytrisoblongo-ovatis, stria- tis,intervallis punctatis, setosis, sulura ad scutellum impressa, posticè subelevata. Oblongue, un peu ovalaire, assez déprimée au-dessus, d'un brun assez brillant, rostre assez arqué, ponctué, ayant de chaque côté un sillon bien marqué, ce qui le fait paraitre tricaréné. Corselet atténué en avant et plus rétréci qu'en arrière, côtés assez arqués: densément et rugueuse- ment ponctués. Élytres oblongues ovalaires, rétréeis à la base, atténuées en arrière, à stries fines, les intervalles ponctués, un peu ridés, avec une rangée de soies très- courtes. Les deux premiers segments de l'abdomen large- ment et assez fortement excavés. — Tanger. Ressemble extrêmement au Planidorsis, mais plus court, bien plus petit, rostre plus fortement sillonné, élytres plus ovalaires, bien moins densément ponetués et abdomen excavé. La sculpture du rostre et de l'abdomen ferait penser à C. Tingitana ; mais la description dit: angusta, parallela, et parle ensuite d’une ligne médiane sur le corselet qui aurait, en outre, le bord postérieur fortement sinué au milieu: il est droit dans notre espèce. TRAVAUX INÉDITS. 321 CRYPHARIS CONVEXIUSCULA, F. — Long. 2. mill. 4/2. Oblonga, convexiuscula, rufescens, rostro grossè punc- tato, integro, summo sub tibiis punctato, prothorace, anticè posticèque angustato, densè sat subtiliter punctato, elytris ovato oblongis, convexis, tenuiter striatis, intervallis trans- versim tenuiter rugosulis, seriatim setosis, tibiis leviter ar- cuatis, densè punctatis. Oblongue, assez convexe, roussâtre, parsemée de très- petites écailles. Rostre un peu arqué et un peu élargi vers l'extrémité, sans sillon, grossement ponctué, tête un peu plus finement ponctuée. Corselet à peine plus long que large, presque également rétréci en avant et en.arrière, couvert d'une ponctuation médiocrement forte, très-serrée, ayant au milieu de la base une vague impression. Élytres convexes, à stries assez fines, indistinctement ponctuées, les intervalles plans, assez densément ponctués, parais- sant finement ridés en travers, avec une rangée de soies irès-courtes. Tibias légèrement arqués. — Dely-[brahim, sous une grosse pierre. (Raffray). Me paraît distincte de C. robusta par sa forme moins trapue, plus convexe, le rostre dépourvu de lignes éle- vées, le corselet non rugueusement ponctué, non rétréci brusquement en arrière, les stries des élytres non espa- cées sur les côtés, les intervalles nettement ponetués. CRYPHARIS SUBTERRANEA, KF. Long. 2 mill. 4/2. Angusta, subparallela, brunnea, subnitida, rostro grossè punctato, capite summo subtilissimè punctulato, prothorace anticè posticèque æqualiter angustato, densè planato, elytris prothorace paulo latioribus, striis tenuibus, tenuiter punctatis, intervallis tenuiter rugulosis, brevissimè setu- losis. Paraît très-voisine de la Tüingitana, étroite, un peu parallèle, d'un brun roussâtre assez brillant. Rostre légè- rement arqué, fortement ponctué, ayant de chaque côté un léger sillon: sommet de la tête densément et finement 348 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ponctué. Corselet paraissant un peu plus long que large, également rétréci aux deux extrémités, sa plus grande largeur au milieu, densément ponctué, faiblement con- vexe. Élytres allongées, déprimées sur le dos, coupées très-obliquement aux épaules, à stries très-fines, ne paraissant pas ponetuées: intervalles finement rugueux avec une rangée de soies très-courtes. — Boghari (Raf- fray.) Parait différer de Tingitana par le corselet également rétréei en avant et en arrière, sans ligne médiane, à bord postérieur droit, sans impression au milieu, par les élytres à stries très-fines, ne paraissant pas ponctuées. CRYPHARIS TINGITANA Dieck, Berl. Ent. Zeit. 1869, 356. — Long. 2 mill. 4/2. Brunnea aut ferruginea, angusta, parallela, rostro punc- tato, obsoletè ruguloso, capite summo subtilissimè punctu- lato, prothorace fortiter ac dense punctato, anticè angustato, elytris prothorace paululo latioribus, striis profundioribus obsoletè punctatis, intervallis seriatim punctulatis, apicem versus brevissimè setulosis, tibiis antice denticulo armatis. D'un brun roussâtre ou jaunâtre, étroit, parallèle. Tête convexe, densément ponctuée, ainsi que le rostre qui est cylindrique, avec une ligne médiane élevée, visible, bordée de chaque côté par un faible sillon. Corselet très- densément et rugueusement ponetué, ayant la plus grande largeur un peu en arrière du milieu, fortement rétréci en avant, mais moins en arrière; ligne médiane visible seulement jusqu’au disque, une faible impression au milieu de la base; bord postérieur fortement sinué au milieu. Élytres parallèles, à peine plus larges que le cor- selet, très-faiblement rétrécies à partir du milieu, avec des stries ponctuées distinctes, la 7° n’atieignant que le tiers antérieur, la 8° que le milieu; la marginale com- plète. Abdomen ayant une impression sur les 2 premiers segments: tibias avant une petite dent à l'extrémité. — TRAVAUX INÉDITS. 349 Tanger, sous pierres enfoncées dans le sol, en compagnie des Typhlocharis et des Anillus. Extrêmement voisin du C. Raymondi, mais distinct par son corselet plus étroit, moins rétréci en avant, avec la ligne médiane plus visible, moins courte, et le bord pos- térieur non sinué; les élytres plus rétrécies au milieu, à stries plus grossement ponetuées, plus irrégulières, le bord basilaire plus relevé et les 2 premiers segments _ abdominaux fortement impressionnés. BAGOUS CURTIROSTRIS, F. — Long. vix #4 mill. Elongatus, lateribus compressus, fuscus, indumento lutoso tectus, dorso fusco tinctus, subtüs cinerascens, levi- ter sericeo-micans, rosiro brevissimo, crasso, prothorace oblongo, subcylindrico, dorso leviter canaliculato, elytris prothorace paulo latioribus, humeris obliquè truncatis, striatis, striis suturam versüs profundioribus, sutura, posticè præsertim, elevata. Allongé, étroit, comprimé latéralement, d’un fauve cen- dré presque mat, avec une teinte brunâtre sur le dos, le dessous d'un cendré un peu soyeux et faiblement métal- lique. Tête aussi large que le corselet, aplatie en devant; rosire très-court, épais, arqué à l'extrémité; une fossette allongée entre les yeux. Corselet allongé, parallèle, un peu relevé au bord antérieur, couvert d’une très-fine eranulation, ayané, au milieu, une impression longitudi- nale peu profonde. Élytres allongées, coupées oblique- ment aux épaules, se rétrécissant aux 3/4 postérieures: à stries très-marquées, paraissant plus profondes vers la suture qui est élevée, surtout en arrière: intervalles des siries presque plans, couverts d'une très-fine granula- tion, avec un calus postérieur assez marqué. Premier seoment de l'abdomen convexe, séparé du %, qui est également convexe, par un profond sillon fortement angulé, 3° segment très-convexe. Pattes assez grandes et assez grêles: tibias fortement arqués en dedans, à l’ex- 390 REVUE ET MAGASIN DE Z0OLOGIE, 1873. trémité, avec 2 crochets très-fins, munis, en dedans, de soies bien visibles. — Tanger. Cette espèce est extrêmement remarquable par sa forme, qui rappelle tout à fait celle du Lyprus cylindricus, mais la forme du rostre est très-différente et se rapproche de celle du B. binodulus. NEOMARIUS. n. g. Corpus elongatum. Caput brevè, palpis parum robustis, articulo ultimo truncato; oculis grossè granulatis, profundè emarginatis ; labro transverso truncato. Antennæ corpore longiores, sat densè pilosæ, articulis primis asperatis, arti- culo primo oblongo, crasso. Prothorax suprà depressus, late- ribus angulatim rotundatus. Elytra elongata, abdomine lon- giora. Prosternum et mesosternum angustissima, laminifor- mia; coxæ anticæ et intermediæ globosæ, exsertæ, posticæ ferè contiguæ. Pedes sat elongati, femoribus sat clavatis, tibiis rectis, tarsorum articulo primo 2° 3° que conjunctis vix longiore. Ce genre se rapproche des Xystrocera, mais le corps est plus allongé: les antennes sont villeuses, et la longueur relative de leurs articles est différente, les quatrième, cinquième et sixième étant à peu près de la même lon- sueur, le troisième est plus allongé, les cinq premiers articles sont couverts d’aspérités assez fortes, qui s’effa- cent peu à peu sur le sixième, mais le premier article, gros, épais, n'est pas armé, à l'extrémité et en dehors, d’une épine, il est simplement ovalaire. Le corselet est moins court, plus rétréci à la base et en avant, l’'écusson est en triangle fortement arrondi: les hanches sont à peu près contigués, le prosternum et le mésosternum étant réduits à une mince lamelle; les cavités cotyloïdes antérieures sont ouvertes en arrière, et largement angulées en dehors; les fémurs antérieurs sont moins fortement claviformes, les tibias sont plus droits et le premier article des tarses est à peine plus long que les deux sui- TRAVAUX INÉDITS. 351 vants réunis. L’abdomen est petit, bien plus court et un peu plus étroit que les élytres. NEOMARIUS GANDOLPHN, F. — Long. 98 mill. Elongatus, pallidè corticeus, opacus, elytris nitidioribus, capite medio depresso, sulco cruciformi signato, prothorace longitudine haud latiore. sericante, medio sulcato, anticè et antè medium transversim impresso, elytris elongatis posticè paulatim attenuatis, densè sat tenuiter punctalis, tenuiter rugosulis, leviter costulatis, subtüs cinereo-séricans. Allongé, atténué en arrière, peu épais, déprimé en dessus, d’un fauve brunâtre, mat et soyeux sur la tête et le corselet, un peu brillant sur les élytres, couvert d'une pubescence fauve, très-fine, dessous couvert d'une pubescence fauve, serrée, plus longue. Antennes ayant les premiers articles couverts de fines aspérités. Tête Courte, un peu concave entre les antennes : un fort sillon longitudinal\coupé par un sillon transversal entre les Yeux. Corselet anguleusement arrondi sur les côtés, presque également rétréei en avant et en arrière, très-peu convexe, sillonné au milieu, ayant deux impressions transversales, l’une en avant, l'autre avant le milieu; bord postérieur arqué en dedans. Écusson en triangle très-arrondi. Élytres coupées droit à la base, avec les épaules anguleusement arrondies: surface densément et assez finement ponctuée, finement rugueuse ; sur chacune 3 côtes très-fines, les deux premières se réunissant bien avant l'extrémité. — Alger, trouvé une seule fois par M. Gandolphe; repris depuis par M. Raffray. CLyrTus FAviERt F. — Long. 9 mill. Elongatus, opacus, niger, scutello apice albido, elytris basi longè obscuro-rufis, hac partè post medium striga alba, oblique transversa, angusta terminata, apice elylrorum ipso griseo sericeo, striga tenuissima albida a scutello intüs arcuata; metastérno et femorum basi latè obscuro-rufis; capite medio striato, prothorace ovato, densè punctato rugo- 352 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 4873. sulo, elytris tenuissimè asperulis, apice truncatis, angulis vix prominulis. Allongé, d’un noir mat, avec l'extrémité de l’écusson couverte d’une pubescence grise, la plus grande moitié des élytres d’un rouge brique; cette partie séparée de la portion apicale par un trait transversal, un peu oblique, très-mince, blanc; extrémité des élytres couverte d’une pubescence grise; une raie blanchâtre, très-étroite, par- tant de l’écusson et se recourbant vers le bord externe; base des fémurs el métasternum d’un rouge brique. Tête à ponctuation extrêmement fine: un sillon au milieu du front. Antennes dépassant un peu le milieu du corps, fili- formes, troisième article plus long que le quatrième, ayant quelques soies en dessous, noires, avec une pubescence soyeuse, sauf sur les articles basilaires. Cor- selet ovalaire, très-convexe, presque également rétréci en avant et en arrière, couvert d’une ponctuation serrée, el finement rugueuse. Éecusson assez grand, en triangle arrondi, avec l'extrémité couverte d’une pubescence soyeuse grisâtre. Élytres couvertes d’une très-fine granu- lation qui s’efface vers l'extrémité; extrémité tronquée, mais pas en ligne droite, avec les angles très-peu proé- minents. Pattes assez grandes. — Maroc. Ressemble beaucoup au Ruficornis, mais en diffère uotablement par la coloration et par la sculpture du cor- selet, qui est rugueusement ponctué et non couvert de granulations fines et serrées. CONIZONIA COQUERELH, F. — Long. 17 mill. ©. Elongata, supra depressa, fusca, capite prothoraceque opacis, densè cinereo pubescentibus, brunneo-pilosis, pro- thorace vittis duabus latis fuscis velutinis, scutello albido piloso, elytris sat nitidis, punctis grossis sat laxè impressis, apice minoribus, leviter costulatis, vittisgriseo-pubescentibus vagè impressis, apice oblique rotundatis ; subtùs cum pedi- bus densè cinereo-pubescens. TRAVAUX INÉDITS, 299 Ressemble extrêmement à la C. vitiigera, mais les élytres sont un peu plus allongées, plus rétrécies en ar- rière, le corselet est moins arrondi sur les côtés, la pu- bescence est plus serrée, ne laisse pas voir la sculpture; il n’y à qu'une seule bande de chaque côté ; les antennes sont plus épaisses, les troisième et quatrième articles sont égaux, les élytres sont plus déprimées, les côtes sont plus marquées, surtout l’interne : la ponctuation est moins grosse, moins serrée, plus effacée en arrière, les bandes sont grisâtres, étroites et vaguement dessinées, l'extrémité de chaque élytre un peu arrondie. — Un seul d' trouvé à Mers-el-Kébir, par Ch. Coquerel. CRYPTOCEPHALUS FULGURANS, F. — Long. 3 mill.2/3, pl. 16. Brevis, flavo-testaceus, sat nitidus, antennis apice infus- catis, prothorace linea transversa nigra, medio posticè ar- cuata et scutellum versüs lineatum prelongata, elytris fasciis 2 transversis angustis, valdè dentatis nigris, et antè apicem nigro punctaiis, abdomine pectoreque ad latera nigratis; prothorace sal grosse punctato, scutello nigro marginato, elytris seriatim punctatis, susbtriatis, intervallis tenuiter punctulatis subrugosis, pygidio punctato. Court, très-convexe, d’un jaune testacé assez brillant, antennes enfumées vers l'extrémité: sur la tête, déux points noirs en avant, une strie noire au sommel: corselet ayant au milieu une tache noire trifide, fortement échan- crée au milieu en rond ouvert antérieurement, se prolon- geant en ligne étroite en arrière vers l’écusson: au bout de chaque branche latérale, un point noir; écusson noir, jaune au milieu: élytres ayant une étroite bordure basi- laire noire, puis deux bandes transversales, étroites, noires, en zigzag, la première toujours interrompue ou formée de petites taches, la deuxième entière; un pointé noir sur l'épaule ; avant l'extrémité quatre ou cinq petits traits noirs suture étroitement noire, côtés de l'abdomen du métasternum noirs; un point noir de chaque côté du DA ni CAT 394 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. 1873. prosternum, fémurs teintés de brun, ayant parfois une tache noirâtre. Tête assez fortement et densément pone- tuée ; au sommet un sillon court, profond. Corselet court, très-convexe, rétréci tout à fait en avant ; assez fortement ponctué, mais pas très-densément, surtout au milieu et au bord antérieur. Écusson lisse, élytres à lignes ponc- tuées, formant presque des stries, les intervalles très-fai- blement ridulés et finement ponetués. Pygidium légère- ment convexe, ponctué, rebordé. Dessous finement ponctué, couvert d’une pubescence soyeuse très-courte, serrée. Oo une fossette oblongue sur le dernier segment, — Boghari (Raffray). Cette espèce me parait bien distincte du C. phaleratus, Tappes (undatus Suff.) ; la forme est bien plus courte, la taille plus petite, la ponctuation est plus forte, la tache du corselet est différente en ce que les tranches latérales ne se replient pas en arrière ; les bandes antérieures des élytres sont très-interrompues; l'abdomen est noir sur les côtés et non sur le bord postérieur des segments ; le pygidium est peu arqué et nullement échancré chez le à . CRYPTOCEPHALUS ACUPUNCTATUS, F. — Long. 4 mill. 4/2, DIM Oblongus, subcylindricus, pallidè flavus, elytris obsoletè subvirescentibus, nitidus, capite rufo maculoso, prothorace utrinquè late rufo plagiato: prothorace anticè vix angustiore tenuiter parüm densè punctato, scutello ferè truncato, elytris punctis seriatim dispositis, sat tenuibus, profundis, nigris, pygidio sat tenuiter sat densè punctato. Oblong, presque cylindrique, d’un jaunâtre-elair très-bril- lant, très-faiblement verdâtre sur les élytres, quelques taches rougeâtres au sommet de la tête et à la base des antennes, une grande tache de même couleur variable et mal limitée de chaque côté du corselet. Tête large, apla- tie, finement ponctuée, ayant au milieu du front un sillon longitudinal court. Antennes plus longues que la moitié du corps, mais avec la moitié apicale brunâtre. Corselet à FRAVAUX INÉDITS. 355 ponctuation fine, peu profonde, peu serrée ; très-convexe en travers, très-peu longitudinalement, peu rétréci en avant. Écusson obliquement relevé, tronqué, lisse, un peu fauve. Élytres presque parallèles, à lignes de points médioerement gros, assez distants, assez profonds, noirs, effacés sur la déclivité postérieure, les premières lignes vers la suture assez obliques. Poitrine ponetuée comme les élytres, mais finement. © dernier segment abdominal creusé d’une fossette profonde, large, à bords bien limi- tés. — Boghari (Raffray). Ce joli Cryptocéphale est assez difficile à classer. Sa forme générale le rapproche du Coloraius, du Sufjriani, la coloration du corselet et la ponctuation des élytres res- semblent à celles des €. maculicollis et autres. PACHYBRACHYS PRASINUS, F. — Long. 2 mill. 2/3. Brevis, lætè viridi-metallicus, nitidus, capite pallido-flavo maculato, prothorace margine laterali el anticè utrinquè anguste pallido-flavo, elytris pallido-flavo anguste margina- tis, subtüs fusco-viridis, pedibus antennarumque basi flavi dis; capite densè punctato, prothorace tenuiter densissime punctato, scutello ferè lævi, elytris rugoso-punctatis, pygidio tenuiter punclulato. Assez court, presque cylindrique, faiblement déprimé en dessus; d'un vert métallique gai, brillant: tête ayant une tache antérieure et deux traits au bord interne de chaque œil, en haut et en bas, jaunes : corselet et élytres ayant une étroite bordure d'un jaune pâle : au corselet, sur les côtés et au bord antérieur, cette dernière interrompue au milieu; aux élytres, partant de l'écusson, s’atténuant vers l'extrémité du bord latéral, s'élargissant en arrière à l'angle sutural: dessous d'un brun-foncé-verdâtre, pattes jaunes ainsi que la base des antennes. Têle assez forte- ment et densément ponctuée, une petite impression trans- versaleentre le bord supérieur des veux, Corseletlégèrement rétréei en avant, mais très-convexe, à ponctuation très-serré: c 996 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Écusson presque noir, presque lisse. Élytres rugueuse- ment ponctuées. Pygidium médiocrement convexe, très-fi- nement et densément ponctué. Dessous assez finement et densément ponctué, pattes robustes. — Boghari (Raffray), Oran (Coquerel). Très-voisin de l'Azureus et du Viridissimrus, mais plus petit, plus court, remarquable par l'étroite bordure d’un jaune-pâle au bout du corselet et des élytres, par la tête tachetée de jaune, par le manque d'impression transver- sale vers la base du corselet, dont la ponctuation est d’ailleurs plus fine. Parait voisin du Regius Schauf, à en juger par les trois lignes de description. CHRYSOMELA RUGINOSA, F. — Long. 8 1/2 à 9 mill. Ovato-oblonga, lateribus compressa, convexa, fusco-ænea, nitida, subtùs viridi-cærulescens, pedibus interdum rufis, capite anticè punctato, arcuatim impresso, prothorace anticè angustato, lateribus rectis, ferè lævi, utrinquè longitudina- liter impresso et punclato, elytris inæqualibus, punctis gros- sis parüm regulariter seriatis impressis et punctis minoribus sparsulis. Ovalaire oblongue, très-convexe, un peu comprimée latéralement, d’un bronzé foncé brillant, dessous bleuâtre. Tête ponctuée en avant, avec une forte impression arquée et un fin sillon médian. Corselet court, plus étroit que les élvtres, très-rétréci en avant, les côtés très-droits, conver- genits en avant; surface soyeuse à poncluation à peine distincte, très-fine et très-serrée; de chaque côté, une im- pression très-étroite, ponetuée, presque en sillon à la base. Éeusson presque ogival, oblong, finement ponctué à la base. Élytres rendues inégales par de fortes rides, ayant des ignes peu régulières, serrées, de gros points, les inter- valles parsemés de points assez petits; les deux rangées de gros points vers le bord externe plus régulières. Des- sous finement ponctué. — Montagne de l'Édough, près Bône, trouvée par notre collègue M. Gandolphe. pe TRAVAUX INÉDITS. 3) Intermédiaire entre la suivante et la C. Herü. CHRYSOMELA SEMIOPACA, F. — Long. 8 mill. Breviter ovata, sat convexa, nigra, capite prothoraceque sub- opacis, elytris valdè nitidioribus sub cœrulescentibus, subtùs obscure cyanea, nitida, femoribus cuprescentibus, prothorace vix perspicuë sat densè punctulato, lateribus anticè conver- gentibus, rectis, utrinquè basi leviter striatis, elytris grossè punctato-lineatis, haud striatis, intervallis leviter transver- sim plicatulis. Brièvement ovale, convexe, d’un noir presque mat et soyeux sur la tête et le corselet, un peu bleuâtre et très- brillant sur les élytres, dessous et pattes d’un noir-bleuà- tre, fémurs un peu cuivreux. Tête à ponctuation extrême- ment fine, légèrement impressionnée au bord antérieur. cette impression limitée par une ligne arquée; au milieu de la tête, un faible sillon longitudinal. Antennes grêles à la base, mais grossissant notablement dans la moitié api- cale. Corselet court, les côtés droits, fortement conver- sents en avant, les angles antérieurs saillants et pointus, couvert d’une ponctualion excessivement fine, à peine dis- tincte, serrée; de chaque côté, à la base, un sillon court, prolongé en avant par quelques points fins. Écusson ogi- val, lisse. Élytres largement arrondies en arrière, mais presque droites sur les côtés, couvertes de très-gros points formant des lignes, mais non des stries; sur chacune, trois ou quatre intervalles faiblement, mais assez réguliè- rement convexes, les autres légèrement ridés en travers. Dessous finement ponctué, mélasternum finement ridé en travers, fortement sillonné au milieu. — Algérie: trouvée par notre collègue, M. Gaston Allard. Ressemble extrêmement à l’Opacicollis, mais les angles postérieurs du corselet sont plus prolongés et les élytres sont couvertes de gros points, non de fossettes. CHRYSOMELA EDOUGHENSIS, F. — Long. 5 mill. 4/2. Brevissime ovata, valdè convexa, viridi-metallica, nitida, 358 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. subrufescens, capite et lateribus evidentius, corpore sublüs _pedibusque rufo-testaceis, abdomine viridi tincto, protho- race ferè lævi, brevi, utrinquè punctis impresso, elytris punctis grossis impressis seriatis, haud striatis, lineis exler- nis geminatis, intervallo 4° latiore, punctis raris impresso, linea suturali posticè impressa. Ovalaire, mais très-courte, extrêmement convexe, for- tement déelive en arrière; d'un vert métallique très-bril- lant, clair, avec une teinte rousse sur les bords, la tête presque entièrement de cette couleur; dessous du corps roux; abdomen à teinte métallique: pattes et antennes rousses. Tête ayant une ligne arquée entre les yeux et un fin sillon médian; antennes grêles à la base, grossissant un peu vers l'extrémité. Corselet très-court, assez forte- ment rétréei en avant: bord postérieur arrondi au milieu, légèrement sinué de chaque côté, un peu plus étroit que les élvtres: surface très-déclive en avant, à ponctuation excessivement fine: sur les côtés de gros points irrégu- liers, profonds, formant une rangée assez large, mais sans dépression. Écusson convexe, lisse. Élytres ayant chacune, sans comprendre la rangée marginale, neuf lignes régulières de très-gros points, très-enfoncées, ne formant nuilement des stries, les externes rapprochées deux par deux, la suturale formant ur sillon dans sa moitié postérieure, l’espace entre la première strie et la suturale large, avec une rangée de points assez gros, peu nombreux, interrompue après le milieu: ligne préseutel- laire assez longue: surface couverte de points extrême- ment fins, peu distincts. Dessous finement ponctué. — Trouvée sur la montagne de l'Édough, près Bône. par notre collègue M. Gandolphe. Cette Chrysomèle ressemble, pour la forme, à l'Ægyp- tiaca, à la Detrila, mais la sculpture du corselet est très- différente, puisqu'il n'y à aucune impression avant les bords latéraux. TRAVAUX INÉDITS. 359 CHRYSOMELA BICOLOR, Fabr., var.: DOLOROSA. — Long. 8 à 9 mill. Oblonga, convexa, atra, nitida, subcærulescens, capite anticè impresso, medio leviter sulcato, prothorace Ilævi, brevi, anticè tantüm angustato, utrinquè punctis grossis, foveatis, impresso, elytris punctis grossis geminatis, impressis. Oblongue, convexe, d’un noir brillant, faiblement bleuâtre, un peu plus bleu en dessous. Tête ayant en avant une impression ponctuée plus ou moins triangu- laire; au milieu du front un léger sillon longitudinal. Palpes et antennes noirs, ces dernières grêles à la base, les six derniers articles plus gros. Corselet court, trans- versal, un peu plus étroit que les élytres, rétréci tout à fait en avant, très-lisse, ayant de chaque côté d'énor- mes points enfoncés, plus ou moins confluents, formant une impression à la base. Écusson en triangle ogival. Élytres ayant des rangées géminées de gros points enfoncés, ne formant ni lignes ni stries. Poitrine lisse, sauf les côtés qui sont ponctués. — Sahara algérien. Je ne puis voir dans cet insecte qu'une variété très- curieuse de C. bicolor, Fabr. BALANOMORPHA SUTURATA, F. — Long. vix 2 mill. Oblonga, parallela, valdè convexa, ænea, nitida, elytris lateribus apiceque latè pallido-testaceis, pedibus anticis, tibiis tarsisque posticis pallido-testaceis ; capite punctulato, prothorace anticè valdè angustato, lateribas ferè rectis, grossè punctato, margine postico utrinquè impresso, elytris grossè punctato-substriatis, ad suturam inordinate puncta- Lis. Oblongue, parallèle, très-convexe, d'un bronzé brillant, avec une large bordure autour des élytres, d’un fauve pâle; pattes antérieures, tibias et tarses postérieurs, et base des antennes d'un fauve pâle. Tête ponctuée assez finement. Corselet presque plus large à la base que ies 360 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. élytres qu'il embrasse, fortement rétréci en avant, avec les côtés presque droits; couvert d’une ponctuation grosse, forte, serrée; bord postérieur ayant de chaque côté une courte impression; élytres longues, à lignes de gros points formant de faibles stries ; les intervalles ridés transversalement; du côté de la suture, les lignes sont tout à fait irrégulières, et toute la partie dorsale est plus fortement ponctuée: le bord externe, vers la base, et le bord réfléchi sont bronzés. — Boghari, (Raffray). Ressemble à la B. chrysanthemi, mais plus allongée, plus parallèle; le corselet bien plus grossement ponctué: les élytres moins nettement siriées, surtout vers la suture. Rappelle certaines variétés de la Semiænea, mais la ‘orme du corselet et des élytres qui, au lieu d'être oblongues-ovalaires, sont atténuées en arrière presque dès la base, ne permet pas de les confondre. Deuxième partie, par M. Raffray. DroMIUS (LIONYCHUS) AGCENTIFER, R. — Long. 3 mill. 4/2, pl. 4, fig. 9. Parüm elongatus, latus, niger, ore, pedibus et antennis tes- taceis. Capite convexo, magno, levissime reticulato. Anten- nis crassis, pilosis. Prothorace capiti longitudine subæquali, subcordiformi, marginato, anticè attenuato, angulis anticis deflexis, rotundatis; posticè vix strangulato; angulis posticis prominulis, acutis sed obtusis; basi rotundatim trisinuata, foveolata; in disco profundè canaliculato. Elytris prothorace duplo latioribus, nigropiceis, humeris rotundatis, lateribus subparallelis; apice sinuosè truncatis. Angulis suturalibus rectis. subrotundatis ; disco substriatis, ad scutellum valdè depressis, marginatis; duabus maculis pallidis ornatis, pri- ma maxima triangulari humeros et latera attingenli, suturam versüs, ad apicem recurva; secunda multo minori, irregula- riter subrotundata. Cette espèce à quelque analogie, pour la coloration, avec la D, fuscomaculatus, Motsch, mais elle en est bien TRAVAUX INÉDITS. 361 distincte par sa taille beaucoup plus petite, ses pieds et ses antennes testacés, sa forme plus courte, plus large, son corselet plus long, à angles postérieurs plus marginés, et enfin, par les taches pâles des élvtres dont lhumérale est beaucoup plus large, descendant sur les côtés presque jusqu'au milieu, et la seconde arrondie au lieu d’être transversale, comme dans le fuscomaculatus ; elle n'offre pas non plus les reflets bronzés qu'on remarque chez cette dernière. Très-rare. — Boghari. LEBIA PoupiLuiErt, Chol. Cette espèce est tout à fait identique à la Turcica, F. Var. Maculata, Dej. Ayant pris une assez grande quantité de ces insectes sur des ormeaux, aux environs d'Alger, j'ai pu constater que la tache apicale est très-variable, et j'ai recueilli en Provence des individus à tache apicale plus développée que dans les individus algériens. La Lebia Poupillieri, Chvl., doit donc devenir synonyme de la var. 4 Maculata, qui n’est elle-même qu'une variété très-inconstante de la Turcica. CuLænius (DINODES) AZUREUS, Duff. — Var. Algericus (Raffray). Je possède un certain nombre d'individus de cette espèce, recueillis sur différents points de l'Algérie, à Bône, à Alger, en Kabylie et à Boghari. Tous me semblent différents de ceux que j'ai, provenant du midi de la France et du Caucase. La taille, chez l’AZgericus, est plus forte (42 mill.-13 mill.); mais les caractères les plus saillants résident dans la forme du prothorax et les intervalles des siries : dans les individus d'Algérie, le prothorax est rela- tivement moins long, les côtés sont moins courbés, et le prothorax est dès lors moins rétréci au sommet et à la base. Dans l’Algericus, les élytres sont plus parallèles, plus déprimées, et les intervalles des stries sont tout à fait 362 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873, plans au lieu d'être plus ou moins convexes comme dans l'Azureus type. Des observations ultérieures pourront décider si cette forme, qui semble bien constante, doit devenir une espèce ou rester une simple variété. MICRILLUS, n. g. Raffray. Elongatus, depressus ; oculis minusculis lævibus, vix pers- picuis; antennis moniliferis, sub margine laterali frontis in- sertis, articulo primo longiori (pl. 1, fig. 14 d.); mandibulis falcatis maximis, ad basim valdè dentatis (pl. 1, fig. 14 a). Maxillis valde ciliatis, palparum maxillarum articulo primo breviori, secundo el tertio subæqualibus, paululùm incras- satis, isto apice truncato, ultimo subulato, exili, breviori (pl. 1, fig. 14 b). Ligula rotundata medio incisa ; paraglossis intüs ciliatis, haud multum ligula longioribus. Palpis labia- libus triarticulatis, primo et secundo articulis subæqualibus, tertio brevissimo subulato (pl. 1, fig. 14. c). Labro rotundalo medio exciso, longè setoso (pl. 1, fig. 14, e). Prothorace tra- pezoïdali, posticè angustato. Tarsis anticis dilatatis ; pedibus anticis tibiis intüs sinuatis, cruribus incrassatis et intüs an- gulatis. Tarsis posticis elongatis, articulo primo longiori, secundo et Lertio decrescentibus, quarto brevissimo, quinto duobus præcedentibus, longitudine æquali (pl. 1. fig. 44 f). Ce genre appartient au groupe des Pædérides, et se range auprès des Achennium, dont il diffère surtout par ses tarses postérieurs. Il est très-remarquable par ses yeux excessivement petits, presqu'invisibles, et qui, même vus au microscope. ne semblent être que des yeux lisses ou ocelles. MiCRILLUS SUBTERRANEUS, R. — Long. 5 mill., pl. 46, fig. 6. Totus testaceo-brunneus, longis setis ornalus. Antennis setosis validis, sat elongatis, moniliferis, articulo primo lon- giori. Capite quadrato, laxè punctato, nitido, utrinquè suprà antennes elevato, verticè lævi. Prothorace latitudine sua lon- giori, trapezoidali, posticè attenuato, angulis anticis et pos- TRAVAUX INÉDITS. 363 ticis rotundatis, laxè punctulato, nitido, linea media lævi; scutello triangulari sublævi, pubescenti. Elytris prothorace nec longioribus, obliquè ad apicem truncatis, lateribus sub- parallelis, humeris rotundatis, subrugosulo-punctatis,pubes- centibus. Abdomine punctato, pubescenti, elytris latiori, marginato, apice el basi attenuato, septem segmentis ins- tructo, primo brevissimo, sexto longiori, segmentorum sutura obscuriori. Pedibus pubescentibus, femoribus anticis intüs incrassatis dentatis, et tibiis intüs incisis. En outre de la pubescence couchée et assez longue qui recouvre les élytres, l'abdomen, le corps tout entier porte des soies assez longues, hérissées dans tous les sens, plus longues et plus nombreuses sur la tête, les côtés du pro- thorax et à l'extrémité de l'abdomen. Environs d'Alger, dans des terrains argileux, sous de grosses pierres profondément enfoncées, en décembre. CTENISTES PARVIPALPIS, R. — Long. 2 mill., pl. 15. Oblongus parüm depressus, posticè elatus, totus castaneus flavo pubescens. Capite breviter triangulari; mucro antenna- rio parüm producto, latè nec profundè sulcato; vertice con- xexo, utrinque propè oculos foveolalo; oculis maximis. Pal- pis minutis, brevibus, articulis secundo elongato, clavato: tertio triangulari; ultimo latè fusiformi apice acutissimo: omnibus longe in lateri externo apophysi penicillata muni- is. Antennis dimidio corporis longioribus, articulis tribus prioribus longioribus: 1° crasso, 2 quadrato, 3° conico: sequentibus transversis; quatuor ultimis 9’ mäjoribus, oblon- gis, crassis; ultimo maximo. Prothorace subgloboso, anticè strangulalo, lateribus post medium rectis, angulis posticis subrectis, basi trifoveolata, foveolis densè pilosis, disco sub- gibloso, rarius punctulato. Elytris elongatis, disco parm convexis, apice elatis et densè setosis, parcè punctulatis, profunde sulcatis, sutura elevala, humeris subprominulis rotundatis. Abdominis segmento secundo vix primo duplo longiori. Assez voisin du Palpalis, mais bien distinct par sa 904 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1875. forme courte, trapue, le tubereule antennifère moins grand, les antennes sont plus longues, plus épaisses, les quatre derniers articles moins longs. Les palpes sont petits, peu saillants, moins développés latéralement. de sorte que leur plus grand diamètre est dans le sens de la longueur : le prothorax est plus globuleux, les élytres plus allongées. $. Inconnue. Boghari, Bouksoul. BRYAXIS KABYLIANA, R. — Long. 1 mill. 3/4, pl. 45. Sat elongata, convexa, castaneo-picea, squamosa, testa- ceaque pube ornata. Capite trifoveolato, ferè quadrato. oculis prominulis. Antennis validis, capite prothoraceque longioribus, duobus ultimis articulis incrassatis, ultimo præcedenti duplo longiori et irregulariter ovato. Prothorace subgloboso, trifoveolato, foveola media lateralibus minori, istis marginem externam tangentibus. Elytris breviter con- vexis medio dilatatis, anticè attenuatis, humeris nullis deplanatis ; utrinque bisulcatis. o'. Abdomine subcubico, segmento primo convexo, pos- ticè truncato, deflexo, secundo angustiori subconico, apice valdè deïflexo truncato, sicut tectum prominenti, tertio latiori et lateribus apice mucronato, quarto el quinto vertica- libus ; subtùs segmentis sequentibus conjuctis longiori. d. Les deux premiers segments abdominaux supé- rieurs sont plus longs que les cinq inférieurs réunis, et placés horizontalement, quoique dans des plans notable- ment différents, les troisième, quatrième et cinquième supérieurs sont superposés comme des anneaux dans un plan vertical, ce qui donne à l'abdomen une forme cubique; le second moins long que le premier, en cône tronqué de la base au sommet, s’avance en forme d'au- vent au-dessus du troisième, qu'il recouvre, en laissant voir cependant ses côtés au sommet, parce que le troi- sième est plus large au sommet.et muni, de chaque côté, à cet endroit, d’un tubercule mousse. Ce d' ne peut être confondu avec aucun autre, mais il n'en est pas de même de la Q qui est très-voisine de celle TRAVAUX INÉDITS. 302 du Reicher, Mots. (furcata, Coq.) Elle s’en distingue cepen- dant par une taille plus petite, plus allongée, plus con- vexe, les antennes plus longues à dernier article moins brièvement obconique, enfin el surtout, par la forme des élytres qui, chez la Kabyliana, sont fortement atténuées en avant, avec les épaules tout à fait effacées et arrondies, tandis que dans la Reichei, Mots. les élvtres sont presque carrées à la base et les épaules marquées. C'est à M. À. Letourneux, conseiller à la Cour d'Alger, qu'est due la découverte de cette charmante espèce. Ce savant et infatigable naturaliste a pris à Azib-Zamoum (Kabylie) un certain nombre de ces insectes qu'il a bien voulu m’abandonner. BRYAXIS TUBERIVENTRIS, R. — Long. 2 mill., pl. 15. Subquadrata, parüm convexa, tota rubro-testacea et parcè testaceo-pilosa. Elytris disco dilutioribus;. capite trifoveo- lato, lævi; antennis crassis brevibus, ultimo articulo brevi- ter ovali. Prothorace lævi, anticè valdè attenualo, post medium dilatato, indè ad basim lateribus sinuatis; angulis posticis rectis; trifoveolato, foveola media lateralibus vix minori, rotundata, istis nec marginem externam attingenti- bus. Elytris subquadratis vix punctulalis, humeris sat pro- minulis, bisulcatis, sutura elevala. d. Abdominis segmento primo maximo, apice medio profundè et rotundatim inciso; secundo multo minori, valdè excavato. et excavationis margine inferiori longè dentato. Voisine de l'Hæmatica par sa forme générale, la B. lube- riventris s’en distingue par la structure de ses deux pre- miers segments abdominaux, le premier très-scrand est profondément échancré en rond dans son milieu, le second est beaucoup plus court et fortement fovéolé en face de l’échanerure du premier, du bord inférieur de cette fovéole s'élève une dent obtuse qui vient s'en- châsser exactement dans l'entaille du premier segment, Cette dent ou carène partage la fovéole en deux parties. 366 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1673. ©. Inconnue. J'ai pris un seul J de cet insecte dans les marais de la Mitidja, environ d'Alger. BYTHINUS ALGERICUS, R. — Long. 4 mm., pl. 45. Parüum elongatus, convexus crassus, testaceo-ferrugineus, pallide setosus: tuberculo antennario magno, divaricato, medio sulcato, fronte arcuatim sulcata, verticè convexo, lævi, oculis minusculis. Antennis validis, articulo primo longissimo, mutico, cylindrico; secundo spherico; tribus ultimis clavalis; ultimo maximo, breviter conico. Palparum articulo ullimo, magno, ovali vix securiformi. Prothorace parüm elongato, crasso, lateribus rotundatis, lævi, basi arcualim sulcata et crebre punctata. Elytris sat elongatis, lateribus subrotundatis, humeris prominulis, basi breviter suicatis, sulura parüm elevata, grossè, profunde nec crebre punctatis, punctis piliferis. Tarsorum. præsertim anticorum, articulo primo brevissimo, secundo multo longiori, incras- sato, ultimo cylindrico apice subtruncato. Cette espèce est remarquable par le premier article des antennes au moins aussi long que ie tiers de l'antenne entière, cylindrique et mutique, le second de même dia- mètre, mais sphérique: le prothorax court arrondi et le vertex sans aucune trace de sillon, ses yeux très-petits, el enfin, par la conformation de ses tarses, dont le second article est renfié au sommet, le troisième d’égale longueur mais plus mince et cylindrique. Cette disposition, com- mune à tous les tarses chez le Byth. Algericus est sur- tout apparente aux tarses antérieurs. Tous les individus que je possède étant identiques, je présume que o' & ont les antennes semblables. Dans des mousses submergées par des cascades, gorges de la Chiffa. Forêt de Boghari, sous une grosse pierre. Byruinus nivernsicoRns, R. — Long. 4 mill, 4/3; pl. 45, Sat elongalus testaceo-pilosus. rubro-ferrugineus. Abdo- TRAVAUX INÉDITS. 367 mine nigro piceo ; capite triangulari trifoveolato, fronte ele- vata bimucronata, verticè perspicuè carinato. Palporum articulo ultimo valdè elongato subconico. Prothorace elon- gato, capite latiori, subcordiformi, posticè et magis anticè attenuato, ad tertiam partem anteriorem lateribus dilatatis, rotundatis, dein ad basim obliquis. angulis posticis obtusis. basi arcualim sulcata; omnino lævi et pube erecta ornato. Elytris prothorace longioribus et latioribus, anticè atte- nuatis, posticè sat dilatatis, humeris valdè prominulis, sicut in tuberculo oblongo elevatis, intra humeros circa scu- tellum elytris excavatis, sutura elevata, nec grossè nec pro- fundè punctatis, punctis piliferis, margine postico obscuriori. Abdomine breviter rotundato. wo. Antennarum articulo primo robusto longiori, intus sinuato et apophysi sat elongata et truncata munito, secundo sphærico, ultimo valido, ovali acuminato. Voisine du Bulbifer, notre espèce en est bien distincte par sa forme plus allongée, sa coloration, et surtout par le premier article des antennes. Chez le Bulbifer, le premier article est sinué et échancré intérieurement, et cette échancrure, un peu entaillée, forme une dent sous un cer- tain jour, tandis que dans le Diversicornis le côté interne est sinué, creusé en un faible sillon, sans échancrure, et présente une dent assez longue, tronquée à son extré- mité, et implantée dans la sinuosité. Le second article est moins gros que dans le Bulbifer et le dernier est plus long, plus acuminé. 9, Inconnue. Dely-Ibrahim, environs d'Alger, sous une grosse pierre, en novembre. TRICHONYX LAPIDICOLA, R. — Long. 1 mm. 1/2, pl. 45. Elongatus, subcylindricus, castaneus pallidè pubescens: Capite triangulari convexo magno utrinquè obliquè sulcato, sulcis in fronte anticè conjunctis, vertice medio foveolato: Antennis in frontis foveola laterali insitis, sat elongalis moniliferis, articulis duobus priorïbus majoribus, tribus ultimis clavatis ultimo multo crassiori breviter conico. longe 368 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ciliatis; oculis minusculis ; prothorace sat elongato, anticè et posticè attenuato, antè medium lateribus angulatim dila- tatis, postea ad basim obliquis nec sinuatis, antè basim late- ribus et medio foveolato, foveolis arcuato sulco conjunctis, longitudinaliter sulcato. Elytris brevibus lateribus subpa- rallelis, humeris rotundatis, basi unisulcatis. Tarsorum unguiculis maxime inæqualibus, interno setiformi. Cet insecte a plutôt l'aspect d'un Euplectus que d'un Trichonyx; mais il appartient bien réellement à ce dernier genre par ses palpes maxillaires, dont le dernier article est plus brièvement ovalaire, el par les crochets inégaux de ses tarses. Environs d'Alger, près du cap Caxine, sous une grosse pierre; hiver. EUSARCUS LETOURNEUXI, R. — Long. 4 mm. Oblongus, parüm convexus, rufo-tesiaceus, pallide et bre- viler pubescens. Capite deplanato rugoso-punctato; antennis - Sat elongatis, dimidio corporis brevioribus, parüm incras- satis, ciliatis articulo tertio præcedenti longiori, subconico, sequentibus longitudine decrescentibus, ullimo breviter ovali; prothorace transverso, anticè et posticè angustato, lateribus rotundalis, elevatis, denticulatis el ciliatis, angu- lis anticis subrectis prominulis, margine antico arcuatim et profundè emarginato, basi valdè bisinuata, angulis posticis subrectis, acutis: disco convexo crebre, profunde et grossè punctato. Elytris oblongis anticè et posticè attenuatis, humeris rotundatis, lateribus subparallelis, marginatis, isto margine externo ad humeros dilatato et excavato, (ita ut elytra ad basim, eliam si attenuata sint, quadrata videantur) disco subdeplanato sat profundè punctato, striatis. interstitiis haud elevatis subtiliter punctulatis. Cette nouvelle espèce est bien distincte du Leprieuri Reiche. Sa couleur testacée, sa forme beaucoup plus allongée, moins convexe, plus parallèle, la ponctuation plus forte sur la tête et le prothorax, tandis que les points des stries des élytres sont moins gros, les inters- TRAVAUX INÉDITS. 309 tries presque plans, tandis qu'ils sont convexes dans le Leprieuri Reiche, la pubescence plus courte, sont autant de caractères qui séparent nettement ces deux espèces. M. À. Letourneux, auquel je me fais un plaisir de dédier cette nouvelle espèce, me l’a rapportée des environs de Dellys. Taoricrus FArRMAIRI, R. — Long. 2 mill., pl. 16, fig. 5. Rubro ferrugineus, elongatus; capite magno, vix perspi- cuè ponctulato, rariùs pubescenti; prothorace maxime elato, in disco subdeplanato, sparsim punctulato et pubescenti, ad basim longitudine sua duplo latiori, anticè attenuato, lateri- bus obliquis, basi trisinuata et ante humeros utrinquè profun- dius sinuata et impressa ; angulis posticis acutis valdè pro- minulis, elytra subamplexis, summo fasciculatis. Elytris prothorace augustioribus, lævibus, longè seriesetosis, gibbo- sis, lateribus subparallelis, post medium rotundatis, hume- ris elevatis, extüs productis, obtusis ; intrà humeros ad basim elytris abruptè deflexis. Cette curieuse espèce n’a que peu d'analogie avec ses congénères; au lieu d'être étranglé à sa base, le protho- rax y atteint sa plus grande largeur, les angles très- saillants semblent embrasser les épaules des élytres, qu'ils débordent de chaque côté ; en face de celles-ci le prothorax est fortement sinué et très-profondément im- pressionné, de telle sorte que les angles postérieurs paraissent carénés. Les épaules s’avancent en saillie, comme pour se loger dans cette impression du corselet. La région scutellaire est profondément abaissée, et l'ex- trémité est subitement et fortement déelive, ce qui rend les élytres gibbeuses, chaque élytre est, en outre, ornée de cinq séries longitudinales de longs poils très-espacés. Boghari, un seul individu sous une pierre. Je me fais un devoir et un plaisir de dédier ce bizarre insecte à notre collègue M. Léon Fairmaire, à qui l’en- tomologie est redevable de tant de beaux travaux. 24 370 : REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 4873. HYBALUS GAZELLA, R. — Long. œ 7 mill., 9 7 3/4 mill. Sat elongatus, subparallelus, subdepressus, nigro fuscus, nitidissimus, corpore subtüs, antennis ore pedibusque dilu- tioribus, subtüs longeciliatus ; capite 9 sublævi, $ ponctato marginibus parüm dilatatis, o’ truncatis, ® subrotundatis, d' cornuto, cornu recurvo, elato, medio posticè bitubercu- lato. (pl. 1., £. 15); prothorace o lævi, $ punctulato, æ et & anticè et posticè medio levissimè foveolato; elytris præser- -tim in $ prothorace multo longioribus, lateribus subparal- lelis, apice o' subtruncatis, ® rotundatis. æ $ striatis, striis obsoletis, in o prœsertim perspicuè ponctulatis. ®. Crassior. Cette espèce est remarquable surtout par la longueur relative des élytres, sa forme parallèle et déprimée, carac- tères qui la séparent du Doursi. Sa taille aussi est plus petite et sa couleur beaucoup plus claire, les tubercules de la corne frontale sont bien plus prononcés. — Bo- ghari. RHIZOTROGUS EBURNEICOLLIS, R. — Long. 17 mill, à 18 1/2. Lat. 8 1/2 mill. à 9 4/2 mill. Alatus o' ©, elongatus, subparallelus, testaceo-rufus, ca- pite, prothorace, pygidio et pedibus flavescentibus; clypeo brevi, lateribus valdè rotundato, anticè subsinuato, concavo reflexo, margine suturaque frontali brunneis; fronte leviter, verticè rugose punctatis, isto transversim carinato: protho- race transverso, basi bisinuata, angulis anticis et posticis obtusis; anticè augustalo, lateribus crenulatis et ciliatis, medio rotundatis, posticè rectis utrinquè levissimè foveo- latis, sat profundè nec crebre brunneo ponctato et lateribus macula nigra ornato ; lateribus dilutioribus, medio linea lævi obscuriori, nec elevata ; elylris elongatis, ad humeros sinuatis, inde leviter dilatatis ad apicem, præsertim in femina; sat crebre punctatis, suturam versus, transversim rugosulis ; sutura elevata,levissimè punctata ; utrinquè tricostatis, costis deplanatis sublævibus, prima evidentiori; pygidio subro- tundato sat profundè sed rarius punctato; prosterno et pec- TRAVAUX INÉDITS. 371 tore valdè pilosis ; abdomine lœvi, lateribus rariüs punctulato, segmentis linea transversali et irregulari punctorum majorum ornatis; antennis testaceis, clava maris feminæ duplo majori. Voisin du Gerardi œ ; il s’en distingue par sa forme plus allongée, plus parallèle même chez la $. La couleur de la tête du prothorax et du pygidium, qui rappelle la teinte brillante, mais opaque de l’ivoire jauni, il s'en dis- tingue aussi par la ponctuation de l'abdomen qui est uniforme chez le Gerardi. Bône. M. Olivier Delamarche. RHIZOTROGUS NUMIDICUS. — Note sur ses variétés. Raffray. Parmi les espèces algériennes de ce genre, d'une étude si difficile à cause de leurs nombreuses variations. Le R. Numidicus, Buq., qui est le plus généralement répandu, offre des variations si importantes, que je crois utile de les signaler afin d'éviter que l’on décrive comme espèces les types extrêmes qui semblent bien distincts, lorsqu'on ne possède pas une série suffisante d'individus : Je distinguerai quatre types dans lesquels on peut, je crois, faire rentrer toutes les formes intermédiaires. A.— Celle qui me semble constituer le type de l'espèce, répandue dans les environs d'Alger, est la plus petite. CM Um NUIT, à 18m). Lersrtesthhnunvet/là marge externe des élytres n'est pas testacée; la $ pré- sente seulement une bande testacée plus ou moins large autour des élytres ; B. — Caractérisée par quelques o' que j'ai rencontrés dans le cercle d'Alger et accouplés avec des 9 identiques au type À. Ces æ sont entièrement d'un beau noir de poix, sauf les pattes et antennes, la bordure testacée du prothorax manque tout à fait, il est un peu plus allongé, mais sen- siblement de même taille que le type A: 72 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ©5 C. — Ressemble au type A. mais la taille est toujours plus forte. (o 19 m., $ 20 à 21 m.) La coloration est aussi beaucoup plus tranchée, les parties foncées sont d'ün beau noir de poix avec une large bordure testacée aux côtés du prothorax, sa forme est aussi plus trapue. La $ a la bande externe testacée, des élytres beaucoup plus large et sa forme est, au contraire, plus allongée que dans la $ du type À. Très-abondante à Médéah : D. — Cette belle variété, que j'ai été tenté de considérer comme une espèce distincte, sous le nom de Pallidocinc- lus, ne peut pas être, je crois, séparée du Numidicus. La taille est constamment plus grande. ( g' 20 à 21 m., 4 21 à 922 m.) La coloration est aussi bien différente. d'un brun assez clair, élytres toujours plus ou moins marginées de pale, forme générale plus allongée, côtes des élytres plus saillante et les côtés du prothorax plus si- nués. d' ressemble à la $ de la variété C., mais plus pâle encore el plus obèse, élytres plus élargies en arrière, pro- thorax un peu moins rétréei postérieurement, le pâle des élytres est toujours très-dilaté, laissant seulement une bande sur la suture et une tache à la base brunes, quel- quefois même la bande suturale disparait et il ne reste plus qu'une tache brune scutellaire mal limitée, le testacé en- vahit aussi la base du prothorax. Parait confinée dans les plateaux élevés de l'Atlas. Ka- bylie. Azib-Zamoum. ACMÆODERA MONTILLOTI, R. — Long. 5 mill. 4/2. Elongata parum convexa, nigra, obscurè ænea, suprà et subtüs albido setosa. Capite reticulato, laxè nec profundè sed grossè punctato. Prothorace transverso, anticè attenuato et leviter bisinuato angulis valdè deflexis, lateribus subrotun- datis, basi recte truncata, leviter trifoveolata, profundè et grossè sed nec crebrè punctato, ad latera reticulato. Klytris elongatis post humeros sinuatis, haud excisis, post medium attenuatis apice obtusis, margine denticulato, humeris valdè prominulis, lævibus; sutura ad scutellum depressa et post TRAVAUX INÉDITS. TS medium subexcavata; profondè crenato-striatis, interstitiis deplanatis, uniserialiter punctatis et albidè setosis, sexta septimaque striis brevioribus, maculis, sæpè numero septem, aurantiacis, irregularibus et irregulariter dispositis decora- tis; prima oblonga post humeros in seplimo interstitio, ad medium secunda et tertia irregularibus sæpè conjunctis. quarta in quinto et sexlo interstitiis, quinta in quarto; sexla, septima et aliquando octava, irregularibus. ad apicem po- sitis. Voisine de l'A. sexpustulata, Luc. Elle en est bien dis- {incite par la ponctuation beaucoup plus grosse du pro- thorax, la forme des élytres plus sinuée sous l'épaule, et marquée d’une impression oblongue sur la suture avant l'extrémité, par le nombre, la forme et la disposition des taches, il est vrai très-variables, mais il y en a toujours au moins sept sur chaque élytre. elles sont irrégulière- ment disposées et jamais rondes. M. À. Montillot, auquel je me fais un plaisir de dédier celte jolie espèce, en a pris deux exemplaires dans la montagne de l'Ouarenserris, près d'Orléanville, et à eu l’amabilité de m'en abandonner un. CHRYSOBOTHRIS SPURIA Mars. Cette espèce égyptienne a été prise à Bône, par M. Oli- vier Delamarche. PEROTIS COMPOSITA Palis. Bauv. Ce beau Buprestide, d'Égypte et de Nubie, est une acquisition de plus pour la faune algérienne; j'en ai pris un exemplaire à Boghari, sur les tamarix, en mai. Lorsque l'insecte est très-frais, il est recouvert d’une purulence blanche qui dissimule un peu la couleur fon- cière, surtout dans les stries, les points et les fossettes qui paraissent blancs. CEBRIO FAïrmAIRI, R. — Long, 12 mill.-138 mill. Oblongus, parüm convexus, niger, nitidus, pallidè brevi- 714 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 18753. ter el parcè pubescens: prothorace suprà et lateribus deflexis rubris, abdomine rufo, pedibus piceis, cruribus et tarsis di- lutioribus: capite magno, subimpresso, anticè rotundatim truncato, plùs minusve densè punctato. Antennis brevibus. crassis, serralis, articulis 2° et 3° conjunciis, quarto breviori- bus, tribus primis brunneiïs, ultimo subtruncato et mucro- nato. Prothorace transversali, basi haud multüm sinuata: marginibus antico et poslico et aliquando angulis posticis plüs minüsve nigris; istis angulis paululüm productis, nec acutis; sat profundè et crebrè punctato, in disco linea lævi nec elevata ; scutello rugosulo, sulcato; elytris subparallelis, apice paulo attenuatis, basi convexis, posteà deplanatis, striatis, striis basi evanescentibus, apice evidentioribus, intervallis subconvexis, rugosulo punctatis. Cette espèce est intermédiaire entre les Xanthoderes F., et Guyonii, Guér., qui me sont inconnus en nature: mais elle diffère de l’un et l'autre par sa taille plus petite et la couleur noire très-foncée: du Xanthoderes par son écusson noir, les angles postérieurs assez allongés, mais non pointus ; du Guyonii, par les antennes épaisses, la co- loration d'un beau noir en dessus et en dessous, par les angles du corselet probablement moins saillants, les ély- tres moins profondément et moins nettement striées. Sa forme est un peu trapue. Boghari, juin, volant vers 5 heures du soir. Très- rare. Qu'il me soit permis de dédier ce Cebrio à M. Fairmaire, qui a tant fait pour la connaissance des espèces algé- riennes de ce genre. HYDROCYPHON PALLIDICOLLIS, R. — Long. 2 mill. 1/4. Breviter ovalis. depressus, subtüs et infrà aurea pube den- sius ornatus, infrà flavus, leviter punctulatus. Capite nigro piceo, anticè testaceo. Antennis corporis dimidio breviori- bus, basi testaceis, apice brunneis. Prothorace testaceo, bre- vissimo, transversali, anticè attenualo et leviter marginato, angulis anticis deflexis rotundatis: lateribus subrectis. TRAVAUX INÉDITS. 37 deflexis, marginatis, basi medio latè rolundala, utrinquè sinuata: angulis posticis rectis subprominulis. Scutello magno, triangulari, piceo. Elytris breviter ovalibus, subde- pressis, juxtà suturam subsulcatis, apice subrotundatis, hu- meris paululüm prominulis, rotundatis; testaceo-brunneis prothorace semper obscurioribus et scutello dilutioribus; prothorace evidentius punctulatis. Pedibus testaceis. Voisin du Deflexicollis, Müll.; il est plus brièvement ovalaire, plus arrondi postérieurement, le prothorax est plus fortement sinué à sa base, et les angles antérieurs sont moins arrondis, son système de coloration est tout différent et bien constant, sa pubescence est plus forte et dorée. Le sillon très-obsolète qui longe la suture, surtout dans la région scutellaire, est aussi un caractère remar- quable et qui lui est propre. Environs d'Alger, ravin des Bains Romains. Juillet, sur les buissons au-dessus du torrent. HENICOPUS DENTIPES, R. — Long. œ 7 mill.-7 mill. 4/2, $ 7 mill. 4/2-7 mill. 3/4, pl. 16. d'. Parüm elongatus, niger, nitidissimus, longè ciliatus, densiùs in lateribus, ciliis nigris hirtus. Capite biimpresso, impressis rugosulis, antennis validis serratis nigris, articulis 19 incrassato, 20 minori sphærico, 3° subconico, apice rufo, 40 deplanato, magno, triangulari rufo, 5° et 6° decrescenti- bus, triangularibus, basi rufis, sequentibus valdè serratis, ultimo turbinato; prothorace subquadrato, marginato, angu- lis posticis rotundatis, anticis subrectis, lateribus longitudi- naliter impresso, parcè punctato ; elytris subparallelis, parûm elongatis, vix marginatis, humeris sat prominulis; basi circa suturam deplanatis, grosse rugoso-punctatis, sulura post medium carinata. Pedibus anticis, femoribus et tibiis incras- satis, istis granatis, valdè sinuatis, suprà carinatis, intùs profundè excisis et dentatis, apice rotundatim truncatis, et intùs acutissime et recurvè dentatis; tarsorum articulis mu- ticis, simplicibus, primo sequenti plus duplo longiori. Pedi- bus intermediis, tibiis muticis, tarsorum articulo primo bre- viori, utrinquè subltus in magna apophysi divaricata pro- 316 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ducto, secundo plus duplo longiori, subtüs paululüm dentato. Pedibus posticis, tibiis muticis, paululüm sinuatis, tarsorum articulo primo sequenti duplo longiori intüs in dente producto. @. Femina differt corpore magis obeso, coloratione plüs minüsve plumbea, ciliis minùs densatis, tarsis et tibiis sim- plicibus, tibiis anticis attamen sinuatis et apice recurvè den- tatis. Antennis minüs serratis, gracilioribus 5° articulo solo majori et dilatato, ultimo magis acuminato. Var. ®. Typosimillima, sed ad latera et in disco protho- racis, juxta suturam et marginem elytrorum, pilis albidis, sat densatis, parüm elongatis subdepressis vittata. Corpore infrà el pedibus albidè ciliatis. Le d de cette espèce ne peut être confondu avec aucun autre, le premier article des tarses intermédiaires se pro- longe de chaque côté en une longue épine divariquée, et le rapproche des Praticola et Brachialis, mais, outre sa taille, il en est bien différent par ses tibias antérieurs renflés, si- nués, fortement entaillés et dentés au côté interne, ses an- tennes lui donnent un faciès particulier.C’est aussi cet organe qui permettra de reconnaître sûrement la 9 , le cinquième article est triangulaire, aplati, dilaté, les troisième, qua- trième et cinquième plus ou moins ferrugineux, le dernier fortement turbiné, acuminé. Elle a quelque analogie avec la $ du Melaleuchotrichos, mais elle est plus grande, plus convexe, plus fortement ponctuée. Comme dans la plupart des espèces de ce genre, la $ est souvent ornée de bandes de poils blanchâtres, mais cette variété est beaucoup plus rare que le type. Boghari, sur des graminées. LOBONYX RUFICOLLIS, R, — Long. 5-6 mill., pl. 15. Elongatus lætè viridis, viridi-cœruleus, vel viridi-cupreus. Ore, prothorace et hujus lateribus reflexis, antennis et pedi- bus rubro-testaceis, suprà parcè nigrociliatus. Capite levis- simè strigato, utrinquè inter oculos impresso et istis foveolis sulco obliquo conjunctis, verticè convexo. Antennis medio TRAVAUX INÉDITS. 311 corporis æqualibus, apice obscurioribus. Prothorace subqua- drato, marginato, medio irregulariter impresso, lateribus subrotundatis angulis anticis et posticis rotundatis. Elytris elongatis, marginatis, levissimè reticulatis, irregulariter su- brugosulis, tribus vel quartis lineis irregularibus punctorum ornatis, istis punctis valdè distantibus, piliferis. Tarsorum unguiculis dissimilibus, externo arcuato, intüs ad basim subdentato, interno recto cultriformi, membramula ad apicem munito, (pl. 1, fig. 3). o’. Tarsorum anticorum articulo pri- mo breviori, secundo et tertio longioribus, subæqualibus, intüs obliquè prolongatis et subtüs pectinatis, quarto brevis- simo, quinto multo longiori, (pl. 1, fig. 3 a, 3 b). Cet insecte, qui a tout à fait la forme et l'aspect du Lobonyx æneus, Fab., sauf la coloration, est, comme lui, hérissé de longs poils noirs; mais il diffère surtout par la conformation des ongles tarsiens: chez le Lob. æneus, les ongles sont semblables et munis tous les deux intérieure- ment d'une membrane, caractère qui du reste a servi à la séparer des Dolichosoma; dans notre espèce, les deux ongles sont dissemblables : l’externe est aigu, courbé, dilaté seulement à la base en une petite dent obtuse, il n’a pas de membrane, l’interne est élargi de la base au som- met, cultriforme, avec les côtés droits et munis d’une petite membrane, seulement au sommet. Les & ont d’ailleurs les tarses antérieurs conformés, comme chez le £L. œneus. Ù Les parties jaunes du corps se ternissent après la mort, mais chez l’insecte vivant, elles sont d’un beau rouge orange. Forêt de Boghari, sur l'Asphodèle. Mai. ANEMIA ? SUBMETALLICA, R.— Long. 3 mill. 3/4-4 mill., pl 8. Breviter oblonga, subparallela, convexa, crassa, nigro- picea, obscure submetallica. Capite transverso, elypeo rotun- dato, anticè inciso, crebrè rugosulo, verticè rariùs rugosulo punctato. Antennis decem articulatis, primo longiori valdè sinuato, clavato, secundo pyriformi, sequentibus transversa- 318 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. libus, tribus ultimis subito clavatis; 80 et 9 triangularibus ultimo quadrato apice truncato. Prothorace capite rariùs punctato, transverso, anticè paululüm dilatato, lateribus ciliatis, rotundatis ad basim sinuatis, angulis posticis obtusis, acutis. Sculello lævi, elytris lateribus subparallelis, margi- natis ciliatis, sicut in prothorace punctatis, obsolete trans- versim rugosulis. Pedibus presertim anticis compressis, valdè dilatatis, tridentatis, tarsis brevibus crassis, Cette espèce a tout à fait le faciès d’une petite 4. Sar- doa, G. quoiqu'elle en diffère par un caractère essentiel, le nombre des articles des antennes qui est de onze dans la Sardoa, G. et de dix seulement dans la suwbmetallica, le premier étant très-long, fort sinué, et les trois derniers formant une massue bien distincte, tandis que dans la Sardoa, G. l'antenne s’épaissit graduellement. Les tibias de la Submetallica sont plus larges, plus triangulaires et moins fortement dentés, les tarses, surtout les postérieurs, plus courts, plus épais: elle est aussi bien plus petite et proportionnellement plus courte, plus tra- pue, d’une couleur moins franchement noire, avec une ponctuation moins forte, excepté sur le chaperon qui est plus ruguleux. Malgré ses antennes de dix articles, il me semble impos- sible de séparer la Submetallica du genre Anemia, tant ses autres organes sont identiques à ceux de la Sardoa, G. Bouksoul, sous une pierre, en mai; Boghari, volant le soir à la lumière avec la Sardoa, mais bien plus rare. HELIOTAURUS JANTHINUS, R. — Long. 10-12 mill. Oblongus, læte cyaneo-violaceus, suprà nitidissimus, sub- tùs pallide pubescens, abdomine aurantiaco, antennis nigris, tibiis et tarsis ferrugineis. Capite minuto, ante antennarum insertionem profundè et transversim sulcato, epistomate convexo, Crebrius punctato ; fronte longitudinaliter subsul- cata, rariùs punctata præsertim in disco, sparsim et pallidè pubescenti in foveola. Antennis validis, paululüm ad apicem incrassatis, articulis secundo brevissimo, tertio quarto ferè TRAVAUX INÉDITS, 379 duplo longiori, uitimo turbinato. Prothorace transversali marginato, anticè rotundatim angustato, laleribus posticè subparallelis, angulis posticis subrectis, rotundatis; laxè et leviter, crebriùs in disco punctato; medio plûs minüsve, ad latera profundè et obliquè lineari foveola ornato; sæpe numero angulis anticis pallida et rarissima pube ornatis. Seutello curvilineato, triangulari, punctato, obscurè viridi. Elytris sat deplanatis, elongatis, prothorace latioribus, late- ribus sinuatis, marginatis, margine externo ab humeris usque post medium valdè dilatato et excavato, humeris pro- minulis, rotundatis; valdè punctato-siriatis, striis ad basim obliteratis, apice plùs minüsve conjunctis. interstitiis valdè convexis, crebre punctuiatis, subrugosulis. Abdomine laxè strigoso punctato. o 5° segmento abdominis trisinuato, ultimo lateribus bisinuato, summo paululum exciso. Cette grande et belle espèce est facile à reconnaitre à sa coloration d’un beau bleu d'acier très-brillant, à son pro- thorax fortement transversal, à la marge externe des élytres largement dilatée en gouttière, depuis le dessous de l'épaule jusqu'après le milieu. Les interstices très-con- vexes, les points des stries très-gros et un peu irréguliers, souvent confluents, la séparent nettement de ses congé- nères. Elle appartient au sous-genre Gastrhæma, et vient se ranger à côté de l'Ovalis, Cast. Forêt de Boghari, sur le chêne. Juin. MYLABRIS HIRTIPENNIS, R. — Long. 7 à 9 mill. 1/2. Nigerrima, nitida, longis pilis uigris erectis densè tecta. Capite rotundato grossè punctato, labro breviter cordiformi. epistomate brevi rotundato, oculis intùs sinuatis, antennis basi gracilibus, apice clavatis: articulo 1° crasso, 20 breviori sphærico, 3° sequenti duplo longiori, 4°-8° conicis longitu- dine decrescentibus, 90-100 transversis incrassatis, ultimo conico. Prothorace subquadrato, anticè strangulato et deftexo, grossè punctato, plùs minüsve gibboso, basi antè scutellum foveolata. Scutello nigro rotundato. Elytris elongatis, con- vexis apice separatim rotundatis, angulo suturali vix pers- picuo, transversim rugosulis subtiliter punctatis, flavo-rubris 380 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. vel flavo testaceis, 6 maculis, 2,2,2, dispositis, duabus primis æqualibus post humeros in linea transversali; duobus ad medium valdè obliquis, minoribus; duabus ultimis inæqua- libus, interna minori, externa majori, quadrata marginem ferè attingenti, tarsorum unguiculis rufis. Cette espèce est très-voisine des Zmpressa, Oliv., Cro- cata, Pall., et 142 Punciata, Oliv., mais elle est distincte par sa pubescence noire, longue et très-hérissée, surtout sur les élytres et sans aucun mélange de poils gris. La disposition des taches rappelle le 42 Punciata, mais les deux taches médianes sont très-petites, souvent obso- lètes, sans disparaître complètement, et placées sur une ligne très-oblique d’avant en arrière. Des deux dernières taches, l’externe est très-grande et touche presque le bord externe. $es antennes, fortement en massue, lui donnent un peu l’aspect de la Coryna distincta, mais ces mêmes antennes, composées de onze articles, la distinguent à pre- mière vue. Forêt de Boghari, sur un genêt épineux. Commencement de juin. MYLABRIS BOGHARIENSIS, R. — Long. 9 mill. 1/2-19 mill. DAS Elongata, subcylindrica, parüm convexa, nigra, conferta deflexa, sericeo-argentea pubè ornata. Antennis rubris, tiblis et tarsis ferrugineis. Capite verticali elato; labro elon- gato anticè inciso, epistomate transverso, profundo sulco delimitato, fronte crebrè punctulata, medio tuberculo lævi et macula ferruginea; verticè parcè punctato gibloso, medio sulcato; oculis integris, palpis nigris articulo ultimo trun- cato ; antennis rubris, articulo 1° longiori brunneo, 2° sphe- rico, 3° conico duplo longiori, 4°, 50, 60, conicis, 7°-100 transversis incressatis, ultimo procedenti duplo longiori. acuminato turbinato. Prothorace subquadrato, anticè stran- gulato, lateribus medio dilatatis, posteà sinuatis, basi leviter bisinuata ; crebre punctato, confertissimè ciliato, indisco utrinquè tuberculo sublævi et depili, medio sulco brevi pro- FE, ne en El DE SRE A D Verre TRAVAUX INÉDITS. 381 fundo et depil; scutello albidè ciliato. Elytris elongatis, parallelis, humeris rotundatis, apice separatim rotundatis, parcè et brevissimè albido setosis, granuloso punctatis, ros- eis, maculis et fascia nigris ornatis : 1° macula ad basim intra humeros et scutellum: post humeros tribus maculis oblongis in linea transversali, rariùs conjunctis, suturam nec marginem attengentibus; ad medium fascia parum obli- qua, valdè tridentata, ad lertiam partem, in sutura macula communi utrinquè recurva ad apicem in suturam proiongata et ad angulos posticos dilatata, propè marginem magna macula, istis maculis et fascia lacteo circumdatis ; aliquando elytris lacteis et roseotinctis. Corpore infrà et pedibus densè griseo ciliatis. Cette jolie espèce doit se rapprocher de l'Elegans, Oliv. par sa pubescence blanchâtre, soyeuse, couchée, sur tout le corps, excepté sur les élytres qui sont presque glabres. La coloration de ces dernières est des plus gracieuses; le fond est d’un rose vif; sur la base, entre l’écusson et l'épaule, une tache noire, au premier tiers, Sur une ligne transversale, trois taches oblongues quelque fois réunies deux à deux, Jamais toutes les trois ensemble, ne touchant ni le bord ni la suture. Au milieu, une fascie un peu oblique en zigzag, au dernier tiers, sur la suture, une tache commune aux deux élytres en forme de circonflexe se prolongeant par derrière, sur la suture, en un liseré noir qui se dilate en tache sur l’angle apical. En face de la tache suturale une grande tache carrée très-près de la marge ; ces taches et bandes plus ou moins dilatées, mais ne disparaissant jamais, sont plus ou moins largement irisées de blanc laiteux, ceite dernière couleur envahit quelquefois tellement l’élytre, qu'il ne reste plus que de légères teintes roses. Boghari, très-localisé et vivant sur une petite plante grasse. Fin juillet. MYLABRIS JUGATORIA, Reiche. Cette espèce égyptienne a été trouvée par M, Raffray, 382 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1875. dans la forêt de Boghari, au mois de juillet, sur un fusain. SCYTHROPUS DESBROCHERSI, R. — Long. 3 mill. 4/2-5 mill. Oblongus, niger, totus pallidè, flave vel lætè viridisquamo- sus, sæpè numero obscuriori-viridi marmoratus, cùm sutura dilutiori. subobsolete nigro-setosus. Capile late convexo, ros- tro brevissimo et hujus apice rufo, elato inciso, arcuatim et transversim sulcato, isto sulco anticè et posticè carina mar- ginato, ore brunneo, mandibulis prominulis. Scrobe brevis- simo, arcuato, deflexo. Antennis rufis, elongatis, gracilibus, dimidio corporis subæqualibus. Scapo capite paululùm lon- giori, sinuato, clavato, funiculi articulis quatuor prioribus elongatis tribus prioribus æqualibus, primo paululm incras- sato, clava fusiformi, elongata vix incrassata, Prothorace transverso, anticè et posticè vix attenuato, post marginem anteriorem substrangulato, granuloso. Elytris elongatis, late- ribus subparallelis, humeris prominulis, rotundatim angula- tis; in disco subdeplanatis, apice vix perspicuè dilatatis, punctato-striatis, interstitiis brevissimè biserialiter nigro setulosis. Tibiis rarius viridisquamosis, tarsis depilis, istis et illis rufis. La coloration de ce Scythropus est très-variable, tantôt vert pâle et mat, tantôt vert-jaune plus ou moins brillant, généralement marbre de vert obseur; ses élytres sont allongées, presque parallèles, ses antennes très-longues, grêles ; le sillon arqué et transversal du rostre bien mar- qué, formant presque le fer à cheval. Les mandibules sont saillantes. Boghari, sur le Thuya, Fin juin. Je suis heureux de dédier cette nouvelle espèce à mon excellent ami, M. Desbrochers des Loges, qui travaille avec {ant de courage et de succès à débrouiller la nom- breuse famille des Curculionides. RHYTIRHINUS SABULICOLA, R. — Long. 4 mill. 4/2-5 mill., lat. 2 mill. 1/2-2 mill. 8/4, pl. 16. Breviter ovalis, convexus, indumento griseo vestilus. Fe DS ne TS ON ue TRAVAUX INÉDITS. 383 parcè, breviter et pallidè setosus; antennis ferrugineis ; fronte elata, subtriangulari, suprà oculos paululùm pro- ducta et vix tuberculata, medio impressa; rostro dimidio frontis minüs lato,sat elongato, crasso,angulato, medio cana- liculato, et utrinquè obsoletè carinato; prothorace trans- verso, convexo, gibboso, anticè et posticè attenuato, lateribus rotundato sinuatis, angulis posticis obtusis, anticis produc- tis, deflexis, basi rotundata plùs minüsve utrinquè foveo- lata; anticè trifoveolato, foveis lateralibus, oblongis obliquis, medio obsoletè canaliculato, sparsim punctato, punctis pili- feris; prothoracis lateribus reflexis coxas versüs profundè excisis et partè anteriori producta et paululum divaricata; elytris prothorace latioribus, valdè convexis crassis, subqua- dratis, posticè abrupte et subrecte deflexis, lateribus subpa- rallelis; humeris obtusis sed perspicuis, sat grossè punctato siriatis ; interstitiis alternis elevatis, ad basim maxime dila- tatis, leviter tuberculatis, præsertim ad apicem et setuliferis ; tibiis anticis crassis, brevibus, intüs paulo dilatatis et sinua- tis, apice excisis, nec truncatis, nec spinosulis sed utrinquè dentatis, dente externo validiori et multo longiori. Pedibus intüs sat longè ciliatis. Cette espèce diffère de tous ses congénères par des caractères tellement essentiels que l’on pourrait peut-être former en sa faveur une coupe générique pour laquelle je proposerais le nom de ÆEntomoderus. Je résume ces diffé- rences : Le rostre est plus étroit et plus fortement angulé que dans les autres Rhytirhinus; les tibias antérieurs au lieu d’être tronqués et entourés d’un cercle d'épines, sont profondément incisés et prolongés de chaque côté en deux épines dont l’externe, très-grande et très-robuste, égale en longueur presque le tiers du tibia. Les côtés défléchis du prothorax qui limitent le sillon pectoral, destiné à loger le rostre, sont plus grands, plus perpendiculaires et forte- ment incisés à la hauteur des hanches antérieures, aux- quelles cette entaille donne passage, le lobe antérieur formé par elle est allongé et très-légèrement divarqué. Le sillon pectoral est plus profond, ses bords plus tranchants. L 394 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. La forme générale du corps est aussi plus épaisse, plus large, plus trapue. L'examen d’un plus grand nombre d'individus (je n’en possède que deux), et surtout l’adjonetion d’autres espèces offrant les mêmes caractères, viendrait peut-être nécessiter la création d'un genre à part; mais, pour l'instant, il est préférable, je erois, de ne considérer cette coupe que comme un sous-genre. Bouksoul, caravansérail au sud de Boghari, dans un ter- rain aride et sablonneux. PSEUDOCOLASPIS CYANEA, R. — Long. 7 mill. Breviter ovalis, cyaneo-metallico-micans, sublüs obscurè viridescens, tota sat densè, sed breviter pallida et erecta pube tecta; capite verticali, cyaneo-viridi, grossè et profundè punctato-substrigato, verticè obsoletè foveolato; antennis nigris, articulo primo toto et sequentibus basi rufis, primo crasso, secundo exili, tertio duplo longiori, 30-69 obconicis, 1° dilatato compresso triangulari, 8°-10° sub- quadratis, ultimo obconico obsoletè turbinato; prothorace longitudine vix latiori, maximè convexo, anticè strangulato lateribus rotundatis, posticè minüs attenuato angulis posti- cis obtusis; cyaneo-violaceo sat crebrè punctato, medio linea lævi, depressa, virescenti; scutello subrotundato punc- tato; elytris metallico-cyaneis, punctatis, transversim sub- tiliter rugosulis, brevibus haud prothorace duplo longiori- bus, posticè valdè attenuatis; humeris maximè prominulis, oblonge elevatis, lateribus postea sinuatis et ad apicem arcuatim obliquis, marginatis, ad humeros macula viridi cuprea, sutura elevata; corpore subtüs crebrè et subtiliter punctato; pedibus nigro-piceis ; femoribus breviter dentatis, tibiis granuloso-punctatis, sulcatis, ad apicem incrassatis et sinuosè truncatis. Cette espèce est facile à distinguer de ses congénères, par sa taille, sa coloration d’un beau bleu d'acier, et sur- tout par sa forme courte, atténuée aux deux extrémités, la plus grande largeur du corps étant aux épaules qui sont très-saillantes, par la brièveté des élytres une fois et demie TRAVAUX INÉDITS. SSD seulement plus longues que le prothorax et très-atténuées à l'extrémité. Je n’en ai pris qu'un seul individu dans la forêt de Boghari. NODOSTOMA BIMACULATA, R.— Long. 4 mill. 1/2 à 5 mill. Ovalis. crassa, parüm convexa, glabra nitidissima, rufo- teslacea: capite et prothorace rubescentibus. Elytrorum sutura picea, et in singulo medio magna macula oblonga nigro-picea; prothorace plus minüsve quatuor maculis nigris infuscato ; oculis magnis nigris, intùs sinuaiis: capite grosse et irregulariter punctato, verlice convexo, leviter carinato ; antennis dimidio corporis longioribus, gracilibus, apice paululüm incrassalis, articulo primo maximo, sequen- tibus subæqualibus, ultimo subitè et valdè acuminato, tur- binato, ciliatis, testaceis, basi dilutiori; prothorace trans- verso, Convexo, marginato anticè et posticè subæqualiter attenualo, lateribus rotundatis angulis anticis valde deflexis, subrectis et in mucro acutissimo breviter productis, basi obsoletè bisinuata, angulis posticis maximè obtusis, in mucro acuto brevissime productis, posticè et anticè seta longa in ipso angulorum mucro insita; scutello elongato lævissimo; elytris elongatis prothorace latioribus, haud perspicuè punctulatis, humeris prominulis rotundatis, late- ribus subparallelis, marginatis, in disco deplanatis, et in sin- gulo novem punctorum lineis, istis punctis, lateribus et apice evanescentibus: pedibus testaceis parüm incrassatis, pallidè pubescentibus, femoribus anticis intüs dentatis, tibiis intermediis et posticis extüs ad apicem incisis. La coloration de cet insecte, qui porte sur chaque élytre une grande tache noire oblongue, le fera aisément recon- nalitre. Boghari, sur les Tamarix, très-rare. Juin. [NS QT DE LA VARIABILITÉ DE CERTAINS OISEAUX ET INDICATION DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES POUR L'EUROPE Par M. Acrx. DUBOIS, % Docteur en sciences. Conservateur au Musée royal d'histoire naturelle de Belgique. L'étude des oiseaux de l’Europe semble de plus en plus attirer l'attention des hommes spéciaux; beaucoup d’ornitho- logistes cherchent à se rendre utiles en faisant le relevé des oiseaux de leur pays, ou en publiant les observations qu'ils ont pu faire sur certaines espèces rares. C’est grâce à ces données que nous connaissons aujourd'hui les faunes de la France, des îles Britanniques, de l'Allemagne, de la Belgique, de la Hollande, etc. Mais il ne suflit pas de connaître les diverses espèces qui habitent l’Europe, ou qui s’y montrent accidentellement : il faut encore approfondir leur histoire, leur variabilité et surtout leur répartition sur le globe terrestre. Ces deux derniers points sont malheureusement trop négligés. La plupart des auteurs se contentent de désigner les diverses contrées européennes où se rencontre telle ou telle espèce, et encore le font-ils parfois d’une manière fort incom- plète; s'ils mentionnent un autre continent que le nôtre, ils le font généralement d'une manière vague, sans pré- ciser de pays. Les vrais coupables en ceci, sont les naturalistes qui ont écrit sur les faunes étrangères à l’Europe. Beaucoup d'auteurs ne veulent admettre qu'une même espèce peut se trouver à la fois en Europe et ailleurs, et qu’elle peut se modifier suivant les iatitudes qu'elle habite. I suffit TRAVAUX INÉDITS. 387 qu'un oiseau soit un peu plus grand où un peu plus pelit, que son plumage soit un peu plus brillant ou un peu plus terne, pour qu'on en fasse une espèce distincte. Toutes ces fausses espèces ne font que jeter la confu- sion dans la science, tandis qu'elles pourraient rendre des services au point de vue de la distribution géogra- phique. N’est-il pas intéressant, en effet, de savoir que telle espèce se modifie sous d’autres latitudes, tandis que telle autre ne s'éloigne jamais de certaine région et reste toujours invariable? — C'est donc sur la variabilité des espèces et sur leur répartition sur le globe que nous devons maintenant porter toute notre attention. L'espèce ne reste invariable que pour autant que ses conditions d'existence ne se modifient pas; mais si elle est soumise à un autre climat, à un autre régime, elc., elle pourra subir certains changements dans sa taille ou dans sa coloration. Ceci est tellement vrai, que nous en avons un exemple frappant dans le moineau domestique. En effet, les Passer üaliæ et hispaniolensis sont-ils autre chose que des races ou variétés elimatériques? — Il est vrai que beaucoup d'auteurs en ont fait des espèces; mais il n’est pas difficile de démontrer leur erreur. On sait que notre moineau domestique a été importé depuis peu en Australie, dans l'Amérique du Nord et dans certaines parties de l'Amérique centrale. Le cli- mat et les conditions de vie étant changés, la livrée du moineau se transforme de plus en plus, et tend à former des races ou variétés parfaitement distinctes. Qu'on com- pare, par exemple, ie moineau importé à la Nouvelle-Or- léans avec celui qui prend ses ébats sous nos fenêtres, et l'on constatera déjà la différence: tous deux pourtant descendent de la même souche, on ne saurait le nier. Si le climat peut faire subir certains changements aux oiseaux, il importe que ces modifications soient désignées par des noms de variétés, car il est irrationnel de les éri- ger eu espèces. J'ai suivi ce svstème dans un petit travail 388 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. publié il y a peu de temps, et je pense qu'il rend parfaite- ment compte des rapports entre l'espèce et les variétés. Ceci n'est, du reste, pas une innovation, puisque la. chose existe en zoologie. En entomologie, par exemple, on distingue les variétés des espèces, et ces variétés sont cependant parfois plus caractéristiques que bien de pré- tendues espèces d'oiseaux. En 18692, M. Blasius a ouvert cette nouvelle voie à l’or- nithologie ! : seulement, il n’a pas suffisamment cherché à rapporter aux espèces européennes les variétés des autres continents. À la fin de 1871, j'ai publié un catalogue général de tous les oiseaux de l’Europe et de ceux qui y ont fait des apparitions accidentelles ?. J'ai ajouté à cette liste l’indi- cation de la patrie, ainsi que les variétés propres aux autres continents, afin de faire connaitre la valeur zoolo- gique de ces races décrites comme espèces. Depuis cette époque, j'ai pu compléter mes observations, grâce aux vastes collections réunies au Musée de Bruxelles, et je puis aujourd'hui communiquer le résultat de mes nou- velles recherches. Jindiquerai en même temps quelques oiseaux nouvellement capturés en Europe et qui n’ont pas été mentionnés dans mon Conspectus; d'autres espèces, indiquées, sur de faux renseignements, devront être sup- primées. Genre AQUILA. L'Aquila Desmursü, Verr., de l'Afrique tropicale, est à ajouter à la faune européenne: il a été pris près de Flo- rence. (Voy. Conf. salvad. Aitti della R. Acad. delle Sc. di Torino, V. 1870, p. 293). 1. Voyez sa « List of the Birds of Europe. » 2. Conspectus systematicus et geographicus avium europæa-— rum. Bruxellis, 1871. —- Brochure in-&°. 1 TRAVAUX INÉDITS. 3839 G. FALCO. Les Falco concolor, Tem. et ardosiaceus, Vieïll., doivent ètre supprimés : aucune capture positive n'a été signalée en Europe, et les individus pris en Dalmatie se rapportent à la variété noirâtre du F. eleonoræ. G. ASTUR. L'Astur atricapillus, Wils., de l'Amérique septentrio- nale, a été pris en Écosse (Voy. l'Ibis, 1870, p. 292). (x. ACCIPITER. L'Accipiter brevipes, Severz. (Gurneyi, Bree), est une bonne espèce, souvent confondue, qui habite la Grèce, la Turquie et la Russie méridionale. Il est douteux que l'A. badius, Strickl., ait été pris en Europe. G. SURNIA. Le Surnia canadensis, Steph. ex Briss., est une variété américaine du S. funerea, Dum. ex Lin., dont les taches des parties inférieures sont beaucoup plus aecentuées que chez les individus de l’Europe. G. HIRUNDO. À la suite des variétés de l’A. rustica, Vient se piacer l’'H. horreorum, Bart. de l'Amérique septentrionale et cen- trale. Cel oiseau se distingue de l'espèce type par le brun-marron de la gorge qui descend par taches jusque dans la teinte noire-bleuâtre de la poitrine. L’H. senegalensis, L., n’a jamais été pris en Europe. &. CYANoPOLIUS, Bp. (Cyanopica, Bp.) Ce genre ne comprend qu'une seule espèce représentée par deux variétés : l'espèce type est le C. cyanea, Bp. ex Pall., qui habite les provinces de l'Amour et le Japon. La var. Cooki, Bp. habite l'Afrique septentrionale et la péninsule [bérique ; elle se distinque de l'espèce type par 990 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. le blane de l'extrémité des rémiges très-étroit et visible seulement dans les jeunes individus, ainsi que par le gris du plumage tirant au brunâtre. G. Pica. Notre pie commune a donné naissance à plusieurs espèces basées sur la taille et le plus ou moins d’étendue du blane des rémiges. Toutes ces prétendues espèces se rapportent à la Pica varia, Gesn. (P. caudata, Ray), dont six variétés : VAR.: &. Media, BI. (sericea, Gould) de Chine. 6. Japonica, Bp. du Japon. +. Bactriana, Bp. de Perse. à. Leucoptera, Gould, de Sibérie. :. Butonensis, Deless. de l'Himalaya. €. Hudsonica, Sab. (melanoleuca, Audub.) de FA- mérique sept. G. CORVUS. Le Corvus corax, Lin., offre, outre le type d'Europe, trois variétés, caractérisées simplement par la taille: ce sont: VAR.: à. Thibetanus, Hodgs. du Thibet. 8. Nobilis, Bp. (splendens, Gould). du Mexique. y. Carnivorus, Bartr. de l'Amérique sept. G. FREGILUS. Le Fregilus graculus, Cuv. ex L. présente une var. ca- ractérisée par une plus forte taille; c’est le F. Himalaya- nus, Gould., qui habite les monts Himalaya. G. PYCNONOTUS. M. de Heuglin m'informe que, suivant M. Krüper, on trouverait aux îles de l'Archipel grec un Pycnonotus, pro- bablement le P. iristis, Mull. (nigricans, Vielll.). qui est commun en Égypte, en Syrie et en Arabie. TRAVAUX INÉDITS. 391 G. PRATINCOLA. Le Pratincolu indica, Blyth, de l'Inde, n’est qu'une variété de notre P. rubicola. Elle diffère de l'espèce par les plumes de la nuque et du dos, qui sont entièrement noires au lieu d’être bordées de roux. G. REGULUS. Le Regulus himalayensis, Blyth, de l'Himalaya, est une simple variété locale du R. cristatus, caractérisée par une taille un peu plus forte et par une huppe un peu plus développée. G. PARUS. Le Parus briltanicus, Sharpe et Dress., n'est qu'une variété du P. ater, propre aux îles Britanniques, dont les parties cendrées sont olivâtres. G. MOTACILLA. Le Motacilla dukhunensis, Syk., de l'Inde et de Ceylan, est une variété de notre W. cinerea, (alba, L.), caractérisée par une plus forte taille et par le blanc des ailes plus étendu. G. MELANOCORYPHA. M. de Heuglin m'apprend qu'on trouve dans la Russie méridionale le A. rufescens, Ménétr. (alboterminala, Cab). de l’'Abyssinie. C’est done une nouvelle espèce pour la faune européenne. G. FRINGILLARIA. Le même savant me dit que le F. striolata n'a jamais été pris en Espagne, mais bien le F. saharæ, Bp., qui habite le nord de l'Afrique. G. CHLORIS. On doit ajouter, comme variété, au Chloris flavigaster, Sw. (Ligurinus chloris, K.), le Chloris chloroticus, Licht.. qui habite la Perse et la Syrie. et que M. H. Saunders à 392 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. rencontré en Espagne (Ibis, 1871, p. 219). Cette variété se distingue de notre verdier commun, par une taille moins forte et par les parties jaunes plus vives. G. Prcus. Les Picus Cabanisi, Luciani et Gouldii ne me paraissent être que des variétés locales du P. major, à en juger par les figures données par M. Malherbe. Mais comme je n’ai pas vu ces oiseaux en nature, je n'ose me prononcer à leur égard. Quant au P. syriacus, Hemp. (cruentatus, Antin.), de l'Asie Mineure, il n'est positivement ‘qu'une variété du P. major, caractérisée par quelques petites taches rouges sur la poitrine, plus où moins accentaées suivant les individus. Le P. Lilfordi, Sharpe et Dress., de Grèce, n’est qu'une variété du P. leuconotus. 1 se distingue de l'espèce par les plumes du croupion qui sont barrées de noir au lieu d'être entièrement blanches. G. MERoOPS. Le Merops viridissimus, Sw. aurait été pris en Sicile, ce qui est très-possible quisque cet oiseau a pour patrie le N.-E. de l'Afrique. Feu mon père a annoncé une capture de ce guêpier en Grèce. G. LAGOPUS. Le Lagopus hemileucurus, Gould, du Spitzherg, est aussi une espèce à ajouter à la faune européenne. M. de Heuglin me dit en avoir rapporté beaucoup d'exemplaires du Spitzherg, et que c’est bien une bonne espèce. Je ne me prononcerai pas à l'égard de cet oiseau, ne le con- naissant pas en nature. G. TOTANUS. M. G. R. Gray a annoncé la capture.#aite en Écosse, du TRAVAUX INÉDITS. 393 Totanus chloropygius, Vieill. qui habite l'Amérique du nord et l'Amérique centrale (Jbis, 1870, p. 292). G. PORPHIRIO. De son côté, M. le baron de Selys-Longehamps nous apprend que le P. smaragnotus, Tem. (hyacinthinus, Rupp. nec Tem., ægyptius, Heugl., chloronotus, Brh.) a été pris en Sicile (/bis, 1870, p. 454). C'est une espèce qu'on rencontre en Algérie et qui habite une grande partie de l'Afrique. G. CICONIA. Enfin, M. H. Saunders, annonce une capture faite en Espagne du Ciconia Abdimiüi, Licht. (Abdimia sphenor- hyncha, Bp.), qui a pour patrie l'Afrique tropicale. (This, 1871, p. 393). POUSSINS DES OISEAUX D'EUROPE Par A. MARCHAND. STERNA CASPIA, Pall. R. Z., 1811-72, pl. x. — Pouss., pl. crrr. Duvet laineux, grossier et peu fourni: d’un gris cendré pale, lavé de taches noirâtres, plus nombreuses sur la tête et le dos que sur les parties inférieures: ventre et cuisses blanchâtres ; une bande noire indécise traversant l'œil ; la peau est jaunâtre sur le devant du cou et incom- plètement recouverte par un duvet violacé. Bec jaune, noir vers la pointe des deux mandibules: extrême pointe du bec blanchâtre et portant le bouton. Pieds d’un jaune rou- - seûtre. Nous avons examiné plusieurs exemplaires d’iné- sale grosseur provenant du golfe Saint-Laurent: ils étaient tous remarquables par la proportion très-forte de leur cou ; nous avons dessiné le plus petit en le réduisant de moitié. Ces sternes nichent par centaines sur le sable des dunes 394 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. qui avoisinent la mer, et la ponte est de deux ou trois œufs. D'après Morris, l’incubation dure une vingtaine de jours; les jeunes courent bientôt après l’éclosion et sont nourris de petits poissons par leurs parents. HALIÆTUS ALBICILLA, Leach. R. Z., 1871-72, pl. xx. — Pouss., pl, crv. Duvet long et soyeux, d’un gris cendré uniteinte, un peu plus foncé sur la poitrine et le dos. Soies très-longues sur le sommet de la tête. Tour des yeux brun cendré. Cires et pieds paraissant jaunes, d’après la dépouille des- séchée que nous avons dessinée. La proportion très-forte du bec et des ongles, l'extrême longueur des ailes relati- vement à la taille du poussin, enfin, les tarses dénudés nous paraissent confirmer l'attribution de l’exemplaire que nous avons réduit aux deux tiers de la nature. Les Pygar- oues nichent parfois sur de grands arbres, beaucoup plus fréquemment sur les rochers des falaises dominant la mer. L’aire atteint cinq à six pieds de diamètre et se compose d’un monceau de bois, de plantes et de plumes. La ponte est de deux œufs; les jeunes éclosent vers le commence- ment de juin et se battent constamment pour s’arracher la pàture apportée par leurs parents: ils quittent le nid avant de pouvoir bien voler, et ne sont complètement em- plumés que vers le milieu du mois d'août. GENUS TOTANUS. R° 2. 181; pla Pouss "pl cv: Nous avons réuni sur cette planche les têtes de cinq espèces de Chevaliers, chez lesquels la disposition des taches occipitales nous à paru suffisamment caractéris- tique pour servir à les distinguer. Nous pensons nos attributions exactes, et nous avons déjà publié les figures de ces espèces. Fig. 1. — TOTANUS OCHROPUS, Tem. R. 2... 1869, pl. vr. — Pouss., pl. Lxxxur. TRAVAUX INÉDITS. 395 Duvet de la tête d’un gris cendré, légèrement violacé et roussâtre sur l’occiput; une bande noire médiane, non interrompue, de la naissance du bec à la nuque, et assez large sur le front: deux bandes soureilières s'isolant de la ligne médiane au niveau des yeux et s’arrondissant vers la nuque, sans former de calotte. -. Fig. 2. — TOTANUS CALIDRIS, Tem. R: Z:, 1867, pl. 1x. — Pouss.. pl. iv. Duvet d'un cendré jaunâtre clair; une mince bande brune médiane nettement indiquée vers le bee, el se con- fondant sur l’oeciput avee des taches brunes entre les- quelles le duvet est plus fauve, ce qui constitue une ii roussâtre un peu indéeise. Fig. 8. — TOTANUS GLAREOLA. Ten. R. Z., 1867, pl. vit. — Pouss., pl. Lur. Duvet de la tête d’un gris cendré très-clair; une bande étroite partant de la naissance du bec et s’élargissant au niveau des yeux en une calolte oecipitale noire. Fig. 4. — TOTANUS MACULARIUS, Vieill. R..Z..4810, pl. v. — Pouss., pl. xciv. Dessus de la tête d'un gris-blanehètre, légèrement ponc- tué de petits points bruns; le duvet est d'un gris un peu plus foncé derrière la tête que vers le bec et les veux; une bande médiane noire non interrompue du bee à la nuque. Fig. 5. — TOTANUS HYPOLEUCOS. R. Z., 1866, pl. vr. — Pouss. pl. xx. Dessus de la tête d'un gris-roussàtre. tout maculé de points bruns; ligne médiane, très-indécise sur un exem-- plaire sortant de l'œuf et un peu plus sensible chez un autre poussin de sept à huit jours. Le dessus de la tête est plus foncé sur le poussin du Tot. Hypoleucos que sur 396 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. celui du Tot. Macularius, cependant, les têtes de ces deux jeunes Actitis présentent entre elles les mêmes rapports que l’ensemble de leur livrée. (Voir Ucelli in Lompb. tav. 89.) LARUS MARINUS, Lin. R. Z., 1875. pl. xrr. — Pouss., pl. cvr. Duvet très-long, très-léger, laineux : d’un cendré jau- nâtre très-clair, semé de taches brunes un peu indécises sur le dos, plus tranchées sur la tête et les côtés du cou: le duvet de la poitrine est noir à la base, mais voilé de jaunâire: le ventre est d'un blanc sale peu tacheté de brun: bec très-fort, droit sur le dessus et subitement déprimé vers la pointe, portant le bouton; pieds très- grands, d'un brun livide assez foncé chez l'oiseau en col- lection. Le jeune que nous avons choisi pour notre planche est réduit de moitié et peut avoir vécu deux ou trois jours. La disposition des taches ne nous semble pas carac- térisée d'une façon constante entre les poussins des L. Marinus, Fuscus et argentatus; c’est donc par la forte dimension du bee et des pieds, et par le ventre plus blane que nous croyons distinguer le poussin du L. Mari- nus de celui du L. Fuscus, avec lequel nous lui trouvons le plus d’analogies. Bien que les poussins des Goëlands se ressemblent beaucoup, nous ne pensons pas avoir commis d'erreurs en classant les nombreux exemplaires de notre collection: mais nous ne nous faisons pas d'illusions sur la difficulté de faire ressortir les faibles différences qui séparent les espèces les unes des autres, et nous eroyons qu'il est à peu près impossible de les déterminer si on ne les à toutes à la fois sous les yeux pour les comparer. Nous nous contenterons donc aujourd'hui d'envoyer à la Revue le Goéland marin, à titre de type, et le Goéland à pieds bleus, qui en diffère beaucoup, au moins par la taille. Ces oiseaux font un nid aplati, composé d'herbes et placé sur ‘ PRAVAUX INÉDITS. 397 des rochers ou au milieu de marais salés: la ponte est le plus souvent de trois œufs: les captures dont nous possé- dons la date ont eu lieu du 24 juin au 12 juillet. Le duvet se couvre très-rapidement de plumes; on assure que les poussins quittent le nid pour gagner des eaux tranquilles avant de pouvoir voler et qu'ils prennent leur essor un mois après leur éclosion. LARUS CANUS. R. Z,, 1813, pl. xur. — Pouss., pl. evir. Duvet long et laineux, un peu plus soyeux que celui des grandes espèces ; d’un cendré jaunâtre très-celair, plus for- tement teinté de roussàtre que ses congénères. Les taches bien nettes et nombreuses sur la tête sont aussi plus tranchées sur le dos; la tache noire de la naissance du bec est plus grande que chez aucun des autres poussins: les taches des côtés de la tête sont plus accusées et plus prolongées : le ventre esi d'un roux pâle uniteinte; le bec et les pieds sont jaunâtres ? Les poussins de notre collection sont très-identiques bien que de provenances variées: ils sont d’une proportion beaucoup plus faible que ceux des L. Marinus, Fuscus et Argentatus, et ne sauraient d'ailleurs être confondus avec eux s'ils se trouvent placés les uns auprès des autres. L’exemplaire figuré ici a été réduit d’un tiers et paraït avoir cinq à six jours. DESCRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE DE GOLIATHIDE WEST WOODIA Par M. F. De CASTELNAU. J'ai formé, il y a bien des années, le genre Mycteristes sur le Goliathus Rhinophyllus de Wiedmann, qui vient de Java. Depuis, M. Westwood a établi, sous le nom de PHÆDIMUS, une autre coupe très-voisine de la précédente, sur un insecte des Philippines (Cumingii W.). 398 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. 1873. Le Goliathide, que je fais connaitre aujourd'hui, vient se placer entre les deux et rend nécessaire, ou de réunir tous ces insectes sous la dénomination de MyCTERISTES, ou de créer une troisième coupe générique pour cet insecte qui, avec la forme générale du M. Rhinophyllus a la corne céphalique grande et pointue, ou subarrondie au bout; celle du prothorax est presque droite ou très-légèrement arquée, un peu déprimée, presque d'égale largeur dans toute sa longueur, un peu renflée au milieu et tronquée à l’exirémité, les jambes antérieures ont deux dents, y com- pris l’apicale. — Dans le Phædimus Cumingii, la corne du prothorax est bifurquée et les jambes antérieures sont simples. Le WESsTWwoopiA diffère donc des deux par la forme des cornes et par celle des jambes antérieures. Ainsi que je l'ai déjà dit, la forme générale est très- voisine de celle de Mycteristes, mais l’insecte est deux fois plus long et le prothorax considérablement plus gib- beux. Le genre est dédié au célèbre entomologiste M. West- Wood. WesrwoopiA Howirrn, Cast. — Long. 40 mill. Larg. 16 mill. (PI. xvu.) x Entièrement d'un vert métallique clair, à reflets eui- vreux sur la corne prothoracique, les tibias et les larses, un peu métallico-testacé sur les élytres. La tête a une forte pointe de chaque côté, dirigée obli- quement en avant: la corne céphalique est très-grande, arquée, presque pointue à l'extrémité et de couleur bron- zée rouge sombre: le prothorax a ses côtés droits dans leur moitié postérieure et obliques dans l'autre portion; la corne prothoracique est grande, avec la partie prolongée un peu déprimée et tronquée en avant; l’écusson esb grand, triangulaire, légèrement cordiforme, un peu plus large que long: les élytres sont plus larges que le protho- TRAVAUX INÉDITS. 399 rax et un peu plus déprimées: leur surface est lisse. excepté sur la moitié antérieure de leur bord externe qui est rugueuse aux épaules et comme plissée en arrière de celles-ci. Les jambes antérieures sont longues, grêles et arquées, bidentées extérieurement, les tarses de la même paire très-longs ; les tibias médians et postérieurs sont simples, bi-éperonnées au bout, leurs tarses assez courts : les an- tennes sont brunes. Le dessous du corps est d'un vert un peu plus sombre que la partie supérieure. Il vient de Bornéo, rapporté par un ministre protestant, au D' Howitt, qui a bien voulu me le donner; il fait ac- tuellement partie de la collection de M. le comte Mnis- zech. ECHINIDES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS Par M. COTTEAU. N° 91, CoLLvrITES EBRAYI, Colteau, 1873. (PI. vi.) Haut. 44 mill.; diam. antéro-post., 21 mill. : diam. trans- versal, 48 mill. Espèce de petite taille, un peu allongée, arrondie en avant, étroite et subrostrée en arrière. Face supérieure assez régulièrement bombée, déelive et subtronquée dans la région postérieure; face inférieure presque plane, sub- pulvinée, marquée de légers renflements qui correspondent aux aires interambulacraires et notamment à l'aire inté- rambulacraire impaire. Scmmet subcentral. Aires ambula- craires assez fortement disjointes, composées de petits pores très-petits, rangés par paires obliques, se multi- pliant un peu vers le péristome. Aire ambulacraire anté- rieure se dirigeant en droite ligne vers le péristome, et ne présentant, sur la face supérieure, aucune trace de sillon ; 400 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. 1873. aires ambulacraires, paires antérieures subfexueuses, un peu arrondies, très-étroites, surtout à leur partie supé- rieures, Aires ambulacraires postérieures beaucoup moins longues et un peu plus larges que les autres, convergeant vers le périprocte, et disparaissant sur les bords du sillon anal. Tubercules extrêmement petits, épars, un peu plus développés vers l'ambitus et dans la région inframargi- nale. Granules intermédiaires fins, serrés, homogènes. Péristome excentrique en avant, subcireulaire, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, placé dans la partie la plus déprimée de la face inférieure. Péri- procte ovale, s’ouvrant au sommet d’un sillon profond, étroit, subcaréné sur les bords, qui oceupe plus du tiers de la face supérieure, et se prolonge, en s’atténuant et s’évasant un peu, jusqu’au bord postérieur. Appareil api- cal étroit, granuleux, très-allongé: plaques génitales visi- blement perforées, celle de droite d’un aspect madrépori- forme très-reconnaissable : plaques ocellaires antérieures latérales largement développées, séparées au milieu par une plaque complémentaire très-distincte dans tous les exemplaires que nous avons examinés; plaques génitales postérieures tantôt en contact par le milieu, tantôt sépa- rées par une plaque complémentaire allongée, et éloignées des plaques ocellaires latérales antérieures par une ou deux plaques complémentaires. Les plaques génitales pos- térieures sont reliées aux plaques ocellaires postérieures par une série de cinq ou six petites plaques étroites, inégales, irrégulières : la plaque ocellaire impaire anté- rieure et les deux plaques ocellaires postérieures sont très-petites. Dans l’exemplaire de petite taille que nous avons fait figurer, l’apparent apical, également très-distinct, pré- sente à peu près la même disposition; seulement, la série des plaques complémentaires, au lieu d'aller de droite à gauche, se dirige de gauche à droite. Rapports et différences. — Cette espèce offre au premier TRAVAUX INÉDITS. 404 aspect, en raison de sa forme générale et du sillon anal profond et étroit, sur le bord duquel disparaissent les aires ambulacraires postérieures, quelque ressemblance avec certaines espèces de Galeropygus et notamment le G. caudatus ; il s’en distingue cependant d'une manière positive par la structure de ses aires ambulacraires très- fortement disjointes, caractère qui le range parmi les Col- lyrites. Le C. Ebrayi se place dans le voisinage du C. rin- gens; mais il sera toujours facilement reconnaissable à sa forme plus allongée et plus sensiblement rostrée en ar- rière, à sa face inférieure moins pulvinée, à son péristome plus ovale, à ses aires ambulacraires postérieures moins arrondies à leur extrémité, el surtout au sillon anal étroit, profond, caréné, qui s'étend depuis le périprocte jus- qu’au bord, et occupe plus du tiers de la face supé- rieure. Loc. — Le Guétin (Nièvre). Assez rare. Etage bajocien. Coll. Ebray, ma collection. Expl. des figures. — PI. vu, fig. 4 à 4, Colivrites Ebrayi, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, appareil apical fortement grossi. N° 99, HOLASTER SULCATUS, Colteau, 1878. Hauteur 36 mill.; diam. antéro-post., 46 mill.; diam. transversal, 46 mill. 1/2. Espèce de taille moyenne, un peu plus large que longue, arrondie en avant, plus étroite et subtronquée en arrière; face supérieure {rès-haute et renflée en avant, un peu dé- clive dans la région postérieure; face inférieure presque plane, marquée en avant d'un sillon étroit et profond qui échancre fortement l’ambitus, mais ne se prolonge pas au-dessus. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Aire ambulacraire impaire droite, à fleur du test, sans trace de sillon, formée, comme les autres, de deux rangées de pores inégaux. Aires ambulacraires paires légè- rement saillantes, surtout aux approches du sommet, com- 26 402 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. posées de deux zones porifères à peu près de même lar- geur. Dans chaque zone porifère, la rangée externe est formée de pores allongés, transverses, subvirgulaires, et la rangée interne de pores plus ovales. La zone interporifère s'élargit au fur à mesure qu'elle s'éloigne du sommet. Vers l’ambitus, elle tend à se rétrécir; les zones porifères se rapprochent un peu, les pores deviennent plus petits et à peu près égaux, et ils sont rangés par paires plus espacées. Tubercules crénelés et perforés, de petite taille et très-espacés à la face supérieure, plus serrés et plus déve- loppés à l’ambitus et dans la région inframarginale. Gra- nules intermédiaires épars, inégaux, peu abondants, dis- posés en cercles autour des tubercules de la face supérieure et remplissant l’espace intermédiaire. Péristome subcireu- laire, enfoncé, situé à la base d’un sillon étroit et pro- fond. Périprocte circulaire, à fleur du test, situé au-dessus de l’ambitus. Appareil apical allongé, composé, à la partie supérieure, d'une petite plaque ocellaire et de deux pla- ques génitales qui se touchent par le milieu; de deux pla- ques ocellaires paires, de grande taille et en contact par le milieu, ainsi que les deux autres plaques génitales et les deux plaques ocellaires postérieures. La plaque génitale antérieure de droite, d’un aspect madréporiforme, est beau- coup plus développée que les autres. Rapports et différences. — Cette espèce présente bien la physionomie des Holaster ; elle se distingue nettement de toutes les espèces que nous connaissons, par l'absence complète de sillon antérieur près du sommet et à la face supérieure, tandis que ce même sillon est si profondé- ment accusé vers l’ambitus et à la face inférieure. Elle est encore caractérisée par ses aires ambulacraires paires lé- gèrement renflées, et formées de zones porifères égales. Nous ignorons la provenance de cette curieuse espèce ; l'échantillon unique que nous avons sous les veux est de couleur grisâtre, et parait appartenir au terrain crétacé inférieur. TRAVAUX INÉDITS. 403 Expl. des jiqures. — PI. vn, fig. 5 et 6; Holasler sulcaius, vu de côté, de ma collection ; fig. 6, face inférieure montrant la disposition du péristome et du sillon. No 93, CARDIASTER MARTICENSIS, Cotteau, 1878. Haut. 25 mill. ; diam. antéro-post.. 45 mill. ; diam. trans- versal, 42 mill. Espèce de taille assez forte, cordiforme, subcireulaire, un peu plus longue que large, arrondie et fortement échancrée en avant, subtronquée en arrière; face supé- rieure gibbeuse et renflée dans la région antérieure, dé- clive sur les côtés, subcarénée en arrière, un peu angu- leuse au pourtour; face inférieure presque plane, légère- ment convexe dans l'aire interambulaire impaire, déprimée en avant du péristome. Sommet ambulacraire subcentrai. Sillon antérieur très-accusé, étroit, profond, surtout vers l’ambitus, renflé et subcaréné sur les bords, commençant à très-peu de distance du sommet, et se prolongeant jus- qu'au péristome. Aires ambulacraires espacées sans étre disjointes ; aire ambulacraire antérieure impaire composée de pores petits, rapprochés les uns des autres, et parais- sant s’espacer vers l’ambitus. Aires ambulacraires paires relativement peu développées, étroites à leur partie supé- rieure et remarquables surtout par l'inégalité de leurs zones porifères ; la zone antérieure est presque linéaire au sommet et formée de pores petits, obliques, subvirgulaires et qui grandissent un peu vers l'extrémité de l'ambu- lacre; la zone postérieure est à peu près trois fois plus large et composée de pores allongés et transverses, la rangée interne moins développée que la rangée externe. Tubercules finement crénelés et perforés, abondanis, épars, de très-petite taille à la face supérieure, augmen- tant de volume sur les bords du sillon antérieur, vers l’ambitus et à la face inférieure. Granules fins, serrés, homogènes, disposés en cercles délicats autour des tuber- 404 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 4878. cules et formant des petites séries transverses entre les pores des aires ambulacraires paires. Péristome très- excentrique en avant, transversalement allongé, rappro- ché du bord, s’ouvrant dans une dépression très-accusée. Périprocte ovale, assez grand, placé à la face postérieure, au sommet d’une aréa très-déprimée, subtriangulaire, vaguement noduleuse sur les bords : fasciole inconnu. Rapports et différences. — Cette espèce se distingue de ses congénères par son aspect large, cordiforme, anguleux sur les bords, sa face supérieure renflée en avant, dé- clive sur les côtés, sa face inférieure presque plane, forte- ment déprimée en avant du péristome, sa face postérieure rentrante el son périprocte s’ouvrant dans un enfoncement irès-prononcé, par son sillon antérieur étroit et très-pro- fond, surtout vers l’ambitus, et ses aires ambulacraires antérieures paires formées de zones porifères très-iné- gales. Loc. — Le gros Peyroou, près Martigues (Bouches -du- Rhône). Rare. Étage senonien inférieur ou santonien, zone de l’Ostrea Matheroniana. Expl. des figures. — PI. vir, fig. 7 et 8, Cadiasier Marti- censis, Vu sur la face sup., de ma collection; fig. 8, face antérieure montrant la disposition du sillon antérieur. N° 94, PSAMMECHINUS OSNABRUGENSIS (Munster), Cotteau, 1873. Haut. 42 mill.; diam. 83 mill. Echinus osnabrugensis. Munsters Jahrbuch, 1835, p.432. — Id. Phil. tert., p. 44? — Espèce de taille moyenne, cireulaire, médiocrement renflée, presque plane en des- sous. Zones porifères subonduleuses, composées de pores paraissant disposés par triples paires, mais formant en réalité, sur le bord de chaque plaque, des demi-cereles de trois paires de pores : près du sommet et à la face supé- rieure, les triples paires sont presque droites ; elles devien- nent de plus en plus obliques au fur à mesure qu’elles se b TRAVAUX JNÉDITS. 405 rapprochent du péristome. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de petits tubereules, au nombre de dix-neuf à vingt par série, serrés les uns contre les auires, subsero- biculés, saillants et assez développés vers l’ambitus, dimi- nuant sensiblement de volume aux approches du sommet et du péristome. Le milieu de l'aire ambuiacraire est occupé par des tubereules secondaires beaucoup plus petits, mamelonnés et subserobiculés, disposés sans ordre, très-inégaux ; les plus petits tendent à se confondre avec les granules qui les accompagnent et remplissent l’espace intermédiaire. Aires interambulacraires présentant deux rangées de tubercules principaux plus développés, plus espacés, plus saillants que les tubercules ambulacraires, au nombre de treize à quatorze par série, presque partout d’égale grosseur, si ce n'est à la face inférieure, où ils se resserrené et diminuent un peu de volume. Tubercules se- condaires abondanis, toujours beaucoup plus petits que les tubereules principaux, formant vers l’ambitus six ran- gées irrégulières, deux sur ie côté externe de chacune des rangées principales, et deux au milieu; mais ces rangées, à peine distinctes, disparaissent au-dessus de l’ambitus. et sont remplacées par des tubercules épars, plus petits au fur à mesure qu'ils s'élèvent, et tendant à se confondre, comme dans les aires ambulacraires, avec les granules qui remplissent l’espace intermédiaire. Granules abon- dants, épars, inégaux, formant des cereles assez réguliers autour des tubercules principaux et des tubereules secon- daires les plus développés. Péristome relativement de petite dimension, subeirculaire, muni de faibles entailles, s'ouvrant à fleur du test, au milieu de la face infé- rieure un peu déprimée. Rapports et différences. — Celte espèce, signalée pour la première fois, en 4835, par Munster, sous le nom d’Echinus osnabrugensis, semble avoir été oubliée par tous les auteurs, et M. Desor, dans le Synopsis des Echinides . fossiles, n’en fait aucune mention. Bien qu'elle ressemble, 406 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. au premier aspect, à un véritable Toxopneustes, cette espèce, en raison de la disposition trigéminée de ses pores, appartient au genre Psammechinus ; elle diffère des espèces que nous connaissons par sa forme générale déprimée, et par la disposition de ses deux rangées de tubercules in- terambulacraires plus gros et plus espacés qu'ils ne sont ordinairement chez les Psammechinus. Loc. — Astrup (Hanovre). Très-rare. Terrain tertiaire. Ma collection. Expl. des figures. — PI. vin, fig. 4 à 4, Psammechinus osnabrugensis, vu de côté; fig. 2, face sup. ; fig. 8, face inf. fig. 4, tubercule grossi. N° 95, EUSPATANGUS CARINATUS, Cotteau, 4873. Haut. 31 mill. : diam. antéro-post., 49 mill.; diam. trans- versal 43 mill. Espèce de taille assez forte, allongée, dilatée et profon- dément échancrée en avant, étroite et subacuminée en arrière: face supérieure haute, renflée et subgibbeuse en avant, très-déclive sur les côtés et dans la région posté- rieure, qui est un peu carénée et s’abaisse en forme de toit; face postérieure très-étroite, subtronquée, un peu ren- trante ; face inférieure presque plane. Sommet ambulacraire très-excentrique en avant; sillon antérieur large, profond, anguleux et caréné sur les bords, s'étendant depuis le sommet jusqu’au péristome, en échancrant très-fortement l'ambitus. Aire ambulacraire impaire formée de pores très- petits, à peine visibles, tout différents des autres. Aires ambulacraires paires antérieures subtransverses, étroites, recourbées en forme de feuille, fermées à leur extrémité; la zone porifère antérieure plus arrondie que l’autre, est composée, aux approches de l'appareil apical, de pores petits, arrondis, presque atrophiés, qui s’agrandissent peu à peu et deviennent transverses et subvirgulaires ; la zone postérieure est plus droite et formée, dans toute son étendue, de pores transverses et subvirgulaires, Aires TRAVAUX INÉDITS. 407 ambulacraires postérieures à peu près de même longueur que les autres, mais affectant une forme toute différente et beaucoup plus lancéolée: zones porifères égales entre elles, fermées à leur extrémité, et composées de pores transverses et subvirgulaires ; la zone interporifère est un peu plus large et moins effilée que dans les aires ambu- lacraires antérieures. Tubereules de la face supérieure itrès-gros, épars, assez abondants; le fasciole qui doit les circonserire n’est pas apparent dans l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux. Péristome exentrique en avant, semi-lunaire, labié, rapproché du bord. Périprocte grand, ovale, anguleux, s’ouvrant près du bord au sommet de la face postérieure qui est très-étroite. Rapports et différences. — Cette espèce, malgré sa forme étrange, nous a paru devoir être réunie au genre Euspa- tangus, dont elle offre les caractères essentiels ; elle se dis- tingue de ses congénères par sa forme renfiée et gibbeuse en avant, fortement déclive en arrière, par sa face posté- rieure très-étroite et subtronquée, par son sillon antérieur profond, anguleux et caréné sur les bords, par les aires ambulacraires paires antérieures transverses ef arrondies. Loc. — L'échantillon unique qui a servi à eette des- cription se trouvait dans la collection de la Société géolo- gique de France, sans indication de gisement et de loca- lité; il provient, suivant toute probabilité, du terrain ter- tiaire inférieure. Ma collection. Expl. des figures. — PI. vu, Gg. 5 et6, Euspatangus cart. natus, vu de côté; fig. 6, région antérieure. N° 96, MacnosrA Toucasi, Cotteau, 4873. Haut. 6 mill.: diam. 42 mill. Espèce de petite taille, cireulaire, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, s'élargissant à la face inférieure, composées de 408 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. pores simples, petits, directement superposés, se multi- pliant d’une manière sensible autour du péristome. Aires ambulacraires à peu près d’égale largeur dans toute leur étendue, garnies de deux rangées seulement de pelits tu- bercules imperforés et non crénelés, serrés, homogènes, augmentant un peu de volume vers l’ambitus. Ces deux rangées occupent toute la zone interporifère et laissent à peine la place à quelques petites verrues isolées. Aires interambulacraires pourvues de tubercules identiques à ceux qui recouvrent les aires ambulacraires, formant, vers lambitus, huit rangées distinctes; les deux rangées du milieu persistent seules jusqu’au sommet, les autres dis- paraissent au fur à mesure qu’elles s’éloignent de l’ambi- tus. Ces tubercules forment en outre des rangées trans- versales et obliques assez distinctes, qui convergent au milieu de chacune des aires interambulacraires ; les gra- nules intermédiaires paraissent fort rares. Péristome très- grand, subcirculaire, enfoncé, marqué de petites en- tailles. Rapports et différences. — L'espèce qui nous occupe se distingue de ses congénères par ses tubercules partout très-homogènes, formant, dans les aires ambulacraires seulement, deux rangées parfaitement distinctes, et huit dans chacune des aires interambulacraires, et affectant en outre une disposition oblique bien prononcée. Loc. — Le Castelet, près le Bausset (Var). Très-rare. Étage sénonien. Coll. Toucas, ma collection. C’est la première fois que nous signalons à un niveau aussi élevé la présence du genre Magnosia. Composé d’es- pèces de petite taille, toujours très-rares et très-voisines entre elles par l'ensemble de leur caractère, le genre Ma- gnosia commence à se montrer dans l'étage bajocien où il est représenté par une espèce décrite et figurée par M. Wright, le M. Forbesi. Nous connaissons une espèce de l'étage oxfordien, M. decoraia, qui avait servi de type au genre Eucosmus, TRAVAUX INÉDITS. 1 409 puis une troisième espèce propre à l'étage corallien, M. nodulosa, figurée par Goldfuss, et à laquelle nous avons réuni, dans nos Échinides de la Sarthe, le M. jurassica, qui ne saurait en être distingué. Aucune espèce de ce genre n'a été signalée dans le coralrag supérieur, dans les étages kimméridgien et portlandien. Le genre Magnosia reparait dans les couches inférieures du terrain crétacé et nous présente trois espèces néocomiennes, assurément très-voisines entre elles, M. lens, pilos et globulus, et une quatrième espèce aptienne, M. pulchella, que nous consi- dérions comme le dernier représentant du genre. L'espèce que nous venons de décrire démontre que les Magnosia existaient encore dans l'étage sénonien. Expl.des fiqures.— PI. vin, fig. Ta 14, Magnosia Toucasi, vu de côté; fig. 8, face sup. ; fig. 9, face inf. ; fig. 10, aire ambulacraire grossie: fig. 44, portion de l'aire interam- bulacraire grossie. ABERRATION DE LA VANESSA URTICÆ Aber. ATREBATENSIS. Par M. le D: BOISDUVAL. (PI. xwr.) IL existe un fait assez remarquable, c'est que, dans cer- tains groupes de Lépidoptères, les aberrations se reprodui- sent assez généralement de la même façon; principalement chez les Vanesses. Je citerai, par exemple, l’Antiopa à large bordure blanche, la variété de Cardui, figurée par Rambur, sous le nom d'Elymi, dont Germer avait déjà donné de son côté une figure identique, la variété d’Ata- lanta, représentée par Eugramelle, la variété Testudo ou Pyrrhomelæna de Polychloros, variété aveugle de notre 70, et enfin celle de notre C. album maculis effusis. Me trouvant l’autre jour à Arras, je rencontrai, dans la 440 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. collection de M. Delamme, amateur zélé d'histoire natu- relle, une aberration de la petite tortue, que je n'avais jamais vue; mais dont il existe peut-être un ou plusieurs exemplaires dans quelques collections. J'en ai rapporté le dessin que je fais passer sous les yeux de la Société. Cette aberration a tout à fait le port de l’Urticæ. Ses aïles supérieures, dont la bordure est plus large que dans l’état normal, sont marquées seulement de trois grosses taches noires, dont la seconde costale, est de beaucoup plus large et suivie, en dehors, de deux petits points blancs comme dans les individus ordinaires. Les ailes inférieures sont entièrement d'un brun-noir, traversées, un peu au delà du milieu, par une rangée de cinq petites taches fauves, oblon- gues, peu glauques, qui se continue un peu sur les pre- mières ailes. Le dessous n'offre rien de remarquable. M. Delamme a pris cet individu en septembre, au bord des fossés des fortilications qui entourent la ville d'Arras. ENUMÉRATION DES STAPHYLINIDES RECUEILLIS EN ASIE MINEURE Par M. THÉOPHILE DEYROLLE ET DESCRIPTIONS D'ESPÈGES NOUVELLES Par M. le D" SHARP. AUTALIA RIVULARIS, Grav. ALEOCHARA TRISTIS, Grav. — MiLLertr, Kr. — CRASSIUSCULA, Sahl. — BIPUNCTATA. OI. HOMALOTA LONGICORNIS, Er. — SORDIDULA, Er, a fais de > TRAVAUX ÎNÉDITS. 411 TACHYPORUS CHRYSOMELINUS, L. — HYPNORUM, Fab. TACHINUS DEYROLLEI, nov. sp. Tacanus Devrozzer. Niger antennarum basi, prolhoracis lateribus, elytrorum macula magna humerali pedibusque testaceis, segmentis abdominis apicè angusto ferrugineo. — Long. 3 3/4 lin. Mas. abdominis segmento septimo dorsali quadridentato, dentibus externis brevioribus; segmentis quarto quintoque subtüs apicem rectus impressis, sexto medio valdè transver- sim depresso, apice latè parum profundè emarginato, exca- vationis margine anguste scabro, angulis externis omnino rotundatis, septimo laciniis duabus, robustis, elongatis, mo- dicè curvatis instructo. Fem. latet. Hab. Trebizonde ; specimen unicum vidi. Cette belle espèce de Tachinus ressemble beaucoup, par sa structure, au Pallipes; elle s’en distingue de suite par sa tache humérale large et bien définie; elle se rapproche sous ce rapport du T. subterraneus. La couleur et la forme des antennes la rapprochent surtout du Pallipes, de même que la ponctuation de la face supérieure, qui est cependant plus fine sur les élytres qui sont aussi plus courtes. La structure de la partie inférieure du mâle ressemble également à cette espèce, avec cette différence que la large impression, sur le dessus du 6° segment, est plus large et plus profonde, et les deux laciniæ du 7° segment sont plus longs et plus ro- bustes. Seutellum garni d’une pubescence noire et dense. Ély- tres plus longues que le thorax, rougeâtres, couvertes d’une pubescence de la même couleur. Extrémité noire, dessus des 2°et 5° segments, avec une tache de pubescence, cendré sur chaque côté, le 5° a en outre une tache sur le milieu, les 6° et 7° segments ont une large bande cendrée à la base ; sur le dessous, une étroite bande de même cou- leur existe à la base de chaque segment. plus distincte A9 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. surles derniers. Les cuisses sont noirâtres, les tarses eiles jambes sont plus clairs. Cette espèce se rapproche surtout du Chalcocephalus, mais les antennes sont plus fortes. TACHINUS FIMETARIUS, Grav. BOLITOBIUS PYGMÆUS, Er. EMUS HIRTUS, L. CREOPHILUS MAXILLOSUS, L. LEISTOTROPHUS MURINUS, L. STAPHYLINUS GÆSAREUS, Ced. — LUTARIUS, Grav. — ARMENIACUS, NOV, Sp. STAPHYLINUS ARMENIAGUS. Niger, capite subtriangulari tho- racequè obscurè fulvo-pubescentibus, elytris rufis, tibiis tarsisque piceis, abdomine cinereo sericeo maculato. — Long. 9 lin. Mas ; abdomine segmento sexto ventrali medio antè apicem leviter longitudinaliter impresso, apicè obsolete emarginato; segmento septimo antè apicem impresso, apice triangulariter emarginato. Specimina tria 1 o', 2 @ vidi. Antennes noirâtres, le troisième article un peu plus long que le deuxième; palpes noirs avec l’article terminal rouge. Tête triangulaire, plus étroite que le corselet, densé- ment et grossièrement ponctuée, couverte d’une pubes- cence rouge noirâtre. Thorax densément ponctué, avec un petit espace lisse sur le devant du scutellum, couveri d’une pubescence rouge noirâtre purpurin. Seutellum garni d’une pubescence noire et dense; élytres plus longues que le tho- Tax, rougeâtres, couvertes d’une pubescence de la même couleur. Extrémité noire, dessus des 2° et 5° segments avec une tache de pubescence cendrée sur chaque côté; le 5° a en outre une lache sur le milieu, les 6° et 7° segments ont une bande cendrée à la base. Sur le dessous, une étroite bande de même couleur existe à la base de chaque segment, qui devient plus distincte sur les derniers. Les TRAVAUX INÉDITS. 413 cuisses sont noirâtres, les tarses et les jambes sont plus clairs. Cette espèce se rapproche surtout du Chalcocephalus ; mais les antennes sont plus fortes, la tête et le thorax sont noirs. les élyitres un peu plus longues, la pubescence een- drée du dessus plus évidente, et les caractères du mâle sont différents. Elle est plus large aussi que le Stercorarius, les élytres sont plus longues. PHILONTHUS LAMINATUS, Cr. — POLITUS, Fab. == JANTHINIPENNIS ? Kol. Plusieurs exemplaires d'un Philonthus de cette collec- tion doivent, je crois, être rapportés au janthinipennis de Kollar, que M. Kraatz considère comme synonyme du P. atratus, et que M. Kiesenwetter rapporte au P. pyre- neus. Les individus en question sont certainement extrè- mement voisins du P. pyreneus, malheureusement, les exemplaires ne sont pas en assez parfait état pour préciser sûrement leur identification. PHILONTHUS VARIUS, Gyl. — ALBIPES, Grav. — FIMETARIUS, Grav. _ EBENINUS, Grav. — — #*Var. COITUSCUS. == — Var. Minor. — BIPUSTULATUS, Pouz. — SCYBALARIUS, Hord. . — VENTRALIS, Grav. — NIGRITULUS, Grav. Je rapporte avec doute à celte espèce, un exemplaire immature avec les antennes entièrement jaunes. QUEDIUS CRUENTUS, O1.? QUEDIUS FULUGINOSUS, Grav. Ocypus simiLis, Fab. — BRUNNIPES, Fab. 414 REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. OcYPuS PICIPENNIS, Fab. XANTHOLINUS OCHRACEUS, Gyl. POEDERUS LITTORALIS, Grav. — LONGIPENNIS, Er. — LONGICORNIS, Aub. STENUS SPECULATOR, Lac. OXYTELUS RUGOSUS, Fab. — NITIDULUS, Grav. — DEPRESSUS, Grav. PLATYSTETHUS MORSITANS, Payk. LESTEVA BICOLOR, Fab. D' Sxarr. TRAVAUX INÉDITS. 445 ZOOLOGIE APPLIQUÉE A M. Dumas, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences. Monsieur, dans la séance du lundi 20 courant, vous avez présenté une note de M. Marès qui vient confirmer les con- elusions agricoles que j'ai présentées, dès l’origine de la ma- ladie des vignes, relativement au rôle que joue le phylloxera dans cette épiphytie. Pendant mes tournées séricoles, je me suis livré, chaque année, à des études scientifiques et surtout pratiques, à une sorte d'enquête générale sur la maladie des vignes. J'ai réuni une collection considérable de notices imprimées, j'ai étudié avec patience les nombreux articles répandus dans les re- cueils agricoles. et j'ai pu m’assurer ainsi que c'est un état pathologique de la vigne qui a favorisé l'énorme multiplica- tion du phylloxera, l’un des parasites naturels de cette plante. Jusqu'ici, cet insecte était demeuré presque inaperçu, à cause de sa petitesse, de sa vie cachée et de son insigni- fiance comme espèce zoologique, ce qui n’avait pas engagé à le rechercher et à le distinguer parmi les innombrables es- pèces du groupe de parasites auquel il appartient. Dans les nombreux articles publiés à ce sujet, j’en ai re- marqué beaucoup qui confirment la théorie que je soutiens, et que M. Marès semble adopter, à savoir, que ce parasite n'est pas la cause, mais une conséquence de la maladie des vignes. Beaucoup de ces observations montrent que, parmi les innombrables remèdes plus ou moins... singuliers, que 4146 REV. ET MAG.DE ZOOLOGIE, 1873. — TRAV. NÉDITS. l'on propose, ceux qui contiennent quelques substances, jouant le rôle d'engrais ou de stimulant. ont seuls donné quelques résuitats favorables, ainsi que cela a été dit à la Société centrale d'agriculture de France, par mon savant confrère, M. Barral. et par moi-même. Pour ne pas abuser des précieux moments de l’Académie, je bornerai là celte communication sommaire, qui, je l’es- père, pourra être renvoyée à la Commission du phylloxera, avec la courte note imprimée qui y est jointe, et j'ai l’hon- neur d’être, avec le plus profond respect, Monsieur le secrétaire perpétuel, Votre très-humble, etc., GuÉéRIN-MÉNEVILLE. Paris, le 27 octobre 1873. RE ER M ACADÉMIE DES SCIENCES DE PARIS. 1873. PREMIER TRIMESTRE. Séance du 6 janvier 1873. — M. Lacroix transmet à l’Académie des feuilles de vigne et de rosier qu'il regarde comme ayant subi les atteintes du Phylloxera. M. Sanson fait présenter, par M. Ch. Robin, une Note sur les Equidés de la faune quaternaire. M. Sanson établit qu'avec les dents et autres fragments fossiles que les paléontologisies trouvent dans les dépôts quaternaires, il ne lui paraît pas possible que ces géologues puissent déterminer, comme ils le font cependant, si ces restes appartiennent à l’Equus caballus ou à d’autres espèces. Après avoir présenté des explications sur les caractères ana- tomiques des os des diverses espèces connues. M. Sanson termine ainsi : « Je conclus de ce qui précède qu'il y a lieu de rester dans le doute sur l'espèce des Équidés quaternaires, dont on ne possède que des dents, des fragments de mâchoires ou des os des membres, et de ne point les attribuer tous, comme on l’a fait jusqu'à présent, sans plus ample information, résolûment à l’Equus caballus. M. Macé communique des « Expériences démontrant l'exis- tence des germes ferments dans l'organisme. » Séance du 13 janvier. — M. G. Pouchet fait présenter par M. Coste, pour le concours du prix de physiologie, un mémoire sur les changements de coloration sous l'influence des nerfs, chez les animaux. M. Blaudin adresse un Mémoire sur le Martinet noir des murailles . Il REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. 1873. M. Neltter adresse un mémoire sur l’antagonisme des instincts chez l'animal considéré isolément. Séance du 27 janvier. — M. Marés lit une Note sur la maladie de la vigne caractérisée par le Phylloxera. C’est un travail du plus haut intérêt et qui résume des observations très-bien faites dans la grande culture et dans le cabinet, par un agronome très-instruit et très-conscien- cieux. M. Marès, à la suite d’études prolongées, a su revenir sur certaines idées qu'il avait d’abord émises relativement à la cause de la maladie des vignes, et il l’a fait avec franchise, comme je l'ai fait moi-même, relativement à la cause de la maladie des vers à soie appelée Muscardine, dans une Note publiée depuis longtemps. (Rev.et Mag. de zool., 1856, n° 41. p. 455.) Aujourd’hui, M. Marès pense, comme moi, que le Phyl- loxera n'est pas la cause première du mal. Il croit, de même, que la recherche de moyens insecticides ne peut amener la guérison des vignes; et qu’il faut avoir recours, ainsi que je l’ai dit, dès le début du mal (Bull. de la Soc. centr. d’agr. de France, séance du 24 novembre 1859) à des moyens cul- turaux susceptibles, comme il le dit fort justement, de ren- dre aux vignes la vigueur nécessaire pour réagir contre les attaques des parasites. Le travail de M. Marès est rempli d'observations sur les moyens de détruire cerlains autres parasites des vignes et d’autres végétaux, sur le rôle que joue la nature du sol sur le développement de la maladie, etc., etc. En résumé, ajoute M. Marès, l'expérience a prouvé, depuis cinq aus, que les meilleures conditions de la végétation de la vigne, présentent aussi les meilleures conditions de résis- tance à la maladie, et que toutes les causes d’affaiblissement et de mauvaise végétation sont aussi pour les vignes des causes qui déterminent les invasions du Phylloxera et en aggravent les effets. Sous ce rapport, la propagalion et les dévastations de cet insecte rentrent dans la loi commune. Du reste, M. Marès a constaté que le mal ne se développe pas, dans l'Hérault, avec rapidité. Non-seulement. dit-il, ACADÉMIE DES SCIENCES, ll cette lenteur des progrês de la maladie permet de mieux l’étudier, mais elle accuse encore l’action de causes généra- les qui tendent à en restreindre les dommages et la propa- gation. Dans l'Hérault ces causes lui paraissent tenir à la nature plus perméable et plus fertile du sol, à la pratique générale du soufrage (qui est un stimulant, une sorte d’en- grais) et à un mode de culture plus énergique et plus per- fectionné. Je dois ajouter, en terminant cette trop courte appréciation de l'excellente Note de M. Marès, que les causes générales qui ont amené la maladie des vignes, comme celles qui ont produit celle des vers à soie, semblent déjà perdre de leur intensité dans certaines localités. Séance du 10 février. — M. Marès en rappelant sa communication du 27 janvier, présente plusieurs flacons contenant des racines de vignes couverles de Phylloxera recueillies à diverses époques de cet hiver. M. F. Papillon présente un très-intéressant travail de chi- mie physiologique intitulé : Recherches expérimentales sur les modifications de la composition immédiate des os. — Ce mémoire est renvoyé à l'examen de MM. Cloquet, Claude Bernard et Wurtz. M. S. De Luca adresse un travail intitulé : Action de la terre volcanique de la Solfatare de Pouzzoles sur les maladies de la vigne. Le savant chimiste napolitain annonce que la terre de la Solfatare de Pouzzoles, telle que la fournit l'ancien cratère, réduite en poudre fine, produit les meilleurs résultats pour le procédé du soufrage. On a constaté, en outre, pendant l’année 1872, que la même terre, placée autour du cep de la plante, à une faible profondeur, dans une proportion de 200 à 100 grammes, selon la grosseur de la tige, rend la végéta- tion plus vigoureuse, tue les insectes qui s’attachent aux racines et aux parties extérieures de la plante et augmente la production des grappes en nombre et en qualité. Cette production de la Solfatare, analysée par M. de Luca, lui a montré du soufre sous forme cristalline, quelques traces de sulfure d’arsenic et des matières volcaniques for- IV REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. 1873. mées pour la plus grande partie de Silicates et de Trachytes décomposés. Il est évident que cette matière doit agir sur la vigne comme stimulant et engrais. M. Faucon adresse une nouvelle Note concernant les résul- tats déjà obtenus par le procédé de submersion des vignes pour combattre le Phylloxera. Naturellement, il approuve le projet de M. Dumont, d'établir de grands canaux dans la vallée du Rhône. M. Nourrigat adresse une Note relative à la destruction des œufs de Phylloxera qui couvrent les racines de la vigne, par leur exposition à l’air, au moyen du déchaussage des vignes suivi d’une fumure donnée quinze jours ou un mois après. M. Locari fait présenter par M. Milne Edwards, une Note sur la presence d’ossements humains dans les brèches osseuses de la Corse. L'auteur fait connaître les circonstances dans lesquelles ces restes humains ont été trouvés près de Bastia. Il y a quelques années, lorsqu'on entreprit la construction du port Saint-Nicolas, on dût ouvrir de nombreuses et vastes carrières, Ce qui mit à découvert des fentes et des crevasses partiellement remplies par une terre rougeâtre, un peu ferrugineuse, empâtant dans sa masse des débris de tous genres et les ossements humains qui font l’objet de cette communication. Avec ces débris humains se trouvent des ossements du Lagomys corsicus, espèce d’un genre qui n'existe plus, non- seulement en Corse, mais encore dans toute l’Europe méri- dionale et centrale, Les Lagomys vivent dans les régions froides de l'Asie et de l'Amérique septentrionale. Or, comme on retrouve dans j'intérieur de la Corse des traces de la pé- riode glaciaire, on serait en droit de conclure que l’homme, contemporain du Lagomys, vivait encore précisément à cette époque. La présence de l’homme en Corse remonterait donc à une époque beaucoup plus ancienne qu'on ne l'avait sup- posé jusqu’à ce jour. M. T. Hancy fait présenter par M. De Quatrefages un tra- vail : Sur l’âge des Anthropolithes de la Guadeloupe. Après avoir rappelé les travaux publiés depuis longtemps ' 4 [ À . | | ACADÉMIE DES SCIENCES. V sur ces pseudo-fossiles, ainsi que les appelle Cuvier, M. Han- cy nous apprend que, ayant pu étudier un bloc conservé au Muséum d'histoire naturelle, provenant des bancs ossifères dits Maconne-Bon-Dieu, il y a trouvé, parmi les ossements humains, ce qu'on appelle le bijou-caraibe, sorte d’amulette que les habitants des Antilles portaient attachée par un cor- don. J'ai dit, ajoute l’auteur, que ce bijou était d’origine caraïbe. Cette appréciation, que suggèrent les comparaisons ethnographiques, trouve sa confirmation dans les textes des vieux auteurs qui ont écrit sur l’histoire naturelle des Antilles. Rochefort, du Tertre, etc., parlent, en effet, du goût des habitants primitifs de cet archipel pour certaines pierres vertes et rouges. La rencontre d’une semblable amulette sus- pendue au cou de l’un des sujets enfouis dans les tufs péla- giques du Port-du-Moule, me semble bien prouver, d’une manière irrécusable, que ces squelettes appartiennent à l'Époque caraïbe, ainsi qu'Ernouf l'avait supposé. On peut donc, maintenant, limiter l’âge des anthropo- lithes, dont Kœnig, Cuvier, etc., s'étaient occupés, entre la première apparition des Caraïbes à la Guadeloupe, et l'époque où Rochefort, du Tertre, etc., décrivaient ces anciens habi- tants des petites Antilles, aujourd’hui presque complètement disparus. On remarquera, ajoute l’auteur en terminant, que c’est sous le nom de Galibis que nos compatriotes désignaient, en 1805, les squelettes que l’on extrayait du Port-du-Moule. Or, les Galibis sont les Caraïbes continentaux, et c’est d'eux, suivant la tradition la plus accréditée, que descendent les peuples qui ont, les premiers, habité les Petites-Antilles. Séance du 17 février. — M. P. Gervais fait hommage d'un Mémoire sur les formes cérébrales propres à differents groupes de mammifères. M. E. Rivière fait présenter, par M. 4. de Quatrefages, une Note sur la Station préhistorique du cap Roux. La Station préhistorique du cap Roux, près Beaulieu (Alpes-Maritimes), est un nouveau plateau d'habitation des VI REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. mêmes peuplades que celles des grottes de Menton, que M. Rivière a découvert au mois de novembre 1872. C’est pendant les travaux entrepris pour la continuation de la route Nationale n° 7, de Nice à Monaco, qu'ont été découverts ces nouveaux foyers des peuplades primilives. M. Rivière donne le détail des objets qui ont été observés dans des foyers retrouvés là et constitués régulièrement par de la cendre, du charbon, des ossements, des dents, des coquillages et des silex, en un mot par les détritus de la vie, au milieu desquels on rencontre parfois des blocs de pierres brisées de petites dimensions, provenant de la partie supé- rieure de la montagne. Parmi les ossements de mammifères observés par M. Ri- vière, je citerai ceux des Bos primigenius, divers Cervus, Capra primigenia, Equus, Sus, Lepus cuniculus. Il y à beaucoup de mollusques : Patella, Pecten, Mytilus, Murex, elc., etc. Les silex, à l’état d’éclats et taillés, sont en grande abon- dance, comme dans les grottes de Menton. Après avoir énuméré les objets qu'il a rencontrés dans d’autres foyers de la même station, mais à d’autres niveaux, M. Rivière conclut ainsi : « En résumé, je crois pouvoir considérer dès maintenant, d’après les résultats acquis, la station préhistorique du cap Roux comme appartenant à la même époque que les grottes de Menton, mais elle présente avec celles-ci cette différence, que les débris d'animaux sont beaucoup moins nombreux, - indice d’un séjour moins long de ces mêmes peuplades; la faune y est également beaucoup moins nombreuse, mais cela pourrait tenir aussi à la profondeur à laquelle je suis seulement parvenu : par contre, les silex sont des plus abon- dants. » Je n’ai trouvé aucun ossement humain. » Le plateau du cap Roux est donc à la fois un plateau d'habitation des peuplades paléolithiques, ainsi que l’indi- quent les foyers que j’ai explorés, et un atelier de fabrica- tion, comme semble le prouver la quantité considérable de silex taillés. » M. Dumas, a bien voulu présenter de ma part l'extrait ACADÉMIE DES SCIENCES. VII d’une Note sur quelques faits qui montrent encorè que les graines de vers à soie, provenant de parents corpusculeux et de parents sans corpuscules, donnent également des vers sains et de bonnes récoltes. Voir l'extrait de ce travail donné dans cette Revue, sous la rubrique : Bulletin bibliographique, p. 16. Séance du 24 février. — M. Pasteur lit une Note relative à un rapport de M. Cornalia sur les éducations de vers à soie, en 1872. Le rapport du savant professeur italien a été fait à l’Insti- tut lombard, à l’occasion d’un concours pour un prix à décerner au sériculteur qui aurait appliqué, avec le plus d'intelligence et de succès, les procédés du grainage cellu- laire. Ce prix a été décerné à M. l'ingénieur Susani pour son bel établissement de Rancate, près Milan, la villa Pas- teur. Dans cette Note, M. Pasteur dit que le commerce des graines avec le Japon est très-opposé, par intérêt personnel, au système qu'on a appelé le procédé Pasteur, et qu'on n’a pas manqué de s’armer, en Italie et en France. des échecs amenes par une saison défavorable, pour mettre ceux-ci à la charge du procédé. Je dois faire remarquer ici que dans ma Note présentée à la séance précédente et publiée in extenso dans le Journal d'agriculture pratique, numéro du 6 mars 1873, p. 332, ce ne sont pas des échecs que je signale, mais bien des succès. Ce sont précisément les cas de réussite avec des graines con- damnées qui viennent prouver que la méthode Pasteur n’est pas encore arrivée à vaincre l'épidémie, comme on l’a tant dit. Quant aux marchands de graines, si ceux qui vendent les cartons du Jupon sont hostiles à M. Pasteur, ceux qui font de vastes grainages en France et en Italie le comblent de bé- nédictions en s’enrichissant. En effet, il leur a procuré un excellent moyen de faire accepter leur marchandise (généralement bonne quand elle est fabriquée en pays guéris) en leur permettant de la décorer VII REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. du nom d’un savant très-illustre à juste titre et dont les découvertes sont admirées partout. M. Pasteur a donné quelques-unes des principales conclu- sions du Rapport de l’éminent bacologue italien qui, dit-il, n’a pas obtenu moins de 348 résultats d’un nombre égal d’éducations de 1872. Si ces 348 résultats sont bons, comme il faut le croire, on pourrait dire qu’ils confirment les nouvelles que l’on recoit tous les jours d'Italie, à savoir que. comme en France, l’épi- démie se retire de certaines localités. Dans tous les cas, il est à remarquer, qu'en présence des mauvaises condilions climatériques dont parle M. Pasteur au commencement de sa Note, la réussite (mathématique) des 348 éducations mentionnées par M. Cornalia, est vraiment un fait prodigieux. M. Dumas lit un rapport verbal sur un ouvrage de M. Payres, professeur au collège médical de Calcutta, intitulé : Histoire des serpents venimeux de l'Inde (The Thanatophidia of India). Nous rendrons compte de cet important ouvrage reçu pour la bibliothèque de la Revue et Magasin de zoologie, et que nos lecteurs pourront consulter. M. Raulin présente une Note intitulée : sur la maladie des vers à so1e. La présentation de M. Raulin se compose de deux Mé- moires distincts : L'un a pour titre : Des éducations de vers à soie en vue du grainage. « J’y expose, dit M. Raulin, comment on peut appli- quer les belles découvertes de M. Pasteur, afin d'obtenir sûre- ment, dans les pays les plus infectés, des cocons bons pour graine à l’aide d’éducations convenablement dirigées. » Dans l’autre Mémoire, le savant collaborateur de M. Pas- teur met en évidence une influence qu'il croit nouvelle, l’in- fluence propre de la saison sur les éducations. Voici, en résumé, ce dont il s’agit : Tous les sériculteurs instruits, et même tous les éducateurs ignorants et routiniers savent et disent, depuis longtemps, que les éducations de vers à soie commencées de bonne beure, réussissent mieux que celles qui se font plus tardive- ment, ACADÉMIE DES SCIENCES. IX Ce qui empêche, généralement, de commencer les éduca- tions de bonne heure, c’est la crainte des gelées printanières et aussi la question de l'emploi d’une plus grande quantité de feuilles. En effet, les éducateurs, cerlainement à tort, aiment mieux laisser développer les feuilies de leurs arbres, car ils savent bien qu’un kilogramme de très-jeunes feuilles en représente deux et trois fois plus, huit jours plus tard. La prudence et l’économie engagent donc les éducateurs du Midi à ne pas commencer trop tôt leurs éducations. M. Raulin, par des expériences comparatives bien ordon- nées, a confirmé ce que l’on savait sur l’avantage de com- mencer les éducations de bonne heure, et il a donné à cette confirmation un caractère scientifique. Il est allé plus loin en constatant que la maladie (la flacherie) est d'autant plus intense que l'éducation est faite plus tard, qu’elle est à son maximum vers le 15 juin. et que les autres éducalions, faites le 15 juillet et le 15 août, vont de mieux en mieux, celle du milieu d’août étant aussi bonne que la première commencée au 15 avril. Je ne saurais dire encore, avec certitude, ajoute M. Rau- lin, quelle est la cause prochaine de cette influence de la sai- son sur la flacherie, mais je pense qu'elle réside dans une accumulation extraordinaire des organismes de la flacherie dans l’atmosphère vers les mois de juin et de juillet, orga- nismes qui s'introduisent avec la feuille de müûrier dans l'intestin des vers à soie et y produiraient la flacherie, sui- vant les lois bien connues de la contagion. Ne pourrait-on pas expliquer plus simplement ce phéno- mène en admettant qu'au 15 août, à l’époque de ce qu’on appelle la seconde sève, les feuilles reprennent les qualités qu'elles avaient au printemps. à l’époque de la première sève? Quoi qu'il en soit, le travail de M. Raulin est très-intéres- sant, très-bien conçu et mérite toute l'attention des savants et des sériculteurs pratiques. Séance du 3 mars 1873. — M. Yo! adresse une Note relative à la destruction des insectes nuisibles à la végétation. — x REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 4873. & M. J. Julien présente une Note sur la respiration des Psam- modromes, et de tous les reptiles munis de poumons. Séance du 10 mars. — M. Milne Edwards présente une Note de M. Gaudry sur les fossiles quaternaires recueillis par M. Œlert à Louverné (Mayenne) : parmi eux, il y a plusieurs molaires humaines et une portion supérieure d’humérus d’un homme de grande taille, puis une foule d’ossements de mammifères. Ce gisement est attribué à l’âge du Mammouth. Les découvertes qui sont faites dans la Mayenne ne sont pas isolées; M. le duc de Chaulnes vient, annonce-t-on, d’entre- prendre de fructueuses recherches dans les grottes de Saulges, entre Laval et Sablé. M. Grad, dans une Note sur l'existence de l'homme pendant l’époque glaciaire en Alsace, étudie la composition du lehm qui s'étend sur toute la plaine du Rhin, de même que les débris d’ossements humains trouvés à Lahr et à Éguisheim et en conclut que l’homme a vécu en Alsace à l’époque des glaciers des Vosges et lors de la grande extension des gla- ciers des Alpes. M. de la Blanchère donne la description d’un poisson nou- veau qu'il a pêché dans les eaux du Rouergue, le 20 février 1871 ; il donne à celte Vandoise le nom de Squalius oxyrrhis, les gens du pays l’appelent Nas-pountchut, qui, en patois de l'Aveyron. veut dire nez pointu. Cette espèce arrive à une taille de 0m,35, à un poids de 1 kilogramme, l’auteur en donne une belle figure avec des détails anatomiques qui permettront aisément de la recon- naître. Il est regrettable qu'avant de doter la science d’un nom nouveau il n’ait pu comperer cette espèce avec le Leu- ciscus rostratus d'Agassiz qui, selon lui, pourrait être la même espèce, mais dont l'existence n’est signalée qu’en Suisse et en Aliemagne. Séance du 17 mars. — M. Troianowski adresse une Note concernant un procédé de destruction du Phylloxera; — M. Per- rier envoie une Note sur l’Anatomie de la Comatule (Coma- tula rosœa, de Blainville) ; M. Gorceix adresse un Mémoire sur ACADÉMIE DES SCIENCES. XI un gisement de mammifères fossiles près de Lapsista ; il conclut ainsi : « Ces dépôts argileux et ossifères de la Macédoine ont une anologie bien évidente avec ceux de l’Attique; et des fouilles entreprises à Lapsista donneraient vraisemblable- ment des résullats aussi intéressants que ceux du célébre gisement de Pikermi. » Séance du 24 mars. — M. Faucon présente un travail intitulé : Phylloxera vastatrix ; ce qu’il devient pendant l'hiver. M. Guisquet, partisan du procédé de M. Pasteur réfute les faits énoncés dans la Note que nous avons présentée à la séance du 17 février; comme l’auteur ne s'appuie sur aucun fait nouveau ni aucune considération nouvelle, qu'il ne fait que répéter ce que le savant académicien a déjà dit et ecrit, il n'apporte aucune lumière à la question; ce sont des con- sidéralions générales qui ne sont basées sur aucun fait. M. Guisquet se trouve probablement dans une localité d’où l'épidémie se retire, et l’on comprend qu'il défende un pro- cédé auquel il attribue, certainement de bonne foi mais à tort, la réussite de ses éducations. M. E. Robert, dans une lettre adressée à M. le secrétaire perpétuel, constate que les déjections terreuses que l’on remarque à l'orifice des galeries souterraines des Lombrics n’ont probablement d'autre but que de dissimuler l'entrée de ces galeries aux insectes carnassiers, carabes et autres. M. D. Goubareff a remarqué que les mouches qui hiver- nent, en Russie, dans de petites habitations isolées, des- tinées aux bains de vapeur, se trouvent parfois ramenées brusquement à une température considérable de 30 à 33 degrés, elles reprennent alors leur vie active. pour retom- ber dans leur premier engourdissement aussitôt que la tem- pérature baisse. Séance du 31 mars. — M. Dupré adresse une Note rela- tive au Phylloxera. — M. Franz-Calvert adresse la photo- graphie d’un os trouvé dans le terrain miocène des Darda- nelles, qu'il considère comme un os gravé. GUÉRIN-MÉNEVILLE. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE En publiant ce Bulletin bibliographique nous désirons faire connaître à nos lecteurs les sujets traités dans les livres qui nous sont adressés, et ieur fournir les renseignements indispensables qui leur permettront de suivre les progrès des sciences; mais nous n'avons pas le projet de faire de longues analyses qui prendraient une place trop étendue et que nous croyons plus utilement remplir par des travaux inédits; d’ailleurs, une analyse, si longue, si minutieuse qu'elle soit, ne saurait dispenser, lorsqu'on veut étudier convenablement une question, de recourir aux ouvrages originaux; de plus. comme nous tenons toutes ces publica- tions à la disposition des lecteurs de la Revue et Magasin de Zoologie, il pourront toujours les étudier en nous les demandant en communication. Revue des Sciences naturelles, publiée sous la direc- tion de M. Æ. Dubreuil. — Nos 1 à 4, {re année 1872. Cet excellent recueil est riche en travaux relatifs à la zoolo- gie, et les naturalistes y trouveront de précieux documents dont les titres suivent : Études sur les métamorphoses des Axolotls du Mexique. — Développement et rotation de leur embryon dans l’œuf, par M. N. Joly. Description d’une nouvelle espèce de Pisidie française {(P. Dubreuili\, par M. Baudou (pl. mr). Nouvelle classification des Mammifères, par le professeur Contejean. Diatomacées de la mousse de Corse, par Alphonse Brébisson (pl. vin). Description d’une nouvelle espèce d'Helminthe, par le Dr Corre (pl. vu. Contributions à la physiologie du système nerveux des insectes, par M. E. Baudelot. BIBLIOGRAPHIE. XIII Note sur l'Hylodes martinicensis Tchudi et ses métamor- phoses, par M. Bavay. Dans cet intéressant travail, M. Bavay fait connaître un fait très-curieux, l’éclosion de cette petite grenouille, sa sor- tie de l’œuf avec la forme qu'elle doit garder toute sa vie et non à l’état de têtard. Description d’une Olive des sables inférieurs du Bassin parisien (Oliva antiquu), par le D' Baudou (pl. 1x). Note sur un gisement nouveau de Diatomacées, dans le terrain quaternaire des environs de Rome, par le D' Bleicher (pl. x.) Dans le quatrième fascicule, paru en mars 1873, M. le Dr Joly publie un travail étendu sur les mœurs, le développe- ment et les métamorphoses d’un petit poisson chinois du genre Macropodus; M. le D' G. Pouchet a publié un travail sur ce même animal dans la Revue et Magazin de zoologie de 1572 (octobre), qui n'en différe, ainsi que le dit le savant pro- fesseur de Montpellier, que sur quelques points tout à fait secondaires. Quant au nom de Paradisi que M. Joly applique à ce poisson, nous croyons qu'il devra être placé en synonymie de celui de Viridiauratus de Cuvier; d’après l'avis même de M. Gunther. cette espèce est la même que celle désignée par Valenciennes sous le nom de Vestitus ; il est, du reste, à remarquer que les Chinois ornent depuis fort longtemps leurs aquariums avec des macropodes, et il est très-possible que la domestication ait modifié certains exemplaires qui en se perpétuant ont formé des variétés que l’on serait tenté, au premier abord, de considérer comme des espèces distinctes. M. A. Nester insère un travail des plus attachants intitulé : des Microzymas, après avoir rappelé les travaux de Béchamp sur l'étude des petites particules mobiles, animées d’un mouvement tres-vif de trépidation, contenues dans la craie naturelle, et qui ne purent être constatés dans le carbonate de chaux préparée chimiquement, l’auteur conclut : « Voilà les Microzymas découverts, le mot et la chose sont connus de tous, nous pouvons maintenant aborder l'étude de leur rôle en physiologie : j'espère justifier cette conclusion, qu'il est immense. L'étude des Microzymas permet seule de XIV REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. jeter les fondements d’un chapitre particulier des sciences biologiques, qui a nom physiologie cellulaire; ce sera terminé dans un prochain numéro. Outre ces travaux originaux, chaque numéro contient l'analyse des travaux publiés dans les divers Recueils scien- tifiques français et étrangers. Proceedings, etc. Procès-verbaux de la Société zoologique d’acclimatation de Victoria. — Vol. 1, Melbourne, 1872, in-80. Ce 1°r volume contient d’abord la liste des membres de cette Société, un Rapport au Conseil sur les travaux de la Société, les règlements et des listes d'animaux en voie d’ac- climatation dans les différentes localités de l'Australie. À la suite de ces documents qui occupent 28 pages. viennent deux grands Mémoires, l’un zoologique et l’autre botanique, qui n’occupent pas moins de 400 pages. Le Mémoire de zoologie, de plus de 200 pages, est dû à notre compatriote M. le comte de Castelnau, consul de France et entomologiste très-connu. Il est écrit en angiais et a pour titre : Contribution to the ichthyology of Australia. Dans ce grand travail, M. de Castelnau décrit plus de 150 espèces de poissons de mer el d’eau douce propres à ces contrées. Mémoires de la Socièté des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille. — Année 181), 3° série, IX® volume, in-8° de 138 p. — Lille, 1872. Ce beau volume est très-riche en travaux de tous les genres, mais la zoologie n’y figure que très-peu. Nous y remarquons cependant un beau Mémoire de M. Tissandier intituié : l'Honme physique et l’homme moral, dans lequel l’auteur cherche à prouver que l’alliance de la psycholosie et de la physiologie est une nécessité, et que l'histoire et le raisonnement le prouvent. Il indique la méthode à suivre dans les questions de cette nature. On y trouve aussi une Note de M. Gosselet ; sur un gisement de fossiles devoniens du département du Nord et de la Belgique. BIBLIOGRAPHIE. XV et une intéressante observation de M. Bachy sur le tissage des toiles d'araignées. Conspectus systematicus et geographicus Avium Europæarum, auctore Alph. Dubois. — Bruxelles, 1871, grand in-8°. C'est un excellent Catalogue des espèces d'oiseaux obser- vés jusqu'à présent en Europe, indiquant, pour chaque espèce, les différentes localités dans lesquelles elle a été observée. Ce Catalogue est évidemment le complément du bel ouvrage de MM. Dubois père et fils sur les Oiseaux d’Eu- rope. Il comprend la mention de 51 familles, 253 genres et 91» espèces. M. Alph. Dubois a eu soin d'indiquer pour chaque genre le nom de son auteur et la date de sa publica- tion. Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Colmar. — 11° années, 1870. — In-8°. Dans ce volume, nous signalerons seulement un beau tra- vail de M. le D' Bleicher, intitulé : Essai d'une étude géolo- gique comparée des Pyrénées, du plateau central et des Vosges, dans lequel la zoologie trouvera des documents intéressants sur les animaux fossiles caractéristiques des terrains, et de bonnes descriptions de coquilles fossiles d’espèces nou- velles. Histoire naturelle des Pyrénées-Orientales. — Ento- mologie, par M. P. Pellet. — In-8°, Perpignan, 1872. (ŒExtr. du xix° Bulletin de la Soc. agr. scientif. et littéraire des Pyrénées-Orientales.) Dans ce petit fascicule de 35 pages, M. Pellet a donné la description, d’après le grand ouvrage de M. Mulsant, de toutes les espèces de coléoptères de la grande famille des Coccinellides qui se trouvent dans son département, afin, dit-il, que paraissant dans nos Annales, et vu l'absence presque complète d'ouvrages d'histoire naturelle traitant des coléoptères du département, ceux qui voudront passer agréa- XVI REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. blement leur temps à étudier l’'Entomologie, puissent consul- ter ce travail. L'homme et les animaux des cavernes des Basses- Cévennes, par M. Adrien Jeanjean, membre de l’Académie du Gard. — Nîmes, 1871. — In-8°, pl. de 94 p. avec 3 pl. — Extr. des Mém. de l’Acad. du Gard, 1869-70. C'est un travail sérieux, résultat de longues et pénibles recherches faites dans un grand nombre de grottes et consti- tuant des matériaux précieux pour ceux qui cherchent à répondre à cette question : L'homme a-t-il apparu au moment où notre globe est entré dans les conditions actuelles, ou a-t-il été témon de ces grandes inondations qui ont déposé ces amas immenses de gravier, de sable et de limon appelés diluvium par les géologues, et au milieu desquels on ren- contre. en certains lieux, des débris de grands animaux, dont les espèces sont aujourd'hui éteintes? L'auteur rappelle les travaux qui ont été faits sur ce sujet par un grand nombre d'auteurs, et montre ainsi qu'il est parfaitement au courant de la question qu'il traite. Après cette sorte d'introduction, il expose les principales découvertes faites dans les Basses-Cévennes, en passant en revue les nombreuses grottes qu’il a explorées et dans les- quelles il a fait faire des fouilles, et il termine son excellent travail par un résumé et des conclusions qu'il serail trop long de reproduire ici, el dont l'analyse ôterail tout l’in- térêl. Ce beau Mémoire est accompagné de trois grandes planches lithosraphiques représentant les principaux objels, silex taillés en têtes de lances, couteaux, elc., os aiguisés en ciseaux, en poinçons, pierres pour colliers, etc., etc. La pêche de la sardine.— Brochurein-4°, par M. E. Guil- lou. La rareté de la petite sardine sur nos côtes, ces dernières années, compromettant de graves intérêts, quelques person- nes en avaient recherché la cause et croyaient l’avoir trouvée dansla destruction considérable que l’on fait chaque printemps de la grosse sardine, appelée aussi sardine de drive ou coureuse, elles demandaient en conséquence que cette pêche fut inter- BIBLIOGRAPHIE. XVII dite sur les côtes de France pendant quelques années, pour permettre à ces poissons de se multiplier. M. Guillou, dans sa note, réfute ces assertions et prouve, par des faits et la statistique de la production des pêches de 1820 à 1872, qu'il faut attribuer à d’autres causes la rareté des petites sardines, qui pondent exactement comme les grosses, et viennent également sur nos côtes au moment du frai; il pense que c'est surtout le bruit des essais de tir de canon qui éloigne la sardine grosse ou petite de nos côtes, et il demande que ces expériences soient faites dans des endroits où le poisson ne puisse en être impressionné. Cette étude des mœurs des poissons faites par un praticien savant et un observateur habile, peut beaucoup contribuer a éclairer la question des migrations des poissons; il est donc très-désirable que M. Guillou continue ses observations qui ne seront pas moins profitables aux zoologistes qu'aux pêcheurs. Annali del museo civico di storia natural di Genova. publ. sous la dir. de M. G. Doria; t. IT (Gênes, 1872). La majeure partie de ce volume est occupée par un tra- vail des plus importants de M. Giglioli, intitulé : Études crämologiques sur les Chimpanzés. Ce titre est modeste, car l’auteur fait en réalité une étude crâniologique générale des Anthropomorphes, et une étude comparative de ces ani- maux avec les autres Simidés et avec l'Homme. M. Giglioli résume et discute les connaissances actuelles sur cette ques- tion, en y ajoutant une grande quantité d'observations ori- ginales, parmi lesquelles nous ne devons pas omettre de citer la caractéristique différentielle qu'il établit, au moyen des riches matériaux rapportés par MM. G. Doria et Bec- cari, entre les deux espèces d’Orangs désignées par les Daiaks de Bornéo, sous les noms de Maias Ciapping et de Maias Kassd. Cependant le but principal de M. Giglioli était de définir d’une façon plus exacte les caractères d’une espèce de Chim- panzé, dont l'existence avait été signalée, il y a quelques années par le savant voyageur, M. Schweinfurth, et dont une peau montée a été décrite et figurée par M. Issel, dans le 2 XVIII REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. premier volume des Annales du musée de Gênes. L’exem- plaire figuré était jeune, et les différences qu’avaient présen- tées à M. Issel l'examen de son crâne, ne lui avaient pas permis d'établir, d’une façon certaine, ses caractères. M. Giglioli ayant reçu un crâne plus âgé, mais évidemment de même espèce, et l'ayant comparé avec celui de M. Issel et avec des crânes de Troglodytes niger et Aubryi, a pu éta- blir avec certitude ses caractères différentiels. Le Manzè-Jarouma (tel est le nom que lui donnent les indi- gènes du pays qu’il habite), avait été signalé par M. Issel comme ayant le bras plus long, la main plus petite, le pelage plus épais que les autres Troglodytes. Il avait présenté aussi une forme d'ongles différente. L'étude minutieuse du crâne, à laquelle s’est livrée M. Giglioli, lui a montré une foule d’autres différences, parmi lesquelles la capacité crânienne, supérieure à celle de tous les autres anthropomorphes, est la plus remarquable. M. Giglioli a donné à cette espèce le nom de Troglodytes Schweinfurthir, la dédiant au savant qui le pre- mier en a signalé l'existence, et qui, depuis, a rapporté quinze crânes de cette même région. Toutefois, suivant les obser- vations comparatives qu'a pu faire le professeur Hartmann avec un individu (peau et crâne, en bon état, qu'il avait reçu de M. Duemichen et qui appartient certainement à la même espèce que le Schweinfurthit, les crânes rapportés par M. Schweinfurth indiqueraient une espèce différente de celle- ci, peut-être identique avec celle signalée par Du Chaillu sous le nom de Kooloo-Kamba. M. Giglioli termine son travail par une citation fort curieuse de la relation encore inédite du voyage de M. Schweinfurth. Ce savant a vu une peuplade, habitant un peu au sud du pays des Niam-Niams, et que ceux-ci désignent sous le nom d’Akka. Les plus grands de ces hommes ne mesurent pas plus de 1 mètre 50 cent. Ce qui est le plus frappant dans le corps des adultes, est la forme pendante et proéminente du ventre; les membres sont dis- proportionnés et excessivement grêles, les articulations ténues, les mains et les pieds remarquablement petits et étroits ; le thorax est plat et comprimé, très-ouvert en bas, les épaules étroites, les jambes courtes el arquées. le tibia BIBLIOGRAPHIE. XIX courbé en dedans. Quoiqu'ils soient prognathes au plus haut degré, leur crâne est parfaitement sphérique: le menton est fuyant, les lèvres extrêmement allongées, avec le bord coupé droit et tranchant, comme chez les Chimpanzés; leur nez est assez long, mais non saillant ; leur peau est de cou- leur cuivrée; leurs cheveux sont de même couleur, très-cré- pus et semblables à de l’étoupe. M. Giglioli rappelle à ce sujet que Du Chaïillu a signalé, dans des régions plus occi- dentales de l'Afrique, une peuplade analogue; il n'est donc pas douteux qu'il existe en Afrique, et précisément dans la région qu'habite le Troglodytes Schweinfurthii, le plus anthropomorphe de tous les singes, une race de « negroïdes, » de petite taille, qui semble représenter le dernier degré exis- tant de l'humanité vers « la frontière simiesque. » Les autres travaux que renferme ce volume sont les sui- vants : Énumération des Reptiles rapportés de Bornéo par MM. G. Doria et O. Beccari; M. Péters qui s’est chargé de la déter- mination de ces animaux et de la description des espèces nouvelles, en a distingué quatre-vingt-huit, dont seize sont nouvelles; celles-ci sont, pour la plupart, figurées sur les cinq planches qui accompagnent ce Mémoire; l’une d'elles (Homalophis Dariæ) forme un genre nouveau voisin des Pythonopsis. Description de Coléoptères nouveaux, par M. Gestro; ces espèces appartiennent aux genres Janthe, Cossyphodes et Mo- nomma ; sauf l'une des espèces de ce dernier genre, qui pro- vient de Bornéo, elles ont été rapportées d’Abyssinie par M. Beccari. Description de trois Coléoptères nouveaux d'ftalie, apparte- nant au genre Adelops, par M. L. Fairmaire. Énumération des Aphidiens de Ligurie, par M. Ferrari. Cet auteur en cite 134 espèces, et fail, sur beaucoup d’entre elles, des observations synonymiques ou autres; il décrit aussi quelques espèces nouvelles. Deux Mémoires de M. le docteur Paladilhe sur les molius- ques : l’un sur le nouveau genre asiatique Francesia, qu'il rap- porte provisoirement à la famille des Limneidées ; l’autre sur dix espèces nouvelles rapportées des environs d'Aden par XX REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. M. Issel et appartenant, pour la plupart, au genre Bulimus. Une Notice de M. Morelet sur des Coquilles terrestres et d’eau douce recueillies sur les côtes d’Abyssinie; l’auteur en cite ou décrit vingt-sept espèces, dont treize sont nouvelles; ces dernières sont figurées; il fait précéder son travail des- criplif de quelques observations générales fort intéressantes sur la faune malacologique de l’Abyssinie, observations en partie applicables à toutes les productions de ce pays, où se trouvent nombre d'espèces qui lui sont communes avec d’autres points souvent fort éloignés et séparés par de grands obstacles. Note sur quelques faits qui montrent encore que les graines de vers à soie provenant de parents corpus- culeux et de parents sans corpuscules donnent éga- lement des vers sains et de bonnes récoltes. par M. Guérin-Méneville. Dans ce travail court et précis, le savant directeur de cette Revue donne le résultat des expériences pratiques qu'il a fait faire chez 16 éducateurs; il les commente et les appuie par une foule de faits observés par tous les sériciculteurs désintéressés, et il en conclut : 19 Que l'épidémie des vers à soie est généralement en voie de décroissance, comme cela a toujours eu lieu pour celles des autres animaux et de l’homme, et qu'elle a plus ou moins abandonné certaines contrées montagneuses de la France et de l'étranger; 20 Que, dans ces contrées privilégiées, on produit des graines généralement bonnes, soit qu'on les confectionne d’après le système préconisé par M. Pasteur, ou d’après la méthode hygiénique et de sélection ordinaire; 30 Que ces graines, provenant de races pour ainsi dire convalescentes, réussissent généralement dans les contrées d’où l'épidémie se retire, et qu’elles échouent généralement aussi dans celles où la constitution épidémique règne encore avec plus ou moins d'intensité. BIBLIOGRAPHIE. XXI Mémoires de la Société royale des science du Liégo, 2e série, t. IT, 1873. Nous trouvons en première ligne, dans ce volume, l'éloge d’un zoologiste éminent, le plus illustre de tous ceux qui ont récemment tourné leurs efforts vers l’élude de l’entomologie, J. T. Lacordaire, ce savant regretté entre tous, français de naissance, mais que la Belgique avait eu la bonne fortune de savoir s'attacher. Cet éloge, écrit par M. Morren, est accompagné d’un beau portrait gravé, sur lequel nous avons retrouvé la physionomie intelligente et fine du célèbre professeur dont tous les naturalistes déplorent encore la perte. Le reste du volume est presque entièrement consacré à la zoologie et les travaux qu'il renferme présentent, à divers points de vue, un grand intérêt. Ce sont les suivants : Obser- vations de Teratologie, par M. Charlier; Considérations zoologi- ques sur la détermination de l'espèce, par J. Sichel; Synopsis des Scolytides, par M. Chapuis; Araneides nouveaux ow peu connus du midi de l’Europe, par M. Simon ; Monographie des Myla- brides, par M. de Marseul, les Oiseaux et les Insectes, par M. E. Perris. Nous allons examiner successivement ces dif- férents travaux. Observations de Teratologie. par le docteur KE. Charlier. — La première de ces observations porte sur un enfant double inférieurement, à partir du bassin, appartenant conséquem- ment au groupe des ileadelphes ; la difficulté de la détermi- nation exacte de cette monstruosité portait sur la convenance qu'il y avait à le ranger dans l’ordre des Autositaires ou dans celui des Parasitaires. M. Charlier le rapporte au premier de ces deux ordres, en établissant, d’une manière irréfutable, que ce monstre n’est pas produit par l’adjonction d’un indi- vidu parasite, mais, au contraire, que les deux indivi- dus concourent chacun, d’une manière à peu près égale, aux fonctions physiologiques; car les deux jambes actives appartiennent chacune à un individu différent. L'enfant qui a fait le sujet de cette observation est d’ailleurs en irès- bonne santé; elle est du sexe féminin. Sa mère est par- XXII REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. faitement conformée, et, chose assez rare, c’est le premier enfant qu’elle ait eu. Is. Geoffroy Saint-Hilaire avait prévu celte monstruosité, mais n’en avait observé aucun cas bien authentique. Le seconde observation de M. Charlier, est celle d’un poulet pygomele, appartenant à une variété non indiquée par Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. En effet, les membres accessoires sont placés, chez ce sujet, non derrière ou entre les membres pelviens normaux, comme c’est la règle, mais bien en dehors de ces membres. L’une et l’autre de ces anomalies sont figurées. Considérations zoologiques sur la détermination de l'espèce et sur la fixation des limites entre elle et la variété, tirées prin- cipalement de l'étude de l’ordre des insectes hyménoptères; Mémoire lu à l’Académie des Sciences de Paris, le 22 jan- vier 1866, par J. Sichel. Dans ce travail, fait de main de maître, l’auteur conclut que l'espèce est immuable, mais qu'elle peut se modifier à l'infini, sous l'influence du climat, de la nature du sol, des autres agents extérieurs, et de l’hy- bridation, et que, quelle que soit l'importance des caractères spécifiques, ils ne peuvent être considérés comme réellement valables que lorsqu'ils ont été établis sur l'examen d’un grand nombre d'individus. Beaucoup de faits intéressants sont cités par l’auteur à l'appui de ses opinions. Synopsis des Scolytides, par M. Chapuis. — L'auteur s'occupe depuis plusieurs années, de l'étude de cette famille d'Iu- sectes coléoptères, connus sous le nom de Bostrichides, et qui se sont acquis une fâcheuse célébrité par les dégâts qu'ils causent aux arbres, aux dépens desquels ils vivent. Ces insectes se divisent en plusieurs tribus; l’une d'elles, celle des Platypides, a déjà été traitée monographiquement par M. Chapuis ; une autre, celle des Tomicides, doit être traitée de même par M. Eichhoff, qui s'occupe de son étude depuis plusieurs années: enfin, les autres, qui présentent entre elles des rapports plus intimes. sont réunies sous le nom commun de Scolytides, et M. Chapuis projette d’en donner la monographie. En attendant ce grand travail, qui comprendra l'étude sompiète des groupes des Hylesinides, Phlæotribides, Camp- BIBLIOGRAPHIE. XXIIT tocerides et Scolytides vrais de Lacordaire, mais qui demande encore plusieurs années d'observations, M. Chapuis donne à titre de prodrome, le synopsis des espèces qui figurent dans sa collection. Ce travail permettra aux entomolo- gistes de déterminer facilement les espèces de ces groupes, et stimulera leur zèle pour la recherche et l'étude de ces petits insectes. IL y a pour chaque espèce, une diagnose, ou plutôt une courte description latine; les familles et les genres sont également caractérisés. Aussi ce travail est-il fort complet, quoique abrégé; M. Chapuis donne la liste des espèces décrites qu'il ne possède pas, et qui ne figurent pas dans son travail, la formulant comme un desideratum nèces- saire pour l'achèvement de son œuvre. Le fait le plus sail- lant qui surgit de cette première étude est l'extrême varia- bilité des antenres; suivan( ses expressions « on dirait que la nature a voulu realiser dans ces groupes, eu égard aux antennes, toutes les combinaisons possibles; » aussi, a-t-il été obligé d'établir un assez grand nombre de coupes géné- riques nouvelles. Au total, il décrit cent quarante-deux espèces, dont soixante-cinq nouvelles, et les répartit dans trente-deux genres, parmi lesquels quatorze sont nouveaux; il admet neuf sous-tribus; trois : Coptonotidæ, Onychiidæ, Cienophoridæ, sont établies sur des espèces nouvelles; les neuf autres sont les suivants : Phlwotrupidæ, Hylesinidæ, Phlæotribidæe, Polygraphidæ, Camptoceridæ, Scolytideæ. Aranéides nouveaux ou peu connus du midi de l'Europe, par M. E. Simon; description de quarante-neuf espèces, dont quarante-cinq nouvelles, provenant pour la plupart d’Es- pagne; l’auteur y caractérise deux genres nouveaux : l’un, Hersilidia, établi sur l'Hersilia oraniensis, Luc.; l’autre, Pel- tosoma, fondé sur une espèce nouvelle fort curieuse, qui rentre dans le groupe des Gasteracanthides, groupe jus- qu'ici non seulement étranger à l’Europe, mais propre à la zone intertropicale des deux mondes; cette espèce, que l'auteur a trouvée en Corse, est certainement l’une des découvertes entomologiques les plus intéressantes qui aient été faites récemment. Monographie des Mylabrides, par M. S. A. de Marseul. — Ces insectes font partie de la grande famille des Coléoptères XXIV REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. vésicants ; ils n’avaient été l’objet d'aucun travail d'ensemble depuis l’époque déjà éloignée (1813) à laquelle Bilberg en avait donné une monographie; cinquante espèces étaient décrites dans ce travail; la monographie actuelle comprend la description de deux cent trente espèces, dont soixante- seize sont complètement nouvelles; l’auteur les répartit dans sept sous-genres, trois sont nouveaux : Lydoceras, éta- bli sur la Mylabris fasciata; Mimesthes, qui ne comprend qu’une espèce nouvelle du cap de Bonne-Espérance, eb Ceroctis, dans lequel sont réunies les espèces à antennes pectinées. Outre la caractéristique détaillée des genres et des espèces, l'ouvrage comprend des tableaux dichotomiques, un catalogue synonymique, une table bibliographique, une table alphabétique et six planches noires représentant les types des principaux groupes figures d'ensemble et les ély- tres de toutes les espèces. Les Oiseaux et les Insectes, par M. E. Perris. — Travail tres- intéressant, dans lequel l’auteur combat l’idée généralement adoptée aujourd’hui, que les oiseaux sont les meilleurs auxiliaires de l’agriculteur pour la destruction des insectes. Il établit, au moyen de ses observations personnelles sur les insectes et les oiseaux, que ceux-ci en dévorent en effet un grand nombre, mais que ce sont surtout ceux qui nous sont indifferents, ou tout au moins qui sont peu nuisibles, qui sont ainsi détruits; et que les espèces réellement très-nui- sibles leur échappent, soit par leur genre de vie cachée ou nocturne, soit par l’exiguité de leur taille. Il ne considère comme rendant véritablement des services aux agriculteurs, parmi les oiseaux, que ceux qui sont nocturnes ou les oiseaux de basse-cour; il émet l'opinion que les taupes, les musaraignes, les chauves-souris, les araignées, les insectes carnassiers sont beaucoup plus utiles, à ce point de vue, que les oiseaux ; et que les accidents météorologiques. le parasi- tisme, la famine occasionnée par l'accumulation d’un trop grand nombre d'individus de la même espèce sur un même point, sont les meilleurs agents que la nature puisse em- ployer pour diminuer la propagation des espèces, et rétablir l'équilibre entre les diverses productions animales et vegé- tales. BIBLIOGRAPHIE. XXV Les Insectes, Traité élémentaire d'Entomologie, par M. Maurice Girard. L'auteur a rédigé cet ouvrage sur un plan tout nouveau, s'éloignant également et des ouvrages purement théoriques et des ouvrages traitant de la zoologie appliquée, et des ou- vrages élémentaires. Les premiers sont destinés aux études spéciales. Ils sont consultés plutôt que lus par les entomologistes. Ce sont sou- vent des ouvrages considérables, composés de nombreux volumes, et si la réunion d’un nombre plus ou moins grand de ces livres, convenabiement choisis, suivant les études auquelles on veut se livrer, peut seule constituer une biblio- thèque scientifique, il est certain qu'ils ne peuvent convenir ni aux personnes étrangères à la science, ni à celles qui veu- lent s’y adonner. Dans tous ces livres, la partie applicable de la science aux besoins usuels de la vie est plus ou moins complétement sacrifiée aux documents scientifiques, qui, eux-mêmes, sont plus ou moins spécialisés. Parmi ceux qui sont plus spécialement destinés à faire connaître les applications de la science, c’est-à-dire, pour l’entomologie, la connaissance des insectes nuisibles et des insectes utiles, les procédés pour uliliser ceux-ci et obvier aux dégâts que produisent ceux-là, beaucoup sont fort bien faits, mais s'adressent uniquement aux personnes connais- sant déjà la science entomologique; d’autres sont diffus et inexacis au point de vue de la détermination scientifique. Quant aux traités élémentaires, il en est quelques-uns qui sont fort bien faits; mais beaucoup d’entre eux sont trop savants pour les commençants ; ce sont plutôt des ouvrages généraux que des ouvrages élémentaires; d’autres sont peu exacts. L'auteur est parvenu à réunir dans le présent volume tou- tes les qualités propres à ces trois sortes d'ouvrages; il a groupé dans un ordre méthodique l’histoire abrégée de tous les genres de Coléoptères, en insistant plus spécialement sur ceux qui nous sont utiles et nuisibles; les autres ordres seront traités de même dans un second volume. Une Introduction à l’'Entomologie est placée au début; elle XXVI REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. est beaucoup plus abrégée que les ouvrages de Lacordaire, Kirby, Spence, Westwood, etc.; mais elle ne nécessite pour être comprise que les connaissances générales et très-élémen- taires résultant de l’enseignement secondaire. Elle peut ainsi être comprise des gens du monde, tandis que les ouvrages dont nous venons de parler s'étendant sur de nom- breux détails, exigent que l’on connaisse passablement l’entomologie pour les comprendre. Parmi les articles les plus remarquables de l’Introduction, nous devons citer celui ayant rapport au développement de la chaleur animale chez les insectes. L'auteur y relate suc- cessivement les anciennes expériences, celles qu'il a faites plus récemment lui-même, et les conclusions qui ont été tirées. Elles sont des plus intéressantes, soit au point de vue de la physiologie comparée, soit à celui de la dispersion des espèces sur les différents points de la surface du globe, soit au point de vue de la formation des variétés, soit enfin au point de vue industriel. M. Girard cite, en effet, une observation de M. Duclaux, faite en 1869 sur des œufs de Sericaria mori, qui vinrent à éclosion prématurée après une exposition artificielle à la glacière pendant quarante jours, qui avait remplacé le froid de l’hiver nécessaire pour la for- mation de l'embryon, observation qui, d’après M. Pasteur, pourrait bien donner la clef d’une pratique japonaise qui consiste à placer la graine de vers à soie, au cœur de l'hiver, pendant quelques jours, dans l’eau glacée. Ii y a certaine- ment là le germe d’une étude qui n’est point sans intérêt pour les sériciculteurs. Mais, abstraction faite de ce point de vue, c’est avec un grand intérêt que nous avons lu le résul- tat des expériences si delicates de M. Maurice Girard ; les différences qui existent sous le rapport de la température propre, entre les différentes espèces, entre les sexes d’une même espèce, entre les diverses parties du corps d’un même individu. Outre ce chapitre capital, tant à cause de l'importance du sujet qui y est traité que des travaux originaux faits par l’auteur, nous trouvons dans l’Introduction la définition complète et raisonnée des caractères de la classe des insec- tes: l'étude des fonctions digestive, respiratoire, circulatoire, BIBLIOGRAPHIE. XXVIE reproductrice et sensitive de ces êtres et des organes qui ser- vent à ces différentes fins ; celle des sécrétions. des systèmes nerveux, tégumentaire et musculaire, du mécanisme des mouvements, et particulièrement de celui du vol, au sujet duquel sont rapportées en détail les belles expériences de MM. Marey et Plateau ; l'étude du développement et des mé- tamorphoses, ainsi que des manifestations de l'instinct et de l'intelligence. Le tout écrit dans un esprit scientifique qui n'exclut ni la clarté, ni la simplicité ; des citations très- nombreuses renvoient le lecteur qui désire des notions plus approfondies aux livres et aux mémoires originaux les plus modernes, principalement à ceux des auteurs français. Un chapitre fort intéressant, dû à la plume de M. Oustalet, qui s’est spécialement occupé de cette question, est consacré à la paléontologie entomologique. Cet article renferme l’énu- mération rapide de toutes les découvertes paléo-entomologi- ques, et d’ingénieux aperçus de MM. EHeer, Pictet et Oustalet sur leurs rapports avec la paléontologie stratigraphique et l’entomologie ; il se termine par l'exposé rapide des faits acquis à la science. Un autre chapitre est consacré à la géographie entomolo- gique, sujet intéressant, mais qui, malgré les travaux auxquels il a déjà donné lieu, est encore dans l'enfance. D'ailleurs, à notre avis, la délimitation exacte des faunes n'existe pas et ne peut exister. S'il est vrai que dans une même région on trouve des formes analogues, il est certain qu'on peut étendre ou diminuer cette région d’une manière à peu près volontaire. Enfin, l’Introduction se termine par l'étude générale des classifications et par des considérations sur l'espèce et ses variations ; cette dernière question, celle de la fixité absolue ou de la variabilité de l’espèce, est capitale, maïs bien loin d’être résolue. M. Girard résume toutes les opinions qui ont été émises sur ce sujet et en émet quelques-unes qui parais- sent être fort justes, mais que nous n’essaierons même pas de résumer; il faudrait citer entièrement le chapitre où est traitée cette question, l’une des plus importantes que l’on aura à résoudre dans l’avenir. Un chapitre spécial est consacré à la chasse des insectes, 5 XXVIIT REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. à leur préparation et à leur rangementen collection. C’est un travail succinct et très-complet sur la matière : recherche des insectes de tous les ordres, éducation des chenilles, moyens de conservation, étiquetage, etc., y sont traités, soit d’après les meilleurs travaux sur cette matière, soit d’après l'expérience personnelle de l’auteur. Mais l'ouvrage de M. Gi- rard est trop important pour que nous ne discutions pas quelques points qui nous semblent prêter à la controverse. Ainsi, pour les Microlépidoptères, M. Girard bannit l’usage des bandes de papiers; cependant cette méthode donne d'excellents résultats, et les entomologistes qui ont vu les Lépidoptères préparés ainsi, ont pu constater que leur frai- cheur ne laissait rien à désirer. Le système allemand de ran- ger les insectes dans des boîtes vitrées en dessus et en des- sous nous paraît également fort vicieux; l’avantage de voir le dessus et le dessous des insectes sans ouvrir la boîte est complétement illusoire, sauf peut-être pour les Lépidoptères, et la fragilité de ces boîtes compense bien largement le peu d'avantage qu’on en retire. Après cette Introduction, M. Girard étudie successivement les différents genres de la chasse des Coléoptères ; la classi- fication naturelle forme la partie fondamentale de ce traité d’entomologie ; à mesure que les principaux genres se pré- sentent à leur place méthodique, l’auteur ne manque pas d’insister, avec détail, sur toutes les applications ; les insectes utiles sont le sujet d’un développement étendu; les espèces les plus nuisibles sont suivies dans leurs mœurs, de manière à en déduire les seuls procédés rationnels et efficaces de destruction. M. Girard fait connaître tous les moyens de ce genre essayés ou proposés, car c’est ce qui intéresse surtout l’agriculteur et l’horticulteur, et souvent aussi les industriels et les ingénieurs, pour la conservation, soit des matières premières, soit des produits manufacturés. Les espèces curieuses au point de vue de la biologie, de l'anatomie, de l'habitat, etc., figurent aussi dans l'ouvrage. Nous ne devons pas omettre cette remarque que l'ouvrage de M. Girard contient l'étude méthodique et à leur place sériale des Coléoptères cavernicoles des tribus des Carabiens, des Staphyliniens, des Psélaphiens, des Silphiens el des Er BIBLIOGRAPRIE. XXIX Curulioniens, et plusieurs espèces sont figurées pour la pre- mière fois. Les genres sous-marins Æpus, Micralymma, Diglossa ne sont pas oubliés. L'auteur a eu soin de signaler les espèces les plus intéressantes de la faune française; ainsi la découverte du Sympiezocera Laurasi (Longicornes), dont le mâle, jusqu'alors inédit, est représenté. Les métamorphoses des Donacia, des Hæœmonia, des Clythra, des Cryptocephalus sont analysées dans un grand détail. On trouvera aussi une discussion approfondie des classifications des Curculio- niens, Cérambyciens et Chrysoméliens et la discussion des systèmes des auteurs les plus renommés. Parmi les articles les plus intéressants, nous citerons ceux traitant des Cantharides, de leur action thérapeutique, de leurs métamorphoses si curieuses ; de la phosphorescence des Lampyres ; de la Calandre du blé, ses ravages et les méthodes préconisées pour y obvier; ce dernier article est des plus remarquables. La question y est discutée sous toutes ses faces et particlièrement examinée au point de vue pratique; les procédés de destruction y sont exposés avec des details suffisants pour que les agriculteurs puissent en tirer parti; ils sont étudiés au point de vue théorique et non-seulement au point de vue de la destruction des Calandra, mais en- core à celui de leur influence sur les grains; l’auteur étudie successivement les effeis que produisent le chauffage, l’en- silage, les agents chimiques de diverses natures dont l'emploi a été propose, etc. Nous ne pouvons passer sous silence non plus les articles relatifs aux Hannetons, aux Allises et aux procédés chimi- ques et mécaniques employés pour les détruire. En somme, cet ouvrage est, de tous les livres publiés sur l'Entomologie appliquée, le mieux conçu et le mieux exécuté, parce qu'il est le plus pratique. Il sera non-seule- ment indispensable aux entomologistes, mais aussi aux agriculteurs, aux médecins, aux ingénieurs qui auront sou- vent besoin de le consulter. La plus grande partie des soixante planches qui accompa- gnent ce volume proviennent de l’Iconographie du règne ani- mal de Cuvier, publiée par M. Guérin-Méneville. Plusieurs ont été modifiées: quelques figures ont été enlevées pour XXX REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 4873. être remplacées par d’autres offrant un intérêt plus grand ; des planches nouvelles ont été ajoutées, soit pour l'anatomie, soit pour les figures d'insectes récemment découverts et curieux, inconnus à l’époque où a paru la publication ci- dessus. The Thanatophidia of India. — Description des serpents venimeux de la péninsule indienne, par M. J. Fayrer. Cet ouvrage remarquable, écrit par un professeur du col- lége médical de Calcutta, a pour but de faire connaître, non-seulement les serpents venimeux de l'Inde, mais sur- tout les remèdes employés contre leurs morsures, et de com- baltre les préjugés et les sorcelleries si répandus dans ces contrées. Les espèces ou variétés de serpents venimeux y sont décrites avec des détails fort intéressants sur leurs mœurs ; 31 des types les plus remarquables sont représen- tés sur les 31 planches magnifiquement exécutées en chro- molithographie qui accompagnent cet ouvrage, et qui don- nent, en outre, des détails anatomiques sur les dents, les glandes à venin, etc; quelques figures montrent comment les charmeurs indiens tiennent les cobra. Des tableaux très-détaillés donnent le chiffre des décès bien constatés résultant des morsures de serpents; ils indiquent l’âge de la victime, le nom du serpent, chaque fois qu’il a été bien au- thentiquement reconnu, et le lieu de l’accident. Cette statistique n’a élé faite que pour le quart environ de la péninsule de l'Hindoustan; les présidences de Madras et de Bombay sont exclues de ce travail, qui n’a été fait que pour les contrées suivantes; le nombre de morts constatées dans chacune est indiqué ainsi, pendant l’année 1869 : Bengale (y compris Assam et Orissa)............ 6.045 Provinces nord-ouest LATE EMEA Lt ORNE 4.995 PUMA MAS MAR ROMENEPENEREE LÉ REEERERL 755 Onde LME AT SUN Ci FERMER EE É RER ALRMELE 4.905 Provinces du/Centre.:: 220 ATNaMReRtEr At e ere 606 Indercentraleniene étape TARA 90 BritishBunmahiss 244 Li AM ERA RNA IUer 120 l'O AE TIC BIBLIOGRAPHIE. XXXI La population de ces contrées était de 120,972,263 âmes. Le chiffre des décès, bien qu'’effrayant déjà, est, au dire de l’auteur, au-dessous de la vérité : si le recensement des morts causées par la morsure des serpents était fait scrupuleuse- ment, il dépasserait 20,000 chaque année. Le traitement à suivre en cas de morsure de ces reptiles est ensuite traité amplement dans un chapitre destiné à ser- vir de guide à tous, et surtout aux officiers de police; puis, certains cas les plus intéressants de personnes mordues par les serpents sont consignés d'après des documents officiels; enfin, le cinquième et dernier chapitre est consacré aux ex- périences sur l'influence du venin des serpents sur les ani- maux vivants et sur la valeur de certains modes de traite- ment et de matières réputées antidotes. C'est un ouvrage qui sera d’une utilité incontestable ; il contribuera puissamment à détruire l'ignorance et les préju- gés, et il sera aussi consulté avec fruit par les erpétologistes, qui y trouveront au point de vue des mœurs, des docu- ments fort intéressants. Anales del Museo publico de Buenos-Ayres, par M. Bur- meister, t. IT, Entr. 1 à 5. Le savant directeur du musée de Buenos-Ayres conti- nue, dans cette magnifique publication, les études paléon- tologiques, si intéressantes, qu'il a commencées dans je premier volume. La faune paléontologique de Buenos- Ayres présente des formes particulières, qui n'étaient pas connues jusqu'ici ou ne l’étaient que par un petit nombre de débris, et qui le sont, actuellement bien complétement, grâce aux travaux de M. Burmeister. La position qu'oc- cupe ce savant lui permet, en effet, d’avoir des sujets d'étude que, jusqu'ici, l'on ne pouvait se procurer que difficilement. Ainsi, par exemple, ces Édentés gigantesques, qui formaient le genre Glyptodon, ont pu être étudiés com- plétement par lui. Il a pu réunir plusieurs squelettes complets et un grand nombre de débris osseux et de carapaces entières ou incomplètes, qui lui permettent, au- jourd’hui, de faire un véritable travail monographique sur les Glyptodontes. XXXII REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. 1878. M. Burmeister forme des Glyptodontes une famille parti- culière dans l’ordre des Édentés, voisine des Tatous; il la caractérise par l'existence, aux deux machoires, de huit mo- laires trilobées, bisillonnées de chaque côlé, l'absence d’inci- sives et de canines; l’existence d’une cuirasse solide, indi- vise, sans bandes médianes mobiles; des ongles antérieurs crochus et des ongles postérieurs en forme de sabots. Il divise cette famille en deux groupes; l’un composé des genres Panochtus, Burm. et Hoplophorus, Lund, ayant quatre doigts à tous les pieds; l’autre composé des genres Glyptodon, Owen et Schistopleureum, Nodot, possédant cinq doigts aux pieds postérieurs et quatre doigts, dont l’externe fort réduit, aux pieds antérieurs. La première partie du travail de M. Burmeister comprend la description détaillée du genre Panochtus et spécialement de l'espèce typique Panochtus tuberculatus. Outre cette espèce, 1l en distingue deux autres, les P. bullifer, Burm. et giganteus Serres (clavicaudatus, Ow.). Ce genre est caractérisé principa- lement par sa cuirasse épaisse et tuberculeuse. La seconde partie comprend l'étude du genre Hoplophorus, caractérisé par sa cuirasse plus mince et aréolée; l’au- teur en reconnaît quatre espèces : H. euphractus, Lund (gra- cilis, Nod.), H. ornatus, Ow. (euphractus, Pouchet), H. elegans, B., H. pumilio, B. Enfin, la troisième partie comprend la description compa- rative des genres Glyptodon et Schistopleurum qui ont des rap- ports plus intimes entre eux que les genres de la première section et ne présentent de différences essentielles que dans la cuirasse caudale qui est large, composée d’anneaux plans, et prolongée en un tube cylindrique chez les Glyptodon, tandis qu'elle est chez les Schistopleurum, courte, sans tube prolongé à la pointe, à anneaux tuberculeux et épi- neux. L'étude spécifique de ces deux genres n’est pas encore parue. Vingt-neuf grandes planches lithographiées, admirable- ment exécutées, représentant dans tous leurs détails les squelettes et les cuirasses des différentes espèces qui figurent au musée de Buenos-Ayres, achèvent de donner un carac- ère magistral à cette œuvre de premier ordre. SN Sr Lier: BIBLIOGRAPHIE. XXXIII Anales de la Sociedad espanola de Historia natu- ral, 6 LL Cette nouvelle Société est appelée à un grand avenir scien- tifique, si le nombre des travailleurs répond à la quantité de matériaux intéressants que peuvent fournir l'Espagne et ses colonies. À peine fondée, elle nous donne déjà un premier volume qui comprend beaucoup de travaux sur toutes les branches de l'histoire naturelle. Ceux relatifs à la zoologie sont les suivants : Les temps préhistoriques en Espagne, par M. Vilanova; com- prenant le résumé de tous les faits connus, jusqu'ici, qui se rapportent à l'existence préhistorique de l’homme dans la péninsule ibérique. Ce savant travail est divisé en deux par- lies : la première est consacrée à la description des restes humains, peu nombreux, qui ont été trouvés en Espagne, à celle des objets industriels qui datent de ces époques an- ciennes, et à la nomenclature des animaux fossiles contem- porains de ces épaves antiques; quatre grandes planches sont consacrées à la représentation de ces objets. Cette par- tie du travail est classée chronologiquement, et l’auteur étu- die successivement dans des chapitres séparés, ceux qui se rapportent aux époques dites paléolithique, archéolithique, mésolithique, néolithique et à l’âge du bronze. La seconde partie du travail comprend le résumé bibliographique de tous les travaux faits sur ce sujet et épars soit dans des pu- blications périodiques. soit dans des ouvrages séparés. Le but principal de ce résume est de servir de point de départ à de nouvelles recherches et de les provoquer. Nous espérons bien que cet appel sera entendu, et que l'exploration géolo- gique du sol de l'Espagne pourra jeter quelque lumière sur la question si importante des premiers âges de l'espèce hu- maine. Catalogue des mammifères de Cuba, par M. Gundlach; les mammifères indigènes sont peu nombreux, si on en excepte les Cheiroptères, qui sont représentés par dix-huit espèces appartenant à quinze genres différents. Les insectivores ne sont représentés que par le Solenodon cubanus, les rongeurs par les trois espèces du genre Capromys, auxquels il faul 9 "1 XXXIV REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. 1873. ajouter les Mus decumanus, rattus et musculus, qui ont été in- troduits, et les cétacés par le Manatus americanus. L'auteur donne de bonnes descriptions de ces espèces et des rensei- gnements très-intéressants sur leurs mœurs, leur utilité ou leurs déprédations; il donne, aussi, pour les Cheiroptères un tableau synoptique soigneusement fait et discute d’une ma- nière approfondie leur synonymie. Deux Mémoires de M. J. de la Xspada sur les Batraciens d'Amérique ; le premier consacré à la description de quatre espèces, dont trois constituent des genres nouveaux : Centro- lene geckoideum, voisin des Rhacophorus {Polypedatidæ) ; Oreo- bates Quixensis, voisin des Cystignathus (Cystignathidæ); En- gystomops Petersi, voisin des ÆEngystoma (Bufonidæ:) la qua- trième est le Bufostentor. Le second Mémoire traite de la Repro- duction du Rhinoderma Darwin, que M. Gay avait signalé comme vivipare; M. de la Espada a reconnu que l’évolution des têtards de cette espèce s'opère dans les vessies aérifères de la gorge du mâle qui se distendent alors considérable- ment et pénètrent jusque dans l'abdomen; mais il n’a pu constater à quelle époque s’opérait cette transmission des œufs. Il relève l’analogie de fonctions de ces bourses avec les poches marsupiales et signale l’homologie réelle de l'os hyoïde et des os marsupiaux qui résulte de ce fait. Un travail de M. Perez Arcas sur des Espèces nouvelles ou incomplètement connues de la faune espagnole ; la première par- tie est consacrée aux reptiles et donne quelques détails sur les habitudes et l'aire de dispersion de quelques-uns de ces animaux, particulièrement sur le Gongylus ocellaius ; la se- conde partie traite des Coléoptères; quatorze espèces nou- velles sont décrites et l’auteur y ajoute de nombreuses ob- servations sur des espèces encore mal connues. Trois belles planches noires et coloriées sont consacrées à la représenta- tion des plus remarquables de ces insectes. M. Sharp décrit aussi dix-huit espèces nouvelles de co- léoptères, dont cinq appartiennent au genre Adelops: M. S. de Uhagon publie quelques observations sur les espèces de ce même genre, et M. Putzeys décrit un coléoptère nouveau du genre Lebia. Harwesting Ants and Trap-door Spiders, par M. Tra- BIBLIOGRAPHIE. XXXV herne Moggridge. — L'ouvrage de M. Moggridge se compose de deux parties distinctes, comme l'indique son titre. La première est consacrée aux Fourmis moissonneuses. L'au- teur a eu la bonne fortune de constater que certaines four- mis récoltent et emmagasinent dans des excavations creu- sées à cet effet, des provisions pour l'hiver; elles vont même jusqu'à disposer les graines de certaines graminées de façon à ce que celles-ci puissent germer; ces jeunes pousses ser- vent de nourriture aux larves. Cet observateur habile a ainsi prouvé que l'instinct de prévoyance des fourmis, si long- temps traité comme un préjugé popuiaire, était parfaite- ment réel. Les études de l’auteur ont surtout porté sur les Atta barbara eb structor ; il a décrit et figuré avec le plus grand soin, leurs magasins d’approvisionnement. M. Mog- gridge étant obligé, pour des raisons de santé, de passer l'hiver à Menton, époque à laquelle les entomologistes font peu d’explorations, a pu constater ainsi un grand nombre de faits qui avaient échappé à d’autres observateurs. La seconde partie est consacrée à l'étude des mœurs des Araneides du genre Nemesia (Araignées à trappes). M. Mog- gridge en distingue trois espèces propres aux environs de Menton : N. Cœmentaria, meridionalis et Eleanora. Cette der- nière est nouvelle. Leur description est due à M. O. Cam- bridge. Suivant M. E. Simon, la Cœmentaria de M. Cam- bridge ne serait pas la même que celle de Latreille; elle doit être rapportée à la meridionalis (Costa) Simon ; la Meridionalis de M. O. Cambridge serait identique à la Manderstjernæ Auss. dont le mâle seul était connu. Quant à l’Eleanora, elle n'avait point été décrite jusqu'ici. Recherches anatomiques sur la coloration bleue des crustacés, par Georges Pouchet (extrait du Journal d'ana- tomie et de physiologie, de M. C. Robin). Les recherches consignées dans ce travail ont été faites en partie dans le laboratoire d’histologie zoologique de l’École des hautes études et en partie dans les viviers-laboratoirés de Concarneau. Elles ont porté surtout sur les Branchipus, l'écrevisse commune et sa variété rouge, et les Palémon; elles sont le complément naturel des études antérieures de l’au= XXXVI REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1875. teur sur la coloration d’autres crustacés (Homards, Cran- gon, etc.), et sur celle des poissons. Cet opuscule est rempli de faits intéressants, résultats des expériences les plus pré- cises et les plus concluantes. En résumé, il ressort de ces études que la coloration bleue, chez les crustacés comme chez les vertébrés, offre un siège anatomique absolument différent de celui des pigments rouge ou jaune. Elle est due, chez ces animaux, à un véri- table pigment et non à des effets de fluorescence, comme chez les vertébrés. Tantôt (test du homard, hypoderme du palémon), ce pigment bleu est à l’état de dissolution récipro- que dans les éléments ou les tissus, tantôt (branchipe, écre- visse), il se présente sous l’aspect de corps solides, ayant une apparence cristalline et une forme plus ou moins nettement définie. M. Pouchet propose de donner à ces corpuscules le nom de Cærulins, destiné à rappeler leur nuance constante. Le pigment bleu des crustacés, soit à l’état de dissolution réciproque dans les éléments anatomiques, soit à l’état con- cret, sous forme de cærulins, présente chez l’écrevisse, chez le homard, chez le palémon une relation anatomique évi- dente avec les chromoblastes rouges. Chez le homard, Le test bleu repose sur une couche dense de chromoblastes rouges. Chez le palémon, la coloration bleue des tissus est plus in- tense au voisinage des chromoblastes rouges (ce pigment bleu est remarquable par son extrême instabilité, sauf dans le bichlorure de carbone, qui conserve les cærulins). Tous les réactifs qui l’attaquent sans le détruire immédiatement le font virer au rouge. Cette considération, rapprochée de la précédente, peut donner à penser que le pigment bleu n’est qu'un dérive du pigment rouge. La couleur normale des écrevisses esl due à l'existence des cærulins, dont la couleur est modifiée extérieurement par celle brunâtre de la couche chitineuse épidermique. C'est l'absence de ce pigment bleu qui constitue la variété rouge qu'on pêche dans le lac Leman et dans quelques rivières de France; M. Pouchet propose de désigner cet état spécial sous le nom d’acyanisme, celui d’erythrisme ne pouvant convenir, puisque le pigment rouge est à l'état normal et n’est pas de- veloppé plus que de coutume. Zi BIBLIOGRAPHIE. XXXVIT Bulletino della Società entomologica italiana, Ann. IV, 1872. M. Targioni-Tozzetti publie un Mémoire sur les cellules épithéliales du tube digestif, qui avaient été découvertes en 1857, par Leydig, chez les crustacés du genre Oniscus, et que M. Targioni-Tozzetti a retrouvées dans le ventricule des larves d’abeilles dont il décrit minutieusement la composi- tion histologique, et dont il figure les différentes membranes au point de vue micrographique; M. Targioni-Tozzetti dit avoir retrouvé des cellules analogues dans l’épiderme de deux cé- tacés et dans le corps muqueux des squames thoraciques d’un Chélonien (Testudo greca). Nous trouvons également, dans ce volume, la mention d’un cas de Parthenogénèse, chez le Bombyx Mori. Deux Mémoires de M. Targioni-Tozzetti sur les Crustacés ; l’un consacre à la description d’un Cirrhipède qui se fixe sur les plumes abdominales du Priofinus cinereus, et qui consti- tue un genre nouveau (Ornitholepas australis) ; l'autre consa- cré à l’énumération des crustacés podophthalmes, bra- chyoures et anomoures recueillis pendant le voyage de circumnavigation de la frégate italienne Magenta. Une Note descriptive de M. Roster sur un acarien du genre Sarcoptes, qui vit sur l’alouette, Il est regrettable que M. Ros- ter n'ait pas cru devoir nommer cetle espèce, car la descrip- tion qu'il en donne est tres-complète et accompagnée d’une planche sur laquelle cet acarien est figuré dans tous ses détails. Quelques travaux sur les Coléoptères : la description des Cicindèles d'Italie, par M. Pirazzoli ; le catalogue des Coléop- tères de l’île de Sardaigne, par M. Bargagli; des observations de M. Baudi, sur les espèces italiennes du genre Limnebius, dont il décrit plusieurs espèces nouvelles ; le catalogue syno- nymique el topographique des Coléoptères de la Toscane, par M. Piccioli; la description d'espèces nouvelles des genres Cychrus et Haplocnemus, par MM. Emery et Ragusa, etc. Sur les Hyménoptères, il n’y a qu'une Note de M. Ghi- Han, relative aux habitudes et aux variations de la Thalessa Haue eb la description d’une nouvelle espèce de FAcpe par M. Carruccio. XXXVIII REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Sur les Diptères, M. Rondani décrit une nouvelle espèce du genre Phytomyptera et donne le synopsis des espèces ita- liennes du genre Culex. Enfin, M. Rondani, outre l’énumération raisonnée des insectes parasites et de leurs victimes, nous donne deux Me- moires relatant des observations originales et nouvelles sur le même sujet. Dans le premier, consacré aux Hyménop- tères, l’auteur décrit deux espèces nouvelles du genre P{ero- malus, parasites de l'Eurydema ornata; une espèce nouvelle de Chalcidides formant un genre nouveau |Tineomyza), para- site d'une Tineide, également nouvelle, qui vit aux dépens du Terebinthe; une espèce nouvelle d'Encyrtus, parasite du Ceutorhynchus assimilis, espèce très-nuisible au colza; une espèce nouvelle formant un genre nouveau {Spartiophilus) parasite du Bruchus Sparti. Le second de ces Mémoires nous fait connaître des faits analogues relatifs aux Diptères; la Triptocera exoleta, Tachinide qui vit aux dépens de la Polia flavocincta, espèce nuisible au mürier; une autre Tachinide, qui vit aux dépens des Liparis chrysorrhœa et auriflua, et dont les deux sexes avaient été jusqu'ici considérés comme des espèces différentes; M. Rondani les réunit sous le nom de Tricholyga properans (o' Tach. diluta, Meig. rufoscutellata Macq. & festinans, Meig.); la Cyrtophlæba ruricola, qui est pa- rasite du Spintherops spectrum ; une espèce nouvelle du genre Masicera, parasite du Lophyrus rufus ; une espèce nouvelle du genre Leucopis, qui vit aux dépens du Pemphigqus utricularius. Aphidien nuisible au Térébinthe. ACADÉMIE DES SCIENCES DE PARIS. 1873. DEUXIÈME TRIMESTRE. Séance du 14 avril. — M. Marion présente un travail sur les Reproductions hybrides des Echinodermes, dans lequel il étudie d’abord l'habitat des espèces d’Echinides les plus communes dans le golfe de Marseille. D’après ses observa- ACADÉMIE DES SCIENCES. XXXIX tions, le Toxopneustes lividus, espèce essentiellement litto- _rale, vit dans les prairies de zostères de 5 à 7 brasses de profondeur ; le Psammechinus pulcheilus s'éloigne un peu plus des côtes, on le trouve dans les régions herbeuses, vers 18 brasses de profondeur; le Sphærechinus brevispinosus est surtout abondant dans les débris végétaux décomposés, autour des posidonies; enfin, l’Echinus melo, qui vit à 35 ou 45 brasses, est toujours éloigné, par conséquent. des autres espèces ; nous ne pouvons nous étendre sur les considéra- tions émises par l’auteur, nous nous bornerons donc à enre- gistrer une expérience fort intéressante qu'il relate ainsi : « Cependant, on trouve à cette époque, dans le Sphærechinus brevispinosus, des glandes mâles contenant des filaments spermatiques très-agiles, que j'ai pu dès lors rapprocher, avec espoir de réussite, des ovules adultes pris dans l’inté- rieur des Toxopneustes hividus. Les spermatozoïdes s'engagent immédiatement dans la zone mucilagineuse qui entoure le vitellus ; aussitôt se déclarent les mouvements désordonnés précurseurs de la segmentation, qui commence trois heures après l'imprégnation et se continue avec une régularité par- faite. Les cellules vitellines se groupent à la périphérie, l'embryon se constitue, et l’éclosion s'effectue avec l’action des filaments spermatiques. » Le développement de ces embryons hybrides, en tout point conforme à celui des normaux, ne peut être observé que pendant quelques jours; le 7° jour après l'éclosion, ces em- bryons hybrides ou normaux perdent leurs spicules, devien- nent globuleux et se décomposent. Quoi qu'il en soit, les observations du savant professeur de Marseille aideront cer- tainement à éclairer cette question si controversée de la vali- dité des espèces et des genres, que les faits d'hybridation ten- dent à obscurcir. M. Zeller présente des observations sur la structure de la trompe d'un Némertien hermaphrodite provenant des côtes de Marseille; ce groupe fort curieux d'Helminthes comprend un nombre considérable d'espèces ; c’est la Bolarsia Keferstei- ni qui a servi de type à l’auteur; il en a examiné plus de 60 exemplaires ; il décrit minutieusement cette trompe, ainsi que le mécanisme de la protraction. Elle présente une assez XL REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1875. grande complication et renferme un appareil styloïde et un appareil glandulaire secrétant le venin. Séance du 21 avril. — M. Gay présente l'exposé de la Historia fisica y politica du Chi, dont il offre le dernier volume à l’Académie. Le célèbre auteur rapporte que depuis 1828, époque à laquelle il s'embarqua pour aller explorer cette contrée de l'Amérique du Sud, il n’a cessé de travailler à ce monu- mental ouvrage, pour lequel il s’adjoignit des collaborateurs célebres; c’est, du reste, un des plus beaux monuments éle- vés à la science, exemple fort rare d’un travail complet, que bien des pays seraient heureux de posséder, et qui manque dans la plupart des contrées d'Europe. M. Max Cornu, dans une Note intitulée Observations rela- tives au Phylloxera vastatrix, donne une élude sur les méta- morphoses de ces hémiptères, et en conclut que c’est au moment de la mue, au printemps, que les toxiques doivent être employés le plus efficacement pour détruire cet insecte. Après avoir constaté qu'un champignon (Empusa Entomoph- thora Fresenius) fait périr une espèce de puceron qui vit sur la vesce, il exprime l'opinion que ce cryptogame est le même que celui qui fait périr la mouche domestique à l'automne, et il pense que si ce végétal pouvait être amené à croître sur les Phylloxera, ce serait un excellent moyen pour détruire cet ennemi de nos vignes. Nous répondrons aux observations de M. Max Cornu que probablement les mouches ont une prédisposition à être envahies à l’automne par le cryptogame qu'il signale, par suite de l’état d’affaiblissement produit par la saison froide; de même les vignes sont atteintes par le Phylloxera, par suite d’une culture qui a débilité la plante. Préconiser l’arrachage et une foule d’autres remèdes comme on le fait n’est pas atteindre la cause, c’est à peine si l’on atteindra l'effet de la maladie. M. Barral adresse l'indication d’une poudre destinée à la destruction du Phylloxera. M. Nourrigat envoie deux fragments de ceps de vignes, pris sur un sujet Lué par l’Anthrachnose. La vigne à laquelle ACADÉMIE DES SCIENCES. XLI ce sujet appartenait compte déjà 400 souches mortes sur 1,250. Ces 400 souches n'avaient donné, l’année dernière, que quelques sarments sortant du pied, avec lesquels on avait d’abord espéré reconstituer les plants. M. Müntz présente un Mémoire intitulé : Propriétés et com- position d’un tissu cellulaire répandu dans l'organisme des verté- brés. Quand on épuise par l’eau bouillante le derme des mam- miferes, dit l’auteur, on obtient une dissolution renfermant de la gelatine et un résidu insoluble conservant l'apparence primitive de la peau, mais dépourvue de tenacité et s’écra- sant entre les doigts. C’est ce résidu qu'a étudié, au point de vue chimique M. Müntz, qui a reconnu qu'inattaquable par l’'ammoniaque, il se dissout facilement en présence d’oxydes métalliques, tels que ceux de cuivre et de zinc, c’est une étude qui peut être grosse de conséquences pour l’industrie des cuirs. M. Æ. Rivière annonce la decouverte d'un nouveau squelette humain de l'époque paléolithique dans les cavernes de Baousse- Rousse (Italie), dites Grottes de Menton ; après avoir donné le détail de la faune dont il a recueilli les nombreux débris, l’auteur décrit ensuite minutieusement toutes les parties du corps osseux qu'il a retrouvé, ainsi que les ornements et les instruments qui l’accompagnaient; il en conclut que « l’homme, auquel appartenait ces divers ossements, devait être d'une grande taille, d’une taille de près de 2 mètres. » « Certaines coutumes entrevues lors de la découverte du premier squelette se trouvent aujourd’hui confirmées; entre autres, l’inhuination de l’homme sur un foyer de cendres, le cadavre orné de ses parures et environné de ses armes, recouvert aussi d’une couche de fer oligiste. » « Avec l’homme, j'ai trouvé également les restes d’un repas, soit qu'ils provinssent des détritus de la vie de chaque jour, soit qu'ils fussent les résultats d’un repas funéraire. » M. E. Robert adresse quelques nouvelles observations à l'appui de sa communication précédente sur les mœurs des Lombrics. Séance du 28 avril. -— M. Faucon adresse des observa- XLII REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. tions sur le réveil du Phylloxera au mois d'avril 1873 ; après avoir constaté que le 27 mars cet insecte est encore engourdi, il suit de jour en jour son réveil et ses allures, enfin, le 92 avril, il aperçoit les premiers nouveaux-nés de la saison, qui cheminent pour choisir l'endroit où ils doivent enfoncer leur suçoir. M. Gaudry, en donnant un travail sur la géologie du mont Lebéron (Vaucluse), en détaille la faune fossile, qui est assez riche dans cette contrée. Séance du 5 mai. — MM. Letellier, Stagno-Colombo et Gaudin, adressent des Notes indiquant des remèdes pour détruire le Phylloxera ; le premier propose un liquide com- posé de potasse, de fleur de soufre et de savon; le second préconise le pétrole ; et Le dernier une solution saline. M. Quinquand, dans des Expériences relatives à la respiration des poissons, est arrivé a préciser exactement la quaniité d'oxygène absorbé par les poissons; c’est grâce au procédé de MM. Schützenberger et Risler que ce dosage, si délicat, a pu être apprécié exactement. MM. A. Béchamp et A. Estor adressent une Note ayant pour titre : Faits pour servir à l’histoire des Microzymas et des Bactéries. Transformation physiologique des bactéries en microzymas, et des microzymas en bactéries, dans le tube digestif du même animal. Les Microzymas sont des granulations moléculaires mobiles, ayant une existence indépendante, et, comme le nom l'indique, de la nature et de la fonction des micro- phytes ferments; ils vivent très-bien en dehors de leur milieu habituel, si les matériaux de nutrition ne leur font point défaut ; leur forme se modifie beaucoup, soit qu'ils s’asso- cient deux à deux ou en plus grand nombre, soit qu'ils s’al- longent et se transforment en bactéries ou bactéridies. Quel- ques observations avaient permis aux auteurs de décider la question du retour des bactéries en microzymas, ces pre- mières expériences faites en dehors de conditions physiolo- giques sont maintenant confirmées par le résultat d’obser- vations faites sur des animaux vivants, dans les conditions les plus normales ; trois expériences faites à diverses dates, EN FL ACADÉMIE DES SCIENCES. XLIIT sur des chiens de petites tailles, prouvent en effet le fait énoncé, qui peut être gros de conséquences au point de vue physiologique; il offre en effet, un des exemples les plus nets de ces générations alternantes, si fréquentes chez les végé- taux comme les chez animaux inférieurs. M. J. Rebour annonce avoir trouvé des débris de l'Elephas priscus, dans le terrain quaternaire aux environs de Paris. C’est dans une carrière située à Levallois-Perret, que les fouilles ont amené la découverte de parties de dents, puis une molaire entière mesurant 27 centimètres de long sur 14 de large. Cest dans ces couches stratifiées, dit l’auteur, que je trouve l'Ursus spelœus, le Throgontherium et l'Halitherium, la pierre éclatée (époque paléolithique); l’aire géographique du Priscus ne m'est pas connue, mais l'horizon géologique est la fin du pliocène et le quaternaire. Séance du 12 mai. — M. L. A. Ghisi adresse à l’Acadé- mie l'indication d’un remède contre le Phylloxera ; son procédé sera examine par la Commission spéciale instituée à cet effet. Séance du 19 mai. — M. Claude Bernard présente une Note de M. Paul Bert exposant le résultat de ses recherches expérimentales, sur l'influence que les modifications dans la pression baromeétrique exercent sur les phénomènes de la vie ; cette Note se rapporte surtout aux phénomènes toxiques qui précèdent la mort, et aux doses qui la déterminent. M. Bert a constaté que la mort était due à l'acide carbonique formé par l’animal lui-même, que les tissus s’en chargeaient presque à saturation, et que le sang artériel en contenait dans la proportion de 100 à 120 volumes ; la respiration et la pulsation diminuent rapidement, et la mort survient sans convulsions. Séance du 26 mai. — M. €. Dareste communique une Note sur le Lepiocéphale de Spallanzani. Les poissons du genre Lepiocephalus présentent des caractères remarquables, mis en lumière par divers zoologistes, et notamment par M. Kolliker; leur squelette est très-imparfait; la colonne vertébrale n'est représentée que par une corde dorsale et quelques parties XLIV REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. membraneuses; le crâne n’est que très-imparfaitement ossifié, et laisse voir par transparence les diverses parties de l’en- cephale ; le sang est incolore. Ces animaux ne présentent point, sauf dans le globe de l'œil, la matière argentée si remarquable de la peau de la plupart des poissons; aussi M. Kolliker a-t-il proposé d’en faire un groupe à part. M. Dareste, en étudiant les espèces de ce genre, a remarqué que l’une d'elles, le Leptocephale de Spallanzani présentait identiquement les mêmes caractères que le Congre, sauf les points cités plus haut, qui dénotent probablement un état embryonnaire; or, le jeune âge du Congre, poisson si com- mun dans nos mers, étant inconnu, M. Dareste croit pouvoir affirmer qu'il n’est autre que le Leptocephale; il pense que toutes les espèces de ce groupe devront être rayées de la nomenclature, parce qu'elles ne sont très-certainement que des jeunes de différents poissons. M. Dareste se propose de poursuivre des études dans ce sens, et il cherchera a établir expérimentalement son opinion, qui n’est fondée jusqu'ici que sur une hypothèse extrêmement probable. Séance du 2 juin. — M. de Quatrefages présente la pre- mière livraison d’un ouvrage sur la craniologie comparée des races humaines, qu'il publie en collaboration avec le docteur Hamy, et qui a pour titre : Crania ethnica. Les crânes des races humaines. Il remet en même temps une Note sur ce travail et spécialement.sur la partie qui a trait aux races fossiles. Il désigne sous le nom de race de Constadt, celle dont l'existence, dans l’état actuel de la science, remonte le plus haut, et dont le fameux crâne de Neanderthal pourrait être regardé comme le type exagéré. Le nom qu'il lui attribue est un souvenir donné à la découverte faite, dès 1700, du premier fossile humain, à Constadt, près Stuttgard. Les caractères essentiels qu’il attribue à cette race sont, surtout chez l’homme, un aplatissement remarquable de la voûte crânienne coïncidant avec une dolichocéphalie très-pronon- cée ; la projection en arrière de la région postérieure du crâne, le développement parfois énorme des sinus frontaux et la direction très-oblique du front, la dépression des parié- taux dans leur tiers postero-interne; malñïeureusement, tous NOR ACADÉMIE DES SCIENCES. XLV les crânes appartenant à ce lype sont très-incomplets et manquent surtout de face. Toutefois, le crâne de Forbes Quarry (Gibraltar\, dont l’âge n’est pas exactement déter- miné, présente les mêmes caractères ; la face est large, mas- sive, avec les orbites très-grands, les narines très-ouvertes, la machoire supérieure très-prognathe. On retrouve d’ail- leurs ces caractères faciaux et crâniologiques à un degré plus ou moins élevé dans des dolmens, des tombes du moyen âge, chez des individus vivant dans les différentes régions de l’Europe ; en dehors de ces contrées, on ne les rencontre que chez une race habitant les environs de Port-Western, en Australie. MM. de Quatrefages et Hamy considèrent la race dolichoplatycephale de Constadt comme une race paléonto- logique particulière, qui, fondue avec les races postérieures, accuse son existence passée par l'empreinte qu’elle impose encore aujourd'hui à quelques rares individus. M. Ch. Robin présente un ouvrage intitulé : Anatomie et Physiologie cellulaires. M. Bavay présenie une Note sur un curieux batracien qui sort de l’œuf avec la forme qu'il doit garder toute sa vie. Cet animal est l’Hylodes martinicensis, que les habitants de la Guadeloupe désignent sous le nom de grenouille. Grâce à la grande transparence des œufs, M. Bavay a pu observer que l'animal commence sa vie dans l'œuf par un mouvement rotatoire et lent des linéaments de l'embryon; l'embryon formé, poursuil avec plus de vitesse son mouvement rotatoire, mais, dans un plan horizontal; les branchies se forment ensuite; lorsque la larve est formée, elle est munie de pattes et d'une queue très-développée, renfermant des vaisseaux volumineux ; cette queue se détache dans l'œuf, et l'animal en sort avec sa forme définitive. L’allure torrentueuse des rivières de la Guadeloupe et la nature du sol, formé princi- palement de tufs volcaniques recouverts de terre végétale, non argileuse, qui ne permet pas la stagnation des eaux, auraient d’ailleurs rendu difficiles les conditions d’existence des tétards. Séance du 9 juin. — M. Blanchard présente une Note de M. Vaillant, sur les affinités des Æfheostomata. Sous ce XLVI REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. nom, M. Agassiz a proposé d'élever au rang de famille un ensemble de poissons de petite taille, habitant les eaux douces des États-Unis; cette famille, composée des genres Etheostoma, Pileoma, Boleosoma et quelques autres établis récemment, serait caractérisée par l’absence des sous-orbi- taires postérieurs (le premier, très-peu développé, existant seul), de pseudobranchie et de vessie natatoire. Ces particu- larités anatomiques éloignant ces poissons des Percoïdes, M. Agassiz les rapproche des Joues-Cuirassées. M. Vaillant a constaté que dans trois de ces genres, assez éloignés les uns des autres (Pileoma, Boleosoma et Hyostoma), l’arcade sous-orbitaire est complète, les derniers osselets, qui sont grèles et styliformes, atteignant le frontal postérieur; il a constaté la présence d’une pseudobranchie rudimentaire chez les Pileoma et Boleosoma, et celle d’une vessie natatoire peu développée chez le premier de ces genres. Après avoir examiné les rapports qui existent entre ces poissons et ceux des familles des Joues-Cuirasseés et des Gasterostées, M. Vaillant établit que de nombreuses différences les sépa- rent. Aussi, revenant à l’opinion de Dekay, il croit devoir les placer dans les Percoïdes, où ils formeront une petite tribu dans la première section de cette famille. Les seuls caractères aberrants qu'ils présentent sont la présence de six rayons branchiostèges seulement, et le manque de den- telures au préopercule ; ni l’un ni l’autre de ces caractères ne sont complétement étrangers aux Percoïdes. Séance du 16 juin. — M. Dumas donne lecture, en son nom et au nom de MM. Milne Edwards, Duchartre et Blan- chard, d’un rapport sur les études relatives au Phylloxera présentées à l’Académie par MM. Duclaux, Cornu et Faucon. Malgré les travaux consciencieusement faits de ces habiles observateurs, la question est encore loin d’être résolue au point de vue pratique; car, suivant les expressions du rap- port, « après un temps d’arrêt qui, l’an dernier, avait pu faire naître quelques espérances, ou justifier certaines illu- sions, la situation des contrées viticoles de la France semble s'être aggravée. » Après avoir discuté les questions relatives à l’organisation de cet animal, à sa place dans l’ordre métho- ACADÉMIE DES SCIENCES. XLVIT dique, à son lieu d’origine, à ses habitudes, à la nature des dégâts qu'il fait subir à la vigne, le rapporteur relève une observation très-intéressante faite par M. Cornu, et qui peut avoir les plus féconds résultats au point de vue agricole : c’est que le Phylloxera, éprouve une mue au premier prin- temps, après son engourdissement hibernal; il est alors revêtu de téguments mous; il est actif; les œufs, à cette époque, sont éclos ou ne sont pas encore pondus ; ce moment est donc éminemment favorable pour sa destruction. Après cette époque, le Phylloxera se fixe, pond des œufs qui éclo- sent peu après. Les petits ne tardent pas à s'attacher égale- ment aux racines et à pondre des œufs féconds, « sans avoir eu de rapports avec aucun mâle, car le Phylloxera mâle n’est pas connu. » Ainsi s'exprime le rapport, et nous le regrettons infiniment, car il y a certainement de fort bonnes raisons à donner pour justifier cette opinion; mais invoquer l’igno- rance où on est encore au point de vue du mâle du Phylloxera comme preuve de l'absence de rapports sexuels nous paraît dépasser un peu les bornes de l'hypothèse possible. Les Commissaires, au sujet de l'observation de M. Cornu, émettent l'opinion que le Phylloxera, au premier printemps, étant facilement attaquable par tous les agents, il est évident que c’est le moment où l’on peut plus facilement le détruire sans nuire à la vigne, soit au moyen d'agents toxiques {(gou- dron phenique, sulfate de cuivre, infusion de tabac, etc.), soit au moyen de la submersion, qui est, comme on sait, le moyen préconisé par M. Faucon. Mais celui-ci propose la submersion pendant l'hiver entier. Les commissaires pen- sent qu'en la bornant au premier printemps, on obtiendrait d'aussi bons résultats, en faisant courir moins de dangers à la vigne, et ils engagent les intéressés à faire des expériences dans ce sens. M. Béchamp présente un Mémoire sur des faits pouvaut ser- vir à l’histoire de la constitution histologique et de la fonction chimique de la glairine de Mohtg. Les naturalistes ne sont pas encore parvenus.à déterminer la place que doivent occuper parmi les êtres organisés, certaines productions qui appa- raissent, sous forme de gelées ou de glaires, dans les eaux sulfurées des Pyrénées. Pour ce qui est de leur organisation, XLVII]| D REVUE ET MAGASIN DE Z0OLOGIE, 1873. s’il n’y a plus d'hésitalion à l'égard de quelques-unes de ces productions, il n’en est pas de même de la matière qui se dépose en abondance dans les eaux sulfurées de Molitg et dont Anglada, sous le nom de gluirine, distinguait sept variétés. Celle sur laquelle M. Béchamp a fait ses experien- ces, ne se rapportait pas d’une façon précise à l’une de ces variétés ; elle avait une apparence gélatineuse; on ne pouvait y constater, suivant les opinions reçues, aucune organisa- tion. Examinée au microscope, elle apparaissent comme une matière finement granuleuse, formée d’une aggloméra- ration de Microzymas, emprisonnée daus une gangue hyaline, aucune forme organisée autre que ces Microzymas n’y exis- tait. La fermentation fut opérée à l'abri de l’air, après lavage à la créosote, dans l’empois d'amidon également créosoté; au bout de quelques jours, M. Béchamp a constaté la présence de Bactéries (quelques-unes très-sranuleuses et comme for- mées de chapelets de Microzymas), de Navicules, d’Amylobac- ters, d'Amibes, de Leptolhrix, en même temps que les Micro- zymas diminuaient en nombre; quelques jours après les Microzymas reparaissaient ; mais il n'existait plus avec eux que des Bactéries. Avec une dissolution de sucre de canne, le résultat a été semblable; mais il ne s’est produit que des Bactéries. Des matières semblables, privées de glairine, ont été mises en expérience en même temps comme témoins; il ne s’y est rien produit. Aussi, M. Béchamp, at-il pu affirmer que la glairine de Moltig n’est pas anhiste et que les éléments histologiques qu’elle contient sont des Microzymas produc- teurs d'alcool et d'acide acétique, et capables d'évoluer en Bactéries. Séance du 30 juin. — M. Guérin-Méneville présente une Note sur l’état de la sériciculture en 1873. Ce savant séricicul- teur a constaté que l'intensité de l’épizootie a continué à décroître dans certaines contrées de la France et de l'Italie. Malheureusement, cette diminution du mal a marché lente- ment, comme cela s’observe dans toutes les grandes épidé-. mies; mais il est évident que, après avoir parcouru sa période de croissance, elle est aujourd'hui, et généralement, dans sa période de décroissance. ACADÉMIE DES SCIENCES. XLIX Séance du 7 juillet 1873. — M. Bouillaud présente un Mémoire sur les nouvelles recherches cliniques qu'il a faites sur la localisation dans les lobes cérébraux antérieurs, de l'action par laquelle le cerveau concourt à la faculté psycho-physiologique de la parole. Ce Mémoire contient l'exposé d’un grand nom- bre de faits curieux ; il conclut que dans les lésions de la parole, causées par une affection cérébrale, c’est dans les lobes antérieurs ou frontaux du cerveau que cette affection à son siége, soit que l'abolition complète ou partielle de la parole porte sur la prononciation des mots eux-mêmes ou sur la coordination ; que ces deux formes de lésion pouvant exister séparément, il y a deux centres de fonctions diverses dans les lobes cérébraux antérieurs; enfin, que dans ces dif- férents cas, les autres facultés intellectuelles peuvent êlre conservées. M. Delfortrie porte à la connaissance de l’Académie un fait paléontologique d’un haut intérêt. Les makis étaient restés jusqu'à ce jour complètement ignorés à l’état fossile ; cette lacune est enfin comblée par la découverte, dans les dépôts de phosphorite du département du Lot, d’un crâne presque entier en parfait état de conservation, que M. Del- fortrie va décrire sous le nom de Paleolemur Betillei. Il a trouvé en même temps une portion de bassin de Cheval, avec des Paléothériens et Anthracothériens, ce qui viendrail confirmer l'opinion qu'il a déjà émise, que ces phosphates sont de formation quaternaire. Séance du 14 juillet 1873. — M. Paui Gervais adresse une lettre sur les fossiles trouvés dans les chaux phosphatées du Quercy; il y a trouvé des Pachydermes appartenant aux gen- res Paleotherium et Rhinoceros, et une espèce voisine de ceux- ci qu'il décrira sous le nom de Cadurcotherium Cayluxi ; des Anoplotherium et genres voisins, parmi lesquels une espèce nouvelle voisine des Gainotherium, quelques Ruminants de la division des Amphitrogulus, des Carnivores, des Rongeurs ; le genre Peratherium, de la famille des Sarigues. Il a ren- contré aussi les restes d2 quelques oiseaux, de Cheloniens, de Serpents, de Lacertiens et une espèce de Crocodile. M. Gueyraud adresse une lettre relative à l’action de l’am- 4 L REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. “moniaque et à celle de l’eau sur le hylloxera. Get insecte n’a pas péri à la suite d’une inondation qui a duré du 17 mars à la fin d'avril. M. Megnin présente une Note sur la position zoologique et le rôle des Acariens parasites connus sous les noms d'Hypopus, Ho- mopus et Trichodactylus. IL établit que ces trois coupes sont synonymes et que les animaux sur lesquels elles ont été éta- blies ne représentent autre chose qu’une phase de la vie de certains Acariens et, en particulier, des Tyroglyphes. Il a vu les Hypopus se transformer en petits Tyroglyphes octopodes non encore sexués, et il a observé également des Tyrogly- phes, à l’état de nymphe octopode, prêls à muer, présentant dans leur intérieur un hypope tout formé. L’Hypopus n’est donc autre chose qu'une nymphe cuirassée, adventive, hé- téromophe, chargée de la conservation et de la dissémination de l'espèce d’Acarien qui passe par cette forme. M. Jobert présente une Note sur ses recherches pour servir à l'histoire de la digestion chez les oiseaux. Il a constaté que le gésier de l’Autruche présentait des glandes chargées de se- créter un liquide acide, agissant comme le suc gastrique des mamunifères, et que, par conséquent, cet organe n’est pas seulement triturateur comme on le croyait autrefois. Il a obtenu les mêmes résultats en étudiant les organes digestifs de plusieurs autres oiseaux. MM. Rabuteau et Papillon présentent quelques résultats de leurs observations faites au laboratoire de Concarneau sur la physiologie des Poissons, des Crustacés et des Molluques cephalo- podes. Ils ont surtout étudié la composition de plusieurs li- quides de l’organisme, les sucs digestifs et le liquide péri- tonéal des Poissons, le sang des Céphalopodes et des Crabes, etc. Séance du 21 juillet 1873. — 7. Bouillaud présente une Nole sur les recherches qu'il a faites relativement aux fonc- tions du cervelet. Contrairement à ce que disait M. Chevreul, qui considérait comme impossible d'admettre l'opinion de Flourens relative à cet organe, M. Bouillaud, à la suite de nombreuses expériences, tant sur l'homme que sur les ani- maux, démontre que le cervelet coordonne, non pas comme ACADÉMIE DES SCIENCES. LI l’enseignait Flourens, tous les mouvements de translation et de préhension, mais ceux des divers modes de la marche, de la station et de l’équilibration. M. Daubrée communique un extrait d’une lettre de M. Nor- denskiold, datée de Mossel-Bay (lat. N. 790 54), et contenant un grand nombre de faits intéressant les sciences physiques et biologiques. M. Nordenskiold a reconnu que les traces d’un blanc bleuâtre laissées par le pied, lorsqu'on marche sur la neige qui, pendant la haute mer, est recouverte par l’eau, et que Bellot, qui les avait déjà signalées, attribuait à la décomposition de matières organiques, sont dues à la pré- sence d’un très-petit crustacé. Cet animal était vivant à la température de — 100. M. Max Cornu donne, dans une lettre, le résultat des re- cherches expérimentales qu'il a faites sur l'identité du Phyl- loxera des feuilles d'Amérique avec celui des racines. L’ex- périence directe lui a démontré que de jeunes Phylloxera sortis de galles reçues directement d'Amérique, allaient se fixer sur les racines et y produisaient les renflements carac- téristiques du Phylloxera européen. M. Petit envoie une Note sur quelques matières propres à la destruction du Phylloxera. Il indique leur mode d’emploi ; ces matières sont le goudron de houille, l’eau ammoniacale et la chaux provenant des épurateurs à gaz. M. Campana adresse une Note sur la détermination des parties analogues de l'intestin chez les vertébrés supérieurs, au moyen de l’embryologie comparative. L'intestin formant d’a- bord un tube rectiligne appliqué contre là colonne verté- brale, se détache d'elle en formant successivement un certain nombre d’anses qui croissent ensuite chacune pour soi. M. Campana a pensé qu'on pourrait diviser rationnelie- ment l'intestin en étudiant son développement embryogé- nique. En partant de ce principe, il admet pour l'intestin deux divisions primaires, l’anse duodénale correspondant au 'duodenum, et l’anse ombilicale où mésentérique, qui comprend les autres subdivisions du tube intestinal. Séance du 28 juillet 18738. — M. Sicard présente un Mémoire sur les ganglions cérébroïdes du Zoniies algirus, LILI REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1875. qu'il décrit au point de vue anatomique et histologique. Il a retrouvé dans cet animal l'organe particulier d’où partent les nerfs acoustique, optique et olfactif, que M. de Lacaze Duthiers avait appelé lobule de la sensibilité spéciale; mais avec cette différence qu'ici il est placé antérieurement, tandis que dans les gastéropodes qu'avait examinés le pro- fesseur de la Faculté des sciences de Paris, il est placé posté- rieurement. Séance du 4 août 1873. — M. Dos Hermanas présente une Note sur les Cucuyos de Cuba, coléoptères du genre Pyro- phorus, dont le caractère le plus remarquable est d'émettre une vive lumière phosphorescente ; l’auteur donne des dé- tails intéressants sur leurs mœurs, et communique à l’Aca- démie des exemplaires vivants, sur lesquels il pourra être fait des expériences. M. le Dr Fournié adresse un Mémoire sur les localisations cérébrales et les fonctions du cerveau ; des expériences et des déductions de l’auteur, il résulte que les fonctions de per- ceptions sensoriales sont localisées dans les couches optiques, ue la coordination de ces perceptions simples et leur trans- formation en perceptions raisonnées ont lieu dans la couche corticale. Quant aux mouvements volontaires ou involon- taires ayant pour cause première les impressions transmises au cerveau par les nerfs sensitifs, leur détermination et leur coordination s’opèrent dans les corps striés. Diverses communications relatives au Phylloxera, sont aussi adressées dans cette séance ; les deux plus importantes sont dues à M. Lichtenstein, qui donne le résumé de l’état actuel des connaissances sur le Phylloxera, et à M. Signoret, qui pré- sente un travail capital sur la vie évolutive de cet insecte, qui ne demande pas moins d’une année pour être complète. Toutefois, bien avant ce temps, deux ou trois mois seule- ment après la ponte, le plus grand nombre des individus quoique n’ayant pas atteint leur développement complet? sont aptes à pondre. Les œufs donnent une nouvelle géné- ration automnale, parallèle à la génération printanière, mais dont le développement n’est pas identique d’une façon absolue. ve as OR com etin UT 0) dUÉOReE D és dc à ACADÉMIE DES SCIENCES. LUI Séance du 11 août 1873. — M. Ed. Pieite présente une Note sur une grotte de l’âge du Renne, situé à Lortel (Hautes- Pyrénées). Après avoir donné une description de cette grotte, l’auteur fait connaître l'épaisseur des différentes couches, sondées à 1,60 de profondeur, dans lesquelles il a trouvé. adhérentes à la partie inférieure d’une couche de stalagmites. des mâ- choires de Renne et de Cerf. Au-dessous, étaient des amas de cendres et de charbons, puis d’une terre jaune mêlée de cendre et de charbon, contenant des ossements plus ou moins brisés, des silex taillés et des bois de Renne travaillés. Il y a là, dit M. Piette en terminant, plus de 500 mètres cubes de cendres pleines de débris, conservées intactes sous une couche de stalagmites, sans mélange possible avec les vestiges des âges suivants. . C’est la demi-civilisation des sauvages raffinés de l’âge du Renne. Séance du 18 août 1873. — MM. Planchon et Lichtens- tein adressent une Note sur la marche de proche en proche du Phylloxera. M. Hena annonce qu’il a découvert des dépôts coquilliers quaternaires à Plœuc, au pied de la chaîne de montagnes de Mérie, près Saint-Brieuc. M. Quinquard pré- sente une Note sur les variations de la quantité d'hémoglobine contenue dans le sang, dans la série zoologique; de ses recherches, il résulte que la diminution progressive de la quantité d’hé- moglobine contenue dans le sang suit, en général, les degrés de l'échelle animale; toutefois, le sang des Primates n’est pas celui qui en contient le plus; que le sang des animaux jeunes est moins riche en hémoglobine que celui des adultes, etc. M. Mégnin présente une nouvelle Note sur les Acariens du genre Hypopus, dans laquelle il confirme, au moyen de nou- velles expériences, les découvertes qu'il avait faites. Séance du 25 août 1873. — MM. Robin et Laboulbène présentent une Note sur les organes phosphorescents thoracique et abdominal du Cucuyo de Cuba. Ce coléoptère, désigné par Linné sous le nom de ÆElater noctilucus, fait partie aujour- d'hui du genre Pyraphorus, caractérisé principalement par l'existence de deux organes phosphorescents très-apparents, LIV REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. ayant la forme de deux taches jaunâtres situées à la partie dorsale du prothorax, près des angles postérieurs. Outre ces deux taches, il existe un autre organe phosphorescent plus considérable, placé entre le thorax et l'abdomen, et ayant la forme d’une plaque triangulaire d’un blanc jaunâtre. Celle- ci est située sur la membrane interthoraco-abdominale, tandis que les autres sont protégées par le derme résistant et chiti- neux du pronotum, l’un et l’autre amincis et transparents. Immédiatement au-dessous du tégument diaphane des trois organes phosphorescents, se trouve le tissu propre de l'or- gane, qui est humide, charnu, grisâtre, demi-transparent; plus profondément, se trouve une couche de tissu adipeux d’un blanc mat, que traversent les trachées et les nerfs de l'organe même; ceux-ci sont nombreux et assez volumineux; les trachées sont ramifiées à l'infini, très-fines et excessive- ment nombreuses. La lumière que donnent ces insectes est verdâtre et très- brillante, surtout celle de l'appareil inférieur; elle est volon- taire, au moins en partie, mais persiste après que l'organe est enlevé du corps ou écrasé. M. Lichtenstein adresse une lettre relative à la rapidité de la propagalion du Phylloxera, et maintient ses premières observations ; mais il pense que les individus qui restent toujours aptères, sont féconds sans accouplement, et se dé- veloppent dans un espace de temps qui n'excède pas vingt jours, tandis que les exemplaires qui ont des ailes accom- plissent leur développement dans des conditions normales et mettent un an à l’accomplir. M. Dumas, en faisant connaître la lettre de M. Lichtenstein, appuie son opinion, au moins quant à la rapidité du déve- loppement du Phylloxera, par le témoignage des observateurs de la France méridionale et par la comparaison avec le dé- veloppement du Phylloxera des feuilles. Il ajoute que M.Mo- nestier a obtenu de très-bons résultats pour la destruction de cet insecte par l'emploi du sulfure de carbone. M. Bouley présente une. Note de M. Saint-Cyr relative aux expériences qu'il a faites sur le Tœnia mediocanellatta, d'où il résulte que les cysticerques de cet animal se développent chez le veau de la même facon que ceux du Trænia solium se ACADÉMIE DES SCIENCES. LV développent chez le porc; mais leur évolution est plus ra- pide. Séance du 1° septembre 1873.—.- M. À. Sarrand adresse une Note relative à deux remèdes qu'il propose contre le Phylloxera. M. Lecoq de Boisbaudran présente une Note relative aux ra- vages produits par le Phylloyera. Séance du 8 septembre 1873. — Diverses communica- tions relatives au Phylloxera sont adressées : M. de Laval réclame la priorité de l'emploi du sulfure de carbone pour la destruction de ce parasite ; M. Vicat adresse une Note sur un instrument destiné à porter les substances insecticides jusqu'aux racines de la vigne, etc. Séance du 15 septembre 1873. — M. Bouillaud com- munique un grand travail physiologique ayant pour titre : Nouvelles recherches sur l'analyse et la théorie du pouls à l'état normal et anormal. M. Bouley présente quelques observations sur ce sujet. M. le Secrétaire perpétuel signale parmi les pièces impri- mées la sixième série des matériaux pour la Paléontologie suisse de M. V. Y. Pictet. Séance du 22 septembre 1873. — M. le Président an- nonce à l’Académie les pertes douloureuses qu'elle vient de faire dans la personne de M. Coste, de la section d’anato- mie et zoologie, et de M. Nelaton, de la section de médecine. M. Max Cornu, dans une lettre à M. Dumas, présente les observations qu'il a faites sur quelques particularités relatives à la forme ailée du Phylloxera au point de vue de la propagation de l’insecte. Cet extrait, plein de détails, occupe plus de sept pages in-4° des comptes rendus et est peu susceptible d'analyse. Il résulte de cette longue Note que M. Cornu semble partager l'opinion de ceux qui regardent le Phylloxera comme la cause unique de la maladie de la vigne et non comme une consé- LVI REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. quence de cette maladie, ainsi que l’a annoncé le premier M. Guérin-Méneville, suivi de beaucoup d’autres observateurs. Dans la même séance, M. Faucon a présenté une Note sur l'époque à laquelle il conviendrait d'appliquer la submersion aux vignes atteintes par le Phylloxera; de M. Rejon propose l'emploi des feuilles de tabac pour combattre cet insecte et M. Hay l'emploi d’une décoction de tabac mélangée avec de la chaux. Séance du 29 septembre 1873. — M. Chevreul lit une Note sur le tissu élastique jaune et remarques sur son histoire, à propos du mémoire de M. Bouillaud et des remarques faites sur ce travail par M. Boulay. Ces observations de chimie animale s'éloignant de l’objet principal de notre recueil, seront suffisamment signalées par l'indication que nous en donnons ici, et méritent toute l’at- tention des savants, car le nom de leur illustre auteur en ga- rantit la haute importance. M. Bouillaud a lu un très-important Mémoire intitulé nou- velles recherches sur l'analyse et la théorie du pouls à l'état nor- mal et anormal. Ce remarquable travail, appartenant plus particulièrement à la pathologie, est suivi d’une communication de physiolo- gie présentée par M. Bouley, sous le titre de nouvelles observa- tions relatives à la communication de M. Bouillaud du 15 sep- tembre. M. Max. Cornu adresse une Note intitulée : Comparaison du Phylloxera vastatrix des galles avec celui des racines. L'auteur résume ainsi ses observations : ces deux types, le type mère et le type tuberculeux, identiques à l'état jeune, n'offrent pas à l’état adulte ou dans leur développement des différences aussi considérables que l’affirme M. le docteur Signoret. Plusieurs remèdes contre le Phylloxera sont proposés par MM. Gauran du Mont, E. de Laval et Peyrat. M. Sauvage présente un travail sur la classification des pois- sons qui composent la famille des Triglides (joues cuirassées de Cuvier et Valenciennes.) Il divise cette famille en trois "groupes ; BIBLIOGRAPHIE. LVIT 19 Les Scorpenidæ (Scorpeni, Cottini) ; 20 Les Platycephalidæ (Platicephalus) ; 30 La Triglidæ (Triglini, Cataphracti.) Pour M. Guérin-Méneville, absent, BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Recherches sur les Ascidies composées ou Synascidies, par À. Giard. Les Synascidies étaient confondues sous le nom d’Alcyons avec des Polypes, des Éponges et d’autres animaux marins jusqu'en 1756, époque à laquelle Schlosser reconnut dans un animal qui n’était autre qu’un Botrylle, une organisation toute différente de celle des Polypes ; mais, malgré les ob- servations sagaces d’Ellis, Goertner, Renier, la véritable nature des Scinascidies restait encore méconnue, jusqu'à ce que les travaux de Savigny, de Cuvier, et, plus récem- ment, ceux d’Audouin, de Milne-Edwards, de Dalyell, de Sars, de Metschnikoff, de Ganin. de Delle Chiajé, de La- caze-Duthiers vinssent mettre en lumière leur organisation anatomique, les lois de leur développement, les rapports qui les unissent aux Ascidies simples ; malgré tous ces travaux, bien des lacunes restaient encore à combler, bien des erreurs se propageaient encore dans la science, bien des doutes res- taient debout. Le travail de M. Giard jette un jour tout nou- veau sur bien des questions qu'il a élucidées, et l’on peut dire qu'après ces observations aussi complètes et aussi claires, l'histoire des Synascidies est définitivement tracée, et que les observations nouvelles que l’on pourra faire rentreront dans un cadre déterminé. Malgré tous les travaux déjà faits, la place que doivent occuper les Ascidies dans l'échelle des êtres n’étail pas encore bien déterminée. Les uns les rapprochaient des Mollusques, d’autres en voulaient faire des Rayonnés, quelques-uns même étaient tentés de les considérer comme une forme primitive, embryonnaire si l'on veut, ayant des rapports LVIII REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 14873. éloignés, mais évidents, avec les Vertébrés. M, Giard pense qu'il est difficile de faire rentrer exactement ces animaux dans les embranchements généralement admis ; mais que, cependant, leurs affinités les plus immédiates semblent Les rapprocher des Echinodermes. M. Giard n’a pas imité le dédain de beaucoup d’anato- mistes modernes pour la spécification, et il a mis le plus grand soin à délimiter toutes les formes qu'il a rencontrées à Roscoff, champ de ses études: il a examiné leurs conditions d'existence, leur degré de variabilité, les causes qui produisent ces variations lorsqu'il a pu les déterminer. Il les a enfin classés d’une façon méthodique autant qu’il a été possible. M. Giard ne croit pas que l’on puisse actuellement donner une classification naturelle des Ascidies, parce que le nom- bre de celles que l’on connaît d'une façon suffisante est trop restreint, ce qui tient à la nécessité de les observer vivants. L'absence de Tuniciers fossiles et l'insuffisance des recher- ches embryogéniques, d’où résulte l'ignorance des formes qui ont pu relier les différentes types de la nature actuelle et des rapports que peuvent présenter les formes embryon- naires. La classification de M. Giard est principalement basée sur la façon dont le bourgeonnement s'opère et sur divers autres points du développement embryonnaire. Il a fait ren- trer dans cette classification toutes les formes connues de lui, soit en nature, soit par les descriptions des auteurs ; mais son travail descriptif ne comprend que celles qu'il a pu observer vivantes à Roscoff. Elles sont au nombre de trente- trois, dont plusieurs comportent des variations considéra- bles ; elles sont réparties dans dix genres, dont deux (Pseu- dodidemnum, Astellium) sont nouveaux; plusieurs d’entre eux sont subdivisés en sous-genres. Le nombre des espèces nou- velles n’est pas moindre de vingt et un. Quoique M. Giard ait accordé dans son travail une large place à la détermination spécifique, à ce qui est à propre- ment parler l’histoire naturelle, il n’a pas délaissé, pour cela, l'anatomie et il a étudié, d’une façon très-approfondie, organisation de ces animaux. Parmi les plus intéressantes de ses découvertes, nous devons signaler celle du mécanisme BIBLIOGRAPHIE. LIX de la déglutition et l'étude de l'appareil au moyen duquel elle s'opère. M. Giard a obtenu ce résultat au moyen de l'expérience directe, en faisant absorber à des Ascidies du carmin. Il a obtenu ainsi la preuve évidente que les ali- ments, au lieu de passer, en sortant de la cavité branchiale, par le sillon ventral, passaient au contraire par le sillon dorsal, muni, à cet effet, de languettes helicoïdes qui le transfor- ment en canal spiral, pour passer dans l'estomac. M. Giard a également fait une découverte très-importante, relative- ment à la circulation de ces animaux; l’irrégularité de l’im- pulsion donnée au sang par les cœurs des différents ani- maux Composant une colonie, pouvait faire supposer qu'à certains moments quelques-uns d’entre eux pouvaient être privés du liquide nourricier qui eût été absorbé par les autres à leurs dépens ; mais il n’en est pas ainsi, M. Giard ayant démontré que les vaisseaux qui partent de l'appareil colonial sont doubles en entrant dans chaque animal ; l’un d'eux distribuant le sang au corps et l’autre se rendant di- rectement au cœur, de, teile façon que le sang a toujours un double courant d'entrée et de sortie. L'étude morphologique des Cormus ou associations d’As- cidies faite d’une façon comparative avec ce qui se passe chez les Coraux, les Éponges et autres animaux composés, a aussi conduit l’auteur à des résultats fort importants pour la systématique autant que pour la morphologie générale. Les études embryogéniques l’ont amené à combattre l'idée allemande, ou plutôt russe, de la parenté immédiate des Tuniciers et des Vertébrés. Il a fait voir que le cordon dorsal du tétard n’est qu'un appareil de transport sans connexions fixes avec les autres systèmes organiques, et que, par con- séquent, l’homologie entre cette corde dorsale et celle des Vertébrés n’est qu'une homologie d'adaptation à des condi- tions d'existence analogue. L'étude de l'embryon des Mol- gules et de celui des Diplosomiens, groupe de Synascidies complètement inaperçu jusqu'à présent, démontre le fait d’une façon péremptoire. L'observation de plusieurs espèces de Molgules montre, en outre, une curieuse relation entre la forme de l'embryon (présence ou absence d’une queue) et l'état de vie de l’adulte (liberté ou fixation), LX REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. L'influence de l'habitat, de l'air, de la lumière, du froid sur les Synascidies, a été étudiée par M. Giard avec un grand soin. Celle du froid surtout, complètement inconnue jusqu'ici, est particulièrement intéressante, car elle change parfois si complètement l'aspect de l'animal, sa couleur, sa nature même, puisqu'il se forme des amas de spicules calcaires, qu'il ne paraît plus appartenir au même type spé- cifique. Les phénomènes de mimétisme chez les Ascidies, leurs en- nemis ou leurs commensaux ont fourni à M. Giard un cha- pitre des plus attachants, autant par les considérations gé- nérales très-élevées qu'il présente que par l'intérêt des détails dans lesquels il entre. Il forme un tout complet, le véritable prodrome d’un traité général sur ce sujet, et nous n’hésiterions pas à dire que c’est la meilleure partie du livre, si les découvertes remarquables de l’auteur dans les autres parties de cette étude et les résultats importants qui en sont la conséquence, ne leur donnaient pas une importance scientifique peut-être plus grande. En somme, le livre de M. Giard restera et deviendra l’un des ouvrages classiques pour l'étude des animaux inférieurs. Revue des Sciences naturelles. — Tom. XI, no 1, Mont- pellier, juin 1873. Dans ce volume, M. Hesse fait connaître ses Observations biologiques concernant les Gymothadiens parasites,et notamment le Cymothoe Œstre, Cymothoa æstrum. Ce crustacé vit en pa- site sur les poissons, particulièrement sur ceux du genre Labre. Il s’attache parfois sur la partie latérale du corps de ces animaux, mais plus généralement, c’est sur la tête sur- tout, et dans sa dépression frontale, qu’il se fixe à l’aide des vigoureux crochets de ses pattes. Les expériences de M. Hesse ont porté sur l’éclosion des jeunes et leur manière de se com- porter pendant leur premier âge. Lorsqu'ils s’échappent de la poche incubatrice, il se produit dans cette dernière une sorte d’effervescence causée par les mouvements de ces petits animaux au milieu du liquide visqueux qui se trouve sur la face inférieure de la mère; M. Hesse n’a pu déterminer si cette liqueur visqueuse était le produit d’une sécrétion propre BIBLIOGRAPHIE. LXI de la mère, ou si elle provenait du poisson sur lequel cette dernière était attachée. Ils sont expulsés violemment de la partie incubatrice, mais il est difficile de dire si le mouve- men£ est imprimé par la mère, ou si ce sont les jeunes eux- mêmes qui s’échappent ainsi. Quoiqu'il en soit, leur forme diffère peu à cette époque de celle des adultes, aussi reste-t- il acquis à la science que leurs transformations s’opèrent dans la poche incubatrice. Ils sont alors très-agiles, contrai- rement à ce qu'ils seront dans l’âge adulte, et ils nagent, avec une rapidité prodigieuse, à la recherche d’un poisson sur le- quel ils devront passer le reste de leur existence, dans une immobilité à peu près complète. Études sur les Coquilles fossiles contenues dans les marnes pliocènes lacustres des environs de Mont- pellier, par le D' Paladilhe. Ces études ont porté sur deux affleurements, dont l’un présentait les restes d’une faune exclusivement littorale et d’embouchures, à Auriculidées el Potamides Basteroti, et l’autre l’ensemble d’une faune terrestre et fluviatile fort riche et plus essentiellement continentale. Le résultat principal obtenu par M. Paladilhe a été de déterminer le synchro- nisme parfait de ces marnes et de celles de Hauterive (Drôme). En effet, sur les quarante-cinq espèces que ces gisements ont fourni à l’auteur, vingt et une sont identiques avec celles de Hauterive. Quatre de ces espèces, et cinq autres qui n'ont été trouvées qu’à Montpellier, sont identiques avec des espèces encore vivantes, mais qui ne se retrouvent que dans des localités plus ou moins éloignées. Dix des espèces citées sont nouvelles. M. Paladilhe y ajoute aussi la descrip- tion d’un Foraminifère nouveau, du genre Vonionina, trouvé dans les mêmes lieux. Annales de la Société entomologique de Belgique. — Tom. XV, 1871-72. M. Plateau donne, dans ce volume, une Note très-intéres- sante sur le mode d'adhérence des mâles de Dysticides aux femelles pendant l'acte de l'accouplement. On sait que chez les mâles de LXIT REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1878. la plupart des coléoptères de cette famille, les trois premiers articles des tarses des pattes antérieures et parfois des inter- médiæires, sont dilatés et garnis à leur face inférieure de petits organes auxquels on a donné les noms de ventouses ou de cupules. Cette structure des tarses permet aux mâles de rester solidement fixés, pendant l’accouplement, sur le dos des femelles, malgré les mouvements de natation sou- ventrapides qu’elles exécutent. L'absence de papille médiane ou piston, et de fibres musculaires, établissent une différence nette entre ces cupules et les véritables ventouses de cer- tains animaux; elles adhèrent par simple application sur une surface lisse et mouillée, de la même façon que le disque en Cuir, nommé vulgairement tire-pierre. M. Plateau a cons- taté que cette adhérence est fort grande, et qu’un insecte supporte ainsi, avec ses Larses antérieurs, un poids de treize à vingt fois supérieur à son propre poids. Ces études l'ont amené à rectifier une erreur fort accréditée, c'est que les sillons ou rugosités dont sont munies les élytres d’un grand nombre de Dysticides femelles, étaient destinés à faciliter l’adhérence des deux sexes pendant l’accouplement. Il n’en est rien, et les mâles se maintiennent toujours en appli- quant leurs tarses cupulifères sur la portion lisse des élytres des femelles ; les sillons ne lui servent qu’à s’accrocher à la femelle avec ses ongles, lorsque, l'ayant atteint, il se trouve placé tranversalement vis-à-vis d’elle. Les Coléoptères sont aussi le sujet de Mémoires de M. de Chaudoir, sur differents groupes de la famille des Carabiques; le plus important est une monographie des Callidides (nom trop voisin de celui de Callidiides imposé depuis longtemps à un groupe de Longicornes), ayant pour type le genre Calleida, rectifié en celui de Callida. M. de Chaudoir y ajoute un assez grand nombre d’autres genres, dont plusieurs étaient dis- séminés dans différents groupes voisins, et qui sont réunis par un caractère commun, celui d’avoir la languette munie d’une bordure membraneuse qui unit les paraglosses, parti- cularité qui ne leur est pas exclusivement propre, mais qui, ailleurs, existe concurremment avec d’autres caractères plus importants et étrangers aux Callidides. M. de Chaudoir s’ap- puie principalement, pour établir des divisions dans ce BIBLIOGRAPHIE. , EXIIT groupe, sur la vestiture des tarses et la forme du menton et de la languette. Sur les vingt et un genres dans lesquels M. de Chaudoir distribue les espèces maintenant nombreuses de ce groupe, huit seulement avaient été caractérisés jus- qu'ici. Le second travail de M. de Chaudoir est une Monographie des Drimostomides, groupe peu nombreux, que l’auteur con- sidère comme formant une transition immédiate entre les Abacétides et les Morionides, et qu'il compose des genres Drimostoma de Dejan, et Siomonaxus de Motschulsky, aux- quels il ajoute trois genres nouveaux. M. de Chaudoir donne aussi la monographie du groupe des Cratocerides, dont il modifie considérablement la com- position; sur les onze genres que ce groupe comprenait, il n’en maintient que deux (Cratocerus et Brachidius), reportant les autres dans différentes tribus ; il ajoute à ces deux genres les Basolia (Catapiesis), considérés jusqu'ici comme voisins des Morio ; aussi, ce groupe des Cratocérides n’a pour ainsi dire rien de commun dans sa composition avec celui établi sous le même nom par Lacordaire. Enfin, M. de Chaudoir ajoute à ces différents travaux la description d’une nouvelle espèce de Morionide de l'Afrique australe, sur laquelle il établit le genre Stereodema. Sous letitre de Matériaux pour une faune névropterologique de l’Asie septentrionale, MM. de Selys-Longchamps et Mac Lachlan présentent le tableau des espèces signalées jusqu'ici dans la région de l'Asie limitée au sud par le 50€ parallèle, et de celles reconnues plus récemment par eux comme se trouvant dans cette contrée; parmi celles-ci, se trouvent né- cessairement un certain nombre d’espèces nouvelles pour la science. Comme on pouvait s’y attendre, cette faune présente en majorité des espèces analogues ou identiques à celles de l’Europe, mêlées à quelques types indiens et américains; M. de Selys compte quarante-quatre espèces d'Odonates, et M. Mac Lachlan soiïxante-sept espèces appartenant aux autres groupes , connus maintenant comme appartenant à cette région. Ces chiffres sont certainement encore de beaucoup inférieurs à la richesse spécifique totale d'un pays aussi vaste. LXIV REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. Enfin, M. Boisduval donne, dans ce même volume, une Note monographique sur les Lépidoptères de la tribu des Adélocéphalides, groupe démembré des anciens Bombyx, et composé exclusivement de Lépidoptères propres au Nouveau- Continent, dont les chenilles, garnies de pointes roides sur le dos, subissent leur métamorphose en terre; ces papillons formaient le genre Adélocéphala, aux dépens duquel M. Bois- duval établit trois genres nouveaux. Sur les vingt-six espèces décrites, la moitié seulement étaient connues avant le présent travail. Stettiner Entomologische Zeitung, 33° année, 1872. Les travaux qui sont contenus dans ce volume, sont, pour ce qui concerne les Coléoptères, des observations synonymi- ques de M. Suffrian sur le genre Donacia; la description d’une espèce nouvelle de genre Paussus (P. Ludekingii) pro- venant de Sumatra, par M. Snellen van Vollenhoven ; des observations critiques et synonymiques de M. Dohrn sur dif- férents Coléoptères exotiques, particulièrement sur les Amyc- térides et les Cétoniques, et la description de deux espèces nouvelles appartenant à chacune de ces deux tribus; la description de trois Carabiques nouveaux, par M. Putzeys ; des observations critiques et synonymiques de M. Mæklin sur des Carabides, Staphilinides et Ténébrionides européens et exotiques ; des observations de M. Dohrn sur quelques Céléoptères d'Europe avec la description de trois espèces nou- velles appartenant aux genres Byrrhus et Dascillus ; et enfin le plus important, de M. Burmeister, l’énumération raisonnée des Buprestides de la République argentine avec la descrip- tion de treize espèces nouvelles. Quelques travaux sur les Lépidoptères présentent aussi un certain intérêt : la description de vingt-neuf Lépidoptères exotiques par M. Moœæschler, qui établit les deux genres nouveaux Desmidocnemis et Laemosticha, le premier est voisin des Diptilon, le second rentre dans la famille des Notodontides; l’'énumération des espèces colombiennes des genres Chlo, Crampus et Scoparia, avec la description de neuf espèces nouvelles ; un Mémoire de M. Otmar Hoffmann sur la Sciu- phila Wahlbomiana et les espèces voisines ; des recherches BIBLIOGRAPHIE. LXV très-intéressantes de M. Hagen sur les cas qui se sont pré- sentés jusqu'ici de Lépidoptères ayant conservé après leur transformation la tête de la chenille : des observations sur les espèces du genre Eupithæcia et leurs larves, avec la des- cription sous tous ses états d’une nouvelle espèce des États- Unis, par M. Dietze; des observations criliques sur quelques Lépidoptères de Suisse par M. Zelier, avec la description, de trois espèces nouvelles du genre Gelechia ;: le récit d’un voyage lépidoptérologique fait en Perse par M. Christophe; la descriplion d’une nouvelle Saturnide de Port-Natal ‘Antherea Gueinzii) par M. Staudinger; de nouvelles espèces de Micro- lépidoptères par M. Glitz, et quelques travaux moins impor- tants. L'ordre des Hyménoptères tient une place assez large et comporte des travaux plus considérables ; la révision des Pom- pilides et des Sphégides de la Plata par M. Burmeister, plu- sieurs observatiens et notes critiques et synonymiques sur les Myzine, les Dorylus et les Dichtadia, la révision des es- pèces européennes des genres Nomia, Bombus et Xylocopa. par M. Gerstaecker ; la révision du genre Allantus et des obser- vations sur d’autres genres de Tenthredines, et sur les Hy- ménoptères anthophiles du Bas-Harz, par M. Rudow, etc. ; tous ces Mémoires accompagnés de la description d'espèces nouvelles. Monographie der Cryptochiliden, par M. Haag Ruten- berg. Depuis le travail de Solier sur les Hétéromères qui date de 1840, ces Coléoptères n'avaient pas été étudiés spécialement, quoique beaucoup d'espèces inédites fussent venues enrichir les collections ; l’extrème variabilité des espèces en rend, du reste, la distinction très-ardue. Le nombre des espèces dé- crites est de trente et une dont seize seulement étaient con- nues précédemment; trois de ces espèces nouvelles ont motivé l'établissement d'autant de genres nouveaux ce qui porte à six le nombre de ceux admis actuellement. Bidrag till Skandinaviens Myriapodologi, p. 1, Sve- 5 LXVI REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. riges Chilognather ; p. 11, Sveriges Chilopoder ; par M. A. Stuxberg (Extr. Mém. Acad. de Stockholm.) Travail descriptif sur les Myriapodes qui se trouvent dans les provinces scandinaves, suivi de tableaux synoptiques destinés à faire connaître l’aire de dispersion de chaque espèce ; la synonymie est très-soigneusement relevée ; mal- heureusement, l'absence de diagnoses latines ne permettra qu’à peu de personnes de consulter avec fruit ce travail. Om nâgra Myriapoder frân Azorerna, par M. C. O. v. Porath (Extr. Mém. Acad. Stockholm.) L'auteur décrit neuf espèces de Myriapodes qui se trouvent aux Açores ; quatre sont nouvelles. Toutes ces espèces sont analogues à nos types européens; quatre d’entre elles sont mème répandues dans toute l’Europe. Bidrag till Skandinaviens Oligochætfauna (Terricolae), par M. G. Eisen (Extr. des Mém. de l’Acad. de Stockholm.) Monographie des Annélides du genre Lumbricus qui se trouvent dans la péninsule scandinave ; l’auteur en compte huit espèces dont une nouvelle (L. purpureus); trois belles planches coloriées et quatre planches noires sur lesquelles sont figurées toutes les espèces, leurs principales variétés et les points les plus importants de leur structure anatomique, permettent de saisir sans peine leurs caractères dislinctifs. ACADÉMIE DES SCIENCES DE PARIS. 1873. QUATRIÈME TRIMESTRE. Séance du 6 octobre 1873. — M. Max. Cornu adresse une Note ayant pour titre : Études sur le Phylloxera. Après avoir établi que les Phylloxera des racines et des feuilles constituent une seule et unique espèce, l’auteur se demande comment il se fait que les galles des feuilles soient si rares dans nos vignes. En effet, on ne les rencontre en Eu- rope que dans quelques serres, en Angleterre, et en France, à Bordeaux et à Sorgues. Du reste le Phylloxera des galles ne s’est rencontré natu- rellement que sur des cépages Américains, mais toujours d’une manière très-irrégulière, très-variable ; aussi M. Cornu dit-il que si le Phylloxera se montre exceptionnellement sur les feuilles de vignes Européennes, il est loin de se présenter constamment sur les vignes Américaines. On a voulu infecter des vignes Européennes en plaçant sur leurs feuilles des œufs et de jeunes sujets de Phylloxera pris dans des galles des feuilles, mais ces expériences n’ont généralement pas réussi, Car, sur un grand nombre d’expé- rimentateurs qui ont effectué ces tentatives, trois seulement ont réussi. M. Cornu ayant voulu répéter cette expérience à plusieurs reprises n’est arrivé qu'à un résultat négatif. Du reste, suivant moi, il en devait être ainsi, car M. Cornu a pris pour sujets de ces expériences des vignes en bel état de développement, c'est-à-dire, dans un élat de santé, dans un état qui devait repousser ces parasites, qui sont, comme tous les pucerons et coccus, comme la plupart des Pediculus et au- LXVIIH REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. tres parasites, destinés à hâter la fin des êtres tombés dans un état pathologique plus ou moins apparent. (Voir une Notice publiée dans les Bulletins des séances de la Société centrale d'agriculture de France, 1872, Novembre.) M. Lecoq de Boisbaudran adresse une Note sur les effets que le sulfure de carbone, employé pour détruire le Phylloxera, pa- rait exercer sur la vigne. M. Rousselle traite la même question, et M. Gagnat insiste, avec raison, sur l'importance de la fumure pour combattre le Phylloxera. M. Bavay adresse une Note d’embryogénie. — Note sur les embryons de l’Hylodes martiniensis. Séance du 13 octobre 1873. — M. P. Gervais, fait hom- mage de divers Mémoires qu'il a récemment publiés. M. Alph. Milne-Edwards lit un Mémoire intitulé Recherches sur la faune ancienne de l'ile Rodrigue. Cette petite île, située près de l’île Maurice, avait été étu- diée, en 1691, par le voyageur Leguat. Il l'avait trouvée peuplée d'animaux et de végétaux qu'on n’y voit plus, ce qui avait porté à penser que ce voyageur avait été très-exa- géré dans le récit qu’il faisait des productions naturelles de cette île. Depuis, les recherches des naturalistes Anglais et, tout ré- cemment, l'étude d'ossements fossiles provenant de cette île, faite par M. Alph. Milne-Edwards, montrent que Leguat avait dit la vérité, car ces restes fossiles, mentionnés par le zoologiste Français, prouvent qu'il existait dans cette île des oiseaux appartenant au groupe des Rallides, à la famille des Hérons, de divers rapaces nocturnes, de Pigeons, de Per- roquets et de Passereaux. Quant aux Oiseaux de mer qui vivaient là du temps de Leguat, on les y trouve encore; ce n’est que la faune orni- thologique sédentaire qui a subi de profondes modifications, et a été presque éteinte en moins de deux siècles. Si la faune de cette île est remarquablement pauvre, il en est de même de sa flore. Les traditions locales, dit M. Edwards en termi- nant, attribuent la destruction des bois à de grands incen- dies allumes par l’homme, et c’est aussi l'influence, soit di- ACADÉMIE DES SCIENCES. LXIX recte, soit indirecte, de celui-ci qui me paraît avoir déter- miné l'extinction des espèces animales dont je viens de parler. M. C. Dareste présente une Monographie des poissons de la famille des Symbranchidés. Dans l'extrait donné aux comptes rendus, l’auteur pré- sente des généralités sur l’organisation et les mœurs de ce petit groupe qui ne contient que quatre espèces. M. Max Cornu adresse une suite de ses Études sur le Phyl- loxera, qui est renvoyée à la Commission dite du Phyl- loxera. M. Balbiani adresse un travail sur la reproduction du Phyl- loxera du chêne. C’est une étude excellente, au point de vue de la zoologie et de la physiologie comparée, et il serait désirable que l’on püt en faire de semblables sur d’autres insectes qui, comme les espèces du groupe des Pucerons, jouent quelquefois un rôle désastreux sur nos végétaux utiles. M. Balbiani promet une suite à cet intéressant travail qui est plein d'observations curieuses, surtout au point de vue de la science pure. Dans ce travail, M. Balbiani fait connaître le mode de reproduction du Phylloxera du chêne, assigne son rôle au Phylloxera d'automne, aptère ou aile, et montre que c’est lui qui produit des individus sexués qui donnent naissance aux femelles destinées à se multiplier ensuite à l'infini par la parthénogenèse. Séance du 20 octobre 1873. — M. Dumas, secrétaire perpétuel, en sa qualité de Président de la Commission du Phylloxera rend compte de l’état des travaux de la Commis- sion, et analvse quelques pièces qui lui sont récemment parvenues. À la suite de cette communication, M. Planchon, de retour d'Amérique, fait connaître les résultats de ses observations, qui sont que le Phylloxera Américain et celui d'Europe sont tout à fait idendiques; que certaines variétés des vignes Américaines résistent aux attaques de ce puceron, et qu'il a découvert un Acarus qui poursuit le Phylloxera jusque LXX REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. dans les profondeurs du sol et l'attaque, s'en nourrit et le détruit. M. Planchon a rapporté de nombreux spécimens de cet Acarus et va se livrer à son élevage. Cet Acarus ne serait-il pas plus tôt là pour profiter, avec le Phylloxera, du banquet offert aux parasites par les sucs altérés de la malheureuse vigne malade? On peut aussi se demander comment M. Planchon s’y est pris pour voir, à plus d'un mètre sous terre, cet Acarus dévorer les Phyl- loxera. M. Dareste présente une Note additionnelle à la monogra- phie des poissons de la famille des Symbranchidés. Dans cette Note, l’auteur fait connaître, d’après les obser- vations de MM. Bocourt, Dabry et Simon, les mœurs singu- lières des Monoptères qui demeurent enfouis dans la terre pendant toule la saison des sécheresses, à Siam et en Chine pour y attendre la saison des inondations. M. Max Cornu, continuant ses études sur ia physiologie et les mœurs du Phylloxera des vignes, adresse une Note sur la production des galles dans les vignes atiaquées par le Phylloxera. C’est une étude détaillée de la production pathologique provoquée par ces pucerons pour leur servir de refuge sur les feuilles, les vrilles, etc. Ces nids, ou sortes de galles, ont été étudiés en Amérique par M. Riley, savant bien connu par les excellents ouvrages d'entomologie appliquée qu'il a publiés avec l'appui des Sociétés agricoles de son pays. Ils ont été observés chez nous par MM. Signoret, Laliman, Lichtenstein, Planchon, etc. M. Cornu, en citant le travail de MM. Lichtenstein et Planchon, critique les figures de ces galles données par ces savants, disant qu'elles sont tout à fait méconnaissables. Il se livre ensuite à une longue disserlation sur la manière dont les galles se forment aux dépens du tissu cortical. M. Balbiani fait présenter par M. Milne-Edwards la suite du travail, dont nous avons parlé plus haut, sur la reproduc- tion du Phylloxera du chêne. Dans cette seconde partie de son beau travail, M. Balbiani entre dans de grands et très-intéressants détails sur le mode de reproduction de ces insectes et sur leurs mœurs. On peut dire que ce travail est traité à la manière de Réaumur et de ACADÉMIE DES SCIENCES. LXXI De Géer, qui ont tant enrichi la science. C’est là de la vraie et excellente entomologie. Séance du 27 octobre 1873.— M. Roulin communique un travail sur certains cas de double monstruosité observés chez l’homme. C’est à l'occasion de l'exhibition de l’homme-chien, que M. Roulin s’est livré aux recherches dont il entretient l’Aca- démie. Il en résulte que ce cas d’un développement excessif du système pileux coexistant avec un développement incom- plet du système dentaire, n’est pas le seul qui ait été obser- vé. M. Roulin a trouvé la description d’un cas semblable donnée par M. Crawfurd, d’après un sujet observé dans l'Inde, à Ava, et il reproduit les curieux détails publiés à ce sujet par le savant auteur Anglais. M. Dareste présente de nouvelles recherches sur l’origine et le mode de développement des monstres omphalosites. M. Le Secrétaire perpétuel présente la lettre que j'ai eu l'honneur de lui adresser au sujet de la question du Phylloxera. (Voir page 416.) M. Max Cornu adresse une Note sur les renflements produits par le Phylloxera sur les racines de la vigne. Ces altérations des racines, chez les vignes atteintes de la maladie, ont élé déjà étudiées; mais personne n’est entré dans autant de détails, à leur sujet, que M. Cornu. Ce jeune savant rend compte, avec de grands détails, des observa- tions qu'il a faites chez des vignes plus ou moins ancien- nement atteintes de la maladie. Il décrit les altérations des radicelles, qui deviennent de plus en plus rares à mesure que la maladie fait des progrès et que les Pylloxera, deve- nant plus nombreux, viennent se nourrir des sucs (détour- nés de leur mouvement normal suivant nous) qu'ils trouvent dans les renflements produits sur ces organes. Ces renflements des radicelles, dit M. Cornu, destinés à périr bientôt, sont la cause du mal produit par le Phylloxera. Ce n’est pas ici le lieu de chercher à élucider ce qu'il sem- ble y avoir d’obscur dans cette phrase, nous nous en occu- perons dans un travail ultérieur. Nous montrerons aussi LXXII REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. que l’ingénieuse expérience d'infection de l’une des deux boutures dont il parle dans cet article, ne peut-être consi- dérée comme concluante. M. Le secrétaire perpétuel communique l'extrait d’une lettre de M. G. Bazille qui fait connaître les résultats d'expériences faites à Hyères (Var) sur la destruction du Phylloxera par la sul- fure de carbone. M. Bazille donne, dans cette communication, un Rapport de M. Marius Barneoud, vice-président de la Société d’hor- ticulture et d’acclimatation du Var, dans lequel on trouve le détail des expériences effectuées sur un vignoble de 5 hec- tares appartenant à M. Barneoud. Il résulte de ces expériences et d’autres faites ailleurs, que l'emploi du sulfure de carbonne tue le Phylloxera..…. et la vigne. M. Alph. Giard fait présenter par M. Lacaze Duthiers, un travail intitulé : Sur les Cirripèdes Rhizocéphales. M. Giard, qui a étudié les curieux parasites des cruslacés à Roscoff, donne des renseignements précieux sur leur déve- loppement, sur leur anatomie et sur leur embryogénie. Suivant M. Giard, les Rhizocéphales sont des Cirripèdes dégradés par le parasitisme; l’histologie et l’embryogénie ne laissent aucun doute sur cette détermination. Séance du 3 novembre 1873. — M. Dareste lit un Mémoire sur la tératologie expérimentale dans lequel il résume le résultat des recherches qu'il poursuit depuis vingt ans sur la formation des monstres. MM. Magitot et Legros font présenter par M. Ch. Robin, un travail physiologique très-intéressant sur l'Origine et la for- mation du follicule dentaire chez les mammifères. M. Max. Cornu adresse une Note sur la formation des ren- flements sur les radicelles de la vigne. C’est une suite des détails très-circonstanciés que l’auteur a donnés dans ses précédentes communications. A la suite de ce travail, qui occupe 5 pages et demie du compte rendu, M. Dumas ajoute l'extrait suivant d’une lettre de M. Cornu : QUE J'ai trouvé, vendredi soir, un individu sexué du ACADÉMIE DES SCIENCES. LXXIII » Phylloxera vastatrix; il était en train d’eclore. Il est dénué » de suçoir. Il provient de racines sur lesquelles j’ai trouvé » plusieurs individus ailés. » M. de Malegagne adresse une Note intitulée : Observations relatives à l'opinion exprimée par M. Guérin-Méneville, sur l'apparition du Phylloxera considérée comme une conséquence de la maladie de la vigne. Mon honorable contradicteur est dans l'erreur quand il dit que j'ai établi que c'est par leur faute que les vignerons du Midi voient leurs vignes mourir de la maladie actuelle. Il me demande en quoi consiste la maladie de la vigne et à quels signes elle se reconnait. En quoi elle consiste, on ne le sait pas plus qu'on ne sait en quoi consistent la plupart des maladies qui sévissent sur l’homme et les animaux. Dieu seul le sait. Il voudrait une preuve de l'existence du Phylloxera en France avant 1865. — Personne n’est allé chercher un in- secte, si petit et si insignifiant, à plus d’un mètre sous terre tant qu'il n’a pas attiré l'attention par le rôle qu'il joue dans la maladie des vignes. — Même réponse aux questions 3 et 4. Enfin 50, il est facile de comprendre que partout où la vigne est malade et tuée, le Phylloxera est observé, puisqu'il est un des instruments employés par la nature pour hâter la destruction des vignes atteintes par la maladie et condam- nées à disparaître. Je reviendrai ailleurs sur tout cela. Séance du 10 novembre 1873. — M. Paul Gervais communique un travail intitulé : Séructure des dents de l’Héloderme et des Ophidiens. L'Héloderme constitue un genre de reptiles sauriens propre au Mexique, dont la morsure passe pour vénimeuse. M. Gervais s’est livré à une étude de ses dents, qui ont une assez grande analogie avec celles de certains serpents véni- meux. Il décrit ses organes avec détail et les compare à ceux des Ophidiens vénimeux. M. Max Gornu adresse une nouvelle Note sur le Dévelop- pement des renflements sur les radicelles de la vigne. LXXIV REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. C’est la continuation très-développée des observations qui font l’objet des Notes précédentes. Dans l’avalanche de remèdes contre le Phylloxera qui con- tinue d’accabler la Commission nommée par l’Académie, nous citerons, comme indiquant des idées analogues à celles que nous défendons, une Note de M. Ducasse relative à une poudre destinée à jouer, à la fois, le rôle d'engrais pour la vigne, et d’insecticide. M. Derbés fait présenter par M. Milne-Edwards une Note intitulée : sur les Pemphigus du Pistacia terebinthus comparés au Phylloxera quercus. M. Balbiani, dit M. Derbès, après avoir mentionné ses observations, se demande s’il existe dans les archives de la science des faits analogues à ceux qu'il vient d'exposer, et il cite l’Ascaris nigrovenosa, le Leptodera appendiculata et cer- tains rotaleurs tels que les Brachionus, chez lesquels la re- production offre des anomalies qui ont quelques rapports avec celies qu'il a contatées chez le Phylloxera quercus. Il aurait pu trouver dans le volume même des Annales des sciences naturelles qui renferme une portion de son intéres- sant Mémoire sur la génération des Aplhides, (t. XV, octobre 1871, art. 8, p. 3 et suiv.,) des faits qui se rapprochent bien plus de ceux qu'il a observés et qui ont trait à des animaux qui ont une affinité très-grande avec le Phylloxera, les Pem- phigus, Aphidiens qui vivent sur le térébinthe. M. Filhol fait présenter par M. Müne-Edwards un Mémoire sur un nouveau genre de Lemuriens fossiles, récemment décou- verts dans les gisements de phosphate de chaux du Quercy. Ce nouveau fossile, assez voisin du Palæolemur Bertillei de M. Delfortrie, est caractérisé par M. Filhol qui lui donnera, dans les Annales des sciences géologiques, le nom de Necrolemur antiquus. M. Lavocat adresse une Note sur le pied d'homme à huit doigts. Séance du 17 novembre 1873. — M. Balbiani fait pré- senter par M. Muine-Edwards des Remarques au sujet d’une Note de M. Derbès sur les Pemphigus du Pistacia térébinthus, comparés au Phylloxera quercus. ACADÉMIE DES SCIENCES. LXXV M. Balbiani, tout en reconnaissant la justesse de la récla- mation du savant professeur de Marseille, fait de nombreu- ses observations tendant à montrer que s’il y a des ana- logies entre les faits observés chez les Pemphigus et les Phylloxera, il y a aussi des différences nombreuses. Cette comparaison des mœurs des deux Aphidiens, donne lieu à un travail d’un grand intérêt scientifique, dans lequel M. Balbiani s’est montré riche d'excellentes observations et complètement au courant des connaissances acquises jus- qu'à présent sur ce groupe d'insectes. M. Max Cornu continue l'exposition détaillée de son Étude des renflements produits sur les radicelles des vignes par le Phyl- loxera. De toutes ces ingénieuses et difficiles expériences et observations, il résulte toujours pour la science ia con- naissance d’une partie des procédés que la nature emploie pour amener la destruction des êtres atteints, et mis, par des causes générales souvent mystérieuses et toujours très- difficiles à discerner, dans un état de vitalité plus où moins anormal et, par conséquent, maladif. Une fois le principe morbide mis en évolution dans l'être, soit par des causes connues, soit par des causes inconnues (uniques ou multi- ples), la science arrive quelquefois à voir comment la nature agit, soit par des parasites, soit par des procédés physiques et chimiques, pour hâter la terminaison d’un état qui ne permet pas à l'être condamné de remplir son rôle normal. Aïnsi, dans la forme actuelle de la maladie de la vigne, l’un des agents de dissolution s'attaque aux organes les plus essentiels, aux spongioles et au chevelu, qui ont acquis des qualités particulières propres à l'existence du Phylloxera, lequel arrive à détruire ainsi le principal organe de nutrition de la plante. Dans tout cela, l’insecte n’est pas la cause pre- mière de la mort de la vigne, tout au plus peut-il être com- paré au bourreau qui exécute un condamné. Dans ce cas, la science, aidée par le microscope et par les autres moyens d'étude de ces phénomènes, arrive à leur ex- plication. Mais là se borne sa puissance : elle ne peut, le plus souvent, que satisfaire notre juste curiosité. Cependant la connaissance des procédes que la nature emploie pour dé- LXXVI REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. truire, peut quelquefois nous indiquer ce que l’on pourrait faire pour restaurer. Aussi, la physiologie végétale indique- t-elle ici une culture fortifiante, l'emploi d'engrais et de substances susceptibles de ramener l’équilibre des fonctions et, par conséquent, la guérison, qui chasse les parasites ou met la vigne en état de supporter leurs atteintes. Elle nous donne la raison du succès des moyens culturaux que l’ob- servation et le bon sens de beaucoup d’agriculteurs leur ont suggéré, et que j'ai conseillé dès le début de la nouvelle forme de la maladie des vignes. M. L. Faucon, dans une lettre au Président, présente des Observations relatives aux résultals obtenus par les études scien- tifiques concernant le Phylloxera. Il fait un éloge, auquel nous nous associons de grand cœur, des travaux scientifiques de M. Cornu, mais en ad- mettant, comme ce jeune savant, l’empuissance des engrais et des moyens culiuraux employés comme procédés de guérison, il se déjuge complètement. En effet, il est bien établi aujourd’hui que le procédé d'inondation des vignes, préconisé par cet intelligent et savant agriculteur, ne doit son succès, chez lui, qu'à l'addition d'engrais appliqués convenablement. Des expériences d'emploi de l’eau, faites sans cette indispensable addition, n’ont donné aucun résultat, notamment dans les Basses-Alpes, par exemple. Séance du 24 novembre 1873. — M. de Lacaze-Du- thiers lit un Mémoire intitulé: Développement des Polypes et de leurs Polypiers. Le savant professeur ayant obtenu son embarquement à bord du Narval, occupé à terminer l'hydrographie des côtes d'Algérie, il a pu étudier de nouveau les bancs de corail qu'il avait déjà explorés en 1860, 61 et 62. Des sondages nombreux ont été faits sur divers points, des genres nouveaux ont été découverts, et des études complètes ont été faites par l’auteur sur le développement des Polypes et Polypiers, el ont considérablement reculé les limites de nos connaissances sur cette importante branche de la Zoo- logie. Les observations de M. de Lacaze-Duthiers, dont il an- ACADÉMIE DES SCIENCES. LXXVIL nonce la publication détaillée, sont résumées dans sa com- munication actuelle, qui occupe déjà sept pages in-4° des comptes rendus. Résumer encore ce résumé serait difficile et ne dispenserait pas ceux qui voudront étudier cette diffi- cile question de recourir aux comptes rendus et même à l'ouvrage annoncé. | M. Paul Gervais présente des Remarques sur la Faune sud- Américaine, accompagnées de détails anatomiques relatifs à quel- ques-uns des types les plus caractéristiques. Le titre seul de ce grand travail, occupant sept pages in-4°, montre son importance. Il sera étudié avec un grand inte- rêt par les zoologistes et les paléontologistes ; mais une ana- lyse, quelque étendue qu’elle fût, ne pourrait remplacer les détails intéressants qui composent ce Mémoire. Séance du 1° décembre 1873. —M. Max. Cornu adresse une Note sur les mœurs du Phylloxera. Dans cette Note, de onze pages in-4°, l’auteur se livre à des raisonnements d’un grand intérêt scientifique, pour essayer de prouver que les galles des feuilles et des vrilles de la vigne et les renflements radicellaires des racines, provoqués par le Phylloxera, ne sont pas dus à l’action d’un liquide irritant versé par l’insecte dans les cellules qui constituent les tissus du végétal. Il donne ensuite de grands détails sur les mues de ces insectes et parle de la discussion qui s’est élevée entre MM. Signoret et Lichtenstein au sujet du développement de l’insecte, depuis son éclosion jusqu’à la ponte. M. Dumont, le savant ingénieur, qui propose la construc- tion d’un immense canal propre à irriguer une grande par- tie de la vallée du Rhône, a adressé une nouvelle Note rela- tive à l'efficacité de la submersion des vignes. Des observa- tions qu'il a faites dans les départements que son canal projeté arroserait, il conclut que les insecticides n’ont encore donné nulle part des résultats satisfaisants. Il pense, comme nous, que les fumures seules ont été, jusqu’à présent, effi- caces, et que les progrès du Phylloxera (plus exactement de la maladie des vignes), sont toujours en raison directe de la sécheresse du sol. Donc... Si le besoin de noyer le Phylloxera peut faire réussir l’utile LXXVIIT REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. projet de M. Dumont, l’agriculture devra à cet insecte un véritable et grand bienfait, car l’utilisation des cours d’eau pour l'irrigation, est, et sera toujours, une source de ri- chesse. Séance du 8 décembre 1873. — M. Trécul lil une Réponse à M. Pasteur concernant l'origine de la levure de bière. Ce remarquable travail, qu'on pourrait appeler chimico- botanique, n’entrant pas dans la spécialité de notre recueil, nous ne le mentionnons que pour signaler des recherches consciencieuses et d’une haute portée scientifique et géné- rale. Dans cette réponse, le savant botaniste a montré que les idées de son adversaire avaient trop souvent varié pour que l’on puisse encore adopter ses théories. Il a fait ressor- tir, par des citations positives, les nombreux points où M. Pasteur se contredit, ce qui a lieu, soit dit en passant, dans ses travaux sur la maladie des vers à soie. En présence d'un tel vague dans les idées de l’éminent chimiste, on a bien le droit de dire avec M. Trécul : Quelle confiance méritent donc ses assertions ? 5 M. Pasteur ne pouvant obtenir la parole, à cause de l'heure avancée, annonce quil répliquera dans la séance pro- chaine. M. R. Guérin présente un Essai sur la distribution géogra- phique des populations primitives dans le département de l'Oise. Ce travail a été renvoyé à l'examen de MM. de Quatrefages, Daubrée et Roulin. M. Max. Cornu adresse la suite de sa Note sur les mœurs du Phylloxera (sept pages in-#0). M. le Secrétaire perpétuel, en signalant un ouvrage de M. Alph. Milne-Edwards intitulé Recherches sur la Faune or- nithologique éteinte des îles Mascareiques et de Madagascar, donne lecture de divers passages de la lettre d'envoi, men- tionnant quelques faits nouveaux qui n’ont pu prendre place dans ce travail, et qui sont relatifs à l’oiseau gigantes- que fossile, décrit par I. Geoffroy Saint-Hilaire, sous le nom d'Æpiornis maximus. M. Rabuteau et Papillon présentent des Observations touchant ACADÉMIE DES SCIENCES. LXXIX l’action de certaines substances toxiques sur les poissons de mer. M. Balbiani adresse un travail Sur la cellule embryogène de l'œuf des poissons osseux. MM. Magitot et Legros font présenter une Note intitulée : De la Chronologie du follicule dentaire chez les Mammi- fères. Tous ces travaux perdraient trop à être analysés; nous de- vons nous borner à les signaler aux zoologistes qui les étu- dieront avec un grand intérêt. Séance du 15 décembre 1873. — M. Pasteur donne lecture d’une Réponse à la Note lue par M. Trécul dans la séance du 8 novembre (lisez décembre). Dans cette réponse, le savant chimiste s’est exprimé d’une manière tellement .... énergique, qu'il a provoqué des marques non équivoques..... d’étonnement parmi ses confrères. Je ne suivrai pas M. Pasteur dans sa longue ré- ponse, parce que la spécialité de ce recueil ne m'y oblige pas. Je dirai seulement que dans les quelques mots qu'il a pu répondre immédiatement le 8 décembre, il terminait en disant, avec un accent de profonde conviclion, que le grand nombre de ses travaux sur les fermentations, les vins, le vinaigre, les vers à soie, elc.. etc., était la preuve de leur valeur. Il a un peu modifié ce jugement, si plein d’indul- sence, dans les comptes rendus, en terminant ainsi : « La meilleure preuve qu’un observateur est dans la vérité, c'est la fécondité non interrompue de ses travaux (1). M. Marès adresse une Note intitulée : De la propagation du Phylloxera. Dans cet intéressant ouvrage, le savant viticulteur de Montpellier, qui a, comme moi, observé la maladie des vi- gnes sur de grandes surfaces, arrive, de plus en plus, à adop- ter les explications que j'ai données dès le début de cette (1) Relativement aux vers à soie, voici ce qu’on en disait à la Réunion libre des Agriculteurs de l’Assemblée nationale, dans sa séance du 8 novembre dernier : « M. Destrems constate avec peine que, malgré la sélection faite au microscope... la maladie a persisté. » LXXX REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE, 1873. épiphytie. Sans dire encore nettement, comme moi, que le développement exagéré du Phylloxera n’est pas la cause de la maladie, mais une de ses conséquences, il entre complè- tement dans ma théorie basée sur la connaissanec du rôle général que les parasites du groupe des Aphidiens jouent dans la nature, quand il dit : « En remontant même à la période initiale de la maladie, » ne faut-il pas concevoir le Phylloxera comme vivant sur la » vigne, dont il se nourrit, mais sans la faire périr, et ne » devenant destructeur pour elle que sous l'influence de » causes qui lui permettent de se multiplier à l'excès ? » Dans le courant de cette Note, on trouve une foule d’ob- servations, faites avec la plus grande sagacité, qui viennent corroborer ce qui précède. En voyant les conclusions que j'ai déduites de mes observations confirmées généralement par celles plus récentes d’un viticulteur si éminent, je crois, plus que jamais, que j'étais dans le vrai, dès le début de la maladie, en soutenant qu’il faut chercher à ramener la santé chez les vignes par des procédés culturaux, ce qui fera rentrer les parasites dans les limites normales de multipli- cation qui leur sont assignées par la nature pour ne pas rompre l'harmonie qui assure l’existences de tous les êtres. M. P. Gervais fait hommage d'un Mémoire consacré à des Mammifères d'espèces éteintes, propres à l'Amérique méri- dionale. M. Max Cornu, dans une Note intitulée : Hibernation du Phylloxera, des racines et des feuilles, continue la série des Études zoologiques qu’il a entreprises pour arriver à donner une monographie de ce genre d’Aphidien. S'il ne parvient pas à guérir les vignes, son travail d’entomologie aura tou- jours un véritable intérêt scientifique. M. De Luca adresse une Note sur l'Action de la terre volca- nique de la Solfatare de Pouzzoles sur la maladie des vignes. Séance du 22 décembre 1873. — M. Pasteur donne lecture d’Observations au sujet du procès-verbal de la dernière séance, dans lesquelles il vient faire amende honorable de la vivacité avec laquelle il a répondu à un de ses confrères. M. Trécul répond et explique pourquoi il n’a pas voulu ACADÉMIE DES SCIENCES. LXXXI prendre des flacons préparés que lui offrait M. Pasteur, ne voulant pas entreprendre d'expériences avec des matériaux qu'il ne connaît pas. M. Pasteur fait une courte réplique, et termine en disant que les critiques de M. Trécul sont sans fondement. M. Marès présente une Note sur les résultats des expériences faites par la Commission de la maladie de la vigne du départe- ment de l'Hérault. Les renseignements donnés par M. Marès sont extraits d’une brochure que vient de publier la Commission chargée des cent quarante expériences instituées près de Montpellier. Il résulte de ces faits, si bien observés, la complète confir- mation de la théorie que j’ai présentée, dès l’origine, de cette nouvelle forme de la maladie des vignes, en disant à l’Aca- démie des sciences et ailleurs : « C’est à un traitement sus- » ceptible de ramener l’état normal des vignes que la logique » conseille de recourir. Il est évident que ce traitement doit » être cherché dans l'application des meilleurs procédés de » culture, dans l'emploi d’amendements et d'engrais ap- » propriés, etc. » Les conclusions de la Commission ne diffèrent pas des miennes; car M. Marès les résume ainsi : «Pour le moment, » c’est aux engrais et aux meilleurs procédés culturaux, dont » les bons effets sont manifestes, que recourent les pra- » ticiens, etc., etc. » M. P. Gervais présente une Note sur un Squelette de grand Palæothérium (Palæotherium magnum) trouvé dans les plätrières de Vitry-sur-Seine. C’est un squelette entier extrait péniblement d’une carrière exploitée par M. Fuchs, ingénieur civil, qui en a fait géné- reusement don au ea M. Max. Cornu, continuant son intéressante monographie sur le Phylloxera, adresse un Mémoire détaillé, qui occupe huit pages in-4° des comptes rendus, ayant pour titre : Étude des formes du Phylloxera ; examen comparatif des genres, des racines et des feuilles, des individus hibernants, des individus seœués. M. R. Guérin présente un travail de Paléontologie, inti- tulé : Essai sur la distribution géographique des populations 6 LXXXIT REVUE ET MAGASIN DE ZOOLOGIE. 1873. primitives dans les départements de Seine-et-Marne et de lu Moselle. Ce sont deux nouvelles cartes qui sont renvoyées à une Commission chargée d'examiner un travail antérieur du même auteur. Séance du 29 décembre 1873. — M. Trécul donne lec- ture d’une Nouvelle réponse à M. Pasteur, concernant l'origine de la levure de bière. M. Pasteur fait une courte Réponse à M. Trécul. M. Max. Cornu adresse une Note sur les Phylloxeras hiber- nants ; leur agihité, leur réveil produit artificiellement. M. Alph. Milne-Edwards adresse des Observations sur l'exis- tence de certains rapports entre le mode de coloration des oiseaux et leur distribution géographique. Le titre seul de ce travail indique son importance. M. George fait présenter par M. Milne-Edwards père, un travail sur la structure de l'estomac chez l’Hyrax capensis. Ce travail, exécuté dans le laboratoire de l’École pratique des hautes études, dirigé par M. Milne-Edwards, présente une description exacte de l'appareil en question formé de deux portions distinctes, dont l’une offre tout le caractère d’un estomac, dont le rôle est essentiellement mécanique, et l’autre. ceux d’un estomac exclusivement sécrétant. M. Füilhol fait présenter, par le même académicien, une Note sur des pièces fossiles provenant de Batraciens. de Lacer- tiens et d’Ophidiens, trouvés dans les dépôts de phosphate de chaux de l'Aveyron. M. H. Milne-Edwards présente ensuite un travail de M. Munier-Chalmas, sur le développement du Phragmostracum, des Céphalopodes, et sur les Rapports zoologiques des Ammonites avec les spirales. L'auteur démontre que les Ammonites ne sont pas des Céphalopodes tétrabranches, voisins des Nautiles, mais bien des Céphalopodes dibranchiaux et décapodes, ayant la plus grande affinité avec les Spirules. TABLES ALPHABÉTIQUES POUR L'ANNÉE 1873. I. TABLE DES MATIÈRES. Académie des XXX VIII. Acariens (trois genres réunis). — Magnin, L. Acarus du Phylloxera, Plan- chon, LXVII. Andrena du bassin méditerra— néen. — Dours, 27,4. Annales du Musée de Gênes. — Doria, XviI. Anthropolithes de la Guade-— loupe.— Hancy, 1v. Aranéides. — Harwesting ants and Trap-door spiders. — Tru- berne Moggridge, xxxv. Ascidies (recherches sur les). — À. Giard, LvII. Bulletin bibliographique, xx. Bullet. Societa entomolog. ita- liana, XXXVII. Campagnol de Lebrun. — Gerbe. 116. Chili, (hist. phys. et politique du) — Gay, xz. Cerveau (fonctions du). — Four- nié, LIL. Coléopt. Lamellicornes (nouv. genres et nouv. esp. de).— Sharp, 202. Coléopt. mexicains. — Sallé, 11. Coléopt. de nord de l’Afrique. — Fairmaire et Raffray, 331. Coquilles fossiles. — Paladilhe. EXI. Seiences, 1, Crania ethnica. — De Quatre- fages, XLIV. Crustacés (recherches sur la coloration bleue des). — Pouchet, XXXV. Cucuyos de Cuba. — Dos Her- manos, LII. Cucuyo (organe phosphorescent du). — Robin et Laboulbène, zur. Dénominations scientifiques et vulgaires d'oiseaux d'Europe. — Olphe Galliard, 41. Echinides nouv. ou peu connus. — Cotteau, 399. Echinodermes (reproduction hy- bride des). — Marion, xXxvVIrI. Elephas priscus (découverte, dans les terrains quaternaires des env. de Paris, de débris d’). Re— bour, XLII. Engrais dans les vignes. — Fau- Con, LXXIV. Equidés de la Faune quater- naire. — Sanson, I. Erodius (monog. des). — Allard, 122. Etheostomata (affinités des). — Vaillant, xLv. Exploration ornithologique du Bosphore. — Alléon et Vian, 235: Fourmis-harwesting ants and Trap-door Spiders. — Truberne Moggridge. xxxv. LXXXIV TABLE DES Fossiles de la chaux phospha- fée. — P. Gervais, XLIX. Fossiles quaternaires de Lou— verné. — Gaudry, x. Gale des vignes. — Max. Cornu, LXVIII. Glairine de Molitg.— Béchamps, XL VII. Goliathide (nouv. genre de). — Castelnau, 397. Grotte de l’âge du Renne. — Piette, LIxI. L'Homme et les animaux des cavernes des Basses-Cévennes. — Jeanjan, xvI. Homme-chien. — Roulin, Lx1x. Hylodes martinicensis. — Ba- vay, XLV. Hyménopt. du bassin méditer- ranéen. — Andrena, Dours, 274. Ile Rodrigue (Faune ancienne de l)} — Alph. Milne-Edvwards, LXVI. Inondation des vignes. — Fau- Con, LXXIV. Les insectes, traité élém. d'en- tomol. — Maurice Girard, xxy. Lépidopt. inédits d'Europe. * — Millière, x. Leptocéphale de Spallanzani. — Dareste, XLIII. Levure de bière. LXXVI. Mammifères fossiles de Lapsista. — Gorceix, xI. Microzymas et Bactéries (trans- formations des). — Béchamp et Estor. Morphonides brésiliens. — Bur- meister, 17. Museo publico de Buenos-Ayres (annales del). — Burmeister, xxx1. Nemertien hermaphrodite (struc- ture de la trompe d’un). — Zeller, NXXIX. Oiseaux auxiliaires de l’homme. — (Grerbe, 325. Oiseaux d'Europe Trécul. (dénomina- MATIÈRES. tions scientifiques et vulgaires des), OI. Galliard, 47. Oiseaux (digestion chez les). — Jobert, L. Oiseaux d'Europe(poussins des). — Marchand, 393. » Oiseaux (variabilité de certains). — Dubois, 386. Ornithologie du Bosphore. — Alléon et Vian, 255. Ossements humains dans les brèches osseuses de la Corse. — Locari, IV. Paleolemur Betillei. — Delfor- trie, XLIx. Parole (faculté psycho-physio— log. de la). — Bouilland, xz1x. Pemphigus du Pistacia terebin-— thus. — Derbès, Lxx11. Phylloxera (propagation du). — Marès, LXXVII. LXXIX. Phylloxera (rapidité de produc- tion du). — Lichtenstein, LI. — Dumas, LIV. Phylloxera du chêne. — Bal- biani, LXVII, 2e partie. LXVIII. Phylloxera (obs. sur le réveil du). — Faucon, xL. Phylloxera (mœurs du). — Max. Cornu, LXXY. Phylloxera. — Lichtenstein. Lit. — Signoret, LII. Phylloxera. — Marès, 11. — Nourrigat, IV. — Faucon, x1. Phylloxera (marche du). — Plan- chon et Lichtenstein, LIII. Phylloxera. — Cornu, XL, LXVI. Phylloxera (Dumas et la Com— mission du), XLVI. Poissons (respiration des). Quinquand, xLI1. Polypiers. — Lacaze-Duthiers, LXXIV. Renfiements des racines de la vigne. — Max. Cornu, LXIX, LxXx, Revue des Sciences naturelles. per Dubreuil et Hekel{compteren- du), XII EX. TABLE DES Sériculture en 1873 (note sur l’état de) — Guérin-Méneville, XLVIII. Société royale de Liége, xxI. Soc. entomol. de Belgique, LxI. Sociedad espanola de historia natural, XXXII. Squelette humain des cavernes de Baoussé-Roussé. — Rivière, XLI. Station préhistorique du cap Roux. — Rivière, v. ; Stettiner entomol. Zeitung, LXIV. Submersion et engrais. — Du- mont, LXXV. Thanatophidia of India. — Fay- rer, XXX. Tissu élastique jaune, etc. — Chevreul, Lv1. MATIÈRES. LXXXV Vers à soie, graine de parents corpusculeux, etc., donnant de bonnes récoltes. — Guérin-Méne- ville, xx. Vers à soie (sur la maladie des). — Raulin, vit. Vers à soie, note sur un Rap— port de Cornalia. — Pasteur, vi. Vertébrés (propriétés et compo- sition d’un tissu cellulaire ré- pandu dans l’organisme des). — Müntz, xXLI. Vigne (sur la maladie de la). — Marès, 11. Vigne (action de la terre volca- nique de Pouzzoles sur la maladie de la). — De Luca, xxx. Vignes (submersion des). Fau- con, IV. Zonites algerus (ganglions céré-— broïdes du). — Sicard, zx. LXXXVI TABLE DES NOMS D'AUTEURS. II TABLE DES NOMS D'AUTEURS. Allard. — Monogr. des Erodius, 122. Alléon et Vian. — Ornithol. du Bosphore, 235. Balbiani. — Phylloxera du chêne, LxvVII, 2e partie, LXVII. Bavay. — Hylodes martinicen- SiS, XLV. Béchamp. Bactéries, xLII. Molitg, XLVII. Bouillaud. — Faculté psycho- physiolog. de la parole, xzix. Burmeister. — Annales del Mu- seo de Buenos-Ayres, xXxXxI. — Morphonides brésiliens, 17. — Microzymas et — Glairine de Castelnau. — Nouv. genre de Goliathide, 397. Chevreul. — Tissu élastique jaune, etc., LI. Cornu (Max. — Phylloxera, XL, LXVI. — Études sur le Phil- loxera, LI, LV.— Renflements des racines de la vigne, LXIX, LXX. — Mœæurs du Phylloxera, Lxxv. — Gale des vignes, LxVIII. Cotteau. — Echinides nouv. ou peu connus, 399. Dareste. — Leptocephale de Spallanzani, XLIII. Delfortrie. — Paleolemur Betil- lei, xLxXI. Derbès. — Pemphigus du Pista- cia terebinthus, LxxII. Doria. — Ann. du Musée de Gênes, xviIl. Dours. — Hyménopt. du bassin méditerranéen, 27,4. Dubois. — Variabilité de cer- tains oiseaux, 386. Dubreuil. — Revue des Scien- ces naturelles. xl. Dumas et la Commiss. du Phyl- loxera, rapport, XLV1, LIv. Dumont. — Submersion et en- grais, LXX. Estor. — Microzymas et Bacté- riesS, XLII. Fayrer. — Thanatophidia of in- dia, xxx. Fairmaire et Raffray.— Coléopt, du nord de l’Afrique, 331: Faucon, inondation des vignes LxxIV. — Engrais dans les vignes, LXxIV. — Obs. sur le réveil du Phylloxera, xLI. — Submersion des vignes, IV. — Phylloxera, xI. Fournié. — Fonctions du cer- veau, LII. Gay. — Hist. phys. et politique du Chili, xz. Galliard (Olphe). — Dénomina- tions scientifiques et vulgaires des oiseaux d'Europe, 47. Gaudry. — Fossiles quaternai— res, eic., x. Gerbe., — Oiseaux auxiliaires de l’homme, 235. Gerbe. — Campagnol de Le- brun, 116. Gervais. — Fossiles de la chaux phosphatée, xLIx. Giard. — Recherches sur les Ascidies, etc., Lil. Girard. — Les Insectes, xxv. Gorceix. — Mammifères fossi- les de Lapsista, xI. Guérin-Méneville. — État de la Sériculture en 1873, xLVII. — Graines de vers à soie corpuscu— leuses ou non, donnant de bonnes récoltes, xx. — Phylloxera, LxxY, LXXIX, etc. TABLE DES NOMS D'AUTEURS. Hancÿ. — Anthropolithes de la Guadeloupe, Iv. Hermanos (dos). — Cucuyos de Cuba, Lu. Jeanjean. — L'Homme et les animaux des cavernes des Bas- ses-Cévennes, XVI. Jobert. — Digestion chez les Oiseaux, L. Laboulbène. — Org. phospho- rescent du Cucuyo, zii. Lacaze-Duthiers. — Polypiers, LXXIV. Lichtenstein. — Phylloxera, Lu, LIII, LVI. Locari. — Ossements humains dans les brèches osseuses de la Corse, 1v. Luca (de). — Action de la terre volcanique, etc., sur la maladie de la vigne, nr, Magnin. — Trois genres d’ACa- riens réunis, L. Marchand. — Poussins des Oi- seaux d'Europe, 393. Marès. — Maladie de la vigne.— Phylloxera, 11. Marès. — Propagation du Phyl- loxera, LXXVII, LXXIX. Marion. — Reprod. hybride des Echinodermes, XxXXVIII. Millière. — Lépid. inédits d'Eu- rope, p. I. Milne-Edwards (Alph.).— Faune ancienne de l’île Rodrigue, LxvlI. Müntz. — Propriété et composi- tion d’un tissu cellulaire répandu dans l'organisme des vertébrés,xLi. Nourrigat. — Phylloxera, Iv. Paladilhe.-Coquilles fossiles,LxI Pasteur. — Note sur un Rapport de M. Cornalia sur les éduc. de vers à soie en 1872. Pasteur. — Réponse a Trécul, LXXVII. LXXX VII Piette. — Grotte de l’âge du Renne, ui. Planchon. — Acarus du Phyl- loxera, LXVII. Planchon. — Marche du Phyl- loxera, Lur. Pouchet. — Rech. anat. sur la coloration bleue des Crustacés. MOVE Quatrefages (de). — Crania Eth- nica, XLIV. Quinquand. — Respiration des Poissons, XLII. Raffray et Fairmaire. —Coléopt. du nord de l'Afrique, 331. Raulin. — Sur la maladie des vers à soie, VIN. Rebour.—Elephas priscus,xLiI. Rivière. — Station préhislorique du cap Roux, v. Rivière. — Squelette humain des cavernes de Baoussé-Roussé, xLI. Robin. — Org. phosphor. du Cucuyo, LI. Roulin. — Homme-chien, LxIx. Sallé. — Coléopt. mexicains, 11. Sanson. — Equidés de la Faune que ternaire, I. Sharp.— Coléopt. Lamellicornes nouv., 202. Sicard. — Ganglions cérébroïdes du Zonites algirus, Ll. Signoret. — Phylloxera, Li. Trécul. — Levure de bière. LXXVI. Truberne - Moggridge. — Har- westing ants and Trap-door Spi— ders, xXxY. Vaillant. — Affinités des Etheos- tomata, XLV. Vian et Alléon. — Ornith. du Bosphore, 235. Zeller. — Trompe d’un Nemer- tien hermaphrodite, XXx1x. FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES. Fontainebleau. — Imprimerie de E. Bourges, SRE he a] pi FLEUR Revue et Mag. de Zoologie 1873. niet Ze. Purrmezster wol. {hi T7 Geru/- Gros à Faris. T7 it. Revue et Mag de Zoologie 1873. PE | À r Avr TA Deyrolle aa nat. nel d ét. Worpho epistrophrs fChonille ?. (2PyPshLy)) / Sn2.4077) shestod 04107? © Q 7 2PYDS AL) LU) PR 1277 OL THTT AAA CERN ‘CL8T 280007 sp Peyy a nAeU Pa) « ; Revue et Mag. de Zoologie 1873. PL. le, Purrnerste del. Zk.Derolle Like. 1-0. luvorrer curiéochus f œuf. Chenilles, Chrysalides }. Revue et Mag. de Zoologie 1873. | | Es LÉO Purmnerster del. 1 lavonia enaechis lChentlle ». nn cé 2.6. Parvoma wioneus {Chentlle et € rysaliele 4 . Revue et Mag. de Zoologie 1875. | 1e) SREEENER 1 PU ami, Se na Be a 4520 riens: Vars BH Li Gus | LRO : TL ERNRS ED Purmerster del VRk.Deyroile LE. 1.2. favonia vasstae / jeitnes chenilles). | 5_ Dynastor Darius ( chenille / &_ Pavoria Quintertæ /chervile /. Revue et Mas. de Zoologie. 1875. PL, WIN. Llunbert del. et Ut. Lip P ecquet, Paris. 2-4. Collyrites ZÜrayt , Cotteuu. 2 3 6. Llolaster sulcaltus, Coteau. 7 d. Cardiaster Marticensts, Cotheas. / Revue et Mag . de Zoologie. 1875. PIE, WI LTumbert del. et lith. Jp. Becquet, Paris. Z = 4. Sarmnechinus Osnabriyensts, Coteaux. = 6. Zuspatarqus Carrratus, Cotes. Ÿ Magrosia Toucaso Coréen Revue et Mag. de Zoolgre 1873. 7 7, Wapler et foujade del. Lorbie se . Synteha Mexicana, Yer4r. . Westwood1, Sale . . Calais Nietoi, JaZe , . Eudactylus Boucardi, Sale. QE O1 LS) fevue et Mag. de Zoologie 1873 PL T0. Wapler del, Corbie se. il, Macropnus Miiszech 721 # Revue et Mao de Lo oloëie, (1873) Le Fotenus 2 ue: à ER » 1e ” ous » Alb Marchand, del et Lith. Ochropus. Calidris. Glareola. Macularius. Hypoleucos. Lup.J. Langlois aCh artres. Revue et Nlaë de Zooloëie, Hors PI 12 AIb. Marchand, del et Lith. Imp.J. L'anglois ,à Chartres. Larus Marinus. Revue et Mag de Zooloëie, (1873) Pure PS. AIE Marchand, del et Lith. Imp.J. Langlois, a Chartres. larus CES Revue et Mag. de Zoologie . 1873 PLTA, LS) SI LS (CS Fr —— è Le ê ] 4 Mn d 10 13 ô 9 Th.Deyrolle del. Corbæ ve. 1. 2. Andrena Giraud . r. 8. Andrena rubiginose. D RE ED TER. D LOT) rl D. eteuliala d. 1. Campylogaster subglobosus 9. NT 0 CN DU RE ae Revue et Mag. de Zoologre 1873. PI 15 Raffray del. Corbie se. 1. Mylabris Boghartensis . 2, Byllunus diversicorrus | 2. Bryaxts lubertwentrir. Ô, \ algirious. D. kabylianra . 7, Trichonyæ lapudicola . L. Cleristes Pparvipalpes. Ô,Anemia submetallica . 9. Lobaryæ rufico Üzs. Revue el Mag. de Zoologre 1875. Var Raffray del, Corbie se. z. Crytoceph.fulqurans. L. Rlytirlunus sabulicola . D acupunetatus. bd. Thoriclus Faiërmarret. 3. Hernicapus dentipes. ©. Micrillus subterraneus. 7. Aybalus gasñella ; mans Revue el Mag. de Zovla ge 1075 ee NUE Ly l De PEN Va, fn) ÿ /j de #7 È i— .- ft f' S û rl | | IE 14 \ ; 1} 14 { AE Ê A A ; i 5 2 REA La A j À, É | / il à Ce il RER" À > > Th. Deyrolle lib 1 Vanessa Urticæ ab.Atrebatensis 24» 9 Westwoodia Howittil. Case ie à 1h Le : ei ? A PONT ul | 3 2044 1 Date Due